ALEX.AGASSTZ Library of tbe Museum OF COMPARATIVE ZOOLOGY, AT HARVARD COLLEGE, CAMBRIDGE, MASS. .Founded by private subscription, in 1861. Deposited by ALEX. AGASSIZ. PR CE a 4 : ; = ve — | - PR | et ne CAC se RUE EE bEns | ES : AREAS E ; ) MIE ; . d RD OR ee Ra NE Ro ARE (ic Cie ù É (#8 À $ MES 4 Mie AC ù # ÈNES >ÈCES N ES ESP ÉOG IONS D FLORENTINO AMEGHINO ÉNUMÉRATION SYNOPTIQUE DES ESPÈCES DE MAMMIFÈRES FOSSILES DES FORMATIONS ÉOCÈNES DE PATAGONIE PAR FLORENTINO AMEGHINO Février 18594 BUENOS AIRES IMPRENTA DE PABLO E. CONI É HIJOS, ESPECIAL PARA OBRAS __ 680 — CALLE PERÜ — 680 + — 1894 PL rE. Lo Fé-s LES De à “Trcr É x E : 4 FE: Fr ù va ” ENUMERATION SYNOPTIQUE DES ESPÈCES DE MAMMIFERES FONSILEN DEN FORMATIONS ÉOCENEN DE PATAGONIE Par FLORENTINO AMEGHINO y Depuis le commencement de l’année 1887 que mon frère M. Circos AMEGaino parcourt la Patagonie australe et centrale à la recherche de données géologiques, et de matériaux pa- léontologiques. Maintenant, il vient d'arriver de son sixième voyage (août 1892 à août 1893), rapportant avec lui un ma- tériel aussi considérable que dans les voyages précédents. En plus, il a pratiqué des observations géologiques excessive- ment importantes, qui permettront d'établir d’une manière dé- finitive, l’âge relatif réciproque des formations patagonienne et santa-cruzienne. La formation santa-cruzienne occupe une partie considé- rable de la Patagonie australe. Vers le Nord, elle se montre près de Rio Deseado, et s'étend au Sud jusqu’au delà de Rio Gallegos ; vers l'Ouest, on peut la suivre jusqu'aux environs des lacs Biedma et San Martin. Cette formation est constituée par deux étages d'aspect et d’origine différente, mais qui se sont succedé inmédiatement l’un à l’autre, et font partie d'une même époque géologique. L'étage supérieur ou santa-cruzien proprement dit, est d’ori- gine sous-aerienne ou d'eau douce, et contient de très nom- breux débris de mammifères fossiles. L'étage inférieur (sus- QU patagonien) est d’origine marine, et paléontologiquement se caractérise par la présence de l’Ostræa Bourgeoïisi R. de Corb. J'ai dit, que ces deux étages se sontsuccédé immédiatement l’un à l’autre et font partie d’une même époque géologique ; ce qui le prouve, c'est que la partie inférieure de l'étage santa-cruzien, se trouve très souvent entrecoupée par des cou- ches à Ostræa Bourgeoisi, représentant la partie supérieure de l'étage sus-patagonien; pourtant, ces couches inférieures de l'étage santa-cruzien, contiennent les mêmes débris de mam- mifères que les couches supérieures. La faune mammalogique de la formation santa-cruzienne, est certainement une des plus riches et des plus singulières. En effet, à côté de types considérés comme d’origine assez ré- cente (les singes, par exemple), il y en a d’autres, comme les nombreux Diprotodontes voisins des Plagiaulacidés, que géné- ralement sont considérés comme caractéristiques de l’époque sécondaire. À cela il faut ajouter encore un certain nombre d'oiseaux géants d’un type tout à fait inconnu ailleurs, et quelques ossements qu'on ne peut rapporter qu’à des Mono- trèmes. D’après les caractères de cette faune, je rapportai la forma- tion santa-cruzienne à l’éocène inférieur; d’un autre côté, comme cette formation n'apparaissait que vers l’intérieur ou cessait la formation patagonienne, j'ai cru que cette dernière était d'époque plus moderne et déposée au long d’une côte du continent formée par le terrain santa-cruzien (1). Pourtant, il est résulté tout le contraire. Mon frère, dans son dernier voyage, 1l a pu observer, près de Monte Observation, au nord du Rio Coyle, les rapports stratigraphiques exacts de ces terrains et déterminer que la tormation santa-cruzienne se 1) Je m'étais décidé en faveur de cette opinion avec d'autant plus de raison qu'on avait affirmé que les couches de la formation patago- nienne avec Ostræa patagonica, couvraient les gisements à Megamys et Scalabrinitherium des environs de Paranä. Cela maintenant me paraît absolument impossible. ES trouve superposée à la formation patagonienne classique. Malgré cette découverte, je considère toujours la forma- tion santa-cruzienne comme devant ètre rapportée à l’éocène, mais non à la partie la plus inférieure. La formation pa- tagonienne classique (1) représenterait le terrain eocène le plus ancien, et en partie, mème le crétacé. Tous les malacologistes (D'Orbigny, Sowerby, Philippi, Darwin, Hupé, Remond de Corbineau), qui ont étudié les coquilles fossiles de cette formation, l'ont rapportée à l’éocène, et quelaues uns au crétacé supérieur. Près de la côte de l'Atlantique, aux environs de San Julian, la formation patagonienne répose directement sur les couches de sables rougeätres de la formation guaranienne (crétacé), contenant de nombreux débris de Dinosauriens et une énor- ‘1) J’entend par cela, la formation marine patagonienne de la côte de Patagonie. Les formations marines de Paranä,doivent être, du moins en grande partie, d'une époque plus récente. IL est même probable que les couches marines qui couvrent les gisements à Megamys pa- tagonensis et Scalabrinitherium soient miocènes. Malheureusement, il n’y a pas dans le pays, des spécialistes dans l’étude des coquilles marines, et tous les voyageurs et explorateurs qui ont trouvé des gi- sements d’huîtres fossiles des dimensions considérables, les ont rap- portées invariablement à l'Ostræa patagonica (Le professeur Philippi qui dernièrement a étudié les coquilles qu'avait recueilli Bravard aux environs de Paranä, ne fait pas mention de cette espèce). Quand je rapportai la partie supérieure des formations marines de Paranä à la formation patagonienne avec Ostræa patagonica, je n’ai fait que me conformer aux opinions de savants, qui en conchyliologie em savait bien davantage que moi; peut être ils avaient été induit dans l’erreur par ceux qui leurs avaient fournis les matériaux d'étude. Ilest vrai que j'ai fait plusieurs visites aux gisements fossilifères de Paranä et j'ai pu constater que les débris fossiles de mammifères se trouvent souvent au-dessous de couches d'huîtres fossiles ; mais je ne connais pas l'espèce, et, bien que j'avoue mon ignorance en conchylio- logie, les découvertes faites en Patagonie, me font croire que ce n'est pas l'Ostræa patagonica. L'étude stratigraphique des couches tertiaires des environs de Paranä et des espèces de coquilles fossiles que ren- ferme chaque couche est donc à refaire complètement. LE me quantité de bois silicifié, comme en est également le cas dans la formation crétacé de l’île de Quiriquina. Vers l'Ouest, la formation patagonienne disparait sous les puissantes assises de la formation santa-cruzienne ; plus 4 l'Ouestencore,près du lac Argentino et dansle cours supérieur du Rio Sehuen, reparaissent les couches crétacées de la for- mation guaranienne avec Dinosauriens et bois silicifié, recou- vertes, tantôt par les couches inférieures de la formation san- ta-cruzienne, tantôt par des couches d’une, formation plus an- cienne, d’origine terrestre ou sous-aérienne, contenant des de- bris de mammifères des genres Pyrotherium, Trachytherus etc., sans que jusqu'à maimtenant il soit possible d'établir des limites bien tranchées entre ces deux formations. D’après ces nouveaux renseignements, je crois possible que les couches terrestres à Pyrotherium et Trachytherus correspondent à la formation patagonienne avec Ostræa patagonica, de même que lescouches terrestres de la formation santa-cruzienne avec dé- bris de mammifères correspondent aux couches marines de l’étage sus-patagonien avec Ostræa Bourgeoisi. S'il est bien difficile d'établir une limite entre les formations terrestres ou sous-aeriennes de l’époque éocène et celles de l’époque crétacé, ont trouve la même difficulté pour séparer les couches marines de l’éocène inférieur de celles du crétacé supé- rieur. Par le fait, on peut dire que la formation patagonienne commence avec le crétacé supérieur, car les couches de Qui- riquina n’ont été attribuées au crétacé qu'après qu'on y a trouvé des débris de Plesiosauridés (Plesiosaurus (Cimoliosaurus) chi- lensis), des Ammonites et quelques autres genres sécondaires. La faune crétacé de Quiriquina ne diffère de celle de la forma- tion patagonienne que par la présence de huit genres (Ammonites, Hamites, Baculites, Pugnellus, Cinulia, Pholado- mya, Monopleura, Trigonia) qui manquent dans cette dernière. A peu près le 85 pour cent des genres de la formation créta- cée se trouvent également dans Ia formation patagonienne éocène. Nous ajouterons encore, que, d’après Philippi, à peu de près le 20 pour cent des espèces de coquilles fossiles de la for- mation crétacée de l’Algarrobo sont des espèces de la forma- tion patagonienne éocène. Du reste, près des lacs Viedma et Saint Martin, ies couches marines qui se trouvent au-dessous des couches terrestres de la formation santa-cruzienne, contienent des formes de Repti- les secondaires, parmi lesquels il y a également un représen- tant de la famille des Plesiosauridés (Polyptychodon patagoni- cus Amegh.). Bref; dans la Patagonie australe, au sud du Rio Deseado, sur la côte de l'Atlantique, la formation patagonienne se pré- sente bien développée jusqu’à l'embouchure du Rio Santa-Cruz; vers l’intérieur, elle disparait sous la formation santa-cruzien- ne; au sud du Rio Santa Cruz elle diminue graduellement d'épaisseur et disparait sous le niveau maritime avant d'arriver au Rio Coyle,étant remplacée dans les berges par la formation santa-cruzienne. Le point ou la formation patagonienne atteint son plus grand développement,sont les environs de San Julian; ici la partie visible qui s'élève sur le niveau de l'Atlantique a près de 300 mètres d'épaisseur. | Près dela côte, la formation santa-cruzienne atteint son plus grand développement au sud du Rio Santa Cruz jusqu’au Rio Gallegos. Son épaisseur est à peu près de 260 mètres; de ceux- ci, plus de 230 mètres, constituent l'étage santa-cruzien, d’ori- gine terrestre; c’est celui qui contient les débris de mammifères fossiles. L’étage inférieur (étage sus-patagonien) (1) d’origine marine, n’a qu'une trentaine de mètres d'épaisseur; il répose directement sur la formation patagonienne et se trouve carac- térisé par l'Ostræa Bourgeoisi qu’on ne la trouve jamais dans la formation patagonienne. Pourtant, quelques fois on voit des couches peu importantes de cette espèce d’huître dans l’épais- seur de l'étage santa-cruzien. (1) Le nom de sous-patagonien résulte maintenant être un non-sens et je le substitue par celui de sus-patagonien. Aa D'après ce que je viens d'exposer, la formation éocène de la patagonie australe, sans tenir compte, ni de la partie qui se trou- ve au-dessous du niveau de l'Atlantique, ni des couches à Py- rotherium, etc., de l’intérieur, encore peu connues, présente une épaisseur de 600 mètres,et cela loin des cordillères et sur une étendue de plusieurs centaines de lieus. L'étage sus-patagonien, présente maintenant une très gran- de importance en raison de la grande quantité d'espèces fossi- les qu’on y a recueilli dans les points explorés pendant le der- nier vovage.D’après les renseignements que mon frère vient de me fournir sur ces collections, outre l’Ostræa Bourgeoisi, il y à une espèce du genre Crenatula, dont les représentant scon- nus ne vivent que dans les régions tropicales des Indes et de la mer Rouge. Le genre éteint Amatusia est représenté par une espèce deux fois plus grosse que celle de l’éocène du Chi- li décrite par Philippi. On y trouve des espèces du genre Hya- nira, dont les représentants sont caractéristiques du crétacé, et plus d’une centaine d’autres espèces de coquilles diffé- rentes, parmis lesquelles il y en a un certain nombre d’eau douce et terrestres. Il y a aussi une quantité de crustacés fos- siles, parmi lesquels prédomine le grand Cancer patagonicus Phil., qui constitue à lui seul des bancs d’une étendue énorme. Tous ces matériaux, de même que ceux qu’on a receuilli dans la formation patagonienne, seront placés dans les mains de spécialistes. Je n’étudierai que les vertébrés. C’est un travail qui va m'oc- cuper pendant longtemps. En attendant, comme introduc- tion générale à cette étude, je vais donner une liste des espé- ces de mammifères fossiles de ces formations, avec leur syno- nymie, et la bibliographie complète des travaux publiés sur ce sujet jusqu'aujourd’hui. Les espèces et genres nouveaux seront caractérisés briève- ment; j'ajouterai aussi quelques renseignements nouveaux, sur les formes déjà connues qui méritent le plus d'intérêt. MAMMALIA DITREMATA PLANUNGULATA Primates SIMIOIDEA Homunculidae Form. dent. 2 i. 1 c. 5 p. ? m. Toutes les dents en série con- tinue. Les incisives sont très petites. Les canines sont peu dé- veloppées et prémolariformes. Les molaires et prémolaires supérieures sont à peu près égales, rectangulaires, un peu plus étroites vers le côté interne que sur l’externe, et avec leur diamètre transverse presque deux fois aussi considérable que leur diamètre longitudinal. Les prémolaires inférieures sont quinquetuberculaires, avec le tubercule impair placé ‘en avant, et implantées obliquement à la direction de la série dentaire. La face est très courte et les lignes courbes temporales sont très fortes. Le frontal forme derrière les orbites et entre les lignes courbes temporales une surface plate. Les deux branches mandibulaires sont complètement soudées, sans vestige de suture. Le condyle articulaire de la mandibule est très étendu dans le sens transversal, mais très étroit d'avant en ar- rière. L'humérus porte une forte perforation épitrochléenne, mais n'a pas de perforation intercondylienne. Je considère les Homunculidae comme les ancêtres de tous les singes, aussi nv n 2 bien du nouveau que de l’ancien continent, les lemuriens ex- ceptés. Homuxcuzus Amegh. Première quinzaine d'août 1891. — Syn. Ecphantodon Mercerat, octobre 1891. Les vraies molaires inférieures sont quadrangulaires et avec quatre tubercules, une paire en avant et l’autre en arrière. Les deux tubercules anté- rieurs sont reliés par une crête transversale aiguë ; en avant de cette crête, il y en a une autre en demi cercle et renfermant un creux. Les deux tubercules postérieurs sont plus bas que les antérieurs. Chaque molaire porte sur le côté externe un sillon vertical assez profond qui la divise en deux lobules pres- que egaux. Homunculus patagonicus. Amegh. Août, 1891.—Syn. Ecphan- todon ceboïides. Mercerat, Octobre, 1891. (1) Homunculus imago, n. sp. De taille une moitié plus petite que l’espèce précédente. Dans cette espèce l'extrémité distale du fémur n’a que 13 mm. de diamètre transverse, tandis qu'elle en à 20 mm. dans le. patagonicus, Le plus grand diamètre transverse de l’extrémité proximale du radius est de 7 mm. 7 dans le H. imago, et de 9 mm. 5 dans l’autre espèce; en plus, la tête du radius est proportionnellement beaucoup plus ron- de dans le Æ. patagonicus que dans le H. imago. L'extrèmité distale du radius de cette dernière espèce est proportionnelle- ment encore plus petite. AxrHropops Amegh. 1894. Anthropops perfectus Amegh. 1891. Prragcuzus australis,n. gen., n. sp. Dans ce genre, les vraies molaires inférieures sont formées par deux lobules, renfer- mant chacun un creux ässez profond, de sorte que la surface de la couronne présente trois crêtes aiguës et transversales, à peu près d’égale hauteur ; la crête antérieure correspond à la crête antérieure en demi-cercle des mêmes dents de l’Homunculus, (1; Toutes les espèces dont la provenance n’est pas indiquée, sont de l’étage santa-cruzien. PR la deuxième crête relie les deux tubercules antérieurs, et la troisième les deux postérieurs. Sur le côté externe, ces dents sont bilobées par un sillon vertical comme dans le genre Ho- munculus, mais dans le fond de ce sillon s’élève un fort tuber- cule d’émail qui n’existe passur les molaires de l’autre genre. L'espèce a eu la même taille que l'Homunculus patagonicus. La première vraie molaire inférieure a 3 mm. de diamètre lon- gitudinal et 3 mm. de diamètre transverse. Incertae sedis HomocexTrus Amegh. 1891. Homocentrus argentinus Amegh. 1894. EuprasraTus Amegh. 1891. Eudiastatus lingulatus Amegh. 1891. UNGULATA Je crois que l’on a trop multipliée les divisions primaires du groupe des ongulés, et qu'il faudra en revenir à la elassifica- tion de Owex appliquée d’une manière encore plus radicale. Après tant de tätonements, je crois que la division en perisso- dactyla et artiodactyla partage encore aujourd'hui la presque totalité des ongulés, les proboscidiens inclus, et avec lu seule exception des Homalodontotheridae et des Chalicotheridae qui constitueraient une troisième branche d’égale valeur. La plu- part des autres groupes qu'on a créé ne resteralent que com- me des sous-ordres. On aurait ainsi les trois groupes primaires suivants : I. Perissodactyla. Le doigt du milieu (troisième) de chaque pied est plus développé que tous les autres et supporte le poids principal du corps. Font partie de cet ordre, les sous-ordres des Condylarthra, Amblypoda, Proboscidea, Toxodontia, Typo- \ 0. theria, Astrapotheroïdea, Hyracoïidea, Litopterna et Stereopterna (Perissodactyles typiques). Le diplarthrisme des perissodacty- les typiques (Stereopterna) est un caractère acquis indépen- damment du diplarthrisme des Artiodactyla. IT. Artiodactyla. Les deux doigts du milieu (troisième et quatrième) sont égaux, plus grands que tous les autres, et sup- portent ainsile poids principal du corps. Font partie de cet ordre, les sous-ordres des Ruminantia, des Suina, et plusieurs sous-ordres éteints à déterminer ; parmi ces derniers se trou- ve le sous-ordre des Artionychia de M. OsBorx. IT. Ancylopoda (ou Ancylodactyla, nom que peut-être serait plus appropié). Le doigt externe de ceux existant à chaque pied est plus développé que tous les autres; le poids du corps est supporté principalement par les doigts externes. Font par- tie de cet ordre, les familles des Chalicotheridae et des Homa- lodontotheridae. Mais ces deux familles sont trop séparées l'une de l’autre pour que l’on puisse les placer dans un même sous-ordre; la différence dans le type de la denture, dans le nombre de doigts, et spécialement dans la cons- truction du tarse, oblige à en faire les tÿpes de deux sous-or- dres: les Perissonychia avec le tarse sur le même type de perissodactyles stéreopternes, et le nouveau sous-ordre des Entelonychia qui se distingue par le tarse construit sur le type de celui des perissodactyles litopternes et taxeopodes. Les Perissodactyla seraient la branche centrale et la plus an- cienne, d’où seraient divergés les Artiodactyla et les Ancylo- poda. Il me paraît que cette disposition simplifie beaucoup la classi fication systématique des Ongulés. Tr Perissodactyla TYPOTHERIA Protypotheridae Les représentants de cette famille sont plantigrades, avec cinq doigts à chaque pied, un os central au carpe, les doigts pourvus d'ongles un peu aplaties et intermédiaires entre les griffes et les vrais sabots. Le doigt interne de chaque pied est opposable aux autres doigts. L’'humérus a généralement une perforation épitrochléenne, et quelquefois une vacuité inter- condylienne. Le fémur a un troisième trochanter rudimentaire. Le tibia et le peroné sont séparés, sauf une ou deux excep- tions. Le peroné repose sur le calcaneum. ProrypotTHerium Amegh, Mars 1882. — Syn. Toxodontophanus Moreno, juillet 1882. Protypotherium australe (Mor.) Amegh. — Syn. Toxodonto- phanus australis Moreno, 1882. Protypotherium altum. — Syn. Patriarchus altus Amegh. 1891. Protypotherium praerutilum Amegh. 1887. Protypotherium attenuatum Amegh. 1887. Protypotherium claudum Amegh. 1889. Protypotherium globosum Amegh. 1891. Protypotherium convexidens Amegh. 1891. Protypotherium diversidens Amegh. 1891. Protypotherium compressidens Amegh. 18914. Protypotherium distortum Amegh. — Syn. Patriarchus dis- tortus Amegh. 1891. Protypotherium lineare, n. sp. Cette espèce, par la taille se rapproche du P. australe, mais s’en distingue facilement par les deux dernières prémolaires inférieures qui, au lieu d’être implantées obliquement comme dans les autres espèces, sont D 'TrtSE placées avec leur grand axe dans la même direction de la série dentaire. À conséquence de cette disposition, le sillon vertical, au lieu d’être placé en arrière il est en dehors; ce sillon est très profond, et le lobule postérieur externe de chaque prémolaire est bien développé, formant une colonne étroite mais élevée. Longueur des sept molaires inférieures 38 mm. Hauteur de la mandibule : en dessous de la ; p. 13 mm.; en dessous de la partie antérieure de la ; m. 20 mm. Parriarcaus Amegh. 1889. Patriarchus palmidens Amegh. 1889. Fig. 1. Icochilus robustus, AMEGH. Crâne, vu d’en haut, aux ? de grandeur naturelle. Patriarchus furculosus Amegh. 1894. Patriarchus rectus Amegh, 4891. Patriarchus diastematus Amegh. 1891. Patriarchus leptocephalus Amegh. 1891. Patriarchus icochiloïdes, n. sp. Cette espèce forme le passage au genre Icochilus. Les molaires et prémolaires sont égales à celles du genre Protypotherium, mais la mandibule est robus- te, avec la branche horizontale massive, courte, basse en avant et très haute en arrière comme dans le genre Icochilus. Les séries dentaires supérieures sont fortement arquées. Lon- gueur des sept molaires inférieures, 33 mm. Hauteur de la Mu: : mandibule : en dessous de la ; p.11 mm.; en dessous de la par- tie antérieure de la + m. 21 mm. Icocnizus Amegh. 1889. Icochilus extensus Amegh. 1889. Icochilus excaratus Amegh. 1889. Icochilus undulatus Amegh. 1889. Icochilus rotundatus Amegh. 1889. Cette espèce se sépare des autres par des caractères très accentués. Le crâne est plus pro- longé en avant. Les i.! sont très grandes, les 1. beaucoup plus petites et les 1. £ encore plus petites. Les incisives supérieures sont très pressées les unes aux autres. La p. ! est placée con- tre la partie antérieure de Ia p.?. Il n’y a pas de canines supé- rieures, et il y a une longue barre entre l’incisive supérieure externe et la première prémolaire. Longueur de la partie anté- rieure de la i.! à la partie postérieure de la m.°, 46 mm. Lon- gueur de la barre entre la ïi. ? et la p. !, 8 mm. Icochilus robustus Amegh. 1891. Icochilus senilis, n. sp. Cette espèce est de la taille de l’I. ex- tensus, mais un peu plus robuste; elle se distingue facilement par la deuxième prémolaire inférieure qui n'est pas bilobée, mais de contour elliptique et par conséquent sans sillon ver- tical, ni sur la face interne ni sur l’externe. La troisième et quatrième prémolaire inférieure ainsi que les vraies molaires, sont plus larges que dans les autres espèces. La deuxième pré- molaire supérieure est aussi de contour elliptique et sans sillon. Il y a un diastème assez long entre la canine inférieure et la première prémolaire. Longueur des sept molaires infé- rieures, 32 mm. Icochilus lamellosus, n. sp. Espèce de petite taille. La canine supérieure est bien développée, de la même grandeur et à peu près de la même forme que l’incisive externe, étant séparées l’une de l’autre par un petit diastème; ces deux dents sont comprimées latéralement et ont la forme de lames tranchantes. L'incisive externe ou troisième, est séparée de la deuxième par un diastème assez long; un autre diastème un peu plus BAG long sépare la première prémolaire de la canine. La p. ! est placée contre la p. * et porte un sillon vertical à son angle an- térieur externe. Longueur du bord antérieur de li. 1 au bord postérieur de la m.*, 37 mm. Icochilus trilineatus, n. sp. Cette espèce est de la même taille que VI. extensus, dont elle se distingue facilement aussi bien que des autres espèces, par la forme de ses molaires et pré- molaires supérieures. Chacune de ces dents porte sur sa face externe un sillon large et profond qui la divise en deux lobules, et sur chaque lobule il y a un sillon étroit et profond qui le divise en deux colonnettes verticales ; on voit ainsi sur la face externe de chaque dent, quatre colonnettes séparées par trois sillons, dont celui du milieu beaucoup plus large et les autres deux très étroits. Icochilus anomalus, n. sp. De la même taille que l’Icochilus extensus. Cette espèce se distingue facilement par l’atrophie et la disparition de plusieurs dents. L’incisive inférieure externe est très petite. La canine inférieure est extrêmement petite, et isolée en avant et en arrière par des diastèmes assez longs, tandis que dans presque toutes les autres espèces du même genre cette dent est au contraire bien développée et couchée en avant sur les incisives, dont elle en a la forme. La première pré- molaire inférieure a complètement disparu, La deuxième pré- molaire inférieure est bien développée et avec deux sillons perpendiculaires opposés, l’un interne et l’autre externe. Icochilus truncus, n. sp. À peu près de la même taille que l'I. extensus. Elle se distingue par la présence de la première prémolaire inférieure très petite, et par l'absence de la canine inférieure. À la place de la canine il y a un diastème assez étendu qui sépare l’incisive externe de la première prémolaire. Icochilus crassiramis, n. sp. De la même taille que l’I. exten- sus. Cette espèce se distingue très bien par la première prémo- laire inférieure qui a la forme d’une canine bien développée, étant isolée en avant et en arrière par des diastèmes assez longs. La canine inférieure a la forme d’une incisive, étant COTE couchée en avant sur l’incisive externe. La deuxième prémo- laire inférieure est élliptique, sans sillon perpendiculaire in- terne; de celui du côté externe on en voit à peine des traces. Icochilus multidentatus, n. sp. De taille assez petite ; elle se distingue pour avoir huit molaires en haut et en bas, de cha- que côté, dont les cinq antérieures sont des prémolaires. A la mächoire supérieure, la canine et les deux premières prémo- laires sont très petites et en série continue avec les autres dents. À la mâchoire inférieure, les deux premières prémolaires ont la forme de petites canines et la deuxième est séparée de la troisième par un petit diastème. Les deux premières pré- molaires inférieures et la canine se suivent sans diastème. Les huit molaires supérieures occupent une longueur de 28 mm. Icochilus curtus, n. sp. De la même taille que l’L. extensus. Cette espèce se distingue facilement par le grand racourcisse- ment de la dernière molaire inférieure qui est à peine un peu plus longue que l’avant-dernière, et par son lobe postérieur qui est convexe sur le côté externe, sans vestige du sillon per- pendiculaire qu’on voit sur la même dent des autres espèces. La dernière molaire inférieure a près de 5 mm. de longueur, et les deux dernières molaires occupent un espace de 9 mm. de long. Icochilus hegetotheroïides, n. sp. Cette espèce se distingue par le grand développement de la paire d’incisives internes supé- rieures (i. l), comparables sous ce rapport à celles du genre Hegetotherium. Ces incisives sont convexes en avant, concaves en arrière, et avec la surface de la couronne en arc de cercle. La deuxième incisive est petite, et la troisième incisive ainsi que la canine sont atrophiées. La partie antérieure du crâne est très raccourcie et proportionnellement très large. La cou- ronne de chacune des incisives internes a 5 mm. 5 de dia- mètre transverse en ligne droite. Le palais au niveau des canines a 43 mm. de largeur, et la distance du bord antérieur de la p. ! au coin interne de l’i. ! est de seulement 16 mm. EST INTERATHERIUM Moreno, 1882. — Syn. Tembotherium More- no, 1882. Interatherium rodens Moreno, 1882. — Syn. Tembotherium Holmbergi Moreno, 1882, Interatherium supernum Amegh. 1882. Interatherium brevifrons, n.sp. Espèce de taille beaucoup plus petite que le Z. rodens et avec toute la denture en série continue, sans diastèmes. La partie antérieure du cräne est très raccourcie. L’i. Test très grande et les 1. ? et © très petites. La canine est bien développée. Longueur de la partie antérieure de li. : à la partie postérieure de la m. *, 27 mm. Interatherium anguliferum, n.sp. De taille intermédiaire en- tre celle de l’Z. rodens et celle de l’I. supernum dont elle se dis- tingue par l'absence de la première prémolaire supérieure. La canine supérieure est bien développée et isolée par des dias- tèmes en avant eten arrière. Les p. ? à ont les deux arêtes perpendiculaires de l’angle antérieur externe très fortes. Lon- gueur du bord antérieur de la canine au bord postérieur de la première vraie molaire supérieure, 17 mm. Interatherium interruptum, n. sp. De la taille de l’IZ. super- num. Cette espèce se distingue facilement par la présence de la première prémolaire supérieure qui est placée contre la par- tie antérieure de la deuxième, et par la disparition complète de la canine. Il y a une longue barre qui sépare la première pré- molaire de l’incisive externe; le bord de cette barre porte un sillon longitudinal profond qui suit la même direction de la série dentaire. Longueur des sept molaires supérieures, 25 mm. Interatherium dentatum, n. sp. Par la taille se rapproche de l’I. supernum ; il s'en distingue pour posséder une prémo- laire de plus à la mâchoire supérieure, c’est-à-dire cinq au lieu de quatre. Les deux premières prémolaires sont coniques, la première ou antérieure étant séparée de la deuxième. La série dentaire supérieure complète occupe un espace de 41 mm. On Hegetotheridae n. fam. Les représentants de cette famille se distinguent par l'hyper- trophie de la paire d’incisives internes supérieures et infé- rieures, et par la forme plus ou moins elliptique ou triangulaire des vraies molaires supérieures qui ne portent ni des replis d’émail ni des sillons perpendiculaires. Le tibia et le péroné sont soudés en haut et en bas, et séparés au centre formant comme une fenêtre. Le calcanéum ne porte pas de facette articulaire pour le peroné. Pacnyrucos Amegh. 1885. — Syn. Pedotherium Burmeister, 1888. Pachyrucos Moyani Amegh. 1885. Pachyrucos teres Amegh. 1889. Pachyrucos trivius Amegh. 1889. Pachyrucos absis Amegh. 1889. Pachyrucos naevius Amegh. 1889. HeceroraertuMm Amgh. 1887. Hegetotherium mirabile Amegh. 1887. Hegetotherium strigatum Amegh. 1887. Hegetotherium converum Amegh. 1891. Hegetotherium anceps Amegh. 1891. Hegetotherium cuneatum Amegh. 1894. Hegetotherium costatum Amegh. 1891. Hegetotherium minum, n. sp. Cette espèce se distingue par sa taille un peu plus petite que celle de H. strigatum et par sa branche mandibulaire très basse et raccourcie en avant. Lon- gueur du bord antérieur de l’incisive interne inférieure au bord postérieur de la deuxième vraie molaire, 41 mm. Hauteur de la mandibule en dessous de la première vraie molaire, 14 mm. SELATHERIUM, n. gen. Se distingue de Hegetotherium par l’ab- sence des canines inférieures. La deuxième incisive inférieure est très grande, la troisième est petite et couchée en avant sur la deuxième. 0) Selatherium pachymorphum, n. sp. À peu près de la taille de Hegetotherium mirabile. La deuxième prémolaire inférieure est triangulaire mais bilobée sur la face externe par un sillon per- pendiculaire. Longueur du bord antérieur de l’incisive infé- rieure interne au bord postérieur de la troisième vraie molaire, 58 mm. Hauteur de la mandibule en dessous de la quatrième molaire, 47 mm. Selatherium remissum, n. sp. Beaucoup plus petite que l’es-, pèce précédente. La deuxième prémolaire inférieure est pres- que plate à sa face interne et arrondie sur l’externe, sans sillon perpendiculaire; la couronne de cette dent n’a que 3 mm. de longueur et 2 mm. de largeur. Trachytheridae Les incisives internes supérieures (11) sont très grandes et les externes (1 ? et ©) très petites. Canines petites ou absentes. Les prémolaires supérieures sont de contour simplement elliptique et augmentent de grandeur de la première à la dernière. Les vraies molaires supérieures sont trilobées sur le côté interne avec le lobe du milieu de chaque dent beaucoup plus petit que les lobes latéraux. Toutes les dents à base ouverte et avec un fort encroûtement de cément. Trachytherus Amegh. 1889. Trachytherus Spegazzinianus Amegh. 1889. Les débris de cette espèce procédent des couches à Pyrotherium de l’inté- rieur de la Patagonie. Trachytherus conturbatus Amegh. 1891. Des couches à Pyro- therium de l’intérieur de la Patagonie. TOXODONTIA Nesodontidae Les Nesodontidae diffèrent des Toxodontidae pour posséder des dents avec des racines plus ou moins parfaites, et par le 7, 1 fémur qui est pourvu d'un troisième trochanter. Le nombre de doigts est de trois à chaque pied. Nesonox Owen 1846. — Syn. Torodon Moreno, 1882;. Colpodon (partim) Burmeis- ter 1885; Protorodon Amegh. 1887. — Atryptherium Amegh 1887; Scopotherium Amegh. 1887; Adelphothe- rium Amegh. 1887; Neso- therium Mercerat 1891; Rhadinotherium Mercerat 41891; Typotherium Bur- meister 1864; Astrapothe- rium (partim). Burmeister 1892. Le troisième troehan- ter du fémur est petit. La tuberosité externe de l’hu- mérus est très forte et plus haute que la tête articu- laire. Le calcanéum est très court et très large, avec la facette articulaire susten- taculaire allongée d’avant en arrière. L'astragale a la tête articulaire très courte; la facette articulaire interne pour le calcanéum, s’unit sans interruption à la sur- face articulaire pour le naviculaire; la poulie ar- ticulaire pour le tibia, est large, peu excavée, et = = Fig. 2. Nesodon imbricatus Ow. Bran- che äroite de la mandibule, vue d’en haut, aux ? de grandeur naturelle. z 1, 2 et 3,les incives; €, canine ; p 1, 2,.3 et 4, les pré- molaires; m 1, 2 et 3les vraies molaires. ass ! Éres= al (iQ a . « ES 1, ires . de grandeur naturelle. 1 2 : m1,2et 3, les vraies mola c toute la denture, à 1S AVE .3. Nesodon imbricatus Ow. Pala Fig et 3, les inc . 1res 3 et 4, les prémola ine; Pp 1, 2; C, canine } 1SIVES » / 2 +. souvent porte en arrière une perforation astragalienne. . Nesodon imbricatus Owen 1846 (indiv. jeune). — Syn. Neso- don Sulivani Owen 1846 (indiv. vieux); Colpodon propinquus Burmeister (partim) 1885, denture de lait; Toxodon patagonen- sis Moreno 1882; Protoxodon patagonensis Amegh. 1887; Pro- toxodon Sulivani Amegh. 1889; Atryptherium bifurcatum Amegb. 1887; Scopotherium cyclops Amegh. 1887; Adelphothe- rium ligatum Amegh. 1887; Acrotherium australe Mercerat 1891 ; Acrotherium intermedium Mercerat 18M ; Nesodon bifur- catus Mercerat 1891: Nesodon Oweni Mercerat 1891: Nesodon cyclops Mercerat 1891; Nesodon Rutimeyeri Mercerat 4891 : Nesotherium carinatum Mercerat 18M; Nesotherium Studeri Mercerat 1891 ; Nesotherium elegans Mercerat 1891 ; Nesothe- rium rufum Mercerat 4891 ; Nesotherium patagonicum Mercerat 1891 ; Nesotherium turgidum Mercerat 1891 ; Nesotherium ruti- Lum Merc. 1891 ; Nesotherium argentinum Merc. 1891; Nesu- therium Nehringi Merc. 189 ; Nesotherium Burmeisteri Merc. 1891 ; Protoxodon evidens Merc. 1891: Protoxodon clemens Merc. 1891; Protoxodon Trouessarti Merc. 4891 ; Protoxodon americanus Merc. 1891 : Protoxodon Henseli Merc. 1891; Pro- toxodon speciosus Merc. 189 ; Adelphotherium trivium Merc. 189 ; Adelphotheriuwm repandum Mere. 18M : Adelphotherium Rothi Merc. 1891 ; Adelphotherium pumilum Merc. 189. Acro- therium patagonicum Merc. 1891. Nesodon conspurcatus Amegh. 1891. — Syn. Protoxrodon cons- purcatus Amegh. 1887. Nesodon marmoratus Amegh. 1891.— Syn. Protorodon mar- moratus Amegh. 1887. Nesodon obliteratus Amegh. 1891. — Syn. Protoxodon oblite- ratus Amegh. 1887. Nesodon andium Amegh. 1891. Nesodon cavifrons,n. sp. Cette espèce est de la taille du N. im- bricatus ; elle s’en distingue facilement par les frontaux qui sont profondément excavés. Il en résulte que la région frontale du crâne présente une espèce de fosse large et profonde, de ! AD) er contour élliptique et avec son grand axe dirigé d’avant en arrière. | Nesodon brachycephalus, n. sp. À peu près de là même taille que l’espèce précédente; elle se distingue facilement par son cräne qui est très raccourci, surtout en arrière. Le front est plat. La crête sagitale n’a que six à sept centimètres de longueur. Le crane a 43 centimètres de longueur. La distance de la crête occipitale au bord antérieur des frontaux n’est que de 17 cen- timètres. GroxorHerium Amegh. 1887. — Syn. Protoxodon Mercerat, 1891. Gronotherium decrepitum Amegh. 1887. — Syn. Protoxodon decrepitus Mercerat 1891. Xoropropon Amegh. 1891. Xotoprodon solidus Amegh. 1891. Xotoprodon maximus Amegh. 1891. ADINOTHERIUM Amegh. 1887, — Syn. Nesodon Owen (par- tim) 1854. Tuberosité externe de l'humérus, plus basse que la tête articulaire. Troisième trochanter du fémur très développé. Le calcanéum est long, étroit, avec la facette sustentaculaire petite et presque circulaire. L’astragale a la tête articulaire beaucoup plus prolongée que dans Nesodon; la facette articu- laire interne pour le calcanéum, est toujours bien séparée de la surface articulaire pour le naviculaire; le bord externe de la face supérieure est très oblique et dirigé en dehors; la poulie articulaire est fortement excavée et ne présente Ja- mais de perforation astragalienne en arrière. Adinotherium ovinum (Owen) Amegh. — Syn. MNesodon ovi- nus Owen 1846. Adinotherium proximum Amegh. 1887. Adinotherium splendidum Amegh. 1887. — Syn. Adinothe- rium pulchrum Mercerat 189 ; Adinotherium silvaticum Merce- rat (partim) 4891 ; Adinotherium antiquum Mercerat 189 ; Adi- notherium Koby Mercerat 1891. A dinotherium robustum Amegh. 1894. Rose. Adinotherium magister Amegh. 1887. — Syn. Acrotherium mutabile Mercerat 1891; Nesodon typicus Mercerat 1891; Nesodon ovinus Burmeister 1891. Adinotherium ferum Amegh. 1887. Adinotherium nitidum Amegh. 1887. Adinotherium haplodontoides Amegh. 1891. — Syn. Nesodon ovinus Burmeister 1892. ACROTHERIUM Amegh. 14887. — Syn. Mon Burmeister 1892, Acrotherium rusticum Amegh. 1887. Acrotherium karaikense Amegh. 1890. — Svyn. Acrotherium variegatum Mercerat 189 ; Nesodon imbricatus Burmeister 1892. Acrotherium stygium Amegh. 1887. — Syn. Nesodon imbrica- tus Burmeister 1892. RHapiNoTHEeRIUuM Amegh. 1887. — Syn. Nesodon Mercerat 1891. Rhadinotherium limitatum Amegh. 1887. — Syn. Nesodon limitatum Mercerat 1891. La deuxième incisive supérieure 1. 2) a la même forme générale que dans Nesodon et Adinothe - rium, avec la seule différence qu’elle est excavée perpendicu- lairement sur les côtés interne et externe. PHOBEREOTHERIUM Amegh. 1887. — Syn. Adinotherium Merce- rat 1891. | Phobereotherium silvaticum Amegh. 1887. — Syn. Adinothe- rium silvaticum Mercerat 1891. Xotodontidae STENOTEPHANOS Amegh. 1886. Stenotephanos speciosus Amegh. 1887. (1) (1) Les pièces qui m’avaient servi à établir cette espèce se trouvent au Musée de La Plata; n’en connaissant pas d’autres et le Directeur de cet établissement m’ayant défendu l'accès aux collections du Musée pour consulter les types, je ne peux rien ajouter sur leur valeur. Ês Fig. 4. Acrotherium karaikense AMEGH,. Crâne, vu d’en bas, à une moitié de grandeur naturelle. À 1, 2 et 3, les trois incisives; ce, canine; p 1# prémolaire sup- plémentaire ; p 1, 2, 3 et 4, les quatres prémolaires; m 1, 2 et 3, les trois vraies molaires. COR PararocirHops Amegh. 4891, — Syn, Lithops Amegh. 1887 (Préoccupé). Palaeolithops praevius Amegh. — Syn. Lithops praerius Amegh. 1887. (1) LITOPTERNA Notohippidae Noronippus Amegh. 1890. — Syn. Nesodon Burmeister 41892. L Fig..s. Notohippus toxodontoides AMEGH. Les deux dernières vraies molai- res inférieures du côté droit, vues par la couronne, un peu reduites. Notohippus torodontoides Amegh. 1890.—- Syn. Nesodon ovinus Burmeister 1892. Adiantidae AvranrTus Amegh. 1891. La formule dentaire à la mâchoire inférieure est de 3 1., 1 c., 4 p., 3 m. Les dents sont en série continue et leur plus grande ressemblence est avec celles de Macrauchenia. Les vraies molaires, différent de celles de Theo- sodon pour ne présenter aucun vestige du cuspide accessoire qu'on trouve dans la cavité postérieure interne des molaires de ce dernier genre. Les incisives sont petites, la canine a la mème forme des incisives, les premières prémolaires ressem- blent 4 la canine, et les dernières prémolaires ressemblent aux premières prémolaires et aux vraies molaires. La modification de forme de l'incisive interne à la dernière vraie molaire est (1) Même remarque que sur l’espèce précédente. L_'gQ LA graduelle et presque insensible, de telle sorte que deux dents contiguës de n'importe quelle région de la mandibule sont absolument égales. Toutes les dents ont leurs couronnes sur une même ligne horizontale et augmentent graduellement de grandeur de l’incisive interne à la dernière vraie molaire. Les vraies molaires inférieures ont leur côté externe divisé en deux lobules ; sur la dernière molaire, le lobule postérieur est plus large que l’antérieur ; à partir de cette dent, la modification de forme s'effectue par une diminution graduelle du lobe posté- rieur dont les vestiges terminent pour disparaître complète- ment dans l’incisive interne. Les incisives sont placées en suivant la même ligne longitudinale de la série dentaire. La branche est de bord inférieur droit, et d’hauteur égale en avant eten arrière. Les deux branches mandibulaires sont complè- tement soudées, sans vestige de suture. Adiantus bucatus Amegh. 1891. C'était un animal de très petite taille. La série dentaire de la mandibule n’a que 62 mm. de longueur. La première vraie molaire n’a que 7 mm. de lon- gueur et la deuxième 9 mm. La branche mandibulaire en des- sous de la première vraie molaire a 14 mm. de hauteur. La symphyse se prolonge en arrière jusqu’en dessous de la partie antérieure de la troisième prémolaire. Mesorhinidae THeosonox Amegh. 1887. Theosodon Lydekkeri Amegh. 1887. -- Syn. Theosodon Lalle- manti Mercerat 1891; Theosodon Frenzeli Mercerat 1891. Theosodon Fontanae Amegh. 1891. Theosodon gracilis Amegh. Première quinzaine d'août 1891. — Syn. Theosodon patagonensis Mercerat, deuxième quinzaine d'août 1891 ; Theosodon debilis Mercerat, fin août 1891. PseupocoELosoma Amegh. 4891. Pseudocælosoma patagénica, Amegh. 1891. LA A L + 4 I L ÈS 6 MAN , . . ga ‘Sed ‘[ ‘3 ‘s9/2Y SOuong 9p 0910079007 U1PID£ 19P P1S1a0Y RI 2) 2I24N8U AN9PUBIS 9P 9IHOU OUN & 9909 9p NA ‘OUPIT) "HOANY 2/9/Y9PhT UOPOSOOYI *‘L ‘SIA rep. ‘ Fig. 8. Theosodon Lydekkeri AMEGH. Mandibule, vue d’en haut, réduite aux à de grandeur naturelle 8 4 . s vieux, aux è Fig. 9, Theosodon gracilis AMEGH. Le palais d’un individu tr de grandeur naturelle En Proterotheridæ Amegh. 1887. Synon. Bunodontheridae Mercerat 1891. Le fémur a un'troi- Pas B ï = ÉTE at es QU D: lil! é”, 2 | 1! SU: {l | I MI | Se nilil | {I} Hill RAIN | AU! il {Il ! WHEN {if {ll HU RU {| Œ NI LH A! Il pi : l l | | era) À 1} TS | | PE it Hi {ll | S JUIN LE ; ! DAC LIT x 4 VA 4 LÀ, \ S FO SLX à É # Le, L-— " CAE STE, EX fl ES « re à F5 Le £ LL MER BRL (S . (5 è Q RE L NS ES : K3 FFE) à: = Fe «| = a | nn ï HiH! HT 1 : L | ! ll fl il Fig. 10. Pseudocælosoma patagonica AMEGH. Le palais avec la denture, vu d’en bas aux * de grandeur naturelle sième trochanter très développé et l’humérus porte une large perforation intercondylienne. LAC pes PROTEROTHERIUM Amegh. 4883.—Synon. Anoplotherium Bra- vard 4858; Anchitherium Burmeister 1879; Anisolophus Bur- meister 1885; Diadiaphorus Merc. 891(partim) non Diadiapho- rus Amegh.; Oreomeryx Merc. 1891 (partim); Anomodontherium Merc. 1891; Diaphragmodon Mercerat 1893; Thoatherium Merc. 1891 (non Thoatherium Amegh.). Dans ce genre, les deux premières vraies molaires supérieures ont les deux tubercules internes toujours bien séparés par un sillon perpendiculaire; le tubercule antérieur interne est toujours relié au tubercule antérieur intermédiaire par une crête oblique; les deux tuber- cules internes et les deux intermédiaires sont séparés des tubercules externes par une vallée longitudinale large et pro- fonde. La dernière molaire inférieure porte un troisième lobe formé par deux tubercules, un externe et l’autre interne plus petit; ce dernier. tubercule se trouve également sur l’avant dernière molaire, mais dans un état complètement rudimen- taire. Les incisives internes inférieures sont beaucoup plus petites que les externes. La p.- est à une racine ou à deux racines fondues. Les pieds sont tridactyles, avec le doigt central long et grèle, et les doigts lateraux très petits. Proterotherium australe (Burm.) Amegh.—Synon. Anchi- therium australe Burm. 1879; Anisolophus australis Bur- meister 1885; Proterotherium australe Amegh. 1887; Dia- diaphorus australis Mercerat 1891; Anisolophus Burmeisteri Mercerat 1891. Dans cette espèce, le tubercule intermédiaire postérieur des vraies molaires supérieures se fond avec le tubercule postérieur interne, tandis que dans toutes les autres espèces, ce tubercule se réunit au tubercule interne antérieur. Le tubercule postérieur interne de la dernière molaire supé- rieure est atrophié. J'ai determiné ces caractères, par l'examen de la pièce originale aù Musée National, car la figure qu’en a publié Burmeister est méconnaissable. Proterotherium curtidens Amegh. 1891. La dernière molaire inférieure est à peine un peu plus longue que l’avant dernière et avec le troisième lobe très peu accentué. Toutes les dents . sont assez grosses mais pas trop longues. Les incisives exter- nes inférieures sont très grandes. La dernière molaire supé- g À > 3 ; Fig. 11. Proterotherium cavum AMEGu. Le crâne, vu en dessous, aux ÿ de grandeur naturelle. z incisives; p 1,2, 3et 4, les quatre prémolaires ; m 1,2 et 3, les trois vraies molaires. rieure n’a pas de denticule postérieur interne séparé, le coin postérieur interne étant relié au denticule antérieur 3 "90 20 par une crête, sans qu'il y ait de sillon perpendiculaire interne. Les sept molaires supérieures ont de 72 4 75 mm. de long, et les sept molaires inférieures de 74 à 79 mm. De la partie antérieure de l’incisive externe inférieure à la partie postérieure de la dernière molaire, il y a 98 mm. Proterotherium cavum Amegh. 1887.— Synon. Anisolophus australis Mercerat 1891 (non Anis. australis Burm.); Oreomeryx propius Merc. 1891; Oreomeryx superbus Merc. 1891; Thoathe- rium periculorum Merc. 4891 ; Thoatherium minusculum Merc. 1891 (non Thoatherium minusculum be juil Anomodonthe-— rium montanum Merc. 1891. Fig.12. Proterotherium cacum AMEGH. Mandibule, vue d’en haut, aux ÿ de grandeur naturelle. z 1 et z 2, les deux incisives; €, canine; p 1, 2,3 et 4, les pré- molaires; m 1, 2 et 3, les vraies molaires. Protherotherium cingqulatum Amegh. 1891. Dans cette espèce, les deux dernières prémolaires supérieures ont un fort rebord d’émail sur la base du côté interne de la couronne. Le rebord d’émail de la base du côté externe de la couronne est bien développé sur les deux dernières prémolaires et sur les quatre vraies molaires. Distance de la partie antérieure de l’incisive supérieure à la partie postérieure de la dernière molaire, 97 mm. Protherotherium perpolitum, n. sp. Dans cette espèce, la dernière molaire supérieure a le lobe postérieur de grandeur presque égale à l’antérieur; le cuspide intermédiaire postérieur en est atrophié et forme un simple prolongement accessoire du cuspide postérieur interne qui est très développé. Le cuspide interne postérieur de la même dent, a la forme d’une crête transversale séparée du cuspide antérieur par un sillon pro- fond. Cette dent est longue de 10 mm. et large de 17. Proterotherium pyramidatum, n. sp. Cette espèce est de taille assez considérable et se distingue facilement par la forme de la dernière molaire supérieure. Cette dent n’a pas de cuspide interne postérieur, ou il est fondu avec le cuspide interne antérieur qui est très grand et dont la base prend tout le côté interne de la dent; le bord postérieur et le coin posté- rieur interne sont unis au cuspide antérieur interne par une crête aiguë, d’où il en resulte que cette dent ne présente pas la division en deux lobules internes qu’on remarque sur la même dent des autres espèces. La troisième prémolaire supé- rieure porte un fort rebord d’émail à la base du côte interne. Toutes les molaires et prémolaires supérieures présentent sur le côté externe, à la base de la couronne, un fort bourrelet d'émail. Les sept molaires supérieures occupent un espace de 80 mm. Proterotherium nitens, n. sp. Dans cette espèce les deux dernières prémolaires supérieures ont un fort rebord d’émail sur la base du côté interne, tandis que la crête perpendiculaire mediane (mesostyle) de la face externe des mêmes dents est effacée. Dans les vraies molaires supérieures, cette même crête est rudimentaire. Les sept molaires supérieures occupent un espace de 69 mm, Proterotherium principale, n. sp. Se distingue par sa taille considérable, deux fois plus grande que celle du P. catum. La denture, paraît présenter dans sa forme une transition au genre Licaphrium. Le cräne est étroit et aplati, avec la surface supérieure dans une même ligne horizontale et l’occipital for- tement rejeté en arrière. La dernière molaire supérieure à le denticule (ou tubercule) interne antérieur très grand, occu- part à lui seul tout le côté interne de la dent. Le tubercule % postérieur interne des deux dernières prémolaires supérieures est petit et uni au tubercule antérieur interne par une crête \ongitudinale. Les incisives supérieures sont relativement petites. Les molaires et prémolaires inférieures n’ont pas de bourrelet d’émail à la base de la couronne. Le crâne, de la partie antérieure des intermaxilaires à la p‘:2 postérieure des condyles articulaires occipitaux à 19 cent. de long. Les sept molaires supérieures occupent un espace de 75 mm., et les sept inférieures de 90 mm. Le diastème qui sépare la canine de la première prémolaire n’a que 6 mm. Protherotherium divortium,.n. sp. Par la taille, cette espèce se rapproche de celle qui la précède, mais elle s’en distingue par sa mandibule inférieure de branche horizontale excessi- vement basse. Les deux incisives inférieures internes sont petites, cylindriques et divergeantes, séparées sur le bord al- véolaire par un diastème de #4 à 5 mm.; les deux incisives externes sont très grandes, iarges et déprimées. Les canines inférieures sont petites et ont la forme d’incisives. Le diastè- me qui sépare la canine de la première prémolaire n’a que k mm. Les trois premières prémolaires inférieures occupent un espace de 35 mm. Hauteur de la mandibule au-dessous de la troisième premolaire, 20 mm. Proterotherium brachygnathum, n. sp. Cette espèce se distin- gue immédiatement par la denture de la mandibule quiest en série continue, sans diastèmes, toutes les dents très pressèes les unes aux autres, et par conséquent avec la partie antérieure dela mandibule très courte. Les molaires et prémolaires ont un bourrelet d’'émail à la base de la couronne, sur le côté externe. La p. - a 12 mm. de long. Les incisives, la canine et Les quatre prémolaires n’occupent que #8 mm. de long. Hau- teur de la mandibule au-dessous de la p. ; 19 mm. Proterotherium intermedium, n. sp. Cette espèce se rapproche dela précédente, mais les dents ne sont pas si pressées, et il ya un petit diastème entre la première prémolaire et la canine. L ‘incisive externe est peu développée; la première prémolaire LC QU est très petite et à une seule racine cylindrique. La dernière prémolaire et les vraies molaires inférieures portent un bour- relet d’émail sur la base du côté externe; ce bourrelet n'est bien développé qu’au lobe antérieur de chaque dent. La série dentaire inférieure du bord alvéolaire de l’incisive externe au bord postérieur de la dernière molaire a 83 mm. de long. Hau- teur de la mandibule au-dessous de la m.; 21 mm. Proterotherium mixtum, n. sp. C'est une espèce que par la forme des p. ? et { presente une transition au genre Lica- phrium. Sur ces deux prémolaires, la division er deux lobes internes est peu accentuée, et les deux tubercules internes sont en partie reunis par une crête longitudinale incomplète. Les crêtes perpendiculaires du côté externe des molaires supé- rieures sont très accentuées. Toutes les molaires et prémolai- res supérieures portent sur le côté externe, à la base de la couronne, un fort rebord d’émail, mais il n’y en a pas de vestiges sur le côté interne des mêmes dents, Les molaires et prémolaires inférieures ont leurs cavités internes très peu accentuées et portent un bourrelet d’émail incomplet à la base du côté externe. La première prémolaire inférieure a deux racines bien séparées. L’incisive inférieure externe est pro- portionnellement très petite. La première prémolaire, la canine et les incisives inférieures sont séparées par des diastèmes réguliers. Les pieds sont assez forts et se rapprochent de ceux du genre Licaphrium. Les sept molaires supérieures occupent un espace de 80 mm., et les inférieures de 85 mm. TETRAMERORHINUS, n. gen. La denture est comme dans le genre Proterotherium. Les os du nez sont formés par quatre pieces distinctes, les deux nasaux et deux autres os qu'ont peut appeler des internasaux. À peu près vers le tiers en avant de leur jonction avec les frontaux, les nasaux se séparent formant comme les deux branches d’une fourche, entre lesquelles s'intercalent les os internasaux; ces os se prolongent très peu en avant des nasaux et terminent en pointe. Par la position que ces os occupent on ne peut pas les regarder comme — À) — les homologues des prénasaux de plusieurs mammifères. Tetramerorhinus fortis, n. sp. Le cräne de cette espèce a 20 cent. de long. Les nasaux et internasaux ont 58 mm. de long. L'écartement des deux branches des nasaux en avant est de 2 cent. Les internasaux sont larges au milieu et pointus en avant et en arrière. Les incisives supérieures sont petites. Les sept molaires supérieures occupent 82 mm. de longueur. Tetramerorhinus lucarius, n. sp. Se distingue facilement par sa taille beaucoup plus petite, Les nasaux et internasaux n’ont que 40 mm. de long. Les internasaux sont moins distincts que dans l’autre espèce. Les sept molaires supérieures ont 57 mm. de long. Licapuriom Amegh. 1887. Synon. Anisolophus Merc. (partim) 1891. Les molaires supérieures se distinguent facilement de celles du genre Proterotherium, par leur côté interne qui n’est pas divisé en deux lobes, et par conséquent ne présentent pas de sillon perpendiculaire ou il est à peine accentué. Cela dé- pend des deux tubercules internes qui sont réunis d’une manière plus ou moins complète par une crête longitudinale, cette crête constituant ainsi le bord interne de la cou- ronne. Le nombre de tubercules de la couronne des mo- laires supérieures est le même que dans le genre Proterothe- rium, mais les creux qui les séparent sont très peu accentués. La dernière molaire supérieure n’a pas de tubercule postérieur interne. Dans les molaires et prémolaires inférieures les deux creux en V du côte interne de chaque dent son également peu profonds; en outre, le creux postérieur de chaque dent porte en arrière un fort tubercule accessoire; ce tubercule dans le genre Proterotherium ne se trouve qu'a la dernière mo- laire, et aussi sur l’avant dernière mais ici dans un état com- plètement rudimentaire ; le même tubercule fait complètement défaut sur les molaires des genres Thoatherium et Diadiapho- rus. La m.; porte toujours un troisième lobe assez développé. La p.- est à deux racines et les incisives externes inférieures so nt toujours beaucoup plus fortes que les internes. Les os 07 des pieds, et spécialement ceux du doigt du milieu sont courts et gros comme dans le genre Diadiaphorus. Licaphrium Floweri Amegh. 1887. — Syn. Anisolophus Fis- cheri Merc. 1891. Licaphrium granatum, n. sp. La taille est la même que celle de L. Floweri mais s’en distingue par les molaires et les pré- Fig. 13. Licaphrium Floweri AMEGH. Le palais avec la denture, d’un individu très vieux, vu en dessous, aux ? de grandeur naturelle. à incisive ; p 1, 2, 3 et 4, les quatre prémolaires; m 1, 2 et 3,'les trois vraies molaires. molaires inférieures qui portent à la base de la couronne, sur le côté externe, un fort bourrelet d'émail avec la surface forte- ment granulée et le bord dentelé. Les mêmes dents sont com- plètement lisses sur le côté externe. Les sept molaires inférieures ont 97 mm. de long. Licaphrium intermissum Amegh. 1891. Dans un individu très vieux, les sept molaires supérieures ont 81 mm. de long et les Fig. yo = sept inférieures 92 mm. Hauteur de la mandibule en desous de la m. ;, 27 mm. Licaphrium parvulum Amegh. 1887. —Syn. Licaphrium are- narum Merc. 1894. Licaphrium proclivum, n. sp. Cette espèce est plus petite que le L. parvulum. L'émail des dents n’est pas ridé. Les vraies molaires inférieures ont à la base de la couronne, sur le côté externe, un rebord d’émail peu développé. La p., porte un tu- bercule interlobulaire externe. Les deux incisives inférieures internes sont petites, cylindriques, divergeantes et séparées 14. Licaphrium Floweri AMEGx. Branche droite de la mandibule, vue du côté externe et d’en haut, aux ? de grandeur natturelle par un petit diastème. Il y a un autre petit diastème entre la canine et la première prémolaire. La canine inférieure est pla- cée contre l’incisive externe, sans diastème qui les sépare. Les deux incisives de chaque côté sont aussi placées l’une contre l’autre. Les sept molaires inférieures ont 77 mm. de long. La mandibule en dessous de la dernière prémolaire a 19 mm. d'hauteur. | Licaphrium debile, n. sp. Cette espèce se distingue par sa taille encore beaucoup plus petite que celle de l'espèce précé- dente, mais ses molaires étaient presque aussi grosses. La Ar canine inférieure est isolée par un petit diastème en avant et un autre en arrière. La première prémolaire est implantée sur la symphyse mandibulaire. La deuxième prémolaire a près d’un centimètre de long et se trouve implantée immédiatement en arrière de la symphyse. Les deux premières prémolaires occupent un espace de 16 mm. de long. La distance du bord alvéolaire de l’incisive interne au bord alvéolaire postérieur de la deuxième prémolaire, est de 27 mm. Hauteur de la mandi- bule en dessous de la p. ;, 12 mm. Licaphrium tenuae, n. sp. Cette espèce était encore beaucoup plus petite que la précédente ; sa taille dépassait à peine celle d’un lièvre. La symphyse mandibulaire était courte, et la p. ; était implantée au dessus de la partie symphysaire. La sym- physe n’a que 18 mm. de long. Les deux premières prémolaires inférieures ont 43 mm. de long. La distance du bord alvéolaire antérieur de l’incisive externe au bord postérieur de lap. > n’est que de 20 mm. Hauteur de la mandibule en dessous de la p. ;, 12 mm. L'extrèmité distale du métacarpien moyen (troisième) n’a que 8 mm. de large. TicHovox, n. gen. Ce genre singulier ne m'est connu que par un morceau de mandibule avec la dernière molaire et une partie de l’avant dernière. La dernière molaire porte un troi- sième lobe assez fort, mais qui se trouve placé plutôt en de- dans qu’en arrière ; le sillon perpendiculaire qui sépare les deux derniers lobes, est placé sur la face postérieure de la dent; sur la face antérieure externe du lobe antérieur il y a un sillon ou dépression perpendiculaire qui le divise également en deux parties, l’antérieure étant l'équivalent du talon postérieur ou troisième lobe de la même dent. Cette dent présente ainsi sur le côté externe : les deux lobes normaux, un talon postérieur et un autre antérieur. Sur la base du côté externe de la dent il y a un fort bourrelet d’émail, très haut et à surface lisse. L'avant dernière molaire avait un bourrelet semblable. Tichodon quadrilobus, n.sp. C'était un animal de petite taille. La dernière molaire inférieure n’a que 13 mm. de long. ENV ES Hgpracoxus n. gen. Les vraies molaires supérieures de ce genre se distinguent pour présenter à leur couronne, sept cus- pides ou tubercules, deux externes, deux intermediaires, deux internes, et le septième qui est très développé, se trouve placé sur le côté interne dans le sillon perpendiculaire qui sépare les deux cuspides internes. Ce cuspide manque aux dents de tous les autres Proterotheridae qui me sont connus. Heptaconus acer, n. Sp. La première vraie molaire supérieure de cette espèce a 15 mm. de long et 19 de large. Fig.15. T'hoatherium minusculum AMEGH. Mandibule vue d’en haut et de côté, aux ? de grandeur naturelle. 4 1 et 2, les incisives; c, canine; D 1, 2,3 et 4, les prémolaires ; m 1, 2 et 3, les vraies molaires. Taoaraeritum Amegh. 1887. — Synon. Merycodon Merc. 1891; Rhagodon Merc. 1891. Les représentants de ce genre ont les membres grêles comme dans le Proterotherium, mais au lieu d’ê- tre tridactyles à la manière de celui-ci et de l’Hipparion, ils sont monodactyles comme les chevaux. Sous ce rapport, le Thoathe- rium est encore plus avancé que le genre Equus, car les méta- tarsiens latéraux sont encore plus rudimentaires que dans les Equidés. Les molaires supérieures se distinguent de celles de tous les autres Proterothéridés par l’absence du tubercule in- SR termédiaire postérieur ou pour n'en présenter que des vesti- ges à la base du tubercule antérieur interne. Les quatre inci- sives inférieures sont petites et à peu près de même grandeur. La dernière molaire inférieure n’a pas de troisième lobe. Les vraies molaires inférieures n'ont pas de cuspide accessoire dans le creux postérieur interne en forme de V. Thoatherium minusculum Amegh. 1887. — Syn. Merycodon rusticus Mere. 1891. Thoatherium crepidatum Amegh. Première quinzaine d'août 1891.— Syn. Merycodon Damesi Merc. Deuxième quinzaine d'août 1891; Rhagodon gracilis Merc. Deuxième quinzaine d'août 1891. Thoatherium rhabdodon n. sp. De la même taille que le T. mi- nusculum. Les prémolaires supérieures de cette espèce se distinguent facilement par la couche d'émail du côté interne de la couronne dont la surface porte des fortes rides perpen- diculaires. Les vraies molaires supérieures présentent sur le côté interne, à la base de la couronne, des granulations ou petits tubercules d’émail. Draprapaorus Amegh. 1887. — Syn. Bunodontherium Merc. 189 ; Oreomeryx Merc. (partim) 1891. Le genre Oreomeryx a été basé sur la denture de lait des genres Proterotherium, Dia- diaphorus et Licaphrium. Dans le genre Diadiaphorus, les deux dernières prémolaires supérieures n'ont pas de tubercule in- termédiaire postérieur et les deux tubercules internes sont unis par une crête oblique longitudinale qui se prolonge en avant jusqu'à se fondre dans le tubercule intermédiaire anté- rieur. Dans les deux premières vraies molaires supérieures, les deux tubercules internes sont séparés par un sillon profond qui pénètre dans la couronne et la divise en deux lobules in- ternes bien séparés, dont l’antérieur est deux fois plus grand que le postérieur. Le tubercule intermédiaire postérieur se fond de bonne heure, soit avec le tubercule postérieur externe, soit avec l’antérieur interne. Dans la dernière molaire supérieure le tubercule postérieur interne est atrophié. Les incisives in- D — ternes inférieures sont très petites et les externes beaucoup plus grandes et aplaties. La première prémolaire inférieure a deux racines, mais pas si bien séparées que dansle genre Licaphrium. Les creux en V du côté interne des molaires et prémolai- res inférieures sont peu profonds, et il n’y a pas de cuspide accessoire dans le creux postérieur interne d'aucune des mo- laires. La dernière molaire inférieure n’a pas de troisième lobe. Les membres sont robustes, et le doigt du milieu de chaque Fig. 16. Diadiaphorus majusculus. AMEGH. Partie antérieure du crâne, vue de côté, aux de grandeur; #, intermaxilaire; m, maxilaire; n, nasal; j, frontal pied est court et gros comme dans le genre ZLicaphrium, et non grêle et long comme dans le genre Proterotherium. Diadiaphorus majusculus Amegh. 1887. — Syn. Bunodonthe- rium majusculum Merc. 1891; Bunodontherium patagonicum Merc. 1891; Oreomeryx Rutimeyeri Merc. 1891. Le crâne entier de la partie antérieure de l’incisive à la partie postérieure des condyles occipitaux, mesure 23 cent. de long, et son diamètre L . transverse maximum est de 42 cent. Diadiaphorus velox Amegh. 1887. Diadiaphorus diplinthius Amegh, 1894. 2 3 er - Diadiaphorus robustus, n.sp. Cette espèce se distingue par sa taille un peu plus considérable que celle du D. majusculus, par ses formes beaucoup plus robustes, et par la paire d’incisives internes inférieures qui divergent beaucoup et sont séparées l’une de l’autre par un diastème de 6 mm. de large. Le crâne a 24 cent. de long. Les sept molaires supérieures ont 117 mm. et les sept inférieures 120 mm. Hauteur de la mandibule en dessous de l'avant dernière molaire, 35 mm. gd — 16 4 LE 3? } ans Î | 1e LS Fig.17. Diadiaphorus majusculus AMEGH. Maxilaire supérieur droit avec la denture, vu d’en bas avx 5 de grandeur naturelle. cé, intermaxilaire; & incisive unique; p 1, 2, 3 et 4, les prémolaires ; m 1,2et 3, les vraies molaires; {, tubercule median postérieur des molaires. ASTRA POTHEROIDEA Cräne très gros en proportion du corps. Les os nasaux très petits. Partie antérieure du crâne très élargie, avec une ouver- ture nasale très large et qui probablement était pourvue d’une trompe. Canines supérieures et inférieures en forme de grandes défenses. Les membres antérieurs plus hauts que les posté- rieurs. Fémur sans trochanter latéral, avec la tête articulaire et le col dirigés en haut et en dedans, et avec le grand trochanter placé très bas et excessivement réduit. Astragale carré, presque plat, tronqué en avant et sans tête articulaire distincte. Calca- AO 1 néum large en avant, avec une très forte protuberance ou ex- pansion latérale externe, et la facette articulaire pour le cuboïde très réduite, placée en haut et regardant en haut et en dedans. Astrapotheridae Sans incisives supérieures. Canines supérieures très grandes, triangulaires, la partie antéro-supérieur plus large et sans Fig. 18. Diadiaphorus majusculus AMEGH. Partie antérieure du crâne, vue d’en haut, aux ÿ de grandeur nature.le; #, intermaxilaire; n, nasal; f, frontal émail constituant la base du triangle. Molaires supérieures constituées par deux lobes transversaux réunis sur le côté externe et présentant ainsi le même type que celles du Rhino- céros. Le péroné repose tout entier sur le côté externe oblique de l’astragale. Trois doigts en avant et probablement trois aussi en arrière, l’interne plus grand et l’externe plus petit. Digitigrades. AsrtraporHERIUM Burm, 4879. — Syn. Nesodon Ow. (partim) 1853: Mesembriotherium Mor. 1882; Listriotherium Merc. 1891; Xylotherium Mercerat 1891. Formule dentaire dans l’äge adulte, 2i.,3C., 2 p. im. Denturede lait, ? i., + e.,3 m. Les premières molaires supérieures de la denture de lait étaient à trois raci- nes ; les deux premières molaires supérieures de la denture de lait tombaient sans être remplacées. Les incisives inférieures ! \ 6 WE S A : NE & % JS JA ds f JNEZ = AE 6% : PTS = 2 (Fe fl RAA Lplts Eotit LI Fig. 19. Diadiaphorus majusculus AMEGH. Mandibule vue par en haut et de côté, aux 2 de grandeur naturelle. z 1 et 2, les deux incisives; c, la canine; ?p 1,2, 3 et 4, les quatre prémolaires; m 1, 2 et 3, les trois vraies molaires. internes de lait, étaient beaucoup plus petites que les exter- nes. Les canines de lait, supérieures et inférieures, sont des dents cylindriques, très petites, qui n’ont que 5 à 7 mm. de diamètre et 3 à 5 cent. de long, avec une couronne très courte. Les trois molaires inférieures de lait augmentent de gran- deur de la première à la troisième et sont divisées sur le côté — 50 — | externe en deux lobes inégaux, l’antérieur petit et le postérieur grand, comme en est également le cas pour les vraies molaires. La première dent de lait inférieure non encore usée est de con- tour triangulaire, étroite en avant et large en arrière. Les inci- sives et les canines de lait étaient remplacées de très bonne heure ; les molaires au contraire, ne tombaient qu'assez tard, et les deux premières inférieures n'étaient pas remplacées. La première molaire de lait tombait quand entrait en usage la deu- xième vraie molaire, et la deuxième de lait quand rentrait en fonction la dernière vraie molaire; presque aussitôt était rem- placée aussi la dernière de lait par la prémolaire inférieure unique. Les genres Listriotherium et Xylotherium de Mercerat, ont été fondés sur des jeunes individus du genre Astrapotherium qui possédaient encore une partie de la denture de lait. Malheureusement, je ne connais encore du squelette que l’humérus incomplet, le fémur complet et quelques os des pieds. D'après ces débris, 1l paraît que la tête était très grosse et les membres au contraire un peu élancés. L'humérus est un os long et avec une large perforation intercond\ylienne. Le fémur est un os long, mince, pas trop large et aplati. Le petit trochanter est rudimentaire ; le troisième trochanter n’est représenté que par une rugosité; le grand trochanter est très bas, sans constituer de proeminence ; à la place du grand trochanter, le bord externe du fémur forme une courbe qui se dirige en dedans jusqu’à terminer dans la tête articulaire ; le col qui sépare la tête du corps de l'os est assez long et se dirige obliquement en haut et un peu en dedans. La fosse digitale est très réduite. Le pied de dévant n'avaitque trois doigts, l’interne beaucoup plus fort, le deuxième plus petit, et l’externe plus petit enco- re; pourtant, ne connaissant pas le carpe, je ne puis pas determiner si le doigt interne correspond au premier ou au deuxième de la série complete. | Le calcanéum est court et large en avant, ressemblant un L ; DR. peu dans sa forme générale à celui de proboscidiens et des Amblypodes, mais il en diffère par une forte expansion latérale externe de la partie antérieure, destinée à l'insertion de ten- dons, et aussi par une disposition particulière des facettes articulaires. La facette articulaire externe pour l'astragale est de forme ovoïdale, presque plate et avec le grand axe dirigé d'avant en arrière. La facette articulaire astragalienne interne est divisée en deux facettes, une antérieure un peu concave et régardant en haut, et l’autre postérieure, beaucoup plus petite et regardant en arrière. Ces deux facettes articulaires astraga- liennes (ectale et sustentaculaire) sont separées par un sillon profond. La facette articulaire pour le cuboïde se trouve placée à la partie supérieure de l'os; cette facette et très petite, allongée d'avant en arrière, et regardant en haut et en dedans. L'astragale est un os court et très large, presque carré, mince en arriere, très épais en avant et avec la face articulaire supérieure pour le tibia presque plate. Cet os est tronqué en avant, sans tête articulaire distincte. La face articulaire pour les cuboïde est tres large, presque plate, et regarde en bas, er avant eten dedans. La face externe de l’astragale au lieu d'être plus ou moins verticale, constitue une expansion obli- que qui se porte en dehors et se trouve occupée par une sur- face articulaire sur laquelle s'appuyait le péroné. Le naviculaire ressemble beaucoup à celui des Amblypodes, mais par les quelques metatarsiens incomplets dont je dispose il parait que le pied n'avait que trois doigts, l'interne étant le plus grand et l’externe le plus petit. D'un autre côté, la con- formation particulière de l’astragale et du calcanéum démontre que les pieds étaient au stade digitigrade. D'après les maté- riaux connus, il paraît que le poids principal du corp était supporté par le doigt interne de chaque pied, qui était le doigt le plus gros. Si des pièces plus complètes confirmassent cette construction particulière, alors les Asfrapoteroïidea représen- eraient une division primaire des ongulés, d'égale valeur à 4 Eu" Fo: 2e celles des Perissodactyla, des Artiodactyla et des Ancylopoda. Astrapotherium magnum (Ow.) Amegh. — Synon. Nesodon magnus Owen 1853; Astrapotherium patagonicum Burm. 1876 ; Mesembriotherium Brocae Mor. 1882; Astrapotherium magnum Amegh. 14887; Astrapotherium angustidens Mercer. 1891; Fig. 20. Astrapotherium magnum (Ow.) Amecn. Les molaires inférieures du côté droit ré | duites à } de grandeur naturelle. p 4, prémolaire unique et dernière; m 1,2 et 3, les molaires. A, vues du côté interne; B, vues par la surface de mastication; C, vues du côté externe. Astrapotherium Marshii Merc. 1891; Astrapotherium Gaudry? Merc. 1891; Listriotherium patagonicum Merc. 1891; Listrio- therium Filholi Merc. 1891; Xylotherium mirabile Merc. 1891. Astrapotherium columnatum Amegh. 1891. Astrapotherium nanum Amegh. 1891. Astrapotherium giganteum Amegh. 1891.— Synon. ? Astrapo- \ — 953 — therium Burmeisteri Merc. 18M; Astrapotherium? robustum Merc. 1891. Les espèces de M. Mercerat ne sont pas caracté- risées, les caractères dont il fait mention n’indiquant que des differences d'âge. Astrapotherium delimitatum Amegh. 1891. Cette espèce est de taille au moins aussi considérable que le A. giganteum. Elle se distingue facilement par les vraies molaires supérieu- res qui n'ont pas de rébord d’émail à la base de la face externe de la couronne. Les prémolaires supérieures ont à la base de leur face interne, deux bourrelets d’émail très developpés et disposés en forme de demi-cercles concentriques. La couronne de la deuxième prémolaire superieure (p. *) a d’avant en arrière 23 mm. de longeur. Le caractère que j'avais assigné à cette dent, d’avoir trois racines separées, n’est qu'excep- tionnel. Astrapotherium ephebicum Amegh. 1889. — Synon., Astrapo- therium Vogthi Merc. 1891. Cette espèce est bien plus ancienne que les autres. Ses débris procèdent des couches à Pyrothe- rium du Neuquen, de l’intérieur du territoire du Chubut et de la partie supérieure du cours du Rio Deseado. Asrraropox Amegh. 1891. La formule dentaire de ce genre n'est pas encore connue. Le crâne et court, robuste, très étroit en arrière dans la région occipitale, et large en avant. L’occi- pital s'étend en arrière sur la partie supérieure du crâne, et forme une protuberance massive excessivement forte. La crête sagitale est basse et large en arrière, se bifurquant en avant en deux branches qui s’effacent graduellement, Les frontaux sont très larges, et s’articulent en arrière avec les pariétaux d’une manière movible, sans former de sutures; les bords des parié- taux s’amincissent en forme d'écaille et recouvrent les bords des frontaux. Les nasaux sont très larges, courts, et séparés l’un de l’autre par une large vacuité. Les deux frontaux restent également séparés par un sillon en droite ligne qui suit en arrière et partage également les deux pariétaux dans leurs moitié antérieure. Lie Astrapodon carinatus Amegh. 1891. C'était un animal de taille assez petite. Le crâne, de la partie postérieure de l’occi- F0, 21. Astrapodon carinatus. AMEGH. Crâne, un peu incomplet en avant, vu d’en haut, aux ? de grandeur naturelle. n, nasal; f, frontal; p, parietal; pital à la partie antérieure des nasaux avait 16 cent. de long, et son plus grand diamètre transverse était d’un peu plus de 10 cent. Pvrotheridae Les canines sont moins développées que dans les Astrapothe- ridae et les vraies molaires supérieures sont constituées par deux crêtes transversales qui restent separées dans toute leur etendue comme dans Tapirus et Dinotherium. PyroTHERIUM Amegh. 1888. Pyrotherium Romerii Amegh. 1888. Les débris de cet animal procèdent de couches très anciennes qui passent insensible- ment aux Couches crétacées avec dinosauriens ; ces gisements se trouvent dans le Neuquen, dans le cours supérieur du De- seado et dans l’intérieur du territoire du Chubut. PLaxonus Amegh. 1887. Planodus ursinus Amegh. 1887. Incertae sedis ADELOTHERIUM Amegh. 1887. Adelotherium scabrosum Amegh. 1887 (1). ADRASTOTHERIUM Amegh. 1887. Adrastotherium dimotum Amegh. 1887 (1). Extocasmus Amegh. 1891. Entocasmus heterogenidens Amegh. 1891. Ancylopoda Cope 1889 Les représentants de l’ordre des Ancylopoda se distinguent par leurs pieds qui réposent sur le sol principalement par leur côté externe, par le développement du doigt externe de chaque (1) A cette espèce s'applique la même remarque quisetrouve au pied de la page-@8r- _ Le Sp rEe pied qui devient le doigt le plus grand, par les doigts crochus, et par les falanges onguéales fendues perpendiculairement à leurs extrémités. ENTELONICHIA Amegh. Pieds très forts et avec cinq doigts qui augmentent de grandeur de l’interne à l’externe aussi bien aux pieds de de- vant qu’à ceux de derrière. Calcanéum avec una large facette articulaire plate pour le peroné. Astragale perforé, de trochlée non excavée, et de tête ovale, convexe, articulée avec le sca- phoïde seulement, sans toucher le cuboïde. Homalodontotheridae Amegh. 1889 Les Homalodontotheridae sont un groupe d’ongulés des plus intéressants; J'ai émis l'opinion qu'ils étaient les ancêtres des Chalicotheridae d'Europe et de l'Amérique du Nord. MM. Os- BORN et WorTmax (1) déclarent que cela est impossible parce que le Chalichotherium a une denture buno-selenodonte, tandis que celle de l'Homalodontotherium est complètement lophodonte. Mais je dois faire remarquer que, cette apparance lophodonte des molaires et prémolaires de l’Homalodontothe- rium est du à l’âge très avancé des individus figurés. Cette denture est en réalité buno-lophodonte, les deux lobules in- ternes des molaires supérieures (protocone et hypocone) restant longtemps separés en forme de tubercules pointus. Chez le Chalicotherium les lobules externes des molaires supé- rieures non seulement se sont modifiés pour prendre une forme selenodonte, mais la modification a été poussée beau- (1) Artionyx, a New Genus of Ancylopoda by HENRY FAIRFIELD OsBonx and Jacos L. WoRTMANN, in Bull, Amer. Mus. of Nat. Hist. vol. V, p. 3, New-York, February, 1893. RS coup plus loin, puisqu'il s'y est développé des fortes crètes perpendiculaires externes (para, meso et metastyle) qui man- quent complètement aux molaires de l’Homalodontotherium ; par conséquent, je considère la denture de ce dernier genre comme étant plus primitive. D'ailleurs, la denture du Chali- cotherium et déjà assez avancée dans la voie de la reduction, tandis que celle de l’Homalodontotherium est en nombre com- plet. En outre, tous les autres caractères du squelette prouvent également que le genre de Patagonie est d’une conformation beaucoup plus primitive. Dans les Homalodontotheridae, les os des pieds sont peut être les parties les plus smgulières et les plus caractéristiques de tout le squelette. Je vais rappeler ici les traits les plus sail- lants de cette conformation, car c’est d’après la construction des pieds que je trouve être justifiée la création du groupe des Ancylopoda, bien que comme une branche des ongulés. = Les pieds sont pentadactyles en avant et en arrière, avectous les doigts bien développés et une certaine apparence d’édenté qui n’est cependant que superficielle. Au pied antérieur, les os du procarpe et du mesocarpe sont en rangées alternes 4 peu près sur le mème type que dans les perissodactyles ; le métacarpe et les doigts sont au contrairè d'un type completement différent. Le doigt interne est le plus petit; les trois doigts du milieu sont à peu près de grandeur égale, tandis que le doigt externe est beaucoup plus grand et plus fort que tous les autres et supportait à lui seul presque tout le poids du corps. Au pied postérieur, la ressemblance du tarse avec celui des perissodactyles est beaucoup moins accentuée que celle du carpe. On peut même dire qu'il n'y a d'autre relation que celle qui résulte d’une alternance presque égale entre les os du mésotarse et les métatarsiens. Le calcanéum dans sa partie antérieure est très large ; la fa- cette pour le cuboïde est un peu concave, regarde en avant et est un peu plus large en haut qu’en bas. Sur le côté externe, à ne côté de la facette articulaire externe pour l’astragale, il y a une autre facette articulaire très étendue, sur laquelle repose la fi- bule; cette facette articulaire, au lieu d’être convexe comme est la règle générale chez les ongulés, litopternes et paridigités, elle est plate et regarde en haut: en outre, au lieu de se trou- ver sur le corps de los commé en est le cas chez la presque totalité des ongulés, elle est portée par une expansion latérale du calcanéum qui ressemble presque complètement à celle que sur le côté interne du même os porte la facette sustentaculaire. L'astragale, ne tenant pas compte de sa tête articulaire pour le naviculaire, est un os carré et plat qui repose sur le calca- néum par deux facettes articulaires allongées d'avant en arrière, parallèles, plates et séparées l’une de l’autre par un sillon large et très profond. En haut, la surface articulaire pour le tibia est très large,mais non excavée sinon convexe d’avant en arrière et avec une perforation profonde près du coin posté- térieur externe. La tête de l’astragale est ovale, convexe, tour- née en avant et séparée du corps de l’os par un étranglement assez accentué; elle ne s'articule qu'avec le naviculaire, sans toucher le cuboïde, caractère par lequel l’astragale des Homa- lodontotheridae diffère profondément de celui des Perissodac- tyles stéréopternes. Le naviculaire s'articule latéralement avec la partie posté- rieure du cuboïde. Les cinq doigts du pied sont tous bien dé- veloppés, mais celui du côté interne est beaucoup plus petit que les autres, les trois du milieu sont presque de même gran- deur, tandis que l’externe est beaucoup plus fort et surportait presque tout le poids du corps, absolument de même que le doigt externe du vied antérieur. Le métatarsien du doigt ex- terne est le double plus gros que ceux des autres doigts, et ressemble un peu à celui des ‘édentés, spécialement à celui des gravigrades, avec Ja différence qu'il présente dans sa moi- tié proximale une expansion latérale dirigée en dehors et en arrière ; cette expansion est encore beaucoup plus forte et plus longue que celle que l’on voit sur le même os du genre Manis. t Les metatarsiens sont presque la moitié plus courts que les métacarpiens mais aussi gros. Ces os ont leur surface articu- laire distale qui s'étend sur la face dorsale ; les facettes articu- laires sont convexes en bas et en avant, et concaves en haut. Les premières phalanges ont leurs facettes articulaires proxi- males qui regardent en haut, formant sur la face dorsale une surface articulaire convexe qui s’emboite dans le creux arti- culaire correspondant des métacarpiens et métatarsiens, sur lesquels ces phalanges pouvaient se dresser perpendiculaire- ment ; il en résulte, que les doigts étaient beaucoup plus cro- chus que ceux du Macrotherium. Les phalanges intermédiaires . (première et deuxième) sont très courtes et robustes. La sur- face articulaire distale de la première phalange regarde en bas. Les phalanges terminales ou onguéales sont fendues perpen- diculairement en avant, tandis que leur face articulaire proxi- male est régulièrement concave et regarde en arrière. Pour ce qui concerne aux autres parties du squelette, je n’en dirai que quelques mots. Les corps des vertèbres sont plats en avant et en arrière ou avec une petite fossette au centre de chaque face. Le cubitus et le radius, le tibia et le péroné sont complète- ment séparés. L’humérus présente une forme unique chez les mammifères. C’est un os court, large et excessivement fort. La tuberosité interne est atrophiée tandis que celle du côté externe est au contraire très développée. La crête deltoïde a un développe- ment extraordinaire; cette crête forme une lame à angle droit au corps de l’os et occupe les deux tiers de Ja longueur de celui-ci, s’unissant en haut avec la tuberosité externe, tandis qu’à son extrêmité inférieure termine dans une apophyse en crochet, élargie au bout et dirigée vers le bas; la hauteur de cette crête dépasse le diamètre du corps de l'os. Le condyle externe est peu développé; le condyle interne est grand et dans quelques espèces pourvu d’une perforation. La fosse olé- cranienne est profonde. La surface articulaire distale est plus 6 = proéminente sur le côté interne que sur l’externe et ne porte pas de crête intertrochlèenne. | Le fémur est un os court, très large, plat et presque rectan- gulaire, ressemblant à celui des édentés gravigrades. Les con- dyles articulaires de l’extrêmité distale sont séparés, en bas et en arrière, par un sillon large et très profond dans lequel pénè- tre une forte protuberance du tibia placée entre ses deux sur- faces articulaires. Le tibia ressemble également à celui des gravigrades, l’extrèmité proximale du péroné étant couverte par l'expansion latérale externe du tibia comme dans ces der- niers. L’extrèmité distale du péroné est élargie, presque en forme d’une massue, avec trois facettes articulaires : une plate qui regarde en bas et s'articule avec le calcanéum ; une autre sur le côté interne, concave, qui s'articule avec l’astragale ; la troisième, également sur le côté interne, en dessus de la première, est plus petite et s'articule avec Île tibia. Ces animaux étaient plantigrades parfaits, dans ce sens, que le tarse et la carpe reposaient sur le sol, mais le poids du corps était porté par la partie externe des pieds d’une manière aussi accentuée que chez les édentés gravigrades ou chez les fourmilliers actuels. Les relations de parenté entre les Homalodontotheridae et les Chalicotheridae se manifestent d’une manière très évidente par la forme crochue des doigts, par la disposition des surfa- ces articulaires distales des métacarpiens et des métatarsiens, par la forme des articulations proximales des premières pha- langes, par les phalanges onguéales qui ont une forme semblable et sont fendues perpendiculairement à leurs extrê- mités, par le caractère tout particulier d’avoir le doigt externe de chaque pied plus développé, et enfin par le caractère encore plus singulier d’être les doigts externes des pieds ceux qui supportaient le poids principal du corps. Tous les caractères par lesquels les Homalodontotheridae s’éloignent des Chalicotheridae, comme la pentadactylie; la fa- cette péronienne du calcanéum; l’astragale perforé, carré, plat HT: et de trochlé non excavé; la tête articulaire de l’astragale con- vexe et qui ne s'articule en avant qu'avec le scaphoïde; la den- ture en nombre complet et les molaires et prémolaires supé- rieures sans crêtes perpendiculaires externes, etc., indiquent un degré d'évolution peu avancée (1); or, comme ces animaux se rencontrent dans des couches géologiquement plus ancien- nes, je crois être dans le vrai en les considérant comme Îles ancêtres des Chalicotheridae. Mais, je suis bien loin de pré- tendre que le Chalicotherium descend directement de l’Homa- lodontotherium car, entre eux il doit y avoir eu un nombre considérable de formes intermédiaires (2) et en outre, la sou- che peutse trouver dans &n autre genre du même groupe. En 1889, j'ai placé les Homalodontotheridae parmi les Litop- terna, mais en 4891, aussitôt que j’eus connu la forme des phalanges onguéales j’annonçai qu’ils étaient des parents des Chaïicotheridae et probablement aussi leurs ancêtres. D'un autre côté, en 1889, Le savant paléontologiste M. Copz, créait pour les Chalicotheridae un ordre nouveau, les Ancylopoda, en les plaçant parmi les onguiculés. Je ne crois pas que la forme des phalanges onguéales prou- ve d’une manière certaine que les Ancylopoda fussent des on- ) Les caractères qui distinguent les Chalicotheridae indiquent au contraire un degré d'évolution très avancée. Parmi ces caractères, celui du diplarthrisme du pied est peut-être le plus notable; il consiste dans l'articulation de l’astragale avec le scaphoïde et le cuboide à la fois comme chez les perissodactyles stéréopternes. Mais, il s’agit certaine- ment d'un diplarthrisme acquis indépendemment de celui des perisso-— dactyles, par une modification graduelle’ de l’astragale taxeopode des Homalodontotheridae. Je crois qu’il en est de même du diplarthrisme des perissodactyles et des arctiodactyles, c’est-à-dire qu'il a été acquis indépendemment dans les deux groupes: c’est pour cela que je n’admets pas l’ordre des Diplarthra, car, pour moi, les perissodactyles typiques (Stereopterna) sont beaucoup plus près des Condylarthra que des Ar- hiodactyla. (2; Le Schizotheriwm était peut-être une de ces formes intermé- diaires. ED) 2 guiculés. Pour les phalanges onguéales des Homalodontotheridae je ferai remarquer : la grande largeur de la fente terminale et ses branches peu pointues ; la forme plate et élargie de la moi- tié antérieure de la face palmaire; le contour arrondi de la sur- face dorsale; les nombreuses perforations et petits canaux vas- culaires de la partie palmaire antérieure et de l’intérieur de la fente; et pour terminer, la présence de ces mêmes perforations et petits canaux, sur les parties inférieures des côtés latéraux, tandis qu'on en observe à peine des vestiges à la surface dor- sale. Tous ces caractères me paraissent démontrer d’une ma- nière assez évidente, que ces phalanges onguéales portaient des sabots très minces à la partie dorsale mais excessivement épais sur la face palmaire et en avant ; ces sabots, étaient sans doute un peu plus allongés que ceux de la généralité des ongulés, mais de bout arrondi et très épais. La fente terminale n'avait d'autre but que de donner plus de force à l'insertion du sabot, qui en haut était incomplet. Je crois qu'il doit en être de même du genre Chalicotherium. Cette conformation est bien d’accord avec la construction des pieds, car je ne puis pas comprendre comment des ani- maux à doigts crochus comme l’Homalodontotherium et le Chalicotherium auraient pu marcher siles phalanges auraient été armées d'ongles pointues et arquées comme dans le four- milier. Du reste, toute la construction du squelette est bien d’ongulé. Pourtant, en étudiant maintenant les caractères des membres des Homalodontotheridae, je dois reconnaître que ces animaux ne peuvent pas être conservés dans le sous-ordre des Litopterna, car en réalité ils sont bien éloignés des Ma- crauchenidae et des Proterotheridae. Je n’y trouve de rapports qu'avec les Chalicotheridae, et je ne peux placer ces deux fa- milles dans aucun des sous-ordres d’ongulés connus jusqu'à ce Jour. Excepté ces deux familles, tous les autres ongulés se laissent distribuer en deux groupes primaires bien caractérisés ; Chez les uns, le nombre de doigts est impair (!, 3 ou 5)et le nn doigt du milieu de chaque pied (le troisième) est plus déve- loppé et supporte le poids principal du corps. Chez les autres, le nombre de doigts est pair (2 ou #, rarement impair, 3 ou 5) et les deux doigts du milieu (troi- sième et quatrième), sont toujours plus développés, d’égale grandeur et supportent à eux seuls tout le poids du corps. Les Homalodontotheridae et les Chalicotheridae ne peuvent être placés dans aucun de ces deux groupes, car chez eux les doigts les plus développés et qui supportent le poids principal du corps, sont les externes de chaque pied. Ce caractère singulier, suffit à lui seul pour démontrer que ces animaux doivent constituer un troisième groupe, pour lequel on devra adopter le nom d’Ancylopoda qui lui a donné le pro- fesseur Cope ; mais ce groupe devra être considéré comme an ordre d’ongulés et non d’onguiculés (1). Ces Ancylopoda (ou Ancylodactyla), se distingueraient par le doigt externe de chaque pied qui est plus développé que tous les autres, par les pieds qui reposent sur le sol par leur côté externe avec la plante regardant en dedans, par les doigts crochus et les phalanges onguéales fendues ‘perpendiculaire- ment à leurs extrémités distales. tres On s’apercevra que d’après cette définition, on ne peut pas placer lArtionyx parmi les Ancylopoda. En effet, je crois que le pied décrit par MM. Ossorn et WorTmanT sous le nom d’4r- tionyx Gaudryi, procède d’un vrai Artyodactyle, probablement d’un animal qui, par la denture, doit se rapprocher de l’Ente- lodon et dont il faudra chercher la souche dans le genre Achae- nodon, ou dans un autre genre éocène du même groupe. La conformation crochue des doigts et la compression des pha- langes onguéales, ne seraient que le résultat d’une adaptation secondaire. HomALODONTOTHERIUM, Huxley 1870. (1) D’après ce que j'ai dit plus haut il est possible que les Astrapo- theroidea représentent un quatrième groupe primaire d’ongulés. Er Homalodontotherium Cumninghami Flower 1874. Homalodontotherium Segoviae Amegh. 1891. Homalodontotherium excursum, n.sp. Se distingue par sa taille beaucoup plus petite que celle des deux espèces précédentes. L'astragale n’a que 74 mm. de longet 54 mm. de large; . le même os de l’H. Segoviae a 84 mm. de long et 62 de large; en plus l’astragale de TH. excursum diffère par l’excavation qui se trouve dans la partie postérieure externe de sa face ar- ticulaire supérieure qui est très peu accentuée. La plus grande largeur du calcanéum, en avant, est de 92 mm. dans le H. Se- goriae et de seulement 80 mm. dans le A. excursum. Dans cette dernière espèce, la facette articulaire sustentaculaire du calcanéum est suivie par une expansion latérale interne qui n'existe pas sur le même os de l’autre espèce. La surface arti- culaire ectale pour l’astragale, de mème que la facette articu- laire pour le péroné, sont plus relevées et regardent d'avantage en avant. La facette articulaire pour le cuboïde est très réduite. Dans la conformation du tibia il y a des différences égale- ment considérables, Dans les deux espèces précédentes, la partie supérieure de cet os présente en arrière une cannelure verticale large et très profonde, de laquelle il en existe à peine des vestiges dans cette espèce. Le diamètre transverse maxi- mum de l'extrémité proximale du tibia est de 100 mm. dans le H_ excursum et de 135 dans le H. Segoviae. Homalondontotherium crassum, n. sp. Espèce de taille gigan- tesque ; malheureusement je n’en connais que quelques os isolés des pieds. L'extrèmité distale du troisième métacarpien a 42 mm. de diamètre transverse et 50 mm. de diamètre verti- cal; dans le FH. Segotiae, la même partie ne mesure que 36 mm. de diamètre transverse et 42 mm. de diamètre vertical. L'unciforme a 66 mm. de long, 72 de largeur maximum et 50 d'épaisseur ; dans le H. Segoviae le mème os a #9 mm. de long, 57 de large et 34 d’épaisseur. Le calcanéum, le lunaire et plu- sieurs autres 0s qui me sont connus conservent les mêmes .15. Homalodontotherium Segoviae AMEGH. Crâne, vu d’en bas, à un tiers de grandeur naturelle 3, Homalodontotherium Segoviie AMEGH, Crâne, vu d’en haut, à un tiers de grandeur naturelle MTL Tr RE. DA proportions, ce qui indique une taille deux fois plus considé- rable que celle de l’H. Segoviae ou de l’'H. Cumninghami. Drororaerium Amegh. 1891. Les humérus avec perforation sur le condyle interne que j'avais attribué à l’Homalodontothe- rium appartiennent à ce genre. Diorotherium aegregium Amegh. 1891. Cocronox Burmeister 1885. Colpodon propinquus Burmeister 1885. Les débris de cette espèce ont été trouvés dans le cours inférieur du rio Chubut, près de l'Atlantique. Age inconnu. UNGUICULATA Rodentia HYSTRICOMORPHA Cercolabidae STEIRoMYSs Amegh. 1887. Les incisives supérieures sont de face antérieure un peu convexe. Les incisives inférieures ont la face antérieure plate, avec un rebord d’émail sur le côté ex- terne qui va d’un bout à l’autre de la dent. Les incisives infé- rieures se prolongent jusque derrière de la dernière molaire. La mandibule est massive, courte, très haute et frès épaisse. Les espèces de ce genre avaient deux molaires de lait de cha- que côté; la première n'était pas remplacée, et la dernière restait longtemps en fonction. Steiromys detentus Amegh. 1887. Steiromys duplicatus Amegh. 1887. AcarEemys Amegh. 1887. Acaremys murinus Amegh. 1887. x der Acaremys messor Amegh. 1889. Acaremys minutus Amegh. 1887. Acaremys minutisimus Amegh. 1887. Acaremys karaikensis Amegh. 1894. Acaremys tricarinatus n. sp. Cette espèce est à peu près de la taille de À. messor ; elle se distingue par sa première molai- re inférieure (p. ;) qui porte deux sillons perpendiculaires pro- fonds sur le côté externe. La même dent des autres espèces n'a qu’un seul sillon. Scramys Amegh., 1887. Sciamys varians, Amegh., 1887, Sciamys principalis, Amegh., 1887. Sciamys robustus, n. sp. La taille de cette espèce est un peu plus forte que celle de S. principalis. Elle se distingue facile- ment par l’incisive inférieure de chaque branche mandibu- laire, dont la face antérieure émaillée est déprimée et porte une forte arête longitudinale sur le bord externe. Sciamys tenuissimus, n. sp. Cette espèce se distingue par sa taille très petite ; les molaires n'ont que 0 m. 001 à 0 m. 0042 de long. Echynomyidae Neoreomys Amegh., 1887. Dans ce genre, la dernière vraie molaire ne sortait que quand l’animal avait déjà atteint son développement complet; le remplacement de la molaire de lait par la prémolaire unique, s’accomplissait quand la dernière vraie molaire était déjà en fonction. Neoreomys australis Amegh., 1887. Neoreomys indivisus Amegh., 1887. Neoreomys decisus Amegh. 1887. Neoreomys limatus Amegh., 1891. Neoreomys variegatus, n. sp. La taille de cette espèce est à peu près égale à celle de N. australis; elle s’en distingue par la première molaire inférieure (p. ;) qui porte en avant et sur le côté externe un sillon vertical assez profond; ce ‘sillon on — (Vs — \ ne le trouve pas sur la même dent des autres espèces. Les quatre molaires inférieures occupent 3 cent. de longueur. Pseupoxeoreomys Amegh., 1891. Pseudoneoreomys leptorhynchus Amegh., 1894. Pseudoneoreomys pachyrhynchus Amegh,, 1891. Pseudoneoreomys mesorhynchus Amegh., 1894. Sczeromys Amegh., 1887. Les dents n’ont qu'un pli d’émail interne et un autre externe. La forme générale du cräne res- semble beaucoup à celle des Octodontidés (Ctenomys) dont le genre Scleromys paraît en constituer la souche. Scleromys angustus, Amegh., 1887. Scleromys Osbornianus, n. sp. Cette espèce se distingue par sa taille beaucoup plus considérable que celle de l'espèce pré- Fig. 24. Neoreomys limatus AMEGH. Branche droite de la mandibule, avec les molaires, vue d'en haut, un peu reduite cédente, et par ses incisives dont la face antérieure n’est pas plate mais un peu convexe. L'espace occupé par la série den- taire n’est pas beaucoup plus long que dans l’autre espèce mais les dents sont plus larges et le crâne est beaucoup plus fort. Les quatre molaires supérieures ont 18 mm. de long et les quatre inférieures 22 mm. Hauteur de la mandibule au-des- sous de la m. -, 12 mm. Largeur des incisives, 4 mm. Lomouys Amegh., 1891.— Synon. Neoreomys Amegh., 4889 (partim). Lomomys insulatus Amegh.— Synon. Neoreomys insulatus Amegh., 1889 ; Lomomys evexus Amegh., 1891. ADELpHoMys Amegh., 1887. Adelphomys candidus Amegh., 1887. Adelphomys eximius n. sp. Cette espèce se distingue par sa LEE taille plus considérable que celle de A. candidus, par sa forme plus robuste et ses incisives plus larges. Les trois premières molaires inférieures ont 11mm. de long et les incisives infé- vieures Ont 0.0025 mm. de large. SricHoMys Amegh., 1887. Stichomys reqularis Amegh., 1887. Stichomys constans Amegh,, 1887. Stichomys planus Amegh., 1891. Stichomys gracilis Amegh., 1891. Stichomys diminutus Amegh., 1891. Stichomys arenarus n. sp. Dans cette espèce la série den- taire a la même longueur que dans le S. regularis, mais la bran- che horizontale de la mâchoire inférieure est beaucoup plus basse. Hauteur de la mandibule au-dessous de la première vraie molaire, 16 mm. Stichomys regius n. sp. Dans cette espèce la mandibule est de la même grandeur que dans le S. regularis mais les molaires sont plus fortes et la série dentaire plus longue. Longueur des 4 molaires inférieures, 16 mm. Spaniomys Amegh., 1887. Spaniomys riparius Amegh., 1887. Spaniomys modestus Amegh., 1887. Spaniomys biplicatus n. sp. Dans cette espèce, chacune des molaires inférieures porte un deuxième sillon vertical externe, placé à la partie postérieure du lobule postérieur externe. Les quatre molaires inférieures ont 0 m. 011 de long. Gyrienoraus Amegh., 18941. Gyrignophus complicatus Amegh., 1891. Grapximys Amegh., 4891. Graphimys provectus Amegh., 1891. Ocexopsis Amegh., 1889. Olenopsis uncinus Amegh., 1889. ER. (ve Eryomyidae Dans tous les genres éocènes, la molaire de lait unique restait longtemps en fonction; cette dent a trois racines à la mächoire supérieure et deux à l’inférieure; la prémolaire qui la remplaçait est toujours sans racines séparées et de base complètement ouverte ; Le genre Scotoeumys constitue la seule exception connue. SPHODROMYS Amegh., 1887. Sphodromys scalaris Amegh., 1887. SPHOEROMYS Amegh., 1887. Spæoeromys irruptus Amegh., 4887. Fig. 25. Perimys perpinguis AMEG. Branche droite de la mandibule avec les molaires, vue d’en haut, de grandeur naturelle Perimys Amegh., 1887.— Synon. Sphiggomys Amegh., 1887. La transition entre les espèces du genre Perimys et celles que J'avais placées dans le genre Sphiggomys est complète; c’est à cause de cela que je me crois obligé à suprimer ce dernier genre. Fig. 26 Perimys planaris AMEG. Branche gauche de la mandibule, avec les molaires, vue d’en haut, de grandeur naturelle Perimys erutus Amegh., 1887., Perimys onustus Amegh., 1887. Perimys procerus Amegh., 1889. Perimys perpinguis Amegh., 1891. Perimys planaris Amegh., 1891. Perimys scalaris Amegh., 1891. es D'OR REA 4 LL AE Perimys angqulatus Amegh., 1891. Perimys zonatus Amegh. — Synon. Sphiggomys zonatus Amegh., 1887. Perimys pueraster Amegh. — Synon. Sphiggomys pueraster Amegh., 1891. Perimys puellus Amegh. — Synon. Sphiggomys puellus Amegh. 1891. Perimys impactus n. sp. De la même grandeur que le P. onustus et le P. zonatus. Elle se distingue par la première, troi- sième et quatrième molaires inférieures qui portent une Cco- lonne perpendiculaire interne en arrière. Dans le P. onustus cette colonne ne se trouve que sur la première et quatrième molaire ; dans le P. zonatus, au contraire, la même colonne se Fig. 21. Perimys puellus AMEG. Partie antérieure de la branche droite de la mandibule,montrant le mode d’implatation de la première molaire (p 3), de gran— deur naturelle. trouve sur toutes les molaires. Les quatre molaires inférieures ont 28 mm. de longueur. Perimys æmulus n. sp. Par la taille se rapproche de P. z0- natus. L'ouverture du plissement de la première molaire infé- rieure est dirigée en avant. La deuxième molaire inférieure n’a pas de colonne perpendiculaire interne. L’incisive inférieure a la face antérieure deprimée et fortement striée. Les trois pre- mières molaires inférieures ont 20 mm. de longueur. Perimys pacificus, n. sp. Dans cette espèce les molaires ont leur couronne avec le diamètre transverse égal au diamètre longitudinal. Les molaires inférieures sont toutes de même grandeur. Les trois premières molaires intérieures ont 9 mm. de longueur. Perimys reflexus, n. sp. Espèce de petite taille; elle se dis- ET — tingue facilement par sa première molaire supérieure (p. *) dont la face perpendiculaire antérieure est plate et non con- vexe comme dans les autres espèces. Les trois premières mo- laires supérieures ont près de 8 mm. de longueur. Perimys diminutus, n. sp. Cette espèce se distingue faci'e- ment par sa taille excessivement petite. Les molaires n'ont à la couronne que 2 mm. de longueur à peine. PuioLacosrtomus Amegh., 1887. Pliolagostomus notatus Amegh., 1887. ProLacosromus Amegh., 1887. Prolagostomus pusillus Amegh., 1887. Prolagostomus divisus Amegh., 4887. Prolagostomus profluens Amegh., 1887. ‘_ Prolagostomus imperialis Amegh., 1887. Prolagostomus amplus, n. sp. Dans cette espèce, la première (P. =) et la dernière molaire inférieure sont de même :gran- deur que les deux molaires intermédiaires. Les quatre mo- laires inférieures ont 0,0125 mm. de longueur. Prolagostomus lateralis Amegh. — Synon. Lagostomus latera- lis Amgh., 1889. Prolagostomus primigenius Amegh.—Svynon. Lagostomus\pri- migenius Amegh., 1889. SCOTOŒUMYS Amegh., 1887. Scotœumys inminutus Amegh., 1887. t Eocardidae Amegh., 1891 Dans tous les genres de cette famille, la molaire de lait a deux ou trois racines séparées et restait longtemps en fonc- tion. EocarpiA Amegh., 1887. Eocardia montana Amegh., 1887. Eocardia perforata Amegh., 1887. Procarpra Amegh., 1891. — Synon. Eocardia Amegh., 1891 (partim). Ta Procardia elliptica Amegh. — Synon. EÆEocardia elliptica Amegh., 1891. Dicarpra Amegh., 1891. Dicardia fissa Amegh., — Synon. Eocardia fissa Amegh., 1894. Dicardia maxima Amegh., 1891. Dicardia modica Amegh., 1891. Dicardia excavata Amegh., 1891. Fig. 28 Procardia elliptica AMEGH. Branche droite de la mandibule, avec la denture, vue d'en haut, en grandeur naturelle Dicardia proxima, n.sp. De Ia même taille que le D. maxima dont elle se distingue par la première molaire inférieure (p. ;) qui porte un sillon vertical sur la partie antérieure externe du lobule antérieur. Fig, 29. Dicardia fissa AMEGu. Branche droite de la mandibule avec les molaires, vue d’en haut, en grandeur naturelle Tricarpia Amegh., 1891. — Synon. Eocardia Amegh., 1887 (partim). Tricardia divisa Amegh., 1894. — Synon. Eocardia divisa Amegh., 1887. Tricardia gracilis Amegh., 1891. Tricardia crassidens Amegh., 1891. Scisromys Amegh., 1887. Schistomys crassus Amegh., 4891. Paanomys Amegh., 1887. Phanomys mixtus Amegh., 1887. Phanomys vetulus Amegh., 1891. Henimys Amegh., 1887. Hedimys integrus Amegh., 1887. CazLopoxromys Amegh., 1889. Callodontomys vastatus Amegh., 1889. Diprotodonta Animaux pourvus d'os marsupiaux, avec la paire d’incisives internes inférieures et parfois aussi les deux internes supé- rieures hypertrophiées. Les autres incisives, les canines et les premières prémolaires sont toujours petites et souvent absen- tes. L’angle mandibulaire est presque toujours inverti. Les représentants de cette tribu se divisent en deux ordres, qui se distinguent par les caractères suivants : A. Première vraie molaire inférieure à peu près de même grandeur que la deuxième, et souvent plus pe- tite que la dernière prémolaire ; celle-ci a générale- ment une forme tranchante. Les vraies molaires sont quadrangulaires et quadrituberculées. Les membres postérieurs sont généralement plus forts et plus longs que les antérieures et presque toujours syndactyles. HYPSYPRYMNOIDEA. B. La première vraie molaire inférieure est tou- jours la dent la plus grande, souvent tranchante et hypertrophiée. Les quatre membres sont égaux, ou presque égaux, et les pieds postérieurs ne sont jamais syndactyles. PLAGIAULACOIDEA. Les Hysyprymnoïdea comprennent tous les Diprotodontes actuels et fossiles d'Australie ; on ne leur connaît pas de repré- r Re is sentants certains en dehors de ce continent. Les Diprotodontes fossiles trouvés en Europe, en Afrique et dans les deux Amé- riques, appartiennent tous à l’ordre des Plagiaulacoïdea, dont les représentants connus se partagent très bien en deux sous- ordres : A. Trois molaires inférieures, l’antérieure plus grande et tranchante ; les deux suivantes à couronne multituberculée. MULTITUBERCULATA . B. Quatre molaires inférieures, l’antérieure plus grande et souvent tranchante; les trois suivantes quadrangulaires et avec quatre ou cinq cuspides prin- Cipaux à la couronne. PAUCITUBERCULATA . Aux Multituberculés appartiennent tous les Diprotodontes fossiles qu'on a trouvé en Europe et en Afrique, et le plus grand nombre de ceux rencontrés dans l’Amérique du Nord. Aux Paucituberculés appartiennent tous les Diprotodontes fossiles trouvés dans la République Argentine et probable- ment aussi une partie des formes du Laramie de l'Amérique du Nord, décrites par Marsh. PLAGIAULACOÏiDEA Paucituberculata Chez quelques formes (4bderitidae), le crâne est tronqué en avant, mais dans le plus grand nombre de genres, il est pointu en avant et large en arriére, ressemblant dans sa forme géné- rale à celui de Hypsyprymnus. Les nasaux sont minces et pro- longés en avant. Il n’y a pas de sutures qui séparent les à: ARE pariétaux et les frontaux, mais l'occipital ou ses distinctes par- ties restaient toujcurs séparées ; ces parties manquent à tous les échantillons que l’on connaît. Le palais se retrécit gra- duellement d’arrière en avant et porte des larges vacuités aussi bien dans la partie antérieure que dans la postérieure. Les in- termaxilaires sont forts et forment avec les nasaux la partie antérieure du cräne, qui s'élargit graduellement d'avant en arrière jusqu'au niveau des orbites. Le trou sous-orbitaire généralement est très petit. Le zygomatique n'arrive pas à la cavité glenoïde, La surface supérieure du crâne est dans une ligne presque horizontale, et l'étranglement que l’on remarque presque toujours derrière les orbites est peu marqué. La région postérieure du cräne formée par les pariétaux et les temporaux est assez grande, large en haut, avec la surface supérieure pres- que plate, et sans le moindre vestige de crète sagitale (1). Le conduit lacrymal s'ouvre à l’intérieur des orbites. La cavité gle- noide pourle condyle de la mandibule est plate et allongée trans- versalement. Les branches mandibulaires sont complètement séparées, avec la symphyse de surface lisse ou presque lisse ; elles n’étaientunies que par un tissu élastique etétaient suscep- tibles de mouvements latéraux; à cette conformation singulière correspondait une paire d’incisives inférieures qui pouvaient remplir, jusqu'à un certain point, le rôle de pince horizon- tale; c'est pour cela que dans quelques espèces ces dents sont usées sur leur côté interne, et non sur la face supérieure comme en est le cas dans la généralité des mammifères qui possèdent des fortes incisives développées sur le type de celles des rongeurs. Chaque branche mandibulaire est très mince en avant, plus épaisse en arrière, et avec l’angle mandibulaire presque toujours plus ou moins inverti. La fosse massétéri- que est profonde et souvent avec une petite perforation. La (L) Le morceau de crâne avec une crête sagitale haute et longue, que j'avais attribué à l’Epanorthus Lemoinei, n'est pas d’un Diprotodonte, sinon d’un Amphiproviverridue. Te. branche ascendante est très élevée, mais parfois aussi très couchée en arrière ; dans ce dernier cas le condyle articulaire est placé très bas et regarde en haut eten arrière. La formule dentaire est de 5 1., c., 5 p,m.bLes deux incisives supérieures internes (1. +) sont toujours plus grandes que les deux latérales de chaque côté et séparée l’une de l’autre par un diastème très large ; ces dents ont la forme de canines minces, longues et pointues, arquées en arrière et implantées en suivant la même ligne longitudinale des autres incisives et des prémolaires. Les deux incisives latérales supé- rieures de chaque côté sont beaucoup plus petites, plus basses, et placées à côté de la première ou interne, sans interruption. Dans toutes ces dents, l'émail est limité exclusivement à la cou- ronne ; les racines sont coniques et fermées au bout. La canine supérieure se trouve placée sur la limite du maxilaire avec l'intermaxilaire ; c’est une dent petite, arquée, pointue et isolée par deux larges diastèmes. Les prémolaires supérieures sont petites et en forme de lames tranchantes, sauf la dernière, qui souvent est assez grande. Les molaires supérieures sont quadrangulaires, quadrituberculées, et quelques fois, mais rarement, quinquetuberculées. Sur le côté externe, la division en deux lobules est bien marquée sur les quatre molaires ; sur le côté interne, cette division est très accentuée à la première molaire, diminue à la deuxième, s’affaiblit encore d'avantage à la troisième et disparaît complètement sur la quatrième. Ces dents ont trois racines, deux externes et une interne. A la mâchoire inférieure la denture est en série continue. L'incisive inférieure interne de chaque côté, est très grande et tres longue, dirigée en avant, avec la couronne aplatie et émaillée seulement sur la face inférieure; la racine est très longue, sans émail et à bout pointu et obliteré. Les incisives externes, les canines et les premières prémolaires sont des dents très petites, à une seule racine et avec la couronne for- tement aplatie; ces dents ressemblent à celles de quelques reptiles et de certains poissons, et surtout à celles des couches FNICR : =: cretacées de l'Amérique du Nord décrites par Marsa sous le nom générique de Stagodon. Les dernières prémolaires infé- rieures généralement ont deux racines et la couronne plus ou moins tranchante, mais souvent aussi, elles n’ont qu'une seule racine, avec la couronne petite, conique et fortement pointue. La première vraie molaire inférieure est toujours plus grande que la prémolaire qui la précède et la molaire qui la suit; très souvent elle est tranchante et de dimension énorme; cette dent n’est pas précédée par une dent de lait, mais celle qui se trouve immédiatement en avant, est une dent de remplace- ment. Les trois vraies molaires qui suivent en arrière sont à contour rectangulaire et ont quatre cuspides principaux, par- fois cinq, et souvent aussi des cuspides accessoires. Les vertèbres ont des corps plats sur les deux faces avec des épyphyses très minces qui ne se soudaient aux corps que très tard. Les corps vertébraux portent sur leur face supérieure, dans l’intérieur du canal rachidien, une large vacuité qui s’ou- vre par deux perforations allongées et séparées par une lame osseuse placée en forme de pontau-dessus de la vacuité. L’apo- pkyse épineuse est très courte dans toutes les vertèbres. Il n'y a qu'une seule vertèbre sacrée, don£ les apophyses transverses en contacte avec les iliaques, sont très larges. La queue était excessivement grosse et longue. Le bassin porte des os marsupiaux triangulaires, courts, très larges en arrière et pointus à leur extrêmité antérieure. Les différentes parties du bassin restaient longtemps séparées. L'humérus présente une double courbe en forme de S qui s'étend sur toute sa longueur; la tête articulaire est très grande et rejetée en arrière; l’extrêmité articulaire distale est étroite mais très étendue vers leshaut aussi bien sur le devant que sur le derrière ; le bord inférieur interne est en forme de crête rejetée en avant et perforée par le trou entocondylien; le bord inférieur externe présente une forte crête de supination qui d'en bas se dirige en haut et en arrière; parfois, mais assez rarement, il y à aussi une perforation intercondylienne. Le cubitus etle radius sont complètement séparés, et ce dernier jouit d’un certain mouvement de rotation. Le cubitus a son tiers supérieur fortement courbé et dirigé en avant; la cavité sigmoiïde est très profonde et l’olécrane assez court, Le fémur est de corps mince et cylindrique, avec la tête dirigée en dedans et séparée par un col assez long. Le grand trochanter est un peu aplati sur le côté externe et pas trop haut ; immédiatement au-dessous du grand trochanter il y a un rudiment de trochanter lateral. Le tibia est presque d’un quart plus long que le fémur et décrit dans toute sa longueur une courbe en forme de S. Le péroné est très mince, mais complet ; en haut, immédiatement au-dessous de l’extrêmité articulaire, il se sépare du tibia, les deux os étant séparés par une large fenêtre ; plus en bas ilsse rapprochent et se mettent une autre fois en contacte dans leur tiers inférieur. Le calcanéum a les facettes articulaires pour l’astragale, unies en avant; l'expansion de la facette sustentaculaire est très grande ; la facette ectale peu convexe et regardant surtout en avant, est étendue dans le sens ‘transversal; il y a éga- lement une forte expansion latérale sur le côté externe, en avant de la facette ectale. La facette articulaire pour le cuboi- de est perpendiculaire, presque plate et oblique en dedans, mais queiques fois aussi, elle se trouve divisée en deux parties par une espèce de forte entaille perpendiculaire. L’astragale est presque quadrangulaire, avec la tête courte, large et non séparée par un col; la trochlée articulaire est étroite et plate en avant, un peu excavée en arrière, et porte une expansion triangulaire sur le côté externe. A la face inférieure il n'y à qu’une seule surface articulaire pour le calcanéum. Les métacarpiens sont une moitié plus courts que les méta- tarsiens. Les quatre membres étaient à peu près d’égale lon- geur, mais les pieds postérieurs étaient plus longs que les an- térieurs. Ils étaient plantigrades, avec cinq doigts aux pieds posterieurs et probablement aussi aux antériurs, avec tous LE — les doigts bien développés, et sans le moindre vestige de syn- dactylie. Les phalanges onguéales sont un peu arquées, pointues, comprimées latéralement, sans gaine osseuse dans leur partie postérieure, et avec le bout fendu par un sillon perpendicu- laire ; la partie inférieure est plate et la face articulaire proxi- male est circulaire et concave. Les épyphyses des os longs restaient longtemps séparées. ABDERITIDAE La dernière prémolaire supérieure et la première vraie mo- laire inférieure sont hypertrophiées, tranchantes et sillonnées obliquement d'en haut en bas sur la partie antérieure, et sur les deux côtés, interne et externe. La dernière prémolaire in- férieure est très petite, à une seule racine et avec la couronne pointue. L’incisive inférieure interne est très grande et l’angle mandibulaire est fortement inverti en dedans. La fosse massé- térique est profonde et porte une petite perforation dans son l'angle antérieur. Il y a une branche externe du canal alvéo- laire qui s'ouvre par une petite perforation en arrière de la dernière molaire (1). ABpertres Amegh. 1887. Formule dentaire, © 1., © c., + p., (1) L'accès aux collections publiques du Musée de La Plata, m'étant défendu par son directeur M. Moreno, je ne puis pas éclaircir le doute qui s’est élevé dans mon esprit sur la véritable nature du soi-disant morceau de crâne, nommé par Moreno Mesotherium et sur lequel cet auteur voyait des dents semblables à celle de l’éléphant et du Capy- bara ! Vu la grande ancienneté des couches d’où provient ce morceau, je l’avais considéré comme étant probablement d’un Diprotodonte, mais je n’en ai pu examiner la pièce originale que d’une manière superfi- cielle et à la hâte. En attendant le jour que je pourrai l’examiner de nouveau je crois sage de le suprimer complètement de la liste des mammifères. NO. 158 : m. Le cräne estencore incomplétement connu, mais il était certainement d’une forme bien différente de celle qui présente dans les autres genres du même groupe. La partie antérieure est comme tronquée immédiatement en avant de la prémolaire unique; les maxilaires sont très hauts et limitent une fosse na- sale antérieure très large, qui pendant la vie de l'animal se prolongeait sans aucun doute, en forme de groin ou trompe ; il n’y avait pas des intermaxilaires ou ils étaient rudimentaires et movibles. Les orbites sont d’une grandeur énorme ; le trou sous orbitaire est très grand, placé en avant de l'orbite à sa == E 3 Fig. 30 Abderites crassiramis AMEGn. Branche gaucne de la mandibule, vue du côté externe, grossie 3 de grandeur naturelle. 4, incisive hypertrophiée; c, canine; p 1, 2, 8 et 4, les quatre prémolaires ; m, 1, 2, 3 et 4, les quatre vraies molaires. (Individu très vieux). partie inférieure, presque sur le bord alvéolaire, et n'est séparé de la cavité orbitaire que par une lame osseuse très mince. La prémolaire supérieure unique et les quatre vraies molaires sont placées en série continue. La prémolaire est très grande, plus haute qne les molaires, fortement comprimée, coupante en avant et sur le cuspide, et un peu plus épaisse en arrière; par la manière dont elle est placée sur la partie antérieure du maxilaire, on la prendrait pour une canine. Cette dent a deux fortes racines, la postérieure beaucoup plus grande que l’an- térieure. La couronne est comprimée en forme de lame de poi- gnard tronquée au bout, fortement inclinée en arrière, portant sur la partie antérieure deux ou trois sillons sur les deux côtés, RER interne etexterne ; ces sillons se dirigent vers le cuspide paral- lelement au bord antérieur de la dent. Les vraies molaires su- périeures sont quadrangulaires, à quatre cuspides principaux, deux en avant et deux en arrière, réunis ceux de chaque paire par une crête transversale. Quand les molaires ne sont pas trop usées, on aperçoit un petit cuspide accessoire sur le com antéro-externe ; ces dents ont alors trois cuspides externes et deux internes. L'incisive inférieure est excessivement grande et dirigée obliquement en avant et en dehors. En arrière de l'incisive il y a quatre petites dents à une seule racine et à couronne très aplatie. La dernière prémolaire est très petite, en forme de pointe, et placée contre la partie antérieure de la première molaire, La première vraie molaire inférieure est une dent très grande, avec la couronne en forme de lame ovale tranchante, fortement sillonnée sur la partie antérieure et aussi bien sur le côté externe que sur l'interne ; elle porte en arrière, un grand talon basal à deux cuspides, un interne et l’autre externe, sé- parés par un sillon ou fente longitudinale sur la ligne médiane. Les trois molaires suivantes diminuent de grandeur de la première à la dernière. Les deux molaires intermédiaires (m.; et) sont de contour quadrangulaire et à quatre cuspides principaux, deux en avant et deux en arrière, ceux de chaque paire unis par une crête transversale; en outre, il y a un petit tubercule sur le coin antérieur externe de chacune de ces dents, mais il disparaît vite par l'usage ; quand les molaires sont encore peu usées, elles présentent donc trois cuspides sur le côté externe et deux sur l’interne. La dernière molaire inférieure est de contour elliptique, avec la couronne occupée par un creux en forme de bassin allongé, ouvert en avant, et limité sur le côté externe par une crête avec trois découpures ; cette dent présente ainsi quatre tubercules aplatis sur le côté exter- ne, et seulement un ou deux sur l’interne. Abderites meridionalis Amegh., 1887. Abderites crassiramis Amegh., 4893.— Svynon. Abderites cras- 6 2 QUES signathus Amegh., 1891. Ce nom spécifique étant de composi- tion hybride, je l’ai changé par celui de crassiramis. Abderiles serratus Amegh., 1891. Abderites tenwissimus Amegh., 1891. Abderites altiramis, n. sp. Presque deux fois aussi grand que l’Abderites crassiramis. La dernière molaire inférieure à 4 mm. 5 de diamètre longitudinal, et l'avant dernière molaire qui est incomplètement conservée, avait approximativement 6 mm. La branche mandibulaire en-dessous de la partie pos- térieure de l’avant dernière molaire, est haute de 8 mm. Fig. 31. Abderites meridionalis AMEGH. Branche droite de la mandibule vue du côté externe, grossie $ de grandeur naturelle. zx 1, incisive hypertrophiée; t 2, canine ?; ©, p 1,p 2 et p 3, les quatre prémolaires; p 4, m1, m2et m 3, les quatre vraies molaires; o, perforation de la fosse massétérique. (La restauration des petites dents marquées 1 2, c, p 1 et p 2, n’est pas exacte; ces dents avaient à peu près la même forme que les dents correspondantes, marquées €, p 1,p 2 et p 3, sur la figure 30, de l’Abderites crassiramis). - Maxxonox Amegh., 1893. — Synon. Tidaeus Amegh. 1890 (préoccupé). Ce genre, par la conformation de ses molaires se rapproche beaucoup des multituberculés typiques de l’Europe et de l'Amérique du Nord. Les vraies molaires inférieures ont deux rangées longitudinales de tubercules séparées par un sillon profond. Le nombre de tubercules est toujours plus grand sur le côté externe que sur l’interne. Mannodon trisulcatus Amegh. — Synon. Tidaeus trisulcatus Amegh., 1890. La deuxième vraie molaire inférieure est de contour rectangulaire, et porte six tubercules sur le côté exter_. ES 1e ne et quatre sur l’interne ; l'augmentation des tubercules s’est produite par une espèce de dédoublement des quatre tuber- cules principaux. La plus grande ressemblance de cette dent est avec celle du Microlestes ; le tubercule antérieur interne est plus élevé et prédomine sur tous les autres comme dans ce dernier genre. Le sillon longitudinal est assez profond. Cette dent mesure 2 rm. 9 de diamètre longitudinal et 1 mm. 5 de diamètre transverse. Decastidae La première vraie molaire inférieure est plus grande que la Ê ES — É RS CET TS A RE — = TRiT DR EEE nn 7: FaRBPR ER S ES Fig. 32. Decastis columnaris AMEGH. Branehe droïte de la mandibule vue du côtg externe, grossie ? de grandeur naturelle. 5, incisive hypertrophiée; €, canine?; p1,p2,p 3 et 4, les quatre prémolaires ; m 1, m °, m 3 et m 4, les quatre vraies molaires. deuxième, mais beaucoup plus petite que dans les Abderitidae et non rayée ; cette dent est divisée en deux parties, l’anté- rieure coupante en haut eten avant, la postérieure large et à trois tubercules, un externe et deux internes ; la couronne de celte dent vue dans son ensemble, est triangulaire, étroite en avant et large en arrière. La dernière prémolaire est très petite, atrophiée, souvent à une seule racine, avec la couronne poin- tue, stiliforme et toujours beaucoup plus basse que la vraie molaire qui la suit immédiatement en arrière. Les autres pré- molaires sont très petites, généralment à une seule racine et avec 78062 la couronne très aplatie. La deuxième et troisième molaire Li 0 rieure sont formées par deux lobules elliptiques, chacun de ces lobules portant un creux au milieu, et deux cuspides, l’un in- terne et l’autre externe. La dernière molaire inférieure est de contour circulaire ou elliptique et très petite. La branche man- dibulaire a l’angle peu développé mais fortement inverti, et la fosse massétérique sans perforation. Le canal alvéolaire n’en- voie pas de branche latérale sur le côté externe de la mandi- bule. L'humérus n’a pas la forme sigmoïde qu’il présente dans les Epanorthidae; il est droit, long, avec la crête deltoide longue, haute et mince ; la partie inférieure externe n’a pas de Fig. 33. Acdestis Oweni AMEGH. Partie antérieure de la branche droite de la mandibule, vue du côté externe, grossie $ de grandeur naturelle. 7, incisive hy-— pertrophiée; à 2, canine (?); c, p1,p ? et p 3, les quatre prémolaires; p 4 et m 1, les deux premières vraies molaires. crête de supinationet l’entocondyle n’est pas perforé, mais il v a une vacuité intercondylienne. Decasris Amegh., 1891. Decastis columnaris Amegh., 1891. Decastis rurigerus Amegh., 1891. Acpestis Amegh., 1887. Acdestis Oweni Amegh., 1887. Acdestis parcus Amegh., 1891. Acdestis elatus Amegh., 1891. Drrizus Amegh., 1890. Dipilus Spegazzinii Amegh., 1890. Dipilus Bergi Amegh., 1890. MerrionRoMus, n. gen. Form. dent. ÿ i., 5 €, 3 Per « M. La ER Que deuxième et troisième molaires inférieures ont la couronne composée par deux crêtes transversales avec un grand creux entre les deux crêtes. L’incisive inférieure est relativement pe- tite. La dernière prémolaire inférieure est petite, à une seule racine et de couronne un peu aplatie. La première vraie mo- laire est très grande, la troisième est petite et de contour ellip- tique, et la quatrième est presque rudimentaire. Fig. 34. Dipilus Spegazzinit AMEGH. Branche gauche de la mandibule, vue par le côté externe, grossie ? de grandeur naturelle. x, incisive hyrertrophiée ; c,p 1, p2?etp3,les quatre prémolaires; p 4, m 1, m ? et m 3, les quatre vraies molaires. Metriodromus arenarus, n. sp., Les vraies molaires inférieu- res de cette espèce portent un fort rebord d’émail à la base de Fig. 35. Dipilus Spegazsinii AMEGH. La mème pièce de la figure précédente vue d’en haut, à la même échelle et avec les mêmes lettres la couronne sur le côté externe. La dernière molaire inférieure se trouve toute entière derrière la branche ascendente, Les trois dernières molaires inférieures ont 6 mm. de longueur. Hauteur de là mandibule en-dessous de la deuxième vraie mo- laire, # mm. Metriodromus spectans, n. sp. De la même taille que l’espèce précédente ; elle s’en distingue par ses molaires inférieures qui ne portent pas de rebord d’émail sur la base du côté ex- Lot | terne des couronnes. La branche ascendente de la mandibule ne cache pas la dernière molaire. La série dentaire inférieure, de la partie antérieure du bord alvéolaire de l’incisive au bord postérieur de la dernière molaire, mesure 43 mm. Hauteur de la mandibule au-dessous de la ; m., 3 mm. 8. Hazmanromus Amegh., 1891. Halmadromus vaqus Amegh., 1891. CALLOMENUS Amegh., 1891. Callomenus intervalatus Amegh., 1891. Callomenus ligatus, n. sp. De la même taille que l'espèce précédente. Se distingue par la dernière prémolaire qui est plus petite et avec un fort talon postérieur, par l'absence de diastème entre la = et - p., et par les trois prémolaires unira- diculées qui sont toutes placées sur la même ligne longitudi- nale. Les quatre prémolaires inférieures occupent # mm. 5 de long. La première vraie molaire à 5 mm. de long. Distance de la partie antérieure du bord alvéolaire de l’incisive au bord postérieur de la troisième vraie molaire, 44 mm. Hauteur de la mandibule au-dessous de la deuxième molaire, 4 mm. Cailomenusrobustus, n. sp. Se distingue par sa taille plus considérable, par la branche horizontale de la mandibule qui est beaucoup plus haute, et par les trois premières prémolaires qui sont plus petites et plus rapprochées. La dernière prémo- laire inférieure a les deux racines plus séparées, avec [a cou- ronne comprimée latéralement et plus étendue d'avant én arrière. Les quatre prémolaires inférieures occupent # mm. de long. Distance de la partie antérieure du bord alvéolaire de l’incisive au bord postérieur de la dernière molaire inférieure, 45 mm. Hauteur de la mandibule au-dessous de la deuxième molaire, 6 mm. 5. Epanorthidae En haut, le nombre de dents paraît toujours être complet, soit 3 incisives, À canine, 3 prémolaires et # vraies molai- res ; en bas, les incisives externes, les canines et les pre- mières prémolaires font souvent défaut. La dernière prémolaire supérieure est toujours tranchante et pressée contre la molaire qui la suit. Les quatre molaires supérieures forment un arc de cercle très prononcé, surtout sur le côté externe, et diminuent considérablement de la première à la dernière qui est très pe- tite; le lobe postérieur interne de chacune de ces molaires est beaucoup plus petit que l'antérieur interne et disparait com- plètement sur la dernière molaire. En avant, le palais porte une paire de grandes vacuités qui s'étendent dans la partie antérieure des maxillaires et sur une partie des intermaxillaires ; en arrière 1l y a une autre paire de vacuités plus étroites et plus longues, qui s'étendent sur les maxillaires et sur les pa- latins. A la mandibule inférieure la dentition est toujours en série continue. La première vraie molaire est plus grande que celles qui suivent en arrière, et de la même forme que dans les Decastidae. La dernière prémolaire est beaucoup plus petite que la première vraie molaire; cette dent qui porte toujours deux racines séparées, a la couronne d’hauteur égale à celle de la molaire. Toutes les autres prémolaires sont très petites et à une seule racine; il n’y a qu'un seul genre connu de ce groupe dont l’avant dernière prémolaire porte deux racines distinctes. L'angle mandibulaire est fortement inverti. Généralement il n’y a pas de perforation dans la fosse massétérique. Epaxorraus Amegh., 1889.— Synon. ? Palaeothentes Moreno, 1882 (non caractérisé ni décrit). La canine supérieure est forte- mentarquée, assez grande et isolée par un large diastème en avant et un autre en arrière. La prémolaire qui suit est petite, à couronne conique, un peu comprimée et séparée en arrière et en avant par des larges diastèmes. Les deux autres prémolaires etles quatre vraies molaires sont en série continue. L’avant dernière prémolaire est constituée par trois cuspides placés sur Ja même ligne longitudinale, le cuspide du milieu étant plus gros mais à peine plus haut qne les deux autres. La dernière pré- molaire supérieure est fortement inclinée en arrière, et a deux racines, dont l’antérieure plus forte que la postérieure ; la cou- ronne est une lame tranchante, plus large 4 la base et qui se retrécie vers le cuspide. Les molaires supérieures ont un petit rebord d’émail à la base de la couronne, sur ie côté externe. Fig. 36. Epanorthus Lemoinei AMEGH. Morceau de maxillaire supérieur gau-— che vue par le côté externe, grossie ? de grandeur naturelle. m 1, m 2 et m 3, les trois premières vraies molaires conservées sur ce fragment; m 4, place qu’occupait la dernière vraie molaire conservée sur d’autres exemplaires. (Quand je ne con- naissais encore que des très rares débris dela denture supérieure des Dipro- todontes fossiles de Patagonie, j'avais attribué cette pièce à l’Abderites me-— ridionalis ; elle provient en realité de lEpanorthus Lemoinei). À la mâchoire inférieure, la deuxième et troisième vraie molaire ont les deux lobules transverses en forme de crêtes Fig. 37. Epanorthus Lemoinei AMEGn. La même pièce de la figure précédente, vue par le côté interne à la même échelle et avec les mêmes lettres. obliques et en demi-cercles, chacune de ces crêtes renfermant un creux qui s’ouvre sur le côté interne, La dernière prémo- laire inférieure a la couronne formée par un cône comprimé, sans tubercules accessoires ni en avant ni en arrière, ou ils Pr Se O - sont représentés par des vestiges insignifiants. Le palais est large et plat. Epanorthus Aratae (Mor.) Amegh. — Synon. Palaeothentes Aratae Mor., 1882 (non caractérisé n1 décrit). Eparorthus Ara- tae Amegh., 1889. C'est l’espèce la plus grande. Les trois pré- molaires supérieures occupent un espace de 12 mm. Distance de la partie antérieure du bord alvéolaire de la canine au bord postérieur de la dernière molaire supérieure, 24 mm. Largeur du palais entre les prémolaires, 14 mm. Distance de la partie Fig. 38. Epanorthus Lemoinei AMEGH. Partie postérieure de la branche gauche de la mandibule vue d’en haut, grossie ? de grandeur naturelle. p 4, m 1, m ?, m 3, les quatre vraies molaires ; ap, ouverture de la branche laterale externe du canal alvéolaire. antérieure du bord alvéolaire de l’incisive inférieure, au bord postérieur de la dernière molaire, 28 mm. Hauteur de la man- dibule en-dessous de la deuxième vraie molaire, 8 mm. Epanorthusambiquus Amegh., 1891. Epanorthus Lemoinei Amegh., 1889. — Synon. Palaeothentes Lemoinei Amegh., 1887. Epanorthus pachygnathus Amegh., 1889. — Synon. Palaeo- thentes pachygnathus Amegh., 1887. Epanorthus pressiforatus Amegh., 1889. — Synon. Palaeo- thentes pressiforatus Amegh., 1887. Epanorthus simplex, n. sp. De très petite taille, comparable sous ce rapport au Paraepanorthus { Epanorthus) minutus ; elle se distingue facilement par la dernière prémolaire inférieure, qui n’a pas de cuspide accessoire ni en avant (paraconide) ni en arrière (métaconide). La première prémolaire supérieure porte en arrière un talon basal assez large. La dernière pré- = "00 molaire supérieure porte en avant, sur le côté externe, un petit cuspide accessoire. Des trois incisives supérieures, l’in- terne est plus haute et pointue; celle qui la suit, est plus large, basse et usée sur la couronne horizontalement; la troi- sième est très petite, cylindrique et pas plus haute que la deu- xième. Distance du bord antérieur de li. au bord postérieur de la m.#, 18 mm. Largeur du palais entre les dernières prémolaires, 9 mm. Distance de la partie antérieure du bord alvéolaire de l’incisive inférieure au bord postérieur de la der- nière molaire, 13 mm. Hauteur de la mandibule, en-dessous de la m. :, 3 mm. Epanorthus lepidus Amegh., 1891. Epanorthus inaequalis Amegh., 1891. METAEPANORTHUS, n. gen. Dans ce genre, les trois prémolai- res supérieures sont très pressées les unes aux autres et en sé- rie continue avec les molaires. La série dentaire supérieure est très fortement arquée. La première prémolaire supérieure à la couronne très petite, conique, un peu comprimée, et porte deux grandes racines très divergentes. La deuxième prémo- laire, également à deux racines, a la couronne formée par un grand cône central qui porte un talon basal en avant et un autre en arrière. La dernière prémolaire supérieure ‘est com- primée comme dans Epanorthus. À la mandibule inférieure, la dernière prémolaire est formée par un grand cône central, très haut, un peu comprimé, et qui porte un talon basal en avant et un autre en arrière, tous les deux assez bien développés. Metaepanorthus intermedius Amegh. — Synon. Palaeothentes inltermedius Amegh., 4887; Epanorthus intermedius Amegh., 1889. Les sept molaires supérieures forment une série très ar- quée et occupent en droite ligne un espace longitudinal de 4% mm. 5. Distance de la partie antérieure du bord alvéolaire de l’incisive inférieure au bord postérieur de la dernière mo- laire, 45 mm. Hauteur de la mandibule en-dessous de la deu- xième vraie molaire, # mm. 5. Metaepanorthus complicatus, n. sp. Espèce très petite, compa- — 93 — rable par la taille au Paraepanorthus (Epanorthus) minutus ; elle s’en distingue par la dernière prémolaire inférieure qui porte un cuspide accessoire postérieur (métaconide) bien dé- veloppé, mais un peu plus petit que l’antérieur (paraconide). La partie antérieure de la mandibule est mince et très prolon- gée. Distance de la partie antérieure du bord alvéolaire de l'incisive inférieure au bord postérieur de la dernière molaire, 14 mm. Hauteur de la mandibule en-dessous de la deuxième vraie molaire, 3 mm. 2. Metaepanorthus Holmbergi Amegh. — Synon. Epanorthus Holmbergi Amegh., 1890. Cette espèce est en réalité un peu plus grande et considérablement plus forte que le M. inter- Fig. 39. Metaepanorthus Holmbergi AMEGx. Branche gauche de la mandi- bule vue äu côté interne, grossie ? de grandeur naturelle. z 1, incisive hypertro- phiée; À 2, canine (?); c, p 1, p 2 et p 3, les quatre prémolaires; p 4 et m 1, les” deux premières vraies molaires. medius. Les sept molaires supérieures occupent en droite ligne un espace de 16 mm. de long. Distance de la partie antérieure du bord alvéolaire de l'incisive inférieure au bord postérieur de la dernière molaire, 20 mm. Hauteur de la mandibule en- dessous de la deuxième vraie molaire, 5 mm. En suivant le bord alvéolaire, on trouve derrière la dernière molaire, une perforation assez grande qui représente une branche externe du canal alvéolaire. PARAEPANORTHUS, n. gen. La formule dentaire est la même que celle d'Epanorthus. La première prémolaire supérieure est séparée de la deuxième par un large diastème, et porte deux racines très divergentes ; la couronne est conique, un SDS peu comprimée, avec un talon basal postérieur et le rudiment d’un talon basal antérieur. Les deux autres prémolaires supé- rieures et les quatre vraies molaires sont en série continue. La dernière prémolaire supérieure est conique, pointue, un peu comprimée, et avec un tubercule accessoire placé sur la base de l’angle antérieur externe. Dans la mandibule-inférieure, la dernière prémolaire porte un tubercule accesoire antérieur (paraconide) placé à la base de la couronne, sur la même ligne longitudinale du cône cen- tral comprimé, mais il n’y a pas de tubercule correspondant (métaconide) sur la partie postérieure. La deuxième, troisième 1/1 % Lt RU ee HrÉel EE 5 D AA EE ns Fig. 40. Paraepanorthus minutus AMEGuH. Branche gauche de la mandibule, vue du côté externe, grossie # de grandeur naturelle. #, incisive hypertrophiée; e, canine (?); p 1, 2, 3 et 4, les quatre prémolaires ; m 1, 2, 3 et 4, les quatre vraies molaires. (Individu encore jeune à dents peu usées). et quatrième vraies molaires inférieures, sont constituées par deux crêtes transversales séparées par un sillon transversal plus profond sur le côté interne que sur l’externe ; chacune de ces collines transversales porte un creux et deux cuspides, un externe et l’autre interne, celui-ci plus élevé. Paraepanorthus minutus Amegh. — Synon. Palaeothentes minutus Amegh., 1887; ÆEpanorthus minutus Amegh., 1889. Taille très petite. Le crâne entier a 27 mm. de long et 44 mm. de diamètre transverse maximum. La mandibule inférieure, du bord antérieur de l’incisive au bord postérieur du condyle articulaire, mesure 25 mm. de long. Distance de la partie an- térieure du bord alvéolaire de la grande incisive inférieure au RS bord postérieur de la dernière molaire, 12 mm. Hauteur de la mandibule en-dessous de la deuxième vraie molaire, 2 mm.8. Preraxorraus, n. gen. Même formule dentaire que Epanor- thus. La canine supérieure est très petite et excessivement comprimée. La première prémolaire supérieure est conique, un peu comprimée, avec un talon à la base antérieure de la couronne, et un autre plus fort sur la partie postérieure. La deuxième prémolaire supérieure est isolée par un large dias- tème en avant et un autre en arrière; cette dent est longue, étroite, avec trois forts tubercules sur Ia même ligne longitu- dinale, celui du milieu un peu plus gros que les deux autres. La dernière prémolaire supérieure est beaucoup plus forte et plus haute, en forme de lame tranchante, formée par un cône central comprimé, avec un tubercule accessoire en avant etun autre en arrière, celui-ci placé un peu plus haut que l’anté- rieur. La première vraie molaire supérieure est étroite, sur- tout en avant, avec le lobe antérieur très élevé et mince, pres- que en forme de lame tranchante. La deuxième vraie molaire présente le même caractère, mais beaucoup moins accentué. Prepanorthus lanius, n. sp. C’est l’unique espèce du genre, qui me soit connu. Sa taille était très réduite. La distance du bord antérieur de la première incisive supérieure au bord postérieur de la dernière molaire est de 21 mm. ; une partie considérable de cet espace est occupé par les diastèmes assez larges qui séparent la troisième incisive, la canine et les deux premières prémolaires. Hazmasezus Amegh., 1894. Halmaselus valens Amegh., 1894. Essopriox Amegh., 1891. Essoprion coruscus Amegh., 1891. Essoprion consumptus Amegh., 1891. Picaieizus Amegh., 1890. Pichipilus Osborni. Amegh., 1890. Pichipilus exilis Amegh., 14890. ED ses Garzonidae La denture est en série continue aussi bien dans la mandi- bule supérieure, comme dans l’inférieure. Les deux incisives antérieures (+ 1.) sont séparées l’une de l’autre par un diastème encore plus large que dans les Epanorthidae; ces dents sont cylindriques, minces, très longues, pointues et fortement ar- quées en arrière comme des canines. À chaque côté, suivent deux petites dents (incisives ?) à une seule racine et de cou- ronne aplatie. Il vient après une dent à deux racines bien sé- parées, avec la couronne formée par un cône comprimé, très pointu et très haut; à la base de ce cône, il y a un talon aplati en avant, et un autre en arrière plus long et plus large que l’antérieur. A la suite de cette prémolaire (?) il en vient une autre plus grande, plus forte et plus haute; c’est une espèce de cône très comprimé, représentant presque une lame tran- chante, sans tubercules accessoires, ni talon. Les vraies molaires supérieures sont quadrangulaires, à quatre tubercules principaux, deux sur le côté externe et deux sur l’interne ; les deux tubercules internes sont plus hauts et bien séparés par une échancrure transversale ; les deux tuber- cules externes sont plus bas et reliés par une crête longitudi- nale ; un sillon longitudinal assez profond divise la couronne de chaque dent en deux parties, une interne et l’autre externe, Le tubercule postérieur externe de chaque molaire porte une fente longitudinale qui le divise en deux cuspides, le cuspide accessoire se trouvant en-dedans, entre la paire de tubercules postérieurs. Sur les molaires de quelques genres, on voit égale- ment un vestige de cette division dans le lobule antérieur ex- terne de chaque dent. Ce caractère est un acheminement vers l'état multituberculé à trois rangées longitudinales de tubercu- les qui distinguent les Neoplagiaulacidae, et prouve que chez ces derniers Ja rangée de tubercules intermédiaires s’est for- mée par un dédoublement des tubercules de la rangée externe. EU ES La dernière molaire supérieure est toujours beaucoup plus petite que les autres. L'incisive inférieure hypertrophiée est excessivement forte et comprimée transversalement. Les trois ou quatre petites dents qui suivent l’incisive, quand elles existent, sont toujours à une seule racine, très petites, avec la couronne très aplatie, et couchées vers l'avant se recouvrant l’une à l’autre, Les deux ou trois dernières prémolaires sont à deux racines divergen- tes, avec la couronne conique, parfois très comprimée et por- tent en arrière un talon transversal, souvent aplatie et très développé. Des quatre vraies molaires inférieures, la pre- mière esttoujours la plus grande et la dernière la plus petite. Ces molatres sont divisées en deux lobes externes, chaque lobe avec un cuspide assez haut; sur le côté interne, il y a trois ou quatre cuspides à chaque dent ; les deux rangées de tubercules (l’interne et l’externe) sont séparées par un sillon longitudinal bien accentué. La dernière molaire inférieure est plus simple que les autres. Les quatre vraies molaires inférieures portent sur le côté externe, à la base de la couronne, un rebord d'émail, très développé dans quelques genres. La branche mandibu- laire est très basse, presque droite, avec l’angle mandibulaire petit et d’inversion presque nulle. Par la denture, et la forme de la mandibule, les plus grands rapports des Garzonidae sont avec les genres Cimolestes, Telacodon et Batodon du crétacé supérieur de l'Amérique du Nord. Les corps vertébraux sont assez longs, fortement aplatis, don- nant une section très basse verticalement et très large transver- salement (elliptique); les deux faces, antérieure et postérieure, sont déprimées. L’humérus a la crête de supination peu sail- lante, l'entocondyle est petit et non perforé, la poulie articulaire, peu excavée et avec une perforation intercondylienne. Le fé- mur a la tête très petite, son trochanter latéral qui commence vers la moitié de la longueur de l'os est peu saillant et se pro- longe en forme de lame jusqu’au grand trochanter ; celui-ci est bas etbifide. Il n’y a pas de petit trochanter, du moins à la place ER. habituelle, mais 11 est représenté par une forte apophyse ronde, placée au bout inférieur de la fosse digitale. GarzoniA Amegh., 4891. Les deux ou trois dernières prémo- laires inférieures sont à deux racines. Entre la grande incisive et la première prémolaire biradiculée il y avait plusieurs dents excessivement petites et à une seule racine, dont le nombre est dificile à préciser, car on ne peut les observer que sur des exemplaires absolument parfaits. Les trois premières vraies molaires inférieures portent deux cuspides externes et trois internes ; en outre, il y a en arrière, sur le bord dela dent et un peu plus près du côté interne que de l’externe, un autre L'ig. 41. Garsonia typica AMEGH. Branche droite de la mandibule, vue du côté externe, grossie ? de grandeur naturelle. £, incisive hypertrophiée; p 2,p3 et p 4, les prémolaires; m 1, 2, 3 et 4, les vraies molaires. cuspide très petit; les deux cuspides externes sont à peu près d’égale hauteur. La dernière vraie molaire à une seule racine et porte un cône central principal avec un fort rebord d'émail à la base, et deux cuspides accessoires plus ou moins rudimentaires. La branche mandibulaire porte deux trous den- taires, un en-dessous de la dernière prémolaire et l’autre en- dessous de la première vraie molaire. Il ÿ à une petite perfo- ration dans la fosse massétérique. Le condyle articulaire est placé plus haut que la série dentaire ; il est plat, et regarde en partie en arrière. La branche ascendente est fortement couchée en arrière. Garzonia typica Amegh., 1891. L'avant dernière prémolaire inférieure est basse, formant en avant un cône de bord anté- ET VO rieur perpendiculaire, et suivie en arrière par un grand talon aplati, placé à la base de la couronne. La dernière prémolaire inférieure est formée par un cône comprime très grand, beau- coup plus élevé que la prémolaire antérieure et que la pre- mière vraie molaire qui suit en arrière. Garzonia captica Amegh., 1891. Dans cette espèce, la der- uière prémolaire inférieure est petite, pas plus élevée que la première vraie molaire, pointue, etavec un petit talon basal postérieur. L’avant dernière prémolaire a deux racines, est éga- lement petite, mais avec un talon postérieur plus grand, En- tre cette prémolaire et la grande imcisive 11 ÿ a quatre petites alvéoles, dans lesquelles s’implantaient peut-être quatre peti- tes dents à une racine comme dans le genre Stilotherium. Dis- tance de la partie antérieure du bord alvéolaire de la grande incisive au bord postérieur de la dernière vraie molaire, 9 mm. 5. Garzonia minima Amegh., 1891. Les deux dernières pré- molaires inférieures sont à deux racines, avec la couronne conique, un peu comprimée, arquée en arrière, sans talon basal postérieur ou à peine indiqué, mais avec un rebord d'émail à la base de la couronne. La mandibule est très basse, très lon- gue, tout à fait droite, presque stiliforme et avec une incisive vraiement énorme, car son diamètre vertical est presque égal à la hauteur de la branche mandibulaire ; cette incisive forme à sa partie supérieure une lame longitudinale tranchante avec des fortes dentelures, surtout en arrière. Longueur de la man- dibule de Fextrèmité antérieure de l’incisive au bord postérieur du condyle articulaire, 16 mm. Distance de la partie antérieure du bord alvéolaire de l'incisive au bord postérieur de la der- nière molaire, 9 mm. Hauteur de la branche horizontale de la mandibule, 4 mm. 5. ; Paonocpromus, n. gen. La formule dentaire paraît être la même de Garzonia. La dernière prémolaire inférieure a deux racines, avec la couronne conique, pointue etcomprimée, mais n'est pas plus haute que la première vraie molaire; elle est fortement inclinée en arrière et porte un grand tubercule sur _ [l — 100 — la base de la partie postérieure de la couronne. Les trois pre- mières vraies molaires ont les deux cuspides externes d’égale hauteur ; sur le côté interne, chacune de ces molaires porte quatre cuspides formant une rangée longitudinale séparée des deux cuspides externes par une vallée profonde. Les quatre cuspides internes sont le résultat du dédoublement des deux cuspides primitifs. La dernière molaire inférieure est très petite, d’une seule racine ou à deux racines soudées, et avec la couronne conique. La mandibule porte une perfo- ration assez grande dans la fosse massétérique. Phonocdromus patagonicus, n. sp. Les tubercules internes des vraies molaires inférieures sont petits, hauts et coniques. La dernière molaire inférieure, très petite, a le cône central avec le cuspide bifide, présentant une pointe sur le côté inter- ne et une autre sur l’externe ; la base du cône est entourée par un rebord d’émail très fort. Distance de la partie antérieu- re de l’avant-dernière prémolaire à la partie postérieure de la dernière vraie molaire, 8 mm. Hauteur de la mandibule en- dessous de la deuxième vraie molaire, 3 mm. Phonocdromus gracilis, n. sp. La taille est un peu plus petite que celle de l’espèce précédente. Les deux tubercules internes antérieurs sont très rapprochés l’un à l’autre, unis par leur base, et séparés des deux tubercules postérieurs du même côté, par une échancrure très large. Les deux tubercules in- ternes postérieurs sont aussi rapprochés l’un de l'autre. Dis- tance du bord antérieur de la dernière prémolaire au bord postérieur de la dernière vraie molaire, 5 mm. Hauteur de la mandibule en-dessous de la deuxième vraie molaire, 2 mm. PARHALMARHIPHUS, n. gen. Dans ce genre, les trois premières vraies molaires inférieures portent quatre cuspides principaux, disposés deux à deux, transversalement; la paire de cuspides antérieurs sont plus hauts que les deux cuspides postérieurs, etles deux du côté externe sont plus hauts que les deux du côté interne ; le tubercule antérieur interne de Garzonia n’est représenté que par un rebord d’émail à la base de la partie an- — 101 — térieure de la couronne de chaque dent, En ontre de cela, chacu- ne des molaires se distingue facilement par le tubercule externe antérieur qui est beaucoup plus gros et plus haut que les au- tres. La dernière molaire inférieure est très petite et a deux racines presque fondues l’une dans l’autre: la couronne de cette dent est formée par un cône central plus grand, avec un tubercule antérieur et un autre postérieur, très petits, Le cus- pide du cône central est bifide, avec une pointe sur le côté in- terne et une autre sur l'externe. Parhalmarhiphus annectens Amegh. — Svnon. Garzonia an- nectens Amegh., 1891. Hacmaraipaus Amegh., 1891. Dans ce genre, les trois pre- mières vraies molaires inférieures portent cinq cuspides coni- ques, trois sur le côté interne et deux sur l'externe, le cuspide antérieur interne étant placé en avant du cuspide antérieur externe, comme dans le genre Garzonia. Ce qui distin- gue ce genre, outre la dernière molaire assez compliquée, c’est le tubercule antérieur externe de chaque molaire, qui est beaucoup plus gros et plus haut que tous les autres. Halmarhiphus nanus Amegh., 1891. Halmarhiphus didelphoïides Amegh., 1891. STiLotTHERtUM Amegh., 1887. Maintenant je connais la formule dentaire inférieure complète de cetanimal. La mandibule porte de chaque côté une grande incisive suivie de quatre petites dents à une seule racine, deux prémolaires à deux racines et quatre vraies molaires, ce qui fait 11 dents de chaque côté. L'avant- dernière prémolaire porte èn avant un cône élevé de bord an- térieur presque vertical, suivi en arrière d’un talon basal postérieur très long et très large. La dernière prémolaire est placée un peu transversalement et avec le talon postérieur ru- dimentaire. Les trois premieres vraies molaires portent deux cuspides sur le côté externe et trois sur l’interne ; ces cuspides sont coniques, pointus, très hauts, et se trouvent placés, deux en arrière, deux vers le milieu, etle dernier impaire, en avant, sur le côté interne. Le cuspide antérieur interne de chaque — 102 — molaire est relié au cuspide antérieur externe par une crête en demi-cerele, excavée sur le côté interne. La première vraie molaire. est beaucoup plus grande que la deuxième ; elle a le cuspide antérieur externe haut et un peu comprimé, et le cuspide interne atrophié; cela donne au lobe antérieur de la dent une forme tranchante, qui constitue une transition à la forme caractéristique des Epanorthidae. La derniere molai- re inférieure très petite, a un cône central plus grand, de som- met bifide, et deux tubercules accessoires plus petits, un avant et l’sutre en arrière. La branche horizontale de la man- dibule est longue, basse, et d’égale hauteur dans toute sa lon- gueur. Le condyle articulaire est placé assez haut, transversal, un peu convexe, et regartle en haut et en arrière. Stilotherium dissimile Amegh., 1887. Longueur de la mandi- bule de la partie antérieure de lincisive au bord postérieur du condyle articulaire, 19 mm. Distance de la partie antérieu- re du bord alvéolaire de l’incisive à la partie postérieure de la dernière vraie molaire, 9 mm. Hauteur de la branche hori- zontale de la mandibule, # mm. 8. Stilotherium grande, n. sp. Se distingue facilement par sa taille au moins quatre fois plus considérable que celle de Pes- pèce précédente. Dans la première vraie molaire inférieure, le deuxième tubercule du côté interne est relié par une crête oblique aiguë an tubercule antérieur externe ; les deux tuber- cules postérieurs de la même dent, sont séparés en arrière par une forte échancrure. Cette dent, qui est étroite en avant et très large en agrière, a 3 mm.7 de diamètre longitudinal, et 2 mm. 5 de diamètre transverse, en arrière. CLapocLinus, n. gen. Représenté par la partie postérieure d’une mandibule avec plusieurs os du squelette. La dernière molaire est quadrangulaire, avec quatre tubercules, deux ex- ternes plats, et deux internes hauts et pointus. Le caractère principal de ce genre consiste dans la branche ascendente de la mandibule qui est couchée en arrière, formant une simple prolongation, presque horizontale, du bord alvéolaire. Le LS Dai He — 103 — condyle articulaire est placé au même niveau du bord alvéo- laire ; ilest large, plat, et regarde en haut. L'angle mandibu- la're est petit, pointu et dirigé en bas, sans inversion, ou pres- que nulle. Cladoclinus Copei (1), n. sp. La dernière molaire inférieure à { mm, 4 àe long et | mm. de diamètre transverse. Distance d2 la partie postérieure de cette dent à la partie postérieure du condyle articulaire, 10 mm. Hauteur de la mandibule en-des- sous de la dernière vraie molaire, # mm. Distance de la pointe de l’angle mandibulaire au bout de l'apophyse coronoïde, 10 mm. Sarcobora Amegh. 1889 Je créai le groupe des Sarcobora, pour y réunir ensemble les Carnassiers placentaires et les Carnassiers marsupiaux, animaux que d'habitude on classe dans deux sous-classes dif- férentes. D’après moi, les marsupiaux ne peuvent pas cons- tituer une sous-classe distincte de mammifères, car il n’est pas possible de tracer une limite bien tranchée entre les mar- supiaux et les placentaires. Les mammifères carnassiers ( Sar- cobora) en fournissent une preuve éclatante. Je plaçai dans les Sarcobora, les sous-ordres des Carnitora, Pinnipedia, Creo- donta, Dasyura et Pedimana. Maintenant je considère comme devant rentrer aussi dans le même groupe, le sous-ordre des Insectivora et le nouveau sous-ordre des Sparassodonta. PEDIMANA Microbiotheridae Le crâne est étroit en avant, large et rond ou globuleux en arrière, à surface lisse, sans crêtes saillantes et sans le moin- (1) En honneur du savant paléontologiste M. E. D. Cope — 104 — dre vestige de crête sagitale. L’occipital, les pariétaux, les temporaux et les frontaux, sont soudés les uns aux autres sans vestiges de sutures. La denture supérieure présente le même nombre de dents que les Didelphydés. Les trois premières vraies molaires supérieures sont d’égale grandeur, mais la quatrième est très petite. Les trois premières vraies molaires sont de contour triangulaire, avec deux tubercules sur le côté externe etun fort talon interne qui n’est pas si porté en avant que dans les Didelphydés, et dont le contour forme une crête élevée renfermant dans le centre du talon un creux profond. Ces dents portent un fort rebord d’émail sur la base du côté externe de la couronne. La dernière molaire supérieure est aussi triangulaire, mais le talon basal interne est porté tantôt en avant, tantôt en arrière: cette dent montre sur le côté ex- terne et dans une même ligne longitudinale, un grand cône central, un petit tubercule en avant et un autre en arrière. La voûte du palais n’est pas prolongée en arrière comme dans les Didelphydés, sinon qu'elle termine entre la dernière paire de molaires comme dans les Carnassiers placentaires. Il y a des « vacuités palatines, mais très petites. Dans les vraies molaires inférieures, le cuspide antérieur externe prédomine à la fois en hauteur et en grosseur sur tous les autres. Le condyle ar- ticulaire est plat, assez bas, placé obliquement ou presque longitudinalement, L'angle mandibulaire est inverti et la fosse massétérique n’est jamais perforée. Les centres des vertèbres du tronc portent sur leur face su- périeure une vacuité divisée en deux parties, par une crête os- seuse en forme de pont comme dans les Diprotodonta et Sparassodonta, avec ia seule différence que la crête est beau- coup plus large. Les centres vertébraux sont plats aux deux faces etavec des épyphyses bien développées; les apophyses épineuses sont très petites. Les vertèbres lombaires ont une hypapophyse en forme de crête longitudinale. Les vertèbres caudales sont nombreuses et très fortes, ce qui prouve que ces animaux étaient pourvus d'une queue longue et grosse; ces ver- 7 7 M5 — tobres portent des diapophyses et des néuroapophyses en forme de crêtes longitudinales ; sur la partie inférieure de chacune des vertèbres caudales, il y a deux crêtes parallèles qui repré- sentent l’hypapophyse. Les os longs, ressemblent assez à ceux de Plagiaulacoïdea. Le calcanéum a la surface astragalienne externe, convexe et oblique de dedans en dehors, avec la par- tie qui se prolonge en avant et porte la surface articulaire pour le cuboïde, très longue. Les métatarsiens et métacar- piens ont leur extrèmité articulaire distale avec une crête in- tertrochléenne à la partie inférieure. Les pieds étaient planti- grades et probablement à cinq doigts. Fig. 42. Microbiotherium tehuelchum AMEGH. Branche gauche de la mandi- bule vue F5 côté externe, grossie ÿ de grandeur naturelle. z 1, 2, 3 et 4, les quatre incisives; e, canine; D ?, 3 et 4, ee trois prémolaires ; m 1, 2,3 et 4, les quatre vraies molaires. (Le bras de la partie postérieure en blanc, est Das d'apres un autre échantillon). MicrOBIOTHERIUM Amegh., 1887. Microbiotherium tehuelchum Amegh., 1887. Microbiotherium patagonicum Amegh., 1887. Microbiotherium forticulum Amegh., 1891. STYLOGNATHUS Amegh., 1891. Stylognathus diprotodontoides Amegh.. 1891. Eonipecpays Amegh., 1891. Eodidelphys fortis Amegh., 1891. Eodidelphys famula Amegh., 1891. Proninezpays Amegh., 1891. Prodidelphys acicula Amegh., 1891. Prodidelphys pavita ANT 1891. Se 406 + Prodidelphys obtusa Amegh., 4894. Hanrorayxcnus Amegh., 1891. Hadrorhynchus tortor Amegh., 1891. Hadrorhynchus torvus Amegh., 1891. Hadrorhynchus conspicuus Amegh., 1894. INSECTIVORA Necrolestidae Toute la denture en série continue. Les incisives inférieures sont très petites, à couronne courte, cylindrique, coupées per- pendiculairement et avec une échancrure profonde sur le bord supérieur. La canine inférieure a la couronne prismatique, triangulaire, comprimée latéralement, pointue et arquée en arrière ; cette dent porte deux fortes racines. Il n’y a qu’une seule prémolaire, de couronne trituberculaire, avec les trois tubercules sur la même ligne longitudinale, le tubercule du milieu étant le plus haut, tandis que les deñx autres sont plus bas et d’égale hauteur ; cette dent est aussi à deux racines. Les molaires sont triangulaires, prismatiques, de même forme dans toute leur longeur, et portant trois petits cuspides à la couronne, un externe et deux internes; ces cuspides dispa- raissent bientôt par l’usage. Le condyle articulaire est trans- versal, et regarde en haut et en arrière. L’angle mandibulaire est long, stiliforme et non inverti. Les quelques os du squelette qui me sont connus sont des plus singuliers. Le cubitus à une apophyse olécrannienne excessivement grosse, longue et avec un fort élargissement sur le côté externe; l’extrèmité articulaire distale est bifide et tournée en arrière. Le radius est gros et court. Le tibia est mince, long, fortement arqué en arrière et avec une crête très saillante en avant. L'os le plus singulier de tous est le fémur, qui certainement D dt Cat — 107 — présente une conformation jusqu'aujourd'hui unique chez les mammifères. Cet os a deux courbes sigmoïdes, une latérale, et l’autre d'avant en arrière; la moitié supérieure est dirigée en avant et en dehors, et la partie inférieure en arrière et en- dedans. A l’extrêmité distale, sur la face antérieure, la poulie articulaire est très large et complètement plate, sans crêtes la- térales et limitée en haut par un petit enfoncement. En arrière, les deux condyles sont très larges, et le sillon intercondylien est profond, mais il reste sur la face pos- térieure, sans qu'il arrive à partager la face inférieure de la poulie. La partie supérieure du même os est encore plus nota- ble. La tête articulaire est ronde, petite, dirigée en dedans, et Fig. 43. Necrolestes patagonensis AMEGH. Branche gauche de la mandibule, vue du côté externe, grossie ? de grandeur naturelle. e, canine; p, prémolaire unique; m 1, 2, 3, 4 et 5, les cinq vraies molaires. (Le contour en blanc de vraies molaires est tracé d’après un autre exemplaire qui porte ces dents en place). d’une manière encore plus accentuée en avant, formant un angle droit avec le corps de l’os. En arrière, le grand et le petit trochanter sont confondus dans une seule crête en demi- cercle, peu élevée mais qui forme une forte expansion sur le côté externe, La face postérieure et externe est fortement aplatie, très large, complètement lisse et sans le moindre ves- tige de fosse digitale. Le troisième trochanter n’est représenté que par un rudiment insignifiant. La partie supérieure de cet os est tellement singulière, qu’au premier coup d'œil on le prendrait pour le fémur d’un oiseau. NecroLesres Amegh., 1894. Necrolestes patagonensis Amegh., {891. — 108 — SPARASSODONTA Les Carnassiers primitifs dont on rencontre les débris dans l'éocène de Patagonie, ne peuvent être rapportés, ni aux Car- nassiers placentaires, ni aux Creodontes, ni aux Carnassiers marsupiaux du groupe des Dasyures. Je place ces animaux dans le nouveau sous-ordre des Sparassoncnra duquel, vu son importance, J'en donne ici les principaux caractères. 2 La formulé dentaire est. ic ep CUT : m. Les incisives sont toujours petites. Les canines sont très grosses, avec la couronne courte et conique, et à racine très longue et for- tement comprimée. Les prémolaires augmentent de grandeur de la première à la dernière aussi bien en haut qu'en bas, la dernière prémo- laire étant toujours plus grande ou du moins plus haute que la première vraie molaire. Les prémolaires sont pointues et comprimées latéralement, sans tubercule accessoire antérieur (paraconide), mais avec un tubercule postérieur (métaconide), parfois très développé sur la dernière. Les trois premières vraies molaires supérieures augmentent de grandeur de la première à la troisième; ces dents sont tri- angulaires ou trituberculaires, larges en avant et étroites en arrière, ressemblant à celles du Thylacynus, avec le talon ou tubercule antérieur interne (protocone) qui devient plus fort dans les molaires postérieures. Parfois, ce talon interne est atrophié {Borhyaena) et alors les molaires sont tranchantes comme celles du Hyaenodon. La quatrième molaire supérieure est toujours très petite et placée avec son grand axe en travers comme dans le genre Thylacynus. Les quatre vraies molaires inférieures augmentent toujours de grandeur de la première à la quatrième et sont formées par trois cuspides placés sur la même ligne longitudinale ; le cus- pide central c’est le plus haut et pointu ; l’antérieur et posté- rieur sont plus bas et prennent presque toujours la forme de — 109 — tubercules. Dans la dernière et avant-dernière molaires de quelques genres (Borhyaena) le tubercule postérieur est atro- phté et l’antérieur est plus grand et tranchant. Dans plusieurs genres (Amphiproviverra, Cladosictis), le tubercule postérieur des molaires inférieures est double comme dans le genre Didelphys. La denture, généralement ne forme qu’une série continue de la canine à la dernière molaire, et souvent les dents sont si pressées quelles se recouvrent en partie les unes aux autres. La dentition de lait est plus réduite que dans les Carnassiers placentaires, mais pas autant que dans les Carnassiers mar- supiaux (Dasyures). Dans le cas de plus grance réduction (Borhyaena) la denture de lait consiste d’une canine et d’une molaire ; cette dernière a la forme d’une vraie molaire et est remplacée par la troisième dent de la dentition définitive qui suit en arrière de la canine. Chez les marsupiaux il n’y a que cette seule molaire de lait, les canines, les incisives et les autres dents n'étant Jamais remplacées. Chez d’autres genres {Cladosictis), il y avait la canine et deux molaires de lait qui étaient remplacées par la deuxième et troisième prémolaires de la denture définitive. Quant aux inci- sives il n’y a pas encore de données suffisantes pour pouvoir déterminer si elles étaient ou non remplacées. Le cräne est généralement très allongés (les Borhyaenidae font exception), jamais convexe en haut, la surface supérieure formant d'avant en arrière une ligne presque horizontale. La partie placée en arrière des orbites est très allongée et renfer- me une cavité cérébrale excessivement petite. La crête occi- pitale est très élevée et la crête sagitale très haute et très longue. L'arcade zygomatique est assez forte, large, peu convexe en haut, mais souvent très arquée en dehors. L’os zygomatique constitue une partie considérable de cette arcade et se pro- Ilonge en arrière jusqu'à prendre part à la formation de la ca- — 110 — vité glenoïde dont ilen constitue le bord antérieur externe, caractère propre des marsupiaux. Les intermaxilaires portent à leur face palatine entre la ca- nine et l’incisive externe, une fossette profonde destinée à loger la canine inférieure. Parfois cette fossette est remplacée par une forte échancrure (Borhyaena); la présence de cette fossette est encore un caractère des Carnassiers marsupiaux d'Australie (Dasyuridés). Les ailes ascendantes des intermaxi- jaires arrivent jusqu'aux nasaux, mais elles n’envoient pas de prolongement en arrière entre les nasaux et les maxillaires ou ces prolongements sont très courts, comme en est également le cas pour les marsupiaux. Les nasaux sont très élargis en arrière comme chez les mar- supiaux ; en avant ils sont étroits, sans former de prolonge- ments pointus, étant au contraire tronqués en courve concave comme chez les Carnassiers placentaires, d’où il en résulte que l'ouverture nasale a aussi la même forme ; sous ce rapport ils s'éloignent complètement des Didelphydae mais ils se rappro- chent des Dasyuridae. Les frontaux sont larges et plats en avant, et les pariétaux excessivement déprimés. Le supéroccipital, les pariétaux et l'interpariétal ne forment qu’une seule prèce sans vestiges de sutures, qui reste séparée des exoccipitaux et du basioccipital pendant toute la vie. Les lacrymaux, au contraire de ce qui arrive dans les Car- nassiers placentaires, occupent une étendue faciale extra-or- bitaire assez grande, caractère que l’on retrouve chez les marsupiaux; mais par contre, l’ouverture du conduit lacrymal est placée dans l’intérieure de l’orbite comme chez les Carnas- siers placentaires, tandis que les Dasyuridés et Didelphydés ont la même ouverture en dehors. Les orbites sont très grandes, communiquant largement avec la fosse temporale, et généralement sans être limitées en arrière par des apophyses postorbitaires, ni des frontaux, ni des zygomatiques. — AIT — La cavité glenoïde est très étendue dans le sens transversal, et limitée en arrière par une lame post-glenoïde pas trop éle- vée qui s'étend d’un bout à l’autre de la cavité, confor- mation très différente de celle que l’on voit chez les Carnas- siers placentaires mais qui se rapproche de celle des Carnas- siers marsupiaux d'Australie. Il ÿ a en outre une apophyse préglenoïde placée sur le côté externe et formée par l'extrèmité postérieure du zygomatique. Le palais est complètement ossifié, et généralement sans le moindre vestige des vacuités palatines caractéristiques des marsupiaux ; pourtant, dans quelques espèces il y a de petites vacuités palatines. Par son contour et la disposition générale de la denture, le palais ressemble complètement à celui des Carnassiers placentaires et spécialement à celui des Canidés. Les arrières narines s'ouvrent entre la dernière paire des mo- aires, au lieu d’être reportées en arrière de ces dents comme en est la règle générale chez les marsuptaux. Les condyles de la mandibule sont transversaux, convexes et placés plus bas ou au même niveau du bord alvéolaire. La branche montante est fortement inclinée en arrière et avec une apophyse coronoïde très large. Le bord inférieur des branches de la mandibule est large, aplati en arrière et avec l'angle mandibulaire fortement inverti en dedans comme chez les marsupiaux. Dans quelques genres (Anatherium), le con- dyle est placé très bas, au bout de la branche horizontale, sans qu'il soit séparé de la partie inférieure de celle-ci; dans ce cas on ne voit pas d'angle mandibulaire distinct, conforma- tion qui rappelle jusqu'à un certain point les genres secon- daires Triconodon et Phascolotherium ; en plus, le condyle pré- sente la surface articulaire qui regarde en arrière et non en haut, c’est-à-dire qu'elle est verticale et non horizontale. L’atlas, dans la partie inférieure de l'arc, ne présente pas de pièce séparée comme dans les marsupiaux ; il est d’une seule pièce et sans vestiges de sutures, se rapprochant par cela de celui des carnivores placentaires. Les apophyses transverses fe du même os sont courtes, étroites et dirigées en dehors en droite ligne.Le premier nerf spinal passe par un trou complet. Le canal vertébro-arteriel perfore en avant la base antérieure de l’apophyse transverse dans sa partie inférieure, et s'ouvre en arrière dans l'intérieure même du canal neural dans sa partie supéro-postérieure. L'axis possède une apophyse odontoïde très longue et cylin- drique. Le corps de l’axis est divisé par une suture transver- sale permanente en deux parties, une antérieure qui porte en avaut l’apophyse odontoïde et les condyles articulaires pour l’atlas, et l’autre en arrière. La crête longitudinale mediane de la partie inférieure (hypapophyse) présente une interruption au niveau de cette suture transversale. Les autres vertèbres cervicales ont des apophyses épineuses tres petites, des apophyses transverses assez grandes et perfo- rées à leurs bases par le canal vertébro-artériel, des pleurapo- physes bien développées et des très grandes et très longues hypapophyses dirigées en arrière. Les corps des vertèbres dorsales, lombaires et des dernières cervicales présentent vers le centre de leur face supérieure à l’intérieur du canal neural, une vacuité assez considérable, allongée d'avant en arrière sur la ligne mediane et qui pénètre dans l’intérieur du corps vertébral; en plus il y a sur [a même ligne médiane une forte crête osseuse longitudinale qui passe par dessus de cette vacuité formant un pont osseux. Il s'agit d'un caractère reptilien très remarquable ; la plus grande res- semblance je la trouve avec les vertèbres cervicales des cro- cotiliens, mais chez ceux-ci la crête longitudinale est très basse. Les épiphyses des corps vertébraux ou disques interverté- braux, complètement imparfaits, ne sont ossifiés qu'à leur cir- conférence, en forme annulaire. Généralement les vacuités centrales des disques ont été remplies par la substance os- seuse des corps vertébraux, laquelle en poussant a débordé en avant et en arriére donnant ainsi origine à des protuberan- — 113 — ces coniques. Dans les vertèbres caudales, particulièrement dans celles du milieu et dans les dernières, ce prolongement de la substance osseuse des corps vertébraux à travers les va- cuités centrales des disques intervertäbraux ne se présente qu’à la face antérieure de chaque vertèbre, mais très déve- loppé, constituant comme une espèce de gond qui s'emboite dans une cavité de la face postérieure du corps de la vertèbre précédante simulant ainsi une fausse conformation opistho- cèlle. La queue était longue et forte, ressemblant beaucoup dans ces proportions à celle des felidés, et avec les vertèbres sans hemapophyses. L’omoplate se distingue par sa cavité glenoïde profonde et presque circulaire et par le grand développement de l’apo- physe coracoïde, souvent séparée par une suture du corps de l'omoplate. L'humérus est assez variable. Dans quelques genres, il res- semble à celui des Canidés, sans perforation sur le condyle in- terne, mais quelques fois avec une petite vacuité intercondy- lienne; la crète externe ou de supination de la moitié inférieure de l’os n’est pas accentuée et ne forme pas en haut ni crochet ni angle saillant. Chez d’autres genres, le bord externe au- dessus du condyle est très élargi, en forme de lame mince qui termine en haut dans un erochet, tandis que sur le condyle interne il y a alors invariablement, une très forte perforation. Le radius est plus droit que celui des Carnassiers placen- taires, et avec l'articulation proximale régulièrement ellipti- que ; en bas il est fortement triangulaire. Le cubitus présente une cavité sigmoiïde très profonde, et la partie olécranienne est très longue et très forte comme dans les Créodontes; le corps de l’os n’est pas arqué avec concavité postérieure comme en est le cas dans la généralité des Car- nassiers, sinon qu'il est tout droit. Le pied antérieure n’est connu que dans le genre Prothyla- cynus ; le pouce n'est représenté que par le métacarpien qui — 114 — pourtant est très bien développé. Aussi bien les métacarpiens que les phalanges sont très fortes et très courtes, plus courtes encore que celles des Créodontes. Les quatre doigts complets étaient à peu près de même grandeur, avec des phalanges on- guéales arquées, très hautes, excessivement comprimées, et sans gaine osseuse postérieure pour la réception de la base de la partie cornée des griffes. Le bassin ressemble à celui des Carnassiers placentaires et ne présente pas des vestiges d’avoir eu des os marsupiaux. Le fémur ne diffère de celui des Carnassiers que par la pré- sence d’un troisième trochanter plus ou moins développé. Le tibia, dans certains genres, a une ressemblance avec celui des canidés; son extrêmité inférieure est presque qua- drangulaire, et sa surface articulaire avec l’astragale présente une forte crête intertrochléenne. Chez d’autres genres, le tibia est d’extrêmité distale très comprimée et de surface astraga- lienne plate. Dans la forme de l’astragale il y a de très grandes différen- ces, mais on reconnaît facilement trois types principaux. Dans le premier, le corps de l’astragale est petit et étroit; sa surface supérieure est presque plate et se prolonge sur le côté externe en forme de pointe triangulaire ; la tête articulaire est excessi- vement courte et ne présente pas de col. Cet os, est en réalité construit sur le même type que celui des marsupiaux, mais il s'articule avec le calcanéum par deux facettes articulaires séparées par une gorge profonde ; la facette articulaire interne pour le calcanéum se prolonge en avant jusqu’à se confondre avec la facette articulaire de la tête. Dans le deuxième type, l'astragale est de corps presque carré, avec la surface articu- laire supérieure pour le tibia plate transversalement et convexe d'avant en arrière; la tête articulaire est petite, longue et séparée par un col bien défini qui se dirige obliquement en dedans ; les deux facettes inférieures pour le calcanéum ne présentent rien de particulier ; cette forme ne diffère essentiel- lement de celle de l’astragale des Créodontes. La troisième TETE L” — 115 — forme d'’astragale est du même type qui caractérise les Car- nassiers placentaires ; la tête est convexe et séparée par un col assez long, la surface articulaire tibiale est profondement excavée et la surface inférieure est absolument égale à celle qui distingue les Carnassiers typiques et les Créodontes. Le calcanéum est construit sur le même type que celui des Créodontes et ressemblent complètement à celui d’'Oxyaena. I est court, avec sa partie postérieure oblique et étroite, la partie antérieure très large, et la surface articulaire pour le cuboïde oblique et régulièrement concave. BorhyæniaÆæ Les représentants de cette famille ont les incisives petites, souvent en nombre réduit, ou elles sont atrophiées ou même absentes. Les trois premières vraies molaires supérieures ont le talon antérieur interne (protocone) atrophié, et présentent en conséquence la forme de lames tranchantes; le diamètre transverse de la partieantérieure de chacune de ces molaires, est égal à la moitié ou à un peu plus de la moitié de leur diamètre longitudinal. La dernièremolaire supérieure est petite et placée transversalement. Les trois dernières vraies molaires inférieures ont le tubercule ou talon postérieur (métaconide) atrophié. La dernière molaire inférieure a'les deux lobules antérieurs (para- conide et protoconide) développés én forme de lame tranchante:; du talon postérieur il n’y en a que des vestiges. Le crâne est très court et très large, ce qui lui donne quelque analogie avec celui des chats; son diamètre transverse maximum, équivaut à peu près aux deux tiers de la longueur. L'astragale est petit, étroit, de poulie articulaire plate ou presque plate, avec la tête articulaire. très courte et non séparée par un col; sur la face inférieure, la facette articulaire interne pour le calcanéum se continue avec la surface articulaire de la tête (scaphoïdienne). L'humérus n’a pas de perforation epitrochléenne, mais par- 8 és 0" * ; — 116 — fois il prèsente des vestiges de la vacuité intercondylienne. La partie inférieure du tibia est très aplatie et la surface articu- laire distale ne présente pas de crête intertrochléenne. BornyaEna, Amegh.1887.—Synon. Dynamictis Ameglr. 1891 ; Arctodictis Merc. 1891. Dans ce genre, les incisives supérieures sont au nombre de trois de chaque côté en hautet en bas, mais souvent la paire du milieu est rudimentaire ou manque complètement. La première prémolaire supérieure est presque toujours implantée obliquement. La dernière prémolaire su- Fig. 44. Borhyaena tuberata AMEGu. Partie de branche mandibulaire gauche avec la denture, vue du côté externe, aux ? de grandeur naturelle. p 3 etp 4, les deux dernières prémolaires; m 1, m 2, m 3 et m 4, les quatre vraies molaires. périeure n'a pas de cuspide accessoire en avant (paracone) mais elle porte en arrière un talon basal (métacone) d’un dé- veloppement enorme. Dorhyaena tuberata, Amegh. 1887. — Synon. Arctodictis aus- tralis Mercerat. 1891. C'était un animal d'assez forte taille ; le crane entier a 205 mm. de long et 15 ctm. de large dans son plus grand diamètre transverse. La première prémolaire supé- rieure est placée obliquement et souvent transversalement à la série dentaire. La dernière prémolaire inférieure a un talon postérieur très développé: la dernière molaire inférieure est proportionnellement très grande, tranchante et avec le tuber- cule basal postérieur plus développé que dans le autres espè- — 117 ces du même genre. Les deux premières vraies molaires inférieures ont un rebord d’émail assez accentué à la base du côté externe de la couronne. Dans les individus très vieux, la paire d’incisives internes disparaît et il ne reste alors que deux incisives de chaque côté, aussi bien en haut qu’en bas. [l un de :Ht si L HIER ae E TE mo SAsAuNt — naues do | Le F 45. Borhyaena fera AMEGx. Branche droite de la mandibule, vue du côté externe aux ? de grandeur naturelle. ce, canine ; p 2, p 3 et p 4, les trois prémo- laires; m 1, m 2, m 3 et m 4, les quatre vraies molaires. Les 7 molaires inférieures occupent 9 ctm. de long. La mandi- bule, au-dessous de la troisième vraie molaire, a 35 mm. de hauteur. L'humérus n’a pas d'expansion laterale externe (crête de supination) et son extrémité distale a un diamètre transverse de #1 mm. Borhyaena fera, Amegh.—Synon. Dynamictis'fera Amegh. Juin 1891 ; Arctodictis Muñizii Merc. Août 1891. Je connais mainte- nant la mandibule inférieure complète, le crâne et plusieurs — 118 — parties du squelette de cette espèce. C'était un animal de taille beaucoup plus considérable qu’on ne pouvaitle supposer d’après les débris fragmentaires et incomplets que j'ai figuré précédemment (1). La série des molaires et des prémolaires n'occupe beaucoup plus d'espace que dans le B. tuberata, et cependant il s’agit d’une espèce qui était bien quatre fois aussi grande que cette dernière, et dont les formes étaient excessive- ment robustes. La mandibule à 24 ctm. de long et 55 mm. de hauteur en dessous des molaires, étant presque aussi haute en avant qu'en arrière. Les molaires et prémolaires inférieures je les ai déjà décrites ; j'ajouterai seulement que la dernière pré- molaire (p.-) quand elle n’est pas trop usée, présente'un fort ta- lon basal en arrière, et que la première prémolaire est placée transversalement, avec une racine sur le côté interne et l’autre sur l’externe, La canine inférieure au niveau du bord alvéolaire a 26 mm. de diamètre antéro-postérieur et 18 mm. de diamètre transverse. La distance du bord antérieur de la canine au bord postérieur de la dernière molaire est de 128 mm. ; la série des molaires et prémolaires occupe 100 mm. de long. Les deux branches mandibulaires sont unies, mais la suture symphy- saire est persistante. A la mâchoire supérieure, la première (p. 2) et la dernière (p. 4) prémolaires sont placeés transversalement, avec une racine sur le côté interne et une autre sur l’externe. Toutes les dents supérieures, de la canine à la dernière molaire, son très pressées les unes aux autres. La dernière vraie molaire supé- rieure est à une seule racine. La canine supérieure est excessi- vement forte; au niveau du bord alvéolaire elle a 28 mm. de diamètre longitudinal et 22 mm. de diamètre transverse. La (1} La série dentaire que j'ai figuré dans Rev. Arg. de Hist. Nat., t. 1., p. 148, a été reconstruite avec des morceaux incomplets et la forme de quelques unes des dents n’est pas tout à fait exacte ; quant à la canine placée dans la même série, maintenant je sais qu’elle est d’un autre individu, beaucoup plus jeune. HT — 119 — distance du bord antérieur de la canine supérieure au bord postérieur de la dernière molaire est de 110 mm. Les six inci- sives supérieures sont toutes bien devéloppées, mais l’externe de chaque côté est beaucoup plus forte que les autres. Le palais, dans sa partie antérieure, entre les deux canines, a 45 mm. de long, et en arrière, entre les dernières molaires, il a un decimètre de large. Le crâne a 30 ctm. de long et 20 de large entre les arcades zygomatiques. La crête sagitale est Fig. 46. Borhyaena fera AMEGH. Branche mandibulaire gauche d’un individu très jeune, vue par le côté externe aux ? de grandeur naturelle. c, canine de rem- placement non encore usée. p 2 etp 3, les deux premières prémolaires (dents mo- nophisaires); m; molaire de lait unique; m 1 et m 2, les deux premières vraies molaires; m 3 et m 4, les places qui devaient occuper les deux dernières vraies molaires. assez développée et forme en haut une ligne convexe, tandis que la région frontale est fortement déprimée. L'humérus por- te sur le côté externe au-dessus du condyle et sur le bord une forte crête de supination qui termine en haut dans un crochet, à peu près comme dans le koala, mais il n'y a pas de perfora- tion sur le condyle interne. L'extrèmité distale de l’humérus a un diamètre transverse de 8 centimètres. Borhyaena Zitteli, n. sp. (1). Cette espèce est de taille beau- coup plus petite que la précédente, mais de formes aussi ro- bustes. Le crâne a 24 ctm. de long et 17 de large entre les ‘1} En honneur du savant paléontologiste de Munich, Monsieur Karl. A. von Zittel. | RCI arcades zygomatiques. Le diamètre transverse entre les bords externes des cavités glenoïdes, est de 17 ctm. Les sept molai- res supérieures Ont 80 mm. de long. La première vrémolaire (p.?)est placée obliquement, et la dernière (p. +) transversale- ment. La dernière molaire supérieure est petite et. à une seule racine. La largeur du palais, est de 23 mm. en avant entre les canines, et de 8 ctm. en arrière entre les dernières molaires. La crête sagitale n’est pas en courbe convexe comme dans l'espèce précédente sinon qu'elle s’abaisse graduellement d’arrière en avant Jusqu'à disparaître. La crête occipitale est excessivement développée et rejetée en arrière. La boîte cra- nienne formée par les pariétaux est très deprimée. La surface occipitale du crâne représente un demi-cerele presque parfait; le diamètre vertical de cette surface est de 6 ctm. et son plus grand diamètre transverse est de 84 mm. Le bassioccipital, Les exoccipitaux et le superoccipital ne font qu’un seul os dans lequel on ne voit pas des vestiges de sutures. Le palais de cette espèce porte deux petites vacuités palatines de chaque côté au niveau de la première vraie molaire, et une autre plus grande, en arrière, à côté de la troisième vraie molaire. Borhyaena sanguinaria, n. sp. La taille de cette espèce està peine un peu plus grande que celle de B. tuberata, mais elle est beaucoup plus massive. L'espace occupé par la denture est à peu près le mème dans les deux espèces, mais la mandibule du B. sanguinaria est plus forte et de branche horizontale plus haute. La dernière molaire inférieure a le lobe antérieur plus petit et moins coupant, et le talon postérieur complète- ment atrophié. La prémière prémolaire inférieure (p. 2) est placée transversalement. L'humérus a le condyle interne moins développé que dans le B. tuberata, et l'expansion laterale ex- terne (crête de supination) peu marquée. La canine inférieure a sur le bord alvéolaire 47 mm. de diamètre antéro-postérieur, et 11 mm. de diamètre transverse. Les sept molaires inférieu- res occupent 95 mm. de long. La mandibule, en-dessous de la dernière prémolaire, a # ctm. de hauteur. La plus grande lar- — 121 — seur de l'impression symphysaire est de 28 mm. L'extrèmité distale de l'humérus a 44 mm. de diamètre transverse. Borhyaena excavata, n. sp. La taille de cette espèce est beau- coup plus petite que celle de B. tuberata; en outre elle se distingue facilement par les deux premières prémolaires supé- rieures et la canine, qu’au lieu de suivre dans la même ligne longitudinale des autres dents, sont placées formant une forte courbe qui se dirige en dehors; la canine reste ainsi complè- tement en dehors de la ligne longitudinale de la série dentaire. Par suite de cette conformation, le palais et beaucoup plus large entre les canines, qu'entre les dernières prémolaires. La première prémolaire supérieure est placée transversalement. La canine supérieure au niveau du bord alvéolaire a 13 mm. de diamètre longitudinal et 10 mm. de diamètre transverse. Les sept molaires supérieures occupent 67 mm. delong. La dernière molaire inférieure a le lobe antérieur petit et le talon postérieur atrophié. Les quatre vraies molaires inférieures occupent 42 mm. de long. La mandibule à 26 mm. de hauteur en-dessous de l’avant-dernière molaire. Acrocyonx Amegh. 1887. Ce genre se distingue par les trois premières vraies molaires inférieures qui portent en arrière un talon basal transversal; ce talon tourne sur le côté externe for- mant un rebord d’émail sur la base de la couronne de chacune de ces dents. Les vraies molaires supérieures sont très tran- chantes. Acrocyon sectorius, Amegh.1887.—Synon, Acrocyon equianus Mercerat 1891 ; Acrocyon patagonensis Merc. 1891. Coxoponicris, Amegh. 1891. Conodonictis saevus, Amegh. 1891. Conodonictis exterminator, Amegh. 1891. Prothylacynidae Le nombre des incisives est de #4 en haut et 3 en bas de cha- que côté. Les vraies molaires supérieures au lieu d’être tran- — 122 — chantes, sont très larges en avart et ave leur tubercu el interne antérieur très développé; dans ces dents, le dia- mètre transverse de la partie antérieure est à peu près égal au diamètre longitudinal. La dernière vraie molaire supérieure, est beaucoup plus petite que les autres etse trouve placée trans- L versalement avec une racine interne et l’autre externe. La pre- mière prémolaire inférieure est placée obliquement ou transver- Fig. 47. Prothylacynus patagonicus AMEGH. Branche gauche de la mandibule vue par le côté externe aux # de grandeur naturelle. p 2, p 3 et p 4, les trois pré molaires ; m 1, m2, m 3et m 4,les quatre vraies molaires. salement, selon les espèces. Les trois premières vraies molaires inférieures ont le talon basal postérieur très large mais ne formant qu'un seul tubercule. Dans la dernière molaire infé- rieure, le talon basal postérieur est atrophié, tandis que les deux lobules antérieurs sont très grands et tranchants. Les deux branches mandibulaires sont complètement soudées, j sans vestiges de suture. L'humérus diffère de celui des Bor- hyaenidae pour porter une large perforation sur le condyle interne, et une forte expansion externe en forme de lame (crête de supination) qui termine en haut dans un crochet ou coin aigu ; sa surface articulaire distale n’a pas de crête intertro- — 125 — chléenne. L’astragale et le tibia ressemblent au mêmes os des Borhyaenidae. | Fig.48. Prothylacynus patagonicus AMEGH. Mandibule vue d'en haut et d'en « bas aux Ÿ de grandeur naturelle, e, canine; p 2, p 3 et p 4, les trois prémolaires | m 1, m2, m 3 et m 4, les quatre vraies molaires. ProrayLacynus, Amegh. 1891.— Synon. Agustylus Mercerat (partim), non Agustylus Amegh. he EME ét r 2 AFZ sde — 124 — Prothylacynus patagonicus Amegh. première quinzaine | d'août 1891. — Synon, Agustylus carnifex Merc. deuxième quinzaine d'août 1891. Prothylacynus trachyrhynchus, n.sp. La taille est un peu plus petite que celle de l’espèce précédente, mais elle présente une conformation beaucoup plus massive. Les canines inférieures sont petites et presque en contacte, sans laisser de place pour les incisives qui dévaient manquer ou être complètement rudi- mentaires. La première prémolaire inférieure est placée trans- versalement. Les molaires sont proportionnellement trés grandes. La branche horizontale de la mandibule a la même hauteur dans toute sa longueur. La fosse massétérique de la branche mandibulaire est très profonde. La canine inférieure sur le bord alvéolaire a 11 mm. de diamètre longitudinal et9 mm. de diamètre transverse; -sur le même bord alvéolaire, l'espace qui sépare les deux canines n’a que 5 mm. Les 7 molaires inférieures occupent un espace longitudinal de 72 mm., dont- près de 5 ctm. correspondent au vraies molaires. Lai distance du bord antérieur de la canine au bord postérieur de la dernière molaire est de 86 mm. La branche horizontale de la mandibule a 24 mm. de hauteur. | Naroponicris, n. gen. Le nombre des incisives est de # en haut et 3 en bas, de chaque côté. Dans les incisives supérieures l’incisive externe de chaque côté est beaucoup plus grande que les autres, tandis que celle du côté interne est au contraire la plus petite. La dernière prémolaire d’en haut et d'en bas ne remplaçait la dent de lait que quand l'animal était déjà vieux; la dernière vraie molaire inférieure poussait très tard; la der- nière supérieure restait beaucoup plus basse que les autres, et n'avait pas de fonction à remplir. Les dents canines sont peu comprimées. La première et la dernière prémolaire inférieure sont placées obliquement. L'espace entre les deux canines inférieures est reduit. La deuxième et troisième prémolaires supérieures portent un fort talon basal postérieur. La troisiè- me vraie molaire supérieure a le talon interne antérieur beau- — 125 — coup plus réduit que dans Prothylaciynus. La denture de la mandibule est en série continue. Le palais est large, court et de voûte plate, sans vacuités. La crête sagitale est haute et très longue. La partie supérieure du cräne dans la région des parietaux, de chaque côté de la crête sagitale, est aplatie et comme enfoncée; plus en avant, (ans la partie postérieure des frontaux, elle se relève de nouveau. La région frontale com- prise entre la séparation des crêtes temporales est plate et triangulaire. La région des nasaux est convexe, mais il va sur Fig. 49. Prothylacynus patagonicus AMEGH. Morceau de maxillaire avec la denture, vue d’en bas aux Ÿ de grandeur naturelle. m1 1, m 2 m 3 et m4,les quatre vräies molaires. chaque côté une grande expansion du maxillaire correspon- dant qui porte une forte dépression sur sa face supérieure, La surface articulaire distale de l’humérus ne porte pas de crête intertrochléenne. | Napodonictis thylacynoides, n. sp. C’est la seule espèce de ce genre qui me soit connue. Le crâne mesure 175 mm. de long et 12 ctm. de diamètre transverse maximum. La distance du bord antérieur de l’incisive externe supérieure au bord posté- rieur de la dernière vrai: molaire est de 83 mm. L'espace entre l'incisive externe supérieure et la canine est très petit. Le palais, entre la première prémolaire (p. ?) de chaque côté a 17 mm. de largeur, et en arrière, entre la dernière molaire de chaque côté, il a 54 mm. L'espace entre les deux canines infé- — 126 — rieures est de 7 mm. L’extrêmité distale de l’'humérus mesure k9 mm. de diamètre transverse. f Hathlyacynidae Les représentants de cette famille ont le crâne beaucoup plus long et moins large que les Borhyaenidae; son plus grand diamètre transverse ne dépasse pas la moitié de sa longueur. Les incisives sont au nombre de 4 en haut et3 en bas de cha- que côté; quelques fois, mais rarement, il y a 4 incisives infé- rieures de chaque côté. Les vraies molaires supérieures ne sont pastranchantes comme dans les Borhyænidae, et par conséquent leur tubercule antérieur interne est mieux développé; pourtant, le diamètre tranverse de la partie antérieure de la dernière mo- laire n'atteint pas la longueur du diamètre longitudinal de la même dent. Les vraies molaires inférieures ont leur talon posté- rieur, simple, non divisé en deux tubercules. La mandibule a les branches horizontales généralement très arquées comme dans les Didelphydés. L’humérus a sur le condyle et le bord externe un grand élargissement en forme de crête (crête de supination) latérale, qui termine en haut dans un crochet; le condyle in- terne porte toujours une large perforation. L’astragale est de corps presque carré, avec la poulie articulaire plate transver- salement et convexe d'avant en arrière ; la tête articulaire est petite, longue, ronde, dirigée obliquement en dedans et sépa- rée par un col bien défini. Harazyacynus, Amegh. 1887. Les huit incisives supérieures sont très petites, presque rudimentaires, d’égale grandeur et très pressées les unes aux autres. Sur chaque côté, entre l'in- cisive externe et la canine, il ÿ a une forte échancrure pour loger la canine inférieure. La première prémolaire supérieure (p. <) suit immédiatement à la canine. La deuxième prémolaire (p. ©) est séparée de l’antérieure et de ceile qui suit en arrière par des diastèmes assez larges. Les vraies molaires supérieures — 127 — ont le talon interne antérieur peu développé. Le palais porte en arrière, deux vacuités palatines assez réduites. La man- dibule a les branches horizontales arquées, hautes en arrière et basses en avant, mais avec la partie symphysaire qui se relève en ligne courbe vers le haut. Les incisives inférieures sont petites. Les molaires et prémolaires sont toutes placées avec leur grand axe sur la même ligne longitudinale, Les canines et les prémolaires sont toutes isolées par des diastè- mes assez larges. Hathliacynus lustratus, Amegh. 1887.— Synon. Hathliacynus Fischeri Mercerat 1891. Le crâne est très étroit et pro- Jongé en avant. Le palais est de voûte presque plate, avec les deux séries dentaires qui convergent régulièrement en avant et lui donne une forme triangulaire. Le crâne a 47 ctm. de long et un peu plus de 8 ctm. de diamètre trans- verse. La crête sagitale est haute, droite et occupe plus de la moitié de la longueur du cräne. La distance de l'incisive ex- terne supérieure à la partie postérieure de la dernière molaire est de 76 mm. Les 7 molaires supérieures occupent 55 mm. de longueur. La première prémolaire supérieure est couchée en avant. Entre les canines, la largeur du palais est de 13 mm. ; cette largeur se conserve la même jusqu’au niveau de l’avant dernière prémolaire, mais à partir de cette dent, il s’élargit en arrière Jusqu à atteindre une largueur de 36 mm. Les sept mo- laires inférieures ont 58 mm. de long. La distance de l’incisive externe inférieure au bord postérieur de la dernière molaire et de 72 mm. La branche horizontale de la mandibule à 47 mm. de hauteur en dessous de la première (p. ;) prémolaire, 23 mm. en dessous de la dernière prémolaire, et 26 mm. er dessous de la dernière vraie molaire. La symphyse mandibulaire a 4 ctm. de long et l'impression symphysaire a 15 mm. de lar- geur maximum. ANATHERIUM, Amegh. 4887. La mandibule est très prolongée en avant, avec une symphyse très longue et dont le bord infé- rieur se relève vers le haut. Le bord inférieur de la mandibule — 128 — se prolonge en arrière jusqu’à terminer dans le condyle arti- culaire, sans que cette ligne soit interrompue ni par une apo- physe angulaire, ni par une échancrure. Le condyle est transversal et placé naturellement beaucoup plus bas que la série dentaire, avec sa surface articulaire qui regarde en arriè- re (verticale). Les incisives, au nombre de #, sont très petites. Il y a des diastèmes assez larges entre les prémolaires, ‘entre la canine et la première prémolaire, et parfois aussi entre la der- nière prémolaire et la premiere vraie molaire. Le talon basal postérieur des vraies molaires inférieures renferme un creux qui disparaît bientôt. La dernière molaire inférieure a le tubercule ou talon basal postérieur complètement atrophié. Dans les vraies molaires supérieures, le talon antérieur interne est mieux développé que dans le genre Hathliacynus. La surface articulai- re distale de l'hamérus porte une forte crête intertrochléenne. Anatherium defossus, Amegh. 1887. Synon. Hathliacynus de- fossus Merc.1891. Les deux dernières prémolaires inférieures sont de grandeur presque égale, et avec le talon posté- rieur atrophié. Les quatre vraies molaires supérieures occu- pent un espace de 29 mm. La mandibule inférieure a 13 ctm. de long. Les sept molaires inférieures occupent un espace de 6 ctm. La distance du bord antérieur de la canine inférieure au bord postérieur de Ja dernière molaire et de 75 mm. Hauteur de la mandibule: en dessous de la première prémolaire (p. ;) 15 mm.; en dessous de la dernière prémo- laire 21 mm. ; en dessous de la dernière vraie molaire 22 mm. L'extrêmité distale de l’humérus a 28 mm. de diamètre trans- verse. | Anatherium (?)oxyrhynchus, n.sp. Se distingue par sa taille beaucoup plus considérable, Ja canine inférieure plus compri- mée, et les prémolaires plus pressées les unes aux autres. L'espace entre la paire de canines inférieures est très reduit et les incisives étaient en partie atrophiées. La canine est forte- ment couchée en avant, la symphyse et très longue et termine presque en pointe. La première prémolaire est placée oblique- sut, . 2 le ft Sr DES 9 1 -". À | | - | | | | mi Me D — 129 — ment ou presque transversalement; la deuxième (p. ;) et la troisième (p. <) ont le tubercule postérieur atrophié. Le talon postérieur de la dernière molaire inférieure est bien développé. La distance de la partie antérieure de la mandibule au bord postérieur de la dernière molaire est de 97 mm. Les sept mo- laires inférieures occupent 76 mm. de long. La dernière mo- laire inférieure a 43 mm. de long. L'impression symphysaire a 48 mm. de long et 15 mm. de largeur maximum. La mandibule a 49 mm. de hauteur en dessous de l’avant-dernière prémolai- re, et cet hauteur se conserve à peu près égale jusqu'à la der- nière molaire. Il et possible que plus tard on soit obligé de placer cette espèce dans un genre distinct. CLaposicris, Amegh.1887.—Synon. Proviverra Amegh. (par- tim) 189; Hathliacynus Mercerat. (partim) 1891. Le nombre des incisives est de quatre de chaque côté aussi bien en haut qu'en bas; une de celles d’en bas, placée en-dessous des autres, était très petite et tombait de bonne heure. Les incisives supé- rieures sont toutes très petites. La première prémolaire supé- rieure est placée immédiatement après la canine, sans diastè- me entre les deux; il y a un diasteme entre la première et la deuxième prémolaire, et quelques fois un autre plus petit entre la troisième prémolaire et Ta première vraie molaire. Dans la mandibule toute la dentition est en série continue; iln'ya qu'un petit diastèeme entre la canine et la première prémolaire. Le talon interne des vraies molaires supérieures et très étroit d'avant en arrière, mais très étendu transversalement et avec un fort cuspide au bout. La dernière prémolaire supérieure est beaucoup plus forte et plus haute que la vraie molaire qui suit ; elle est formée par un cuspide conique qui porte un petit talon basal en arrière; cette dent est fortemente inclinée en arrière sur la molaire, et ce qui est plus remarquable, c’est que les vraies molaires ont aussi la même inclinaison en arrière. Toutes les prémolaires, supérieures etinférieures, portent un petit talon basal postérieur. Dansles vraies molaires inférieures le talon basal postérieur renferme un petit creux. Le talon pos- te title ét. Se Rte Qi —_— do Rd 2 2 2 nd. à , St 5 5 $ : su | HMS = 3 © 9 CHAT 2 = © £S & 4.8 save L se 0) a US S TJ Le + en AE Ÿ © E ae ia © O à. + °. 0) A H © © D UE et et À Ÿ rs) re ro) incis des parfaits ont démontré que le nombr tre de chaque côté). Fig. 50. Cladosictis Trouessart (La restauration en blanc, — 151 — térieur de la dernière molaire inférieure et aussi bien développé que dans les autres molaires. Les branches horizontales de la mandibule sont fortement arquées. Dans Ia moitié inférieure de l'humérus l'expansion externe en forme de lame (crête de su- pination) et très développée et termine en haut dans un fort crochet; la surface articulaire distale n’a pas de crête inter- trochléenne. Cladosictis patagonica, Amegh. 1887.— Synon. Hathlyacy- nus Linchyi Mercerat 1891. Dans cette espèce, la dernière molaire supérieure placée transversalement, ést très compri- mée d'avant en arrière, mais aussi très etendue dans la direc- tion transversale, Les quatres vraies molaires supérieures ont 20 mm. de long. La dernière molaire supérieure a 2 mm. 5 de diamètre antéro-postérieur et 5 à 6 mm. de diamètre trans- verse. La deuxième et troisième prémolaire inférieures sont d'égale hauteur, La première prémolaire inférieure est petite, un peu inclinée en avant et porte un petit tubercule basal en arrière. La distance du bord antérieur de la canine inférieure au bord postérieur de la dernière molaire est de 46 mm. Les sept molaires inférieures ont 39 mm. de long. La canine infé- rieure, sur le bord alvéolaire, à # mm. 5 de diamètre antéro- postérieur et 3 mm. 5 de diamètre transverse. La hauteur de la branche mandibulaire augmente graduellement d'avant en arrière : cette hauteur est de 7 mm. en dessous du diastème qui sépare la canine de la première prémolaire, de 9 mm. en dessous de la deuxième prémolaire, de 10 mm. en dessous de la première vraie molaire et 12 mm. en dessous de la dernière vraie molaire. Cladosictis Trouessarti, Amegh.— Synon. Proviverra Troues- sarti Amegh. Juin 1891; Cladosictis dissimilis Mere. Août 1891; Hathlyacynus cultridens Merc. Août 1891. Cette es- pèce est de taille beaucoup plus forte que la précédente ; la mandibule en dessous de la troisième molaire a 20 mm. de hauteur, tandis qu'à la même place celle de l’autre espèce n’a que 14 mm. J'ai déjà donné atileurs les mesures 9 — 132 — principales du cräne. J'ajouterai seulement qu'il v a un petit diastème entre les deux dernières prémolaires supérieures, et que la dernière de ces dents est très haute et pointue. La der- nière vraie molaire supérieure est proportionnellement plus petite que dans l’autre espèce. La distance du bord antérieur de la canine supérieure au bord postérieur de la dernière vraie molaire est de 55 mm. Les quatre vraies molaires supérieures Fig. 51. Cladosicris Trouessarti AMEGr. Palais du cràne représenté sur la figure 50, vu aux # de grandeur. ce, alvéole de la canine; p 2, alvéole de la pre— miére prémolaire; p 3, la deuxième prémolaire; p 4, alvéole de la dernière pré- molaire; m 1, m 2, m3 et m 4,les quatre vraies molaires. (Nous possédons des exemplaires de cette espèce avec la denture absolument parfaite, mais nous tenons à figurer l’echantillon qu’à servi de type). occupent 25 mm. de long. La dernière vraie molaire supérieure a 3 mm. de diamètre antéro-postérieur et 7 mm. de diamètre transverse. | Cladosictis lateralis, n. sp. La taille est à peine un peu plus petite que celle de l'espèce précédente. Elle se distingue sur- tout par la dernière vraie molaire supérieure qui est petite, peu développée transversalement et proportionnellement plus longue d'avant en arrière; cette dent a un peu plus de 3 mm. e de diamètre antéro-postérieur et à peine 5 mm. de diametre — 133 — transverse ; la couronne ne porte qu'un seul cône central, sans vestiges du tubercule interne que l’on voit sur la même dent des autres deux espèces du même genre. Les sept malaires su- périeures occupent un espace de #7 mm. de long. La distance, du bord des incisives au bord postérieur de la dernière vraie molaire supérieure est de 65 mm. Le palais a 11 mm. de lar- geur entre les canines, et 3 ctm. entre les dernières molaires. Amphiproviverridae Le crane est deux fois plus long que large. Le nombre des incisives est toujours de À. Entre l’incisive supérieure externe et la canine il y a une fossete profonde pour loger la canine inférieure; dans les représentants des familles précédentes au lieu de cette fossette il + a une grande échancerure. Les vraies molaires supérieures ont le talon antéro-interne très déve- loppé ; le diamètre transverse de la partie antérieure de la troi- sième molaire supérieure est égal au diamètre longitudinal de la même dent. Les vraies molaires inférieures ont le talon pos- térieur divisé en deux tubercules, l’un interne et l’autre externe, comme en est aussi le cas chez les Didelphydés. L’astragale à la poulie articu'aire pour le tibia profondément excavée et la tête articulaire pour le scaphoïde ronde et portée par un col assez long ; avec ce type d’astragale s'articule un tibia dont la partie inférieure est presque carrée. L’humérus a la crête de supination tres développée et porte toujours une grande perfo- ration sur le condyle interne. AMPHIPROVIVERRA, Amegh. 1891. — Synon. Protoprocicerra Amegh. 1891 (preoccupé). Amphiproviverra Manzaniana, Amegh. 1891. — Synon. Pro- toproviverra Manzaniana, Amegh, 1891. Amphiproviverra ensidens, Amegh.—Synon. Protoproriverra ensidens, Amegh. 1891. Amphiproviverra obusta, Amegh.—Synon. Protoproviterra — 13: — obusta Amegh. 1891. Cette espèce est beaucoup plus petite que le A. Manzaniana. Le crâne mesure 114 mm. de longueur, et 5 ctm. de diamètre transverse maximum. La distance du bord antérieur des incisives internes supérieures au bord postérieur de la dernière vraie molaire est de 53 mm. Les sept molaires supérieures occupent un espace de 38 mm. de longueur. Le palais a 7 mm. de largeur entre les canines, et 22 mm. entre Fig. 52. Amplhiproviverra Manzaniana AMEGH. Partie antérieure du crâne vue par en-dessous et branche droite de la mandibule vue par le côté externe, aux ? de grandeur naturelle. p 2, p 3 et p 4, les prémolaires; m 1, m 2, m 3 et m 4, les vraies molaires. les dernières molaires. La mandibule, au-dessous de la der- nière molaire a 42 mm. de hauteur. Amphiproviverra minuta, n. sp. Beaucoup plus petite que l'espèce précédente. La troisième vraie molaire supérieure n’a que #4 mm. de diamètre transverse en avant et #4 mm. de dia- mètre longitudinal. La mandibule a 66 mm. de long. La distance de la partie antérieure de la canine inférieure au bord posté- rieur de la dernière vraie molaire est de #3 mm. Les sept mo- dde ai } , — 135 — laires inférieures occupent un espace de 37 mm. La mandibule, en dessous de la troisième vraie molaire, a 9 mm. de hau- teur, Amphiprovicerra crassa, n. sp. La taille de cette espèce est égale à celle de l'A. Manzaniana, mais elle est considérable- ment plus massive et a les dents beaucoup plus grosses. La canine supérieure, au niveau du bord alvéolaire, a 9 mm. de diamètre antéro-postérieur et 7 mm. de diamètre transverse. Les sept molaires supérieures occupent un espace de #4 mm. Les diastèmes entre les prémolaires sont plus courts que dans les autres espèces. La deuxième prémolaire supérieure est très petite. La troisième vraie molaire supérieure a 7 mm. de dia- mètre antéro-postérieur et 7 mm. de diamètre transverse en avant. La dernière vraie molaire supérieure a 2mm.5 de dia- mètre antéro-postérieur et 7 mm. de diamètre transversal. Le maxillaire au-dessus des prémolaires a 23 mm. de hauteur. La dernière prémolaire inférieure est tres longue d’avant en arriè- re, à peine un peu plus haute que la molaire qui suit, et porte un fort tubercule basal postérieur. Les diastèmes entre les pré- molaires sont reduits. La distance du bord antérieur de la canine au bord postérieur de la dernière vraie molaire infé- rieure est de 57 mm. Les sept molaires inférieures occupent un espace de 48 mm. La mandibule à 13 mm. de hauteur en dessous de la deuxième prémolaire et 16 mm. au-dessous de la dernière vraie molaire. AGusryLus, Amegh, 1887, — Synon. Hathlyacynus Merc. 1891 (partim). Diffère de Amphiproviverra surtout par la dernière vraie molaire inférieure dont le lobe antérieur et plus long et plus tranchant, et le tubercule basal postérieur com-. plètement rudimentaire. Les canines sont très minces et longues. Les deux dernières prémolaires inférieures sont tres grandes, d’égale hauteur, et portent un fort tubercule posté- rieur. Agustylus cynoides, Amegh. 1887.—Synon. Hathliacynus Ro- lieri Mercerat 1891. La distance du bord antérieur de la canine — 136 — inférieure au bord postérieur de la dernière molaire est de 63 mm. Agustylus bardus, Amegh.— Synon. Acyon bardus Amegh. 1889 ; Agustylus primaerus, Mercerat, 1891. PERATHEREUTHES, Amegh. 1891. Les deux dernières vraies mo- laires inférieures ont le deuxième lobe petit, pointu, non tran- chant et fortement tourné en dedans. Le tubercule postérieur de la dernière molaire inférieure est assez bien développé, mais non biparti. La mandibule est basse et grêle en avant, et beau- Fig. 53. Agustylus cynoides AMEGH. Portion de branche mardibulaire gauche avec la denture, vue par le côté externe aux ? de grandeur naturelle. p 2, p 3 et pP 4, les prémolaires ; m 1, m 2, m 3 et m 4, les vraies molaires. coup plus haute en arrière. Les quatre incisives supérieures sonttoutes bien développées. La dernière prémolaire supérieure n'est pas si grande que dans Amphiproviverra et a le talon postérieur peu développé. Le palais porte deux vacuités pala- tines allongées d'avant en arrière et placées dans la partie antérieure des palatins. Perathereuthes pungens, Amegh. 1891. Perathereuthes obtusus, Amegh. 1891. La distance du bord antérieur de la canine inférieure au bord postérieur de la der- nière molaire est de 49 mm. La mandibule, en dessous de Ja première vraie molaire, a 9 mm. de hauteur. La distance du bord antérieur de lincisive interne (1. -) inférieure au bord postérieur de la dernière molaire, est de 45 mm. Les 7 molaires supérieures occupent 38 mm. Il y a un petit diastème entre les deux premières prémolaires supérieures, et un autre encore RE nlus petite entre les deux dernières. Le palais est large de 10 mm. entre les canines, et de 23 mm. entre les dernières mo- laires. Perathereuthes amputans, Amegh. 1891. SipALocYON Amegh. 1887.— Synon. Thylacodictis Mercerat 1891 (partim). Dans ce genre, la denture est en série continue ; pourtant, parfois il y a un tout petit diastème entre les deux premières prémolaires inférieures. Les vraies molaires infé- rleures ont le lobule antérieur petit. Dans la dernière molaire inférieure, le lobule antérieur et rudimentaire; le lobule posté- rieur est bien dévelopé et partagé en deux cuspide ; le lobule intermediaire est très grand, très haut et pointu. Les molaires Fig. 54. Perathereuthes pungens AMEGH. Branche gauche dela mandibule vue par le côté externe, aux ? de grandeur. p 2, p 3 et p 4, les prémolaires:; m1, mn ?, m 3 et m 4, les vraies molaires. et prémolaires inférieures forment une série en droite ligne, sans aucune déviation dans l'implantation des dents. Les bran- ches horizontales de Ja mandibule ne sont pas arquées; leur bord inférieur est droit ou presque droit. Les vraies molaires supérieures ont le tubercule interne antérieur peu développé et avec leur diamètre transverse un peu plus petit que le dia- mètre longitudinal. Sipalocyon gracilis, Amegh. 1 887.—Synon. Thylacodictis exi- lis Merc. 1891. Sipalocyon pusillus, Amegh. Première quinzaine d'août 189!. —Synon. Hathlyacynus kobyi Merc., deuxième quinzaine d'août 1891. — 138 — Sipalocyon curtus, n. sp. De taille beaucoup plus considéra- ble que S. gracilis et de formes très massives. Les incisives inférieures étaient complètement rudimentaires. La canine inférieure, sur le bord alvéolaire, à 5 mm. 6 de diamètre antéro- postérieur et # mm. de diamètre transverse. Entre la première prémolaire et la canine 1l y a un diastème de 2 mm. La pre- mière prémolaire inférieure a #4 mm.8 de diamètre antéro- postérieur. La deuxième prémolaire a 6 mm. de diamètre longitudinal; cette dent porte un petit talon basal en avant et un autre un peu plus grand en arrière. Les deux premières Fig. 55. Sipalocyon gracilis AMEGH. Partie antérieurede la branche droite de la mandibule inférieure vue par le côté externe, aux ? de grandeur naturelle. P ?,p 3 etp 4, les prémolaires; m 1 et m 2, les deux premières vraies molaires. prémolaires inférieures sont séparées par un diastème de près de 3 mm. Il y a un grand orifice dentaire en dessous du dias- tème qui sépare les deux premières prémolaires et un autre plus petit en arrière de la deuxième racine de la deuxième pré- molaire. La mandibule est haute de 9 mm. en arrière de la canine, et de 12 mm. en dessous de la dernière prémolaire. L'épaisseur de la branche mandibulaire en dessous de la pre- mière prémolaire, est de 7 mm. Sipalocyon mixtus, n. sp. Cette espèce est de la même taille que la précédente, mais elle s’en distingue par la branche mandibulaire beaucoup plus mince, et qui diminue considéra- blement de hauteur vers le devant, dans la région des prémo- laires. Il n’y a que deux orifices dentaires, l’antérieur, placé au-dessous du diastème qui sépare les deux premières prémo- laires, et le postérieur au-dessous de la deuxième racine de la és à à ds: . 1 NE — 139 — première vraie molaire. Les six premières molaires occupent 36 mm. de long. L’epaisseur de la branche mandibulaire au- dessous de la deuxième prémolaire, n’est que de 5 mm. Les incisives étaient rudimentaires. La mandibule a 9 mm. de hau- teur en arrière de la canine, 12 mm. au-dessous de la dernière prémolaire, et 14 mm. au-dessous de la troisième vraie mo- laire. | Sipalocyon altiramis, n. sp. A peu près de la même taille que les deux espèces précédentes. Cette espèce se distingue par la branche mandibulaire complètement droite et très haute en avant, et par le nombre considérable (quatre où plus) d'orifices dentaires. Les sept molaires inférieures ont #3 min. de lon- gueur. Le bord inférieur de la mandibule constitue une ligne presque droite.Hauteur de la mandibule:en arrière de la canine, 11 mm.; en dessous de la dernière prémolaire 12 mm. 5; en dessous -de la deuxième vraie molaire 13 mm.; en dessous de la - dernière vraie molaire 15 mm. Sipalocyon longus, n.sp. De la même taille générale que l’es- pèce précedente, Elle se distingue par la branche mandibulaire, qui est très basse dans la région des prémolaires, et très haute en arrière, avec le bordinférieur un peu convexe dans la région des molaires. Le nombre de trous dentaireset de quatre ou mème d'avantage, et sont tous placés sur une même ligne hori- tale. Les sept molaires inférieures occupent #2 mm. de lon- sueur. La mandibule a 9 mm. dejhauteur derrière de la canine, 10 mm. en dessous de la deuxième prémolaire; 41 mm. 5 au-dessous de la deuxième vraie molaire, et 13 mm. au-dessous de la dernière. Acyonidae Les représentants de ce groupe se distinguent par le nombre de leurs prémolaires inférieures qui est de quatre sur chaque côté de Ia mandibule. Pour le moment on ne peut pas donner — 140 — d’autres caracteres distinctifs car les débris de ces animaux sont très rares. Icriosgorus, Amegh. 1891, La petite dent antérieure à uneseule racine que j'avais pris pour la deuxième prémolaire, est en réalité la première, et celle que j'avais pris pour la troisième, est la deuxième. La dent que je croyais être la première vraie molaire, est la dernière prémolaire. La mandibule avait donc quatre prémolaires et quatre vraies molaires. La deuxième prémolaire et très grande et séparée de la troisième par un diastème., Ictioborus fenestratus, Amegh. 1891. Fig. 56. Zetioborus fenestratus AMEGu. Branche droite de la mandibule, vue par le côté externe, aux $ de grandeur. p1, p 2, p 3 et p 4, les prémolaires; m 1 et m 2, les deux rrernières vraies molaires. Ictioborus destructor, n. sp. La taille est au moins le double de celle de l'espèce précédente. La première prémolaire à une seule racine, est très petite. La deuxième prémolaire a deux racines et se trouve implantée transversalement; après cette dent il y a un petit diastème de 2 mm. Les deux autres prémo- laires et les vraies molaires, sont en série continue. La dernière prémolaire est beaucoup plus forte que la première vraie mo- laire. La mandibule porte un grand trou dentaire en dessous de la partie antérieure de la troisième prémolaire, et trois autres trous plus petits, placés en arrière sur une même ligne horizontale avec le premier. La distance de la partie antérieure rh — de la première prémolaire à la partie postérieure de la deuxiè- me vraie molaire, est de 45 mm. Les deux dernières prémolai- res et les deux premières vraies molaires occupent un espace de 36 mm. La mandibule a 16 mm. de hauteur en dessous du diastème qui sépare la deuxième de la troisième prémolaire, et 20 mm. en dessous de la deuxième vraie molaire. Acyow, Amegh. 1887. Acyon tricuspidatus, Amegh. 1887. EDENTATA Anicanodonta GRAVIGRADA Les gravigrades éocènes sont presque tous de très petite taille, et se distinguent de ceux qu'on trouve dans les forma- tions plus modernes, par un ensemble de caractères très remar- quables. Le crâne et de forme cylindrique plus ou moins allongée, comme dans les gravigrades plus modernes. L’angle mandibulaire est très accentué et toujours plus ou moins inverti en dedans comme dans les marsupiaux. En outre, dans certains genres (Pelecyodon, Metopotherium, etc.) les branches mandibu- laires sont formées par deux pièces distinctes, une antérieure et l’autre postérieure ; ces deux pièces sont unies par une suture qui part du bord alvéolaire, à peu près vers la moitié de la lon- gueur de la série dentaire, et se dirige obliquement en arrière eten bas pour se terminer dans le bord inférieur à peu près au-dessous de la dernière dent. Cette suture, qui sans doute est un caractère hérité des reptiles, disparaît de bonne heure ; pourtant, dans quelques espèces, elle est persistante. Le nom- bre de vertèbres dorso-lombaires n’est jamais plus bas de 95. = 49e Les corps de ces vertèbres portent en haut, dans l’intérieur du canal rachidien, une vacuité carrée ou rectangulaire, assez grande, mais sans la crête ou pont osseux que l’on observe dans les vertèbres des Sparassodonta et des Plagiaulacoïidea. Souvent cette vacuité, s'ouvre sur la face ventrale des vertébres par deux petites perforations, placées une sur chaque côte de la ligne médiane (1). Les apophyses épineuses des vertèbres dorsales et lombai- res sont basses. Le sacrum est constitué par cinq verté- bres et il est soudé aux os du bassin comme dans les gra- vigrades plus moderne. La queue aussi était du même type de celle de ces derniers, mais 11 paraît qu’elle était formée par un plus grand nombre de vertèbres, Les vertèbres lombaires avaient à un degré plus ou moins accentué, les apophyses articulaires supplementaires qui distinguent les édentés ame- ricains. Dans l’omoplate, l’acromion se prolonge jusqu’à tou- cher , le caracoïde; ce dernier est relativement grand, et d’après les exemplaires qui me sont connus, il restait sépa- ré de l’omoplate par une suture persistante comme dans les monotrèmes. L'humérus est long, mince, cylindrique, et avec un forte crête deltoïde; l’extrèmité distale est large, avec le condyle interne très développé et toujours perforé. Le cubitus et le radius sont toujours séparés; la partie olécranienne du cubitus est peu développé. Le fémur est presque toujours plus allongé et plus grêle que dans les gravigrades plus modernes ; en outre, il porte toujours un troisième trochanter très bien développé. Le tibia et le peroné sont toujours séparés à ses deux extrèmités. Dans les pieds, il n'y a Jamais d’ossements soudés, ni dans le carpe, ni dans le tarse, ni dans le métacar- piens et métatarsiens, ni dans les falanges. Le nombre de doigts est de cinq à chaque pied, tous bien développés et 1) Dans les grands gravigrades de la formation pampéenne il existe une vacuité semblable dans les vertèbres de très jeunes individus. ER tu pourvus d'ongles. Dans le pied antérieur, les deux rangées du carpe sont formées chacune par quatre os (le pisiforme com- pris), sans que ceux d’une rangée alterne avec ceux de l’autre; c'est-à-dire qu'ils sont disposés en séries longitudinales, mais avec une disposition assez differente de celle des Condylarthra. Le scaphoïde couvre le trapèze et le trapezoïde ; le cuboïde couvre l’onciforme, etle lunaire couvre le grand os, sans s’ar- ticuler ni avec le trapèze, ni avec l’onciforme. Le grand os est très petit et ne s'articule en bas qu'avec la moitié interne de l’extrêmité proximale du troisième métacarpien. L’onciforme, porte le quatrième et cinquième métacarpiens et la moitié ex- terne du troisième. Le trapezoïde ne s'articule distalement qu'avec le deuxième métacarpiens, et le trapèze qu'avec le pre- mier et la partie interne du deuxième. Tous les doigts sont bien développés, mais les trois du milieu son plus forts que les autres ; le troisième doigt est le plus grand et le plus fort de tous. Dans le pied postérieur le calcanéum est très élargi en arrière, en forme de hache, sur le même type de celui du Megalonyx. L'astragale, tantôt tl est pourvu d’une grande apo- physe articulaire pour le tibia, de forme odontoïde ou en demi cône comme dans les gravigrades typiques plis modernes (Mylodon, Megatherium, Lestodon, etc.), tantôt, au contraire, il a la surface articulaire supérieure presque plate, complète- ment plate, ou même régulièrement convexe. Les phalanges onguéales peuvent être cylindriques etsubulées, ou aplaties ; pourtant, le plus souvent, elles sont arquées, fortement com- primées, pointues etavec une rainure sur leur face supérieure ; la base des phalanges porte toujours une gaîne osseuse bien développée, Sous l'apparence d’une grande uniformité, les gravigrades éocènes présentent une variation de formes vraiment inouie. Leur étude est extrêmement difficile, et ce n’est qu’en ayant des milliers de pièces, des centaines de cränes et de mandi- bules, et des séries recueillies avec le plus grand soin à fin d'éviter les mélanges, comme ceiles dont nous disposons, que — 144 — Pont peut arriver à distinguer les espèces et les genres, et les groupés en sections naturelles. Le plus souvent, une modifica- tion à peine sensible dans la forme d’une dent, est suivie de modifications profondes dans la forme du cräne et du sque- lette. Ortotheridae Aux caractères donnés précédemment comme servant à dis- inzuer ce groupe, j ajouterai, pour le moment, ceux que four- nit l’astragale. Dans cet os, la surface articulaire supérieure pour le tibia est un peu excavée, surtout er avant ; sur le côté interne, l’apophyse articulaire en demi-cône des gravigrades tvpiques, est remplacée par uné simple élevation allongée et très basse; le bord externe de la surface articulaire externe est aussi un peu relevé et aigu ; entre le bord externe, l’interne etla facette naviculaire il y a une dépression profonde; la facette articulaire pour le naviculaire est grande, circulaire, un peu concave et regarde en avant. Haracors, Amegh. 1887.— Synon, Schismotherium Mercerat 1891; Stenocephalus Merc. 1891 ; Eurysodon Merc. 1891 (par- tim). Les intermaxillaires sont petits et soudés, ne formant qu'un seul os très pointu en avant, et divisé en arrière en trois branches, une mediane et deux laterales ; la branche mediane penètre entreles maxillaires, et les branches laterales s'unissent au moyen d’une suture, au maxillaire correspondant, juste en avant de la dent caniniforme.!Les côtés verticaux des maxillai- res, forment en avant de la caniniforme, une petite prolonga- tion qui termine dans un lame perpendiculaire dentée, destinée à recevoir la branche externe de l’intermaxillaire. Hapalops rectangularis Amegh. 1887. — Synon. Schismo- therium rectangularis Merc., 1891; Stenocephalus cognatus Mercerat, 1891. s Hapalops indifferens, Amegh. 1887.—Synon. Schismotherium — 145 — fractum Merc. 1891 ; Stenocephalus australis Merc. 1891; Hapa- lops grandaevus Mercerat 1891. Hapalops elongatus, Amegh. 1887.— Synon. Schismotherium intermixtum Mere. 1891. Hapalops ellipticus, Amegh. 1887. Hapalops robustus, Amegh. 1891. La taille est un peu plus petite que celle de H. indifferens (c'est par erreur que dans la description que j'en ai donné, figure comme étant au con- traire un peu plus grande). Lasymphyse mandibulaire de cette espèce est mince et très prolongée; la partie qui s'étend en avant de la première dent est longue de 35 mm. Le cräne, du bord antérieur des maxillaires au bord postérieur des condyles occipitaux, mesure 17 ctm. Les maxillaires s'étendent en avant de la première dent, d'avantage que dans les autres espèces (12 mm. sur le palais). Hapalops brevipalatus, Amegh. Première quinzaine d'août, 1891.— Synon. Stenocephalus hybridus, Merc. Deuxième quin- zaine d'août, 1891. Hapalops angustipalatus, Amegh. 1891. Hapalops diversidens, Amegh. 1801. Hapalops macrognathus, nomen novo, en substitution de /1. crassignathus Amegh. 1891, qui est de composition hybride. Hapalops gracilidens, Amegh. 1894. Hapalops adteger, Amegh. 1891.—Synon. Eucholæops adteger Amegh. 1887; Eurysodon adteger Merc. 1891. Hapalops longipalatus, Amegh. Première quinzaine d'août 1891.—Synon. Sfenocephalus hybridus Merc. Deuxième quin- zaine d'août 1891. Hapalops sub-quadratus, Amegh. 1891. Le crane entier, de la pointe antérieure des intermaxillaires au bord postérieur des condyles occipitaux, mesure 13 ctm. de longueur. La dernière molaire supérieure et très comprimée d'avant en arrière, mais presque aussi large que l’avant-dernière ; la couronne a #4 mm. de diamètre antéro-postérieur et 6 mm. de diamètre trans- verse. — 146 — Hapalops testudinatus, Amegh. 1891. Hapalops depressipalatus, Amegh. 1891.— Synon. Schismo- therium patagonicum, Merc. 1891. Hapalops minutus, Amegh. 1891. Hapalops brachycephalus, n. sp. De la taille du H. rectangu- laris mais de formes beaucoup plus robustes. Le crâne est proportionnellement très court et très large. Ce qui distingue nettement cette espèce de toutes les autres du même genre, c'est la première dent supérieure qui est très allongée, d’a- vant en arrière, très comprimée lateralement, avec la surface de mastication un peu usée sur le côté lateral interne et non en arrière comme en est le cas dans les autres espèces. La partie interdentaire du palais, est plate ou presque plate. La partie supérieure du crâne a la region parietale moins convexe que dans le H. rectangularis et porte une crête sagitale bien développée. Diamètre de la première molaire supérieure: anté- ro-postérieur, 7 mm.; transverse, mm. La barre qui sépare cette dent de la deuxième a 17 mm. de longueur. Distance du bord antérieur de la première dent au bord postérieur de la dernière, 52 mm. Largeur de la région interdentaire du palais: entre la première dent de chaque côté, 28 mm.; entre la deu- xième dent de chaque côté, 15 mm. ; entre la dernière dent de chaque côté, 14 mm. Longueur du cräne, du bord antérieur des maxillaires au bord postérieur des condvles occipitaux, 132 mm. Hapalops crassidens, Amegh.. 1894. ParnapaLors, Amegh. 1894. Parhapalops rectangularis, Amegh. 1891. Parhapalops pygmaeus, n. sp. La taille est au moins d’une moitié plus petite que celle de l'espèce précédente. La der- nière molaire inférieure a le côté interne arrondi, tandis que l’externe est large, aplatie et avec une dépression perpendicu- laire au milieu. L’avant-dernière molaire a # mm. de diamètre antéro-postérieur et 6 mm. de diamètre transverse; la der- nière molaire est a peu près d'égale grandeur. Les deux der- PNEU NC TT DT CONS TT | PP - — 147 — nières molaires inférieures occupent un espace de 9 mm. Hau- teur de la mandibule en dessous de l'avant dernière dent, 1, mm. AMARORHYNCHUS, n. gen. Mandibule courte, haute et large, avec la symphyse profondément excavée et qui termine dans un espèce de bec large, plat et arrondi. La première dent infé- ieure est petite, cylindrique, presque verticale et usée hori- zontalement; entre cette dent et la molaire qui la suit, il y a une barre assez longue. La deuxième et troisième dent sont très comprimées d'avant en arrière, elargies transversalement, et avec leurs faces perpendiculaires interne et externe, étroites et arrondies. La dernière molaire inférieure est fortement elliptique et'placée avec son grand axe obliquement ou pres- que longitudinalement. Sur le côté externe de chaque branche mandibulaire, il y a un creux très grand et profond, immé- diatement en dessous du bord alvéolaire et placé en avant de la deuxième dent. Amarorhynchus latus, n. sp. C'est la seule espèce qui me soit connu de ce genre. Le bord supérieur de la partie symphysaire reste au même niveau du bord alvéolaire. La symphyse, sur sa ligne mediane inférieure à 52 mm. de longueur. La premiè- re dent inférieure a 6 mm. de diamètre, la deuxième a 7 mm. de diamètre antéro-postérieur et 13 mm. de diamètre transverse. La troisième dent et seulement un tout petit peu moins large. La quatrième dent a 12 mm. de diamètre antéro- postérieur et 8 mm. de diamètre transverse. La barre entre les deux premières dents est longue de 10 mm. La partie de la symphyse qui s'étend en avant de la première dent, mesure 36 mm. de longueur. Distance du bord antérieur de la sym- physe au bord postérieur de la dernière molaire, 86 mm. Lar- geur de la symphyse au niveau de la première paire de dents, 31 mm. Hauteur de la mandibule en dessous de la première dent, 35 mm. 10 — 148 — Megalonychidae Dans les représentants de ce groupe, l’astragale présente le corps large en avant, étroit en arrière, et très aplati ; la surface articulaire supérieure pour le tibia, tantôt est un peu excavée au centre, tantôt complètement plate ou même un peu convexe ; les deux bords, interne et externe sont a peu près égaux mais le dernier est un peu plus haut. Sur le côté interne non seu- lement il n’y a pas la grande apophyse articulaire odontoide des gravigrades plus modernes, mais il n'y a même pas de vestiges de la petite protubérance allongée qui distingue les Ortotheridae. La facette articulaire pour le naviculaire est con- cave et allongée transversalement. Pseunuaprarors, Amegh. 1891. La découverte du cräne de ces animaux, qu'auparavant ne m'étaient connus que par des dé- bris de mandibule, prouve que quelques espèces que j'avais placées dans Hapalops, sont de Pseudhapalops. Les maxillaires sont un peu plus prolongés en avant que dans Hapalops, tan- dis que la symphyse mandibulaire est au contraire un peu plus courte. La première dent supérieure de chaque côté est très petite et placée sur la même ligne longitudinale de la série dentaire. L’élargissement du palais en avant, et très peu accentué. Les os nasaux sont petits et étroits. Pseudhapalops observationis, Amegh. 1891. La première dent inférieure est petite, elliptique et coupée en biseau qui regarde en avant, avec la couronne pyramidale. La dent correspon- dante de la mâchoire supérieure, également très petite, a la même forme que l’inférieure, mais invertie. La dernière mo- laire supérieure et très petite, presque atrophiée. Le crâne est bombé dans la région des parietaux, et déprimé en avant. La barre qui sépare les deux premières dents inférieures a 6 mm. de longueur. La partie de la symphyse qui s'étend en avant de la première dent est longue de 21 mm. Les quatre molaires — 149 — inférieures occupent un espace de 34 mm.,etles 5 supérieu— res de 45 mm. La dernière molaire supérieure n’a que 3 mm. 5 2 / 7 Fig. 57. Pseudhapalops Rutimeyer1:, Amegh. Crâne vu d'en bas, un peu réduit. de diamètre antéro-postérieur et 5 5 mm. 5 de diamètre trans- verse. La barre qui sépare les deux premières dents supérieu- — 150 — res mesure 11 mm. de longueur. Largeur de la région inter- dentaire du palais : entre la première paire de dents, 21 mm.; entre la deuxième, 14 mm. ; entre la dernière, 14 mm. Lon- gueur du crâne du bord antérieur des maxillaires au bord postérieur des condyles occipitaux, 13 ctm. Pseudhapalops forticulus, Amegh. 1891. La première dent inférieure est plus inclinée en avant et en dehors que dans l’autre espèce, d’un aspecte plus caniniforme, et avec la partie coupée en biseau qui regarde en avant et en dehors. La barre est longue de 8 mm. et a le bord large et plat. Les quatre dents inférieures occupent un espace de 4 ctm. Pseudhapalops longitudinalis, Amegh. 14891. Pseudhanalops Rutimeyeri, Amegh.— Synon. Fapalops Ruti- meyeri Amegh. 1891. Dans cette espèce, la mandibule porte la branche externe du canal alvéolaire sur le côté externe de la ranche ascendante de la mandibule, ce qui m’oblige à la placer dans le genre Pseudhapalops. D'ailleurs, les caractères du crâne correspondent assez bien à ceux de ce dernier genre. Les 1: rois dernières molaires inférieures ont 20 mm. de longueur. Hauteur de la mandibule au-dessous de l'avant dernière mo- laire, 48 mm. Pseudhapalops altiramis, nu. sp. De plus forte taille que les espèces précedentes ; elle se distingue facilement par la forme de la mandibule et de la première dent inférieure. La branche mandibulaire est courte, très épaisse, haute, avec le bord infé- rieur fortement descendant et arqué dans la région dentaire ; L la table interne de la branche mandibulaire est plate et l’ex- terne très convexe. La première dent inférieure est allongée d'avant en arrière, plate sur le côté interne, convexe sur l’ex- terne et inclinée en avant et en dehors; cette dent a 8 mm. de diamètre antéro-postérieur et 5 mm. 5 de diamètre transverse. La barre est très courte et de bord très large; elle n’a que! 6 mm. de longueur, tandis que le bord est large de 6mm. Dis- tance du bord antérieur de la première dent au bord postérieur : de la dernière, 37 mm. Hauteur de la mandibule en dessous de — 151 — l'avant dernière molaire, 27 mm. Epaisseur maximum de la branche mandibulaire, 19 mm. Pseudhapalops grandis, n. sp. Se distingue facilement par sa taille qui est a peu près d’une moitié plus considérable que celle de l'espèce précedente. La branche horizontale de la mandibule est proportionellement plus basse, pas si épaisse, de bord inférieur moirs arqué, et avec la table externe moins convexe dans la région dentaire. La première dent mférieure est elliptique, petite, et inclinée en avant; cette dent a 6 mm. de diamètre antéro-postérieur et prés de 5 mm. de diamètre transverse. La barre est longue de 10 mm. Dis- tance du bord antérieur de la première dent au bord postérieur de la dernière, 45 mm. Longueur de la partie de la symphyse en avantde la première dent 32 mm. Longueur de la mandibule du bord antérieur de la symphyse au bord postérieur du con- dyle articulaire, 142 ctm. Hauteur de la mandibule en dessous de la deuxième dent, 33 mm. AMPHIHAPALOPs, Amegh. 1891. Amphihapalops congermanus, Amegh. 1891. Amphihapalops gallaicus, Amegh. 1891. Amphihapalops cadens, Amegh. 1891. Euceroxops, Amegh. 1891.—Synon. Geronops, Amegh. 1891 (preoccupé). | Eugeronops circularis, Amegh. —Svnon. Geronops circularis, Amegh. 1891. HyPercerrus, Amegh. Juin 1891.— Synon. Tapinotherium, Merc. Août 1891. Un caractère de ce genre qui le sépare net- tement de Eucholoeops et de Hapalops, c’est la forme de la symphyse mandibulaire avec la pointe bifurquée par une en- taille perpendiculaire sur la ligne mediane, étant en outre très large, déprimée, et rélativement peu excavée sur le côté interne ; dans la partie antérieure de la symphyse, sur la ligne médiane de la face inférieure il y a une gouttière étroite et pro- fonde, qui souvent se prolonge en avant jusqu'à terminer dans l'entaille verticale de la partie antérieure. La suturc qui uni — 152; — les nasaux avec les frontaux est toujours droite et transversale. Les dents caniniformes inférieures sont toujours elliptiques. Hyperleptus Garzonianus, Amegh. 1891. iyperleptus sectus, Amegh. Juin 1891.— Synon. Tapinothe- rium Aguirrei, Merc. Août 4891. Hyperleptus schissognathus, Amegh. — Synon. Eucholæops fissognathus, Amegh. 1891. Le nom spécifique de fissognathus étant hybride, je le substitue par celui de schissognathus. Hyperleptus litoralis, Amegh.— Synon. Eucholæops litoralrs, Amegh. 1891. Evcuocorops, Amegh. Ree T2. Synon. Eurysodon, Merc. 1891 (partim). Aux caractères distinctifs que j'ai donné pour ce gen- re, JaJouterai encore comme étant importants, les suivants. Sur les côtés latéraux du crâne, les maxillaires terminent im- médiatement en avant de la première dent (la caniniforme) formant comme une espèce de colonne large et ronde(convexe) etnonune lame mince comme est le cas dans le genre Hapalops. Le cräne est proportionnellement plus court que dans tous les autres genres du même groupe. La crête occipitale est bien dé- veloppée et dirigée surtout en arrière. La région symphysaire en avant de la première dent, est courte, étroite et pointue. L'angle mandibulaire est très grand, il descend beaucoup vers le bas, se prolonge en arrière et termine en une pointe re- courbée vers le haut formant comme un crochet. Eucholoeops ingens, Amegh. 1887. Eucholoeops infernalis, Amegh. 1887. — Synon. Eurysodon infernalis, Mercerat 1891. Dans cette espèce, les nasaux pené- trent en arrière entre les frontaux et forment entre ceux-ci tantôt une pointe triangulaire, tantôt un prolongement arrondi. Eucholoeops latirostris, Amegh. 1891. Les nasaux s'unissent avec les frontaux par une suture transversale en ligne presque droite. Eucholoeops externus, Amegh. Première quinzaine d'août 1891,— Synon. Eucholoeops Lafonei, Merc. deuxième quinzaine d'août 1891. | - | 1 | l : L | Ë | CH “la AE D .— senc , Vu d’en bas, un peu réduit. ane Crâ Amegh OntAnus, 27 LS Fig. 58. Hyperleptus Gar — 154 — Eucholoeops fronto, Amegh. Première quinzaine d’août 1891, — Synon. Eucholæops latifrons, Merc. deuxième quinzaine d'août 1891. Eucholoeops curtus, n. sp. Cette espèce, la plus petite du genre, est vraiment remarquable par l’'enorme raccourcisse- ment du cräne et ses formes excessivementrobustes. Le crâne Fig. 59. yperleptus sectus, Amegh. -Palais avec la denture, un peu réduit. entier, de la partie antérieure des maxillaires à la partie posté- rieure des condyles occipitaux, mesure 117 mm. de long, et a un diamètre transverse maximum de plus de 9 ctm. Les na- saux sont larges, deprimés et penétrent dans les frontaux en décrivant un demi-cercle. La crête sagitale est mince, haute, et s'étend sur presque la moitié de la longueur du crâne. La crète occipitale est également très développée. La dent canini- forme supérieure a 9 mm. de diamètre longitudinal et 8 mm. ” RSR. d'sle fu Pos L'art se en ni D de diamètre transverse. La barre a 16 mm. de longueur. Les quatre dents molariformes supérieures mesurent 27 mm. de longueur. Largeur de [a région interdentaire du palais: entre les caniniformes 24 mm. ; entre les premières molariformes, 13 mm. : entre les dernières molariformes, 12 mm. Distance du bord antérieur de la caniniforme au bord postérieur de la dernière molaire, 52 mm. Les nasaux, sur la ligne médiane, ont #2 mm. de longueur. La fosse latérale qui se trouve de chaque côté du crâne, immédiatement en avant du lacrymal, est d’une profondeur enorme. XvoPpnorus, Amegh. 1887, — Synon. Eurysodon, Merc. 1891 (partim). Aux caractères qui permettent de distinguer ce genre, j'ajouteraifque la partie palatine des maxillaires se prolonge un peu en avant de la caniniforme ; la partie des mêmes os qui constitue les côtés latéraux du cräne se prolonge en avant des caniniformes encore d'avantage, et s’unit avec les branches externes des intermaxillaires. Sur les côtés du crâne, entre le bord antérieur es maxillaires et le bourrelet formé par l’al- véole de la dent caniniforme, il y a une dépression bien ac- centuée, Xyophorus sulcatus, Amegh. Première quinzaine d'août 1891. — Synon. Eurysodon Boulei Merc. deuxième quinzaine d'août 1891. Xyophorus rostratus, Amegh. 1887. — Synon. Eurysodon nasutus, Merc. 1891. Dans cette espèce, les molaires supérieu- res sont petites et separées par des diastèmes plus larges que d'habitude. La première dent supérieure ou caniniforme a 4 mm. de diamètre antéro-postérieur. La barre entre cette dent et la molaire qui la suit, mesure 9 mm. de long. Les diastè- mes qui séparent les molaires supérieures sont larges de 2 mm. La première molariforme supérieure a 4 mm. de dia- mètre antéro-postérieur et 5 mm. 5 de diamètre transverse. Distance du bord antérieur de la caniniforme au bord posté- rieur de la dernière molaire, 4 ctm. Xyophorus simus, Amegh. 1887. %. — 156 — Xyophorus atlanticus, Amegh. Première quinzaine d'août 1891.— Synon. Eurysodon rostratus. Merc. deuxième quin- zaine d'août 1891. X'yophorus andinus, Amegh. 1891. Xyophorus crassissimus, n. sp. La taille est d’une moitié plus considérable que celle du X. andinus; en outre, elle se distin- gue facilement par la mandibule qui esttrès courte, haute, épaisse et d’une largeur extraordinaire. La partie symphysaire, en avant de la première dent, est très courte, étroite et poin- tue. La dent caniniforme est elliptique, petite et coupée un peu obliquement. La barre qui sépare la caniniforme de la première molariforme présente un bord alvéolaire excessive- mente large. La caniniforme a 8 mm. de diamètre antéro- postérieur et 6 mm. de diamètre transverse. La première molariforme a 7 mm. de diamètre antéro-postérieur et 12 mm. de diamètre transverse. La troisième molaire est un peu plus elliptique et dirigée obliquement en arrière. Les trois dents molariformes occupent un espace de 31 mm. La barre a 9 mm. de long, et son bord alvéolaire a 9 mm. de largeur. Distance du bord antérieur de la caniniforme au bord postérieur de la dernière molaire, #8 mm. Hauteur de la mandibule en dessus de la dernière molaire, 36 mm. Largeur de la mandibule me- surée sur les côtés externes des branches mandibulaires à côté de la dernière molaire, 63 mm. Mecorminus, n. gen. Ce genre est un bel exemple de la diffi- culté qu’il y a pour distinguer les genres des gravigrades par la denture seulement ou avec l’aide de pièces incomplètes. La disposition de la denture et la forme générale du crâne est la même que dans le genre Hapalops, tandis que les rapports des os sont absolutement différents. Dans tous les genres que nous avons déjà mentionnés, les deux nasaux sont séparés sur la ligne médiane par une suture persistante; ces os sont courts et terminent au niveau des lacrymaux par une suture transver- sale qui les unis aux frontaux; parfois ils envoient un petit prolongement triangulaire ou en courbe entre les fron- faux, mais ce prolongement est toujours petit. Dans le genre Meccrhinus il y a une disposition complètement diffé- rente. Les nasaux sont deux fois plus longs que d'habitude ; ils se prolongent jusqu’au delà des orbites en s'interposent en- tres les frontaux qui sont ainsi refoulés sur les côtés du crâne, dans presque toute leur longueur. Les deux nasaux sont com- plètement soudés, sans vestiges de suture, ne formant par conséquent qu'un seul os qui porte une gouttière large et pro- fonde sur la ligne médiane supérieure; c’est os nasal unique est supporté par une forte cloison osseuse des narines, qui s'étend jusque dans la partie antérieure du cräne. Mecorhinus primus, n. sp. La taille est comparable à celle d’une grande espèce du genre Hapalops. La caniniforme supé- rieure et séparée de la première molariforme par une barre longue de 14 mm. Les quatre molariformes supérieures ont 33 mm. de longueur. La distance du bord antérieur de la ca- niniforme au bord postérieur de la dernière molaire est de 6 ctm. Largeur de la région interdentaire du palais: entre les caniniformes, 26 mm.; entre les premières molariformes, 16 mm. ; entre les dernières molariformes, 15 mm. L’os nasal entier, devait avoir près de 8 ctm. de long; en avant il est large de 24 mm., mais il se retrécie graduellement vers l'arrière. MgroporHerint. J'avais proposé de séparer les animaux de ce groupe dans un famille distincte, en raison surtout de leurs branches mandibulaires formées par deux pièces osseuses distinctes, mais après, cette particularité a été observée aussi à un degré plus ou moins accentué, dans quelques espèces de Ortotheridae et de Megalonychidae. Je les considère donc, comme une sous-famille de Megalonychidae ; ‘ce groupe se distingue par les quatre dents inférieures qui sont toujours en série continue dans chacune des branches mandibulaires. Les os nasaux sont généralement petits, courts, et parfois sou- dés aux frontaux. MeroporaeritM, Amegh., 1891. — 158 — Metopotherium splendens, Amegh., 1891, PELECYODON, Amegh., 1891. Pelecyodon cristatus, Amegh., 1891. Pelecyodon robustus, Amegh., 1891. TT POP ON UNS ee, ‘ dues APUI Fig. 60. Pelecyodon cristatus, Amegh. Crâne avec la denture, vu d'en haut et d’en bas, aux # de grandeur naturelle. Pelecyodon arcuatus, Amegh., 1891. Felecyodon petraeus, Amegh., 1891. Pelecyodon maximus, Amegh., 1891. Zamicrus, Amegh., 1889, Zamicrus admirabilis, Amegh., 1889. ScmismorHerIUM, Amegh., 1887. — Synon. Hapalops. Merc., — 159 — 1891 (partim); Trematerium, Merc., 1891 ; Planups, Merc., 1891. La première dent supérieure est elliptique, fortement comprimée latéralement, avec la face interne plate, l’externe un peu convexe, et la couronne usée en biseau qui regarde en arrière ; entre cette dent et la deuxième il y a un petit dias- tème ; toutes les autres dents sont en série continue, La deuxiè- me dent supérieure est sous-cylindrique, et un peu plus étroite en avant qu'en arrière. À la mandibule inférieure, la première dent est presque aussi grosse que la deuxième mais de con- tour triangulaire, avec les trois côtés presque de même lar- geur et les coins perpendiculaires arrondis ; les deux dents intermédiaires sont rectangulaires et la dernière cylindrique. La partie symphysaire en avant de la première dent, est courte et ronde. La partie palatine des maxillaires ne se prolonge pas en avant de la première dent. Les os nasaux sont très courts mais larges. La région nasale supérieure est déprimée. Le palais entre les quatre dernières molaires de chaque côté, est fortement convexe. : Schismotherium fractum, Amegh., 1887. La première dent inférieure porte une dépression perpendiculaire sur la face ex- terne et une autre sur l’interne; cette dent mesure 8 mm. de diamètre antéro-postérieur et 7 mm. de diamètre transverse maximum. La deuxième dent a un peu plus de 6 mm. de dia- mètre antéro-postérieur et 10 mm. de diamètre transverse. Les quatre molaires inférieures occupent un espace de 36 mm. La mandibule, en dessous de la troisième dent a 27 mm. de hauteur. La partie symphysaire en avant de la première dent, est longue de 47 mm. Les cinq molaires supérieures oc- cupent un espace de #4 mm. Largeur de la partie interden- taire du palais : entre la première paire de dents, 20 mm. ; en- tre la deuxième paire de dents, 14 mm. ; entre la dernière paire de dents, 10 mm. Le crâne entier, du bord antérieur des maxillaires au bord postérieur des condyles occipitaux, a 12 ctm. de longueur, UraxokyerTus, n. gen., Toutes les dents en série continue.et — 160 — très pressées les unes aux autres, la première non exceptuée. La première dent supérieure est elliptique, la deuxième cy- lindrique et les trois suivantes oblongues, avec leurs coins arrondis et leur grand axe en direction transversale de la sé- rie dentaire. La troisième dent supérieure est presque deux fois aussi grosse que les autres. La région nasaleest convexe. Fig. 61. Pelccyodon cristatus, Amegh. Mandibule, vue d’en bas et de côté, aux ? de grandeur naturelle ; la suture qui unit les deux pièces de chaque bran- che mandibulaire est bien accentuée. Les nasaux sont petits, bombés, presque soudés entre eux et complètement soudés aux frontaux, sans vestiges de sutures. La crête sagitale est peu accentuée. Le palais est triangulaire, très étroit en arrière, large en avantet très convexe dans sa région interdentaire postérieure, Uranokyrtus bombifrons, n.sp. La région frontale, comprise entre les lignes courbes temporales, est régulièrement convexe. Les cinq molaires supérieures ont 38 mm. de longueur. La première dent supérieure a 7 mm. de diamètre antéro-posté- np Enter 6 1 a che Ve 2e E ge. À LEZ : — 161 — rieur et # mm. de diamètre transverse, La deuxième dent a 8 mm. de diamètre antéro-postérieur et8 mm. de diamètre trans- verse. La troisième dent a 7 mm. de diamètre antéro-posté- rieur et 12 mm. de diamètre transverse. La quatrième est plus petite et la cinquième encore plus petite que l’avant-dernière. Largeur de la région interdentaire du palais : entre la première paire de dents, 18 mm. ; entre la deuxième paire de dents, 13 mm.; entre la troisième paire, 8 mm. ; entre la dernière paire de dents, 7 mm. ADIASTEMUS, n. gen., La première dent inférieure est très pe- tite, élliptique, verticale, et placée contre la partie antérieure de la deuxième. La deuxième et la troisième dents inférieures sont oblongues, très comprimées d'avant en arrière et avee les côtés interne et externe, arrondis. Dernière molaire inférieu- re cylindrique. Maudibule très robuste. | Adiastemus compressidens, n. sp., La première dent inférieure a 5 mm. de diamètre antéro-postérieur et 3 mm. 5 de diamè- tre transverse ; elle est un peu aplatie sur le côté interne et convexe sur l’externe. La deuxième dent inférieure a 6 mm. de diamètre antéro-postér'eur et11 mm. de diamètre transverse. La troisième est d’égale grandeur que la deuxième. Les quatre dents inférieures occupent un espace de 23 mm. Hauteur de la mandibule en dessous de la troisième dent, 24 mm. Prepotheridae Les dents sont du même type que celles des Megalony chidae. La partie palatine des maxillaires se prolonge beaucoup en avant de la première dent, et portait en outre des intermaxillai- res très longs comme dans le genre Scelidotherium. Le fémur est presque rectangulaire, très large, très court, et plat; il res- semble au même os des Scelidotheridae mais 11 possède un troi- sième trochanter très développé. L'astragale porte une apo- physe artirculaire supérieure interne pour le tibia de forme — 162 — odontoïde ou à demi conique comme dans les gravigrades plus modernes; la partie articulaire externe est également aplatie; la facette articulaire pour le scaphoïde est circulaire et creusée en forme de coupe. Dans le calcanéum les deux surfaces articu- laires pour l’astragale sont séparées par un sillon profond ; la surface articulaire interne est petite, un peu concave et dirigée : en haut; la facette pour le cuboïde est verticale. Preroraertum Amegh., 1891. Dans ce genre, la première PEL 7) SE 2 un pr Elite pr Fig. 62." Prepotherium Filholi, Amegh. Palais, incomplet en avant, vu de grandeur naturelle. dent d’en haut et d’en bas, est petite, elliptique ou cylindrique, usée presque horizontalement, mais séparée de la deuxième par une barre assez large. La mandibule en dessous de larégion dentaire a le bord inférieur qui descend et forme une forte courbe avec la convexité en bas, mais à un degré moins ac- centué que dans le Megatherium. Prepotherium Filholi, Amegh., 1891. Prepotherium Moyani, n. sp. (1). Cette espèce avait une (1) En honneur de M. Cärlos M. Moyano, ancien gouverneur du terri- toire de Santa-Cruzet un des plus distingués explorateurs de la Patagonie. MES és r= — 163 — taille à peine un peu inférieure 4 celle du P. Filholi, mais elle s’en distingue facilement par les molaires qui sont beaucoup plus épaisses d’avant en arrière et moins étendue, dans la di- rection transversale. En outre, la deuxième dent molariforme supérieure est beaucoup plus grande que la première, tandis que dans l’autre espèce ces deux dents sontà peu près de même grandeur. La dernière molaire supérieure est fortement déprimée tout le long du centre de sa face postérieure. La der- nière molaire inférieure est presque cylindrique. La dent ca- niniforme supérieure a 9 mm. de diamètre antéro-postérieur et7 mm. de diamètre transverse. La barre a 8 mm. de lon- gueur. La première dent molariforme a 8 mm. 5 de diamètre antéro-postérieur et 41 mm. 5 de diamètre transverse. La deuxième dent molariforme a 9 mm. 5 de diamètre antéro- postérieur et 14 mm. de diamètre transverse. La troisième et quatrième molariformes sont plus petites. Les quatre molari- formes supérieures occupent un espace de 42 mm. Distance du bord antérieur de la caniniforme au bord postérieur de la der- nière molaire, 6 ctm. La caniniforme inférieure a 6 mm. de diamètre, et la barre qui la sépare de la dent qui la suit est longue de 6 mm. Distance du bord antérieur de la canini- forme au bord postérieur de la dernière molaire, 5 ctm. Hau- teur de la mandibule en dessous de l’avant-dernière molaire, 47 mm. Prepotherium potens, Amegh. 1891. C’est le plus grand édenté connu de la formation santa-cruzienne ; sa taille égalait celle d’une petite espèce de Scelidotherium. La caniniforme supérieure à 9 mm. de diamètre. La barre est longue de 11 mm. La région interdentaire du palais entre les caniniformes est large de 25 mm. La caniniforme inférieure a 7 mm. de dia- mètre et la barre qui la suit est longue de 8 mm. La première molariforme supérieure a 10 mm. de diamètre antéro-posté- rieur et 15 mm. de diamètre transverse. La dernière molaire inférieure a 42 mm. de diamètre antéro-postérieur et 15 mm. de diamètre transverse. Distance du bord antérieur de la cani- 11 — 164 — niforme inférieure au bord postérieur de la dernière molaire, 7 ctm. Hauteur de la mandibule en dessous de l’avant-der- nière molaire, 5 mm. Le fémur est large de 9 ctm. vers le milieu et de 10 mm. 5 à son extrémité distale. | PLranops, Amegh. 4887. — Synon. Schismotherium, Merc., 1891. Fig. 63. Planops longirostratus, Amegh. Palais avec la denture, vu aux $ de grandeur naturelle. | Planops longirostratus, Amegh. 1887. — Synon. Schismo- therium intermixtum, Merc., 1891. Planops obesus, Amegh. 1891. — Synon. Eucholwops infer- nalis, Amegh. 1889 (partim). Planops cylindricus, Amegh.— Hapalops cylindricus, Amegh. 1891. PararzanGes, Amegh. 1891. Un caractère qui permet la dis- tinction immédiate de ce genre est fourni par le palais qui est fortement concave, tandis que dans tous les autres genres de — 165 — gravigrades connus de la même époque, le palais est toujours plat ou convexe. Paraplanops oblongus, Amegh. 1891. ANALcImMoRPaus, Amegh. 1891. Ce genre se distingue de Pre- potherium, par la deuxième dent supérieure qui est petite et cylindrique, tandis que dans ce dernier genre la même dent est oblongue rectangulaire. La dernière molaire supérieure a la face postérieure plate ou convexe. Analcimorphus inversus, Amegh. 1891. Analcimorphus giganteus, n. sp. La taille de cette espèce s’approchait de celle du Prepotherium Failholi. La partie mfé- rieure de la mandibule en dessous de la région dentaire des- cend vers le bas en courbe convexe ; dans le A. inversus la même région de la mandibule est au contraire presque droite. La deuxième dent supérieure de contour elliptique est séparée de la troisième par un diastème plus long que d'habitude. La troisième dent supérieure est beaucoup plus grosse que toutes les autres, oblongue, avec son grand axe transversal et beau- coup plus large sur le côté interne que sur l’externe. Toutes les dents sont arrondies sur les deux côtés, interne et externe. La deuxième dent supérieure a 8 mm. de diamètre. La troi- sième dent supérieure a 7 mm. de diamètre antéro-postérieur sur le côté externe, 9 mm. sur le côté interne et 1# mm. de diamètre transverse. Les quatre dernières dents supérieures occupent un espace de #1 mm. La caniniforme inférieure a 6 mm. da diamètre et la barre est longue de 12 mm. La deuxiè- me dent inférieure a 9 mm. de diamètre antéro-postérieur et 13 mm. de diamètre transverse, Distance du bord antérieur de la caniniforme inférieure au bord postérieur de la dernière molaire, 53 mm. Hauteur de la mandibule en dessous de l’a- vant-dernière molaire, 47 mm. — 166 — Scelidotheridae NemArHERIUM, Amegh. 1887. , Nematherium angulatum, Amegh. 1887. Nematherium sinuatum, Amegh.f1887. : Nematherium longirostris, Amegh. première quinzaine d'août 1891. — Synon. Nematherium lavagnanum, Merc., deuxième quinzaine d’août 1891. LyMopon, Amegh. 1891. Lymodon auca, Amegh. 1891. Lymodon perfectus, Amegh.1891, La première dent supérieure est elliptique, presque aussi grande que la deuxième, convexe sur le côté externe et avec une forte cannelure perpendiculaire et profonde sur le côté interne ; cette dent a 10 mm. de dia- mètre antéro-postérieur et 7 mm. de diamètre transverse ; la couronne est usée horizontalement. Les autres quatre dents supérieures sont prismatiques triangulaires avec leurs angles é très arrondis, toutes d’égale hauteur et usées horizontalement. La deuxième dent supérieure a 10 mm. de diamètre antéro- < postérieur et 8 mm, de diamètre transverse. La troisième est { de même grandeur que la deuxième, La quatrième dent est un peu plus petite et la cinquième est encore plus petite que la quatrième. Les cinq molaires supérieures occupent un espace è de 56 mm. Le crâne, les intermaxillaires non compris, a 21 ctm. de longueur. Analcitherium, Amegh. 1891. Analcitherium antarticum, Amegh. 1894. Ammotherium, Amegh. 1891. Le palais est triangulaire, très étroit en arrière et large en avant; la région interdentaire est déprimée dans la partie antérieure et très convexe dans la. partie postérieure, Les cinq molaires supérieures de chaque côté sont en séries continües et à peu près d'égale hauteur. La première dent supérieure est de contour elliptique, plus CPP » Vos D Rs D AT 2 2 à SL LE Lie. ds übé à nbfs ne . — 167 — petite que les autres et avec lacouronne un peu usée en pente. Les autres quatre molaires supérieures sont de contour sous — #3). SE 4. : Fig. 64. Analcitherium antarticum, Amegh. Crâne avec toute la denture, vu d'en haut et d’en bas, aux 5 de grandeur naturelle. triangulaire, avec les coins arrondis, et diminuent de gran- deur de l’antérieure à la postérieure. Ces dents ont la couron- — 168 — ne avec une crête transversale aiguë placée près du bord an-! térieur, en forme de faîte. Ammotherium profundatum, Amegh., 1891. Les cinq dents supérieures occupent un espace de 46 mm. La région interden- taire du palais est large de 19 mm. entre la première paire de dents et de 10 mm. entre la dernière paire. La premiere dent supérieure à la partie antérieure un peu plus large que la pos- térieure, et la face perpendiculaire antérieure un peu apla- tie. Ammotherium aculeatum, n. sp. Presque de la même taille que l’espèce précédente mais de formes moins robustes. Les quatre molaires inférieures ont 42 mm. de longueur. La man- dibule en dessous dela première dent a 23 mm. de hauteur, et en dessous de la troisième, 27 mm. La partie symphysaire qui s'étend en avant de la première dent est longue de 46 mm. La deuxième dent inférieure est irrégulièrement triangulaire ; la troisième est rectangulaire et avec un fort sillon vertical sur le côté externe. La première dent supérieure, elliptique, a 6 mm. de diamètre antéro-postérieur et 5 mm. de diamètre transverse. La deuxième molaire supérieure est large en avant et étroite en arrière, avec la surface perpendiculaire antérieure déprimée ; cette dent a8 mm. de diamètre antéro-postérieur, 6 mm. de diamètre transverse en avant et 3 mm, en arrière. Les cinq molaires supérieures occupent un espace de #5 mm. La région interdentaire du palais est large de 17 mm. entre la première paire de dents, et de 9 mm. entre la dernière paire. La partie palatine des maxillaires qui s'étend en avant de la première dent, est longue de 25 mm. Le crâne, sans les inter- maxilaires, a 48 ctm, de longueur. Ammotherium declivum, n. sp. Espèce de taille très petite. La première dent inférieure est beaucoup plus haute que la deuxième, inclinée un peu en avant et d'aspect un peu cani- niforme. La première dent supérieure est au contraire beau- coup plus basse que la seconde et fortement inclinée en arriè- e. Les cinq molaires supérieures ont 36 mm. de longueur et — 169 — les quatre inférieures, 37 mm. La mandibule en dessous de la troisième dent a 20 mm. de hauteur. La région interdentaire du palais est large de 45 mm. entre la première paire de dents et de 9 mm. entre la dernière. La partie palatine des maxillai- res qui s’étend en avant de la première dent, est longue de 17 mm. ENTELOPSIDAE Avec des incisives supérieures et ‘inférieures et toutes les dents formant une seule série continue qui décrit en avant un arc de cercle. L'ouverture de la branche externe du canal al- véolaire est placée sur le côté externe de la branche ascen- dante. ExTELops, Amegh. 1887. Entelops dispar, Amegh. 1887. TREMATHERIUM, Amegh. 41887. — Synon. Schismotherium, Merc. 1891 ; Planops, Merc. 1891. Ce genre est bien plus sin- gulier qu'on ne pouvait le supposer d’après les morceaux in- complets de mandibules dont je disposais. La partie postérieu- re de la mandibule, sauf la double perforation externe du ca- nal alvéolaire, n’a rien de particulier. Les trois dents postérieu- res sont comme celles de Hapalops. La partie antérieure est au contraire complètement différente. La symphyse est très courte, large, ronde en avant et presque verticale. La dent qui vient en avant des trois dernières et qui est l’homologue de la première dent de tous les autres genres, c’est une dent allon- gée d’avantenarrière et comprimée latéralement, assez sembla- ble à celle de Pelecyodon. En avant de cette dent, et sans dis- continuité, on voit dans la symphyse, malheureusement âssez détruite, les vestiges d'au moins deux alvéoles de chaque côté, destinées à recevoir des petites dents comprimées d'avant en arrière. Trematherium intermixtum, Amegh. 1887. — Synon. Schis- — 110 — motherium intermixtum, Merc. 189 ; Planops longirostratus, Merc. 1891. La dent comprimée qui correspond à la première dent des autres genres, a 7 mm. de diamètre antéro-postérieur et # mm. de diamètre transverse. Les quatre dents qui cotres- pondent à la série des autres gravigrades occupent un espace de 35 mm. Trematherium nanus, Amegh. 1891. Hicanodontia GLYPTODONTIA Propalaehoplophoridae J'ai ditque les représentants de cette famille avaient la colon- ne vertébrale constituée par des vertèbres libres, mais, d’après les nouveaux matériaux recueillis, ce caractère ne paraît ètre commun à tous les genres, et peut-être, en partie n'est-il dû qu'à l’âge peu avancé de quelques échantillons. Laissant donc de côté la colonne vertébrale, je mentionnerai comme caractères très importants, servant à distinguer les Propalaehoplophoridae de tous les autres Glyptodontes, la ma- nière dont est formée l’ouverture nasale antérieure, et la forme du fémur. L'ouverture nasale antérieure n’est constituée que par les nasaux et les intermaxillaires, avec exclusion com- plète des maxillaires, ce qui est un caractère propre aux tatous. Le fémur est élancé, et avec un troisième trochanter très déve- loppé; cet os présente beaucoup plus de ressemblance avec celui des tatous, qu'avec celui des Glyptodontes plus mo- dernes. ProPALAgHOPLOPHORUS, Amegh. 1887.— Synon. Hoplophorus, Moreno 1882. L : à 4 L Propalaehoplophorus australis (Mor.) Amegh.— Synon. Ho- plophorus australis, Mor. 1888 (nomen nudum); Propalaeho- plophorus australis, Amegh. 1887. _ Propalaehoplophorus minus, Amegh. 1891. Cocacops, Amegh. 1889. Cochlops muricatus, Amegh. 1889. Cochlops debilis, Amegh. 1891. ASTEROSTEMMA, Amegh.1889.—Synon. Propalaehoplophorus, Merc. 1891. Dans ce genre la première dent inférieure est complètement rudimentaire. Asterostemma depressa, Amegh. 4889.— Synon. Propalaeho- plophorus australis, Merc. 1891 (partim). Asterostemma laevata, Amegh. 4889.— Synon. Propalaeho- plophorus laevatus, Merc. 1891. Asterostemma granata, Amegh. 1889. — Synon. Propalaeho- plophorus granatus, Merc. 1891. EvcrxereLTus, Amegh. 1891.— Synon. Propalaehoplophorus, Merc. 1891. Eucinepeltus petesatus, Amegh. Première quinzaine d'août 1891.— Synon. Propalaehoplophorus patagonicus, Merc. Deu- xième quinzaine d'août 1891. DASYPODA La cuirasse des tatous éocènes, diffère invariablement de celle des tatous plus modernes, pour être constituée par des bandes transversales mobiles depuis le bord antérieur, ou soit le cou jusqu'à la croupe ; ces animaux n'avaient donc pas de bouclier antérieur, mais ils possédaient un bouclier postérieur comme dans le Chlamydophore actuel. Dans quelques genres manquait également le bouclier postérieur, la cuirasse n'étant alors constituée d’un bout à l’autre que par des bandes trans- versales mobiles. C’est un caractère qui indique un degré ANATORES d'évolution bien inférieure. Il en resulte, qu'aucuné des espèces éocènes] peut être rapportée à des genres actuels. Tatusidae ? VereLiA, Amegh. 1891.— Synon. Chlamydotherium, Amegh. 1887. Vetelia australis, Amegh. — Synon. Chlamydotherium aus- trale, Amegh. 1887. Fig. 65. Vetelia puncta, Amegh. Deux plaques d’une des bandes mobiles et deux du bouclier postérieur vues par le côté externe, un peu réduites. Vetelia pygmaea, Amegh.— Synon. Pampatherium pygmaeum, Amegh, 1891. Vetelia puncta, Amegh. 4891. Dasypidae Propasypus, n. gen, Ce genre se distingue facilement par sa cuirasse formée par des bandes transversales mobiles dans toute sa partie antérieure et mediane. Les dents anté- rieures sont très comprimées, presque en forme de lames, — 173 — avec leur grand axe longitudinal, et séparées par des diaste- mes très larges. Les branches mandibulaires sont très com- primées en avant, en forme de lames. verticales. Prodasypus patagonicus, Amegh.— Synon. Euphractus pata- gonicus, Amegh. 4887. Dasypus patagonicus, Amegh. 1889. Prodasypus hesternus, Amegh.— Synon. Dasypus hesternus, Amegh. 1889. Eopasypus, n. gen. La forme des plaques osseuses et la mèê- me que dans le genre Praeuphractus, mais la cuirasse est composée de bandes transversales mobiles &’un bout à l’autre. Eodasypus nanus, Amegh.— Synon. Praeuphractus nanus, Amegh. 1891. | Eodasypus limus, Amegh.— Synon. Praeuphractus linus, Amegh. 1891. | Prozagoius, Amegh. 1891.— Synon, Euohractus, Amegh. 1887. Dasypus, Amegh. 1889. Zaedius, Amegh. 1889. La cui- rasse est composée de bandes transversales mobiles en avant et au milieu, avec un petit bouclier sur la partie postérieure. Le crâne est large et un peu globuleux en arrière, avec le rostre en demi-cylindre très long et étroit, mais un peu aplati dans sa partie supérieure. Les branches mandibulaires sont droites, très basses et presque stiliformes. Le nombre de dents est de 8 en haut et 10 en bas, de chaque côté; il n’y a pas de dents dans l’intermaxillaire, Prozaedius proximus, Amegh.— Synon. Euphractus proxi- mus, Amegh. 1887; Dasypus prorimus, Amegh. 1889; Zaedius proximus, Amegh. 1889; Prozaedius prorimus, Amegh. 1891. Le crâne de cette espèce et long de 8 ctm. Prozaedius exilis, Amegh. — Synon. ÆEuphractus erilis, Amegh. 1887; Dasypus exilis, Amegh.1889; Zaedius exilis, Amegh. 1889. Le crâne de cette espèce est long. de 6 ctm STENOTATUS, Amegh. 1891. Stenotatus karaikensis, Amegh. 1889. ProguraTus, Amegh. Première quinzaine d'août 1889; Synon. Thoracotherium, Merc. Deuxième quinzaine d'août 1889. Le LATE nombre de dents à la mächoire supérieure varie de 8 à 10. Les doigts de la main ont trois phalanges, et non deux comme dans l’Eutatus d’après Gervais. Proeutatus oenophorum, Amegh.— Synon. Eutatus oenopho- rum, Amegh. 1887; Eutatus bipunctatus, Amegh. 1887; Tho- racotherium priscum, Merc. 1891 ; Thoracotherium oenophorum, Merc. 1891; Proeutatus oenophorum, Amegh. 1891. La série dentaire inférieure est plus longue que la supérieure. Toutes les dents de chaque côté sont en série continue, sans diastè- mes, Les 9 molaires supérieures occupent un espace de 47 mm. et les 10 inférieures de 53 mm. La partie antérieure du museau est élargie et deprimée presque en .forme de spa- tule. | Proeutatus lagena, Amegh.— Synon. Eutatus lagena, Amegh. 1887 ; Thoracotherium vetum, Merc. 1891. La partie antérieure du museau n’est pas elargie ni spatulée. La première dent supérieure est séparée de la deuxième par un diastème assez large. Les 9 dents supérieures occupent un espace de #7 mm. etles 10 inférieures ont absolument la même longueur. Le crane entier est long. de 12 ctm. Proeutatus distans, Amegh.—Synon. Eutatus distans, Amegh. 1887; Thoracotherium distans, Merc. 1891; Thoracotherium cruentum, Merc. 1891. C’est l'espèce la plus petite. La pre- mière dent supérieure est séparée de la deuxième par un large diastème. Il n’y a que 8 molaires supérieures, toutes implan- tées avec leur grand axe en direction longitudinale ; dans les autres espèces les quatre ou cinq dents postérieures de chaque côté sont implantées obliquement. Les 8 molaires supérieures occupent un espace de 34 mm. Proeutatus deleo, Amegh.— Svynon. Eutatus deleo, Amegh. 1891. De la taille du P. oenophorum mais plus robuste. Elle se distingue facilement par les branches mandibulaires dont ia partie antérieure est beaucoup plus haute que dans les autres espèces. Les 10 molaires inférieures ont 54 mm. de longueur. La branche mandibulaire est haute de 13 mm. en dessous de la deuxième molaire, et de 7 mm. en dessous de la huitième. Proeutatus carinatus, Amegh.— Synon. Eutatus carinatus, Amegh. 1891. PELTATELOÏDEA La Ccuirasse dorsale est constituée dans toute son étendue, soit par des plaques osseuses jJuxtaposées les unes à côté des autres, soit par des plaques osseuses imbriquées comme les tuiles d’un toit. Il en est de même de la cuirasse de la queue et du casque céphalique. Le cräne est large en arrière et élevé en forme de toit à deux eaux dont le faîtage est constitué par la crête sagitale; en avant il est étroit et fortement déprimé dans sa partie supérieure. Tout le crâne porte des fortes impressions musculaires et a les crêtes très développées. La partie antérieure en avant des orbi- tes, est courte; les nasaux sont courts; les intermaxillaires sont petits et complètement soudés aux maxillaires, mais por- tent des incisives. Les dents de chaque mâchoire ne consti- tuent qu’une seule série dentaire qui tourne sur le devant en décrivant un arc de cercle, Les deux branches mandibulaires sont arquées et complètement soudées, sans vestiges de suture, neconstituantainsi qu’un seul os arqué en avant en forme de fer à cheval, Les arcades zygomatiques sont complètes mais assez minces. Les lacrymaux sont tres étendus dans la région faciale, mais le canal lacrymal s'ouvre à l'intérieur des orbites. Le zy- gomatique est assez court, et termine immédiatement en arrière des orbites par une suture verticale qui l’unit à l’apo- physe zygomatique du squamosal. Les orbites sont grandes et limitées en arrière par une petite apophyse post-frontale des frontaux et une petite protuberance de l'arc zygomatique. L’apophyse zygomatique du squamosal est longue, haute, rec- tangulaire et ‘divisée par une suture horizontale, en deux parties, une supérieure et l’autre inférieure ; la partie supé- ATEN rieure qui est très mince, n’est qu'une prolongation du squa- mosal ; la partie inférieure beaucoup plus grande et rectangu- laire, est séparée aussi par une suture verticale à la base, et représente l'os carré des oiseaux et des reptiles; cette pièce, porte à sa partie inférieure une surface articulaire plate qui représente la cavité glenoïde, et repose sur le condyle articu- laire de la mandibule (). Le meatus auditorius externus s'ouvre latéralement dans la base de l’apophyse zygomatique, et sa partie antérieure est limitée par le bord postérieur de l'os carré. La voûte palatine se prolonge beaucoup en arrière des dents par la grande étendu des palatins et probablement aussi par le développement des pterigoïdes qui se dirigent en dedans pour prendre part à la formation du palais. L’angle mandibulaire est petit et arrondi. Les branches ascendantes de la mandibule sont couchées en arrière ; les condyles articulaires sont ellip- tiques, de surface supérieure plate et placés à la hauteur de la série dentaire, ou même plus bas. L'humérus porte toujours une grande perforation epitrochléenne ; la surface articulaire distale est étroite sur le côté interne, beaucoup plus large sur l’externe et ne porte pas de crête intertrochléenne. Le cubitus a la partie olécranienne plus longue et plus forte que dans Îles Dasypoda. Les phalanges onguéales manquent complètement de gaine osseuse pour l'insertion des ongles. L’axis et les deux ou trois vertèbres suivantes, ont les corps très aplatis et soudés les uns aux autres, ne formant q'un seul os. Les epyphyses des os longs restaient séparées jusqu'à un âge très avancé. L'omo- plate a un coracoïde bien développé, long, et séparé par une su- ture persistante ; en outre, ce caracoïde porte au bout, une forte partie epyphysaire. Le sternum paraît encore plus singulier. Le presternum est une pièce très forte, très elargie latéralement (1) Dans mon ouvrage, Contr. al conoc. de L. mam. fos. etc., je dit, que l’apophyse zygomatique du squamosal des mammifères doit repré— senter l'os carré dés oiseaux et des reptiles. Les Pellephilidue démon- trent que j'étais dans levrai. | pour recevoir, la première paire de côtes ; la partie interne de cette os est fortement concave, tandis que l’externe ou infé- rieure porte dans toute sa longueur une forte crête médiane tranchante et d’un développement énorme comparable seule- ment aux bréchet des oiseaux; la partie antérieure termine dans une échancrure en demi-cercle occupée par une surface articulaire, destinée sans doute à recevoir un épisternum. Peltephilidae PeurepaiLus, Amegh. 1887. Aux caractères que j'ai donné comme servant à distinguer ce genre, j'ajouterai encore, comme étant très importants, les suivants. La denture inférieure com- prend 14 dents, 7 pour chaque branche mandibulaire, et sont disposées en arc de cercle comme à la mächoire supérieure. Les nasaux se prolongent en haut bien en avant des intermaxil- laires, en forme d’une lame large, plate et ronde en avant. Le casque céphalique termine en avant par quatre plaques osseu- ses, deux antérieures placées sur le bord antérieur des nasaux, et deux postérieures placées immédiatement en arrière des premières. Ces quatre plaques, s'élèvent vers le centre en for- me de pointe très haute et conique, constituant deux paires de cornes osseuses longues, pointues et un peu arquées en arrière et en dedans. Les deux cornes postérieures sont beaucoup plus longues que les antérieures; ces deux cornes de chaque côté, placées l’une derrière l’autre, sont séparées sur la ligne médiane par un espace assez large. Le Peltephilus est le premier édenté à cornes que l’on connaisse. Peltephilus ferox, Amegh. Première quinzaine d'août 1891. — Synon. Peltephilus Clarazianus, Moreno et Mercerat, deu- xième quinzaine d'août 1891. Les 7 molaires inférieures occu- pent un espace de 35 a 38 mm. Hauteur de la mandibule en dessous de la cinquième dent, 16 à 18 mm. Peltephilus strepens, Amegh. 1887. — Synon. Cochlops muri- . "AT ne “(oul rjuydoo onbsto 07 jo sonbreuto8£z soprour so] fSaJARFUT XNBSQU S0[ 9940 sJreja8d juotunjosqe soure|duraxe Sap nôo4 18,fonb ‘oin$t 97300 pqn00x9 rez aro4e soide nb js0,u 97 ‘oan8y ej onbrpury ou onb queau ue snpu9e snjd nod un quos XNRSUU S9"T) ‘o[poinqeu AnopPURIS 0p £ XNE ‘9109 0P J0 SU U9,P ‘NE U9,p nA ouPIT) ‘ySotuy ‘æouaf Snpydayed 99 ‘SIA catus, Amegh. 1889 (partim). Peltephilus Heusseri, Mor. et Merc, 1891. Les 7 molaires inférieures occupent un espace de 40 à 45 mm. Hauteur de Ia mandibule en dessous de la cinquième dent, 22 mm. Peltephilus pumilus, Amegh. 1887. Les 7 dents inférieures occupent un espace de 25 à 27 mm. La mandibule, en dessous de la cinquième dent a 10 à 12 mm. de hauteur. Peltephilus giganteus, n. sp. (1). Cette espèce dépassait de plus du double la taille du P. strepens; sous ce rapport elle se rapprochait aux espèces du genre Propalaehoplophorus. Mal- heureusement elle ne m'est connue que par des pièces isolées et une grande partie du casque céphalique. La première dent supérieure (l'incisive) a 7 mm. de diamètre antéro-postérieur, et 11 mm. de diamètre transverse ; la même dent du P. ferox n’a que 3 mm. 5 de diamètre antéro-postérieur et5 mm. de dia- mètre transverse. La pièce mediane postérieure du casque céphalique à #3 mm. de diamètre antéro-postérieur, #7 mm. de diamètre transverse en arrière et 25 mm. en avant; la même pièce du P. strepens a 35 mm. de diamètre antéro-postérieur, 35 mm. de diamètre transverse en arrière, et 19 mm. en avant; dans le P. ferox la même pièce mesure 26 mm. de diamètre antéro-postérieur., 26 mm. de diametre transverse en arrière et 16 mm. en avant. Les autres pièces du casque céphalique, les dents isolées, etc., conservent les mêmes proportions. ANANTIOSODON, Amegh. 1891. Anantiosodon rarus, Amegh. 1891. Stegotheridae STEGOTHERIUM, Amegh. 1887. Stegotherium tesselatum, Amegh. 1887. (1) Le petit fragment de mandibule avec une dent. sur lequel MM. Mo- reno et Mercerat ont fondé le Peltephilus grandis, d’après la description que les auteurs en donne, ne provient pas du genre Peltephilus. 12 Le . CETACEA Les cétacés, que généralement sont considerés comme étant d’une époque relativement moderne dans la Patagonie, aparais- sent dès l’éocène ; ils y sont représentés non seulement par les odontocetes, mais ce qui est plus surprenant encore, par des vraies mystacocetes. Malheureusement, on en possède encore que des débris très incomplets. MYSTACOCETA Balaenidae BaLAENA, Lin. Balaena Simpsoni, Phil. 1887. Les débris procédent de près de l'embouchure du Rio Santa-Cruz; et probablement de la formation patagonienne. ? PALAEOBALAENA, Moreno 1882 (nomen nudum). ? Palaeobalaena Bergi, Moreno 1882 (nomen nudum). Elle a été fondée sur des débris trouvés dans l'embouchure du Rio Santa-Cruz et proviennent de la formation patagonienne. ODONTOCETA Squalodontidae D'après M. Moreno, il existe des débris indiquant l'existence d'animaux de ce groupe, dans la formation patagonienne du — 181 — Chubut. Il serait à souhaiter que l’auteur n'oublie pas que c’est lui le premier qu’y en a fait mention (1). Pontoplanodidae Il paraît que le genre Pontoplanodes (Saurocetes antea) n'a pas encore été trouvé dans le tertiaire de Patagonie. Dans une brochure publiée dernièrement par M. Moreno (Noticias sobre alqunos cetäceos fôsiles y actuales de la Repu- blica Argentina, p. 14 a. 1892) on lit ce qui suit: « Ameghino dit que les débris de ce genre (Saurocetes) ne sent pas rares sur les côtes de la Patagonie, mais il n’en faitmention d'aucun et je n’en connais pas non plus, pour ma part ». M. Moreno, a une bien faible mémoire ; à la page 27 de son discours, Patagonia, resto de un continente hoy sumergido, a. 1882, il dit: «No os hablaremos de otros restos de mamiferos- fosiles, como ser el Saurocetes argentinus (!), de delfines, de lo Dos marinos, que hemos recogido en el Chubut, juntos con res- tos de päjaros, porque seria hacer interminable esta conferen- cia »; je n'ai donc eu d'autre tort que de croire à sa parole. DIAPHOROCETUS, n0Omen noOvVO, destiné à remplacer celui de Mesocetus, Moreno 1892, qui est preoccupé pour un genre de cétacés mysticetes du tertiaire de Belgique (Mesocetus van Be- neden). Le genre de Patagonie (Diaphorocetus) me paraît appartenir à la famille des Pontoplanodidae. | Diaphorocetus Poucheti (Mor.) Amegh. — Synon. Mesocetus Pouchet: Mor. 1892. L'espèce est fondée sur un crâne pas mal endommagé provenant de la formation patagonienne du Chu- but. (1) Il s’agit probablement des mêmes débris que MM. Moreno et Mer- cerat (voir Catalogue des oiseaux foss. de la Rép. Arg. a. 1891.) avaient attribués à des Zeuglodontidés. — 152 — Platanistidae Diocnoricaus, nomen n0vo, destiné a remplacer celui de No- tocetus Moreno 1892, qui est préoccupé pour un genre de céta- cés mysticetes de la formation pampéenne, Noftiocetus, Amegh., 1891. Diochotichus van Benedeni (Mor.) Amegh.— Synon. Notocetus van Benedeni Mor. 1892. L'espèce est fondée sur un cräne presque entier avec la mâchoire inférieure et une partie de la denture, provenant de la formation patagonienne du Chubut. MONOTREMATA Dans la formation santa-cruzienne il existe encore d’autres débris. de mammifères, qui, tout en se rapprochant de ceux des édentés, ils en diffèrent tellement sous d’autres rap- ports, que je crois être plus dans le vrai en les considérant comme appartenant à des Monotrèmes primitifs. Du reste, il y a longtemps que je considère les édentés comme se rappro- chant d'avantage des monotrémes que les marsupiaux. Un cer- tain nombre des caractères que j'ai mentionné plus haut comme étant caractérisques de certains édentés fossiles (p. 395, 434- à 433), concordent parfaitement avec le degré d’infériorité des or- ganes sexuels des Myrmecophaga et des Tardigrada de notre époque, et nous conduisent à placer ces animaux à côté des monotrèmes (1). (1) M. le prof. Lydekker, dans une note parue dernièrement /Note on the coracoidal element in Adult Sloths, with Remark on its Homology vient de montrer que la partie coracoidienne de l’omoplate des tardi grades actuels, peut rester indépendante jusqu'à l’âge adulte. Ras - æ — 183 — Dideilotheridae Dents nombreuses, en série continue, toutes égales, cylin- driques, à base ouverte, avec la couronne conique, un peu comprimée, et couverte avec une mince couche d’émail. Les intermaxillaires pourvus de dents. DipeicorHeriuM, Amegh. 1889. — Synon. Deilotherium, (preoccupé). Amegh., 1889. Dideilotherium venerandum, Amegh. 1889. — Synon. Deilo- therium venerandum, Amegh. 1889. Scoteopsidae Branches mandibulaires basses, longues, sans branche as- cendante, sans angle mandibulaire et avec denture rudimen- taire. ScoTEoPs, Amegh. 1887. Scotaeops simplex, Amegh. 1887. + Adiastaltidae L'humérus est court, très large, aplati, et avec une grande expansion latérale externe vers la moitié de sa longueur; l’ou- verture proximale de la perforation épitrochléenne est placée sur la face postérieure de l'os ; il n'y a pas de fosse olécra- nienne ni de fossette coronoïde. Le cubitus est droit, sans échancrure sigmoïde, sans crête olécranienne ni apophyse co- ronoïde. Les vertèbres du tronc ont les centres vertébraux percés à jour par deux grandes fenêtres que d'en bas se diri- gent en hautet convergent dans une seule grande vacuité qui s'ouvre à l'intérieur du canal rachidien. — 184 — ADIASTALTUS, Amegh. 1893. Adiastaltus habilis, Amegh. 1893. L’humérus est court et très élargi, particulièrement dans sa partie inférieure. La sur- face articulaire est très réduite en proportion de la grande expansion latérale de l’extrêmité distale ; le diamètre trans- verse est de 49 mm., et la surface articulaire n’occupe que 48 mm. La poulie présente deux éminences articulaires comme dans la généralité des mammifères, l’externe étant beaucoup plus grande que l’interne et d’une conformation as- sez semblable à celle qui distingue le genre Myrmecophaga ; ces deux éminences ne constituent qu’une seule poulie articu- laire, dont la partie la plus inférieure ne s'étend pas à la par- tie postérieure de l'os. Le condyle interne est très grand et termine en dedans dans une tuberosité circulaire de 42 mm. de diamètre, séparée de l’éminence interne de la poulie articu- laire par une échancrure profonde, large de 12 mm. ; l’expan- sion interne de l’entocondyle est donc large de 24 mm. ; l’ec- tocondyle est au contraire assez réduit et termine dans un bord de supination mince qui rentre en dedans en décrivant une courbe peu accentuée. La perforation épitrochléenne est d’une grandeur énorme, comme il n’y en a pas d’égale dans les mammifères connus ; sur la face antérieure de l’os, cette perforation descend jusqu’au bord de la trochlée articulaire, étant limitée en bas par léminence articulaire interne de la poulie et le bord de l’échancrure qui s’étend entre celle-ci et la tuberosité de l’entocondyle ; l’ouverture antérieure ou dis- tale de cette perforation a un diamètre vertical de 49 mm. et 18 mm. de diamètre transverse maximun; l’ouverture proxi- male de la même perforation est placée sur la face postérieure de l'os, assez loin du bord interne. Sur la face antérieure, au- dessus de la poulie il n’y a pas de traces de fossette coronoi- dienne ; sur la face postérieure il n’y a pas de fosse olécra- nienne, la surface de l'os étant complètement plate. Le corps de l'os, dans sa partie moyenne n’est pas cylindrique, sinon aplatie d'avant en arrière ; le bord interne termine dans une — 185 — lame mince en courbe convexe, tandis que le côté externe présente une grande expansion latérale triangulaire, compara- ble par la forme et la position, au troisième trochanter du fé- mur de certains mammifères. La crête deltoide n’est pas trop longue ni bien forte, mais elle est assez large et termine en bas dans une forte tuberosité. La tête articulaire est fortement elliptique, avec son plus grand diamètre en direction trans- versale à la largeur de l'os, c’est-à-dire, d'avant en arrière ; elle a 19 mm. de diamètre antéro-postérieur et 14 mm. de diamètre transverse ; le trochiter est très fort et avec une grande tuberosité dirigée en dedans et en arrière ; le trochin est rudimenteire. Le tiers supérieur de l’humérus est arquée en arrière. L'os entier est long de 9 ctm. ; son extrêmité proxi- male est large de 25 mm. et l’extrèmité distale de #9 mm. ; vers la moitié de sa longueur il est large de 37 mm. etil n'a que 10 mm. d'épaisseur. Le cubitus est un os complètement droit et comprimé laté- ralement ; l’olécrane est assez développé et porte à son extré- mité supérieure une apophyse dirigée en arrière et en dedans comme dans celui du fourmilier ; il n’y a pas une véritable échancrure ou cavité sigmoïde, sinon une simple impression un peu concave, sans vestiges d'apophyse coronoïde en bas ni de crête correspondante, en haut. Quant à la disposition mê- me des impressions sigmoiïdes, son plus grand rapproche- ment est avec celles du cubitus du fourmilier ; l’articulation du même os est très petite età demi-sphérique. Le cubitus en- tier est long de 104 mm. et le radius de 73 mm. Les corps des vertèbres dorsales et lombaires ressemblent un peu à ceux des vertèbres des édentés gravigrades ; ils ont une grande vacuité qui s'ouvre en haut dans l’intérieur du ca- nal rachidien, par une perforation irrégulièrement circulaire, placée vers le milieu du corps, plus grande que celles qui pré- sentent les corps des vertèbres des gravigrades de la même époque. Cette vacuité s'ouvre à la partie inférieure par deux grandes perforations ou fenêtres elliptiques placées une sur — 186 — chaque côté de la ligne mediane. Les vertèbres lombaires ne présentent pas les surfaces articulaires supplémentaires qui distinguent les gravigrades et tous les édentés americains. Voici les dimensions d'une vertèbre lombaire : longueur du corps, 23 mm. ; diamètre vertical 16 mm. ; diamètre transverse 97 mm. Diamètre du canal rachidien : vertical 14 mm. ; trans- verse 19 mm. L'ouverture supérieure de la vacuité vertébrale a G mm. de diamètre longitudinal et 5 mm. de diamètre trans- verse ; chacune des ouvertures inférieures a 5 mm. de long sur 4 de large. | Adiastaltus procerus, n. sp. La taille est la même que celle de l’espèce précédente, mais elle s’en distingue par plusieurs caractères. La tuberosité du condyle interne est beaucoup plus forte et plus grande, allongée transversalement, et avec sa sur face terminale qui regarde surtout en avant; cette tuberosité mesure 14 mm. de diamètre transverse et seulement 7 mm. d'avant en arrière. L’échancrure entre cette tuberosité et le bord interne de l’éminence articulaire pour le cubitus est beaucoup moins profonde que dans l’espèce précédente. La perforation épitrochléenne traverse l’os moins obliquement de manière que l'ouverture de la face postérieure se trouve plus au milieu de l'os ; en outre, cette perforation est beaucoup plus petite et sur la face antérieure de l'os estrejetée plus en dehors, de manière que sa partie interne n'arrive pas à la base de la poulie articulaire, L'ouverture antérieure de cette perto- ration a 40 mm. de diamètre vertical et 6 mm. de diamètre transverse Maximum. PLaGiocogzus, n. gen. Se distingue par l’humérus qui est beaucoup plus aplati que dans le genre précédent, et par sa perforation épitrochléenne très petite, elliptique ou déprimée et placée obliquement ; l'ouverture proximale de cette perfora- tion est placée aussi sur la face postérieure de los, assez loin du bord interne ; l'ouverture distale ou de la face antérieure est placée sur l’échancrure qui sépare la tuberosité de l’ento- condyle du bord interne de la poulie articulaire. L'entocon- PT de dyle est très grand, mais sa tuberosité est fortement déprimée et passe insensiblement à une expansion latérale interne en forme de lame. L'expansion du condyle externe à côté de la poulie articulaire est rudimentaire et arrondie. La poulie arti- culaire est de forme égale à celle de l’Adiastaltus mais ily a en arrière un rudiment de fosse olécranienne. Plagiocoelus obliquus, n. sp. La taille est un peu plus petite que celle de Adiastaltus habilis. La partie distale de l’humérus a 4 ctm.de diamètre transverse et sa plus grande épaisseur ne dépasse pas 8 mm. L'ouverture antérieure de la perforation épitrochléenne a un diamètre perpendiculaire de 8 mm. et seu- lement 3 mm. de diamètre transverse. La poulie articulaire a 15 mm. de diamètre transverse. Le bord interne de l'os forme une lame mince, tandis que le bord externe est gros, aplati et décrit une courbe concave. Anathitidae Humérus court, large, avec une grande perforation épitro- chléenne, et sans fosse olécranienne ni fossette coronoïde ; les deux facettes articulaires pour le cubitus et le radius sont sé- parées par une entaille large et profonde qui donne à cet os une apparence bifide. Les centres des vertèbres du tronc pré- sentent une grande vacuité qui s'ouvre en bas par deux fenê- tres ovales très grandes, et en haut par une grande vacuité surmontée par une lame osseuse longitudinale en forme de pont. à ANATHITUS, Amegh. 1892. Anathitus recelator, Amegh. 1892. L'espèce est fondée sur la moitié inférieure d’un humérus droit, et une vertèbre lombaire intacte, pièces qui présentent des caractères reptiloïdes très apparents. La partie conservée de l’humérus mesure 6 ctm. de longueur et 6 de largeur ; l’humérus entier ne devait avoir plus de 40 à — 188 — 12 ctm. de long; sa forme générale était à peu près rectangu- laire, et ses caractères bien differents de ceux de l’Adiastaltus. Sa face postérieure est complètement plate, tandis que l’anté- rieure est comme courbée d'en haut en bas, présentant vers le centre une concavité transversale très accentuée. La surface articulaire distale, au lieu de former une poulie unique comme chez tous le mammifères, présente deux facettes articulaires distinctes, l’une pour le cubitus et l’autre pour le radius ; ces deux facettes occupent une partie considérable de l’extrèmité distale, et sont séparées l’une de l’autre par une échancrure très profonde, dirigée d’avant en arrière, qui donne une apparence bifide à l’extrèmité inférieur de l’os. La surface articulaire in- terne ou cubitale est plus petite que l’externe ouradiale, decon- tour à peu près circulaire,avec un diamètre de 19 à 22 mm.; cette facette est à peine un peu convexe, avec le contour formé par un bord très aigu, et regarde en bas sans s’étendre ni sur la face antérieure, ni sur la face postérieure de l’os. La surface articulaire externe est beaucoup plus grande et d’une forme complètement différente; elle ne passe pas sur la face posté- rieure de l'os, sinon qu’elle occupe toute la partie inférieure correspondante et passe sur la face antérieure où elle s'étend considérablement. Cette surface articulaire regarde donc en bas et en avant; elle est étroite et convexe en bas, large et concave en haut, avec sa partie concave supérieure limitée par une forte crête en demi-cercle; cette surface articulaire me- sure 28 mm. du haut en bas et 15 à 22 mm. de diamètre trans- verse. Les deux surfacesarticulaires distales occupent un espace transversal de 46 mm. :; ces facettes articulaires sont consti- tuées par du tissu osseux compacte et de surface lisse comme dans tous les mamifères terrestres, mais il paraît qu’il n’y avait pas de parties ephysaires distinctes ; l’echancrure qui sépa- re les deux facettes articulaires a de 5 à 7 mm. de largeur et un centimetre de profondeur. Vers le bout supérieur, cassé, de cette pièce, on voit le commencement de la crête deltoïde qui était excessivement développée. Bien que la région de l’en- nn. nd. — 189 — tocondyle est en partie detruite, on y voit encore les vestiges d’une perforation épitrochléenne énorme, proportionnellement aussi grande que celle de l’humérus de l’Adiastaltus, et occu- pant la même position que dans celui-ci. Cette pièce, ne pré- sente ni fosse olécranienne ni fossete coronoïde. Il n’y a pas d'expansion laterale ectocondylienne, mais l’entocondyle à en juger par la partie conservée, devait etre aussigrand que celui de l’Adiastaltus. La vertèbre lombaire, dont le corps a perdu les epiphyses, ressemble à celles de l’Adiastaltus mais la vacuité vertébrale et ses ouvertures sont beaucoup plus grandes; on peu l'appeler une vertèbre percée à jour ; en regardant par les deux fenêtres de la face inférieure on distingue parfaitement tout le intérieur du canal rachidien. L'ouverture supérieure porte un pont os- seux comme dans les vertèbres des Sparassodontia et d'autres mammifères primitifs, mais beaucoup plus mince. Le corps de la vertèbre, sans épiphyses, mesure 26 mm. de longueur, 25 mm. de diamètre vertical et 37 mm. de diamètre trans- versal. Le trou rachidien a 24 mm. de diamètre vertical et 28 mm. de diamètre transverse. La vertèbre entière, de la pointe de l’apophyse épineuse au bord inférieur du corps, est haute de 92 mm. L'ouverture supérieure de la vacuité verte- brale a 9 mm. de diamètre longitudinal et 14 mm. de diamè- tre transverse ; chacune des deux ouvertures inférieures a 11 mm. de longueur et 7 mm. de largeur. BIBLIOGRAPHIE 1846 Owen. Reports of the British association a. 1816, p. 67. (Contient la pre- mière mention du genre Nesodon). 1893 OWwEN. Descript. of some species of the extinct Genus Nesodon, etc,, inPhilo- soph. Transact. a. 1853, p. 304. (Avec des planches représentant les débris de plusieurs espèces). 1870 HUXLEY in Quart. Journ. Geol. Soc., vol. XXVI., p. 57. (Première mention du genre Homalodontotherium.) 1374 FLOWER. On a newly discovered Extinct Ungqulate Mammal (Homalodontothe- rium Cunninghami) from Patagonia, in Philosoph., Transact. vol. XLIV, p. 173 a. 1874. (Avec une planche). 1379 BURMEISTER. Description physique de la République Argentine, tome IT. (Con- tient la description du genre Nesodon d'après Owen, p. 498, et la première — 191 — mention des genres Proterotherium (Anchitherium, Burm., p. 479) et Astrapo- therium, p. 517.) 1880 H. Gervais et F. AMEGHINO. Les mammifères fossiles de l'Amérique Méridio- nale, un vol. in 8° de 225 pages. (Mention des genres Nesodon et Homalodon- totherium avec des nouveaux rapprochements sur ses affinités). 1882 F. P. Moreno. Patagonia, resto de un continente hoy sumergido, in 8° de 38 pag. Contient la première mention de quelques fossiles, mais sans descrip- tion.) 1883 TROUESSART. La Faune éocène de la Patagonie australe et le grand continent tantarctique, in Revue Scientifique, 10 novembre 1883, 3° série, t. XXXII, p. 558 (Contient un compte-rendu du mémoire précédent de M. Moreno.) 1899 AMEGHINO F. Nuevos restos de mamif. fos. oligocenos, recogidos por el prof. Pedro Scalabrini y pertenecientes al Museo provincial del Parand, in Bol. Acad. Nac. de Cienc. t. VIIL, p. 5, et tirage à part in 8° de 205 pages. (Con- tient à la page 158, la première mention du genre Pachyrucos, procédant de la Patagonie Australe. BURMKISTER. Exdmen de especies nuevas de la formacion terciaria del pais, in Anal del Mus. Nacional de B. A., t. IT, ent. XIV. (Contient une nouvelle description et la figure du Proterotherium (Anisolophus Burm.) australe). 1386 < Lypekker. Catalogue of the Fossil Mammalia in the British Museum, part III, in 8 de 183 pages avec gravures. (Contient quelques notices sur les gen. res Homalodontotherium, p. 160, et Nesodon, page 167). — 192 — 1837 Pairippi R.A. Los fosiles terciarios y cuartarios de Chile, in 4°, avec plan- ches. (Contient quelques indications sur la Balæna Simpsoni). AMEGHINO F. Observaciones generales sobre el 6rden de mamiferos estinguidos sud-americanos llamados Toxodontes (Toxodontia) y sin6psis de los géneros y especies hasta ahora conocdos, in 4° de 66 pages et une gravure. (On y trouve des notices sur plusieurs espêces de l’'éocène de Patagonie.) AMEGHINO F. Enumeracion sistemdtica de las especies de mamiferos fosiles coleccionados por Cärlos Ameghino en los terrenos eocenos de la Patagonia austral, in 8° de 26 pages. (C’est une liste descriptive contenant l'énumération de plus de 100 espèces nouvelles.) 1835 AMEGHINO F. Répidas diagnosis dealqunos mamiferos fôsiles nuevos de la Repu- blica Argentina, in 8° de 18 pages. (Contient la première indication du genre Pyrotherium). 1889 AMEGHINO F. Trachitherus Spegazzinianus. Nuevc mamifero füosil del 6rden de los Toxondontes, in 12, de 8 pages. AMEGHINO F. Contribucion al conocimiento de los mamiferos füsiles de la Re- püblica Argentina, in 4 de XXXII et 1027 pages, avec gravures et un Atlas de 99 planches. Cet ouvrage constitue le tome V des Actas de lu Academia Nacional de Ciencias de Cordoba. I] contient des descriptions et des figures de toutes les espèces précédemment nommées, et de plusieurs espèces nouvel- les. 1890 \ TROUESSART. Les mammifères fossiles de la République Argentine d'après M. Florentino Ameghino in Revue Scientifique tome 46, p. 11. TROUESSART. Nouvelles explorations des gîtes fossiliféres de la Patagonie Aus- trale in Revue Scientifique, tome 46, p.506 — Le même traduit à l'espagnol in Revista Argentina de Historia Natural, t. 2, p. 60-63. — 193 — TROUESSART. Les mammifères fossiles de la République Argentine d'apres M. Florentino Ameghino, — Les Didelphes, in Le Naturaliste,'n° 80, page 131-53, avec gravures ; suite n° 84, page 203-205, avec nombreuses gravures; suite et fin n° 85, p. 213 et 14 ; appendice, avec figures, n° 90, p. 271-72. AMEGHINO F. Los Plagiaulacideos argentinos y sus relaciones zool6gicas, geo- lôgicas y geogräficas in Boletin del Instituto Geografico Argentino, t. XI, p. 143 ä 201, avec gravures, et tirage à part in 8° de 61 pages. AMEGHINO CARLOS. Exploraciones geolégicas en la Patagonia in Boletin del Instituto Geogräfico Argentino, t. XI. p. 2 à 46 avec plusieurs gravures. 1891 AMEGHINO CARLOS Exploracion de los depôsitos fosiliferos de la Patagonia austral in Revista Argentina de Historia Natural, t. I. p. 119-20. (L'auteur an- nonce que l'Astrapotherium n'avait pas d’incisives supérieures.) AMEGHINO F. Las antiguas conexiones del continente Sud Americano y la fauna eocena argentina in Rev. Arg. Hist. Nat.,t.l. p. 123-25.— Idem, Cré- nica Cientifica de Barcelona, t. XIV, p. 352, Septembre 1891. AMEGHINO F. Caracteres diagnôsticos de cincuenta especies nuevas de mami- feros fosiles argentinos in Rev. Arg. Hist. Nat.,t. 1., p. 129 à 167. (Avec de nombreuses gravures. À peu près la moitié de ces espèces sont de la forma- tion santa-cruzienne.) AMEGHINO F. Adicion d la memoria del Dr. H. von IHERING sobre la distribu- cion geogräfica de los Creodontes in Rev. Arg. Hist. Nat.,t. I, part. 3°, p. 214, id., in Cronica Cientifica de Barcelone, t. XIV, p. 377 et suiv. Octobre 1891. AMEGHINO F. Mamiferos y aves fosiles argentinas. — Especies nuevas, adicio- nes y correcciones in Rev. Arg. Hist. Nat., t. I, fascicule IIF, p. 240 à 259 avec gravures. AMEGHINO F. Sinôpsis de la familia de los Astrapotheridae por Alcides Mer- cerat, Compte-rendu in Rev. Arg. Hist. Nat., t. I, p.275 à 280. AMEGHINO F. Detzrminacion de algunos jalones para la rsetauracion de las antiquas conexiones del Continente Sud-Americano in Rev. Arg. Hist. Nat., t. I, fascicule III, du premier août, p. 282 à 288, et in Crénica Cientifica de Barcelone, t. XIV, p. 352, Septembre 1891. AMEGHINO F. Nuevos restos de mamiferos fôsiles descubiertos por CARLOS AMEGHINO en el eoceno inferior de la Patagonia austral. — Especies nuevas, adiciones y correcciones, in 8° de 44 pages. Premiers jours d'août; id., in Rev. Arg. Hist. Nat., t. I, fascicule IV, p. 289 à 328, Octobre 1891 et in Crénica Cientifica de Barcelone. AMEGHINO F. Observaciones criticas sobre los mamiferos eocenos de la Pata- gonia austral (avec gravures.) in Rev. Arg. Hist. Nat., t. I, p. 328 à 379. — 194 — AMEGHINO F. Los monos fôsiles del eoceno de la Republica Argentina, avec plusieurs gravures, in Rev. Arg. Hist. Nat., t. I, p. 381 à 397. AMEGHINO F. Enumeracion de las aves füsiles de la Repüblica Argentina in Rev. Arg. Hist. Nat.,t. I, p. 441 à 453. MERCERAT ALCIDES. Sinôpsis de la familia de los Astrapotheridae in Revista del Museo de La Plata,t. 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Les premiers mammipères.— Relations entre les mammifères di- protodontes éocènes de l'Amérique du Nord et ceux de la République Argentine, avec gravures et une note-préface du Dr. TROUESSART, in Revue générale des sciences pures et appliquées, 4 année, n° 3, p. 77. AMEGHINO F. Apuntes preliminares sobre el género Theosodon, avec une gra- vure, in Revista del Jardin Zool6gico de Buenos Aires, t. I, p. 20 à 29. AMEGaiNo F. Nouvelles découvertes paléontologiques dans la Patagonie Aus- trale in Revue scientifique, t. 51, p. ‘731. (Contient la première indication des genres Adiastaltus, Anathitus, etc). LypexkER. On the extinct giant birds of Argentina in Ibis, t. IV, p. 40 et suiv. avec une gravure représentant la mandibule du Phororhacos longissimus. ZirTEL, K. A. Handbuch der Paläontologie, vol. IV, Munich 1892-1893 in 8°, de 800 pages. Avec des nombreuses gravures. (Cet ouvrage contient plusieurs figures originales de fossiles de Patagonie. L'auteur place les Typotheridue et les Protypotheridue dans un ordre nouveau auquel il a donné le nom de Typotheria). HErLUF WixGE. Jordfundne og nulevende pungdyr (Marsupialia) fra Lagoa- Santa, Minas Geraes, Brasilien. Med Udsigt over Pungdyrenes Slaegtskab. Co- penhague, in 4°. p. 89-90, 119 et 125-126. TRouUEssART. Revue de Paléontologie pour l'annee 1891. Mammifères. pages 623 à 673 de L'Annuaire Géologique Universel de l’année 1891. MERCERAT A. Note sur la Géologie de la Patagonie, in 12 de 6 pages. (L’au- teur croit probable que les oiseaux fossiles de Patagonie représentent une nouvelle classe de vertébrés!!!) MERCERAT À. Contribucion à la Geologia de la Patagonia in Anales de la So- ciedad Cientifica Argentina t. XXXV, p. 65 et suivantes. Tout le contenu de ce travail et du précédent du même auteur ne sert qu’à désorienter. En ne les lisant pas, on y gagnera beaucoup. — 196 — ZiTTeL KARL A. von. Die geologische Entwickelung, Herkunft und Verbreitung der Säugethiere, in Sitzungsberichten der matematisch-physikalischen Classe der K. bayer Akad d. Wiss. 1893, Bd. XXIIT. Heft II, et tirage à part in-8° de 137 à 198 pages. AMEGHINO F. Sobre la presencia de vertebrados de aspecto mesozoico, en la formacion santacruceña de la Patagonia austral, in Revista del Jardin Zool6- gico de Buenos-Aires, t. 1, ent. III (Marzo 15), p. 76 à 84. —SSSS EO 0-0-0—— — DUT 3 2044