FLE D 2 — it | 3» 2 { » My DD) D) mn DS F3 2e = TA COR William Healey Da à Ton fe AT NN Lure Pal à D Ÿ , Lf] #4 + D": vs . : tes in HOMMAGE BE L'AUTEUR ESSAIS DE PALEOCONCHOLOGIE COMPARÉE Par M. COSSMANN LAURÉAT DE L'INSTITUT NEUVIÈME LIVRAISON Ouvrage couronné par l'Académie des Sciences (Prix Fontannes, 1914) P'ARES CHEZ L'AUTEUR J. LAMARRE & Ge, Éditeurs 410, Faubourg Poissonnière (X°) 4, rue Antoine-Dubois, 4 1912 Ds PUBLICATIONS DE M. COSSMANN [ Catalogue illustré des Coquilles fossiles de l'Eocène des environs de Paris. — Le cinquième Appendice en préparation. Les deux Appendices TEL rÉUMS ER ERO N EEE 25 fr. Essais de Paléoconchologie comparée (1895-1912). Les neuf premières livraisons ensembles: 02/00 NANTERRE ER En e 200 tr. Sur quelques formes nouvelles ou peu connues des faluns du Bor- delais. — Assoc. Franc. (1894-1895), 3 PI. Ensemble.............. 6fr. Mollusques eocéniques de la Loire-Inférieure. — Bull. Soc. Sc. nat. de l'Ouest. 3 vol. L'ouvrage complet, avec tables, 56 P1............... 100 fr. Observations sur quelques Coquilles crétaciques recueillies en France. — Assoc, Franç. (1896-1904), 6 articles, 41 PI...,........ 19 r: Revue critique de Paléozoologie. — Prix d'abonnement.......... 10 fr. Table des 10 premières années de la Revue critique (1897 1906) 5 fr. Description d'Opisthobranches éocéniques de l'Australie du Sud. — Trans. Roy. Soc. Adélaïde (1897), 21 p., 2 PI... AE raie A 2 3 fr. Estudio de algunos Moluscos eocenos del Pirineo Catalan. — Bull. Comm. del Mapa Geol de Espana (1898-1906), 32 p., 8 PI........... 8 fr. Description de quelques Coquilles de la formation Santacruzienne en Patagonie. — Journ. de Conchyl. (1899), 20 p., 2 PI........ SIT: Faune pliocénique de Karikal (Inde Française). — 3 articles. Journ. de Conchyl. (1900-1911), 85 p.. 10 PI., avec table du 1" vol......... 15 fr. Etudes sur le Bathonien de l'Indre. — Complet en 3 fase. Bull. Soc. Géol. de Fr. (1899-1907), 70 p., 10 PI., dont 4 inédiles dans le Bull... 15 r: Faune éocénique du Cotentin (Mollusques).— En collaboration avec M. G. Pis- sarr0 (1900-1905). — L'ouvrage complet (51 PI.), avec tables... .... 80 fr. Additions à la faune nummulitique d'Egypte. — Institut Egyptien (OO!) 27 p;,8 PL: ROME PEAR SR ER APCE 4 fr. Sur quelques grandes Vénéricardes de l'Eocène. — Bull. Soc. Géol. Fr::(1902);avéc figures ARRET SP PR ERA REC Ur Atr£ Note sur l'Infralias de la Vendée.— B.S.G.F. (1902-1904), 5 PI. 7fr.50 : Sur un gisement de fossiles bathoniens près de Courmes (A.-M.). — B.S. G. F. (1902). — Ann. Soc. Sc. Alpes-Mar. (1905), 3 P1...... 5 fr. Descriptions de quelques Pélécypodes jurassiques de France (1903- 1912) %4'articles, :8 PLEMET RTE RSS NS AE PE LE 10 fr. Note sur l'Infralias de Frovenchères-sur-Meuse (1907), 4 PI. 3 fr. Note sur le Callovien de Bricon (1907), 3 P1................. 5 fr. Le Barrémien urgoniforme de Brouzet-les-Alais (Gard). — Mém. Pal. Soc. Géol. de Fr: (1907), 6 PI. et fig. À propos de Cerithium cornucopiæ (1908), 4 PI. in-4°......... 3 fr. 50 Note sur le Charmouthier de :a Vendée (1908), 2 PI. in 8°... 3 fr. Iconographie complète des Coquilles fossiles de l'Eocène des envi- rons de Paris (1904-1911). T. I et les trois 4°’ fase. du T. II... 100fr. Pélécypodes du Montien de Belgique (1909), 8 PI. in-4°. Conchologie néogénique de l'Aquitaine. — Pélécypodes : les trois pre- miers fasc. (1909-1911) in-4° avec 28 PL., 3 cartes, table du 1* volume 65 fr. The Moll. of the Ranikot serie I (1909), 8 PI. in-4. Calcutta. Description de quelques espèces du Bajocien de Nuars (1910). APTE... MR aa de dre se ee SR RTE OR See Le L rail LOTO 2fr.50 S'adresser à l'auteur, 119, Faubowrg Poissonnière, Paris (X°) Envoi franco contre mandat-poslal ESSAIS PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE PUBLICATIONS DE M. COSSMANN Catalogue illustré des Rois fossiles de l'Eocène des environs de Paris. — Le cinquième Appendice en préparation. Les'deus ARDENNES LT EL I VON ÉUNIS ER REC EE IEEE 25 fr. Essais de Paléoconchologie comparée (1895-1912). Les neuf premières livraisonsénsemble.t =... .crte er CC ter CRT 200 ir. Sur quelques formes nouvelles ou peu connues des faluns du Bor- delais. — Assoc. Franc. (1894-1895), 3 PI. Ensemble.............. 6 ir. Mollusques eocéniques de la Loire-Inférieure. — Bull. Soc. Sc. nat. de l'Ouest. 3 vol. L'ouvrage complet, avec tables, 56 PL. ........... 100 ir. Observations sur quelques Coquilles' crétaciques recueillies en France. — Assoc. Franc. (1896-1904), 6 articles, 41 P1............ 151r- Revue critique de Paléozoologie. — Prix d'abonnement.......... 10 ir. Table des 10 premières années de la Revue critique (1897 1906) 5 fr. Description d'Opisthobranches éocéniques de l'Australie du Sud. — Trans. Roy. Soc.Adélaïde (1897) 21p., 21P1.:..... 0e Sir: Estudio de algunos Moluscos eocenos del Pirineo Catalan. — Bull. Comm. del Mapa Geol. de Espana (1898-1906), 32 p., 8 PI........... 8 ir. Description de quelques Coquilles de la formation Santacruzienne en Patagonie. — Journ. de Conchyl. (1899), 20 p., 2 P1........ 3 ir. Faune pliocénique de Karikal (Inde Française). — 3 articles. Journ. de Conchyl. (1900-1911), 85 p., 10 PI., avec table du 1" vol......... 19 fr: Etudes sur le Bathonien de l'Indre. — Complet en 3 fase. Bull. Soc. Géol. de Fr. (1899-1907), 70 p., 10 PI., dont 4 inédites dans le Bull...... 15%r. Faune éocénique du Cotentin (Mollusques).— En collaboration avec M. G. Pis- sarro (1900-1905). — L'ouvrage complet (51 PI.), avec tables....... 80 fr. Additions à la faune nummulitique d'Egypte. — Institut Egyptien HOLD ADR) PL EIRE SE TAN EEE PE Re EE & fr. Sur quelques grandes Vénéricardes de l'£ocène. — Bull. Soc. Géol. Fr) avec Routes. Ar ee eee er CCS Aire Note sur l'Infralias de la Vendée.— B. S.G.F. (1902-1904), 5 PI. 7fr.5Q su un gisement de fossiles bathoniens près de Courmes (A.-M.). — . S-G: F: (1902). — Ann. Soc. Sc. Alprs-Mar. (1905), 3 PI. 9 fr. ee de quelques Pélécypodes jurassiques de France (1903- 1919) 8%articles 8 Pl retro et CO rec 10 fr. Note sur l’Infralias de Provenchéres. sur-Meuse (1907), 4 PI. 3 fr. Note sur le Callovien de Bricon (1907), 3 P1................. D fr. Le Barrémien urgoniforme de Brouzet-les-Alais (Gard). — Mém. Pal. Soc. Géol. de Fr. (1907), 6 PI. et fig. A propos de Cerithium cornucopiæ (1908), 4 PI. in-4°......... 3fr 50 Note sur le Charmouthier de la Vendée (1908), 2 PI. in 8°.. 3 fr. Iconographie complète des Coquilles fossiles de l’Eocène des envi- rons de Paris (1904-1911). T. I et les trois 1°* fase. du T. I1.. 100 fr. Pélécypodes du Montien de Belgique (1909), S PI. in-1°. Conchologie néogénique de l'Aquitaine. — Pélécypodes : les trois pre- miers fasc. (1909-1911) in-4° avec 28 PL., 3 cartes, table du 1" volume 65 fr. The Moll. of the Ranikot serie I (1909), 8 PI. in-4°. Calcutta. Description de quelques espèces du Bajocien de Nuars (1910). EN D oo on to le Lo vie 09 0 IS Pole D d'o o der € 2fr.50 S'adresser à l'auteur, 110, Faubourg Poissonnière, Paris (4°) Envoi franco contre mandat-poslal 4 ESSAIS PALÉOCONCHOLOGIE COMPAREÉE Par M5 COSSMANN LAURÉAT DE L'INSTITUT NEUVIÈME LIVRAISON ose AT et Section Ouvrage couronné par l’Académie des Sciences (Prix Fontannes, 1911) FE : 28300 PARIS CHEZ L'AUTEUR J. LAMARRE & Ci, Éditeurs 110, Faubourg Poissonnière (X°) 4, rue Antoine-Dubois, 4 LA ANTHSONY JUN 15 1988 LIBRARIES "0147 5 ou Le me IX° LIVRAISON LOXONEMATACEA fn). Lorsque j'ai traité, dans la livraison précédente (VIII, 1909), le Cénacle Loxonematacea, je pensais qu'après y avoir annexé les Mela- niacea qui en dérivent, au même titre que les Cerithiacea, j'aurais terminé la revue de toutes les formes fossiles que l’on doit y ratta- cher, et que j'aborderais — dans la présente livraison — un nouveau Cénacle comprenant le reste des coquilles turriculées et holostomes, à protoconque homæostrophe. Mais, en examinant de près la filiation de Mathildia, de Scala et de Turritella, je n’ai pas tardé à m'apercevoir que les premiers représen- tants de ces trois groupes sont tellement voisins des Loxonematidæ anciens, qu'il faut une élude très atlentive et très minutieuse pour les en distinguer ; ils s’y rattachent plus étroitement encore que les Cerithiacea chez lesquels l'échancrure et le canal siphonal de l’ouver- ture se sont très rapidement spécialisés, ou que les Melaniacea qui ne sont — en réalité — que des Cerithiacea à faciès exclusivement sau- mâtre, dépourvus de canal cérithial. Dans ces conditions, il me semblerait excessif de proposer un Cénacle distinct pour les Mathildiidæ, les Scalidæ et les Turritellidæ, auxquelles se rattachent aussi les Fermetidæ et les Cæcidæ, et dont l’enchaînement est si continu que l’on ne saurait véritablement où l'on doit placer certaines formes intermédiaires qui en forment les maillons successifs. FA ESSAIS DE J'ai donc intitulé cette livraison « Loronematacea » (fin), étant à peu près convaincu maintenant qu'il ne me reste plus guère à étudier que des Gastropodes ayant une origine différente, ou du moins plus an- ciennement grelfés sur la souche qui a produit Loronema, soit enfin reliés à cette souche par des ramifications moins directes. MATHILDIIDÆE Cossn. Coquille turritelliforme ; protoconque hétérostrophe ou déviée en forme de crosse, à nucléus rétus ; tours carénés en spirale et décussés par des plis axiaux, plus ou moins arqués. Ouverture holostome, souvent anguleuse à l'extrémité supérieure de la columelle ; labre mince, non sinueux ; columelle lisse, peu excavée. Opercule corné, multispiré, à nucléus central, à tours lamelleux et dressés. Les membres de cette Famille ont été classés tantôt auprès des Turrilellideæ ou des Trichohr'opidæ, à cause de leur galbe et de leur ornementation, tantôt à la suite des Pyramidellidæ, à cause de leur embryon, parfois même avec les Scalidæ dont ils ne se rapprochent que vaguement par leur ornementation. Or la découverte du Genre Promathildia, à la base du système Jurassique et dans le Trias, a fait faire un grand pas à cette question, en fixant nos idées sur l'ori- gine phylogénétique des Mathildiidæ : il est aujourd'hui bien avéré que ce rameau a dû se détacher d'une branche de Loxonematacea, par exemple de Tyrsoecus Kittl, forme triasique qui a tellement d'analogie avec Promathildia que Kittl a même donné à. une nouvelle espèce de Promathildia le nom P. tyrsoecus ! Comme ce groupe n'a guère varié jusqu'à l'époque actuelle, il paraît tout indiqué de lui assigner sa place à la suite des Loronemalidæ ; il y aurait donc lieu de l'intercaler avant les Meldniacea que j'ai traités dans la pré- cédente livraison, à un moment où mon opinion n'était pas encore faite sur les véritables affinités des Mathildiideæ. Dans la distinction et la classification des formes que je groupe sous ce nom familial, j'ai attaché une importance générique à la direction et à l'inclinaison des plis d'accroissement qui n'ont plus la sinuosilé élégante qu'on observe chez les Loxonematidæ : ici, ils sont ou bien arqués, ou presque droits, ou très peu obliques, tandis que l’ornementation spirale consiste presque uniformément en carènes plus ou moins régulièrement distribuées. La forme de l'ouverture et celle de la protoconque (quand on peut l’étudier) constituent, à mon avis, d’excel- lents critériums sous-génériques ; enfin, le galbe de la coquille, la présence ou l'absence d’un ombilie, permettent de distinguer les Sections les unes des autres. C’est en partant de ces bases que j'ai dressé le tableau ci-dessous des groupes PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE — d’ailleurs peu nombreux — dont se compose la Famille en question : Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections PROMATHILDIA (Carènes spirales; plis d’accroissement arqués) MATHILDIA (Carènes spirales ; plis d’accroissement droits) TUBA (Cordons spiraux ; plis d’accroissementobliques) PROMATHILDIA (Ouverture rhomboïdale ; protoconque déviée) MATHILDIA (Ouverture subcireulaire ; protoconque en crosse) ACROCOELUM (Ouverture subquadrangulaire ; protoconque rétuse) FIMBRIATELLA (Bec dévié ; protoconque déviée) Tuga (Ouverture circulaire, évasée ; protoconque globuleuse) PRoTUBA (Ouverture semilunaire ; columelle sinueusé) Promathildia (Ornementation subgranuleuse) Teretrina (Galbe térébroïde ; plis axiaux eflacés) Clathr'obaculus (Galbe cylindracé; base imperforée) Mathildia (Tours bianguleux ; base perforée) Acrocælum (Tours convexes ; entonnoir ombilical) Fimbriatella (Galbe conique : _base imperforée) Tuba (Galbe ovoïdal; faux ombilic) Protuba (Galbe turbiné; ombilic clos) PROMATHILDIA Andreæ, 1887 ('). Coquille turriculée, plus ou moins élancée, à tours plus ou moins convexes, ornés d'un treillis de carènes spirales et de fins plis d’ac- croissement arqués, plus ou moins serrés; ouverture arrondie ou subquadrangulaire, parfois munie d’un angle ou d’un simulacre de bec à la jonction de la columelle et du contour supérieur. (x) Abhandl. geol. specialkarte Elsass-Lothringen, Bd. IV, Heft I, p.25. — V. également Kokex, Ueber die Entwickelung der Gastropoden von Cambrium bis zur Trias (Neues Jahrb. f. Miner…, Bd. VI, 1889, p. 458). ESSAIS DE rs Promathildia PROMATHILDIA s. stricto. G.-T. : Cerithium bisertum Munst. Trias. Taille médiocre ; forme conique ; spire assez longue, polygyrée; protoconque en forme de crosse, déviée par rapport à l’axe vertical ; tours nombreux, peu élevés, plus ou moins nettement bicarénés et parfois un peu excavés entre les deux carènes, avec d’autres cordon- nets spiraux qui peuvent s’intercaler entre les carènes, ou bien entre l’une d’elles et la suture voisine ; ornementation axiale com- posée de petits plis d’accroissement arqués, très serrés, parfois même fasciculés à leur intersection avec les carènes principales sur lesquelles ils forment alors de petites aspérités ou crénelures subépi- neuses. Dernier tour peu élevé, généralement subanguleux à la périphérie cerclée de la base qui est à peine convexe et plus fai- blement ornée de rayons concentriques, tandis que les plis d’ac- - croissement y achèvent leur sinuosité en #. Ouverture arrondie ou subrhomboïdale, terminée en avant par un bec extrêmement court, sorte de gouttière à peine formée, auquel ne paraît correspondre aucune trace de bourrelet autour du cou, au centre de la base; columelle peu incurvée, peu calleuse ; bord columellaire étroit, bien appliqué sur la base imperforée et sur le cou. Diagnose refaite d'après les figures de l'es- pèce génotype (Kittl, Gastr. St-Cassian, 1894, p. 223, pl. XVII, fig. 18-23). Reproduction de Fig. 4. — Proma- l'une de ces figures [Fig. 1]. Protoconque deb DD thildia biserta P. subnodosa Munst. (Kittl, ibid., fig. 36), conque de Pru- Munst . mathildia. reproduite ci contre |Fig. 2]. Rapp. et différ. — En l'absence d'ouvertures absolument intactes, il est bien difficile d'indiquer par quels caractères Promathildia se distingue de Tyrsoecus Kittl, lequel se relie d’ailleurs intimement à S{ephanocosmia : le premier est habituellement bicaréné où multicaréné, tandis que le second est indiqué comme ne possédant — sur chaque tour — qu'une seule crète dentelée ; d'autre part, on ne connait pas, jusqu'à présent, la proloconque de Tyrsoecus ni celle d'aucun Loxonematidæ ; on sait seulement que celle des Cælostylinidæ (ou plutôt de Cxlostylina s. str.) forme un bouton dévié par rapport à l'axe de la coquille. On ne peut donc tirer de ce raisonnement qu'une seule conclusion, c'est que — vraisemblablement — Promathildia représente un rameau qui fiburque sur le à PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 5 Promathildia tronc familial des Loxonematacea, et que cette bifurcation précède probablement celle de Proccrithium qui n'apparait que beaucoup plus tard, c’est-à-dire à la base du Lias. Promathildia était à peine née que déjà son faciès externe a varié de manière à déconcerter toute tentative d’un classement systématique en groupes nette- ment définis : d’une part, le galbe des tours de spire devenant plus trapu, la carène antérieure prenant plus d'importance, et les aspérités disparaissant de cette carène, la coquille a pris l'aspect d'une vis — c'estle groupe de Twrritellu Bolina Munst., qu'on trouvera ci-après sous le nom de Section Teretrina ; d'autre part, le galbe de la spire devenant plus effilé, presque cylindracé, les tours res- tant bicarénés, mais avec une saillie plus grande au milieu que vers les sutu- res, la coquille a pris l'aspect turritelliforme et J’ornementation treillissée qui caractérisent Cerithium ziczac Desl. — groupe ou Section que je désigne sous le nom Clathrobaculus et qui a persisté bien plus tard que les deux précé- dents. Cependant, il ne faut pas se dissimuler qu'entre ces trois formes extrêmes, il existe de nombreux intermédiaires qui forment la transition d'un groupe à l’autre ; nulle part plus que dans ce Genre, on ne constate l’enchainement gra- duel qui nous conduirait à laisser toutes ces formes confondues, si nous ne trouvions plus commode d'y découper des subdivisions pour en faciliter l’énu- mération; le seul inconvénient de cette méthode, c'est qu'il faut laisser de côté certaines espèces douteuses qui pourraient aussi bien se rapporter à une Section qu'à une autre. Répart. stratigr. Trias. — Outre le génotype, nombreuses autres espèces dans le Tyrolien de St-Cassian: Turritella decorata Klipst., Cerithium subcancellatum Munst., Turritella inargarilifera Munst., Fusus subnodosus Munst., Cerith. pulchellum Laube, Turritella peraimala Munst., Promathildia Bittneri Kittl, P. sculpta Kittl, P. tyrsoecus Kiltl, Turritella decussata Munst., d’après la Monographie précitée de Kittl. Une autre espèce typique, dans les calcaires dinariens d'Esino: Chemnilzia evanescens Stopp., d'après Kittl (Esinokalk, 1899. p. 187, pl. XVII, fig. 28-31). Deux autres espèces dans le Tyrolien du lac Balaton : Prom. Hornigi, P. con- -fluens Kittl (1900. Gastr. Trias Bakony, p. 42, fig. 3-4). Lras. — Une espèce dans le Sinémurien de la Côte-d'Or: Cerith. t'inodu- losum Martin, d'après la figure (Infral. Côte d'Or, p. 76, pl. IT, fig. 15-16). BAgocteN. — Une espèce dans l’Oolithe brune du Calvados : P. catenifera (!) Cossm., coll. Bigot (PI. VIT, fig. 10). Une autre espèce douteuse, dans la Haute-Saône, en Angleterre et dans le Wurtemberg: Turritella opalina Quenst., d'après la figure de la Monographie de Hudleston (1891. Gastr. infer. ool., p. 231, pl. XVII, fig. 3). BATHONIEN. — Une espèce dans le Corn-Brash du Boulonnais et de la Sarthe : P. tetralæniata Cossm. (= Turritella quadricincta Rig. et Sauv. non Goldf.), coll. Legay ; reproduction d'un spécimen de Domfront-en- Champagne (PI. I, fig. 1), ma coll. 6 ESSAIS DE Promathildia CALLOVIEN. — Une espèce à Montreuil-Bellay : Turritella eucycla Héb. et Desl. (1860. Mém. foss. M. B., p. 47, pl. I, fig. 11). SEQUANIEN. — Une espèce inédite (!) à aspérités peu visibles sur les carènes, dans les sables de Cordebugles (Calvados) : P. Bigoti Cossm., ma coll. TERETRINA nov. Sect. G.-T. Turritella Bolina Munst. Trias. Taille moyenne, parfois assez grande ; forme térébroïde, généra- lement trapue ; spire peu allongée, à tours imbriqués en avant et élagés en arrière par une rampe déclive, parfois bicarénés lorsque l'angle antérieur se dédouble ; ornementation axiale fine et serrée, souvent peu visible, très arquée sur l'angle ; dernier tour relative- ment élevé, cerclé à la périphérie de la base qui est assez convexe, imperforée au centre; ouverture arron- die, quoique subpentagonale ; columelle peu excavée, faisant un angle à sa jonction avec le contour supé- rieur. Diagnose établie d’après les figures du génotype (Kittl, 1894. Gastr. St-Cassian, pl. XVII, fig. 6-9). Reproduction de l'une , : : ; ACTE LÉ Fig.3.— Teretrina d'elles [Fig. 3}. Plésiogénotype du Bajocien de Sully : P. BolinaMunst. excavala Cossm. (PI. I, fig. 2), ma coll. Rapp. et différ. — Ainsi que je l'ai indiqué ci-dessus, quoiqu'il y ait des intermédiaires entre Promathildia s. str. et Teretrina, on peut sans difficulté distinguer les formes typiques de ces deux groupes par le galbe plus trapu et plus étagé des tours de spire de Teretrina, par la disparition des aspérités sur les carènes spirales, par les proportions que prend ici le dernier tour, par le contour subpentagonal de l'ouverture. Ce ne sont là que des critériums dont l'importance justifie tout au plus l'établissement d’une Section, et c'est unique- ment pour désigner tout un groupe — déjà séparé par M. Kittl — que J'ai pris le parti d'y appliquer le nom Teretrina, plus abrégé que la circonlocution de quatre mots, jusqu’à présent en usage (groupe de Turr. Bolina). Répart. stratigr. Trias. — Outre le génotype dans le Tyrolien de St-Cassian : Turr. troch- leata M., Cerithium Winkleri Klipst., Prom. stuorensis Kiltl (4 €. pp. 236-238, pl. XVII et XVIII). Une autre espèce dans les calcaires de Marmolata : P. Anton Kiltl (1894. Triad. Gastr. Marm., p. 175, pl. VI, fig. 34). (1) Le Mémoire daus lequel cette espèce el quelques autres nouvelles seront décrites et figurces est en cours d'impression par la Soc. géol. de France. ÉCRR Ra tÉÉOiss D PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 1 Promathiidia Lrias. — Une espèce dans l'Hettangien de la Vendée : P. ferebralis Cossm., coll. Chartron ; une autre espèce dans l’Hettangien de la Moselle: Cerith. Jobæ Terq., avec les variétés Terquemi et pleurotoma Piette, coll. de l'Ecole des Mines. Plusieurs espèces dans le Sinémurien de France et d'Angleterre : Cerith. Semele d'Orb., C. viticola Dumort., Turritella Hum- berti Martin, ma coll. Deux espèces dans le Sinémurien de la Souabe : Melania turritella Dunk., Turrit. unicarinata Quenst., d’après la Mono- graphie de M. Brôsamlen (1909. Palæontogr., LVI, p. 278, pl. XXI). Une espèce dans le Toarcien d'Angleterre : Math. Cricki Hudleston (loc. cil., p. 235, pl. XVII, fig. æ). BaJocIEN. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, à Sully: P. excavata Cossm., ma coll. Une autre espèce dans les couches de Morey (Meurthe- et-Moselle) : Cerith. moreyense Cossm., coll. de la Sorbonne. Une espèce douteuse et très allongée dans le Dogger d'Angleterre: Turrilella dorse- tensis Hudleston (loc. cit., pl. XVII, fig. 1). CALLOVIEN. — Une espèce à Montreuil-Bellay : Turritella binaria Héb. et Desl., ma coll. CLATHROBACULUS nov, Sect. G.-T.: Cerithium ziczac Desl. Lias. Taille assez grande ; forme turriculée, étroite, subcylindracée ; spire longue, probablement pointue au sommet, croissant régulière- ment sous un angle apical de 8 à 12° environ ; tours très nombreux, peu convexes, multicarénés, à sutures plus ou moins distinctes ; entre les trois carènes principales s’intercalent généralement des cordonnets spiraux, et l’ensemble est décussé par des lignes axiales, disposées en chevrons, qui ne forment pas d’'aspérités ni de nodules à leur intersection avec les carènes spirales. Dernier tour peu élevé, habituellement muni d’une carène supplémentaire à la périphérie de la base qui est plane, ornée de cordonnets concentriques et de nom- breuses siries rayonnantes. Ouverture arrondie, subanguleuse en avant ; labre incurvé ; columelle lisse, peu calleuse. Diagnose faite d’après le spécimen-type de l'espèce génotype, du Charmouthien de Fontaine-Etoupefour, coll. Deslonchamps au laboratoire de géologie de la Faculté de Caen. Plésiogénotype du Bajocien de Sully : Cerithium amaænum Desl. (PI. 1, fig. 6-7), ma coll. Rapp. et différ. — On distingue très facilement cette Section, soit de Proma- thildia $s. str. par son galbe étroit et par l'absence d’aspérités sur les carènes, soit de Teretrina, par sa forme turriculée, non térébroïde, et par son ornemen- 8 ESSAIS DE Promathildia tation plus marquée. Les formes tertiaires que je rapporte à ce groupe ne s'en écartent que par des détails insigniliants ; la seule hésitation que j'éprouve — en faisant cette assimilation — provient de ce que Clathrobaculus parait, jusqu'à présent, avoir subi une éclipse totale pendant la période supérieure du Jurassi- que et pendant tout le Système crétacique, où l'on n’en a encore signalé aucun représentant. Peut-être de futures découvertes combleront-elles cette lacune. Répart. stratigr. Lras. — Une espèce dans l'Hettangien de la Meuse, ainsi que dans le Siné- murien de la Côte d'Or et du Lyonnais : Cerith. sinemuriense Martin, ma coll. Le génotype dans le Charmouthien de la Normandie ; une autre espèce dans le Charmouthien de la Normandie: P. multilirala Cossm., coll, de l'Ecole des Mines (PI. VI, fig. 11). BaAJociEex. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, en Normandie. Deux espèces dans le Dogger d'Angleterre: Mathilda abbas, strangulata Hudleston (lc, pl: XVII; fg.2-9): BATHONIEN. — Trois espèces, dont deux dans le Boulonnais : Turritella Legayi Rig. et Sauv., Turritella clapensis Terq. et Jourdy (cette dernière dans la Moselle) ; la troisième douteuse, en Normandie: Cerithium subcolumnare . d'Orb. (= C. columnare Desl. non Lamk.), coll. Deslongchamps. CALLOVIEN. — Une espèce à Montreuil-Bellay : Turritella subulatissima Héb. et Desl., d'après la figure originale (1860, Mém. foss. M. B., p. 48, pl. I, fig. 10). OXFORDIEN. — Une espèce inédite, très voisine de la précédente, à Etivey (Yonne): P. Doncieuxi Cossm., coll. de la Faculté des Sciences de Lyon). EocExE. — Une espèce dans le Cuisien de Liancourt : Math. bacillaris Cossm. (PL. I, fig. 9-11), ma coll. MATHILDIA Semper em. 1865 ('). Coquille turritelliforme, à sommet hétérostrophe, à tours convexes, quadrillés par des carènes et des plis d’accroissement peu sinueux ; ouverture holostome, quoique un peu anguleuse à la jonction de la columelle peu excavée et du contour supérieur ; base souvent per- forée, peu convexe et sillonnée ; labre mince, incurvé, à peu près / vertical. (1) L'auteur a écrit à tort Mathilda (Journ. de Conch., XII. p. 330). . : L PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 9 Mathildia MATHILDIA s. str. G.-T. : Turbo quadricarinatus Brocchi. Plioc. Test médiocrement épais. Taille moyenne ; forme turriculée, conique ; spire étagée, polygyrée, à protoconque formée d’un nucléus hétérostrophe, généralement dévié et semblable à une crosse implan- tée en biais au sommet de la coquille ; tours convexes, séparés par des sutures profondes et bordées, encadrées de deux rampes déclives en sens inverse. Ornementation composée de trois à cinq carènes spirales, dont deux sont souvent plus saillantes à la partie antérieure de chaque tour ; dans leurs intervalles et surtout sur la rampe posté- rieure, o2 distingue en outre des filets spiraux, plus fins, que croi- sent des plis d’accroissement sublamelleux, plus ou moins serrés, non sinueux ou peu arqués, moins saillants en tous cas que les carènes principales. Dernier tour variant entre le quart et le tiers de la hau- teur totale, à base peu convexe, perforée ou non au centre, limitée à la périphérie par un cordonnet moins proéminent que les carènes principales du dernier tour ; toute la base est, en outre, sillonnée par des filets concentriques, plus ou moins réguliers, décussés par des accroissements sinueux. Ouverture subcireulaire, à péristome peu épais et discontinu sur la région pariétale; labre mince, incurvé, presque vertical ; columelle peu concave, se raccordant par un arc subanguleux avec le contour supérieur ; bord columellaire étroit, un peu réfléchi sur la fente ombilicale qu'il recouvre parfois. Diagnose refaite d'après le génotype, du Plio- cène de la Sicile (PI. I, fig. 8), coll. de l'Ecole K. des Mines ; plésiogénotype de l’Eocène moyen ) de Parnes : M. Cossmanni de Boury (PI. I, proto is. 1213), ne coll., protoconque de cette Se que de H. Coss. espèce [Fig. 4]. Protoconque de M. Bourdoli que de W Bour- manni de B. de Boury [Fig. 5], de l'Eocène. CORRE Rapp. et différ. — Si l’on compare Mathildia s. str. aux différents groupes dont se compose la forme ancestrale Promathildia, on est fort embarrassé pour préciser exactement en quoi consistent les différences qui peuvent justifier la séparation de deux Genres distincts. Cependant, il y a un premier point incontestable, c'est qu'aucune Promathildia ne porte la trace d'une fente ombilicale comme il en existe chez la plupart des Mathildia, et entr'autres 10 ESSAIS DE Mathildia chez le génotype dont nous avons fait reproduire ci-dessus un excellent échan- tillon. D'autre part, l'ouverture de Mathildia est beaucoup plus arrondie, seule- ment un peu anguleuse à la jonction de la columelle et du contour supérieur, tandis que l'ouverture de Promathildia est plutôt subrhomboidale. De la forme de la protoconque il n’y a pas à tirer d'indication très certaine, attendu qu'elle n'est — pour ainsi dire — jamais intacte chez Promathildia : les rares individus dont on a pu examiner le sommet avaient la plus grande analogie avec ceux de l'Eocène chez lesquels la déviation de la crosse caractéristique varie d'ailleurs selon les espèces. Quant à l’ornementation, elle est aussi variable chez les Mathildia du Tertiaire que chez Promathildia, de sorte que je me borne à enregistrer ces deux Genres en me déclarant hors d'état de les différencier autrement que par leur âge géologique ; lorsque nous connaitrons mieux les Gastropodes littoraux de l’époque crétacique, il est probable que nous aurons les éléments pour suivre la trace stratigraphique de ce phylum d'une grande longévité. Répart. stratigr. ALBIEN. — Une espèce trapue, dans le Gault de St-Florentin : M. Douvillei Cossm. (PI. I, fig. 3-5), coll. de l'Ecole des Mines. -A la Perte du Rhône : M. Faucignyana Pict. et Roux (1847. p. 166, pl. XVI, fig. I). PALEOCEXE. — Une espèce dans le Thanétien des envirôns de Reims : Scal. impar Desh., ma coll. Une autre espèce microscopique, dans le Mon- tien de Copenhague : M. obtusa von Kænen (1885, Pal. Cop., p. 57, pl. IE, fig. 12). EOcExE. — Nombreuses espèces dans le Bassin de Paris : M. Baylei, Bour- doli, Cossmanni, Morgani, Raincourti, Morleti de Boury, Melania turritel- lata Lamk., ma coll. Une autre espèce dans le Cotentin : M. constan- tinensis Cossm. et Piss., coll. Pissarro:; dans la Loire-Inférieure : M. distinquenda de B., ma coll. Une espèce dans le Priabonien du Vicentin : M. ortensis Oppenh., ma coll. ; une autre espèce dans le Priabonien de Via degli Orti : M. sublripartita Vin. de Regny, d'après M. Oppenheim (1901. Priab., p. 191, pl. XX, fig. 2). Une espèce dans le Jacksonien du Mississipi: Eglisia inæquistriata Meyer (1886. Contr. Pal. Alab. a. Miss., p. 68, pl. Il, fig. 4). Dans le Balcombien d'Australie : Eglisia triplicata Tate, ma coll. OLIGOCENE. — Plusieurs espèces dans le Tongrien inférieur de l'Alle- magne du Nord: M. annulata, scabrellu, serrata Semper, M. exigua, tri- partila von Kænen, d'après la Monographie de cet auteur (1891. T. II, pl. L, fig. 14-19). Une espèce dans le Vicksburgien des Etats-Unis : Eglisia regularis Meyer (in Aldrich, 1895, Bull. Americ. Pal., I, p. 172, pl. I, fig. 1). Une espèce à lames crépues, dans le Stampien du Bassin de Mayence : Turrit. crispula Sandb., ma coll. (1864. V. Speyer, Tert. Sôll., pl: fol) MiocENE. — Une espèce dans l'Helvétien de Pontlevoy : M. Semperi Tourn., ma coll. Deux espèces non figurées, dans l'Helvétien de la Hongrie : M. Clara, præclara Boettg. (1901. Mioc. Kostej, Il, p. 155). Une espèce PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 11 Mathildia inédite, dans le Tortonien des Landes : M. Dumasi de Boury (V. l'annexe finale). PLioCENE. — Le génotype ci-dessus figuré. FDIBRIATELLA Sacco, 1895. G.-T. : Cerith. fimbriatum Michelotti. Mioc. Taille moyenne ; forme conique, un peu trapue ; spire médiocre- ment allongée, à protoconque lisse, paucispirée, déviée dans un plan oblique, avec un nucléus hétérostrophe et enroulé en crosse ; tours généralement imbriqués et carénés en avant, plus ou moins excavés par une rampe en arrière ; ornementation composée de carènes spirales et de plis axiaux qui forment, surtout sur les premiers tours, de petites aspérités à leur intersection. Dernier tour très élevé, atteignant presque le tiers de la hauteur totale, à base aplatie, imperforée, circonscrite par deux cordonnets spiraux, ornée de quelques funicules concentriques et d’accroissements sinueux. Ouverture subquadrangulaire, à péristome peu épais et discontinu, munie — à l'angle supérieur du côté droit — d’une sorte de bec rudimentaire et un peu versant ; labre faiblement arqué, non oblique ; columelle verticale, calleuse, non infléchie à son extrémité antérieure. Diagnose refaite d'après les figures du génotype (in Sacco), et d'après un plésiogénotype de l’Eocène inférieur de St-Gobain : Mathildia Crossei de Boury (PI. IV, fig. IL), coll. de Boury, au Muséum (labor. de Malac.), spéci- men recueilli et offert au Muséum par M. Lhomme. Rapp. et différ. — Cette Section peut se distinguer de Mathildia s. str. par son ouverture subquadrangulaire, par ses tours moins convexes et conjoints, par Sa protoconque généralement déviée dans un plan qui fait un angle de 45° avec l'axe vertical. Fimbriatella représente probablement le descendant de Teretrina, de même que Malhildia a succédé à Promathildia ; cependant, je ne crois pas qu'on puisse les confondre sous le même nom : d’abord, la proto- conque de Teretrina n'est pas suffisamment étudiée pour qu'on puisse affirmer qu'elle est la même que chez Fimbrialella ; ensuile, l'ornementation des coquilles du groupe mésozoïque est moins nettement treillissée que celle de Fimbriatella ; enfin, il y a ici — comme chez Promathildia s. str. — de véri- tables aspérités subnoduleuses à l'intersection des carènes et des plis axiaux, tandis qu'on n'en aperçoit aucune trace chez Terelrina dont l’ornementation axiale disparaît même presque complètement. D'ailleurs, il manque précisément les chainons intermédiaires de ce phylum durant toute la période crétacique. 12 ESSAIS DE Mathildia Répart. stratigr. PALEOGENE. — Une espèce probable, dans le Montien de Copenhague: Se. crassilabris von Kænen, d’après la figure (4885. Pal. Cop., p. 66, pl. IE, fig. 2). EocENE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans le Cuisien des environs de Paris, rare. MiocenE. — Le génotype dans le Tortonien du Piémont, avec ies var. {auro- transiens et laurinensis Sacco (L. €, XIX, p. 37, pl. II, fig. 37-38). Deux espèces dans le Tortonien de Lapugy: Math. margaritula, monilis Sem- per, ma coll.; dans l'Helvétien de la Hongrie: Math. gloriosa Bœttger (1906. Mioc. Kostej, LIT, pp. 168-169, non fig.). PLIOCENE. — Deux espèces dans le'Plaisancien d'Italie: Math. Brocchii Semper, Cerith. filogranatum Dod., avec les var. ornatior, cingulellata, tricingulellata Sacco (ibid., fig. 39-41). F ACROCOŒELUM Cossm. 1888 ('). G.-T.: Mathildia Bouryi Cossm. Eoc. Test mince. Taille petite ; forme turriculée, conique ; spire médio- crement allongée, à protoconque planorbiforme et subombiliquée, le nucléus étant noyé dans la circonvolution du second tour lisse ; tours arrondis, convexes, à sutures canaliculées, ornés de cordons ou rubans granuleux, plus où moins écartés, croisés par des plis axiaux, peu lamelleux et très serrés. Dernier tour très élevé, dépas- sant la moitié de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base sur laquelle se prolonge l’ornementation de la spire, jusqu'à l'intérieur d’un entonnoir ombilical assez large, circonscrit par un angle obtus. Ouverture arrondie, à péristome mince et presque con- tinu, sauf une petite interruption sur la région pariétale; labre mince, incurvé, assez proéminant en avant ; bord colu- mellaire très mince, non réfléchi. Diagnose refaite d'après le génotype du Cuisien (PI. I. fig. 14- 15), ma coll. Protoconque [Fig. 6]. Re Lors Rapp. et différ. — Au lieu dune simple Section de Mathil- conque d’Acro- dia, comme je l'avais primitivement indiquée, j'estime actuel- £220n Bouru lement que c'est un Sous-Genre distinct, par sa protoconque caractéristique, par la forme de son ouverture, surtout par son labre incurvé et plus proéminent en avant, enfin par son large entonnoir ombilical. L'orne- (1) Calal. ill. coq. Koc, Paris, I, p. 319. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 13 Mathildia mentation des tours de spire a, en outre, un aspect très différent : au lieu de carènes, ce sont des rubans, ou tout au moins des cordonnets assez épais. En résumé, par lous ses caractères, Acrocælum parait intermédiaire entre Wathildia et Tuba, mais à la condition de le restreindre comme je le fais ici, et d’en distraire les formes grèles que j'y ai indûment classées (M. bacillaris, gracilis) et qui se rattachent plutôt à Clathrobaculus. Répart. stratigr. PALEOCENE.— Une espèce dans le Thanétien des environs de Reims : Cerith. sculptatum Desh., ma coll. Une autre espèce douteuse, imperforée, au même niveau: Scal. vincta Desh., coll. Plateau. Une espèce incertaine, dans le Jutland : M. fenestrata Grônwall et Harder (1907. Palæocän ved Rugaard, p. #1, p. I, fig. 25). EocEeNE. — Outre le génotype, une espèce probable dans l'Eocène supérieur du Guépelle : Scal. costellata Desh. (PI. I, fig. 16), ma coll. TUBA Lea; 1833. Coquille globuleuse ou conique, imperforée, à spire courte, à tours réticulés, à protoconque globuleuse ; ouverture arrondie, à péristome un peu évasé; labre oblique, columelle droite; bord columellaire peu calleux. TUBA s. stricto. G. T.: T. alternata Lea. Eoc. (= Gegania Jeffreys, 1884 ; = Steirotuba Sacco, 1895). Test un peu épais. Taille moyenne ; forme globuleuse, turbinée ou trochoïde ; spire peu allongée, subétagée, à protoconque lisse, paucispirée, dont le nucléus homæostrophe est en partie rétus ; tours convexes ou subanguleux, séparés par de profondes sutures souvent canaliculées ; ornementation composée de cordons spiraux, peu carénés, décussés par de fines lignes d’accroissement très obli- ques. Dernier tour presque toujours supérieur à la moitié de la hau- teur totale, arrondi à la base sur laquelle se prolonge l’ornementa- tion de la spire et au centre de laquelle est une excavalion en entonnoir, non perforée. Ouverture subcirculaire, souvent canaliculée en arrière, à péristome peu épais, subcontinu. quoique très mince 14 ESSAIS DE Tuba sur la région pariétale; labre oblique, lacinié sur le bord interne; contour supérieur légèrement sinueux; columelle lisse, droite ou peu excavée; bord columellaire non calleux, réfléchi sur le faux ombilic, dilaté et un peu versant en haut, avant de se raccorder avec le plafond de l’ouverture. Diagnose refaite d’après le génotype, de l'Eocène moyen de Claiborne (PI. I, fig. 17), ma coll. ; et d'après un plésiogénotype de l’Eocène supé- rieur de Barton: Turbo sulcatus Pilk. (PI. I, fig. 18-19), ma coll. Rapp. et différ. — Ce Genre diffère de Mathildia, non seulement par son galbe plus globuleux, mais surtout par sa protoconque non déviée, qui se rap- proche un peu de celle d'Acrocælum ; en outre, la base n’a pas le faciès discoi- dal, elle porte un faux ombilic en entonnoir qu'on n'observe ni chez Mathildia, ni chez Acrocælum; l'ouverture est ici beaucoup plus arrondie, avec un épa- nouissement du bord columellaire vers la partie supérieure ; l'obliquité des accroissements et du labre est aussi beaucoup plus grande chez Tuba que chez aucun autre groupe de Mathildiideæ. ‘Néanmoins, ce Genre est beaucoup mieux placé dans cette Famille que près des Eulimidæ où Jeffreys à classé Gegania pinguis ; son Genre Gegania est d'ailleurs synonyme postérieur de Tuba, il n’y a aucune raison de conserver ce nom pour les formes plus coniques, comme l’a fait M. Sacco, d'autant moins que G. pinguis se rapporte exactement à la forme typique de Tuba. 11 est vrai que M. Sacco a, d'autre part, proposé Steirotuba (nom mal formé d’ailleurs) pour le cas où Gegania ne s'appliquerait pas à ces formes coniques; mais — je le répète — il n'y a aucune différence, même sectionnelle, avec T. alternata, comme on pourra s'en convaincre en consul- tant la figure que je publie de ce génotype peu connu dans les collections euro- péennes. Répart. stratigr. SENONIEN. — Une espèce probable, dans le gisement d’'Allauch (Bouches-du- Rhône) : Turbo subcyclostomus Mathéron, ma coll. PALEOCENE. — Une espèce certaine, dans le Thanétien des environs de Reims : T. elatospira Cossm., ma coll. EOGENE. — Deux espèces dans le Claibornien des Etats-Unis : T. allernala, striata Lea, ma coll. Deux espèces bien caractérisées, l’une dans le Barto- nien d'Angleterre, de France et de Belgique, l’autre dans le Lutécien des environs de Paris: Turbo sulcatus Pilk., Litlorina cyclostomoides Desh., ma coll. Deux autres espèces dans l'Eocène inférieur de l’Alabama : T. antiquala Conrad, 7. Leana Aldr. (1895. Bull. Amer. Pal., II, pp. 173 et 180, pl. I, fig. 2, et pl. IV, fig. 7. OriGocENE. — Une espèce dans le Ligurien de Gassino : Tuba Rovasendæ Saccoi(l cp: 29 plie er): MiocexE. — Une espèce dans le Burdigalien de Dax : Cyclostoma canceila- tum Grat.; une autre dans l'Aquitanien de la Ligurie (non Tongrien): T. allernicincta Sacco : dans l'Helvétien du Piémont: T. pedemontana PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 15 Tuba Sacco ; dans le Tortonien du Piémont et des Landes: Turbo Bellardii d'Orb., ma coll. (loc. cit.). Une forme conique et étagée, dans l'Helvétien du Piémont : Sleiroluba miocænica Sacco, avec la var. percingulala Sacco (ibid.). Une espèce non figurée, dans l'Helvétien de la Hongrie : Gegania banatica Boettger (1906. Mioc. Kostej, IIT, p. 170). Une espèce dans le Miocène de la Floride: T. acutissima Dall (1892. Tert. Flor. p. 319, pl. XVII, fig, #4 à). EPOQUE ACTUELLE. — Une petite espèce dans l'Atlantique, génotype de Gega- nia : G. pinguis Jelfreys, d’après le Manuel de Fischer. - PROTUBA nov. subgen. G.-T. : Promathildia ? intermittens Kittl. Trias. Taille assez petite ; forme turbinée, à galbe conique ; spire peu allongée, subétagée, pointue au sommet; tours convexes ou même subanguleux, avec une rampe spirale et déclive au-dessus de la suture linéaire ; ornementation composée de cordons spiraux, assez serrés, parmi lesquels deux plus carénés forment l’angle au-dessus de la rampe, et de fines stries axiales qui paraissent un peu sinueuses. Dernier tour égal aux trois cinquièmes de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base qui est d’abord convexe, puis un peu exca- vée vers le cou, imperforée au centre. Ouverture semilunaire, assez grande, à péristome peu épais; labre un peu in- cliné ; columelle calleuse, épaissie ou bombée au milieu, à peine infléchie en avant, au point où elle se raccorde avec le contour supérieur. LX Diagnose établie d'après celle — et d'après la figure origi- nale — de l'espèce génotype (1894. Kittl, Gastr.St-Cassian, Fi&,,7 2, l'rotula : intermittens Kill. p. 235, pl. XVII, fig. 1); reproduite ci-contre [Fig. 7]. Rapp. et différ. — Ce n'est pas sans hésitation que je rapporte au Genre tertiaire Tuba — à titre de Sous Genre nouveau — cette coquille triasique que rien ne semble devoir relier, à travers le Jurassique et le Crétacé, aux formes connues de fuba; peut-être serait-elle mieux à sa place auprès des Cerithiacea, surtout à cause de ses stries sinueuses et de sa columelle non excavée, presque plicilère ou tordue par une callosité médiane. Cependant, M. Kittl l’a rappro- chée de Promathildia à cause de son sommet sur lequel il a eru observer — sans en être absolument sûr — une protoconque lisse et semblable à celle de Mathildia. Pour trancher la question, il faudrait disposer de matériaux plus complets ; mais je crois bien que Protuba devra ultérieurement — quand on en aura vérilié l'embryon — être ramené auprès des Purpurinidæ dont . 16 ESSAIS DE Tuba il a tout à fail l'ouverture, trop circulaire d'ailleurs d'après le dessin ei- dessus. Répart. stratigr. Trias. — Le génolype dans le Tyrolien de St-Cassian. SCALIDÆE !') Broderip, 1839 (Sealaridæ) (avec la collaboration de M. de Boury). Coquille turriculée, à tours souvent disjoints, généralement ornés de lamelles axiales, plus ou moins réflexes ; ouverture tout à fait holostome, presque toujours circulaire, à péristome extérieurement bordé et plus ou moins dédoublé, la couche interne étant toujours continue et formée d’un enduit plus ou moins épais. Opercule corné, spiral. Les coquilles qui composent cette nombreuse Famille sont rares et très variées, mais elles ont pour caractère commun que leur test n'est pas por- cellané comme celui de la plupart des autres Familles de Gastropodes ; leur contexture translucide a quelque analogie avec celle de l’écaille des Chéloniens, ou bien elle acquiert un aspect opalin et caractéristique. Sans qu'on puisse exactement et uniformément définir cet aspect parfois un peu variable, il est certain que les Scalaires frappent immédiatement les yeux de l'observateur le moins exercé, soit qu'elles se trouvent mélangées avec d'autres coquilles actuelles, soit qu'elles émergent dans le sable fossilifère, sur un tamis de triage (1) Celle Famille a été depuis longtemps — et est encore — l'objet à peu près exclusif des études de mon confrère et excellent ami M. de Boury; aussi ai-je été particulièrement heureux d'obtenir son obligeant concours pour élucider les caractères distinctifs de toutes les formes extrêmement variées que comportent les Sealidæ. I n'y a que sur un point où nous différons lotalement d'avis : c’est sur l'importance relative à attribuer aux différentes coupures ou subdivisions qu'il nomme uniformément el provisoirement « Sous-Genres », landis que — fidèle à la méthode qui m'a servi de guide pour la rédaction des huit pre- mières livraisons de ce TFravail — je persiste à adopter des critériums génériques, sous- génériques et seclionnels, selon leur valeur relative, el à édifier sur ces bases une classifi- calion hiérarchique qui répond mieux à ma conceplion de la Nature. Mais notre accord reste complet sur loutes les diagnoses, sur les rapports et différences des Genres el des espèces, la divergence ne portant exclusivement que sur la question de classification des nombreux membres de la Famille en question. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 17 des criblures, où leur couleur généralement jaunâtre les distingue de suite. En outre, à part quelques groupes dépourvus d'ornementation axiale ou sim- plement costulés, les lamelles — domt sont ornés les tours de spire de la plu- part des vraies Scalaires — ont un faciès particulier qui les fait également reconnaitre au premier coup d'œil: ces lamelles tranchantes, plus ou moins réfléchies en sens inverse de l'accroissement, souvent tordues sur elles-mèmes en arrière avant de se relier à celles du tour précédent, sont des € témoins » des péristomes successifs de la coquille ; l’ornementation spirale — quand il y en a — ne remonte que sur la face de gauche, beaucoup plus rarement sur la face de droite de ces lamelles. Lorsque les lamelles sont réfléchies, on observe — à la loupé ou au micros- cope — que leur surface est ponctuée en quinconce (Crisposcala), ou striée par les accroissements, quelquelois même feuilletée, et ces exfoliations — traver- sées ou festonnées par des plis transverses — prennent un aspect crêpu (Cirso- trema) qui est tout à fait caractéristique ; la largeur de la surface réfléchie et exfoliée est même quelquefois égale à celle des interstices des lamelles, de sorte que chacune se soude à la précédente et que l'ensemble forme une surface enveloppante qui recouvre, comme un fourreau, la surface des tours (Cirsotrema pumiceum, Crisposcala spirala). A la base du dernier tour, les lamelles se comportent d’une manière très variable, selon qu'il y a un Cdisque basal » ou qu'il n'y en a pas ; dans ce der- nier cas, elles se prolongent jusqu'au centre de la base, et avant d'atteindre le péristome, ou bien elles plongent dans l'ombilic (Scala s. str.), ou bien elles se replient en se serrant pour former un « bourrelet » ou une torsade » contre le bord columellaire, en restreignant de plus en plus la fente ombilicale (Cripos- cala) qui disparait même le plus souvent (Clathrüs) ; au point où ce bourrelet aboutit à la partie supérieure du péristome, il forme sur le contour de ce der- nier une saillie ou & auricule » qui n’est qu'un prolongement confluent de la couche vernissée dont est garni l'intérieur de l'ouverture. Quelques formes encore dépourvues d'un véritable disque basal sont néanmoins pourvues d'un « cordon basal », tantôt continu (Gyroscala, Boreoscala) ; tantôt discontinu (Cirsotrema), c’est-à-dire formé par des « contreforts » qui se détachent de chaque lamelle vers la précédente sans l’atteindre ; mais, dans les deux cas, les lamelles se prolongent sur la base et s’y comportent au centre comme je viens de l'indiquer. : Au contraire, lorsqu'il y a un disque basal — dont la présence est signalée, dès les premiers tours, par la saillie que forme déjà contre les sutures le cordon périphérique de ce disque — les lamelles rarement réflexes sont en quelque sorte & noyées » sous le disque (Acrilla), et lorsqu'elles se replient autour de l’ombilic (Foratiscala) ou contre le péristome d'ailleurs peu épais et discontinu (Tenuiscala), elles ne forment — pour ainsi dire — aucun bourrelet, de sorte que l’auricule supérieur du péristome est remplacé par une sorte d'angle ou de bec rudimentaire qui coïncide précisément avec une moindre courbure de la columelle. Pour terminer ce qui concerne les lamelles, il y a lieu d'indiquer comment elles se comportent en arrière, près de la suture inférieure de chaque tour : 2 18 ESSAIS DE elles y forment souvent, avant de se replier, une épine plus ou moins saillante (Spiniscala, Hirloscala) au-delà de laquelle elles franchissent tantôt directement la suture, quelquefois comme sur un pont (Clathrus), pour se souder à une lamelle correspondante du tour précédent, tantôt elles se ploient ou se déni- vellent en creux et elles vont rejoindre (toujours dans le sens antécurrent ->), par dessus la suture, une lamelle du tour précédent, non correspondante dans l'alignement axial. Dans les deux cas, les tours étant disjoints, les sutures res- tent « perforées » dans l'intervalle des lamelles, c'est-à-dire qu’il semble qu'on pourrait passer un fil dans les sutures sous les lamelles. Il n’y a que chez quel- ques groupes, tels que Scala s. str. et plutôt actuels que fossiles, qu’on observe l'absence complète de soudure des lamelles d'un tour à l'autre, elles s'enfoncent alors dans les sutures des tours désunis, pour achever leur circonvolution axiale. Chez les formes munies d'un disque basal et, par conséquent, d'un bourrelet sutural, on remarque que ce bourrelet est souvent formé par une déviation des lamelles le long de la suture. Quand les lamelles sont peu saillantes, plus épaisses, ou réflexes dès leur base, elles ressemblent davantage à des « ligatures » ou à des varices appli- quées sur les tours de spire (Clathroscala, Confusiscala) ; ce ne sont même plus des lamelles, mais plutôt des côtes engendrées comme par un soulèvement de la surface du test, comme chez la plupart des Gastropodes (Opalia, Pliciscala) ; mais le disque basal, annoncé déjà par un bourrelet sutural, se montre néan- moins dans la plupart des cas et il recouvre complètement les côtes qui ne pro- duisent, par suite, aucune modification apparente, aucun aurieule, sur le péris- tome variqueux dont est munie l'ouverture de ce groupe de coquilles (Turris- cala) ; d'autre part,'les cordonnets spiraux — qui existent encore chez la plupart des formes sublamelleuses — sont très souvent remplacés, chez les formes vari- queuses, par des rangées de ponctuations ou de granulations. Quant au test — généralement écailleux chez les Scalaires à lamelles — il devient plutôt opalin chez les formes à varices. Enfin, quand il n'y a plus-de lamelles et que le disque disparait complète- ment de la base, on trouve des formes de Scalidæ qui se distinguent difficile- ment d'autres Familles de Gastropodes (Acirsa, Proscala) et qui ressemblent étrangement à certains Genres de Loxonematidæ. De cet exposé sommaire des variations de la coquille des Scalidæ, je conclus : qu'il faut attribuer à la nature du test, à celle de l’ornementation axiale, et à la continuité ou la discontinuité du péristome, la valeur de critériums sous-fami- liaux ; que, d'autre part, la disjonction ou la superposition des lours de spire, et par conséquent aussi, l'absence ou la présence d'un cordon ou d'un disque basal, sont de bons critériums génériques; que, pour distinguer les Sous-, Genres, le bourrelet basal, l’auricule antérieur du péristome, et — dans une certaine mesure — l'ombilice, peuvent utilement servir de guide; qu'entin, lornementation spirale, la disposition des lamelles en arrière, parfois aussi le galbe de la coquille, sont des caractères d'une valeur sectionnelle seulement. Partant de ces bases, il me parait nécessaire et raisonnable de diviser les Sca- lidæ en Sous-Familles nouvelles : PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 19 Euscalinæ. — Test écailleux; tours plus ou moins disjoints ; lamelles axiales plus ou moins saillantes et réflexes, presque toujours avec un bour- relet basal contre le péristome qui est dédoublé, auriculé en avant, muni d'une couche interne et continue; labre bordé, plus ou moins oblique. Acrillinæ. — Test mince ; tours non disjoints ; lamelles cancellées; peu ou point de bourrelet basal: disque basal; péristome peu bordé, presque discontinu, subanguleux en avanf. Clathroscalinæ. — Test assez épais; tours superposés; côles sublamel- leuses et cordons spiraux ; disque basal, péristome bordé, continu. Opaliinæ. — Test opalin ; tours superposés ; côtes variqueuses, ponctuations ou granulations ; disque basal : péristome très épais, contiuu. Acirsinæ. — Test épais, calcaire ; peu ou pas de côtes axiales; ornementa- tion spirale ; pas de disque basal'; péristome ovale, discontinu. Rapp. et différ. — L’ancienneté des véritables Scalidæ est relativement beaucoup moindre que celle des Cerithiacea, quoiqu'elles descendent de la même souche commune Loxonema ; en effet, le plus ancien représentant de cette Famille (Proscala que je classe dans la Sous-Famille Actrsinæ) se relie — par un phylum dont la trace est peu distincte durant le Jurassique supérieur — aux Zygopleura de la base du Jurassique. Jusqu'à présent on n’a pas encore décou- vert de Proscala avant le Néocomien inférieur, de sorte que, dans l'état actuel de nos connaissances, on peut seulement présumer que la bifurcation a dü sa faire à la fin du Système jurassique. Mais, presque aussitôt, c’est-à-dire à la basé du Crétacé, ont apparu les premiers Clathroscalinæ (Confusiscala) avec disque basal, produit par la persistance d'un bourrelet sutural, et avec péris- tome variqueux, laissant — comme trace de ses accroissements successifs — des varices non lamelleuses. Or, tandis que Proscalu s'éteignait rapidement au milieu de la période crétacique, Confusiscala — que je viens de signaler comme son contemporain — s'est poursuivi jusque dans le Maëstrichtien et a été rem- placé dans l'Eocène par Clathroscala. En outre, au fur et à mesure que Confu- siscala s'élève dans la série des couches crétaciques, on remarque une tendance croissante à la formation de lamelles axiales, à la place des côtes variqueuses qui caractérisent les premiers représentants de ce Genre, et la division s'accen- tue complètement dès la base du Tertiaire, où les Opaliinæ — d'une part — prennent naissance et se multiplient rapidement, avec des côtes variqueuses, des ponctuations spirales, un péristome épais, etc …, tandis que les Euscalinæ se manifestent déjà avec leurs lamelles minces, bientôt réflexes, avec leurs tours plus ou moins disjoints, avec leur base dépourvue de disque et munie d’un gros bourrelet contre le péristome. : D'autre part, dès la fin de la période crétacique, on remarque des formes dont le test s'amincit, dont l'ouverture devient subanguleuse, à péristome presque discontinu : ce sont les Acrillinæ qui représentent un rameau persis- tant, détaché des Clathroscalinæ dont les costules fines et serrées se transfor- ment aussi en minces lamelles, repliées à la suture de manière à y former un cordon sutural engendrant un disque basal au dernier tour, parfois avec un large ombilic central. Enfin, tandis que Zygopleura donnait naissance à Proscala. un autre rameau 20 - ESSAIS DE de Loxonematidæ (Anoptychia) se spécialisait dès le début de l'époque jurassique sous la forme lisse de Proacirsa, qui estun prédécesseur évident de Plesioacirsa, mais dont la trace se perd jusqu'ici, à travers toute la période crétacique, pour ne reparaitre que dans le Paléocène. Il est probable que, quand l'attention des paléontologistes aura été appelée sur cette lacune, on s'apercevra que plusieurs coquilles du Jurassique supérieur ou du Crétacé, improprement désignées sous le nom Chemnitzia, représentent les chaîinons encore inconnus du phylum des Acirsinæ. En résumé, il résulte de cet exposé synoptique: que l’enchainement des Scalidæ est bien apparent à travers les époques géologiques ; que d'autre part, la nature de l’'ornementation — et surtout la formation de lamelles minces à la place des côtes — est un caractère « évolutif» ; que l'existence d'un disque basal est, au contraire, un caractère «statif » qui s’est manifesté, concurrem- ment avec l'absence de disque, à toutes les époques, quoique cependant il y ait en majorité des formes discophores dans les temps mésozoïques et à la base du Tertiaire, tandis que, déjà dans le Miocène et surtout à l’époque actuelle, les formes dépourvues de disque sont prépondérantes ; enfin, que la disposition si caractéristique du péristome largement bordé et dédoublé par une couche interne et continue, est un critérium à peu près constant et statif à partir du Néocomien, mais que cependant il a existé auparavant — et qu’il existe encore actuellement — toute une série parallèle de formes à péristome non largement bordé, simplement épaissi, même parfois discontinu, qui représentent par leur galbe — beaucoup plus fidèlement que les Cerithiacea plus évolués ou plus spé- cialisés par leur canal — l'ancienne souche des Loxonematacea, à cette diffé- rence près, toutefois, que la sinuosité originelle des accroissements a ici complè- tement disparu, tandis qu’elle s'est conservée chez une partie des Cerithidæ. Ces conclusions sont les seules que je suis à présent en état de tirer du coup d'œil d'ensemble que nous venons de jeter en arrière sur les Gastropodes tur- riculés : les motifs stratigraphiques de ces spécialisations plus ou moins accé- lérées, de ces adaptations si variées dans un groupe, si peu nombreuses dans un autre, m'échappent complètement, et les causes nous en échapperont probable- ment pendant longtemps encore, tant qu'on n'aura pas pu étudier — comme dans un aquarium — les métamorphoses que subissent les Mollusques selon la température, la salure, la profondeur, la clarté, la tranquillité ou l'agitation, la densité, la translucidité, etc..., du milieu marin où ils se développent. Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections * EUSCALINÆ (Test corné ou opalin; côtes lamelleuses ; péristome continu). SCALA SCALA Scala {Pas de disque basal ; (Pas de bourrelel; auricule (Surface presque lisse; lamelles sutures disjointes) ombilic) droites et minces, non soudées) Lamelliscala (Surface lisse; lamelles obliques, soudées sur les sutures) Turbiniscala (Surface lisse; pas d'ombilic ni d’auricule) A 0 27 PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 21 SCALA (Pas de disque basal ; sutures disjointes) SUBULISCALA (Pas de disque basal; sutures non disjointes; spire subulée) LIMISCALA (Pas de disque basal; sutures non disjointes ; spire turbinée) STENORHYTIS (Cordon basal obsolèle; sutures perforées; spire turbinée) | GYROSCALA (Cordon basal ; sutures non disjointes) SCALA (Pas de bourrelet; auricule; ombilic) CRISPOSCALA (Bourrelet et auricule; fente ombilicale) | SPINISCALA {Bourrelet et petit auricule; pas d’ombilic) GRACILISCALA (Bourrelet recouvert par auricule; fente ombilicale) PARVISCALA (Presque pas de bourrelet ni d’auricule; pas d'ombilic) CLATHRUS (Gros bourrelet; auricule confluent; pas d’ombilic) HYALOSCALA (Petit bourrelet caréné; pas d’auricule: fente ombilicale) CINCTISCALA (Mince bourrelet caréné ; petit auricule ; péristome épais, détaché) SUBULISCALA (Mince bourrelet ; pas d’auricule; ombilic clos) LIMISCALA (Pas de bourrelet ni d’auricule; ombilic étroit) | STENORHYTIS (Pas de hourrelet ni d’auricule; pas d'ombilic) GYROSCALA (Bourrelet étroit; auricule ; pas d’ombilic) Viciniscala (Quelques stries spirales ; lamelles soudées sur les sutures) Asperiscala (Cordons spiraux ; lamelles épineuses, soudées sur les sutures) Crisposcala (Fines stries; lamelles obliques, réflexes, repliées ou épineuses) Spiniscala (Surface terne ; lamelles réflexes, épineuses en arrière) Hirtoscala (Surface lisse; lamelles réflexes épineuses soudées sur les sutures) Graciliscala (Surface décussée ; épines voisines de la suture) Striatiscala (Surface striée ; lamelles non réflexes ; spire élagée) Eburniscala (Surface brillante; côtes réflexes, non épineuses) Parviscala (Surface décussée; spire étagée; galbe trapu) Clathrus (Surface lisse ; lamelles soudées et dénivelées en arrière) Fuscoscala (Fines stries ; lamelles variqueuses, non soudées en arrière) Hyaloscala (Surface lIsse; lamelles fines, non soudées sur les sutures) Cinctiscala (Cordons spiraux ; fines lamelles, méêlées de varices) Crebriscala (Eines stries; lamelle serrées, repliées en arête sur les sutures) Subuliscala (Stries burinées ; lamelles aplaties, subvariqueuses, reliées sur les sutures) (A) Eimiscala (Fines stries; lamelles fines, serrées, non soudées sur les sutures) Stenorhytis (Funicales spiraux ; lamelles réflexes, pliées et soudées sur les sulures) Gyroscala (Surface lisse; lamelles minces, soudées sur les sutures) 22 ESSAIS DE GYROSCALA (Cordon basal; sutures non disjointes) CIRSOTREMA (Disque rayonné, disconlinu; sulures disjoinles) GYROSCALA (Bourrelet étroit; auricule; pas d'ombilic) CIRSOTREMA (Gros bourrelet; auricule ; pas d'ombilic) BOREOSCALA BOREOSCALA (Cordon basal traversé par les (Gros bourrelet; auricule; côtes : sulures un peu disjointes) pas d’ombilic) Cireuloscala (Fines stries ; lamelles réflexes, non soudées) Cirsotrema (Gros cordons ;lamellescrenelées ou foliacées, déviées sur les sutures) Coroniseala (Cordons ; lamelles non crénelées, non correspondantes sur les sutures) Boreoscala (Cordons traversant les lamelles non correspondantes sur les sulures) A cette liste déjà bien longue, il y a lieu d'ajouter toutes les subdi- visions nouvelles d'Euscalinæ que M. de Boury a proposées (Journ. Conch. 1909, p. 257) parmi ses « Preliosi », c'est-à-dire pour des formes vivantes et dénuées de disque basal : Delicatiscala, Firmiscala, Dul- ciscala, Minutiscala, Connexiscala, Resticuliscala, Depressiscala, Decussiscala, Cirratiscala, Papyriscala, Sodaliscala, Globiscala, Anguliscala ; ainsi que deux Sections antérieurement décrites par M. Dall: Cycloscala (S. Dunkeriana Dall), Ferminoscala (S. Fermi- niana Dall, celle-ci avec disque basal). Je ne m'étendrai pas davan- tage sur ces groupes qui ne se distinguent pas facilement à l'époque actuelle, et dont la délimitation serait encore plus ardue, si on les trou- vait à l’état fossile. Ce n'est pas tout d'ailleurs, car le n° 3 du Journ. de Conchyl. (1910) nous a encore apporté : Abyssiscala, Filiscala, Papu- liscala. * ACRILLINÆ (Test mince ; péristome peu épais, subdiscontinu ; surface cancellée) ACRILLA (Bourrelet étroit ; auricule ; pas d’ombilic) ACRILLA (Disque basal mince : péristome peu épais) FORATISCALA (Disque basal mince; (Pas de bourrelet ni d'auricule; large entonnoir ombilical) LITTORINISCALA (Pas de bourrelet ni d’auricule, ni d’ombilic) TENUISCALA TENUISCALA (Base sillonnée, subdiscoide ; (Pas de bourrelet; ouverture péristome discontinu) subcanaliculée) ACRILLOSCALA A CRILLOSCALA (Faible bourrelet et auricule: labre bordé) pas d'ombilic) BIFIDOSCA LA (Pas de bourrelet ni d’auricule : perforation ombilicale) I Acrilla * (Treillis de fines lamelles et de cordons spiraux) Discoscala (Lamelles crépues ; sulures subétagées) Foratiscala (Treillis de fines lamelles obliques et de filets spiraux) Littoriniscala (Pas de lamelles; funicules spiraux) Tenuiscala (Treillis de costules et de fins cordons) Cerithiscala (Côtes subvariqueuses ; cordons subcarénés) Acrilloscala (Fines lamelles et varices ; stries spirales) Bifidoscala (Côtes bifides, sublamelleuses ; cordens spiraux) PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 23 CAVOSCALI A (Disque basal mince; labre ?) | {Disque basal peu distinct; labre mince) CAVOSCALA (Large entonnoir ombilical) AMÆA (Pas d'ombilic; renflement columellaire) | Cavoscala (Lamelles obliques ; cordons spiraux; sutures bordées) (B) Amæa (Surface cancellée; quelques varices) * CLATHROSCALINÆ (Test assez épais ; côtes axiales et cordons spiraux ; CLATHROSCALA (Disque basal épais; sutures non bordées) CONEUSISCALA (Disque sillonné avee un fort cordon périphérique; sutures bordées) | EUCYCLOSCALA (Disque indislinet, coslulé; sutures non bordées) | PSEUDOCOCHLEARIA (Pas de disque; sulures non bordées) * OPALIINÆ (Test opalin; côtes variqueuses ; OPALIA (Disque excavé, à cordon périphérique; sutures bordées) | TURRISCALA (Double cordon périphérique ; sutures bordées) PLICISCALA (Disque épais ; sutures peu profondes) péristome bordé) CLATHROSCALA (Pas de bourrelet ni d’auricule ; pas d’ombilic) Funis (Faible bourrelet et échancrure; pas d'ombilic) CONFUSISCALA (Petit bourrelet et auricule; pas d’ombilic) EUCYcLOscALA (Pas de bourrelet ni d’auricule; * large ombilic) PSEUDOCOCHLEARIA (Pas de bourrelet ni d’auricule; pas d’ombilic) OPALIA (Bourrelet obtus ; auricule confluent) TURRISCALA (Péristome très épais, dédoublé; auricule obtus) PLICISCALA (Péristome très largement bordé; ni bourrelet ni auricule) Clathroscaia (Surface cancellée ; spire turriculée) Undiscala (Treillis peu régulier) Funis (Treillis régulier) Confusiscala (Cotes variqueuses ; cordons spiraux) Eucycloscala (Côtes crénelées par des cordons spiraux ; galbe turbiné) Pseudocochlearia (Crénelures axiales; galbe pupoiïde) péristome continu) Opalia (Surface lisse; varices continues) Turriscala (Filets spiraux ; côles interrompues par le bourrelet sutural) Gregoriiscala (Côtes noduleuses; varices alignées; stries spirales) Pliciscala ) (Fines côles, quelques varices ; ornementlalion spirale poncluée) Punctiscala (Surface ponetuéeentreles côtes cordons spiraux) Nodiscala (Surface entièrement ponctuée côtes pourvues de nodosités) Funiscala (Fas de poncluations; côtes sinueuses : funicules spiraux) Cylindriscala (Pas de ponctuations; côtes crénelant les sutures) 24 ESSAIS DE PLICISCALA PLICISCALA (Disque épais ; sulures peu profondes) nl bourrelet ni auricule) | DENTISCA LA DENTISCALA (Disque central, excavé; sulures (Bourrelet oblus; auricule profondes, crenelées) saillant) | GRANULISCALA GRANULISCALA (Péristome faiblement bordé, confondu avec le bourrelet) CRASSISCALA (Péristome non bordé; pas de bourrelet ni d'auricule) | CLAVISCALA (Péristome échancre (Disque obsolète ; sutures superficielles) CLAVISCA LA (Disque saillant; sulures bordées) latéralement, en haut du labre) (Péristome très largementbordé; Contemniscala (Ponctuations spirales ; fortes varices; plis obliques) Dentiscala - (Poncluations spirales; côles eflacées; quelques varices) Granuliscala (Granulations obtuses; côtes eflacées) Crassiscala (Fines rangées de ponclualions; côles obsolèles et varices) Claviscala (Côtes sinueuses; fines stries spirales) * ACIRSINÆ (Test épais; peu ou pas de côtes axiales; péristome presque toujours discontinu) ACIRSA ACIRSA (Pas de disque; sulures linéaires) (Péristome circulaire, non bordé; pas d'ombilic) ACIRSELLA (Péristome ovale, à enduit interne subconlinu; pas d’ombilic) PROSCALA PROSCALA (Pas de disque; sulures (Péristome bordé, discontinu; crénelées) pas d’ombilic) | EGLISIA EGLIsIA (Péristome non bordé ; (Pas de disque; sutures funicule ombilical) presque disjointes) Acirsa (Côtes eflacées, fines stries; galbe trapu) Plesioacirsa (Plis obsolètes ou pas de plis; funicules spiraux ; galbe turriculé) Proacirsa (Surface lisse; base sillonnée) Hemiacirsa (Côtes épaisses, noduleuses ; stries spirales ; galbe lancéolé) Tumidiacirsa {Sillons spiraux; galbe trapu, conique) Acirsellæ (Côtes obsolètes ou effacées ; sillons spiraux; laille petite) Proscala (Côtes variqueuses, anlécurrentes; stries spirales; spire turriculée) (GC) Eglisia (Côles spirales; spire étroite, aiguë) Genres, Sous-Genres et Sections non connus à l’état fossile (‘) A. — LimiscaLa de Boury, 1910. — G.-T.: Sc. lyra Sow. Test mince. Coquille turbinée, sans disque basal, perforée ; sutures non disjointes ; spire courte, ornée de fines lamelles, serrées, obliques, et de fines stries spirales ; les lamelles ne se soudent pas par dessus les sutures. Ouverture ovale, à péristome mince 1) Indépendamment de ceux que j'ai repérés dans le corps du texte, sf nc tutes tésbatasah +" - à. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARE 25 et continu, un peu réfléchi en dehors, sans auricule ni bourrelet. Il y a peu de groupes qui se distinguent aussi facilement que Limiscala, et dont la création générique soit plus justifiée. Aucune forme fossile n’a jusqu'à présent été signalée comme pouvant se rapprocher de Limiscala. Il m'a semblé intéressant d’en publier les figures (PI. IV, fig. 35-36). B. — Amæa H.et A. Adams, 1853. — G.-T.: Sc. magnifica Sow. Test mince. Coquille assez grande, turriculée, à tours convexes et cancellés ; la base du dernier tour est convexe et porte un disque rudimentaire ; mais, ce.qui carac- térise surtout ce Genre acrilliforme, c’est son ouverture ovale, holostome en avant, rétrécie en arrière, et particulièrement, le renflement columellaire qu'on n’observe chez aucun autre Scalidæ ; le labre est faiblement bordé, excepté quand il coïncide avec une des varices dont la surface est garnie. Je ne connais rien de semblable à l’état fossile. C. — EczisrA Gray, 1849. — G.-T. Turritella spirata Sow. Coquille imperforée, étroitement allongée, assez solide ; tours nombreux, arrondis, à sutures pres- que disjointes, ornés de sillons spiraux qui séparent des côtes assez larges ; ilexiste rarement des indices de quelques plis variqueux. Ouverture petite, orbiculaire ; columelle épaisse ; incurvée, anguleuse en avant ; région ombi- licale marquée par un funicule. Opercule corné, à nucléus subcentral. Les coquilles fossiles que l’on a jusqu'ici rapportées improprement à ce Genre actuel sont, en général, des Acrilla ou des Mathildia, bien distinctes par leur dis- que basal ou par leur protoconque. ; SCALA Klein, 1753 (Lk. 1801 em.). Coquille turriculée, à sutures souvent disjointes, à tours convexes, ornés de lamelles qui se succèdent avec plus ou moins de continuité; dernier tour arrondi à la base qui est dépourvue de disque de cordon périphérique : ombilic plus ou moins ouvert, rarement clos ; péristome continu, dédoublé, subcirculaire. SCALA 5. stricto G. T.: Turbo cos L. = Sc. pretiosa Lk.). Viv. (= Scalaria Lk. = Aciona Leach 1815 ; = Scalarus Montf. 1810 ; — Scalatarius Duménil ; = Epitonium Bolten in Dall. 1908). Test solide, quoique translucide. Taille assez grande, forme tur- binée ; tours convexes, superposés et disjoints le long des sutures ; S protoconque lisse, obtuse, à nucléus un peu dévié ; lamelles axiales 26 ESSAIS DE Scala un peu obliques, minces, écartées, se succédant et même se soudant dans le jeune âge par dessus les sutures ; mais quand les tours se sé- parent, à l’âge adulte, les lamelles ne sont plus en contact avec celles du tour précédent, et elles forment une ligature continue autour de chaque circonvolution de la spire ; intervalles brillants, obscuré- ment lirés par des stries peu serrées, et, en outre, très finement décussés par des lignes d’accroissement visibles sous un fort gros- sissement. Dernier tour égal ou supérieur à la moitié de la hauteur totale, orné comme la spire, sauf que les dernières lamelles sont plus développées en hauteur, qu’elles ont une certaine tendance à se réfléchir en sens inverse de l'accroissement, préparant ainsi le bour- relet du labre, et que leur surface antérieure se fripe, montrant des cicatricules transverses plus ou moins régulières, ainsi que de très fines lignes d’accroissement; base arrondie, largement ombiliquée au centre où les lamelles plongent sans aucun repli ; les dernières adhérant au péristome sans former un véritable bourrelet. Ouverture ovale, arrondie, à péristome détaché, muni — à droite et en haut — d’une saillie semi-circulaire, composé de deux cou- ches : l’une interne et vernissée, l’autre externe et formée par le rebord fripé de la dernière lamelle, avec une extension en largeur un peu plus grande à la place habituelle de l’auricule antérieur; labre à peu près vertical, un peu épaissi par le vernis interne, columelle lisse, excavée, régulièrement coudée en avant. Diagnose refaite d'après un spécimen de l'espèce génotype (PI. I, fig. 27), coll. Deshayes à l'Ecole des Mines. Observ. — Cette belle et rare coquille est remarquable par la tendance de ses tours au déroulement, quand sa taille devient normale; mais ses sutures sont déjà disjointes dès les premiers tours, dans les intervalles-des lamelles axiales qui s'appuient seulement en contact (celles du tour suivant sur celles du tour précédent) avec un point de soudure qui disparait peu à peu sur la suture de l’avant-dernier tour avec le dernier. Les lamelles ne deviennent réflexes en sens inverse de l'accroissement, que tout à fait aux abords du péristome, et l'on y remarque alors une ornementation dont j'ai cru utile de signaler l'existence. Dans sa liste préliminaire des Sous-Genres de Scalidi (1910), M, de Boury a PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 27 Scala proposé Viciniscala pour Sc. Pallasi Kiener, des iles Philippines; or, en exami- nant de bons spécimens de cette coquille, jen’y aperçois d’autres différences que quelques rares stries spirales et la soudure plus persistante des lamelles qui ne deviennent pas réflexes vers le péristome; il se peut que ces deux caractères soient la conséquence de la taille — relativement beaucoup plus petite — de Sc. Pallasi, et l’on se demande s’il est réellement utile de distinguer même une Section pour de si faibles différences. En ce qui concerne Lamelliscala de Boury (1bid.), il y a peut-être des motifs plus plausibles pour conserver cette Section : le génotype (Sc. fasciata Sow.) se distingue en effet par sa surface complètement lisse, par ses côtes plus obliques, réflexes dès le troisième tour, soudées entre elles à toutes les sutures qu’elles franchissent d’un tour à l’autre, et aboutissant directement au péristome par dessus la fente ombilicale, sans former de bourrelet cependant ; il résuite de cette disposition que la base présente un aspect très différent. Enfin Turbiniscala de Boury (ibid. G.-T.: Sc. Souverbiei de B.) ressemble beaucoup à Lamelliscala par son galbe et ses côtes ; mais la fente ombilicale a presque complètement disparu, ainsi que l’auricule de droite, et d'autre part, les côtes ne semblent pas réflexes, sur les individus de petite taille, il est vrai. Je me demande si la création de ces trois noms était bien indispensable : en tous cas, comme il n’y a pas de Scala s. shr. à l’état fossile, on n'a pas — jusqu'à présent — l'embarras de savoir à quel groupe il y a lieu de rapporter des spéci- mens que la fossilisation rendrait à peu près identiques au point de vue géné- rique. ASPERISCALA de Boury, 1910. G.-T. : Sc. bellastriata Carp. Viv. Taille moyenne ; forme trapue, subturbinée ; spire peu allongée, fortement étagée, à tours convexes et disjoints, séparés par des sutures étroitement perforées : lamelles axiales légèrement obli- ques, réflexes, quelques-unes même très larges, coudées ou subépi- neuses en arrière où elles se replient en se dirigeant vers la suture au fond de laquelle chacune se soude à une lamelle du tour précé- dent; dans leurs intervalles, des sillons spiraux et peu profonds séparent de larges rubans aplatis ou peu convexes qui ne remontent pas sur la face de gauche des lamelles. Dernier tour presque égal à la moitié de la hauteur totale, arrondi à la base sur laquelle se prolonge l’ornementation de la spire, et qui est largement ombiliquée au centre, sans aucune trace de bour- relet contre le péristome, ni d’auricule sur ce dernier Ouverture à 28 ESSAIS DE - _ Scala peu près circulaire, située dans un plan oblique par rapport à l’axe vertical, à péristome bordé, continu, subdétaché de la base, la couche interne et vernissée s’étalant sur la dernière lamelle ; labre largement bordé à l'extérieur ; bord columellaire calleux, réfléchi sur l’ombilic. Diagnose établie d’après le génotype, de Californie (PI, I, fig. 20), coll. du laboratoire de Malacologie, au Muséum d'histoire naturelle de Paris. Rapp. et différ. — Cette Section se distingue, à première vue, de Scala s. str. par deux critériums très apparents : l’ornementation spirale des tours, la disposition réflexe et épineuse en arrière que présentent les lamelles soudées entre elles, tout au fond des sutures. Mais, par son ombilic largement ouvert, par son péristome dépourvu de bourrelet et d’auricule, par ses tours disjoints, quoique mieux étagés à cause des rangées d'épines, Asperiscala se rattache bien aux mêmes Genre et Sous-Genre que Scala, de sorte que j'en fais seulement une Section distincte. Répart. stratigr. PLIOCENE. — Le génotype dans les couches néogéniques de la Californie, d'après le Mémoire de M. Ralph Arnold (1903. Pal. Plioc. Pleist. Calif.). PLEISTOCENE. — Mêmes références que ci-dessus. EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype ci-dessus figuré, sur les côtes de Cali- fornie (V. aussi PI. II, fig. 42 et 50). CRISPOSCALA de Boury, 1886 ('). G.-T. : Scalaria crispa Lamk. Eoc. Test fragile, décorticable. Taille médiocre ; forme turriculée, en général trapue ; spire étagée, à tours convexes, presque disjoints aux sutures ; protoconque obtuse et lisse ; lamelles axiales, plus ou moins serrées, généralement réfléchies sur presque toute la hauteur de chaque tour, puis repliées dans leur partie postérieure et souvent épineuses au-dessus de la suture ; elles se rejoignent d’un tour à l’autre au fond des sutures ; leur surface réfléchie est couverte — en dessus — d’un réseau microscopique de losanges accolés, dénotant leur structure cellulaire ou « alvéolique » (*) ; les intervalles des lamelles sont finement ornés de stries spirales, souvent à peine visi- bles à la loupe, quelquefois plus profondément burinées. QG) Monogr. Sealidæ, p. 1. (2) Jbid., pl. H, fig. 6, PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 29 Scala Dernier tour presque toujours inférieur à la moitié de la hauteur totale, à base convexe et ornée comme la spire, jusqu'à un gros bourrelet central, formé par un repli anguleux des côtes qui se serrent ensuite sur la paroi de la fente ombilicale. Ouverture circu- laire, circonscrite par un péristome continu, dans un plan un peu oblique (17 à 30°) par rapport à l’axe vertical ; un auricule assez sail- lant et étroit marque le point où aboutit — en haut et à droite — le bourrelet circa-ombilical ; une épine — ou tout au moins une petite saillie — existe généralement en arrière et à la partie inférieure du labre. Diagnose tirée de celle de l’auteur et complétée d'après un spécimen de l’espèce génotype, du Lutécien de la Ferme de l’Orme (PI. I, fig. 21-22), ma coll. Une espèce trapue, à F lamelles réflexes et jointives, dans le Wemmelien de Bel- Fie. S. — Lamelle gique : Se. spirata Galeotti (PI. I, fig. 23-24), ma coll. Repro d°(sposcala. duction du réseau alvéolique du génotype [Fig. 8], d’après le croquis du Mémoire de M. de Boury. Rapp. et différ. — Trapu et perforé — quoique plus étroitement — comme Scala s. str., ce Sous-Genre s’en écarte, à première vue, par son bourrelet basal, produisant un auricule bien net, par la contexture de ses lamelles réflexes qui étagent les tours de spire non désunis, par le pli postérieur qu'elles forment en cessant de se réfléchir, par la saillie épineuse dont-elles sont munies au point où leur surface se redresse dans un plan perpendiculaire. L'ombilic de Crisposcala ne ressemble pas à celui de Scala s. str., on peut même ajouter qu'il est à un autre emplacement: en effet, il se compose ici d’une fente plus ou moins étroite, comprise entre le bourrelet et le péristome, tandis qué, chez Scala et Asperiscala, les lamelles ne forment pas de bourrelet et elles plongent directement dans l’ombilic, beaucoup plus loin du péristome. Il en résulte également une différence très importante dans le contour de ce dernier, puisque l'auricule — qui existe ici et qui manque chez Scala, — n'est que le produit de l’aboutissement du dit bourrelet sur la face du péristome; chez Scala, où il n’y a pas de bourrelet, il n’y a pas d’auricule, et on remarque sim- plement un élargissement du rebord de l'ouverture. Quant à Asperiscala, comme on l’a vu ci-dessus, c’est une Section intermé- diaire entre Scala et Crisposcala, caractérisé par ses gros cordons spiraux entre les lames, ombiliqué comme Scala, à lamelles épineuses comme celles de Cris- poscala, mais dépourvu d’auricule et de bourrelet ; de sorte que cette Section se rattache plutôt au S.-G. Scala, et que Crisposcala est un S.-G. distinet. Répart. stratigr. Eocexe. — Une douzaine d'espèces dans les trois niveaux des environs de Paris, le maximum au Lutécien: Sc. crispa Lamk., Crisp. plesiomorpha 30 ESSAIS DE Scala de B., Se. tenuilamella Dh., Cr. junctilamella, Dadanti, Godini. acu- miniensis de B., Sc. Barrandei Dh., Cr. Johanne, chaussyensis, acultila- mella, condensala de B., d'après la Monographie précitée du G. Crispo- scala. Plusieurs autres espèces, soit en Belgique: Sc. spirala, Gal., S. Honi Nyst (—=tenuilamella Dh.), S. Collini Vince. Dans le Lutécien de Bracklesham : S. Bulleni de B. (V. l'annexe finale). Une espèce dou- teuse dans le Laekenien de Belgique: Sc. subcylindrica Nyst, d'après la figure (Coq. Pol. Belg., p. 392, pl. XXXVIIT, fig. 5). Six espèces, dont cinq nouvelles, dans le Cotentin : Cr. Pissarroi, allavillensis, collaborata, frescillensis, perafjinis, Brasili, de B., d'après la Monogr. de MM. Coss- man et Pissarro (T. I, pp. 229-231, pl. XXIV, XXV et XXXII). Cinq autres espèces dans l'Eocène moyen de la Loire-Inférieure : Sc. Morgani Vass.; Cr. perelegans, Pissarroi, mediana de B., Cr. tenuicincla Cossm., d'après la Monographie de cet auteur (T. Il, pp. 71-75, pl. VIII et IX). Une espèce à tours étagés et à lamelles réflexes et conjointes dans le Nummulitique du Sind: Sc. Sedgwicki d'Arch. (p. 286, pl. XXVI, fig. 10). Une espèce douteuse dans le Balcombien d'Australie: Cr. echinophora Tate (Gastr. old. tert., III, p. 226, pl. XI fig. 1). Une espèce très douteuse dans l'Alabama Sc. Whilfieldi Aldr. (Geol. Surv. Alab. 1886, p. 3%, pl. I, fig. 18); dans le Lutécien d'Egypte: Sc. Oppenheimi de B. ( = S. Cossmanni Opph. non de B.), d'après la Monogr. de M. Oppenheim (Palæontogr., p. 234, pl. XXI, fig. 6). EPoQuE ACTUELLE. — M. de Boury cite trois espèces (ibid), dont l'une à la Nouvelle-Calédonie : Cr. Jousseaumei, humilis, flexrilamella de B.; mais cette attribulion d'espèces, vivantes au G. (Crisposcala demande une nouvelle confirmation : on n’en a jamais signalé au-dessus de l'Eocène. de sorte que le phylum présente une forte lacune. SPINISCALA, de Boury, 1910. G.-T. : Se. frondicula Wood. (:) Plioc. Taille moyenne ; forme étroite, turriculée; spire longue, subéta- gée, à tours convexes, un peu disjoints, et à sutures très profondes ; lamelles nombreuses, largement réflexes sur toute la hauteur de chaque tour, épineuses en arrière, au point où elle se replient pour se joindre à celles du tour précédent ; leur surface réfléchie n’est pas absolument lisse, car on y distingue de très fines lignes d’accrois- sement; leurs intervalles — quoique ternes — semblent dépourvus d’ornementation spirale, cependant il y a parfois quelques stries spirales, écartées, plus ou moins visibles. (1) C'est la forme italienne — et non celle du Crag — que M. de Boury a explicitement désignée comme génotype. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 31 Scala Dernier tour à peu près égal au tiers de la hauteur totale, arrondi à la base qui est imperforée et qui ne porte ni cordon périphérique, ni disque central; les côtes s’y prolongent sans se replier, de sorte que le bourrelet adjacent au péristome se réduit à une petite arète feuilletée. Ouverture subovale, à péristome continu et largement bordé, situé dans un plan vertical; un petit auricule légèrement évasé ou versant — à droite et en haut — est confluent avec le bour relet; en arrière du labre, il existe une petite saillie épineuse à partir de laquelle le péristome est très aminci sur la région pariétale. Diagnose établie d’après des spécimens du génotype, provenant du Scaldisien d'Anvers (PI. I, fig. 28 29), ma coll. Rapp. et différ. — Très voisin de Crisposcala par ses lames réflexes, quoi- que non poncticulées, et par ses épines postérieures, ce Sous Genre s’en dislin- gue parce que ses lamelles se replient beaucoup plus près de la suture qui est moins disjointe et un peu moins étagée, aussi parce que sa surface est lisse — ou à peu près — entre les lamelles axiales ; le bourrelet basal est beaucoup moins proéminent, très réduit même chez la plupart des Spiniscala ; d'autre part, le plan du péristome ne parait presque pas incliné sur l'axe vertical, et il est plus aminci sur la région pariétale ; enfin on n’aperçoit plus aucune trace de fente obilicale. Tous ces caractères différentiels justifient amplement la créa- tion d’un Sous-Genre distinct, qui succède à peu près exactement à Crisposcala dans la série stratigraphique. Spiniscala se distingue d’ailleurs de Scala s. str. et de ses diverses Sections par sa base non ombiliquée et par son bourrelet rudimentaire, par ses lames plus réflexes, avec des intervalles non lirés ni brillants cependant, enfin par son galbe plus élancé. Doit-on conserver comme une Section distincte de Spinicala, le groupe Eburniscala de B. 1910 (G.-T. Sc. venosa Sow.), qui ne s'en distingue que par sa surface brillante entre les lamelles qui sont très fortement réflexes, mais dépourvues d'épines postérieures ? Tous les autres critériums génériques sont à peu près identiques, de sorte que, sur les spécimens souvent un peu altérés par la fossilisation, il est probable que la séparation des deux groupes serait à peu près impossible. Répart. stratigr. MiocexE. — Une espèce inédite, dans l’Aquitanien de la Gironde : Sc. meri- gnacensis de B. (PI. 1, fig. 30-31), ma coll. (V. l'annexe finale). Une espèce dans le Tortonien des Landes: Sc. Dumasi de B. (1bid.), coll. Dumas (PI. I, fig. 25-26). Dans le Tortonien du Piémont : S. spinosa Bon. (V. l'annexe finale et la PI. V, fig. 20). 32 ESSAIS DE Scala PLIOCENE. — Outre l'espèce génotype, dans le Crag d'Anvers et dans le Plaisancien d'Italie, ma coll., une espèce bien connue, mais souvent mal interprétée : Sc. spinifera Seguenza, dans le Plaisancien d'Italie et de la Sicile, d'après M. de Boury. EPOQUE ACTUELLE. — Plusieurs espèces dans l'Atlantique et sur les côtes de la Californie : Sc. Trevelyana Leach, Sc. subcoronala Carp. (de B.). HirToOSCALA Monteros. 1890 ('). G.-T.: Se. Cantrainei Weink. Viv. (= Linctoscala Monter. 1890 ; — Fovcoscala de B. 1910 ; — Acutiscala de B. 1910). Taille moyenne ; forme turriculée, trapue, conique ou subpyra- midale ; spire médiocrement allongée, à tours convexes et disjoints ornés de lamelles continues, qui sont minces et réflexes, fortement épineuses en arrière, et soudées d'un tour à l’autre par dessus les sutures qui sont perforées dans les intervalles des lamelles ; pas d'ornementation spirale. Dernier tour supérieur au tiers de la hau- teur totale, un peu déprimé à la base qui est imperforée et sur laquelle se prolongent les lamelles réflexes, jusqu'au centre où il n'existe qu'un bourrelet rudimentaire, empâté par l'expansion auri- culaire du péristome. Ouverture obliquement ovale, un peu rétrécie en arrière, à péristome largement réfléchi et continu, dans un plan presque vertical : la couche interne et vernissée, un peu amincie sur la région pariétale, s'étale partout ailleurs sur la couche externe et discontinue ; labre muni en arrière d’une épine pointue. Diagnose établie d'après des spécimens d'un plésiogénotype pleistocénique d'Altavilla : Se. phyllonota Brugnone (PI. 1, fig. 32), ma coll. (don de l'au- teur de cette Section). Rapp. et différ. — 11 n'y a — entre cette Section el Spiniscala — que de très légères différences : au lieu de se replier vers la suture en dessous de l'épine, les lamelles franchissent la rainure perforée et se soudent avec les lamelles du tour précédent, exactement comme chez Clathrus ; seulement, elles sont moins costuliformes et moins dénivelées, au point de soudure, que chez ce dernier Sous-Genre ; si l’on ajoute que la surface des tours est brillante entre les lamelles au lieu d’être décussée comme celle de Striatiscala ou de Parviscala, que la partie réflexe des lames n'est pas sillonnée, on aura épuisé la liste très QG) Conchiglie d. profund, del mare di Palermo (Natur. Sieil.). VASE NS NT smile écmunt PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 39 Scala brève des caractères différentiels de ces deux groupes extrêmement voisins. Aussi n'est-ce qu'avec une réelle hésilation que je les ai conservés distincts ; dans le cas où on se déciderait à les réunir, c'est le nom plus ancien Hirtoscala qu'il faudrait adopter, En tous cas, il me parait radicalement impossible d'ad- mettre une troisième subdivision Linctoscala (G.-T. : Sc. lincla) de B. et Monts., car elle doit se confondre soit avec Spiniscala, soit avec Hirtoscala, plutôt avec ce dernier parce que ses lamelles franchissent les sutures, autant qu'on peut en juger d’après les figures publiées par M. de Roury (Et. crit. Scal. d'Italie, pl. IV, fig. 1-3) ; d’ailleurs, notre confrère y rapportait aussi, à cette époque, S. frondi- cula qui n’était pas encore pour lui le génotype de Spiniscala. D'autre part, M. de Boury a — dans sa récente liste de Sous-Genres — établi Foveoscala pour Sc. reflexa Carp., espèce qui ne me paraît différer d'Hür'toscala que par un détail insigniGant: les lamelles sont plus foliacées, un peu plus dénivelées entre l’épine et la soudure suturale ; les autres eritériums, surface lisse entre les lamelles, bourrelet rudimentaire, empâté par l’auricule, sutures perforées, elc.,. sont exactement les mêmes que chez Hirtoscala. Il en est de mème d'Acutiscala de Boury (Journ. Conchyl. 1910, p. 257) dont le génotype est Sc. Philippinarum Sow., et qui se rattache plutôt à Hirtoscala, par la dispo- sition de ses côtes, qu'à Glabriscala auprès duquel le place M. de-Boury dans sa liste. Je ne me sens pas le courage d'émictter à ce point la classification qui doit rester basée sur des critériums d'une valeur réelle, et je ne puis admettre des différences purement spécifiques comme des critériums sectionnels, sans risquer de créer une véritable disproportion entre cette Famille et toutes les autres que j'ai passées jusqu'ici en revue, dans les Gastropodes. Comme on le verra ci dessous, Hurtoscala est encore un groupe moderne comme Spiniscala, plus spécialisé que Crisposcala, qui paraît avoir eu une des- cendance exclusivement néogénique, très riche en formes variées, caractérisée en général par l’atténuation du bourrelet basal, ainsi que par la disparition de la fente ombilicale. Répart. stratigr. MiocENE. — Une espèce probable, dans le Tortonien du Piémont: H. mio- parva Sacco (loc. cit., p. 25, pl. I, fig. 39). Une espèce inédite, désignée comme Foreoscalu par l'auteur, dans l'Aquitanien de la Gironde : Sc. Be- noisti de B. (PI. I, fig. 33-34), ma coll. (Voir l'annexe finale). PLioceNE. — Une espèce très probable, dans l’Astien du Piémont : H. pseu- dofoliacea Sacco (L. c., p. 25, pl. I, fig. 40). Une autre dans l’Astien d'Italie: S. cf. muricala Risso, d’après la figure publiée par M. de Boury (1891) et d'après un nouvel exemplaire communiqué par M. de Monterosato. PLeisTocENE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans les environs de Palerme, ma coll., avec une autre forme voisine : Sc. luvida Segucnza, d'après M. de Boury (1891). Une espèce coniondue à tort avec Sc. Hindsi 74 Carp., à San Pedro (Calif.), ma coll. EPoQuE ACTUELLE. — Le génotype dans la Méditerranée ; d’autres espèces dans le bassin d'Arcachon, aux iles Philippines, sur les côtes de la Cali- fornie et aux Antilles. [22] 34 ESSAIS DE Scala GRACILISCALA de Boury, 1910. G:-T. : Sc. gracilis Sow. Mi. STRIATISCALA de Boury, 1910. G.-T.: Sc. Brugnonei de Boury. Plioc. Taille moyenne ; forme turriculée, plus ou moins étroite ; spire longue, à galbe régulièrement conique, non étagée ; tours très con- vexes, séparés par des sutures disjointes ou perforées, ornés de lamelles axiales un peu obliques, minces, saillantes, parfois subva- riqueuses, qui se succèdent d'un tour à l’autre en se soudant par dessus les sutures; chaque lamelle porte en arrière une épine médiocrement proéminente, très rapprochée du point de soudure avec la lamelle du tour précédent ; les intervalles assez larges sont très finement ornés de stries spirales excessivement serrées. Dernier tour à peine supérieur au quart de la hauteur totale, arrondi à la base qui porte au centre une étroite perforation ombilicale, en partie masquée par les lamelles aboutissant au péris- tome contre lequel elles forment un étroit bourrelet, presque com- plètement recouvert par un auricule confluent. Ouverture obronde, à péristome épais, dédoublé, légèrement versant sur l’auricule ; la couche interne est continue et elle se réfléchit sur la couche externe ; labre bordé, épineux en arrière ; bord columellaire détaché de la fente ombilicale. Diagnose faite d'après le spécimen-type de l'espèce génotype, du Plaisancien d'Orciano (PI. 1, fig. 35), coll. de l'Ecole des Mines ; autre spécimen d'Asti (PI. I, lig. 36-37), coll. du labor. de Malacologie, au Muséum. Rapp. et différ. — S'il n'y avait absolument que l'existence de stries spi- rales entre les lamelles pour distinguer le Sous-Genre Graciliscala et sa Section Striatiscala du S.-G. Spiniscala, je ne les aurais certainement pas séparés pour une aussi faible différence ; mais j'observe, en outre, que les épines sont moins saillantes chez Striatiscala, qu'elles sont plus rapprochées de la soudure des lames, et que — par suite — les tours paraissent beaucoup moins étagés en arrière que chez Spiniscala. D'autre part, la base est ici munie d'une légère fente ombilicale, de sorte que le péristome ne repose pas hermétiquement sur cette base ; enfin, les lamelles axiales sont moins réflexes, quoiqu'elles ne ressem- blent pas cependant à des ligatures comme celles de Clathrus. Tous ces motifs me décident à admettre Graciliscala comme un S.-G. distinct de Spiniscala, ct à y distinguer la Section Striatiscala qui n'en est probablement PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 39 Scala que l'ancêtre fossile, parce que l’épine y est mieux formée sur chaque lamelle, et aussi parce que les stries d'accroissement — qui donnent à la surface l'aspect décussé chez Graciliscala — sont invisibles chez Striatiscala. Répart. stratigr. PLIOCENE. — Le génotype ci-dessus figuré, en Italie et dans la vallée du Rhône (Se. Michaudi Font. var. A) d'après M. de Boury (Revis. Scal. Italie, p. 105, pl. IV, fig. 106). PARVISCALA de Boury, 1887. G.-T. : Sc. algeriana Weiïink. Viv. (= Sphæroscala Monteros. 1890 ; — Evolutiscala de Boury, 1910, juv.) Taille petite; forme trapue, turbinée, conique ; spire médio- crement allongé, un peu étagée, à protoconque lisse, pointue ; tours . très convexes, subdisjoints, quoique les sutures ne semblent pas perforées ; lamelles axiales très saillantes, auriculées en arrière, soudées d’un tour à l’autre dans la profondeur des sutures ; orne- mentation spirale composée de sillons assez serrés. Dernier tour presque égal à la moitié de la hauteur totale, à base convexe et L1 imperforée, à peu près complètement dépourvue de bourrelet et d’auricule. Ouverture arrondie, assez grande, à péristome dédoublé, la couche interne continue, la couche externe foliacée et interrompue sur la région pariétale ; labre un peu oblique, avec une saillie épi- neuse en arrière. Diagnose complétée d'après le génotype et d'après un plésiogénotype, de l'Eocène moyen de l'Oise : Sc. Baudoni de Boury (PI. I, fig. 41-42), coll. du labor. de Malacologie, au Muséum. Rapp. et différ. — Je me suis assuré, d’après les indications de M. de Boury, que le plésiogénotype ci-dessus figuré aun embryon mamillé, c'est-à-dire très difé- rent de celui de l'espèce vivante ; aussi notre confrère — qui avait d'abord rap porté l'espèce éocénique à son S.-G. Parriscala — a t-il depuis changé d'avis, ac- luellement il rapporte P. Baudoni au groupe Sphæroscala Mis. (G. T.: Sc.Celesti Aradas, Viv.) ; comme tous les critériums de Sphæroseala et de Parviscala sont identiques, et que la protoconque de Sphæroscala ne parait pas avoir été étudiée jusqu'ici, je ne puis séparer ces deux groupes, même àtitre de Section, car on a déjà assez de peine à les distinguer de Spiniscala, Hirtoscala, Striatiscala ; dans ces conditions, et malgré la petite différence de l'embryon, je préfère admettre que Parriscala est représenté dès l'Eocène par Sc. Baudoni et qu'il s'est pour- Suivi jusqu'à l’époque actuelle, comme on le verra ci-dessous, la protoconque a pu se modifier durant cette période d'évolution. 36 ESSAIS DE Scala Répart. stratigr. Eocexe. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans le Lulécien du Bassin de Paris. Une espèce dans le Claibornien du Mississipi : Sc. newtoniensis Meyer et Aldr. (ISS6. Tert. fauna Miss., p. 2, pl. IL fig. S5). OLGOCEXE. — Une espèce probable, dans la Floride: Sc. Virginiæ Maury (1910. Bull. Amer. Pal., IV, p. 147, pl. VIL. fig. S). PLiOcENE. — Deux espèces dans le Messinien: Se. algeriana W. (= soluta Tib.), Se. hispidula Monts., d'après M. de Boury (Scal. Ital.). Epoque ACTUELLE. — Le génotype dans la Méditerranée. CLATHRUS Oken, 1815. G.-T. : Sc. communis Lamk. Viv. (= Laviscala, Nitidiscala de Boury, 1910). Taille moyenne ; forme turriculée, conique; spire longue, non étagée ; tours disjoints, convexes, lisses où à peu près, ornés seule- ment de lamelles axiales, peu ou point réflexes, analogues à des liga- - tures luisantes et vernissées, se reliant d'un tour à l’autre par dessus les sutures où leur soudure se fait par un prolongement calleux et dénivelé ; dans les igtervalles, la disjonction des sutures forme une série de trous où fentes perforées, de sorte qu'il semble que l'on pourrait passer un fil sous les prolongements des lamelles. Dernier tour à peu près égal au tiers de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base imperforée, sur laquelle se prolongent les côtes un peu plus épaisses, jusqu'au bourrelet central, calleux et feuilleté, presque toujours recouvert par une expansion auriculaire du vernis columellaire. Ouverture subelliptique, un peu rétrécie en arrière, à péristome épais et continu, silué dans un plan presque vertical, versant sur le bourrelet du côté droit et supérieur, avec une protubérance calleuse du côté gauche et inférieur, et cette protubé- rance se soude avec une lamelle de l’avant-dernier tour. Diagnose élablie d'après le génolype, de la Méditerranée (PI. I, fig. 40), ma coll. ; et d'après un plésiogénotype du Plaisancien des Alpes-Maritimes : Sc. proxima de Boury (PI. 1, fig. 38-39), ma coll. Rapp. et différ. — (lathrus a été séparé, avec raison, de Scala s. str., à cause de son bourrelet basal, recouvert par l’aurieule ealleux et confluent du péris- tome, et à cause de la disparition complète de toute trace de fente ombilicale ; en outre, les côtes — qui ressemblent plutôt à des ligatures qu'à des lamelles — … - L attirée made. cdd à or nl à à nd. ‘ ÿ 4 j £ ? ? ES Î Fr PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 31 Scala se soudent par dessus les sutures, sans former d'épines ; enfin le galbe de la coquille est moins trapu, les tours ne se disjoignent pas complétement. D'autre part, si l’on compare ce Sous-Genre avec Spiniscala, qui est également imperforée, on remarque que son bourrelet est beaucoup plus gros, que ses côtes ne sont pas réflexes et qu'elles ne sont pas ornées de lignes d’accroissement ; d'ailleurs, la soudure des côtes se fait par un prolongement calleux, tandis que, chez Spiniscala, Hirloscala, l'épine est en deçà, c'est-à-dire au point où les lamelles se reploient : il en résulte un aspect trés différent dans le galbe général de la coquille. Il en est de inème chez Crisposcala qui a, d'ailleurs, une fente ombilicale et de minces lamelles au lieu des ligatures de Clalhrus. Dans sa liste de 1910 (Journ. Conch. 1909, p. 257), M. de Boury a proposé, pour Sc. subuwriculata Souverbie, un S.-Genre Læviscala qui ne diffère de Clathrus que par son test plus mince, sa perforation ombilicale un peu plus visible et quelques stries Spirales plus apparentes. Je n’attache pas à ces diffé- rences une importance qui justifie la séparation d'une Section. Il en est de méme, à mon avis de Nitidiscala (G.-T. : Sc. unifasciala Sow.), qui me parait être un Clath'us dont les sutures sont recouvertes par un enduit qui en masque la perforation, et dont l'existence est soulignée par une bande de coloration brune au-dessus de la suture. Chez les fossiles il doit être à FER près impossible de distinguer d'aussi faibles critériums ; aussi n’ont-ils qu'une valeur spé- cilique à mes veux, Répart. stratigr. Eocexe. — Une espèce dans le Bartonien : Sc. lissa Edw. mss. d’après les, notes prises par M. de Boury au Brit. Mus. Miocexe. — Une espèce et ses variétés, dans l’Helvétien du Piémont : CL. US Sacco, Var. procommumis, miopaucicostulata Sacco (loc. cit., p. 22, pl. L, fig. 26-28). Une espèce dans l'Helvétien de la Touraine : Se. falunica de Boury (Scal. fal., p. 1, pl. If, fig. 4). La variété derlo- nensis (!) dû Piémont et de la Hongrie, d'après Bæœttger (Mioc. Kostej, If, p. 84). Une autre forme confondue à tort avec Sc. muricala Risso : C. de- tractus de B. (V. l'annexe finale et la PI. V, fig. #4). PLiocene. — Plusieurs espèces aux différents niveaux pliocéniques d'Italie et de Sicile : Cl. proximus de B. (= Turbo clathrus auct. non Lin.), CL sprelus de B,, CL. Gregorioi de B., Sc. eleqans Risso, d'après la Monogr. de de M. de Boury (Boll. Soc. mal. ital., 1889, pp. 94104, pl. IV). Une espèce dans le Crag d'Angleterre : Se. subulata Sow. ; une autre dans le Dies- tien d'Anvers : Sc. belgica Sacco (PI. If, fig. 1-2), ma coll. (V. l'annexe finale). Dans le Crag d'Angleterre, Scalaria foliacea Wood, Fe du Muséum, Une espèce probable, dans le Paranien d'Entrerios : Sc. Orbi- gnyt Nyst (= Sc. elegans d'Orb. non lRisso), He la figure de e 1pAT M. Borchert (Neues Jahrb. Miner., p. 58, pl. V, fig. 20). (1) Ce nom fait double emploi avec une autre var. M. de Boury l'a changé en CI. pa- rilis (V. l'annexe finale et la PL V, fig. 5). 38 ESSAIS DE Scala PLEISTOCENE. — Deux espèces bien caractérisées dans les gisements de la Californie : Sc. Indianorum, tincta Carp., ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Outre le génotype dans la Méditerranée et dans l'Atlantique, quelques autres espèces sur les Côtes d'Afrique et de l'Amérique (Océan pacifique). FuscoscA111 Monterosato, 1890 ('). G.-T.: Sc. tenuicosta Michaud. Viv. Taille moyenne ; forme turriculée, souvent étroite ; spire allon- gée, non étagée ; tours convexes, simplement superposés, à sutures très profondes, non disjointes ; surface très finement striée dans le sens spiral, ornée dans le sens axial de deux séries de lamelles, la plupart minces et non réflexes, quelques-unes variqueuses et plus aplaties, toutes obscurément sillonnées par des lignes d’accrois- sement ; il n’y a pas d'épines ni de protubérances calleuses à la partie inférieure de ces lamelles, leur soudure avec celles du tour précédent se fait par un simple contact, après une déviation très régulière de chaque lamelle vers la droite, sous un épaississement ‘postérieur masquant complètement la suture qui est néanmoins étroitement perforée sous cet enduit. Dernier tour peu élevé, arrondi à la périphérie de la base imper- forée sur laquelle se prolongent les côtes, jusqu’à un petit bour- relet feuilleté que recouvre un auricule confluent et versant. Ouver- ture ovale, à péristome continu et vertical, dédoublé mais aminci sur la région pariétale par la disparition de la couche externe et discon- tinue ; labre variqueux, un peu antécurrent vers la suture. Diagnose établie d'après le génotype de Cannes et de Sicile, ma coll. ; et d'après un plésiogénotype du Plaisancien d'Orciano : Sc. mesogonia Brugn. (PI. IL, fig. 3-4), ma coll. S Rapp. et différ. — Aucune diagnose n'a encore été donnée à l'appui de cette Section extrêmement voisine de Clathrus, et en 1891, M. de Boury (Scal. d'Italie, p. 129) se borne à indiquer le caractère différentiel — le plus impor- tant d'après lui — c'est-à-dire la suture non perforée. Je crois cependant que l'on peut admettre la séparation proposée par M. de Monterosato qui l’a faite — pour ainsi dire — d'instinet : en eflet, Fuscoscala a les tours très finement (1) Conch, d. prof mare. Natur. Sicil., p. 10 (nomen nudum), PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE - 39 Scala striés, alors que Clathrus a la surface lisse où quelques stries spirales ; en outre — eritérium plus important — les côtes, plus fines chez Fuscoscala, sont entremélées de larges varices qui représentent les arrêts plus prolongés de l'accroissement du labre ; enfin — ce qui est beaucoup plus décisif — c'est que les côtes ou varices ne se correspondent pas aussi exactement, d'un tour à l’autre, que chez Clathrus où elles franchissent directement la suture ; ici, la soudure ne se fait qu'après une déviation plus ou moins forte vers la droite, sans l'intermédiaire d'aucune protubérance épineuse, de sorte que les sutures déjà moins disjointes ne sont étroitement perforées que sous cet enduit feuil- -Jleté ; pour m'en assurer, j'ai sacrifié un individu de Viareggio, et j'ai détruit l'enduit en question dans l'intervalle de deux ou trois lamelles consécutives, ce qui m'a permis de vérilier que la suture est encore très étroitement perforée chez Fuscoscala, contrairement à ce que l’on pensait, de sorte que cette Section se rapporte bien, comme le S.-Genre Clathrus dont elle dépend, au G. Scala, tandis que si réellement les sutures n'eussent pas été perforées, on aurait dû la classer plus loin dans la série, à côté de Subuliscala. Répart. stratigr. : MiocexE. — Une espèce inédite dans l’Aquitanien du Bordelais : F. aqui- tanica de B. (PI. II, fig. 9-11), ma coll. ; une autre espèce voisine, dans l'Helvétien du Béarn : F. bearnensis de B. (PI. Il, fig. 5-6), ma coll. (V. l'annexe finale). Deux espèces dans le Tortonien, l’une à Monte Gibbio : Sc. subtrecelyana Brugn. ; l’autre à Saubrigues (Landes) : Sc. Jodoti de B. (PI. I, fig. 43-44), coll. Dumas (V. l'annexe finale). PLiocENE. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans le Plaisancien d'Italie, d'Algérie et de la Drôme, ma coll., une autre espèce très répandue, mais en général mal interprétée : Sc. subtrevelyana Brugn., ma coll. : EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype dans la Méditerranée. HYALOSCALA de Boury, 1889 ('). G.-T.: Sc. clathratula Adams. Viv. Ë (? = Glabriscala de Boury, 1910). Test translucide. Taille au-dessous de la moyenne ; forme étroite, turriculée ; spire longue, non étagée, à protoconque obtuse, conoï. dale, brillante ; tours arrondis, lisses, dont la hauteur égale environ les deux tiers de la largeur, séparés par des sutures profondes mais non disjointes; ornementation composée de nombreuses lamelles minces, non réflexes, médiocrement saillantes, qui sont déviées à droite, en arrière vers la suture, et qui ne se correspondent pas (1) Rev. Scal. d'Italie, p. go, n° XIV, 40 ESSAIS DE Scala toujours exactement. Dernier tour au plus égal aux deux cin- quièmes — le plus souvent au tiers — de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base qui est dépourvue de disque et sur laquelle se prolongent les lamelles, sans ombilic au centre où il existe seu- lement un mince bourrelet caréné, adhérent au péristome. Ouver- ture ovale-arrondie, à péristome peu épais, aminci surtout vers la région pariétale et contre le bourrelet basal ; ce dernier est à peu près dépourvu d’auricule antérieur, sans aucune trace d'épine ni de protubérance postérieure ; labre vertical, un peu bordé. Diagnose complétée d'après un spécimen de Sc. minuta Sow., du Scaldisien d'Anvers (PI. [, fig. 45), ma coll.; et d'après un plésiogénotype actuel de l'Australie du Sud : Sc. Jukesiana Forbes, ma coll. Rapp. et différ. — Par son petit bourrelet à peu près dépourvu d’auricule confluent, ce Sous-Genre s'écarte de Clathrus qui a les côtes plus fortes et mieux soudées sur la suture; on pourrait le rapprocher de Fuscoscala dônt les côtes ne sont pas davantage soudées ; mais ce dernier a de fines stries spirales et de larges varices axiales. Quant à Spiniscala qui a aussi un faible bourrelet, ses côtes réflexes et épineuses ne ressemblent aucunement à celles de Hyaloscala, et la présence d'un auricule plus apparent me parait s'opposer à ce que l’on confonde les deux groupes dans un même Sous-Genre. A part le nombre des côtes qui est moindre que chez Hyaloscala, le S.-G. Gla- briscala de B. (Journ. Conch. 1909, p. 257) dont le génotype est Sc. glabrata Hinds, me semble se rapprocher plutôt d'Hyaloscala que de Clathrus; maïs je n'ai pas les éléments nécessaires pour trancher définitivement cette question. Répart. stratigr. MiocexE. — Une espèce dans l'Helvétien de la Touraine : Sc. Dollfusi de B., ma coll. Une espèce douteuse en Hongrie : A. kostejana Bœtiger (V. l’an- nexe finale). PLIOGENE. — Outre le génotype ci-dessus cité, dans le Crag d'Anvers, une ou deux espèces douteuses dans le Plaisancien d'Italie. ÉPOQUE ACTUELLE. — Plusieurs espèces dans la Méditerranée, l'Atlantique, les mers du Japon. CINCTISCALA de Boury, 1910 ('). G.-T.: Sc. Antillarum de Boury(= Sc. turrita Nyst, non Blainv.). Viv. Taille au-dessous de la moyenne ; forme turriculée, conique ; spire assez longue, pointue au sommet ; tours convexes, étroits, séparés (1) Journ. Conch. 1909, L. LVIT, p. 257. SAVILES / PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE a Scala par des sutures très profondes ; fines lamelles axiales peu proémi- nentes, se transformant ça et là en varices très épaisses, et se reliant d’un tour à l’autre en biais au fond des sutures ; ornementation spi- rale composée de cordonnets réguliers, peu saillants, dans les'inter- valles des lamelles. Dernier tour presque égal au tiers de la hauteur totale, arrondi à la base qui est imperforée au centre et sur laquelle se prolonge l’ornementalion de la spire, avec un mince bourrelet caréné sous l’évasement antérieur du péristome. Ouverture obronde, largement versante en avant, non auriculée en arrière, à péristome épais et calleux, bien détaché de la base ; labre oblique, assez large- ment bordé par une varice externe. Diagnose établie d'après le génotype communiqué par M. de Boury, et d'après un plésiogénotype de l'Helvétien de Sallespisse (Béarn): Sc. subvaricosa Cantraine (PI. IL, fig, 16-19), ma coll. Rapp. et différ. — Il n'y a pas, au premier abord, de grandes différences entre ce Sous-Genre et Hyaloscala ; cependant l'ouverture de Cinctiscala semble plus arrondie, plus versante en avant, avec un péristome plus épais et bien bordé sur le labre; mais c’est surtout l’ornementation spirale qui distingue Cinctiscala, les lames sont fines, tranchantes, écartées, et les varices sont plus épaisses que dans aucune des Sections ci-dessus cataloguées ; les lamelles sont infléchies vers les sutures, comme chez Hyaloscala, mais ces sutures sont plus profondes ; en outre, il y a des cordons dans les intervalles. Répart. stratigr. EocENxE. — Une espèce douteuse dans le Balcombien d'Australie : Sc. inter- striala Tate (1889. Gastr. older Tert., p. 224, pl. X, fig. 1). MioceNE. — Le plésiogénotype ci dessus figuré, dans l'Helvétien de la Tou- raine ef du Béarn. Epoque AcTUELLE. — Le génotype aux Antilles. CREBRISCALA de Boury, 1910 ('). G.-T. : Sc. crebricostellata (°) Mayer-Eym. Mioc. Taille moyenne ; forme turriculée, mésalioïde ; spire allongée, à protoconque inconnue ; tours peu élevés, régulièrement convexes, (Ga) Journ. Conch. 1909, &. LVII, p. 257. (2) Par suite d’une faute d'impression, le nom du génotype est écrit erebrilamellata dans la publication de 1910, tandis que la description de l'espèce (1900. Scal. fal., p. 4) porte bien crebricostellata, de mème que l'étiquette du génotype. rs 1 ESSAIS DE Scala séparés par des sutures très profondes, ornés d'environ 80 fines lamelles axiales, peu saillantes, très serrées, infléchies sur la suture inférieure — avant de se souder avec celles du tour précédent — en formant de petites expansions antécurrentes dont la liaison simule un cordon continu ; ornementalion spirale très peu visible, consis- tant en stries presque loujours effacées par l'usure. Dernier tour très inférieur au tiers de la hauteur totale, arrondi à la base qui est imperforée au centre et dépourvue de disque ou de cordon basal ; les lamelles y convergent vers le péristome, en se repliant pour former un bourrelet assez saillant qui aboutit à un auricule calleux et bien développé. Ouverture assez grande, arron- die, versante en deça de l’auricule, à péristome dédoublé, oblique, la couche interne continue, amincie sur la région pariétale, la cou- che externe foliacée, réfléchie au dehors, discontinue et munie d’une petite expansion vers la suture ; labre médiocrement épais, quoique largement bordé à l'extérieur, à profil incurvé et oblique. Diagnose établie d'après des spécimens du génotype, de l'Helvétien de Pont- levoy (PI. IT, fig. 20-22), coll. du laboratoire de Malacologie au Muséum d'Histoire naturelle de Paris. Rapp. et différ. — Je n'apercois entre Crebriscala et Cincliscala que des différences sectionnelles, relatives au système de l'ornementation, les cordons remplacés par des stries, les lamelles plus fines, plus serrées, jamais vari- queuses, plus nettement repliées sur les sutures ; les caractères sous-géné- riques du péristome sont identiques. D'autre part, Crebris ala se distingue nettement de Subuliscala par son ouverture circulaire, à péristome plus bordé, et par ses sulures plus profondes, encore disjointes comme chez Scala ; c'est ce qui me décide à classer ces deux groupes dans des Genres distincts, malgré l'analogie de l’ornementation des tours de spire. Répart. stratigr. $ MiocexEe. — Le génotype dans les faluns de la Touraine, coll. du Musée de Zurich où se trouvent déposés les cotypes de Mayer-Eymar, moins bien conservés que les topotypes ci-dessus figurés. Une autre espèce dans l'Helvétien : Cr. Braamcampi Costa mss. (fide de Boury). EPOQUE ACTUELLE. — Deux espèces : S. polygyrella Fisch., S. cophinoides Melvil, fide de Boury, en nil tx tv PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 43 SUBULISCALA de Boury, 1910 ('). x Coquille subulée, étroite, peu épaisse, à sutures non disjointes, imperforée à la base et dépourvue de disque ; côtes axiales lamel- leuses, un peu obliques, parfois variqueuses, toujours peu proémi- nentes, se reliant d’un tour à l’autre au fond des sutures : fines stries spirales dans les intervalles ; bourrelet mince et subcaréné contre le péristome peu épais. SUBULISCALA $. stricto. G.-T. : Scalaria Banoni Tourn. Mioc. Test peu épais, toujours jaunâtre dans les sables blancs. Taille au-dessous de la moyenne ; forme étroite, subulée ; spire longue, non étagée, aiguë au sommet ; tours convexes, élevés, séparés par des sutures profondes, mais non disjointes ; lamelles courtes, obliques, aplaties, quelquefois un peu plus épaisses ou subvariqueuses, se reliant d’un tour à l’autre au fond des sutures ; dans leurs inter- valles, on distingue — sous un très fort grossissement — de très fines stries spirales, burinées dans le test. Dernier tour un peu supérieur au quart de la hauteur totale, ovale- arrondi, à base imperforée, ne portant aucune trace de disque ni de cordon basal, seulement munie d’un étroit bourrelet contre le bord columellaire. Ouverture ovale-obronde, un peu anguleuse en arrière, sans auricule antérieur ; péristome peu épais, non réfléchi à l’exté- rieur, presque exclusivement constitué par la couche interne qui est (1) C'est tout à fait dans le voisinage de Subuliscala qu'on doit placer — et que M. de Boury a d’ailleurs inscrit — Longiscala de B. 1910, dont le génotype est Se. polita Sow. D'après l'auteur, il existerait en Portugal (Tortonien de Cacella) une espèce fossile (Se. {ur- rilissima) Dolif. Cott. et Gom.) qui aurait beaucoup d’analogie avec l'espèce vivante Lon- giscala polila; or, je ne connais cette coquille miocénique que par la ficure publiée par les auteurs précités ; elle ressemble beaucoup à Subuliseala, sauf que ses lours paraissent moins élevés et ornés de lamelles plus écartées; l'ouverture a été représentée par le litho- graphe comme parfaitement arrondie, munie d'un péristome continu, ce qui l'écarterait beaucoup de Subuliscala, s'il en élait réellement ainsi; mais il faut tenir compte de ce que ce dessin est peut-être le résultat d’une restauration fantaisiste. Aussi, dans cetle incerti- tude, me bornerai-je à mentionner ici Longisceala, sans le réunir définitivement à Subu- liscala, = [Si ESSAIS DE Subuliscala amincie, quoique continue, sur la région pariétale ; labre oblique, faiblement bordé par une côte variqueuse. Diagnose élablie d'après des spécimens du génotype, du Miocène inférieur de Cestas (PI. II, fig. 12-13), coll. de Sacy Rapp. et différ. — Les critériums Ébnéniques de Subuliscala sont presque identiques à ceux de Limiscala, et cependant ces deux coquilles ne se ressem- blent guère, celle-ci étroite et subulée, l’autre turbinée et étroitemeat perforée en outre, les lamelles de Subuliscala sont plus écartées, mieux reliées au fond des sutures, que celles de Limiscala; enfin, il y a ici un bourrelet — très étroit il est vrai — mais bien distinet, tandis qu'on n’en aperçoit aucune trace chez l'espèce actuelle. J'en conclus que ce sont deux Genres voisins, quoique diffé- rents, et qu'il est impossible de confondre avec aucune des subdivisions de Scala, ci-dessus cataloguées. N Reépart. stratigr. MioceNE. — Outre le génotype dans le Burdigalien de l'Aquitaine, ma coll., une autre espèce au même niveau : Sub. lagusensis de B., ma coll. (V. l'an- nexe finale et la PI. II, fig. 14-15). STENORHYTIS Conrad, 1862 | Coquille épaisse, turbinée, imperforée, à spire courte, ornée de fortes lamelles réflexes, soudées et auriculées sur la suture qui est perforée entre elles ; cordonnets spiraux non constants ; cordon basal obsolète entre les lames ; péristome épais, continu, sans bourrelet ni auricule antérieur. STENORHYTIS s. stricto. G.-T.: Sc. expansa Conrad. Mioc. Test épais, massif. Taille assez grande ; forme turbinée, conique ; spire courte, non étagée, à tours disjoints, très convexes, peu élevés ; lamelles axiales fortes et saillantes, obliques, réflexes, striées par les accroissements, ployées en arrière où elles forment un feston dénivelé avant de se souder — par dessus les sutures — aux lames du tour précédent ; dans les intervalles, les sutures sont visiblement perforées et bordées en dessus par un élément de cordon spiral qui se détache (1) Proc, Acad. nat, Se. Philadelphia, p. 565. — Elymol.: 57ev0e, étroit ; futte, ride; l'auteur a écrit à Lort Slenory is, et d’autres, encore plus fautivement, Sthenorylis. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE = 45 Stenorhytis de la face de gauche de chaque lamelle ; en outre, chez la plupart des espèces, la surface des tours est ornée de larges cordonnets spiraux et obtus qui remontent sur la face gauche de chaque lamelle, et que séparent des sillons obsolètes et plus étroits. | Dernier tour à peu près égal aux deux tiers de la hauteur totale, arrondi à la base qui est vaguement limitée par un cordon discontinu entre les lamelles ; la surface de la base est presque complètement recouverte par les lamelles réflexes, jusqu'au centre où elles se sou- dent entièrement, sans laisser apparaître aucune fente ombilicale ni aucune trace de bourrelet. Péristome subcirculaire, incliné dans un plan oblique à 25° par rapport à l'axe vertical ; couche interne assez calleuse, non distinctement auriculée en avant ; couche externe réfléchie en dehors sur toute l'étendue du labre, avec une large expansion postérieure qui se reploie fortement avant de se souder à = 1 la lamelle du tour précédent. Diagnose refaite d'après un plésiogénotype de l’Astien du Piémont et de la Toscane : Turbo trochiformis Brocchi {PI. I, fig. 23-24), coll. du Muséum et coll. Staadt. Rapp. et différ. — L'apparition d'un cordon basal — quoique encore discon- tinu — distingue nettement ce Genre de tous ceux qui précèdent ; cependant Stenorhylis a les tours disjoints et les sutures perforées, comme la plupart des subdivisions de Scala; ses lamelles fortement réflexes et reployées, couvrant toute la base, la disparition complète de toute fente ombilicale, écartent en outre ce Genre des autres ; il n'y a pas de bourrelet ni de vrai auricule, eomme il en existe chez Crisposcala, Spiniscala, Clathrus, etc. ; d'ailleurs, l'ornementation des tours, entre les lamelles, est aussi très différente puisqu'elle se compose de rubans spiraux, séparés par des sillons. M. Sacco fait descendre (cadre synop- tique, p. #1) Stenorhylis de certains Cirsotrèmes ou de Crisposcala, de l'Eocène ; mais cette hypothèse me parait très hasardée et en tous cas, il faudrait choisir entre les deux souches qui n'ont entre elles aucun rapport ; tout ce que l'on peut aflirmer, c'est que Stenorhylis est une forme relativement récente, dont on n'a pas trouvé de représentants dans l’Oligocène, et se rattachant peut-être au phylum Cirsotrema. Répart. stratigr. OLIGOCENE. — S. alurica, Subpyrenaica, Tourn., de Tercis, d’après M. de >oury (la seconde serait du Bartonien, sec. Boussac). É Miocexe. — Outre le génolype, une autre espèce aux Etats-Unis : Sc. pachay- pleura Conrad, d'après M. Dall (Tert. Flor.); une espèce répandue dans l'Helvétien d'Hâlie: Turbo rebusus Brocchi, coll. *Staadt, avec les var. 46 ESSAIS DE Stenorhytis perlabiata, elatotaurina, subaspinosa, proretuspina Sacco ; dans le Torto- nien : Sten. retuspina de Greg., var. aculispina Sacco (loc. cit., pl. I, fig. 49-54) ; dans l'Helvétien du Piémont : Sten. proglobosa Sacco, var. clathroides, globosoides Sacco (ibid., fig. 62-67) ; Sten. variocostata, globoso- aspina, præcurrens Sacco (ibid., fig. 60, 61, 68, 69); dans le Tortonien d'Italie: Sten. globosc de B. (L. c., p. 39 ; in Sacco pl. I, fig. 56), var. derto- crassa, depressocristulosa Sacco (fig. 58-59). Une espèce dans le Burdigalien de l'ile de ne Se. Cottreaui de Boury, coll. du Muséum (V. l'annexe finale et la PI. V, fig. 10). PLIOCENE. — ne Sc. globosa précitée, le plésiogénotype ci-dessus figuré. Une espèce à la Barbade: Sc. Ehrenbergi Forbes, d'après M. de Boury (L. €, p. 35); une autre dans la Californie: Se. Stearnsi Dall., d’après M. de Boury. Une ie À Kenny's Bluff (Colon): S. Chaperi de B. (Y. l'annexe finale et la PI. V, fig. 7). EPOQUE ACTUELLE. — ma espèces dans l'Atlantique et sur les côtes du Pérou. . GYROSCALA de Boury, 1887 ('). Coquille solide, pyramidale, ornée de lamelles qui se succèdent et se soudent sur les sutures finement bordées; disque basal obsolète, limité par un faible cordon non périphérique ; bourrelet calleux et auricule confluent ; péristome continu, bordé. GYROSCALA, s. stricto. G.-T.: Sc. commutata Monts. Viv. Test solide, quoique translucide ; forme conique, pyramidale ; spire longue, non étagée, à protoconque lisse, conique, pointue ; tours superposés, convexes, séparés par des sutures profondes que borde en dessus une très faible carène : lamelles axiales minces, non réflexes, se succèdant d’un tour à l’autre en séries légèrement obli- ques par dessus les sutures où leur soudure se fait par une expan- sion de la lamelle supérieure qui se relie en outre avec la petite carène suturale; entre les lamelles on distingue souvent de fines stries spirales, à peu près invisibles — sans un fort grossissement — chez le génotype dont les tours paraissent plutôt brillants. (1) Etude Sous-Genres Scal., p. 15. ’ PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 47 Gyroscala Dernier tour égal ou peu supérieur au tiers de la hauteur totale, orné comme le reste de la spire, excepté que les lamelles s’y épais- sissent parfois davantage, arrondi à la périphérie de la base non ombiliquée, qui porte au centre un disque obsolète, limité par un petit cordon peu apparent et relié aux lamelles ; le bourrelet central, formé par le repli des lamelles serrées les unes contre les autres, est calleux et recouvert en avant par un auricule confluent. Ouver- ture ovale, située dans un plan vertical ; péristome continu, assez épais, vernissé et largement bordé par une bande qui porte des lignes d’accroissement très fines. Diagnose complétée d'après l'espèce génotype, des Antilles (PI. II, fig. 25), ma coll. ; et d'après un plésiogénotye du Pleistocène d’Altavilla: Se. Panta- nellii (') de Boury (PI. II, fig., 26), ma coll. Rapp. et différ. — Gyroscala est pyramidale comme Clathrus, mais on l'en distingue par son disque basal, peu apparent il est vrai et plutôt discolore, mais très nettement limité par un petit cordon qui n'est pas exactement situé à la périphérie de la base: en outre, les sutures ne sont ni disjointes ni perforées entre les lamelles, comme elles le sont chez la plupart des représentants du G. Seala. D'autre part, Limiscala — qui a aussi des sutures non disjointes — a des lamelles bien plus serrées et ne possède aucune trace de disque basal. Déjà, chez Gyroscala, on voit apparaitre contre les sutures une sorte de petite carène spirale qui — si elle n’est pas exclusivement formée par une bifurcation à 90° des lamelles axiales — s'y relie néanmoins d'une manière très visible : on le constate très exactement dès les premiers tours, et la liaison est encore plus apparente à la suture du dernier tour, près du labre à partir duquel cette carène suturale devient précisément — sur la base — le cordon qui limite le disque; ce dernier se distingue surtout parce qu'il n'a généralement pas la même teinte que lereste du dernier tour, mais il n'est pas différemment orné. Gyroscala est au moins aussi ancienne que Crisposcula, et beaucoup plus que Clathrus ; ce phylum se poursuit à travers les terrains tertiaires, d'une ma- nière beaucoup plus continue, jusqu'à l’époque actuelle où ses représentants atteignent une taille qui dépasse celle de la plupart des Sous-Genres de Scala, à l'exception toutefois de Scala s. str. qui est la-géante de la Famille. Répart. stratigr. Eocexe. — Deux espèces dans les environs de Paris : Sc. conlabulata Desh., Sc. r'uellensis de Boury, ma coll. Une espèce dans l’Alabama: Sc. exquisila Aldrich, d'après la figure (1895. Bull. Amer. Pal., IT. p. 14, pl. 1, fig, 7). Une espèce dans les Lignites des environs de Paris : Sc. Stueri de Boury (= Sc. Tunioli Cossm }), ma coll. (1) Sc. Pantanellüi = Sc. venusta Libassi, non Munst. nec Lea (1889. Rev. Scal. Italie, p. Sr). LS ESSAIS DE Gyroscala OLIGOCENE. — Une espèce dans le Stampien de Seine-et-Oise : Sc. Sandber- geri Desb., d'après la figure. Une autre espèce assez ventrue, dans la «série de Headon »: Sc. lævis Morris, d'après M. de Boury. MiocexE. — Une espèce de petite taille, dans l'Aquitanien de Mérignac: G. vasconiensis de B. (PI. IF, fig. 30-31), ma coll. (Voir l'annexe finale). Deux espèces dans l'Helvétien du Piémont: Opalia miotaurina Sacco, O. tauropaucicincta, d'après M. de Boury. PLIOGENE. — Plusieurs espèces dans le Plaisancien et l'Astien d'Italie : Turbo pseudoscalaris Brocchi, Sc. muricaloides Sacco, Sc. Pantanellii de B., ma coll., Gyr. obscura de B. (= Sc. alata Brugn., non Sow.), d'après M. de Boury (1. €. pp. 78-83). Une espèce dans les environs de Caltani- selta : Sc. carinulala Brugn., coll. de Monterosato (ex lypo), communiqué par ce dernier. PLEISTOCENE. — Le génoplésiotype ci-dessus figuré, dans les environs de Palerme, ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype, et la var. dans la mer des Antilles et à la Nouvelle-Calédonie : Sc. consors Crosse et Fischer, d'après M. de Boury, Se, coronata Lamk. CIRCULOSCALA de Boury, {886 ('). G.-T.: Sc. Rogeri de Boury. Eoc. Forme turriculée ; spire assez longue, non élagée, à protoconque lisse et légèrement obtuse; tours non disjoints, convexes, ornés de fines stries spirales, couverts de lamelles axiales, plus ou moins réflexes, auriculées en arrière, qui ne se correspondent pas d’un tour à l’autre et qui ne se soudent pas par dessus la suture le long de laquelle elles sont un peu antécurrentes. Dernier tour presque égal à la spire, arrondi à la base qui porte un petit disque central, très obtusément limité, strié comme la spire, et sur lequel passent les lamelles axiales qui se replient contre le péristome pour former un bourrelet mince et feuilleté. Ouverture arrondie, à péristome continu, auriculé en arrière et à droite en haut; mais l’auricule antérieur est confluent avec le bourrelet. Diagnose extraite de celle de l'auteur (°) et complétée d'après un spécimen de l'espèce génotype, de l'Eocène supérieur du Guépelle (PI. IE, fig. 124), coll. du laboratoire de Malacologie, au Muséum. (1) Etude sur les S.-G. de Sealidæ, 188-, p. 10. (2) Monogr. Crisposcala, p. 12. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 49 Gyroscala Rapp. et différ. — Cette Section est extrèmement voisine de Gyroscala: je re puis l'en distinguer que par l'ornementation spirale des tours, qui persiste jusque sur le disque basal, et surtout par ses lamelles non soudées par dessus les sutures, l’auricule postérieur étant tout à fait indépendant. Il en résulte un aspect très différent dans l’ensemble de la coquille qui n'a pas un faciès pyra- midal comme Gyroscala. M. de Boury a d'ailleurs observé que la partie réflexe de la face antérieure des lamelles porte un système d'ornementation en losanges obsolètes, qui n'a aucun rapport avec celui des lamelles de Crisposcala. Pour ces divers motifs, j'ai conservé Circuloscala à litre de Section de Gyroscala. - Répart. stratigr. PALEOCENE. — Une espèce dans le Thanétien des environs de Reims: Sc. acanthodes Cossm. (PI. IT, fig. 32-33), coll. Staadt. Eocene. — Outre le génotype, une espèce très voisine, dans le Bartonien des environs de Paris: Sc. brevicula Desh., coll. de l'Ecole des Mines. Une petite espèce dans le Cotentin : Sc. Lennieri Cossm. et Piss., d'après la Monogr. de ces auteurs (T. I, p. 232, pl. XXV, fig. 15). MiocexE. — Dans le Maryland : Sc. virginiana Clark et Martin, d'après M. de Boury. Un fragment inédit dans l'Aquitanien. PLIOCENE. — Une espèce dans le Plaisancien d'Italie: Sc. italica de Boury, d'après l’auteur. - CIRSOTREMA Mérch, 1832 (!). Coquille turriculo-conique, ornée de lamelles plus ou moins cré- pues et de gros cordons spiraux, entremèêlés de fines stries ; sutures disjointes, masquées par un repli rétrocurrent des lamelles, qui constitue de même un cordon basal et discontinu ; gros bourrelet avec un auricule confluent; pas d’ombilic; péristome continu et calleux. CIRSOTREMA 5. stricto. G.-T. : Scalaria varicosa Lamk. Viv. (= Caloscala Tate, 1885 ; = Pseudostenorhytis Sacco, 1891). Test épais et massif. Taille souvent assez grande ; forme turriculée, conique; spire croissant lentement, plus ou moins étagée; proto- conque aiguë, multispirée; tours convexes, superposés ou subdis- (1) Cat. Conch. Yoldi, p. 48. = 50 ESSAIS DE Cirsotrema joints, à sutures très profondes, mais généralement invisibles ; orne- mentation composée de puissantes lamelles axiales, feuilletées ou même crépues, plus ou moins réflexes, selon les espèces, quelquefois presque jointives et entremêlées de grosses varices encore plus proéminentes ; elles sont souvent épineuses en arrière; près de la suture antérieures, ces lamelles forment un repli rétrocurrent qui borde la suture d’une manière presque continue et sur lequel se soude — dans l'intervalle de deux lamelles consécutives — une déviation antécurrente de la lamelle du tour précédent, de sorte que l’ensemble masque complètement les sutures; les tours et les lamelles sont, en outre, ornés de cordons spiraux écartés et par- fois assez gros, avec de fines stries dans leurs intervalles. Dernier tour égal au quart — ou au plus au tiers — de la hau- teur totale, peu convexe à la base dont la périphérie est marquée par un cordon presque continu, formé par un « épi » ou ( contre- fort » rétrocurrent qui se détache de la face postérieure de chaque lamelle ; parfois, ce contrefort se réduit à un simple épaississement de la lamelle, mais il ne se soude jamais complètement à la lamelle précédente ; le disque basal, compris entre le cordon discontinu et le centre imperforé, est rayonné par le feuilletage sinueux des lamelles qui s’aplatissent beaucoup en s’élargissant, et qui se replient au centre en formant un énorme bourrelet sur lequel s'étale un auricule antérieur et confluent. Ouverture à peu près circulaire, à péristome très épais et continu, généralement muni d'un auricule postérieur, et situé dans un plan vertical. Diagnose refaite d'après un plésiogénotype du Pliocène ancien d'Orciano : Sc. lamellosa Br. (PI. IT, fig. 27-28), ma coll. ; et d'après une autre espèce à lamelles jointives : Se. pumicea Bronn (PI. Il, fig. 38-39), du Plaisancien de Biot, ma coll. Rapp. et différ. — Comme l'a fait remarquer, avec raison, M. de Boury ('), ce Genre est principalement caractérisé par la discontinuité de son disque basal qui n’est pas limité par un cordon, comme celui de Gyroscala, mais par une série d'expansions rétrocurrentes (c'est-à-dire dirigées en sens inverse de l'accroisse- (1) Etude S.-G. Scal., p. 14. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 51 Cirsotrema ment de la coquille) détachées de chaque lamelle et qui se soudent imparfaite- ment avec la lamelle précédente ; comme les lamelles s écrasent — en quelque sorte — sur la base, ce cordon discontinu s'élargit souvent comme un anneau, puis les lamelles s'amincissent de nouveau pour se replier sous la forme d’un bourrelet juxtaposé au péristome. On retrouve d’ailleurs cette expansion rétro- currente le long de toutes les sutures, et c'est sur chacune d'elles que vient s'attacher l'extrémité postérieure et déviée d’une lamelle du tour suivant, de sorte que les sutures — en réalité très profondes quand on décortique la coquille de ses lamelles — sont entièrement masquées au fond d’une rampe lorsque la coquille est intacte. L'ornementation de Cirsolrema est d'ailleurs sujette à de nombreuses varia- tions : les lamelles ne sont pas loujours aussi foliacées ni aussi crépues que l’on croit en général ; quand elles sont jointives, la coquille prend le même aspect que certains (risposcala (Se. spirala), mais la base est bien différente. De même, les varices axiales ne sont pas constantes : on les observe surtout chez les formes à lamelles jointives. Enfin, les gros cordons spiraux existent surtout chez les espèces à lamelles espacées, et ce sont eux qui y produisent les crénelures caractéristiques ; lorsque ces cordons disparaissent, il reste encore de fines stries spirales, dont on ne peut constater la présence qu’en décorti- quant les lamelles quand elles sont jointives. J'ai fait figurer en synonymie le S.-G. Caloscala Tate (South. Sc. Rec., Jan. 1885, p. 3) dont le génotype est Sc. Mariæ Tate, attendu que l’auteur s’est rallié en 1890 (Gastr. old. Tert. Austr., III, p. 230) à l'opinion de M. de Boury qui a réuni Caloscala à Cirsotrema ; le premier ne diffère du second par aucun critérium, même sectionnel : les lamelles ne sont pas écrasées sur le disque basal, mais elles sont crénelées (frieled) par les cordons spiraux, ce qui écarte — d'autre part — Caloscala de la Section Coroniscala qu'on trouvera définie ci après. Enfin, dans la Monographie du Piémont (p. 72), M. Sacco a proposé, dans le corps du texte de Cirsotiema (?) stenorhyloides Sacco, le nom Pseudostenorhytis comme S.-G. de Cirsotrema, pour ladite coquille helvétienne qui — par sa forme turbinée — rappelle en eflet Stenorhytis, et qui — par tous ses autres caractères — se rattache plutôt à ce Genre qu'à Cirsotrema ; cette modification m'a été suggérée par M. de Boury au cours de l'impression de ces lignes, c’est ce qui explique pourquoi Pseudostenorhytis figure dans la synonymie de (ür:0- trema, au lieu de suivre Sfenorhylis. Répart. stratigr. = EocEeNnE. — Dans le Lutécien et le Bartonien du Bassin de Paris : Sc. elegan- tissima Desh. ('), ma coll. Dans les couches nummulitiques de Biarritz : (:)-Ces lignes étaient déjà rédigées quand M. de Boury a publié un nouveau S. G. Elegantiscala pour S. elegantissima Desh., qui ne diffère de Cirsotrema que par quelques détails d'ornementalion qui n'ont qu'une importance tout à fait secondaire, à mon avis ; dans ce mème groupe, que je considère comme synonyme de Cirsotrema, nolre savant ami comprend aussi (Journ. Conch. 1910, p. 216) une espèce tertiaire de Belgique (S. Nysti Lef.), une espèce inédite de l'Alabama et S. arabica Nyst., actuelle. ESSAIS DE Cirsotrema Sc. subundosa d'Arch. (1847. Loc. cit., p. 443, pl. XIII, p. 18). Trois espèces dans le Lutécien d'Egypte : Cirs. Quaasi, mokalamimense Opph., Sc. Beyrichi Mayer-Eymar, d'après la Monogr. de M. Oppenheim (1903. Aeg., pp. 232-233, pl. XX, fig. 24; et pl. XXI, fig. 1-2). Une espèce probable, dans le Nummulitique du Sind : Sc. sublenuilamella d'Arch. (1853. L. c., p. 286, pl. XXVI, fig. 9). Dans le Balcombien d'Australie : Sc. Mariæ Tate, d'après les figures (1892. Gastr. old. Tert. Austr., p. 230, pl. XII). Une espèce dans l’Alabama : Sc. octolineala Conrad, d'après M. Aldrich (1895. l Bull. Amer. Pal., W, p. 7, pl. IV, fig. 6), peut-être Coroniscala ? OLIGOCENE. — Plusieurs espèces dans le Tongrien inférieur de l'Allemagne du Nord : Cirs. subregulare, rotula, peracutum, incrassalum von Kænen ( c., p. XLVIT;-fig. 4-7 et 9-11). M. de Boury pense que ce sont probable- ment des Coroniscala. MioceNE. — Une mutation du plésiogénotype, dans le Tortonien du Pié- mont (C. dertonense Sacco, V. l'annexe finale) ; d'autres espèces dans le Tortonien de Modène : Sc. Bellardii Pantan., Sc. Doderleini Pant. ; et dans l'Helvétien du même gisement: Sc. Seguenzai, lepidensis Pant., d'après M. de Boury (Rev. Scal. Italie, pp. 54 et suiv.). Dans l’Aquitaine : Sc. subspinosa Grat., C. Thais de Boury, Sc. crassicostata Desh. (PI. IT, fig. 1-3), ma coll. Une espèce voisine de Sc. pumicea, dans l’Helvétien de la Touraine et du Béarn : Cirs. Bourgeoisi de B., ma coll. ; dans l'Helvé- lien de la Gironde, C. sallomacense de B. ; dans le Tortonien dela Loire- Infér. : C. Couffoni de B. (V. pour ces dernières l'annexe finale). Deux autres espèces dans les faluns de Pontlevoy : Cirs. Ivolasi, Peyroti de B. (Seal. fal. Tour., pp. 5-7, pl. Il, fig. 13 et 17), ma coll. pour la prove- nance d'Orthez. Une espèce non figurée, dans l'Helvétien de la Hongrie : Cirs. Lôrentheyi Bættger (Mioc. Kostej, II, p. 85. V. PI. V, fig. 12 et l'annexe finale). En Croatie : C. depressifimbriatum de B. (V. l'annexe finale et la PI. V, fig. 413). PLIOCENE. — Outre les deux plésiogénotypes ci-dessus figurés, nombreuses espèces dans le Plaisancien et l’Astien d'Italie : Sc. aspromontana Seg., Sc. sublamellosa Seg., Sc. rhegiensis Seg., d'après la revision de M. de Boury. Une espèce à lamelles peu réflexes et à disque orné concentrique- ment, dans la Nouvelle-Zélande : Se. cf. Zelebori Dunker, ma coll. ; une autre, dans le même gisement de Wanganui : Sc. Hulloni de B. (= Sc. intermedia Hutton). Une espèce probable, dans les couches néogéniques supérieures de Java: Sc. smarangana Martin (1884. Tiefbohr. Java, p. 208$, pl. IX, fig. 171). Une espèce nouvelle à Geurbesville : C. gourbes- villense de B. (V. l'annexe finale et la PI. V, fig. 14-15). PLEISTOCENE. — Une var. de Sc. pumicea (Sc. serrata Calc.) à Altavilla, d'après M. de Boury. ; EPOQUE ACTUELLE. — Outre le génotype, plusieurs espèces à l'ile Maurice, aux iles Philippines et à la Nouvelle-Calédonie. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE J9 Cirsotrema — CoRoONISCALA de Boury, 1910 (‘). G.-T. : Scalaria coronalis Desh. Eoc. Taille moyenne ; forme et galbe de Cirsotrema ; ornementation composée de lamelles assez serrées, peu ou point réflexes, médio- crement foliacées, non crénelées par les cordons spiraux qui exis- tent dans leurs intervalles seulement ; sutures subétagées par une rangée d'auricules postérieurs et subépineux sur chaque lamelle, mais ne se correspondant pas d'un tour à l’autre. Disque basal n'occupant guère que la moitié du diamètre de la base, circonscrit par une série de contreforts se détachant à gauche de chaque lamelle ; celles-ci rayonnent jusqu'au centre sans s'écraser comme cela a lieu chez Cirsotrema, et elles se replient vers le péristome en formant un bourrelet feuilleté sur lequel s'applique l'auricule anté- rieur. Ouverture subcirculaire, à péristome biauriculé, aminci sur la région pariétale, situé dans un plan un peu oblique par rapport à l'axe vertical. Pas d'ombilic. Diagnose établie d’après le génotype, du Lutécien de Chaussy (PI. IV, fig. 38), coll. de l'Ecole des Mines ; et d’après un plésiogénotype de Barton : Sc. acuta Sow. (PI. II, fig. 40-41), ma coll. Rapp. et différ. — Je n'aperçois guère d'autre différence — entre Coroniscala et Cirsotrema — que la disposition des lamelles qui, chez le premier, ne sont pas crénelées par l’ornementation spirale; elles sont peut-être aussi moins régu- lièrement déviées vers la suture au fond de laquelle on ne distingue pas bien nettement de bourrelet ; mais, sur la base, la disposition discontinue et carac- téristique du cordon concentrique de Cirsotrema se retrouve ici, avec cette seule différence que les lamelles ne s'écrasent pas sur le disque; il faut d'ailleurs observer que, même chez certains Cirsotrema tels que Sc.pumicea par exemple cet écrasement n’est que partiel, et que le centre de la base est cloisonné jus- qu'au bourrelet contigu au péristome. En résumé, cette Section est si voisine de Cirsotrema que je n'en vois guère l'utilité : c'est un simple groupe, et il y a des espèces pour lesquelles on est très perplexe, comme on l'a vu ci-dessus. Répart. stratigr. PALEOCENE. — Une espèce douteuse dans le Montien de Belgique : Sc. Tour- noueri Briart et Cornet (1S86. Calc. gr. de Mons, HE, p. 69, pl. XVII. fig. 1). Eocexe. — Outre le génotype et le plésiogénotype ci-dessus figurés en Europe, Sc. Bourdoli de B., ma coll. Dans le Lutécien de Belgique : (1) Journ. Conch., p. 255 (nom. nud.). error PENSE SEE Ë 54 ESSAIS DE Cirsotrema Sc. Gorisseni Nyst, Sc. Dixoni Vince., d'après M. de Boury. Dans le Clai- bornien de l’Alabama : Sc. carinala Lea, ma coll., S. claibornensis Conr., S. megaplera Gabb. Une espèce bien caractérisée dans le Balcombien d'Australie: Sc. pliophylla Tate (Gast. old. Tert. Austr., I, p. 231, pl. XIL, fig. 1). Une espèce douteuse dans le Lutécien de l'Aude: Cirs. fontcoucertensis Doncieux (1908. Numm. Aude, p. 231, pl. Xil, fig. 6). A Biarritz: Sr. Boussaci de B. (= $S. Bouillei Boussac, non Tourn.). Aux Etats-Unis : Sc, ranellina Dall, d'après M. de Boury. : OLIGOCENE. — Une espèce à ornementation spirale assez fine, dans le Ton- grien de Hermsdorf: Sc. inæquistriala von Kænen, coll. de l'Ecole des Mines. Dans les couches supérieures du Casselien : $. insignis Leunis in Phil. (1843. Tert. Verst. Deutsch., p. 54, pl. I, fig. 21). + : MiocenE. — Dans l'Helvétien et l'Aquitanien du Piémont : Sc. taurovaricosa, miovaricosa, eosuboaricosa, antiquovaricosa Sacco, d'après M. de Boury. Dans le Maryland, Sc. calvertensis Martin. PLIOCENE. — En Calabre: S. rhegiensis Seguenza (fide de Boury). EPOQUE ACTUELLE. — Sc. magellanica Phil. (fide de Boury). BOREOSCALA Kobelt, 1907. (= Liriscala de Boury, 1910, ex eod. typo ; = Arctoscala Dall). Coquille de Cirsotrema, mais avec un cordon basal continu, indé- pendant des lamelles axiales et simplement traversé par elles ; gros bourrelet, large auricule antérieur et confluent, pas d’auricule pos- térieur ; lamelles non soudées entre elles sur les sutures. BOREOSCALA s. stricto. G.-T. : Sc. groenlandica Chemn. Viv. Test épais. Taille assez grande ; forme turriculée, conique ; spire longue, non étagée, à protoconque mamillée, paucispirée ; tours convexes, non disjoints aux sulures qui ne sont pas visiblement bordées ; ornementation composée de fortes lamelles axiales, sub- variqueuses, non épineuses en arrière, foliacées, obtusément cré- nelées par des traces d’anneaux qui correspondent aux larges et obsolètes funicules dont sont ornés — dans le sens spiral — les intervalles des lamelles ; ces funicules, séparés par de faibles sillons plus étroits, passent sous les lamelles sans remonter sur leurs flancs ; PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 55 Boreoscala sur les sutures, les lamelles ne se correspondent pas d’un tour à l’autre, la lamelle supérieure remplissant généralement l'intervalle de deux lamelles du tour précédent. Dernier tour médiocrement élevé, arrondi à la base imperforée qui porte — en deçà de la périphérie — un fort cordon concentrique sur lequel passent les lamelles axiales sans se dévier et en formant seulement chacune une nodosité obtuse ; au centre, elles se replient et se resserrent sur un gros bourrelet feuilleté que recouvre un large auricule confluent et même un peu versant. Ouverture subcirculaire, située dans un plan peu incliné par rapport à l’axe vertical, garnie d'un péristome dont la couche externe est épaisse, mais discontinue sur la région pariétale, entre le labre et le bourrelet, tandis que la couche interne et assez mince le garnit sans interruption. Diagnose refaite d'après le génotype (ou une var. similis Sow..), fossile du Crag d'Angleterre (PI. III, fig. 4), coll. du laboratoire de Malacologie, au Muséum; et d’après un plésiogénotype du Tertiaire supérieur de Patagonie : Sc. rugu- losa Sow. (PI. IIT, fig. 5-6), ma coll. Rapp. et différ. — A première vue, la coquille ci-dessus décrite ne se dis- tingue guère de Cirsolrema; cependant je l'admets comme génotypeé d'un Genre distinct, à cause de son cordon basal qui est indépendant et continu, au lieu d'être formé d'une série de contreforts détachés des lamelles ; celles-ci sont d'ailleurs plus variqueuses plutôt que réflexes, non épineuses en arrière, ce qui supprime l'auricule postérieur du péristome. L'ornementation spirale a aussi un aspect tout à fait caractéristique et elle contribue également à justifier la sépa- ration proposée pour Boreoscala, malgré les variations que présente le test des Cirsotrèmes. Enfin, la protoconque de ce Genre est radicalement différente, mais _ileest rare qu'on puisse observer ce ecritérium. Il est probable qu'il faudra réunir à Borcoscala le S.-G. Pyramiscala de B. (1910), proposé par notre confrère pour une espèce burdigalienne, Sc. Billaudeli Mayer, d'après des spécimens (très imparfaits qui ne semblent différer de Boreos- cala que par leurs sutures alvéolées ; il faut, en tous cas, attendre la découverte ou la communication de spécimens plus inlacts pour caractériser celte Seclion, si elle mérite réellement d'être séparée — ce qui serait actuellement préma- turé. Quant à Arcloscala et Liriscala, ce sont des dénominations qui s'effacent devant celle antérieurement proposée par Kobelt pour le même génotype. Répart. stratigr. Miocene. — Une espèce probable et toujours usée, dans le Bordelais, géno- type de Pyranviscala : Sc. Billaudeli Mayer, ma coll. 56 ESSAIS DE Boreoscala PLIOGENE. — Outre le génotype et le plésiogénotype ci-dessus figurés, une espèce du Crag anglais à Gourbesville (Manche) : Sc. hamulifera Wood, d'après M. de Boury. EPOQUE ACTUELLE. — Un petit nombre de formes boréales ou antarctiques. ACRILLA H. Adams, 1860 ('). Coquille imperforée, turriculée, ornée de fines lamelles longitu- dinales et de cordonnets spiraux, plus minces encore que celles-ci ; sutures profondes, non disjointes ; disque basal aplati, plus ou moins rayonné ; ouverture obronde ou subquadrangulaire, à péristome peu épais ; labre non bordé, plus ou moins oblique ; columelle peu exca- vée, faisant un angle arrondi à sa jonction avec le contour supérieur ; péristome discontinu, à bord columellaire parfois calleux. ACRILLA 5. striclo. G.-T.: Scalaria acuminata Sow. Viv. Test peu épais. Taille moyenne ou petite ; forme turriculée, géné- ralement étroite et régulièrement conique ; spire longue, non étagée, aiguë au sommet, à protoconque lisse et brillante ; tours conjoints, plus ou moins convexes, séparés par des sutures profondes qui ne sont jamais perforées ; ornementation composée de lamelles fili- formes, plus ou moins obliques, un peu déviées et antécurrentes vers la suture inférieure le long de laquelle elles se replient en formant parfois un bourrelet marginal ; des cordonnets spiraux, tantôt très fins, tantôt aussi épais que les lamelles, complètent le quadrillage. Dernier tour peu élevé, égal ou même inférieur au quart de la hauteur totale, subanguleux à la périphérie de la base qui est aplatie ou même un peu excavée, imperforée au centre et recouverte d’un disque plus ou moins vernissé, dans l'épaisseur duquel les lamelles sont en partie immergées, après s'être ployées à la périphérie; au (1) Proc. z00l. Soc., XX VII, p. 241. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 57 Acrilla centre, elles se replient encore contre le péristome et elles donnent ainsi naissance à un étroit bourrelet subcaréné, sur lequel s'applique hermétiquement un petit auricule peu proéminent. Ouverture obronde, ou parfois subquadrangulaire avec — en tous cas — un contour subanguleux à la jonction du bord supérieur et de la columelle qui est médiocrement excavée ; labre mince ou à peine x bordé, plus ou moins oblique par rapport à l'axe vertical ; péristome dédoublé, la couche interne se réduisant à un enduit extrêmement mince sur toute la région pariétale. Diagnose en partie empruntée à celle de M. de Boury (‘) et complétée d'après l'espèce génotype, ma coll. ; plésiogénotypes : Sc. mio-Bronni Sacco (PI. III, fig. 10-11), du Tortonien de Saubrigues, ma coll. ; Turbo reticulatus Sol. (PI. I, fig. 7), du Bartonien d'Angleterre, ma coll. ; Sc. gallica de B. (PI. IT, fig. 12-13), du Lutécien de Chaumont, ma coll. : , Observ. — Il y a peu de coupes génériques qu'il soit aussi facile de distin- guer que le G. Acrilla sensu lato ; on en a démembré — ainsi que nous le verrons ci-après — plusieurs S.-G. ou Sections dont la valeur est parfois discutable ; mais les véritables Acrilla sont caractérisées : par leur base imperforée, par leur disque rayonné, par leurs lamelles non crépues, infléchies à la suture inférieure, par leur protoconque aiguë et très brillante. Quoique son origine soit ancienne, puisqu'elle remonte à l'Eocène inférieur, Acrilla a été précédée, dans le Créta- cique, par des formes moins élancées et plus largement ombiliquées, qui ne paraissent pas avoir dépassé l'Eocène supérieur. Rapp. et différ. — Dans son Etude sur les Scalidæ éocéniques d'Australie, Tate a fait remarquer l’analogie de l'ornementation d'Acrilla et des Trichotro- pidæ fossiles (Cerithioderma = Mesostoma) ; mais cette ressemblance se réduit exclusivement à l’aspect général de l'ornementation : ni l'ouverture qui est munie d'un véritable bec antérieur chez Cerithioderma, ni l’obliquité des lamelles qui ne remontent pas sur les côtes spirales chez ce dernier, ni enfin la protoconque, n’ont de rapports avec ce qu'on observe chez Acrilla ; les Tri- chotropidæ — dont le phylum apparait à la fin de la période crétacique — des- cendent directement des Cerilhiacea mésozoïques, tandis que les Acrillinæ sont de véritables Scalacea, à lamelles prédominantes, à test spécialisé, qui ont tou- jours eu l'ouverture holostome, sans exception, depuis leurs ancêtres Loxone- malacea ; Si leur péristome est peu bordé, cela tient seulement à ce que leurs lamelles ne sont ni variqueuses ni réflexes ; si leur ouverture est subanguleuse en avant, c'est la conséquence de ce que la columelle est peu excavée. En résumé, Acrilla doit être un rameau détaché des Clathroscalinæ, sans qu'il soit encore possible de préciser à quelle époque s'est faite Ja bifurcation, (1) Etude S.-G. Sealidæ, 1885, p. 18, 58 ESSAIS DE Acrilla En ce qui concerne le péristome — qui est indiqué comme nettement discon- tinu dans le tableau de classification de la p. 20 — M. de Boury m'a fait remar- quer que la couche interne n’est jamais complètement discontinue, quoiqu'elle se réduise à un enduit imperceptiblement mince. Il est donc bien entendu que la discontinuité n'est complète que pour la couche externe. Je réunis au G. 4erilla s. str. le S.-G. Adiscoacrilla Sacco, dont le génotype (Acrilla Coppii de B.) ne diffère de nos plésiogénotypes que par des caractères purement spécifiques ; le disque basal y existe en réalité, et il y a beaucoup de véritables Acrilla chez lesquels il est encore moins distinet que chez 4. Coppit (PI. I, fig. 40). De même en ce qui concerne Ferminoscala Dall (G.-T.: Sc. ferminiana Dall) qui ne diffère d’Acrilla que par un épaississement hypothé- tique du labre, et Textiscala de Boury (1910) dont le génotype est S. decus- sata Lk., espèce qui ne diffère d'Acrilla que par des détails d'ornementation. Répart. stratigr. MAESTRIGHTIEN. — Une espèce probable, dans la Craie de Libye : Sc. deser- torum Wanner (1902. Oberste weiss. Kreide libysch. Wüste, p. 126, pl. XVII, fig. 16. PALEOCENE. — Une espèce très douteuse, contr'empreinte en gélatine, dans les couches de Saratow (Russie) : Sc. volginica Netschaew (1897. L. €, p. 128, pl. VIT, fig. 12. — V. aussi Archangelsky, 1904, p. 197. pl, X. fig. 7). Une autre espèce très mal conservée, dans le Jutland: Sc. Mürchi Grôn- wall et Harder (1907. Palocän, p. 40, pl. I, fig. 23-24). EOcENE. — Plusieurs espèces aux divers niveaux du Bassin de Paris : A. gallica de B., Se. angusta, afjinis Desh., Se. grignonensis de B. (= mono- cycla non Lamk., 4. essomiensis de B., Se. decussata Lamk., Sc, semicostata Sow., Se. Deslongchampsi, Pellati de Raïne. et Mun.-Ch., 4. Adamsi de B., ma coll. ou d'après M. de Boury. S. prædecussala de B., de Cuise (V. l'annexe finale et la PI, VI, fig. 22). Une espèce bien caractérisée, dans la Loire Inférieure: A. Dubuissoni Vass., ma coll.; une autre dans le Cotentin: A. constantinensis Cossm. et Piss., ma coll. Une grande et longue espèce, dans le Wemmelien de Belgique : Sc. curvilamella Vincent, ma coll. Une espèce dans le Lutécien moyen de l'Hérault: 4. Boriesi Don- cieux (1908. Numm. Aude, p. 230, pl. XI, fig. 15). A Biarritz : Sc. Bouillei Tourn. (1873. p.38, pl. VI, fig. 1). Une espèce à Monte Postale : 4. Vicen- tina Oppenh. (1896. L. €., p. 170, pl. XIX, fig. 10); une autre plus dou- teuse dans le Priabonien de Via degli Orti: Sc. bryozophila Oppenh., ma coll. (1901. Priabonasch , p. 187, pl. XVI, fig. 13). Une espèce très abon- dante, au Caire : A. Fourtaui Cossm., ma coll.; deux autres espèces au mème niveau de Mokattam : 4. ægyptiaca, nilotica Oppenh. (loc. cit. p.236, pl. XXI, fig. 2-3). Plusieurs espèces dans le Balcombien d'Australie et de Tasmanie : 4. escharoides, mutica, cylindracea, gonioides, crebrilamellata, transenna, Tate (1887. Gast. old. Tert. Aust., IE, pp. 232-34, pl. XII). OLIGOCENE. — Une espèce bien caractérisée, dans les couches supérieures de Cassel : Se. amæna Phil., d'après la figure (1884. Tert. Verst. Deutsch., p.54, pl. III, fig. 23). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 59 Acrilla Miocexe. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré, quelques espèces dans l'Helvétien du Piémont : 4. leptoglyptamæna Sacco ; et dans les environs de Modène: Sc. Michelottii, Marolæ Pant.; dans le Tortonien : 4. mio- Bronni Sacco (loc. cit. 1891). Quelques espèces dans l’Aquitanien de la Ligurie : 4. perantiqua, eosubcancellata, præcurrens Sacco (Ibid). Dans le Burdigalien de Saucats : Se. multilamella Bast., ma coll., S. subcancellata d'Orb., coll. Bial., 4. phœænix de B. Plusieurs espèces non figurées, dans l'Helvétien de la Hongrie : Sc. Herthæ, Kimakowiczii Bættger (1906. Mioc. Kostej, III, pp. 93-95). Une espèce dans les couches néogéniques du Texas : Sc. galvestonensis Harris (1895. Bull. Amer. Pal., I, p. 103, pl. X, fig. 1). PLiocENE. — Nombreuses espèces dans le Plaisancien et l'Astien du Pié- mont : 4. plioamæna Sacco, Sc. Bronni Seg., Se. fallens Pant., 4. colligo- fallens Sacco, 4. Stephanii de B., Sc. Libassii Seg., d'après M. Sacco. Une espèce très trapue dans l’Astien et le Plaisancien d'Italie : 4. Coppii de B., avec les var. cristatissima, lacunocostata, villalvernensis, opaliæ- formis Sacco (loc. cit., pp. 67-69, S.-G. Adiscoacrilla, pl. II, fig. 66-69). Une espèce à l'état de'fragment, dans les couches supérieures de Java : Sc. carinifera Martin (1884. Tiefbohr. Java, p. 207, pl. IX, fig. 170). Une espèce dans le Néogène de Tehuantepec: 4. Weigandi Büse (1909. Jahrb. k. k. Reichsanst., p. 228, pl. XII, fig. 8). PLEISTOCENE. — L'espèce précitée (4. Bronni) à Altavilla, ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Outre le génotype à Malacca, plusieurs espèces à Aden, au Cap Vert et à Hong-Kong, d’après M. de Boury. DISCOSC1L1 Sacco, 1890 ('). G.-T.: Sc. scaberrima Micht. Mioc. (= Mammiscala de Boury, 1910). Test peu épais. Taille moyenne ; forme turriculée, conique ; tours très convexes, non disjoints, mais étagés au-dessus des sutures par une rampe spirale ; à la partie antérieure de chaque tour, il existe une dépression que limite en dessus un bourrelet invisible sous le tour suivant ; ornementation composée de lamelles axiales, droites, déviées sur la rampe postérieure, ne se correspondant pas d’un tour à l’autre, crénelées par de gros cordons spiraux.- Dernier tour égal ou supérieur au tiers de la hauteur totale, à base aplatie et recouverte par un disque décussé, limité à la périphérie par un rebord crénelé ; les lamelles le franchissent et se prolongent, un (1) 1 Moll. terz. Piem., IX, p. 57. 60 4 ESSAIS DE 1 Acrilla peu sinueuses, jusque sur le disque ; pas de bourrelet ni d’ombilic au centre du disque. Ouverture arrondie, subanguleuse en avant, l’auri- cule ressemblant à un bec peu calleux ; péristome à peine épaissi, presque discontinu, la couche interne et vernissée s’amincissant beau- coup sur la région pariétale. Dignose établie d'après le génotype du Tortonien de S"-Agata (PI. II, fig. 24), coll. Staadt. Rapp. et différ. — Simple Section d'Acrilla, qu'on ne distingue que par ses lamelles crépues comme celles des Cirsotrèmes, et par ses sutures profondes, subétagées ; le cordon périphérique qui limite le disque basal est, en outre, un peu crénelé par les lamelles. La bifurcation se serait faite dans le Miocène, et cependant, d'après M. Sacco, ce rameau ne dépasserait pas le Pliocène : en réalité, il a peut-être fait apparition dès l'Eocène. Quant à Mammiscala — dont le génotype est Sc. Ralphi de B. (= S. pachy- pleura Tate, non Conrad) — dont la protoconque est mamillée comme celle de Discoscala, il n'y a réellement pas de différences suflisantes pour admettre cette nouvelle Section dont le génotype a été d'ailleurs égaré. Répart. stratigr. EOGENE ? — Le génotype de Mammiscala, en Australie : S. Ralphi de B. MiocenE. — Le génotype el ses var. perproducla, percostata, perelegans, taurotransiens, taurocolligens Sacco, dans l'Helvétien et le Tortonien du Piémont; Sc. taurinensis Pant., dans l'Helvétien de Modène, d’après M. de Boury. EPOQUE ACTUELLE. — Une espèce dans les mers de Chine: Sc. Edgari de B. FORATISCALA de Boury, 1887. G.-T.: Scalaria cerithiformis Watelet. Eoc. Test mince. Taille petite ; forme turriculée, conique ; spire à angle apical assez ouvert, à protoconque lisse et pointue; tours convexes, non étagés aux sutures qui sont conjointes, ornés de fines lamelles obliques qui se correspondent d'un tour à l’autre, et de minces cordons spiraux, écartés, presque aussi saillants que les lamelles. Dernier tour atteignant parfois les deux cinquièmes de la hauteur totale, subanguleux à la périphérie de la base qui est déclive, largement perforée au centre, limitée à l'extérieur par un cerdon assez saillant, régulièrement sillonnée et finement décussée entre ce cordon et celui qui circonscrit l’entonnoir ombilical. Ouverture ovale, PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 61 Acrilla subanguleuse à droite, au point où aboutit le cordon circa-ombilical ; péristome très mince, discontinu, dépourvu d’auricule et de bour- relet basal, non bordé à l'extérieur du labre qui est très oblique. Diagnose en partie empruntée à celle de l’auteur, complétée d’après un plésio- génotype de l'Eocène supérieur de Barton : F. Newloni de Boury (PI. II, fig. #3, ma coll.). Rapp. et différ. — Ce n’est pas seulement par son large ombilic circonscrit que ce S.-G. s’écarte d'Acrilla, mais encore par ses côtes obliques et par la dis- parition presque complète du péristome interne dont l’enduit ne parait même pas recouvrir la région pariétale : ce sont là des critériums sous génériques qui justifient la séparation de Foratiscalu. Répart. stratigr. PALEOGCENE. — Dans:le Thanétien de Clarendon : S. cymæa Edw. (V. l'annexe finale). EocenE. — Outre le génotype, dans le Cuisien des environs de Paris, une espèce lutécienne : F. sculptata de Boury, d'après cet auteur. Le plésio- génotype ci-dessus figuré, en Angleterre, ma coll. OLIGOcENE. — Une espèce dans le Tongrien de Latdorf: F. umbilicata von Kæœnen ('), d'après la Monographie de cet auteur (1892. III, p. 778, pl. XLVII, fig. 14). PLioceNE. — Une espèce bien caractérisée, dans l'Italie: Sc. tenuistriata Brown, d'après la fig. publiée par M. de Boury. EPOQUE ACTUELLE. — Une espèce très douteuse : S. Folini de Boury. LITTORINISCALA de Boury, 1887 (:). G.-T. : Littoriniscala Lapparenti de B. Koc. Test mince et fragile. Taille assez petite ; forme mésalioïde, turri- culée ; spire assez longue, conique, pointue au sommet ; protoconque lisse, paucispirée, à nucléus mamillé ; tours très convexes, non dis- joints, séparés par des sutures linéaires et profondes, continues ; ornementation composée de cordons spiraux, entremèlés de fines stries, et obtusément croisés par des accroissements non lamelleux, filiformes, peu réguliers et très obliques. Dernier tour dépassant généralement le tiers de la hauteur totale, anguleux à la périphérie de la base qui est déclive, excavée et imper- forée au centre, ornée de sillons concentriques et très serrés ; aucune (1) Le nom préemployé de celte espèce doit être remplacé par F. Kœneni de Boury. 2) Etude S.-G. Scalidæ, p. 35. 62 ESSAIS DE Acrilla trace de bourrelet ni d’auricule contre le péristome; disque basal limité par un cordon périphérique, plus saillant que les autres. Ouverture subquadrangulaire, à péristome mince, discontinu, dans un plan oblique à 25° par rapport à l'axe vertical ; columelle peu excavée, formant un angle arrondi avec le contour supérieur. Diagnose en partie empruntée à celle de l'auteur, complétée d’après le spécimen-type de l'espèce génotype (PI. I, fig. 44-45), ma coll. Rapp. et différ. — Voisin de loraliscala par l'obliquité de son ouverture et par la minceur de son test, ainsi que par son galbe peu élancé, ce S.-G. s'en distingue, non seulement par l'absence d'entonnoir ombilical, mais encore et surtout par Son ornementation presque exclusivement spirale qui a motivé le choix de son nom : la surface des tours est dépourvue de véritables lamelles, comme il en existe encore chez Foratiscala, ce qui lui donne un peu l'aspect d'une Littorine allongée, où plus exactement encore, d'une Mesalia ; mais l’ana- logie se borne à cette vague ressemblance, attendu que la columelle ni la forme subanguleuse de l'ouverture en avant, n'ont aucun rapport avec celles de Liltorina, et que les accroissements ne sont pas sinueux comme ceux de Mesalia qui possède en outre un bord columellaire versant et bien caractéristique. Répart. stratigr. PALEOCENE, — Dans le Thanétien de Clarendon: S. clurendonensis Edw. (V. l'annexe finale). EocexE.— Le génotype dans le Cuisien, ma coll. L'autre espèce citée dans le Cuisien d'Héronval (Liltoriniscala asperrima Cossm.) est plus douteuse, et il est possible qu'elle se rapporte à l'un des groupes que M. de Boury a distingués dans le G. Acrilla s. str. Une autre espèce bien caractérisée et d'assez grande taille, dans le Londinien d'Highgate : Littorina scalaroides Sow. ma coll. Il y a lieu de mentionner pour mémoire, dans l'Hérault : Lilloriniscala mullicincta Donc. (ibid., p. 228, pl. XII, fig. 14) qui ne doit probablement pas appartenir à ce Sous-Genre. MiocExE. — Une espèce dans le Burdigalien de la Gironde : Litloriniscala Tournoueri Benoist (PI. II, fig. 46-47), ma coll. (V. annexe finale;. EPoQuE NoOUVELLE.— Une espèce inédite, à la Nouvelle-Calédonie: Littorini- scala inopinata de Boury. ({bid., p. 36). TENUISCALA de Boury, 1887 ('). Coquille petite, mince, treillissée, à disque basal simplement indiqué par la cessation de l’ornementation du dernier tour ; ouver- (1) Etude S.-G. Scalidæ, p. 25. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 63 Tenuiscala ture anguleuse, à péristome discontinu, presque canaliculée à la jonction de la columelle et du bord supérieur. TENUISCALA s. stricto. G.-T.: Tenuiscala Laubrierei de Boury. Eoc. Test mince. Taille très petite; forme étroite, turriculée; spire allongée, à protoconque polygyrée, lisse, pointue; tours convexes, séparés par de profondes sutures, décussés par des costules axiales et des cordonuets spiraux de mème grosseur et de mème écartement, de sorte que l’ornementation forme des mailles carrées, sans aspé- rités à l'intersection des deux régimes de côtes. Dernier tour inférieur au tiers de la hauteur totale, ovale à la base qui est déclive et imperforée au centre ; les costules et les cor- donnets cessent à la périphérie du disque basal qui est simplement orné de silloôns très fins. Ouverture semilunaire, anguleuse en arrière, et aussi un peu en avant, à la jonction de la columelle et du contour supérieur ; péristome mince et discontinu ; labre oblique et faiblement sinueux ; columelle peu excavée, sans bord columellaire. Diagnose complétée d'après un spécimen du génotype, provenant du Lutécien supérieur de Parnes (PI. IV, fig. 25-26), ma coll. ° Rapp. et différ. — Cette minuscule coquille a beaucoup d'analogie avec Acrilla, par la minceur de son test, par la forme subanguleuse de son ouverture, et par son disque basal peu apparent ; Son ornementation a plutôt de l'affinité avec celle de Clathroscala cancellata, mais les autres caractères sont très diffé- rents de sorte qu'il est inutile de pousser plus loin la Comparaison. C'est u: Genre moins limité qu'on ne le supposait primitivement : né dans l'Eocène, il a vécu encore dans le Pliocène ; si on ne le connait pas dans les étages intermé- diaires, cela tient peut-être à la pelite taille et à la fragilité des échantillons déjà rares dans les terrains sableux, et qui ont pu étre confondus avec des espèces de Biltium quand on n’en recueille que des fragments sans l'ouverture intacte. Répart. stratigr. EocexE. — Outre le génotype, deux autres espèces dans les environs de Paris : Scalaria Michelini Deshayes, Tenuiscala Ramondi de Boury (ibi- dem, pp. 35-37). OLIGOCENE. — En Allemagne: Sc. millegranosa V. Kœnen, d'après M. de Boury. PLIOCENE. — Une espèce probable, dans le Plaisancien de la Toscane: Se. fenestrata Meneghini, d'après M. de Boury (Revis. Scal. Italie, p. 109). EPOQUE ACTUELLE. — Une espèce inédite, d'après M. de Boury. 64 “ESSAIS DE Tenuiscala CERITHISCALA de Boury, 1887. G.-T. : Scalaria primula Desh. Eoc. Test assez solide, quoique médiocrement épais. Taille très petite; forme de Bittium; spire turriculée, étroite, à protoconque lisse et pointue ; tours convexes, séparés par de profondes sutures, ornés de costules axiales assez épaisses, traversées par des cordons spiraux et relativement saillants ou subcarénés, qui produisent une petite aspérité à leur intersection avec les costules. Dernier tour à peu près égal au tiers de la hauteur totale, à base aplatie, imperforée, circonscrite par une arête vive ; l'ornementa- tion cesse à la périphérie de la base qui ne porte que des cordonnets assez serrés et peu saillants. Ouverture un peu subquadrangulaire, à péristome peu épais et discontinu ; labre faiblement oblique, colu- melle peu incurvée, presque verticale, se terminant par un petit bec aigu, à sa jonction avec le contour supérieur. Diagnose complétée d'après un plésiogénotye de l'Eocène inférieur d'Hérou- val: C. appropinquans de Boury, ma coll. Rapp. et différ. — Quoique tous les caractères de Tenuiscala et de Ceri- thiscala soient exaclement les mêmes, on distingue sans difficulté cette dernière Section, parce que son test est moins mince, parce que son disque basal est mieux limité par la saillie du dernier cordon spiral, enfin parce que son ouverture est encore plus anguleuse en avant, presque terminée par un petit bec dont on soupconne à peine la formation chez Tenuiscala s. str. L'orne- mentalion des tours de spire est aussi plus grossière chez Cerithiscala, ses côtes étant plus variqueuses et plus écartées. Ce sont là des critériums qui jus- tifient la séparation d'une Section distincte, mais non d'un Sous-Genre. Répart. stratigr. PALEOGENE. — Une espèce bien caractérisée, dans le Montien de Belgique : Sc. Renardi Briartet Cornet, d'après la figure (Calc. gr. Mons, IT, p. 71, pl. XVII, fig. 3). EocexE. — Plusieurs espèces, outre le génotype, dans les environs de Paris: Se. Munieri de Rainc., Sc. Cloezi de Boury, Sc. appropinguans de B., Tenuiscala diachorista Cossm., ma coll. Une espèce, avec le génotype, dans le Cotentin et dans la Loire-Inférieure: 7. mesomorpha de B., ma coll. OLIGOCENE. — En Allemagne: S. quadricincta von Kœnen, d'après M. de Boury. MiocENE. — Une espèce inédite, dans l'Helvétien de la Touraine : Sc. Le- cointreæ de B. (V. l'annexe finale). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 65 Tenuiscala PcioceNe. — Une espèce bien caractérisée, dans le Plaisancien de l'Italie septentrionale: Sc. Capelliniana Cocconi, d'après M. de Boury (Rev. Scal. Italie, p. 110). : Ë ACRILLOSCALA Sacco, 1890. Coquille étroite et turriculée, imperforée ; fines lamelles non déviées sur les sutures, avec quelques varices plates ; fines stries spirales; disque basal peu épais, traversé par les lamelles; pas d’ombilic, faible bourrelet, presque pas d’auricule ; péristome dis- continu, sauf une mince couche interne qui recouvre la région pariétale ; labre largement bordé à l'extérieur ; peu oblique. ACRILLOSCALA 5. striclo. G.-T.: Turbo geniculatus Br. Plioc. Test médiocrement épais. Taille moyenne ; forme étroite, turri- culée ; spire longue, à galbe régulièrement conique, polygyrée; protoconque lisse, aiguë, styliforme ; tours convexes, séparés par des sutures profondes, mais continues; ornementation composée de fines lamelles axiales, peu saillantes, un peu inclinées, non déviées sur les sutures, où elles se relient à la lamelle correspondante du tour précédent par une inflexion cochléariforme ; dans leurs inter- valles, on distingue à la loupe un treillis excessivement fin de stries spirales et de lignes d’accroissement. | Dernier tour peu élevé, n'atteignant pas le quart de la hauteur totale, subanguleux à la périphérie de la base qui est recouverte par un disque opalin et peu épais, traversé par les lamelles qui convergent ensuite vers le centre imperforé où il existe un très faible bourrelet avec un auricule rudimentaire. Ouverture circu- laire, à péristome un peu calleux, presque discontinu, la couche interne s’amincissant complètement sur la région pariétale ; labre un peu oblique, largement bordé à l'extérieur. 66 ESSAIS DE Acrilloscala Diagnose établie d'après le génotype, du Plaisancien d'Italie (PI. INT, fig. 414), comm. par M. de Boury ; et d’après un autre spécimen, de l’Astien du Pié- mont (PI. II, fig. 15-16), coll. Staadt. Rapp. et différ. — Ainsi que l’a fait observer l’auteur, ce groupe est inter- médiaire entre Acrilla et Clathroscala : c'est — à mon avis — un Genre distinct de ces deux autres, parce qu'il n’a nil'épaisseur de test du second, nila minceur du premier ; parce que son disque basal — dans lequel ne sont pas complète- ment noyées les lamelles, comme chez Acrilla — n'a pas l'ampleur de celui de Clathroscala ; le bourrelet et l'auricule tendent, d'autre part, à disparaitre, le péristome est parfaitement circulaire, au lieu d'être anguleux comme chez Acrilla, mais il n'est pas absolument discontinu ; l'ornementation n’est pas can- cellée comme celle des deux autres Genres en question, et surtout elle comporte des varices qui annoncent déjà le rebord du labre; mais elle se compose de fines lamelles, très courtes il est vrai, comme chez la plupart des Acrillinæ, et bien différentes des côtes qui caractérisent les Clathroscalinæ: c'est ce qui fixe le classement de ce Genre dans la première des deux Sous-Familles précitées. Répart. stratigr. SocenE. — Une espèce dans le Lutécien des environs de Paris: Sc. chame- riacensis de Boury ; une autre dans le Bartonien du Fayel: Sc. bifidoli- rata de Boury, d'après l'auteur et après vérification des spécimens types (V. l'annexe finale). MiocExE, — Une espèce dans l'Helvétien de la Touraine et du Béarn: Sc. Degrangei de B. (PI. INT, fig. 17-19), ma coll. (V. l'annexe finale). Une mutation du génotype, dans le Tortonien du Piémont : Sc. subuloprisca ; A. interposita Sacco (L. c., p. 87) (PI. VI, fig. 18-19), la même en Hongrie. PLioceNEe. — Le génotype dans l’Astien et le Plaisancien du Piémont, avec les var. subangulosa, percristata Sacco (1bid.). Dans la vallée du Rhône : Se. leptoglypta Font., d'après M. de Boury. EPOQUE ACTUELLE. — Une espèce : S. Lamyi, dans la Méditerranée, d'autres espèces au Cap Vert, golfe Persique, d'après M. de Boury (Sc. fusca Sow., S, æenissima Melv. et St., S. tenuisculpta v. Martens). BiriDOSCALA Cossm. 1388 (‘). G.-T. : Scalaria Lemoinei de Boury. Paléoc. Test un peu épais, généralement usé. Taille au dessous de la moyenne ; forme turriculée, assez étroite ; spire longue, non étagée ; à gelbe conique sous un angle apical très petit; tours convexes, non disjoints, séparés par des sutures profondes et continues ; côtes axiales obliques, un peu épaissies à la base, invariablement (1) Cat. ill. Eoc. env. Paris, II, p. 135, pl. V, fig. 29). = PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 67 Acrilloscala divisées par un sillon longitudinal qui leur donne l'aspect bifide ; leurs intervalles sont ornés de cordonnets spiraux qui ne semblent pas remonter sur les flancs des côtes ; sur les sutures, les côtes ne se correspondent pas exactement, et elles ne paraissent subir aucune déviation à leur extrémité inférieure. Dernier tour peu élevé, subanguleux à la périphérie de la base qui est aplatie, treillissée, perforée au centre, recouverte d’un disque assez épais qui est festonné en creux dans les intervalles des côtes, et complètement dépourvu de bourrelet et d’auricule. Ouver- ture arrondie, à péristome dédoublé, la couche externe variqueuse et saillante, la couche interne amincie et presque discontinue sur la région pariétale ; labre oblique et bordé ; bord columellaire ne recouvrant pas la perforation ombilicale. Diagnose refaite d'après un spécimen du génotype, du Thanétien de Chàlons- sur-Vesle (PI. II, fig. 20-21), coll. du labor. de Malacologie, au Muséum. Rapp. et différ. — Ambigu dans ses caractères, à cause de l'état ordinai- rement défectueux des rares échantillons qu'on en connait, ce Sous-Genre me parait plutôt voisin d’Acrilloscala que de Clathroscala : il est surtout caractérisé par sa perforation ombilicale et par ses côtes bifides, obliques, enfoncées à leurs extrémités dans les sutures. Quelque influence qu'on attribue à l’état habituel d'usure des spécimens recueillis, il est difficile d'expliquer l'apparence bifide des côtes par une sorte de corrosion accidentelle qui les aurait toutes privées de la couche superficielle d'épiderme ; cette rainure longitudinale existe sur la plupart des côtes et aussi sur une autre espèce du même groupe ; de sorte que je préfère admettre que ce sont deux portions parallèles d'une même saillie du test, qui sont restées géminées, au lieu de se souder comme chez Confusiscala par exemple ; mais, ce qui différencie Pifidoscala, c'est que les cordons spiraux ne remontent pas sur les flancs des côtes, Ce groupe n’a d'ail- leurs eu qu'une existence d'une durée très limitée. Répart. stratigr. PALEOCENE. — Outre le génotype, une espèce très douteuse en Russie, dans les couches de Saratow : Sr. magna Netschaew, d'après une contr'em- preinte en gélatine (1897. Eocan. Wolga n. Saratow, p 129, pl. X, fig. 8). Il est possible qu'il faille aussi classer dans ce Sous-Genre : Scala Coss- manni de Boury, du Thanétien d'Abbecourt. EocexE. — Une espèce de l’Alabama : S. planulata Lea (fide de Boury, 1910, p. 220): OLIGOCENE. — Dans le bassin de Cassel : $S. pusilla Phil. (fide de B., 1910, p. 220). 68 ESSAIS DE CAVOSCALA Whitfield, 1892 (1). (= Coniscala de Boury, 1887 [*]). Coquille scalariforme, largement ombiliquée ; tours convexes, à sutures bordées ornés de lamelles axiales et de cordons spiraux très fins ; disque basal mince, bien limité ; ouverture ? CAVOSCALA 5. stricto G.-T. : Scalaria annulata Morton. Tur. Test mince. Taille assez grande ; forme trapue, conique ; spire médiocrement allongée, subétagée ; tours convexes, séparés par des sutures profondes et bordées d’un cordon spiral ; ornementation composée de nombreuses lamelles minces, peu saillantes, obliques, légèrement sinueuses, que croisent des cordons spiraux, décussés eux-mêmes par de très fines stries d’accroissement. Dernier tour égal aux deux cinquièmes environ de la hauteur totale, à base peu convexe et recouverte d’un disque mince qui est limité par un cordon périphérique ; les lamelles — à demi noyées sous ce disque — rayonnent jusqu'au bord caréné d’un vaste enton- noir ombilical dont est perforé l’axe de la coquille, et à l'intérieur duquel elles se replient obtusément, sans former aucun bourrelet. Ouver- ture inconnue. Diagnose reproduite d'après celle de l'au- teur américain, et d'après les figures du génotype ; croquis de deux d'entre elles (Fig. 9] ; génotype de Coniscala, du Lan- dénien de Belgique : Se. angariensis de Ryckh. (PI. IV, fig. 22-23), coll. du labor. Fig.9.— Caroscala annulata Morton. de Malacologie, au Muséum. (1) Gasteropoda and Cephalopoda of the raritan Clays and Greensand marls of New Jersey (U. S. Geol. Surv.), p. 177, pl. XXI, fig. 1-5. (2) EL S.-G. Scalidæ, p. 36. La dénomination proposée par M. de Boury est antérieure en date à celle de Whitfield ; mais le génotype quil a choisi est une espèce mal figurée dont l'identité n'a pu être élablie que tout récemment avec des fragments que je fais repro- duire ; tandis que Cavoscala a été bien figuré et bien défini par une diagnose très exacte : voilà pourquoi j'ai laissé Coniscala en synonymie. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 69 Cavoscala Rapp. et différ. — M. Whitfeld a comparé cetle coquille à S. pretiosu (= S. scalaris L.) qui appartient à un tout autre groupe de Scalidæ ; par la minceur de son test et par la disposition de son ornementation, Cavoscala me parait bien plutôt voisin d'Acrilla, ses tours sont superposés et bordés contre les sutures, ce qui les écarte complètement de Scala s. str., malgré l'existence d'un large ombilic ; d’ailleurs, cet ombilic est caréné au pourtour, comme cela a lieu chez Foraliscala, tandis que Scala a la base arrondie et les tours dis- joints, dépourvus d'ornementation spirale en saillie. Sur les sept exemplaires connus de Cavoscala annulata, aucun n'a l’ouverture intacte, d'après Whitfield ; il est donc impossible, quant à présent, d'affirmer que ce Genre américain et crétacique diffère essentiellement de Foratiscala éocénique et européen ; en tous cas, l'ornementation spirale est beaucoup plus saillante et plus grossière chez ce dernier, dont les sutures sont conjointes, non bordées. M. de Boury m'a tout récemment communiqué un spécimen du génotype de son S.-G. Coniscala, recueilli dans le Landénien de Belgique et envoyé par M. Piret, de Tournai ; or la comparaison de ce spécimen et d'un autre fragment avec les figures de Caroscala nous a permis de constater, d’un commun accord, l'identité générique la plus complète entre ces deux formes, à part l'ornemen- tation qui a disparu chez Coniscala, par l’eftet de l'usure ; par conséquent, nous avons reconnu que (‘avoscala et Coniscala sont absolument synonymes, quoique fondés sur des génotypes différents. Répart. straligr. TuroNIEN. — Le génotype de Cavoscala dans les marnes moyennes de la côte Est des Etats-Unis. MAESTRICHTIEN. — Deux espèces dans la Craie blanche du désert de Libye: Cavoscala fasciata, Sc. calamistrata Wanner (1902. Oberste weiss. Kreide libyseh. Wüste, pp. 127-128, pl. XVIIL, fig. 14-15 et 19). Deux espèces dans les couches à Cérites du Louristan : S. proxima ('), Persica Douvillé (1904. Miss. sc. Perse, pp. 330-331, pl. XLVI, f. 18-21). PaLeocexE. — Le génolype de Coniscala ci-dessus figuré, dans le Landénien de Belgique, et aussi dans le Thanétien des environs de Reims, coll. Staadt. Une espèce, peut-être identique, dans le Thanétien d'Angleterre : Sc. Bo- werbanki Morris, d'après la figure publiée par Dixon : l’exemplaire de la coll. du British Museum est très défectueux (M. de Boury). CLATHROSCALA de Boury, 1889. Coquille cancellée, imperforée, à sutures profondes ; côtes axiales filiformes, avec quelques varices plus épaisses ; cordons spiraux plus (1) I existait déjà S. proxima de Boury, espèce italienne, antérieure en date ( 1Sgo) : celle de Perse prendra la dénominalion louristanensis Cossm. 70 ESSAIS DE Ciathroscala ou moins serrés ; disque basal concentriquement sillonné, assez épais, à contour souvent festonné ; ouverture arrondie, à péristome un peu épais, discontinu, dépourvu de bourrelet et d'auricule. CLATHROSCALA s. striclo. G.-T. : Turbo cancellatus Brocchi. Plioc. Test assez solide, quoique peu épais. Taille moyenne ; forme allon- gée, conique ; spire turriculée, non étagée, à tours convexes, plus ou moins régulièrement cancellés, avec des ponctuations sur le test entre les côtes (fide de Boury) ; sutures profondes, non bordées ni canaliculées ; côtes axiales nombreuses, filiformes, non lamelleuses, non déviées en arrière sur les sutures, souvent un peu obliques, presque toujours entremèlées de varices plus épaisses et plus large- ment aplaties; ces côtes sont coupées par des cordons spiraux, assez gros el espacés. Dernier tour égal au quart environ de la hauteur totale, arqué ou subanguleux à la périphérie de la base qui porte un disque assez épais, à contour souvent festonné en creux entre les côtes ; ce disque est concentriquement sillonné et obscurément rayonné par la trace des côtes qui y sont immergées ; au centre, il n’y a aucune trace d'ombilic ni de bourrelet. Ouverture arrondie, à péristome assez épais, dépourvu d’auricule ; la couche interne est très mince et eontinue, la couche externe est discontinue, mince sur le bord columeliaire, bordée par une varice sur le labre qui est un peu sinueux et parfois légèrement oblique par rapport à l'axe ver- tical. Diagnose en partie empruntée à celle de l’auteur, et complétée d'après le génotype, du Plaisancien de Castell'Arquato (PI. HIT, fig. 25-26), coll. Staadt. Rapp. et différ. — Ainsi que l’a observé l'auteur, ce Genre diffère d'Acrilla par son test plus solide, par son péristome plus épais, plus continu, surtout par ses côtes axiales au lieu de lamelles, et par ses varices, quoique ces dernières ne soient pas toujours constantes ; en outre, il n'existe ni bourrelet ni auricule au centre de la base dont le disque plus épais est plutôt sillonné que costulé. Clathroscala descend — en ligne directe — de Confusiscala; mème, il existe dans l'Eocène supérieur une espèce ambiguë, que l'on pourrait — à première | | | 1 — PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE Clathroscala vue — aussi bien rapporter à l’un qu'à l’autre de ces deux Genres ; toutefois, en examinant de près les échantillons, on s'aperçoit que cette espèce n'a pas les sutures bordées : par conséquent, c'est à Clathroscala plutôt qu'à Confusiscala qu'on devrait l’attribuer ; mais cette espèce ambiguë ainsi que celles de l'Oligo- cène ne sont pas de vraies Clathroscala, eHes appartiennent à la Section Undis- cala que M. de Boury a proposée (!) pour Sc. undosa Sow.; de sorte que, comme Clathroscala ne commence à se montrer que dans le Miocène, on complète le phylum depuis le Crétacé jusqu'à l'époque actuelle, par l'intermédiaire d'Undi- scala qu’on trouvera ci-après. Répart. stratigr. Miocexe. — Le génotype dans les environs de Turin, d’après Michelotti, non retrouvé par M. Sacco. Une espèce inédite dans le Redonien de la Loire-Inférieure : Sc. Bureaui de B. (V. PI. V, fig. 21-22). Une espèce en Transylvanie: Sc. Xeniae Bættger, d'après M. de Boury qui a vérifié le type comm. par M. Drevermann (V. PI. V, fig. 16-17). PLiocENE. — Le génotype dans l'Astien du Piémont, dans le Plaisancien de la Toscane et des Alpes-Maritimes, ma coll , avec plusieurs var : Sc. Ca- tulloi (°) Doderl.. Cl. pluricosticillata, supracostulata Sacco ; dans le Crag d'Angleterre : Sc. Woodi Desh., et dans le Piémont, var. reticulatinu Sacco {loc. cil.). Deux autres espèces à vérilier, en Sicile: Se. {urbonil- loides, Mantoranii Seg., d'après M. de Boury (Zbid.). EPOQuE ACTUELLE. — Scala Grimaldii Dautz. et de Boury. UNDISCA4L1 de Boury, 1910. G.-T.: Se. undosa Sow. Eoc. Forme et aspect de Clathroscala ; sutures non bordées; treillis peu régulier de côtes non variqueuses et de cordons spiraux, sou- vent peu saillants; disque basal épais, sillonné, obtusément rayonné; péristome un peu épaissi par la dernière côte; labre non sinueux. Diagnose établie d'après un spécimen du génotype, de Barton (PI. IX, fig. 8), ma coll. Rapp. et différ.— Cette Section est très voisine de Clathroscala et ne s’en dis- lingue guère que par son ornementation et par son labre non sinueux. Les sutu- res ne sont pas bordées comme celles de (onfusiscala dont Undiscala se rappro- che beaucoup par son ornementation ; ainsi que je l'ai indiqué ci-dessus, c'est évidemment, dans le Tertiaire inférieur, le lien phylétique entre ces deux Genres, l’un crétacique, l'autre néogénique. Répart. stratigr. Eocexe. — Le génotye dans le Bartonien d'Angleterre. OLIGOCENE. — Plusieurs espèces dans le Tongrien de l'Allemagne du Nord : (1) Catal. S.-G. Scalidæ. Journ. Conch. 1909, p. 256. (2) Identique à S. Woodi Dh., d'après M. de Boury. _ LS] ESSAIS DE Clathroscala Clathroscala teretrior, limatula, obeliscus von Kænen (1. e. IH, pl. XLIX, fig. 10-14). Une autre espèce à ornementation spirale assez fine, dans le gisement de Freienwalde: Sc. undatella v. Kæn. coll. Bættger (Sencken- berg. Mus., comm. par M. Drevermann). Fuxis Seeley, 1861 (). G.-T.: F. elongatus Seeley. Alb. Test mince. Taille assez grande ; forme étroite, turriculée; spire longue, à tours convexes, séparés par de profondes sutures non bor- dées ; ornementation composée de côtes spirales, entremèlées de stries plus fines et croisées par des costules axiales, filiformes, pres- que droites où peu obliques. Dernier tour assez élevé, subanguleux à la périphérie de la base imperforée, qui est déclive et limitée par un dernier cordonnet périphérique; le disque ainsi formé est orné de sillons spiraux et de lignes rayonnantes, jusqu’au centre où il existe un faible bourrelet sur lequel elles se recourbent ; péristome incomplet « muni d’une échancrure basale, comparable à celle d’Achatina » et correspondant à ce bourrelet. Bis do in elongatus See- Diagnose complétée d'après celles de l'auteur et de Starkie 4 Gardner. Reproduction de la figure originale [Fig. 10/. Rapp. et différ. — Trompé par l'échancrure basale de l'ouverture qui n’est pas complète, l’auteur a placé son Genre entre Melania et Melanopsis. Starkie Gardner — ayant trouvé quelques fragments de coquille pouvant s'y rapporter — à repris la question et il a classé Funis auprès des Scalidæ crétaciques. Je crois que cette opinion est la plus proche de la vérité: il faut d'autant moins s'arrêter à l'objection — basée sur ce que le péristome n'est pas bordé et sur ce que le test est assez mince — que beaucoup d'Acrillinæ sont dans le même cas, et que d'autre part, l'ouverture du génotype de Funis est manifestement mutilée ; même, il n'est nullement démontré que l'échancrure — signalée entre guillemets dans la diagnose ci-dessus — ne soit pas accidentelle, ou qu'elle ne soit pas l'exagération du bec rudimentaire que portent certains Acrillinæ et certains Claviscala crétaciques. En fait, la figure de Funis elongatus (dessinée par So- werby) ressemble intimement à celle de Clathroscala, à tel point que je ne puis considérer Funis — jusqu'à plus ample informé — que comme un Sous-Genre de QG) Ann. Mag. nat. His, 3° sér., VI, p. 285, pl. XI, fig. 7. La diagnose a été reprise et discutée par Starkie Gardner (1876. Geol. Mag. Dec, I, vol. III, p. 110). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 73 Clatbroscala ce Genre assez ancien dans le Tertiaire ; il prendrait ainsi sa place toute natu- relle à côté de Confusiscala, forme essentiellement crétacique, dont il se distin- gue par son ornementation cancellée et par ses sutures non bordées. Répart. stratigr. ALBIEN. — Outre le génotype du Gault de Cambridge, une autre espèce à l’état de fragments dans le Gault de Folkestone: Funis cancellatus St. Gardner (1. c.. p. 112, pl. IV, fig. 7). Quand à Funis brevis Seeley, c'est pro- bablement le sommet d’un autre spécimen de F. elongatus. SENONIEN. — Un fragment dans l’Upper Chalk de Norfolk: F. crebricostatus St. Gardner (loc. cit., pl. III, fig. 18). CONFUSISCALA de Boury, 1910. Coquille turriculée, à tours convexes et à sutures bordées; côtes variqueuses, croisées par des cordons spiraux ; disque basal sillonné, avec un fort cordon périphérique ; ouverture circulaire, faiblement bordée. CONFUSISCALA s. stricto. G.-T. : Scalaria Dupiniana d'Orb. Alb. Taille assez grande ; forme turriculée, conique ; spire fortement canaliculée, à sutures profondes, plus où moins bordées ; tours con- vexes, ornées de côtes axiales et variqueuses, qui ne franchissent pas le bourrelet sulural; et qui ne se succèdent pas régulièrement d'un tour à l’autre; elles sont légèrement infléchies vers le bour- relet sutural et croisés par des filets spiraux, assez serrés, plus ou moins réguliers, qui persistent jusque sur le bourrelet sutural ; dans les intervalles, on distingue en outre de fines stries d’accrois- sement. Dernier tour peu supérieur au tiers de la hauteur totale ; base peu convexe, circonscrite par un cordon périphérique assez saillant, contre lequel cessent les côtes axiales du dernier tour; le disque basal ainsi formé est orné de filets concentriques, très serrés et régu- liers, que traversent des plis d’accroissement rayonnants, irrégu liers, faiblement sinueux. Ouverture à peu près circulaire, avec un 1 = im on n > er on © m1 Confusiscala petit canal contre le bourrelet sutural ; labre presque vertical ou à peine incurvé, peu bordé ou faiblement réfléchi en dehors; colu- melle lisse, légèrement excavée, bordée à l’extérieur par un petit auricule peu développé et caréné le long du cou. Diagnose faite d'après l'échantillon-type de l'espèce génotype (PI. III, fig. 37), de l'Albien de St-Florentin, coll. de l'Ecole des mines : et d'après un plésio- type de la même espèce, provenant de Dienville (PI. Ili, fig. 27-28 et PI. IV, fig. 44), même coll. Rapp. et différ. — Ce Genre a la plus grande analogie avec Clathroscala: on ne l'en distingue guère que par son bourrelet sutural qui borde en avant chaque tour de spire, tandis qu'il n'y en a aucune trace chez Clathroseala : ce sont done deux Genres bien distincts dans la mème Sous-Famille. D'autre part, Confusiscala diffère de Claviscala, non seulement par sa forme moins élan- cée el par ses tours moins élevés, mais surtout par son disque basal et par son ouverture non entaillée ; d'autre part, il existe ici des filets spiraux au lieu de stries, des côtes plus persistantes, non flexueuses, etc. Si l’on compare Confusi- scala avec Cirsotrema, on trouve que le premier est orné de côtes au lieu de lamelles, ce qui place ces deux Genres dans des Sous-Familles bien dis- tinctes. ; Confusiscala est l'un des plus anciens représentants des Scalaires, puisque ce Genre apparait déjà à la base du Système crétacique ; cependant, je n’ai pas en- core pu saisir à quelle forme ancestrale des terrains jurassiques pourrait se rattacher ce rameau déjà caractérisé par la présence d'un disque basal et par ses sutures bordées. L'enchaînement est beaucoup plus évident pour Claviscala et surtout pour Proscala, de mème que pour Proacirsa. Cette lacune est d'autant plus regrettable que Confusiscala a engendré la plupart des groupes tertiaires et actuels de Scalidæ par une série de rameaux qui ont dù se détacher à la fin de la période crélacique ou au début du Paléocène. Répart. stratigr. NEOCOMIEN. — Une espèce dans le Valanginien du Jura: Sc. cruciana Pict. et Camp. (1867. Crét. Ste-Croix, I. p. 329, pl. LXXIF, fig. 8-9); spécimen provenant de l'Aube (PI. III. fig. 34), coll. de l'Ecole des Mines ; la même en Angleterre, d'après Starkie Gardner (1876. Geol. Mag., pl. IT, fig. 8-9). BARREMIEN. — Dans le Néocomien supérieur de l'Allemagne du Nord : S. Hauthali, Menzeli Wollemann (1908. Nachtrag Unt. Kr., p. 177, pl. XII, fig. 7). ALBIEN. — Le génotype ci-dessus décrit, dans le Pas de-Calais, les Arden- nes, l'Aube, l'Yonne, l'Ain, la Drôme, d'après la Paléontologie fran- çaise ; en Angleteterre, d'après Starkie Gardner (L. e., pl. IV, fig. 5). CENOMANIEN. — Une espèce dans les environs du Mans: Sc. Guerangeri d'Orb. (PI. III, fig. 32-33), ma coll. (V. l'annexe finale). Une espèce plus trapue, dans le grès vert de Blackdown : Se. Fittoni St. Gardner, avec la var. chimacospira S, Gard. (L. c., pl. IL, fig. 10-13). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 75 Confusiscala TuroNIEN. — Deux espèces douteuses, dans le gisement d'Abeïih (Syrie) : Se. nocemvaricosa, bewertensis Whitf. (1891. L. c. p. 421-22, pl. IX, fig. 7-9). Une espèce dans le « Trichinopoly group » de l'Inde méridionale: Sc. shutanurensis Stoliczka (1868. Cret. South India, IE, p. 233, pl. XVII, fig. 6-8). Une espèce dans la Craie de Pernambuco : Sc. Gardneri White (1887. Contr. Pal. Brazil, p. 193, pl. XIIL, fig. 15-16). SENONIEN. — Une espèce dans le Pondoland (Afrique Sud) : Sc. ornata Baily, d’après les figures du Mémoire de M. H. Woods (1906. Natal, p. 314, pl. XXX VIII, fig. 2-3). Une espèce assez répandue en Saxe et en Bohéme: Melania decorala Rœmer, d'après Geinitz (Elbthal, pl. XXIX, fig. 4) et d'après Fritsch (Iserschichten, p. 105, fig. 41). 1 MAESTRICHTIEN. — Une espèce probable, dans la Craie de Ciply : Sc. Duchas- teli Nyst, d'après la Paléont. franc. Une espèce bien caractérisée dans les couches de tuf de Maëstricht : Sc. contorta Kaunhowen (1897. Gast. Maest., p. #3, pl. I, fig. 2). Une autre espèce dansles sables de Vaals, près d’Aix- la-Chapelle, rapportée par Holzapfel à Sc. decorata (‘) Rœm. (1888. Moll. Aacb. Kr., p. 166, pl. XIX, fig. 1), mais probablement différente. Une espêce à tours très convexes, dans la craie à Baculites de Quiriquina (Chili) : Sc. Quiriquinæ Môricke (1896. Sud-Amer., p. 95, pl. VII, fig. 1-2). EUCYCLOSCALA Cossmann, 1893. Petite coquille turbinée, largement ombiliquée, à tours convexes et ornés de côtes axiales qui sont crénelées par des cordons spiraux ; disque basal indistinct; péristome bordé par une varice annulaire. EUCYCLOSCALA s. stricto. G.-T. : Scalaria cretacea de Boury. Tur. _ Taille petite ; forme turbinée, épaisse, conique ; spire courte, croissant régulièrement sous un angle apical d'environ 40°; tours très convexes, séparés par des sutures très profondes, non bordées ; ornementation composée de côtes axiales, droiles, assez épaisses, croisées et crénelées par quelques gros cordons spiraux. Dernier tour égal à la moitié environ de la hauteur totale, suban- guleux à la périphérie de la base qui est limitée par un cordon mince et également crénelé ; entre ce cordon et le centre de la base — (1) I y a, d'ailleurs, sous le nom Sc, decorata, dans le Sénonien de Pondichéry, une espèce (coll. d'Orb. au Muséum) qui est probablement Se. lurbinala Forbes (non Conrad) = sublurbinata d'Orb. ; maïs elle a les côtes flexueuses, et elle n'a pas de cordons spiraux. 76 ESSAIS DE Eucyeloscala qui est largement ombiliquée par un entonnoir garni d’une cou- ronne de petites nodosités — la surface est peu convexe, déclive, marquée par le prolongement obsolète des côtes axiales qui s'arrêtent aux nodosités du pourtour de l'ombilic. Ouverture circulaire, pres-' que détachée de la base, à péristome continu et dédoublé, la couche interne mince est bordée par une large varice annulaire et peu épaisse, située dans un plan presque vertical. Diagnose établie d'après l'unique spécimen de l'espèce génotype, des grès d'Uchaux (PI. IE, fig. 38-39), ma coll. Rapp. et différ. — L'attribution de cette petite coquille à la Famille Scalidæ ne me parait pas douteuse, surtout à cause de son péristome garni d'un rebord qui rappelle complètement celui de Pliciscala où Turriscala et malgré son orne- mentation qui ne ressemble guère à celle des vraies Scalaires. Je la place provi- soirement parmi les Clathroscalinæ dont elle diffère cependant par son large ombilie et par ses sutures non bordées. Il existe dans le Trias des formes qui présentent une certaine analogie avec £ucycloscala, mais je n'en suis pas assez certain pour préciser ce rapprochement ; il y aurait d'ailleurs — entre cette époque ancienne et le Système crélacique où a vécu notre Genre — un hiatus à- combler durant toute la période jurassique où l’on n'a, jusqu'à présent, recueilli aucune forme qui puisse s'y rattacher. Celles du Trias ont, d'autre part, le péris- tome moins nettement bordé que celui d'Eucycloscala, et, en outre, l'ornementa- tion de leur spire peut aussi bien ressembler à celle d'Amberleya. Répart. stratigr. APTIEN. — Une espèce probable, dans les grès de Ste-Croix : Sc. brevis Pict. et Camp. (1868. Crét. S'-Croix, Il, p. 331, pl. LXXII, fig. 11). CENOMANIEN. — Une espèce dans les Dièves de Chaumont-Porcien (Ar- dennes): Sc. abbrevialta Parrois et de Guerne, d'après la figure (Desc. esp. nouv. Craie, p. 59, pl. IH, fig. 7). Une espèce plus élancée dans le Grès vert de Blackdown : Se. Queeni Stark. Gardn. (1876. Geol. Mag., pl. HI, fig. 1-3). Une espèce en Allemagne: Scal. Philippii Reuss (1845). TuroNIEN. — Le génotype ci-dessus figuré, ma coll. PSEUDOCOCHLEARIA Cossm. 195 (1). (= Microcheilus Kittl, 1894 ; non Blanchard, 1851). Petite coquille pupiforme, imperforée ; tours subanguleux et cré- nelés ; pas de disque basal ; péristome subcontinu, bordé, épanoui. (1) Journ. Conehyl.. ©. XLII, p. 64. TT US NE PR 77 : + — PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE Pseudocochlearia PSEUDOCOCHLEARIA 5. sr. G.-T.: Cochlearia Brauni Klipst. Trias. Taille petite ; forme pupoïde ; spire assez courte, à galbe subco- noïdal, à sommet dévié ; tours étroits, convexes, subanguleux ou subimbriqués en avant, et ornés d’une rangée de crénelures axiales sur l’angle ; dernier tour plus petit que la spire, polygonal à la pé- riphérie de la base qui est imperforée. Ouverture circulaire, grande, à péristome presque continu, dilaté et réfléchi, faible- ‘ment bordé; labre presque vertical, à profil légère- ment convexe, descendant sur l’avant-dernier tour, la suture étant infléchie; columelle excavée, lisse, cal- leuse. Diagnose complétée d'après les figures du génotype (1894. Fig il. = Protu Kittl, Gastr. triad. St-Cassian, p. 232, pl. XVL fig. 45-47). Kiu(). Reproduction [Fig. 7] de trois d'entre elles. Rapp. et différ. — Je classe ce Genre auprès d'£ucycloscala à cause de son ouverture et de son système d'ornementation, bien qu'il en diffère par l'absence de disque basal et d'ombilic. Kittl a placé son Genre Microcheilus auprès de Maci ochilina, c'est-à-dire entre les Pseudomelaniidæ et les Mathildiid:æ : je pré- fère l'intercaler dans les Scalidzæ à cause de ses affinités avec Zucycloscala dont il parait être l'ancêtre, tandis que Chilocyclus — que M. Kitil a joint aux Sca- lidæ — n'en présente aucunement les caractères : on trouvera ci-après, à l'an- nexe finale, ce dernier Genre que je rapproche plutôt de Pterostoma (Teliostomu), el qui a été omis dans mes Cerithiacea. Ni l’un ni l'autre de ces deux Genres ne semble avoir eu de longévité, de sorte que leur phylogénie est encore bien indé- cise. En tous cas, la columelle est bien différente de celle d’Amberleya. Répart. stratigr. Trias. — Outre le génotype, une espèce voisine, dans le Tyrolien de St-Cassian : Microcheilus minor Kittl (ibid., pl. XVI, fig. 48). OPALIA H. et A. Adams, 1853. Coquille turriculée, imperforée, à tours opalins, conjoints, bordés aux sutures, ornés de côtes variqueuses qui se succèdent plus ou (1) Par suile d'une transposition erronée de clichés, les trois figures de Pr. Brauni se trouvent placées et annotées dans le texte (p. 15) de Protuba, tandis que la figure de P. ntermittens est à Lort ici. 18 ESSAIS DE Opalia moins régulièrement ; disque basal épais, avec un bourrelet obtus contre le péristome calleux et continu ; auricule confluent. OPALIA s. stricto. G.-T. : Scalaria australis Lamk. Viv. (= Psychrosoma Tapp. Can. 1876, fide de Boury 1910). Test opalin, translucide, quoique assez épais. Taille assez grande ; forme turriculée, conique ; spire longue, à sommet obtus ; tours mé- diocrement convexes, conjoints, bordés en dessous des sutures par un filet spiral et peu apparent; côtes axiales variqueuses, écartées, un peu obliques, se succédant plus ou moins régulièrement sur les sutures, à intervalles lisses. | Dernier tour bien développé, arqué à la périphérie de la base qui est constituée par un disque épais et presque aplati, simplement mar- qué de quelques sillons d'accroissement rayonnants et flexueux ; sa périphérie est festonnée en creux entre les côtes du dernier tour ; au centre, il existe un bourrelet très obtus sur lequel se déverse un auricule confluent et calleux. Ouverture ovale, à péristome très épais, formé presque exclusivement par la couche interne qui est continue et vernissée, un peu moins calleuse sur la région pariétale que sur le reste de son contour ; labre bordé, oblique ; columelle médiocre- ment excavée. Diagnose refaite d'après le génotype de l'Australie du Sud, ma coll.; et d'après un plésiogénotype du Pliocène supérieur de San Diego (Californie): Opalia varicicosta Stearns (PI. IT, fig. 29-30), ma coll. Rapp. et différ. — Dans la IX° partie de sa grande Monographie du Piémont, M. Sacco (p. 30) émet l'opinion que le Genre Gyroscala pourrait être rattaché à Opalia, et en effet il comprend parmi ces dernières G. pseudoscalaris Br. Il suffit de jeter un coup d'œil sur le disque basal pour se rendre compte qu'un tel rap- prochement est impossible : Opalia a un disque épais et rayonné par des stries, tandis que Gyroscala n'a qu'un cordon non périphérique, sur lequel passent les lamelles axiales qui convergent — sans se modifier — vers le centre de la base. D'ailleurs, si l’on se reporte aux génotypes, on constate qu'Opalia australis n'a pas la même contexture que Gyroscala commutala, que les côtes subvariqueuses du premier n'ont aucune analogie avec les lamelles minces du second, de sorte que les deux Genres en question appartiennent effectivement, d'après mes crité- riums, à deux Sous-Familles bien distinctes. PALÉOCONCHOLOGIÉ COMPARÉE 19 Opalia Opalia s. str. n’a pas une origine ancienne ; peut-être descend-il de certaines formes crétaciques, classées — faute de matériaux suffisants — dans le G.Confu- siscala ; mais il nous manquerait encore des intermédiaires dans toute la partie inférieure des terrains tertiaires où l'on n’a rencontré rien de semblable. Ac- tuellement, c'est un groupe boréal ou antarctique ; il est donc possible que des formes ancestrales soient localisées dans des couches dont la géologie est encore à étudier. Répart. stratigr. PLioceNE. — Le plésiogénotype ci dessus figuré, ma coll. PLEISTOCENE. — Une espèce actuelle, dans le gisement de Santa Barbara (Calif.): 0. borealis Gould, d’après la Monogr. de M. Ralph Arnold (p.266). EPOQUE ACTUELLE. — Quelques espèces boréales et australes. TURRISCALA de Boury. 1890 ('). - Coquille très épaisse, turriculée, ornée de côtes variqueuses et de cordons spiraux ; sutures superficielles et bordées ; base déprimée, circonscrite par un double cordon périphérique, imperforée au centre ; ouverture petite, circulaire, à péristome très épais et dédou- blé ; labre fortement bordé : auricule aplati. TURRISCULA s. stricto. G.-T. : Turbo torulosus Brocchi. Plioc. Test très épais, solide et opalin. Taille assez grande ; forme turri- culée, conique ; spire longue, subulée ; tours peu convexes en ayant, légèrement excavés au-dessus des sutures qui sont étroitement rainurées et bordées en dessus par un bourrelet obsolète, finement ondulé ; ornementation composée de côtes épaisses, plus étroites que leurs intervalles, variqueuses de place en place, ne s'étendant pas jusqu'au bourrelet sutural, et inlerrompues sur la dépression qui le surmonte ; cordonnets spiraux plus ou moins réguliers, plus fins et plus serrés sur le bourrelet sutural ; en outre, Ja surface est très finement chagrinée par de petites lignes d’accroissement, excessive- ment serrées, qu'on ne distingue que sur les individus très bien conservés. (x) Revis, Scal. d'Italie, p. 3r. sû ESSAIS DE Turriscala Dernier tour à peu près égal au quart de la hauteur totale, déprimé à la base qui est imperforée au centre et circonscrite par un double cordon périphérique ; l'intervalle est rempli de sillons onduleux et rapprochés, partagé au milieu — ou à peu près — par un bourrelet ou bombement peu proéminent, produisant sur le contour du péris- tome une saillie obtuse sur laquelle s'étale un auricule aplati ou expansion du vernis columellaire. Ouverture relativement petite, circulaire, à péristome très épais, dédoublé sur toute sa circonfé- rence ; la couche interne se maintient assez largé partout et s'étale surtout vers l'auricule antérieur ; la couche externe borde d'une épaisse varice le labre qui est situé dans un plan oblique à 10° ou 15° par rapport à l'axe vertical. Diagnose en partie empruntée à celle de l'auteur, et complétée d'après le génoltype, du Plaisancien de Bologne (PI, IE, fig. 35-36). Rapp. et différ. — Au lieu d'un disque excavé comme celui d'Opalia, Turris- cala possède un double cordon périphérique qui limite une aire sillonnée, au lieu d'être costulée et funiculée comme le reste de la spire : c’est ce qui tient lieu de disque basal, le bourrelet se réduit à un bombement assez écarté du centre, qui aboutit à l'auricule confluent et aplati, dans le plan oblique de l'ouverture ; celle-ci est beaucoup plus petite que celle d'Opalia ; enfin, l’orne- mentalion de la surface différencie encore davantage les deux Genres qu'il est impossible de confondre ensemble. Répart. stratigr. OLIGOCENE. — Une espèce incerlaine, très voisine du génotype d'après l'au- teur : Sc. rudis Phil. (Tert. Verst. Deutsch., p. 21, pl. HI, fig. 27) ; c'est le génotype de Rudiscala de B. (V. la liste 1909). Miocexe. — Une espèce douteuse, dans l'Aquitanien de la Ligurie : T. sub- Lamarcki (Sacco (L c., p. 76, pl. IL, fig. 80). Le génotype et plusieurs variétés dans l'Helvétien et le Tortonien du Piémont : T. tiennincola de Greg., T. atava, supervaricosa, Rovasendæ, afuniculata, cingulala, perco- nica, contexiuscula, acutinodosa Sacco (1bid.). : Puocexe. — Le génotype dans le Plaisancien du Piémont et de l'Italie cen- trale, ma coll. GREGORIOISCALA nom. mul. G.-T. : Bria romettensis de Greg. Plioc. (— Bria de Gregorio, 1890, non Giebel, 1856, Dipt.). Test très épais. Taille moyenne ; forme turriculée, généralement incurvée ; spire longue, étagée, aiguë au sommet tours très PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE S1 Turriscala convexes au milieu. excavés en arrière, séparés par des sutures linéaires, un peu bordées en dessous. encadrées de deux rampes qui étagent les tours ; ornementation composée de plis axiaux, assez nombreux, droits. effacés sur la rampe postérieure et n’atteignant pas non plus la suture antérieure, croisés par de très fines stries, peu apparentes quand le test est usé ; à partir du quatrième tour avant le dernier, une varice très grosse, continue d'une suture à l’autre, débordant mème sur les sutures, apparaît et avance — à chaque tour — d’une quantité égale à sa propre largeur, jusqu’au labre qui ter- mine celte série de gradins successifs. Dernier tour inférieur au tiers de la hauteur totale, orné comme le reste de la spire, limité à la périphérie de la base par un gros cordon obtusément crénelé ; base étroite. imperforée au centre, peu convexe, finement striée et vaguement rayonnée par les accroisse- ments du test ; un pelit bourrelet caréné se relie au péristome d’une part, et d'autre part, à la saillie terminale de la varice du labre, à laquelle aboutit également le cordon périphérique. Ouverture circu- laire, à péristome très épais, dédoublé, la couche interne assez étroite et cylindrique, nulle part versante, sauf une petite portion calleuse sur la région pariétale ; la couche externe discontinue, vari- queuse sur l'étendue du labre qui est vertical. Diagnose établie d'après un plésiogénotype abyssal: Sc. pachya Locard (PI. IV, fig. 4-2), coll. du labor. de Malacologie, au Muséum. Rapp. et différ. — Ce groupe a été rapproché de Turriscala par M. Sacco (L. €., p. 77) : il ne s'en distingue en effet que par son unique cordon périphé- rique, par ses costules saillantes sur des tours lrès convèxes, et par la rangée axiale de varices qu'on observe — alignée avec un retrait à chaque tour — quand on regarde le profil de la coquille. Dans ces conditions, je ne puis admettre le Genre de M. de Gregorio qu'à titre de Section de Turriscala, et encore à la con- dition d'en corriger le nom générique, préemployé depuis plus de trente ans, en Zoologie. D'après M. de Boury, l'incurvation de l'axe de la coquille est un phé- nomène constant. Répart. stratigr. PLiocexe. — Outre le génotype, une espèce douteuse, dans le Plaisancien d'Italie : Sc, Bombicciana Coce., d'après M. de Boury (in Sacco, L. c., p. 79). [er] ESSAIS DE 1 PLICISCALA de Boury, 1S8S7 ('). Coquille de petite taille, imperforée, costulée, ponctuée dans le sens spiral, souvent avec des varices ; péristome bordé, sans auricule et sans bourrelet, disque basal assez épais ; sulures non disjointes. PLICISCALA s. striclo. G.-T.: Scalaria Gouldi Desh. Eoc. (— Costatoscala Sacco, 1891). Test un peu épais. Taille petite ; forme étroite, turriculée ; spire longue, aiguë au sommet, à protoconque lisse, styliforme, polygyrée ; tours convexes, séparés par des sutures profondes, mais non dis- jointes, ni bordées ; nombreuses côtes axiales, minces, sublamelleuses ou pliciformes, se transformant çà et là en varices plus épaisses ; elles sont un peu obliques et se correspondent assez exactement d’un tour à l’autre, quoiqu’elles ne se soudent pas complètement entre elles ; entre les côtes, on observe un réseau élégant de fines stries spirales qui — sous un grossissement suflisant — se décom- posent en rangées de ponctuations microscopiques. Dernier tour un peu supérieur au quart de la hauteur totale, ovale jusque sur sa base qui est déclive et recouverte d’un disque assez épais, bien limité à la périphérie et orné comme le reste de la spire ; au centre imperforé, on ne distingue aucune trace de bourrelet contre le péristome qui est dépourvu d’auricule antérieur. Ouverture à peu près circulaire, à péristome dédoublé ; la couche interne est continue, assez épaisse, et elle dépasse légèrement la couche externe qui se réfléchit largement à l'extérieur ; labre un peu oblique par rapport à l’axe vertical, bordé au dehors par une dernière varice. Diagnose en partie reproduite d’après celle de l’auteur et complétée d'après le génotype, du Lutécien de Chaumont-en-Vexin (PI. HI, fig. 41-42), ma coll. Rapp. et différ. — Ce Genre est un des mieux définis parmi les Scalidæ : par son ornementalion ponctuée, il se distingue des Clathroscalinæ qui n'ont (1) Etude S -G. Scalidæ, p. 19. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 83 Pliciscala d’ailleurs pas le même disque bäsali: les sutures ne sont ni bordées ni crénelées. le péristome est presque aussi épais ft aussi dédoublé que celui de Turriscala ; le test est beaucoup plus épais que celui des Acrillinæ, et d'autre part, les plis qui ornent la surface des tours n'ont pas l'aspect des lamelles — même les plus courtes — qu'on observe chez les Euscaliné. Dans la table des matières de la IX° partie des «Mollusques tertiaires du Piémont », M. Sacco indique la dénomination : Costatoscala, p. 72; vérilication faite, il n'existe à cette page que Pliciscala, sans aucune indication de syno- nymie qui puisse servir de base à une référence quelconque ; je me borne donc à enregistrer Ge nom qui n'a, par suile, aucune valeur. Répart. stratigr. EocexEe. — Outre le génotype, plusieurs espèces dans le Bassin de Paris : Sc. propinqua, marginalis, obsoleta Desh., Sc. Sellei de Rainc., Sc. Lamarcki Desh. Une espèce douteuse, dans le Bruxellien d'Ixelles : Sc. colpophora (') Cossm. (nom. mut. pro tenuicosta Vince. non Niels.), d'après la figure (Vincent, 1876. Note Scal. Eoc., p. 7, pl. VIL, fig. 5). Une espèce bien caractérisée, dans le ROUE du Mississipi: Sc. pearlensis Meyer (Alttert. Miss. u. Alab., p. #4, pl. L, fig. 9) ('). OLIGOCENE. — ee citée ne les environs d'Etampes est plutôt un Fu- niscala sec. de B. Une espèce probable, dans les sables de Kleyn-Spauwen: Sc. costulala Nyst (), d'après la figure (1843, Coq. Pal. Belg., p. 392, pl. XXXVIIT, fig. 6). Une autre espèce dans les couches de Süllingen : Sc. subangulata Speyer (Tert. Süll., pl. [, lig. S). Miocexe. — Une espèce dans le Tortouien d'Italie : PL. grata de B. (EL. crit. Scal. d'Italie, p. 20%). Dans le Tortonien de Hongrie : Sc macilenta de B. (V. l'annexe finale et la PI. VI, fig. 25). PLiocExE. — Une espèce bien caractérisée, dans le Plaisancien et l'Astien d'Italie: Sc. abrupla Jan (in de Boury, Revis. Scal. Italie., p. 10, pl IV. fig. 5). PENCTISCALA de Bourv, 1890 (*). G.-T.: Scalaria plicosa Phil. Plioc. Test solide. Taille petite ; forme et protoconque de Pliciscala ; ornementation composée de côtes axiales, plus ou moins épaisses, et de funicules spiraux, un peu déprimés, dans les intervalles des- quels il existe — en outre — de fines rangées de ponclualions. Dernier tour à peu près égal au quart de la hauteur totale, angu- (1) Je m'aperçois, au cours de l'impression, que le nom colpophora, subslilué iei, a-élé employé pour une espèce de l'Inde, par Cossmann et Pissarro : c'est done astenocolpa nob. qu'il faut lire pour l'espèce d'Ixelles. (2) Nom préemployé par Kiener; M. de Boury y a substilué P. suboostulata. (3) Revis. Scal. d'Italie, p. 1Q. S4 ESSAIS DE Pliciscala leux à la périphérie de la base imperforée, qui est recouverte d’un disque aplati, bordé par une carène périphérique et obtusément sil- lonné ; ce disque est souvent rudimentaire, et il ne porte aucun bour- relet au centre. Ouverture circulaire à péristome dédoublé, la couche interne mince, la couche externe réfléchie et variqueuse, labre oblique. Diagnose résumée d'après celle de l'auteur et d'après un plésiogénotye du Miocène supérieur de Monte-Gibbio : Punct. Forestii de B. (PI. IV, fig. 3-4). coll. Staadt. Rapp. et différ. -- Il n'est pas facile de caractériser les critériums section- nels qui séparent Puncliscala de Pliciscala : il n'y a guère que des différences dans le système d'ornementation de la spire qui est plus nettement costulée et funiculée chez Puncliscala, les ponclualions étant reléguées dans les intervalles de ces mailles, tandis qu'elles constituent exclusivement l'ornementation spirale chez Pliciscala. La protoconque est identique, ainsi qu'on peut le constater sur les spécimens que je fais figurer. D'autre part, Punctiscala est d'origine plus récente que Pliciscala, c'est unerameau qui s'en est détaché dans le Néogène et qui a persisté jusqu'à l'époque actuelle, au lieu de s’'étcindre dans le Pliocène comme Pliciscala. Répart. stratigr. EocexE.— Une espèce incertaine, dans le Balcombien d'Australie: P. micro- rhyza Tate (Old. tert. Austr., p. 229, pl. VIT, fig. 2). MiocexE. — Outre le génotype ci-dessus figuré et sa var. derlonensis Sacco, une espèce douteuse, dans le Tortonien de la Calabre: P. Sordellii de B. (= Sc. raricosta Seg. non Lk.) une espèce distincte dans le Tortonien de Transylvanie: Acrilla Brandenburgi; Bættger (Voir l'annexe finale et la PI. VI, fig. 1). PLIOCENE. — Plusieurs espèces dans le Plaisancien et l’Astien d'Italie: Opalia ridens de Stef. et Pant., Sc. plicosa Phil., Sc. costata Cantr., Sc. Cocconii Seg., d'après M. de Boury (loc. cit.). ÉPOQUE ACTUELLE. — S, Mmammosa et cerigotlina sont plutôt des Pliciscala s. Slr, NObISCALA de Boury, 1890 ('). G.-T.: Scalaria bicarinata Sow. Viv. Test épais. Taille petite ; forme étroite, un peu pupoïdale; spire allongée, à galbe subconoïdal ; protoconque lisse, polygyrée; tours convexes, à sutures souvent bordées en dessus: ornementation composée de côtes axiales, subnoduleuses en avant, souvent inter- (1) Revis. Scal. d'Italie p. 12. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE j 85 Pliciscala rompues en-deçà du bourrelet sutural, et de fines rangées de ponc- tuations spirales, se transformant parfois en sillons plus profonds, à la partie antérieure de chaque tour. Dernier tour peu supérieur au liers de la hauteur totale, à base convexe et imperforée, avec un disque souvent très obsolète et ponc- tué en spirale; pas de bourrelet ni d’auricule. Ouverture petite et circulaire; péristome dédoublé, la couche interne mince et conti- nue; la couche externe largement bordée et discontinue; labre variqueux, un peu oblique. Diagnose reproduite d’après celle de l’auteur et d'après un plésiogénotype du Miocéne infér. de Saucats : Sc. striala Defr. (PI. IV, fig. 5-6), ma coll. Rapp. et différ. — De même que Punctiscala, cette Section se rattache à Pli- ciscala par ses principaux caractères, elle n'en diffère que par l'aspect subnodu- leux de l'ornementation de la spire qui est, en outre, moins régulièrement coni- que ; le disque basal est encore plus rudimentaire, chez certains Nodiscala, que chez Punctiscala, mais les sillons ponctués sont plus visibles que chez Plici- scala. Le bourrelet étant situé au-dessus de la suture, n’annonce pas l'existence - d'un disque basal, comme chez les formes qui ont ce bourrelet placé au dessous de la suture. Enfin, le galbe conoïdal ou pupoïde de la spire est un caractère peu fréquent chez les Scalidæ qui sont généralement coniques. Répart. stratigr. EoceNE. — Deux espèces probables et une certaine, dans le Balcombien d'Australie: N. basinodosa, hamillonensis, loxopleura Tate (Gast. old. Tert. Austr., IT, pp. 224-225, pl. X. fig. 5; et pl. XI, fig. 2). Miocene. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans l'Aquitanien et le Burdigalien de l’Aquitaine, ma coll., avec. les espèces nouvelles: S. par- vicrenata, pulchrinodosa de B. (V. l'annexe finale, PI. VI, fig. 45 et 24). Une espèce dans le Bassin de Vienne: Sc. Scacchii Hæœrnes, d'après la figure ; avec les var. colligens, propinquior, sublævis Sacco, dans l'Hel- vétien du Piémont (loc. cit., p. 80, pl. If, fig. 87) ; dans le Tortonien : Sc. r'issoides Seg., d'après M. de Boury. Une espèce dans les a de Pontlevoy : N. pontiletiensis de B. (Scal. fal. Tour., p 12. pl. IT, fig. 20) avec S. Delaunayi de B. Deux autres espèces non encore Hi dans l'Helvétien de la Hongrie : N. transylvanica, bimonilifera Bœttger (Mioc, Kostej, I, : 87), avec 5. angulipunclata, rugatina, de B. (V. l'annexe finale, PI. V, fig. 23-25-26-27 ; et PI. VI, fie. 9 et 20). PLIOCENE. — nie espèces dans le Plaisancien et l'Astien de la Toscane et du Piémont : Sc. hellenica Forbes, Nod. Cavata de B. (ibid.), N. pseudo- carinala Sacco, var. excacala subapennina Sacco. EroquE ACTUELLE. — Sc. hellenica Forbes, dans la Méditerranée, ct beaucoup d'autres dans les mers chaudes, 86 ESSAIS DE Pliciscala FUNISCALA de Boury, 1891 ('). G.-T.: Scalaria Speyeri Sacco (*). Olig. Test un peu épais. Taille assez petite ; forme turriculée, conique ; spire longue, non étagée ; tours convexes, séparés par des sutures profondes, non bordées ; ornementation composée de côtes axiales, épaisses, légèrement sinueuses, rarement subvariqueuses, croisées par des funicules spiraux, non ponctués. Dernier tour à peu près égal au quart de la hauteur totale, muni d'un disque épais et excavé, que borde une carène périphérique, crénelée par les côtes ; sa surface est sillonnée et obtusément rayon- née par les côtes qu’il recouvre ; au centre, pas d’ombilic, mais un faible renflement qui simule un bourrelet rudimentaire, sans auri- cule toutefois. Ouverture ovale-arrondie, située dans un plan presque vertical, à péristome dédoublé, la couche interne mince et continue, la couche externe interrompue sur la région pariétale ; labre bordé par une épaisse varice. Diagnose en partie reproduite d'après celle de l’auteur, et complétée d'après un plésiogénotype de l'Oligocène moyen de Morigny : Sc. cf. falcifera Bœttg. (PI. IV, fig. 7-8), ma coll. Rapp. et différ. -—- De même que M. Sacco, j'estime que cette Section ne se distingue de Plisciscala que par ses côtes plus épaisses, un peu sinueuses, et par l'absence de ponctualions spirales; les funicules auxquels elle doit son nom ne seraient apparents que sur les Spécimens mal conservés ; en réalité, l'ornemen- tation spirale est excessivement fine, etil est possible que l'examen microsco- pique d'exemplaires en meilleur état nous révèle ultérieurement qu'elle com- porte aussi des ponctuations, comme dans les groupes précédents. Enfin, il est intéressant de remarquer que Funiscala se rapproche beaucoup plus de Plici- seala par son disque épais, que des autres Sections chez lesquelles ce disque est tout à fait rudimentaire, Répart. stratigr. EOCENE. — Une espèce dans le Cuisien des environs de Paris: Sc. Levesquei de B. (PI. IE, fig. 43), ma coll. OLIGOCENE. — Le génotype et plusieurs variétés, dans le Slampien de France et de l'Allemagne du Nord, d'après M. Sacco (Ll. c., p. 73). Deux espèces daus le Tongrien de Latdorf: Sc. subtilis, fusulina v. Kœn. (loc. cil., pl. L, fig. 1-2), (1) EL cril. Seal. mioc. el plioc., p. 125. (2) Loe. cil., p. 51. Le génotype primitivement désigné était assimilé, par erreur de déler- minâlion, à S. pusilla Phil,, qui doit être un Bifidoscala. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 87 Pliciscala MioceNE. — Deux formes douteuses, dans l'Aquitanien (non Tongrien) de la Ligurie : F. apenninica, afuniculata Sacco (1. c., pl. I, fig. 70-71). Une espèce très mal conservée, dans le Tortonien de Monte Gibbio : F. imper- fecta de B.(L. c., pl. IV, fig. 13). Une espèce dans l'Helvétien de la Tou- raine : Se. excentrica Dollf. Dautz., d'après M. de Boury (Scal. fal. Tour., p-. 10, pl. IT, fig. 18-19). Plusieurs espèces ou varietés douteuses, dans l'Helvétien du Piémont : F. mioturrila, mioparvula, propinquicostata, tauroturrila Sacco (1. c., pl. IL, fig. 72-74). Trois espèces dans l'Helvétien de la Hongrie: F. infans, Amandæ, perpusilla de B. (Mioc. Kostej, II, pp. 96-97; pour les deux premières, v. l'analyse finale et la PI. V, fig. 9 et 2%). TORQUATISCALA de Boury, 1911, nov. sect. G.-T. : Seal. Lamberti Desh. Eoc. Forme et taille de Pliciscala ; côtes axiales plus ou moins sinueuses, crénelant les sutures ; intervalles des côtes non ponclués, lisses ou finement ornés de stries spirales ; disque basal lisse ou finement sillonné. Péristome assez épais et dédoublé, avec une grosse varice externe, située un peu en retrait sur le bord du labre. Diagnose résumée d'après le génotype et d’après un plésiogénotype du Cui- sien : Sc. Nincki de Boury (PI. IV, fig. 12-13), coll. Ninck. Rapp. et différ.— Ce groupe — auquel je n'attribue que la valeur d'une simple Section de Pliciscala — S'en distingue, comme Funiscala, par l'absence de ponctuations ; mais. si les côtes sont généralement sinueuses comme celles de cette dernière Section, on n'y remarque pas de funicules dans leurs inter- valles : la surface est lisse ou finement striée. Néanmoins, cette Section Torqua- tiscala n'est pas très nettement caractérisée, la diagnose en a été élargie pour v comprendre plusieurs formes fossiles qui ne sont pas identiques entre elles ; d'autre part, on ne pourrait l’'émietter davantage sans aboutir à une pulvérisa- tion complète. Il est bien certain que tous les groupes démembrés de Pliciscala sont des plus contestables et ne différent entre eux que par des caractères qu'il eût été plus prudent de considérer comme des crilériums spécifiques ; puis, un premier démembrement en à amené un autre, avant qu'on eût sous les yeux tous les matériaux néces saires, de sorte qu'acluellement où nous commençons à envisager foule la série des formes qui s’y rattachent, on en arrive à regretter les premières séparalions faites ; en Lous cas, c'est une raison impérieuse pour s'en tenir là. J'ai exposé à mon collaborateur et ami tous les inconvénients de cette méthode d'émiettement, sans réussir toutefois à le convaincre : le lecteur jugera. Pliciscala Répart. stratigr. EocexE. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré, deux espèces striées dans les environs de Paris: Sc. Lamberti Desh. (Cuisien); Sc. fayellensis de B. (Bartonien), coll. du labor. de Malac. au Muséum. EPOQUE ACTUELLE. — Une espèce dans l'Atlantique du Nord: Sc. acus Watson. COXTEUNISCALA de Boury, 1910. G-T.: Scalaria interrupta Sow. Eoc. Test très épais. Taille moyenne; spire difforme par l'effet des varices qui dérangent la continuité des sutures : tours convexes, dont la hauteur atteint les deux tiers de la largeur, ornés de plis obliques et assez minces, entremèlés de quelques varices très épaisses, qui débordent sur les sutures, à leurs deux extrémités; la surface est, en outre, ornée d'un réseau excessivement fin de ponctuations spirales. Dernier tour supérieur au quart de la hauteur totale, muni d'un disque basal assez épais, mais obtusément limité par un bourrelet peu saillant, dont la continuité est interrompue par une varice à l'opposé du labre, et qui est souvent crénelé par les côtes; ce disque porte au centre une étroite fente ombilicale, sa surface est sillonnée de ponctualions concentriques et obtusément rayonnée par le prolongement des côtes ; bourrelet très rudimentaire, visible contre le péristome seulement à l'état népionique, et il en est de même de l'auricule qui lui correspond. Ouverture circulaire, très largement bordée à l'extérieur; péristome continu et dédoublé ; labre oblique, incliné sous un angle de 10° par rapport à l'axe ver- tical, garni d'une énorme varice externe qui est recouverte par une expansion de matière sécrétée par le manteau de l'animal. Diagnose établie d'après les spécimens du génotype, du Londinien d'Highgate (PL. IV, fig. 15-16), ma coll. Rapp. et différ. — Bien que cette subdivision soit encore très voisine de Pliciscala, on peut à la rigueur l'en distinguer plus facilement que les précé- dentes par son galbe diflorme, par ses sutures plus profondes, par ses plis plus obliques, par son disque basal, par sa fente ombilicale, par le bourrelet rudi- mentaire que semblent porter les jeunes individus. Contemniscala s'écarte d'ailleurs des autres Sections de Pliciseala par l'absence de cordons spiraux, et - Lénin LL: 2 Ldl »" e PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 89 Pliciscala aussi par sa fente ombilicale qui est le résultat de la superposition moins intime des tours de spire. Répart. stratigr. Eocexe.— Le génolype dans l'argile de Londres, ma coll. Deux espèces dans le Ligurien de Gassino : Sc. gassinensis, eoauriculata Sacco, d’après M. de Boury. DENTISCALA de Boury, 1887 (). Coquille épaisse, turriculée, à sutures profondes et crénelées ; côtes droiles, souvent espacées, entremèêlées de varices; fin réseau de ponctuations spirales; disque basal excavé, limité par un fort. cordon ; bourrelet obtus; péristome épais, auriculé en avant et en. arrière. DENTISCALA +, stricto. G-T.: Turbo crenatus Linn. Viv. Test épais. Taille au-dessous de la moyenne ; forme conique, turriculée ; spire médiocrement allongée ; tours légèrement aplatis sur les flancs, séparés par des sutures profondément canaliculées que borde en-dessus une couronne de crénelures formées par des côtes axiales, droites, très souvent effacées au milieu des tours, et entremélées de quelques varices également écrasées ; entre les côtes, on observe — sur les exemplaires très bien conservés — un réseau très fin de ponctuations serrées. Dernier tour presque égal au tiers de la hauteur totale, arqué à la périphérie de la base qui est excavée et imperforée au centre, et qui est limitée par un gros cordon situé un peu en deçà de la périphérie ; un faible bombement tient lieu de bourrelet contre le péristome et sert d'appui à un auricule assez largement étalé. Ouver- ture obronde, en peu ovale en hauteur; péristome dédoublé, la couche interne calleuse et continue. la couche externe fortement (1) Etude S.-G. Sralidæ, p. 2. 90 ESSAIS DE Dentiscala marginée, discontinue sur la région pariétale; labre à peu près vertical, avec une forte varice à l'extérieur, prolongée en arrière par une saillie suprasuturale. Diagnose en partie empruntée à celle de l’auteur, complétée d'après le géno- Lype des mers actuelles et du Pliocène d'Algérie, ma coll.; plésiogénotype du Lutécien de Parnes: Se. plicala Lk. (marginostoma Baudon = Sc. Wardi Desh.) (PI. IV, fig. 1%). ma coll. ; la mème à Damery, var. turrella Desh. (PI. IH, fig. S 9), ma coll. Rapp. et différ. — J'ai hésilé avant de conserver ce Genre distinct de Plici- seala, au lieu de l'y rattacher comme Section à l'instar de Nodiscala, Punctiscala et Funiscala ; mais son disque excavé, avec un bourrelet obtus et un large auri- cule, ses sutures profondes el crénelées, ses grosses côtes effacées sur les flancs, sont des crilériums différentiels-dont il ÿ à lieu de tenir grand compte, de sorte que je conclus que Dentiscala forme un phylum parallèle à Pliciscala, depuis l'Éocène jusqu'à l'époque actuelle, issus tous deux d'une souche com- mune Confusiscala. D'autre part, ce Genre se rapproche de Pliciscala — et par conséquent des Opaliinæ — par ses varices, par ses ponelualions et par la orme deson ouverture qui est cepehdant moins oblique que celle de Pliciscala. Répart. stratigr. PALEOCENE. — Un fragment très incertain, dans le Montlien de Belgique: Sc. Dumonti Briart et Cornet, d'après la figure (Cale. grossier Mons, I, p. 93, pl. XIT, fig. 3). Eocexe. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, avec ses variétés, dans les environs de Paris, ma coll., avec $S. berrillensis de B. dans le Bartonien, ma coll. Une autre espèce plus aplatie, dans le Cotentin : D. applanata Cossm. et Piss., d'après la Monogr. (Eoc. Cot., 1, p. 233, pl. XXV, fie. 7-8). Deux espèces douteuses dans le Balcombien d'Australie : Se. erilima. prionota Tale, d'après les figures (GasL. old. Tert., pp. 225 et 228, pl. X, lig. 7-8). M. de Boury pense que ce sont peut être des Nodiscala ? MiocexE., — Un fragment voisin du génotype, dans l'Helvétien du Piémont : D, p'ocrenala Sacco (loc. cil., p. 82, pl. I, fig. 91); mais M. de Boury le rapproche plutôt de Pyramiscala qui est un groupe mal caractérisé, ainsi qu'on l'a vu ci-dessus. Un échantillon inédit, distinet de la forme italienne, dans les faluns de la Touraine, S. furonensis de Boury, coll, de l'Ecole des Mines. PLIOCENE. — Une mutation du génotype, dans le Plaisancien et l'Astien du Piémont et de l'Algérie: Se. babylonica Bronn, ma coll.; Sc. gigantea Sacco, d'après M. de Boury. PLEISTOCENE. — Une espèce dans le gisement de Santa Barbara (Californie) Opalia crenaloides Carp., d'après la Monographie de M. Arnold (loc. cil., p. 267). F EPOQUE ACTUELLE, — Le génotype dans la Méditerranée et l'Atlantique, ma coll. ; une dizaine d'autres espèces PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 91 GRANULISCALA de Boury, 1910. GRANULISCALA 5. str. G.-T. : Sc. granulosa Q. el G. Viv. pe Coquille trapue, conique ou subulée, à sutures superficielles, par- fois crénelées ; côtes effacées, subvariqueuses, test granuleux ; disque basal tout à fait obsolète, mal délimité ; ouverture arrondie ; péris- tome épais, non bordé, oblique, confluent avec un bourrelet rudi- menlaire, couche interne continue sur la région pariétale. Rapp. et différ. — Ce Genre est bien distinet de Dentiscala par sa base, par son test granuleux, par ses sutures non canaliculées ef par son ouverture située dans un plan oblique; il n’est pas représenté à l'état fossile, mais il est précédé dans l'Eocène par le Sous-Genre ci-après. CRASSISCALA de Boury, ISS7. G.-T. : Sealaria Francisci Caïllat. Eoc. Test épais, solide. Taille au-dessous de la moyenne ; forme turri- culée, conique ; spire longue, non étagée, à protoconque aiguë et brillante ; tours médiocrement convexes, assez élevés, séparés par des sutures peu profondes, ornés de côtes axiales épaisses, souvent effacées sur les derniers tours, obliques en général, avec quelques varices irrégulièrement disséminées; toute la surface est, en outre, marquée par des rangées spirales de ponctuations très fines et très serrées. Dernier tour inférieur au tiers de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base qui est imperforée au centre et légèrement encroûtée, de sorte qu'elle présente l'apparence d’un rudiment de disque qui n'est limité par aucun cordon saillant, mais seulement par la cessalion de toute trace d'ornementation spirale ; pas de bour- relet basal ni d'auricule antérieur. Ouverture obronde, à péristome épaissi et dédoublé, continu, faiblement bordé à l'extérieur ; la couche interne ne se distingue guère de la couche externe. Diagnose en partie reproduite d'après celle de l’auteur, eL complétée d'après le génotype, du Lutécien de Grignon (PI. [V, fig. 17-18), ma coll. de LE ESSAIS DE Grauuliscala Rapp. et différ. — La base et l'ouverture ‘de Crassiscala ressemblent com- plètement à celles de Granuliscala, de sorte que je rattache le premier au second à litre de Sous-Genre ancestral; il en diffère cependant par son test ponctué au lieu des granulations qu'on observe sur la surface de la coquille vivante, par ses sutures non crénelées, par l'absence complète de bourrelet contre’ le péris- tome, au centre de la base; le plan de l'ouverture a presque la même inclinaison par rapport à l'axe vertical de la coquille. Il semblerait — par suite — que Crassiscala est une forme intermédiaire entre les Opaliinæ et les Acirsinæ ; cepen- dant il se rattache plutôt aux premiers qu'aux seconds, surtout par le test qui est tout à fait opalin chez Granuliscala. Répart. stratigr. EOcENE. — Plusieurs espèces dans le Bassin de Paris: Sc. Francisci Caillat, S. Bigoti de B. (= S. plicala Dh. non Lk.), Sc. variculosa, æmula Desh., ma coll. Dans le Cuisien : Sc. monilifera Melleville (fide de Boury). En Belgique: Se. lævigala Vince , d'après M. de Boury. Dans le Ligurien de Gassino: S. Rovasendæ Sacco, d'après M. de Boury. OLIGOCENE. — Deux espèces dans le Tongrien de l'Allemagne du Nord : Cr. gibbosa, rugulosa v. Kœnen, d'après la Monogr. de cet auteur (PI. XLVIT, fig. 1-2). Dans le Bassin de Mayence, une espèce confondue par Sandberger avec S. rudis Phil. PuoceNE. — Une espèce dans le gisement de San Diego (Californie) : Opalia anomala Stearns, d'après la déterminalion générique de M. de Boury (V. Arnold, Pal. S. Pedro, p. 266). CLAVISCALA de Boury, 1910. : Coquille étroite, claviforme, costulée, à disque basal saillant, à sutures bordées ; ouverture échancrée vers le haut. CLAVISCALA s. stricto. G.-T. : Scala Richardi Dautz.et de B. Viv. Taille assez grande ; forme étroite, élancée ; spire très longue, subulée, non élagée ; tours concavo-convexes, élevés, séparés par des sutures bordées où même encadrées de deux petits bourrelets ; ornementation composée de côtes axiales légèrement flexueuses, qui ne s'étendent pas d'une sulure à l’autre el qui cessent même sans atteindre le bourrelet sutural, mais qui se correspondent néanmoins (1) Joura. Conch., vol, LVIT, 1909. Calal, S.-G, Sralidie, p. 256, PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 93 Claviscala d’un tour à à l’autre, en formant une pyramide un peu tordue autour de l’axe; elles sont croisées par de très fines stries spirales, très régulières, qui persistent jusque sur les bourrelets. Dernier tour au plus égal au cinquième ou au sixième de la hau- teur totale ; base un peu excavée vers la périphérie où elle est bordée par un cordon saillant, tandis qu'au centre, elle est faible- ment convexe ; toute la surface du disque basal est ornée de stries spirales, encore plus fines que celles des tours de spire, non treillis- sées. Ouverture étroite, à labre échancré vers le haut, au point où aboutit le bourrelet basal. Diagnose établie d’après le plésiogénotype : S. Clementina d'Orb. (PI IV, fig. 39), de l’Albien de Dienville, coll. de l'Ecole des Mines ; de St-Florentin (PI. IV, fig. 42-43), coll. d'Orbigny au Muséum. Ouverture de Sc. canaliculata d'Orb., du Néoomcien inférieur de Marolles (PI. IV, fig: 40) d'après un échantillon de la coll. d'Orb., au Muséum. Observ. — L'auteur avait depuis longtemps séparé, dans la collection de l'Ecole des Mines, une espèce du Gault qui est bien connue et dont la phylo- génie se poursuit depuis la base du Système crélacique. Sur ces entrefaites, M. Dautzenberg ayant publié les résultats des dragages du yacht du Prince de Monaco, l'une des Scalaires décrites (Sc. Rirhardi Dautz. et de B.) a semblé présenter une réelle analogie avec Sc. Clementina, de sorte que notre confrère a — dans sa liste de 1910 — adopté pour génotype de Claviscala cette espèce vivante : Sc. Richardi. Or, j'ai eu l'occasion d'étudier le spécimen-type, unique et imparfait de cette coquille actuelle, au Musée océanographique de Monaco où elle est déposée, et dans cet état, il est permis d'hésiter à y voir le représentant vivant du genre infracrétacique ; j'avais déjà des doutes avant d'avoir fait cette vérification, attendu que l’on n'a jamais recueilli de forme fossile qui puisse les relier entre le Crétacé moyen et les mers actuelles, bien que le Tertiaire surtout ait été sérieusement exploré dans des gisements de toute profondeur. Depuis que j'ai vu ce génotype vivant, mon opinion n'est pas davantage fixée : certes, il y a quelque analogie entre l’ornementation des tours de spire de Se. Richardi et celle de Sc. Clementina, quoique les côtes ne soient pas fluxueuses chez l'espèce vivante qui est plus subulée : l'ouverture mutilée pourrait bien être différente et Ja base ne parait pas présenter la disposition qu'on observe chez les Claviscalu erétaciques. Dans ces conditions, il est bien regrettable qu'on n'ait pas choisi comme génotype Sc. Clementina dont de nombreuses figures ont été publiées depuis plus de 60 ans, et dont il existe d'admirables spécimens, quitte à laisser de côté, soit comme plésiogénotype douteux, soit comme Sec- tion ou Sous-Genre distinct, l'unique spécimen incomplet de Sc. Richardi qui ne pourra utilement servir à caractériser un groupe que quand on aura pu en étudier l'ouverture sur les meilleurs échantillons existant au Muséum. On ESSAIS Df Claviscala Rapp. et différ. — Ce n'est pas seulement par son galbe et par son orne- mentation que celle coquille se distingue des autres Opaliinæ ct mème des Confusiscala crétaciques, mais aussi et surtout par le petit sinus tout à fait caractéristique que produit le bourrelet basal, au point où il aboutit à la partie supérieure du labre ; cetle échancrure prouve que le cordon périphérique de la base est creux ; elle n'a d'ailleurs aucun rapport avec l'échancrure basale des Cerilhiacea, et elle rappelle plutôt la sinuosité produite par la rainure dorsale des Pseudolives. En tout cas, c'estle seul exemple qui en existe chez les Scalidæ, et cela seul suffirait pour justifier la création d'un G. distinct. Répart. stratigr. NEOCOMIEN. — Une espèce dans le Valanginien de l'Aube et de l'Yonne : Se. canaliculuta d'Orb., coll. de l'Ecole des Mines et du Muséum. Une espèce dans l'Allemagne du Nord: Sc. infulata Wollemann (1900. Biv. u. Gastr. Neoc., p. 164, pl. VILL, fig. 5). BARREMIEN. — Deux espèces probables, à Escragnolles (Var): Sc. subin- terrupla, elatior d'Orb., d'après le Prodrome, spécimens très frustes de la coll. d'Orbigy, au Muséum. Dans le Néocomien supérieur de l'Alle- magne du Nord: S.scalu Wollemann (1908. Nachtrag Unt. Kr., p. 176, pl. XIL, fig. 6). : APTIEN, — Une espèce à peu près certaine, dans les couches fcrrugineuses de Gurgy: Se. Ricordeana d'Orb., coll. d'Orbigny, au Muséum. Une espèce conique, peu certaine, dans le vieux grès vert d'Angleterre : Sc. ischyra Stark. Gardn. (1876. Geol. Mag., pl. ILE, fig. 7). ALBIEN. — Outre le génotype ci-dessus décrit, dans le Gault de France et d'Angleterre, jusque dans la Provence, une autre espèce dans le Pas-de- Calais : Se. gaultina d'Orb., d'après la Paléontologie française. Une autre espèce moins étroite, dans le grès vert de la Perte du Rhône : Se. Rho- dani Piet. et Roux (1849. Moll. grès verts, p. 169, pl. 16, fig. 3). CENOMANIEN. — Une espèce probable dans le grès vert supérieur de Black- down: Se. pulchra Sow., d'après Starkie Gardner (loc. cil., pl. HE, fig, 1%). ACIRSA Môrch, 1857. Coquille épaisse, imperforée, plus où moins turriculée, à péris- tome discontinu, dépourvue de disque basal ; ornementation axiale souvent effacée ; ornementation spirale constante. PRE PTT Ve LS toy don biens PALÉOCONCHOLOGIE COMPAREE 95 Acirsa ACIRSA 5. striclo. G.-T. : Scalaria costulata Mighels (= S. borealis Beck). Viv. Forme trapue ; tours convexes en avant ; sutures rainurées ; fines siries spirales ; costules axiales obsolètes, effacées sur le dernier tour subanguleux, dont les accroissements sont arqués au milieu ; base sans disque, mais cependant limitée par une périphérie distincte. Ouverture ovale, un peu versante en avant; labre assez mince, obli- que, non bordé à l'extérieur ; bord columellaire excavé, un peu ré- fléchi en dehors et recouvrant hermétiquement la région ombilicale. Rapp. et différ. — Je ne connais pas de représentant fossile de ce groupe qui ne se relie aux formes ancestrales que par les Sections ci-après cataloguées : il diffère éminemment des derniers Opaliinæe — dont le disque est tout à fait obsolète (Granuliscala par ex.) — par l'absence de granulations ou de ponc- tuations sur la surface du test qui est toujours sillonnée et peu ou point costu- lée, surtout par son péristome non bordé, complètement discontinu sur la région pariétale. Cependant M. de Boury m'affirme que quelques Plesioacirsa oligocéni- ques sont des Acirsa. PLESIOACIRSA de Boury, 1910. G.-T.: Turritella pelagica Risso (= Sc. subdecussata Cantr.). Viv. Test épais. Taille parfois assez grande; forme étroite, turriculée ; spire longue, à galbe conique ; tours régulièrement convexés, sépa- rés par de profondes sutures ; ornementation spirale très variable, composée tantôt de funicules serrés que séparent de fines stries, tantôt de larges rubans en petit nombre, avec des sillons séparalifs étroits, tantôt enfin de stries si fines que l’usure du test les fait pres- que loujours disparaître ; ornementation axiale consistant parfois en plis irréguliers et peu proéminents sur les premiers tours, invaria- blement effacés sur les derniers. Dernier tour à peu près égal au quart de la hauteur totale, arqué ou arrondi à la périphérie de la base qui est convexe, imperforée au centre, complètement dépourvue de bourrelet, et toujours plus fine- ment sillonnée que le reste de la spire. Ouverture arrondie, à péris tome médiocrement épais, non bordé à l'extérieur ; elle est située se 23 res 96 ESSAIS DE Acirsa dans un plan oblique, incliné à 10 ou 15° par rapport à l'axe ver- tical ; bord columellaire bien excavé, un peu réfléchi sur la fente ombilicale. Diagnose établie d'après un plésiogénotype, du Thanétien de Chenay : Se. sub- plicata Desh. (PI. IV, fig. 19-20), ma coll. ; et d'après une autre espèce à larges rubans : T'urrilella clathrata Bast. (PI. IV, fig. 21-22), de l’Aqui- tanien de Mérignac, coll. de Sacy. Rapp. et différ. — Celle Section — récemment dédoublée d'Acirsa — ne s'en distingue absolument que par l'aspect de la spire qui est plus longue, et peut- être aussi par son labre qui est plus épais ; l’ornementation est d'ailleurs très variable chez Plesioacirsa, depuis les stries serrées jusqu'aux larges rubans ; d'autres espèces paraissent absolument lisses, peut être par l'effet de l'usure du test. C'est la meilleure preuve qu'il ne faut y attacher qu'une importance plutôt spécifique ; cependant, comme la base de Plesioarcisa ne comporte même pas le simulacre de périphérie qu'on observe sur celle d'Acirsa borealis, je me décide à conserver cette Section distincte. Répart. stratigr. PALEOCENE. — Le pléSiogénotype ci-dessus figuré, dans le Thanétien des environs de Reims, ma coll. Eocexe. — Une espèce bien typique, dans le Bartonien des environs de Paris : Sc. auversiensis Desh., ma coll., une aulre espèce probable, dans le Cuisien : A. primæva de B., ma coll. Trois espèces dans le Lutécien des environs de Nantes : 4. brilanna, Vasseuri de B, 4. coislinensis Cossm., ma coll. OuGocExE. — Nombreuses espèces ou variétés, dans le Tongrien inférieur de l'Allemagne du Nord: 4. grandis, robusla, turris, angusla, pusilla, plicatula, angulata, sulcala, coarctata, rugata, crassa, plana von Kænen, d'après la Monogr. de cet auteur (HE, pl. XLVITI-L, pp. 789-809). MiocexE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans le Bordelais, ma coll. Une espèce probable, dans l'Helvétien du Piémont : 4. miopedemuntana Sacco (loc. cil., IX, p. 93, pl. IE, fig. 103). PLiocexEe. — Le génotype dans le Plaisancien d'Italie, d'après M. de Boury, et dans l’Astien du Piémont, var. pseudolanceolata Sacco (1bid, fig. 104). PLEISTOCENE. — Le génotype en Sicile, d'après Seguenza. Epoque ACTUELLE. — Le génotype dans la Méditerranée. \ PROACIRSA nov. Sect. G.-T. : Turritella inornata Terq. et Jourdy. Bath. Taille moyenne ; forme étroite, turriculée ; spire longue, à galbe conique ; tours peu élevés, lisses, séparés par des sutures rainurées. 4 Dernier tour égal au cinquième de la hauteur totale, arqué à la péri- 1 PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 97 Acirsa phérie de la base qui est très peu convexe, ornée de sillons concen- triques dont l'un plus profond marque la périphérie. Ouverture petite, arrondie, à péristome non bordé ; columelle incurvée, cal- leuse. Diagnose elablie d'après le génotype du Fullers Earth des Clapes (PI. IV, fig. 27-2$S), coll. de l'Ecole des Mines. Rapp. et différ. — Ce groupe ancestral ne se distingue de la forme typique d'Acirsa ou de Plesiacirsa que par la surface lisse de ses lours de spire, con- trastant avec les sillons bien marqués de sa base, ainsi que par ses sutures rainurées. D'après l'ornementation des lours embryonnaires qui sont vaguement treil- lissés, on peut présumer que ce groupe mésozoïque descend en ligne directe d'Anoplychia lriasique, et quoique la trace de ce phylum se perde, quant à pré- sent, durant toute la période crétacique, c'est un document de plus à l'appui de la thèse d’après laquelle les Scalidæ descendent directement des Loronemalacea. Répart. stratigr. BATHONIEN. — Le génotye ci-dessus figuré, en Lorraine. CALLOVIEN. — Une espèce voisine de la précédente, dans le Jura brun de Balin (Gallicie) : Chenmilzia dilatata Laube, d'après la figure publiée par cet auteur. HentAcIRSA de Boury, 1890 (‘). G-T.: Turbo lanceolatus Broechi. Plioc. Test épais. Taille assez grande; forme très étroile, clavoïde, subulée ; spire longue, turriculée; tours nombreux, conjoints, presque plans ou peu convexes, séparés par des sulures linéaires; ornementation composée de côtes axiales, épaisses, à peine proémi- nentes, assez écarlées, croisées par des sillons spiraux, plus ou moins serrés. Dernier tour inférieur au sixième de la longueur totale, subangu- leux à la périphérie de la base qui est médiocrement convexe et simplement sillonnée, les côtes y élant remplacées par quelques plis rayonnants et peu réguliers ; le centre est imperforé, dépourvu de bourrelet et d’auricule. Ouverture ovale, un peu rétrécie en arrière ; péristome dédoublé, la couche interne assez calleuse et (1) Revis. Seal. Halie p., 112. Il y a, dans le Miocène du Maryland, une coquille inli- tulée Turrilella perlaqueala Conrad, que Clark a classée à tort dans le G. Tachyrhynchus Môrch, et qui pourrait bien appartenir à la Section /emiacirsa. 98 ESSAIS DH Acirsa continue, la couche externe mince et discontinue ; labre un peu oblique, très largement bordé à l'extérieur; bord columellaire peu exCavé, épaissi en bas, un peu versant en avant sur le cou. Diagnose complétée d'après un spécimen du génotype, provenant du Plaisan- cien de Castell Arquato (PI. IV, fig. 23-24), ma coll. Rapp. et différ. — Celle Seclion se distingue assez facilemient des précé- dentes par son galbe subulé et par son ornementation subvariqueuse ; l'ouver- ture et la base ne présentent aucune différence capitale avec Acèrsa, il n'y a — comme chez ce dernier — ni rebord saillant ni auricule, et l'obliquité du plan de l'ouverture est à peu près la même. Répart. stratigr. PALEOGENE. — Une espèce douteuse, dans le Montien de Copenhague : Sc. elatior v. Kœnen, d'après la figure (Pal. Cop., p. 67, pl. IT, fig. 3). Il exis- lait déjà $. elatior d'Orb., dans le Barrémien : l'espèce danoise doit done prendre le nom danensis 0b. EocexE. — Une espèce bien caractérisée, dans le Balcombien d'Aldinga (Victoria): H. lampra Tate, ma coll.; l'autre espèce décrite dans le mème gisement (4. polynema Tate) parait avoir les sutures bordées (L. €., pl. XIE, fig. 9 et par suite, elle me semble plus douteuse. Dans le Bassin de Paris : H. Lhonvmei de B. OLIGOCENE. — Une espèce certaine, dans l'Allemagne du Nord: S. intumes- cens v. Kœn., coll. Bættger (Senck. Mus., comm. par M. Drevermann). MioceNE. — Dans l'Aquitanien et le Burdigalien du Sud-Ouest: H. Durer- gieri de B. (V. l'annexe finale et PI. VI, fig. 21). Une variété du génolype, dans le Tortonien d'Italie : Se. miocænica Seguenza, d'après M. de Boury. Une espèce dans l'Helvétien du Piémont : Æ. prolanceolata Sacco, avec de nombreuses variétés : taur)prismalica, eoprismatica, tawrolanceolata, convexiuscula, Brocchii (Sacco, loc. cit., pp. SS-101, pl. IT, fig. 98-101) ; H. subinornata, excariculata Sacco (ibid., pp. 91-92). Dans le Tortonien de Ja Hongrie, H. Oscari, H. Drecermanni de B. (V. l'annexe finale et la PI. VI, fig. 4-6 et 10). PLIOGENE. — Outre le génotype, une espèce voisine : Turbo corrugalus Br., et la var, Pecchiolii d'Anc., dans le Plaisancien d'Italie. Epoque ACTUELLE. — Dans le golfe du Lion: 11. Vayssierei Dautz. (Journ. Conch. 1910, p. 205,'pl. X, lig. 4-4). ACIRSELLA de Boury, 1886 ('). G-T.: Scalaria inermis Desh. Eoc. Test solide, Taille petite; forme aciculée, subulée ; spire longue, élroile, aiguë au sommet qui est lisse; tours peu convexes, séparés (1) Monogr,. Scal. Préface, p. XXI. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 99 Acirsa par des sutures profondes et linéaires; ornementation très variable, dont le fond se compose toujours de cordonnets spiraux, séparés par des stries fines, et auxquels s'ajoutent souvent des costules axiales, un peu épaisses, plus ou moins persistantes sur les derniers tours, parfois réduiles à quelques varices obsolètes et irrégulières, Dernier tour à peu près égal au quart de la hauteur totale, ovale à la base qui est imperforée et dépourvue de toute trace de disque. Ouverture ovale, un peu anguleuse en arrière, assez largement versante en avant, à péristome non bordé ni épaissi, la couche interne réduite à un enduit très mince, de sorte qu’elle semble presque toujours discontinue; labre un peu épais, incliné à 15° environ par rapport à l’axe verlical ; bord columellaire excavé, un peu calleux, réfléchi et versant sur le cou. Diagnose refaite d'après le génotype, du Lutécien de Parnes (PI. IV, fig. 29-30), ma coll. Rapp. et différ. — Les petites coquilles de ce Sous-Genre ont l'aspect de Bayania, et elles ont même souvent été elassées-par erreur dans ce dernier Genre : on les en distingue cependant par leur péristome qui n'est pas complé- tement discontinu, ainsi que par leur protoconque aiguë et lisse; elles sont beaucoup plus écartées d'Acirsa que les autres Sections précitées de ce Genre ; leur ouverlure ovale, la disparition complète de toute trace de disque, ne permettent pas de les confondre avec ces autres formes : c'est pourquoi j'admets Acirsella comme un S..G. d’Acirsa, ayant apparu vers la même époque, mais avec une longévité beaucoup moindre. Répart. stratigr. EocexE. — Plusieurs espèces, outre le génotype, dans le Bassin parisien : Se. transcersaria, erasa, striatularis Desb., Melania canicularis Lamk., ma coll. ; deux d’entre elles dans le Cotentin, d'après Cossm. eL Piss. (p. 235, pl. XXV, fig. 22 et 30). Une petite espèce dans le Bassin de Nantes: 4. hybrida de B., ma coll. Une espèce dans le Claibornien de l’Alabama : Sc. gracilior Meyer (Contr. Pal. Alab , p. 67, pl. Il, fig. 2). OLIGOCENE. — Une espèce probable dans le Bassin de Cassel: Melania qua- dristriala Phil., coll. Bœttger, d'après M. de Boury (Etude S.-G. Scalidæ, p. 34). Une espèce dans le Tongrien de Latdorf : A. parvaricosa v. Kœnen (E«C., ILI;/p- 810, pl. XUIX,-f121,°2/et 7): Miocexe. — Une espèce inédite, dans l'Helvétien du Béarn : 4. Neuvillei de B. (PI. IV, fig. 31-32). ma coll. (V. l'annexe finale). Une espèce plus trapue, dans les faluns de la Touraine: À. perminima de BP. (Scal. fal. Tour., p. 45, pl Il, fig. 22-23). 100 ESSAIS DE Acirsa T'UMIDIACIRSA, de Boury, nom. mut. 1911 (*). G.-T. : À. Bezançoni de Boury. Eoc. (= Pseudoacirsa de Boury, 1910, non Kobelt, 1903) Taille petite ; forme conique subulée, spire relativement courte, à protoconque lisse, paucispirée, et à nucléus mamillé ; tours plans, faiblement imbriqués en avant, ornés de stries spirales et inégales, sans ornementalion axiale. Dernier tour un peu plus grand que le tiers de la hauteur totale, convexe à la base qui est imperforée au centre. Ouverture arrondie, quoique anguleuse en arrière, versante et évasée en avant ; péristome peu épais, discontinu ; labre oblique, tranchant. Diagnose établie d'après le spécimen-type de l'espèce génotype, du Lutécien de Chaussy (PI, IV, fig. 33-34), coll. de l'Ecole des Mines. Rapp. et différ. — Cette coquille n’est, en réalité, qu'un Acirse!la trapu et complètement dépourvu de côtes axiales ; tous les autres caractères sont iden- tiques ; il peut paraître excessif de séparer une nouvelle Section pour une seule espèce rarissime, localisée dans un seul gisement parisien, et qui diflère aussi peu de ses congénères. Il est vrai qu'au premier abord, cette coquille res- semble étrangement à Semivertagus unisulcatus Lamk.; mais son ouverture n'a pas l’échancrure sinueuse de Semiverlaqus, et d'autre part, sa protoconque est complètement différente. Répart. stratigr. Eocexe. — Le génotype ci-dessus figuré, dans le Lutécien des environs de Gisors. PROSCALA nov. gen. Coquille turriculée, à tours conjoints et striés, à côtes subflexueu- ses, non lamelleuses ; pas de disque basal ; ouverture ovale, discon- tinue en arrière ; labre bordé ; bord columellaire évasé ; ombilie clos. (1) Journ. de Conchyl., 1910, p. 221. D NS OU RP ONU IT NN CON OP PONT SPP Ra DA ER nn 3 PEN Te. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 101 Proscala PROSCALA s. str. G.-T. : Scal. albensis d'Orb. Néoc. Taille assez grande ; forme turriculée, conique ; spire longue, assez étroite, non étagée: tours faiblement convexes, plus larges que hauts, à sutures superficielles et crénelées ; ornementation composée de côtes variqueuses, incurvées, antécurrentes et amincies vers la suture inférieure, croisées par des stries spirales très fines et très serrées. Dernier lour supérieur au quart de la hauteur totale, arqué ou subanguleux à la périphérie de la base qui n'est pas cir- conscrile et qui n'est pas ombiliquée au centre ; quelques varices y persistent, marquant des arrèts de l'accroissement de l’ouverture, et les stries concentriques s’y prolongent jusque sur le cou. Ouverture relativement petite, à péristome discontinu, plus étroite en arrière, non versante en avant ; labre épais et bordé à l’intérieur par la der- nière varice incurvée et réfléchie à droite en bas; columelle exca- vée, lisse, se raccordant régulièrement en courbe avec le plafond ; bord columellaire étroit, un peu évasé à l'extérieur, hermétiquement appliqué sur la base. Diagnose établie d'après des spécimens de l'espèce génotype, du Néocomien moyen des environs d'Auxerre (PI. II, fig. 31 et 44), coll. Cotteau à l'Ecole des Mines. ; Rapp. et différ. — ]I est impossible de confondre avec Claciscala — qui a un disque basal et un double bourrelet sutural — cette coquille dont l'aspect extérieur rap; elle beaucoup certains Zygopleura de la base du Jurassique ou du Trias ; mais l'inflexion des côles est ici bien différente de celle de ces formes ancestrales : au lieu de se courber vers la suture antérieure, c'est au contraire vers la suture inférieure qu'elles sont antécurrentes, ct quelques-unes se transforment en varices qui envahissent la base en présentant absolument le même aspect que certains groupes de Scalidæ plus récents qui sont aussi dépourvus de disque basal. C'est surtout aux Acirsinæ que ressemble Proscala par son ouverture discontinue, quoique ses côtes incurvées l'en distinguent suflisamment ; le galbe général et l'ornementation de la coquille ont une singulière analogie avec Hemiacirsa, quoique -le péristome soil très différent non dédoublé. Proacirsa à une ouverture plus arrondie el s’en éloigne par l'absence d'ornementation sur la spire. En délinilive, ce Genre parait être le dernier vestige des Loxonematidæ, et par ses allinités avec les Sralidæ, il représente bien effectivement la transition entre ces deux Familles, de sorte qu'il paraît bien établi que la seconde descend 102 ESSAIS DE Proscala de la premiere : il ne resterait plus à combler que la lacune qui nous échappe encore dans le Jurassique supérieur ('). Répart. straligr. NeocoMtEN. — Le génotype dans le Hauterivien de l'Yonne ; une aulre espèce probable, au Mont Salève : Sc. neocomiensis de Lor. (861. Invert. M' Salève, p. 31, pl. UT, Gg. 4). ALBIEN. — Dans le Gault de l'Yonne : Sc. cf. Gastyna d'Orb., coll. de l'Ecole des Mines (le fype de la coll. d'Orb. au Muséum, est génériquement indéterminable). A la perte du Rhône : Sc. qurgitis Pict. et Roux, d’après la figure (1849. Moll. grès verts, p. 170, pl. 16, fig. 4). ACLISIDE nov. Lam. Coquille petite, turriculée, perforée ou imperforée, lisse ou ornée, à protoconque parfois déviée, quoique toujours homéostrophe ; , base lisse et souvent circonscrite à la périphérie ; ouverture ovale, entière, à péristome discontinu ; labre mince, à peine sinueux ; columelle peu incurvée, lisse, non calleuse, se raccordant par un angle arrondi avec le contour supérieur. Cette nouvelle Famille comprend tout un groupe de petites formes qu'on a rapprochées, soit des Scalaires, soit des Turritelles, soit même de Turbonilla, à cause de leurs tours convexes et de l'ornementation de leur spire. En réalité, les Aclisidæ diffèrent des Scalidæ, non seulement par leur péristome disconlinu et par la nature de leur test, mais encore par l'inflexion du labre que dénotent leurs stries ou costules d'accroissement, quand on peut les observer. Cette inflexion n'est cependant pas comparable à la profonde sinuosité du labre des Turritellidæ ; comme d'autre part, la columelle d’Aclis est loin d'être aussi incurvée que celle de Turritella, on est nécessairement conduit à établir une nouvelle Famille intermédiaire entre Scalidæ et Turritellidæ, sans aucune corré- lation avec les Pyramidellidæ dont la protoconque est hétérostrophe, et la colu- melle presque toujours tordue. Enfin, quoique le nucléus apical des Aclisidæ (1) I existe, dans le Tithonique des Carpathes, un Sealarta præcursor Zittel (1873. Gastr. Stramberg, p. 282, pl. XLV, fig. 22), simple fragment à tours convexes, ornés de côtes vagues el sinueuses ; il peut aussi bien être un précurseur jurassique de Proscala qu'un dernier Zygopleura : l'examen serait à confirmer avec de meilleurs matériaux. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 103 soit quelquefois dévié, leur protoconque n'a pas l'aspect d'une crosse, comme celle de Mathildia, Genre auquel Aclis ressemblerait vaguement par son orne- mentation et par son ouverture. La délimitation et la position de cette Famille étant suffisamment définies, il reste à examiner sa phylogénie. Or la petitesse des coquilles en question expli- que comment les Aclisidæ ont pu échapper aux recherches des paléontologistes dans la plupart des gisements: ce n’est que quand on peut disposer de sables fossililères très meubles et très purs, sur des tamis à mailles très serrées, qu'il est possible de recueillir des spécimens de ces rares espèces. Aussi conçoit-on que l’on n’en puisse encore citer des représentants que dans quelques gisements qui ne se succèdent pas avec continuité dans l'ordre stratigraphique ; il ne faut pas songer à en trouver dans les terrains secondaires dont la gangue se prète mal à la conservation des espèces microscopiques. Les manuels de Paléonto- logie et de Conchyliologie persistent, il est vrai, à signaler des formes voisines jusque dans le Dévonien; mais c'est une erreur qui parait imputable à un rap- prochement superficiel, d’après l'aspect extérieur des coquilles : Holopella, Elasmonema, Aclisina, Aclisoides, Rhabdospira appartiennent — comme on l’a vu ou comme on le verra plus loin — à des Familles différentes (Loxonematideæ, Murchisoniidæ, etce...). Je n’en connais pas au-dessous de l’Eocène inférieur, et je doute qu'il en existe même dans le Montien. Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections ACLIS ACLIS Aclis (Ouverture arrondie en avant; (Perforation ombilicale; base (Spire sillonnée, lurriculée ; columelle un peu excavyée) lisse, non circonscrile) proloconque polygyrée) A. Hemiaclis (Spire lisse. ventrue ; protoconque obluse) B. Phærusa (Spire lisse, axe incurvé ; proloconque obluse) GRAPHIS Graphis (Pas de perforation ombilicale; (Spire costulée ou réliculée; base circonscrite) protoconque déviée) C. Iolæa (Spire sillonnée jusque sur la base) STILBE STILBE D. Stilbe (Ouverlure ansulense en avant; (Perforation peu visible ; (Spire lisse, turricu'ée ; columelle droite) base non circonscrite) proloconque régulière) Genres et Sections non signalés à l’état fossile. A.— Hemracris Sars, 1878. — G.-T. Aclis centrosa Jelfreys. Caractérisée par sa forme bulimoïde et par ses tours arrondis. Un cerlain nombre d'espèces atlantiques ont été figurées dans la récente Monographie de M. Paul Partseh (Proc. U. S. nal. Mus., 1911). B. — Puæenusa Jeffreys, 1869 (— Menippe Jeffreys, 1867 ; non Ilaan, 1835, Crust.). — G.-T. Aclis Gulsonæ Clark. Diffère d'Hemiaclis par l'axe incurvé de sa spire, par son ouverture projetée vers la gauche. 104 ESSAIS DE C. — Iozxa A. Adams, 1868. — G.-T. Z. scitula A. Adams. Ressemble à un Menestho, mais la columelle est lisse et la protoconque est simplement obtuse. D. — Snise Jellreys, 1884. — G.-T. S. acula Jeffreys. Beaucoup d’analogie avec le G. Niso, quoique la base soit très différente, ainsi que la proto- conque. Genre à éliminer de cette Famille. SCALIOLA A, Adams, 1860. — G.-T. S. arenosa À. Adams. Cette coquille lisse et agglutinant les grains de sable me parait — conformément à l'opinion de Fischer — voisine des Aissoidæ, plutôt que des Scalidæ ou des Aclis entre lesquelles l'a placée Tryon. ACLIS Lovén, 1846. (= Ebala Leach, in Gray, 1847). ACLIS s.-str. G.-T.: Alvania supraniti a Wood. Viv. P Coquille de petite taille, mince, ombiliquée, turriculée ; spire longue, conique ; protoconque homéostrophe, lisse, polygyrée, à nucléus obtus; tours convexes, subétagés, à sutures profondes ; surface lisse, sillonnée ou ornée de carènes spirales. Dernier tour assez élevé, subanguleux à la périphérie de la base qui est lisse, creusée au centre autour de la perforation ombilicale ; ouverture ovale, holostome, à péristome discontinu ; labre peu épais, excavé en arrière Où il aboutit presque orthogonalement à la suture, un peu proéminent en avant où il se raccorde par une faible échancrure sur le contour supérieur ; columelle mince, lisse, excavée, aboutis- sant au plafond sous un angle arrondi ; bord columellaire étroit, non calleux, découvrant la fente ombilicale. Diagnose établie d'après un plésiotype du Bassin d'Arcachon (PI. IX, fig. 10-11), Muséum de Paris (laboratoire de Zoologie). Répart. stratigr. MioceNE. — Dans le Tortonien de la Hongrie : A. triirata Bœitg. (1901. Mioc. Kostej, I, p. 88), ultérieurement réunie à l'espèce astienne proascaris (1906. Zbid., IT, p. 98). PLiocexE. — Le génotype dans le Crag, d'après S. Wood. Dans le Pliocène de la Calabre, Sezuenza à cité, sans la figurer, A, bicincta n. sp. Dans l'Astien du Piémont: 4. proascaris Sacco (!. €, pl. IE, fig. 105), PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 105 Aclis EPOQUE ACTUELLE. — Outre le génotype: 4. ascaris Turton, sur les côtes de la Grande-Bretagne. GRAPHIS Jeffreys, 1867. G.-T.: Turbo unicus Montg. Viv. (= Cioniscus Jeffreys, 1869 sec. Fischer ; — Pseudochemnitzia Bæœttger, 1901 ; — Miraclis Bœttger, 1906). Taille microscopique ; forme étroite, subeylindrique ; spire élagée et très longue; protoconque lisse, globuleuse et déviée ; tours nom- breux, convexes en arrière, que croisent quelquefois de fins sillons spiraux. Dernier tour peu élevé, arrondi, les côtes cessant à la péri- phérie de la base qui est à peu près lisse et non distinctement perfo- rée au centre ; ouverture ovale, à péristome mince ; labre faiblement sinueux ; columelle jeu excavée; bord columellaire peu épais. Diagnose refaite d'après le génotype (PI. IX, fig. 14) des côtes d'Angleterre, coll. Dautzenberg ; et d'après un plésiogénotype du Lutécien des environs de Paris : Cioniscus eocænicus de Boury (PI. VI, fig. 26-27 ; et PI. VIT, fig.6-7), ma coll. AÈEE Observ. — D'après Tryon, le nom Cioniscus a .élé postérieurement proposé par Jeffreys parce que cet auteur pensait que Graphis ferait double emploi avec un Genre de Lichens : or, il est bien établi qu'un nom de Mollusques ne peut tomber en synonymie qu'avec un nom zoologique, la Botanique étant écartée à priori; c'est donc bien Graphis, antérieur à Cioniscus, qu'il faut conserver. Rapp. et différ. — Ce S.-Genre se distingue d'Aclis s. sir. non seulement par son ornementation axiale, mais encore par la disparition presque complète de la perforation ombilicale, ainsi que par sa proloconque plus courte et plus déviée ; la base est lisse, comme chez Aclis, et en outre, elle semble circonserite à sa périphérie, de sorte qu'il parait y avoir un disque basal, comme chez les Scalidæ ; mais en examinant les sulures, on°‘n'y aperçoit aucune trace de bour- relet ;: on doit donc en conclure que cette apparence de disque doit plulôt être attribuée à la cessation — sur la base — de l’ornementation axiale et spirale du dernier tour. L'ouverture est bien celle des Aclisidæ, et quoique la proto- conque soit un peu déviée, d'après la diagnose de Fischer (je n'ai pu le consta- ter sur nos fossiles), ilest bien évident que Graphis est très voisin d’Aclis. L'ornementalion de Graphis est très variable, exactement comme chez Turbo- nilla dont les côtes ressemblent beaucoup à celles de la plupart des espèces de notre S.-Genre; mais, outre que Ja protoconque n'est pas hétérostrophe chez Graphis, la columelle n'est pas tordue comme celle des Pyramidellideæ. Dans ces conditions, je ne vois aucun motif pour conserver Pseudochemnilzia et Miraclis, qui ne différent de Graphis que par des délails d'ornementation, 106 ESSAIS DE Aclis Répart. stratigr. EocExE. — Quatre espèces aux trois niveaux du Bassin de Paris : Sc. minu- tissima ('), Eugenei Desh., 4. Bouryi Cossm., Cioniscus eocnicus de Boury, ma coll. Une espèce inédite, dans le Cuisien du Roquet: 4. gallicu de Boury, avec la var. Cossmanni de B. (V. l'annexe finale et PI. VIT, fig. 5). MioceNE. — Une espèce dans le Tortonien de la Calabre : Cioniscus mnio- cænicus Seguenza (1877. Form. terz. prov. di Reggio, p. 41%, pl. XI, fig. 40). Deux espèces dans le Bassin de Vienne et en Hongrie : Pseudo- chemnilzia acicula Dubois, Miraclis mira Bættger, d'après cet auteur (L. €.). Epoque ACTUELLE. — Outre le génotype: 4. gracilis Jeflreys (à tours désu- nis), A. Jeffreysi Tryon, aux Acores ; enfin, tout récemment, dans l'Atlantique Nord, 4. cubana Bartsch (1. c., 1911). TÜORRITELLIDE Clark, 1851. Coquille généralement mince, imperforée, turriculée, conique, plus ou moins allongée ; protoconque lisse, polygyrée, à nucléus obtus ; tours ornés de filets, cordons ou carènes spirales ; ornemen- tation axiale réduite à des stries d’accroissement toujours sinueuses au milieu de chaqué tour, formant quelquefois des granulations sur les ornements spiraux ; ouverture généralement petite, arrondie ou subrhomboïdale, quelquefois versante, entière ou subéchancrée à la base qui — dans ce dernier cas — porte un bourrelet correspondant aux accroissements de l’échancrure ; labre mince, arqué, proémirent en avant ; columelle lisse, très excavée. Opercule corné, orbiculaire, polygyré, à nucléus central, à bords simples, frangés ou pileux. Lorsqu'on élimine de cette Famille les Glauconia, les Mathildia, les Aclis qui y ont élé introduites à tort et dont on a déjà vu ci dessus la Monographie, il ne reste qu'un ensemble très homogène et très limité de formes caractérisées QG) 11 existe un Aclis minulissima Walson, d'une longueur de 1/4 de millimètre, le plus petit Gastropode connu d'après Tryon; si cette coquille lisse — des mers actuelles -- est bien réellement un Aclis (ce dont je doute fort), elle devra changer de nom, comme étant postérieure à la forme éocénique. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 107 surtout par leur ornementalion spirale et par le contour très sinueusement découpé de leur labre qui — malheureusement — n'est que très rarement intact chez les fossiles, mème chez les formes actuelles, à cause de sa minceur ; . mais, à défaut du labre, on peut presque toujours en reconstituer le contour à l'aide des stlries d'accroissement du dernier tour et de la base : ces stries sont généralement plus sinueuses que celles de Loxonema, mais elles ne forment pas complètement un Z comme chez ce dernier Genre. De plus, il y a une tendance plus marquée à la prédominance de l'ornementation spirale par rapport à l'ornementation axiale qui fait presque totalement défaut ; enfin la languette — que forme le labre vers le plafond de l'ouverture de Turritella et surtout de Mesali4 — n'existe jamais chez les vrais Loxonemalidæ. Cependant il parait évident que les Turritellidæ descendent bien de ces ancètres paléozoïques, quoiqu'on ne puisser fixer à quelle époque ce rameau s’est détaché de la souche qui a déjà fourni les Cerithiacés, les Mélaniens, les Mathildies et les Scalaires ; en effet, en dépit des citations qui ont souvent été faites d'après des fragments Mal étudiés, il n'y a pas de véritables Turritelles dans toute l'étendue du système jurassique où les Loronematidæ s'éteignent assez rapidement ; les premières apparaissent authentiquement à la base du Crétacé, de sorte que — tant qu'on n'aura pas comblé cette lacune — une incertitude planera pour nous sur l’enchainement phylétique de cette descendance. Toutefois, dans une Note intitulée (On some recent Gastropoda referred to the Family Turritellidæ and their supposed relations hip to the Murchisontiidæ » Miss J. Donald (') — actuellement M Longstaff — a essayé d'établir un rapprochement entre les Turritelles abyssales de l'expédition du Chal- lenger et les Murchisonia du Carboniférien : l'une de ces espèces actuelles (T. accisa Watson) élant représentée par un spécimen à ouverture complètement intacte, Miss Do- nald — frappée de la profondeur excessive du sinus du Fig. 12. — Sinus de Turr. labre — a proposé un nouveau S.-Genre Colpospira et l’a accisa Watson. rapproché de certains Murchisonia à entaille très peu profonde, tels qu'Aclisoides. Il y a cependant — à ce rapprochement — un obstacle qui me parait très grave : les stries d'accroissement de Turritella (de mème que le contour du labre quand il est intact) sont antécurrentes vers les deux sutures, la concavité tournée vers l'ouverture tandis que, chez tous les Murchisoniidæ, y compris Aclisoides, ces stries sont au con- traire convexes, c'est à dire qu'elles aboutissent au sinus en faisant un angle d'environ 150 à 160° avec la boucle de ce sinus, au lieu que la courbe est continue chez tous les Turritellidæ ; celte différence capitale ressort de l'exa- men même des figures sur les Planches accompagnant les Notes de Miss Donald. D'ailleurs, l'existence d'une bande de sinus chez les Murchisontidæ, de même que chez les Pleurotomariidæ et les Entomotæniala, est la preuve que ces stries se superposent horizontalement sur une profondeur de sinus plus ou moins large, et c'est leur épaisseur superposée qui produit la saillie des (1) 1900. Proc, of Malac. Soc. of London, vol. IV, part. 2, p. 45, pl. V, 108 ESSAIS DE deux bords de la bande ; tandis qu'il n'y a rien de semblable chez les Turritellidæ les plus échancrées, même chez Colpospira, pas plus que chez les Pleurotomidæ En résumé, il résulle de ces observations qu'il faut renoncer à faire des- cendre directement les Turritelles actuelles des Murchisonia paléozoïques : l'absence complète de Turritelles, à partir du dernier Murchisonia carboniférien jusqu'à la base du Crétacé, est une confirmation évidente de l'impossibilité de cette filiation. S'il y a descendance, elle ne peut donc se faire que par l'inter- médiaire des Loxonematidæ qui sont eux mêmes issus des WMurchisoniidæe comme je l'ai précédemment établi (V. livraison VII, pp. 14 et 20). Or on remarque dans les Loxonematacea un Genre Protorcula Kittl (ibid. p. 67) qui a tellement l'aspect de Turrilella, ou plutôt de Torcula à tours excavés, que cette ressemblance a motivé le choix de cette dénomination ; il est vrai que les stries d'accroissement de Protorcula sont légèrement excavées et qu'elles ne présen- tent pas la sinuosité médiane qui caractérise les Turritellidæ (') ; en outre, l'ouverture est subrectangulaire, autant qu'on peut en juger d'après les spéei - mens actuellement connus. Ce Genre Protorcula a vécu du Trias au Bajocien ; puis, pendant le “système jurassique, on peut suivre sa descendance dans le Genre Nerineopsis que l'on connait à présent depuis le Bathonien jusqu'au Valanginien ; or, c'est à ce dernier niveau que commence à apparaitre la pre- mière Turritelle crétacique (T. Dupiniana d'Orb.) avec un galbe moins excavé que celui des tours de spire de Protorcula ou de Nerineopsis, et surtout avec des stries d'accroissement déjà plus sinueuses : la spécialisation du type se confirme ici par l'extinction de l’ancètre précisément dans la même mer où apparait le descendant, tous les deux ont coexisté dans l'Yonne pendant une certaine période de temps ! A dater de cette éclosion, les Turritelles se sont assez rapidement multipliées pendant le système crétacique ; mais la plupart des autres groupes n'ont commencé à apparaitre qu'aux divers niveaux du système tertiaire, avec une sinuosité toujours croissante des stries d’accroisse- ment, et — par suite — du labre. En présence d'une généalogie aussi évidente. il faut bien renoncer à l'hypo- thèse d'après laquelle Colpospira (= Turrilella) ne serait qu'une Murchisonia oubliée dans les ‘profondeurs abyssales, quand mème l'inexactitude de cette hypothèse ne serail pas déjà démontrée par la différence d'inflexion des stries d'accroissement, ainsi que je l'ai fait ressortir ci-dessus. L La Famille Troritellidi présente une grande homogénéité, la plupart des divi- sions qu'on ÿ a faites n'ont guère que la valeur de simples Sections, exclu- sivement fondées sur des différences de galbe et d'ornementation ; je ne reliens ici, comme crilériums génériques, que les modilicalions importantes dans la forme de l'ouverture, telles que l'évasement antérieur de son contour, ou l'existence d'une véritable échancrure basale à laquelle correspond un bour- relet d'accroissements sur la base. On peut, d'autre part, fonder un excellent (1) I faut également rapporter à Protoreula les Turritelles triasiques: T. pædopsis, {bbalis Kill, T. sublilestriata Klipst., T. faseiala Klipst. (non Lamk.!) Je ne conçois pas que le créateur du G. Protorcula n'ail pas été frappé de ce rapprochement évident, \y PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 109 crilérium sous-générique sur le tracé des stries d'accroissement qui représen- tent — de la manière la plus fidèle — la forme du labre quand il est intact, ce qui est excessivement rare chez les Turritellidæ, à cause de sa minceur. Enfin, je n'attache qu'une importance bien moindre, d'une valeur sectionnelle tout au plus, aux variations du galbe de la spire, plus ou moins ventrue, à tours plus ou moins convexes, et au système d'ornementalion des {ours de spire, modilica- tions qui ne sont pas nécessairement concomitantes avec celles de l’inflexion des stries d'accroissement : dans une même Section, on {trouve des Turritelles extrêmement différentes, pour lesquelles il est d'autant moins justifié de créer des subdivisions nouvelles, qu'on constate le passage graduel d'un groupe à l’autre. Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections TURRITELLA TURRITELLA Turrilella (Ouverture ovale, subanguleuse, (Siries arquées, lrès incurvées (Forme étroile, tours convexes, non vérsante, ni échancrce) vers la sulure inférieure) carènes spirales) Zaria ® (Forme trapue, lours anguleux, = cordons spiraux) HAUSTATOR Haustator (Stries flexueuses, proéminentes (Forme étroite, lours plans ou vers la sulüre anlerieure) imbriquès, cordons variables) Peyrotia (Forme trapue, lours subulés; ornements g'anuleux) ARCHIMEDIELLA Archimediella (Stries excavées entre deux (Forme élroile, Lours bicarénés ; saillies proeminentes) filels spiraux) TorcuLA Torcula (Stries très profondément (Forme élroile, tours excavés, sinueuses) sulure encadrée de deux [ > bourrelets; filets spiraux) TORCULOIDELLA Torculoidella (Stries sinueuses, subcostulées (Forme trapue, Lours d'abord en ariière) anguleux, puis plans) MESA LIA MESALIA Mesalia (Ouverture ovale, versante (Labre lrès découpé, (Forme trapue, parfois lrochoïde, en avant) très proéminent sur le plafond) lours convexes, | SEA carénés ou sillonnés) PROTOMA PRoroMA Protoma (Ouverture subquadrangulaire, (Stries sinueuses en arrière, (Forme élroile, Lours plans, échancrée a la base, orthogonales en avant) carènes spirfales) avec bourrelel basal) Bactrospira (Forme baculoïde, lours non convexes : fnnicules spiraux, | 2 l'au!: rieur crénelé) Genres ou Sous-Genres non représentés à l'état fossile. Tonnirezcopsis Sars 1S78.— G.-T.: Turr. acicula Stimpson. « Coquille à tours de spire sillonnés en travers, ouverture ovale ». Fischer n'indique comme ‘aractères différen iels, que ceux de la radule, ce qui ne nous offre aucune base pour la distinction des formes fossiles, s'il en existait. D'après la figure, dans le Manuel de Tryon, c’est complètement l'aspect extérieur de Wathildia. 110 ESSAIS DK Tacayrayncuus Môrch, 1875.— G-T.: Turr. lactea Moller. Fischer classe cette Section dans le G. Mesalia ; d'après la figure publiée dans le Manuel de Tryon, je n'ai aucun renseignement qui me permette d'en indiquer les différences. Mers boréales. TURRITELLA Lamk. 1799. Test généralement épais, sauf vers l’ouverlure. Taille souvent très grande ; forme de tarière, étroite, allongée ; spire turriculée par excellence, à galbe toujours conique, rarement cylindracé, mais dont l'angle apical ne dépasse guère 25°; tours convexes ou plans, quel- quefois excavés, ou encore imbriqués en avant, ornés de filets spi- raux ou de carènes plus ou moins saillantes ; ouverture ovale ou subanguleuse en avant, mais invariablement holostome; labre mince à profil excavé; columelle lisse et arquée. Opercule corné, polygyré, à nucléus central, à bords simples, frangés ou pileux. TURRITELLA s. sir. G-T. : Turbo terebra Linné. Viv. (= Proto Defr. 182%, ex typo juv. = Colpospira Donald, 1900, ex parte) Tours convexes, ornés de nombreux filets spiraux qui s’effacent quelquefois sur les derniers tours; stries d’accroissement fines et incurvées, antécurrentes vers la suture inférieure; sutures linéaires et profondes, toujours un peu obliques et surmontées d'une rampe plus ou moins excavée. Dernier tour peu élevé, arrondi ou à peine subanguleux à la périphérie de la base sur laquelle cesse généra- lement la forte ornementation spirale, quand elle a persisté jus- que là; base convexe et imperforée, sillonnée concentriquement, rayonnée par des accroissements curvilignes qui se raccordent tan- gentiellement au péristome sur le cou. Ouverture arrondie ; labre mince et incurvé, très oblique vers la suture avec laquelle il fait un angle de 20 à 30° à peine, peu proéminent en avant sur le plafond ; bord columellaire peu épais, étalé sur la base, caréné vers le cou. L/ 7 giga di *- nd à Jet Ab, EL PPZA PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 111 Turritella Diagnose relaile d'après une espèce plésiotype de la Méditerranée T. com- munis Risso et d'après un plésiotype fossile, du Burdigalien de Léognan : T. terebralis Lamk. (PI. VII, fig. 1-2), ma coll.; autre plésiotype du Bartonien de Chéry-Chartreuve : T. sulcifera Desh. (PI. VII, fig. 1-2), ma coll. Observ. — L'ornementation de Turrilella s. Slr. varie beaucoup et s’atténue souvent avec l’âge ; les premiers tours sont généralement subimbriqués et ils ne deviennent convexes que quand les cordons spiraux commencent à s'éga- liser ; en tous cas, c'est à la forme arrondie de l'ouverture — et à la très forte inclinaison des stries d'accroissement vers la suture inférieure — qu'il faut se référer pour reconnailre les véritables Turritelles. J'ai déjà indiqué ci-dessus, à propos de la Famille Twrritellidæ, la création d'un S.-Genre Colpospira Donald, qui diffèrerait de Turritella s. str., d'après l’auteur, par la profondeur excessive du sinus du labre; il est certain que le profil de l'ouverture de T. accisa Watson — que j'ai fait reproduire ci-dessus (Fig. 12) — est bien plus échancré que celui de T. terebra : mais il y a lieu de tenir compte de ce que, sur la même planche annexée à sa Note, Miss Donald a représenté (fig. S-9) Colp. quadrata qui n’a pas une échancrure très profonde et qui, par ses lours excavés, est plutôt voisin de Tcrcula concava Hutton, tandis que Colp. Smilhiana et Goddefroyana Donald, figurées sur la même planche, ont complètement les caractères de Turritella s. str., et qu'enfin C. crenulata Don. rappelle plutôt Haustator. Dans ces conditions, parmi les espèces figurées, il ne resterait réellement dans le groupe Colpospü'a que T. accisa et runcinala Walson: la séparation d'une nouvelle Section ne parait donc guère justifiée, d'autant plus qu'il y a — dans les nombreux fossiles tertiaires que nous avons examinés — des formes qui se rapprochent aussi de Colpospira par la profon- deur de leur sinus et qui, par tous les autres caractères, et qui sont évidem- ment des Turrilellas str. Enfin, on remarquera, même sur la figure de 7. accisa, que lis stries d'accroissement sont déjà bien moins échancrées sur l’avant-der- nier tour que sur le contour très adulte du labre; par conséquent, on peut supposer que cette profondeur excessive n'est qu'un caractère ontogénique ou individuel, qui s'accroit avec l'âge. Pour tous ces motifs, je laisse provisoirement Colpospira en synonymie de Turritella, tout en reconnaissant que les deux espèces précitées ont les tours plus plans que Turrilella s. str. et que leur galbe est plutôt voisin de Peyrotia. Répart. stratigr. APTIEN (?). — Une espèce dans l'Aragon: T. Tournali Coq. (Mon. Apt. Esp., DA69 DIN at ot) TURONIEN. — Une espèce douteuse, à tours convexes ct à six carènes spi- rales, dans les grès d'Uchaux: T. difjicilis d'Orb., ma coll. ; la même avec une espèce voisine: T. converiuscula Zekeli, dans le gisement de Gosau (Tyrol), ma coll. et d'après les figures originales. SENONIEN. — Une espèce inédite, à Tebessa (Algérie), ma coll. Deux espèces à carènes spirales peu saillantes, mais à tours convexes, dans le Santo- nien du Var: T. Michaleli, varusensis Cossm , ma coll. 112 ESSAIS DE Turritella MAESTRICHTIEN. — Une espèce probable, dans les sables de Vaals et dans la Craie supérieure de l'Allemagne du Nord: T. quadricincta Goldf., avec une autre espèce plus douteuse: T. mullilineata Muller, d'après les fig. de la Monogr. de Holzapiel (18$8. Aach. Kr. pl. XV, fig. 15-16). Une espèce dans le tuf de Maëstricht: T. Binkhorsti Kaunhowen (1898. Gastr. Maestr. Kr., pl. IV, fig. 2-3). Peut être la même, dans le désert de Lybie, d'après Quaas (1902. Oberste Kreidebild., p. 243, pl. XXV, fig. 34-35, sub nomine sexlineata Ræmer). EocENE. — Deux grandes espèces, dans le Lutécien et le Bartonien des environs de Paris: Ÿ, terebellata Lamk., T. sulcifera Desh., ma coll. ; les mêmes dans les Corbières, avec T, Dufrenoyi Leym., ma coll., T. coniltha- censis Doncieux (190$. Cat. numm. Aude, pl. XI, lig. 2-3. 5-6). Dans les Pyrénées catalanes : T.rolensis Carez, ma coll. Dans le Parisien d'Egypte : T. Boghosi, polylæniala Cossm., ma coll. Une espèce faiblement ornée et très étroite, dans le Bartonien d'Angleterre: T,edita Sol., ma coll. Une espèce inédite, confondue à tort dans les coll. avec T. {ercbra, dans le Nummulitique des Pyrénées et des Basses-Alpes, ma coll. OuGocexe. — Dans le Vicentlin et la Ligurie : T. incisa Brongn., et var. gr'a- cilicincta Sacco (1. €, XIX, p. 5). Miocexe. — Outre Ie plésiogénolype très commun dans le Sud-Ouest de la France, dans le Portugal, le Piémont, ete... : T. turris Bast., du Burdiga- lien, du Torlonien de Vienne, de la Pologne, de la Catalogne, ma coll., et du Piémont avec les var. helvéliennes faurocrassula, taurangulata, tau- rolætis Sacco ; dans le Tortonien du Piémont : T. stazzanensis Sacco (EL. e., p. 1 et suiv.). Dans l'Helvétien du Portugal ct du Bassin de Vienne, dans le Torlonien de la Catalogne, et même davus le Burdigalien de Cestas: f, cf. gradala Menke, ma coll. Dans l'Aquitanien de Dax et du Bordelais : Ÿ. Eryna d'Orb., T. acula, Sandbergeri Mayer, ma coll. Dans 7 l'Helvétien de la Touraine: T, Venus d'Orb , ma coll. Dans le Tortonien de Voslau : T, badensis Sacco, ma coll. Dans l'Helvélien et le Tortonien du Piémont: Ÿ. Bellardii Mayer, var. terebellaloides, bicarinulata, per- cincla, lævicincla, miofasciala Sacco (L. e., NIX, p. 7). En Amérique, dans l’Aquitanien de la Jamaïque: T. subgrundifera Dall, ma coll. ; Ë couches moyennes de Panama: #. galunensis Conrad, d'après les fig. de la Monogr. de M. Dall (Tert. Flor.). Dans les couches de Zorritos (Pérou) : Ÿ. rolundata, insconspicua Grzybowski (1899. Tert Nord. Peru, pl. XX). PLiocexe. — Dans le Plaisancien d'Italie, d'Algérie, des Alpes-Maritimes : T. ricarinala Br., ma coll. ; var, de l'Astien du Piémont : T. pseudocari- nata Sacco (L e., XIX, p. 7). Dans le Plaisancien du Piémont: T. semias- pera Sacco, el var. dislanlicincla (ibid., p. 8). L'espèce vivante de la Méditerranée, dans le Plaisancien d'Italie et d'Algérie: T. communis Risso, ma coll. : dans l'Astien dé Monte Mario: T. Mariana Monts., ma coll. À Karikal (Inde française): T. karikalensis Cossm , ma coll.; à Java: T, banlamensis, acuticarinala, Javana et djadjariensis Martin, ma PP sir? £ DT D ANNE OT VEUT UPPER ON PES SORT OUR PTS IPS EU NN EN CN NOT ve “wir PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 113 Turritella coll. ; dans la Nouvelle-Zélande: T. bicineta (!), kanieriensis Hutton, ma coll. Dans les couches de Parana : T. indelerminata Borchert (Moll. Para- nastufe, pl. V, fig. 6). PLeISTOCEXE. — Deux variétés de T,.communis Risso ou de T. lricarinata Br., en Sicile et à Corinthe: T. pliorecens, corinthia Monts., ma coll. (don de l'auteur). EPOQUE ACTUELLE. — Nombreuses espèces dans toutes les mers: deux formes polynésiennes et précitées, du groupe Colpospira. à ZARIA Gray, 1S47. G.-T. : Turbo duplicatus Linn. Viv. Taille assez grande ; forme trapue, à galbe régulièrement conique; spire allongée, pointue au sommet; tours peu élevés, d’abord con- xexes, puis anguleux, séparés par des sutures profondes, mais linéaires ; les premiers sont ornés de cordons spiraux dont deux, l’antérieur ou submédian surtout, deviennent rapidement plus sail- lants que les autres ; sur les derniers lours, ils s'atténuent un peu ; la surface de chaque tour comporte d'autres filets presque aussi proé- minents, et en outre, des stries spirales, fines et serrées, croisées par des lignes d'accroissement très incurvées. Dernier tour atteignant le tiers de la hauteur axiale, arrondi, mais marqué d’un filet spiral à la périphérie de la base qui est presque lisse, sauf les stries flexueuses d’accroissement. Ouverture ovale, plus élevée que large ; labre mince, très excavé, très antécurrent vers la sulure, proéminent sur le plafond où il fait un angle oblus en se raccordant avec le bord opposé ; columelle mince et excavée, aboutissant en courbe vers le plafond ; bord columellaire calleux et étalé sur la base, aminci et héliçoïdal jusqu'à l'angle de raccordement avec le plafond. Diagnose établie d'après le génotype de l'Océan indien (PI. VIII, fig. 3-4), ma coll. ; et d'après un plésiogénotype du Pleistocène d'Altavilla, répandu dans tout le Néogène méditerranéen : Turbo subangulatus Brocchi (PI. IX, fig. 9), ma coll. Rapp. et différ. — Comparée à ©. lerebra, cette Section ne s'en distingue, à première vue, que par le galbe plus trapu de sa spire, par ses tours plus angu- leux et plus imbriqués, le dernier surtout beaucoup plus élevé à proportion que (1) Nom préemployé par Sowerby ; il y a lieu d'y substituer T. Huttoni nob. 5 114 ESSAIS DE Turritella chez Turrilella s. Str. ; en outre, la courbe du bord columellaire est beaucoup plus excavée, de sorte que — quand on regarde la coquille en plan, du côté de la base — cette courbe se projette comme un crochet au delà de l'axe ; mais ce caractère différentiel ne peut être observé que sur les individus dont l'ouverture est bien intacte. Répart. stratigr. SENONIEN. — Une espèce probable, dans le groupe de Trichinopoly (Inde méridionale) : Turr. Breantiana d'Orb., d'après Stoliczka (Cret. Gastr. South India, pl. XVII, fig. 2-6). Dans le Pondoland (Natal): T. Boueci Baily, d'après H. Woods (Cret. Pond., p. 317, pl. XXXVII, fig. 1-2 sola). EOcENE. — Une espèce dans le Cuisien des environs de Paris: T. Vaudini Desh., ma coll. Une espèce inédite, dans le Balcombien de Victoria: T. Pritchardi Cossm., ma coll. (V. l'annexe finale et la PI. VIIT, fig. 6). Miocexe. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, en Touraine et en Hongrie, ma coll.; var. ditropis Font., dans la vallée du Rhône et dans le Tortonien d'Italie, d'après M. Sacco (L c., XIX, p. 11). Une espèce italienne, dans le Tortonien de Saubrigues et dans le Redonien de la Loire-Inférieure : T. spürata Br., ma coll. PLioceNEe. — Le plésiogénotype dans le Plaisancien d'Italie, de Vaucluse, de Catalogne, et dans l’Astien d'Anvers, ma coll.: var. lævurotundula Sacco, dans le Plaisancien et l'Astien du Piémont (ibid.). Epoque ACTUELLE, — Dans l'Océan indien, le génotype, et en Australie, une espèce à protoconque globuleuse de deux tours et demi, avec un nucléus hémisphérique : T. medioangulata Hedley (1910. Austr. mar, moll. p. 4125, pl. XXX, fig. 8-9). HAUSTATOR Montfort, 4810. G.-T.: Turrit. imbricataria Lamk. Loc. Taille parfois très grande ; forme étroite, à galbe conique ; spire longue, turriculée ; tours nombreux, assez élevés” presque plans, généralement imbriqués ou mème carénés en avant, séparés par des sutures linéaires et profondes ; ornementation composée de filets spiraux, plus ou moins réguliers, et de stries d’accroissement très flexueuses, incurvées en arc de cercle au milieu, antécurrentes sous un angle de 35° vers la suture inférieure, proéminentes dans le sens de l’accroissement vis-à-vis de l’angle antérieur, et aboutissant ortho- gonalement à la suture supérieure. Dernier tour à peine égal au quart de la hauteur totale, subanguleux ou fortement arqué à la périphérie de la base qui est peu convexe, faiblement ornée et rayonnée par des lignes d'accroissement en courbe. Ouverture VER RSR SR ee Ce 0 À te He rt -L + ter mn A eee CNE PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 115 Turritella subcirculaire, découverte en avant ; labre mince et sinueux, échan- cré au milieu, antécurrent vers la suture, formant un lobe proémi- nent avant de se raccorder avec le plafond dont le bord est un peu échancré ; columelle obliquement incurvée (30° par rapport à l'axe vertical), se raccordant graduellement avec le plafond ; bord colu- mellaire un peu calleux sur la base, mince et caréné sur le cou. Diagnose entièrement refaite d'après le génotype, du Lutécien de Chaussy (PI. VIT, fig. 10-11), ma coll. ; et d’après un plésiogénotype du Lutécien de Chaumont : T. carinifera Desb. (PI. VII, fig. 3-4), ma coll. Groupe de T. ver- micularis Br., du Pleistocène d’Altavilla (PI. VII, fig. 11), ma coll. Groupe de T. Mortoni Conrad, du Claibornien de Bell's Landing (PI. VIT, fig. 12), ma coll. ; groupe de T. præcincta Conrad, du Claïbornien de Gregg's Lan- ding (PI. VIT, fig. 13), ma coll. Rapp. et différ. — Ce Sous-Genre se distingue de Turrilella s. str., non seu- lement par ses tours imbriqués et plans, mais surtout par le crochet proémi- nent que forment ses stries d'accroissement en avant de chaque tour, ce qui prouve que le labre présente une saillie antérieure qu’on n'observe pas chez T. terebra où le raccordement avec le plafond s’effectue suivant un are régu- lier. Les sutures sont parfois subcanaliculées entre deux rampes inégales, par exemple Turr. copiosa Desh. (Eocène), comme chez Archimediella; mais les stries d’accroissement ne font jamais une seconde saillie postérieure ainsi qu'on le remarque chez ce dernier S.-G. Il y a tout ua groupe d'Haustalor chez lequel l'ornementation diffère beau- coup de celle des formes typiques de l'Eocène : c’est celui de Turr. vermicularis Brocchi (Turbo) dont les tours, à peine convexes, non imbriqués, d’abord angu- leux au milieu, puis également vermiculés sur toute leur hauteur, sont en outre ornés de fines stries spirales ; cette ornementation persiste sur la base qui est peu convexe ; l'ouverture est d’ailleurs semblable à celle d'Haustator. Si l'on examine attentivement les stries d'accroissement de T. vermicularis, on remar- que qu'elles ne font qu'une faible saillie en avant, mais qu'elles sont inclinées vers la suture inférieure sous le même angle que celles de T.imbricataria. Dans ces conditions, ©. vermicularis est certainement plus voisin d'Haustator que de Turritella s. st. ; c'est pourquoi, conformément à la conclusion de M. Sacco — qui s'est borné à grouper à part T. tvermicularis et les formes affines, sans leur attribuer un nom de Section — je ne les ai pas séparées d'Haustalor. Chez un autre groupe de formes trapues à l’âge adulte (Turr. Morloni Conr.), les premiers tours débutent comme ceux d'Haustalor ; puis, la carène antérieure devient extrémement saillante et tranchante, presque médiane sur certaines espèces ; dans d'autres cas (7. præcincta Conrad), c'est au contraire la carène inférieure qui étage les tours comme chez Tympanotonus. Mais aucun de ces groupes — qui n'ont pas du tout le galbe de Zaria — ne me parait nécessiter la création de Sections nouvelles, malgré l'aspect de la spire élargie en avant, car == PR mie LR en UE 116 ESSAIS DE Turritella les stries d'accroissement se comportent exactement comme chez Haustator, formant une languette antécuriente vis-à-vis de la carène antérieure, ou vis-à-vis d'un cordonret antérieur plus saillant que les autres, quand c'est la carène inférieure qui est devenue tranchante ; l'ouverture et la base sont aussi celles d'Haustator plutôt que celles de Mesalia, et dans ces conditions, je ne puis réellement séparer ces deux groupes qui se relient d'ailleurs graduelle- ment à Haustator par l'intermédiaire de formes moins carénées. Répart. stratigr. NEOCOMIEN. — Une espèce probable, dans le Valanginien de Marolles : T. Dupiniana d'Orb., d'après la figure de la Paléont. franc. APTIEN. — Une espèce très subulée, à peine imbriquée, dans la partie supé- rieure du gisement d'Orgon: Turr. Provençali Cossm., ma coll. ALBIEN. — Deux espèces subulées dans le Gault de l'Aube : 7. Vibrayeana, Rauliniana d'Orb. (Pal. fr. & crét.). CENOMANIEN. — Une espèce granuleuse, à méplat antérieur, dans la Sarthe (Guéranger, Répert. pl IX, fig. 911): T. cenomanensis d'Orb. (PI. VIN, fig. 7), ma coll. ; une autre, très voisine, à Yvré-l'Evèque: T. Gueran- geri d'Orb., ma coll.) ; une espèce imbriquée dans les mêmes gisements : T. sarthacensis Guér. (Répert. p. 10, pl. IX, f. S). Une espèce étagée, à nombreux filets spiraux, dans les calcaires de La Malle (Alpes -Maril.) : T. alpina d'Orb., ma coll. Une espèce subulée, à nombreux filets fins et à stries sinueuses, dans le Tourlia de Tournay : T. Archiaci d'Orb. = T. Nepluni d'Arch. non Gold), ma coll. Une espèce confondue avec T. nodosa Ræœmer, dans «l'Utaloor group » de l'Inde méridionale, ma coll. Dans les grès de Blackdown : T. granulala Sow., et la même en Bohème, ma coll., avec T. Verneuili d'Orb., T. suballernans Br. et Corn., T. Nœggerathiana Goldi., T. lenesicensis Weinzettl (1910. Gastr. Boh. pl. I). TURONIEN. — Une espèce granuleuse, à sutures subcanaliculées, dans les grès d'Uchaux: T. granulaloides d'Orb., ma coll. ; avec une autre subim- briquée, à quatre filets spiraux : Ÿ. Uchäuriana d'Orb., ma coll. Dans les couches de Gosau: T.rigida Sow., d'après l'Atlas de Zekeli; avec une forme imbriquée et striée : T. columna Zek. (ibid.). Une espèce imbriquée dans da zone inférieure de Meghila (Tunisie): T. Chofjuli Thom. et Péron, d'après la figure (1889. Explor. Tun., pl. XX, f. 13). SENONIEN. — Une espèce à filets subgranuleux, dans le Coniacien de la Charente et du Var: T. Bauga d'Orb., ma coll. Une espèce à carène anté- rieure et à sultures canaliculées, dans le Santonien de l'Aude.et du Var: F. Filloni Munst., ma coll. ; la même en Allemagne, d'après les figures de Goldf. En Hongrie : T. Telegdiana, Szeremensis, inlerposita (') Pethô (1906. Hypersenon Fauna Peterw. pl. VIII, fig. 4, 7-8). Plusieurs espèces dans l'Inde méridionale : T. dispassa Stol., T. pondicherriensis Forbes, (1) Non T. interposita Desh. ; l'espèce de Hongrie devra prendre le nom T. Pethôi nob. tétons tsérbss ob PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 117 S Turritella T. gemina Stol. (loc. eil., pl. XVI). Dans la province de Pernambuco (Brésil) : T. Soaresana, Sylciana Hartt, T. elicila Stol., d'après White (1887. Contr. Pal. Braz. pp. 460-162, pl. XVIII). En Californie: T. Veatchi, chicoensis, Uvasana, Saffordi Gabb (1864. Pal. Cal. I, p. 132, pl. XX XXI). Dans le Zululand : T. manuanensis Newton (1909. Cret., p. 25, pl. VIN, fig. 16-17:. MAESTRICHTIEN. — Plusieurs espèces plus ou moins granuleuses, dans les sables de Vaals et dans la Craie de l'Allemagne du Nord: T. allernans, sexnodosa Rœmer, T. acanthophora Müller, d'après les fig. de la Monogr. de Holzapief (1888. Aachen. Kr. pl. XVI). Dans le tui de Maëstricht: - T. conferta Binkh. (in Kaunhoven, 1898. Gastr. maestr. Kr. pl. IV. fig. 1). Dans les couches à Cérites du Louristan : T. Morgani, præcarinalu Dou- villé (1904. Miss. Sc. Perse, pp. 332-335, pl. LVIT, fig. 1-14 et 18-22). Dans le désert de Lybie : T. Forgemoli Coq., T. Beyrichi Quaas (L. c.. p. 252, pl. XXI, fig. 11-12). PALEOCENE. — Plusieurs espèces dans le calcaire grossier de Mons ; T. moritensis, Cœæœmansi, acula (non Mayer), Nystli, Mariæ, Herminæ, Arse- nei Briart et Cornet, ma coll. et d'après la Monogr. de ces auteurs (1873, pl. XI et XII). Dans les couches de Copenhague : T. nana, Gucssi von Kæœnen (Pal. Copenh. pl. IN, fig. 45). Dans le Thanétien des environs de Paris: T. bellovacensis Desh., circumdala, compta Desh., ma coll. Les mêmes, avec d'autres espèces, dans le district de Saratow : T. biserialis Eichw., T. Kamys chinensis Netschaew, Abichi subcircumdata, sub-Her- minæ Nestchaew (1897. Eoc. Saratow, pl. VII et VII). EocexE. — Nombreuses espèces, outre le génotype, aux trois niveaux du bassin de Paris et en Angleterre: Tuwrr. carinifera (') Desh., T. Lamarchi Deîr., T. adullerata Desk., elegins Desh., T. Solanderi Maver, T. milis, copiosa, funiculosa Desh., T. elongata,conoidea Sow., ma coll.; T. bicincla Sow. in Dixon (1850. Geol. of Sussex, p. 180, pl. VI, fig. 19). Dans le Cotentin et la Loire-Inférieure : T. Velaini Vass., T. Vasseuri, Dumasi Cossm., ma coll. Plusieurs espèces subulées où même lisses, dans le Cuisien et le Lutécien : T. hybrida, subula Desh., T. cuisensis Cossm., T. unianqularis, unisulcala Lamk., ma coll. Plusieurs espèces dans l'Ypré- sien, le Sparnacien et le Lutécien des Corbières, ainsi que dans le num- mulitique des Pyrénées : T. l'empina Carez, T. cylindracea Cossm., T. Ataciana d'Orb., T. Figolina Carez, T. aculecarinata (?) subcarinifera, Baicheri, custugensis Doncieux (loc. cit.) el d'après ma coll. Une espèce carénée dans l'Istrie: T. prominensis Oppenh. (1901. AIE. OEsterr. p. 252, lig. 17); une espèce presque lisse et imbricalocarénée, en Hongrie, dans le Vicentin et dans les Pyrénées : Ÿ, vinculata Zittel, ma coll. Une espèce voisine dans le Vicentin: ff. lapillorum Oppenh. (IS96. Colli Berici, (1) Cette espèce parait avoir eu une grande extension géographique ; je la possède des Basses-Alpes et d'Egyple. (2) Nom préemployé par Marlin, à remplacer par T. Doncieuxi nobis. 118 ESSAIS DE Turritella pl. IV, fig. 13). Dans le Parisien d'Egypte : T. pseudimbricataria, crocodili Oppenh. (1906. Altert. Ægypt., pp. 241 et 244). Dans l'Inde, T. angulata Sow., T. Hollandi Cossm. et Piss., ma coll., T. Renevieri, afjinis d'Arch. d'après la Monogr. de d'Archiac et Haime. Dans l’Alabama et la Virginie : T. humerosa, alveata Conrad, T. nasuta Gabb, T. alabamiensis Whitf., T. claibornensis et var. eterina, tiga, apita, mela de Gregorio, T. bellifera Aldr., Clevlandica Harris, ainsi que les deux formes précitées, de grou- pes différents: T. Morloni, præcincla Conrad, ma coll. Dans le Balcom- bien de l'Australie: Ÿ. Murrayana, septifraga, tristica, gemmulata, acri- cula, Aldingæ Tate, T. platyspira T. Woods, ma coll. Enfin, du groupe Mortoni, on peut encore citer très probablement : T. Trivigina Vinassa de Regny, dans le Priabonien de Valle Orgagnia (1895. Alpi Venete, p. 147, pl. VII, fig. 22-25). OuiGoceNE. — Dans le Stampien des environs de Paris et de Belgique : T. planospira Nyst, ma coll. ; la même avec une autre espèce dans le Tongrien inférieur de l'Allemagne du Nord: T. crenulata Nyst,- d'après von Kœnen !, c., (IH, p. 711, pl. LI, fig. 18 19); dans le Cassélien (Dollf. Olig. sup.) : T. Geinitzsi Speyer, ma coll. Dans le Rupélien de Biarritz : F. biarritzensis Roussac (1911. Et. strat. et paléont. numm. Biarritz, p. 83). Dans le Vicentin l'espèce précitée: T. lapillorum Oppenh. (Colli Beriei, pl. IV, fig. 3). Dans le Vicksburgien des Etats-Unis : T. cœælatura Conrad, ma Coll. Dans le Janjukien d'Australie : T. conspicabilis Tate, ma coll. MiocenE. — Dans l'Aquitanien du Sud-Ouest: T. sh'angulata Grat., T.vasa- tensis Tourn., ma coll. ; de la Ligurie : T. conofasciata Sacco (loc. cit. XIX, pp. 17-18) ; dans l'Helvétien du Piémont : T. lævissima Mayer, T.striatella Sacco (ibid. p.16). Dans le Tortonien des Landes: T. Grateloupi d'Orb., ma coll. En Amérique, dans l’Aquitanien de la Jamaïque : T. indenta Conrad, ma coll.; dans le Miocène moyen ou supérieur de la Virginie et de New Jersey : T. alticosta, cumberlandiana Conrad, ma coll. T. plebeia Say (in Clark, 1901. Mioc. Maryland, pl. LVI). En Birmanie: T. simplex Jenkins, d'après Nœætling (1896. Mioc. upper Burma, p. XVIII, fig. 1-4). Dans les couches de Zorrilos (Pérou) : T. infracarinala, Inca, filicinta, robusta, Gabbi Grzybowski (loc. cit., pl. XX). Du groupe de T. vermicu- laris Br. il y a lieu de citer d'abord cette espèce : dans le Tortonien de Lapugy (Hongrie), de Saubrigues et d'Oran, dans l'Helvétien d'Orthez, peut-être aussi dans le Burdigalien, ma coll.; en outre : T. Riepeli Partsch, dans l'Helvétien de Steinabrrum, ma coll.; T. triplicata Br. dans le Tortonien de M" Gibbio, ma coll. ; T, variabilis, æquistriata Conrad, dans le Maryland et le New Jersey, ma coll. PLIOCENE.— Dans le Plaisancien d'Italie, T. Strobeliana Coce. et var. medio- cincla Sacco (ibid. p. 20). Dans l’Astien de la Sicile: T. breviala Brugn., ma coll. En Floride, T. sabannulata Heiïlp., ma coll. Du groupe de T. ver- micularis Br., il y a lieu de citer d'abord cette espèce dans le Plaisancien d'Italie et de Vaucluse, ma coll., avec la var. rhodanica Fost., ma coll. ; en outre, T, Brocchii Brown, de Cannes, ma coll.; T. incrassala Sow., PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 119 Turritella dans le Scaldisien d'Anvers, T. biplicata Brown, dans le Plaisancien d'Italie et d'Algérie, ma coll. Une autre espèce dans le Plaisancien du duché de Parme: T. tornata Br. (in Cocconi, 1873. Enumer. p. 188, pl. IV, fig. 16-17); et une variété dans la Calabre: T. inæquisculpta Seg. (Lsc.) PLEISTOGENE. — T. triplicala Br. à Ficarazzi, ma coll. En Californie, T Cooperi Carp., ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — T. cr'enulala Reeve, draguée à Sydney par l’expédi- tion du Challenger, d'après la figure publiée par Miss Donald (loc. cit.) ; mais il y a déjà T. crenulata Nyst, de sorte que l'espèce actuelle doit changer de nom : T. Reevei nob. ï PEYROTIA nov. Sect. G.-T.: Turitella Desmarestina Bast. Mioc. Test assez épais, sauf à l'ouverture. Taille grande ; forme trapue, conique ; spire turriculée, pointue ; tours médiocrement élevés, dont la hauteur ne dépasse guère la moitié de la largeur moyenne, imbri- qués et élargis en avant, presque plans sauf la saillie médiane d’un cordon subgranuleux ; sutures très profondes ou mème subcanali- culées ; ornementalion composée de nombreux filets spiraux, mème sur le cordon pustuleux qui marque — au milieu de chaque tour — l'inflexion des stries d’accroissement ; ces stries arquées, presque anguleuses au milieu, forment — sur le bourrelet antérieur de chaque tour — de petits plis finement crénelés, elles sont antécur- rentes à 45° vers la suture inférieure et aussi vers le bourrelet anté- rieur, puis elles rebroussent orthogonalement vers la suture anté- rieure. Dernier tour égal aux deux septièmes de la hauteur totale, muni d'un bourrelet obtus et vaguement crénelé à la périphérie de base qui est déclive et ornée de quelques cordons écartés, croisés par des stries d'accroissement obliquement sinueuses. Ouverture subquadrangulaire ; labre arqué; columelle excavée, peu calleuse. x Diagnose établie d'après un spécimen du génotype, de l'Aquitanien de Villan- draut dans la Gironde (PI. II, fig. 12-13), ma coll. Rapp. et différ. — M. Sacco a placé T. Desmarestina dans le S.-Genre Haus- lator où elle est évidemment mieux à sa place que dans les Turritelles propre- ment dites qui ont les tours convexes, l'ouverture arrondie et les stries très autécurrentes vers la suture inférieure, Cependant cette espèce se distingue de 120 ESSAIS DE Turritella Haustator par son galbe particulièrement trapu {le diamètre de la base atteint presque le tiers de la longueur) et par son ornementation qui comporte des rangées de pustules au milieu, et de crénelures en avant de chaque tour ; néan- moins, malgré ces différences apparentes, j'aurais— comme pour le groupe de T. vermicularis — admis le classement proposé par notre confrère, si l'examen des stries d'accroissement ne révélait pas un critérium différentiel qui, joint aux précédents, justifie la séparation d'une nouvelle Section de Hauslator : en effet, ces stries ne sont pas incurvées en are de cercle, mais plutôt pliées vis-à-vis de la rangée médiane de pustules, ce qui indique une tendance à la « fascicula- tion » des accroissements, c'est-à-dire à un épaississement probable du labre que je n'ai pu étudier à l'état intact ; l'ouverture est d'ailleurs moins circulaire que celle de Haustator, par le fait de l'aplatissement de la base qui est aussi plus fortement ornée. Enfin, les stries anguleuses de T. Desmarestina n'ont aucune corrélation avec la profonde sinuosité sur laquelle Miss Donald a fondé la création de son G. Colpospira. Répart. stratigr. SENONIEN. — Une espèce à peu près certaine, dans le groupe d’'Arrialoor (Inde mérid.) : T. asperala Stol, (loc. cit., pl. XVI, fig. 1). EOCENE.— Dans le Bartonien des environs de Paris + 7. monilifera ('), inter- posila, granulosa Desh., ma coll. OLIGOCENE. — Dans les couches de San Gonini (Vicentin): T. asperulula Brongn , ma coll. (don de M. Oppenheim); la même existe, souvent avec une carène antérieure, dans le Rupélien de Biarritz, d'après M. Boussac (L. c., p. 83, pl. XXI et XXII). Miocexe. — Le génotype dans l'Aquitanien du Sud-Ouest, ma coll. En outre, T. substrangulata Saeco, dans l'Aquitanien de Ligurie, d'après les figures (. 6. XIX, p. 19). Dans le Burdigalien du Sud Ouest: T. bicatenata Grat., ma coll. Mutations helvétiennes du Piémont: T. giganltea, basidepressa, perstriolala, perlævigata Sacco (ibid.). Dans l'Aquitanien de la Floride : T. megalobasis Dall, T. Tampæ Heilpr., ma coll. Dans la Birmanie: T. affiniformis Nœtling (1896. Mioc. Burma, pl. XVII, fig. 9). En Patagonie : T. patagonica Sow., d'après les fig. de la Monogr. d'Ortmann (pl. XXXI, fig. 15). PLIOCENE.— En Californie : Ÿ. Jewetti Carp.. ma coll. En Nouvelle-Zélande : T. rosea Quoy et Gaim., ma coll. PLEISTOCENE. — Dans les couches de San Diego (Calif.): T. Jewetti Carp.. ma coll. ÉPOQUE ACTUELLE. — La même sur les côtes du Pacilique, Amérique du Nord. (1) Non Adams et Reeve, celle-ci doit changer de nom: je propose T. prænominata nob. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 121 Turritella ARCHIMEDIELLA Sacco, 1895. G.-T. Turr. Archimedis Brongn. Eoc. (‘). Taille moyenne; forme assez étroite, à galbe conique; spire longue, turriculée ; tours élevés, bicarénés, plans entre les deux carènes non tranchantes: sutures linéaires encadrées de deux rampes un peu excavées ; ornementation composée de filets spiraux fins et serrés, dans l'intervalle des carènes et sur les rampes, mème sur les carènes qui sont sillonnées ; lignes d'accroissement incur- vées, avec des saillies antécurrentes sur les deux carènes principales. Dernier tour inférieur au quart de la longueur totale, muni d’une troisième carène à la périphérie de la base qui est plane ou mème un peu excavée vers le cou, ornée de cordons concentriques et de filets intercalaires, avec des accroissements rayonnants et peu sinueux. Ouverture elliptique en hauteur ; labre peu incurvé avec deux petites saillies [présumées ?] vis-à-vis des carènes ; columelle lisse, excavée, se raccordant en courbe avec le plafond qui est peu proéminent ; bord columellaire étroit et mince. Diagnose refaite d'après un plésiogénotype très répandu dans le Néogène méditerranéen: T. bicarinata Eichw., du Pliocène supérieur de Sidi- Moussa (Algérie), ma coll. (PI. VI, fig. 29-30). Rapp. et différ. — Je conserve sans hésitation ce Sous-Genre qui s'écarte de Turrilella s. Slr. non seulement par ses doubles carènes spirales, mais surtout par la direction des stries d'accroissement qui sont moins incurvées, moins obliquement antécurrentes vers la suture, et qui forment sur les carènes deux petits crochets saillants dans le sens de l'accroissement du test; il est à peu près impossible de se procurer des spécimens ayant le labre intact et montrant cette double saillie sur son contour. Si l'on compare Archimediella avec Haus- tator, on trouve qu'elle s’en distingue par les deux saillies en question, tandis qu'il n°y en a qu'une en avant chez Haustalor dont le labre est, en outre, plus profondément sinueux au milieu. Répart. stratigr. Turontex. — Une espèce probable dans Iles couches de Gosau: T. Eichival- diana Zekeli, d'aprés la figure ; fragments douteux d'une autre espèce peu carénée, dans le même gisement : T. leciuscula Sow., ma coll, SENONIEN. — Une espèce montrant la double saillie des stries Sinueuses : T. medioercavata Cossm., ma coll,: une autre, dans le Santonien de (1) Le nom de cette espèce a éLé changé en Turr. cochlias Bayan (Études École des Mines, 1873. p. 96) pour corriger le double emploi de Brongn. 1823 — non Dilwyn, 1817 (Viv.). 122 ESSAIS DE Turritella l'Aude: T. proteiformis Cossm., ma coll. En Hongrie: T. bicorrolata Pethô (1. c., pl. VIII, fig. 1-2). MAESTRICHTIEN. — Une espèce variable et peu carénée, à tours excavés, dans le tuf de Maëstricht: T. plana Binkh. d'après les fig. de la Monogr. de Kaunhowen (1898. Gastr. Maëstr. Kr., pl. IT, fig. 6-14). ] EoceNE. — Outre le génotype, une espèce certaine dans le Priabonien des environs de Vérone: T. gradatæformis Schaur., ma coll. (don de M. Oppenheim). A San Giovanni Ilarione: T. Catanii Vinassa de Regny (1895. Alpi veuete, p. 45, pl. IT, fig. 2). OLIGOGENE. — Une espèce probable dans le Santacruzien de Patagonie : T. ambulacrum Sow., ma coll. Une espèce à carène antérieure dédou- blée, dans le Janjukien de Tasmanie : T?. Warburtoni T. Woods, ma coll. MioceNE. — T. bicarinata Eichw., dans le Tortonien de la Pologne, de la Hongrie et d'Italie, avec T. pythagoraica Hilber, ma coll. T. dertonensis Mayer, dans le Tortonien de Modène, ma coll. Dans l'Helvétien du Piémont: T. miolaurina, subconica, persulcata Sacco (l. €, p. 13). En Russie : T. Sokolowi, Michailowsky (1904. Mioc. Tomakowka, pl. I, fig. 3-6). A la Martinique : T. Guppyi Cossm. (= T. tornata Guppy, non Brocchi), ma coll. En Australie : T. pagodula Tate, ma coll. Dans les couches de Zorritos (Pérou) : T. altilirata Conrad, d'après Grzybowski. PLIOGENE. — Une espèce voisine de T. mioconica Sacco, dans l'Astien de Théziers, ma coll. A'Karikal : T. {rifunis Cossm., ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — T. bicingulata Lamk. (= biangulata Blainv.), au Cap Vert; probablement aussi T. cochlea Reeve. TORCULA Gray, 1847. G-T. : Turbo exoletus Linné. Viv. Taille moyenne; forme subulée, conique, assez étroite; spire longue et pointue; tours excavés au milieu, munis — en avant et en arrière — de deux bourrelets obtus qui encadrent les sutures linéaires ; ornementation composée de filets spiraux et serrés, croisés par des stries d’accroissement très sinueuses au milieu, antécur- rentes sous un angle de 45° vers les deux sutures de chaque tour, sans aucune saillie sur les bourrelets. Dernier tour à peu près égal aux trois dixièmes de la hauteur totale, muni d’un bourrelet péri- phérique, un peu excavé à la base qui est ornée comme la spire. Ouverture subquadrangulaire ; labre mince, assez profondément échancrée en arc de cercle au milieu ; columelle arquée, se raccor- dant sous un angle obtus avec le plafond, PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 123 Turritella Diagnose complétée d'après la figure de l'espèce génotype et d’après un plé- siogénotype du Pliocène de la Nouvelle-Zélande : T. concava Hutton (PI. VI, fig. 28), ma coll. Rapp. et différ. — Ce Sous-Genre est bien caractérisé, non seulement par ses tours exCavés, mais surtout par son ouverture subquadrangulaire, munie d'un labre profondément sinueux vis-à-vis de l’excavation du dernier tour ; il est, en outre, moins obliquement antécurrent vers la suture que le labre de Turritella s. str. Certains auteurs (Chenu, Tryon, ete...), ont rapporté à Torcula une espèce actuelle, nommée T. cochlea Reeve; mais, à l'instar de M. Sacco (I Moll. terz. Piem., XIX, p. 12), je crois que cette coquille bicarénée se rapproche davantage d’Archimediella ; pour en avoir la certitude, il faudrait toutefois vérilier le tracé de ses stries d'accroissement. Répart. stratigr. EocexE. — Une espèce probable en Angleterre : T. contracla Sow. (in Dixon, Sussex, p. 181, pl. VII, fig. 42). ; OLIGOCENE. — Un fragment douteux, dans le Tongrien inférieur de l’Alle- magne du Nord: T. turgidula v. Kænen, d'après la figure originale (loc. cit., pl. LI, fig: 9). MiocENE. — Dans les couches de Zorritos (Pérou): T. gothica Grzybowski (loc. cit., pl. XX. fig. 10). PLioceNE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans la Nouvelle-Zélande, ma coll. EvoquE ACTUELLE. — Outre le génotype, une espèce draguée sur les côtes de Tasmanie : 7. quadrata Donald, et var. scitula Donald, d’après la Note de cet auteur (!. €., pl. V, fig. 8-9). TORCULOIDELLA Sacco, 1895. G.-T.: Turbo varicosus Br. Plioc. (= Altavillia de Greg. 1908, ex eod. typo) Test assez épais. Taille moyenne ; forme cérithioïde, conique ; spire assez longue, relativement trapue ; premiers tours anguleux, les suivants peu convexes, leur hauteur atteint les deux tiers de leur largeur ; sutures profondes et linéaires ; ornementation composée de filets spiraux, réguliers et serrés, séparés par d’étroits sillons, légèrement ondulés par des costules variqueuses et obsolètes, sur - la moitié inférieure de chaque tour, à partir de l’âge auquel ceux-ci cessent d’être anguleux. Dernier tour à peu près égal au tiers de la hauteur totale ; les costules s’y prolongent davantage sur la région antérieure, sans atteindre cependant la périphérie subanguleuse de la base qui est déclive et sillonnée comme la spire, Ouverture sub- 124% ESSAIS DE Turritella quadrangulaire (fide Sacco) ; labre sinueux, si l’on en juge par l'inflexion que prennent les dernières costules, aux abords de l'ou- verture ; columelle excavée, lisse, peu calleuse. Diagnose complétée d'après un spécimen du génotype, du Pleistocène d'Alta- villa (PI. VIT, fig. 8-9), ma coll. ‘ Rapp. et différ. — Ce Sous-Genre présente un aspect tout particulier à cause de son ornementation axiale tout à fait anormale chez les Turritellidæ : à ces costules correspond évidemment une disposition spéciale du labre qui doit être épaissi en arrière et moins incliné vers la suture inférieure que chez la plupart des autres groupes ci-dessus examinés. M. Sacco a done été bien inspiré en isolant Torculoidella, quoique la coquille ne rappelle aucunement Torcula, de sorte que le nom n'en est pas heureusement choisi ; cet auteur n’a d'ailleurs — pas plus que moi — pu indiquer la sinuosilé du labre, et il se borne à préciser la forme générale et subquadrangulaire de l'ouverture : il est probable qu'il n'a eu, comme moi, à sa disposition, que des spécimens mutilés, on ne peut toutefois l'affirmer d'après les figures de la pl. IT (loc. cit., part. XIX) qui représentent les coquilles avec l'ouverture en pleine ombre. En tous cas, il parait bien cerlain que ce n'est pas un Cerithidæ, et aucun des auteurs qui ont catalogué l'espèce génotype (une quinzaine environ) n'a manqué de la classer comme Turritella, ce qui semble prouver que l'ouverture leur a paru absolu- ment holostome. Quant au G. A{ltavillia que M. de Gregorio a fondé sur le mème génotype (Nat. Sicil., p. 232), il tombe nécessairement en synonymie avec celui de M. Sacco. Répart. stratigr. MiocexE. — Plusieurs mutations du génotype, dans le Tortonien du Pié- mont: T. dertonodulosa, dertopseudolæris, pernodosa, derlopercingulata Sacco, d'après cel auteur. PLIOCENE. — Le génotype et quelques variétés dans le Plaisancien et l’Astien d'Italie : ©. subanodosa, perlæris Sacco, T. subraricosa Sacco; une var. à côtes plus fortes, dans la vallée du Rhône et dans le Plaisancien d'Italie: T. discomena Font., ma coll. PLEISTOCENE. — Le génotype à Altavilla, ma coll. ÉPOQUE ACTUELLE. — Une espèce, d'après M. Sacco : T. nodulosa King (= T. papillosa Kiener). MESALIA Gray, 1842. Coquille trapue, à spire plus ou moins allongée, ornée de cordons spiraux où de carènes ; ouverture ovoïdo rhomboïdale, à péristome extrèmement sinueux et très mince, toujours un peu versante en avant et à droite de l'axe : labre très échancré, PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 125 Mesalia NIESALIA s. 507. Turritella brevialis Lamk. Viv. (= Arcotia Stoliczka, 1868 ; — Lithotrochus Conrad, 1855). Test assez épais, sauf à l'ouverture. Taille moyenne ; forme trapue, conique, parfois même turbinée ; spire médiocrement allongée ; tours convexes, assez étroits, séparés par des sutures linéaires, quel quefois subimbriqués en avant, toujours ornés de cordons spiraux, plus ou moins nombreux, plus ou moins proéminents, qui se trans- forment — chez quelques espèces — en carènes écartées et tran- chantes. Dernier tour élevé, pouvant atteindre jusqu'à la moitié de la hauteur totale, mais rarement inférieur au tiers de cette hauteur ; il est arrondi à la périphérie de la base, même chez les formes caré- nées ; base déclive et peu convexe, funiculée comme le reste de la spire., légèrement excavée vers le cou qui est relativement élevé, eu égard à la longueur de la coquille. Ouverture grande, ovale dans son ensemble ; mais son péristome, très découpé et sinueux, forme — quand on l’'examine bien en face — un contour rhomboïdal à angles arrondis, plus large que haut; labre très mince et très fragile, forte- ment échancré au milieu, antécurrent sous un angle de 50° vers la suture, infléchi et très proéminent à l'angle où il se raccorde avec le plafond de l'ouverture, qui se relève un peu avant de rejoindre le bord opposé : il en résulte que l'ouverture.est versante et un peu rejetée en dehors vers la droite, du côté antérieur ; columelle très courte, excavée. sraduellement raccordée avec l'évasement supérieur; bord columellaire non calleux sur la base, caréné autour du cou. Diagnose complétée d'après l'espèce génolype, ma coll.; et d'après un plésio- génotype du Lutécien de Vaudancourt: Turr. tro.hcides Desh. (PL. IX, lig. 6-7), ma coll. Rapp. et différ. — Ce n'est pas seulement par sa forme lrapue que ce Genre doit être distingué de Turritella, car il y a des Turritelles presque aussi courtes et aussi élargies à la base que les moins allongées des Mésalies, telles que M. b'erialis par exemple; on remarque même que les plus trochiformes des Mesalia ne se trouvent qu'à l'état fossile et plutôt dans les couches éogéniques : l'écart de galbe des deux Genres a done été plutôt en s'allénuant vers l'époque actuelle, et cela constituerait un cas de convergence si l'on ne fenait compte que pe ” x VD. RE 126 ESSAIS DE Mesalia de ce critérium qui est très secondaire, à mon avis. Mais c'est principalement par la forme de son ouverture versante et non découverte, à cause de la saillie du plafond, qu'on reconnait — au premier coup d'œil — Mesalia : en ellet, la columelle n'a pas du tout la même inclinaison que chez Turritella, elle est plus courte et plus verticale, de sorte que l'ouverture est très différente, et qu'on ne peut plonger les yeux à l’intérieur de la coquille, quand on la regarde en plan du côté de la base, comme on peut le faire avec Turritella. Quant au labre, il est très échancré, mais il y a aussi des Turritelles qui ont le labre très sinueux, quoique sa languette ne soit jamais aussi proéminente — sur le plafond — que celle de Mesalia. Enfin l'ornementalion, très variable chez Mesalia comme chez Turritella, également spirale en principe, ne peut servir de critérium difié- rentiel. Autant qu'on peut juger d’après une figure lithographiée, le G. 4rcolia Sto- liczka, dont le génotype est 4. indica Stol. (1865. Cret. Gastr. S. India. IT, p. 215, pl. XVI, fig. 12), ne diffère pas de Mesalia: c’est bien le même galbe, la même ornementation, la même ouverture — d'ailleurs incomplète sur le spécimen figuré, Il en est probablement de même du G. Lithotrochus Conrad, qui est défini de la manière suivante dans le Manuel de Fischer : Coquille ovale- conoide, turriculée ou trochiforme; spire obtuse ; tours nombreux, sillonnés transversalement ; dernier tour caréné, plus petit que la spire ; ouverture sub- tétragone, entière ; labre simple. Répart. stratigr. TUüRONIEN. — Une espèce douteuse, ligurée du côté du dos seulement, près d'Abeih (Syrie): M. gazellensis Whitf. (1891. Syr. cret. foss., p. 424, pl. IX, Î. 10). SENONIEN. — Le génotype d'Arcotia dans le « Trichinopoly group » de l'Inde méridionale : 4. indica Stol. ; peut-être une autre espèce dans « l'Arria- loor group »: Turr. ventricosa Forbes (1. c., pl. XIX, f. 22 23). Dans le «Martinez group » de Californie : Turr. martinezensis Gabb. (1867. Pal. of Calif. I, p.159, pl. XXVIII, fig. 51). Deux espèces dans les provinces de Pernambuco et de Sergipe (Brésil) : Mesalia Nettoana, Hebe White (1887. Contr. Pal. Brazil, pp. 164-165, pl. XVII). MAESTRICHTIEN. — M. Douvillé signale en Perse, dans les couches à Cérites du Louristan : JW. fasciata Lk, du calcaire grossier (1904. Miss. scient, Perse, vol. XLVI). Dans le désert de Lybie : M. Jovis Ammonis Quaas (1902, Oberste Kreïidebild., p. 256, pl. XX VI, fig. 48-21). PALEOCENE. — Quatre espèces dans le calcaire grossier de Mons: Turr. Marthæ, instabilis, patula Br. et Cornet, la quatrième confondue à tort avec T. multisulcata Lamk., d'après les fig. de la Monogr. précitée de Briart et Cornet. Dans le « Midway Stage » des Etats-Unis : Turr. pu- mila Gabb, avec la var. Wilcoxi Aldr., Potamides alabamiensis Whiti., Mesalia watsonensis Harris (Bull. amer. Pal. 1, pp. 226-228, pl. XI et XII). EocexE. — Nombreuses espèces aux trois niveaux du Bassin de Paris, ma coll. : Turr. regularis, intermedia, consobrina, Wateleti, incerta, Hamil- toni Desh., T. melanoides, mullisulcata, fasciata Lamk., T. Heberti, solida, PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 127 Mesalia turbinoides, trochoides Desh., T. brachyteles Bayan, T. chaussyensis, dame- riacensis Cossm., T.-sulcala Lamk. En Angleterre: T. nexilis, marginata Sow. (in Dixon, p. 181, pl. VI, fig. 17). Dans le Bassin de la Loire-Infé- rieure : Mesalia Cailliaudi, vermetina Cossm., ma coll. Dans le Cotentin : M. Lennieri, Brasili Cossm. et Piss., ma coll. Dans le Lutécien des Cor- bières : M. Hildeverti Donc., ma coll., avec Turr. mullisulcata Lamk, d'après M. Doncieux (Loc. cit., p. 185). A San Giovanni Ilarione : Mesalia disputata Vinassa de Regny (loc. cit, p. 45, pl. IT, fig. 22-23). Dans les Basses-Pyrénées et en Catalogne : Turr. Durali A. Rouault, ma coll., avec T. fasciata Lamk., d’après ma Monogr. (Est. Pir. Cat., p. 16, pl. VIII, Î. 10-11) ; cette dernière dans le Parisien d'Egypte, avec d'autres espèces : T. oxycrepis, Hofana Mayer, M. Locardi Cossm. (= T. obrula Locard, non Conrad), ma coll. Dans l'Yprésien du Bassin de Guelma : M. Ficheuri, bardonensis, carinifera Dareste de la Chavanne (1910. Tert. Guelma, p. 271, pl. III). Dans le Claïbornien des Etats-Unis : T. venusta, obruta Conrad, et deux des formes paléocéniques précitées, ma coll. OLIGOCENE. — Dans le Tongrien inférieur de l'Allemagne du Nord: M. Beyri- chi von Kœnen, d’après la Monogr. précitée (II, p. 716, pl. LI, fig. 12). MioceNE. — Plusieurs espèces ou var. dans l'Helvétien et le Tortonien du Piémont: T. dertobicincta, convexulina, crassicincta, cingulatella, brevia- toides Sacco (L. c., XIX, pp. 30-31). , PLiocexE. — Dans le Plaisancien d'Italie : Trochus cochleatus Brocchi, d’après M. Sacco (loc. cit.). Une espèce confondue à tort avec T. ambulacrum Sow., dans le Paranien de Patagonie, c’est probablement Cerithium americanum Bravard (in Borchert, Paranastufe, pl. V, fig. 7-8). Epoque ACTUELLE. — Le génotype sur les côtes d'Afrique occidentale. PROTOMA Baird, 1870. Coquille’ de grande taillle, étroitement turriculée, conique, à tours plans et spiralement funiculés ou carénés ; ouverture élevée, subqua- drangulaire, quoique rétrécie et tronquée en avant par une profonde échancrure dont les accroissements forment un gros bourrelet basal ; labre peu sinueux ; columelle lisse, excavée, calleuse. PROTOMA s. str. G.=T. : Turritella cathedralis Brongn. Mioc. (= Proto auct. non Defr.) Test épais. Taille grande ; forme turriculée, étroite ; spire longue, subulée, à galbe régulièrement conique ; tours plans, presque aussi 128 ESSAIS DE Protoma hauts que larges, séparés par des sutures linéaires et généralement bordées ; ornementalion spirale composée de funicules ou de carènes minces, que séparent des intervalles assez larges ; en outre, la sur- face est couverte d’un réseau excessivement fin de stries spirales très serrées el de lignes d'accroissement sinueuses, anlécurrentes sous un 45° vers la suture inférieure, orthogonales vers la suture angle de supérieure, Dernier lour élevé, à peu près égal aux deux septièmes de la longueur totale, caréné à la périphérie de la base qui est exca- vée, mais presque totalement occupée par un gros bourrelet spiral, couvert d'accroissements curvilignes et sublamelleux. Ouverture haute et grande, subquadrangulaire, tronquée et rétré- cie en avant, avec uneétroite gouttière dans l’angle postérieur ; labre un peu épais, presque vertical ou peu incurvé au milieu, obliquement raccordé en arrière avec le contour de la gouttière, un peu proémi- nent en avant où il fait un angle de 110° avec le bord supérieur ; celui-ci décrit — dans un plan horizontal — une large et profonde sinuosité qui conslilue la troncature de l'ouverture ; columelle obli- que, presque rectiligne et calleuse, infléchie à gauche à son extrémité antérieure où elle se termine sans se raccorder en courbe avec le contour supérieur ; bord columellaire très largement élalé sur la région pariétale, entre la gouttière et le bourrelet basal qui corres- pond aux accroissements de la troncature ; au-delà, le bord columel- laire se réduit à une simple carène. Diagnose entièrement refaite, d'après un spécimen intact de l'espèce génotype, du Burdigalien de Léognan (PI. IX, fig. 3-5), coll. Duvergier. Rapp. et différ. — Quand cette coquille est mutilée, on la confond aisémet.t avec une Turritelle ; au contraire, lorsque l'ouverture est intacte comme celle de l'échantillon ci dessus décrit en détail, on lui trouve une singulière ressem- blance avec celle du G. Faunus, à cause de la troncalure — échancrée en plan — par laquelle se termine l'extrémité antérieure de l'ouverture ; toutefois, on dis- lingue Protoma de l'aunus par l'absence de sinuosité à la partie postérieure du labre et surtout par son gros bourrelet basal, muni d'accroissements lamelleux ; en outre, l'habitat marin et l'ornementation nou dimorphe de la spire de Pro- lona, confirment le classement de ce Genre dans un Cénacle différent. Les stries d'accroissement — et par suite le labre — sont beaucoup moins incurvées PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 129 Protoma que celles de la plupart des groupes de Turritella, on n'y remarque pas les saillies signalées chez Archimediella qui a aussi une ornementation carénée ; d'autre part, les tours ne sont pas imbriqués comme ceux d'Haustalor ; enfin, la forme de l'extrémité antérieure de l'ouverture et le bourrelet basal s'écartent absolument de tout ce que l’on peut observer chez les autres Turritellidæ : la séparalion du G. Protoma est done bien justifiée. Répart. stratigr. MIocExE. — Outre le génotype: T. obeliscus, bislriala Grat., T. Basteroli Benoist, dans le Burdigalien du Sud-Ouest, ma coll. Dans l'Helvétien du Piémont, var. de P. cathedralis : pseudolævis, renisulcata, exfasciata Sacco, et T. funiculata Borson (loc. cil., XIX, pp. 32 33). Dans l'Helvétien de la Touraine: T. Proto Dujardin, ma coll. ; la même dans le Tortonien de Saubrigues, ma coll. Une espèce multicarénée, dans le Tortonien de Vaucluse et de la Catalogne: T. rotifera Lamk., ma coll. PLiOGENE. — Une espèce de petite taille, dans les couches de Karikal : T. Eudeli Cossm., ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Une espèce à bourrelet basal et à échancrure bien caractérisés : P. Knockeri Baird, sur la côte occidentale d'Afrique, d’après Tryon ; l’auteur de cette espèce est d’ailleurs celui du Genre. BACTROSPIRA nov. Sectio. G.-T.: Turritella perattenuata Heilp. Plioc. Taille moyenne ; forme très étroite, parfois cylindracée ; spire très longue et très aiguë au sommet; tours nombreux, non con- vexes, dont la hauteur atteint les trois quarts de la largeur ; sulures linéaires, bordées d’un bourrelet en-dessous, et surmon- tées d’une rampe déclive ; ornementation composée de quelques cordons spiraux, inéquidistants, l’antérieur et l’antépostérieur plus saillants que les autres; la surface de chaque tour est plane ou un peu excayvée entre ces deux funicules principaux; en outre, il existe de fines stries spirales, visibles surtout sur le bourrelet infra- sutural; l’ensemble est croisé par des plis d’accroissement très sinueux, antécurrents à 25° vers la suture inférieure, orthogo- naux sur le bourrelet antérieur, qui produisent des crénelures ou granulations très régulières et assez serrées à l'intersection des cordonnets spiraux. Dernier tour peu élevé relativement à la grande longueur de la spire, limité par un bourrelet saillant à la périphérie de la base qui est lisse et presque entièrement 9 130 ESSAIS DE \ Protoma occupée — sauf une rainure adjacente au bourrelet — par un faible gonflement marqué d’accroissements curvilignes. Ouverture subquadrangulaire, à péristome mince; labre excavé au milieu, très obliquement antécurrent vers la suture, faisant en avant un angle d'environ 90° avec le plafond qui est large- ment et peu profondément entaillé — en arc de cercle — par une échancrure dont les accroisseménts forment le gonflement basal précité; columelle mince et incurvée, peu inclinée, se terminant en pointe à peine infléchie au point où elle se raccorde avec le plafond ; bord columellaire non calleux, à peu près inexis- tant. Diagnose établie d'après des spécimens du génotype, Pliocène de Caloosahat- chie en Floride (PI. VIT, fig. 8-9), ma coll. Rapp. et différ. — Je rattache cette Section au G. Protoma à cause de son échancrure basale, annoncée déjà— même sur les spécimens mutilés comme ils le sont {ous — par le gonflement de la base (') ; toutefois cette entaille est beau- coup moins profonde et plus largement arquée que celle de Protoma dont la spire n'est, d'ailleurs, pas ornée de la même manière ; l’inclinaison des stries d'accroissement est la même que celle des stries de Protoma, mais le labre fait un angle moins ouvert à sa jonction avec le plafond de l'ouverture. Le génotype de Bactrospira est le plus étroit des Turritellidæ que je connaisse, car l'angle apical n'atteint pas 8°; toutefois, il y a d'autres espèces du même groupe, quoique fort étroites encore, chez lesquelles cet angle dépasse un peu 12°. Mème quand les derniers tours sont mutilés, on reconnait ces coquilles à l'élégance de leur ornementation qui ne ressemble à celle d'aucune Turritella ni de Protoma ; Peyrotia n'a qu'une rangée médiane de granules, et d'ailleurs son galbe est tout à fait trapu; quant à Torculoidella, les tours portent des costules confluentes et sa spire est courte. Répart. stratigr. PLIOCENE. — Outre le génotype, une autre espèce dans les marnes supé- rieures de Caloosahatchie: T. apicalis Heilpr., ma coll. Une espèce probable dans les couches de Karikal: T. eucosmela Cossm., ma coll. (1) Ce caractère — que l’on observe très nettement sur le génotype ci dessus figuré — n'est pas visible sur les figures originales de Heïlprin (1885. Trans. Wagner Inst., pl. VID); mais les figures publiées par M. Dall (1892. Tert. Flor., pl. XVI, fig. 5 el 9) le reprodui- sent avec beaucoup d'exactitude. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 131 VERMETIDÆ d'Orb. 1540. Coquille tubuleuse, généralement irrégulière, à derniers tours disjoints; ouverture circulaire, entière ou fissurée. Opercule corné, circulaire, non constant. Chez les formes fossiles, il n’est pas toujours facile de distinguer les Vermets des Serpules ; lcrsqu'on peut constater l'existence d'une protoconque, ou de cloisons à l'intérieur du tube, ou encore d'une fissure longitudinale sur le tube, on a la certitude qu'il ne s'agit pas d'Annélides ; mais, à défaut de ces trois eri-. tériums, on risque fort de les confondre ensemble, comme l'ont fait la plupart des premiers auteurs qui — à l'instar de Linné — ont uniformément adopté le nom générique Serpula. Cette Famille Vermetidæ se compose de Mollusques tellement aberrants, que Cuvier, en 1830, avait proposé de les élever au rang d'Ordre Tubulibranchiata (= Tubulispirala Desh. 1830 ; — Protopoda Gray, 1837). Les travaux de Môrch, en 1860, ont beaucoup contribué à élucider cette ques- tion ; l’auteur danois a, en eflet, observé que la coquille des Vermetidæ est com- posée de trois couches, (andisque celle des Serpules n'en rencontre que deux ; en outre, Vermelus a! un sommet spiral, une protoconque, et presque toujours des lames ou des cloisons internes, Tenagodes a une fissure longitudinale ou voisine de l'ouverture, tous sont operculés, tandis que les Annélides ne possè- dent aucun de ces caractères : il ne peut done y avoir de doute que pour les fragments qui sont alors peu déterminables. Lorsque les Vermets sont régulièrement enroulés en spirale; c'est un des motifs indépendamment de ceux tirés de l’anatomie de l'animal, pour lesquels on rapproche généralement cette Famille des Turritellidæ. Nous allons voir, d'autre part, que l'examen phylétique des Vermelidæ nous amène à peu près à la même conclusion ; car les seuls représentants de cette Famille qu'on puisse citer avec quasi-certitude dans le Trias et dans le Système mésozoïque sont des formes non fixées, à spire originelle très régulière, à l'exclusion des tubes con- tournés sans aucune taxonomie, qui paraissent devoir être rejetés parmi les Annélides (ex. Serpula gordialis Schl.). Il semble donc que ce rameau a dû se grefler, de mème que les Turritelles par la branche Protorcula, sur la souche commune des Loronematacea. C'est un point qui exige encore une confirmation plus précise, il faut attendre qu'on ait récolté des matériaux plus nombreux et plus probants. Quoiqu'il soit peu commode de classer systématiquement des coquilles aussi irrégulières, on y distingue immédiatement deux groupes principaux, selon que le tube est adhérent soit en totalité soit en partie, ou qu'il est entièrement libre : dans le premier — plus récent que le second — on trouve des formes pelotonnées ou spirales, intérieurement munies de cloisons transversales qui | Bebe 132 ESSAIS DE ferment le tube, ou de lamelles longitudinales qui règnent sur toute sa lon- gueur, ou bien encore la coquille n’est adhérente que par une très faible partie de sa spire, etil s'en détache un tube libre et déroulé, sans cloisons ni lamelles internes, que rien ne distingue des Serpules, quand il est cassé ct séparé de sa spire; lorsque la coquille est libre, dépourvue de cloisons et de lamelles inté- rieures (libre relativement, c'est-à-dire non fixée en apparence, car elle habite l'intérieur des éponges et elle n'a pas de vie errante) elle débute d'abord en spi- rale plus ou moins serrée, plus ou moins haute, puis la dernière partie du tube se déroule; il y a encore, dans ce cas, deux divisions nettement distinctes, selon que l'ouverture est entière ou qu'elle est échancrée par une fissure qui — tantôt se prolonge jusqu'au sommet du tube — tantôt laisse simplement, comme trace de ses accroissements, une rainure longitudinale et close ou bien des perforations intermittentes. Quelle valeur relative doit-on attribuer à tous ces critériums d'inégale impor- lance”? La plupart des auteurs ont, jusqu'à présent, divisé cette Famille en deux Genres seulement: formes non fissurées (Vermets), formes fissurées (Sili- quaires). Il me semble que l’on doit, en outre, accorder une valeur générique à l'adhérence — complète ou partielle du tube, et qu'il faut séparer, par suite, dans un Genre distinet les Vermets totalement libres, c'est-à-dire non fixés jus- qu'à leur sommet, tels que Vermicularia. Comme critériums sous-génériques, on admettra : l'existence ou l'absence de cloisons internes et d'un opereule (chez les formes vivantes), ainsi que la disposition de la fissure quand elle existe ; enfin il suffit, à mon avis, de fonder de simples Sections sur: la disposition des carènes longitudinales, quand elles existent, le détachement de l'ouverture et mème de toute une portion du tube, la forme de la partie de spire fixée, ainsi que celle de la protoconque quand’on peut exceptionnellement l'observer. La classification proposée par Léon Vaillant (1871. Nouv. Arch. du Muséum) — et qui est presque exclusivement fondée sur l'opercule — ne me parait pas con- forme au principe d'après lequel on doit toujours tenir compte de l'ensemble des caractères; d'autre part, elle est inapplicable aux formes fossiles dont l'opercule a disparu; enfin, elle néglige deux critériums biologiques d'une grande valeur, l’adhérence et la fissure du tube. C'est pourquoi, tout en lui empruntant certains éléments, j'ai modifié cette classification — que n'ont d'ailleurs adoptée ni Tryon ni Fischer — de la manière suivante, en tenant compte également du peu qu'on connait de la phylogénie des Vermets fossiles, c'est-à-dire de leur ordre d'apparition dans la série stratigraphique : Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections VERMETUS VERMETUS Vermetus (Tube adhérent, en totalité (Cloisons longitudinales ; (Deux lames pariétales ; ou en parti) opercule) une arêle columellaire) Petaloconcha (Deux lames columellaires, très saillantes au début) A. Macrophragma (Deux lames columellaires, l'inférieure dédoublée) PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 133 A VERMETUS VERMETUS B. Aletes (£ube adhérent, en {olalité (Cloisons longitudinales ; . (Une arête columellaire, ou en partie) opercule) filiforme) BIvONIA Bivonia (Pas de cloisons internes ; (Tube carené ; opercule opereule) rudimenlaire) C. Siphonium (Tube caréné; opercule grand et lisse) D. Strephopoma (Spirale déroulée : opercule concaye et pileux) E. Spiroglyphus (Tube incrustant ; opercule épais) LEMINTINA Lemintina (Cloisons transversales ; (Tube pelotonné, assez gros) pas OpERenle) Burtinella = (Tube semi-déroule ; sommet spiral, planorbiforme ou élevé) VERMICULARIA VERMICULARIA Vermicularia (Tube non fixe, isolé (Pas de cloisons internes; siries (Tube héliçoidal, premiers ou en colonies) d’accroissement anguleuses) Lours spiraux) Provermicularia (Tube seul connu) Casimiria . (Tours non disjoints) Laxispu'a (Tours enlièrement disjoinls) ANGUILLOSPIRA Anguillospira (Cloisons internes ; slries (Tube entièrement déroulé) annulaires) | SILIQUARIA SILIQUARIA Siliquaria (Tube non fixe, spiral (Fissure conlinue ; (Tube orné de coslules puis déroule, fissure) opercule élagé) longiludinales) À | AGATHIRSES Agathirses (Série d >: perforalions (Tube épineux} longitudinales) PYxIPOMA Pyxipoma (Fissure courte près de (Tube plisse en travers) l'ouverture) | CRYPTOBIA CRYPTOBIA F. Cryptobia (Tube logé dans les Polypiers) (Séries de fi-sures ‘ongiludinale) (Fube lisse) | | Genre et Sections non signalés à l’état fossile. A. — MacropnrAGMA Carpenter, 1857, — G.-T.: V. macrophragma Carp. Ainsi que l'indique la section ci-contre [Fig. 13], le principal _ caractère distinctif réside dans le dédoublement de la lame Se) inférieure qui est attachée à la paroi columellaire, tandis que la lame supérieure est taillée en équerre ou en crochet. Cali- pig. 43. — Section fornie et Australie. RE ; B. — Azreres Carpenter, 1857. — G.-T. : V. centiquadrus Va- lenc. Coquille d'un fort diamètre, dont la section ne montre qu'une seule 134 ESSAIS DE arète peu proéminente sur la paroi columellaire. Côtes pacifiques de l'Amé- rique du Nord, depuis Panama. C. — SrexoxiuM Browne, 1756 (Gronovius, 1763) àn Môrch 1859 (non Link, 1807, Céphal.). — G.-T. : V. maximus Sow. Cette Section ne se distingue de Bivonia que par son gros diamètre et par son large opercule lisse et circulaire, con- cave, attaché par un muscle central, avec des stries concentriques, rugueuses, et un bord simple. D. — SrepnopomMa Môrch, 1860. — G.-T.: V. roseus Quoy et Gaimard. Petite forme, peu développée en longueur, surtout caractérisée par son opereule concave, garni de longues soies divergentes et multifides. E. — Sriroczypuus Daudin, 1800 (= Stoa M. de Serres, 1855). Tube incrusté à la surface des coquilles ou des pierres, de sorte qu'on peut le confondre faci- lement avec un Annélide ; cependant, d'après Tryon, on y a constaté la pré- sence d'un opercule épais el convexe à l'extérieur, concentriquement strié, et par conséquent, cette Section parait encore se rattacher à Bitonia. F. — Cryprogia Desh. 1863. — G.-T. : C. Michelini Desh. Perforation existant dans les Polypiers et doublée par une lame de test; sur une des parois on trouve une série de fissures traversant même le Polypier ! Ile Bourbon. A l'exemple de Fischer, je laisse de côté les corps énigmatiques, tels que : Magilina Vélain, 1878 (M. scapuliformis Vélain), et Dihelice Schmidt, 1906 (D. Dathei Schm. Dév.). VERMETUS Adanson, 1757 (Cuvier, 1800) (= Thylacodes Guettard, 1786, em. in Agassiz 1847 ; = Serpulus Montf. 1810) Tube irrégulièrement pelotonné, adhérent ou fixé à d’autres corps, sur tout ou partie de sa longueur, muni parfois de cloisons internes, longitudinales ou transversales. VERMETUS 5. str. G.-T. : V. Adansoni Daudin. Viv. Tube adhérent et spiral sur presque toute sa longueur, enroulé dans des plans très divers, généralement orné de filets longitudi- naux que croisent des plis d'accroissement plus ou moins régu- liers ; surface interne munie de lames longitudinales et courtes sur les parois latérales et d’une arête peu proéminente sur la paroi columellaire, toutes trois peu visibles à l’ouverture adulte. Péris- tome circulaire, non bordé, muni d'un opercule corné, concentri- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 135 5 Vermetlus quement strié sur sa face supérieure, concave sur sa face infé- rieure. Diagnose et section [Fig. 14] du génotype, reproduites d'après le Manuel de Tryon (pl. 48. fig. 12) : plésiogénotype à ouverture de- pourvue de lames et dont la coupe interne n'a pu être étu- diée : V. clathratoides Sacco, du Plaisancien de Bologne (PI. X, fig. 18), ma coll. Observ. — L'existence, à l'état fossile, de Vermetus S. sfr. pig. 14. — Section est impossible à contrôler si l’on ne fait pas la section du tube SUR en divers emplacements ; aussi, je n'ai cité le plésiogénotype dans le PLIOCENE que d’après M. Sacco, et quant aux espèces actuelles, on peut se demander si cette vérification a été faite sur toutes les espèces que Tryon classe dans ce premier groupe; je présume plutôt qu'on y a placé la plupart des tubes de même apparence extérieure, qui pourraient tout aussi bien appar- tenir à Lemintina ou à la Section ci-dessous. î PETALOCONCHA (') Lea, 4845 (em.). G.-T. : V. sculpturatus Lea. Mioc. Tube extérieurement identique à celui de Vermetus s. str. ; mais la section transversale est munie de deux fortes lames spirales attachées à la paroi columellaire et à bords libres réfléchis l’un vers l’autre; ces lames — très saillantes au début, dans la partie spirale du tube — s’effacent ou sont très obsolètes vers l’ouver- ture, quand le tube commence à se détacher des circonvolutions précédentes. Diagnose refaite d’après un plésiogénotype du Pliocène de Bologne: V. intortus Lamk. (PI. X, fig. 20-21), ma coll. ; section transversale du mème individu [Fig. 15]. = | Rapp. et différ. — Lorsqu'on ne dispose pas d'individus en = nombre et en état suffisants pour qu'on puisse faire la section ERA re du tube en plusieurs endroits, ou bien pour user la paroi Oppo- ae Petaloconcha sée à la columelle, comme le montre l'individu ci-dessus figuré, tuOreU BK:Ta il est à peu près impossible de distinguer Petaloconcha de Vermetus: aussi M. Sacco (1 Moll. terz. Piem., XX, p. 8) s'est-il borné à rap- porter une espèce néogéniqne à Vermetus (V. clathratoides) et l’autre (V. in- tortus) à Petaloconcha. Je n'ai pas davantage les éléments nécessaires pour diviser entre ces deux groupes toutes les coquilles fossiles ci-après citées, de (1) Lea, et Lous les auteurs qui l'ont suivi, ont écrit Pelaloconchus, faute latine qu'il faut corriger (concha, coquille). Le Il 4 136 ESSAIS DE Vermetus sorte qu'en définitive, à moins de preuve évidente comme pour V. intortus, il serait plus prudent de désigner toutes les autres espèces sous le nom générique Verme- tus s, lato ; il est même possible qu'il y ait, dans le nombre, des Macrophragma ou des Aletes, bien que ces deux groupes aient été ci-dessus indiqués comme non représentés à l'état fossile; toutefois Aleles se distingue extérieurement par son fort diamètre. En général, Vermetus et Petaloconcha se reconnaissent à leur tube plus ou moins arrondi, formant de véritables circonvolutions spirales, parfois assez régulièrement superposées ; mais la dernière partie du tube, non fixée, se détache plus ou moins régulièrement, sans se projeter aussi loin et aussi en ligne droite que chez Burtinella. Répart. stratigr. Miocexe. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans le Burdigalien (j'y ai constaté ça et là les traces des lamelles longitudinales, moins saïllantes toutefois), dans l'Helvétien de la Touraine, dans le Tortonien du bassin de Vienne et de la Podolie, ma coll. Le génotype, dans la Virginie, aux Etats-Unis, d'après Tryon et Dall (Tert. Flor.), à Haiti: P. domingensis Sow.; enfin, dans l'Aquitanien de la Floride: V. varians d'Orb. (fide Dall, Z. c., 1892, p. 305). PLIOGENE. — Le même plésiogénotype, dans le Plaisancien des Alpes-Mari- times et d'Italie, ma coll., dans le Crag d'Angleterre, d'après S. Wood. PLEISTOCENE.— Variété altavillensis Mts. du plésiogénotype, dans les couches d'Altavilla, ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Serpula giomerata L. (= V. subcancellatus Biv.) sur le littoral de Loute la Méditerranée. Plusieurs autres espèces à Cuba et sur les côtes du Brésil, d’après d'Orbigny. BIVONIA Gray, 1842. G.-T. : Vermetus triqueter Bivona. Viv. (= Dofania Mürch, 1860 ; — Bivoniopsis Sacco, 1896). « Coquille tubulaire, d’un petit diamètre, adhérente à des pierres, tantôt enroulée sur elle même, tantôt irrégulièrement contournée ; tours aplatis du côté adhérent, fortement anguleux du côté libre, de sorte que la coquille a une section subtriangulaire ; surface externe pourvue d’un cordon décurrent, situé sur l'angle du tube, et de plis transverses, nombreux, très irréguliers; ouverture néan- moins circulaire ». Opercule rudimentaire (fide Tryon). Diagnose presque textuellement empruntée à MM. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus (Moll. Rouss., [, p. 239); spécimen fossile de l’Astien de Cannes (PI. X, lig. 4-5), ma coll. Génotype de Bivoniopsis: V. pustulatus Font., du Plaisancien de Biot (PI. X, fig. 17), ma coll. ; plésiogénotype du Mio: PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 137 Vermetus cène de Kostej: Bivoniopsis circumlobata Boettg. (PI. X, fig 29), non encore fig. (‘), ma coll. Rapp. et différ. — On n’a jamais constaté l'existence de cloisons internes chez ce Vermet, et c'est presque le seul critérium qui permette de le distinguer de Vermetus s. sr. ou de Petaloconcha ; la carène longitudinale — que porte le tube sur la partie non adhérente — est constante et permet de reconnaitre extérieurement Bivonia ; mais cette carène est assez souvent masquée par les circonvolutions irrégulièrement plissées par les accroissements. Il arrive quelquefois que ces plissements sont recoupés par des sillons longitudinaux qui y forment des pustules plus ou moins équidistantes : c'est à ces coquilles — d'ailleurs entièrement semblables à Bivonia — que M. Sacco a attribué (loc. cit. p. 15) la dénomination sous-générique Bivoniopsis, dont le génotype est V. pus- tulatus Font., il me semble que la séparation d’une Section d’après cet unique critérium est peu justifiée. : En ce qui concerne la dénomination Dofania Morch, que MM. Bucquoy, Dautz. et Dollf. ont préférée à Bivonia, elle est manifestement et de beaucoup posté- rieure à ce dernier nom ; elle est, il est vrai, fondée sur le « Dofan » d'Adan- son (V. goreensis Gmelin), mais la latinisation de ce nom barbare ne date que de 1860 ; d'autre part, M. Sacco a fait observer (loc. cit., p. 13) qu'en 1862 (P. Z.S., 55), Môrch a lui-même attribué V. triqueter tantôt à son Genre Dofa- nia, tantôt à Bivonia, à quelques pages de distance, ce qui semble indiquer que l’auteur danois n'était pas bien sur de la validité de son Genre. Répart. stratigr. EOcENE. — Une espèce très probable, du groupe Bivoniopsis, dans le Lutécien de Fresville (Manche) : Vermelus dapaticus Roverelo, coll. Pissarro. OLIGOCENE. — Dans le Tongrien de l'Allemagne du Nord: V. calcaratus, varicosus, nummulus von Kœnen (loc. cit., pl. LI et LIT). MioceNE. — Plusieurs mutations du génotype, dans l'Helvétien et le Tor- tonien du Piémont : B. miobicarinata, subnummulus, subdiscoidea Sacco, Bivoniopsis lauropustulata, sulcolimax, lævigranosa, depressa, sulcova- ricosa Sacco (ibid., p. 13-15) ; V. Rovasendæ Rovereto (l. c., pl. I, …fg-19)- PLioceNE. — Le génotype dans le Plaisancien et l'Astien du Piémont, avec V. bicarinatus Bon., V. gregatus Scacchi, d’après M. Sacco (ibid., p. 13-14). Dans le Bassin du Rhône et les Alpes-Maritimes : V. pustu- latus Font., génotype de Bivoniopsis. EPoquE ACTUELLE. — Le génotype et quelques variétés, dans la Méditerra- née; une espèce douteuse, aux Iles Philippines, d'après Tryon. ( Bæœttger n'a pas fait figurer les espèces nouvelles de son « Mioc. de Kostej, 1901-14 04» : 5 5 I Js 10 9 je saisis cette occasior our légitimer l'espèce décrite, de méme que pour ses Scalaires. J (= E [ Fe LU gere ee De nn #2 PR Een Enr se FE =: 138 ESSAIS DE Vermetus LEMINTINA Risso, 1826. G.T. : L. Cuvieri Risso. Viv. (= Serpulus Montf. 1810, non Serpula L. ; — Serpulorbis Sasso, 1827 ; — Cladopoda Gray, 1840 ; — Serpuloides Gray, 1847 ; — Tetranema Môürch, 1859). Tube fixé, pouvant atteindre un gros diamètre, à circonvolutions très contournées, adhérentes entre elles, formant des nœuds très compliqués ; surface ornée de nombreux cordons longitudinaux, plus ou moins saillants, presque toujours granuleux à l'intersection des accroissements, quelquefois munis d'aspérités assez proémi- nentes ; l’intérieur lisse est divisé par des cloisons de plus en plus espacées à partir du sommet, concaves du côté de l'ouverture, con- vexes du côté opposé ; ouverture circulaire. Pas d’opercule, ou bien opercule tout à fait rudimentaire. Diagnose refaite d'après le génotype de Serpulorbis : Serpula arenaria Lin., du Plaisancien de Bologne (PI. X, fig. 22), ma coll. Observ. — Il y a peu de groupes qui aient reçu autant de dénominations variées : il faut tout d'abord écarter Serpulus Montf., ressuscité à tort par Môrch et par MM. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus (4 €. p. 235), attendu que c'est simplement le masculin de Serpula, métamorphosée suivant la méthode grammaticale de Montfort qui avait trouvé ce moyen bien simple de s’attribuer la parenté des noms de Linné et surtout de Lamarek ; en fait, Montfort n'avait aucunement l'intention de le séparer des véritables Serpules, de sorte que Serpulus mérite, à double titre, d'être éliminé. Serpulorbis Sasso (nec Sassi, vide Monterosalo) — auquel tout le monde est habitué — est malheureusement postérieur d'une annéeà Lemintina Risso, et comme le génotype (S. arenaria L.) est génériquement identique à L. Cuvieri, on doit nécessairement substituer Lemintina à Serpulorbis. { Rapp. et différ. — Ce Sous-Genre est un de ceux qu'on distingue le plus facilement, même quand on ne peut casser les tubes pour vérifier qu'ils ne sont pas armés de lames longitudinales et qu'ils sont seulement cloisonnés en travers, parce que c'est — par excellence — le Vermet « pelotonné », formant des nœuds dont il est difficile de suivre le fil, et qu'on s'explique par la faculté plus grande — qu'a l'animal de contourner son tube lisse — que si ce tube était intérieurement armé de contreforts longitudinaux ; j'ai eru remarquer d'ailleurs que les cloisons qui sectionnent transversalement ce tube coïncident souvent avec une déviation particulièrement brusque ou subite du tube. L'absence à peu près complète d'opercule ne peut être un critérium utilisable par les paléontologistes ; maïs la forme généralement arrondie de ces circon- volutions se distingue aisément des fours carénés de Bironia et de la spirale PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 139 Vermetus déroulée de Strephopoma. D'autre part, dans les Sections qu'on a démembrées de Leminlina, le début de la spire a une forme discoïde ou trochoïde qui diffère essentiellement des premiers tours de Lemintina s. str. ; en outre, plusieurs d'entre elles ont l'ouverture libre et détachée sur une certaine longueur du tube, tandis qu'il semblerait que Lemintina n'a pas eu la vigueur suffisante pour projeter ce prolongement terminal. Répart. stratigr. MAESTRICHTIEN. — Deux espèces probables (fragments), dans le désert de Lybie : V. lybicus, supracretaceus Quaas (1902. Oberste Kreïidebild., p. 258. pl: XXVI, fig. 22-24). EocENE. — Nombreuses espèces, aux trois niveaux du Bassin de Paris : Serpulorbis cancellatus, strictus, Mürchi, clathratus, cristalus () Desh., S. Deshayesi Newton, ma coll. Dans le Nummulitique de Nice : V. limoides Bell. (loc. cit. pl. XV, fig. 5-6). Dans le Priabonien de Via dei Orti et peut-être aussi en Catalogne : V. inscriptus d'Arch., ma coll. A San Gio- vianni Ilarione: V. varicosus (*) Meneghini (Vinassa de Regny, Alpi Venete, p. 46, pl. IL, fig. 21). Dans le Claibornien des Etats-Unis : Y. ornatus Lea, V. major Cossm., ma coll. Dans le Balcombien d'Australie et de Tasmanie : Thylacodes actinotus, rudis Tate (Gastr. older Tert., IV, p. 342, pl. IX, fig. 1 et 8). OLIGOCENE. — Dans le Stampien du Bassin de Mayence: V. cristatus Sandb., ma coll. (*). Dans le Tongrien de l'Allemagne du Nord : V. cras- sisculptus von Kænen, avec une mutation peu déterminable de V. can- cellatus, d'après la Monographie de M. von Kænen (l. €. I, pl. LI et LIT). Dans le Vicentin : V. gombertinus Oppenh., ma coll., V. Roveretoi Fabiani (1908. Colli Berici, p. 116, pl. III, fig. 18). MioceNE. — Une espèce inédite et bien distincte de V. arenarius ou de V. intortus, dans le Burdigalien de l'Aquitaine, ma coll. Dans l’Aquitanien de la Ligurie : V. oligotransiens Sacco, ma coll., V. taurogranosus Sacco (ibid., pl. [, fig. 3). Dans l'Helvétien du Piémont : V. miotaurinus Sacco, —avec quelques mutations de V. arenarius (loc. cil.). Dans le Tortonien de Kostej (Hongrie) : V. foveosulcatus Bæœttger, ma coll. Dans le Maryland et la Virginie : V. granifer Say, ma coll. Dans la Caroline et la Floride : Serpulorbis tenera, Ballistæ Dall (1892. Tert. Flor., pp. 303-304, pl. XXIT, fig. 21). PLIOGENE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans la plupart des gise- ments, ma coll., avec les var. horridus, conglobatus Monts., perpustu- latus, regularispü'a Sacco (ibid., pp. 11-12). PLEISTOCENE. — Sur les côtes de Californie : V. squamiger Carpenter, ma coll. (1) Non cristatus Biondi, nec Sandb. 1863. (2) Espèce publiée après celle de von Kæœnen qui est un Bivonia ; peut-être y a-t-il à en changer le nom ? (3) L'espèce oligocénique est postérieure à celle de Deshayes et doit changer de nom, si la correction n'a pas été déjà faite, 140 ESSAIS DE Vermetus EPOQuE ACTUELLE, — Outre le plésiogénotype et le génotype, en Europe, plusieurs autres espèces aux Indes Occidentales, aux îles Philippines, en Australie el sur les côtes de Californie, d'après le Manuel de Tryon. BURTINELLA Môrch, 1861. G.-T. : Serpula turbinata Phil. Olig. (— Rotularia Defr. 1827, non Lamour. 1822 ; — Spirulæa Bronn 1827, non Péron 1807 ; = Morchia Mayer 1860, non Adams 1860 ; — Anguinella Conr. 1863 ; = Tubulostium Stol. 1868 ; = Discovermetulus Rovereto 1904 ; — Orthoglyphus Monts. in litt.). Protoconque lisse ; premiers tours enroulés en spirale, tantôt pla- norbiforme, tantôt trochiforme ; vers la sixième circonvolution, le tube se détache librement de la spire et se projette obliquement en ligne droite jusqu'à l'ouverture circulaire ; surface externe généra- lement peu ornée ou simplement rugueuse, avec des plis d’accroisse- ment irréguliers ; aucune trace de lamelles longitudinales ni d’oper- cule ; cloisons transversales ? Diagnose refaite d'après la figure d'un spécimen de l'espèce génotype (in von Kœnen, Norddeutsch. Unteroligoc., HI, pl LIT, fig. 8-9) ; et d'après un plésiogénotype du Lutécien de Mouchy : Burt. præstigiosa Rover. (PI. X, fig. 23-24), ma coll. Rapp. et différ. — Celle Section se distingue de Lemintina s. str.: par sa spire plus régulièrement enroulée, quoique très variable encore, puisqu'eile prend l'apparence tantôt planorbiforme, tantôt solariiforme, tantôt trochiforme, selon les espèces ; par sa surface relativement peu ornée et simplement rugueuse ; enfin par son dernier tour nettement détaché jusqu’à l'ouverture, soit obliquement en ligne droite, soit tangentiellement dans le plan de la der- nière circonvolulion adhérente ; mais il est rare que cette partie libre du tube se trouve en place sur les échantillons recueillis : la cassure s'étant faite à la naissance de cette digitation déroulée, on trouve presque loujours isolément la spire adhérente, c'est ce qui explique la variété des noms proposés pour la désigner. En outre, comme on n'a pu vérilier si les premières circonvolutions portent des cloisons internes, on les a fréquemment confondues avec des Ser- pules ; on n'a done de certitude qu'il s'agit de Burtinella que quand le fossile est au complet. Sloliczka a créé Tubulostium (G.-T. : Serpula spirulæa Lk.) pour le faciès trochiforme de Burtinella ; M. Roverelo a proposé Discovermetulus (G.-T. : D. Pissarroi Rov.) pour le faciès planorbiforme ; enfin M. de Monterosato a, dans sa correspondance avec moi, réservé le nom Orthoglyphus à une espèce abon- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 141 Vermetus damment représentée dans la Méditerranée et dans l’Adriatique (V. semisurrec- tus Bivona) qui ne diffère de Burtinella que par sa partie de spire enroulée moins régulièrement ; on s'en convaincra en se reportant à la pl. VI de la «Monogr. dei Vermeti » (Boll. Soc. Mal. ital. 1892), et je fais d'ailleurs figurer deux spécimens fossiles de la mutation Seguenziana Mts., du gisement de M'° Pellegrino (PI. X, fig. 1-2), que m'a gracieusement offerts l'auteur. En résumé, je ne puis attacher qu'une importance spécifique au galbe si variable de la spire : le seul critérium important au point de vue de la séparalion d'une Section, c’est que le tube ait la vigueur nécessaire pour se détacher librement sur une certaine longueur projetée hors de l’enroulement de la spire ; or, c'est ce qui a lieu chez tous ces groupes que je réunis à Burtinella. D'autre part, M. Rovereto a observé, chez Discotermetuluxs, l'existence d'une protoconque lisse et turbinée au sommet de la spire ; mais j'ai remarqué, dans ma collection, une protoconque identique sur un Lemintina bien caractérisé, comme aussi sur des Vermicularia libres ! J'en conclus que c'est un critérium familial qui n'est pas spécial à Discovermelulus et qu'on pourra probablement le retrouver dans la plupart des autres Sous-Genres et Sections de Vermets. Répart. stratigr. CENOMANIEN. — Üne espèce discoïde, dans la Prusse orientale: Serpula Damesi Nœætling (1885. Balt. Cenom., p. 206, pl. I, fig. 7-10). TuRONIEN. — Dans les grès d'Abeïh, en Syrie : T'ubulostium rugosum Whit- field (1897. Syr. cret. foss., p. 424, pl. IX, f. 15-16). SENONIEN. — Deux espèces dans la Craie supérieure de l'Inde méridionale : Tubolostium discoideum, callosum Stoliczka (14865. Cret. Gastr. South India, pl. XXVIIL, fig. 20-32). MAESTRICHTIEN. — Dans le tuf de Maëstricht: Vermetus allernans Kaun - howen (1898. Gastr. Maëstr., p. 49, pl. IV, fig. Il). Dans le désert de Lybie: Burt. solarioides Wanner (1902. Oberste weisse Kreide, p. 129, pl. XVIII, fig. 21-22). Eocexe. — Plusieurs espèces planorbiformes dans le Bassin anglo parisien : Serpula spirulea Lamk., de Liancourt, ma coll. : Solarium Nysti Gal., de Wemmel, ma coll. : Serpula boghoriensis Sow., en Belgique et dans l’ar- gile de Londres, ma coll. : Serpulorbis semipedalis Desh., dans le Barto- nien des environs de Paris, ma coll. En Autriche-Hongrie : Rotularia pseudospirulæa Oppenheim (1901. Alltert. Faunen OEsterr., p. 149, pl XI, fig. 3-5) ; Burt. spirintorta (!) Roverelo, de Kressenberg, d'après la figure (loc. cit. pl. I, f. 8). Dans la Loire-Inférieure : Discorerm. Pissarroi (°), gouetensis Rover. (ibid.), de Bois Gouët, ma coll., avec lesvar. simplicula, costulata Rover. (ibid ). Dans la prov. de Lérida : Spirortis angulosa Chenu, coll. Vidal. (1) I existe déjà Bivonia Sspirintorta Monteros. (1892), espèce vivant sur les côtes d'AI gérie ! (2) Espèce antérieurement décrite sous le nom Vermelus planorbularis Cossm. (Moll. Eoc. Loire-Inféri. 1899, 11, p. 3, pl. I, fig.‘ 11-12) = S NES 142 ESSAIS DE Vermetus Comme Burtinella à spire enroulée en hauteur, outre le plésiogénotype ci-dessus figuré: B. Zilleli Rover. (ibid.), de Kressenberg ; Verm. Coss- manni Rov., de San Adrian, ma coll. ;: V. Genyi Bellardi (1852. Numm. Comté de Nice, pl. XV, fig. 7). Dans le Balcombien d'Australie : Thyla- codes conohelix, cratericulus Tate, ma coll. OuiGocexE. — Le génotype dans l'Allemagne du Nord. Miocene.— Une mutation du génotype, dans l'Helvétien du Piémont : B. tau- rinensis Rover. (ibid.), fig. 20). Dans le Maryland et la Virginie: Serpula virginica Conrad, en tubes agglomérés, l’apex est rare (Clarx, 1904. Mioc. Maryl., p. 232, pl. LV, fig. 16). Puocene. — Dans l'Astien de M* Pellegrino: Orthoglyphus Seguenzianus Monteros., ma coll. (don de l'auteur). Dans le Crag d'Angleterre, un fragment confondu avec V. bognoriensis Sow. par S. Wood (1872. Crag Moll. 1, p. 114, pl. XII, lig. 9). F EPOQUE ACTUELLE. — Verm. semisurrectus Bivona, de la Méditerranée, ma coll. (don de M. de Monterosalo qui a pris cette espèce comme génotype d'Orthoglyphus). VERMICULARIA Lamk. 1799. Coquille libre, d’abord spirale, puis déroulée en hélice, générale- ment munie, à l'extérieur, au moins d'une carène longitudinale sur laquelle les stries d’accroissement font un angle ou un crochet rétrocurrent ; ouverture polygonale, munie d’un opercule. Pas de cloisons ni de lames internes. VERMICULARIA 5. s4r. G.-T. : Serpula lumbricalis Lin. Viv. (= Vermiculus Lister ?) Test peu épais. Taille moyenne ; forme héliçoïdale dans son ensemble ; protoconque lisse, avec un nucléus en bouton déprimé ; premiers tours spiraux, turritelliformes, ombiliqués, munis d'une ou de plusieurs carènes spirales, et de stries d’accroissement angu- leusement arquées vis à-vis de la carène médiane ; vers le dixième tour environ, les sutures se disjoignent, les tours se détachent, mais la spire continue en hélice avec des circonvolutions de plus en plus espacées. Ouverture généralement polygonale, à labre sinueux. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 143 Vermicularia Diagnose refaite d'après les figures du génotype, et d’après des spécimens d'un plésiogénotype : V. spiratus Phil. (PI. X, fig. 3), des éponges de la Floride, ma coll. ; plésiogénotype fossile du Lutécien de Villiers, toujours diminué de la portion de tour libre: Delphinula conica Lamk. (PI. X, fig. 35-36), ma coll.; et du Cuisien de Liancourt : Vermelus suessoniensis de Laub. (PI. X, fig. 19), ma coll. Rapp. et différ. — Quand on ne dispose que de la spire de Vermicularia, comme il n'y a aucune trace de fixation par adhérence à des corps étrangers, on confondrait cette spire avec celle de jeunes Turritelles, à stries d'accroisse- ment anguleusement arquées ; le plésiogénotype ci-dessus figuré (Lutécien) a même été longtemps classé comme Delphinula, malgré l'absence complète de nacre et de funicule ombilical. Au contraire, dès que l’on a sous les yeux des individus un peu plus complets, avec leur spire déroulée en hélice, et montrant un ombilic plus ou moins large, l'hésitation n’est plus possible ; d’ailleurs la sinuosité des stries d'accroissement n'est pas du tout la même chez les Turri- tellidæ ; c’est pour ce motif qu'on trouvera classées dans le G. Mesalia : M. ver- metina, Brasili Cossm., parce qu'elles ont des stries incurvées et une véritable columelle imperforée, tandis que Mesalia dialytostoma Cossm. figure ci-après dansles Vermicularia éocéniques, quoiquon n'en connaisse pas le prolonge- ment déroulé. Avant de passer à la répartition stratigraphique, il y a lieu de donner des éclaircissements sur trois Sections que je n'admets ici qu'à titre très douteux, ét dont les représentants fossiles seront cités dans le même tableau que ceux de Vermicularia s. slr. Provermicularia Kiltl, 1899 (Esinokalk, p. S6, pl. XVIIL, fig. 1-3). — Ce Genre a été proposé pour des fragments triasiques de tube libre, qui ont effecti- vement la plus grande analogie avec la partie déroulée des Vermicularia actuels ; l'auteur n'en a pas indiqué le génotype, mais l'espèce la plus complètement décrite est Serpularia circumearinata Stopp., du Ladinien d'Esino. Les deux autres espèces que l’auteur a classées dans son nouveau Genre sont des frag- ments encore plus rudimentaires, du gisement de Marmolata (V.J. Bühm, pl. IX, fig. 23 et 36). Il m'est bien difficile, avec de tels matériaux, d'admettre la sépara- tion d’une Section que je ne saurais comment caractériser ; d'autre part, je ne puis réellement affirmer, n'ayant pas vu la spire, que Provermicularia soit identique à Vermicularia, surtout parce qu'on n'a encore signalé rien de sem- blable dans le Jurassique, et qu'il resterait un hiatus énorme à combler jusqu'à la forme crétacique ci-après. Il faut donc attendre de nouveaux éclaircissements à ce sujet. Laxispira Gabb, 1876. — G.-T. : L. lumbricalis Gabb (non Serp. lumbricalis Lin.). D'après les excellents spécimens des sables maëstrichtiens de Vaals — qu'a figurés M. Holzapfel (1888. Aach. Kr., p. 113, pl. XV, fig. 19-21) — ce groupe serait simplement un Vermicularia non caréné, seulement sillonné en long, et à ouverture arrondie ; or ce sont précisément les caractères de Verm. turri- tellatus Rousseau, des mers actuelles, et d'autre part, V. eburneus Reeve — qui est un Vermicularia bien caractérisé — a les premiers tours carénés, et toute 14 ESSAIS DK Vermicularia la spire déroulée est simplement ornée de filets longitudinaux. Par conséquent je ne vois, de ce chef, aucun critérium qui puisse distinguer Laxispira de Ver- micularia, l'ouverture est circulaire quand le tube n'a pas de carènes ; mais je ne possède aucune indication sur la courbure des stries d'accroissement, qui pourrait seule fournir un caractère distinctif d'une réelle valeur. Par consé- quent, je laisse provisoirement toutes ces formes crélaciques de Laxispür'a dans le phylum Vermicularia s. str. Il en est de même, à plus forte raison, de Tur- rispira Pethô (1906), dont le génotype : Turrilella fallax Pethô, ne se distingue de Laxispü'a que par ses tours de spire moins détachés. Casimiria Vasseur, 1881 (nom. nud., diagn. in Cossmann, 1899. Moll. éoc. Loire-Infér. I, p. 6). — G.-T. : (. conoidalis Vass. Cette singulière coquille a un galbe extraconique et un large ombilic qui permettent de la distinguer à pre- mière vue ; elle ne diffère cependant de Vermicularia que par des nuances tout à fait secondaires, telles que son prolil excavé, ses tours lisses etnon disjoints sur tous les échantillons connus, quoique l'ouverture carrée ait une tendance à se détacher du reste de la spire ; enfin, son large ombilie, à diamètre croissant avec l'âge. Les stries d'accroissement paraissent un peu inclinées sur l'axe vertical, mais l'absence de sinuosité médiane s'explique par ce fait que la carène — sur laquelle elles devraient se replier — est précisément périphérique à la base du dernier tour, c'est-à-dire masquée par la suture des tours précédents ; il est donc possible que l'angle des stries se constate plus nettement sur la partie détachée — et inconnue jusqu'ici — de la spire. Pour ces motifs, je laisse aussi provisoirement Casimiria dans le phylum Vermicularia ; toutefois, il m'a paru qu'il serait intéressant d'en publier de nouveau les figures (PI. X, fig. 37-99), d'après mes topotypes du Bois-Gouët (Loire-Infér.). Répart. stratigr. Tnias. — Le génotype précité de Provermicularia, dans le Tyrol italien, avec deux autres espèces : V. torsus, alternans J. Bühm (loc. cit.); M. Häberlé en cite une quatrième à Predazzo, sans nom spécifique. APTIEN. — Le moule d'une espèce à tours déroulés comme Laxispira, dans le Jura suisse : V. Sanctæ-Crucis Pict. et Camp. (S" Croix, vol. Il). Deux autres espèces à spire régulière, dans l'Aube, l'Yonneet les Hautes-Alpes : V. albensis, rouyanus d'Orb. (Pal. fr. Crét., p. 386). ALBIEN. — Une espèce turriteHiforme, à dernier tour détaché, dans le Gault supérieur de S"'-Croix : V. gaullinus Pictet et C. (loc. cit., pl. LXXII, fig. 15-17). CrerT. sur.— Le génotype précité de Larispira, dans la Californie. Deux “espèces dans le Maëstrichtien*d’Aix-la-Chapelle : Vermetus cochleiformis Muller, Laæispira pinguis Holzapfel, d'après cet auteur. Dans le tuf de Maëstricht: V. nodosus Kaunhowen, Laxispüra sinuata Kaunh.(1897. Gastr. Maëstr., p. 49, pl. IV, fig, 6-10 et 12-15). Dans le Sénonien supérieur de Peterwardein : V. tricarinatus Pethô (1906. Palæontogr., p. 144%, pl. VII, fig. 10) ; le même auteur décrit en outre, sans la figurer, Laæispira dis- tincla n. sp., et aussi, Turrispira fallax n. sp., des mêmes gisements de Cerevic. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 145 Vermetus PALEOCENE. — Une espèce trochiforme, dans le Thanétien des environs de Reims : V. Staadli Cossm., ma coll. Une espèce turriculée, dans le cal- caire grossier de Mons : V. montensis Briart et Cornet (4. c. II, pl. XVII, fig. 10). EOCENE. — Dans les environs de Paris, outre les deux plésiogénotypes ci-dessus figurés : Delphinula biangulata Desh., V. Bezançoni Cossm., coll. de l'Ecole des Mines. Dans la Loire-Inférieure et le Cotentin, outre le très abondant Delph. conica Lk., V. solariæformis Cossm., ma coll. OLIGOCENE. — Dans le Vicentin, à M'° Grumi, une espèce confondue avec Delph. conica, ma coll : Trochus Gottardi Vinassa de Regny (1898. Alpi venele, pl. IX, fig. 5). MiocexE. — Dans l'Helvétien d'Angers : V. Milleti Desh., et dans le Torto- nien de Saubrigues: V. cf. carinatus Hærnes, coll. de l'Ecole des Mines ; celte dernière dans le Bassin de Vienne, d'après la figure de Hærnes qui représente une spire turritelliforme., avec un dernier lour dévié et déta- ché, orné comme Bivonia. À Kostej (Hongrie) : V.pseudoturritella Bæœttger (1904. Mioc. Kostej. p. 171, non figurée). PLIOCENE. — Dans la Floride : V. carolinensis Conrad (= V. spiratus Phil. ci-dessus figuré comme plésiogénotype, d'après Dall., (1892. Tert. Flor. p. 304). EPOQUE ACTUELLE. — Plusieurs espèces, soit aux iles Philippines, soit sur les côtes américaines de l'Atlantique, d'après le Manuel de Tryon. ANGUILLOSPIRA nov.subgenus. G.-T.: Serpulorbis anguillinus Desh. Eoc. Taille médiocre. Tube entièrement libre, peu contourné, avec au moins une cloison (en coquille d'œuf) vers le sommet ; surface ornée de filets longitudinaux et généralement granuleux ; stries d’accrois- sement annulaires ; ouverture circulaire. Diagnose établie d'après le génotype, du Cuisien de St-Gobain (PI. X, fig. 9-10), ma coll. ; et d'après un plésiogénotype du Lutécien de Grignon : Serpulorbis serpuloides Desh. (PI. VII, fig. 5), ma coll. Rapp. et différ. — ]| ne me parait pas possible de confondre avec Vermicu- laria, ni'avec aucune de ses Sections, les tubes complètement libres et déroulés, sans aucune {race de spire au sommet, qu'on rencontre souvent dans l'Eocène et qui ont été longtemps confondus avec des Serpules ; on les distingue cependant de ces dernières par l'existence — vers le sommet — de cloisons minces et con- vexes comme des coquilles d'œuf, ou encore comme des diaphragmes de Jouan- netia: j'en ai constaté l'existence sur plusieurs spécimens de l'espèce génotype, ainsi que sur le plésiogénotype que j'ai fait précisément figurer dans ce but, et c'est ce qui m'a décidé à séparer ce nouveau Sous-Genre qui S'écarte de Ver- micularia, non seulement par le déroulement complet du tube jusqu'à la proto- conque, mais surtout par ses stries annulaires, non anguleusement arquées. 7. æ, Lee LL D Eu, — Ma EE 7 TRES 146 ESSAIS DE Vermetus Comme je ne connais cette forme qu'à l'état fossile, il m'est impossible d’aflir mer qu'elle comporte où ne comporte pas l'opercule terminal des autres groupes. Dans son «€ Medial Tertiary » Conrad a proposé (1863) Anguillina (nomen nudum) pour Serpula virginica Conrad ; mais ce n’est pas un Anguillospira, c'est une agglomération de tubes détachés de Burtinella, comme on l'a vu ci-dessus. Par conséquent, Anguillina est un synonyme postérieur de Burti- nella et ne pourrait — en aucune façon — être substitué à Anguillospira. Répart. stratigr. EOcENE. — Outre le génotype et le plésiogénotype ci-dessus figurés : V. armoricensis Cossm , dans la Loire-Inférieure, ma coll., avec Serpu- lorbis polygonus Desh. dont se rapproche beaucoup la var. corrugata Cossm., du Lutécien de Grignon, ma coll. (‘). Dans le Balcombien d'Aus- tralie : Thylacodes adelaidensis Tate, d'après la figure (1887. Gastr. older Tert., IV, p. 343, 1pl. IX, fig: 9). TENAGODES Guettard, 1760 em. (°) (= Siliquaria Brug. 1789, ex cod. typo). Coquille libre, tubuleuse, parfois enroulée dans le jeune âge, mais avec des circonvolutions toujours disjointes ; tube extérieurement muni d'une fissure continue ou formée de perforations successives, soit sur toute la longueur, soit seulement près de l'ouverture circu- laire ; pas de lamelles ni de cloisons internes. Opercule corné, élagé en spirale, à bords pileux ou ciliés. TENAGODES s. str. G.-T. : Serpula anguina Lin. Viv. == nous Della Camp. 1891, non Recluz, 1843 ; — Hemitenazodes Rover. 1899). Test épais. Tube cylindrique, à spirale assez régulière au sommet, tandis que la partie détachée se projette plus ou moins régulièrement, (1) I y a lieu de classer dans les Annélides : Dentalium abbreviatum, Sow. [Eoc.], Vermetus hexagonus Rouault |Eoc.|, probablement aussi V. pentagonus Oppenh. (M Postale. p. 171, pl. XVIII, fig. 15-15), F. seplemearinatus, semicostalus Bœttger, ma coll. [Mioc. de Kostej en Hongrie]. * (2) Mém. de l'Acad. Guellard a orthographié Tenagoda, d'après Herrmannsen, Tenagodus d'après Fischer; mais l'étymologie est t:v2ywôns, vadosus. En 1574, Guetlard a repris le même nom (Mém. sur les Sc. et les Arts, INT, p. 128). PALÉOCONCHOLOGIR COMPARÉE 147 Tenagodes tantôt verticale, tantôt oblique, tantôt horizontale ; étroite fissure longitudinale et continue, depuis l'ouverture jusqu’au sommet ; elle est invariablement située à la partie inféro-externe des tours, c’est- à-dire qu'elle surmonterait immédiatement leur suture s'ils étaient en contact ; surface ornée de sillons longitudinaux, croisés et rendus granuleux par des stries annulaires d'accroissement, parfois plissées ou variqueuses, qui sont rétrocurrentes de part et d'autre de la fissure. Diagnose refaite d'après un fragment de spire du génotype, fossile dans le Plaisancien de Castell'Arquato (PI. X, fig. 30), ma coll.; et d’après un plésiogénotype complet du Lutécien de Chaussy : Siliquaria striata Defr. (PI. X, fig. 16), ma coll. Rapp. et différ. — On distingue, sans difliculté, mème les fragments de Tenagodes par leur fissure et par l’inflexion des aceroissements qui viennent tangentiellement se raccorder aux deux-lèvres de cette fissure ; l’épaississement des lèvres est précisément formé par la superposition de ces accroissements, exactement comme la bande des Pleurotomaria. J'ai observé, d'autre part, que cette fente est toujours située à la partie inférieure de chaque Lour, comme chez tous les Entomotæniala et chez la plupart des Pleurolomidæ, tandis qu'elle est au milieu et plutôl en avant chez les ?leurotomartüdæ. Il y a, de ce chef, une différence capitale entre Tenagodes et les autres Vermetid non fissurés, dont les stries d'accroissement sont peu ou point arquées et — quand elles sont excep- tionnuellement sinueuses — rétrocurrentes vers le milieu externe du tube, au mème emplacement que chez les Turritellidæ ; l'opercule est aussi très différent de celui des Vermets ; enfin, il n'y a aucune trace de cloisons ni de lamelles internes. Aussi s'explique-t-on que Chenu ait proposé, en 1860, la Famille Sili- quaridæ qui a été reprise tout récemment par M. Sacco, tandis que Tryon ni Fischer n'en font aucune mention. Je crois toutefois que la création d'une Famille distincte, limitée aux formes fissurées, serait excessive, attendu qu'il y a des Vermets qui n'ont pas de cloisons ni d'opercule ; d'autre part, au point de vue phylogénétique, l'ancienneté de Tenagodes n'est pas plus grande que celle de Vermicularia, chacun d'eux remonte à l’époque triasique ; seulement, pour Tenagodes, l'interruption est encore plus prolongée, puisqu'elle dure jusqu'à la partie supérieure du Système crélacique. Pour tous ces motifs, j'ai conservé Tenagodes dans la Famille Vermetideæ. La dénomination Hemitenagodes n'a été proposée que pour remplacer Mont- fortia préemployé ; or ce dernier n'est que le jeune àge de Tenagodes (jide Sacco). Répart. stratigr. Tnias. — Ün fragment figuré par M. Kitti (1892. Gastr. St-Cassian, p. 56, pl. IX, fig. 2): Siliquaria triadica K. MAESTRICHTIEN. — Une espèce certaine, dans le désert de Lybie: Siliq. cre- tacea Wanner (1902. Oberste weisse Kr., p.129, pl. XVIII, fig. 20). 148 ESSAIS DE Tenagodes Eocexe. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré, il y a lieu de citer dans le Bassin de Paris: Siliq. sulcula Deîfr., ma coll. ; dans la Loire- Inférieure, outre les deux mêmes espèces : 1. Pissarroi Cossm., ma coll. Dans le Claibornien de l'Alabama: S. vilis Conr., S. claibornensis Lea, ma coll. Dans le Balcombien d'Australie: T. occlusus T. Woods, ma coll. OLIGOCENE. — Dans le Tongrien de l'Allemagne du Nord: Siliq. striolata, squamulosa v. Kœnen (1882. Nord. Unterol. I, p. 745, pl. LI, fig. 5-6). Dans le Vicentin: S. anguiniformis Oppenh. (1896. Colli Berici, pl. IV, fig. 1). Miocexe. — Dans l’Aquitanien du Bordelais, des Landes (ma coll.) et de la Ligurie, une mutation du génolype: T. promuricatus Sacco (L. c., p. 19, pl. Il, fig. 19). Dans l'Helvétien du Piémont et de la Touraine : S. suban- guina d'Orb., ma coll., avec la var. parcula Sacco (ibid., fig. 15); le géno- type dans le Tortonien du Piémont, d'après M. Sacco. Dans l'Aquitanien de la Floride: S. ef. tilis Conrad, ma coll. PLioceNE. — Le génotype dans le Pläisancien et l'Astien d'Italie, ma coll. avec la var. anomala Sacco (ibid., fig. 16). Dans les couches supérieures de Costa Rica: S. sculpturata Gabb. (1874. J. Ac. Sc. Philad. p. 364, pl. XLVI, fig. 59a). EPoQuE ACTUELLE. — Plusieurs espèces au Sénégal, dans l'Océan Indien, aux Iles Philippines, en Australie, d'après le Manuel de Tryon. AGATHYRSUS Montfort, 1808 (‘). G.-T.: Siliquaria spinosa Lamk. Eoc. Test héliçoïdal et épineux ; fissure composée d'une série de perfo- rations successives, reliées par un sillon peu profond et obturé ; les siries d'accroissement, rétrocurrentes vis-à-vis des perforalions, aboutissent au sillon sous un angle arrondi de 90°; ailleurs, elles forment — en se relevant lamelleusement — des tubulures qui constituent les rangées longitudinales d’épines. Diagnose refaite d’après le génotype; du Lutécien de Chaussy (PI. X, fig. 14-15), ma Coll. ; plésiogénotype du même gisement: Siliq. lima Lamk. (PI. X, lig. 11-13), ma coll. Rapp. et différ. — Quoi qu'en ait dit Tryon (Man. of Conch. VIH, p. 169) qui prétend que, sur un même tube de Siliquaire, on peut constater des por- tions à fissure continue, et d'autres à perforalions interrompues, il est facile de distinguer ce Sous-Genre de Tenagodes $s. str.: les stries d'accroissement n'ont pas du tout la même allure, et elles se réunissent ici pour former — en fasci- (1) D'après Herrmannsen, Montfort a écrit Agathirses (Conch. Syst. 1, p. 398); mais l’étymo- logie du nom propre est plutôt Agathyrsus (æyabos, Üvgso:). ; PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 149 Tenagodes cules — des lamelles tubulées qui s’alignent dans le sens longitudinal] du tube, tandis qu'il n'existe rien de semblable chez les véritables Siliquaires dont l'or- nementation est peu proéminente. D'ailleurs, sur le génotype que Montfort avait en vue, l’obturation de la fissure entre les perforations est très nette, ces perforations ne sont pas bordées comme la fissure continue de Tenagodes dont les lèvres sont formées par la superposition des accroissements. Au contraire, chez les espèces actuelles que Tryon a confondues à tort avec Agathyrsus, même les plus squamuleuses (L. e., pl. LVII), il n'y a de perforations qu'en apparence, parce que les bords de la fissure sont simplement dentelés et que les dents opposées semblent se rejoindre ; mais il n'y a pas réellement d'obturation de la fissure qui reste continue. Il résulte de cette constatation qu'il n'y a pas d'Aga- thyrsus au-dessus de l'Eocène, jusqu’à présent du moins, et que S. australis Quoy et Gaimard, parlois citée comme exemple actuel d'Agathyrsus, n’est qu'un Tenagodes à fissure crénelée. Répart. stratigr. EocexE. — Outre les deux espèces ci-dessus figurées : $S. Faujasi Desh., du Lutécien des environs de Paris, ma coll. PyxiPOMA Môrch, 1860. G.-T.: Siliquaria multistriata Desh. Eoc. Tube peu contourné, sauf vers le sommet ; surface ornée de costules longitudinales, non épineuses ; fissure assez large, entaillant le test jusqu'à un demi-centimètre environ de l'ouverture; au-delà, la trace de ses accroissements laisse un large sillon longitudinal, encadré de deux costules et très finement fêlé au fond de sa profondeur ; stries d'accroissement peu régulières, non sinueuses ; ouverture circulaire, à contour mince, se raccordant par des angles droits et à peine arron- dis avec les bords de la fissure. Diagnose refaite d'après le génotype, du Bartonien d’Acy en-Multien (PI. X; fig. 6), ma coll.; ef d'après un plésiogénotype du Lutécien de Chaussy : Siliq. mitis Desh. (PI. X, fig. 32), ma coll. Rapp. et différ. — Lorsqu'on dispose d'échantillons à peu près intacts, on constate que la fissure est relativement courte et qu'elle se prolonge sur le reste du tube sous la forme d'un sillon très net, au fond duquel se dessine une légère fêlure qui indique bien que les bords de la large fissure buccale ne se soudent pas complétement entre eux. Les stries d'accroissement sont, en outre, bien diflérentes de celles d'Agathyrsus et surtout de Tenagodes ; il n'y a, par suite, aucune chance de confusion possible entre les fragments des spécimens de ce Sous Genre el ceux des groupes précédents. Les espèces actuclles que Tryon (loc. cil.) a désignées comme Pyxipoma n'ont aucune analogie avec le génotype éocénique ; ce sont de vrais Tenagodes à fissure continue : c’est ce qui explique sit) ESSAIS DE Tenagodes pourquoi cet auteur n'a pas bien distingué Pyxipoma de Tenagodes s. str.; d'ail- leurs on n'en connait jusqu'ici que dans l'Eocène. Répart. stratigr. LoceNE. — Outre les deux espèces ci-dessus figurées, dans le Bassin de - Paris (et dont l'une existe aussi dans le Cotentin): Silig. brevifissurata Desh., ma coll. Une espèce dans le Claibornien des Etats-Unis: T. plitus de Greg., ma coll. CÆCIDÆ Gray, 1547. Coquille libre, à tube arqué, lisse ou orné, extrêmement pelite ; nucléus enroulé en spirale, caduc ou persistant ; ouverture circu- laire, à bord simple ou bordé; cloisons internes non constantes. Opercule corné, multispiré, à nucléus central. Ces petits Mollusques énigmatiques ont été successivement élassés près des Orthoceras, puis près des Dentaliidæ, enfin dans le voisinage des Vermetidæ avec lesquels l'animal montre quelques aflinités, quoique le pied soit simple et dépourvu de Lentacules ; mais les cloisons internes à proéminence dirigée vers le sommet de la coquille, et aussi l'opercule, justifient ce classement. Il n'y a pas d'indications à tirer de la phylogénie des Cæcidæ qui, vu leur petitesse et leur délicatesse, n'ont pu — jusqu'à présent du moins — être recueillis à l’état fossile que dans les couches tertiaires, principalement dans les sables fins, plus propices à la bonne conservation des corpuscules-ainsi qu'au tamisage sur un crible {rès fin; encore les considère-t-on comme des fossiles rares, et même actuellement, il faut avoir recours à des dragages très minutieux pour se procu- rer les espèces actuelles, ou les extraire de certaines éponges. Gray et Carpenter ont lout d'abord institué des divisions génériques ou sous- génériques de cette Famille, fondées sur l'aspect extérieur de la surface du tube ; mais de Folin a fait ressortir que la même espèce pouvait — suivant l’âge — être lisse ou ornée, et qu'en tous cas, ces variations n'ont qu'une importance secondaire, susceptible tout au plus de différencier les espèces entre elles. TI n'en est pas de mème du nueléus spiral qui est ou n'est pas caduc: c'est à-dire que la troncature— qui se forme par la chute de cette première portion spirale, et qui se ferme par une cloison déjà préparée avant la décollation — constitue un caractère générique très important. Quand à la déviation que prend parfois la coquille lorsqu'elle n'est pas enroulée dans un mème plan, les auteurs S'aCCOr- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 151 dent à en faire un caractère sous-générique. Enfin, comme caractère sectionnel, je pense que le péristome doit aussi entrer en ligne de compte : l'existence d'une varice annulaire, à l'ouverture, constitue — chez la plupart des Gastropodes — un critérium différentiel. dont on doit tirer parli dans toute classification, et il n'y a aucun motif pour le négliger ici. C'est sur ces bases que j'ai dressé le tableau ci-dessous : Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections CÆCUM (Nucleus spiral, caduc; cloisons inlernes) STREBLOCERAS (Nuclèus spiral, persislant ; pas de cloisons internes) | PARASTROPHIA (Nucleus à peine spiral : pas de cloisons internes) SI EUCHILOTHECA (Extrémité pointue ; pas de cloisons internes) Cxcuu (Enroulement dans le même plan que le lube) f | MIoCERAS (Enroulement dans un plan oblique au tube) STREBLOCERAS (Enroulement dans un plan oblique au tube) PARASTROPHIA (Tube conlourné, non dans le même plan) | EUCHILOTHECA (Tube ondulé dans un mème plan) Cæcum (Ouverture non bordée ; surface lisse ou annelée) Watsonia (Ouverture bordée ; surface lisse ou annelée) A. Elephantulum (Ouverture contractée ; surface costulée) Mioceras (Ouverture contractée, oblique ; surface lisse) Strebloceras (Ouverture bordée ; surface lisse) B. Parastrophia (Ouverture élargie, non bordée ; surface annelée) Euchilotheca (Ouverture bordée ; surface lisse) Genres et Sections non représentés à l'état fossile. AÀ.— ErepuanrTuLum Carpenter, 1898. — G.-T.: C. abnormale Carp. D’après Tryon, cette espèce n'a pas été figurée; mais cet auteur classe dans le méme groupe C. clava de Folin, qui est remarquable par ses côtes longitu- dinales et par son ouverture contractée. Je n'ai pas d'autres renseignements sur cette Section dont aucun représentant n'a été signalé à l'état fossile. B. — Panasrropxra de Folin, 1869 (= Moreletia de Folin, 186$, non Gray 1855). — G.-T,: P. ashwriana de Folin. Nucléus lisse et persistant, composé d’un seul tour obliquement incliné par rapport à l'axe du reste du tube coudé ; la surface de ce dernier cest couverte de stries d'accroissement d'abord fines, qui s'accentuent graduellement jusqu'à l'ouverture circulaire. Test vilreux, les anneaux se voient par transparence dans l'intérieur du tube. Une seule espèce méditerranéenne : P. Folini B. D. D. (Moll. Rouss. 1, p. 233, fig. 5). ma Coll. Nota. — J'ai tout licu de présumer que le corpuscule dénommé Thecopsella Mun. Ch. (in Cossm. 1888. Catal. ïll. HT, p. 298, pl. XI, fig. 26) est aussi un Cæcideæ :; le génotype (T, Fischeri Mun. Ch.) est une coquille lutécienne et 152 ESSAIS DE microscopique qui ressemble beaucoup à Euchilotheca, à celte différence près qu'elle est plus régulièrement arquée, comme un Cæcum; mais le nucléus embryonnaire forme un renflement globuleux. CÆCUM Fleming, 1817. (— Brochue, Cornuoides Brown, 1817 ; = Odontina Zborzewski, 1834 ; — Odontidium Phil. 1836 ; — Brochina Gray, 1837; = Fartulum, Anellum Carp. 1858 ; = Cæcalium Mac Gillivray, fide Tryon). Tube arqué, à nucléus spiral et caduc, muni de cloisons internes qui obturent la cassure quand le nucléus disparaît. CÆCUM 5. str. G.-T.: Dentalium trachæa Montagu. Viv. Courbure du tube dans le même plan que le nucléus spiral qui comporte deux ou trois tours lisses ; la partie libre du tube s’élargit rapidement, elle est lisse ou annelée jusqu'à l'ouverture qui est circulaire, non bordée, perpendiculaire à l’axe du tube. Sommet tronqué après la chute du nucléus; mais la troncature est alors fermée (probablement avant la chute) par un septum conique, muni d’un prolongement très variable, tantôt digité, tantôt sub- sphérique, tantôt en goutte de suif; une seconde troncature peut se former sur le tube déjà privé de son nucléus, et elle est obturée de la même manière que la première (fide Fischer in fig.). Diagnose complétée d'après les figures du Manuel de Tryon (VII, pl. 66), d'après le génotype, ma coll.; et d'après un plésiogénotype annelé, du Pleistocène de Californie : C. californicum Dall (PI. X, fig. 27-28), ma coll. ; autre plésiogénotype lisse, également de San Pedro: (. magnum Stearns (PI. X, fig. 7-8), ma coll. Observ. — L'aspect de cette coquille variant beaucoup selon qu'elle est lisse ou ornée, munie où dépourvue de son nucléus, et celui-ci pouvant être recueilli séparément, il n'est pas étonnant qu'elle ait reçu autant de noms diflérents ; et encore ai-je laissé de côté: Cornicula Munst. 1829, Dentaliopsis Clarke, Spi- rolidium, elec... sur lesquels je n’ai pas de renseignements suffisants. Le géno- type est annelé, mais il y a beaucoup d'espèces entièrement lisses (c'est pour PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 153 Cæcum l'une d'elles, C. glabrum Mign., que Gray a proposé Brochina), d'autres sont faiblement striées en travers ; le nucléus est invariablement lisse, les stries et anneaux n'apparaissent que graduellement sur le tube, de sorte que si la tron- cature se forme dans la partie qui n'est pas encore striée, on se trouve en pré- sence d'un Cæcum à demi orné: c'est ce qui explique l'impossibilité de fonder des subdivisions d'après le seul critérium d'aspect de la surface. De Folin a cependant distingué cinq groupes dont les limites sont insaisissables [[Lævia.— IL Annulata. — UT Costulata. — IV Quadrilata. — NV Armata|; quoique Tryon en ait tenu compte, dans son Manuel, pour faciliter l'énumération des espèces assez nombreuses, je ne crois pas qu'on puisse y attacher la moindre valeur systématique. Cæcum s. str. paraît avoir une origine moins ancienne que les Sections qui s’y rattachent, surtout en Europe où on n'en connaît que dans le Néogène. Répart. stratigr. OLiGoceNE. — Une espèce dans le Vicksburgien du Mississipi : C. solitarium Meyer, ma coll. MioceNE. — Dans le Burdigalien : Cæc. Banoni Benoist. coll. Peyrot. Le génotype ou une espèce voisine, dans le Tortonien de Lapugy. Dans l'Helvétien de la Touraine : C. limbatum D. D., coll. Peyrot ; dans l'Helv. du Piémont, le génotype de Brochina: Dentalium cf. glabrum Montagu, d'après M. Sacco. Trois espèces annelées, dans le Maryland: C. calwer- tense, patuxentum, greensboroense Clark (1904. Mioc. Maryl., p. 231, pl. LV, fig. 10-13). PLioceNE.— Le génotype dans le Plaisancien et l’Astien d'Italie, d'après les fig. de la Monogr. de M. Sacco (loc. cit., part. XX, pl. I, fig. 1). MM. Doll- fus et Dautzenberg sont d'avis que la forme du Crag est différente. Deux espèces costulées, dans la Floride : C. tortile, ibex Dall (1892. Tert. Flor., p. 301, pl. XIII, fig. 9 a; pl. XX, fig. 10a); une espèce annelée : C. carolinianum (Dall. ibid., pl. XXII, fig. 25). PLEISTOCENE. — Le génotype en Sicile, ma coll. Outre les deux plésiogéno- types ci-dessus figurés dans le Quaternaire de la Californie : C. crebricinc- tum Carp. EPOoQuE ACTUELLE. — Outre les deux espèces de Montagu, en Europe, nom- breuses espèces sur les côtes américaines de l'Atlantique et du Pacifique, au Japon et dans les mers de Chine, d'après Tryon. Warsow11 de Folin, 4879. G.-T.: Cæcum subannulatum de Fol. Viv. Tube arqué, plus ou moins fortement strié en travers; septum convexe du côté du nucléus ; ouverture dans un plan oblique par rapport à l'axe du tube, garnie à l'extérieur d’un rebord saillant et épais, parfois peu proéminent, qui est lui-même orné de stries d'accroissement, 154 ESSAIS DE Cæcum Diagnose refaite d'après les figures du génotype (Moll. Rouss., Tryon, ete...) et d'après un plésiogénotype de l'Oligocène de Waldhôckelheim C. tenui- striatum Bæœttg. (PI. X, fig. 25-26), ma coll, (don de l’auteur). Rapp. et différ. — On distingue immédiatement Watsonia de Cæcum s. str. par son rebord saillant et par Son septum en goutte de suif, non muni du pro- longement digité que l'on observe souvent chez les véritables Cæcum. L'orne- mentation est d'ailleurs très variable ; le plésiogénotype ci-dessus figuré est très faiblement strié, et à ce point de vue, il ressemble plus à C. auriculatum de Folin, qu'au génotype qui est nettement annelé. Walsonia paraît avoir com- mencé bien avant Cæcums, sr, ; il est mème probable qu'il doit y en avoir dans la Craie, mais que les débris n'en Sont pas conservés. Répart. stratigr. PALEOGENE. — Un fragment de tube, dans le Thanétien des environs de Beauvais : C. novallacense Cossm. coll. Houdas. EocenxE. — Dans le Bassin de Paris, une espèce citée à tort comme Streblo- ceras par Fischer: €, lîituus Desh., ma coll. (exemplaires à nucléus détaché el pourvus de leur cloison convexe). OLIGOCENE. — Le plésiogénotype ci dessus figuré, dans le Bassin de Mayence, ma coll. Une espèce à ouverture bordée, dans le Stampien d'Etrechy: C. Carpenteri Desh., ma coll. MiocexE. — Une espèce à peu près lisse, confondue avec C. trachæa par Hœrnes, dans le Bassin de Vienne, ma coll. (mon spécimen — de même que la figure l'indique d’ailleurs — possède un péristome faiblement bordé). Une espèce annelée et bordée dans la Caroline : C. floridanum Stimpson, et var. compacta Dall (ibid., pl. XX, fig. 9 b). PLIOCENE. — Une espèce costulée, dans la Floride : 6. coronellum Dall (ibid., p. 298, pl: XX, fig. 11 a). EPOQUE ACTUELLE. — Outre les deux espèces méditerranéennes précitées, quelques autres dans l'Atlantique: C. coronatum, irregulare de Folin, C. annulatum Brown, d'après les fig. du Manuel de Tryon. MIOCERAS Carp. 1858 em. (‘). G.-T.: Cæcum cornucopiæ Carp. Viv. (= Bovicornu Meyer, 1886, ex parte). Tube lisse ou à peine strié, arqué, mais dont l'axe n’est pas tou jours dans le même plan ; nucléus inconnu ; septum mucroné, c’est- à-dire surmonté d’un petit cône oblique, qui est orienté vers l’apex. Ouverture.oblique et contractée, de sorte que le galbe du tube a un peu l'aspect de Gadus, renflé au milieu, atténué aux extrémités. (1) On écrit habituellement Meioceras, ce qui est une faute d'orthographe latine, la diphton- gue grecque €! élant loujours élidée en latin et remplacée par à, PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 155 Cæcum Diagnose refaite d’après les lig. du génotype et de C. nilidum Sfimpson (in Tryon) ; et d'après un plésiogénotype du Pliocène des Etats-Unis: M. angulatum Dall (1900. Tert. Flor., p. 302. pl. XVI, fig, 67). Reproduction de cette espèce [Fig. 16]. Rapp. et différ. — On distingue Mioceras de Watsonia par son ouverture contractée, au lieu d’être élargie extérieu rement; Elephantulum a aussi l'ouverture contractée, mais le tube est costulé et situé dans un même plan, tandis que Mioceras a l'axe infléchi comme Strobleceras dont il diffère Re par son nucléus cadue; c'est par cette torsion et aussi par angulatum, Dal. le galbe ventru que se justifie la séparation d'un Sous-Genre distinet de Cæcum ; ces fragments ventrus de Mioceras pourraient être confon- dus avec de jeunes Gadus si l'on n'y constatait l'existence d’un septum apical qui exelut toute aflinité avec les Scaphopodes ; ce septum est mucroné et non digité comme celui de la plupart des Cæcum s. sh., très différent par consé- quent du septum un peu convexe de Watsonia. La diagnose de Mioceras est très indécise dans les Manuels de Fischer et de Tryon, et j'ai dû l’interpréter d'après les échantillons que j'ai à ma disposition. M. Dall est d'avis qu'il faut y réunir Bovicornu Meyer, quoique plusieurs des figures publiées par ce der- nier auteur aient plutôt de l’analogie avec Euchilotheca. Répart. stratigr. Eocexe. — Deux espèces douteuses, dans le Jacksonien du Missisipi : Bovi- cornu eocænense, gracile Meyer, et peut-être aussi Styliola corpulenta Meyer, d’après les figures (1887. Ber. Senckenberg Nat. Ges., p. 9, pl. I, fig. 16-17). PLIOCENE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans la Floride, avec l'espèce vivante Cæcum nitidum Stimpson. EPOQUE ACTUELLE. — Trois espèces dans les éponges du commerce, aux Indes Occidentales, d'après le Manuel de Tryon. STREBLOCERAS Carp. 1858 Tube lisse et contourné, dont l’axe n’est pas dans le plan du nucléus persistant; ouverture non bordée, ni contractée. Opercule inconnu. STREBLOCERAS 5. str. Néotype: C. Edwardsi Desh. Olig. Taille extrêmement petite; nucléus dextre, planorbiforme, com- posé de trois tours lisses, croissant rapidement, le dernier détaché 156 ESSAIS DE Strebloceras et tordu dans un plan oblique à celui d’enroulement du nucléus ; la surface du tube est lisse et brillante, il s'élargit très lentement jusqu'à l'ouverture dont le péristome est épais, dépourvu de rebord et de contraction, et dont le diamètre est un peu supérieur à celui du nucléus. Diagnose refaite d'après le néotype (PI. X, fig. 33-34), du Stampien, de Morigny, ma coll. Observ. — Je ne connais aucun échantillon de Strebloceras qui ne soit muni de son nueléus, ni aucun fragment qui possède un septum oblurateur : ce nuecléus est donc bien persistant, comme l'indique la diagnose originale; mais le génotype — indiqué par Fischer et Tryon — est manifestement inexact, attendu que C. subannulatum de Folin, n'a été décrit qu'en 1869, tandis que Carpenter avait déjà créé ce Genre en 185$. J'ai done dû choisir un néotype, et je l'ai pris parmi les espèces fossiles figurées par Deshayes avec qui Carpenter était en cor- respondance, et qui a lui-même désigné sous le nom subgénérique Strebloceras deux ou trois espèces décrites par lui dans son second ouvrage sur le Bassin de Paris (1864. An. ss. vert. Bass. de Paris, vol. IT, p. 302): €. lituus, C. Edwardsi. Malheureusement, il s'est produit, dans le renvoi du texte aux figures de la pl. XXVI, de Deshayes, une erreur de chiffres qui a embrouillé toutes les références et que j'ai pu corriger d'après un exemplaire d'épreuves portant les légendes manuscrites de la main de Deshayes : €. lituus Desh. n’est pas un Strebloceras et a les bords marginés de Walsonia avec un septum obtura- teur, et c'est le seul qu'on rencontre dans le Lutécien, tandis que le seul Strebloceras éocénique provient du Bartonien de Mont-Saint-Martin, et je l'ai ultérieurement décrit en 188$ sous le nom €. Bezançoni (V. Cat. ill. ILE, n° 122-2, Iconogr. T 11). Dans ces conditions, j'ai institué comme néotype de Strebloceras l'autre coquille publiée par Deshayes (C. Edwardsi), très abondante dans les sables oligocéniques des environs d'Etampes, et vraisemblablement, c'est elle que Deshayes avait dû communiquer à Carpenter avant de la publier. Répart. stratigr. EoceNE. — Dans le Bassin de Paris: C. Bezanconi Cossm., coll, Bezançon, à l'Ecole des Mines. OrGocExE. — Le néotype ci-dessus figuré, aux environs d'Etampes, ma collection, EPoQuE ACTUELLE. — L'espèce précitée (C. subannulatum) d'après Fischer et d'après Trron. EL. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 151 Euchilotheca EUCHILOTHECA Fischer, 1882. EUCHILOTHECA s. str. G.-T.: J'aginella succincta Defr. Eoc. ('). Tube aciculé, contourné ou ondulé dans un même plan ; nucléus non spiral, se terminant au sommet par un pelit gon- flement ovoïde; ouverture circulaire, bordée par une collerelle tranchante: surface lisse. Diagnose refaite d'après des spécimens du génotype. du Lu- técien de Boisgeloup [Fig. 17}, ma coll. Rapp. et différ. — Berthelin a observé que les collerettes \ ultiples, figurées dans le Manuel de Fischer, sont simplement dues à ce que plusieurs individus s'emboîtent souvent l’un dans Re l’autre : il n’y a, en réalité, qu'une seule collerette, à l'ouver- Defr. ture de chaque individu.? Ce Genre — dont le classement dans la Famille Cæcidæ est encore douteux — a été longtemps confondu avec les Ptéropodes ; Munier-Chalmas a observé avec juste raison (V. Cossm. Cat. ill. III, p. 298) que la présence d'une collerette sail- lante à l'embouchure de la coquille, exelut cette hypothèse, les Ptéropodes n'ayant jamais l'ouverture marginée ; d’ailleurs Creseis a le sommet finement acieulé et le galbe rectiligne ; Cleodora est une coquille symétrique, prismatique et élargie à l'ouverture, quoique avec un sommet globuleux comme Euchilotheca et comme Thecopsella. En délinitive, la création de ces deux derniers Genres est tout à fait justifiée ; seulement, si le second est probablement un Pléropode, le premier n'en est certainement pas un, et il se rapproche de certains Cæcidæ tels que Walsonia, par sa collerette à l'ouverture ; il est vrai que tous les (æcidæ jus- qu'à présent étudiés ont un nucléus spiral plus où moins développé, et non pas une sorte de poche ovoïde comme celle qu'on constate à l'extrémité apicale d'Eu- chilotheca. I est probable que, quand on connaîtra mieux tous ces pelits êtres aujourd'hui éteints, on sera conduit à en former un groupe lout à fait à part, de sorte que le rapprochement indiqué ici est Lout à fail provisoire. Répart. stratigr. EocexE. — Le génotvpe dans le Lutécien des environs de Paris, très commun. Q)— Creseis Chasteli Pol. et Mich.; — Cleodora paristensis Desh. Rectification faite par MM. Dollfus et Ramond. a d LP MINES 10 ESSAIS DE ANNEXE 1° NOTES COMPLÉMENTAIRES RELATIVES AUX LIVRAISONS PRÉCÉDENTES. VOLUTIDE (1: et VIE livr.). LIOPEPLUM Dall, 1890. G.-T.: Athleta lioderma Conr. Sén Observ. — Ayant en ma possession uu bon spécimen de ce génotype, je suis à présent en mesure de compléter, sur quelques points, la diagnose anté- rieurement (1899) donnée pour le G. Liopeplum (Essais de Pal. comp. II, p. 143), d'en publier une figure exacte au lieu de la reproduction dessinée par moi (L. c., fig. 24) de la figure originale, et enfin de confirmer, dans une certaine mesure, la position systématique attribuée par moi à ce Genre (Livr. VIH, pp. 210 et 216). Tout d'abord, le labre est assez fortement échancré en arrière, tout près de la sulure ; son contour très oblique n'est ni rétrocurrent, ni antécurrent, de sorte qu'il n'existe — au-dessous du bourrelet calleux qui borde inférieurement cette suture — aucune trace de bande ni de sinus écailleux. La plication columellaire, exactement indiquée sur la figure précitée, s'aperçoit incomplètement sur mon spécimen qui montre seulement — hors de la gangue encombrant l'ouverture — un pli antérieur oblique et obsolète; les autres plis décroissants n’y sont pas visibles. Il résulte de ces deux constatations que Liopeplum est bien un Genre distinct d'Afhleta, à classer dans la même S.-Famille Loxoplocinæ, plutôt que dans la S.-Fam. Pholidotominæ. L'échancrure basale est faible, comme chez Athlela, et ses accroissements bien visibles sur le cou ne forment pas de bourrelet saillant; quant au bourrelet formé par la callosité pariétale le long de toute la spire, au-dessous de la suture, c'est un caractère particulier à Liopeplum ; car aucun Afhleta, si calleuse que 4 soit l'ouverture, ne laisse un pareil dépôt spiral, ni avec une saillie aussi proé- minente ; on ne retrouve cette disposition que chez les Olividæ auxquelles Lio- peplum ressemble aussi par sa spire et son dernier tour entièrement lisses. Tou- telois, il y a lieu de noter que, d’après la figure originale, les premiers tours de PALÉEOCONCHOLOGIE COMPARÉE 159 spire portent quelques costules sur leur région antérieure, et que cette orne- meéntation ne disparait complètement qu'au troisième tour avant le dernier ; mon échantillon est malheureusement mutilé à l'extrémité de la spire, de sorte que l'on ne distingue guère que les dernières traces de cette ornementation pri- mordiale. En tous cas, on peut en conclure que c’est un Loroplocinæ, à épines ou à côtes non persistantes. Rapp. et différ. — Ce spécimen (PI. IX, fig. 12-13) provient de Kaufman (Texas), localité attribuée au « Ripley group », c'est-à-dire à l'équivalent de notre Sénonien. On remarquera, surtout du côté du dos, l’analogie qu'il pré- seute avec le G. éocénique Cryptochorda, qui en est peut-être le descendant privé de plis columellaires et entièrement vernissé. Ce rapprochement est de nature à modifier l'opinion que j'ai soutenue (l. c., p. 77) quand j'ai conelu au classement de Cryplochorda dans la Fam. Harpidæ. Cependant, même Zidona (forme de Cymbiola dont Fischer a rapproché Cryplochorda) possède des plis obliques. non décroissants, avec une protoconque scaphelloïde ; par conséquent, si Cryplochorda devait entrer dans la Fam. Volutidæ, plutôt que dans la Fam. “Harpidæ, c'est auprès de Liopeplum, c'est-à-dire dans les Loxoplocinæ, que ce Genre serait le moins déplacé ; on devrait alors admettre que l'effacement com- plet des plis columellaires est le résultat d’un empätement vernissé, en vue d'une adaptation dont les motifs nous échappent jusqu'à présent. CASSIDEA (Ve livr., p. 123). Dociocassis Dall, 1909 (‘). G.-T.: Buccinum Sowerbyi Lea (:). Eoc. Taille médiocre ; forme ovoïde, peu ventrue ; spire courte, à galbe conique ; protoconque lisse, non saillante, à nucléus en goutte de suif; tours convexes, étroits, non carénés en arrière, mais légère- ment déprimés au-dessus des sulures linéaires qui sont bordées par une faible rampe très étroite ; ornementation composée de filets spi- raux, séparés par des intervalles un peu plus larges ; l’ensemble est croisé par de très fines stries d’accroissement, fibreuses et obliques. Dernier tour très grand, non couronné, simplement déprimé en ar- rière, orné partout de rubans spiraux et aplatis, qui deviennent rapi- dement plus larges que les sillons séparatifs ; sa base se prolonge suivant la même courbure, mais les rubans y devicnnent plus étroits (1) Washington, U, S. Geol. Surv. Prof. papers, 39. «The Mioc. of Astoria and Coos Bay, Oregon ». (2) — Cassis nupera Conrad. 160 ESSAIS DE Cassidea et plus espacés vers le cou qui est un peu excavé contre un bourrelet caréné, correspondant aux accroissements de l'échancrure. Ouverture ovale, anguleuse en arrière, munie d'une étroite gouttière postérieure, à peu près dépourvue de canal en avant où elle se termine par une échancrure très profonde ; labre oblique, antécurrent à 60° vers la suture, épaissi en biseau et garni à l'intérieur de fines crénelures pliciformes, non bordé à l'extérieur ; columelle faiblement excavée, infléchie vers l'échancrure antérieure et s’y élevant beaucoup moins haut que le bord opposé; callosité vernissée, largement étalée sur la région pariétale, plus épaisse encore vers le cou où elle recouvre en partie le bourrelet basal et où elle porte sept rides transverses, dé- croissantes, auxquelles succèdent — vers le bas — des plis obliques et obsolètes, enroulés sur la columelle. Diagnose établie d'après des spécimens du génotype, de Claiborne (PI. VI, fig. 14-15), ma coll. Rapp. et différ. — C'est dans un Mémoire concernant le Miocène de l'Orégon, eten se bornant — comme d'habitude — à désigner un génotype sans autre explication, que M. Dall a créé ce S.-G. de Cassidea ; j'ai comblé cette lacune par la figure et par la diagnose ci-dessus ; il me reste à indiquer pour quels motifs j'admets cette nouvelle subdivision pour une espèce que j'avais d'abord rapportée au S.-G. Casmaria (ibid., p. 128). Doliocassis est caractérisé, non seu- lement par son galbe el son ornementation, mais surtout par l'absence d'un rebord à l'extérieur du labre, par son bourrelet: moins proéminent et moins contourné que celui de Casmaria, par ses rides columellaires ; la courbure de la columelle est plus régulièrement arquée ; enlin, le labre est plissé ou crénelé à l'intérieur, au lieu qu'il est lisse chez Casmaria. La séparation proposée parait done tout à fait justiliée, et d'après les critériums de mon tableau de classement des Cassididæ, ce S.-Genre — qui a précédé Casmaria — vient se placer auprès de lui, tandis que les autres espèces de l'Oligocène et du Miocène, qui ont le labre bordé et qui n'ont pas de rides columellaires, restent dans le S.-G. Cas- mar. Répart. stratigr. EocexE. — Le génotype dans le Claibornien des Etats-Unis, ma coll. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 161 CHILOCYCLUS Bronn, 1851 (VII: livr.) (= Cochlearia Braun in Munst. 1841, non Klein 1753). Coquille turriculée, imperforée ; tours anguleux et carénés au mi- lieu ; ouverture circulaire, à péristome évasé et projeté dans un plan vertical, en avant de l’axe columellaire. CHiLocYcLUS s. str. G.-T. : Cochlearia carinata M. Trias. Taille assez petite ; forme turriculée, térébroïde ; spire longue, à galbe conique ; tours nombreux, assez étroits, carénés au milieu de leur hauteur, équidéclives de part et d'autre de la carène, ornés seu- lement de fines stries spirales sur les deux rampes. Dernier tour rela- tivement peu élevé, à base déclive, imperforée et dépourvue de cou ; ouverture complètement circulaire, projetée en avant de l'axe de la coquille, dans un plan tout à fait vertical et presque tangent à la carène de l'avant- dernier tour ; péristome épaissi, bordé à l'extérieur, intérieurement évasé et lisse comme l'embouchure d’une trompette. Diagnose refaite d'après les figures du génotype (Kittl, Gastr. St-Cassian, p. 115, pl. VIT, fig. 47-50). Reproduction de deux d’entre elles (Fig. 18). Rapp. et différ. — Celte singulière coquille, depuis longtemps connue, a élé placée par Munster et par Laube dans les Scalidir, probablement à cause de son péristome circulaire ; mais, outre qu'elle n'en a ni le galbe arrondi ni Ja spire lamelleuse, elle s'en distingue essentiellement par la déviation du plan de l'ouverture, qui est comparable à celle de certains Strophostoma ou d'autres coquilles terrestres et d'eau douce. Fischer l'a classée bien à tort parmi les Lio- Lidæ, à côté de Crossostoma. Koken me semble avoir été mieux inspiré (4889. Entwick. Gastr. Cambrium-Trias, p. 463) en rapprochant le fossile en question de certaines formes de Cerithiacea (Diastomidzæ), et je préciserai davantage ses aflinités en citant Teliostoma (= Plerostoma) qui a une ouverture déviée el Fig. {3 — ChilocycluscarinatusM. dilatée, à péristome discontinu toutefois, Llandis que Chilocyclus a une embou- chure circonserite par une ligne circulaire et continue, si les figures qui en sais MO ENT PENSE + UP PES gr 162 ESSAIS DE Chilocyclus ont été publiées sont exactes. Quant à la spire, elle ressemble à celle de Tere- trina, dans la Fam. Mathildiidæ. En résumé, il serait téméraire de trancher cette question sans avoir étudié le fossile en nature, surtout sans avoir pu suivre le tracé des stries d'accroisse- ment qui ne sont peut être pas verticales comme le péristome le devient après sa déviation ; il s’agit d'ailleurs d’une coquille isolée, qui apparaît et qui s'éteint dans le Trias, il n’y a rien de semblable entre cet étage et l'Eocène où l'on re- trouve Teliostoma qui n'est pas constitué exactement des mêmes éléments et dont la spire cérithiale est bien différente des tours en tarière de Chilocyclus. La position de ce Genre dans la Fam. Dias‘omidæ ne peut donc être suggérée qu'à Litre tout à fait provisoire. J Répart. straligr. Trias. — Le génotype dans le Tyrolien de St-Cassian. TEREBRIPIRENA nov. gen. (VIII livr.) \ Coquille turriculée, imperforée, à spire dimorphe; ouverture rhomboïdale, non calleuse, échancrée et subcanaliculée à la base ; labre à peine sinueux ; columelle fortement plissée, tordue en avant. TEREBRIPIRENA S$. str. G.-T.: Cerithium javanum Mart. Plioc. Test un peu épais. Taille moyenne ; forme térébroïde, étroite, co- nique; spire longue, turriculée, dimorphe, d’abord subulée, puis épineuse et étagée ; tours plans ou à peine convexes, dont la hauteur alteint les deux tiers de la largeur, ornés de plis obliques et serrés, presque rectilignes; sutures linéaires, bordées en dessus par un faible renflement ; à partir du troisième tour avant le dernier, les plis axiaux se chargent presque subitement — de trois en trois — d’un tubercule postérieur qui devient rapidement épineux, de sorte que la série spirale de ces épines subcarénées forme aussitôt une cou- ronne saillante, séparée de la suture inférieure par une rampe très déclive. Dernier tour élevé, arrondi à la périphérie de la base qui est lisse, sauf les stries d’accroissement peu arquées, et qui est excavée vers le PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 163 Terebripirena cou, sous le bourrelet prolongeant le pli columellaire ; ce bourrelet “limite les crochets d’accroissement de l’échancrure basale. Ouverture rhomboïdale, à péristome assez mince et discontinu, subcanaliculée en avant où elle se termine par une profonde échancrure ; labre un peu incurvé au dessus de la couronne d’épines, faiblement entaillé vis-à-vis de l’épine, peu antécurrent vers la suture ; columelle exca- vée, munie d'un très gros pli saillant et subcaréné qui n’est pas exac- tement dans le prolongement du bourrelet basal ; elle est tordue au-dessus de ce pli, puis ee se termine en pointe contre l’échan- crure, en face de l’anglé que fait — de son côté — l'extrémité du labre en se raccordant avec le contour de l'échancrure. Diagnose établie d'après un spécimen du génotype (PI. IX, fig. 15), de Tji- Burial (Java), ma coll. (don de M. K. Martin). Rapp. et différ. — Cette singulière coquille — qui a presque l'ouverture de Terebra et qui a été provisoirement placée dans les Cerithidæ — ne ressemble à aucun des Genres déjà connus ; le classement en est très embarrassant à cause de ses caractères hybrides. Tenant compte, dans une large mesure, du dimor- phisme de l’ornementation de la spire, je suis convaincu que c'est un membre nouveau de la S.-Fam. Fauninæ, où l'on rencontre des Pirènes dont la spire pré- sente à peu près le mème galbe, mais dont le labre est généralement plus échan- cré ; ici, les plis d'accroissement des premiers tours ne forment aucune sinuo- sité, et c'est simplement sur les épines, quand elles commencent à apparaitre, qu'il peut y avoir une déviation anguleuse de ces stries, c'est-à-dire une courte échancrure sur le profil du labre. D'autre part, sauf le pli columellaire qui est peu fréquent chez les Melaniidæ, l'ouverture rappelle un peu celle d'Hadraxon par exemple, avee une échancrure encore plus profonde toutefois. Terebripirena serait donc, en quelque sorte, une combinaison très étrange des caractères de Melanatria et d'Hadraxon. Répart. stratigr. PLIOCENE. — Le génotype dans les couches néogéniques de Java. VICARYA (VITE livr.,-p. 165). Observ. — Le D’ Martin, de Leide, m'ayant gracieusement ollert deux spéci- mens de V. callosa Jenkins, qui correspondent exactement — au point de vue générique — à la diagnose et à la figure originales du génotype de Vicarya (V. Verneuili d'Arch., Danien de l'Inde), je suis à présent en mesure de complé- ter et de rectifier quelques points de détail de ma diagnose générique (L. €., p. 165) précédemment établie d'après celte figure. 164 ESSAIS DE Vicarya Tout d'abord, l'entaille du labre — indiquée par d'Archiac — existe bien réellement ; elle est même plus profonde qu'on ne pourrait le croire, attendu qu'elle laisse sur les tours de spire une bande spirale, comparable à celle des Pleurotomariidæ, ce qui démontre bien que les stries d'accroissement du sinus, horizontales sûr une assez grande longueur le long de l'échancrure, se superpo- sent pour former cette bande : c'est elle que désigne ma diagnose comme « filet simple » existant au-dessus de la couronne inférieure de tubercules épineux ; entre cette bande et la couronne, il existe d'ailleurs un nombre variable, suivant les espèces, de filets spiraux granuleux ou lisses. D'autre part, la columelle n’est pas unie : elle porte à l'intérieur un gros pli spiral, calleux et obus qui s'atténue un peu vers l'ouverture; à la jonction du labre et de l’épaisse callosité pariétale qui descend jusque sur l'avant dernier tour, il existe une assez profonde rainure, bordée à droite par un renflement spiral qui persiste assez loin à l'intérieur du plancher de l'ouverture. Sur la base, outre les filets spiraux déjà mentionnés et prolongeant ceux de la périphérie du dernier tour, on aperçoit des stries d'accroissement très oblique- ment antécurrentes à partir de la bande, puis fortement arquées et rétrocur- rentes vers le cou, de sorte que l'on peut en conclure que le plafond de l’ouver- . ture formait une languette dont la saillie est comparable à celle de Mesalia ; contre le cou, d'ailleurs, on ne distingue aucun bourrelet ni même aucun renfle- ment, ce qui semblerait prouver que l'ouverture n'était guère échancrée en avant. Malheureusement, toute la partie antérieure de l'ouverture est mutilée chez le spécimen que je fais figurer. Néanmoins, de toutes ces constatations je puis conclure que : 1° Vicarya est — à cause de son sinus très profond — un Genre bien distinet de Morgania auquel je l'avais rattaché à titre de S.-Genre ; 2° Vicarya a une réelle analogie avec les Murchisuniidæ à cause de sa bande et de la courbure des stries d'accroissement, de part et d'autre de cette bande ; 3 Le classement de Vicarya dans la S.-Fam. Fauninæ (!) est à conserver à cause de l'absence de canal, et malgré l'apparence cérithiforme de la spire, malgré aussi le pli collumellaire. Loc. — Java, plésiotype (PI. IX, fig. 1-2), ma coll. (1) On voit que je suis bien loin d'admettre l'opinion d'après laquelle M. J. Bühm (1900. Ucber crel. Gastr. v. Libauon, p. 205) fail descendre Vicarya des Nerineidæ, celles-ci des Murchisontidæ ! Car j'ai antérieurement créé le S.-Ordre Entomotæniata pour les Nerinées (V. Essais, livr. I), et ici, je rattache Vicarya aux Faunidx qui sont des Prosobranchiala. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 165 2° DIAGNOSES DES ESPÈCES NOUVELLES OU INÉDITES (1) cilées et figurées dans la IX° livraison. Promathildia catenifera "00. sp. PI. VIL fig. 10. Taille très grande ; forme de Turritelle, conique et subulée; spire longue, non étagée, croissant régulièrement sous un angle apical d'environ 20°; tours plans, dont la hauteur égale la moitié de la largeur, dont les sutures linéaires sont peu visibles et bordées d'un filet spiral en dessous ; ornementation composée, outre ce filet, de quatre cordons principaux, groupés en deux séries, antérieure et postérieure, avec un écart plus large et excavé entre les deux séries, et de fines stries spirales dans les intervalles ; l’ensemble est très finement décussé par des plis écartés qui produisent de très légères aspérités à leur intersection avec les quatre cordons princi- paux ; dans les interstices de ces plis axiaux, il y a encore de très fines stries d’accroissement ondulées ou presque muriquées par les lignes spirales et intercalaires. Dernier tour peu élevé, atteignant à peine le septième de la hauteur totale, anguleux à la périphérie de la base aplatie qui porte des cordons concentriques el inégaux, croisés par des lignes rayonnantes et courbes, submuriquées à leur intersection. Ouverture inconnue. Div. — Longueur : 90 mill. ; diamètre basal : 19 mill. Rapp ET DIFFÉR — Ce splendide échantillon ne peut guère se confondre avec les autres Promathildia s. str. qui possèdent une ornementation très dilférente et dont les tours sont moins plans que ceux de notre coquille turritelliforme. II n’est pas possible d'y voir un ancêtre de Hauslalor, bien qu'il ait le galbe de certaines Turritelles tertiaires, parce que ses plis d'accroissement sont à peine arqués, tandis que Turrilella a toujours les stries sinueuses. Il est regrettable (1) La plus grande partie sont des Scalaires que mon collaborateur, M. de Boury, a eu l'obligeance de déterminer pour fixer la répartition straligraphique de certains groupes ; d'autres espèces avaient été publiées sans figures par feu Boœtlger, el j'ai obtenu de M. Drevermann a communicalion des Lypes afin de les faire figurer dans mon travail el de légilimer en même temps leurs dénominations, L 17 ln 166 ESSAIS DE que l'on ne puisse, à défaut de la pointe, confirmer son classement parmi les Mathildiidæ par l'examen de la protoconque ; mais ce classement ne me parait pas douteux. L'espèce est déjà décrite, en manuscrit, dans un Mémoire sur les Cerithiacea et Loxonematacea jurassiques, dont la publication a été retardée depuis un an ; je saisis l’occasion de la publier ici, d'autant plus que le topotype ci-dessus ést d'une taille et d'une conservation bien supérieures à celles de l'échantillon de la coll. Deslongchamps qui avait servi de base à l'autre dia- gnose ; il y a d’ailleurs identité complète entre les deux spécimens. Loc. — Bayeux, type (PI. VIT, fig. 10), coll. de l'Ecole des Mines. — BAJOCIEN. Promathildia (Clathrobaculus) multilirata nov. sp. PI. VI, fig. 11. Taille moyenne ; forme turritelloïde, spire peu allongée ; environ douze tours convexes, séparés par de profondes sutures, ornés de cinq cordons spiraux, inéquidistants, entre lesquels s’intercalent en avant — dans les intervalles des trois plus écartés — des filets moins saillants; fines stries d’accroissement légèrement arquées, peu visi- bles dans les intervalles des cordons. Dernier tour presque égal au quart de la hauteur totale, muni de deux cordonnets périphériques en plus que les autres tours ; base un peu convexe, ornée de filets concentriques et réguliers. Ouverture arrondie, subanguleuse à droite, au point de jonction de la columelle avec le contour supé- rieur ; labre faiblement incurvé. Dim. — Longueur probable : 30 mill. au moins ; diamètre basal : 7 mill. Rapp. ET DIFFÉR. — Plus trapue que la plupart des autres Clathrobaculus, cette coquille a complètement le faciès d'une jeune Turritelle tertiaire ; mais ses stries d'accroissement à peine arquées ressemblent à celles des Mathildiidæ. Je n'ai pu en vérifier la protoconque, car les premiers tours de spire manquent. Néan- moins, je la place dans la Section Clathrobaculus parce que l'absence complète de granulations sur ses cordons spiraux l’écarte de Promathildia s. str. Loc. — Ménétreux (Haute-Saône), type (PI. VI, fig. 11), coll. de l'Ecole des Mines ; {rois topotypes, coll. du Musée de Dijon. — CHARMOUTHIEN. ' Crisposcala Brasili de Boury. Pleure ele 1902. — Scalaria plesiomorpha Cossm. et Piss. Faune éoc. Cot ,p. 231, pl. XXV, tig. 14 (non de Boury). Taille moyenne; forme trapue, conique ; cinq tours convexes, à sutures disjointes et obliques ; côtes lamelleuses, réfléchies, au Eire PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 167 nombre de 21 sur le dernier tour, foliacées et repliées à leur partie inférieure ; leur surface montre le réseau caractéristique et alvéolé en losange ; cordonnets spiraux très fins dans les intervalles des lamelles. Dernier tour supérieur à la moitié de la hauteur totale. convexe à la base qui est pourvue d’une fente ombilicale très appa- rente ét sur laquelle se prolongent les lamelles jusqu'au bourrelet basal avec lequel elles se raccordent ; ce bourrelet est particulière- ment encroûté chez l'adulte, et il circonscrit l’ombilic bien avant d'aboutir à l’auricule droit du péristome. Ouverture circulaire, à péristome dédoublé et continu, biauriculé à gauche en bas et à droite en haut. Di. — Longueur : 12 mill. ; diamètre basal : 7 mill. Rape. ET DIFFÉR. — Confondue à tort avec C. plesiomorpha, cette coquille s’en distingue par son galbe plus trapu et plus conique, par ses lamelles plus réflé- chies, moins variqueuses, par la rampe plus accentuée que forment les replis des côtes au-dessus de la suture ; enfin le bourrelet basal est beaucoup plus épais et plus encroûté. Loc. — Fresville (Manche), type (PI. V, fig. 1), coll. de Morgan; Hauteville, coll. du Muséum. — EOCENE. Grisposcala peraffinis de Boury. PI. VL, fig. 14. Taille au-dessous de la moyenne ; forme turbinée ; spire assez courte; protoconque lisse, en forme de bouton; cinq tours con- vexes, à sutures profondes ; lamelles axiales peu saillantes, foliacées, à peine réfléchies, quelques-unes variqueuses, plus proéminentes et subépineuses à la partie inférieure ; leur surface présente l’orne- mentation microscopique et caractéristique de Crisposcala ; cordon- nets spiraux (rès fins el très serrés dans les intervalles des lames. Dernier tour plus petit que le reste de la spire, muni de 24 lamelles ou varices, à base convexe, pourvue d’une fente ombilicale très étroite que borde un bourrelet tordu et médiocrement développé, aboutissant à l’auricule droit. Ouverture circulaire, à péristome dédoublé et continu, le feuillet interne très mince. Dim. — Longueur : 6,7 mill. ; diamètre basal : 3 mill. RaPp.Er DIFFÉR. — Très voisine de €. Godini, du Bartonien inférieur, la coquille du Cotentin parait plus étroile el moins conique, ses côtes sont moins élevées, 168 ESSAIS DE moins réfléchies, avec une rampe moins accentuée au-dessus de la suture ; la fente ombilicale est encore plus réduite et elle est bordée par un bourrelet moins saillant. Loc. — Fresville (Manche) ; type unique, coll. de Morgan (PI. VI, fig. 14). — EOCENE. Spiniscala merignacensis de Boury. PI. I, fig. 30-31. 1873. — Scalaria clathratula Benoist. Cat. Saucats, p. 99, n° 283 (non Walk.). Test peu épais, jaunâtre comme « l'écaille blonde ». Taille assez petite ; spire trapue, élagée, médiocrement allongée, huit ou neuf tours convexes, presque disjoints sur leurs sutures ; leur hauteur dépasse un peu la moitié de leur largeur ; ornementation composée de neuf lamelles axiales, à peu près verticales, plus ou moins réflexes, mais invariablement munies d’une épine postérieure au- dessus de la suture, puis se raccordant un peu en biais avec les lamelles correspondantes du tour précédent, avec lesquelles elles se soudent régulièrement ; la couronne d’épines forme une sorte de rampe discontinue, tandis que les sutures restent perforées entre les lamelles ; surface lisse dans les intervalles. Dernier tour un peu supé- rieur aux deux cinquièmes de la hauteur totale, arrondi à la base qui est imperforée et sur laquelle se prolongent les lamelles, en for- mant contre le péristome un mince bourrelet peu visible. Ouver- ture largement elliptique, munie d'un péristome dédoublé et continu ; labre droit, largement bordé en dehors, épineux en arrière ; bord columellaire étroit sur la région pariétale, graduellement élargi et plus calleux vers l’auricule rudimentaire qui correspond au petit bourrelet basal. Dim. — Longueur : 7,5 mill. ; diamètre à la base : 3,25 mill. Rapp. ET DIFFÉR. — Diflère de S. Dumasi de B. par sa forme bien plus tra- pue ; par ses sutures moins obliques et moins disjointes ; par ses lamelles plus serrées, plus épaisses, plus fortement réfléchies. S. frondicula, du Boldé- rien, est beaucoup plus voisine, elle est cependant moins trapue et ses sutures sont un peu plus disjointes ; tandis que S. frondicula du Scaldisien et du Dies- tien sont bien plus allongées et ont des côtes moins réfléchies. Loc, — Mérignac (Le Pontic), type (PI, LH, fig. 30-31), ma coll. — AQUITANIEN. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 169 Spiniscala Dumasi de Boury. PI. 4, fig. 25-26. Test médiocrement épais. Taille assez petite ; forme turriculée, conique ; spire assez longue, à protoconque lisse ; sept ou huit tours convexes, disjoints, dont la hauteur ne dépasse guère la moitié de la largeur, séparés par des sutures profondes et perforées ; environ huit lamelles axiales, minces, peu réflexes, armées en arrière d’une épine saillante, se soudant d'un tour à l’autre par dessus les sutures ; leurs intervalles sont lisses. Dernier tour égal aux deux cinquièmes de la hauteur totale, à base convexe et imper- forée au centre, à peu près dénuée de bourrelet contre le péris- tome. Ouverture incomplète, à péristome continu. Dim. — Longueur : 8 mill. ; diamètre basal : 3,5 mill. Rapp. ET pIFFÉR. — Cette coquille semble, au premier abord, n'être qu'un diminutif de la race italienne de S. frondicula dont elle est l'ancêtre évident ; elle en diffère cependant par ses tours plus étroits, par sa forme moins conique, par ses sutures plus profondes et moins étroites, par ses lamelles moins nom- breuses. Les formes les plus étroites du véritable S. frondicula de Belgique ont des lamelles moins élevées et moins épineuses que celles de S. Dumasi : les formes moins étroites et dont le galbe ressemble le plus à celle-ci, ont des lamelles plus nombreuses et plus serrées. Quant à S. merignacensis, de l'Aqui- tanien, c'est une coquille encore. plus trapue, à sutures moins disjointes, à lamelles plus serrées, plus épaisses et plus réflexes que celles de S. Dumasi. Loc. — Saubrigues ‘Landes); type (PI. I, fig. 25-26), coll. Dumas, au Muséum de Nantes. — ToRTONIEN. Spiniscala spinosa |Bonelli]. PIN fre? 1826. — Sc. spinosa Bon. Cat. Mus. Tur. n° S90. 1891. — — Sacco. 1 Moll. terz., p. 28, pl. I, fig. 38. 1901 = Bæœttger. Mioc. Kostej, Il, p. 84 ; et III, p. 92. Rapp. ET piFFÉR. — Il n'existe qu'une médiocre figure de cette espèce que M. Sacco considère comme une simple variété de Sc. frondicula et qui en est bien différente d'après les plésiotypes de Hongrie étudiés par M. de Boury ; S. spinosa est plus grèle, ses lamelles un peu variqueuses portent des épines plus petites. Il existe à Saubrigues une race à lamelles moins serrées et plus élevées (S. Dumasi de B. ci-dessus décrite). Loc. — Kostej (Transylvanie) ; plésiotype (PI. V, fig. 2), coll. Bættger, au Senckenberg. Mus. de Francfort, comm. par M. Drevermann, Dertona, dans le Piémont (fide Sacco). — ToRTONIEN. 170 ESSAIS DE Hirtoscala Benoisti de Boury. PI. I, fig. 33-34. Taille petite ; forme turbinée, pyramidale ; spire peu. allongée, étagée, à nucléus embryonnaire obtus, paucispiré ; six tours con- vexes, dont la hauteur ne dépasse guère la moitié de la largeur, séparés par des sutures profondes, subdisjointes ; leur surface est lisse entre les cinq lames foliacées qui ornent chaque tour et qui sont munies en arrière d'une forte épine, au-delà de laquelle elles se soudent aux lames du tour précédent, en franchissant la suture qui paraît en quelque sorte perforée dans leurs intervalles. Dernier tour égal aux trois septièmes de la hauteur totale, arrondie à la base subombiliquée, sur laquelle se prolongent les lames jusqu’au péris- tome, sans former de bourrelet bien apparent. Ouverture subovoïde, versante sur l’auricule antérieur à droite ; péristome dédoublé, très largement circonscrit par la dernière lanie, et muni d’une large épine en arrière à gauche ; couche interne amincie sur la région pariétale ; labre vertical. Dim. — Longueur : 4,25 mill. ; diamètre basal : 1,75 mill. Rapp. ET DIFFÉR. — La diagnose de cette jolie coquille a été établie d'après un néotype de Mérignac, mais contrôlée d'après un dessin de Benoist, autrefois envoyé par lui à M. de Boury, et incorporé à la coll. du labor. de malac. du Muséum. S. Benoïsti se distingue sans diMiculté des Spiniscala du même gise- ment par sa forme encore plus trapue, par ses cinq lames très foliacées qui lui donnent presque le même aspect extérieur qu'un Hoplopteron ; ces lames fran- chissent les sutures après un petit retrait qui forme la saillie de l’épine, men- tionnée dans la diagnose ci-dessus. Benoist en avait trouvé un fragment plus grand que notre néotype, mais il ne lui avait pas donné de nom, de sorte que M. de Boury lui a — avec juste raison — attribué celui de notre regretté confrère et ami. Toutelois, M. de Boury rapproche plutôt H. Benoïisti de son groupe Foveoscala que je n'ai pas cru devoir ‘admettre dans ma classification, Loc. — Mérignac (Le Pontic), néotype (PI. I, fig. 33-34), ma coll. — Aquira- NIEN. Hyaloscala kostejensis Bæœttger em. PI. Ve, 1901. — Hirtoscala Kostejana Bœttg. Mioc. Koste]j, IL, p. 85. 1906. — — ibid. IX, p. 92, n° 337. Rapp. Er DIFFÉR, — D'après M. de Boury qui a examiné tous les cotypes, leur élal de conservation ne permet pas d'aflirmer d'une manière certaine que ce PALÉOCONCHOLOGIE :COMPARÉE 171 sont des Hyaloscala ; mais ils se rapprochent plutôt de cette Section que de Hirloscala où Bættger les plaçaït ; les tours sont subanguleux et le test est lisse entre les côtes. Il n'y aucune espèce vivante ou fossile qu’on puisse confondre avec celle-ci. Loc. — Kostej (Transylvanie) ; type (PI. V, fig. 3), coll. Bæœttger au Senc- kenberg. Mus. de Francfort, comm. par M. Drevermann. — TOoRTONIEN. Clathrus belgicus [Sacco|. Pl fig: 1-2: 1891. — Se. foliacea, var. belgica, Sacco. 1 Moll. terz. Piem., part. IX, p. 27. Test solide. Taille moyenne ; forme conique, turriculée ; spire longue, pyramidale ; environ huit tours convexes, dont la hauteur atteint presque les trois quarts de la largeur, séparés par des sutures disjointes ; neuf lamelles axiales, minces, obliques, non réflexes, se soudant en biais d'un tour à l’autre par dessus les sutures ; la sou- dure se fait par un enveloppement de l'extrémité inférieure de chaque lamelle qui prend largement son appui sur la lamelle corres- pondante du tour précédent ; l'intervalle des lames est obscurément marqué par des stries burinées dans le test et un peu écartées, de sorte que l’aspect en est terne. Dernier tour égal aux deux cin- quièmes de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base sur laquelle se prolongent les lamelles, en s'y infléchissant, jusqu'au centre imperforé où elles se replient pour former un bourrelet calleux et assez large contre le péristome ; de ce dernier se détache — à droite et en haut — un auricule saillant qui correspond à l'aboutissement du bourrelet basal. Ouverture assez grande, ovale- obronde, à péristome saillant et dédoublé, dans un plan obliquement incliné à 10° par rapport à l’axe vertical ; couche interne continue, amincie sur le bord columellaire, versante sur l’auricule ; couche externe également continue, feuilletée sur le labre. Dim. — Longueur : 24 mill. ; diamètre basal : 11 mill. Rapp. Er DIFFÉR. — Plus trapue et moins allongée que €. communis, cette espèce s’en distingue par ses lamelles moins nombreuses, plus tranchantes et plus saillantes, par son péristome plus largement bordé quand on regarde l'ouverture de face, par son bourrelet un peu séparé du péristome. Si on la compare à S. foliacea Sow., on remarque qu'elle est plus large et plus ventrue, que ses côtes sont plus obliques et un peu moins élevées ; son bourrelet parait 172 ESSAIS DE aussi plus développé ; c'est donc bien une espèce distincte pour laquelle il y a lieu de reprendre le nom de variété que M. Sacco avait proposé dans le corps du texte, sans en donner la figure ; je saisis d’ailleurs cette occasion de la figurer afin de légitimer l'espèce. Loc. — Anvers, type (PI. IF, fig. 1-2), ma coll. — PciocÈNe (Diestien). Clathrus detractus de Boury rom. mut. PI. V, fig. 4. 1901. — Scala muricata Bæœttg. Mioc. Koste]j, IH, p. 85 (non Risso). RaAPP. ET DIFFÉR. — Les cotypes examinés par M. de Boury, quoique mutilés pour la plupart, sont néanmoins dans un état de conservation suflisant pour montrer qu'il ne s’agit nullement de l'espèce de Risso, dont l'existence — à l'état fossile — n'est d'ailleurs pas absolument certaine ; car la plupart des formes fossiles qui y ont été assimilées un peu hâlivement appartiennent à d'autres espèces, ou même à d’autres groupes. En ce qui concerne la coquille de Kostej, dénommée Clathrus ? detractus par M. de Boury, elle parait avoir une forme plus conique que H. spinosa Bon. Clathrus parilis de Boury nom. mut. PI. V, fig. 5. 1901. — Cl. comm. var. derlonensis Sacco, in Bætltg. Mioc. Kostej, IL, p. 84. OBsEnv. — L'assimilation faite par Bœttger est parfaitement exacte ; mais, d'une part, d'après M. de Boury, cette coquille n'est pas une simple var. de CL. communis ; c'est une mutation bien distincte ; d'autre part, il existe déjà une mut. dertonensis de Cirsolr. pumiceum, de sorte que ce Clathrus doit nécessai- rement changer de nom, ce qui prouve une fois de plus l'inconvénient qui consiste à donner les mêmes noms à des variétés d'espèces différentes. Loc. — Kostej (Transylvanie), plésiotype (PI. V, fig. 5), coll. Bættger..… Piémont (fide Sacco). — TorRTONIEN. Fuscoscala Jodoti de Boury. PI. I, fig. 43-44. Test médiocrement solide. Taille moyenne ; forme étroite, turri- culée ; spire longue, à galbe conique, croissant régulièrement sous un angle apical de 15° ; dix à douze tours convexes, dont la hauteur ne dépasse guère la moitié de la largeur, séparés par des sutures un peu obliques et profondes ; ornementalion composée de douze lamelles axiales, minces, peu proéminentes, légèrement réflexes et sinueuses, fortement antécurrentes vers la suture inférieure où elles s'infléchissent, puis elles se soudent aux lamelles correspondantes du tour précédent en s’épaississant un peu avant de s'y terminer, sans PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 173 présenter la moindre trace d'épine ni d’auricule ; les espaces inter- costaux présentent à peine quelques traces de stries spirales, si fine- ment burinées dans le test qu’on les aperçoit à peine sans un fort grossissement ; quelques lamelles sont parfois subvariqueuses. Der- nier tour supérieur au tiers de la hauteur totale, arrondi à la périphé- rie de la base qui est assez subitement déprimée, imperforée au centre, et sur laquelle les côtes se prolongent directement, sans se replier contre le péristome. Ouverture ovale obronde, à péristome dédoublé, à couche interne continue, vernissée, auriculée en avant et à droite ; labre peu oblique, bordé par la dernière côte variqueuse ; columelle épaisse, faiblement tordue au milieu, à bord étalé et un peu versant sur l’auricule. Dim. — Longueur : 12 mill. ; diamètre basal : 3,5 mill. Rape. ET DiFFÉR. — Très voisine de S. subtrevelyana Brugn., cette espèce est cependant plus étroite, plus subulée, munie d’un plus grand nombre de lamelles, dépourvue de l'ornementation spirale qu'on observe chez l'espèce pliocénique quand elle est bien conservée. Si on la compare à F. aquitanica, on remarque qu'elle est plus étroite, que ses lamelles se succèdent plus régulière- meut d'un tour à l’autre, que son auricule est plus saillant, enfin que son dernier tour est plus élevé à proportion. Loc. — Saubrigues, type (PI. I, fig. 43-44), coll. Dumas au Muséum de Nantes. Kostej (Transylvanie), un fragment d'après M. de Boury. — ToRTONIEN. Fuscoscala aquitanica de Boury. PI. Il, fig. 9-11. Taille très petite ; spire turriculée, aiguë ; protoconque lisse, conique ; neuf ou dix tours convexes, dont la hauteur égale les deux tiers de la largeur, séparés par des sutures profondes, mais non perforées ; onze ou douze lamelles axiales, presque verticales, souvent proéminentes, parfois plus épaisses et subvariqueuses, ne se succédant pas toujours très exactement d’un tour à l'autre ou se déviant sur la suture pour se souder à une lame — plus à droite — du tour précédent; ornementation spirale indistincte. Dernier tour à peu près égal aux deux septièmes de la hauteur totale, arrondi à la base qui est imperforée et sur laquelle se prolongent les lamelles ; on n'aperçoit pas de bourrelet bien net contre le 174 ESSAIS DE \ péristome qui forme cependant un petit auricule à peine saillant et légèrement versant, à son extrémilé antérieure. Ouverture ovale- obronde, située dans un plan vertical, à péristome dédoublé, la couche interne el continue s’amincissant sur la région pariétale ; labre bordé par une large varice ; bord columellaire étroit. Dim. — Longueur : 11 mill. ; diamètre basal : 2,5 mill. Rapp. er pirrÉR. — Cette mutation se distingue de F. bearnensis par sa forme encore plus étroite, par ses lamelles un peu plus nombreuses et plus saillantes, par son auricule moins confluent, par son bourrelet encore plus rudimen- taire. Loc. — Mérignac (Le Pontic), cotypes (PI. IT, fig. 9-11), ma coll. — Aquira- NIEN. Fuscoscala Kunstleri de Boury. PI IT, fig. 7-8: Taille extrèmement petite; spire médiocrement allongée, à pro- toconque lisse et conoïde ; tours convexes, dont la hauteur égale les trois quarts de la largeur, séparés par des sutures profondes, mais non perforées; huit lamelles axiales, presque verticales, épaisses, proéminentes, déviées vers les sutures où elles se relient — d'un tour à l’autre — à la lamelle suivante du tour précédent; ornementation spirale indistincte. Dernier tour égal au tiers de la hauteur totale, arrondi et imperforé à la base; les lamelles s'y prolongent jusqu'au péristome contre lequel elles forment un bour- relet très étroit, sans auricule bien distinct. Ouverture grande, subcirculaire, quoique un peu versante à droite et en avant; péristome épais, à couche interne calleuse; labre bordé et vari- queux, Dim. — Longueur : 5 mill. ; diamètre basal : 1,5 mill. Rapp.ErpirFéR. — Cette petite coquille est encore plus trapue etornée de moins de lamelles que F. aquilanica ; par conséquent, elle s'écarte encore davantage de la mutation helvétienne (F. bearnensis); son ouverture est plus grande, et son dernier tour est plus élevé qu'ils ne le sont chez les deux espèces précitées ; la disposition des lamelles sur les sutures est bien celle de Fuscoscala, mais l'orne- mentation spirale n'est visible qu'au microscope. Ses lamelles, écartées et sail- lantes, ne ressemblent guère à celles de Æyaloscala. Loc. — Saucats (M'" de l'Eglise), type (PI. IT, fig. 7-8), ma coll. — Burnica- LIEN. FL PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 175 Fuscoscala bearnensis de Boury. PÉSIERES0600: Taille petite; spire assez élancée, aiguë au sommet ; protoconque lisse, subulée ; dix à douze tours très convexes, dont la hauteur égale les quatre septièmes de la largeur, séparés par des sutures pro- fondes, mais non perforées ; neuf ou dix lamelles axiales aplaties, non tranchantes, souvent plus largement variqueuses, obliques, se succé- dant assez régulièrement d’un tour à l’autre, en se soudant sur les sutures sans les franchir ; intervalles ornés de stries spirales, exces- sivement fines. Dernier tour presque égal au tiers de la hauteur totale, fortement arrondi à la périphérie de la base qui est convexe, imperforée et déprimée au centre, et qui ne porte aucune trace de disque ; les lamelles s’y prolongent jusqu’au cou et y forment un petit bourrelet feuilleté contre le péristome. Ouverture circu- laire, à péristome épais et dédoublé, muni — à droite et en haut — d'un petit auricule confluent auquel aboutit le bourrelet pré- cité; labre peu oblique, très largement bordé par la dernière varice; bord columellaire étroit en arrière, élargi en avant et ver- sant sur l’auricule. Dim. — Longueur : 11 mill.; diamètre basal : 3 mill. Rapp.ET DIFFÉR. — Difière de S. subtrevelyaña Brugn. par sa laille plus petite et surtout par ses lamelles constamment plus épaisses. Loc, — Sallespisse (Béarn); type (PI. IT, fig. 5-6), ma coll. — HELVÉTIEN. Subuliscala lagusensis de Boury. PI IT, fig. 4-5. Test peu épais. Taille très petite ; forme étroite, turriculée ; spire médiocrement allongée, aiguë au sommet; protoconque lisse, poin- tue, polygyrée ; six à huit tours très convexes, dont la hauteur égale les trois quarts de la largéur, séparés par des sutures très enfoncées, non disjointes ; nombreuses et fines lamelles axiales, obliques, courtes et serrées, traversant en biais les sutures pour se relier aux lamelles du tour précédent; ornementation spirale indistincte. Dernier tour égal au tiers au moins de la hauteur totale, ovale à la base qui est imperforée et sur laquelle les lamelles se prolon- 176 ESSAIS DE gent en s'infléchissant un peu vers la périphérie, de sorte que la base a presque l'apparence circonscrite. Ouverture ovale, suban- guleuse en arrière, à péristome presque discontinu, non bordé ni réfléchi à l'extérieur ; labre oblique, non variqueux, ni foliacé. Dim. — Longueur: # mill.: diamètre: 4,25 mill, Rapr, er pirFÉR. — Malgré la petitesse et la rareté de cette coquille, elle se distingue facilement de S. Banoni Tourn. par sa forme plus conique, par ses tours plus convexes, surtout par ses lamelles plus serrées, plus tranchantes, reliées d'une manière plus continue par dessus les sutures, repliées à la péri- phérie de la base, etc. . Son ouverture ovale et son péristome peu épais la pla- cent évidemment dans le mème Genre. Loc.— Saucats (M de Lagus) ; type (PL. IE, fig. 4-5), ma coll. — BURDIGALIEN. Stenorhytis Cottreaui de Boury. PIN fig 10e Test solide et épais. Taille assez grande ; forme turbinée, coni- que ; tours convexes, ornés de lamelles axiales, très obliques, assez saillantes, épaisses, réfléchies en arrière, auriculées vers leur som- met ; intervalles munis de cordonnets spiraux, fins et serrés, treil. lissés eux-mèmes par des stries d'accroissement très fines. Dernier tour constituant la majeure partie de la coquille, muni de neuf lamelles, à base convexe, imperforée et probablement circonscrite par un cordon concentrique et obsolète, qui est peu visible à cause de la gangue; bourrelet très épais, aplati, peu étendu. Ouverture parfaitement circulaire, pas très grande pour fa dimension de la coquille ; péristome dédoublé, la couche interne continue et épaisse, soudée à la couche externe qui est formée par la dernière lamelle. Div. — Longueur : 33 mill. ; diamètre basal : 24 mill. Rapp, Er birréR. -— Cette espèce a quelque analogie avec S pernobilis Fisch. et Bern., mais ce dernier est plus élancé et montre une suture plus profonde. Elle se rapproche encore davantage de la coquille helvétienne, figurée par M. Sacco (L. c., pl. 1, fig. 51) sous le nom aspinosa; cependant, S. Cottreaui parait plus trapu, avec une spire moins allongée ; son ‘dernier tour est plus large, moins élevé, et son galbe est plus conique ; les lamelles semblent aussi un peu plus élevées que celles de la coquille ilalienne ; il est donc vraisem- blable que c'est une mutation ancestrale. Quant à S. proglobosa Sacco, égale- ment de l'Helvétien du Piémont, c'est une coquille beaucoup plus ventrue que S. Collreaui, plus arrondie, avec une ouverture plus grande et des lamelles moins élevées, plus serrées. “ PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 177 Loc. — Ile de Malte; unique (PI. V, fig. 10), recueilli par M. Cottreau. — BURDIGALIEN. Stenorhytis Chaperi de Boury. PILE OST Test solide et épais. Taille moyenne ; forme turbinée, globuleuse ; tours convexes, séparés par des sutures peu obliques et très pro- fondes ; lamelles épaisses, presque verticales, déprimées, peu proé- minentes, très fortement réfléchies et auriculées dans le voisinage de la suture inférieure; dans leurs intervalles, il y a des traces de cordons transverses, larges et peu apparents. Dernier tour très globuleux, formant la plus grande partie de la coquille, muni de neuf lamelles ; base convexe, imperforée, à peine circonscrite par un cordon tout à fait obsolète, mais munie au centre d’un énorme bourrelet fort peu convexe qui s'étend sur une partie de la base. Ouverture arrondie, à péristome dédoublé, la couche interne con- tinue, très développée, intimement soudée à la dernière lamelle qui forme la couche externe, dans un plan très oblique par rapport à l’axe vertical de la coquille. Dim. — Hauteur du dernier lour : 25 mill. ; diamètre basal : 22 mill. Rapp. ET DIFFÉR. — Quoique les Stenorhylis fossiles soient nombreux dans le Néogène de l'Amérique centrale et de la Floride, celui-ci ne semble se confondre avec aucun d'eux : S. Mazycki Dall (1896. The Nautilus, IX, p. 11. — 1898. Tert. Flor., IV, pl. XVI, fig. 1) a les côtes moins fortes et plus écartées:; son bourrelet est, en outre, moins développé. S. Stearnsi Dall (1892. Tert. Florida, 1, p. 244, pl. XXI, fig. 4) en est plus voisin; mais ses côtes sont beaucoup plus obliques et elles ne portent pas — vers les deux tiers inférieurs de chaque tour — l'auricule saillant de S. Chaperi ; enfin, la figure publiée par M. Dall ne montre pas que la base soit en partie recouverte par la callosité du bourrelet columellaire. Les autres espèces de la même région ont les contours encore plus arrondis. Loc. — Kenny's Bluff (Colon) ; unique (PI. V, fig. 7), coll. Dautzenberg. — PLIOCÈNE (ou Pleistocène). Gyroscala vasconiensis de Boury. PL II, fig. 30-31. 1910. — Journ. de Conch. LVIU, p. 255, pl. XI, fig. 14. Taille petite ; forme courte, trapue ; six ou sept {ours convexes dont la hauteur atteint les deux tiers de la largeur, séparés par 12 LT LP ennuis ne 178 ESSAIS DE des sutures profondes, ornés de dix à douze lamelles minces qui se succèdent en ligne directe, d’un tour à l’autre. Dernier tour presque égal à la moitié de la hauteur totale, muni d’un cordon périphérique sur lequel passent les lamelles repliées en un bour- relet au centre de la base. Ouverture grande, ovale, terminée en avant par un auricule aigu ; péristome dédoublé, la couche interne foliacée, l’externe assez mince. Dim. — Longueur : 3,5 mill. ; diamètre: 2 mill. Rapp. Er pirFéÉR. — Celle coquille est extrêmement voisine de G. ruellensis de B., du Bartonien des environs de Paris, et elle ne semble guère en différer que par ses sillons spiraux beaucoup plus serrés ; le galbe de la coquille est aussi plus conoïde et plus ventru ; enfin, les lamelles paraissent plus dévelop- pées, vers la suture inférieure. chez G. vasconiensis que chez les jeunes spéci- mens de l’autre espèce. La forme aquitanienne relie donc celle de l'Eocène supé- rieur à G. miolaurina Sacco, de l'Helvétien d'Italie, qui — de même que les formes récentes — représente un type moins étroit que la forme ancienne, à galbe plus conique : l’évolution de ce groupe est donc assez régulière. Loc. — Mérignac (Le Pontic), type (PI. IT, fig. 30-31), ma coll. — AQUITANIEN. Cirsotrema subspinosum |[Grat.] PI. I, fig. 36-31. 1840. — Sc. subspinosa, Grat. Atlas Conch. Adour, pl. XI, fig. 10. 1873. — Sc. pumicea Benoist, Cat. Saucats, p 99, n° 285 (non Br.). Taille au-dessous de la moyenne; forme trapue, conique; spire étagée, à sutures disjointes; tours convexes, dont la hauteur ne dépasse guère la moitié de la largeur, ornées d'épaisses lamelles crépues, réflexes, presque jointives, trois d’entre elles se transfor- mant en varices sur chaque tour; vers les sutures, elles s'amincissent pour franchir la dépression suturale, et se relient assez exactement d'un tour à l’autre; quant aux varices, elles ne se correspondent pas; l’ornementation spirale de la surface même des tours n’est pas facile à distinguer entre les lamelles, cependant elle consiste en six ou sept rubans peu proéminents ; par dessus cette surface de fond, la partie réflexe des lames est « fripée » par des replis obli- ques qui recoupent le feuilletage axial des accroissements. Dernier tour égal au tiers de la hauteur totale, à base aplatie, circonscrite par un cordon plan qui se compose de saillies écrasées sur chaque PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 179 lamelle et successivement soudées entre elles; au-delà de ce cor- don, vers le centre, les lames s'amincissent de nouveau, puis elles se replient en contact entre elles, produisant un gros bour- relet feuilleté sur lequel s’aplatit un large auricule confluent. Ouverture petite, circulaire; située dans un plan oblique qui fait un angle de 5° avec l'axe vertical ; péristome très épais, dédoublé, la couche interne assez mince et continue; labre bordé par une large varice feuilletée. Dim.— Longueur : 10,5 mill. ; diamètre basal: # mill. Rapp. ET DirFÉR. — Cetle mutation se distingue, à première vue, de Ç. pumui- ceum par ses tours moins étagés et ornés de lamelles réflexes qui ne sont pas aussi jointives que celles de l'espèce de Brocchi, de sorte que l'on aperçoit net- tement les cordons spiraux des tours de spire, dans les interstices de ces lamelles. Chez tout un groupe de Cirsotrèmes, l’écrasement des lamelles à la périphérie de la base est tel que l’on ne distingue plus séparément les contre- forts de chacune d'elles, et qu'ils se soudent sous la forme d’un anneau continu et aplati. Il est impossible, d'autre part, de confondre l'espèce de Grateloup avec C. crassicostatum Desh., autre espèce du Miocène inférieur du Sud-Ouest : jen donne ici — à titre comparatif — une figure d'après un magnifique spéci- men du Burdigalien de Dax (PI. III, fig. 1-3), coll. du Muséum (labor. de Mala- cologie); cette dernière appartient au groupe de Cirsotrema dans lequel les côtes, plus écartées, laissent apercevoir l’ornementation spirale, d'ailleurs répereutée sur les lamelles foliacées qui sont — en outre — moins écrasées à la périphérie de la base. Il existe, dans le Burdigalien du Gard, une autre espèce (Sc. angulensis Mayer) qui s'écarte de C. subspinosum par son ornementation et plus serrée. Loc. — Mérignac (Le Pontic), plésiotype (PI. IT, fig. 36-37), coll. de Sacy; Noaïillan (La Saubotte), Dax coll. du Muséum ; Cabanac, coll. Degrange- Touzin. — AQUITANIEN. Cirsotrema Bourgeoisi de Boury. PLESINE Se 0110 Test épais. Taille assez petite ; forme trapue, subconoïdale ; spire relativement courte, peu étagée, à sutures étroitement disjointes ; sept ou huit tours peu convexes, dont la hauteur atteint les trois cinquièmes de la largeur ; ornementation composée de nombreuses lamelles réflexes, crépues, complètement jointives, de sorte que l’on n’aperçoit pas la surface des tours qui est complètement mas- quée; celle dés lamelles réfléchies est ornée de zigzags feuilletés 180 ESSAIS DE et assez serrés ; à l'intersection des sutures, les lamelles s’amincis- sent et elles font un crochet avant de se relier avec celles du tour précédent ; enfin, deux grosses varices, peu proéminentes, marquent sur chaque tour les arrêts d’accroissement de la coquille. Dernier tour égal aux trois septièmes de la hauteur totale, muni — à la péri- phérie de la base — d’un large ruban aplati, encadré de deux ran- gées de cloisons où les lamelles s'amincissent sans se réfléchir ; au centre de la base imperforée, un assez gros bourrelet feuilleté adhère au péristome d'où se détache un auricule confluent. Ouverture assez haute, obronde, un peu rétrécie en arrière, située dans un plan oblique qui fait un angle de 8° avec l'axe vertical ; péristome large- ment bordé, dédoublé, la couche interne mince el continue. Dim. — Largeur : 10 mill. ; diamètre basal : 4 mill. RapP. ET DIFFÉR. — Cette espèce ressemble intimement à C. subspinosum Grat.; cependant on l'en distingue par ses lamelles plus jointives, par ses tours plus élevés, moins étagés vers les sutures, par son bourrelet basal moins déve- loppé, par son ouverture moins circulaire, etc... On peut donc admettre que c’est une mutation bien définie qui dérive de la forme aquitanienne et qui se relie à la forme italienne, C. pumiceum, dont les tours sont beaucoup plus étagés, dont les lamelles sont encore mieux soudées, et dont le cordon basal est certaine- ment plus’large ; en outre, (. pumiceum a l'ouverture dans un plan à peu près vertical. Autant qu'on peut en juger par les figures de l'ouvrage de M. Sacco, Sc. pumicea, var. protocomilalis Sacco, se distinguerait de notre espèce par son ornementation plus fine et par son ouverture plus grande; mais le galbe des deux coquilles est bien voisin. Loc. — Pontlevoy, type. Sallespisse (Béarn), plésiotype (PI. IV, fig. 9-10), ma coll. Salles, Salies-de-Béarn, Orthez, coll. Degrange-Touzin. — HELVÉ- TIEN. Cirsotrema Thaiïis de Boury nov. sp. PAT 06! Taille moyenne ; forme allongée, turbinée-conique; sept ou huit tours assez convexes, à sutures profondes, ornés de lamelles axiales épaisses et feuilletées ou crépues, qui semblent se détacher de la partie postérieure des tours suivants ; elles s’alignent un peu obli- quement et descendent dans la suture inférieure en formant auprès d'elle un auricule peu saillant et obtus; deux ou trois d’entre elles, PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 181 sur chaque tour, se transforment en varices assez grosses ; la surface est, en outre, ornée de 4 gros cordonnets spiraux, très larges, sail- lants, arrondis, séparés par des rainures un peu moins larges. Dernier tour arrondi, muni de 14 ou 15 lamelles qui deviennent très minces et fortement rétrocurrentes dans le voisinage du cordon périphé- rique ; celui-ci est bien développé et formé d'une série d'expan- sions soudées les unes aux autres; il circonscrit une sorte de dis- que masqué par le prolongement des lamelles qui rayonnent jusqu’à un bourrelet médiocrement développé, quoique bien distinct. Ouverture arrondie, assez petite, à péristome dédoublé, la couche interne saillante et lisse, la couche externe épaisse, formée par la dernière varice et feuilletée ; labre situé dans un plan peu oblique. Dim. — Longueur : 12 mill. ; diamètre basal : 4,8 mill. Rapp. ET DIFFÉR. — Cette espèce est beaucoup plus étroite que C. rusticum, ses lamelles sont plus serrées, moins élevées, plus anguleuses et plus auriculées en arrière; ses varices sont plus nombreuses et plus développées; enfin l’ouver- ture est plus petite. C. subspinosum s'en rapproche davantage, mais son galbe est moins étroit, et ses côtes masquent presque complètement les tours de spire chez l'adulte ; en outre, sa base est plus large que celle de €. Thaïs et elle est accompagnée au milieu d'un large canal qui n'existe pas ici ; enfin son ouver- ture est plus grande. On peut encore la comparer avec (. hamuliferum Wood, Crag d'Angleterre ; mais C. Thaïs en est l'ancêtre bien distinct. Loc.— Mérignac (Le Pontic), type (PI. VI, fig. 16), coll. du Muséum ; Mérignac (Le Pontic), coll. Bial de Neuville, — BURDIGALIEN ef AQUITANIEN. Cirsotrema sallomacense de Boury nov. sp. PI. VI, fig. 13. Test moyennement solide et épais. Taille au-dessous de la moyenne ; forme trapue, conique ; cinq ou six tours très étagés, peu convexes et laillés carrément au voisinage de la suture qui est au fond d’une rampe excavée; lamelles axiales multifoliacées, fine- ment crêpues, subitement repliées en arrière où elles forment un auricule obtus, avant de s'amincir vers la suture; les espaces inter- costaux sont presque entièrement masqués, de sorte que l’on ne peut observer les cordons spiraux qui existent vraisemblablement sur les tours de spire. Dernier tour plus élargi en avant qu'en 182 ESSAIS DE arrière, orné d'environ 19 lamelles, circonscrit par un. cordon périphérique et denticulé, qui se compose d’une série d’expansions détachées des lamelles et soudées les unes aux autres, dans le sens antécurrent ; sur le disque basal, les lamelles rayonnantes sont fines, très serrées, sinueuses, sans aucune trace de gouttière con- centrique, jusqu'au bourrelet obtus et bien distinct qui borde le péristome ; ouverture arrondie, quoique cependant subquadrangu- laire et ‘un peu versante à l'extrémité antérieure de la columelle ; labre un peu auriculé en arrière ; péristome dédoublé, la couche interne réduite à un feuillet assez mince, la couche externe très peu développée. .RaPP. Er DIFkÉR.— Diflère des jeunes individus de C. subspinosum Grat. par sa forme beaucoup plus trapue, par ses lamelles à feuillets plus nombreux, presque soudées entre elles et masquant à peu près complètement les inter- stices ; par ses sutures plus abruptes, canaliculées par une rampe excavée ; par son disque.uniforme et dépourvu de gouttière; par son bourrelet plus déprimé et moins apparent. Si on compare €, sallomacense avec C. derlonense Sacco, du Tortonien du Pié- mont, on remarque que ce dernier a des lamelles moins soudées, une ouverture plus petite, un bourrelet plus gros et entouré d'un petit canal peu profond, il est vrai. (, Bourgeoisi, de l'Helvétien, que l'on rencontre aussi dans les mêmes gisements, a une forme bien plus étroite, des tours plus arrondis, une ouver- ture plus circulaire, un péristome plus épais ; d'ailleurs il porte des varices qui font complètement défaut chez sallomacense. Loc. — Salles (Le Minoy), type (PI. V, fig. 13), coll. Degrange-Touzin. — HELVÉTIEN. Cirsotrema Gouffoni de Boury nov. sp. PI. V, fig:14: Forme allongée, turriculée, conique, ornée de lamelles crépues, composées d’un petit nombre de feuillets; dans leurs intervalles, on observe des cordons spiraux, à peu près aussi larges que les inter- stices qui les séparent, puis quelques filets secondaires et très obso- lètes. Dernier tour muni de 11 lamelles et de 5 cordons princi- paux, circonscrit par un cordon périphérique relativement énorme ; disque basal déprimé, les lamelles s’y aplatissent en rayonnant vers le centre de la base dont l’ornementation est complétée par des filets concentriques, plus apparents que sur les tours de spire, (w2] PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 183 Ouverture mutilée, à bourrelet peu développé contre le péristome externe, la couche interne mince et foliacée. Div. — Longueur du fragment : 40,5 mill. ; diamètre basal : 5 mill. Loc. — Pigeon blanc (Loire-Infér.); type (PI. V, fig. 11), coll. du Muséum (labor. de Malac.). — ToRTONIEN (ou REDONIEN, sec. Dollîus). Cirsotrema Læœrentheyi Bœttger. PINS fe 12: 1901. — Mioc. Kostej, IH, p. 85. — 1906. — Zbid. III, p. 92. RappP. ET DIFFÉR. — Excellente espèce, voisine de C. Couffoni de B., de la Loire Inférieure ; mais ses sutures sont plus profondes et les tours sont plus anguleux en arrière ; en outre, ses lamelles axiales sont bien plus nombreuses (17 au lieu de 11) et plus serrées ; enfin les cordons spiraux sont forts et assez nombreux. Loc. — Kostej (Transylvanie) ; type non encore figuré (PI. V, fig. 12) coll. du Senkenberg. Mus. à Franciort, comm. par M. Drevermann. — TORTONIEN. Cirsotrema dertonense Sacco. PI. V, fig. 18-19. 1891. — Sc. pumicea var. dertonensis Sacco. Loc. cit., p. 55, pl. IT, fig. 41. 1901. — — Bœættg. Mioc. Kostej, II, p.85 et LIT, p. 92. Ogsery. — L'assimilation faite par Bœættger est exacte ; loutelois, M. de Boury pense qu'il s'agit là d'une mutation bien distincte de la forme pliocénique de Brocchi. Elle présente mème deux variétés, l’une à rampe abrupte, l’autre à rampe déclive au-dessus de la suture; la forme de l'Helvétien du Sud-Ouest de la France parait d’ailleurs distincte du véritable C. dertonense. Loc. — Kostej. (Transylvanie); plésiotype (PI. V, fig. 18-19), coll. du $. M... Piémont (fide Sacco). — TorTONIEN. Cirsotrema depressifimbriatum de Boury nov. sp. PI. V, fig. 13. Taille assez grande ; forme allongée, conique ; tours peu convexes, séparés par des sutures presque superficielles et un peu obliques; lamelles axiales, obliques, larges, serrées, déprimées et quasi-collées sur les tours ; elles se composent d'environ 12 à 15 feuillets jointifs, et elles sont séparées par des espaces moins larges, ornés eux-mêmes de 4 cordons spiraux, très distants, très peu épais, formés plutôt d’une arèête très saillante ; au niveau de ces cordons, les feuillets for- mant des lamelles s’infléchissent et l’on y remarque une arête très saillante et étroite ; les lamelles, antécurrentes vers les sutures, s’y 184 ESSAIS DE étalent en les nasquant complètement, de sorte qu'il ne reste entre elles aucun espace vide, et c'est ce qui donne l’apparence superfi- cielle aux sutures ; enfin les quatre cordons spiraux sont munis de petites lamelles en V produits par les accroissements. Dernier tour muni de 14 lamelles axiales; sa base est circonscrite par un gros cordon formé d’une série d’expansions rétrocurrentes détachées des lamelles ; entre ce cordon périphérique et le centre de la base, ce disque n’est orné que de stries rayonnantes, fines, nombreuses, ser- rées et sinueuses. Ouverture mutilée. Rapp. ET DIFFÉR. — Quoique cette espèce soit dans un état de conservation peu satisfaisant, son ornementation est tellement caractéristique qu'il est inté- ressant de la décrire et de la figurer pour montrer qu'elle ne peut se confondre avec aucune de ses congénères ; il est possible qu'elle représente un groupe tout à fait à part, pour la définition duquel il faut attendre de meilleurs spé- cimens. Loc. — St-Egida (Croatie ?); unique (PI. V, fig. 13), coll. Desh. à l'Ecole des Mines. — MIiocÈNE. Cirsotrema gourbesvillense de Boury nov. sp. PI. V, fig. 14-15. Taille assez grande ; forme allongée, conique ; tours convexes, peu disjoints, avec une faible rampe au-dessus de la suture qui est pro- fonde, médiocrement oblique; lamelles longitudinales peu obliques, peu élevées, peu épaisses, formées de plusieurs feuillets jointifs et crépus ; les intervalles sont un peu plus larges et ornés de cinq cor- dons spiraux, saillants, étroits, avec des filets excessivement fins dans les mailles de ce premier réseau ; quelques lamelles se transforment en varices peu proéminentes, mais bien apparentes ; à leur partie inférieure, les lamelles forment un angle légèrement auriculé qui limite la rampe précitée. Dernier tour muni de 20 à 23 lamelles ou varices ; base limitée par un gros cordon formé d’une série d’expan- sions triangulaires, rétrocurrentes jusqu'à la lamelle précédente ; les lamelles s’infléchissent en forme de croissant, à la naissance de ces expansions, et elles rayonnent ensuite vers le centre imperforé de la base, où il existe un bourrelet bien visible. Ouverture arrondie, relativement grande, légèrement auriculée à droite en haut et à (o2] DE PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 1 gauche en bas; péristome dédoublé, la couche interne continue et médiocrement épaisse ; couche externe discontinue, formée par la dernière varice. Dim. — Longueur : 24 mill.; diamètre : 13 mill. Rapp. ET DIFFÉR. — Cette espèce se distingue de S. lamellosa Br. et de S. fim- briata Wood, par ses eûtes bien plus minces. Loc. — Gourbesville (Manche) ; cotypes (PI. V, fig. 14-15), coll. de l'Ecole des Mines ; coll. du Muséum. — PLIOCÈNE. Acrilla Herthæ Bœltger. PV Sen: 1906. — Mioc. Kostej, III, p. 92 (Adiscoacrilla). Rape. ET DIFFÉR. — Cordon basal peu apparent; ce n’est certainement pas un Adiscoacrilla, d'après M. de Boury. Loc. — Kostej (Transylvanie) ; type non encore figuré (PI. VI, fig. 2-3), coll. du S. M... — ToRTONIEN. Acrilla Kimakowiczi bœttger. PLV; fig. 6- 1896.— Sc. (Acrilla) Kimakowiczi Bœttg. Mioc. Kostej, I, p. 53. RapP. ET DIFFÉR. — Celte coquille non réticulée s’écarte d'A. mio-Bronni Sacco, que M. de Boury a placée dans le groupe Textiscala, non admis par moi comme Section ; elle a plutôt de l’analogie avec 4. grignonensis de B., du Luté- cien, mais elle en diffère par ses lamelles plus serrées et par la couronne épi- neuse qui borde la suture. On la retrouve aussi dans les Landes, d'après M. de Boury. l'exemplaire de Saubrigues est identique à celui de Kostej. Loc. — Kostej (Transylvanie); type (PI. V, fig. 6), coll. du S. M....; Saubri- gues, fide Benoist in sch. — ToRTONIEN. Acrilla mio-Bronni Sacco. PI. II, fig. 10-11. 1901. — Sc. amœæna Phil. var. subcancellata Bronn, in Bœttg. Mioc. Kostej, I, p. 86;etIll, p.93 OgsEerRv. — Cette coquille de Kostej n’est ni le Se. amæna Phil , ni l'A. subcan- cellata d'Orb. du Miocène inférieur du Sud Ouest. Il est d’ailleurs à peu près impossible de la distinguer de l’Acrilla de Saubrigues qui est lui-même bien identique à l'espèce du Piémont, et que j'ai figuré comme plésiogénotype (PI. III, fig. 10-11). Loc. — Kostej (Transylvanie) ; plésiotype, coll. du Senck. Mus.... — Torro- NIEN. Foratiscala cymæa |dw.|. 1891. — Newlon. Syst. list Edw. coll., p. 214. 186 ESSAIS DE Littoriniscala clarendonensis |Edw.]. 1891. — Newton. Syst. list Edw. coll., p. 215. Je n'ai pu me procurer de spécimens de ces deux espèces dont la détermina- tion générique a éte précisée au cours d'une visite de M. de Boury dans les galeries du British Museum. Littoriniscala Tournoueri [Benoist]. PI. IT, fig. 46 47. 1875. — Se. Tournoueri Benoist. P. V. S. L. B., p. XLIX, pl. I, fig. 5. Test peu épais. Taille petite; forme conique, turbinée, mésalioïde ; spire assez courte, composée de 6 ou 7 tours convexes, dont la hau- teur égale les deux tiers de la largeur, séparés par de profondes sutures; quelques ligatures axiales se montrent sur les premiers tours, très écartées ; mais, sur les derniers, elles sont remplacées par des lignes de coloration brune ; huit ou neuf cordonnets spiraux, plus larges que les sillons qui les séparent, plus serrés en arrière qu'en avant, décussés par de très fines stries d’accroissement qui ne remontent pas sur les cordonnets. Dernier tour égal au deux cin- quièmes au moins de la hauteur totale, subanguleux à la périphérie de la base qui est déclive, d’une nuance plus pâle que le reste de la surface, et simplement ornée de sillons spiraux, de sorte qu’elle est manifestement munie d'un disque imperforé au centre. Ouverture grande, subquadrangulaire, à péristome peu épais, à labre oblique, non bordé ; bord columellaire assez large, réfléchi sur le cou jusqu’au point de raccordement avec le contour supérieur qui est mince, et faisant par suite un angle avec ce contour. Dim. — Longueur : 4,5 mill.; diamètre basal : 2 mill. D’après le croquis de Benoist et d'après le type communiqué, la longueur atteint 10 mill. Rapp.Er pirréR.— Cette espèce se distingue du génotype, de l'Eocène inférieur, par son dernier tour plus élevé, par ses tours de spire moins nombreux, et par ses rubans plus serrés, plus nombreux. Loc. Cestas, plésiotype (PI. IT, fig. 46-47), ma coll. Saucats, coll. Benoist, au Musée de Bordeaux. Pontpourquey, Gieux, coll: Degrange-Touzin. — Burpt- GALIEN. (w2) 1 PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE l Cerithiscala Lecointreæ de Boury nov. sp. La description et la figuration de cette espèce — qui n'ont pu être intercalées dans la présente livraison — seront ultérieurement publiéés par M. de Boury. Acrilloscala Degrangei de Boury. PISTES RS MMTENOE 1900. — Scal. des Fal. Tour. (4. S. L. B., T. LV), p. 11, pl. IN, fig. 1-3 (tir. à part). Taille un peu au-dessous de la moyenne ; spire étroite, turriculée, à protoconque lisse et composée de trois tours plans; les tours sui- vants sont convexes, séparés par de profondes sutures, ornés d’une douzaine de lamelles axiales, peu proéminentes, non tranchantes, légèrement obliques, ne se correspondant pas toujours exactement sur les sutures ; quelques-unes se transforment en varices plus large- ment aplaties; leurs intervalles portent un très fin réseau de stries spirales et de lignes d'accroissement, visible seulement quand la surface est fraîche ; la hauteur des tours égale les deux tiers de leur largeur. Dernier tour inférieur au quart de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base qui est un peu convexe, ornée comme la spire, et qui est recouverte par un disque un peu plus blanchätre, mais non limité par un cordon périphérique ; au centre imperforé, les lamelles se replient et forment un bourrelet tout à fait rudimen- taire, auquel correspond — à l'extrémité antérieure du péristome et à droite — un léger auricule un peu versant. Ouverture ovale, située dans un plan peu oblique par rapport à l’axe vertical ; péristome presque continu, la couche interne se prolongeant assez mince sur la région pariétale ; labre largement bordé à lextérieur par une der- nière varice; bord columellaire étroit, confluent sur le bourrelet. Dim. — Longueur calculée : 16 mill. ; diamètre basal : 4 mill. Rapp. er pirrér. — « Cette espèce ne manque pas de rapports avec S. geni- culata [Br.| ; mais, chez ce dernier, les côtes sont bien plus fines, les varices étant au contraire plus apparentes. La suture est aussi plus profonde chez A. Degrangei». M. de Boury ajoute que cette espèce lui paraît également diffé- rente de la var. subuloprisea Sacco, d'A. geniculata. Des trois individus figurés en 4900, l'un — celui de Pontlevoy — est roulé ; le type (fig. 2) provient de 1SS * ESSAIS DE Sallespisse, mais il est jeune et ses lamelles sont à peine visibles sur la figure ; enfin le troisième (fig. 3) est adulte, mais à l’état de fragment et ses lamelles sont aussi très effacées. Aussi m'a-t-il paru utile de reprendre la description de celte espèce et d'en donner de bonnes figures d'après des spécimens en meilleur état. Loc. — Sallespisse (Béarn), plésiotypes (PI HI, fig. 17-19), ma coll. ; Orthez, Salies-de- Béarn, coll. Degrange-Touzin. Salles (Le Minoy), coll. Duvergier. — HELVÉTIEN. Acrilloscala subuloprisca Sacco. PI. VI, fig. 18-19. 1891. — 4. geniculala var. subuloprisea Sacco. Loc. cit., pl. IL, fig. 95. 1901. — Fuscoscala Turtoni Bæœttg. Mioc. Kostej, IT, p. 84 ; et III, p. 91. Ogserv. — Les individus de Kostej sont jeunes et en mauvais état; mais en tous cas, ils ne peuvent appartenir à Sc. Turtoni, nimême à la Section Fuscoscala ; M. de Boury les classe dans le S.-G. Acrilloscala où ils forment une mutation distincte d'A. Degrangei, comme on vient de le voir. Loc. — Kostej (Transylvanie), plésiotype (PI. VI, fig. 18-19), coll. du S. M... — TORTONIEN. Acrilloscala chameriacensis de Boury nov. sp. Acrilloscala bifidolirata de Boury n0v. sp. La description et la figuration de ces deux espèces — qui n'ont pu être inter- calées dans la-présente livraison — seront publiées ultérieurement par M. de Boury. Clathroscala Xeniæ |Bættger|. PI. V, fig. 16-17. 1906. — Sc. (4crilla) Xeniæ Bœttg. Mioc. Kostej, HE, p.93, n° 342. OBserv. — Cette excellente espèce n'appartient nullement au G. Acrilla, mais au G. Clathroscala, où elle se place à côté de C. Bureaui de B. qui a toutefois une ornementalion moins grossière ; quoique le test soit un peu usé, on y distingue bien — à certaines places — la ponctuation caractéristique de Clathroscala. Loc. — Kostej (Transylvanie), type (PI. V, fig. 16-17), coll. du S. M... — Tonr- TONIEN. Clathroscala Bureaui de Boury nov. sp. PI: V':fig:21229: Test fragile, quoique non translucide. Taille moyenne ; forme tur- riculée ; huit ou neuf tours convexes, séparés par des sutures médio- crement profondes, mais largement ouvertes, non alvéolées ; orne- PÉRQ EE S É E On FUT ER, PQ 7 PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 189 mentation formée de côtes axiales, serrées, épaisses, peu élevées, et de cordons spiraux fortement onduleux, assez proéminents, irrégu- lièrement espacés. noduleux à leur intersection avec les côtes, de sorte que les tours ont un aspect décussé. Dernier tour muni de 29 côtes et d'environ 12 cordonnets spiraux ; sa base est limitée par le dernier cordonnet qui n’est pas plus gros que les autres et qui circonscrit un disque à peine convexe, très apparent, sur lequel on suit à peine la trace du prolongement recourbé des côtes axiales; il est en outre orné de cordons concentriques et bien apparents. Ouver- ture mutilée, à péristome dédoublé, la couche interne foliacée, la couche externe assez mince. Rapp. ET DIFFÉR. — Cette coquille a quelques rapports avec C. Xeniæ Bællger, du Tortonien de Transylvanie ; mais son ornementation est moins grossière et ses cordons spiraux sont plus nombreux; cependant il existe, dans le même gisement, une variété à cordons moins nombreux que sur le type, plus granu- leux à l'intersection des côles. Loc. — Pigeon blanc (Loire-Inférieure) ; type (PI. V, fig. 21-22), coll. du Mu- séum (labor. de Malac.). — TORTONIEN. Pliciscala (Torquatiscala) Nincki de Boury nov. sp. PI. IV, fig. 12-15. Test épais. Taille petite ; forme turriculée, conique; spire médio- crement allongée, non étagée; sept ou huit tours peu convexes, dont la hauteur ne dépasse guère les deux tiers de la largeur, séparés par des sulures peu profondes et crénelées ; environ huit côtes axiales, droites ou à peine sinucuses, pliciformes, s'étendant d’une suture à l’autre et débordant même sur la suture inférieure, mais ne se cor- respondant pas d'un tour à l’autre; leurs intervalles sont larges et entièrement lisses. Dernier tour supérieur au tiers de la hauteur totale, à base un peu excavée et circonscrite à la périphérie par un cordon alvéolé entre les côtes, qui limite un disque lisse et imper- foré au centre où l’on n’aperçoit qu’un bourrelet obsolète contre le péristome. Ouverture relativement petite, ovale-obronde, quoique son contour supérieur soil un peu rectiligne, située dans un plan très peu oblique par rapport à l’axe vertical; péristome dédoublé, 190 ÉSSAIS DE couche interne, mince et continue ; labre bordé par une épaisse varice, un peu en retrait sur son contour ; columelle excavée, lisse. Dim. — Longueur : 4,5 mill.; diamètre basal : 2 mill. environ. Rapp. ET pirFÉR. — Cetle rare coquille, dépourvue de ponctuations, ne peut ètre confondue avec P. Lamarchki Desh. ; mais on peut se demander si elle n'est pas le jeune âge de Sc. Lamberti Desh., dont l'usure aurait fait disparaitre les cordons transverses : or, les côtes de ce dernier sont plus sinueuses et plus minces ; en outre, elles aboutissent — chez P. Ninchi — au mème niveau que le disque, tandis que les côtes de $. Lamberli s'arrêtent sans atteindre le disque qui semble, par suite, plus saillant et qui est d'ailleurs orné de filets onduleux et concentriques ; mais c’est surtout par la forme de son péristome — dont la varice externe est plus développée — qu'on distingue P. Nincki, non seulement de Sc. Lamberli, mais aussi de Sc. fayellensis de B. Loc. — Cuise, type (PI. IV, fig. 12-13), coll. Ninck. — CuistEn. Pliciscala macilenta de Boury nov. sp. PI: VT,-fig-25 Taille très petite ; forme allongée, turriculée; tours convexes, à sutures très profondes, subcanaliculées; côtes longitudinales peu obliques, pas très épaisses, occupant toute la hauteur des tours, non crénelées ; les intervalles sont très finement ponctués. Dernier tour élevé, muni de onze côtes, à base déclive et peu convexe, circons- crite par un cordon étroit et saillant. Ouverture relativement grande el arrondie, un peu ovale, à grand axe peu oblique; péristome dédoublé, la couche interne bien apparente, continue, lisse, débor- dant légèrement sur la couche extrême qui est épaisse et ponc- tuée. Dim. — Longueur : 2,5 mill. ; diamètre basal : 4 mill. Happ. er pirrér. — Cette espèce a beaucoup d'analogie avec P. Gouldi et avec P. propinqua, du Lutécien, et on la sépare facilement de Nodiscala rugatina de B., du mème gisement de Kostej, comme aussi de Funiscala infans Bæœttg. Loc. — Kostej (Transylvanie) ; type (PI VI, fig. 25), coll. du S. M... — TORTONIEN. Punctiscala ? Brandenburgi |Bœttger]. Pl. VERSA 1906. — Acrilla Brandenburgi Bættger. Mioc. Kostej, INT, p. 94, n° 343. Ogserv. — Ce n'est pas un Acrilla: le test est franchement ponctué, non ré- ticulé comme celui de Clathroscala, landis que les cordons spiraux sont séparés par des espaces ponctués, exactement comme chez les autres espèces de la Sec- PDA d PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 191 tion Punctiscala ; mais celle-ei s'en écarte par son galbe très différent. On ne pourrait la confondre avec Acrilla Herth®w Bœttg., puisqu'elle est ponctuée et qu'elle a des côtes au lieu de lamelles. Loc. — Kostej (Transylvanie) ; type (PI. VI, fig. 1), coll. du S. M.... — TOTORNIEN. Nodiscala angulipunctata de Boury nov. sp. PI NL fg20; Test épais et solide. Taille très petite; forme turriculée, assez étroite ; tours convexes, subanguleux, dont la hauteur égale les deux tiers de la largeur, ornés de côtes axiales épaisses, peu sail- lantes, qui se transforment sur chaque tour en une varice très proéminente ; toute la surface est marquée de rangées spirales de ponctuations profondes, assez espacées ; les intervalles de ces ran- gées forment des rubans lisses. Dernier tour bianguleux, à peu près égal aux deux septièmes de la hauteur totale, circonserit par un bourrelet obtus, quoique épais, à la périphérie de la base qui est déclive, un peu excavée, concentriquement ponctuée et imperforée au centre. Ouverture subcirculaire ; péristome dédoublé, la couche interne continue, lisse et très apparente, repliée sur le rebord externe qui est spongieux et constitué par la dernière varice ; columelle oblique, peu excavée ; bord columellaire calleux. Dim. — Longueur :,# mill. ; diamètre : 1 mill. 2. Rapp. ET DIFFÉR. — Cette espèce ressemble à N. bimonilifera Bæœttg., du même gisement; mais ce dernier a des sutures bien plus profondes, des côtes plus marquées, plus obliques, binoduleuses sur le dernier tour. N. angulipunctata est plus voisin encore de N. ponlileviensis de B., mais on l’en distingue par ses sutures plus profondes et Surtout par son ornementation plus grossière, ses cor- dons moins fins ; N. pontileviensis a des varices moins nombreuses et moins saillantes ; enfin l'angle du dernier tour est bien moins accentué chez l'espèce de Pontlevoy que sur celle de Kostej. N. pulchrinodosa est beaucoup plus grand et n'a pas des sutures aussi profondes ; son dernier {our est aussi moins anguleux. N. transylranica est très étroit, non anguleux et ses côtes sont multinoduleuses. Enfin N. rugalina de B., autre espèce de Kostej avec laquelle celle-ci était mé- langée, a une forme plus conique, des tours encore plus convexes, des sutures moins profondes, et des côtes plus apparentes. Loc. — Kostej (Transylvanie); type (PI. VI, fig. 20), coll. du S. M... — Tor- TONIEN. 192 ESSAIS DE Nodiscala pulchrinodosa de Boury nov. sp. Pl Ve eus Test solide. Taille petite ; forme étroite, allongée, turriculée ; pro toconque lisse ; huit ou neuf tours faiblement anguleux, séparés par des sulures peu profondes et un peu crénelées ; les deux premiers sont à peine costulés ; les trois suivants sont ornés de côtes plici- formes, légèrement sinueuses, occupant toute la hauteur des tours ; le sixième tour devient un peu renflé en son milieu, les côtes y sont moins régulières et déjà noduleuses ; sur le septième, les nodosités ont une tendance à augmenter et les côtes à s’effacer, tout en formant de petites crénelures à la suture ; le huitième devient presque bica- réné et il est bordé d’une forte rampe oblique au-dessus de la suture, ses côtes sont plus obliques, peu apparentes, noduleuses, terminées vers la sulure par des crénelures larges et bien visibles. Dernier tour égal aux trois huitièmes de la hauteur totale, orné d'environ huit côtes, fortement bordé par un angle périphérique qui constitue une seconde carène subnoduleuse ; sa surface est couverte de fines ponctualions dont les rangées spirales sont séparées par des espaces assez larges ; quand cet épiderme a disparu, la surface semble — au contraire — ornée de petites pustules ; quelquefois les côtes se trans- forment en varices, principalement entre le milieu de la spire et le sommet de la coquille ; disque basal aplati, seulement orné de ponc- tuations. Ouverture ovale, à péristome dédoublé, la couche interne mince et lisse, la couche externe formée par une épaisse varice ; labre situé dans un plan assez oblique. Dim. — Longueur : 7,5 mill.; diamètre basal : 2 mill. Rapp.Et DiFFÉR. — Très voisine de N. pontileviensis de B., cette espèce en diffère par sa taille plus grande, par sa forme moins grêle, par ses sutures moins profondes, ornées de crénelures plus grosses, non alvéolées, enfin par ses côtes plus grosses, plus sinueuses, moins fortement noduleuses. Loc. — Léognan (Carrère); type unique (PI. VI, fig. 24), coll. Peyrot. — BURDIGALIEN. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 193 … Nodiscala parvicrenata de Boury #00. sp. DIE EE Lo Test solide. Taille petite ; forme étroite, allongée, cylindracée, très légèrement pupoidale; huit tours convexes, séparés par des sutures peu profondes, mais bordées de crénelures aplaties, larges, très appa- rentes ; côtes longitudinales très peu obliques, légèrement sinueuses, larges, peu proéminentes et obsolètes, occupant toute la hauteur des tours et se transformant quelquefois en petites varices ; la surface est, en outre, couverte de rangées de ponctuations relativement très grandes, très rapprochées les unes des autres, et séparées par des espaces beaucoup plus grands que ceux qui existent entre les ponc- tuations, semblables à des rubans aplatis. Dernier tour à peu près égal au tiers de la hauteur totale, orné de douze côtes qui deviennent noduleuses aux abords du labre; base étroite, peu déclive, légère- ment convexe, circonscrite par un angle périphérique peu marqué, ornée seulement de ponctuations. Ouverture peu grande, très ovale, située dans un plan très oblique; péristome dédoublé, la couche in- terne lisse, peu saillante, légèrement repliée sur la couche externe qui est peu développée et ornée de ponctuations ; labre épais ; bord columellaire bordé d’un bourrelet basal obtus et très peu apparent. Dim. — Longueur : 6 mill. ; diamètre basal : 1,5 mill. RaPP. ET DIFFÉR. — Par sa taille et par son galbe étroit, cette coquille a beau- coup de rapports avec N. ponlileviensis de B.; mais elle n’a pas les tours angu- leux de l'espèce de la Touraine, ni ses côtes noduleuses ; ses sutures sont plus grossièrement crénelées et n'ont pas les alvéoles qu'on observe chez N. pontile- viensis. Peut-être y a-t-il lieu de rapporter aussi à N parcicrenata un spécimen de l’Oligocène de Terrenègre (coll. Degrange-Touzin) qui a la plus grande ana- logie avec elle; mais il est dans un état de conservation qui ne permet pas d'être complètement affirmatif à ce sujet. Loc.— Noaïllan (La Saubotte); type (PI. VI, fig. 15), coll. Degrange-Touzin. Saucats (Le Peloua), Léognan (Le Thil et Thibaudeau). — AQUITANIEN et Burpi- GALIEN. Nodiscala rugatina de Boury. PI'V, fig.2231et 19: 1901.— N. Scacchii Bættg. Mioc. Kostej, LI, p. 86. — 1906, ibid: II, p. 92 (non Hærnes). 194% ESSAÏS DE Test solide. Taille petite ; forme turriculée, à galbe conoïde, un peu renflé ; protoconque conique et lisse ; tours très convexes, sépa- rés par des sutures peu obliques, assez profondes, obtusément créne- lées ; côtes axiales presque verticales, dépourvues de nodosités, s’éten- dant d’une suture à l’autre, s’atténuant parfois chez l'adulte; elles se transforment fréquemment en varices assez grosses, non cons- tantes ; rangées spirales de ponctuations très fines et très serrées, séparées par des cordonnets étroits et saillants, ce qui donne à la surface l'aspect particulièrement rugueux qui a motivé le choix de son nom spécifique. Dernier tour peu élevé, muni de neuf à onze côtes, à base circonscrite par un angle assez saillant, qui limite un disque dépourvu de côtes rayonnantes, mais ponctué comme le reste de la spire. Ouverture peu grande, formant un ovale assez régulier dont le grand axe est très oblique ; péristome dédoublé, la couche interne continue, bien développée, formant un rebord saillant et lisse sur la couche externe qui est largement bordée par la der- nière varice; sa surface est également ponctuée ; labre incliné dans un plan oblique par rapport à l'axe vertical. Dim. — Longueur : 7,5 mill. ; diamètre : 2,5 mill. Rape. er pirréR.— Confondue avec Sc. Scacchii Hærn., N. rugatina en diffère — autant qu'on peut en juger d'après la figure de l'espèce viennoise — par sa forme plus ventrue, par des sutures plus profondes, par ses côtes plus grosses el moins serrées ; on ne peut tirer aucun critépium de l’ornementation qui a pu être omise sur la figure publiée par Hærnes pour son espèce. N. rugatina se rap- proche de S. falcifera Bæœttg. par sa forme un peu ventrue, par ses sutures pro- fondes; mais elle n'a pas les côtes minces et très fortement sinueuses de l'espèce oligocénique dont le nom falcifera indique précisément leur courbure semblable à une faulx. Loc. — Kostej, type (PI. V, fig. 23 et 25), coll. Bættger, au Senck. Mus., comm. par M. Drevermann. Lapugy, Valea, etc. (Hongrie). — ToRTONIEN. Nodiscala transylvanica Bættger. PI. V. fig. 26-27. Ravp. Er pirFéR. — Excellente espèce, qui parait assez répandue à Kostej et qui est caractérisée par son galbe particulièrement étroit, ainsi que par ses côtes plurinoduleuses, comme chez N. bimonilifera ; mais ses sutures sont beau- coup moins profondes que celles de cette dernière espèce, ce qui lui donne un faciès bien différent. Loc. — Kostej, type (PI V, fig. 26-27), coll. Bœtiger... — ToRTONIEN. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 195 Nodiscala bimoniülifera Bœttger. PI NT; fio.9: 1901. — Mioc. Kostej, IL, p. 87. — 1906, ibid III, p. 96. Rapp. ET piIrFÉR. — Diflère de N. rugatina de B. par sa forme plus étroite, par ses sutures plus profondes, par l'aspect bicaréné du dernier tour; N. angu- lipunetata de B. semble aussi bicaréné, mais il a des sutures moins profondes et il ne montre pas de petites nodosités sur le dernier tour, il est en outre muni de varices qu'on n'observe pas chez N. bimonilifera. Quant à N. pontileviensis, qui en est aussi voisine, c'est une coquille à sutures moins profondes et à nodo- sités moins fortes. Enfin AN. pulchrinodosa est plus grande, beaucoup moins grêle, et ses sutures sont également moins profondes. Loc. — Kostej, type (PI. VI, fig. 9) coli. Bæœttger... — ToRTONIEN. Funiscala Amandæ Bœttger. PI. V, fig. 24. 1906. — Mioc. Koslej, LIT, p. 96, n° 348. Ogserv.— Cette coquille n’est pas ponctuée comme les Pliciscala, et à ce point de vue, elle se rapproche plutôt de Funiscala. On peut la confondre avec la var. dertonensis de S. Foreslii de Boury ; mais il faudrait comparer aux échantillons au lieu des figures, parce que la diagnose de M. Sacco est très incomplète; en tous cas c’est le nom Amandæ, qu'il faut préférer, puisque derlonensis est pré- employé. Loc. — Kostej (Transylvanie); type (PI. V, fig. 24), coll. Bæœttger.. — Tor- TONIEN. Funiscala infans Bœtiger. BESVPNo M0" 1906. — Mioc. Kostej, IT, p. 96, n° 349. Ogserv.— On a vu ci-dessus que M. de Boury en a séparé Pliciscala macilenta qui n'est pas du même groupe. Loc. — Kostej (Transylvanie); type (PI. V, fig. 9), coll. Bœttger.. — Tor- TONIEN. Funiscala perpusilla de Boury, nom. mut. PNERoS 1906. — Pliciscala microscopica Bættg.'Mioc. Kostej, II, p. 97 (non Cossm.). OgsEerv. — Excellente espèce qui est ornée de cordons spiraux, et dépourvue de ponctuations dans les interstices ; on n'y distingue que des lignes d'accrois- sement très fines et très serrées. Loc. — Kostej (Transylvanie) ; type (PI. V, fig. S), coll. Bættger.. — Tonr- TONIEN. 196 ESSAIS DE Hemiacirsa Drevermanni de Boury. $ PI. VI, fig. 4-6. 1901.— Sc. lanceolata var. Brocchii Bættg. Mioc. Kostej, II, p. 88 (ex purte, non Br.). 1906. — Clathroscala prolanceolata Bæœtig. id. TT, p. 98 (non Sacco). Test solide. Taïlle petite ; forme allongée, légèrement conique ; protoconque pointue, formée de 4 tours lisses, subulés, à nucléus obtus ; neuf tours convexes, séparés par des sutures peu obliques, peu profondes, bordées d’un faible bourrelet ; costules d’abord assez fines et serrées, qui ne tardent pas à devenir épaisses et plus espa- cées ; elles sont rectilignes, peu proéminentes, arrondies, croisées par des sillons spiraux, écartés et peu apparents, qui séparent de larges rubans lisses. Dernier tour à peu près égal au quart de la hau- teur totale, muni de dix côtes qui cessent à la périphérie de la base limitée par un cordon assez aigu ; celle-ci est déclive et imperforée au centre. Ouverture ovale ou faiblement subquadrangulaire ; péris- tome dédoublé, la couche interne excessivement mince ; labre exté- rieurement bordé un peu en deça de son contour. Dim. — Longueur : 7,5 mill. ; diamètre : 2 mill. Rapp, ET DIFFÉR. — On ne peut confondre cette coquille avec Æ. prolunceolata Sacco, qui est plus conique et qui a les sulures plus marquées ; mais elle res- semble complètement à la variété tortonienne de Sc. lanceolata Br. que M. Sacco a désignée sous le nom Brocchii qui ne peut être conservé parce qu'il a été préemployé ; du moins, cette similitude s'applique à la majeure partie des spé- cimens de Kostej étiquetés par feu Bættger, à l'exception de quelques individus qui constituent une forme distincte (4. Oscari). H. Drevermanni diffère d'A. Du- vergieri de B. par sa forme plus conique, à contours moins arrondis, par sa suture un peu plus profonde : le cordon qui la borde est silué au-dessus et non au-des- sous, comme chez l'espèce bordelaise; enfin, la base est plus anguleuse, les côtes sont moins serrées. 5 Loc. — Kostej (Transylvanie), type (PI. VI, fig. 4-6), coll. Bæœttger au Senc- kenberg. Mus. de Franciort, comm. par M. Drevermann. Lapugy (Hongrie), mème coll. — ToRTONIENX. Hemiacirsa Oscari de Boury. PIN #10; 1906. — H. prolanceolata Bæœttg. Mioc. Kostej, II, p. 98 (non Sacco). RapPp. ET DIFFÉR. — Ainsi qu'il a élé dit ci-dessus, à propos de l'espèce précé- dente, il y a lieu de séparer de H. Drevermanni de B. les individus que Bættger PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 197 avait confondus avec elle sous le même nom, mais qui s’en écartent par leurs sutures plus profondes, par leurs côtes plus écartées, plus élevées, plus si- nueuses. Il n'y a d'ailleurs, parmi les variétés du Tortonien figurées par M. Sacco, aucune forme à laquelle on puisse rapporter la présente coquille: ses tours sont trop convexes et ses sutures sont trop profondes pour qu'on puisse la . confondre avec 4. prolanceolata. Si on la compare, d'autre part, avec la coquille du Bassin de Vienne, figurée par Hœrnes sous le nom lanceolata Br. (Tert. Beck. Wien, LI, p. 481, pl. XLVI, fig. 14), on remarque également que l'espèce de Kostej a les sutures plus profondes et les tours plus convexes; sa taille est en outre plus petite. M. de Boury n’a pu la dédier à Bættger que par le prénom de cet auteur, le nom Bœttgeri étant préemployé par Maltzan pour une espèce actuelle. Loc. — Kostej (Transylvanie); type (PI. VI, fig. 10), coll. Bættger... — Tor- TONIEN. Hemiacirsa Duvergieri de Boury xov. sp. PI. VI, fig. 21. Test épais, solide, taille petite; forme très allongée, turriculée, conique ; tours presque plans, séparés par des sutures peu obliques et peu profondes, subcanaliculées ; côtes axiales à peine obliques, assez larges, obtuses, très peu proéminentes sauf vers la suture infé- rieure, croisées par des cordons spiraux assez gros, assez serrés, séparés par des intervalles de même largeur. Dernier tour supérieur x au tiers de la hauteur totale, orné de 15 côtes environ et de 10 à 12 cordons ; base convexe, limitée par un angle périphérique très obtus et très émoussé, simplement ornée de cordonnets concen- triques. Ouverture ovale, subquadrangulaire ; péristome dédoublé, la couche interne souvent réduite à un verni peu apparent. Div. — Longueur : 9 mill. ; diamètre basal : 2,2 mill. RaApP. ET DIFFÉR. — Cette coquille se rapproche surtout d'A. taurolanceolata Sacco, de l'Helvétien des environs de Turin ; mais elle est moins allongée et moins subulée que cette dernière ; quant à la variété varicoso-cylindrica Sacco, elle a les sutures plus profondes et les {ours plus convexes. H. Durergieri est bien plus allongé qu'H. Drevermanni de B., avec des sutures moins profondes, une base plus arrondie, des côtes plus serrées et moins saillantes. H. prolanceo- _lala Sacco, est bien plus conique et ses sutures sont bien plus profondes. Loc. — Mérignac (Le Pontic) ; type (PI. VI, fig. 21), coll. du Muséum. Saucats (M'° de Lagus), coll. du Muséum (labor. de Malac.). Léognan (Carrère), coll. Peyrot. — AQUITANIEN 64 BURDIGALIEN. Acirsella perminima de Boury. PI. IV. fig. 31-32: 1900. — [volas et Peyrot, Fal. Tour. 198 ESSAIS DE Taille très petite; spire étroite, turriculée, à protoconque lisse, polygyrée ; environ dix tours convexes, dont la hauteur dépasse les deux tiers de la largeur, séparés par des sutures profondes et un peu rainurées ; ornementation spirale composée de six ou sept cordon- nets décroissant d'avant en arrière, séparés par de fines stries, et d'apparence lisse ; dans le sens axial, on distingue seulement quel- ques rares varices peu proéminentes, très larges, irrégulièrement distribuées. Dernier tour à peu près égal au quart de la hauteur totale, arrondi à la base qui est imperforée au centre et sillonnée comme la spire ; ouverture ovale-obronde, à péristome discontinu ; labre peu oblique, bordé à l'extérieur par une varice obtuse. Dim. — Longueur : 4,5 mil.; diamètre basal: 4 mill. RapP. ET DiIFFÉR. — Il n'y a guère de différence entre les individus du Béarn et ceux des faluns de la Touraine qui ont seulement une forme un peu plus étroite, avec des cordons moins régulièrement distribués sur la surface de chaque tour ; l'ouverture semble aussi plus réduite; mais ce sont là des nuances très fugilives, de sorte qu'il ne paraît guère possible de distinguer une race béarnaise de la coquille des Faluns. Loc. — Sallespisse (Basses-Pyrénées); cotypes (PI. IV, fig. 31-32), ma coll. ; Orthez, Salies-de-Béarn, coll. Degrange-Touzin. Faluns de la Touraine, coll. du Muséum. — HELVÉTIEN. Aclis (Graphis) gallica de Boury. PI. VI, fig. 26-27. = Taille microscopique ; forme étroite, lurriculée ; spire longue, cylindracée ; tours nombreux, convexes, dont la hauteur atteint les quatre cinquièmes de la largeur, séparés par des sutures profondes, ornés de costules axiales, un peu sinueuses ; ornementation spirale imperceptible, même sous un fort grossissement. Dernier tour à peu près égal au quart de la hauteur totale, circonscrit à la périphérie de la base qui est lisse et déclive. Ouverture ovale, à labre un peu sinueux, très peu proéminent en avant. Dim. — Longueur : 2,5 mill. ; diamètre : 0,5 mill. Rapr. et pirrér.— Celle espèce a plus de côtes, moins saillantes et plus ser- rées, qu'A. minultissima Desh.; en outre, ses tours sont moins convexes. Elle ressemble davantage, par son ornementalion, à 4. Bouryi Cossm., mais ce dernier a un disque basal moins développé et ses côtes se prolongent davan- lage sur la base, Quant à 4, eocænica de B., c'est une coquille nettement réli- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 199 culée, et 4. Eugenei a moins de côtes axiales, plus sinueuses et plus écartées. Loc. — Le Roquet (Oise), unique (PI. VI, fig. 26-27), coll. du Muséum (labor. de Malac.). — CuisiEn. Var. Gossmanni de Boury. PEMILE GS 0er PIE Xe. 31e RApPp. ET DiFFÉR. — Cette variété ne diffère absolument de la forme typique, ci-dessus décrite, que par ses côtes plus épaisses, se prolongeant davantage sur la base, de sorte que le disque parait plus restreint, comme chez 4. Bouwryi. Toutes ces formes se distinguent très difficilement les unes des autres, même sous l'objectif du microscope ; on se demande d'autre part s’il s’est réellement produit une éclosion subite d'espèces — ou tout au moins de races — aussi nom- breuses, surtout dans les mêmes gisements? Il ne faut pas perdre de vue, d'ailleurs, qu'il s'agit — pour la plupart des cas — de spécimens uniques et microscopiques. Loc. — Le Roquet (Oise), unique (PI. VII, fig. 5 et PI. X, fig. 31), coll. du Muséum (labor. de Malac.). — Cuisrex. Turritella (Zaria) Pritchardi nov. sp. PI. VII, fig. 6. Taille moyenne; forme conique, pointue au sommet, un peu trapue ; tours nombreux, d’abord plans, puis convexes, séparés par des sutures linéaires, ornés de trois funicules spiraux et équi- distants ; quelques filets plus fins existent, en outre, sur les deux rampes qui encadrent la suture. Dernier tour grand, égal au tiers de la hauteur totale, anguleux à la périphérie de la base qui est presque lisse et aplatie ; les stries d’accroissement, légèrement sinueuses sur la base, sont extrêmement échancrées sur le milieu de chaque tour où elles décrivent une demi-ellipse très profonde. . Ouverture mutilée… Dim. — Longueur : 35 mill. ; diamètre basal : 12 mill. Rapp. ET piFrÉR. — Elle ressemble beaucoup à Turr. Vaudini Desh. à l'état adulte ; mais ses premiers tours sont beaucoup plus plans, ses cordons sont plus réguliers et plus égaux, enfin ses stries d'accroissement font une échancrure beaucoup plus profonde. Néanmoins, cette coquille trapue me paraît plutôt appartenir à la Section Zaria qu'au G. Mesalia, parce que le labre ne devait pas former une languette proéminente en avant, comme celle qui caractérise Mesalia. Loc. — Cape Olway (Vicloria) ; peu rare, mais jamais intacte ; type (PI. VIN, fig. 6), ma coll. (don de M. Pritchard). — Eocive (Balcombien). Page 5. HS eh P. 5. P. 14. P. 15. Pi 1. P.. «48: P, 2 45: P:1 50; P. Go. P:… 6x P. Ga. Ps 76 P. 99. P, roë. Pr: Pu60: l'AC 00 ESSAIS DE ERRATA ET ADDENDA Ajouter en note infrapaginale : (1) V. l'annexe finale, p. 165. Ajouter après Répart. stratigr. : Peru. — Deux espéces de Russie: P, Bar- roisi, biseriætuberculata Jakowlew (1899. Oberpal. Ablag, Russland). Ajouter à la fin de Trras: P. sativa Gortani (1902. Foss. raibl. Carnia, p. 6, pl. VIN, fig. 6). Turritella saxorum Koken (1896. Hallstadt, p. 85, pl. XXI, fig. 7). Ajouter après Répart. stratigr.: TurONIEN. — Une espèce à peu près certaine, dans le Mornasien de St-Cyr (Var) : Tuba præcursor Cossm. (1898. Observ. s. qq. coq. crét., p. 3, pl. IL, fig. 3-4). Intervertir le cliché de la fig. 7 avec celui de la fig. 11, p. 77. Fig. 7, légende, Lire: Brauni Klipst. au lieu de intermittens Kittl. 5° avant-dernière ligne, lire: confondue au lieu de coniundue. Ajouter à la fin d'OcrGocÈNE : S. eovaricosa Sacco, S. biarritzensis Tourn., d’après M. de Boury. Priocèxe, 5° ligne, lire : lacunosocostala au lieu de lacunocostala. Rapp. et différ. 8° ligne, ajouter « parait l'être » après « comme. ». Ajouter avant PHocenE : MiocENE. — F. lapugyensis de Boury, coll. du Sencken- berg. Mus. à Francfort. Au lieu d'EPoQuE NOUVELLE, lire EPOQUE ACTUELLE. Ajouter après Répart. stratigr. : Trras. Deux espèces Irès douteuses, dans le Ladinien d'Hallstadt et le Dinarien de Marmolala : Eucycloseala eminens Koken (1897. Hallstadt), £. triadica Kitti (1894. Marmolata). MiocexE, 1° ligne, au lieu de Neuvillei, lire: perminima var. ; et 2° ligne, au lieu d'espèce, lire : race. Ajouter en note infrapaginale : Aclisina, en particulier, est — à mon avis — un Loxonematidæ à cause de ses stries d'accroissement, mais avec un embryon en crosse comme Promathildia, une ornementation de Turritella et une ouverture terminée par un bec rudimentaire comme quelques Paracerithium. Je revien- drai sur ce Genre énigmatique du Permien et du Carboniférien, dans la pro- chaine livraison. PALEOGEXE, 2° ligne, au lieu de moritensis, lire : montensis. MAESTRICHTIEN, ajouter à la fin : V. allernans Kaunh. (1897. Gastr. Maëst., non Bühm, 1895): la correction parait inutile parce qu'il s’agit probablement d'un moule de Serpule. Répart. stratigr., ajouter après Trias : CENOMANIEN. — Une espèce très singu- lière, à ouverture épanouie comme celle de Teliostoma tuba, dans les grès de la Bohème : Cerith. chilopterum Weinzeltl (1911. Petref. cenom. sch.); elle se rapproche plus de Teliostoma que de Chilocyclus. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE TABLE ALPHABÉTIQUE DES FAMILLES, GENRES, SOUS-GENRES, ETC. Les noms en italiques Abyssiscala A GONNA de ne ee ACITS AR etre een . Acirsella ACIRSINÆE AGRIDLINÆS : «see Acrilloscala............ Acrocœælum..... Acutiscala AA YrSHS Er ee Aletes:..... Allavillia Anguillina . .… Anguillospira.......... Anguinella.…. Anguliscala ........ Archimediella Bactrospira............ Bifidoscala BLVONIA re same oise Bivoniopsis............. Borcoscala .., BODICOM eee or œ | © œ & gd © CEOONTC HOT D w Pages BrOCHNRE EE EEE ES 122 BROCRUS EEE NE RNEEEN 152 BUELINELA MERE ES NTAO (CUS ETES 122 CECIDE IE nue 150 Cæcum:.."-... 152 Calos CAL EEE 49 COS PEN PE 144 Cavoscala eee 68 Cerithiscala .. ...... 64 Ghioeyelus pre" 167 CLSC ETS ho (CIDIUSEUS ERA EL 10 Gireuloscala . ......... !S CITTANISCATA EE EEE Re 22 CHENE NIET 2600 19 Cladopoda .......... 138 Clathrobaculus ........ 7 Clathroscala ........... 69 CLATHROSCALINE ....... 19 Ga TASER 36 CLAMSCALAP EEE EU 92 COCRIEATID EE Eee 76 Colpospira. . 110 Gonfusiscala........... 7è CONLSCAUTERE RTC E GS Gonnexiscala.:........ 22 Contemniscala..,....... 88 (DIRE ENCRES 152 COrnuoides 1. 152 COTON. 53 Costatoscala ........... 82 Grassiscala/ 7,170. 7 91 sont ceux des synonymes Cryptobia Dentaliopsis Denbiscala EPP Depressiscala Dihelice Dofania .…… Dulciscala Halis ar Eee ne Elegantiscala Elephantulum Epilonium Euchilotheca Eucycloscala "120 DDSCARINEE EE Ce 0 EC Evolutiscala Firmiscala Foratiscala 5 CTONTO Co, OÙ & 22) Foveoscala.....,....... FUNIS-. Füniscale =..." Fuscoscala.. GeTAne RANEEEe RER Glabriscald. 5... Globiscala Graphis, .... Se Sa Gregorioiscala ,...,.... GYTOSCAAR TER. ER ee Haustators #2... Hemiacirsa.........,.. Hemiaclis .....:.7.. Hemilenagodes.......... Hirtoscala .,,... Hyaloscala LADITE LR AGR SO Lenintine tes seu Limiscala . ..:.... DUICIOSCAITTE TE ETS Liopeplum:. es ECO RE ae Macrophragma ......,, MOTTE REA Mammiscala.,.,......... Menippe Mesalia Mioceras tn. LU PR AT AURE Mont OTtid sheet MOrCMGES SERRE ESSAIS DE Mitidiscala. 1... Nodiscala........ Odontidium Odontina Papuliscala............ Papyriscala.. ParaStrOphia.. 7.11". ParMBeAla 0, 0 eu POYTOHA ere BREL. 0 4 2e ee Plesioacirsa.......... Pliciscalane, rue etes Proacirsa.............. Protoma ... Profoncular. 4.777 0 Profubarr tn RER Pseudocochlearia....... Pseudostenorhytis....... Psychrosoma........... Punctiscala....... Pyramisenla cts PYSIPODIA EEE rene Resticuliscala.......... ROHAN SERRES Scala. Scalatarius... SCALIDÆ. .. Scaliola Serpuloides . .….. Serpulorbis ..,... Serpulus Siliquaria...: ....... SPORT eee RU Sodaliscala- #00 Sphæroscala...........: SPNIRCAIAE RON IEEE Spiroglyphus.......... Spirolidium ........... Spirulæa ......... Steirotuba........ 534 Stenorhytis.® #14. Stephopoma........... SUD ER Pere Strebloceras ....... : Striatiscala .. "7 .45. Subuliscalas,..,...,. : Tachyrhynchus .... Terapodes ere Tenuiscala ....... Terebripirena ......... Teretrina. ct. re Tetranema ...... Teætiscala.. Thecopsollatrere cette Thylacodes....... onto LorCnia ie er Torquatiscala....... HUDAa A A RSR Tubulostium. Tumidiacirsal: "70 Turbiniscala....... Turristalas. 4.256 Turrispira..... Turniela ter TURRITELLIDE. .. Turritellopsis.. Undiscala Reste VERMETIDÆ* 1.0... Vermelus tnt Vermicularia:se 0000" Ven MLTUIUS EE A TRE VIGALYA SE SET Viciniscala Walsonia.... bai if SAS PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE TABLE ALPHABÉTIQUE DES NO) IS D’ESPÈCES CITÉES DANS LA NEUVIÈME LIVRAISON Les noms en ilaliques sont ceux des synonymes ; le premier nom entre parenthèses csl celui de la Section dans laquelle l'espèce est repérée dans cet ouvrage; le second nom générique, en italiques, est celui sous lequel l'auteur a établi l'espèce, quand ce nom diffère du premier. Pour les adjectifs, l'ordre alphabétique est limité au radical : acut pour aculus, acuta, aculum, par ex. quelle que soit la désinence. Abbas (Clathrobaculus) Hudl. Malh... Abbalis (Protorcula) Kittl, Turrit...… abbreviata (Eucyclosc.) Barr. Scala... Abichi (Haustalor) Nelsch. Turril...…. aonormale (Elephant.) Carp Cæcum.. abrupta (Pliciscala) Jan, Scala....... acanthodes (Circulose.) Cossm. Scala. acanthophorus (Haustator) Moell.Turr. accisa (Turril.) Wals. Colpophora .…… acieula (Graphisf Dub. Chemn........ acicula (Turrilellopsis) Stimpson..... acriculus (Hauslalor) Tate, Turrit..… actinotus (Leminlina) Tate Thylac..…. acuminata (Acrilla) Sow. Scala....... acuminiensis (Crisposcala) de Boury.. acus (Torqualiscala) Watson, Scala... acuta (Coroniscala) Sow. Scala aculus (Hauslator) Br, et C. Turrit.. acuta (Siilbe) Jeflreys............... acula (Turrilella) Mayer acutecarinalus(Haustalor) Donc.Turr. aculicarinata (Tuiriteila) Martin..... acutilamella (Crisposcala) de Boury... aculinodosa (Turriscala) Sacco........ acutispina (Stenorhylis) Sacco..… s acutissima (Tuba) Dall................ Adamsi (Acrilla) de Boury, Scala... Adansoni (Vermelus) Daudin......,.. adelaidensis (Anguillosp.) Tate, ThyL... adulleratus (Hauslaïor) Desh. Turr... ægypliaca (Acrilla) Oppenheim....... æmula (Crassiscala) Desh. Scalaria.. æquistriatus (Hauslalor) Conr. Turr..…. aflinis (Acrilla) Desh. Scalaria....... affinis (Hauslalor) d'Arch. Turril..….. afliniformis (Peyrolia) Nœtl. Turr...… afuniculata (Funiscala) Sacco......... afuniculata (Turriscala) Sacco........ alabamiensis (Haustalor) Whilf. ur... alabamiensis (Mesalia) Wilhf, Pot... Terr. Pages Baïj. Trias Cén. Pal. Viv. Plioe. Pal. Maëst,. Viv. Mioc. Viv. Eoc. Eoc. Viv. Eoc. Viv. Eoc. Pal. Viv. Alioc. Eoc. Plioc. Eoc. Mioc. Mioc. Mioc. Eoc. Viv. Eoc. Eoc. Eoc. Eoc. Mioc. Eoc. Eoc. Mioc. Mioc. Mioc. Loc. Pal, 5 108 76 117 151 63 49 117 111 106 109 a1s 139 56 30 2 | amæna (Acrilla) Phil. Scalaria | amænus (Clalthrobac.) Desl. Cerith... alata (Gyroscala) Brugn. Scalaria..…. albensis (Proscala) d’Orb. Scalaria... albensis (Vermicul.) d'Orb. Vermet..… Aldingæ (Haustator) Tate, Turrit..... algeriana (Parviscala) Weink. Scala. alpinus (Haustlalor) d'Orb. Turrit..... | allavillensis (Crisposcala) de Boury... allavillensis (Pelaloc.) Mts. Verin..... alleënans (Burlin.) Kaunh. Verm..... allernans (Haustator) Rœm. Turril... alternans (Proverm.) Bôhm, Verm..…. allennatat(Duba) Lea ere allernicinela (Tuba) Sacco allicosta (Hauslator) Conr. Turril...…. altilirala (Archimed.) Conr. Tuwrrit..…. | alvealus (Haustator) Conr. Turrit.... | Amandæ (Funiscala) Boeltger | anbulacrum (Archim.) Sow. Turr.... americana (Mesalia) Brav. Cerilh..... angariensis (Cavoscala) de Ryc. Seal... | anouïllina (Anguillosp ) Dh. Serp....… | anguiniformis (Tenag.) Opph. Suliq... anguinus (Tenagodes) L, Serpula..... angulalus (Haustator) Sow. T'urr..... angulalum (Mioceras) Dall............ | ansulala(Plesioacirsa) v.Kœn. ACirsa. angulipunelala (Nodiscala) de Boury.. | angulosa (Burlinella) Chenu, Spùr.... angusta (Acrilla) Desh. Scalaria..... angusla (Plesioacirsa) v. Kœ@n. ACur'sa. annulala (Cavoscala) Mort. Scalar..…. annulala (Malhildia) Semper......... annulata (Watsonia) Brawn, Céc..... anomala (Crassiscala) Stearns, Opal.…. anomalus (Tenagodes) Sacco.......... Anlillarum (Cineliscala) de B. Scala.. | antiquala (Tuba) Conrad....... YOU | anliquovaricosa (Coroniscala) Sacco.., Terr. Plioc. Néoc. Apt. Eoc. Viv. Cen Loc. Pleist. Maëst. Maëst. Trias Eoc. Mioc. Mioc. Mioc. Loc. Mioc. Olig. Plioc. Olig. Bai. Pal. Loc. Olig. iv: Loc. Plioc. Olig. Mioc. Eoc. oc. Olig. Tur. Olig. Viv. Plioc. Mioc, Viv. Eoc. Mioc. Pages 48 101 La 118 35 116 30 136 tal 417 144 13 1% 118 122 118 204 Antlonii (Terelrina) Kittl, Promath.... apenninica (Funiscala) Sacco......... apicalis (Bactrospira) Heilp. Turr...… apitus (Haustalor) de Gr. Turr applanala (Dentiscala) Coss. et Piss... appropinquans (Cerithiscala) de B.... aquilanica (Fuscoscala) de Boury..... arabica (Elegantiscala) Nyst, Scala... Archimedis (Archim.) Brong. Turr... Archiaci (Haustator) d'Orb. Turr..... arenaria (Lemintina) L. Serpula...... arenosa (Scaliola) A. Adams.......... armoricensis (Anguillosp.) Cossmann AN TE Cr an Arsenei (Haustalor) Br. et C. Turr... sascaris (Aclis) Tnrlon te... 1127r asperala (Peyrolia) Stol. Turrit. ..... asperrima (Lilloriniscala ?) Cossm... asperulala (Peyrolia) Brong. Turr... aspromontanum (Cirsolr.) Seg. Scala. astenocolpa (Pliciscala) Cossm........ asluriana (Parastrophia) de Folin..... alacianus (Haustator) d’Orb. Turr.... alava (Turriscala) Sacco.............. aturica (Stenorhytis) Tourn. Scala... auriculala (Watsonia) de Fol. Cæcum.. australis (Opalia) Lamk. Scala........ auversiensis (Plesioacirsa) Dh. Scala. . babylonica (Dentiscala) Bronn, Scala . bacillaris (Clathrobac.) Cossm Math... badensis (Turrilella) Sacco.,......... Baicheri (Haustalor) Done. Turr...... Ballisiæ (Lemintina) Dall, Serp....... banalica (Tuba) Bœllg. Gegania...... Banoni (Cæcum) Benoist ........... à Banoni (Subuliscala) Tourn. Scala... banlameénsis (Turrilella) Marlin. ..... bardouensis (Mesalia) Dar. de Chav... Barrandei (Crisposcala) Desh. Scala... basidepressa (Peyrolia) Sacco Turr... basinodosa (Nodiscala) Tate... Se Basteroti (Protoma) Benoist, Turr.... Baudoni (Parviscala) de B. Scala... Bauga (Haustator) d'Orb, Turril...... Baylei (Mathildia) de Boury........... bearnensis (Fuscescala) de Boury..... belgicus (Clathrus) Sacco, Scala...... Bellardii (Cirsotrema) Pant. Scala... Bellardii (Tuba) d'Orb. Turbo Bellardii (Turritella) Mayer...,....... bellastriala (Asperiscala) Carp.Scala.. bellifer (Haustator) Aldr, Turril...... bellovacensis (Haustator) Dh, Turrit….. Benoisti (Hirloscala) de B. Foveosc... bewerlensis (Confusiscala) Whilf, Sc... TABLE ALPHABÉTIQUE Mioc. Viv. Eoc. Cén. Plioe. Viv. Eoc. Cén. Viv. Sén. Eoc. Olig. Plioc. Eoc. Nivs Eoc. Mioc. Olig. Viv. Viv. Eoc. Plioc, Eoc. Mioc. Eoc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Plioc. Eoc. Eoc. Mioc. Eoc. Mioc. Eoc. Sén. Eoc. Mioc. Plioc. Mioc. Mioc. Mioc. Ni. Eoc. Pal. Mioc. Tur. [ bervillensis (Dentiscala) de Boury.... | Beyrichi (Cirsotrema) Mayer, Scala. Beyrichi (Haustalor) Quaas, Turr.. .. | Beyrichi (Mesalia) v. Kænen.......... Bezançoni (Slrebloceras) Cossm. Cæc... | Bezançoni(Tumidiacirsa) de B.Acirsa.. Bezançoni (Vermicularia) Cossm....:. biangulata (Archimed.) Blainv. Turr. biangulala (Vermic.) Dh. Vermet..... biarritzensis (Hauslalor) Cossm. Tur.. bicarinala (Archimed.) Eichw. Turr.. bicarinata (Bivonia) Bon. Vermet..... bicarinata (Nodiscala) Sow Scala... bicarinulala (Turrilella) Sacco........ | bicatenala (Peyrotia) Grat, Turr...,.. bicincla (Aclis) Seguenza............. bicinelus (Haustator) Sow. Turr...... bicincta (Turritella) Hullon.......... bicingulala (Archim.) Lk. Turrit...….. bicorrolata (Archim.) Pethô, Turr.……. bifidolirala (Acrilloscala) de Boury.... Bigoli (Crassiscala) de Boury......... Bigoti (Promathildia) Cossmann...... Billaudeli (Pyramiscala) Mayer, Scala. bimonilifera (Nodiscala) Bællger ..... binaria (Teretrina) H. et D. Turrit*.. Binkhorsti (Turrilella) Kaunh........ biplicatus (Haustator) Bronn, Turr... biserialis (Haustator) Eichw. Turr... biserta (Promathildia) M. Cerith..... bistriata (Proloma) Grat. Turrit...... Biltneri (Promathildia) Kiltl.......... Boghosi (Turritella) Ccssm............ bognoriensis (Burlinella) Sow. Serp..…. Bolina (Teretrina) M. Turrit......... Bombicciana (Gregur.) Cocc. Srala.... borealis (Acirsa) Beck, Sralaria..... borealis (Opalia) Gould............... Boriesi (Acrilla) Doncieux............ Bouei (Zaria) Baily Tuwrrit....,...,... Bouillei (Acrilla) Tourn. Scala... Bouillei (Coroniscala} Bouss. Se...... Bourdoti (Coroniscala) de B. Scala... Bourdoli (Mathildia) de Boury........ Bourgeoisi (Cirsotrema) de B. Scala. Bouryi (Acrocælum) Cossm. Hath.... Bouryi (Graphis) Cossm. Aclis........ Boussaci (Coroniscala de Boury Bowerbanki (Cavoscala) Morr. Scala... brachyteles (Mesalia) Bay. Turr Braamcampi (Crebriscala) Cosla....... Brandenburgi (Puncliscala) Bœllger SCQRE ASE TRn RTE ane de CE Brasili (Mesalia) Cossmann et Piss.... Brasili ({ risposcala) de Boury......... Brauni (Pseudocoehl.) Klip, Cochl..… Terr. Eoc. Eoc. Maëst, Olig. Eoc. Eoc. Eoc. Viv. Eoc. Olig. Mioc. Plioc. Viv. Mioc. Mioc. Plioc. Eoc. Plioc. Viv. Sén. Eoc. Eoc. séq. Mioc,. Mioc. Call. Maëst, Mioc. Pal. Trias Mioc. Trias Eoc. Eoc. Trias Plioc. Viv. Pleist. Eoc. Sén. Foc. - Eoc. Eoc. Eoc. Mioc. Eoc. Eoc. Loc. Pal. Eoc. Helv. Mioc. Eoc. Loc. Trias Pages 90 52 117 127 156 100 145 122 145 118 121 137 84 112 120 10% 117 113 hold dites. et a: brevis (Eucycloscala) P. el C. Scala.: brevialus (Haustator) Brugn. Turr... breviatus (Haustalor) Brugn. Turr... brevialoides (Mesalia) Sacco .......... brevicula (Circuloscala) Desh......... brevifissuralum (Pyxip.) Desh. Siliqg... britanna (Plesioacirsa) de Boury...... Brocchii (Fimbriatella) Semp. Math... Brocchii (Hauslator) Bronn, Turr..... Brocchii (Hemiacirsa) Sacco.......... Bronni (Acrilla) Seg. Scala........... Brugnonei (Siriatiscala) de B. Scala. bryozophila (Acrilla) Opp. Scala. .... Bulleni (Crisposcala) de Boury ....... Bureaui (Clathroscala) de Boury...... Cailliaudi (Mesalia) Cossm............ calamistrata (Cavoscala) Wann. Scala... calcarala (Bivonia) v. Kæn. Verm. ... californicum (Cæcum) Dall........... callosum (Tubulostium) Sloliczka..... callosa (Vicarya) Jenkins calvertense (Cæcum) Clark............ 2 calvertensis (Coroniscala) Mart., Scala canaliculala (Claviscala) d’Orb. Scala... cancellata (Clathroscala) Br. Turbo... cancellatus (Funis) Gardner .......... cancellala (Lemintina) Desh. Serpul.…. cancellata (Tuba) Grat. Cyclostoma.….. canicularis (Acirsella) Lk. Melania... Cantrainei (Hirloscala) Weink. Scala... Capelliniana (Cerithise.) Cocc. Scala... carinalus(Chilocyelus) M. Cochlearia.. carinala (Coroniscala) Lea, Scala...... carinala (Vermicul.) Hœrn, Vermet... carinilera (Acrilla) Mart. Scala....... carinifer (Haustator) Dh. Turrit....,. carinifera (Mesalia) Dar. de Chav..... carinulata (Gyroscala) Brugn. Scala. carolinensis (Vermicul.) Conr. Verm... carolinianum (Cæcum) Dall........... Carpenteri (Watsonia) Desh. Cæc..... Calanii (Archimed.) Vin. de R. Turr... calenifera (Promathildia) Cossm. ..... cathedralis (Protoma) Brong. Turr.... Catulloi (Clathroscala) Doderl, Scala. cavala (Nodiscala) de Boury........... cenomanensis (Haustator) d'Orb, furr. centiquadrus (Aleles) Val. Verm...... cerilhiformis (Foralisc.) Wat. Scala.. “hameriacensis (Acrillosc.) de B Chaperi (Stenorhylis) de Boury... ... Chasteli (Euchilotheca) P.et M. Cres... DES NOMS D ESPÈCES Terr. Pages Apt. 76 Sen 11% Alb. 74 Viv 125 Plioc LS Plioc A1S Mioc 127 Eoc 49 Eoc 150 Eoc 96 Plioc 12 Plioc 118 Mioc 98 Plioc 59 Plioc 34 Eoc 58 Eoc 30 Mioc 71 Eoc. 127 Maëst. 69 Olig. 137 Pleist. 152 Sén. 141 Plioc. 163 Mioc. 153 Mioc. 5 Néoc. 93 Plioc. 70 Ab. 73 Eoc. 193 Mioc. 14 Eoc. 99 NE 32 Plioc. 65 Trias 161 Eoc. 0% Mioc. 145 Poc. 59 Eoc. 115 Eoc. 127 Plioc. #3 Plioc. 145 Plioc. 153 Olig. 154 Eoc. 122 Buj. 5el165 Mioc. 127 Plioc. 71 Phoc. 85 Cén. 116 Viv. 153 Eoc. 60 Eoc. 66 Plioc. 46 Eoc. 157 1 chaussyensis (Crisposcala) de Boury.. chaussyensis (Mesalia) Cossm......... chicoensis (Haustalor) Gabb, Turr.... Choffati (Haustlator) Th. et P. Turr... cingulala (Turriscala) Sacco cingulatella (Mesalia) Sacco .......... cingulellala (Fimbriat.) Sacco, Math... circumcarinalta (Proverm.) Stoppani SERDUL SE EEE SR RSS se TELLE circuwdalus (Hauslator) Desh. Turr... circumlobata (Bivonia) Bættger claibornensis… (Coroniscala) Conrad claibornensis(Hauslalor) de Gr. T'urr... claibornensis (fenagodes) Lea, Silig… clapensis (Clathrobac.)T. et. J. Turr.. clara (Mathildia) Bæœliger............. clarendonensis(Liltoriniscala) Edw.Se. clathrata (Lemintina) Desh. Serpul..… clathrala (Plesioacirsa) Bast. Lurr...… clathraloides (Vermetus) Sacco....... clalhratula(Hyaloscala) Adams, Scala. clathroides (Stenorhylis) Sacco....... clathrus (Clathrus) auct. non Lin... Clementina (Claviscala) d'Orb. Scala... clevlandicus (Haustator) Harr. Turr... climacospica (Confusiseala) Gardner SELON RER EEE Re de Cloezi (Cerilhiscala) de Boury......... coarclala (Plesioacirsa) v. Kœnen Cocconii (Punctiscala) Seg. Scala... cochlea (Archimed.) Reeve, Lurril...… cochleata (Mesalia) Br. Trochus....... cochleiformis (Laxispira) Mull. F'ei:- JUAN Be rcos dose ET rocdadaasoetaene cochlias (Archimed.) Bayan, Lorrut. .. cœælaturus (Haustator) Conr. Turril..… Cœmansi(Hauslalor)Br.etC.Turrit..… coislinensis (Plesioacirsa) Cossm...... collaborala (Crisposeala) de Boury colligens (Nodiscala) Sacco............ colligofallens (Acrilla) Sacco.......... Collini (Crisposcala) Vine. Scala... colpophora (Pliciscala) Cossm, Scala. columna (Haustalor) Zekeli, Turr.... colummaris (Clathrobac.) Desl.Cerith . communis (Clathrus) Lamk. Scala... communis (Turritella) Risso.......... commutala (Gyroscala) Monts. Scala.. compacla (Watsonia) Dall, Cæcum.... complus (Haustator) Desh. Turril...…. concava (lorcula) Hutton, Zurr'it. condensala (Crisposcala) de Boury.... confertus (Haustalor) Binkh. T'urr. confluens (Promathildia) Kittl.,.,,.... conglobata (Lemintina) Mis. Verm.... Eoc. Bath. Mioc. Pal. Eoc. Mioc. Plioc. Viv. Mioc. Plioc. Alb. Eoc. Cén. Eoc. Olig. Plioc. Viv. Plioc. Maëst. EOPr Olig. Pal. Loc. Eoc. Mioc. Plioc. Eoc. Loc. Tur. Balh. Viv. Viv. Viv. Mioc. Par. Plioc. Eoc. Maësl. Trias Plioc. » | 206 TABLE ALPHABÉTIQUE 1 Terr. Pages Terr. Pages À conica (Vermicularia) Lk. Delph...... Eoc. 143 | crenata (Dentiscala) Lin. Twr'bo....... Viv. 89 conilhacensis (Turritella) Doncieux ... Eoc. 112] crenatoides (Denliscala) Carp. Opalia.. Pleist, 90 conofasciatus (Hauslator) Sacco, Turr. Mioc. 118! crenulalus (Haustator) Nyst, Zuri.... Olig. 118 conohelix (Burtinella) Tate, Thyl..... Loc. 12! crenulatus Haustalor) Reeve, Turr... Viv. 119 conoidalis (Casimiria) Vasseur........ Eoc. 14%} crelacea (Eucycloscala) de Boury, conoideus (Haustlator) Sow. furr..... Eoc. 117 Tur. 75 consobrina (Mesalia) Desh. Turr...... Loc. 126 | crelaceus (Tenagodes) Wanner, Silig.. Maësl. 147 consors (Gyroscala) Cr. et Fis. Scala... Viv. 4S| Ciicki (Teretrina) Hudl. Hath........ Lias. 7 conspicabilis (Haustator) Tate, Turr... Olig. 118 | crispa (Crisposcala) Lamk. Scala ..... Eoc. 28 constanlinensis(Acrilla) Coss.etPiss... Eoc. 58 | crispula (Mathildia) Sandb. Turrit.... Olig. 10 conslanlinensis (Mathildia) Coss. eLP, KEoc. 10! cristata (Lemintina) Desh. Serpul.... Eoc. 139 contabulala (Gyroscala) Desh. Scala. Eoc. 47 | Crislalissima (Acrilla) Sacco.......,.. Plioc. 59 ñ contorla (Confusiseala) Kaunb. Scala). Maëst. 75| crocodili (Haustator) Opph. furril... Eoc. 118 contracta (Toreula) Sow. Turril...... Loc. 123 | Crossei (Fimbriatella) de B. Math.... Eoc. 11 convexiusceula (Hemiacirsa) Sacco..... Mioc. 9S | cruciana (Confusiscala) P. et C. Scala... Néoc. 7% convexiuscula (Mesalia) Sacco ........ Mioc. 127 | cubana (Graphis) Barlseh, Aclis.....… Viv. 106 convexiuscula (Turriscala) Sacco...... Mioc. S0 | cuisensis (Haustlator) Conr. Turr. .... Mioc. 117 convexiuseula (Turrilella) Zekeli Tur. 111} cumberlandianus(Haust.)Conr.T'urr .. Mioc. 118 convexulina (Mesalia) Sacco. ..,...... Mioc. 127 | curvilamella (Acrilla) Vince. Scala... KEoc, 58 à Cooperi (Haustator) Carp. Turr....... Pleist. 119! custugensis (Haustator) Donc. Turr... Eoc. 117 * cophinoides(Crebriseala) Melvil, Scala. Viv. 42 | Cuvieri (Leminlina) Risso .....,...... Viv. 158 copiosus (Hauslalor) Desh. Turr...... Loc. 117 | cyclostomoides (Tuba) Dh, Litturina.. Eoc. 1% Coppii (Acrilla) de Boury............, Plioc. 59 | cylindracea (Acrilla) Ta'e............. Eoc. 5S corinthia (Turrilella) Monteros....,.. Pleisl, 113! cylindraceus (HausL) Cossm. Turr Loc. 117 cornucopiæ (Mioceras) Carp. Cæcum.. Viv. 154 | cymæa (Foratiscala) Edw., Scala... l'al. 61 coronalis (Coroniscala) Desh. Scala... "Eoc. 53 coronala (Gyroscala) Lk. Scala. ...... Viv 48 | Dadanti (Crispocala) de Boury ......., Eoc. 30 coronala (Watsonia) de Fol, Ccum Viv. 154 | dameriacensis (Mesalia) Cossmann.... Eoc. 127 coronella (Watsonia) Dall, Cæcum .... Plioc. 15%| Damesi (Burtinella) Nœil. Serpula... Cén. 141 corpulentum (Mioceras) Meyer, S{yl.. Eoc. 155 | danensis (Hemiacirsa) Cossmann ..... Pal. 98 corrugala (Anguillospira) Cossm...... Eoc. 146 | dapalica (Bivonia) Rov. Vermet....... Eoc. 137 corruga'a (Hemiacirsa) Br. Turbo... Plioc. 98 | Dalheï (Dihelice) Schmidt ............ Dev. 134 Cossmanni (Bifidoscala) de Boury, Se.. Pal. 67 | decorala (Confusiscala) Rœm. Melarn. Sén. 75 Cossmanni (Burlinella) Rover......... Loc. 142! decorata (Promathildia) Kk furrit... Trias 5 Cossmanni (Crisposcala) Opph. Scala. Eoc. 30 | decussala (Acrilla) Lamk. Scala ..... Eoc. bb] Cossmanni (Graphis) de B. Aclis...... Eoc. 106 | décussala (Promathildia) M. Turr'.... Trias 5 Cossmanni (Mathildia) de Boury...... Eoc. 9 | Degrangei (Acrilloscala) de B. Scalu.. Mioc. 66 coslala (Punctiscala) Cantr. Scala..... Plioc. 84 | Delaunayi (Ncdiscala) de Boury....... Mioc. 85 coslellatum (Acrocælum) Dh. Scala.. Eoc. 3 | depressa (Bivonia) Sacco ...... ....., Mioc. 137 costulata (Acirsa) Mighels, Scala..... Viv. 95 | depressocristulosa (Stenorh.) Sacco... Mioc. 46 costulata (Burlin.) Rov. Disco. ...... Eoc. 141 | depressifimbriatum (Cirsotrema) de costuiata (Pliciscala) Nyst, Scala... Olig. BAT - BOULE EEE RE A EE Mioc. 52 © Coltreaui (Stenorhytis) de Boury...... Mioc. 46 | derlobicincta (Mesalia) Sacco... Mioc. 127 Coufloni (Cirsolrema) de Boury. Mioc. 52 | derlocrassa (Slenorhylis) Sacco. Mioc. A6 crassa (Plesioacirsa) v. Kœnen........ Olig. 96 | derlonensis (Archimed.) Sacco, Turr Mioc. 122 : crassicincla (Mesalia) Sacco.,.,,.,.:.. Mioc. 127 | dertonense (Cirsotrema) Sacco.. Mioc. 52 4 crassicostalum (Cirsolrema) Dh. Scal, Mioc. 52 | dertonensis (Clathrus) Sacco ......... Mioc. 37 #: crassilabris(Fimbriat) v.Kœn.Scala., Olig. 12 | dertonensis (Punctiscala) Sacco ....,. Mioc, St Et crassisculpla (Lemintina\ v. Kænen derlonodulosa (Torculoid.) Sacco ..... Mioc. 12% + VÉTMEIUS A Re eue da ae ae eee . TONE: 139 | derlopercingulala (Torculoid.) Sacco.. Mic, 12% È cratericula (Burtin.) Tate, Taylac,.... Eoc. 142 | derlopseudolævis (Torculoid.) Sacco.. Mioc. 124 crebricinctum (Cæcum) Carp.”........ Pleist. 153! desertorum (Acrilla) Wanner, Scala... Maëst. 58 crebricostalus (Fumis) Gardner....... Sén. 73 | Deshayesi(Lemintina) Newlon, Serp... Eoc. - 139 crebricostellata (Crebriscala) Mayer Deslongchampsi (Acrilla) de R. el M. SCGLATUUE RS ES Ne ee Lin Mioc. A1 Chaliris Scan A PAS TPE LENCE TS Eoc. 58 crebrilamellata (Acrilla) Tate......... Eoc. 58 | Desmarestina (Peyrolia) Bast, Turr... Mioc. 419 CE NUL coute RU ER e- ss d'lé difé . d: Éd s Le th Lt à à x detracuus (Clathrus) de Boury........ diachorista (Cerithiscala) Cossmann. . dicosmena (Torculoid.) Font. Turr... dificilis (Turritella) d'Orb............ dilatala (Proacirsa) Laube, Chemn.... discoideum (Tubulostium) Stol....... dispassus (Hauslator) Stol. Turr..... dispulata (Mesalia) V. de Regny...... distanlicincla (Turrilella) Sacco....... distincla (Laxispira) Pelhô............ distinguenda (Mathildia) de Boury.... ditropis (Zaria) Font. Turrit.......... Dixoni (Coroniscala) Vince. Scala...... djadjariensis (Turritella) Marlin...... Doderleini (Cirsotrema) Pant. Scala. Dollfusi (Hyaloscala) de Boury........ domingensis (Petaloconcha) Sow. Ver- TUASS Se fonsen nette hé ch ect oge be Doncieuxi(Clathrobac.) Cossmann Pro- MORE ER RER ET mere ee Doncieuxi (Haustator) Cossm. ........ dorselensis (Teretrina) Hudi. furrit... Douvillei (Mathildia) Cossm. ......... Drevermanni (Hemiacirsa) de B....... Dubuissoni (Acrilla) Vass. Scala... Duchasteli (Confusiscala) Nyst, Scala. Dufrenoyi (Turritella) Leym.......... Dumasi (Haustator) Cossm. Turr..... Dumasi (Mathildia) de Boury......... Dumasi (Spiniscala) de Bonry......... Dumonti (Dentiscala) Br. et C. Scala... Dunkeriana (Cycloscala) Dall.......... Dupiniana(Confusiscala)d'Orb. Scala. Dupinianus (Hauslalor) d'Orb. Turr... duplicata (Zaria) Linn. Turbo........ Duvali (Mesalia) Rouault, Turrit..!.… Duvergieri (Hemiacirsa) de Boury..... eburnea (Vermicul.) Reeve, Vermet... echinophora(Crisposcala) Tate, Scala... Edgari (Discoscala) de Boury edita (Turrilella) Sowerby............ Edwardsi(Strebloceras) Desh Cæcum.. Ehrenbergi (Stenorhytis) Forb. Scala... Eichwaldi (Archimed.) Zek. Turrit..… elatior (Claviscala) Desh. Scaia....... élatior (Hemiacirsa) v. Kœn. Scala... elatospira (Tuba) Cossmann........... elatotaurina (Stenorhytis) Sacco ...... elegans (Clathrus) Risso, Scala... elegans (Clalhrus) d'Orb. Scala ...... elegans (Häustator) Desh. Turril....… elegantissimum (Cisotr.) Desh. Scala... elicitus (Hauslalor) Stol. Turril...,.. élongatus (Funis) Seeley.............. elongatus (Hauslator) Sow. Turrit..… DES NOMS Terr. Tort. Eoc. Plioc. Tur. Call. Sén. Sén. Eoc. Plioc. Sén. Eoc. Mioc. Loc. Plioc. Mioc. Mioc. Mioc. Oxf. Eoc. Baï. Alb. Mioc. Eoc. Maëst. Eoc. Eoc. Mioc. Mioc. Pal. Viv. Alb. Néoc. Viv. Eoc. Mioc. Viv. Eoc. Viv. Eoc. Olig. Plioc. Tur. Barr. Pal. Pal. Plioc. Plioc. Plioc. Eoc. Eoc. Sén. Alb. Eoc. D'ESPÈCES Pages 37 | eoauriculala (Conlemniscala) Sacco, 64 SCGUT SET RTE RE Se Re 124 | eocænense (Mioceras) Meyer Bovic.... 111 | eocænica (Graphis) de B. Cioniscus... 97 | eoprismatica (Hemiacirsa) Sacco...... 4%1 | eosubcancellata (Acrilla) Sacco ....... 116 | eosubvaricosa (Coroniscala) Sacco..... 127 | erasa (Acirsella) Desh. Scala......... 112 | erilima (Dentiscala) Tale, Scala ...... 144 | Eryna (Turrilella) d'Orb.............. 50 | escharoïdes (Acrilla) Tate............. 11% | essomiensis (Acrilla) de B. Scala... 54 | elerinus (Haustator) de Greg. Turr... 112 | eucosmela (Baciro pira) Coss. Turr..… 52 | eucycla (Promathildia) H. et D. Turr..… 40 | Eudeli (Protoma) Cossm. Turrit...... Eugenei (Aclis) Desh. Scalaria....... 436 | evanescens(Promathildia) Stopp. Ch... excavata (Nodiscala) Sacco............ S | excavala (Teretrina) Cossmann ....... excentrica (Funiscala) D. D. Scala... 7 | exfasciala (Protoma) Sacco ........... exigua (Mathildia) v. Kœnen 98 | exolela (Torcula) Lin. Turbo... .... 58 | expansa (Stenorhytis) Conr. Scala... 15 | exquisila (Gyroscala) Aldr. Scala .... exvaricula (Hemiacirsa) Sacco ........ 11 | falcifera (Funiscala) Bællg. Scala... 31 | fallax (Laxispira) Pethô, Turrisp..... fallens (Acrilla) Pant. Scalaria......… 22 | falunicus (Clathrus) de B. Scala ..... fasciata (Cavoscala) Wanner.......... fasciata (Lamelliscala) Sow. Scala... fasciala (Mesalia) Lk. Turritella fasciata (Prolorcula) Kilt, Lurr°. Faucignyana(Mathild.) P. et C. Turr°..… Faujasi ()enagodes) Desh. Silig. ..... fayellensis (Torqualisce.) de B. Scala... 30! fenestratum (Acrocælum) Grônw. Ma TROT RE RTS Se due eee | fenestrala (Tenuiscala) Mengh. Scala. Ferminiana(Acrilla) Dall.Ferminosc…. 46 | Ficheuri (Mesalia) Dar: de Chay. ....… figolinus (Haustator) Carez, Turril...…. filicinetus (Haustator) Grzyb. Turr... filogranata (Fimbriat.) Dod. Cer...... 14! fimbriata (Fimbriat.) Mich. Cerith.... 46! Fischeri (fhecopsella) Mun.-Chalm... 47 | Filloni (Confusiscala) Gurdn Scala... Filloni (Haustlalor) Munst. Turr...... flexilamella (Crisposcala) de Boury.... 51 | floridana (Watsonia) Stimps. Uæ&c..... = a 417 | foliaceus (Clathrus) Wood, Scala... 72| Folini (Foratiscala) de Boury ......... 117! fontcouvertensis(Coronise.) Donc. Sc. Terr. Plioc. Call. Plioc. Eoc. Trias. Plioc. Bai. Mioc. Mioc. Olig. Viv. Mioc. Eoc. Mioc. Olig. Sén. Plioc. Mioc. Maëst. Viv. Eoc. Trias Alb. Loc. Eoc. Pal. Plioc. Viv. Eoc. Eoc. Mioc. Plioc. Mioc. Eoc. Ceén. Sen. Viv. Mioc. Plioc. Viv. Eoc. 207 Pages 89 155 105 208 Forestii (Punctiscala) de Boury....... Forgemoli (Haustalor) Coq. Turrit.… Fourtaui (Acrilla) Cossmann.......... foveosulcala (Lemint.) Bæltg. Verm... Francisei (Crassiscala) Caillat, Scala. fresvillensis (Crisposcala) de Boury... frondicula (Spiniscala) Wood, Scala... funiculala (Protoma) Borson, Turrit... funiculosus(Haustator) Desh. Turrit …. fusca (Acrilloscala) Sow. Scala....... fusulina (Funiseala) v. Kœn. Scala... Gabbi (Haustator) Grzyb. lurril...... gallica (Acrilla) de Boury, Scala...... gallica (Graphis) de Boury, Aclis...... galvestonensis (Acrilla) Harr. Scala …. Gardneri (Confusiseala) White, Scala. . gassinensis(Contemniscala) Sacco, Scal. Gastyna (Proscala) d'Orb. Scalaria... galunensis (Turritella) Conrad........ gaullina (Claviscala) d'Orb. Scala... gaullina (Vermic.) P. et R. Vermet... gazellensis (Mesalia) Whitf. Turr...…. Geinilzi (Hauslalor) Speyer, Turr..... geminus (Hauslalor) Stol. Turr....... gemmulatus (Haustalor) Tate, Turr... geniculata (Acritlose.) Br. Turbo... Genyi (Burtinella) Bell. Verm......... gibbosa (Crassiscala) v. Kœnen........ gigantea (Dentiscala) Sacco, Scala... gigantea (Peyrolia) Sacco, l'urrit.. .. glabrum (Cæcum) Mlgu. Dent.....:... glabrata (Hyaloscala) Hinds, Scala... globosa (Slenorhylis) de Boury........ globosoaspina (Stenorhylis) Sacco..... globosoides (Stenorhytis) Sacco.. ..... glomerala (Pelaloconcha) L. Serp....… gloriosa (Fimbrialella) Bæltg. WMath . Godefroyana (Turrit.) Donald....... Godini (Crisposeala) de Boury........, gomberlina (Leminlina)Opph. Verm. gonioides (Acrilla) Tate............... gorcensis (Bivonia) Gmel, Gorisseni (Coroniscala) Nyst, Scala... gothica (Toreula) Grzyb. Turril....... Gollardi (Vermicul.) V. de R. Troch... gouetensis (Burlin.) Rov. Discorerm.….. Gouldi (Pliciscala) Desh. Scalaria...… gourbesvillense (Cirsotrema) de B. .. gracilis (Aclis) Jeffreys gracilis (Graciliscala) Sow. Scala gracile (Mioceras) Meyer Bovicornu... gracilicincta (Turritella) Sacco........ gracilior (Acirsella) Meyer, Scala... gradala (Turritella) Menke............ gradatæformis (Archim.) Sch, Twr..…. TABLE ALPHABÉTIQUE Terr. Mioc. Maëst, Eoc. Mioc. Loc. Eoc. Plioc. Mioc. Eoc. Viv. Olig. Mioc. Eoc. Eoc. Mioc. Tur. Eoc. Alb. Mioc. Alb. Alb. Tur. Olig. Sén. Eoc. Plioc. Eoc. Olig. Plioc. Mioc. Viv. Viv. Mioc. Mioce. Mioc. Viv. Mioc. Viv. Eoc. Olig. Loc. Viv. Eoc. Mioc. Olig. Eoc. Eoc. Plioc. Viv. Viv. Eoc. Olig. Eoc. Mioc. Eoc. Pages 84 117 58 139 91 30 30 129 117 66 S6 A ne grandis (Plesioacirsa) v.Kæn,. Acirsa.. granifera (Leminlina) Say, Verm..... granulatus (Haustalor) Sow. Turr.... granulaloides (Haust.) d'Orb. Turr.... granulosa (Granuliscala) Q. et G. Sc. granulosa (Peyrotia) Desh. Turrit.... grala (Pliciscala) de B. Scala Grateloupi (Haustator) d'Orb. Lurr gregala (Bivonia) Scacchi, Verm...... Gregorioi (Clathrus) de Boury greensboroense (Cæcum) Clark. grignonensis (Acrilla) de Boury....... Grimaldii (Clathroscala) Dautz. el B... groenlandica (Boreoscala) Chemn. Sc .. Guerangeri (Confusiscala)d'Orb. Scal.. Guerangeri (Haustator) d’Orb. Turr... Guessi (Hauslalor) v. Kœn, Turr. Gulsonæ (Phærusa) Clark, Aclis....., Guppyi (Archimed.) Cossm. Turr..... gurgitis (Proscala) P, et R. Scala... hamillonensis (Nodiseala) Tate. ....... Hamilloni (MesaHa) Desh. Turrit..... hamulifera (Boreoscala) Wood, Sc... Hauthali (Confusiscala) Woll Scala... Hebe/(Mesalia) White..:..,.5....0..0. Hebertli (Mesalia) Desh. Turrit hellenica (Nodiscala) Forbes, Scala... Herminæ (Hauslator) B. et S. Turr.…. Herthæ (Acrilla) Bœttg. Scala........ Hildeverti (Mesatia) Doncieux......... Hindsi (Hirtoscala) Carp. Scala... .... hispidula (Parviscala) Ms, Scala... Hofana (Mesalia) Mayer, Turrit....... Hollandi (Hauslalor) C. et P. Turrit... Honi (Crisposcala) Nyst, Scala........ Hornigi (Promathildia) Killl.......... horrida (Leminlina) Mts. Vermet..... Humbert (Terelrina) Mart, Pur... humerosus (Haustalor) Conr. Turr..….. humilis (Crisposcala) de Boury Hutloni (Cirsotrema) de B. Scala... Hulloni (Turritella) Cossmann........ hybrida (Acirsella) de Boury.......... hybridus (Haustator) Dh, Purr...... ibex'(Cæcum) DALES Teese ree imbricalarius (Haustalor) Lk, ur... | impar (Mathildia) Desh, Scalaria..... imperfecta (Funiscala) de Boury inæquisculptus (Haustator) Seg. Turr. inæquistriala (Coroniscala) v. Kœn, DE RTE Terr. Pages Olig. 96 Viv. 139 Cén. 116 Tur. 6 Viv. oi Eoc. 120 Mioc, 83 Mioc. 118 Plioc. 137 Plioc. 37 Mioc. 153 Eoc. 58 Viv. 71 Viv. 54 Cén. 74 Cén. 116 Paléoc. 117 Viv. 103 Mioc. 122 Alb. 102 Eoc. 85 Loc. 126 Plioc. 56 Barr. 74 Sén. 126 Eoc. 126 Plioc. 85 Pal. 117 Mioc. 59 Eoc. 127 Pleist. -33 Plioc. 36 Eoc. 127 Eoe. ais Eoc. 30 Trias 5 Plioc. 139 Lias 7 Eoc. 118 Viv. 30 Plioe. 52 Plioc m4? Eoc. 1) Eve. 117 Plioc. 153 Eoc. 114 Pal, 10 Mioc. S7 Plioc. 119 Olig 54 Eoc. 10 Mioc 118 incerta (Mesalia) Desh. Turrit........ incisa (Turritella) Bronn.............. inconspicua (Turritella) Grzybowski.. incrassalum (Cirsotrema von Kæn.... incrassatus (Haustalor) Sow. Turr.... indentus (Haustator) Conr: Turr...... indeterminala (Turrilella) Borcherl... Indianorum (Clalhrus) Carp. Scala... indica (Mesalia) Stol. Arcotia......... inermis (Acirsella) Desh. Scalar...... infans (Funiscala) Bætiger ........... infracarinatus (Haustat.) Grz. fur... infulala (Claviscala) Woll. Scala...... inopinata (Liltoriniscala) de Boury ..…. inornala (Proacirsa) ©. et J. Turr..... inscripla (Leminlina) d'Arch. Verm... insignis (Coroniscala) Leunis, Scala... instabilis (Mesalia) B. et C. Turrit...… intermedium (Cirsolrema) Hult.Scala. intermedia (Mesalia) Desh. Turril.... intermiltens (Proluba) Kitll, Prom... interposila (Acrilloscala) Sacco........ interposilus (Hauslator) Pelhô, Zurr.. interposita (Peyrotia) Desh. Turr..... interrupla (Contemniscala) Sow. Sc... interstriata (Cinctiscala) Tate, Scala. inlorla (Petaloconcha) Lk. Vermet.... inlumescens (Hemiacirsa) v. Kœnen.. irregularis (Watsonia) de Fol. Cæc.... ischyra (Claviscala) Gardn. Scala... ilalica (Circuloscala) de B. Scala...... Jvolasi (Cirsotrema) de B. Scala. ..... javana (Terebripirena) Mart. Cerit.... javana (Turrilella) Martin............. Jeffreysi (Graphis) Tryon, AcClis ...... Jewetti (Feyrotia) Carp. Turril....... Jobæ (Teretrina) Terq. Cerith......... Jodoti (Fuscoscala) de Boury.......... Johannæ (Crisposcala) de Boury......… Jousseaumei (Crisposcala) de Boury... Jovis-Ammonis (Mesalia) Quaas....... Jukesiana (Hyaloscala) Forb. Scala... junclilamella (Crisposcala) de Boury.. kamyschinensis (Hauslalor) Nelsch. THON AI OPA EME EC AO CSE kanieriensis (Turrilella) Hullon....... karikalensis (Turrilella) Cossmann.... Kimakoviczi (Acrilla) Bætlger,........ Knockeri (Proloma) Baird............. kostejensis (Myaloscala) Bæœliger...... Künstleri (Fuscoscala) de Boury...... lacteus(Tachyrhynchus) Môller, Turr.. lacunosocoslala (Acrilla) Sacco...1.... DES NOMS Ter Eoc. Olig. Mioc. Olig. Plioc. Mioc. Mioc. Plioc. Sén. Eoc. Mioc. Mioc. Néoc. Viv. Bath. Eoc. Olig. Pal. Plioc. Loc. Trias Mioc. Sén. Eoc. Eoc. Loc. Plioc. Olig. Viv. Apt. Plioc. Mioc. Plioc. Plioc. Viv. Plioc. Lias Mioc. Eoc. Viv. Maëst. Viv. Eoc. Pal. Plioc. Plioc. Mioc. Viv. Mioc. Mioc. Viv. Plioc. Pages 126 112 112 52 11S A1S 113 35 126 98 S7 | Ats 9% 62 96 139 54 126 52 126 15 D'ESPÈCES lævis (Gyroscala) Morris, Scala ...... lævicincta (Turritella) Sacco.......... lævigala (Crassiscala) Vince. Scala... lævigranosa (Bivonia) Sacco.......... lævirotundula (Zaria) Sacco, Turril..… lævissimus (Haustator) Meyer, Turr... læviuscula (Archimed.) Sow. Turrit... lagusensis (Subuliscala) de Boury..... Lamarcki (Haustalor) Defr. Turrit.... Lamareki (Pliciscala) Dh. Scalaria..… Lamberti (Torqualiscala) Dh. Scalar…. lamellosum (Cirsotrema) Br. Turbo... lampra (Hemiacirsa) Tate.. ..... .... Lamyi (Acrilloscala) de Boury ........ lanceo!ata (Hemiacirsa) Br. Turbo... lapillorum (Haustator\ Opph. Turr….. Lapparenti (Littoriniscala) de Boury... Laubrierei (Tenuiscala) de Boury..... Leana (Tuba) Aldrich.:......:.....,.7 Lecointreæ (Cerithiscala) de B. Scala. Legayi(Clalhrobac.) R. et Sauv.Turr... linesicensis (Haust.) Weinz. Turr. Lemoinei (Bifidoscala) de Boury ...... Lennieri (Circuloscala) Cosem. el P. SGA ere SUR SO Ad EUEs Lennieri (Mesalia) Coss. et Piss. ..... lepidense (Cirsotrema) Pant. Scala... leptoglypla(Acrilloscala) Font. Scala. leptoglyptamæna (Acrilla) Sacco...... Levesquei (Funiscala) de Boury....... Lhommei (Hemiacirsa) de Boury...... Libassii (Acrilla) Seg. Scala lima (Tenagodes) Lk. Silig limbalum (Cœæcum) D. D............. limalula (Clathroscala) von Kœnen.... limoides (Lemintina) Bell. Vermet...… lincla (Hirtoscala) de B., Scala....... lioderma (Liopeplum) Conr. Athlela.….. lissus. (Clathrus) Edw. Scala ......... lituus (Watsonia) Desh. Cæcum ...... Locardi (Mesalia) Cossm.............. Lœrentheyi (Cirsolrema) Bœttg....... lourislanensis (Cavoscala) Cossm...... loxopleura (Nodiscala) Tate Scala . lucida (Hirtoscala) Seg. Scala ........ lumbricalis (Laxispira) Gabb. ........ lumbricalis (Vermicul.) Lin. Serp..... lybica (Lemintina) Quaas, Verm lyra (Limiseala) Sow. Scala macilenta (Pliciscala) de Boury....... | macrophragma (Vermelus) Carp...... mazgellanica (Coroniscala) Phil. Scala. magna (Bifidoscala) Netsch. Scala... magnum (Cæcum) Slearns............ magnifica (Amæa) Sow. Scala Mioc. Tur. Mioc. Eoc. Eoc. Eoc. Plioc. Eoc. Vive Plioc. Eoc. Eoc. Eoc. Eoc. Mioc Bath. Cén. Pal. Eoc. Eoc. Mioc. Plioc. Mioc. Eoc. Mioc. Maëst. Loc. Pleist. Sén. Viv. Maëst. Viv. Mioc. Viv. Viv. Pal. Viv. Viv. 210 TABLE ALPHABÉTIQUE Terr. Pages Terr. Pages major (Lemintina) Cossm,. Verm ..... Eoc. 139 | miolurrita (Funiscala) Sacco ......... Mioc. 87 Mantovanii (Clathroscala) Sig, Scala.. Plioc. 71 | miovaricosa (Coroniscala) Sacco....,.,. Mioc 5% manuanensis (Hausl.) Newt. Turr... Sèn. 117 | mira (Graphis) Bætlg. Miraclis....... Mioe. 106 marzarilifera (Promath.) M. Turril... Trias 5 | milis (Haustalor) Desh, Turril. ...... LEoc. 117 margarilula (Fimbriat.) Semp. Math... Mioc. 12| milis (Tenagodes) Desh. Silig. ....... Eoc. 149 marginalis (Pliciscala) Desh. Scala... Eoc. S3| Mærchi (Acrilla) Gronw. Scala....... Pal. 58 Marginala (Mesalia) Sow. Turr....... Loc, 127 | Mœrchi (Lemintina) Desh, Serpul.... Loc. 139 marginostoma(Dentiscala) Baud. Sc... Eoc. 90 | mokalammense (Cirsotrema) Opph... Eoc. 52 Mariæ (Cirsolrema) Tate, Caloscala... Eoc. 52 | monilifera(Crassiscala) Mellev. Scal... Eoc. 92 Mariæ (Hauslalor) Br. et C, Turr Pal. 117 | monilifera (Peyrotia) Desh. Turr..... Eoc. 120 Mariana (Turritella) Menteros... . Plioc. 112! monilis (Fimbriatella) Semp. Malh... Mioc. 42 Marolæ (Acrilla) Pant. Scala....,,... Plioc, 59 | monocycla (Acrilla) de B. Scala... Eoc. 58 Marthæ (Mesalia) Br. et C. Turril.... Pal. 426| montensis(Haustlalor) Br. etC. Zurr.., Pal. 117 marlinezensis (Mesalia) Gabb, Zur)... Sén. 126 | montensis (Vérmic.) Br.et C Vermel., Pal. 145 maximum (Siphonium) Sow. Verm... Viv. 131 | moreyensis (Terélrina) Coss. Cerith... Baij. 7 imediana (Crispos”ala) de Boury....... Loc. 30 | Morgani (Crisposcala) Vass. Scala... Eoc. 30 medioangulala (Zaria) Hedl. Turr .... Sén, 114 | Morgani (Haustator) Douv, Turril.... Maëst, 117 mediocinclus (Hauslalor) Sacco.. Plioc. 141S| Morgani (Mathildia) de Boury ... Eoc. 10 medioexcavala(Archim.)Coss. Turr... Sén. 121 | Morleli (Mathildia) de Boury Eoc. 10 megalobasis (Peyrolia) Dall, Turr. ... Mioc. 120| Mortoni (Hauslalor) Conr. Turr ..... Loc. 415 meégaplera (Coroniscala) Gabb, Scala. . KEoc. 54 | mullicineta (Liltorinise.) Doncieux.... Eoc. 62 meéla (Haustalor) de Greg. Turr, ..... Eoc. 118 | multilamella (Acrilla) Bast. Scala... Mioc. 59 melanoides (Mesalia) Lamk, Tuwrr. ... Eoc. 126 | mullilineata (Turritella) Müller....... Maëst. 112 Menzeli (Confusiseala) Woll. Scala... Barr. 75 | multiliratus (Clathrobac.) Cossm...... Lias SeL166 merignacensis (Spiniscala) de Boury... Mioc, 31 | mullistrialum (Pyxipoma) Dh. Silig... Eoc. 4149 mesogonia (Fuscoscala) Brugn.Scala.. Plioc. 43S | mullisulcata (Mesalia) Lk. Turr...... Eoc. 126 mesomorpha (Cerithiscala) de Boury.. Eoc, 64 | Munieri (Cerithiscala) de R. Scala... Eoc. 6% Michaleli (Turritella) Cossmann ...... Sén, 111] muricata (Hirioscala) Risso, Scala... Plioc. 33 Michaudi (Strialiscala) Font. Scala... Plioc. 35| muricaloides (Gyroscala) Sacco, Seal... Plioc. 48 Michelini (Cryplobia) Desh, .......... Viv. 134| Murrayanus (Haustator) Tate, Turr... Eoc. ns Michelini (Tenuiscala) Desh. Scala... Eoc. 63 | mulica (Acrilla) Tate.....,...,,,..... Eoc. 5S Michelollii (Acrilla) Pant, Scala ..... Mioc, 56 z microrhyza (Punetiscala) Tale .,...... Eoc. 84 | nanus (Haustalor) v. Kaæn. Turr..... Paléoc. 117 microscopica (Funiscala) Bœtltger Mioc. $7 | nasutus (Haustator) Gabb, Zur. ...., Loc. ais neocomiensis (Proscala)de Lor. Scala.. Néoc. 102 tar Olig. 63 | Nepluni (Haustator) d'Arch. Twrr..... Cén. 416 Milleti (Vermicularia) Dh, Vermet.... Mioc, 145| nelloana (Mesalia) While..,.......... Sén. 126 minor (Pseudocochl.) Kitti, Microch... Trias 77 | Neuvillei (Acirsella) de Joury ........ Mioe. 99 minula (Hyaloscala) Sow. Scala...... Plioc. 40 | Newloni (Foraliscala) de Boury....... Eoc. 6t minulissima (Aclis) Watson .... .... Viv. 106 | newloniensis (Parviscala) M.eLA.Sc..,. Eoc. 36 minulissima (Graphis) Dh. Scala... Eoc. 106 | nexilis (Mesalia) Sow. 2'urr, ......... Eoc, 127 mioalavus (Clalhius) Sacco....,...... Mioc. 37 | nilolica (Acrilla) Oppenheim,......,.. Loc. 5S miobicarinata (Bivonia) Sacc Mioc. 137 | Nincki (Torqualiscala) de Boury...... Loc. K7 mio-Bronni (Acrilla) Sacco, Scala .... Mioe. 57 | nilidum (Mioceras) Slimps. Cæc...., Viv. 155 miocænica (Graphis) Seg. Cioniscus.. Mioc. 106| nodosus (Haustalor) Ræm. Twrr. .... Cén. 116 miocænica (Hemiacirsa) Seg. Scala... Mioc. 98 | nodosa (Vermicul.) Kaunh. Vermet... Maëst. 14% miocænica (Tuba) Sacco, Steirotuba.. Mioc. 15 | nodulosa (Toreuloid.) King, Turrit... Viv. Ai4 mioconica (Archim.) Sacco, Turr..... Mioc, 122] Nœggerathi (Haustator) Goldf. Turr... Cén. 116 miofasciala (Turrilella) Sacco......... Mioc. 412 | novallacensis(Watlsonia)Cossm.Cæc... Pal. 15% mioparva (Hirloscala) Sacco........... Mioc. 33 | novemvaricosa (Confusiscala) Whitf. mioparvula (Funiscala) Sacco......... Mioc. 87 SCALE NOT TEL EEL Cle Tur. 75 miopaucicostulatus (Clathrus) Sacco... Mioe. 37| nummulus (Bivonia) v. Kœn. Verm... Olig. 137 miopedemontana (Plesioacirsa) Sacco.. Mioc. 96 | Nysli (Burtinella) Gal. Solarium...... Eoc. au miolaurina (Archim.) Sacco, Turr. .. Mioc. 122| Nysti (Elegantiscala) Lef. Scala. ...… Eoc. 51 miolaurina(Gyroscala) Sacco, Opalia.. Mioc. 48 2 miolaurina (Lemintina) Sacco, Ferm... Mioc, 139! obeliscus (Clathroscala) v. Kænen..... Olig. 72 obeliseus (Proloma) Grat. Zur». ..,... obruta (Mesalia) Conrad, Turr........ obruta (Mesalia) Loc. Lurrit......... obseura (üyroscala) de Boury......... obsolela (Pliciscala) Dh. Scala........ obtusa (Mathildia) v. Kœænen.......... occlusus (Tenagodes) T. Woods....... oclolinealum (Cirsotrema) Conrad Scal. oligolransiens (Lemintina) Sacco...... opaliæformis (Acrilla) Saeco........... opalina (Promathildia) Qu. Turrit.... Oppenheimi (Crisposeala) de Boury... Orbignyi (Clathrus) Nyst, Scala... ornata (Confusiscala) Baily, Scala... ornala (Leminlina) Lea, Vermet....... ornatior (Fimbrialella) Sacco, Math... ortensis (Mathildia) Oppenheim Oscari (Hemiacirsa) de Boury......... oxycrepis (Mesalia) Mayer, Turrit.... pachya (Gregorioisc.) Locard, Sca/a.. pachypleura (Mammiscala)Tate, Se.. pachypleura (Stenorhytis) Conr. Sc... pædopsis (Protorcafa) Kill, Turr....…. pagodula (Archimed.) Tate, Zurrit.... Pallasi (Viciniscala) Kiener, Scala... Pantanellii (Gyroscala) de B. Scala... papillosa (Torculoid.) Kiener, Turr... parilis (Clathrus) de Boury........... parisiensis (Euchilotheca) Dh. Cleod. parvicrenala (Nodiscala) de Boury..... parvulus (Tenagodes) Sacco........... palagonica (Peyrotia) Sow. Turril..... patula (Mesalia) Br. et. C. Turru.... paluxentum (Cæcum) Clark........... pearlensis (Pliciscala) Meyer, Scala... Pecchiolii (Hemiacirsa) d'Anc. Scala. pedemontana (Tuba) Sacco............ pelagica (Plesioacirsa) Risso, Turr.... Pellati (Acrilla) de R- et M. Ch. Scala... peraculum (Cirsotrema) von Kænen... peraflinis (Crisposcala) de Boury perantiqua (Acrilla) Sacco ............ perarmala (lromwathildia) M. Lurr.... perattenuata (Bäctrospica) Heïl. Turr.. percincta (Furritella) Sacco......... ; percingulala (Tuba) Sacco, Steirot.... perconica (Turriscala) Sacco.. percoslata (Discoscala) Sacco.......... percrislala (Acrilloscala) Sacco.. perelegans (Crisposcala) de Bour perelegans Discoscala) Sacco.......... perlabiala (Slenorhytis) Sacco perlævigala (Peyrolia) Sacco, Turr.... perlævis (Torculoidella) Sacco ........ perlaqueala (Hemiacirsa) Conr. Turr... Terr. Mioc. - Eoc. Eoc. Niv Eoc. Mioc. Trias Mioc. Viv. Pleist. Viv. Mioc. Eoc. Mioc. Mioc. Plioc. Pa!. Mioc. Eoc. Plioc. Mioc. Viv. Loc. Olig. Loc. Mibc. Trias Plioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Plioc. Eoc. Mioc. Mioc. Mioc. Plioc. Mioc, Pages 129 127 127 48 cs D ë 112 15 s0 60 66 | 30 6 46 120 | 12% 97 | plana (Archimed.) Binkh. Turrit | pondicherriensis D'ESPÈCES perminima (Acirsella) de Boury pernodosa (Torculoidella) Sacco perproducta (Discoscala) Sacco........ perpusilla (Funiscala) de Boury ...... perpustulata (Lemintina) Sacc., Ver'm. Persica (Cavoscala) Douv. Scala....... perslriolata (Peyrotia) Sacco, Fur... persulcala (Archimediella) Sacco pervaricosa (Acirsella) v. Kænen Pethôi (Hauslator) Cossm. Zur... Peyroti (Cirsotrema) de B. Scala... Philippii (Eucyclosc.) Reuss, Scala Philippinarum (Hirtoscala) Sow. Scal. phœænix (Acrilla) de Boury............ phyllonola (Hirloscala) Brugn. Sc. ... pinguis (Laxispira) Holzapfel ......... pinguis (Tuba) Jeffreys, Gegania. .... Pissarroi (Burlinella) Rov. Discov Pissarroi (Crisposcala) de Boury Pissarroi (Tenagodes) Cossmann plana (Plesioacirsa) von Kænen....... planorbularis (Burtin.) Cossm. Verm. planospira (Haustator) Nyst, Zurril..… planulala (Bifidoscala) Lea, Scala... platyspira (Haust.) T. Woods, Turr... plebeius (Haustator) Conr, Turrit....… plesiomorpha (Crisposcala) de Boury.. pleurotoma (Terelrina) Terq. Cer plicata (Crassiscala) Desh. Scala plicala (Dentiscala) Lamk. S plicatula (Plesioacirsa) v. plicosa (Puncliscala) Phil. S plioamæna (Acrilla) Sacco............ pliophylla (Coroniscala) Tale, Scala... pliorecens {Turrilella) Monteros...... plitum (Pyxipoma) de Greg. Tenag.... pluricosticillala (Clalhroscala) Sacco.…. polila (Longiscala) Sow. Scala polygona (Anguillosp.) Dh. Vermet.... polygyrella (Crebriscala) Fischer, Scala polynema (Hemiacirsa) Tale ..... Boules polylæniata (Turritella) Cossm (Haustalor) Forb. TROT ER ER Eee ONE pontileviensis (Nodiscaia) de Boury... præcarinatus (Haust.) Douv. Turr..…. præcinelus (Haustal.) Conr, Turrit.... præclara (Mathildia) Bætltger.......... præcurrens (Acrilla) Sacco........,... præcurrens (Slenorhytis) Sacco prædecussala (Acrilla) de Boury....... prænominala (Peyrolia) Cossmann.... præsligiosa (Burtinella) Roverelo..... preliosa (Scala) Lamarek.............. primæva (Plesioacirsa) de B. Acirsa.,. 11 Terr. Pages Mioc 99 Mioc 12% AMlioe 60 Mioc. 000 Plioc 139 Maëst. 69 Mioc. 120 Mioc-"122 Olig. 99 Sén. 116 Mioc. 52 Ceén. 76 Viv. 33 Eoc. 59 Pleist. 32 Maëst. 11% Viv. 45 Eoc. 14 Eoc. 20 Eoc. 148 Maëst. 122 Olig. 96 Loc 141 Olig. L1S Eoc. 67 Eoc. ais Mioc. AIS Eoc. 29 Lias 7 Eoc. 92 Eoc. 90 Olig. 96 Viv. S3 Plioc. 59 Eoc. 54 Plioc. 113 Loc. 150 Plioc. 71 Viv. 43 Eoc. 146 Viv. 12) Eoc. 98 Loc. 112 146 Sen. 116 Mioc. S5 Maëst, 117 Eoc. 115 Mioc. 10 Mioc. 59 Mioc. 16 Eoc. 58 Eoc. 120 Eoc. 140 Viv. 25 Loc. 96 primula (Cerithiscala) Desh. Scala... prionola (Dentiscala) Tale, Scala... ... Pritchardi (Zaria) Cossm. Turr....... proascaris (Aclis) Sace0............... procommunis (Clathrus) Sacco........ procrenata (Dentiscala) Sacco......... prozlobosa (Slénorhytis) Sacco........ prolanceolala (Hemiacirsa) Sacco prominensis (HauslaL.) Opph. Turr.... promuricatus (Tenagodes) Saeco...... propinqua {Pliciscala) Desh. Scala... propinquicosta (Funiscala) Sacco...... propinquior (Nodiscala) Sacco......... proreluspina (Stenorhylis) Sacco...... proteiformis (Archim.) Cossm. Turr... Proto (Protoma) Duj. Turrit.......... Provencali (Haust.) Cossm. Turril.... proxima (Cavoscala) Douv. Scala... proximus (Clathrus) de B. Scala... pseudimbricalarius (Haustat.) Opp. TUPAUENA RTE Nc nier ene cr pseudocarinala (Nodiscala) Sacco...... pseudocarinala (Tursilella) Saceo..... pseudofoliacea (Hirloscala) Sacco,.,... pseudolævis (Proloma) Sacco......... pseudolanceolata (Plesioacirsa) Sacco.. pseudoscalaris (Gyroscala) Br. Turbo. pseudospirulæa (Burt) Opph. Rotul.…. pseudoturritella (Vermicul.) Bæltg... pulchella (Promathildia) Laube, Cer.. pulchra (Claviscala) Sow. Scala... pulchrinodosa (Nodiscala) de Boury... pumiceum (Cirsotrema) Bronn, Scal.. pumila (Mesalia) Gabb, Turrit....,... pusilla (Bifidoscala) Phil, Seala.. ..., pusilla (Plesioacirsa) v. Kœnen....... pustulata (Bivonia) Font. Verm....... pythagoraica (Archim.) Hilb. Turr.... Quaasi (Cirsotrema) Oppenheim.. ns quadrala (Torcula) Donald, Turril.... quadricarinata (Malhildia) Br. Turbo. quadricinela (Cerithiscala) v. Kænen,.. quadricincta (Promathildia) R. et S. DUT UOTE RE RER res quadricincla (Turrilella) Goldfuss..... quadristriala (Arcisella) Phil. Melan... Queeni (Eucycloscala) Gardn. Scala... Quiriquiniæ (Confusise ) Mœr. Scala... Raincourti (Mathildia) de Boury...... Ralphi (Discoscala) de B. Scala... .... Ramondi (Tenuiscala) de Boury..... ranellina (Coroniseala) Dall. Scala... raricosta (Puncliscala) Seg. Scala... Raulinianus (Haust) d'Orb Turr TABLE ALPHABÉTIQUE Terr. Pages Eoc. 6% Eoc 90 Eoc. 11% Plioc. 10% Mioc, 37 Mioe 90 Mioc 46 Mioc 9S Eoc 117 Mioc 148 Eoc S3 Mioc 87 Mioc S5 Mioc, 16 Sén 122 Mioc. 127 Apt. 116 Maëst. 69 Plioc. 36 Eoc. its Plioc. 85 Plioc. 112 Plioc. 33 Mioc. 129 Mioc. 96 Plioc. is Eo>. 141 Mioe. 145 Trias 5 Cén. 9% Mioc. S5 Plioc. 50 Pal. 126 Olig. 67 Olig. 96 Plioe. 136 Mioc. 122 Eoc. Viv. Plioe. 9 Olig. 6* Balh. 5 Maëst. 112 Olig. 99 Cen. 76 Maëst. 75 Eoc. 10 Eoc. 60 Eoc. 63 Eoc. 51 Mioc. Si Alb. 116 2 | radis (Turriscala) Phil. Scala à | scabrella (Mathildia) Semper | runcinata (Turrilella) Watson Reevei (Haustator) Cossm. Zurrit..... reflexa (Hirloscala) Carp. Scala....... regularis (Mathildia) Meyer, Eglis.... régularis (Mesalia) Desh. Turril...... regularispira (Lemintina) Sacco, Verm. Renardi (Cerithiscala) B. et C, Scala... Renevieri (Haustalor) d'Arch. f'urr... reticulala (Acrilla) Sol. Turbo........ reticulatina (Clathroscala) Sacco....... relusa (Stenorhytis) Br. Turbo... reluspina (Stenorhylis) de Greg. Sc... rhegiensis (Coroniscala) Seg. Scala... Rhodani (Claviscala) Pict. Scala... rhodanicus (Haustalor) Font. Turr.... | Richardi (Claviscala) Dautz. Scala... Ricordeana (Claviscala) d'Orb, Scala... ridens (Punctiscala) de St. et Pant. Opalia … rss Riepeli (Haustalor) Parisch, Turr... . rigidus (Hauslator) Tow. Turrit...... rissoides (Nodiscala) Seg. Scala. ..….. robuslus (Haustator) Grz. Turr...... robusla (Plesioacirsa) von Kænen rodensis (Turritella) Carez...,........ Rogeri (Circuloscala) de B. Scala... rometlensis (Gregorioisc.) de Greg. DRE RES Te A Eee rosea (Peyrolia) Q. el G. Turrit.....…. roseum (Stephoma) Q. et G. Verm.... rotifera (Protoma) Lk. Turrit......... rotula (Cirsotrema) v. Kœnen......... rotundala (Turritella) Grzybowski,... Rouyana (Vermicul.) d'Orb. Vermet..…. Rovasendæ (Bivonia) Sacco ........... Rovasendæ (Crassiscala) Sacco, Scala. Rovasendæ (Tuba) Sacco..........,,.. Rovasendæ (Turriscala) Sacco......... Rovereloi (Lemintina) Fab. Verm..... rudis (Lemintina) Tate, Vermet..…. Seala.... rugala (Plesioacirsa) von Kœnen.. ruellensis (Gyroscala) de B. | rugalina (Nodiscala) de Boury........ rugosum (Tubolostium) Whitf........ rugulosa (Boreoscala) Sow. Scala... rugulosa (Crassiscala) von Kœænen..... Saflordi (Haustalor) Gabb, furr, ..... sallomacense (Cirsotrema) de Boury... Sanctæcrucis {Laxispira) P.C. Verm... Sandbergeri(Gyroseala) Desh. Scala... Sandbergeri (Turritella) Mayer........ sarthacensis (Haustal.) Guér, Turr. .…. scaberrima (Discoscala) Mich.......... Terr. Viv. Viv. Olig. Loc. Plioc. Pal. Eoc. Loc. Plioc. Mioc. Mioc. Plioc. Alb. Plioc. Viv. Apt. Plioc. Mioc. Tur. Mioc. Mioc, Olig. Eoc. Loc. Plioc. Plioe. Viv. Mioc. Olig. Mioc. Apt. Mioe. Mioc. Olig. Mioc. Olig. Eoc. Olig. Eoc. Olig. Mioc. lur. Plioc. Olig. Viv. Sén. Mioc. ApL. Eoc. Mioc. Cen. Pages 119 33 10 126 139 6% a1s 7 71 45 46 52 9% A18 Scacchii (Nodiscala) Hærn. Scalaria.. scala (Claviscala) Woll. Scalaria...... scalaris (Scala) Lin. Twr:bo.......... ds scalaroïdes (Lilloriniscala) Sow. Litt..… scilula (Iolæa) A. Adams ............. scitula (Torcula) Donald, Turr sculpta (Promalhild'a) Kitll........... seulplaltum (Acrocælum) Desh.Cerit..… sculplata (Foraliscala) de Boury...... sculpturata(Petaloconcha)Lea, Verm..…. sculpturalus(Tenagodes) Gabb, Siliqg... Sedgwicki(Crisposcala)d'Arch.Scala... Seguenzai (Burtinella) Monts. Ver- ULB sscodoassadereononaitiron eee Seguenzai (Cirsotrema) Pant. Scalar.. Sellei (Pliciscala) de Rainc. Scala Semele (lerelrina) d'Orb. Cerith semiaspera (Turritella) Sacco ......... semicostatla (Acriila) Sow. Scalaria... semipedalis (Buriinella) Desh. Serp.. semisurreela (Burtin.) Monts Orth... Semperi (Mathildia) Tournouër....... seplifragus (Haustat.) Tate, Turrit... serpuliformis (Magilina) Vélain....... serpuloides (Anguillosp.)Dh.Serpul... serratum (Cirsotrema) Calc. Scala... serrala (Malhildia) Semper ........... sexlineata (Turrilella) Rœmer........ sexnodosus (Hauslat.) Rœæm. Turr.... shutanurensis(Confusise.)Slol.Scal... similis (Boreoscala) Sow. Scalaria.... simplex (Hauslator) Jenk. Turr...... simplicula (Burlinella) Rover, Disc... sinemuriensis (Clathrobacul.) Marl. COURT EEE ER See sinuala (Laxispira) Kaunhowen smaranganum (Cirsolrema) SCORE AR I OT ane ae Smithiana (Turrit.) Donald...... .... soaresanus (Hauslator) Harit, Turr... Sokolowi (Archim.) Michal. Turr...… Solanderi (Haustator) Mayer, Turr.... solariæformis (Vermicularia) Coss solarioides (Burlinella) Wanner solida (Mesalia) Desh. Lurrit solitarium (Cæcum) Meyer............ soluta (Parviscala) Tiberi, Scala. ...… Sordellii (Punctiscala) de Boury...... Souverbiei (Turbiniscala) de Boury.... Sowerbyi (Doliocassis) Lea, Bucc Speyeri (Funiscala) Sacco, Scala spinifera (Spiniscala) Seg. Scala...... spinosus (Agalthyrsus) Lk. Siliq....... spinosa (Spiniscala) Bon. Scalaria.... spirala (Crisposcala) Gal. Scalaria.... pirala (Eglisia) Sow. Scala Marlin DES Terr. Mioc. Barr. Viv. Eoc. Viv. Viv. Tiias Pal. Eoc. M'oc. Plioc. Eoc. Plioc. , Mioc. Eoc. Lias Plioc. Loc. Eoc. Viv. Mioc. Eoc. Viv. Eoc. Pleist. Olig. Maëst. Maëst. Tur. Plioc. Mioc. Eoc. Lias Maëst. Pliec. Viv. Sén. Mioc. Eoc. Eoc. Maëst. Eoc. Olig. Plioc. Mioc. Viv. Eoc. Oliz, Plioc. Eoc. Mioc. Eoc, Viy. NOMS Pages 85 9% 25 62 29 D ESPÈCES spirala (Vermicul.) Phit. Vermet..... spirala (Zaria) Br. Turbo............. spirintorla (Burlinella) Rover......... spirulæum (Tubulostium) Lk. Serp... sprelus (Clathrus) de Boury........... squamigera (Leminlina) Carp. Verm... squamulosus (Tenagodes) v. Kænen SU QUOTE RER E TRE Te Slaadli (Vermicularia) Coss. Vermet..… stazzanensis (Turrilella) Sacco........ Stearnsi (Stenorhytis) Dall, Scala... stenorhyloides (Cirsolrema) Sacco.... Stephanii (Acrilla) de Boury.......... sltrangulalus (Clathrobacul.) Hudli. Mathildia...:....... CHARS Tous ous strangulatus (Haustat.) Grat. T'urr... striata (Nodiscala) Defr. Scalaria..... striatus (Tenagodes) Defr. Silig....... striata (Tuba) Lea....... RE Bd EAU TE slriatellus (Haust.) Br. el C. Zur... strialularis (Acirsella) Dh. Scala...... stricla (Lemintina) Dh. Vermet....... striolatus (Tenagodes) v. Kæn. Silig..… Slrobelianus (Haustator) Coce. Turr... Stueri (Gyroscala) de B. Scala... ... sluorensis (Promatbildia) Killl........ suballernans (Haust.) Br. el C. Turr..… subanguinus (Tenagodes) d'Orb. Sil.. subangulata (Pliciscala) Speyer, Scal. subangulala (Zaria) Br. Turbo........ subangulcsa (Acrilloscala) Sacco...... subannulatus (Haust.) Heilp. Turr.... subannulata (Watsonia) de Fol. Cæc... subanodosa (Torculoidella) Sacco subapennina (Nodiscala) Sacco........ subaspinosa (Sténorhytis) Sacco ...... subauriculatus(Clathrus)Souv.Scal!a.. subcancellala (Acrilla) d'Orb. Scala... subcancellata (Pelaloc } Biv. Vermet.. subcancellata (Promathildia) M. Cer... subcarinifer (Haustalor) Donc. Turr..… subcireumdatus (Hauslator) Nelsch. TRUNTLLE VLOEPP ERP CPAS SRE subcolumnaris (Clalhrob.)d'Orb. Cer.…. subconica (Archimed.) Sacco, Turril. subcoronala (Spiniscala) Carp. Scal..…. subcoslulala (Pliciscala) Cossm....... subcyelostoma (Tuba) Math. Turbo subcylindrica (Crisposcala) Nysl, Sc... subdecussata (Plesioacirsa) Cantr. Cine eses Tes espion ed Mon ARe subdiscoidea (Bivonia) Sacco.......... subgrundifera (Turrilella) Dall. ...... Sub-Herminæ(Haustlator) Netschæw... subinornala (Hemiacirsa) Sacco 25% | subinterrupla (Claviscala) d'Orb. S:... 213 Terr. Pages Viv. 143 Mioc. 114 Eoc. lat Eoc. 1i1 Plioc. 37 Pleist. 139 Olig. 148 Pal. 145 Mioc. 112 Plioc. 16 Mioc. 51 Plioc. 59 Ba]. $ Mioc. 118 Mioc. S5 Eoc. 147 Eoc. 121 Pal. 118 Eoc. 99 Eoc. 139 Olig. AS Plioc. LS Eoc. 47 Trias 6 Cén. 116 Mioe. 118 Olig. S3 Plioc. 115 Plioc. 66 Plioc. 118 Viv. 153 Plioc. 12# Plioc. S5 Plioc. 46 Viv. 37 Mioc. 59 Pleist. 136 Trias 5 Eoc. 117 Pal. 117 Balh. 5 Mioc. 122 Viv. 32 Olig. S3 Sén. 1€ Eoc. 30 Viv. 95 Mioc. 137 Mioc. 112 Pal. 117 Mioc, 98 Barr. 9% sublævis (Nodiscala) Sacco.. .....,.... sub-Lamarcki (Turriscala) Sacco ... . sublamellosum (Cirsotrema) Seg. Sc... subnodosa (Promathildia) M. Fusus... subnummulus (Bivonia) Sacco........ subplicata (Plesioacirsa) Desh, Scal... subpyrenaica (Slenorhylis) Tourn. SOUIATIRR ET Sean UT es subregulare (Cirsolrema) v. Kœnen... subspinosum (Cirsotrema) Grat. Scal. substrangulata (Peyrolia) Sacco, Turr. subtenuilamella (Cirsotrema) d’Arch. SLAITIIDE NT nr ere ar Cor dep subtilestriata (Proloreula) Kitti, Tur.. subtilis (Funiscala) v. Kœænen, Scala. subtrevelyana (Fuscoscala) Brugn. SOUPER NU ME nr tree subtripartila (Mathildia) Vin. de R... sublurbinala (Confusiscala) d’Orb. A LP a DE UC subula (Haustator) Desh. l'urritella..…. subulatus (Clathrus) Sow. Scalaria..…. subulalissimus (Clatrobac.) H. et D. TUTAMEUNQ RTE. ne dr subuloprisca (Acrilloscala) Sacco.. ... subundosum (Cirsotrema) d'Arch. Sc... subvaricosa (Cinceliscala)Cantr, Scala. subvaricosa (Torculoidella) Sacco ..... succineta (Euchilotheca) Defr. Vagin.. suessoniensis (Vermic.) de Laub, Ver- metus....…. sulcata (Mesalia) Lamk. Turrit sulcala (Plesioacirsa) v. Kœnen sulcatus (Tenagodes) Defr. Silig...... sulcata (Tuba) Pilk. Turbo...... sulcifera (Turrilella) Desh.. sulcolimax (Bivonia) Sacco . ..... 5 sulcovaricosa (Bivonia) Sacco......... supervaricosa (Turriscala) Sacco supracostulala (Clalhroscala) Sacco . supracrelacea (Leminlina) Quaas, Ver- MAUUS EL Tee AR Pete eue ces supranilida (Aclis) Wood, Alvania sylvianus (Haustator) Hart, Lurr.... szeremensis (Haustalor) Pethô, Turr..… Tampæ (Peyrotia) Heilpr. Turrit...…. taurangulala (Turritella) Sacco ....... laurinensis (Burtinella) Roverelo ..... laurinensis (Discoscala) Pant. Scala. taurinensis (Fimbrial.) Sacco, Math... tauropaucicinela(Gyrose.) Sacc. Opal.. taurocolligens (Disroscala) Sacco...... laurocrassula (Turritella) Sacco....... laurogranosa (Lemintina) Sac. Verm.. laurolævis (Turrilella) Sacco Terr. Mioc. Mioc, Plioc. Trias Mioc. Eoc. Eoc. Olig. Mioc. Mioc. Eoc. Trias Olig. Mioc. Eoc. Sén. Foc. Plioc. Call. Mioc. Eoc. Mioc. Plioc, Eoc. Eoc. Eoc. Olig. Eoc. Eoc. Eoc. Mioc. Mioc. Mioc. Plioc. MaësL. Vis. Sén. Sén. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc Mioc. Mioc. Mioc. Mioe. Mioc. Mioc. Pages 185 s0 52 TABLE ALPHABÉTIQUE taurolanceolata (Hemiacirsa) Sacco.... lauropaucicinela (Gyroscala) Sacco, Opus lauroprismatica (Hemiacirsa) Sacco..….. lauropustulala (Bivonia) Sacco........ laurotransiens (Discoscala) Sacco. laurotransiens (Fimbr.) Sacco, Math... laurolurrila (Funiscala) Sacco ......., laurovaricosa (Coroniseala) Sacco. .... telegdianus (Haustator) Pethô, Turr... tenera (Lemintina) Dall, Serpul...... lenuicinela (Crisposcala) Cossmann ... tenuicosta (Fuscoscala) Mich. Scala... tenuicosta (Pliciscala) Vinc. Scala... tenuilamella (Crisposcala) Dh Scala... tenuisculpta (Acrilloscala) v. Mart. Sc. lenuislriala (Foraliscala) Bronn, Scal. tenuistriata (Watsonia) Bœltg. Cæc... terebellala (Turritella) Lamarck terebellatoides (Turritella) Sacco...... terebra (Turritella) Lin. Turbo....... terebralis (Terelrina) Cossm. Pr'om... lerebralis (Turritella) Lamarck ..,.... Leretrior (Clathroscala) v. Kœnen..... Terquemi (Terelrina) Pielle, Cerith,. telratæniala (Promathildia) Cossm..….. Thais (Cirsotrema) de Boury.…. Æ ligus (Haustator) de Grez. Turrit.... linctus (Clathrus) Carp. Scala......… tornata (Archim.) Guppy, Turrit.... lornalus (Haustator) Br. Turbo.. torsa (Provermic.) Bohm. Verm..... tortile (Cæcum) Dall.....:.:....:.... torulosa (Turriscala) Br. Turbo ...... Tournali (Turritella) Coquand ........ Tournoueri (Coroniscala) B. et C. SCGlG TI. Sr 1 Re te ee Tournoueri (Lilloriniscala) Benoist... lrachæa (Cæcum) Montgu, Dent. ..... transenna (Acrilla) Tale.............. transien$ (Fimbrialella) Sacco........ transversaria (Acirsella) Desh. Scala... transylvanica (Nodiscala) Bætiger .... trempinus, (Hauslator) Carez, Turr... Trevelyana (Spiniscala) Leach, Sc... triadicus (Tenagodes) Kill, Silig..…..… tricarinata (Turrilella) Broc. Turbo... tricarinata (Vermic.) Pethô, Verm.... tricingulellala (Fimbr.) Sacco, Math... trifunis (Archimed.) Cossm. Turr..... trilirata (Aclis) Bæltger .............. trinodulosa (Promath.) Mart. Cerith... tripartila (Mathildia) v. Kœnen....... triplicatus (Haustalor) Br. Turbo... triplicata (Mathildia) Tate, Eglisia triquetra (Bivonia) Viv. Vermet.,.... Terr. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioe. Sén. Mioc. Eoc. Viv. Eoc. Eoc. Viv. Plioe, Mioc. Eoc. Mioc. Viv. Lias Mioc. Olig. Lias Bath. Mioc. Eoc. Pleist, Mioc. Plioc. Trias Plioc. Plioe. Apt. Pal. Mioc. Viv. Eoc. Mioc. Mioc. Viv. Pages 98 48 98 137 60 12 87 54 116 139 30 38 83 30 + rs enser ac roc rmn ds Rise a + DES NOMS D'ESPÈCES 21: L Terr. Pages Terr. Pages tristicus (Haustator) Tale, Turril....…. Loc. 118 | vasconiensis (Gyroscala) de Boury.... Mioc. 48 trivigianus (Haustalor) Vin. de R. Vasseuri (HauslaL.) Cossm. Turrit.... Eoc. 117 DRE Sanese 2 Rae ente Eoc. 118 | Vasseuri (Plesioacirsa) de B. Acüsa... Eoc. 96 trochiformis (Stenorhylis) Br Turbo.. Plioc. 45 | Vaudini (Zaria) Desh. Turritella...…. Eoc. 11% lrochleata (Teretrina) M. Turrit...... Trias 6 | Vayssierei (Hemiacirsa) Dautzenb..... Viv 98 trochoides (Mesalia) Desh. Turr...... Eoe. 125 | Vealchi (Hauslalor) Gabb, Turrit..... Sên 117 Tunioti (Gyroscala) Cossm. Scala... Eoc. 47 | Velaini (Haustalor) Vass. Turrit...... Eoc 117 turbinata (Confusise.) Forbes, Scala.. Sén. 75 | venosa (Eburniscala) Sow. Scalaria.. Niv 31 turbinata (Burtinella) Plioc. Serp..... Olig. 140 | ventricosa (Mesalia) Forbes, Turr..... Sèn 126 turbinoides (Mesalia) Desh. Turrit... Eoc. 127 | ventrosa (Hemiaclis) Jeffr. Aclis.....… Viv 103 turbonilloides (Clalthroscala) Seg. Sc.. Plioc. 71] Venus (furrilella) d'Orbigny.......... Mioc 412 turgidula (Torcula?) v. Kœænen, Turr. Ols. 123 | venusta (Gyroscala) Lib. Scala....... Plioc 47 Luronensis (Dentiscala) de Boury ..... Mioc. 90 | venusta (Mesalia) Conr. Turrit....... Eoc 427 lurrella (Dentiscala) Desh. Scalaria.. Eoc. 90 | vermelina (Mesalia) Cossm. .......... Eoc 127 Lu: ris (Plesioacirsa) v. Kœæn. Acirsa... Olig. 96 | vermicularis (Haustalor) Br. Turbo... Plioc 145 lurris (Turritella) Basterol............ Mioc. 112| Verneuili (Haustator) d'Orb. Turr.... Cén = 116 turrita (Cineliscala) Nyst, Scalaria... Viv. 40 | Vibrayeanus (Haust.) d'Orb. Turrit... Alb 116 lurritella (Teretrina) Dunk. Melania.. Lias 7 | vicenlina (Acrilla) Oppenheim........ Loc 58 turrilellala (Mathildia) Lk. Melania.. Eoc. 10 | viennincola (Turriscala) de Greg...... Mioc 80 lurrilellalus (Vermetus) Rouss. ...... Viv. 143 | villalvernensis (Acrilla) Sacco ........ Plioc 59 Lurrilissima (Longiscala ?) D.C.G. Sc.. Mioc. &43| vinctum (Acrocælum) Desh. Scala... Pal. 13 lyrsoecus (Promathildia) Kittl. ....... Trias. 5 | vinculatus (Haustator) Lilt. Turrit... Eoc 117 Virginiæ (Parviscala) Maury, Scala... Olig 36 uchauxianus (Hauslat.) d'Orb. Turr... Tur. 416 | virginiana (Circuloscala)Mart.Scala... Mioc 49 umbilicata (Forasticala) v. Kœnen.... Olig. 61 | virginica (Burtinella) Conr. Serp...... Mioc 152 undatella (Undiscala) v. Kœn. Scala... Olig. 71 | vilicola (Teretrina) Dumort. Cerith... Lias 7 undosa (Undiscala) Sow. Scalaria.... Eoc. 71 | vilis (Tenagodes) Conr. Silig.......... Eoc. 148 uniangularis (Haustat.) Lk. Turrit... Eoc. 117 | volginica (Acrilla) Netschaew, Scal... Pal. 58 unicarinata (Terelrina) Qu. Turrit.... Lias. ti unica (Graphis) Montg. Turbo........ Viv. 105| Warburtoni (Archimed.) T. Woods, SÛ unifascialus (Clathrus) Sow. Scala... Viv. Bu\|. APS osocospunococospiansbosdueneud Olig 122 unisulcatus (Haustator) L. Turr....…. Eoc. 117 | Wadi (Dentiscala) Desh. Scalaria.... Eoc. unisulcata (Protoma) Sacco........... Mioc. 129] Wateleli (Mesalia) Desh. Turrilella... Eoc 126 Uvasanus (Haustalor) Gabb, furrit... Sén. 117 | watsonens's (Mesalia) Harris, Tu)... Pal 126 Weigandi (Acrilla) Bôse............... Plioc 59 variabilis (Haustator) Conr. Lwrrit.... Mioc. 418| Whilfeldi (Crisposcala) Aldr. Scala... Eoc. 30 varians (Petaloc.) d'Orb. Vermel....…. Mioc. 136| Wilcoxi (Mesalia) Ald. Jurrit.......…. Pal. 126 varicicosla (Opalia) Sicarns........... Pliioc. 38 | Winkleri (Teretrina) Klipst. Cerit..... Trias 6 varicosa (Bivonia) v. Kœnen, Verm... Olig. 137 | Woodi (Clathroscala) Desh, Scala .... Plioc. ‘71 varicosum (Cirsotrema) Lk. Scala.... Viv. 49 varicosa (Lemintina) Menegh. Verm... Eoc. 139 | Xeniæ (Clathroscala) Bœltg. Scala... Mioc 71 varicosa (Torculoid.) Br. Turbo, ...... Plioc. 423 | xenicima (Acrilloscala) Mel. et Sland, Viv 66 variculosa (Crassiscala) Desh. Scala... Eoc 92 variocostala (Stenorhytis) Sacco....... Mioc 46 | Zelebori (Cirsotrema) Dunk. Scala... Plioc 92 varusensis (Turrilella) Cossmann..... Sén. 111 | ziczac (Clathrobac.) Desl. Cerith...... Lias 7 vasalensis (Haust.) Tourn. Tiwrr...... Mioc. 1181 Zilteli (Burlinella) Roverelo ...,..,... Eoc 142 CHATEAUROUX. — IMPRIMERIE LANGLOIS PLANCHE I . PROMATHILDIA TETRATEÆNIATA Cossm. . Prowarminpra (Teretrina) excavara Cossm. -5. Maruicoia Douviccer Cossm. . PromarmiLprA (Clathrobaculus) AmoExA [Desl.]. + MATHILDIA QUADRIGARINATA [Brocchi}. . PromarmiLpra (Clathrobaculus) BAcrLLARIS Cossm. 3. Marrmirpra Cossmaxxr de Boury. . Marmicpra (Acrocælum) Bourxr Cossm. . Maruicpra (Acrocælum) cosrEezLarA Cossm. 7. TUBA ALTERNATA Lea. . Tusa suzcarA [Pilk.|. 20, SCALA (Asperiscala) BELLASTRIATA Carp. 2. ScaLa (Crisposcala) crispa Lamk, . ScaLA (Crisposcala) sprrarA Galeolti. 5. ScaLa (Spiniscala) Dumasr de Boury. . ScaLa scaLaRIS [LINNÉ]. . SCaLA (Spiniscala) rroxpicuLa S. Wood. . ScaLa (Spiniscala) mERIGNAGENSIS de Boury. . ScaLA (/lirloscala) puxLroxora Brugnone. . SCaLA (Hirloscala) Bexoisri de Boury. . Scara (Strialiscala) BruGNoxet. . ScaLa (Clathrus) proxima de Boury. . Scaca (Clathrus) comuunis Lamk. . SCaLA (Parviscala) Baron: de Boury. . SCALA (Fuscoscala) Joporr: de Boury. . ScaLa (Hyaloscala) mixura Sow. 2/1 3/2 1/1 Grand. natur. Grand. natur. 3/7 3/1 3/1 3/t 3/2 Grand, natur. Grand. natur. 2/1 2/1 2/1 Grand, natur. srand. natur. 3/7 3/2 5/1 3/2 3/2 3/2 5/1 3/2 2/x Pages Bath. 5 Baj. 6 Alb. 10 Baj. 7 Plioc. 9 Eoc. 8 Eoc. 9 Eoc. 12 Eoc. 13 Eoc. 13 Eoc. 1h Viv. 27 Eoc. 28 Eoc. 29 Mioc. 3r Viv. 25 Plioc. 30 Mioc. 31 Pleist. 32 Mioc. 33 Plioc. 34 Plioc. 36 Viv. 36 Eoc. 35 Mioc. 39 Plioc. ho Essais de Paléoconchologie, M. Cossmann (9° livr.). 10 RIRE É t Clichés et Phot, Sohier et Gi 1 pe Ln P ms 08 mue hd A 0 mes mt PES serrée tesbernhientnetiris st=oéeeiees 16-19. PLANCHE IT 2. ScaLa (Clathrus) nELGIcA Sacco. 4. Scaza (Fuscoscala) MEsoGoNIA Brugn. . SCALA (Fuscoscala) BEARNENSIS de Boury. . Scara (Fuscoscala) KuxsrLert de Boury. . ScaLa (Fuscoscala) :AQUITANICA de Boury. 3. SuguriscaLA Banoxr |Tournouër|, 5. SUBULISCALA LAGUSENSIS de Boury. SuBuLisGALA (Cincliscala) susvaricosA [Cantraine|. . ScaraA (Crebriscala) cREBRICOSTELLATA Mayer-Eymar. . STENORHYTIS TROCHIFORMIS | Brocchi]. LU . GYROSCALA commuraTA |Monts.]. GYROSGALA PANTANELLI de Boury. . CIRSOTREMA LAMELLOSUM |Brocchi]. . GyxroscaLa (Cireuloscala) Roceri de Boury. . GYROSCALA vVAScONIENSIS de Boury. 3. GyroscaLa (Circuloscala) AGANTHODES [Cossm.]. . Cinsorrema BounGEoist de Boury. . CIRSOTREMA SUBSPINOSUM |Grat.|. . CiRsOTREMA PUMICEUM |[Bronn|. . CirsornEmaA (Coroniscala) acuruM [Sow.]. . Scaza (Asperiscala) BELLASTRIATA Carp. . AcriLca (Foratiscala) Newrowt de Boury. . AcriLLa (Littoriniseala) LaPPARENTI de Boury. 7. AcriLraA (Littoriniscala) Tounxouent |Benoist|. . TENUISCALA (Cerithiscala) APProPINQUANS de Boury. . ScaLa (Asperiscala) BELLASTRIATA Carp. Grand. natur. 3/2 2/1 A/x 3/1 3/2 h/x 3/2 Grand. natur. Grand. natur. Grand. natur. 3/2 Grand. natur. 2/x 3/1 Grand. natur. 2/x 2/1 Grand. natur. Grand. natur. Graad. natur. 2/1 2/1 3/1 3/1 Grand. natur. Pages Plioc. 37 Plioc. 38 Mioc. 39 Mioc. 17 Mioc. 39 Mioc. h3 Mioc. h4 Mioc. Lx Mioc. hr Plioc. 45 Viv. AG Pleist. 47 Plioc. 5o Eoc. 48 Mioc. 48 Paléoc. 49 Mioc. 52 Mioc. b2 Plioc. 5o Eoc. GEI Viv. 27 Eoc. Gr Eoc. üt Mioc. 53 Eoc. 6! Viv. 27 Essais de Paléoconchologie, M. Cossmann (9° livr.) BIS Clichés et Phot. Sohier et Cie he Mec UE Ai rte, His x L (à ee | | | | AIT EPP PLANCHE III Pages 1-3. CIRSOTREMA GRASSIGOSTATUM |Desh.]. Grand. natur. Mioc. 52 Grand. natur. Plioc. 54 Grand. natur. Plioc. 55 h. BOREOSCALX GROENLANDICA [Ch.| var. similis Sow. 5-6. BOREOSCALA RUGULOSA [Sow.|. 7. ACRILLA RETICULATA [Sol.]. Grand. natur. Eoc. 57 8-9. DENTISCALA MaRGINOsTOMA [Baudon| var. {urrella Desh. 3/1 Eoc. 90 10-11, ACRILLA MI0-Brox1 Sacco. 3/1 Mioc. 57 12-13. ACRILLA GALLICA de Boury. 3/2 Eoc. 57 14-16, AGRILLOSGALA GENIGULATA [Brocchi]. Grand. natur. Plioc. 65 17-19. ACRILLOSCALA DEGRANGEr de Boury. 3/2 Mioc. 66 20-21. CLATHRoscALA (Bifidoseala) Lemoine: [de Boury|. 3/2 Paléoc. 66 22-23, CAVOSGALA ANGARIENSIS [de Ryckh.|. Grand. natur. Paléoe. 68 . ACriLLa (Discoscala) scaBERRIMA |Mich"]. Grand. natur. Mioc. 59 j. CLATHROSCALA CANCELLATA |Brocchi|. Grand. natur. Plioc. 70 Grand. natur. Alb. 73 Grand. natur. Plioc. 78 . Coxrusiscaza DüprniaNa [d'Orb.|. . OpaLrA VARICICOSTA Stearns. . PROSGALA ALBENSIS [d'Orb.|. Grand. natur. Néoc. rot 3. CONFUSISGALA GUERANGERI |d’'Orb.|. 3/2 Cén. 7 34. CoxrusiscaLa crucrANA [Pict. et Camp]. Grand. natur. Néoc. 7 35 36. Turniscaza roruLosA [Brocchil]. Grand. natur. Plioc. 79 37. CoxrusiscaLa DüpixiaxA [d'Orb.]. Grand. natur. Alb. 73 33-39. EucyxcroscaLa GRETACEA [de Boury|. 3/1 Tur. 75 ho. AcriLLa (Adiscoacrilla) Corrir de Boury. 3/2 Plioc. 59 h1-42. Priciscaza Gourpr |[Desh.]. 3/1 Eoc. 82 Priciscaza (Funiscala) LEVESQUEr de Boury. 2/1 Eoc. . ProsGALA ALBENSIS |[d'Orb.|. Grand. natur. Néoc. Essais de Paléoconchologie, M. Cossmann (0° livr.). PISMTITE Clichés et Phot, Sohier et Cie ages 2m: ès ue vw. de À ; 2 ' \ F "hi 1 ; f L “is ts TAN ANR nt ” “a M PLANCHE IV Pages 1-2. TurriscaLa (Gyroscala) PAcuxA [Locard]. Grand. natur, Viv. 8r 3-4. PLciciscara (Puncliscala) Foresrir de Boury. 3/1 Mioc. 84 5-6. Priciscara (Nodiscalu) srrrara [Basterot}. 3/r Mioc, 85 7-8. Priciscara (Funiscala) rarctFErRA Bœttg. 2/1 Olig. 86 9-10. CinsorremMA BourGEorst de Boury. 2/1 Mioc. 52 ir, MaraiLora (Fimbrialella) Crosser de Bouryÿ. 2/1 Eoc. Il 12-13. Priciscaza (Torqualiscala) Nixcxr de Boury. 3/1 Eoc. 87 14. DENTISCALA MARGINOSTOMA [Baudon]. 3/x Eoc. 90 15-16, Priciscaza (Contemniscala) iNrerRuPTA [Sow.]. Grand. natur. Eoc, 88 17-18. GRanuLiscaLA (Crassiscala) Francisor [Caillat]. 3/2 Eoc. on 19-20. Acinsa (Plesioacirsa) suBpricara [Desh.]. Grand. natur. Paléoc, 96 21-22. ACirsA (Plesioacirsa) cLArHRATA [Bast.]. 3/2 Mioc. 96 23-24. AcinsA (Hemiacirsa) LANcEoLATA [Brocchi]. Grand. natur. Plioc, 97 25-26. TENUISCALA (Cerithiscala) LAuBRIEREr de Boury, 3/1 Eoc,. 63 27-28. Acinsa (Proacirsa) wornara [Terq. et Jourdy]. 3/2 Bath. oû 29-30. Acrrsa (Acirsella) ixermis [Desh.]. 3/1 Eoc. où 31-32, Acrnsa (Acirsella) PErRMINIMA de Boury. 5/x Mioc. 99 33-34. Acrinsa (Tumidiacirsa) BEzANÇoNI de Boury. 3/2 Eoc. 100 35-36. Limiscara LyrA [Sow.]. Grand. natur. Viv. 24 37. Priciscaua (Contemniscala) irerruprA [Sow.]. Grand. natur. Eoc, 88 38. CrnsorreMa (Coroniscala) coroxaLe [Desh.]. Grand. natur. Eoc. 53 39. CLaviscALA CLEMENTINA [Michelin]. Grand. natur. Alb, 93 40, CLAVISGALA GANALIGULATA [d'Orb.]. Grand. natur. Néoc. 93 41. Conrusiscaza Duprixrana [d'Orb |. ù Grand. natur. Alb. 78 42-43. Craviscaza GLEMENTINA [Michelin]. Grand. natur, Alb, 98 Essais de Paléoconchologie, M. Cossmann (9° livr.). PIPRIVE Clichés et Phot. Sohier et Cir | PLANCHE V FA ‘+ ScaLA (Crisposeala) Brasicr de Boury. L Grand. natur. Scaza (Spiniscala) sPrNosA Bonelli. ï ar Are Scara (Hyaloscala) osrrsexsis Bœttger. AL ES : ScaLa (Clathrus) perracra de Boury. SNS RTS Fire, : Scara (Clathrus) vanrus de Boury. | He AGRILLA Kiarowiez Bœttger. f : as Te Grand. natur. 7. Srexonminis Cnarenr de Boury. LE SRE 4 8. Prréiscara (Funiseala) renpusa de Boury. ie 9. Priciscara (Funiseala) INFANS de Boury. 10. STEXORHYTIS COTTREAUI de Boury. ; Cinsorrema Courroxr de Boury. CinSOTREMA LorreN\THEYt Bœttger. jt Led CIRSOTREMA DEPRESSIFIMBRIATUM de Boury. CiRSOTREMA GOURBESVILLENSE de Boury. à CrarTunoscaLA XENE [Bættger].… e À TUE DE SANTE Lars … Mio CinsSOTREMA DERTONENSE Sacco. : \ | Grand, natur. Mioc Scara (Spiniscala) serxosa Bonelli. Res CLArunoscauA BunEaUr de Boury. 4e te Priciscaa (Nodiscala) RUGATINA de Boury. Priciscara (Funiseala) Auaxvz Boœtiger. PLIGISCALA (Nodiscala) TRANSY LVANICA Bœltger. « Essais de Paléoconchologie, M. Cossmann (9° livr.). Clichés et Phot, Sohier et Cie PLANCHE VI à Priciscaca (Puneliscala) BraxpeNgtRG1 Bœttger. . AGrILLA HERTHE Bœttger. te, . ACIRSA (Hemiacirsa) Due vERMANM Bœtter. PriciscaLa (Nodiscala) INTUMESCENS Hair . Scara (Jirtoscala) Bexorsrt de Boury. Priciscaza (Nodiscala) BIMONILIFERA Bœttger. ; Acrrsa (Hemiacirsa) Oscart de Boury. REX PromarmiLDia (Clathrobaculus) müLririRATA Cossm. ee GYROSGALA VASCONIENSIS de Boury. … CIRSOTREMA SALLOMACENSE de Boury. . Scaca (Crisposcala) perArrFmNIS de Boury. — . Pcicrscaza (Nodiscala) PARVIGRENATA de Boury. CmsorremA Taais de Boury. LirronisGaLa ToURNOUER [Benoist]. ACRILLOSCALA SUBULOPRISCA Sacco. PLICISCALA (Nodiscala) AxGurIPUNGTrATA de Boury. Acinsa (Hemiacirsa) DuverGient de Boury. _AGRILLA PRÆDECUSSATA de Boury. PLICISCALA (Æuniscala) Nixeki de Boury. PLiciscaza (Nodiscala) rtvLcHRINODOSA de Boury. PLICISCALA MAGILENTA de Boury. ?s £ . AGLIS (Graphis) cazrica de Boury. Tonmrezca (Torcula) coNcava Hulton. - . TüuruireLzLa (Archimediella) sicarivara Eichw. | Essais de Paléoconchologie, M. Cossmann (9° livr.). BISRVITÉ Clichés et Phol, Sohier et Gie 4 ne PR on TE — | jé CORRE dre 2. TORRITELLA TEREBRALIS Lamk. 8h. TURNITELLA (Haustator) GARINIFERA Desh. 5. Acuis (Graphis) GALLICA de Boury, var. PP'RES de Boury. 6-7: Acuis (Graphis) rocæmcx de Boury.… © 8-9. TurmirecLA (Torculoidella) YARICOSA [Brocchi]. 10, PROMATHILDIA GATENIFERA Cossmann. 11. TURRITELLA (Haustator) VERMIGULARTS trot 2 Tunes (Haustator) Monrox: Conrad. 13. TUNUTELLA (Haustalor) PRÆGINGTA Conrad. Essais de Paléoconchologie, M. Cossmann (9° liv.). DPSUINTE Clichés el Phot. Sohier et Cie PLANC ue VE Fra + + A à 1-2. ES EN SULCIFERA Desh. 14 h. TURRITELLA (Zaria) pupricara fem. 5. Veneur ant (Anguillospira)seuvtLorbrs [Desh. ],& av.clois. 6. | TORNITELLA (Zaria) PRrreHARDI Gossmann. ] ne TURRITELLA (Haustator) CENOMANENSES d'Orb. 8-9. Pnoroma (Bactrospira) PERATTENVATA [Heilp. dE _ ton. TorRITELLA (Haüstalor) IMBRICATARIA Lamk. “A a-r3: Turrrecta (Peyrotia) DESMARESTINA Basterot. 14-15. Cassipra (Dolicasis) SDS Dee VIII. PIE Essais de Paléoconchologie, M. Cossmann (9° livr.). Clichés et Phol, Sohier el Cie | | | Î Ë | ‘à 5. Prôrouk CATHEDRALIS à Cronantat) PR MEsaLrA rrocnorpes [Desh.]. ‘8. CLATHROSCALA (Undiscala) vxposa [S À Q- TURUTELLA (Zaria) SUBANGULATA CBrocchi].… 20-11. AGLIS SUPRANITIDA [Wood]. a2-13. LiopePLUM uionErMtA (Conrad). 14. Acuis (Graphis) uxica [Montagu] 15. TEREBRIPIRENA JAVANA [Martin]. Essais de Paléoconchologie, M. Cossmann (o° liv.). 121, AK Clichés et Phot, Sohier el Cie EEE ut RE ER: LS n 4 "4 à sl * 7 e* LA CO | VenMETUs (Orthoglyphus) SEGUENZIANUS Monts. Grand. natur, VERMECLARIA sbiRarA [Phil]. 5 D: ._ Grand. natur. Viv. Venuercs (Biwonia) rquerer Bivona. Grand. natur. Plic . TexaGopes (Pyæipoma) mucrisrrrarus [Desh.}. Grand. natur. E Cxcuu wacxum Slearns. VERMIGCLARIA (Anguillospira) ANGUILEINA [Desh.]. TENAGODES (Agathyrsus) Lima [Lamk.). TexAGooEs (Agalhyrsus) Srixosts [Lamk.]. Texacones srrrarus | Desh.]. a, Grand, natur. . Venuerts (Bivoniopsis) rusrucarus Font. ; < Grand. natur. N VERMELUS CLATIHRATOIDES Sacco . Grand. nalur. PI VERMIGULARIA SUESSONIENSIS [de Laub.] 3 DES 3x SE Verueres (Petaloconcha) ivrorrus Lamk. SR Grand. natur.. Vermeres (Lemintina) anexamus [Linné]. | Grand. natur. VERMETCS (Burtinella) enæsricrosa Royereto. PE Grand. natur. Cxcuu (Watsonia) TENUISTRIATUM Bœltger. AS 5/1 - Crcuu CALIFORNIGUM Dall. ; 5/1 . VenMETUs (Bivoniopsis) cincuuLorares Bœtteer, £ RE 4/x ). TENAGODES axGuNEs [Linné]. À =: Grand, nalur. . Acuis (Graphis) Gazrica de B. var. Cossmanni de B. Re Sfr ne TexaGocEs (Pyripoma) wrnis [Desh.]. 5 + 7% Grand. natur, . STREBLOCERAS Eowanrpsr Desh. ; à : e VERMICULARIA CONICA [Lamk.] . VenmicuLana (Casimiria) coNoipais Vasseur. Essais de Paléoconchologie, M. Cossmann (0° livr.). BIARXE Clichés el Phot. Sohier et Cie LIBRAIRIE SCIENTIFIQUE ET LITTÉRAIRE J. LAMARRE & Ci, ÉpiTeurs 4, rue Antoine Dubois — PARIS EXTRAIT DU CATALOGUE Journal de Conchyliologie COMPRENANA L°ÉTUDE DES MOLLUSQUES VIEVANTS ET FOSSILES Fondé en 1850 par PETIT pe La SAUSSAYE Publié de 1861 à 1898 sous la direction de CROSSE et FISCHER Conlinué par H. FISCHER, DAUTZENBERG et G. DOLLFUS ABONNEMENTS : KoATCe RE EL m PQ An Hs LR ÉETAN SEL ee Ne US 22 tr. Étude pratique des Roches PAR F. RBINNE Traduit, adapté et augmenté par L. PERVENQUIÈRE Docteur ès sciences Chargé de Conférences à la Sorbonne Lauréat de l’Institut PRÉFACE Par M. A. LACROIX, Membre de l’Institut Ouvrage à l'usage des Ingénieurs et des Etudiants ès sciences naturelles 1 vol. in-18 grand jésus de 960 p., avec 450 fig. 2° édit. 15 fr. LIBRAIRIE SCIENTIFIQUE ÉT LITTÉRAIRE J. LAMARRE & C° EDITEURS 4, rue Antoine Dubois, PARIS (VIe) EXTRAIT DU CATALOGUE GÉNÉRAL BouLaxGier (Commandant). — Essai sur les Origines de la Méditerranée. 1 vol. in-8 de xr1-220 pages, avec 7 planches hors texte, broché... 10 fr. Dixre (Alfred), membre de l'Institut, professeur de chimie à l'Université de Paris. — Introduction à l'Etude des métaux. Leçons professées à la Faculté des sciences. 1 vol. in-8 raisin de 488 pages, avec nombreuses. figaress 2-6ditions broché. 20. PE SN NS MR ARE RIE Rens 15 4% Dor (Paul), docteur ès sciences, agrégé de l'Université, chargé du cours de botanique à la Faculté des sciences de Toulouse, et Gaurié (Albert), docteur en médecine, licencié és sciences, préparateur à la Faculté de médeciné de Toulouse. — Manuel de Technique botanique. Histologie et Microbie végétales. Préface de M. Gaston Boxnier, membre de l'Institut, professeur de botanique à la Sorbonne. 4 vol. in-18 de X-534 pages, avec 13: figures dans le texte, et une planche de photomicrographies, cartonné........ RATS Girarno (Jules). — La Géographie littorale. 1 vol. in-8 de 234 pages, [13 LYC 2 CHE ON ENTRER TES EE ENT DICO ESSAI GED CEA ER Rs 6 fr. Giranp (Jules). — L'Evolution comparée des sables. 1 vol. grand in-8 de 124 pages, avec 40 fig. dans le texte et 12 planches hors texte, broché. Sfr: k Car tone se CAPES Ne à ER OU ee I pe RE eq ES LA VOTE k : Murcer (Sophus), directeur du Musée National de Copenhague. — L'Europe préhistorique, traduit du danois, par E. Pairipor, maître de conférences à Ja Faculté des lettres de Rennes. 1 vol. in-S contenant 161 illustrations en noir, et 3 planches en couleurs, hors texte, broché.............. 10 fr. 50 HEIBR - LSLESMÉUS à ee MS RE ACTION NAS ENS MACLE AL es ANSE 12fr. » Perrr (D° Georges). — Guide des travaux pratiques de chimie organique à l'Ecole de Médecine de Paris. 4 yolume in-12 de 86 pages, broché (deuxième ÉD} EEE TRRS DEMO. RAR RAS PE AC RUE ARR LA CRC UE 1 fr. 50 Perir (D' Georges). — Guide des travaux pratiques de chimie inor- ganique. 1 vol. in-12 de 92 pages, broché . ..,............:...4: 1 fr. 50 PERVINQUIÈRE (L.), chef des travaux géologiques à la Sorbonne. — Etude géolo- gique de la Tunisie centrale. 1 vol. in-4 de 368 pages, avec 36 vues pho- tographiques et 42 coupes ou cartes dans le texte, 3 grandes planches hors texte et une grande carte en couleurs, broché.......:....2:....... 15 fr. PERVINQUIÈRE (L.), chargé de conférences de paléontologie à la Faculté des sciences de Paris. — Etudes de paléontologie tunisienne. Céphalopodes des terrains secondaires. 1 vol. texte in-* de 438 pages, avec 158 figures dans le texte et 1 volume atlas in-4 contenant 27 planches en phototypie. Prix-des:2:volumes'brochés::.., Mo tr AN RE 50 fr. RiwE (F.). — Le Microscope polarisant, traduit de l'allemand et adapté aux notalions françaises par L. PERVINQUIÈRE, docteur ès sciences, chef des tra- vaux pratiques de géologie à la Sorbonne, avec une préface de A. pe Lapra- à RENT, membre de l'Institut, 4 vol. in-18 de 160 pages, avec 212 figures dans le. texte, CALÉODNÉ. LEE EE Le aa Dao OS TR PO GENE EE RTE Sfr. Taoucet (J.). — Introduction à l'Etude de la géographie physique. 1! vol. in-8 de 352 pagess broché, LP ae EC TRS 7 fr. 50 SMITHSONIAN INSTITUTION LIBRARIES ni ï [ ia as. ! A 4434 4 4 «221 CID WI DD) D IDD) 0 0 +2D22) à 5))) 2793 > BD Pos DIM. + DD 2 2P >)» ) DŸ. D») y ) = DS He D» >,» D 'DDI: on V 144 ù »)) 2) » = »RP»D) )) » 2 D). 222% >») PPS > >» > >, DEMI DEL EE» Le 7 DE Er 235 322 2 9 D: 2 SR 3 2532) 2 DD © 35 DES 113322 222 2 DD DEN) “D, 222) DIEDDD D ») , ) D) 2)))) V2) 92 V2, > CPL +2 2)" BDD» :D)2 2392 7 DD) 22) ) 2: )»PPD'DINPITR 2 LT >») »)) 5332 22 50 2»), 2. L 1 >) D) D 23 ' }) D). >». 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