État des aires protégées dans JE monde, Al AS [DEL A LOS OS Bilan annuel des progres mondiaux en matiere de conservation UNEP World Conservation Monitoring Centre Avec le soutien de la Commission européenne £A WCPA | UICN NEP WCMC Ny WS Digitized by the Internet Archive in 2010 with funding from UNEP-WCMC, Cambridge http://www.archive.org/details/estadodelasareas08coad État des aires protégées dans le AS 2007 Bilan annuel des progres mondiaux en matiere de conservation UNEP World Conservation Monitoring Centre Avec le soutien de la Commission européenne — UICN £A WCPA Ye WORLD COMMISSION ON PROTECTED AREAS UNEP WCMC Aires protégées fa UNEP WCMC UNEP World Conservation Monitoring Centre 219 Huntingdon Road Cambridge CB3 0DL Royaume-Uni Tél : +44 (0) 1223 277314 Fax : +44 (0) 1223 277136 E-mail : infoldunep-wemc.org Site Internet : www.unep-wemc.org LUNEP World Conservation Monitoring Centre (UNEP-WCMC]) dépend du Programme des Nations Unies pour 'environnement (PNUE), la plus grande organisation mondiale intergou- vernementale en matiére d'environnement. Le centre est responsable de U'évaluation de la biodiversité et de U'application de la politique en la matiére. Établit en 1989, il allie recherche scientifique et conseils pratiques sur la ligne politique a adopter. La rigueur scientifique et l'objectivité caractérisent les services et produits que UNEP-WCMC propose aux décideurs afin de les aider a reconnaítre importance de la biodiversité et á appliquer cette connaissance dans tout ce quíils font. Son activité principale consiste a gérer les données relatives aux écosystemes et a la biodiversité, a les interpréter et a les analyser afin d'en tirer des évaluations et des analyses de la politique en place, puis a mettre ces résultats a la disposition des décideurs et des entreprises. Depuis 1981, lUNEP-WCMC tient a jour la Base de données mondiale sur les aires protégées [WDPA), compilée á partir d'informations fournies par des agences compétentes et d'autres collaborateurs. Projet commun au PNUE et a (Union internatio- nale pour la conservation de la nature (UICN) produit par (UNEP- WCMC et la Commission Mondiale des Aires Protégées de "UICN [CMAP-UICN], la WDPA est le plus gros rassemblement de don- nées sur les aires protégées terrestres et marines du monde. La base de données contient des informations sur la géographie et les caractéristiques de plus de 120 000 aires protégées a Uéchelle nationale et internationale, fournies par les gouvernements et les ONG. La WDPA recueille un nombre croissant d'informations sur les réserves sous contróle privé, local et en cogestion. Elle sert aussi de base a la Liste de CONU, créée en réponse a la résolution de lAssemblée générale des Nations Unies en 1962 de dresser un bilan des aires protégées mondiales. REMERCIEMENTS Le Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique, la Commission Mondiale des Aires Protégées de 'UICN et lUNEP World Conservation Monitoring Centre tiennent a remercier la Commission européenne pour le financement de ce rapport annuel. AVERTISSEMENT Le contenu de ce rapport ne reflete pas nécessairement lopinion ou la politique de LUNEP-WCMC, des organisations participantes ou des rédacteurs. Les désignations employées ou les pré- sentations faites ne sous-entendent aucunement lexpression d'une quelconque opinion de la part de [UNEP-WCMC, des organisations participantes, des rédacteurs ou éditeurs sur le statut légal d'un pays, d'un territoire, d'une ville ou d'une région, de son autorité, de la délimitation de ses frontiéres ou limites, de la désignation de son nom ou de ses allégeances. CITATION UNEP-WCMC, État des aires protégées dans le monde, 2007 : bilan annuel des progres mondiaux en matiéere de conservation, UNEP-WCMC, Cambridge, 2008. AUTEURS Coad (L.), Corrigan [C.), Campbell (A.), Granziera (A.), Burgess (N.), Fish (L.), Ravilious (C.), Mills (C.), Miles (L.), Kershaw [F), Lysenko [1.), Parvese (H.), Besancon (C.) CONTACT protectedareasídunep-wcmc.org Le PNUE encourage les bonnes pratiques environnementales dans le monde comme dans ses propres activités. Du papier certifié FSC, des encres végétales et d'autres pratiques respectueuses de Penvironnement ont été utilisés pour imprimer ce rapport. Notre politique relative a la distribution de ce document vise a réduire Pempreinte écologique du PNUE. a MN Bilan annuel 2007 Sommaire Todo la UA BODA SO E 500 O O ADORO Ares ;protegéestivaleursietdetis ill 5 PalBaseldeidonnées¡mondiale¡surlesialres¡protégeesi cnica ada 9 ANC ESISUR tera OO ia 11 Nouvelles aires protégées en Afrique E 1 Aires protégées et patrimoine culturel aux Amáñates. Pe a 1 Protection marine en Asie et dans le Pacifique ......-........-- A RI AN : use IIA e 1122 Sites classés au patrimoine mondial de VUNESCO A A o Node 2 Nouvelles réserves Homme et la biosphere [MAB] Eo OSA 18 Nouveaux sites Ramsar...... lO O is CUADRA As 2 18 Réunions et A iestatona ote en 2007 . : A ISE A E 14 EEES Sd 15 Améliorer la couverture d'aires protégées pour sauvegarder la biodiversité...............-- a 18 Quel taux de protection pour la Terre? ooo o A E SOS E 114 Couverture globale d'aires protégées E : AS RO ITO A Saa Dro A acoE 17 Couverture régionale d'aires protégées ....ooococococcccocccccoc ORO REA Ri uo bae ae IAS 19 Couverture nationale d'aires protégées.....oooooocccoccccoccrro rre AS OS se ME) Quel taux de protection pour la biodiversité P.... ooo A EN -20 Couverture des Écorégions terrestres -..oooococooooocorocooo ooo denqodousat eo par ESG ZO) Couverture des écorégions marines . RRE 2 AS A zz, Zoom sur les foréts ....... : A oa OS vas ooo a RISE 24 conpldelprojecteun sun il 26 AESprotEgEeS Pd Sid 29 Vers une gestion efficace des aires protégées ooo OS SONAS as Ez Tes Iprotég ee sie oyen g SUS 30 Aires protégées et changements climatiques........-.-.- O A A A osa AS A a A ROO OREA ORURO ada Soros Sagna nndc SADA TOOR ROJO NOD PES G PoR eabodasaos 33 LAnnée internationale du récif corallien ........ A A da SS 33 Une avancée pour les aires marines oeésio O VAS as NS co NS 33 ers als sonanoanosococ tr? DOE EOUbO UN ODO IO OPA nO TPRAO ONO INP OOA ROD RO POLOS pogo sapo reVASSS 35 NES ooconcoonononedrac có pana oanono Rs bOco aan O pOP BP DANA auIdO SO AUBCA ANO PO O ADORO TRIANA rRSRaRgan 36 C.J. Wantenaar Aires protégées Introduction » État des aires protégées dans le monde (2007) met en lumiére les bons résultats obtenus lannée passée dans les aires protégées a travers le monde. Dans cette publication, UUNEP-WCMC dresse un bilan annuel des progres réalisés en vue des objectifs établis dans le cadre d'accords internationaux tels que la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (CDB) et les objectifs du Millénaire pour le développement [OMDJ). Ce rapport fournira de précieuses infor- mations a tous ceux qui sont directement concernés ou intéressés par la protection d'aires naturelles ou culturelles en matiére de conservation de la biodiversité ou de développement durable Les résultats obtenus en 2007 sur le terrain dans les aires protégées sont comparés avec les mesures mises en place á Uéchelle nationale, régionale et mondiale pour évaluer les progres. Le rapport donne le statut actuel de la surface d'aires protégées au niveau mondial et national á la fois pour les environnements terrestres et marins ains: que des informations complémentaires sur la biodiversité en forét et en haute mer. D'autres themes liés a la conservation des aires protégées sont évoqués afin de mettre en avant lampleur du sujet : gestion efficace des aires, conséquences pour les moyens de subsistance et changements climatiques. Une breve présentation de année 2008, année internationale des récifs coralliens, sert de conclusion au rapport. Toutes les analyses présentées dans ce rapport proviennent d'informations issues de la Base de données mondiale sur les aires protégées [(WDPA] et d'autres données associées. La WDPA, qui est entretenue par "UNEP-WCMC, est le seul fichier complet au monde sur les aires protégées marines et terrestres. C'est un outil essentiel a la prise de décision en matiere de conservation et a l'évaluation des progres en vue d'atteindre des objectifs précis concernant certaines aires protégées. Cette base de don- nées est un projet commun au PNUE et a [Union internationale pour la conservation de la nature (UICN); la mise á jour et Uamélioration des données sont confiées a la Commission mondiale des aires protégées [CMAP] de [UICN et á un comité consultatif. En tant que responsable de la WDPA, (UNEP-WCMC est conscient de l'importance capitale des contributions apportées par les particuliers, les communautés, les régions et les pays a travers le monde. Sans ces précieux renseignements sur les aires protégées, il serait difficile d'étendre et d'affiner les Informations qui sous-tendent ce rapport et ceux a venir. Dans le domaine de la conservation, la continuité dans le temps est 'un des principaux indicateurs de réussite. C'est pour- quoi ce rapport a lintention non seulement de servir de base de référence pour le suivi des succes et des défis associés a la mise en place etá la gestion d'aires protégées, mais aussi de présenter les délicats problemes sociaux, politiques et scientifiques auxquels la communauté environnementale sera confrontée dans les années a venir. Aires protégées : valeurs et defis » Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) définit une aire protégée comme « un espace géographique clairement défini, reconnu, consacré et gére de maniere légale ou d'une autre maniére tout aussi efficace, dans le but de parvenir á la conservation a long terme de la nature en association avec des valeurs culturelles et des services rendus á lécosysteme' ». La définition est large et englobe toute aire géographique définie (par ex. terre, mer, cótes, eaux intérieures) pour laquelle un certain degré de protection de la biodiversité est une priorité. Les valeurs et les défis liés aux aires protégées continuent d'évoluer á mesure que notre expérience de la science et de la politique de la protection de la diversité augmente. Les aires protégees sont internationalement reconnues comme un outil clé pour la conservation des espéces et des écosystemes. Les écosystemes qu'elles protegent fournissent une variété de biens et de services essentiels au bien-étre humain, tels que les lignes de partage des eaux et les sols fertiles Les communautés locales et les populations autochtones dépendent des ressources naturelles telles que les produits de la forét pour leur survie. Les terres sauvages, par ailleurs, peuvent renfermer d'importantes valeurs culturelles que les aires protégées peuvent aider a préserver. Les aires protégées sont aussi importantes pour la recherche et léducation environnementales. Elles peuvent aussi contribuer de maniére importante a l'économie locale gráce au développement de formes de tourisme durables et éco-compatibles. Méme si importance des aires protégées est reconnue par la communauté mondiale et les diverses conventions internationales, ces aires sont exposées a de nombreuses menaces, qu'elles sojent locales comme les sources de pollution et le développement des infrastructures, ou mondiales avec les problemes croissants posés par les changements climatiques et les especes envahissantes. Ces menaces sont amplifiées dans les aires protégées qui manquent de soutien politique ou de moyens financiers. Dans ce cas, la biodiversité comprise dans ces aires ne recoit pas forcément une protection adaptée. Pour qu'un réseau d'aires protégées fonctionne et mette en place une protection efficace de la biodiversité, il est fondamental qu'il dispose des moyens financiers nécessaires et suffisants a la gestion de ces aires. En outre, le réseau mondial des aires protégées doit fournir une couverture représentative des especes et des types d'habitats. Enfin, il est essentiel de s'assurer que les besoins d'une population humaine en expansion s équilibrent avec le besoin de sauvegarder la diversité biologique de la planete. GESTION ET GOUVERNANCE DES AIRES PROTÉGÉES Les aires protégées peuvent avoir des modes de gestion et des raisons d'étre tres différentes. Elles sont classées par objectifs Bilan annuel 2007 de gestion selon un systeme de classification mis au point par CUICN et soutenu par la Convention sur la diversite biologique (CDB). Les catégories de [UICN [cf. Encadré 1) ont récemment fait Cobjet d'une révision ; leur format et leur utilisation ont été discu- tés en 2007 au Sommet sur les catégories des aires protégées. Ce sommet, qui sinscrit dans un long processus consultatif, a donné lieu a la publication par "UICN de nouvelles lignes directrices sur Uutilisation du systeme des catégories. Certains éléments de la définition d'aire protégée ont été réécrits aimsi que les descriptions des catégories. Les catégories de gestion de UICN ne donnant pas d'informations sur la maniéere dont une aire protégée est géréee, VUICN a élaboré séparément une « matrice de gouvernance » des aires protégées”. Le terme «gouvernance » référe a celui qui détient le pouvoir de décision, a la maniere dont ce pouvoir est exercé et dont les opinions des citoyens et des parties prenantes sont prises en compte dans le processus décisionnaire. Par cette définition, il se distingue de « propriété ». La Matrice de gouvernance de UICN autorise les sites a étre Encadré 1: LES CATÉGORIES DE GESTION DES AIRES PROTÉGÉES DE L'UICN Objectifs de Catégorie Titre gestion la Réserve naturelle intégrale Science Ib Zone de nature sauvage Protection des régions sauvages tl Parc national Protection de lécosysteme et loisirs Préservation d'éléments naturels spécifiques Iv Aire de gestion des Conservation habitats / des especes avec intervention au niveau de la gestion v Paysage terrestre ou Conservation marin protégé des paysages terrestres ou marins et loisirs 1 Monument naturel Aire protégée avec Utilisation gestion des ressources durable des écosystemes naturels N. Burgess Aires protégées classés comme privés et sous contróle privé, publics et gérés par UÉtat, appartenant aux communautés locales et sous leur contróle ou bien en « cogestion », c'est-á-dire que le pouvoir est traditionnellement partagé entre le gouvernement ou une ONG et les communautés environnantes. Toutefois, pour la plupart des sites protégés, peu d'informations existent sur leur catégorie de gouvernance. Les autorités nationales commencent tout juste a collecter et suivre ces renseignements. Avec la circulation de cette matrice, la Base de données mondiale sur les aires protégées [(WDPA] va devenir un outil précieux pour surveiller et signaler les nouvelles tendances et les innovations en matiére de systeme de gouvernance. AIRES PROTÉGÉES RECONNUES A L'ÉCHELLE NATIONALE ET INTERNATIONALE Les aires protégées a 'échelle nationale sont des aires reconnues, soutenues et désignées par la loi ou le gouvernement d'un pays. Lanalyse de évolution historique et de la répartition géographique des sites nationaux dans un pays représente un tres bon moyen d'évaluer lengagement de ses gouvernements en matiére de conservation ainsi que les défis auxquels ¡ls doivent faire face lors de la désignation des sites. Par la mise en place de conventions et d'objectifs, des organismes internationaux ont encouragé les gouvernements nationaux a se regrouper pour créer un systeme de protection collective. Ainsi, des sites internationaux peuvent étre définis comme des aires reconnues et protégées par des accords internationaux tels que des traités ou des conventions. Conventions, initiatives et accords internationaux La nécessité de créer un mouvement international pour protéger des sites importants est apparue apres la Premiére Guerre mondiale lorsque la communauté internationale commenca a sinquiéter de la protection a long terme de certains sites á la valeur naturelle ou culturelle exceptionnelle, notamment le Grand Canyon aux États-Unis et la Grande Pyramide de Giza en Égypte. La coopération internationale, ou l'invitation des nations á partager les responsabilités de la conservation de sites importants, est censée apporter une plus grande protection que les seules initiatives nationales. Depuis les années 1970, les organisations et les conventions internationales ont favorisé la création de sites internationaux et ont encouragé les gouverne- ments nationaux a fixer un certain nombre d'objectifs en matiére de protection. Voici quelques instruments internationaux clés qui concernent de pres les aires protégées et sont déterminants pour leur sauvegarde Convention des Nations Unies sur la diversité biologique En juin 1992, le Sommet « planete Terre » qui se tient a Rio de Janeiro au Brésil a pour objectif de réunir les nations afin d'obtenir un accord mondial sur le développement durable. La Convention sur la diversité biologique [CDB] est U'un des accords principaux issus du Sommet « planete Terre ». Ratifiée a lépoque par 150 chefs d'État, elle entre en application en décembre 1993 Aujourd'hui, la CDB compte 191 signataires ou Parties. Les objectifs de la Convention sont présentés dans (article 1 de la CDB comme «...la conservation de la diversité biologique, l'utilisation durable de ses éléments et le partage juste et équitable des avantages découlant de l'exploitation des ressources génétiques, notamment gráce a un acces satisfaisant aux ressources génétiques et á un transfert approprié des techniques pertinentes, compte tenu de tous les droits sur ces ressources et aux techniques, et gráce á un financement adéquat. » La Conférence des Parties [COP] est Uorgane directeur de la Convention qui, par ses décisions, fait avancer la mise en ceuvre de la Convention. Elle se réunit tous les deux ans pour faire un bilan de la situation. En 2004, la septieme Conférence des Parties (COP 7) de la CDB met en place le Programme de travail sur les aires protégées [POWPA] afin de : « soutenir la création et le maintien, d'ici a 2010 pour les zones terrestres et d'ici a 2012 pour les zones marines, de systémes nationaux et régionaux d'aires protégées complets, bien gérés et écologiquement représentatifs et quí, collectivement, par le biais notamment d'un réseau mondial, contribueront á realiser les trois objectifs de la Convention et Uobjectif fixé a 2010 consistant a réduire substantiellement le rythme actuel de l'appauvrissement de la diversité biologique aux niveaux mondial, régional, national et infranational et ceuvrer a l'atténuation de la pauvreté ainsi quía la recherche d'un développement durable, soutenant par lá les objectifs du Plan stratégique pour la Convention, le Plan d'application du Sommet mondial pour le développement durable et les objectifs du Millénaire pour le développement. » Le POWPA de la CDB contient un certain nombre d'objectifs pour les aires protégées, notamment des objectifs relatifs a la couverture des aires protégées, la gestion et le financement. Les objectifs en questions sont rappelés dans lEncadré 2 En méme temps, la COP crée un groupe de travail spécial a composition non-limitée sur les aires protégées [WGPA] pour soutenir et réviser Uapplication du programme de travail et pour en faire un rapport a la Conférence des Parties. En plus du WGPA, les Amis du programme de travail sur les aires partagées, un consortium informel d'organisations gouvernementales, non- gouvernementales et intergouvernementales, apportent directe- ment leur soutien a la mise en ceuvre du POWPA de la CDB. Leur róle est tres précieux dans lorganisation d'ateliers régiomaux qui fournissent une tribune pour les discussions, le partage d'expérience et la formation De plus amples informations sur la CDB, ses objectifs et ses decisions sont disponibles sur le site Internet : www.cbd.int. Objectifs du Millénaire pour le développement des Nations Unies Les objectifs du Millénaire pour le développement [(OMD)J sont huit objectifs a atteindre d'ici a 2015 pour offrir une réponse aux principaux problemes de développement. Les OMD proviennent des actions et des buts contenus dans la Declaration du Millénaire des Nations Unies qui a été adoptée par 189 nations et signée par 147 chefs d'État et de gouvernement au cours du Sommet du Millénaire en Septembre 2000. Les aires protégées figurent explicitement dans Uobjectif 7 des OMD : « assurer le développe- ment durable », les buts qui sy rapportent sont détaillés dans UEncadré 2. De plus amples informations sur les OMD sont disponibles sur le site Internet : www.un.org/millenniumgoals/. Bilan annuel 2007 Sites classés au patrimoine mondial de "UNESCO Le programme de classement du patrimoine de Organisation des Nations Unies pour l'éducation, les sciences et la culture [UNESCO] cherche á « encourager l'identification, la protection et la préservation du patrimoine culturel et naturel a travers le monde consideré comme ayant une valeur exceptionnelle pour U'humanité. » Encadré 2 : OBJECTIFS INTERNATIONAUX POUR LES AIRES PROTÉGÉES Convention sur la diversité biologique La septieme Conférence des Parties (COP 7) en 2004 représente une réunion déterminante de la CDB pour les aires protégées, avec les Décisions 28 et 30 menant aux objectifs de 2010 et 2012 relatifs á la couverture des aires protégées. C'est aussi a occasion de la COP 7 que le Programme de travail sur les aires protégées [(POWPA] a été adopté en annexe de la Décision 28. Voici une sélection de buts et objectifs extraits des Décisions 28 et 30 : Décision VII /28 (Annexe) : Programme de travail sur les aires protégées But 1.1: Établir et renforcer un réseau mondial de systemes mationaux et régionaux d'aires protégées afin de contribuer a satisfaire des objectifs fixés a Uéchelle mondiale. Objectif : D'ici a 2010 dans les zones terrestres et 2012 dans les zones marines, mettre en place un réseau mondial de systemes nationaux et régionaux de grande envergure, représentatifs et bien gérés, afin de contribuer a satisfaire : [i) Cobjectif du Plan stratégique pour la Convention et du Sommet mondial pour le développement durable consistant a réduire sensiblement le rythme d'appau- vrissement de la diversité biologique d'ici a 2010 (ii) les objectifs du Millénaire pour le développement, notamment Uobjectif 7 sur lenvironnement durable (iii) les objectifs de la Stratégie mondiale pour la con- servation des plantes. Décision VI1/30 : Plan stratégique - évaluation future des progres Cadre provisoire pour les buts et objectifs : Objectif 1.1 : Au moins 10 % de chacune des régions éco- logiques de la planete sont effectivement conservées. Objectif 1.2: Les aires d'importance particuliere a la diversité biologique sont protégées. But 4.3 (Annexe) du Programme de travail sur les aires protégées : Évaluer et suivre l'état et les tendances des aires protégées. Objectif : Créer, d'ici 2010, des systemes efficaces de surveillance de la couverture, de l'état et des tendances des aires protégées a U'échelon national, régional et mon- dial et d'aide a U'évaluation des progres accomplis dans la satisfaction des objectifs de la diversité biologique mondiale. Objectifs du Millénaire pour le développement Objectif 7: « Assurer un environnement durable » et á Uintérieur de cet objectif, les deux buts suivants qui concernent les aires protégées : But 1: intégrer les principes du développement durable dans les politiques nationales et inverser la tendance actuelle a la déperdition des ressources environnementales. But 2: Réduire lappauvrissement de la diversité biolo- gique et en ramener le taux a un niveau sensiblement plus bas d'ici a 2010. Aires protégées La Convention du patrimoine mondial de UUNESCO qui encourage lnscription de sites culturels et naturels au patrimoine mondial de [UNESCO a été adoptée en 1972 et ratifiée par 185 États parties. Pour figurer sur la Liste du patrimoine mondial, les sites doivent avoir une valeur universelle exceptionnelle et remplir au moins un des dix criteres de sélection. Les Parties soumettent chaque année a UUNESCO des propositions d'inscription. Si elles sont acceptées, les sites sont inscrits sur la Liste du patrimoine mondial. Actuellement, la liste compte 679 biens culturels, 174 biens naturels et 25 sites mixtes dans 145 pays. Pour en savoir plus sur la Convention du patrimoine mondial, veuillez consulter le site : http://whc.unesco.org. Programme de "UNESCO sur "Homme et la biosphere Lobjectif primordial du programme de "UNESCO sur "Homme et la biosphere [MAB] est d'améliorer la relation des hommes avec leur environnement a travers le monde. Le programme a été lancé en 1970 et le concept de « réserve de biosphere » en 1974 ; des révisions ont été apportées en 1995. Les réserves de bio- sphere ont trois fonctions étroitement liées ela conservation: paysages, écosystemes, especes et variation génétique ; ele développement: économique, humain et adapté a la culture ; ele support logistique: recherche, surveillance continue, education et formation aux questions de lenvironnement. Actuellement, on dénombre 531 réserves de biosphere dans 105 pays. De plus amples informations sur le programme MAB sont disponibles sur le site Internet : www.unesco.org/mab/. La Convention de Ramsar relative aux zones humides Signée en Iran en 1971, la Convention relative aux zones humides, aussi connue sous le nom de « Convention de Ramsar » a pour objet la conservation et lutilisation rationnelle des zones humides par le biais d'une coopération entre les actions locales, nationales et régionales en accord avec le développement durable. La Convention retient une définition large de « zones humides »; les habitats protégés englobent les lacs, les fleuves et les rivieres, les marais, les tourbieres, les zones marines á proximité des cótes, les récifs coralliens, les mangroves ainsi que des zones artificielles telles que les rizieres Elle a été signée par 158 parties qui sont encouragées a notifier les zones humides d'importance pour qu'elles soient inscrites sur la Liste des zones humides d'importance internationale et classées comme aires protégées internationales. En aoút 2008, la Liste Ramsar comptait plus de 1759 zones, soit une surface de 161 millions d'hectares Bilan annuel 2007 La Base de données mondiale sur les aires protegees a Base de données mondiale sur les aires protégées MES est la plus grande collecte d'informations sur les alres protégées terrestres et marines a travers le monde ; c'est donc un outil fondamental pour le suivi des progres en vue des objectifs de conservation. Cette base de données est un projet commun au PNUE et a [Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Elle est gérée par CUNEP- WCMC et recoit le soutien de la Commission mondiale des aires protégées [CMAP] de [UICN afin de garantir le flux et Uamélioration des données. La base de données contient des informations sur la géographie et les caractéristiques de plus de 120 000 aires protégées a l'échelle nationale et internationale, fournies par les gouvernements et les ONG. La WDPA recueille de plus en plus de renseignements sur les réserves sous contróle privé, local ou en cogestion QUELLE EST LA RAISON D'ÉTRE DE LA WDPA ? LUNEP-WCMC se sert de la base de données pour compléter la Liste annuelle des aires protégées des Nations Unies qui fait le point sur les aires protégées dans le monde. La WDPA est aussi utilisée comme un outil de contróle et d'évaluation dans le cadre du Programme de travail sur les aires protégées [(POWPA] de la CDB (But 4.3). Actuellement, on lemploie pour évaluer les progres mondiaux en vue des objectifs de 2010 et 2012 relatifs a la couverture et a la représentation de la biodiversité aimsi quía Uefficacité de la gestion. Par ailleurs, la base de données permet aussi de réaliser des analyses des écarts des aires protégées a Uéchelle nationale et régionale ainsi que des évaluations sur Uimpact environnemental et un plan international d'action en cas d'urgence. La majeure partie des analyses présentées dans ce rapport proviennent de données de la WDPA MISE Á JOUR DE LA WDPA POUR 2007 Depuis janvier 2007, la couverture et la qualité des données relatives a la géographie et aux caractéristiques des aires protégées ont nettement augmenté, notamment en ce qui concerne les dates de création des aires protégées et les connaissances relatives aux aires marines protégées. Pendant cette période, pres de 14 000 fiches de sites répertoriés dans la WDPA ont connu des améliorations [par ex. clarification des délimitations, modification de leur date de création). Cela com- prend l'actualisation de plus de 4056 sites nationaux existants et Uajout de 9 777 nouveaux sites nationaux. Des ensembles de données totalement nouveaux ont été ajoutés a la WDPA pour World Database On Protected Areas incorporating the UN List of Protected Areas ETS ANS LA SS SY A OS t a 4 5 Y DICK Profbcted Area ELE Start typing then select from list NX. 3 . _— 3d ÁS TIAS SS The World Database on Protected Areas is a foundation dataset for conservation Rapid Assessment Of Land Use Change decision making. It contains crucial information from national governments, non- governmental organizations, academic institutions, international biodiversity. convention secretariats and many others. Itis used for ecological gap analysis, In and Around Protected Areas (RALUCIAPA]) UNEP-WCMC Aires protégées "Australie, "Afrique du Sud, le Mozambique, le Bassin du Congo, la Russie et Union européenne. Plus de 260 sites reconnus par des instances internationales telles que la Convention de Ramsar, le Programme de "UNESCO sur "Homme et la biosphere ont également fait lobjet d'une mise a jour. Un certain nombre de nouvelles aires protégées inscrites en 2007 sont décrites dans le chapitre suivant REFONTE DE LA WDPA EN 2008 Pendant plus de 25 ans, la base de données a été continuelle- ment mise a jour et utilisée a des fins de conservation et de planification. Le nombre d'aires protégées, le volume d'infor- mations stockées et la diversité des applications pour le fichier ont augmenté ces dernieres années. Afin d'améliorer la base de données et sa capacité a stocker une variété d'informations sur plus de 120 000 sites á travers le monde, la WDPA a subi des remaniements considérables. La base de données nouvelle version contient des informations sur une plus grande gamme d'aires protégées, afin de ne plus seulement couvrir les sites 10 nationaux ou ceux classés au plan international, mais d'englober aussi les réserves sous contróle local, privé ou sous tout autre type innovant de gouvernance. Elle sera aussi capable d'enre- gistrer pour un méme site différentes désignations et zones de gestion, y compris les zones interdites a la péche et les zones tampons, lui permettant ainsi de refléter la véritable situation des sites ayant des composants a la fois terrestres et marins. Parallelement a la création de la nouvelle version en 2008, des améliorations seront apportées a d'autres fichiers nationaux comme ceux de 'Ouganda, le Malawi, la Tanzanie et la Namibie. Enfin, Uinventaire approfondi des aires marines protégées [« MPA Global »), mené dans le cadre du projet « Sea Around Us Project » a Université de British Columbia avec le soutien du Fonds Mondial pour la nature [WWF] et de VUNEP-WCMC, a été totale- ment intégré a la WDPA. ACCÉDER Á LA WDPA Pour consulter la WDPA et télécharger des données dans un but non lucratif, allez sur le site : www.wdpa.org. Bilan annuel 2007 Avancees sur le terrain en 2007 pour assurer la représentativité des habitats, des especes, des cultures et des processus existants au sein d'un réseau mondial d'aires protégées. La compréhension des implications des aires protégées sur le terrain est riche d'enseignements pour les analyses au niveau national, régional et mondial. C'est pourquoi mous consacrons les paragraphes suivants a la presentation des caractéristiques de certains des sites créés au cours de l'année passée. Les aires protégées pouvant étre reconnues par une instance nationale et/ ou internationale, la description de certaines des nouvelles aires classées en 2007 a titre national ou international est donnée ci-dessous | a désignation de nouvelles aires protégées est capitale NOUVELLES AIRES PROTÉGÉES EN AFRIQUE Lune des plus belles réussites pour 2007 en Afrique est la création d'une vaste réserve de forét tropicale dans la République démocratique du Congo. La réserve naturelle de Sankuru héberge plusieurs especes endémiques aux foréts du Congo tels que le bonobo, un grand singe anthropolde en voie de disparition, Uokapi, léléphant des foréts aimsi que d'autres especes de primates comme le rare cercopitheque a téte de hibou et le cercopitheque a diademe, aussi appelé singe bleu Avec une superficie de 30 570 km? á peu pres égale a celle de la Belgique, c'est la plus grande réserve naturelle de forét tropicale au monde. Sa situation géographique clé et ses dimen- sions impressionnantes contribuent a établir des liens entre d'autres aires protégees de la République démocratique du Congo qui sont ¡solées et fragmentées et a renforcer la conser- vation de Uensemble de la zone. Ces « corridors biologiques » jouent un róle crucial pour la survie de nombreuses especes migratrices comme pour la pérennité des écosystemes Protéger la réserve permet aussi d'atténuer les effets des changements climatiques puisque sa dense forét tropicale engrange quelque 660 millions de tonnes de gaz carbonique equivalant aux émissions de CO2 de 38 millions de véhicules sur une période de dix ans. En plus de la protection de l'envi- ronnement, cette réserve joue un róle social important. Créée comme une zone protégée avec gestion participative, elle cherche a développer de nouvelles activités économiques et a renforcer les capacités de gestion des populations locales et autochtones, s'attaquant ainsi a la fois a la crise humanitaire liée au récent conflit armé et aux pressions exercées par la chasse commerciale et le commerce de viande de brousse En 2007, le gouvernement de Tanzanie a élaboré l'aire de gestion de la vie sauvage de Wami Mbiki dans le cadre d'un projet expérimental pour renforcer les liens entre conservation de la biodiversité et sources de revenus. Le but ultime de ce projet est de générer un flux constant de touristes attirés par la faune et la flore de la région. Á cette fin, les communautés locales se sont regroupées en une association officielle comptant 24 villages afin de gérer la faune. Le renforcement des capacités et un travail de sensibilisation a Uenvironnement ont été mis en place afin d'habiliter les populations locales et de démontrer l'inter- dépendance entre la protection de la faune et les bénéfices en matiere de revenus, renforcant aimsi leur acceptation des stratégies de conservation. Le manque de soutien politique et économique est un des problemes principaux auxquels les aires protégées sont confrontées. Cette désignation officielle (Uune parmi 16 projets-pilotes d'aires de gestion de la vie sauvage) représente un indicateur important du regain de sensibilisation et d'engagement vis-a-vis de la sauvegarde de la biodiversité en Afrique, AIRES PROTÉGÉES ET PATRIMOINE CULTUREL AUX AMÉRIQUES Le parc national de Serrania de los Churumbelos Auka Wasi en Colombie, la derniere aire protégée en date sur les 53 que compte le pays, consacre 971 km? a la protection d'une zone a la biodiversité importante qui héberge l'ours des Andes, le jaguar, le puma et le tapir, menacés d'extinction. En outre, cette aire dénombre 461 especes d'oiseaux, dont 77 % dépendent des écosystemes de la région. Lextréme richesse des especes ajoutées a la présence d'especes menacées et endémiques rendent cette zone particulierement importante d'un point de vue national et international. De plus, ce parc est unique par sa couverture des écosystemes amazonien et andéen Situé dans le sud-est de la Colombie, il fait partie d'un corridor biologique qui va des plaines du bassin de [Amazone aux pentes de la Cordillere des Andes [entre 300 et 2 500 m 11 Aires protégées au-dessus du niveau de la mer] et qui réunit deux autres parcs nationaux, Cueva de los Guácharos et Alto Fragua Indi Wasi Augmentant considérablement le réseau des aires protégées de la région, ce parc est considéré comme essentiel a la conservation d'une large variété d'écosystemes tels que des foréts, des marécages, des lacs et de vastes plaines arides [páramos]. Ce nouveau site classé marque le début d'un investissement a grande échelle dans les aires protégées colombiennes, censé se poursuivre en 2008 En 2007, la réserve extractiviste de Chapada Limpa a été créée au Brésil dans UÉtat du Maramháo. La création d'une aire protégée dans le Cerrado de UÉtat du Maramháo est fonda- mentale pour la viabilité des especes vivant dans la région puisqu'elle représente une «aire de transition» au sein de trois écorégions différentes : le Cerrado [beaucoup d'arbustes), la Caatinga [semi-aride] et lAmazónia. Toutefois, Uimportance écologique de la région est menacée par les cultures de soja et les plantations d'eucalyptus aimsi que l'élevage du bétail. On estime qu'il ne reste au Brésil que 20 % du cerrado original. Afin d'améliorer la protection a Uintérieur de la réserve, la popula- tion locale, qui vivait traditionnellement des activités agro- extractives, est maintenant chargée de la gestion durable des ressources naturelles de la réserve. Ainsi, Uextraction de bacuri et de babacu lui permet de générer des revenus, et les produits dérivés des palmiers a huile ainsi que U'agriculture á petite echelle de se nourrir. 12 PROTECTION MARINE EN ASIE ET DANS LE PACIFIQUE Trois nouvelles aires de gestion de la vie sauvage en Papouasie- Nouvelle-Guinée couvrent une surface totale de 710 km? et abritent certaines especes uniques a l'Asie-Pacifique. Ajoutées aux parcs existants, lextension de Tonda et les aires d'Aramba et de Weriaver représentent une protection supplémentaire de 20 000 km, soit 20 % de la Trans-fly Ecoregion, région trans- frontaliere et littorale de basse altitude aux multiples habitats prairies, savanes, zones humides et foréts de mousson Ulndonésie a classé sept aires marines protégées [AMP] dans lUarchipel de Rajat Ampat. Ce réseau de réserves de 9 000 krn?, qui contient 45 % des écosystemes d'eau peu pro- fondes de la région, officialise six sites ou la péche avait été interdite auparavant aux communautés locales afin de préserver les moyens de subsistance issus de la péche. Les zones non- exploitables représenteront 20 % de chaque MPA alors que les méthodes traditionnelles de péche seront permises dans les 80% restants Pour finir, en 2007, le gouvernement néo-zélandais a mis en place un large réseau de protection des aires benthiques. Le réseau couvre 1,2 million de km? d'eaux profondes et 30 % de la Zone économique exclusive [ZEE) de la Nouvelle-Zélande Comme la péche au chalut et a la drague est interdite dans cette aire, le réseau représente la plus grande aire protégée a étre mise de cóté dans la ZEE d'un État SITES CLASSÉS AU PATRIMOINE MONDIAL DE LUNESCO Au total, 23 nouveaux biens ont été inscrits a la Liste du patrimoine mondial en 2007 : 6 naturels, 16 culturels et 1 mixte, parmi lesquels une forét primitive de hétres en Slovaquie et en Ukraine, le parc national volcanique de Teide en Espagne et Uécosysteme et le paysage culturel relique de Lopé-Okanda au Gabon. Mélant á la fois une forét tropicale et un milieu de savane relique, Lopé-Okanda est un site original. Sa zone de forét tropicale abrite le plus grand nombre d'especes menacées de grands mammiféres de tout le bassin du Congo. Cette zone contient aussi des vestiges d'art rupestre et d'autres traces attestant d'établissement humain et d'axes migratoires sur plus de 400 000 ans Conformément a l'article 11(4] de la Convention, les sites nécessitant des opérations spéciales et une assistance sup- plémentaire sont inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril. En 2007, en raison des améliorations qu'ils ont connues, quatre sites ont pu étre retirés de cette liste a savoir: le parc national des Everglades (États-Unis), la réserve de la biosphere Río Plátano [Honduras], les palais royaux d'Abomey (Bénin] et la vallée de Katmandou [Népal). Toutefo¡s, trois nou- veaux sites figurent a la Liste du patrimoine mondial en péril quí totalise actuellement 30 biens : les ¡les Galápagos [Equateur), le parc national du Niokolo-Koba [Sénégal) et la ville archéologique de Samarra (Iraq) Pour la premiere fois, un site a été radié de la Liste du patrimoine mondial : le sanctuaire de l'Oryx d'Arabie a Oman Le Comité du patrimoine mondial a décidé de déclasser le bien en raison de la décision d'Oman de réduire la superficie de Uaire protégée de 90%, en contravention aux Orientations de la Convention. Pour le Comité, cette décision représente la destruction de la valeur universelle exceptionnelle de ce site qui figurait sur la Liste depuis 1994 NOUVELLES RÉSERVES L'HOMME ET LA BIOSPHERE (MAB) année 2007 marque la création de la premiere réserve de biosphére dans les Émirats arabes unis. La réserve de biosphere de Marawah, quí est la premiére de son genre a étre créée dans le pays, contribue a la protection des écosystemes et des especes du littoral, notamment la deuxieme plus grande population de dugongs du monde. La plupart des íles de la réserve sont habitées par des populations locales qui, a l'aide de méthodes de péche traditionnelles non destructives, dépendent des ressources marines pour leur apport quotidien en protéines Létablissement humain dans cette région remonte au XVI? siécle, ce qui confere a la réserve de biosphere de Marawah une impor- tance culturelle et archéologique. NOUVEAUX SITES RAMSAR Sur les 63 sites mouvellement inscrits sur la Liste Ramsar en 2007, 19 ont été soumis par la Tunisie a loccasion du vingtieme anniversaire du gouvernement actuel. Les sites sétendent sur tout le territoire et englobent une large variété de types de zones humides. D'un point de vue écologique, les zones de marée, rares dans le bassin de la Méditerranée, jouent un róle particulierement important dans lalimentation des oiseaux, des poissons, des coquillages et des crustacés. La zone inondable du Zambéze en Bilan annuel 2007 Zambie, connue sous le nom de « zone inondable de Baratose » figure aussi a la liste. Deuxieme zone humide du pays par sa taille, elle sert de frayere á plus de 80 especes de poissons et ses terres sont exploitables pour 'élevage et agriculture, ce qui représente une source majeure de revenus pour le peuple lozi. La zone héberge un nombre important d'especes telles que 'hippopotame et le crocodile. Elle offre aussi un moyen naturel de prévention des inondations du Zambeze et détermine le mode de vie des Lozi, avec la célébration annuelle de la saison des inondations 13 Magin C. White 1ISD Aires protégées RÉUNIONS ET MANIFESTATIONS IMPORTANTES EN 2007 Le classement d'un nouveau site est un indicateur important pour Uanalyse locale, nationale et mondiale puisqu'il apporte des informations sur la couverture des écosystemes au sein d'un réseau existant d'aires protégées. Cependant, la prise de décision est aussi influencée par léchange d'informations au niveau international, principalement au cours des rassemblements d'experts, de praticiens et de ceux qui habitent a lintérieur ou a proximité des aires protégées. Ce chapitre rend compte des principales réunions, manifestations et contributions relatives aux aires protégées qui ont eu lieu en 2007 Neuf ateliers subrégionaux visant a soutenir et a passer en revue la mise en ceuvre du Programme de travail sur les aires protégées ont été coordonnés par le Secrétariat de la CDB avec l'aide, a la fois fimanciére et relative a bien d'autres domaines, des Amis du POWPA des organisations non-gouvernementales. Ce programme de réunions a démarré en 2006 et prendra fin en dé- but d'année 2008 ; cinq ateliers ont eu lieu en 2007 (www.cbd.int/ doc/meetings/pa/wgpa-02/information/wgpa-02-inf D6-en.doc). LUimpact socio-économique des aires protégées figurait aussi au programme de 2007. Lors du Partenariat mondial pauvreté- environnement (PEP 10, du 30 janvier au 1” février 2007 a Nairobi au Kenya et PEP 12, du 19 au 21 novembre a Washington DC aux États-Unis], il a été question de limpact des aires protégées sur les moyens de subsistance [www.povertyenvironment.net/pep/) Le Sommet de UICN sur les aires marines protégées [du 10 au 12 avril á Washington D.C aux États-Unis) a abouti á la publi- cation d'une nouvelle carte pour la création d'AMP i¡ntitulée « Establishing Networks of Marine Protected Areas - Making it happen » [disponible en ligne sur www.ucn.org/themes/wcpa/ biome/marine/mpanetworks/networks.html) Le Sommet de VUICN sur les catégories d'aires protégées [du 7 au 11 mai 2007 a Almeria en Espagne) s'est rassemblé pour 14 dispenser des conseils quant a la meilleure maniere dont les catégories de gestion des aires protégées devraient étre appliquées pour soutenir les parties prenantes dans leurs efforts de conservation Le Réseau Mondial d'aires forestieres protégées sous la CDB : opportunités et défis (du 9 au 11 mai 2007 a Fribourg-en-Brisgau, Allemagne) a émis des recommmandations spécifiques pour une révision du Programme de travail sur les aires protégées en lien avec les foréts [pour de plus amples informations : http://www. zef.de/) La Journée internationale pour la diversité biologique et les changements climatiques [22 mai 2007) a mis Uaccent sur Uimportance de prendre en compte la relation entre la biodiversité et les changements climatiques. Cette relation a aussi été mentionnée au cours des discussions sur la « Réduction des émissions liées a la déforestation et a la dégradation des foréts [(REDD) » lors de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques [(CCNUCC] de la 13* Conférence des Parties [COP 13] qui sest tenue a Bali en Indonésie. [http://unfeccbali.org/unfecc/event/climate-change/cop-13-amd- cop/mop-3.html] LAtelier informel des experts sur la gouvernance de la biodiversité en haute mer au XXI' siecle [du 17 au 19 octobre 2007 a New York aux États-Unis) a rassemblé des experts mondiaux afin de discuter des problemes croissants relatifs a la gouvernance en haute mer et des priorités en matiere de protection [(http://www.globaloceans.org/highseas/pdf/lUCN Workshop2007.paf) La Réunion du groupe de travail des experts sur l'efficacité de la gestion des aires protégées [du 18 au 19 avril 2007 a Bangkok en Thallande) s'est tenue pour discuter des progres en vue d'une gestion plus efficace des aires protégées. Bilan annuel 2007 Lobjectif des 10% : améliorer la couverture d'aires protégées pour sauvegarder la biodiversité a Convention sur la diversité biologique [CDB] et les [cos du Millénaire pour le développement [OMD] ont fixé des objectifs en matiére de couverture d'aires protégées a atteindre d'ici a 2010 pour les aires terrestres, et a 2012 pour les aires marines. Ces objectifs appellent a ce « qu'au moins 10 % de chacune des régions écologiques de la planete soient effective- ment conservées » [cf. Encadré 2) En 2003, en collaboration avec un large consortium d'orga- nisations de protection de Uenvironnement, [UNEP-WCMC a publié les premieres analyses de la couverture des aires terrestres protégées a travers le monde, afin de suivre de pres les progres en vue de Uobjectif des 10 %. Les résultats présentés en 2003 a occasion du cinquieme Congrés mondial sur les parcs ont montré que 11,5 % de la surface terrestre totale de la planéte étaient occupés par des aires protégées, suggérant ainsi qu'au niveau mondial du moins, Uobjectif des 10% était déja atteint Des études approfondies en 2003” ont toutefois révélé que la superficie couverte par les aires protégées n'était pas repré- sentative des 14 biomes établis par le Fonds mondial pour la nature [WWF), la protection de ces grandes catégories de végétation régies par les conditions climatiques pouvant varier de 4,6% a 26,3%. En outre, analyse des écarts écologiques portant sur la protection des vertébrés terrestres en 2004* a découvert que les habitats d'une large proportion d'especes vertébrées n'étaient absolument pas protégés Ces analyses ont donc démontré la nécessité de prendre en compte la représentativité écologique et régionale des aires protégées au méme titre que leur superficie afin d'évaluer les progrés en vue des objectifs de 2010 et de 2012. Ce chapitre dresse un bilan de la superficie couverte par les aires protégées terrestres et marines a 'échelle nationale, régionale et mondiale ainsi que de la représentation écologique de ces aires en se ser- vant des écorégions terrestres et marines du WWF comme cadre a la représentation des variations écologiques a travers le monde 15 Aires protégées Encadré 3 : ANALYSE DE LA COUVERTURE D'AIRES PROTÉGÉES Les données utilisées pour les analyses subséquentes proviennent de la version de janvier 2008 de la WDPA. Les aires protégées ont été superposées au trait de cóte « World Vector Shoreline Plus » et a un fichier mondial de délimitation de zones maritimes a 'aide du logiciel de cartographie ESRI ArcGIS 9.2 afin de calculer la superficie des aires protégées terrestres et marines non seulement a 'échelle mondiale, mais aussi a Uéchelle nationale et régionale. Sont définies comme terrestres, les zones ou les terres ne dépassent pas la laisse de haute mer du pays en question. Suite a la définition faite lors de Evaluation des écosystemes du Millénaire [Millennium Ecosystem Assessment, MEA 2005), une aire marine correspond aux eaux territoriales d'un pays pouvant s'étendre jusqu'a 12 milles marins des cótes. Au total, 236 pays et leurs territoires dépendants ont été évalués a l'aide de la liste des codes pays, norme internationale ISO 3166-1 A3?. Ces analyses visaient principalement a mesurer les progrés nationaux en vue des objectifs fixés par la CDB. Nous avons de ce fait inclus dans notre analyse toutes les aires protégées classées a l'échelle nationale présentes dans la WDPA, soit un total de 113 962 espaces et exclu les sites internationaux ainsi que les propositions ou recommandations de classement. Les aires protégées nationales dont la catégorie de gestion de [UICN ne figurait pas dans la base de données ont toutefois été retenues. Environ 60 % des aires protégées répertoriées dans la WDPA sont sous forme de données géographiques modélisées [aussi appelées « polygones »), ce qui veut dire que la forme des contours de aire protégée est connue [comme le montre aire protégée « A » sur le schéma ci-dessous). Dans le cas oú les données de la WDPA ne contiennent que l'emplacement et la superficie de laire protégée et pas les contours géographiques, (voir 'aire « B » dans le schéma ci- dessous), un polygone tampon est créé a partir de Uemplacement a l'aide de la superficie connue, créant «une zone tampon » permettant d'estimer la couverture du site. Il arrive que des aires protégées viennent empiéter les unes sur les autres, comme dans le cas d'une réserve naturelle intégrale de catégorie | située a Uintérieur d'une autre aire, par exemple une paysage terrestre protégé de catégorie V. Cela veut dire qu'additionner simplement la surface de toutes les aires protégées d'un pays peut conduire a surestimer le total de la couverture protégée. Lorsque des aires protégées venaient a se chevaucher, le programme de carto- graphie ESRI ArcGIS 9.2 « a dissout » la zone de chevau- chement afin que chaque aire protégée ne soit prise en compte qu'une seule fois. Terrestre y? Zone intérieure inférieure ou égale a la laisse de haute mer Marine Eaux territoriales allant de la laisse de haute mer jusqu'a 12 milles marins des cótes 50 100 150 200 kilometres 16 LCobjectif des 10 % Bilan annuel 2007 quel taux de protection pour la Terre ? COUVERTURE GLOBALE D'AIRES PROTÉGEES La surface d'aires protégées a travers le monde fait l'objet d'un suivi depuis le Congres mondial sur les parcs en 2003* Lestimation de la couverture globale d'aires protégées représente une méthode précieuse d'évaluation des progres en vue des objectifs internationaux et fournit aux responsables politiques des statistiques mondiales utiles Evolution de la couverture d'aires protégées dans le temps Lutilisation d'analyses de séries temporelles permet de souligner les tendances en matiere de création d'aires protégées. C'est aussi un outil essentiel pour comprendre le contexte historique lié a la mise en place d'aires protégées, et méme dans certains cas, pour prédire les nombres de créations futures. Le premier parc du monde a étre officiellement classé est le parc national de Yellowstone aux États-Unis en 1872. Depuis, le nombre de sites reconnus au niveau national et international a considérablement augmenté pour compter aujourd'hui plus de 120000 sites terrestres [cf. Schéma 1) Couverture globale et désignation des catégories de gestion de CUICN Des statistiques globales permettent aussi de donner un apercu des tendances en matiere d'aires protégées, en montrant par exemple le nombre d'aires protégées classées dans chaque catégorie de gestion de CUICN. Méme si les pays se mettent peu a peu a désigner leurs aires protégées en utilisant tout l'éventail de catégories de U'UICN (cf. Schéma 2), environ 40% des sites Schéma 2 : AIRES PROTÉGEES PAR CATÉGORIE DE GESTION DE L'UICN 40 nl Superficie en millions de km? Nombre de sites en milliers 35 30 25 20 - VI Sans catégorie Schéma 1: ÉVOLUTION DES AIRES PROTÉGÉES AU NIVEAU NATIONAL, 1872-2007 120 100 o [2] o o IS o Nombre de sites en milliers 1900 25 2 nombre total d'aires protegées dont la date de création est connue E nombre total d'aires protégées y compris celles sans date de création E nombre total d'aires terrestres protégées dont la date de création est connue A nombre total d'aires terrestres protégées y compris celles sans date de création E nombre total d'aires marines protégées dont la date de création est connue E nombre total d'aires marines protégées y compris celles sans date de création Superficie en millions de km? 17 Aires protégées Taux de protection terrestre (en %) [|] <1w0 FX 10-25 7 25 - 50 MN 50 - 100 Schéma 3 : PROTECTION TERRESTRE PAR PAYS Schéma 4 : PROTECTION MARINE PAR PAYS Taux de protection marine (en %) [| <10 10-25 [2] 25 - 50 MN so - 100 [] Pas d'aire marine 18 3% répertoriés dans la WDPA ne mentionnent pas la catégorie, soit parce quiils nen ont pas eu dassignée, soit parce que Uinformation n'a pas été transmise a la WDPA. Il est intéressant de noter que bien que la catégorie de gestion IV de L'UICN compte le plus grand nombre d'aires protégées, les catégories Il et VI, qui affichent un nombre d'aires bien inférieur, couvrent une superficie totale plus grande Couverture actuelle globale d'aires protégées Au total, les aires protégées classées a titre national couvrent 11,3 % des territoires nationaux lterrestres et marins). En ce qui concerne la répartition entre milieux marins et terrestres, la surface des aires terrestres protégées atteint 12,2 %, dépassant ainsi Uobjectif des 10 % á Uéchelle mondiale”. En comparaison, le milieu marin n'a pas recu autant d'attention : les aires marines protégées ne couvrent que 5,9 % des mers territoriales de la planéte, et moins de 1 % de la haute mer (voir page 26). La question de l'inégalité de la couverture entre les aires terrestres et les aires marines protégées est de plus en plus reconnue au niveau international et sera traitée plus loin (pages 26-28] Mesurer les progrés en vue de Uobjectif des 10 % : problemes d'échelle Lobjectif des 10 % représente une démarche importante pour aborder la planification de la conservation ; il est facile a comprendre et peut étre mesuré gráce aux données disponibles. Selon léchelle a laquelle 'objectif est mesuré, les conclusions en matiere d'objectif atteint peuvent grandement varier-Les analyses subséquentes montrent que, méme si lobjectif global pour la couverture terrestre était atteint avant 2003, il y a des régions et des pays qui restent encore tres loin de la barre des 10 %. Les études régionales et natiomales sont donc importantes pour mettre en avant ces aires prioritaires au méme titre que les analyses futures chargées de suivre les progres. COUVERTURE RÉGIONALE D'AIRES PROTÉGÉES Le Tableau 1 donne le taux de protection pour chaque région protégée dans le monde”, les classant par ordre croissant en fonction de la protection d'aires terrestres. Neuf régions dans le monde sur les 15 reconnues par UUNEP-WCMC ont actuellement plus de 10 % de leur surface terrestre classés comme aires protégées [cf. Tableau 1), a savoir : les différentes parties de lAmérique, Asie de Est et [Asie du Sud-Est, Afrique orientale et australe, Europe et les Antilles. Cependant, la situation est moins encourageante en ce qui concerne les habitats marims : seules 3 régioms sur 15 [[Australie/Nouvelle-Zélande, lAmérique du Sud et l'Amérique du Nord) ont une surface d'aires marines protégées supérieure a 10 %, ce qui sexplique probablement par la présence d'un petit nombre de tres grandes AMP. Quatre régions ('Asie du Sud-Est, le Pacifique, 'Asie du Sud et (Afrique orientale et australe) ont une couverture inférieure a 2 %. COUVERTURE NATIONALE D'AIRES PROTÉGEES Sur les 236 pays passés en revue, la moyenne de protection de leur surface terrestre s'élevait a 12,2 % la +/- 0,86, n = 236] et a 5,1% pour leur surface marine (a +/- 0,81, n = 194). Bilan annuel 2007 Tableau 1: SURFACE PROTÉGEE PAR RÉGION Superficie totale en Couverture des aires millions protégées (en %) Région” dekm? Totale Terrestre Marine Amérique du Sud 19.84 20,06 21,09 11,05 Amérique centrale 0,74 UE RENTAS NON Amérique du Nord 27,54 16,78 17,23 10,43 Asiedel'Est 1276 1469 15,94 2,62 Afrique orientale etaustrale 12,91 IS 2 ALA TOO 1,02 E a 3 si Australie/ _Nouvelle-Zélande 9,11 Afrique centrale et occidentale 13,33 Maghreb et Moyen-Orient 13,08 IT E SOME ZSS 10,05 10,33 3,93. 812. 837 377 Eurasie du Nord 23,33 7,74 7,69. loo Asie du Sud-Est 10.077,07 1373 1,71 ASTUCIA O OO SAO 1,35 Antilles 0,88 ICAO E A SDE Añerarie WI O QU 10 Tableau 2: ATTEINDRE LES OBJECTIFS Nombre de pays Surface protégée [en %) Terrestre Marine US z ES 10325 78 AMS 25350 23 E O EDESA E AS O Nombre total de pays 236 A Bien que la couverture moyenne par pays dépasse lobjectif des 10 % pour la surface terrestre, le niveau de protection entre les pays varie énormément ; seulement 45 % des pays [soit 106 sur 236) ont une surface d'aires terrestres protégées supérieure a 10%. La protection marine, quant a elle, est beaucoup plus basse : seulement 14 % des pays [soit 28 sur 194) atteignent la barre des 10 % de surface marine protégée. Les Schémas 3 et 4 illustrent le taux de protection terrestre et marine par pays. 19 Aires protégées Lobjectif des 10% : quel taux de protection pour la biodiversité ? aires protégées apporte une indication des progres en vue des objectifs a léchelle mondiale. Les objectifs de la CDB, toutefois, appellent a ce « qu'au moins 10 % de chacune des régions écologiques de la planete [soient] effectivement conservées » et que « les aires d'importance particuliere a la diversité biologique [soient] protégées » (cf. Encadré 2). Mesurer les progrés en vue de ces objectifs exige par conséquence d'évaluer dans quelle mesure les régions écologiques du monde et les régions prioritaires pour la conservation de la biodiversité sont protégées. lLest nécessaire d'avoir une définition quantifiable de « région écologique » pour mener á bien cette évaluation, comme celle fournie par les écorégions du WWF qui divisent le monde en uni- tés biogéographiques. LUNEP-WCMC, en collaboration avec The Nature Conservancy et le WWF, a analysé la représentation de la biodiversité par les aires protégées, utilisant le Systeme mondial d'écorégions terrestres du WWF et les Écorégions marines du monde (MEOW) pour définir les régions écologiques. Des analyses de superposition utilisant la version de janvier 2008 de la WDPA et prenant en compte les sites nationaux et internationaux, ont été menées selon les mémes méthodes décrites précédemment (cf. Encadré 3). | P analyse de la surface de terre ou de mer couverte par les Schéma 5 : PROTECTION DES ÉCORÉGIONS TERRESTRES COUVERTURE DES ÉCORÉGIONS TERRESTRES Le Systeme mondial d'écorégions terrestres du WWF propose une classification biogéographique de la surface terrestre de a planete. Le monde terrestre est divisé en 8 domaines bio- géographiques [régions géographiques présentant une combi- naison floristique et faunistique caractéristique) et en 14 biomes principales catégories de végétation du monde régies par la quantité de précipitations et les conditions climatiques) parmi esquels on dénombre 825 écorégions. Le WWF définit les éco- régions comme « une vaste zone géographique terrestre ou aquatique qui contient des combinaisons caractéristiques de communautés naturelles qui partagent une grande majorité d'especes, de dynamiques et de conditions environnementales. » Avec 20,3 %, le taux moyen de protection par écorégion dépasse Uobjectif des 10 %. Néanmoins, ce chiffre cache de grandes disparités. Á travers le monde, seulement 56 % ou 466 des écorégions terrestres du WWF atteignent actuellement Uobjectif des 10 % de protection (cf. Schéma 5). Le Schéma 6 souligne la forte proportion d'écorégions au sein de chaque domaine qui ont un niveau de protection inférieur a 10%. La protection totale de chaque domaine montre que deux domaines sur huit, Uindomalais (9,9 %) et locéanien [7,7 %) Taux de protection de l'écorégion [en %) 20 <10 FJ 10-25 MM 25-50 MN 50-100 Schéma 6 : ÉCORÉGIONS TERRESTRES ET L'OBJECTIF DES 10 % 400 [98] [=] [=) gions mM [=) [=) Nombre d'écoré 100 <10 10-25 25-50 50-75 75-100 Taux de protection [en %) ne remplissent pas U'objectif des 10 % de protection. lls sont ensuite suivis par les domaines paléarctique (11,5 %), australien [11,3 %), afrotropical (15,9 %), néarctique [17,5 %), tous au- dessus de la barre des 10 %, avec en téte le domaine néotropical qui affiche un taux de protection de 27,1 %. Bien que les aires protégées nationales et internationales ne couvrent que 0,03 % de lAntarctique, ce dernier est protégé par le Systeme du Traité sur lAntarctique. De méme, les études sur la protection des biomes du WWF montrent que deux biomes sur 14 ont moins de 10 % de leur surface protégée, et quatre ont moins de 50 % de leurs écorégions qui remplissent Uobjectif des 10 % (Tableau 3) Ces résultats indiquent donc qu'il reste encore de vastes régions de la planete qui présentent une biodiversité carac- téristique, mais qui ne bénéficient pas du niveau de protection fixé par la CDB. Méme lorsque 10 % ou plus des écorégions sont protégés, cela n'implique pas nécessairement la représentation de tous les types d'habitats en son sein. Des analyses plus détaillées a plus petite échelle ne seront possibles qu'avec le développement de fichiers nationaux de données écologiques et la mise a jour continuelle de la WDPA. Cela permettrait d'apporter des renseignements supplémentaires sur les objectifs nationaux et au final, de contribuer a la mise en place ou a la révision des objectifs en matiere de conservation Écorégions prioritaires pour la conservation de la biodiversité : les « Global 200 » Le WWF a défini un ensemble d'écorégions dont la conservation permettrait de sauvegarder une vaste diversité des écosystemes de la planete. Les écorégions « Global 200 » (6200) sont des régions qui présentent soit des niveaux exceptionnels de biodiversité Bilan annuel 2007 Tableau 3 : PROTECTION DES BIOMES ET DES ÉCOSYSTÉMES Ecorégions qui ont atteint dans chaque biome Protection Cobjectif des des biomes 10% Biomen [en %) , [en %) Prairies et savanes NONE Zo ] -80 Mangroves ZII ¿ 84. Prairies et zones _arbustives montagnardes 28 68 Foréts tempérées de coniferes AR e ES Foréts ombrophiles 23 59 Zones arbustives, savanes et prairies tropicales et subtropicales 16 NOS, Foréts tempérées mixtes ed fc ul USA MA 0d Toundra y LE A TA Déserts et zones arbustives xériques. 11. 44 Foréts, bois et maquis méditerranéens 11 56 Eoretsitapopn es A DES Foréts boréales/taiga. 10.46 Foréts tropicales et “subtropicales de coniferes 9 E Zones arbustives, savanes, et prairies tempérées 5 E, Tableau 4 : PROTECTION DES ÉCORÉGIONS « GLOBAL 200 » Protection Région G200 [en %) Haut du classement » PEA Scrub des íles Galápagos AI OA: Désert de l'ile de Socotra pe A 95,8 Savanes inondées du crantanale o? o e Bb Foréts humides de Palawan Si 210) Foréts de coniferes delas era 2 Bas du classement ; g 2 Taiga boréale canadienne PIO Déserts d'Asie centrale DEJA iZ US Toundra costale de Chukotka É 1,8 MatorraldCA 1,4 Mangroves de Madagascar FAA AO 21 Aires protégées Tableau 5 : PROTECTION DES PROVINCES MARINES Province Protection marine Haut du classement Récif nord-est australien Hawai lles Amsterdam et St-Paul Tles Lord Howe et Norfolk a Nouvelle-Zélande. Antarctique continental / et Desventuradas ES e lrichesse ou endémisme des especes tres élevés) soit des phénomeénes écologiques ou d'évolution inhabituels. Par comparaison avec lensemble global des écorégions terrestres, les écorégions « Global 200 » bénéficient d'une protection plus élevée. La moyenne de protection pour une éco- région 6200 est de 22,8 % ; 102 G200 terrestres sur 143 (71 %) Schéma 7 : PROTECTION DES PROVINCES MARINES Taux de protection de la province (en %) 227 <10 22 atteignent ou dépassent lobjectif des 10 % de protection. Toutefois, la encore, le degré de protection varie tres largement comme le montre le Tableau 4 avec le haut et le bas du classe- ment des écorégions G200. COUVERTURE DES ÉCORÉGIONS MARINES Les Écorégions marines du monde [MEOW) offrent une classification biogéographique des cótes et des récifs du monde. Comme pour les écorégions terrestres, la plus petite unité est Uécorégion que Uon trouve au sein des provinces [grands types d'habitats équivalant aux biomes terrestres] et des domaines llarges divisions latitudinales des mers polaires, tempérées et tropicales dont les subdivisions sont faltes a partir des bassins océaniques et des continents). Il y a 232 écorégions comprises dans 62 provinces et 12 domaines. Des récentes études sur la protection des écorégions marines ont été menées conjointement par The Nature Conservancy, UUNEP-WCMC et CUICN. La version de janvier 2008 de la WDPA a été utilisée en association avec la MPA Global pour créer le meilleur fichier de données disponibles en matiere de protection marine avec des méthodes d'analyses similaires a celles appliquées aux écorégions terrestres. Tout comme pour la protection des eaux territoriales, la protection des écorégions marines se trouve bien loin derriére la protection terrestre puisque la plupart des écorégions natteignent pas lUobjectif des 10 %. Sur les 232 écorégions marines, seulement 18 % (42) remplissent [objectif des 10 % et pres de la moitié des écorégions (115) bénéficie de moins de 1 % de protection. Comme pour les écorégions terrestres, la HA 10-25 1500 25-50 50-100 n= distribution de la protection reste tres inégale : 11 % des éco- régions sont protégées au-dela de 20 %, et le parc marin de la Grande Barriere de corail représente plus de 20 % de la couverture totale d'aires marines récifales protégées. Sur une plus grande échelle, les provinces refletent des analyses similaires : 18 provinces sur 62 font l'objet de moins de 1 % de protection, et seulement 12 atteignent ou dépassent Cobjectif des 10% (cf. Schéma 7). Le Tableau 5 affiche le haut et le bas du classement des provinces marines protégées. Aucun des domaines marins n'est protégé au-delá de lobjectif des 10 % (cf. Tableau 6). Les zones particulierement problématiques incluent les domaines tempérés de [Atlantique nord (protégé a 0,67 %), de lAmérique du Sud [protégé a 0,09 %) et de Afrique australe (protégé a 0,22 %) qui sont des régions á la biodiversité élevée. Ces études soulignent l'insuffisance de la protection marine a travers le monde. De récents travaux par Wood et al. (2008) suggerent qu'étant donné le taux actuel de classement des AMP, cela prendra des décennies et non pas des années pour que la protection marine atteigne l'objectif des 10 % fixé par la CDB et les OMD. Par conséquent, il faudrait que les décideurs en matiéere d'aires protégées fassent de la protection marine une des grandes priorités de ces prochaines années. Bilan annuel 2007 Tableau 6 : PROTECTION DES DOMAINES MARINS Superficie du domaine dans un rayon de 200 milles marins Superficie de la laisse de AMP dans de haute mer le domaine Domaine (millions (millions Protection marin dekm?) dekm? (en%)- Indo-Pacifique ESPA ERA 19,05. 0,76 3,98 Pacifique tropical Ep A A ARES Arctique MAN 0,41 3,42 Océan austral 9,71 0,25 2,53 Pacifique nord tempéré E) 0,19 1,89 Pacifique indien centra M/S CA 174 7670 Atlantique tropical 13,60 0,19 ES, Australien tempéré 5,44 0,05. 1,01 Atlantique nord tempéré AS OOO 6 Indo-Pacifique ouest VAL 0,03 0,23 Afrique australe mes 12 0,00 0,22 Amérique du Sud tempérée 6,40 0,01 0,09 TOTAL 135,72 2,59 1,91 23 ES 2 =) el [8 D 2 S = a E E lr D m m z Aires protégées Lobjectif des 10% : Zoom sur les foréts es foréts contiennent jusquía 90 % de la biodiversité terrestre. Les foréts tropicales sont particulierement impor- tantes du point de vue de la richesse des especes comme de la concentration en especes endémiques ou en especes introuvables ailleurs sur Terre”. Les foréts a travers le monde fournissent aux populations locales une tres grande gamme de services d'écosystemes tels que la protection des zones de péche, des lignes de partage des eaux, des sols et le stockage de CO2 (voir page 31), sans parler des communautés rurales pauvres qui dépendent des produits forestiers pour survivre Consciente du róle vital de la protection des foréts dans la conservation de la diversité biologique, la CDB a fixé des objectifs spécifiques déclarant qu'« au moins 10 % de chacun des types de foréts de la planéte sont conservés effectivernent d'ici a 2010 » [décision VIII/15). Cette citation souligne que la composition en especes et les services d'écosystemes different considérablement selon le type de forét, comme dans le cas des foréts ombrophiles tropicale et boréale, et que, par conséquent, les objectifs en matiere de protection devraient prendre en compte séparément chaque type. Ainsi, certaimes catégories de foréts faiblement protégées devraient étre repérées comme des « lacunes » dans le réseau d'aires protégées. En réponse, un certain nombre d'organisations de protection de lenvironnement dont "UNEP- WCMC, [Institut mondial des ressources et le WWF, en asso- 24 ciation avec [Institute of Forest and Environmental Policy (IFP) de UUniversité de Fribourg-en-Brisgau, ont collaboré pour déter- miner le niveau actuel de protection dont bénéficient les foréts et pour identifier les lacunes dans la protection des types de foréts, des écorégions du WWF, ainsi que des « points chauds » de bio- diversité et des zones sauvages intégralement protégees, ces deux catégories définies par Conservation International (Cl) Leur projet « The Global Ecological Forest Classification and Forest Protected Area Gap Analysis - » [Classification mondiale écologique des foréts et l'analyse des écarts dans les aires protégées forestieres) se concentre sur la protection des foréts appartenant aux catégories de gestion |-IV de CUICN [bien que les catégories V-VI aient pour objectif la conservation de la biodiversité, elles autorisent certaimes formes d'utilisation des foréts) et indique clairement que les aires protégées a travers le monde ne préservent pas correctement l'étendue globale de la couverture forestiére. Les premiéeres analyses du projet suggérent que pres de 8 % des foréts dans le monde sont protégées par les catégories de gestion |-IV de CUICN, et quí'une augmentation de la protection forestiere est de ce fait nécessaire. Si on prend en compte les catégories V et VI, les aires protégées couvrent un peu plus de 13 % des foréts mondiales. Toutefois, il est impossible de savoir dans quelle mesure la bonne gestion de ces foréts empéche la déforestation tant que des études sur les taux de déforestation par catégorie de gestion ne sont pas entreprises A léchelle plus fine qu'est l'échelle biogéographique, des premiers résultats indiquent qu'environ 65 % des écorégions du WWF présentent un niveau de protection forestiere inférieur a Uobjectif des 10 %. Les écorégions les moins bien protégées se situent dans les foréts de coniferes du Nord et les foréts tropicales en Afrique (particulierement dans le bassin du Congo, cf. Schéma 5). De plus, de nombreuses aires prioritaires de conservation telles que les zones sauvages intégralement protégees a forte diversité biologique et les « points chauds » de biodiversité de Conservation International n'atteignent pas Uobjectif des 10 % en matiere de protection, soit un peu moins des deux tiers des points chauds. A elles deux, ces zones hébergent une proportion considérable de la biodiversité mondiale ; c'est pourquoi la protection forestiere dans ces régions devrait étre une des priorités Létude a aussi mis en avant le fait qu'une large part de la surface forestiere globale reste á étre classée en types de foréts, empeéchant ainsi 'évaluation exacte de la protection par type de forét. Bien que U'objectif des 10 % doive étre vu comme une cible politique minimum en matiere de protection forestiere, les variations des résultats a différentes échelles d'analyse font ressortir la nécessité de prendre en compte ces objectifs au niveau national, régional et mondial Les résultats définitifs de cette étude seront publiés en fin d'année 2008 et seront disponibles aupres de lUNEP-WCMC et de lUInstitute of Forest and Environmental Policy (IFP] de [Université de Fribourg-en-Brisgau. Schéma 8 : PROTECTION DES FORÉTS Bilan annuel 2007 Taux de protection des foréts (en %) <10 ) 10-25 MM 25-50 MN 50-100 [| Pas de couverture forestiére 25 Aires protégées Coup de projecteur sur la haute mer nviron 50 % de la surface de la Terre est définie comme la « haute mer », c'est-a-dire une aire marine en dehors de toute juridiction nationale (cf. Schéma 9). Cette partie profonde des océans, au large des cótes, abrite quelque 90 % de la biomasse de la planete et héberge une diversité incroyable d'especes et d'écosystemes qui pour beaucoup restent encore a découvrir''. Des travaux scientifiques récents ont montré que la vie en haute mer est touchée et menacée par les activités humaines et les changements climatiques. La protection de la haute mer est donc devenue une priorité clé pour les décideurs au niveau mondial et les efforts en conservation marine. Malgré le besoin urgent de s'assurer qu'une protection est mise en place, et ce pas uniquement pour les milieux littoraux et proche des cótes, des analyses récentes publiées par lUNEP- WCMC suggeérent que moins de 1 % de habitat en haute mer est protégé””. Le développement des aires marines protégées en haute mer (AMPHM] est Uun des instruments les plus prometteurs pour assurer une gestion et une protection durables de la biodiversité, des habitats et des écosystemes marins au-dela des juridictions mationales. Si les AMPHM posent un certain nombre de défis, entre autres en matiere de gouvernance et de législation, il est cependant important de comprendre et de commencer a planifier la maniere de mettre en place des aires marines protégées dans des eaux qui échappent a la juridiction nationale. Elles représentent le moyen de conserver ce précieux éventail d'organismes, d'habitats et de processus en haute mer quí est essentiel aux fonctions écologiques des océans et a la vie sur Terre. Schéma 9 : LA ZONE ÉCONOMIQUE EXCLUSIVE (ZEE) Zone contigué Eaux territoriales Ligne —— de base <12mM <24mM Z La haute mer commence a 200 miles marins (mM) de la ligne de base lorsque le plateau continental légal (tel que le définit 'Article 76) ne dépasse pas cette limite. 26 Zone économique exclusive En 2002, le Sommet mondial sur le développement durable a démontré « la nécessité de mettre en place des réseaux représentatifs d'aires marines protégées conformes a la réglementation internationale fondés sur des données scientifiques d'ici á 2012. » Reconnaissant le róle clé des AMPHM pour atteindre cet objectif, le Congres mondial sur les parcs a conclu un accord sur la création d'ici a 2008 de cinq AMPHM qui seraient représentatives a Uéchelle mondiale et d'un grand ¡ntérét scientifique. Cet objectif figure également au Programme de travail sur les aires protégées de la CDB. Ces engagements et d'autres similaires ont été intégrés notamment dans la « Ten Year HSMPA Strategy » l« Stratégie sur dix ans AMPHM »)] de [UICN (2004) dans les programmes de travail d'autres organismes mondiaux et régionaux tels que la Commission OSPAR pour la protection du milieu marin de [Atlantique du Nord-Est. PROTECTION ACTUELLE DU MILIEU MARIN Á LINTÉRIEUR ET A LEXTÉRIEUR DES ZONES DE JURIDICTION NATIONALE Non seulement la protection actuelle des mers et des océans n'est pas égale á celle des milieux terrestres [voir pages 16-23), mais en plus, les efforts de conservation marine portent majoritairement sur les aires littorales. Cependant, la diminution des stocks de poissons cótiers conjuguée aux progres tech- nologiques a créé un regain d'intérét pour les grands fonds et la haute mer, particulierement dans le secteur commercial. Vu la vulnérabilité de la biodiversité et des écosystemes marins dans ces zones reculées du grand large, la nécessité d'une action internationale se fait urgemment sentir pour veiller a ce que les Source : UICN activités existantes et futures en haute mer soient régulées, contrólées et gérées durablement et efficacement. La Convention des Nations Unies sur le droit de la mer [CNUDM] sert de cadre á toutes les activités dans les mers et les océans. La CNUDM définit un certain nombre de limites maritimes [cf. Schéma 9) et détermine les droits et les devoirs des États en matiére d'exploration et d'exploitation des ressources marines, y compris celles trouvées dans la colonne d'eau et dans le fond des mers dans des zones en dehors de la juridiction mationale. La planification et la mise en place des AMPHM posent de nombreux défis allant de la création du mandat légal a la vérification que les dispositions inter- nationales de gouvernance et de gestion sont bien en place pour surveiller et appliquer les mesures de conservation. Les chiffres donnés ci-dessous, basés sur une étude récente de la couver- ture des aires protégées menée par [UNEP-WCMC, montrent que la communauté internationale commence tout juste a s'attaquer aux défis des AMPHM [cf. Tableau 7). Protection de la haute mer LUNEP-WCMC a récemment étudié une série de propositions concernant des aires de haute mer susceptibles de nécessiter une protection et conformes aux criteres définis par la neuvieme Conférence des Parties (COP 9) de la CDB en mai 2008. Des efforts internationaux appropriés sont actuellement mis en place a différentes échelles et dans divers buts ; sont classées comme prioritaires aussi bien de vastes étendues d'océan visant a protéger des écosystemes entiers de haute mer que des aires chargées de préserver une seule espece ou un seul groupe d'especes. Cette étude mon seulement consolide le travail précédent relatifa létablissement de zones prioritaires, mais elle dresse aussi un bilan global et actuel de ces aires ainsi que des zones lacunaires qui subsisteraient. Des informations géographiques tirées de 12 programmes de création prioritaire d'AMPHM [comportant entre 1 a 32 sites Bilan annuel 2007 chacun) ont été cartographiées (cf. Schéma 10). La légende de couleur indique 'endroit ou les aires proposées se chevauchent, autrement dit, lá ou certaimes aires ont été citées en priorité par plus d'une organisation ou d'une meéthodologie. Le chevauchement le plus important d'aires [c'est-a-dire les aires qui viennent en priorité) est situé dans le centre-nord et le sud- ouest de [lAtlantique, dans le Pacifique Sud-Duest et dans la région de la mer de Ross dans l'océan Antarctique. Ces aires devraient figurer au coeur de la future planification dAMPHM et bénéficier de ressources en vue de l'augmentation de la recherche scientifique et des études de faisabilité politique. La carte présente aussi de vastes zones lacunaires, notamment dans le Pacifique Nord-Est et locéan Antarctique, soulignant le besoin d'effectuer de futures évaluations du milieu marin dans ces régions. Méme si notre connaissance est encore bien imparfaite, il est important d'adopter une approche de précaution et d'appliquer ce qui a été appris jusqu'ici. Les criteres scientifiques relatifs aux AMPHM qui ont été validés lors de [Atelier des Acores'? en 2007 donnent des conseils en matiere de protection de la haute mer. La création opportune d'AMPHM-pilotes dans les alres identifiées comme hautement prioritaires marque une avancée importante vers la gestion et la protection durables des océans de la planete. Tableau 7 : PROTECTION MARINE CÓTIÉRE ET AU LARGE Protection Protection marine des eaux territoriales au-dela (a 12 milles marins des eaux de la cóte) territoriales en% É en % 27 o ma E E o = = o Aires protégées Situation géographique O desaires marines protégées en haute mer actuelles Terrestre Ez ZEE Densité des propositions de sites en vue d'une protection de la haute mer: 0 = pas prioritaire, 5 = priorité absolue ams Y Y E Schéma 10 : DENSITÉ DES AIRES MARINES PROTÉGÉEES EN HAUTE MER (aires actuelles et propositions de sites) Encadré 4 : PRINCIPALES RÉALISATIONS RELATIVES AUX AMPHM EN 2007 Evaluation mondiale sur le milieu marin du PNUE, février 2007. Ce rapport a révélé que notre compréhension de la haute mer et des grands fonds est tres nettement inférieure a celle des autres milieux biologiques. ll a aussi souligné les limites des évaluations marines actuelles de la couverture tant géographique que temporelle. Des recommandations ont été faites pour combler ces lacunes et permettre ainsi de faire une evaluation a grande échelle des océans. Sommet marin de la Commission mondiale des aires protégées [CMAP]), 10-12 avril 2007. Des membres du haut comité consultatif marin de la Commission mondiale des aires protégées se sont réunis avec des Coordinateurs des branches régionales de la CMAP et avec d'autres acteurs principaux de la communauté mondiale des AMP afin de s'accorder sur un nouvel Appel a laction mondial en faveur des AMP. Groupe spécial sur les aires marines protégées en haute mer de la Commission mondiale des aires protégées, ¡juin 2007. Un Plan d'action visant a construire des réseaux représentatifs d'AMP en haute mer a été publié. Il dresse les grandes lignes des problemes clés et fixe des objectifs, notamment le classement de cing AMPHM-pilotes d'ici a 2008 ainsi que la désignation d'AMP dans cinq bassins océaniques d'ici a 2010. Atelier d'experts de la CDB sur les criteres écologiques et le systéme de classification biogéographique pour les aires marines nécessitant une protection, ¡les des Acores, Portugal, 2-4 octobre 2007. Sept criteres scientifiques visant a identifier les aires d'importance biologique et écologique et a préconiser des conseils scientifiques dans le classement de réseaux d'AMP ont été mis au point. Les criteres sont les suivants : lunicité ou la rareté ; limportance spéciale pour les stages de la vie des especes ; limportance pour les especes et/ou habitats menacés, en déclin ou en voie d'extinction ; la vulnérabilité, la fragilité, la sensibilité ou le lent rétablissement ; la productivité biologique ; la diversité biologique et le naturel. Atelier de VUICN sur la gouvernance en haute mer pour le XXI" siecle, New-York, 17-19 octobre 2007. Plus de 50 grands experts en reglementation maritime internationale, en science, en droit et en économique se sont réunis pour explorer les options politiques et régulatrices qui permettront d'améliorer la gouvernance des océams au-dela de la juridiction nationale. Une « boíte a outils » de solutions a été créée afin de combler les lacunes en matiere de gouvernance et de mécanismes régulateurs. 28 Bilan annuel 2007 Aires protégées en pratique omme il a été souligné tout au long de ce rapport, les méthodes employées pour mesurer globalement ou régionalement la superficie ou le type de biodiversité protégée sont inadaptées et ne permettent pas de conclure á la. réussite de la conservation de la biodiversité. Elles ne fournissent aucune imdication sur le degré de protection des terres comprises dans l'aire protégée ; elles ne précisent pas non plus impact des aires protégées sur les moyens de subsistance des populations locales. Il faut donc que les données des aires protégées soient utilisées dans des analyses pertinentes portant sur Uefficacité et les impacts des aires protégées. Sans cette étape clé, il sera difficile d'évaluer dans quelle mesure les aires protégées remplissent les objectifs de conservation de la biodiversité sur le terrain VERS UNE GESTION EFFICACE DES AIRES PROTÉGEES Les études sur lefficacité de la gestion des aires protégées sont importantes pour la conservation de la biodiversité. Autrement, sans une gestion active et donc sans véritable valeur de conservation, ces aires protégées classées au niveau i¡nter- national risquent de refléter cet engagement uniquement sur le papier. Selon les régions, les aires protégées sont soumises á Schéma 11 : EFFICACITÉ DE LA GESTION DES AIRES PROTÉGEES diverses pressions [par ex. exploitation ¡llégale du bois et des sols, intéréts politiques et économiques) et 3 des modes différents de gouvernance. Leurs objectifs de conservation paraissent difficilement atteignables dans ces conditions sans un minimum de structure dans la gestion ou de contróles réguliers [pour ce qui est des aires préservées gérées par les populations autochtones et locales). Des évaluations sur L'effi- cacité de la gestion sont menées sur les aires protégées gérées par des individus afin de juger dans quelle mesure l'aire en question remplit ses objectifs. Elles portent principalement sur les intentions, Uadéquation des systemes de gestion et les résultats de la conservation. Depuis dix ans, le nombre d'éva- luations sur Uefficacité de la gestion dans les aires protégées n'a cessé de progresser. Des agences nationales d'aires protégées, des ONG internationales (telles que le WWF et The Nature Conservancy) ont mené plusieurs évaluations sur le terrain et au niveau des systemes avec le soutien financier de grosses agences [par ex. La Banque mondiale, le Fonds pour 'environnement mondial). Un objectif pour Uefficacité de la gestion et un certain nombre d'activités ont été mis en place par le Programme de travail sur les aires protégées de la CDB, encourageant les 191 parties á Taux d'évaluation (en %) >30 1030-50 MA so-75 MN 75-100 |Pasdedonnées 29 Aires protégées évaluer Uefficacité de la gestion d'au moins 30 % de leurs aires protégées d'ici a 2010 Entre 2005 et 2007, la Commission mondiale sur les aires protégées [CMAP) de 'UICN a mis en ceuvre le projet « Étude sur Uévaluation globale de lefficacité de gestion dans les aires protégées » dont le but est d'enquéter sur les principaux facteurs d'une gestion efficace afin d'améliorer celle-ci dans les aires protégées. Pour cela, étude a amassé et analysé des informations en provenance de plus de 6 300 aires protégées réparties dans plus de 100 pays Cette étude globale a aussi permis de passer en revue les progres faits par les pays en vue des objectifs de 2010 sur Uévaluation de Cefficacité de la gestion fixés par la CDB. Comme le montre le Schéma 11, les résultats sont encore loin de 'objectif des 30 % a léchelle mondiale et il y a un manque frappant de données pour les aires protégées en Afrique. Toutefois, cette carte ne cesse d'évoluer á mesure que les pays mettent tout en ceuvre pour atteindre les objectifs de 2010. Afin d'encourager la coopération sur la Gestion de lefficacité des aires protégées [PAME) et de permettre aux membres de la communauté environnementale de partager leur expérience et les enseigne- ments de ces évaluations, "UNEP-WCMC a élaboré le « PAME module », un module associé a la WDPA qui permet d'accéder librerment aux résultats de Étude globale. Gráce á cela, les utilisateurs peuvent obtenir des informations sur les métho- dologies de la PAME et leur mise en ceuvre et identifier les aires 30 protégées qui ont fait 'objet d'une évaluation. Ils peuvent aussi se procurer des publications et soumettre leurs propres données. Le « PAME module » est disponible len anglais] a ladresse suivante www.unep-wcmc.org/wdpa/me AIRES PROTÉGÉES ET MOYENS DE SUBSISTANCE De nombreuses populations pauvres en région rurale dépendent des ressources de la forét, soit directement par lUutilisation des produits forestiers soit indirectement par les services d'éco- systemes fournis par la forét. La surface de terre couverte par les aires protégées a été identifiée comme un indicateur spécifique des objectifs du Millénaire pour le développement, chargé d'illustrer les progres en vue de « l'intégration du développement durable dans la politique et les pratiques des pays » [OMD Indicateur 7 But 1) Á mesure que les pays désignent des aires protégées pour atteimdre les objectifs internationaux, la question de impact de ces aires sur les moyens de subsistance se pose de plus en plus pour la communauté internationale. Ainsi, un certain nombre de réunions ont été consacrées aux aspects sociaux- économiques des aires protégées et de la conservation de la biodiversité en 2007, motamment celles du Poverty and Conservation Learning Group [PCLG) et du Partenariat mondial pauvreté-environnement [PEP). Cependant, les impacts directs des aires protégées sur les moyens de subsistance sont mal connus en raison d'un manque de méthodologies standardisées et de la difficulté de mettre des valeurs sur les coúts et les bénéfices Un article de revue sur le sujet (Coad et al., 2008]'* publiée par "UNEP-WCMC suggere que l'impact des avantages et des bénéfices des aires protégées sur les populations locales dépend en grande partie de la gestion et de la gouvernance. Par exemple, des aires forestieres strictement protégées avec des structures de gestion directives correspondant généralement aux categories de gestion |-11 de CUICN, peuvent avoir de lourdes conséquences sur les conditions de vie des communautés locales telles quíun manque d'acces aux ressources et parfois méme des déplacements de population, engendrant ainsi des conflits. En comparaison, les aires protégées dont la gestion permet [lutilisation durable des ressources forestieres et qui sont généralement classées dans les catégories V-VI de CUICN, ont montré des bénéfices tangibles a travers, par exemple, le tourisme et les marchés de produits forestiers. Toutefois, le prix peut rester lourd a payer pour les communautés si la gestion institutionnelle de l'aire protégée est defaillante et si des questions de gouvernance ou de droit d'occupation n'ont pas été résolues. La distribution de ces coúts et bénéfices étant de surcroít inégale, il faudra ¡névitablement résoudre ce probleme si Uon veut que les aires protégées soient bénéfiques aux communautés locales. Bien que ces tendances figurent dans les documents actuels, le mode de gouvernance au sein des aires protégées des différentes catégories de gestion de CUICN sont rarement prises en compte dans les études relatives aux aires protégées. De plus amples analyses sur les effets des différents régimes de gouvernance et des structures de gestion per- mettraient de contribuer davantage a la politique en matiere de conservation. AIRES PROTÉGÉES ET CHANGEMENTS CLIMATIQUES Lannée 2007 a vu la lutte contre les changements climatiques occuper le devant de la scene internationale comme le montre le nombre de réunions internationales importantes qui se sont tenues pour discuter des stratégies et des instruments a mettre en place. Les parties suivantes S'intéresseront respectivement au róle des aires protégées dans le cadre de la politique de Réduction des émissions liées a la déforestation et a la dégradation des foréts [REDD] et a leur capacité de stockage du carbone Aires protégées et reduction des émissions liées á la déforestation Tres débattue tout au long de année, la REDD figurait au coeur des discussions de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques [(CCNUCC] de la 13% Conférence des Parties (COP 2007) qui s'est tenue a Bali en Indonésie. La REDD permettra aux pays en développement de recevoir des crédits de carbone contre la réduction a léchelle nationale de la déforestation apres 2012. Toutefois, aucun accord n'a encore été conclu et les méthodes de compensation restent a définir. Il est probable que la REDD soit mesurée a l'échelle nationale, mais mise en place sur le terrain Les aires protégées pourraient jouer un róle dans la réduction de la deforestation, soit par le renforcement des aires forestiéres protégées existantes soit par le classement de nouvelles aires. La gestion d'aires protégées pour lesquelles la reduction de la déforestation et le soutien aux moyens de subsistance des communautés ont été un succes pourrait contribuer a Uélaboration de la REDD. LUNEP-WCMC, avec le soutien du Département i¡nter- national pour le développement [Royaume-Uni), du ministere fédéral pour UEnvironnement, la conservation de la nature et la sécurité nucléaire (Allemagne) et du WWF Royaume-Uni, a publié un article de revue sur le sujet [Clark et al, 2008). Les conclusions ont souligné le róle généralement efficace des aires protégeées dans la réduction de la déforestation au sein de leur périmetre. Toutefois, la mesure dans laquelle la déforestation est seulement déplacée dans les alentours [phénomene de « fuite ») reste vague. En outre, bien qu'il n'existe quíun petit nombre d'études portant sur la déforestation dans les aires protégées de catégorie V-VI, ¡il semblerait que les aires protégées classées sous les catégories de gestion les plus restrictives de UICN [I-11) contribuent davantage a réduire la déforestation que celles encourageant Uutilisation durable [V-VI) Vu que ce type d'études prend rarement en compte les niveaux d'investissement de la communauté au sein des aires protégées, il est souvent difficile de vérifier le róle que les populations locales peuvent jouer dans la réduction de la déforestation Cependant, Uanalyse des taux de déforestation dans les territoires indigenes et les aires forestieres gérées par les communautés locales peut nous éclairer sur le sujet puisque des taux plus faibles de déforestation y ont été observés Eu égard a ce qui a été précedemment dit au sujet de impact des aires protégées sur les moyens de subsistance, il est probable quíun réseau d'aires protégées savere un élément utile d'une stratégie nationale de REDD. Ceci est particulierement vrai du point de vue du coút et des bénéfices sur les conditions de vie Bilan annuel 2007 dans les marchés de carbone forestier existants. Une analyse de ces derniers (Miles, 2008) a mis en avant les mémes types de problemes que pour la gestion des aires protégées, notamment Uabsence de régime foncier et la distribution inégale des ressources. ll est donc nécessaire que les impacts potentiels des mécanismes de la REDD soient soigneusement envisagés et ce, a la lumiéere du passé. Une évaluation des stratégies de gestion et de gouvernance qui permettent plus facilement de pourvsir aux besoins de subsistance pourrait s avérer utile. Si Con implique les communautés locales dans la planification et la mise en place de la REDD et si Uon veille a ce que les profits financiers de la REDD soient partagés, il y a des chances pour que cela donne lieu a une solution plus durable au probleme de la deforestation et de la dégradation des foréts Stockage de carbone dans les aires protégées Bien que les aires protégées soient créges dans le but premier de préserver la conservation de la biodiversité, elles imposent aussi des restrictions a lutilisation des terres de la zone, protégeant du méme coup le carbone stocké dans son périmetre. Reconnaissant le róle important de la capacité de stockage du carbone des aires protégées dans U'atténuation des effets des changements climatiques sur la planete, IUNEP-WCMC a publié une estima- tion du stockage terrestre de carbone a l'échelle mondiale (cf. Schéma 12 et Tableau 8). La carte combine des données sur le stockage du carbone a intérieur, au-dessus et au-dessous de la 31 Aires protégées Schéma 12 : STOCK DE CARBONE DANS LES RÉGIONS TERRESTRES La quantité de carbone stockée au sein du réseau d'aires protégées est représentée en vert. Au total, 15,2 % de carbone [312 gigatonnes) sont stockés dans les aires protégées a travers le monde et 84,88 % (1 749 gigatonnes] ailleurs. Tableau 8 : STOCK DE CARBONE DANS LES RÉGIONS TERRESTRES Région/ Total Dans les aires protégées Numéro q Gt MA 1 Amérique du Nord 388 BA 2 Groenland ZA O Ze 3 Amérique centrale et Antilles 16 ZO LAR 4 AmériqueduSud 341 es. 26,8 5 Europe COR ES 6 Eurasie du Nord 404 EN 7 Afrique 356 ED 8 Moyen-Orient 44 PA ERA, 9 Asie du Sud 54 7,2 10 Asie de (Est 124 16,3 12 Australie/ 11. Asie du Sud-Est 132 IN oUvelleszelan de A O 2 0) 13 Pacifique AN AAN 14 Antarctique et iles avoisinantes 1 0 0,3 Les valeurs de stock de carbone sont arrondies au chiffre entier le plus proche pour des raisons de présentation. Les taux ont été calculés a partir des valeurs exactes. Sources : Ruesch (A.S.) et Gibbs (H-K), “Global biomass carbon stock map based on IPCC Tier-1 Methodology”, Oak Ridge National Laboratory's Carbon Dioxidelnformation Analysis Center [dans l'article de revue) IGBP-DIS, Global Soil Data Products CD-ROM. Global Soil Data Task International Geosphere-Biosphere Programme, Data and Information System, Potsdam, Allemagne, 2000. http://www.daac.ornl.gov. UNEP-WCMC et UICN, World Database on Protected Areas IWDPA), mars 2008. UNEP-WCMC et CMAP UICN. http://www.unep-wcmc,org/wdpa. 32 biomasse au sol et celles sur le stockage du carbone dans les sols jusquía 1 m de profondeur, le tout superposé avec les données des aires protégées extraites de la WDPA. Sur une réserve totale de 2 052 gigatonnes (Gt) de carbone, 15,2 % proviennent des aires protégées, soulignant ainsi leur róle potentiellement important dans latténuation des impacts des changements climatiques. Ces résultats pourraient contribuer aux discussions sur la politique relative a la REDD qui conduiront a létablissement de nouveaux accords sur le climat pour 'apres 2012 et permettront de lancer d'autres études d'intérét pour la CCNUCC et le travail de la CDB sur les changements climatiques En ce qui concerne 2008, une telle étude sert de base a Uidentification des zones qui allient une valeur de protection a la fois forte en carbone et en conservation, et met en avant une fois de plus importance des aires protégées dans la lutte contre les changements climatiques. Ce travail sera mené en collaboration avec Université d'East-Anglia et [Université de Cambridge. Par ailleurs, CUNEP-WCMC envisage de travailler avec UUniversité de South Dakota, Université de Wisconsin-Madison et The Nature Conservancy dans le but d'estimer les effets de la déforestation sur le stockage de carbone a la fois dans enceinte et dans les environs des aires protégées, et ce notamment dans les foréts tropicales ombrophiles A venir : Bilan annuel 2007 L'Année internationale du récif corallien du globe, ils font néanmoins partie des écosystemes les plus variés et les plus productifs de la Terre, hébergeant 25% de la totalité des especes marines et produisant selon les estimations 25 % de la peche dans les pays en développement. La production annuelle en biens et en services des recifs coralliens séleve a 375 milliards de dollars, fournissant ains: une source de revenus a plus d'un million de pécheurs et de quoi manger a plus de 500 millions de personnes. Ils sont aussi vitaux a la réalisation des objectifs de biodiversité et des objectifs du Millénaire pour le développement fixés respectivement par la CDB et CONU. Le besoin d'améliorer la gestion des récifs coralliens a été intégré aux decisions de la CDB. Ces derniéres décennies, l'état de santé des récifs coralliens et des écosystemes qui leur sont associés sest considérablement dégradé a l'échelle mondiale, et ce principalement sous les pressions anthropiques. Les éco- systemes coralliens sont continuellement menacés par la pollution, le chalutage sur le fond, les changements climatiques et le commerce de poissons d'aquarium ; le taux de perte de la couverture corallienne dépasse celle des foréts tropicales. Pour la premiere fois en 2007, 10 especes de coraux ont été inscrites S les récifs coralliens recouvrent moins de 1 % de la surface a la Liste rouge des especes menacées de [UICN UNE AVANCÉE POUR LES AIRES MARINES PROTÉGÉES ? Lancée par [nitiative internationale pour les récifs coralliens (ICRI), CAnnée internationale des récifs coralliens propose tout au long de 2008 une série de manifestations et d'actions de sensibilisation organisées par les gouvernements, les individus, les corporations et les écoles. Elle a pour objectif d'alerter Uopinion sur la valeur écologique, économique, sociale et culturelle des récifs coralliens, de promouvoir la conservation, d'améliorer la compréhension des facteurs de damgers et de renforcer le financement a long-terme de la préservation des récifs coralliens ainsi que le développement de stratégies de gestion efficaces. Des données datant de 2006 ont montré qu'environ 1 100 aires protégées!” ont des récifs coralliens, soit 25 % des aires marines protégées [AMP] du monde. En outre, on estime entre 15 et 22% le taux de récifs coralliens dans Uensemble des aires protégées du monde, atteignant de ce fait Uobjectif des 10 % de représentation pour tous les écosystemes fixé par la CDB pour 2012. Cependant, la réalisation de cet objectif global ne dit pas tout et souligne les problemes suscités par les objectifs mon- diaux qui peuvent masquer des phénoménes et des tendances a l'échelle nationale et regionale. Ainsi, le Belize a fixé a 30% Uobjectif du taux de couverture d'un réseau d'AMP considéré Indispensable a la protection des liens étroits naturels qui existent entre les divers habitats des récifs. Par ailleurs, en Australie, la direction du parc marin de la Grande Barriere de corail, a récemment élargi la zone classée sous stricte protection [cf 33 P. Salinas de Leon Aires protégées (v7] LO Z Encadré 5). Cette réserve marine avec les ¡les du Nord-Ouest Encadré 5 : RENFORCEMENT DE LA PROTECTION : d'Hawal représentait en 2007 un tiers de la surface marine totale L'EXEMPLE DE LA GRANDE BARRIÉRE DE CORAIL protégée. Laire protégée des Íles Phoenix, classée en 2008, est désormais la plus vaste du monde et accentue la concentration de La Grande Barriére de corail est le plus grand récif corallien la couverture globale sur quelques aires clés du monde. En 1975, 98 % de la barriere est classée comme En 2008, "UICN travaillera avec plusieurs partenaires au aire marine protégée, soit environ 'équivalent de la taille du lancement d'un nouveau processus baptisé «Protect Planet Japon. Toutefois, avec seulement 4,6 % faisant 'objet d'une Ocean Review». Cette collaboration contribuera á mieux conservation stricte et 14 écorégions échappant a toute comprendre les progres qui ont été faits dans la conservation du protection, importance de prendre en compte d'autres milieu marin en danger. criteres que la seule surface protégée est une fois encore soulignée. En 2003, a la suite d'une campagne menée par des ONG tel le WWF, la surface protégée au titre de parcs nationaux et de réserves [catégorie II) est passée á 33 %. Le parc marin de la Grande Barriere de corail couvre 344 400 km? de Uaire récifale, dont 62 % de lécosysteme fait Uobjet d'une utilisation durable (catégorie VI). 34 Bilan annuel 2007 Liens utiles Base de données mondiale sur les aires protégées [(WDPA]) -...oooooococccccccocococcc coro http://www.wdpa.org/ Commission mondiale sur les aires protégées [CMAP) 0.0... http://www.iucn.org/about/union/commissions/wcpa/index.cfm Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCCO) 0 oococcccccccocccocccc http://unfccc.int/ EonventionidelRamsanirelave aux Ze ME lie http://www.ramsar.org/ PConventionisunlald versitlbiolog qu CDB OR http://www.cbd.int/ Eras WWE so cop onvadon abans aa do So http://www.worldwildlife.org/science/ecoregions/item1847.html Objectifs du Millénaire pour le développement [OMD) ooo http://www.un.org/millenniumgoals/ Organisation des Nations Unies pour Uéducation, les sciences et la culture (UNESCO) ooo. http://portal.unesco.org/ Eatiimone monda de UNESCO http://whc.unesco.org/ Eoventyiand Conservation e ii http://www.povertyandconservation.info/ Programme de (UNESCO sur UHomme et la biosphere [(MAB). ooo http://www.unesco.org/mab/mabProg.shtml Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD)... ccoo http://www.undp.org/ Programme des Nations Unies pour lenvironnement (PNUE] ....... nas aaa Rad da Sk o aio E http://www.unep.org/ Programme des aires protégées de LUNEP-WCMC 0.0.0... 0... - http://www.unep-wcmc.org/protected_areas/protected_areas.htm Programme des aires protégées de "UNEP-WCMC : liste de publications ...... http://www.unep-wemc.org/protected_areas/pubs.htm Protected Areas Management Effectiveness Information Module... ...ooococococcccccccccco http://www.unep-wcmc.org/wdpa/me/ Réseau international d'action pour le récif corallien .....oooccococcccocccccor oc http://www.icran.org/ UNEP World Conservation Monitoring Centre (UNEP-=WCMC) ooo http://www.unep-wcmc.org/ Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) -..0oooococccccccccccocccc cc http://www. iucn.org/index.cfm 35 Aires protégées Notes 1 Dudley (N.) (éditeur), Guidelines for applying protected area management categories, Gland, UICN, Suisse, 2008 2 Borrini-Feyerabend [G.), Kothari, (A.), Oviedo [G.), Indigenous and Local Communities and Protected Areas - Toward Equity and Enhanced Conservation, Gland et Cambridge UK, UICN, 2004, xvii +111p 3 Hoekstra (J.M.), Boucher (T.M.), Rickettes (T.H.], Roberts [C.), « Confronting a biome crisis: global disparities of habitat loss and protection », Ecology Letters, 2005, 8, p. 23-29. 4 Rodrigues (A.S.L.), Andelman [S.J.), Bakarr (M.1.), Boitani [L.), Brooks (T.M.), Cowling [R.M.), Fishpool (L.D.C.), Fonseca [G.A.B.),Gaston [K.J.), Hoffmann (M.], Long (J.S.), Marquet [P.A.), Pilgrim (J.D.), Pressey (R.L.), Schipper (J.), Sechrest (W.), Stuart [S.N.), Underhill (L.G.), Wallern (R.W.), Watts [M.E.J.), Yan (X), « Effectiveness of the global protected area network in representing species diversity », Nature, 2004, 428, p. 640-643. 5 Sauf Hong Kong, líle Bouvet et les fles mineurs éloignées des États-Unis qui pour des raisons différentes d'analyse ont été rattachés au pays dont ils dépendent 6 La couverture mondiale des aires protégées est évaluée chaque année pour les objectifs du Millénaire pour le développement. La Liste des aires protégées des Nations Unies est publiée par "UNEP-WCMC environ tous les quatre ans. 7 Analyse menée par lUNEP-WCMC en janvier 2008. 8 AUaide des groupements régionaux de LUNEP-WCMC. Renseignements supplémentaires disponibles auprés de : protectedareasídunep-wcmc. org. OUNEP-WCMC 2008 Crédits photographiques : 1* de couverture : en haut a gauche M. Spalding, en bas a gauche J. Ponte, á droite C. Besancon. 4* de couverture : |. McAllister/PNUE 36 9 Brooks (T.M.), Mittermeier [R.A.), da Fonseca [G.A.B.), Gerlach (J.), Hoffmann (M.), Lamoreux (U.F.), Mittermeier (C.G.), Pilgrim (J.D.), Rodrigues (A.S.L.), « Global biodiversity conservation priorities », Science, 2006, 313, p. 58-61. Le rapport complet est disponible [len anglais) á l'adresse suivante : http://www.unep-wemc.org/protected_areas/docs/ Forest_Gap_Analysis_June08.pdf. Halpern et al, « A Global Map of Human Impact on Marine Ecosystems », Science, 2008, 319, p. 948. Le taux de protection en haute mer a été calculé sur la base des données de janvier 2008 en méme temps que les taux de protection nationale et écorégionale (cf. Encadré 3). Mis a jour en mai 2008 : « Criteres scientifiques identifiant aires marines d'importance écologique ou biologique nécessitant une protection en haute mer et dans les habitats hauturiers » en annexe de la Décision IX/20 de la COP 9 de la COB sur la biodiversité marine et cótiere. Disponible en ligne : http://www.unep-wemc.org/climate/ pdf/Coad_et_al_2008_Working_Paper.pdf. Les rapports complets sur la REDD, les aires protégées et les moyens de subsistance sont disponibles en ligne a Uadresse suivante : http://www.unep-wemc.org/climate/ publications.aspx UICN, 2007. Wells [S.), « The International Year of the Reef: Time to Renew Efforts for Coral Reef MPAs », MPA News, février 2008, p. 2-3. Une production Banson Traduction francaise : Audrey Langlassé / Ros Schwartz Translations Ltd Imprimé par Swaingrove au Royaume-Uni État des aires protégées dans le monde, UNEP World Conservation Monitoring Centre 219 Huntingdon Road Cambridge CB3 ODL Royaume-Uni Tél. :+44 (0) 1223 277314 Fax :+44 (0) 1223 277136 Email: infoía unep-wcmc org Site Web NCMC.Org 2007 WwWww.unep.org Programme des Nations Unies pour Cenvironnement (PNUE) P.0. Box 30552, Nairobi 00100, Kenya TéL : +254 (0) 20 7621234 Fax : +254 (0) 20 7623927 E-mail: uneppubGunep.org Site Web : www.unep.org