Ex D B lb r B s mm ÊM'PP^ ?4WdWS C, Co /-//) Stvfelon oi Molïtsska PecÜonal library / 7 PWfefon of Mo ÏÏtistel StcHoncd Library ESSAIS JXîOs OUVRAGES DU MÊME AUTEUR Description de quelques coquilles de la formation santa- cruzienne en Patagonie 3 fr. » Appendice n° III au Catalogue illustré des Coquilles fossiles de l’Eocène des environs de Paris 12 50 Observations sur quelques coquilles crétaciques recueillies en France. Six articles, ensemble 15 » Mollusques éocéniques de la Loire-Inférieure. 3 vol. Ouvrage complet ( le dern. fasc. est sous presse) 95 » Faune éocénique de Cotentin. 2 vol. Ouvrage complet 80 » Études sur le Bathonien de l’Indre. 2 fasc 12 50 Notes sur le Bathonien de Gourmes. 2 Notes 5 » L’Infralias de la Vendée. 2 fasc 6 » Faune pliocénique de Karikal (Inde française). Les 2 premiers articles parus 10 » Iconographie complète des coquilles de l’Eocène des environs de Paris. T. 1er de l’Atlas, in-4° 50 » Additions à la faune nummulitique d’Egypte 4 a Description d’Opisthobranches éocéniques de l’Australie du Sud 3 » Estudio de alcunos moluscos eocenos del Pirineo Catalan. ... 5 » Sur quelques formes nouvelles des faluns du Bordelais. 2 notes 6 » Revue critique de Paléozoologie. Abonnement annuel 10 » S’adresser à M. COSSMANN, 95, rue de Maubeuge. » , ’{3> f c- ÎO I me. i?m f,>r Hàll ■ ESSAIS DE PALEOCONCHOLüGIE COMPARÉE Par M. ( «SSII A \\ SEPTIÈME LIVRAISON (Juillet 1906) / PARIS CHEZ L’AUTEUR 9S, rue de Maubeuge (xc) F . H. de RUDEVAL 4, rue Antoine Dubois, 4 - , • ' tours étroits, ornés de tubercules pustuleux au-dessus de la suture et de quelques cordons spiraux sur la région antérieure. Dernier tour grand et prolongé chez les spécimens intacts et adultes, arrondi à la périphérie de la base qui est médiocrement convexe, ornée de cordons concentriques jusque sur le cou très long, fusoïde, à peine excavé. Ouverture arrondie, à péristome étalé non seulement sur la base, mais jusque sur l’avant dernier tour, comme chez Rostellaria , terminée en avant par un pseudo-canal analogue à une digitation finement creusée, presque close ou étroitement rainurée sur sa face ventrale, et dont la longueur devait dépasser celle du dernier tour y compris la base; labre épais, à peu près vertical, bordé et rélléchi à l’extérieur, dépourvu de sinuosité antérieure, en deçà de sa jonction avec la digitation, se prolongeant en arrière le long d’une gouttière interne qui descend jusqu’au delà de la suture de l’avant dernier tour, de même que le bord opposé s’étale sur la face ventrale de la spire avant de faire sa jonction avec le labre ; columelle excavée, non plissée ; bord columellaire détaché du cou, formant un pavillon évasé et se raccordant en avant, en face du labre, avec le bord de la rainure du rostre . Diagnose refaite d'après les spécimens cotypes (2) de l’espèce-type (pl. V, fig. 1-5), collection de l'Ecole des Mines. Observ. — Malgré le déplaisir que j’éprouve à changer une dénomination consacrée par 1 usage depuis cinquante ans, il ne paraît pas possible de laisser subsister un double emploi de noms aussi contraire aux règles de la Nomencla- C) Par application des termes proposés par M. Schuchert (V. Revue crit. Paléoz,1906, n* 1, p. 6). nous désignerons désormais par G. -T. (Génotype), l’espèce type d’un Genres Sous- Genre ou Section , et par Génoplésiotype, toute espèce fossile choisie comme exemple. (2) D après M. Schuchert, Gotype désigne tous les spécimens qui ont simultanément servi de type à l’établissement d’une espèce. 12 ESSAIS DE Diatinostoma ture ; Eustoma est exactement synonyme d'Eustomum, que l’auteur (Leidy) a incorrectement orthographié, puisque l’étymologie commune est ainsi formée: eu , bien ; enrôla, bouche. J’ai déjà indiqué cette rectification dès l’année der- nière, à propos de la description des fossiles balhoniens du gisement de Cour- mes (Alpes-Maritimes). Rapp. et diff. — Le classement de ce Genre est très embarrassant ; lorsque j’ai rédigé la précédente livraison de ces « Essais », j’ai renoncé à le comprendre parmi les coquilles ailées, non seulement à cause de sa spire cérithiforme, mais encore à cause de la rainure canaliforme que contient la digitation antérieure ; j’éprouve maintenant la même hésitation au moment de placer ce faux Cérite mésozoïque à côté des Procerithidæ qui n’ont pas le moindre canal sépho- nal, et chez lesquels l’indice d’un bec rudimentaire atteste seul que ces coquilles ont pu être les ancêtres des Cérites siphonos- tomes de l’époque tertiaire. En examinant de nouveau à la loupe la digitation de l’unique spécimen à peu près intact du gisement d’Eparcy,— et jene sache pas qu’on en ait jamais recueilli d’autres, ni là ni ailleurs, — je constate que ce pseudo-canal, de 1 miIlim.1/2 à 2 mill. a peine au diamètre extérieur, ne montre sur sa section transversale pas plus de 1/2 mill. de gangue calcaire à l’intérieur du lest! Est-ce bien dans cet espace restreint que pouvait passer le siphon d’un animal dont la coquille mesu- rait au moins 7 centimètres de longueur totale et dont l’ouverture avait un diamètre de plus d’un centimètre au fond? Il y a, au contraire, lieu de présumer que le siphon ne sortait pas par cet orifice enclos et insuffisant, et que ce pseudo-canal n’était qu’une digitation dont la fonction était de protéger une lanière de manteau exactement comme chez les coquilles ailées. C’est en présence de cette incertitude que j’ai proposé la Famille mixte Eus- tomidæ, en attendant la solution de ce problème encore obscur. Répart, stratigr. Bathonien. — Outre l'espèce-type dans l’Aisne, ma coll., une espèce voisine, à ouverture inconnue toutefois, dans les Alpes-Maritimes, Eustoma Gueb- hardi Cossm., ma coll. Il existe également dans l’Aisne une coquille dont la spire est très semblable à celle du type, mais dont l’ouverture a été reslaurée par M. Piette avec un canal cérithial ; Nerinea margariti- fera d’Arch., ma coll. Callovjen. — Une espèce probable, mais à ouverture inconnue, dans les couches de Montreuil-Bellay : Cerithium oblitération Héb. et Desl., d’a- près la figure de la M nographie de ces auteurs (pl. VII, fig. 5). Raubacien. — Une espèce probable, quoique incomplète, dans les couches coralligènes du Jura bernois: Cerith. Schardti de Lor. (1er supplément 1895, p. 16, pl. III, fig. 8-10) ; une autre espèce dans les mêmes gisements et dans le « Coral-rag » de la Meuse : Cerith. Collineum Buv., d’après M. de Loriol (Mém. Soc. pal. suisse, 1899, p. 68, pl. IX, fig. 6-8), et d'après un fragment de ma collection ; peut-être aussi Cer. Kobyi de Lor. (ibid. fig. 10) est-il la pointe d’un Diatinostoma ou d'un Ditretus. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 13 Diatinostoma Sequanien. — D’après l’ornementation à tubercules suprasuturaux et à cor- dons spiraux, il est possible que la grande coquille dénommée Cer. Achilles d’Orb. appartienne à ce Genre (V. de Loriol, Couches séq. de Ton- nerre, p. 37, pi. III, lig. 1 2). Kimmeridgien. — Une espèce probable, mais mutilée, dans les couches coralligènes de Valfin : Cer. Germaini Etallon. Coll, du Musée de Dijon. Barremien. — Une grande espèce dans le Gard, appartenant probablement à un Genre distinct de la Famille Eustomidæ, mais dont on ne connaît pas encore l’ouverture intacte : Diatinostoma ? Pellati Cossm. (pl. XIV, tig. 12), col 1 - Pellat. Turonien. — Une espèce du même groupe et de la même ornementation que la précédente, dans la craie de Gosaa : Cerith. Haidingeri Zek., d’après les figures et d’après les clichés du spécimen-type, envoyés par M. Kittl. DiTR^TUS, Piette, 1874. (’) G-T. : Cerithium rostellaria, Buv. Raur. « Coquille turriculée, terminée en avant par un canal très court, fermé sur ses côtés, ouvert antérieurement [pour donner passage à l'eau de mer dans le siphon?]. Ouverture ovale ou arrondie, pourvue d'un péristome plus ou moins développé; canal postérieur rudimen- taire ou même nul ; bord libre épais, non digité ni échancré; encroû- tement columellaire très étendu et parfois relevé sur les bords. Ornements semblables à ceux des Cérites et consistant surtout en cordonnets enroulés transversalement et en rangées transversales de petits tubercules . » « Dans les adultes, dit M. Buvignier, le péristome s’épaissit telle- ment que la bouche devient presque linéaire et que les rebords des deux lèvres donnent à la coquille l’aspect d’une Rostellaire, tandis que le canal se ferme par le rapprochement des deux bords, de manière à présenter une simple perforation. » Reproduction de la diagnose originale; vues de spécimens presque intacts du Rauracien supérieur de Ste-Ursanne : D. Thurmanni de Lor. (pi. V, lig. 6-10), coll. du Musée de Bâle, comm. par M. Greppin. O Sur quelques Gastr. nouv. ou peu connus. Assoc. franç. Congrès de Lille, pl. lit, lig. 4-6. 14 ESSAIS DE Diati iiostoma Rapp. et difFér. — En proposant ce nouveau Genre, M. Piette n’a pas indi- qué qu’on dût le rapprocher d ’Eustoma; il s’est borné à le décrire immédiate- ment après ce dernier, ce qui me fait présumer qu'il le rangeait probablement dans le même groupe. Or je considère Dilretus comme un Sous-Genre seulement de Diatinostoma auquel il ressemble par la plupart de ses caractères, à tel point que l'on pourrait le définir comme étant un Diatinostoma dont on aurait raccourci la digitation antérieure; même l’ornementation, — quoique les tours soient plus étagés, les tubercules plus saillants, et la spire plus courte, — a un aspect semblable qui appelle immédiatement l’attention de l’observateur. J’ai mis entre crochets, avec un point de doute, la phrase de la diagnose de M. Piette, dans laquelle il attribue à ce canal rudimentaire la fonction de donner passage, comme chez Cerithium, au siphon adducteur de l’eau nourricière de l’animal: c’est une hypothèse aussi incertaine chez Ditretus que chez Diatinostomn , attendu que le diamètre de cet orifice n’est guère plus ouvert ; à ce point de vue, J’opi- nion de Buviguier — qui rapprochait au contraire l’ouverture de l’espèce-type de celle de Itostellaria — n’est pas à négliger. Ditretus semble être, en partie le contemporain, en partie le successeur de Diatinosloma, si toutefois l'attribution à ce Sous-Genre des quelques formes portlandiennes ci-dessous mentionnées, est exacte. Il y a, d’autre part, quelques coquilles crétaciques dont la spire à de l’analogie avec celle de Dilretus, mais dont l'ouverture parait nettement rectangulaire : on les retrouvera plus loin dans la Famille Procerithidæ (S. -F. Metacerithinæ ) sous le nom Cimolilhium. Répart, stratigr. Rauracien. — L’espèce- type dans le « Coral-rag » de la Meuse, d’après les figures publiées par l’auteur de l’espèce (1852, Stat. géol. Meuse, p. 40, pl. XXVII, tig. 7-9) Une autre espèce à tubercules plus allongés, dans les cou ches coralligènes du Jura bernois : D. Thurmanni de Lor. ( loc . cil. p. 75, pl. VIII, fig. 18-22), ma coll. Kimmeridgien. — Deux espèces très douteuses, pupoïdes et frustes, dans le Plérocérien de Vallin : Or. Charpyi, Eustoma jurassense de Lor., d’après la Monographie de cet auteur (Moll. Cor. Vallin, p. 133 et 137, pl. XIII, fig. 8, pl. XIV, fig. 1-2). Pqrïlandiem. — Trois espèces trapues et étagées, dans les couches lithoni- ques de Slramberg: Cer. ( Eustoma ) paejoda, migrons Zitlel, Cer. nodosostria- tum Peters, d’après la Monographie de Zittel (pl. XIX, fig. 13). Plusieurs formes analogues dans les Alpes suisses, d'après la Monographie d’Ooster (Cor. de Wimmis, pl. VI, fig. 9-12, 15-16). Un échantillon à peu près com- plet de C. nodosotriatum Pet., dans les couches de Mûries (Hérault), coll du Musée de Dijon, avec une autre espèce inédite, différente de C. migrons. PALÉ0C0NCH0L0G1E COMPARÉE 15 URACHYTREMIDÆ, nov. Fam. Coquille buccinoïde, à spire très ornée, à dernier tour très déve- loppé, à péristome dilaté et calleux, avec une double gouttière dans l’angle inférieur de l’ouverture, et une sinuosité subécliancrée à la base; columelle lisse ou plissée, infléchie à droite vers son extrémité antérieure. Observ. — La création de cette nouvelle Famille s’impose non seulement à cause du galbe général des coquilles que j'y classe et qui n’ont guère l'aspect des Gérites, mais encore et surtout à cause de leur ouverture dilatée et calleuse, échancrée en arrière par une double gouttière, ressemblant à celle de Diastoma ou de Columbellina, plutôt qu’à l’ouverture arrondie d’un Procerithiurn ; le bec basal, dont la formation est encore accentuée par l’inflexion de l’extrémité de la columelle, ne ressemble nullement au canal court des Cerilhium buccinifor- mes, ni à la sinuosité versante des Purpurinidæ. En tenant compte de ces divers éléments, je place donc la Famille Brachytre- midæ entre les coquilles ailées et la Famille Procerithidæ , c’est-à-dire immédia- tement après les Eustomidæ, mais avec la certitude qu’elle fait bien partie du Cénacle Cerilhiacea , et non pas du Cénacle Alatacea. Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections BRACHYTREMA (Labre dilalé, bec basal subéchancré) BRACH YTREMA (Columelle excavée, lisse, tordue en avant) I Petersia (Columelle droite, biplissée) Brachytrema (Double goultière) Petersia (Gouttière et dent parielales) BRACHYTREMA, Morris et Lycett, 1850 (’). Coquille épaisse, ventrue, bucciniforme, à ouverture dilatée, échancrée à la base par une large sinuosité, munie d’une double gouttière postérieure ; columelle tordue en avant. Brachytrema, s. str. G T. : B. Buvignieri Morr. et Lyc. Bath. Diagri. orig\ Testa turrita, turbinata; anfractibus convexis et costalis, nodulosis aut cancellatis ; labro dextro tenui ; columella rotundata, lævi, ad basim contorta ; canali brevi, obliquo. (1) Moll, frorn the Gr. Ool., I, p. 24. — Palæotongr. Soc. 1850. 16 ESSAIS DE Bracliytrema Diagn. rect. Taille moyenne, parfois assez grande; forme courle, buccinoïde, ventrue; spire régulièrement conique, parfois étagée; tours étroits, généralement anguleux, ornés de costules noduleuses et de filets spiraux, avec des varices irrégulières. Dernier tour supé- rieur à la moitié de la hauteur totale, très souvent anguleux à la périphérie de la base qui est déclive ou peu convexe, ornée de cor- dons jusque sur le cou excavé et dépourvu de bourrelet. Ouverture grande, en pavillon très dilaté, quoique petite et arrondie au fond de cette large embouchure, munie d’une double gouttière à la partie inférieure, se terminant en avant par une troncature largement sinueuse qui ressemble à un canal échancré lorsque le contour supé- rieur n’est pas parfaitement intact ; labre ample, un peu réfléchi à l’extérieur, non bordé cependant, arrondi et proéminent en avant où il s’élève un peu plus haut que le bord opposé, lacinié à l'inté- rieur, échancré en arrière vis-à-vis du débouché des deux gouttières ; columelle excavée, lisse, tordue en avant par une sorte de pli obso- lète qui l’infléchit fortement à droite; bord columellaire calleux, bien appliqué sur la base où il est mince, formant en avant une lame qui se détache du cou et se termine en pointe contre l’extrémité de la columelle. Diagnose refaite d’après des échantillons intacts et adultes de l’espèce géno- type, du Vésulien de St-Gaultier (pl. V, fig. 11-14), ma coll.). Observ. — Il y a loin de la diagnose originale, publiée en latin par les auteurs anglais et reproduite ci-dessus, à la description que nous faisons suivre après cette diagnose et qui est presque textuellement la reproduction de celle de Z?. Buvignieri (1900, Et. sur le Bath. de l'Indre, 1, p. 13), faite d’après un spécimen dont l’ouverture est intacte, sauf un petit éclat du test, précisément à l’empla- cement du canal; cette entaille accidentelle, dont l'échancrure ne correspond nullement au tracé réel des stries d’accroissement du contour supérieur de l’ou- verture, n’existe pas, comme on peut s’en rendre compte par l’examen du second génotype que je fais figurera côté du premier, malgré qu’il ait l’ouver ture en moins bon état sur les autres parties du contour : en enlevant grain par grain, à l’aide d'une pointe fine, la gangue calcaire qui encombrait son ouver- ture, j’ai réussi à dégager la sinuosité du contour supérieur sans entamer aucune PALEOCONCHOLOGIE COMPAREE 17 Brachytrema partie du test qui est précisément très mince à cet endroit, ce qui explique qu’on ait très rarement l’occasion d’observer le véritable contour intact, et qu’on ait toujours attribué jusqu’ici un canal antérieur à Brachytrema. L’exis- tence inexacte de ce canal est signalée dans la diagnose originale ; l'erreur a été reproduite par tous les auteurs qui ont suivi, même par M. Piette (1874, Assoc. franc. Congrès de Lille) qui s’est borné à ajouter quelques détails intéressants à la caractéristique fournie par Morris et Lycett ; cependant M. Piette a ajouté, dans un dernier alinéa, que B. unituberculata « fait partie d’un groupe de coquil- les turbinées, dépourvues de canal, n’ayant qu’une rigole mal accentuée... » ; il a même fait figurer (pi. III, fig. 15-17) un échantillon de B. Cotleaui qui aurait un péristome épais et presque holostome ! La vérité est entre ces deux extrêmes : Brachytrema possède une sinuosité qui se raccorde à l’extrémité de la torsion columellaire, sans former un véritable canal, comme cela a lieu chez Purpuroi- dea ; mais, tandis que, chez ce dernier, la columelle est infléchie à gauche vers la sinuosité — ce qui en rétrécit l’ampleur — au contraire chez Brachytrema l'extrémité de la columelle s’incline à droite et contribue à prolonger l’étendue de la sinuosité basale. Cette différence capitale explique pourquoi je n’ai pas classé Brachytrema dans la même Famille que Purpuroidea, tout en le plaçant dans le Cénacle Cerilhiacea et en l’excluant du Cénacle Alatacea, dont il se rap- proche par d’autres caractères. Dans ce dernier Cénacle, Columbellina possède un péristome très analogue à celui de Brachytrema , avec une columelle d’Aporrhaidæ ; il n’est pas probable que cette coquille crétacique descende des Brachytremidæ jurassiques. Ainsi que je l’ai déjà fait remarquer ( loc.cit . p.14), j’avais autrefois confondu avec le Genre Brachytrema des Cérites tertiaires, trapus et à columelle tordue en avant, que j’ai récemment séparés sous le nom Benoistia (v. ci-après dans la Fam. Cerithidæ), lorsque j’ai pu étudier l’ouverture intacte de Brachytrema ; en effet, celle de Benoistia, contractée et canaliculée en avant comme celle de Vut- gocerithium, n’a aucune affinité avec le pavillon dilaté, échancré en arrière, que forme le labre de Brachytrema, et à cette différence il faut encore ajouter celle de la présence d’un vrai canal céri thial chez Benoistia. D ailleurs Brachytrema est une forme exclusivement jurassique, qui s’est éteinte sans qu’aucun lien paraisse l’unir, à travers le Système crétacique, aux coquilles éocéniques dont il s’agit ; quant à son origine, peut-être doit-on la rechercher parmi ces formes infraliasiques que Gemmellaroa désignées sous le nom Tomocheilus (— Teliochi- lus, nob.) et qui ont elles-mêmes des ancêtres dans le Trias . Répart, stratigr. Bajocien. — Trois espèces dans « l’Inferior oolite » de la Grande-Bretagne : B. binodosum, subvaricosum, despectum Hudleston, d’après la Monographie de cet auteur (1888, Palæontogr. Soc., p. 98, pi. VII, lig. 8-9 et 12). Une espèce dans le Bajocien inférieur du Calvados: B. labiosum Eug. Desl. (Notes paléont., N, p. 90, pi. VIII, fig. 3-4). Bathonien. — Outre l’espèce-type, en Angleterre et en France, nombreuses espèces aux divers niveaux : Fusus Thorenti d’Arch., Purpurina costellata 2 18 ESSAIS DE Bracliytrenia Piette, Brachytrema breve Piette, Fusus subnodulosus d’Orb., B. granulosurn Piette, Cerith. bellulum Piette, d'après mes recherches (1885, Mém. Soc. géol. Fr . , p. 78-81). En Angleterre, une espèce bien caractérisée, avec l’es- pèce-type: B. turbiniformn Morr. et Lyc., d’après la Monographie précitée de ces auteurs ; et deux autres espèces : B. buccinoideum, varicosum Lycett, d’après le Supplément publié par ce dernier (1863). Deux espèces aux environs de Bâle: B. Cossmanni , parvulum Greppin, d’après cet au- teur (1888. Mém. Soc. pal. Suisse, p. 21-23). Callovien. — Trois espèces dans les couches de Montreuil-Bellay: Turbo Wrighti Cotteau, B. unituberculatum, spinosum Héb. et Desl., d’après la Monographie de ces auteurs. Rauracien. — Plusieurs espèces dans les couches coralligènes du Jura ber- nois : B. simplex de Lor., Fusus corallemis Buv., B. Kobyi de Loriot, d’après la Monographie précitée de ce dernier auteur. Une espèce probable dans le « Coral rag » de St Mihiel: Cerith. binodum Buvignier (/. c., p. 40, pl. XXVIII, fig. 1-2). Sequanien. — Une espèce bien caractérisée, dans les couches coralligènes d’Oberbuchsiten (Suisse): B. Cartieri Greppin, d’après la Monographie de cet auteur (1893. Mém. Soc. pal. Suisse, p 26, pl. II, fig. 1). Portlandien. — Une espèce dans les couches tithoniques de Stramberg: B. superbum Zittel, d’après la Monographie de cet auteur (pl. XL1II, fig. 1-2). Petersia, Gemmellaro, 1870. G T. : P. costala, Genim. Port. Test épais. Taille moyenne; forme turbinée, très trapue; spire courte, à galbe conique ; tours convexes ou anguleux, ornés de côtes plus ou moins noduleuses et de cordons spiraux. Dernier tour supé- rieur aux deux tiers de la hauteur totale, subanguleux à la périphérie de la base qui est déclive et ornée de cordons granuleux, jusqu’au bourrelet assez proéminent du cou court et peu excavé. Ouverture à péristome épais et dilaté, étroitement ovale au fond de l’embouchure, munie d’une double gouttière postérieure, et terminée en avant par un bec court qui forme une sinuosité large et peu profonde sur le contour supérieur; labre épais, non oblique, taillé en biseau et lacinié sur son contour, subdenté sur la callosité interne ; la gouttière latérale, entaillée dans cette callosité, est séparée de la gouttière pariétale par une protubérance arrondie ; columelle droite, tordue PALÉ0C0NCH0L0G1E COMPARÉE 19 Bracli y tréma par deux plis inégaux et obtus, l’antérieur plus saillant et plus gros que l’autre, mais ils ne persistent pas très nettement sur le péristome des individus adultes; saillie dentiforme sur le bord pariétal, contre la gouttière; bord columellaire large et calleux, aplati, bien appli- qué sur la base et sur le bourrelet du cou. Diaguose complétée d’après un échantillon intact d’un génoplésiotype, du Rauracien de Coulanges-sur Yonne : Cerith. buccinoideum Buv. (pi. V, fig. 15-17), col I . Peron ; autre spécimen de la même espèce, provenant du Jura bernois et montrant les plis de la columelle (pl. V, fig. 18-20), Musée de Bâle, communiqué par M. Greppin. Rapp. et différ. — Sauf les plis columellaires, Petersia ressemble beaucoup à Brachy tréma : la forme générale est la même, l’ouverture est aussi dilatée et munie également d’une double gouttière ; cependant le péristome est encore plus épais, surtout à l’intérieur où apparaissent des dents qui rappellent celles de Chilodonta ; mais c’est surtout par son bec subcanaliculé que Petersia se dis- tingue de ce dernier Genre qui est bolostome, et que M. Pieite, puis Fischer, ont rapproché de Monodonta, tandis que Zittel a réuni ensemble, mais à tort, Petersia et Chilodonta. En définitive, Petersia peut être conservé comme Sous- Genre de Brachytrema, tandis que Chilodonta doit être classé beaucoup plus loin dans la série des coquilles holostomes. Répart, stratigr. Oxfordien. — Une espèce dans le Jura bernois : P. aculeata de Lor. (Oxf. sup., p. 41, pl. VII, fig. 3 5). Rauracien. — Deux espèces dans les couches coralligènes de la Meuse et du Jura bernois : Puccinum bidentatum, Cer. buccinoideum Buvignier, d’après cet auteur et d’après M. de Loriol (foc. cit.). Sequanien. — L’espèce plésiotype ci-dessus figurée, dans les calcaires de Tonnerre, d’après M. de Loriol (Moll. séq. Tonnerre, p. 14, pl. I, fig. 6). Kimmeridgien. — Deux espèces dans le Ptérocérien de Valfin : l une confon- due avec Bucc. bidentatum, et l’autre P. Guirandi Piette, d’après M. de Loriol (Moll, corail. Valfin, p. 56, pl . III, fig. 15). Portlandien. — Outre l’espèce géno type en Sicile, deux autres espèces dans le Tithonique des Carpathes: Chilodonta viclrix, curia Zittel, d'après la Monographie de cet auteur (Stramberg, pl. XIX, fig. 10-12). 20 ESSAIS DE PROCER1THIDÆ, Cossmann, 1905. Coquille plus ou moins turriculée, généralement ornée de granula- tions ou de côtes avec des aspérités, très rarement lisse ; ouverture presque holostome, sinueuse ou anguleuse à la base, mais dépourvue d’un véritable canal remplacé tout au plus par un bec peu saillant; labre incurvé latéralement, légèrement proéminent en avant, à mesure que le bec basal est mieux formé ; columelle à peine infléchie en avant ; pas de varices. Observ. — Les explications détaillées, qui ont été développées ci-dessus à propos du Cénacle Cerilhiacea, me dispensent d’insister de nouveau sur la nécessité de séparer cette Famille qui parait être l’ancêtre des véritables Ceri- thidæ, mais qui s’en distingue essentiellement, par l’absence d'un canal céri thial , s’élevant au-dessus du niveau du plafond de l’ouverture. On trouve chez les Procerithidæ mésozoïques, d’assez grandes différences dans la disposition du contour supérieur de l’ouverture, même en ne tenant compte que des spécimens parfaitement intacts : chez les uns, qui constituent la Sous-Famille Procerilhinæ, ce contour est arrondi et presque holostome, et il forme seulement une légère sinuosité contre laquelle aboutit l'extrémité de la columelle avec une inflexion à peine visible; — le second groupe, qui apparaît presque à la même époque que le précédent, se distingue déjà par un bec mieux formé ou plus anguleux, parce que l’inflexion de l’extrémité antérieure de la columelle est plus marquée, de sorte que son raccord avec le contour supérieur ne se fait pas suivant une courbe graduellement sinueuse: pour les Genres de ce second groupe, je pro- pose la Sous-Famille Paracerühinæ; — enfin, un troisième groupe, qui ne com- mence à apparaître que dans la Craie, forme le dernier lien de transition avec les Cerithidæ : en même temps que le bec devient subcanaliculé et que la colu melle s’infléchit davantage à droite, le contour supérieur du labre c’est-à dire le plafond forme un arc de cercle plus proéminent, et le raccordement de ce contour avec la troncature du bec ou du pseudo-canal s’élève déjà un peu au- dessus du niveau du plafond, de sorte qu’en regardant la coquille du côté du dos, on constate qu’elle présente un cou rudimentaire ; je réserve à cette Sous- Famille le nom Metacerithinæ. Pour être rigoureusement exact, il est nécessaire d’ajouter que ces coupures ne présentent pas, en réalité, la netteté absolue que comportent les définitions ci-dessus; mais nous avons maintes fois répété qu’en histoire naturelle, il ne peut y avoir de solutions mathématiques, que les transitions se font graduelle- ment, par évolution lente, et qu’entîn, si nous y substituons des subdivisions à limites précises, c’est afin d’aboutir à une classification appropriée à notre cerveau. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 21 D’autre part, cette division en trois Sous-Familles ne coïncide pas exactement avec celle qui paraîtrait résulter de la phylogénie : le bec des Paracerithinæ est au moins aussi ancien que la sinuosité des Procerithinæ, du moins dans l’état actuel de nos connaissances ; tandis que le pseudo canal des Metacerilhinæ — qui dérive évidemment du bec de Paracenthium — est relativement plus récent. La filiation de ces derniers, du Crétacé au Tertiaire, est encore obscure, eu égard à 1 état de conservation très défectueux des échantillons crétaciques, surtout dans les étages supérieurs ; cependant il paraît établi que certaines for- mes de Cerithidæ proprement dits out authentiquement apparu pendant la période supracrétacique, particulièrement à l'époque turonienne où l’on trouve des Coquilles qui rappellent tout-à-fait l’aspect des Cérites tertiaires; pour acquérir la certitude que ce sont des Cerithidæ ou même des Potamidinæ, il suf- firait de trouver des individus ayant leur canal intact; mais en attendant, nous en sommes réduits aux conjectures à ce sujet. Pour me conformer à la valeur relative des caractères essentiels des Proceri- thidæ, j’adopte donc, dans le tableau de classification ci-dessous : Comme critérium génér i que, le tracé plus ou moins sinueux du contour basal, c’est-à dire du plafond de l’ouverture, sa disposition en bec ou en canal rudimentaire plus ou moins développé, et corrélativement, l’inflexion moins ou plus visible de l’extrémité antérieure de la columelle. Comme critériums sous-génériques, d’abord la forme générale de l’ou- verture, et accessoirement le profil du labre, puis le bourrelet basal et le cou, s’il y en a un. Comme critériums sectionnels, le galbe et l’ornementation de la spire qui, chez les Cerithiacea , méritent dêtre pris en plus graude considération que dans d’autres groupes, parce qu’ils sont généralement en corrélation intime et assez régulière avec les autres critériums, de sorte que, même chez les indivi- dus mutilés, on peut être à peu près certain que, quand l’ornementation change d’aspect, c’est que la coquille appartient à une Section distincte : cette conclusion empirique permet, non pas de créer des Sections nouvelles ave: des individus incomplets, mais de rapporter à des Sections connues des espèces représentées seulement par des fragments. Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections PROCERITHINÆ (Pas de bec basal; labre peu sinueux). PROCERITHIUM (Con loin basal sinueux, Procerithium (Ouverture arrondie) Procerithium (Spire granuleuse) colum. faiblemenl infléchie) Cosmocerithium. (Spire treillissèe) Rhabdocolpus (Ouverture ovale) Rhabdocolpus (Spire coslulêe) Xystrella (Ouverture subquadrang. ) Xystrella (Spire muriquée) 22 ESSAIS DE CERITHINELLA (Conlour basal anguleux, colum. peu infléchie) NERINEOPSIS (Contour basal anguleux, colum. infléchie, tordue) I GYMNOCERiTHIUM (Çontnur basal sinueux, colum. non infléchie) I CRYPTAULAX (Contour basal subèchancrè) EXELISSA (Contour basal versant, non échancré) CERITHINELLA (Ouverlure quadrang. ? labre échancré en arrière) Nerineopsis (Ouverture rhomboïdale) Gymnocerithium (Ouverture ovale) Cryptaulax (Ouverture ovale, labre proéminent) I Cryptoptyxis (Péristome délaché, labre réfléchi) I Exelissa (Peristome détaché, labre oblique) Cerithinella (Spire bacillaire, sutures perlées) Læmbacidus (Spi 1 e bacillaire, lisse, sutures linéaires) Nerineopsis (Spire aciculée, carenée en avant) Gymnocerithium (Spire lisse, subulée) Cryptaulax (Spire pentagonale, prismatique) Cryptoptyxis (Spire pentagonale, pupoïde) Exelissa (Spire pupoïde, octogonale) Teliorhilus (Spire huccinoïde, gouttière pariétale) PABACERITHINÆ (Rec basal, non saillant sur le contour ; labre sinueux). PARACERITHIUM (Bec basal court, columelle arquée) I RHYNCHOCERITHIUM (Bec basal tronqué, columelle infléchie) I TEREBRELLA (Bec basal aigu, columelle droite) I C1RSOCERITHIUM (Bec basal peu formé, columelle droite) PARACERITHIUM (Ouverture ovale, sans bourrelet basal) I Rhynchocerithium (Ouverture ovale, bourrelet basal) I Terebrella (Ouverture rhomboïdale, sans bourrelet basal) I ClRSOCERITHIUM (Ouverlure ronde, labre variqueux) $ Paracerithium (Spire subépineuse, gouttière pariétale) Rhynchocerithium, (Spire granuleuse, trapue, gouttière) Terebrella (Spire costulée, crénelée à la suture) Cirsocerithium (Spire irapue, pustuleuse, sutures bordées) METACERITH1NÆ (Bec subcanaliculé, saillant sur le contour ; labre très sinueux). BATHRASP1RA (Bec cèrithial court, columelle droite) I METACERITHIUM (Canal rudimentaire, colum. peu incurvée), I UCI1AUXIA (Canal très court et tordu, columelle un peu arquée) Batiiraspira (Ouverture subpentagonale, cou excavé) I Metacerithium (Ouverture subrectangulaire, cou excavé) ! UOHAUXIA (Ouverture arrondit,1 cou excavé) Rathraspira (Spire en gi adins, stries spirales) Metacerithium (Spire conique, cordons granuleux). Uchauxia (Spire lurriculée, coslules granuleuses et variqueuses) PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 23 ? CIMOLITHIUM (Canal ou bec ?) ? ROSTROCERITHIUM (Rostre antérieur ?) CIMOLITHIUM (Ouverture quadrangulaire, cou court) I Rostroceritmium (Ouverture fusoïde) Cimolühium (Spire lurriculée, nodules suturaux) Rostrocerithium. (Spire subélagée, quelques plis arqués) Genres à éliminer de la Famille Endiatænia, Cossmann, 1902. — Type: E. Terquemi, Cossm., de l'infralias de la Vendée (R. S. G. F. (4) t. II). Malgré l’existence d'un bec à la partie anté- rieure de l’ouverture, je ne crois pas que cette coquille lisse et subulée puisse être rapprochée des Cerilhiacea ; elle me paraît plutôt intimement liée à Cœlos- lijlina Kittl, et on la retrouvera dans l’une des livraisons suivantes de ces « Essais » jV. pl. V. lig. 31-32 et pl. VII, fig. 6 de la présente livraison]. PROCER1THIUM, Cossmann, 1902 (’). (= Protocerithium, v. Bistram, 1903) Coquille aspire granuleuse, à ouverture arrondie, presque holos- tome. terminée en avant par une sinuosité, un bec très atténué, au lieu d’un canal cérithial. . Procerithium, s. str. G-T. : P. quinquegranosum, Cossm. Hett. « Taille médiocre; forme plus ou moins allongée; spire parfois très longue, à galbe conique ; tours nombreux, à sutures profondes, ornés de plis axiaux, curvilignes, et de cordons spiraux, granuleux à leur intersection. Ouverture petite, arrondie, avec un contour supérieur à peine anguleux et sinueux, ne paraissant former un bec que quand il est mutilé ; labre mince, incurvé ; columelle non plissée, peu arquée, faiblement infléchie à sa jonction antérieure; bord columellaire non calleux, indistinct. » Fig. 1. — v. ploco- phorum. Reproduction de la diagnose originale. Vue d’un géno- plésiotvpe de l’Hettangien de la Vendée: P. plocophorum (pl. XIV, fig. 4 bis), coll. Chartron. Croquis de l’ouverture Fig. | &1S. — /». ven. intacte (Fig. 1), et base de P. vendæenxe (Fig. 1 bis). dæense . F) B. S. G. F; (4) T. II, p. 117. Note sur l’infralias de la Vendée. 24 ESSAIS DE Procerithium Observ. — Le type du G. Protocerithium, proposé en 1903 par M. von Bistram, de Fribourg, dans son étude sur le Trias de Val Solda, est Cerith. lugdunense Dumort., espèce qui, autant que l’on peut en juger par la figure, est un Proce- rithium bien caractérisé : il y a donc là un double emploi manifeste, et nous ne pouvons que cataloguer Protocerithium comme étant exactement le syno- nyme de Procerithium. Rapp. et diff. — L’aspect de la spire des espèces mésozoïques que je place dans ce Genre est complètement semblable à celui des Cerithidæ tertiaires ou récents, et particulièrement aux Bittium ou aux Potamid.es s. str. Il est donc explicable que la plupart des auteurs qui les ont décrites, les aient dénommées Cerithium (sensu lato) à cause de la similitude de leur ornementation; même, lorsque les spécimens sont conservés jusqu’au dernier tour, lorsque leur colu- melle est à peu près intacte et que la partie antérieure du labre est seule muti- lée, la jonction du contour supérieur avec l’extrémité de cette columelle incom- plète présente tou t-à fait l’apparence d’un Cérite un peu mutilé, ce qui laisse supposer que, si l’on restaurait l’ouverture, on obtiendrait à peu près un canal cérithial. Aussi, sans une circonstance particulièrement favorable, qui m’a permis d’étudier quelques individus de l’Infralias de la Vendée absolument intacls et ne présentant aucune trace de cassure sur le contour supérieur, il eût été téméraire de proposer un Genre distinct par ces formes, et même une Famille complètement distincte des Cerithidæ dont elle est le précurseur incontestable, ainsi qu’on l’a vu ci dessus. Procerithium , lorsque l’ouverture est intacte, se distingue de Bittium ou de la Section Semibiltium non variqueuse, par l’absence d’un canal siphonal, sim- plement remplacé par une sinuosité basale, encore moins visible que celle d’un Diastoma, moins versante que la lèvre basale de Sandbergeria, ne s’élevant pas au-dessus du plafond comme cela a lieu chez les Pota>uides qui sont le moins canaliculés ; ce n’est pas encore un bec comme celui des Paracerithinæ. En ré- sumé, Procerithium est bien réellement la forme de transition entre les Holos- tomes et les Cerithidæ-, puis, le bec, d’abord rudimentaire, s’est peu à peu affiné pour se transformer enfin en un pseudo canal, comme chez les Metacerithinæ ; en même temps, la columelle — qui se raccorde chez Procerithium avec le con- tour supérieur par un angle arrondi — s’est graduellement infléchie a droite, en se détachant de ce contour, en formant d’abord un bec avec lui, puis en se ter- minant par une troncature dont l'apparition coïncide avec l’origine du canal siphonal. On peut aisément observer cette transformation successive de la sinuo- sité basale et du bec, au fur et à mesure qu’on s’élève dans la série des strati fîcations de l’époque secondaire: c’est-à-dire que le G. Procerithium s. s. ne. dépasse pas le Système Jurassique. Répart, stratigr Hettaisgien. — Outre l’espèce génotype et sa variété (P. subregulare Cossm. — Cerith. regulare Terquem et P., non Mellev.), trois autres espèces dans les gisements infraliasiques de la Vendée et des Deux-Sèvres: P. plocopho- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 25 Procerithium rum, vendæense, potamidulum Cossm. ; un fragment très voisin dans la Moselle: Cei'ith. dbcisum Terq. et Piette (Mém. Soc. géol. Fr. 2' sér., t. VIII, n" 1, 1865). Une autre espèce (type de Protocerithium) dans l’Infralias du Bassin du Rhône : Cerith lugduneme Duniort. (Et. pai. jur. bass. Rhône, t. I p, 142, pi. XIX, fig. II, 1864). Une espèce douteuse dans les grès d’Het- tange : Cerith. gratum Terq., d’apres la Monographie de cet auteur. Sinemurien. — Une espèce bien caractérisée dans le Lias inférieur de la vallée du Rhône, Cerith. Ogerieni Dumort. (Et. pal. jur. nass Rhône, t. II, p. 198, pi. XLV, fig. 6). Une espèce plocophore dans les environs de Semur: Cerith. Henrici Martin (Pal. strat. Infralias Côle-d’Or, p. 76, pl. II, fig. 17-18). Charmouthien. — Une espèce dans le Lias moyen du Calvados: Cerith. pre- catorium Desl. (Mém. Soc. linn. Norm. 1842, pl. XI, fig. 35-37). Toarcien. — Une espèce dans le « Roc de Curcy » (Calvados) : Cerith. subre- ticulatum d’Orb., (= Cer. reticulatum Desl. non Montg., loc. cit. pl. XI, fig. 38-39) . Rajocien. — Plusieurs espèces dans l’Oodile ferrugineuse des environs de Ray eux : Cerith. millepunct atwn , quadriseriatum, triseriatum. clavulus Desl. (loc. cit. pl. XI, fig. 24 34). Nombreuses autres espèces dans « l’Infe- rior oolite » d’Angleterre: Cerith. Beani Morr. et Lyc., C. Leckenbyi, Weldonis , Pontonis, Wansfordiæ, Georgii, latisulcntvm, pisolithicum Hu- dleston, d’après la Monographie de cet auteur (pl. IX). Au même niveau, dans le Mont d’Or lyonnais: Cerith. couzonense Riche (Zone à Lioc. concavum , 1904). Bathonien. — Une espèce dans le « Fullers Ealh » du Boulonnais et de la Moselle Cerith. granulatocostatum Munst., Coll. Legay et Piette ; une autre dans le Bradfordien du Calvados et du Pas-de-Calais : C. Lorierei Héb. et Desl., coll Deslongchamps. Deux autres espèces dans la Grande Oolite de l’Aisne: Cerith. multistriatum, Hospitii Piette, ma coll. Trois espèces aux environs de Bâle : Cerith. quadricinctum Goldf., ma coll., C. Sancti-Jacobi , venlricosum (’) Greppin (Foss. gr. ool. 1888). Callovien . — L’espèce bathonienne précitée — ou une variété — à Montreuil- Bellay et en Allemagne, C. granulatocostatum M., d’après la Monographie d’Hébert et Deslongchamps, avec une autre espèce également précitée dans le Bathonien : C. Lorierei H. D., ma coll. Ôxfordien. — Une espèce à tubercules un peu muriqués, en Alsace et dans le Jura bernois : Cerith. muricatoechinatum Andreæ, d’après la figure pu- bliée par M. de Loriol (1901, Mém. Soc. pal. Suisse, p. 39, pl. III, fig. 11). Rauracien. — Une espèce dans le « Coral-Rag » de la Meuse: Cerith. grandineum Buv . (loc. cit. pl. IV, fig 2). Une autre espèce dans le Jura bernois: Cerith. Agenor de Loriol (1895, 1" Supp., p. 19. Pl III. fig. 15). Trois espèces du groupe limæforme, dans le « Coral Rag » du Yorltshire, d’après les figures publiées par M. Hudleston (1880, Geol. Mag., pl. XVI, fig. 1-3). C) Dénomination préemployée, à remplacer par Procerith. muttenzense, no bis. 26 ESSAIS DE P rocer ithium Sequanien. — Une espèce typique en Allemagne (ma coll.) en Suisse etdans l'Astartien de la Meuse: Cerith. lïmæforme Rœmer, d’après la ligure publiée par Buvignier ( loc . cit. pl. IV, fig. 3). Une espèce probable dans l’Astartien d’Oberbuchsiten : Cerith. Carlieri de Loriol (Mon. zone Amin, tenuilob., p. 29, pl. VIII, fig. 1) ; deux autres espèces bien caractérisées, au même niveau: C. oberbuchsitense, Sunctæ-Verenæ Greppin (1893, Moll, corail. Oberb., p. 34, pl. Il, fig. 3 et 8). Kimmeridgien. — Une espèce dans le Ptérocérien de la Haute-Marne : Cerith. Catalaunicum de Loi loi, d’après la Monographie de cet auteur (1871, pl. VII, fig. 3); la même dans le Boulonnais, et une autre espèce dans l’horizon virgulien : Cerith. virgulinum de Loriol (Mon. form. jur. Boul. 1874, p. 69, pl. VII. fig. 17-18). Portlandien. — Deux espèces bien distinctes dans les calcaires de la Meuse : Cerith. granicostatum, trinodule Buvignier (loc. cit.. pl. XXVII, fig. 23-24). Deux autres espèces dans l’Yonne: Cerith. Lamberti de Loriol, Cerith. H^berti Buv., d’après la Monographie de Loriol et Cotteau (Mon. Portl. Yonne, p. 462, pl. II, fig. 6-8). Cosmocerithiuu, nov. scct. G-T. : Ccrithium Ny'sti, d’Arch. Balh. Taille assez petite; forme étroite, cylindracée; spire longue, fai- blement étagée aux sutures ; tours plans, trei Hissés plus finement sur la région antérieure que sur la région postérieure, sur laquelle des crénelures axiales un peu plus grossières forment une bande spirale et légèrement proéminente qui contribue à étager les tours en gra- dins à peine saillants au-dessus de la suture. Dernier tour peu élevé, arrondi et funiculé à la base qui n'est excavée que contre le cou très court; ouverture arrondie ; labre peu sinueux; columelle excavée, lisse, peu calleuse. Diagnose étatdie d’après l’espèce géno-type, duBathonien de l’Aisne (pl. VIII, fig. 15-16), ma coll. ; et d’aprcs un géno plésiotype du Bathonien du Bou- lonnais: Cerith. Belulæ d’Orb. (pl. IX, fig. 9) coll. Legay. Rapp. et diff. — J’avais d’abord réuni à Procerithium s. str. la plupart des espèces avec lesquelles je propose maintenant de former cette nouvelle Section, et dont je n’ai pas encore pu étudier l’ouverture intacte. Cependant, comme leur ornementation s’écarte complètement de celle de Procerithium, et qu’au lieu de trois à cinq rangées spirales de granulations sur des tours convexes, PALÉ0C0NCH0L0GIE COMPARÉE 27 ProeeriUiium elle comporte, sur des tours plans, deux régions inégalement treillissées, avec une saillie crénelée au dessus des sutures ; comme d’autre part, il ne paraît pas y avoir de transition entre ces d*mx types d'ornementation ; — je crois qu’on peut à la rigueur, séparer Cosmocerithium à titre de Section de Procerithium : le nom choisi rappelle d'ailleurs l’élégance (xotr^xo;) de son ornementation. Je ne puis rapprocher ces coquilles de Cerithinella Gemni., comme l’a proposé M. Hudleston ( loc . cit.), parce que ce dernier Genre possède une sinuosité pos- térieure et profonde sur le labre, des sutures perlées, le reste de la surface étant lisse, et enfin parce que son ouverture est quadrangulaire, tandis que celle de Cosmocerithium est vraisemblablement arrondie. Répart, stratigr. Charmouthien. — Uae espèce probable dans la « zone à Spinatum» d’Angle- terre: Cerith. confusum Tate, d’après M. Hudleston (Gast. infer. Ool., p. 186, 1888) qui la classe à tort dans le G. Cerithinella. Bajocien. — Deux espèces bien typiques dans le « Dogger » du Yorskhire : Cerithinella bajocensis, Brodiei Hudleston ( ibid .). Bathonien. — Outre le type, plusieurs espèces dans le Bathonien de l’Est et de l’Ouest de la France: C. Betulæ, C. Aceste d'Orb., ma coll. Une autre espèce dans le « Corn-Brash » du Yorkshire : Cerithinella biserialis Blake (1905. Palæontogr. Soc.). RhabdoCOLPUS 7iov. subgen. G. -T. Melania scalariformis, Desh. Baj. Taille un peu au-dessus de la moyenne; forme turriculée, scala- roïde, conique ; spire médiocrement longue, pointue au sommet, à galbe conique ou à peine conoïdal ; tours assez nombreux, étagés aux sutures, ornés de costules axiales, droites ou faiblement incurvées, crénelées par des rubans moins saillants, parfois presque effacés, que séparent d’étroits sillons ; au-dessus des sutures, une rampe étroite que couronnent les nodosités terminales des côtes qui ne se corres- pondent pas d’un tour à l’autre. Dernier tour assez élevé, à peu près égal aux deux cinquièmes de la hauteur totale, ou davantage chez les espèces trapues, arrondi à la base sur laquelle persistent seuls les rubans concentriques. Ouverture ovale, anguleuse en ar- rière, arrondie en avant quand elle est intacte, à peine échancrée de ce côté par une très légère sinuosité du contour aupérieur ; labre un peu oblique, peu épais, légèrement proéminent en avant, non 28 ESSAIS DE Procerithiuni sinueux en arrière ; columelle excavée, lisse, se raccordant en avant par une large sinuosité avec le contour du plafond; bord columel laire un peu calleux, étroit, recouvrant plus ou moins complètement la fente ombilicale. Diagnose établie d’après des échantillons de l’espèce géno-type, de l'Oolite fer- rugineuse de Bayeux (pl. V, tig. 21-22), ma coll. ; et d’a- près un géno-plésiotype du Bolonien de Wimereux : Ce- rilh. Manselli de Loriol (pl . V, fig. 23), coll. Legay. Croquis de l'ouverture (Fig. 2). Rapp. et diff. — Les différences qui séparent ce Sous-Genre de Proceri- thium n’avaient pas échappé à Eudes Deslongchamps, puDqu’il avait classé Melania scalariformis dans le G. Melania , tandis que d’Orbigny, en faisant repasser cette espèce dans le G. Cerithiùm s’est vu contraint de remplacer le nom spécifique par subscalariforme (in Prod.) ; en réalité, cette espèce doit con- server son nom originel, puisque ce n’est pas un vrai Cérite. Ses caractères différentiels, qui me paraissent motiver la création d’un Sous- Genre plutôt que d’une Section, sont les suivants : l’ouverture est moins arrondie, plus ovale ou même subanguleuse en arrière ; la columelle est plus arquée et son bord est calleux ; l’ornementation a un aspect complètement ditîérent,, avec des côtes crénelées au lieu dérangées de granulations. Cette dernière particularité avait déjà conduit M. Hudleston ( loc . cit.) à séparer les Cérites bajociens en deux Groupes, dont le second (Comma Group ) correspon I précisément à notre Sous- Genre Rhûbdocolpus, tandis que l’autrecomprend e . . partie les Procerithium\ tou- tefois l’ouverture des individus qu’il a étudiés élmt mutilée, la plupart des espèces ont été figurées, sur les planches de son Mémoire, avec un bec ou un canal céri thial qui n’existe pas sur l’individu presque intact que m’a donné M. Brasil, ni sur ceux de la coll. Deslongchamps, qui m’ont été obligeamment communiqués par M. Bigot. Itliabdocolpus est un peu moins ancien que Procerithium, et il en descend ma- nifestement, quoique ce dernier ait continué à vivre simultanément dans les mêmes étages ; toutefois, l’imperfection des figures lithographiées de la plupart des ouvrages paléontologiques — - dans lesquelles le dessinateur confond habi- tuellement des crénelures avec des granulations — est cause que la distinction entre les espèces de ces deux groupes est très difficile à faire quand on n’a pas des spécimens authentiques sous les yeux ; on est alors obligé de se rapporter, comme je l’ai fait, à des figures inexactes que le texte ne complète pas toujours d'une manière très précise : mes listes de répartition stratigraphique se ressen- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 29 Procerithium tant nécessairement de l’incertitude de ces documents iconographiques, il n’en sera plus de même le jour où la reproduction phototypique des fossiles se sera davantage généralisée. Répart, stratigr. Sinemu rien . — Une espèce douteuse, dans les calcaires bleus de Poleymieux (Rhône) : Cerith. Dumorlieri Martin (Pal. strat. Infralias Côte-d’Or, p. 77, pl. II (fig. 23-24). Charmouthien. — Une espèce bien caractérisée, dans le Lias moyen de Fon- taine-Etoupefour : Melania undulata Desh. (pl. V, tig. 24), macoll. Toarcien. — Une espèce typique, en Alsace et dans l’Aveyron : Cerith. pseudo- costellatum d'Orb., ma coll. ; un fragment probable, dans la vallée du Rhône : Chemnitzia ferrea Dumortier (loc. cit., t. IV, pl. XXXV, fig. 8). Basocien. — Deux espèces dans l’Oolite ferrugineuse des environs de Bayeux : Melania scalariformis Desl. ma coll., et M. abbreviata Desl. ( = Cerith. subabbreviatum d’Orb ) d’après la figure publiée par Deslongchamps (loc. cit., 1842, pl. XI, fig. 58 à 67). Plusieurs espèces dans l’Oolite inférieure d’Angleterre ; Cerith. oetustum Phill. , C. spinicostatum Wrigth, C.'subgla- brum Hudleston (loc. cit., pl. VIII). Une espèce bien caractérisée dans les environs de Bâle : Cerith. cf. flexuosum Munst., d’après M. Greppin (Foss. ool. infér., p. 31), pl . IV, fig. 6, et 13 15). Bathonien. — Une espèce douteuse dans le Bradfordien des Ardennes : Cerilh. multiforme Piette, coll. de l’auteur; trois autres espèces dans la grande Oolitede l’Aisne : C. semiobliteratum Cosstn., macoll., C. portulife. rum, flammuligerum Piette, coll. de l’auteur. Une autre espèce très incer- taine, dans le Vésuiien de St-Gaultier, Cerith. Dorvali Cossmann, ma collection. Callovien. — Une espèce dans l’Oxfordien inférieur du Jura bernois : Ce- rith. pleignense de Loriol (1899, Mérn. Soc. pal. suisse, p. 132, pl. IX fig. 18-19) ; une autre espèce dans le Jura lédonien : C. Girardoti de Loriol (1900, ibid., pl. VI, fig. 22-26). Oxfordien. — Une espèce voisine de Melania undulata, dans les calcaires gris de Trouville, d’après Deslongchamps (loc. cit.) et dans le minerai de fer de Neuvizi (Ardennes), ma coll. Rauracien. — Une espèce probable, dans le « Coral-Rag de la Meuse: Cerith, insculptuni Buvignier (loc. cit., pi. XXIX, fig. 9), avec la var. Humbertinum Buv. (pl. XXVI 11, fig. 3). Une espèce bien typique dans les couches corallr gènes de Bluuen : Cerith. blauenense de Lor., ma coll. Sequanien. — Une espèce bien caractérisée, dans l’Oolite des environs de Boulogne : Cerithium quehenense, de Loriol (Monogr. form. jur. Boul. 1874, p. 74-75, pl. VII, fig, 21 24) ; une espèce voisine de C. blauenense dans les couches coralligènes d’Oberbuchsiten, d’après M. Greppin (loc. cit. p. 57, pl. II, fig. 9). Kimmerdigien. — L’espèce séquanienne précitée (C. quehenense), dans le Bou- lonnais, coll. Legay. 30 ESSAIS DE Proceritliium Portlaniuen. — Fragments d’une espèce confondue à tort avec C. coralleme, dans les couches tithoniques des Alpes suisses, d’après Ooster (Cor. de Wimmis, pl. VI, fig. 13-14). Le géno-plésiotype ci-dessus figuré, dans le Bolonien de Wimereux, ma coll. Xystrella (1), nov. subgen. G. -T.: Cerithium armatum, Munst. Toarc. Taille moyenne ou assez petite; forme turriculée, assez étroite, conique; spire muriquée, à tours plans, séparés par de profondes sutures, ornés de costules axiales qui se succèdent assez régulière- ment et sur lesquelles des cordons spiraux ou des carènes assez sail- lantes, au nombre de deux ou trois, produisent des aspérités sub- épineuses qui hérissent toute la surface. Dernier tour ralativement court, à base convexe, sur laquelle se prolonge l'ornementation de la spire, et qui est presque dépourvue de cou. Ouverture peu élevée, subquadrangulaire, à péristome presque détaché, avec une faible gouttière dans l’angle inférieur de gauche, et une légère sinuosité dans l’angle supérieur de droite ; labre mince, très sinueux, excavé en arrière, proéminent en avant et sur le contour supérieur; coin melle lisse, à peu près rectiligne et un peu oblique, terminée en pointe atténuée un peu en deçà de la sinuosité basale ; bord columel- laire étroit et détaché de la fente ombilicale. Diagnose établie d’après des échantillons de l’espèce géno-type, du Toarcien des environs de Metz (pl. V, fig. 26), ma coll. ; et d’après un géno-plésio- type bien intact, de l’Oxtordien supérieur de la Suisse : Cerüh. Struch- manni, de Lor. (pl. V, fig. 25 et 29-30), ma coll. Rapp. et diff. — J'avais d’abord classé les formes du Groupe de Cerith. armatum dans le S. G. Rhabdocolpus, malgré la différence essentielle de leur or- nementation qui porte des aspérités muriquées au lieu de costules crénelées par des sillons ; mais, quand j’ai pu étudier l’ouverture intacte chez une autre espèce que le type, il est vrai, mais avec ornementation identique, je me suis rendu compte qu’elle s’écarte complètement de celle de Rhabdocolpus scalari for- rnis, de sorte que la création d’un nouveau Sous-Genre paraît s’imposer : cette ouverture, à contour supérieur presque aussi proéminent que chez certains Pota- (’) Etymologie: Çuatpov, râpe. PALÉ0C0NCH0L0GIE COMPARÉE 31 Prorerithiuni mides, est en effet surbaissée et presque quadrangulaire, au lieu de la forme ovale qui caractérise celle de Rhahdocolpus ; d’autre part, elle n’a pas le contour arrondi qu on observe chez Procerithium s. s., dont la sinuosité est moins laté- ralement rejetée à droite, et dont l’ornementation granuleuse ne ressemble guère aux aspérités de Xyslreüa. Répart, stratigr. Toarcien. — L’espèce géno type, en Allemagne, en Alsace-Lorraine et dans le Doubs, ma col 1 . ; dans le Yorkshire, d'après Tate ; douteuse dans la vallée du Rhône, d’après Dumortier ( loc . cit., pi. XXXVII, fîg. 10). Bajocien. — Une espèce avec quelques variétés, dans l’OoIite inférieure d’An- gleterre : Cerithium muricatum Sow . , d’après les figures de la Monographie précitée de M. Hudleston (pi. VIII, fig. 2-3). Bathonien. — Une espèce probable dans les calcaires blancs d’Eparcy: Rissoa elegantula Piette (B. S. G. F., 1857, p. 560, pi. VIII, lig. 8). Callovien. — Une espèce très variable, dans le Gisement de Montreuil-Bel- lay : Cerilh. tortile Héb. et DpsL, ma coll. Oxfordien. — Le plésiolype ci-dessus figuré, en Suisse : Cerith. Struckmanni, de Loriol, depuis identifié par cet auteur avec C. russien.se d’Orb., mais évidemment différent de la coquille de Neuvizi, désignée sous ce dernier nom. Rauracien. — Une espèce probable dans le « Coral-Rag » de la Meuse: Cer. corallen.se Buvignier, d’après la figure restaurée de l’Atlas de cet au- teur (loc. cit., pi. XXVI I, fig. 28). CERITHINELLA, Gemmellaro, 1878 0) Coquille très allongée, cylindracée, à sutures perlées, à ouverture quadrangulaire, non canaliculée en avant, à labre sinueux en ar rière, mais antécurrent. Çerithinella, s. stricto. G. -T.: C. italica, Gemm. Lias. Taille assez grande; forme bacillaire, très étroite, dont la longueur réelle ne peut être que calculée d’après l’angle spiral qui varie de 5° à 10°; tours nombreux, un peu excavés, finement striés dans le sens spiral, ornés en avant d’une rangée saillante de tubercules perlés, I1) Sui foss. fiel Cale, cristall. delle Mont, del Casale e di Bellampo, nelle prov. di Patermo (Giorn. di Sc. natur . ed econ. di Palermo, Vol. Xül). 32 ESSAIS DE Ceritliincila au-dessous de la suture, à l’instar des Nérinées, et parfois d’une se conde rangée moins saillante au dessus de la suture. Dernier tour court, à base plane ou déclive, circonscrite par un cordon lisse; ou- verture quadrangulaire, sans plis internes, paraissant dépourvue de canal, à l’angle de jonction de la columelle avec le plafond ; labre oblique, sinueux en arrière, mais antécurrent vers la suture; columelle lisse, droite ou un peu renflée, à peine infléchie en avant; bord columellaire indistinct. Diagnose complétée d’après les figures de l'espèce géno type et d’espèces voisines. Copie de la figure originale (Fig. 3). Fig. 3 — Ceri- thinella ita- lica geram. Rapp. et diff. — Le point essentiel de la diagnose de Gem- mellaro et surtout des figures (pl. XXV, fig. 25) qu’il a publiées à l’appui, c’est l’indication du tracé sinueux, mais non rétrocur- rent à la suture que font les stries d’accroissement, ce qui prouve que, malgré l’apparence de Nérinée que présente Cerithi- nella , ce Genre ne peut être classé parmi les Entomotæniata ; sans cette circonstance, sur laquelle a bien insisté l’auteur, la solution la plus naturelle consistait à le placer à côté de Nerinell'i ou plutôt d ’Apljjxiella, dont il ne se distingue, ni par son ornementation ni même par son ouverture, autant qu’on peut en juger toutefois d’après les spécimens figurés qui sont tous mutilés sans aucune exception. Cependant, malgré le rapprochement que Gemmellaroa fait entre les coquilles de son nouveau Genre et certains Cérites jurassiques perlés ou bacilliformes, ou même avec des espèces tertiaires, telles que Teliostoma bacillum Desh., il est hors de doute que Cerithinella, par son aspect général et par son ouverture quadrangulaire, ne ressemble à aucun des Procerithidæ jurassiques avec les- quels je suis obligé de le placer provisoirement, faute de savoir où le classer, et uniquement à cause de la pénurie des spécimens intacts. C’est seulement lors- qu’on aura pu en étudier l’ouverture complète qu’il sera possible de caractéri- ser la Famille, probablement nouvelle, dans laquelle doit entrer ce Genre ambigu. En tous cas, il est bon de noter que c’est une forme localisée jusqu’à présent à la base du Lias de la Sicile, et qu’on ne l’a retrouvée ni dans d’autres terrains, ni dans d’autres régions. Répart, stratigr. Hettangien ou Sinemurien — Huit espèces dans les environs de Palerme, d’après la Monographie précitée de Gemmellaro: C. italica, elegans, Piettei, Manzonii, Stefanii, turritelloides. scherina, cerühiformis Gemm. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 33 Cerithinelln Lævii) iCULUS nom. mut. G. -T.: Pachystylus cylindricus, Gemm. ( = Pachystylus, Gemm. 1878, non Woll. Col. 1875; nec Pachystylum, Macq. Dipt. 1848 ; nec Pachystyla, Môrch, Moll. 1852; nec Lioy, Dipt. 1864) « Coquille lisse, non ombiliquée, conique, allongée, turriculée ou quasi cylindrique, avec une spire formée de tours nombreux, dont le dernier est constamment anguleux, à la périphérie de la base plane ou à peine déclive en avant. Ouverture quadrangulaire, étroite, terminée en avant par un canal très léger, droit et très court ; colu melle robuste, droite et plus ou moins épaissie au milieu de sa hauteur; labre simple et mince, à stries d’accroissement obliques, fortement et étroitement sinueuses près de la partie postérieure du dernier tour, puis aboutissant presque perpendiculairement à la suture. » Diagnose traduite d’après celle de l’auteur. Reproduction de la figure originale (Fig. 4). Rapp. et diff. — Le Genre Pachystylus , tel que l’a dé- fini Gemmellaro, et dont j'ai été obligé de changer le nom pour corriger un quadruple emploi, ne diffère absolument de Cerithinella que par la disparition des tubercules perlés qui bordent la suture chez ce dernier, tandis que les tours sont plans et lisses chez Læmbaculus . L’ouverture mutilée présente le même aspect que celle des indi- vidus aussi incomplets de Cerithinella ; le gonflement de la columelle est peut- être un peu plus accentué chez Læmbaculus ; mais ces différences légères, ne paraissent guère importantes quand on compare sur la pi. XXV, la figure 19 ( Pachystylus cylindricus ) avec la figure 25 (Cerithinella Manzonii), sur lesquelles les stries d’accroissement qui représentent la sinuosité du labre sont identiques ; même, les tubercules suturaux et les stries spirales de certains Cerithinella disparaissent sur les derniers tours, de sorte que ceux-ci, plans et lisses ne présentent absolument aucune différence avec ceux de Pachystylus. Dans ces conditions, on se demande comment Gemmellaro, si claivoyant d habitude, a pu rapprocher ce dernier Genre des Nérinées, tandis qu’il assimilait l’autre à des Cerühidæ ; quant à moi, je me vois contraint de n’accepter Lævibaculus que comme une Section de Cerithinella, et de l’éloigner complètement des Nerineidæ puisque les stries d’accroissement aboutissent normalement à la suture. 3 Fig. 4. — Pachys- tylus cylindricus. Gemm . 34 ESSAIS DE Cerithinella Répart, stratigr. Hettangien ou Sinemürien. — Trois espèces dans les calcaires cristallins de la montagne de Casale, en Sicile : Pachystylus cylindricus, conicus, subangulatus Gemm. ( loc . cit., p. 278, pi. XXIII et XXV). NERINEOPSIS, nov. gen. Coquille étroite, aciculée, avec un carène spirale en avant de chaque tour; base plane et lisse; ouverture anguleuse en avant, à columelle lisse. Nerineopsis, s. stricto. G. -T. : Cerithium Davoustianum, Cott. (’) Néoc. Taille assez petite; forme étroite, turriculée, aciculée ; spire lon- gue, aiguë au sommet, à galbe régulièrement conique sous un angle spiral très peu ouvert; tours nombreux, peu élevés, à sutures peu distinctes, portant une carène lisse à la partie antérieure, et d’autres cordonnets lisses ou perlés sur la région inférieure. Dernier tour court, muni d une seconde carène périphérique ; base plane et lisse, au centre de laquelle s’élève un cou assez haut et excavé, sans aucune apparence de bourrelet. Ouverture petite, subrbomboïdale, à colu- melle lisse, infléchie en avant et tordue en deçà de sa jonction avec le contour basal ; bord columellaire tout-à-fait indistinct. Diagnose établie d’après des échantillons de l’espèce géno-type, du Néocomien de l’Yonne (pl. VI, Il g. 9-14), coll. Pérou. Rapp. et diff. — A première vue, avec sa carène spirale et son cordon perlé, situé vers le tiers de la hauteur de chaque tour, cette coquille ressemble complètement à un Nerinella, tandis qu’elle n’a pas de rapports avec les subdi- visions déjà connues des Cerithiacea . Je ne l’aurais donc pas admise dans ce dernier Cénacle — et surtout je n’aurais pas proposé pour elle une nouvelle dénomination générique — si je n'avais constaté l’absence complète de plis au I1) Prod. Moll. Yonne, 1854, p. 44. Type figuré par M. Pcron (Et. pal. Yonne, 1902, p. 133, pl. IV, ûg. 6). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE IVerineopsis labre et à la columelle ; d'autre part, la carène spirale occupe un emplacement très différent de celui qu’elle a chez Aptyxiella ; enfin, bien qu’il m’ait été im- possible de vérifier si les lignes d'accroissement, très effacées sur le type, sont rétrocurrentes ou normales à la suture, je ne crois pas que ce soit un Entomo- tæniata, car on ne distingue aucune bande suturale correspondant aux accrois sements de l'entaille inférieure du labre, tandis que chez Nerindla, celte bande est toujours limitée en dessus par une petite ligne bien visible. Il existe, dans le Bathonien, une espèce ( Nerinella Dufrenoyi , d’Archiac — Cerithium) qui ressemble à Cerithium Davouslianum ; mais, outre que sa carène est au-dessus de la suture, tandis qu’elle est au dessous chez ce dernier, IV. Dufrenoyi a un pli pariétal bien visible et une bande suturale qui, à défaut de pli au labre, fixe le classement de l'espèce bathonienne dans le Sous-Ordre Entomotæniala (V . Mém. S. géol. Fr. 1898, p. 10G, pl. VIII, lig. 38-39). 11 y a peut-être aussi quelques rapports à établir entre Nerineopais et Cerithi- nella ; mais, pour les préciser, il faudrait être en état de comparer les ouvertures intactes ; or je n’en connais, jusqu'à présent, ni pour l’un, ni pour l’autre de ces deux Genres ; tout ce que l’on peut indiquer, avec les matériaux actuels, c’est que Nerineopsis ne présente pas la sinuosité postérieure que possède le labre chez Cerühinella , et que l’ornementation comporte quelques différences constantes ; enfin, il y a un grand écart entre les époques géologiques pendant lesquelles ces deux formes ont vécu, puisque l’extinction de l’une est séparée de l apparition de l au're par toute la période jurassique. Répart, stratigr. Portlandien. — Une espèce très probable dans les environs de Boulogne : Cerithium pseudo-excavatum de Loriol, Coll. Pellat. Neocomien. — L’espèce géno-type ci-dessus figurée, dans l’Yonne, coll. Pérou. Aptien. — Une espèce dans les couches inférieures de Sainte-Croix : Ceri- thium Loryi Pict. et Campiche (Grét. de Sainte-Croix, t. II. p. 283, pl. LXXI, lig. 3) . Albien. — Une espèce bien caractérisée, dans le Gault de la Perte du Rhône : Cerithium excavatum Brongn., d'après la Paléontologie franç. et la Mono- graphie de Pictet et Roux. Cénomanien. — Une espèce dans les grès du Mans : Cerithium sarthacense d’Orb., d’après la figure de l’album paléontologique de la Sarthe par Gué- ranger (pl. XiV, fig. 13-14 et 16, figure beaucoup plus exacte que celle de C. limæforme d’Orb. non Rœmer, in Pal. franc.). Turonien. — Une espèce très probable dans les couches de Gosau : Turri- tella Eichwaldiana Goldf., d’après la figure publiée par Zekeli (Gastr. Gosausch. 1832, pl. I, fig. 2). Danien. — Une espèce bien caractérisée, quoique à l’état de fragment, dans les couches supra-crétaciques de la Lybie : Cerithium chargense Quaas (. Palæontogr . 1902, p. 261, pl. XXVI, fig. 25). 36 ESSAIS DE GYMNOCERITHIUM, nov. gen. Grande coquille turriculée ou subulée, à tours convexes ou presque plans et à peu près lisses; ouverture courte, ovale, un peu sinueuse à la base. GYMNOCERITHIUM, s. stricto. G. -T.: Cerithium collegiale, Zittel. Potrl. Taille souvent assez grande, en général au-dessus de la moyenne ; forme turriculée, quelquefois subulée, non étagée ; spire longue, pointue au sommet, à galbe conique ; tours nombreux, assez étroits, convexes, devenant parfois presque plans à l’état gérontique, lisses ou très faiblement striés dans le sens spiral, à sutures profondes au- dessus desquelles on distingue quelquefois d'imperceptibles créue- lures. Dernier tour au plus égal au quart de la hauteur totale, arrondi à la base qui est lisse jusqu’au cou court et un peu excavé. Ouverture peu élevée, ovale, avec une faible gouttière dans l’angle inférieur, non canaliculée en avant où elle se termine probablement par une légère sinuosité plutôt que par un véritable bec, autant qu’on peut en juger par les stries d’accroissement; labre peu incurvé, à peine proéminent sur le contour supérieur ; columelle peu excavée, lisse, non infléchie en avant ; bord columellaire calleux, bien appliqué sur la convexité de la base. Diagnose faite d’après le moulage de l’espèce géno-type (pl. VII, fig. 17) ; et d’après un géno-plésiotype à derniers tours plans, du Néocomien de l’Yonne : Cerithium Cotteaui Peron = C. icaunense Cossm. (pl. VI, fig. 41-42), coll. Peron ; autre plésiotype du Kimméridgien de Vallin : Cerithium rotundum Etallon (pl. VIII, fig. 7-9), coll. du Musée de Dijon. Rapp. et différ. — Il n’est réellement pas possible de dénommer Cerithium (s. lato ) des coquilles qui en diffèrent extérieurement, à tel point qu’on les rap- procherait plutôt de Pseudomelania si leurs stries d’accroissement n’avaient pas une tout autre inclinaison. Malheureusement, je n’en connais pas l’ouver- ture, etjenepuis que présumer par conséquent l’existence d’une sinuosité basale qui ressemblerait probablement à celle de Procerithium. Gyinnocerithium, s’écarte d’ailleurs de ce dernier Genre par sa spire à peu près lisse, par sa grande taille et par sa callosité columellaire. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 37 G r y ni nocer it li i u ni Répart, stratigr. Bathonien. — Une petite espèce, striée, dans l’Aisne et dans le Boulonnais: Cerithium muttivolutum Piette, ma coll. Rauracien. — Une espèce confondue avec C. rotundum, dans les couches coralligènes du Jura bernois, d’après M. de Loriol ( loc . cit., p. 70, pl. IX. fi g. 9). Sequamen. — Une espèce confondue avec C. rotundum, dans les calcaires de Tonnerre, d’après M. de Loriol (pl. Il, fig. 18-19). Kimmeridgien. — Une espèce typique, dans les couches coralligènes de l’Ain : Cerithium rotundum Etallon, ci-dessus figuré comme plésiotype (V. de Loriol, Valfin, pl. XII, fig. 1-5). Une espèce dans le Virgulien des envi- rons de Boulogne : Cerithium Beaugrandi de Loriol (loc. cit., pl. VII, fig. 16). Portlandien. — Plusieurs espèces dans les couches tithonîques de Stram- berg : C. collegiale, dictyolum, amabile Zittel, d’après la Monographie de cet auteur (pl. XLIV, fig. 5-11). Neocomien. — Le géno-plésiotype ci-dessus figuré, dans l’Yonne (Déno- mination spécifique remplacée par icaunense pour corriger un double emploi, non Cossm. et Lambert, Revue crit. 1901, p. 21). CKYPTAULAX, Taie, 1869 (’). ( — Pseudoceritlüum, Cossm. 1884). Coquille turriculée, pointue, à spire costulée, en pyramide tordue autour de Taxe ; ouverture non canaliculée en avant, les bords étant seulement, disjoints à la base par une sinuosité subéchancrée. CRYPTAULAX, s. stricto. G. T. : Cerithium scobina, Eudes Desl. Charm. Taille moyenne; forme étroite, bacillaire, turriculée ; spire à galbe prismatique, composée d’un grand nombre de tours dont l'ornemen- tation se compose généralement de filets spiraux et de côtes axiales, peu nombreuses, parfois muriquées ou subépineuses, se succédant d’un tour à l’autre en ligne oblique, de sorte que l’ensemble paraît former une pyramide ou presque un prisme (si l'angle spiral est très petit) tordu autour de Taxe. Dernier tour court, circonscrit à la péri- phérie de la base qui est ornée de cordons concentriques et dépourvue p) Annals and Mag. of Nat. hist. 4° sér. Vol. IV, p. 418. 38 ESSAIS DE Cryptaulax de cou. Ouverture ovale, un peu plus large en arrière qu’en avant où elle est légèrement sinueuse sans être véritablement canaliculée, ses bords étant interrompus avant de se joindre et formant par suite une gouttière versante qui n’est même pas comparable à un bec formé; labre un peu sinueux, projeté en avant, du côté antérieur; columelle courte, un peu excavée, sans aucune trace de pli; bord coluincllaire mince, bien appliqué sur la base. Diagnose refaite d’après la figure de l’espèce géno type (Mém. Soc. linn. Nom. 1842, pl. X, fig. 50), et d’après un géno-plésiotype du Bajocien de Bayeux : Cerithium contortum Eud. Desl. (pl. IX, fig. 15) ma colt.; autre géno-plésiotype du Callovien de Montreuil-Bellay : Turritella undulata Quenst. (pl. VI, fig. 7), ma col 1 . Observ. — H y a complète identité générique entre le type de Pseudoceri- thium (P. denses triatum) et celui de Cryptaulax ( Cer . scobina ), de sorte que, de ces deux noms exactement synonymes, le plus récent, proposé par moi à une époque où je n'avais pas eu connaissance rie la publication de Tate, doit évi- demment disparaître de la Nomenclature. Toutefois, il est intéressant de signa- ler que ma diagnose originale, applicable aussi à Cryptaulax, a été faite d’après un spécimen intact, tandis que Tate s’est borné à créer son Genre d’après la figure d'une des espèces dessinées par Eudes Deslongchamps, avec beaucoup d’exactitude d’ailleurs, comme tout ce que faisait ce dernier savant. Rapp. et diff. — Ce n’est pas seulement par le galbe aciculé de sa spire et par les caractères de son ornementation qu’on distingue Cryptaulax de Pro- cerithium, mais encore et surtout par la forme de son ouverture qui est moins arrondie et qui, sans former un bec comme celle de Paracerithium, a toutefois les bords presque désunis à leur jonction sur le contour supérieur; cette dis- position simule une échancrure rudimentaire dont on n’aperçoit jamais la trace chez les Loxonematidæ, et en particulier sur l’ouverture du Genre Rigauxia, dont quelques espèces se rapprocheraient un peu de Cryptaulax par leur forme prismatique ou par leurs côtes variqueuses. 11 est bien évident que, tant qu’on ne possède pas l’ouverture complète d’un spécimen au moins de chacune des espèces, l’incertitude peut subsister quant au classement de celles-ci dans l’un ou l’autre des deux Genres. Répart, stratigr. Sinemurien. — Un fragment d’une espèce à côtes peu marquées, dans l’Est de la France : Cerilh. distortum Terq. et Piette (M. S. G. F., 2e Sér., T. VIII, p. 66, pl. VI, fig. 14-15). Une autre espèce bien caractérisée, dans le Lias PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 39 Cryptaulax inférieur de Brocastle en Angleterre : Cerith. spiratum Moore (ce nom préemployé a déjà été remplacé par C. Moorei Cossm. in Revue cri t. , III, p. 135). Charmouthien. — Une espèce (géno-type de Cryptaulax) dans le gisement de Fontaine-Etoupefour (Calvados) : Cerith. scobina Eud. Desl., d’après la figure (loc. cit.) et d'après un fragment de ma coll. Bajocien. — Deux espèces dans l OoIite ferrugineuse des environs de Caern la première aussi dans la Nièvre : Cerith. contorlum Eud. Desl., C. hyslrix Eud. Desl., ma coll. Plusieurs formes voisines, dans « l’Inferior oolite » d’Angleterre, d’après M. Hudleston (loc. cit.). Une espèce très douteuse (très allongée, mais à côtes nombreuses comme celles de Xystrella), dans les environs de Bâle : Pseudocerithium bajocense Greppin (loc. cit., p. 40, pt. IV, lig. 7-8). Bathonien. — Une espèce tout à fait caractéristique, dans la « Grande Oolite » du Calvados ; Pseudocerithium densestriatum Cossm., coll. Eug. Deslongchamps. Une espèce peu ornée, à pans presque lisses, dans le gise- ment d’Eparcy (Aisne) et aux environs de Bàle : Cerith. pentagonum d’Archiac, ma coll. Callovien. — Deux espèces dans le gisement de Montreuil-Bellay : Ceri thium tortile Héb. et Desl., ma coll., et Turritella undulata Quenst. d’a- près la Monographie de Hébertet Deslongchamps (Bull. Soc. Linn. Norm., t. V, pl VII, fig. 13). Neocomiev. — Une espèce indubitable, dans les couches ferrugineuses de l'Yonne : Turritella angustata d’Orb., d’après les échantillons figurés par M. Peron (Et. pal. terr. crét. Yonne, p. 27, pl. I, fig. 14), coll. Peron. Cryptoptyxis, nov. subgen. G. -T.: Cerithium Wrighti, Etallon. Kim. Taille moyenne ou assez petite ; forme pupoïde, pentagonale ; spire peu allongée, à galbe conoïdal ; tours nombreux, peu convexes, étagés aux sutures, formant une pyramide à cinq pans, régulière, non tordue, avec des filets spiraux, égaux et réguliers, décussés par de petites stries d’accroissement crépues et très serrées qui les feston- nent très finement. Dernier tour égal au tiers environ de la hauteur totale, ovale à la base qui est totalement dépourvue de cou et sur laquelle se prolonge l’ornementation de la spire. Ouverture petite, à péristome complètement détaché, oblique, avec une gouttière angu- leuse en arrière et une très légère échancrure en avant, à la place du canal; labre peu épais et réfléchi, rejoignant le bord opposé 40 ESSAIS DE Cryptaulax autour delà gouttière postérieure; colunielle excavée, lisse en appa- rence quand le péristome n’est pas incomplet, mais intérieurement munie de deux plis, l’un pariétal, l’autre antérieur; bord columel- laire calleux et détaché sur toute sa longueur. Diagnose établie d’après un échantillon de l'espèce géno-type, du Kimmérid- gien de Valfin (pl. VI, fig. 8), colt. Etallon au Musée de Dijon. Rapp. et diff. — M. de Loriot a bien observé les caractères tout particu- liers de cette coquille, et il a par conséquent évité de la classer dans le Genre Exelissa, malgré son apparente similitude. Je la rapproche, avec certitude, de Cryptaulax dont l’ornementation est très voisine, quoique le galbe ne soit pas le même, et qui a aussi l'ouverture subéchancrée à la base; toutefois, ce nou- veau Sous -Genre s’en distingue par le détachement complet du péristome, sur- tout par les deux plis internes de sa columelle, enfin par son galbe plus pyra- midal, moins prismatique ; mais ce dernier caractère n’est pas absolu, car cer- tain Cryptaulax, tels que C. polygonum par exemple, sont relativement courts. Si l’on compare Cryptoptyxis à Exelissa près duquel on serait tenté de le pla- cer à cause de son galbe pupoïde et de son péristome détaché, on constate qu’il s’en écarte par son échancrure basale, par ses plis columellaires qui n’existent jamais même chez les individus mutilés d 'Exelissa, enfin par sa forme nette- ment pentagonale. Répart stratigr. Callovien. — Trois espèces probables, dans le gisement de Montreuil Bel- lay : Cerithium angystoma, quinquangulare, pupoides Héb. et Desl. ( loc . cit., pl. Vil, fig. 2-4). Kimmeridgien. — Trois espèces dans les couches ptérocériennes de Valfin : Cerith. Wrigthi Etallon, C. Bourgeati de Lor., C. Grimaldn G. et O. d’après la Monographie précitée de M. de Loriol (p. 123 124, pl. XII, fig. 1-3). Portlandien. — Deux espèces certaines, dans les couches tithoniques de Stramberg : Cerithium Hoheneggeri, Exelissa pretiosa Zittel, d’après la Mo- nographie précitée de cet auteur (pl. XLV, fig. 10 et 14). EXELISSA, Piette, 1860 (’). Coquille pupoïde, à tours treillissés, à ouverture arrondie, légè- rement versante ou anguleuse à la base ; péristome épais et subdé- taché, en retrait sur l’avant-dernier tour. (’) Bull. Soc. géol. Fr. 2® sér., t. XVIII, p. 14. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 41 Exelissa Exelissa, s. stricto. G. -T. : Cerithium strangulatum, d’Arch. Bath. ( = Kilvertia, Lycett 1863) Taille petite, forme pupoïde ; spire peu allongée, à galbe conoïdal, l'accroissement des derniers tours étant plus rapide en hauteur qu’en largeur; ornementation composée de costules axiales, parfois très effacées en avant, se correspondant souvent d’un tour à l'autre, de manière à former une pyramide à 7, 8 ou 0 pans ; elles sont croisées par des cordons spiraux que séparent des sillons étroits. Dernier tour un peu en retrait sur l’avant-dernier, à suture un peu ascendante chez les adultes vers le péristome. Ouverture petite, ar- rondie, à péristome épais et presque détaché ou subdévié presque comme chez les Clausilies ; contour basal complètement dépourvu de sinuosité ou d’échancrure, montrant seulement l’indice d’un bec à peine versant, subanguleux à droite, à l’extrémité de là columelle ; labre incliné obliquement par rapporta l’axe, de gauche à droite; columelle écourtée, excavée, sans aucune trace de pli ni d’inflexion, se terminant au bec ; bord columellaire calleux, bien appliqué sur la base. Diagnose refaite d’après des échantillons de l’espèce géno-type, du Bathonien d’Eparcy, dans l'Aisne (pl. VI, fig. 1-5), ma coll. et col 1 . du Musée de Bâle (communiqués par M. Greppin). Observ. — Le Genre Kilvertia a été proposé en 1863, c’est-à dire trois ans après Exelissa, pour le même type, dans l’appendice (p. 93) à la Monographie supplémentaire de Lycett, sur les coquilles de la « Grande Oolite » d’Angleterre (Palæontogr. Soc.). En conséquence, cette dénomination tombe complètement en synonymie avec celle proposée par Piette. Rapp. et diff. — Quoique l’ornementation de ce groupe de coquilles, très répandues dans le Système jurassique, ait quelque analogie avec celle de Cryp- taulax, on les en distingue, non seulement par leur galbe pupoïdal et par le nombre plus grand des pans de la pyramide moins tordue que forment les côtes axiales, mais surtout par leur ouverture ronde et subdétachée, un peu déviée par suite de la direction ascendante que suit la suture du dernier tour en retrait sur le précédent ; ce caractère, joint à celui de l’épaisseur du péristome, grâce 42 ESSAIS DE Exelissa à laquelle l’ouverture est ordinairement moins mutilée que chez les autres groupes de Procerithidæ , permet de reconnaître Exelissa au premier coup d’œil au milieu d’un lot de coquilles de cette Famille. L’absence d’épines et de granu- lations sur les tours de spire, empêche de confondre les espèces de ce Genre, même incomplète-!, soit avec Paracerithium, soit avec Procerithium, qui n’ont pas toujours — le premier surtout, une forme parfaitement conique. L'ouverture a d’ailleurs le péristome plus détaché que celle de Paracerithium , le bec d 'Exe- lissa n’est pas au même emplacement que celui de ce dernier Genre : c’est plutôt une gouttière latérale qu’un véritable bec cérithial. Dans la révision que j’ai faite (Olig., III, p. 26) de certaines formes tertiaires placées par moi dans une nouvelle Famille Diastomidæ. j’avais émis l’opinion que l’on pourrait probablement classer aussi dans cette même Famille le Genre Exelissa à cause de son péristome qui tend à se détacher de la base du dernier tour ; mais je constate actuellement que ce rapprochement n’est pas admissible, parce qu 'Exelissa n’a pas l’ouverture versante de Uiasloma, ni le péristome mince et en pavillon de Teliostoma. C’est donc bien dans la Famille Proceri- thidæ que l’on doit classer ce Genre jurassique, tandis que les Diastomidæ ne paraissent pas avoir vécu avant la partie tout à fait supérieure du Système crétacique. Quant aux coquilles qui ont été souvent confondues avec Exelissa, et notam- ment celles des gisements de Vallin et de Stramberg que j’ai placées dans le nouveau Sous-Genre Cryptoptyxis, outre l'existence de deux plis columellaires que ne porte jamais la columelle A'Exelissa, il y a lieu de signaler l’échancrure basale qui ne ressemble pas à la gouttière latérale de ce dernier Genre ; même l’ornementation crépue de Cryptoptyxis suffit pour le distinguer empiriquement d’ Exelissa. Répart, stratigr. Hettangien. — Une espèce bien caractérisée dans l’Infralias de la Vendée : E. infraliasica Cossm., coll. Chartron. Toarcien. — Une espèce douteuse, dans le Lias supérieur de la vallée du Rhône : Cerithium Chantrei Dumortier ( loc . cil., t. IV, p. 161, pl. XXXVII, «g. 10). Bajocien. — Plusieurs formes du « Dogger » d’Angleterre, assimilées aux espèces bathoniennes ci-après, et en outre:!?. Weldonis Hudleston (loc. cit., pl. XI) ; cette dernière aux environs de Bàle, d’après M. Greppin (loc. cit.. p. 40, pl. IV, fig. 5 et 10). Une espèce plus hérissée, dans la Normandie et aussi en Angleterre : Cerith. norm/inianum d’Orb., coll. Deslongchamps . Bathonien. — Outre le génotype, plusieurs espèces dans la «Grande Oolite» de l’Aisne, du Calvados, d’Angleterre et des environs de Bâle : Cerithium spiculum Lyc., Cerith. pulchrum Lyc., Kilcertia fûrmosa Lycett, ma coll. une espèce différente dans le « Fuller’s carth » du Boulonnais : E. subfor- mosa Cossm , coll. Legay ; une autre aux environs de Bàle : E. papillosa Greppin (Foss. gr. ool. 1888, p. 44, pl. I, fig. 8). PALÉ0C0NCH0L0GIE COMPARÉE 43 Exelissa Callovien. — Une espèce bien caractérisée, dans le gisement de Montreuil- Bellay : Cerithium Thersües Héb. et Desl. ( loc . cit., pl. Vil. fig. 12) ; la même en Savoie, d’après MM. Parona et Bonarelli (Mém. Acad. Savoie, T. VI, 1895). Rauracien. — Une espèce dans les couches coralligènes de Sainte-Ursanne : Cerithium ursicinum de Loriol, ma coll. Sequanien. — Deux espèces dans les « calcaires à Astarte » de la Meuse : Scalaria minuta, Cerithium Gaulai deum Buvignier (loc. cit., pl. XXVII, fig. 3 4 et 29). Une espèce allongée dans les couches coralligènes d’Ober- buchsiten : E. sequana Grappin (loc. cit., p. 41, pl. II, fig. 2). Kimmeridgien. — Une espèce bien caractérisée dans le Ptérocérien de Valtin : E. Guirandi de Loriol (loc. cit., p. 138, pl. XIV, fig. 3). Portlandien. — Une espèce probable dans les calcaires de la Meuse : Ceri- thium supracostatum Buvignier (loc. cit., pl. XXVII, fig. 31) ; la même, désignée sous le nom C. septemplicatum Rœmer, d’après M. de Loriol, en Allemagne, dans le Boulonnais coll. Legay,dans la Haute-Marne (Monogr. Porll. Boul., p. 17. pl. Il, fig. 15-16). dans l’Yonne, ma coll. et d’après Loriol et Cotteau (Monogr. Portl. Yonne, p. 459, pl. III, fig. 5). Une espèce douteuse, dans les couches tithoniques de Stramberg : Cerith. Mojsisovicsi Zittel (loc. cit., pl. XLV, fig. 13, mais Exelissa pretiosa est, comme on l’a vu, un Cryptoptyxis). TeliocbilüS, nom. mut. G. -T. : Tomocheilus Deslong champsi , Gemm. Lias. (= Tomocheilus, Gemmellaro 1878, non Tomochilus, Laf. Col. 1851) Taille petite ; forme pupoïde. trapue ou même subglobuleuse ; spire courte, à galbe conoïdal, obtuse au sommet ; tours un peu convexes, à sutures profondes, ornés de cordonnets spiraux et de costules axiales, arrondies, peu saillantes; souvent même effacées sur le dernier tour qui occupe à peu près la moitié de la hauteur totale ; base arrondie, avec une fente ombilicale plus ou moins visible. Ou- verture à péristome détaché, arrondi, épanoui en pavillon dans un plan oblique par rapport à Taxe, sans aucune trace de canal ni d’é- chancrure sur le contour supérieur ; labre simple et épais, un peu prolongé en arrière où il rejoint le bord opposé en s’étalant sur la hase; une gouttière existe sur certains échantillons, dans l’angle 44 ESSAIS DE inférieur ; columelle excavée, lisse ; bord columellaire calleux, largement étalé, recouvrant incomplètement la fente ombilicale. Diagnose refaite d’après la figure de l’espèce géno-type (1) ; reproduction de cette figure (Fig. 5). Observ. — La dénomination Tomocheilus préemployée (at- tendu que cheilus et chilus sont exactement le même mot : ystloç, lèvre, la diphthoogue si n’existant pas en latin) doit être remplacée par Telioc hilus qui a à peu près la même signification- Rapp. et diff. — Gemmellaro a rapproché son nouveau Genre de Brachy- trema, à cause de son aspect trapu et de son ornementation ; cependant Teliochilus s’en écarte absolument par tous ses caractères les plus essentiels, ceux de l’ouverture ; ces deux formes n’appartiennent évidemment pas à la même Famille et c’est plutôt auprès d ’Exelissa qu’il y a lieu de le placer, ainsi que Gemmellaro l’a lui même indiqué à une autre page de son Mémoire (p. 300). En examinant les deux ouvertures, on reconnaît, en effet, que léur analogie est telle que je ne puis admettre Teliochilus que comme une Section d ’Eaelissa : son péristome est continu, subdétaché, arrondi comme celui des espèces de ce der nier Genre, le labre est également oblique, incliné dans le même sens, le bord columellaire est aussi calleux ; toutefois, chez Teliochilvs, il y a une fente ombi- icale, un sillon pariétal dans l’angle inférieur à la jonction du labre et du bord copposé, et en outre le galbe plus globuleux ressemble à celui de quelques Can- 1 ellariidæ. Mais ces différences n’ont qu’une importance secondaire, elles ne dépassent pas la valeur des critériums sectionnels. D’autre part, si l’on compare Teliochilus avec Brachy tréma, on constate que son ouverture est radicalement différente et qu’elle ne ressemble pas à une aile comme celle de ce dernier Genre ; en outre, i Brachy tréma, qui a la base imper- forée, a une échancrure basale et une columelle tordue, ce que l’on ne constate pas chez Teliochilus. Répart, stratigr. H ET] ["ancien ou Sinemurien. — Outre l’espèce géno-type, trois autres espèces dans les calcaires cristallins des environs de Palerme : Tomocheilus grada- tus, semiplicv tus , asper, Gemmellaro, d’après la Monographie de cet auteur (V. notre note infrapaginale) . I1) Sui foss. del Cale. Crist. Mont. Casale (Journ. Sc. nat. ed econ. di Palermo, Vol. XIII, 1878 ; p. 299, pl. XXIV et XXV. ExHidsa Fig. 5. — Telio-' chilus Deslong- cliampsi Geium. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 45 * PARACERITHIUM, Cossmann, 1902 (’). Coquille à spire épineuse, à ouverture ovale, terminée par un bec court, à columelle infléchie en avant. PARACERITHIUM, s. stricto. G. -T. : P. acanthocolpurn, Cossm . Hett. « Taille assez petite ; forme plus ou moins élancée ; spire turri- culée, ornée de fortes côtes axiales et de filets spiraux peu saillants, étagée vers les sutures. Ouverture peu élevée, ovale, avec une petite gouttière dans l’angle inférieur, terminée en avant par un bec court qui ne modifie pas sensiblement le contour supérieur, sauf par une faible troncature légèrement sinueuse, sans apparence de cou ni de bourrelet sur la base ; labre un peu oblique, épaissi par la dernière côte ; columelle non plissée, arquée au milieu, infléchie à droite contre le bec antérieur ; bord columellaire mince, étroit, appliqué sur la base. » Reproduction de la diagnose originale et de spécimens de l’espèce géno type (pl. VI, fig. 12-14), ma col!. Ouverture très grossie (Fig. 6). Rapp. et diff. — La séparation des espèces de ce Genre et de celles du Genre Procerithium est surtout motivée par l’existence d’un bec aigu à l’extrémité antérieure de l’ouverture ; la columelle s’infléchit déjà un peu vers la droite, sans qu’elle soit cependant tronquée. Lorsque l’ouverture est mutilée et qu’elle prend alors l’aspect subcanaliculé, comme chez tous les Cerithiacés jurassiques, on distingue encore Paracerilhium de Procerithium par l’apparence épineuse des tours de spire qui sont étagés au-dessus des su- tures par une rampe ou une rainure en haut de laquelle les côtes se terminent par une saillie plus ou moins aiguë, ou même par une épine courte ; en outre, les filets spiraux sont généralement moins saillants que ces côtes et ils n’y pro- duisent pas de granulations à leur intersection. Bien que ces caractères diffé- rentiels soient plutôt empiriques et qu’ils n’aient pas la valeur des critériums de l'ouverture, d’après lesquels j’ai établi ma classification, ils sont d’un grand secours pour séparer, à première vue, ces coquilles mésozoïques dont l’ouver- ture n’est que très rarement intacte. Fig. 6. — Paraceri- tliium acanthocol- pum Cossm . (') B. S. G. F. (4) t. Il, p. 173. 46 ESSAIS DE Paraceritbium D’autre part, si Ion compare Paracerithium à Cryptaulax qui a aussi des côtes épineuses, on trouve que, chez ce dernier, les côtes se succèdent d’un tour à l’autre, de sorte que le galbe de la spire a un aspect pyramidal, ou plutôt pris- matique, car elle est beaucoup plus étroite, tandis que Paracerithium est peu élancé ; surtout l’ouverture, quand on a la bonne fortune de pouvoir l’étudier, présente des caractères bien distincts : une entaille versante chez Cryptaulax, à la place du bec de Paracerithium. Ce Genre présente encore quelque analogie, par son ornemenlation et par son ouverture anguleuse en avaDt, avec le Genre triasique Trachoeçus Kittl ; mais ce dernbr possède un ombilic bordé par un gros bourrelet et ces deux carac- tères font complètement défaut chez Paracerithium. Répart, strad.gr. Tyrolien. — Deux espèces douteuses, dans les couches de Saint-Cassian et de Marmolata : Fusus nodosocarinatus Munst., Purpuroidea subcerithi- formis Kittl., d’après les figures publiées par ce dernier auteur (Gastr., Saint-Cassian, III, p. 259, pl. XX, lîg. 20 21; Triad. Gastr. Marm. p. 175, pl. VI, fi g. 35-36). Hettangien. — Outre l’espèce géno-type, trois autres espèces dans la Vendée : P. Moorei, Chartroni, loxocolpum Cossm., ma coll. et coll. Chartron ; une espèce voisine dugéno-type, à anglepresque médian sur chaque tour, dans les calcaires cTHettange : Cerithium acuticostatum Terq., d’après la fig. (loc. cit.). Une autre espèce très trapue, dans le Lias inférieur de Brocastle, en Angleterre : Cerith. pentacostæ Moore, d'après la figure (Quart. Journ. Geol. Soc. 1867, p. 542, pl. XIV, fig. 13). Sinemurien. — Trois espèces dans les calcaires cristallins des environs de Païenne: Cerithium Strueveri, muricifor me, To laroi Gemmellaro, d’après les figures publiées par cet auteur (loc cit., pl.XXV, fig. 29-30). Charmouthien. — Plusieurs espèces dans les environs de Caen : Cerithium spinuliferum, macrogoniatum, polygonatum Eud. Des!., ma coll. et d’après les figures publiées par l’auteur (1842, Mém. Soc. linn. Norm. p. 211-213, pl. XI, fig. 50 55). Toarcien. — Une espèce dans le Lias supérieur du Calvados : Cerith. varicu- losum Eud. Desl., coll. de l’Ecole des Mines. Bajocien. — Une espèce probable, dans la « zone à Lioc. conramm » du Mont d’Or Lyonnais : P. Cossmanni Riche (= Cer. lugdunense Riche, non Dum.) d’après la Monographie de l’auteur (loc. cit., et Revue crit. Paléoz.,1905, p. 20). Bathonien. — Une espèce bien caractérisée, dans la « Grande Oobte » du Boulonnais et de l’Aisne : Cerith. costigerum Pielte, coll. Rigaux et Legay. Deux autres espèces probables, dans le Bradfordien de l’Aisne : Cerith,. Chapuiseum Pielte, d après la figure publiée par cet auteur (B. S. G. F. 2<’Sér., T. XIV, pl. V, fig. 40), Cer. Dumnnti Piette, ma coll. Neocomien. — Une espèce très trapue, à labre bordé, dans les calcaires ferru- gineux de l’Yonne : Cerih Gauthieri Peron, d’après le type figuré (Gastr. néoc. Yonne, pl. IV, fig. 7.) PALEOCONCHOLOGIE COMPAREE 47 TEREBRELLA, Andreæ (’). Coquille tévébriforme, à sutures crénelées, à côtes courbes ; ouver- ture rhomboïdale à bec anguleux et à columelle tordue. Terebrella, sensu stricto. G-T. : Cerithium Guerrei, Héb. et Desl.Call. Taille moyenne; forme turriculée, assez étroite; spire longue, aiguë au sommet, à galbe conique ; tours nombreux (15 à 20 au moins), croissant régulièrement, plans ou peu convexes, couronnés à la suture d’une rangée inférieure de crénelures auxquelles aboutissent des côtes axiales, droites ou à peine courbées et antécurrentes à leur extrémité inférieure, souvent fasciculées au nombre de deux ou trois pour une crénelure ; pas d’ornementation spirale. Dernier tour infé- rieur au tiers delà hauteur totale, à base déclive ou faiblement convexe, simplement striée par des accroissements sinueux. Ouverture rhom- boïdale, rétrécie en avant où elle se termine par un bec anguleux; labre incurvé, mince; columelle étroite, un peu tordue à sa jonction avec la sinuosité du contour supérieur, bord columellaire indistinct. Diagnose refaite d’après des échantillons de l’espèce géno-type, communiqués par M. Greppin, et d’après un géno-plésiotype du Bajocien cie Sully (Cal- vados) : Cerithium Opis d’Orb. ( — comma ? Munst.), macoll. (pl. V, fig. 27-28). Rapp. et diff. — Ainsi que l’a fait remarquer M. de Loriol (Et. Moll. Oxford, supér. Jura bern. 1 r Suppl. 1901, p. 40) Terebrella s’applique à un groupe de coquilles jurassiques assez homogène par son ornementation, mais dont l’ou- verture n’était pas connue, ni- de celui qui a créé le Genre, ni des auteurs qui l’ont ensuite adopté. Grâce à la communication d'un spécimen bajocien presque intact, que m’a laite M. Bigot, j’ai pu constater que Terebrella se rapproche de Paracerithium, et qu'il s’en écarte seulement par son galbe, par son ornementa- tion, par son labre incurvé et par sa columelle tordue : mais l'ouverture ne se termine pas par un canal cérithial, comme celui qu’ont figuré Hébert et Deslong- f1) Die Glossophoren des « Terrains à Chailles ». Abhandl. z. geol. Special-Karte von Elsass-Lothringen, Vol. IV., p. 32, pl. I, 20 22, G, 9 et 10. 48 ESSAIS DE Terebrella champs (Foss. Montreuil-Bellay, pl. VI, fig. 3) pour Cer. unitorquatum, la res- tauration qu’en a faite le dessinateur est complètement inexacte. A première vue, en se basant surtout sur l’ornementation, c’est-à-dire sur la bande crénelée qui accompagne les sutures, on pourrait être tenté de rappro- cher Terebrella de Cerithiella Morr. etLyc., et de le classer par suite parmi les Entomotæniata : mais un examen très attentif de l’inclinaison des côtes axiales ou des stries fasciculées de chaque tour de spire m'a permis de constater que ces côtes ou stries sont antécurrentes vers les tubercules suturaux, ou qu’elles y aboutissent perpendiculairement, au lieu de faire un crochet rétrocurrent, don- nant naissance à une bande suturale. Ces coquilles sont donc bien des Cerithiacea et elles ne peuvent être confondues avec aucun Cerithiella ; elles ont d’ailleurs le dernier tour beaucoup plus court et moins arrondi à la base que les espèces de ce dernier Genre. Répart, stratigr. Toarcien. — Une espèce confondue avec Cerith. comma M , mais évidem- ment dilTérente, dans le bassin du Rhône, d’après Dumortier ( loc . cit., IV, p. 160, pl. XXXVII, fig. 9). Bajocien. — Le géno plésiotype ci-dessus figuré, aux environs de Bayeux, ma coll. Une espèce bien typique, en Allemagne et en Angleterre : Cerith. comma Munst., d’après les figures de la Monographie précitée de M. Hud- leston. Callovien. — Deux espèces dans le gisement de Montreuil-Bellay: Cerith. Guerrei, unitorquatum Héb. et Desl., d’après les figures ci-dessus signa- lées. Oxfordien. — L’espèce confondue à tort avec Cer. Guerrei par Andreæ, en Allemagne etdans le Jura bernois : Cerith. Andreæi de Loriol (loc. cit., pl. III, fig. 12-14). Une autre espèce dans les mêmes gisements : Cerith. pseu- dobernense de Loriol (1897, p. 45, pl. VII, fig. 12). Une espèce de Suisse dans l'Oxfordien de la Haute-Marne : Cerithium Moschardi Thurm., coll. Thiéry. Rauracien. — Une espèce douteuse, dans les couches coralligènes du Jura bernois : Cerith. Zetes de Loriol (Moll. Raur. sup. 1895, 1" Suppl, p 18, pl. III, fig. 12-14). Portlandien. — Une espèce très douteuse, à très fines crénelures, dans les couches tithoniques de Stramberg: Cerith. crenato-cinctum Zittel (loc . cit., pl. XLIV, fig. 12-13). Neocomien. — Une espèce presque lisse, sauf les crénelures suturales, dans les environs d’Auxerre : Cerith. terebroides d'Orb., ma coll. Aptien. — Un fragment simplement strié en spirale au-dessus des crénelu- res suturales, dans le Jura Suisse : Cerith. Sanctæ-Crucis Pict. et Campi- che (loc. cit., t. II, p. 285, pl. LXX, fig. 14). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 49 RYNCHOCERITHIUM, nov. gen. Coquille ventrue, à spire courte et muriquée, à bec antérieur bien formé, avec un bourrelet basal et une fente ombilicale. Rhyngiiocerithium, s. str. G-T. : Cer. fusiforme, Héb. et Desl. Call, Taille petite ; forme buccinoïde, ventrue, ovoïdo-conique ; spire courte, à galbe conoïdal quand la coquille est adulte ; tours peu nombreux, assez étroits, étagés et couronnés au-dessus des sutures, treillissés par des côtes axiales, droites, serrées, et par des cordons spiraux qui produisent, à leur intersection avec les côtes, de petites aspérités muriquées, presque subépineuses sur la rangée suprasutu raie. Dernier tour au moins égal à la moitié de la hauteur totale, ovale à la base, sur laquelle se prolonge en s'atténuant l’ornementa- tion de la spire, et qui n’est excavée que vers le cou gonflé par un bourrelet peu saillant. Ouverture ovale, subrhomboïdale, à péristome un peu détaché en arrière, avec une goutLière dans l’angle inférieur, terminée en avant par un bec bien formé, court, obtus ou légèrement tronqué à son extrémité à laquelle aboutit le bourrelet basal; labre droit, mince, largement incurvé en arrière, un peu proéminent en avant, faisant sa jonction au niveau de la troncature du bec; colu- melle lisse, excavée au millieu, infléchie en avant vers le bec ; bord columellaire mince, bien limité et appliqué sur la base, mais séparé du bourrelet par une fente ombilicale. Diagnose établie d’après tes échantillons intacts de l’espèce géno-type, de l’Oxfordien inférieur de Montreuil-Bellay (pl . VI, lig. 18-21), coll. del'EcoIe des Mines ; et d’après un géno-plésiotype du Néocomien inférieur de l’Yonne ; Cerith. subnassoides d’Orb. (pl. VI, fig. 15 17), coll. Peron. Rapp. et diff. — Ce n’est pas seulement par son ornementation que Rhynchocerithium se distingue de Paracerilhium, mais surtout : par la disposition de son ouverture qui est moins ovale et qui comporte en avant un bec beaucoup plus entaillé, mieux formé ; par son labre plus proéminent en avant ; par son bourrelet basal et par son ombilic légèrement entr’ouvert entre le bourrelet et 4 50 ESSAIS DE R y nchocerithiu ni le bord columellaire. Quant à l’ornementation, elle se compose de côtes plus nom- breuses et plus muriquées que celles de Paracerithium, avec des saillies supra suturales moins saillantes et plus serrées Le galbe général de Rhynchocerithium est buccinoïde, comme l’est quelquefois celui de Paracerithium, quoique ce der- nier Genre ait aussi des représentants assez élancés. D’autre part, Procerithium est toujours plus étroit et véritablement cérithial par la galbe de sa spire ; l’ornementation de Rhynchocerithium a cependant quelque analogie avec celle de Xystrella, mais son bec le place dans une autre Sous Famille, et même quand on n’a pas l’ouverture, on peut du moins le distin- guer par son bourrelet basal ; il en est de même si on le compare à Exelissa qui a quelquefois le galbe assez ventru mais moins muriqué, ou à Teliochilus qui est encore plus globuleux. Je ne crois pas nécessaire de rappeler les caractères qui écartent Rhynchocerithium de Brachy tréma , caron s’aperçoit de suite qu’il s’agit d’une Famille différente. D’ailleurs, malgré tous ces critériums distinctifs je ne me suis décidé à pro- poser le nouveau Genre que quand j’ai pu en étudier des spécimens intacts, et parce que la présence d’un bourrelet basal confirme l’existence d’un bec tronqué ; on sait en effet que, dans la plupart des Gastropodes, le bourrelet basal, lors- qu’il existe, est formé par l’accroissement successif des échancrures existant à la base de l’ouverture, on en observe même chez des Gastropodes bolostomes qui ont un bec, tels que Lacuna par exemple. Répart, stratigr. Bathonien. — Une espèce très douteuse, dans la « Grande Oolite » des envi- rons de Bàle : Cerith. contractum (') Greppin (Foss. Gr. Ool. 1888, p. 31, pl. I, fig. 4-5). Callovien. — L'espèce géno-type dans l’Anjou, ma coll. Sequanien. — Une espèce probable, dans l’Aslartien de la Meuse : Cerith. pygmæum Buvignier {loc. cit., pl. XXVII, fig. 5-6). Une espèce peu muriquée dans les couches coralligènes d’Oberbuchsiten : Cerith. Lorioli Greppin (loc. cit., p. 35, pl. Il, fig. I). Portla ndien. — Deux espèces dans les « Sables à Pernes » des environs de Boulogne : Cerith. Rozeti, Gemmellaroi de Loriol (Monogr. form. jur. Boul., p. 65-67, pl. VII, fig. 6-10). Neocomien. — Une espèce dans l’Aube, figurée ci-dessus comme géno-plésio- type, coll. Peron. CIRS0CERITH1UM (2), nov. gen. Coquille conique, trapue, à labre variqueux, non sinueux, à bec cérithial incomplètement formé. (fi Dénomination préemployée par Bellardi pour une coquille nummulitique ; je pro. pose de remplacer par Rhynchocerithium ? basilense Cossm. (fi Etymologie: xipaoç, varice. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 51 Cirsocerithium CIRSOCERITHIUM, s. stricto. G-T. : Cerithium subspinosum, d’Orb. Alb, Taille assez petite ; forme conique, trapue ; spire un peu turriculée, subétagée, à sutures bordées par un bourrelet souvent granuleux ; tours convexes, ornés de côtes pustuleuses sur la convexité, croisées par des cordons spiraux et serrés ; dernier tour relativement grand, atteignant les deux cinquièmes de la hauteur totale, anguleux à la périphérie de la base qui forme un disque peu convexe et concentri- quement sillonné jusque sur le cou à peu près nul. Ouverture arrondie, à peine anguleuse en arrière, munie, en avant et à droite, d’un bec court et superficiel qui ne fait aucune saillie sur le contour supérieur; labre droit, à peine incliné à gauche de l’axe, épaissi et bordé par une forte varice externe, paraissant dépourvu de dents internes; columelle presque verticale ou à peine incurvée, ne pré- sentant qu’une légère inflexion à droite, à sa jonction avec le bec ; bord columellaire peu épais et très étroit. Diagnose établie d’après un excellent échantillon de l’espèce géno-type, pro- venant du Gault de Saint-Florentin (pl. VII, fig. 1-3 ; etpl. XIII, fig. 6-7, 11), coll. Pérou. Rapp. et diff. — Au premier abord, j’ai été tenté de rapprocher cette coquille du Genre tertiaire Hemicerithium qui a presque le même aspect ; mais, en exa- minant de plus près ses caractères essentiels, j’ai pu me convaincre que l’ou- verture présente en avant des différences capitales ; tandis qu Hemicerithium possède un véritable canal court et tronqué, contre lequel la columelle forme une torsion bien visible, il n’existe chez Cirsocerithium qu’un simple bec sem- blable à celui de Paracerithium, et la columelle, non tordue à son extrémité antérieure, s’infléchit à peine avant de se raccorder avec ce bec : en outre, Cirsocerithium ne possède jamais qu'une seule varice bordant le labre, et l’on n’en voit aucune trace sur la spire comme il en existe sur les tours A' Hemiceri- thium ; enfin le contour supérieur se raccorde en ligne droite avec le bec, sans se relever au-dessus du niveau du plafond, comme chez Hemicerithium. On trouvera aussi plus loin, à propos du Genre crétacique Atresius, de la Famille Tricholropididæ, les différences qui ne permettent pas de le confondre avec Cirsocerithium. bien qu’ils aient quelques points de ressemblance. 52 ESSAIS DE Cirsocerithiuiu Répart, stratigr. Aptien. — Une espèce probable, dans le Comtat Venaissin : Cerith. aptiense d’Orb., d’après la Paléontologie française des terrains crétacés. Albien. — L’espèce géno-type dans le Gault de l’Yonne et des Ardennes, coll. Péron, col 1 . de l’Ecole des Mines. Cénomanien. — Une espèce inédite, dans les couches marneuses des envi- rons deBoghar,en Algérie : Cirsocerilhium Peroni Coss., coll. Peron [V. l'annexe ci-après]. * BATHRASPIRA (’), nov. gen. Coquille peu allongée, à spire étagée, simplement striée, à sutures excavées; bec cérithial court, un peu infléchi comme un canal. BATHRASPIRA, s. stricto. G-T. : Cerithium tectum, d’Orb. Alb. Taille moyenne ; forme souvent trapue, quoique turriculée ; spire étagée en gradins, à galbe conique dans son ensemble; tours carénés, excavés ou presque plans et striés au-dessus de la carène spirale, for- tement évidés au-dessous de cette carène, complètement dépourvus d’ornementation axiale, sutures linéaires et peu distinctes sur la rampe infracarinale ; un second angle antérieur apparaît sur les derniers tours près de la suture antérieure, et il persiste à la phéri- phérie de la base qui est peu convexe, sillonnée par des stries d’ac- croissement très sineuses, jusque sur le cou excavé et court. Ouver- ture subpentagonale, anguleuse en arrière, terminée en avant par un bec qui ressemble à un canal cérithial quand le contour supérieur est mutilé, mais qui se réduit à un bec faiblement infléchi quand ce contour est intact et qu’il se relie par une courbe sinueuse avec le labre assez proéminent en avant ; columelle droite, non calleuse, fai- sant un angle de 100° avec la base, tordue en avant et légèrement fléchie avec le bec ; bord columellaire assez calleux, appliqué sur la base. (') Etymologie: (3a0pa, gradins; arcetp*, spire. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 53 Batiiraspira Diagnose établie d’après d'excellents spécimens de l’espèce géno-type, du Gaull de Saint-Florentin (pl. VI, fig. 25-27), coll. Peron ; et d'après un géno-plésiotype du Néocomien inférieur de l’Aube; Cerith, neocomiense d’Orb. (pl. Vf, fig. 22-24), coll. de l’Ecole des Mines. Rapp. et diff. — Même si l'on ne connaissait pas l’ouverture intacte de ce singulier groupe de coquilles crétaciques, leur aspect présente un faciès telle- ment particulier qu’il ne peut y avoir d’hésitation sur la nécessité de les séparer des vrais Cérites ; mais cette constatation n’est pas suffisante au point de vue de la classification que je m’efforce de dresser dans cet ouvrage ; heureusement, la communication — qui m’aété faite parM. Peron — d’individus ayant leur ouverture beaucoup mieux conservée que celle des types étudiés jusqu’ici, m’a permis de vérifier que le canal attribué à ces coquilles se réduit à un bec et que le contour du plafond s’y raccorde par une courbe sinueuse et un peu proéminente. C’est donc dans la Sous-Famille Metacerithinæ qu’il y a lieu de placer notre nouveau Genre qui établit graduellement la transition entre les Paracerilhinæ à bec rudi- mentaire et Metacerithium à bec subcanaliculé, mais Batiiraspira est plus près de ce dernier à cause du contour sinueux du labre sur la région antérieure. 11 existe aussi, dans le Système jurassique, des formes à tours étagés dont le galbe est moins trapu et chez lesquelles les gradins ne commencent pas à se former dès les premiers tours, ainsi que cela a lieu chez Batiiraspira ; il me paraît donc très douteux que ces coquilles jurassiques (en particulier: Cerith. spirale Rig. et Sauv.) soient les ancêtres de Batiiraspira ; d’ailleurs on n’en connaît pas l’ouverture, et il n’est pas prouvé qu’elles ne possèdent pas de bande suturale, c’est-à-dire qu’elle ne soient pas des Entomotæniata. C’est pourquoi je m’abstiens de les énumérer dans la répartition stratigraphique ci-dessous. Répart, stratigr. Neocomien. — Le géno-plésiotype ci-dessus figuré, dans les calcaires ferrugi- naux de l'Aube ; une espèce un peu plus étroite, dans l’Yonne : Cerith. Bau- douini (1) (= C. subpyramidale d'Orb.) coll. Peron. Le géno-plésiotype dans l'Allemagne du Nord, d’après M. Wollemann (Abhandl. k. pr. geol. Landes- anstalt, 1900). Aptien. — Une espèce plus élancée et moins excavée, dans les calcaires d’Utrillas, en Espagne : Cerith. Vilanovæ de Vern., coll. de l’Ecole des Mines. Albien. — L'espèce géno type assez répandue, dans le Gault de l’Aube, de l’Yonne et du Jura suisse : Cerith. tectum d’Orb. ; une autre espèce voisine, dans l’Aube: Cerith. Ervynum d’Orb. (Pal. fr. terr. crét.) ; une autre, à l’état de moule, dans le Gault de Bellegarde : Cerith. gurgitis Pictet et Roux, d’après la figure publiée par ces auteurs. (’) Ne pas confondre avec Cerithium Beaudouini Cossm., du Bathonien, dont le par- rain n’a pas la même orthographe ; le véritable nom Baudouini a été rétabli par M. Peron (Et. Néoc. Yonne, 1899). 54 ESSAIS DE Bathraspira Turonien. — Une espèce bien caractérisée dans le Santonien inférieur de l’Aude: Cerith. climacophorum Cossm., coll. de Grossouvre (Observ. coq. crét. 1902, p. 12, pl. IV, fig. 13). Senonien. — Une espèce très douteuse et de grande taille, dans le Comtat venaissin : Cerith. Renauxianum d’Orb. (Pal. fr. terr. c.rét.). METACERITHIUM, nov. gen. Coquille conique, turriculée, à spire ornée de cordons granuleux ; ouverture mince, brièvement canaliculée à la basse ; labre très si- neux et proéminent sur le contour supérieur ; columelle lisse et tor- due en avant . Metaceritiiium, s. stricto. G. -T. : Cerithium trimonile , Michelin. Alb. Taille moyenne ou assez petite ; forme turriculée, conique, élar- gie à la base ; spire aiguë au sommet, à galbe parfois extraconique ; tours nombreux, étroits, subimbriqués en avant, généralement ornés de trois cordons spiraux et finement granuleux, celui du mi- lieu plus faible ou quelquefois disparu. Dernier tour peu élevé, souvent inférieur au quart de la hauteur totale, anguleux à la péri- phérie de la base déclive et peu convexe, qui n’est ornée, jusqu’au cou excavé et court, que de stries concentriques, très fines, ondu- leuses, décussées par des accroissements très sinueux. Ouverture sub- rectangulaire, à péristome mince, avec une très faible gouttière pariétale dans l’angle inférieur, terminée en avant par un bec sub- canaliculé, dont la troncature s’élève un peu au dessus du niveau du plafond; labre très peu épais, lisse à l’intérieur, largement excavé sur le liane dans la partie correspondant à la hauteur du dernier tour, mais fortement proéminent en avant sur le plafond de l'ouver- ture, et s’élevant un peu pour atteindre la troncature du bec céri- thial ; columelle peu incurvée, presque orthogonale sur la base de l’avant-dernier tour, tordue en avant par un pli oblique qui con- tourne le bec sans former la moindre échancrure ; bord columel- laire peu calleux et peu distinct, non étalé sur la base. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 55 Itletaceritliium Diagnose établie d’après des échantillons de l’espèce géno-type, de Dienville (pl. VI, tîg. 29-31), coll. de l’Ecole des Mines ; et d’après une autre espèce, de l’Albien de St-Forentin : Cerith. ornatissimum d’Orb. (pl. VI, tîg. 28), coll. Peron. Rapp. et diff. — Ce Genre représente la forme typique de la Sous-Famille Metacerithinæ, dans laquelle le canal cérithial commence à se former à l’état rudimentaire, avec l’aspect d’un bec s’élevant au-dessus du plafond de l’ouver- ture, ce qui n'a pas encore lieu chez les Paracerithinæ. Si l’on ne s’attachait qu'à l’ornementation de la spire, on rapprocherait le Genre de Procerithium dont il s’écarte cependant par son bec subcanaliculé et par le contour proémi- nent de son labre ; mais on n’y distingue pas encore les varices qui apparais- sent plus tard chez les formes granuleuses de la partie supérieure du Système crétacique : on retrouvera celles-ci dans le Genre Exechocirsus, parmi les vrais Cerithidæ, et Metacerithium en est probablement l’ancêtre. Répart, stratigr. Neocomien. — Une espèce bien caractérisée dans les calcaires ferrugineux des environs d'Auxerre : Cerith. Gaudryi d’Orb., coll. Peron ; une autre espèce probable, dans la Meuse : Cerith. disparité Buvignier, d’après la ligure publiée par cet auteur. Aptien. — Deux espèces dans le Jura suisse : Cerith. Coquandi (1), C. Nico- Icti Pictet et Campiche ( loc . cit., pl. LXXI, fig. 4-7). Albien. — L’espèce géno-type et le géno-plésiotype ci-dessus figurés, dans le Gault de l’Aube et de l’Yonne, ainsi que dans le Jura suisse, coll. Peron, coll. de l’Ecole des Mines, et d’après Pictet et Campiche (loc. cit.). Cénomanien. — Uneespèce probable, à Montblainville, dans la Meuse : Cèrith. mosense Buvignier (loc. cit.). Une autre espèce, voisine de Cerith. ornatis- simum, dans « l’Ootatoor group» de l’Inde méridionale : Cerith. fertile Stoliczka (Cret. Gastr. of South. India, p. 200. pl. XV, fig. 11-12, et pl. XIX, fig. 5). Senonien. — Une espèce voisine de l'espèce géno-type, mais manifestement différente, dans « l’Arrialoor group» de l’Inde méridionale, d'après Sto- liczka (loc. cit., pl. XV, fig. 9 ; et pl. XIX, fig. 2-3). Emsscherien. — Une espèce douteuse, dans- la «craie blanche» de Lybie : Cerith. abietiforme Wanner, d’après la figure publiée par cet auteur (Pa- læontogr. XXX, p. 133, pl. XVIII, fig. 37-38). Danien. — La même espèce dans le Danien supérieur de Lybie, d’après M. Quaas ( ibid ., p. 259, pl. XXXII, fig. 30-31). f) Cette espèce ne peut conserver son nom, préemployé par Matheron ; je propose : Meta - cerithium Campichei, nobis. 56 ESSAIS DE UCHAUXJA, nov. gcn. Coquille turriculée ; spire longue, ornée de costules granuleuses, souvent variqueuses; ouverture petite, canaliculée à la base, sans plis à la columelle . UcHAUXlA, s. stricto. G.-ï. : Cerith. peregrinorsum, d’Orb. Tur. Taille moyenne ; forme turriculée, assez étroite ; spire longue, pointue au sommet, à galbe conique ; tours nombreux, étroits, con- vexes, ornés de costules axiales, granuleuses à l’intersection de quatre cordons spiraux entre lesquels on distingue d’autres filets plus fins ; quelques varices irrégulières sont disséminées, principa- lement sur les derniers tours dont l’ornementation semble formée de rangées spirales de granulations, à la place des côtes axiales qu’on observe sur les premiers. Dernier tour peu élevé, arrondi à la périphérie de la base qui est excavée vers le cou et à peu près lisse ; ouverture arrondie, terminée en avant par un canal très court et tordu, formant une légère saillie au-dessus du plafond; columelle un peu incurvée, lisse, non calleuse, simplement tordue en avant contre le canal. Diagnose établie d’après des échantillons de l’espèce géno type, du Turonien d’Uchaux (pl. VI, fig. 37-40), ma coll . , coll. du Musée de Dijon, coll. Peron. Rapp. et diff. — Par son ornementation, Uchauxia a une certaine analogie avec Procerithium, et l’on pourrait être tenté de conclure que les coquilles classées dans ce nouveau Genre sont tout simplement des Procerithium créta- ciques ; mais j’ai été contraint de renoncer à cette opinion quand j’ai constaté, outre la présence de varices sur la spire, l’apparence canaliculée de l’extrémité antérieure de l’ouverture ; à défaut du contour intact du labre, généralement mutilé, on peut suivre la direction des stries d’accroissement qui sont beau- coup plus sinueuses que chez Procerithium. D’autre part, le galbe d’ Uchauxia ne ressemble pas à celui de Metacerithium qui a la forme d’un cône plus trapu, avec une base aplatie, et dont l’ornementa tion est plus régulièrement granuleuse, avec trois rangées spirales au lieu de PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 57 Uchauxia quatre, avec des tours plans au lieu que ceux d' Uchauxia sont convexes ; d’ail- leurs l’ouverture de ce dernier est arrondie, tandis que celle de Metacerithium est subrectangulaire et la columelle est tout à fait différente : on peut donc affirmer que ce sont deux Genres bien distincts. Parmi les descendants des Metacerithinæ crétaciques, c’est surtout Potamides s. s. qui ressemble à Uchauxia par sa spire ; mais Uchauxia ne paraît avoir été recueilli que dans des gisements franchement marins. Répart, stratigr. Neocomien. — Une espèce étroite, dans l’Yonne : Cerith. Phillipsi Leym., coll. Pérou. Aptien. — Une espèce voisine de la précédente : Cerith. Forbesianum d’Orb., d’après Pictet. Cénomanien. — Une espèce très voisine de l’espèce géno type, dans les cou- ches marneuses d’Algérie, coll. Peron. Turonien. — L’espèce géno-type dans les grès rouges d’Uchaux, ma coll. Emsscheribn. — Une espèce douteuse dans la « craie de Maëstricht » : Cerith. Kaunhoveni Cossm. (— Cer. distinctum Kaunh. non Zekeli, v. Revue cri t . Pal., p. 161) d’après la figure de la Monographie de M. Kaunhoven (1898, p. 67, pl. VII, fig. 1). CIMOLITHIUM O, non. gen. Coquille assez grande, turriculée, à tours plans ou excavés, avec une rangée de nodosités subépineuses au-dessus de la suture ; ouver- ture quadrangulaire ; canal ? ClMOLlTHlUM, s. stricto. G. -T. : Ccrithium belgicum, d’Arch. Cén. Taille assez grande ; forme conique, turriculée ; spire assez longue, généralement élagée ; tours excavés ou plans, croissant lentement, garnis à la partie inférieure d’un bourrelet noduleux, ou même d’une rangée d’aspérités subépineuses qui surplombe la suture ; le reste de la surface est à peu près lisse ou orné de cordonnets por- tant des granulations plus ou moins saillantes. Dernier tour infé- rieur au liers de la hauteur totale, subanguleux à la périphérie de (’) Etymologie: Ki(J.oXta, craie. 58 ESSAIS DE Cimolithium la base qui est peu convexe et à peu près lisse, avec un cou très court et légèrement excavé. Ouverture quadrangulaire, probalement terminée en avant par un canal à peine formé. Diagnose établie d’après des spécimens de l’espèce-type (pl. XIV, fig. 2 bis, 3 bis), de la Tourtia de Tournay, coll. de l’Ecole des Mines. Rapp. et diff. — J’ai beaucoup hésité avant de proposer un nom nouveau pour cette espèce, que j’avais d’abord rapprochée de Ditretus: il est, en effet, visible que Cerith. belgicum et ses congénères ont une ornementation analogue à celle des Eustomidæ ; mais, quoique leur ouverture soit invariablement mu- tilée, on peut se rendre compte néanmoins qu’elle n’a aucun rapport avec celle des coquilles de la Famille précitée : il n’y a pas de trace d’expansion du labre sur la spire, et d’autre part, l’extrémité antérieure de l’ouverture devait vrai- semblablement se terminer par un bec semblable à celui des Metacerithinæ, au lieu d'être rostrée comme celui de Diatinostoma, et la forme rectangulaire de cette ouverture ne peut, en aucune façon, dériver du pavillon arrondi et clos de Ditretus. Il n’y a d’ailleurs aucun rapprochement a établir entre Cimolithium et les autres Genres de Metacerithinæ du Système crétacique qui, à part le suivant, ont une moindre taille et une ornementation tout à fait différente. Si l’on cherche, parmi les Cerilhidæ tertiaires, les formes dont il se rapproche par son galbe et par son aspect général, on trouve Serraticerithium, Campanile et Tym- panotonus', mais l’analogie s’arrête à l’ornementation de la spire noduleuse ou épineuse et étagée, car Cimolithium n’a ni le labre proéminent, ni la columelle excavée et calleuse de ces Genres tertiaires. Répart, stratigr. Barremien. — Une espèce très douteuse, décrite comme lisse, dans les Cal- caires d’Orgon : Trochus Astierianus d’Orb. (Pal. franç. terr. crét.). Une espèce probable, d’après un moule de contre-empreinte, dans le Jura Suisse : Cerith. Chavanncsi Pictet et Camp. ( loc . cil., pl. LXXI, fig. 9). Aptien. — Une grande espèce à nodules suturaux, dans les couches ligni- tifères d’Utrillas : Cerith. Tourneforti Coquand, d’après la figure {loc. cit., pl. V, fig. 6). Cénomanien. — L’espèce géno-type dans la « Tourtia » de Tournai, ma coll. Une espèce voisine, dans les grès du Mans : Cerith. gallicum d’Orb. (Pal. fr. terr. crét.). Turonien. — Une espèce dans la craie de Gosau : Cerith. Ivispidum Zekeli, et une autre dans le « Trichinopoly group » de l’Inde méridionale : Cerith. hispidulum Stoliczka, d’après cet auteur {loc. cit., pl. XV, fig. 16-18). Senonien. — Une espèce typique dans l’Arrialoor group » de l’Inde méridio- nale : Cerithiurn inauguratum Stoliczka, d’après cet auteur {loc. cit., pl. XV, fi. 15 et 19-20). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 59 ROSTROCERITHIUM nov. gen. ( incertæ sedis) . Forme d ’Hippocrene, pas d’ornementation spirale, labre sinueux, columelle excavée, peu infléchie en avant. Rostrocerithium, s. stricto. G. -T. : Rostellaria plicata, Sow. Tur. Taille grande; forme ventrue, rostelloïde; spire turriculée, à galbe conique; tours nombreux, étroits, parfois subanguleux en arrière, avec une rampe étroite au-dessus de la suture. Dernier tour presque égal aux deux cinquièmes de la hauteur totale, ovale et pupoïdeà la la base qui n’est excavée que sur le cou assez long. Ouverture fu- soïde, anguleuse en arrière, probablement terminée en avant par un rostre canaliculé et à peine infléchi; labre mince, sinueux, incurvé en arrière, proéminent en avant; columelle lisse, très excavée en arrière, à peine infléchie en avant le long du rostre ; bord columel- laire mince, bien appliqué sur la base. Diagnose faite d’après des individus de l’espèce géno-type, provenant de Weissenbach et deGilgen. en Allemagne et dans le Tyrol (pl. VII, fig. 11-13), communiqués par le Musée d’Etat de Munich. Rapp. et diff. — La taille et la forme de cette coquille ont la plus grande analogie avec celles de Rostellaria ; il n’est donc pas surprenant qu’on l’ait primi- tivement classée dans ce Genre, quoiqu'on n'ait jamais recueilli d’échantillons ayant le labre et le rostre d’une véritable coquille ailée. Si je propose de la placer plutôt parmi les Ceritliiacea, c’est que les stries d’accroissement présentent une inflexion sinueuse qui rappelle celle delà plupart des coquilles de ce Cénacle, et principalement à dater de l’époque crétacique. Mais il m’est quant à présent, impossible de préciser davantage dans laquelle des familles de ce Cénacle on doit la classer ; il faut attendre que la découverte d’individus munis de leur ouver- ture intacte nous permette d’éclaircir ce point encore obscur. En tous cas, il est tout à fait improbable que Rostrocerithium puisse jamais être rapproché d ' Hypocrene ou d’ Amplogladius quoiqu’elle en ait l’aspect géné- ral ; car, outre la sinuosité des stries d’accroissement, si l’on observe le mode de formation des tours de spire, on remarque qu'au lieu de se recouvrir le long des sutures, ils s’y superposent avec une petite rampe qui n'existe pas chez les Strombidæ, même chez Perairæa qui a le labre sinueux et dont Rostrocerthium paraît être l ancètre. 60 ESSAIS DE Rostrocerithium Répart, stratigr. Turonien. — L’espèce géno-type dans les couches inférieures deGosau, coll. du Musée de Munich ; une variété de la même, avec un seul rang de créne- lures : Rostellaria depressa Zekeli, (Gastr. Gosau, p. 68, pl. XIII, fig. 2). Senonien. — Une forme très voisine du type, dans le Coniacien de l’Aude : Rostellaria depressa d’Orb. Coll, de Grossouvre (V. Cossmann, Observ. coq. crét. 1902, pl. IV. fig. 7). CERITHIDÆ, Fleming, 1828. Coquille ordinairement turriculée, parfois ventrue, d’une taille souvent grande ou même géante, généralement ornée de rangées spirales de tubercules quelquefois alignés sur des côtes axiales . Ou- verture siphonostome, parfois très dilatée, invariablement terminée en avant par un canal « cérithial » plus ou moins long, plus ou moins recourbé, toujours tronqué chez lçs formes saumâtres ; labre incurvé, souvent très proéminent sur le plafond de l’ouverture; columelle excavée, tordue en avant, souvent plissée sur la région pariétale et rarement au milieu. Opercule corné. Observ. — Cette importante Famille, de laquelle j’ai déjà démembré les Procerithidæ et qui en descend en ligne directe, sera encore restreinte par l’éli- mination des Familles Cerithiopsidæ, Triforidæ , Diastomidæ, ainsi qu’on le verra ci-après. Malgré ces démembrements successifs, elle demeure encore très toulïue, de sorte que les Genres qu’elle comprend peuvent se grouper en plusieurs Sous- Familles, séparées d’après des critériums très sérieux. Le caractère primordial des Cerithidæ est l’existence constante d’un véritable canal cérithial, c’est-à-dire d'un prolongement antérieur de l’ouverture, par où sort le siphon servant à amener à l’intérieur de la coquille l’eau nécessaire aux fonctions des principaux organes de l’animal. Ce canal, auquel nous atta- chons une importance capitale, puisque c’est le seul moyen de distinger les Cerithidæ des Procerithidæ, est variable dans sa forme et dans sa longueur, et nous verrons que ces variations constituent le meilleur critérium génériquequ’on puisse trouver. Néanmoins, quelque court que soit ce canal chez quelques Ceri- thidæ, il existe invariablement dans tous les Genres qui composent cette Famille ; quoiqu’il ne paraisse y avoir qu’une ligne de démarcation bien fragile entre le bec subcanaliculé de quelques Metacerithinæ crétaciques et le canal rudimen- PALÉ0C0NCH0L0G1E COMPARÉE 61 taire de certains Potvmidinæ ou Bitiinæ, on arrive encore à délimiter les deux Familles : car le bec d’un Procerithidæ ne s^lève jamais au-dessus du plafond, tandis que, chez les Cerithidæ les plus tronqués, le canal forme toujours une légère saillie au-dessus du niveau de ce pla- fond. Ce critérium familial étant bien défini, il nous paraît indispensable de sub- diviser la Famille Cerithidæ en trois Sous-Familles : Cerithinæ, H. et A. Adams, 1854 ; comprenant les Genres qui possèdent un canal un peu long, un opercule ovale, à nucléus marginal, paucispiré. Potamidinæ, H. et A. Adams, 1854 ; groupe de coquilles exclusivement saumâtres ou vivant à l'embouchure des cours d’eau ; on ne le distingue du précédent que par la troncature du canal, caron y retrouve a peu près la même série de formes, exactement comme si l’on s’était borné à en rescinder le canal, à l’aide de ciseaux, un peu au-dessus du plafond de l’ouverture ;opercule orbicu- laire et polygyré, à nucléus central. Bittiinæ, nox>. S. -F. que je propose pour le classemant des Genres chez les- quels le labre s'élève un peu plus haut que la troncature de la columelle, et dont le canal à bords légèrement réfléchis se réduit presque à une échancrure sublatérale, bien différente de la sinuosité basale ou du bec des Procerithidæ ; opercule semblabe à celui des Cerithinæ, mais à tours plus nombreux. J’ai déjà indiqué ci-dessus que le critérium générique réside dans la forme, les dimensions et l’inclination du canal cérithial ; quant au critérium sous gé- nérique, j’ai adopté fa disposition du labre qui — toujours plus ou moins in- curvé sur son contour latéral — prend, sur le contour supérieur c’est-à-dire, au plafond de l’ouverture, un développement très variable selon les groupes ; enfin les plis pariétaux et columellaires, accessoirement les varices sur la spire, permettent de distinguer entre elles les Sections d’un même Sous Genre. L’origine des Cerithidæ est facile à suivre dans les Procerithidæ ; déjà, dans le Système crétacique, les coquilles delà Sous-Famille Metacerithinæ présentent une analogie si frappante avec les vrais Cérites que je n’ai pu les en séparer que quand j’ai eu sous les yeux des échantillons très fraîchement conservés, présentant authentiquement un bec au lieu d’un canal relevé au dessus du pla- fond de l’ouverture. Même, il est possible que quelques Vulgocerithium créta- ciques soient ultérieurement rattachés aux Metacerithinæ, quand on en con- naîtra bien l'ouverture ; de même, en ce qui concerne le Genre Echinobathra, toujours mutilé. Cependant, il paraît à peu près certain que de vrais Potami- dinæ ont vécu dès l’époque luronienne, de sorte que cette Sous-Famille serait probablement plus ancienne que les Cerithinæ, et surtout que les Bittiinæ qui n’ont commencé à apparaître que dans les couches paléocéniques. D'autre part, quelques formes se sont éteintes dans le Tertiaire, sans atteindre l’époque actuelle ; il y en a même qui sont exclusivement éocéniques ( Bellardia , Serratocerithium, Bezançonia, Exechesloma, Tylochilus, Semibittium, etc.) ; mais il n’y en a pour ainsi dire pas qui ne soient pas connues à l’état fossile. 62 ESSAIS DE Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections CER1THINÆ (Canal bien formé ; opercule ovale, paucispiré, à nucléus marginal) CERITHIUM (Canal un peu oblique) RHINOCLAVIS (Canal obliquement recourbé en dehors) REZANÇONIA (Canal peu infléchi, tronqué, cou cylindrique) Cerithium (Labre replié en travers du canal) Bellardia (Labre replié en avant, rétrocurrent à la suture) I Campanile (Labre très sinueux, développé en pavillon) I Serratocerithium (Labre en pavillon peu replié en avant) VULGOCERITHIUM (Labre peu épanoui, non replié en avant) Rhinoclavis (Labre presque droit, peu développé, péristomesubdè taché) Bezançonia (Labre peu dilaté, péristome détaché) Cerithium (Pli pariétal et varice antilabrale) Gourmyia (Pli pariétal et pli servant d’appui au labre) Bellardia (Pli pariétal, gibbosité antilabrale) Campanile (Pas de pli pariétal, pli columellaire) Serratocerithium (Pas de pli pariétal ni de varices, faible pli columellaire) Tiaracerithium (Faible pli pariétal et columell., varice antilabrale) Vülgocerithium (Pli pariétal, varice obsolète) Ptychocerithium (Canal resserré, forte varice) Chondrocerithium (Pli columell., forte varice dentée à l’intérieur) Rhinoclavis (Côte pariétale, pli columell. médian) Pseudovertagus (Faible côte par iétale, pas de pli columellaire) Semivertaqus (Pas de pli columellaire ni de côte pariétale) Bezançonia (Plis pariét. etcolum., pas de varices, sutures rainurées) Colinia (Pas de pli pariétal, columelle biplissêe) Ataxocerithium (Plis denliformes) PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 63 FASTIGIELLA (Canal échancré, avec bourrelet basal caréné) ORTHOCHETUS (Canal droit et long) TROCHOCER1THIUM (Canal court, étroit, tordu) I BENOISTIA (Canal lies court, très profond) HEM1GERITHIUM (Canal très court, droit, peu profond) Fastigiella (Labre peu sinueux, peristome subdétaché) ORTHOCHETUS (Labre peu sinueux, mince) I Trochocerithium (Labre excavé en arrière, proéminent en avant) I Benoistia (Labre non sinueux, oblique, plissé à l'intér.) I CONOCERITHIUM (Labre vertical, mince, non plissé) I Hemicerithium (Labre peu sinueux, denté à l’intérieur) Fastigiella (Pas de pli pariétal, pli columell , pas de varices) Mellevillia (Faible pli pariétal, pli columell., varices) Orlhochetus (Columelle droite, avec un gros pli) Trochocerithium (Columelle droite, avec pli antérieur) Benoistia (Columelle excavée, tordue et dentée) Conocerithium (Columelle infléchie, non dentée) Hemicerithium (Columelle droite, tordue, non plissée) POTAMIDINÆ (Canal brièvement tronqué ; opercule orbiculaire, polygyré, à nucléus central) POTAM1DES (Canal réduit à une large échancrure versante) PoTAMIPES (Labre sinueux, proéminent en avant) POTAMIDOPSIS (Labre dilaté, en pavillon et replié) I Exechestoma (Labre épais, proéminent ; périslome subdètachè) I Cerithidea (Labre variqueux, peu sinueux ; périslome réfléchi) I Tylochilus (Labre, un peu sinueux, péristome calleux) I Pi R EN ELLA (Laine non proéminent, mince, excavé) Potamides (Columelle tordue, pas de pli columell.) Escoffieria (Tours disjoints) Ptychopotamides (Columelle tordue, avec un pli médian) Alocaxis (Columelle rainurée) Potamidopsis (Columelle peu infléchie, pas de pli columell.) Exechestoma (Columelle non tordue, lisse ; varices) Cerithidea (Columelle peu infléchie, lisse ; varices) Tylochilus (Columelle infléchie, pas de pli ; pas de varices) Pirenella (Columelle tordue, pas de pli ni de varices) 64 ESSAIS DE TYMPANOTONUS (Canal tronqué, un peu tordu) TELESCOPIUM (Canal tronqué, très tordu, échancré) I TEREBRALIA (Canal court, presque clos) PYRAZUS (Canal court, infléchi) RATILLARIA (Canal court, droit) Tympanotonus (Labre très sinueux, proéminent) I Exochocirsus (Labre sinueux ? épais ?) I Telescopium (Labre sinueux, mince, proéminent) I ' Terebralia (Labre oblique, échancré en arrière) Terebraliopsis (Labre non replié, non échancré?) I Pyrazus (Labre variqueux, peu proéminent) I Echinobathra (Labre non variqueux) Batillaria (Labre très sinueux, non proéminent) I Lampanella (Labre non sinueux) I * Tympanotonus (Columelle tordue, pas de pli ni de varices) Exechocirsus (Columelle excavée, sans pli, forte varice) Telescopium (Columelle très courte, biplissée) Terebralia (Columelle tordue, gros pli médian) Py razisinus (Pas de pli columellaire) Terebraliopsis (Columelle peu infléchie, sans pli) Pyrazus (Columelle obliquement tordue, sans pli) Echinobathra (Columelle peu tordue, sans pli) Batillaria (Columelle non tordue, sans pli) Lampanella (Columelle non tordue, sans pli) B1TT1INÆ (Canal moins élevé que le plafond; opercule subcirculaire, paucispiré, à nucléus central). BITTIUM (Canal court, non recourbé) BITTIOLUM (Bec subcanaliculé) Bittium (Labre peu arqué) Bittiolum (Labre droit, subvariqueux) Bittium (Columelle excavée, reployée, varices sans pli) A. Liocerithium (Côte pariétale, pas de varices) Scmibittium (Columelle peu excavée, pas de varices) Bittiolum (Columelle non infléchie) TENUICERITHIUM (Canal large, non contracté) Tenuicerithium (Labre convexe, dilaté) Tenuicerithium (Columelle infléchie en arc, sans pli) PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 65 Genre non signalé à l’état fossile A. — Liocerithiüm, Tryon, 1887. — G. -T. : Cerith. incisum Sow. Forme pu- poïdale ou subcylindrique, à tours convexes, non variqueux, subétagés, ornés de sillons spiraux, dépourvus de côtes ou de nodules ; ouverture arrondie, brièvement canaliculée en avant, avec unegouttière postérieure : labre arrondi, s’élevant plus haut que l’extrémité de la columelle, lacinié ou crénelé à l’inté- rieur ; columelle arquée, infléchie contre le canal; côte pariétale limitant la gouttière ; bord columellaire étroit, calleux. Tryon a placé cette Section près de Cerühium et de Colina ; mais la brièveté du canal et l’élévation du contour supérieur de l’ouverture la rapprochent bien davantage des Bitiinæ où je propose de la classer. Genre à éliminer de la Famille Vicarya, d’Archiac, 1854. — G. -T. : V. Verneuili d’Arch. (Chaîne d’Hala,dans l’Inde. — Eocène?). Cette coquille de grande taille n’a pas été trouvée intacte : elle a l’ornementation épineuse d’un Tympanotonus ou d'un Cimolithium, mais son labre est entaillé par une profonde échancrure pleurotomoide, cpii est à une certaine distance au-dessus de la suture, et qui ne ressemble guère à l’entaille anguleuse et brièvement ouverte de Batillaria. Comme la partie de l’ouverture contiguë au canal est mutilée, il est impossible de savoir si c’est un Cerithiacea ou un Melaniacea. Je crois cependant — et M. Douvillé, qui a étudie la question à propos de la création de son Genre Irania, est de cet avis — que Vicarya est plus à sa place auprès de Faunus que dans le voisinage de Tympanotonus ; la question ne pourra être définitivement résolue que quand on en aura recueilli de meilleurs spécimens. CERITHIUM, Bruguière, 1789 (’). (non Cérite, Adanson = 1757, quod est forsan Potamides ; ? — Camillus, Montfort 1810) Coquille turriculée, très souvent polygyrée. ornée de nodules plus ou moins épineux; dernier tour assez court; ouverture grande et arrondie, avec une gouttière postérieure et un canal antérieur re- courbé sur le cou; labre plus ou moins sinueux, parfois très dilaté; columelle concave, tordue à la naissance du canal. Opercule corné, ovale, à nucléus marginal, à tours peu nombreux. j1) Encycl. méth. I, p. 477. — Etymologie : zspaxiov, petite corne (sec. Agassiz) ; mais il est probable que Bruguière a plutôt latinisé le « Cérite » d’Adanson qui francisait tes mots sénégalais. 5 66 ESSAIS DE Gerïthiuni CERITHIUM, s. stricto. G-T. : Cerith. nodulosum, Brug. Viv. Test épais. Taille assez grande; forme dite « céri thiale », c’est-à- dire turrito-conique et siphonostome ; tours nombreux, ornés de nodules sur des côtes axiales, parfois variqueuses et notamment sur le dernier tour, du côté opposé au labre; dernier tour inférieur au tiers de la hauteur totale, à base cerclée. Ouverture courte, ovale arrondie, munie dans l’angle inférieur d’une gouttière spirale et limitée par une côte pariétale; canal antérieur un peu oblique et brièvement tronqué, mais bien visible cependant du côté du cou ; labre épais, formant un pavillon dilaté sur le plafond où il s’avance perpendiculairement au canal, lacinié à l’intérieur, descendant en arrière sur la moitié environ de l’avant-dernier tour, ainsi que l’em- bouchure de la gouttière pariétale; columelle concave, faiblement tordue à l'origine du canal siphonal par un pli très saillant; bord columellaire calleux, bien détaché de la base et du cou, Diagnose refaite d’après un échantillon de l’espèce-type (pl. III, fig. 10), ma collection. Observ. — Le choix du type de Cerithium a été contesté : d’après MM. Daut- zenberg et Dollfus (Moll. Roussillon, I, p. 198), ce vocable de Fabius Colonna aurait été repris par Adanson pour le « Cérite » du Sénégal, qui ne serait autre que Cerit. Adansoni Brug. Au contraire, la plupart des auteurs — et particuliè- rement ceux qui out publié des Manuels de Conchyliologie — ont admis comme type: Cerith. nodulosum Brug., conformément à l’opinion de Swainson, — et non pas Murex aluco Lin. comme l'ont indiqué MM. Dautzenberg et Dollfus. Or, ainsi que je l’ai déjà fait observer (Catal. ill. App. III, 1902, p. 41), si l’on se reporte à l’ouvrage d’ Adan-mn sur les coquilles du Sénégal (p. 155, pl. X, fig. 2), on constate que le« Cérite » est une coquille pyraziforme, provenant de « la vase de la Gambie » et qui ne ressemble à aucune forme marine connue. Il est donc inadmissible d’en faire le type d’un Genre marin, tel que Cerithium, et surtout de l’identifier avec le groupe de Cerithium vulgatum. La plupart des échantillons étiquetés Cer. Adansoni dans les collections et notamment dans la coll. Deshayes à l’Ecole des Mines, ne ressemblent aucunement à la figure du Cérite d’Adanson ; ils ont plutôt l’aspect du « Goumier n(ibid. fig 3) qui est une coquille marine, provenant de Ténériffe. On pourra apprécier ces différences en se reportant à la reproduction de la figure originale du Cérite d’Adanson PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE (57 Ceritliiuni que j'ai fait phototyper [pi. I, fig. 3-4], En résumé, si l’on tenait à ressusciter le Cérite, il faudrait alors appliquer le vocable Cerithium (contrairement à la défi- nition de Bruguière) aux Pyrazus qui paraissent se rapprocher de la figure sommaire d’Adanson, et créer un nouveau nom générique pour Cerith. nodulo- sum Brug. Or cette solution radicale aurait l’inconvénient de bouleverser toutes les idées admises depuis un siècle, dans le simple but de respecter le mot Cérite qui n’est pas établi d’après les règles de la nomenclature binominale, et qui s’applique à une coquille mal figurée, non retrouvée. Il est donc plus raisonna- ble de consolider définitivement l’interprétation de Swainson et d’admettre le type que la plupart des auteurs ont désigné avant nous. En ce qui concerne Camillus Montf., cité avec un point de doute comme syno- nyme de Cerithium, Hermanns^en prétend que c’est un Genre fondé sur une figure méconnaissable de Soldani : le plus simple est donc de laisser tomber celte dénomination dans l’oubli, comme étant insuffisamment caractérisée. Elle ne fait d’ailleurs pas double emploi avec Camilla, employé en Entomologie par Desvoidy, en 1863. Répart, stratigr. Epoque actuelle. — Outre l’espèce-type à Malacca et aux Philippines, une aulre espèce bien caractérisée, dans la Mer Bouge : C. eryihræense Lamk. Mais la plupart des espèces qui ont été indiquées par Tryon comme se rap- portant au Gen vr. Cerithium s. s., appartiennent à d’autres groupes : elles n’ont pas le labre replié en travers du canal. Je ne connais pas de véri- tables Cerithium fossiles, pas même dans le Pliocène. Gourmyia, Bayle, 1884 ('). G-T. : Cerithium Gourmyi, Crosse. Viv. Test épais. Taille parfois assez grande; forme trapue, pupoïdale ; spire peu allongée, à galbe conoïdal; tours striés chez Tespèce-type, souvent ornés de tubercules noduleux ou épineux chez les plésio- types récents ou fossiles; dernier tour toujours supérieur au reste de la spire, ovale, muni — à l’opposé du labre — d’une gibbosité obsolète qui est située à 150° du labre sur la face ventrale ; base alté- . nuée et excavée sous le cou qui est court et légèrement incliné. Ou- verture arrondie, peu élevée, munie — dans l’angle inférieur — I1) Fischer. Man. de Coneh., p.680. De même que beaucoup d’autres noms manuscrits, créés par Bayle dans l’arrangement de la collection de l’Ecole des Mines, celui-ci a été adopté par Fischer au cours de la rédaction de son Manuel, et il prend en conséquence la date de ia livraison dans laquelle il a été publié. 68 ESSAIS DE Cerithium d’une étroite gouttière spirale que limite une côte pariétale très sail- lante ; extrémité antérieure presque complètement fermée en avant par le repli transversal du labre qui vient en contact avec la colu- melle ; canal court, tronqué, à peine oblique; labre assez épais, fai- blement lacinié à l’intérieur, légèrement incliné adroite de l’axe, du côté antérieur où il se recourbe en travers du canal, dépassant même le canal par une petite languette saillante, appliqué en arrière con- tre l’avant-dernier tour qu’il recouvre un peu en formant une gout- tière pariétale ; columelle concave, portant en avant un pli calleux, formant une sorte de siège sur lequel semble reposer la languette de l’extrémité du labre; bord columellaire mince et peu calleux, mal limité à l’extérieur. Diagnose complétée d’après l’espèce géno type, ma coll. ; et d’après les spé- cimens cotypes d'une espèce désignée par Bayle lui-même comme géno-plé- siotype : Cerithium Romeo Bayan (pl. I, fig. 8-9), de l’Eocène de Santa- Trinita, dans le Vicentin, coll. de l’Ecole des Mines; autre géno plésiotype, de l’Oligocène de Gaas : Cerithium Ocirrhoe d’Orb. (pl. III, fig. 3), ma collection. Rapp. et différ. — Bien que l’aspect général de ce groupe de coquilles soit très différent de celui de C. nodulosum, je ne puis cependant admettre Gour myia que comme une Section de Cerithium, parce que les caractères de leur ouverture sont presque identiques : il n’y a d'autre différence que le pli colu- mellaire qui sert de point d’appui à la languette du labre, de sorte que l’ouver- ture apparaît complètement close en travers du canal. La gibbosité antilabrale est moins variqueuse que chez C - nodulosum, et l’emplacement n’en est pas exactement le même. Dans la XVIIe partie (Juin 1895) de sa Monographie « I Moll. dei. terr. terz. del Piemonte », M. Sacco a proposé un Genre Conocerithium qui a pour type Cer. tauroconicum Sacco, espèce représentée par des fragments de spire dont aucun n’a même le dernier tour intact ; d’après l’aspect de l’ornementation de ces fragments, on pourrait penser que ce sont peut-être des Gourmyia mutilés ; mais, ainsi qu’on te verra ci-après, cette espèce doit être plutôt rapprochée de Benoistia qui n’a pas de languette repliée. Répart, stratigr. Eocène. — Le premier des géno-plésiotypes ci-dessus figurés, dans les cal- caires du Vicentin, ma coll. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 69 Ceritliium Oligocène. — Le seeond géno-plésiotype figuré, dans les marnes de Gaas, ma col I . [Un échantillon de la col!. Vignal montre encore mieux que cette figure, la disposition du labre complètement appuyé sur le cran de la columelle, et fermant presque complètement le canal : mais il était trop tard, quand je l’ai eu entre les mains, pour le subsiituerà l’autre spécimen]. Miocène. — Une espèce subépineuse dans le Burdigalien des environs de Dax: Cerithium geminatum Grat., coll. de l’Ecole des Mines. Une autre espèce probable, mais dont l’ouverture est inconnue, dans l’Helvétien du Piémont : Cerith. Klipsteini Michli, communiquée par M. Sacco. Pliocène. — Une espèce probable dans les couches néogéniques de Java : Cerith. parungponlengense Martin, d’après la Monographie de cet auteur. Epoque Actuelle. — Outre le type, quelques autres espèces : C. adustum Kiener, C. echinatum Lamk., dans l’Océan Pacifique, d’après les figures du Manuel de Tryon. Bellardia, Mayer Eymar, 1870 (1). G.-ï. Cerith . Janus. May. Eoc. (= C. palæochroma Bay.) Test épais. Taille grande ; forme ovoïdo-conique, assez allon- gée, spire subulée, à galbe régulièrement conique, à sutures linéai- res ; tours plans et lisses jusqu’à l’avant-dernier, à partir duquel ap- paraissent, sous la suture antérieure, des tubercules comprimés et tranchants, partagés par une fissure transverse, étroite et mal fermée, qui s’écartent graduellement de la suture, qui s'atténuent ou cessent sur la face ventrale du dernier tour, et qui reparaissent pour la der- nière fois sur la gibbosité diamétralement opposée au labre ; la face dorsale du dernier tour et sa base arrondie ne montrent que quel- ques cordons obsolètes et écartés, jusqu’au cou qui est court et excavé. Ouverture obliquement ovale, munie en arrière d’une très étroite gouttière ou fissure rétrocurrente sur la suture et limitée par une côte pariétale ; canal court et légèrement recourbé en dehors: labre médiocrement épais, proéminent en avant et reployé en travers (’) Journ. Concb., p. 329, pl. XI, fig. 6. Toutefois la dénomination palæochroma a été antérieurement livrée à la publicité dans le B. S. G. F. (2), T. IX, p. 478, et l’espèce a été figurée par Bayan, sous ce nom dans ses « Etudes coll. Ec. Mines » p. 35, pl. I, fig. 1-3 avant l’apparition du n° du Journal de Conchyliologie qui ne contient d’ailleurs qu’une description sans figure de la même espèce, sous le nom B. Janus : palæochroma a donc la priorité. 70 ESSAIS DE 4 «‘lithium du canal, mais rétrocurrent en arrière où il aboutit obliquement à la suture; columelle excavée, faiblement tordue à l’origine du canal ; bord columellaire peu distinct. Diagnose refaite d’après un échantillon presque intact de l’espèce géno-type, de l’Eocène de Monte Postale (pl. II, fîg. 6-8), coll. de Givenchy. Rapp. et différ. — Quand l’ouverture de cette coquille n’est pas complète, on ne peut être tenté de la rapprocher de certains Pirena ou Faunus qui présen- tent le même dimorphisme sur les tours de spire ; mais, outre que la pointe n’est pas décollée, comme cela se produit très souvent chez les coquilles saumâtres, le canal siphonal est bien formé et bien échancré, ainsi qu’on peut le vérifier sur l’excellent spécimen que j’ai fait figurer. Enfin — quoique cette observation ne soit pas absolument péremptoire — il faut tenir compte qu'il s’agit d’une espèce très abondante dans un gisement franchement marin. Par conséquent, je partage complètement l’opinion de M. Oppenheim (Eoc. fauna Mle Postale 1896, Palæon- togr. T.XLIII, p. 182) qui conserve Bellardia comme Sous-Genre de Cerithium, contrairement à l’avis de Munier Chalmas (1891-Et. du Tithon., du Crét. et du Tert. du Vicentin) : ce dernier auteur croyait à tort que la coquille en question est un Pirena, mais il n’en avait pas étudié l’ouverture intacte. La séparation de ce Sous-Genre est d’ailleurs justiliee — quoique ce labre ait une disposition analogue en avant à celle de Cerithium s. s. — par ce fait qu’il fait en arrière une sinuosité bien différente de la direction qu’on observe chez Cerith. nodulosum : la gouttière est rétrocurrente sur la suture, ce qui n’a pas.lieu chez les vrais Cérites. Il semble aussi que le canal est un peu plus court et plus échancré : je n’indique que pour mémoire les différences capitales qui résultent de l’aspect général de la spire, et surtout du dimorphisme produit par l’apparition de tubercules fissurés dont les fonctions biologiques sont incon- nues : ce sont là des caractères empiriques, fort importants, mais qui ne concor- dent pas avec les critériums sous-génériques et sectionnais que j'ai choisis pour la Sous Famille Cerühinæ. Répart, stratigr. Eocène. — Outre l’espèce géno-type, une autre espèce dont les tubercules apparaissent plus tôt, à la Palarea, près de Nice, et dans l’Herzégovine : Cerithium vellicatum Bellardi, d’après les figures de la Monographie de cet auteur et d’après M. Oppenheim ; et une espèce qui parait au contraire dépourvue de tubercules, dans le Nummulilique de l’Inde : Rostellaria angystoma d’Archiac, d’après la Monographie de cet auteur ( non Crypto- ptyxis angistorna Héb. et Desl.). Une autre espèce à bourrelet suturai déformant le dernier tour, dans l’Herzégovine : Cerith. coracinum Oppen- heim (1901-Faunen Oester. hung., p. 262, pl. IX, fig. 1-3) ; une espèce plus étroite dans la Bosnie: Cerith. delphinus Opp. ( ibid ., p. 269, pl. V, fig. 13). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 71 Ceritliiuni Peut-être doit-on rapporter au même Sous-Genre Ceritli. gomphoceras Bayan, qui a exactement le même galbe que B. palæochroma , sauf que le spire ne porte aucune trace de tubercules, mais dont l’ouverture paraît bien semblable sur les figures qu’en a données M. Oppenheim (toc. cit., pl. XIX, fig. 4-5) ; quant à la ressemblance de cette espèce avec Cerithium læve Quoy, vivant en Australie, elle est absolument nulle, et je ne conçois pas que Bayan ait pu indiquer un tel rapprochement dans sa description de C. gomphoceras , puisque C. læve est assimilé aux Campanile dans la col- lection même de l’Ecole des Mines. Campanile, Bayle, 1884 ('). G. Type : Cerith. giganteum. Lam. Eoc. ( = Ceratoptilus, Bouvier 1887 ?) Test épais. Taille géante ; forme cérithiale par excellence, c’est-à dire semblable à la flèche d’une cathédrale gothique ; spire très longue, essentiellement dimorphe, munie d’une ornementation spirale sur les vingt premiers tours environ ; ensuite des tubercules, plus sail- lants que les autres rangées de perles, apparaissent au-dessus de la suture, ils se transforment peu à peu en nodosités plus écartées et plus saillantes qui forment une couronne étagée au-dessus des sutu- res, et celles-ci se creusent même chez les très vieux individus ; der- nier tour presque égal au quart de la longueur totale, quand l’ani- mal atteint l’âge adulte, dépourvu de varice antilabrale, excavé à la base qui est lisse, et sous le cou qui est assez long, plus ou moins re- courbé en dehors. Ouverture très grande, relativement à la hauteur du dernier tour, subdétachée en arrière ou à la gouttière, large et mal limitée, forme un bec saillant au-dessus de la suture; canal si phonal assez long, peu recourbé, transversalement tronqué à son extrémité; labre épais et dilaté en pavillon, évasé, replié en avant et en travers du canal ; columelle peu excavée, tordue par un pli très oblique le long du canal et portant un autre pli sub- médian ou parfois presque pariétal, qui est atténué ou effacé chez les adultes, surtout chez certaines espèces ; bord columellaire très calleux, presque détaché en arrière, un peu étalé sur la base. P) Même observation que ci-dessus, date prise dans le Manuel de Fischer. 72 ESSAIS DE Cerithium Diagnose refaite d’après un échantillon intact de l’espèce géno type, du cal- caire grossier de Parnes (pl. I, fig. 1-2), ma coll. — en raison des dimen- sions de ce spécimen (48 cent, de longueur, 18 cent, de diamètre à la base), je me borne à donner une ligure très réduite du profil de l’ouverture ; — et d'après un fragment de la spire d’un autre individu de C. giganteum, pro- venant du Lutécien de Précy (pl. II, fig. 1), pour montrer le dimorphisme des tours. Rapp. et différ. — Pour apprécier le rapprochement à faire entre l’ouver- ture de Campanile et celle de Cerithium s. s., il faut étudier des individus très adultes et très intacts de C. giganteum : on voit alors que le labre, quoique évasé en pavillon retroussé sur toute sa région médiane, se replie en avant et forme un bec qui croise transversalement le canal, quoique avec un peu moins de saillie que chez C. nodulosum, et surtout que chez Gourmyia. Le dimor- phisme de la spire, 1 existence d’un pli columellaire (parfois etfacé) outre la tor- sion antérieure, contribuent encore à justifier l’adoplion de ce Sous-Genre dis- tinct de Cerithium, : il représente à la fois l’ancêtre et le plus grand des Ceri- thidæ , on pourrait même ajouter le géant des Gastropodes. Campanile a évidemment commencé à apparaître à la fi n de la période créta- cique : d’Orbigny en a cité deux espèces à l’époque danienne, M. Douvillé en a déterminé plusieurs dans les couches supracrétaciques de la Perse, et Leymerie en a figuré une espèce dans la Haute Garonne. Mais, entre ces représentants à peu près authentiques du groupe des géants dont il s’agit, et les gros Gymno- cerithium du Jurassique, les gros Loxonematidæ du Trias, ou les petits Terebrella jurassiques qui ont une couronne suprasuturale de crénelures, il n’y a aucun point commun qui puisse justifier un rapprochement quelconque, ni même une filiation phylogénétique ; je n’aperçois d’ailleurs, dans le Système crétacique, que les formes du groupe de Cer. Hai/iingeri Zekeli, du Turonien de Gosau, qui, par leur taille et par leur galbe, puissent être rapprochées de Campanile et être désignées comme des précurseurs probables de ce dernier, sans qu’on puisse, avant le Turonien, en retrouver l’origine d’une manière précise. Toute- fois, je n’ai pas osé faire un Genre spécial pour C. Haidingeri qui n’est repré- senté que par des fragments de spire sans ouverture, et qui paraît orné de cos- tules rétrocurrentes vers la suture ; peut-être est ce un Entomotæniata, quoique sa section paraisse dénuée de plis internes au labre et à la columelle? M. Pellat m’a tout récemment communiqué des individus d’une nouvelle espèce barrê- mienne qui appartient évidemment au même groupe que C. Haidingeri, et dont quelques-uns possèdent la partie inférieure de l’ouverture, c’est à-dire une ex- tension du labre qui descendait jusque sur l'avant-dernier tour, comme chez Diatinosloma ; malheureusement, la partie antérieure de l’ouverture manque chez tous ces spécimens, de sorte qu’il y a encore incertitude. En ce qui concerne la descendance de Campanile , elle semble s’être atrophiée complètement dans les couches néogéniques : en effet, il est encore douteux que l’espèce actuelle (C. læve) et son analogue du Pliocène de Java (C. gigas), qui PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 73 Ceritliiiim sont dépourvues de pli columellaire et de nodosités supra suturales, appartien- nent réellement au même groupe, d’autant moins qu’on n’en connaît pas de représentants à l’époque miocénique. Répart, stratigr. Maestrichtien. — Plusieurs espèces bien caractérisées, dans les couches à Cérites du Louristan, en Perse : Campanile Morgani, breve, robustum, curtum Douvillé, d’après cet auteur (Miss. Scient, en Perse — Pal., p. 312, pl. XLIII). Danien. — Deux espèces dans les couches silicifiées de Vigny : Cerithium uniplicatum, Hebertianum d’Orb. (Prod. II, p. 294) : la seconde espèce fait un double emploi de nomenclature avec celle du Portlandien, décrite et figurée par Buvignier, en 1852; mais avant d’en changer le nom, il faudrait s'assurer de son authenticité. Une autre espèce dans le Garumnien de la Haute-Garonne : Cerithium garumnicum Leymerie (1878 — Desc. géol., pl. V, fig. 1-2). Paléocène. — Une espèce peu ornée, dans le Mon tien de la Belgique : Cerith. Cœmansi Briart et Cornet (Foss. calc.gr. de Mons, III, p. 51, pl. XVII. fig. 1). Une espèce probable dans le « Midway Stage » des Etats-Unis : Cerith. claytonense Aldr., d’après la Monographie de M. Gilb. Harris (1896, Bull. Amer. Pal. IV, p. 105, pl. X, fig. 10-11). Eocène. — Outre l’espèce géno type, qui se trouve aussi dans le Bassin de la Loire-Inférieure et dans le Vicentin, cinq autres espèces dans le Lutécien et le Bartonmn des environs de Paris : Cerith. incomptum Dixon, Cer. au- oersiense d’ürb. em., C. parisiense Desh., C. Benechi Bayan, C. paratum Desh., ma col 1 . Une autre espèce en Angleterre : C. cornucoptæ Sow. Une espèce bien distincte dans le Vicentin : Cer. vicetinum Bayan (= subalpi- num Mayer), d’après la Monographie précitée de M. Oppenheim ; deux espèces probablement différentes, en Hongrie: C. urkutense Mun. Ch., Cer. Lachesis Bayan, d’après M. Oppenheim (1901 — Faunen Oester. Ung., p. 271, pl. V, fig. 34). Oligocène. — Des traces d’une espèce très incertaine, dans le Tongrien de la Ligurie : C. oligocænicum Sacco, d’après la Monographie de cet auteur. Pliocène. — Une espèce encore douteuse à cause de son état de conservation, dans les couches néogéniques de Java : C. gigas Martin, d'après la Mono- graphie précitée. Epoque actuelle. — Une espèce à opercule normal, dans les mers d’Austra- lie : C. læve Quoy, coll. de l'Ecole des Mines : assimilation douteuse? Serratocerithium, Vi gmil, 1897 ('). G. -T .Cer. serratum, Brug. Eoc. Test peu épais. Taille parfois assez grande; forme cérithiale, co- nique, étroite; spire très aiguë, régulière, étagée, dimorphe, à galbe (') Feuille des Jeunes naturalistes, III' série, 27' année, n* 323. 74 ESSAIS DE Ceritliium parfois légèrement extraconique; protoconque lisse, paucispirée, à nucléus en goutte de suif, obliquement implanté sur un tour em- bryonnaire et subglobuleux ; tours nombreux, d’abord ornés de cor- donnets spiraux et granuleux, dont l’un, au-dessus de la suture, se transforme graduellement en une rangée d’épines ou de nodules sub- épineux, beaucoup plus saillants que les funicules antérieurs et granuleux de chaque tour ; dernier tour à peine égal au quart de la hauteur totale chez les adultes, non variqueux, avec une base aplatie ou déclive, séparée par deux ou trois rangées de nodules, et lisse dans la région excavée sous le cou qui est court et un peu re- courbé en dehors. Ouverture peu élevée, subquadrangulaire, subdé- tachée chez les adultes, avec une gouttière peu profonde dans l’angle inférieur de gauche, limitée par un faible pli pariétal; canal sipho- nal court, assez large, un peu recourbé, obliquement tronqué à son extrémité; labre peu épais, légèrement évasé en pavillon, très si- nueux, excavé en arrière quoique antécurrent vers la suture, replié vers le canal chez les individus très intacts; columelle droite, munie d’un pli oblique et peu saillant, au-dessous de la torsion qui forme le canal; bord columellaire calleux, vernissé, subdétaché en arrière et même sur la base des spécimens adultes. Diagnose complétée d’après des échantillons de l’espèce géno- type, du Calcaire grossier de la tranchée de Villiers (pl. I, fig. 6-7), ma coll. ; et du gisement de Bois-Gouët, dans la Loire-Inférieure (pl. I, fig. 5), ma coll. Protoconque grossie d'un individu de Vaudancourt (Fig. 7), ma coll. Rap. et diff. — A première vue, Serralocerithium ne paraît être que la miniature de Campanile ; toutefois I atténuation des caractères de l’ouverture justifie la séparation d’un Sous-Genre plutôt que d’une Section ; même chez les adultes — et il est rare d’en trouver qui soient intacts, a cause de la minceur du labre dans sa partie antérieure, — le bec antérieur ou languette transversale du labre est moins saillant encore que chez Campanile où il est déjà moins re- plié que chez Ceritliium et chez Bellardia. Cependant le péristome a aussi la même tendance à se réfléchir en pavillon évasé, quand on observe des indivi- dus géronliques, très rares dans les collections. Le labre, quoique très échan- Fig. 7. — Cer. serratum PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 75 Cei-itliium cré en arrière, n’a pas la direction rétrocu Trente à la suture comme celui de Bellardia ; il est au contraire antécurrenl et il contourne la gouttière avant de se raccorder avec le bord opposé. Répart, stratigr. Eocène. — Outre l’espèce géno type, de nombreuses espèces, soit dans le Bassin de Paris et dans le Cotentin : Cerith. denticulatum Lamk., C. Broc- chii Desh., C. tuberculosum, mutabile Lamk., ma coll. ; soit dans le Bassin de Nantes : Cerith. Claræ, Renali Vasseur, ma coll. Tiaracerithium, Sacca, 1895 (’) G. -T. : Cer. pseudotiarella, d’Orb. Mioc. Taille généralement au-dessous de la moyenne ; forme turriculée, médiocrement allongée, à galbe un peu conoïdal ; tours étagés à la suture qui esL presque toujours couronnée de tubercules tranchants, parfois obsolètes ou écrasés ; dernier tour relativement court, portant une varice diamétralement opposée au labre, à base plus ou moins convexe et funiculée comme les tours de spire ; cou très court et peu excavé. Ouverture petite, subquadrangulaire, quelquefois un peu détachée quand l’individu est très adulte, presque sans gouttière postérieure, faiblement contractée en avant où elle se termine par un canal large et très brièvement tronqué ; labre épanoui et réfléchi extérieurement, sinueux en arrière, proéminent mais peu replié en avant ; pli pariétal réduit à une faible callosité spirale dans l’angle inférieur : columelle régulièrement excavée, avec une torsion antérieure à peine visible à l’origine du canal ; bord columellaire assez épais, calleux, quelquefois séparé du cou par une fente bien visible. Diagnose refaite d’aprcs les figures de l’espèce géno-type, et d'après deux géno-plésiotypes : Cerithium tiara Lamk. (pi. IL fig. 5), du Lutécien de la tranchée de Villiers, ma coll. ; et C. tiarella Desh. (pl. II, fig. 4), du Barto- nien du Guépelle, ma coll. Rapp. et diff. — - Cette Section peut être distinguée de Serratocerithium, non seulement par son galbe plus conoïdal, moins aigu, et par la présence d’une (fi I Moll, dei terr. terz. del Piemonte e délia Liguria, Part. XVII, p. 35. 76 ESSAIS DE Cerithium varice antilabrale, mais encore par son ouverture moins contractée, dont le labre, quoique réfléchi et sinueux, ne se replie plus en travers du canal ; on voit que la transition se fait ainsi graduellement depuis le labre de Cerithium jusqu’à celui de Vulgocerithium qui n'est plus du tout sinueux ; la disparition de cette sinuosité à laquelle M. Douvillé attache, comme on l’a vu ci dessus, une importance familiale, se fait donc d’une manière si peu sensible qu’il est impos- sible de délimiter exactement où finissent les Campanididæ et où commencent les Cerithidæ ( sec Douvillé). Cette remarque est la meilleure justification qu’on puisse donner du choix que j’ai préféré faire en adoptant le canal comme crité- rium pour la séparation des Familles ou Sous-Familles, et même comme crité- rium générique. Il est regrettable que le géno type de cette Section bien caractérisée soit pré1 cisément une espèce incomplète ou mal conservée, sans couronne sulurale de tubercules : c’est C. tiara qu'il eût fallu choisir. Répart, stratigr. Eocène. — Outre les deux géno-plésiotypes ci-dessus figurés, nombreuses espè- cesdema collection dansleBassin de Paris: Cerilh. GravesiDesh., C.valdan- curtense Cossm., C. labiatum, Blainvillei, Picteti Desh., du Lutécien; Cerith. æquistriatum, obliquatum, crenatulatum Desh., du Bartonien, ' et C. mitreola Desh., du Cuisien ; dans le Bassin de Nantes : Cerith. gouelense Vass. em., C. Monlhiersi Vass. , Potamides dyscritus Cossm. ; dans le Coten- tin : C. Blainvillei Desh. Deux espèces dans le Nummulitique de l’Aude : Tia va cerithium Cossmanni , T. Yseultæ Doncieux, ma coll. Une espèce de grande taille, mais douteuse, dans la Hongrie : Cerith. Hantkeni Mun. Chalm., ma coll. ; une espèce typique, dans la Bosnie ; Cerith. subtiara C). Op- penheim, d'après cet auteur (F. OEster. Ung., p. 265, pl. V. fig. 23). Une autre espèce dans le Nummulitique supérieur de Puigcercôs : Cerith. pseudoliara C) Cossmann (Est. mol. Pirin CatalaD, p. 16, pl. VIII, fig. 12-14. Miocene. — L’espèce géno- type dans l’Helvétien du Piémont, d’après la Mono- graphie précitée deM. Sacco. Deux espèces voisines, dans le Burdigalien de l’Aquitaine et dans le Sarmatien de la Podolie : Cerith. pseudotiara et subtiara d’Orb. , d’après le Prodrome et d’après l'Atlas du Bassin de l’Adour pour la première. Epoque actuelle. — Une espèce voisine du géno plésiotype, dans la Polyné- sie : Cerilh. torulosum Brug., coll. de l’Ecole des Mines. (’) Dénomination déjà appliquée par d’Orbigny à C. tiara de Podolie; je propose: Ger. (Tiaracer.) tiarulinum nobis , pour l’espèce bosniaque. (2) Dénomination antérieurement attribuée par d Orbigny à Cer. tiara Grat. (non Lamk.) ; je propose, pour 1 espèce pyrénéenne: Ger. (Tiaracer.) Almeræ nobis. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 77 rr Ootà^ . / S^?S Cerittaiuni VüLGOCERITHlUM, Cossmann, 189/. G. T. : Cer. vulgatum, Brug. Viv. ( = Thericium cf. Monls. in Sacco 1895, nec vere Monts. 1890 ; — Pithoceritkium, Sacco, 1895 ; = ? Anas, Klein, 1753). U- û. âz-rP. . JL^ Taille moyenne ; forme turriculée, plus ou moins ventrue, presque toujours pupoïde dans son ensemble, tours subanguleux, épineux ou noduleux sur l’angle médian, crénelés par des nodosités plus serrées ou par de petites perles au-dessus de la suture ; dernier tour au plus égal à la moitié de la hauteur totale et généralement inférieur à cette dimension, portant une varice plus ou moins saillante à l'opposé du labre, arrondi et orné de cordons perlés sur la base qui n’est excavée que sous le cou court et à peine oblique. Ouverture petite, non dilatée, ovoïde, munie dans l’angle inférieur d’une étroite gouttière spirale que limite une côte pariétale plus ou moins saillante; canal court, étroit, obliquement tronqué à son extrémité qui est faiblement recourbée en dehors ; labre à peine incliné à droite de l’axe, du côté antérieur, simplement replié sans bec transversal à l’origine du canal, aboutissant orthogonalement sans aucune sinuosité à la suture ; columelle excavée, tordue sans pli saillant le long du canal ; bord columellaire un peu calleux, bien limité, mais non détaché à l’extérieur. Diagnose faite d’après l’espèce géno-type (spécimen delà Méditerranée, ma colt.), d’après des échantillons pléistocéniques, provenant de Sfax(pl. Ilf, lig. 14). ma coll. ; et d’après une variété moins épineuse, plus élancée, du Miocène supérieur de Ciurana, en Catalogne (pl. III, lig. 13), ma coll. Observ. — La dénomination Vulgocerithium a été proposée par moi dans une lettre que j'écrivais à M. Sacco, au début de l’année 1895, avant la publication de la XVIIe partie de la Monographie des « Mollusques tertiaires du Piémont », parce qu’il m’avait demandé mon avis sur l’arrangement des Cerithidæ ; cette dénomination était, à ce moment, déjà établie par moi dans le manuscrit de l'appendice II (Catal. illustré coq. Eoc. env. de Paris) qui a été publié en juin 1896. Toutefois, au cours de l’impression de cette XVIIe partie, M. Sacco ayant trouvé, dans une publication de M. de Monterosato datée de 1890, le nom Thericium (simple anagramme de Ceritlvium ) Rocbeb. mss., a cru devoir l’appli- quer à Cer. vulgatum, de sorte qu'il a conclu que, dans le cas ou C. vulgatum ne 78 ESSAIS DE Cerithiuni serait pas considéré comme la forme typique de Cerithium, Vulgocerithium serait synonyme postérieur de Thericium. A défaut de renseignements plus précis, j’ai moi-même indiqué cette solution dans le n“ 1 du T. Vil (1903) de la « Revue critique de Paléozologie », p. 37 (’). Or, depuis cette époque, j'ai eu l’occasion de m’entretenir verbalement de la question avecM. de Monterosato qui m’a lui-même déclaré (et continué ensuite dans une lettre du 30 oct. 1904) que la coquille du Muséum à laquelle était atta- chée une étiquette manuscrite Thericium Mabille ( non Rochebrune) était en effet un Cerith. vulgatum, mais qu’en publiant ce nom (Natur. Sicil. 1890) il l’avait appliqué sans diagnose à C.alucastrum, de sorte qu’il ne considérait nul- lement Thericium comme une dénomination sérieusement établie et capable de remplacer Vulgocerithium . Dans ces conditions, il y a lieu de laisser tomber dans l’oubli Thericium, qui n’a pas été défini d’une manière bien certaine, qui est un nom de liste dont le type a varié, et qui a été attribué à un autre auteur qu’à celui de l’étiquette manuscrite, de sorte qu’il en résulterait une confusion presque inextricable sansles explications prolixes qui précèdent. En ce qui concerne Anas Klein (Tent. p. 32, pl. VII, fig. 120), la figure ren- versée représente une coquille ventrue qui a quelque analogie avec certains Vulgocerithium, de sorte que les frères Adams qui admettaient C. vulgatum comme type de Cerithium, ont indiqué Anas comme synonyme de Cerithium s. s. là encore, il n’y a aucune base pour reprendre ce nom. Rapp. et difF.. — Le Sous-Genre Vulgocerithium se distingue de Cerithium s. s., non seulement par le galbe et l'ornementation de la spire — caractères que je considère comme empiriques, — mais surtout par la disposition du labre qui ne se replie pas en avant et en travers du canal, comme on le constate chez Cerithium, ou encore chez Bellardia et chez GourrMyia dont Vulgocerithium se rapproche un peu par son galbe général : en outre, la gibbosité antilabrale est moins saillante que la dernière varice de C. nodulosum, le canal siphonal est un peu plus brièvement tronqué à son extrémité, la gouttière spirale de l’angle inférieur de l’ouverture est plus superficielle, moins profondément rainurée ; toutes ces différences cumulées contribuent à donner à l’ouverture un aspect très différent de celui je l’ouverture des trois premiers groupes, comme aussi de celle de Campanile et de S errato cerithium ou de Taracerithium, quoique ce dernier s’en rapproche davantage à cause de sa varice et de son labre moins sinueux que celui de Campanile ; mais, outre que l’ornementation de la spire, chez Tiaracerithium, n’a aucun rapport avec celle de F. vulgatum, le labre est encore sinueux et plus replié en avant. J’y réunis Pitho cerithium Sacco, dont le géno type est Cer. doliolum Br. ; l’auteur n’a pas figuré de bons spécimens de cette espèce, mais il a reproduit l’ouverture intacte de quelques autres espèces qu’il place dans le même groupe f1) Dans la table des matières de l’année 1903, le nom Thericium est indiqué comme ayant Mabille pour auteur, attendu que M. de Rochebrune m’avait écrit qu’il ne connais- sait même pas le nom qu’on lui attribuait ! PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 79 Cerithium C. italicum Mayer, C. rubiginosurn Eichw.), et l’on n’y constate aucune diffé- rence, même sectionnelle, avec l’ouverture de C. vulgatum ; les seuls caractères distinctifs sont, d’une part, le galbe tout à fait ventru de ces formes, et d'autre part, leur ornementatio i plus granuleuse. Je ne puis, en conséquence, admet tre Pithocerithium qui a les même crilériums que Vulgocerithium dans mon tableau de classification ; d'ailleurs, même au point de vue des différences empiriques précitées, il y a des formes de transition graduelle entre les deux groupes ; par exemple, si l’on rapproche la figure 45 (pl. 1) de F. europæum et la figure 65 (pl. Il) de Pithocerithium italicum, on constate qu’il n’y a tout au plus entre les deux coquilles que des différences spécifiques ; plusieurs de ces espèces sont tellement variables dans leurs divers gisements, qu’on n’arrive qu’avec difficulté à les séparer les unes des autres ! Alors, comment y distin- guerait-on deux Sections? Répart, stratigr. TuRONtEN. — Une espèce à forte varice antilabrale, dans les Corbières : Cerilh. provinciale d’Orb., col 1 . Peron. Emsscherien. — Une espèce probable, dans la craie blanche de Lvbie : Cerith. dachelense Wanner ( Palæontogr . XXX, p 130, pl. XVIII, fig. 25-28). Paleocène. — Deux espèces dans le Thanétien des environs de Paris : Cer. semicostatum, obesum Desh., macoll. ; une autre espèce plus allongée, dans les mêmes gisements : C. Defrancei Desh., d’après la figure. Eocène. — Une espèce dont l’ouverture est bien caractérisée, quoique son ornementation soit plutôt funiculée, dans le Lulécien des environs de Paris : Cerilh. filiferum Desh., ma col 1 . Une espèce voisine du géno-type, dans leBartonien : C. globulosum Desh., et une autre dans le Londinien : C. Guilielmi de Raine., macoll. ; une espèce plus étroite, dans le Lutécien : C. echinulatum Desh., ma col l . Dans le Cotentin, C. piri forme Defr., ma col 1 . ; dans le Vicentin, C. Roncanum d’Orb., ma coll. ; dans la Vénétie, C. Rauffi Oppeubeim (Coll. Berici, p. 65, pl. III, fig. 9). Il est probable que c’est encore àce Sous Genre — et non pas au G. Veria- gus, comme le pense M. Oppenheim (M" Postale, p. 181) — qu’il faut rap- porter C. Chaperi Baya n, espèce variqueuse dont le canal ne paraît pas rejeté en dehors, d’après la figure qu’en a donnée l’auteur ( loc . cit., pl. I, fig. 4-5) ; les spécimens intacts sont d’ailleurs rarissimes jusqu’à présent. Oligocène. — Une espèce très variqueuse sur toute la spire, dans les marnes grises de Gaas : Cerith,. nussoides (') Grat , ma coll. Une espèce dans le Tongrien de l’Allemagne du Nord : C. jüigrana von Kœnen, d'après la Monographie de cet auteur. Miocène. — L’espèce géno type et ses nombreuses variétés, dans leTortonien H B existe aussi, dans le Tongrien de l’Allemagne du Nord, une toute autre coquille que M. von Kœnen a dénommée C. nassoides ; je propose d’y substituer le nom G. unse- burgense, nobis, en attendant que son classement générique soit défini d’une manière certaine. 80 ESSAIS DE Cerithium et i’Helvétien d’Italie, ma coll. et d'après la Monographie précitée de M Sacco ; plus : C. apeninnicum Mayer, C. dertonense Mayer, C. europæum Mayer, C. obsoletum Rover., C. taurinium Bell, et Michli, C. crenatum Br., C. procrenalum, taurocrenatum Sacco, etc.; plus, les espèces dénommées Pithocerithium : C. turonicum, italicum Mayer, C. derlocostatum , Sacco, C. obliquistoma Seguenza. Dans le Bassin de Vienne : C. Zelebori Hœrn., C. Michelottii Harnes, d’après la Monographie de cet auteur. Une espèce dans l’Helvétien de Kertsch (Crimée) : C. Castleyæ Baily, ma coll. (don de M. Oppenheim). Une autre espèce dans le Bassin de Vienne et dans la Toscane : C. minutum Sow., ma coll. Deux espèces très voisines du géno- type, dans le Burdigalien de la Gironde ; C. galliculum Meyer, C. salmo Bast., ma coll. Pliocène. — Outre l’espèce géno-type dans l’Astien des Alpes-Maritimes et en Italie, ma coll., nombreuses variétés ou formes distinctes : C. nodulo- sum C) Phil., C. varicosum Br., C. cathédrale, Isséli, neogenicum Mayer, C. crenatum Br., C. doliolum Br. (géno-type de Pitlîocerithum), C.costatum Borson. Dans le Sarmatien : C. rubiginosum Eichw., ma coll. ; dans le Messiniende Vaucluse : C. europæum Mayer, ma coll. Deux espèces dans la Floride : C. floridanum Môrch, C. glaphyrea Dali, d’après les figures de la Monographie de cet auteur. Plusieurs espèces dans les couches néogéni- ques de Java : C. tjilonganense, sucaradjanum, preangerense, Verbeeki, Fennemai, talahabense Martin, d’après la Monographie de cet auteur. Pleistocène. — L’espèce géno-type dans les plages soulevées de Tunisie, ma coll. Une variété du géno type dans le Sicilien d’Altavilla : C. crassila- brum Monterosato, ma coll. Epoque actuelle. — L’espèce géno-type et de nombreuses variétés, dans la Méditerranée. Ptychocerithium, Sacco, 1895 (2). G. -T. : Cer. granulinum, Bon. Mioc. Taille et forme de Vulgocerithium ; spire allongée, à galbe presque conique; tours ornés de côtes axiales, droites, croisées par des cor- donnets qui y forment des granulations; dernier tour généralement inférieur au tiers de la hauteur totale, portant une assez forte varice diamétralement opposée au labre; base cerclée par des lamelles spi- rales, souvent très saillantes, excavée sous le cou qui est court et • (’) Il est surprenant que cette dénomination préemployée n’ait pas encore été corri- gée: pour le cas où il en serait réellement ainsi, je propose, pour l’espèce pléocénique : Vulgocerithium ozcdophorum, nobis. (2) I Moll, dei terr. terz. del Piem. Part. XVII, p. 23. PALÉOCONCHOEOGIE COMPARÉE 81 Cerithium mince. Ouverture petite, ovale-arrondie, munie en arrière d’une étroite gouttière spirale que limite une côte pariétale et peu proémi- nente ; canal court, très rétréci à son origine par le rapprochement des bords opposés, peu recourbé et brièvement tronqué à son extré- mité ; labre à profil vertical, non proéminent en avant, généralement variqueux à l’extérieur, profondément lacinié à l’intérieur par les lamelles externes ; columelle excavée, recourbée en 5 le long du canal, sans torsion pliciforme; bord columellaire assez mince, étroit, bien limité sur son contour basal. Diagnose complétée d’après l’espèce géno-type, ma coll., et d’après un plésio- type éocénique de Mouchy : Cerith. lamellosum Lamk. (pl. IV, fig. 1). ma coll.; autre plésiotype du Miocène inférieur de Saucats (Gironde): Cer. Bronni Partsch (pl. IV, fig. 2), ma coll. Rapp. et diff. — Ce n’est pas sans hésitation que je conserve cette Section distincte de Vulgocerithium : la forme et l’ornementation sont presque pareilles, sauf que le galbe est en général moins ventru chez Ptychocerithium, et que la base porte des lamelles plus saillantes. Le seul caractère différentiel qui cadre avec mes critériums et qui ne soit pas empirique, c’est que le canal est plus resserré et plus petit, de même longeur que celui de Vulgocerithium ; en outre, la varice antilabrale est plus proéminente chez Ptychocerithium. Répart, stratigr. Maestrichtien. — Une espèce douteuse, dans les couches à Cérites du Lou- ristan, en Perse: Procerithium duplex Douvillé, d’après la Monographie de cet auteur (Miss. Scient. Pal. p. 300. pl. XII, fig. 24-26). Paleocène. — Une espèce bien caractérisée, dans le Montien d’Obourg : C. Dejaeri Br. et Corn., ma coll. Eocène. — Le plésiotype ci-dessus figuré, dans le Lutécien et le Bartonien des environs de Paris, ma coll.; plusieurs autres espèces lutéciennes, à ornementation graduellement atténuée ou même effacée: C. inabsolutum Desh., C. Chevallieri, edulcoratum, Pelitclerci, Goossensi Cossm., ma coll. Une espèce voisine des précédentes, dans le Cotentin : C. Morguni (') Cossm. et Piss., ma coll. Une espèce voisine du géno-type, dans le Num- mulitique des Corbières : Cerith. Deshayesianum Leymerie, communiqué par M. Doncieux. Une grande espèce dans le Nummulitique de l’Inde : Cer. pseudocorrugatum d'Orb., d’après les figures de la Monographie de d’Archiac et Haime. (0 Ne pas confondre avec Campanile Morgani Douvillé, publié presque à la même date. Il n'y a pas de double emploi, d’ailleurs. 6 82 ESSAIS DE Cerithium Oligocène. — Une espèce bien caractérisée, dans le Tongrien de la Ligurie : Cer. Ighinai Michelotti, ma coll. Miocène. — Outre l'espèce géno-type dans le Tortonien du Piémont, plusieurs espèces helvétiennes : Ptychocer , taurobronnoides, turritoplicatum, plicato- varicosum Sacco, Cerith. pseudoelongatum d’Orb. ; enfin, le second plésio- type ci-dessus figuré, dans le Tortonien du Piémont et le Burdigalien de la Gironde, dans le Bassin de Vienne, ma coll. Une autre espèce dans le Tortonien des environs de Modène: Cer. variolatum Doderl., ma coll. Une espèce dans la Floride : Cerith. Burnsi Dali, d’après la figure publiée par cet auteur. Pliocène. — L’espèce géno type, très rare dans le Plaisancien du Piémont, d’après M. Sacco ; une autre espèce dans TAstien du Piémont: Cerith. tuber- culatum Borson, d’après M. Sacco ( loc . cit.). Epoque actuelle. — Deux espèces probables, dans la Polynésie : Cer. sale- brosum Sow. et C. planum, coll. Vignal. Cbondrocerithium, Monterosato, 1905 (in lût.). G. -T. : Cerith. calculosum, Bast. Mioc. Taille moyenne ou assez grande ; forme généralement ventrue, quoique conique; spire médiocrement allongée, pointue au sommet, à galbe légèrement conoïdal ; protoconque lisse, paucispirée, subglo- buleuse, à nucléus en goutte de suif ; tours peu convexes, variqueux, ornés de rangées spirales de granulations ou de nodosités un peu aiguës, qui sont entremêlées de filets lisses. Dernier tour égal aux deux cinquièmes de la hauteur totale, portant une très forte varice diamétralement opposée au labre ; base ovale, non limitée à la péri- phérie, ornée de cordons granuleux et de filets, jusque sous le bour- relet du cou qui est obliquement recourbé, funiculé et sous lequel la varice latérale forme un emboîtement plus ou moins visible. Ou verture ovale-arrondie, à péristome continu et épaissi, portant dans l’angle inférieur une profonde gouttière limitée par une côte parié- tale et assez saillante ; canal rétréci à la naissance, assez court, tron- qué et un peu rejeté en dehors; labre à peine incliné en profil, vari- queux sur le bord externe, portant deux ou trois fortes dents inter- nes, surtout visibles vis-à-vis de l'avant-dernière varice latérale ; colu- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 83 Ceritliiuiu nielle excavée entre la côte pariétale et le pli tordu et antérieur qui la recourbe le long du canal; bord columellaire calleux, lisse, sub- détaché de la base et du bourrelet du cou. Diagnose faite d’après des spécimens de l’espèce géno-type, du Burdigalien de Saucats (pl. XIII, lig. 8-9), ma coll, Rapp. et diff. — M. de Monterosato a appelé mon attention sur l’utilité de distinguer de Vulgocerithium les espèces qui — telles que Cer. calculosum — ont des dents internes : s’il n'existait que ce seul caractère distinctif, j’aurais hésité à admettre la séparation d’une Section uniquement fondée sur un carac tère aussi empirique (') ; mais, en examinant de près l’ouverture de cette coquille, je me suis convaincu qu’elle diffère suffisamment de celle de Ceriih. vulgatum pour qu’on puisse accepter Chondrocerilhium , s’écartant au moins autant de Vulgocerithium que Ptychocerithium: en effet, non seulement le labre est un peu plus incliné en avant, mais la columelle porte un pli tordu antérieur qui est toujours absent chez Vulgocerithium ; en outre, l’échancrure profonde qu’on aperçoit sur la troncature du canal, quand on regarde la coquille en plan, est presque à angle droit avec le contour du plafond de l’ouverture. D’autre part, la varice latérale se prolonge sur la base jusqu’au bourrelet du cou, et elle s’y emboite en laissant une trace de l’arrêt de la croissance du canal. L’or- nementation de la spire diffère complètement de celle de Ptychocerithium qui n’a pas de bourrelet emboîté sur le cou, dont le labre est plus vertical, et dont la columelle ne porte aucun pli. Répart, stratigr. Paleocène. — Deux espèces probables, dans le Montien de la Belgique: Cer. Pauli , triangulum Briart et Cornet (foc. df.,III, pp. 36-37, pl. IX, fig. 1, et pl. VIII, fig. 7). Oligocène. — Une espèce très répandue dans le Stampien des environs de Paris: Cer. intradentatum Desh., ma coll. Miocène. — L’espèce géno-type dans le Burdigalien de la Gironde, ma coll. RHINOCLAVIS, Swainson, 1840. (— Clava, Martyn 1789, non Gmelin 1789, Pol. ; = Vertagus , Schum. 1817, non Link, 1807) Coquille subulée, plus ou moins ornée; canal obliquement recourbé eu dehors; labre presque rectiligne, non replié en avant; columelle calleuse, quelquefois plissée. G-Type : Murex vertagus, Lin. Viv. (') On sait que, dans la plupart des Gastropodes turriculés, à une varice externe cor- respond habituellement un bourrelet interne, continu ou denticulé. 84 ESSAIS DE Rhinoclavis Pseudovertagus, Vignal, 1904 (1). G. -Type : Murex aluco, Lin. Viv. Taille parfois assez grande ; forme clavulée ou subulée, à galbe légèrement conoïdal; spire aiguë, assez longue, plus ou moins ornée, quelquefois simplement striée, à tours nombreux et peu convexes, se recouvrant un peu aux sutures qui sont souvent bordées ; dernier tour assez élevé, ovoïde à la base dont la courbure convexe aboutit presque sous le canal en supprimant à peu près totalement l’excava- tion du cou réduit à une rainure. Ouverture obliquement ovale ou semilunaire, à péristome calleux et subdétaché, munie en arrière d'une étroite gouttière spirale, contractée en avant à l'origine du canal qui est étroit, plus ou moins allongé, invariablement rejeté en dehors et à droite de l’axe, à tel point qu'il semble écbancré quand on le voit du côté de la face dorsale, quoiqu'il soit simplement tron- qué dans un plan perpendiculaire à son extrémité recourbée ; labre épais, légèrement réfléchi sur son contour externe, lisse à l’intérieur, à peu près vertical en profil, sans sinuosité ni proéminence anté- rieure, muni seulement d’une petite callosité obsolète à l’origine du canal ; pli pariétal peu saillant, limitant la gouttière inférieure ; colu- melle excavée, portant au milieu un pli très visible chez les llhino- clavis typiques, très effacé ou totalement absent chez Pseudovertagus ; une torsion pliciforme existe en outre vis-à-vis de la saillie calleuse du labre, à l'entrée du canal ; bord columellaire épais, vernissé, souvent détaché, portant quelquefois un petit cran sur son contour, à la hauteur du pli columellaire quand ce dernier existe. Diagnose complétée d’après les deux espèces géno types ci-dessus désignées, et d’après des plésiotypes de Pseudovertagus , du Lutécien des environs de Paris : Cerithium striatum, Lamk. (pl. III, fig. 6-7), et C. Jussieui Mayer- Eymar (pl. III. fig. 1-2), ma coll. Observ. — Le choix du nom générique de ce groupe de coquilles a donné lieu à quelques controverses : tous les naturalistes sont habitués à la dénomination Vertagus que Klein (1753 ; Tent., pl. VII, fig. 118) a appliquée à l’espèce désignée (’) Liste des coquilles des environs de Djibouti, p. 5. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 85 Rhinoclavis par Linné précisément sous le nom spécifique Vertagus ; mais Linné l’avait lais- sée dans le genre Murex, de sorte qu’en réalité le nom générique Vertagus ne peut être pris en considération qu’à dater de 1817, époque à laquelle Schumacher l’a authentiquement publié comme Genre. Or, à cette époque, Link avait déjà, depuis 1807, donné le nom générique Vertagus à une forme de Terebra. Pour remplacer Vertagus Schum., puisqu'il est manifestement préemployé, M. Dali a proposé (Tert. Flor, 1892,11, p. 290) de reprendre Clava, Martyn (1789); mais cette solution ne peut être admise, parce que, la même année, Gmelin avait appliqué Je nom Clava à un Genre de Polypiers, ce qui relègue également en synonymie Clavus Montf. 1810, puisque l’étymologie latine de clou est Clavus et non Clava. D’ailleurs l’interprétation de Clava Martyn, par M. Dali, me parait peu correcte: il est convenu, en effet, d’après les règles admises aux congrès zoologiques, que quand un auteur ancien a, sans désigner le type, proposé un nom générique qui comprend la liste d’un certain nombre de formes appartenant à des groupes bien distincts, on doit en éliminer d’abord les Genres successive- ment créés par les auteurs postérieurs. Or, en particulier pour Clava, Martyn ayant fait figurer sept espèces appartenant à cinq Genres différents ( Cerithium , Vertagus, Pyrazus, Faunus et Clava tessellata), c’est à cette dernière que M. Jous- seaume (1884, Bull. Soc. Zool. France, p. 23) a d’autre part — et avant l’inter- vention de M. Dali — proposé d’appliquer le nom Clava : c’est une coquille flu- viale du groupe de C. palustre, et l'on verra plus loin que cette substitution n’est pas davantage admissible et que Clava ne répond à rien de bien précis. Dans ces conditions, en égard à ce que Clava Gmelin, est probablement anté- rieur, et à ce que Thomas Martyn, était un peintre de talent, mais nullement un naturaliste soucieux de caractériser des Mollusques avec exactitude, j’estime que Clava doit être laissé dans l’oubli. La conclusion de cette longue discussion est qu’il y a lieu d’adopter la dénomi- nation Rhinoclavis Swainson, puisqu’elle s’applique au même type et que Swainson — qui n’ignorait pas les travaux de Schumacher — n’a probablement proposé ce nom que parce qu'il savait qu’on ne pouvait appliquer Vertagus. Rapp. et diff. — M. Vignal a tout récemment proposé de séparer la Section Pseudover lagus d’après un critérium qui n’est pas absolument constant: l’ab- sence du pli columellaire qui caractérise Murex vertagus, tandis que ce pli man- que chez M. aluco : or on peut composer tout une série de formes actuelles chez lesquelles le pli disparaît graduellement de la columelle, ou se réduit à uu léger renflement pariétal; cela ne suffirait donc pas pour justifier la proposition de M. Vignal, si cet auteur n’avait eu la patience de faire de nombreuses coupes axiales des coquilles en question, pour démontrer que, chez Rhinoclavis s. s., l’existence du pli columellaire sur toute la hauteur de la coquille est un carac- tère très constant, tandisque chez Pseudovertagus, y eût-il même un simple ren- flement columellaire visible à l’ouverture, le reste de la columelle est complète- ment lisse. Comme d’ailleurs, toutes les formes fossiles rentrent dans cette dernière catégorie, je n’ai aucune objection à admettre Pseudovertagus comme 86 ESSAIS DE Rhinoclavis Section de Rhinoclavis dont il serait l’ancêtre, le pli columellaire n’ayant apparu avec sa saillie persistante que chez les coquilles actuelles. Vis-à-vis des autres Genres, la séparation de Rhinoclavis et de Pseudovertagus est amplement justifiée par le recourbement du canal qui supprime complète- ment le cou sur la face dorsale de la coquille ; en outre, le labre est dépourvu de la sinuosité caractéristique des vrais Cerithium, et la columelle porte un pli médian qu’on n’observe jamais chez Vulgocerithium dont le labre n’est pas sinueux; à ce pli correspond souvent, comme chez l’espèce géno-type, un cran sur le contour du bord columellaire, mais ce caractère n’est pas constant. Cer- taines espèces sont subvariqueuses, cependant on constate rarement l’existence d'une varice antilabrale. Enfin, les tours se recouvrent aux sutures sur une certaine hauteur, ils ne sont pas superposés comme chez les espèces campanili- formes : il en résulte que la gouttière inférieure de l’ouverture est profonde et étroitement anguleuse, quoique le pli pariétal soit plutôt calleux en largeur que saillant en hauteur. Répart, stratigr. Paleocène. — Une espèce douteuse, dans le Modunien de Meudon: Cerith. modunense Desh., d’après la figure publiée par l’auteur. Une espèce voisine du plésiotype ci-dessus figuré, dans le Montien de la Belgique : Cer. Duponti Briart et Cornet, d’après la Monographie de ces auteurs (pl. VI, lig. 15). Eocène. — Outre les deux géno-plésiotypes ci-dessus figurés, dans les envi- rons de Paris et dans le Cotentin (le premier existe aussi dans le Vicentin, ma coll.), une espèce très voisine dans l’Eocène supérieur de Mle Pull i . C. corviniforme Oppenheim, d’après les spécimens donnés par l’auteur. Oligocène. — Plusieurs espèces dans le Tongrien de la Ligurie: Cerith. Voglinoi Mich., Vertagus oligasper Sacco. Cer. orditum Mich., d’après la Monographie précitée de M. Sacco (Part. XVII). Miocène. — Une espèce à St-Domingue et à la Jamaïque: Cerith. plebeium Sow., d’après la figure publiée par Guppy. Une espèce dans les sondages de Batavia: Vertagus erectus Martin, (Ergebn. tiefbohr. von Java, p. 182, pl. VIII, fig. 47). Pliocène. — Une espèce dans les marnes de Caloosahatchie : Clava caloosaen sis (') Dali. Une espèce bien certaine dans les couches néogéniques de Java ■ Vertagus gendiganensis Martin, d’après la figure (les autres espèces citées comme Vertagus sont plus douteuses: V. javanus, karangensis etc.) ; l’autre cite aussi des espèces suivantes : V. aluco Lin, F. obëliscus Brug. Epoque actuelle. — Nombreuses espèces dans les mers chaudes. (') L’auteur cite aussi dans le même gisement un Cerithium à. ouverture de Vertagus, mais sans pli columellaire, l’une d'elles doit nécessairement changer de nom si ces deux espèces appartiennent réellement au Genre Rhinoclavis: C. caloosaense Dali (—orna- tissimum Heilp. non Desh.). PALÉ0C0NCH0L0G1E COMPARÉE 87 Rhinoelavi» Semivertagus, Cossmann, 1889. G. -T. : Cerith. unisulcatum, Lk. Eoc. Taille petite ; forme miniature de Rhinoclavis ( = Vertagus) ; spire peu ornée, subulée, à galbe un peu subconoïdal, à tours non convexes, se recouvrant contre les sutures ; dernier tour relative- ment court, arrondi à la base qui est complètement dépourvue de cou. Ouverture petite, ovale, à péristome détaché, munie d’une pe- tite gouttière dans l’angle inférieur, terminée en avant par un canal court et recourbé à droite de Taxe, souvent réduit chez les individus jeunes ou incomplets à une large dépression du contour supérieur, paraissant échancré à cause de son recourbement chez les adultes ; labre un peu épaissi, lisse à l’intérieur, rectiligne et presque vertical, légèrement incliné à droite de Taxe en avant, recouvrant en arrière un tiers de l’avant-dernier tour en formant une gouttière avec le bord opposé ; pas de pli pariétal ; columelle excavée, lisse, non plis sée ni tordue, seulement infléchie contre la dépression du canal ; bord columellaire complètement détaché de la base, depuis la gout- tière jusqu’au canal. Diagnose complétée d’après des individus de l’espèce géno-type, du Lutécien de Ghaussy (pl. III, fig. 4-5, et pl. IV, fig. 3), macoll. Rapp. et diff. — Non seulement les coquilles de cette Section n’atteignent jamais la taille de Rhinoclavis s. s., mais on les distingue encore par la dispari- tion complète — et à tout âge — du pli pariétal et du pli médian de la columelle, ainsi que par la brièveté de leur canal siphonal, qui se réduit même parfois (si la coquille n’est pas très adulte) à un bec échancré sur le cou ; même, comme le péristome est subdétacbé, on peut être tenté de rapprocher ces Semivertagus incomplets de quelques Diastoma non costellés ; mais, en examinant de près l’ouverture, on s’aperçoit immédiatement que les premiers ont un canal, tandis que les seconds n'ont à la place qu’une dépression versante. Répart, stratigr. Maestrichtien. — Une espèce confondue avec le géno type, mais probable- ment bien distincte, dans les couches à Cérites du Louristan, en Perse, d’après M. Douvillé (foc. cit., p. 310, pl. XIV, fig. 23-28). 88 ESSAIS DE Rhinoclavis Paleocène. — Une espèce assez ornée, dans le Montien de la Belgique etdans leTlianétien des environs de Reims : Cerith. Queteleti Briart et Cornet, ma coll. ; uneautre espèce perlée, à ce dernier niveau : Cer. consobrinum Desh., ma coll. Une espèce très voisine du géuotype, dans le Montien d’Obourg : Cer. abnorme Br. et Corn., ma coll., avec une autre espèce plus douteuse : Cer. turritellosum Briart et Cornet ( loc . cit., T. 111, pl. XVII, fig. 9). Une espèce probable, dans le « Midway Stage » des Etats-Unis : Cer. globolæve Harris, d'après la Monographie de cet auteur (Bull. Amer. Pal., 1896, vol. IV, p. 106, pl. XI, fig. 2). Eocène. — Outre l’espèce géno-type, dans les trois niveaux du Bassin de Paris, ainsi que dans le Bassin de Nantes etdans le Cotentin, une espèce plus ornée spiralement, dans le Lutécien et le Bartonien : Cer. melanoid.es Lamk., ma coll. ; puis une autre à peine échancrée, dans le Lutécien : Cerith. diastoma Desh. d’après la figure publiée par cet auteur, et une espèce variqueuse dans le Cuisien : C. diastomoides Desh. Une espèce voisine du géno type, dans le gisement de Coislin (Loire-Infér.) : Semivert. dissimilis Cossm., ma coll. Deux autres espèces dans le Cotentin : S. anacolus, cor- pulens Cossm. et Piss., ma coll. Oligocène. — Une espèce et quelques variétés dans leTongrien delà Ligurie: Cer. submelanoides Michelotti, d’après la Monographie précitée de M. Sacco; une autre espèce bien peu probable, à ouverture inconnue d'ailleurs dans le Priabonien de la Vénétie : Cer. semen Oppenheim (Priab., p. 205, inPa- læontogr., 1901). Miocène. — Une espèce bien caractérisée, dans les grès calcifères d’Adélaïde : Sern. subcalvatus Tate. ma coll., détermination générique confirmée d’après la figure publiée par cet auteur (Unrecorded gen. Roy. Soc. N. S. W., 1893, p. 178.) Pliocène. — Une espèce treillissée, dans le Pliocène ancien des environs d'Adelaïde : Sem. capillatus Tate ( ibid .), ma coll. Epoque actuelle. — Une espèce absolument typique, à la Nouvelle Calé- donie : Cerith. la cteum Kiener, ma coll. ; trois autres espèces à Djibouti et à Oboclr, d’après M. Vignal. BEZANÇONIA. Bayle, 1884 (0- Coquille grande, pupoïde, non variqueuse, à ouverture déta- chée, à sutures rainurées ; cou long et droit; canal peu infléchi, tronqué; labre un peu excavé, non proéminenL ; plis columellaire et pariétal. C) ln Fischer (Man. Conchyl., p. 680) ; même observ. que pour tiourmyia. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 89 Bezançonia Bezançonia, s. stricto. G. Type : Cerithium spiratum, Lank. Eoc. Test épais. Taille grande; forme pupoïdale, étagée quoique ven- true ; spire assez longue, dimorphe, à galbe conoïde ; tours peu con- vexes, assez étroits, d’abord sillonnés, puis lisses, séparés par des sutures profondément rainurées ; pas de varices, ni de trace de côtes axiales. Dernier tour un peu supérieur au tiers de la hauteur totale, obtusément caréné à la périphérie de la base qui est excavée et même rainurée ; cou droit, long et élevé, un peu gonflé par un bourrelet obliquement enroulé, avec trois ou quatre gros cordons lisses. Ouverture médiocre, subquadrangulaire, non dilatée, à péris- tome complètement détaché, surtout vers la gouttière inférieure qui est limité par un pli pariétal et très distant de la base ; canal relative- ment court, contracté à son origine, à peine infléchi par rapport à l'axe vertical, un peu plus élargi à son extrémité qui est tronquée sans aucune échancrure sur le cou ; labre assez mince, à profil ex- cavé, bordé et épaissi à l’extérieur un peu en deçà de son contour replié en avant et contractant le canal au point où aboutit la rainure basale; columelle verticale, munie d’un pli très oblique, mais dis- tinct de la torsion antérieure ; bord columellaire formant une lame mince qui n’est en contact qu’en un seul point avec le gonflement du bourrelet du cou, dont il est séparé en avant par une fente ombi- licale ; deux plis pariétaux, peu saillants et inégaux, sont en outre visibles sur les spécimens incomplets, dont l’ouverture est cassée. Diagnose refaite d’après des échantillons de l’espèce géno-type, du Lutécien de Parnes (pl. III, fig. 8-9), ma coll. Rapp. et diff. — Cette singulière coquille, qu’il est facile de reconnaître au premier coup d'œil, n’a de commun avec Cerithium que son canal, et encore ce dernier est-il à peine infléchi, de sorte que, même au point de vue de mes crité- riums, c’est un Genre absolument à part, né à l’époque éocénique, et probable- ment prolongé jusqu’à l’époque actuelle par un rameau latéral qui serait le Sous-Genre ci-après décrit (Colinia). Peut-être l’origine de Bezançonia doit- elle être recherchée dans le Genre crétacique Bathraspira qui s’est éteint 90 ESSAIS DE Bezançonia dans le Sénonien, dont l’ouverture complète n’est pas encore connue, et dont les sutures sont canaliculées comme celles des premiers tours de Bezançonia ? Quant à Cerühlum spirale Rigaux et Sauvage, du Bathonien supérieur du Pas- de-Calais, dont l’ouverture et aussi inconnue et dont on n’a pu sectionner les tours de spire, c’est vraisemblablement un Nerinella du même groupe que N. canaliculata ou que N. retrogressa qui ont les tours profondément excavés en pas de vis. Répart, stratigr. Eocène. — Outre l’espèce géno type dans le Lutécien, une espèce sillonnée, connue par un seul échantillon non adulte, dans le Bartonien des environs de Paris: Cerithium synarthrotum Cossm., coll. Bernay (M. Bourdot). Une autre espèce plus étroite et à ouverture tout à fait disjointe, dans les calcaires du Vi- centin Bezançonia Cossmanni Oppenhein, d’après les spécimens donné par l’auteur. Une espèce connue par deux jeunes individus seulement, dans le Num- mulitique moyen de la province de Lérida : B. pyrenaica Cossm., coll. Vidal (Est. aie. mol. pir. Catalan, 1898, p. 17, pl. VIII, fig. 15-16). Colinia, H. et A. Adams ('), 1858 [ em .] G. Type : Cerith. macrostoma, Hinds. Viv. ( = Colina H. et A. Adams, non Colinus Cuv. Aves, 1817). Test mince. Taille petite; forme turriculée, parfois un peu ven- true ; spire longue, à galbe légèrement pupoïde ; protoconque lisse, polygyrée, composée de quatre tours étroits et convexes, à nucléus un peu dévié ; tours généralement treillissés, mais l'ornementation tend à s’atténuer sur le dernier tour qui est arrondi, quelquefois subanguleux à la périphérie de la base ; cou relativement long, un infléchi ; mais non recourbé. Ouverture dilatée, subquadrangulaire, à péristome subdétaché, sans gouttière postérieure ni pli pariétal, terminée par un caual faiblement recourbé et brièvement tronqué sans échancrure à son extrémité; labre épanoui, presque vertical, épaissi à l’intérieur, à quelque distance de son contour, contracté en avant à l'origine du canal; columellaire droite, portant deux faibles plis obliques qu’on n’aperçoit que quand l’ouverture est brisée ; bord columelle mince, disjoint de la base et du cou, subitement replié à l’origine du canal . (') The généra of recent Moll. 1858, I, p. 286. pl. XXX, fig. 2. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 91 Bezançonia Diagnose complétée d'après des géno-plésiotypes fossiles del’Eocène Cerithium difficile Desh. (pi. IV, fig. 12), du Bartonien du Fayel, ma coll . ; Cer. perele- gans Desh. (pl. III, fig: 11-12), du Lutécien de Mouchy, ma coll. Observ. — Colina. H. et A. Adams, a probablement été dédié par ces auteurs à un sieur Colin ; en l’amendant Colinia, conformément aux règles de Nomen- clature qui prescrivant d'ajouter ia au nom du parrain, j’ai évité (Catal. i II. Eoc. IV, 1889) toute chance de confusion avec Çolinus préemployé par Cuvier pour un Oiseau. Rapp. et diff. — L’ouverture de Colinia est, en quelque sorte, la miniature de celle de Bezançonia : même canal à cou droit et à peine infléchi, même labre un peu épaissi à l’intérieur et subvariqueux à l’extérieur, même columelle droite et plissée, même détachement du péristome chez les adultes ; il n’y a cependant pas de pli pariétal ni de gouttière chez Colinia ; aussi, quoique la taille, l’épais- seur du test, et surtout l’ornementation de la spire soient bien différentes, je ne puis classer Colinia que comme Section de Bezançonia dont il ne s’écarte que par des critériums sectionnels ou par des caractères empiriques. Répart, stratigr. Eocè.ne. — Outre les deux géno-plésiotypes ci-dessus figurés, plusieurs autres espèces dans le bassin de Paris : Cerith. tenue, fayellense, Labechei, Munieri, Cuisense, indecoratum Desh., ma coll. Deux espèces différentes, dans la Loire-Inférieure et le Cotentin : Colinia Bourdoti, Cossm. C. asperrima Cossm. et Piss.,coll. Pissarro. Deux espèces dans les couches de Gellibrand River (Australie): Colinia apicilir ata, fenestralis Tate ( loc . cit., p. 180, pl. XII, fig. 7 ; et pl. XI, fig. 11). Oligocène. — Deux espèces douteuses, à columelle biplissée cependant, dans le Priabonien delà Vénétie : Cerithium hortense, rectum Vinassa de Regny, d’après les figures publiées par M. Oppenheim (Priab. p. 206; Palæontogr. 1901). Epoque actuelle. — Deux espèces dans la mer de Chine et aux Philippines ( fide Adams). Ataxoceritbium, Tate, 1893 ('). G T. : Cerith. serotinum , Adams. Viv. Test épais. Taille petite; forme pupoïdale, ovoïdo-pointue ; spire peu allongée, à galbe conique vers le sommet, conoïdal sur les der- niers tours; « protoconque apiculée, d’environ trois tours arrondis, » ornés de filets transverses et arqués, à nucléus un peu dévié » ; tours élevés, peu convexes, subimbriqués en avant, ornés d'un treillis à mailles carrées ; dernier tour contracté, arrondi à la base, (') Royal Soc. of N. S. W., p. 179, pl. XI, fig. 6. 92 ESSAIS DE Bezançonia sur laquelle l’ornementation s’oblitère ; cou très court, un peu arqué et formant une sorte de bourrelet lisse. Ouverture subquadrangu- laire, à péristome entier, avec un gouttière et un pli pariétal dans l’angle inférieur, terminée en avant par « un canal tubulaire, modé- » rément long, brièvement et abruptement courbé à gauche et en » dehors à son extrémité )) ; labre dilaté, contracté en avant, un peu oblique, parfois crénelé à l’intérieur; columelle droite, portant à la base deux plis transverses, souvent même denliformes; bord columel- laire épais et lamelleux, subdétaclié du cou. Diagnose refaite [et en partie reproduite d’après la diagnose originale du Genre] d’après un spécimen de l’espèce géno type, ma colt : géno-plésiotype de l’Oligocène de Pierrefitte : Nassa Pellati Cossm. et Lamb. (pl. IV, fig. 10 11), ma coll. Rapp, et diff. Cette Section, que l’auteur a séparée comme un Genre distinct, se rapproche beaucoup de Colinia, et un peu de Bezançonia, par la forme de son péristome et par son cou presque droit; toutefois, outre que la spire diffère complètement de celle de Colinia , on distingue Ataxocerithium par ses plis columellaires qui, au lieu d’êtres obliques et peu visibles, sont denti- formes et saillants à l’ouverture, du moins chez le génoplésiotype que j’ai rapporté à la même Section; car le génoplésiotype fossile d’Australie, que Tate a décrit et figuré, ne montre pas ces plis sur la figure, et quant au type vivant, j’ai constaté qu'il porte bien un pli très net, mais un seul. J’aurais donc hésité à y assimiler Nassa Pellati, si, dans ces observations à l’appui de la création proposée, Tate n’avait expressément mentionné l’existence de « plis inopinés, simulant des plis à la base », c’est-à-dire précisément le caractère de l’ouver- ture de Nassa Pellati : je me borne donc à signaler cette petite différence entre les formes éogéniques et le type actuel à.' Ataxocerithium. Répart, stratigr. Eocène. — Une espèce aux environs d’Adélaïde; A. concatenatum. Tate (foc. cit.). Oligocène. — Le génoplésiotype ci-dessus figuré, dans le Stampien, ma coll. Pliocène. — Une espèce probable dans les couches néogéniques de la Nou- velle-Zélande : Cerithium cancellatum Hutton ( non Lamk. = C. Huttoni Cossm. in Revue crit. Pal.), d’après la figure publiée par l’auteur (1894. — Plioc. Moll. N. Z., p. 59, pl. VII, fig. 55). Epoque actuelle. — L’espèce géno-type et quelques formes voisines, dans les mers d’Australie, ma coll. M. Hedley (Sc. Res. Thetis, 1903) a cité comme exemple : Cerith. abbreviatum Rrazier, qui ne peut conserver ce nom plu- sieurs fois préemployé ; je propose en conséquence: Ataxocerithium Brazieri, nobis. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 93 FASTIGIELLA, Reeve, 1848 ('). Coquille turritelliforme, à canal très court, échancré sur le cou qui porte un bourrelet caréné ; coluinelle plissée par renfoncement spiral de cette carène ; labre non dilaté, un peu incurvé. Fastigiella, s. stricto. G Type : F. carinata, Reeve. Yiv. Test peu épais. Taille variable, parfois assez grande ; forme de Mesalia, conique et peu élancée ; spire médiocrement allongée, aiguë au sommet; tours nombreux, étroits, d’abord treillissés, puis seule- ment ornés de rubans ou de carènes parfois obsolètes, avec quelques traces d’accroissements variqueux ; dernier tour supérieur au tiers de la hauteur totale, ventru, arrondi à la base qui est ornée comme la spire ; cou très court, presque rainuré sous le bourrelet qui est saillant, tordu, guilloché par les accroissements de l’échancrure du canal, et caréné extérieurement par la soudure de ces accroissements lamelleux. Ouverture assez grande, ovoïde ou semilunaire, avec une petite gouttière dans l’angle postérieur non limitée par un pli parié- tal ; canal contracté et très court, rejeté en dehors à droite et échan- cré sur le cou; labre un peu épaissi, non dilaté, légèrement excavé et lacinié sur son contour, lisse à l’intérieur; columelle concave, munie d’un pli obsolète et médian, correspondant à la trace de la carène du bourrelet qui s’enfonce en spirale sous le bord columel- laire ; celui-ci est étroit, peu calleux, appliqué sur la base, et quel- quefois détaché du bourrelet en avant, au point où la columelle est tordue et s’infléchit avec le canal. Diagnose refaite d’après la figure de l’espèce géno-type, et d’après un géno- plésiotype éocénique de Chaussy : Cerithium rugosnm Lamk. (pl. IV, fig. 8-9), ma colt. (’) Zoo). Proceed., t. XIV. 94 ESSAIS DE Fastigielin Rapp. et diff. — La séparation de ce Genre est tout à fait justifiée, non pas tant à cause de l'ornementation très caractéristique de la spire, comme l’ont écrit la plupart des autres, que par la forme de son canal qui est réellement échancré sur le cou, et en outre très court. L'existence d’un bourrelet basal rapproche d’ailleurs Fastigiella de Bezançonia ; mais ce dernier Genre a le cou- droit, et on n’y remarque pas d’accroissements lamelleux comme il en existe chez Fastigiella, parce que son canal n’est pas échancré; d’autre part, le pli columellaire médian de Bezançonia n’est pas, comme celui de Fastigiella, pro- duit, par la saillie d’une carène formée par la soudure des accroissements lamelleux de l’échancrure. Répart, stratigr. Paleocène. — Une espèce douteuse, dans le « Midway stage » de la Géorgie: Cerith. gainesense Harris (Bull. Amer. Pal.. T. IV, 1896, p. 106, pi. XI, fig. 1). Eocène. — Le géno-plésiotype ci dessus figuré, dans le Lutécien des environs de Paris et du Cotentin, ma coll. ; une espèce voisine, dans le Cotentin : F. Morgani Cossm. et Pissarro, coll. de Morgan. Une espèce probable, dans le Jacksonien des Etats-Unis : Cerithium vinctum Whitfield, d’après la figure publiée par M. Dali (Tert. Flor., p. 285). Oligocène. — Une espèce très incertaine, dans le Tongrien de l’Allemagne du Nord; Cerithium trisulcatum von Ivœnen ( loc . cit., T. III, p- 650, pl. XLIV, fig. 16). Miocène. — Une espèce peu ornée, dans le Tortonien de l’Hérault : F. Can- nati Cossm.. ma coll. Epoque actuelle. — L’espèce géno-type aux Antilles, d’après le Manuel de Tryon. Mellevillia, Cossmann, 1889 (’). G-T. : Cerithium g ibbosuhun, Mell.Eoc. Test fragile. Taille peu grande; forme cérithiale, étroite, élancée; spire longue, aiguë au sommet, à galbe conique, un peu conoïdal à l’âge adulte; tours peu convexes, à sutures rainurées, élégamment ornés et granuleux, avec quelques traces de varices peu régulière- ment disséminées. Dernier tour à peu près égal au tiers de la hauteur totale, arrondi à la base qui est ornée comme la spire, et qui est excavée sous le cou ; ce dernier porte un bourrelet caréné à l’exté- rieur, correspondant aux accroissements de l’échancrure du canal, et orné de filets qui croisent ces accroissements sublamelleux. Ou- (’) Catal. ill. coq. éoc. env. de Paris, T. IV, p. 40. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 95 Fastigielln verture petite, ovale, à péristome détaché sur les individus géronti- ques, avec une gouttière postérieure qui est limitée par un faible pli pariétal; canal extrêmement court, non contracté, profondément échancré sur le cou ; labre mince, vertical, lisse à l'intérieur ; colu- melle excavée, munie d'un faible renflement spiral vis-à-vis de l’en- roulement de la carène basale, brièvement tordue et subitement infléchie à droite vis-à-vis de l’origine du canal ; bord columellaire mince, détaché chez les adultes. Diagnose complétée d’après des individus de l’espèce géno type, du Cuisien inférieur d’Aizy (pl. II, lîg. 9-11), ma coll. Rapp. et diff. — Bien que l’aspect général de cette coquille paraisse radica- lement différent de celui de Fastigiella rugosa qui ressemble à un Mesalia, tandis que Mellevillia a le galbe d’un Cerithium ou plutôt d’un Diastoma, — je suis amené par l’examen des critériums à la rapprocher de Fastigiella, à cause de la disposition absolument analogue de son ouverture qui n’en diffère que par des caractères peu importants, ayant tout au plus une valeur section- nelle : l’échancrure est un peu plus profonde, et le canal encore plus court ; le labre n’est même pas légèrement incurvé, et il ne contracte pas l’entrée du canal siphonal ; le pli pariétal qui limite la gouttière est mieux indiqué, tandis que le pli columellaire et médian se réduit à un renflement très peu visible. Repart, stratigr. Eocène. — L’espèce géno-type, seule jusqu'à présent, dans deux ou trois gisements du Cuisien du Bassin parisien, abondante surtout à Aizy, où elle est cependant rarement intacte à cause de sa fragilité. ORTHOCHETUS, Cossmann, 1 889 (’). Coquille élancée, conique, turriculée, élégamment treillissée ; péristome mince et détachée; canal long, étroit, presque droit ; colu- melle munie d’un pli oblique et obtus. OrtïIOCHETUS, s. stricto. G-T. : Cerithium Leufroyi, Michelin. Eoc. Taille moyenne; forme turriculée, conique; spire longue, aiguë au sommet, assez élancée, étagée au-dessous des sutures ; tours nom- (') Catal. ill. coq. éoc. Paris, T. IV, p. 63. 96 ESSAIS DE Ortboehetus breux, assez étroits, anguleux en avant, obliquement déclives au-des- sous de l'angle, de sorte qu’ils ont l’aspect subimbriqué; ornemen- tation formée d’un élégant treillis, à mailles carrées, de costules axiales droites et de cordons spiraux dont le plus épais est celui qui est posé sur l’angle antérieur. Dernier tour presque égal au tiers de la hauteur totale, portant deux cordons lisses à la périphérie de la hase qui est lisse et excavée jusqu’au cou droit et obliquement funi- culé, avec des stries d’accroissement sinueuses. Ouverture subqua- drangulaire, à péristome mince et détaché, avec une petite gouttière dans l’angle inférieur de gauche, rétrécie en avant à l’embouchure du canal qui est à peine oblique, long, tronqué sans échancrure à son extrémité où il s’élargit seulement un peu; labre mince, à peine incurvé en arrière, très peu proéminent à la base, replié le long du canal ; columelle droite, tordue en avant par un gros pli oblique qui ne s’infléchit pas contre le canal ; bord columellaire mince, lamel- leux et séparé du cou par une étroite fente ombilicale. Diagnose refaite d’après un individu à peu près intact de l’espèce géno-type (pl. IV, fig. 15-16, du Lutécien inférieur de Chaumont, ma coll. Rapp. et diff. — Par l’ornementation de sa spire, cette remarquable coquille a la plus grande analogie avec les Cerithiopsidæ du groupe Newtoniella, par exemple Cerithium pulcherrimum Desh. qu’on trouve presque au même niveau; mais son ouverture, à canal droit et non tordu, n’a pas la moindre ressem- blance avee celle de Newtoniella, ni même avec celle d’aucun membre de la Famille Cerithiopsidæ. Je suis d’ailleurs très embarrassé sur la position systé- matique que doit occuper Orthochetus dans la S.-Fam. Çerithinæ ; car, si son canal est droit, comme celui de Bezançonia, outre que son galbe est absolument différent, on ne trouve sur sa base aucune trace du bourrelet qui gonfle le cou de cette dernière coquille Au point de vue phylogénétique, l’isolement d' Ortho- chetus, même dans l’Eocène où I on n’en a découvert qu’une seule espèce, sem- blait déconcertant jusqu’à la récente découverte, à la partie supérieure du Système crétacique, de formes encore mal connues, qu’on a rapprochés de Cerithiopsis à cause de leur ornementation, mais dont l’ouverture — qu’on n'a malheureusement pas pu étudier à l’état intact — semblerait plutôt affiner à celle d’O. Leufroyi. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 97 Ortliochetug Répart, stratigr. Maestrichtien. — Deux espèces à peu près certaines : l’une dans les couches mêmes de Maëstricht ( Cerith . tectiforme Binkhorst), l’autre dans les cou- ches à Cérites du Louristan en Perse ( Orthochetus mapeulensis Douvillé, loc. cit., p. 303, pl. XLI, fig. 12). Eocène. — L’espèce géno-type dans le Lutécien inférieur du Nord-Ouest de Paris, ma col 1 . TROCHOCE RITHI U M , Cossmann et Sacco, 1896 ('). Coquille trochiforme, à base aplatie, à ouverture quadrangulaire ; canal court, étroit et tordu ; labre incurvé. TrochocerithiüM, s. stricto. G. -T. : Trochus turritus, Ron. Mioc. Taille un peu supérieure à la moyenne ; forme trochoïde, réguliè- rement conique, trapue et turriculée ; spire peu allongée, à galbe conique; tours étroits, subimbriqués en avant par un angle crénelé, excavés et sillonnés au-dessous de cet angle ; pas de costules axiales. Dernier tour égal aux deux cinquièmes de la hauteur totale, muni d’une carène saillante à la périphérie de la base qui est plane et lisse, sauf quelques accroissements sinueux, avec un cou très court et dépourvu de bourrelet. Ouverture quadrangulaire, à péristome mince terminée en avant par un canal court, étroit et tordu ; labre peu épais, excavé en arrière, très proéminent en avant, se relevant à l’extrémité du canal ; columelle droite, peu élevée, tordue en avant par un pli qui s’infléchit à droite avec le canal ; bord columellaire indistinct. Diagnose refaite d’après des échantillons de l’espèce géno type, du Tortonien des environs de Turin (pl. IV, fig. 20-21 et 28-29), ma coll. Rapp et diff. — Sauf la partie antérieure de l’ouverture, d’ailleurs généra- lement mutilée, cette singulière coquille a complètement l’aspect d’un Zizi- phinus ou d’un Elenchus ; mais son canal manifestement tordu la place dans la Famille Cerithidæ où elle occupe une position tout à fait particulière, intermé- (fi I Moll, dei terr. terz. del Piemonte, Part. XVII. 7 98 ESSAIS DE Trockocerithium diaire entre Vulgocerilhium et les formes courtes qu’on trouvera ci-après, se distinguant de l’un et des autres par sa spire régulièrement conique et par l’or- nementation purement spirale de ses tours excavés. Quoique son galbe soit plus Irapu, Trockocerithium rappelle bien plus cer- taines formes du Genre crétacique Metacerithium, auprès duquel je l'avais d’abord classé; mais, çomme on n’a jamais recueilli aucune forme semblable ni intermédiaire dans l’Eocène ni dans l’Oligocène, les relations phylogénétiques entre ces deux Genres seraient difficiles à établir. D'autre part, Trockocerithium possède un véritable canal, manifestement tordu, tandis que chez Metacerithium l’ouverture ne se termine encore que par un bec échancré contre lequel la colu- melle ne subit aucune torsion: ces deux Genres n'appariiennent donc pas à la même Famille, et j’ai dû, par conséquent, renoncer à les rapprocher l’un de l’autre. BENOISTIA, Cossmann, 1899 (’). (= Brachytrema Cossm . 1889, nec vere Brachytrema M. et L . ) Coquille . bucciniforme, trapue et conique, souvent variqueuse; ouverture grande, brièvement canaliculée et entaillée à la base ; labre oblique, parfois avec des plis internes ; columelle excavée, quelquefois dentée. Benoistia, s. stricto G. -T. Cerithium muricoides, Lamk, Eoc. Taille au-dessous de la moyenne ; forme buccinoïde, trapue, conique, spire courte, variqueuse, subpyramidale ; tours d’abord étroits, convexes et multicarénés, puis ornés de rangées spirales de crénelures tranchantes et de quelques côtes variqueuses, atténuées ou absentes chez tout un groupe d’espèces où les carènes persistent seules; dans les intervalles, on distingue en outre des filets granu- leux. Dernier tour atteignant à peu près les deux tiers de la hauteur totale, subanguleux ou arqué à la périphérie de la base qui est peu convexe et munie de gros cordons noduleux, jusqu’au bourrelet du cou qui est court, peu saillant et orné de rangées obliques de granules. Ouverture non dilatée, arrondie au fond, munie en arrière d’une n B. S. G. F. (3), T. XXVIII, p. 556. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 99 Benoistia gouttière étroite et limitée par une côte pariétale, échancrée à la base par un canal très court, très profond, mais tronqué au niveau du contour supérieur; labre non sinueux, assez oblique, taillé en biseau et lacinié sur son contour, plissé à l’intérieur à partir de la dernière varice externe ; columelle très excavée en arrière, tordue en avant par un pli saillant qui limite le canal, et au-dessous duquel il y a une dent oblique et obsolète; bord columellaire peu épais, appliqué sur la base et recouvrant la fente ombilicale, avec une seconde costule pariétale voisine de celle qui limite la gouttière postérieure. Diagnose refaite d'après des spécimens de l'espèce géno-type, du Calcaire grossier de Vaudancourt et de Chambors (pl. IV, fîg. 24-27), coll. Bourdot. Rapp. et diff. — L’erreur que j’avais autrefois commise — en rapprochant cette coquille d’un Genre qui n’a pas de véritable canal et qui a une ouverture dilatée comme celle des Alatacea — a été rectifiée par moi dans une publication plus récente sur le Bathonien de l’Indre: Benoistia est un Cerilhidæ évident, et non pas un Brachytremidæ ; mais on le distingue essentiellement des Vulgoce- rithium les plus courts, non seulement par sa forme encore plus conique, mais surtout par son canal beaucoup plus tronqué et plus profondément échancré que celui des Polamidinæ ; en outre, son labre incliné, non proéminenten avant, sa columelle dentée, etc..., lui assignent une place tout à fait à part dans la série des formes si variables que comprend cette Famille. Répart, stratigr. Paléocène. — Une espèce douteuse, dans le Montien de la Belgique: Ceri- thium Larteti Briart et Cornet ( loc . cit., pl. VIII, fig. 9). Eocène. — Outre le géno-type, plusieurs autres espèces dans le Lutécien des environs de Paris: Cer. breviculum, acutidens, carinulatum Desh., Cer. Couloni Chédeville, ma coll. Dans la Loire-Inférieure, le géno-type et une espèce voisine Br achy tréma DumasiCosm., coll. Dumas. Dans le Cotentin : Benoistia millegranum Cossm. et Cer. carinulatum Desh., ma coll. Une espèce trocbiforme, dans le Nummulitique des Pyrénées: Benoistia pyra- midata Cossm. (pl. VII, fig. 18), ma coll. Une espèce douteuse, dans les calcaires du Vicentin : Cerith. turbiforme Oppenheim (Mle Postale, p. 189). Oligocène. — Deux espèces dans le Stampien d’Etampes et dans le Bassin de Mayence : Cerithium Boblayi, abbreviatum Desh., ma coll. 100 ESSAIS DE Benoistia Conocerithium, Sacco, 1895 ('). G. -T. Cerith. tauroconicum, Sacco. Mioc. Taille moyenne ; forme trapue, trochoïde; spire courte, à galbe conique ou un peu conoïdal, aiguë au sommet ; tours peu nombreux, généralement peu convexes, munis d’un bourrelet suturai, ornés de rangées de crénelures ou de costules ondulées par des stries spirales. Dernier tour presque égal à la moitié de la hauteur totale, anguleux à la périphérie de la base qui est déclive ou excavée vers le cou. Ouverture ovale, sans gouttière pariétale, terminée en avant par un canal court, non recourbé ; labre mince, droit ; columellepeu incur- vée, tordue et infléchie en avant, bord columellaire mince, peu distinct . Diagnose complétée d’après un spécimen de l’espèce géno-type, de l’Helvétien de Colli torinesi (pl. XII, fîg. 50-51), Musée géologique de l’Université de Turin, prêté par M. Sacco. Rapp. et diff. — Les exemplaires qui ont servi de type à ce Sous-Genre ont tous l'ouverture mutilée, de sorte que c’est seulement par leur forme et leur ornementation que l’auteur a été conduit à les rapprocher de Cerith. Boblayi Desh., qui est un Benoistia typique. Toutefois, dans sa diagnose, il indique bien que le labre de ces spécimens est mince; d’autre part, il ne fait aucune mention de l’existence d’une torsion dentiforme sur la partie antérieure de la columelle, comme on en observe sur celle de Benoistia. J étais donc d’abord d’avis qu’on ne pouvait classer que provisoirement Conocerithium comme Sous-Genre de Benoistia , en attendant que la récolte d’échantillons mieux conservés permette de confirmer ces différences, ou oblige à réunir Conocerithium avec C. muri- coides ; dans ce dernier cas, c’eût été évidemment la dénomination antérieure de M. Sacco qu’il eût fallu adopter à la place de celle que j ai proposée pour les coquilles improprement rapportées au Genre Brachytrema. Cependant, sur les cotypes qui, depuis, m’ont été obligeamment communiqués par l’auteur, j’ai remarqué que les stries d’accroissement indiquent un labre vertical, non obli- que comme celui de Benoistia ; en outre, l’ornementation est radicalement diffé- rente; enfin, dans l’angle inférieur de l’ouverture, on ne distingue ni la gout- tière ni la costule pariétale qui caractérisent Benoistia. Par tous ces derniers caractères, Conocerithium se rapprocherait plutôt de Vulgocerithium si son canal (fi Loc. cit., Part. XVII, p. 22, pl. II, fig. 18. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 101 Benoistia court ne le plaçait pas dans un Genre très différent. Je l’ai aussi comparé à Gourmyia dont le galbe est presque semblable, mais dont l'ouverture n’a aucune analogie avec celle de Conocerithium. En résumé, ce Sous-Genre est le descen- dant direct de Benoistia. Répart stratigr. Miocène. — L’espèce géno type dans l’Helvétien du Piémont, avec plusieurs variétés : inflatocrassa , elatomagna, subtorquata, plicatella, acutispira Sacco, d’après la Monographie précitée de cet auteur. Epoque actuelle. — Plusieurs espèces très probables, aux îles Philippines et dans la mer des Antilles: Cerithium repletulum Bayle, Cer. obesulum Sow., Cer. trochiforme Sow., d’après les figures du Manuel de Tryon. HEMICERITHIUM, Cossmann, 1893 0). Coquille épaisse et variqueuse, généralement petite et trapue, à canal rudimentaire, court et tronqué; labre épais, à peine sinueux, denté à l’intérieur, vis-à-vis des varices ; columelle droite, sans pli mé dian. HEMICERITHIUM, s. stricto. G-T. : Cerithium imperfectum, Desh. Eoc. Test assez épais. Taille petite; forme trapue, conique; spire peu allongée, aiguë au sommet ; protoconque paucispirée, à nucléus obtus et dévié ; tours subanguleux et variqueux, ornés de costules généra- lement noduleuses, parfois treillissées . Dernier tour court, souvent muni d’une varice opposée au labre, diamétrale ou non, anguleux à la périphérie du disque basal qui est toujours aplati ou déclive, peu orné, les côtes cessant à sa périphérie; cou élevé, à peine excavé, sans bourrelet. Ouverture petite, arrondie en segment de cercle, sans gouttière pariétale, terminée en avant par un bec — plutôt qu’un canal -— non infléchi ni échancré ; labre presque vertical, à peine sinueux en arrière, non proéminent en avant, épaissi en deçà de son contour par une varice externe, et à l’intérieur, par une varice correspondante qui forme parfois une ligne brisée, de sorte ff) Revis, somm. faune olig. Etampes, fasc. III, p. 16. 102 ESSAIS DE Heniicerithiunt quelle présente l'apparence crénelée, sans que ce soient cependant de vrais tubercules; columelle droite et lisse, faisant un angle de 100° avec la base, légèrement infléchie et tordue avec le canal; bord columellaire mince et peu distinct. Diagnose complétée d’après des échantillons de l’espèce géno- type, du Lutécien de Mouchy (pl. IV, fig. 22-23), ma coll. ; et d’après des génoplésiotypes : Gerithium dissilum Desh., de l’Oligocène moyen de Pierrelitte (pl. IV, fig. 6); ma coll. ; et C. incommodum Desh., du Bathonien de Jaignes (pl. IV, fig. 7), ma coll. Protoconque grossie de C. imperfectum (Fig. 8). Rapp. et diff. — Ce groupe de coquilles s’écarte complètement, même des jeunes individus de Vulgocerithium qui sont également trapus, coniques et variqueux ; l'apparence incomplète de l’ouverture pourrait faire croire que ce ne sont pas des individus adultes, mais elle conserve cette apparence même à l’état gérontique où le canal reste semblable à un bec non recourbé, différent cependant de celui qui caractérise les Paracerithinæ ou les Metacerithinæ, attendu que la columelle est réellement tordue en avant; d’ailleurs l’existence de varices, le labre droit et bordé, le galbe de la spire, ne permettent pas de pousser plus loin cette comparaison. En résumé, Hemicerithiurn est un Genre qu’il faut clas- ser à l’extrême limite des Cerithinæ, dans le voisinage des Potamidinæ dont il se rapproche par son canal tronqué, mais dont il s’écarte par son labre non si- nueux ni proéminent en avant, ou encore près des Bittiinæ vers lesquels il man- feste aussi quelque tendance, à cause de son contour supérieur aussi élevé que la troncature de son canal. Répart, stratigr. Emsschérien. — Une espèce très probable dans les sables de Vaals : Ceri- thium binodosum, d’après les figures de la Monographie de M. Holzapfel sur les fossiles d’Aix-la-Chapelle (p. 124, pl. XXI, fig. 10). Paléocène. — Une petite espèce dans le Thanétien (et le Cuisien) du Bassin de Paris : Cerith. intermissum Desh., ma coll. Une espèce probable, dans le Montien de la Belgique : C. tritonoides Briart et Cornet ( loc . cit., pl. XVII fig. 7). Eocène. — Outre l’espèce géno-type, du Lutécien, et le génoplésiotype barto- nien, ci-dessus figurés, une autre variété lutécienne, dans les environs de Paris : Cerith. apocosmeturn Cossm., ma coll. ; une espèce treillissée dans le Bartonien d’Angleterre et du Ruel : Cerithium Gardneri Cossm., ma coll. ; enfin une petite espèce qu’on trouve à tous les niveaux du Bassin parisien: Cerith. terebrale Lamk., ma coll.; la même, dans le Cotentin, avec le géno- Fig. 8. — Proto- conque (I He- micerithium imperfectum. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 102? Hem icer itli i u ni type, coll. Bourdot et coll. Dumas. Deux espèces un peu douteuses, dans le Bassin de Nantes: Cerith. Dumasi, Bureaui Cossm., coll. Dumas. Oligocène. — Le génoplësiotype ci-dessus figuré dans le Stampien des envi- rons d'Etampes et de Mayence, ma coll. Une autre espèce dans les marnes de Gaas (Landes) : Cerith. subtrochleare d’Orb. (— trochleare Grat. non Lamk.) ma coll. Une espèce probable, dans le Tongrien de l’Allemagne du Nord : Cerith. rarinodum v. Kœnen, d’après la figure de la Monographie de cet auteur. Une espèce absolument typique, dans l’Aquitanien de la Flo- ride : Bittium Cossmanni Dali, ma coll. Epoque Actuelle. — Une espèce bien caractérisée, dans les mers d’Austra- lie : Cer. monachus, Crosse et Fischer, coll. Vignal. POTAMIDES, Brongniart, 1810. Coquille épidermée, imperforée, turriculée, à ouverture arrondie ou subquadrangulaire, à canal tronqué dès sa naissance, quoique nettement formé; labre sinueux; coluinelle tordue. Opercule corné, orbiculaire, à nucléus central et à tours nombreux. Potamides, s. stricto. G-T. : Potam. Lamarcki (’), Brongn. Olig. Taille moyenne, généralement peu élevée ; forme turriculée, assez étroite; spire non étagée, à galbe conique; tours nombreux, peu élevés, à sutures profondes, plans ou convexes, ornés de rangées spirales de granulations, souvent avec une crête médiane, et de cos- tules d’accroissement sinueuses ou incurvées, dont quelques-unes, notamment sur le dernier tour, deviennent sublamelleuses, sans for- mer cependant de varices régulières, mais indiquant des arrêts de l’accroissement de l’ouverture. Dernier tour à peine supérieur au quart de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base sur laquelle persistent les cordons granuleux et les plis sinueux jusque sur le cou qui est presque nul. Ouverture petite, arrondie dans son C) Ne pas confondre avec Ceritli. Lamarcki Valenc., qui est d’ailleurs un Pyrazus. 104 ESSAIS DE Potauiides ensemble, avec une très faible gouttière postérieure, non limitée par une côte pariétale; en avant et à droite, l’ouverture est écliair crée, plutôt que véritablement canaliculée, par une large dénivella- tion versante, tronquée obliquement et presque au même niveau que le contour supérieur, de sorte que quand on regarde la coquille du côté du cou, on n’aperçoit pas de canal ni même de saillie au-dessus du plafond de l’ouverture ; labre peu épais, lisse et verni à l’inté- rieur, excavé latéralement, fortement proéminent en arc de cercle sur le plafond, avant qu’il se raccorde avec le contour de la troncature du canal siphonal ; columelle très courte, oblique, calleuse, lisse et excavée en arrière tordue et gonflée en avant par un pli peu saillant qui limite nettement l’échancrure du canal; bord columellaire étroit, quoique épais, bien appliqué sur la base, sans aucune fente ombi- licale. Diagnose refaite d’après des spécimens de l’espèce géno type, de l’Oligocène d’Ormoy (pl. X, fig. 8-9), ma coll. ; et d’après un génoplésiotype du Luté- cien de Cliambors : Pot. tapidum Lamk. (pl. X, fig. 6-7, ma coll.) Rapp. et diff. — Le Genre Potamides est principalement, et uniformément caractérisé par l'absence presque complète de canal saillant au-dessus de la base de l’ouverture : ce canal cérithial se réduit souvent même à une échancrure assez profonde ou à une gouttière assez largement versante, dont le contour est tronqué à peu près au niveau du plafond de l’ouverture, sans être cependant entaillée sur le cou : il en résulte que la coquille vue du côté du dos paraît pres- que holostome, et que la columelle, peu infléchie à droite, se termine presque aussitôt au delà de sa torsion. D’autre part, chez Potamides s. s., le labre étant peu développé, non réfléchi à l’extérieur, l'ouverture est petite, arrondie, et elle n’acquiert pas la forme dilatée ni les dimensions qu’on observe chez d’autres Sections ou Sous-Genres démembrés de Potamides, ainsi qu’on le verra ci-après. Dans ces conditions, la première question qui se pose, c’est de définir exacte- ment comment on peut distinguer Potamides de Procerilhium par exemple, ou de quelques Metacerithinæ qui ont presque le même aspect extérieur. Or, ce qui distingue essentiellement Potamides de tous les Procerithidæ sans exception, et ce qui justifie en même temps le classement de ce Genre dans la Famille Ceri- thidæ, c’est l’existence d’un canal siphonal, limité par la torsion de la columelle: chez les Procerithidæ , même chez ceux qui sont pourvus d’un bec subcanaliculé, la columelle n’est pas tordueen avant, et l’on s’en aperçoit immédiatement, aussi bien sur les spécimens mutilés qui n’ont pas la même apparence que ceux des vrais Po- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 105 Patamides tamides. Bien que ce critérium différentiel puisse paraître très subtil, il n’en est pas moins constant, et il suffit pour confirmer le classement résultant des don- nées phylogénétiques, d’après lesquelles on peut être à peu près certain qu’il n’y a guère de Potamides avant la partie tout à fait supérieure du Crétacique, c’est-à-dire à une époque où les Procerithidæ sont déjà complètement éteints. Les Potamides vivent généralement en colonies nombreuses, dénotant une grande capacité prolifique : à l’état fossile, on rencontre des plaquettes de cal- caire grossier qui sont littéralement criblées de P. lapidum; de même en ce qui concerne les calcaires de l’Oligocène supérieure de la Côte St-Martin, par exem- ple, près d’Etampes, où abondent les moules de P. Lamarcki , géno-type. Déjà, dans les couches néogéniques, il semble que ce Genre ait moins pullulé; et quant à l’époque actuelle, je ne connais pas de véritables Potamides s. s. Répart, stratigr. Eocène. — Plusieurs espèces ou variétés, dans le Lutécien et le Bartonien des environs de Paris : Cerith. lapidum Lamk. ; C. perditum Bayan, 0. se- micristatum, acutangulum, Desh., C. cristatum. confluens, tristriatum Lamk., C. Cloezi Morlet, ma coll. Uue espèce un peu différente de P. lapi- dum, dans la Loire-Inférieure : Pot. erroneus Cossm., ma coll. Une espèce voisine des précédentes, dans le Nummulitique de la Catalogne : Pot. imbricalarius Cossm., ma coll. Oligocène. — Outre le géno type ci-dessus figuré, une variété dans le Stam- pien des environs d’Etampes: Cerith. microstoma Desh., ma coll. Miocène. — Une espèce typique, dans le Burdigalien de la Gironde : Cerith. girondicum Mayer, ma coll. ; une autre espèce à tours plus anguleux, dans les mêmes gisements : Cerith. Tournoueri Mayer, ma coll. Une espèce dou- teuse, à ornementation dimorphe, avec de fines stries dans les intervalles des rangs de granulations : Cerith. Miqueli Oppenh. ma coll. Pliocène. — Une espèce bien typique, dans le Midi de la France: Ce- rith. Basteroti de Serres, ma coll.; deux variétés dans l'Astien du Pié- mont et de la Toscane : C. pseudo-imbricatum d’Orb., C. Bargellinii de Stef., d’après M. Sacco ( loc . cit., p. 42, pi. III, fîg. 1-2) ; une autre espèce piémon taise : C. granosum Borson (non Wood, nec Kiener, postérieurs) avec deux variétés unigranosus et pliolapidum Sacco ( ibid .). Une espèce com- mune, dans les couches néogéniques de la Grèce : Cerith. atticum Gaudry et Fischer (1887). Escoffieria, Fontannes, 1880 ('). G. -T. : E. Fischeri, Font. Plioc. Taille petite ; forme étroite, baculoïde ; spire turriculée, étagée, à tours presque disjoints, subanguleux, séparées par des sutures pro- fondément canaliculées, avec une rampe concave au-dessus de la su- (') Les Moll, plioc. de la vallée du Rhône, T. I, p. 171, pl. IX, fig. 19. 106 ESSAIS DE Potamides ture ; ornementation composée de trois côtes spirales, croisées par neuf plis axiaux qui produisent des granulations à leur intersection. Dernier tour court, muni d’une quatrième côte périphérique contre la base qui est subitement déprimée, et sur laquelle les lignes d’ac- croissement sont particulièrement sinueuses . Ouverture obronde, à canal très obsolète ; labre simple, aigu, sinueux , proba- blement proéminent en avant ; columelle excavée, légè- rement tordue à son extrémité antérieure. Diagnose adaptée d'après celle de l’auteur ; reproduction de la figure originale (Fig. 9). Rapp. et diff. — Dans les observations qui accompagnent la diagnose originale, Fontanues a ajouté qu’il a longtemps hésité avant de séparer génériquement cette coquille de Potamides Basteroti, craignant que ce ne fût qu’une monstruosité accidentellement déroulée de cette forme particulièrement abondante dans le Pliocène du Bassin du Rhône ; mais, que la découverte d’un second fragment lui a fait abandonner cette hypothèse, et que, guidé par l’analogie de l’ornementation de ces deux spécimens, il a placé Escoffieria près de Potamides. Je conserve provisoirement ce classement à titre de Section, jusqu’à ce qu’il ait été loisible d’étudier une ouverture à peu près intacte de la coquille en question ; mais en vérité, il est regrettable que l’on fonde de nouvelles divisions, surtout dans les terrains tertiaires, sur des types aussi incomplets qu’il est difficile de caractériser avec certitude, d’autant plus que P. Basteroti est une espèce très commune, et que par conséquent, il y a plus de chance que quelques individus, sur le grand nombre total, se soient accidentellement trouvés dans des conditions biologiques qui amènent néces- sairement la déformation de l’accroissement de leur spire. Tout ce que je puis dire actuellement d' Escoffieria, c’est qu’il représente un Potamides à tours dis- joints, sans indiquer à l’appui d’autre critérium sectionnel. Répart, stratigr- Pliocène. — L’espèce géno type « dans les marnes à P. Basteroti, de Vaucluse ». Ptychopotamides, Sacco, 1895 (’). G. -T. : Murex tricinctus, Brocchi. Plioc. Taille assez grande ; forme turriculée, régulièrement conique; spire peu étagée, souvent subulée ; tours nombreux, généralement p) Loc. cit., p. 44 ; décrit comme Sous-Genre (pl. III, fig. 8). Fig. 9. — Escof- fieria Fisclieri PALEOCONCHOLOGIE COMPAREE 107 Pcitiimiilcs ornés de trois rangées spirales de granulations dont l'inférieure est parfois plus saillante que les deux autres, dans d’autres cas, elles se dédoublent et il y en a alors quatre ou cinq sur chaque tour de spire. Dernier tour à peu près égal au cinquième de la hauteur totale, por- tant en plus que les précédents deux carènes décroissantes et subgra- nuleuses à la périphérie de la base qui est excavée et ornée de quel- ques cordonnets concentriques, jusqu’au cou qui est court et re- courbé. Ouverture assez petite, subrhomboïdale, munie en arrière d’une profonde gouttière pariétale que limite une côte spirale; canal antérieur large et très court, s’élevant cependant un peu au dessus du niveau du plafond de l’ouverture; labre échancré par une large sinuosité latérale, outre celle de la gouttière postérieure, épaissi et lacinié à l’intérieur, assez proéminent sur le plafond; columelle courte, peu excavée, calleuse, munie d’un pli médian et obtusqui est bien distinct de la torsion antérieure limitant le canal céri thial ; bord columellaire épais, étalé, subdétaché de la base et du cou. Diagnose refaite d’après l’espèce géno type, ma colt.; et d’après un génoplé- siotype du Lutécien de Villiers : Cerithium semicoronatum Lamk. (pl. XI, fig. 3-4), ma colt . Rapp. et difF. — La séparation de cette Section ne repose guère que sur l’existence d’un pli columellaire qui est souvent bien peu visible ; la plu- part des autres caractères de l’ouverture sont exactement semblables à ceux de Potamides s. s. ; aussi ai-je hésité avant de me décider à ne pas réunir Ptychopotamides avec les formes typiques du Genre de Lamarck. Cependant l’ouverture du génoplésiotype ci-desous figuré m’a semblé plus dilatée et sur- tout plus sinueuse que celle de Pot. Lamarcki, de sorte que le canal est plus évident ; par ce caractère, Ptychopotamides se rapproche un peu de Tympano- tonus , quoiqu’il s’en distingue par son pli columellaire et par l’absence d’une couronne d’épines au-dessus de la suture. Répart, stratigr. Paléocène. — Une espèce douteuse, dans le Montien de la Belgique : Cerith. Lehardyi Br. et Cornet (foc. cit., pl. IX, tig. 5). Eocène. — Plusieurs espèces typiques, dans le Cuisien, le Lutécien et le Bartonien des environs de Paris, du Cotentin et de la Loire-Inférieure : Cerithium cinctum Brug., C. semicoronatum , conoideum , emarginatum, 108 ESSAIS DE Potamides Lamk. C. mixtum Defr., C. Cordieri Desh., P. vincularis Cossm. et Piss. Potam, præcintus Cossm., ma coll. cette dernière dans le Numinulitique de l’Aude, ma coll, (spécimens recueillis par M. Doncieux). Une grande espèce dans la Loire-Inférieure : Pot. Carezi Vasseur, ma coll. Une espèce très étroite, dans le Nummulitique de la Catalogne : P. solerensis Carez ma coll. Oligocène. — Une espèce voisine de Cer. cinctum, dans le Stampien de PierreOtte : Pot. stampinensis Cossm. et Lamb., ma coll. ; autre espèce dans les marnes de Gaas (Landes) : C. subcinctum d’Orb. ma coll. Dans le Tongrien de la Ligurie : Pot. conjunctolurritus, Sacco, ma coll. Dans l’île de Wight : C. pseudocinctum d’Orb., ma coll. Une espèce à pli très saillant, dans les couches aquitaniennes de la Floride : Clava chipolana Dali, ma coll. Miocène. — Outre l’espèce géno type, dans l’Helvétien de la Touraine et dans le Burdigalien de la Gironde, une espèce du groupe de Cer. mixtum, dans le Burdigalien de l’Aquitaine : Cerith. papaveraceum Bast.. ma coll. Pliocène. — L’espèce génotype en Italie, avec trois variétés dans le Piémont : Pot. scalaratinus, subgranosus, conicinus Sacco ( loc . cit.) Une espèce voi- sine du géno type, mais à tours bien plus convexes, dans le Crag d’An- gleterre : Cer. punctatum Woodward, d’après la Monographie de S. Wood (I, p. 69, pi. VIII, fig. 1-2). Epoque actuelle. — Une espèce bien caractérisée : P. granulosus, d’après M. Sacco. {loc. cit.). Alocaxis, Cossmann, 1889 (’). G. T. : Cerith. eylindraceum, Dh. Than. Test mince et fragile. Taille assez petite; forme étroite, cylindracée, spire très longue, polygyrée, probablement aiguë au sommet, à galbe subulé et régulièrement conique, sous un angle spiral de quelques degrés à peine ; tours très nombreux, à peine convexes, à sutu- res bien marquées, ornés de quatre rangées spirales de granulations qui forment des costules axiales et courbes. Dernier tour probablement court, caréné à la périphérie de la base qui est lisse et qui ne porte que des stries d’accroissement sinueuses. Ouverture subquadrangu- laire, petite, terminée en avant par un canal peut-être tronqué ; labre mince, courbé au milieu, sinueux et proéminent en avant, si l’on en juge par les stries d’accroissement de la base ; columelle droite, rainurée en spirale par quatre sillons inégaux, inéquidistants I1) Catal. ill. coq. foss. env. Paris, T. IV, p. 63 ; décrit comme Genre distinct. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 109 Potamides qui y découpent de larges plis aplatis, disparaissant presque com- plètement de l'axe des derniers tours où l’on ne distingue plus qu’une plication très obsolète. Diagnose refaite d’après des échantillons en fragments de l’espèce géno-type du Thanétien de la Vesle (pl. XII, fig. 5-7), ma coll. Rapp. et diff. — Bien que je ne connaisse pas encore d’individus intacts de cette fragile espèce, je conserve Alocaxis, non comme un Genre, mais comme une Section de Polarnides, dont elle parait se rapprocher plutôt que des Ceri- thiopsidæ, à cause de son canal qui devait être vraisemblablement peu formé, autant que je puis en juger d'après les fragments de spire : en effet, à la même taille et même quand il est mutilé, Cerithiopsis a toujours une torsion anté- rieure à la columelle, au-dessus des rainures spirales d 'Alocaxis, tandis que la coupe de ce dernier ne montre rien de semblable, à la jonction de son axe avec le plafond du tour de spire ; de plus, les côtes d 'Alocaxis sont incurvées comme celles de la plupart des Potamidinæ et non pas rectilignes comme celles de Cerithiopsis. D’autre part, les rainures de la colunelle de la longueur effilée de la spire de Cerithium cylindraceum justifient amplement la séparation d’une Section dis- tincte de Potamides ; même Ptychopotamides — qui est souvent très étroit — n’a jamais ces rainures à l’état népionique. Comme cette coquille n’est pas très rare, il est à présumer qu’on arrivera, avec beaucoup de patience, à en recueillir des spécimens qui aient enfin l’ouverture intacte, et à vérifier si la courbure du labre et la troncature du canal sont bien les mêmes que chez Potamides ( sensu lato). Répart, stratigr. Paléocène. — L’espèce géno-type, dans le Thanétien des environs de Reims, ma collection. POTAMIDOPSIS, Munier Chai mas, 1900 ('). G. T. : Cerithium tricarinatum, Lamk. Eoc. Taille assez grande ; forme turriculée, quelquefois extraconique ; spire longue, aiguë au sommet, h angle spiral croissant chez les adultes; tours très, nombreux, étroits, imbriqués en avant par une carène plus ou moins saillante, et ornés de cordons granuleux au-des- (') Congrès géol. Paris. V. Chédeville, Liste génér., p. 375 (1900). 110 ESSAIS DE Potamides sus de cette carène. Dernier tour élevé, dépassant parfois le quart de la hauteur totale, portant au-dessus de la carène dentelée un double cordon périphérique et granuleux, qui limite la base lisse et plane jusqu’au cou élevé et peu excavé. Ouverture subquadrangulaire, très dilatée, à péristome réfléchi en dehors, avec une gouttière pariétale mal limitée dans l’angle inférieur ; canal cérithial bien formé, quoi- que très court, étroit et tordu; labre peu excavé en profil, mais fortement rainuré à l’intérieur par une seconde gouttière au droit delà carène extérieure du dernier tour, assez proéminent sur le pla- fond de l'ouverture, et surtout dénivelé contre le canal, de sorte que celui ci paraît d’autant plus saillant, malgré la troncature ; columelle courte, peu incurvée, dépourvue de pli médian, tordue en avant par un pli saillant qui limite le canal et que s’infléchit en spirale avec lui ; bord columellaire calleux, bien appliqué sur la base. Diagnose faite d’après un spécimen intact d’une variété de l’espèce géno-type, du Bartonien du Vouast près Gisors (pi. XI, fig. 5-6), ma colt. Rapp. et diff. — La séparation de ce Sous-Genre est bien plus justifiée en- core que celle de la Section Ptychopotamides ; le péristome dilaté de son ouver- ture, la dénivellation du contour supérieur, qui fait ressortir davantage le canal étroit et tordu, sont de bons critériums sous-génériques ; si l'on y ajoute les caractères empiriques, tels que la disposition imbriquée des tours de spire, le galbe un peu extraconique de la coquille qui est très pointue au sommet et plus élargie à la base, on en conclut que Potamidopsis peut se distinguer au pre mier coup d’œil, de Potamides. Du côté de Tympanotonus, la distinction est en- core plus facile, même si l’ouvertureest incomplète, parce que, chez Potamidopsis, la carène dentelée est en avant de chaque tour, tandis que la couronne d’épines est en arrière et étage la spire chez Tympanotonus. Enfin, Potamidopsis se dis- tingue des vrais Cerithinæ par son canal court, par son labre non replié en tra- vers du canal, et aussi par ses tours imbriqués. La séparation — qu’a proposée Munier-Chalmas, dans de simples listes de fossiles publiées à l’occasion du Con- grès de 1900, sans aucune diagnose — est donc à retenir. t Répart, stratigr. Eocène. — L’espèce géno-type, avec de nombreuses variétés P. arenularius, vouastensis Mun. Ch., crispiacensis Boussac), dans le Lutécien et le Barto- nien des environs de Paris, dans la Loire-Inférieure, dans le Cotentin, ma coil. Une espèce distincte et plus petite dans le Bartonien de l’Oise : PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE lîl Potamides Cerith. Depontaillieri Cossm., ma coll. Deux autres espèces dans les envi- rons de Nantes l'une avec un péristome disproportionné ( Cerith . Andrei Vasseur); l’autre de grande taille, à ouverture rarement intacte ou adulte ( Cerith . Ripaudi Vasseur), toutes deux de ma coll. Une espèce probable, dans les calcaires du Vicentin : Cerith. turritelliforme Oppenheim, d’après la ligure (Mte. Postale, p. 187). ExechestûMA, Cossmann, 1889 ('). G. -T. ; Cerithium angulosum, Lamk. Eoc. Taille assez grande ; forme plus ou moins trapue, conique; spire turriculée; tours étroits, anguleux, ornés de côtes courbes qui se transforment souvent en varices lamelleuses et irrégulièrement dis- tribuées ; des cordons ou filets spiraux, ondulés par les côtes, complètent le treillis. Dernier tour peu élevé, portant souvent une varice diamétralement opposée au labre, un peu convexe à la base qui aboutit à un cou extrêmement court, isolé par une légère fente ombilicale. Ouverture plus ou moins déprimée, à péristome épais et subdétaché, avec une large gouttière versante dans l’angle inférieur, terminée à droite et chez les adultes, par une dépression subcanali- culée et superficielle, plus semblable à un bec latéral qu’à un canal profond ; labre épais, un peu réfléchi et incurvé en arrière, assez proéminent sur le contour supérieur ; columelle excavée, lisse, non tordue en avant où elle se raccorde à la dépression du bec par une surface régulièrement déclive ; bord columellaire calleux, détaché de la fente ombilicale. Diagnose refaite d’après un échantillon de l’espèce géno type, du Lutécien de Villiers (pl. XI, fig. 1-2), ma coll. Géno-plésiotype à ouverture en pavillon, non canaliculée : Cerithium Athenasi Vasseur (pl. X, de l’Eocène de Bois- Gouët, ma coll. Rapp. et diff. — Bien que les coquilles de ce Sous-Genre aient, à première vue, un aspect bien différent de celui de Potamides s. s., elles ne présentent pas, quand on les observe attentivement, de critériums distinctifs au point de vue générique : la forme de l’ouverture d’ Exechestoma est absolument voisine de celle de Potamides, et cependant le péristome presque disjoint, ainsi que le (') Catal. ill. coq. foss. Eoc. Paris, T. IV, p. 75 ; décrit comme Section de Potamides . 112 ESSAIS DE Potamides pavillon très dilaté des individus gérontiques, ne ressemblent aucunement à la petite embouchure de P. Lamarcki. D’autre part, le galbe et l’ornementation de la spire rappellent, avec beaucoup d’analogie, Cerithium nodulosum Brug. ; mais l’absence de canal et le labre non replié ne permettent pas de pousser plus loin le rapprochement. En résumé, la véritable place d 'Exechestoma est au- près de Potamides, et non pas dans la Sous-Famille Paracerithinæ, malgré son bec latéral, parce que, chez aucun membre de cette Sous-Famille, on ne trouve une pareille dilatation du péristome. Répart, stratigr. Maestrichtien. — Une espèce probable, dans l’Inde orientale et dans les cou- ches àCérites du Louristan, en Perse ; Cerithium Stoddardi Hislop, d’après M. Douvillé qui en fait un Cérite typique ( loc.cit ., p. 304, pl. XLII, fig. 1-3). Eocène. — Outre legéno-type, plusieurs autres espèces dans les environs de Paris, dans le Cotentin et dans la Loire-Inférieure : Cerilh. Bonnardi Desh., C. interruptum Lamk, C. turritellatum, collaterale, scalaroides Desh., Potam. armoricensis , Fernandi Vass., P. diacanthinus Cossm., ma coll. Cerithidea, Swainson, 1840. G. -T. : Murex de collatus, Linn. Yiv. (Aphanistylus , Fischer, 1884.) Taille moyenne : forme turriculée, conique ; spire variqueuse, souvent tronquée au sommet ; tours étroits, convexes, à su- tures profondes, ornés de costules axiales, peu arquées, que croi- sent parfois des cordons spiraux ; des varices plus ou moins épaisses marquent les arrêts de l'accroissement. Dernier tour égal au tiers ou au quart de la longueur totale, quand le sommet n’est pas décollé, généralement caréné ou anguleux à la périphérie de la base qui est plane ou déclive et sur laquelle ne se prolongent pas les costules axiales, de sorte qu’elle a quelques affinités avec le disque basal des Scalidæ : cou presque nul, légèrement excavé. Ouverture subcircu- laire, à péristome réfléchi, avec une faible gouttière pariétale ; canal siphonal réduit à un bec latéral, sans aucune saillie sur le plafond de l’ouverture; labre presque vertical ou à peine incurvé, non proémi- nent en avant, mais se reliant au bec par une échancrure dont le PALÉOCONCHOLOGIE COMPAREE 113 l'otamides contour fait un angle avec celui du plafond -r columelle lisse, non tordue, ni plissée, à peine infléchie contre le bec ; bord columellaire assez épais, presque détaché du cou. Diagnose complétée d'après l'espèce géno-type, et d’après des spécimens fos- siles d'une autre espèce vivante : G. sacrata Gould (pl. XIV, fig. 4 bis), du Pleistocène de la Californie, ma coll. Autre géno-plésiotype de l’Eocène de la Loire-Inférieure : Potamides Douvillei Vass. (pl. XII, fig. 1-2), ma coll. Rapp. et diff. — Cerithidea se rapproche beaucoup de Potamides par son aspect général, et appartient évidemment au même Genre ; on l’en distingue néanmoins comme Sous- Genre par son labre non sinueux ou peu courbé, sim- plement réfléchi, par les varices de sa spire et par sa columelle non tordue; mais l’ornementation ne s’écarte guère, à part les varices, des vrais Potamides et quant au bec, il a beaucoup d’affinité avec la dépression versante de ces der- niers. La troncature du sommet — dont Fischer fait mention dans sa diagnose, comme si c’était un caractère très important — n'existe guère que chez l’espèce géno-type et chez quelques variétés; les espèces fossiles, qui présentent bien tous les autres caractères de Cerithidea , ont au contraire la spire pointue. Je n’aperçois pas de différences, même sectionnelles, entre Cerithidea et Aphanistylus Fischer, dont le géno-type est Cerithidea Cherbonnieri Petit, espèce qui a seulement le bord supérieur un peu plus ouvert que C. decollata ; mais son ouverture est exactement semblable à celle de C. varicosa qui est considéré par tous les auteurs comme un vrai Cerithidea . Il est manifestement plus difficile d’expliquer les motifs pour lesquels, à part l’existence de varices sur la spire, on doit séparer complètement Cerithidea des Procerithidæ : si l’on reprend en détail les diagnoses des ouvertures chez Cerithidea et chez Paracerithium, on ue trouve pas à priori de différences bien sé- rieuses ; cependant, le contour du plafond fait ici un angle qu’on n’observe chez aucune des formes de Parocerithinæ ; quant à la spire, elle ressemble plutôt à celle de Procerithium, mais l’ouverture s’en écarte complètement. En résumé, le classement de Cerithidea — qui a toujours été considéré par tous les auteurs comme un Genre voisin des Potamidinæ — prouve avec quelle attention il faut examiner les moindres différences que présente l’ouverture des Cerithiacea, avant de conclure que les Genres actuels ont réellement des représentants dans les terrains secondaires et surtout jurassiques. Répart, stratigr. Maestrichtien. — Deux espèces variqueuses, à ouverture inconnue, dans les couches àCéritesdu Louristan (Perse) : Potamides erispoides et Procerithium persicum Douvillé, d’après les figures de la Monographie ( loc . cit., p. 298 et p. 301) 114 ESSAIS DE Potamides Eocène. — Uue espèce bien caractérisée, dans le Lutécien du Bassin de Paris : Cer. subpunctatum Desh. ma col 1 . Le génoplésiotype ci-dessus figuré, dans le Lutécien supérieur du Bassin de Nantes, ma coll. Dans le Cotentin : Potamides polysarcus Coss., et Pissarro, ma coll. Dans le Nummulitique de la Catalogne : Pot. Vidait Cossm., ma coll. Une espèce à peu près certaine, dans le Claibornien de l’Alabama : Polam. inopinatus Cossm., ma coll. Oligocène. — Une espèce peu variqueuse, dans les couches de l’ilede Wighl : Potamides ventricosus Nyst, ma coll. Miocène. — Une espèce dans les couches inférieures du Néogène de Java : Potamides labylonicus Martin (Ergehn. tiefborhrung. aus Java, p. 179, pl. VIII, tîg. 145). Pliocène. — Une espèceactuelle, dans les couches supérieures de la Floride: Cerithidea Lurrita Stearns, d’après la Monographie de M. Dali (Tert. Flor., p. 290). Plusieurs espèces dans les couches néogéniques de Java : Cerith. Jenkinsi, Potam. sucabumianus, djadjariensis, preangerensis Martin (loc. cit., p. 216, pl. XXXIII). Pleistocène. — Le génoplésiotype ci-dessus figuré, dans les couches de San Pedro (Calif.) ma coll. Epoque actuelle. — Plusieurs espèces dans les iles de l'Océan Indien, au Tonkin, et sur les côtes de la Californie. Tylcchilus, Cossmann, 1889 ('). G-T. : Cer ithium tuba, Desh. Paléoc- Test épais. Taille moyenne ou au-dessous de la moyenne ; forme trapue, conique; spire peu allongée, non variqueuse; tours peu convexes, séparés par des sutures peu profondes, ornés de plis axiaux et curvilignes que croisent quatre cordons spiraux, qui y découpent des granulations un peu tuberculeuses et confluentes. Dernier tour supérieur au tiers de la hauteur totale, à base convexe sur laquelle se prolongent des cordons assez saillants, tandis que les costules ces- sent et sont remplacées par des stries d’accroissement sinueuses, peu régulières ; cou épais, presque nul en hauteur, obliquement funiculé. Ouverture grande, ovale, à péristome très épais et continu, arrondie au fond de cet entonnoir calleux, munie en arrière d’une gouttière versante et rainurée qui descend sur l’avant-dernier tour, terminée en avant par un canal tronqué au niveau du plafond, rétréci et un peu échancré à son extrémité ; labre faiblement sinueux en arrière, F) Catal. ili. coq. foss. Eoc. Paris, T. IV, p. 80; décrit comme Section de Potamides PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 115 Potamides non proéminent en avant, taillé en biseau et lacinié sur son contour, non variqueux à l’extérieur, quoique épaissi, se raccordant avec la gouttière inférieure et à l’échancrure basale par des contours arron- dis ; columelle lisse, excavée, simplement infléchie contre le canal; bord columellaire très calleux, largement appliqué sur la base, pres- que détaché du cou . Diagnose complétée d’après des spécimens de l'espèce géno-type, du Thanétien de Chàlons sur Veste (pl. XI, fig. 26-27), ma coll, Rapp et diff. — Ce Sous-Genre de Potamides doit être classé entre Cerithidea et Pirenella, car les caractères de son ouverture, aussi bien que son ormentation sont à peu près intermédiaires entre ces deux autres Sous-Genres. D’ailleurs, Tylochilus s’écarte de Potamides s. s., non seulement par son galbe trapu, mais surtout par son péristome peu sinueux, calleux, envahissant l’avant-dernier tour avec sa gouttière rainurée quoique dépourvue de pli pariétal ; la columelle n’est pas réellement tordue, elle s’infléchit avec une faible saillie contre le ca- nal qui n’a pas la position latérale du bec de Cerithidea et qui ressemble davan- tage à celui de Pirenella , D’autre part, Tylochilus s’écarte de ce dernier Sous Genre par son ouverture grande et calleuse, par sa gouttière pariétale, par son bord columellaire subdétaché. Répart, stratigr. Paleocène. — Trois espèces dans le Thanétien de la Vesle, aux environs de Reims : Cerith. tuba, Brimonli, æquatum Desh., ma coll. Eocè.ne. — Une variété de l’une d’elles, à la base du Cuisien d’Hérouval : Cerith. herouralense Cossm., ma coll. Pirenella, Gray, 1847. G-T. : Cerithiummamillatum ('), Phil. Viv. (= Cerithidella, Stache 1889; = Tiarapi renella , Sa cco 1895 ; — Granulolabium, Cossm. 1889.) Taille petite ; forme turriculée, conique ou trapue; spire plus ou moins allongée, à tours plans ou à peine convexes, souvent étagés aux sutures, ornés de deux ou trois rangées spirales de granulations alignées en costules courbes, sans varices. Dernier tour presque égal au tiers de la hauteur totale, subanguleux à la périphérie de la base C) Non Risso, = Cer. conicum Blainv. 116 ESSAIS DE Potamides qui est déclive ou excavée, seulement ornée de quelques cordonnets ; cou à peu près nul. Ouverture ovale-arrondie, avec une petite gout- tière pariétale qui est parfois peu visible, terminée en avant par un rudiment de canal absolument tronqué ; labre mince, excavé en profil, non proéminent en avant et se raccordant en arc de cercle avec l’échancrure du canal ; colu nielle excavée, lisse, un peu tordue à la naissance du canal ; bord columellaire mince, assez large, bien appli- qué sur la base et contre le cou . Diagnose refaite d’après des spécimens de l’espèce géno-type, et d’après un génoplésiotype du Sarmatien de la Russie, Cerilhium pictum Bast., var. mitralis Eichw. pl. XII, fig. 3-4), ma coll. Autre espèce, type de la Section Tiarapirenella : Cerith. bicinctum Brocchi, var. dertobicincta Sacc.o (pl. XII fig. 52), du Tortonien deStazzano, coll. Vignal. Une espèce du Tortoniende Serbie, rapportée à C. pictum Bast. (pl. XI. fig. 24-25), ma coll. L’espèce type de la Section Granulolabium, dans le Stampien d'Ormoy : Cerilhium plicatum Brug. (pl. XI, fig. 17-18), ma coll. Spécimens du Turonien de Gosau : Cerilhium Munsteri Kef. (pl. XIV, fig. 6-7), d'après les clichés en- voyés par M. Kittl. Rapp. et diff. — Il n’est pas facile de caractériser ce Sous-Genre qui s’écarte cependant de Potamides et de Cerithidea, par son galbe et même par son orne- mentation : l’ouverture est presque pareille, mais le labre est moins sinueux et moins proéminent en avant que celui de Potamides, et d’autre part il n’est pas réfléchi comme celui de Cerithidea ; le canal est mieux formé que celui de Pota- mides, et il ne ressemble pas à un bec latéral eomme chez Cerithidea. Quant à Tiarapirraeita,pourledistinguer de Pirenella, ilfaudraitaussifaireentrerlegalbe et l’ornementation parmi les critériums sectionnels, l’ouverture étant identique chez Cerith. bicinctum et C. conicum (dénomination qui doit remplacer mamilla- tum préemployé). En ce qui concerne Granulolabium, que j’ai d’ailleurs proposé bien avant Tiarapirenella pour une autre espèce qui ne diffère de Pirenella que par son ornementation et par les granulations internes de son labre, je suis aussi obligé de le réunir à Pirenella, parce que l’ouverture est exactement sem- blable. D’autre part, le Genre Cerithidella a été proposé, en 1889, par M. Stache (Liburn. Stufe, Abhandl. K. K. geol. Reichs., p. 116) d’après un fragment de spire dépourvu d’ouverture ; mais je n’aperçois aucune différence entre l’ornementation de ce morceau de coquille et celle de Pirenella, de sorte qu’il ne me paraît pas possible de caractériser Cei'ithidella en l’absence de matériaux plus certains, et que c’est une dénomination à laisser provisoirement en synonymie. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 117 Potamfdes Répart, stratigr. Turonien. — Plusieurs espèces ou variétés, dans la craie de Gosau : Ceri- thium Munsteri Kef., C. frequens,solidum, inierjectum, complanatum, brève, rotundatum Zekeli, d’après la révision faite par Stoliczka (Sitz. Akad. Naturviss. Cl., Bd, LU, 1 Ablh., p. 204). Sénonien. — Une espèce probable, dans « l’Arrialoor group « de l’Inde méri- dionale : Cerithium scalaroideum Forbes, d'après les figures publiées par Stoliczka (Cret. Gastr. South. India, T. II, pl. XV, fig. 6-7). Maestrichtien. — Un fragment non nommé spécifiquement, dans les couches à Géri tes de Louristan, en Perse, d’après M. Douvillé ( loc . cit., p. 302, pl. XLI, fig. 31-32). Une espèce probable, dans les sables de Vaals : Cerithium Decheni Goldf., d'après la Monographie de M. Holzapfel qui cite aussi et figure Pirenella Munsteri, mais ce fragment est vraisemblablement une espèce différente de celle de Gosau. Deux espèces dans la craie de Maës- trichl : Cerith. pseudoclathratum d’Orb., C. limburgense Kaunhowen, d’a- près la Monographie de cet auteur (Gastr. Maest. Kr., 1898, p. 65, pl. VI, fig. 12-14). Garumnien. — L’espèce géno type de Cerithidella, dans les couches supracré- taciques de la Dalmatie : Cerith. subtruncata Stache (loc. cit., p. 116, pl. la, fig. 15.) Eocène. — Plusieurs espèces aux trois niveaux du Bassin de Paris : Pota- niides præplicatus Cossm., Cerithium scruposum, obscurum, cuspidatum , multinodosum Desh., ma coll. Oligocène. — Le géno-type de Granulolabium dans toutes les couches aquita- niennes, stampiennes, tongriennes, de l’Europe, jusqu’au Sannoisien in- clus : il est probable qu’à chaque niveau on pourrait distinguer une variété différente de Cerith. plicatum Brug. mais cette étude minutieuse ne parait pas avoir été faite jusqu'à présent. Miocene. — Outre les génoplésiotypes ci-dessus figurés, une espèce avec plusieurs variétés, dans le Tortonien du Piémont : Piren. bidisjuncta Sacco (loc. cit., p. 60, pl. III). Pliocène. — Outre la variété ci-dessus figurée, ma coll., une espèce bien caractérisée, dans le Messinien : Cer. disjunctum Sow., ma coll. Dans le Poederlien supérieur d’Anvers etdaus le Crag jaune d’Angleterre : Cerith. punctulum S. Wood ( non variculosum Nyst = sublima d’Orb. Olig.) , ma collection. Pleistocène. — Trois espèces dans le Sicilien de Palerme et sur les plages soulevées d’Egypte: Cerith. conicum Blainv., C. breviale Lamk., C. Cail- liandi Pot. et M., ma coll. Epoque actuelle. — Trois ou quatre espèces dans la Méditerrannée, à Cey- lan et aux Philippines, d’après le Manuel de Tryou. 118 ESSAIS DE TYMPANOTONUS, Klein 1753 (in Schum, 1817) (<). Coquille plus ou moins trapue, conique, à sutures couronnées de nodosités épineuses; canal tronqué, bien formé; columelle lisse, fortement tordue en avant; labre très sinueux. Tympanotonus, s. stricto. G-T. : Murex fuscatus, Lin. Viv. Taille moyenne ; forme plus ou moins trapue, conique; spire di- morphe, aiguë au sommet, à tours plans et d'abord granuleux, puis graduellement étagés à la suture par une carène ou une rangée de tubercules épineux au-dessus de laquelle persistent les cordons gra- nuleux, très rarement costulés. Dernier tour à peine égal au tiers de la hauteur totale, anguleux ou bicaréné à la périphérie de la base qui est presque plane, tantôt ornée de cordons concentriques, tantôt seu- lement de stries d’accroissement très sinueuses ; cou presque nul. Ouverture peu élevée, subquadrangulaire, avec une gouttière dans l'angle inférieur de gauche, limitée par un pli pariétal peu saillant ; canal antérieur à peine élevé au-dessus du plafond de l’ouverture, largement échancré dans l’angle supérieur de droite ; labre arqué en arrière, ou même échancré vis-à-vis de la carène épineuse, lisse à l’intérieur, fortement proéminent en avant où le plafond se recourbe en demi-cercle avant de se raccorder avec le canal ; columelle droite, courte, un peu oblique, lisse, tordue en avant par un pli presque horizontal qui limite et contourne l’échancrure du canal; bord colu mellaire peu épais, médiocrement large, bien appliqué sur la base. Diagnose complétée d’après un échantillon de l’espèce géno type, et d’après un génoplésiotype du Bartonien d’Anvers : Cerühium conarium Bay an (pl. XI, fig. 7-10), ma coll. Autre génoplésiotype, du Turonien inférieur du Liban: Cerith orientale Conr. (pl. X, fig. 18-20), communiqué par le Musée de Munich. Génoplésiotype multicaréné, sans couronnes d’épines, du Stampien de Morigny : Cerühium trochleare Lamk. (pl. XI, fig. 19), ma coll. (') Klein (p. 30) a écrit Tympanotonos , Agassiz(1847, Inch zool.) a corrigé la désinence. PALÉOCONCHOI.OGJE COMPARÉE 119 Tympanotonns Observ. — Le choix de l’espèce type de ce Genre de Klein a donné lieu à quelques contestations: MM. Dollfus et Dautzenberg (Journ. Conchyl., 1899, p. 202) ont émis l'opinion que ce géno type est Cerithium fluviatile. Or, d’après Hermannsen, Schumacher — qui a légitimé, en 1817, la dénomination non valable de Klein — a bien désigné comme type Murex fuscatus Linn. Il n’y a donc pas à revenir sur ce choix, même en alléguant que la figure publiée par Klein, antérieurement à la nomenclature binominale, paraît représenter une autre espèce : la seule solution correcte consisterait alors, si réellement Schu- macher à mal interprété Klein, et si d’aure part Cerithium fluviatile n’est pas génériquement semblable à Murex fuscatus , à garder Tympanotonus Schum. pour Murex fuscatus, et à donner un autre nom à Cerithium fluviatile. Rapp. et diff. — Outre que ce Genre se distingue de Potamides — et même de Ptychopotamides. — par son galbe plus trapu, et généralement par sa cou- ronne d’épines ou par ses carènes dont la suprasuturale est presque toujours plus saillante, il s'en écarte par les critérium suivants: ouverture plus grande, moins arrondie; canal plus profond, moins évasé; labre beaucoup plus proémi- nent ; columelle plus fortement carénée par un pli tordu, contre le canal ; enfin, gouttière pariétale bien limitée. Cet ensemble de caractères différentiels, d’une grande importance, justifie bien la séparation d’un Genre tout à fait distinct. J’ai d’ailleurs indiqué, à propos de Potamidopsis qui a aussi l’ouverture très dilatée, que ladisp jsition imbriquéedes toursdespire rattacheplutôt PolamidopsisàPota- mides qu’à Tympanotonus qui a la spire étagée en arrière; à ce caractère empi- rique, il y a lieu d’ajouter que Tympanotonus possède un pli pariétal qui man- que chez Potamidopsis, mais surtoutque son ouverturea un aspect très différent, quoique les détails en soient à peu près semblables quand on les examine isolé- ment, parce que l’assemblage n’en est pas identique. En résumé, il n'y a aucune hésitation quand on rapproche Potamidopsis et Tympanotonus, tandis que l’on peut en avoir l’orsqu’on met à côté l’un de l’autre Tympanotonus et Serratieerithium: seul, le canal, quand il est complètement intact peut fournir une indication à peu près certaine, car l’ornementation est identique chez les deux groupes de coquilles; mais le canal est absolument tronqué à son extrémité chez Tympa- notonus, tandis que Serratieerithium a un canal de Cerithium bien formé et assez longuement tordu. Dans le Bassin de Paris, oùles deuxformes existent parallèlement dans les mêmes gisements, j’ai toujours réussi à les séparer avec assez de facilité grâce à ce critérium, mais en n’opérant, bien entendu, que sur des spécimens bien complets. Les ancêtres crétaciques de Tympanotonus ne sont pas complètement identi- ques à leurs descendants tertiaires ou actuels: leur carène suprasuturale ne porte pas d’épines, et elle forme seulement un bourrelet lisse au-dessus de la suture; d’autre part, leurs premiers tours sont obtusément costulés, et ces cos- tules persistent, à la place des rangs de granulations spirales, au-dessus du bourrelet. Ce n'est guère qu’à la base de l’Eocène que les tubercules commen- cent à apparaître sur la carène inférieure, et les costulés disparaissent peu à peu, c’est-à-dire que les granulations spirales ne sont plus reliées entre elles dans 120 ESSAIS DE Tympanotonus le sens axial. Comme d’ailleurs l'ouverture a, dès l’apparition du Genre dans le crétacique, les caractères principaux qu’elle conserve chez T. fuscatus de l’épo- que actuelle, je n’ai pas jugé utile de proposer une Section nouvelle pour ces premiers représentants de Tympanotonus qui se sont graduellement transfor- més dans l'évolution stratigraphique de leur ornementation. Dans l’Oligocène, une transformation inverse s’est produite : de Cerith. con- junctum on passe insensiblement à Cerith. trochleare par une série d’intermé- diaires, dans lesquels l’ornementation axiale s’atténue sur les cordons spiraux qui s’égalisent, qui se transforment en carènes très saillantes, avec de fines lamelles d’accroissement dans leurs interstices; mais, durant cette métamor- phose progressive de l'ornementation, qui est tellement continue qu’on est parfois embarrassé pour rapporter les individus à l une ou l’autre des deux espèces, l’ouverture reste invariablement celle de Tympanotonus typique: il n’y a donc aucun motif pour en séparer Cer. trochleare, même à titre de Section. Ce fait est d ailleurs restreint à l’Oligocène. Répart, stratigr. Turonien. — Le génoplésiotype ci-dessus figuré, dans le Liban, col 1 . du Musée de Munich. Paléocène. — Deux espèces dans le Thanétien des environs de Paris: Ceri- thium p>'oavus, circinatum Desh., ma col 1. Une espèce dans le Montien de la Belgique: Cer. Ryckholti Br. et Cornet (foc. cit., pl. IX, fig. 10). Eocène. — Nombreuses espèces dans le Sparnacien, le Cuisien, le Lutécien et le Barlonien du Bassin anglo-parisien : Cerith. turris Desh., C. fu- natum Montell, C. papale Desh., C.involutum Lamk., C. gradatum, alternans Desh., C. submarginatum d’Orb. C. conarium Bay an, C. Semperi, Hericarti, Roissyi Desh', ma coll. Dans le Vicentin : Cerith. ampullosum, bicalcaru- tum Brongn., ma coll. Dans la Catalogne: C. Orengæ, Montsecanum Vidal, Polamides peraubensis, inæquirugatus Cossm., ma coll. Dans l’Aude: Pot. Siegfriedi, atacicus, liepereti Doncieux, ma coll. En Hongrie: Pot. hunga- ricus Zittel, ma coll.; en Bosnie: Cerith. lukovicense Oppenheim (Alt-tert. OEsterr.-Ungar., 1901, p. 270, pl. XV, fig. 12), Une espèce voisine de Cerith. conjunctum, dans les calcaires du Vicentin: Cerith. familiare Oppenheim (Monte Postale, p. 187). Oligocène. — Plusieurs espèces dans le Stampien des environs de Paris, et aussi dans le Bassin de Mayence: Cerith. conjunctum Desh., C. trochleare Lamk., C. elegans Desh., C. submargaritaceum Bronn. Dans le Priabonien du Vicentin et aux Diablerets (Suisse): Cerith. diaboli Brongn., C. Bassanii Oppenh., C. spectrum, Vivarii Oppenh., ma coll. Une espèce avec de nom- breuses variétés, dans le Tongrien de la Ligurie : Cerith. calcaratum Grat. var. promargaritacea , C. Squinaboli, Isseli, ligniticum Sacco, Tympan, conjunctoturris, trochlearispina Sacco, var. subfenestrata, perccnica, spino- sissima Sacco. (foc. cit., pl. 111, fig. 20-25). Une espèce bien caractérisée, dans les couches à silex de Tampa (Floride): Cerith. hillsboroense Heilpr., d’après la figure publiée par M. Dali (Tert. Flor., p. 286, pl. XV, fig. 2). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 121 Tympanotonus Miocène. — Une espèce bien caractérisée, dans le Burdigalien de l’Aqui- taine: Cerith. margaritaceurn Br., ma coll. Dans l’Helvétien du Piémont: Tympan, pedemontanus Sacco ( loc- . cit.. p. 48, pl. III, fig. 19). Pliocène. — Deux espèces dans les couches néogéniques de Java: Potam. beberkirianus, spiniger Martin (loc. cit., p. 208, pl. XXXII, fig. 472-477). Epoque actuelle. — Plusieurs espèces sur les côtes occidentales d’Afrique, d’après le Manuel de Tryon. Exechociksus, (') nov. subgen. G. -T. : Cerithium cing illatum, Zek. Tur. Taille moyenne ; forme conique, assez allongée; spire polygyrée, aiguë au sommet ; tours peu convexes, non étagés, séparés par des sutures plus ou moins distinctes, ornés de trois ou quatre rangées spirales d’aspérités subgranuleuses qui ne succèdent pas dans le sens axial, et entre lesquelles il y a généralement des cordons de perles plus fines ; de place en place — mais sans aucune régularité — des varices arrondies, non prolongées jusqu’à la suture inférieure, indi- quent des arrêts de l’accroissement. Dernier tour à peu près égal au quart de la hauteur totale, paraissant gibbeux par suite de la présence invariable d'une très forte varice, seulement atténuée à la partie inférieure, et diamétralement opposée au labre ; base arrondie et ornée de cordons subcarénés; cou court et excavé. Ouverture dépri- mée, non épanouie en pavillon, terminée en avant par un canal court et tronqué; labre sinueux en arrière, proéminent en avant; colu- melle excavée, lisse, à bord peu calleux. Diagnose établie d’après des individus du Mornasien des environs de Toulon, rapportée à l’espèce géno-lype (pl. XIII, fig. 14-15), ma coll., et d’après une espèce voisine à ouverture intacte, de la Craie de Gosau: Cerithium retico- Sum Sow. (pl. XIV, fig. 29-30), d’après les clichés envoyés par M. Ivittl. Rapp. et diff. — J’avais d’abord hésité à proposer ce Sous Genre parce que je ne pouvais en caractériser l'ouverture qui, chez tous les spécimens figurés ou recueillis jusqu’à présent, est invariablement mutilée. Mais gràceà la commu- nication que m’a faite M. Kittl du cliché d’un spécimen presque intact, je crois qu’on peut sans hésitation le rattacher au G. Tympanotonus dont il s’écarte sur- O Etymologie: EÇs'/oç, saillant; xipaoç, varice. m ESSAIS DE Tympanotomie tout par ses varices et par son péristome moins dilaté. D’après Stoliczka (Sitz. K. Akad. Wiss. naturwiss.. Cl. I, Bd. II. Abth. 1, 1863), les espèces de ce groupe seraient de véritables Cerithium, quoique leur ornementation soit bien différente et que leur columelle ne présente pas de trace d’une inflexion qui puisse faire présumer que leur canal est bien formé; comme d’ailleurs il existe, presque dans chaque groupe de Potamidinæ, des Sous-Genres, munis de varices ( Ceri • thidea, Terebralia , par ex.), il n’y a pas de motif pour exclure, de ce chef, Execo- cirsus du Genre Tympanotonus dont il se rapproche par le galbe de sa spire'et même aussi par son ornementation. Il y a lieu de remarquer d’autre part, que le Genre Procerilhium auquel M. Douvillé rapporte une espèce persique qui se rapproche beaucoup de C, cingillatum, n’a jamais — tel que je l’ai établi du moins — de varices ni sur la spire ni sur le dernier tour, à l’opposé du labre. Répart stratigr. Turonien. — Outre le géno type, un très grand nombre d’espèces ou de va- riétés, dans la craie de Gosau : Cerith. reticosum , pustulosum Sow., C. fur- catum, acuminatum, torquaturn, sociale, exiguum, affine, sejunclum, Goldfussi Zittel, C. millegranum Munst., ma coll.pour la plupart, et d’après les figures de l’Atlas de Zekeli, pour les autres. Sénonien. — Quelques-unes des espèces précédentes, dans le Mornasien du Var et dans le Coniacien de l’Aude, ma coll. (Recueillies par MM. Michalet et de Grossouvre). Maestrichtien. — Une espèce dans les couches à Cérites du Louristan, en Perse: Cer. cf. millegranum Munst., d’après la Monographie précitée de M. Douvillé (p. 297, pl. XLI). TELESCOPIUM, Montfort, 1810. Coquille coniqne, à canal largement échancré à la base ; labre mince, sinueux, proéminent en avant ; columelle très courte, avec un gros pli médian et un pli tordu en avant ; pas de bord columellaire. Telescopium, s. stricto. G-T. : Trockus telescopium, Lin. Yiv. (= Cerithium fxiscum, Ch.) Taille assez grande; forme turriculé, parfaitement conique, trapue à la base ; spire assez longue, à galbe subulé ; tours nombreux, plans, très étroits, à sutures peu distinctes, sillonnés, subgranuleux chez les espèces fossiles, par l’intersection des stries d’accroissement et des rubans que séparent les sillons. Dernier tour à peu près égal aux PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 123 Tclescopiuni trois dixièmes de la hauteur totale, subanguleux à la périphérie de la base qui est, aplatie, funiculée finement au milieu, et plus grossière- ment autour du cou qui se réduit à une rainure excavée. Ouverture subquadrangulaire, presque deux fois plus large que haute, avec une gouttière pariétale non limitée par une côte et formée seulement par le recouvrement du dernier tour sur l’avant-dernier; canal siphonal tronqué, largement échaucré et versant, bordé à droite et sur le cou par une lèvre vernissée qui est le prolongement de la columelle ; labre mince, sinueux et excavé en arrière, très proéminent sur le plafond de l’ouverture, formant en ce point une languette bien dé- coupée qui se raccorde avec le contour de l’échancrure du canal ; columelle très courte, munie d’un gros pli médian, épais et très sail- lant, et d’un second pli tordu qui contourne l’échancrure basale ; bord columellaire absolument nul, simplement indiqué par une couche mince et large de vernis sur la base, et seulement quand les échantillons sont fraîchement conservés. Diagnose refaite d’après l’espèce géno-type, et d’après un génoplésiotype des marnes oligocéniques de Gaas : Cer. cf. lemniscatum O Brongn. (PI. XI, fig. 21), ma coll. Rapp.etdiff. — Voisin de Tijmpanolonus, ce Genre s'en distingue, non seule- ment par son galbe plus conique et par son ornementation dépourvue d'épines, mais surtout par la large échancrure basale qui est à la place du canal, et par son pli columellaire au dessous de la torsion antérieure (son péristone est, en outre, plus mince, de sorte qu’il est toujours mutilé chez les Telescopium fossiles. Dans une récente brochure, relative à une espèce australasienne, M. Martin a indiqué un rapprochement entre ce Genre et Nerinea ; or il suffit de jeter un coup d’œil sur la sinuosité du labre pour se rendre compte que Telescopium ne peut pas être assimilé aux Entomotæniata. Répart, stratigr. Toronien. — Une espèce douteuse, dans la craie de Gosau : Cerithium tier- ticillatum Zekeli, d’après la révision précitée de Stoliczka qui indique l’existence d’un pli columellaire chez cette espèce, quoique la ligure publiée par Zekeli n’en porte aucune trace. I1) Non Cer. lemniscatum Quoy, espèce vivante qui doit changer de nom ; je propose pour elle : C philippinense, nobis. 124 ESSAIS DE Telescopiuui Eocène. — Une espèce d’ouverture incomplète, mais à columelle plissée. dans le Bartonien des environs de Paris : Potamides Boutillieri Cossm. (Calai, ill. , T. IV, p. 179, pl, I, fig. 33). Oligocène. — Le génoplésiotype ci-dessus figuré, dans le Vicentin, d’après la figure publiée par Brongniart. Plusieurs formes ou variétés voisines de l’espèce miocénique, dans le Tongrien de la Ligurie: Telescopium apenni- nense, subcylindricum, crassecinctum, scalaratissiimirn Sacco ( loc . cit. pl. III, fig. 38-42). Miocène. — Une espèce probable, dans le Burdigalien de l'Aquitaine : Cerith. pseudo-obeliscus Grat., ma coll. ; peut être est-ce le même que Basterot a désigné sous le nom Cer. Charpentieri ? Plusieurs variétés de cette der- nière, dans 1 Helvétien du Piémont : Turritella omata Michelotti, Telescop. tuberculato-conicum Sacco, etc. (loc. cit., pl. III, fig. 43-44. Pliocène. — Une espèce bien caractérisée, dans les couches récentes de Timor: Tel. Titan Martin (Samml. geol. Mus. Leiden, Bd. IV, p. 232, pl. XXVI). Epoque actuelle. — L’espèce géno-type dans l’Inde, ma coll. TEREBRALIA, Swainson, 1840. Grande coquille variqueuse, sillonnée spiralement et souvent cos- tulée ; ouverture piriforme, à canal court, presque clos par le repli du plafond ; labre denté vis-à-vis des varices, sinueux en arrière, proéminent en avant; columelle plissée, en général. TEREBRALIA, s. stricto. G-T. : Cerithium palustre, Brug. Viv. (— Clara, Martyn 1769, sec. Jousseaume 1884). Test épais. Taille assez grande ; forme souvent pupoïde et ven- true ; spire turriculée à galbe tantôt conoïdal, tantôt conique ; tours généralement peu convexes, à sutures profondément rainurées, ornés de sillons spiraux, coslulés au sommet delà spire et même quelque- fois jusqu’au dernier tour, avec des varices épaisses, irrégulièrement distribuées et presque toujours très saillantes. Dernier tour égal au tiers environ de la hauteur totale, portant une forte varice ventrale, à 120° du labre, arrondie à la base qui est l'uniculée jusque sur le cou très court et excavé. Ouverture piriforme, dilatée en pavillon, avec une profonde gouttière dans l’angle inférieur, limitée par un renfle- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE m Terebralia meut pariétal qui ne s’enfonce pas en spirale ; canal céri thial court et tronqué, presque clos par la languette que forme, en se repliant en travers, le plafond de l'ouverture; labre oblique, réfléchi, échancré au-dessus de la gouttière, proéminent et replié sur son contour supé- rieur, épaissi à l’intérieur et muni de dents vis-à-vis des varices de la surface extérieure ; columelle courte, oblique, portant un gros pli médian et obtus qui est plus visible à l’intérieur de l’enroulement que près de l’embouchure de la coquille, tordue en avant contre le canal ; pli pariétal enfoncé à l’intérieur de la cavité de l’ouverture ; bord columellaire calleux, bien appliqué sur la base. Diagnose faite d’après le géno type, et d’après un géno-plésiotype très ventru, du Miocène supérieur de l’Hérault : Terebralia Vignali Cossm, (pl. X, fig. 14), ma colt. [V. la description à l’annexe ci-après]. Autre espèce coni- que et costulée, dans l’Aquitanien de Saucats (Le Son) : Cerith subcorruga- tum (') d’Orb. (pl. X, fig. 21-22), ma colt. Observ. — On a proposé de reprendre, à la place de Terebralia, la dénomi- nation Clava Martyn, bien que le géno type de ce dernier soit tout à fait ambigu ; cette opinion, développée par M. Jousseaume (Bull. Soc. zool. Fr. T. IX), a été soutenue par MM. Dollfus et Dautzenberg (Journ. Conchyt., 1899, p. 201), qui ont rappelé à cette occasion que le Genre Terebralia in Swainson, renferme cinq espèces, dont un Pyrazus et un Telescopium. Ce n’est pas là un motif suf- fisant pour y substituer Clava : il faudrait d’abord établir que Clava Martyn, dont on ne trouve aucune trace avant M. Jousseaume, a été légitimé, c’est-à- dire que le type en a été clairement désigné avant 1840, date de la création de Terebralia ; or, bien loin qu’il en soit ainsi, M. Dali a au contraire interprété Clava comme étant un Vertagus, parce que la première espèce citée par Martyn appartient à ce groupe ! On voit par cet exemple, à quelles confusions inextri- cables, on se heurte quand on cherche à exhumer des noms destinés à rester dans l’oubli : Martyn n’a jamais fait de véritables recherches conchyliologiques, tandis que Swainson est l’auteur d’un Manuel très sérieux. Rapp. et diff. — Terebralia est évidemment un Genre de Potamidinæ, que son ornementation variqueuse permet empiriquement de distinguer assez faci- lement des autres Genres de la même Sous Famille ; mais le critérium générique le plus impQrtant, lorsque l’on compare des ouvertures intactes, réside dans la forme du labre échancré en arrière, peu proéminent en avant, quoiqu’il rétré- ci Le nom corrugatum Bast. (non Brongn.) a été corrigé dans le Prodome (T. III, p. 26, n° 1568). 126 ESSAIS DE Terebralia cisse l’embouchure du canal qui est absolument tronqué au niveau du contour supérieur ; en outre, la columelle porte un gros pli médian qui n’existe pas chez Cerithidea, dont Terebralia se rapproche par ses varices. Le pli pariétal, très enfoncé, n'est guère visible que quand 1 ouverture est mutilée. Répart, stratigr. Maestrichtien. — Une espèce probable, dans les couches à Cérites du Louristan, en Perse: Tereb. cf. Munsteri Keferst. (Cerithium), de Gosau d’après M. Douvillé ( loc . cit., p. 308, pl. XLIV, fig. 19-22). Eocène. — Plusieurs espèces bien caractérisées, dans le Lutécien et le Bartonien des environs de Paris et dans le Cotentin : Cerithium Bonellii, curmcostatum Desh, ma coll. ; Pot. tetralænia, tritænia Cossm. (Catal. ill. T. IV, p. 78-79, pl. II, fig. 14-15). Oligocène. — Une espèce typique, aux environs d’Aix : Cerith. Coquandi Math., ma coll.; dans les marnes de Gaas -.Cerith. gibberosum Grataloup, d’après l’atlas de cet auteur. Plusieurs variétés dans le Tongrien de la Ligurie : Tereb. prolignitarum , Perraudi, cingulosa, Clerici Sacco (loc. cit. pl. III, fîg. 33-34). Le géno-plésiotype ci-dessus figuré, dans l’Aquitanien de la Gironde, avec une espèce voisine : Cerith. subclavatulum d’Orb. ma coll. Miocène. — Plusieurs espèces dans le Burdigalien de la Gascogne, l’Helvétien de la Touraine, le Tortonien de l’Hérault et le Bassin de Vienne : Cerith bidentatum Defr., C. lignitarum Eichw., C. crassum Duj., ma coll. Autres espèces ou variétés voisines, dans l’Helvétien et le Tortonien du Piémont: Potam. dertonensis, colligens Sacco, var. taurinensis, sulfurea, fasriculata, planulata Sacco, Ter. monregalensis Sacco, var. Melii Sacco (loc. cit., pl. III, fig. 27-30 et 35 36). Une autre espèce dans le Bassin de Vienne : Cerith. Duboisi Hœrnes, ma coll. Pliocène. — Une espèce dans le Sarmatien (= Pontique) de la Bussie ; Ceri- thium Pauli C) B. Hœrnes, ma coll. L’espèce géno type dans les couches néogéniques de Java, avec quelques autres formes plus douteuses ; Pot. Sucaradjanus, Nœtlingi, Cer. bandengense Martin (loc. cit., p. 212, pl. XXXII). Epoque actuelle. — Plusieurs espèces dans l’Australasie, d’après le Manuel de Tryon. Pyrazisinvs, Heilprin, 1888. G. -Type: P. campanulatus, Heilp. Olig. Taille moyenne ; forme mésalioïde ; spire peu allongée, à galbe conique; tours convexes et étroits, sillonnés, variqueux, d’abord costulés, puis dépourvus d’ornementation axiale; sutures enfoncées; (') Dénomination préemployée par Briart et Cornet ; je propose pour l’espèce de Russie : Terebralia Rudolphi, nobis. PALÉ0C0NCH0L0G1E COMPARÉE 127 Terebralia dernier tour atteignant presque les deux cinquièmes de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base qui est déclive et funiculée jusqu’au cou presque nul. Ouverture énorme, en pavillon dilaté, avec une large gouttière postérieure ; canal siphonal absolument tronqué et complètement clos par le retour du plafond qui vient reposer sur le bord opposé, au moyen d’une étroite languette ; labre fortement échancré au-dessus de la gouttière, épaissi, réfléchi, se ter- minant en avant par la languette précitée ; columelle courte, excavée, lisse, faiblement tordue en avant ; bord columellaire peu visible sous la retombée du pavillon. Diagnose complétée d’après des spécimens du géno-type (pl. XI, fig. 12-13), de l’Oligocène supérieur de Tampa (Floride), ma coll. Autre génoplésiotype du Pliocène de la Floride Cerithidea scalata Heilprin (pl. XI, lig. 20), ma coll. Rapp. et diff. — Cette Section difïèreévidemment de Terebralia, et en parti- culier des géno-plésiotypes fossiles, non seulement par l’ornementation de la spire, mais surtout par l’absence de pli columellaire ; peut-être l’ouverture a-t-elle, en outre, le péristome plus complètement clos par le retour de la languette transversale du labre, mais cela peut-être attribué à l'état de vétusté des échantillons étudiés; enfin les varices sont beaucoup moins saillantes, et quoique ce critérium soit, comme l’ornementation de la spire, d’importance tout à-fait secondaire et de valeur empirique, il contribue néanmoins à justifier la séparation faite par Heilprin, qui aurait peut-être hésité davantage à proposer Pyra zisinus, s’il avait connu nos génoplésiotypes fossiles de Terebralia : mais, en tous cas, ce ne peut être qu’une Section de de Genre. Répart, stratigr. Oligocène. — Le géno type dans les couches à silex de Tampa, que M. Dali a classées dans l’Aquitauien ; autre espèce ou variété, au même niveau : Cerühium cornutum Heilpr. d'après M. Dali (Ter. Flor. p. 288, pl. XV, fig. 3). Pliocène. — Le géno plésiotype ci-dessus figuré, dans les couches néogé- niques de Caloosaatchie (forme peu variqueuse, costulée jusqu’au dernier tour, à ouverture moins complètement close), d’après M. Dali (foc. cil., pl. XV, fig. 1, 4, 7, 8, 10»>). 128 ESSAIS DE Terebralia TEREBRALIOPSIS, nov. subgen. G-T. : Cerith. Requienianum, d’Orb.Tur. Taille assez grande ; forme subulée comme celle de quelque Méla- niens, quoique uu peu ventrue ; spire allongée, probablement poin- tue au sommet, à galbe d’abord conique, puis pupoïdal à l’âge adulte ; tours presque plans, à sutures linéaires, ornés de huit à dix côtes axiales, arrondies et écartées, se succédant régulièrement d’un tour à l’autre, croisées par des stries spirales qui y découpent des rubans ou même des cordons peu saillants. Dernier tour égal ou inférieur au tiers de la hauteur totale, ovale à la base sur laquelle s’effacent les côtes et grossissent les cordons spiraux. Ouverture ovale, subcanali- culée à la base (fuie d’Orbigny), ou tout au moins sinueuse sur son contour supérieur ; labre peu épais, lisse à l’intérieur, oblique, proéminent en avant ; columelle mince, lisse, faiblement infléchie sans aucune torsion antérieure ; bord columellaire peu distinct. Diagnose établie d’après des fragments de l’espèce géno type, du Turonien d’Uchaux (pl. VIII, fig. 4-7), colt, du Musée de Dijon, colt. Peron. Rapp. et diff. — La ressemblance de la spire de cette coquille avec celle de Terebralia est complète; mais la columelle ne porte pas de plis et le labre n'est pas muni de dents ; en outre, aucun des échantillons mutilés que j’ai eu sous les yeux ne montre l’ouverture intacte, mais on peut du moins vérifier qu’elle ne comporte par un véritable canal comme celui de Terebralia palustris, et que le labre ne forme par une languette repliée en travers du canal, comme chez cette dernière espèce. On pourrait plutôt comparer cette ouverture à celle de certains Mélaniens holostomes, car c’est à peine si l’on y devine une sinuosité basale, beaucoup moins échancrée que le canal indiqué sur la figure de la Paléontologie française, d’après une restauration très hypothétique. Dans ces conditions, le classement de ce fossile éminemment marin présente une réelle incertitude : je l’ai d’abord placé dans les Procerithidæ, près de Rhabdocolpus , puis je l’ai réservé pour l’examen ultérieur du Cénacle Melaniacea ; enfin, si je le rapproche de Terebralia à cause de l’ornementation de la spire, c’est seule- ment à titre provisoire et en attendant qu’on ait pu en étudier l’ouverture à peu près intacte. Je noterai seulement en passant l’opinion de Stoliczka qui, dans la révision des fossiles de Gosau, a émis l’opinon que ce sont peut-être des Vibex, ou plutôt des Claviger, car Vibex Gray est une dénomination pré- employée ; or, Claviger a l’ouverture canaliculée, et si l’on devait eu rapprocher PALÉ0C0NCH0L0GIE COMPARÉE 129 Terebralia Cerith. Requienianum, il faudrait néanmoins l'en séparer comme Sous-Genre, de sorte que, même dans ce cas, Terebraliopsis serait à conserver, quoique dans un autre Cénacle. Répart, stratigr. Cénomanien. — Trois espèces dans les couches à Trigonia du Liban : Pyra- zus Elias, P. Rustemi , Cerithium conoideum J. Bôhm, d’après une Note de cet auteur (Zeitsch. deutsch. Gesells., 1900, pp. 210-211, pl. VI, tig. 6-8, et pl. VIII, fig. 6-7). La dénomination conoideum est préemployée par Lamarck pour une coquille lutécienne : je propose donc de la remplacer par Terebraliopsis Bohmi, nobis, Turonien. — Outre l’espèce géno type, une espèce voisine quoique plus granuleuse, dans les grès d’Uchaux : Cerith. Prosperianum d’Orb., d’après la figure de la Paléontologie française ; les deux espèces existent dans les couches inférieures de Gosau, d’après Stoliczka ( loc . cit., p. 222). Sénonien. — Une espèce voisine , dans les couches supérieures de Gosau: Cerith. articulatum Zekeli, avec une autre espèce plus douteuse : Cer. speciosum Zekeli, d'après la Monographie de cet auteur (pl. XXIII, fig. 4 et 1) ; Stoliczka rapproche aussi la première du Genre Vibex. Emsschérien. — Une espèce dans la Craie de Maëstricht : Cerith. semiorna- tum Kaunhowen, d’après la Monographie de cet auteur (p. 64, pl. VI, fig. 10-11). PYRAZUS, Montfort, 1810 Coquille pyramidale ; ouverture variqueuse, prolongée en arrière ; canal très court, infléchi à droite; columelle tordue. Pyrazus, s. stricto. G. -T. : Cerithium ebeninum, Brug. Viv. (= Kleistopijrazus , Sacco 1895) Taille grande ; forme pyramidale à cinq ou six pans assez réguliers ; spire turriculée, à galbe conique, pointue au sommet; tours souvent convexes ou anguleux, ornés de cordons granuleux et de filets plus fins sur la rampe suprasuturale. Dernier tour grand, parfois même disproportionné à l’état gérontique, avec une varice diamétralement opposée au labre, convexe à la base qui n’est excavée que sur le cou recourbé et orné de filets obliques. Ouverlure à péristome épais et dilaté, ovale-arrondie au fond de rembouchure, sans aucune gout- 9 130 ESSAIS DE Pyrazus tière pariétale, terminée en avant par un canal très court, infléchi et recourbé à droite ; labre un peu sinueux, évasé et épaissi par la der- nière varice, peu proéminent en avant, se prolongeant en arrière sur l’avant-dernier tour où il forme un lobe calleux en se reliant au bord opposé ; columelle lisse et excavée, tordue en avant par un pli obli- que et obsolète qui limite le canal et se recourbe avec lui ; bord columellaire calleux, bien appliqué sur le cou. Diagnose complétée d’après le géno-type, et d'après un géno-piésiotype de l’Eocène de la Loire-Inférieure : Muriçites peniagonatus Schloth. (pl. X, fig. 3 et 10-11), ma coll. Rapp. et diff. — L’ouverture de Pyrazus est assez différente de celle de Potamides pour qu’on puisse l'admettre comme un Genre distinct : le canal est, en effet, véritablement recourbé, quoique très court; le péristome forme un pavillon dilaté qui n’a aucune analogie même avec celui d ’ Exechestoma, et le labre est moins sinueux que celui de Tympanotonus, Enfin l’ornementation pyraifiidale de la spire est un caractère d’une réelle importance, qui parait constant chez Pyrazus, mais qui n’en est pas moins un critérium empirique ; aussi, quoique M. Sacco ait proposé de sépararer une nouvelle Section Kleistopy- razus dont le géno type est un individu peu complet qui ne semble pas penta- gonal ou hexagonal, je suis d’avis d'attendre qu’on ait recueilli de meilleurs matériaux, avant de légitimer cette nouvelle création. En tous cas, il faudrait écrire correctement : Clisto et non Kleisto. Répart, stratigr. Turonien. — Une espèce, à ouverture mutilée, dans les couches inférieures de Gosau : Cerith. PartsChi Zekeli, d’après la Monographie de cet auteur et d’après la révision précitée de Stoliczka. Une autre espèce aux environs d'Augoulème : Pyrazus Rochebrunei Vignal (Journ. Conchyl., 1905, p. 31). Sénonien. — Une espèce nouvelle, décrite dans l’annexe ci-après (pl. IX, fig. 1-3), dans les calcaires coniaciens de la Dordogne : Pyrazus Stueri Cossm., ma coll. Un échantillon douteux dans l’Aude : P. corbaricus Cossm., coll. de Grossouvre. Makstrichtien. — Trois espèces dans les couches à Cérites du Louristan (Perse): Pyrazus [cf. Cerith pyramidatum Desh., du Cuisien], Melania stillans Vidal, P. elongatus Douvillé (Mission scient, de Morgan, Pal., p. 306). Paléocène. — Une espèce douteuse, dans le Thanétien des environs de Paris: Pyrazus Plateaui Cossm., coll. Plateau. Eocène. — Outre le géno-plésiotype ci-dessus figuré, dans le Vicentin et dans la Loire-Inférieure, une espèce à six pans dans le Bassin de Paris et dans PALÉ0C0NCH0L0GIE COMPARÉE 131 Pyrazus le Cotentin : Cer. hexagomun Lànck., et une variété dans le Cuisien Cer. spectabile Desh., ma coll. Autre forme très voisine des précédentes: dans le Bartonien d’Angleterre : Murex angulatus Soland. d’après la figure ( Foss . haut. fig. 46). Une espèce voisine, mais plus épineuse, dans le Vicentin : Cer. cochlear Fuchs, ma coll. Dans le Cotentin : Pyrazus fres- villensis Cossm. et Piss.,ma coll. Dans les Corbières : P. castellinioides Doncieux, ma coll. Oligocène. — Le géno-plésiotype ci-dessus figuré, dans le Priabonien de la Vénétie, d’après M. Oppenheim (Priab., 1901, p. 205). Miocèlne. — Une espèce incertaine dans le Burdigalien des Landes : Cer. monstrosum Grat. (— nodulomm, non Lamk. = subnodulosum d'Orb. corr. inut.), d'après la figure de l’Atlas du Bassin de l’Adour, Pliocène. — Une espèce actuelle, dans les couches néogéniques de Timor : Cerith. sulcatum Brug., d’après M. Martin (Ergebn. auf Java, p. 179); toutefois Tryon l’a classée dans le Genre Terebralia. Epoque actuelle. — Le géno-type dans l’Océauie, et deux autres espèces sur les côtes du Chili et du Vénézuéla, d’après le Manuel de Tryon, et d’après M Vignal ( loc . cit.). EchinOBATHRa('). nov. subgen. G. -T.: Cerithium Simonyi, Zekeli.Tur. Taille moyenne ; forme conoïdale, étagée en gradins ; spire di- morphe, l'extrémité assez effilée, tandis que le galbe devient conoï- dal à l’àge adulte; tours nombreux, d'abord en pyramide à six ou sept arêtes formées par des costules minces qui se succèdent d’un tour à l’autre et que croisent des filets spiraux ; puis, les sutures s’étagent avec une rampe que surmontent des épines très saillantes, produites par l’interruption des costules axiales ; l’ornementation spirale per- siste jusqu’au dernier tour qui est peu élevé, à base déclive et munie de deux chaînettes spirales avec des filets concentriques in- tercalés. Diagnose établie d’après des individus de l’espèce géno-type (pi. XIV, fig 26-27), et d'une espèce voisine : Cerithium problematicum Zekeli (pl. XIV, fig. 25), de la Craie de Gosau. Rapp. et diff. — La spire de ces coquilles ressemble beaucoup à celle de Pyrazus, quoiqu’elle ait toutefois l’aspect plus hérissé sur les derniers tours, F) Ey tvo;, aspérité ; [3a9pa, gradins (pluriel neutre avec lequel on devra faire accor- der l'adjectif spécifique). 132 ESSAIS DE Pyrazus de sorte qu’elle perd, à mesure qu elle vieillit, la forme régulièrement polygo- nale d’une pyramide, tandis que Pyrazus conserve cet aspect jusqu’au dernier tour. En outre, il est probable, d'après les fragments que je possède ou d’après les figures de l’atlas de Zekeli, quoiqu’aucun n’ait l'ouverture conservée, que celte ouverture est un peu moins nettement canaliculée que celle de Pyrazus qui est d’ailleurs représenté dans la plupart des mêmes étages du Système cré- tacique. D’autre part, Echinobathra n a jamais de varice antilabrale, ce qui indiquerait que le labre n’est pas développé en pavillon comme celui de Pyrazus; il paraît dénué de sinuosité, et enfin la taille de la coquille est généralement, sauf une exception dans le Cénomanien, plus modeste. En résumé, d’après mes critériums, ce doit être un Sous-Genre de Pyrazus. Répart, stratigr. Cénomanien. — Une espèee de grande taille, dans la craie du Brésil : Ceri- thium Pedroanum VVhite (1887. Arch. Mus. nac. T. VII). Turonien. — Outre le géno-type, trois espèces dans les couches inférieures de Gosau : Cer. problematicum, débité , sexangulwn Zekeli, d’après l’atlas de cet auteur. Maestrichtien. — Une espèce douteuse, dans les couches àCérites du Lou- ristan (Perse) : Pirena cf. Suzanna d’Orb. ( Cerith .), d après la Monogra- phie précitée de M. Douvillé (p. 318, pl. XLII, fig. 17-18); il paraît proba- ble que ce n est pas 1 espèce éocénique. BATILLARIA, Benson, 1842 (') ( = Lampania, Gray 1846). Coquille turriculée, à nodules subépineux ; ouverture piriforme, à péristome calleux et continu; canal court, droit, horizontalement tronqué; labre sinueux ou échancré sur le côté; columelle lisse, excavée, à peine infléchie en avant. BATILLARIA, s. stricto. G. -T. Cerithium zonale, Lamk. Viv. Taille moyenne, rarement au-dessus; forme turriculée, non étagée; spire assez longue, à galbe conique, généralement aiguë au sommet; tours un peu convexes ou même subanguleux, à costules très obso- lètes et arquées, munis de une ou de plusieurs rangées spirales de nodosités, parfois subépineuses à l’intersection des costules qui P) Ann. and Mag. Nat. Hist. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 133 Batillaria s’effacent rapidement au delà. Dernier tour supérieur au tiers de la hauteur totale, ovale à la base qui porte des cordons obtusément crénelés par les accroissements, jusqu’à un bourrelet très légèrement gonflé qui tient lieu de cou et qui correspond aux accroissements de la troncature du canal. Ouverture médiocre, piriforme, avec une très fine gouttière pariétale dans l'angle subdétaché du péristome inférieur ; canal cérithial droit, sans aucune inflexion, brièvement et horizontalement tronqué ; labre sinueux vis-à-vis de la rangée prin- cipale de nodules du dernier tour, développé en arc de cercle sur son contour supérieur où il présente un épaississement calleux qui rétrécit un peu l’entrée du canal ; columelle lisse, excavée en arrière, à peine infléchie en avant vers la gauche ; bord columellaire calleux, quelquefois presque détaché de la base et du bourrelet du cou, tronqué avec le canal. Diagnose complétée d’après des échantillons de l’espèce géno-type, et d’après un géno-plésiotype du Bartoniendu V'ouast : Cerithium pleur otomoides Lamk. (pl. XI, fig. 14-15), ma coll. Observ. — Le changement de dénomination signalé par M. Harris, en 1891, est motivé par ce fait que Benson avait déjà décrit, quatre années avant Gray, le même type de coquille sous un nom générique di fièrent. Rapp, et diff. — Ce Genre s’écarte complètement de Potamides ou de Pyra- zus par la forme de son ouverture, et surtout par la disposition de son canal qui représente une embouchure droite, tronquée au niveau du contour supé- rieur, de sorte que la columelle qui vient s’y terminer lattéralement n’est pres- que pas infléchie à son extrémité, ou même s’infléchit un peu à gauche de l’axe vertical O, au lieu de se recourber à droite. En outre, le labre est plus profon- dément sinueux que chez la plupart des autres groupes de Potamidinæ : il forme une sorte d’échancrure subtriangulaire à la hauteur de la principale rangée spirale de nodosités subépineuses qui existe au milieu environ de chaque tour. Le péristome est calleux comme chez la plupart des Genres de cette Sous- Famille; mais le labre s’épaissit surtout à son extrémité antérieure, de sorte qu’il forme uue saillie obtuse à l’entrée du canal cérithial. La gouttière parié- tale, bien visible chez certaines espèces encore vivantes, plus atténuée ou absente chez les espèces fossiles, est située très à gauche vers le labre, et elle est limitée par une callosité spirale attenant au labre plutôt qu’à la base. (’) Voiries individus intacts et gérontiques de B. zonalis. 134 ESSAIS DE Batillaria Répart, stratigr. Maestrichtien. — Un fragment innommé, dans les couches à Cérites, du Louristan,en Perse, d’après M. Douvillé ( loc . cil., p. 302, pl. XLI, fig. 27). Paléocène. — Plusieurs espèces dans le Thanétien des environs de Reims : Cerilhium goniophorum, Falconeri, Bianconii, Desh., ma coll. ; une espèce dans le Modunien de Meudon et dans le Montien de la Belgique : Cer . inopinatum Desh., ma coll.; plusieurs autres espèces à ce dernier niveau : Cer. Kœneni, mullifilum, planovaricosum, ovalituberosum, sexli- neum Briart et Cornet (loc. cit., pl. VIII, fig. 1-6). Eocène. — Outre le géno-plésiotype ci dessus figuré, nombreuses espèces aux trois niveaux des environs de Paris : Cerith. subacutum d’Orb., C. ealcitrapoides Lamk., C. echinoides Lamk., C. Prevosti, Bouei, clandes- tinum, rugatum, bicarinatum, Sowerbyi, sepa ratura Desh., C. Huarti de Raine.. C. biseriale, turbinoides, Fischeri Desh., Batillaria Stueri Cossm., ces trois dernières dans les Lignites sparnaciens, ma coll. Une espèce dans l’Ile de Wight : C. concavum Sow., ma coll. Nombreuses espèces, dont plusieurs des précédentes, dans le Nummulitique de l’Aude : Batill. dichotoma, Brunehildæ, Tristani Doncieux, d'après la Monographie des Corbières par cet auteur. Dans la Loire-Inférieure: Cer. britannum\ass., ma coll, Dans la Catalogne: B. puigcercosensis Cossm., ma coll. Une espèce en Bosnie : Cerith. Katzeri Oppenheim (loc. cil.) ; une autre espèce en Hongrie : Cer. Canavarii Pen., ma coll., avec plusieurs autres probables : Cer. pontificale, Bat. loparensis Oppenh. (Altert. fauna Oesterr. Ung. 1901). Oligocène. — Une espèce douteuse, dans le Tongrien de la Ligurie : Granu- lolabium ? batillarioides Sacco (loc. cit., p. 58, pl. III, fig. 47) ; ce n’est sûrement pas un Granulolabium ! Miocène. — Une espèce douteuse, dans les couches néogéniques de Galves- ton : Cerilhium galvestonense Harris, d’après les figures (Bull. Amer. Pal. T. I, n° 3, 1895, p. 104, pl. IV. fig. 912. Pliocène. — Outre l’espèce géno type, deux espèces presque lisses dans les couches néogéniques de Java : Pot. palabuanensis, odengensis Martin (loc. cit., p. 218, pl. XXXIII, fig. 507-508), Une espèce dans la Nouvelle Zélande : Cer. rugatum Hutton ('). Epoque actuelle. — Plusieurs espèces en Australie et au Japon, d’après le Manuel de Tryon. LAMPANELLA, Morch, 1876. G. -T. Cerilhium minimum, Gm. Viv. Taille petite ; forme trapue : spire treillissée, à costules droites ; dernier tour grand, arrondi à la base. Ouverture semilunaire, D Non Desh. = Batillaria pomahakensis G. Harris, d'après cet auteur (Auslrala- sian, Brit. Mus.). PALÉOCONCHOLOGIE comparée 135 Batillaria faiblement canaliculée ; labre épais, lacinié, peu incurvé columelle lisse, excavée ; bord columellaire étroit, calleux. Diagnose complétée d’après la figure de l’espèce géno-type, et d’après celle d'un géno-plésiotype de l’Aquitanien de la Floride : Potamides transectus Dali. Reproduction de la figure originale de cette espèce (Fig. 10). Rapp. et diff. — Je ne puis me rendre compte pour quels motifs Tryon a rapproché de Batillaria cette petite coquille qui a plutôt l’aspect de Pirenella : n’ayant vu ni le géno-type, ni le géno-plésiotype, je n’ai pas les éléments nécessaires Fig. 10. — Lampanella pour juger s’il ya lieu de rectifier le classement de ce Sous- aaseita, Rail. Geure; je me borne donc à signaler que c’est un rapprochement tout à-fait provisoire, qui ne concorde nullement avec mon système de critériums. Répart, stratigr. Oligocène. — Le géno-plésiotype ci-dessus reproduit, dans les couches à silex de Tampa (Floride), d’après M. Dali (Tert. Flor. T. I, p. 287, pl. XI, fig. 7). Epoque actuelle. — L’espèce géno-type dans la Caroline du Sud et aux îles Bermudes, d'après le Manuel de Tryon. BITTIUM, Leach in Gray, 1847). (= Cerithiolum, Tiberi 1869). Coquille petite, allongée, à tours granuleux; canal court, non recourbé ; labre peu arqué, dépassant en avant le canal ; bord columellaire simple. Opercule suborbiculaire, à nucléus central et à tours peu nombreux. BlTTIUM, s. stricto G. -T. Strombus reticulatus , da Costa. Viv. Test peu épais. Taille petite ; forme turriculée, généralement conoïdale ; spire longue, à protoconque paucispirée, avec un nu- cléus minuscule et normal ; tours nombreux, convexes, ornés de cor- 136 ESSAIS DE Bittium dons spiraux qui sont granuleux à l’intersection de costules courbes, avec des varices irrégulièrement disséminées. Dernier tour égal au tiers de la hauteur totale., généralement muni d’une varice diamétra- lement opposée au labre, arrondi à la base qui porte des cordonnets granuleux ou lisses, jusque sur le cou très court et faiblement excavé. Ouverture assez petite, peu dilatée, à péristome interrompu, sans gouttière postérieure, terminée en avant par un canal très court, obliquement tronqué et subéchancré à son extrémité ; labre à peine arqué en arrière, peu proéminent en avant où il s’élève plus haut que le bord opposé, quelquefois variqueux ou faiblement réfléchi en dehors, lacinié à l’intérieur ; columelle courte, excavée, lisse, reployée contre le canal, non recouverte par un bord calleux. Diagnose refaite d'après l’espèce géno-type, et d’après un géno plésiotype du Lutécien des environs de Paris: Cerithium semigranulosum Lamk. (pl. IX, fig. 5-6), ma coll. Observ. •— La dénomination Cerithiolum, postérieure à Bittium, a été rete- nue par M. de Monterosato par le motif que Bittium, aurait été préemployé pour un Genre de Crutacé : mais ni l’auteur ni la date de la création de ce dernier n’ont été indiqués, et il n’en est fait mention dans aucun répertoire; de sorte que, jusqu’à plus ample informé, tous les conchyliologistes s’accordent pour conserver, jusqu’à présent, Bittium, et pour reléguer Cerithiolum en synonymie. Rapp. et diff . — La forme de l’ouverture, dont le plafond s’élève en courbe plus haut que le canal; d’autre part, la disposition de l’opercule chez les es- pèces actuelles, suffisent pour séparer facilement ce Genre des Cerithinæ ainsi que des Potamidinæ ; l’ornementation elle-même constitue un caractère distinc- tif, quoique empirique, qui confirme encore la séparation motivée par les autres critériums ; même les Potamides à trois rangées de granulations spirales n’ont pas du tout l’aspect de Bittium s. s., et ils ne montrent jamais les varices qui le caractérisent. Si on le compare aux Procerithidæ, dont un grand nombre ont le même faciès, on constate que, non seulement les varices de Bittium, mais surtout la forme du contour supérieur de l’ouverture, suppriment toute chance de confusion : Bittium a un véritable canal, très court il est vrai, mais néanmoins bien échancréà son extrémité ; ce n’est pas un bec comme celui des Paracerithidæ, et la columelle y est plus fortement infléchie. D’ailleurs, l’élévation du plafond de l’ouverture au-dessus du niveau de ce canal, est un critérium spécial à la PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 137 Bittium Sous-Famille Bittiinæ, il suffit d’étudier des spécimens adultes et bien intacts pour être frappé de la différence capitale qui en résulte dans la sinuosité du contour supérieur : au lieu d’une surface gauche et retroussée qui s’élève vers le canal, on remarque ici un arc de cercle qui s’atténue graduellement jusqu’à l’échancrure basale vers laquelle il redescend, c’est-à-dire que l’inflexion est en sens exactement inverse. Répart, stratigr. Paléocène. — Plusieurs espèces dans le Thanétien des environs de Paris : Cerith. gibbosum, jucundum, catalaunense, capillaceum, intangibile Desh, ma coll. Une espèce voisine, dans le Montien de la Belgique : Cerith. ver- sigranulum Briart et Cornet ( loc. cit., pl. IX, fîg. 9). Eocène. — Outre le géno-plésiotype ci-dessus figuré, plusieurs espèces aux trois niveaux des environs de Paris : Cerith. transenna Bayan, C. plicatu- lum, acuminiense, Duchasteli Desh ; Bitt. elachistum Cossm., ma coll. ; une autre espèce dans le Nummulitique de l’Aude: B. Ricliei Doncieux, ma coll. Dans le Vicentin : Bitt. Simonellii Vin. de Begny, ma coll. Outre le géno type, une espèce distincte dans le Bassin de Nantes: B. Dagincourti Vass. , ma col. Oligocène. — Quelques espèces typiques, dans le Stampien des environs de Paris : Cerithium sublima d’Orb., C. undulosum Stan. Meun., C. Debrayi Cossm. et Lamb., ma coll. Dans le Tongrien de l’Allemagne du Nord : Cer. granuliferum von Kœnen (loc. cit., T. III, p. 654, pl. XLVI, fig. 7). Miocène. — Plusieurs espèces dans le Burdigalien de l’Aquitaine : Cerith. spina Partsch, C. subgranulosum Grat., ma coll. Une espèce confondue avec Cer. scabrum Olivi (= B. reticulatum ? da Costa), dans l’Helvétien de la Touraine, dans le Bedonien de la Loire-Inférieure, dans la Catalogne, dans le Bassin de Vienne, ma coll. Plusieurs variétés de la même espèce, dans l’Helvétien et le Tortonien du Piémont, avec une espèce distincte : Bitt. exiguum Monteros, d’après la Monographie précitée de M.Sacco. Une espèce dans les couches néogéniques du Texas : Bittium galvestonense (') Harris, d’après cet auteur (Bull. Amer. Pal., T. I, 1895, p. 104, pl. IV, fîg. 8). Pliocène. — Le géno-type dans l’Astien des Alpes-Maritimes, ma coll. 1 nombreuses variétés de la même espèce, dans l'Astien et le Plaisancien de la Haute Italie, d’après M. Sacco (loc. cit.) et d’après ma coll. Une espèce distincte, dans le Sarmatien de la Bussie : Bitt. konkense Sokolow, ma coll. Pleistocène. — Nombreuses espèces actuelles, dans le Sicilien de Palerme : Cer. reticulatum da Costa, C. scabrum Olivi, C. Latreillei Payr., C. lacteum Phil . , ma coll. Dans les couches de Californie: Bitt. asperum Gabb., B.filo- sum Gould, B. rugatum Carpenter, ma coll. Epoque actuelle. — Nombreuses espèces dans la Méditerranée, l’Atlantique F) Ne pas confondre avec Cerilh. galvestonense Harris, qui est un Batillaria précité. 138 ESSAIS DE Bittium sur les côtes occidentales d’Amérique ; mais les espèces australiennes et japonaises paraissent plus douteuses, il est vraisemblable qu’elles appar- tiennent à d’autres subdivisions existantes ou à créer. Semibittium, Cossm. 1 896 ( 1 ) . G. -T. : Cerithium cancellatum, Lamk. Eoc. (= Cerühiopsis , Cossm. 1889, non vere F. et H . 1849). * Taille petite ; forme étroite, turriculée, à galbe cylindro-conique ; spire allongée, pointue, à protoconque lisse, paucispirée, formant un minuscule nucléus ; tours nombreux, à sutures profondes, élégam- ment cancellés par des rubans spiraux, crénelés à l’intersection de petites costules obliques, sans aucune apparence de varices. Der- nier tour peu élevé, arrondi à la base qui porte quelques cordons lisses jusque sur le cou court et excavé. Ouverture petite, semi- lunaire, anguleuse en arrière, mais sans gouttière, terminée en avant par un canal très court, obliquement tronqué à droite ; labre mince, oblique et antécurrent, arrondi sur le contours supérieur qui s’élève un peu au-dessus du bord opposé ; columelle lisse, peu excavée, graduellement recourbée en S vers le canal ; bord columellaire indistinct. Diagnose faite d’après l’espèce géno-type, du Lutécien de Mouchy (pl. VIII fig. 1-2), ma col 1 . Rapp. et diff. — Quand j’ai séparé, en 1889, Cerilhium cancellatum de Bittium (Cat. ill. , T. IV p. 44), j'ai été surtout guidé par l’absence de varices sur la spire, et je l’ai rapporté, à cette époque, à Cerühiopsis Forbes et Hanley, dont il s’écarte cependant par sa columelle non tordue et par sa protoconque paucis- pirée. j’ai rectifié cette erreur d’attribution en 1896, et j’ai proposé la Section Semibittium qui doit être classée dans les Bittiinæ parce que son ouverture est semblable à celle de Bittium ; elle en diffère cependant, non seulement par l’ab- sence de varices, ainsi que par le galbe et par l’ornementation de la spire, mais surtout par l’inclinaison oblique du labre qui est encore moins dilaté, et par la courbure plus adoucie delà columelle vers le canal: c’est donc une Section à maintenir, malgré ses affinités étroites avec le Genre Bittium s. s. ( 1 ) Catal. ill. coq. foss. env. Paris, App. II, p. 29. PAEÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 139 Bittium Répart, stratigr, Eocène. — Outre le géno-type, plusieurs espèces, aux trois niveaux des en- virons de Paris : Cerithiopsis ecostata Cossm., Cerithium dulciculwn Desh., C. Philipardi, parcecostatum Watelet. C Escheri Desh., ma coll. Trois espèces dans la Loire-Inférieure: Bitt. evanescens, coislinense, trachycosme- tum Cossm., ma coll. Dans le Cotentin : Bitt. Brasili, confusum Cossm. et Piss., ma coll. BITTIOLUM, non. yen. Petite coquille ventrue, variqueuse, treillissée, à bec subcanali- culé ; labre droit, épaissi ; columelle lisse, peu excavée, non infléchie contre le bec. BiTTlOLUM, s. stricto. G-T. : Bittium podagrinum, Dali. Plioc. Test un peu épais. Taille très petite; forme ventrue, rissoïdale ; spire courte, à galbe conoïdal ; protoconque lisse, formée de trois tours convexes, croissant rapidement ; tours de spire presque plans, subimbriqués en avant, à sutures profondes, ornés d’un treillis grossier, à costules droites et à quatre rubans spiraux, avec des gra- nulations à l’intersection. Dernier tour presque égal à la moitié de la hauteur totale, en retrait sur l’avant-dernier tour, à base oblique ment déclive, sur laquelle persistent seuls les cordonnets spiraux ; cou à peu près nul, le profil de la base aboutissant presque directe- ment au bec. Ouverture assez grande, ovale, oblique, terminée en avant par un bec un peu rétréci qui simule une sorte de canal ; labre épaissi par une large varice peu saillante, sur laquelle les costules deviennent plus obsolètes: son profil est à peu près rectiligne et il n’est pas proéminent en avant, mais il se raccorde en arc de cercle avec le bec antérieur; columelle lisse, peu excavée, non infléchie à la naissance du bec contre lequel elle se termine en pointe ; bord columellaire peu épais, assez large, bien appliqué sur la base. Diagnose établie d’après des spécimens de l’espèce géno type, du Pliocène de Caloosahatchie (pl. XII, fig. 19-21), ma coll. 140 ESSAIS DE Bittiolum Rapp. et diff. — Je ne puis évidemment, d’après les critériums distinctifs que j’ai choisis, laisser cette coquille dans le Genre Bittium auquel elle ne res- semble pas du tout; elle mérite de former un autre Genre qui s’en distingue essentiellement par un canal réduit à un simple bec, sans parler du galbe exté- rieur de la spire et de l’ornementation. Cependant Bittiolum se ratlache encore aux Bittiinæ par les autres caractères de son ouverture, notamment par sa co- lumelle et par le contour supérieur du labre. D'autre part, je ne crois pas qu’on puisse rapprocher cette coquille d 'Aneurychilus, comme l’a proposé M. Dali dans la diagnose de l’espèee en question, attendu qu’ Aneurychilus a le labre très arqué latéralement, tandis que les Bittiinæ n’ont pas le labre sinueux en ar- rière ; en outre, la protoconque de Bittiolum n’a aucune analogie avec celle d' Aneurychilus, et la varice extérieure du labre l’en écarte aussi. Répart stratigr. Pliocène. — L’espèce géno-type dans la Floride, macoll. Pleistocène. — Une espèce actuelle, voisine du géno-type, dans les couches récentes de la Floride : Cerithium varium Pfeiffer, d’après M. Dali (foc. df., p. 274). Epoque actuelle. — La même espèce sur la côte orientale d’Amérique, ma coll. TENUICERITIUM, Cossmann, 1896. (') Coquille mince, conique, costulée et crénelée; ouverture grande, dilatée, à canal large et court, non rejeté en dehors, ni échancré à son extrémité ; labre convexe, dépassant en avant le canal ; colu- melle peu incurvée, sans plis. TenüICERITHIUM, s. stricto. G-T. : Cerithium fragile, Desh. Eoc. Test mince et fragile. Taille assez petite ; forme conique, turricu- lée; spire longue, plus ou moins élancée, à galbe conique ; protocon- que lisse, paucispirée, à nucléus complètement dévié ; tours convexes ou même anguleux, ornés de costules plus ou moins noduleuses, croisées par deux ou trois filets spiraux, plus saillants sur l’angle ; quelques varices irrégulières, souvent obsolètes. Dernier tour égal aux deux cinquièmes de la hauteur totale chez les adultes, ovale à la F) Catal. ill. coq. foss. env. Paris, App. II, p. 28 (décrit comme Section de Cerithium) . PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 141 Toniisceritkium base qui est un peu excavée sous le cou ; celui-ci est court, dépourvu de bourrelet et de fente ombilicale. Ouverture grande, ovoïdale, anguleuse sans gouttière postérieure, terminée en avant par un large canal qui n’est nullement contracté, ni rejeté en dehors, ni échancré à son extrémité, mais qui est à peine incurvé et tronqué par une légère sinuosité du contour supérieur ; labre mince, convexe et dilaté, s’élevant plus haut que l’extrémité du canal avec lequel il se raccorde par une courbe élégante; columelle peu excavée, dépourvue de plis, infléchie suivant un arc à grand rayon vers son extrémité antérieure ; bord columellaire mince, non calleux, bien appliqué sur la base et sur le cou, sans aucune trace de pli pariétal. Diagnose complétée d’après des échantillons de l’espèce géno- type, du Lutécien (pl. II, fig. 2), coll- Bourdot ; et d’après un géno-plésiotype de l’Eocène moyen du Cotentin : Cerith. Brasili Cossm. (pl. IV, (Ig. 4-5), ma coll. Protoconque grossie de Cerith. costulatum Lamk. (Fig. 11) et vue d’un spécimen de cette espèce (Pl. II, fig. 3). ma coll. Fig. 11 Proto- conque le Te- nuicerithium costulatum, Lamk . Rapp. et diff. — Tant qu’on ne possède pas l'ouverture intacte des espèces que je propose de classer dans ce Genre, on ne peut apprécier que très impar- faitement la valeur des motifs qui en justifient la séparation : le galbe et l’orne- mentation d’ailleurs variable des individus incomplets ont, en effet, l’aspect « cérithial », quoique différent cependant de celui de Tiaracerithium, de Ptycho- cerithium ou de Colinia qui ont a peu près la même taille. Mais, lorsqu’on peut étudier la forme gérontique, sans aucune brisure, que prend l'ouverture de ce groupe d’espèces, on s’aperçoit immédiatement qu’il n’est pas possible d’m faire concorder les caractères avec les critériums génériques des groupes pré- cités,'ni même avec ceux des autres Genres de la Sous-Famille Bittiinæ : le labre est dilaté, mais au lieu de se replier (comme chez Cerithium) en travers du canal, ou d’en contracter l’origine comme chez Vulgocerithium ou chez Bittium, après s’être élevé plus haut que le bord opposé, il ne s’y raccorde que par une sinuo- sité qui n’a aucune analogie avec celle de Bittium. ni avec celle de Fastigiella dont le bord reste au même niveau sur le contour supérieur; d’autre part, le contour du labre n’est pas sinueux et excavé comme chez Serralocerithium, ni comme chez la plupart des Potamidinæ. Quant au canal, au lieu d’être recourbé comme celui de Cerithium et de Bhinoclavis, ou tabulé et presque droit comme chez Bezançonia, avec un cou pareil à celui de Colinia, il est largement ouvert, àpeine infléchi avec la columelle comme celui des Bittiinæ ; mais, ni Bittium ni Bittiolum n’ont une ouverture aussi évasée, dilatée avec un labre aussi convexe 142 ESSAIS DE Tenuicerithium que celui de Tenuicerithium. Or, on ne peut se rendre compte de ces différences en étudiant de jeunes individus dont l’ouverture ressemble à celle de la plupart des Cerithidés incomplets, avec un bec formé par l’angle aigu d’intersection du labre avec la columelle : c’est pourquoi, après avoir d’abord placé (’) les coquil- les éocéniques de ce groupe à la suite des véritables Cérites, j’en ai d'abord formé une Section distincte, et c’est aussi pourquoi j’érige actuellement cette Section au rang de ce Genre absolument distinct de Bittium. Aux caractères ci-dessus énumérés, il faut encore ajouter la minceur du test que l’on observe aussi chez Colinia, et la forme particulière de la protoconque qui est très courte, à nucléus un peu dévié; mais ce dernier caractère est d’une comparaison diffi- cile chez les Cerithidæ qui ont presque tous la pointe cassée, surtout lorsque l’ouverture est gérontique. Tenuicerithium est un Genre encore plus éphémère que Bittium ; moins ancien que ce dernier, il forme un rameau latéral qui parait s’être éteint sans postérité ; cependant il est possible que l’on reconnaisse ultérieurement d’autres repré sentants de ce Genre parmi des échantillons non intacts et actuellement dé- nommés Cerithium s. lato. Répart, stratigr. Eocène. — Outre le géno-type et les géno-plésiotypes ci-dessus figurés, trois autres espèces dans le Lutécien des environs de Paris: Cerithium Hœrnesi, crassicostatum, limbatum Desh., ma coll. Trois d’entre elles dans le Bassin de Nantes ou dans le Cotentin : C. fragile, limbatum Desh., C. costulatum Lamk., ma coll. Deux autres espèces dans le Cotentin : Cer. Brasili C) Le- nuieri Cosm. et Piss., d’après la Monographie de ces auteurs (pp. 146-147, pl. XVII, lig. 16-17, pl. XVIII, il g. 13). Oligocène. — Deux espèces dans les couches aquitaniennes de la Floride : Bittium chipolanum, permutabile Dali, et var. Burnsi (:i), ma coll. Une es- pèce probable, dans le Priabonien de Monte Grumi : Cerith. cf. Weinkaufji Fuchs, ma coll. p) Catal. 111., T. IV. p. (8) Ne pas confondre avec Bittium Brasili qui peut coexister, n'étant pas du même Genre. (3) Il existe déjà au même niveau, du même auteur, un Cerith. Burnsi qui est un Ptychocerithium. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 143 CERITHIOPSIDÆ, H. et A. Adams, 1854. (?) Coquille petite, cérithiforme, à canal échancré sur la base, sans gouttière pariétale ; ouverture subquadrangulaire, à labre droit, non proéminent en avant ; columelle lisse, plus ou moins tordue en avant, près de l’origine du canal. Opercule subovale, paucispiré, à nucléus sublatéral, placé du côté interne de l’ouverture. Observ. — On se demande par quelle étrange aberration les frères Adams, en créant cette Famille tout-à-fait justifiée, l’ont placée entre Styliferidæ et Ar- chitecte ni cidæ qui sont des coquilles holostomes, et pourquoi ils ont négligé le canal bien visible de Cerithiopsis qui ressemble d’ailleurs aux Cérites par son ornementation ; il est vrai qu’ils y ont fait entrer Alaba qui me paraît apparte- nir à un Cénacle très différent { Rissoacea ). Seule, la proloconque styliforme de quelques membres de cette Famille pourrait autoriser un rapprochement avec Stylifer ; mais cette analogie est trop secondaire pour qu’elle puisse servir de base à un classement aussi contraire aux véritables affinités de Cerithiopsis. A première vue, Cerithiopsis tubercularis qui est legéno type et par conséquent, le représentant le plus authentique de la Famille, a la forme, l’ornementation et surtout le canal des Cerithidæ ; Fischer, dans son Manuel de Conchyliologie, n’a même pas admis une Famille distincte; mais je ne vais pas aussi loin et je crois que la séparation de cette Famille est amplement justifiée par les carac- tères de l’animal (trompe rétractile, dentition de la radule, opercule, etc...), à la condition de placer cette Famille immédiatement après les Cerithidæ. Cette Famille n’a commencé à apparaître, d’une manière bien certaine, que dans l’Eocène ; sauf une exception dans l’Emmschérien on n’en connaît pas de véritables représentants à la partie supérieure du Système crétacique. D’ail- leurs, la petitesse de la plupart des espèces dont elle se compose, la délicatesse de l’échancrure basale qui tient lieu de canal et qui n’est même que rarement intacte dans les sables siliceux ou calcaires le plus favorables à la fossilisation, sont de sérieux obstacles à ce qu’on en puisse recueillir des spécimens suffisam- ment déterminables dans des terrains où le test des coquilles' grosses ou de moyenne taille peut seulement échapper à l’écrasement. Dans ces conditions, il m’est à peu près impossible de présumer, quant à présent, de quelle souche de Cerithiacea cette Famille est issue. fi) Gener. of shells, T. I, p. 240. 144 ESSAIS DE Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections CERITHIOPSIS (Columelle infléchie) NEWTONIELLA (Columelle tordue et carénée) LÆOCOCHL1S (Columelle peu infléchie) TRYPANAXIS (Columelle droite, ombiliquée) ? CONTUMAX olumelle droite, infléchie en avant) Cerithiopsis (Canal court, tordu, pas de bourrelet) Cyrbasia (Canal, long, large, presque droit) Nevvtoniella (Canal très recourbé, bourrelet basal) Seila (Canal tordu, limbe basal) I Læocochlis (Canal recourbé, peu échancré) I Trypanaxis (Canal rudimentaire, bourrelet) CONTUMAX (Canal recourbé, assez long) Cerithiopsis (Forme cylindroconique, protoconque imbriquée) Dizoniopsis (Forme pupoide, 2 rangs de crénelure) Metaxia (Forme cylindracée, tours convexes) Cyrbasia (Forme pupoide, protoconque styliforme) Cerithina (Columelle plissée) Newloniella (Forme conique, proloconque courte, mamillée) A. Stylus (Forme cylindrique, protoconque styliforme) Seila (Forme cylindrique, protoconque costulée) Læocochlis (Forme sénestre, protoconque papilleuse) Trypanaxis (Forme cylindracée, protoconque courte) Halloysia (Columelle biplissée) B. Contumax (Forme étagée, anguleuse) A. — Stylus, Jeffreys, 1884 cm. ( = Stilus , Zool. proc., LU, barbarisme pour atoXoç). — Type : S. insiguis Jeffreys. Coquille conique, polygyrée, treillissée, à protoconque formée par une «pointe tordue et subitement subdétachée » ; canal court et recourbé; columelle lisse. Cette Section ressemble, à s’y méprendre, à Newloniella , plus encore qu’à Cerith. metula ou à Cer. arcticum; mais elle s’en distingue essentiellement par sa protoconque styliforme, se détachant d’un premier tour lisse et convexe. B. — Contumax, Hedley, 1899 ('). — Type : C. decollatus Hedley. Cette co- quille assez petite ressemble à la pointe d'un Exechestoma, mais elle paraît avoir (b Moll, of Funafuti, I, p. 437 (Mem. Austral. Mus., Part. VII). PALÉOCONCHOLOGIË COMPARÉE 145 Cerifliio|»sis l’ouverture d’un Cerithiopsis, d’après ce qu’affirme l’auteur ; son sommet est toujours décollé, doue on n’a aucune indication sur sa protoconque; dans ces conditions, et eu égard à son galbe ainsi qu’à son ornementation, il me paraît très douteux qu’elle puisse être conservée parmi les Cerithiopsidæ. CERITHIOPSIS, Forbes et Hanley, 1849. Coquille petite, à spire allongée, granuleuse, à protoconque poly- gyrée ; ouverture canaliculée, échancrée à la base ; labre peu incurvé ; bord columellaire mince. Cerithiopsis, s. stricto. G-T. : Murex tubercularis, Montg. Viv. (= Trachyschœnium, Cossm. 1889). Test mince. Taille petite; forme cylindroconique, étroite; spire généralement longue, aiguë au sommet, subulée; protoconque poly- gyrée, à nucléus un peu dévié, atours imbriqués en avant, les deux premiers lisses, les suivants finement costulés; tours de spire nom- breux, étroits, ornés de rangées spirales de granulations qui se cor- respondent dans le sens axial, de manière à former des costulés un peu infléchies. Dernier tour relativement court, anguleux à la péri- phérie de la base qui est un peu convexe, simplement ornée d’un ou de deux cordons lisses, jusqu’au cou très court et dépourvu de bourrelet ou de limbe correspondant aux accroissements de l’échancrure basale. Ouverture petite, subquadrangulaire, sans gouttière posté- rieure, terminée en avant par un canal court, un peu renversé en dehors, et profondément échancré à son extrémité ; labre mince, peu incurvé, non proéminent en avant, mais faisant un angle de 90° avec le contour de l’échancrure ; columelle lisse, droite, non tordue en avant, mais simplement infléchie contre l’échancrure ; bord columellaire mince et étroit . Diagnose refaite d’après des échantillons du génotype et d’une espèce voisine: Cerühium alveolatum , Desh. (PI. XII, fig. 10 II), ma coll. Protoconque grossie (Fig. 12). Fig. 12. — Pro- toconquede Ce- rithiopsis al - veolata, Desh.. 10 146 ESSAIS DE Cerithiopsis Rapp. et diff. — Sans répéter ici ce qui a été dit ci-dessus à propos des caractères distinctifs des Ceril hiopsidæ , je me borne à faire remarquer que Cerithiopsis s’écarte de Bittium ‘et surtout de Semibittium, non seulement par sa protoconque, mais surtout par son canal échancré à la base; au Heu de former une saillie qui se raccorde par un arc de cercle avec le canal, le labre fait un angle net avec le contour de cette échancrure. Répart, stratigr. Emmschérien. — Une espèce très probable, dans le « Fox Hill Group » du Missouri supérieur : Turritellu moreauensis Meek et Hayden (Invert. Cret. 1876, p.33o, pl. XXXI, fig. 4 et lig dans le texte. Pai éocène. — Une espèce dans le Thanétien des environs de Reims, confon- due jusqu’à pré-ent avec Cer. alceolatum Desh. Une espèce peu certaine, dans le Monlien de la Belgique : Cerith. Mourloni Briart et Cornet ( loc.cit ., pl. IX, lig. 4); autre espèce mieux caractérisée, du même gissement : Cer. subcylindraceum B. et Cornet. Eocène. — Plusieurs espèces aux trois niveaux du Bassin de Paris : Cer. alceolatum, Maresi, trigeminatum, Baudoni Desh., Lovenella chaussyensis, diozodes, Bernayi Cossm., ma coll. Dans la Loir.e-Inférieure : Cerithiopsis trachycosmeta Cossm., ma coll., et dans le Cotentin, coll. Pissarro. Une es- pèce en Australie: Cerith. Mulderi Tate, d’après la diagnose de l’auteur (Census of the older Tert., p. 403). Trois espèces dans la Claibornien de l’Alabama : Cerithiopsis Dalli,tluciatilis Aldrich, C. terebrousis Harris (Bull. Amer. Pal., t. II, n" 8, p. 178, pl. I). Oligocène. — Deux espèces dans le Stampien des enviions de Paris : Ceri- thium Piettei, jeurense Desh., ma coll. Plusieurs espèces dans le Tongrien de l’Allemagne du Nord : Cer. Strombecki, dactylus, sufflatum, terebræforme von Koenen, C. bimoniliferum Sandb., Cer. Hmckeli Nyst, C. aeuarium, dmsicosta, raricnstatum von Kœnen, d’après la Monographie de cet auteur (111, p. 660, pl. XLIV). Miocène. — Plusieurs espèces ou variétés de génotype, dans l’Helvéti n et le Tortonien du Piémont: Cerithiopsis taurorecla, taurosulcatn , filifera Sacco, C. obesula B. D. D., d’après la Monographie de M. Sacco (Part. XVII, p. 66). Pliocène. - Le génotype, avec deux variétés (C. Barleei, pulchellum Jcffreys), dans le Crag d’Angleterre, d’après S. Wood (Suppl. Crag. moll., p. 181). Le géno type et quelques variétés, dans l’Astbn et le Plaisancien du Pié- mont: Cer. nanuin Wood, C. pygmæum (’) Ph il., C. concalenatum Conli d’après M. Sacco ( ibid .). Deux espèces ou variétés dans les couches néogé- niques de la Floride : Cerithiopsis Floridana Dali, C. Greenii C. B. Adams, d’après M. Dali (Tert. Flor., p. 269). (') Dénomination préemployée pour une espèce jurassique, par Buvignier ; je propose pour 1 espèce du Pliocène: Cerithiopsis astensis, nobis. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 147 Ceritliiogisïs Epoque actuelle. — Le génotype, des variétés et d’autres formes, dans l’Atlantique et la Méditerranée, sur les côtes d'Amérique, d’après le Manuel de Tryon. Dizoniopsis, Sacco, 1895, G. -T. : Cerithium bilineatum, Hœrn. Mioc. Test épais. Taille très petite ; forme pupoïde, plus ou moins allon- gée ; spire relativement courte, à galbe conoïdal, à protoconque effilée; tours plans, ornés de deux rangées spirales et inégales de crénelures droites, qui forment des côtes axiales très serrées, la ran- gée antérieure généralement la moins large. Dernier tour égal au cinquième environ de la hauteur totale, à base convexe, simplement sillonnée par des cordons listes, jusqu’au cou qui est presque nul. Ouverture subquadrangulaire, à canal tronqué, fortement échancré ; labre droit, anguleux à sa jonction avec le contour de l’échancrure basale; columelle lisse, peu excavée, tordue en avant ; bord columel- laire, mince et étroit. Diagnose complétée d’après les figures de l’espèce génotype (Moll. Rouss., pl. XXVII), et d’après un géno-piésiotype du Burdigalien de Mérignac : Cerithium pupæforme Bas t. (Pl. XII, fig. 22-24), ma coll. Rapp. et diff. — Il n’y a que de très faibles différences entre cette Section et Cerithiopsis : la forme pupoïde de la spire, et l’ornementation à deux rangs de crénelures sur chaque tour au lieu de trois lignes spirales de granulations. Je n’ai pu constater si la protoconque est différente, mais l’ouverture est bien semblable, sauf que le canal est peut-être un peu plus tronqué. Répart, stratigr. Eocène. — Deux espèces probables, dans le Lutécien des environs de Paris : Cer.larva Lamk., C. dispar Desh. ; la première, dans le Cotentin, avec une espèce voisine de la seconde: Cerithiopsis metalepsoides Cossm. et Piss.. coll. Pissarro. Miocène. — Outre le génotype dans le Bassin de Vienne et dans l'Helvétien du Piémont, le géno plésiotype ci dessus figuré, dans l’Aquitaine. Pliocène. — Le géno-plésiotype dans le Piémont, d’après M Sacco ( loc . cit.). Pleistocène. — Le géno-plésiotype dans les plages soulevées de la Sicile et de l’Archipel. Epoque actuelle. — Le géno-plésiotype dans la Méditerranée et l’Adriati- tique (/ide B. D. D.). ) 148 ESSAIS DE Cerithiopsis Metaxi i, Monterosato, 1884. G. -T. : Cerithium rugulosum, Sow. Viv. |= Cer. Metaxæ, Delle Chiaje ?) Taille très petite ; forme cyliud racée ; spire longue, à tours nom- breux et convexes, ornés de quatre cordons spiraux que croisent des côtes axiales courbées, avec de petites nodosités peu granuleuses à leur intersection, sutures profondes et bordées par un cordonnet lisse. Dernier tour très court, caréné à la périphérie de la base qui est rayonnée par de petits plis, aplatie ou même concave, dégageant bien le cou qui est à peu près nul, simplement indiqué par un faible bourrelet spiral. Ouverture petite, ovale; canal court, très profon- dément échancré, labre un peu incurvé, arrondi en avant ; columelle arquée, tordue à son extrémité antérieure. Diagnosecomplétée d’après l’espèce génotype, des environs de Palerme (PI. XII , fig. 14), ma col 1 . Rapp. et diff. — La séparation de cette Section n’est guère fondée que sur l’ornementation et ta convexité des tours de spire, mais la protoconque n’en a pas été étudiée. Quant à l'ouverture, elle est peut-être un peu plus ovale que celle de Cerithopsis, avec un canal plus court qui se réduit à une échancrure basale; le labre est aussi moins auguleux à sa jonction avec cette échancrure (fi de Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus, Moll. Rouss,, t. 1, p. 208). J’ai d'ailleurs pu vérifier ces caractères différentiels sur un spécimen que m’a gracieusement offert M. de Monterosato, et je ne puis faire autrement que de les juger très faibles ; aussi l'addition de cette nouvelle Section me paraît-elle bien peu utile. Répart, stratigr. Miocène. — Le génotype douteux dans le Bassin de Vienne (fide B. D. D. loc. cit .) Pliocène. — Le génotype ou une espèce très voisine, dans le Crag d’Angle- terre, d'après S. Wood (Crag Moll. 1848, T. I, p. 71. pi. VIII, fig. 6). Une variété dans la Floride : Cerithiopsis tæniolata Dali. Epoque actuelle. — Le génotype et plusieurs variétés, dans la Méditerranée et l'Adriatique, d’après M. de Monterosato (Mod. nomencl., 1884. p. 125). PALÉOCONCHOLOGIE COMPAREE 149 Ceritliiopsis Gyrbasia, Harriset Burrows, 1891 G. -T. : Cerithiumpupina, Desh. Eoc. (— Tiarella, Cossm, 1889, non Swamson 1840) Taille microscopique ; forme étroite, quoique pupoïde ; spire médiocrement allongée, à galbe un peu conoïdal ; protoconque styliforme, lisse, composée de quatre tours convexes, très étroits, formant une pointe subitement rétrécie, hors de proportion avec la forme conoïdalo du reste de la spire ; tours peu convexes, ornés de quatre rubans spiraux qui portent des aspérités parfois saillantes à l’intersection des costules droites et serrées. Dernier tour atteignant presque le tiers de la hauteur totale, ovale, à base convexe à la périphérie de laquelle cesse subitement l'ornementation de la spire ; cou allongé, droit, un peu gonflé. Ouverture étroite et haute, ter- minée en avant par un canal large, presque vertical ou à peine infléchi ; labre peu arqué, se terminant en biseau contre le canal ; columelle faiblement incurvée, à peine tordue en avant. Diagnose complétée d’après un échantillon de l'espèce génotype, du Lutécien de Grignon (PI. XII , tig. 34), ma colt. Rapp. et diff. — Chez Cyrbasia, ce n'est pas seulement l’ornementation de la spire qui diffère de Cerilhiopsis, c’èst surtout le canal à peine tordu, auquel correspond un cou droit, et qui prend un aspect tellement différent que l’on pourrait presque en faire un Genre distinct, si l’importance relative des crité- riums était le même que chez les Cerithidæ, et surtout si l’on était absolument certain que l’ouverture ci-dessus décrite est bien celle d’une coquille adulte. Mais, comme il s’agit d’une espèce localisée dans quelques gisements où elle est très rare, et qu’elle n’y est jamais intacte, je me suis borné à conserver Cyrbasia comme un Sous-Genre, après l’avoir d’abord proposé (sous le nom préemployé Tiarella) comme une Section d eLovenella. Si l’on compare d’ailleurs Cyrbasia à Dizoniopsis qui a presque le même galbe et une ornementation analogue, on trouve qu’il en diffère, non seulement par son canal presque vertical, mais aussi par sa protoconque plus styliforme. Il est très probable que des spécimens incomplets aient pu être confondus avec Dizoniopsis, ou même avec Ceritliiopsis , de sorte qu’il ne faut pas être surpris qu’il ne nous soit, quant à présent, possible de citer qu’une seule espèce, à un seul niveau, dans ce Sous-Genre. 150 ESSAIS DE Orithiopsis Répart, stratigr. Eocène. — L’espèce génotype dans le Lutéclen des environs de Paris. Cerithina , Holzapfel, 1888 (') G. -T. Cerithium vaalsensis , Holz. Ems. « Forme turriculée, à tours trei 1 lissés ; sommet pointu ; ouverture arrondie subquadrangulaire, avec un canal court ; labre mince ; columelle portant un pli spiral très saillant ». Traduction de la diagnose originale, reproduction des figures de l’espèce génotype (Fig. 13). Fig. l.'î Cerithina vaalsensis, Rapp. et diff. — C’est simplement d’après son or- Holz- nementation qu’on peut rapprocher cette Section de Cerithiopsis : l’auteur n’a eu entre les mains que des fragments sur lesquels il est impossible de baser drs critériums certains ; tout ce qu’il a pu affirmer, c’est qu’il a constaté l’existence d’un pli columellaire, sans qu’il :-oit possible d’affirmer ]ue ce pli columellaire ne s’atténue pas lorsque l’ouverture devient adulte ; il est même probable que c’est la torsion de la columelle pour la ferme- ture du canal, et que ce pli est situé moins bas que ne l’indique la figure ori ginale; dans ce cas, Cerithina ne serait simplement qu’un Cerithiopsis supra- crétacique. Aussi, il eût été préférable d’attendre de meilleurs matériaux avant de proposer cette Section. Répart, stratigr. Emsschérien. — Deux espèces dans les sables de Vaals : le génotype et C. granulata Holz., forme moins étroite ( loc . cit ., pl. XIII, fig. 18-19 et 21). NEWTONIELLA, Cossmann, 1893 (— Lovenella, Sars 1878, non Hicks 1869 ; — Cerithiella, Verrill 1882, iwmMorr. et Lyc. 1850 em. ; — Newtonia, Cossm, 1891, non Schl. 1866 ; = Cerithiolinum, Locard 1903 ; =? Eumeta, Môrch 1868, nom. nud.). Coquille conique, allongée, subulée, trei Hissée, à protoconque courte et mamillée ; ouverture quadrangulaire, à canal tordu; colu- melle plissée en avant. (fi Die Moll, der Aachener Kreide, p. 128. PALEOCONCHOLOGIE COMPARÉE 151 Newtoniella Mewtoniella, s. stricto. G. -T. : Ccrithium clavus, Lamk. Taille assez petite; forme conique, pointue au sommet ; spire lon- gue, à galbe subulé ; protoconque mamillée, formée de deux tours subglobuleux; tours nombreux, étroiLs, à sutures peu distinctes, ornés de costules axiales, courbes, croisées par des rubans spiraux, et inégaux qui y découpent des crénelures régulières. Dernier tour relativement court, anguleux à la périphérie de la base qui est plane, lisse ou rayonnée par des lignes d’accroissement, jusqu’au cou excavé sous le bourrelet correspondant aux accroissements de l’échancrure basale. Ouverture petite, quadrangulaire, terminée en avant par un canal obliquement tordu et échancré sur le cou ; labre un peu in curvé, non proéminent en avant, mais recourbé à l’origine du canal ; columelle très excavée en arrière, tordue en avant par un pli saillant et subcaréné qui suit l’inflexion du canal : bord columellaire un peu calleux, bien appliqué sur la base, se confondant en avant avec le bourrelet du cou. Diagnose refaite d’après l’espèce génotype, du Lutécien de Chaussy (PI. XII, fig. 12-13), ma col 1 . Protoconque grossie (Fig. 14). Observ. — La longue synonymie de cette dénomination générique nécessite quelques explications complémentaires : pour corriger le double emploi qui a échappé à Sars quand il a désigné sous le nom Locenelta le type Ccrithium metula Loven, Verrill a proposé Cerilhiella qui — orthographi- quement — diffère de Çentetla Mor. et Lyc., Genre jurassique du Sous-Ordre Entomolæniata. Mais ce dernier nom est un diminutif latin du mot français ci Cérite », ce qui constitue un solécisme qu’il faut corriger d’office, de sorte que l'on doit écrire Cerilhiella Morr. et Lyc., ern. (')■ Il en résulte qu’on ne peut admettre Cerithiella Verrill, pour remplacer Lovenella Sars. (') Je ne comprends pas que certains auteurs persistent a soutenir que Cerithiella ne fait pas un double emploi avec Ceritella : c'est aussi indubitable que l’identité de Tomocheilus et TomocliUus par exemple, ou bien de Keilostoma et Chilosloma, attendu que deux mots ne sont réellement différents qu’à la condition que celte diffé- rence ne soit pas seulement le résultat d’une faute d’orlhographe ! Or c'est une règle, en nomenclature, qu’on ne doit pas laisser subsister un nom fautif, et que, tout en l’amendant pour faire disparaître le barbarisme ou le solécisme, ou doit en conserver Fio. 14. — Proio conque rie New- toniella clavus, La m k . 152 ESSAIS DE NewtoniellH C’est pourquoi j’avais proposé d’adopter Newtonia, (préemployé), puis définiti- tivement Newtoniella, pour distinguer les coquilles du groupe de Cerith. metula qu’on recueille dans l’Eocène parisien, et particulièrement Cerith. clavus Lamk. que j'ai désigné comme génotype de Newtoniella . De son côté, Fischer a repris, dans sou Manuel, un nom générique, non défini par Môrch,mais s’appliquant à Cer. arcticupi Môrch, coquille treillissée, à tours convexes et à protoconque bulbeuse, d’après M. Dali. Or je ne crois pas qu’il y ait réellement identité entre cette coquille et N. clavus ; en tous cas, Lovenella metula — qui est bien un Newtoniella — a un galbe tout-à-fait différent de celui de C. arcticum. Dans ces conditions, je me borne à citer Eumeta en syno- nymie douteuse de Newtoniella ; c’est peut-être une Section distincte, comme Stylus Jeffreys, que j'ai mentionné ci-dessus. Rapp. et diff. — Newtoniella se distingue de Cerithiopsis par trois bons caractères.: la protoconque est mamillée, le canal est fortement tordu et rejeté en dehors, la columelle est munie d’un pli caréné. A ces trois différences essen- tielles, il faut ajouter que le cou porte un bourrelet bien visible, que l’ornemen- tation a un aspect tout-à-fait différent, soit un treillis à mailles plus ou moins carrées, non granuleux à l’intersection des postules axiales et des rubans spi- raux. On passe assez facilement, par une série de formes intermédiaires, du type subulé (N. clavus) au type à tours imbriqués (Cer. metula), de sorte qu’il n’y a réellement aucune distinction à faire entre les fossiles du premier groupe et Lovenella. Ces coquilles abyssales sont d’ailleurs rares dans les mers actuelles, tandis que les terrains tertiaires en contiennent une grande quantité, très variées dans leur ornementation, même chez certaines espèces, les costules axiales s’oblitèrent et il ne reste plus que des rubans spiraux croisés par de fines lames d’accroissement; toutefois, l’ouverture de ces dernières espèces se rapproche complètement de celle des Newtoniella typiques, et les rubans spiraux n’ont pas le même aspect que les carènes de Seila. Répart, stratigr. Maestrichtien. — Une espèce douteuse, dans la « Craie de Maëstriclit » : Cerith. bicostahnn Kaunhowen (loc. ciU, pl. VI, tig. 17). Paléocène. — Une espèce dans le Montien delà Belgique: Cer. Francisci Briart et Cornet (loc. cit., pl, VIII, fig. 11). Eocène. — Nombreuses espèces aux trois niveaux du Bassin de Paris et dans la Loire-Inférieure: Ceritliium clavus Lamk,, C. accedens, multispiratum , tritorquatum, pulcherrimum , textile Desh., Cerith. sulciferum Mellev., la paternité à l’auteur , primitif, en faisant suivre son non; de l’abrévialion em. (emendatum) ; et qu’enfin la date de création du nom ainsi amendé reste la date à laquelle il a été proposé fautivement: le manuel d'Hermannsen [Ind. gener. rnalac. prirn.) fourmille d’exemples de cette manière de procéder qui a comme sanction le consentement universel. On ne doit donc pas y faire exception pour Ceritella. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 153 Newtoniella C.prælongum, quadrifidum Desh., Newtoniella Dumasi, Bonneti Cossm., ma coll., N. sutura funata Cossm., coll Bourdot. Avec quelques-unes des précédentes, quatre autres espèces dans le Cotentin : N. mediofdosa, fres- villcnsis , garameces Cossm. et Piss., coll. Pissarro. Une espèce dans le « Ligui tic stage » de l’Alabama : Cerithiopsis conica Aldr. (Bull. Amer. Pal., T. III, p. 73, pl. IX, lig. 8). Deux espèces en Australie: Cer. salte- rinmim, cnbrarioides T. Woods, d’après M. Tate (Census older Tert. p. 402). Oligocène. — Une espèce bien caractérisée dans le Tongrien de la Ligurie ; Cerithiella oligapenuinica Sacco (toc. cit., p. 68, pl. III, fig. 78). Dans le Tongrien de l’Allemagne du Nord: Cerithiopsis feneslrala von Kœnen (toc. cit., T. III, p 656, pl. XLV1, fig. 5). Dans le Priabonien de la Vénétie : Love- neila Mariai Tournouer, d'après M. Oppenheim (Piiab., p. 206). Une espèce très étagée, dans le a Jan-Jukian » de l'Australie méridionale (Victoria) : C. citai'ioides Tate, ma coll. Miocène. — Plusieurs espèces dans le Torlonien et l’Helvétien du Piémont: Ce lithium Genei Bell, et Midi., Cerithiella gaucicincta , postdemicosta, supra - bicincta, dertobicurinala Sacco, Cerithiopsis exasperata Doderl., d’après M. Sacco (ibid). Pliocène. — Plusieurs espères dans l’Astien et le Plaisancien du Piémont: Cerithiopsis Manzomana Cocc., C. Saccoi Squin., Cerithiella. apiculina , plintransiens, pliocænica, incertula Sacco (ibid ). Une espèce dans les cou- ches de la Floride : Cerithiopsis scariphus Dali, d’après la figure (Tert. Flor , p. 269, pl. XXII, fig. 5). Epoque actuelle. — Plusieurs espèces dans l'Atlantique et la Méditerranée, d’après le Manuel de Tryon. Seila, A. Adams, 1861. G. -T. : Cerühium Irilineatum, Phil. Viv. (— — Cinctclla , Monteros. 1884 ; = Viriola, Jousseaume 1804, [idc Dali). Test fragile. Taille très petite; forme subcylindrique, étroite; spire longue, à galbe subulé ; protoconque paucispirée, à nucléus mamillé, à tours imbriqués en avant et finement costulés ; tours plans, à sutures indistinctes, ornés de carènes spirales très saillantes, treillissées dans leurs intervalles par des plis d’accroissement très fins, très serrés, qui ne laissent pas de traces sur les carènes. Dernier tour peu élevé, caréné à la périphérie de la base qui est aplatie ou même excavée, marquée de plis rayonnants et sinueux, jusqu’à un limbe peu saillant, formé par les accroissements de l’échancrure 154 ESSAIS DE Newtoniella basale et remplaçant le cou qui est complètement absent. Ouverture subquadrangulaire, presque toujours mutilée, échancrée à la base dans l’emplacement du canal qui est absolument tronqué quand le péristome est bien complet; labre très mince, à peine incurvé, non proéminent en avant, mais découpé sur le plafond suivant le tracé sinueux de l’échancrure siphonale ; columelle à peine arquée, peu infléchie à la naissance du canal ; bord columellaire indistinct, confondu en avant avec le limbe. Diagnose complétée d’après l’espèce génotype, et d’après un géno-plésiotype du Lutécien de la Ferme de l’Orme : Ceri- thium variatum Desh. (PI. XII, tig. 15-18), ma colt. Proto- conque grossie de la même espèce. (Fig. 15). Rapp. et diff. — L’ornementation tout-à-fait spéciale de ces coquilles carénées subirait, à elle seule, pour les différencier, à première vue, de Stylus, de Ceri Ihiopsis et de Newtoniella ; en outre, l’échancrure basale et le limbe que forment les accroissements de celle-ci justifient la créati n d’un Sous Genre distinct de Newtoniella dont quelques espèces paraissent parfois carénées comme Seila ; mais, dans ce cas, les lamelles d’accroissement remontent sur les carènes, tandis qu'elles ne les franchissent pas chez Seila, ce qui permet de reconnaître même les fragments de spire appartenant à ce dernier Sous- Genre. Il n’y a aucun rapprochement à faire entre Seila et certains Tympunoto- mus à carènes spirales, tels que T. trochearis Lamk. : outre que ce dernier est bien plus trapu et plus conique, il possède un canal tronqué sans limbe, à la place de l'échancrure basale de Seila. Répart, stratigr. Maestrichtien. — Une espèce probable, dans la Craie de Maëslricht : Bittium triptychum Kaunhowen (Gastr. Maest. Kreide, 1898, p. 67, pl. VI. tig. 18). Paléocène. — Une espèce à peu près certaine, dans le Montien de la Belgi- que : Gerithium tenuifilum Briart et Corn. (loc. cit., t. III, pl. XVI, tig. 8). Eocène. — Nombreuses espèces aux trois niveaux du Bassin de Paris et dans le Colentin : Cerithium Archimedis, trifarium, triliratum, mundulum, va- riatum, quadricinyulatum, quinquesulcatiim Desh., C. qua drisulçatum Lamk., ma col 1 . Trois d’entre elles avec une autre espèce, dans la Loire- Inférieure: Seila namnetensis, col 1 . Dumas. Dans le Claibornien de l’Ala- bama : Cerilh. constrictum Lea, ma coll. Dans les calcaires jaunes de la chaîne d’IIala (Inde) : Cer. Stracheyi d’Archiac (Nummul. de l’Inde, p. 305). Oligocène. — Une espèce d’abord confondue avec le génotype, dans le Stampien de Pierrefitte : Cinctella Cossmanni Doll. Dautz., ma coll. Plu- Fig. 15. — Proto- conque de Snla vanata, Desh. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 155 Newtoniella sieurs espèces dans le Toagrien de l’Allemagne du Nord : Cerithium, spi- culu, decurlatum, oblaturn, detruncatum von Kœnen (loc.cit., t. III, p. 678, pl. XLVI). Miocène — Plusieurs variétés du génotype, dans l’Helvétien et le Torto- nien du Piémont : Sella crassicinela. dertotrilineala, conicina Sacco ( loc . cit., p. 73). Une espèce dans le Burdigalien des Landes: Centh. turre.Ua Grateloup (Atlas concli. Adour, pl. XVIII, flg. 30) ; la même aux environs de Bordeaux, ma coll. Le génotype dans l’Helvétien de la Touraine, ma coll. Une espèce dans la Caroline du Nord : Cerilh. annulatum Emmons, d'après M. Dali (Tert. Flor., p. 268). Pliucène. — Une espèce actuelle, dans les couches de la Floride : Cerith. Adamsi H, Lea, d’après M. Dali ( ibid .). Pleistocène. — Le même sur les côtes de la Californie, ma coll. Epoque actuelle. — Plusieurs espèces sur les côtes orientales de l'Améri- que, dans les mers de Chine et sur les côtes de l’Australie, d’après le Ma- nuel de Tryon. LÆOCOCHLIS, Dunker et Metzger, 1874 (’). Coquille séneslre, à tours arrondis et sillonnés ou treil 1 issés ; ouverture ovale, à canal recourbé et court; labre subéchancré au- dessus de la suture; columelle lisse, à peine infléchie. Læocochlis, s. stricto. G. -T. : Cerithium granosum, Wood. Plioc. Test mince. Taille assez petite ; forme sénestre, conique, plus ou moins trapue ; spire assez longue, pointue au sommet, à galbe régu- lier ; protoconque courte, lisse, à nucléus papilleux ; tours assez étroits, convexes, treillissés et granuleux, ou simplement sillonnés avec de fins accroissements dans les rainures séparant des rubans presque lisses. Dernier tour à peu près égal au quart de la hauteur totale, subanguleux ou très arqué à la périphérie de la base qui est lisse ou sillonnée et un peu convexe, jusqu’au cou excavé et épaissi par un bourrelet rudimentaire. Ouverture assez grande, ovale, ter- minée en avant par un canal assez court, rejeté en dehors, un peu j1) Nachricht Mal. Gesellsch., 7. 156 ESSAIS DE Lirocoehlis échancré sur le cou ; labre mince, entaillé en arrière par un petit sinus Suturai et étroit, un peu convexe au-dessus du sinus, droit en avant jusqu’à l’angle où le contour du plafond se replie pour se rac- corder avec l’échancrure du canal ; columelle lisse, peu excavée en arrière, à peine infléchie en avant avec le canal ; bord columellaire indistinct, peu épais, parfois détaché du canal. Diagnose complète d’après la figure de l’espèce génotype, et d’après un géno- plésiotype du Lutécien de Grignon (PI. XII, flg. 25-26), ma coll. Rapp. et diff. — Le classement du Genre Læocochlis est embarrassant ; à cause de sa forme sénestre et de son ornementation, on a d’abord l’impression que c'est probablement un membre de la Famille Triforidæ ; mais la disposition de son canal, son ouverture non tubulée et surtout la dentition qu’on a étudiée chez 1 animal vivant, n’autorisent guère un tel rapprochement, quoique cepen- dant l’examen d’un individu intact m’ait révélé l'existence d’une échancrure suturale qui pourrait être l’indice d’un foramen latéral, analogue à celui delà plupart des Triforidæ. D’autre part, le galbe de la spire de Læocochlis ne ressem- ble aucunement à celui des autres Cerithiopsidæ qui sonl plus étroits, et qui n’ont jamais d’échancrure suturale ; sa columellle n’a pas la torsion de celle de New- toniella, tandis que son canal est rejeté en dehors comme celui de quelques Epetrium. Ce serait donc une forme intermédiaire entre les deux Familles en question, et un exemple des contradictions qui se produisent parfois entre les malacologistes et les paléontologistes: car il est bien évident que, si on ne con- naissait pas l’animal qui habite cette coquille, on classerait plutôt Læocochlis dans la Famille Triforidæ. Répart, stratigr. Eocène. — Cinq espèces dans le Lutécien et le Bartonien des environs de Paris : Cerithium inclylum Desh., Triforis Passyi, affinis Desh., Læoco- chlis Loustauæ, Chevallieri Cossm. (Calai, ill. coq. foss. éoc. env. de Paris, T. IV, pp. 45-47). Pliocène. — Le génotype dans leCrag d’Angleterre, d’après la Monographie de S. Wood(’). Une espèce voisine, dans le Crag d’Anvers.: Cerith. sinis - tratum Nyst. Epoque actuelle. — Une espèce voisine du génotype, dans la mer du Nord. (') La dénomination granosum a été aussi appliquée par Borsôn à une coquille pliocé- nique qui est un Polamides. PALÉ0C0NCH0L0GIE COMPARÉE 157 TRYPANAXIS, Cossmann, 1889 (’). Petite coquille plus ou moins largement ombiliquée, à tours funi- culés, faiblement canaliculée ou subéchancrée à la base, avec un bourrelet circonscrivant l’ombilic. ÏRYPANAXIS, s. stricto. G. -T. : Cerithium umbilicatum , Lamk. Eoc. Taille petite ; forme cylindracée ou conique, mais étroite ; spire longue, subulée ; protoconque très courte, à nucléus peu saillant et mamillé ; tours nombreux, assez étroits, plans ou subanguleux, convexes dans le jeune âge, généralement ornés de funicules spiraux et obsolètes, sans aucune trace de granulations ni de coslules axiales. Dernier tour très court, caréné à la périphérie de la base qui est lisse ou faiblement rayonnée, plus ou moins largement ombiliquée au centre, avec un bourrelet circonscrivant l’ombilic ou la fente ombi- licale ; cou absolument nul. Ouverture quadrangulaire, sans gouttière pariétale, terminée à l’angle supérieur de droite par une échancrure subcanaliculée, aux accroissements de laquelle correspond le bour- relet circa-ombilical ; labre mince, à peine incurvé, non rétrocurrent vers la suture, aboutissant sur le plafond ortbogonalement à l’échan- crure siphonale ; columelle lisse, verticale, sans inflexion à son extrémité antérieure ; bord columellaire mince, formant la paroi de l’ombilic quand celui-ci est largement ouvert. Diagnose faite d’après des spécimens du génotype, de Fay-sous-bois (PI. Xtl, fig. 29-30), ma colt. ; et d’après un géno-plésiotype. du Cuisien d’Hérouval : Cerithium apertum Desh. (Pt. XII, tîg. 31-33), ma coll. Rapp. et diff. — A première vue, le classement de ces coquilles ombili- quées et à peine canaliculées, dans la Famille Cerithiopsidæ , paraît peu justifié; mais, si l’on examine l’échancrure basale de Trypanaxis, à laquelle correspond (') Calai, ilt. coq. foss. Eoc. Paris, T. IV, p. 64. 158 ESSAIS DE Trypanaxis un bourrelet dont on aperçoit déjà la trace chez Newtoniella et surtout chez Seila, on arrive à saisir l'enchaînement de toutes ces formes entre elles. La direction des stries d’accroissement ne permet pas de rapprocher Trypanaxis des Entomotæninta, c’est-à-dire des Nérinées dont on pourrait croire que c’est le descendant dégénéré ; car il n’y a aucune trace de rétrocurrence de ces stries contre la suture qui n’est brodée d’aucune bande formée par les accroissements d’une échancrure au labre. L’ombilic se resserre, chez certaines espèces de Trypanaxis, à tel point qu’elles semblent imperforées ; néanmoins, la cassure de la columelle indique toujours l’existence cl une fente axiale et minuscule. Au contraire, les formes typiques ont un entonnoir assez ouvert pour qu’on puisse apercevoir l’enroulement interne des tours jusqu’au sommet, comme chez iViso. Répart, stratigr. Maestrichtien. — Une espèce douteuse, dans la Craie de Maëstricht: Bit- tium uniplicatum Kaunhowen (Gastr. Maestr. Kreide, 1898, p. 67, pi. VI, fig. 15-16). Eocène. — Nombreuses espèces aux trois niveaux parisiens : Cerithium umhilicatum, perforatum Lamk., Cer. apertum, peroium, deceptor, im- perforatum Desh., Trypanaxis hypermeces Cossm., ma coll. Plusieurs autres espèces dans le bassin de Nantes : T. paucilirata, goniostropha, c.oislinensis Cossm., ma coll., coll. Dumas; et dans le Cotentin: T. tetra- tæniata , infundibulata, üumasi, Morgani, constantinensis Cossm. et Piss. , ma coll., coll. Pissarro. Une espèce probable, dans les Calcaires jaunes de la chaîne d’Hala (Inde) : Cerith. Hookeri d’Archiac (Numm. de l’Inde, p. 305). Oligocène. — Une espèce bien caractérisée, dans le Stampien de Pierrefitte : Cerithium Sandbergeri Desh., ma coll. Halloysia, Briart et Cornet, 1877 (’) H. biplicata, B. et C. Paléoc. Taille assez petite ; forme étroite, allongée, conique ; spire turri- culée, à tours nombreux, très étroits, arrondis ou subanguleux, séparés par des sutures assez profondes, ornés de filets spiraux, réguliers et peu saillants. Dernier tour très court, probablement inférieur au sixième de la longueur totale, caréné à la périphérie de la base qui est plane et qui ne porte que des stries d’accroissement ; large ombilic central, en entonnoir, circonscrit par un assez large bourrelet obsolète, et laissant apercevoir renroulement interne des (’) Desc. foss. cale. gr. Mons, T. III, p. 45. PI XVI, fig. 7. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 159 Trypanaxis tours jusqu’au sommet. Ouverture subquadrangulaire, non cana- liculée en avant ; labre peu incurvé ; « bord columellaire portant deux plis vers le milieu, le postérieur plus saillant que l’autre ». Diagnose reproduite ou partiellement, complétée, d’après la figure originale du génotype (Fig. 16). Rapp. et diff. — A part la dernière phrase entre guillemets — qui est textuellement celle de la diagnose originale — la description qui précède peut assez exacte- ment s’appliquer à Trypanuxis aperta, géno-plésiotype de Trypanaxis, de sorte qu’en résumé, Halloysia n’est qu’un Trypanaxis à columelle plissée. Il y a loin de ce classement à celui qu’ont proposé les auteurs qui ont rapproché leur Genre de la Famille Pyramidellidæ ; pour justifier cette dernière opinion, il faudrait connaître la protoconque et l’ouverture inlactes d 'Halloysia ; mais déjà, a défaut de ces éléments d appréciation, on re- biplicata, Br. ei Corn, marque que les stries d’accroissement (dessinées sur la figure, car le texte de Briart et Cornet n'en fait pas mention) indiquent un labre un peu concave, tandis que chez Niso et PyramidHla, le labre a préci- sément un profil convexe En outre, quoique le spécimen-type soit fruste et que ces deux auteurs aient émis l'hypothèse que le test de la coquille devait être poli, les filets spiraux et obsolètes qu’ils ont mentionnés et qu’indiquent les figures originales, n’existent jamais chez les Pyramidellidés qui portent seu- lement des stries spirales et burinées dans le test, tandis que ces filets rappellent beaucoup ceux de Trypanaxis. Quant à l’hypothèse consistant à rapprocher Flalloysia des Nérinées, hasardée avec un point de doute dans le Manuel de Fischer, elle ne parait pas admis- sible, puisque les stries d'accroissement ne sont pas rétroeurrentes vers la suture. La véritable position de ce Genre est donc auprès de Trypanaxis, c’est- à-dire dans la Famille Cerithior>si læ, et je suis véritablement étonné que per- sonne, jusqu’à présent, n’ait été frappé de la ressemblance de ces deux formes. En appliquant mes critériums habituels, Halloysia n’est même qu’un Sous- Genre de Trypanaxis . Répart, stratigr. Paléocène. — L’espèce génotype dans le Montien de la Belgique, où elle paraît être extrêmement rare. / 160 ESSAIS DE TRIFORI DÆ, Jousseaume, 1884. ( = Triphoridæ, Iledley 1903 ) Coquille rarement dextre, généralement sénestre, allongée, subu- lée, ornée de cordons ou de rubans spiraux, lisses ou tuberculeux ; ouverture petite, à péris tome presque toujours entier, à canal plus ou moins recourbé, généralement tubulé ; labre échancré près de la suture par une fissure qui peut former un tube isolé, soit latéral, soit diamétralement opposé à l’ouverture, sur la face dorsale. Observ. — Trois tentatives de classification des coquilles de cette Famille ont été successivement publiées : par Hinds, par M. Jousseaume et par M. Hed- ley. Hinds, en 1843 (Ann. and Mag. nat. Hist.) s’est borné à diviser les Triforis actuels en trois Sous Genres ( Ino , Sychar et Mastonia ) uniquement fondés sur la forme apparente de la coquille. En 1884, M. Jousseaume (Bull Soc. malac. de France) a constitué la Famille Triforidæ , qu’il a divisée en deux séries : la première à trois tubulures, comprenant quatre Genres ; la seconde à deux tubulures, comprenant six Genres ; à ces dix Genres actuels ou fossiles, il a encore ajouté Sychar Hinds, sur lequel il ne possédait pas de renseigne- ments. En 1903, M. Hedley (Proc. Linn. Soc. of. N. S. Wales, 1902), reprenant exclu sivement les Trifores actuels de la région australienne, a observé que la plupart des subdivisions précédemment proposées ne correspondent pas à des caractères bien définis et constants, et il s’est borné à placer toutes les espèces men- tionnées par lui, clans un seul Genre pour lequel il a ressuscité la dénomination Triphora Blainv. En outre, à cette occasion, il a modifié l’orthographe de celle Famille, et il l’a dénommée Triphoridæ. Il est probable que l’examen simultané des espèces fossiles aurait amené M. Hedley à modifier son opinion dans une certaine mesure — et c’est bien là encore une fois la preuve qu’on ne peut faire de complète classification qu’en tenant compte à la fois des coquilles actuelles et des formes éteintes. Quoi qu’il en soit, abstraction faite de la critique générale s’appliquant à ce que l’un de ces auteurs a trop largement multiplié les subdivisions génériques, tandis que l’autre les a trop parcimonieusement condensées, aucune des classi- fications précitées ne me semble-satisfaisante ; d’abord elles ne sont pas fondées sur de véritables critériums, et en particulier, sur celui qu’il imporle le plus d’observer chez les 'Cerühiacea, c’est à-dire le canal ; ensuite, elles rangent sur le même plan et attribuent une valeur équivalente à des caractères d’une •importance très inégale, les uns génériques, les autres sous-génériquees ou simplement sectionnels, et elles font entrer en ligne de comparaison des crité- riums empiriques ou variant même avec l’àge de la coquille. PALÉ0C0NCH0L0G1E COMPARÉE 161 Il faut donc faire table rase de tout ce qui a été fait jusqu’à présent, en ne retenant bien entendu que les noms de Genres que nous impose la loi de priorité, et en nous rattachant aux principes qui nous ont guidé jusqu’ici pour le groupement des autres Familles de ce Cénacle. Tout d’abord, l’adoption d'une Famille distincte s'impose évidemment, et sui- ce premier point, je me rallie absolument à l’opinion de M. Jousseaume ; seule- ment il est dommage que cet auteur n’ait pas indiqué pourquoi la Famille Tri- foridæ doit être distinguée des Cerithidæ, et en quoi, par exemple, elle s’écarte des Cerithiopsidæ. Je reviendrai sur cette question dans les Rapp. et Difï. ci- après ; pour l'instant je me borne à signaler la méthode incorrecte qu’a appliquée M. Hedley lorsqu’il a substitué Triphoridæ au nom antérieurement établi de cette Famille : même si Trifori. s devait être remplacé par Triphora — ce qui n’est pas le cas d’ailleurs — ce ne serait pas un motif suffisant pour détruire un nom de Famille préexistant, qui est la propriété de celui qui l’a établi. En second lieu, M. Jousseaume — qui a très bien observé que le labre des Triforidæ présente toujours une échancrure rétrocurrente, plus ou moins pro- fonde, près de la suture, — n’a attaché aucune importance à la disposition du canal cérithial qui varie cependant beaucoup selon les groupes ; mais, d’autre part, il conteste que cette tissure latérale contribue à former la troisième tubu- lure dorsale que portent certaines espèces, et il prétend que les Triforidæ « à » deux ouvertures n’ont et n’auront jamais, quel que soit leur âge, que deux » ouvertures, comme ceux à trois n’en auront jamais plus de trois ». 11 en déduit que les Triforis à trois ouvertures représentent, vis-à-vis de ceux qui n’en ont que deux, la valeur zoologique de Typhis vis-à-vis de Murex ! Or je suis en mesure de prouver que cette assertion est absolument erronée, et que la formation d’une troisième tubulure, par l’effet de la fermeture de la fissure suturale au labre, est uniquement due à un stade gérontique : j’ai sous les yeux des individus plus ou moins adultes de la même espèce (T. herouva- lensis, assez répandu), chez lesquels il n’y a d'abord qu’une échancrure suturale, puis cette échancrure se ferme graduellement, ses bords se retroussent, le tube s’allonge un peu, mais latéralement au labre encore; ensuite, chez d’autres spécimens plus avancés en âge, on voit le labre se projeter en avant avec l’embouchure sans aucune fissure latérale, tandis que, par le fait même de cet allongement de la paroi du labre, la tubulure latérale finit par occuper une position diamétralement opposée à la tubulure de la bouche ; c’est évidem- ment là le maximum de l’effort que peut atteindre l’animal, car jamais la seconde tubulure n’est à plus de 180° de l’embouchure. Quant à la troisième tubulure, elle est le résultat de la clôture complète des bords du canal qui se ferme en même temps que l’embouchure, par la soudure des bords opposés au point où le canal prend naissance. On voit combien ce mode de formation des tubulures des Triforidæ s’écarte de celui des tubulures des Typhinæ, qui se reproduisent régulièrement à chaque tour de spire, entre deux varices. Par conséquent, toute subdivision exclusivement fondée sur le nombre des ouvertures ( Masto - niæfons, Iniforis Jouss.) est absolument sans valeur, et le groupement en deux séries, p-oposé par cet auteur, doit être condamné. Il n’en est pas de même en ce qui concerne le canal qui, généralement clos à 11 162 ESSAIS DE l’état adulte chez tous les Triforidæ , se recourbe plus ou moins, et finit même, chez certains groupes, par se coucher complètement sur la base, ce qui lui donne l’aspect échancré, exactement comme chez quelques Cerithiopsidæ tels que Seila. Ce caractère présente, à mes yeux, une importance capitale, et comme il parait être constant, je lui attribue la valeur d'un critérium générique. Quant à l’enroulement de la spire, il me semble bien établi que les groupes dextres ne présentent jamais d’exceptions sénestres, et vice versa : on peut donc admettre ce critérium, ainsi que celui de la plication columellaire, pour séparer les Sous Genres; tandis que la forme et l’ornementation de la coquille justi- fient seulement la distinction des Sections. Pas plus que les Cerithiopsidæ, les Triforidæ n’ont une grande ancienneté ; on n’en a cité jusqu’ici que dans le Maëstrichtien, exactement comme pour Cerithiopsis, Newloniella, Seila, Læocochlis, et pas avant dans le Système créta- cique. C’est encore un motif pour rapprocher les deux Familles dont la souche commune est encore obscure à nos yeux. Rapp. et diff. — Les Triforidæ présentent certainement de réelles analogies avec les Cerithiopsidæ, à tel point qu’en reflétant dans une glace la plupart des espèces sénestres, on a presque l'image d’un Cerithiopsis . 11 y a cependant un caractère essentiel qui justifie la séparation d’une Famille distincte, c’est la tritubulure du dernier tour: chez aucun des Genres de la Famille Cerithiopsidæ on n’observe une semblable clôture du péristome et du canal, et encore moins l’existence d’une tubulure latérale ou dorsale, attestant l’existence d’une fissure suturale à la partie inférieure du labre. Il est vrai que, chez Læocochlis, ■ que j’ai laissé dans la Famille Cerithiopsidæ, on constate, ainsi que je l’ai fait remar- quer ci-dessus, une échancrure rétrocurrente au labre, près de la suture ; mais on n’a pas encore, jusqu’à présent, constaté que ce sinus se ferme, et encore moins qu’il forme un tube jalonnant ies positions successives de cette perfora- tion. D’ailleurs, ni l’embouchure ni le canal de Læocochlis ne se clôturent comme chez les Triforidæ, et c’est le motif pour lequel on ne peut incorporer ce Genre à cette dernière Famille. Parmi les groupes de Cerithiacea chez lesquels l’ouverture a une tendance à se clore, on peut encore citer Gourmyia et Pyrazisinus ; mais c’est uniquement par l’effet d’un retour excessif de l’extrémité du labre qui vient reposer sur la columelle, en barrant pour ainsi dire la continuité de la communication entre l’ouverture et le canal; mais cette disposition n’a aucune analogie avec les tu- bulures des Triforidæ. L’ancienneté de cette Famille est relativement récente: on n’en connaît pas de représentants authentiques avant le Maëstrichtien, et cependant le caractère de l’enroulement sénestre suffirait à déceler l’existence même de simples moules, s’il en avait existé avant cette époque : il est vrai que les formes dextres sont exclusivement éocéniques et pourraient avoir des ancêtres plus reculés. PALÉOCONCHOLOGIG COMPAREE 163 Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections TR1FORIS (Canal long, plus ou moins inlléchi) TRIPHORA (Canal court, recourbé sur la base et échancré) V1R10LA (Canal assez long, obliquement incliné) I SYCHAR (Test vitreux, canal court et droit) Triforis (Dextre, columelle plissée) I Trituba (Dextre, columelle non plissee) I Epetrium (Sénés Ire, columelle tordue) I Triphora (Séneslre, columelle plissée) VlRlOLA (Dextre, columelle tordue) I Sychar (Senesire, columelle droite) Triforis (Côtes axiales crénelées, galbe cylindroconique) Trituba (Rangées de tubercules, galbe aciculé) Epetrium (Rangées de crénelures, galbe conique) Triphora (Rangées de tubercules, galbe conoïdal) A. Inella (Rangées spirales d’aspérités) Ogivia (Rangées de crénelures, galbe conoïdal) B Euthymia (Côtes axiales crénelées, galbe ventru) C. Viriola (Côtes spirales, galbe conique) D. Sychar (Carènes spirales) A. Inella, Bayle in Jouss. 1878 ( Ino , Hinds 1844, non Leach 1319, Lépid.). — G.-T. Triforis gigas Hinds. Très voisine de Triphora cette Section ne s’en dis- tingue que par son ornementation plutôt crénelée que granuleuse, et par son galbe plus aciculé, moins ventru ; mais son canal est court et recourbé sur la base. Nombreuses espèces polynésiennes, une seule aux Indes occidentales. 11 y a lieu d’y réunir Iniforis Jouss., que l’auteur n’a séparé qu’à cause de ses trois ouvertures ; or j’ai prouvé ci-dessus que cette différence est uniquement due à l’âge des spécimens. B. Euthymia, Jousseaume 1884. — G.-T. : E. regalis Jouss. Cette Section ne se distingue de Triphora que par son ornementation formée de côtes axiales, arrondies et serrées, traversées par des cordons spiraux. Le galbe de sa spire est conique et ventru. Deux ou trois espèces océaniennes. C. Viriola, Jousseaume 1884. — G. T. : V. Bayani Jouss. La columelle paraît tordue chez l'espèce génotype, et elle l’est certainement sur tous les échantil- lons de Trif. cornatus Desh, que j’ai sous les yeux. En outre, l’ornementation change complètement d’aspect, elle se compose de carènes spirales dans les intervalles desquelles on distingue de petites lamelles d’accroissement : Viriola est à Triphora ce que Seila est à Cerithiopsis. Enfin le canal, quoiqu’il soit obliquement recourbé, est moins court que celui de Triphora, et il ne parait pas ESSAIS DE 164 écbancré. J’estime donc que c’est un Genre distinct. Trois espèces polynésiennes; il existe aussi, dans le Tongrien de Latdorf (Allemagne du Nord) une coquille sénestre, dont l’apparence est semblable à celle de Viriola et que M. von Kœnen a désignée sous le nom Trif. vermicularis ( Nord. Unterolig. 1891, T. III, p. 694, pl. XLV, lig. 12); mais, comme le dernier tour manque, je ne suis pas assez certain que lanalogie se poursuivre jusqu’à l’ouverture, pour affirmer que Viriola existe à l’état fossile ; c’est peut être un Seila. accidentellement sénestre. Il en est de même de Cerith. sinistratum Nyst, du Crag d’Anvers que je ne connais que par les figures : Nyst lui attribue des carènes (Coq. et Pol. foss. Belg.), tandis que l’Atlas de M. van den Broeck (Scald. d’Anvers) indique, pour cette même espèce, des rangées spirales de granulations, de sorte que je l’ai signalée, d’après cette figure plus récente, dans le Genre Læocochlis. D. Sychar, Hiods 1844. — G-T. : Triforis vitreus Hinds. Cette espèce a le test vitreux, et les tours imbriqués, anguleux ou carénés ; son galbe est conique et sa protoconque est mamillée. On n’en connaît d’ailleurs que le génotype, du détroit de Malacca . TRIFORIS, Deshayes, 1834 (’). Coquille dextre, petite, cylindroconique, ornée de costales axiales, divisées par une strie ; ouverture à trois tubulures, péristome et canal clos, foramen dorsal ; columelle plissée. Triforis, s. stricto. G. -T. : T. plicatus, Desh. Eoc. Taille petite ; enroulement toujours dextre; forme cylindroconique, étroite ; spire allongée, à protoconque lisse, styliforme ; tours nom- breux, subulés, à sutures peu distinctes quoique bordées, ornés de costules axiales qui se succèdent en formant une pyramide tordue autour de Taxe, et qui sont divisées sur chaque tour par une strie spirale. Dernier tour tritubulé, très peu élevé, bordé d’un cordonnet à la périphérie de la base qui se réduit à une profonde rainure autour du cou légèrement tordu. Ouverture presque circulaire, à péristome complètement détaché et projeté en saillie horizontale sur la face antérieure du dernier tour, les bords opposés se soudant sur tout le (') Anim. sans vert, du Bassin de Paris, T. II, p. 429. Dans le texte, Deshayes a cité un Mémoire, daté de 1834, où il est déjà question de ce Genre. On prétend aussi que Baslerot aurait, en 1824, écrit Triphoris, mais sans autre indication? He. tMfeb-tZ ''Sa- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 165 Triforia le pourtour, de manière à former une première tubulure d’un dia- mètre plus grand que celui des deux autres tubulures ; la soudure des bords se prolonge sur le plafond de l’ouverture jusqu’au canal qui se clôture aussi, en s’infléchissant vers le dos ; la troisième tubulure est formée par le sinus postérieur du labre, qui se ferme rapidement pendant que la coquille continue à s’accroître, de sorte que cette tubulure occupe, chez l’adulte, une position dorsale, diamétralement opposée à celle de l’ouverture ; un* pli spécial à la columelle, visible sur les spécimens mutilés. Diagnose refaite d’après des individus de l’espèce génotype, du Bartonien d’Anvers (PI. XII, fig. 40-42), ma col J . Observ. — Quelle que soit l’opinion qu’on aie sur la valeur des subdivisions des Triforidæ , il se dégage une conclusion préjudicielle : c’est qu'il faut con- server pour T. plicatus le vocable Triforis, créé par Desbayes avec une descrip- tion exacte et de bonnes figures à l’appui. L’intervention de Blainville qui a, dès 1828, proposé Triphora pour une espèce vivante qu’il assimilait à tort avec celle — déjà connue — de Valmendois, ne peut avoir pour conséquence de faire tomber Triforis dans la synonymie de Triphora, puisqu’il s’agit de deux groupes bien distincts. L’espèce génotype de Triforis est d’ailieurs la seule que l’on connaisse : elle n’a commencé à apparaître qu’à la partie supérieure de l’Eocène, pour s’y étein- dre aussitôt. Les autres groupes de Triforidæ fossiles sont, pour la plupart, d’une origine plus ancieune. Répart, stratigr. Eocène. — Le génotype dans le Bartonien des environs de Paris, où il est relativement peu répandu. Tiütuba, Jousseaume, 1884. G-T. : Triforis bitubulatus, Baudon. Eoc. Taille petite, enroulement dextre ; forme aciculée, cylindracée, très étroite et ténue; spire très allongée, à galbe conique seulement vers le sommet ; proloconque polygyrée, à tours convexes et lisses, à nucléus mamillé ; tours très nombreux, presque plans, à sutures peu distinctes, ornés de trois rangées inégales de tubercules formant des plis axiaux et crénelés, qui ne se succèdent pas d’un tour à l’au- 166 ESSAIS DE Triforis tre. Dernier tour très peu élevé, t ri Lu bu lé, rainuré et lisse à la base autour du cou qui est très allongé et incliné en dehors. Ouverture subquadrangulaire, à péristome complètement soudé et projeté sur la face antérieure, perpendiculairement à l’axe, avec une saillie pres- que égale à l’épaisseur de la coquille ; l’embouchure de celte tubu- lure est un peu dilatée et réfléchie sur les bords, ses parois sont complètement lisses à l’intérieur ; canal clos, étroit, fortement in- cliné du côté opposé à l’ouverture, de sorte que les deux tubulures font entre elles un angle très ouvert ; troisième tubulure dorsale, conique, encore plus saillante que celle de l’ouverture, diamétrale- ment opposée à cette dernière et s’y reliant sans interruption. Diagnose refaite d’après un spécimen du génotype, du Lutécien de Chaussy (Pt. XII, fig. 35-37), ma colt. Rapp. et diff. — Le principal caractère différentiel, qui justifie la séparation de Trituba, consiste dans l’obliquité plus grande de son canal ; en outre, il semble que ses tubulures sont plus allongées que celles de Triforis , celle de l’embouchure est plus dilatée en forme de pavillon, et au contraire, la tubulure dorsale est plus conique, plus rétrécie à son extrémité libre ; enfin — critériums sectionnels — le galbe de la coquille et l’ornementation des tours de spire différent beaucoup de ceux de Triforis s. s. : Trituba est plus aciculé, ses cos- tales ne se succèdent pas et elles se composent de rangées spirales de tuber- cules tranchants, ,a u lieu que la division des côtes se fait, chez Triforis, par une simple strie spirale. Néanmoins, ces différences ne me paraissent pas assez importantes pour motiver la séparation d’un Genre, je n’admets donc Trituba que comme Sous-Genre de Triforis. De même que ce dernier, Trituba n’a apparu que dans l’Eocène, toutefois à un niveau un peu plus ancien, de sorte qu’on peut supposer qu’il a probablement engendré Triforis ; mais il s’est perpétué plus longtemps, et il a dû s’éteindre à l’époque miocénique. Répart, stratigr. Eocène. — Outre le génotype, une seconde espèce au même niveau (Luté- cien), dans les environs de Paris : Trif. fene'stratus Cossm., ma colt. Miocène. — Une espèce dextre et tritubéé, dans l’Helvétien de la Touraine : Trif. Dujardini Mayer, d’après la figure publiée par cet auteur (Journ. Gonch.). Quant à Cerith. pygmæum Phi 1 . ( Triforis in Hœrnes), du Bassin de Vienne, c’est peut-être un Cerithiopsidæ, mais le type figuré est trop mutilé pour qu’on puisse affirmer qu’il s’écarte de Trituba. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 167 Triforia Epetrium, Harris et Burrows, 1891. G. -T.: Trif. grignonensis , Desh. Eoc. (= Stylia, Jouss. 1884, non Bob. Desv. Dipt. 1830) Taille moyenne ; enroulement sénestre ; forme élroite, conique, subulée ; spire longue, aciculée , protoconque polygyrée, à tours lisses et convexes, à nucléus minuscule ; tours nombreux, à sutures peu distinctes, plans, ornés de filets spiraux, perlés ou crénelés, qui ne se succèdent ni d’une rangée à l’autre, ni d’un tour à l’autre. Dernier tour à peine égal au septième de la hauteur totale, tritu- bulé, anguleux à la périphérie de la base qui porte des cordons con- centriques jusqu’au cou excavé, mais bien dégagé. Ouverture petite, subquadrangulaire, à péristome fermé et un peu projeté en avant ; canal clos; médiocrement allongé, un peu oblique vers le dos, mais non recourbé, et tronqué à son extrémité; troisième tubulure, latérale ou dorsale selon l’àge de l’individu, les accroissements du labre indiquant bien la trace du sinus rétrocurrent le long de la suture, de sorte que les costules axiales sont elles-mêmes déviées et pour ainsi dire étirées vers la tubulure ;. columelle droite, non plissée au milieu, tordue ou fortement inllécbie à l’origine du canal. Diagnose refaite d’après le génotype, et d’après un géno-plésiotype du gise- ment cuisien de Liaueourt : Trif. herouvalensis Desh. (Pi. XII, fi g. 38-39), ma coll. Rapp. et diff. — M. Jousseaume n’a fondé son Genre Stylia (préemployé d’ailleurs) que sur l’existence de deux ouvertures et sur l’ornementation qu’il compare à celle de Trituba. En réalité, il y a trois ouvertures et le dernier tour est tricornute comme celui de Trituba, quoique le canal soit moins long et plus oblique, et que l’embouchure forme un pavillon plus évasé, costulé à l'extérieur; en outre, l'ornementation est nettement spirale chez Epetrium, tandis qu’elle est plutôt axiale chez Trituba; la columelle n'est pas plissée, mais elle est plus tordue On ne peut donc alléguer qu 'Epetrium est une forme sénestre de Tri- tuba, je l’admets comme Sous-Genre de Triforis ; sa longévité est d’ailleurs plus grande. 168 ESSAIS DE Triforis Répart, stratigr. Eocène. — Outre le génotype et le géno-plésiotype ci-dessus figuré, une autre espèce dans le Lutécien des environs de Paris : T. minutus Desh., ma coll. Dans le Cotentin: T. tricomutus Cossm. et Piss., ma coll. Une espèce probable, dans le Jacksonien des Etats-Unis : T. major Meyer, ma collection. Oligocène. — Une espèce bien caractérisée, dans le Tongrien inférieur de l’Allemagne du Nord: Triforis bigranosa von Kœnen (Norddeutscb. Unter- o 1 i g . , T. III, 1891, p. 688, pl. XLV, fig. 9-11). Miocène. — Une espèce douteuse, dans l’Helvétien du Piémont : T. taurorara Sacco, d’après cet auteur ( loc . cit., part XVII, p. 62, pl. III, fig. 60). Pliocène. — Une espèce probable, dans l’Astien du Piémont : T. cristulatus Sacco (loc. cit., p. 54, pl. III, fig. 69). TRIPHORA, Blainville, 1828. Coquille sénestre, tritubée au stade gérontique, ornée de rangées de perles ou de crénelures ; canal court, parfois échancré sur le cou ; fissure labiale plus ou moins profonde au stade népionique, en remplacement du troisième tube; columelle non plissée. ÏRIPHORA, s. stricto, G. -T. : T. gemmata, Blainv. Viv. ( — Tristomf . Blainv. 1825, non Cuvier 1817 ; = Mastonia, Hinds 1844 ; = Monophorus, Grillo, non Monophorus, Quoy et G. 1824 ; — Biforina, B. D. I). 1884 ; = Mastoniæforis, Jouss. 1884). Taille petite ; enroulement toujours sénestre ; forme conoïdale, parfois assez ventrue ; spire longue, subulée, à galbe d’abord coni- que, puis contracté vers les derniers tours ; proloconque lisse, effilée, à nucléus obtus ; tours au nombre de quinze environ, à su- tures peu distinctes, ornés de deux ou trois rangées spirales de gra- nulations très serrées, ne se correspondant pas exactement d’une rangée à l’autre, de sorte qu’elles n’ont généralement pas l’apparence des côtes axiales. Dernier tour plus ou moins en retrait sur l’avant- dernier, n’atteignant pas la cinquième partie de la hauteur totale, PALEOCONCHOLOGIE COMPARÉE 169 Triphora arrondi à la base qui porte des cordons décroissants jusqu’à une rainure profonde sur laquelle se renverse complètement le cou de la coquille. Ouverture généralement biforée, rarement munie de son troisième tube latéral ou dorsal, qui n’apparaît qu’au stade tout à fait gérontique ; embouchure ventrale subquadrangulaire, souvent projetée en avant avec une assez forte saillie, et laciniée par des cor- dons spiraux sur sa face latérale et externe; labre mince, presque toujours échancré en arrière par une fissure quelquefois fermée, premier indice de [ existence future d’un troisième tube dont on 11e 1 constate la présence que sur de très rares individus; en avant, le labre se soude avec le bord opposé et clôture le canal qui est fortement recourbé vers le dos, et qui est échancré à son extrémité; columelle lisse, non plissée, simplement tordue à la naissance du canal. Diagnose refaile d’après la figure de l’espèce génotype, et d’après des spéci- mens du génotype de Biforina : Murex per versus Lin., fossile dans le Mio- cène inférieur de Mérignac (PI XII, fig. 43), ma coli. ; autre géno-plésio- type du même gisement : Triphora Benoisti (') Cossm. (PL XII, fig. 27-28), ma collection. Observ. — Conformément à l’opinion émise par M. Hedley (Studies on Austral. Moll, P. VIII, 1903. Proc. linn. Soc., of N. S. W., IV, p. 306), il y a lieu de reprendre pour ce Genre la dénomination créée par Blainville, dès 1828, et s’appliquant à un génotype qui — génériquement — ne diffère pas de Mastonia rubra Hinds. Blainville avait déjà antérieurement (en 1823) dénommé T. geni- mata sous l’étiquette « Triphore ou Tristome » qui 11’étant pas latinisé, est sans valeur dans la nomenclature; d'ailleurs Tristorna était préemployé. C’est donc bien Triphora, qui a été. clairement défini (Dict. Sc. nat., Vol. LV, p. 344) qu’il faut admettre ; Ilinds ignorait évidemment cette circonstance quand il a proposé Mastonia. Quant à Biforina, MM. Bucquoy, Dollfus et Daulzenberg (Moll. Bouss., T. I, p. 209) ont proposé ce Sous-Genre pour Murex perversus, coquille de la Méditerranée qui ne diffère de Mastonia que par son galbe un peu (’) Cette espèce m’a été envoyée sous le nom Trif. bilineatus par feu Benoist; ruais O Meyer a décrit un T. bilineatus, de lEocëne de Red Bluif (Etats Unis), qui, d’après M. Dali (Tert. Hoc., p. 2GG) ne serait que la pointe d’une autre espèce décrite par Meyer [T. similis ) ; c'est pourquoi j’ai été ob’igé de donner un nom nouveau à la coquille de Mérignac. 170 ESSAIS DE Ti-ïjtliora moins ventru ; mais tous les autres caractères sont identiques, et Hinds a lui- même désigné cette espèce (sous le nom T. Grayi ) comme faisant partie de son Genre Mastonia. Enfin Mastoniæforis Jouss. n’est autre qu’un Mastonia plus adulte, ayant ses trois tubes. Rapp. et diff. — Triphora se distingue essentiellement de Triforis par son enroulement toujours sénestre, par sa columelle non plissée, et en particu- lier d ’Epetrium, par ses trois tubulures moins longues, celle de l’embouchure laoiniée, plus grande, celle du canal beaucoup plus recourbée, presque couchée sur la base et échancrée à son extrémité, enfin celle de la fissure labiale, rare- ment visible, et minuscule; M. Jousseaume eu a figuré un intéressant exemple sous le nom Mastoniæforis Chaperi ( loc . ait., p. 243, pl.TV, fig. 4-5), de l’ile Bour- bon, et il cite en outre Trif. ornatus Desh. comme ayant été observé avec trois tubulures ; il n’y a donc aucun motif pour supposer que Mastonia ne se trans- forme pas également en Mastoniæforis, quand il atteint le stade gérontique, tous les autres caractères étant absolument identiques (')• L’ornementation granuleuse des tours de spire de Triphora s. s., diffère également des costules crénelées d ’Epetrium ; mais ce caractère n’est pas absolu, car on retrouve les crénelures chez d’autres subdivisions de Triphora, tandis que le critérium tiré de la forme du canal siphonal a une importance capitale et générique. Répart, stratigr. Maestrichtien. — Une espèce probable, dans la Craie de Maëstricht : Tri- foris cincta Kaunhowen (Gastr. Maestr. Kreide, 1898. p. 68, pi. VII, fig. 2). Paléocène. — Une espèce inédite, dans le Thanétien des environs de Reims : T. Staadti, ma col 1 . Eocène. — Plusieurs espèces bien caractérisées, aux trois niveaux du Bassin de Paris. T. sinistrorsus, asper, costulatus, ambiguus Desh., Cerüh. inver- sum Lamk., ma col 1 . Une espèce très incertaine, dans le Claibornien de l’Alabama : T. dis tinc tus -Meyer (Alab. geol. Report, p. 73, pl. I, fig. 5). Oligocène. — Une espèce dans les sables stampiens de Pierrelitie : T. trica- rinatus Stan. Meunier, ma coll. Deux espèces dans le Tongrien infé- rieur de l’Allemagne du Nord : T. prælongus, elatior von Kœnen (loc. cit. 1891, T. III, p. 689, pl. XLV, fig. 2-8). Dans le Tongrien de Gaas et de la Ligurie: T. Dollfusi Cossm.-, d’après_ M. Sacco (loc. cit., p. 65, pl. III, fig. 67-68). Un fragment confondu avec T. inversas, dans le Priabonien de la Vénétie, d’après M. Oppenheim (loc. cit,.). Dans le Jan-Jukian de Victoria: (’) Nous trouvons dans cette brochure un exemple topique des conséquences auxquelles on peut être entraîné, quand on se laisse guider par des considérations de symétrie mathématique en histoire naturelle: les Triforidæ étant rangés dans une table, pytha- gorienne à double entrée dont les colonnes verticales représentent le nombre des tubes, et les lignes horizontales, l’ornementation, l'auteur a trouvé des cases vides qui atten- dent encore, lenr nom générique, probablement tout forgé à l’avance, pour l’époque où l’on trouvera un individu à trois tubes ! PALÉ0G0NCH0L0GIE COMPAREE 171 Trijiliora T. Wilkinsoni T. Woods, ma coll. Dans l’Aquitanien de la Floride : T. miteila Dali (Tert. Fauna of Flor,, T. I., p. 265, pl. XXI, fig. 10). Miocène. — Les deux géno plésiotypes ci-dessus figurés, dans le Burdi- galien de l’Aquitaine, ma coll. ; l’un d’eux dans l’Helvétien de la Tou- raine : Murex perversus Lin., ma coll. Plusieurs variétés de la même espèce, dans le Tortonien et l’Helvétien du Piémont : Triforis cylindratus, obesulus Monteros., Monophorus pertricingulatus Sacco, avec une autre espèce distincte : T. Bruguierei Midi., d’après M. Sacco ( loc . cit., p. 64, pl. III, fig. 63-69). Pliocène. — L’espèce méditerranéenne, dans TAstien des Alpes-Maritimes : T. perversus Lin., ma coll. ; et dans le Messinien de Vaucluse, d’après Fontannes (Invert. S. E., T. Il, p. 169, pl. IX, fig. 15). Plusieurs variétés de cette espèce dans, le Plaisancien et l’Astien du Piémont, plus l’espèce vivante: Murex adversus Montg., d’après M. Sacco (loc. cit., p. 63, pl. III, f. 62); cette dernière, dans le Crag d’Angleterre, d’après la Monographie de S. Wood (T. I, p. 73, pl. VIII, fig. 8-9). Deux espèces ou variétés, dans les couches de Caloosahatchie (Floride) : Cer. nigrocinctum, modestum Adams, d’après M. Dali (loc. cit., p. 264). Une espèce en mauvais état, dans F s couches néogéniques de Java : Trif. Javanus Martin (loc. cit- pl. XXXI, fig. 453). Pleistocène. — L'espèce actuelle précitée, dans les couches récentes de Californie : Murex adversus Montg., ma coll. Epoque actuelle. — Nombreuses espèces dans toutes les mers, et particu- lièrement en Océanie. Ogivia, Harris et Burrows, 1891. G-T, Triforis singularis, Desh. Eoc. (= Metalepsis, Jouss. 1884, non Grote 1875). Taille moyenne : enroulement sénestre ; forme généralement ven- true, quoique polygyrée ; spire à galbe conoïdal, à protoconque lisse, paucispirée, avec un nucléus subglobuleux et dévié ; tours plans, à sutures bien distinctes, ornés de coslules axiales, obliques et plates, découpées par dessillons spiraux qui y forment des créne- lures rectangulaires, se correspondant avec plus ou moins de régula- rité d’une rangée à l’autre, ou même quelquefois d'un tour à l’autre. Dernier tour n’atteignant pas la cinquième partie de la hauteur totale, à base arrondie sur laquelle se prolongent les rubans spiraux, jus- que sous le cou qui est fortement replié. Ouverture assez grande, subrhomboïdale, à péristome rarement clos du côté du canal qui est 172 ESSAIS DE Triphora presque toujours un peu fendu, mais fortement recourbé et tordu, de sorte qu’il semble être complètement eoucbé sur la base et échancré à son extrémité ; labre mince, entaillé près de la suture par une large fissure qui ne se ferme que chez de très rares individus, de sorte que la troisième tubulure reste, dans la plupart des spécimens, ina- chevée ou latérale ; coin nielle droite, lisse, un peu infléchie à l’ori- gine du canal, sans torsion saillante; bord columellaire générale- ment appliqué sur la base, un peu détaché. Diagnose refaite d’après des échantillons de l’espèce génotype, du Lutécien de Villiers (PI. XII, fîg. 48-49), ma colt. ; géno-plésiotype du Balcombian d’Australie, montrant la fissure (PI. VII, fig. 44): Triforis planatus Ten. Woods, ma col 1 . ; autre géno-plésiotype, du Lutécien d’Hauteville, montrant le tube latéral et rudimentaire : Trif. crassier enatus, Cossm. et Piss. (PI. XII, fig. 45), ma coll. Rapp. et diff. — De même que pour Epetrium, M. Jousseaume s’est évi- demment guidé d’après des matériaux insuffisamment adultes, quand il a affirmé que son Genre Metalepsis (préemployé d’ailleurs) n’a jamais que deux ouvertures : les géno-plésiotypes ci-dessus figurés prouvent jusqu’à l’évidence qu ’Ogivia est tritubulé, comme le sont tous les Triforidæ si l’on a la précaution — ou la chance — d’étudier des spécimens arrivés au stade gérontique. En raison de la torsion, de l’obliquité et de l’échancrure du canal qui est complè- tement couché sur la hase, je crois qu’on ne peut admettre Ogicia que comme Section de Triphora, qui en difîère par son ornementation et par sa protoconque seulement. L'ouverture d ’Ogivia est aussi plus rhomboïdale, et la fissure labiale est tellement large que c’est probablement pour ce motif qu’elle n’arrive à se former et à se transformer en une tubulure, que chez les individus les plus avancés en âge, de sorte que l’on n’en rencontre que de très rares exemples. On retrouve une ornementation semblable à celle d 'Ogivia(') chez quelques Epetrium (Trif. grignonensis, T. major), quoique cependant leurs crénelures soient moins rectangulaires que celles des formes typiques d ’Ogivia; en tous cas la disposition du canal ne permet pas de pousser plus loin ce rapprochement, et l’on constate immédiatement, en observant ce critérium, qu’Ogivia n’appar- tient pas au même Genre qu’ Epetrium. (h Celte ornementation est d'ailleurs très variable: à côté d’espèces nettement cré- . nelées, on trouve des formes dans lesquelles les rubans spiraux sont découpés par des lignes axiales plus ou moins marquées, parfois presque effacées, de sorte qu’à part le canal qui est tout à fait dissemblable, la coquille a un peu l’aspect de celle de Læocochlis. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 173 Tripliora Répart, stratigr. Eocène. — Outre’le génotype et les deux géno-plésiotypes ci-dessus figurés, plusieurs espèces dans le Bassin de Paris, dans le Nummulitique de Pau, et dans la Loire Inférieure : T. inæquiparfitus Desh., T. conoidalis, bipli- catus Rouault, T. breviculus, diozodes Cossm., ma coll. Oligocène. — Une espèce probable, dans le Tongrien inférieur de l’Allemagne du Nord : Cerilhium lævum Phil., d’après la Monographie de M. von Kœnen (1891, T. III, p. 611, pi. XLV, lig. 1). Pliocène. — Une espèce confondue avec l’espèce vivante ('/’. turristhornæ Chemn.), dans les couches néogéniques de la Floride et de Costa Rica, d’après M. Dali ( loc- . cit., p. 265). Epoque actuelle. — L’espèce ci-dessus, aux Indes occidentales, d'après le Manuel de Tryon. DI ASTOM 1 DÆ, Cossmann, 1895 {'). Coquille cérithi forme ou rissoïforme; protoconque minuscule, avec un boulon subglobuleux ; ouverture non canaliculée en avant, mais pourvue à la base d’une dépression versante, plus ou moins calleuse, dont les accroissements forment, sur le cou, un bourrelet étalé ou « limbe basal », parfois très étroit, distinct du bord columellaire sous lequel il s’enfonce en spirale, en produisant sur la région pariétale un bombement ou une arête plus ou moins visible ; labre un peu sinueux, généralement anguleux à sa jonction avec la dépression ba- sale ; columelle lisse, non tordue en avant. Observ. — L’absence complète de canal céri thial n’est pas un obstacle au classement des Diastomidæ dans le Cénacle des Cerithiacea : on a déjà vu, en effet, que les Procerithinæ, et même que certains Potamidinæ ne possèdent, à la base de leur ouverture, qu’une légère sinuosité qui n’est même pas aussi versante que celle de Diastoma. D’autre part, l’ornementation de la spire des coquilles que je range parmi les Diastomidæ, la sinuosité de leur labre, enfin leur aspect général, ont d’incontestables affinités avec beaucoup de formes de Cerithiacea-, Fischer a même classé Diastoma et Sandbergeria parmi les Ceri- thidæ, et j’ai suivi cet exemple dans le 4e volume de mon « Catalogue illustré des coq. foss. de l’Eocène des env. de Paris » (1889). (’) Journ. Concliyl., p. 26. 174 ESSAIS DE Si donc j’ai ultérieurement séparé ces coquilles, pour les faire entrer dans une nouvelle Famille, c’est que la dépression versante et calleuse, qui tient lieu — chez elles — de canal céri thial , forme par ses accroissements un bourrelet vernissé, caréné en dehors, analogue au limbe de certains Lacuna ou Amgul- Hna; on distingue la trace de ce limbe, largement étalé chez Diastoma et Sand- bergeria, même chez les coquilles où il est beaucoup plus étroit, comme chez Aneurychilus , ou chez Teliostoma oit il se réduit à un simple dédoublement du bord columellaire. Enfin, ce limbe disparaît complètement chez certaines formes qu’on ne distingue des Rissoidæ que par leur protoconque ; celle-ci est petite, à nucléus subglobuleux et un peu mamillé, au lieu d’ètre obtuse. On se trouve donc ici en présence d’un groupe familial, très homogène malgré la diversité apparente du galbe et de l’ornementation des coquilles qu’il con- tient, et dont la longévité se réduit à peu près à l’étendue du Système ter- tiaire. C’est ime Famille qui paraît être actuellement éteinte, et dont l’origine n’est pas encore bien connue. Faut-il en rechercher la souche phylogénétique dans les Rissoidæ crétaciques ? Cette hypothèse ne paraît contredite par la diffé- rence des embryons des deux phylums, à l’époque tertiaire. Entre les Proceri- Ihidæ jurassiques, qui n’ont d’ailleurs pas de limbe basal, et les Diastonidæ tertiaires, il y a toute l’étendue du Crétacé où l’on ne trouve aucun jalon qui puisse les relier, si ce n’est tout-à-fait à la partie supérieure du feénonien. Nous sommes donc obligés de laisser encore cette question sans réponse. Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections DIASTOMA (Périslome détaché, peu versant à la base) i SANDBERGERIA (Dépression basale largement versante) I ANEURYCHILUS (Pas de deprtssion basale, limbe presque nul) AURELI ANELLA (Dépression basale, entaillant le contour) I TELIOSTOMA (Pavillon dilaté, à peine versant à la base) Diastoma (Labre peu sinueux, non anguleux en avant) I Sandbergeria (Labre incurvé, un peu anguleux en avant) I Aneurychilus (Labre incurvé, non anguleux) Cerithidiüm (Labre presque droit, variqueux) I Aurelianella (Labre très incurvé, très anguleux en avant) I Teliostoma (Labre presque droit, non proéminent en avant) Diastoma (Forme cérilhiale, gouttière pariétale) Sandbergeria (Forme rissoïdale, renflement pariétal) Aneurychilus (Forme rissoïdale, pas de renflement pariétal) Alabina (Forme rissoïdale ou cérilhiale) Cerithidiüm (Forme bittioïde) Aurelianella (Forme cérilhiale, renflement pariétal) Teliostoma (Forme bacillaire, pas de renflement) PALÉ0C0NCH0L0GIE COMPAREE 175 DIASTOMA, Desliayes, 1861. Coquille turriculée, variqueuse, à spire aiguë; ouverture oblique, ovale, à péristonie détaché, avec une gouttière postérieure et un limbe basal, très étroit, correspondant à la sinuosité versante du contour-supérieur. DlASTOMA, s. stricto. G T. : Melania costellata, Lamk. Eoc. Taille variable, parfois au dessus delà moyenne ; forme de Melania, turriculée, peu ventrue, rarement pupoïdale, plus généralement conique; spire longue, aiguë, à protoconque formée d’un minus- cule bouton lisse et subglobuleux ; tours convexes, trei Hissés , irré- gulièrement variqueux. Dernier tour inférieur au tiers de la hauteur totale, portant habituellement une varice diamétralement opposée au labre, ovale à la base qui est dépourvue de cou, funiculée, imper- foré, munie d’un limbe étroit, vernissé, caréné en dehors, en grande partie recouvert par le bord columellaire sous lequel il s’enfonce en spirale. Ouverture oblique, à péristome toujours détaché de la suture chez les coquilles adultes, formant dans l’angle inférieur une gouttière profonde, à extrémité saillante, qui est limitée par une costule pariétale ; contour supérieur échancré par une large sinuosité versante et un peu calleuse, dont les accroissements correspondent au limbe basal ; labre à peine sinueux et incurvé en arrière, peu proéminent en avant, se raccordant par une courbe peu convexe avec la sinuosité basale; columelle presque rectiligne, ou même un peu renflée par l’enroulement du limbe sous le bord columellaire qui est calleux, peu large, bien limité. Diagnose complétée d’après l’espèce génotype, duLutécien de Grignon (Pi. IV, fig. 18-19); et d’après un géno plésiotype du Cuisien de Saint-Gobin : D. va- riculosum Desh. (PI. IV, tig. 17), ma colt. Observ. — Malgré sa ressemblance apparente avec certains Melania, cette coquille marine appartient au Cénacle des Cerithiacea, non seulement à cause de son ouverture détachée, nettement échancrée, non sinueuse sur la face laté- 176 ESSAIS DE Diustontn raie du labre, mais surtout à cause de son limbe basal, dont l’existence n’a pas été signalée par Deshayes dans sa diagnose originale, quoique ce soit, à mon avis, un critérium de première imp ortance. A côté du groupe type, il existe un groupe de formes plus petites, plus étroites, chez lesquelles la sinuosité basale, moins large et moins versante, res- semble davantage au bec d'un Semiverlagus ; mais elle ne fait aucune saillie sur le contour, de sorte qu’il n’y a aucun cou sur le ilos de la coquille. Comme tous les autres caractères de l’ouverture des espèces de ce second groupe sont sem- blables à ceux de Diastoma costellatum génotype, je ne vois pas l’utilité de pro- poser pour elle une Section distincte. Ce Genre paraît s’être éteint avant d’atteindre l’époque actuelle; M. Dali m’a cependant communiqué des échantillons de Bittiurn variant Pfeiffer, qui ont une réelle analogie avec Diastoma, h cause de leur péristome subdétaché et de leur canal réduit à une petite sinuosité basale. Mais, en examinant de près les spécimens, je n’y ai aperçu aucune trace du limbe caractéristique de Diastoma ; d’autre part, leur labre s élève sur le contour supérieur, plus haut que le bord opposé, exactement comme chez Bittiurn, tandis qu’il n’en est pas ainsi chez Diastoma. Je ne puis donc classer cette espèce actuelle dans la Famille Dias- tomidæ ; d’après mon opinion, c’est seulement un Bittiurn à canal rudimen- taire. Répart, stratigr. Sénonien. — Une espèce probable, dans le « Arrialoor group » de l’Inde mé- ridionale : Cerithium arcotense Stoliczka, d’après la figure (Cret. Gast. South India, T. II, pl. XV, tlg. 2-5). Emsschérien. — Une espèce probable, quoique subcanaliculée, mais à ouver- ture non intacte, dans les couches de Vaals, près d’Aix-la-Chapelle : Cerilh. Kœneni Holzappel (') (foc. cit., pl. XIII, fig. 17). Paléocène. — Une espèce dans le Thanétien des environs de Paris : D. mul- tispiratum Cossm., ma coll. Eocène. — Outre le génotype et le géno-plésiotype ci-dessus figurés, plu- sieurs autres espèces dans le Bassin de Paris : U. acuminiensu Cossm., D. interruptum, inerme Desh., ma coll.; et dans le Cotentin : Melania va- riabilis Defr., D. imbricatum Cossm., D. Brasili, perangustum Cossm. et Piss., ma coll. Le génotype dans la Loire-Inférieure, dans le Vicentin, en Hongrie, ma coll. Oligocène. — Une espèce bien distincte du génotype, dans le Stampien et dans le Tongrien de Gaas, de Rennes et de la Ligurie: D. Grateloupi d’Orb., ma coll. Miocène. — Une grande espèce, tout à fait typique, en Australie : D. Provisi Tate, ma coll. (’) Non C. Kœneni Cossm. et Lamb.; remplacé par Cerith. Holzapfeli Cossm. {Rev. crit. Pal., t. III, p. 176). P A L É 0 CO N C H 0 L 0 < i 1 E COMPAREE 177 SANDBERGERIA, Bosquet, 1860. Petite coquille trei Hissée, non variqueuse, à limbe basal, à ouver- ture échancrée et versante ; labre mince, peu arqué, proéminent eu avant; columelle calleuse, recouvrant l’enroulement spiral du limbe autour de l’axe de la coquille. Sandbergeria, s. stricto. G. T. ; Pyramide lia. cancellata, Nyst. Olig. Test mince. Taille petite ; forme rissoïdale, trapue, ou même sub- turbinée ; spire peu allongée, à galbe conique ou subconoïdal ; protoconque lisse, subglobuleuse, paucispirée ; tours conveves, ornés d’un treillis de costules courbes et de cordonnets spiraux, avec de petites granulations à l’intersection ; pas de varices. Dernier tout- égal aux deux cinquièmes de la hauteur totale, régulièrement arrondi à la base qui est ornée comme la spire et qui porte, à la place du cou absent, un limbe vernissé, assez large, caréné à l’extérieur, bien distinct du bord columellaire sous lequel il s’enfonce sans aucune apparence de fente ombilicale. Ouverture arrondie munie d’une très faible gouttière postérieure, échancrée en avant et à droite par une très large dépression versante ; labre mince, peu arqué en arrière, proéminent en avant où il se termine par un angle net, contre le contour de la dépression basale ; columelle calleuse, un peu renflée par l’enroulement du limbe que recouvre hermétiquement la lèvre versante du bord columellaire. Diagnose refaite d’après un géno-plésiotype du Bartonien du Guépelle : Cerithium commune Desh. (Pt. X, fig. 4-5), ma colt. Rapp. etdiff. — Les espèces de ce Genre ambigu, exclusivement cantonné dans les terrains supracrétacique et tertiaire, ont été successivement classées parmi les Melania, Rissola , Pyramidella (!), Cerithium, jusqu’à ce Bosquet ait très heu- reusement proposé de les placer dans un Genre distinct, que la plupart des au- teurs ont ensuite rapproché des Cerithidæ. C’est seulement en 1896 que, frappé de la ressemblance de quelques-uns des caractères de l’ouverture de Sandber- 12 178 ESSAIS DE Sandliergeria geria avec ceux de Diasloma, j’ai proposé de grouper ces deux formes, avec Te- liosloma et Anreliane.lla , dans une même Famille Diastomidæ, dont le critérium principal a déjà été indiqué ci dessus et qui comprend — il est vrai — des co- quilles assez hétérogènes, quant à leur aspect extérieur. Toutes ces coquilles présentent, à un degré plus ou moins avancé, le limbe caractéristique qui, chez Sandbergeria, atteint le maximum de son développement en largeur et en callo- sité ; on ne peut confondre ce limbe avec le bourrelet caréné qui existe sur la base de Fastigietla. D’autre part, la dépression versante et échancrée qui existe chez Diasloma et qui s’atlénue presque totalement chez Teliostoma, est ici, chez Sandbergeria, largement écrasée sur l’épaisseur du limbe, ce qui n’a lieu ni chez Fastigiella, ni chez Melleoillia, qui sont nettement canaliculés. Si I on compare ces caractères à ceux de l’ouverture des Bitliinæ qui, par leur galbe ou leur ornementation, pourraient être rapprochés de Sandbo geria, on trouve une différence capitale dans la disposition du contour supérieur; il n’y a donc aucun rapprochement possible entre ces deux groupes. L’angle que le con- tour du labre forme, en avant, avec celui de la dépression basale, m’a fait penser à rapprocher Aurrlianella de Prolo qui a aussi une sorte d’échancrure calleuse et versante à la base; mais, outre que le galbe turrilellifdrme de Prolo est bien différent, la sinuosité caractéristique du profil de son galbe ne ressemble aucu- nement à la courbure peu prononcée des Diastomidæ . Répart, stratigr. Sénonien. — Deux espèces probables, dans « l’Arrialoor group » de l’Inde mé- ridionale: S. antecedens, crispicans Stoliczka (loc. cit., pl. XVI, tîg. 5-8, et pl. XIX, fig. 4). Eocène. — Outre le géno-plésiotyque cudessus figuré, qui existe aussi dans la Loire-Inférieure, plusieurs espèces aux trois niveaux du Bassin de Paris : Cerith. regulare Mell., C. turbinopsis Desh., Sandb. Pissanoi Cossm., C. pseudoventricosum subobtusum d’Orb., ma col 1 . Une autre espèce dans le Cotentin : S. tenuicrenata Cossm. et Piss., ma coll. Oligocène. — Outre le génotype dans le Tongrien de la Belgique et de l’Allemagne du Nord, deux espèces dans le Stampien des environs de Paris: Cer. absconditum Desh. S. trimargarita. Cossm., ma coll. Dans le Bassin de Cassel : Cer. secalinum Phil., ma coll. Une autre espèce, probablement distincte de C. absconditum, dans le gisement de Gaas, ma coll. Miocène. — Une espèce tout à fait typique, dans le Burdigalien de la Gi- ronde et des Landes: Cerith. perpusillum Grat.., ma coll. ; la même, avec quelques variétés, dans l’Helvétien de la Touraine et dans le Bassin de Vienne, ma coll. Pliocène. — Une espèce dans les couches de Konka (Russie méridionale) : S. roxolanica Sokolow, ma coll. PALÉ0C0NÇH0L0G1E COMPARÉE 179 AN EUR Y CH J LUS, Cossmann, 1889 ('). Petite coquille rissoïdale, à limbe basal presque nul ; pas de dépression versante à la base de l’ouverture dont le contour est seu- lement un peu sinueux ; labre très arqué, non anguleux à sa jonction avec la sinuosité basale. Aneurychilus, s. stricto. G. -T. : Cerilhium secale, Desli. Eoc. Taille très petite; forme rissoïdale, un peu turriculée ; spire peu allongée, à galbe conique, à protoconque minuscule et paucispirée ; tours convexes et même subanguleux, avec de petites costules nodu- leuses, crénelées par quelques cordons spiraux ; dernier tour égal ou un peu supérieur aux deux cinquièmes de la hauteur totale, arrondi à la base qui est funiculée jusque sous le cou très court et garni d’un limbe très étroit, caréné, presque entièrement recouvert par le bord columellaire. Ouverture arrondie, à peine versante et faiblement anguleuse en avant, à la jonction du labre et du contour de la dé- pression ; labre mince, fortement arqué en profil, peu proéminent en avant; columelle excavée, peu calleuse, non plissée ni tordue ; bord columellaire étroit, non étalé sur la base, presque confondu avec la carène du limbe basal. Diagnose complétée d’après l'espèce génotype, du Lutécien de Parnes (PI. X, fig. 12-13), ma coll. Rapp. et diff. — Bien que son limbe basal soit presque invisible, l’espèce génotype de cette Section se rattache encore à Sandbergeria par l’ensemble de ses caractères; la dépression basale est presque nulle, et l’ouverture est à peu près aussi holostomeque celle d'un Ilüsoia ; mais la sinuosité de son labre, et surtout l’angle qu’il forme à son jonction avec le contour de la dépression ba- sale, sont bien conformes aux critériums de Sandbergeria. D’autre part, la pro- toconque n’a aucun rapport avec celle des Rissoidæ, le labre est mince, même à (h Calai, ill. coq. foss, Eoc. env. de Paris, t. IV, p. 38. 180 ESSAIS DE Anetirycliilus l'âge adulte, au lieu d’être bordé comme il l est en général chez cette dernière Famille. C'est donc bien auprès de Sandbergeria, malgré son ornementation tout à l'ait différente, qu’il faut placer Aneurychilus. Répart, stratigr Eocène. — Outre le génotype, deux espèces, l’une dans le Cuisien : Cerüh. cyclostomoides Desh.; et l'autre dans le Bartonien des environs de Paris: S. valmondoisiensis Cossue, ma col 1 . Deux espèces dans la Loire-Infé- rieure: S. unicrenata, namnetensis Cossm., ma col 1 . Alablxa, Dali. 1902 (1). G-T. : Bittium cerithioides , Dali. Viv. ( = Styliferina, Dali 1895, non Adams 1860 ; = Elachista, Dali et Simpson 1901, non Treitschke 1883). Taille petite ; forme plus plus ou moins étroite, à galbe générale- vent conique ; spire souvent allongée, parfois plus trapue, à proto- conque lisse et minuscule; tours convexes, t rei Hissés , non vari- queux. Dernier tour court, arrondi ou subanguleux à la périphérie de la base qui est sillonnée et peu convexe. Ouverture ovale, un peu sinueuse à l’emplacement du canal ; labre mince, un peu incurvé, non proéminent en avant ; columelle lisse, excavée, à peine infléchie à sa jonction avec la sinuosité non versante de la base; bord colu- mellaire à peu près nul, sans aucune trace de limbe. Diagnose faite d’après les spécimens de l’espèce génotype, des côtes de la Floride (PI. XIV, fig. 23 24), ma coll., gracieusement envoyés par l’auteur ; et d après un géno-plésiotype de l’Aquitanien de la Floride : Bittium boiplex Dali. (PI. XII, fig. 8 9), ma coll. Observ. — 11 s’est produit, à propos de la dénomination de cette coquille, une série de doubles emplois: après avoir, en 189o, dans un travail en collabora- tion avec Guppy, sur les fossiles de la région des Antilles, désigné B. cerithi- dioides sous le nom Styliferina, M. Dalla, en 1901, dans une publication faite en collaboration avec Simpson (Porto Rico Report Moll.), proposé Elachista pour le même type, afin de corriger ce premier double emploi Styliferina. Puis, en 1902, s’apercevant qu 'Elachista était aussi préemployé, il y a définitivement substitué Alabina. (’) The Nautilus, 1902, n” XI, p. 127. PALEOCONCHOLOGIE COMPAREE 181 Aneiir>i'liil!ts Rapp. et diff. — Je ne classe Alabina dans la Famille Diastomidæ, que parce que l’auteur de cette Section a lui-même proposé de rapprocher Styliferina et Aneurychilus, et que ce dernier est, ainsi qu’on vient de le voir, mieux à sa place dans cette Famille que dans toute autre. C’est à tort que M. Dali a classé les deux formes parmi les Bittiinæ qui ont un véritable canal, avec un labre s’éle- vant plus haut que le bord opposé : il n’y a aucune trace de ce critérium chez Aneurychihts, tandis qu’il y a encore l’indice rudimentaire d’un limbe basal qui fait absolument défaut chez Alabina cerithidioidt s, de sorte que cette espèce forme complètement la transition entre les Cerithiacea et les formes holostomes telles que les Rissoidæ; cependant, sa légère sinuosité basale, et l’aspect cérithial de son ornementation, suffisent encore pour nous autoriser à les rapprocher des Diastomidæ, et en particulier d’Anewychilus. D’ailleurs dans sa Section Alabina , M. Dali a fait entrer des coquilles extrê- mement variables, quant à leur galbe et leur ornementation : j’ai précisément, avec intention, fait figurer ci-dessus, outre le génotype qui est rissoïdal, un géno-plésiotype bittii forme qui ne lui ressemble guère comme aspect général ; toutefois, comme les ouvertures de ces deux coquilles sont exactement sembla- bles, il n’y aurait aucun motif pour dédoubler encore la Section Alabina en deux groupes, et pour proposer une nouvelle dénomination applicable à A. boi- plex. 11 est dommage qu’on n’ait pu, jusqu’à présent, étudier la protoconque de ces petites coquilles, pour vérifier si elle correspond bien à celle des Diastomidæ et si elle s’écarte réellement de celle des Rissoidæ. Répart, stratigr. Eocène. — Une espèce dans le Jacksonien du Mississipi : Bittium Kœneni (') Meyer (1896-Contrib. eoc. Pal. of. Alab., p. 70, pl. II, fig. 12). Oligocène. — Plusieurs espèces dans les couches aquitaniennes de la Floride et de la Jamaïque : Bittium priscum, boiplex Dali, Cerith. præformatum Guppy, d’après M. Dali (Tert. Flor., p. 275, et Proc. U. S. Nat. Mus., 1895, p. 318). Miocène. — L’espèce génotype, dans la Floride, d’après AI. Dali ( loc . cit.., pl. XVI, fig. 8). Pliocène. — Une espèce actuelle dans le gisement de Caloosahatchie (Flo- ride): Alaba Adamsi Dali, ma coll. (loc. cit,.). Epoque actuelle. — Le génotype et l’espèce pliocénique, dans la mer des Antilles, d’après M. Dali ( loc cit.). Sur les côtes du Brésil : Cerith. varians Pfeiffer, ma coll. (fi Ne pas confondre avec les divers Cerith. Kœneni dont il a déjà été question ci-dessus. 182 ESSAIS DE Aneurydiilus Cerithidium, Monterosato, 1884 (’) G. -T. : Cerithium submamillatum, Rayn. et Ponzi. PI i oc. Taille très petite ; forme de Bittiùm, conique; spire médiocrement allongée, aiguë au sommet ; protoconque lisse, minuscule, paucis- pirée, à nucléus submamillé ; tours convexes, treillissés par des costules droites, subvariqueuses, et par des cordons spiraux, dépour- vus de granulations à l’intersection. Dernier tour égal au tiers environ de la hauteur totale, muni d’une varice opposée au labre, subanguleux à la périphérie de la base presque plane, qui est cer- clée par des cordons moins saillants que les deux périphériques ; cou à peu près nul. Ouverture arrondie, à péristome non détaché, non canaliculée en avant, mais simplement pourvue d’une sinuosité faiblement évasée qui est intermédiaire entre un bec et une dépres- sion versante; labre non incurvé, extérieurement bordé par une costule variqueuse, non proéminent sur le plafond de l’ouverture où il se raccorde avec le bec basal par une courbe arrondie ; columelle excavée, non tordue en avant ; bord columellaire très étroit, bien appliqué sur la base, ne montrant aucune trace de limbe ni de dé- doublement . Diagnose refaite d’après l’espèce génotype du Pliocène supérieur de Monte Mario (PI. XII, fig. 46-47.), ma colt., gracieusement envoyée par M. de Mon- terosato. Rapp. et difï. — Ainsi que l’a fait remarquer l’auteur, ce Sous Genre est variqueux comme Bittium et il en a tout-à-fait le galbe ; mais l’on en distingue, non seulement par son ornementation, et surtout (ce que n’a pas indiqué l'au- teur) par l’absence complète d’un canal cérithial, le contour supérieur du labre ne s’élevant, pas plus haut que le bord opposé. Le bec rudimentaire qui tient lieu, chez Cerithidium , d’orifice sipbonal, rapproche au contraire ce Sous-Genres d’Aneurychilus et d ’Alabina: c’est évidemment dans le même groupe qu’il faut classer ces trois formes qui sont presque holostomes ; j’aurai même hésité à le placer dans la Famille Diastomidæ, puisqu'elles n’ont ni le péristome détaché ni le limbe bien visible, si Aneurychilus ne se rattachait pas à Sandbergeria par C) Nomencl. gener. e specif. di alcune Conch. mediterr., p. 123. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 183 A lieu r\(‘liiln§ sa protoconque et par l’existence d’un imperceptible dédoublement du bord columellaire qui ne recouvre pas complètement le limbe; on s’explique d’ailleurs que le limbe — qui correspond aux accroissements de la dépression basale — se rétrécit et s’atrophie au fur et à mesure que celle-ci se réduit à une sinuo- sité plus faible et de moins en moins échancrée. Cerithidium se distingue d’ailleurs à’ Aneurychilus et A’Alabina par les varices que porte sa spire, et surtout par son labre non incurvé; l'ornementation île peut guère nous servir de critérium distinctif, car elle est extrêmement varia- ble chez toutes ces petites coquilles rissoïformes, de sorte que, si l’on voulait y attacher une valeur sectionnelle, il faudrait immédiatement créer des noms pour cinq ou six nouveaux groupes sans limites précises : une telle exagération est inadmissible. D’autre part, la protoconque, qui pourrait donner d’utiles in- dications, est rarement conservée : j’ai pu l’étudier sur le génotype qui m’a été donné par M. de Monterosato, mais c’est là une exception peu fréquente. Répart, stratigr. Pliocène. — Le génotype ci-dessus figuré, dans les couches supérieures des environs de Rome. Epoque actuelle. — Une espèce voisine du génotype, dans les fonds fan- geux de la Méditerranée: Turitella pusilla Jefîreys, avec les var. ecostata, alabina Monterosato. AURELIANELLA, Cossmann, 1893 (’). Coquille turriculée, à spire graduellement dimorphe, non vari- queuse ; ouverture arrondie, versante en avant, à limbe basal; labre très sinueux, anguleux sur le contour supérieur ; columelle exca- vée, non tordue en avant, avec un rendement pariétal. Aurelianella, s. stricto. G T. : A. mutabilis, Cossm. Eoc. Taille assez petite ; forme cérithiale, un peu trapue ; spire médio- crement allongée, turriculée, à galbe conique ; protoconque lisse, à nucléus globuleux et mamillé ; tours séparés par des sutures profon- dément rainurées ou canaliculées, à ornementation dimorphe selon l'âge ; les premiers anguleux, puis imbriqués en avant, l re i Hissés et crénelés, ensuite devenant graduellement plans et presque lisses au milieu, avec quelques rainures spirales persistant dans le canal su- (') Calai, ill. coq. foss. Eoc. env. Paris, App. I, p. 10, fig. 10. 184 ESSAIS DE Aurelianella tural ; pas de varices sur toute la spire. Dernier tour égal aux trois septièmes de la hauteur totale, bicaréné par deux larges rubans péri- phériques; base peu convexe, portant au centre une aire calleuse, assez large et lisse, sur laquelle s’étale en outre un limbe columel- laire distinct du bord droit, non caréné, occupant la place du cou qui 11e fait aucune saillie sur la base. Ouverture arrondie, à peu près dépourvue de gouttière postérieure, non canaliculée en avant, mais découverte par une très large dépression versante, dont les ac- croissements forment le limbe basal ; labre mince, très arqué en profil, proéminent en avant où son contour supérieur fait un angle avec le bord de la dépression basale; columelle excavée, sans aucune torsion antérieure, à peine infléchie au point où elle se raccorde avec le contour interne de la dépression basale ; bord columellaire calleux, renflé sur la région pariétale par l’enroulement spiral du limbe qui y produit une petite arête spirale ; il est bien appliqué sur le limbe dont il se distingue difficilement. Diagnose refaite d’après 1 individu-type (PI. X, fig. 15-17 , et PI. XI, fig. 11), de l’Eocène supérieur du Ruel, colt. Bourdot Rapp. et diff. — Quoique le galbe de la spire soit très différent et que son ornementation dimorphe s’en écarte complètement, ce Genre doit être classé près de Sandbergeria à cause de l’analogie étroite qui existe entre son ouverture et celle de ce dernier ; le labre est plus sinueux en arrière, et le limbe n’est pas caréné à l’extérieur ; en outre, l’interruption du contour supérieur (plafond de l’ou' erture) est encore plus visible, exactement comme chez Proto. Mais, ainsi que je l’ai déjà indiqué ci-dessus à propos de Sandbergeria, les autres caractères d 'Aurelianella n’ont aucun rapport avec la Famille Turriteltidæ : c’est donc dans la Famille Diastomulæ qu’il faut classer ce Genre, avec Sandbergeria. Son péris- tome non détaché, à peu près dépourvu de gouttière postérieure, ne ressemble guère à celui de Diasioma, mais sa protoconque est identique, comme celle de Sandbergeria d’ailleurs. Répart, stratigr. Eocène. — Outre l’espèce génotype dans le Bartonien des environs de Paris, ma col 1 . , une autre1 espèce bien caractérisée, dans le Bassin de la Loire- Inférieure: À. rissoides Cossm., colt. Dumas (Moll. éoc. Loire-Infér., 1898, vol. I, p. 209, pl. XIX, fig. 1-2). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 185 TELIOSTOMA, Harris et Burrows, 1890. ( = Pterostoma, Desh. 1861, non Germar 1817). Coquille bacillaire, à spire très aiguë, variqueuse; ouverture en pavillon arrondi, faiblement canaliculée dans l’angle inférieure, à peine versante à la base. TeliostOiWA, s. stricto. G T. : Cerithium, tuba, Desh. Eoc. Taille moyenne : forme étroite, bacillaire ; spire très longue, très pointue au sommet, à galbe conique ; protoconque lisse, polygyrée, tours très nombreux, plans et subulés, à sutures crénelées par des costules axiales, un peu obliques, que croisent des filets spiraux plus ou moins granuleux. Dernier tour inférieur au cinquième de la hauteur totale, portant une varice ventrale, située à 120° du labre (ou plutôt à 240° dans le sens de l’accroissement du test), ar- rondi ou subanguleux à la périphérie de la base qui porte des filets concentriques et dont la fente ombilicale est hermétiquement close. Ouverture grande, en pavillon dilaté et réfléchi, se soudant sur la base imperforée qui s’y raccorde sans l’intermédiaire d’un cou, munie d’une étroite gouttière dans l’angle inférieur, à peine versante sur son contour supérieur; labre presque vertical, non sinueux en profil, non proéminent en avant, épaissi par un bourrelet extérieur, lisse à l’intérieur ; colonelle lisse et excavée, sans aucune apparence de torsion antérieure; bord columellaire calleux, appliqué sur la base, puis se détachant verticalement vis-à-vis de la varice, et se dédou- blant souvent sur le contour de droite. Diagnose complétée d’après des fragments de l'espèce génotype, et d’après un géno-plésiotype à ouverture intacte, de l’Eocène moyen de Bois-Gouët: T. Dumasi Cossm. (PI. IV, fig. 13-14), ma coll. Rapp. et diff. — Le classemen t de cette coquille, rarement bien conservée, est ambigu : tant que l’on ne considère que la spire, elle a une apparence de Cerithidæ, qui ne laisse planer aucun doute; même la protoconque (quand on 186 ESSAIS DE Teliostoma peut l'étudier) contribue à confirmer cette opinion. Mais la forme de l’ouverture, telle que l’avait fait dessiner Deshayes, dans son second ouvrage sur les coquilles éocéniques du bassin de Paris, motive complètement la création de son Genre Pterosioma, remplacé depuis par Teliostoma, pour corriger un double emploi. Cette ouverture non canaliculée, bien moins versante que celle de Diastoma, à labre non sinueux et bordé à l’extérieur, à contour réfléchi comme le pavillon d’une trompette, n’a aucun rapport avec celle des vrais Cérites; tout au plus pourrait-on la rapprocher de celle de certains Potamidinæ, quoiqu’elle soit encore beaucoup moins canaliculée, et surtout qu’elle s’en écarle par son labre sinueux. Pour ces motifs, j’ai antérieurement (1895) classé Teliostoma dans la Famille Diastomidæ, et je suis disposé à l’y laisser, quoique le limbe basal se réduise ici à un simple dédoublement, peu apparent d’ailleurs, du bord colu- mellaire; il me semble, en elïet, que les différences ne sont pas assez tranchées pour justifier la création d’une nouvelle Famille. On ne peut, d’autre part, établir aucune filial ion entre ce Genre et Exelissa, du Système jurassique, ni avec TeliochiMis, du Lias, qui ont tous deux une ouverture en pavillon, avec un bec rudimentaire ; peut-être Teliostoma a-t-il des représentants ou des ancêtres dans le Système crétacique? Mais, dans l’état actuel de nos connaissances, il m’est impossible de hasardçr aucune conjecture à cet égard, car je ne crois pas qu’on y ait encore recueilli de fragments qui puissent s’en rapprocher. Répart, stratigr. ' Paléocène. — Une espèce probable, quoique en fragments très incomplets, dans le Montien de la Belgique : Cerith. regularicoslatum Briartet Cornet, ma coll . Eocène. — Outre l’espèce génotype, dans le Lutécien des environs de Paris : Cerithium bacüium Lamk , avec la var . grignonense Desh., ma coll., le géno- plésiotype ci-dessus figuré, dans la Loire-Intérieure, ma coll. TRÏCHOTROPI1MDÆ, Adams (cm. in Fischer, 1884). Coquille ombiliquée, munie d’un épiderme soyeux ; ouverture anguleuse ou subcanaliculée en avant; labre mince, obliquement antécurrent ; columelle simple, arquée. Opercule petit, subtrigone, arqué, à nucléus apical. Observ. — Comme l’a fait remarquer Fischer (Man. Conclu, p. 689) « les Mol- li lusques de cette Famille forment le passage entre les Siphonostomes et les » Holostomes ; leur sinus basal est faible ou obsolète; toutefois un véritable PALEOCONCHOLOGIE COMPAREE 187 » siphon existe chez l’animal de Trichotropis ». A vrai dire, c’est par un bec plutôt que par un canal, que se termine l’ouverture à son extrémité antérieure: les deux bords opposés du contour supérieur se prolongent en s'amincissant et en convergeant vers un angle terminal qui n’est ni échancré, ni tronqué, exacte- ment comme chez Trigonostoma, dont Trichotropis a un peu l’aspect, sauf que sacolumelle ne porte aucune trace de plis. Le critérium le plus saillant des membres de cette Famille est l’inclinaison oblique du labre qui n'a aucunement la sinuosité latérale ni la proéminence antérieure des Cerilhiacea. Comme on le verra ci après, les Trichotr opididæ ont quelques affinités, dans leur forme générale, avec les Purpurinidæ, sauf que leur bec est plus aigu et plus prolongé que l’évasement versant de ces coquilles jurassiques.. Aussi, c’est à la Famille Trichotr opididæ que Stoliczka a d’abord rapporté ces dernières; mais Zittela été mieux inspiré en les en séparant pour les placer dans une nou- velle Famille, très voisine toutefois, quoique bien distincte. Le classement de ces deux Familles est tout naturellement indiqué à la limiteentre les Cerithiacea peu siphonostomcs et les Holostomes un peu échancrés, tels que les Méla- niens. Les Trichotr opididæ (dénomination correctement amendée par Fischer) sont des animaux dont l’habitat est boréal actuellement; cependant, j’y classe, à cause de leur aspect identique, des Genres fossiles dont la provenance paraît être plutôt deniers lempérées; d’ailleurs Fischer y a également placé un Genre pro- venant des Philippines ( Séparatiste i). Enfin, si réellement cette Famille descend des Purpurinidæ, ou peut très bien s’expliquer que ses membres aient peu à peu émigré dans des régions plus froides que celles habitées parleurs ancêtres, et peut-être les modifications qu’a subies leur ouverture sont-elles précisément le résultat d’une adaptation moderne à leurs nouvelles mœurs. 188 E.SSA.IS DE Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections TRICHOTROPIS (Bec non tordu, droit) CERITHIODERMA Bec infléchi à droite) ATRESIÜS (Bec large et versant) TORELLIA (Pas de bec, simple sinus basal) Trichotropis (Bourrelet basal, ombilic) Alora (Faible ombilic) Separatista (Ombilic très vaste) Cerithioderma (Pas de bourrelet, fente ombilicale) I Gyrotropis (Ombilic infundibuliforme) I Atresius (Pas de bourrelet, cou très court) I Torellia (Etroite perforation) Trichotropis (Spire bicarénée) A. Ariadna (Spire épineuse) B. Iphinoe (Spire unicarénée) G. Alora (Côies spirales et lamelles axiales) D. Separatista (Spire diseoïdale, dernier tour disjoint) Cerithioderma (Spire treillissée) Gyrotropis (Spire coslulée, dernier tour anguleux) .! tresius (Spire à coslules noduleuses) E. Torellia (Spire courte, globuleuse, épidermée) Genres, Sous-Genres et Sections non signalés à l'état fossile A. Ariadna, Fischer, 1864. — G. -T, : Trich. borealis, Brod. et Sow. Forme élancée, spire épineuse ; il n’y a réellement guère de différence avec Trichotro- pis ( sensu stricto). B. Iphinoe, H et A. Adams, 1854. — G. -T. : Trich. unicarinata, Brod. et Sow. Forme élagée; spire étagée avec une rampe suturale et aplatie; large ombilic, surface lisse. Ici encore, il y a tout au plus des différences empiriques pour justifier la séparation d’une Section. C. Alora, II. et A. Adams, 1861. — G. -T. : Trich. Gouldi A. Adams. Spire treillissée par des côtes spirales et des lamelles axiales. L’espèce génotype n’a même pas été figurée : il n’est donc pas possible de se faire une idée exacte de la valeur de ce Sous-Genre. D. Separatista, Gray, 1847. — G. -T: S. Chemnitzi A. Ad. Spire. subdiscoïdale; dernier tour disjoint, avec un vaste entonnoir ombilical, sur lequel s’infléchit le bec antérieur de l’ouverture ; cette coquille ressemble à Turbin opsis Hilgardi, delà Craie d’Amérique, que M. Dali, a rapproché des Modulidæ, et que j’ai reproduit dans la 3e livraison de ces « Essais » (p. 8). E. Torellia, Loven in Jeflreys, 1867 (= Trachyomya, Seguenza 1879). — G. -T. : T. veslita Jeffr. « Coquille étroitement perforée, renflée, globuleuse, couverte d’un épiderme poilu ; spire courte, déprimée ; ouverture arrondie, sinus PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 189 basal à peine perceptible; labre mince, arqué; columelle concave, subtron- quée à la base. La radule et l’opercule sont semblables à ceux de Trichotropis mais la coquille paraît presque holostome ». (Diagnose donnée par Fischer, loc. cit.) F. Anaplocamus, Dali, 1900. — G. -T. : A. borealis Dali. Si c’est un Tricho- tropis, ce nom est synonyme d ' Ariadna borealis. Je n’ai pas de renseignements assez précis pour introduire cette subdivision dans le tableau ci-dessus. Genre à éliminer de la Famille Mesostomella, Stache, 1889. — G. T. : M. biornata. Stache (Liburn, Stufe. Abhandl. K. K. Geol. Reichsanst., p. 116, pl, I, lig. 14). L’auteur a rapproché de Mesostoma (= CerUhioderma ) cette coquille du Garumnien de la Dalmatie, bien que la direction de ses costules axiales soit absolument inverse de celle qu’on observe chez les Trichotropididæ : quoique l’ouverture de M. biornata soit mutilée, on remarque, d’après la figure (Fig. 17), que les côtes des tours de spire — dont l’inclinaison indique celle que devait avoir le labre — font une sinuosité de droite à gauche de l’axe, au lieu d’obliquer de gauche à droite. Autant qu’on peut se faire une opinion d'après la figure lithographiée d’un échantillon absolument incomplet, je pense que Mesostomella doit plutôt être classé dans le Cénacle Melaniacea où nous le retrouve- rons peut-être confondu avec une subdivision déjà connue du Genre Melania. Fig. 17. — Mesos- tomella biornata, Stodie. TRICHOTROPIS, Rrod. et Sow. 1829. Coquille turbinée, épidermée, à ombilic circonscrit par un bour- relet caréné ; bec céri thial anguleux ; columelle amincie à son extrémité, peu infléchie, labre oblique. Trichotropis, s. stricto. G.-T. ; Turbo bicarinatus, Sow. Viv. Test mince. Taille assez petite ; forme un peu turbinée, dilatée en avant : spire courte, anguleuse et étagée : tours peu nombreux, d’abord convexes et funiculés, puis anguleux au-dessus de la rampe suprasuturale, et ornés, sur la région antérieure, de deux autres cor- dons spiraux dont le premier est quelquefois aussi saillant que l’angle caréné de la rampe ; intervalles des carènes déçusses par de fines lamelles d'accroissement, assez obliques. Dernier tour très grand, 190 ESSAIS DE Trie liot ro|>i$ élargi, anguleux en arrière, orné comme le reste de la spire, jusque sur la base déclive qui est limitée en avant par un bourrelet sub- caréné, circonscrivant un entonnoir ombilical assez allongé et lisse. Ouverture auriforme, sans gouttière postérieure, terminée en avant par un bec anguleux, un peu prolongé, non tronqué mais arrondi à son extrémité; labre oblique, très antécurrent vers la suture, non proéminent en avant où il aboutit latéralement au bec ; columelle lisse, un peu excavée en arrière, amincie en lamelle vers le bec le long duquel elle s’infléchit à peine; bord columellaire mince, appli- qué peu distinctement sur la région pariétale, détaché de l’entonnoir ombilical sur le reste de son étendue. Diagnose complétée d’après des spécimens subtossiles de l’espèce génotype (PI. VIII fig. 1-2), provenant de l’Amérique du Nord, ma coll. Rapp. et diff. — L’espèce ci-dessus décrite diffère de T. borealis (génotype d’Ariadna) par son galbe moins élancé, plus turbiné, par ses cordons moins épineux, par son bec un peu plus large; ces différences sont bien lugitives, d’ordre plutôt spécifique que sectionne!, et il me semble qu’elles ne justifient guère la profusion de Sections que les auteurs anglais ont successivement pro- posées dans le Genre primitivement établi par Broderip et Sowerby. Comme ces subdivisions ne visent d’ailleurs que des formes actuelles, je me suis abs- tenu d’y faire les réunions qui paraissent s’imposer, et je me suis borné à rap- porter à la forme génotypique les très rares fossiles qu’on a signalés dans les couches tout-à-fait récentes ; leur épiderme est détruit et ne peut par suite être utilisé comme critérium. Répart, stratigr. Pliocène. — Une espèce treillissée, dans les couches néogéniques de la Nouvelle Zélande : Trich. inornatus Hutton, ma coll. Pleistocène. — L’espèce génotype, dans les couches subfossiles de Pile Montréal, au Canada, ma coll. Epoque actuelle. — L’espèce génotype, sur les côtes de l’Amérique du Nord, d’après Fischer . PALEOCONGHOLOGIE COMPAREE 191 CERITHIODERMA, Conrad, 1860. Coqui lie petite, treillissée, trapue, à spire étagée, à disque basal ; ouverture grande, à labre oblique, à bec subcanaliculé : columelle tordue en avant. Çerithjoderma, s. stricto. G. -T. : C. primum, Conrad. Eoc. (= Mesostoma, Desh. 1861, non Ant. Duj. 1830). Test assez mince. Taille petite; forme mésalioïde, trapue quoique turriculée ; spire parfois un peu allongée, à galbe conique ; proto- conque lisse, brillante, composée d’un ou deux tours très globuleux et d'un petit nucléus aplati en goutte de suif dans le creux du pre- mier tour embryonnaire ; tours très convexes, généralement étagés par un angle presque médian, trei Hissés par des carènes spirales et par des côtes très obliques, arquées, dans les intervalles desquelles on distingue un fin réseau de filets obliques d’accroissement subla- melleux et crépus. Dernier tour généralement égal et rarement in- férieur à la moitié de la hauteur totale, caréné à la périphérie de la base qui forme un disque plan ou même un peu concave, sur lequel persistent seuls les cordons concentriques et les stries d’accroisse- ment non sinueuses, jusque sur le cou très court. Ouverture grande, sans gouttière dans l’angle inférieur, terminée en avant par un bec extrêmement court qui ne semble infléchi à droite que quand l’ouverture est mutilée, mais à l’extrémité duquel le contour supé- rieur se raccorde presque horizontalement ; labre oblique, souvent épaissi, à peu de distance du contour, par une côte variqueuse à laquelle correspond une rangée interne de crénelures allongées ; columelle un peu excavée, lisse, tordue en avant par un pli très anguleux qui limite le bec subcanaliculé ; bord columellaire indis- tinct sur la base, un peu détaché en avant où il est séparé du cou par une fente ombilicale. 192 ESSAIS DE Geritliiodei'iiia Diagnose refaite d’après un échantillon de l'espèce génotype, un peu incom- plet sur le contour supérieur (PI. IV, fig. 30), provenant du Claibornien de l’Alabama, ma col 1 . ; et d’après un individu intact d’un géno -plésiotype du Calcaire grossier de Chaussy : Mesostoma gratum Desh. (PI. IV, fig. 31), ma co 1 1 . Rapp. et diff. — Cerithioderma est génériquement identique à Mesostoma ; comme cette dernière dénomination était préemployée, il n’a pas été nécessaire de la remplacer par une autre. Dès 1889, en rédigeant mon « Catal. ill. des coq. de l’Eocène », j’avais été frappé de l’analogie qui existe entre les coquilles dénommées Mesostoma par Deshayes, et Trichotropis borealis, non seulement à cause de la forme de l’extrémité antérieure de l’ouverture, mais encore et surtout à cause de l'obliquité du labre qui est très antécurrent vers la suture ; cette analogie existe aussi dans les lamelles d’accroissement qui sont visibles entre les carènes spirales, ou entre les costules axiales dont quelques espèces de Mesostoma sont ornées. La protoconque globuleuse, analogue à celle des Cancellariidæ, contribue encore davantage à confirmer le rapprochement de Cerithioderma et de Trichotropis. Toutefois, la disposition plus contournée ou plus oblique du bec cérithial, chez Cerithioderma , est un critérium générique assez important pour qu’il y ait lieu de maintenir une distinction entre ces deux Genres, et pour ne pas imiter Tate qui a dénommé Trichotropis toutes les nombreuses espèces de Cerithioderma qu’on trouve dans le Tertiaire inférieur de l’Australie méridionale. L'origine de ce Genre est évidemment dans les couches supérieures du Créta- cique, où il commence à apparaître en même temps que s’éteignent les derniers représeniants du Genre Atresius dont on verra ci-après les caractères dis- tinctifs. Quant à sa descendance, il existe encore, entre les derniers Cerithio- derma tertiaires et les premiers Trichotropis , une lacune qui n’a pas été comblée jusqu’ici, de sorte que la filiation des deux groupes ne sera bien défi- nitivement. confirmée que quand on aura recueilli des formes intermédiaires dans le Tertiaire supérieur. Répart, stratigr. Emschérien. — Une espèce à bec plus aigu que les autres formes du même gisement citées comme Mesostoma, dans les sables de Vaals, près d’Aix- la Chapelle : Mesostoma Kœneni Holzapfel (toc. cit., p. 132, pl. XIV. fig. 2). Eocène. — Quatre espèces dans les trois niveaux de l’Eocène parisien : Mesostoma pulchrum, angulatum, gratum Desh., Cerithium cancellarioides Mellev., ma coll. Le génotype ci-dessus figuré, dans le Claibornien des Etats-Unis, ma coll. Une espèce bien distincte, dans la Loire-Inférieure : Cerithioderma simplex Co>sm., ma coll. les deux premières espèces pari- siennes, dans le Cotentin, coll. Pissarro. Plusieurs espèces dans les sables glauconitiques de l’Australie du Sud : Trichotropis angulifera, tabulata , triplicata interlineata, fenestrata, costataTule, d’après cet auteur (Gastr. old. Tert., III, p. 186). PALÉOCONCHOLOGIE COA1PARÉE 193 Ceritliiotlerma Oligocène. — Quelques espèces dans le Jan-Jukian de Victoria : Trichotropis subquadrala, accreseens, quinquelirata Tate, d’après cet auteur (toc. cit., p. 187). Une espèce voisine du génotype, dans l’Aquitanien de la Flo- ride : Mesostoma rugosurn Heilpr., d’après M. Dali (Tert. Flor., p. 293). Une espèce incomplète et incertaine, dans le Tongrien de l’Allemagne du Nord : Cerith. semireticulatum von Kœnen d’après la Monographie de cet auteur (toc. cit., III, p. 649, pl. XLV, fig. 16). GyrotrOpis, Gabb. G. T. : G. squamosa, Gabb, Craie. « Ombilic infundibuliforme : dernier tour anguleux, couvert de côtes longitudinales, minces et foliacées. » Observ. — Je n’ai malheureusement sur ce Genre d’autre indication que la courte diagnose ci-dessus, repro- duite d’après le Manuel de Conchyliologie de Fischer (p. 690). Ce n’e.st pas dans la Monographie paléontologi- que de la Californie que Gabb a publié Gyrotropis ; sans quoi, il l’aurait évidemment rapproché d’Atresius, comme je le fais ici, en attendant de plus amples renseigne- ments. C’est probablement au même Genre qu’il y a lieu de rapporter deux espèces du Crétacé de 1 Inde (Trichino- poly group), décrites par Stoliczka : Trichotropis cf F,G' l8' ~ Gyrotropis. r , . , . . . Komncki, Muller. Kpnmcla Muller, T. nodulosa Stol. ; je fais reproduire (Fig. 18) la figure de la première, qui ressemble en elîet à Trochus Koninchi Muller, tel qu'il est représenté dans la Monographie des sables d’Aix-la- Chapelle, par M. Holzapfel. ATRESJUS, Gabb, 1869. « Spire élevée, tours arrondis, ouverture ovale, étroitement pro- longée en avant ; columelle non encroûtée, imperforée ; surface sil- lonnée. » Atresius, s. stricto. (') G. -T. : A. liratus, Gabb. Tur- 1 aille moyenne; forme trapue, conique; spire plus ou moins courte, aiguë au sommet, à galbe régulièrement conique ; tours con- H Pal- of Catif., t. R, p. 168, pl. XXVIII, fig.50. 13 194 ES.SAIS DE Atresius vexes, à sutures profondes, ornés de costules axiales, croisées par des cordons spiraux qui y découpent des nodosités transverses ; dans les intervalles on distingue un fin réseau de stries d’accroisse- ments un peu crépues ou filamenteuses. Dernier tour générale- ment égal — quelquefois inférieur — à la moitié de la hauteur totale, variqueux sur le dos, arrondi ou faiblement anguleux à la périphérie de la base qui est peu convexe et sur laquelle persis- tent seuls les cordons concentriques, subgranuleux, avec les ac- croissements crépus, jusque sur le cou qui est excavé et très court. Ouverture grande, ovale, à péristome épais, avec une gouttière sub- détachée dans l’angle inférieure de gauche, terminée à droite en haut par un bec large et versant ; labre oblique, épaissi par une forte varice externe, crénelé à l’extérieur; columelle calleuse, exca- vée, lisse, portant seulement à son extrémité antérieure, une sorte de renflement tuberculeux qui limite la gouttière du bec ; bord columellaire assez large, bien distinct, séparé du cou et retroussé vers le bec. Diagnose refaite d’après la figure de l’espèce génotype, reproduite (Fig. 19) ; et d’après un néotype du Gault de Saint-Florentin . Cerühium Lallierianùm d’Orb. (PI. VI, fi g. 32-36), coll. de l’Ecole des Mines. Fiç. 19. — Atresius liratus Gabb. Rapp. et diff. — La plupart des auteurs d’Europe ont confondu les coquilles crétaciques dont il s’agit avec Mesostoma(= Cerilhio devina.); elles s’en distinguent cependant par un caractère essentiel: la columelle, au lieu de porter en avant un pli tordu qui limite le bec canaliculé, est munie d’une sorte de tubercule, et le bec est plus large, moins aigu un peu réfléchi en dehors; en outre, les tours sont moins anguleux, l’ornemental ion est plus crénelée, et les stries d’accroissement sont moins lamelleuses dans les inler- valles des carènes. Je n’ai pu observer la protoconque, ni vérifier si elle se rapproche de celle de Cerithioderma ; celte constatation eût cependant été très intéressante. Au lieu de proposer un nouveau nom générique pour ces formes qui ont bien le caractère principal des Trichotropididæ, c’est-à-dire l’inclinaison oblique du labre, je me suis borné à les rapporter à un Genre anciennement proposé par Gabb pour une coquille californienne, simplement connue à l’état de fragment PALÉOCONGHOLOGIE COMPARÉE 19Ü Atresiu» mais dont les caractères se rapprochent beaucoup de ceux de Cerith. Lallie- riânum : le bec de l’ouverture est très bien indiqué sur la figure du Mémoire de Gabb ; seule, l’ornementation diffère un peu, en ce sens qu'elle parait moins treill issée et moins crénelée, ce qui peut être la conséquence de l’état de con- servation du génotype. Gomme cette coquille ne semble pas avoir été retrouvée j’ai indiqué comme néotype C. Lallierianum . Gabb a rapproché son Genre de Tuba, de Spironema et des Littorinidæ qui n’ont pas la moindre trace de bec à l'extrémité antérieure de l’ouverture, tandis qu’il existe, dans le Crétacique de France, une forme de Melacerithinæ, dont le galbe est très voisin de celui d’Atrêsius, et à laquelle j'ai attribué la dénomination Cirsocerithium, ainsi qu’on l’a vu ci-dessus. Mais, outre que sa varice labrale n’est pas crénelée à l’inté- rieur, sa columelle n’a pas de renflement tuberculeux, et le labre n’a pas la même obliquité ; enfin l’ornementation est bien différente: on ne peut donc réellement rapprocher Atresius de Cirsocerithium. (Répart. stratigr. Aptien. — Une espèce douteuse, dans le Vaucluse : Cerithium Cornuelianun d’Orb., d’après la Paléontologie française. Albien. — L’espèce néotype, dans le Gault de l’Yonne, coll. Peron, col 1 . de l’Ecole des Mines. Cénomanien. — Une petite espèce très probable, dans le « Jallais » des envi rons du Mans : Cerith. cmomanense d’Orb., d’après la photographie dans l’Album paléontologique de la Sarthe, par Guéranger (pl. XIV, fig. 6-7) . Turonien. — L’espèce génotype, dans le « Shasta group » de la Californie, d’après la figure précitée. Emschérien. — Plusieurs espèces dans les sables de Vaals près d’Aix-la- Chapelle : Mesostoma Beisseli , Mulleri, Beyrichi Holzapfel, Scalaria striato. costata Muller, Rissoa Bosqueli Muller, d’après la Monographie de M. Holzapfel (1888, Moll. Aach. Kreide, p. 130 133, pl. XIV, fig. 2-7 et 11-12). P L A W XlhÆ, Sowerby . Coquille ovale-conique, à spire élevée, sans varices ; columelle tronquée en avant ; labre arrondi, simple ou plissé, entaillé à la base. Opercule corné, subspiral. Observ. — Conformément à la classification adoptée dans le Manuel de Fis- cher, je place cette Famille dans les Cerithiacea, entre les Tricholropididæ et les Modulidæ, plutôt, que dans le voisinage des Littorinidæ et des Fossaridæ , 196 ESSAIS DE comme l’a proposé Tryon. En effet, l’ouverture des Planaxidæ n’est pas holos- tome : une forte entaille basale est tracée par le raccordement du contour supérieur avec la troncature de la columelle, et ce contour s'élève invariable- ment plus haut que celle-ci. Fischer a d’ailleurs observé que l’habitat bathymé- trique de Planaxis est différent de celui de Litlorina , quoique la dentition soit très voisine chez ces deux Genres. D’autre part, la division en deux Sous-Familles, telle que l’a proposée Tryon paraît pouvoir être adoptée : il s'agit là de caractères qui échappent aux inves- tigations des paléontologistes (siphon, forme du pied). Comme critérium géné- rique, j’ai adopté le caractère le plus essentiel, c’est à-dire la disposition de la troncature de la columelle; le labre parait être un bon critérium sous-généri- que ; enfin l’ornementation de la spire peut servir à distinguer les Sections. Cette Famille n’est pas connue avant l’époque tertiaire ; jusqu à présent, il ne nous est pas possible de préciser de quelle souche elle est issue, car la troncature de la columelle n’a été observée chez aucun Metacerithinæ de la Craie ; peut être l’inflexion de l’extrémité s’est-elle accentuée au point de former une véritable troncature? Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections * PLANAXINÆ , Tryon 1887 : siphon court, pied simple Planaxis Planaxis (Labre oblique, sillonné) (Spire sillonnée) PLANAXIS (Columelle tronquée) ORTHOCHILUS (Columelle infléchie) I DALL1ELLA (Columelle plissée en avant) Hinea (Labre oblique, variqueux) I Quadrasia (Labre non sillonné) I Quoyia (Forte dent pariétale) I Orthochilus (Labre droit, mince, lisse) I Dalliella (Labre dilaté, oblique) A. Holcostoma (Spire demi-sillonnèe) B. Hinea (Spire lisse, longue, subulée) C. Quadrasia (Spire striée) D. Quoyia (Spire sillonnée, tronquée) Orthochilus (Spire lisse, conique) Dalliella (Spire sillonnée, courte) E. Sirius (Fort ombilic à bourrelet caréné) * LIT10P1NÆ, Tryon 1887 : pas de siphon, pied à filaments cirrhiformes LITIOPA Litiopa F. Litiopa (Columelle tronquée) (Labre oblique, mince, lisse) (Spire finement striée) A. Holcostoma, H. et A. Adams, 1853. — G. T. : Planaxis piliger, Phil. Test épidermé ; spire courte, à galbe conoïdal ; dernier tour formant presque toute la coquille, perforé ; ouverture très anguleuse en arrière, le labre recouvrant PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 197 l'avant-dernier tour ; échancrure basale avec un fort bourrelet ; labre dilaté, sillonné; columelle lisse, excavée, très calleuse en arrière. B. Hinea, Gray, 1847. — G. -T. : Planaxis mollis Sow. Spire lisse et allongée ; ouverture petite, ovale, étroitement échancrée en avant ; labre oblique, épais, variqueux à l’extérieur, sillonné à l’intérieur ; columelle très arquée, à tronca- ture adoucie. C. Quadrasia, Cresse, 1886. — G. -T. : Q. Hidalgoi Crosse. Coquille finement striée, imperforée ; péristome épaissi ; labre lisse à l'intérieur ; columelle arquée; tronquée a la base. Opercule paucispiré, à nucléus terminal. D. Quoyia, Deshayes, 1830. — G-T. : Planaxis decollatus Quoy (= Fissilabra, Brown 1836;= Leucostoma, Swainson 1840, non Meyer 18ü3). Coquille turri- culée, à sommet résorbé et tronqué; spire sillonnée; labre épais, crénelé à l’intérieur ; columelle incurvée, avec un fort pli spiral en arrière, brièvement tronquée en avant, vis-à-vis d’une étroite échancrure basale ; bord columellaire lisse, très calleux, séparé du bourrelet du cou par une rainure imperforée et vernissée. Les coquilles tertiaires que Deshayes a rapporlées à ce Genre, ne peuvent y être classées parce qu’elles sont holostomes, malgré leur apparente similitude. E. Snuus, Hedley, 1900 (Stud. on Austr. Mus. Linn. Soc. N. S. W., p. 88, pl. III, fig. 8). — G. -T. : Baulinia badia Ten. Woods. Petite coquille mince, tur- binée, à carènes spirales, croisées par des accroissements obliques et lamelleux; base largement perforée, avec un bourrelet caréné aboutissant à l’échancrure basale. Cette coquille ressemble beaucoup à Dalliella, autant que je puis en juger par la figure, et on ne l’en distingue que par des caractères sectiounels. F. Litiopa, Rang, 1819. — G-T. : L. melanostoma Rang. Petite coquille cou- verte de stries spirales et microscopiques ; ouverture échancrée à la base ; columelle lisse, tronquée, avec un pli pariétal ; bord columellaire étroit. Les prétendus Litiopa éocéniques n’ont aucun rapport avec les formes vivantes : ce sont des coquilles voisines de Lacuna. PLANAXIS, Lamk., 1822. Coquille ovale-conique, à spire généralement sillonnée ; ouverture ovale, à gouttière postérieure, échancré à la hase, au-dessus de la troncature de la columelle ; labre oblique, épais, sillonné à l’inté- rieur ; bord columellaire lisse, calleux. Planaxis, s. stricto G. -T. : Buccinumsulcatum, Born. Viv. Test épais. Taille moyenne; forme littorinoïde ; spire assez courte, cà galbe conique, à sommet obtus et lisse : tours peu convexes ou presque plans, ornés de sillons spiraux, ou à demi-lisses, à su- 198 ESSAIS DE Plnnaxis t ures bien marquées. Dernier tour grand, dépassant la moitié de la hauteur totale, et atteignant souvent les deux tiers, anguleux à la périphérie de la base qui est déclive, sillonnée comme la spire, jusqu’au cou très court et muni d’un faible bourrelet qui correspond aux accroissements de l’échancrure basale. Ouverture grande, ovale, munie d’une gouttière postérieure que limite un renflement pariétal, entaillée sur le cou par une échancrure assez profonde ; labre épais, oblique par rapport à l'axe vertical, anlécurrent vers la su- ture, portant à l’intérieur des plis ou rides allongés qui corres- pondent aux sillons de la surface extérieure ; columelle lisse, épaisse, aplatie et peu excavée, subitement tronquée en avant au- dessous du plafond de l’ouverture, de sorte que son extrémité fait un angle arrondi avec le bord de l’échancrure ; bord columellaire assez large, calleux, bien appliqué sur la base, parfois détaché du cou. Diagnose complétée d’après l’espèce génotype, et d'après un géno-plésiotype du Bartonien des environs de Paris : P. aulacophorus Cossm. (Pt. XII, fig. 53-54), colt. Bourdot. Répart, stratigr. Eocène. — Deux espèces dans le Bartonien des envions de Paris : le géno- plésiotype ci-dessus figuré, et P. Fischeri de Raine., ma coll. Une espèce bien caractérisée, dans le Nummulitique de la Hongrie : P. Rosthorni Pe- necké, ma coll. Une espèce subglobuleuse, dans la Loire-Inférieure : P. littorinoides Cossm , ma coll. Epoque actuelle. — Nombreuses espèces dans l’Océan indien, la Polynésie, les Indes occidentales, la mer Rouge et sur les côtes de l’Afrique Australe, d’après le Manuel de Tryon. 0RTH0CH1LUS, Cossmann, 1889 (’). Petite coquille conique ; spire striée, obtuse au sommet ; ouver- ture ovale, étroite, rétrécie en avant par un bec échancré, non inflé- chi ; labre mince, à peine oblique, lisse, columelle droite, terminée en pointe contre le bec. (') Cutal ill. coq. foss. Eoc., t. IV, p. 11. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 199 Orlocliilus Orïhochilus, s. stricto. G. T. : Planaxis Bezariçoni, Cossm. Eoc. Test peu épais. Taille petite; forme conique ; spire peu allongée à sommet obtus et à nucléus lisse ; tours plans, ornés de fines stries écartées, brillants néanmoins. Dernier tour égal à la moitié de la hauteur totale, anguleux à la périphérie de la base qui est déclive, imperforée, avec un cou un peu élevé, muni d’un bourrelet peu saillant. Ouverture ovale, assez étroite, rétrécie en avant où elle se termine par un bec un peu échancré, non infléchi ; labre mince, non dilaté, lisse à l’intérieur, presque vertical ; columelle presque droite, finissant en pointe contre le bec ; bord columellaire mince, étroit. Diagnose reproduite d’après l’espèce génotype, du Lutécien de Chaussy (Pt. XII, fig. 55-56), ma colt. Rapp. et diff. — La disposition du bec non infléchi et à peine échancré, la faible épaisseur et l’obliquité à peine sensible du labre, la terminaison en pointe de la columelle non tronquée en avant, justifient l’établissement d’un Genre distinct, et non pas seulement d’une Section de Planaxis, comme je l’avais primitivement proposé. Répart, stratigr. L’espèce génotype, dans les environs de Paris, ma coll. DALLIELLA, Cossmann, 1895 (’). Petite coquille buccinoïde ou turbinée ; spire courte, sillonnée ; ouverture dilatée ; labre arrondi, crénelé, oblique; columelle exca- vée, avec un pli caréné à son extrémité antérieure. Dalliella, s. stricto. G. -T.: D. Brusinai, Cossm. Mioc. Taille petite; forme buccinoïde, souvent turbinée ; spire peu allon- gée, à galbe conoïdal ; protoconque lisse, subglobuleuse, à nucléus P) Assoc. franç., Congrès de Caen. 200 ESSAIS DE Dallielln en goutte de suif ; tours convexes, à sutures profondes, ornés de sillons spiraux, croisés par de fines stries d'accroissement obliques. Dernier tour égal aux deux tiers de la hauteur totale, arrondi à la base qui est également sillonnée jusque sur le bourrelet peu saillant du cou excavé. Ouverture relativement grande, arrondie, sans gouttière postérieure ni callosité pariétale, tronquée à droite et en liant par un bec rudimentaire et légèrement échancré sur le cou ; labre oblique, assez mince, parfois crénelé à l’intérieur, dilaté en avant où il forme une courbe qui rejoint le contour du bec basal; colu nielle peu excavée, subitement coudée par un pli souvent très saillant, à l’extrémité duquel elle s’infléchit à droite pour se confondre avec le bord de l'échancrure ; bord columellaire peu calleux, lisse, bien appliqué sur la base et sur le bourrelet du cou. Diagnose refaite, d’après l’espèce génotype, du Burdigalien de Peloua (PL XIII, fig. 12-13), ma colt. Rapp. et diff. — Ce Genre est évidemment voisin de Plnnaxis : il s’en distingue toutefois par le pli saillant que forme la columelle au point où elle se tronque; en outre, l’échancrure basale est moins nette, et la courbe du labre est plus largement arrondie et découverte sur le plafond de l’ouverture. Répart, stratigr. Eocf.ne. — Deux espèces dans le Cuisien et le Lutécien des environs de Paris : Truncaria insolita Desh., ma coll. ; Dalliella turriculata Cossue, coll. Pezaut. Miocène. — L’espèce génotype dans le Burdigalien de la Gironde, ma coll. MODULIDÆ, Fischer, 1885. Coquille à spire courte, non nacrée; labre oblique;, columelle terminée par une dent fortement tronquée, contiguë à une échan- crure basale qui tient lieu de canal siphonal. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 201 Observ. — Le classement de ces coquilles trochiformes ou turbinées a beau coup varié : quelques auteurs, ïryou par exemple, 'es out rapprochées de Risella , et par conséquent, des Littorinidæ ; d’autre part, contrairement à l’opinion des anciens malacologistes, l’absence de nacre et les caraclères de l’animal ne per- mettent pas de les placer à côté de Tectus qui a aussi une dent columellaire. D’ailleurs, quoiqu’il n’y ait pas de siphon, leur radule ressemble à celle des Cerilhidæ, de sorte que Fischer a été mieux inspiré que ses prédécesseurs en plaçant les Modulidæ à la suite des Cerilhidæ, quoiqu’il ait à tort ajouté que leur ouverture était holostome. Eu ce qui me concerne, l’examen paléontolo- gique de la coquille seule me parait confirmer l’analogie entre la dentde Modulus et l’extrémité antérieure de la columelle de quelques Benoistia, et son échan- crure ressemble aussi à celle des Planaxidæ ; ce rapprochement a aussi été adopté- par M. Dali qui a placé, comme je le fais, ces coquilles à la suite des 7 ’richotropididæ, avec lesquels elles ont également de l’analogie, à cause de leur labre incliné et de leurs accroissements crépus. Toutefois, on se demande encore de laquelle des souches précitées est issue la Famille Modulidæ qui ne commence à apparaître qu’au milieu de la période tertiaire ; est-ce chez Atresius ou Gyrotropis du Crétacique qu’on doit en cher- cher l’origine? Ici encore se pose une de ces trop nombreuses questions, restées sans réponse à cause de la pénurie de nos connaissances paléontologiques : l’évolution des êtres de transition est précisément celle qu’il nous est le plus difficile de saisir. MODULUS, Gray, 1840. Coquille perforée, turbinée, à spire déprimée ; columelle arquée, dentée en avant ; échancrure basale. Opercule ovale arrondi , mu U tispiré, à nucléus subcentral. Modulus, s. stricto. G. T. Trochus tectum, Gmelin. Yiv. (== Pseudotrochus, Heilp. 1887, non Klein ; Turbinopsis, Conrad? 1860). Test épais. Taille relativement petite; forme trochoïde, plus large que haute ; spire courte, à galbe extraconique ; tours convexes, d’abord funiculés, puis ornés de costules axiales et de fines stries d’accroissement dans les intervalles. Dernier lour formant plus de trois quarts de la coquille, anguleux et crénelé par les côtes à la périphérie de la base qui est déclive ou même un peu excavée, funi- 202 ESSAIS DE Modulus culée, étroitement perforée au centre, avec un bourrelet plus ou moins caréné, qui correspond aux accroissements de l’échancrure basale. Ouverture grande, arrondie, sans gouttière postérieure, ter- minée en avant par une échancrure versante, parfois profondément entaillée sur le contour du plafond ; labre épais, taillé en biseau, lisse à l’intérieur, très obliquement incliné par rapport à l’axe, antécurrent vers la suture; columelle excavée, lisse, tordue en avant par un pli saillant qui se raccorde avec le contour de l’échancrure; bord columellaire un peu calleux, détaché de la fente ombilicale. Diagnose complétée d’après l’espèce génotype, et d’après un géno plésiotype du Miocène de Mérignac : M. Basteroti Benoist (PI. XIII, fig. 16-17), ma coll. Rapp. et diff. — Modulus se distingue de Trichotropis par sa spire courte, par son échancrure basale à la place d'un bec aigu, et par sa columelle forte- ment tordue, carénée ou dentée en avant ; mais il s’en rapproche par l’obliquité du labre antécurrent vers la suture, par sa perforation ombilicale, et par les stries d’accroissement crépues qui ornent sa surface entre les côtes. Comme c’est le seul Genre cité dans cette Famille, je n’ai pas eu à dresser le tableau critérial des membres de la Famille, ni la liste des formes non connues à l’état fossile. En effet, Pseudotrochus Heilp. est synonyme de Modulus, d’après M. Dali, et ce nom préemployé n’aurait d’ailleurs pu être conservé. M. Dali ajoute que l’espèce crétacique Turbinopsis Hilgardi Conrad, est probablement aussi un Modulus, quoique l’ouverture soit mutilée précisément à l’emplacement de la base où devrait se trouver l’échancrure, et quoique l’ombilic soit bien largement ouvert. J’ai déjà figuré cette coquille, d’après un dessin de M. Dali, dans la 3e livr. de ces « Essais » (p. 8, Fig. 1) ; le rapprochement de Turbinopsis avec les Modulidæ me paraît très douteux, d’autant plus qu’on ne signale aucune descendance de cette forme secondaire dans l’Eocène pour la relier à celles de l'Oligocène supérieur. Je la rapprocherais plutôt de Gyrotropis à cause de l’om- bilic, ou mieux encore, des Fossaridæ qui n’ont pas le labre très incliné. Répart, stratigr. Oligocène. — Une espèce à spire trochiforme, dans l’Aquitanien de la Jamaïque: M. basileus Guppy, ma coll. Trois autres espèces au même niveau dans la Floride: Pseudotrochus turbinatus Heilp., M. Willcoxi, compactus Dali, d’après cet auteur (Tert. Flor., pf. XVIII, fig. 1 a et 12, pl. XXII, fig. 10). Miocène. — Le géno-plésiotype ci-dessus figuré pour la première fois, dans le Burdigalien des environs de Bordeaux (V. Benoist : Catal. Test. Sauçais, p. 101, texte seulement) ; la même dans l Helvétien du Piémont, avec deux PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 203 ModullIS variétés: spiratissima, rolundolævis Sacco (/oc. cit , Part. XXVII, pi. I fig. 2-3). Pliocène. — Deux espèces actuelles dans les couches de Caloosabatchie : il/, ftoridanus Conrad, Trochus modulus Lin, d’après M. Dali ( loc . cit., p. 293). Epoque actuelle. — Plusieurs espèces dans l’Océan Indien, aux Indes occi- denlales, sur les côtes de la Californie et de Mozambique, d’après le Manuel de Tryon. PUKPURIN1DÆ, Zittel, 1895 (’). «Coquille à test épais, ovale, à tours étagés, non nacrée; tours aplatis au dessous de la suture et munis d’une rampe excavée sous une couronne de tubercules ; dernier tour grand ; ouverture ovale, avec un bec versant en avant, à bords désunis. Opercule inconnu. » Observ. — Après avoir été classées près de Purpura et de Buccinwn, les coquilles jurassiques de ce groupe ont été séparées par Zittel dans une nouvelle Famille bien caractérisée, qui se rattache encore, à la rigueur, aux Cerithiacea, mais qui, d’autre part, relie ces derniers aux LiUorinidæ complètement holos- tomes. L’existence d’un bec ou d’une dépression versante, à la partie antérieure du contour de l’ouverture, indique qu’il y avait vraisemblablement un siphon court, analogue à celui des Brarhytremidæ ou des Modulidæ. Chez certains membres de cette Famille, la dépression s’atténue beaucoup, de sorte que la coquille a presque l’aspect d’un Eucyclus ou d’un Amberleya . Malgré ces varia- tions, les Purpurinidæ conservent un faciès assez homogène qui justifie la création de Zittel et qui ne donne lieu à aucune hésitation. Quoique Zittel ait fait entrer dans sa nouvelle Famille des formes silu- riennes, carbonifériennes et triasiques, je crois qu’elle doit être restreinte aux terrains secondaires, peut-être avec un ou deux ancêtres triasiques ; les autres coquilles antérieures à cette apparition sont encore trop mal connues pour qu’on puisse les y admettre définitivement : leur ouverture est toujours mutilée, ou bien elle ne présente pas, quand on peut l’étudier, la moindre sinuosité antérieure, de sorte que la spire seule ressemble à celle des Purpu- rinidæ, et c’est insuffisant pour établir une base de classification. Les Genres qui composent cette Famille se sont tous éteints avant d’atteindre la partie tout-à-fait supérieure du Système crétacique ; leur sinuosité basale f1) Grundzüge der Palæontologie, p. 332. 204 ESSAIS DE est trop peu prononcée pour qu’on puisse y voir l'indice précurseur de l’échan- crure des Purpuridæ, malgré l’analogie de la columelle de Purpuroidea avec celle de Purpura. Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections PURPURINA Purpurina Purpurina (Columelle excavée, (Large sinuosité basale) (Spire turbinée) mince, lisse) 1 Eucyclotdea Eucycloidea (Bec versanl) I (Spire élancée) 1 PSEUDALARIA Pseudalaria (Bec aigu) i (Spire lurriculée) OCIIE TOCHIUUS 1 OCHETOCHILUS Ochetochilus (Columelle épaisse, (Gouttière et bourrelet) (Spire buccinoïde) rectiligne) | PURPUROIDEA Purpuroidea Purpuroidea (Columelle calleuse, lisse, (Sinuosilé basale) (Spire courte, noduleuse) oblique) | | CENTROGONIA Centrogonia Centrogonia (Columelle plissée) (Bec aigu) (Spire épineuse, muricoïde) Genres à éliminer de la Famille Scalites, Conrad, 1842. — G-T. ; S. angulatus, Silurien. Cette coquille à peine perforée a les tours anguleux, et peut-être une bande dè sinus sur la carène, de sorte qu’elle se rapprocherait plulôt des Pleurotomariidæ ; l’ouver- ture est subtrigone, mais elle devait être arrondie sur son contour Supérieur. Pour décider si Scalites est réellement l’ancêtre de Purpurina, il faudrait vérifier si réellement, le labre porte un sinus analogue à celui de Murchisonia ; dans la négative, il se pourrait en effet que la souche originelle des Purpuri- nidæ fût dans ce Genre silurien. Trachynerita, Kittl, 1894. — G-T. : T. fornoënsis Kittl, Tyrolien. A part les tubercules qui couronnent certaines espèces, et qui manquent précisément chez le génotype, ce Genre n’a aucun rapport avec Purpuroidea : l'ouverture est holosiome, et il est probable que la columelle devait se résorber à l’intérieur de la coquille, comme chez Nerita. Siphonoph yla, Kittl, 1894 (Gastr. S1 Cassian, III, p. 250, pl. XX, lig. 1-2). — G-T. : Fasciolaria Desori Klipst., du Tyrolien, reproduit (Pl. XIV, fig. 19) d’après un cliché envoyé par M Kittl Coquille phasianoïde et ombiliquée, à tours convexes et striés spiralement ; ouverture élevée, aiguë en avant, à labre peu incliné. Il m’est impossible de me faire une opinon sur le classement de cette coquille qui n’a aucun rapport avec la Famille Fusidæ dans laquelle M. Kittl l'a placée : le bec qui remplace le canal siphonal n’a même aucune analogie avec l’échancrure des Buccinidæ ; son ombilic largement ouvert et garni d’un PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 205 bourrelet externe l’écarte évidemment des Purpurinidæ. Peut-être la découverte ultérieure d'échantillons mieux caractérisés permettra-t-elle de rapprocher plutôt ce Genre de Cœlostylina. Palæotriton, Kittl, 1894 ( loc . cit., p. 253, pl. XX, fîg. 3-10). — G. -T. : Scalaria venusta M., du Tyrolien, reproduit (Pl. XIV, fig. 9) d’après un cliché envoyé par M. Kittl. Forme de Cerithioderma , mais avec une ouverture qui, chez P. macrostoma Kittl, acquiert un péristome évasé quoique anguleux à son extrémité antérieure ; il est vrai que le génotype ne présente pas la même par- ticularité, tout en portant la même ornementation à côtes obliques et à cordons spiraux. Dans ces conditions, la délimitation des caractères génériques est un peu vague et le classement du Genre Palæotriton s’en ressent nécessairement; le petit échantillon que nous liguions a plutôt l’air d’un fragment de Nassa, tandis que la figure 3 de l’ouvrage de M. Kittl ressemble à Cerithioderma, et que celle de P. macrostoma dénoterait, à cause du développement du péris- tome, une coquille probablement holostome. En résumé, ici encore, il faut attendre avant de se prononcer définitivement. Spirocyclina, Kittl, 1894 (loc. cit., p. 239, pl, XX, fig. 16-19). — G. -T. Turri- tella eucycla Laube, du Tyrolien, reproduit (PL XJV, fig. 1-4) d’après des clichés envoyés par M. Kittl. Coquille élancée, turriculée, à tours convexes et funi- culés; l’ouverture des échantillons que nous figurons parait presque holostome, avec un péristome qui a une tendance à se détacher de la base ; mais M. Kittl indique dans sa diagnose qu’il existe un bec aigu en avant, et la figure 16 montre même une échancrure qui me déconcerte complètement si elle n’est pas le résultat d’une restauration un peu téméraire de la part du dessinateur. Il est possible cependant que ce Genre doive être plutôt rapproché des Mathildiidæ. Tracfioecus, Kittl, 1894 (loc. cit., p. 259, pl. XX, fig. 20-21). G. T. : T. Gemmellaroi Kittl, du Tyrolien, reproduit (Pl. XIV, fig. 10-11) d’après des clichés envoyés par l’auteur. Coquille bucciniforme, à côtes obliques et à cordons spiraux ; ouverture ovale, avec un bec antérieur auquel aboutit un bourrelet basal, circonscrivant une fente ombilicale. Ce Genre se rapproche de de Palæotriton par sa spire, tandis que son ouverture a plutôt des affinités avec celle de Siphonophyla. A mon avis, il y a, quant à présent, incertitude complète au sujet de la position à lui assigner ; c’est donc encore une forme incertæ seüis sur laquelle on ne sera définitivement fixé que quand on aura pu en étudier l’ouverture intacte. Pseudoscalites, Kittl, 1892 ( — ^ Tretospira Koken). — G-T. : Pleurolomaria elegantissima Klipstein. Quoique cette espèce ait une spire de Purpurina, l’ouverture absolument incomplète ne permet pas de caractériser un Genre ; c'est peut-être une forme voisine de Murchisonia, mais en tous cas, la columelle ne parait pas, d’après la figure, être assez excavée pour que Pseudoscalites puisse être rapproché de Purpurina, ni assez oblique et calleuse pour se rattacher à Purpuroidea. 206 ESSAIS DE PURPURINA, d’Orbigny, 1850 (’). Coquille turbinée, généralement peu élancée, avec une rampe étagée au-dessus de la suture : ouverture ovale, sinueuse ou même munie d’un bec sur son contour supérieur; labre peu proéminent en avant, sinueux en arrière sur la rampe ; columelle mince et lisse, excavée . Purpurina, s. stricto. G. -T. : P. Bello7ia, d’Orb. Raj. Taille moyenne ; forme un peu globuleuse et turbinée; spire courte, à galbe conoïdal, étagée aux sutures qui sont bordées en dessus par une rampe plus ou moins large ; tours convexes, parfois en gradins très aigus, ornés de côtes nombreuses et croisées par des cordons spiraux qui y découpent des crénelures transverses ; dernier tour très grand, généralement supérieur aux trois quarts de la hauteur totale, arrondi à la base qui est étroitement perforée et sur laquelle se prolonge l’ornementation spirale, tandis que les côtes s’effacent gra- duellement. Ouverture grande, ovale, non dilatée, un peu versante en avant à droite, où elle forme une sorte d’oreillette arrondie et se reliant au contour supérieur par une sinuosité peu visible en plan ; labre presque droit, non proéminent en avant, excavé sur la rampe, peu épais et lisse à l'intérieur; columelle arquée en arrière, mince, lisse, incurvée en avant avec l'oreillette ; bord columellaire étroit, peu calleux, découvrant une petite fente ombilicale. Diagnose complétée d’après l'espèce génotype, du Bajocien de Bayeux (PI. VII, fig, 19), ma colt. ; et d’après un géno-plésiotype, d’un groupe plus renflé: P. inflata Tawney (PI. VII, tïg. 10, du même gisement, ma col I . Observ. — Ce Genre a été établi dans le Prodrome de d’Orbigny par une diagnose de trois lignes, intercalée entre celle de Spinigera et les Cerithium, ce qui prouve que cet auteur avait le sens très net de la position systématique à attribuer à son nouveau Genre. Ensuite, dans le second volume de la « Paléon- (') Prod. Pal. slrat., t. I, p. 270 (non 278, sec. Hudleston). PALEOCONCHOLOGIE COMPAREE 207 I* uriiuriua tologie française des terrains jurassiques », d’Orbigny a simplement fait figurer (pl. CGCXXXI, fig. 1-3) /*. Bellona, espèce du Bajocien que Deslongchamps et Piette ont designée comme type, tandis que dans le Prodrome, il n’était question que de P. pulchella et elegantula, de l’étage Bajocien. Enfin, sur la meme planche et sur les pl. CCCXX1X et CCCXXX, d’Orbigny a fait figurer d’autres Purpurines qui ont été depuis placées dans d’autres groupes ; d’autre part, le texte correspondant à toutes ces figures u’a pas été publié, par suite du décès de l'auteur, Cotteau n’ayant terminé que les Pleurotomaria d’après ses notes manuscrites. Dans ces conditions, le génotype de Purpurina n’ayant pas été nettement défini par l'auteur, c’est, l’interprétation publiée par Eug. Deslongchamps (1860-Foss. Montreuil Bellay, p. 24, note infrapaginale) qu’il y a lieu d’adopter, ainsi que je 1 ai fait ci-dessus. La saillie de la spire de Purpurina peut être plus ou moins grande, ainsi que le prouve le géno-plésiotype que j’ai fait figurer ci dessus ; mais, dans tous les cas, le contour supérieur de l’ouverture ne présente qu’une très faible sinuosité, à peine visible quand on regarde la coquille en plan, posée sur la pointe de sa spire; la columelle ne fait aucune inflexion antérieure vers la droite, mais la courbe régulière qu’elle décrit, pour se rattacher au contour supérieur, forme une oreillette un peu étroite qui ne ressemble pas au bec aigu des Ceiithiacea non canaliculés. A ce point de vue, on pourrait donc douter que Purpurina s. s. soit vraiment une coquille siphonostome : il y a certai- nement des Pxeudomelania qui ont l’ouverture presque aussi versante, ou des Eucyclus dont le contour supérieur n’est guère moins sinueux. Mais, à côté de ce groupe typique de Purpurina, il y a une série de formes extrêmement voisines, chez lesquelles l’oreillette se rétrécit et le bec se précise davantage, en même temps que la spire s’allonge, comme ou le verra ci-après, et ce ne sont cependant que des Sous-Genres de Purpurina dont elles ont tous les autres caractères (labre, columelle, ornements,, etc...). Aussi ne peut on conclure que Purpurina (.s. lato) est un Gastropode bolostome, puisqu’il se relie intimement aux Cerithiacea, et que d’Orbigny l’a lui-même désigné comme siphonostome. D’ailleurs, de même que l’on trouve des affinités entre la forme de quelques Cerithiacea et les Melaniacea, à tel point que l’on est souvent embarrassé pour le classement de certains fossiles dans l’un ou l’autre de ces deux Cénacles, de même on reconnaît une réelle analogie entre Purpurina et quelques Pyrgulifera du Crétacique supérieur, plus encore qu'avec les Littorinacea qui ont une columelle bien différente et dont le contour n’est jamais sinueux. Répart, stratigr. Bajocien. — Outre les deux géno plésiotypes ci-dessus figurés, dans l’Ooli te inférieure de Bayeux et du Yorkshire, quelques autres formes ou variétés dans ce dernier gisement : Turbo elaboratus Lyc., P. pagoda, curia, parcicosta, aspera, calcar , rotunda, tabulata Hudleston, d’après la Mono- graphie précitée de cet auteur. Deux autres espèces en Allemagne : P. Sowerbyi Waagen, Turbo serratus Quenst. {fide Hudleston, loc. cit.). 208 ESSAIS DE Purpurins) Bathonien. — Plusieurs espèces dans la Grande Oolite du Boulonnais, de la Moselle et de la Sarthe : P. abbreviata, clapensis Terq. et Jourdy, P. crispata Cossmann (Contrib. ét. Batli. 1885, pp. 126-128). Callovien. — Plusieurs espèces dans l’Oolite de Montreuil-Bellay : P. Orbi- gnyana, coronata, condensata, elongata Héb. et Desh., d’après la Mono- graphie précitée de ces auteurs (pp. 25-27) ; la seconde dans le Jura brun de Gallicie, d’après M. Laube (Gastr. v. Balin, pl. III. lig. 6). Oxfordien. — Une espèce voisine de P. condensata, .à Scarborough (Angleterre): Turbo liratus Bean, d’après M. Hudleston (Catal. brit. jur. Gastr. p. 114). Eucycloidea, Hudleston, 1888 ('). G. -T. : Turbo Bianor, d’Orb. Baj. Taille moyenne ; forme élancée ; spire un peu allongée, à galbe conique ; tours carénés au-dessus d’une rampe excavée, granuleux ou crénelés sur la carène, striés spiralement, dernier tour à peine supérieur à la moitié de la hauteur totale ; arrondi à la base au-dessus de la carène, étroitement perforé contre le bourrelet basal. Ouverture subrhomboïdale, terminée en avant par un bec anguleux qui correspond à une légère sinuosité du contour supérieur; labre mince, un peu proéminent en avant, largement échancré sur la rampe suprasuturale ; columelle lisse, excavée, infléchie à gauche vers le bec ; bord columellaire étroit, séparé du bourrelet par la fente ombilicale. Diagnose refaite d’après des échantillons de l’espèce génotype, du Bajocien de Sully (Pl. Vil, lig. 14), ma coll. ; et d’après un géno-plésiotype du Callovien de Montreuil-Bellay : Purpurina granulata Héb. et Desl. (Pl. VII, lig. 15-16), ma coll. Rapp. et diff. — Ce Sous-Genre se distingue de Purpurina s. s., non seulement par sa forme moins turbinée, plus « eucycloïde », mais surtout par son bec antérieur mieux formé, à la place de la large sinuosité du contour supérieur du génotype de Purpurina. La longévité d’ Eucycloidea est à peu près la même, du Bajocien au Callovien inclus ; on ne peut donc dire lequel des deux a engendré l’autre. Il s’agit d'ailleurs d’espèces si variables que l’on a même souvent confondu entre elles celles qui existe dans des niveaux strati I1) Gastr. infer. Ool., p. 9o (Palæontogr. Soc.). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 209 Purpurina graphiquement très rapprochés : on en a cité dans le Lias d’Angleterre, mais je ne suis pas assez certain de leur détermination pour en tirer aucune conclusion. Répart, stratigr. Bajocien. — Outre l’espèce génotype dans l’Oolite inférieure de Bayeux et du Yorkshire, une autre espèce dans ce dernier gisement. Fusus carino-crenatus Lycett, d’après M. Hudleston (/oc. cit.). Bathonien. — Une espèce bien caractéri-ée, dans le Bathonien supérieur de la Sarthe : Purpurina pulchella d’Orb. (citée dans le Prodrome au niveau du Bajocien, par erreur), d’après ma Monographie (Contrib. ét. Bath. 1885, p. 129, pi. X, fïg. 13-15). Callovien. — Le géno plésiotype ci-dessus figuré, dans les couches de Montreuil-Bellay, d’après Hébert et Deslongchamps ( loc . cit.). Pseudalaria, Hudleston, 1888('). G. -T. : Turrit. unicarinata, Desl. Oxf. ( = Nortonia, Wilson 1889) Taille moyenne; forme mésalioïde, trapue; spire turriculée, étagée par une carène médiane sur chaque tour, à rampes évidées au- dessous de cette carène ; ornementation spirale, souvent crénelée sur la carène. Dernier tour assez grand, bicaréné à la périphérie de la base qui est peu convexe et cerclée par des cordons, jusque sur le cou très court. Ouverture subquadrangulaire ou pentagonale, avec une gouttière dans l’angle inférieur, munie d’un bec rudimentaire à l’an- gle supérieur de droite; labre sinueux ; columelle courte, excavée et lisse ; bord columellaire étroit, peu calleux. Diagnose refaite d'après la figure de l’espèce génotype, et d’après un géno-plésiotype du Toarcien de Rivière (Gard): Turbo Patroclus d’Orb., génotype de Nortonia (PL VIII, fig 10), ma coll. Autre géno-plésiolype, à bec mieux formé : Purpurina Philiasus d’Orb. (PL VIII, fig. 14). du Charmouthien de May. coll. de la Faculté des Sciences de Caen. Rapp. et difî. — En proposant ce Sous-Genre, qu’il a défini comme étant intermédiaire entre Cerithium et Turritella, M. Hudleston ne l a pas rapproché d’une subdivision nouvelle qu’il venait précisément de créer, quelques pages auparavant, dans le même Mémoire : Eucycloidea. La ressemblance de ces deux H Moaogr. Gastr. infer. Ool., p. 188, pl. XII, fig. 6-9. 14 210 ESSAIS DE Purpurina formes me parait cependant évidente, elles ne diffèrent que par le galbe plus élancé de Pseudalaria, et surtout parce que ce dernier a le cou un peu plus dégagé de la base, ce qui contribue à rendre plus apparent le bec dont il n’existe qu’un indice chez Eucycloidea. Pour ces motifs, je propose de classer Pseudalaria auprès de ce dernier, comme Sous-Genre de Purpurina. D’autre part, je ne puis apercevoir aucune différence, même sectionnelle, entre Pseudalaria et Nortonm dont le génotype est Turbo Patroclus d’Orb. : le bec de l’échantillon liguré par M. Wilson (Geol. Mag., Dec. III, Vol. VI, p. 39.), pl. IX, fig. 1) paraît être un peu plus complètement formé et plus versant que celui de Turritella unicarinata. ; mais cela tient uniquement à ce que l’état de conservation de ce fossile est meilleur. Répart, stratigr. Carmouthien. — Le géno-plésiotype ci-dessus figuré (Turbo Philiasus d’Orb.), dans la Normandie, communiqué par M. Bigot. Toarcien. — Le géno-plésiotype ci dessus figuré ( Turbo Patroclus d’Orb.), dans le Lias supérieur de la France et d’Angleterre, ma coil., d’après la Pal. fr. et d’après M. Hudleston (Brit. jur. Gastr.). Bajocien. — Deux especes dans l’Ool i te inférieure (Dogger) du Yorkshire : Alaria, Ether idg ei Tawney, Trochus jugosus Bean, d’après la Monographie précitée de M. Hudleston, Une espèce dans l’Oolite inférieure de Rabenstein, en Allemagne: Cerithium concavum Münst. ( fuie Hudleston, non Desh. = Cerithium subconcavum d’Orb. in Prod. 1, p. 302). Bathonien. — Une espèce confondue avec celle du Callovien, quoique plus élancée, dans le « Corn Brash » du Boulonnais, probablement nouvelle ( fide Cossmann, loc. cit. 1885, p. 229, pl. V, fig. 13). Callovien. — Une espèce typique, dans les couches oolithiques de Montreuil- Bellay : Turritella Guerrei 0) Héb. et Desl. (loc. cit. p. 46, pl. VI, fig. 6) coll. de la Faculté des Sciences de Caen. Oxfordien. — L’espèce génotype dans l’argile de Dives : Turritella unica- rinata Desl. (Mém. Soc. Linn. Norm. 1842, p. 161, pl. XI, fig. 68-69), coll. de la Fac. des Sc. de Caen. OCHETOCHILUS, Cossmano, 1899 («). Coquille bucciooïde, ventrue, variqueuse, à ouverture ovale, avec une gouttière anguleuse en avant et un bourrelet basal. (’) La légende de la pl. VI porte T excavata, dénomination préemployée par d’Orbigny pour une espèce sénonienne; mais la correction a été faite dans le texte. H B. S. G. F. (4), p. 557. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 2 11 Ochetochilus Ochetochilus, s. stricto. G. -T.: O. subvaricosus, Cossm. Bath. Test épais. Taille peu grande; forme ventrue, buccinoïde ; spire relativement courte, pointue au sommet, à galbe conique ; proto- conque lisse, à nucléus déprimé ; tours convexes, à sutures profondes ornés de cordonnets spiraux, mais dépourvus de côtes axiales, faible- ment et irrégulièrement variqueux. Dernier tour très développé, égal ou supérieur aux deux tiers de la hauteur totale, arrondi à la base sur laquelle se prolonge l’ornementation du cou qui est court, muni d'un gros bourrelet basal taillé en biseau. Ouverture semilu- naire, très dilatée, à péristome épais, sans gouttière postérieure terminée en avant par une large gouttière un peu versante, formant sur le contour supérieur un angle (vue de face) et un sinus (vue en plan) auquel aboutit le bourrelet basal ; labre largement épaissi à l’extérieur, obliquement incliné à gauche de Taxe du côté antérieur, antécurrent en arrière vers la suture, lisse à l’intérieur, colu nielle épaisse, rectiligne et oblique, dépourvue de plis, infléchie à gauche vers son extrémité antérieure et terminée en pointe contre la gout- tière ; bord columellaire assez large et calleux, bien appliqué sur la base, légèrement détaché du bourrelet en avant, quoique sans fente ombilicale. Diagnose reproduite et un peu rectifiée d’a- près les spécimens cotypes du génotype, du Vésulien de Saint-Gaultier (Pi. VII, tig. 8-9), ma col I . Croquis de l’ouverture (Fig. 20). Rapp. et diff. — Ce Genre paraît à nro- FlG' 20‘ ~ üchetochüus subvaricosus, ... 1 ’ 1 Cossm. nnere vue, plutôt voisin de Brachytrema que de Purpurina ; mais si ion examine 1 inflexion de la columelle, on remarque qu elle se dirige à gauche à son extrémité antérieure, comme chez Pur- purina, tandis que chez Brachytrema, cette inflexion est orientée à droite, contribuant ainsi à former un bec cérithial qui ne ressemble guère à la sinuo- sité basale des Purpurinidæ ; quelque subtile que puisse paraître cette distinc- tion, elle suffit amplement pour me faire placer dans deux Familles diflérentes Ochetochilus et Brachytrema. 212 ESSAIS DE Ochetoehilus Comparé à Purpurina, Ochetoehilus s’en écarti par des caractères génériques : outre le galbe de la spire et l’ornementation, il n’y a pas de fente ombilicale; le labre a une épaisseur variqueuse et une obliquité qui ne rappellent guère la minceur et la forme sinueuse de celui de Purpurina . Les différences avec Eucy- cloidea, qui n’est qu’un Sous-Genre de Purpurinæ, sont à peu près les mêmes. Quant à Teliochilus qui y ressemble vaguement par son ornementation, son ou- verture en pavillon l’écarte complètement à' Ochetoehilus : c’est une coquille appartenant à une tout autre Famille. Répart, stratigr. Bathonien. — Outre l’espèce génotype, dans le Vésulien de l’Indre, une espèce probable dans le Bradtordien des Ardennes : Purpurina buccinoides Piette, d’après la figure publiée par l’auteur (B. S. G. F. 1858, p. 597, pl. XIV, fig. 2). Callovien. — Une espèce très douteuse dans les couches oolithiques de Montreuil-Bellay : Buccinum oolithicum Iléb. et Desl. ( loc . cif.,pl. VII, fig. 14). PURPUROIDEA, Lycett, 1848 (') Coquille massive, imperforée, à spire courte, étagée par des cou- ronnes de nodules subépineux ; ouverture grande, subcanaliculée en arrière, sinueuse à la base ; columelle calleuse, non plissée, infléchie à gauche vers son extrémité antérieure. PURPUROIDEA, s. stricto. G T. : Purpura Morrisea, Buv. Ranr. Test épais. Taille très grande ; forme turbinée, massive et globu- leuse ; spire assez courte, généralement inférieure à la hauteur de l’ouverture, à galbe conique et à sommet aigu ; tours peu nombreux, convexes, ou étagés par une couronne de tubercules noduleux ou subépineux, avec une rampe plus ou moins excavée au-dessous de la suture. Dernier tour formant la plus grande partie de la coquille, très ventru, arrondi à la base qui porte de gros cordons spiraux, et qui est imperforée avec un limbe lisse autour de la région ombilicale. I1) Annals of Nat. Hist. 1848, p. 230. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 213 Purpuroidea Ouverture grande et dilatée, munie d’une gouttière dans l’angle in- férieur de gauche, tronquée en avant par une large sinuosité du contour supérieur, non échancrée toutefois, mais avec une très légère dénivellation à peine visible du côté du dos ; labre épais, lacinié sur son contour, faiblement sinueux en arrière, un peu proéminent en avant, se raccordant vers la suture avec le bord opposé en contour- nant la gouttière ; columelle très calleuse, lisse, très oblique, inflé- chie en avant où elle se relie par une courbe sans torsion avec le contour de la sinuosité basale ; bord columellaire large et épais, recouvrant l’ombilic, mais découvrant le limbe ombilical. Diagnose refaite d’après un géno-plésiotype bien caractérisé : Purpura Mo- leausia Buv. (PI. VIII, fig. 3 et pl. IX, fig. 4), du Corallien de Saint-Mihieb coll.du laboratoire de Zool. du Muséum ; et d'après P. Réussi Hœrnes (Pl. VIII, du Turonien de Styrie, coll. de l’Ecole des Mines. Rapp. et diff. — Ainsi que je l’ai déjà indiqué dans la 5e livr. de ces « Essais » (p. 70), Purpuroidea a d’abord été rapproché de Purpura à cause de l’aspect gé- néral de la coquille qui est semblable, comme l’indique son nom ; Fischer l'a encore maintenu dans le voisinage de cette Famille, mais Zittel l’en a écarté avec raison et l'a introduit dans sa nouvelle Famille Pwpurinidæ , à cause de sa base non échancrée, ni canaliculée : en effet, la sinuosité du contour supé- rieur ne produit qu’une dénivellation à peine visible quand on regarde la co- quille au côté du dos ; au lieu d’un bourrelet sur le cou, correspondant à l’é- chancrure de Purpura, il n’y a qu’un limbe ombilical, plus ou moins calleux, à demi recouvert par le bord columellaire ; la columelle est toujours dépourvue de pli, et surtout elle s’infléchit en avant vers la gauche, tandis que chez tous les Purpuridæ , l’inflexion se fait plus ou moins fortement vers la droite ; enfin, le labre de Pu rpuroidea est dépourvu des crénelures internes qui caractérisent presque toutes les formes de Purpuridæ . D’autre part, si l’on rapproche Purpuroidea et Pu!r purina, malgré les affinités qui existent toujours entre les deux membres d’une même Famille, on constate ici d’assez fortes différences : outre la taille qui est plus grande chez Purpu- roidea, outre sa forme massive et ses gros nodules, on remarque que la sinuo- sité de Purpurina s. s. est plus étroite et plus versante que celle de Purpuroi- dea ; cette différence s’accentue encore chez Eucycloidea et chez Pseudalaria qui ont presque un bec, de même qu ’Ochetochilus ; enfin, le labre fait, sur la rampe supra-sulurale de Purpurina, une sinuosité dont on ne trouve qu’un in- dice très atténué chez Purpuroidea, et la columelle de ce dernier acquiert au milieu une épaisseur et une orientation rectiligne qui n’ont aucun rapport avec la courbe mince et excavée de Purpurina. 214 ESSAIS DE Purpuroiden Dans le classement des échantillons de la coll. de l’Ecole des Mines, Bayle a placé à côté de Purpuroidea une espèce des calcaires triasiques d’Esino (Tyrol), que Kittl a dénommée Trachynerita depressa Hœrnes (Turbo) : ainsi que je l’ai indiqué ci-dessus, ce Genre Trachynerita doit probablement rester auprès des Neritidæ comme Protonerita Kittl, malgré l’analogie incontestable que les espè- ces tuberculeuses de Trachynerita présentent, par exemple, avec Purpuroidea Réussi ci-dessus figuré. Leur affinité se borne à cette ressemblance extérieure, tandis que l’ouverture présente des différences radicales, notamment dans le contour supérieur qui ne présente aucune sinuosité chez Trachynerita, et dans l’inflexion de la columelle qui se comporte comme chez les Neritidæ. On peut donc affirmer que les animaux qui habitaient ces deux coquilles avaient une organisation bien différente et que l un n’a pas même été l’ancêtre de l'autre. Répart, stratigr. Tyrolien. — Une espèce douteuse, dans le Trias d’Autriche : Purpuroidea raiblensis Blaschke (Pachycardientuffe, 1905) ; l’échantillon figuré est dans un état de conservation défectueux, mais son galbe élevé me fait douter que ce soit un Trachynerita. Bathonikn. — Quatre espèces dans la « Grande Oolite » de Minchinhampton, en Angleterre : P. Morrisea Buv., P. insignis Lycett, P. glabra Morr. et Lyc., P. Lycettea Hudl., d'après la Monographie de Morris et Lycett (Palæont. Soc. 1850) et d’après M. Hudleston (Catal. of British jur. Gastr.). Deux espèces dans le Bradfordien des Ardennes, le Vesulien du Boulon- nais et de l’Indre : P. minax, bicincta Piette, d’après ma « Contrib. à l’é- tude de l’étage Bath. en France » et mon « Etude sur le Batb. de l’Indre ». Callovien. — Une espèce de grande taille dans les calcaires blancs de l’In- dre : P. multifilosa Cossmann ( toc . cit., I, p. 8, pl. XVI, fig. 10). Oxfordien. — Une espèce dans le minerai de fer de Neuvizi (Ardennes) : P. Lapierrea Buv., ma coll. ; une autre espèce dans le Jura bernois : Me- lania ornala Thurm., d’après la Monogr. de M. de Loriol (1896, p. 40, pl. VII, fig. 2). Rauracien. — Outre le géno-plésiotype ci-dessus figuré, dans la Meuse et dans le Jura bernois, une espèce bien caractérisée dans le Corallien d’Angle- terre : Murex nodulatus Young et Bird, d’après M. Hudleston (Geol. Mag. 1880, p. 289, pl. VIII, fig. 1, 2 et 4). Une autre espèce antérieurement tu- berculeuse, dans les calcaires blancs de Saint-Mihiel : P. turbinoidës Buv., d’après la figure publiée par cet auteur. Une espèce un peu douteuse, dans le « Coral Rag » d’Angleterre et du Jura bernois : Murex tuberosus Sovv., d’après M. de Loriol (Moll, corail. 1889, I, p. 15, pl. II, fig. 3). Séquanien. — Une espèce à l’état de moule, confondue avec P. Lapierrea Buv., dans les calcaires de Tonnerre, d’après M. de Loriol (Monogr. couches séq., p. 15, pl, III, fig. 7). Kimméridgien. — Deux espèces confondues avec P. Moreana et Lapierrea, dans les couches coralligènes de Valfin, avec une autre espèce nouvelle : P. gracilis de Loriol (Vallin, 1806, pp. 58-60, pl. IV, fig. 1-3). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 215 Purpuroidea Portlandien. — Trois espèces dans les couches tithoniques des Carpathes et de la Sicile : P. carpathica. Oosteri, striata Zil tel (Stramberg, pl. XLIII, tig. 3-8); l une d’elles avec une autre espèce (P. Tschani Ooster) dans le « Corallien » de Wimmis (Suisse), d’après Ooster (1869, p. 25, pl. IX). Il en existe aussi dans les « couches à Terebratula janitor » de la Sicile, d’a- près Gemmellaro. Néocomien. — Une espèce très douteuse, à l’état de moule caréné, dans les calcaires valanginiens du Jura suisse et du Mont-Salève, près de Genève : Strombus Sautieri Coq. ( Natica Leviathan Pict. et Camp., changement mo- tivé par l’inti oduction erronée de cette espèce dans le Genre Natica, mais on pourrait conserver Purpuroidea Sautieri). Deux espèces plus certaines, dans les calcaires ferrugineux de l’Yonne : P. subgracilis et infracretacea Pérou (1900. Et. pal. terr. Yonne, p. 138, pl. IV, fig. 9-10). Barrémien. — Une espèce dans les couches urgoniennes du Portugal : P. ser- vesensis Chotïat (Le Crét. dans l’Arrabida, 1904). Aptien. — Une espèce aussi douteuse que Natica Leviathan, dans les couches d’Esp igne : Natica Gazullæ Coquand (Monogr. Apt. Esp., pl. IV, fig, 1-2). Alrien. — Une espèce inédite, dans le Gault de Cosne, d'après Piclet et Campiche; peut-être est-ce elle que M. de Loriol a figuré sous le nom Trophon ? Cosneum (Gault de Cosne, pl, II, fig. 20-21). Une autre espèce aussi douteuse, également striée, dans le Gault de Saint-Florentin (Yonne) : Buccinum Gaultinum d’Orb., coll. de l’Ecole des Mines. Cénomanien. — Un moule interne très douteux, dans le Crétacique du Bas- sin de Sergipe (’), au Brésil : Turbo patentas YVhite (Arch. Mus. nac. 1887, T. VII, p. 197, pl. X, fig. 9). Turonien. — Le géno plésiotype ci dessus figuré dans les couches dites « de Gosau », en Styrie, coll. de l’Ecole des Mines; cette forme se rapproche beaucoup plus que les précédentes de celles du Jurassique. CENTROGONIA, Cossmann, 1899 (2). Coquille muricoïde, pyramidale; ouverture étroite, à bec court; columelle biplissée ; bourrelet basal. CENTROGONIA, s. stricto. G. -T. : C. Cureti, Cossm. Barr. « Taille assez petite; forme muricoïde; pyramide à cinq pans ; spire médiocrement allongée ; cinq coslules saillantes, se succédant 0) fl y a plusieurs niveaux étudiés dans le Mémoire de M. White ; le plus inférieur, celui du Bassin de Sergipe, parait correspondre à notre Cénomanien. (2) Assoc. franç. Congrès de Boulogne sur-Mer, p. o (tir. à part), pl. I, fig. 2-3. 216 ESSAIS DE Centrogonia régulièrement d’un tour à l'autre, terminées en arrière par une épine obtuse ; la surface porte des traces très obsolètes de larges rubans spiraux. Ouverture petite, courte, terminée en avant par un bec court auquel aboutit un bourrelet basal ; columelle peu arquée, por- tant deux plis épais et saillants qui la divisent en trois parties égales bord columellaire assez largement étalé en arrière, quoique peu dis- tinct, détaché en avant et séparé du bourrelet par une petite fente ombilicale. Diagnose originale reproduite textuellement ; re- production de la ligure originale (Fig 21). Rapp. et diff. — Par quelques-uns de ses carac- tères, — notamment par le bec basal de l’ouverture, auquel aboutit un bourrelet évidemment formé par les accroissements de ce bec, — ce nouveau Genre se rapproche de Purpuiina et de Pseurioacalites , ainsi que de Purpuroidea qui a aussi, comme notre- Centro- gonia, uni! callosité columellaire assez largement étalée sur la base. Mais Centrogonia s’écarte de tous les membres de cette Famille Pui purinidæ par sa colu melle munie de deux gros plis ou gradins, tout à fait inopinés dans cette Famille. D’autre part, autant que je puis en juger par quelques stries d’accrois- sement peu distinctes, le labre ne ferme pas, en arrière, sur la rampe suturale, la sinuosité arrondie qui caractérise Purpurina ; il me semble, au contraire, qu’il aboutit orthogonalement à la suture. L’aspect général de la coquille ressemble incontestablement à celui des Muri- cidæ\ mais, outre que l’ouverture ne se termine pas, en avant, par un véritable canal, la columelle est bien différente. En définitive, je_ne crois pas qu’on puisse classer Centrogonia dans les Siphonoslomes proprement dils, et c’est par con- séquent à la limite entre ces derniers et les Holostomes, c’est à-dire près des Trichotropididæ, ou plutôt dans la famille Purpurinidæ, que ce Genre singulier doit être placé. Répart, stratigr. Barrémien. — L'espèce génotype, seule connue, dans les calcaires blancs d’Orgon, coll. Curet. Fig. 21. — Centrogonia Cureti, Cossm. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 217 ANNEXE 1° Notes complémentaires relatives aux six premières LIVRAISONS * Première livraison Ceritiiiella, Morr. et Lyc. cm. — Ajouter (p. 79) : Turonien. — Une espèce bien caractérisée, dans les couches du Liban : Ceri- thimn Blanckenhorni J. Bôlun, d'après un spécimen de la coll. du Musée d’Elat de Munich, communiqué par l’Administration. Tornatina, A. Adams. — Ajouter (p. 82) : Pliocène, — Une espèce dans le Crag d’Angleterre : T. obtusa S. Wood, ma collection. p tjerocea y m.r: Pteroceanis, Meisenheimer, 1903 (Zool. Anz, XXVI, pp. 92-99). Je n’ai aucun renseignement sur cette Famille ni sur ce Genre nouveau des mers actuelles. ATWjAN'TinÆ Atlanta. — Ajouter (p 134) : Oligocène. — Une espèce dans le Jan-Jukian de Cape Otway (Australie) : Atlanta fossilis Taie, d’après cet auteur. Je n’ai pu vérifier si c’est un Eoaüanta ou un véritable Atlanta. Deuxième livraison t je k EnmnÆ Subula. — L’interprétation que j’ai faite, conformémant à l’opinion générale, du choix des types de Terebra et de Subula, n’a pas été suivie par M. Dali qui, bien que la dénomination Acus doive, à mon avis, être 218 ESSAIS DE rejetée en synonymie de Subula (V. p. 52), propose d'y substituer Oxyme- ris nom. nov. (1903, Proc. U. S. Nat. Mus., p. 950), dont l’utilité est absolument contestable. roi/flf: Hemiconus. — Ajouter dans l’Eocène (p. 152) ; H. Cossmanni Tate (1898. Proc. roy. Soc. p. 391, pl. XIX, tig. 11), du Balcombian de Muddy Creek (Vic- toria). Lithoconus. — (V. p. 158). D’après M. Pritchard (in litt.), il est douteux que les deux espèces éocéniques d’Australie (G. cuspidatus et ligatus Tate) appartiennent à ce groupe ; C. ligatus, en particulier, a été classé par Tate comme Leptocorius. Chelyconus. — Ajouter dans l’Eocène (p. 161): C. Ralphi T. Woods, du Balcombian de Muddy Creek. Leptoconus. — Ajouter dans l’Eocène (p. 163) : C. heterospira, acrotho- loides, Murrayanus , extenuatus, ligatus, ptychodermis Tate, du Balcombian d’Australie ( fide Pritchard). pæ,æ tnt» TOiurujE Nous avons traité cette importante Famille dans la deuxième livraison de ces « Essais » et les changements ou addilions peu nombreux qu’y ont apportés les annexes des livraisons suivantes, sont relatés dans la table analytique qui ter- mine la sixième et précédente livraison (1904, p. 143-144). Or, la même année 1904, a été publié (Trans. Acad. Sc. St-Louis, Vol. XIV, n° 5 j un Mémoire de M. Thos. L. Casey, non accompagné de figures et intitulé « Notes on the Pleuro- tomidæ, with description at some new généra and species ». Bien qu’aux termes des règles fixées par les Congrès zoologiques et géologiques, il n’y ait aucun compte à tenir des dénominations d’espèces nouvelles, quand elles ne sont pas appuyées par des figures nous ne pouvons nous dispenser de discuter ici la classification qu’a proposée JM. Casey, d’autant plus que quelques- uns des nombreux Genres qu’il a proposés sont fondés sur des espèces déjà connues et antérieurement figurées, de sorte que ceux-là ne tombent pas sous le coup de l’application de la règle d’exclusion dont il vieut, d’être ques- tion. Avant d’entrer dans l’examen détaillé de ces propositions et dans la compa- raison dece système avec le nôtre, j’ai deux réserves générales à faire : l’une relative à l’émiettement auquel est conduit M. Casey par l’adoption de règles dichotomiques qui mettent au rang de caractères génériques des dilîérences purement spécifiques ; l’auteur — qui n’a étudié que les Pleurotomes des Etats- Unis — institue 23 subdivisions nouvelles ; or, ainsi que je l’ai déjà fait observer en analysant ce travail dans la « Bevue critique de Paléozoologie » (1904, p. 236) si l’on appliquait la même méthode à l’examen des Pleurotomes fossiles d’Europe, ce n’est plus 23 Genres nouveaux qu’il faudrait créer, mais 230 ! PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 219 La seconde critique vise l’erreur dans laquelle est tombé l’auteur en attribuant la même valeur à tous les caractères différentiels, de sorte que, comme plusieurs de nos confrères, il ne propose que des Genres, alors que — je l’ai maintes fois répété — ce n’est pas trop d’avoir recours à trois degrés (Genre, Sous Genre et Section) pour mettre sur leurs plans respectifs, selon leur importance biologi- que, les critériums distinctifs de toutes ces formes. D’ailleurs, la méthode dichotomique est un procédé théorique qui peut rendre quelques services aux naturalistes, quand il s’agit de déterminer sans figures des espèces ; mais on commet une grave erreur en se basant sur elle pour établir des systèmes de classement des Familles et des Genres. En effet, cette méthode — qui ne tient aucun compte de la morphologie ni de la phylogénie — conduit, par la symé- trie même de ses arrangements, à négliger des caractères isolés quoique im- portants, et d’autre part, à laisser des cases vides que l’on est tenté de remplir par des créations nouvelles et injustifiées. Nous avons déjà vu, à propos des Triforidæ qu’un souci de cette nature avait produit lniforis et Mastoniæforis Jousseaume, qu’il a fallu rayer ensuite ; les subdivisions que fait naître l’étude de l’histoire naturelle, dans la classification du règne animal, ne sont pas comme des planètes dont l’astronome peut prévoir l’existence par interpolation, sans les avoir vues au bout de sa lunette, attendu que les êtres animés s’en- chaînent graduellement sans discontinuité, et que les divisions artificielles que nous croyons utile d’y faire n’ont aucune valeur mathématique, et que ce sont seulement des jalons pour nous aider quand il s’agit de les fixer dans notre mémoire ou de les désigner dans nos explications. Ces réserves faites, nous passons à la discussion du Mémoire de M. Casey. Pour la division des Pleurotomidæ en Familles, il y a lieu de mettre d’abord les huit dénominations qu’il propose en regard de celles — à peu près équiva- lentes, que j'avais définies, au nombre de six, dès 1896. La plupart des noms de la colonne de gauche font double emploi avec ceux de la colonne de droite qui ont la priorité, et les autres (Belini, Mitromorphini , Taranini) ne paraissent pas justifiés par les caractères que l’auteur a indiqués (p. 125-126), ou bien ils sont basés sur des lypes ambigus. Quant aux 23 Genres, en y comprenant ceux d’une seconde brochure intitulée « Notes on the Conrad coll. of Vicksburg Fossils » et publiée dans « Proc. Acad, nat. Sc. Philadelphie » (1903, pp. 261-283), en voici l’énumération, avec nos obser- vations : Clavini Claeatulinæ Pleur otomirùe (ex parte ) (ex parte) Cryptocominæ (Fam . conidæ) Borsoninæ (ex parte) — (ex parte) Mangiliinæ (ex parte ) (ex parte ) Pleurotomini Belini Pseudotomini Donovanini Mitromorphini Daphnellini Taranini 220 ESSAIS DE Lophiotoma, nov. gen. Génotype non indiqué, mais l’auteur cite dans ce groupe : Pleurot. tigrina, virgo. etc., espèces actuelles qui ne se distinguent de Pleurotoma s. s. que par leur spire un peu moins allongée; le besoin de cette création ne se faisait guère sentir. Pleuroliria, de Gregorio, 1890. — Génotype : Pleurot. cochlearis Conrad, de l’Oligocène de Vicksburg. Non seulement M. Casey rétablit ce Genre que javais omis de relever dans la Monographie de M. de Gregoriosur la faune éocé- nique de l’Alabama, mais encore il le divise en deux groupes, selon que l’em- bryon de la coquille est multispiré et aigu, ou paucispiré et obtus. Or, si l’on consulte l’ouvrage en question, on y voit que le génotype est P. supramiriftca de Greg, (an. var. cochlearis Conr.) et qu’il est représenté par un échantillon auquel il manque précisément l’extrémité du canal et la pointe de la spire ! Eu outre, la provenance exacte n’en est pas indiquée, de sorte que l’interpréta- tion, faite par M. Casey, d’un Genre aussi incertain est des plus arbitraires. D’ailleurs, même en admettant que le génotype soit réellement P. cochlearis Conr., et que les différences de cette coquillle avec Pleurotoma s. s. ou avec Lophiotoma soient aussi faibles que l'indique M. Casey, il n’y a réellement au- cun motif pour désigner sous ce nom Pleuroliria les espèces fossiles que j’ai classés ( loc.cit . II, p. 77) comme de vrais Pleurotoma et pour réserver exclusi- vement ce nom aux formes actuelles : le but de mon travail est précisément de faire ressortir la phylogénie des coquilles à travers les âges, de sorte que ce serait aller à l’encontre de ce but que de désigner systématiquement par des noms différents les fossiles qui ne s’écartent des espèces actuelles que par des détails insignifiants. Je crois d’autant moins nécessaire de ressusciter Pleuro- liria, que l'auteur de ce Genre l’a insuffisamment caractérisé et qu’il y confon- dait des Driliia, des Defranciae t des Oligotoma (exporte). Gemmula, Weinkauff. — M. Casey a réuni à ce Sous-Genre ma Section Hemipleurotoma, sous le prétexte que le génotype de celle-ci (Pleur, denticula Bast.) est semblable à quatre espèces actuelles (P. Kieneri, fusca, Gilchristi, monilifera ) qu’il rapporte à Gemmula quoiqu’il n’en ait pas vu le génotype (P. gemmata Hindo). Or, autant que je puis en juger par les figures, il n’y a pas identité entre ces espèces et les coquilles du Tertiaire d’Europe pour lesquelles j’ai proposé Hemipleurotoma : PI. denticula s’écarte beaucoupplus de P . gemmai a et de P. monilifera, qui sont des espèces à tours excavés et à carène saillante, que Pleuroliria et Lophiotoma ne s’écartentde Peurotoma s . s. Pourquoi l’auteur se montre-t-il si prodigue de dénominations dans un cas, et si avare dans l'autre? Je ne vois rien à modifier dans l’arrangement de mon tableau de classi- fication, et par conséquent je conserve Hemipleurotoma. Tomopleura, nuv. gen. — G. -T. : PI. nivea Phil. Je n’ai aucune indication sur cette espèce vivante que Tryon n’a pas fait figurer dans son Manuel ; mais M. Casey place dans le môme groupe P. pouloensis Jouss. et P. mahimenos Jouss. qui me paraissent être des Driliia tout-à-fait caractérisés: dans ce cas, Tomopleura ne devrait pas être conservé. Comme il ne s'agit pas de fossiles, la question a moins d’intérêt au point de vue de mes « Essais ». Glyptotoma, nov. gen. — La première espèce citée est Pleur, crassiplicata PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 221 Gabb, sur laquelle je n’ai malheureusement aucun renseignement. L’auteur indique que la columelle porte deux ou trois plis et que le sinus occupe une position médiane, laissant une bande binoduleuse, bien différente de celle du sinus de Scobinella dont Glyptotoma se rapproche par son ouverture. S’il en est réellement ainsi, Glyptotoma pourrait être admis comme une Section de Scobi- nella, dans le Genre Asthenoloma ; il est regrettable que M. Casey n’ait publié aucune figure à l'appui, de sorte que je ne puis même en faire la repro- duction. Cochlespira, Conrad, 1865. — G. -T. : C. cristata Conrad, de l’Oligocène de Vicksburg. J’ai précédemment réuni Cochlespira avec Rouaultia Bell., mais M. Casey signale une grande différence dans la position du sinus qui, au lieu d’être situé sur la carène périphérique, est situé « sur une fasciole concave, en- tre la périphérie et la suture ». Aussi, M. Casey rapporte à Cochlespira PI. tere- bralis Lamk. qui est un Ancistrosyrinx à échancrure tout-à-fai t suturale; on peut s’en rendre compte par la figurede C. cristata que je publie (PL XIV lig. 20) : cette coquille est bien, en effet, du même groupe que P. terebralis. Par conséquent, si c’est bien le génotype que Conrad avait en vue quand il a créé Cochlespira, Ancistrosyrinx Dali, est synonyme postérieur et doit disparaître de la nomen- clature . Cochlespirella, nov. yen. (1903, Proc. Acad. nat. Sc. Phil . , p. 279). — G. -T. : Fusus nantis Lea, dont la figure originale est méconnaissable; mais M. Casey y classe également P. insignifica Heilp., et il ajoute que c’est une forme très voisine de Cochlespira. Comme je possède cette dernière espèce, je puis certifier qu’elle a tous les caractères du Genre Peratotoma, dans lequel je l’ai classée. Mais alors, si Cochlespirella est bien un synonyme de Peratotoma, il s’écarte de Cochlespira par son canal court, largement tronqué, par sa colu- melle infléchie, par sa protoconque papilleuse, etc... Cochlespiropsis, nov. gen. — G T. : Pleurot. engonata Conrad, del’Eocène du Texas, que j’ai classé dans la Section Perrona, tout en indiquant ses affinités avec Rouaultia. Après unenouvelle comparaison de l’individu que je possède de cette espèce, avec Rouaultia subterebralis précédemment figuré par moi, je ne puis apercevoir aucune différence générique qui permette de séparer Cochlespi- ropsis de Rouaultia : le lecteur pourra s’en convaincre en comparant la figure que je crois utile de publier pour R. engonata (PL XIV, fig. 13). Protosurcula, nov. gen. — G T. : Surcula Gabbi Conrad, de l’Eocène du Texas. Je possède cette espèce et j’ai pu la comparer avec Surcula s. s. : son galbe est un peu plus élancé, mais les caractères génériques sont identiques à ceux du génotype ( Surcula Javana Lamk.), ou plutôt à ceux de S. australes qui a le canal encore plus rectiligne. Or, comme je l’ai indiqué ( loc . cil., p. 70), il y a des passages graduels entre ces deux formes ; on ne peut donc réellement retenir Protosurcula, même comme une Section de Surcula : on s’en rendra compte en consultant ci-après la figure du génotype (Pl. XIV, fig. 22). Eosurcula, nov. gen. — La première espèce citée est Surcula Moorei Gabb, de l’Eocène inférieur du Texas. Ainsi qu’on peut en juger d’après la figure que 222 ESSAIS DE je publie de cette espece (PI. XIV, fig. 21), c’est encore un Surcula, mais avec des carènes spirales qui lui donnent un aspect peu habituel pour ce Genre ; comme, d’autre part, M. Casey ajoute — ce que je n’ai pu vérifier sur mes spécimens — que la protoconque est plus étroite que celle de Protosurcula, je n’ai pas d’objection à admettre Eosurcula comme une Section nouvelle de Surcula. Megasurcula, nov. gen. (Il eût été plus correct d’écrire Megalosurcula). — M. Casey n'en indique pas le génotype, mais il y classe Pleurot. Carpenteriana et P. Tryoni Gabb, espèces vivant sur les côtes de la Californie. D’après la figure de la première de ces espèces, ce serait un gros Bathyloma presque lisse ; toutefois, M. Casey indique que l’embryon, au lieu d’être conoïdal et multi- spiré, est paucispiré quoique conoïdal. Une différence si peu appréciable suffit-elle pour motiver une Section nouvelle V La réponse à cetle question est évidemment négative; en tous cas, ce ne serait pas une Section de Surcula ! Hemisurcula, nov. gen. — Génotype : Pleurot silicata Aldrich, de l’Eocène inférieur de l’Alabama. Je ne connais pas cette espèce, et je ne vois, dans les indications fournies par M. Casey, aucun élément qui permette d’apprécier la validité de sa création. Orthosurcula, nov. gen. — L’auteur indique que les « types » sont PI. Ion - giforma Aid., de l’Eocène du Mississipi, et Surcula transversaria Lamk. ; d’a- bord, il ne peut y avoir simultanément deux génotypes, il faut nécessairement choisir l’une ou l’autre de ces espèces; ensuite, si c’est la seconde, par exem- ple, c’est un Surcula du même groupe que Surcula australîs, dont il a déjà été question ci-dessus à prospos de Protosurcula. Mon opinion est donc qu’ Ortho- surcula se confond encore absolument avec Surcula. Tropisurcula, nov. gen. (plus correctement : Tropidosurcula) . — G. -T. : Drillia Caseyi Aldrich, de l’Oligocène de Vicksburg ; je ne connais pas cette espèce, et je ne puis me faire aucune opinion sur la valeur d’une subdivision aussi insuffisamment caractérisée. Comme d’ailleurs M. Casey a omis tontes les réfé- rences bibliographiques dans son Mémoire, on ne peut consulter la diagnose originale ni surtout la figure de D. Caseyi. Surculoma, nov. gen. — G. -T. : Pleurot. tabulata Conrad, espèce très com- mune à Claiborne, que j’ai classée dans le Genre Amblyacrum, parce qu’elle en a la protoconque. Il est vrai que les autres caractères s’écartent un peu de ceux de Baphiloma, de sorte que j’admets à la rigueur Surculoma, mais à la condition de ne pas le rapprocher de Surcula dont il est nettement séparé par son canal court, par sa protoconque papilleuse, à nucléus dévié; c’est tout au plus une Section d 'Amblyacrum, à sinus plus largement ouvert, à bourrelet basal avec une fente ombilicale, à columelle infléchie. On appréciera ces différences en se reportant aux figures que je publie de Surculoma tabulatum (Pl. XIV, fig. 14-15). Microsurcula, nov. gen. — Deux espèces nouvelles non figurées ; par con- séquent. on ne pourra se former une opinion sur cette subdivision que quand l’auteur aura légitimé les noms de ces espèces en les accompagnant des figures indispensables pour les reconnaître. Lyrosurcula, nov. gen. — Même observation que pour Microsurcula. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 223 Leptosurcula, nov. gen. — G. -T. : Pleurot. beadata Harris, de l’Eocène du Texas, espèce qui m’est inconnue et que l’auteur indique comme étant particu- lièrement fusiforme. Je dois donc attendre des renseignements complémentaires avant de faire entrer Leptosurcula dans ma classification des Pleurotomidæ. Eodrillia, nov. gen. — G. -T. : Pleurot. depygis Conrad. J’ai classé cette coquille de Claiborne dans ma Section Eopleuroloma, parce que la position éle- vée de son sinus l’écarte complètement du Genre Drillia : il est vrai que le canal est aussi court que cfiez ce dernier Genre, comme on peut s’en rendre compte par la figure que je publie de cette espèce (PI. XIV, fig. 16); mais le galbe de la coquille et son ornementation rappellent complètement ceux ù’ Eo- pleuroloma qui a, par définition le canal bien moins allongé que celui d ’Hemi- pleurotoma , de sorte que je ne crois pas qu’on puisse en séparer Eodrillia et que celte dénomination doit être considérée comme synonyme d' Eopleuroloma. Ruscula, nov. gen. — G-T : Fusus plicatus H. Lea,de l’Eocène supérieur. Je n’ai aucun renseignement sur cette espèce, et je suis par conséquent dans l’impossibilité de me faire une opinion sur ce groupe que M. Casey classe dans ses Pseudotomini. Varicobela, nov. gen., — G-T. : Slrombus Smithi Aklrich, de l’Eocône su- périeur. Même observation que pour Ruscula. Füsitoma, nov. gen. — G. -T. : Fusus sipho Aldrich. Même observation que pour Ruscula. Eoclathurella, nov. gen., représenté par deux espèces nouvelles, non figurées : cette dénomination est donc, jusqu'à présent, sans aucune valeur. Helenella, non. gen. — G. -T. : Pleurot. multigrano sa Smith, espèce vivant à Sainte Hélène et sur laquelle je n’ai pas de renseignements. Phandella, nov. gen. — G. -T. : P. nepionica n. sp., du Vicksburgien. Déno- mination sans valeur au point de vue spécifique et générique, faute d’une figure à l’appui ; si le nom est exactement choisi, il s’agirait d’ailleurs d’un spécimen non adulte. Microdrillia, nov. gen. (1903, Proc. Acad. nat. Sc. Pliil., p. 276). — G. -T. : Pleurotoma Cossmanni Meyer [non de Raincourt, = Meyeri Cossmann], espèce de l’Eocènede Jackson (Mississipi) que j’ai classée dans le Genre Âsthenotoma. M. Casey fait observer que cette coquille en diffère, non seulement par sa pro- toconque petite et conique, mais surtout par la position de son sinus ; en exa- minant les deux individus que je possède de cette espèce (don de l’auteur Meyer), je constate que leur protoconque ne présente pas de différences appré- ciables avec celle que j’ai figurée ( loc . cit., p. 103, fig. 21) d’après un spécimen du génotype d’ Asthenotoma, et par conséquent à ce point de vue, il n’y aurait pas de motif valable pour séparer Microdrillia ; mais il est exact que le sinus de P. Meyeri n'est pas placé sur la convexité des tours comme chez A. Bastei oti, il est au dessous de la carène médiane, quoique situé encore au-dessus de la ca- rène suburale, sur une rampe intercalée entre ces deux carènes. Quant à la co- lumelle, elle est semblable à celle d' Asthenotoma, c’est- à-diré tordue ou subplis- sée vis-à-vis de l’inflexion antérieure ; toutefois l’ouverture est un peu plus 224 ESSAIS DE élevée et le canal est un peu mieux formé que chez Asthenotoma, comme on peut s’en assurer par la figure que je publie de M. Meyeri (PI. XIV, fig. 1718). Quoi- qu’il s'agisse de bien légères différences, je puis admettre Microdrillia comme Section d’ Asthenotoma, mais sans aucune connexion avec Drillia. En résumé, sur les 23 dénominations nouvelles qu’a proposées M. Casey dans ses deux brochures précitées, il y en a 4 que j’admets d’emblée dans ma classi- fication ; Glyptotoma, Eosurcula, Surculoma. Microdrillia; d’autre part, 12 de ces groupes exigeraient une définition plus nette et surtout des figures à l’appui, avant qu’il soit possible de se prononcer à leur égard, ce sont : Tomo- pleura (Viv.), Hemisurcula, Tropidosurcula, Microsurcula , Lyrosurcula, Lepto- surcula, Ruscula , Varicobela , Fusitoma, Eoclathurella, Helenella (Viv.), Plian- della ; enfin 7 dénominations me paraissent complètement synonymes de noms préexistants : Lophioloma (= Pleurotoma), Cochlespirella (= Peratotoma), Cochlespiropsis (— Rouaultia), Protosurcula (= Surcula), Megasurcula (= Ba- thytoma), Orthosurcula (= Surcula), Êodrillia (= Eopleurotoma) . A ces conclusions j’ajoute que Cochlespira Conrad, paraît être synonyme antérieur d 'Ancistrosyrinx, et que Gemmula ne doit pas être confondu avec Hemipleurotoma. Je passe sur un certain nombre d’autres remarques acces- soires, telles que celle-ci par exemple : Clavus, d’après M, Casey, ne serait pas synonyme de Clava, et devrait être préféré à Cymatosyrinx Dali; or cette ques- tion a été définitivement tranchée : il y a synonymie quand la désinence seule diffère et quand il ne s’agit pas de noms propres qui peuvent varier suivant le sexe (V. Revue crit. Pal. 1903, p. 67) ; donc Clavus (clou) = Clava. De même en ce qui concerne Cythara (non Cithara Klein) que M. Casey rétablit à la place d ’Eucithara Fischer. Ces questions ne se discutent plus actuellement. Bêla (p. 90). — A propos du géno-plésiotype figuré, M. Pritchard m’a écrit que cette coquille n’est probablement pas le véritable B. pulchra Tate (pl. IV, fig. 2 et 6) et que ce serait plutôt Daphnella tenuisculpta Ten Woods. Il y a lieu de prendre acte de cette rectification qui ne porte d’ailleurs que sur la dénomi- nation réelle de l’espèce prise comme exemple fossile, mais dont les caractères génériques restent bien tels que je les ai indiqués. Buchozia (p. 92). — M. Pritchard m’a signalé que la coquille éocénique, dési- gnée par moi sous le nom Pusionella hemiothone Tate, de l’Australie du Sud, a été décrite comme Columbella hemiothone T. Woods, de Muddy Creek (Vic- toria). Daphnobela (p. 94). — Même rectification pour Daphnella gracillima T. Woods ( non Tate), du Balcombian (Eoc.) de Muddy Creek, et du Jan-Jukian (Olig.) de Spring Creek (Vict.). Borsonia (p. 98). — J’ai cité Pleurot. Claræ T. Woods, mais M. Pritchard pense que cette coquille n’a pas de plis columellaires et que son embryon est différent : ce serait peut-être un Drillia. Mitromorpha (p. 101). — Ajouter, d’après M. Pritchard : Eocène. — Une espèce dans le Balcombian de Victoria : Mitra daphnelloides T. Woods, classé par Tate dans le même Genre que M. cancellata D. D. de la Touraine. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 225 * Troisième livraison .1/1 tt€il .y JE WsIjIOÆ Marginelloma, v. Martens, 1902. — G-T. : M. gigasnoo. sp., espèce actuelle Je n'ai aucun renseignement qui me permette de me faire une opinion sur le classement de cette nouvelle subdivision. Fusivoluta, v. Martens, 1902. — G-T. : Voluta anomala non. sp. (Ges. Natur- forsch. Berlin, p. 23). Les éléments me manquent pour fixer le classement de cette coquille vivante. Quatrième livraison rtJSIMÆ Dans le « Smithson. miscell. coll. », vol. XLIV, a paru, en 1904, un Travail de M. Am. Grabau, intitulé « Phylogeny of Fusus and its Allies », dans lequel cet auteur a proposé — outre une classification de cette Famille qui s’écarte complètement de celle que j’ai dressée dans la 4e livr. de ces « Essais » — un certain nombre de Genres nouveaux qu’il s’agit de discuter et d'intercaler, s’il y a lieu, dans mon système de nomenclature. L’introduction de ce Mémoire pose d’abord en principe que la protoconque d’un Gastropode est le critérium le plus sur pour l’étude phylogénétique des Genres d’une même Famille : deux espèces de Gastropodes, dit-il, dans les- quelles les caractères adultes sont semblables, tandis que leurs caractères pri- mitifs sont dissemblables, sont moins voisines que deux autres coquilles dont les protoconquès sont identiques, tandis que leurs derniers tours diffèrent. Cette assertion peut être très juste dans quelques cas particuliers ; mais si I on en fait, comme Ta essayé M. Grabau le pivot de toute une classification, on arrive à des résultats inadmissibles, comme cela se produit toutes les fois qu’un auteur n’a qu’un seul critérium comme objectif. Ainsi, dans les cas des Fusidæ, cette théorie exclusive amène M. Grabau à négliger complètement les caractères de l’ouverture, essentiels cependant chez un Gastropode ! Nous l’avons maintes fois répété au cours de ces c Essais », il faut bien se garder de bâtir tout un système sur un seul critérium, que ce soit la radule, ou la protoconque, ou tout autre caractère plus ou moins accessoire : on n’arrive à approcher la vérité scientifique — si tant est qu’on l’atteigne jamais — qu’en mariant harmonieu- sement les critériums appropriés à chaque groupe familial ; souvent même, on est obligé de les faire varier dans une même Famille, ou encore — je le confesse 13 226 ESSAIS DE sans vergogne — à démolir l’œuvre une fois édifiée, pour la rebâtir sur de nou- veaux fondements. C’est ce qui explique pourquoi je ne puis me rallier à la classification des Fusidæ, imaginée par M. Grabau, d’après l’aspect de la proto- conque seule, point de départ erroné qui l’a conduit à placer dans des Genres différents des coquilles parisiennes, entr’autres, chez lesquelles nous, qui sommes habitués à les recueillir par milliers, nous n’apercevons que des variétés d’une même espèce. Ajoutons d’ailleurs à cette critique de principe un autre fait non moins impor tant: dans une Note intitulée « Ueber Heterostylie bei Schneckenschaîe und ihre Erklàrung » que M. le Doct. Bœttgera publiée en 1905 (Nachricht, deutsch. malac. Gesells., Heft I, pp. 26 35, Frankfurt a (Main), et qui vise précisément le Travail de M. Grabau, notre confrère rappelle que Sturany a donné, en 1903, une explication très plausible de la différence de grosseur de la protoconque chez certaines espèces de Murex et de Fusus, selon la profondeur de l’habi- tat de l’animal: il paraîtrait que l’embryon est toujours plus gros et plus développé chez les individus de mer profonde. Que devient alors le principe de la grosseur ou de l’accélération de la protoconque, pris par M. Grabau comme critérium principal de la distinction de ses Genres ? Faudra- 1 il en con- clure que la même bête change de Genre selon qu’elle s’élève plus ou moins haut dans la mer ? En présence de ces contradictions, je ne puis donc que maintenir la classifi- cation que j'ai proposée pour les Fusidæ, et je me bornerai à examiner ci- dessous quelles sont celles des créations nouvelles de M. Grabau qu’il y a lieu d’admettre définitivement, ainsi que les observations souvent fort intéressantes qu’il a faites, et dont il y a lieu de tenir grand compte. Fusus. — G-T. : Murex colus L. Protoconque d’un tour et demi, lisse, globu- leuse, à nucléus oblique ; le premier tour de spire qui lui succède est orné de costules axiales. M. Grabau divise ce Genre en dix séries — ou groupes — selon l’accélération plus ou moins rapide de la spire, c’est-à-dire selon que l’orne- mentation définitive apparaît plus ou moins tôt. Il y a là des remarques utiles et une tentative, parfois couronnée de succès, pour la mise en harmonie de ce (( subcritérium » avec la phylogénie des espèces. Aptyxis, Troschel. — M. Grabau a observé que la protoconque et le premier âge sont les mêmes que chez Fusus s. s. Mais, comme le canal reste constamment plus court et que Troschel a constaté quelques difiérences dans l’anaiomie de l'animal, il n’y a pas lieu de réunir ces deux Genres, et c’est là précisément que le principe posé par M. Grabau se trouve immédiatement mis en défaut. Fâlsifusus, nov.gen. — G-T. : Fusus Meyeri Aldr. ( non Dunker) — F.Ottonis Aldr., de l’Eocène de l’Alabama. Protoconque lisse, composée de trois tours convexes, à nucléus non dévié; les autres caractères de la coquille — et notam- ment ceux de l’ouverture — sont identiques à ceux de Fusus, de sorti- que si la protoconque manque (infortune fréquente chez les spécimens fossiles) on n’a plus aucune base pour séparer Fâlsifusus et pour l’intercaler entre Fusus et T ex li fusus. A cette Section, M. Grabau a rapporté : F. Ludovicianus Johnson, du Claibornien de la Louisiane ; et peut être F. houstonensis, F. apicalis John- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 227 son, du Claibornien de l’Alabama, quoique leurs protoconques soient déjà très différentes de celle de F. Meyeri; il n’y en a pas deux qui soient exactement pareilles, à en juger d’après les dessins scrupuleusement faits dans ce Mémoire. Si l’on se guidait réellement d’après le fragile postulatum de M. Grabau, il fau- drait donc proposer encore de nouvelles Sections pour chacunes de ces espèces : ainsi notre F. serratus Desh. — qui est, à mon avis, un vrai Fususs. s. — a une protoconque intermédiaire entre celle de Fusus et celle de F. Meyeri, tandis que M. Grabau le classe parmi les Falsifusus ! C’est la preuve la plus évidente que son critérium est insuffisamment défini. Fulgurofusus, nov. gen. — G-T. : F. quercollis Harris, de l’Eocène inférieur del’Alabama. Protoconque semblable à celle de Fusus s. s., quoique un peu plus oblique; cette différence est imperceptible et ne peut réellement justifier la création même d'une Section nouvelle. Les tours de la coquille sont un peu plus étagés, caractère purement spécifique. M. Grabau y rapporte également F. rugatus Aldr., de l’Eocène de l’Alabama qui me paraît être un vrai Fusus. Je ne puis donc admettre Fulgurofusus. Heilprinia, nov. gen. — G-T. : Fusus caloosaensis Heilprin, du Pliocène de la Floride. Protoconque accélérée, c’est-à-dire presque immédialement suivie de deux tours costulés ; spire en massue, presque exactement comme chez Euthriofusus burdigalensis (') ; toutefois, la columelle n'est pas aussi coudée que celle à' Euthriofusus, aussi je crois que Ton peut admettré Heilprinia comme Section d’ Euthriofusus . M. Grabau y rapporte: Fusus equalis Emmons, que j’avais classé comme Euthriofusus ; Fusus exilis Conrad, espèce miocénique que j’ai comparée de nouveau et qui a en effet le canal infléchi, mais avec une spire non massive ; Fusus barbarensis et robustus, du Pliocène de la Floride ; Fusus Burnsi Dali, du Miocène de la Virginie ; enfin Fusus timessus Dali, espèce vivante des Antilles. Je crois utile de donner une figure d’ Heilprinia caloosaensis (PI. XIII, fig. 2), et aussi celle d’ Euthriofusus exilis (PI. XIII, fig. 1), afin que le lecteur apprécie l'impossibilité de classer ces deux coquilles dans la même Section, malgré la similitude de la protoconque et des premiers Jours. Cyrtülus, Hinds, 1843. — G T. : C. serotinus Hinds, époque actuelle. La séparation de ce Genre, que j’avais pressentie (foc. cit. p. 19), est confirmée par M. Grabau qui définit la protoconque comme étant formée de deux tours et demi environ, et subitement arrêtée par une carène ; en outre, la spire est effilée à l’extrémité, et elle débute comme celle de Fusus. Mais, comme tous les carac- tères génériques et sous-génériques de l’ouverlure sont les mêmes que chez Clavililhes, c’est auprès dexce dernier Genre, et seulement à titre de Section distincte, que je suis d’avis de classer Cyrtulus. Clavellofusus, nov. gen. — G-T. : C. spiraius sp. nov., qui n’est qu’une des nombreuses variétés bien connues de Clavilithes parisiensis Mayer. 11 me parait impossible d’admettre ce groupe dont la protoconque ne se distingue réellement T) Dans cette espèce, M. Grabau admet quatre variétés auxquelles il attribue des noms repris dans l'Atlas si incertain de Grateloup, et entr’autres Fusus tuberculosus qui ne pourrait, en tous cas, conserver ce nom préemployé; la correction n'a jamais été faite, parce qu'elle est inutile. 228 ESSAIS DE pas de celle de Clavilithes : elle est un peu plus petite ou moins globuleuse, ce qui peut tenir à des circonstances bathymétriques comme on l'a vu ci-dessus, explication qui concorde précisément avec la variabilité des espèces de Clavi - lithes lutéciens, selon les gisements où on les recueille. Il est vrai que l’extré- mité de la spire est peut-être un peu plus effilée chez C. spiratus que chez C. pari- siensis, mais cela n’indiquerait tout au plus qu’une variété locale de l’espèce de Mayer-Eymar, non pas une Section. Remarquons enfin que M. Grabaun’a obtenu ces fossiles que de seconde main ; les indications tout-à-fait fantaisistes qu’il donne sur les niveaux exacts de ces gisements (Cuise mélangé avec le Calcaire grossier, le plus souvent Paris pour toute étiquette!) prouvent qu’il en ignorait absolument la provenance certaine, ce qui est indispensable quand il s’agit de désigner le type authentique d’une espèce nouvelle ou même d’une variété locale ; or cette désignation est précisément le seul moyen de saisir la phylogénie d’une même espèce aux divers niveaux d’un même étage aussi complexe que notre Calcaire grossier parisien : c'est ce que ne manquent jamais de faire avec exactitude les paléontologistes scrupuleux qui recueillent des fossiles par mil- liers in situ. En résumé, Clavellofusus, qui est fondé sur une variété peu certaine doit être rejeté comme Section. Clavilithes, Swainson, 1840. — Même génotype que Clavella préemployé par Oken 1815: il y a lieu de rectifier dans ce sens ce que j’ai précédemment écrit au sujet de cette dénomination ( loc . cit. p. 19), et d’admettre Clarilithes malgré la formation grammaticalement défectueuse de ce nom. Cette correction faite, avec juste raison, M. Grabau propose de réserver Clavilithes pour les espèces pourvues d’une protoconque à nucléus naticoïde, à second tour plus étroit, l'ensemble formant un bouton subcylindrique. Or j’ai précisément (ihid.) insisté sur les variations de la protoconque des espèces de ce Genre, et l’obser- vation de Sturany sur l’influence de l’habitat bathymétrique ne fait que con- firmer — ici surtout — l’impossibilité d’y attribuer une valeur sectionnelle, puisque la variation se produit souvent chez la même espèce. Rhopalithes, nov. gen. — G-T. : Fusus Noæ Lamk., du Lutécien. Protoconque paucispirée, mais se rapprochant néanmoins du type Clavilithes: pour justifier la séparation d’une Section, il faudrait donc admettre aussi l’ornementation qui persiste davantage et jusque sur la base de F. Noæ ; comme l'ouverture est identique à celle de Clavilithes, je trouve que Rhopalithes est bien inutile. M. Grabau a d’ailleurs, ici encore, établi de nouvelles espèces sur de simples variétés de ces abondantes coquilles parisiennes qui présentent entre elles de nombreuses transitions, et sans aucun souci des différents niveaux qu’elles caractérisent ; toute cette nomenclature est à rectifier au point de vue spécifique, nous y reviendrons dans le prochain Appendice au Catalogue illustré. Cosmolithes, nov. gen. — G-T. : Fusus uniplicatus Lamk., du Lutécien des environs de Paris. J’avais déjà pressenti qu’il faudrait séparer cette espèce, ainsi que F. lævigatus , de Clavilithes s. s., non pas à cause de leur protoconque qui ressemble à celle de C. longævus, mais à cause de leur columelle plissée. J’admets donc Cosmolithes comme Sous-Genre de Clavilithes, conformément aux critériums de ma classification, et je me borne à renvoyer le lecteur à la figure PALÉOCOIN CHOLOGIE COMPAREE 229 ( loc . cil., p!. I, fig. 18) de C. lævigatus que j'ai publiée dans la 4' livr, de ces « Essais » ; c’est un géno-plésiotype bien caractérisé de Cosrnolithes. En résumé, il résulte de ce qui précède que nous adoptons : Heilprinia, Section d’Euthrio fusus, Cyrtulus, Section de Clavilithes, Cosrnolithes, Sous Genre de Clavilithes. CMSt YSOOOJfÆMOÆ Penion, Fischer, 1884. — G-T. : Siphonàlia dilalala Quoy et Gaimard. A là page III de la 4e livr. de ces « Essais », j’ai indiqué et fait figurer (l. c., pl. V, fig. 5), comme géno-plésiotype fossile éocénique de cette Section de Siphonalia, une espèce australienne (S. Roblini Tate) qui ne ressemble guère au type choisi par Fischer pour Penion. Ayant reçu, depuis cette époque, S. dilalala, fossile du Pliocène de Wanganui (Nouv. Zélande), j’en profite pour donner d’abord une figure de ce génotype (PI. XIII, fig. 5), et pour rectifier la diagnose en ce qui concerne l’ouverture qui est subrhomboïdale, terminée en avant par un canal peu resserré et infléchi (plus long que celui de notre spécimen qui a l’extrémité cassée) ; le labre est lacinié à l’intérieur, à profila peine sinueux; la columelle est lisse, fortement excavée en arrière, et coudée sans aucune torsion à l’origine du canal ; le bord columellaire est mince, large et bien appliqué sur la base. Cette rectification faite, il reste à définir le classement des quatre espèces costulées, à canal resserré et infléchi à droite, puis redressé dans l’axe, qui ca- ractérisent le Balcombian de Victoria, et que j’ai à tort placées dans la Section Penion : Siphonalia Roblini, longirostris, styliformis Tate, et S. Tatei Cossm. Je ne puis les classer auprès de Streptosiphon à cause de leur columelle lisse et de leur protoconque qui se compose d’un gros bouton à nucléus dévié. En consé- quence. je propose pour ces coquilles une nouvelle Section Austrosipho, pour laquelle je renvoie à la figure précitée de la 4e livraison, représentant désormais le génotype de cette Section (S. Roblini Tate). Plicifusüs, Dali., 1902 (’) — G-T. : Fusus Kroyeri Môller. Espèces vivantes et boréales qui formeraient une Section de Tritono fusus , distinctes par leurs costules ressemblant à celles de Pseudoneptunea . Ancistrolepis, Dali, 1895 (2) G-T. : Chrysodomus eucosmius Dali, de la mer de Behring ; coquille bucciniforme, très voisine de Chrysodomus, qui n’en diffère que par les détails de sa radule. Beringius, Dali, 1879. — G-T. : Chrysodomus crebricostatus Dali. Cet animal aurait, par son anatomie, des rapports avec Liomesus ; mais la coquille de l’es- pèce figurée (loc. cit., pl. XXXV, fig. 1) a beaucoup d’analogie avec Volutopsis, son ouverture est ample et le canal est presque nul ; la spire est ornée de fortes côtes spirales. L’autre espèce citée : B. Kennicotti Dali, rappelle au contraire Plicifusus. C) Illustr. of Amer. Shells. Proc. U. S. Nat. Mus., Vol. XXIV, p. 523. (*) Proc. U. S. Nat. Mus., Vol. XVII, p. 709. 230 ESSAIS DE Je me borne à enregistrer ici ces créations proposées d’après des caractères anatomiques qui ne peuvent nous servir de guide pour l’étude des formes fossiles. MtMJCVINMOÆ Orania, Pallary (1900). G. T. : Pseudomurex Spadæ, Libassi. (= Nemofusux Cossm. 1903) Il y a identité complète, presque même spécifique entre Pisania fusulus (Génotype de Nemofusus ) et le génotype d 'Orania qui a la priorité. Pseudovaricia, Tate, (p. 186). G-T. : P. mirabilis, Tate, Grâce à l'obligeance de M. Pritcbard, je suis actuellement en mesure de faire reproduire (PI. IX, fig.4et pl. XI, fig. 16) un bon échantillon de ce génotype dont je n’avais pu don- ner qu’un croquis (Fig. 48). Eburnopsis, Tate (p. 193). — G-T. : E. aulacoessa Tate, du Balcombian de Muddy Creek. Grâce à l’obligeance de M. Pritcbard, je suis en mesure de pu- blier — sinon la figure du génotype — du moins celle d’une espèce très voisine : E. tessellata Tate, et de compléter la diagnose. L’ornementation se compose — non pas de cordonnets spiraux — mais de sillons sur lesquels se détache visi- blement, au dernier tour, la rainure dorsale aboutissant à une légère saillie du labre. Quant à l’ouverture, elle est beaucoup moins échancrée en avant que celle d e Pseudoliva : elle forme un bec à peine entaillé, auquel aboutit le bourrelet obsolète qui circonscrit la fente ombilicale; à l’intérieur de celle-ci s’enfonce presque verticalement un limbe dédoublé du bord collumellaire, caractère tout particulier qui n’était pas visible sur la figure imparfaite d’après laquelle j’avais fait la diagnose de ce Genre. Enfin il y a, à la partie antérieure de la columelle, une sorte de dent saillante qu’on n’aperçoit que quand l’ouver ture est un peu mutilée, comme celle du génoplésiotype que je publie à l’appui de ces observations (Pl. XIV. fig. 5). Il résulte de ces constatations que la sépara- tion d'Eburnopsis est amplement justifiée. Sylvanocochlis, Melvill (G-T. : Pseudoliva ancilla Hanley). — Je n’ai aucun renseignement sur cette coquille vivante. * Cinquième livraison IfitLHIV MUÆ Un certain nombre de subdivisions boréales ou australes ont été récemment proposées par M. Dali (Proc. U. S. nat. Mus. Illustr. of Amer. Shells, 1902, p. 532 et suiv.). Or, deux de ces subdivisions ont été omises dans la révision que j’ai publiée en annexe à la VIe Iivr. de ces Essais (p. 122) : PALÉOCONCHOLOGIE 'COMPARÉE 231 Antistreptus. — G-T. : A. magellanicus Dali; petite coquille sénestre, semblable à Anadus, avec un opercule de Trophon. Austrotrophon . — Première espèce citée : Trophon triangulatus Carpen ter. Section de Trophon dont les caractères différentiels ne sont pas iudiqués. Hadriania. — Par suite d’une faute d’impression dans le texte (p. 45) et dans la légende de la PI. II, la figure 10 qui représente un géno-plésiotype à' Ha- driania ( Murex textiliosus) est attribuée, comme la figure 9, à H. craticulala. En réalité, il y a deux espèces distinctes. i* litfiit tnÆ Concholepas. — Ajouter (p. 81) : Eocène. — Une espèce dans le Balcombian de Mornington (Vict.) : C. anti - quatum Tate (fide Pritchard). Galeropsis, Hupé (Revue et Mag. de Zool , Mars 1860, pp. 125-128, pl. X, fig. 4). « Le type est fossile, gisement inconnu. Son aspect général est celui d’un Ca- bochon, piléiforme; mais la première partie de la spire a une forme plus ré- gulière qui se rapproche de celles des Pourpres. On y trouve même des traces de côtes transversales ; les stries d’accroissement qui témoignent de la forme de l’ouverture, montrent que les bords de celle-ci offraient une irrégularité qui n’a fait que s’exagérer, puisque les bords actuels dn péristome sont fortement flexueux, l’animal vivant sur des corps étrangers et irréguliers dans leur forme. » Il est probable que cette coquille doit être rapprochée de celle que nous avons fait figurer comme un géno plésiotype fo«sile de Conoholepas : C. Deshayesi Rambur ( loc . rit., p. 81, pl. II, fig. 28), qui vient du même niveau, si ce n’est du même gisement. Il serait intéressant de savoir ce qu’est devenu le type de G. Lavenayi Hupé, coll. de Lavenay. En attendant, je crois intéressant de repro- duire les figures originales (Fig. 22). 232 ESSAIS DE TJKITOIVrnÆ Une importante contribution à l’histoire de cette Famille, survenue depuis l’étude que j’en ai faite dans la Ve livr. de ces « Essais », m’oblige à en repren- dre ici l’examen : il s’agit d’un Mémoire de M. Dali, intitulé « An historical and systematic Rewiew of the Fog-sbells and Tritons. — Août 1904, Smiths. miscell. coll., Vol. XLVI1, pp. 114 144 ». Ce Mémoire, très documenté, rempli de références précieuses à consulter, a été l’objet d'une analyse très sérieuse de M. GF. Dollfus, dans le N° I (1905) de la « Revue critique de Paléozoologie » (pp. 48-57). Nous ne pouvons mieux définir le but du Travail de M. Dali qu’en citant tout d’abord quelques lignes de cette analyse : « La thèse de M. Dali consiste à remettre en circulation, à ressusciter des » noms obscurs, tels que ceux de Rolten, de Link, sous la couverture du prin- » cipe de priorité... basé d’ailleurs sur la nécessité de rendre justice aux » anciens auteurs, avec une rigueur absolue, pour arriver à une fixité définitive » de la Nomenclature ;... l’année 1758 est la limite de cette justice. D’autre part, » il croit devoir mettre sur le même rang tous les auteurs, les bons comme les » mauvais; tout nom imprimé, à tort ou à raison, par cela seul qu'il est im- » primé, lui semble admissible;... sa résurrection est implacable, elle s’interdit » tout jugement, elle nous oblige à tout accepter, et sous prétexte de justice, » elle nous conduit à détruire l’œuvre des plus grands savants anciens et mo- »dernes;... c’est le contrepied de la classification admise par » M. Cossmann. . . » S’il ne s’agissait que de sacrifier la classification que jrai proposée, pour y substituer un arrangement meilleur, plus rationnel, s’appliquant surtout aux fossiles que j’ai principalement en vue dans ces « Essais de Paléoconchologie comparée », je n’hésiterais pas un instant à me rallier aux propositions de M. Dali, attendu que je ne recherche que la vérité scientifique et que je fais bon marché de mes opinions dès qu’on me démontre qu’elles sont entachées d’erreur. Mais comme ses idées sont très discutables, que ce sont simplement des affir- mations sans démonstration, qu’elles nous conduiraient à des difficultés inextri- cables s’il s’agissait d’en faire l’application aux fossiles, et que d’autre part, la résurrection de certains noms, repris par cet auteur, n’est recevable que sous le bénéfice d’interprétations arbitraires et contestables, je suis obligé de discuter sa méthode et d’expliquer ici les motifs pour lesquels il ne me paraît pas pos- sible de m’y rallier « en bloc », quitte à y emprunter seulement les rectifica- tions isolées qui paraissent s’imposer, et à les faire cadrer avec ma classifica- tion . Voici d’ailleurs, brièvement résumée, la classification qu’il propose : PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 233 I. RANELLIDÆ Bursa, Bolten (G. -T. : Ranella spinosa Lamk.). Marsupina, Dali n. s. (R. spadicea Montf.) Chasmotheca, Dali n. s. (R. foliacea Brod.) Ranella, Lamk. (M. bufonia Gm.) Lampadiopsis, Jouss. (R. rhodostoma Beck.) Colubrellina, Fischer ( M . condilus (’) Gm.) A S R A , //. et A. Adams (M. marginatus Gm.) BUFONARIA, Schum. (M. scrobüatus (2) L.) I Crossata, Jouss. (R. ventricosa Brod.) Craspedotriton, Dali n. s. ( T . convolutus Brod.) II. SEPTIDÆ Septa, Perry(G.-T. : S. rübicunda Perry = Triton nodifer Lk. Trachytriton, Meek (T. vinculum H. et Meek.) Personella, Conrad (P. septemdentata Gabb). Ranellina, Conrad (/?. Maclurei Conr.) Austrotriton, Cossm. (T. radialis Tate). Gyrineum, Link (M. gyrineus L.) Eugyrina, Dali n. g. (R. gigantea Lk.) Argobuccinum, Môrch {R. vexillum Brod.) PARALAGENA, Dali n. s. g. (T. clandestinus Lk.) FL'SITRITON, Cossm. (T. cancellatus Lk.) PRIENE, Adams (T. scaber King.) Distortrix, Link (M. anus L.) Cymatium, Bolten (M. femoralis L.) Lampusia, Schum, (M. pilearis L.) Ranularia , Schum. (T. clavator Lk.) Tritonocauda, Dali n. s. (M. caudatus Gm ) Gutturnium, Môrch (T. tuberosus Lk.) Turritriton, Dali n. s. (T. gibbosus Brod.) Tritoniscus, Dali. n. s. (T. Loroisi Petit.) Cabestana, Bolten {M. cutaceus L.) MONOPLEX, Perry (M. costatus Born) LINATELLA, Gray (T. cingulatus Lk.) III. COLUBRARIIDÆColubraria, Schum. (G. -T. : Rucc. maculosum Chemn.) CUMIA, Bivona (C. decussata Biv. = T. reticulatus Bl.) Maulotriton, Dali n. s. (T. bracteatus Hinds). Monostiolurn, Dali n. s. (T. Swifti Tryon). Caducifer, Dali n. s. (T. truncatus Hinds). Tæniola, Dali n. s. (T. decollatus Sow.) PHRYGIOMUREX , Dali n. s. g. (T. sculptilis Reeve). (') Fischer a désigné R. candisata Lamk., et non Murex condilus Gm. (2) Ce serait d’abord scrobiculatus ; mais le type de Schumacher est R. spinosa. 234 ESSAIS DE Soit en tout 39 subdivisions, là où ma classification n’en admettait que 26. exactement 50 0/0 en plus; or on m’accuse déjà de trop multiplier les Genres et Sections 1 Quoi qu’il en soit, examinons de plus près cet arrangement systé- matique. Il est fondé — non pas sur la position des varices — mais sur la disposition de la radule ou sur d’autres caractères anatomiques qui ne peuvent servir de guide pour les paléontologistes, ainsi que sur l’échancrure suturaleque présen- tent certaines formes de Ranelles ; du canal et de la columelle, il n’en est même pas question ; aucune justification n’est donnée à l’appui de la division en trois Familles distinctes : l’auteur nous l’impose sans discussion, c’est à prendre ou à laisser ! Dans mon système, je n’admettais même pas de Sous-Familles dans l’unique Famille Tritonidæ : conformément à la tradition, j’ai réservé une importance capitale, celle d’un critérium générique, à 1’en.placement des varices qui mar- quent des temps d’arrêt prépondérants dans l’accroissement de la coquille : j’ai adopté comme critérium générique, la disposition du canal qui a bien sa valeur, comme chez tous les Siphonostomes ; et enfin les critériums sectionnels sont la columelle et l’échancrure labrale, empruntés en partie à Lamarck, en partie à Fischer. Cet arrangement s’adaptait parfaitement à l’intercalation des formes fossiles pour lesquelles il n’y a ni radule ni anatomie à étudier, et surtout à la filiation phylogénétique de ces coquilles durant la période tertiaire, point de vue qui est au contraire laissé tout à fait dans l'ombre par M. Dali. Or, c’est précisément là le but intéressant de la Paléoconchologie comparée, et comment peut-on suivre cet enchaînement des animaux éteints à ceux de l’époque actuelle, si l'on groupe ensemble des tests dissemblables, sous prétexte que la radule est identique ? Aussi, jusqu’à meilleure preuve du contraire, je ne vois pas de mo- tifs pour bouleverser une classification qui a pour elle la consécration d’une longue expérience, et pour en adopter une autre qui s’effondre dès qu’on cherche à l’appliquer à la Paléontologie. Ce premier point étant réglé, je passe à l’examen détaillé de la synonymie des subdivisions proposées par M. Dali. Bursa, Bolten (1798). — Ainsi que l’a fait observer M. Dollfus, il n’est pas admissible de prendre comme génotype d’un Genre datant de 1798, Ranella spinosa Lk. (1817), sous prétexte que Murex rana Bolten n’est autre que R. spi- nosa ! Ni Bursa, ni B. rana ne sont recevables, puisque les noms génériques et spécifiques du catalogue de Bolten ne sont valables que de la date à laquelle ils ont été légitimés par un auteur ultérieur. En outre, Bursa était préemployé par Bonnani et Petiver qui étaient bien plus naturalistes que Bolten ; si l’on rejette les dénominations de ces derniers, on se demande pourquoi on adopterait celles de Bolten? Donc il faut maintenir Ranella Lamk., pour B. gigantea (= Murex reticularis) ; Pseudobursa Bovereto, pour M. bufonius, et enfin Bufonaria Schum., pour R. spinosa. Cette seule rectification, qui n’est même pas discuta- ble, fait tomber d’un seul coup l’arrangement des Ranellidæ proposé par M. Dali. Marsupina et Chasmotheca, Dali (1904). — Sections simplement basées sur ce que les varices sont crénelées chez Marsupina spadicea et subépineuses PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 235 chez Chasmotheca foliata : ce sont là des distinctions bien subtiles, mais comme il s’agit d’espèces actuelles, je n'ai pas de conclusions à proposer en ce qui con- cerne les fossiles. Lampadopsis, Jouss. et Colubrellina, Fischer. — Ne diffèrent d'Apollon, comme je l’ai expliqué ( loc . cit., p. 115), que par des détails de leur forme exté- rieure; mais M. Dali rejette Apollon parce qu’il le considère comme un syno- nyme postérieur de Gyrineum Link ; or, non seulement les noms de Link ne sont recevables que s’ils sont légitimés par un autre auteur, tandis qu 'Apollon a été régulièrement publié par Montfort, mais encore Herrmannsen indique li. yranifera comme génotype d'Apollon, tandis que Gyrineum est, d’après M. Dali, Murex gyrinus L. Donc, ici encore, je maintiens Apollon {=z Lampadop- sis et Colubrellina). Craspedotriton, Dali (1904). — Ne diffère que très peu de Bufonaria ; mais comme le sinus est très étroit et laisse une trace sur les tours, on peut, à la rigueur, admettre cette Section pour Triton comolutus Brod., que Tryon a classé dans le Genre Cumin Biv. Personella, Conrad (1865). — J’admets qu’on conserve cette Section de Persona {loc. cit., p. 103), mais je ne suis pas d’avis d’y réunir Sassia qui a le canal long, tandis que Personella a le canal court : c’est un caractère différentiel bien plus important que ceux qui, pour la plupart, motivent les nouveaux noms proposés par M. Dali. Quant à Persona, il est inadmissible d’y substituer Distortrix Link, qui n’a de valeur qu’à dater de Môrch (1852). Ranellina, Conrad (1865). — D’après M. Dali, R. Maclurii Conrad — que je croyaisperdu comme génotype {loc. cit., p. 89) — se trouve encore quelquefois à Claiborne, quoiqu’il y soit rare ; une variété courte de cette espèce a même été décrite par Whitfield sous le non Pisania daibomensis (Amer. Journ. Conch., I, pl. XXVII, fig. 2, 1865). Cette dénomination générique peut donc être réta- blie dans la Famille Tritonidæ ; on ne peut regretter qu’une chose, c’est que M. Dali n’ait pas jugé à propos de reproduire une figure de cette rare espèce, dont l’image est méconnaissable, dans le Manuel de Tryon. Septa, Perry (1811). — C’est avec Bursa, le point principal des rectifications faites par M. Dali : le génotype serait Septa rubicunda, c’est-à-dire une variété de Triton nodifer Lamk. ( nodiferus est un solécisme latin à ne pas imprimer!) qui appartient au même groupe que Triton tritonis; par conséquent, par exten- sion successive, Septa devrait remplacer Triton préemployé, au lieu à'Eutrito- nium que j’ai récemment proposé. Or, il y a à cette interprétation, une difficulté fondamentale : M. Dali avoue lui-même que Septa Perry, est un mélange d’es- pèces, voisines de Cymatium Bolten et de Triton Montfort, et que Perry n’a mentionné qu’incidemment Murex tritonis L., qu’il ne connaissait même pas! Baser toute une révolution de Nomenclature sur une assimilation aussi fragile, est une entreprise téméraire ; en tous cas, Septa ne peut être interprété, avec le sens que Perry n’a jamais songé à lui donner, qu’à dater de M. Dali (août 1904) ; or, à cette date, Eutritonium était déjà publié par moi depuis le mois d’avril, donc Septa est en réalité postérieur et doit rentrer dans l’oubli. J’ajouterai que si ces dates ne suffisaient pas pour trancher le débat, il faudrait éviter de res- 236 ESSAIS DE susciter un nom pour l’appliquer à un génotype inconnu de l’auteur de ce nom, et que même s’il n’en était pas ainsi, ce ne serait jamais un motif suffisant pour remplacer Tritonidæ Broderip (1839) par Septidæ Dali (1904), attendu que les noms de Familles ont leurs droits de priorité comme les noms de Genres et d’espèces. Je ne cite ici que pour mémoire une autre proposition faite par M. Dollfus, dans l’analyse précitée du Mémoire de M. Dali, et consistant à reprendre Bucci- num pour Triton , afin de ne pas prendre « le nom de l’homme (Triton) qui souille dans la trompette, pour le nom de l’instrument (Buccin) dont il se sert. » Si cette proposition ingénieuse fait disparaître toute contestation pour Triton, elle fait naître une autre difficulté, c’est le choix du nom à donner à Buccinum undatum, pour lequel on ne peut davantage reprendre Tritoniurn préemployé, ainsi que le suggère M. Dollfus. D’ailleurs, l’interprétation nouvelle de Bucci- num, destinée à rectilîer une erreur de Linné, ne daterait en réalité que de M. Dollfus (1903), c’est-à-dire un an après que j’ai proposé Eutritonium : par conséquent, là encore, la rectification arrive trop tard. Ma conclusion définitive est donc: Eutritonium Cossm. pour Murex tri- tonis L. Gyrineum, Link. — J’ai déjà expliqué ( loc ., cit. p, 117) pourquoi on ne peut admettre les Genres de Link avec la date 1807, son ouvrage n’ayant pas reçu la publicité requise pour un Manuel de Nomenclature. Dans le cas actuel, Gyrineum n’a été repris qu’en 1852 : c’est donc cette date — et non 1807 — qu’il faut citer, et par conséquent elle est postérieure à 1817 ( Bufonaria Schum. ex eod. typo). C’est d’ailleurs par une double erreur que M. Dali a désigné M. scrobi- latus L. comme génotype de Bufonaria (V. la note infrapaginale ci-dessus). Paralagena, Dali (1904). — G-T. : T. clandestinus Lamlt., désigné comme Lagena , Môrch (1852, non Walker 1784). Cette coquille a, par sa forme, quelque analogie avec notre fossile éocénique Triton piraster Lamk., comme l’a fait remarquer M. Dollfus dans son analyse précitée ; mais la varice n’occupe pas la même position sur le dernier tour, de sorte que je considère Paralagena comme une Section d ’Argobuccinum, ce qui est d’ailleurs conforme à la propo- sition de M . Dali. Cymatium, Bolten. — Même observation que pour les Genres de Link : ce n’est qu’en 1853 que les frères Adams ont donné la publicité necessaire et scien- tifique à ce nom qui, par suite, ne peut remplacer Lotorium Montf., dont le type ( Murex lotorium L.) présente les mêmes critériums que M. femoralis L., indiqué par les auteurs comme génotype de Cymatium. Gutturnium, Klein (fîde Môrch 1852). — Le rétablissement de cette Section, que j'avais réunie à Ranularia (loc. cit. p. 88), ne peut se justifier que par l’adoption d’un génotype différent (T. tuberosus Lamk.) pour le Genre de Klein. Je n’ai pas les éléments pour apprécier l’utilité de cette séparation, mais j’insis terai seulement sur ce que c’est bien à Ranularia s. s. que doivent être rappor- tées les formes fossiles mentionnées par moi (loc. cit., p. 97). Tritonocauda, Dali (1904). — Section séparée de Ranularia simplement à cause de l’existence chez Murex caudatus Gm., d’une callosité columellaire BALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 237 ridée, tandis qu’elle est lisse chez T. clacator (génotype de Ranularia). En comparant attentivement les deux espèces, j’avoue que je n’y aperçois que des différences spécifiques, Turritriton, Dali (1904). — G-T. :T. gibbosus Brod. Je ne vois pas de (ormes fossiles qui puissent être rapprochée de cette Section dont le canal court ressem- ble à celui de Persona. Tritoniscus, Dali (1904). — G-T. : T. Loroisi Petit. Coquille massive et muricoïde, à canal court, dont je ne connais pas d’analogue chez les fossiles. Au lieu d’en faire une Section de Ranularia, qui a le canal très long, il semble qu’il serait plus logique de la rapprocher de Rufonaria. Cabestana, Bolten (1798). — J ai déjà indiqué pour quels motifs (l. c. p. 96) ce nom ne peut remplacer Aquillus Montf. (lblO). Monoplex, Perry (1811). — G-T. : Murex coslatus Boni (= M. olearius Auct. non L.). Quoi qu’en dise M. Dollfus (loc. cit., p. 52), cette coquille diffère suffi- samment de Lampusia pilearis par la brièveté de son canal, pour qu’on puisse admettre ce Sous-Genre qui prendrait place entre Lampusia et Lotorium sur mon tableau de classification (l. c., p. 87). Linatella, Gray (1857). — Par suite d’une faute d’impression, ce nom est orthographié Zinatella sur mon tableau (p. 87) ; mais, à la p. 88 ainsi que sur la table alphabétique, Linatella figure avec sa véritable orthographe, de sorte que nos lecteurs ont certainement déjà fait la rectification nécessaire. Colubraria, Schum (1817). — Ce Sous Genre (érigé en Genre par M. Dali) a été omis sur le tableau (loc. cit. p. 87 ; mais il figure bien à sa place (p. 99) après Austrotriton. Cümia, Bivona (1838). — G-T. : C. rfêcussafaBivona (= T. reticulatus, Blainv.). J’avais déjà catalogué Cymia Môrch (1852) dans la Famille Purpuridæ (loc. cit., p. 74), en citant comme génotype C. tectum Wood. D’autre part, je ne vois pas de différence générique entre Triton reticulatus et Colubraria maculosa, et d’ailleurs M. Dali n’a ressuscité le nom Cumia qu’avec un point d’interrogation. Dans cet état d incertitude, Cumia et Cymia étant exactement synonymes, il serait plus sage de laisser tomber dans l’oubli la dénomination de Bivona. Maulotriton, Monostiolum, Caducifer et Tæniola, Dali (1904). — Encore quatre Sections nouvelles, auxquelles M. Dollfus (loc. cit., p. 56), adresse le re- proche de ne présenter que des différences spécifiques avec Colubraria, de sorte qu’elles ne constitueraient qu’un émiettement préjudiciable de la Nomenclature, Je partage cette manière de voir, sauf en ce qui concerne Monostiolum (G-T. : T. Swifti Tryon) qui a réellement un aspect très différent de Colubraria. Tæniola aurait peut-être quelque analogie avec Hilda. Phryg-iomurex, Dali (1904). — G-T, : T. sculptilis Beeve. Cette petite co- quille, tronquée au sommet comme T. Lruncatus ( G-T. de Caducifer ) se distin- gue essentiellement par son aspect muriqué, surtout aux abords des sutures, et par sa base qui porte un sillon spiral bordé par deux côtes muriquées, Malheu- reusement, l’ouverture n’est pas assez caractérisée sur la figure pour qu’on puisse décider s’il s’agit d’un Genre distinct, ou d’un Sous-Genre de Colubraria comme l’a proposé l’auteur. 11 faudrait encore y ajouter Cryotritonium v. Mar- tens (G-T. : Lampusia Mûr ray i Smith), sur lequel je n'ai aucun renseignement. 238 ESSAIS DE En résumé, on voit par les observations qui précédent que les modifications réellement utiles, à apporter à ma monographie des Tritonidæ se réduisent à quelques intercalations que j’ai indiquées ci-dessus, au fur et à mesure de l'examen des sudivisions proposées par M. Dali. Ces additions ne concernent d’ailleurs la Paléoconchologie que pour Ranellina et Personella. t’IPj KÆIBPÆ ViCETlA, Fabiani, 1905 ('), G. -T. : Ovula Hantkeni, Héb. et M. Ch. Eoc. Taille grande : forme massive, calpurnoïde, c’est-à-dire aplatie sur la face ventrale et bossuée sur la face dorsale, presque également atténuée à ses deux extrémités et un peu étranglée sur le diamètre médian ; spire involvée, complètement recouverte par un enduit calleux; surface lisse, portant seulement sur la région dorsale deux bourrelets transverses, parfois armés de nodosités subdigitées, ne se prolongeant pas sur la face ventrale, où on ne distingue qu’un gonflement très obsolète. Ouverture étroite, peu sinueuse, échancrée à ses deux extrémités, un peu plus élargie en avant où elle se ter- mine par un canal rudimentaire, encadré par deux lèvres un peu amincies ; gouttière apicale formant une échancrure presque symé- trique à celle du canal siphonal, mais comprise entre deux lèvres plus épaisses; labre muni de plis dentiformes et serrés ; columelle à peu près lisse sur toute son étendue, tordue par un fort pli ca- réné et portant généralement des plissements plus ou moins persis- tants qui décroissent d’avant en arrière. Diagnose refaite d’après des clichés de l’espèce génotype, de l’Eocène de Monte Postale (PI. XIII, fig. 3-4), obligeamment offerts par M Fabiani. Rapp. et diff. — Dans le Ve livr. de ces « Essais » (p. 147 et 176), j’ai classé cette coquille dans le Genre Gisortia, caractérisé par ses extrémités également échancrées et par son bord columellaire lisse. M. Fabiaoi ayant eu l’occasion d’examiner de bons exemplaires de G. Hantkeni, conservés au Musée de Géologie de l’Université de Padoue, m’a signalé, avant de publier la brochure précitée, les différences que ces échantillons présentent avec le Genre Gisortia (’) I Moll. eoc. del Monte Postale, p. 12, pl. III, fig. 4 (Atli Accad. sc. ven. trent. islr., CI. I, Vol. IL fasc. 2, p. 45). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 239 s. s. ; je lui ai suggéré l’idée de séparer Vicetia (Etym. : Vicetus, Vicence) dont il a fait un Genre complètement distinct, par le motif que le bord columellaire n’est pas entièrement lisse, comme l’indique la première colonne de mes crité- riums génériques (p. 147). Après un nouvel examen de la coquille et ainsi que l'a constaté lui-même M. Fabiani, les plissements qui garnissent l’excavation columellaire au-dessous du pli tordu, ne sont pas persistants sur tous les spécimens étudiés, et ils ne se prolongent jamais sur toute l’étendue du bord columellaire dont la plus grande partie est lisse. Je suis donc d’avis que Vicetia ne peut réellement être admis que comme Sous-Genre de Gisortia , c’est-à-dire qu’il faut modifier ainsi qu’il suit le tableau de classification (p. 147) : GISORTIA (Canal et rostre échancrés, columelle non crénelée) Répart, stratigr- Eocène. — L’espèce génotype ci-dessus figurée, dans le Vicentin. Gisortia (Surface dorsale non gibbeuse, appendices postérieurs) I Vicetia (Surface dorsale gibbeuse, lèvres symétriques) Gisortia (Ouverture sinueuse, large fossette lisse) Vicetia (Ouverture non sinueuse, large fossette brisée) Palliocypræa, nov. subgen. G. -T. : Aricia gastroplax, M’Coy ('). Eoc. Taille grande; forme d’un « pudding sur le plat », la face ven- trale étant presque plane avec un large et mince rebord ovale, tandis que la face dorsale fait une saillie arrondie et piroïde sur le plan de ce rebord. Ouverture étroite, incurvée en arrière, pres- que rectiligne, un peu élargie en avant, terminée à chaque extré- mité par un rostre recourbé, en saillie sur le rebord périphérique ; les deux bords de l’ouverture sont finement crénelés par des plis courts et réguliers ; columelle faiblement incurvée, avec une fos- sette peu profonde. Diagnose établie d’après des clichés du génotype du Balcombian de Mornington (PI. IX, fig. 10-11), communication de M. Pritchard, de Mel- bourne. (’) Proc. Pal. Vlct. déc. Il, p. 20, pi. XVI, fig. 1, pl. XVII et XVIII, fig. 2, Melbourne 1875. 240 ESSAIS DE Rapp, et diff. — L’aspect de cette coquille est tout à fait étrange : le rebord mince, secrété par le manteau de l’animal sur toute la périphérie de la face ventrale, l’écarte complètement de toutes les formes connues de Cypræidæ. Cependant, si l’on fait abstraction de ce rebord, en admettant qu’il soit cassé exactement au niveau du bombement de la face dorsale, on constate qu’on a presque exactement la forme d’un Rhynchocypræa birostré. C’est pourquoi je ne propose Palliocypræa que comme Sous-Genre de Rhynchocypræa, se distin- guant de ce dernier, non seulement par l’absence de tubercules sur le cou, mais encore et surtout par le développement tout à fait anormal de son plateau périphérique. Il y a en outre d’autres différences accessoires : par exemple dans les crénelures courtes du bord columellaire, remplaçant les longues rainures de Rhynchocypræa ; ou bien dans l’indice d’une fossette antérieure qui fait complètement défaut chez ce dernier. Quoi qu'il en soit, l’échantillon très intact qu’a trouvé M. Pritchard, au lieu des débris qui avaient servi de base à la création de cette espèce par M . Coq, nous permet de préciser le classe- ment de cette forme intéressante et peu connue. Répart, stratigr. Eocène. — L’espèce génotype dans le Tertiaire inférieur de Victoria, coll. Pritchard. * Sixième livraison 1 PO if K MF A IÜÆ Chedevillia, nov. sert. G. -T. Rimella Munieri, Chéd. Eoc. Genre Rostellaria, Sous-Genre -Hippocrene . Taille relativement petite ; forme rimelloïde, un peu ventrue ; spire médiocrement allongée, à galbe conique, parfois déviée au sommet qui est lisse ; tours convexes, d’abord ornés de stries spirales et obsolètes, les der- niers seulement munis de côtes axiales et pincées, décussées par des cordons plus espacés et plus saillants que ceux des premiers tours. Dernier tour ovoïde, déclive à la base sur laquelle se prolongent les côtes, jusqu’au cou qui est à peine excavé et fortement dévié. Ouverture étroite, ovale en fuseau, prolongée en arrière par une étroite gouttière qui descend jusqu’au sommet, terminée en avant par un rostre aigu, mais assez court et légèrement infléchi en dehors; PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 241 Cliedevillia aile mince, développée en anse de panier, se reliant au rostre par une courbe sans échancrure, ne dépassant pas le sommet de la spire à laquelle elle adhère et qui dévie chez l’espèce génotype pour adhérer à l’aile ; surface externe de l’aile ornée et subvariqueuse, vernissée à l’intérieur avec un épaississemeut calleux et curviligne, vis-à-vis de la varice externe ; columelle lisse, courte, régulièrement incurvée ; bord columellaire calleux, appliqué sur la base, peu détaché en ar- rière où il se replie et se relève en formant contre la gouttière une lamelle ou un rebord appliqué contre l’aile à laquelle il se rat- tache au sommet par un bec aplati. Diagnose faite d’après l’espèce génotype (PI. XIV, fig. 8), du Lutécien inférieur de Bourv (Oise), colt. Chédeville. Rapp. et diff. — J’ai mentionné cette espèce ( loc . cit., VI, p. 30), ainsi que R. mirabilis Desh, dans le Genre Rimella, tout en faisant quelques réserves au sujet de ce classement, parce que je ne connaissais alors qu’un échantillon mutilé de l’espèce de Deshayes. M. Chédeville m’ayant récemment communiqué le type presque intact de sa rare espèce, avec un fragment qui précise le contour de l’aile, j'ai vérifié que les deux élégantes coquilles dont il s’agit ne possèdent pas l’échancrure basale qui caractérise Rimella et Cyclomolops, que leur rostre n’est pas déclive vers la gauche, et que l’aile prend le même développement que chez Hippocrene. Comme d’autre part, l'ornementation de la spire rappelle plutôt celle de Rimella et de Dientomochilus, il est évident que nous nous trou- vons en présenced’unenouvelleforme, et que, si on s’en rapporte à mes critériums, elle doit exactement prendre place entre Hippocrene s. s. et Wateletia. Il est d’ailleurs intéressant de constater que Chedevillia forme un nouveau lien de transition entre Maussenetia qui se rattache aux Aporrhaidæ secondaires, et Hippocrene qui, dans l’Eocène, représente l’ancêtre des Strombidæ tertiaires et actuels. Répart, stratigr. Eocène. — Le génotype dans le Lutécien, et l’espèce déjà signalée (R. mirabilis Desh.), dans le Cuisien des environs de Paris. 16 242 ESSAIS DE 2° DIAGNOSES DES ESPÈCES NOUVELLES citées dans la septième livraison. Girsocerithium Peroni, nov. sp. PI. XIII, fig. 6, 7 et 11. Test épais. Taille au-dessous de la moyenne ; forme trapue, mésa~ tioïde, à galbe conique ; spire assez courte, quoique pointue au som- met ; environ dix tours convexes, dont la hauteur ne dépasse guère le tiers de la largeur, séparés par de profondes sutures, ornés de six ou sept cordons spiraux, granuleux ou subnoduleux à l’in- tersection de petites costules axiales, droites, peu saillantes, assez rapprochées et s’étendant d’une suture à l’autre. Dernier tour égal aux deux cinquièmes de la hauteur totale, arrondi mais limité à la périphérie par un cordon plus saillant que les autres ; base peu ornée, formant un disque légèrement excavé, avec une fente ombi- licale au centre. Ouverture en quart de cercle, à péristome bordé, terminée en avant et à droite par un bec à peine visible, formé par l’intersection anguleuse du contour supérieur et du bord colu- mellaire; labre à profil orthogonal, basé par une épaisse varice externe à peu de distance du contour qui est tranchant ; columelle peu excavée, lisse, se raccordant avec le bec ; bord columellaire épais, détaché de la fente ombilicale. Dimensions. — Longueur : 14 mill. ; diamètre: 7 mill. Rapp. et diff. — Cette espèce diffère du génotype de Cinocerithium par son ornementation plus fine et par sa forme encore plus trapue ; elle n’a pas les nodosités qui caractérisent l’espèce albienne (C. subspinosum ) et son analogue de l’Aptien (C. aptiense). Localité. — Environs de Boghari (Algérie), Cénomanien; deux individus, coll. Peron. Terebralia Vignali, nov. sp. PI. X, fig. 14. Test très épais. Taille moyenne ; forme ventrue, courte, à galbe conoïdal, pointue au sommet ; environ quinze tours étroits, un peu convexes, dont la hauteur s’abaisse aux deux cinquièmes de la lar- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 243 geur, séparés par des sutures profondément rainurées, ornés de cos- tules courbes et serrées, sur lesquelles quatre sillons spiraux et équi- distants découpent des granulations aplaties et subquadrangulaires ; chaque tour porte, en outre, une ou deux larges varices, plus sail lantes que les costules et rainurées comme elles par les quatre sillons. Dernier tour égal aux deux cinquièmes de la hauteur totale, vari- queux comme les autres, muni d’un cinquième sillon à la péri- phérie de la base qui est convexe, et qui porte huit cordons spiraux, égaux, nou croisés par les costules qui cessent subitement à partir du sillon périphérique. Cou droit et obliquement sillonné. Ouver ture rhomboïdale, malheureusement' mutilée chez tous les spécimens ; columelle droite, munie d’un pli spiral et médian ; pli pariétal assez saillant ; dents internes vis-à-vis des varices externes. Dimension. — Longueur probable : 55 mill. ; diamètre : 25 mill. Rapp. et diff. — Quoique la spire de cette espèce ait exactement l’orne- mentation de T. bidentata, elle s’en distingue essentiellement par sa forme beaucoup plus courte et plus ventrue : chez T. bidentata, la longueur dépasse toujours 3 fois le diamètre, tandis que chez T. Vignali le rapport dépasse à peine 2 fois : en outre, les cordons de la base sont croisés par des rainures sinueuses dans le prolongement de celles qui séparent les costules du dernier tour, tandis qu’ils sont lisses chez T. Vignali. Localité. — La Grenatière (Hérault), Miocène supérieur. Recueillie par M. Miquel à qui je n’ai pu la dédier, car il existe déjà Potam. Vignali Oppenh. ; assez fréquente, mais toujours incomplète. Pyrazus Stueri, nov. sp. PI. IX, fig. 13. Taille grande; forme polygonale au sommet, la pyramide s'effaçant sur les derniers tours ; spire probablement longue, à galbe conique ou pyramidal ; tours nombreux, étroits, dont la hauteur égale la moitié de la largeur, portant sept côtes arrondies qui se succèdent d’autant plus régulièrement que les sutures sont peu distinctes ; les intervalles de ces côtes, d’abord un peu excavés, s’aplanissent vers le sixième tour avant le dernier ; et la surface devient à peu près conique sur le dernier; ornementation spirale et persistante, composée de six cordons imbriqués sur chaque tour, inégaux, inéqui- 244 ESSAIS DE distants, obtusément perlés par de fines coslules d’accroissement dont la direction est à peine- oblique. Dernier tour assez élevé, portant une forte varice opposée au labre, mais non diamétrale, à 150° environ sur la face ventrale ; base arrondie, sur laquelle persistent les cor- donnets spiraux, en se serrant davantage. Ouverture à péristome dé taché ; labre formant une saillie variqueuse qui se projette en ar- rière, assez loin de la suture déviée. Dimensions. — Longueur probable : 100 ni il). ; petit diamètre de l’ouverture : 23 mill. ; grand diamètre : 35 mill. Rapp. et diff. — Quoique je ne connaisse pas l’ouverture intacte de cette belle espèce, elle a tellement l’aspect des Pyrazus tertiaires que je n’hésite pas à la décrire dans ce Genre. Elle ressemble évidemment à Cerithium Partschi Zekeli, de Gosau ; mais, d’après la ligure, ce dernier aurait huit côtes plus saillantes, plus persistantes, plus fortement perlées par cinq cordonnets spiraux, égaux, et les sutures y sont indiquées par de plus larges rainures. Quant à P. Rochebrunei Vignal, qui a été recueilli presque au même niveau et dans la même région, il y a cependant des différences d’ornementation qui justifient la coexistence des deux espèces. Localité. — Condat (Dordogne), Sénonien inférieur; type, collection Stuer ; autres spécimens, ma collection. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 245 TABLE ALPHABÉTIQUE DES FAMILLES, GENRES, SOUS-GENRES, ETC Les noms en italiques sont ceux des synonymes Pages Pages Alabina . . . . 180 Ceratopilus 71 Cosmocerithium 108 Ccî'itella .... 150 Cosmolithes 188 Craspedotriton Anaplocamus . . . . 189 Ceritliidea .... 112 Cryotritonium Anas 77 Cerithidella 115 Cryptau lax Ancistrolepis ... 229 Ccrithidinm .... 182 Cryptoptyxis Aneurychilus 179 Cerithiella 150 Cumia Antistreptus 181 Ceritliina .... 150 Cymîa Aphanistylus 112 Cerithinella .... 31 Cyrbasia Ariadna . . . . 188 Cerithioderma .... . 191 Cyrtulus Ataxocerithium . . . . . . . 91 Cerithiolinum ... 150 Atresius 193 135 Dalliella Aurelianella . . . . 183 Cerithiopsidæ .... 143 Diastoma Austrosipho .... 229 Cerithiopsis . . . 145 Di ASTOMID.fi Austrotrophon . . . 231 Ceritliium .... 65 Diatinosloma Chasmotheca .... 234 Ditretus Bathraspira .... 52 Chedevillia .... 240 Dizoniopsis Batillaria 132 Chondrocerithium .... 82 Bellardia ... 69 Cimolithium .... 57 Eburnopsis Benoislia .... 98 Cinctella . 153 Echinobalhra Beringius . . . 229 Cirsocerithium. . . . .... 51 Elachista Bezançonia .... 88 Clava 83 et 124 Endiatænia Biforina .... 168 Clavclla .... 228 Eoclathurella Bittiolum . 139 Clavellofusus 221 Eodrillia Bittium Clavililhes .... 228 Eosurcula Brachytrema ... 15 Coc.hlespira .... 221 Epetrium. BuACHYTREMID.fi. . . .... 15 Cochlespirella 221 Escoflleria Cochlespiropsis .... . ... 221 Eucycloidea Caducifer. . ... 237 Colina . . 90 Eumeta Camillus ... 65 Oolinia .... 90 Eustoma Campanile 71 Conocerithium. . . . ... 100 Eustomidæ Oent.rogonia . ... 215 Contumax . . 144 Euthymia Pages 26 228 235 237 37 39 237 237 149 227 199 175 173 11 13 147 230 131 180 23 223 223 221 167 105 208 150 10 10 164 246 TABLE ALPHABÉTIQUE Pages Eutritonium 236 Exechestoma 111 Exechocirsus 121 Exelissa 40 Falsifusus 226 Fastigiella 93 Fissilabra 197 Fulgurofusiis 227 Fusitoma 223 Fusivoluta 223 Galeropsis 231 Gemmula 220 Glyptotoma 220 Granulolabium 115 Gourmyia. 67 Gutturnium 236 Gymnocerithium 36 Gyrotropis 193 llalloysia 138 Heilprinla 227 Helenella 223 Hemicerithium 101 Hemisurcula 222 Ilinea 197 Holcostoma 197 Inella 163 Iniforis 161 Ino 163 Iphinôe 188 Kilvertia 41 Kleistopyrazus 129 Læocochlis 135 Lævibaculus 33 Lampanella 134 Lampania 132 Leptosurcula 223 Leucostoma 197 Liocerithium 65 Litiopa 197 Litiopinæ 196 Lophiotoma 220 Lovenella 150 Lyrosurcula 222 Marginelloma 225 Marsupina 234 Pages Mastonia 168 Mcistoniæforis 161 Maulotriton 237 Megasurcula 222 Mellevillia 94 Mesostoma 191 Mesostomella 189 Metacebithinæ 22 Metacerithium 54 Metalépsis 171 Metaxia 148 Microdrillia 223 Microsurcula 222 Moduùdæ 200 Modulus 200 Monophorus 168 Monostiolum 237 Nemofusus 230 Nerineopsis 34 Newtonia 150 Newtoniella 130 Nortonia 209 Ochetochilus 211 Ogivia 171 Orania 230 Orthochetus 95 Orthocliilus 198 Orthosurcula 222 Pachystylus 33 Palæotriton 205 Palliocypræa 239 Paracerithinæ 22 Paracerithium 45 Paralagena 236 Penion 229 Personella 233 Petersia 18 Phandella 223 Phrygiomurex 237 Pirenella 115 Pithocerithium 77 Plaxaxidæ 195 Planaxinæ 196 Planaxis 197 Pleuroliria 220 Plicifusus 229 Potamides 103 Potamidopsis . 109 Pages Procerithidæ 20 PnOCERITHINÆ 21 Procerithium 23 Protocerithium 23 Protosurcula 221 Pseudalaria 209 Pseudocerithium 37 Pseudoscaliles 205 Pscudotrochus 200 Pseudovertagus 84 Ptcroceanis 217 Pterostoma 185 Ptychocerithium 80 Ptychopotamides 106 Purpurina 206 PuRPURINIDÆ 203 Purpuroidea 212 Pyrazisinus 126 Pyrazus 129 Quadrasia 197 Quoyia 197 Ranellina 235 Rhabdocolpus 27 Rhinoclavis 83 Phopalithes 228 Rhynchocerithium 49 Rostrocerithium 59 Ruscula 223 Sandbergeria 177 Scalites 204 Seila 153 Semibittium 138 Semivertagus 87 Separatista 188 Sep ta 235 Serratocerithium 73 Siphonophyla 204 Sirius 197 Spirocyclina 205 Stylia 167 Styliferina 180 Stylus 144 Surculoma 222 Sychar 164 Sylvanococlilis 230 Tæniola 237 Telescopium 122 DES FAMILLES, GENRES, SOUS-GENRES, ETC. 247 Pages Teliochilus 43 Teliostorna 185 Tenuicerithium 140 Terebralia 124 Terebraliopsis 128 Terebrella 47 Thericium 77 Tiaracerithium 75 Tiarapirenella 115 Tiarella 149 Tomocheilus 43 Tomopleura 220 Torellia 188 Trachfoecus 205 Trachynerita 204 Trachyomya 188 Pages Trachyschœnium 145 Tretospira 205 Trichotropididæ 186 Trichotropis 189 Triforidæ 160 Triforis 164 Triphora 168 Tripiioridæ 237 Tristoma 160 Tritoniscus 237 Tritonocauda 236 Trituba 165 Trochocerithium 97 Tropidosurcula 222 Trypanaxis 157 Tarbinopsis 200 Pages Turritriton 237 Tylochilus 114 Tympanotomus 118 Uc.hauxia 56 Varicobela 223 Vertagus. .... 83 Vicarya 65 Vicetia 238 Viriola 163 Viriola 163 Vulgoeerithium 77 Xystrella 30 EU K ATA Page 76 (note infrapaginale, n“ 1) : la correction du double emploi de C. subtiara ayant déjà été faite ( Revue Crit. Paléoz., 1901, p. 204, = G. diachoristum Cossm.), il y a lieu de supprimer C. tiarulinum. Page 79 (Répart, stratigr. Eocène) : omis d’indiquer une espèce australienne, C. semi- costatum Tate, dont le nom a été changé en C. Pritchardi Geo. Harris, quoique ces deux dénominations figurent dans la table suivante. Page 98. Manque Répart, stratigr. Paléocène. Cerithium Chapuisi Briart et Cornet. Page 129 (Répart, stratigr. Eocène) : omis d’indiquer que la correction Terebraliopsis Bôhmi était déjà faite par moi en 1901 (Revue Crit. Paléoz., p. 24). TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS D’ESPÈCES CITÉES DANS LA SEPTIÈME L1VHA1SON Les noms en italiques sont ceux des synonymes ; le premier nom entre parenthèses est celui du genre dans lequel l’espèce est repérée dans cet ouvrage ; le second nom générique, en italiques, est celui sous lequel l’auteur a établi l’espèce, quand ce nom générique diffère du premier. Terr. Pages Terr. Pages abbreviatum (Ataxoccrilhium) Brazier alucastrum (Vulgocerith.) Thericium . Viv. 78 Cerithium Viv. 92 aluco (Rhinoclavis) Lin., Verlagus . . . Viv. 84- abbreviala (Benoistia) Desh., Cerith. . . Olig. 99 alveolata (Cerithiopsis) Desh., Cerith. Eoc. 145 abbreviata (Purpurins) Terq. et P. . . . Ba t h . “208 amabile (Gymnocerith.) Zitt . , Cerith. Portl. 37 abbreviatus (Rhabdocolpus) Desl. Me- ambigua (Triphora) Desh., Triforis... Eoc. 170 lania Baj . 29 ampullosus (Tympan.) Br., Cerith.... Eoc. 120 abcisum (Procerithium) Terq. et P., anacolus (Semivertagus) Cossm Eoc. 88 Cerithium Hell. 25 Andreæi (Terebrella) de Lor., Cer.... Oxf. 48 abietiforme (Metacerith.) Wann., Cer. Ems. 55 Andrei (Potamidopsis) Vass., Cer.... Eoc. 111 abnormis (Semivertagus) B. et C ..Cer. Pal. 88 angistoma (Cryploplyxis) H.D., Cerith. Call . 70 abscondita (Sandbergeria) Desh., Cer. Olig. 178 angulatum (Cerithiod.) Dh., Mesost.... Eoc. 192 acanthocolpum (Paracerith.) Cossm... Hett. 45 angulalus (Pyrazus) Sol., Cerith Eoc. 131 accedens (Newtoniella) Desh., Cerith. Eoc. 152 angulatus (Scali tes) Conr Sil. 204 Aceste |(Cosmocerith . ) d’Orb., Cerith. Bath . 27 anguliferum (Cerithiod.) Taie, Trich. Eoc. 192 Achilles (Diatinostoma) d'Orb., Cer. . Seq . 13 angulosum (Exechestoma) Lk. Cerith. Eoc. 111 acicula (Cerilhiopsis) Brusina Viv. 147 anguslatum (Cryptaulax) d'Orb., Turr. Néoc. 39 accrescens (Cerithioder rua) Ta te, Trich. Olig. 193 angystoma (Bellardia) d’Arch., Cerith. Eoc. 70 acrotholoides (Leptoconus) Tate, Conus Eoc. 218 annulata (Seila) Emmons, Cerith Mioc. 155 acuaria (Cerithiopsis) v. Kœn ., Cer. . . . Olig. 146 anomala (Fusivoluta) Martens, Vol... Viv. 225 aculeata (Petersia) de Loriol Oxf. 19 antecedens (Sandbergeria) Stol . , Cer.. Sén. 178 acuminatus (Exechocirsus) Zek., Cer. Tur. 122 antiquatum (Conchelopos) Taie. Eoc. 231 acuminiense (Biltium), Desh. Cer.... Eoc. 137 appenninense(Telescopium) Sacco, vàr. Olig. 124 acuminiense (Diastoma) Cossmann.. . . Eoc. 176 apenninieum (Vulgocer.) Mayer, Cer. Mioc. SO acutangulus (Potamides) Desh., Cer. . . Eoc. 105 aperta (Trypanaxis) Desh., Cerith.... Eoc. 157 acuticoslalum (Paracerithium) Desh., apicalis (Falsifusus) Johns., Fusus... Eoc. 226 Cerithium Hett. 46 apicil i i a ta (Colinia) Tate Eoc. 91 acutidens (Benoistia) Desh., Cerith... Eoc. 99 apiculina (Newton.) Sacco, Cer Plioc. 143 aculispira (Conoceritbiura) Sacco, var. Mioc. 101 aptiense (Cirsocerith.) d'Orb., Cer. . . . Apt. 52 Adamsi (Alabina) Dali., Alaba Plioc. 181' aposcometum (Hemicer.) Cossm., Cer. Eoc. 102 Adamsi (Seila) H. Lea, Cerithium Plioc. 155 Archimedis (Seila) Desh., Cerith Eoc. 154 adela (Newtoniella) Cossm. et Piss. . . Eoc. 153 arcotense (Diastoma) Stol., Cerith.... Sén. 176 adusla (Gourmyia) Kiener, Cerith.... Viv. 69 ârenularius (Polamidopsis) Mun.-Ch. Eoc. 110 adversa (Triphora) Montg., Murex.... Plioc. 171 armala (Xystrel la) Munst., Cerith.... Toarc. 30 æquatus (Tylochilus) Desh., Cerith... Pal. 115 armoricense (Exechestoma) Vass., Cer. Eoc. 112 æquistriatum (Tiaraccrith.) Desh., Cer. Eoc. 76 articulata (Terebraliopsis) Zek., Cer.. Sén . 129 atïînis (Exechocirsus) Zek., Cerith.... Tur. 122 asperum (Bitlium) Gabb Pleist. 137 alïïnis (Læocochlis) Desh., Tri forts. ■ . Eoc. 156 aspera (Purpurina) Hudleston Baj. 207 Agenor (Procerithium) de Lor., Cer.. Raur. 25 aspera (Triphora) Desh., Triforis ... . Eoc. 170 albinum (Cerilhidium) Monteros., var. Viv. 183 asperrima (Colinia) Cossm. et Piss... Eoc. 91 Aimerai (Tiaracerithium) Cossmann.. Eoc. 76 asser (Teliochilus) Gemm., Tomoch.. Sén. 44 alternans (Tympanot.) Desh., Cerith. Eoc. 120 astensis (Cerithiopsis) Cossmann Plioc. 146 TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS D’ESPÈCES 249 Terr. Pages Terr. Pages As lier ian ura (Cimolithium)d’Orb., Troc. Barr. 58 binodosum (Hemicerith ) Rœm . , Cer. Ems. 102 a tacicus (Tympan otonus) Donc., Potam. Eoc. 120 binodum (Brachytrema) Buv., Cer... Raur. 18 Athenasi (Excchestoma) Vass., Cer... Eoc. lli biornata (Mesostomella) Stache Gar. 189 atticus (Potamides) G. et Fiscli., Pot. Plioc. 105 biplicata (Halloysia) Br. et Cornet.... Pal. 158 aulacoessa (Eburnopsis) Tate Eoc. 230 biplicata (Ogivia) Rouault, Tri/' Eoc. 173 aulacophorus (Planaxis) Cossmann . . . Eoc. 198 biserialis (Balillaria) Desh., Cerith... Eoc. 134 auversiense (Campanile) d’Orb., Cer. Eoc. 73 biseriale (Cosmocerith.) Bl., Cerith . . Bath. 27 bitubulata (Trituba) Baud., Trif. Eoc. 165 babylonica (Cerithidea) Mai't., Pot... Mioc. 114 Blainvillei (Tiaracer.) Desh., Cerith.. Eoc. 76 bacillum (Teliosloma) Desh., Cerith.. Eoc. 186 Blanckenhorni (Cerithiella) Bôhm Tur. 217 badius (Sirius) T. Woods, Raulinia.. Viv. 197 blauenensis (Rhabdocolpus) de Lor., Raur. bajocense (Cosmocerithium) Hudl., Cerithium 29 Cerithium Baj. 27 Boblayi (Benoistia) Desh., Cerith Olig. 99 bajocense (Cryptaulax) Grep., Pseud. Baj. 39 Bôhmi (Terebraliopsis) Cossm Cén. 129 bandingensis (Terebralia) Mart., Pot. Plioc. 126 boiplex (Alabina) Dali., Bittium Olig. 180 barbarensis (Helprinia) Traek, Fusus. Plioc. 227 Bonellii (Terebralia) Desh., Cerith.... Eoc. 126 Bargellinii (Potamides) De Stef., Cer. Plioc. 105 Bonnardi (Exechestoma) Desh., Cer.. Eoc. 112 Barleei (Cerithiopsis) Jelïreys. Cerith. Plioc. 146 Bonneti (Newloniella) Cossmann Eoc. 153 basilense (Paracerithium) Cossmann. . Bat b . 50 borealis (Anoplocamus) Dali Viv. 189 basileus (Modulus) Guppy Olig. 202 borealis (Ariadna) Brod., Trichotropis Viv. 188 Bassanii (Tympanot.) Oppli., Cerith. . Olig. 120 Bosqueli (Atresius) Muller, Rissna... Ems . 195 Bastei oti (Modulus) Benoist Mioc. 202 Bouei ( Bâti 1 laria) Desh., Cerith Eoc. 134 Basteroti (Potamides) de Serres, Cer.. Plioc. 105 Bourdoti (Colinia) Cossm. et Piss Eoc. 91 ba li 1 1 arioi des (Balillaria) Sacco, Cran. Olig. 134 Bourgeali (Cryptoplyxis) de Lor., Cerit. Kim . 40 Baudoni (Cerithiopsis) Desh., Cerith. Eoc. 146 Boutillieri (Telescopium) Cossm., Pot. Eoc. 124 Baudouini (Bathraspira) Peron, Cer.. Néoc. 53 Brasili (Diastoma) Cossm. et Piss Eoc. 176 Bayani (Viriola) Jousseaume Viv. 163 Brasili (Semibittium) G. et P., Bittium. Eoc. 139 beadala (Leplosurcula) Harr., Pleurot. Eoc. 223 Brasili (Tenuicerithium) C et P., Cer. Eoc. 141 Beani (Procerithium) Morr. et L., Cer. Baj . 25 Braziéri (Ataxocerithium) Cossm Viv. 92 Beaugrandi (Gymnocer.) de Lor., Cer. Kim . 37 brève (Brachytrema) Piette Bath. 18 Beberkianus (Tympanot.) Mart., Pot. Plioc. 121 brève (Campanile) Douvillè Maest 73 Beisseli (Atresius) Holz., Mesostoma. Ems. 195 brevialis (Pirenella) Lamk., Cerith. . . Pleist. 117 belgicum (Cimolilhium) d’Arch., Cer. Cen. 57 brevicula (Benoistia) Desh., Cerith... Eoc. 99 Bellona (Purpurina) d’Orb Baj . 206 brevicula (Ogivia) Desh., Triforis . . . . Eoc. 173 bellulum (Brachytrema) Piettë, Cer.. Ba l h . 18 brevis (Pirenella) Zek., Cerith Tur. 117 Benechi (Campanile) Desh., Cer Eoc. 73 Brimonti (Tylochilus) Desh., Cer Pal. 115 Benoisti (Triphora) Cossmann Mioc. 169 britanna (Batillaria) Vass., Cer Eoc. 131 Bernayi (Cerithiopsis) Cossm., Loven. Eoc. 146 Brocchii (Serratocerith.) Desh., Cer.. Eoc. 75 Betulæ (Cosmocerithium) d'Orb., Cer. Batli. 26 Brodiei (Cosmocerith.) Hudl., Cerith. Baj. 27 Beyrichi (Atresius) Holz., 1 lesost Ems. 195 Bronni (Ptychocerith.) Partsch, Cer.. Mioc. 8* Bezançoni (Orthochilus) Cossm., Plan. Eoc. 199 Bruguierei (Tiiphora) Mich., Monoph. Mioc. 171 Bianconii (Ba ti 1 laria) Desh., Cerith... Pal. 134 Brunchildæ (Batillaria) Doncieux Eoc. 134 Bianor (Eucycloidea) d’Orb., Turbo.. Baj . 208 Brusinai (Dalliella) Cossmann Mioc. 199 bicalcaratus (Tympan.) Br., Cerith... Eoc. 120 buccinoideum (Brachytrema) Lycelt.. Bath. 18 bicarinata (Balillaria) Desh., Cer Eoc. 134 buccinoidea (Petersia) Buv., Cer. ... Raur. 19 bicarinata (Trichotropis) Sow., Turbo. Viv. 189 buccinoides (Ochetochilus) Piette, Pur . Bath. 212 bicincta (Pirenella) Br., Cerithium. . . Plioc. 116 Bureaui (Hemicerithium) Cossm., Cer. Eoc. 103 bicincta (Purpuroidea) Piette Bath. 214 Burnsi (Hei 1 prinia) Dali., Fusus Mioc. 227 bicostata (Newloniella) Kaunh., Cer.. Maest. 152 Burnsi (Ptychocerith.) Dali., Cerith.. Mioc. 82 bidentata (Petersia) Buv., Bucc Raur. 19 Burnsi (Tenuicerith.) Dali., Cer. var. Olig. 142 bidentata (Terebralia) Defr., Cerith... Mioc. 126 Buvignieri (Brachytrema) Morr. etLyc. Bath. 15 bidisjuncta (Pirenella) Sacco Mioc. 117 bigranosura (Epelrium) v. Koen., Trif. Olig. 168 Cailliaudi (Pirenella) Pot. et Midi., bilineata (Dizoniopsis) Hoern., Cer... Mioc. 147 Cerithium Pleist. 117 bimonilifera (Cerithiopsis) v.Kœn., Cer. Olig. 146 calcar (Purpurina) lludleston Baj. 237 binodosum (Brachytrema) Hudlest.... Baj. 17 calcaralus (Tympanot.) Grat., Cer... Olig 120 % 250 TABLE ALPHABÉTIQUE Terr. calcitrapoides (Batillaria) Lk., Cer... Eoc. calculosumfChondrocerith.) Bast., Cer. Mioc. caloosaensis (Heilprinia) Heilp. , Fusus. Plioc. ealoosaenss (Rhinoclavis) Dall.,C(ava. Plioc. campanulatus (Pyrazinus) Heilp 01 ig . Campichei (Metacerithium) Cossm.... Apt. Canavarii (Batillaria) Pen., Cerith. . . . Eoc. cancellarioides (Cerithiod.) Mell., Cer. Eoc. cancellatum (Ataxocer.) Huit., Cer. . Plioc. cancellala (Sandbergeria) Nyst, Pyr. . Olig. cancellalum (Semibittium) Lk., Cer.. Eoc. Cannati (Fas ligiel la) Cossmann Mioc. capillaceum (Bittium) Desh., Cer Eoc. capillatus (Semivertagus) Tate Plioc. Carezi (Ptycliopotam.) Vass., Cer.... Eoc. carinata (Fastigiella) Reeve Viv. carinata (Purpuroidea) Zi ttel Portl carinocrenata (Eucycloidea) Lyc.,Fwstts Baf. carinulata (Benoistia) Dh., Cer Eoc. carpatbica (Purpuroidea) Zittel Portl. Carpenteri (Megasurcula) Gabb., PL . . Viv. Cartieri (Brachytreraa) Greppin Séq. Carlieri (Procerithium) de Lor., Cer.. Séq. Caseyi (Tropidosurcula) Aldr., Drillia. Olig. castellinioides (Pyrazus) Doncieux.... Eoc. Castleyæ (Vulgocerith.) Baily Mioc. catalaunense (Bittium) Desh., Cer.... Pal catalaunicum (Procerith . )de Lor., Cer. Kim. cathédrale (Vulgocer.) Mayer, Cer. . . . Plioc. cenomanensis (Atresius) a’Orb., Cer. . Cén. cerithidioides (Alabina) Dali., Bitt. . . . Viv. cerithiformis (Cerithinella) Gemm.... Sén. Chantrei (Exelissa) Dumort., Cerith.. Toarc. Chaperi (Vulgocer.) Bayan, Cerith. . . . Eoc. Chapuiseum (Paracer.) Pietle, Cer... Balh. Chapuisi (Trochocerith.) B. et C., Cer. Pal. 98 chargensis (Nerineopsis) Quaas, Cer.. Don. Charpentieri (Telescopium) Bast., Cer. Mioc. Charpeyi (Ditretus?) de Lor., Cerith. Kim. Chartroni (Paracerithium) Cossm Hett. chaussyensis (Cerithiopsis) Coss .. Lov. Eoc. Chavannesi (Cimolithium) P. C., Cer. Barr. Chemnitzi (Separatista) A. Ad., Trich. Viv. Cherbonnieri (Cerithidea) Petit, Cer.. Viv. Chevallieri (Læocochlis) Cossmann. . . . Eoc. Chevallieri (Ptycocerith .) Cossm., Cer. Eoc. chipolanus (Plychopotam.) Dali., Clav. Mioc. chipolanuin (Tenuicerith.) Dali., Cer. Olig. cinctus (Ptychopolam.) Brug., Cer... Eoc. cincta (Triphora) Kaunh., Trifor Maest. cingillatus (Exechocirsus) Zek., Cer.. Tur. cingulosa (Terebralia) Sacco, var Olig. circinatus (Tympanoton.) Desh., Cer. Pal. citarioides (Newtoniella) Tate, Cer... Olig. clandeslina (Batillaria) Desh., Cerith. Eoc. clapensis (Purpurina) Terq. et J Balh Terr. Pages Ciaræ (Serralocerilh.) Vass., Cer Eoc. 75 clavulus (Procerithium) Desl., Cer. .. . Baj. 25 clavus (Newtoniella) Lamk.,. Cerith.. Eoc. 151 claytonense (Campanile) Aldr,, Cer.. Pal. 73 Clericii (Terebralia) Sacco, var Olig. 126 climacophora (Bathraspira) Coss., Cer. Tur. 54 Cloezi (Potam.) Morlet, Cerith Eoc. 105 cochlear (Pyrazus) Fuchs., Cerith. .. Eoc. 131 cochlearis (Pleuroliria) Conrad, Pleur. Olig. 220 Coemansi (Campanile) Br. et C., Cer. Pal. 73 coislinense (Semibittium) Coss., Bitt. Eoc. 139 coislinensis (Trypanaxis) Cossmann.. Eoc. 158 collaterale (Exechestoma) Desh., Cer. Eoc. 112 collegiale (Gymnocerith.) Zittel., Cer. Portl. 36 colligens (Terebralia) Sacco, Potam. . . Mioc. 126 Collineum (Diatinostoma) Buv., Cer.. Raur. 12 comata (Viriola) Desh., Trifuris Viv. 163 comma (Terebralia) Munst., Cerith.. Baj. 47 communis (Sandbergeria) Desh., Cer. Eoc. 177 compactus (Modulus) Dali Olig. 202 complanata (Pirenella) Zek., Cerith.. Tur. 117 conarius (Tympanot.) Bayan, Cerith. . Eoc. 118 concatenatum (Ataxocerithium) Tate. . Eoc. 92 eoncalenala (Cerithiopsis) Conti, Cer. Plioc. 146 concava (Batillaria) Sow., Cerithium. Eoc. 134 conca va (Pseudalaria) Munst. , Cerith. Baj. 210 condensata (Purpurina) Héb. et Desl. . Call. 208 conlluens (Potamides) Lamk., Cerith. Eoc. 105 confusum (Cosmocerithium) Tate, Cer. Charm. 27 contusum (Semibittium) C. et P., Bitt. Eoc. 130 conicus (Lævibaculus) Gemm., Pacll. Sén. 34 conica (Newtoniella) Aldr., Cerithiop. Eoc. 153 conica (Pirenella) Blainv., Cerith.... Pleist. 115 conicinus (Ptychopolam.) Sacco, var. . Plioc. 108 conicina (Seila) Sacco Mioc. 155 conjunctus (Tympanot.) Desh., Cerith. Olig. 120 conjunctoturritus (Ptychopot. ) Sacco. Olig. 108 conjunctoturris (Tympanot.) Sacco... Olig. 120 conoidea (Ogivia) Rouault, Triforis... Eoc. 173 conoidens (Plychopotam .) Lamk., Cer . Eoc. 107 conoidea (Terebraliopsis) Bohm., Cer. Cén. 129 consobrinus (Rhinoclavis) Desh ., Cer. Pal. 88 constanlinensis (Trypanaxis) C. et P. Eoc. 158 constricta (Seila) Lea, Cerithium Eoc. 154 contortum (Cryplaulax) Desl., Cer. . . . Baj. 38 contraetum (Rhynchocer.) Grep., Cer. Balh. 50 Coquandi (Metacerith.) P. etC., Cer. Apt. 55 Coquândi (Terebralia) Math., Cerith. . Olig. 126 coracina (Bellardia) Oppenh , Cer.... Eoc. 70 corallense (Bracliytrema) Buv., Fus. . Raur. 18 corallensis (Xystrella) Buv., Cerith . Raur. 31 corbaricus (Pyrazus) Cossmann Sén. 129 Cordieri (Plychopotam.) Desh., Cer.. Eoc. 108 cornea- (Purpuroidea) de Lor., Troph. Alb. 215 cornucopiæ (Campanile) Sow., Cer... Eoc. 7-1 Cornuelianus (Alresius)d'Orb. , Cerith. Apt. 195 Pages 1.34 82 227 86 126 55 134 192 92 177 138 94 137 88 108 93, 215 209 99 215 222 18 26 222 131 80 137 26 80 195 180 32 42 79 46 I et 247 35 124 14 46 146 58 188 113 156 81 108 142 107 170 121 126 120 153 134 208 DES NOMS d’espèces 251 Terr. Pages Terr. Pages cornutus (Pyrazisinus) Heilp., Cer... Olig. 127 dactylos ( Ceri thiopsis) v. Koenen, Cer. Olig. 146 coronata (Purpurina) Héb. et Desl. . , . Call . 208 Dagincourti (Bittium) Vass., Cerith.. Eoc. 137 corpulens (Semivertagus) Cossm Eoc. 88 Dalli ( Ceii thiopsis) Aldrich Eoc. 146 corvinilormis(Rhinoclavis) Opph., Cer. Eoc. 86 daphnelloides (Mitromorpha)T. Woods Eoc. 224 Cossmanni (Bezançonia) Oppenh Eoc. 90 Davoustana (Nerineopsis) Cott., Cer.. Neoc. 34 Cossmanni (Brachylrema) Greppin.... Bath. 18 debilis (Echinobathra) Zek., Cerith.. Tur. 132 Cossmanni (Hemicerilh.) Dali., Ilitt... Olig. 103 Debrayi (Bittium) Coss. et Lamb., Cer. Olig. 137 Cossmanni (Hemiconus) Taie Eoc. 218 deceplrix (Trypanaxis) Desh., Cerith. Eoc. 158 Cossmanm(Microdrillia)Meyer.P(eitr. Eoc. 223 Decheni (Pirenella) Goldf., Cerith.... Ems. 117 Cossmanni (Paracerithium) Riche..... Baj. 46 decollata (Cerithidea) Lin , Murex.... Viv. 112 Cossmanni (Seila)Dol II. et Daulz ..Cinct. Olig. 154 decollatus (Contumax) Hedley Viv. 144 Cossmanni (Tiaracerilkium) Doncieux. Eoc. 76 docollata (Quoyia) Quoy, Planaxis Viv. 196 costatum (Cerithioderma) Tate, Trich. Eoc. 192 decurla ta (Seila) v. Kœn., Cerith.... Olig. 155 costala (Petersia) Gemmellaro Porll. 18 Defrancei (Vulgocerith.) Desh., Cer . . . Eoc. 79 costatum (Vulgocerith.) Bors., Cerith. Plioc. 80 Dejaeri (Ptychocer.) Br. et Corn., Cer. Pal. 81 costellatum (Brachy tréma) Piette, Pur. Bath. 17 delphinus i Bel lardia) Opph., Cer Eoc. 70 costellatum(Diastoma)Lam , Melama. Eoc. 175 densestriatum (Cryplaulax) Cossm., costigerum (Paracerithium) Piette,Cer. Bath. 46 Pseudocerithium Bath. 38 costulatum (Tenuicerilhium) Lk., Cer. Eoc. 141 densicosta (Ceri thiopsis) v. Kœn., Cer. Olig. 146 costulata (Triphora) Desh., Trif'oris. Eoc. 170 denticu latum (Serratocerith.) Lk., Cer. Eoc. 75 Cotteaui , (Gymnocerith.) Peron, Cer. Néoc. 36 Depereti (Tympanot.) Donc., Potam.. Eoc. 120 Couloni (Benoistia) Chédev., Cerith.. Eoc. 99 Depontaillieri (Potamidopsis) Cossm., couzonense (Procerithium) Riche, Cer. Baj. 25 Cerithium Eoc. 110 crassa (Terebralia) Dujard., Cerith... Mioc. 126 depressum (Rostrocer.) Zek., Rostell. Tur. 60 crassicincta (Seila) Sacco Mioc, 155 depygis (Eodrilia) Conr., Pleurot Eoc. 223 crassicinctum (Telescopium) Sacco. . . Olig. 124 dertobicarinata (Newtoniella) Sacco, crassicostatum (Tenuicer.) Desh., Cer. Eoc. 142 Cerithiella Mioc. 153 crassicrenata (Ogivia) Cossm. et Piss., dertobicincta (Pirenella) Sacco., Tiar. Mioc. 116 Trif'oris Eoc. 172 dertocostatum (Vulgocer.) Sacco, Cer. Mioc. 80 crassilabrum (Vulgocer.) Munst., Cer. Pleist. 80 dertonensis (Terebralia) Sacco, Pot. . Mioc. 126 crassiplicata (Glyptotoma)Gabb.,P(ewr. Eoc. 220 dertonense (Vulgocer.) Mayer, Cer... Mioc. 80 crebricostatus (Beringius) Dali., Chrys. Viv. 229 dertotrilineata (Seila) Sacco Mioc. 155 crenatum (Vulgocerith.) Br., Cerith. Plioc. 80 Deshayesianum (Ptychocer.) Leym., crenatocincta (Ter^brella) Zitt., Cer.. Porll. 48 C erithium Eoc. 81 crenatulatum (Tiaracerith.) Desh., Cer. Eoc. 76 Deslongchampsi (Teliochilus) Gemm., cribraria (Newton.) T. Woods, Cer.. Eoc. 153 Tomocheilus Sen . 43 crispata (Purpurina) Cossmann Bath. 208 Desori (Siphonophyla) Kl , Fasciol. . . Tyrol . 204 crispicans (Sandbergeria) Stol., Cer.. Sén. 178 despectum (Brachylrema) Hudleston. . Baj . 17 crispoides (Cerithidea) Douv., Pot.... Maest. 113 detruncata (Seila) v. Kœn. Cerith Olig. 155 cristata (Cochlespira) Conrad Olig. 221 Olig. 120 cristatus (Potamides) Lamie., Cer Eoc. 105 diacanthinum (Exechestoma)Coss., Pot. Eoc. 112 cristulatum (Epetrium) Sacco, Trif... Mioc. 168 diastoma (Semivertagus) Desh., Cerith. Eoc. 88 cuisensis (Colinia) Desh., Cerithium. . . Eoc. 91 diaslomoides (Semivertagus) Desh., Cer. Eoc. 88 Cureti (Centrogonia) Cossm 215 dicholoma (Balillaria) Doncieux Eoc. 134 curtum (Campanile) Douvillé Maest. 73 dictyotum (Gymnocerith.) Zittel, Cer. Porll. 37 curta (Petersia) Zitlel, Chilodonta . . . Portl. 19 diUïcilis (Colinia) Desh., Cerith Eoc. 91 curta (Purpurina) Hudleston Baj. 207 diganensis (Pseudovert.) Martin, Vert. Plioc. 86 curvicoslata (Terebralia) Desh.. Cerith. Eoc. 126 uilatatus (Penion) Q. et G., Siphon.. Plioc. 229 cuspidatus (Lithoconus) Tate, Cossm. . Eoc. 217 diozodes (Ceri thiopsis) Coss., Lovenella Eoc. 146 cuspidata (Pirenella) Desh., Cerith... Eoc. 117 diozodes (Ogivia) Cossm., Triforis. . . . Eoc. 173 cyclostomoides(Aneurychilus)Dh.,Cer. Eoc. 180 disjuncta (Pirenella) Sow., Cer Plioc. 117 cylindracea (Alocaxis) Desh., Cer Pal. 108 dispar (Dizoniopsis) Desh., Cerith. . . . Eoc. 147 cylindrata (Triphora) Sacco, Trif'oris. Mioc. 171 disparile (Metacerith . ) Buv., Cerith.. Néoc. 55 cylindricus(Lævibaculus) Gemm., Pac. Sén. 33 dissimilis (Semivertagus) Cossmann Eoc. 88 dissilum (Hemicerithium) Dh., Cer... Olig. 102 dachelense (Vulgocerith.) Wann., Cer. Ems. 79 pistincla (Triphora) Meyer, Trif'oris. . Eoc. 170 252 TABLE ALPHABÉTIQUE Terr. rages Terr. Pages distincts (Uchauxia) Kaun., Cerith... Ems. 57 exasperala (Newtoniella) Dod., Cerith. Mioc. 153 distortum (Cryplaulax) Terq. et P.. Cer. Sén. 3S excavata (Nerineopsis) Brongn., Cer.. Alb. 35 djadjariensis (Cerilhidea) Mart., Pot. . Plioc. 114 exiguum (Bittium) Monteros Mioc. 137 doliolum (Vulgocerith.) Br., Murex.. Plioc. 80 exiguus (Exechocirsus) Zek., Cerith.. Tur. 122 Dollfusi (Triphora) Cossm., Trifor... Olig. 170 exilis (Heilprinia) Conrad, Fusus Mioc. 227 Dorvali (Rhabdocolpus) Cossm.. Cer.. Balh. 29 exlenuatus (Leptoconus) Taie, Conus. Eoc. 218 Douvillei (Cerilhidea) Vass., Potam.. Eoc. 113 Duboisi (Terebralia) Hœrn., Cerith... Mi oc. 126 Faleoneri (Batillaria) Desh., Cerith... Pal. 134 Duchasteli (Bitlinm) Desh , Cerith. .. . Eoc. 137 familiaris (Tympanot.) Opph., Cer... Eoc. 120 Dujardini (Trituba) Maver, Trif Mioc. 166 fasciculata (Terebralia) Sacco, Potum. Mioc. 126 dulciculum (Semibittium) Dh., Cer... Eoc. 139 fayellensis (Colinia) Desh., Cerith.... Eoc. 91 Dumasi (Benoistia) Cossm., Brach Eoc. 103 fenestralis (Colinia) Taie Eoc. 91 Dnmasi (Hemicerith.) Cossm., Cer Eoc. 153 fenestratum (Cerithiod.) Tate, Tncli. . Eoc. 192 Dumasi (Newtoniella) Cossmann Eoc. 153 fenestrata (Newtoniella) v.Koen, Cerith. Olig. 153 Dumasi (Teliostomo) Cossmann Eoc. 185 lenestrata (Trituba) Cossm., Triforis. Eoc. 166 Dumasi (Trypanaxis) Cossm. et Piss.. Eoc. 158 Fennemai (Vulgocerith.) Mart., Cer.. Plioc. 80 Dumonti (Paracerith.) Piette, Cer Bat h . 46 Fernandi (Exechestoma) Vass., Cer... Eoc. 112 Dumortieri (Rhabdocolpus) Mai l., Cer. Sén . 29 lerreus (Rhabdocolpus) Dura., Chemn. Toarc 29 duplex (Ptychocerithiumj Douv., Proc. Maest. 81 fertile (Metacerithium) Stol., Cer Cén , 55 Duponti (Rhinoclavis) Br. et Corn., Cer. Pal. 86 iilifera (Cerithiopsis) Sacco Mioc. 146 dyscritum (Tiaracerilh.) Cossm), Pot. Eoc. 76 üliferum (Vulgocerithium) Dh., Cer.. Eoc. 79 filigrana (Vulgocerith.) v. Kœn., Cer. Olig. 79 ebeniuus (Pyrazus) Brug., Cerith. ... Viv. '129 filosum (Biltium) Gould Pleist 137 echinata (Gourmyia) Lamk., Cer Viv. 69 Fischeri (Batillaria) Desh., Cerith.... Eoc. 134 echinoides (Bâti Maria) Lamlt., Cerith. Eoc. 134 Fischeri (EscolHera) Fontannes Plioc. 105 echinulatum (Vulgocerilh.) Desh. ,Cer. Eoc. 79 Fischeri (Planaxis) de Raincourt Eoc. 198 ecostatum (Cerithidium) Monls., var. . Viv. 183 flammuliger (Rhabdocolpus) Piette, ecostatum (Semibittium) Cossmann., Cerithium Bath. 29 Cerithiopsis Eoc. 139 flexuosus (Rhabdocolpus) Munst., Cer. Baj. 29 edulcoratum (Plÿchocerith.)Coss., Cer. Eoc. SI lloridana (Cerithiopsis) Dali Plioc. 146 Eichwaldiana(Nerineopsis) GoIdf.,rwr. Tur. 34 floridanus (Modulus) Conrad Plioc. 203 elaborata (Purpurina) Lycett, Turbo . . Baj. 207 floridanum (Vulgocerith.) Môrch, Cer. . Plioc. 80 elachistum (Biltium) Cossmann Eoc. 137 flu viatilis (Cerithiopsis) Aldrich Eoc. 146 elatior (Triphora) v. Kœn., Triforis. Olig. 170 Forbesiana (Uchauxia) d’Orb., Cerith. Apt. 57 elatomagnum (Conocerith.) Sacco, var. Mioc. 101 formosa (Exelissa) Lycett., Kilvertia. Bath. 42 elegans (Cerithinella) Gemm Sén. 32 fornoensis (Trachynerita) Kittl Tyrol 204 elegans (Tympanotonus) Desh., Cer... Olig. 120 fossilis (Atlanta) Tate Olig. 217 elegantissimus (Pseudoscalites) Klipst,, fragile (Tenuicerilhium) Desh., Cerith. Eoc. 140 Pleurotomaria Tyrol. 205 Francisci (Newtoniella) Br. et Corn., Cer. Pal. 152 elegantula (Xystrella) Piette, Rissoa... Bath. 31 frequens ( Pi renel la) Zek., Cerith Tur. 117 Elias (Terebraliopsis) Bohm., Pyras.. Cen . 129 fresviitensis (Newtoniella) Coss. et Piss. Eoc. 153 elongata (Purpurina) Heb. et Desl. . . . Call. 208 fresvillensis (Pyrazus) Cossm. et Piss. Eoc. 131 elongatus (Pyrazus) Douvillé Maest. 130 funalus (Tympanotonus) Mant., Cer.. Eoc. 120 emarginalus (Ptychopot ) Lk., Cer... Eoc. 107 furcatus (Exechocirsus) Zek., Cerith. . Tur. 122 engonata (Cochlespiropsis) Conr., PI. Eoc. 221 fuscatus (Tympanoton.) Lin., Murex. Viv. 118 equalis (Heilprinia) Emmons, Fus Mioc. 227 fuscum (Telescopium) Chemn., Cer... Viv. 122 erectus (Rhinoclavis) Mart., Vertag.. Mioc. 86 fusiforme (Rhynchocer. ) H. et D., Cer. Call. 49 erroneus (Potamides) Cossmann Eoc. 105 erVyna (Bathraspira) d’Orb., Cer Alb. 53 Gabbi (Protosurcula) Conr., Surcula. Eoc. 221 erythræense (Cerithium) Lamk Viv. 67 gainesensis (Fastigiella ?) Hars., Cer.. Pal. 94 Escheri (Semibittium) Desh., Cer.... Eoc. 139 gallicum (Cemolithium) d’Orb., Cer.. Cén . 58 Etheridgei (Pseudalaria) Ta wney, d (ar. Baj. 210 galliculum (Vulgocerilh.) Mayer, Cer. Mioc. 80 eucosmius(Ancistrolepis) Dali., Chrys. Viv. 229 galvestonensis (Batillaria) Harr., Cer. Mioc. 134 eucycla (Spirocyclina) Laube Tyrol. 205 galvestonense (Biltium) Harris Mioc. 137 europæum (Vulgocerith ) Mayer, Cer. Mioc. 80 Gardneri (Hemicerith.) Cossm., Cer.. Eoc. 102 evanescens (Semibittium) Cossm., Bitt. Eoc. 139 garumnicum (Campanile) Leym., Cer. Dan . 73 DES NOMS d’espèces 253 Terr. Pages Terr. Pages gastroplax (Palliocypræa) M’Coy, Cypr. Eoc. 239 gratum (Procerithium) Terq., Cerith. Hett. 25 Gaudryi (Metacerithium) d’Orb., Cer.. Néoc. 55 Gravesi (Tiaracerithium) Desh., Cer.. Eoc. 26 Gaulardea (Exelissa) Buv., Cerith Séq. 43 Greenii (Cerithiopsis) C. B. Ad., Cer. Plioc 146 gaultina (Purpuroidea) d’Orb., Bucc.. Ail). 215 grignonense (Epetrium) Desh . , Trif. . . Eoc. 167 Gaulhieri (Paracerithium?) Peron, Cer. Néoc. 46 grignonense (Teliostoma) Desh., Cerith. Eoc. 186 Gazullæ (Purpuroidea ?) Coq., Natica. Apt. 215 Grimaldii (Cryptotyxis) G, et O., Cer. Kim. 40 geminata (Gourmyia) Grat., Cer 69 Guebhardi (Diatiuostoma)Cossm.,EîtsL Bath. 12 gemmata (Triphora) Blainville Viv. 168 Guerrei (Pseudalaria) Hèb. etD., Turr. Call. 210 Gemmellaroi (Rhynehocerithium) de Guerrei (Terrebrella) Heb. et Desl.,G’er . Call. 47 Lor., Cerilhium Port! . 50 Guilielmi (Vulgocerith.) de Raine., Cer. Eoc. 79 Geramellaroi (Trachoecus) Kitll Tyrol 205 Guirandi (Exelissa) de Loriol Kim. 43 gcndiganensis (Rhinoclavis) Martin, Guirandi (Petersia) Pielte Kim. 18 Vertagus Plioc. 000 gurgitis (Bathraspira) Pict. et R., Cer. Alb. 53 Genei (Nexvtoniella) Bell, et M., Cer.. Mioc 153 Georgii (Procerithium) Hudl., Cer Baj. 25 Haidingeri (Dialinostoma ?)Zek. , Cerith. Tur. 13 et 72 Germaini (Diatinostoma) Et., Cer.... Kim. 13 Hantkeni (Tiaracerith.) Mun. -Ch., Cer. Eoc. 76 gibberosa (Terebralia) Grat.. Ceritli.. Olig. 126 Hantkeni (Vicetia) Héb. et Mun.-C., gibbosula ( Mel levil lia) Mell., Cerith.. Eoc. 94 Ovula Eoc. 238 gibbosum (Bittium) Desb., Cerith Pal. 137 Heberti (Procerithium) Buv., Cerith. Portl 26 giganteum (Campanile) Lit., Cerith... Eoc. 71 Hebertianum (Campanile) d’Or., Cerith. Dan . 75 gigas (Campanile) Martin Plioc. 73 Heilprini (Terebralia) Maury, Pyras . . Olig. 127 gigas (Inella) Hinds, Triforis Viv. 163 hemiothone (Buchozia) T. Woods, Col. Eoc. 224 gigas (Marginelloma) v. Marlens Viv. 225 Henckeliusi (Cerithiopsis) Nyst, Cerith. Olig. 146 Girardoti (Rhabdocolpus) de Lor., Cer. Call . 29 Henrici (Procerithium) Mart., Cerith. . Sin . 25 girondieus (Potamides) Mayer, Cer... Mioc. 105 Hericarli (Tympanolon.) Desh., Cer... Eoc. 120 glabra (Purpuroidea) Morr. et Lyc Bath. 214 herouvalense (Epetrium) Desh., Trif. Eoc. 167 glaphyrea (Vulgocerith.) Dali., Cerith. Plioc. 80 herbu valensis(Tylochi lus) Cossm., Cer. Eoc. 115 globolævis (Semivertagus) Harr., Cer. Pal. 88 heterospira (Leptoconus) Tate, Conus. Eoc. 218 globulosum (Vulgocerith.) Desh., Cer. Eoc. 79 hexagonus (Pyrozus) Lamk., Cerith.. Eoc. 131 Goldfussi (Exechocirsus) Zek., Cer... Tur. 122 Hidalgoi (Quadrasia) Crosse Viv. 197 gomphoceras (Bellardia) Bayan, Cer.. Eoc. 71 Hilgardi (Turbinopsis) Conr., non goniophora (Batillaria) Desh., Cer.... Pal. 134 Modulus Crét. 188 goniostropha (Trypanaxis) Cossm Eoc. 158 hillsboroensis (Tympanot) Heilp., Cer. Olig. 120 gouetense (Tiaracerith.) Vass., Cer. . . . Eoc. 76 hispidum (Cimolithium) Zek., Cer... Tur. 58 Goossensi (Ptychocerith . ) Cossm., Cer . Eoc. 81 hispidulum (Cimolithium) Stol . , Cer. . Tur. 58 Gouldi (Alora) A Ad., Trichotropis. . Viv. 188 Hœrnesi (Tenuicerilh.) Desh., Cer... Eoc. 142 Gourmyi (Gourmyia) Crosse, Cerith. . Viv. 67 Hoheneggeri (Cryptoptyxis) Zilt., Cer. Kim . 40 gracilis (Purpuroidea) de Lor Kim. 214 Holzapfeli (Diastoma) Cossm., Cer... Maest . 176 gradatus (Teliochilus) Gemmell., To- Hookeri (Trypanaxis) d’Arch., Cer... Eoc. 158 mocheilus Sin . 44 hortensis (Colinia) Vin. de R., Cer... Olig. 91 gradatus (Tympanol.) Desh., Cer Eoc. 120 hospitii (Procerithium) Piette, Cer. . . . Bath. 25 Grandineum (Procerith.) Buv., Cer.. Ra u r . 25 houstonensis (Falsifus.) Johns., Fus. Eoc. 226 granicostatum (Procerith.)Bu v.,Cenit/i. Portl . 26 Huarti (Batillaria) de Raine., Cer Eoc. 134 granosa (Læocochlis) Wood, Cerith... Plioc. 155 Humbertinus (Rhabdocolpus)Bu s., Cer. Raur. 29 granosus (Potamides) Bors., Cerith.. Plioc. 105 hungaricus (Tympanot.) Zitt . , Cer... Eoc. 120 granulata (Cerithina) Holzapfel Ems . 150 Huttoni (Ataxocerith.) Cossm., Cer.. Plioc. 92 granulata (Eucycloidea) Héb. et D., hypermeces (Trypanaxis) Cossm Eoc. 158 Purpurina Call. 208 hystrix (Cryptaulax) Desh., Cerith. .. Baj. 39 granulatocoslatum (Procerith.) M., Cerithium Bath. 25 icaunense (Gymnocer.) Cossm., Cer.. Néoc. 36 granuliferum (Biltium) v. Kœn., Cer. Olig. 137 Ighinai (Ptychocerith.) Mich., Cer... Olig. 82 granulinum (Ptychocer.) Bon., Cerith. Mioc. 80 imbricatum (Diastoma) Cossm Eoc. 176 granulosum (Srachy tréma) Pietle. . . . Bath. 18 imbricatarius (Potamides) Cossm Eoc. 105 granulosus (Plychopotam.) fide Sacco. Viv. 108 imperfectum (Hemicerith .) Desh., Cer. Eoc. 101 Grateloupi (Diastoma) d'Orb., Chemn.. Olig. 176 imperforata (Trypanaxis) Desh., Cer.. Eoc. 158 gratum (Cerithioderma) Desh., Mesost. Eoc. 192 inabsolutum (Ptychocer.) Desh., Cer. Eoc, 18 254 TABLE ALPHABÉTIQUE Terr. Pages Terr. Pages inæquipartita (Ogivia) Desh., Trif Eoc. 172 Kœneni (Diastoma) Ilolz., Cerith Ems. 170 inæquirugalus (Tympanot.) Coss., Pot. Eoc. 120 Konincki (Gyrolropis) Mull., Trochus. Ems. 193 inauguratum (Cimolithium) Slol., Cer . Sén. 58 konkense (Bittium) Sokolow Plioc. 137 incertula (Newtoniella) Sacco, Cerith. Plioc. 153 Kroyeri (Plicifusus) Môllër, Fusus. . . ■ Viv. 229 incisum (Liocerith.) Sow., Cerith.... Viv. 65 inclyta (Læocochlis) Desh., Cer Eoc. 156 Labechei (Colinia) Desh., Cerithium. . Eoc. 91 incommodum (Hemicer.) Desh., Cer. Eoc. 102 labiatum (Tiaracerilhium) Dh., Cerith. Eoc. 76 incomptum (Campanile) Sow., Cer... Eoc. 73 labiosum (Brachy tréma) Eug. Desl. . . . Baj . 17 indeeorala (Colinia) Desh., Cer Eoc. 91 Lachesis (Campanile) Bayan, Cer Eoc. 73 inerme (Diastoma) Deshayes Eoc. 176 lacteum (Bittium) Phil., Cerithium. . . Pleisl. 137 inflala (Purpurina) Tawney Baj . •206 lacleus (Semivertagus) Kiener, Cer. . . Viv. 88 inflalocrassum (Conoeerilh.) Sacco... Mioc. 101 læve (Campanile) Q. et G., Cerith.... Viv. 73 inlracrelacea (Purperoidea) Peron. . . . N'éoc. 215 læva (Ogivia) Phil., Cerithium Olig. 137 infraliasica (Exelissa) Cossmann Hett. 42 lævigatus (Cosmolithes) Lamk., Fusus Eoc. 228 infrapercincta (Seila) Sacco Mioc. 155 Lallierianus (Alresius) d’Orb., Cerith. Alb. 194 infundibulata (Trypanaxis) C. et P. . . Eoc. 158 Lamarcki (Potamides) Brongn Olig. 103 inopinata (Balillaria) Desh. Cer Pal. 134 Lamberti (Procerilh.) de Lor., Cerith. Portl. 26 inopinata (Cei-ilhidea) Cossm. Pot.... Eoc. 114 lameUosum (Ptychocerilh. ) Lk., Cer. Eoc. 81 inornata (Trichotropis) Hutton Plioc. 190 lapidum (Potamides) Lk., Cer Eoc. 104 insculptus (Rhabdocolpus) Buv. Cer.. Raur 29 Lapierrea (Purpuioidea) Buv., Purp. . Oxl. 214 insignifica (Peratoloma) Ileilp. Pleur. Eoc. 221 Larteti (Benoistia) Br. et Corn., Cer.. Pal. 99 insignis (Purpuroidea) Lycett. Bath . 214 larva (Dizoniopsis) Desh., Cerith Eoc. 147 insignis (Stylus) Jefireys Viv. 144 latesulcatum (Procerith.) Hndl., Cer. Baj . 25 insolita (Dalliella) Desh. Truncaria. . Eoc. 200 Latreillei (Bittium) Payr., Cerith Pleist. 137 intangibile (Bittium) Desh. Cer....r Pal. 137 Lavelayana (Galeropsis) Hupé, Cer. . . . Mioc. 231 interjecta (Pirenella) Zek. Cerith Tur. 117 Leckenbeyi (Procerith.) Hudl., Cer... Baj. 25 interlineatum (Cerilhiod.) Taie Trich. Eoc. 192 Lehardyi (Ptychopot. ) Br. et Cor., Cer. Pal. 107 intermissum (Hemicerith.) Desh. Cer. Pal. 102 lemniscatum (Cerithium) Quoy Viv. 123 interruptum (Exechestoma) Lk. Cer.. Eoc. 112 lemniscatum (Telescopium) Br. Cer.. Olig. 123 interruptum (Diastoma) Deshayes.... Eoc. 176 Lennieri (Teriuicerithium) Coss.etPiss. Eoc. 142 intradentatum (Chondrocer.) Dh. Cer. Olig. 83 Leufroyi (Orthochetus) Mich. , Cer. . . . Eoc. 95 inversa (Triphora) Lamk., Cerith Eoc. 170 leviathan (Purpuroidea) P. C., Nat. . . . Néoc. 213 involutus (Tympanot.) Lk., Cer Eoc. 120 ligatus (Leptoconus) Tate, Conus Eoc. 218 Isseli (Tympanotonus) Sacco Olig. 120 lignitarum (Terebralia) Eichw., Cer . . Mioc. 126 Isseli (Vulgocerilhium) Mayer, Cer... Plioc 80 ligniticus (Tympanoton . ) Sacco Olig. 120 itaüca (Cerithinella) Gemmellaro Sin. 31 limælorme (Procerithium) Rœm., Cer. Seq. 26 italicum ( Vulgocerith.) Mayer, Cer ... Mioc. 80 limbatum (Tenuicerith.) Desh., Cer... Eoc. 142 limburgensis (Pirenella) Kaunh., Cer. Maest. 117 Janus (Bellardia) Mayer, Cerithium. . Eoc. 69 liratus (Atresius) Gabb Tur. 143 javana (Triphora) Mart. Triforia Plioc 221 lirata (Purpurina) Bean, Turbo Oxf. 208 javanus (Rhinoclavis ?) Mart., Vertag. Plioc 80 littorinoides (Planaxis) Cossm Eoc. 198 Jenkinsi (Cerithidea) Mart., Cerith Plioc. 44 longiforma (Orthosurcula) Aldr., PL. Eoc. 222 jeurensis (Ceri thiopsis) Desh.. Cerith. Olig. 146 loparensis (Balillaria) Oppenh Eoc. 134 jucundum (Bittium) Desh . , Cerith. . . . Pal. 137 Lorierei (Procerithium) Héb. et D .,Cer. . Balh. 25 jugosa (Pseudalaria) Bean, Trochus... Baj. 210 Lorioli (Rhynchocerith.) Grep. Cer... Ség. 50 jurassensis (Ditretus) de Lor., Cerith. Kim . 14 Loryi (Nerineopsis) Pict. et C., Cer.. Apt 35 Jussieui (Rhinoclavis) Mayer, Cerith. Eoc. 84 Loustauæ (Læocoehlis) Cossmann Eoc. 156 loxocolpum (Paracerithium) Cossm. . . Hett. 46 karangensis (Rhinoclavis?)Mart. Vert. Plioc 86 Ludovicianus (Falsifus.) Johns., Fus. . Eoc. 226 Katzeri (Batillaria) Opph., Cerith Eoc. 134 lugdunense (Paracerith.) Riche, Cer. Baj . 46 Kaunhoweni (Uchauxia) Cossm., Cer. . Maest. 57 lugdunense (Procerith) Dumort., Cer. Hett. 24 Klipsteini (Gonrmyia) Mich., Cerith.. Mioc. 69 lukovicensis (Tympanot.) Opph., Cer. Eoc. 120 Kobyi (Diatinostoma) de Lor., Cerith. Raur 12 Lycettea (Purpuroidea) Hudleston. . . . Balh. 214 Kœneni (Alabina) Meyer, Bittium. . . . Eoc. 181 Koeneni (Batillaria) Br. et Corn. Cerith. Pal. 134 macrogoniatum (Paracerithium) Desh., Kœneni (Cerithioderma) Holz., Mesost. Ems. 192 Cerithium Charm 46 DES NOMS D’ESPÈCES 255 Tei r. macrostoma (Colinia) Hinds, Cerith. . . Viv. macrosloma (Palæotriton) Kit tl Tyrol. magellanicus (Antistreplus) Dali Viv. majus (Epetrium) Meyer, Triforis.... Eoc. mamillala (Pirenella) Phil., Cer Viv. Manselli (Rhabdocolpus) de Loi-., Cer. Poi'll Manzoniana (Newtonielia) Cocconi, Ce- rilhiopsis Plioc. Manzonii (Cerilhinella) Gemmellaro. . Sin. mapeulensis (Orthochetus) Douvillé. . . Maest. Maraschini (Pyrazus) Brongn., Cer... Eoc. margarilifera (Nerinea) d’Archiac Balh. Maresi (Cérilhiopsis Desli., Cerith.... Eoc. raargaritaceus (Tympanot.) Br., Cer. Mioc. Marias (Newtonielia) Tourn., Cer 0 1 i g . mediofilosa (Newloniella) C. et P Eoc. melanoides (Semivertagus) Lk., Cer.. Eoc. melanostoma (Litiopa) Rang Viv. Melii (Terebralia) Sacco, var Mioc. metalepsoides (Dizoniopsis) Cossm. et Piss., Cérilhiopsis Eoc. Metaxæ (Metaxia) Delle Ch., Cerith. . . Viv. metula (Newtonielia) Loven, Cerith. . Viv. Meyeri (lalsifusus) Aldr., Fusils Eoc. Meyeri (Microdrillia) Cossm., Pleur.. Eoc. Michelottii (Vulgocerith.) Hœrn., Cer. Mioc. microstoma (Potamides) Desh., Cer.. Olig. migrans (Ditretus) Zittel, Eustoma... Porll. millegranum (Benoistia) Cossm Eoc. millegranura (Exechocirsus) Munst., Cerithium Tur. millepünclatum (Procerithium) Desh., Cerithium Baj. minax (Purpuroidea) Piette Balh. minima (Lampanella) Gm., Cer Viv. minutum (Epetrium) Dh., Trifor Eoc. minuta (Exelissa) Buv., Scalaria Séq. minutum (Vulgocerith.) Sow., Cer... Mioc. Miqueli (Potamides) Opph., Cer Mioc. mirabilis (Chedevillia) Dh., Rimella.. Eoc. mitella (Triphora) Dali., Triforis Olig. mitralis (Pirenella) Eichw., Cer Plioc. mitreola (Tiaracerith.) Desh., Cer Eoc. mixtus (Ptychopotam.) Defr., Cer Eoc. modesta (Triphora) Ad., Cerith Plioc. modulus (Modulus) L., Trochus Plioc. modunensis (Rhinoclavis) Dh., Cer.. Pal. Mojsisovicsi (Exelissa) Zitt. Cer Port!. mollis (Hinea) Sow., Planaxis Viv. monachus (Hemicerithium) Crosse, C’er. Viv. monregalensis (Terebralia) Sacco Mioc. monstrosus (Pyrazus) Grat., Cerith.. Mioc. Monthiersi (Tiaracerith.) Vass., Cerith. Eoc. montsecanus (Tympanot.) Vidal, Cer. Eoc. Moorei (Cryptaulax) Cossm., Cerith. . Sin. Moorei (Eosurcula) Gabb., Surcula. . . Eoc. Tèrr. Pages Moorei (Paracerithium) Cossmann . . . . Hett. 46 Moreana (Purpuroidea) Buv. , Purp. . . Kim. 213 moreauensis (Cerithiopsis) M. et H., Turritella Ems. 146 Morgani (Campanile) Douvillé Maest. 73 Morgani (Fastigiella) Cossm. et P Eoc. 94 Morgani (Ptychocer.) C. et P., Cer... Eoc. 81 Morgani (Trypanaxis) Cossm. et P... Eoc. 158 Morrisea (Purpuroidea) Buv., Purp. . . Raur. 212 Moscliardi (Terebrella) Thurm., Cer.. Oxf. 45 mosense (Metacerithium) Buv. , Cerith. Cén. 55 Mourloni (Cerithiopsis) B. etc., Cer. Pal. 146 Mulderi (Cerithiopsis) Tate Foc. 146 Mulleri (Atresius) Holz., Mesostoma. . Ems. 145 multifilosa (Purpuroidea) Cossm Call. 214 multifilum (Batillaria) Br. et C., Cer.. Pal. 134 multiformis (Rhabdocolpus) Piette, Cer. Bath. 29 multigranosa (Helenella) Smith, Pleur. Viv. 223 multinodosa (Pirenella) Desh., Cerith. Eoc. 117 multispiratum (Diastoma) Cossm Pal. 176 multispirata (Newtonielia) Desh.. , Cer. Eoc. 152 multistriatum (Procerith.) Piette, Cer. Balh. 25 multivolutum (Gymnocerith.) Piette, Cerithium Bath . 37 mundula (Seila) Desh., Cerithium. . . . Eoc. 154 Munieri (Chedevillia) Chéd., Rimella. . Eoc. 240 Munieri (Colinia) Desh., Cerithium. . Eoc. 91 Munsteri (Pirenella) Keferst., Cerith. Tur. 116 Munsteri (Terebralia.) Douvillé Maest. 126 muricata (Xystrella) Sow., Cerith. .. . Baj. 31 muricato echinalum ( Procerithium) Andreæ, Cerithium Oxf. 25 muriciforme (Paracerith.) Gemm., Cer. Sin. 86 muricoides (Benoistia) Lk., Cer Eoc. 98 Murraj'anus (Leptoconus) Tate, Conus. Eoc. 218 mutabilis (Aurelianella) Cossm Eoc. 183 mulabile (Serialocerith.) Lk., Cer... Eoc. 75 muttenzense (Procerithium) Cossm. . . Bath. 25 namnetensis (Aneurycliilus) Cossm. . Eoc. 180 namnetensis (Sèila) Cossmann Eoc. 154 nana (Cerithiopsis) S. Wood, Cerith.. Pli6c. 146 nana (Cocblespirella) Lea, Fusus Eoc. 221 nassoides (Cerithium) v. Kœnen Olig. 79 nassoides (Vulgocerith.) Grat., Cer. . . Olig. 79 neocomiensis (Bathraspira d’Orb., Cer. Néoc. 53 neogenicum (Vulgocer.) Mayer, Cer.. Plioc. 80 nepionica (Phandella) Casey, Pleur. . . Olig. 223 NicoletifMetacerith. ) Pict.etC., Cerith. Apt. 55 nigrocincla (Triphora) Ad., Ceritll. .. . Plioc. 171 nivea (Tomopleura) Phil ., Pleurot Viv. 220 nodosocarinatum (Paracerithium) Mun. Fusus Tyrol. 46 nadosostriatus (Ditretus) Pet., Eust. Porll. 14 nodulata (Purpuroidea) Y. et B., Mur. Raur. 214 nodulosum (Cerithium) Bruguière. .. . Viv. 66 Pages 90 205 231 168 115 28 153 32 97 131 12 146 121 153 153 88 197 126 147 148 162 2% 223 80 105 14 99 122 25 214 134 168 43 80 105 000 171 116 76 108 171 203 86 43 197 103 126 131 76 120 39 221 256 TABLE ALPHABÉTIQUE Terr. nodulosa (Gyrotropis) Stol., Trichot.. Tur. nodulosum (Vulgocerith.) Phil., Cer. Plioc. Noæ (Rhopalithes) Lamk., Fusus Eoc. Noetlingi (Terebralia) Mart., Potam. . . Plioc. normaniana (Exelissa) d’Orb., Cer Baj. Nysti (Cosmocerithium) d’Arch., Cer. Bath. obeliscus (Khinoclavis) Brug., Vert.. Vïv. obesum (Vulgocerilh.) Desh., Cerith. Pal. oberbuchsitense (Procer.) Greppin... Séq. obesula (Cerithiopsis) B. D. Daulz.... Mioc. obesulum (ConoceiJith.) Sow., Cer.... Viv. obesula (Triphora) Monts., Triforis.. Mioc. oblata (Seila) v. Kœnen, Cerith Olig. obliquatum (Tiaracerith.) Dh., Cerith. Pal. obliquistum (Vulgocerith.) Seg., Cer. Mioc. obliteralum (Diatinosloma) H. et Desl. Cerithium Cal 1 . obscura (Pirenella) Desb., Cerith Eoc. obsoletum (Vulgocerilh.) Bov., Cer. . Mioc. oblusa (Tornatina) S. Wood Plioc. Ocirrhoe (Gourmyia) d’Orb., Cerith... Olig. odengensis (Balillaria) Mart., Pot Plioc. Ogerieni (Procerithium) Dum., Cer.. Sin. oligapenninica (Newtoniella) S., Cerith. Olig. oligasper (Rhinoclavis) Sacco, Vertag. Olig. oligocænicum (Campanile), Sacco Olig. Omegæ (Tympanoton.) Vtd., Cerith.. Eoc. oolithicus (Ochetochilus) H. D ,,Bucc. Cal 1 . Oosleri (Purpuroidea) Zittel Porll. Opis (Terebrella) d'Orb., Cerithium.. Baj. O) bignyana (Prapurina) Héb. et D.... Cal I . orditus (Rhinoclavis) Mich., Cer Olig. orientalis (Tympanol.) Conr., Cer Tur. ornata Purpuroidea) Thurm. , Melan.. Oxf. ornatnm (Telescopium) Mich ., Turrit. Mioc. ornatissimum(Metacerith.) d’Orb., Cer. Alb. ornatissimus (Rhinoclavis) Heil., Cer. Plioc. ovalîtuberosa (Batil laria) B. et C., Cer. Pal. ozodophorum (Vulgocerithium) Cossm. Plioc. pagoda (Dil relus Zitt., Eustoma Porll. pagoda (Purpurina) Hudleston Baj. Pailletteanum (Rostrocerithium) d’Orb. Chemnitzia Sén. palabuanensis ( Batil laria) Mart., Pot. Plioc. palæochroma (Bellardia) Bayan, Cer.. Eoc. palustris (Terebralia) Brug., Cerith... Vlv. papalis (Tympanoton.) Desh., Cer.... Eoc. papaveraceus(Ptychopotam.) B.. Cer. Mioc. papillosa (Exelissa) Greppin Bath. parameces (Newtoniella) Cossm. et P. Eoc. paratum (Campanile) Desh., Cerith... Eoc. parcecostalum (Sémibitlium)Wat., Cer. Eoc. parcicosta (Purpurina) Hudleston Baj. parisiense (Campanile) Desh., Cer.... Eoc. Terr. Pages Parlschi (Pyrazus) Zek., Cerith Tur. 129 parungpontengensis (Gourmyia) Mar- tin, Cerithium Pal. 69 parvulum (Brachytrema) Greppin Bath. 18 Passyi (Læocochlis) Desh., Triforis. . . Eoc. 156 patenla (Purpuroidea) White, Turbo. Cèn. 215 Patroclus (Pseudalaria) d’Orb., Turbo. Toarc. 209 paucicincta (Newtoniella) Sac., Cerith. Mioc. 153 paucilirata (Trypanaxis) Cossmann... Eoc. 158 Pauli (Terebralia) Hœrn., Cer Pléoc. 126 Pauli (Chondrocerith.) B. et C., Cerilli. Pal. 83 pedemontanus (Tympanolonus) Sacco. Mioc. 121 Pedroana (Echinobathra) White, Cer.. Cèn. 132 Pellali (Ataxocerith.) C. et L., Nassa. Olig. 92 Pellali (Diatinostoma) Cossmann Barr. 13 pentacostæ (Procerith.) Moore, Cer. . . Hett. 46 penlagonus (Pyrazus) Schl., Mur Eoc. 129 pentagonum (Cryptautax) d’Arch., Cer. Bath. 39 perangustum (Dïastoma) C. et P Eoc. 176 peraubensis (Tympanot.) Cossm., Pot. Eoc. 120 perconicus (Tympanoton.) Sacco Olig. 120 perdilus (Potamides) Bayan, Cerit... Eoc. 105 peregrinorsa (Uchauxia) d’Orb., Cer.. Tur. 56 perelegans (Colinia) Desh . , Cerith.... Eoc. 91 perforata (Trypanaxis) Lk., Cerith. .. . Eoc. 158 permutabile (Tenuicerith). Dali, Cer.. Olig. 142 Peroni (Cirsocerithium) Cossmann ... . Cén. 52 perpusilla (Sandbergeria) Grat., Cer.. Mioc. 178 Perraudi (Terebralia) Sacco Olig. 126 persica (Cerithidea) Douv. , Procerith. Maest. 113 pertricingula (Triphora) Sacco, Mon. . Mioc. 171 perversa (Triphora) Lin., Murex Viv. 169 pervia (Trypanaxis) Desh., Cerith. .. . Eoc. 158 Petitclerci (Plychocerith) Cossm., Cer. Eoc. 81 Philiasus (Pseudalaria) d’Orb., Purp. . Charm. 209 Philippardi (Semibittium) Wat., Cer.. Eoc. 139 Philippinarum (Cerithium) Cossm.. . Viv. 123 Phillipsi (Uchanxia) Leym., Cerith... Néoc. 57 picta (Pirenella) Bast., Cerith Mioc. 116 Picteti (Tiaracerithium) Dh., Cerith.. Eoc. 76 Piettei (Ceri thinel la) Gemmellaro Sin. 32 Piettei (Cerithiopsis Desh., Cerith. . . Eoc. 146 piligerum (Holcostoma) Phil., Plan. . . Viv. 196 piriiorme (Vulgocerith.) Defr. Cer. .. . Eoc. 79 pisolithicum (Procerith) Hudl., Cer.. Baj. 25 Pissarroi (Sandbergeria) Cossm Eoc. 178 planata (Ogivia) T. Woods, Trifor. .. . Eoc. 171 planovaricosa (Balillaria) Br. et Corn., planulala (Terebralia) Sacco, Tôt Mioc. 126 planum (Ptychocerilh.) Anl., Cer.... Viv. 82 Plateaui (Pyrazus) Cossmann Pal. 130 plebeius (Rhinoclavis) Sow., Cer Mioc. 86 pleignensis (Rhabdocolpus) de L. , Cer. Call. 29 pleurotomoides (Batillaria) Lk., Cer.. Eoc. 133 plicata (Pirenella) Brug., Cerith Olig. 116 Pages 193 80 228 126 42 26 86 26 79 146 101 171 155 76 80 12 117 80 217 68 134 25 153 86 73 120 212 215 47 208 86 118 214 124 55 86 134 80 14 207 000 134 69 124 120 108 42 153 13 139 207 73 ! DES NOMS D’ESPÈCES 257 Terr. Pages Terr. Pages plicatum (Rostrocerith.) Sow., Rostel. Tur. 59 ptychodermis (Leptoconus), T-, Conus. Eoc.. 218 plicata (Ruscula) Lea, Fusus Eoc. 223 puigcercoserisis (Batillaria) Cossmann. Eoc. 137 plicalus (Triforis) Deshayes Eoc. 164 pulchella (Cerithiopsis) Jeflreys, Cer.. Plioc. 146 plicatellum (Conocerithium) Sacco. . . . Mioc. 101 pulchella (Eucycloidea) d'Orb., Purp. Bath . 209 plicatovaricosum (Ptychocer.) Sacco. . Mioc. 82 pulcherrima (Newtoniella) Dh ., Cerith. Eoc. 152 plicatulum (Biltium) Desh., Cer Eoc. 137 pulchrum (Cerithioderma) Dh., Mesost. Eoc. 192 pliocænica (Newtoniella) Sacco, Cerith. Plioc. 153 pulcbra (Exelissa) Lyc., Cer Balh. 42 pliolapidum (Polamides) Sacco, var.. Plioc. 103 pu nota lus (Ptychopotam .) Wood, Cer.. Plioc. 108 pliotransiéns (Newtoniella)S., Cerith.. Plioc. 153 punctula (Pirenella) S. Wood, Cer... Plioc. 1 17 plocophorum (Procerithium) Cossm. . . Hett. 23 pupæformis (Dizoniopsis) Bast., Cer.. Mioc. 147 podagrinum (Biltiolum) Dali, Bitt.... Plioc. 139 pupina (Cyrbasia) Desh., Cerith Eoc. 149 polygonatum (Paracerith.) Desl., Cer. Charm 46 pupoides (Cryp'optyxis) H. D., Cer. . . Call. 40 polysarca (Cerithidea) C. et P., Pot... Eoc. 114 pusillum (Cerithidium) Jetfr., Turr.. Viv. 183 pomaliakensis (Batillaria) Harris Plioc. 134 pustulosus (Exechocirsus) Sow., Cer. Tur. 122 pontificalis(Batillaria) Opph., Cerith. Eoc. 134 pymaæa (Cerithiopsis) Phil . , Cerith.. Plioc. 146 Pontonis (Procerithium) Hud)., Cer.. Baj. 23 pygmæum (Rynchocer.) Buv. Cer Seq. 50 portenta (Purpuroidea) White, Turbo. Cèn. 215 pyramidata (Benoistia) Cossmann Eoc. 99 portulifer (Rhabdocolpus) Piette, Cer. Bath. 29 pyramidatus (Pyrazus) Desh., Cerith. Eoc. 130 postdensicosla (Newtoniella) Sac. Cer. Mioc. 153 pyrenaica (Bezançon’a) Cossmann.... Eoc. 90 potamidulum (Procerithium) Cossm.. Hett. 25 præcinclus (Ptychopotam .) Coss., Pot. Eoc. 108 quadricinctum (Procerith.) Gold., Cer. Bath. 25 præformata (Alabina) Guppy , Bitt.... Olig. 181 quadricingulata (Seila) Desh., Cer.... Eoc. 154 prælonga (Newtoniella) Dh., Cerith... Eoc. 153 quadrifida (Newloniella) Dh., Cerith.. Eoc. 153 prælonga (Triphora) v. Kœn.. Trif... Olig. 170 qnadriseriatum (Procerith.) Desl., Cer. Baj. 25 præplicata (Pirenella) Coss., Potam.. Eoc. 117 quadrisulcata (Seila) Lk., Cerith Eoc. 154 preangeriensis (Cerithidea) Mart. Pot. Plioc. 114 quehenensis (Rhabdocolpus) de L, ,Cer. Seq . 29 preangeriense (Vulgocer.) Mart., Cer. Plioc. 80 quercollis (Fulgurofusus)Harr., Fusus. Eoc. 227 precatorium ( Procerith .) Desl., Cer.. Charm . 25 Queteleti (Semivertagus) B. et C., Cer. Pal. 88 pretiosa (Cryptoptyxis) Zi tt . , Exel... Kim . 40 quinquangularis (Crytoplyxis) Heb. et Prevosti (Batillaria) Desh., Cerith. . . . Eoc. 134 Desl., Cerith CH1. 40 primum (Cerithioderma) Conrad Eoc. 191 quinquegranosum (Procerith.) Cossm. Hett. 23 prisca (Alabina) Dali, Bittium Olig. 181 quinqueliratum (Cerithioderma) Tate, Pritchardi (Vulgocerith.) Harr ,,Cer.. Olig. 79 Trichotropis Olig. 193 proavus (Tympanolonus) Dh., Cer Pal. 120 quinquesulcata (Seila) Desh., Cerith. Eoc. 134 problematica (Ecninobathra) Zok., Cer. Tur. 131 procrenatum (Vulgocerith.) Sacco., Cer. Mioc. 80 raiblensis (Purpuroidea) Blaschke.... Tyrol 214 promargaritaceus (Tympanot. ) Sacco. . Olig. 120 Ralphi (Chelyconus) T. Woods, Conus. Eoc. 218 prolignitarum (Terebralia) Sacco Olig. 126 raricostata (Cerithiopsis) v. Kœn., Cer. Olig. 146 Prosperiana (Terebraliopsis) d’O. , Cer. Tur. 129 rarinodum (Hemicerith.) v. Kœn., Cer. Olig. 103 provinciale (Vulgocerith.) d’Orb., Cer. Tur. 79 Rauffi (Vulgocer.) Opph., Cer Eoc. 79 Provisi (Diasloma) Taie Mioc. 176 recta (Colinia) Vin. de R., Cerith.... Olig. 91 pseudobernensis (Terebiella) de L., Cer. Oxf. 48 regalis (Euthymia) Jousseaume Viv. 163 pseudocinctus(Ptychopolami des) d’Orb. regulare (Procerithium) T. et P., Cer. Hett. 24 Cerithium Olig. 108 regularis (Sandbergeria) Vieil., Cer... Eoc. 178 pseudoclathrala (Pirenella) d’Or., Cer. Maest. 117 regularicoslatum (Teliosl.) P. C., Cer. Pal. 186 pseudocerrugatum (Ptychocerithium) Renati (Serratocerithium) Vass., Cer. Eoc. 75 d’Orb., Cerithium Eoc. 81 Renauxiana j(Bathraspira) d’Orb., Cer. Sén . 54 pseudocos tel la 1 us (Rhabdoc.) d’Or., Cer, Toarc. 29 repletulum (Conocerith.) Bayle, Cer.. Viv. 101 pseudoelonga tu m (P tychoc.)d’Or b., Cer. Mioc. 82 Requieniana (Terebraliop.) d’Orb., Cer. Tur. 128 pseudoexcavata (Nerineopsis) de h., Cer. Porll . 35 reticosus (Exchoeirsus) Sow., Cer.... Tur. 121 pseudoimbrieatus (Potam.) d’Orb., Cer. Plioc. 103 reticulatuin (Bittium) da Costa, Str. . . Viv. 135 pseudoobeliscus (Teleseopium)Gr., Cer. Mioc. 124 reliculatum (Procerith.) Desl., Cerith. Toarc 25 pseudotiara (Tiaracerith.) d’Orb., Cer. Mioc. 76 Réussi (Purpuroidea) Hœrnes Tur. 213 pseudotiara (Tiaracerith.) Coss., Cer. Eoc. 76 Richei (Bittium) Doncieux Eoc. 137 pseudotiarella (Tiaracerith.) d’Orb. Cer. Mioc. 75 Ripaudi (Potamidopsis) Vass., Cer. . . . Eoc. 121 pseudoventricosa (Sandb,) d’Orb., Cer. Eoc. 178 rissoides (Aurelianella) Cossmann. . . . Eoc. 184 17 258 TABLE ALPHABÉTIQUE Terr. Pages Terr. Pages Rofalini (Austrosipho) Tate, Siphon.. Eoc. 229 semen (Semivei lagus) Opph., Cer.... Olig. 88 robustum (Campanile) Douvillé Maest 73 semicoronatus (Ptychopotam.) Lamk., robusta (Heilprinia) Traelt, Fusas Plioc. 227 Cerithium Eoc. 107 Rochebrunei (Pyrazus) Vignal Tur. 130 semicoslatum (Vulgocerith.) Dh., Cer. Pal. 79 Roissyi (Tympanolon.) Desh., Cer.... Eoc. 120 semicostatum (Vulgocerith. ) Tate, Cer. Eoc. 79 Romeo (Gourmyia) Bayan, Cer Eoc. 68 semicristatus (Polam.) Desh., Cer. . . . Eoc. 105 roncanum (Vulgocerith. ) d’Orb. , Cer. Eoc. 79 semigranulosum (Bittium) Lk., Cer.. Eoc. 136 rostellaria (Ditretus) Buv., Cerith.... Raur. 13 semioblileratus(Rhabdocolpus)Cossm. Bath. 29 Boslhorni (Planaxis) Benecke Eoc. 19S semiornata (Terebraliopsis'Kaun., Cer. Maest 129 rotundum (Gymnocerith.) Et., Cer... Kim . 36 semiplicatus (Potamides) Desh. Cer.. Eoc. 105 lolunda (Purpurina) Il u il lest on Baj. 207 semiplicatus (Te!iochilus)Gemm.,ï'om. Sin . 44 rotundala (Pirenella) Zek., Cerith.... Tur. 117 semireticulatum (Cerithiod.) v. K., Cer. Olig. 193 rotundolævis (Modulus) Sacco, var. . . Mioe. 203 Semperi (Tympanotomus) Desh., Cer. Eoc. 120 Roufli (Vulgocerith.) Opph., Cer Eoc. 79 separata (Batillaria) Desh., Cerithium. Eoc. 134 roxolonica (Sandbergeria) Sok Mi oc. 178 septemplicata (Exelissa) Roem., Cer... Portl. 43 Rozeti (Rhyuchocerith. ) de Loi'., Cer.. Portl. 50 sequana (Exelissa) Greppin Séq. 43 rublginosum (Vulgocerith )Eichw., Cer. Plioc. 80 serotinum (Ataxocei ith.) Adams, Cer. . Viv. 91 rubra (Triphorai Ilinds, Mastonia. . . . Viv. 169 serotinus (Cyrtulus) Ilinds Viv. 221 Rudolphi (Terebralia) Cossmann 126 Baj . 207 rugata (Bâti Maria) Desh. Cerith Eoc. 134 seriatum (Serratocerith.) Brug.,. Cer.. Eoc. 73 rugata (Batillaria) Hutton, Cerith.... Plioc. 134 servesensis (Purpuroidea) Choflal Barr. 215 rngatum (Bittium) Carpenter Pleist. 134 sexangula (Echinobathra) Zek., Cer.. Tur. 132 rugatus (Fulgurolusus) Aldriéh, Fusas. Eoc. 227 sexlineum (Batillaria) Br. et Cor., Cer. Pal. 134 rugosa (Fastigiella) Lamk., Cerith... Eoc. 93 Siegfriedi (Tympanoton. j Donc. Pot. . Eoc. 120 rugosuni (Cerithioderma) Heil., Mesost. Olig. 193 silicala (llemisurcula) Aldr., Pleur... Eoc. 222 i ugulosa (Melaxia) Sow., Cerilh Viv. 148 Simonellii (Bittium) Vin. de R., Cer. Eoc. 137 russiensis (Rhabdocolpus) d'Orb. Cer. Oxf. 31 Simonyi (Echinobathra) Zek., Cerith. Eoc. , 131 Rustemi (Terebraliopsis)Bôhm, Pyraz. Cén . 129 simplex (Brachytrema) de Loriol Tur. 18 Ryclcholti (Tympan.) B. et C., Cer.. . Pal. 120 simplex (Cerithioderma) Cossmann... Raur. 192 singularis (Ogivia Desh., Triforis.... Eoc. 171 Saccoi (Newtoniella) Squin., Cer Plioc. 153 sinistrata (Læocochlis) Nvst, Cerith... Eoc. 156 sacrata Cerithidea) Gould Pleist. 113 sinistrorsa (Triphora) Desh.. Trifor.. Plioc. 170 salebrosum (Plychocer.) Sow., Cer.. Viv. 82 sipho (Fusitoma) Aldr., Fusas Eoc. 223 salmo (Vulgocerith.) Bast., Cer Mioc. 80 Smithi (Fusitoma) Aldr., Strombus. . . Eoc. 223 Salteriana (Newton.) Woods, Cer.... Eoc. 153 socialis (Exechocirsus) Zek., Cerith.. Eoc. 122 Sanctæ-Crucis (Terebrella) P .C., Cerith. Apt. 48 solerensis (Ptychopotam.) Carez, Pot. Tur. 108 Sanetæ-Verenæ (Procer.) Grepp., Cer. Séq. 25 solida (Pirenella) Zek., Cerith Eoc. 117 Sancti-Jacobi (Procerilhium)Grep.,CeJ\ Balh. 25 Sowerbgi (Batillaria) Desh , , Cerith... Tur. 134 Sandbergeri (Trypanaxis) Dh., Cer. . . . Olig. 158 Sowerbyi (Purpurina) Waagen Eoc. 207 sarthacensis (Nerineopsis) d’Orb., Cer. Cén. 35 speciosa (Terebraliopsis) Zek., Cer. . . . Baj 129 Sautieri (Purpuroidea) Coq., Stromb. . Néoc. 215 speclabilis (Pyrazus) Desh., Cerith. . . . Sén. 131 scabrum (Bittium) Olivi, Cerith Mioé. 137 spectrum (Tympanol.) Opph. Cer Eoc. 120 scalaratinus (Ptychopotamid.), Sacco. Plioc. 108 spicula (Exelissa) Lycett, Cerilh Bath. 42 scalaratissimum (Telescopium) Sacco. Olig. 124 spicula (Seila) v. Kœnen, Cerith Olig. 155 scalariformis (Rhabdocolpus) Desl.,lieL Baj. 27 spiculina (Newtoniella) Sacco, Cerith. Plioc. 150 scalaroidea (Pirenella) Forbes, Cerith. Sén. 117 spina (Bittium) Partsch, Cerith Mioc. 137 scalaroides (Excchesloma) Desh., Cer. Eoc. 112 spinatum (Cryptaulax) Moore, Cer... Sin . 59 scalatus (Pyrazisinus) PIeilp.,Certf/Mod. Mioc. 127 spinicoslatus (Rhabdocolpus) Wright, scariphus(Newloniella) Dali, Cerithiop. Plioc. 153 Cerithium Baj. 29 Schardti (Diatinostoma)deLor., Cerith. Raur. 12 spiniger (Tympanotonus) Mail., Pot. Plioc. 121 scherina (Gerilhinella) Gemmellaro., . Sin. 32 spinosissimus (Tympanotonus) Sacco. Olig. 120 scobina (Cryptaulax) Desl., Cerith Charm . 87 spinosum (Brachytrema) Héb. et Desl. Call 18 scruposa (Pirenella) Desh., Cer Eoc. 1 17 spinuliferum (Paracerithium) Desl. Cer. Charm . 46 secalina (Sandbergeria) ’Phil., Cerith.. Olig. 178 spiralis (Nerinella ?) Rig. Sau Cerith. Bath. 55 secalis (Aneurychîlus) Desh., Cerilh.. Eoc. 179 spirata (Bezançonia) Lamk., Cerith.. Eoc. 89 sejunctus (Exechocirsus) Zek., Cer... Tur. 122 spiratus (Clavellofusus) Grabau Eoc 227 DES NOMS D ESPECES 259 Terr. spii alum (Cryptaulax) Moore, Cer. . . . Sén . spiralissimus (Modulus) Sacco, var. . . Mioc. squamosa (Gysotropis) Gabb Crét. Squinaboli (Tympanotonus) Sacco.... O.ig. Staadli (Tripbora) Cossmann Pal. Slacheyi (Seila) d’Archiac, Cerith Eoc. slampinensis (Ptychopotamides) Coss. et Umb. Potamides Olig. Stefanii (Cerithinella) Gemmell Sin. stillans (Pyrazus) Vidal, Ulelauia Maest. Stoddardi (Exechesloma) Hislop, Cer . . Maest. strangulata (Exelissa) d’Arch., Cer... Balh. striala (Purpuroidea) Zittel Portl. slriatus (Rhinoclavis) Lamk., Cerith. Eoc. striatocostatus (Atresius) Muller, Seal. Ems. Slrombeclii (Ceri lliiopsis) v. K., Cer. Olig. Struckmanni (Xystrella) de Lor., Cer. Oxf. Strueveri (Paracerilh.) Gemm ., Cer. . Sin. Stucri (Batillaria) Cossmann Eoc. SLueri (Pyrazus) Cossmann Sén. subabbreviatus (Rbabdocalp.) d’O., Cer. Baj . subacula (Batiillaria) d’Orb., Cerith.. Eoc. subalpinum (Campanile) Mayer, Cer. Eoc. subangulalus (Lævibaculus) Gemm., P achy Stylus Sin. subcalvatus (Semivertagus) Taie Mioc. subcerithifoi me (Paraceritbium) Kitll, Purpuroidea Tyrol. subcinclus(Ptychopotam.) d’Orb., Cer. Olig. subclavalula (Terebralia) d’Orb., Cer. Olig. subconcava (Pseudalaria) d’Orb., Cer. Baj. subcorrugata (Terebralia) d’Orb., Cer. Olig. subcylindrica (Cerilhiop.) B. etc ..Cer. Pal. subeylindi icum (Telescopium) Sacco. . Olig. sublenestatrus (Tympanoton. ) Sacco. Olig. subformosa (Exelissa) Cossmann Balh. subglaber (Rhabdocolpus) Hubl., Cer. Baj. subgracilis (Purpuroidea) Peron Néoc. subgranosus (Plychopotamid.) Sacco. . Plioc. subgranulosum(Bittium) Grat., Cerith. Mioc. sublima (Bittium) d'Orb., Cerith. .... . Olig submamillalum (Cerithid.) R. etc. Cer. Plioc. submargaritaccus(Tympa ) Bron., Cer. Olig submarginatus (Tympan.) d’Orb., Cer. Eoc. submelanoides (Rynchoc.) d’Orb., Cer. Néoc. submelanoides (Semivert. ) Midi. , Cer. Mioc, subnassoides (Rhynchocer.)d’Orb.,Cer. Néoc. subnodulosum (Brachytr.) d’Orb., Fus. Balh. subdonulosus (Pyrazus) d’Orb., Cer. Mioc. subobtnsa (SandbiTgeria) d’Orb., Cer. Eoc. subpunclaia (Cerithidea) Desh., Cerith. Eoc. subpyramidalis (Bnlhrasp .) d'Or., Cer. Néoc. subquadratum (Cerithiod.) T., l'rich. Olig. subregulare (Procerithium) Cossmann. Hett. subreticulatum (Procerith.) d’Orb., Cer. Toarc subspinosum (Cirsocerith.) d'Orb., Cer. Alb. Terr. Pages subtiara (Tiaraceritbium) d’Orb., Cer. Mioc. 76 swô D’ara (Tiacerilhium)Opph . , Cerith. Eoc 7G subtorquatum (Conocerith. ) Sacco, var. Eoc. 101 su blroch leare (Hem icerilli.) d'Orb. ,Cer. Mioc. 103 subtruncata (Pirenella) Stac., Cerithid. Olig. 117 subvaricosum (Brachytrema) Hudlesl. Gai*. 17 subvaricosus (Ochetochilus) Cossmann. Baj. 211 sucabumiana (Cerithidea) Mari , Pot. Balh. 114 sucaradjana (Terebralia) Mari., Potam. Plioc. 126 sucaradjanum (Vulgocerilh.) Mart. Cer, Plioc. 80 sufflata (Ceri thiopsis) v.Kœnen. , Cerith. Olig. 146 sulcatus (Planaxis) Boni, Buccinum. . Viv. 197 sulcatus (Pyrazus) Brug., Ce rUhium. Plioc. 131 sulcifera (Newtoniella) Mellev., Cerith. Eoc. 152 sullurea (Terebralia) Sacco, Cer Mioc. 131 superbum (Brachytrema) Zittel Portl. 152 suprabicincta (Newtoniella) Sacco, Cer. Mioc. 126 Supracostata (Exelissa) Buv., Cer Portl. 43 supramirilica (Pleuroliria) de Greg. . . Olig. 220 suturolunala (Newton.) Cossm Eoc. 153 Suzanna(Echinobathra) d’Orb., Pirena. Ma est 132 synarthrola (Bezançonia) Cossm., Cer. Eoc. 90 labulatum (Cerithloderma) Tate, Tricli. Eoc. 102 labulsta (Purpurina) Hudleston Baj. 207 tabulata Surculoma) Conr. , Pleurot. . Eoc. 222 læniolata (Metaxia) Dali, Cerithiops.. Plioc. 148 talahabense (Vulgocerilh.) Mart. , Cer . Plioc. 80 taurinensis (Terebralia) Sacco, Potam . Mioc. 126 taurinium (Vulgocerilh.) B. et M., Cer. Mioc. 80 taurobronnoides (Plychocérith.) Sacco. Mioc. 82 Lauroconicum (Conocerith.) Sacco, Cer. Mioc. 100 taurocrenalum ( Vulgocerith.) Sac., Cer. Mioc. 80 taurorarum (Epelrium) Sacco, Trifor. Mioc, 168 taurorecta (Cerithiopsis) Sacco Mioc. 146 taurosulcata (Cerithiopsis) Sacco Mioc. 146 tecta (Bathraspira) d’Orb., Cerithium ■ Alb. 52 tecliformis (Orthochelus) Binkh,, Cer. Maëst 97 tectum (Modulus) Gmelin, Trochus.. Viv. 201 telescopium (Telescopium) L. Trochus. Viv. 122 tenuicrenata (Sandbergeria) C. et P. Eoc. 178 tenuifîla (Seila) Br. et Corn., Cerith. Pal. 154 tenuis (Colinia) Desh., Cerilhium . . . . Eoc. 91 lenuisculpla (Bêla) T. Woods, Daphu. Eoc. 224 terebræformis (Cerith.) v. Kcen., Cer. . Olig. 146 t.erebrale (Hemicerithium) Lie., Cerith. Eoc. 102 terebralis (Seila) Adams, Cerithium . . Plioc. 000 terebroides (Terebrella) d’Orb., Cerith. Néoc. 48 terebropsis (Cerithiopsis) Harris Eoc. 146 Terquemii Endiatænia) Cossmann.. Hett. 23 tetratænia (Terebralia) Coss., Potam. Eoc. 126 telralænia (Trypanaxis) Cossm. et Piss. Eoc. 158 texlilis (Newtoniella) Desh., Cerith. . . Eoc. 152 Thersiles (Exelissa) H. et Desl. , Cerith. Call . 43 Thorenti (Brachytrema) d’Arch., F usus . Balh. 17 Thurmanni (Ditretus) de Loriol Raur. 73 Pages 39 203 193 120 170 151 108 32 130 . 112 41 215 89 195 146 30 46 134 130 29 134 73 34 88 46 108 126 210 125 146 121 120 42 29 215 108 137 137 182 120 120 000 . 88 49 18 131 177 114 53 193 24 23 51 260 TABLE ALPHABÉTIQUE Terr. Pages Terr. Pages liara (T)aracerithium) Lk., Cerith.... Eoc. 75 turbiniforme (Brachytrema) M. et L. Balh. 18 tiarel la (Ttaracerithium) Dh., Cerith. Eoc. 75 turbinoides (Batillaria) Desh., Cerith. Eoc. 134 tiarulinum (Tiaracerithium) Cossm... Eoc. 76 turbinoides (Purpuroidea) Buv., Purp. Raur. 214 tjilonganense (Vulgocerilhium) Mart., turbinopsis (Sandbergeria) Desh., Cer. Eoc. 178 Cerithium Plioc. 80 turonicum (Vulgocerith.) Mayer, Cer. Mioc. 80 Titan (Telescopium) Martin Plioc. 124 turrella (Seila) Grat., Cerithium Mioc. 155 Todaroi (Paracerithium) Gemm., Cer. Sin . 46 turriculata (Dalliella) Cossmann Eoc. 200 torquatus (Exechocirsus) Zek., Cer... Tur. 122 lurris (Tympanoton.) Desh., Cerith.. Eoc. 120 lOL-tilis ( Xystrel la) Hèb. etD., Cerith. Cal! . 31 turristhomæ (Ogivia) Chemn., Trif... Pleist. 173 torulosum (Tiaracerifh.) Brug., Cer.. Viv. 76 turrita (Cerithidea) Stearns Plioc. 114 Tourneforti (Cimolithium) Coq. , Cer.. Apt. 58 tu ni tel latum (Exechestoma) Dh ., Cer. Eoc. 112 Tournoueri (Potamides) Mayer, Cer.. Mioc. 105 tui ritelliiormis (Potam.) Opph., Cer. Eoc. 155 trachycosmeta (Cerithiopsis) Cossm.. Eoc. 146 turritelloides (Cerithinella) Gemm. . . . Sin . 32 trachycosmetum(Semibittium) Cossm., turritellosus (Semivertagus B. et C... Pal. 88 Bittium Eoc. 139 turritoplicatum (Ptychocerith.) Sac. . . Mioc. 82 transecta (Lampanella) Dali, Potam... Olig. 135 turritum (Trochocerilium) Bon. l'rocll. Mioc. 97 transenna (Bittium) Bayan, Cerith.... Eoc. 137 trlangulatus (Austrotrophon) Car. Tr. Viv. 231 \ umbilicata (Trypanaxis) Lit., Cer Eoc. 157 triangulum (Chondroceritb.) B. C. Cer. Pal. 83 umseburgense (Cerithium) Cossm Olig. 00 tricarinata (Triphora) St. Meun., Trif. Olig. 170 undulalum (Cryptaulax) Qu., Turr... Call . 38 tricarinatus(Potamidopsis) Lamk ..Cer. Eoc. 109 undulatus (Rhabdocolpus) Desh., Met. Charm . 29 tricinctus (Ptychopoamt.) Br. Murex. Plioc. 106 undulosum (Bittium; St. Meun., Cer. Ohg. 137 tricornutum (Epetrium) C. et P ..Trif. Eoc. 168 uuicarinata (Iphinoe) Br et S., Trich. Viv. 188 trifaria (Seila) Desh., Cerithium Eoc. 154 unic.arinata (Pseudalaria) Desl.. Turr. Oxl. 209 trigeminata (Cerithiopsis) Dh., Cerith. Eoc. 146 unicrenatus (Aneurychilus) Cossm .... Eoc. 180 trilineata (Seila) P h i 1 . , Cerithium.... Viv. 153 unigranosus (Potamides) Sacco Plioc. 105 trilirata (Seila) Desh., Cerithium Eoc. 154 uniplicatum (Campanile) d’Orb., Cer. Dan . 73 trimargarilata (Sandberg.) Cossm.... Olig. 178 uniplicatus )Cosmolithe) Lit., Fus.... Eoc. 228 trimonile (Metacerithium) Mich., Cer. Alb. 192 uniplicata (Trypanaxis) v. Kœn., Bitt. Maest. 158 trinodule (Procerithium) Buv., Cer... Porll . 26 unisulcatus (Semivertagus) Lk., Cer. Eoc. 87 triplicatum (Cerithioderma) Tate, Trich. Eoc. 192 unitorquata (Terebrella) H. et D., Cer. Call. 48 triptycha (Seila) Kaunh., Bittium. ... Maest. 153 uniluberculatum (Braehytr.) H. et D. Call. 18 triseriatum (Procerithium) Desl., Cer. Baj . 25 unseburgense (Vulgocer.) Cossm Olig. 79 Tristani (Batillaria) Doncieux Eoc. 134 urkutense (Campanile) M. Ch., Cer... Eoc. 73 tristria tus (Potamides) Lamk., Cer... Eoc. 105 ursicina (Exelissa) de Lor., Cerith Raur. 43 trisulcata (Fastigiella) v. Koen., Cer.. Olig. 94 tritænia (Terebralia) Cossm., Potam.. Eoc. 126 vaalsiensis (Cerilhina) Holzapf Ems. 150 tritonoides (Hemicerithium) B. C., Cer. . Pal. 102 valdancurtense (Tiaracer.) Cossm Eoc. 76 trilorquata (Newtoniella) Desh., Cer.. Eoc. 152 valmondoisiensis (Aneurych.) Cossm., trochiforme (Conocerithium) Sow., Cer. Viv. 101 Sandbergeria Eoc. 180 trochleaiis (Tympanoton.) Lit., Cer... Olig. 1 18 variabile (Diastoma) Detr., Melania.. Eoc 176 trochlearispina (Tympanolonus) Sacco. Olig. 103 varians (Alabina) Pfeifier, Cerith Viv. 181 Tryoni (Megasurcula) Gabb, Pleur... Viv. 222 variala (Seila) Desh., Cerith Eoc. 154 Tschani (Purpuroidea) Ooster Porll. 215 varicosum (Brachytrema) Lycett Batli . 18 tuba (Teliostoma) Desh., Pterost Eoc. 165 varicosum (Vulgocerith.) Br., Cerith. Plioc. 80 tuba (Tylochilus) Desh., Cerithium. . Pal. 114 variculosum (Diastoma) Deshayes... Eoc. 175 lubercularis (Cerithiopsis) Mon Ig., Mur. Viv. 145 variculosum (Procerith.) Desl . , Cerith. Toarc. 46 tuberculatnm (Ptychocerithium) Bor- variolatum (Ptychocerith.) Doderl., Cer. Mioc. 82 son, Cerithium Plioc. 82 varium (Bittiolum) Pfeifier, Cerith... Pleist. 140 luberculaloconicum (Telescopium) S.. Mioc. 124 vellicata (Bellardia) Bel!., Cerithium. Eoc. 70 tuberculosum (Dialinosloma) Piette, vendæense (Procerithium) Cossmann. Hett. 23 E ustoma Balh . 11 ventricosa (Cerithidea) Nyst, Potam. Olig. 114 tuberculosum (Serralocer. ) Lk., Cer., Eoc. 75 ventricosum (Procerith.) Grepp., Cer. Balh. 25 luberosa (Purpuroidea) Sow., Mur. . . . Raur. 214 venustus (Patæotriton) M., Scalaria. T y roi . 205 turbiformis (Benoistia) Opph., Cer... Eoc. 99 Verbeeki (Vulgocerith.) Mart., Cer... Plioc. 80 turbina tus (Modulus)Heilp., Pseudolr. Olig. 202 1 vèrmicularis ( Viriola ?) v. K ., Tri for..- Olig. 164 DES NOMS D’ESPÈCES 261 Terr. Pages Terr. Pages Verneuili (Vicarya) d’Archiac Eoc. 15 vouastensis (Potamidopsis) Mun.-Ch. . Eoc. 110 versigranuluin (Billiura) B. C., Ceritll. Pal. 137 vulgatum (Vulgocerith.) Brug., Cer.. Viv. 77 vertagus (Rhinoclavis) Lin.; Murex... Viv. 83 verticillatum (Telescopium) Zek., Cer. Tur. 123 Wansfordiæ (Procerilhium) Iludl . , Cer. Baj . 2ii vestila (Toiel lia) Jetlreys Viv. 188 WeinUauffî (Tenuicerilh.) Fuchs, Cer. Olig. 142 vetustus (Rhabdocolpus) P h i 1 1 . , Cer. . Baj. 29 Weldonis (Exelissa Hudleston Baj . 42 vicetinura (Campanile) Bayan, Cer... Eoc. 73 Weldonis (Procerilhium) Hudl., Cerith. Baj . 23 victrix (Pelersia) Zittel, Chilodonta. . Pat. 19 Wilikinsoni (Triphora) T. W., Infor. Olig. 171 Vidali (Cerit liidea) Cossm., Potam... Eoc. 114 Willcoxi (Modutus) Dali Olig. 202 Vignali (Terebralia) Cossmann Mioc. 123 Wrighli (Brachytrema) Colt., Turbo.. Call. 18 Vilanovæ (Bathraspira) de Vern., Cer. Apt. 53 Wrighti (Cryptoptyxis) Etal 1 . Ceritll. Kim. 39 vincta(Fastigiella) Whitf., Cerithium. Eoc. 94 vincularis (Ptycliop.) C. et Piss., Cer. Eoc. 108 Yseuliæ (Tiaracerithinm) Doncieux. . Eoc. 70 virgulinum (Procerilhium) de L., Cer. Kim . 26 vitreum (Sychar) Hlnds, Ceritll Viv. 000 Zelebori (Vulgocerithium) Hœrn., Cer. Mioc. 80 Vivarii (Tympanot.) Opph. Cer Olig. 120 Zetes (ferebrella) de. Lor., Ceriihium. Raur 48 Voglinoi (Rhinoclavis) Mich., Cer Mioc. 80 zonalis (Batillaria) Lamk., Cerithium. Viv. 132 PLANCHE I 1-2. Campanile giganteum [Lamk], Réduit à 7/10 et 1/3 3-4. Cérile d’Adanson, reproduction de la figure originale. 5-7. Cerithium ( Serratocerithium ) serratum [Bru g. ] . Grand, natur. 8-9. Cerithium ( Gourmyia ) Romeo, Bayan. id. Eoc. Viv. Eoc. Eoc. Essais de Paléoconchologie, M. Cossmann (7e livr.) Essais de Palêoconchologte, M. Coaamann (7" llvr.) 1 > ri Pholülyfiit Svhlff Cf Cl*. » PLANCHE II 1. Campanile giganteum [Lamk.]. Pointe gr- nat. Eoc. 2. TeNUICEUITHIUM FRAGILE [Desll.J. Gr. 2/1 Eoc. 3. Tenuiceiutiiium costulatum [Lamk.]. Gr. 2/1 Eoc. 4. Cerithium ( Tiaracerithium ) tiarella, Desh. Gr. 3/2 Eoc. 5. Cerithium ( Tiaracerithium ) tiara, Lamk. Gr. 3/2 Eoc. ü-8. Cerithilm (Bellardia) palæochroma, Bayan. Grand, natur. Eoc. 9-il Fastigiella ( Mellevillia ) cibboslla [Mellev.]. Gr. 3/2 Eoc. Essais de Paléoconchologie, M. Cossmann (7« livr.) PI. II. Clichés et Phototypie Soliicr & C:\ à Champ: gny-sur-M.irne PLANCHE III 1-2. Rhinoclavis ( Pseudovertagus ) Jussieui [Mayer], 3. Cerithium (Gourmyia) Occirriioe, d’Orb. 4-5. Rhinoclavis ( Semivertagus ) unisulcatus [Lamk.] 6-7. Rhinoclavis ( Pseudovertagus ) striatus [Lamk.] 8-9. Bezançonia spirata [Lamk.]. 10. Cerithium nodulosum, Bru g. 11-12. Bezançonia ( Colinia ) perelIsgans [Desh.]. 13. Cerithiuai ( Vulgocerithium ) vulgatum, Brug. 14. id. id. Grand, natur. Eoc. id. Olig. Gr. 2/1 Eoc. Grand, natur. Eoc. id. Eoc. id. Viv. Gr. 3/1 Eoc. Grand, natur. Mioc. id. Pleisl Essais de Paléoconchologie, M. Cossmann (7': livr.) PL III Clichés et Phototypie Sohier & O, à Champigny-sur-Marne PLANCHE IV 1. Cerithium ( Ptychocerilhium ) jlamellosum, Lamk. Grand, natur. Eoc. 2. Cerithium ( Ptychocerithium ) Bronni, Partsch. Gr. 3/2 Mioc. 3. Riiinocla vis ( Semivertagus ) fwisulcatus [Lamk.]. Gr. 2/1 Eoc. 4-5. Tenuicerithium Brasiei, Cossm. Grand, natur. Eoc. 6. Hemicerithium dissitum |Desh.). Gr. 3/1 Olig. 7. Hejiicerithium incojijiodujï [Desh.]. Gr. 2/1 Eoc. 8-9. Fastigiella rugosa [Lamk.]. Grand, natur. Eoc. 10- 1 1 . Bezançonia (Alaxocerithium) Peleati [Cossm. et Lamb.]. Gr. 3/1 Olig. 12. Bezahçonia ( Colinia ) difficilis [Desh.]. Gr. 2/1 Eoc. 13- li Teliostoma Dumasi, Cossm. Grand, natur. Eoc. 15-16. Orthociietus Leufroyi [Mioh.]. id. Eoc. 17. Diastoma variculosum, Desh. Gr. 2/1 Eoc. 18-19. Diastoma gosteeeati.m [Lamk.] Grand, natur. Eoc. 20-21. Troc hoce rith i u m turritu.m [Bonelli], id. Mioc. 22-23. Hejiicerithium imperfectum [Desli.]. Gr. 3/1 Eoc. 21-27 . Benoistia muricoides [Lamk.]. Grand, natur. Eoc. 28-29. Trochocerithium turritum [Bonelli]. id. Mioc. 30. Cerithioderma primum, Conrad. Gr. 2/1 Eoc. 31. Cerithioderma gratuji [Desh.]. id. Eoc. Essais de Palëoconcliologie, M. Cossmann (7c livr.) PI. IV Clichés et Phololypir Saluer & O’, à Chain pigny-mtr-Marne PLANCHE V 1 - 5 . Diatinostoma tubercueosum [Piette] . Grand, natur. Batli. 6 10. Diatinostoma ( Ditretus ) Thurmanni [de Lorio], Gr. 3/2 Baur. 11-14. Brachytrema Buvignieri, Morris et Lycett. Grand, natur. Bath. 15- 1 7 . Brachytrema (Petersia) buccinoideum [Buv.]. Gr. 3/2 Raur. 18-20. id. id. Gr. 2/1 ltaur. 21-22. Procerithium ( Rhabdoeolpus ) scalariforme (Des!.). Grand, natur. Baj . 23. Procerithidm ( Rhabdoeolpus ) Manselli [de Lor.] Gr. 2/1 Portl. 24. Procerithium ( Rhabdoeolpus ) undulatum [Desl.). Gr. 3/2 Baj. 23. Procerithium ( Xystrella ) Struckmanni [de Lor.] Grand, natur. OxL 20. Procerithium ( Xystrella ) armatum [Munst.J. Gr. 3/2 Toarc. 27-28. Terebrella Opis [d’Orbigny], Grand, natur. Baj . 29-30. Procerithium ( Xystrella ) Struckmanni [de Lor.]. Gr. 3/1 Oxf. 31-32. Endiatænia Terquemi, Cossmann. . Gr. 4/1 Hett. Essais de Paléoconcïiologie, M. Cossmann (7e livr.) PL Y Clichés et Photolypie Saluer & C'% à Champig nysur-Marne PLANCHE YI 1-5. Exelissa strangulata [d’Àrchiac]. Gr. 3/1 Bill. 6-6 6/s. Endiatænia Terquemi, Cossmann. Gr. 4/1 Hett. 7. Cryptaulax undulatum [Quenst.]. . Gr. 2/1 Cal 1. 8. Cryptaulax ( Cryptoptyxis ) Whrigti [Etallon], Gr. 3/2 K i m . 9-11. Nerineopsis Davoustiana [Cotteau], Gr. 2/1 INéoc. 12-14. Paracerithium acanthocolpum, Cossm. Gr. 4/1 Hett. 15-17. Rhynchocertthium subnassoides [d’Orb.]. Gr. 2/1 ,\éor. 18-21. Rhy.nchocerithium fusiforme [Hcb. et Desl.] id. Call. 22-24. Bathraspira neocomiensis [d’Orb.]. Grand, natur. Néoe. 25-27. Bathraspira tecta [d’Orb.]. id. Alb. 28. Metacerïthtum ornAtissimum [d’Orb.]. id. Alb. 29-31. Metacerittiium trimonile [Midi.]. Gr. 3/2 Alb. 32-36. Atresius Lallieiuanus [d’Orb.] id. Alb. 37-40. UCHAUXIA PEREGRINORSA [d’Orb.] . Grand, natur. Tu r . 41 42 Gymnocerithium icaunense [Cossm.]. id. Néoc. Essais de Faléoconchologie, M. Cossmann (7c livr.) PL YI Clichés et Photoiypie Sohier & C“, à Chant figny-sur-Marne PLANCHE Vil « 1-3. ClRSOCERITHIUM SUBSP1NOSU.M [d'Orb.]. Gr. 3/1 Alb. 4-5. Terebraliopsis Reqüieîviana [d'Orb.]. Grand, natur. Tur. 8-9. Ochetochilus subvaricosus, Cossm. id. Bal li. 10. Purpurina im i.vii, Tawney. Gr. 3/2 Baj. 11-13. ItOSTROCERITI II UM PUCATUM [SOW.]. Grand, natur. Tur. 14. Purpurina (Eucycloidea) Bianor [d'Orb.]. Gr. 2/1 Baj. 15-16. Purperina {Eucycloidea) granulata, Héb. et Desl. Gr. 3/2 Cal 1 . 17. Gtmnocerithium collegiale [Zittel] . Grand, natur. Portl. 18. Benoistia ptramidata, Cossmann. Gr. 2/1 Eoc. 19. Purpuriina Bellona, d’Orb. Grand, natur. Baj. Essais de Paléocondhologie, M. Cossmann (7e livr.) PI. VII | iH Æ »-;X' ftjk M m -IgM ••V*-'* '(juA r -mû c . . : Clichés et Phototypie. Sohier & C'\ à Chain pigny-sur-Marne PLANCHE VIII 1-2. ÏRICHOTROPIS 15ICAR1NATUS [Sow.]. Gr. 3/2 Pleist. 3-5. Purpuroidea Réussi [Hœrnes]. Grand, natur. Tur. 6. Benoistia p yr a mi d ata , Cossmann. Gr. 2/1 Eoc. 7-9. Gymnocerithium rotundum [Etallon]. Gr. 2/1 Kim. 10. Purpurin a (Pseudalaria) Patroclus [d'Orb.]. Grand, natur. Tore. 11-14. Purpurina (Pscudciloria) Philiasus [d’Orb.]. Gr. 2/1 Charm. 12. Nerinella spiralis [Rig. et Sawv ]. Grand, natur. Batli. 13. Purpuroidea Moreausia [Buv.]. id. Raur. 15-16. Paracerithium (Cosmoceritliium) Nysti [d’Arch.]. Gr. 2/1 Bal lu Essais de Palëoconchologie, M. Cossmann (7e livr.) Cl tcliés et Phototypi * Sohter & C“, à Charn pigny-sur -Mar PLANCHE JX Pyrazus Stueri, Cosmarin. Grand, nalur. Sén. PüRPUROIDEA MOREAUSIA [Buy.]. id. Raur. Bittium s e mi g ra n u lo s u m [La rn k .] Gr. o/2 Eoc. Bittium ( Semibittium ) cancellatum [Lamk.]. Gr. 2/1 Koc. Procerithium ( Cosmocerithium ) Betllæ [d’Orb.]. id. Bal b. Rhynchocypræa ( Palliocypræa ) gastroplax [M’Coy], Grand, natur. Eoc. Terebrella Opis [d’Orb.]. id. Baj . PsEUDOVARICIA MIRABILIS, Tate. id. Eoc. Cryptaulax contortum [Desl.]. id. Baj. Essais de Paléoconchologie, M. Cossmann (7e livr.) PI. IX Clichés et Phototypie Sohter & C‘e, à Champigny-snr-Marne PLANCHE X 1-2. Potamides ( Exechesloma ) Athenasi [Vass.]. Grand, natur. Eoc. 3. PïRAZUS PENTAGONATÜS [Schloth.]. id. Eoe. 4-3. Sandbergeria commuais [Desb.]. Gr. 4/1 Eoc. G -7. Potamides lapidum, Lamk. Grand, natur. Eoc. 8-9. Potamides Lamarcki, Brongn. id. Olii?. 10-11. Pyrazus pentagonatus [Schloth.]. id. Eoc. 12-13. Aneurychilus secaeis [Desh.]. Gr. 4/1 Eoc. 14. Terebralia Vignali, Cosmann. Grand, natur. Mioc. 13-17. Aureeianella mutabilis, Cosmann. Gr. 3/1 Eoc. 18-2J. Potamides ( Tympanotonus ) orientalis [Conr.]. Grand, natur. Tur. 21-22. Terebralia corrugata [Bast.]. id. Oligv Essais de Paléoconcîiologie, M. Cossmann (7« üvr.) C.hchès et Pholotypie Saluer & C“, à Cham/>iXn.r-sur-Ma PLANCHE XI 1-2. Potamides (Exechesloma) angulosus [Lamk.]. Grand, natnr. Eoc. 3-4. Potamides (. Ptychopotamid.es ) semicoronatus ftamk.]. id. Eoc. 5-6. Potamides ( Potamidopsls ) tricarinatus [Lamk.]. id. Eoc. 7-10. Potamides (Tympanotonus) conarius [Bayan]. id. Eoc. 11. Aurelianella mutabilis, Cosmann. Gr. 3/1 Eoc. 12-13. Terebralia ( Pyrazisinus ) campanulata [Heilp.]. Grand, nalur. Olig,- 11 13. Batillaria pleurotomoidés [Lamk.]. id. Eoc. 16. PsEUDOVARICIA MIRABILIS, Tate. id. Eoc. 17-18. Potamides (Pirenella) plicatus [Brug.]. Gr. 2 1 Olig. 19. Tympakatomus trociilearis [Lank.]. Grand, nalur. Olig. 20. Terebralia ( Pyrazisinus ) scalata [Heilp.]. id. l’iioc. 21. Telescopium lemniscatum [Brongn.]. id. Olig. 22-23. Potamides (Cerithidea) sacratus [Gould]. Gr. 3/1 Pleist. 24-25. Potamides ( Pirenella ) pictus [Bast.]. Gr. 3/2 Mioc. 26-27. Potamides (Tylochilus) tuba [Desh.]. id. Paléoc. Essais de Paléoconchologie, M. Cossmar.n (r2r livr.) PI. XI. Chr.hès et Phototypu Sohter & C'\ à Cham. pi. gny-sur- Marne PLANCHE XII 1-2. Potamides ( Cerithidea ) Douvillei, Vasseur. Grand, natur. Eoc. 3-4. Potamides ( Pirenella ) mitralis [Eichwald], id. Plioc. 5-7. Potamides ( Alocaxis ) cylindraceus (Desh.]. Gr. 2/1 Paléoc. 8-9. Aneurychilus (Alabina) boiplex [Dali], Gr. 4/1 Olig. 10- H. Gerithiopsis alveolata [Desh.]. id. Eoc. 12-13. Newtoniella clavus [Lamk.]. Gr. 2/1 Eoc. 14. Cerithiopsis ( Metaxia ) rugulosa [Sow.]. Gr. 4/1 Viv. 15-18. Newtoniella ( Seila ) varians [Desh. J. id. Eoc. 19-21. Bittiolbm podagrinum [Dali.]. id. Plioc. 22-24. Cerithiopsis ( Dizoniopsis ) pup.eformis [Bast.]. id. Mioc. 23-26. Læocochlis Loustauæ, Cosmann. Gr. 2/1 Eoc. 27-28. Triphora Benoisti, Cossmann. Gr. 3/1 Mioc. 29-30. Trypanaxis umbilicata [Lamk.]. Gr. 2/1 Eoc. 31-33. Trypanaxis aperta [Desh.]. id. Eoc. 34. Cerithiopsis ( Cyrbasia ) pupina [Desh.]. Gr. 5/1 Eoc. 35-37. Triforis ( Trituba ) bitubulatus, Baudon. Gr. 3/1 Eoc. 38-39. Triforis ( Epetrium ) herou valensis, de Raine. id. Eoc. 40-42. Triforis plicatus. Desh. id. Eoc. 43. Triphora peryersa [Linné]. id. Mioc. 44. Triphora (Ogivia) planata [Ten. Woods]. Gr. 2/1 Olig. 45. Triphora (Ogivia) crassicrenata [Cossm. et Pissarro], Gr. 3/1 Eoc. 46-47. Aneurychilus ( Cerithidium ) submamillatus [Bayn. et Conti]. Gr. 5/1 Plioc. 48-49. Triphora ( Ogivia ) stngularis [Desh.]. Gr. 3/2 Eoc. 50-51. Benoistia ( Conocerithium ) tauroconicum [Sacco], Gr. 2/1 Mioc. 52. Potamides ( Tiarapirenella ) bicinctus [Br.]. Gr. 3/2 Mioc. 53 54. Planaxis aulacophorus, Cossmann. Gr. 3/1 Eoc. 55-56. Orthochilus Bezançoni, Cossmann. id. Eoc. PI. XII Essais de Paléoconehologie, M. Cossmann (7e livr.) Clichés et Phototypie Sohier et C'8, à Champigny-sur-Marne PLANCHE XIII 1. Euthriofusus exilis [Conrad], Grand, natur. Mioc. 2. Euthriofusus ( Heilprinia ) caloosaensis [Heilprin], id. PI ioc. 3-4. Gisortia ( Vicetia ) Hantkeni [Hébert et Mun. Ch.]. Réduit 1/2 Eoc. 5. Siphonalia IPenion) dilatata, Quoy et Gaimard. Grand, natur. Plioc. 6-7. Ciusocerithiüm Peroni, Cossmann. Gr. 2/1 Cénorn. 8-9. Cerithiüm ( Chondrocerithium ) calculosum, Bast. Grand, natur. Plioc. 10. Ptrazus (Echinobathra) Simonyi [Zekeli]. Gr. 2/1 Tur. 11. Cirsocerithium Peroni, Cossmann. id. Cénoin. 12-13. D.vixieli. a Brusinai, Cossmann. Gr. 3/1 Mioc. 14-15. Tympanotonus ( Execliocirsus ) cingillatus [Zekeli]. Grand, natur. Tur. 16-17. Modules Basteroti, Benoist. Gr. 3/1 Mioc . Essais de Paléoconchologie, M. Cossmann (7e livr.) Clichés et Phototypie Sohier et C'", à Champigny-sur-Marne PLANCHE XIV 1-4. Spirocyclina eucycla [Laube]. Grand, natur. T y roi 2bis3bis Cimolithium belgicum [d’Ardriac], id. Cén. 4 bis. Procerithium plocophorum, Cossm. Gr. 3/2 Ilett. o. Pseüdoliva ( Eburnopsis ) tessellata, date. Gr. 3/1 Eoc. 6-7. Potamides ( Pirenella ) Munsteri [K.]. Grand, natur. Tur. 8. Rostellaria ( Chedevillia ) Munieri [Chédeville]. id. Eoc. 9. Palæotriton venüstus [Munst.]. id. T y roi 10-11. Trachoecus Gemmellaroi, Kittl. id. Tyrol 12. Diatinostoma Pellati, Cossmann. id. Barr. 13. Rouaultja engonaïa [Conrad], Gr. 2/1 Eoc. 14-15. Peratoïoma ( Surculoma ) tabülata [Conrad]. id. Eoc. 16. Pleurotoma ( Eopleurotoma ) deptgis, Conrad. Grand, natur. Eoc. 17-18. Asthenotoma ( Microdrillia ) Meyeri, Cossmann. Gr. 5/1 Eoc. 19. SlPHONOPHYLA DeSORI [IÂlipst .] . Grand, natur. Tyrol 20. Ancistrosyrinx ( Surcula ) cristatum [Conrad]. Gr. 3/1 Eoc. 21 . Surcula ( Eosurcula ) Moorei, Gabb. Gr. 2/1 Eoc. 22. Surcula Gabbi, Conrad. Grand, natur. Eoc. 23-24. Aneurychilus (Alabina) cerithidioides [Dali]. Gr. 6/1 Viv. 25. Pyrazus ( Echinobathra ) problematicus [Zekeli]. Grand, natur. Tur. 26-27. Pyrazus ( Echinobathra ) Simonyi [Zekeli], id. Tur. 28-29. Tympanototus ( Exechocirsus ) reticosus [Sow.] id. Tur. PI. XIV Essais de Paléoconchologie, M Cossmann (7e livr.) Clichés et Phototypie Sohier et O, à Champigny-sur-Marne ESSAIS DE PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE PUBLICATIONS DE M. COSSMANN Catalogue illustré des Coquilles fossiles de l’Eocène des environs de Paris. — Le quatrième Appendice séparé 12 fr. 50 Les deux Appendices III et IV réunis 25 fr. Essais de Paléoconchologie comparée (1905 1906). Les huit pre- mières livraisons ensemble 170 fr. Sur quelques formes nouvelles ou peu connues des faluns du Bordelais. — Assoc.Franç. 1894-95, 3 pi. Ensemble . . . 6 fr. Mollusques éocéniques de la Loire Inférieure. — Bull. Soc. Sc. nat. de l’Ouest. 3 vol. Ouvrage complet, avec tables, 56 PL . . 100 fr. Contribution à la Paléontologie française des terrains juras- siques. — 1" Gastropodes Opisthobranches. — 2° Nérinées. — Mém. Pal. Soc. Géol. de Fr. 1895-99, 357 p., 19 pi. et fig. Observations sur quelques Coquilles crétaciques recueillies en France. — Assoc. Franç. (1896-1904). 6 articles. 11 pl. . . 15 fr. Revue critique de Paléozoologie. — Prix d’abonnement. . . 10 fr. Table des 10 première^ années de la Revue critique. 5 fr. Description d’Opisthobrancbes éocéniques de l’Australie du Sud. — Trans. Roy. Soc. Adélaïde. 1897, 21 pages, 2 pl 3 fr Estudio de algunos Moluscos eocenos del Pirineo Catalan. — Bull. Com. del Mapa Geol. de Espana, 1898-1906, 32 pages, 8 pl. 8 fr. Description de quelques Coquilles de la formation Santacru- zienne en Patagonie. — Journ. de Conchyl. (1899), 20 p., 2 pl. 3 fr. Faune pliocénique de Karikal (Inde française). — 2 articles. — Journ. de Conchyl. (1900-1903) 30 p., 7 pl .10 fr. Etudes sur le Bathonien de l’Indre. — Complet en 3 fasc. Bull. Soc. Géol. de Fr. , (1899-1907) 70 p., 10 pl. dont 4 inédites dans le Bull. 15 fr. Faune éocénique du Cotentin ( Mollusques ). — En collaboration avec M. G. Pissarro. — L'ouvrage complet (51 pl.), avec tables. . 80 fr. Additions à la faune nummulitique d’Egypte. — Institut Egyptien (1901) 27 p., 3 pl 4 fr. Sur quelques grandes Vénéricardes de l’Eocène. — Bull. Soc. Géol. Fr., (1902) avec figures 1 fr. Note sur l’Infralias de la Vendée. — B. S. G. F. 1902-4. 5 pl . 7fr.50 Sur un gisement de fossiles bathoniens près de Gourmes (A.-M.). — B. S. G. F. 1902 — Ann. Soc. Sc. Alpes-Mar., 1905. 3 pl. . 5 fr. Description de quelques Pélécypodes jurassiques de France, 1905 1906, 3 articles, 6 pl 7 fr. 50 Note sur l’Infralias de Provenchères-sur-Meuse, 1907, 4 pl. 3 fr. Note sur le Callovien de Bricon, 1907, 3 pl 5 fr. Le Barrémien urgoniforme de Brouzet-les-Alais (Gard). Mém. Pal. Soc. Géol. de Fr., 6 pl. et fig. A propos de Cerithium cornucopiæ, 1908, 1 pl. in-4°. . . 3 fr. 50 Note sur le Charmouthien de la Vendée, 1908, 2 pl. in-8°. 3 fr. Pélécypodes du Montien de Belgique. — In 4°, 6 pl. Conchologie néogénique de l’Aquitaine, 1er fasc. 7 pl. in 4°. 20 fr. S’adresser à l’auteur, 95, rue de Maubeuge. Envoi franco contre mandat-postal. ESSAIS DE PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE Par AI. < OSS1IAXX H U 11 THÈME LIVRAISON (Avril 1909) PARIS CHEZ L’AUTEUR 95, rue de Maubeuge (xe) F. R. DE RUDEVAL 4, rue Antoine Dubois, 4 1909 APPENDICE A LA VIIe LIVRAISON PURPURINIDÆ (Suite). Le tableau que j’ai dressé de cette Famille, dans la livraison précé- dente de ces « Essais », est resté incomplet, faute de matériaux suffi- sants pour y classer avec quelque certitude un certain nombre de formes triasiques, ou même paléozoïques, que je ne connaissais que d’après les figures qui en ont été publiées. Aujourd’hui, après un nouvel examen de ces formes douteuses, et en tenant compte de quelques caractères qui m’avaient échappé dans une première recherche, je constate que les auteurs qui, comme Kittl par exemple, ont rapproché des Purpurinidæ les coquilles triasiques dont il s’agit, ne doivent pas être très loin de la vérité ; il n’y a, en effet, entre celles-ci et les Pur purina, Eucycloidea et Pseudalaria du Lias et du Bajocien, qu’une seule différence bien certaine, mais importante : c’est la sinuosité des stries d’accroissement qui, chez les Purpurines jurassiques, se trouve sur la rampe au-dessus de la suture, tandis qu’elle paraît invariablement située plus haut, c’est à-dire sur l’angle même qui surmonte habituellement la rampe, chez Angularia et Pseudoscalites par exemple. Les autres caractères (galbe et ornemen- tation) sont tellement semblables, qu’on pourrait même hésiter à séparer Angularia d 'Eucycloidea notamment: l’ouverture, dont l’exa- men attentif, aurait pu nous fournir des indications utiles pour con- firmer la séparation des formes triasiques, n’est jamais intacte chez ces dernières, de sorte que je n’ai pu vérifier si elle comporte la sinuosité antérieure et versante qui caractérise Purpurina. Je ne crois pas qu’on puisse fonder une nouvelle Sous-Famille de 1 9 ESSAIS DE Purpurinidæ pour cette seule différence dans la position de la sinuo- sité des stries d’accroissement, qui correspond probablement au sinus du labre ; mais il semble tout au moins justifié de comprendre ces formes précédemment omises par moi, dans un second groupe qui est certainement l'ancêtre direct du premier, et par lequel je commence cette présente livraison, sans le reporter à l’annexe finale, puisque la Famille dont il dépend, terminait précisément la livraison précédente. En conséquence, le tableau ci-dessous est à joindre à la suite de celui des Purpurinidæ (1906, VII, p. 204), ainsi que la rectification qui est indiquée ci-après, pour l'un des Genres provisoirement classés dans cette Famille. Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections du Second Groupe ANGULARIA Angularia (Slries d'accroissement sinueu- (Bec antérieur) ses, arquées sur la caréné) i Muer k ki a (Ouverture quadrangulaire) Angularia (Carène médiane) Pseudoscalites (Carène très saillante) Mœrkeia (Carène antérieure) TRETOSPIRA (Stries d’accroissement peu sinueuses, arquées sur la carène) I KITTLIA (Stries d’accroissement très sinueuses, échancrées au milieu) Tretospira (Ouvertu. e ovale) Kittlia (Ouverture arrondie en avant) Tretospira (Cassidi forme) Kittlia (Naticiforme) Rectification de nomenclature. Cimoliocéntrum, Cossm. 1908 ( Revue crit. de Paléoz., T. XII, p. 68). — Déno- mination proposée à la place de Centrogonia Cossm. 1900, préemployé pour un G. d’Hémiptères par Stal. 1869. Le classement de ce Genre dans la Fam. Purpurinidæ n’est probablement que provisoire. J’ai précédemment indiqué (Essais Pal. comp., T. Vil, p. 216) par quels caractères ce Genre se rattache à Purpurina ; mais j’ai également fait remarquer que ses stries d’accroissement — autant qu’on peut en juger par quel- ques traces très fugitives — aboutissent orthogonalement à la suture, ce qui ne concorderait avec les critériums distinctifs d’aucun des deux groupes de cette Famille. Il faut donc attendre qu’on ait recueilli et étudié des matériaux plus certains, avant de prendre un parti définitif au sujet de la place à attribuer à Cimoliocéntrum (Etym. : xipoXia, craie; xevipov, épine). — G-T. : Centrogonia Cureti Cossm. PALE0C0NCH0L0GIE COMPAREE 3 ANGULARIA, Koken, 1892 ('). « Tours croissant rapidement, à angle spiral relativement grand; le profil extérieur forme un angle saillant, sur la carène duquel les côtes dessinent une sinuosité et parfois un faisceau de nodosités ». Angularia s. str. G-T. : Turbo subpleurotomarius M. Trias. ( = Fusoides Koken, 1889). Taille petite; forme turbinée, conique; spire relativement courte, étagée, pointue au sommet, croissant régulièrement sous un angle apical d’environ 40°; protoconque lisse, à nucléus tectiforme ou même un peu excavé ; huit à dix tours étroits, séparés par des sutures linéaires, anguleux vers le milieu de leur hauteur, étagés par une rampe légèrement excavée au-dessus de la suture, faiblement convexes au-dessus de cette rampe; ornementation composée de nombreuses et fines lignes spirales et de 20 à 30 plis ou costules d’accroissement, plus ou moins serrés, qui forment des denticules peu saillants sur la carène médiane ; ces plis sont très sinueux dans leur ensemble, antécurrents vers la suture, sur la rampe postérieure, échancrés par un sinus triangulaire, dont le sommet coïncide préci- sément avec la carène, très inclinés et convexes vers la droite de l’axe, du côté antérieur. Dernier tour à peu près égal à la moitié de la hauteur totale, muni comme les autres d’une rampe postérieure et déclive, convexe au-dessus de l'angle et jusque sur la base qui paraît imperforée à l’âge adulte. Ouverture ovale, subanguleuse en arrière, terminée en avant par un bec plus ou moins arrondi ; labre sinueux ; columelle peu excavée; bord columellaire calleux, auriforme, ren- versé sur la région ombilicale. (!) Neues Jahrb. f. Miner., etc., p. 82. — Etym. : Angulus, angle. G’est à tort que Vlndex zool. de Waterhouse (1902) repère ce Genre sous les noms Wôhrmann et Koken : la publication dans laquelle il a été créé est de Koken seul, et elle sert de prodrome — en quelque sorte — à l’Etude des Gastropodes du plateau de Schlern, qui émane au contraire de ces deux auteurs en collaboration. 4 ESSAIS DE Fig. i . - Angularia sub- Ijlcurotomaria Munst . Angularia Diagnose refaite d’après les ligures du génotype (in Kittl, Gastr. S1 Cassian, pl. IX, lig. 6 9) reproduites ci-contre [Fig. 1], Rapp. et diff. — Ainsi que je l’ai expliqué, la diffé- rence de remplacement du sinus des plis d'accroisse- ment suffirait, à elle seule, à justifier la séparation d 'Angularia et Eucycloidea qui se ressemblent ab-olu- ment, au point de vue du galbe et de l'ornementation ; mais il y a en outre, un critérium différentiel d’une réelle importance: c’est la columelle qui est beaucoup moins excavée chez Angularia que chez Eucycloidea. Kittl a pu observer la protoconque d’d. pleurotomaria , et il y a constaté une disposition qui rappelle un peu celle de Tuba ou d'Àcrocœlurn. Je ne crois pas qu’on puisse tirer d’in- dication utile, de ce caractère spécial, d’autant moins qu’on ne connaît pas celle de Purpurina. Je réunis à Angularia le Genre Fusoides, proposé par le même auteuiq pour Fusus nodosocarinalus M., qui ne diffère de Turbo pleur otomarius, que par sa spire plus allongée ; d’après les figures qui représentent des spécimens à ouver- ture mutilée, il n’y a pas de motifs suffisants pour admettre même la séparation d’une Section. Repart, stratigr. Trias. — Le génotype et quelques espèces voisines, dans le Tyrolien de Sl- Cassian : Turbo pleur otomarius M. (= Loxonema latesulcata Laube), Pur purina Vacehi Kittl, Turbo scalaris M. (qui a plutôt le galbe de Pseuda- laria), enfin Purpurina loxonemoides Kittl, d’après la Monographie précitée de cet auteur (1894, p. 126 et suiv.). Une espèce douteuse, dans le Dinarien de Marmolata : Purpuroidea subcerithiformis Kittl (1894. Gastr. Marmol., p. 77, pl. VI, lig. 35-36) ; une espèce très voisine, peut-être variété, dans le même gisement : Coronaria rugosa J . Bôhm, d’après Kittl (1899. Esinokalk, p. 82). Psfudosca IA TES. Kittl, 1 894 ( 1 ) . G. -T. : Pleurot. eZc^awfmimaKlipst.Trias, Taille moyenne; forme biconique, purpurinoïde ; spire peu allongée, étagée, à galbe conique; tours peu nombreux, fortement carénés vers la partie inférieure, avec une rampe déclive au-dessus de la suture ; leur profil est légèrement excavé au dessus de l’an- gle; stries spirales et. plis d’accroissement sinueux, fasciculés et épineux sur la saillie de la carène, bifurqués et inclinés sur la région antérieure. Dernier tour supérieur aux deux tiers de la ( 1 ) Gastr. Saint-Cassian, p. 129. — Etj m : ']>eu8oç, faux ; Scalites, G. de Gastrop. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 5 Angularia hauteur totale, un peu excavé au dessus de la carène inférieure, puis légèrement convexe à la base qui porte des stries spirales plus grossières à mesures qu’elles se rapprochent du centre i ni perforé et un peu excavé vers le bourrelet du cou. Ouverture auriforme, ovale en avant, tronquée en arrière; columelle peu incurvée; labre sinueux vis-à-vis de la carène. Diagnose complétée d’après les figures de l’espèce génotype (in Kittl, loc. cit., pl. VI, tig. 11-12). Reproduction de l’une de ces figures [Fig. 2], Rapp. et diff. — Cette Section ne se distingue d 'Angularia que par des caractères peu importants : l'ouverture incomplète chez tous les spécimens figurés de St-Cassian, est plus intacte chez celui d’Esino; néanmoins elle ne parait lias différer, d’une ... „ r 1 ’ Fjg. 2. — Pseudo- mamère bien visible, de celle du Genre Angularia ; la saillie de sr alites elet,an- la carène spirale est plus apparente, à cause de l’excavation tlssnnus Klül du profil antérieur de chaque tour; d’autre part, la base porte un bourrelet qui ne paraît pas exister chez Angularia. Répart, stratigr. Trias. — Le génotype dans le Tyrolien de St-Cassian. Une autre espèce dans le Dinarien d'Esino ; Actæonina armata Stopp., d’après la Mono- graphie de Kittl (1899. Esinokalk, p. 78, pl. XI, tig. 1-12). Moerkeia, J. Bôbm, 1895 ('). G. T. : Angularia præfecta Kittl. Trias. Taille petite; forme biconique, plus ou moins turriculée ; spire médiocrement allongée, à galbe conique ; angle apical variant de 30° à 60°; tours peu nombreux, plans, imbriqués en avant, dont la hauteur égale la moitié de la largeur moyenne, séparés par des sutures linéaires, presque horizontales, au-dessous desquelles l’angle antérieur et denticulé forme une étroite rampe marquée d’un second filet spiral ; plis d’accroissement peu sinueux, arqués sur l’an- gle où ils forment des dentelures. Dernier tour égal à la moitié de la hauteur totale, à base déclive et sillonnée, subperforée au centre, sur laquelle se prolongent aussi les plis axiaux et peu courbés. Ouverture petite, quadrangulaire, avec un bec antérieur aigu ; colu- (1) Gastr. Marmolata, p. 298. 6 ESSAIS DE Angularia melle presque droite, lisse, calleuse ; labre vertical, replié vis à vis de la carène basale. Diagnose refaite d’après les figures de l’espèce génotype (in Kittl, Gastr. Marmol., pl. VI, fig. 37-42), reproduites [Fig. 2 bis]. Rapp. et diff. — Il y a entre Mœrkeia et Angularia des diffé- rences suffisantes pour motiver la création d’un Sous-Genre distinct : l’ouverture est complètement quadrangulaire, avec un bec plus aigu ; la columelle est plus droite, et les stries d’accroissement sont moins sinueuses. Néanmoins, il me parait certain que les deux formes appartiennent au même Genre, et par conséquent à la même Famille ; aussi je ne comprends pas pourquoi J. Bôhm a placé Mœrkeia dans les Strombidæ avec lesquels il n’a pas la moindre ressemblance : Alaria possède un rostre, tandis que Mœrkeia n’a qu’un simple bec ; en outre, il y a chez Alaria une aile dont on ne voit pas la trace chez Mœrkeia. D’autre part, ce Sous-Genre s’écarte de Pur- purina par ses stries qui ne font aucun sinus en arrière de la carène anté- rieure. Répart, stratigr. Fig. 2 bis. Mœurkeia præ- fecta Kittl . Tkias. Le génotype dans le Dinarien de Marmolata ( loc . cit.) ; une seconde espèce plus allongée, au même niveau : Promathildia rudis Kittl ( ibid ., p. 174). Une autre espèce plus trochiforme, dans le Dinarien d’Esino : Trochus Pasinii Stopp., d’après la Monographie de Kittl (1899. Esinokalk, p. 81, pl. XVIII, fig. 4-6). TRETOSPIRA, Koken, 1892 Coquille ventrue, à spire courte et en gradins ; surface ornée de faibles côtes spirales, croisées par des stries d’accroissement anté- currentes sur la rampe postérieure, fortement inclinées à droite de l’axe sur le dernier tour; columelle incurvée, calleuse; labre tran- chant, proéminent en avant. TRETOSPIRA s. str. G. -T. : Melania multistriata Wôhrm. Trias. Taille moyenne ; forme cassidoïde, très ventrue ; spire très courte, à galbe extraconique, étagée en gradins ; tours peu nombreux, très étroits, dont la hauteur égale à peu près le tiers de la largeur (1) N. Jahrb. f. Miner., etc..., p. 32. — Etym. : tprjToç, percé; prceipa, spire. ÉALÉOCONCHOLOGIE comparée 7 Tretosi>ira mesurée sur une carène spirale, vis à-vis de laquelle le profil est taillé presque à angle droit ; au-dessous de cette carène, la rampe est déclive et excavée, avec des stries d’accroissement antécurrentes vers la suture linéaire ; la région située au-dessus de cette carène est lisse et cylindrique. Dernier tour formant plus des trois quarts de la hauteur totale, légèrement arrondi sur les flancs, à base un peu convexe et déclive vers le cou, orné, ainsi que celle-ci, de côtes spirales très minces, souvent peu apparentes, plus serrées vers la région ombilicale, croisées par des stries d’accroissement qui sont assez convexes à partir de la carène inférieure. Ouverture ovale dans son ensemble, très anguleuse contre la suture ; columelle incur- vée en arrière au point où elle s’implante sur la base, inclinée à gauche de l’axe vers son extrémité antérieure ; labre mince, proémi- nent en avant; bord columellaire calleux, un peu étalé sur la base, recouvrant probablement la région ombilicale chez l’adulte. Diagnose complétée d’après les figures d’une espèce génoplésiotype : Plychos- toma fasciatum Kittl (Gastr. St-Cassian, pl. XI, fig. 30-31). Reproduction de ces figures [Fig. 3]. Rapp. et diff. — Ce Genre s’écarte d’in- gularia par le galbe tout à fait différent de la coquille qui est massive, comme Purpu- rina s. sir. l’est par rapport à Eucycloidea ; en outre, 1 ouverture, quoique incomplète sur tous les spécimens, présente des diffé- rences qui justifient la séparation d’un Genre distinct. Toutefois Tretospira se relie au groupe des Purpurinidæ triasiques par l’angle que font les stries d’accroissement sur la carène inférieure, antécurrentes vers la suture sur la rampe, convexes et inclinées à droite de l’axe au-dessus de cette carène. Sur l'une des figures originales, la base parait ombiliquée ; mais il me paraît probable que cet état est du à la conservation défectueuse du bord columel- laire. Le G. Scalites Conrad, du Silurien, a un aspect très voisin de celui de Tretospira, et il en est peut-être le précurseur, de même que Murchisonia est l'ancêtre des Loxonematidæ ; mais, la diagnose de Scalites comporte l’exis- tence d’une bande du sinus coïncidant avec la carène, ce qui le place dans les Pleurotornariidæ, tandis que, chez Tretospira, les stries font seulement un pli sinueux ou anguleux, sans laisser aucune trace d’une bande spirale, comme peuvent en former seulement les accroissements d'un profond sinus. 8 ESSAIS DE Tretospiru Répart, stratigr. Carboniferien. — Trois espèces dans le Dinanlien de la Belgique : Natica tabulala Phill. , Scaiil.es humilis, angnlatus (') de Kouinck, d’après la Monographie de cet auteur (Vol. III, p. 66, pl. III, fig. 20-25). Permien. — Plusieurs espèces dans le Bassin du Donetz : T. cf. tumida Meek et W., T. dives-ouralica Gdl., d’après la Monographie de Jakowlew (1899. Fauna oberpal. Ablag. Russlands, p. 118, pl. V, tig. 9-11). Trias. — L’espèce génotype dans les couches raibliennes du plateau de Schlern, d’après Wôhrmann (1892. Zeitsch. Deutsch. geol. Gesells., p. 197, pl, XVI, fig. 8-13). Le génoplésiotype ci-dessus figuré, dans le Tyrolien de St-Cassian, classé par Kit tl dans le G. Tretospira dans le Suppl, à l’ouvrage précité (Gastr. St-Cass.. p. 270). Lias. — Trois espèces ou variétés de la même forme, dans l’Hettangien de la Lorraine : Ampullaria angulata Desh., ma coll., A. carinata, obliqua Terquem, d’après la Monographie de cet auteur (Hettange, p. 248, pl. XIII. fig. 2, 5 et 6). Cette coquille ambiguë a été placée à tort dans un G. non marin ; quoiqu’elle soit relativement commune, personne n’avait encore songé à en former le génotype d’un nouveau G. ; la seule objection qu’on puisse faire à son classement dans le G. Tretospira, c’est sa taille relativement bien supérieure à celle de ses ancêtres. K1TTLIA nov. nom. 1908. (= Ptychostoma Laube, 1868 (!) ; non Ptychostomum Steiu., nec Ptychoslomus Ag. 1855). Coquille littoriniforme, caractérisée par le sinus arrondi et pro fond de ses fortes stries d’accroissement; ouverture holostome, sans bec ; labre échancré vers le tiers inférieur, très proéminent en avant. KlTTLIA s, str. G. -T.: Natica pleurotomoidcs Wissm. Trias. Taille assez petite ; forme naticoïde ou littorinoïde, ventrue, ovoïdo-conique ; spire assez courte, étagée en gradins, à galbe conique sous un angle apical de 45° environ ; tours peu nombreux, (1) L’espèco carboniférienne doit changer de nom, parce qu’en passant dans le G. Tretospira, elle y rencontre une forme antérieurement dénommée angulata par Deshayes ; je propose donc T. Konincki nobis. (2) Denkschrift Wien. Akad., XXVIII, p. 17. PALEOCONCHOLOGIE COMPAREE 9 Kittlia arrondis, dont la hauteur atteint le tiers de la largeur, séparés par de profondes sutures que surmonte une étroite rampe limitée par un angle arrondi ; ornementation exclusivement formée de stries d’accroissement pliciformes et serrées, antécurrentes vers la suture, faisant au milieu de chaque tour un sinus arrondi et assez profond, puis convexes en avant ; sur quelques spécimens, les plis s’épais- sissent vis-à-vis du sinus, et ils y forment une rangée de nodosités pustuleuses. Dernier tour égal ou même supérieur aux deux tiers de la hauteur totale, parfois un peu anguleux ou tout au moins arqué à la hauteur du sinus des stries (surtout quand il y a une couronne de nodosités), convexe à la base qui est i ni perforée et sur laquelle se prolongent les stries avec une courbure convexe. Ouver- ture arrondie, tout à fait holostome en avant, anguleuse contre la suture ; labre profondément échancré vis-à-vis du sinus des stries, proéminent en avant où il se raccorde sans sinuosité avec le bord opposé; columelle régulièrement excavée, lisse ; bord columellaire peu épais, recouvrant la région ombilicale. Diagnose refaite d'après les figures de l’espèce génotype (in Kittl. , St Cassian, pl. XI, fig. 19-24). Reproduction de l’une d’elles [Fig. 4]. Observ. — Il est impossible de conserver la dénomination Ptychostoma, deux fois préem- ployée, quoique avec une désinence erronée, car l’étymologie a -ou. a est identique. J’y ai substitué le nom du savant auteur des Monographies du F|s- 4- — Kittlia pleurotomoides . o i Wissm. Trias, dont les excellentes figures m’ont permis en mainte occasion — et notamment pour le classement de ce Genre — d’élu- cider beaucoup de questions restées obscures jusqu’à présent. Rapp. et diff. — Kittlia possède un véritable sinus, plus arrondi que l’angle des stries d’accroissement des autres Genres du même groupe, mais qui ne laisse cependant pas une bande spirale sur le dernier tour, comme trace de ses accroissements. En outre l’ouverture est nettement arrondie en avant ; le galbe caréné et étagé des autres Purpurinidæ fait place ici à un faciès nati- coide ou littoriniforme qui nous dicterait le choix d’un tout autre emplacement dans la classification générique, s’il n’y avait pas à tenir compte de l’incli- naison et de la sinuosité des accroissements, caractère par lequel Kittlia se rapproche encore d’Angularia et de Tretospira. Mais il est évident que ce pro- fond sinus procède en ligne directe de celui des Murchisonüdæ et des Pleuroto- 10 ESSAIS DE PALEOCONCHOLOGIE COMPARÉE Kittlia mariidæ, de sorte que c’est par l’intermédiaire de Kittlia que s’établit la filia- tion phylogénétique entre les formes paléozoïques, telles que Scaliles, et les Purpurinidæ loxonématoïdes, de même que Rahbdostropha relie, comme on le verra ci après, Murchisonia avec Loxonema. Répart, stratigr. Trias. — Outre l’espèce génotype, quelques autres formes plus ou moins voisines, dans le Tyrolien de St Cassian : Ptych. Stnchei, Wdhneri, Mojsi- sovici Kittl, d'après la Monographie précitée (p. 157 et suiv.). VIIIe LIVRAISON LOXONEMATACEA. Nouveau Cénacle comprenant les Familles Loxonematidæ, Cœlosty- linidæ, Spirostylinidæ, Pssudomelanndæ, Subulitidæ, c’est-à-dire les coquilles plus ou moins turriculées, à ouverture holostome, à labre plus ou moins sinueux . LOXONEMATIDÆ Koken, 1889 (’). Coquille turriculée, généralement polygyrée, étroite et cylindro- conique ; tours nombreux, invariablement ornés de stries, de plis ou de côtes d’accroissememet dont la sinuosité représente un 3 (S renversé) à peu près complet sur le dernier tour et sur sa base. Ouverture holostome, à columelle excavée en arrière ; labre sinueux comme les stries d’accroissement, c’est à-dire plus ou moins concave en arrière et antécurrent vers la suture, convexe et proéminent en avant vers le plafond de l’ouverture ; son contour est par suite tou- jours uu peu oblique de droite à gauche de l’axe, la droite étant prise en avant ; pas d’ombilic à la base ; columelle formant un (1) N, Jahrb. f. Miner., etc..., p. 440: Entwickl. der Gastrop. vom Cambr. bis z. Trias. 12 ESSAIS DE pilier solide et imperforé, plus ou moins tordu selon que les tours ont une section ovale ou subquadrangulaire. Observ. — Cette Famille comprend un grand nombre de coquilles turri- culées de l’époque paléozoïque ; elle procède des plus anciennes formes connues de Gastropodes et elle a vraisemblement donné naissance aux Cerithiacea, ainsi que je l’ai déjà indiqué dans la précédente livraison de ces « Essais » : elle a donc une grande importance au point de vue de l’évolution des Gastropodes. Aussi, ne peut-on qu’approuver l’idée qu’a eue Koken quand il l’a instituée. Malheureusement, faute de limites précises pour les caractères de celte Famille, la confusion s’est peu à peu établie au sujet des Genres qu'il y a lieu d’y inclure, non seulement parmi les auteurs postérieurs à 1889, mais de la part de Koken lui-même ; on a repris à tort la dénomination Chcmnitzia pour quel- ques unes de ces formes, on les a réunies dans une Famille Chemnilziidæ sans indiquer pour quel motif on ne les rangeait pas plutôt dans les Loxonematidx ; de sorte qu’actuellement, toute celte classification est à débrouiller. Je rappelle d’abord que le G. Chemnitzia d’Orb. a été fondée en 1839, par d'Orbigny (in Webb. et Berth. Hist. nat. des Canaries) pour un Mollusque très voisin de Turbonilla, HJelania campanellæ Pli i 1 ; puis, confirmé par cet auteur en 1841 (Moll. Cuba, I, p. 199. 218) dans le même sens; et enfin, détourné de son acception primitive, par l’auteur lui-même, d’abord en 1843 (Pal. fr. terr- crét., T. II), pour l’appliquer à Ch. Pailletteana qui n’a pas le moindre rapport avec le Mollusque vivant aux Canaries, ensuite en 1850, où d'Orbigny l’a étendu d’une manière encore plus abusive, dans le Prodrome, dans la Paléontologie française des terrains jurassiques (T. II, p. 31), à 163 espèces fossiles, aussi différentes de celle des Canaries que de Ch. Pailletteana du Crétacé. En y ajou- tant les espèces de Stoppani et de beaucoup d’autres auteurs, on arrive à un nombre formidable de coquilles fossiles, tout à fait hétérogènes, attendu que l’on classait sous le nom Chemnitzia tout ce que l’on n’osait pas dénommer Turritella, Cerithium ou Nerinea ! L’erreur de d’Orbigny a été en partie réparée par Pictet (Terr. crét. Ste-Croix, p. 266) qui a proposé le nom Pseudomelania pour les formes lisses et analogues à Melania, mais qui ne s’est pas décidé à éliminer du G. Chemnitzia les formes costulées du Trias et du Système jurassique. Gemmellaro (1878. Foss. cale, crist. Mont. Casale, p. 249) a plutôt fait (aire un pas en arrière à cette question en accommodant la diagnose de Chemnitzia aux formes fossiles du Sinémurien, et en classant dans ce Genre complètement déna- turé, comme Sous-Genres, non seulement Pseudomelania, mais encore Oonia, Microschiza et IUiabdoconcha, au risque d’augmenter encore la confusion préexis- tante. Ainsi que je l’ai fait remarquer ci-dessus, Koken (foc. cit., p. 29) a fort bien insisté sur l’erreur originelle de d’Orbigny; mais il a néanmoins conservé Chemnitzia, peut être pour ne pas changer les habitudes acquises — ce qui est contraire aux règles de la Nomenclature — ; puis, eu dernier lieu (1897. Gastr. Hallstadt, p. 85) il a même repris la dénomination Chemnitziidæ, en y faisant entrer Cœlostylina, Omphaloptycha, etc...; de sorte qu’il a lui-même annulé sa l'ALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 13 première et utile réforme. Les auteurs qui l’ont suivi l’ont docilement imité. En résumé, Chemnüzia tombe vraisemblablement en synonyrnie avec Turbo- nilla, quoique Dali et Bartsch le considèrent comme un S. -G. distinct; mais en tous cas, ce nom doit être réservé aux formes vivantes des Antilles, et il y a d’autant moins lieu d’admettre une Famille Chemnitzüdæ, queces coquilles sont déjà des Pijramidellidæ qui n’ont pas la moindre analogie avec les formes tria- siques que l’on y classe à tort. Ce premier point étant bien démontré, il reste à répartir ailleurs les coquilles extrêmement variées que l’on a improprement désignées comme Chemnüzia : toutes celles qui ont des stries d’accroissement sinueuses et la columelle non perforée, qu’elles soient seulement costulées ou plus richement ornées, doivent évidemment être rapportées à la Famille Loxonematidæ, dans le sens où Koken l'a fondée en 1889 ; les formes lisses, à ouverture versante, à labre légèrement sinueux, à columelle solide et souvent calleuse, composent la Famille Pseudo- melaniidæ, telle que l’a proposée Fischer, dans son Manuel de Conchyliologie; enfin, on retrouvera dans une nouvelle Fam. Cœloslylinidæ celles qui sont plus ou moins ombiliquées, avec une columelle toujours creuse, et qui ont par suite l’ouverture subanguleuse en avant, avec un labre peu sinueux. Les caractères généraux des Loxonematidæ étant à peu près définis, je passe maintenant à la désignation des critériums génériques, sous-génériques et sectionnels de cette Famille. Malheureusement, le choix de ces critériums com- mence à devenir d’autant plus ardu qu’il est plus restreint : en elïet, il faut d’abord renoncer à prendre presque aucun des caractères de l’ouverture, attendu qu’elle n’est jamais intacte chez les Loxonematidæ paléozoïques, et que la pointe de la coquille est presque aussi rarement conservée ; le plus grand nombre des subdivisions proposées a été fondé sur des échantillons dont on ne connaît génér.alemen qu’une partie de la spire, ou bien quand le dernier tour est connu, l’ouverture n’en est pas complètement dégagée ; il y a même des génotypes qui ne sont pas munis de leur test dans les parties les plus essentielles de la coquille ! Dans ces conditions, obligé de renoncer à la plupart des caractères différentiels d’après lesquels je me suis guidé jusqu’à présent pour classer les Gastropodes des Cénacles précédents, j'ai éprouvé un véritable embarras quand il s’est agi de ranger dans un ordre à peu près satisfaisant ces trop nombreuses subdivisions, qualifiées de Genres par leurs auteurs, alors que beaucoup d’entre elles ne méritent que le rang de Sous-Genres ou même de Sections. C’est par une série de tâtonnements empiriques, en m’aidant des considérations phylo- génétiques, que je suis parvenu à jeter un peu de lumière sur cet assemblage incohérent et à en déduire quelques principes nets. J’ai conservé en première ligne, comme critérium générique, la disposition des stries ou côtes axiales, qui est en corrélation directe avec la forme du labre, c’est-à-dire avec un des principaux éléments du péristome. Pour différencier les Sous-Genres, j’ai admis le galbe des tours de spire qui dépend du mode de croissance de la coquille et qui est en rapport avec les coupes faites suivant l’axe longitudinal de celle-ci ( vide Perner, Gastr. silur. Bohême, passim). Enfin, l’ab- sence ou l’existence d’ornementation spirale sur les tours de spire et surtout sur la base, peut, à la rigueur, servir à distinguer les Sections les unes des 14 ESSAIS DE autres dans chaque Sous-Genre; cependant l’effacement de cette ornementation pourrait, dans certains cas, être le résultat de l’usure du test. C’est avec ces éléments très imparfaits que je suis parvenu à dresser le tableau ci-aprés qui s’accorde assez bien avec les données phylogénétiques fournies par la stratigra- phie. D’ailleurs, l’ancienneté des Loxonematidæ n’est pas aussi grande qu’on l’a souvent exprimé : on n’en a pas trouvé jusqu’à présent au dessous du Gothlan- dien, c’est-à-dire du Silurien supérieur, de sorte qu’il s’est formé auparavant des terrains d’une immense épaisseur, dans lesquels on ne rencontre d’autres coquilles turriculées que des Murrhisoniidæ ou des Subulitidæ. C’est dans le Dévonien et dans le Carboniférien que Loxonema et Zygopleura se sont rapide- ment et abondamment développés ; mais, tandis que le premier de ces Genres parait s'être éteint à l’époque permienne, l’autre a persisté, en se transformant toutefois, dans le Trias où ont subitement apparu d’autres formes connexes, puis jusque dans le Lias et le Jurassique où l'on perd sa trace, et où commen- cent à pulluler les Cerithiacea qui en sont issus. 11 en résulte donc que, si Loxo- nema est l’ancêtre de ces derniers, il n’est lui-même qu’un descendant des Murchisoniacea beaucoup plus anciens, dont le sinus s’est peu à peu transformé en une simple sinuosité. Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections LOXONEMA (Sti'ies sinueuses, pas de côtes axiales) ZYGOPLEURA (Côtes axiales sinueuses) Loxonema (Tours déliés, déprimés en arrière) Stylonema (Tours étroits, régulièrement convexes) Katoptychia (Tours elevés bordés aux sutures) I Zygopleura (Tours convexes, non bordés aux sutures) Anoptychia (Tours plans, subimbriqués, bordés ou canaliculês) I Allocosmia (Tours convexes, non bordés) Loxonema (Pas d’ornementation spirale) Ithabdostropha (Quelques stries spirales) Slylonema (Pas d’ornementalion spirale) Polygyrina (Tours à peu près lisses) Katoptychia (Pas d’ornementation spirale) Zygopleura (Pas d’ornementation spirale) Katosira (Ornementation spirale, jusque sur la base) Allostrophia (Sénestre, côtes au sommet) Anoptychia (Côtes au sommet, stries spirales jusque sur la base) Allocosmia (Côtes au sommet, fines stries spirales) PALÉ0C0NCH0L0CIE COMPAREE 15 HYPSIPLEURA (Cotes axiales non sinueuses) STEPHANOCOSMIA (Xoifos'lês sut l’angle des tours) RIGAUXIA (Parfois, nodosités variqueuses) Hypsipleura (Tours plans, étagés) I STEPHANOCOSMIA (Tours étroits, subanguleux) Goniospira ( l'ours déliés) I Rigauxia (Tours presque plans, sutures rainurees) Hypsipleura (Traces d’ornementation spirale) Stephanocosmia (Pas d’ornementalion spirale) Tyrsoecus (Stries spirales) Goniospira (Stries spirales) Rigauxia (Cordons spiraux, parfois ellacés) Genre à éliminer de la Famille. Ectomaria Koken, 1896 (Leitfoss., p. 395). — G. -T. : E. Nieskowskii Koken, Silur. — Quoi qu’en pense l’auteur, il ne parait pas possible d’admettre ce Genre dans la Fam Loxonematidæ, parce qu’il porte une véritable bande spirale qui représente les accroissements d’un profond sinus et qui fait d’ailleurs une légère saillie sur le profil de chaque tour. On le retrouvera donc plus loin dans la Fam. M urchisoniidæ ; mais il est intéressant de faire remarquer, dès à pre sent, que cette forme silurienne est à la bifurcation entre deux Familles qui, dans la classification générale, sont fort éloignées l’une de l’autre par leurs affinités actu lies, puisque les Murchisoniidæ se rattachent aux Pleurotomaridæ, tandis que les Loxonematidæ — qui en dérivent — ont évolué vers les Cerithia- cea, et au delà, vers les Siphonostomes. LOXONEMA Phi 11. 1841 (<). « Coquille imperforée, allongée, turriculée, polygyrée; tours con- vexes, déliés, ornés de stries d’accroissement flexueuses ; ouverture simple, dilatée en avant, atténuée en arrière ; labre aigu, sinueux, convexe à sa partie moyenne; columelle simple, droite; spire cio i sonnée intérieurement » (2). Loxonema s. str. G-T. : L. Phillipsi d’Orb. (= Terebra sinuosa Phill. non Sow.) Dévon. Test assez épais. Taille moyenne ; forme turriculée, élancée; spire longue, polygyrée, pointue au sommet, à galbe conique et svelte; proloconque lisse, conoïdale, à nucléus orthostrophe; tours nom- (1) Pal. foss. Cornw., p. 98, pl. XXVIII, fig. 182. — Etym.: XoÇoç, oblique ; vqpa, fil. (2) Diagnose textuelle dans le Manuel de Conchyl. de P. Fischer. 16 ESSAIS DE Liotonema breux, à seclion ovale, convexes surtout en avant, parfois presque aplatis vers la suture inférieure; sutures inclinées, profondes quoi- que linéaires ; ornementation formée de stries d’accroissement très fines, sinueuses, ayant sur le dernier tour et sur la base le tracé d’une 8 italique et très inclinée, tandis que sur les tours antécédents leur courbure se réduit à la moitié inférieure de cette 8. Dernier tour assez élevé, atteignant le tiers de la hauteur totale de la coquille, arrondi à la base qui est imperforée. Ouverture plus haute que large, ovale en avant, atténuée en arrière ; labre mince, sinueux et échancré en arrière, mais antécurrent vers la suture, convexe en avant; columelle simple, peu arquée, non perforée; bord columellaire peu épais. Diagnose refaite d’après la figure d’un plésiogénotype du Silurien de la Bohême : L. beraunen.se Barr. (in Perner, Gastr. Boh., pl. LX, fig. 18-19, et tig. 236-238 dans le texte). Repro- duction de l’une de ces figures [Fig. 5], Autre génoplé- siolype du Dévonien supérieur du Pas-de-Calais : L. impressum d’Orb. (Pl. I. fig. 3), ma col 1 . Observ. — Il y a eu à propos du choix du génotype de Loxonema, une confusion initiale qui a contribué à égarer la plupart des auteurs, et qui a motivé la variété des formes à tort rapportées au G. Loxonema. Ainsi que l’a fait observer Koken ('), Phillips a établi son espèce ( Lox . sinuosum) d’après une coquille dévonienne du « Calcaire à Clyménies » qu'il identifiait avec l’espèce du Silurien supérieur, antérieure- ment décrite sous le nom Terebra sinuosa Sow. (1 2) ; or ces deux formes sont spécifiquement différentes, puisque la seconde serait un Zygopleura d'après Koken (ce qui est d’ailleurs inexact, Sowerby ayant bien indiqué que les lignes d’accroissement sont étroites); déjà d’Orbi- gny les avait séparées en attribuant à la coquille dévonienne le nom de Phillips (Prod., I, p. 62), de sorte que le génotype est, en réalité : L. PhiUipsi d’Orb. La diagnose que j’ai reproduite ci-dessus entre guillemets ne diffère pas sen- siblement de la diagnose originale de Phillips, dont voici d’ailleurs la traduction textuelle : « spire turriculée ; tours convexes, dont le bord supérieur est » déprimé contre le bord de la suture, sans bande spirale; ouverture oblongue, « atténuée en arrière, élargie en avant, avec un contour sigmoïdal à la lèvre Kig. — Loxonema bcraunense Barr. (1) 1896. — Gastr. Trias v. Hallstadt, p. 81. (2) ln Murch. Silur. syst., p. 619, pl. VIII, ûg. 15. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 17 Loioncma » droite; pas d’ombilic; surface couverte par des filets longitudinaux ou des » costules généralement arquées >r Rapp. et diff. — Les caractères distinctifs de Loxonema ont été précisés par Koken à diverses reprises (’),ettout récemment, par M. Pei ner, dans son admi- rable Étude sur les Gastropodes du Silurien de la Bohème (1907, p. 323). Ce der- nier auteur a particulièrement insisté sur la différence familiale que constitue la sinuosité des stries d’accroissement en S renversé, c’est-à-dire en 3. Cependant, lorsqu’on examine les figures des espèces de ce Genre (ouverture en haut, som- met en bas), on constate que, sur ces tours de spire, les stries sont presque uniformément concaves ; ce n’est que sur le dernier tour que la convexité anté- rieure des stries se montre sur la base, et qu’on peut les comparer à 3. En outre, ces stries, quoique antécurrentes vers les sutures, n’y sont point aussi tangentes que le ferait croire ce diagramme théorique. Enfin, la profondeur du sinus, et surtout la hauteur à laquelle il se trouve sur la convexité des tours, est très variable ; il y a des espèces qu’on hésite à rapprocher des Murchùo- niidæ, par exemple le G. Sinuspira Perner, chez lequel la baude du sinus est à peine indiquées ou même totalement absente — ce qui confirme l’indication que j’ai déjà signalée ci-dessus, à propos de l’origine des Loxonematidæ . Comme l’emplacement de cette sinuosité varie sur les tours de spire, il en résulte que les stries d’accroissement aboutissent plus ou moins obliquement vers la suture inférieure de chaque tour. En tous cas, l’absence complète de trace d’aucune bande sur la convexité des tours est la conséquence de ce que la courbure des stries et le contour du labre ne forment qu’un arc de cercle continu, générale- ment à grand rayon, sans aucune contre courbe rétrocurrente comme il en existe chez les Murchisoniidæ où ces stries — en se superposant avant d’attein- dre le fond du sinus — constituent l’épaississement qui forme peu à peu une bande horizontale, laissant même une trace légèrement saillante sur le moule interne. On distingue donc toujours les Loxonematidæ par l’absence de cette bande, même sur les moules quand ils ne sont pas trop usés. Comparé aux Turritellidæ — ou du moins aux coquilles paléozoïques que Pou rapporte provisoirement à cette dernière Famille, — Loxonema s’en distingue parce que ses stries sont en 3, tandis qu’elles ont plutôt l’apparence d’une S dans les Turritelles proprement dites. Toutefois, quand on approfondit cette question, on s’aperçoit que ce caractère différentiel peut s’énoncer en disant que le sinus concave est seulement placé plus bas chez Loxonema que chez Turritella et Mesalia où le sinus remonte plus près du plafond de l’ouverture ; comme 3 ne diffère d’une S que par la hauteur à laquelle on tranche horizonta- lement par une suture idéale la double sinuosité que forment les deux signes superposés. Ajoutons enfin que, chez Loxonema, tel que l’a défini Phillips, il n’y a pas d’ornementation spirale ; aussi miss Donald (actuellement Mrs Longstaff) ayant remarqué que deux espèces siluriennes, des calcaires de Wenlock, portent de (1) 1889. Enlwicklung d. Gastr., p. 440; — 1892. N. Jalirb. v. Miner., p. 30; — 1896. Leit foss., p. 108. 2 .18 ESSAIS DE Loxonema fines stries spirales dont deux plus profondes simulent une bande, a proposé pour cette seule différence un nouveau S. -G. Hhabdostropha que nous discu- terons ci-après. Si j’insiste autant sur le critérium des slries d'accroissement, c’est qu’il est malheureusement rare qu’on recueille des spécimens intacts de ces longues coquilles turriculées, et surtout des spécimens montrant l’ouverture à peu près entière. On sait seulement par l’étude de quelques échantillons de choix que celte ouverture est holostome, et que la columelle est peu arquée en avant ; M. Perner ajoute « faiblement tordue », mais elle ne présente rien de comparable à celle de Macrochilina par exemple, comme on peut s’en rendre compte par les coupes que cet auteur a fait reproduire dans le texte de sa Monographie ; on y constate seulement que le test est assez épais, que la stction de chaque tour de spire est presque ovale, et que leur superposition est telle, par suite de l'incli- naison de l’axe de l'ovale, que le pilier formé par la columelle est légèrement ondulé : c’est probablement ce que le traducteur du texte original de M. Perner a voulu exprimer par les mots « columelle tordue ». Les coupes faites suivant l’axe de la coquille prouvent l'absence complète d’un ombilic perforant la columelle ; c’est ce qui distingue Loxonema des Cœlor- lylinidæ qui ont toujours la columelle creuse. IJ est vrai queM. Perner indique, dans sa diagnose générique, que la base montre quelquefois une petite fente ombilicale ; mais il est probable que cela est dû à un recouvrement accidentel- lement imparfait de la lèvre columellaire sur la base, tandis que Cœlostylina a un bord columellaire mince, laissant toujours ouvert un ombilic plus ou moins resserré dont la trace se voit sur la section longitudinale de la coquille. Comme on le verra d’après le tableau ci-dessous, Loxonema s. sti . n'a guère commencé à apparaître que dans le Silurien supérieur ; les espèces ordovi- ciennes sont moins certaines, leurs affinités avec Murchisonia sont étroites, parce que la sinuosité concave des stries d’accroissement est tellement profonde qu'elle représente un véritable sinus, encadré de deux lignes spirales comme dans le G. Ectomaria Koken, par exemple, qui possède une véritable bande, tandis que Rhabdostropha n'en a pas. Loxonema s. sir. est surtout développé dans le Carboniférien, et il s'éteint dans le Permien sans atteindre le Trias où il est remplacé par Zygopleura. Répart, stratigr. Silurien. — Plusieurs espèces dans le Gothlandien de Gothland : L. c/. sinuosum Sow., L. strangulatum, fasciaturn , intumescens Lindstrom, d'après la Monographie de cet auteur (1884. Silur. Gastr., pp. 142-144, pl. XV, fig. 11). Deux espèces probables dans l’Ordovicien de Scandinavie et de Trenton (États-Unis) : L. dalecarlicum Lindstr., L. Murrayanum Salter, d’après Koken (1897. Untersilur. Balt , p. 202). Plusieurs espèces typiques dans la bande e2 (Gothlandien) de Bohème : L. beraunense Barr., L. coslulatum, propinquum, O torquatum, Perner, L. inexpectatum (I) Double emploi avec une espèce carboniférienne de Belgique, nommée par de Koninck, qui n’est vraisemblablement pas la même ; celle du Silurien doit changer de nom et je propose pour elle: L. Perneri nobis. PALÉ0C0NCH0L0G1E COMPARÉE 19 Loxonema débite, Barr., L. acuminatum, præcedens, Perner, d’après les figures de la Monographie précitée de cet auteur. Une espèce dans le Gotlilandien supérieur (cale, hydraulic) de l’État de New-York : L. hydraulicum, pexatum Hall, d’après la Monogr. de cet auteur (1879, p. 41, pl. XIII, fig. 14). Une espèce voisine du génotype, mais ditîérente, dans le Gothlandien supérieur d’Aymestry : Terebra sinuosa Sow. (/oc. cit.). Une espèce dans le Gothlandien d’Ontario : L. magnum Whitf. (1895. Pal. foss. vol. III, part. II, p. 87, pl. XIII, fig. 2). Une autre espèce dans l’Ordovicien moyen du lac Winnipeg (Canada): L. winnipegense Whiteaves (1897. Pal. foss., vol. III, part. III, p. 200, fig. 12). Devonien. — L’espèce génotype dans le Famennien d’Angleterre, d'après le Prodrone de d’Orbigny. Une espèce dans la bande f, (Coblentzien) de Bohême : L. rude Barr., d’après M. Perner ( loc . cit.). Une espèce dans l’Eifélien d’Allemagne : L. Kayseri Holzapfel, d’après la Monographie de cet auteur, (1895. Das obéré Mitleldevon, p. 172). Deux espèces dans le Givélien des États-Unis (Hamilton group) : L. slyliola, Hamiltoniæ Hall (/oc. cit.). Le génoplésiotype ci dessus figuré, dans le Frasniende Ferques (Pas-de-Calais), ma coll. Une espèce dans le Coblentzien des Alpes car- niques : L. rectangulare Spitz (1907. Gast. carn. Unterdevon, p. 151). Une espèce dans l’Eifélien de la Baconniere (Mayenne) : L. cf. nexile , Sow., d’après OEhlert (p. 11, pl. VII, fig- 2). Trois espèces dans les couches infé- rieures (Naples fauna) de l’État de Now-York : L. Noe, Danai , mullipli- catum Clarke (1904, p. 382, pl. XVIII, fig. 6 14). Une espèce dans les couches moyennes de Manitoba (Canada): L. altivolvis Whiteaves (Canad. Pal., 1892, IV, p. 334, pl. XLV, fig. 8-9). Carboniferien. — Nombreuses espèces dans les calcaires dinantiens de Visé, de Tournai et des environs de Namur : L. giganteum, supremum , walcidiodorense, amœnum, elongatum, intermedium, spurium, propin- gvum , pulcherr imum, etc., de Koninck, L. Lefebcrei Léveillé, L.impendens Mc-Coy, Melania prisca GoldL, d’après la Monogr. de Koninck (1881. Faune carb. Belg. 3” part. pp. 40-45, pl. IV-VI). Une espèce dans les « Salem limestone » de Spergen Hill (Indiana) : L. yandellanum Hall, d’après la Monogr. de Cumings (1906. Départ. State geol. of Indiana, p. 1346, pl. XXV, fig. 35-36). Permien. — Quelques espèces probables dans les calcaires à Fusulines (Pendjabien) du fleuve Sosio en Sicile : L. Tzwetaem, plicatisaimum, varicosum Gemmell. (1887. Fauna dei cale. Fusul. p. 118). Une espèce dans le Texas : L. permianum Beede (1907. Kansas Univ. Bull., vol. IV, n° 3). Une espèce dans le bassin du Donetz : L. peoriense Wortb., d’après la Monogr. de M. Jakowlew (pl. V, fig. 17). Trias. — Une espèce douteuse dans les couches raibliennes de Lombardie : Turritella Variscoi Parona (1889, pl. III, fig. 1). 20 ESSAIS DF. Loxonema Rhabdostropua , Donald, 1905 (’) G. T. : Loxonema Grindrodi Don. Sil. Coquille turriculée, à spire de Loxonema ; tours convexes, un peu déprimés en arrière ; ornementation composée : 1° de fines lignes spirales dont deux sont plus profondes que les autres, et simulent une bande spirale située à peu près au milieu de chaque tour ; 2° de lignes sigmoïdales d’accroissement, dont quelques unes sont plici- formes et plus saillantes, et dont la plus profonde sinuosité est pré- cisément au milieu de la hauteur de chaque tour, c'est à dire vis-à-vis de la fausse bande spirale. Ou- verture subovoïdale. Diagnose traduite d’après celle de l’espèce génotype. Re- production de la ligure originale [Fig. 6], Rapp. et diff. — Si l’unique différence entre Rhabdo- stropha et Loxonema consistait seulement dans l’existence de quelques stries chez le premier, tandis que le second n’en a jamais, je n’aurais pas admis le S. -Genre de miss Donald, même à titre de Section de Loxonema. Mais l’emplacement de la sinuosité des stries d’accroissement est situé plus en avant, et la sinuosité elle-même parait plus profonde que celle de L. sinuosum ; à la rigueur, Rhabdostropha peut donc se distinguer par ces caractères, et surtout par ce simulacre de bande spirale qui indique un passage aux Murchi- soniidæ. Répart, stratigr. Silurien. — Deux espèces dans le Gothlandien de Dudley et de Llangadock (Angleterre) : L. Grindrodi, pseudofasciatum Donald (/oc. cit.). STYLONEMA, Perner, 1907 (1 2) G. -T. Turritella potens Barr. Silur. Test mince. Taille assez grande ; forme étroite, turriculée, très allongée ; angle apical de 10° à 20° au plus; spire à galbe cylindracé, non étagée ; tours très nombreux, étroits, médiocrement bombés, à sutures peu obliques et peu profondes quand le test n’a pas dis- paru, ornés de stries d’accroissement concaves, serrées, très légè- rement arquées sur les tours. Dernier tour peu élevé, n’atteignant (1) Quart. Journ. geol. Soc., vol. LXI, p. 547, pl. XXXVII. — Etym. : pa[3ooç, baguetle ; aroo^oç, tordu. (2) Gastr. silur. Bohême, p. 325. — Etym. : aTuXoç, columelle ; vrjjj.a, fil. Tig. 0. — llabdostro- pha Grindrodi Don . PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 21 Loxouema pas la cinquième partie de la hauteur totale, à hase peu bombée sur laquelle la sinuosité des stries change de direction en devenant convexe ; ouverture inconnue ; columelle très peu arquée, formant un pilier solide, non tordu, parce que la section des tours est subquadrangulaire et qu’ils reposent les uns sur les autres par une large assise plane. Diagnose faite d’après les éléments tirés de la Monogr. de l’auteur. Reproduction de la ligure originale [Fig. 7]. Rapp. et diff. — M. Perner a très justement séparé ce Sous-Genre de Loxonema parce qu’il s’en distingue non seule- ment par la forme turriculée et presque cylindrique de la spire, due à ce que les tours sont plus étroits, plus régulièrement arqués, avec des sutures moins obliques ; mais aussi par la sinuosité — moins profonde en arrière — des stries d’accrois- sement ; enfin la section longitudinale de la coquille montre que la columelle est beaucoup moins arquée, qu’elle forme un pilier moins tordu, et que les tours plus quadrangulaires se superposent plus exactement. Toutes ces différences réunies justifient la séparation d’un S. -Genre plutôt que d’une Section, bien qu’il y ait des espèces de transition en ce qui concerne le bombement des tours, l’inclinaison des sutures et la sinuosité des stries ; mais, comme l’hési- tation ne porte généralement que sur l’un de ces caractères, il suffit de se reporter aux autres pour fixer le classement des espèces douteuses. Répart, stratigr. Silurien. — Nombreuses espèces dans la bande e2 (Gothlandien) de Bohême; L. potens Barr., Turritella domina, opposita, innotata Barr., St. peramplum, Iransiens, commutation Perner, Turritella placida, Arachne Barr., S. styloideum, solilarium, coalescens Perner, L. libens, mater Barr. (foc. cit.). Une espèce dans le Gothlandien de Gotbland : Holopella minuta Lindstrôm (1884. Gastr. Silur. Gothland, p. 190, pl. XV, fig. 63). En Amérique, dans le Gothlandien (Helderberg group) : L. recti- striatum, teres Hall ( loc . cit.). Devonien. — Quelques espèces dans les bandes fj fs (Coblentzien) et g, (Eifélien) de Bohême : Turr. domestica, solvens, modesta Barr., L. benevo- lum Barr, (foc. cit.). Une espèce voisine de S. libens, dans le Coblentzien de la Mayenne; L. subtilistria OEhl. (Bull. Soc. Angers, p. 12, pl. VII, fig. 1). En Allemagne: Turritella trochleata Munst., d’après M. Perner. Une espèce douteuse, à l’état de moule, dans le Coblentzien (grès de Shoharie) de l’État de New-York : L. solidum Hall (loc. cit.). Carboniferien. — Une espèce dans le Dinantien de Tournay : Buccinum curvilinea Phill. , coll. de l’École des Mines ; quelques' autres probables dans les mêmes gisements de Belgique : L. nerviense, acutum de Koninck (foc. cil.). Fis- 7. — Stylo- n e m a potens Barr . ESSAIS DE 22 Loxonema Polygÿrina, Koken, 1892 ('). G. T. : Turritella Lommeli Munst. Trias. Taille petite ; forme turriculée, cylindracée, angle spiral 12 à 15°; tours nombreux, peu élevés, très convexes, ou même subanguleux, à sutures profondes, lisses où à peine marqués de stries d’accrois- sement arquées. Dernier tour arrondi à la base qui est lisse, un peu excavée vers le cou, dépourvue d’ombilic. Ouverture ronde, bolostome ; columelle arquée, formant un pilier tordu ; section des tours ovale. Diagnose refaite d’après les spécimens de l’espèce génotype de St Gassian, ma coll. ; et d’après les figures de la Monogr. de Kittl (p. 176, pl. XIII, fig. 35-39). Rapp. et diff. — Les différences entre Polygyrinae t Loxonema sont trop peu importantes pour justifier la création d’un Genre distinct, comme l’avait d’abord proposé Koken, ni même d’un S. -G. admis par Kittl, puis par Koken (1876. Gastr. Hallstadt, p. 84). Le galbe convexe ou subanguleux des tours, la disparition des stries d’accroissement, dont quelques-unes subsistent seules aux arrêts du labre, peuvent à la rigueur faire accepter Polygyrina comme une Section de Loxonema, voisine aussi de Slylonema par la convexité et le peu de hauteur des tours de spire; mais leur coupe est ovale au lieu d’être rectangu- laire comme celle des tours de Stylonema. Répart, stratigr. Carboniferien. — Une espèce probable, dans le Dinantien de la Belgique: L. gracile de Koninck d’après la figure publiée par cet auteur (foc. cit.); la même dans les Alpes Carniques, [avec une espèce voisine : L. subgra- cile Netschw., d'après Vinassa de Regny et Gortani (Foss. carb. carn., p. 582, pl. XV). Trias. — L’espèce génotype, dans le Tyrolien de St-Cassian ; une autre forme du même gisement, que Kittl considère comme le jeune âge du génotype : Melania minima Klipst. , ma coll. Une espèce plus douteuse, à tours moins convexes, à base plus excavée : Melania turritelliforrhis Klipst., même gisement, classée par Kittl comme Loxonema s. str. — ce qui est improbable. Deux autres espèces dans les couches carniques et noriques d'Hallstadt: L. elegans Hœrn., L. lornatum Koken (foc. ci£.,p. 94). Une espèce douteuse dans les couches raibliennes de la Lombardie : Chemnitzia simplex Parona (1889. Stud. monogr. fauna raibl. Lomb., p. 68, pl. II, fig. 4). Une espèce probable dans le Keupérien inférieur du Wurtemberg : Chemnitzia gracilior Schaur. d’après la figure publiée par M. Grunert (1898. Scaph. u. Gastr. Deutsch. Trias, p. 39, pl. IV, fig. 12). (1) Loc. cit., p. 31. — Etym. : tioXuç, beaucoup; yupoç, tour de spire. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 23 Loxonema Kaïoptyghia, Perner, 1907 (') G. -T. : Loxonema album Barr. Dévon. Test très épais. Taille moyenne: forme turriculée, élancée; spire longue, à galbe conique sous un angle apicaL de 20° environ ; tours assez élevés, convexes en. avant, un peu concaves en arrière, séparés par des sutures peu obliques, bordées et rainurées ; ils sont d’abord dépourvus d’ornementation, puis marqués de stries d’accroisse- ment serrées, sinueuses en S et très obliques, peu incurvées en arrière, assez convexes sur le bombement antérieur. Dernier tour élevé, atteignant presque le tiers de la hauteur totale, à base arrondie et dépourvue d’ombilic. Ouverture incomplètement connue : columelle excavée en arrière, section des tours subrhomboïdale, le pilier de la columelle étant un peu tordu sur l’axe de la coquille. Diagnose complétée d’après celle de l’espèce génotype (Gastr. Silur. Bohême, T. II, p. 318, fig. 234). Reproduction de cette figure |Tig. 8], Plésiogénoty pe du Dévonien de la Norman- die : L. Melanioides OEhl. (PI. I, fig. 4) col 1. de l’Ecole des Mines. Rapp. et diff. — La séparation de ce Sous-Genre m’a semblé justifiée, non seulement par le bourrelet postérieur des tours de spire et par leurs sutures rainurées, par leur section moins ovale, mais encore par la moindre courbure des stries d’accrois- sement qui sont presque rectilignes et très obliques en arrière. D’autre part, tout en indiquant que Katoptychia est vraisemblablement le pré- curseur d 'Anoptychia, M. Perner a fait ressortir les différences qui le séparent de ce dernier : 1“ l’arète ou bourrelet situé au-dessus de la suture, tandis que cette arête se trouve toujours au-dessous dans le G. comparé ; 2° stries d'ac- croissement très obliques, tandis qu’elles sont plus verticales quoique plus concaves chez Anoptychia : 3" absence de stries spirales sur la base. Enfin le test de Katoptychia est beaucoup plus épais que celui de Stylonema, le profil des tours moins étroits est tout à fait différent: le dernier tour surtout est plus élevé chez Katoptychia, et sa columelle parait plus excavée. D’ailleurs, comme on le verra ci-après, Anoptychia est à rapprocher plutôt de Zygopleura, tandis que Katoptychia se rattache complètement à Loxonema par son galbe et son ornementation ; on ne l’en distingue que par un bourrelet suturai, par ses — A atn- ptychia mêla- nt rides OEhl. (1) Loc. cil. — Etym. : /.axa, selon ; -xu'/ia, pli. — Il serait plus correct d’écrire Cataptychia ; en tous cas, ce dernier terme doit désormais être considéré comme préemployé. 24 ESSAIS DE Lroxoneina tours plus excavés en arrière, à section plus ovale, enfin par ses stries moins sinueuses. Répart stratigr. Devonien. — Deux espèces dans la bande f2 (Coblentzien) de Bohème : L. album, fugitivurh Barr., d’après le Mémoire précité de M. Perner. Une espèce bien caractérisée dans le Givétien de l’État de New-York (Hamil- ton group) : L. duplicatum Hall, d’après les figures publiées par cet auteur (1879. p. 47, pl. XIII, tig. 19-25) ; une autre plus douteuse dans l’Ohio : I. obsoletum Hall ( loc . cit.). Le génoplésiotype ci-dessus figuré dans le Coblentzien de Néhou, coll. de l’École des Mines. Carboniferien. — Une espèce dans le Dinantien de Visé : L. constrictum de Kon., coll. de l’École des Mines de Paris. ZYGOPLEURA, Koken, 1892 ('), « Tours plus ou moins convexes, avec des plis nettement con- caves en arrière, qui se transforment sur le dernier tour en fines côtes fasciculées, infléchies comme les stries de Loxonema ; tours embryonnaires lisses ; ouverture généralement munie d’une gout- tière )) [Diagn. orig.]. ZYGOPLEURA s. str. G. -T. : Turritella hybrida. Munst. Trias Taille très variable : forme cylindroconique ; spire longue, poly- gyrée, croissant sous un angle apical de 20° environ ; tours nombreux, convexes surtout en avant, étroits, séparés par des sutures peu incli- nées ; protoconque lisse: ornementation ensuite composée de eos- tules plus ou moins obliques, pincées en arrière, plus épaisses en avant sur la convexité maximum de chaque tour, plus ou moins écartées, avec des intervalles dépourvues d’ornements spiraux. Dernier tour peu élevé, égal à peu près au cinquième de la hauteur totale, sur lequel les costules tendent parfois à s’effacer ou sont remplacées par des plis d’accroissement sinueux en 3, mais toujours fasciculés, plus épais et formant parfois de véritables nodosités en (1) N. Jahrb. Miner., p. 30. — Etym. : Çuyoç, joug ; TtXsupov, flanc. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 25 Zygopleura avant, sur la convexité maximum de leur tracé : base arrondie, déclive vers le cou qui est court, non ombiliqué et dépourvu d’ornementation spirale. Ouverture ovale, arrondie, peu élevée, légèrement évasée en avant, quoique holostome ; labre sinueux : columelle excavée, peu épaisse, formant une colonne torse et pleine, la section des tours étant ovale et leur superposition n’étant pas parfaite . Diagnose refaite d’après les ligures de l’espèce génotype (in Kittl, Gastr. Saint-Cassian, pl. XIII, fig. 6-8). Reproduction de l’une de ces figures [Fig. 9]. Génoplésiotype du Carboniférien : Melania rugifera Phill. (PI. I, lig. 2), de Glasgow, coll. de l’Ecole des Mines. Rapp. et diff. — Si l’on ne compare que les formes triasi- ques, Zygopleura se distingue immédiatement de Loxonema par ses côtes axiales, remplaçant les stries de ce dernier, et par ses tours étroits, à sutures peu inclinées ; à ce point de vue donc, la séparation proposée par Iioken est absolument justi- pleura hybrida fiée, de sorte que je ne partage pas l’opinion de Kittl qui a Munst' réuni les deux Genres. Cette réunion est toutefois moins contestable quand il s’agit de formes paléozoïques ; car, ainsi que l'a fait remarquer M. Perner (Gastr. Bohème, II, p. 350), dans le Dévonien et surtout dans le Silurien, les limites de la distinction à faire entre Zygopleura et Loxonema sont plus diffi- ciles à saisir : les plis fasciculés du premier ressemblent beaucoup aux stries d’accroissement du second et ils ne sont guère plus écartés ; en outre, les sutures sont presque aussi obliques et les tours ne sont guère moins élevés. D’autre part, si l’on considère les quelques formes jurassiques qui ont été rapportées avec raison au G. Zygopleura, on remarque qu'elles sont, en quelque sorte, l’exagération de celles du Trias, c’est-à-dire que leur ornementation se réduit à de grosses nodosités encore bien plus écartés que les côtes de Turritella hybrida. Cependant leur ouverture est semblable à celle de ce der- nier, de sorte que je ne crois pas qu’on puisse les attribuer à une nouvelle Section. En résumé, on peut dire que Zygopleura procède directement de Loxonema, mais que la division s’est accentuée progressivement, à mesure que l’animal habitait des mers moins anciennes, de sorte que sa spécialisation croissante justifie amplement la distinction générique proposée par Koken, c’est-à-dire qu’elle est bien conforme aux lois de l’évolution. Répart, stratigr. Silurien. — Une espèce probable, dans le Gothlandien (Hamilton group) de l’Etat de New-York : L. Bellona Hall (Pal. of N. Y., p. 46). Devonien. — Une espèce dans la bande f2. (Coblentzien) de Bohème : Turr. devonicans Barr. ; et une autre dans la bande g, (Eifelien) : Z. Alinæ 26 ESSAIS DE Zygopleura Perner ( loc . cit..). En Allemagne, aux mêmes niveaux : L. obliquarcuatum Sandb., Melania arcuata Munst., L. Rœmeri Kayser, d’après M. Perner ; dans le Coblentzien des Alpes carniques : L. ingens Frech, L. magnificum Spitz (1907. Gastr. carn. Unterdev., p. 152). Eu Angleterre : L. anglicum d’Orb. (= L. rugiferum Phill. non carb. sp.). Aux Etats-Unis: I. terebra Hall. (loc. cit.). Carboniferien. — Le génoplésiotype ci-dessus figuré, dans le Northumber- land. Plusieurs espèces dans les calcaires dinantiens de Visé en Belgique: L. ruginosum, MurcMsonianum, scalaroideum , formosum de Koninck (loc. cit.). Permien. — Une espèce dans les couches à Fusulines (Pendjabien) de la vallée du fleuve Sosio en Sicile: L. salomonensc Gemmell. (1887. Fauna cale. Fus., p. 117, pl. XIII, iig . 1-2). Une espèce dans le Bassin du Donelz : L. bachnouthinense Jakowlew, d’après la Monographie de cet auteur (loc. cit., pl. V, fig. 18). Trias. — Une grande espèce bien caractérisée, dans le Muschelkalk des environs du lac Balaton : L. Arpadis Kittl (1900. Trias Gastr. Bakonyerw., p. 26, pl. Il, fig. 13). Plusieurs espèces dans le Muschelkalk d'Alle- magne : Melania coslifera Schaur., M. nodulifera Dunk., L. Zekelii Giebel, d'après Koken (1896. Leitfoss., p. 601). Outre le génotype, plusieurs espèces dans le Tyrolien de Saint-Cassian : Turr, tenuis Munst., T. acu- ticostata Klipst,, T. arctecostata Munst., Melania rugosocostata Ivlipst. , M. obliquecostata Bronn, Turr. Walmstedti Klipst., M. Haueri kl., Cerith. lateplicatum Kl., Katosira seelandica Kittl, d’après les fig. de la Monogr. précitée de cet auteur; dans les calcaires dinariens de Marmolata : Lox. insociale Kittl (1894, p. 151) ; plusieurs espèces dans les calcaires di- nariens d’Esino: L. Cortii, grignense, crucianum. Sellai Kittl (1899, p. 91); et de Predazzo : L. katosiroides Hàberle (1908. Pal. Unters. triad. Gastr., 379, pl. V, fig. 5). Une seule espèce dans le Tyrolien d’Hallsladt : Turr. nodosoplicata Munst. d’après Koken (1896, p. 121). Trois espèces dans les couches raibliennes de Lombardie : L. Mmeghinii Stopp , L. breve, acu- tissimum Parona (1889. Loc. cit., pl. III, fig. 3-5). Lias. — Plusieurs espèces ou variétés dans le Sinémurien des environs de Païenne : Chemn. Tatia, Moorei, Veturia, polyplecta, Antiope, apenninica, Thalestris, Ethra Gemmellaro (Sui foss. crist. Casale, 1878, p. 252 et suiv., pl. XXI, fig. 1 13). Une espèce dans les calcaires gris de la Vénétie : Chemn. Paradisi G. Bœhm (1884. Grauen Kalke, p. 782, pi. XXVI, fig. 5). Deux espèces dans l’Hetlaugien de la Moselle : Cerilh. verrucosum Terquem, C. Quinetteum Piette, coll. de l’Ecole des Mines. Une espèce à grosses côtes noduleuses dans le Sinémurien de la Normandie et dans l’Hettangien de la Vendée: Chemn. subnodosa d’Orb., ma coll. Une espèce probable dans le Charmouthien de Fontaine-Etoupefour (Cal- vados) : Ch. undulata d’Orb., d’après la lig. de la Paléont. franç. Une espèce dans le Toarcien de Niort ; Ch. Baugieriana d’Orb., d'après Koken (Leitfoss., p. 705). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 27 Zygopleuru Bajocien. — Une espèce bien caractérisée, attribuée par l’auteur au gi- sement de Bayeux : Melania semicostata Desl. (1842, p. 220). Bathonien. — Une espèce de grande taille dans le Vésulien de Saint- Gaultier : Z. Benoisli Cossm., ma col 1 . , col 1 . de l’Ecole des Mines. Callovien. — Une espèce à côtes sinueuses, dans l’Oxfordien inférieur de Pizieux (Sarthe): Ch. Mysis d’Orb., d’après lioken (Leitfoss., p. 705', et d’après la figure de la Paléont. franç. (pl. CCXL1I, fig. 8-9). Katosira, Koken, 1802 (1). G. -T. : Chemnitzia Periniana d’Orb. Lias. Taille moyenne ; forme étroite, turriculée ; spire longue, à galbe conique sous un angle apical de 12 à 15°, tours plus ou moins convexes, à sutures linéaires et peu inclinées, ornés de costules axiales un peu sinueuses, régulièrement écartées, que croisent des stries spirales assez fines, généralement beaucoup plus serrées que les costules. Dernier tour égal au quart ou au cinquième de la hauteur totale, peu convexe à la base sur laquelle, à partir do la périphérie subanguleuse, les costules cessent tandis que les stries spirales persistent seules et plus mar- quées que sur les tours précédents. Ouverture ovale, très faiblement versante en avant ; columelle excavée. Diagnose refaite d’après la figure de l’espèce génotype (Pal. f r . , terr. jur., T. II, p. 36, pl. CCXLIII, fig. 1-3), reproduite [Fig. 10]. Génopjésiotype du Charmouthien de- Normandie : Chémn. Corvaliana d’Orb. (Pl. I, fig. 5), ma col I . Rapp. et diff. — On ne doit admettre Katosira que comme Section très voisine de Zy go pleura : Kittl a fait observer avec beaucoup de justesse que certaines espèces du groupe de Tur- ritella hybrida — qui sont des Zygopleura typiques — ont déjà des traces de stries à travers les côtes axiales ; aussi j’ai hésité pour le classement de quelques-unes de ces formes triasiques, surtout par le motif que je n’ai eu à ma disposition que la comparaison des figures, mais le doute n’est pas permis pour les formes du Lias, dont j’ai pu étudier quelques spécimens. La différence la plus importante consiste en ce que les costules de Katosira s’étendent d’une suture à l’autre, sans montrer l’épaisissement anté- rieur qui caractérise Zygopleura s. str. ; en outre, ces costules cessent subi- g. 10. — Kato- sir a Periniana d’Orb. (1) N. Jahrb. f. Miner, etc..., p. 31. — Etym. : ^axa, selon; tocjtpa ? Il serait, par conséquent, plus correct d'écrire Catosira ; en tous cas, ce dernier terme doit désor- mais être considéré comme préemployé. 28 ESSAIS DE Zygopleura tement sur la base où il ne reste que de fortes stries concentriques — ce qui n'a pas lieu chez Zygopleura. Les ouvertures étant rarement conservées, je n’ai pu observer s’il existe des différences entre elles ; mais il est probable qu'il y aurait encore d’autres critériums distinctifs à retenir, si l’on pouvait étudier le labre intact. Eu tous cas, Katosira est beaucoup plus proche de Zygopleura que ne l’est Anoptychia pourvu aussi de stries basales, parce que ses côtes persistent jusqu’à la péri phérie de la base et que ses sutures ne sont ni canaliculées, ni carénées. Répart, stratigr. Permien. — Deux espèces douteuses, dans les cale, à Fusulines du fleuve Sosio en Sicile : Lox. pseudomorphum, heteromorphum Gemmellaro ( loc . cil., p. 120, pl. XIX, fig. 1-3). Trias. — Une espèce citée dans les couches rouges (Raibl. sch. = Tyrolien) du plateau de Schlern, en Allemagne : K. frayilis Koken (1892. Zeitsch. d. Geol. Ges., p. 295, pl. XVI, fig. 1-2) ; une autre au même niveau, dans les Alpes bavaroises : K. proundulata v. Ammon, d’après la figure publiée par cet auteur. Plusieurs espèces dans le Tyrolien de Saint-Cassian : K. tyrolensis, Beneckei, Kokeni , Cassiana Kittl (foc. cil., p. 182), tandis que les autres sont, à mon avis, des Zygopleura s. str. Une espèce dans les couches dolomitiques de la Souabe : K. solitaria Philippi (1898. Fauna unt. Trigonodus Schicht., p. 189, pl. VIII, fig. 7). Deux espèces dans le Muschelkalk du lac Balaton: Lononerna moclestum, Kat. ivesprimiensis Kittl, d’après la Monogr. de cet auteur (1900. Trias gastr. Bakon., p. 27 et 29, pl. II, fig. 14, 18 et 19). Lias. — Les deux espèces ci-dessus figurées, dans le Charrnoulhîen de Chàlon-aur-Saône, d’après d’Orbigny, et de Normandie ma col I . Une petite espèce très douteuse, dans les couches de Pereiros en Portugal: K. Pimenteli J. Bôhm. ma col 1 . Une espèce probable dans le Sinémurien des Ardennes : Turritella costifera Pielte, d’après la figure ; une autre dans l’Hettangien de la Lorraine: Cerith. gratum Terquen (Pal. d’Ilet- tange, pl. III, fig. 15). Deux espèces dans l’Hettangien de la vallée du Rhône : Turritella Martini, Glandulæ Dumortier (1864. Lias v a 1 1 . du Rhône, vol. I, p. 122, pl. XVIII, fig. 7-8, et pl. XX, fig. 3). Une autre espèce dans le Charmouthien du Cher et de l’Ain : Chemn. carusensis d’Orb. (Pal. fr., p. 34, pl. CCXXXVII, fig. 13 15) et d’après Dumortier (I. c., T. III, p. 217). Une espèce nouvelle dans le Charrnoulhîen de la Vendée : K. Chartroni Cossm. (1908). A llostrophia, Kittl, 1894 (') G. -T. : Melania perversa Munst. Trias. Taille petite ; forme sénestre, subcylindracée ; spire longue, crois- sant sous un angle apical d’environ 12°; tours nombreux, peu élevés, (t) Gastr. Saint-Cassian, p. 177. — Etym.: aXXoç, différent ; crvpoçta, enroulement. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE ”29 Zycoplenra un peu convexes surtout en avant, à sutures obliques ; ornementa tion formée de petiles costules sinueuses sur les pre- miers tours, effacées sur les derniers. Ouverture médio crement élargie, rhomboïdale ; columelle droite; base non ombiliquée. Diagnose refaite d’après la figure de l’espèce génotype (in Kittl, loc. cit. pl. XV, fig. 37-38) reproduite [Fig. 11]. Rapp. et diff. — L’auteur a hésité à séparer de Loxenema cette forme sénestre, d’après une seule espèce incomplètement connue. L’existence de costules sur les premiers tours et sur une partie de la spire, la forme rectiligne de la columelle, rapprochent plutôt Alloslrophia de Zygopleura dont il ne serait, d’après moi, qu’une Section sur- tout remarquable par sa forme sénestre et par l’effacement de l’ornementation axiale. Répait. stratigr. Trias. — L’espèce génotype dans le Tyrolien de Saint-Cassian, d’après Ivittl qui pense que ce n’est pas une forme sénestre d’une autre espèce déjà connue. Fig. Il . — Alios- trophia per- versa Munst. Anoptyctiia, Koken, 1892 ('). G. -T. : Tur. supraplecla Munst. Trias. Taille moyenne ou assez petite; forme turriculée, conique; spire médiocrement allongée, croissant sous un angle apical de 25 à 30°; tours plans ou à peine convexes, subimbriqués en avant, séparés par des sutures rainurées que borde souvent un petit bourrelet anté- rieur ; ornementation des premiers tours presque toujours formée de petites costules un peu courbées qui forment quelquefois des nodo- sités sur le bourrelet infrasutural ; et dans les intervalles desquelles on distingue quelques filets spiraux; cette ornementation disparaît généralement avant la moitié des tours de spire, et ensuite il ne reste que des traces de stries spirales avec des stries d’accroisse- ment en 3. Dernier tour à peu près égal au quart de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base qui est peu convexe et généralement couverte de stries concentriques ; pas d’ombilic. Ouverture peu élevée, subtrapézoïdale, surtout chez les formes im- briquées ; columelle lisse, peu arquée, faiblement calleuse. (1) N. JahrR. f. Miner., etc..., p. 32. — Etym. : a viu en haut ; tctu yvoç, pli. 30 ESSAIS DE Zygopleura Diagnose refaite d’après la figure de l espèce génotype (in Kittl, 1894, loc. cil. pl. VIII, fig. 6), reproduite [Fig. 12], Rapp. et diff. — La séparation du groupe de T. supraplecla a été laite par Koken dès 1889 (N. Jahrb. f. Miner., p. 443); mais ce n’est qu’en 1892 que, dans une note infrapaginale, il a proposé la dénomination Anoplychia qui a été ensuite reprise et un peu transformée par Kittl. On peut toutefois reprocher à ce dernier auteur de n’avoir pas respecté le choix du type de son prédécesseur, et d’y avoir substitué en première ligne Mela- nia canalifera M., espèce qui lui a paru se rapprocher davan- tage de la diagnose originale, notamment en ce qui concerne les stries basales, souvent effacées chez T. supraplecta. 1 1 ,, * '6 ■ * ~ ■ — -n nu- D’autre part, Kittl — qui n’admet pas le G. Zyqmleura — a, ptycliia supra- ,, ' . , ... _ , •* , ptecta Munst. naturellement, considéré Anoptycma comme 8. -G. de Loxonema. Mais, dès l’instant que l’on distingue — comme je l’ai fait — Zygo pleura de Loxonema, il faut évidemment rattacher Anoplychia à Zygoplevra puisque ses premiers tours commencent exactement comme ceux de ce dernier Genre; au contraire, les derniers tours se rapprochent plutôt du galbe de ceux A'Undu- laria, quoique avec des sutures plus canaliculés, tellement même que Koken a rapporté à ce G. Undularia Turr. carinata M. que Kittl classe avec raison dans le, S. G. Anoplychia. Comme il est rare que l’on possède la spire complète des espèces de ce S. -Genre, les fragments ont souvent été confondus soit avec de jeunes Zygopleura, soit avec les derniers tours d 'Undularia -, toutefois il me semble facile d'éviter cette confusion si l’on tient compte de l’ornementation spirale, rarement effacée chez Anoplychia. Répart stratigr. Trias. — Plusieurs espèces, outre le génotype, dans le Tyrolien de Saint- Cassian : Mclania canalifera, multitorquata, Turritella carinata Munst., Lox. subnudum, Janus Kittl, ces deux dernières douteuses. Une espèce dans le Muschelkalk d’Allemagne; A. terebra Giebel, d’après Koken (1896. Leitfoss., p. 600). Quatre espèces dans les couches noriques et carniques (Juvavien) d’Hallstadt; A. impendens, tornata, vittata, coronata Koken [loc. cil., pp. 100 101). Lias. — Une espèce bien caractérisée dans le Sinémurien des Ardennes : Turritella semiornata Terquem et Piette (Lias de l’Est, p. 34, pl. II, fig. 7-8). Allocosmia, Cossin. 1897 ('). G. -T. : Holopella grandis Hœrn. Trias. (= Ileterocosmia Koken 1892, non Ehr. 1872) Taille grande: forme turriculée, étroite, à galbe conique; spire très longue, très pointue et cylindracée au sommet, croissant ensuite (1) Revue crit. Pal., T. I, p. 143. — Etym. : aXkoç,, différent; xoçpos, ornement. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 31 Zygoploura rapidement sous un angle apical de 25° environ ; vingt tours au moins, très convexes, surtout en avant, dont la hauteur atteint les 4/5 — puis les 3/4 — de la largeur, séparés par des sutures très profondes et obliques, ornés de stries d’accroissement faiblement incurvées au milieu et de fines stries spirales ; les huit ou dix premiers tours por- tent, en outre, des plis d accroissement assez serrés qui forment avec les stries spirales un treillis disparaissant complètement vers le dixième tour, de sorte que les fragments adultes ne paraissent pas appartenir à la même espèce que les pointes des jeunes spécimens. Dernier tour atteignant presque le quart de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base qui est excavée sous le cou et qui est imperforée ; les stries d’accroissement sont médiocrement sinueuses en <3, et leur convexité sur la base n’est pas très saillante en avant ; enfin, les stries spirales se serrent davan- coll. de l’Ecole des Mines. Rapp. et diff. — Ce Sous-Genre se rattache plutôt à Zygopleura qu’à Loxonema, no.i seulement à cause de l’ornementation des premiers tours, mais encore à cause de l'apparence de bec que présente l’extrémité antérieure de l’ouverture quand elle est mutilée, ce qui est le cas général chez les indi- vidus que l’on a pu étudier. C’est, d’ailleurs, avec raison que Koken a écarté son G. Heterocosmia (corrigé en Allocosmia pour cause de double emploi) du G. Rhabdocor.cha qui appartient, à mon avis, à une Famille différente ; à ce point de vue, l’opinion émise par Kiltl, à plusieurs reprises, ne me paraît pas exacte : la columelle et la base d'Alloscomia sont imperforées, et il y a des stries spirales chez les deux ; mais, outre que le galbe des tours est ici bien plus convexe que chez Rhabdoconcha, l’ornementation axiale de la pointe d' Allocosmia ne res- semble aucunement aux premiers tours de l’autre. Quoique les stries d’accroisse- ment ne soient pas très sinueuses, elles présentent bien l’inflexion de celle des Loxonematidæ. D’autre part, ainsi que l’a fait remarquer Koken ( loc . cit., p. 93), les caractères du génolype ne sont pas individualisés, puisque l’auteur a pu étu- tage, et elles deviennent plus fibreuses. ( holostome, mais paraissant munie d’un rieur parce qu'elle n’est pas intacte et. par columelle est presque verticale. Diagnose refaite d’après la figure de l’espèci (1897, Gastr. Hallstadt, p. 98, [il. XV), reproduite [Mg. i^j; et d’après un spécimen de la même espèce (PI. 1, lig. 1), Fig. 13. — Allocosmia grandis Hoern. 32 ESSAIS DE Zygoplenra dier une centaine d’exemplaires de cette espèce, dont plusieurs admirablement conservés. A elle seule, la taille exceptionnelle qu’atteint le génotype pour- rait déjà fournir un indice à l’appui de la séparation du S. -G. Allocosmia. Malgré ses stries spirales et ses premiers tours plissés, Allocosmia se dis- tingue aisément d ’ Anoptychia par son galbe très différent, ses tours étant assez régulièrement convexes au lieu d’être presque plans et imbriqués en avant; en outre, la base ne porte pas de stries aussi profondes, et ces stries y sont au contraire plus serrées que sur la spire. Quant à Rhabdostropha — qui appar- tient au G. Loxonema — ses stries d’accroissement sont plus profondément sinueuses, et ses stries spirales sont plus écartées, dont deux forment presque une bande ; enfin il n'a pas d'ornementation axiale sur les premiers tours, comme Allocosmia. Répart, stratigr. Trias. — Outre le génotype, dans les couches noriques (Juvavien) de Sandling, une espèce un peu trapue dans le même gisement : Hetero- cosmia insignis Koken, et une troisième sur laquelle les plis axiaux per- sistent davantage jusque sur le cinquième avant-dernier tour: Hetero- cosmia rudicostata Koken (loc. cil., p. 99). Une autre espèce dans les calcaires dinariens de Marmolata : Lox. Neptunis Kittl (1894. Triad. Gastr. Marm., p. 151, pl. V, fig. 7). Une espèce très finement ornée de stries spirales — mais dont* l’ornementation axiale n’a pas été constatée — dans les couches dolomitiques de la Souabe : Melania Sclilotheimi Quenst., d’après M. Philippi qui en fait un Loxonema (Fauna unt. Trigonodus Sch., p. 182, pl. VIII, fig. 4). Un fragment dans le Muschelkalk du lac Balaton : Lox. eucycloides Kiftl (1900. Gastr. Bakonyerw., p. 27, pl. II, fig. 15). Lias. — Une espèce inédite, dans le Sinémurien de la Manche: A. Brasili nob. (Pl. I, fig. 6), ma col 1 . . [voir l’annexe ci-aprèsj. HYPS1PLEURA, Koken, 1892 (’). a Coquille très allongée, avec des tours élevés, plans, conjoints, mais un peu en gradins, par suite de la saillie du tour supérieur ; la partie antérieure des tours est ornée de côtes axiales également fortes, qui s'adoucissent d’abord au milieu, pour reparaître en arrière où elles forment une couronne de nodosités qui surplombe la suture ; sur les derniers tours, ces costules se transforment en fins plis dont la direction est concave en avant ». (1) N. Jahrb. f. Miner., etc. .., p. 32. — Etym. : aplati ; TcXeupa, flanc. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 33 llypsIpleurR Hypsipleura s. str. G. -T.: H. cathedralis Koken. Trias. Taille moyenne; forme étroite, cylinclracée ; spire longue, étagée, croissant rapidement sous un angle apical de 10 à 12° ; tours peu convexes, dont la hauteur égale les deux tiers ou les trois quarts de la largeur, à sutures très obliques, assez profondes, et presque en gradins ; ornementation comportant quelques traces de stries spi- rales très fines, et une douzaine de plis axiaux, pincés en arrière au-dessus des sutures, s’aplatissant et s’effaçant sur la région médiane de chaque tour, reparaissant quelquefois vers la suture antérieure; dans l’intervalle de ces plis, on distingue en outre de fines stries sinueuses d’accroissement. Dernier tour très élevé, subanguleux à la périphérie de la base qui est déclive et excavée, dépourvue de costules et d’ombilic, marquée seulement de fines stries spirales, peu apparentes. Ouverture étroite et trois fois moins haute que large ; columelle excavée en arrière, un peu calleuse. (Diagnose complétée d’après les figures d’un génoplésiotype de St-Cassian (considéré par Kittl comme identique au génotype) : Melania subnodosa Klipst. (in Kittl, loc. cit., pl. XVI, fig. 12-16). Reproduction de l’une de ces figures [Fig. 14]. Rapp. et diff. — Bien que dans une publication postérieure à celle de St-Cassian (1899, Esinokalk, p. 105), Kittl ait indiqué que Hypsipleura n’est probablement qu’une « petite modification de Loxonema), j’estime que c’est un Genre absolument distinct par tous ses caractères ; s’il y avait un rapprochement à faire, ce serait plutôt avec Zygopleura, Katosira ou Anoptychia , à cause de son ornementation axiale et de ses stries spirales. Mais la diffé- rence capitale consiste dans ce fait que les costules écartées n’ont pas du tout l’inflexion des stries d’accroissement qui sont sinueu- ses comme celles de Loxonema ; en outre, l’ouverture, quoique probablement holostome, ne parait pas ovale ou arrondie, comme celle de Loxonema et de Zygopleura, et elle est beaucoup plus haute que l'ouver- ture subrectangulaire d’ Anoptychia : il est dommage qu’on n’ait pu l’étudier intacte; en résumé, c’est un Genre tout particulier, dont les caractères sont encore à préciser. Répart, stratigr. Trias. — L’espèce génotype dans les couches raibliennes (Juvavien) du pla- teau de Schlern, en Allemagne. Le génoplésiotype ci-dessus figuré, dans Fig. 14. Hypsipleura subnodosa Klipst. 34 ESSAIS DE Hypsipleura le Tyrolien de St-Cassian, avec deux autres espèces : H. semiornata Kittl, Melania nodosa Münst., d’après la Monogr. de Kittl (1894. St-Cassian, pp. 205 et 220). STEPHANOCOSMIA, Cossm. 1895 (’). (= Coronaria Koken 1892, non Lowe 1854, nec Fabr.). « Tours subcarénés au milieu, avec des nodosités ; sutures pro- fondes, tours relativement étroits ; stries d’accroissement profondé- ment sinueuses, comme chez les vrais Loxonema ; dernier tour géné- ralement lisse, sans aspérités ». [N. Jahrb. f. Miner, etc., 1892, Bd. II, p. 31]. STEPHANOCOSMIA, s. str. G. -T.: Coronaria coronata Koken. Trias, Taille moyenne ; forme turriculée, cylindracée ; spire longue, croissant lentement sous un angle apical de 10 à 12° ; tours nom- breux, étroits, dont la hauteur ne dépasse guère la moitié de la largeur, subanguleux au milieu, séparés par des sutures linéaires quoique profondes, ornés de stries d’accroissement sinueuses en S qui forment, sur l’angle médian, des nodosités incurvées, produites par des fascicules de plis vis-à-vis de leur concavité maximum. Dernier tour très peu élevé, généralement lisse chez les spécimens adultes, à base déprimée, peu convexe, sans ombilic. Ouverture arrondie en avant, suban- guleuse en arrière. Diagnose complétée d’après un génoplésiotype de St-Cas- sian : Turritella striatopunctata Klipst. Reproduction d’une des figures publiées par Kittl [Fig. 15]. ^'fosmia^tfimpunc- Rapp et diff. — Après avoir proposé le G. Coronaria — tata Klispt. dont le nom n'a pu être conservé pour cause de double emploi — Koken a ultérieurement modifié (1892. Zeitschr. geol. Ges., p. 204) sa diagnose originale, et il s'est borné à ajouter que Coronaria n'est qu’un S. -G. de Zygopleura. Je ne suis pas de cet avis, parce que Zygopleura possède (1) Revue bibliogr. p. 1 année 1895. ( Journ . Conch., p. 62 (tir. à part). — Etym. : gteœavoç, couronne; y.oçuoç, ornementation. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 35 Stephanocosmia de véritables costules, parce que l’accroissement de sa spire est très différent, et parce que l’ouverture doit probablement être tout autre, ainsi qu’on peut le présumer d'après la forme de la base. On peut donc admettre Stephanocosmia comme un Genre bien dis t inet, mais en le limitant aux formes non striées spiralement, ainsi qu’on le verra ci-après à propos de la Section Tyrsoecus. 11 parait presque évident que Stephanocosmia est, comme labre et comme galbe, l’ancêtre direct de Procerilhium : c’est là qu’est le véritable lien de des- cendance entre Loxonema et les Procerithidæ ; toutefois, l’ouverture de Stepha- nocosmia paraît encore complètement holostome, tandis que celle de Proceri- thium possède déjà, à la base du Lias, une sinuosité qui est le premier indice du bec, puis du canal cérithial. Répart stratigr. Trias. — Le génotype et le génoplésiotype ci dessus mentionnés, dans le Juvavien de Schlern et le Tyrolien de St-Cassian. Une espèce douteuse dans les calcaires de Marmolata : S. transmutons Ivittl. (1897. Esinokalk, Revis. Marmolata, p.94, pl. XV, fig. 2). Tyrsoecus, Kittl, 1892 ('), G-T. : Turritella compressa Munst. Trias. « Coquille turriculée, avec des tours convexes ou faiblement anguleux, munis de stries spirales ou de carènes, avec des plis axiaux noduleux et des stries d’accroissement en 8 ; ouver- ture circulaire ; ombilic fermé ». Traduction de la diagnose originale. Reproduction de la figure du génotype [Fig. 16]. Rapp. et diff. — Cette section diffère de Stephanocosmia s. str. par l’existence de stries spirales, et par la persistance des costules qui s’étendent à peu près d’une suture à l’autre, sans suivre exactement la sinuosité des stries d’accroissement, tandis que chez Stephanocosmia, la rangée médiane des nodosités est produite par l’épaisissemènt des plis d’accroissement. 11 y a là des motifs suffisants pour séparer une Section ; sinon, Tyrsoecus aurait eu la priorité sur Stephanocosmia, Coronaria ne pouvant être conservé. Répart, stratigr. Trias. — Outre le génotype dans le Tyrolien de St-Cassian : Coronaria sub- compressa Kittl, d’après la Monogr. précitée de cet auteur ; une troisième espèce douteuse, dans le même gisement: Turritella Zeuschneri Klipst. Une autre espèce dans les couches noriques (Juvavien) de Sandling, près Hallstadt : Turboniüa subulata Dittmar, classée comme Coronaria par Koken (toc. cit., p. 96). Une autre espèce dans la dolomie juvavienne du lac Balaton : St. dolomitica Kittl (1900. Triad. Gastr. Bakonyerw., p. 55, pl. III, fig. 20-23). (I) inn. Hofmus. Bd. VII, p. 117. Fig. 16. — Tyr- soecus compres- sas Munst . ESSAIS DE 3(>‘ Steplinnocosiiiia Goniospira, Cossm. 1895 (').-G-T. : Turrit. armala Munst. Trias. (= Goniogyra Kittl, 1894, non Ag. 1837). Taille petite ; forme turriculée, étroite, térébroïde ; spire longue, à sommet encore inconnu, croissant rapidement sous un angle apical de 10 à 12°; tours élevés, déliés, carénés au milieu, à sutures pro- fondes et très obliques, ornés de fines stries spirales et de costules axiales, arquées, qui forment sur la carène des nodosités tranchantes. Dernier tour élevé, muni de stries d’accroissement sinueuses, suban- guleux à la périphérie de la base qui est déclive et ornée de forts sillons spiraux. Ouverture haute et ovale, à columelle excavée et imperforée. Diagnose en partie reproduite d’après celle de Kittl (1894. Gastr. St-Cassian, p. 186) et d’après la ligure de l’espèce génotype, reproduite ci-contre [Fig. 17]. Rapp. et difî. — Ce Sous-Genre ne se rattache à Stephano- cosmia que par sa carène dentelée; mais, au lieu que les tours soient étroits, ils sont ici déliés, à sutures obliques, et les stries spirales, surtout sur la base, sont bien plus marquées que celles de Tyrsoecus dont Goniospiia se rapproche par ses costules, se prolongeant sur les deux rampes, au-dessus et au-dessous de la carène mé- diane. Dans son Etude sur les Gastropodes d’Hallstadt (1897, p. 96), Koken émet l’avis que, si Coronaria doit être supprimé pour cause de double emploi de nomenclature, c’est Goniogyra qu’il faut y substituer au lieu de Stephano- cosmia; cela me parait doublement erroné: d’abord parce que Goniogyra était lui-même préemployé ; ensuite parce que, comme je viens de l’indiquer, il y a des différences suffisantes, pour que ce dernier soit un S G du premier; c’est également la même réponse qu’on peut faire à la question qu’a posée Kittl (Esi- nokalk, p. 93) à propos de Stephanocosmia. Répart, stratigr. Trias. — Le génotype dans le Tyrolien de St-Cassian, avec plusieurs variétés que Kittl y réunit : Turr. punctala Munst,, T. tornata (') Klipst. Fig. 17. — Gonios- pira armai a Munst. (1) Revue bibliogr. pour tannée 1895, p. 62, Joûrn. Conch. — Etym. : ytovto;, angle ; ajrstpa, spire. (2) Il y a une espèce miocénique des Antilles que Guppy a postérieurement nommée Turr. tornata et qui devra changer de nom. 1J A L EOCON C H OLOG 1 E CO M P A R E E 37 H1GAUXIA, Cossm. 1885 (’)• Coquille baculiforme, imperforée ; spire aciculée au sommet, très longue, à tours plans et à sutures rainurées ou en gradins ; plis d’ac- croissemont peu sinueux, antécurrents vers la suture, souvent épaissis ou variqueux; ouverture ovale, holostome; columelle excavée. Kigauxia, s. str. G-T. : Chemnitzia canaliculala Rig. et Sauv. Bath. Test peu épais. Taille assez grande ; forme nérinéoïde, cylindracéé et turriculée ; spire très allongée, à pointe aciculée, croissant rapide- ment sous un angle de quelques degrés à peine; tours très nom- breux, plans ou même un peu concaves au milieu, et dont la hauteur dépasse toujours la largeur ; sutures obliques, rainurées ou même largement canaliculées, et dans ce cas, bordées en avant, d’une rampe qui donne aux tours l’aspect en gradins imbriqués; galbe d’ailleurs très variable, de même que l’ornementation qui est tantôt nulle, tantôt composée de quelques cordons spiraux, d’abord vers la suture puis sur toute l’étendue des tours ; plis d’accroissement tantôt fins, tantôt épaissis et variqueux, peu sinueux au milieu, mais fortement antécurrents vers la suture inférieure, et toujours obliques de droite à gauche, la droite étant prise au dessus de leur intersection avec l’axe de la coquille. Dernier tour peu élevé, arrondi ou subanguleux à la périphérie de la base qui est déclive et imperforée et souvent circonscrite par deux cordons spiraux. Ouverture trapézoïdale, holostome et arrondie en avant, rétrécie en arrière, à péristome dis- continu ; labre mince, un peu sinueux, non écbancré en arrière, où il fait une inflexion antécurrente vers la suture, portant parfois un pli spiral interne et peu visible qui laisse une trace obsolète sur le moule; columelle lisse, un peu excavée ; bord columellaire non cal- leux, exactement appliqué sur la base. (1) Contrib. faune Bath. en France, p. 1G6. 38 ESSAIS DE Rigauxiu Diagnose refaite d’après le génotype d’Hydrequent, spécimen à ouverture intacte (PI. II, fig. 14-15), ma col 1 . Rapp. et diff. — J’ai déjà expliqué en 1885, pourquoi ce Genre ambigu ne peut être rapproché des Nérinées dont il a cependant l'aspect: la direction de ses stries d’accroissement, non rétrocurrentes en arrière vers la suture, l’écarte absolument des Entornotæniata. Au contraire, ces stries montrent une certaine analogie avec celles de Loxonema, quoiqu’elles soient beaucoup moins incur- vées et plus antécurrentes en arrière, tout près de la suture; la forme de l'ou- verture, aussi holostome. quoique un peu moins arrondie en avant, l’ornemen- tation des tours de spire, quand elle existe, complètent l’affinité de Rigauxia avec plusieurs des G. de Loxonematidæ. Je crois donc que l’on peut, sans grave erreur, attribuer à ce Genre, une place dans cette Famille, par exemple, dans le voisinage de Katosira qui est aussi une forme trouvée dans le Système juras- sique. On distingue toutefois Rigauxia de Katosira, par ses cordons spiraux au lieu de stries, par son galbe très différent, enfin par ses plis d’accroissement beaucoup moins incurvés. Rigauxia s’écarte des Pseudomelanndæ par son bord columellaire mince, et par son ouverture non versante, ni sinueuse à la base ; c’est pour cette raison, que je ne le compare pas à Rhabdoconcha qui en a un peu l’aspect. Aucune Pseudomélanie n’a d’ailleurs le contour du labre aussi antécurrent vers la suture, ni aussi peu proéminent en avant. Ce Genre est moins restreint que je ne le croyais, quand je l'ai proposé: on en trouve déjà des représentants dans le Lias, concurremment avec ceux du G. Zygopleura : la filiation phylogénétique des Loxonema paléozoïques s’étend donc bien ainsi jusqu’au Jurassique, du moins par le groupe des formes plissées ou variqueuses. Répart, stratigr. Lias. — Une espèce variqueuse, dans le Charmouthien de Fontaine-Etoupe- four (Calvados) : Cerithium subtaricosum d’Orb. (— C. varicosum Desl. non Br.) d’après la fig. publiée par Deslongchamps (1842. Bull. Soc. linn. Norm.) ; une autre espèce treillissée, dans le même gisement : Cer. subcos- tulaturn d’Orb. (= C. costulatum Desl., non Lamk.), ma coll. Une espèce striée et en gradins, dans le Charmouthien de Mazaugues (Var) : Turritellu Martini (') Gourret (1887. Esp. jurass. de la Basse Provence, p. 244, pl. IX, fig. 4). Une autre espèce variqueuse dans le Sinémurien de Nolay : Chem- nitzia Noguesi Dumortier. (Dépôts jurass. Bass. Rhône, T. II, p. 183, pl. XLV, fig. 4-5); et dans le Toarcien de Crussol ; Turritella cf. ano- mala Moore, d'après Dumortier (loc. cit., T. IV, p. 130, pl. XXXIV, fig. 4). Bathonien. — Deux espèces, outre le génotype, dans les environs de Mar- quise : Chemnitzia gradata Rig. et Sauv., Nerinea varicosa R. et Sauv. (1867. Desc. esp. nouv. Boul., pp. 24-27) ; la seconde se trouve aussi dans l’Aisne et le Var ( fide Cossm.). (1) Double emploi avec une espèce de Dumortier, je propose pour celle du Var le nom Rigauxia varusensis nubis. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 39 Riguuxia Callovien. — Une espèce variqueuse dans le gisement de Montreuil- Bellay : Chemnüzia Trigeri Héb. et Desl., d’après la figure publiée par ces auteurs (Foss. Mont. Bell., p. 34, pl. 1, fig. 9). CŒLOSTYLIN1DÆ nov. Fam. Coquille plus ou moins turriculée, à columelle invariablement perforée du sommet à la base; ombilic — formant le débouché de cette perforation — plus ou moins apparent et presque tou- jours bordé ; forme et ornementation des tours très variable ; stries d’accroissement plus ou moins sinueuses en 3, parfois presque rectilignes, mais plutôt obliques de droite à gauche par rapport à l’axe vertical, la droite étant prise au-dessus du point d’intersec- tion des deux lignes. Ouverture holostome, mais presque toujours un peu anguleuse en avant, parfois munie de ce côté d’un véritable bec quand la columelle est à peu près rectiligne ; labre plus ou moins arqué en arrière, un peu proéminent en avant. Rapp. et diff. — Les formes que je groupe dans cette nouvelle Famille ont pour caractère commun et invariable l’existence d’une columelle creuse ; on constate que cette perforation s’étend d’un bout à l'autre de la coquille, quand on peut — ce qui n’est malheureusement pas toujours réalisable — faire une coupe axiale des spécimens étudiés. L’ombilic — qui sert de débouché à cette perforation sur la base — est généralement ouvert ; parfois très large en enton- noir, il se réduit ailleurs à une simple fente que le bord columellaire vient même masquer presque totalement; toutefois, la région ombilicale est généra- lement bordée par un bourrelet plus ou moins apparent, et il en résulte — sur ouverture — un second critérium non moins important, c’est la forme subanguleuse que présente toujours l’ouverture au point de jonction de la columelle presque rectiligne avec le contour supérieur. C’est par ces deux caractères principaux qu’on différencie notre nouvelle Famille des Loxonema - tidæ , parmi lesquels étaient, jusqu’à présent, classés la plupart des Genres de Cœlostylinidæ . D’autre part, les stries d’accroissement ne sont pas aussi sinueuses que celles de Loxonema; elles deviennent même presque rectilignes chez quelques- uns des groupes qui se rattachent à Cœlostylina par leur columelle perforée. Cependant, même dans ce cas, elles conservent encore une obliquité de droite 40 ESSAIS DE à gauche, ce qui les distingue de celles de Spirostylus dont ^obliquité est inverse, ainsi qu'on le verra ci-après. En ce qui concerne le galbe de la coquille, il est bien plus variable que chez les Loxonematidæ dont la forme est plus fréquemment turriculée: ici, elle varie de l’aspect phasianoïde ou même turbiné, à l’apparence baculiforme ou presque stromboïdale ; souvent pupoïdale ou simplement conoïdale, la spire devient dimorphe, parce que l’angle apical varie selon lage de l’individu. Dans un certain nombre de Genres de cette Famille, on a constaté une déviation légère de l’axe des premiers tours de spire, par rapport à l’axe vertical de la coquille complète; cette particularité a été mise en lumière par Kittl pour Cœlostylina et pour quelques autres formes, elle m'a puissamment aidé dans le classement de quelques coquilles ambiguës. Je ne crois pas, d’ailleurs, que cette déviation apicale soit un motif suffisant pour rapprocher la Famille Cœlostylinidæ des Pyramidellidæ qui ont un embryon tout à fait hétérogène, ni des Eulimidæ qui sont complètement tordus ou incurvés ; en effet, la sinuosité plus ou moins forte des stries d’accroissement suffit — à elle seule — pour rendre ce rapprochement impossible. Si l’on ajoute à cela que les vrais Eulimidæ et Pyramidellidæ ne commencent à apparaître qu’à la fin de la période crétaci- que, on en conclut que les coquilles triasiques ou liasiques que je classe dans cette nouvelle Famille n’ont aucune affinité ni aucun lien phylogénétique avec les formes tertiaires ou récentes dont on les a rapprochées à tort. Les Cœlostylinidæ sont, ainsi qu’on le constatera ci-après, presque exclusi- vement confinés dans le Trias, où ils ont pullulé avec une richesse de formes et une abondance d’individus qui dénotent un fait paléontologique d’une réelle importance, presque suffisant pour motiver la création d’une Famille distincte. Je ne crois pas qu’il soit utile — ni même possible — d’y distinguer des Sous-Familles bien définies; l’enchaînement des différents Genres se fait, comme l'indique le tableau ci-dessous, par voie de modification graduelle des principaux caractères, de sorte que, de même que pour les Loxonematidæ, cette homogénéité exclut l’adoption de critériums subfamiliaux. Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections COELOSTYLINA (Ombilic étroit, bordé) COELOSTYLINA (Ouverture subangulaire, Cœloslylina (Phasianoïde, tours accroiss. sinueux) lisses) Pseudochrysalis (Pupoïde, tours lisses) (Bec antérieur, accroiss. peu sinueux) Omphaloptycha (Ovoïdo-conique, tours lisses) Gradiella (Tours en gradins et lisses) Orthostomia (Forme courte, stries spirales) Omphaloptycha (Bec subcanaliculé, accroiss. presque rectilignes) Gigantogonia Gigantogonia (Cérithioïde, trace de filets spiraux) PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 41 PALÆONISO (Large ombilic bordé) COELOCHRYSALIS (Large ombilic bordé d’une carène) I SPIROCHRYSALIS (Ombilic fermé) TRYPANOSTYLUS (Fente ombilicale presque fermée) UNDULARI A (Fente ombilicale bordée d’un bourrelet) EUCHRYSALIS (Pas d’ombilic) BOURGUETIA (Columelle peiforée??) Palæoniso (Ouverture subanguleuse , accroiss. peu sinueux) I Aulacostrepsis (Ouverture semicirculaire, prolongée en arrière) I Telleria (Ouverture peu anguleuse, bordée) I COELOCHRYSALIS (Ouverture anguleuse, détachée, accrois, peu sinueux) I Spirochrysalis (Bec antérieur, accroiss. presque rectilignes) I Glyptochrysalis (Plis d’accroissement rectilignes) ! Trypanostylus (Ouverture rhomboïd., plis reclilig., stries peu flexueuses) Undularia (Ouverture rhomboïd., accrois, incurvés, repliés sur la base) Protorcula (Ouverture quadrangulaire, accroiss. incurves) I Euchrysalis (Ouverture détachée, accroiss. presque rectilign.) I Bourgüetia (Ouverture ovale, accroissements sinueux) Palæoniso (Pupoïde, tours lisses) Aulacostrepsis (Conique, lisse) Telleria (Turbinée, tours striés) Cœloclirysalis (Pupoïde et styliforme, tours lisses) Spirochrysalis (Turriculée, subpupoïde, carènes internes) Glyptochrysalis (Ventrue, pupoïde, base striée) Trypanostylus (Turriculée, étroite, tours non striés) Heterogyra (Turriculée, conique, stries axiales incurvées) Undularia (Turriculée, conique, tours non striés) Pustulifer (Conique, bourrelets tuberculeux) Toxoconcha (Turriculée, ventrue, traces de stries spirales) Protorcula (Turriculée, étroite, tours striés) Euchrysalis (Pupoïde, étroite, tours lisses) Dourguetia (Turriculée, tours sillonnés) CŒLOSTYLINA, Kittl, 1894 ('). « Coquille trapue, piriforme, biconique, subulée ou turriculée ; tours en gradins ou tout au moins avec des sutures distinctes, lisses (1) Gastr. Saint-Cassian, III, p. 198. — Etym. : xotXoç, creux ; axuXoç, columelle. 42 ESSAIS DE Cœlostylina ou ornés de plis irréguliers d’accroissement, rarement ornés de vagues stries spirales; ombilic presque toujours largement ouvert, rarement à l’état de fente recouverte par la lèvre columellaire, mais la columelle est toujours perforée et forme un pilier creux, généralement tordu ; stries d’accroissement ordinairement incurvées faiblement en S, parfois redressées latéralement, rarement courbées en arrière. Ouverture des adultes entière, un peu prolongée en avant où elle fait une sorte de bec; labre simple; bord columellaire un peu calleux ; premiers tours un peu inclinés sur l’axe ». COELOSTYLINA, s. str. G. -T. : H lelania conica Munst. Trias. Taille moyenne; forme plus ou moins turriculée, parfois presque turbinée ; spire médiocrement allongée, à galbe conique, croissant régulièrement sous un augle apical de 40 à 55°; protoconque à nucléus déprimé, à premiers tours déviés par rapporta Taxe delà coquille ; les tours suivants sont un peu étagés, presque plans, ils n’acquièrent leur convexité qu’au fur et à mesure de la croissance de la spire ; leur hauteur varie, suivant l’âge et les espèces, entre le tiers et la moité de leur largeur ; sutures profondes, peu inclinées ; surface ordinairement lisse, simplement marquée de stries d’accrois- sement irrégulières, un peu sinueuses. Dernier tour grand, égal aux deux cinquièmes ou au tiers de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base qui est déclive et perforée au centre d’un ombilic réduit à une fente chez les jeunes individus, plus largement ouvert en entonnoir à l’âge adulte. Ouverture élevée, ovale, suban- guleuse en arrière, rétrécie en avant chez les spécimens gérouti- ques qui paraissent munis d’un bec, parce que l’arc formé par la columelle ne se raccorde pas par une courbe avec le contour supé rieur : labre simple, tranchant, légèrement sinueux en arrière, peu proéminent en avant ; bord columellaire calleux, ne recouvrant jamais complètement la fente ombilicale. Section axiale montrant la coupe des tours ovales en contact sur une faible étendue, de sorte PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 43 Cœlostylina que le pilier creux de la columelle forme un ziczac plus ou moins tortueux, Diagnose complétée d’après les ligures du génotype (loc. cit. pl. V, fig. 1-7) , reproduction de l’une d'elles et d’une coupe axiale [Fig. 18]. Observ. — Lorsque Kittl a établi le G. Cœlostylina, il y comprenait un certain nombre de formes qui en ont été éliminées depuis et qui ont été reportées dans de nouvelles subdivisions, plutôt surabondantes même. Il en résulte que la diagnose originale, reproduite ci-dessus entre guillemets, est trop élastique, et qu’elle doit être restreinte ainsi que je l’ai fait en suivant davantage la description du génotype ou des génoplésiotypes de l’Hettangien. Rapp. et diff. — En se basant sur la sinuosité des stries, d’Orbigny a classé (Prod., I, pp. 184 et 187) quelques unes des coquilles dont il s’agit dans son G. Chemnitzia, et d’autres parmi les Loxonema. Or, j'ai déjà expliqué ci-dessus pourquoi Chemnitzia doit être abandonné ; quant à Loxonema , ses stries d’accroissement ont une sinuosité bien plus forte, et en outre sa colu- melle n’est jamais perforée; j’ai suffisamment insisté sur l’importance fami- liale de cette perforation, je me dispense donc d’y revenir ici. Il reste à déli- miter Cœlostylina par rapport à Macrochilina qui — lui aussi — appartient à une autre Famille, à cause de l’inclinaison différente de ses stries d’accroisse- ment, de son ouverture calleuse et de sa columelle imperforée. Il en résulte que, malgré la similitude de l’aspect des deux coquilles, Cœlostylina et Macro- chilina sont aussi éloignés l'un de l’autre que Cœlostylina et Loxonema. Répart, stratigr. Trias. — Nombreuses espèces ou variétés dans le Tyrolien de St-Cassian (loc. cit.) et dans le Muschelkalk du lac Balaton (1900. Triad. Gastr. Bakonyerw, p. 37) : le génotype et ses équivalents (Melania subsca- laris M., M. trochiformis Klipst), M. crassa M. (= M. falcifera Klipst.), M. cochlea M. (= M. Zieteni Klipst), Cœlost. Hylas, Medea, Karreri, Griesbachi Kittl, Melania turritellaris Munst. : dans le Dinarieu d’Esino et de Marmolata : Chemn. lictor Stopp , Cœlost. inconstans, ovula Kittl; et de Predazzo : Omphaloptycha Emiliæ, platystoma Hàberle (1903. Pal. unt. triad. gast. pp. 412-414, pl. VI, fig. 9-10, 12-13) avec quelques autres ornées de stries ponctuées : Trochus Fredighinii, Allionii Stopp., Chemn. strialopunctata Stopp., d’après Kittl, (loc. cit.) ; dans le Juvavien de Hallstadt : Cœl. strangulata, chrysaloidea, inflata, bulimoides, adpressa, rotundata , gibbosa, arculata, abbreviala Koken (1897. Gastr. Hallstadt, pp. 87-89). Lias. — Quelques espèces bien caractérisées, dans l’Hettangien de la Vendée: Cœl. paludinoides, Chartroni, mamillala, elatior, mesaliæformis Cossm. (1902. Intralias Vendée, p. 185 et suiv., pl. IV); à Ilettauge ou Fig. 18. — Cœlostylina conica Kii il . 44 ESSAIS DE Cœlostylina dans l'Est de la France,: Phasianella nana, liasina Terquem, Turbo contractas, inornatus Terq. et Piette, d’après les Monogr. précitées de ces auteurs. Une espèce dans l’Hettangïen de Provenchères-sur-Meuse : C. Thieryi Cossm. (1907. Infr. Prov., p. 26, pl. IV. tlg. 7-10). Quatre espèces dans les couches sinémuriennes de Pereiros, en Portugal : C. algarvensis, gracilior, tumida (’), Choffati J. Bôhm (1901. Fauna Pereiros sch., p. 220). Une espèce dans le Sinémurien de la vallée du Rhône: Phasianelle ædnensis Dumortier (1867, T. II, p. 41 et 185, pl. XVI, lig. 5-7, et pl. XLVI, fig. 1). Une espèce dans le Charmouthien de la Vendée et de Châlon-sur-Saône : Phasian Jason d’Orb., coll. Chartron. Pseudocbrysalis , Kittl 1894 (-) G. T. : Melania subovata Munst. Trias. Taille petite ; forme ovoïde, pupoïde, médiocrement ventrue, spire courte, légèrement dimorphe, à galbe d’abord conique, puis conoïdal ou tectiforme ; tours assez nombreux, plans ou faiblement convexes, les premiers déviés, étroits, ensuite plus élevés, séparés par des sutures profondes, lisses sauf les stries d’accroissement qui sont incurvées. Dernier tour égal à la moitié environ de la hauteur totale, arqué à la périphérie de la base qui est déclive, peu convexe, par- fois ornée de stries spirales autour de l’ombilic largement ouvert et bordé. Ouverture ovale, parfois subrhomboïdale quand le dernier tour est subangulcux et que la base est déclive : péristome discon- tinu en arrière, subanguleux en avant, mais ne se terminant pas par un véritable bec; labre convexe, sauf vers la suture; columelle lisse, étroitement perforée, un peu excavée; bord columellaire légèrement calleux, non réfléchi sur l’ombilic. Diagnose complétée d’après les figures originales (in Kittl, pl. XIV, fig. 22-33). Reproduction de l’une d’elles [Fig. 19]. Rapp. et diff. — Ainsi que l’a fait observer l’auteur, il Fis- f9 — l’seu- 1 a -1 2 dochry salis su~ n’existe entre cette Section et Cœlostylina que des différences bovata Munst. d’une importance secondaire ; les critériums génériques et sous-génériques (déviation du sommet, perforation columellaire, ouverture subanguleuse en avant, direction des stries d'accroissement) sont iden- (1) Dénomination préemployéé par Koken pour une espèce triasique ; je propose pour l’espèce basique : G. Bohmi nobis. (2) Gast. Saint-Cassian, p. 207. — Etym. : ^euSoç, faux ; -/puaaXtç, chrysalide. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 45 Ccplostylina tiques; il n’y a d’autres caractères distinctifs que: le galbe de la coquille qui, au lieu d’être conique comme Cœlostylina, rappelle la forme pupoïde d ' Eiichrysalis ; l’ombilic qui est plus large, parfois garni de stries sur la base; la forme de l'ouverture qui est plus haute, avec un labre plus régu- lièrement convexe. La transition entre cette Section et Cœlostylina se fait pré- cisément par le groupe des formes striées à la base, que Kittl a rattachées à Cœlostylina , tandis qu'il me semble qu’elles se rapprochent plutôt de Pseudo- chrysalis par leur galbe pupoïde ; ce groupe se distingue des deux autres par ses stries basales, ce qui m’a obligé à élargir un peu la diagnose de Pseudo- chrysalis, au lieu de créer une nouvelle dénomination pour une si faible diffé- rence; si même Pseudochrysalis n’avait pas été proposé par un savant qui connaît à fond les Gastropodes du Trias, j’aurais hésité à séparer de Cœlostylina ces coquilles qui s’y relient par des intermédiaires qu’on aurait pu placer aussi bien avec l’un qu’avec l’autre ; mais je ne suis pas autorisé à en faire la sup- pression uniquement d’après l’inspection des ligures. En tout cas, Pseudochry- salis s’écarte complètement d ' Euchrysalis par sa perforation et par son ombilic, de Cœlochrysalis par son ouverture non détachée et par son dernier tour plus élevé, plus ovale. Répart, stratigr. Trias. — Trois espèces, y compris le génotype, dans le Tyrolien de St-Cassian : Metania Siofferi, Ivlipst., Cad. chrysaloides (') Kittl; en outre, trois espèces du groupe à base striée : Cœl. infrastriata, Waagehi, subconc entrica Kittl ( loc . cit.). Omphaloptycha, von Ammon, 1892 (’). G. -T. : Chemn. ( Microschiza ) nota v. Amm. Rhét. Taille généralement grande; forme courte, ovoïdo-conique ; spire peu allongée, pointue au sommet ; tours peu convexes, lisses, dont la hauteur n atteint pas la moitié de la largeur, séparés par des sutures profondes ; surface lisse, non brillante, simplement marquée de stries d’accroissement très fines, qui ne deviennent sinueuses que dans le voisinage de l’ouverture. Dernier tour ventru, très élevé, toujours supérieur à la moitié de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base qui est déclive, peu con- vexe et perforée d’une étroite fente ombilicale, profonde et faible- (1) Dénomination bien voisine de C. chrysaloidea Koken, sinon identique. (2) Gastr. Hochfell. u. M1 2' Nota, p. 199. — Etym. : ojxoaio;, ombilic ; 7tTu^rj, pli. L’au- teur et ceux qui l’ont suivi ont orthographié Omphaloptycha ; il eût été plus correct d écrire Ompholoptyche. 46 ESSAIS DE CœlostylinA ment bordée. Ouverture ovale, subanguleuse à la jonction du contour supérieur et du bord columellaire ; labre semicirculaire, à peine sinueux en arrière, peu proéminent en avant; bord colu mellaire mince, peu incurvé, ne recouvrant pas la fente basale, et se raccordant presque sans inflexion avec le contour antérieur. Diagnose reproduite presque textuellement d’après celle de l’espèce génotype. Reproduction de l’une des figures origi- nales [Fig. 20]. Fi". 20. —Ompha- _ , , ... . . . . , loplycka nuta, Observ. — C est seulement a la suite de la description de v. 4mm. l’espèce génotype sous le nom générique Chemnitzia, que von Ammon a ajouté quelques remarques relatives à la possibilité de séparer Microschiza en deux groupes dont le second comprendrait les formes ombi- liquées ; dans ce cas « le nom générique Omphaloptycha pourrait convenir à cette seconde série ». Quoique cette proposition ait été émise presque timide- ment, la désignation du génotype et d’une autre espèce voisine a suffisamment détini Omphaloptycha pour qu'on puisse le reconnaître et le distinguer. Malheureusement, une confusion s’est établie entre ce Genre et Cœlostylina, par suite de l’extension ultérieurement donnée à la diagnose originale par J. Bôhm (1895. Gastr. Marmol., pp, 272 et suiv ) ; cet auteur a admis parallè- lement les deux subdivisions précitées, mais en répartissant les espèces triasi- ques d’une manière tellement artilicielle et imprécise qu’il eût été plus simple de ne conserver qu’un seul nom générique : Omphaloptycha, par droit de priorité. En 1899, Kittl est revenu sur cette importante question (Gastr. Esinokalk nebst revis. Gastr. Marmol., pp. 105 et suiv.), et il a aussi conservé simulta- nément les deux dénominations en question, mais en répartissant les espèces du Trias d’une manière qui semble plus rationnelle, parce qu’il a pris pour point de départ les deux génotypes (Ch. nota et Mel. conica). Le seul reproche qu’on puisse faire à cette révision, c’est qu’après avoir bien insisté sur tous les caractères communs aux deux groupes, c’est-à-dire sur tous les motifs pour lesquels il ne faut pas suivre la classification de J. Bôhm, il a complète- ment omis de nous apprendre quels sont les caractères différentiels à l’aide desquels on peut les séparer. C’est précisément cette lacune que je vais essayer de combler, non sans difficulté d’ailleurs, car il s’agit de formes très voisines entre lesquelles il y a des transitions graduelles, donnant lieu à de fréquentes hésitations, surtout quand on ne peut se guider que d’après l’inspection des figures. Rapp. et diff. — Pour bien saisir ce qui suit, il faut d’abord observer que J. Bôhm a assimilé Ch. nota à l’espèce triasique Ch. Maironi Stopp. qu’il a admise comme néotype à’ Omphaloptycha cm., tandis qu’il a rejeté Ch. Escheri Hôrnes dans le G. Cœlostylina. Au contraire, Kittl a démontré que Ch. Maironi PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 47 Cwlostylina et Ch. Escheri ne sont vraisemblablement qu’une même espèce, loin d’appar- tenir à deux G. différents, et il n’a conservé dans son G. Cœlostylina restreint que les espèces qui ont une incontestable affinité avec le génotype C. conica. Cela posé, si l’on compare O. nota (ou à la rigueur, O. Escheri = O. Maironi qui s’en rapproche tout à fait) à C. conica , on remarque que le premier est plus ovoïde, à tours plans en général, le dernier tour ordinairement plus grand que la moitié de la hauteur totale ; que l’ouverture d’ Omphaloptycha est plus étroite et plus élevée que celle de Cœlostylina, plus anguleuse encore à l’extrémité antérieure ; que les stries d’accroissement sont à peine sinueu- ses ; enfin, que la fente ombilicale est un peu plus bordée, conformément à l’indication primitivement donnée par von Ammon. A côté de ces différences, ainsi que l’a judicieusement fait remarquer Kittl, il ne faut tirer aucun caractère distinctif ni de l’ombilic qui existe chez Ch. nota et Ch. Escheri comme chez Met. conica, ni de l’ornementation spirale qui peut se rencontrer chez les deux formes où l’on observe — souvent chez la même espèce — des individus lisses et d’autres striés ou ponctués spira- lement. Cela réduit à néant la distinction faite par J. Bohm, d'après l’aspect de la surface qu’il croyait lisse chez Omphaloptycha et striée chez Cœlostylina, tandis que ce caractère dépend beaucoup de l’âge et de l’état de conservation des spécimens. En résumé donc, en se fondant sur les critériums que j’ai préconisés pour la Famille Cœlostylinidæ, l’un ries deux peut être admis comme le S. -G. de l'autre ; mais j’ai préféré conserver Cœlostylina comme G. principal, quoique le nom soit de date plus récente, attendu qu’il a été plus nettement caractérisé par l’auteur, et qu’en outre il parait avoir eu une longévité bien supérieure à celle d 'Omphalopl ycha ; enfin cette préférence s’accommode mieux avec le classement des autres subdivisions que l’on verra ensuite. Répart, stratigr. Permien. — Une espèce dans le Bassin du Donetz : O. permiana Jakowlew (1899. Fauna oberpal. Ablag. Russlands, pl. V, tïg. 19). Trias. — Nombreuses espèces dans le Dinarien d’Esino et de Marmolata : Chemn. Escheri Hœrn., avec var. Maironi Stopp,, angulata, relrozonata, interzonata, pulchella Stopp., 0. extensa, subextensa, rétracta Kittl, Cœlost. Bacchus, pachygaster Kittl, 0. alsatiorum Kittl, Phasian. humilis, inflata Stopp., Cœlost. irritata Kittl, Chemn. nymphoides, concavo- convexa Stopp., 0. Dezzoana Kittl, Chemnitzia quadricarinata , pupoides Stopp., Cœlost. Heeri, Reyeii Kittl, Chemn. Pinii Stopp. ; deux autres espèces plus allongées et douteuses, au même niveau : Chemn. æqualis, turris Stopp. (avec var. antizonata Stopp.) d’après la Monogr. précitée de Kittl. Quelques-unes des précédentes et 0. Ludicigi Kittl, dans le Muschelkalk du lac Balaton (1905. Triad. Gastr. Bakonyerw., pl. II, fig. 23). Une espèce probable dans le Muschelkalk de l’Himalaya : O. Smithi Blaschke (in Diener, 1907. Fauna Himalayan Musch., p. 19, pl. XI, fig. 7). Un certain nombre de formes distinctes ou de variétés, dans le Muschelkalk de l’Allemagne centrale : Bvccinites gregarius Schl., 48 ESSAIS DE Cœlostylina var éxtensa et lata Picard, Natica turris Giebel, Littorina Schüttei, Knerï, liscaviensis, alla Giebel, d’après la Monogr, de Picard (1903. Glossoph. mitteldeutsch. Trias, pp. 510 519, pl. XII XIII). Rhetien. — Le génotype et une forme voisine : Ch. notata v. Ammon, dans les calcaires de Monte Nota, d’après von Ammon ( loc . cit.). Gradiella. Kittl, 1899 ('). G. -T. : Chemnitzia gradata Hœrn. Trias. Test assez épais. Taille parfois très grande; forme phasianoïde, ovoïdo-conique, massive; spire médiocrement allongée, étagée, croissant régulièrement sous un angle apical de 35 à 40° ; tours assez nombreux, peu convexes, étroits, dont la hauteur égale environ les trois septièmes de la largeur, séparés par des sutures canaliculées et généralement bordées en dessus par une rampe spirale, aplatie ou même creuse, que limite une carène plus ou moins nette: surface lisse, ou simplement marquée de stries d’accroisse- ment à peine concaves, parfois pliciformes, qui se prolongent sans inflexion sur la rampe suturale. Dernier tour à peu près égal à la moitié de la hauteur totale, arrondi à la base sur laquelle les stries s’infléchissent en avant et forment une S très peu sinueuse ; fente ombilicale à demi cachée par le bord columellaire ; columelle per- forée jusqu’au sommet. Ouverture ovale, rétrécie en arrière, terminée en avant par un bec visible surtout à l’âge adulte. Diagnose complétée d’après celle des espèces typiques. Reproduction d’une figure du génotype [Fig. 21J. Rapp. et diff. — Kittl a séparé de Cœlostylina les espèces chez lesquelles les gradins sont bien apparents au-dessus des sutures, mais il n'a pas insisté sur ce que Gradiella s’en écarte encore davantage par la faible inflexion de ses , ,, .... . , . .... . . Fig. 21. — Gradiella stries d accroissement, par sa fente ombilicale presque close, gradata Hœrn. le bord columellaire étant plus calleux que celui de Cœlos- tylina ; surtout, l’ouverture est sensiblement plus étroite, munie en avant d’un bec beaucoup plus visible chez les rares individus adultes dont l’ouver- ture a pu être étudiée. Lorsque la rampe suturale est bien étagée, la distinc tion entre les deux groupes est d’ailleurs facile à faire chez les jeunes. (!) Gastr. Esinokalk nebst revis. Marm., p. 146. — Etym. : Gradus, gradin. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 49 Cwlostylina Mais, si l’on compare Gradiella avec Omphaloptycha, et surtout avec les formes de ce Sous-Genre qui ne sont pas turriculées on ne trouve pas beaucoup de différence, si ce n’est dans l’existence des gradins suturaux qui caractérisent le premier, et peut être dans l’obturation partielle de la fente ombilicale; car l’ouverture est presque identique et les stries axiales ont la même disposition. Aussi je suis d’avis que Gradiella n’est pas un Sous-Genre distinct, comme l’a proposé Kittl, mais seulement une Section d’ Omphaloptycha. Répart, stratigr. Trias. — Plusieurs espèces, outre le génotype, dans le Dinarien d’Esino et de Marmolata : Cœlostylina semigradata Kittl, C. Emmrichi J. Bôhm, Chemn. Haueri Stopp., Cœl. cucullus, scissa, ignobilis J. Bôhm, Phasia- nella acutemaculata Stopp., Cœlost. Fedaiana , Sturi Kittl, Plias. Olivii Stopp., Chemn. maculata Stopp., d’après Kittl. ( loc . cil.). Dans le Tyro lien de St-Cassian : Gradiella Tietzei Kittl, et en Carinthie : G. carin- thiaca Kittl. Ortuostomia, Kittl, 1899 ('). G. -T. Undularia brevissima Kittl. Trias. Taille au dessous de la moyenne ; forme courte, trapue, conique ; spire peu allongée, lectiforme, croissant régulièrement sous un angle apical de 40° à 45° ; tours peu nombreux, plans ou légère- ment excavés, peu élevés, généralement bordés par un bourrelet saillant au-dessus de la suture qui est rainurée, ornés de stries spirales souvent ponctuées par les lignes d’accroissement qui sont à peu près rectilignes. Dernier tour parfois égal à la moitié de la hauteur totale, subanguleux à la périphérie de la base qui est striée comme la spire, déclive et peu convexe, plus ou moins perforée au centre par un ombilic en partie recouvert par le bord columel- laire ; les stries d’accroissement se replient sur la base qui est aussi ponctuée. Ouverture trapézoïdale, rétrécie en arrière et munie d'une gouttière pariétale, anguleuse à la jonction du contour supérieur avec la columelle qui est droite et qui fait un angle très ouvert avec la base ; labre non arqué. (1) Gastr. Esinokalk, p. 157. — Etym.: opûoç, droit; . - Glyp- tochrysalis pli- cata Koken. TRYPANOSTYLUS, Cossm. 1895 (’). (= Eustylus Kittl 1894, non Schônh. 1843). Coquille étroitement turriculée, à columelle perforée ; spire dimorphe; premiers tours plissés ou carénés; stries d’accroissement sinueuses ; ouverture subrhomboïdale ; base ombiliquée. TRYPANOSTYLUS, s. str. G-T. : Eustylus milïtaris Kittl. Trias. (= Turristylus Blaschke, 1905). Taille au-dessous de la moyenne ; forme étroite, turriculée, géné- ralement subcylindracée, parfois un peu conoïdale ; spire très longue, presque toujours dimorphe; tours très nombreux, médiocre- (1) Revue bibliogr. pour 1895, p. 211 (Journ. Conch.). — Etym.: xpu7tavoç, percé; ijtuXo;, columelle. 60 ESSAIS DE Trypanostj lus ment convexes, dont la hauteur varie — chez la même espèce — entre la moitié et les deux tiers de la largeur, séparés par des sutures fines, mais enfoncées ; les premiers tours sont le plus souvent ornés de plis axiaux presque rectilignes, tandis que les derniers ne portent que des stries d’accroissement un peu flexueuses. Dernier tour peu élevé, subanguleux à la périphérie de la hase qui est déclive ou peu convexe, et qui montre une fente ombilicale plus ou moins ouverte. Ouverture subrhomboïdale ; labre mince, incurvé et incliné; colu- melle courte, peu excavée, perforée sur toute sa lon- gueur ; bord columellaire peu épais. Diagnose complétée d’après les ligures du génotype (in Kittl, Gastr. St-Cassian, p. 211; reproduction d'une des figures de T. Konincki Munst. sp. [Fig. 30]. Rapp. et diff. — Abstraction faite de sa perforation colu- mellaire qui le place dans les Cœlostylinidæ, ce Genre ressemble beaucoup plus à Loxonema ou à Anoptychia qu’à Cœlostylina. Fig. 30. — Trypa- D'autre part, il n’a pas la forme pupoïde de Spirochry salis, ninclalMunsi° ni l’ouverture détachée de Cœlochrysalis ; ses caractères sont d’ailleurs assez variables, à tel point que l’auteur y a distingué deux groupes : E. militaris qui est la forme typique et qui, par l’intermédiaire de T. Konincki, passe au second groupe, celui d'E. triadicus, chez lequel la perforation colu- mellaire tend à s’oblitérer presque totalement, tandis que les plis persistent sur les premiers tours. Il est difficile d’établir une limite bien nette entre ces deux groupes, de sorte que l’auteur a eu raison de ne pas séparer le second comme une Section distincte du premier, ainsi que l’a fait depuis M. Blaschke (1905, Gastr. Pachycard. Seiseralpe, p. 45) qui a donné le nom Turristylus aux formes du groupe de T. triadicus : cela me parait excessif, et je préfère ne pas admettre cette nouvelle subdivision, à cause de l’impossibilité où je me trou- verais de classer certaines espèces comme Turristylus plutôt que comme Trypà- nostylus s. sir. Répart, stratigr. Trias. — Plusieurs espèces variables, dans le Tyrolien de St-Cassian et dans le Muschelkalk du lac Balaton C) : Eustylus Zitteli, militaris, curre- tensis Kittl, E. ladinus Kittl (= Melania Dunkeri, Plieningeri Klipst.), Melania Konincki, longissima Munst. (— M. acutestriata Klipst.) ; Eustylus triadicus, llichtofeni, Lepsiusi Kittl, Turritella semiglabra, flexuosa Munst., d’après les Monogr. précitées. Trois espèces supplémentaires dans le Tyrolien (Raiblschichten) de Seiseralpe : Turristylus Suessi, submilüaris, (1) 1900. Triad. Gastr. Bakonyerw., p. 32 et suiv., pl. II, fig. 22. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 61 Trypanostylus Waageni Blaschke ( loc . cit.). Une espèce clans le Muschelkalk de l’ Alle- magne centrale : Tryp. cylindricus Picard (1903. p. 522, pl. XIII, fig. 19). Une espèce douteuse, dans les couches dolomitiques de la Souabe : Eus- tylus Alberti Pliilippi (loc. cit., p. 190, pl. VIII, fig. 9). Nombreuses espèces dans le Dinarien de Marmolata et d'Esino: Eustylus minor Kittl, Tryp. caravinensis Kittl, Spirostylus vittatus J. Bôhm (= E. æqualis J. Bôhm), Chemn. geographica Stopp. (= C. longissima, prælonga, exilis, perspirata Stopp.), E. ascendens J. Bôhm, Loxonema Kokeni J. Bôhm, Chemn. obliqua Stopp., Tryp. pradeanus, varieplicatus Kittl, d’après la Monogr. d’Esino (1899, p. 95). Lias. — Une espèce dans l’Hettangien de Provenchères sur Meuse : T. cf. nudus M. ( Turritella ) d’après Cossmann (1907 — p. 25), ma coll. ; cette espèce originale d'Allemagne aurait vécu dans le Toarcien et on la retrou- verait dans le Charmouthien d’Angleterre, d’après Tate. Heterogyra , Kittl, 1899 ('). G. -T. : H. ladina Kittl. Trias. Taille petite ; forme turriculée, conique ; spire longue, dimorphe, croissant assez lentement sous un angle apical de 25° ; tours nom- breux, d’abord carénés, puis lisses et arrondis, séparés par de pro- fondes sutures, marqués de stries d'accroissement incurvées qui prennent une direction antécurrente vers la suture. Dernier tour égal au quart environ de la hauteur totale, à galbe arrondi, mais arqué à la périphérie de la base qui est déclive, puis excavée au centre vers la région ombilicale. Ouverture peu éle- vée, trapézoïdale à angles très arrondis ; columelle perforée ( fide auct.). Diagnose complétée d’après les figures du génotype ; repro- duction de l’une d’elles [Fig. 31]. Rapp. et diff. — Kittl a classé son Genre dans la Famille Cerithidæ, sans s’apercevoir qu’avec sa columelle perforée et Fis- 31. — Hete- ses tours dimorphes, Heterogyra se rapproche complètement de KiuL* " '"a Trypanostylus ; si ce dernier est de la Fam. Cœlostylinidæ, il est impossible de ne pas classer le premier dans la même Famille. Je trouve même que leur analogie est tellement frappante qu' Heterogyra ne peut être qu’une simple Section de Trypanostylus qui ne s’en distingue que par des critériums d’une importance secondaire, tels que la différence de l’orne- mentation des premiers tours qui sont plissés au lieu d’être carénés. D’autre part, il est évident que, comme l’a justement fait observer Kittl, quand on ne (1) Gastr. Esinokalk, p. 184. — Etym. : eiepoç, différent; yupoç, tour. 62 ESSAIS DE Trypanostylus recueille que des fragments de cette coquille — soit de la pointe, soit des derniers tours — il est à peu près impossible de les identifier et surtout de devi- ner qu'ils appartiennent à une seule et même espèce. La même hésitation se produit d’ailleurs pour les fragments d 'Anoptychia, dans les Loxonêmatidæ ; mais ici, la perforation coluinellaire, quand on peut l'observer (ce qui n’est pas toujours le cas), fixe le classement de la coquille dans la Fam. Cœlostylinidæ et s’oppose à ce qu’on rapproche les premiers tours de Promalhildia par exem- ple, et les derniers, de Polygyrina. La direction des stries d’accroissement — qui paraissent bien incurvées, confirme le classement que j’ai adopté, et s’op- pose à ce qu’on place Heterogyra parmi les Spirostylinidæ qui ont d’ailleurs un galbe beaucoup plus étroit. Répart, stratigr. Trias. — Outre le génotype dans le Dinarien de Marmolata, une autre espèce voisine, dans les couches raibliennes de Seiseralpe (Tyrol méri- dional) : II. Kokeni Blaschke (1905. Gast. Pachycardientufie, p. 211). UNDULARIA, Koken, 1892 (’). (— Toxonema J. Bohm, 1895 ; ex eod. typo). Coquille turriculée, à tours carénés, plans ou même concaves, à sutures rainurées, souvent bordées; stries d’accroissement plus ou moins incurvées ; ouverture rhomboïdale, à columelle droite, à bec antérieur ; columelle perforée, ombilic plus ou moins apparent. UndüLARIA, s. sir. G. -T. : Strombites scalatus Schl. Trias. (= Protomosira v. Aminon, 1892). Taille assez grande ; forme turriculée, subulée, conique; spire lon- gue, croissant régulièrement sous un angle apical de 30° ; tours con- caves, dont la hauteur atteint au plus la moitié de la largeur, séparés par des sutures profondément rainurées que bordent des bourrelets de part et d’autre, celui du bas plus saillant que l’autre; stries d’ac- croissement fines et bien incurvées entre ces deux bourrelets; pas d’ornementation spirale. Dernier tour à peu près égal au tiers de la hauteur totale, anguleux ou subcaréné à la périphérie de la base (1) N. Jahrb. I. Miner., etc..., p. 31. — Undulare, onduler. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 63 Undularia déclive, sur laquelle les stries d’accroissement se replient subitement suivant un tracé un peu arqué et convexe. Ouverture tout-à-fait rhomboïdale, anguleuse en arrière dans le repli du bourrelet suturai, terminée en avant par un bec un peu pointu ; labre sinueux et excavé en arrière, peu proéminent en avant; columelle presque droite, se raccordant par une courbe avec le plan déclive de la base ; bord columellaire calleux, recou- vrant en grande partie la fente ombilicale, de sorte qu’on n’aperçoit bien la perforation de la columelle que sur la cassure des spé- cimens non adultes et non intacts. Diagnose complétée d’après les figures du génotype (in Koken, 1898. Gastr. süd- deutsch. Muschelk., PI. III, fig. 5), et d’après un géno- plésiotype de Marmolata : Undularia disputata Kittl (Gastr. Marmol., pl. V, fig. 8-10); reproduction de chacune des deux espèces [Fig. 32 et 33]. Observ. — Le G. Undularia a été proposé pour une espèce du Muschelkalk supérieur, très commune en Allemagne, mais malheureusement à l’état de moule ; Koken y a en outre rapporté une autre espèce du Tyrolien (Turri- tella carinata M.) qui, comme on l’a vu ci-dessus, appartient à un autre Genre et même à une autre Famille ( Anoptychia , Loxonematidæ). En 1895, J. Bôhm (Gastr. Marmolata, in Palæontogr. XVII Bd., pp. 267 et suiv.) a complètement dévoyé l’interprétation originale de Koken : en appliquant Un- dularia aux formes triasiques pour lesquelles Kittl avait déjà proposé Protor- cula, et en proposant une nouvelle dénomination Toxonema pour Str. scalatus Schl., de Marmolata, qu’il considérait comme identique à l’espèce du Mus- chelkalk. Dans son Étude sur les Gastropodes d’Hallstadt (1896), Koken a rétabli son interprétation primitive ( Undularia pro Str. scalatus, p. 124), mais il a cherché à concilier les erreurs commises, en admettant néanmoins Toxonema pour l'es- Fig. 33. — Undularia disputata Kittl. 64 ESSAIS DE Umlularia pèce de Marmolata qui avait été confondue, à tort selon lui, avec le véritable Str. scalatus d’Allemagne. Or, ainsi que l’a très justement fait observer Kittl (1899. Gastrop. Esinokalk, pp. 154 et suiv'.), la conservation simultanée des deux noms Undularia et Toxo- nema est absolument incorrecte au point de vue de la nomenclature, puisqu’ils ont été proposés pour le même type de Schlotheim, le plus récent des deux (Toxontma) doit nécessairement tomber en synonymie avec l’autre. D’ailleurs, si la coquille de Marmolata est spécifiquement différente de celle d’Allemagne — ce^qui n’est pas bien certain — il y a lieu de lui donner un autre nom spécifique (U. disputata Kittl); mais, comme il est manifestement impossible de la distin- guer génériquement d’ Undularia, il n’y a aucune raison de la dénommer Toxonema. 11 reste maintenant à expliquer pourquoi je réunis à Undularia le G. Proto- mosira, proposé en 1892 par v. Ammon (Gastr. Hochfell, p. 214) pour Alaria Quenstedti v. Dittmar, espèce rhétienne qui ne me parait présenter aucune différence générique avec Undularia ; cette analogie a été confirmée par Koken (1896. Gastr. Hallstadt, p. 125) qui a fait remarquer que, sur des échantillons à l’état de moules, il n’est guère possible de vérifier si la columelle est perforée; j’ajouterai que sur de tels génotypes, il est réellement excessif de proposer de nouveaux noms génériques. Rapp. et diff. — Le G. Undularia se distingue d’ Omphaloptycha — et à plus forte raison, Caloslylina — par son galbe conique, par ses stries d’accroisse- ment bien incurvées, et surtout par son ouverture complètement quadrangu- laire par suite de la carène basale; quoiqu’on doive tenir compte de l’état de conservation du génotype, il est certain que cette ouverture devait posséder en avant un bec qui rappelle plutôt celui de Nerinea que l’angle simple de Cælostylina, ou même la disposition plus adoucie A' Omphaloptycha ; la colu- melle est plus rectiligne, et si elle est perforée, cette perforation est masquée, chez l’adulte, par l’épaississement du bord columellaire. Ce sont là des crité- riums différentiels qui ont une importance générique dans la Fam. Cœlostyli- nidæ ; toutefois, comme on le verra plus loin, il y a des formes qui — tout en étant démembrées A' Undularia — ont une tendance à se rapprocher plutôt A’ Omphaloptycha. Répart, stratigr. Trias. — Outre le génotype du Muschelkalk d’Allemagne, une espèce très voisine dans le Dinarien des Alpes : U. disputata Kittl. Trois autres espèces dans le Muschelkalk de l’Allemagne centrale : U. dux, tenuica- rinata, concava Picard (1903. Gloss, mitteldeutsch. Trias, p. 527, pl. XIV). Rhetien. — Une espèce génotype de Protomosira , dans les grès de Nur- tingen (Wurtemberg): Alaria Quenstedti v. Dittmar (in Ammon. loc. cil.). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 65 Undularia PUSTULIFER, Cossm. 1895 ('); G. -T. : Chcmnitzia alpina Eichw. Trias. (= Pustularia Koken 1892, non Swainson 1840) Taille grande ; forme trapue, conique; spire assez longue; tours concaves, élevés, séparés par des sutures profondes et encadrées par deux rangées de gros tubercules ; stries d’accroissement curvilignes sur le reste de la surface. Dernier tour grand, à base convexe, avec trois ou quatre rangées spirales de perles. Ouverture quadrangu- laire ; columelle perforée. Diagnose complétée d’après un fragment de l’espèce génotype, provenant du Tyrol méridional (PI. II, fig. 4), ma coll. (recueilli par Klipstein et envoyé par lui). Rapp. et difï. — L’auteur a lui-même indiqué (N. Jahrb. fur Miner., p. 32) qu’il n’y a, entre son Genre et Undularia, d’autres différences que celle des tubercules suturaux et des rangées de perles de la base- Dans ces conditions, je ne puis admettre Pustulijer, après correction faite du double emploi de nomenclature, que comme une simple Section, plus voisine d’ Undularia que Toxoconcha. Le fragment que j’ai étudié montre, dans sa coupe transver- sale, la forte perforation de la columelle qui est creuse ; Koken a passé sous silence ce caractère très important qui fixe la position de Pustulifer — et par suite d’ Undularia — dans la Fam. Cœlostylinidæ. Kittl n’a mentionné l’existence de ce Genre ni à Marmolata, ni à Esino. Répart, stratigr. Trias. — Le génotype dans les couches raibliennes (Tyrolien) du plateau de Schlern, d’après l’auteur ( loc . cit.). Une espèce à l’état de moule interne, dans les couches raibliennes de Lombardie : Chemn. cf. Rosthorni Hœrn., d'après la Monogr. de Parona (1889. Stud. monog. fauua raibl. Lombard., p. 69, pl. 111, fig. 2). Bajocien. — Une espèce de grande taille, dans la Sarthe : Chemn. Davous- tana d’Orb. (Pal. f r. , pl. CCXXX1X, fig. 1). Plusieurs espèces dont la perforation columellaire n’a pas été signalée, dans l’Ooli te inférieure d’Angleterre : Chemn. heterocycla Des!., Pseudomelania robusta, pinguis Hudleston (Gastr. infer. ool,, pp. 289 et suiv.). Toxoconcha, Kittl, 1899 (2). G. -T. : Chemnitzia Brocchii Stopp. Trias. (= ? Loxotomella J. Bôhm, 1895). Taille moyenne ; forme turriculée, un peu ventrue, parfois un peu pupoïde, spire médiocrement allongée, à galbe généralement (1) Revue bibliogr. p. l’année 1895 ( Journ . Conch.), p. 62. — Etym.: Pustula, pustule. (2) Gastr. Esinokalk, p. 161. — Etym.: toÇoç, axe; xov-/a, coquille. ESSAIS DE 66 Undularia conique; tours presque plans, dont la hauteur atteint au plus la moitié de la .largeur, séparés par des sutures rainurées, non bordées eu dessous ; stries d'accroissement assez sinueuses et arquées, avec quelques traces d’ornementation spirale, mais très irrégulières. Dernier tour supérieur au tiers de la hauteur totale, à peine suban- guleux à la périphérie de la base qui est peu convexe ou déclive, très faiblement ombiliquée, quoique la columelle soit manifestement perforée. Ouverture subrhomboïdale ; columelle presque droite. Diagaose traduite d’après celle de l'auteur, et complétée d’après les figures du génotype ; reproduction de l'une d’elles [Fig. 34], Rapp. et diff. — Si on limite Undularia aux formes ca- rénées à la base, à sutures encadrées d’un double bourrelet, cette Section peut, à la rigueur, se distinguer par l’absence ; . . ? . ,, iig. 34. — loxocon- de ces deux caractères, ainsi que par sa spire moins allongée cha Brocchii siopp. et par son dernier tour, plus élevé ; tous les autres carac- tères sont semblables. Quant aux formes du groupe d 'Omphaioptycha turris, elles s’en distinguent non seulement par leur angle spiral moins ouvert (20°), mais aussi par leurs stries moins incurvées. En ce qui concerne le G. Lotoxomella, il a été proposé par J. Bôhm (Gastr. Marmolata, p. 301) pour des fragments de deux espèces sur lesquels il est mani- festement impossible de fonder une subdivision générique; Kittl a essayé de reconstituer Loxolomella, mais les formes qu'il y rapporte ne sont pas distinctes de son G. Toxoconcha (v . ci-dessous): il a d’ailleurs fait remarquer avec juste raison que, dès l’instant que J. Bôhm déclare lui-même que les stries d’accrois- sement sont inconnues sur ses fragments de Loxolomella Castor et de L. Pollux, il n’est pas admissible d'attribuer au contour du labre la forme surbaissée et parabolique qu’il lui suppose et qui ne se trouve que chez les Trochidæ. En conséquence, Loxolomella doit disparaître. Répart, stratigr. Trias. — Quelques espèces, outre le génotype et ses variétés ( Chernn . lunulata , strigillata, lanceata Stopp.), dans le Dinarien d’Esino et de Marmolata : Undularia transitoria, bisculpta, striifera, ontragnana Kittl, Chemn. uniformis, jaculum Stopp., Toxonema telescopium, perspicuum J. Bôhm, d’après la Monogr. précitée de Kittl. Il y a lieu d’y ajouter les formes rapportées à Loxotornella, outre les cotypes indéterminables de J. Bôhm : L. cinensis, vernalensis, dubia Kittl, provenant de Marmolata. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 67 Undularia Protorcula, Kittl, 1894 (’). G. -T. : Turritella subpunctata M. Trias. Taille petite ; forme étroite, turriculée ; spire longue, à galbe conique ; tours plans ou concaves, généralement étroits, séparés par des sutures finement rainurées entre deux bourrelets saillants et parfois crénelés ; stries d’accroissement sinueuses, et excavées, sou- vent croisées par de fines stries spirales. Dernier tour inférieur au quart de la hauteur totale, munie d'une forte carène à la périphérie delà base qui est aplatie, ou même concave vers le cou, imperforée au centre, et ornée comme la spire. Ouverture subquadrangulaire, sauf au point d’implantation de la columelle sur la base, où le rac- cordement est un peu arrondi ; columelle droite, pro- bablement perforée ; labre excavé sur le flanc, sinueux sur le plafond de l’ouverture. Diagnose complète d’après les figures du génotype (in Kittl, pl. VII, fig. 50-54); reproduction de l’une d’elles [Fig. 35], Rapp. et diff. — Non seulement ce Sous Genre s’écarte d Undularia par sa forme turritelloïde, par son dernier tour beaucoup moins élevé, mais encore et surtout par la dispari- tion complète de la fente ombilicale. Quoique je ne counaisse la section longitudinale d’aucun Protorcula, il me parait pro- bable que la columelle doit être aussi perforée dans l’axe de la coquille, comme celle d 'Undularia, et que par suite, Protorcula fait également partie de la Fam. Cœlostylinidæ, plutôt que des Turritellidæ dont elle s’écarte par la sinuosité différente de ses accroissements. On peut encore rapprocher ce S. -G. d’ Anoptychia dont le galbe est très voisin, mais qui s’en distingne par ses premiers tours costulés et par sa columelle certainement imperforée. Répart, stratigr. Trias. — Quelques espèces et leurs variétés, dans le Tyrolien de St Cassian : Turr. subpunclata, nodulosa Munst. , Turr. Gaytani, Bucklandi, Hehli Klipst. , Protorcula densepunctata Kittl, Turr. excavata Laube, d’après la Monogr. précitée de Kittl. Dans le Dinarien de Marmolata et d’Esino : Undularia obliquelineata Kittl, Eustylus loxonemoides Kittl, Prot. unicari- nata, larica Kittl, Nerinea Matthiolii, pusilla Stopp., d’après la Monogr. précitée d’Esino (p. 186 et suiv., espèces classées à tort dans la Fam. Cerühidæ). Une espèce dans les environs de Predazzo (Dinarien) : P. Kittli Fig. 35. — Protor- cula subpunc- tata Kittl . (1) Gastr. St-Cassian, p. 188. — Elym. : Pro, avant; Torcula, G. récent de Turritel- lidæ (T. exoleta L.). t G8 ESSAIS DE Undularin Hüberle 11908, Pal. unt. triad. Gast. p. 426, pl. VI). Deux espèces dans le Muschelkalk de l’Allemagne centrale : Prot. lissotropis, punctata Picard (1903. Gl'ossoph. mitteld. Trias, p. 532, pl. XIII, fig. 13-14). Rhetien. — Une espèce probable dans le Dolomie supérieure de Monte Nota Turritella circinnula v. Ammon (1892. Gast. Hochfell., p. 195). EUCHRYSALIS, Laube, 1868 (’). Coquille petite, étroite, pupoïde, à tours peu convexes ; stries d’accroissement peu sinueuses : columelle imperforée : ouverture ovale. EUCHRYSALIS s. str. G. -T. : Melania fusiformis Munsl. Trias. Taille petite ; forme subulée, étroite ou même avénacée, le maxi- mum du diamètre étant située à bavant dernier tour; spire peu allongée, à galbe subconoïdal, croissant d’abord lentement, puis plus rapidement ; premiers tours convexes, un peu déviés par rap- port à Taxe longitudinal, peu élevés, tandis que sur les tours sui- vants, la hauteur finit par atteindre les deux tiers ou les trois quarts de la largeur; sutures linéaires. Dernier tour, égalant à peu près la moitié de la hauteur totale, atténué à la base qui est peu arquée et imperforée ; surface lisse, stries d’accroissement peu marquées, presque rectilignes ou très faiblement sinueuses sur le dernier tour, Ouverture très élevée, ovalement étroite, anguleuse en arrière et en avant, à péristome subdétaché et un peu oblique ; co- lumelle solide, d’après la coupe longitudinale de la coquille ; bord columellaire formant un pli contre la région ombilicale qui est fermée. Diagnose traduite d’après celle du génotype, et complétée d’après les figures originales (in Kittl, Gast. S'-Cassian, p. 323, pl. XV); reproduction d’une d'elles [Fig. 36]. Fig. :i6. - Euchry- Rapp. et diff. — Quoique les coquilles de ce Genre parais- U“s*/’0, mts sent avoir l’ombilic fermé et ta columelle imperforée, je les conserve néanmoins dans la Fam. Cælodylinidæ à cause de la déviation axiale (1) Fauna St-Cassian, III, p. 42. — Etym.: eu, bien ; xpuaaXt;, chrysalide. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 69 Euchry salis /*"*» des premiers tours, qu'on observe chez Cœlostylina et qui n’existe jamais chez les Pseudomelaniidæ ; en outre, les stries d’accroissement — quand on peut les observer — sont peu sinueuses; enfin, l’ouverture subanguleuse en avant ne ressemble aucunement à celle des Genres classés dans la Fam. Pseudome- laniidæ. En principe, Laube avait placé dans son G. Euchrysalis beaucoup de formes qui n’avaient de commun avec la diagnose ci-dessus que leur galbe pupoïdal et la croissance irrégulière — d’abord lente, puis plus rapide — de leurs tours de spire. En reprenant l’étude de ce groupe pour la Monographie des fossiles de Sl 2-Cassian, Kittl a déjà restreint cette interprétation trop large du G. Euchrysalis, et, comme on l'a vu ci-dessus, il en a séparé Spirochry salis, Cœlochrysalis, Pseudo- chrysalis, qui appartiennent à des Genres très différents. Ultérieurement, dans sa Monographie d’Esiuo, il a de nouveau insisté sur l’écart qui existe entre Euchrysalis s. str. et ces subdivisions plus voisines de Cœlostylina. Enfin Koken (Gastr. Hallstadt) en a encore séparé Glyptochrysalis qui est orné. Ainsi débarrassé de toutes les formes qui l’encombraient et qui contribuaient à rendre sa diagnose de plus en plus vague, Euchrysalis reste un Genre mieux défini, réduit à un petit nombre d’espèces et paraissant avoir survécu jusqu’à la partie inférieure du Système jurassique, Répart, atratigr. Trias. — Trois espèces et leurs variétés, dans le Tyrolien de Sl-Cassian : Melania fusiformis M., M. larva, Hauslabi Klipst., E. crassa , sinistrorsa, alata Kittl ( loc . cil.). Plusieurs autres formes, dans le Dinarien de Mar- molata et d’Esino : Chemnitzia sphinx, fimbriata Stopp., E. læcîs (') Kittl, E. torpediniformis I. Bôhm, d’après la Monographie d’Esino (Kittl, 1899). Peut-être doit-on rapporter au même Genre Eulima striatissima J. Bôhm, de Marmolata, malgré ses stries spirales? Batiionien. — Deux espèces douteuses dans le Vésulien d’Angleterre, de l’Aisne et du Calvados: Rissoa lævis Sow., Chemnitzia rissoæformis Piette, d’après Cossmann (1885, Contrib. Bath., p. 169). BOUIiGUETIA, Desh. in Terq. 1871 (*). (= Glyptostylina Koken, 1898). Coquille grande, turriculée, à tours régulièrement et profondé- ment sillonnés ; stries d’accroissement sinueuses en 3 ( non vidi) ; (1) Puisque, comme on le verra ci-dessous, Rissoa lævis Sow. doit être classé dans le G. Euchrysalis, l’espèce tyrolienne doit changer de nom, et je propose pour elle : K. Kittli, nobis. (2) Monogr. ét. Balh. départ. Moselle, p. 51. Terquem a écrit Dourgetia; le nom a été rectifié par Fischer dans son Manuel de Conchyl. (p. 698), l'étiquette manuscrite de la coll. Desh. porte Bourguet et non Bourget. 70 ESSAIS DE Bourguetia ouverture ovale-arrondie, un peu anguleuse à la jonction de la colu- melle qui paraît perforée. Bourguetia s. str. G-T. Melania striata Sow. Oxf. Test excessivement mince, presque toujours détruit par la fossili- sation. Taille grande ; forme turriculée, conique; spire assez longue, croissant régulièrement sous un angle spiral d’environ 25° ; tours assez nombreux, convexes surtout en avant, dont la hauteur égale à peu près la moitié de la largeur, séparés par des sutures profondes, non canaliculées ; ornementation composée d’une quin- zaine de sillons spiraux qui s’espacent et s’approfondissent un peu à mesure qu’ils approchent de la suture antérieure de chaque tour, et de stries d’accroissement sinueuses en S. Dernier tour égal aux deux cinquièmes ou au tiers de la hauteur totale, arrondi jusqu’à la base qui n’est légèrement excavée que vers le cou très court, et sur laquelle se prolongent les rayons transformés en rai- nures larges et écartées ; fente ombilicale probablement appa- rente quand le test est conservé. Ouverture ovale-arrondie, mé- diocrement haute, probablement anguleuse à la jonction de la colu- melle et du contour supérieur ; labre très mince, probablement sinueux comme les accroissements, et proéminent en avant ; colu- melle excavé en arrière, perforée (fide Terquem). Diagnose refaite d’après le génotype (in Sow. Miner, Conch., T. I, pl. XLVI1) ; et d’après un spécimen de l'Oxfordien de Montigny-sur-Aube (Pl. II, fig. 3), ma colt. Rapp. et diff. — L'état décortiqué dans lequel on trouve invariablement, non seulement le génotype, mais encore tous les spécimens de ce Genre, laisse planer l’incertitude la us complète sur le classement de Bourguetia. L’auteur de la diagnose originale (Terquem) — qui a pu examiner l’implantation interne de la columelle chez de nombreux individus — inclinait à penser que ce Genre devrait être classé près des Natices ; malheureusement, le critérium sur lequel il s’est basé est très fugitif; car, presque toutes les coupes internes de Gastro- podes se ressemblent au point de vue de l’inclinaison de la columelle, de sorte que la théorie — que Terquen a voulu édifier sur les prétendues variations de l’angle de la tangente à cette courbure columellaire et de l’axe vertical — est ma- nifestement l’œuvre de l’imagination. En tout cas, c’est la coupe axiale que PALÉOCONCHOLOülE COMPAREE 71 Bourguetia Terquem aurait dû prendre, tandis que les sections faites à des distances varia- bles de l’axe de la coquille donnent nécessairement un angle chaque fois diffé- rent pour chaque individu; la coupe axiale lui aurait, au contraire, permis de vérifier si la columelle est bien réellement perforée comme j’ai tout lieu de le présumer, et cette constatation eût été beaucoup plus utile au point de vue du classement de Bourguelia. La Sinuosité des stries d’accroissement est tout à fait semblable, d’après la figure publiée par Terquem, à celte des Loxonematidæ et des Ccelostylinidæ ; aussi, quoique je n’aie pu vérifier la courbure de cette sinuosité sur aucun de mes échantillons de Bourguelia, tenant compte de ce que la base porte un om- bilic étroit qui est représenté sur la figure originale de Sowerby, et de ce que l’ouverture est subanguleuse à la base, je place ce Genre dans la Fam- Cœlos- tylinidæ. En ce qui concerne les formes triasiques que Koken a très justement rappro- chées de Bourguelia, je ne vois réellement pas de motifs pour leur attribuer, même à titre de Section, un nom distinct: Glyptostylina (1898. Gast. suddeutsch. Muschelk., p. 43) ; d’ailleurs, l’état de conservation de la seule des deux espèces figurées (le génotype ne l'a même pas été), nous mettrait hors d’état de caracté- riser cette Section avec quelque précision. Répart, stratigr. Trias. — Une espèce, génotype de Glyptostylina , dans le Juvavien de Halls- tadt : Cœlostylina inflata Koken ( loc . cil., p. 78). Une autre espèce très grosse, à l'état de moule, dans le Muschelkalk d’Allemagne: B. sulcata Koken (foc. cil.). Lias. — Une espèce dans l’Hettangien de la Moselle et de la Meuse : Turri- lella Déshayesea Terq., ma co 11.; Turr. Zenkeni Terq. n’en est probable- ment que la pointe, et peut être aussi Melania cyclostoma Terq., d’après les figures (Pal. d’Hettange, pl. III, fig. 6 et 8), quoique le texte men- tionne des tours lisses. Une espèce voisine du génotype, dans le Siné- murien et le Charmouthien de Belfort, d’après M. Girardot (1905. Paléon- tostatique jurass., p. 24). Bajocien. — Le génotype ou une mutation, dans le cale, à Polypiers des en- virons de Nancy, d'après Terquem (1871. Monogr. ét. Bath. Mos., p. 52) ; dans le Doubs : B. Sæmanni Oppel, d’après M. Girardot (ibid. p. 87). La même dans la zone « Murchisonæ » de Bradford Abbas (Yorkshire), d'après Hudleston (Gast. inf. ool., p. 249). Bathonien. — Le génotype ou une mutation, dans la grande oolite des Clapes (Moselle), d’après Terquem. Callovien. — Le génotype dans les argiles de Villers, d’après le Prodrome de d’Orb. (1, p. 333). Oxfordien. — Le génotype dans le Yorkshire (fide Sow.), en Allemagne, dans le Hanovre ( fide Rœmer : rare dans le Jura lédonien, d’après de Loriol (1903. Oxf. sup. et moy., p. 121). Rauracien. — Le génotype ou une mutation, dans le Jura bernois, d'après de Loriol (1904, p. 7). 72 ESSAIS DE ttourguetia Sequanien. — Le génotype ou une mutation, dans les couches astartiennes de Baden en Argovie, d’après de Loriol (1880, p 31, pi. VIII, fig. 5). Kimmeridgien. — Une variété étroite du génotype, dans les argiles de Honfleur, d’après Eudes Deslongchamps (1842. Mém. Mélanies ioss., p. 221, pl. XII, lig. 4). SPIROSTYUl\IDÆ nov. Farm. Coquille très allongée, formant une baguette ou un pilier plus ou moins tordu en spirale, à galbe subulé ou cylindracé ; tours très nombreux, croissant rapidement en général ; stries d’accroisse- ment peu incurvées, obliques de gauche à droite par rapport à l’axe vertical, la gauche étant prise au dessus du point d'intersection ; ouverture courte, holostome ; labre oblique; columelle solide, lisse, non perforée. Rapp. et diff. — Je suis obligé de proposer une nouvelle division familiale pour classer un certain nombre de Genres qui ne pourraient être introduits dans les Familles existantes, à moins d’en élargir les diagnoses au point de les rendre tout à fait imprécises. Ici, le principal critérium consiste dans l’obli- quité des stries d’accroissement qui, quoique peu sinueuses, auraient pu encore se rapprocher de celles des Loxonematidæ ; mais tandis que chez Loxonema et chez tous les Genres que nous avons passé en revue dans les deux précédentes Familles, les stries sont obliques de droite à gauche, la droite étant prise au dessus de leur intersection avec l'axe vertical de la coquille, c’est l'inverse (obliquité de gauche à droite) chez les S pirostylïnidæ. Or, comme l’obliquité des accroissements règle celle du labre, il en résulte, dans le contour du péristome, une différence manifeste à laquelle j’attache une importance familiale. D’autre part, chez les Cœloxtylinidæ, même quand la columelle paraît presque imperforée comme celle de Spirostylus, et quand les stries sont peu sinueuses ou peu arquées, elles ont encore une inclinaison en sens inverse de celles de ce dernier Genre. Il en est de même chez les Pseudiomelaniidæ qui ont toujours le labre plus ou moins excavé en arrière, plus ou moins proéminent en avant, jusqu’à sa jonction avec le contour basal. L’ouverture est tantôt ovale, tantôt anguleuse, selon que la base est convexe ou déprimée : c’est le critérium que je choisis pour distinguer les uns des autres les Genres de cette Famille ; le critérium sous-générique consiste dans PALÉ0C0NCI10L0GIE COMPARÉE 73 l’obliquité des sutures et dans la convexité des tours ; enfin j'admets comme cri- térium sectionnel la superposition des tours dans la coupe axiale de la coquille. Les Genres — d’ailleurs peu nombreux — qui composent cette nouvelle Famille sont à peu près exclusivement confinés dans le Trias et dans le Lias. Pour suivre leur filiation ancestrale dans les formations paléozoïques, il faut remonter plutôt aux Subulitidæ qu’aux Loxomenatidæ, parce que les stries d’accroisse- ment des premiers sont à peu près verticales : en admettant que, par une adapta- tion inconnue de nous, le labre de Fusispira se soit faiblement incliné à gauche de l’axe, on arrive presque à Heligmostylus. Au point de vue phylogénétique, il n’y a donc pas tant d’écart qu'on pourrait le croire entre ces différentes formes. Il faut d’ailleurs tenir compte de ce qu’il s’agit de coquilles rares, imparfaite- ment conservées, ou même exclusivement représentées par des fragments de la spire ; la connaissance de l’ouverture intacte conlirinerait peut-ctre ma manière de voir. Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections SPIROSTYLUS (Ouverture ovale en avant) EUTHYSTYLUS (Ouverture rhomboidale) CL1MAC1NA (Ouverture ovale en avant ; spire dimorphe) Spirostylus (Sutures un peu obliques) I Heligmostylus (Sutures très obliques) I Euthystylus (Sutures un peu obliques) I Incertæ sedis Climacina (Sutures d’abord en gradins, peu obliques) Spirostylus (Superposition régulière des tours) Heligmostylus (Tours tangentiels à l’axe) Euthystylus (Tours superposés en quinconce) Climacina (Ornement, spirale sur les premiers tours) SPIROSTYLUS, Kittl, 1894 (’) Coquille petite, étroitement turriculée, à tours un peu convexes ; stries d’accroissement à peine flexueuses ; ouverture à peu près ovale, du moins en avant; base non ombiliquée. Spirostylus s. str. G. -T. Mclania subcolumnaris M. Trias. Taille petite ; forme étroite, subcylindracéc, turriculée; spire très allongée, croissant régulièrement sous un angle apical de 15° environ; tours nombreux, peu convexes, dont la hauteur égale à peu près les deux tiers de la largeur, séparés par des sutures peu profondes ; (1) Gasl. St-Cassian, p. 216. — Etym. : sTtstpoç, spiral ; oruXoç, pilier. 74 ESSAIS DE Spirostylus surface lisse, sauf les stries d’accroissement qui sont presque recti- lignes, simplement antécurrentes vers la suture inférieure et un peu convexes en avant, avec une obliquité très marquée de gauche à droite de l'axe vertical. Dernier tour égal au quart de la hauteur totale, ovale à la base qui est convexe et imperforée. Ouverture ovale, un peu anguleuse en arrière près de la suture, bien holostome en avant ; labre mince, oblique, peu sinueux ; colu- melle régulièrement excavée ; bord columellaire non calleux. Diagnose refaite d’après les figures du génotype ; repro- duction de l une d’elles [Fig. 37], Rapp. et diff. — Kittl a placé ce Genre près de Trypanos- tylus, et il ajoute même que les limites entre les deux formes sont mal définies, quoique les extrêmes soient très différents. Il me paraît que cette opinion n’est pas fondée, et que les Fig 37 _ spiro- deux G. en question appartiennent à deux Familles bien dis- Stylus subculum- tinctes, à cause des caractères différentiels que je crois avoir suffisamment développés dans les pages précédentes. D’ailleurs, l’auteur a Irop élargi la diagnose de son Genre, afin d’y admettre des formes hybrides que j’ai dû en séparer, comme on le verra ci-après. D’autre part, il indique un rappro ■ chement à faire entre Spirostylus et Pseudomelania : l’ouverture est en effet ovale dans l’un comme dans l’autre; mais le bord columellaire parait beaucoup plus mince chez Spirostylus, et le contour du péristome ne présente pas la sinuosité caractéristique des Pseudomelaniidæ. En définitive, c’est un Genre bien à part. Répart, stratigr Trias. — Quelques espèces, outre le génotype, dans le Tyrolien de St-Cass. : S. Beneckei, contractus Kittl (à l’état de fragments), S. acus Kittl, d’après la Monogr. précité. Dans le Dinarien de Marmolata et d’Esino : S. sub- contractus, long obardi eus, relroscalatus Kittl, Omphaloptycha porrecta, lincta J. Bôhm, Chemnitzia agilis Stopp. (Kittl, 1899. Esinokalk, p. 201). Lias. — Deux espèces douteuses, dans les calcaires cristallins du Siné- murien de Bellampo en Sicile : Pseudomelania pyrarnidellæformis, rhaphis Gemmellaro ( loc . cit., p. 270, PI. XXII et XXIV). HeligmoSTYLUS, nov. subgen. G. -T. Mclania columnaris M. Trias. Taille assez petite ; forme très étroite, turriculée, subulée ; spire très longue, croissant rapidement sous un angle apical de 10° ; tours (1) Etym. : £kiy(j.o;, enroulement ; 116 ESSAIS DE Subulites dans l’Ordovicien du lac Winnipeg (Canada, d'après Whiteaves (1897. Pal. foss. vol. IV, part. III, p. 199). Devonien. — Une espèce dans la bande f2 (Coblentzien) de Bohême : Phasianella longior Barr. d’après M. Perner ( loc . cit., p. 376, pl. LXI, 11 g. 43-46). Carboniferien. — Une espèce dans l’Iowa et le Colorado : Bulimorpha chrysalis Meek et Worthen, d’après M. Girty (1903. Carb. Color., pi. X, p. 466, fig. 6-7). Trois espèces dans les « Salem limestone » de Harrods- lnirg et de Spergen Hill (Indiana) : Bulimorpha canaliculata , bulimi- formis, elongata Hall, d'après M. Cumings (1906. Report State Geol. Ind., p. 1343, pl. XXV). CYRTOSPIRA, Ulrich, 1897 (’) Coquille fusiforme, à axe incurvé; spire courte, à tours lisses et convexes ; dernier tour enveloppant et très élevé ; ouverture ovale, étroite, non réellement tronquée à la base; columelle arquée. CyrïOSPIRA, s. str. G. -T. : C. tortilis Ulrich. Silur. Test peu épais. Taille moyenne ou médiocrement grande; forme de Limnea incurvée, l'axe de la coquille étant généralement incliné à gauche vers l’ouverture, rarement du côté opposé; spire peu allon- gée, à galbe conoïdal ; tours convexes, peu élevés, se recouvrant ou emboîtés, séparés par des sutures linéaires et obliques, celles du moule interne en retrait et plus haut que celles du test, par suite du recouvrement des tours ; surface ordinairement lisse, quelquefois ponctuée (fide Koken) ; stries d’accrissement peu visibles, très ser- rées, presque droites. Dernier tour très élevé, enveloppant plus des trois quarts de la coquille, ovoïde jusque sur la base qui est réguliè- rement convexe, sans aucune apparence de cou. Ouverture égale à la moitié de la hauteur du dernier tour, ovale en avant, rétrécie en arrière, ce qui lui donne à peu près la forme d’un pépin ; elle est (1) Palæont. of Minnesota. — Gastr. lower Silur., p. 1073. — Etym. : y.upxoç, courbé ; <77zeipot, spire. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 117 Cyrtospira holostome et à peu près dépourvue de troncature basale ; labre vertical, se raccordant par une courbe dilatée avec le contour supérieur ; columelle très arquée, se reliant par un arc à cercle avec le bord antérieur, et par une S très élégante avec la région priétale ; bord columellaire indistinct. Diagnose refaite d'après les figures du génotype, et d'après un génoplésiotype du Dévonien inférieur de la Bohème: Subulites inexpcclatus Barr. (PI. II, fig. 20-22), coll. de l’École des Mines ; reproduction de la figure ( in Perner) de ce dernier [Fig. 52], Rapp. et diff. — Ce Genre diffère de Subulites , non seule- ment parce que la coquille est plus courte et presque toujours tïg. 52. — Cyrtos- incurvée, mais surtout par sa columelle arquée, non tronquée Sa Barr^^" à son extrémité, ce qui change absolument la forme de l’ou- verture, d’autant plus que le labre est beaucoup plus dilaté en avant, moins tangent à l’avant dernier tour en arrière. Comparé à Fusispira, Cyrtospira s’en distingue par son galbe très dilférent et incurvé, surtout par sa colu- melle non rectiligne en avant, se raccordant par des courbes élégantes et sinueuses à ses deux extrémités, ainsi que par l’absence complète de cou, la base étant régulièrement bombée au lieu d’être excavée. L’ornementation cons tatée par Koken sur Subulites priscus a inspiré à cet auteur l'idée de rapprocher les Subulitidæ des Opisthobranches ; j'ai déjà réfuté ci-dessus cette erreur, en me fondant sur la direction non rétrocurente des stries d’accroissement ; j’ajouterai que les ponctuations de S. priscus ne sont qu’un caractère advenlif et tout au plus spécifique, qu'on ne constate pas chez le génotype de Cyrtospira, et auquel il n’y a pas lieu d’attacher une importance exagérée. Répart, stratigr. Silurien. — Trois espèces dans l’Ordovicien moyen du Kentucky, du Ten nesee et du Minnesota : C. tortilis. bicurvata, wykoffensis Ulrich ( loc . cil., p. ,1074, pl. LXXXI). Deux espèces dans le Gotldandien de la Bohême: S. inexpectatus Barr., C. funata Perner (loc. cil., p. 377, pl. LIII. fig. 1-5). Une espèce dans le Gotldandien de Gothland : Sub. curvus Lindstrôm (loc. cit. p. 193, pl. XV). Plusieurs espèces dans l’Ordovicien de Livonie et dans la Prusse orientale : Subul. priscus, amphora, inflalus Eichvv., S. nilens Lindst., S', bullatus Koken (Untersil. bail. p. 209). Une espèce dans les « Chazy limestone » de l’Etat de Nek-York : Subulites llaymondi Hudson, d’après M. Raymond (1908. Gastr., Chazy limest. p. 281, pl. LI\', fig. 14-15). 118 ESSAIS DE MEEKOSPIRA, Ulrich, 1897 (’)• Coquille conique, imperforée; ouverture rhomboïdale : coluinelle peu arquée, non tronquée, sans plis : lignes d’accroissement presque rectilignes et verticales. MeeIvOSPIRA s. sir. G. -T. : Eulima peracuta Meeket Worthen. Carb. Taille moyenne ; forme conique, eulimoïde, à axe non incurvé ; spire turriculée, croissant régulièrement sous un angle apical de 30° environ ; tours presque plans ou à peine convexes, légèrement emboîtés en avant, séparés par des sutures linéaires et peu obliques ; surface entièrement lisse. Dernier tour inférieur à la moitié de la hauteur totale, arqué à la périphérie de la base qui est obliquement déclive et presque plane, dépourvue de cou en avant. Ouverture courte, à peu près rhomboïdale, auguleuse en arrière, holostome avec un angle arrondi en avant ; labre mince, non sinueux un peu oblique de gauche à droite de l’axe ; columelle lisse, non excavée, presque rectiligne et inclinée vers la gauche de l’axe, se raccordant à son extrémité, sans troncature, avec le { bord opposé, bord columellaire indistinct. y ) Diagnose complétée d’après la figure d’un génoplésiotype de . \ ! l'Ordovicien : M. subconica Ulrich et Scofield ( loc . cit. ( J pl, LXXXI, lig. 40 41) ; reproduite ci-contre [Fig. 53], Rapp. et diff. — Le Genre a été placé par son auteur dans la U-7 Fam. Loxonematidæ , bien que ses accroissements soient à peu y près rectilignes, et bien que son labre ne présente aucune kospi'ra subco- apparence de sinuosité. Je crois au contraire que la place de '[ÿy 1 lr el Meekospira est plutôt indiquée dans la Fam. Subulilidæ, où il doit être rapproché de Cyrtospira et de Fusispira: il s’écarte du premier par sa spire non incurvée, par son ouverture rhomboïdale, par sa base presque plane ; mais, à part ces différences génériques, il semblerait presque que c’est un Cyrtospira redressé. Comparé à Fusispira. on trouve que Meekospira s’en éloigne par son galbe conique et par son ouverture moins anguleuse en avant, avec une columelle non tronquée, par l’absence de cou et par sa base non excavée. (1) Ulrich et Scoûeld. Pal. of Minnesota, Gastr., p. 1079. — Elym.: Meek, paléontolo- giste ; spira, spire. PALE0C0NCH0L0G1E COMPAREE 119 Meekospira D’après les ligures, la coquille de Meekospira a un peu l’aspect général d’un Eulima trapu et à axe non dévié, de même que Subuliles a une apparence de Subularia à ouverture tronquée : c'est ce qui explique pourquoi les anciens auteurs ont rapproché les Subulitidæ des Eulimidæ, Cystopira étant incurvé comme quelques-uns de ces derniers, Seulement j’ai déjà indiqué ci-dessus les motifs pour lesquels ce rapprochement n’est pas admissible. Répart stratigr. Silurien. — Le génoplésiotype ci-dessus figuré, dans l'Ordovicien supérieur du Minnesota. Quatre espèces dans le Gothlandien d,e Gothland : Macro- chilina bulima, cancellata, fenestrata Lindstrôm ( loc . cil.) ; et une dans l’Ohio: Polyphemopsis planilateralis Fœrste, d’après Ulrich (loc. cü.). Devonien. — Deux espèces, l’une européenne: Melania anliqua Goldf. ; l’autre américaine : Polyphemopsis Louisvillæ Hall et Whitfield, d’après Ulrich (loc. cil.). Carboniferien. — Le génotype et deux autres espcèes, dans les « Coal Measures » des Etats-Unis : Polyphemopsis nilidula, inornata Meek et Worthen, d’après Ulrich (loc. cit.). SOLENISCUS, Meek et Worthen. 1860 (’) Coquille fusiforme, lisse; dernier tour contracté en avant: ouver- ture étroite, munie d’un canal antérieur distinct ; columelle portant un pli oblique ; labre aigu, lisse intérieurement. » G. -T. : S. typicus Meek et Worthen. Carb. Diagnose reproduite d’après celle du Manuel de Fischer ; reproduction de la ligure de S. glaber Cumings (Fig. 54). Rapp. et diff. — Fischer a classé ce Genre auprès de Macvo- chilina, à cause de son pli columellaire ; toutefois, je crois que la troncature de la columelle — qui donne à l’ouverture l’appa- rence canaliculée en avant — et le galbe général de cette coquille, sont plutôt les caractères de la Fam. Subvlilidæ. En tous cas, pour acquérir une certitude à cet égard, il faudrait des matériaux plus complets que ceux dont je dispose à présent ; en conséquence, je ne donne celte indi- cation de classement qu’à titre provisoire et dubitatif. Répart, stratigr. Carboniferien. — Outre le génotype, une autre espèce dans le Colorado, l’IOhio : Macrochilina paludmæjormis Hall, d’après la Monogr. de Girty sur le « Coal Measures » du Colorado (1903, p. 466, non lig.). Une autre espèce dans les « Salem limestone » de Spergen Hill (Indiana) : S. glaber Cumings (1906. Report State geol. Indiana, p. 1363, pl. XXIV. flg. 9). Fig. 54. — Sole- il iscus glaher Cu ni . (1) Proc. Acad. Nat. Sci. Philad. — Etym. : aioXïjvicrxoç, petit tuyau. 120 ESSAIS DE PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE LISSOCHILINA, Kittl, 1894 (’)• Coquille lisse, brillante, finement mais profondément striée dans le sens spiral ; spire conique, pointue ; tours subulés, à peine con- vexes ; base arrondie, simplement déprimée vers la région ombili- cale qui est imperforée ; sutures peu profondes, marquées par une faible dépression. Ouverture élevée, ovale, holostome en avant, quoique munie d’un bec formé par l'intersection des deux contours opposés ; columelle simple. G. -T. : L. picta Kittl. Trias. Diagnose traduite presque textuellement d’après celle de l'au- teur ; reproduction de l’une des ligures originales de la pl. XVI [Fig. 55], Rapp. et diff. — Kittl a placé ce Genre avec un point de doute dans la Fam. Eulimidæ, mais il signale quelques affinités avec Macrochilina. N'est-ce pas plutôt un descendant des Subulitidæ auprès desquels je le place provisoirement à cause de son bec subanguleux ? Il faut évidemment attendre de meilleurs matériaux, car le génotype n’est représenté que par un individu très insuffisamment dessiné à petite échelle : c’est une base trop fragile pour fonder un nouveau Genre. Répart, stratigr. Trias. — Le génotype dans le Tyrolien de St-Cassian (loc. cit.). Fig. 55. — Lisso- chilina picta Kit 11 . (1) Gast. St-Cassian, p. 233. — Elym. : Xiœctoç, lisse; y} iXoç, lèvre. MELANIACEA mn.is 1844. (= Melaniana Lamk. 1812 et 1822) (') Coquille plus ou moins turriculée, fluviatile ou d’eau saumâtre, à ouverture holostome, quoique ayant parfois l’apparence canali- culée, par suite de la discontinuité du péristome qui est générale- ment sinueux ou même échancré à la base. Operculé corné. Observations. — Ce Cénacle a d’abord été proposé, à titre de Famille des Trachélipodes, par Lamarck, pour les trois Genres Melania, Melanopsis et Pirena; il a depuis été étendu par Desbayes qui y comprenait en outre Planaxis, par Swainson qui y a ajouté Paludomvs et Cerilhidea , par Gray qui y a même classé des Potamides et des Assiminea. Il faut évidemment en éliminer toutes les formes véritablement canaliculées, échancrées à la base, qui ont déjà été étudiées dans ces « Essais » (livr. VII, Polamidinæ). Je reconnais, d’ailleurs, que la distinction n’est pas toujours facile à faire, si l’on ne considère que la coquille — et c’est précisément le cas des paléontologistes; mais les malacologistes ont depuis longtemps indiqué, dans les caractères de l’animal et aussi de l’opercule, des différences qui permettent de délimiter très nettement les Genres ambigus à cause de leur ouverture similo-canaliculée. C’est pour ce motif que j’ai rapproché le Cénacle Melaniacea des Cerithiacea. tandis que Fischer intercale entre eux les Turritellidæ, etc... Je l'aurais même fait suivre immédiatement après les Cerilhiacea si, par des considérations phylogénétiques, je n’avais été dans la nécessité de traiter auparavant les Loxonematacea — desquels dérivent, par une filiation indubitable, les Ceri- thiacea d’une part, les Melaniacea d'autre part — et qui, cependant, sont nettement holostomes, comme toutes les coquilles ancestrales des Gastropodes dans les systèmes paléozoïques, Outre les Familles qu’on est habitué à trouver dans ce Cénacle : Melaniidæ, Melanopsidæ , Pleuroceridæ, j’y ramène aussi les Glauconiidæ qui ne sont guère à leur place auprès des Turritellidæ, et qui — comme on le verra ci-après — ont des caractères très voisins de ceux des Melaniacea. Ainsi composé, ce Cénacle présente une homogénéité qui en justifie pleinement l’existence, et que corro- bore, d’autre part, l’habitat invariablement fluviatile ou saumâtre des Familles dont il est formé. Beaucoup d'auteurs — plus spécialement paléontologistes — (1) Hist. VI, 2, p. 163 (ed. 2 a, VIII, p. 42o, d’après Herrmanosen). 122 ESSAIS DE pensent cependant que cette caractéristique, fondée sur l’habitat n’est pas suffi- sante poùr servir de base à une Famille, ni même à un Genre. Ils allèguent, à l’appui de leur opinion, que l’apparence de la coquille n’est pas modifiée par la salure plus ou moins grande de l’eau ambiante, qu’on trouve des formes fran- chement saumâtres, au milieu de coquilles nettement marines, etc... ; mais la malacologie vient à notre aide pour leur répliquer que l’animal a nécessairement subi des modifications qui lui ont permis de s’adapter au milieu dans lequel il vit, et que ce sont précisément ces changements adaptatifs — dont la consta- tation est du ressort de l’anatomie — qui justifient la séparation des Genres en question. MEL ANI1DÆ Latr. 1825. Habitat fluvialile ou de lacs saumâtres. Coquille turriculée ou globuleuse, à spire plus ou moins allongée, souvent corrodée au sommet ; tours lisses ou ornés ; base imperforée. Ouverture holos- tome, à péristome parfois discontinu, ordinairement sinueux ou versant à la base, mais non véritablement échancré ; par suite, la base ne porte aucune trace de bandelette spirale contre le bord colu- mellaire ; columelle excavée, lisse, généralement calleuse, quelquefois un peu tordue à son extrémité antérieure, mais même dans ce cas, se raccordant sans troncature avec le contour versant de l’ouver- ture. Opercule corné, non conservé chez les fossiles, spiral ou subla- melleux, à nucléus subcentral ou marginal. Observations. — H y a plusieurs Genres franchement marins qui ont été rapprochés des Mélaniens d'après la forme de leur coquille, et qui ont été récemment groupés dans une Famille distincte ( Pseudomelaniidæ ) comme on l’a vu ci-dessus ; à une ou deux exceptions près, cette Famille — qui a débuté avec les terrains secondaires — ne paraît pas avoir atteint le système néogénique, ni surtout l’époque actuelle; au contraire, les Mélaniens n’ont guère apparu que dans les terrains qui composent la partie tout-à-fait supérieure du Système cré- tacique: il paraît donc évident, autant par la stratigraphie que par l’aspect de la coquille, que les Melaniidæ dérivent phylogénétiquement des Pseudomela- niidæ, de même que les Néritines procèdent des Nérites, mais avec cette grande différence que ces derniers coexistent encore aujourd’hui. En outre, tous les Pseudomelaniidæ (à part Bayania ) se rencontrent en compagnie de Céphalopodes l'AEÉOCONCHOLOUIE COMPAREE 123 de haute mer, ce qui accentue encore davantage la coupure qui les sépare des Melaniidæ qu'on trouve plutôt avec des coquilles littorales et qui peuvent avoir été déversées par un fleuve à son embouchure. L’ouverture est holostome et le labre est généralement sinueux, comme chez les Pseudomelaniidæ : mais, de même que les Loxonematidæ ont donné peu à peu naissance aux Procerithidæ à ouverture munie d'un bec, et ceux-ci aux Ceri- thidæ à ouverture nettement canaliculée, de même aussi les Melaniidæ com- prennent, à côté des formes typiques à ouverture versante, des groupes chez lesquels la columelle se raccorde moins directement en courbe avec le contour supérieur, de sorte que l’ouverture commence à avoir l’aspect subéchancré à la base, tout en restant encore holostome. L’échancrure basale ne se dessine com- plètement que chez les Melanopsidæ , ainsi qu’on le verra ci-après : c’est ce qui explique pourquoi l’on ne constate jamais chez les véritables Melaniidæ l’exis- tence d’une bandelette formée par les accroissements successifs d'une échan- crure sur la base. Par conséquent, c’est à ce critérium du contour basal qu’il convient de recou- rir pour la division des Melaniidæ en trois Sous-Familles, ainsi que je les ai ci-après établies: Melaniinæ, Stomatopsinæ , Semisininæ. La forme de l’ouverture me parait ensuite être un bon critérium générique ; celle du péristome — et par suite, du labre — peut être adoptée comme critérium sous générique ; enfin, le galbe de la coquille, l'ornementation des tours, permettant de distinguer assez facilement les Sections les unes des autres. J’ajouterai, d’ailleurs, que ces der- nières ont été multipliées chez les Mélaniens de l’époque actuelle ; l’étude de Brot (1871), enchérissant encore sur les créations proposées par les frères Adams, a surchargé la nomenclature de dénominations nouvelles dont on se serait aisé- ment passé en Paléontologie, sans qu’on puisse y puiser séparément les groupes qui eussent été nécessaires pour classer les fossiles dont la plupart appartien- nent à des formes éteintes aujourd’hui et inconnues de beaucoup de malacolo- gistes. Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections * MELANIINÆ (Ouverture holostome, columelle non tronquée) MELAN1A (Ouverture ovale, un peu versante) Melania (Perislome peu épais, sinueux) Melania (Spire épineuse à la suture) Melanoides (Spire élancee, anguleuse et tuberculeuse sur l’angle) Eumelania (Spire élancée, funiculee) Tarebia (Spire muriquée) Sermyla (Spire courte, costulée) (A) Melasma (Spire assez longue, décussée) (B) Stenomelania (Spire elancee, lisse) 124 ESSAIS DE MELANIA (Ouverture ovale, un peu versante). BALANOCOCHLIS (Ouverture ovale, non versante) PALUDOMUS (Ouverture semilunaire, non versante) Melania (Péristome peu épais, sinueux) Sphæromelania (Péristome épais, peu sinueux) Balanocochlis (Péristome calleux, non sinueux) Paludomus (Péristome peu calleux, non sinueux) i Stomatodon (Ouverture dentée) (C) Amphimelania (Spire courte, subanguleuse) Ptychomelania (Rissoïforme, sutures plissces) (D) Aulacostoma (Rampe spirale, tours sillonnés) (E) Sphæromelania (Spire courte, lisse) (F) Sulcospira (Spire courte, sillonnée) (G) Nigriculina (Spire longue, striée) (Hi Oncomelania (Rissoïforme, costulée) Balanocochlis (Spire liés courte, brillante) Pasitheola (Sommet tectiforme) Paludomus (Paludiniforme, lisse ou sillonnée) Tæniodomus (Globuleuse, lisse, bande suturale) (I) Philopotamis (Spire globuleuse, détachée) (J) Tanalia (Nériliforme, carènes spirales) (K) Stomatodon (Globuleuse, turriculée) * STOM ATOPSINÆ (Péristome continu, columelle très calleuse) STOMATOPSIS (Ouverture arrondie, élalee) CORNETIA (Ouverture arrondie, non étalée) I PYRG UL1FERA (Ouverture arrondie, versante à la base) DEJANIRA (Ouverture surbaissée, versante et étalée) 1 Stomatopsis (Péristome épais, un peu sinueux) CORNETIA (Péristome oblique, peu sinueux) I Pyrgulifera (Péristome sinueux) Dejanira (Péristome anguleux pli pariétal) 1 Stomatopsis (Côtes axiales continues) Stomatopsella (Rande suprasuturale) Megastomopsis (l'orme trapue, côtes interrompues) Stomatopsidea (Tours étagés, côtes epineuses a la suture) Cornetia (Forme turbinée, carènes subépineuses) Pyrgulifera (Forme turbinée, épineuse) Transylvanites (Base largement ombiliquée) Dejanira (Rotelli forme, ca renée PALÉOCONCHOLOGIE COMPAREE 125 * SEMISIN1NÆ (Ouverture holostome, columelle tordue) SEMISINUS (Ouverture ovale, subéchanciée en avant) COPTOSTYLUS (Ouverture ovale, versante latéralement) I COS1NIA (Ouverture semilunaire, à bec antérieur) I BROTELLA (Ouverture prolongée en avant) HEMIPIRENA (Ouverture ovale, subcanaliculée) Semisinus (Pèristome non sinueux, peu épais) COPTOSTYLUS (Pèristome un peu sinueux, épais) I COSINIA (Pèristome non sinueux, mince) I Brotella ? Hemipirena (Pèristome sinueux, peu épais) Semisinus (Spire tuiriculée, ornée au sommet) ’ (L) Verena (Spire purpuroïde) (M) Rhinomelania ? (N) Doryssa (Spire nassoïde) Coptostylus (Paludiniforme, lisse sauf au sommet) Cosinia (Trichotropiforme, tours étagés) (O) Brotella (Forme subbiconique, fusoïde) (P) Hemipirena (Forme tui riculée, ornée de tubercules) Genres, Sous-Genres et Sections non signalés à l’état fossile A. — Melasma, H. et A. Adams, 1854. — G. -T. : M. crebricosta Lea. Coquille solide, spire assez longue, à tours peu convexes, ornés de plis axiaux et peu sinueux, souvent sillonnés dans le sens spiral ; labre mince, peu sinueux ; colu- melle peu calleuse. L’ouverture des coquilles de cette Section est un peu pro- longée en avant, sans se terminer toutefois par un véritable bec. H. et A. Adams ont fait de Melasma un S. -G. de Melania interprété dans le sens d ' Eumelania (= Slriatella ) ; mais, si l'on tient compte des nombreuses formes de transition, on peut tout au plus le conserver comme Section, au même rang qu 'Eumelania et que Melanoides. B. — Stenomelania, Fischer, 1885. — G. -T.: Melania aspirans Hinds. Coquille élancée; spire longue, turriculée, aciculée ; tours convexes en avant, dépri- més en arrière, lisses, sauf les stries d’accroissement qui sont obliques et sinueuses. Fischer n’a pas fourni de diagnose de sa nouvelle Section, mais j'ai sommairement comblé cette lacune, d’après la figure du génotype. C. — Amphimelania, Fischer, 1885 (— Melanella Swains. ex parte, non Dufresne, 1822; — Holandriana Bourguignat, 1884, nom. adject). — G. -T. : Melania Holandri Féruss. Coquille mince, globuleuse; spire très courte ; tours con- vexes, subanguleux en arrière, avec une rampe spirale qui porte des traces de rugosités sur l’angle ; ouverture supérieure à la moitié de la hauteur totale. Contrairement à l’avis de M. Rovereto, je ne crois pas qu’on puisse, malgré l’antériorité d’un an, substituer holandriana qui est un simple adjectif, aq nom Amphimelania correctement formé. — Europe, 126 ESSAIS DE ig. 55 bis. — Amplty- melania r ici nus Neum. Brusina a rapporté à cette Section trois espèces de Croatie: A. Caji , Frici, Br. çt M. ricinus Neumayr. Les côtes spirales qui ornent la base de ces trois espèces fossiles, leur labre non sinueux, tendent, à mon avis, ce rapproche- ment très contestable. D’autre part, comme je ne puis en juger que d’après des figures (4. ricinus, 1902. — Icon. Moll. foss. Atlas, pl. V, fig. 12-13) dont je reproduis l’une [Fig. 55 bis], je ne puis me hasarder à proposer pour ces trois espèces une nouvelle Section distincte; je ne suis même pas bien sûr que ce soient des Melaniidæ. C’est évidemment au même groupe qu’il faut rapporter Melania fossariformis Tourn. (in Porumbaru), Test. Craïova, p. 25, pl. Vit, fig. 3), du Sarmatien de la Roumanie. D. — Aulacostoma, Spix, 1827 (— Aylacostoma em. in Ag. 1846). — G. -T. : A. scalaris Spix. Coquille turriculée, peu élancée ; rampe suprasuturale, tours sillonnés ; sinus du labre coïncidant avec l'angle au dessus de la rampe. — Amérique du Sud. E. — Sphæromelania, Rovereto, 1899 (— Pachychüus Lea, 1850 ; non Pachychila Eschsch. 1831, Coléopt.). — G. -T. : Melania læmssima Sow. Coquille épaisse, conique ; spire courte et lisse, ouverture ovalej à péristome très épais. Fischer indique une espèce douteuse de l’Eocène de Wyoming (M. wyomingensis Meek) ; mais, d’après les échantillons que je possède du Colorado (Laramie group), je suis à peu près certain que c’est un Melanoides . D’autre part, Martin rapporte à Pachychüus testudinarius v. Busch, une espèce du Pliocène de Java qui ne me parait guère ressembler à P. lævissimus, de sorte que je laisse Sphæromelania parmi les S. -G. non connus à l’état fossile. — Mexique, Amérique Centrale, Brésil ( jide Ihering). F. — Sulcospira, Troschel, 1857. — G. -T. : M. sulcospira Mousson. Cette Sec- tion ne diffère de la précédente que par ses stries spirales ; l’opercule est le même, orbiculaire, à nucléus subcentral, avec trois ou quatre tours. — Inde. G. — Nigriculina, Rovereto, 1899 (= Nigritella Brot, 1871; non Mart. 1860). — G. -T. : M. nigritina Morelet. Coquille turriculée, à spire longue, mais tron- quée au sommet ; surface paraissant lisse, mais ornée de stries granuleuses ; péristome épanoui comme celui de Pterostoma ; opercule subspiral, à nucléus submarginal. — Afrique. H. — Oncomelania, Gredler, 1881. — G. -T. M. hysensis Gredl. Coquille rissoï- forme, mince, à côtes saillantes; ouverture petite, à péristome continu et bordé ; opercule normal. Cette forme, d’après Tryon, pourrait aussi bien être classée près des Rissoïdés. — Chine. I. — Philopotamis, Layard, 1855 (— Heteropoma Benson, 1862). — G. T. : P. re- galis Layard. Coquille globuleuse, néritiforme ; columelle large, excavée, aplatie ; spire détachée; opercule subspiral, à nucléus basal, submargiual. — Ceylan, Sumatra. J. — Tanalia, Gray, 1847 ( Hemimitra Swains. 1840; = Serma Benson, 1862; — Gauga Layard, 1855). — G. -T. : Nerita aculeata Gm. Coquille globuleuse, néritiforme, à péristome assez mince ; columelle large, excavée, aplatie ; sur- face ornée de carènes munies de pustules peu saillantes ; opercule lamel- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 127 leux, à nucléus médian, externe, marginal. — Ceylan, dans les ruisseaux de montagne. K. — Stomatodon, Benson, 1862. — G. -T. : Paludomus Ilensoni Brot. Coquille globuleuse, lurriculée ; spire courte; columelle large, calleuse, tronquée à la base et visiblement dentée. — Inde. L. — Verena, H. et A. Adams, 1853. — G. -T. : Melania crenocarina Moricand. Co- quille purpuroïde. à tours sillonnés transversalement et carénés en arrière ; ouverture grande, labre mince, festonné sur son contour ; columelle peu cal- leuse, très fortement repliée en avant. — Brésil. M. — Rhinomelania, v. Martens, 1901. — O. T. : Semisinus Zenkeni, v. Mart. Je ne possède pas de renseignements sur cette coquille. N. — Doryssa, H. et A. Adams. 1853. — G. -T. : Melania brevior Troschel. Forme et ornementation de Nassa ; ouverture holostome ; labre droit, la cinié ; columelle tordue en avant. — Brésil (ficle Ihering, Riv. Mus. Paul. 1902, p. 657). O. — Brotella, Rovereto, 1899 (= Acrostoma Brot., 1871, non Mart.). — G. T.: Melania Hüycli Pbil. Coquille fusiforme, subbiconique ; ouverture anguleuse, prolongée à la base. Je n'ai pas d’autres renseignements sur cette coquille de l’Inde et de Java. P. — Hemipirena, Rovereto, 1899 0= Claviger Hald. 1842, non Pr. ; - Vibex Gray, 1847, non Oken 1815 ; =: Clavigeiina v. Martens, 1903). — G. -T. : Pirena aurila Lamk. Coquille turriculée, cérithiforme, ornée de carènes spirales ou de séries de tubercules ; ouverture subcanaliculée, mais peu prolongée en avant ; labre aigu, sinueux en arrière ; columelle peu calleuse, à peine tor- due. — Afrique occidentale. % MELANIA, Lamk. 1799 (’) (= Thiara Bolten in Menke, 1830 ; = Melacanlha Swains. 1840 ; = Amarula Sow. 1842 ; = Ploti-a Bolten in H. et A. Adams, 1853). « Coquille imperforée, épidermée, turriculée, multispirée, à som- met aigu, mais généralement érodé ; surface lisse ou ornée de tuber- cules, de côtes, d’épines ou de stries ; ouverture entière, ovale, rétrécie en arrière, dilatée en avant ; columelle lisse; labre aigu, légèrement sinueux en arrière, saillant à sa partie moyenne ; oper- cule spiral, paucispiré, à nucléus excentrique ». (1) Prodr. et 1801, Syst. nat., p. 91, et 1804, Ann. Mus. IV, p 429. — Etym. : ^eXaç, noir. 128 ESSAIS DE Melania Melania, s. str. G. -T. : Hélix amarula Linn. Viv. Taille moyenne ; forme turriculée, un peu ventrue, à galbe coni- que ; spire étagée, longue quand elle n’est pas corrodée au sommet; tours assez élevés, séparés par des sutures que borde en dessous une rampe épineuse et excavée, ornés de costules axiales, droites et un peu écartées, rarement croisées par des cordons spiraux, elles se prolongent au-dessus de la rampe par des épines pointues et très saillantes. Dernier tour grand, ovale, dépassant souvent les deux cinquièmes de la hauteur totale, paraissant d’autant plus élevé que le sommet de la spire est souvent décollé ; base ovale, déclive, parfois funiculée, imperforée au centre ; cou à peu près nul. Ouver- ture holostome, ovale, un peu sinueuse et versante en avant, rétrécie et subcanaliculée en arrière ; labre mince, lisse à l’inté- rieur, faiblement sinueux près de la rampe postérieure, un peu saillant à sa partie moyenne, se raccordant avec la courbe sinueuse du contour supérieur ; columelle lisse, médiocrement excavée en arrière, raccordée en avant à distance du contour supérieur ; bord columellaire calleux, bien appliqué sur la base, extérieurement limité par un angle net qui est le prolongement du contour ver- sant de l’ouverture. Diagnose reproduite entre guillemets d’après Fischer, et refaite d'après le génotype (PI. II, fig. 23) ; génoplésiotype douteux du Landénien du Gard: Melania thezannensis Doncieux (PI. II, fig. 24) ; spécimen commu- niqué par l’auteur. Observ. — La classification des Genres de Mélaniens dans H. et A. Adams (Gener. of. rec. moll.) repose sur une erreur initiale : ces auteurs ont appliqué au type de Lamarck la dénomination Thiara Bolten, et ils ont admis comme génotype de Melania, M. hastula Lea, espèce que n’a pas connue Lamarck et que, par conséquent, il ne pouvait avoir en vue quand il a créé ce Genre. La priorité du nom Melania n’est pas douteuse, car la dénomination du Catalogue de Bolten (Thiara ou plutôt Tiara) n’a été légitimée que par Mühlfeld in Menke (1830). Quant au nom Melacantha, il est fondé sur le même génotype ; d’autre part, Amarula n’est qu’un adjectif improprement appliqué à Hélix amarula. En ce qui concerne Plotia, le génotype indiqué par H. et A. Adams est M. bellicosa Ilinds, que ne connaissait pas Bolten ; c’est d’ailleurs une espèce qu’il parait PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 129 Melania bien difficile de distinguer de M. amarula : il y a donc synonymie évidente avec Melania . L’existence fossile de Melania s. str. n’est pas absolument certaine; cependant les échantillons paléocéniques — qui m’ont été communiqués et qui proviennent du Midi de la France — ont la plus grande analogie avec M. amarula qui n’est pas absolument lisse dans le sens spiral ; leur spire n’est pas corrodée et elle s’étage pointue jusqu’au sommet, mais le décollement du sommet n’est qu'un caractère accidentel ; d’autre part, ils ne sont pas très nettement épineux, ce qui tient peut-être à la fossilisation ; enfin, je ne connais pas de vrais Melania entre le Paléocène et le Pliocène. Répart, stratigr. Paleocene. — Le génoplésiotype ci-dessus figuré, dans le Thanétien du Gard, ma coll. Pliocène. — Une espèce confondue avec M. setigera, dans les dépôts néogéniques de Java, d’après la Monogr. de Martin (p. 240, pi. XXXVI, fig. 574). Epoque actuelle. — Abondant dans les rivières intertropicales. Melanoides, Olivier, 1807. G. -T. : Melania asper ata Lamk. Viv. (= Tiaropsis Brot, 1871 ; = Tinnyea v. Hantkeu, 1887). Taille assez grande ; forme turriculée, élancée; spire longue, à galbe conique ; premiers tours costulés, puis subanguleux, avec une rampe un peu excavée au-dessus de la suture linéaire ; l’angle est généralement couronné de tubercules non épineux, quelquefois dédoublés en deux rangées spirales; le reste de la surface est plus ou moins sillonné de cordons lisses ou faiblement crénelés. Dernier tour au plus égal à la moitié de la hauteur totale, convexe à la base qui est imperforée, déclive vers le cou qui est à peu près nul, avec de gros cordons un peu écartés. Ouverture ovale, rétrécie ou même subcanaliculée en arrière, versante en avant parfois avec une légère échancrure que circonscrit une varice chez les spécimens géron- tiques ; labre sinueux vis-à-vis de l’angle postérieur, lisse à l’inté- rieur, quelquefois lacinié sur le bord ; columelle excavée, lisse, calleuse ; bord columellaire appliqué sur la base, subcaréné à l’ex- térieur, se raccordant sans échancrure avec le contour supérieur. Opercule polygyré, à sommet subcentral. 9 130 ESSAIS DE Melnnia Diagnose refaite d'après l'espèce génotype, et d’après un génoplésiotype du Sparnacien des environs de Paris : Melania inquinata Defr. (PI. II, fig. 32-33,), ma col 1. Rapp. et diff. -- Cette Section est évidemment très voisine de Melania s. str. ; à défaut des opercules qui sont tout différents, on ne l’en distingue à l’état fossile que par sa spire plus élancée, tuberculeuse au lieu des épines qui caractérisent M. amarula. La dénomination Melanoides est indiquée par Herrmannsen sur la foi de Férussac, d’après le voyage en Orient d’Olivier, sans aucune désignation de génotype ; les frères Adams ont repris Melanoides comme Genre distinct, et ils y ont classé une trentaine d'espèces actuelles, parmi lesquelles M. episcopalis Lea, que Fischer a pris comme génotype : or on sait que H. et A. Adams n’ont publié que des listes alphabétiques d’espèces pour chaque Genre, de sorte qu’ici, ce serait M. asperala Lamk. qu’on devrait adopter d’après la règle qui consiste à prendre comme génotype — à défaut d’indication précise de l’auteur — la première espèce citée ; je sais bien que cette règle, établie surtout pour le cas où l’auteur a classé zoologiquement les diverses formes qu’il rapporte à son Genre, devient d’une application absurde quand ces espèces sont alphabétiquement citées ; toutefois, en particulier pour Melanoides, il est bien évi- dent qu’Olivier n’a pu proposer ce Genre pour une espèce qui n’a été décrite par Lea que trente ans plus tard, et qu’il ne pouvait avoir en vue qu’une espèce de Lamarck, connue de son temps. C’est pourquoi j’ai admis Melania asperata Lamk. comme génotype de Melanoides. La coquille de Tiaropsis Winteri v. Busch ne me semble pas génériquement ditïérentede celle de Melanoides asperata ; la seule distinction spécifique, c’est que le galbe est un peu plus court, de sorle qu’au point de vue des fossiles dont l’opercule est inconnu, il n’y a pas de critérium sérieux qui permette de les rapporter à un groupe plutôt qu’à l’autre. En ce qui concerne Tinnyea, ce Genre a été proposé en 1887 par v. Hantken (Fôld. Kozl., Bd. XVII, p. 345, pl. IV, fig. 1 4) pour Melania Vasarhelyi v. Hantk, avec cette seule caractéristique dis- tinctive, que l'ouverture possède en avant un court canal autour duquel s’enroule un bourrelet variqueux. Or M. Lôrenthey (1902. Pannon. fauna Budapest, p. 200, fig. 1-7) a fait observer, après une discussion approfondie, que cette échancrure basale — bien visible chez les individus très vieux — com- mence à se montrer à l’état rudimentaire chez M. Escheri qui est un Melanoides bien avéré par tous ses caractères ; il a suivi, à ses divers stades, l’évolution de cette échancrure qui ne peut véritablement servir de critérium générique ni même sectionnel. Il en résulte, d’après M. Lôrenthey, que Tinnyea est pure- ment et simplement synonyme de Melanoides. Je ne puis que me rallier à cette conclusion étayée par les nombreux matériaux dont disposait ce dernier savant : il y a déjà bien assez de subdivisions difficiles à justifier, dans le G. Melania. Répart, stratigr. Paleocene. — Une espèce dans le Thanétien des environs de Paris : M. præcessa Desh., ma coll. Une espèce dans les couches liburniques de Dalmatie : M. solitaria Stacbe (Liburn. stufe, p. 140, pl. III, fig. 59). Une PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 131 Melaniu espèce bien caractérisée, dans le « groupe de Melavi » à Bornéo ; M. mêla- viensis Martin (1899. Fauna Melavigruppe, p. 304, pl XVI, fig. 19-22). Une espèce dans le groupe de Laramie, des Etats-Unis: M. wyomingensis Meek, ma col 1 . (v. aussi la figure in White : Rewiew non mar. Moll., p. 460, pl. XXVI, fig. 1-3). Eocene. — Le génoplésiotype ci-dessus figuré, dans le Sparnacien du Bassin anglo-parisien, ma coll. Une autre espèce dans l’Italie septentrio- nale : M. alpina Mayer, d’après Sandberger (L. u. Sussw. Conch., p. 248, pl. XIV, fig. 18). Deux espèces dans les couches bitumineuses de Gli- nigrad (Dalmatie) : M. duclrix, asphaltica Stache (in Sandb. loc. cit., p. 132, pl. XIX, fig. 9-10). Une espèce dans le Priabonien du Vicentin : M. Bittneri Opph. (1895. N. binnenschn. vicent. Eoc., p. 139, pl. IV, fig. 9). Une espèce en Bosnie : M. Majevitzæ Oppb. (Alttert. fauna OEsterr., p. 115, pl. V, fig. 25-27). Une autre espèce dans les calcaires du Tarn : M. albigensis Noulet (in Sandb. loc. rit., p. 302, pl. XVIII, fig. 1) ; la même dans le Gard, avec var. Dumasi, occitanica, eucircodes Fontannes (1884. Faune malac. groupe d’Aix, p. 26, pl. III). Oligocène. — Une espèce bien caractérisée, dans toute l’Europe occiden taie : M. Escheri Brongn., avec var. Lauræ Malh., ma coll. Une espèce voisine du génotype, mais non nommée., dans lès couches tertiaires de Bornéo, d'après M. Ivrause (1897, p. 214). Miocene. — Une espèce souvent confondue avec M. Escheri , dans le Burdi- galien de l’Aquitaine: M. aquitanica Noulet (in Sandb, loc. cit., p. 520). Une autre espèce, voisine de la précédente, dans le Wurtemberg : M. grossecostata Klein (ibid. p. 572, pl. XXVIII, fig. 14). Pliocène. — Une espèce non dénommée par Sandberger, dans le Sarma- tien de Slavonie (loc. cit. p. 689). Une espèce bien caractérisée, dans les couches néogéniques de Java : M. tjimoroensis Martin (Foss. v. Java, p. 241, pl. XXVI, fig. 575-576). Epoque actuelle. — Plusieurs espèces dans l’Australasie, etc. Eumelania, Rovereto, 1899 (’). G. -T. : Mel. tuberculata Müller. Viv, (= Striatella Brot, 1871, non Agardhi ; = Plotiopsis Brot, 1871). Taille moyenne ; forme acuminée, souvent étroite ; spire turri- culée, longue, à galbe conique; tours nombreux, un peu convexes, séparés par des sutures bordées à la partie inférieure de chaque tour, ornés de cordonnets spiraux écartés, inégalement répartis, qui portent de faibles aspérités pustuleuses à l’intersection de costules (1) Prime richerche syn. sui generi dei Gaslerop. [Alti lig. Sc. nat., vol. X). — Etym. : su, bien; Melania, G. de Gastropodes. 132 ESSAIS DE Melania courbes et peu saillantes, entre lesquelles on distingue en outre de fins plis d’accroissement. Dernier tour ovale, très élevé, égal ou supérieur au tiers de la hauteur totale, arrondi à là périphérie de la base imperforée sur laquelle les cordons se resserrent davantage. Ouverture ovale, peu versante en avant, faiblement canaliculée en arrière ; labre mince, lisse, légèrement sinueux en arrière, un peu proéminent en avant; columelle lisse, régulièrement incurvée, se raccordant sans échancrure avec le contour supérieur ; bord colu- mellaire très mince sur la région pariétale, calleux et vernissé sur la région ombilicale qu’il recouvre hermétiquement, très faiblement versant en avant, au point où il se raccorde avec le bord supérieur. Diagnose refaite d’après le génotype, spécimens actuels et pleistocéniques d’Algérie (PI. II, fig. 25-26), ma coll. Rapp. et diff. — On passe aisément de Melanoides à Eumelania par l’efface- ment graduel des tubercules principaux et par l’apparition de costules axiales qui n’existent pas chez le premier et qui produisent des pustules sur les cordons spiraux secondaires à’ Eumelania -, en outre, il semble que l’ouverture de ce dernier est plus ovale et moins versante an avant ; le labre est certainement moins sinueux en arrière. Néanmoins, ce sont de bien faibles différences sec- tionnelles, auxquelles les paléontologistes n’attacheraient qu’une minime importance, si ces subdivisions n’avaient pas été déjà proposées pour le clas- sement des Mélanies actuelles. Quanta Plokiopsis, je cherche vainement sur les ligures des différences appréciables entre M. balonnensis Conrad, génotype de Brot, et M. tuberculala, surtout certaines variétés courtes de cette dernière espèce : c’est véritablement du « Bourguignatisme » ; il en est de même dn groupe proposé par Brot pour M. corporosa Gould, qui a les sutures plus canaliculées, avec des stries incises au lieu de filets tirés : ce sont seulement des différences spécifiques ! Répart, stratigr. Senonien. — Une espèce douteuse, à costules très sinueuses, dans le groupe de Trichinopoly (Inde méridionale) : Chemnitzia undosa Forbes, d'après Stoliczka, ma coll. Eocene.. — Une espèce probable, dans les couches bitumineuses de Gli- nigrad (Dalmatie) : Melania pisinensis Stache ( in Sandb. loc. cit. p. 133, pl. XIX, fig. 11). Une espèce bien costulée, dans le Nummulitique des Pyrénées Catalanes : M. Vidali Cossm., ma coll. Une espèce très allongée, à costules effacées, dans les couches lignitifères de Hongrie: M. Hantkeni Opph. (Brackw. u. Binnen moll. Ungarns, p. 704, pl. XXXI, fig. 4). Deux espèces dans le Ligurien du groupe d'Aix : Striatella ostrosallica, pycno- ptycha Fontannes (1884. Faune malac. Aix, p. 21, pl. Il, fig. 36 et 40). PALÉOCONÇHOLOGIE COMPARÉE 133 Melania Oligocène. — Une espèce bien caractérisée, dans les couches à Cyrènes de la Bavière: M. Mayeri Giimbel (in Sandb. loc. cit • p. 340, pl. XX, fig. 20). Une espèce peu élancée, dans les « couches d’Hempstead i) : HL ïnflata Morris, nia coll. Une espèce probable, dans le Tongrien de Dalmatie: M. Etlingshausi Dainelli (1901. Mioc. infer. Daim. p. 36, pl. III, fig. 16). Une petite espèce dans le Tongrien supérieur de Vaucluse : Slriatella valdusiensis Fontannes (loc. cil. p. 23, pl. II, fig. 51-58). Miocene. — Une espèce avec de nombreuses variétés, dans le Tortonien de Stazzano (Piémont) : Melania curcicostata Desh., M. gracilicosta Saudb., var. costillatissima Sacco, semigranosa Mich., M. etrusca de Stef., var. dertopræcedens, derlostricta Sacco (Moll. terz. Piem. part. XVIII, pp. 1-7, pl. I, fig. 16). Deux espèces dans le bassin de Crest : Melania crestemis, Gueymardi Fontannes (1880. Terr. tert. B. de Crest, p. 146, pl. I). Pliocène. — Plusieurs espèces dans le Messinien d'Italie et de Vaucluse : M. yranulosa Bon., M. etrusca de Stef. ; cette dernière dans File de Rhodes, avec deux nouvelles espèces : M. rhodensis, Hedenbergi Bukowski (1893. Lev. moll. Rhodes, p. 17, pl. II, fig. 11-13). Une espèce dans le Messinien de Castellbisbal et le Plaisaucien de Papiol: M. castrepisco- palensis Aimera et Bofïl (1898. Mol. l'os. Catal., p. 64, pl. IV, fig. 3). Pleistocene. — Le génotype dans les environs d’Oran, recueilli par M. Pallary, ma coll. ; var. oranica Pallary (1901. Moll, foss. terr. d'Al- gérie, p. 175, pl. 111, fig. 28). Epoque actuelle. — Outre le génotype dans le Bassin Méditerranée, quel- ques autres formes dans l’archipel indo-australien. Tarebia, H. et A. Adams, 1854 ('). G-T. : Melania granifera Lk. Viv. Taille moyenne ; forme ovale-fusoïde ; spire turriculée, non étagée ; tours presque plans, séparés par des sutures parfois cana- liculées, ornés de côtes spirales et de costules axiales dont le treillis forme de petites granulations à leur intersection. Dernier tour élevé, ovale à la base sur laquelle se prolonge surtout l’ornementa- tion spirale. Ouverture ovule, arrondie en avant, très rétrécie et canaliculée en arrière ; labre sinueux à sa partie inférieure, médio- crement proéminent en avant ; columelle lisse, un peu bombée au milieu entre deux excavations qui se raccordent avec la région pariétale d’une part, et avec le contour supérieur d’autre part ; bord columellaire calleux, bien limité et appliqué sur la base. (1) The Généra of recent Mollusca, p. 364. — Etym. inconnue. 134 ESSAIS DE Melania Diagnose complétée d’après les indications très sommaires des frères Adams, et d’après la figure du génotype désigné par Brot ; génoplésiotype du Bar- tonien d’Angleterre : Cerithium rigidum Sow. (PI. IV, fig. 7 et 15), ma coll. Rap. et diff. — Le génotype choisi par Tryon et aussi par Fischer, est la seconde espèce dans la liste alphabétique publiée par les frères Adams qui n’ont pas désigné de génotype pour caractériser leur Sous-Genre ; mais Brot a désigné M. granifera Lamk., qui a tout à fait l’aspect de Bayania semidecussata, de l'Oligocène. Il n’y a — ici encore — que des nuances très légères pour distinguer Tarebia d ’Eumelania : la forme de la columelle, et surtout l’ornementation qui est plus muriquée, quoiqu’elle ne comporte pas les costules épineuses de Melania, ni l’angle tuberculeux de Melanoides. Répart stratigr. Eocène. — Outre le génoplésiotype ci-dessus liguré, deux variétés orgna- censis et echinocarena Font., plus deux autres espèces moins muriquées, dans le Ligurien des environs de Beaucaire : StriatelLa barjacensis Font., ma coll. et A. isviracensis Font. (1884. Faune malac. Aix, p. 19 pl. II, fig. 26-28). Un fragment dans les lignites de Dorogh (Hongrie), rapporté à une espèce styrienne. M. cerithioides Rolle, d’après M. Oppenheim (1892. Ueber einige brackvv. u. Binneumoll. aus dem Eoc. Ungarns, p. 103, pl. XXXIII, fig. 5-6). Oligocène. — Une espèce dans la « série de lleadon » en Angleterre: M ■ muricata S. Wood, d’après Sandberger ( loc . cit. p. 263, pl. XV. fig. 5). La même avec une autre espèce, dans les couches supérieures de la Hesse : 17. spina Dunker (ibid. p. 313, pl. XX, fig. 6-7). Miocene. — Une petite espèce dans les calcaires marneux du Burdigalien d’Algérie : Melania Bteicheri Pallary (loc. cit., p. 175, pl. III, fig. 27-28). Pliocène. — Une espèce dans les « couches à Congéries » de Mégare, en Grèce: M. Tournoueri Fuchs, et une var à l’état de fragment, au même niveau dans la vallée du Rhône: M. ferreolensis Font. (Moll, plioc., p. 173. pl. IX, fig. 20). Epoque actuelle. — Deux douzaines d’espèces dans l’Australasie. SERilYU, H, et A. Adams, 1854 (1). G- T. : Melania harpula Dunk. Viv. Taille moyenne; forme ovale, assez courte; spire peu développée, à galbe conoïdal ; tours peu convexes, ornés de plis axiaux, légère- ment sinueux, et de bandes spirales séparées par des rainures pro- fondes qui découpent de petites aspérités sur les côtes des premiers tours ; sutures profondes et un peu étagées. Dernier tour supérieur à la moitié de la hauteur totale, ovale jusqu’à la base sur laquelle (1) The Généra o. récent Moll., p. 296. — Elym. inconnue. PALE0C0NCH0L0GIE COMPAREE 135 Melania persiste seule l'ornementation spirale, et qui est imperforée, sans aucune apparence de cou. Ouverture étroitement ovale, très rétrécie en arrière, bien versante en avant ; labre sinueux et ment appliqué sur l’avant dernier tour, sinueux au milieu ; columelle excavée, calleuse. Diagnose complétée d’après la figure du génotype et de M. tornatella Lea, et d'après les ligures des spécimens fossiles de la même espèce, dans le Pliocène de Java (in Martin, pl. XXXVII. lig. 591-593). Reproduction de l'une de ces ligures [Fig. 55], Rapp. et diff. — Les frères Adams n’ont pas désigné de type pour leur Sous-Genre : la première espèce citée dans l’ordre alphabétique, est M. harpula Dunk. Chenu et Tryon ont pris comme exemple M. tornatella Lea ; quant à Fischer, il indique M. mitra Dunk. Toutes ces espèces sont d'ailleurs très voisines les unes des autres, de sorte qu’il n’y a en fait aucun inconvénient à suivre la règle du choix de la première espèce citée par l’auteur dans l’ordre alphabétique. Cette Section se distingue c VEumelania par sa forme courte et par ses côtes prédominantes ; la columelle est particulièrement excavée, et le labre paraît plus tangent à la spire. Répart, stratigr. Pliocène. — Une espèce actuelle, dans les couches néogéniques de Java: M. tornatella Lea, d’après Martin (Die foss. v. Java, p. 245). Epoque actuelle. — Plusieurs espèces dans les régions intertropicales. tangentielle- Fig. .86. — Ser- my la tornatella Lea . Ptychomelania , Sacco G T. : Melania buccmella Bon. Mioc. Taille moyenne; forme ovale fusoïde ; spire subétagée, à galbe conique; tours peu nombreux, très convexes, séparés par de pro- fondes sutures, ornés de plis axiaux, surtout visibles sur la dépression qui borde en-dessus la suture. Dernier tour égal à la moitié de la hauteur totale, arrondi à la base qui est lisse, déclive et imperforée au centre. Ouverture assez grande, ovale, arrondie en avant ; labre simple, peu sinueux ; columelle excavée, peu calleuse. Diagnose traduite et complétée d’après celle de l’auteur, F ig. 56 bis. — Vly- et d'après la figure du génotype reproduite ci-contre chomelania bue [Fig. 56J. cinella Bon. (1) I Moll. terr. terz. Piern. part. X VIII, p. 7, pl. I, fîg. 10. — Etym.: niuyos, pli; Melania , G. de Gastropodes. 136 ESSAIS DE Melania Rap. et diff. — Dans les observations publiées à l’appui de la création de son nouveau Sous-Genre, M. Sacco s’est borné à indiquer qu’il ne lui paraissait pas possible de conserver Melania buccinella dans le G. Amphimelania Fiscb. (— Holandriana Bourg.), parce que la coquille est tout à fait différente ; mais il n'a pas détaillé ces différences : le galbe est beaucoup moins trapu que celui de M H,olandri, les tours sont plus convexes et plus nettement plissés au-dessus de la suture. Si les ligures que cet auteur a publiées le M. buccinella sont exactes, la columelle serait aussi moins calleuse, et l’ouverture serait moins versante en avant ; mais cette apparence est peut-être due à l’état de fossilisation de l’es- pèce miocénique, de sorte que Ptychomelania — - à peine distinct à' Amphime- lania — doit être, comme ce dernier, une Section seulement de Melania. Répart, stratigr. Miocene. — Le génotype dans le Tortonien d'Italie, d’après M. Sacco (/oc. cil). Pliocène. — La même espèce, dans le Plaisancien ( ibid ). BALANOGOCHLIS, Fischer, 1885- ('). Coquille ovoïde, lisse et brillante, à spire écourtée, à péristonie calleux. G-T. : Melania g l ans v. Busch. Viv. Pasitheola, Cossm. 1896. G-T. : Pasithea guttulaLea. Eoc. (= Pasithea Lea, 1832, non Lamk.). Taille petite; forme courte, ventrue, ovoïdo conique ; spire peu développée, colloïdale et même dimorphe, à sommet presque planor- bulaire, à nucléus peu saillant ; quatre tours lisses et brillants, séparés par des sutures linéaires, sauf celle qui isole la protoconque et qui est plus profondément rainurée ; l’avant dernier tour — subi- tement disproportionné par rapport au précédent — a une hauteur supérieure à la moitié de sa largeur. Dernier tour très grand, égal aux quatre cinquièmes de la hauteur totale quand on le mesure de face, et aux quatre septièmes, quand on le mesure du côté du dos; il est subconique, à peine convexe, faiblement subanguleux à la périphérie de la base qui est un peu convexe, lisse comme la spire (1) Man. Goncliyl., p. 701. — Etym. : [3xXavoç, brillant ; y.oyX'.q, petite coquille. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 137 liaianoeoclilis et im perforée au centre ; cou complètement nul. Ouverture relative- ment courte, ovale, arrondie en avant, rétrécie dans l’angle inférieur qui est en partie comblé par une forte callosité pariétale ; labre peu épais, à peine sinueux en arrière, non proéminent en avant, à peu près dépourvu de sinuosité sur le contour supérieur ; columelle lisse, peu excavée en arrière, se raccordant en avant par une courbe régu- lière; bord columellaire un peu calleux, surtout en arrière, bien appliqué sur la région ombilicale. Diagnose faite d’après des spécimens du génotype, de lEocène moyen de Claiborne (Pi. Il, fig. 27-31), ma colt. Observ. — Fischer a séparé Balanocochlis comme une Section seulement de Melania, on verra plus loin les motifs pour lesquels j’estime que c’est un Genre tout à fait distinct. Toutefois j’avais appliqué cette dénomination Balanocochlis à des fossiles éocéniques qui y ressemblent beaucoup ; mais j’ai ensuite reconnu qu’ils devaient plutôt être rapportés au même groupe que ceux de l’Alabama pour lesquels Lea a proposé le nom Pasithea ; seulement j'ai été obligé de chan- ger ce nom préemployé. S’il y avait identité absolue entre ces fossiles et Mela- nia glans, je n’hésiterais pas à préférer Balanocochlis antérieur à Pasitheola ; mais, comme on le verra ci-après, il y a de petites différences qui justifient l’adoption d’une Section distincte de Balanocochlis s. sir ., de sorte que les deux dénominations peuvent coexister. Rapp. et diff. — Balanocochlis est, à mon avis, un Genre complètement distinct de Melania, non seulement à cause de son galbe encore plus ovoïde que celui d ’Amphimelania, et de son dernier tour très développé, mais surtout à cause de l’absence complète de sinuosité au labre et, en général, au péristome. Pour distinguer la Section Pasitheola, je me guide principalement par le dimorphisme du sommet de la spire qui a une protoconque planorbiforme, carac- tère qui ne paraît pas avoir été observé chez Melania glans; les spécimens de cette espèce actuelle — que j’ai examinés dans la collection de l’École des Mines — n’ont pas le sommet intact, de sorte que je ne puis rien en conclure d’une manière très certaine. Répart, stratigr. Eocene. — Outre le génotype dans le Claibornien des États-Unis, une espèce plus élancée, dans le Sparnacien de Brasles : Bithinia berellensis de Laub. et Carez, ma col 1 . ; une autre espèce dans le Lutécien de Houdan : Balanocochlis lucida Cossm., ma col 1 . Une espèce dans le Lutécien du Bois-Gouët : Pasitheola macéra Cossm., ma coll. Une espèce dans le Bar- tonien de Montagny : B. eulimoides Cossm., ma coll. Miocene. — Une espèce dans l'Helvétien et le Tortonien du Piémont : Mela- nia patula Bon., avec les var. B. propatula, taurorostrata Sacco (I Moll, terz. part. XVIII, PI. I). 138 ESSAIS DE Balnnocochlis Pliocène. — Une espèce dans le Sarmatien de la Serbie : Amphimelania macedonica Burg. d’après l’atlas de Brusina (1902, PI. V, fig. 14-16). Époque actuelle. — L’espèce génotype dans l’île de Java. PALUDOMUS, Swainson, 1840 ('). (= Bivulina Lea, 1850). Coquille paludiniforme ou globuleuse, épiderniée ; spire courte, parfois ornée ; ouverLure semilunaire ; columelle calleuse et aplatie; labre peu sinueux, assez mince. Opercule corné, à nucléus latéral. PALUDOMUS s. str. G. -T. : Mdania conica Gray. Viv. l'aille moyenne ou petite ; forme de Paludine ou de Littorine allon- gée ; spire courte, à galbe conique, non étagée ; tours peu nom- breux et peu élevés, faiblement convexes, séparés par des sutures linéaires et superficielles, souvent ornés de sillons spiraux et serrés. Dernier tourégal ou supérieur aux trois quarts de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base qui est médiocrement convexe, imperforée au centre, absolument dépourvue de cou en avant. Ouverture grande, semilunaire, anguleuse et canaliculée en arrière, arrondie et peu sinueuse en avant; labre parfois assez oblique et à peine sinueux, peu proéminent en avant, assez mince et quelquefois lacinié sur le bord ; columelle peu concave, calleuse et généralement aplatie ; bord columellaire étroit, bien appliqué sur la base. Diagnose complétée d’après le génotype et d’autres congénères, ainsi que d’après un génoplésiotype de l’Eocène inférieur de Mercin : / ’■ Vauvillei Cossm. (PI. III, tig. 10-11), ma colt. Rapp. et diff. — Paludornus a été classé par Fischer après Melanopsis, quoique toutes ses affinités le rapprochent de Melania dont il lie se distingue que par son opercule, par son ouverture moins sinueuse, et par sa columelle de Littorine, épaisse et aplatie. Le labre est — chez le génotype — plus sinueux que chez d’autres espèces actuelles, telles que P. regulatus Benson, dont le pro- fil est presque aussi oblique que chez nos espèces éocéniques : c’est ce qui me décide à conserver ces dernières dans le G. Paludornus, malgré la différence (1) Malac. p. 198. — Etym. : Palus, marais; domus, habitation. / PALÉ0C0NCH0L0GIE COMPAREE 139 Paluilunius d'obliquité du labre en comparaison de celui de P- conicus, et quoiqu’il n’y ait pas de témoins de la filiation dans les couches néogéniques. D’autre part, Paludomus se distingue de Balanocochlis par son péristome moins calleux, par son épiderme non brillant et par sa columelle aplatie. Je n’ai pu comparer sa protoconque, généralement corrodée, à celle de Pasitheola qui est nettement tectiforme. Répart, stratigr. Paleocene. — Une espèce dans le Thanétien de la Vesle : P. infraeocænicus Cossm. (Catal. ill. Suppl.). Eocene. — Le génoplésiotype ci-dessus figuré, dans le Cuisien des environs de Paris, ma coll. Une autre espèce dans le Sparnacien de l’Aisne : P. sïncenyensis Cossm-, ma coll. Epoque actuelle. — Plusieurs espèces dans l’Inde et l’Indo-Chine. Tæniodomus. Krause, 1897 (')• G. -T. : T. gracilis Krause. Tert. Taille moyenne; forme globuleuse, paludinoïde, à galbe ovale ou conoïdal ; spire courte, obtuse; tours très convexes, lisses, dont la hauteur atteint la moitié de la largeur, séparés par des sutures linéaires que borde, en dessus, une bande crénelée et bifide ; le reste de la surface ne porte que des stries d’accroissement obsolètes et obliques. Dernier tour égal aux trois quarts environ de la hauteur totale, déprimé en arrière, arrondi jusqu’à la base qui paraît munie d’une étroite fente ombilicale et complètement dépourvue de cou. Ouverture circulaire, sauf dans l’angle inférieur, vis à vis de la bande postérieure du dernier tour, non versante en avant ; péris- tome continu, un peu calleux ; labre non sinueux, un peu oblique en profil, tangent à l’avant-dernier tour sur toute l’épaisseur de la bande ; columelle excavée, lisse, calleuse ; bord colu- mellaire étroit, non étalé, imparfaitement appliqué sur la base. Diagnose complétée d'après les ligures du génotype (l. c. pl. XII, lig. 1, a. b.) ; reproduction de l’une d’elles [Fig 57]. Rapp. et diff. âge des couche cette coquille — rapproche Tæniodomus de Paludomus, et il L'auteur — qui n’a pas exactement précisé f'k 57. — Tænio- l'àge des couches tertiaires dans lesquelles a été recueillie Krause. 9>aa ls (1) Tert. cret. ablag. W. Bornéo, p. 213. — Etym.: Tï)vta, bandelette; domus, maison. 140 ESSAIS DE Paludomus ne l’en, distingue que par sa bande suprasuturale et crénelée. Je crois en effet que ce rapprochement est fondé : toutefois l’ouverture paraît plus circulaire ; le labre est aussi oblique, mais la columelle est plus excavée, et elle n’a pas l'aspect aplati et littorinoïde de celle de Paludomus. M. Krause mentionne dans sa diagnose — quoique les figures ne l’indiquent pas bien nettement — que la base présente une trace de fente ombilicale ; peut être est-ce un caractère accidentel chez quelques individus dont le bord colu- mellaire ne s’applique pas hermétiquement sur la base. M. Martin qui a posté- rieurement repris l'étude de la même faune (1899. Fauna Melavigruppe, p. 307, pl. XVI, 11g. 23 31) a aussi indiqué l’existence de cette fente; mais la columelle de ses spécimens est plus large que celle des échantillons originaux. Eu résumé, mon opinion est que Tæmodomus ne représente tout au plus qu’une Section de Paludomus , si même il n’est pas identique à ce dernier, comme l’afïirme M. Martin dans le Mémoire précité. Répart, stratigr. Paleocene. — Deux espèces dans les couches non marines de Bornéo, d’àge encore incertain : T. gracilis, crassa Krause. STOMATOPSIS, Staclie (in Sandb) 1871 ('). Coquille costulée, conique, à péristome calleux, étalé sur la base non échancré en avant. SïOMATOPSlS s. str. G. -T. : S. cosinensis Stacbe. Paléoc. Test épais. Taille assez grande; forme conique, turriculée; spire médiocrement allongée, un peu étagée; huit à dix tours générale- ment peu convexes, dont la hauteur varie entre la moitié et les deux tiers de la largeur, séparés par des sutures profondes que borde en dessus une saillie crénelée par les côtes axiales ; celles-ci sont au nombre de 8 à 20, presque verticales, à peine sinueuses en leur milieu sur le dernier tour, épaisses et régulièrement espacées, avec (1) Sandberger. — Land und Sussw. Concliyl., p. 128, pi. XIX, fig. 3-4 (la date de publication de la feuille 16, prise sur la livraison séparée, est 1871 et non pas 1875, comme l'ont écrit Fischer et même Staclie (1880. Verh. K. K. Geol. Reichsanst., p. 198. — Liburn. Stufe). — Etym. : Æ Bourg. 1884 (’) Habitat fluviatile ou de lacs saumâtres. Coquille généralement tur ri culée, à galbe très variable, lisse ou ornée ; ouverture invariable- ment échancrée à la base qui porte une bandelette ou « fasciole ba- sale », formée par la trace des accroissements successifs de l’échan- crure ; labre plus ou moins sinueux ; columelle calleuse, excavée en arrière, tordue ou infléchie en avant et subtronquée à l’angle de l’échancrure. Opercule corné, paucispiré, à nucléus submarginal et basal. Rapp. et diff. — Les Genres que je groupe dans cette Famille ont été, jusqu’à présent, dans tous les Manuels de Conchyliogie, confondus avec les Melaniidæ ; Bourguignat a cependant formé avec quelques-uns de ces Genres un « groupe mélanopside », sans instituer une Famille véritablement distincte. Or il me semble évident que l’existence d’une échancrure basale, — laissant par la trace (1) Hist. des Mélaniens du Syst. européen. Ann. de Malac,, II (/ Ide Sacco). 156 ESSAIS DE de ses accroissements une bandelette encadrée (à laquelle Fischer a très juste- ment attribué le nom « fasciole basale ») en saillie ou en dépression sur le cou — constitue un critérium différentiel d’une importance familiale, que cor- robore d'autre part la différence — constatée déjà par les conchyliologues — entre les opercules des deux groupes. Les Melaniidæ ont toujours l’ouverture holostome, même quand elle semble subéchancrée par suite de la torsion de la columelle, comme chez Semisinvs ou Cosinia ; aucun des Genres qui composent cette précédente Famille n’a de fasciole basiale, tandis que les Melanopsidæ se reconnaissent immédiatement par cette fasciole qui a de l’analogie avec celle des Siphonostomes très échancrés à la base, tels que Buccinidæ, Nassidæ. Je divise cette Famille en trois Sous-Familles dont les deux premières sont bien nettement séparées, selon que le labre est — ou n’est pas — pourvu d’une entaille postérieure, sinus plus ou moins profond, plus ou moins écarté de la suture; la première S.-Fam. ( Fauninæ nob. 1909) comprend les formes turricu- lées, analogues aux Mélanies, aux Cérites, ou même à Iiigauxia ; la seconde (Melanopsinæ) est représentée par les vrais Melanopsis , à galbe extrêmement va- riable souvent chez la même espèce, et a fortiori dans le même Genre ; on ne peut se guider, par conséquent, que d’après le labre, la fasciole basale et la colu- melle ; la troisième Ochelopsinæ nob. 1908) a l’ouverture subcanaliculée en avant, mais la fasciole a presque totalement disparu. A l’inverse des Melaniidæ, les Melanopsidæ sont beaucoup plus riches en formes fossiles qu’en formes vivantes; mais leur ancienneté n’est guère plus grande, car on ne les voit apparaître qu’à la fin de la période crétacique. Les deux Familles sont probablement issues des Psendomelaniidæ marins, par une adaptation à l’habitat saumâtre. Fischer a remarqué que — à part une exception dans le Miocène (1) des Etats-Unis et quelques espèces ac- tuelles de la Nouvelle- Calédonie ou de la Nouvelle-Zélande — les Melanopsidæ vivants ou fossiles sont presque exclusivement cantonnés dans le Bassin de la Méditerranée, et principalement dans l’Europe orientale où ils ont extraordinai- rement pullulé, jusque dans la Perse et dans l’Inde septentrionale. Il n’en existe plus en Amérique actuellement, on ne trouve sur ce continent que des Pleuro- ceridæ. Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections * FAUNINÆ (Sinus profond au labre) Faunus (Sinus voisin de la suture) HADRAXON (Sinus coïncidant avec la suture) Faunus (Echancrure étroite) I Melanatria (Echancrure large) I Hadraxon (Echancrure courte) Faunus (Spire lisse ou peu sillonnée) Melanatria (Spire épineuse ou coslulée) Hadraxon (Spire étroite, coslulée et granuleuse) (1) Il faut y ajouter une espèce du groupe de Laramie, qu’on trouvera signalée ci-après dans le G. Melanopsis. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 157 MORGANIA (Sinus écarté de la suture) OMPHALIA (Sinus peu piofond, très écarté de la suture) Morgania (Echancrure profonde) i VlCARYA (Echancrure large) I Omphalia (Echancrure basale faible, périsl. détaché, base ombiliq.) Morgania (Spire pupoïde, sillonnée) Vicarya (Spire couronnée de tubercules) Omphalia (Spire turriculée, à carènes spi raies) Gymnentome (Spire pupoïde, lisse) * MELANOPSINÆ (Labre peu ou point sinueux) MELANOPSIS (Fasciole basale bien limitée) I PTYCHOSTYLUS (Pas de bourrelet basal) Melanopsis (Columelle non plissée) Melanoptychia (Columelle plissee, labre sinueux) Ptychostylus (Columelle plissée, labre non sinueux) Melanopsis (Spire lisse, ovoïde) Stilospirula (Spire lisse, styliforme) Lyrcæa (Spire courte, tours carénés) Canthidomus (Spire variable, costulèe) Spiridionia (Spire conique, ouverture rhomboïdale) Melanostira (Spire turbinèe, à bourrelets) C ampylostylus (Spire conique, sillonnée) (A) Microcalpia (Spire longue, sutures bordées) (B) Fagotia (Labre simple, columelle à peine tronquée) Melanoptychia (Spire étroite, noduleuse) Boistelia (Spire ampulloïde, lisse) Ptychostylus (Spire scalaroïde, costulèe) * OCHETOPSINÆ (Ouverture canaliculée, peu échancrée) SMENDOV1A (Bourrelet basal très saillant) I TYPHOBIA (Bourrelet presque nul) SMENDOVfA (Labre peu sinueux) Typhobia (Sinus au-dessus de la couronne d’épines) Smendovia (Spire pleurotomoïde, longue) I (C) Typhobia (Spire piriforme, courte, épineuse) 158 ESSAIS DE Genres non connus à l’état fossile A. — Microcalpia Bourguignat, 1884. — G. -T. Melanopsis acicvlaris Féruss. Coquille mélaniforme, à spire longue et à sutures bordées ; les stries d’accrois- sement paraissent peu sinueuses ; la fasciole basale parait étroite. B. — Fagotia Bourguignat, 1884. — G.-T. Melanopsis Esperi Féruss. Je n'ai d'autres renseignements sur cette Section que ceux donnés par Fischer : « une apparence de troncature à la base, labre simple ». G. — Typhobia E. Smith, 1880. — G.-T. T. Horei E. Smith (Etym. : plante aquatique; (3ioç, vie). Coquille mince, pirilorme; spire courte, déprimée au sommet; tours anguleux en arrière, avec une rampe aplatie au-dessus de la suture et une couronne d’épines tubulées sur l’angle ; ouverture rostrée en avant, complètement canaliculée comme celle d'un Siphonostome, très fai- blement échancrée au bout de ce canal ; labre très mince, entaillé au-dessus de la couronne inférieure d’épines par un sinus triangulaire; columelle lisse, faiblement excavée en arrière, à peine infléchie en avant sans atteindre le canal ; base sillonnée, gonflée sur le cou par une fasciole très obsolète et mal limitée (Plésiotype du lac Tanganyika, communiqué par M. Bonnet). Nota. — Je ne mentionne pas ici le G. Clea que j’ai — à l’exemple de Fischer — classé avec le G. Canidia dans la Fam. Nassidæ. Certains auteurs pensent, au contraire, que ce sont des Melanopsidæ ; or, d’après un nouvel examen que j'ai fait d’échantillons de Clea communiqués par M. Bonnet, je crois que cette opinion est fondée, attendu que la fasciole basale se réduit à un gonflement indistinct du cou, au lieu de la bandelette creuse et fortement limitée par une artère, telle qu’on la constate chez les Nassidæ ; comme il s'agit, d’autre part, de coquilles d’eau douce, il est plus naturel de les rapprocher de Melanopsis que de Nassa. En tous cas, ce sont des formes qu’on pourrait comparer à quelques-uns de nos fossiles sarmatiens ou garummiens, ainsi que l’a fait re- marquer M. Oppenheim, à plusieurs reprises. FAUNUS, Montfort (1810) (’) (= Ebena Schum. 1817 ; — Pirena Lamk, 1822 ; = Melanamara Bowdisch, 1822) Coquille subulée ou épineuse ; spire longue, niais souvent tron quée ; ouverture profondément échancrée à la base ; labre assez épais, convexe, avec un sinus postérieur, situé au-dessus de la suture ; co- lumelle arquée, calleuse, tordue et subtronquée à son extrémité antérieure. (1) Conch. syst., Il, p. 427. — Etym. mythol. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 159 Fannnx Faunus s. str. G. -T. Strombus ater Linn. Viv. Test épais. Taille grande ; forme subulée, étroite ; spire longue, à sommet fréquemment tronqué, à galbe à peu près conique ; tours nombreux, à peine convexes dont la hauteur atteint les deux tiers de la largeur, séparés par des sutures linéaires que recouvre souvent un enduit épidermique ; ornementation à peu près nulle ou réduite à quelques sillons spiraux. Dernier tour dépassant un peu le quart de la hauteur totale, muni d’un renflement variqueux à l’opposé du labre, ovale à la base qui est imperforée et dépourvue de cou chez le génotype ; fasciole basale correspondant aux accroissements de l’échancrure antérieure. Ouverture assez petite, ovale, à péristone continu, profondément échancrée en avant par une sinuosité qui se voit même du côté du dos, comme chez les Siphonostomes ; labre assez épais, arqué et convexe au milieu, entaillé au-dessus de la suture par un profond sinus ; columelle calleuse, lisse et excavée au milieu, tordue et subtronquée à son extrémité antérieure où elle se raccorde néanmoins avec le contour du sinus basal ; bord columel- laire très épais, bien limité et appliqué sur la base, se raccordant en arrière par une gouttière vernissée avec le sinus du labre. Diagnose refaite d’après le génotype et d’après un génoplésiotype du Barto- nieu d’Anvers : Cerithium davosum Lamk (PI. III, fîg. 1-2), ma colt. Rapp. et diff. — La plupart des fossiles que je rapporte au G. Faunus s ■ str.. et qui y ressemblent par tous leurs caractères, s’en écartent cependant parce qu’ils ont le cou un peu plus développé que F. ater ; c’est même pour ce motif que le génoplésiotype ci-dessus figuré avait été placé par Lamarck et par Deshayes dans le G. Cerithium, tant qu’on n’en connaissait pas l’ouverture intacte. Or, s’il existe un cou chez ces Faunus fossiles — ce qui ne me parait pas suffisant pour les séparer de F. ater , — il n’y a pas de véritable canal, même aussi peu long et aussi tronqué que celui de Potamides : c’est simplement une échancrure sinueuse du contour supérieur de l’ouverture, échancrure dont les accroissements laissent comme trace une fasciole basale, inexistante chez les Cérites, et qui se gonfle un peu plus chez les Faunus fossiles que chez F. ater, de sorte que ces fossiles paraissent avoir un cou distinct de la base. Jusqu’à présent, Faunus et les formes voisines ont été classés à la suite de Melania, malgré leur échancrure basale et leur fasciole qui ressemblent plutôt à celles de Melanopsis ; ce système se concevait tant qu’on les plaçait tous dans 160 ESSAIS DE Faimus une Famille unique ; mais, dès l'instant que j’adopte une Fam. Melanopsidæ , je trouve beaucoup plus rationnel d’y introduire aussi les Fauninæ qui se distin- guent seulement des Melanopsinæ par leur sinus suprasutural. Je suis d’autre part très surpris que l’on n’ait jamais signalé d’espèce de Faunus dans les terrains compris entre l'Eocène et l’Epoque actuelle ; cepen- dant cette lacune ne me parait pas constituer un motif suffisant pour ne pas rapporter au G. Faunus s. str. les espèces éocéniques qui en ont tout à fait l’aspect : elle se comblera certainement quelque jour par la découverte de formes miocéniques ou pliocéniques qui doivent établir la filiation phylogéné- tique, jusqu’ici obscure. Répart stratigr. Danien. — Une espèce dans les couches à Cérites du Louristan (Perse) : Faunus persicus H. Douv. (1904. Miss, scient. Perse). Eocene. — Plusieurs espèces aux divers niveaux du Bassin de Paris : Melania cerithiformis Wat., du Sparnacien et du Guisien, ma coll. ; Melanopsis Haranti de Laub. et Carez, des sables de Brasles ; Pirena Lamarcki, dispar, Dulcmplei Desh., du Lutécien ; le génoplésiotype ci- dessus figuré, et Buccinum rigidum Solander, du Bartonieu, ce dernier aussi en Angleterre ; tous de ma coll. Une espèce dans le Lutécien des Corbières : Faunus angustus Doucieux (1908. Desc. pal. Nurnrn. Corb., p. 202, pl. XI). Une espèce dans les Alpes bavaroises et dans le Vicentin : Faunus undosus Brongn., ma coll. Epoque actuelle. — Quelques espèces à Ceylan et aux Philippines, dont le génotype, ma coll. Melanatria, Bowdisch, 1822. G. -T. : Pirena madagascariensis Lamk. Viv. (= ? Pirenopsis Brot, 1871). Taille grande ; forme cérithioïde, aciculée ; spire très longue, dimorphe, subulée et costulée sur les premiers tours, étagée et épineuse sur les derniers ; tours très nombreux, dont la hauteur varie entre les deux tiers et la moitié de la largeur, séparés par des sutures peu profondes, se recouvrant un peu à la suture, d’abord obliquement costulés ou presque lisses, puis munis d’un angle pos- térieur sur lequel les côtes — de plus en plus espacées — se termi- nent en formant un nodule épineux des sillons spiraux, inéqui- distants, complètent l’ornementation et se transforment en filets, écartés sur la région antérieure et costulée, plus fins et plus serrés sur la rampe excavée qui est sous l’angle. Dernier tour inférieur au PALÉ0C0NCH0L0G1E COMPARÉE 161 Faunus tiers de la hauteur totale, épineux même chez les espèces qui ont la spire non costulée, convexe à la base dont le cou est très court avec une fasciole basale, et qui porte des filets écartés, tandis que les côtes n’y persistent pas. Ouverture arrondie, à péristome épais et subdétaché chez les adultes ; échancrure basale assez large ; sinus du labre fortement entaillée au-dessus de la suture ; columelle excavée, brièvement tordue et recourbée à droite près de l’échan- crure basale ; bord columellaire très calleux, bien limité et même subdétaché de la base chez les adultes. Diagnose faite d'après la figure de Pirena spinosa Lamk., et d’après un géno- plésiotype du Sparnacien de Pourcy (Aisne) : Melania Cuvieri Desh. (PI. III, fig. 23), ma coll. Rapp. et diff. — La principale différence — ou plutôt la plus apparente — entre Melanatria et Faunus, réside dans l’ornementation épineuse des derniers tours de spire ; mais il y en a une autre, très importante et signalée d’ailleurs par Chenu, c’est l’élargissement et l’atténuation de l’échancrure basale qui est parfois peu apparente chez les espèces actuelles. Toutefois, ce dernier caractère est moins net chez les fossiles éocéniques que je rapporte à Melanatria : ils ont une échancrure large et un cou un peu gonflé par la fasciole basale, exactement comme chez Faunus clavosus, de sorte que le critérium différentiel et sous- générique s’est vraisemblablement accentué à mesure que Melanatria s’est rap- prochée de l’époque actuelle ; malheureusement, je n’ai pu vérifier cette ten- dance, attendu que, de même pour Faunus s. str., on ne connaît encore pas de représentants de ce Sous-Genre dans les terrains Miocène et Pliocène. Il est intéressant de remarquer, en outre, que Melanatria ne semble pas avoir, sur le dernier tour, de varice opposée au labre, quoique ce dernier soit au moins aussi épais que chez Faunus ; d’autre part, le sinus inférieur du labre est aussi profond chez l’un que chez l’autre. Lorsque Melanatria est incomplet ou non adulte, il ressemble beaucoup à certains groupes de Polamides, par ex. à Pyrazus ; cependant on peut l’en dis- tinguer, même quand l’ouverture est mutilée, par le dimorphisme de la spire d’abord costulée et dont les épines ne commencent à apparaître que vers les derniers tours. Aussi on peut se demander si le G. Pirenopsis Brot — dont les premiers tours sont costulés et le sommet est corrodé, tandis que le dernier tour est lisse — n’est pas identique à Melanatria, d’autant plus que l’opercule parait être identique (G. -T. Pirena costata Quoy et Gaimard). Répart, stratigr. Eocene. — Plusieurs espèces dans le Sparnacien et le Cuisien des environs de Paris et du Vicentin : Melania Cuvieri, Geslini, Dufresnei Desh., Muri- cites vulcanicus Schl., Melania curvicostata Mellev., M. ornata Desh. Une espèce dans les couches de M‘c Pulli : M. Hantkeni Mun. Ch., d’après les 11 162 ESSAIS DE K au nu s ligures publiées parM. Oppenheim (1894. Zeitsch. deutsch. geologiscli. Ges., pl. XXVII, lig. 10-14). Trois espèces dans le Lutécien des Corbières : Melanatria Boriesi, farinensis, Archiaci Doncieux ( loc.cit ., pl. XI et XII). Une espèce en Bosnie : M. Bosniaca Opph. 1908. Eozæn foss. Herzeg.) Epoque actuelle. — Quelques espèces à Madagascar ( fide Fischer). HADRAXON, Oppenheim, 1892 (') Coquille aciculée, polygyrée ; tours très nombreux, costulés et souvent granuleux ; columelle très solide, subimbriquée à l'insertion des tours de spire ; ouverture échancrée à la base et près de la suture ( fide fig. in Roule). Hadraxon, s. str. G. -T. Hemisinus csingervallcnsis v. Tausch. Paléoc. Test fragile. Taille au dessous de la moyenne ; forme très étroite, aciculée, cylindro-conique ; spire très longue, polygyrée ; tours nombreux (au moins 20), plans ou peu convexes, dont la hauteur égale à peu près les deux tiers de la largeur, séparés par des sutures obliques et souvent bordées d’une arête saillante ; ornementation composée de costulés axiales, minces et curvilignes, généralement croisées par des sillons spiraux qui y découpent des granulations ; chez quelques individus, en particulier chez le génotype, une des costulés est variqueuse sur chaque tour, et la rangée axiale des varices est assez exactement alignée. Dernier tour peu élevé, caréné à la périphérie de la base qui porte deux autres carènes spirales à l’exclusion de côtes, et qui est imperforée au centre, avec un cou très court. Ouverture petite, ovale, échancrée à la base ; labre mince et convexe, paraissant entaillé près de la suture ; columelle excavée, calleuse, tronquée en avant ; axe coiumellaire très solide, subim- briqué pour l’insertion des tours de spire, de sorte que c’est ordi- nairement la seule partie conservée de la coquille. (1) Ueber einige Brackwass. u. Binnen moll. aus der Kretde u. dem Eozan Ungarns (Z. D. g. Ges., p. 795). — Etym. : otSpoç, solide; aftov, columelle (géralement, on écrit axis : Streptaxis, Alocaxis, etc.). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 163 Hailrnxon Diagnose établie d'après les figures du génotype, et d’un génoplésiotype figuré par Roule : Melania Gabrieli, des lignites des Bouches du- Rhône. Reproduction de ce dernier et de la columelle typique [Fig. 65 et 66], Rapp. et diff. — Ce Genre n’a été fondé que sur un carac- tère empirique : l’apparence que présente la columelle, quand la coquille est brisée, de sorte qu’avec de tels matériaux il m’eût été bien difficile de préciser dans quelle Famille il doit être placé ; heureusement, une figure reproduite d'après celle d’un échantillon probablement restauré — ou à l’état de contr empreinte — permet d’y reconnaître l’échancrure carac- téristique des Fauninés, tant à la base de l’ouverture qu’auprès de la suture ; aussi je ne crois pas faire d’erreur grave en classant Hadraxon entre Faunus et Irania. Il se distingue de ses deux congénères par son ornementation et par son galbe très aciculé, du second par la position de l’échancrure du labre relativement à la suture. Fig M. Oppenheim a comparé Hadraxon à Alocaxis et à Trypa- naxis qui sont des formes marines, également polygyrées, à columelle solide ; mais Alocaxis porte des plis spiraux qui sillonnent la colu- melle, et d’autre part Trypanaxis a la columelle perforée d’un bout à l’autre. L’arête saillante qui borde souvent la suture d 'Ha- draxon est peut être produite par les accroissements du sinus du labre, de même que l’une des carènes basales doit probablement border la fasciole correspondant aux accroissements de l’échan- crure du contour supérieur : ce sont des caractères qu’on ne constate pas chez Alocaxis ni chez Trypanaxis qui sont des Ceri- tliidæ. w 65. — Ha- draxon Cabrieli Roule. Quoi qu’il en soit, on voit par ce qui précède combien il serait Fig.66.— Coiu- nécessaire de trouver de meilleurs spécimens de ce Genre, pour ^raxon. a confirmer les hypothèses sur lesquelles est fondée notre classifi- cation. Je ferai accessoirement remarquer que la spire de quelques Hadraxon a une certaine analogie avec celle de Rigauxia ; mais la ressemblance s’ar- rête là. Répart, stratigr. Paleocene. — Plusieurs espèces, outre le génotype, dans les Lignites de la Hongrie et des Bouches-du-Rhône : l{. Baconicum Oppenh., Cerilhium scalare Malh., Melania Gabrieli Roule, M. acicula ? Math. (Ce dernier d’après une empreinte qui le représente sénestre). 164 ESSAIS DE MORGANIA, Cossmann, 1906 (’) (= Irania H. Douvillé, 1904) (1 2). Coquille pupoïde, à tours plans et sillonnés ; ouverture profondé- ment échancrée à la base; labre très proéminent en avant, profon- dément entaillé par un sinus au milieu ; columelle calleuse. MoRGANIA s. str. G-T. : Vicarya fusiformis Hislop. Eoc. Taille moyenne; forme turriculée, pupoïde et un peu trapue; spire longue, subulée, à galbe extraconique au sommet, puis conoïdal sur les cinq ou six derniers tours ; tours plans, étroits, dont la hauteur ne dépasse guère le tiers de la largeur, séparés par des sutures linéaires, parfois sillonnés dans le sens spiral, marqués de stries sinueuses. Dernier tour élevé, à peu près égal au tiers de la hauteur totale, ovale à la base imperforée qui porte un cou extrê- mement court et quelques sillons concentriques en avant. Ouverture subquadrangulaire, anguleuse en arrière, avec une gouttière suturale très profondément échancrée à la base par un sinus dont les accrois- sements produisent sur le cou une fasciole obsolète; labre assez mince, formant en avant une languette proéminente qui se raccorde au sinus du contour supérieur, échancré au milieu par une entaille très profonde et semi-elliptique, aboutissant ensuite orthogonalement à la suture; columelle calleuse, médiocrement excavée, faiblement tordue à son extrémité antérieure contre le sinus basal ; bord colu- mellaire épais, assez large, bien limité et appliqué sur la base. Diagnose établie d'après les spécimens du génotype, de Rajamundri dans l’Inde (PI. III, fig. 14-15), cnil, de l’Ecole des Mines. Rapp. et diff. — L’auteur à été bien inspiré en plaçant ce nouveau Genre auprès de Faunus dont il se distingue toutefois par la position du sinus placé plus au milieu de la hauteur du labre, de sorte que le contour forme un arc de (1) Revue critique de Paléozoologie, p. 196 : rectification de double emploi, Trania préemployé pour un Oiseau. (2) Miss, scient, en Perse. — IV, Paléont.: Moll. foss. (publiés en 1905). — Etym.: Iran, Perse. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 165 Morgania cercle avant d’aboutir à la suture, tandis que chez Faunus, l’extrémité du sinus se confond presque avec la gouttière suturale. En outre, le labre est plus proé- minent en avant, et il forme une languette bien développée, qu’on n’observe ni chez Faunus, ni chez Melanatria ; enfin l’échancrure basale est encore plus pro- fonde et plus sinueuse. Ces deux derniers caractères (surtout la languette) pourraient faire croire que Bellardia (classé dans le G. Cerithium, V. Essais, livr. VII, p. 69) est voisin d’Irania, aussi à cause de ses saillies épineuses sur le dernier tour seulement ; mais, si l’on observe le labre de Bellardia, ou voit qu’il n’est pas échancré et qu’il est rétrocurrent à la suture : les deux coquilles ne sont évidemment pas du même Cénacle. Répart, strati.gr. Danien. — Deux espèces dans les couches à Cérites du Louristan : Irania persica, granulata H. Douv. ( loc . cit.). Eocene. — Le génotype dans l'Inde, coll. de l’Ecole des Mines. VlCARYA, d’Archiac, 1853 (’) G-T. : V. Verneuili d’Archiac. Danieii. Taille grande; forme céri thiale ou pirénoïde ; spire turriculée, subélagée, à galbe conique; tours nombreux, plans, dont la hauteur égale la moitié de la largeur, séparés par des sutures linéaires et peu visibles sous la couronne de tubercules qui existe à la partie infé- rieure de chaque tour; au-dessus de cette couronne, deux rangées spirales de fines granulations, plus un filet simple. Dernier tour à peine égal au tiers de la hauteur totale, arqué à la périphérie de la base qui est imperforée et envahie par une éûorme callosité columellaire descendant jusqu’à la suture de l’avant-dernier tour ; sur la base, quelques cordons concentriques et obsolètes, au-dessus du filet simple du dernier tour. Ouverture libre, petite, arrondie, à péris- tome continu, subcanaliculée ou largement échancrée à la base; labre peu épais, très proéminent et arqué en avant, entaillé au niveau delà bande comprise entre le filet simple et les cordons gra- nuleux du dernier tour, c’est-à-dire à une certaine distance de la suture vers laquelle son contour aboutit en s’épaississant pour former le dernier tubercule épineux de la couronne inférieure ; columelle lisse, peu excavée, subtronquée au niveau de l’échancrure (1) Desc. anim. foss. de l’Inde, p. 298, pl. XXVIII, ûg. 4 ab. 166 ESSAIS DE Morgania basale ; bord columellaire extrêmement épais, étalé sur la base jusqu’à la suture de l’avant-dernier tour, rejoignant le bord opposé en formant du côté antérieur une oreillette calleuse qui contourne (?) l’échancrure basale. Diagnose complétée d’après la figure du génotype ( loc . cit.), reproduite ci-contre [Fig. 67]. Rapp. et diff. — J'ai précédemment indiqué (V. Essais, livr. VII, p. 65) les motifs pour lesquels il me paraît plus rationnel de classer ce Sous-Genre dans les Melaniacea que dans les Cerithiacea, quoiqu’il ait la spire de Tympanotonus : l’échancrure caractéristique du labre le rapproche complè- tement des Fauninæ; mais comme cette échancrure est écartée de la suture, c’est plutôt au G. Morgania qu’il y aurait lieu de rattacher Vicarya, à titre de S-G. qui s’en distingue non seulement par son ornementation, mais encore par son énorme callosité basale. Le spécimen-type de F. Verneuili a l’ouverture incomplète en avant, de sorte que d’Archiac n’a pu préciser — ni sur la figure, ni dans le texte — la forme de l'échancrure basale dont le contour est indécis; il est probable que la callo- sité basale se confond, du côté antérieur, avec le bourrelet qui représentait pro- bablement les accroissements de cette échancrure et que le dessinateur ne les a pas distingués l’un de l’autre. Dans ces conditions, on est réduit aux conjec- tures, il n’est pas possible de compléter avec précision la diagnose générique, ni d'alfirmer que l’ouverture est étroitement échancrée comme celle d ’lrania, ou largement comme celle de Melanatria ou de Pirenopsis. C’est aussi le motif pour lequel, quoique Morgania soit de date plus récente, j’ai désigné Vicarya comme Sous-Genre de l’autre qui a été caractérisé d'une manière beaucoup plus certaine ; en outre, on peut aussi alléguer que Vicarya est à lrania ce que Mela- natria est à Faunus ; enfin, il faut tenir compte de ce que Hislop — qui avait vraisemblablement «vu » les deux génotypes — a décrit celui à’ lrania sous le nom Vicarya fusiformis. En tous cas, la profondeur de l’échancrure du labre est telle, chez Vicarya s. str.. que d'Archiac a cru utile de faire figurer une coupe longitudinale de sa coquille (fig. 46) pour bien prouver qu elle ne comporte pas de plis internes ni à la columelle ni au labre, et que par conséquent, ce n’est pas un Nerineidæ. Cette précaution est d’ailleurs superflue, car la position seule de l’échancrure, à une grande dislance au-dessus de la suture, suffit pour indiquer que ce ne peut être un Entomotæniata . Répart, stratigr. Danien. — Le génotype dans les calcaires gris, à grains de fer oxydé, de la chaîne d’Hala, et non pas dans le calcaire jaune qui est éocénique : ces calcaires gris sont, au contraire, supracrétaciquès. Eocene. — Une autre espèce douteuse et inédite dans les calcaires jaunes du Sind (Balouchistan). Fig. G7. — Vicarya Verneuili d’Arcli . PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 167 lllorgania Miocene. — Une espèce très voisine du génotype, à Java : V. callosa Jenkins (1864. Quart. Journ. geol. Soc., XX, p. 57, pl. VII, fîg. 5) ; une variété de la même, à Misanga et à Luçon (Philippines): F. Semperi Martin (1895. Tert. foss. Philipp- , p. 67, lig. 1-2). GLAUCONIA, Giebel, 1852 (’). (= Omphalia Zekeli, 1852 ; non Omphalius Phil. 1847 ; = Cassiope Coq. 1862). « Coquille turriculée, conique, parfois pupiforme, à tours lisses ou costulés en travers; ouverture arrondie, continue; columelle ombiliquée ; labre échancré par un sillon qui parcourt le dernier tour » [Fischer]. Péristome subdétaché ; échancrure antérieure peu profonde ; fasciole basale à peine gonflée, à quelque distance de la fente ombilicale. GlaüCONIA, s. sir. G T. : Turritella Kefersteini Goldf. Turon. Test épais. Taille assez grande ; forme mésalioïde, trapue ; spire turriculée, régulièrement conique sous un angle apical de 30 à 35° ; tours assez nombreux, séparés par des sutures linéaires, et ornés de deux carènes spirales, parfois granuleuses, entre lesquelles les accroissements font une sinuosité assez profonde. Dernier tour égal au tiers environ de la hauteur totale, circonscrit par une carène à la périphérie de la base qui est un peu convexe, souvent marquée de carènes et de filets spiraux, excavée et perforée au centre par une étroite fente ombilicale, autour de laquelle on distingue un bour- relet écarté et très peu saillant qui représente les accroissements de la sinuosité du contour supérieur de l’ouverture. Celle-ci est arrondie dans son ensemble vu de face, son péristome est continu, subdé- taché sur la plus grande partie, et situé dans un plan vertical; entaille du labre très écartée de la suture, médiocrement profonde et (1) Allgpm. Paleont., p. 185, sec. Hermannsen. — Etym.: Glauconie, forme pétrogr. de la Craie chloritée. 168 ESSAIS DE Glauconia assez large ; en avant, le profil du labre fait une saillie en courbe, avant de se raccorder avec une faible sinuosité tenant lieu d’échan- crure basale ; columelle lisse, peu excavée, presque verticale, se raccordant sans torsion avec la sinuosité basale; bord columellaire un peu calleux, se détachant de la base et réfléchi sur la fente ombi- licale. Diagnose refaite d’après le génotype du Turonien de Gosau (PI. IV, fig. 3), coll. de l’Ecole des Mines ; et d’après un génoplésiotype : Cassiope Lu- jani de Verneuil,' de l’Aptien des environs de Valence (PI. IV, fig. 11-12), coll. de l’Ecole des Mines. Rapp. et diff. — Ce Genre a été classé par la plupart des auteurs dans le voisinage de Turritella, à cause de sa ressemblance extérieure avec Mesalia; toutefois Fischer a fait observer, avec juste raison, qu’il montre de grandes affinités avec Melanalria ; je suis en mesure de préciser ce rapprochement : en effet, en examinant les beaux spécimens de l’Ecole des Mines, qui ont l’ouver- ture entière à l’état adulte, j’ai constaté qu’ils présentent de réelles affinités avec Vicanja, qu’en outre leur base montre — quoique à l’état obsolète — une apparence de fasciole basale sous la forme d’un bourrelet qui aboutit à l’échan- crure très faible du contour supérieur. Cependant Glauconia se distingue de Morgania et de Vicanja , non seulement par son ornementation, mais encore par la faible profondeur de ses deux entailles, latérale et basale. Le sinus du labre et le bourrelet de la base ne permettent pas de le classer dans la Fam. Melaniidæ. Répart, stratigr. Aptien. — Le génoplésiotype ci-dessus figuré, avec plusieurs autres espèces, dans les lignites d’Espagne: Cassiope Verneuili , Renevieri, Pizcu- tana, Zekelii Coquand (1862. Foss. apt. d’Esp., pi. III et IV). Alrien. — Une espèce dans les couches supérieures d’Utrillas (Espagne) et en Tunisie : Cassiope Picteti Coq. (in Peron, 1889. Moll. foss. Tunisie p. 50, pi. XIX, fig. 18). Cénomanien. — Une espèce dans la Craie d’Allemagne : Turritella Buchiana Goldf. (sec. Holzapfel, car d’Orbigny l’indique dans le 22° étage Sénonien). Turonien. — Le génotype dans la Craie de Gosau, ma coll., avec quelques autres espèces : Omphalia conica Zeli., Cerith. suffarcinatum Munst., ma coll. ; Omphalia Giebeli, turgida, ventricosa Zekeli (1852. Gastr. Gosau, p. 27, pi. II et III). Une autre espèce dans les grès d’Uchaux : Turritella Requieniana d’Orb., ma coll. Senonien. — Plusieurs espèces en Provence : G. alternicosta Cossm., Turritella provincialis d’Orb., T. Coquandiana d’Orb., ma coll. Maestrichtien. — Une espèce confondue avec le génotype — mais bien distincte à mon avis — dans les sables de Vaals, près d’Aix-la-Chapelle, d’après Holzapfel (1880. Moll. Aac-hener Kreide, p. 164, pl. XV, fig. 12). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 169 Glauconia GYMNENTOME, noo. Sectio (') G-T. : Turritella Renauxiana d'Orb. Turon. Taille grande; forme conoïdo-pupoïdale ; spire turriculée, con- jointe; tours assez nombreux, lisses, peu convexes et peu élevés, parfois imbriqués en avant. Dernier tour égal ou un peu supérieur aux deux cinquièmes de la hauteur totale, arrondi à la base qui porte au centre une étroite fente ombilicale, autour de laquelle s’enroule à distance un bourrelet obsolète. Ouverture arrondie, bisinueuse, latéralement sur le labre et supérieurement sur le contour basal ; péristome presque entièrement détaché, ne reposant sur la base que par une faible fraction de son contour ; columelle lisse, peu excavée, non infléchie en avant ; bord columellaire réfléchi sur la fente ombi- licale. Diagnose établie d’après des spécimens du génotype (PI. IV, fig. 1-2) prove- nant du Beausset, coll. de l’Ecole des Mines ; génoplésiotype du Cénoma- nien supérieur de Mondragou G. Douvillei Cossm. (PI. IV, fig. 4) coll. de l’Ecole des Mines. Rapp. et diff. — Ni le galbe, ni même l’ouverture de cette coquille ne res- semblent à Glauconia s. str ., on ne peut réellement pas les laisser confondues ensemble; cependant, comme les critériums génériques et sous-génériques sont les mêmes, j’ai séparé Gymnentome seulement à titre de Section distincte, ayant une ancienneté moindre que celle de Glauconia. Le bourrelet correspon- dant aux accroissements de la sinuosité basale est à peine proéminent et situé à peu près au milieu de la distance entre la fente ombilicafe et la périphérie de la base; en outre, le gonflement spiral correspond, sur le dernier tour, à la sinuosité des stries d’accroissement, vers le tiers supérieur de la hauteur ; ce sinus est en effet plus écarté de la suture que chez Morgania. Répart, stratigr. Cénomanien. — Le génoplésiotype ci-dessus figuré : G. Douvillei nov. sp. (v. l’annexe ci-après). Turonien. — Le génotype dans la Craie du Midi de la France. Une autre espèce dans la Craie de Gosau : Omphalia( 2) subquadrata Zekeli ( loc . cit-, p. 29, pi. III, fig. 4) (1) Etym.: yuyvoç, nu; svcopri, entaille. (2) Je rappelle, à cette occasion, que si la dénomination Omphalia est, en réalité, antérieure à Glauconia qui n’existait que sur les étiquettes de la Coll, du Musée de Munich, ce nom Omphalia ne peut prévaloir sur l'autre, puisqu'il fait double emploi avec Omphalius préemployé 170 ESSAIS DE MELANOPSIS, Férussac, 1807 (’) (= Bulliopsis Conrad, 1866) Coquille ovale-allongée ; surface lisse ou ornée ; ouverture oblon- gue, plus ou moins échancrée à la base, avec une fasciole basale ; labre mince, non sinueux ou faiblement incurvé en arrière; colu- melle lisse, arquée, calleuse. Melanopsis s. str. G.-T. : Murex prærosus Linné (1 2). Viv. (= Handmannia Cossm. 1889, pro Homalia Handm. 1887, non Homala Escli. 1831, nec, Omala Schum. 1817). Taille moyenne; forme ovoïdo-conique, buccinoïde ; spire médio- crement allongée, subulée, pointue quand le sommet n’est pas cor- rodé ; tours peu nombreux, à peine convexes, se recouvrant succes- sivement sur le tiers environ de leur hauteur, et par conséquent assez étroits, séparés par des sutures linéaires, entièrement lisses. Dernier tour égal à la moitié ou aux deux tiers de la hauteur totale, ovale jusqu’à la base qui est lisse; imperforée, et qui porte à la place du cou une fasciole spirale, limitée par une strie et corres- pondant aux accroissements successifs de l’échancrure antérieure. Ouverture petite, ovale, resserrée en arrière par le recouvrement du dernier tour sur l’avant-dernier, munie en avant d’une profonde échancrure ; labre mince, faiblement arqué, peu proéminent en avant, non écbancré en arrière, mais faisant une légère inflexion vis-à-vis du point où il vient en contact avec la surface pariétale ; columelle arquée, lisse, subtronquée à l’angle de l’échancrure basale; bord columellaire très calleux en arrière où il remplit l’angle postérieur de l’ouverture, bien appliqué et bien limité sur la base où il recouvre la fasciole. (1) Essai d’une Méth., p. 70. — Etym.: Melania, Genre de coquille ; otjnç, apparence. 12) D'après Chenu et d’après Fischer; mais d’autres auteurs (Sacco, Brusina, etc.), écrivent præmorsa Lin. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 171 Melanopsis Diagnose complétée d'après le génotype et d'après un génoplésiotype du Sparnacien de Pourcy (Aisne) : M. buccinoidea Féruss. (PI. III, fîg. 20-21), ma coll. Rapp. et diff. — Ce Genre — qui se rapproche de Faunus par son échancrure basale — s’en écarte par l’absence d’un véritable sinus au dessus de la suture : le contour du labre fait seulement une légère inflexion en face de la callosité pariétale, à l’emplacement où il vient s’appliquer tangentiellement sur elle, parce que les tours se recouvrent partiellement, comme chez Ancilla. Enfin la fasciole basale — qui marque par des crochets successifs les accroissements de l’échancrure — est plus nettement marquée que celle de Faunus. Je réunis à Melanopsis le G. Bulliopsis Conrad, dont le génotype ne diffère de M. buccinoidea que par sa forme plus globuleuse et plus trapue : tous les autres caractères sont identiques, notamment et surtout les critériums de l’ouverture. Il en est de même en ce qui concerne Handmannia, rectification de nomencla- ture que j’ai faite dans l’Annuaire géologique universel (1889), à la place de Homalia. dénomination préemployée qu’Handmann a appliquée à de petites formes du Bassin de Vienne (M. pygmæa Partsch) qu’on ne peut réellement pas distinguer de Melanopsis' s . str., même à titre de Section. Répart, stratigr. Senonien. — Une espèce dans les lignites de Neualpe : M. lævis Stoliczka (Sitz. K. K. Akad. Wiss., Bd. XXXVIII, p. 484, pl. I, fig. 4). Paleocene. — Plusieurs espèces dans le Thanétien de la Vesle (Marne) : M. buccinulum, sodalis Desh., M. lactacea, Mausseneti Cossm., ma coll. Une espèce confondue avec le génoplésiotype, dans le Montien de Belgi- que : M. Briarti nobis (V. l’annexe ci-après) d’après la figure de Briart et Cornet, pl. VII, fig. 7-9. Quelques espèces dans les lignites d’Ajka, en Hongrie : M ajkaensis Tausch, M. baconica Oppenheim, d’après cet auteur ( loc . cit., p. 770, pl. XXXIV, fig. 9-10). Une espèce bien caractérisée dans le « groupe de Laramie » États-Unis : M. americana White (1882. Rewiew of non mar. Moll., p. 461, pl. XXIII, fig. 21-23). Eocene. — Quelques espèces dans le Sparnacien et le Cuisien des environs de Paris : M. buccinoidea Féruss., M. ancillaroides , ovularis Desh., M. Laubrierei Carez, ma coll. Une espèce en Angleterre : M. microstoma Edw., d’après le Catalogue de M. Newton (1891, p. 203). Deux espèces dans le Lutécien des Corbières : Melanopsis elongata, convevca Doncieux (loc. cit.). Oligocène. — Plusieurs espèces dans les couches d'Headon Hill, en Angle- terre : M . subfusiformis Morris, ma coll., M. subulala Sow., M. pseudosu- bulata Edw., d’après le Catalogue de M. Newton (1891, p. 203). Une espèce confondue à tort avec le génotype vivant, à Rodilla dans la vallée de l’Ebre, ma coll. Miocene. — Deux espèces dans le Burdigalien de la Gironde et de l’Adour : M. subbuccinoide.s d’Orb., M. olivula Grat., ma coll. Une espèce confondue avec le génotype, dans le Tortonien du Piémont, d’après la Monogr. de M. Sacco (loc. cit., Part. XXVIII, p. 9). Une espèce dans l’Helvétien de la 172 ESSAIS DE Melanopsi •Touraine : M. glandicula Sandb. ( loc . cit., p. 520, pl. XXVI, fig. 3). Plu- sieurs espèces dans l’Helvétien ou le Tortonien du Bassin de la Vienne : M. Kleini Ivurr, d’après Sandb. ( ibid ., Pl. XXVIII, fig. 15), avec la série des Homalia de Handmann : M. pymæa Partsch, IL Fuchsi, buccinifor- mis, inennis Handm. (1S87. Foss. Gonchyl. Leobersdorf, pl. I). Deux espèces dans les couches supérieures de Craïova, en Roumanie : M. Rumana, Blennardi Porumbaru (1881, p. 29, pl. IX, fig. 6, pl. VI, fig. 1). Une espèce dans les couches lacustres de la Bohême, à Tuchoric : M. Bœttgeri Klika (1891. Tert. Conch. Bohm., p, 112, fig. a-d). Une espèce dans le Maryland, génotype de Bulliopsis : M. integra Conrad, ma coll. Pliocène. — Plusieurs variétés du génotype, dans le Messinien du Piémont: M. fusulalina, pseudofallax, longopirulata Sacco (ibid., pl. I, 13-15). Une espèce dans l’Ain : M. Bhodanica Locard, ma coll. Nombreuses formes dans le Sarmatien de la Croatie et de l’Europe orientale : M. eurystoma Neum., M. decollata Stol., M. Visiniana, camptogramma , Sabolici, Lanzæana, Cikosi , Friedeli, Vilicici, astathmeta, Arsinovi, Sostarici, cognata Brusina (1897 et 1902. Icon. moll. foss.). Pleistocene. — Trois espèces dans les marnes quaternaires d’Algérie : M. Bleicheri Paladilhe, M. acuminata. Dautzenbergi Pallary (loc. cit., pl. II, fig. 23-26). Epoque actuelle. — Nombreuses espèces dans le Bassin méditerranéen, en Nouvelle-Calédonie et en Nouvelle-Zélande. Stylospirula, Rovereto, 1899 (1). G. -T. : Melanop. proboscidea Dh.Eoc. (— Macrospira Sandb. 1875, non Guild.) Test mince et fragile. Taille au-dessous de la moyenne; forme étroite, élancée, fusoïde ; spire à sommet styliforme, ensuite extra- conique et enfin ovoïdo-conoïde au dernier tour ; tours nombreux, étroits, se recouvrant successivement, séparés par des sutures faible- ment bordées ; surface complètement lisse. Dernier tour un peu supérieur à la moitié de la hauteur totale quand la pointe apicale est complète, un peu déprimé au-dessus de la suture, à galbe ovale jusqu’à la base lisse et imperforée qui se prolonge par un cou assez long, et qui porte sur ce cou unefasciole basale légèrement gonflée, extérieurement limitée par une petite dépression spirale. Ouverture courte, faiblement échancrée à la base, avec une gouttière dans l’angle (1) Rich. syn. — Etym.: crvuXoç, colonne; cmecpa, spire. M. Rovereto a orthographié Stilospirula parce que la langue italienne n’admet pas l 'y. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 173 Melanopsis inférieur; labre mince, assez profondément sinueux en arrière à quelque distance de la suture comme l'indiquent les stries flexueuses d’accroissement du dernier tour, mais appliqué tangentiellement à l’avant-dernier tour sur une hauteur égale à la moitié de celle de l’ouverture; columelle lisse, excavée en arrière, peu tordue mais infléchie à droite en avant où elle se termine en pointe eflilée contre l’échancrure basale; bord columellaire large, épais et très calleux sur la région pariétale où il descend très bas avec le labre, plus étroit en avant où il recouvre incomplètement la fasciole basale. Diagnose faite d'après de nombreux spécimens — toujours imparfaits — du génotype, provenant de Chéry-Chartreuve et de Fère-en-Tardenois (PI. IV, tig. 16-17), ma colt. Rapp. et diff. — Cette singulière coquille, séparée avec raison par Sand- berger, est intermédiaire entre Melanopsis et Lyrcæa, à cause de la dépression parfois subanguleuse qui existe en arrière du dernier tour, et vis à-vis de laquelle les stries d’accroissement font une inflexion sinueuse et très nettement marquée. Mais on la distingue aisément des deux groupes précités par la Ion gueur démesurée de la spire qui forme un style disproportionné, quand il n’est pas cassé par les accidents de la fossilisation ; les sutures sont bordées comme chez Lyrcæa, mais le dernier tour a plutôt l’aspect des vrais Melanopsis. La fasciole basale est peu proéminente et elle indique une échancrure peu pro- fonde, que je n'ai pu constater intacte que sur quelques rares individus. En résumé, je ne vois, dans tous ces caractères, aucune base pour établir une sub- division sous-générique : Macrospira (changé en Stilospirula pour cause de double emploi) n’est qu’une Section de Melanopsis, comme toutes celles qui vont suivre et qui sont déjà en bien grand nombre ! Répart, stratigr. Eocene. — Le génotype dans le Bartonien supérieur des environs de Paris. Une espèce voisine, dans les lignites de Monte Bolca: M. vicentina Oppenh., ma coll. (don de l’auteur); peut être la même, dans le Nummulitique moyen de la province de Lérida (Cossm. 1898. Est. Mol. Pirin. Catal., p. 12, pi. VIII, fig. 21-22). Une autre espèce dans les lignites de la Hongrie : M. doroghensis Opph. (1892. Ueber ein. Brackwass., p. 707, pl. XXXIII, fig. 7-11). Deux espèces dans le Ligurien du Gard : M. acro- lepta, romejacensis Fontannes (1884. Faune malac. groupe d’Aix, p. 29, pl. IV, fig. 1-4). Une espèce dans le Lutécien des Corbières : Macrospira brevis Doncieux (foc. cit.). Oligocène. — Une espèce dans la « Série de Headon » (Angleterre): M. cari- nata Sow., d’après le Catal. de Newton (1891. Edw. Coll., p. 202). 174 ESSAIS DE Melanopsis L Y ne Æ à , H. et A. Adams, 1854 ('). G. -T.: Melanop. Dufouri Graells.Viv. (= Dufouriana Bourg. 1884, fide Sacco ; — Martiuia Handm. 1887, non M’Coy, 1844). Taille un peu au-dessus de la moyenne ; forme de Pseudoliva, tra- pue et massive; spire courte et obtuse au sommet; tours peu nom- breux, anguleux ou carénés au milieu, à sutures peu distinctes, avec une rampe déclive, jusqu’à l’angle médian. Dernier tour formant les trois quarts ou les quatre cinquièmes de la hauteur totale, excavé au-dessus du bourrelet suprasutural, muni d’un angle périphérique, et aplati sur les flancs au-dessus de cet angle jusqu’à la base qui est ovale, convexe, im perforée au centre, avec un cou très court et muni d’une fasciole basale extérieurement limitée par une arête saillante; stries d’accroissement parfois plissées et sinueuses vis-à-vis de l’angle médian. Ouverture libre à peine égale à la moitié de la hauteur du labre, ovale au-dessus du rétrécissement canaliculé de l’angle infé- rieur, peu profondément échancrée en avant; labre à peu près vertical, mince, faiblement sinueux vis-à-vis de l’angle médian et aussi sur le bourrelet suprasutural, tangent sur la moitié de sa hau- teur à l’énorme callosité pariétale qui remplit l’angle inférieur de l’ouverture ; columelle lisse, nettement excavée en arrière, tordue ou infléchie contre l’échancrure basale; bord columellaire épais et bien limité à l’âge adulte. Diagnose refaite d’après le génotype et d’après un génoplésiotype du Sarma- tien de la Serbie : Melanopsis MartinianaFéruss. (PI. III, lig. 16-17), ma coll. Rapp. et diff. — Malgré l’aspect extérieur bien distinct, les dilTérences entre Lyrcæa et Melanopsis n’ont que la valeur d'une Section, ainsi que l’a jugé Fischer, et non pas d'un Sous-Genre comme l’ont proposé les frères Adams : il est facile de passer d'un groupe à l’autre, presque sans discontinuité, par une série de formes intermédiaires; les adultes surtout acquièrent avec l’àge des caractères qui varient dans une large mesure et qui s’écartent totalement de ceux de Melanopsis s. str. Aussi ne doit-on pas attacher d'importance aux subdivisions qui ont été proposées pour ces formes extrêmes : par exemple, Handmann a établi en 1887 (Die foss. Conchyl. von Leobersdorf, p. 11) un S.-G. (I) Gsaer. of. shells, p. 310. — Etym . : mythol. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 175 IV1elnnoi»sis Martinia dont le génotype est précisément M. Martiniana , espèce que je consi- dère comme un excellent génoplésiotype de Lyrcæa à l’état fossile et à l’âge adulte ; d’ailleurs cette dénomination préemployée n’aurait pu être conservée, il me parait inutile de la remplacer, attendu que l’auteur lui-même a fait entrer dans son Sous-Genre une série de variétés de cette espèce polymorphe, il en a donné de très exactes figures qui montrent des transitions graduelles jusqu’aux Sections voisines, prouvant ainsi, contre ses propres conclusions, qu’il faut éviter de multiplier les subdivisions dans le G. Melanopsis. Répart, stratigr. Eocene. — Une espèce probable, quoique peu carénée, dans les Pyrénées catalanes : Melanopsis Aimerai Cossm., ma coll. Oligocène. ----- Une espèce probable dans la « Série d’Headon » (Angleterre) : Melanopsis subcarinata Morris, d’après les figures de l’Atlas de Sand- berger (pl. XV, fig. 8). Une espèce bien carénée, dans l’Aquilanien du Bordelais et de l’Adour : M. aqvensis Grat., ma coll. Miocene. — Une espèce voisine de M. aquensis, dans l’Helvétien du Bassin de Vienne ; M. clava Sandb. ( loc . cit., p. 521, pl. XXV, fig. 31). Quelques espèces dans les couches de Leobersdorf : L. varicosa, sénat oria Hand- mann (loc. cit., p. 18, pl. II), le génoplésiotype ci dessus figuré et M. vindobonensis Fuchs, ma coll., avec six variétés (sec. Handm.). Une espèce dans les couches supérieures de Craïova (Roumanie) : M. Vilzoni Porumbaru (loc. cit., p. 27, pl. Vil, fig. 4). Plusieurs espèces ou variétés, dans l’Helvétien et le Tortonien du Piémont: M. Bonelln Sism., M. cari- natissima, monregalensis, taurinensis, pedemontana, Sacco, M. narzolina Bonelli, M. Doderleini, agatensis Pant., M. compressoides Sacco, d’après la Monogr. de cet auteur (part. XVIII, pl. I, fig. 16-26). Une espèce dans le Bassin de Crest (Drôme) : M. Hericarti Font. (1880. Terr. tert. Crest, p. 149, pl. I, fig. 5-6). Pliocène. — Outre le génoplésiotype ci-dessus figuré, une espèce abon- dante et variable dans le Sarmatien de l’Europe orientale : M. impressa Krauss, ma coll. Plusieurs autres au même niveau, en Croatie : M. slavo- nica Neum., L. coronata, Petrocici, caryota, constricta, Hranilomci , stric- tura, rudis Brusina, d'après les deux Atlas précités de cet auteur. Deux espèces dans le Messinien de Vaucluse : M. Neimayri Font., M. Mathe- roni Mayer, d’après la Monogr. de Fontannes (Moll, plioc. vallée du Rhône, p. 174, pl. X, fig. 1-9). Une espèce dans le Plaisancien de Papiol : M. papiolemis Aimera et Rofill (1898. Mol. fos. catal., p. 65, pl. IV, fig. 5). Pleistocene. — Une espèce très abondante dans les alluvions d’Algérie : M. Maresi Bourg., d’après M. Pallary (loc. cit., p. 179, pl. II, fig. 22). Epoque actuelle. — Deux espèces, dont le génotype, aux lies Baléares, ma coll. 176 ESSAIS DE Melanopsis Can ruiDOMUS, Swainson, 1840 (’). G. -T.: Melanopsis costata Olivier. Viv. (= Pauluccia Brusina, 1902, nom et fig. ; = Dicolpus Phil. 1887, non Gerst. 1884) Taille moyenne ou assez petite; forme très variable, tantôt ovale- conique, tantôt trapue et courte, avec tous les degrés intermédiaires, souvent chez la même espèce ; spire un peu allongée et pointue, chez les formes typiques du premier groupe, courte et tectiforme chez les coquilles massives, à l’extrême opposé; tours subulés ou étagés, presque toujours costulés dans le sens axial, parfois épineux sur un angle spiral et médian. Dernier tour plus ou moins élevé, variant des deux tiers aux cinq sixièmes de la hauteur totale, selon qu’il s’agit d’individus dorsaniformes ou pseudolivoïdes ; base con- vexe, généralement costulée jusqu’à la fasciole basale qui forme un bourrelet saillant, caréné à l’extérieur, séparé du bord columellaire par une rainure. Ouverture petite, semilunaire, étroitement cana- liculée en arrière, peu profondément échancrée à la base ; labre mince, à peine sinueux, tangentiellement appliqué contre la callo- sité pariétale; columelle lisse, calleuse, très excavée en arrière, faiblement tordue près de l’échancrure basale ; bord columellaire épais et fortement étalé sur toute la région pariétale, plus étroit le long de la rainure qui l’isole de la fasciole basale, se terminant en pointe à l’origine de l’échancrure. Diagnose refaite d’après des spécimens du génotype (2), fossiles de Slavonie (PI. III, fig. 25), du Sarmatien de Dalmatie, ma col 1 . ; d’après une espèce globuleuse, épineuse et dénuée de costulés axiales : M. Bouei Fér. (PL III, fig. 18-19), du Sarmatien de Serbie, ma coll.; et d'après une espèce nodu- leuse, de Dalmatie : M. geniculata Brus. (PL III, fig. 22), ma coll. Rapp. et diff. — Cette Section se distingue assez aisément de Melanopsis s. str. et de Lyrcæa par son ornementation costulée ou épineuse, très variable (1) Malac., p. 202. — Etym.: axavÔa, épine; Sopoç, maison; on devrait écrire Acan- thidomus. (2) D’après Adams, Chenu, Fischer, Tryon ; seul, Herrmannsen indique comme géno- type M. Bouei Féruss. qu’IIandmann classe aussi parmi ses Canthidomus, mais qu'Olivier n’a vraisemblablement pas trouvé dans son voyage en Asie Mineure ; en tous cas, les deux formes sont voisines. PALÉOCONCHOLOGIE COMPAREE 177 Melanopsis d’ailleurs ; mais il y a un autre critérium concomitant, qui n’a pas été signalé jusqu’à présent et qui me parait beaucoup plus sûr dans un Genre aussi poly- morphe, c’est la fasciole basale qui forme un bourrelet saillant entre une carène externe et une rainure ombilicale ; grâce à ce critérium invariable, je me suis guidé pour réunir dans un même groupe des coquilles aussi dissemblables que celles ci dessus figurées comme génoplésiotypes fossiles de Canthidomus. On peut ajouter encore que le labre est peu sinueux : il ne présente pas l'inflexion latérale qu’on remarque chez Lyrcæa, vis-à-vis de l’angle médian du dernier tour. L’échancrure basale est moins profonde, la columelle est un peu moins tordue ou infléchie que Melanopsis s. str.; mais ce sont des difïérences qu’il n’est pas toujours facile d’apprécier sur des spécimens fossiles et rarement intacts. En résumé, l’ornementation de Canthidomus — qui frappe tout d’abord les yeux et qui fait reconnaître les espèces — ne doit pas être invoquée comme un critérium très certaiu, parce que cette ornementation est absolument poly- morphe, de même que le galbe de la spire. Je citerai notamment M. geniculata Brus, qui possède de grosses nodosités, presque difformes, nullement épineuses, à tel point que l’on serait tenté d’y voir une Section distincte de Canthidomus ; mais si l’on observe la base, on reconnaît qu’elle a le même aspect que celle de M. costala. En ce qui concerne la nouvelle Section Pauluccia , proposée par Brusina dans son second Atlas (Icon. Moll. foss. Croat., p. VIII, pl. XXIX, fig. 5-18), cet auteur n’en a donné aucun diagnose dans les légendes des planches : autant que je puis en juger d'après des figures vues du côté du dos, ce sont des Canthi- domus très globuleux comme M. Bouei, mais avec une double rangée d’épines ou de nodules au dernier tour ; les caractères de l’ouverture et de la base sont identiques à ceux de Canthidomus , je me vois donc obligé d’y réunir Pauluccia. Enfin je considère comme synonyme évident de Canthidomus- le G. : Ûicolpus Phil. (1887, Tert. u. Quart. Verst. Chiles, p. 40) que l’auteur a rapproché soit de Pleurotoma, soit de Cancellaria et qui a tout a fait le galbe court et épineux de M. Bouei. D’ailleurs Dicolpus était préemployé dès 1884, par Gerstacker, pour un Insecte. Répart, stratigr. Danien. — Une espèce douteuse, quoique plissée, dans les couches à Cérites du Louristan (Perse): M. costellata H. Douvillé (1904. Miss. Scient. Perse, Paléont. p. 327, pl. XLVI, fig. 7-11). Vu l’état de conservation des échan- tillons figurés, je ne fais cette citation que sous les plus extrêmes réserves. Eocene. — Une espèce dans le Lutécien des Corbières : Canthidomus nodosa Doncieux (1908. Desc. pal. Numm. Corbières, p. 204, pl. XI). Oligocène. — Une espèce confondue à tort avec le génotype, dans l’Aquita- nien des environs de Dax : M. Nereis d’Orb. ( fide Grateloup, pl. III, fig. 61). Miocene. — Outre le génoplésiotype ci-dessus figuré {M. Bouei), plusieurs autres espèces ou variétés dans le Bassin de Vienne: M, scripta Fuchs, 12 178 ESSAIS DE Illelnuoiisis ' M. plïcatula, nodifera, affinis, turrita Kiltli, prionodonta, monacantha, mcgacanlha , multicostata, contigua Handm. (/oc. cit., pl. VII). Deux autres espèces dans le Bassin de Budapest: M. rarispina, Sinzomi Lürenthey (1902. Pannon. Fauna, p. 213, pl. XVII). Deux espèces dans les couches supé- rieures de Ciaïora, en Roumanie : M. Soubeirani Tourn., M. Porumbarui Brus., d’après la Monogr. de M. Porumbaru (1881. Terr. tert. Craïova, p. 28. pl. IX, fig. 1-3). Pliocène. — Nombreuses espèces dans le Sarmatien de l’Europe orientale : M. astrapæa, Pauciciana , Kispatici, misera, bicoronata, plïcatula Brus., M. inconstans, clavigera, lirata Neum., M. dalmalina, croatica, arcuata, geniculata, oxyacantha, Kurdica, Nesici Brusina ( loc . cit.). Deux espèces classées comrhe Pauluccia par Brusina, dans le Sarmatien de la Hongrie : M. defensa Fuchs, M. Bœltgeri Halavats C) d’après l’Iconographie pré- citée. Trois espèces en Grèce, au même niveau : M. lanceolata Neum., M. Eleis, pseudodecorata Oppenheim (Beitr. Kennt. Neog. Griechenland, p. 465). Plusieurs espèces dans les couches levantines de Pile de Rhodes : M. orientalis , Billiottii, Vandeceldi , Plianesiana Bukowski (1893. Levant. Moll. Rhodus, pp. 20-30, pl. III et IV). Plusieurs espèces dans le Tertiaire supérieur du Chili : Dicolpus obesus, anculotoides, slriatus, distortus Phil. (loc. cit., p. 41, Pl. I, fig; 20-24). Epoque actuelle. - Plusieurs espèces dans l’Europe orientale et en Asie Mineure, d’après les frères Adams. Sp lia dion H nom. mut. 1908 (1 2). G. -T.: Melanop. austriaca Handm. Mioc. (= Hyphantria Handmann, 1887, non Leq. 1841). Taille petite ; forme conique, parfois pyramidale ; spire courte, à galbe régulier et pointu ; tours peu nombreux, imbriqués en avant, séparés par des sutures canaliculées, ornés de costules axiales qui sont obsolètes en arrière, noduleuses en avant sur l’angle, qui borde en-dessous la suture ; dans l'intervalle, on distingue généralement de fines stries spirales ; quand les côtes sont très écartées et lorsqu’elles se succèdent d’un tour à l’autre, l’ensemble forme une pyramide à cinq pans. Dernier tour au maximum égal à la moitié de la hauteur totale, anguleux à la périphérie de la base qui est déclive, imper- forée, sans fasciole apparente. Ouverture rbomboïdale, peu canali- (1) Dénomination préemployée par Klika, en 1891, pour une espèce de la Bohème; la coquille pontique doit donc recevoir un nom nouveau, et je propose en conséquence : G. balatonensis nobis. (2) Dédié à Spiridion Brusina, récemment décédé. PALEOCONCHOLOGIE COMPAREE 179 l\ICli!ll)>|tsiS culée en arrière, faiblement échancrée en avant ; labre non sinueux, seulement arqué vis-à-vis de l’angle du dernier tour ; columelle lisse, peu calleuse, faisant un angle de 120° avec la base, à peiue infléchie à droite vers son extrémité antérieure ; bord columel- laire étroit, peu épais. Diagnose refaite d’après les figures du génotype (Foss. Conchyl. Leobersdorf, pl. VIII, fig. 19-21), et d’après les figures d’un génoplésiotype du Sarmatien de Serbie: M. Zujovici Brusina (Icon. Moll. Croat., II, pl. VI, fig. 75-76). Reproduction de l’une d'elles (Fig. 68). Rapp. et diffèr. — Je conserve cette seule subdivision parmi celles qu’a établies M. Handmann, dans son Etude sur les Méla- nopsidés de Leobersdorf, non seulement à cause du galbe bico- nique et de l’ornementation de la coquille, mais aussi à cause de la forme rhomboïdale de l'ouverture peu calleuse, et surtout parce que la fasciole basale ne parait pas indiquée sur Tes figures, probablement parce que l’échancrure est peu profonde. Il ne faut pas perdre de vue que certaines formes de Spiridionia se rapprochent beaucoup, par leur galbe vu du côté du dos, de quelques variétés extrêmes, striées et biépineuses, de M. Bouei : on doit donc, pour admettre cette Section, s’attacher surtout aux caractères de l’ouverture et de la base. Répart stratigr. Miocene. — Deux espèces outre le génotype, dans le Bassin de Vienne: M. gracilis , striata Handm. Le génotype dans les environs de Budapest, d’après M. Lorenthey (1902. Pannon. Fauna, p. 217, pl. XVIII, fig. 1). Pliocène. — Cinq espèces dans le Sarmatien de l’Europe orientale : M. Loza- nici, Banovaci , Serbica, Zujovici, pentagona Brusina (toc. cit.). Deux au- tres espèces tout à fait pleurotomoïdes, en Hongrie: M. gradata Fuclis ( non Rolle), M. Brusinai Lorenthey (1902, loc. cit., p. 223, pl. XVI, fig. 7, pl. XVIII, fig. 3-6). Melanostira, Oppenheim em. 1 89 1 ( 1 ) - G. -T. : Mel. ætolica Neum. Plioc. Taille au-dessous de la moyenne ; forme turbinée, conique, plus ou moins élargie à la base ; spire assez courte, costulée au sommet; sept à neuf tours peu convexes d’abord, puis excavés au milieu, séparés par des sutures que borde un bourrelet ; les côtes dispa- (1) Beitr. z. Kenntn. d. Neog. in Griechenland, p. 466. — Etym.: (j.eX. Je n'ai presque rien à y ajouter, si ce n'est que Gosavia serait, d’après M. Dali, représenté dans le Tertiaire de l’Inde (G. dentata Sow. sp.), et que les deux der- niers Genres ne paraissent guère, au premier abord, à leur place dans les Volu- tidæ à cause de leur columelle lisse ; cependant il est bien difficile de les séparer des autres Pholidotominæ à cause de leur sinus écailleux et contigu à la suture. D’ailleurs, il est possible qu’en dégageant la columelle un peu plus profondé- ment que je n’ai osé le faire sur les deux génotypes, on découvre ultérieure- ment que ces deux coquilles possèdent un pli plus enfoncé à l’intérieur de l’ouverture; pour s’en assurer, il suffirait de faire la coupe axiale, mais il est impossible de sacrifier à cet effet des types uniques. Je me borne à remarquer que, chez les autres Pholidotominæ dont on a pu étuclier les plis columellaires, ceux-ci sont plus ou moins obliques, et que la forme de la coquille rappelle tantôt les Fuseaux, tantôt les Cônes, tantôt les Pirules, de sorte que leur clas- sement dans la Famille Volutidæ n’est plus absolument motivé que par ce sinus écailleux qu’on n’observe le long de la suture d’aucun autre groupe ; comme Volutoderma est bien évidemment l’ancêtre d ’Athleta, c’est-à-dire d’une Volute bien caractérisée, cette filiation entraîne le classement de tous Pholidotominæ dans la Fam. Volutidæ. Liomelon Dali, 1907. G. T. : Voluta piriformis Forbes. Sén. Le génotype choisi par M. Dali est une coquille du groupe d’Arrialoor, dans l’Inde, que Stoliczka a décrite comme appartenant au G. Melo et que j’ai précé- demment placée dans le G. Caricella : elle y ressemble en effet, non seulement par sa forme et par ses plis columellaires, mais aussi par sa surface lisse; peut- être le canal paraît-il plus court et moins contourné sur la figure (pl. VI, fig. 9) de l’ouvrage de Stoliczka; mais dans la légende, cet auteur a pris soin d’indi- quer que l’extrémité antérieure du holotype a été restaurée avec un fragment d’un cotype, de sorte qu’il ne faut pas attacher d’importance à cette petite diffé- rence qui n’est probablement que le résultat de la restauration dont il s’agit. Dans ces conditions, il serait manifestement téméraire de baser un nouveau G. ni même une Section sur un critérium tellement incertain : M. Dali n’a même pas comparé Liomelon à Caricella, mais il place le premier dans les « mélani- formes » et la seconde dans les « fusiformes », ce qui prouve combien sa classi- fication est arbitraire. En définitive, d’après mon avis, Liomelon et Caricella sont complètement synonymes ; l’un a précédé l’autre dans le Crétacé supérieur. J’en tire d’ailleurs cette autre conclusion — maintes fois répétée dans le cours 212 ESSAIS DE du présent ouvrage — c’est qu’il faut bien se garder de fonder des subdivisions nouvelles sur de simples figures, et sans avoir d’excelleuts génotypes en main. Retipirula Dali, 1907. G. -T. : Turbinella crassitesta Gabb. Paléoc. Sans donner aucune explication à l'appui, M. Dali a proposé de classer ce nouveau G. dans les « piruliformes », pour une coquille du « Martinez group » c’est-à-dire du Paléocène de Californie (Gabb, 1869. Paléont. Calif., II, p. 157, pl. XXVI, fig. 37), Cette coquille a, d’après la figure, la plus grande ressem - blance avec Ficulopsis, du Crétacé supérieur de l’Inde ; mais, au lieu de cinq plis, il y en a deux seulement, à moins que les protubérances — attribuées à la continuation des cordons noduleux de la base jusqu'à l'inléiieur de l’ouver- ture — ne soient réellement des plis? En outre, Gabb a indiqué que le canal de T. crassitesta est étroit, tandis que Ficulopsis a un canal large. Quant à l'orne- mentation obtuse et pustuleuse du génotype de Retipirula, il est possible quelle présente cette apparence par suite de l’usure du test de l’échantillon choisi. Dans ces conditions, je ne puis admettre Retipirula qu’à titre provisoire, en attendant que la découverte de nouveaux matériaux ait confirmé la réalité des différences que je crois y apercevoir, ou que l’auteur se soit expliqué plus clai- rement sur sa pensée créatrice : sa méthode consiste en effet à publier des noms génériques en indiquant seulement le génotype, et en laissant au lecteur l’al- ternative — de se demander pourquoi — ou d’obéir servilement ; l’incertitude subsiste dans le premier cas, et dans le second, c’est le caporalisme militaire introduit dans la Science à une époque où il tend précisément à disparaître des armées. Nos savants maîtres d’autrefois préféraient convaincre leur auditoire, plutôt que de lui imposer leurs idées : c’était la bonne Ecole, celle à laquelle j’ai été élevé. Glyptostyla Dali, 1892. G. -T . :G. panamiensis Dali. Eoc. J'ai placé (foc. cil. IV, p. 134) — non sans hésitation — ce, Genre, de l’Eocène (et non du Miocène) du canal de Panama, dans la Fam. Slrepturidæ, quoique la columelle porte deux plis transverses et quoique le canal ne paraisse ni échancré, ni muni d’un bourrelet sur le cou. XI. Dali le classe, au contraire, à côté de Retipirula dans les Volutes piriformes; mais j'ai encore plus de répugnance à adopter cette solution qu’à laisser Glyptostyla parmi les Slrep- turidæ, car il n’a ni les plis columellaires de Ficulopsis, ni la suture écailleuse des Pholidotominæ ; d’autre part, il ne ressemble à aucune des subdivisions des Loxoplocinæ, par ses plis pas plus que par son canal. Si on le compare enfin à Caricella dans les Homœoplocinæ , on constate qu’il s’en écarte encore davan- tage, de sorte que, tout bien considéré, je préfère attendre avant de modifier l'emplacement provisoire que je lui ai précédemment assigné. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 213 Mioplejona Dali, 1907. G. -T. : Rostellaria induratu Conrad. Olig. Voici encore une dénomination nouvelle, fondée sur un génotype à l’état de « moule interne n’ayant conservé que quelques petits fragments de test » M. Dali ajoute, il est vrai, que cette espèce semble répandue dans l’Oligocène de Washington, et représentée aussi par des mutations dans le Miocène et le Pliocène de l’Orégon et de la Californie. D’après d'autres plésiotypes moins imparfaits, V. indurata serait caractérisée par sa forme allongée, ornée de côtes axiales funiculiformes, que séparent des intervalles assez larges avec de fines stries spirales; les plis columellaires sont du type Volutomorpha et non pas du type Volutoderma ; la constriction suturale est obsolète, mais plus marquée chez les formes miocéniques qui n'ont pas de stries spirales. A défaut d’une figure, il est bien difficile de se faire une opinion au sujet de Mioplejona; il est possible que ce soit dans ma Sous-Fam. Loxoplocinæ qu’il faille le classer, mais je ne le fais que sous toutes réserves, en regrettant qu’on propose de nouvelles subdivisions aussi incomplètement définies. Dans sa réponse précitée à M. Burnett Smith (1907. The Nautilus, p. 142), M. Dali allègue qu’il lui a manqué un artiste pour reproduire les génotypes de ses nouvelles créations : ce prétexte n’est plus à invoquer actuellement, depuis une dizaine d’années, avec les nouveaux procédés de phototypie directe dont on dispose partout. Maculopeplum Dali, 1906. G.-T. : Voluta Junonia Hwass. Viv. Ce Genre est uniquement proposé parce que M. Dali a choisi, comme géno- type de Scaphella, Voluta undulata — que Gray a prise en 1855, comme géno- type d ’Amoria. Or cette manière de procéder ne tient pas compte de ce que déjà en 1845, Herrmannsen avait clairement désigné, d’après Swainson. V. Junonia comme génotype de Scaphella : il est donc impossible d'admettre Maculopeplum et de supprimer, du même coup, Amoria. Mon opinion se trouve d’ailleurs en complet accord à ce sujet avec celle du Dr v. lhering (1907. Moll, foss. Argent., p. 201). ADELOMELON Dali, 1906. G.-T. : Voluta ancilla Sol. Viv. Cette dénomination est destinée , d’après M. Dali (The Nautilus, XIX, n° 12, p. 143), à remplacer Cymbiola auct. non Swainson ; or l’auteur nous explique bien que le véritable V. ancilla a été figuré par Lamarek dans l’Encyclopédie, et qu’il ne faut pas le confondre avec V. magellanica Lamk. ( non Chemnitz) ; mais comme ce dernier est aussi un Adelornelon selon M. Dali, il reste à expli- quer à quel génotype doit être appliqué le nom Cymbiola qu’on ne peut cepen- dant supprimer purement et simplement, surtout en présence de la diagnose générique très précise qui en a été donnée et qui répond exactement à celle de V. ancilla. Il y aurait là un point à éclaircir pour prouver que Cymbiola repré- sente tout autre chose qu’ Adelornelon ; faute de cet éclaircissement — que M. Dali a négligé de fournir soit dans le « Nautilus » en 1905, soit dans la révision de 1907 — nous devons conserver le Genre de Swainson ( Cymbiola ) et reléguer 214 ESSAIS DE Adelomelon en synonymie. C’est précisément à la même conclusion qu’aboutit M. von Ïhering ( loc . cit.) dont la compétence en Volutes australes est indiscu- table. Miomelon Dali, 1907. G. -T. : Volutilithes Philippianus Dali. Viv. « Spire un peu élevée, quelque peu excavée près de la suture, avec des côtes axiales plus ou moins saillantes et des stries spirales; canal droit et étroit; columelle munie d’un petit nombre de plis minces, l'antérieur plus épais ». Sur cette diagnose textuellement traduite ci-dessus — qui serait tout à fait insuffisante si le génotype n’était pas très connu — M. Dali (/. c., p. 365) pro- pose une nouvelle Section A’ Adelomelon (ou Cymbiola), et il désigne comme génoplésiotypes fossiles: Voluta triplicata Sow., V. Domeyhoana Phil. , V. gra- cilior lher. (— F. gracilis Phil. non Lea), peut être aussi F. Orbignyana Phil., c’est-à-dire des formes localisées sur les côtes de l’Amérique du Sud, aussi bien à l’état fossile qu’à l’époque actuelle. Or, précisément la même année 1907 (Moll. foss. Argent., p. 205), M. v. Ïhering a proposé pour le génotype F. gra- cilior un G. Proscaphella, mieux caractérisé que Miomelon, dans la diagnose duquel il ajoute que la protoconque est lisse, scaphelloïde, un peu moins épaissie que celle de Cymbiola, et que Proscaphella se distingue principalement par son ornementation de Cymbiola qui est lisse : ce ne peut donc être qu’une Section de Cymbiola (ou Adelomelon). Mais, comme le N° des « Smithson. Miscell. Cal 1 . » Vol. 48, dans lequel a paru l’Étude de M. Dali — est celui du 4 fév. 1907, tandis que l’introduction du gros volume de M. v. ïhering est seu- lement signée à la date d’avril 1907, il n’y a pas d’hésitalion sur la priorité à accorder à la dénomination Miomelon au lieu de Proscaphella, pour cette Section de Cymbiola qui est représentée depuis l’époque miocénique. Tractolira Dali, 1895. G. -T. : T. sparta Dali. Viv. J’ai omis, dans ma première classification des Volutidæ, ce Genre qui ne représente probablement qu’une Section de Cymbiola et qui est probablement représenté dans le Tertiaire du Chili par V. alla Sow. M.von ïhering (l. c.,p. 211) classe cette dernière espèce dans le G. Cymbiola s. s., et il ajoute que le nucléus de la protoconque est scaphelloïde, assez petit, que la columelle porte deux plis très obliques, que la surface est ornée de stries ou crêtes spirales très serrées, sans côtes longitudinales. C'est évidemment une Section de Cymbiola, au même titre que Miomelon ; aussi, je répare mon omission dans le tableau qui est publié ci-après. PACHYCYMBIOLA v. ïhering, 1907. G. -T. : Voluta braziliana Sol. Viv. « Coquille pesante, large, à spire raccourcie, d’une couleur jaunâtre et uni- forme, avec un canal postérieur de l’ouverture, et avec une série de tubercules noduleux, couronnant la spire ». A ce groupe, — qui constitue à la rigueur, une Section de Cymbiola — doit être rattachée Volula Ameghinoi Ih . , que j’ai précédemment indiquée (L c. PALÉ0C0NCHQL0G1E COMPARÉE 215 fig. 18) comme génoplésiotvpe fossile de Cymbiola. Dès l’instant qu’on sépare Tractolira à cause de son ornementation, on doit a fortiori admettre Pachy- cymbiola qui s’écarte encore davantage de Cymbiola. Arrivé au terme de cette longue énumération, il me reste à essayer d’y mettre de l’ordre et d’en tirer des conclusions qui soient en harmonie avec l'arrange- ment. que je préconise pour l’importante Famille en question. Tout d’abord, je reproduis ci-dessous le tableau résumé que j’ai publié dans la « Revue critique de Paléoz. » pour exposer sous une forme synoptique les idées de M. Dali sur la phylogénie des Volutidæ : FORMES CRÉTACÉ ÉOCÈNE OLIGOCÈNE MIOCÈNE PLIOCENE Piruliforme Ficulopsis Retipirula )> )) )) )) Ficulomorpha Glyptostyla )) )) » Coniforme Gosavia )) )) » )) Muriciforme rlejona Plejoua » » » )) )) Volutilithes )) » » Fusiforme Volutodenna Cari ce II a Cancella, Aurinia Aurinia )) Volutomorpha Volutopupa Miopleiona Maculopeplum Maculopeplum )) Piestochilus Maculopeplum )) Adelomelon Adelomelon » )) Liopeplum » Miomelon Miomelon Buccinlfoi me Volutocorbis Volutocorbis » » )> Meloniforme Lioraelon » Eucymba )) » Mitriforme » 1 apparia » )) Volutomitra Strombiforme )) Lyria Lyria Lyria Lyria )) )) » )) Voluta Voluta » )) )) )) Enæta Enæta Cassidiforme )) ;» ’ Athleta )) Outre que ce tableau est incomplet, puisqu’il ne donne pas toute une série de Volutes dont un grand nombre sont représentées à l’état fossile, il ne nous permet pas d’apprécier comment ont pu se développer peu à peu, à travers les révolutions du globe terrestre, les caractères les plus typiques des Volutes, c’est à-dire les plis, l'échancrure basale, le bourrelet du cou et la protoconque. 11 ne fait pas non plus ressortir que les formes ancestrales, celles du Crétacé, étaient presque exclusivement munies de cette suture écailleuse qui — si on l’explique par une disposition particulière et pholidotome du manteau de l’animal — prouve que cette disposition n’a pas persisté à dater de l’époque tertiaire. C’est pourquoi j’insiste sur la nécessité de conserver ma classification beaucoup plus homogène, sauf à y faire entrer en bloc la Sous-Famille Pholido- tominæ dans laquelle se classent précisément ensemble toutes ces formes ancestrales, à galbe très différent, à nombre de plis columellaires très variable, mais à échancrure nulle, ou peu profonde, sans bourrelet sur le cou, et à pro- toconque peu développée. En partant de ces données, on peut remanier de la manière ci-dessous le tableau que j’ai précédemment publié : 216 ESSAIS DE * PHÜLID0T0M1NÆ (Columelle plus ou moins plissée, sinus suturai écailleux) CRETACIQUE VOLUTODERMA (Fusiforme ; 3 plis columellaires) VOLUTOMORPHA (Fusiforme ; un fort pli columellaire) I GOSAVIA (Coniforme ; 5 ou 6 plis columellaires) I FICULOPS1S (Piriforme ; 5 plis columellaires) BEISSELIA (Bucciniforme ; pas de plis columellaires apparents) I PllOLIDOTOMA (Pleurotomiforme; pas de plis columellaires apparents) VOLUTODERMA (Plis obli([ues ; canal droit, non échancré) Rostellaca (Plis transverses ; canal recourbé, subéchancrè) I VOLUTOMORPHA (Pli oblique ; canal droit, largement échancré) I Gosavia (Plis postérieurs transverses ; canal court, tronqué) I Ficulopsis (Plis obliques, décroissants ; canal très large, peu échancré) I Retipirula (Canal étroit, droit) I Beisselia (Canal large, infléchi à droite) I Pholidotom A (Canal étroit, long et droit) Voluloderma (Spire élancée ; funicules spira ux) Rostellinda (Spire massive, large rampe suturale) Rostellana (Spire trapue ; plis axiaux et pincés) Rostellaca (Spire courte ; funicules crénelés) Volutomorpha (Spire allongée ; plis axiaux) Gosavia (Spire tectiforme, tronquée) Ficulopsis (Spire très courte, treillissée) Retipirula (Spire très courte, pustuleuse) Beisselia (Spire costulée et étagée) Pholidotoma (Spire longue, treillissée) * LOXOPLOC1NÆ (Plis obliques, décroissants, l'antérieur plus saillant ; suture non écailleuse) cret. tert. et viv. ATHLETA (Fusiforme, à spire courte ; (protoconq. petite, trochiforme) VOLUTILITHES (Muriciforme, à spire étagée ; protoconque scaphelloïde I PSEPHÆA (Muriciforme, proloconque mamelonnée) 1 Athleta (Echancrure peu profonde ; pas de bourrelet basal) I Liopeplum (Echancrure peu profonde ; cou gonfle) I Volutilithes (Un pli principal ; échancrure assez profonde ; bourreletbasal) PSEPHÆA (2plistrèsobliques; échancrure profonde ; bourrelet basal) 1 Athleta (Spire épineuse ou crénelée) Liopeplum (Dernier tour lisse) Volutilithes (Spires à côtes noduleuses ou pincées) Psephæa (Spire épineuse) PALE0C0NCH0L0G1E COMPAREE 217 * VOLUTIN/E (Plis peu obliques, échancrure basale et bourrelet) tert. et viv VOLUTA (Biconique,4ou5plis col u met, proloconque trochoïde) I LAPPARIA (Mitriforme ; 4 plis colum. ; protoconque scaphelloïde) I LYRIA (Bucciniforme, 3 plis colum., protoconq. petite, bulbiforme) CALLIPARA , (Ovoïde : 2 plis columellaires ; proloconque peu saillante) I HARPULA (Fusoïde; 4 plis columellaires, protoconque papilleuse) I AULICINA (Strombiforme, 4 plis colum., protoc. grosse, hémisphérique) LEPTOSCAPHA (Mitriforme, 4 plis colum., protoconque petite, mamillée) VOLUTA (Plis transverses, presque égaux ; labre épais) I Lapparia (Plis transverses, l’antérieur moins saillant ; labre peu épais) I Lyria (Plis peu obliq. et plissements pariétaux ; labre variqueux) CALLIPARA (Plis anterieurs, obliques) I Hahpula (Plis décroissantset plissements pariétaux ; labre bordé) I Aülicina (Plis épais, égaux ; labre mince) I Heteroaulica (Plis antér. obliques ; labre épais, sinueux en arrière) I Amoria (Plis égaux, obliques ; labre épais, non sinueux) 1 Leptoscapra (Plis minces, obliques ; labre variqueux) Voluta (Spire épineuse, étagée) Lapparia (Spire striée ; dernier tour épineux) Lyria (Spire costulèe ; sutures crénelées) Enæta (Dent labiale) Callipara (Plis d’accroissement sur le dernier tour) Harpula (Spire presque lisse) A ulicina (Dernier tour epineux) Heteroaulica (Dernier tour subépineux) Amoria (Spire et dernier tour lisse) Leptoscapha (Spire striée) * CYMB1NÆ (Plis obliques et tordus ; large échancrure, bande basale) TERT. et VIV. Y ET U S (Cymbiforme ; 2 ou 3 plis colum., protoconque scaphelloïde) MELO (Cymbiforme; 3 ou 4 plis colum. protoc. non scaphelloïde) Yetus (Plis décroissants; col. creuse; labre mince, échanc. en arrière) l Melo (Plis obliques; columelle peu excavée) Yetus (Spire carénée au sommet, cylindrique, lisse) Cytnba (Spire ventrue, sans rampe au sommet) Eucymba (Spire non carénée au sommet) Melo (Spire couronnée d'epines) A usoba (Spire apparente) 218 ESSAIS DE * ZIDONINÆ (Plis obliques, nou décroissants ; échancrure et bande) TERT. ET YIV. CYMBIOLA Cymbiola (Ovoïde ; 2 ou 3 plis colum., (Spire non vernissée) protoconque scaphelloïde) ZlDONA (Spire vernissée) Cymbiola (Spire lisse) Pachycymbiola (Spire massive, dernier tour noduleux) Miomelon (Spire costulée) Tractolira (Spire striée) Zidona (Spire lisse) * HOMŒOPLOCINÆ (4 plis obliques, égaux ; échancrure faible, pas de bande) tert. et viv. SCAPHELLA (Ovoïde ; protoconque scaphelloïde) CARICELLA (Piroïde ; protoconque obtuse) I VOLUTOCONUS (Coniforme ; protoconque en calotte déprimée) Scaphella (Canal presque droit) Caisicella (Canal contourné) VOLUTOCONUS (Pas de canal) Scaphella (Spire lisse ou striée au sommet) A urinia (Tours d’abord costules, puis lisses) Cancella (Tours d’abord striés, puis lisses) Volutoconus (Spire nulle ; dernier tour lisse) * VOLUTOBULBINÆ (Plis obliques, non décroissants ; échancrure presque nulle) tert. et viv. FULGURARIA (Fusiforme ; protoconque bulbeuse) FULGURARIA (Canal rétréci ; plis plis nombreux) I Alcithoe (Ouverture dilatée ; 3 ou 4 plis) Fulguraria (Spire lisse, saillante) Alcithoe (Spire d’abord costulee, puis lisse) MAMILLANA Stromboïde : protoconque à nucléus latéral) Mamillana (Labre réfléchi ; 3 plis col.) Mamillana (Spire lisse, presque nulle) Incertæ sedis : Ptychoris, Provocator, Pseudocymbium, Microvoluta, Mioplejona PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 219 M1TR1DÆ (p. 179) Neoimbricaria v. Ihering, 1907. G. -T. : Vol. Patagonica v. Iher. Olig. Forme ventrue ; spire courte ; protocouque petite, lisse, aiguë; dernier tour formant presque toute la coquille, orné de sillons spiraux, souvent cloisonnés par des plis axiaux ; ouverture étroite, à bords parallèles, terminée en avant par une échan- crure profonde, à laquelle correspond un bourrelet peu visible sur le cou ; plis columellaires d’Imbri- caria. Diagnose reproduite d’après celle de l'auteur (Moll. foss. Ar- gent., pp. 199-200, pl. V, fig. 40) ; reproduction de la lig. de Marginella quemadensis von Iher. [Fig. 82.]. Rapp. et diff. — D’après les critériums que j’ai choisis (p. 152), Neoimbricaria peut être admis comme Section d'Im- bricaria, se distinguant par sa surface ornée, s’écartant d'autre part des Margi- nellidæ par son échancrure basale et par ses sillons spiraux. Répart, stratigr. Oligocène. — Quatre espèces, outre le génotype, dans les gisements santa- cruziens de la Patagonie : Marginella quemadensis, confmis, gracilior , plicifera von Ihering (loc. cil.). Fig. 82. — Neoim- bricaria que- madensis von Iher. Quatrième livraison PSILOCOCIILIS Dali, 1904. G. -T. : Turbinella Mc Calliei Dali. Eoc. Test épais. Taille assez grande ; forme piroïde, massive, trapue et à spire presque nulle ; protoconque composée d’un bouton embryon- naire obtus, recouvert — comme toute la coquille — d’un vernis qui masque les sutures. Dernier tour arrondi, atténué et déclive à la base qui porte un très fort bourrelet spiral sur le cou, autour d’un entonnoir ombilical à peu près entièrement rempli par le dévelop- pement de la callosité columellaire ; ouverture étroite, terminée en 220 ESSAIS DE avant par un canal court et échancré; coluinelle peu excavée, munie au milieu de trois plis égaux et obliques, peu épais. Diagnose refaite d’après celle de l’espèce géno- type et d'après les ligures (1907. Notes on soine cret. Volutidæ, p. 22, lig. 11-13) ; reproduction de l’une d’elles [Fig. 83], Rapp. et diff. — Si l’on se reporte au tableau de classification de la Fam. Turbinellidæ ( l . c., p. 60), on voit que, d’après mes critériums, Bsilo- cochlis doit, à cause de son canal court, être classée comme S-G. de Vasum, s’écartant de ce dernier par _ „ „ ... . Fig. 83. — Psilocochlis Mc Callici sa protoconque paucispiree et par sa spire lisse, Dali, vernissée jusque sur le bouton embryonnaire ; c’est exclusivement pour ce vernis que M. Dali a séparé (The Nautilus, XVIII, N" 1, pp. 9-10) cette coquille de Turbinella dont elle se rapproche par ses plis columellaires ; il ne l’a d'ailleurs figurée qu’en 1907. A ajouter au tableau stratigraphique des espèces de Fulgur (p. 77) : Oligocène. — Une espèce dans l’Aquitanien de la Floride : Busycon Mont - forti Aldr. (The Nautilus, mars 1907, p. 121, pl. VI) ; elle a tout à-fait le faciès de Melongena, mais le canal est plus court, la columelle est obtusé- ment plissée. et il n’y a pas de bourrelet basal. On sait que Busycon Bolten, ressuscité en 1832 par Môrch est — en fait — postérieur à Fulgur Montf. 1810. Heligmotoma Mayer, 1895. G. -T. : Melongena Nilotica Mayer. Eoc. Coquille piriforme, à spire obtuse et à nucléus arrondi ; tours déprimés, anguleux le long de la suture ; dernier tour grand, ventru, caréné en arrière, lisse sauf les stries sinueuses d’accroisse- ment, terminé en avant par un canal large et long, sans échancrure ; base excavée vers le cou, sans aucune trace de bourrelet. Ouverture oblongue, échancrée en arrière, au-dessous de la carène du dernier tour; columelle lisse, un peu excavée au milieu, infléchie en avant avec le canal. Diagnose résumée d’après celle du génotype (Journ. Conch., XLIII, p. 49, pl. III, tig. 2) et d’après la figure originale, reproduite ci-contre [Fig. 84.] Rapp, et diff. — L’auteur a proposé cette subdivision den Melongena pour ue coquille, du Parisien d’Égypte, qui n’a pas le moindre rapport avec Melongena, PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 221 mais qui a tout-à-fait le galbe de Fulgur ; il est très intéressant de voir que ce G. américain a vécu en Égypte, pendant la période éocénique. On peut admettre Helig- motoma comme S. -G. de Fulgur, à cause de sa columelle non plissée et à cause de la sinuosité que fait le labre en arrière, au lieu d’aboutir orthogonalement à la suture, comme chez Fulgur s. s. Cette sinuosité — qu'avait parfaitement remarquée Mayer (’) — distingue aussi Heligmotoma de Sycum qui a également une columelle lisse, mais avec un canal plus court, autant qu’on peut en juger par la figure d'H. Nilolica. Toute- fois, si je rapproche Heligmotoma de Fulgur plutôt que de Sycum, malgré l’absence de pli à la columelle, c’est aussi à cause de la double inllexion que paraissent faire les stries d’accroissement sur le dernier tour — exactement comme sur le contour du labre de Fulgur — et surtout à cause de i'absence d’un bourrelet sur le cou. A rectifier au G. Nassa (p. 203) : Nassa pulchra d’Anc. est voisin d ’Ârcularia coarctala Eichvv., et a, comme ce dernier, le pli columellaire redressé en arc vers Taxe [Observ. de M. Staadt]. Cinquième livraison A rectifier à la Section Alipurpura (p. 22) : Miocene. — Murex tripterus Grat. est un Typhis, décrit sous ce nom géné- rique et ne faisant pas double emploi avec l’espèce de Lamarck ; par con- séquent le fossile miocénique de l’Écoledes Mines, que j’ai désigné comme représentant Alipurpura à ce niveau, ne peut conserverie nom tripterus, et il y aura lieu de le décrire à l’occasion [Observ- de M. Peyrot]. A rectifier à la Section Favartia (p. 30) : Miocene. — Murex aquitanicus Grat., du Bordelais, a trois varices princi- pales et deux côtes intercalaires : c'est un Chicoreus, comme Murex Dujardini auquel il ressemble beaucoup [Observ. de M. PeyrotJ. (1) Ainsi qu'on peut le déduire de l’étymologie : sX tyaoç, enroulement ; Eviopr; entaille. 222 ESSAIS DE EntacanthüS v . Ihering, 1907. G. -T. : Trophon monocerosv . Iher. Olig. Forme ventrue, massive; spire courte; à galbe conique; tours ornés de côtes spirales ; dernier tour très grand, portant trois varices obsolètes, arrondi à la base qui est imperforée et dépourvue de bour- relet sur le cou. Ouverture subrhomboïdale, terminée en avant par un canal court et tronqué; labre épais, muni en dedans de huit forts tubercules ; columelle aplatie et excavée, « se terminant au commencement du canal en une pointe dentiforme ». Diagnose reproduite d'après celle du génotype (Moll. foss. Argent., p. 183, pl. XIV, tî g . 92) ; reproduction de la figure originale [Fig. 85], Rapp. et diff. — L’auteur attache une grande importance à la terminaison de la columelle en une pointe; mais je Fif: 8S- - Entacan- r J tlius monoceros von ne vois presque pas de différence entre la coquille dont il ihering. s’agit et de Stramonita; tout au plus peut-on en faire une Section qui viendrait se placer près de Thalessa. En tous cas, ce n’est pas un Trophon à cause de sa columelle purpuroïde. A. ajouter au G. Acanthina (p. 78) : Pliocène. — Dans une Note publiée en 1887 (Mém. Soc. roy. malac. de Belg.), M. É. Vincent a fait remarquer que Purpura tetragona Sow. est en réalité un Acanthina, portant sur le labre l’épine antérieure et carac- téristique de ce Genre ; cette espèce a été à tort repérée par moi dans le G. Polytropalicus. A ajouter aux Coralliophilidæ, G. Magilus (p. 82) non encore signalé à l’état fossile : Eocene. — Une espèce à Madagascar : Magilus grandis Tôrnquist (1904. Abh. Senck. Ges., p. 323, pl. XLVI). Miocene. — Une espèce dans l’ilede Malte, d’après la même publication. A ajouter au G. Cypræicassis (p. 129) : Miocene. — Une espèce bien caractérisée, dans l’Helvétien du Piémont : C. cypræïformis Borson, coll. Staadt, mais je n’ai pas vérilié l'exemplaire en question ! l’ALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 223 A rectifier au G. Bernayia (p. 157) : Pliocène. — L’espèce de Castell’Arquato, dénommée par moi Cypræa cf. a/ finis Duj. ne peut être rapportée à celle de Dujardin, qui est en réalité Trivia affinis ; mais c’est bien un Bernayia dont il conviendrait de fixer la détermination spécifique. Sixième livraison A ajouter au G. Perairaia (p. 18) : Eocène. — Une espèce probable, dans le Lulécien d’Egypte. P. Beyrichi Mayer (1895. Journ. Conch., Vol. XLIII). A rectifier (p. 4 -i) : ÏEREIIELLOPSIS Leym., que j’ai relégué en synonymie de Terebel lum ; or, d’après M. Doncieux (1908. Cat. desc. foss. numm. Aude, II, p. 102) qui a étudié de bons spécimens avec test du génotype T. Brauni Leym., ce G. est à classer — non pas auprès de Terebellum — mais auprès de Semiterebellum, dans le G. Rostellaria, à cause du prolon- gement de l’ouverture en une gouttière postérieure qui descend vertica- lement jusqu’au sommet de la spire, entre le prolongement du labre et le bourrelet ventral columellaire. Malheureusement l'ouverture du spéci men figuré n’est pas conservée du côté antérieur, de sorte qu’on ne peut vérifier si elle présente la large sinuosité de Semiterebellum ou bien s’il y a d’autres différences plus ou moins importantes. Toutefois, outre que le galbe de la spire est beaucoup plus étroit, Terebellopsis se distingue de Semiterebellum parce que ses cinq ou six premiers tours sont pourvus de côtes axiales, les suivants étant lisses. Dans ces conditions, il y a lieu d’ajouter à la p. 28 une nouvelle Section Terebellopsis pour les deux espèces lutéciennes : T. Brauni Leym. et Rostellaria rabetensis Doncieux, cette dernière caractérisée par sa spire irrégulière, alternativement infléchie à droite et à gauche de l’axe, et par ses plis axiaux qui se pro- longent beaucoup plus loin en avant. A ajouter au S. -G. Perissoptera (p. 94) : IIemichenopus Steinm. et Wilc. 1908. G. -T.: Ch. araucanus Phi 1. Mioc. Taille assez grande ; forme fusoïde; spire turriculée, à galbe coni- que ; tours nombreux, anguleux ou carénés vers le tiers antérieur de leur hauteur, ornés de fines stries spirales jusqu’au dernier qui porte deux carènes et qui se termine en avant par un rostre effilé 224 ESSAIS DE et légèrement incurvé ; aile bien développée, avec un lobe supérieur arrondi et une digitation postérieure, longue et recourbée, dont la nervure est dans le prolongement de la carène inférieure du dernier tour ; bord columellaire assez épais, bien limité, des- cendant en arrière jusque sur la carène où il rejoint l’extrémité de l'aile en for- mant avec elle une gouttière peu pro- fonde. Diagnose refaite d’après les ligures restaurées du génotype (Arkiv for Zool. Bd. 4, p. 79, pl. 7, fig. 4 ab); reproduction de l’une d’elles [Fig. 86], Rapp. et diff. — Si l’on compare cette diagnose à celle de Perissoplera, on constate qu’elle n’en diffère que par trois détails : le rostre antérieur est un peu plus long et légè- rement dévié ; l’ornementation de la spire se réduit à des stries spirales ; enfin le bord colu- mellaire parait plus épais. Mais, comme les auteurs de ce Genre nous préviennent que leurs figures originales ont été restaurées à l’aide de fragments, il ne faut attacher d’im- portance certaine qu’à la différence de l’orne- mentation, de sorte qu ' Hemichenopus serait tout au plus une Section de Peris- soptera qui n’était connu jusqu’ici que dans le Crétacique. A ajouter au G. Struthiolaria (p . 104) : (= Struthiolariella Steinm. et Wilck. 1908, loc. cit., p. 53, pl. 6, fig. 7) Ce nouveau S. G. Struthiolariella a été proposé pour le génotype Struthiolaria Ameghinoi v. Hier., du Tertiaire supérieur de l'Amérique du Sud, et ces auteurs y rapportent en outre S. ornata Sovv. et S. Hatcheri Ort., avec des variétés; toutes ces formes ne diffèrent entre elles que par des détails de leur ornemen- tation, et par conséquent, elles se rapprochent intimement de Struthiolaria s. str. ; aucun caractère de l’ouverture n’est différent ; aussi ne me parait-il réellement pas possible d’admettre de nouvelles subdivisions dans ce G. austral où la variabilité de la coquille est d’ailleurs très grande chez une même espèce. J’ai déjà exprimé (p. 105) des doutes au sujet de la légitimité de Struthiola- riopsis Wilck., qui a été fondé sur des fragments Crétaciques, insuffisamment caractérisés ; ici, quoique le génotype paraisse en meilleur état, la séparation de Struthiolariella est d’autant moins justifiée que MM. Steinmann et Wilckens n’admettent ni Pelicaria Gray, ni Tylospira Harris (son synonyme d’après moi), Phil. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 225 sous le prétexte que le critérium — tiré de l’expansion d’un vernis calleux sur la spire — n’a pas une réelle importance. Je ferai remarquer à cette occa- sion que ce vernis calleux prouve que ce manteau de l'animal s'étendait beau- coup plus en dehors chez Pelicaria que chez Struthiolaria, et qu’en outre la partie antérieure de l’ouverture est tout à fait différente chez Pelicaria (v. mes diagnoses et mes ligures). Il y a donc lieu de conserver Pelicaria pour Bucci- num scutulatum et de rejeter Struthiolariélla. * Septième livraison A peine la livraison relative aux Cerithiacea était-elle éditée (1906) que M. Dali a fait paraître une Note « On the synonymie history of the genus Clava Martyn and Cerühium Brug. » (Proc. Acad. Nat. Sc. of Philadelphia, août 1907, pp. 363-369'!, dans laquelle il a réfuté la nomenclature que j’avais adoptée, sous le prétexte que les matériaux qui m’avaient servi de base témoignent « d’une connaissance insuffisante de l’histoire et sont en désaccord avec les règles internationales ». De critiques scientifiques, relatives à mon système de clas- sification, je n’en trouve cette fois aucune dans la Note en questiou où je suis pris à partie presque à chaque ligne : c’est une pure querelle de noms ; mais, comme elle n’aboutit rien moins qu’à bouleverser tout ce que j’ai échafaudé, je suis encore une fois obligé de la discuter et d’y consacrer des pages que je trouverais mieux employées à des controverses vraiment scientifiques. J’ai indiqué, à propos de Rhinoclavis (p. 85), pour quels motifs je ne puis admettre Clara Maityn, à la place de Verlagus Schum. ( non Klein), ni (p. 125) à la place de Terebralia, comme l’avait soutenu M. Jousseaume. Pour combattre ces conclusions, M. Dali — qui m’accuse d’indolence ou de nonchalance comme tous mes prédécesseurs depuis 1830 — s’est procuré auprès de M. Hedley, en Australie, la photographie d’un second exemplaire du prospectus de l’ouvrage de Martyn, et il l’a fait reproduire dans une brochure intitulée « Thomas Martyn, the universal Conchologist » (Proc. U. S. Nat. Mus. Oct. 1907). De cette pièce rare et peu répandue dans les bibliothèques, il résulte que la date du premier volume de Martyn est d’environ 1784 (si toutefois la publication du prospectus n’a pas précédé de quelques années la publication du volume, ce qui arrive souvent même encore actuellement pour les ouvrages en souscription), et que, par conséquent Clava Gmelin (1789 Pol.) est postérieur à Clava Martyn. Soit — bien que cette vérification repose elle-même sur l’hypothèse fragile du prospectus. Ce premier point établi, M. Dali expose que le premier volume de Martyn (1784) contient quatre (et non sept comme il l’avait d,’abord écrit) espèces de Clava: 1. — Clava rugata Martyn = Murex asper Linné. 2. — Clava herculea Martyn = Cerühium ebeninum Brug. 3. — Clava maculata Martyn = Cerühium clava Brug. = C. aluco L. 4. — Clava rubens Martyn = Cerühium echinatum Lamk. Eliminant les trois dernières formes qui ont ultérieurement servi de types lo 226 ESSAIS DE aux Genres Pyrazus Montf. 1810, Pseudo'vertagus Vignal 1904 (pour C. aluro que M'. Dali a bien soin d’accepter les yeux fermés comme distinct générique- ment de C. vertngus ), et Cerithium Lamk. 1801, M. Dali en conclut, d’après les règles de Nomenclature, que c’est la première espèce qui doit conserver le nom Clava, et que, comme Murex asper Lin. ne diffère de Murex vertagus L. que par son ornementation, c’est Clava qu’il faudrait admettre pour Verlagus (= Rhinoclavis Swainson). Ce raisonnement spécieux repose tout d’abord sur un postulatum très fra- gile: l’id^nt i té présumée de Clava rugata et de Murex asper-, or, déjà au temps de Gmelin, Murex asper était une espèce très incertaine, puisque cet auteur l’a interprétée en renvoyant à la figure du T. IV (pl. 150) de Martini, laquelle ne représente pas un Cerithidæ, tandis que Linné n’a renvoyé à aucune ligure et que Martini figure un Cérile vertagiforme sous le nom Murex asper L., ainsi en désaccord complet avec Gmelin ! Si au moins Martyn avait adopté le nom spéci- fique préexistant depuis Linné, on pourrait admettre que cet auteur a voulu désigner Murex asper; la figure publiée par Martyn représente bien un Cérite qui a quelque analogie avec celui qu’à figuré Martini, c’est-à-dire avec un Rhi- noclavis ; mais, en définitive, cette assimilation — par élimination des autres formes hétérogènes comprises par Martyn sous le nom de Clava — est exclusi- vement l’œuvre de M. Dali, de sorte que, pour être absolument correct, il faut écrire : Clava (Martyn) in Dali 1907, synonyme postérieur de Rhinoclavis Swainson 1840. Rien n’est plus nuisible que cette exhumation contestable, surtout quand il s’agit d’ébranler un édifice auquel des hommes — tels que Bruguière, Lamarck, Schumacher, Swainson — ont péniblement travaillé, à la suite d’études et de comparaisons consciencieuses, et d’y substituer l’élucu- bration hazardeuse d’un peintre qui, après de fructueux voyages dans les mers exotiques, s’offrait la'satisfaction de publier les figures de récoltes faites par d’autres voyageurs, en leur attribuant des noms génériques ou spécifiques sans le moindre souci de ce qu’avaient fait ses prédécesseurs. Universal — oui ; mais Conchologist — non ! M. Dali nous dit d’ailleurs — en un point de sa Note — que Lamarck et ses contemporains n’ignoraient pas les noms de Martyn, puisqu’ils les citent par- fois en synonymie. Cola prouve que ces savants ne considéraient pas ces noms comme sérieux — et pas autre chose. Encore, si tout ce bouleversement était définitif ; mais il n’en est rien mal- heureusement, et nous devons nous attendre à ce que, dans le cours de ses re- cherches ultérieures, M. Dali découvre de nouveau dans la poussière un volume oublié, émanant d’un amateur quelconque et qui l’obligera — à cause des lois imprescriptibles de la priorité — à démolir l’œuvre de Martyn (et la sienne en même temps) pour la remplacer par quelque chose qui disparaîtra à son tour. Qu’on ne m’objecte pas que je fais ici un procès de tendance à mon honorable ami et contradicteur; car, dans une autre Note intitulée « Early history of the generic naine Fusus » et publiée dans « The Journal of Conchology » II, pp. 289-297, c’est le Genre Fusus qui se trouve, à son tour, sapé par la base. Voici du reste comment s’est exprimé à ce sujet M. G. Dollfus, dans le n° de juillet 1908 de la « Revue crit. de Paléozool. » p. 219 : RALÉ0C0NCH0L0C.1E COMPARÉE 227 « L’histoire du G. Fusus est non moins démonstrative, ce nom a été créé par Rhumphius en 1705, et on peut en suivre la tradition dans Klein, Martini, Schrœter; mais il ne se trouve pas dans Linné: il faut donc rechercher, dans les auteurs postérieurs à 1766, le premier qui l’ait employé à nouveau, et en établir le sens ; et c’est cette nouvelle mention seulement qui lui donnera sa réelle valeur. Or il se trouve que le premier auteur post-linnéen qui ait employé le nom Fusus est Helbling, en 1779, et il l'a employé pour quatre espèces dont trois sont des Pleuroloma, de sorte que voilà inopinément le nom Plturoloma Lamarck, si bien connu, si utile, remplacé par Fusus non moins connu, mais dans un autre sens. Quel bouleversement dans la Nomenclature! Quel galima- tias va en surgir ? M. Dali recule devant cette révolution, sachant bien qu’il n’a aucune chance d’être suivi, et il se rabat sur la dernière espèce : Murex (Fusus) intertextus Helb. qui n’est autre que Tritonium reticulatum Blainv., de la Médi- •terrannée, devenu le G'. Cumia Bivona (1838), et c’est ce Genre obscur qui dis- paraît pour prendre le nom Fusus Helbling (non. auct.), ce qui permettrait à Pleurotoma de subsister. Déplorable subterfuge, pénible expédient, dont M. Dali lui même doit reconnaître la faiblesse. « Mais ce n’est pas tout: à la fin de l'étude du G. Fusus, M. Dali a publié la liste des noms génériques de Bolten (1798), et on peut y reconnaître ceux qui arriveraient à supplanter ceux de Lamarck (1799) ; ce sont par exemple les Genres : Sigaretus, Ocula, Turb inella, Solarium, Scalaria, Melania, Rostellaria, Fasciolaria, Cancellaria, Ampuellaria. etc... Tout un bataillon d’appellations nouvelles viendrait remplacer ces noms vénérables et utiles, la science de cent ans serait à refaire, et cela au nom d’un principe arbitraire qui a été pro- clamé plus de cent ans après Linné. On comprend ici l’hésitation de M. Dali ; le morceau est trop lourd à emporter, il n’est à la portée de personne; on com- prend qu’il regrette de n'avoir pas réussi à faire passer au Congrès de Zoologie une décision plus juste, décision qui ne donne de valeur qu'aux Genres correc- tement et entièrement décrits, réellement publiés, reconnaissables. « Ce sont là des querelles un peu byzantines, et M. Dali a mieux à faire pour employer son activité que de s’acharner sur des questions malheureuses ; la description des faunes américaines, la filiation des formes, la relation des Genres et des espèces entre eux, etc... sont des sujets plus dignes de son talent. .> Je ne saurais vraiment rien ajouter à ces paroles si sages, si modérées, sur- tout dans une question où j’ai été si violemment et si personnellement pris à partie. Je me bornerai à remarquer deux points important - : 1° jamais les Congrès de Zoologie n’ont — eu établissant la règle linnéenne et celle d’élimi- nation — eu l’intention de décréter qu’il fallait absolument opposer le premier inconnu qu’un hasard a fait retrouver, à des savants comme Bruguière, Lamarck, Schumacher, Cuvier, etc... ; c’est méconnaître l’esprit de ces règles que de se croire obligé à les appliquer même quand on arrrive à des résultats contraires au bon sens ; 2° si la « nonchalance » dont m’accuse M. Dali — et qui consiste, d’après lui, à m’abstenir de ressusciter les noms obscurs — est le respect que j’éprouve pour l’œuvre des grands Maîtres qui ont fondé la science conchologique, je la préfère infiniment à l'activité malsaine et brouillone dont 228 ESSAIS DE je me rendrais coupable si je m’appliquais à taquiner perpétuellement la Nomenclature. M. Dollfus a bien raison : ce serait l’œuvre d’un nouveau Congrès de réviser la loi d'après laquelle les Genres antérieurs à Linné sont nuis. Qu’on modifie cette loi, qu'on la remplace par une autre plus équitable, qu’on précise surtout ce qu’on entend par « Genre bien établi », qu’on exclue définitivement les noms de collection ou de catalogue en leur préférant — dans chaque cas — les noms répondant à une « intention scientifique de classification », je m’inclinerai volontiers. Mais, en attendant que les commissions et les sous-commissions, aient présenté — puis fait approuver — leurs rapports sur ces questions épi neuses, il se passera beaucoup de temps. Or, il faut vivre d’ici là sur la tradition de nos Maîtres, en nous bornant à la mettre en harmonie avec les récents pro- grès de la Science : tel est le but bien modeste de mes « Essais de Paléoconcho- logie » en ce qui concerne les Gastropodes. C’est pourquoi je préfère beaucoup m’en tenir aux dénominations génériques qui ont pour elles l’assentiment uni- versel. Je m’abstiendrai donc, quant à présent, d’apporter aucune modification révolutionnaire à la nomenclature admise par moi dans la quatrième livraison pour les Fusacea, dans la huitième pour les Cerithiacea. A ajouter (p. 121), entre Tympanotonus et Exechocirsus : DiPTYCHOCHiLUS Cossm. 1907 (’). G. -T. : D. pradellensis Donc. Eoc. Taille moyenne ; forme turriculée, étagée ; spire longue, à galbe conoïdal ; douze tours étroits, à sutures linéaires, bordées en-dessus par une rampe carénée ; deux ou trois cordons spiraux au-dessus de la carène. Dernier tour très grand, égal aux deux cinquièmes de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base qui est circonscrite par deux filets plus saillants. Ouverture grande, ovale, à péristome subdétaché, avec une gouttière versante dans l’angle inférieur, ter- minée en avant par un canal large et court ; labre très sinueux, lisse à l’intérieur, échancré presque à angle droit en arrière, fortement proéminent en avant; columelle courte, un peu excavée vers la région pariétale, portant au milieu un pli oblique, épais et saillant; le canal siphonal est, en outre, limité par la torsion antérieur de la columelle qui simule un second pli ; bord columellaire extrêmement épais, médiocrement large, en partie appliqué sur la base et tout à fait détaché du cou . (1) ln Doncieux, 1908. — Cat. descr. foss. numm. Aude Hérault, p. 137 ; ce G. a été proposé par moi in litt. d'après l’envoi des spécimens typiques par M. Doncieux. •PALÉ0C0NCH0L0GIE COMPARÉE 229 Diagnose extraite de celle du génotype, d'après les figures originales (pi. VII, fig. 18); reproduction de l’une d’elles [Fig. 78], Rapp. et diff. — Cette coquille ne diffère des autres Tym- panotonus dépourvus d’une couronne de tubercules que par son pli columellaire : tous les autres caractères de l’ouverture sont identiques, de sorte que ce n'est qu’une Section de Tym- panotonus, comme Ptychopotamides n’est qu’une Section de Potamides pour le même critérium distinctif. Il faut également rapporter à cette Section : Potamides montsecanus Vidal, du même niveau Lutécien, dans les Pyrénées catalanes (1898. Est. Flg- 87-.~ Dipty- , I ■ , r, . , „ ,o 1A. choclntuspradel- alg. mol. pir. cat., p. 21, pl. IX, fig. 18-20). lensis Doncieux. A ajouter après Cerithidea (p. 114) : Horizostoma Deninger, 1908. G. -T.: Cer. hetcrostoma Gein. Crét. Ouverture grimaçante comme celle de Persona ; canal obturé comme chez Triforis ; ornementation de Cerithidea (’). 2° Diagnoses des espèces nouvelles citées dans la huitième livraison Zygopleura ( Allocosmia ) Brasili n. sp. Pl. 1, fig. 6. Taille moyenne; forme turriculée, conique; spire longue, assez étroite, croissant régulièrement sous un angle apical de 15° envi- ron; tours nombreux, convexes, dont la hauteur égale à peu près la moitié de la largeur, ornés de stries spirales bien gravées quand elles ne sont pas effacées par l’usure ; les premiers tours manquent, mais ils sont vraisemblablement ornés de plis axiaux; sutures profondes, non canaliculées. Dernier tour égal au quart de la longueur totale, arrondi à la base qui est imperforée. Ouverture holostome. Longueur probable : 33 moll. ; diamètre : 8 mill. Itapp. et diff. — Quoique cette coquille soit dans un état dî conservation peu satisfaisant, elle me parait intéressante en ce sens qu’elle indique que le S. -G. Allocosmia ne s’est pas éteint dans le Trias où' il avait apparu. Elle a tout (1) L’ouvrage m'est parvenu trop tardivement, au cours de l'impression de cette livraison, pour que je puisse reproduire la figure et discuter cette nouvelle Section de Cerithidea. 230 ESSAIS DE à fait le galbe de l’ornementation spirale du génotype Holopella grandis, mais ses tours sont moins élevés; je n’ai pu vérifier si ses premiers lours portent les plis axiaux et caractéristiques d ’Allocosmia, néanmoins je n'hésite pas à la rap- porter à ce Sous- Genre à cause de sa ressemblance avec H. grandis. Lac. St-Côme du-Mont (Manche), dans les calcaires sinémuriens. Unique, recueilli par M. Brasil ; ma col I . Pseudomelania Deslong-champsi n. sp, PI. I, fîg. 9-11. 1860. Chemnitzia procera? Héb. et Desl. Mém. foss. Montr.-B., n” 24, p. 34. Taille moyenne ; forme turriculée, conique ; spire longue, régu- lière ; 9 ou 10 tours, d’abord presque plans, puis un peu convexes, dont la hauteur atteint les deux tiers de la largeur; surface entière- ment lisse. Dernier tour supérieur au tiers et même égal à la moitié de la hauteur totale, arrondi, convexe à la base qui est imperforée et à peu près dépourvue de cou ; ouverture ovale, parfaitement holostome ; labre mince, un peu sinueux en arrière, légèrement, proéminent en avant ; columelle lisse, excavée; bord columellaire peu calleux, étroit, bien limité du côté de la région ombilicale. Longueur : 35 mill. ; diamètre : 13 mill. Rapp. et diff. — Il n’est pas possible de confondre cette coquille callovienne avec Melania procera Desh., dont le génotype provient du Bajocien des Mou- tiers où l’espèce est commune ; les provenances de la Grande Oolite et de l’Argile de Dives sont beaucoup plus contestables. En tous cas, le fossile que je viens de décrire se distingue par sa forme beaucoup plus courte, par ses tours plus convexes et par son dernier tour plus élevé. Loc. Montreuil-Bellay, dans le calcaire callovien. Assez commune ; néotype figuré, ma coll. Melanopsis Briarti nov. sp. PI. IV, fig. 8. 1873. Melanopsis buccinoidea Briart et Corn. Desc. foss. Cale. Mons, 11, p. 7, pl. VII, fig. 7-9 ( non Sow.). Taille petite; forme assez étroite et allongée; spire longue, subu- lée, à galbe conique ; sept tours presque plans, se recouvrant les uns les autres, séparés par des sutures peu visibles, et entièrement lisses. Dernier tour égal aux trois cinquièmes de la hauteur totale, étroitement ovale jusqu’à la base imperforée; cou peu dégagé, sur lequel on distingue la fasciole caractéristique du Genre. Ouverture étroite, peu allongée, subcanaliculée et échancrée à la base ; labre PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 231 mince, un peu sinueux en arrière, tangent à l’avant-dernier tour ; columelle excavée, tordue en avant; bord columellaire très calleux eu arrière, remplissant toute la partie postérieure de l’ouverture, aminci en avant. Longueur : 9 mil). ; diamètre : 3, o mill. Rapp. et diff. — Beaucoup plus étroite que l’espèce sparnacienne à laquelle elle avait été à tort rapportée, cette coquille se distingue de M. sodalis Desh., du Thanétien des environs de Paris, dont je l’avais rapprochée (Catal. ill. 1888, T. III, p. 287) — par son galbe plus allongé, par son dernier tour plus effilé, et par ses tours de spire plus nombreux. Loc. Mons, néotype figuré, ma coll. (don de feu Briart). Glauconia (Gijmnentome) Bouvillei nov. sp. PI. IV, fig. 4. Taille grande ; forme conique, un peu pupoïdale ; tours plans, conjoints, lisses, dont la hauteur égale les deux cinquièmes de la largeur; stries d’accroissement sinueuses; sutures linéaires. Dernier tour égal aux trois septièmes de la hauteur totale, portant aux deux tiers de sa hauteur un gonflement spiral et obsolète qui correspond exactement à la sinuosité des stries d’accroissement ; base arrondie, perforée au centre d’une étroite fente ombilicale, portant — à la moitié de la distance entre cette fente et. la périphérie — un léger bombement spiral qui aboutit en avant à l’échancrure du contour supérieur. Ouverture à peu près arrondie, à péristome détaché dans un plan vertical ; labre écbancré par une sinuosité large et pro- fonde, vers la moitié de la hauteur de l’ouverture, un peu proémi- nent en avant de ce sinus; contour supérieur faiblement écbancré ; columelle médiocrement excavée, lisse; bord columellaire un peu réfléchi sur la fente ombilicale, calleux sur la région pariétale. Longueur probable : 70 mill. ; diamètre basal : 30 mill. Rapp. et diff. — Je sépare cetle espèce de Turnlella Renauxiana, non seule- ment parce qu’elle caractérise un niveau inférieur à celui où l’on a recueilli cette dernière, mais aussi et surtout parce que son dernier tour est plus élevé, parce que son galbe est moins conoïdal et plus trapu, et parce que ses tours sont peu conjoints, non imbriqués en avant Loc. Mondragon (Vaucluse), dans les lignites attribués à la zone supérieure du Cénomanien ; coll. de l’École des Mines. TABLE ALPHABETIQUE DES FAMILLES, GENRES, SOUS-GENRES, ETC. Les noms en italiques sont ceux des synonymes. Pages Acrosloma 127 Adelomelon 213 Allocosmia 30 Allostrophia 28 A marula 127 Atnaurella 81 Amphimelania 123 Anculosa 199 Ancylolus 199 Angitrema 189 Angularia 3 Anoptychia 29 Apella 189 Aulacostoma 126 Aulacostrepsis 33 Auriptygma 106 Aylacostoma 126 Balanocochlis 136 Bayania 97 Basisfoma 7 130 Beisselia 211 Boislelia 183 Bourguetia 69 Bouryia 194 Brott-lla 127 Bulimella 113 Bulimorph " 114 Bulliopsis 170 Campy loslylv.- 181 Cancellariella 204 Pages Cantbidomus 176 Cassiope 167 Cassiopella 194 Centrogoniu 2 Ceriphasia 190 CERIPHAS11DÆ 187 Chemnilzia 12 et 82 CHEMN1TZUDÆ 12 Cimoliocentrum 2 Clava 223 Claviger 127 Clavtgerina 127 Clea 138 Climacina 77 Clougbtonia S9 Cœlochrysalis 56 Cœlosty lina 41 COELOSTYLINIDÆ 39 Coplostylus 152 Cornetia 144 Coronarii 34 Cosinia 154 Cylindi ilopsis 104 Cymbiola 213 Cyrtospira 116 Dejanira 118 Dicolpus 176 Diptychochilus 228 Dory^sa 127 Dufouriana 174 Duncania 100 Pages Ebcnn 158 Ectomaria 15 Elimia 190 Ellipstoma 199 Entacanthus 222 Euchrysalis 68 Eumelania 131 Eurycœlon 189 Eu Stylus 59 Euthystylus 75 Eagotia 158 Faunus 158 Ficulopsis 211 Fusispira 114 Fusoides 3 Gnuga 126 Gigantogonia 50 Glauconia 167 Glotella 189 Gly ptochrysalis 58 Glyptostyla 212 Gtyptostylina 69 Goniobasis 195 Goniogyra 36 Goniospira 36 Gosavia 211 Gradiella 48 Gymnentoine 169 Gyrotoma 189 TABLE ALPHABÉTIQUE DES FAMILLES, GENRES, SOUS GENRES, ETC. 233 Pages Hadraxon 162 Handmannia 170 Eantkenia 145 Heligmoloxus 109 Heligmostylus 74 Heligmotonia 220 Hemichenopus 223 Hemimitra 126 Hemipireoa 127 Hemisinus 150 Helerocosmia 30 Heterogyra 61 Heteropôma . . 126 Holandriana 125 Ilomala 170 Homalia 170 Horizostoma 229 Hudleslonia 94 Hudlestoniella 94 Hyphantria 178 Hypsipleura 32 Io 193 lrania 164 Juga 189 Katoplychia 23 Katosira 27 Kittlia 8 Leptoxis 199 Leymeria 148 Liocium 96 Liomelon 211 Lissochilina 120 Lithasia 189 Loxonemu la Loxonemataceu. .... 11 Loxoniïmatidæ 11 Loxotomella 65 Lyreæa 174 Macrocheilus 100 Macrochilina 100 Macrospira 172 Maculopeplum ........ 213 Marlinia 174 Meekospira 118 Megara 190 Pages Megastomopsis 142 Melacanltia 127 Melafusus Melanella 125 Melanamara 158 Melanatria 160 Melania 127 Melaniana 121 ftlelaniarea 121 Melanudæ î22 Melanoides 129 Melanopsidæ 155 Melanopsis 170 Vielanoptychia 182 Melanoslira 179 Melasma 125 Melaphasia 191 Melatoma 189 Melatrina 191 Mesospira 90 Meseschiza 189 Microcalpia 158 Microschiza 92 Miomelon 214 Mioplejona 213 Mœ.rkeia 5 Morgania 161 Mudalia.. 185 Neoimbricaria 219 Nigriculina 126 Nigritella. . 126 Nilocris . . 189 Omala . 170 Omphalta 167 Omphaloptyeha 45 Oncomelania 126 Oonia 86 Orlhonema.. 81 Orthostomia 49 Orthostylus 75 Oxylrema 189 Pachycheilus 126 Pac.hycymbiola 214 Pachymelania 198 Palæoniso 52 Paludomus 138 Paramelania 145 Pages Pasühea 136 Pasitheola 136 Pauluccia 176 Philopotamis 126 Pholidotoma 211 Pirena: 158 Pirenopsis 160 Plejona 209 Plesioptygmatis 203 Pleuroceras. 190 PlEUROCI RATIDÆ 187 Plotia 127 Plotiopsis 131 Polygyrina 22 Polyphemopsis 113 Potadoma 189 Proscapheila 214 Protomnsira 62 Prolorcula 67 Pseudorhrysalis 44 Pseudomelanla 82 PSEUDOMELANIIDÆ 78 Pseudoscalites 4 Psilocochlis 219 Plychomelania 135 Ptychostoma 8 Plychostylus 184 Ptychotropis 189 Purpurinidæ 1 Puslularia 65 Pustulifer 65 Pyrgulifera 145 Rama 103 Retipirula 212 Rhabdoconcha 88 Rhabdostropha 20 Rhinomelania 127 Rigauxia 37 Rivulina 138 Rostellaca 207 Roslellana 207 Rostellinda 207 Rosie lûtes 207 Schizocheilus 189 Schizosloma 189 Semisinus 150 Serma 126 Sermyla 134 234 TABLE ALPHABÉTIQUE DES FAMILLES, GENRES, SOUS GENRES, ETC. Fages Smendovia 185 Soleniscus 119 Sphæromelania 126 Spiridionia 178 Spirochrysalis 57 Spirostvlinidæ 72 Spirostylus 73 Stenomelania 125 Stephanocosmia 34 Stomatodon 127 Stomalopsella 142 Stomatopsidea 113 Stomalopsis 140 Strephobasis 189 Strepoma 187 S TR E PO MA TlDÆ 187 Striatella 131 Strobæus 102 Strulhiolariella 224 Pages Stylonema.. 20 Stylospirula 172 Subtilités 113 Subulitidæ 111 Sulcospira 126 Tæniodomus 139 Tanalia 126 Tama 150 Tarebia 133 Telescopella 190 Telleria 54 Terebellopsis 223 Thiara 127 Tiaropsis 129 Tinneyea 129 Toxoconcha 65 Toxonema 62 Tractolira 211 Trajanella 107 Pages Transyl vanités 147 Trelospira 6 Trypanostoma 190 Trypanostylus 59 Tuberculopleura 94 Turristylus 59 Typhobia 158 Tyrsoecus 35 Undularia 62 Vanesia 81 Verena 127 Vibex 127 Vicarya 165 Volutoderma 207 Volutomorpha 208 Zygopleura 24 TA BU U ALPHABÉTIQUE DUS NOMS U’ESPECUS CITÉES DANS LA HUITIÈME LIVRAISON Les noms en italiques sont ceux des synonymes ; le premier nom entre parenthèses est celui du Genre dans lequel l’espèce est repérée dans cet ouvrage ; le second nom abbreviata (Cloughlonia) Rœm., Met. abbreviala (Cœloslylina) Koken abbreviala (Oonia) Terq., Melania. abbreviata (Stomalopsis) Slacbe.... aberrans (Megastomatopsis) Stache. a ben-ans (Pachy mêla nia) S lac. , G on. acanlhica (Canthidomus) Neum., Met. acanthica (Stomatopsidea) Stache... acicula (Hadraxon) Math., Melania. acicularis (Microralpia) Fer., Met. acinosa (Pyrgulifera) Zek , Turbo.. acrolepta (Stylospirnla) Font., Mel. actæonoidea(Oonia) Piet. , Vseudomel. aculeata (Ta na 1 ia ) Gra., Hérita acuminatum (Loxonema) Perner... acuminala (Melanopsis) Pallary acus (Spirostylus) Kittl acuta (Macrochilina) Sow., Vucc acuta (Stomalopsis) Stache acutum (Slylonema) de Kon., Loxon. acuta ( Voluta ) Zekeli aculecarinata (Cosinia) Stache acutemaculata (G rad iei la ) Stoppani, Thasianella acuticostata (Zygopleura) Klip.,ï'Mrr. aculispira (Microschiza) Gcrain . , Ch. acutissima (Zygopleura) Par., Loxon. acu tistriatus (Euthyslylus) Stoppani, Chemnitzia acutistrialMS(Trynanoslylus) Klipst., Melania adpressa (Cœlostylina) Koken adrianensis (Macrochilina) Gemm. ædnensis (Cœlostylina) Dura., l'has. ænigmatica (Io) Bayan æquaiis (Omphaloplycha) Stop. , Ch. æqualis (Trypanostylus) Rohm, Eust. ætolica (Melanostira) Neum . , Mêlait. alïinis (Canthidomus) Ilandm., Mel. agatensis (Lyrcæa) Pant., Melan... agilis (Spirostylus) Stopp., Chemn. celui sous leq er. Terr. Pages Sêq. 90 Trias 43 Lias 86 Pal. 142 Pal. 142 Pal. 199 Plioc. 178 Pal. 144 Pal. 163 Viv. 168 Tur. 147 Eoc. 173 Ralh. 87 Viv. 126 Sil. 19 Pleist. 172 Trias 74 Carb. 100 Pal. 142 Carb. 21 Tur. 208 Pal. 155 Trias 49 Trias 26 Lias 93 Ti ias 26 Trias 76 Trias 60 Trias 43 Perm . 102 Lias 44 Eoc. 193 Trias 47 Trias 61 Plioc. 179 Mioc. 178 Mi oc. 175 Trias 74 ajkaensis (Melanopsis) Tausch ajkaensis (Pyrgulifera) Tausch alata (Euchrysalis) Kittl alba (Katoplychia) Barr., Loxonema. Albertii (Trypanostylus) Phil., Eust. albigensis (Melanoides) Noul., Mel. Aldrovandii (Gigantogonia) Stopp., Chemnitzia algarvensis (Cœlostylina) BOhm Alinæ (Zygopleura) Pei ner Allardi (Oonia) Cossmann Allionii (Cœlostylina) Stopp., Troc! t. Aliobrogum (Campyloslylus) Oppb., Melanopsis Aimerai (Lyrcæa) Cossm., Melan. alpinus(Melanoides) Mayer, Melania alpinus (Puslulifer) Eichw , Chemn. alsatiorum (Omphaloplycha) Kittl.. alla (Omphaloplycha) Gieb., Littor. alternicosta (Glâuconia) Cossm allivolvis (Loxonema) Whiteaves. . . amarula (Melania) Lin., Hélix ambigua (Pseudomelania) de Lor... Ambrosini (Orthostomia) Stoppani, Trochus Ameghinoi (Pacbycymbiola) Ihering, Voluta Ameghinoi (Slruthiolarella) Ihering, Struthiolaria americanà (Melanopsis) White Ammoni (Cœlochrysalis) Bôlim amœnum (Loxonema) de Kon amphora (Cyrtospira) Eichw. ,Subul. amphora (Trajanella) d’Orb., Eulima ancilla (Cymbiola) Sol ., Voluta ancillaroides (Melanopsis) Desh.... anculotoides (Canlh.) Pliil., Dicolp. anglica (Zygopleura) d’Orb., Loxon. angulata (Omphaloptycha) Stoppani, Chemn itzia angulata (Stomatopsis) Slache Terr. Pages Pal. 171 Pal. 147 Trias 68 Dév. 23 Trias 61 Eoc. 131 Trias 50 Lias 44 Dév. 25 Barr. 87 Trias 43 Pal. 182 Eoc. 175 Eoc. 131 Trias 65 trias 47 Trias 48 Sen . 168 Dév. 19 Viv. 128 Séq. 85 Trias 50 Mioc. 214 Mioc. 224 Pal. 171 Trias 57 Carb. 19 Sil. 117 Tur. 108 Viv. 2,3 Eoc . 17 1 Plioc. 17® Dév. 26 Trias 47 Pal. 142 236 TABLE ALPHABÉTIQUE angulata (Tretospira) Desh., Amp., angulata (Ti etospira) de Kon., Seal. angustus (Euthystylus) M., Melania angustus (Faunus) Doncieux angusta (Fusispira) Ulr. et Scofield. anomala (Bigauxia) Moore, 'l'urrit.. anomala (Tuberculopleura) Jakow. . annulata (Macrochilina) Schl., Bucc. antecedens (Telleria) Kiltl Anllionyi (Eurycœlon) Budd., Gon. anthophylloides ( Glyptochrysalis) Klipst., Melania Antiope(Zygopleura) Gemrn., Chemn. antiquus (Ancylo(us) Gabb, Lilhasia antiqua (Bayania) Forbes, Eulima.. antiqua (Meekospira) Goldf., Melan. antisonata (Omphaloptycha) Stopp., Chemnitsia apenninica (Pa æoniso) Gemmellaro. apenninica (Zygopleura) Gemm., Chemnitsia aquensis (Lyrcæa) Grat., Me lanop sis aquitanicus (Chicoreus) Grat.. Murex aquitanicus (Melanoides) Noul., Melania aracbne (Stylonema) Barr., l'urrit. araucanus(Hemichenopus) Phi I . , Ch. Archiaci (Melanatria) Doncieux arctecostata (Zygopleura) M., l'urrit. arcuata (Canthidomus) Brus., Melan. arcuata (Zygopleura) Munst., Mel. arculata (Cœlostyiina) Koken arculata (Macrochilina) Schl., Bucc. Aristomaca (Pseudomelania)Gemm., Chemnitsia armata (Goniospira) Munst., Turr. arma tus (Pseudoscali tes) Slopp., A et. armata (Pyrgulifera) Math,, Melan. armigerum (Angilrema) Say, Âncul. Arpadis (Zygopleura) Kiltl, Loxon.. Arsinovi (Melanopsis) Brus ascendens (Trypariostylus) J. Bôhm, Eustylus asper (Melanoides) Lamk. , Melania. asper (Rhinoclavis) Lin., Murex asphalii eus (Melanoides) S tache, Mel. aspirans (Stenomelania) Hinds, Mel. astathraeta (Melanopsis) Brusina. . . . aslonensis (Pseudomelania) Hudl... astrapæa (Canlhidomus) Brus.JLe/. ater (Faunus) Linn., Strombus athlela (Pseudomelania) d'Orb., Ch. allenuatus (Subulites) Lindstr auslriaca(Spii idionia) Handm Hyph. aurila (Hemipirena) Lamk., Pirena. Terr. Pages Lias 8 Carb. 8 Trias 76 Eoc. 160 Sil. 115 Lias 38 Perm . 94 Dév. 101 Trias 55 Viv. 189 Trias 59 Lias 26 Pal., 189 et 201 Dan. 99 Dev. 119 Trias 47 Lias 53 Lias 26 Olig. 175 Mioc. 221 Mioc. 131 Sil. 21 Mioc. 223 Eoc. 162 Trias 26 Plioc. 178 Dév. 26 Trias 43 Dév. 100 Lias 84 Trias 36 Trias 5 Pal. 147 Viv. 189 Trias 26 Plioc. 172 Trias 61 Viv. 129 Viv. 225 Eoc. 131 Viv. 125 Plioc. 172 Baj. 84 Plioc. 178 Viv. 159 Raur. 85 Sil. 1 14 Mioc. 178 Viv. 127 babylonica (Gyrotoma) Lea, SchizosC Bacchus (Omphaloptycha) Kiltl, Ccel. backmoulhinensis (Zygopleura) Ja- kow., Loxonema baconicum (Hadraxon) Oppenheim. . baconica (Melanopsis) Oppenheim.. badioticus (Euthystylus) Kittl, Orth. balatonensis (Canlhidomus) Cossm. balalonicus (Euthystylus) Kiltl Banovaci (Spii idionia) Brus., Melan. barjacensis (Tarebia) Font.. Melania. Barrandei (Macrochilina) Cossm. . . . Bai roisi (Macrochilina)Gemm , J/acr. Baugieriana (Zygopleura) d'Orb., Ch. Beaugrandi (Clouglhonia) de Loriol, Phasianella Bellona (Pseudomelania) d'Orb., Ch. Bellona (Zygopleura) Hall, Loxonema beloitensis (Subulites) Ulrich Beneckei (Kalosira) Kiltl Beneckei (Spirostylus) Kiltl benevolum (Slylonema) Barr., Lox.. Benoisti (Zygopleura) Cossm Bensoni (Stomatopora) Brot., Palud. beraunense (Loxonema) Barrande... berellensis (Pasitheola) de L. et C., Bithinia Beyrichi (Perairæa) Mayer Bezançoni (Bayania) Vasseur, Melan. bicarinala (Dejanira) Zelt ., Botella. . bicincta (Cosinia) Stache biconica (Orthoslomia) Kiltl, Cœlost. bicoronala (Canlhidomus) Brus., Mel. bicurvala (Cyrtospira) Ulrich Bit liotlii (Canthidomus) Buk , Melan. biorna la (Pachy melania) S lâche Gon. bisculpla (Toxoconcha) Kiltl, Uniiul. bislrial a ( Pach y melania) Slache, Gon. Biltnrri (Melanoides) Opph ., Melania Biltneri (Melanoptychia) Brus. , Mel. niveslila (Melaphasia) Stache Blanchardi (Melanostira) Brus., Mel. Blandina (Pseudomelania) d’Orb., Ch. Bleichi ri (Melanopsis) Paladilhe. . . . Bleicheri (Tarebia) Pallary, Melania Blennardi (Melanopsis) Porumbaru. Bôck: (Pyrgulifera) Palfy Bôhmi (Cœlostyiina) Cossm Bœttyeri (Canlhidomus) Hal., Melan. Bœtteeri (Melanopsis) Klika BoeUgeri (Melanoslira) Opph Bogdanovi (Melanostira) Brus., l/e/, bohémiens (Subulites) Barr. Tereb Bonellii (Lyrcea) Sism. Melan Boriesi (Melanatria) Doncieux bosniaca (Melanatria) Opph Melania Terr. Pages Viv. 189 Trias 47 Perm . 26 Pal. 163 Pal. 171 Trias 76 Plioc. 178 Trias 76 Plioc. 179 Eoc. 134 Sil. 101 Perm. 102 Lias 26 Port. 90 Call. 85 Sil. 25 Sil. 114 Trias 28 Trias 74 Dév. 21 Bath . 27 Viv. 127 Sil. 16 Eoc. 137 Eoc. 223 Eoc. 99 Tur. 148 Pal. 155 Trias 50 Plioc. 178 Sil. 117 Plioc. 178 Pal. 199 Trias 66 Pal . 199 Eoc. 131 Plioc. 182 Pal. 192 Plioc. 180 Oxf. 85 Pleist. 172 Mioc. 134 Mioc. 172 Pal. 147 Lias 44 Plioc. 178 Mioc. 172 Plioc. 180 Plioc. 180 Sil. 114 Mioc. 175 Eoc. 162 Eoc. 162 DES NOMS D’ESPÈCES 237 Bouei (Canlhidomus) Fer., Melan... Bourdoti (Bayania) Cossmann Brancoi (Macrochilina) Gemm. Mac. brannoviensis (Microschiza)Dum.C/l. Brasili (Allocosmia) Cossmann Brauni (Te' ebellopsis) Leymerie . . . braziliana (Pachycymbiola) Sol. Vol. Breislaki (Gigantogonia) Stopp. Cil. b'revior (Doryssa) Troschel, Melania brevis (Coptoslyius) Sow. , Melan. brevis(Stylospirula) Donc., Macrosp. brevis (Zygopleura) Paron., Loxon. brevispira (Macrochilina) Kittl brevissima (Oi Ihoslomia) Kittl, Und. Briarli (Melanopsis) Cossmann Brocchii ( foxoconcha) Stopp. , Chem. Bronni (Rostellana) ZeUeli, Volula.. Brusinai (Spirict ion ia ) Lor., Melan. Buccida (Cœloslylina) J. Bohm buccinelia (Ptychomelania) Don. Mel. bucciniformis (Melanopsis) Handm. buecinoidea (Melanopsis) Féruss buccinulum (Melanopsis) Desh Buchiana (Glauconia) Goldf., Tuer. Bucklandi (Proiorcula) Klipst. , Tur . bulima(Meekospira) Lindst .Macroc- bulimiforini- (Fusispira) Ha 11, Bulim. bulimoides (Cœloslylina) Koken.... bulimoides (Heligmolox ) Pielte, Uni. bullata (Cyrtospira) Koken, Subulites Bnrckhardli (Plesioptygmatis) Bôse. burtonensis (Hudlesloniella) Hudl , Bseudomelania Cæcilia (Pseirdomelania) d'Orb. , Ch. callifera(Pachy melania) Stache, Gon. Calliope (Pseudomelania) d’Orb. , Cil. callosa (Vicarva) Jenkins calloviensis (Hudlesloniella) H.etD., Eulima Calypso (Oonia) d Orb., Chemnitzia. camplogramma (Melanopsis) Brus., californica (Voluloderma) Dali, Vol. canadensis (Subulites) Ulrich canaliculala (Fusispira) Hall, Bulim. canaliculala (Macrochilina) M’Coy.. cânaliculalùm (Pleuroc.)Sav, Ancul. canaliculata (Rigauxia) R. et S., Ch. canalifera (Anoptychia) M., 1/e/ou., cancellata (Meekospira) Lindst. Macr. canicularis (Bayania) Üesh. , Melania Capduri (Oonia) Cossmann capillosa (Macrochilina) Barr. Plias. Carabusana (Gigantog.) Kittl, Omp. caravinensis (Trypanostylus) Kittl. carinata (Anoptychia) Munst. Turrit. Terr. Pages Plioc. 176 Eoc. 99 Perm. 102 Lias 93 Lias 32 Eoc. 223 Viv. 214 Trias 51 Viv. 127 Eoc. 153 Eoc. 173 Trias 26 Trias 102 Trias 49 Pal., 171 et 230 Trias 65 Tur. 208 Plioc. 179 Lias. 44 Mioc. 135 Mioc. 172 Eoc. 171 Eoc. 171 Cén . 168 Trias 67 Sil. 1 19 Carb. 116 Trias 43 Bath . 110 Sil. 117 Sén. 203 Baj . 94 Séq. 85 Pal. 199 Raur. 85 Call. 167 Mioc. 95 Séq. 87 Plioc. 172 Sén . 207 Sil. 114 Carb. 116 Carb. 101 Viv. 190 Bath. 37 Trias 30 Sil. 119 Eoc. 99 Bair. 87 Dev. 101 Trias 51 Trias 61 Trias 30 carinata (Pachymelania) Stache, Gon. carinata (Rostellana) Zek., Volula.. carinata (Stylospirula) Sow., Mel. carinala (Tretospira) Terq., Ampull. carinatissima (Lyrcæa) Sacco, l/e/, carinalocoslata (Melanoslira) Opph. carinifera (Ptychotropis) Stache.... carinlhiaca (Gradiella) Kittl Carteri (Goniobasis) Conrad carusensis (Katosira) d’Orb. , Chemn. caryota (Lyrcæa) Brusina cassiana (Katosira) Kittl Caslor(Pseudomelan . ) Zi t tel , Chemn. castrepiscopalis (Eumelania) Alm. et Bofill, Melania cathedratis (Hypsipleura) Koken.... Calherinæ (Climacina) Gemmellaro. cerithiformis (Faunus) Wat., Mel. cerithioides(Tarebia) Rolle, Melania. characearum (Pachymelania) Slache. Goniobasis Chartroni (Cœloslylina) Cossmann.. Chartroni (Katosira) Cossmann Charlroni (Pseudomelania) Cossm.. . cbemnilziæformis (Macrochilina) G. chilodontus (Cylindritopsis) Gemm. Choflati (Coélostvlina) J. Bôhm Choflali (Heligmoloxus) de Loriol. . chrysalis (Fusispira) M.et W., Ilul. chrysalis (Pachymelania) Meelr, Gon. chrysalloidea (Cœloslylina) Koken.. . chrysalloidea (Pachymelania) Whi te. chrysaloides (Pseudocnrysalis) Kittl, Cœloslylina Cikosi (Melanopsis) Brusina cincla (Cloughlonia) Phill . , Phasian. cinensis(Toxoconcha) Kittl J.oxotom. cingulatum (Orthonema) Whit., Lox. cingulala (Stomalopsella) Stache circinula (Protorcula) v. A mm , Turr. Claibornensis (Bayania) Heilp.. Mel. clathrata (Microschiza) Desh., Littor. clava (Lyrcæa) Sandb., Melanopsis . clavigera (Canlhidomus) Brus., Mel. clavosus(Faunus) Lamk., Cerithium. cleola (Pseudomelania) Gemm., Ch. Cleburni (Pachymelania) White, Gon. Clio (Pseudomelania) d’Orb., Chem. Clylia (Pseudomelania) d’Orb., Cil. coalescens (Stylonema) Pei ner coarctata (Pseudomelania) Des! ., Mel. cochlea (Cœloslylina) Munst., Mel ; Cognata (Melan.) Brus Collegnoi (Gigantogonia) Stopp., Ch. collisa (Oonia) de Lor ., Pseudomel. colpophora (Microschiza) Cossmann. Terr. Pages Pal. 199 Tur. 208 Olig. 173 Lias. 8 Mioc. 175 Plioc. 180 Pal. 189 Trias 49 Eoc. 197 Lias 28 Plioc. 175 Trias 28 Port. 85 Plioc. 133 Trias 33 Lias 77 Eoc. 160 Eoc. 134 Pal. 199 Lias 43 Lias 28 Lias 84 Perm . 102 Perm. 105 Lias 44 Call. 111 Carb. 116 Pal. 199 Trias 43 Pal. 199 Trias 45 Plioc. 172 Baj . 89 Trias 66 Dév. 82 Pal. 142 Rh. 68 Eoc. 99 Lias 92 Mioc. 175 Plioc. 178 Eoc. 159 Lias 84 Pal. 198 Kim . 85 Raur. 85 Sil. 21 Baj. 84 Trias 43 Plioc^ 172 Trias 51 Séq. 87 Lias 93 238 TABLE ALPHABÉTIQUE , Teri' . columnaris(Heligmoslylus) M., Mel. . Trias columinis (Gonionasis) White Eoc. colurana (Pseudomelania) d’Orb., Ch. Séq. commuais v Pseudomelania) M. et L , Eulima Balh. commutatum (Stylonema) Peiner... Sil. oompactus (Subulites) Whiteaves... Sil. compressoides (Lyrcæa) Sacco, Mel.. Mioc. compressus (Tyrsoecus) M., Turrit. Trias concava (Orlbostomia) Stopp., Chem. Trias concava (Undularia) Picard Trias concavo convexa ( Omphalontycha) Stopp., l'hemnitsia Trias condensala (Cloughtonia) Desl., Mel. Oxf. conemenosiana (Melanoslira) Bœttg. Plioc. confinis (Ncoimbricaria)Iher.,Jlfargr. Olig. conica (Cœlostylina) Munst., Melania Trias conicus (Cylindritopsis) Gemra Perm. conica (Glauconia) Zek., Omphalia. Tur. conica (Macrochilina) Gemm., Macr. Perm. conicus (Paludomus) Gray, Me'ania. Viv. conica (Spirochrysaüs) Laube, Niso. Trias Conradi (Subulites) Ulrich Sil. Conradi (Volutomorpha) Gabb, Vol. Sên. consepultum (Auriptygma) Bar. Nat. Sil. conspicua ( Vlacrochilina) de Koninck Carb. conslricta (Kaloptycbia)de lion . ,I.OX. Carb. conslricla (Lyrcæa) Brusina Plioc. contigua C’anlhidomus) Hand. , Mel. Mioc. contracta (Cœlostylina) Terq. et P., Turbo Lias contractus (Spirostylus) Kiltl Trias convexa (Fusispira) Ulr. et Scofield. Sil. convexa (Goniobasis) M. et H., Mel. Pal. convexa (Melanopsis) Doncieux Eoc. convexiuscula (Bouryia) Cossmann. Eoc. Coquandiana (Glauc.) d’Orb., Turr.'. Sén. corallina (Pseudomelania)d’Orb., Cil. Raur. Cornelia (Oonia) d'Orb., Chemnitsia Raur. coronata (Anoptychia) Koken Trias coronala (Lyrcæa) Brusina Plioc. coronata (Slephanocosmia) Koken, Coronaria 7 Trias Cortii (Zygopleura) Kittl, Loxonema. Trias Corvaliana (Katosira) d’Orb., Chem. Lias cosinensis (Cosinia) Slache Pal. cosinensis (Slomatopsis) Stache.... Pal. cosinensis (Pachymel .) Slache, Gon. . Pal. coslata (Canthidomus) Oliv., Mel. Viv. costata (Melanatria) Q. etG., Pirena. Viv. coslellata (Canthidomus) Douv.,Jl/eL Dan. costifera (Katosira) Piette, Turritella Lias costiiera ( Zygopleura) Scbaur. , Mel. Trias costillatissima (Eumelan.) Sacco, Mel. Mioc. costulatus (Coptoslylus) Doncieux.. Eoc. costulatum (Loxonema) Perner Sil. Terr. Pages costulata (Rigauxia) Desl. Cerilhium Lias 38 coxilera (Rostellana) Zek. Voluta... Tur. 2u8 crassa (Cœlostylina) Munst. .Melania trias 43 crassa (Euchrysalis) Kittl Trias 68 crassa (Tæniodomus) Krause Tert. 140 crassecostala (Stomalopsis) Slache.. l’ai. 142 crassicingulata (Pyrgulifera) Smith. Pararnelania viv. 147 crassilabrata (Rhabdoconcha) Terq., crassilabris (Slomatopsis) Slache Pal. 142 Crassior (Macrochilina) Barr., Phas. Dév. 101 crassitesta(Retipirula)Gabb., ï'wriim. Pal. 212 crebricosta (Melasma) Lea, Melania. Viv. 1 25 crenata (Rostellaca) Zek., Voluta... Tur. 208 crenocarina (Verena) Moric.. Mel. Viv. 127 crestensis (Eumelania) Font , Melan. Mioc. 133 croatica (Canthidomus) Brus. Mel. Plioc. 178 cruciana (Zygopleura) Kittl, J.oxon. 'Prias 26 csingervallense (tladraxon) Tausch, Semisinus Pal. 102 cucullus (Gradiella) Bôhm, Cœloslyl. Trias 40 Cureti (Cimoliocentrum) Cossm. C'eut. Barr. 2 curreiensis (Trypanoslylus) Kiltl, Eustylus Trias C0 curta (Oonia) d’Orb., Chemnilzia. . . Baj. 87 curia (Strephobasis) Hakl., Angilr. Viv. 189 curva (Cyrtospira) Lindstr. Subul . . Sil. 117 curvicosia (Eumelania) Desh Melan. Mioc. 133 curvicostata (Melanat.) Mellev. Mel. . Eoc. 161 curvilinca (Stylonema) P h i I . , llucc. Carb. 21 Cuvieri (Melanatria) Desh., Melan. Eoc. 161 cyclostoma (Bourguelia) Terq., Mel. Lias 70 cylindricus (Trypanostylus) Picard. Trias 61 cypræiformis (Cypræicassis) Bors., Cypræa Mioc. 222 dalecarlicum (Loxonema) Lindst Sil. 18 dalmatina(Canthidomus) Brus., Mel. Plioc. 178 Damoni (Pyigulifera) Smith, Par. Viv. 147 Danae (Pseudomelania) d’Orb., Ch. Kim. 85 Danai (Loxonema) Clarke Dév. 19 Daphné (Oonia) de Loriol Raur. 87 Dautzenbergi (Melanopsis) Pallary. . Pleist. 172 Davouslanus (Pustulifer) d'Orb., Cil. Baj. 65 debile (Loxonema) Barrande Sil. 19 decollala (Melanopsis) Stol Plioc. 172 decollata (Xigriculina) Lamk , Melan. Viv. 126 decussata (Pyrgulifera) Palfy Pal. 147 defensa (Canthidomus) Fuchs, Mel. Plioc. 178 Delia(Pseudomelania)d’Orb. ,Chemn. Kim. 85 delibala (Bayania) Desh., Melania.. Eoc. 99 densepunctata (Protorcula) Kittl. .. . Trias 67 dentata (Gosavia) Sow., Voluta Tert. 211 depauperata (Pyrgulifera) Douvillé, Hantkenia Maëst. 147 Pages 74 197 85 85 21 114 175 35 50 64 47 90 180 219 42 105 168 102 138 58 114 208 107 101 24 175 178 44 74 115 196 171 195 168 85 87 30 175 34 26 27 154 140 199 176 161 177 28 26 133 153 18 DES NOMS D’ESPÈCES 239 çlertopræcedens (Eumelania) Sacco, Melania dertostriata (Eumelania) Sacco, Mel. Deshayesea (Bourguelia) Terq., Tur . Deslongchampsi (Pseudomelania) C. devonicans (Zygopleura) Barr., Turr. Dewalquëi (Bayania) Holz., Chemn. dezzoana (Omphaloplycha) Kitll.... dilalala (Lithasia) Say, Anculosa. . . dispar (Faunus) Desh., Pirena dispar (Macrochilina) Barr., Phasian. disputata (Undularia) Kiltl dissimilis (Mudalia) Say, Anculosa. distincla (Stomalopsis) Stache distortus (Canthidomus) Phi 1. , Die.. dives ouralica (Tretospira) Gdl dixonensis (Subtilités) Ulrich Doderleini (Lyrcæa) Pant., Melanop. Dolliusi (Pseudomelania) Chof dolomilicus (Tyrsoecus) Kitll, Step. domesticum (Slylonema) Barr., fur. Domeykoanus (Miomelon) P h i I . Vol. domina (Slylonema) Barr , Turrit. Dor moisi (Pseudomelania) d’Orb. , Ch. doroghensis(Slylospirii la)Opph.,il/ei. Doumerguei (Smendovia) Pallary... Douvillei (Gymnentome) Cossm dubia (Palæoniso) Kitll dubia (Toxoconcha) Kitll, Loxolom. ductor (Melanoides) Stache, Melania Dufouri (Lyrcæa) Grat. Melanopsis . Dufresnei (Melanatria) Desh , Mel.. Dumasi (Melanoides) Font. Melania Dunkeri (Trypanostylus) Klipst .Mel. duplicata (Kaloptychia) Hall, Loxon. Duiemplei (Faunus) Desli., Pirena. dux (Undularia) Picard Terr. Pages Mi oc. 133 Mioc. 133 Lias 70 Call . 83 Dév. 25 Dan. 91) Trias 17 Viv. 189 Eoc. 160 Sil. 101 Trias 63 Viv. 189 Pal. 142 Plioc. 178 Perm. 8 Sil. 114 Mioc. 175 Néoc. 85 Trias 35 Dév. 21 Mioc. 214 Sil. zl Séq . 85 Eoc. 173 Plioc. 187 Cén.,169et231 Trias 53 Trias 66 Eoc. 131 Viv. 174 Eoc. 161 Eoc. 131 Trias 60 Dév. 24 Eoc. 160 Trias 64 echinocarena (Tarebia) Font., Melan. Eoc. 134 effusa (Stomalopsis) Stache Pal. 142 elatior (Cœlostylina) Cossmann Lias 43 elatior (Pachymelania) Stache, Con. Pal. 199 elegans (Polygyrina) Hoern , Loxon. Trias 22 elegans (Slomatopsis) Stache Pal. 142 elegans (Slrobæus) Gemmellaro Perm. 103 eleganlissimus (Pseud.) KL, Pleur. Trias 4 Eleis(Canlhidomus) Oppli., Melanop. Plioc. 17S Elisæ(Bayania) Br . et Corn. , Melan. Pal. 99 elongala (Fulguraria) Stoliczka . . . Sén. 207 elongata(Fusispira) Hall, Bulimorp . Carb. 116 elongatum (Loxonema) de Koninck. Carb. 19 elongala (Macrochilina) Phill ., Macr. Dév. 101 elongata (Melanopsis) Doncieux Eoc. 171 elongata (Palæoniso) d’Orb., Trochus Lias 53 elongatus (Subulites) Conrad Sil. 113 elongatus (Subulites) PortL, Polyph. Sil. 114 Emiliæ (Cœlostylina) Hàberle Emmrichi (Gradiella) Bôlim, Ccelost. eocænicus (Semisinus) Wat., Cerith. Erope (Pseudomel.)Gemm., Chemn. Escheri (Melanoides) Brongn. Melan. Escheri(Omphalopt.) Hœrn., Chemn. Esperi (Fagolia) Fèr., Melanopsis . . essomiensis (Bayania) Cossmann . . . . Ethra (Zygopleura) Gemm., Chemn. elrusca (Eumelania) De Stel,, Melan. Eltingshansi (Eumelania)Dain., l/e/, eucircodes (Melanoides) Font., Mel. eucycloides (Allocosmia) Kiltl, Lox. eufaulensis(Volulomorp.) Conr., Vol. eulimoides(Pasilheola) Coss., Balan. eurystoma (Melanopsis) Neumayr.. euspiroides (Oonia) Gemm., Chemn. evoluta (Macrochilina) Barr., Plias. excavata (Cœlochrysalis) Kittl excavala (Prolorcula) Laube, Turrit. exilis (Oonia) de Loriol exilis (Trypanostylus) Stopp Chemn. extensa (Omphaloptycha) Kittl /5a/ct/era(Cœlostylina)Klipst.,l/e/an. Falconeri (Pseudom.) Gemm ..Chemn. Falloti (Microschiza) Chofl., Purpur. Farinensis (Melanatria) Donc fasciata (Bayania) Sow., Melania.. fasciatum (Loxonema) Lindslrûm... fascialus (Semisinus) Doncieux fasciala (Tretospira) Kitll, l’iychost. Fedaiana (Gradiella) Kittl, Ccelost.. fenestrata (Meekospira) I indst. Mac. fenestrata ( Vuluta ) Holzapfel ferreolensis (Tarebia) Font., Mel. .. . fibula (Bayania) Desh., Melania.... filifera (Goniobasis) VVhite fimbriala ( Euchrysalis ) Slopp., Ch. fimbria ta (Macrochilina) M’Coy., Mac. flexicostala (Pseudomelania) Zitt.,C/t. flexuosus (Trypanostylus) M , Turr. . fluvialis (Io) Say, Fusus formosa (Zygopleura) de Kon., Lox. forlius (Auriptygma) Barr., Phasion. fossarifoi mis(Ampliimelania)Tourn. Melania fragilis (Katosira) Koken Fredighinii (Cœlostyl. ) Stopp. , Troc. Frici ( Amphimelania) Brusina Friedeli (Melan.) Brus Fuchsi (Euthystylus) Klipst. Turr. Fuehsi (Melanopsis) Haudmann fugitiva (Katoptychia) Barr., Lox. lunata (Cyrtospira) Peiner fusiformis (Euchrysalis) M., Melan. Terr . Pages Trias ~ 43 Trias 49 Eoc. 151 Lias 84 Olig. 131 Trias 47 Viv. 158 Eoc. 99 Lias 26 Mioc. 133 Olig. 133 Eoc. 131 Trias 32 Sén . 298 Eoc. 137 Plioc. 172 Lias 87 Dév. 101 Trias 57 Trias 67 Kim . 87 Trias 61 Trias 47 Trias 43 Lias 84 Néoc. 93 Eoc. 162 Olig. 99 Sil. 18 Eoc. 151 Trias 7 Trias 49 Sil. 119 Maëst . 208 Plioc. 134 Eoc. 99 Pal. 196 Trias 69 Carb. 101 Port. 85 Trias 60 Viv. 193 Carb. 26 Sil. 106 Sarm . 126 Trias 28 Trias 43 Sarm . 126 Plioc. 172 Trias 76 Mioc. 172 Dév. 24 Sil. 117 Trias 68 240 TABLE ALPHABÉTIQUE lusilormis (foigantogonia) Stopp., Ch. fusiformis (Morgania) Hislop, Vie.. lusoides (Orlhoslomia) Stopp., Ch. fusulatina (Melanopsis) Sacco Gabrieli (Hadraxon) Roule, Meiania. Gaji (Amphimeliana) Brusina Gasparini (Rostellana) d’Orb., Vol.. galloprovincialis (Campylostylus) Math., Melanopsis Gaudryi (Pseudomelania) Killl Gaytani (Protorcula) Klipst., Turrit. Geramellaroi (Pseud.) Zi tt . , Chemnit. geniculata (Canlhidomus) Brusina.. geographicus (Trypanoslylus) Stopp., Chemnitzia Germaini (Pseudomelania) P- et C.. Geslini (Melanalria) Desh., Meiania. gibbosa (Cœloslylina) Koken Giebeli (Glaueonia) Zek., Omphalia. giganteum (Loxonema) deKoninck.. gigantea (Tràjanella) Slol . , Euchrys. gigas (Subulites) Eichw., Phasian. . glaber (Soleniscus) Cumings glabra (Pyrgul itéra) Hanlk glandicula (Melanopsis) Sandb Glandulæ (Katosira) Dumort., Tur. glans (Balanoeochlis) y. Busch, Mel. globosus (Coptoslylus) Edwards globosa (Oonia) Marcou, Chemn goniostoxna (Cosinia) Slache Gosseleti (Roslellaca) Holz., Voluta. gouetensis (Bayania) Cossmann gracilenta (Goniobasis) Meek, Mel. gracilis (Climacina) Gemmellaro gracilis (Spiridionia) Handm., Hyph. gracilis (Polygyi ina) de Kon., I.oxon. gracilis (Strobæus) de Koninck gracilis (Tæniodomus) Krause gracillimum (Orlhonema) W hit. ,Lox. gracilicoslala (Eumelania) Sdb.,ü/e(. gracilior (Cœlostylina) J. Bohm gracilior (Miomelon) Iher., Voluta. gracilior (Neoimbricaria) Iher., Mar g. gracilior (Polygyrina) Schaur gradata (Gradiella) Iloern., Chemn.. gradata (Pyrguiifera) Rolle, Melanop. gradata (Rigauxia) Rig. elS Chemn. gradata (Spiriaionia) F uchs, Melanop. granconensis (Bayania) Opp grandis (Allocosmia) Hœrn., Turrit. grandis (Magilusj Tûrnquist granifera (Tarebia) Lmk., Mel granulata (Morgania) Douv., Irania. granulosa (Eumelania) Bon., Mel... grata (Katosira) Terq., Gerithium. . Terr. Pages Terr. Pages Trias 51 gregaria (Omphaloptyc.) Sch-, llucc. Trias 47 Eoc. 164 Gregorii (Oonia) Gemm., Chemn Lias 87 Trias 50 Gresslyi (Pseudomel.) Picl. et Camp. Néoc. 85 Plioc. 172 Griesbachi (Cœlostylina) Kitll Trias 43 grignensis (Zygopleura) Kittl. Lox. Trias 26 Pal. 163 Grindrodi (Loxonema) Donald Sil. 20 Sarm. 126 grodischtana (Microschiza) Asch ... Néoc. 93 Tur. 208 grossecostatus (Melanoides) Kl., Mel. Mioc. 131 Grosvenori (Meseschiza) Lea Viv. 189 Pal. 181 Gueymardi (Eumelania) Font. Mel. Mioc. 133 Trias 84 Guirandi (Oonia) de Loriol Raur. 87 Trias 67 gutlula (Pasilheoia) Lea, Pasilhea.. Eoc. 136 Port. 85 Plioc. 176 Hagenowi (Oonia) Klipst., Melan... Trias 87 Hamiltoniæ (Loxonema) Hall Dév. 19 Trias 61 Hanlkeni (Melanatria) Mun. Chalm.. Eoc. 161 Néoc. 85 Hanlkeni (Eumelania) Opph., Melan. Eoc. 132 Eoc. 178 Hanlkeni (Pyrguiifera) Opp Pal. 147 Trias 43 Haranti (Faunus) de L. et C., Mel. Eoc. 160 Tur. 168 harpætormis (Ptychost.) Dunk., Mel. Weald 184 Carb. 19- harpnla (Macrochilina) Sow., Macr. Dév. 101 Sén. 109 harpula (Sermyla) Dunk . Meiania. Viv. 134 Sil. 113 harrodsburgensis (Subulites) Cum.. Carb. 114 Carb. 119 hastilis (Euthyslylus) Bôlim, Orth. Trias 76 Pal. 147 hastula (Meiania) Lea Viv. 128 Mioc. 172 Haueri (Gradiella) Stopp., Chemn.. Trias 49 Lias 28 Haueri (Zygopleura) Klipst., Turrit. Trias 26 Viv. 136 Hauslabi (Euchrysalis) Klipst., Mel. Trias 68 Eoc. 153 Hebe (Oonia) Gemm , Chemnitzia. . Lias 87 Lias 87 Heberti (Campylostylus) Hanlk , Mel. Pal. 182 Pal. 154 Heberti (Dejanira) Leym., Mérita... Pal. 150 Maëst. 207 heddinglonensis (Pseud.) Sow , Mel. Oxf. 85 Eoc. 99 Hedenbergi (Eumelania) Buk., Mel.. Plioc. 133 Pal. 197 Hedonia (Pseudom.) d’Orb , Chemn. Call . 85 Lias 78 Heeri (Omphaloptycha) Kittl., Cœl. Trias 47 Mioc. 179 Hehli (Protorcula) Klipst. Turrit... Trias 67 Carb. 22 Hericarti (Lyrcæa) Font., Melanop. Mioc. 175 Carb. 103 herouvalensis (Bayania) Desh., Mel. Eoc. 99 Tert. 139 heterocyclus ( Pus Lu 1 . ) Desl., Chemn. Baj. 65 Dév. 82 heteromorpha (Katosira) Gem., Lox. Perm . 28 Mioc. 133 hettangiensis (Oonia) Cossmann.... Lias 86 Lias 44 Hoernesi (Dejanira) Stol Dan. 150 Mioc. 214 Hœrnesi (Gigantogonia) Stopp., Ner. Trias 51 Olig. 219 Holandr; (Amphimelania) Fér., Mel. Viv. 125 Chemn . 22 Holzapfeli (Rostellaca) Dali, Voluta. Maëst. 208 Trias 48 hordacea (Bayania) Lamk, Melan... Eoc. 99 Eoc. 147 Horei (Typhobia) Smith Viv. 158 Bath. 38 Hugeli (Brotella) Phil., Meiania Viv. 127 Plioc. 179 humerosa (Pyrguiifera) Meek Pal. 145 Eoc. 99 humilis (Omphalopt.) Stopp., Plias. Trias 47 Trias 30 hmnilis (Tretospira) de Kon., Seal. Carb. 8 Eoc. 222 hupensis (Oncomelania) Gredl., Mel. Viv. 126 Viv. 133 hybrida (Zygop)eura) Munst. Turr. Trias 24 Dan. 165 hydraulicum (Loxonema) Hall Sil. 19 Mioc. 133 Hylas (Cœlostylina) Kittl Trias 43 Lias 28 hypertropha (Cœlochrysalis) Kittl.. Trias 57 DES NOMS D’ESPÈCES 241 ignobilis (Gradiella)Bôhm, Ccelostyl. imbricala (Macrochilina) Sow.. Duc. impendens (Anoptychia) Koken impendens (Loxonema) M’Coy imperfecta (Cassiopella) Stache imperfecta (Pachyrnel.) St. Goniob. impressa (Goniobasis) M. et H., Met. impressum (Loxonema) d’Orbigny.. impressa (Lyrcæa) Krauss, Melanop.. inæqualis (Bayania) Fuchs, J ïelan.. inæquilirata (Bayania) Cossmann... inæqnistriata (Rama) Munst., Melan. incisa (Orthoslomia) Stopp., Trochus incompta (Pseudom.) Piette, Chemn. inconspicua (Pseudomelania) de Lor. inconstans(Canthidomns) Brus., Met. inconstans (Cœlostylina) Kittl incrassata (Oonia) Kittl incrassata (Stomatopsis) Stache indurata (Mioplejona) Conr., Rostell. inermis (Melanopsis) Handmann... inex pecta ta (Cyrtospira) Barr . , Subtil. inexpectatum (Loxoneuia)Barrande. inflata (Bayania) Duch., Melania. . . intlata (Bourguetia) Koken, Glypt. . inflata (Cœlostylina) Koken inflalus (Cylindritopsis) Gemmellaro inflata (Cyrtospira) Eichw., Subulites inflata (Eumelania) Morris, Melan.. inflata(Fusispira) M. et W., Subulites inflata (Microschiza) d’Orb., Chemn. inflata(Omphaloptycha)Stopp.,P/ias. inflata (Pachymelania) Stache. Gon. inflata (Stomatopsella) Stache infraeocænicus (Paludomus) Cossm. infrastriata (Pseudoc.) Kittl, Otelost. tngens (Zygopleura) Frech, Lotion. . innolatnm (Stylonema) Barr., Tur. inornata (Cœlostylina) T. et P., Turbo. inornala (Meelc.) M. et W., Polyph, inquinatus (Melanoides) Defr., Mel. insana (Stomatopsis) Stache insignis (Allocosmia) Koken, lleter. insocialis (Zygopleura) Kittl, Loxon. lnterealaris (Macrochilina) M . et W. integra (Melanopsis) Conrad inlerlineata (Cosinia) Stache intermedia (Fusispira) Ulr. et Scof. intermedium (Loxon.) de Koninck. intermedia ( Macroch.) Barr., Plias. intermedia (Macrochil. ) de Koninck. intermedia (Stomatopsis) Stache.... interrupta (Bayania) Edwards inlerrupta (Stomatopsis) Stache.... interzonata (Omph.) Stopp., Chemn. intumescens (Loxonema) Lindstrôm Terr. Pages Trias 49 Dév. 100 Trias 30 Carb. 19 Pal. 198 Pal. 199 Pal. 197 Dév. 16 Plioc. 173 Oüg. 99 Eoc. 99 Trias 104 Trias 50 Bath . 85 Raur. 85 Plioc. 178 Trias 43 Trias 87 Pal. 142 Olig. 213 Mi oc 172 Dév. 117 Sil. 18 Olig. 99 Trias 70 Trias 43 Perm. 105 Sil. 117 Olig. 133 Sil. 115 Tur. ' 93 Trias 47 Pal. 199 Pal. 142 Eoc. 139 Trias 45 Dév. 26 Sil. 21 Lias 44 Ca rb. 119 Eoc. 130 Pal. 142 Trias 32 Trias 26 Perm . 102 Mi oc. 172 Pal. 155 Sil. 115 Carb. 19 Sil. 101 Carb. 101 Pal. 142 Olig. 99 Pal . 142 Trias 47 Sil. 18 in tusplicata (Macrochilina) Gemmell. in venusla (Goniobasis) M. etH. , Mel. involuta (Gtgantog.) Stopp. Chemn. irritata (Oinphalopt). Kittl, Cœlost. isviracensis (Tarebia) Font. Meldnia. Jaccardi (Pseudomel.) Pict. et Camp, jaculum (Toxoconc. ) Stopp., Chemn. Janus (Anoptychia) Kiltl, Loxonema japotiica (Amaurella) A. Adams.... Jason (Cœlostylina) d'Orb., Phasian Josephinia (Climacina) Gemmellaro. Junonia (Scaphella) Hwass, Voluta. jurassica (Macroch. )de Lor. Odont. . Karreri (Cœlostylina) Kittl katosiroides (Zygopleura) Hâberle. . . Iiayseri (Loxonema) Holzapfel Kefersteini (Glauconia) Goldf., Tur.. Kispatici (Canthidomus) Brus., Mel. Kittli (Canthidomus) Handm. Melan . Kittli (Euchrysalis) Cossmann Kittli (Protorcula) Hâberle Kneri (Omphaloplycha) Gieb., Littor. Kobyi (Pseudomelania) de Loriol... Kokeni (Heterogyra) Blaschke Kokeni (Kalosira) Kittl Kokeni (Trypanost.) BOhm Loxon.. Konincki (Tretospira) Cossmann. . . . Konincki ( Trypanostylus) M. Melan. Kulogoræ (Tuberculopl . ) Jakowlew. Kurdica (Canthidomus) Brus., Mel. labiata (Stomatopsis) Stache lactacea (Melanopsis) Cossmann.... lactea (Bayania) Lamlt., Melania. . . lacustris (Dejanira) M. Ch. Leymeria ladina (Heterogyra) Kittl ladinus (Trypanost-.) Kiltl, Eustyl. lævis (Euchrysalis) Kittl lævis (Euchrysalis) Sow.. Hissoa.. lævis (Melanopsis) Stoliczka lævis(Pyrgulifera) Douv., Hantkenia lævigala ( Pseudom . ) M. et L. , Eulima lævissima(Sphærom.) Sow. Melan. Lamarcki (Faunus) Desh., Pirena.. lanceala(noxoconc.) Stopp., Chemn. lanceolata (Canthid.) Neum. Melan. Lanzæana (Melanopsis) Brusina .... larica (Protorcula) Kittl lama (Euchrysalis) Klipst . , Melania jata (Omphaloptycha) Picard lateplicata (Zygopleura) Klipst. Cer. latesulcata (Angularia) Laube, Loxon. lateumbilicata (Palæon.) d’Orb .Troc. Laubei (Pseudomelania) Cossmann. Terr. Pages Perm . 102 Pal. 197 Trias 51 Trias 47 Eoc. 134 Néoc. 85 Trias 66 Trias 30 Viv. 81 Lias 44 Lias 78 Viv. 213 Port. 102 Trias 43 Trias 26 Dév. 19 Tur. 167 Plioc. 178 Mioc. 178 Trias 69 Trias 67 Trias 48 Raur. 85 Trias 62 Trias 28 Trias 61 Carb. 8 Trias 60 Perm . 94 Plioc. 178 Pal. 142 Pal. 171 Eoc. 97 Pal. 150 Trias 20 Trias 60 Trias 69 Bath. 69 Sén. 171 Ma est. 147 Baj. 84 Viv. 126 Eoc. 160 Trias 66 Plioc. 178 Plioc. 172 Trias 67 Trias 68 Trias 48 Trias 26 Trias 4 Lias 53 Bath . 85 16 242 TABLE ALPHABETIQUE , Terr. Laubrierei (Bayania) Cossmann Pal. Laubrierei (Melanopsis) Carez Eoc. Lauræ (Melanoides) Math., il Ielan. . Olig. Leckenbyi (Pseud.) M. et L, Chemn. Bath. Lelebvrei (Loxonema) Léveillé Carb. Leonhardi (Palæoniso) Kittl Trias lepidus (Strobæus) de'IConinck Carb. leprosa (Gigantog.) Stopp. Chemn.. Trias Lepsiusi (Cœlochrysalis) J. Bôhm.. Trias Lepsiusi (Trypanost.) Kittl, Eustyl. Trias leptobasis (Stomatopsidea) Stache. . . Pal . leptomorpha (Pseudomelania) Coss. Apt. Leymeriei(Mesospira) d’Arch., Phas. Bath. liasina (Cœlostylina) Terq., Plias. Lias libens (Stylonema) Barr. Loxonema. Sil. lictor (Cœlostylina) Stopp., Chemn. . Trias liesbergensis (Pseudomel.) de Lor. Raur. lignitarius (Semisinus) Tausch Pal. limnæiformis (Heligraoloxus) Cossm . Bath . linctus (Spirostylus) Bôhm, Ornph. Trias lindonensis (Mesospira) Hudl., Phas. Baj. lineata (Pseudomelania) Sow., Mel. Baj. lineolatus (Semisinus) Gray, Melan. Viv. linigera (Bayania) Edwards Eoc. lirata (Canlhidomus) Brus., Melan. . Piioc. liscaviensis (Omphalopt.) Gieb. Litt. Trias lissotropis (Protorcula) Picard Trias litterala (Macrochilina) Hall, Macr. Carb. Lommeli (Polygyrina) Munst., Turr. Trias longior (Fusispira) Barr., Phasian.. Dév. longissimus(Trypanostylus) M., Mel. Trias ionyissïrnus (Trypan.) Stopp., Chem. Trias longobardicus (Spirostylus) Kittl. .. Trias longopirulata (Melanopsis) Sacco.... Piioc. Lonsdalei(Rabdoconcha)M. elL., Ch. Bath. Louisvillae(Meekosp.) M. et W .,Pol. Dév. louristana (Pyrgul.) Douv. , Hantk.. Maëst. loxonemoides(Angularia) Kittl, Purp. Trias loxonemoides (Protorc.) Kittl, Eust. Trias Lozanici (Spiridiona) Brus., Melan. Piioc. lucida (Pasithèola) Cossm. , llalanoc. Eoc. luciensis (Macroch.) Cossm., Odont. Bath. Ludwigi (Omphaloplycha) Kittl Trias Lujani (Glauconia) ae Vern., Cass. Apt. lunulata (Toxoconcha) Stopp., Chem. Trias macédonien (Pasithèola) Brus. Amph. Piioc. macéra (Pasithèola) Cossmann Eoc. macilenta (Pachymel.) White, Gon. Pal. macrospira (Microschiza) Cossmann Lias maculala (G radiel la) Stopp., Chèmn. Trias maculata (Macrochilina)deKoninck. Carb. madagascariensis (Mel.) Lamk., Pir. Viv. magnum (Loxonema) Whilfield Sil. magnifica (Zygopleura) Spitz, Lox. Dév. Majevitzæ (Melanoides) Opph. , Mel. Eoc. Terr. Pages major (Stomatopsella) Slaclie Pal. 142 mamillata (Cœlostylina) Cossmann . . Lias 43 Maresi (Lyrcæa)Bourg., ü/elatiopsM. Pleist. 175 Mariæ (Climacina) Gemmellaro Lias 78 Marii (Pseudomel.) Gemm., Chemn. Lias 84 marticensis (Campylosl) Malh., Mel. Pal. 182 Martini (Katosira) Dumort., Turrit. Lias 28 Martini (Rigauxia) Gourret, Turril. Lias 38 Martiniana (Lyrcæa) Fér., Melanop. Piioc. 174 mater (Stylonema) Barr., Loxonema. Sil. 21 Matheroni (Dejanira) Vidal Pal. 150 Matheroni (Lyrcæa) Mayer, Melan. Piioc. 175 Matheroni (Pyrgulifera) Roule, Mel. Pal. 147 Matthiolii (Protorcula) Stopp., Ner. Trias 67 Mausseneti (Melanopsis) Cossmann . Pal. 171 Mayeri (Eumelania) Gümb., Melan. Olig. 133 M’Calliei(Psilocochlis) Dali, Turbin. Eoc. 219 Medea (Cœlostylina) Kittl Trias 43 Megacantha (Canthidom.) Hand . . . . Mioc. 178 megaspira (Cœlochrysalis) Stopp. .. . Trias 57 megastoma(Pseudom.)Gen., Chemn. Sin. 84 melanioides(Katoptych.) OEhl., Lox. Dév. 23 melaviensis (Melanoides) Mart., Mel. Pal. 131 Meneghinii (Zygopleura) Stopp., Lox. Trias 26 mesaliæformis (Cœlostylina) Cossm . Lias 43 Michotiana (Macrochilina) de lion. Carb. 101 micromorpha (Ptygmalis) Cosm Ner in Bar. 202 microstoma (Melanopsis) Edw Eoc. 172 midas (Euryc.) Léa Viv. 189 miles (Oonia) Kittl, Pseudomelania. Trias 87 miliacea (Pseudomelania) Cossm ... . Lias 84 mililaris (Trypanostylus)Kittl, Eust. Trias 59 minimus (Cylind ri topsis) Gemmell. Perm. 105 minima (Polygyrina) Klipst., Melan. Trias 22 minor (Macrochilina) de Iioninck. . . Carb. 101 minor (Trypanostylus) Kitll, Eustyl. Trias 61 minutum (Stylonema) Lindst., Hol. Sil. 21 minutissima (Bayania) Desh., Mel. Eoc. 99 miodertonensis (Semisinus) Sacco. . Mioc. 152 misera (Canlhidomus) Brus. Melan. Piioc. 178 mixla (Bayania) Desh , Melania. . . . Eoc. 99 modesta (Katosira) Kittl, Loxonema. Trias 28 modestum (Stylonema) Barr., Turr. Dév. 21 modunensis (Cornetia) Mun. Chai.. Pal. 144 Mojsisovicsi (Kittlia) Kittl, Ptycllost. Trias 10 monacanlha (Canth.) Handm., Mel. Mioc. 178 monoceros (Entac.) Hier., Trophon. Olig. 222 monodontilormis (Macroch.) de Kon. Carb. 101 monregalensis (Lyrcæa) Sacco, Mel. Mioc. 175 Monllorti (Fulgur) Aldr., Busycon. Olig. 220 monlsec.anus (piplych.) Vidal, Pot. Eoc. 229 Moorei (Zygopleura) Gemm., Chemn. Lias 26 Moutoniana (Pseud.) d’Orb., Chemn. Barr. 85 multicostata (Canth.) Handm., Mel. Mioc. 178 multiplicatum (Loxonema) Clarke. . Dév. 19 Pages 99 171 131 85 19 53 103 51 57 60 143 85 90 44 21 43 85 151 111 74 91 84 150 99 178 48 68 101 22 116 60 61 74 172 89 119 147 4 67 179 137 102 47 168 66 138 137 199 93 49 101 160 19 26 131 multipunclata (Rhabd.)Gem., Chem. multispirata (Macrochilina) de Kon. mullistriata(Tretosp.) Wôhrm., Mel. muItisulcata(Rhabdoc) Géra., Chem. multilorquata (Anoptychia) M., Mel. Munieri (Pyrgulifera) Rép., Haut. Munieri (Trajanella) Popovici Murchisonianum(Zyg.) de Ko n.,Lox. muricata (Tarebia) S. Wood, Mêlai l. Murrayanum (Loxonema) Salter. ... Myrlo (Microschiza)Gemm., Chemn. Mysis (Zygopleura) d’Orb., Chemn.. nana (Cœlostylina) Terq., Phasian.. nana (Palæoniso) Gemmell nanus (Subulites) Ulrich narzolina (Lyrcæa) Bon., Melanops. nassa (Pyrgulilera) Woodw., Milan, navarroense o\uloà.)Gzbb,Voluta. nebrascensis(Goniob.) M.et H ,Mel. Neptuni (Pseudom.) d’Orb., Chemn. Neptunis (Allocosmia) Kittl., Loxon. Nerei(Hudlestonie) la) d’Orb., Eulim. Nereis (Canthidomus) d’Orb., Melan. neritoidea (Cancellariella) Martin... neritoides (Dejan .) Mun. Ch. Leym. nerviense (Stylonema) de Kon., Lox. Nesici (Canthidomus) Brus. , Melan. Neumayri (Lyrcæa) Font., Melanops. nexile (Loxonema) Sowerby Nicolayanum (Pleur.) Hartt., Mel. Nieskowskii (Ectomaria) Koken nlgritina (Nigriculina) M Nilotica (Heligmotoma) Mayer. Niobe (Pseudomelania) Gem., Chem. niortensis (Pseudom. I d’Orb., Chem. nitens (Cyrtospira) Lindst., Subulit. nitida (Cœlochrysalis) Klipst., Mel. nitidissimum (Aurip.) Lind., Holop. nitidula (Meek ) M. et W., Polypli. nobilis (Fusispira) Ulr. et Scof nodifera (Canthid.) Handm. Melan. nodosa (Canthidomus) Doncieux nodosa (Hypsipleura) Munst., Mel. nodosocarinata (Angularia) M., Fus.. nodosoplicata (Zygopleura) M., Pur. nodulitera (Goniobasis) Meek nodulifera (Zygopleura) Dunk., Mel. nodulosa(Prolorcula) Munst. Turrit. Noe (Loxonema) Clarke Noguesi (Rigauxia) Dum. Chemn... Normaniana (Pseudom.) d’Orb., Ch. notajOmphalopt.) v. Amm., Chemn. notata (Omphaloptychia) V. A., Ch. nuciformis (Oonia) M.et Lyc., Phas. nudus (Trypanostylus) Munst., Tur. DES NOMS d’espèces 243 Terr. Pages Terr. Pages Lias 88 nympha (Spirochrysalis) M., Melan. Trias 57 Carb. 101 nymphoides (Omph.) Stopp., Chem. Trias 47 Trias 6 Nysti (Bayania) Desh., Melania . . . . Olig. 99 Lias 88 Trias 30 obeloides (Campylost. ) Tausch, Mel. Pal. 181 Cen. 147 Obesa (Canthidomus) Phil., Die.... Plioc. 178 Sén . 109 obesa (Bayania) Edwards Olig. 99 Sil. 26 obesa (Macrocbilina) de Koninck... Carb. 101 Olig. 134 obesa (Smeudovia) Pallary Plioc. 187 Sil. 18 Obesus (Canthid.) Phil. Dicop Plioc. 178 Lias 93 obliqua (Tretospira) Terq., Ampull. Lias 8 Cal 1 27 obliquus (Trypanost.) Stopp., Chem. Trias 61 obliquarcuata (Zygopl.) Sand., Lox. Dév. 26 Lias 44 obliquecostata (Zygopleura) Br., Mel. Trias 26 Lias 53 obliquelineata (Prolorc.) Kittl, Und. Trias 67 Sil. 114 obsoleta (Katoptychia) Hall, Loxon. . Dév. 24 Mioc. 175 obtusus (Coptostylus) Desh., Melan. Eoc. 153 Viv. 147 obtusa (Macrochilina) de Koninck.. Carb. 101 Sén. 207 obtusata (Bayania) v. Kœn. Melan.. Pal. 99 Pal. 196 occitanicus (Melan.) Font. Melan.. Eoc. 131 Bath. 85 Oceani (Macrochilina) Goldf. Bucc.. Dév. 101 Trias 32 octoplicata (Stomatopsella) Stache. . . Pal. 142 Bath. 96 oliViformis (Trochact.) Coq., Ac.tæon. Apt. 202 Olig. 177 Olivii (Gradiella) Stopp., Phasian.. Trias 49 Mioc. 204 olivula (Melanopsis) Grateloup Mioc. 171 Pal. 150 ontragnana (Toxoconcha) Kittl, Und. Trias 67 Carb. 21 oppositurn (Stylonema) Barr., Turr. Sil. 21 Plioc. 178 oranica (Eumelania) PalL, Melan. . Pleist. 133 Plioc. 175 Orbignyanus (Miomelon) Phil., Vol. Mioc. 214 Dév. 19 Orbignyi (Macrochilina) Laube, Mac. Trias 102 Cret. 191 orgnacensis (Tarebia) Font., Melan. Eoc. 134 Sil. 15 orientalis (Canthidomus) Buk., Mel. Plioc. 178 Viv. 126 ornata (Cosinia) Stache Pal. 155 Eoc. 220 ornata (Melanalria) Desh., Melan.. Eoc. 161 Lias 84 ornatus (Semisinus) Palfy Pal. 151 Bath. 85 orthoplycha (Microschiza) Asch.... Néoc. 93 Sil. 117 ostrosallica (Eumelania) Font., Sir. Eoc. 132 Trias 57 ovalis (Cy lindri topsis) Gemmell Perm . 104 Sil. 107 ovalis (Macrochilina) M’Coy M Carb. 101 Carb. 119 ovata (Macrochilina) Rœm., Loxon. Dév. 101 Sil. 115 ovata (Palæoniso) Gemmellaro Lias 53 Mioc. 178 ovata (Stomalopsis) Stache Pal. 142 Eoc. 177 ovilormis (Macrochilina) de Koninck Carb. 101 Trias 34 ovula (Cœlostylina) Kittl Trias 43 Trias 4 ovularis (Melanopsis) Deshayes Eoc. 171 T rias 26 Oxycantha (Canthd.) Brus. Melan.. Plioc. 178 Eoc. 197 Trias 26 pachygaster (Omph.) Kittl, Cœlost. Trias 47 Trias 67 paludinætormis (Oonia) Cred., Chem. Port. 87 Dév. 19 paludiaæformis (Solen.) Hall, Mac. Carb. 119 Lias 38 paludinoides (Cœlostylina) Cossm... Lias 43 Raj. 82 panamiensis (Glyptostyla) Dali Eoc. 212 Rh. 45 papiolensis (Lyre.) Alm. et B., Mel. Plioc. 175 Rh. 48 Paradisi (Zygopleura) Bœhm, Chem. . Lias 26 Baj . 87 paradoxa (Boistelia) Brus . , Melanopt. Plioc. 183 Trias 61 Parkinsoni (Coptostylus) Desh., Mel. Eoc. 152 244 TABLE ALPHABÉTIQUE ' Terr. Pages parvus (Subulites) Ulrich Sil. 114 parvula (Pseudomei.) Gem., Chemn. Lias 84 Pasinii (Mœrk.) Stopp., Trochus. . . . Trias 6 Patagonica (Neoimbric.) Iher.. Vol. Olig. 219 patula (Pasilheola) Bon., Melania. . Miec. 137 Pauciciana (Canthidom.) Brus., Mel. Plioc. 178 pedemontana (Lyrcæa) Sacc., Melan. Mioc. 175 Pellati (Microschiza) Cossmann Barr. 93 Pellati (Oonia) de Lor., Pseudomei. Seq. 87 pentagona (Spiridionia) Brus., Mel. Plioc. 179 peoriense (Loxonema) Worth Perm . 19 peracuta (Meekospira) M. et W. Eul. Carb. 118 peramplum (Stylonema) Perner.... Sil. 21 perforata (Palæoniso) d’Orb. , Trocll. Lias 53 pérgracilis (Subulites) Ulrich -Sil. 114 Periniana (Katosira) d’Orb., Chemn. Lias 27 permianum (Loxonema) Beede Perm . 19 permiana (Omphaloptycha) Jakowl. Perm . 47 Perneri (Loxonema) Cossmann Sil. 18 perpusilla (Bayania) Grat., Iiissoa.. Mioc. 99 persicus (Faunus) Douvillè Maëst. 160 persica (Morgania) Douv., Irania. . Maëst. 165 perspicua (Toxoconcha) Bôhm, Tox. Trias 66 perspiratus (Trypan.) Stopp., Chem. Trias 61 perversa (Allostroph.) Munst., Mel. Trias 28 Petrovici (Lyrcæa) Brusina 7... Plioc. 175 pexalum (Loxonema! Hall Sil. 19 Phanesiana (Canthid.) Buk., Mel.. Plioc. 178 phasianoides (Oonia) M. et L. Chem. Bath. 87 Phidias (Pseudomei.) d’Orb., Chem. Bath. 84 Philenor (Microschiza) d’Orb., Turb. Lias 92 Philippianus (Miomelon) Dali, Vol. Viv. 214 Phillipsi (Loxonema) d’Orbigny Dév. 15 Phillipsi (Macrochilina) d’Orb., Mac. Dèv. lui Phillipsiana (Macrochilina) de Kon. Carb. 101 Pichleri (Pyrgulilera) Hœrn., Valud. Pal. 146 picta (Lissochilina) Kittl Trias 120 Picteti (Glauconia) Coq., Cassiope. Alb. 168 Pillæ (Orthostomia) Stopp. , Trochus. Trias 50 Pimenteli (Katosira) Bôhm Lias 28 pinguis (Pustulifer) Hudl., Pseud. Baj . 65 Pirrii (Omphalopl.) Stopp., Chemn. Trias 47 pirilormis (Liomelon) Forbes, Volut. Sén . 211 pisinensis (Eumelania) Slarhe, Mel. Eoc. 132 Pistati (Semisinus) Cossmann Eoc. 151 Pizcuelana (Glauconia) Coq., Cass. Apt. 168 placidum (Stylonema) Barr., Turr. Sil. 21 planicosta (Stomatopsella) Stache... Pal. 142 planilateralis(Meek.)Fœrste, Polyph. Sil. 119 planulata (Fusispira) Ubich et Scoi. Sil. 115 platystoma (Cœlostylina) Hàberle... Trias 43 pleurotomaria (Angularia) M., Turb. Trias 4 pleurotomoides (Kitllia) Wissmann. Trias 8 plicata (Glyptochrysalis) Koken Trias 58 plica tel la (Bayania) Edwards Eoc. 99 plicatissimum (Loxonema) Gemmell . Perm . 19 plicatula (Canthidomus) Hand., Met.. plicifera (Neoimbricaria) Iher., Marg. PHem'nÿm'(Trypanostylus)KI.,i»TeI. Pollux (Pseudomei.) d’Orb., Chemn, Poleana (Bayania) Openheim polygonata (Cosinia) Stache polygyrata (Bouryia) Cossmann polyphemoides (Macrocbil.) de Kon. polyphemus (Gigant.) Kittl, Omph. polyplecta (Zygopleura)Gem . , Chem. porrectus (Spirostylus) Bôhm, Omp. Porumbarui (Canthidomus) Brus... potens (Stylonema) Barr., Turrit.. pourcyensis (Coptost.) Cossm., Met. pradeanus (Trypanoslylus) Kittl pradellensis (Diptychochilus) Donc. præcédens (Loxonema) Perner præcessus (Molanoides) Desh., Mel. præfecta (Mœrkeia) Kittl, Angular.. prælongatus (Subulites) Raymond. . prælongus (Trypanost.) Slopp., Ch. præmorsa (Melanopsis) h., murex.. prærosus (Ancylotus) Say prærosa (Melanopsis) L., Murex princeps (Gigantogonia) Stopp., Ch. prionodonta (Canth.) Handm., Mel. prisca (Cyrtospira) Eichw., Subul.. priscum (Loxonema) Goldf,, Melan. proboscidea (Pyrgul.) Dou \.,Hantk. proboscidea(Stylospirula)Desh ,Mel. procera (Pseudomelania) Desl., Mel. propatula (Pasitheola)Sacco, Palan. propinquum (Loxonema) de Koninck propinquum (Loxonema) Perner... prolractum (Yoluloderma) Dali provincialis (Glauconia) d’Orb., Pur. proundulata (Katosira) v., Ammon. pseudodecorata (Canth . )Opph ., Mel. pseudofallax (Melanopsis) Sacco pseudoiasciata (Rhabd.) Don., Lox. pseudomorpba (Katosira) Gem. Lox. plychilica (Rama) Kittl., Macro pulchella (Macrochilina) Whileaves. pulchella (Omphalopl.) Stopp., Ch. pulchellus (Semisinus) Palfy pulcherrimum (Loxonema) de Kon. . pulchra (Arcularia) d’Anc., Nassa.. punctata (Goniospira) M., Turrit... punctalum (Liocium) Gabb punclala (Protorcula) Picard pupæformis (Bayania) Morlet pupæformis (Cœlochrysalis) M., Mel. pupoides (Omphalopl.) Slopp., Ch. pupoides (Palæoniso) Gemmellaro. . . pusilla (Cœlochrys.) Stopp., Nerin. pusilla (Macrochilina) de Koninck.. Terr. Pages Mioc. 178 Olig. 219 Trias 60 Raur. 85 Eoc. 99 Pal. 155 Eoc. 194 Carb. 101 Trias 51 Lias 26 Trias 74 Mioc. 178 Sil. 20 Eoc. 153 Trias 61 Eoc. 228 Sil. 19 Pal. 130 Trias 5 Sil. 114 Trias 61 Viv 170 Viv. 199 Viv. 170 Trias 51 Mioc. 178 Sil. 117 Carb. 19 Maëst. 147 Eoc. 172 Baj. 84 Mioc. 137 Carb. 19 Sil. 18. Sén. 207 Sén . 168 Trias 28 Plioc. 178 Plioc. 172 Sil. 20 Perm. 28 Trias 103 Dév. 101 Trias 47 Pal. 151 Carb. 19 Plioc. 221 Trias 36 Dan. 96 Trias 68 Eoc. 99 Trias 56 Trias 47 Lias 52 Trias 57 Carb. 101 pusilla (Prolorcula) Stopp., Nerin. . pycnoptychafEumel.) Font., Striai. pygmæa (Cosinia) Stache pygraæa (Melanopsis) Partsch pyramidelliformis (Spirost . ) Gemin . , Pseudomelania quadricarinata (Omph.) Stop., Chem. quemadensis (Neoimbric.)Ih. Marg. Quenstedti(Und.) v. Dittm., Alaria. Quinettea (Zygopleura) Piette, Cerit. rara (Macrochilina) Barr. Phasian. rarinodosa (Boistelia) Brus., Melan. rarispina(Canthidomus) Lôr ., Melan. Raymondi (Cyrtospira) Huds., Sub .. Reboursi (Katosira) Riche Cer rectangulare (Loxonema) Spitz recticosla (Macrochilina) Peiner.... reclilinea (Macrochilina) Phi 1 1 ., Itucc. reclilineata (Cosinia) Slache, Palud. rectistriatum (Stylonema) Hall, Lox. reducla (Pachymelan .) Stache, Gon. regalis (Philopotamis) La yard regularis (Glyptochrysalis) Koken.. Regularis (Subulites) Ulr regulatus (Paludomus) Benson remiensis (Cornetia) Cossmann Renauxiana(Gymnent.) d’Orb., Turr. Renevieri (Glaucon.) Coq., Cassiop. Renggeri (Heligmoloxu;-) de Cor.... Repeliniana (Pseud.) d’Orb., Chem. Requieniana (Glauc.) d’Orb., Turr. resectus (Semisinus) Desh., Cerith. retirera (Volutomorpha) Dali rétracta (Omphaloplycha) Kittl retroscalatus (Spirostylus) Kiltl retrozonata (Omph.) Stopp., Chem. revalensis (Subulites) Koken Reyeri (Omphal.) Kittl, Cœloslylina rhaphis (Spirosty lus) Gemm., Psewd. Rhea (Pseudomelania) Gem., Chemn. rhodanica (Melanopsis) Locard rhodensis (Eumelania) Buis. Melan. rbombistoma (Stomatopsis) Stache.. Richtoieni (Trypan.) Kittl. Eustyl. ricinus (Amphimelania) Brusina.... Riethmulleri (Pyrgulifera) Oppenh. rigidus (Faunus) Sow., Cerith rigida (Tarebia) Sow., Cerithium. . . risssoæformis (Euchr.) Piette, Ch. . rissoinæformis (Semis.) Coss., Faun. robustus (Pustilifer) Hudl., Pseud. Rœmeri (Zygopleura) Kayser, Lox. romejacensis (Stylosp.) Font., Mel. Rosthorni (Pustulii.) Hœrn., Chem. DES NOMS d’espèces 245 Terr. Pages Terr. Pages Trias 67 rotundata (Cœlostylina) Koken Trias 43 Eoc. 132 Ruckeri (Pyrgulifera) Tausch Pal. 147 Pal. 155 rude (Loxonema) Barrande Dév 19 Mioc. 172 rudis (Lyrcæa) Brusina Plioc. 175 rudis (Moerlceia) Kittl, Prom Trias 6 Lias . 74 rudicostata (Allocosmia) Koken, Met. Trias 32 rugata ( Clava ) Martyn Viv. 22b Trias 47 rugifera (Zygopleura) Phill . , Melan. Carb. 25 Olig. 219 rugifera (Zygopleura) Phill., Melan. Dév. 26 ruginosa (Zygopleura) de Kon., lox. Carb. 26 Rh. 64 rugosa (Angularia) Bôhm., Coron. Trias 4 Lias 26 rugosocostata (Zygopleura) Kl., Mel. Trias 26 Sil. 101 Rumana (Melanopsis) Porumbaru... Mioc. 172 Plioc. 184 rumignyensis (Oonia) Piette, Chemn. Bath. 87 Mioc. 178 rupellensis (Pseudomelania) d’Orb., Sil. 117 Chemn Séq. 85 Baj . 248 rupestris (Oonia) Gemm., Chemnit. Lias 87 Dév. 19 Dév. 101 Sabolici (Melanopsis) Brusina Plioc. 172 Carb. 101 Sæmanni (Bourguetia) Oppel Baj. 70 Pal. 155 salomonensis (Zygop.) Gemm., Lox. Perm . 26 Sil. 21 Salteri (Orthonema) Meelt Dév. 81 Pal. 199 Sandbergeri (Macroch.) Laube, üfa. Trias 61 Terr. Pages Vitzoni (Lyrcæa) Porumb., Melan. Mioc. 175 vuleanica (Melanalria) Schl., Mur. Eoc. 161 YVaage.ni (Pseudoch). Kittl, Cœlost. Trias 45 Waageni (Trypanost.) Blasch., Tur. Trias 61 Wâlmeri (Kitllia) Kittl, Ptychost. . . Trias 10 tvalcidiodorense (Loxonema) de Kon . Carb. 19 YValmstedti (Zygopl. ) Klipst., Tur. Trias. 2R wesenbergensis (Subulites) Koken.. Sil. 114 YVidbornei (Macrochilina) Peiner... Dév. 101 winnipegense (Loxonema) YVhith. Sil. 19 Winteri (Melan.) v. Busch, Tiarop. Viv. 130 wykoüensis (Cyrtospira) Ulrich Sil. 117 wyomingensis (Melan.) Meek, Mel. Pal. 131 ViMidellanum (Loxonema) Ilall Carb. 19 Zikelii (Glauconia) Coq Cassiope.. Apt. 168 Zekelii (Glauconia) Coq., Cassiope. Apt. 26 Zekelii (Zygopleura) Gieb. Loxon... Trias. 26 Zenkeni (Bourguetia) Terq., l'urrit. Lias 70 Zenkeni (Rhinom.) v. Mart., Stm. Viv. 127 Zeuschneri (Tyrsoecus) Klipst., Tur. Trias 35 Zieteni( Cœlostylina) Klipst. , Melan. Trias 43 Zitteli (Trypanostylus) Kittl, Eustyl. Trias 60 Zitteliana (Rostellaca) Holz., Valut. Maëst. 207 Zujovici (Spiridionia) Brus., Melan. Plioc. 179 ERRATA P. 19, ligne 29 — 99, avant dern. ligne... — 101, avant-dern. ligne. . — 116, ligne — 126, lr