y 0 I â € ô 66(Xt cl une ctct^mcaàon nàlii/^ecce Miimu M. C. BopoEHHa. oM v^^ A^ lA' mnaç/Sz ^'^y^r^-ft 4 < > IIoAKa u p' i ./ U /-T/^ ESSAI D UNE CLASSIFICATION NATURELLE DES CHAMPIGNONS, ou Tableau mëtliodique des genres rapportes jusqu'à présent à cette famille; Par m. ADOLPHE BRONGNIART. UBRARY NEW YORK botanical QARDB^ PARIS, Giez F. G. LeVrault, rue de la Harpe, n.° 81-, et rue des Juifs, N.° 33, à Str^isbourg. 1825. .B*"^^ (Article extrait du 35/ volume du Dictionnaire des sciences naturelles. ) Jil b b A 1 LKRARY NEW YORK: D'UNE BOTANtCAL aARDBN CLASSIFICATION NATURELLE DES CHAMPIGNONS. LiA famille des champignons , Tune des plus nombreuses et des plus variées du règne végétal, est certainement, parmi la cryptogamie, une de celles où il reste encore le plus à faire sous le point de vue de la structure intime des végétaux qu'elle renferme. L'ancienne famille des algues, c'est-à-dire, les plantes que Linné réunissoit sous le nom de confcrves, de fucus et d'ulves , peuvent seules être mises au même rang sous le rapport de l'obscurité qui règne en- core sur leur organisation et sur leur développement. Les fougères, les mousses, les hépatiques, etc., sont maintenant généralement bien connues ; on en peut dire presque au- tant des lichens : mais, quant au vaste groupe des cham- pignons . malgré les nombreux travaux dont il a été l'objet depuis une trentaine d'années, il reste encore une quantité de lacunes à remplir , non pas dans la distinction des genres et des espèces (les travaux de ce genre n'ont été que trop multipliés), mais sous le point de vue de la classification naturelle, qui ne peut elle-même être fondée que sur des observations très-délicates, et presque toujours microscopi- ^«jues, des organes de la fructification. ^ Cependant les progrès que cette partie de la botanique o ( 4 ) a faits depuis quelques années (progrès qui nous obligent à revenir dans cet article sur plusieurs sujets traités en partie à l'article Champignon de ce Dictionnaire), doivent nous faire espérer que d'ici à peu de temps ces lacunes se rem- pliront successivement. Les premières observations exactes sur la famille des cham- pignons sont dues à Michéli. Dans cette étude, comme dans celle de la plupart des autres parties de la botanique, il a surpassé non-seulement tous ses devanciers, mais même tous les botanistes qui l'ont suivi pendant long-temps. Ses descrip- tions et ses observations sont pour celte époque un modèle d'exactitude et de précision dont n'approchent pas les autres auteurs qui s'occupoient vers le même temps de la crypto- gamie , tels que Vaillant, Battara, Dillen, etc. Linné, en em- brassant par son vaste génie toute l'étendue des sciences na- turelles, ne put donner à chaque partie le soin qu'elle exi- geait; on ne sauroit donc lui reprocher de n'avoir pas tiré plus de secours des travaux de Michéli : ne pouvant pas, en général , les vériiier par lui-même, il les a négligés, et a réuni dans ses genres les objets les plus différens, que ce dernier avoit séparés avec raison. Depuis cette époque jusqu'aux travaux d'Hedwig , de Bulliard et de Persoon , l'étude des végétaux de cette f- mille resta presque stationnaire. Quelques auteurs, suivant servilement les divisions de Linné, ajoutèrent seulement des espèces, les distinguèrent mieux, et en donnèrent de bonnes ligures : tels sont Schœffer et les divers auteurs de la Flora Danica, La fin du dernier siècle a amené dans cette branche de la botanique, comme dans presque toutes les siences, des changcmens bien marqués. Hedvvig , 2)ar des observations microscopiques exactes; Bulliard, par d'excellentes figures et de bonnes distinctions génériques, et Persoon, par une méthode précise et en se dégageant des liens par lesquels Linué paroiisoit avoir enchaîné ses successeurs, ont donné une nouvelle face à cette partie de la botanique. Le Synop- sis fungorum de ce dernier auteur forme ainsi une époque re- marquable dans rhibloirc de la mycologie. Depuis, de nom- breux travaux sont venus éclaircir celle science; et chaque année eu voit paroître de nouveaux. Les plus remarquable» ( 5 ) sont : les observations de M. Link'; le Système des chant- pignons, par M. Nées d'Ésenbeck^; les Observations mycolo- giques de M. Pries ^, et le Sj'stema mjycologicum^ du même auteur, dont deux volumes seulement ont paru jusqu'à pré- sent; la mycologie européenne de Persoon. ' On trouve encore des observations précieuses sur cette fa- mille dans la Flore Françoise, par M. de Lamarck et M. De CandoUe, dans les derniers volumes de la Flora Danica , dans la Scottish crj'ptogamic Flora de M. Greville , dans la Flora crjptogamica Eiiangensis de M. Martius , enfin, dans une in- finité de Dissertations ou de Flores publiées surtout en Alle- magne, mais qu'il seroit trop long d'énumérer ici et qui se trouveront en partie citées dans i'énumération des genres qui terminent cet article. La classiiication naturelle des végétaux cryptogames est peut-être une des parties les moins avancées de la botanique: on doit l'attribuer principalement à ce que les auteurs qui se sont occupés anciennement de cette classe de végétaux, étoient presque tous étrangers aux principes des méthodes naturelles, et à ce que le plus grand nombre d'entre eux, s'étant bornés à l'étude d'une seule famille, n'ont pas cherché à embrasser d'un même coup d'œil l'ensemble du règne végé- tal et à établir dans ses diverses parties des coupes et des divisions analogues. C'est ainsi que pendant long-temps , et encore dans la plu- part des ouvrages qui se publient, on donne le nom d'Algues à toute plante cryptogame aquatique, sans remarquer qu'il existe beaucoup plus de différence entre certains genres de cette famille qu'entre plusieurs autres familles établies et admises par tous les botanistes , telles que les hépatiques et les mousses, les fougères et les lycopodiacées, etc. La même 1 LiHK, Observationes in ordines iialurales , Dissert, i — ii , in Ma- gazin naturforschendev Freunde su Berlin; 1809 et i8i5. 2 C. G. NÉKs VON EsERBECK, Dos Sjstem der Pilze und Schwiimme. "Wurzbourg, 1817. 3 Pries, Observationes mjcologicœ , pars i et 2. Hafniœ . 181 5 — 1818. 4 Fries, Sj-stema niycologicum , vol. i et 2. Grjphiswaldiœ , 1821 — 1823. 5 P£Rsoor(, Mycologia europœa , vol. i. Erlangœ , i8z2. ( 6 ) observation s'applique aux champignons : on a réuni sous ce nom tous les végétaux cryptogames dépourvus de fronde ou d'expansions foliacées et croissant hors de l'eau. On n'a pas observé, en admettant une famille aussi vaste, qu'on réu- nissoit ainsi des plantes beaucoup plus différentes par leur structure que quelques-unes de ces plantes ne le sont elles- mêmes des autres familles voisines. Ainsi il existe certaine- ment une distance bien plus grande entre les lycoperdons, trichia, etc., et les agarics, pézizes, etc., qu'entre ces dernières et certains genres de Lichens; il y a également des diffé- rences bien plus tranchées entre les byssus, botrjtis , etc. , et les vrais champignons , qu'il n'y en a entre les premiers et plusieurs genres voisins des conferves. M. De Candolle fut frappé de ces différences, lorsqu'il ad- mit la nouvelle famille des hypoxylons; mais, outre qu'il plaça dans cet ordre des plantes qui nous paroissent devoir rester parmi l{;s lichens, tels que les Opégraphes, etc., nous sommes étonnés que les mêmes principes qui l'ont engagé à séparer ces plantes des autres champignons, ne l'aient pas décidé à couper le reste de la même famille en deux ou trois familles. Link a très-bien senti qu'il n'exisfoit pas de caractères communs à l'ordre des champignons, tel qu'il étoil admis jusqu'alors ; et il l'a divisé en quatre familles, qui diffèrent peu de celles que nous adoptons ici. Cependant les botanistes allemands et suédois qui, plus que tous les autres, se sont occupés de l'étude de la cryptogamie, n'ont regardé en général ces coupes que comme de siuiples subdivisions de ce vaste groupe de végétaux. Si l'on admettoit cette classification , il faudroit n'établir dans toutes les crypto- games que quatre ou cinq familles , et réunir en une seule les mousses et les hépritiques ; dans une autre les fougères, les lycopodes, les équisétacées et les marsiléacées. Mais si on conserve , comme cela nous paroît préférable , ces fa- milles comme autant d'ordres distincts, on doit, pour être con- séquent , subdiviser les algues et les champignons en plusieurs familles, qui seront alors du même ordre à peu près que celles que nous venons de citer. C'est ce mode de division que nous nous proposons d'ex- poser ici. Is'ous avons déjà dit que. sous le nom de champi- ( 7 ) gnons, on avoit réuni jusqu'à présent tous les végétaux cryp- togames , non aquatiques, dépourvus de toute espèce de fronde ou expansion foliacée, et dont les organes de la fruc- tification composoient la plus grande partie. Ces végétaux présentent des modifications telles dans leurs organes, qu'il est presque impossible d'en donner une des- cription plus détaillée, sans entrer dans des spécialités qui ne s'appliqueroient qu'à quelques-uns d'entre eux. Cette impossibilité de presque rien dire de général sur cette fa- mille, annonce déjà la nécessité d'y établir plusieurs coupes. En effet, en admettant dans ces végétaux cinq familles dis- tinctes, chacune sera clairement définie; et des caractères communs s'appliqueront alors à tous les genres qu'elles ren- fermeront. Quelques genres seulement , par leurs formes extraordinaires, paroîtront se refuser à nos classifications; d'autres établiront des passages d'une de ces familles à l'autre : mais ces exceptions existent dans toutes les classifications na- turelles ; et, loin de nous détourner de les admettre, elles doivent être un aiguillon pour nous exciter à éclaircir ces genres douteux, qui par de nouvelles recherches se ratta- cheront aux familles déjà connues, ou deviendront le type de nouveaux ordres. Les cinq formes principales que présente le vaste groupe des champignons, forment pour nous les familles des Uré- DiNÉES, des MucÉDiNÉEs , dcs Lycoperdacées , des Champi- gnons et des HvpoxYLONs. Cette dernière se lie par plusieurs genres avec la plupart des familles précédentes, et d'un autre côté forme le passage aux lichens, qui, malgré quelques va- riations dans l'organisation , sont une des familles les plus naturelles de la cryptogamie et qui ne nous paroit pas suscep- tible de nouvelles divisions ordinales. Quant aux algues, les diverses familles qui les composent maintenant ne se lient pas avec la première des familles que nous venons d'énumérer; mais elles marchent plutôt de front avec elle, en passant de même d'une organisation très-simple à une organisation plus compliquée, par des degrés analogues et en devenant d'autant plus différentes que leur organisation se complique davantage. C'est ainsi qu'il existe des points de contact évidens entre les Urédinées et les Chaodinées de M. liory de Saint-Vincent, ( 8 ) entre les Mucédinëes et les Conferves ou Céramiaires ; tandis qu'on n'en trouve que très-peu entre les Lycoperdacées et les Ulves, entre les Champignons et les Fucacées. Au milieu de ces familles les Tremelles seules viennent encore se ratta- cher par plusieurs caractères à quelques genres des Chaodi- nées d'une part, et aux Ulves de l'autre. §. i" De l'organisation des plantes rapportées à la famille des Champignons. Avant d'examiner successivement les diverses familles que forment les végétaux rapportés jusqu'à présent au vaste groupe des champignons, nous devons exposer les principales modifications que présente la fructification de ces végétaux cryptogames , et faire connoitre les termes employés pour les distinguer, termes dont nous aurons souvent occasion de nous servir dans cet article. Sous le nom de sporules ou de séminnles nous entendons les semences ou corps reproducteurs des cryptogames, dé- pouillés de toute espèce d'enveloppe. Ces sporules , en gé- néral de forme sphérique , ovoïde ou oblongue, naissent tou- jours, soit dans l'intérieur de conceplacles ou capsules , t.mtôt minces et transparentes, tantôt plus épaisses et opa- ques, soit dans l'intérieur de filamens continus ou cloison- ï)és; mais, dans tous les cas, elles sont libres par tous les points de leur surface et nagent dans le fluide qui remplit ces eonceptacles , sans leur adliérer par aucun moyen. Cette organisation s'observe très -bien dans les eonceptacles mem- braneux des vrais chamj)ignons , tels que les pézizes , les clavaires, etc. , dans les vésicules membraneuses des vrais mucors et des genres voisins. Ces sporules peinent (:\Ye réunies plusieurs dans un même conceptacJe , auquel on donne alors le nom de sporidics (sporidia) , lorsqu'ils sont libres ou irrégulièrement disposés, et celui de ihèqucs [theeœ, asci) , lorsqu'ils sont placés avec régularité à côté les uns des autres et fixés par leur base à la surface d'une même membrane; ou bien chaque sporule peut être renfermée dans une capsule niouosporée : dans ce cas, la membrane très-mince qui forme celte capsule ou ce conceptaclc, se confondant avec la surface de la sporule, ( 9 ) on a indiqué leur ensemble sous le nom de sporules. Ce cas nous paroît celui de plusieurs mucédinées , telles que les genres Oïdeum , Geolrichum , Acrosporium , dont les fila- niens se séparent en articles qui forment autant de concep- tacles monosporés ; dans d'autres cas, les sporules, renfer- mées en grand nombre dans les filamens d'une mucédinée , s'échappent par leur extrémité et se groupent au dehors sans adhérer à ces filamens. Ce sont alors de vraies sporules nues, libres, mais sorties des filamens ou conceptacles dans lesquelles elles s'ctoient développées. Nous pensons, en effet, qu'il n'existe pas plus de sporules nues parmi les cryptogames, que de graines nues parmi les phanérogames; de même que parmi ces dernières, tout ce qu'on avoit nommé graines nues n'est que des graines sou- dées ou confondues avec le péricarpe , ou bien , dans quelques cas, des graines dont le péricarpe s'est rompu long -temps avant la maturation , et qui par là ont été mises à décou- vert ' ; de même dans les cryptogames et particulièrement dans les familles qui nous occupent, ce qu'on a nommé des spo- rules nues, nous semble être des sporules confondues avec la membrane du conceptacle, ou des sporules déjà échappées de ce conceptacle, dans lequel elles s'étoient développées. Ainsi nous verrous que les urédinées ont de vraies sporl- dies mono- ou polysporées, uniloculaires ou cloisonnées. Ces dernières se rapprochent déjà des filamens des mucédinées: dans celles-ci les sporules sont tantôt contenues dans des tubes, dont on ne les voit pas sortir ; tantôt elles sont cha- cune renfermées dans les articles d'un filament moniliforme, qui se séparent en autant de capsules monosporées qu'on a désignées à tort sous le nom de sporules. Dans d'autres elles sont renfermées dans les extrémités renflées des filamens, soit qu'il n'y en ait qu'une seule dans chaque filament, soit qu'elles y soient réunies en grand nombre, comme dans les mucors; ou bien, enfin, elles s'échappent de ces filamens pour se répandre comme une poussière fine à leur surface , et dans ce cas seulement elles sont réellement nues. 1 Voyez, le Méin. do Robert Brown , sur les fruits du Leontice , dans les Transact. Linn,, T. C ^o ) Dans les lycoperdacées, leur structure et leur manière de se développer est très -mal connue; on ne sait pas si elles Sont sorties des filamens qui remplissent le péridium , ou si chaque graine est un conceptacle monosporé qui étoit in- séré sur ces filamens. De nouvelles observations faites sur ces plantes avant leur maturité complète , sont nécessaires pour éclaircir leur structure. Quant aux vrais champignons et aux hypoxylons, l'organisation de leurs sporules est bien connue. On sait que dans presque tous les genres de ces deux Êimilles les sporules sont renfermées en nombre défini et constant dans des thèques ou conceptacles membraneux , alon- gés, fixés par une de leurs extrémités, et à côté les unes des autres, à la surface d'une membrane qui couvre ou tapisse en partie le champignon. Nous allons maintenant examiner successivement l'orga- nisation des diverses familles qui composent le vaste groupe désigné jusqu'à présent sous le nom de champignons, et nous ferons ensuite connoître les genres qui s'y rapportent. i. Des Urédinées. Les Urépinées nous présentent l'organisation la plus simple qu'un végétal puisse offrir , ce sont de simples sporidies ou conceptacles souvent uniloculaires et presque globuleux , contenant des séminulcs d'une ténuité extrême. Les sporidies des urédinées peuvent être considérées comme des filamens très-courts; la manière dont un grand nombre d'entre elles sont cloisonnées et dont elles sont alors fixées par une de leurs extrémités, donne beaucoup de poids à cette opinion. Ainsi, dans les genres Phragmidium , Conopiea , Corjneum , Phragmo- trichurri , Antennaria, cette analogie entre les sporidies des urédinées, et les filamens cloisonnés et renfermant les spo- rules de beaucoup de mucédinées , devient évidente. La seule différence, c'est que dans les mucédinées ces filamens prennent en général plus d'extension et laissent échapper les sporules avant leur destruction ; tandis que dans les uré- dinées la sporidie ou le filament tout entier se détache du lieu où il a cru , avant de se rompre, pour répandre les sémi- nules qu'il renferme. Ces capsules , dans les vraies urédi- ( ^^ ) nées, se développent sous Tépiderme des végétaux vivans ^ elles paroissent y être tantôt libres sans être unies par aucun point au tissu du végétal; tantôt, au contraire, elles sont portées sur -un court filament. Quelquefois ces capsules, plus alongées, sont divisées en plusieurs loges par des cloi- sons ou diaphragmes transversaux. En général , leur pré- sence dans le parenchyme des végétaux sur lesquels elles sont parasites, produit dans le tissu de l'organe sur lequel elles croissent , un épaississement , un changement de struc- ture, qui détermine autour des groupes de ces capsules la formation d'une sorte d'involucre qu'on a comparé au péri- dium des lycoperdons, mais qui en diilere infiniment, puis- qu'il ne fait pas partie de la plante cryptogame elle-même, mais du végétal sur lequel elle s'est fixée. Les autres urédinées se développent toutes sur les végé- taux morts, et cette considération, quoique paroissant étran- gère à leur organisation, est liée d'une manière intime à leur mode de développement et devient par là d'une grande importance. On a long-temps été dans le doute sur la ma- nière dont se propageoicnt ces singuliers végétaux parasites. Quelques auteurs les ont regardés comme de simples modi- fications de structure, ou des maladies du végétal qui leur servolt de support. Mais une étude plus approfondie a bientôt détruit cette supposition. Admettant ensuite ces êtres pour de véritables végétaux parasites, on a cherché à concevoir comment leurs séminules pouvoient se trouver portées dans le tissu même des végétaux. Deux hypothèses se présentoient : ou les séminules extrêmement fines de ces cryptogames étoient introduites par les pores corticaux, et se développoient dans le point même de la surface du végétal sur lequel elles s'é- toient fixées; ou bien , après avoir été absorbées par les raci- nes et portées avec les sucs nourriciers dans les divers organes du végétal , elles se fixoient dans celui qui , par son tissu . étoit propre à faciliter leur développement. Des expériences nombreuses paroissent avoir mis hors de doute cette der- nière opinion. Des graines de graminées , mêlées avec de la poussière de VlJredo carho (charbon des agriculteurs), ont toujours produit des plantes attaquées par cette parasite. Au contraire, les céréales proA'cnues de graines bien nettoyées ( 12 ) et chaulées de manière à détruire complètement ces sémi- nules, et placées dans de la terre prise à une profondeur telle qu'elle ne pût pas contenir de poussière d'Uredo, n'ont jamais été exposées <à cette espèce de parasite. Des poiriers jusqu'alors sains et dépourvus de ÏAi.cidium cancellatum , qui les attaque si souvent, en ont été couverts lorsqu'on les a plantés dans de la terre prise au pied d'arbres qui portoient beaucoup de cet yEcidiuw. Des observations récentes publiées par M. Bauer, dans les Transactions philosophiques, sur l'ino- culation de la carie {Uredo falida, Vredo caries, Dec, FI. fr. , Suppl.) prouvent évidemment ce mode de développement. riusieurs autres faits, qu'il seroit trop long d'énumérer ici, confirment ce mode de propagation et prouvent que les sé- minules des vraies urédinées sont portées dans la circulation avant de se fixer sur le point du végétal qu'elles doivent at- taquer. 11 ne paroit pas en être ainsi des urédinées qui se développent sous l'épiderme des végétaux morts. En effet, leurs séminules ne peuvent pas avoir été portées par la cir- culation dans l'intérieur de ces végétaux après leur mort. On pourroit, il est vrai, supposer qu'elles y ont été intro- duites durant la vie du végétal, et qu'elles n'ont commencé à s'y développer qu'après sa mort. Cette opinion, quoique ayant quelques faits en sa faveur, ne paroit cependant pas vraisemblable , en ce qu'il faudroit supposer que, dans les végétaux vivaces et arborescens qui servent en général d'habitation à ces sortes de cryptogames, il existe durant toute leur vie des germes ou semences différentes d'une infinité de cryptogames, tels que des Stilbospora , Conopla, Sphœria, etc., qui restent pendant des années sans prendre d'accroissement, et qui attendent la mort du végétal qui les renferme pour se développer. Cette manière d'expliquer la croissance de ces plantes, quoique n'étant pas impossible, ne nous paroit pas vraisemblable ; et , aucune observation directe ne la prouvant, il nous semble plus naturel d'ad- mettre que leurs séminules sont introduites, après la mort du végétal , sous son épiderme par les pores corticaux avec l'humidité qu'ils absorbent à cette époque. Aussi remarque-t- on que ces sortes de cryptogames ne se montrent sur les végétaux morts que lorsqu'ils sont placés dans des lieux hu- ( ^3 ) mides; tandis que les Vredo , yEcidium, etc., qui croissent sur les végétaux vivans , ne paroissent dépendre de ces circons- tances de localité ou de l'état de l'atmosphère que d'une manière très-secondaire. Ces considérations nous paroissent donner de rimportance à la division des urédinécs en deux divisions, selon qu'elles naissent sur les végétaux vivans ou morts. La seconde de ces divisions peut elle-même former trois tribus. La première, ou celle des Fusidiées , comprend les urédi- nées dont les sporidies sont uniloculaires , non cloisonnées et indéhiscentes; dans ces cryptogames chaque sporidie ne renferme probablement qu'une sporule. Leur manière de croître varie beaucoup ; tantôt ils sortent de dessous l'épi- derme , tantôt ils se développent à sa surface; quelquefois ils font naître sur le végétal qui les nourrit un tubercule plus ou moins saillant, arrondi, fibreux ou solide, dont la sur- face porte les sporidies. Ce tubercule, nommé par les cryp- togamistes allemands struma , et auquel nous donnerons le nom de base dans nos descriptions, nous paroit souvent indé- pendant de la plante cryptogame. Elle n'est, selon nous, comme le faux péridium dcsyEcidium , qu'un développement du parenchyme de la plante qui la supporte. C'est par cette raison que nous avons éloigné des urédinées, pour les re- porter à la fin des mucédinées, les genres Tuhercularia, Ca- licium et Atractium , que plusieurs botanistes avoient placés à la fin des urédinées, mais qui diffèrent des genres d urédinées dans lesquels cette base est le plus développée , en ce que , dans les genres que nous venons de citer , le tubercule très- saillant et rétréci à sa base, qui porte les sporidies, fait évidemment partie de la plante cryptogame et non du vé- gétal qui la nourrit, et se rapproche, par sa texture filamen- teuse, des Stilbum, Isaria, etc., auprès desquels nous les avons rangés. La troisième tribu des urédinées ou la seconde de celles qui croissent sur les végétaux morts, ne renferme que quelques genres encore très - imparfaitement connus : ces genres son^ caractérises par des sporidies assez grosses , opaques, uniloculaires, déhiscentes, et donnant issue à des sporules très-ténues. Quelques caractères font ressembler ces plaailes à de très-petites Sjihéries; mais elles en dilièrent en ( 14 ) ce que les conceptaclcs très-petits qui les composent, pa- roissent être de vraies sporidies, renfermant des sporules nues, et non des péridium contenant des sporidies à plu- sieurs sporules, comme dans les hypoxylons. Dans une der- nière section nous avons rangé les urédinées qui croissent sur les végétaux morts et dont les sporidies sont cloisonnées et indéhiscentes. Ces sporidies, qui dans les derniers genres sont alongées , droites et fixées par leur base , se rappro- chent déjà des filamens souvent cloisonnés des mucédinées à sporules internes ; elles présentent les mêmes modifications dans leur mode de développement que les genres de la deuxième tribu, c'est-à-dire qu'elles naissent tantôt au-dessous et tan tôt au-dessus de l'épiderme, etqu'ellesdonnent aussi quel- quefois naissance à un tubercule saillant qui leur sert de base. 2. Des Mucédinées. Les Mucédinées qui , dans l'ordre successif des perfection- uemens de structure , suivent Its urédinées, sont formées de filamens ordinairement libres, quelquefois unis assez inti- mement, transparens et souvent cloisonnés dans les premières tribus , continus et opaques dans les dernières. La manière dont les sporules se développent dans ces plantes , paroît présenter assez de variations et mérite d'être étudiée avec plus de soin qu'on ne l'a fait jusqu'à présent; il est probable que , lorsqu'on suivra avec attention leur dé- veloppement, on verra que toutes sont d'abord renfermées dans l'intérieur des filamens. Cette disposition est évidente dans les deux premières tribus, les Ph^llériées et les Mu- cotes; dans ces dernières surtout un voit les filamens trans- parens et cloisonnés, qui les composent, se renfler à leur extrémité, de sorte que la dernière cellule forme une vési- cule ordinairement sphérique. Cette vésicule est d'abord remplie d'un liquide laiteux, qui bientôt devient grumeleux el forme les sporules, ou dans lequel du moins les sporules se développent à ])eu près comme l'embryon se forme dans l'inté- rieur du lluide qui remplit la graine avant la fécondation. Les sporules sont parfaitement libres dans l'intérieur de ces vésicules, aucun filamcut ne les fait communiquer avec ( i5 ) le« parois de ce tube; bientôt la vésicule membraneuse qui les renferme se rompt, et les sporulés se répandent au dehors: dans ce cas les sporules ainsi échappées de l'intérieur de la vésicule sont évidemment nues; aucune partie de la plante qui les a produites ne les recouvre. Outre la vésicule termi- nale dont nous venons de décrire le développement, il existe dans quelques genres, tels que les Thamnidium , Thelactis, etc., des lilamens secondaires, beaucoup plus petits que le filament principal qui porte la vésicule : ces lilamens se renflent également à leur extrémité; mais, au lieu de former une grosse vessie arrondie, ils ne présentent qu'un petit renflement , qui ne paroît renfermer qu'une seule sporule. On diroit que, dans ce cas, toute la force végétative s'étant portée sur le filament principal, ceux-ci n'ont pu recevoir qu'un développement beaucoup moins considérable. Le même mode de formation se présente dans plusieurs genres de la section suivante ou dans les vraies mucédinées : ainsi, dans les genres Acremonium , Vcrlicitlium, etc., les rameaux se renflent à leur sommet et forment une petite vésicule, qui ne paroît renfermer qu'une seule sporule , et qui se détache des lilamens principaux en entraînant avec elle le filament dans lequel elle s'est développée. Dans ce cas, cette sporule doit être recouverte par les parois très-minces du tube dans l'intérieur duquel elle s'est formée et qui est resté adhérent à sa surface, lorsqu'elle s'est détachée de la plante mère. C'est ainsi que , parmi les végétaux phanérogames , lorsque l'ovaire est monosperme, il est presque toujours indéhiscent, et enveloppe la graine, même après qu'elle est séparée de la plante qui l'a produite. Dans plusieurs genres, tels que les Fusispcrium, Epochnium, Cladobotrium , etc., on n'a pas vu aussi bien ce développement; cependant il est probable que les sporidies ne sont que des rameaux latéraux, renfer- mant une ou peut-être quelquefois plusieurs sporules, qyl se sontséparées de la plante qui les a produites. Dans d'autres genres ce n'est pas seulement le dernier article des filamens qui se renfle et dans lequel il se développe une sporule; chaque article, ou du moins tous ceux qui sont vers les extrémités des filamens, se renflent, s'arrondissent, et le filament prend l'aspect monilifyrme : il se développe une ( iG ) sporule dans chacun de ces articles, qui bientôt se séparent et forment autant de sporules distinctes, recouvertes par la. membrane qui composoit les tubes du filament. Ce mode de formation s'observe dans les genres Acrosporium, Geotrichum, Oideum^etc. Il est probable qu'il existe également dans un grand nombre de genres où on a vu seulement des sporules libres et éparses à la surface des filamens, sans qu'on ait pu étudier leur mode de développement : tel est le genre Sporotrichum. Dans un petit nombre de genres de cette famille ce ne sont point des articles simples qui se détachent de la plante mère , mais des petits rameaux cloisonnés et renflés, dont chaque loge renferme probablement une ou plusieurs sporules. On observe très-clairement cette structure dans le genre DactjUum : il est probable que la même chose a lieu dans les genres à sporidics biloculaires , tels que les genres Scolicotrichum et Trichothecium, Enfin , dans quelques genres où les sporules sont plus petites que les filamens et sont en général réunies au sommet des rameaux, il paroîtroit que ces sporules sont sorties de l'intérieur de ces filamens, comme celles des Mu- cors. Ces plantes ne difFèreroient de ce dernier genre qu'eu ce que les filamens ne se renflent pas en général au sommet, et n'ont pas encore offert aussi distinctement les sporules dans leur intérieur : tels sont les genres Aspergillus , Bolrjtis, etc. Ces différences dans le mode de développement et de dissémination des sporules anroient pu cerfaineniciit fournir de très- bons caractères pour subdiviser le groupe nombreux des vraies mucédinées; mais malheureusement on manque trop souvent d'observations à cet égard pour pouvoir se ser- vir de ces caractères, et nous avons été obligés de suivre la division adoptée par M. Nées, et fondée uniquement sur le port de ces plantes : dans les unes les lilauiejis sont droits, et en général lâches et assez espacés; dans les autres, ils sont décumbens et entrecroisés. Quoique cette division forme deux groupes assez facile» à distinguer, nous sentons qu'ils sont fondés sur des carac- tères bien légers; il est même probable que, lor.squ"ou aura mieux étudié le développement des sporules, on réunira ensemble quelques genres pUu<^s dans eis deux di\isions: ( ^7 ) ainsi le genre Acremonium et le genre Verlicillium nous pa- roissent avoir les plus grands rapports entre eux. Dans la tribu suivante ou des Bjssacées , les lilatnens sont en général plus forts, plus solides, persistans, opHcfues ou peu transparens et le plus souvent non cloisonnés. Dans un grand nombre de genres qui font partie de cette tribu on n'a jamais observé de sporules, soit que quelques-uns de ces genres ne fussent que des ébauches imparfaites d'autres champignons, comme on l'a présumé pour les genres Bjssus , Himantiu , Dematium , Racodium , Ozoniiim , soit faute d'ob- servations assez suivies: soit, enfin, que leurs sporules ne sortent des filamens qui constituent ces plantes que par suite de leur décomposition. Dans plusieurs des genres de cette Sf'ctior on observe cependant des sporules : tantôt ces sporules paroissent simples et globuleuses, etil est alors difij- cile d'établir, si ce sont des sporules nues sorties des fila- mens de ces byssus , ou si ce sont des sporidies à une seule sporule; tantôt elles sont renfermées dans des spori- dies transparentes et cloisonnées, ressemblant beaucoup à celles de certaines urédinées , et qui ne paroissent être que des rameaux différemment développés et renfermant les séminules. Un dernier groupe de cette tribu présente une structure analogue à celle des genres Acrosporium , Oi- deuin, etc., de la tribu précédente. Les filamens, de même inoniliformes , se séparent par articles, qui forment autant de sporidies : c'est ce qu'on voit dans les genres Torula, Monilia, AUernaria , etc. Mais rien ne prouve dans ces plantes que ces sporidies soient monosporées : il paroitroit même plus probable qu'elles renfermassent plusieurs sporules. En général, dans cette tribu, lorsque les sporules paroissent libres, elles sont d'un diamètre beaucoup moindre que les filamens, tandis que dans les mucédinées elles paroissent presque égales aux filamens de la plante qui les produit. La dernière tribu des mucédinées forme le passage de cette famille à celle des lycoperdacées d'une part , et à celle des vrais champignons de l'autre. Jusqu'à présent nous avons vu les cryptogames, que nous étudions, formés de fi- lamens simples ou rameux, mais toujours libres et non réunis entre eux; dans quelques genres seulement , tels que les a ( i8 ) Bacodium , ils sont très entrecroisés, mais sans être' souâés en une masse d'une forme régulière. Dans les lycoperdacées nous verrons ces filamens se réunir pour former un péri- dium fibreux , qui renferme les sporules : dans les vrais chaiîipignons ces filamens, plus intimement soudés, se ter- minent, vers la surface extérieure du champignon, par des sacs membraneux alongés, qui renferment les sporules. Dans le groupe des Isariées, qui nous occupe maintenant et qui termine la famille des mucédinées, les filamens, ana- logues à ceux des autres genres de cette famille, sont réunis soit en membrane, soit en un capitule arrondi, simple ou rameux , scssile ou porté sur un pédicule ou col, égale- ment formé par les filamens entre-croisés : ces filamens, soudés plus ou moins complètement, deviennent en général libres vers la périphérie, et sont couverts de sporules libres, très- lines, ou de sporidies monosporées ; car on n'a jamais vu comment ces sporidies se développent, et on n'a pu déter- miner si elles sont fixées aux filamens, ou si ce sont de simples sporules qui se sont échappées de leur irt>^rieur: la première opinion paroît cependant plus vraisemblable. Dans le dernier genre de cette tribu la structure fila- menteuse disparoît entièrement; le pédicclle semble plutôt charnu , et porte à son sommet une réunion de sporules. Ce genre, qui ne diffère des vrais champignons que par la disposition irrégulière des sporules ou sporidies qui terminent leur pédicule sous la forme d'une tête arrondie, scroit j)cut- étre mieux placé parmi les champignons anomaux, auprès des tremelles. Ce dernier groupe des mucédinées se lie donc d'une part avec les lycoperdacées ; il n'en diffère qu'en ce que les filamens se dirigent en divergeant de manière que les spo- rules sont éparses à la surface extérieure, tandis que dans les lycoperdacées les filamens extérieurs sont stériles et forment, par leur entre-croisement, un péridium qui enve- loppe les filamens intérieurs et les sporules que ces filamens supportent. D'un autre côté il se rapproche des champignons aiioniaux ou trémelloïdes, qui sont prives de thcques. Ces champignons, dans lesquels les sporules se trouvent éparses à la surface ou immédiatement sous l'épidei'mc, ne diffèrent ( 19 ) de quelques -uns. des genres du groupe des Isariëes que par l'absence complète de toute structure fibreuse; le genre Athelia ressemble même tellement aux théléphores par son port, et au genre Auriculaire par sa fructification, que les espèces qui le composent avoient été placées ancienne- ment dans le premier de ces genres. 3. Des Lycoperdacées. Nous avons déjà indiqué le caractère principal des Lyco- PEaoACBEs : c'est l'existence d'un péridium , ou enveloppe fibreuse , formé par un tissu de filamens , qui enveloppe complètement des sporidies ou des sporules, ordinairement placées sur les filamens qui remplissent l'intérieur de ce péridium. Le mode de développement des sporules n'a encore été bien étudié dans aucun des genres de cette famille , de ma- nière qu'on ne sait pas si on doit les regarder comme des spo- ridies à une seule sporule, qui étoient d'abord fixées sur les filamens qui remplissent le péridium , ou si on doit les regarder comme des sporules échappées de l'intérieur des sporidies, qui se seroient détruites à la maturité du champignon : on sait seulement que les plantes de cette famille commencent, en général, par être presque liquides à l'époque de leur accrois- sement, qui est ordinairement très-rapide, et qu'elles se dessèchent et se solidifient pour ainsi dire plus tard , pour passer ensuite à l'état indvérulent lors de la dissémination des sporules. Peut-être même dans quelques genres existe-t-il des sporidies à plusieurs sporules bien distinctes : ainsi Dittmar a figuré dans le Licea strobilina des sporidies ovoïdes, renfermant des sporules globuleuses très-petites; U a observé une structure à peu près analogue dans le genre Poljangium. Ehrenberg en a figuré de semblables dans quelques Erjsiphe, Si un jour on a des observations microscopiques assez nombreuses sur l'organisation desséniinules de cette famille, peut-être pourra-t-on employer ce caractère comme fournis- sant la première division des lycoperdacées ; mais en atten- dant nous devrions peut-être nous contenter d'un caractère ( ^o ) qui est assez d'accord avec l'aspect général de ces plantes, et diviser cette famille en deux groupes : le premier renfermant celles dont le péridium fibreux s'ouvre à la maturité , pour laisser échopper les sporules; le second comprenant les genres dont le péridium, dur, spongieux et à.peine distinct de la masse compacte que forment les sporules, ne s'ouvre jamais, de sorte que les sporules ne paroissent se répandre au dehors que par la destruction même de la plante qui les a produites : tels sont les genres Sc/croi'à/m, Xyioma , Rhizoctonia, etc. Ces lycoperdacées anomales, dont la structure est encore très-mal connue, ont été placées en partie, par Pries, parmi les vrais champignons auprès des Iremelles : il n'admet dans la famille des lycoperdacées que les genres doués d'un vrai péridium fibreux et déhiscent; il regarde les autres comme ayant des sporules éparses à leur surface. Rien ne prouve cette opinion; au contraire , on passe des lycoperdacées aux espèces de sclerotium par les genres Tuher et Rhizoctonia , et le premier ofifre tant de caractères qui le rapprochent des Scleroderma , Pol/ysacciim , etc., qu'il est difficile de ne pas le regarder comme voisin des lycoperdacées. Telles sont les raisons qui nous engagent à regarder les Sclerotium et autres g€nres voisins comme une tribu des lycoperdacées. Dans ces genres la structure fibreuse ou filamenteuse a presque complètement disparu ; ils forment , comme les trémellinées parmi les vrais champignons , un groupe de genres anomaux. C'est auprès de ces genres que nous croyons que doit se placer le genre Xyioma, qui paroit jouer dans cette famille le même rôle que les autres genres qui croissent sur les plantes vivantes , jouent dans les autres familles , c'est-à-dire qu'ils présentent toujours l'organisation la plus simple et la moins développée que la famille à laquelle ils se rapportent puisse offrir ; c'est ce qu'on remarque pour les uredo etœcidium parmi les urédinées, pour les erineum parmi les mucédinées, pour les xjloma parmi les lycoperdacées. Dans les familles plus complètes nous n'observons plus de vrais parasites sur les feuilles vivantes, excepté parmi les hypoxy- lons, où ils ne paroissent différer de ceux qui croissent sur les plantes mortes que par une taille et un développement moins considérables. I ( 2^ ) Dans le premier groupe, ou parmi les lycoperdacëcs à pë^- ridium fibreux et déhiscent , on peut distinguer trois tribus : les deux prem'ères , quoiqu'assez différentes par leur port, ont une structure presque semblable ; la troisième ofîVe ce caractère remarquable , que le péridium général renferme un ou plusieurs péridium secondaires membraneux, parois- sant presque semblables à ceux des mucors et renfermant les sporuies. Quant aux divisions secondaires à établir parmi les vraies lycoperdacées, nous n'en parlerons pas ici, parce qu'elles n'ont aucune importance physiologique, ces divisions n'éiant fon- dées que sur des caractères peu importans et plutôt extérieurs qu'en rapport avec l'organisation de ces plantes; ce qui dépend de l'uniformité de structure essentielle qu'elles présentent. 4. Des Champignons proprement dits. Des lycoperdacées nous passons aux Champignons proprement DITS, caractérisés parleurs organes reproducteurs placés à la surface d'une masse charnue qui forme le corps du cham- pignon. Dans la plupart de ces plantes on ne distingue plus aucune trace de structure filamenteuse; elles paroissent en général formées d'un tissu spongieux ou aréolaire : quelquefois seu- lement ces cellules, s'alongeant, ressemblent à des fibres placées a c6té les unes des autres; mais jamais ce ne sont des filamens entre-croisés comme dans les lycoperdacées. Les plantes que nous rapportons à cette famille, offrent trois structures très-différentes dans les organes de la fructi- fication, qui permettent de les diviser en trois groupes très- naturels, qu'on devroit peut-être regarder comme trois familles. La première, ou celle des Trémellinées, est un des groupes les plus ambigus du règne végétal ; comme tous les êtres d'une organisation très-simple, ces végétaux ont des points de contact avec une infinité d'autres : ainsi beaucoup de caractères les rapprochent des plantes placées anciennement dans la vaste famille des algues, et particulièrement des chao- dinées de M. Bory de Saint- Vincent et des ulvacées. D'un autre côté, elles ont quelque analogie avec les uré- ( " ) dinées à base très-dcveloppée , telles que les genres Gymno- sporangitnn , Fusariuw , etc. Cependant, l'absence de filamens distincts, la disposition des sporules vers la surface, nous paroissent les rapprocher davantage des vrais champignons, parmi lesquels elles forment un passage assez naturel efitre les lycoperdacées, dont elles ont les sporules nues ou du moins dépourvues fie thèques , et les champignons , dont elles ont la structure charnue. Les genres de cette tribu présentent une masse charnue, gélatineuse, qui ressemble par sa structure à certaines Pé- zizes , aux Leolia, etc. Cette masse , ordinairement irrégulière , est quelquefois clavifornie, et présente dans quelques cas une sorte de chapeau; mais la membrane qui la recouvre, au lieu de porter des thèques régulières comme dans les vrais champignons , n'olTre que des sporules éparses et nues, formant quelquefois une couche assez épaisse à la surface de ces champignons. La ressemblance extérieure de quelques- uns des genres de cette tribu avec plusieurs de ceux com- jîris parmi les vrais champignons, ainsi des Auricularia de Link. et des Thelephora , des nœmatelia de Pries, et des burcar- dia et autres pézizes gélatineuses , nous p^iroît prouver la nécessité de laisser cette section avec les vrais champignons, malgré la différence considérable que présente leur mode de fructification. La seconde tribu est celle des vrais champignons. Ils sont caractérisés par la présence d'une membrane fructifère {hj'- menium) , c'est-à-dire, portant des thèques régulières, qui couvre une partie de leur surface. Ces thèques sont de petits conceptacles membraneux, cylindriques ou fusiformes, fixés par une de leurs extrémités sur le corps du champi- gnon et serrés à côté les uns des autres , comme les fils qui hérissent le velours. Ces conceptacles renferment, en général, plusieurs sporules, de trois à dix ou douze, dispo- sées en une seule série longitudinale; dans quelques cas on en observe plusieurs séries dans chaque conceptaclc, comme Link l'a observé dans les Agarics de la section des coprinus. Le plus souvent ces thèques s'ouvrent au sommet pour laisser sortir les sporules, qui se répandent sous forme d'une pous- sière colorée très-fine. Quelquefois ce sont les thèques elles- ( " ) mêmes qui se détachent, ou qui sont lancées au dehors, comme on l'a observé dans le genre Ascoholus. Du reste, cette structure est très -uniforme dans tous les genres de cette famille, qui ne diffère que par leur forme et la disposition de la membrane fructifère. On retrouve exactement la même organisation, pour les parties essentielles de la fructification , dans la famille des hypoxylons. Les di- verses sections qu'on a tracées parmi les vrais champignoiis sont très-naturelles ; elles sont fondées sur la forme générale du champignon et sur la disposition de la membrane fructi- fère. La première , ou celle des Pézizi^es , renferme tous les genres dont le corps est en forme de cupule ou forme un chapeau rabattu comme un capuchon, et dont la membrane fructifère ne couvre que la surface supérieure. La seconde section, ou celle des Clavariées, comprend tous les genres qui sont en forme de massue ou qui se divi- sent en rameaux redressés, et dont la membrane fructifère recouvre toute la surface ou du moins la plus grande partie. Enfin, dans la dernière ou dans les Agaricées, cette mem- brane ne s'étend qu'à la face inférieure d'un chapeau étendu horizontalement en forme de parazol ou de demi-cercle, et présentant sur cette face les formes les plus variées, tels que des veines, des lames, des tubes, des pointes, etc. La dernière tribu de la famille des champignons propre- ment dits, ou celle des Clathroïdées, diffère beaucoup drs autres par la structure des organes de la fructification; elle mériteroit peut-être de former une famille particulière, si son organisation intime étoit mieux connue. Mais ces cham- pignons, qui nous paroissent présenter le degré le plus élevé d'organisation parmi les plantes cryptogames que nous avons examinées jusqu'à présent, étant propres, en général, aux pays chauds, dans lesquels l'étude de la cryptogamie n'a fait que peu de progrès, n'ont été observés que superficielle- ment, c'est-à-dire, sous le rapport de leurs formes extérieures, et non sous celui de la structure de leurs organes reproduc- teurs. Aussi leur position est-elle encore restée incertaine , de sorte que quelques auteurs, tels que Pries et Link, les placent parmi les lycoperdacées ; tandis que d'autres, tels que Persoon et Nées d'Ësenbeck, les rangent parmi les ( H ) champignons hyménothèques. Cette dernière opinion nous paroît la plus naturelle. En effet, la nature charnue et non filamenteuse de ces champignons, Tanalogie du sac qui les renferme avant leur développement complet , avec la volva des Amanita phu<)t qu'avec le ])éridium fibreux et sec des lycopcrdacées ; enfin, la manière dont leurs sj>oruîcs paroisseut renfermées dans des sacs membraneux analogues aux tlièques des vrais champignons, nous engagent à les placer auprès de ces derniers, plutôt qu'à la suite des lyco- pcrdacées. Elles diffèrent des j)remiers , et spécialement des morilles et des helvelles, dont elles ont un peu l'aspect et avec lesquelles Linné les avoil en ])artie réunies, par la manière dont leurs sporules sont réunies eu une couche épaisse à hisur- face, ou dans les fcsseltes qui couvrent la surface du chapeau de ces champignons. Cette couche, en général d'une cou- leur très -différente du reste de la plante, est formée de cellules membraneuses très-minces, aux parois desquelles les sporuies paroissent fixées. Mais comment ces sporules sont- elles enveloppées? sont-elles nues et libres dans ces cellules, ou sonf-ce des sporidies, ou même des thèques fixées à leurs parois? C'est ce que nous ignorons. Lorsque ces champi- gnons ont acquis leur développpement complet, les mem- branes qui forment ces cellules, et peut-être aussi celles qui composent les sporidies, se ré.'olvent en une matière muci- lagineuse dans laquelle ces sporules se trouvent mêlées et qui répand une odeur infecte. Cette substance mucilagineuse ne paroit résulter , comme celle qui remplit les loges des sphéries, que de la destruction des membranes qui envelop- jjoient les spoi-ules avant leur maturité. 11 reste donc à vé- rifier si, dans les champignons encore peu développés et long- temps avant leur sortie de la volva , les sporules sont ren- fermées dans des vsporldies membraneuses , ou si elles sont simplement éparses dans les cellules composant la couche épaisse qui recouvre le chapeau ou remplit ses cavités. Dans le premier cas ces champignons scroient très- voisins des vrais champignons ; dans le second ils se rapprocheroient davantage des champignons anomaux, tels que les tremelles, et devroient être placés entre eux et les lycopcrdacées. i)ïl existe des genres de ce groupe qui soient dépourvus ( 25 ) de volva, connue cela paroit être le cas pour le genre jLcly- cia de M. Rafinesque et le Clalhrus cawpuna de Loureiro, il seroit prouvé que cette enveloppe ne peut en aucune ma- nière C're comparée au péridium des lycoperdacées, qui est une partie essentielle de ces plantes. 5. Des HypoxYLÉES. La dernière famille qui nous reste à examiner, celle des HvpoxYLÉE'; , n'a que très-peu de rapports avec les genres précédens ; mais elle en a de très-intimes avec un autre groupe de la famille des Champignons. Ces rapports sont même si grands que, sans leur aspect et leur manière de croître très-difïerentc, peut-être devroit-on intercaler les genres de cette famille auprès des Pézizes. L'ensemble de leurs caractères en forme cependant une famille très-natu- relle, mais qui devroit , si on pouvoit éviter les séries li- néaires, n'être qu'un rameau latéral, naissant de la section des Pézizées pour aller s'unir d'une autre part aux Lichens. Un grand nomlire de ces végétaux présentent en effet , comme les Pézizes, un réceptacle cupulifome, portant à sa surface supérieure des thèques fixées régulièrement. La seule différence consiste dans la consistance dure et ligneuse de ce réceptacle, et dans la manière dont ses bords se recour- bent pour former un périnium entièrement fermé dans sa jeunesse et qui s'ouvre ensuite, soit en plusieurs valves, soit par un pore terminal, soit par une sorte d'opercule. Dans un autre groupe de la même famille on a également observé des thèques, mais libres à l'intérieur du péridium et semblables plutôt à des sporidics ; mais cette différence tient probablement à ce qu'on a observé ces plantes trop avancées et à ce que les thèques se détaehent plutôt dans ces plantes que dans les autres. Enfin, dans une dernière section, qui a plusieurs points de contact avec les premiers genres que nous avons examinés, avec les Urédinées, on ne trouve dans le péridium que des sporulcs ou des sporidies opaques très - petites et qui paroissent ne renfermer qu'une seule sporule. En général , cette famille , renfermant des plantes extrêmement petites et dont l'organisation est très- ( .6 ) difficile à ëludier , est une de celles sur lesquelles il reste le plus de doute, et en uiéme temps une de celles où on a établi un grand nombre de genres connus trés-imparFaitement. L'analogie de ces plantes avec Ils vrais Champignons plutôt qu'avec les Lyroperdacées, est prouvée parla ressemblance de structure des Phacidiées et des Pé^izes. Cette ressem- blance tsï telle que plusieurs auteurs ont placé quelques- uns de ces genres aujirès des Pézizes, et qu'anciennement ces Sphéries à base charnue et alongée étoient réunies avec \q^ Clavaires. Au contraire, on n'observe dans aucune de ces plantes cette structure filamenteuse qui caractérise les Ly- coperdacées , auprès desquelles Persoon les avoit placées. A la suite de ces cinq familles nous placerons quelques genres tellement ambigus ou si mal connus, que nous n'avons pas cru devoir les ranger dans aucune des familles précédentes. Si nous comparons entre elles les diverses modifications de structure que nous venons d'indiquer dans les différens végétaux qui composent ces familles, nous verrons que dans hi plupart d'entre eux, peut-être dans tous, le tissu qui les forme peut se réduire à des iilaïuens analogues à ceux des conferves, simples ou cloisonnés, transparens ou rare- ment opaques, libres ou plus ou moins entrecroisés, dans l'intérieur desquels on voit se développer des sporules qui deviennent libres plus tard , soit en s'échappant de l'inté- rieur de ces filamens, soit en entraînant avec elles la partie de ces tubes qui les recouvre. La famille des Mucédinées sert de type et, pour ainsi dire, de centre à ce mode d'organisation ; aussi est-elle la plus intéressante à étudier pour bien connoitre la structure des familles voisines. Dans ces végétaux toutes les parties sont à peu près éga- lement développées, et elles ne sont pas réunies ou soudées entre elles, de manière à rendre dillicile l'examen de leurs diverses parlies; aussi est-ce sur elles qu'on doit chercher à observer les divers modes de développement et de dissé- mination des sporules , et ensuite la manière dont les spo- rules s'accroissent, pour donner lieu à un nouvel être semblable. Cet examen éclairera beaucoup la structure des autres ( =7 ) familles : on verra en effet que les Urêdinées ne sont que des lilamens cîe Mucédiuées. réduits à leur moindre dévelop- pement et soumis à certaines circonstances particulières qui ont modiOé leur structure. L'analogie des sporidies des Fuccinies, Conoplea, Stiibcspora, avec les rameaux fertiles et également changés en sporidies des genres Dactylium , Helrnisporium, etc., parmi les Mucédinées, prouvera ce rap- port entre les sporidies des Urêdinées et des lilamens peu développés. La tribu des Isariées explique la structure des Lycoper- dacées, et prouve que ces dernières ne sont que le résultat de l'entrecroisement de fîlamens analogues à ceux des Mucédinées de cette tribu ; et l'examen de ces végétaux, dans un état de développement moins avancé, prouvera probablement que les sporules se forment toujours dans l'intérieur des filamens qui remplissent le péridium , et ne s'en détachent plus tard que par suite de leur accroissement, comme on l'observe dans les Mucédinées. L'analogie des Champignons proprement dits et des Mucédinées, c'est-à-dire, l'organisation iiiamenteuse des végétaux analogues aux Bolets, aux Agarics, etc., est plus difficile à prouver; cependant il suffit d'examiner la manière dont ces cryptogames se déve- loppent, pour qu'elle devienne presque évidente. Les spo- rules de ces végétaux, mises dans des circonstances propres à leur germination, s'alongent irrégulièrement sous forme d'un ou de deux Clamens ; ces lilamens s'entrecroisent, forment une sorte de bysstis, qui est peut-être même for- mé par les fîlamens nés de plusieurs sporules, et ce n'est que de l'entrecroisement de ces lilamens que naît le vrai champignon, qui lui-même paroît souvent composé de fibres entrecroisées, comme on peut l'observer dans plusieurs Thé- léphorcs, dans quelques Agarics, surtout dans les espèces fistuleuses ; tandis que dans d'autres genres, tels que les Pézizes, les Bolets, etc., il paroît d'une structure réellement cellulcuse ou spongieuse. Enfin, les thèques qui couvrent leur membrane fructifère ressemblent, sous beaucoup de rapports, aux vésicules qui terminent les filamens des mu- cors ; ce ne sont peut-être que les terminaisons des fibres qui forment le corps du champignon. Dans les Hypoxylées ( 28 ) ' eeffe structure filamenteuse devient encore moins sensible; on en a cependant quelques indices dans les fîlamens, qui partent souvent de la hase de leur péridium pour péné- trer dans le bois, dans les genres Asterotna et dans les Rhizouiorphes, qui peut-être appartiennent à cette famille. Mais ces végétaux paroitroient être formés par des filamens plus denses; on diroit que ce sont des Byssacées entrecroisées et soudées, tandis que les vrais champignons seroient formés par des filamens analogues à ceux des véritables Mucé- dinéey. Nous avons vu ainsi , depuis les Urédinées jusqu'aux Hy- poxylées, tous les divers degrés de développement et d'union des filamens auxquels paroissent se réduire les végétaux de ces diverses familles : cette opinion , qui fait des vrais champignons, des Lycoperdacécs , etc., des êtres pour ainsi dire composés , a été exposée pour la première fois , avec beau- coup de talens, par M. Ehrenberg', et paroit très- juste, lorsqu'on ne la regarde que comme une manière de rendre le mode singulier de développement de ces grands cham- pignons. Il est certain, en effet, que les séminules de ces cryptogames ne donnent jamais lieu, parleur germination, à un champignon semblable à celui qui les a produits ; mais seulement à des filamens, de la réunion desquels naît le véritable champignon, qui n'est pour ainsi dire que la fruc- tification de ces filamens, auxquels les cryptogamistes mo- dernes donnent le nom de Rhizopodes {Rhizopodia). La préexistence de ces Rhizopodes long -temps avant le développement du chanspignon proprement dit, peut ex- pliquer en partie la croissance si rapide de ces végétaux. Il suffit, en elfet, pour les produire au dehors, que l'humi- dité et d'autres causes locales déterminent l'alongement et le gonflement des filamens, dont la réunion forme sur ces Rhizopodes un tubercule qui renferme en lui tous les élé- mens de ce champignon. Autant cette manière d'expliqiier la structure de ces végétaux et de la réduire à des élémens plus simples, qui 1 EHREKnERG , de Mycetogenesi , in Nova acta Acad. Cœs. Leop. natur. curios. X. p. i6i. ( 29 ) permettent de les comparer avec plus de précision aux familles voisines, nous paroit juste et exacte, autant il seroit faux d'exagérer cette idée , et de considérer ces végétaux comme de véritables êtres composés. 5.2. Knuméi^ation des genres compj^is dans l'ancienne famille des champignons. Après avoir fait connoîfre d'une manière abrégée, il est vrai, les principales uiodilications de structure que présentent les végétaux compris jusqu'à présent par les botanistes dans la vaste famille des cliampignons, et avoir cherché à faire sentir les points de ressemblance qui lient ces végétaux entre eux, et les caractères importans qui permettent cependant d'en former plusieurs familles aussi distinctes que la plu- part de celles adoptées en botanique, nous allons présenter maintenant une énumération méthodique des genres qui se rapportent à cette grande division du règne végétal. Dans ce travail nous avons eu pour but plutôt de réunir et de disposer dans un ordre naturel les genres fondés par un grand nombre de botanistes étrangers , que de dis- cuter avec critique l'importance des caractères sur lesquels ces genres sont fondés. Nous avons indiqué comme distincts presque tous ceux que d'autres auteurs avoient déjà établis, notre projet étant plutôt de faire connoitre ce qui est fiit sur ce sujet et de le présenter avec ordre, que d'offrir notre propre opinion au sujet de ces genres. Beaucoup de genres, surtout dans la famille des Urédinées, des Mucé- dinées et dans les premières tribus des Lycoperdacées, nous paroissent fondés sur des caractères très -légers , et nous croyons qu'il seroit plus convenable d'en réunir souvent plusieurs en un seul, ou de ne les regarder que comme de simples sections; mais, pour introduire de semblables chan- gemens dans la science, il faudroit avoir pu examiner presque tous ces genres par soi-même, et ne pas s'en rapporter aux descriptions d'autres observateurs , qui n'ont souvent pas examiné les objets dans le même but. Dans cette position il nous a paru préférable de laisser séparé ce que d'autres avoient dis{ii:gué , pourvu que les genres les idiis voisins, ( 3o ) qu'on devra peut-être réunir un jour, fussent placés à côté les uns des autres. Nous nous sommes rontentés d'indiquer, à la suite des genres qui nous ont paru fondés sur des caractères trop légers, ceux auxquels nous pensons qu'on devroit les réunir. Cependant, dans un petit nombre de cas, lorsque les caraclères diflerenticls nous puroissoient si peu importans qu'il nous a semblé impossible de les admettre, nous les avons réunis, en faisant connoitre en quoi les genres que noiis réunissions difl'éroient, suivaut les auteurs qui les avoient établis. Nous avons placé à la suite des cinq familles qui nous occupent:, quelques genres dont la position est si incer- taine, que nous avons préiëré ne pas les classer, plutôt que de les rapprocher de genres avec lesquels ils n'ont que des rapports très -éloignés. Enfin , le point de doute placé avant le nom du genre indique nos doutes sur la place que doit occuper ce genre que nous ne connoissons qu'imparfaitement , mais dont l'analogie avec une famille est cependant trop marquée pour que nous puissions le rejeter à la fin. URÉDINÉES. (^ Coniornjcètcs , Nées, Pries. — Epiphjytce, Link.) Sporidies simples ou cloisonnées, libres ou portées sur un pédicelle court et simple, naissant dtssous ou dessus l'épiderme des végétaux vivans ou morts, environnées par un faux péridium , formé par le développement de cet épi- derme, ousupporiées sur une base charnue ou libreuse, pro- duite par l'épaississement du parenchyme de la plante. Obs. Ces sporidies sont plus ou moins développées : dans le premier cas elles paroissent nionosporées et sont toujours indéhiscentes; dans le second elles sont polysporées et sou- vent déhiscentes. Cette famille diffère de la suivante par l'absence de vrais filamens servant de supports aux sporules ; les traces qu'on en aperçoit dans quelques genres, ne paroissent dues qu'au développement des fibres du végétal qui les nourrit. ( 5' ) 1.** Tribu. URiDiNÉss vraies. Sporîdies se développant ^ous Vépiderme des plantes vivantes et générale- ment des parties herbacées. 1. Urédo , Pers. {Cœomœ v. Hjpodermii spec, Link, Nées). Sporidies uiiiloculaires , unies, sans étranglement, très- tari^ment pédiceUéts , rompant irrégulièrement i'épiderme, qui ne forme pas de rebord saillant autour d'elles. Link avoit réuni ce genre avec le suivant eu un seul , d'abord sous 11- nom de Cœoma , et ensuite sous celui d'Hj'- podermium; ce grand genre étoit subdivisé en plusieurs sous- genres , dont les sulvaris appartiennent au genre Urédo. Vstilago, Link. Sporidies parfaitement globuleuses, libres, très-petites, ordinaireme.it de couleur noire ou violette foncée. Les espèces de ce sous-genre croissent presque toutes sur les diverses parties des organes delà fructification : c'est ici que se rangent les Ur^^do , connus sous le nom de Charbon, de Carie, qui naissent dans les fruits ûes graminées et des cypéracées, l'Urédo des anthères, dts réceptacles, etc. La structure plus délicate et plus homogène des parties dans lesquelles ils se développent, est peut-être la cause de la régularité plus grande de leurs sporidies. Uredo , Link. Sporidies presque globuleuses ou oblongues, généralement jaunes ou d'un brun rouge. C'est à ce sous - genre qu'appartient le plus grand nombre des espèces. Cœomurus, Link. {Uromyces, \Ank, Suppl.) Sporidies pres- que globuleuses, portées sur un court pédicelle. Toutes les Puccinies à une loge, de la Flore françoise, rap- portées dans le Supplément aux Urédo , appartiennent à ce sous- genre. 2. ^oïdium, Pers. (Cœomœ v. Hjpodermii spec. , Link, Nées.) Sporidies uniloculaires, libres, globuleuses ou ovoïdes, non cloisonnées, réunies en amas réguliers et entourées par un rebord plus ou moins saillant de i'é()iderme. On peut distinguer parmi les ^cidium les sous- genres suivans. ( 32 ) Alcidium, Lirik. Epidémie ne produisant autour des amas de sporidies qu'un rebord peu saillant, (n forme de cupule. Peridermium , Link. [Sphœrotneca Diisv.). Épidémie se sou- levant et se détachant tout autour des groupes de spori- dies, comme une sorte d'oporcuJe. C'est à ce sous-genre qu'appartiennent les jEcidium plni , ubietinum , etc. Rœstelia , Link. Epidémie formant autour des groupes de sporidies un rebord très-s-illant , en forme d*- tube. Tels sont les yKcidium coinutum, amelancliieris , rhamni, e(c. Cancellaria. .Ep\âtrinc s;^ soulevant en foi'ine de vésicules et produisant un faux péridium, qui s'ouvre latéralement par une inliniié de petites fentes. Le type de ce sous genre est l'yEcid/um cancellatum , es- pèce très-commune sur les i'e^jii.esdu poirier. Link ''a voit rapportée au sous-genre précédent, dont elle nous p:iroit ce- pendant assez différente pour foruu r un sous-geure distinct. 3. PucciNiA , Link {Dicœoma , Nées). Sporidies pedicellées, oblongues, séparées en deux loges par une cloison transver- sale , réunies en groupes , qui soulèvent iriégulièrcnient l'épiderine. Les sporidies sont en général d'un brun foncé ou même dun lioir violet : les seules espèces qui aiparliennent à ce gf^nre sont les Puccinies à capsules biloculaires ; les autres se rangent ou parmi les Urédo dans le sous-genre Cœomurus , ou dans le genre suivant. 4. Phragmidium , Link. [Puccinia , Nées; Aregma , pries.) Sporidies partagées eu trois ou en un plus grand nombre de loges par des cloisons transversales, portées sur un pé- dicelle souvent éb-rgi à sa base et inséré sur l'épiderme. Ce genre, qui diflère beaucoup des puccinies par sa ma- nière de croître sur l'épiderme et non dessous, s'en rap- proche tellement qu'il est dillicile de l'en éloigner; peut- être cependant seroit-il mieux [ilacé auprès du genre Sepla- ria : il a pour type le Puccinia mucronata. On doit y rapporter également le Puccinia potenLiLlœ , Pers. , et quelques esp 'ces décrites par Strauss et par Pries sous le nom d'Aregma. Le genre Spii.ocœa de Frics {Noyitiœ Suecicœ , V, p. 79) est rangé par cet auteur entre les genres Puccinia et Phragmi- ( 33 ) dium {Syst. mycol. , introd., 40) ; mais il nous est connu trop imparfaitement pour que nous puissions en tracer les carac- tères : il a pour type une cryptogame qui forme de graudes taches noires sur les pommes sauvages. 5. PoDisOMA , Link, {Gjmnosporangii spec. , Dec;inH.) Sporidies oblongues, cloisouuéfs, sortant de dessous l'épi- derme et portées sur de longs pédicelles, soudés par leur base en une masse charnue. Ce genre est fondé sur le Gymnosporangium fuscum , Dec, ou Pucciniajuniperi, Pers. : le Gymnospcrangium clavariueforme , Dec, paroît également en faire partie. 6. GvMNOSPORANGiuM, Link. (Gymnosporangii spec. , Decand.) Sporidies divisées en deux loges par une cloison transver- sale, portées sur de longs pédicelles et s'insérant sur une base gélatineuse irrégulière, qui sort de dessous l'épiderme. Le type de ce genre est le Gjmnosporangium Juniper inum de Link. ou Tremella juniperina de Linné : cette espèce dififère des précédentes par la forme irrégulière et plissée de la base gélatineuse qui la supporte, et par sa couleur d'un beau jaune. 2.* Tribu. Fusidiées. Sporidies non cloisonnées, indé- hiscentes, naissant dessus ou dessous l'épiderme des végétaux morts. §. 1.*"^ Sporidies se développant éous l'épiderme des plantes mortes, et particulièrement des jeunes branches ; base nulle ou peu dé- veloppée. 7. Melanconjum , Link. Sporidies libres, non cloisonnées, presque globuleuses, sortant de dessous l'épiderme sous forme pulvérulente. La seule espèce connue de ce genre, le M. atrum, croît sur les rameaux , particulièrement sur ceux du hêtre. Link dit qu'il existe une base charnue peu apparente sous les sporidies. 8. Cryptosporium , Kunze. Sporidies fusiformes , réunies par groupes sous l'épi- derme, qui ne se rompt jamais. 3 ( 54 ) On ne connoît qu'une seule espèce de ce genre, le C. airum, qui nait sur les feuilles et les tiges des graminées, sur lesquelles elle forme de petites taches noires, nom- breuses et alongées, qui renferment des sporidies fusiformes et en général légèrement arquées. cj. Nemaspoba, Ehrenberg. Sporidies mêlées à une substance mucilagineuse , se dé- veloppant sous l'épidcrme des végétaux morts ou malades, et sortant souvent sous forme de spirales gélatineuses. Le genre Nemaspora renferme des plantes très-différentes; celles qui sont dépourvues de péridium , et qui naissent simplement sous l'épiderme , appartiennent seules à ce genre , et se rapportent à cette famille; les autres forment le genre Cjiispora dans la famille des Hypoxylées. §. 2. Sporidies se développanL sur l'épiderme des plantes mortes; hase nulle. ^ 3 o. AcHiT0>'UTM , Nées. Sporidies globuleuses, transparentes, réunies par groupes. On ne connoît qu'une seule espèce de ce genre , VAchito- nium acicola, Nées; elle croît sur les feuilles du pin sauvage , sur lesquelles elle forme de petites taches orangées, presque globuleuses. 1 1. FusiDiuM , Link. Sporidies fusiformes, libres, rapprochées par groupes. Link, dans la seconde partie de ses observations, a réuni les «^enres Fusidium,Fusarium et Fusisporium en un seul; mais, malgré leur afïinité, si on adopte les bases de sa classifica- tion , ils doivent rester séparés. 12. CvLiNDi'.ospoF.Tr.M , Crcville. Sporidies cylindriques, tronquées, non cloisonnées, nues, libres, réunies en amas sur l'épiderme des feuilles vivantes. 1 La desciiplion incomplète que Pcrsoon a donnée de son genre Fu~ ma'^o iMyc- eurojj., p. g ) "C permet pas de fixer exactement sa place. I! paroît cependant se rapprocher de ce groupe : il se présente sous la forme de taches noires 1res - étendues et pulvérulentes sur 1rs feuilles virantes de divers arbres, tels que les érables, les tilleuls, les ormes, les pommiers, les orangers, etc. \ : ( 55 ) Ce genre ne diffère du précédent que par la forme tron- quée des sporidies; peut-être seroit-il plus convenable de les réunir. L"ne seule espèce a été observée par 'SI. Greville. §. 5. Sporidies éparses à la surface d'une hase charnue ou Jibreuse saillante. 10. jî^gerita . Pers. Sporidies globuleuses , éparses à la surface d'une base sessile arrondie. L'œgerita candida de Persoon est le type de ce genre ; les autres espèces sont encore mal connues et doivent peut- être s'en éloigner. 14. Eficocclm , Link. Sporidies globuleuses, distinctes, adhérentes à une base solide arrondie. Ce genre, qui ne dififère du précédent que par ses sporidies plus adhérentes à la base qui les supporte , nous paroitroit devoir lui tfre réuni. i5. Der.mosforicm , Link. Sporidies globuleuses, serrées et couvrant exactement, comme une sorte de membrane, la base sphérique et solide qui les supporte. C'est auprès de ce genre que doit se placer le genre Psi- lonia de Fries (Novit. Suec. . V, p. 78) , qui a pour type le Tuhercularia huxi de De CandoUe (FI. franc, Suppl., pag. 110), mais dont le caractère distinctif ne nous est pas encore bien connu. 16. Illosporicm , Martius. Sporidies presque globuleuses, colorées, éparses à la sur- face d'une membrane granuleuse et en forme de vésicule. Cette plante, qui croit sur le thallus de divers lichens, n'est encore connue que très-imparfaitement, et seroit peut- être mieux placée auprès des genres de la section suivante: sa couleur est dun rouge assez vif. 17. Fusarilm , Link. Sporidies fusiformes, difïluentcs, éparses à la surface d'une base charnue , sessile , arrondie ou irréjulière. On connoît deux espèces de ce genre, dont la base char- nue est remarquable par sa couleur rose dans l'une (F. ro- ( 36 ) seum, Link) et orangée dans l'autre (F. lateritium , Nées) : la première croît sur !cs tiges mortes des uialvacées, l'autre sur les branches d'arbres. 3/ Tribu. Bactridiées. Sporidies uniloculaires , opa- ques ^Jixécs ou rarement e'parses ^ renfermant des sporules iiombreuses extrêmement ténues , qui en sortent à la maturité. 18. CoNMsPORHiM , Link. Sporidies ovales ou oblongues, opaques, couvertes exté- rieurement de grains très- petits. Ce n'est qu'avec doute que nous plaçons ici ce genre, qui n'a été observé que par Link; nous suivons en cela l'opinion de Pries. La seule espèce connue , le C. olivaceum, a été découverte en Portugal sur les tiges du pin maritime., ]c). Bactridil'm , Ivunze. Sporidies nues, éparses à la surface de filamens rameux, articulés, tronqués au sommet : ces sporidies sont réunies par groupes; elles sont alongées , transparentes aux extré- mités et remplies dans leur centre d'une matière pulvérulente. On ne coiinoît qu'une espèce de ce genre, le B. Jlavum (Kunze); elle est d'un beau jaune et croît sur les branches d'arbres humides. La présence de filamens articulés, entre- mêlés avec les sporidies, paroitroit éloigner ce genre des Urédinées : mais on ne peut cependant pas le séparer du genre suivant. 20. Apiosporum , Kunze. Sporidies pyriformes, opaques, pulvérulentes, extérieure- ment fixées par leur base « t rapprochées par groupes, ren- fermant des sporules globuleuses, transparentes, mêlées à une substance gélatineuse. Ce genre seroit peut-être mieux placé près des Sphœria; la matière gélatineuse qui est mêlée aux sporules, peut le 'aire présume r. Kunze en décrit (\fu\ espèces , (jui croissent l'une sur l'écorce du saule , et l'autre sur celle du sapiii. 21. ScxnRococcijM , fries. Sporidies globuleuses, non cloisonnées, réunies intime- ment entre elles et avec une base tuberculeuse charnue. Le type de ce genre, encore mal connu, est le Si)iloma ( h ) iphœrale d'AcIiarhis; nous le rapportons à cette section, d'après l'opinion de Pries. 4.* 7iî/Bi/-. Stilbosporées. Spori'd l'es cloisonnées , libres oujixées^ naissant dessus ou dessous l't'piderme des ve'géiaux jnorls. 5. 1." Sporidies libres, cloisonnées , sortant de dessous l'épiderme des plantes mortes ou malades. 22. DiDYMosPORiUM , Nées. Sporidies alongées , séparées çn deux par une cloison transversale naissant sous lépiderme , à la surface d'une base peu saillante, et se répandant sous forme de [>oussiére. La seule espèce connue, le Didj'n.osporium compLmafuni de IN'écs. vient sur les branches mortes, sur lesquelles elle forme des taches noires entourées par l'épiderme. Le génie BuUaria de la I lor^' Irançoise ne paroit pas, d'après la description, ditï'érer de celui-ci, 25. Sfptaria , Frit s. Sporidies C3dindriques, transparentes, cloisonnées, sortant de dessous l'épiderme des leuilles, avec un uiélange de matière gélatineuse. Frics a formé ce genre sur le Stilbospora Uredo de M. De Canriolle (A/cm. Mus. hist. nat. Par.), qu'on avoit succes- sivement placé parmi les Sphœria et les Fusidium. A cette espèce , qui croit sur l'orme , Kunze en a ajouté une nou- velle, qui habite sur les feuilles de Tuubépine, et qui en diffère par ses sporidies divisées en 8-12 logis par des cloisons transversales. 24. SriLROsPORA , Link. Sporidies ovales ou oblongues , cloisonnées, sortant de dessous l'écorce des arbres en amas irréguliers. 25. AsTERObPORiUM, Kunzc. Sporidies étoilées, cloisonnées, sortant sous forme d'amas irréguliers de dessous l'épiderme des végétaux morts. Ce genre a été formé par Kunze aux dépens des Stilhos' pora; il ne renferme jusqu'à présent que le btilbospora astc- Tospora de Persoon : peut-être ne difTète- t-il pas suliisam- ment du précédent. ( 38 ) sS. Prostemium , Kunze. Sporidics fusiformes, cloisonnées, réunies deux ou trois par la base avec quelques filamens courts et également cloisonnés , divergeant comme une étoile et sortant de des- sous l'épidernie. On ne connoit qu'une seule espèce de ce genre , très-voisin des Stilbospores et surtout de l'Asterosporium .- les filamens cloisonnés, qui sont réunis aA^ec Its vraies sporidits, res- semblent tellement à celles-ci par la grandeur, la forme et la disposition des cloisons, qu'ils ne paroissent que des spori- dics avortées ou déjà dépourvues des sporules qui les rem- plissrnt ordinairement. §. 2. Sporidies ohlongucs , cloisonnées ,Jîxée$ par une de leurs extrémités, 2J. CORYNEUM , NéCS. Sjîoridies ('usiformes , cloisonnées, opaques, pédicellées, droitts, sortant de dessous l'épiderme et insérées sur une tase granuleuse peu saillante. Ces plantes ressemblent beaucoup , pour la manière de se dévclopptr, aux Puccinies et aux Phragmidium ; mais elles croissent sur les tiges mortes. Kunze a ajouté plusieurs esp< ces de ce genre à celle déjà décrite par Nées. ■jS. ExosPomuM, Link. ( Conoplea ? Pers.) Sporidies oblongues ou linéaires, cloisonnées, insérées sur une base plus ou moins saillante, solide; naissant de dessous l'épiderme. Link pense que son genre Exosporium ne diffère pas du genre Conoplea de Persoon , et doit être réuni avec lui. Ce- pendant, d'après M. Ehrenberg, les vrais Conop/ea seroient trcs-dilférens de ce genre,, et appartiendroient à la tribu des l>}i'Sacées, auprès des Chloridium. (Voyez plus bas.) 2tj. Si'OKiDESMii M , Link. Sj)oridies opaques, cloisonnées, pédicellées, droites, nais- sant par groupes sur l'épiderme des plantes mortes. Ce genre dillère des deux précédens, en ce qu'il naît dessus et non dessous réj)iderme, et j)ar l'absence de toute base distincte, qui, conune nous l'avons dit, en est une conséquence. ( 39 ) 3o. Seiridium , Nées. Sporidies opaques, oblongues, séparées en plusieurs loges par des étrauglemens filiformes, insérées par leur base et par groupes sous l'épiderme , qu'elles soulèvent. 3i. Antennaria , Link. Sporidies de deux sorics; les unes sous forme de fiîamens moniliformes, les autres oblongues ou fusiforaies, cloisonnées, sortant de dessous l'épiderme endurci , formant un faux péridium. La seule espèce connue de ce genre croît sur les tiges et les feuilles vivantes des sapins. M. Nées la place parmi les Hypoxylons, auprès des Hysterium; mais elle nous paroît avoir plus d'analogie avec Its Urédinées. 32. Phracmotrichum , Runze. Sporidies composées d'articles rhomboïdaux placés bout à bout, séparés par des étrauglemens c lindriques, sortant de dessous l'épiderme par groupes et réunis par la base des pédicelles en une même masse. La seule espèce qui r ompose ce genre a été décrite et ■figurée par Kunze, sons le nom de P. ChaiUetii ; elle a été trouvée sur les cônes de sapin, dans [e Jura, p^r M. Chaillet. MUCÉDINÉES. Sporidies simples, nues, portées sur des fiîamens simples ou rameux, continus ou cloisonnés, quelquefois renfermées dans leur intérieur et foi'mant des sporidies monosporées ou rare- ment polysporées. Obs. Ces plantes naissent quelquefois sur les plantes vivantes , mais plus souvent sur les végétaux mÇ). Athelia, Pers. Filamens entre -croisés, rayonnans, soudés vers le centre en une membrane mince . adhérente aux corps sousjacens, couverte de petites fibrilles entrcmC-iées de sporules; fila- mens libres à la circonférence. Ces plantes, qui ont tout-à-fait l'aspect des Thélcphores adhérentes, en diffèrent par leur structure plus fibreuse. ( 63 ) • filamenteuse vers la circonférence, et surtout par l'absence de ces thèques qui forment la membrane fructifère des vrais Champignons. 67. Epichysium, Tode. Filamens entre-croisés et réunis en une membrane cyathi- forme et formant à son intérieur des veines rameuses; spo- rules éparses aux extrémités des filamens. Ce genre et le précédent forment le passage des Mucédi- dinécs aux vrais Champignons. En effet, les genres de Cham- pignons voisins des Trenielles et dépourvus de véritables thèques, tels que les Auriculaires, différent à peine de ces genres. 68. Dacryomyces, Nées. Filamens dressés , rapprochés et presque soudés, formant une masse arrondie, gélatineuse, sessile , entremêlée de sporulcs. On ne connoît encore qu'une espèce de ce genre : elle a été décrite par M. Nées sous le nom de Dacrjomices stillatus. Elle croit sur l'écorce des chênes morts, sur laquelle elle forme des tubercules orangés, sessiles, arrondis, presque gélatineux. 69. Ceratilm, x^lb. et Schweinitz. Filamens réunis sous forme d'une membrane rameuse, plissée, couverte de filamens simples et courts qui portent les sporulcs. Ce genre, très-voisin du suivant, en difTcrc seulement par son tissu plus membraneux, moins charnu, et par ses sporulcs beaucoup moins nombreuses; ce qui lui ôte cet aspect pulvérulent qu'ont les Isavia. 11 a pour type Vharia mucida de Persoon , ou Ceiatium lijdnoides d'Albcrtini et Schwcinilz , qui croit sur les bois morts. 70. Is.MUA , Pcrs. Filamens formant par leur réunion un corps alongé, simple ou ramciix, renflé vers ses extrémités, fibreux ou charnu, recouvert de fii)rilles simples ou rameuses, entremêlées de sporulcs très -abondantes. La pluj>art des espèces de ce genre naissent sur les in- sectes morts; quelques autres viennent sur les bois morts: files sont en général blanches et assez fugaces. ( 59 ) 7'' CoREjiiuîi , Link. Filamens entre - croisés , formant un capitule pédicellé, couvert de toutes parts de petits filamens fascicules et entre- mêlés de sp or II les. Ce genre nous paroît à peine distinct des Isarta. Link en a décrit une espèce sous le nom de Corcmium glaucum, qui croit sur les fruits cuits et gâtés. Il présume que le Monilia penicillus de Persoon appartient à ce genre. 71'. Pericoxia, Tode. Filamens intimement soudés en un pédicellé sec etroide, terminé par une téîe arrondie, couverte de sporulcs. Le Periconia lichenoides de Persoon est le type de ce genre, qui diffère à peine des Cephalotrichmn , si ce n'est par ses lilaniens plus soudés et son capitule arrondi. 75. Cephalotrichum , Link. Filamens formant par leur réunion un pédicellé cylindrique ou conique, simple, roide , terminé par un capitule ovale ou cylindrique, composé de fibres entre-croisées et mêlées de sporules globuleuses. Cts plantes , qui croissent sur les bois morts , ont déjà beaucoup de l'aspect des cryptogam.es delà familk- suivante, et surtout des Trichia, Stemonitis , etc. - Le Periconia stemonitis et probablement plusieurs espèces du même genre appartiennent aux Cephalotrichum de Link. 74. PStileum, Pers. Filamens complètement soudés en un pédicellé charnu, terminé par un capitule arrondi, mou, nu, composé de sporules très-petites, réunies en une niasse gélatineuse. La position de ce genre nous paroit très-douteuse: ce- pendant son port et sa manière de croître indiquent sa place auprès des genres précédens. Du reste , nous manquons «ncore d'observations bien exactes à son égard. 75. ? ÏUBERcuLARiA , Pcrs. , Liuk. Filamens réunis en une masse compacte, charnue, formant souvent un col plus étroit, couverte de sporules globuleuses très-petites et très- nombreuses. La position de ce genre et des deux suivans nous paroit encore très-douteuse; ils ont été successivement placés par les divers auteurs qui se sont occupés de cette famille, à ( 6o ) la fin des Urédinées , auprès des Tremelles et parini les Lyco- perdacées. 76. Atractium , Link. Filamens réunis en une masse globuleuse, sfîpitée, d'une structure fibreuse; sporules fusiformes, éparses sur la base. Les deux espèces connues de ce genre croissent sur le bois mort. Link dit que l'une d'elles a les sporules cloisonnées ; ce qui prouveroit que ce sont de vraies sporidies, et non pas des sporules nues. 77. Calicium , Pers. Filamens réunis en une masse stipitée , en forme de tête ou de cupule, d'une structure fibreuse, supportant des spori- dies globuleuses. La croûte qui environne la base de ces cryptogames et qui les a fait placer par plusieurs auteurs parmi les Lichens, paroit souvent leur être étrangère; et, d'ailleurs, une croûte mince et pour ainsi dire membraneuse s'observe daos plu- sieurs plantes de la famille des Lycoperdacées , dont cette plante est très-voisine. LYCOPERDACÉES. Sporules ou sporidies renfermées dans Fintéricur d'un pé- ridium ou conceptacle fibreux, formé par des filamens entre- croisés. Obs. Ces cryptogames commencent presque toujours par être fluides intérieurement; et il n'y a presque aucun doute qu'à cette époque les sporules sont renfermées, soit dans l'inté- rieur des filamens qui remplissent le péridium, soit dans des vésicules qui en naissent. Mais on n'a pas encore pu bien l'observer; et plus tard, lorsque ces plantes ont atteint leur développement complet, on ne voit, en général, que des sporules libres ou agglomérées entre elles, qui paroissent dé- pourvues de toute espèce d'enveloppe. Dans les genres de la section des Tubérces , les sporules, outre le péridium général, sont contenues dans des vésicules arrondies qui pa- roitroient formées d'une membrane simple , comme les vési- cules des Mucors. Cette famille est tellement naturelle, qu'à Fexception des Sclérotiécs , les tribus que nous avons admises sont fondées ( Si ) sur des caractères très-lëgers, quoiqu'elles forment des groupes assez naturels par leur aspect et leur manière de croître. 1." Tribu. Fultginées. Péridium sessile ^ irrégulier ^ Jînissant par se détruire ou tomber entièrement en poussière ; ne renfermant que peu ou point de Jila- mens mêlés aux sporules., et commençant par être complètement fluide intérieurement. 1. Trichoderma, Link; Trichodermatis spec, Fers. Péridium de forme irrégulière, simple, formé de filamens lâches et distincts, finissant par se détruire vers le centre; sporules très-petites, globuleuses, toujours pulvérulentes. Le type de ce genre est le Trichoderma viride de Persoon , espèce très- commune sur les écorces humides et en partie détruites. 2. Myrothecium , Tode, Link. Péridium de forme irrégulière, simple, composé de fila- mens lâchement entre-croisés, se détruisant vers le centre; sporules très - petites , globuleuses, d'abord à l'état fluide , devenant ensuite solides et pulvérulentes. Le Mjrothecium inundatum deToôe doit être regardécomme le type de ce genre; les autres espèces rapportées par le même auteur à ce genre paroissent assez différentes. 3. ? DicHospORiuM , Nées. Péridium déprimé, arrondi, membraneux, couvert d'une couche de petits grains globuleux, renfermant des sporules arrondies, agglomérées. Ce genre ne nous paroît connu que très- imparfaitement. En effet, doit- on regarder comme des sporules les grains qui couvrent en grand nombre la surface de cette plante, et dans ce cas sont-ce des sporules sorties de son intérieur ou se sont- elles développées dans cette place. Dans la seule es- pèce connue, que M. Nées a décrite sous le nom de D. aggre- gatum , les grains extérieurs sont blancs et brillans : les grains intérieurs, auxquels il donne le nom de sporules, mais qui sont peut-être des sporidies, sont noirs et plus gros que les premiers. Ceux-ci ne seroient-ils pas sortis des grains inté- rieurs pour se répandre à la surface extérieure de la plante? ( Cr. ) 4. Amphisporium , Link. Pérldium sessile , mir.ce, renfermant des sporules de deux formes : les unes globuleuses, presque opaques, placées ver» le centre ; les autres fusiformes et transparentes , placées vers la circonférence. La seule espèce décrite par Link \ncnt sur les oignons des Liliacées croissant dans l'eau pendant l'hiver ; elle forme à leur surface de petits tubercules d'une dcaii-ligne en- viron de diamètre, d'abord blancs, ensuite jaunes et qui finissent par devenir gris. U/Egeritapunctiformis de M. De CandoUe, qui se développe également sur les racines des oignons de hyacinthes, paroî- troit être la même plante. 5. Strongiuum , Diltmar, Link. Péridium de forme irrégulière, simple, Kjembraneux , s'ouvrant vers son sommet , rempli de filamens rameux, droits, naissans de la base ; sporules agglomérées ? Link décrit dans ce genre et dans le suivant les sporules comiTje réunis en masses cylindriques; mais il paroît , d'après l'observation curieuse de M. Ehrenbcrg, que ces cylindres sont formés par les excrémens d'un insecte qui se nourrit de ces champignons, le Lathridium rugosum. Il s'est assuré de ce fait pour le Licea pJJ'usa; et il est très-probable que c'est également le cas de ce genre et du De'rmodium , et que na- tureUcmcnt les sporules sont libres ou irrcgulièrement ag- glomérées. Le Trichoderma fuUginoidcs de l'ersoon est le type de ce genre. C'est cette même plante que CuUiard a figurée sous le nom de ReLicularia l/^coperdon. C). DERMoniT)M, Link. Péridium irrégulier, simple, membraneux, mince et fu- gace; filamens nuls; sporules agglomérées? Ce genre diffère si peu du Lyccgala, qu'il nous paroitroit plus convenable de réunir ces deux genres. La plus grande persistance du péridiiim dans les Lycogalaest le seul carac- tère (jui , joint à lui aspect assez dilféreul, puisse servir à les distinguer. 7. DirHTF.niUM, Ehrenherg. Péridium presque globuleux ou hémisphérique , inemhra- ( 63 ) iieux , épais et solide, adhérent à une base semblable: fila- mër.s intérieurs dressés , naissant des parois du péridium , rameux, inégaux, flexueux , épais et renflés à leurs extré- mités; sporulcs réunies par groupes à leur surface. La seule espèce drrriîc de ce genre croit sur le bois mort. Elle est d'abord blanche et ensuite d'un briin jaune. Sa forme est globuleuse, souvent un peu irrégulière: elle atteint environ un pouce. 8. Spumaria, Pers. Péridium irrégulier, simple, membraneux, celluleux, îrès-délicat et finissant par se détruire entièrement; sporules réunies par groupes dans les plis que présente le péridium à rintérieur. Ce genre diffère principalement du précédent par son pé- ridium non filamenteux, et par les plis qu'il présente dans son intérieur , lesquels forment des sortes de saillies persis- tantes, auxquelles adhèrent les sporules. g. FuLiGO , Pers.; JElhalium, Link. Péridium de forme irrégulière, double: l'externe fibreux, se détruisant prouiptement ; Pinterne membraneux et cellu- leux , finissant par tomber en poussière ; sporules agglomérées. lO. PlTTOCARIICM , Liuk. Péridium arrondi, plissé, simple, d'abord mou, ensuite friable, épais, celluleux à l'inférieur. Ce genre diffère surtout du Fuligo par l'absence du péri* dium externe , et par l'épaisseur plus considérable de son péridiuiri. Du reste il se développe de la même manière sur les herbes qui se pourrissent, et sur lesquelles il se pré- sente sous forme de tubercules bruns extérieurement, Jaunes à l'inférieur , remplis de sporules globuleuses également jaunes. n. Lycogala , Pers. Péridium globuleux ou irrégulicr, simple, membraneux, se divisant au sommet et ne renfermant que quelques fila- mens très-peu nombreux: sporules agglomérées. Ce genre diffère principalement du Licea par le mode de déhiscence de son péridium, qui est d'abord très-fluide; ca- ractère qu'on retrouve dans la plupart des genres de cette division et même dans le plus grand nombre des t^ycoperdacées. ( C4 ) 12. LiGNiDiTjM, Link. Péridinm globuleux, simple, membraneux, porté sur une base membraneuse, se rompant irrégulièrement au sommet; sporules agglomérées et fixées à des filamens qui remplissent l'inférieur du péridiuin. La seule espèce connue de ce genre est remarquable par ses filamens dichotomes, dont les bifurcations sont très-dila- tées et presque membraneuses, et qui remplissent son péri- dium. Elle croît sur les plantes à moitié pourries. i3. Ijcea , Link; Liceœ spec. et Tuhulina, Pers. Péridium de forme glolîuleuse, simple, membraneux, très- mince , s'ouvrant par une fente transversale comme un oper- cule , ne renfermant point ou peu de filamens; sporules agglo- mérées P D'après les observations que nous avons déjà citées de M. Ehrenberg, les sporules seroient libres dans ce genre et peut- être dans plusieurs autres où on les a indiquées comme ag- glomérées. Link, qui avoit d'abord distingué ce genre d'après l'ab- sence des filamens, pense, et avec raison, que son mode de déhiscence en boite à savonnette fournit un meilleur carac- tère pour le séparer des Lj'cogala. D'après cela , les Licea stro- lilina et circumscissa peuvent être regardées comme types de ce genre. Mais doit-on rapporter le Licea tuhulina au genre Ljcogala , ou sa forme cylindrique ne devroit-elle pas déter- miner à rétablir le genre ïubuline ? 2." Tribu. Lycoperdacées vraies. Péridium ordinaire- ment pédicellé et d'une forme déterminée^ s'ouvrant régulièrement ^ renfermant des filamens nombreux mêlés aux sporules. §. 1." Trichiacées. Péridium très-mince, se rompant souvent irrégulièrement ou se détruisant même entièrement, nais- sant sur d'autres substances organisées, commençant par être entièrement fluide intérieurement. 14. Onvgena , Persoon. Péridium globuleux, simple, d'une texture fibreuse et celluleuse, se rompant à son sommet; sporules agglomérées. ( 65 ) Presque toutes les espèces de ce genre sont remarquables en ce qu'elles croissent, comme les Isaria et les Stilbum , sur les débris d'animaux morts, et particulièrement sur la corne et les os. i5. Physarum, Fers. , Link. Péridium globuleux ou irrégulier, simple , membraneux, se rompant au sommet et finissant par se détruire et tomber sous forme d'écaillés ; filamens attachés à son intérieur et vers sa base ; columelle nulle ; sporules agglomérées. Ce genre est l'un des plus nombreux en espèces de ce groupe. Persoon en a décrit un grand nombre, et Link en a ajouté beaucoup de nouvelles dans la Dissertation que nous avons eu occasion de citer si souvent. 16. CiONiu.M, Link. Péridium globuleux ou irrégulier, simple, membraneux, se divisant vers son sommet et se détachant par écailles ; fila- mens naissant du fond du péridium et d'une columelle peu saillante; sporules agglomérées. La présence de la columelle est le seul caractère qui dis- tingue ce genre des Phjsarum, avec lesquels on devroit pro- bablement le réunir, hts Didjiniumcomplanatum etjarinaceum de Schrader appartiennent à ce genre. 17. DiDERMA , Persoon. Péridium globuleux ou irrégulier, double, composé de deux membranes minces, dont l'extérieure se détache sou- vent promptement par écailles; filamens insérés au fond du péridium; columelle nulle; sporules agglomérées. 18. DiDYMiUM , Schrader. Péridium presque globuleux, double, tous les deux minces et fragiles , se rompant au sommet ; filamens naissant du fond du péridium; columelle renfermée dans son intérieur; spo- rules asiîlomérées. Ce genre ne diffère des Diderrna que par la présence de la columelle. Ce caractère le rapproche des Leangium , dont il se distingue par son péridium double. Schrader a décrit et très-bien figuré plusieurs espèces de ce genre. Elles croissent, comme presque toutes celles des genres voisins , sur les bois morts et pourris. S ( 66 ) ig. Trichia , Persoon. Péridium globuleux ou irrégulier, simple, membraneux, se rompant vers son sommet; lilamens insérés vers le fond du péridium , repliés et s'étendant au dehors avec élasticité après sa rupture ; sporules éparses à leur surface. Ce genre, réduit maintenant à un petit nombre d'espèces par le grand nombre de genres qu'on en a séparés, se rap- proche surtout des genres Phjsarum et Cionium, dont il diffère surtout par son péridium, qui ne devient pas pulvérulent et écailleux , et du genre Leocarpus, dont il n'a pas le péridium épais , fragile et presque crustacé. Enfin, ses sporules non agglomérées et ses filamens plus développés le distinguent de tous ces genres. 20. Leocarpcs , Link. Péridium globuleux ou irrégulier, simple, membraneux, fragile , se rompant irrégulièrement vers le sommet ; lilamens ; assez nombreux, naissant du fond du péridium et de ses pa- rois ; columelle nulle; sporules agglomérées. Le Diderma vermicosum peut être regardé comme le type de Cl? genre, qui renferme des espèces en général stipitées, rarement scssiles , remarquables par l'aspect brillant de leur péridium, qui leur a fait donner le nom de Leocarpus. 21. Leangium, Link. Péridium presque globuleux, simple, membraneux, sec et frawile, se rompant au sommet; filamens attachés dans son intérieur et vers sa base; columelle peu saillante, renfermée dans le péridium ; sporules agglomérées. Les Diderma Jloriforrne et stellare de Persoon et quelques espèces nouvelles composent ce genre, qui ne diffère du précédent que par la présence de la columelle. 22. Craterium, ïrentepohl. Péridium elliptique, simple, fermé par un opercule, pré- sentant intérieurement des membranes ou des filamens très- ténus, à la surface desquels les sporules sont éparses. Ce genre, Pun des mieux caractérisés de ce groupe, ne renferme que quelques espèces extrêmement petites, qui croissent sur les feuilles mortes. 23. Cnip.RARiA, Schrader. Péridium à peu près globuleux, simple, membraneux, se ( 67 ) détruisant dans sa moitié supérieure; filamens naissant de la moitié inférieure et persistante du péridium, et formant supé- rieurement un réseau qui renferme des sporules agglomérées. 24. DicTYDiuM, Schrader. Péridium globuleux, simple, membraneux, finissant par se détruire et se réduire à un simple réseau filamenteux ; sporules agglomérées. Dans le genre ylrcjria, le péridium tout entier se dé-» truit et le réseau qui persiste est formé par les filamens qui remplissent son intérieur. Dans les Dictjdium, au contraire, ce sont les filamens même du péridium qui en forment , pour ainsi dire, les nervures, qui persistent comme un grillage après la destruction du reste du tissu de ce péri- dium. 20. Arcyria, Persoon. Péridium presque cylindrique, se détruisant dans sa partie supérieure, et formant une petite cupule, qui supporte un réseau filamenteux, dépourvu de columelle ; sporules éparses dans ce réseau. Ce genre, qui a l'aspect des Stemonitis , en diffère essentiel- lement par l'absence de la columelle, qui devient impor-« tante dans ce genre par son grand développement. 26. Stemonitis, Persoon. Péridium globuleux ou alongé et presque cylindrique , simple, membraneux, très-fugace; pédicelle se continuant en une columelle grêle qui traverse complètement ou en grande partie le péridium; filamens naissant de cette colu- melle et formant un réseau régulier qui conserve la forme du péridium ; sporules éparses sur ce réseau. 27. CiRROLLs, Martius. Péridium simple, globuleux, membraneux, se rompant irrégulièrement au sommet; columelle contournée en spirale et se développant élastiquement ai)rès la rupture du péri- dium : sporules très-petites , globuleuses. Ce genre, découvert par Martius au Brésil, a été décrit et figuré par ce l)otaniste dans les Aov. act, acad. nat. cur. . t. X. La seule espèce connue croît sur les bois pourris. Ses péridium sont très-petits, sessiles, jaunâtres, et sa columelle est d'un rose foncé. ( C8 ) §. 2. Lycoperdinées. Péridiiim épais, souvent double, ayant presque toujours une déhiscence régulière , naissant ordi- nairement sur la terre; substance intérieure d'abord char- nue et molle; niais moins fluide que dans les sections pré- cédentes. ii8. AsTEROPHOKA , Dittniar : Mj'coconiuin , Desv. Péridium simple, hémisphérique, stipité , lamelleux en- dessous, se rompant irrégulièrement au sommet et donnant issue à des sporules anguleuses ou étoilées. Ce genre, qui est fondé sur VAgarlcus Ijcoperdoides , Pers., est 1 un des plus singuliers qu'on connoisse dans cette famille. Il joint aux caractères extérieurs des agarics, des sporules renfermées a l'intérieur d'un chapeau très- convexe , qui forme le péridium. Les lames qui existent à sa surface infé- rieure, comme dans les agarics, n'ont jamais offert de spo- rules à leur surface. 2C). Tui.osTOMA , Persoon. Péridium globuleux, stipité, simple, membraneux, s'ou- vrant au sommet par un trou arrondi, à bords entiers; spo- rules agglomérées et éparses sur les filamcns , qui remplissent Pintérieur du péridium. :)n. Lycoperdon , Persoon : 7^'cOjperdoM/5 spec. , I.inn. Péridium globuleux, porté sur un pédicule plus ou moins long, simple, membraneux, s'ouvrant irrégulièrement au sommet: sporules agglomérées et éparses sur les filamens, qui remplissent le péridium. 5i. PoDAxrs • Desv. ; Schweinitzia , Greville. Péridium simple, épais, stipité, traversé par un axe cen- tral faisant suite au pédicule, s'ouvrant vers sa base. Ce genre paroît devoir renfermer le Scleroderma pistillare et carcirunnale de Persoon, et les Lycoperdon aiatum et trans- versarium de Bosc. M. Desvaux avoit établi ce genre dans le Journal de botanique, en lui donnant pour type les deux espèces de lycopcrdons que nous menons de citer. M. Gre- ville, qui a indiqué de nouveau ce genre sous le nom de Schwrinilzia , et qui paroit ne pas connoilre celui de M. Des- vaux , y rapporte seulement les deux premières espèces; mais il est probable que ces quatre plantes ne doivent former ( ^9 ) qu'un seul genre , qui aura besoin d'être examiné de nou- veau, les espèces qui s'y rapportent étant toutes exotiques. 32. BovisTA , Persoon. Péridium globuleux, souvent stipité, double; l'externe, celluleux , se détruisant assez promptement : l'interne, mem- braneux, s'ouvrant irrégulièrement au sommet; sporules éparses sur les filamens. 35. AcTicEA , Rafinesque. Péridium simple , sessile , s'ouvrant en plusieurs lobes étoiles à son sommet ; sporules réunies vers le centre et à la partie supérieure du péridium. Si le caractère que M. Rafinesque donne de ce genre est bien exact, il diffère certainement des antres genres Aoi- sins des Lycoperdons; mais sa description est si incomplète qu'on ne peut avoir qu'une idée bien imparfaite de ces plantes. Il en indique deux espèces, dont l'une habite les Etats-Unis et l'autre la Sicile. 3if. Geastrl'm , Persoon; Geastrum et Plecosfoma, Desv. Péridium globuleux, double; l'externe se divisant profon- dément en plusieurs lanières rayonnantes et très-ouvertes; l'interne s'ouvrant irrégulièrement au sommet ; sporules éparses sur les filamens. Le genre Plecostoma. établi par M. Desvaux, ne nous paroît pas suffisamment distinct pour mériter d'être conservé. Sui- vant ce botaniste, il ne diffère des vrais Geastrum que par son péridium extérieur, qui forme deux membranes, Pexterne coriace, l'interne mince, se séparant facilement et se divi- sant foutes deux en lobes étoiles: mais ces deux membranes sont souvent soudées entre elles, et dans les vrais Gear,triuri on distingue quelquefois deux couches différentes dans ce péridium externe, ce qui ôte beaucoup d'importance à ce caractère. 35. Myriostoma. Desv. Péridium globuleux, double: l'extérieur coriace, se divi- sant en plusieurs lobes inégaux; l'interne porté sur plusieurs pédicules distincts, courts et rapprochés, minces, membra- neux, s'ouvrant vers le som.met par plusieurs trous arrondis. Ce genre, établi par M. Desvaux, dans sa Révision des es- pèces de Geastrum, est remarquable par son péridium in- ( 70 ) terne, supporté par plusieurs pédicelles et ^'ouvrant par plusieurs trous, et qui paroîtroit formé de plusieurs péri- dium greffés entre eux et renfermés dans un involucre com- mun, représenté par le péridium exiérieur. La seule espèce connue de ce genre est le J.ycoperdon coUforme , figuré par Dit;kson, ?1, cr3-pt. , tab. 3, fig. 4. 36. Steerebeckia , Link; Actinodermium, Nées. Péridium globuleux, sessile, double: l'extérieur d'abord charnu , devenant ensuite dur et solide, se divisant en étoile ; l'interne roide et coriace, se divisant également en plusieurs lobes profonds : sporules éparses sur les filamens. Ce genre, qui ressemble par ses caractères au Geastrum, en diffère par sa structure plus dure et par son péridium interne, également divisé en plusieurs lobes étoiles. Nées avoit changé le nom de Steerebeckia , parce que Schreber avoit déjà donné ce nom à un genre de plantes phanérogames; mais, le genre Steerebeckia de Schreber étant le même que le Singana d'Aublet, le nom de Link dolit être conservé. 57. MiTREMVCEs, Nées. Péridium double : l'extérieur globuleux, ayant son orifice fermé par une sorte de coiffe écailleuse et laciniée sur ses bords; l'interne arrondi, beaucoup plus petit, fixé supé- rieurement au pourtour de l'orifice du péridium externe : sporules dépourvues de filamens. Le type de ce genre est le Lycoperdonheterogeneum de Bosc. M. de Schweinitz en a donné une excellente description et une figure très-détaillée dans son Histoire des champignons de la Caroline. 38. Caj^ostoma , Dcsv. Péridium stipité, double; l'externe, coriace, s'ouvrant au sommet par un orifice régulièrement denté ; Pinterne, mince, se déchirant irrégulièrement : sporules éparses sur les filamens. M. Desvaux a séparé sous ce nom le Scierodenna calostoma, décrit par Persoon dans le Journal de botanique , vol. II , p. 5 , tab. Il, fig. 2, qui a le péridium coriace des ScLeroderma ^ mais une déhiscence régulière , qui n'existe pas dans ces derniers et qui le rapproche des Geastrum , dont il se dis- ( 7^ ) tingue par son péridium externe , beaucoup moins profon- dément divisé, et par la manière irrégulière dont s'ouvre le péridium interne. Le calostoma cinnaharinum , la seule espèce connue de ce genre, croît sur la terre aux États-Unis : il est globuleux, gros comme une noix , porté sur un pédicule cylindrique , court et épais. Le péridium est d'un rouge foncé. 3g. DiPLODERMA, Link. Péridium globuleux, sans pédicule, double : l'externe dur, ligneux, ne se divisant pas; l'interne mince et membraneux: sporules éparses sur les filamens, libres. Linic ne décrit qu'une espèce de ce genre , qui croît dans les lieux sablonneux du Midi de l'Europe. Elle est arrondie , grosse comme une noix , d'un brun jaune et ressemble beaucoup par son aspect aux Scleroderma , dont elle diffère par son péridium double et ses sporules libres. 40. SCLERODEKMA, PcrSCOn. Péridium globuleux, sessile ou stipité , simple, dur et vcr- ruqueux, filamenteux intérieurement, se divisant irréguliè- rement; sporules réunies par petits amas épars à la surface des filamens. 41. PisocARPiuM, Link; Pisolithu s, Alh. etSchweln. ; Polysac- cum, Dec, FI. fr. , Suppl. Péridium épais, coriace, presque globuleux ou porté sur un large pédicule, renfermant dans son intérieur des péri- dium plus petits, très-nombreux, filamenteux et remplis de sporules agglomérées. Ce genre, d'abord décrit sous le nom, déjà employé en histoire naturelle, de Pisolithus, a été décrit de nouveau et presque en même temps par M. De Candolle sous le nom de Polysaccum et par M. Link sous celui de Pisocarpitim, Ce der- nier, ayant été publié dans un travail général sur les cham- pignons, a été adopté par tous les cryptogamistcs étrangers. C'est ce qui nous engage à le préférer à celui de M. De Candolle. ( 70 3/ Tribu. Angiogastres. Péridium renfermant un ou plusieurs autres péridium secondaires {péridioles) ^ remplis de sporules sans mélange de Jilamens. §. 1." Carpobolées , Fries. Péridium externe, ne renfermant qu'un seul péridiole, qu'il projette au dehors. 42. Thelebolus, Tode. Péridium double, l'externe sessile, arrondi, urcéolé, chas- sant au dehors le péridium interne, qui est globuleux et rempli de sporules mucilagineuses. Ce genre diffère surfout du Sphœroholus par son péridium externe , dont Torifice est entier et non divisé en lobes étoiles. 43. Sph^robolt3s , Tode; Carpobolus , "VVilld. Péridium globuleux , double, sessile, l'externe plus épais, se dlvis;int en étoile au sommet et lançant au dehors l'interne, qui est mince et qui se rompt irrégulièrement; sporules agglo- mérées dans le milieu du péridium interne. Cette petite cryptogame n'a de commun avec le genre Pi- loholus , auprès duquel plusieurs auteurs l'ont placée, que la projection au dehors du péridium tout entier; mais dans le Pilubolus ce péridium est une vésicule simple et très-mince, portée sur un filament également simple, tandis que dans le Sphœroholus i? péridium interne et l'externe sont fibreux, comme dans les vraies Lycoperdacées. 44. Atkacïobglus, Tode. Péridium double: l'externe sessile, arrondi, cupuliforme, fermé par un opercule rond, convexe, caduc; Finterne oblong ou fusiforine , plein de sporules, lancé hors du péri- dium externe après la chute de l'opercule. Ce genre n'est encore connu que par la description et la figure que Tode en a données [Fungi Meckl., 1 , p. 46 , tig. Cf). Quoique personne ne l'ait observé avec soin depuis, il paroît cependant mériter d'être conservé ; il dilfère du genre Sphœrobol us. comme les Cyathus diffèrent des Nidularia, par son péridium operculé. La seule espèce connue est ex- trêmement petite ; elle croît sur les bois humides. ( 73 ) §. 2. Nidiilariées , Pries. Péridlum externe s'ouvrant régu- lièrement ou se détruisant promptement, renfermant plu- sieurs péridioles libres et distinctes. 45. Cyathls. Hall., Pers. (Nidulariœ spec, Bull., Pries.) Péridium coriace, filamenteux, cupuliforme, s'ouvrant par un opercule ou épiphragme arrondi ; renfermant des péridioles nombreux, arrondis, d'abord gélatineux et mous, devenant ensuite secs et fibreux, de forme lenticulaire, et portés sur un pédicelle central, remplis dans leur centre de sporules agglomérées. Ce genre ne diffère essentiellement du suivant que par la déhiscence de son péridium externe : il nous paroît cepen- dant mériter d'être distingué, si on adopte les autres genres voisins. Les espèces les plus connues qui restent dans le genre Cyalhus , sont les Cjathus stria! us , Pers. {ISidularia striata , Bull.): C oUa ^ Pers. [Nid. vernicosa , Bull.); C. crucibulum , Pers. {i\id. lœvis , Bull.). 46. NiDULARiA, Pries, Sjmb. gast. Péridium arrondi, coriace, membraneux, s'ouvrant irré- gulièrement et sans opercule , renfermant des péridioles mem- braneux , sessiles et fixés par leur bord , remplis de sporules. Les espèces de ce genre sont en général plus rares que celles du genre précédent : le Cjathus farctus de Persoon et le ISidularia granulifera d'Holmskiold sont les deux espèces les mieux connues. Cette dernière est très-remarquable par ses péridioles ovoïdes et d'un beau rouge. 47. PoLYANGiCxM, Link. Péridium arrondi, membraneux , mince, transparent , s'ou- vant irrégulièrement, renfermant des péridioles ])eu nom- breux, libres, sans mélange de filamens, remplis de sporules inégales , grumeleuses. Ce genre, dont M. Dittmar a donné une excellente figure dans la Flore d'Allemagne de Sturm , ne renferme qu'une seule espèce, extrêmement petite. Elle croît sur les bois pourris : ses péridium ont à peine un demi-millimètre de diamètre; ils sont arrondis, déprimés, d'un jaune pâle, trans- parent, et laissent voir dans leur intérieur cinq à six péri- dioles ovoïdes d'un jaune orangé. ( 74 ) 4o. Myriococciïm , Pries. Péridium irrégulier, filamenteux et pulvérulent, se dé- Iniisant prompleuient , renfermant des péridioles nombreux, mêlés aux filaniens, globuleux, remplis de sporules agglo- mérées. Ce genre, encore peu connu , a été observé en Suède par M. Pries. La seule espèce connue croît sur les bois pourris, sur les feuilles, etc.; elle naît par groupes arrondis, ses péridium sont blancs, filamenteux et renferment des péri- dioles d'un brun rouge. 49- Arachnion, Sclîvveinitz (Acinophora , Rafin.). Péridium double : Pexterne mince, se détruisant promp- fcment; l'interne subérerix, se divisant irrégulièrement, rem- pli de petits péridium secondaires, globuleux, serrés les tins contrç- les autres, mais libres, renfermant des sporules très-fines. Ce genre, décrit par M. de Schweinitz, dans son impor- tant travail sur les champignons de la Caroline, paroit très- voisin de celui que M. Rafinesque a observé dans la Pensyl- vanie et a indiqué sous le nom à'' Acinophora; mais la des- cription de ce dernier est si incomplète, que nous ne pou- vons avoir que des présomptions à cet égard. La seule espèce décrite par M. de Schweinitz sous le nom d'A. album croît sur la terre par groupes; elle est grosse comme une petite noix, globuleuse, sfssile : le péridium est glabre, soyeux, d'une couleur fauve; il est rempli de globules très- petits, à peine gros comme la tête d'une petite épingle, d'abord blancs, ensuite cendrés, non entremêlés de filamens, et qui renferment des sporules rousses très-fines et très-nombreuses. Le péridium dans sa jeunesse ressemble aux sacs pleins d'oeufs des araignées, d'où M. de Schweinitz a tiré le nom qu'il a imposé à ce genre. §. 3. Tuhérées. Péridium épais , ne s'ouvrant pas régulière- ment, rempli d'une substance charnue, mêlé de péridioles petits et peu distincts. 5o. Endogone, Link. Péridium globuleux, charnu, hérissé de filamens extérieu- rement, renfermant dans son intérieur une masse spongieuse J ( 75 ) entre-inêlée de petits péridium secondaires , globuleux, mem- braneux, remplis de sporules. Ce genre ne diffère des Truffes que par sa structure moins compacta et par l'absence de ces veines noirâtres qui par- courent l'intérieur des Truffes : on n'en connoît qu'une espèce, décrite par Link ; elle est grosse comme un pois et croît parmi les mousses dans les bois de sapins. 5i. PoLYG'^sTER, Fries. Péridium arrondi, sessile, tuberculeux, se rompant irré- gulièrement, charnu intérieurement, i t formé par la réu- nion de péridioles assez gros, rapprochés, presque globuleux, renfermant des sporules agglomérées. Ce genre, très -imparfaitement connu, ne renferme jus- qu'à présent que le Tuber sampadariiim de Rumph ; il croit dans l'Inde et à la Cochinchine , sur les racines des vieux arbres. 62. Rhizopogon, Fries. Péridium sessile, arrondi ou difforme, se rompant irrégu- lièrement, charnu intérieurement et traversé par des veines anastomosées nombreuses 5 péridium secondaires, membra- neux, globuleux, épars sur les veines, visibles à l'œil nu, remplis de sporules. Ce genre diffère des vraies truffes par ses péridioles plus gros, bien distincts, et par son péridium, qui se rompt a sa maturité. Il est très -voisin du genre Endogone , dont il se distingue par les veines qui parcourent l'intérieur du péri- dium; il a pour type la truffe blanche. {Tuber album, Bull. Champ., t. 40/4.) 55. Tuber, Persoon. Péridium épais, compacte, charnu, indéhiscent, envoyant des ramifications dans son intérieur et renfermant d'autres petits péridium globuleux, membraneux, pellucides , épars entre les veines qui parcourent l'intérieur du péridium gé- néral. L'analogie de ce genre avec les précédens doit faire pré- sumer que les péridium membraneux que Link y a observés, renferment des sporules comme dans ces genres, quoique personne ne les ait encore observées. ( 76 ) 4.' Tribu. Sclérotiées. Péridium indéhiscent rempli d'une substance compacte , celluleuse ^ entremêlée de sporules peu distinctes. ' 54- Rhizoctonia , Decand. (^Thanatophytum , Nées). Tubercules de forme variable , charnus ou cartilagineux , homogènes, recouverts par une écorce très-mince, adhérente et persistante, réunis les uns aux autres et fixés après les racines des végétaux vivans par des libres radiciformes ; fructifi- cation inconnue. L'espèce la mieux observée de ce genre est celle connue sous le nom de mort- du -safran. Ce genre réunit les truffes aux Sclerotium. 55. Pachyima , Frics. Péridium oblong ou arrondi, sans racine, épais, coriace, écailleux ou tuberculeux, renfermant une substance charnue ou subéreuse , sans sporules distinctes. On ne connoit que deux espèces de ce genre, qui , par sa manière de croître sous terre , se rapproche des truffes et des Rhizoctonia , mais qui en diffère surtout par son écorce ou péridium distinct, très-épais et presque ligneux. L'une de ces espèces croît aux États-Unis, dans les bois de pins de la Caroline, surtout dans les lieux sablonneux : elle a la forme, la grosseur et l'aspect d"un Coco , et a été décrite par M. de Schweinitz sous le nom de Sclerotium Cocos. L'autre, le P. tuber regium de Pries, figuré sous ce dernier nom par Rum- phius, croît dans les Moluques. Elle est un peu moins grosse que la précédente ; sa couleur extérieure est noirâtre ; sa substance interne est homogène, blanche et subéreuse. Ces deux plantes paroissent jouir de propriétés analogues à celles de l'agaric de mélèze, et sont employées comme as- tringens contre les diarrhées. 1. La fructification des plantes de cette tribu est encore très-peu connue. Pries croit que les sporules sont répandues à la surface , et il place ces genres après les Trcniellos, parmi les chan]pie;nons dépourvus de thèqucs. Beaucoup d'auteurs pensent que les sporules sont .uieléiS dans la substance charnu c qui compose ri'itéricur de ces plantes : l'a- nalogie que ces plantes ont jiar leur déveiniipenieni avec les Tubérce»;, et d'un autre côté avec cei tains genres d'Urcdinécs et d'Hj'pox^lons , nous paroît rendre cette opinion plus probable. ( 77 ) 56. ScLÉROTiuM , Tode, Persoon , Pries. Péridium arrondi ou irrpgnlier, cartilagineux, compacte, se distinguant à peine de la masse charnue et homogène qui remplit son iiitérieur , recouvert par un épidt rme très-mince ; sporules sortant de son intérieur sous forme d'une poussière glauque qui couvre sa surface. On n'a encore observé que très-imparfaitement la disposition des sporules dans ce genre et dans ceux qui en sont voisins; ainsi il est très-douteux si elles sont renfermées dans le pa- renchyme intérieur, dont elles ne sortiroient que par la des- truction de la plante, ou si elles sont cparses à la surface, comme Pries le pense. Dans ce cas ces genres seroient mieux placés près des Tremelles, dont ils ne diffèreroient que par leur texture plus compacte. Le genre Coccopleum, très -imparfaitement décrit par M. Ehrenberg, ne paroit différer des vrais Sclerolium que par ses sporules distinctes. 57. Spermoedia, Pries. Substance charnue ou subéreuse, recouverte par une écorce adhérente, se développant dans les semences des végétaux. Pries a établi ce genre pour le ScUrotium clavus de De Candolle, ou VErgot des cultivateurs. Il ne nous paroit dif- férer des >Sc/erofium , et surtout àesXyloma, que par le lieu où il se développe. 58. Xyloma, Decand. Substance homogène, charnue ou subéreuse, compacte , se développant sous l'épiderme des plantes vivantes et toujours recouvertes par elle, dans laquelle on n'observe pas de spo- rules distinctes. Ce genre, l'un des plus imparfaits du règne végétal, et qui n'est peut-être qu'une maladie du parenchyme des végétaux, paroit cependant avoir plus d'analogie avec les Sclerotiuni qu'avec toute autre division des cryptogames; mais il ne faut admettre , parmi les espèces qui en font partie, que celles qui ne présentent à aucune époque des loges séminifères dis- tinctes, ces dernières devant être placées parmi lesHypoxylées. 59. Periola, Pries. Tubercules sans racines, de forme arrondie ou irrégulière, homogènes, charnus ou gélatineux à l'intérieur, recouverts. ( 78 ) d'une écorce mince, se changeant en unevillosité persistante 5 sporules éparses vers la surface. Ce genre, de même que le suivant, seroit peut-être mieux placé auprès des Tremelles : il ne renferme que quelques espèces, rapportées jusqu'à présent au genre Sclerotium , tels que le Sclerotium hirsutuin , figuré dans la Flora Danica, tab. 1020, le Sclerotium tomentosum de Pries, etc. Ces plantes croissent sur les parties de végétaux qui com- mencent à se putréfier. 60. AciNULA , Pries. Tubercules arrondis, sans racines, charnus, homogènes, couverts par une écorce mince, distincte et de couleur dif- férente , se changeant en une matière gélatineuse. La seule espèce connue a été observée sur des feuilles pourries; la membrane est blanche et entoure un noyau charnu et brun , comme la pulpe d'aune baie entoure les graines. 61. PyRENiuM , Tode , Pries. PéridiumP arrondi, sessile , sans racines, lisse, glabre et persistant, enveloppant une pulpe gélatineuse molle, qui se change en une sorte de noyau de consistance cireuse. La disposition dessporules est très-douteuse dans ce genre : Tode et Persoon pensent qu'elles sont mêlées avec la pulpe intérieure; Pries, au contraire, pense qu'elles forment une sorte de couche pulvérulente sur Pécorce extérieure, qu'il regarde alors comme une membrane fructifère. Dans ce cas ee genre seroit mieux placé dans la famille suivante, auprès des Tremelles. CHAMPIGNONS. Sporules couvrant une partie de la surface des champignons , rarement nues et éparses sur la membrane qui les recouvre; ordinairement renfermées dans des thèques ou conceptacles membraneux , insérés à cette membrane. Obs. La présence de ces conceptacles, d'une forme très- remarquable et propre à celte famille , est un caractère essentiel: des vrais champignons : il uianque cependant dans la première tribu, qui fait le passage des Lycoperdacées aux Champignons, dans les Tremellinées, qui présentent, comme ( 79 ) les Lycoperdacées des sporules nues ou du moins dépourvues de thèques , et cependant réunies vers la surface, comme dans les vrais Champignons. Dans la dernière tribu , celle des Clathracées, ces couceptaclcs n'ont pas encore été bien observées, et paroissent offrir une structure assez différente de celles qu'ils ont dans les vrais Champignons. Nous avons adopté presque entièrement, dans cette famille et dans celle des Hypoxylons , les coupes établies par Pries ; il nous eût été presque impossible de rien ajouter à un tra- vail tout récent, et fait par un des botanistes qui a étudié cette famille avec le plus de profondeur et de philosophie. i/° Tribu. Tremellinées. Champignons mous, gélati- neux, dépourvus de thèques ,' jnais dont les sporules sont éparses a la surface de la mejnbratie fructi- fère, ou sortent de dessous cette membrane. 1 . Hymenella . Pries. Champignon sessile , adhérent, comprimé, lisse, très-mince, mou, gélatineux lorsqu'il est huxnide, coriace pendant la sécheresse ; sporules éparses sous la membrane qui les re- couvre. Ce genre, encore peu connu, est fondé sur les Tremelld li- nearis et elliptica de Persoon {Myc. eur. , p. loq^; : ces cham- pignons croissent sur les tiges des plantes mortes. 2. Dacrymyces , Nées. ( Tî-eme/Z^ spec.fers.) Champignon gélatineux, homogène, d'une texture filamen- teuse , déliquescent; sporules éparses vers la surface. Les petits champignons qui composent ce genre, tels que les Tremella deliqucsccns de Bulliard (tab. 455, fig. 3), fra- giformis ^ violacea et urlicœ de Persoon , ont presque la tex- ture filamenteuse des Mucédinces de la tribu des Isariées . mais ils forment une masse gélatineuse unie, entre les fibres de laquelle les sporules sont éparses. Nées, qui a créé ce genre et en a donné une très-bonne figure (S) st., fig. go), le place par cette raison parmi les Mucédinées. Nous avons ce- pendant préféré suivre l'opinion de Pries , en le laissant au- près des Tremelles, dont il a tout-à-fait l'aspect. ( 8o ) 3. Agvrium , Pries. Champignon homogène, gélatineux, compacte, sessile, sphë- rique, lisse, sans papilles, couvert de sporules éparses. Ce genre a beaucoup du port des Tuberculaires, qu'on de- vroit peut-être rapporter ici; la Tremella stictis de Persoon en est le type : les autres espèces décrites par Fries crois- sent également sur les bois morts, sur lesquels elles forment de petits tubercules arrondis, dont la couleur varie suivant les espèces. 4. Ekcephalium , Link. {Nœmatelia, Fries.) Champignon de forme variable et irrégulière, charnu et compacte vers son centre , et recouvert d'une couche géla- tineuse qui renferme des sporules éparses. Le type de ce genre est la TremeWa encep/ta/a de Willdenow. Cette plante, qui a beaucoup de l'aspect des vraies Tre- melles et surtout delaTremella mesenteriformis , eu diffère par sa masse centrale, solide et charnue. 5. AcROSFERMUM , Todc , Fries. Champignon alongé, claviforme, souvent stipité, recouvert par une écorce membraneuse très-mince, homogène; charnu ou cartilagineux intérieurement: sporules éparses à la sur- face vers l'extrémité. Ce genre, réuni aux Clavaires par Persoon, a été rétabli par Fries, et placé auprès des Sclerotium par cet auteur: sa substance charnue et la disposition de ses sporules nous pa- roi t le rapprocher davantage des Tremelles. 6. Tremella, Fries. {Treniellœ spec. , Pers. ) Champignon gélatineux, homogène, de forme irrégulière; sporules éparses à la surface d'une membrane unie et sans papille. Fries réunit à ce genre celui que Nées avoit établi sous le nom de Coiyne, et qui ne paroît difl'érer des vraies Tremelles que par sa forme en massue lobée, un peu analogue à une Clavaire. Dans un autre sous-genre, sous le nom de Phyllopta, le même auteur a décrit quelques espèces dont les expansions plus solides sont presque foliacées. Les Tremelles ont les plus grands rapports avec les Nostocs et autres genres voisins de la famille des Ulvcs et de celle des Chaodinées de M. Bory de Saint- Vincent. ( 8i ) 7. ExioiA , Pries. Champignon mou, gélatineux, homogène, étendu hori- zontalement; surface inférieure velue, la supérieure couverte d'une membrane hérissée de papilles, ondulée ; sporules sor- tant de tubes renfermés dans cette membrane. Les espèces les plus connues , qui servent de type à ce genre , sont la Tremella auricula Judœœ^ Pers. (Bull., Champ. , tab. 427 , ïig. 2 ) , la Peziza gelatinosa, (Bull. , tab. 460), et la Tremella glandulosa (Bull., tab. 420, fig. 1). La première avoit été rapportée par Link à son genre Auricularia; mais, suivant Pries, le genre ^uncu/aria, qui doit rester parmi les vrais champignons auprès des Théléphores, est très-distinct de ce- lui-ci, et a pour type ï Auricularia mesenterica, Link. 2.' Tribu. Champignons proprement dits. Membrane fructifère , limitée et bien distincte; sporules pres- que toujours renfermées dans des thèques. 1 ."^^ Section. Helvellacées , Pries. Réceptacle en forme de cupule, ou d'ombrelle, ou de cloche: membrane fructifère couvrant sa surface supérieure, por- tant des thèques alongées , polysporées, ou quelquefois des sporules nues et éparses. §. 1.*"^ Pézizées. Pvéceptacle cupuliforme, d'abord plus ou moins fermé. * Membrane fructifère dépourvue de thèques ; sporules nues et éparses. 8. SoLENiA , Fers. Réceptacle alongé, tubuleux, simple, membraneux, droit; terminé par un disque cupuliforme très-petit, dont l'orifice est rétréci et entier; point de membrane fructifère, dis- tincte; sporules éparses, à peine visibles. g. Cyphella , Pries. Réceptacle presque membraneux, concave, oblique et in,- cliné , de sorte que la membrane fructifère se trouve quel- quefois presque inférieure; point de thèques; sporules globu- leuses, éparses sou^s forme de poussière. Ces champignons, très-petits, croissent sur les bois morts et sur les mousses; ils sont remarquables parleur cupule inclinée 6 ^ ( 82 ) et dirigée inféri eu rement .- le type de ce genre est le Peziza digitalis d'Albertini et Schweinitz. ** Membrane fructifère portant des ihèques qui renferment les sporules. 10. Stictis, Pers. Réceptacle nul ou réduit à une membrane fructifère lisse, arrondie ou ovale, enfoncée dans le corps qui la porte, et même en partie recouverte par lui; thèques minces , fixées à cette membrane. Ces petits champignons ont la plus grande analogie avec les Hypoxylons, tels que les Hjsferium , les Phacidium, etc.; mais le péridium qui les entoure leur est étranger, et ap- partient à la plante qui les nourrit, tandis que dans les hy- poxylons il fait partie essentielle de la plante cryptogame. Fries a distingué dans ce genre, sous les noms de Stictis, X.j'- lographa etPropolis , trois sous-genres qui, par la suite, pour- ront former autant de genres distincts. 1 1 . Cenancium , Fries. Réceptacle d'abord exactement fermé, ensuite plus ou moins ouvert, entouré par un rebord de couleur différente; membrane fructifère lisse, persistante; thèques fixées, en- tremêlées de paraphyses, et contenant les sporules, qui en sortent à la maturité. La cupule de ces plantes est souvent stipitée, et sort de dessous l'épiderme ; elle est formée de deux substances , l'ex- térieure coriace, l'interne spongieuse. Ce genre a la plus grande analogie par sa forme avec quel- ques genres d'Hypoxylées de la tribu ùts Fhacidiées; sa struc- ture interne en diffère très-peu, et il prouA^e les rapports intimes qui unissent ces deux familles. Fries a distingué dans ee genre quatre sous-genres, qui nous paroissent différer au- tant entre eux que la plupart des genres d'Hypoxylons , et mériter d'être élevés au rang de «enres : 1. Sclerrodcrris. Réceptacle stipité, en forme de sphérie, «'ouvrant par un orifice arrondi entier. 2. Triblidium. Réceptacle s'ouvrant par plusieurs fentes rayonnantes. 5. Clithris. Réceptacle alongé, s'ouvrant par une fente lon- gitudinale. ( 85 ) 4. Excipuîa. Réceptacle sessilc, corné, s'ouvrantpar un ori- fice arrondi; disque mou, presque déliquescent. 12. Tympams, Tode , Fries. Réceptacle cyathiforme, bordé, corné extérieurement, recouvert supérieurement par un ti^gument membraneux; membrane fructifère d'abord couverte par le tégument, se détachant ensuite par portions, ainsi que les thèques qu'elle supporte. Ces petits champignons ont l'aspect des tuberculàires ou des sphéries; ils sortent de dessous l'épiderme des jeunes branches, et sont particulièrement caractérisés par le tégu- ment qui recouvre d'abord la membrane fructifère. Les Peziza Pjri, Pers. ; Peziza alnea , Fers., etc., sont les espèces les plus connues de ce genre. i3. DiTiOLA , Fries. Réceptacle orbiculaire^ patelliforme . bordé , jamais fermé- mais recouvert par un tégument membraneux très-fugace : membrane fructifère d'abord lisse et recouverte par le té- gument, ensuite nue, gonflée, gélatineuse, déliquescente; thèques très-ténues, fixées, déliquescentes. Ce genre, qui ne renferme que quelques espèces d'abord rapportées au genre Peziza ou Helolium, a pour type le Peziza turbo , Pers. , ou Helotium radicatum , Alb. et Schvv. 14 • BuLGARiA, Fries. (Burcardia Sclimid.) Réceptacle orbiculaire, turbiné, renflé, entouré d'un re- bord saillant, d'abord fermé, ensuite ouvert et aplati, de consistance gélatineuse, rugueux extérieurement; membrane fructifère lisse, glabre, nue, persistante; thèques grandes, d'abord plongées dans la membrane , en sortant ensuite élas- tiquement avec lessporules. La Peziza nigra de Bulliard . ou Peziza inquinans de Persoon, espèce extrêmement commune sur les bois morts , est le type de ce genre, autour duquel viennent se grouper quelques autres espèces , remarquables par leur consistance gélatineuse. li. AscoBOLUS, Pers. Réceptacle orbiculaire, à disque patelliforme, entouré d'un léger rebord; membrane fructifère couvrant tout le disque, persistante; thèques grandes, claviformcs, se détachant élas- tiquement de la membrane à la maturité. { 84 ) Presque toutes les espèces de ce genre croissent sur le fu^ niier , et sur les excrémens rie divers animaux; la Peziza stercoraria de Bulliard , ou Ascobolus furfuraceus de Persoon, est l'espèce la plus anciennement rapportée à ce genre. 16. Patellakia, Pries [non De Candolle). Réceptacle patelliforme, entouré d'un rebord saillant, tou- jours ouvert; membrane fructifère lisse, persistante, deve- nant pulvérulenle par la destruction des thèques, qui sont unies entre elles et sans mélange de paraphyses. Ce genre, très- voisin des vrais Pézizes, renferme un petit nombre d'espèces, parmi lesquelles on remarque les Peziza co' riacea, Bull., Peziza patellaria , Pers. , etc. 17. Peziza, Dill., Pries. {Pezizœ spec, Pers. et auct.) Réceptacle cupuliforme, marginé, d'abord presque fermé. ensuite ouvert; membrane fructifère lisse, persistante, dis- tincte; thèques grandes, libres, fixées par leur base, entre- mêlées de paraphyses, et renfermant des sporules qui se ré- pandent au dehors avec élasticité. Pries a réuni au Peziza le genre Hdolium , qui a cepen- dant un port tellement différent que nous pensons qu'on peut le conserver. 18. Helotium, Pers. Réceptacle stipité, d'abord ouvert et phit, bientôt réfléchi en forme de cloche; membrane fructifère, et thèques comme dans les Pézizes. 1 g. Rhizina , Pries. Réceptacle mince, étendu, ondulé, concave en -dessous, fixé par des fibrilles radicales, éparses ou marginales; mem- brane fructifère couvrant toute la surface supérieure, lisse, persistante; thèques fixées, grandes. Ce genre, qui a pour type VHel^ella acaulis , Pers., et la Peziza rhizophora, Willd. , réunit l'aspect des Théléphores aux caractères des IJelvelles et des Pézizes; il croît sur la terre, dans les lieux sablonneux. §. :;. Helvellées. Réceptacle en forme de cloche ou d'om- brelle, plus ou moins réfléchi sur le pédicule. 20. ViBRissEA , Pries. Réceptacle en fête, fixé par son rentre sur le pédicule, ad- ( 85 ) hérent d'abord par tout son contour au pédicule, mais s'en détachant bientôt; membrane fructifère couvrant la face su- périeure, lisse, nue, persistante, prenant ensuite un aspect velouté, produit par les thèques qui se détachent de la mem- brane. Pries a établi ce genre sur le Leotia truncorum ^ x\lbert. et Schwein. , auquel il réunit le Leotia clavus , Pers. , Myc. eur. , tab. 1 1 , fig. g. 2 1 . Leotia , Hill. Réceptacle orbiculaire, fixé par son centre au sommet du pédicule, enroulé en-dessous sur son bord : membrane fruc- tifère lisse, ondulée, recouvrant la partie supérieure et le bord du chapeau , persistante ; thèques fixées , cylindriques ou claviformes. Pries a réuni à ce genre VHygrometra de Nées, que ce dernier avoit regardé comme un sous-genre des Treraelles, et qui avoit pour type le Leotia luhrica , Pers. , une des es- pèces rapportées les premières à ce genre : le même auteur a séparé du genre Leotia, tel que Persoon l'avoit décrit dans sa Mycologie européenne, plusieurs espèces, qui forment les genres Hejderia et Mitruia. 2 2. Ver?a, Swartz , Pries. Réceptacle campanule, charnu, attaché par le centre sur le pédicule; membrane fructifère couvrant toute la surface supérieure du chapeau , lisse ou légèrement ridée , persis- tante; thèques fixes. Ce genre diffère des vraies Helvelles par la forme réguliè- rement campanulée de son chapeau: le Leotia conica, Pers., la Morchella agaricoides, Decand., et quelques espèces nou- velles, composent ce genre. 23. Helvella , Linn. Réceptacle suborbiculaire , fixé par son centre sur le pé- dicule, ondulé, sinueux, couvert dans toute sa surface supé- rieure parla membrane fructifère, qui est lisse et persistante; thèques fixes. Ce genre, comme Pries l'a indiqué, se divise en deux sé- ries; les unes , qui ont pour type VHelvella milra, ont leur chapeau réfléchi, ondulé et sinueux, d'abord adhérent au pédicule; lesautres, tels que ÏH. pezizoides, VlLelastica, etc., ( S6 ) ressemblent presque à de grandes Pézizes, et ent leur cha- peau étalé, toujours libre et à peine réfléchi. 24. MoRCHEi.LA, Dill. (Morille). Réceptacle en forme de massue irrégulière, traversé par îe pédicule , auquel il adhère; couvert extérieurement de veines plus on moins saillantes, anastomosées; produisant a sa surface des cellules nombreuses et irrégulières ; mem- brane fructifère couvrant toute la surface externe du cha- peau , plissée et persistante; thèques fixes. s." Section. Cla variées, Pries. Réceptacle dressé, claviforme, simple ou rameux, mem- brane fructifère couvrant une grande partie du réceptacle. 26. PivriLLARiA , Pries. Réceptacle cylindrique, sans pédicule distinct; membrane fructifère, couvrant toute sa surface, mais ne portant de sporules que vers le sommet; thèques nulles ou presque obli- térées; sporules paroissant sortir de la membrane même. Ce genre est fondé sur les C lay aria mie ans , Pers. ; ovata , Pers. ; sclerotioides ., Decand. , etc. : toutes sont parasites sur les tiges ou les feuilles de différentes plantes. 26. Phacorrhiza , Persoon. Réceptacle en forme de massue, porté sur un pédicule plus étroit , qui sort d'un tubercule charnu en forme de volva. Ce genre, décrit pour la première fois par Persoon, dans sa Mjcologia euroj-œa, paroi t très- distinct de tous ceux du même groupe , s'il n'y a pas d'erreur sur la structure du tubercule d'où sort le pédicule, car un organe analogue existe dans plusieurs espèces de Tjphula; mais ce n'est qu'un renflement , qui est continu au pédicule, bien loin de lui servir d'enveloppe. 27. Typhula, Pries, Réceptacle cylindrique, couvert de toutes parts par la membrane fructifère, distinct du pédicule ; thèques à peine yisibles. Ce genre est fondé sur le Cun'aria gj'rans, Pers., et sur quelques autres espèces voisines. Son port est bien distinct de celui des clavaires, mais les caractères qui les séparent gont assez foib'es. ( 87 ) 2 8. Crinula , Pries. Réceptacle droit, cylindrique, portant vers son extrémité une membrane fructifère, distincte, déliquescente. Ce genre, décrit par Pries, n'a encore été observé qu'une seule fois par ce botaniste, qui l'a trouvé sur l'écorce morte du. tilleul. La CririK/a croît par groupes; elle est d'une consistance cornée, d'une couleur noirâtre ; sa surface est lisse ; elle atteint 3 à 5 lignes de longueur. Son pédicule est rond , rétréci vers le sommet, noir, creux et filamenteux intérieurement : la par- tie couverte par la membrane fructifère est petite , ovale , obtuse, et a, au plus, une ligne de long; elle est lisse , molle , olivâtre; dans les temps humides elle se ramollit, devient gélatineuse et déliquescente. 29. MrrRULA, Pries. Réceptacle ovoïde, lisse, adhérent de toutes parts au pédi- cule, mais en étant bien distinct, entièrement couvert par la membrane fructifère. Ce genre , que Pries a séparé des Leotia , a plusieurs rap- ports avec elles, et forme le passage entre ces deux groupes; mais son réceptacle ne forme pas un chapeau indépendant du pédicule comme dans les Helvellées. Les Leotia Ludwi- gii, Dicksonii , Bulliardi et Laricina de Persoon , que Pries réu- nit en une seule espèce, forment le type de ce genre. Dans ces plantes le pédicule et la massue qui le termine sont creux, tandis que dans le sous-gcnrc Hejderia de Pries, qui renferme le Leotia mitrula de Persoon et le Leotia pusillg. de Nées , Pun et l'autre sont pleins. 30. Spathularia , Pers. Réceptacle dressé, comprimé, décurrent sur le pédicule, portant des thèques vers son sommet. Ce genre, par sa forme comprimée, a plusieurs points de con- tact avec les Helvelles et autres genres de la tribu précédente. 3 1. Geoglossom , Pers. Réceptacle droit, claviforme ou presque spatule, porté sur un pédicule plus étroit; membrane fructifère couvrant la partie renflée du réceptacle, et ne se continuant pas sur le pédicule, portant des thèques alongées. 02. Cla VARIA, Pers. Réceptacle droit, simple ou rameux , homogène et conti- ( 88 ) nu avec le pédicule; membrane fructifère lisse, couvrant toute sa surface, mais ne portant de thèques que vers les extrémités. 33. Sparassis, Pries. Réceptacle charnu, très-rameux; rameaux dilatés, com- primés, lisses, formés de deux membranes appliquées les unes contre les autres , portant les thèques sur leurs deux faces. Ce genre ne renferme jusqu'à présent qu'une seule espèce, décrite sous le nom de Clavaria crispa, par Wulfen , dans les Miscellanea de Jacquin , t. 14, lig. 1. 34. Merisma , Fers. Réceptacle rameux, à rameaux comprimés, dilatés et fila- menteux vers leurs extrémités; membrane fructifère éten- due sur leurs deux faces, mais portant les thèques particu- lièrement sur l'inférieure. Il est difficile qu'un genre fasse miei;x le passage entre deux autres genres que celui-ci entre les Clavaria et les Theleplwra; cependant sa membrane fructifère, qui couvre les deux faces, nous paroît le rapprocher surtout des Clavaria, quoique Pries n'en ait fait qu'une section des Tkelephora. 3.*' Section. Agaricées. Réceptacle charnu ou subéreux, étendu horizontalement; membrane fructifère couvrant sa face inférieure. 55. AURICULARIA. Chapeau recouvert inférieurement par une membrane fruc- tifère lisse ou légèrement ridée , presque gélatineuse , sans thèques, portant des sporules nues et éparses. Ce genre, limité à r^4uricuiar(a me5en^er//brmi5 de Link, vient se ranger auprès des Thelephora, dont elle a tout le port, malgré l'absence des thèques, qui caractérisent cette famille. Pries en a séparé plusieurs autres espèces, qui forment le genre Exidia parmi les Tremellinées. 36. Thelephora, Fers. Chapeau couvert inférieurement par une membrane fruc- tifère lisse ou hérissée de petites papilles arrondies; thèques petites, presque plongées dans la membrane. Pi'ies a réuni à ce genre les Merisma de Fersoon; mais la grande différence qui existe entre ces deux genres, nous ( 89 ) paroît nécessiter leur distinction, et nous laisserons les Me- risma, comme Persoon l'a fait, auprès des Clavaria. Le sous-genre Lejostroma de Pries devroit peut-être aussi être réuni aux Auricularia, dont il a le caractère principal, e'est-à-dire, l'absence dethèques. 57. Phlebia, Pries. Chapeau présentant inférieurement des rides ou veines irrégulières, interrompues, droites ou flexueuses, recouvertes par la membrane fructifère , et continues à la substance même du chapeau. Ce genre se rapproche surtout des Merulius et des Thele- pliora • il ne contient qu'un petit nombre d'espèces , la plupart nouvelles. 38. SisTOTREMA-, PHcs ; Sistotremœ spec. , Pers. Chapeau garni inférieurement de lamelles courtes , irré- gulières, éparses, dentelées, en forme de crêtes, presque dis- tinctes du reste du chapeau, couvertes par la membrane fruc- tifère , et portant les thèques sur leurs deux faces. Pries n'a laissé dans ce genre que le Sistotrema conjluens , Pers.; il a rapporté les autres espèces au genre Hydne. 3g. Hydnum , Linn. Chapeau hérissé inférieurement de pointes subulées, coni- ques, couvertes par la membrane fructifère, et portant les thèques vers leurs extrémités. 40. BoLETts, Pries. (Bolet.) Chapeau présentant iniérieurement des tubes libres, indé- pendans les uns des autres, ou légèrement soudés entre eux, non continus à la substance du chapeau, et tapissés intérieu- rement par la membrane fructifère. 41. PoLYPOP.us, Michéli, Pries. {Cladoporus, Pers.) Chapeau garni inférieurement de pores arrondis, réguliers, continus à la substance même du chapeau, et tapissés par la membrane fructifère. 42. DyEDALEA, Pers. Chapeau subéreux, ordinairement sessile et unilatéral, présentant inférieurement des lames anastomosées, qui for- ment des cellules ou pores irréguliers d'une substance homo- gène à celle du chapeau , et recouvertes par la membrane fructifère. ( 90 ) 43. ScHizoPHYLLUM , Frics ; Scaphophorum , Ehrenb. Chapeau coriace, portant en -dessous des lamelles rayon- nantes, dichotomes, non anastonios(*cs, toutes partagées par un profond sillon longitudinal, et repliées en dehors; the- ques insérées seulement sur leur bord externe. Ce genre ne renferme que Vagaricus alneus , Linn., espèce extrêmement variable et qui se retrouve dans presque toutes les régions du globe. 44. Merulius, Hall., Pries ; Xjlophaga , -Link. Chapeau irrégulier, étendu, sessile; membrane fructifère garnie de plis ou de veines sinueuses, anastomosées, flexueu- ses, formant des cellules irrégulières et portant des thèques éparses. Nées et Pries ont limité le genre Merulius aux espèces qui croissent sur les bois pourris, et dont la structure est très- différente de celle des autres espèces de Merulius rangées maintenant dans le genre Cantharelius ; les Merulius serpens, tremellosus , vastalor , lacrjmans, etc., peuvent être regardés comme types de ce genre. /|5. CANTHAREr.LUS , PcrS. Chapeau garni inférieurement de plis rayonnans, presque parallèles, rarement anastomosés, recouverts, ainsi que toute Ja face inférieure du chapeau , par la membrane fructifère, 46. Agakicls , Pers. Chapeau garni en-dcssous de lamelles simples, rayonnantes; point de volva à la base du pédicule ; membrane fructifère couvrant les lamelles. Au milieu des nombreuses variations que présente ce vaste genre, la section des Coprinus mérileroit peut-être, ])ar ses caractères en même temps microscopiques et exté- rieurs, de former un genre distin<:t. Ce sous-genre, presque seul dans toute la famille des champignons, présente des thè- ques très-espacées , assez grandes, et renfermant quatre rangs de sporules; si on joint à ce caractère de structure intime la déliquescence des lamelles de ces champignons, leur aspect et leur manière de croître, peut-être se décidera-t-on aies séparer des autres agarics. 47. Amanita , Pers. Chapeau garni inférieurement de lamelles simples, rayon- ( 9» ) nanfes , supportant la membrane fructifère; voîva envelop- pant complètement le champignon dans sa jeunesse. Fries a réuni ce genre aux agarics; mais la présence de la voha paroit cependant fournir un caractère distinctif suf- fisant pour les séparer. 3.* Tribu. Clathracées. Sporules mêlées a une subs- tance mucilagineuse , renfermées dans les cellules ou à la suif ace du champignon , qui est d'abord contenu dans une volva. §. I." Phalloides. Sporules contenues dans des cellule? super- ficielles d'un chapeau pédicule. 48. Hymenophallus , Nées. (Diclyophora , Desv.) Volva arrondie; chapeau campanule, libre inférieurement; pédicule percé au sommet et portant à sa partie supérieure une sorte de collerette pendante, plisséc ou réticulée. Le Phallus indusiaius de Ventenat, figuré dans latlas de ce Dictionnaire, et si remarquable par l'élégante collerette réti- culée, qui tombe du haut de son pédicule jusqiie vers sa base, a servi de type à ce genre, ainsi que le Phallus duplicatas âe Bosc, dans lequel cette collerette est entière et simplement plissée. 49. Phallus , Nées. Volva arrondie , gélatineuse intérieurement ; réceptacle campanule ou conique, porté sur un pédicule fistuleux, or- dinairement ouvert au sommet, couvert extérieurement d'un mucus épais , mêlé de sporules souvent contenues dans les cellules que présente le chapeau. Ce genre présente deux sections très-distinctes, dont on fera peut-être un jour deux genres séparés : i." les vrais Phallus, dont le chapeau est libre et détaché du pédicule, et dans lesquels ce dernier organe est perforé au sommet; 2.° les Cjnophallus de Fries, dont le chapeau est adhérent au pédicule, qui n'est pas perforé à son sommet : du reste, le mode de leur développement et leur port sont les mêmes. 50. AsEaoE, Labillardière. Volva gélatineuse, sillonnée; réceptacle stipité , divisé en plusieurs branches bifides, rayonnantes; pédicule creux et ouvert au sommet. ( 9^ ) Ce genre , figuré par M. Labillardière dans son Voyage aux terres australes, croît à la Nouvelle-Hollande, à la terre de Van-Diémen ; il paroît avoir de grands rapports avec le Lj'surits. 5i. LrsuRus , Pries. Volva sessile, arrondie; réceptacle continu au pédicule et se divisant au sommet en plusieurs branches droites, égales, couvertes extérieurement d'un mucus mêlé de spo- rules , qui se desséche et forme à leur surface une sorte de vernis. Pries a formé ce genre aux dépens des Phallus, et y a placé le Phallus mohusin de Linné, champignon qui croît sur les racines des mûriers en Chine, où on lui attribue des pro- priétés médicales encore très-hypothétiques. (Voyez Mokusin.) §. 2. Clathroides. Sporules contenues dans l'intérieur d'un réceptacle arrondi, percé de plusieurs ouvertures. 62. Laternea , Turpin. Champignon formé de plusieurs branches simples, réunies A-^ers leur sommet, sortant d'une volva simple, arrondie, portant au-dessous de leur point de réunion un réceptacle cupuliforme auquel sont attachées les sporules. On ne connoît qu'une seule espèce de ce genre, décrite et figurée , pour la première fois, par M. Turpin, dans ce Dic- tionnaire (vo)ez Lanterne), sous le nom de La/ernea triscapa, et observée cà Saint-Domingue par ce botaniste -. elle diffère des vrais Clathrcs et du Colonnaria de Rafinesque, auprès duquel Pries l'a placée, par la position des sporules, seule- ment au-dessous du point de rencontre des trois branches du champignon. 53. Clathri's, Michéli. Champignon sortant d'une volva simple; réceptacle arron- di, formé de branches anastomosées, imitant un grillage, et renfermant une masse gélatineuse, entremêlée de sporules, qui s'écoule sous forme de liquide. Genre ayant de L'aJJïnité avec les Clathracées. 54. Battarea , Pers. Volva double, remplie d'une substance gélatineuse ; pédi- ( 93 ) cule fîstuleux .: chapeau hémisphérique, couvert extérieure- ment d'une couche épaisse de sporuJes pulvérulentes. La position de ce genre est encore très-douteuse : la nature de sa volva , son développement très-rapide, nous engagent à le placer près des Phallus, ainsi que Nées la fait; mais ses sporules pulvérulentes et non renfermées dans un mucus fétide, Téloignent de cette famille et le rapprochent, à quelques égards , des Lycoperdacées, Le genre décrit par M. Liboschwitz sous le nom de Den- dromyces, paroît avoir une grande affinité avec ce genre, dont il diSereroit surtout par l'absence de volva, si toute- fois Tabsence de cet organe , dans sa Ogure , n'est pas accidentelle , et ne tient pas à la manière dont les échan- tillons ont été recueillis. HYPOXYLÉES. {Pjrenoinjcetes , Fries ; Xylomyci, "VYilld.) Réceptacle coriace ou ligneux , renfermant des théques ou rarement des sporules nues , qui s'échappent par son orifice sous la forme d'un mucilage ou rarement d'une poussière. Obs. Cette famille diffère des Lycoperdacées , dont le pé- ridium ressemble au réceptacle (perithccium) des Hypoxjlées, par la structure compacte et celluleuse de cet organe, qui n'a jamais l'aspect fibreux du péridium des Lycoperdacées ; sa structure a plus d'analogie avec celle des Pézizées parmi les vrais champignons; mais les Hypoxylées en diffèrent par leur réceptacle plus compacte et par leurs thèques, qui , en général, s'échappent de son intérieur sous forme d'un mucilage épais. mêlé de sporules. Cependant on doit convenir qu'il y a une grande analogie entre certains Phacidium et quelques genres de Pézizées, tel que le Cenangium. Enfin, les derniers genres de cette famille viennent se rattacher d'une manière in- time aux Urédinées, tellement qu'il est très-douteux à la- quelle de ces deux familles on doit rapporter les genres Actinothyrium et P'noma . on voit par conséquent qu'il n'y a absolument que la famille des Mucédinées avec laquelle •les Hypoxylées n'aient pas de rapport. ( 94 ) 1." Tribu. Sp^riacées. Réceptacle s' ouvrant par' un pore ou une fente; theques s échappant par l'orifice. 1. Sph.«ria , Haller. Réceptacles arrondis, solitaires ou réunis par une base commune , charnue ou coriace , d'abord fermés , s'ouvrant ensuite par un orifice circulaire; thèques alongées, mêlées à une masse gélatineuse avec laquelle elles sortent. 2. Depazea , Fries ; Phjllosticta , Vers. Réceptacles simples, couverts par l'épiderme , décolorant les feuilles sur lesquelles elles croissent, s'ouvrant, soit par un pore, soit par un opercule: thèques peu développées, droites* Toutes Icssphéries réunies.par M. De Candolle sous le nom de Sphœria lichenoides appiirtiennent à ce genre, que Fries n'a regardé que comme une dépendance des vraies sphéries , mais qui nous paroît cependant mériter d'en être distingué. 3. DoTHiDEA, Fries. Cellules solitaires ou agrégées dans une base charnue, sans réceptacle propre , s'fjuvrant par un orifice simple et renfermant une masse formée de thèques fixes, mêlées de paraphyses. Les plantes de ce genre, très-voisines des sphéries, et qui en offrent presque toutes les modifications, s'en distinguent particulièrement par l'absence d'un réceptiicle propre à cha- que loge ou cellule. Les Sphœria ribesia, Pers., 5. samhuci , Pers., et les plantes r.mgées par M. De Candolle dans les genres Poiystigma et Asleroina, ainsi que plusieurs Xjyloma du même auteur, ap- partiennent à ce genre. Ces divers genres ne nous paroissent pas devoir être sé- parés les uns des autres, tant qu'on conservera le genre Sphœ- ria dans son intégrité; car ces variations dans la végétation sont analogues à celles qu'on ol)scrve dans ce genre , qu'on n'a pas encore pu cependant se décider à diviser générl- quement. /(. Ervsyi'HE , Decand- {Erjsibe, Ehrcnb. ; Alphitoniorph a , Wallr. ; Podospliara , Kunzc.i Péridium arrondi, mince, s'ouvrant irrégulièrement, don- nant naissance, vers sa base, à des filamens rayonnans , de ( 95 ) forme variable, renfermant des péridioles ( théques?) libres^ polysporées. Les observations de plusieurs mycologistes, et particuliè- rement de M. Ehrenberg, sur ce genre, prouvent qu'il n'a que peu d'analogie avec les Sclerotiuni ; il nous paroit mieux placé parmi les Hypoxylées, auprès des Sphéries, dont son réceptacle a la structure et la couleur ordinaire: sa déhis- cence irrégulière ou nulle, sa manière de croître sur l'épi- derme et non dessous, sont les seuls caractères qui l'en éloignent. Quant à la distinction des trois genres, Erysiphe , Alphi- tomorpha et Podosphœra , comme elle est fondée uniquement sur la structure des lilamens qui naissent du péridium, nous n'avons pas cru devoir l'adopter. 6. CoRYNELLA , Ach., Frics. Réceptacles renflés à leur base, partagés en deux cavités; l'inférieure vide-, la supérieure s'ouvrantparun orifice d'abord très-étroit et ensuite très -ouvert, rempli de thèques qui s'échappent sous forme de poussière. Ce genre, établi par Pries, ne renferme qu'une espèce exotique, du cap de Bonne-Espérance, décrite par Acharius sous le nom de Calicium colpodes , et ensuite rapporté avec plus de raison par Persoon au genre Sphœria , sous le nom de S. turhinata. Les caractères qui le distinguent de ce der- nier genre , ne paroissent consister essentiellement que dans l'absence de cette gelée qui sort avec les thèques des Sphéries. 6. EusTEGiA, Pries. Réceptacles arrondis, sessiles, cupuliformes, fermés par un opercule; thèques alongées, droites, couvrant le fo/il du réceptacle. Ce genre est fondé sur une seule espèce nouvelle, qui croit sur les pins; mais le sphœria complanata ilicis, Mou"^. et Nesll. , paroit lui appartenir. 7. LoPHiUM, Pries. Réceptacles comprimés, presque membraneux, s'ouvrant par une fente longitudinale: thèques droites, s'échappaut sous forme pulvérulente. Ce petit genre, qui ne renferme encore que deux espèces, a pour type VHjsterium mytilinum , Pers. , ou Hjpoxylotr ( 96 ) ostracium (Bull., Champ., p. 170, t. 444,fig. 4): il diffère des vrais Hyslerium par ses thèques diffluentes qui sortent du réceptacle et qui ne périssent pas comme dans les Hjslcrium. 2.* Tribu. Phacidiacées. Réceptacle s' ouvrant par plu- sieurs fentes ou valves; thèques Jîxées , persistantes. 8. Hysterium, Tode. Hjsterium et Hypoderma , Decand. Réceptacles simples, sessiles, ovales ou alongés , s'ouvrant par une fente longitudinale; membrane fructifère, lixée au fond de sa cavité et couverte de thèques droites, alongées. 9. Phacidium, Pries. Réceptacles simples, sessiles, arrondis, d'abord fermés, s'ouvrant ensuite en plusieurs valves rayonnantes; mem- brane fructifère couvrant le fond de la cavité, et présentant des thèques alongées, fixées. Les espèces de ce genre, long-temps confondues avec les Xjloma et les Hysterium , en ont été séparées, avec raison, par Pries : les plus connues sont les Xyloma pini, Decand.; Xjloma multii'aive , Decand.; Xj'loma pezizoides , Pers. ; Xylo- ma Lichenoides , Decand., etc. 10. AcTiniUM , Pries. Réceptacles sessiles, arrondis, d'abord fermés, charnus intérieurement, s'ouvrant par plusieurs fentes canaliculées, rayonnant du centre vers la circonférence; thèques fixées au fond de ces fentes. Ce genre diffère des Phacidium , dont son caractère paroî- troit le rapprocher, en ce que les fentes rayonnantes qu'il présente ne sont point les sutures de valves qui s'ouvrent pour découvrir un disque arrondi, mais paroissent être des ouvertures propres à autant de loges linéaires. 11. Glonium, Muhlenberg ; .So/cfianHïJi, Sprengel. Réceptacle formé de lobes rayonnans, étendus, s'ouvrant par des fentes rameuses et également rayonnantes; thèques droites, minces, fixées au fond des loges du réceptacle. Cette plante, propre à l'Amérique septentrionale, est re- marquable en ce qu'elle unit à la structure des hypoxy- lées le port d'un Byssus: elle représente plusieurs branches rameuses, noires, sillonnées supérieurement et soutenues par une base byssoide : elle croit sur les bois pourris. ( 97 ) 12. Rhitisma , Pries; Phicuntuim , Elirenb. Réceptacles simples , d'abord fermés , se divisant ensuite eu plusieurs fentes flexueuses , transversales ou irrégulières ; mem- brane fructifère charnue, couverte de thèques droites, fixées. Un grand nombre de Xjloma se rangent dans ce genre: tels sont le Xjloma acerinum , le Xyloma salicinum , et |)lu- sieurs autres espèces, sur lesquelles on remarque des sillons très-distincts. 3.^ Tribu. Cytisporées. Réceptacle s'oiwrant par un orifice arrondi; thèques nulles; sporules nues? i3. Si'HyERONEMA , Frics. Réceptacle alongé , presque cylindrique , percé d'un pore terminal, renfermant dans une poche membraneuse très- mince des sporules mucilagineuses très-ténues et qui s'échap- pent ensuite sous forme pulvérulente. Ce genre comprend plusieurs Hypoxylées, qui ont un aspect très-analogue à celui des Sphéries, mais qui sont dépourvues de thèques : telles sont les Sphœria subuLata, Pers. ; 5. cylin- drica, Pers.; S. conica , Pers., etc. 14. Cytispora , Ehrenb. ; Fries, Syst. ; Bostrycliia, Fries , Act. Holm., 1818. Réceptacles celluleux, composés de plusieurs cellules ou loges membraneuses, souvrant toutes dans un tube et par un orifice commun .; sporules dépourvues de thèques, s'échap- pant mêlées avec une substance mucilagineuse. Ce genre renferme plusieurs plantes rapportées auparavant au genre Nemaspora, et qui diflèrent des vrais Nemaspora placés parmi les Urédinées , par U présence d'un réceptacle propre , analogue à celui des autres Hypoxylées , mais beau- coup plus mince et composé de plusieurs cellules. Les ]S emaspora cltrysosperma , leucosperma, quelques Sphœ- ria, et plusieurs espèces nouvelles, forment ce genre. i5. PiUDiUM , Kunze. Réceptacle simple, sessile . hémisphérique, d'abord fermé, s'ouvrant ensuite par plusieurs fentes rayonnantes, et con- tenant une masse de sporules fusiforines. Ce genre est dans lu tribu des Cytosporées ce qu'est le 7 «^ ( 9^ ) genre Phacidium dans la précédente. Kunze n'en décrit qu'une espèce, qui croît sur les feuilles d'érables. ]6. Leptostiioma , Pries. [Sacidium ? Nées ; Schizoderrna, Ehrenb.) Réceptacle comprimé, plongé en partie dans la plante qui lui donne naissance, s'ouvrant par un opercule discoïde et renfermant des sporules nues. Toutes les espèces de ce genre forment sur les plantes qu'elles habitent des taches noires, très-petites, dont toute la partie extérieure se détache sous foiune d'opercule, et laisse à découvert les sporules. jy. Leptothyrium , Kunze. Réceptacle en forme d'écusson , sillonné longitudinale- inent , recouvrant des sporidies fusiformes. La seule espèce décrite par Kunze croît sur la Lunaire ; par ses caractères elle se rapproche beaucoup du genre Lep- lostroma de Pries et du genre Actinotliyrium de Kunze. 18. ? ACTINOTHVRIUM, KuUZC. Réceptacle se détachant sous forme d'un opercule mem- braneux , rayonné et fibreux , couvrant des sporules fusi- formes. La place de ce genre est encore très-douteuse , et peut- être seroit-il mieux placé parmi les Urédinées, auprès des genres Melanconium, Crjptosporium, etc. ; en le plaçant ici, nous avons suivi l'opinion du botaniste qui l'a établi et de Pries. 19. Phoma, Pries. Réceptacle nul ; sporules (sporidies?) réunies en une masse farineuse et renfermées dans un faux péridium formé par la plante qui leur donne naissance. Ce genre , par sa structure , devroit se placer parmi les Urédinées ; mais son analogie avec les Hypoxylons est telle que presque toutes les espèces qui en font partie ont été placées parmi les Sphéries : c'est ce qui nous engage à le laisser auprès d'elles, ainsi que Pries l'a fait- Les Xyloma satignurn , Pens. , vl Sphnria pustula, Pers. , sont les espèces les plus connues de ce genre. ( 99 ) Genres rapportés à la famille des Champignons , mais dont la position et les caractères sont encore incertains. Xylostroma, Pers. Rhizomokpha, Pers. Fhycomyces, Kunze. (IJha nitens , Agardh.) Enteridium , Ehrenb. Mycoderjiia , Pers. Thamnomyces , Ehrenb. Plocaria, Ehrenb. Lasiobotrys, Kunze. FIN. STRASBOURG, de limprimerie de F. G. Levbaclt, impr. du Roi. BOTAMOUE. ACOTTLKDONES . Lrecliiiees. 4 a TiJrnm ninar^e^ t&vjrt 1 . . E C idiuin ramv/laium ■ fPertJ A .Pi'ru/iu/n ^rof,Pi 2.1\)d>SOIlia /^//zy^C/"; , f/.tnAj 3.Melaiiconniin i>l^•o/t'r. /'n^^-j.J ?>.Je\ 6 of''^na/^\t.Lemé/ne(fri'v.SporiWi4'j'ijfrasj'ie^. i a ■Z.PrOSteiuilUU heAt/wttm./'JumiuJiii Vicépr ifcu^t .PllsmilIlU /Ivire/w. ^/),//m.J ■ SiilbospOl'a m/n-rci-perma ■ /'Per^^ . i^ t/riun/''/i r 'A-Â. "4 O ô Tu V <&•««■' 1 . LvC 0 er.fef>o^''(/f/e4trdft>e/op'C^ j.SiemouJii&/é'/uvyPct//à.//?r/aire/opffment . mèm 'ro//f/x^âia-s BOTA]yT^rE ACOTTLEDONES 1. Peziz a -aiffyacu^./Su//.j la . Jftf/ie irNfyvi//i/ . i .\> . J)eve/ovi'<'f>*''"f ùt/e/'ftuu/Dnre^ . 2 . A (î A Kl C oroua 3 b Moue/) s re//rf?{/{ir/er/r.r.i.A .forpj' renroi/i/f/eu/' i/rosj'l ■ BOTAT^IQLE. ACOTTLJEjDOJVES Cliaiupi<2;iions . 'l/rpm Pi/i.r . ff dfreo' . ■/rpm pi *>'j;rr/i rofnnumt^uf p,Tr M^Poréf/r.\\>. (oitne t>er/icale €te- la^parfu, .ri^er''.' i/'iai lui/re e/oi>/>i' DOitr /àire oûir ui j-rfittr/mn re/a/ini' i/f /a rtfM- ffaf /a rnt^/niJ'e ■ 3. a .Vo/ixr i/er/i/re ■ 2.b ■ 'rir.7>\i m MiAire- BOTiVNIOUE, ACOTYLJUDOXKS . S Hypoxylons. 1. Spliœria /m/ûarù-./'Pa-j-j a . Jfjrandr 1 3 .SpLoeria muùil>ifùr/j>mj»..de^.''naf^ 2.SphoeriayP^'/-eruàum\^^^^-^^>^^^^>^^x^^>^^-^^-^^=^><^^^ OUVRAGES NOUVEAUX Qiie l'on iroiwe chez les mêmes libraUes h Strasbourg et à Paris. DICTfONNAlRE DES SCIENCES NATURELLES, dans lequel on traite mcth diquemeut des difierens êlr-.s de la ualure, considérés soit en eux-mêmes, d';iprès l'état actuel de nos con- noijsances, soit relativement à rulilitc qu\n peuvent retirer la médeciue, l'agriculture, le commerce et les arts. Suivi d'une biographie des plus célèbres naturalistes. Par plusieurs profes- seurs du Jardin du Roi et des princijiales Ecoles de Paris. 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KARSTEN, directeur des forges royales de la Silcsie, etc. Traduit de l'al- lemand par F. CULMANN, capitaine d'artillerie, a vol. in-8.* INSTRUCTION SUR LES PARATONNERRES, adoptée par l'Académie royale des Sciences, le 23 Juin 1823, et publiée par ordre du Ministre de l'intérieur; in-8.", avec 2 planches. LEÇONS SUR LF:S ÉPIDÉMIES ET L'HYGIÈNE PUBLIQUE, faites à la faculté de médecine de Strasbourg, par Fr. £mm. FODERÉ, Professeur h cette faculté; 4 vol. in-8." HISTOIRE ABRÉGÉE DES SCIENCES MÉTAPHYSIQUES, MORALES ET POLITIQUES , depuis la renaissance des lettres ; traduite de Panglois de DUGALD STEWART, et précédée d'un discours prcliiiiinaire , par J. A. BUCHON; 3 vol. in-8.'' DESCRIPTION GÉOGNOSTIQUE DES ENVIRONS DU PUY EN VELAY , et particulièrement du bassin au milieu duquel cette ville est située; i)ar J. M. BERTRAND ROUX; i vol. in-8.°, avec une carte coloriée et 1 planches. CONSIDÉRATIONS SUR L'ETAT DES JUIFS DANS LA SOCIÉTÉ CHRÉTIENNE ET PAR lTCULIÈaEME^T EN ALSAC7; par M. BErriNG DE LANCASTEL , secrétaire général > la préfecture du Haut -Rhin; in -8.° New York Botanical Garden Library QK603.B75 gen Bronqniart, Adolphe/Essai d'une classifi 3 5185 00125 5544