m^^^^ft^ COLLECTION OF William Schaus © PRESENTED TOTHE National Muséum MCMV j'^Rvcr'i ^y£lpRftfcTbTremière fois dans la Lozère, le Paninssî/is Apollo. Je me souviens qu'il volait en abondance à des altitudes très diverses, aussi bien dans la vallée que sur les vastes et arides plateaux appelés : Causses, en compagnie de la Mclanargia Cleanthe. Sur le Causse Méjean se trouvait aussi, en grand ro LEPIDOPTEROLOGIE COMPAREE nombre, la petite et délicate Acidalia Filacearïa que je n'ai jamais rencontrée ailleurs. Il y a tout près d'un demi-siècle, je me trouvais en pleine activité entomologique, puisque, Membre de la Société entomologique de France depuis 1861, j'avais été chargé d'écrire pour les Annales de cette Société, le compte rendu de l'excursion provinciale qu'elle avait organisée dans les montagnes des Cévennes. En effet, ma première contribution aux Annales de la Société entomologique de France date du 9 mars 1864 et a été imprimée aux pages 181 -194 des Annales de la même année. Mais j'étais loin d'entrevoir à cette époque, l'intérêt que présente la comparaison des races géographiques de Lépidoptères. Nos aînés, les Lépidoptéristes parisiens, si distingués à tant de titres, Emmanuel Martin et Jules Fallou, qui étaient nos chers compagnons de voyage, et dont Gaston /Vllard et moi, nous étions comme les jeunes et très déférents disciples^ ne se doutaient, pas plus que nous-mêmes, en ce temps-là, de la différence qui carac- térisait le Parnassiiis Apollo de la Lozère, comparativement aux races pyrénéennes, alpines et autres du même Apollo; ils ne s'en préoccupaient en aucune espèce de façon. Autrefois, l'ambition d'un Entomologiste parisien se bornait généralement à posséder, dans sa collection, quatre exemplaires de chacune des Espèces ou principales Variétés citées et nomjBées dans le Catalogue vers lequel s'était portée, dans le moment, la faveur générale. C'était, en 1863, pour la France tout au moins, le Gênera et Index viethodïciiSy publié par le Docteur Boisduval, en 1840. Les meubles ou armoires en ébénisterie, dans lesquels on ren- fermait les collections de papillons, étaient construits conformé- ment aux exigences de l'habitation dans les appartements exigus de la Capitale, en vue de contenir un nombre de boîtes relativement assez restreint, mais jugé suffisant pour répondre à tous les besoins, tels du moins qu'ils étaient prévus par les Entomologistes d'il y a cinquante ans. A cette époque déjà devenue lointaine, l'intérêt de la compa- raison fauniquc des échantillons représentant la même Espèce LÉPIDOrTEROLOGIE COMPAREE II dans des contrées différentes, restait généralement à peu près insoupçonné. Pourtant il semble que l'idée germait dans l'esprit de certains Naturalistes. Sans doute ces idées encore imprécises étaient infiniment moins nettes et moins définies qu'elles ne le sont devenues aujourd'hui; mais il semble que certains précurseurs en avaient conçu l'intuition. C'est ce qui me paraît ressortir d'une lettre que m'écrivit, à la fin de juillet i80j, mon grand-père François- Jacques Oberthiir, qui fut, comme je l'ai déjà fait connaître, mon premier maître pour l'étude de l'Entomologie. En juin 1863, j'avais été, avec mes parents, visiter à Strasbourg mon cher grand-père. Comme notre voyage en Alsace avait été décidé quelques mois auparaxant, j'avais reçu, pendant l'hiver, de mon initiateur à l'étude de l'Entomologie, une lettre dont j'extrais le passage suivant : (( Strasbourg, le 21 janvier 1863, Mein lieber Enkel Karl, ... Wir wûrden dann emc kleine Exkursion nach Freyburg machcn wo der cigentliche Parnass dcr Schmetterlinge ist Von dcinem dich liebenden Grossvater F. J. Oberthiir. » J'étais donc convié à profiter de mon séjour en Alsace pour aller excursionner à Fribourg, le véritable Parnasse des Papillons. C'est qu'en effet à Fribourg, où mon grand-père axait passé quelques-unes de ses jeunes années, on trouvait et on trouve encore le Pariuissiiis Apollo. Cependant, durant notre séjour en Alsace, à la fin du printemps de l'année 1863, la saison étant très pluvieuse;, nous ne pûmes point nous rendre à Fribourg. Du reste, je devais faire partie, cette année-là, de l'exploration entomologique organisée par la Société Entomologique de France dans les montagnes de la Lozère, et je quittai Strasbourg à la fin de juin, pour arriver à Florac, en même temps que quelques amis. Mon grand-père s'inté- ressait d'ailleurs vivement aux chasses que j'allais faire dans les Cévennes; il m'avait recommandé de le tenir au courant de mes captures; aussi, de Florac, lui écrivis-je que le Panuissiiis Apollo n'était pas rare dans les rues mêmes de la ville où je le voyais voler en assez grande quantité, à certaines heures du jour. Dès 12 LEPIDOPTEROLOGIE COMPAREE mon retour à Rennes, je trouvai une lettre de mon grand-père dans laquelle il me demandait de lui faire connaître si V Apollon de la Lozère était le même que celui de Fribourg ou bien si c'était a une qualité plus recherchée ». Comme mon grand-père faisait très bien la distinction entre l'idée de Genre et l'idée d'Espèce, et que ce n'est point des Par- nassiiis en général qu'il parle, mais bien de VApollott, il me paraît certain qu'il visait dans sa pensée une variété locale de l'Espèce. 11 est d'ailleurs intéressant de constater que V Apollon de la Lozère, avec le fond de ses ailes jaune et non blanc, est d'une qualité fort recherchée, si j'en juge par le nombre d'exemplaires que m'ont demandé des Entomologistes des diverses nations. Les prévisions de mon grand-père se sont donc remarquablement réalisées. Voici d'ailleurs le texte de cette lettre ; « Strashoiirc;, le 2j Juillet iSôj. Mon cher Charles, Tu dois être de retour de ta chasse aux papillons dans le département de la Lozère et les Apollons tendus {gespannt) que tu as apportés à Rennes. Je serais curieux de savoir de quelle espèce ils sont, si ce sont les mêmes que l'on prend à Fribourg et que tu connais bien, ou si c'est une qualité plus recherchée, et quelles sont les autres espèces que tu as pu adjoindre à ta col- lection et qui ne sont pas connues ici. 11 paraît que cette année-ci n'est pas abondante dans ce genre de gibier; moi, je ne trouve rien du tout qui vaille la i^eine d'être pris, quoique je jette mes regards de tous côtés dans mes promenades. Il faut que les papillons soient mieux sur leurs gardes pour se cacher, ou que mes yeux commencent à devenir trop vieux pour les voir. Cependant je me propose tout de même de faire mes courses à la Robertsau à la recherche des Cordons bleus {Caiocala Fraxini) quand la LEPIDOPTÉROLOGIE COMPARÉE I3 saison arrive : fin septembre ou commencement d'octobre. je commence déjà à compter combien de temps nous sépare de l'année prochaine où vous ferez votre joyeuse entrée dans Strasbourg-; i] n'y a plus tout à fait on/.e mois sur douze; ainsi déjà, un douzième est derrière nous. En attendant, adieu, mon cher Charles, souviens-toi toujours de ton Ijon papa. F. J. Ob'". » Hélas! Je ne devais jamais avoir la joie de montrer à mon cher grand-père les Apollons lozériens, pas plus que les autres Espèces que j'avais, pour la première fois de ma vie, capturées dans les Cévennes; car deux mois après avoir écrit la lettre ci-dessus repro- duite, nous avions la douleur d'apprendre que Dieu l'avait rappelé à Lui. Quelle perte ce fut pour moi et combien sa mémoire m'est toujours restée chérie ! Cependant Y Apollon de la Lozère est bien différent non seu- lement de celui de Fnbourg; mais des autres montagnes, ainsi que je pus m'en rendre compte plus tard; aussi, c'est en vue de répondre aux questions relatives à la morphe cévenole de V Apollon, appelée par moi Lozerae, que j'ai entrepris dans le présent ouvrage l'étude comparative des races du Parnassins Apollo. Pour cela, j'ai recherché non seulement des documents de l'époque présente, mais aussi du temps ancien; et tout en consacrant à l'observation des races géographiques du Parnassins Apollo l'attention qu'elle mérite, je retracerai pour mes descendants tout un ensemble de souvenirs qui ne sont pas exclusivement cntomologiques. Je tiens en effet à transmettre dans ce livre, à mes quinze petits- enfants : Suzanne, Charles, Louise, Pierre, Yvonne et Jacques Oberthiir ; • Anne- Marie, Henri, André et Geneviève Oberthiir; Louis, Hervé, Yves, Jean et Odile Oberthiir, tout au moins les éléments principaux de la tradition laissée par les ancêtres. Je crois d'ailleurs compter encore assez d'amis ]mrmi les Lecteurs de ces Etudes de Lépidoptérologie comparée, pour pouxoir penser que l'évocation de souvenirs de famille et de profession familiale, dans un ouvrage où il est presque autant question des 14 LÉPIDOPTÉROLOGIE COMPARÉE Entomologistes que de l'Entomologie elle-même, ne leur semblera ni déplacée, ni importune. Les hommes passent dans une course rapide, puis disparaissent; les générations successives se remplacent dans les mêmes lieux, ou bien })ar circonstance de migration, certaines personnes s'éta- blissent dans des contrées nouvelles; mais le point initial d'où la famille est originaire ne saurait jamais être oublié. C'est l'idée sainte de la Patrie, cette terre que les Pères ont aimée, qui doit être conservée toujours vivace dans les cœurs. C'est donc vers le sol 011 les Ancêtres ont vécu, où ils ont travaillé, où les épreuves inséparables de toute carrière sont venues les atteindre, là où reposent les corps des Aïeux, en attendant la résurrection du der- nier jour, que les nouveaux venus dans la vie doivent fidèlement diriger leur sympathie. Que les plus jeunes, pénétrés du plus filial respect pour ceux qui ne sont plus, gardent toujours la légitime ambition de continuer, sans dégénérer, la praticjue des aimables et laborieuses qualités dont les Anciens nous ont laissé l'exemple! La Patrie de notre famille, c'est, clans le noble pays d'Alsace, la ville de Strasbourg à laquelle je ne puis penser, dont je ne puis même prononcer le nom, sans ressentir une émotion profonde et douloureuse, faite d'amour filial, de patriotiques regrets et de mélancoliques souvenirs. Alsacien du côté paternel, Breton du côté maternel, je sens que l'Alsace et la Bretagne me sont également chères. Qu'il en soit ainsi pour chacun de mes descendants ! Mon grand-père François-Jacques Oberthur était né à Stras- bourg, en 1793; il est mort à Bischwiller (Bas-Rhin), le 2g sep- tembre 1863; sa mère s'appelait Madeleine Hùter; elle avait des frères qui ont fondé des familles comptant encore aujourd'hui en Alsace et en France de très honorables représentants. En premières noces, mon grand-père épousa M"*' Salomé Kiefer qui, le I'''' décembre 181 8, à Strasbourg, donna le jour à mon père LEPIDOPTEROLOGIE COMPARÉE I5 François-Charles Oberthiir; quinze mois plus tard, à Fribourg- en-Brisgau, ma grand'mère succomba, en devenant mère d'une fille qui fut appelée Wilhelmina. Mon grand-père, très érudit et artiste excellent, avait fait mie étude très approfondie de l'anatomic humaine; il avait acquis un talent éminent dans l'art du dessin, de la peinture dite : miniature, et de la gravure en taille douce. Il avait été appelé à Fribourg pour diriger l'institut artistique de l'éditeur Herder qui, l'un des premiers, concourut à la publication des ouvrages illustrés parais- sant par livraisons, et, entre autres, du livre intitulé : TentscJdand urid die Teutschen von den aeltesten Zeiten bis ziim 'Iode Karls des Grossen, von Alois Schreiber, grossherzoglich badischen Hofrath und Ilistoriographen; Carlsruhe, bei Johann Welten. Cet ouvrage, dont les 24 planches sur cuivre furent gravées d'après les dessins de J. M. Mettenleiter, eut un assez grand succès, n parut depuis 1823 jusqu'à 1825. Presque tous les Kupfern portent la signature F. J. Oberthùr, dans les cahiers II et III. C'est pendant son séjour à Fribourg-en-Brisgau que mon grand- père s'adonna surtout à la chasse aux papillons. Il trouva, dans l'étude de l'histoire naturelle, un soulagement à la grande douleur que lui avait causée la mort de sa bien-aimée compagne. Je conserve avec le plus religieux respect un cahier de poésies écrites en langue allemande par mon grand-père, à Fribourg, avec la date de 1820, et débutant par une pièce ayant pour titre : Bcy deni Verhiste cincs facile ht ni Hcrzrus Lorsque jetais jeune, mon grand-père aimait à m'cntrctenir des belles chasses aux papillons qu'il faisait jadis dans la Forêt-Noire. Combien de fois l'ai-je entendu me parler du Pnrnassiiis Afollo qu'il recueillait sur les montagnes voisines de Fribourg! le publie dans le présent ouvrage la reproduction, par les pro- cédés photographiques, d'une vue de Fribourg, datée de 1855. A cette image est jointe une notice que je reproduis textuel- lement comme suit : « Cette petite vue de Fribourg-en-Brisgau a été rapportée par Laurence de Lambilly, ma femme, dans son voyage en Savoye, Suisse, Allemagne et Belgique, en l'été 1855. iG LÉPIDOPTÉROLOGIE COMPAREE Je l'offre comme souvenir d'elle, à M Charles Oberthiir, parce (]uc le tombeau de Madame Oberthiir. sa mère, est à, Fnbourg. Rennes, le mercredi i ,? a\ril 1876; signé : A. de Pire. » Le Marquis de Rosnyvinen de Pire, fils du j^énéral de Cava- lerie (*) qui s'illustra par tant de faits d'armes pleins de har- diesse et d'à propos, dans les glorieuses armées de Napoléon P"" fut longtemps député d'I Ile-et-Vilaine. Il a laissé une réputation ineffaçable de magnifique générosité et de la plus exquise déli- catesse. Le cadeau qu'il fit à mon père, avec une notice si touchante, est une des innombrables preuves des sentiments qui dictaient ses actions. Mon grand-père épousa en secondes noces M"" Henriette Zeitsmann, dont le père occupait alors à Carlsruhe le poste de Directeur de l'Imprimerie grand-ducale, chargée de la publication du journal officiel badois. Mon père m'a souvent dit combien celui qu'il appelait : son grand-père Zeitsmann, avait été bon pour lui; étant écolier, mon père allait le visiter à Carlsruhe, pendant les vacances, et était toujours fort bien accueilli. Avant de venir dans le duché de Rade, le « grand-père Zeitsmann » avait exercé la {^') Le Général Hippolyte-Marie de Pire, {)ère du marquis de Pire, naquit à Rennes le 31 mars 1778; il émigra pendant la Révolution, fut aide-de-camp de Puisaye, servit ensuite avec Georges Cadoudal, et, après la pacification consu- laire, devint clief d'escadrons au 10* de hussards, le 30 décembre 1806. Décoré de la légion d'honneur pour sa conduite à Eylau et dans les diverses affaires de la campagne de 1807, il se distingua de nouveau à Friedland et reçut la décoration du Wurtemberg. Général de brigade en i8i^ il se battit à Ostrowno, à Mohilew et à la Moskowa. Dans la campagne suivante, il fut général de division, le 15 octobre 1813, et le 31 décembre 1813, il battit la cavalerie ennemie en avant de Colmar; il se fit remarquer pendant la campagne de France, notamment entre Vitry et Saint-Dizier, le 22 mars 1814, combattit aux Quatre- Bras, à Waterloo et termina sa glorieuse carrière militaire en juillet 1815, par la mise en déroute des deux régim.ents de hussards de Brandebourg et de Poméranie, près de Rocquencourt et de Versailles, avec les i^"" et 6*' régiments de chasseurs, appuyés par le 44" régiment de ligne. Le Général de Pire avait, dans cette aiîaire, pour chef, le Général Excelmans. ■4^ ^ I ■,' MH 1 I ma LEPIDOPTEROLOGIE COMPAREE 1/ profession d'Imprinicur-Editeur à léna; mais les événements mili- taires survenus en 1806 l'avaient obligé à s'expatrier pour se créer une nouvelle position. Cette famille Zeitsmann est aujourd'hm' éteinte. En se remariant, mon grand-père voulut revenir dans sa ville natale; il fonda donc à Strasbourg un atelier de gravure et y forma jikisieurs élèves dont certains .sont devenus graveurs émérites, notamment Ilcssloehl et Weber. A l'Institut artistique de Fribourg- cn-Brisgau, mon grand-père avait d'ailleurs donné d'excellentes leçons de dessin anatomique et de gravure, et il se rappelait avoir eu pour élève Winterhalter, qui devint plus tard un peintre très distingué. Winterhalter avait reçu le jour dans un tout petit village de la Forêt-Noire, nommé Kirchzarden; tout d'abord il avait été petit pâtre, avec son frère, sur le Feldberg (*), à 4 lieues de Fribourg. C'est à propos de l'envoi fait au Musée de Rennes d'un tableau de Winterhalter, par le gouvernement impérial, en 1858, que, dans une lettre datée de Strasbourg, le 12 novembre 1858, mon grand- père nous fit connaître le détail intéressant que je rapporte ci-dessus. (■') « Le ^'cant de la l'^irèt-Nnire, le Felilber<^, avec ses ramifications qui s'étendent jusqu'au Beldien ou Ballon d'Alleniaf^nie, s'élève à la droite à i.49_^ mètres au-dessus au niveau de la mer. J.e Géologue, le Botaniste, le Peintre, en se logeant ]iour quelques jours dans un des chalets de Mentzen- schwand ou de Todnau, où s'abritent pendant l'été de nombreux trouj)eaux sur cette cime alpestre, trouveraient de riches compensations dans cette nature gran- diose, à la couche peu moelleuse et aux modestes re[)as que ces lieux peuvent leur offrir. » Sur son sommet, l'œil embrasse cette mer de montagne qui s'étend au nord jusqu'à la Hornisgrunde, à l'est sur les hauts plateaux du pavs de Wurtemberg et la Rauhe-AÏp, au sud jus([n'au lac de Constance et aux cimes blanchies de la Suisse, et à l'ouest jusqu'aux Vosges lointaines r ^^ l\e])roiliitti(in iTrine litlicii^'raphie exécutée à Strasbourg j)ar F. J. Oberthiir. Issâ^^^^'f ^sâtssssÈi JW *- 'ï!»- • ^ S 3 v3 S^ * .r* .... . - -^.^ Re|it()(lin lion (Fuiie liUi()<4ra])liie ext-cutce à Slrasboury par F. J. Oberthur. 'TSW- LÉPIDOPTÉROLOGIE COMPARÉE IQ reproduites et rééditées. Je suis redevable de leur communication à la parfaite obligeance de l'honorable M. Voirin, constructeur de machines à imprimer, à Paris, présentement Président de la Chambre syndicale des Constructeurs de machines d'imprimerie de France. Son père et le mien ont longtemps entretenu les plus amicales relations. M. Georges Lequatre, Directeur du journal L'Imprimerie, Pro- fesseur à l'Ecole Estienne, a bien voulu, sur la demande de M. Jules Voirin, lui remettre, pour m'être communiquée, une collection de brochures anciennes, relatives à l'histoire de la Litho- graphie. Je remercie tout particulièrement M. Lequatre et M. Voirin de m'avoir mis à même d'écrire une notice reproduisant d'une façon assez complète, me semble-t-il, les diverses phases de la vie tour- mentée d'Aloys Senefelder, inventeur de la Lithographie. Afin d'être aussi véridique que possible, j'ai contrôlé les uns par les autres, les mémoires sur la Lithographie publiés en France, dans le commencement du XIX^ siècle; j'ai puisé les renseignements généraux à plusieurs sources; mais surtout j'ai mis à contribution une excellente Notice sur la Lithogra-phic, sa découverie, ses progrès, écrite par Jules Desportes et insérée dans le 3'' Volume du « Lithographe, Journal rédige par des LJthographes, à Paris, 60, rue d'Enfer »; j'ai en vain cherché la date du n° 32 de ce Journal. Je pense qu'il a dû paraître dans les dernières années du règne du Roi Louis-Philippe. Les pages dont je suis redevable aux notes manuscrites laissées par mon grand-père et par mon père, et que j'ai introduites, comme je viens de l'exposer, dans l'Historique qui va suivre, sont tout à fait inédites. Quant au reste, c'est, je le répète, une compilation de documents divers que j'ai cependant soumis à une critique comparative et à un examen très attentif. Aloys Senefelder (ou Aloyse Sennfelder) naquit à Prague (Bohême) en 1771. Son père, qui était artiste dramatique au théâtre 20 LEPIDOPTEROLOGIE COMPAREE de Munich, lui fit faire ses études au Collège de cette ville. Ses succès furent rapides. On le destinait au barreau; mais ses rapports journaliers avec le Théâtre le déterminèrent à embrasser une carrière où il recueillit plus de déceptions que d'avantages. Cependant il écrivit sous le titre : Les Connaisseitrs en Demoi- selles, une pièce qui fut jouée à Munich et y obtint quelque succès (*). En 1791, Aloys perdit son père et resta le seul soutien de sa mère et de neuf enfants dont il était l'aîné ; il se fit alors comédien. On dit qu'il fut chanteur des chœurs du théâtre de Munich; puis perdu et ignoré au milieu d'une petite troupe d'acteurs (*) Lorsque j'écrivais ces lignes, en juin 1912, je n'avais pas encore pris connaissance d'un livre intitulé : Alois Senefclder iind sein Werk, zitr hundert- jaehrigen Feier der Hrfindung der Lithografhie verfasst von Georg Scamoni, Saint-Pétersbourg, 1896. Je n'en suis entré en possession que plus récemment, en octobre 1912, grâce à l'obligeance de MM. Friedlaender und Sohn, les célèbres libraires de Berlin. On voit, dans cet ouvrage, les plus intéressantes reproductions de lithographies anciennes, notamment le dessin exécuté sur pierre lithographique par le général français Lejeime « ein Adjutant des Marschalls Berthier » et représentant un Cosaque à cheval, dont je fais mention plus loin. Georg Scamoni énumère comme suit les titres des pièces de théâtre dont Aloys Senefelder passe pour avoir été l'auteur : Die Maedchenkenner, 1792; Der Briider aus Amerika, 1792; Die Gothen in Orient, 1792; Dus Biiergerglueck, 1793; Die Tischlerjamilie, suite du Biiergerglueck ; Mathilde von Altenstein ou die Baerenhoehle ; Vv'ilhelm von Latitern ou der Schatz im Birkenhitsch ; Irrthum und Reue ou der Familientraum ; W erner von Sckwarzbach ; Siegfried ou die schnelle W endung. Voici la traduction en français des titres de ces pièces de théâtre, dont Sene- felder fut l'auteur : Les co?inaisseurs en demoiselles ; Le frère d^ Amérique ; Les Goths en Orient; Le bonheur des bourgeois ; La famille du menuisier, suite du bonheur des bourgeois ; Mathilde d^ Altenstein ou la caverne des ours; Guillaume de Lautern ou le trésor dans un buisson de bouleau; Erreur et refentir, ou le rêve de la famille. W erner de Schwarzbach; Siegfried ou la lafide volte-face- PORTRAIT D'ALOYS SENEFELDER, liivoitcîir de la LilJiografhie, Né à Prague le 6 novembre 1771, décéflé à Munich le 26 février 1834. ./ -r'^^-Z^^^^r ( 7 r ■ kh-hukr ^cl■ ïilhnainpiur Photographié d"ai)rcs la reproduction pu'ili('e i)ar Georg Scamoni. C'est une épreuve de ce mtme portrait en lilhographie ipii a servi de moilèle au médaillon en peinture sur verre exécuté en iShg pour la grande verrière du fond de l'atelier principal de ITminimerie Obertlnir, à Rennes, où on jieut encore la voir aujourd'hui. LEPIDOPTEROLOGIE COMPAREE 21 nomades, Aloys Senefelder se dégoûta de la scène et s'adonna à la poésie; mais ne pouvant trouver d'imprimeur pour ses vers, il chercha, pour les publier, un mode d'impression nouveau, plus en rapport avec ses chétives ressources. Son premier système, qui ne donna pas de bons résultats, con- sista à frapper dans une pâte molle, avec des caractères d'impri- merie, de façon à former le relief en creux des mots. Il coulait dans ces sortes de matrices de la cire à cacheter. Aloys Senefelder ne se doutait guère qu'il inventait ainsi le princq^e de la stéréotypic typographique. 11 songea à la gravure sur cuivre à l'aide de l'eau forte et .s'exerça à écrire à rebours, sur une planche couverte de vernis; mais il lui était difficile de donner aux caractères la régularité nécessaire à une page d'impression; d'ailleurs il a toujours paru assez malhabile dans l'art calligraphique. Malheureusement, après chaque essai, il fallait, pour pouvoir en commencer un autre, effacer le premier travail, ce qui avait l'inconvénient d'user assez promp- tement les cuivres. .Senefelder se servit d'une pierre pour effacer ces essais; mais la première pierre employée était mauvaise et c'est sur les bords de l'Isar, oîi il avait remarque des pierres calcaires supposées plus idoines, qu'il alla chercher de quoi effacer son cuivre. L'Isar est une rivière qui naît dans les Alpes du Tyrol, au Nord-Est d'Inspruck, entre en Bavière, passe à Munich, Landshut, Landau et se jette dans le Danube, près de Deggendorf. En possession de ces pierres, Aloys conçut l'idée d'écrire à rebours sur ces pierres elles-mêmes, afin de ménager son cuivre et d'acquérir ainsi de l'expérience. Il se mit alors à polir les pierres, ce qui fut relativement aisé; puis il grava sur les pierres, au moyen de l'eau forte, comme sur les cuivres, et se rendit compte que les pierres pouvaient résister à une pression. Aloys fit bien des tentatives plus ou moins infructueuses, sans se décourager jamais; enfin, au moment où il venait de dégrossir sa planche de pierre pour y passer ensuite le mastic et continuer ses essais d'écriture au rebours, sa mère le pria d'écrire rai)idement 22 LEPIDOPTEROLOGIE COMPAREE ce qu'on appelle, dans les ménages, « le mémoire de blanchis- seuse » (*). En vain on cherche un morceau de papier blanc. La provision avait été épuisée par les épreuves; de plus, l'encre ordinaire se trouvait desséchée. Senefelder prit alors le parti d'écrire le mémoire de blanchisseuse sur la pierre fraîchement dégrossie, en se servant pour cela d'une encre qu'il avait composée avec une mélange de cire, de savon et de noir de fumée; il avait bien l'intention de recopier le mémoire, lorsqu'on se serait pourvu du papier nécessaire. Entre temps, Senefelder voulut voir ce que deviendraient les lettres écrites avec l'encre composée de cire, savon et noir de fumée, au cas où il enduirait la planche d'eau forte, afin d'essayer ensuite s'il serait possible de les noircir de nouveau, comme on noircit les caractères d'imprimerie, en vue d'obtenir une épreuve. A ce moment, Senefelder était préoccupé de donner un relief à toutes les parties de la pierre recouvertes par son encre, comparativement aux autres parties soumises à l'action du mordant. Au bout de quelques minutes, Senefelder remarqua que, jjar l'effet de l'eau forte, les lettres avaient acquis un relief assez appré- ciable. Il s'agissiiit alors d'encrer la pierre, ce qui fut fait avec un vernis d'huile de lin très épais et de noir de fumée; la pierre fut lavée à l'eau de savon, encrée de nouveau avec un tampon qui se trouva approprié, et l'épreuve réussit assez bien; on était alors en 1796 et le principe de la Lithographie était à peu i>rès découvert! Aussi, quand on demandait plus tard à Senefelder comment il (*) A ]iropns du mémoire: de. bla7icliisscmc, il me revient à l'esprit une anec- dote que m'a quelquefois racontée mon père. En l'année 1828, à Strasbourg, Senefelder étant associé à mon grand-père, tous deux faisaient ensemble des essais d'impre.^sion chimique dans un atelier qui était en m^me temps, comme cela était fréquent en ce temps-là, le local où se passait une partie de la vie domestique. Senefelder avait encré une pierre; il voulait la laver; il cherchait en vain un linge, un morceau d'étoffe; il n'en avait pas sous la main. Mais, tout à cûté, se trouvait déposée la corbeille contenant la lingerie fraîchement lavée et repassée, que la blanchisseuse venait de rapporter à la maison. Aloys n'hésite pas; il prend la première pièce à sa portée : c'était im bonnet; et il essuie sa pierre. Ce fut une stupeur chez tout le monde et surtout chez la mère de famille dont le linge personnel n'était point destiné à pareille chimie ! LÉPIDOPTÉROLOGIE COMPAREE 23 avait réalisé sa merveilleuse découverte, il répondait simplement : en écrivant le mémoire de ma blanchisseuse. Mais la détresse de Senefelder était extrême. 11 ne possédait presque plus rien, ni argent, ni mobilier. Cependant il fit part de son invention à M. Gleissner, Musicien de la Cour, qui, espérant trouver un procédé économique pour imprimer la musique, consentit à aider Senefelder de sa bourse et fonda avec lui une association pour l'impression chimique {chcniischcr Druck). La première impression fut celle de douze chansons, œuvre de Gleissner, tirées à 120 exemplaires. La recette fut de 100 florins; l'Electeur de Bavière y ajouta un don de 100 autres florins. Ce fut alors le bonheur; mais de courte durée. Senefelder ne suffisant pas aux commandes se fit aider par deux ouvriers qui produisirent un mauvais travail et gâtèrent le papier. L'outillage était d'ailleurs très défectueux. Il fallait inventer quelque chose de meilleur. Senefelder eut alors à se défendre contre un Professeur à l'Académie militaire, nommé Schmit, qui prétendit avoir, le pre- mier, inventé la gravure sur pierre. Senefelder sortit victorieux de cette contestation. On a dit aussi que Senefelder devait l'idée initiale de sa décou- verte à un Botaniste qui reproduisait ainsi des ligures de plantes; mais cela n'est pas avéré. Néanmoins Aloys trouva le concours dévoué de M. Steiner, Directeur du dépôt de livres destinés aux écoles bavaroises. Senefelder avait des commandes; malheureu- sement il était resté trop peu habile dans l'art d'écrire et de dessiner pour pouvoir convenablement profiter des bonnes dispositions de ses clients et protecteurs. Senefelder jugea donc à propos de s'adjoindre de jeunes artistes dont les prétentions ne tardèrent pas à devenir excessives, et au point que la séparation intervint ; le pauvre inventeur avait rencontré des ingrats qui allèrent exploiter à leur profit l'art nouveau de la Lithographie; sans doute ce furent ces coopérateurs indélicats qui contribuèrent à faire connaître et à répandre le nouvel art au dehors. Non découragé, Senefelder inventa l'autographie, c'est-à-dire l'art d'écrire non pas au rebours, mais à l'endroit, sur un papier au moyen d'une encre grasse, et 24 LEPIDOPTÉROLOGIE COMPARÉE de décalquer sur une pierre l'écriture ou le dessin tracé sur le papier. C'était alors en 1799; un éditeur de musique d'Offenbach. nommé André, offrit à Senefelder de monter un atelier de litho- graphie à Offenbach, ce qui se réalisa en effet, quelques mois plus tard, et ce fut d'Offenbach que se fit la première diffusion de l'art nouveau de la Lithographie, dans les autres contrées de l'Europe. Les résultats de l'entreprise d'Offenbach paraissaient si satisfai- sants que M. André conçut l'idée d'une vaste entreprise dont le but était de créer simultanément de grands établissements d'im- pression chimique à Paris, à Londres, à Berlin et à Vienne. La direction de l'atelier de Vienne était proposée à Senefelder et c'était aux frères de M. André que serait confiée l'Administration des Etablissements de Londres, de Paris et de Berlin. Senefelder accepta de faire partie de la Société que M. André voulait fonder; d'ailleurs l'inventeur entrevoyait la plus brillante réussite; en 1800, il fut obligé de se rendre à Londres oi^i l'appelait l'un des frères André. 11 n'y resta pas longtemps et vint à Paris où un autre frère André avait ouvert un atelier dans la rue Saint-Sébastien, n° 24. Le II février 1802, Senefelder et André obtinrent un brevet français pour une « nouvelle méthode de graver et d'imprimer ». Cependant l'affaire ne réussit point; bientôt il ne fut plus question à Paris de l'impression chimique et André retourna à Offenbach retrouver son frère, promoteur de l'entreprise à qui elle avait coîité, en pure perte, beaucoup de peine et beaucoup d'argent. A Paris, MM. Duplat, graveur sur bois, et le Comte de Lasteyrie achetèrent le matériel laissé par André, notamment les pierres; mais c'était beaucoup plus tard que le nouvel art devait fleurir dans la capitale de la France. M. Duplat fit une nouvelle appli- cation des principes lithographiques; il parvint à creuser la pierre, comme une planche que l'on prépare à l'eau forte, et fit ensuite de cette pierre une matrice sur laquelle il coula et frappa une masse de métal fondu qui retint l'empreinte en creux; mais il était trop difficile d'obtenir ainsi de bonnes éjn-euves. LÉPIDOPTÉROLOGIE COMPARÉE Au commencement du XIX*" siècle, l'éditeur de musique Pleyel appela à Pans M. Niedermayer, de Strasbourg, ami de Georg Senefelder, et qui avait déjà, sans succès d'ailleurs, ouvert à Ratis- bonne un atelier lithographique. L'affaire ne réussit pas mieux à Paris qu'à Ratisbonne et AI. Niedermayer se dirigea sur Vienne, avec l'espoir d'obtenir un privilège du Gouvernement autrichien pour l'exploitation du nouvel art; mais ce fut Senefelder qui obtint pour lui-même, à Vienne, ce privilège, comme c'était justice; il s'associa alors avec M. Hartz pour l'exploitation en grand de l'impression de la musique. Cette entreprise échoua, comme toutes les précédentes. C'était vers 1803. Senefelder céda à MM. Stemcr et Krasnitzki, de Vienne, le privilège pour 10 ans que l'Empereur d'^Vutriche lui avait octroyé. Ces MM. Steiner et Krasnitzki, soutenus par le Conseiller de régence Startl de Luchsenstein, ont continué longtemps à Vienne leur entreprise de lithographie. On rapporte que Senefelder essaya alors d'appliquer son impression chimique dans une fabrique de toiles peintes de Potten- dorf ; il ne réussit encore à rien. Aloys revint enfin à IVlunich; il y trouva dans le baron d'Arelin très versé dans les lettres et les arts, un associé à qui s'adjoignit M. Gleissner dont Senefelder avait déjà reçu tant de services. Le nouvel établissement reproduisit des dessins d'Albert Diirei; publia un album sous le titre de : Œuvres lithographiques de Strixner et Pilot y, et édita de la musique. L'association dura trois ans. D'ailleurs les résultats financiers étaient très peu satisfaisants Le matériel fut alors vendu, partie à M. Manlich, partie à M. Zeller. Le baron d'Arétin continua à s'intéresser à l'impression chimique dans la ville de Munich. M. Mittercr, directeur et professeur de l'Ecole gratuite de dessin de Munich, fui, dit-on, l'inxenteur du procédé au crayon sur pierre; MM. d'Arctm et Manlich firent copier les dessins des grands maîtres qui se trouvent clans les collections très riches du Roi de Bavière, tandis que, clans un autre atelier de Munich, on se servait de l'invention de .Senefelder pour graver les cartes du cadastre de la Bavière On croit que ce 20 LÉPIDOPTÉROLOGIE COMPARÉE fut M. Manlich, Directeur de la Galerie de tableaux de Munich, qui réussit à trouver le procédé d'impression à teintes plates pour rehausser les dessins. A Stuttgart, on fit, en i8oi, quelques essais de lithographie; mais ce fut plus tard que le nouvel art se développa en Wurtem- berg. On attribue au graveur Charles Strohofer les essais les plus heureux, dans le royaume de Wurtemberg, et notamment les meil- leurs procédés de graver sur la pierre en creux avec la pointe. On cite le baron Cotta (que certains auteurs appellent le libraire Cotta), comme s'étant plus pratiquement intéressé,, vers i§07, aux progrès de l'Imprimerie lithographique à Stuttgart. On doit même au baron (ou libraire?) Cotta le premier traité qui fut publié sur la Litho- graphie, en 1810. Au commencement du XIX" siècle, le nouvel art avait donc été essayé en Angleterre où il fut appelé : F olyauto graphie; à Paris, à Vienne et dans diverses localités de l'Allemagne; mais le pauvre Aloys, en brisant son association avec le baron d'Arétin, était, pour la dixième fois, réduit à chercher des moyens d'existence. Le Gouvernement bavarois lui vint en aide et le nomma Inspecteur de la Lithographie, avec un emploi au bureau du Cadastre et 1500 florins de traitement annuel pour cette sinécure. Cependant Senefelder ne voyait pas sans regret son invention réaliser, grâce à plusieurs habiles praticiens, des progrès auxquels il restait lui-même étranger. C'est ainsi que le Professeur de dessin Mitterer conçut l'idée de la presse à moulinet {G ni g en-Presse) et réussit remarquablement l'exécution des dessins au crayon. Finalement, des autorisations ayant été accordées à plusieurs personnes par le Gouvernement bavarois, d'ouvrir des ateliers lithographiques à Munich, on compta bientôt 7 établissements en activité dans cette capitale. M. Dallarmé, de Munich, introduisit le nouvel art en Italie, notamment à Milan, à Rome et à Venise; mais il semble que la Lithographie fut lente à prendre racine sur le sol italien. En 1805, 1806 et dans les années suivantes, les armées fran- çaises, qui comptaient dans leurs rangs des savants et des artistes, LÉPIDOPTÉROLOGIE COMPARÉE 2/ stationnaient en Bavière, dont le Roi était l'allié de l'Empereur Napoléon. De plus, il y avait d'incessants passages de courriers et de troupes, traversant la Bavière, pour aller d'Autriche à Paris. C'est ainsi que celui qui fut plus tard le général Lejeunc, grand peintre de batailles et aide-de-camp du maréchal Berthier, ainsi que le colonel Lomet, se trouvant en Bavière, furent vivement impressionnés par le nouvel art lithographique. Lejeune litho- graphia à Munich, en i8o6, un cosaque à cheval, dont je donne ici une reproduction d'après Scamoni, et, en 1808, le colonel Lomet, très épris de l'invention de Senefelder, rapporta à Pans, avec des notions précises sur l'art lithographique, des pierres, des crayons, des encres, enfin des épreuves des travaux exécutés par lui-même et par des artistes allemands. Dans l'ouvrage publié à Saint-Pétersbourg, en 1896, par Georg Scamoni, sous le titre de : Alois Senefelder iind sein W erk; ziir hundertjaehrigen Feicr dcr Erfiiulung der Litliograpliie, et dont je fais mention ci-dessus, se trouvent rapportées (Chap. III; p. 41 ; note), les circonstances de l'exécution sur pierre du dessin : Le Cosaque à cheval. Je les reproduis comme suit : ... <( Zwei Jahre vordem, als Senefelder noch mit der ÏCmrichtung der ncucn Kunstanstalt beschaeftigt war, erschien bei dessen i)ruedern, ganz unverhofft, der franzoesische General Lejeune (ein Ad jutant des Marschalls Berthier) um deren Ofhcin zu besichtigen. Derselbe schrieb ueber diesen Besuch in seinen Memoiren wie folgt : « Es war nach der Schiacht von Austerlitz (1806) (*), als ich mit der (""') La bataille d'Aiisterlitz fut livri'-e le 2 décembre iSoq ; la ]iaix fut si^n<-e à ]'resbourg, le 26 décembre 1805. Napoléon quitta l'Autriche à la tin de décembre 1805, chargeant le maréchal Berthier de veiller à la rentrée de rarm('e victorieuse sur le territoire de la France. Napoléon arriva à Munich au cmn- mencement de janvier 1806; il y fut reçu avec des trans])i)rts de joie et s'n' arrêta quelques jours pour le mariage d'Eugène de Heauharnais avec la prin- cesse Augusta de Bavière; puis l'Empereur continua sa route par Stuttgart, où il demeura un jour, par Carlsruhe et vStrasbourg. Napoléon arrivait à Paris, le 26 janvier au soir. Entre temps (janvier 1806) il avait laissé Berthier à Munich avec mission de présider aux échanges de territoires entre les princes allemands et de surveiller tous les détails du retour de l'armée française. Le major- général Berthier se trouvait encore à Mimich, en février 1806, et ce fut en avril t8o6, que « le [ilus appliqué, le plus cx.u l, le (dus éclairé ]ieut-étre des 28 LÉPIDOPTÉROLOGIE COMPARÉE Nachncht unseres grossen Sièges Muenchen passirte und dem Koenig Maximilian Joseph meine Aufwartung machte. Dieser zeigte mir seine Gemaeldegalerie und sagte, da er mein Verstaend- niss fuer Kunstwerke bcmerkte : Ich will sie nicht abreisen lassen, ohne Ihnen Gelegenheit zu bieten, eine neue wahrhaft bewunde- rungswuerdige Erfindung fuer Zeichner kennen zu lernen », wonach er seinen Adjutanten, Herrn von Poggi, beauftragte mich zu den Gebriidern Senefelder zu fiihren. Dièse zeigten mir ihre Werkstàtten und machten mich mit den Vorgàngen der neuen erfindung bekannt, welche mir so aussergewohnhch erschien, dass i<-h nicht umhin konnte meine Unglàubigkeit zu bezeugen. Als sie sodann von Herrn von Poggi erfuhren, dass ich selbst zu zeichnen verstànde, ersuchten sie mich dringlichst einige Kreide- stife zu nehmcn und auf einen der vorhandenen Steine eine Scizze zu entwerfen. Obgleich schon Ailes fiir meine sofortige Abreise nach Paris vorbereitet war, kam ich jencr Bitte dennoch gern entgegen, liess lieutenants de Napoléon » (Thiers, Consu.'at et Ltn-pirt', vol. VI, ]). 493) fut créé Prince souverain de Neuchâtel. I^e Maréchal Berthier avait attaché à son état-major le futur Général-Baron Ix)uis-François Lejeune; mais cet officier qui cultivait les arts avec succès et peignit j)lusieurs tableaux où se trouvent retracées les actions glorieuses de ses frères d'armes, n'était point encore Général, en 1806. Voici comment à la page 60 du tome XXVI des Victoires, Conquêtes, Désastres, Jievers des Français, de iyç2 à /S/j^, par une Société de Militaires et de Gens de Lettres (Paris, Panckouke, 1822) est sommairement rapportée la carrière du Général Lejeune. « Entré au service le i*"" juin 1792, a fait les camjjagnes de Hollande sous Pichegtu, du Rhin sous Kléber ; fit partie de l'expédition d'Egypte en 1798. Chargé au siège de Colbry d'enlever d'assaut le fort de Volfenberg, Lejeune somma le commandant prussien de se rendre en 20 minutes; ce temps écoulé, il traverse rapidement la mitraille qui partait de la redoute, y arrive le premier, arrête alors les Prussiens en leur faisant des cf.m-mandements en allemand, et faisant occuper ce fort par ses troupes, il en dirigea ensuite les batteries contre l'ennemi. Colonel aide-de-canip du Prince de Neuchâtel, notamment pendant la campagne d'Allemagne en 1809, il com- battit avec distinction les 21 et 22 mai à la bataille d'Essling. Devenu Général de brigade du corjjs du Génie pendant la guerre d'Espagne, Lejeune se fit remarquer dans différentes missions et reconnaissances aussi difficiles (|ue péril- leuses; c'est dans une de ces dernières qu'attaqué cinq fois avant de suc- comber, il fut fait prisonnier par les guérillas, conduit en Angleterre d'où il ])arvint à s'échapper. Il a peint lui-même le tableau qui représente cette affaire; le tableau en question fut exposé au salon de 1817. De retour en France, le Général Lejeune quitta de nouveau sa Patrie, ])our faire la campagne de 1812 en Russie, celle de 181 5 en Saxe; il fut blessé à Hanau, le 30 octobre 1813, au cours de la bataille lisrée par Napoléon à l'armée austro-bavaroise ». ReprodiK. tiiin, d'iqin'^ l'ouviai^e de C'ieur^' Scainoni, de hx litluigrapliie exécutée par l.ejcuiu', en i8ob, à Munich : L.c Cosac^/w à cheval. LÉPIDOPTÉROLOGIE COMPARÉE 29 meine Pferde ausspannen und machte micli an die Ausfùhrimg einer Zeichnung, nach deren Fertigstellung ich mich zum Mittags- tisch begab. Kaum eiiie Stunde spàter kam ein Arbeiter m meine Wohnung geeilt, der mir, zu meinem grôssten Erstaunen, hundert Abdriicke meiner Steinzeichnung iiberbrachte. Dièse — meinen Kosaken zu Pferd — legte ich, in Paris eingetroffen, dem Kaiser Napoléon vor, ihm dabei in lebhaftester Weise die grossen Vortheilc schil- dernd, welche die Einfùhrung dieser bewunderungswiirdigen Kunst in Frankreich nach sich ziehen wurde. Napoléon, dessen Interesse hierdurch erweckt war, empfahl mir nun dringend die neue Erfindung griindlich zu studieren, und aile meine Anstrengung darauf zu richten, sie dem sieggekrônten Frankreich zugânglich zu machen. Ich sprach sodann von dem Project mit Cari Bernet und mit David, die meinen Enthusiasmus vollkommen theilten. » Je crois pouvoir donner dans les termes suivants, la traduction française de ce texte allemand : « Deux années auparavant, lorsque Senefelder était encore occupé à l'organisation du nouvel établissement artistique, le Général français Lejeune, aide-de-camp du Maréchal Berthier, parut tout à fait à l'improviste, chez les frères de Senefelder, afin de visiter leur atelier. Le Général Lejeune écrit dans ses Mémoires, au sujet de cette visite, ce qui suit : « C'était après la bataille d'Austerlitz (1806), lorsque je passais à Munich avec la nouvelle de notre grande victoire et que je rendais visite au Roi Maximilien- Joseph. Celui-ci me montrait sa galerie de tableaux, et comme il remar- quait mon goût pour les travaux artistiques, il me dit : « Je ne veux pas vous laisser partir sans vous offrir l'occasion d'apprendre à connaître une nouvelle invention véritablement merveilleuse pour les dessinateurs » ; d'après quoi il chargea son aide-de-camp, M. de Poggi, de me conduire chez les frères Senefelder. Ceux-ci me montrèrent leurs ateliers et me firent connaître les débuts de 30 LÉPIDOPTÉROLOGIE COMPARÉE la nouvelle invention; elle me parut si extraordinaire que je ne pouvais pas m'empêcher de témoigner mon incrédulité. Lorsqu'ils apprirent alors de M. de Poggi que moi-même je m'entendais dans l'art du dessin, ils me pressèrent de prendre quelques crayons et de tracer une esquisse sur une des pierres placées devant moi. Quoique tout fût préparé en vue de mon départ immédiat pour Paris, je me rendis volontiers à leur prière, je fis dételer mes che- vaux et je procédai à l'exécution d'un dessin; une fois que j'eus terminé, j'allai dîner. Une heure après, un ouvrier vint chez moi en toute hâte, m'apportant, à mon très grand étonnement, une centaine d'épreuves du dessin que j'avais fait sur pierre. C'était mon Kosaque à cheval. Arrivé à Paris, je présentai cet ouvrage à l'Empereur Napoléon, et je fis valoir devant ses yeux, de la façon la plus chaleureuse, les grands avantages que l'introduction en France d'un art si admirable pouvait entraîner. Napoléon, dont l'intérêt était éveillé à ce sujet, me recommanda de la façon la plus pressante d'étudier à fond la nouvelle décou- verte, d'y appliquer tous mes efforts et de la rendre accessible à la France que couronnait la victoire. Je parlai alors de ce projet à Cari Vernet et à David qui partagèrent complètement mon enthousiasme. » D'autre part, M. Denon, Directeur des Musées impériaux, et M. Jomard, devenu plus tard membre de l'Institut, portaient toute leur attention sur les essais, jugés par eux très intéressants, de la Lithographie. Le colonel Lomet parla avec enthousiasme, de l'invention de Senefelder, au Conservateur des Arts-et-Métiers et à d'autres personnes qualifiées dans le monde parisien; mais il fut accueilli avec scepticisme et d'ailleurs il fut bientôt appelé à aller servir en Espagne, ce qui arrêta toute propagande de sa part en faveur de la Lithographie. Cependant le Comte de Lasteyrie s'était occupé, aux environs de Paris, de la recherche des pierres aptes à la Lithographie. De LÉPIDOPTEROLOGIE COMPAREE 3I son côté, M. Gillet-Laumont, Professeur à l'Ecole des Alines, publia en 1808, dans le tome XXX des Annales des Ar/s et Manufactures, une notice sur l'art nouvellement découvert, dans laquelle ce savant distingué traite de 3 manières dont on peut jiratiqucr l'art litho- graphique : 1° en traçant sur une pierre préparée, avec une encre spéciale et une plume d'acier, les caractères d'écriture, notes clc musique ou dessins qu'on veut reproduire; 2° en écrivant sur un papier dont on transporte l'écriture sur une pierre (autographie) ; 3"^ en gravant sur pierre. La plus grande difficulté de l'application de l'art nouveau paraissait alors résider dans l'impression. Dans une notice écrite en 185g, à la prière de mon père, par feu mon grand-père François-Jacques Oberthiïr, je lis qu'en i8og, mon grand-père fut appelé comme dessinateur auprès de M'""' la Préfète Lezay-Marnesia qui arrivait de ]\Iunich où elle s'était fait instruire au sujet de la nouvelle invention d'imprimer sur pierre. Elle venait d'établir une presse lithographique dans l'Hôtel de la Pré- fecture, à Strasbourg, afin de faire des essais clans ce genre de travail (*). ^lon grand-père rapporte ceci : « Les dessins qu'on me fit exécuter étaient sur des pierres semblables aux bornes kilomé- triques que M. le Préfet Lezay-Marnésia voulut faire poser sur les (*) T.e Préfet Adrien T,ezav-Marnesin (on Lcsay de 'Nlarnesia), dont fait mention mon _t;rand-]ière, étant né en 1770, avait été Préfet à Coblence, avant d'être nommé Préfet du l^as-Rhin, en 1810. C'était im administrateur de talent, il avait mérité d'être ay>pelé Préfet-Laboureur, à cause de son zèle pour dével- lopper la culture du tabac et de la garance, et pour faire progresser TagriciUture en général. Il trouva une fin tragique, en accompagnant le Duc de Berry, dans le voyage que ce prince entreprit en Alsace, après la première rentrée des Bourbons en Fiance, dans l'année 1814. Les chevaux de sa voiture s'emportèrent et la firent verser. La lame de son épée se brisa et lui peri,a l'aine. Son corps repose dans un sépulcre de famille à Krautergersheim (Fréd. Piton, Strasbourg illustré). Le père de ce Préfet, Marquis Claude de Lezay-Marnesia, né à Metz en 1735, mort en i8oo, fut député aux Etats Généraux de 1789, passa aux Etats- Unis, et, l'année suivante, revint en France, fut emprisonné sous la Terreur et dut son salut au 9 Thermidor. On a de lui des ouvrages où il célèbre le bonheur des champs et des lettres sur l'Amérique. Le Préfet Adrien de Lezay-Marnesia a publié plusieurs ouvrages, notamment : Les Ruines, ou Voyage en France (1794); Faiblesse d'un Gouvernement qui commence (1796); Pensées choisies du Cardinal de Retz (1797) ; une traduction de Don Carlos, de Schiller (179g). LEPIDOPTEROLOGIE COMPARÉE grandes routes à l'entour de la ville de Strasbourg et qui se trouvent encore aujourd'hui, sur les lieux, comme indicateurs de route et rayons kilométriques. Les dessins furent tracés à la plume o^rdinaire d'oie au moyen d'un tire-lignes et d'un grattoir pour donner de la netteté aux lignes et avec une encre grasse très im- parfaite qui laissait beaucoup à désirer pour la facilité du travail. La pierre, sur laquelle ces dessins furent appliqués, était extrê- mement mince et poreuse, et c'était la preuve qu'elle provenait des premières couches alors exploitées dans la carrière. Il y avait à Strasbourg un imprimeur en taille-douce, nommé Weis (*), qui fut chargé du tirage des susdits dessins. Il s'était déjà occupé de la lithographie, quelque temps avant; mais il ne connaissait d'autre encre d'impression que celle de la taille- douce, ce qui fit que les dessins disparaissaient peu à peu de la pierre. Il en était de même des dessins au crayon qu'on essaya de faire également et qui ne réussirent que très médiocrement. Les résultats obtenus alors n'étant que peu satisfaisants, M'"^ de Lezay-Marnésia abandonna bientôt ses essais en lithographie. » Cependant mon grand-père ne se décourageait pas; il continuait ]X)ur son compte, ou pour des éditeurs de Strasbourg, à faire des travaux sur pierre; le portrait de Schiller portant la date de 1812 reproduit photographiquement plus haut avec un curieux mélange de latin, français et allemand dans la légende de l'image, est la preuve des progrès réalisés en trois années par mon grand-père dans l'emploi du crayon lithographique. (*) D'après les renseignements donnés par Frédéric Piton dans l'ouvrage intitulé : Strasbourg illustré et auquel j'ai plusieurs fois recouru pour accomplir le présent travail, ce Weis, graveur et imprimeur en taille-douce, avait succédé à son père J. Weis, graveur de la Ville de Strasbourg. Le père W'eis avait fait connaître son talent par les belles planches représentant les fêtes que dans l'année 1744, Strasbourg oiïrit au Roi Louis XV et à la Reine. Weis fils mourut Garde-Magasin des Tabacs. Cette fonction lucrative lui avait été concédée lors de l'introduction du monopole du Tabac en Alsace; Weis se trouva ainsi dédommagé de la perte que causa à son industrie la suppression des nombreux modèles d'étiquettes de tabac qu'il fournissait aux diverses fabriques établies dans Strasbourg, avant que l'Etat se fût attribué le monopole des Tabacs. LEPIDOPTEROLOGIE COMPAREE Mon grand-père continue d'ailleurs son récit dans les termes suivants : « Ce fut en 1S14, pendant la Restauration, lorsqu'après les guerres, les affaires commençaient à re[irendre, qu'une maison à Lahr, en Brisgau, forma un établissement lithographique, j'y fus engagé en qualité de dessinateur; il existait alors à Carlsruhc une lithogra]ihic sous la raison : Wagner & C"', qui aida à former celle (le Lahr. On parvint à obtenir pour le Commerce des ouvrages assez satisfaisants, de sorte que je pouvais à peine suffire pour les commandes; mais je dus bientôt quitter mon emploi quand, après le retour de l'île d'Elbe, en 181 5, Napoléon reprit les rênes du Gou\crnement et que de nouveau la guerre éclata entre la France et l'Europe coalisée. De retour à Strasbourg, ne cessant pas de m'occuper de litho- graphie, elle se présenta bientôt dans de meilleures conditions. Après les Cent- Jours, lorsque la paix se consolida sous Louis XYIII, je trouvai un associé dans la personne de Boehni, commissaire de police, qui s'avisa de fonder pour son fils un éta- blissement lithographique. Il fit à cet effet un voyage à Munich. Nos connaissances réunies clans cette partie nous firent réaliser de rapides progrès, de sorte que cet établissement, sans doute premier dans ce genre, en France, éveilla l'attention du public qui nous fit d'amples commandes. Nous nous lancions également dans la gravure, partie où je réussis plus que clans d'autres, ayant eu l'habitude de graver sur cui\-rc. Déjà, au nouvel an de l'année suivante, sortirent de notre éta- blissement plus de 10,000 cartes de visite qui furent accueillies avec un vif intérêt pour la nouvelle invention. Bientôt les personnes les plus distinguées de la ville de Strasbourg secondèrent nos efforts de leur influence et de leurs connaissances. Le Préfet de ce temps-là, nommé Boudhillier, accorda à notre établissement le titre de Lithographie du Bas-Rhin. Un appel pour une librairie de Fribourg-en-Brisgau oii je fus placé à la tête d'un institut de gravure en taille-douce, me fit quitter Strasbourg et abandonner la lithographie à M. Boehm pour son propre compte. 3 34 LEPIDOPÏÉROLOGIE COMPARÉE L'année suivante se forma à Mulhouse la Maison Engelmann et C"" à laquelle s'associèrent des artistes et des savants qui ne tardèrent pas à porter sa réputation à un haut degré, ce qui donna l'élan général à tant d'autres établissements qui survinrent en France. La lithographie de M. Boehm resta seule pendant le ministère de Villèle; le Gouvernement craignant alors pour la propagation de ce genre de presses dont il ne connaissait pas bien la portée. Ce ne fut que sous le ministère de Martignac qu'on délivra quelques nouveaux brevets du nombre desquels j'obtins aussi le mien, en 1827. L'année suivante, 1828, je reçus la visite d'Aloyse Senefelder qui revenait de Paris où il avait abandonné son établissement lithographique pour se fixer à Strasbourg. Il me fit des offres d'une association qui se contracta entre nous. Par suite de cette asso- ciation, Senefelder projeta de s'en retourner à Munich afin d'y régler ses affaires avec sa femme. Il se proposait de revenir ensuite à Strasbourg et de mettre en vigueur ses engagements pris avec moi; mais il ne donna plus jamais de ses nouvelles. » J'ai reproduit ci-dessus les parties essentielles de la notice écrite par mon grancl-père; mais avant de reprendre par ordre chronologique la suite de l'histoire de la Lithographie, jusqu'à la mort d'Aloys Senefelder, je transcris encore comme suit, des notes manuscrites laissées par mon père qui, comme je l'ai déjà dit plus haut, naquit à Strasbourg, le i""" décembre 1818; mon père avait connu Senefelder en 18 28. Voici comment mon père expose les débuts très pénibles et pleins de tâtonnements de l'art nouveau, dont il se souvenait parfaite- ment (*) : « Il n'existait pas alors, dit-il, de fabricants d'encre et (*) En 182S, mon père se trouvait dans sa lo» année. On pourrait prétendre qu'il était encore bien jeune pour avoir pu acquérir une connaissance aussi e.xacte du caractère de Senefelder et conserver un souvenir aussi précis d'événe- n;ents dont l'observation nécessite quelque maturité. Evidemment, son opinion a dû être fortement corroborée dans la suite, par les récits et les appréciations de mon grand-père qui s'occupa beaucoup de l'éducation et de l'instruction de LÉPIDOPTÉROLOGIE COMPAREE 35 d outils spéciaux comme aujourd'hui; aussi mon père cuisait-il lui- même ses vernis, ses crayons, son encre grasse. Les premières presses laissaient aussi beaucoup à désirer. En 1828, Aloys Senefelder revenant de Paris, où il avnil xcndu à son associé Knecht la part qui lui appartenait dans l'cntrcin-isc commune, s'arrêta à Strasbourg et proposa à mon père de s'associer îiAcc lui pour faire ensemble de l'imagerie populaire dont mon père devait créer les planches. Senefelder loua même un appartement à côté du nôtre, dans une grande maison appelée le vieux Patentenhof, rue des Dentelles, et là, il s'occupa pendant un mois environ à faire des essais com- paratifs de tous les acides, gommes, huiles et ingrédients divers qu'il me chargeait d'aller lui chercher chez le droguiste où je me souviens de l'avoir conduit moi-même. Il essayait de faire des pierres lithographiques factices, enduisant des plaques de cuivre et de tôle d'une pâte blanchâtre et minérale qu'il faisait durcir au feu; il voulait aussi arriver à reproduire des tableaux, au moyen de couleurs compactes disposées sur des planches en bois ou en métal, lesquelles couleurs auraient été dur- son fils aîné et qui le tenait fréquemment en sa compagnie; mais je crois pouvoir fJire que mon p'ere était, quoique bien jeune, en état de faire des observations très judicieuses, car il avait eu un développement intellectuel très précoce. T-a l>reuve, cest qu'en 1834, étant alors âgé de 16 ans, il se trouvait déjà pourvu (Pline instruction générale et artistique assez développée et assez solide, pour que M. Katisbonne, banquier Israélite de Strasbourg, fondateur d'une école indus- tiiclle destinée à détourner la jeunesse juive du bas négoce, ait ajipelé mon père à professer dans cette école le dessin linéaire. Mon père y exerça ces fonctions pendant 3 ans, juscju'à son départ pour Paris, qui eut lieu en 1837. M. Friedrich, statuaire de grand talent, qui avait enseigné à mon père le dessin géométric|uc et la perspective, avait la haute direction de cette école dont les Professeurs pour la jeunesse Israélite, avaient été choisis en dehors de la race juive. Je me souviens qu'en 1863, à Kehl, un des anciens élèves de mon père, l'ayant reconnu, je fus témoin dé la satisfaction tout à fait touchante que cet ancien élève nommé Miïller, manifesta en revoyant celui qui lui avait donné des leçons, dans l'écoie de M. Ralisbonne, un quart de siècle auparavant. Ce fut en 1S38 que mon père vint à Rennes, simple artiste lithographe chez M. Landais, graveur sur métaux et propriétaire d'un petit établissement litho- graphique de récente formation ; mon père ne fut pas seulement d'abord l'ou- vrier, puis l'associé et enfin le successeur de M. Landais, mais il fut toujours son ami. Tamais aucune contestation ne les divisa et la mort seule vint dissoudre leur amitié fidèle. Sachant combien les Strasbourgeois trouvent dans tous les détails de l'histoire de l'Alsace, de leur ville et de leurs citoyens, une satis- faction pour leur patriotisme national dans lequel ils aiment à se recueillir, pour 36 LÉPIDOPTÉROLOGIE COMPARÉE cies au point de se prêter à une pression sans en être écrasées, tout en restant grasses et pouvant déteindre sur le papier et produire des milliers d'images, sans qu'on ait eu besoin d'encrer la forme de nouveau; ce dernier procédé n'a pas réussi; mais les pierres factices avaient donné un comanencement de réussite; mon père en avait conservé plusieurs qu'il avait couvertes de dessins au crayon; mais il trouvait le grain trop grossier. Rappelé en Bavière pour affaires de famille, Senefelder promit à mon père de revenir avant peu; mais il ne donna plus de ses nouvelles. Senefelder était un homme très intelligent, parlant sans prendre haleine et passant sans cesse d'une idée à une autre. Il était très exalté par les splendides résultats qu'il entrevoyait pour ses inven- tions futures plutôt que pour l'invention déjà réalisée; malheu- reusement, il manquait d'ordre et le sort ne l'a pas favorisé. » Mon grand-père et mon père ont donc tous les deux connu l'homme extraordinaire, toujours inquiet de nouvelles découvertes, V chercher quelques consohitions, je rapjjellerai, d'après les notes ijua laissées mon pcre, les noms des professeurs qui, vers 1830, enseignaient à Strasbourg et qui jouissaient dans la Ville d'une excellente renommée. J'ai déjà nommé André P"riedrith qui demeurait à Strasbourg, à côté de l'an- cienne Commanderie. On lui doit de nombreux et beaux travaux, notamment le monument de Turenne à Sal/bach ; la statue à Offenbourg de Frantz Dracke, rintroect éclatant qui caractérise la forme C ctïiis. Cette forme Cetius normale a le fond des ailes d'un blanc légè- rement jaunâtre sur lequel les taches noires et les macules rouges ressortent avec vivacité. Au contraire, la Q n° 1966 est plus petite, plus obscure et d'un aspect plus éteint. On dirait une Q Winningensis\ la comparaison est facile avec la Ç) Winniiigensis représentée sous le n° 191 8 de la PI. CCX. Le magnifique Apollo-M cllicnliis habite en Bavière, notamment à Lichtenstein et à Pommelsbrunn, tout près de Hersbrùck, à une petite distance de Fùrth et de Nuremberg; ses ailes sont arron- dies; elles ont le fond blanc jaunâtre, d'un ton encore plus écla- LÉPIDOPTÉROLOGIE COMPARÉE 79 tant que dans la race Ceîius. Les taches rouges sont quelquefois énormes; souvent le noyau blanc central est double. Il est géné- ralement très vif et très développé; mais il faut observer que le noyau blanc en question peut quelquefois faire défaut. Sous les n"' 1967, 196S et 1969 de la PI. CCXXVII, je fais figurer un cf et deux O de la magnifique race McUicnlns. Le çj n" 1967 a été pris à Rupprechtstegen. en juillet 191 o; les deux Q dont les taches rouges sont si élargies aux ailes inférieures viennent de Lichtenstein, près Pommelsbrunn. Ce sont des exem- plaires exceptionnellement décorés. Sous les n"' 1970, 1971 et 1972 de la PI. CCXXMII, j'ai fait encore figurer un cf de Lichtenstein différant de celui de Rupprechtstegen par ses taches rouges aux ailes inférieures, moins pupillées de blanc, et une O également de Lichtenstein, plus obscure que les Q de la PL CXXVJI. La Q n° 1972, avec sa large tache rouge au milieu de la tache noire extracellulaire des ailes supérieures, et ses taches rouges pourvues d'un noyau blanc si éclatant, aux ailes inférieures, a été capturée à Beratz- hausen, au Nord-Ouest de Ratisbonne. J'en suis redevable à M. Max Saelzl. En dessous, les trois taches extracellulaires des ailes supérieures paraissent être plutôt rouges, cerclées de noir, que noires pupillées de rouge, tant la couleur rouge occupe de place. Dans le P'ichtelgebirge, à Bcrneck, on trouve une race appelée Aiicilc, Fruhst., et qui paraît être assez réf érable à MelVicnlus, quoique distincte par la teinte un peu plus jaune du fond de ses ailes; autrement, il y a des exemplaires d'A/^ti/f, de M.ellicidus et même de Cctïns qui paraîtraient bien analogues. J'ai fait représenter sous les n°' 1973, 1974, 1975 ^^ 1^ P^- CCXXIX un cf et deux Q Ancile de Berneck. La Q n^ 1974 montre en dessous, aux ailes supérieures, une pupillation rouge dans les taches noires. Cette pupillation manque dans la Q n° 1975. Ce n'est point d'aujourd'hui que date la figuration du superbe Apollo-Melliciiliis. Depuis plus d'un siècle et demi, la forme Mdliciilus a été fort bien représentée. 8o LÉPIDOPTÉROLOGIE COMPARÉE En effet, dans le volume III du bel ouvrage : Dcr Monatlich herausgegebenen Insectcn Bcliisfigiing, August Johann Roesel von Rosenhof figure sous les n°' i et 2 de la Taf. XLV {Classis II Papiliouum Diunionini^, VA polio bavarois. A la page 260, l'au- teur dit qu'il représente le plus bel exemplaire qu'il a vu; il fait connaître qu'il a trouvé dans la belle collection du pharmacien Beurers, à Nuremberg, des exemplaires plus beaux que ceux d'Italie; les échantillons bavarois avaient été reçus d'un amateur qui les avait pris dans les environs mêmes. C'est donc VApollo MclUcnlits qui se trouve avoir été l'objet de deux excellentes figures datant du milieu du XVIIP siècle. Schaeffer, dans les Icônes Insectoruni Ratisboncns'utiu, publiés vers 1766, figure aussi, sous les n*"" IV et V de la Tabula XXXVI, le Parnassius Afollo-Melliciihis Q de la forme Pseudonojnion, présentant de magnifiques taches rouges. La variété Pseudo- noinion paraît fort rare chez Mellicidiis. Certes, il y a une grande différence entre l'aspect de Melliculiis et d'Escalcrct', de Lozerœ et de Pitmilns; mais, après avoir soi- gneusement étudié les Parnassius A polio de toute pro^'enance, on constate dans les races locales de cette Espèce deux faits contra- dictoires : i" une grande variabihté dans la plupart des races, ce qui paraît en opposition avec la théorie de l'uniformité de la race elle-même; 2" malgré cette variabilité, un faciès particulier à chaque race, ce qui constitue une sorte d'air de famille distin- guant assez nettement les A polio, habitant une contrée, des autres A polio, même voisins. Si l'on compare Lozerœ et Mellicidtis, on constate instantané- ment la différence de couleur du fond des ailes, plus blanche chez Mellicidiis, plus jaunâtre chez Lozcïcc; la teinte des taches des ailes inférieures est d'un rouge carmin très vif chez Melliculus et d'un rouge plus vermillon chez Lozerœ; on remarque en outre la plus grande largeur du bord hyalin des ailes supérieures chez Lozerœ, et l'accentuation plus prononcée de la bande subtermi- LÉPIDOPTÉROLOGIE COMPARÉE 8l nale d'atomes noirs aux mêmes ailes; de plus, la forme des ailes est plus arrondie chez Melliculus. Tous les exemplaires des deux races : Lozerœ et MclUciihis, que j'ai vus, sont bien distincts les uns des autres. Aussi Lozercu, en France, et MelUciihis, en Bavière, constituent-ils deux unités de morphe très tranchées. De même Lozerœ et M ar cïaniis sont tout aussi différents l'un de l'autre pour les raisons que j'ai déjà exposées ci-dessus. En terminant la figuration des races du Parnassius Apollo, je fais représenter sous le n" 1976 de la PI. CCXXX, le cf Graslini. I/étiquette porte : Turquie. C'est un papillon qui fut jadis envoyé par Kindermann à feu de Graslin, par l'intermédiaire de Becker, de Wiesbaden ; ce Becker était venu se fixer à Paris, vers le milieu du XIX" siècle, et s'y livrait au commerce des Lépidoptères. J'en ai bien souvent entendu parler par Boisduval et Guenée. Becker était le commissionnaire des chasseurs allemands près des Ento- mologistes français et surtout parisiens, plus nombreux autrefois qu'aujourd'hui. Sous les xf^ ig/y et 1978 de la même PI. CCXXX sont figurés un cf <ît une Q de VApollo-C/iryseis, de Fort-X^aryne, dans le Turkestan russe. La Q, à cause de la couleur orangé pâle, un peu dorée, répandue sur ses ailes, me paraît différer de toutes les autres O àW polio. Ma collection contient plusieurs exemplaires du Fort-Naryne dont les Q méritent le nom ■. C/nyscis. Les Apollo Graslini cf et C/trysci.s çj et Q sont les seuls repré- sentants des races orientales que je fais figurer dans le pré.sent travail. Il faudrait, pour la figuration des Apollr) de l'Europe orientale et de l'Asie un grand nombre de Planches coloriées. J'y aurais volontiers pourvu si j'avais pu réunir en quantité suffisante les documents indispensables pour me permettre de fixer mon opinion. Mais je dois reconnaître que je me trouve présentement insuffisamment édifié sur les morphcs hongroises, balkaniques, russes, Scandinaves et sibériennes du Parnassius Apollo. En effet, il faut avoir sous les yeux des exemplaires en grand nombre et provenant de localités bien définies, pour pouvoir émettre des 6 82 LÉPIDOPTÉROLOGIE COMPARÉE idées vraies, surtout lorsqu'il s'agit de races d'une même Espèce. Car les différences de morphc, forme ou race sont généralement moins sensibles et plus délicates que les différences spécifiques; elles exigent une plus grande attention et surtout une documen- tation beaucoup plus considérable pour être appréciées exactement. Comme un travail est généralement la cause de plusieurs autres travaux complémentaires et critiques sur le même sujet, je forme l'espoir que la présente étude consacrée aux Parnassins Apollo des races occidentales-européennes, amènera d'autres études plus savantes et tout aussi largement illustrées sur les races orientales de l'Europe et sur celles de l'Asie. Octobre 191 2. Charles OberthÙR. EXPLICATION DES PLANCHES Publiées dans le Volume VIII des Etudes de Lépidoptèrologie comparée. PARNASSIUS APOLLO PLANCHE CXCVHI. N°^ 1879. Nevadensis cf, Sierra-Nevada (ex colL de Graslinl. 18S0. ESCALER.E cf, S.-Ildefonso (M. de La Escalera). 1S81, EsCALER.E cf, Bronchales (T. -A. Chapmani. PLANCHE CXCIX. N"'' 1882 ] _ / EsCALER^î: (^ Q Q , Sierra-Alta. en Castille et Albarracin 1883 \ ( (Fabresse et Chapman). 1884 ) PLANCHE ce. No=* 1885. Pvrexaicus cf. Panticosa (Vasquez). 188Ô / P\REXAICUS o'cf. Vernet-les-Bains, dans les Pyrénées-Orien- 1SS7 ^ talcs. PLANCHE CCI. N'o^ 1888 ] 1889 > PVRENAICUS cfcf, Q, Vernet-les-Bains. 1890 ) 84 LÉPIDOPTÉROLOGIE COMPARÉE PLANCHE CCII. N^MSqi. Pyrenaicus çS, Cauterets, Hautes-Pyrénées. 1892 I Pyrenaicus, trans. à Novar.« Cfcf,, Gavarnie, dans les 1893 '^ Hautes-Pyrénées (Henri Obthr.). N°« 1894 \ PLANCHE CCIIL Pyrenaicus, '^ Q Q , Gèdre, dans les Hautes-Pyrénées (Ron- 1805 i 1 . \ dou). 1806 ) ' PLANCHE CCIV. N°^ 1897 ) 1898 > Lozère. (3cS(j, Florac, Lozère (Obthr. et Dayrem). 1899) PLANCHE CCV. N"*' 1900 ; ^ LOZEIUE QQ, Florac, Lozère (Dayrem). 1901 ) ic)02. Transition vers Lozer.e cf, Auvergne (ex coll. Bcllier). PLANCHE CCVI. N°^ 1903 ] 1904 > Apollo cf, QQ, Lioran, Cantal. 1905 y PLANCHE CCVIL N*"" 1906 ) r Marcianus cfcf, Q, Posthaldc, près Fribourg-cn-Bnsgau '^°'^ ( (Colonel B°" von SeckendorflF). 1908 \ ^ 1909. Marcianus Q, Hirschsprung (Colonel v. Scckendorff). PLANCHE CCVIÎL N"" 1910 \ (Marcianus cf , QQ, Hettingen-Hohenzollern (Wincenz '"^''i Mayer). 1912 ) LÉPIDOPTÉROLOGIE COMPARÉE 85 PLANCHE CC[X. N"^ 1913. Marcianus Cf, Forêt-Noire. f VlNNlNGENSlS cTcf, Moseithal. 1915 ; PLANCHE CCX. N"^ 1916 j [917 > ViNNINGENSIS cf, QQ, Moseiithal. 1918 ) PT^ANCHE CCXL N"'' 1919 f Rartholom.EUS Cfcf, Montagnes du sud do la Bavière (Hans 1920 N Bosch). 192 1. BartholoM/EU.s Q, Petersberg, près Fischbach, sud de la Bavière (Hans Bosch). PLANCHE CCXIL N°^ 1922 ] / Bartholom^US cfcf, Q, Falkenstem. 1.600 mètres, près 19-3 1924 I Q2'î ^ i Fuessen, Bavière méridionale (Hans Bosch). PLANCHE CCXIIL TSjos ic)25. Al'OLLO cf, Savoie, dans la vallée du Fier et du Chéran. 1926 / Transition entre Bartholom^:us cf et Melliculus, Kœnigsee 1927 ^ en Bavière. PLANCHE CCXIV. N"" 192S / Meridionalis cf, Q, Sewen, vallée de JMassevaux, en Alsace 1929 ) {D^ Macker). 1930. SUEVICUS-ALBINOS o", Schwîcbische Alb, en Wurtemberg (Ad. Peter). PI,ANCHE CCXV. N"' 1931. WlSKOTTi cf, Montagnes du Doubs. 1932. WlSKOTTi Q, Ornans (Robach). 1933. WlSKOTTi Q, les Brenets (Robach). LEPIDOPTEROLOGIE COMPAREE PLANCHE CCXVI. N°« 1934 1 1935 ^ WlSKOTTi cf, QQ, Montagnes du Doubs (Jeunet). 1936 ) PLANCHE CCXVIL N"^ 1937 \ 1938 > WlSKOTTi cfcf, Q, Montagnes du Doubs (Jeunet). 1930 ) PLANCHE CCX\an. N"^ 1940 \ 1941 > PrOVINCIALIS cfcf, Q, Digne. 1942 ) PLANCHE ce XIX. N"*' 1943. Apollo cf, Larche. 1944 ^ PROVINCIALIS cf, Ç, Mont-Ventoux, en Vaucluse (Henry 1945 S Brown). PLANCHE CCXX. N°^ 1946. SUBSTITUTUS d", La Grave (Obthr.). ^ ^ • Apoi.lo cf, Q Saint- ALirtin-de-Vésubie (Obthr.). 1948 ) PLANCHE CCXXL N^"" 1949 ) : Valderiensis cf, Q, Valdieri (Turati). 1950 ) 1951. SICILI.E cf, Sicile (Failla-Tedaldi). PLANCHE CCXXIL N"*" 1952 \ .953 > ApenninuS cfcf, Q, Pizzo-tre-Vescovi (Querci). 1954 ; LÉPIDOPTÉROLOGIE COMPARÉE 87 PLANCHE CCXXIII. No^ 1955 \ 1956 / ITALICUS Cfcf, 9, Mont Majplla (Fabresse). 1957 ) PLANCHE ce XX IV. N°' 1958 / [ PUMILUS Cfcf, Aspromonte, près Reggio (Krucgcr; ex Turatij 1959 > i960. Sigillé: Q, Sicile (Failla-Tcdaldi). PLANCHE CCXXV. N°^ 1961 \ 1962 > RUBIDUS cf.. Q Q, Atzwang, près Bozcn, Sud-Tyrol (W. Maus). 1963) PLANCHE CCXXVI. N"^ 1964 \ 1965 ;: Ceïius Cf, Q Q, Krems. 1966 ) PLANCHE CCXXVIL N"^ 1967. MelliCULUS d". Rupprechtstegen. N°" 1968 / Melliculus QQ, Lichtenstein, près Pommelsbrunn Hers- 1969 ) bruckerschweiz, Franken Jura; Bavière, au nord du Danube. PLANCHE CCXXVIIL N^"- 1970 / : MELLICULUS cf. Q. Lichtenstein. Franken Jura (Hans Bosch) 1971 N . • 1972. MELLICULUS Q, Beratzhausen (Max Sâlzl). PLANCHE CCXXLX. N^^ 1973 \ 1974 > AncilEj Berneck Fichtelkcbirge (Hans Bosch) 1975) 88 LÉPIDOPTÊROLOGIE COMPARÉE PLANCHE CCXXX. N»* 1976 Graslini cf, Turquie (Kindermann). ^' '' f Chryseis cf, Q, Fort-Narvne, en Turkestan (Akulin). 1978^ ' ^' PLANCHE CCXXXL N°^ 1979. NiVAïUS cf, Chasserai (Charles Blachier). 1980. NiVATUS Q, Eclepcns (Charles Blachier). 1981. NiVATUS cf, Le Vuache (Charles Blachier). Par erreur, les N»' de la PI. CCXXXF sont indiqués 1879, ^880, 1881 sur la Planche même, au lieu de 1979, 1980, 1981. Ny. iMP. oberthùr, rennes (2468-13; Lepidopterologie comparée PI. CXCVIII /m// Oherthur, Rennes . I Ciilol li/hosiiiljjs H p/nx Lepidopterologie coraparée PI.CXCIX % i ■•^1 T \ x^ g f o> 1882 f 1é# % o *!;...*' r #H #■ -^ 1883 V A, i '55gLi^„-- ë m "]'\ i#' y ^'i A 1Ô84 V .^^ ^;^ % f.:-ir [mp. Oberthui; Rennes J. Culot, li/hpsnilps. H pin Lepidoptérologie comparée PI. ce — \ '88S ^ _^ \ \ \ [mp. Obprthur, Rennes J. Culot /i/Aoscu/ps. (k pinx Lepidoptèrologie comparée PI. CCI 1890 IrJXt o 9 X/7 # /,■" /zny; Ohcrthur, lUmiies ■ I. Ciilol, lilhosriilps « pia\ Lepidopterologie comparée PI, G Cil ■% -:^ ? ' ■^e?^^ %\^ XM '^\ S- /mjj. Oberthur, Rennes • I.Cnlot. lilliosriilps /i pin\ Lepidoptérologie comparée PI. CCIII fmp. Obedhur, h't'nnc , I Culot, lilhpsriilps. Ix pion Lepidopterologie comparée PI. CCIV [mil. Oberthui; Rennes J. Culot, /i/lwsralps ft piiix Lepidoptérologie comparée PI. CGV i^^V \£ K C ^W4y ^.iii/*" fe^. Oberthur, Rennes J. Culot, lilhosculps.a piaK Lepidopterologie comparée PI. ce VI ^C^ Imp. Oberthur, Rennes J. Culot, iithosrulps. H piax. Lepidoptérologie comparée Imp. Oberthiir, lîcnnos J. Culot lilhosnilps a pinx Lepidopterologie comparée PI ccviir J-^X -^ê .^ ^■ ^rA 5^ w --#|F; If ^ ^ /ot^-^. Oborthur, Rpiines . I ('iilol, lilhosciilps. Ik p/nx . Lepidopterologie coiriparée PI.CCIX .^. ÏS El——. a 6^ ft 1*^ [mp Oberthur, Rennes r J Ciilol, lillwsnilps a pinx Lepidoptèrologie comparée PI.CCX ^^v - • •^0 F '' Mt^ J Q ¥ r # O ^:^f^ ^ ■^u Imp- Oberthur, Rennes 'l.Ciihl, lilhosciilps a i>in\ Lepidoptérologie comparée Pl.GCXI -■■:*" '" ri .^'* # ./i' % X' //n/j, Obeniu/r, Rvunf J Cithl iilhosnilps « p, Lepidopterologie comparée Pl.CCXII Imj). Obeiibur, I tenue , I Culol lilhosinlps^ ix i>in\ Lepidopterologie coraparée Pl.CGXIII .#v ■êk 1 0 . #i^ >fC i^ «A-'^ ^' i?nyy. Oberthur, Rennes J. Ciilol. /ilhpsculps & piiix. Lepidoptérologie comparée PL G CXI V hnp. Oht'rthui; Reiiaes . I Citlol ////losru/ps. li pin\. Lepidoptérologie comparée PL ccxv 01- ^ MlM f ♦ SJ 1933 ^^'W «^ G .ir 7- -&?^ Oberthur, Rennes r/. Culot /Uhoscu/ps Hl pinx Lepidoptérologie comparée PI. CCXVI "~"'^-2<-i*' —• hnp. Oberihur, Rennes J. Culot, lillipsnilps- & piiix Lepidoptérologie comparée PI. CCXVII ^ &Jc M- ^^•\. â f -'t:.. /^' M fnyj. Oberthur, Rennes J. Culot HtbosvulpsH pmx Lepidoptérologie comparée PI. CCXVIII [mp. Oberthur, Rennes J. Culol, lilhosciilps- & pinx Lepidoptérologie comparée Pl.CCXIX Imp Oberthur, Rennes ,]. Culot. riHioscuIps.& pinx Lepidoptérologie comparée PLCCXK htij). ObiTthur, Rennes J. Culot, tithoscalps. li piax Lepidoptérologie comparée PLCCXXI ^ 1 l 1951 .'vl \ —4 Imp. Oberthur, Rennes J. Culot liihosciilps. fk pinx Lepidoptérologie comparée PLCCXXII Imjj Obevthui; Renaes J. Cii/ol, /i/hosciilps- li pinx Lepidoptérologie comparée Pl.CCXXIIl hnp. Oberthur, Rennes J. Culot, lilhpsvnlps ft pliix Lepidopterologie comparée Pl.CCXXlV hniJ- Oberthui; Renaes .1. Ciilol. lilliosciilps- ft pinK. Lepidoptérologie comparée Pl.CCXXV -i > Imp Oberthur, Rennes d. ('iiiol, litliosriilps. ti pinx Lepidopterologie comparée PICCXXVI [mp. Oberthur, Rennes r/ Ciilol, lilliosculps fi pioK Lepidoptérologie comparée Pl.CCXXVII /?ny/ Oberthur, Rennes J. Culol. lillwsculps. a pinx Lepidoptérologie comparée Pl.CCXXVIII Imp Oberthui; Rennes J. Culot, /i/koscitlps. & plax. Lepidoptérologie comparée Pl.CCXXIX Inip. Oberthur, Rennes J. Culot, lilhosciilps H pinx Lepidoptérologie coraparée Pl.CCXXX [mp. Oberthur, Rennes J. Culol. lilhosculps. a piax. Lepidoptérologie comparée Pl.CCXXXI Imp. Oberthur, Pu-imes , T. Culot, Utiiosculps. & piax. ÉTUDES DE LÉPIDOPTÉROLOGIE COMPAREE PAR Charles. OBERTHUR Fascicule IX (i-^^ Partie) RENNES IMPRIMERIE OBERTHUR Octobre 1913 /^-«-^/ / c A^^- a^n ,J M/. ^M^/ C'^^^ ^ /'2-<2^jj2L/ ^ ^/<^'l^^^$^-y^ LÉPIDOPTÉROLOGIE COMPARÉE ÉTUDES DE LÉPIDOPTÉROLOGIE COMPAREE PAR Charles OBERTHUR Fascicule IX (i"^ Partie) '^<^mHi «tt»^"^"^' RENNES IMPRIMERIE OBERTHUR Octobre 1913 PRÉFACE Afin de donner plus prompte satisfaction au désir exprimé par l'honorable M. Henry Skinner, de Philadelphie, dont on lira plus loin la demande de renseignements relative- ment à une Espèce d'Hespéride de Californie Çriianaos Trisiîs), décrite par le D"' Boisduval, jusqu'ici non figurée, et dès lors impossible à reconnaître, je crois devoir diviser en deux parties, le présent volume IX des Elit cl es de Lépidoftérologic coni parée. Cela me permettra de publier, sans plus attendre, le complément de la Révision icono- graphique des Phaléniies appartenant aux familles des Urapicrydae, Eniioiiiidae et Boarniidae, ainsi que l'illus- tration des Espèces de Lycaenidae et Ôl Hesperidae décrites par Boisduval en 1852 et 1869, sous le titre de : Les Lépido pières de la Californie. D'ailleurs, à la demande de M. Skinner, vient de s'ajouter l'intervention de M. William Barnes, S. B., M. D., de Decatur (Illinois). Cet entomologiste poursuit un but analogue à celui de M. Skinner; il désire pourvoir les papillons américains d'une exacte détermination. Possesseur d'une des plus grandes collections de Lépidoptères de l'Amérique sep- tentrionale, s'occupant exclusivement des papillons nord- américains, il a envoyé en Europe son assistant M. J. H. Mac Dunnough, Docteur en Philosophie, à l'effet d'essayer de déterminer correctement les Espèces de papillons LEPIDOPTEROLOGIE COMPARÉE américains décrites par des Auteurs européens et dont la figure n'a point encore été publiée. Le moyen qui a paru le meilleur au Docteur Barnes pour sortir du doute qui règne en Amérique, relativement à l'identification d'un grand nombre d'Espèces de Lépidoptères et pour faire cesser une confusion très préjudiciable au progrès de la Science, a été de comparer les papillons extraits de sa propre collection et jusqu'à présent déterminés au hasard des descriptions seules, aux specimina typica' qui existent encore dans les musées d'Europe. M. J. H. Mac Dunnough est le collaborateur de M. William Barnes pour la publication de l'ouvrage avec photographies, intitulé : Contributions to the Natural history of thc Lepidoptera of North America. On ne pouvait pas choisir un Entomologiste mieux préparé à remplir l'ofiice qui est le but de son voyage. M. Mac Dunnough a donc apporté à Rennes les matériaux qu'il s'agissait d'identifier avec les Specimina typica de Boisduval et de Guenée. Nous avons travaillé ensemble dans ma collection, les 13 et 14 octobre 19 13 et nous avons constaté le trouble qui règne actuellement dans la Nomenclature des Papil- lons américains, par suite de l'impossibilité 011 se trouvent les Entomologistes des Etats-Unis de distinguer au milieu de plusieurs Espèces voisines et dont certaines sont restées inconnues aux anciens Auteurs, celle — ou celles — qui ont servi de type à leurs descriptions. Je dis : celles, car si la même Espèce a été quelquefois décrite plusieurs fois, sous des noms différents, inversement il n'est pas rare de constater que deux Espèces au moins ont été confondues en une seule par les Auteurs descripteurs. Dans ces con- LÉPIDOPTÉROLOGIE COMPAREE ditions, il est évident que la question devient plus com- pliquée pour ceux qui n'ont pas les éléments d'information sous les yeux. L'interprétation des descriptions écrites par Boisduval et Guenée a donné en Amérique, comme ailleurs, les résultats les plus fallacieux. Les Entomologistes des Etats- Unis voulant absolument attribuer aux Espèces de papil- lons du Nouveau-Monde, les noms dont Boisduval et Guenée furent les Auteurs et en établir la synonymie avec les descriptions des Auteurs américains, ont commis une foule d'erreurs dont M. Mac Dunnough et moi, nous avons fait la constatation. Cela fut d'un intérêt bien ins- tructif pour nous. Si quek[ues-uns des amateurs les plus entêtés de des- criptions sans figure s'étaient trouvés avec M. Mac Dun- nough et moi-même, ici, à Rennes, et avaient participé à notre travail très attentif et très minutieux, ils auraient acquis la preuve incontestable de l'inanité des descriptions, quand une figure ne les éclaire pas. D'ailleurs, tout le monde aujourd'hui sait à quoi s'en tenir sur l'état de la question. Seule, Va?m sacra fanics est l'obstacle qui continue à s'élever contre les intérêts les plus évidents et les plus certains de la Science. Sacrifiera-t-on longtemps encore la nécessité scientifique à l'outrancière économie financière de quelques-uns.'^ Toujours est-il que je fus, à maintes reprises, instam- ment prié par mon aimable et savant visiteur, d'ajouter, le plus tôt possible, l'illustration d'un certain nombre d'Espèces de Rhopalocères américains à la figuration des Lycaenidae et des H es-peridae de Californie dont il a pu lO LEPIDOPTEROLOGIE COMPAREE examiner et apprécier la parfaite représentation sur les Planches coloriées, œuvre excellente de M. J. Culot. Maintenant il s'agit surtout de Melitaea, Argynnis et Satyrîts. J'ai déféré au désir qui m'était exprimé par M. Mac Dunnough, espérant ainsi rendre à la Science entomologique un réel service et être agréable et utile à nos distingués confrères d'Amérique. En conséquence, la 2*" partie du présent Volume IX contiendra un supplément de planches que je ne comptais pas faire paraître si tôt, mais dont j'expédie immédiatement les modèles à M. Culot, afin qu'il les reproduise avec^on talent bien connu. En outre de la monographie des Apaiiira sud-améri- caines et de la publication de nouveautés sino-thibétaines, le Volume IX présentera donc la figuration coloriée de toutes les Espèces que M. Mac Dunnough a lui-même désignées comme particulièrement ïrrecogiiïsablc en Amérique, sur les pages mêmes de l'ouvrage écrit par Boisduval et imprimé en 1852 et 1869. En effet, pour effectuer le contrôle et l'identification des sfec'imina iypica Bolsdiivaliana avec les exemplaires apportés d'Amérique par M. Mac Dunnough, nous nous sommes assuré, en lisant les descriptions écrites par Bois- duval et en les rapportant aux papillons jadis possédés par cet auteur, que nous avions bien sous les yeux les exemplaires ayant jadis servi de type pour les descriptions. Déjà nous avions employé une méthode de travail analogue, le Docteur Karl Jordan et moi, pour la Révi- sion des S phingidae. Si la description ne suffit pas à faire clairement saisir les caractères essentiels d'une Espèce, elle tient parfois compte de certaines particu- LÉPIDOPTÉROLOGIE COMPAREE II larités individuelles qu'on retrouve sur l'échantillon-type et qui, en outre des étiquettes originales très soigneu- sement conservées, fournissent un précieux témoignage quant à l'authentification du type lui-même. De plus, je compte reproduire dans la 2" partie du Volume IX, la photographie d'un certain nombre de Lépidoptéristes dont les noms ont souvent été mentionnés dans les Eindcs de Le pidoptérologie comparée. Plusieurs de mes honorables amis m'ont suggéré l'idée de cette publication que je me trouverai heureux de réaliser ; car il y a des souvenirs qui me sont chers et ce sera pour moi une occasion de rendre à plus d'un l'affec- tueux témoignage de ma fidèle amitié. Rennes, 15 octobre 191 3. Charles OBERTHUR. Revision iconograpliique des PHALÉNITES Décrites par Guenée dans le Tome IX du Species Général des Lépidoptères La question : Pas de bonne figure à V appui cf une description, pas de nom valable, a été l'objet d'une discussion publique au Congrès international de Zoologie, qui s'est tenu à Monaco, du 24 au 29 Mars 191 3. Dans la section dite de Nomenclalure, j'ai été admis à exposer les raisons qui militent en faveur de la proposition déjà développée par moi au Congrès d'Oxford, en Août 191 2. Quelques contradictions ont été émises à Monaco, notamment par M. Arnold Pictet, de Genève ; mais j'aurais d'autant plus mauvaise grâce à concevoir la moindre morosité à l'égard de mes contradicteurs que, loin de nuire à ma propo- sition, leur argumentation a été bien plutôt favorable aux idées que je préconise. Il me semble que je serais même justement tenu à quelque reconnaissance envers M. Pictet dont les observations exprimées en vue de combattre ma thèse, ont été très géné- ralement considérées comme venant au contraire fortement l'appuyer. Pourtant aucune décision n'a été prise au Congrès de Monaco, pas plus d'ailleurs qu'au Congrès d'Oxford. Les raisons qui militent en faveur du principe : Pas de bonne figure, pas de nom valable, ont donc une telle importance qu'on n'ose pas essayer de mettre ce principe à terre, par un vote hostile nettement formulé. En effet, malgré l'insurmontable effroi qu'occasionne la dépense, surtout à ceux qui sont les plus fortunés parmi nous, tout le monde aime mieux disposer d'une 14 LÉPIDOPTÉROLOGIE COMPAREE bonne figure à l'appui d'une description que d'en être privé. Du reste chacun souffre trop de l'incertitude que laissent toujours subsister les descriptions sans figure. Aussi personne ne peut se résoudre, en rejetant ma proposition, à encourager, par ce fait même, les descripteurs sans figure à poursuivre leur œuvre néfaste. Il y a trop de naturalistes soucieux de ce qui est avan- tageux à la Science, pour risquer de susciter ainsi une aggra- vation dans la situation actuelle dont les inconvénients sont si universellement ressentis. Présentement l'opinion est avertie ; les descripteurs sans figure, les plus entêtés, perdent confiance dans la considération que les Naturalistes jugeront définitivement à propos d'attacher à leur prose généralement inintelligible. 11 demeure donc définitivement avéré qu'aucun Congrès n'a cru pouvoir rejeter la proposition dont je me suis fait l'avocat. Cependant pour les seules raisons d'économie, sinon d'avarice, auxquelles l'intérêt scientifique reste étranger et dont la Science elle-même n'a qu'à souffrir, on diffère toujours de statuer sur l'adoption d'un principe qui serait une si précieuse sauvegarde dans le présent et dans l'avenir. Néanmoins l'idée a germé; elle a fait du chemin par le monde et elle finit par s'imposer dans la pratique. J'en ai pour preuve un article de l'honorable et savant Docteur T. A. Chapman, de Reigate, paru sous le titre de Lep'uiople- rology, dans le n'' 4, 15 avril 191 3, du Journal : The Entomo- logist's Record and Journal of variation, publié à Londres. Cet article est écrit au sujet du Volume VI des- Etudes de Lépidoptérologie comparée. Le D"" T. A. Chapman lui fait l'honneur d'une bienveillante critique (pages 111-114). Je reproduis le texte anglais comme suit : " The préface is devoted to the subjcct of " No description valid without a figure. " It was obvious at the Oxford Congress that it is no use kicking against the pricks, and just as Mendel's discoveries were treated with contemptuous silence for 35 years, or as M. Oberthiir tells us about the réception of Rambur's discoveries amongst the LÉPIDOPTÉROLOGIE COMPAREE 15 Skippers, whicli havc bccn still longer m fructifying, so must the principles undcrlying M. Oberthùr's demand become more generally appreciated bcfore anything practical can be donc. As we become more and more overwhelmed with the flood of descriptions of new specics, of which the number yet to be dcscnbcd much exceeds that of those vve ah'eady know, so will the brevity and précision of figures as compared with descrip- tions be more valued. It may be further noted that there is, year by year, an increasing practical acquiescence in M. Oberthiir's views, figures of the whole insect and anatomical and othcr détails are more and more used, so that it seems highly probable that, though Oberthùr's formula may contniue to be refused acceptance, we may wake some morning to find that it has been ail but universally adopted. " Voici la traduction française : « 1-a préface est consacrée au sujet : Pas de description valable sans une figure. Au Congrès d'Oxford, il était facile de se rendre compte qu'il est inutile de regimber. De même que les découvertes de Mendcl ont été, pendant 35 ans, l'objet d'un silence méprisant et que, suivant le dire de M. Oberthiir, à propos de l'accueil fait aux découvertes de Rambur relativement aux Hespéries, les découvertes en question sont restées encore plus longtemps avant de porter leur fruit, ainsi, avant qu'il soit fait (|uclquo chose de pratique, il faut attendre que les principes proposés par M. Oberthiir deviennent plus généralement appréciés. Comme nous devenons de plus en plus submergés sous le flot des descriptions des nou- velles espèces dont le nombre qui est encore à décrire, excède de beaucoup celui des Espèces déjà connues, on finira par attribuer une plus grande valeur au temps gagné grâce aux figures et à leur précision, par comparaison aux descriptions. De plus, on doit considérer que d'année en année l'adhésion pratique aux idées de M. Oberthiir augmente; on emploie en effet de plus en plus les figures pour représenter l'insecte tout entier, son ana- tomie ou d'autres détails, de telle sorte qu'il est infiniment probable que, malgré la persistance du refus opposé à l'adoption l6 LÉPIDOPTÉROLOGIE COMPARÉE de la formule d'Oberthiir, en nous réveillant quelque matin, nous nous apercevrons que la formule en question a été pourtant universellement adoptée. » Voilà où nous en sommes. La vérité est en marche et bientôt, j'en ai la conviction, son action bienfaisante rayonnera sur la I.épidoptérologie et par extension sur l'Histoire naturelle tout entière. M. le Professeur Bouvier, Membre de l'Institut, qui dirige, avec une largeur de vues et une autorité si appréciées, la partie entomologique au Muséum national d'Histoire naturelle à Paris, s'est depuis longtemps rendu compte de l'utilité, pour les Ento- mologistes, de la figuration des papillons qui ont servi de type aux anciennes descriptions. En conséquence j'ai reçu communi- cation des précieux spécimens décrits par Guenée et que con- tiennent encore les collections du Muséum, afin que je sois mis à même d'en publier la figure, avec le concours artistique excellent de M. J. Culot. Je remercie infiniment M. le Professeur Bouvier de la con- fiance qu'il me témoigne. Grâce au prêt qui m'est fait par notre Muséum national, de types jusqu'ici irrecognizable, je pourrai donner un complément bien nécessaire à la Revision de l'ouvrage de Guenée que j'ai entreprise, il y a deux ans. Toutefois il est nécessaire d'observer que les papillons appar- tenant au Muséum national d'Histoire Naturelle de Pans ont beaucoup souffert durant le siège de Paris par les armées allemandes, en 1870-71. Les obus lancés par les Prussiens et leurs alliés sur la grande Ville atteignaient le quartier du Jardin- des-Plantes. Pour soustraire les précieuses collections aux pro- jectiles qui avaient déjà détruit à Strasbourg tant de trésors scientifiques, artistiques, historiques et bibliographiques, il fallut abriter les collections dans les caves du Muséum. L'humidité, d'une part, les transports opérés à la hâte d'autre part furent la cause de nombreux dommages dont les Phalénites, décrites par Guenée, ont eu à souffrir. Cependant les papillons ont été représentés dans cet ouvrage tels qu'ils existent encore. Nous LÉPIDOPTÉROLOGIE COMPARÉE 17 avons cru accomplir un travail plus scientifique en n'essayant aucune reconstitution — après tout h\'pothétique — des parties absentes. J'espère, pour les familles des Fhalén'itcs que je n'ai pas encore revisées, continuer à être favorisé par le Muséum d'His- toire Naturelle de Paris, d'un prêt analogue à celui dont je x'iens de profiter. Alors je serai désormais en état de publier en même temps la figuration des types de Guenée actuellement conservés dans la collection du Muséum et dans la mienne. Jusqu'ici j'ai publié dans le Volume V, 2" partie, des Etudes de Lépïdoplcrologie comparée, aux pages 1-58 et sur les Planches I.XXXVI à XCI la revision illustrée des V raplerydae Dans le Volume VI, aux pages 223-307 et sur les Planches CXLIV à CLX, j'ai pourvu au même travail concernant la famille des Ennonndae. A la page 306 de ce même Volume VI des Etudes de Lépidoptcrologie comparée, j'ai publié la liste de 23 Espèces de Phalénïtes décrites par Guenée, désignées comme appartenant aux collections du Muséum national d'His- toire Naturelle à Paris, et dont la figuration faisait alors défaut. Dans ce nombre, il y a deux Espèces faisant partie de la famille des Urapterydae. Les autres sont des Ennouiidae. Le n" 38 du Species Général (U ranidés et Phalénites, Tome I, Paris, Librairie Roret, 1857) est Sabidodes Pectinicornata, Guenée. Comme le dit Guenée, les antennes sont très fortement pectinées jusqu'au sommet, à lames longues et serrées. Les ailes, dans l'exemplaire type que j'ai sous les yeux, sont d'une cou- leur jaune orangé pâle, ci>mme C obérât a, Guenée (Obthr. Lépid. conip. V^, PL LXXXIX, fig. 862). Les ombres sont très peu accusées et les points noirs sur le dessus des ailes sont très petits. La seule chose qui caractérise Pectinicornata, ce sont ses antennes pectinées ; mais la vérité m'oblige à dire que le papil- lon-type a beaucoup souffert des ravages d'un Anthrenus ; il m'est impossible d'affirmer dans ces conditions, que la tête avec les antennes pectinées, ait toujours authentiquement appartenu à l'échantillon que Guenée a eu sous les yeux, il y a environ 2 l8 LÉPIDOPTÉROLOGIE COMPARÉE 57 ans, et que je puis encore examiner aujourd'hui. Cependant je puis dire que la tête examinée à l'aide d'un très fort grossis- sement ne paraît pas avoir été recollée. D'ailleurs je n'ignore pas qu'il y a des exemples d'Espèces de Phalénites, notamment chez les Gnophos dont les différences spécifiques sont carac- térisées par la pectmation ou la non-pectination des antennes chez les cf; cette considération permet de penser, par analogie, qu'il peut réellement exister un Sabulodes dont le cf a les antennes jiectinées. Je ne traiterai du reste pas l'exemplaire de Fectinicornata que m'a confié l'Administration de notre Muséum national, comme feu Standinger traita l'unique type que je lui avais communiqué pour son Catalog 1901, de Gnophos Cani- tiaria, Guenée {S p. G., n" 489); le type en question, tel Pectïni- cornata, ne différait de Pullata-hnpectinata que par ses antennes en peigne. Staudmger cassa les deux antennes pectinées, pour mieux les étudier sans doute, et me retourna mon précieux et unique type dépourvu de son curieux caractère, mais nanti d'une observation d'ailleurs fausse et qui a pourtant reçu sa consé- cration officielle au n" 3935 c du Catalog, dans les termes suivants : « Sec. sp. typ. Capite cf adulterato. y. Ce n'est pas moi qui me permettrai de courir le risque de mutiler le spécimen typicum de Fectinicornata pour essayer de voir si caput adiiltcratuui esset. Notons que l'étiquette écrite par Guenée et fixée à l'épingle du type, porlc Fectinata, au lieu de Fectinicornata, comme il est imprimé à la page 45 du Species Général (JJr. et Fhalén. T. I). La seconde Espèce d^ Urapterycle est Oxydia mixtata, Guenée {Sp. G., n° 61). Le type n'a plus d'abdomen, les moignons seuls des antennes ont subsisté; mais les ailes sont encore assez bien conservées pour qu'il soit possible de se rendre compte des dessins d'un brun rouge qui ressortent sur un fond d'un jaune paille très pâle. Sabulodes Fectinicornata est figurée sous le n° 1882 et Oxydia Mixtata sous le n° 1885 de la même PL CCXXXIL LÉPIDOPTEROLOGIE COMPAREE IQ Si nous passons aux EniioJ/iidac, nous trouvons d'abord Drepanodes Insu.data, Guenée {Sp. G., n" 84), du Brésil. Cette însiidata ressemble beaucoup à la variété d'Hainulata, Guenée, de l'Equateur, que j'ai fait figurer sous le n" 1341 de la PI. CXLIV, dans le Vol. VI des Eiiid. Lépid. comp. J'ai fait représenter un çS- Le type Insndaia, Guénéc, paraît être une Q, ayant perdu son abdomen, mais ayant conservé ses ailes intactes. A la page 227 (loc. cit.), je fais observer que (( si Guenée avait vu un plus grand nombre d'exemplaires, son opinion, relati- vement à la séparation spécifique des trois Drepanodes Haniii- lata, Harpagulata et Sïcidata, se serait modifiée dans le sens de mon appréciation » qui est <( qu'elles appartiennent à une même unité spécifique. » Si j'avais connu, au moment où j'écrivais les lignes précitées, le type de Drepanodes Insiidaia, j'aurais ajouté le nom : Insudata aux trois autres noms : Hainulata, Harpa- gulata et Siculata. En effet, Insudata, Guenée, ne paraît être autre chose qu'une variété de coloration de Haniidata. La fig. n" 1884 de la PI. CCXXXII le démontrera. Crocopteryx Optivata, Guenée {Sp. G., n" 94), du Brésil, avec ses ailes d'un rouge ferrugineux, satiné de lilas, en dessus, et d'un jaune orangé, en dessous, ressemble beaucoup aux Espèces que j'ai figurées sous les n"-^ 1372, 1373, 1374, 1375, 1378 de la PI. CXLVI (Lépid. comp., Vol. VI); mais elle est distincte par la position et la forme de ses lignes. La fig. n" 1883, sur la PI. CCXXXII, permettra d'apprécier ces différences, compara- tivement aux figures précitées. Crocopteryx îiryihrocephalata, Guenée (^Sp. G., n° 93), du Brésil, a les antennes pectmées chez le cf, comme Or oyat a, Obthr. (PI. CXLVI, fig. 1384). Elle est représentée sous le n° 1886 de la PI. CCXXXII. Crocopteryx Resignata, Guenée {Sp. G., n" 97), dont le Muséum de Paris possède encore les deux cf qui ont servi à la description de Guenée, est une très jolie Espèce; je fais figurer celui des 20 LEPIDOPTEROLOGIE COMPAREE deux cf dont les taches sont plus accentuées sous le n° 1887 de la PL CCXXXII. Crocoplcryx Phoebcata, Gucnée (5/. G., n" 98), du Brésil, me paraît très voisine, — mais plus grande et spécifiquement dis- tincte, -— de Cerocaiiipala, Guenée iSp. G., n" lOi), dont j'ai publié la figure sous le n" 1365 de la PL CXLV. Phoebea/a et Cero campât a ont, toutes les deux, le fond des ailes, en dessus, du même jaune avec une petite tache costo-apicale blanche. La Crocopteryx Phoebeata est figurée dans le présent ouvrage sous le n" 188S de la PL CCXXXII. Crocopteryx Carthainata, Gucnée {Sp. G., n" 99), du Brésil, a perdu son abdomen; l'extrémité de ses antennes et les ailes elles-mêmes ont été un peu mutilées. Néanmoins ce qui reste est suffisant pour permettre de se rendre compte de la Phalène décrite par Guenée, avec le nom de Carthamata. La figure n" 1889 de la PL CCXXXII représente cette Carthamata ; laquelle Carthamata me paraît spécifiquement référable à Helvaria, Herrich-Schaeffer, fig. n° 201. Gynopteryx Gladiaria, Guenée {Sp. G., n" no), du Brésil. Le c? et la Q, d'après l'appareillement qu'a fait Guenée, sont assez dissemblables pour la forme des ailes. Dans le Species Général, à la page 79, Gucnée indique un cf et une O comme faisant partie de la collection du Muséum national;, mais le Muséum possède un cf et deux Q étiquetés tous les trois : Gladiaria par Guenée, dont l'écriture est si reconnaissable. Il me paraît que Gladiaria est une variété de Seriaria, Guenée. Chez Seriaria, les taches et dessins sont plus nombreux et plus accen- tués ; ma collection contient tous les passages. Le cf et la meilleure Q Gladiaria, Guenée, sont représentés sous les n"' 1890 et 1891 de la PL CCXXXII. Apicia Exararia, Guenée (Sp. G., n° 128), du Brésil, dont le Muséum possède encore le cf et la g qui ont servi de type à la LEPIDOPTEROLOGIE COMPAREE 21 description de Guenéc, est exactement la Trifilaria, Herrich- Schaeffer, fig. n" 337. Les deux sexes d'Apicia Exararïa sont figurés dans le présent ouvrage sous les n°' 1892 et 1893 de la PI. CCXXXII. Drepmiogynis Regnlaria, Guenée {Sp. G., n° 139), du Cap de Bonne-Espérance, est une Q bien mutilée, mais dont les ailes sont encore intactes, notamment du côté gauche. Cette Regnlaria, comme le pressent Guenée (S p. G., p. 93), n'est autre que la Q de Mixtaria, dont j'ai figuré le cf sous le n" 1447 de la PI. CLI, dans le Volume VI des Etudes de Lépïdoptérologie comparée. La Ç) Regnlaria se trouve représentée sous le n" 1894 de la PL CCXXXIII, dans le présent ouvrage. Drepanogynis Evcrsaria, Guenée {S p. G., n" 140), du Chili, porte en outre de l'étiquette : Eversaria écrite par Guenée, le nom : Ennomos Cervijiaria, Blanchard. Je fais figurer cette Phalénite chilienne sous le n" 1895 de la PI. CCXXXIII. Epione Incaria, Guenée {Sp. G., n" 145), de Van Diemen, est représentée sous le n' i8g6 de la PI. CCXXXIII. Heterolocha Flavcdinacia, Guenée (Sp G., n° 163), d'Abys- sinie, est sans doute le o* de Heterolocha Xanthiaria Guenée, également d'Abyssinie, et figurée sous le n" i de la PI. XI, dans V Atlas du Species Général. Je fais figurer Flavedinaria sous le n" 1897 de la PL CCXXXIII. L'exemplaire type est très défraîchi et usé par le vol. Heterolocha Thisoaria, Guenée {S p. G., n" 165), dont la patrie était res':ée inconnue à Guenée est certainement une Espèce américaine. Je la considère comme spécifiquement assimilable à Gynoptcryx Rhonibadaria, Obthr., de Costa-Rica, dont j'ai figuré une Q sous le n" 1401 de la PL CXLVIII, dans le Volume VI des Etndes de Lépidoptérologie comparée. Je fais figurer Thisoaria sous le iV 1898 de la PL CCXXXIII. Elle LÉPIDOPTÉROLOGIE COMPAREE diffère un peu de Rhonibadar'ia, mais ma collection contient des exemplaires transilionnels qui ne laissent aucun doute. Cabcrodes Remissaria, Guenée {S p. G., n° 213), de Pensyl- vanie, est une forme d'imbraria, Guenée. Je la fais figurer sous le n-^ 1899 de la PI. CCXXXIII. Tetracis Cominitnaia, Guenée {Sp. G., n" 223), du Brésil, dont il existe encore les deux exemplaires décrits par Guenée, malheureusement mutilés, me semble tout à fait identique à Aspilatata, Guenée, dont j'ai donné la figure sous le n" 1528 de la PI. CLVII, dans le Vol. VI des Etudes de Lépidoptér. comparée. La figuration de Communata me paraît inutile, vu d'une part le mauvais état des deux échantillons-types (l'un des deux n'a plus que trois ailes) et, vu d'autre part, la parfaite similitude à Aspilatata. Tetracis Cachexiata, Guenée {^Sp. G., n" 227), indiquée à tort par Guenée comme envoyée de Nouvelle-PIollande par M. Gory, est une Espèce américaine que M. Thierry-Mieg a rapportée à Lorata, Grote. Elle est figurée sous le n° 1900 de la PI. CCXXXIII. Azelina Stuposaria, Guenée {Sp. G., n" 252), du Brésil, est une Espèce très commune en Guyane et au Brésil. Je fais figurer sous le n" 1901 de la PI. CCXXXIII l'une des deux Q que Guenée a décrites; les deux exemplaires sont assez semblables entre eux. Odontopera Erebaria, Guenée (Sp. G., 11° 264), du Cap de Bonne-Espérance, est représentée dans la collection du Muséum national de Paris par deux cf en assez mauvais état. Cependant on peut se rendre compte de la coupe des ailes et de la forme d'une ligne blanche subterminale restée assez bien écrite sur l'aile gauche supérieure d'un des échantillons. M. Culot, en combinant ce qui est visible sur les deux spécimens, parvient à rendre valable le nom : Erebaria donné par Guenée (PI. CCXXXIII, fig. 1902). LÉPIDOPTÉROLOGIE COMPAREE 23 Odontopera Intcgraria, Guenée {Sf. G., n° 265), d'Abyssinie, est représentée par une Q figurée dans le présent ouvrage sous le n" 1903 de la PI. CCXXXIII. Crocallis 'N eivniannaria, Guenée (5/». G., n° 270), de Van Diemen, est décrite par Guenée à la page 169 du Tome I, du Spccies Général (Uran. et Phalén.). Je publie la figure du cf, unique type, sous le n" 1904 de la PL CCXXXIII. Metanema MoUïarïa, Guenée {Sp. G., n" 274), d'Abyssinie, est figurée sous le n° 1905 de la PL CCXXXIII, d'après une seule Q à laquelle il reste les ailes du coté droit. Etant donné l'état de conservation des papillons que Guenée a décrits dans le Species Général, il me semble qu'il y a vraiment urgence à en publier la figuration, tant que cela est encore possible. C'est le seul moyen d'empêcher le travail accompli par Guenée, de tomber dans le néant et ses descriptions d'aller rejoindre celles de Walker et de Xietner " of which the descriptions are insnfficienl for identification and tlie types lest ". Tout récemment, dans le Volume VII des Etudes de Lépidop- térologie comparée, aux pages 237 à 331 et sur les Planches CLXI à CLXXXIV, j'ai revisé les familles des Oenochromidae, Amphidasydae et Boarmidae. Dans cette dernière famille des Boarmidae, j'ai relevé une liste de onze Espèces décrites par Guenée, restées juscju'ici non figurées et faisant partie des collections du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. Ce sont les suivantes : N"' 365. Boarmia Emunctaria, Guenée; Abyssinie. 380. Boarmia Canescaria, Guenée; Nouvelle-Hollande. 381. Boarmia Lyciaria, Guenée; Van Diemen. 392. Boarmia \'alidaria, Guenée; Rré^;il. 24 LÉPIDOPTÉROLOGIE COMPARÉE N"" 397. Boarmia Snhpcnnaria, Guenée; Patrie ? 403. Tephrosia Dcfirnana, Guenée; Brésil. 410. Tephrosia Hyberniaria, Guenée; Brésil. 423. Tephrosia Exesaria, Guenée; Nouvelle-Hollande. 425. Tephrosia M vnnidonaria, Guenée; Otahiti. 438. Hypochrovia Abyssiniaria, Guenée; Abyssinie. 471. Gnophos Destinât aria, Guenée; Tasmanie. Ces onze Espèces de Boarmidae sont représentées sur la Planche CCXXXIV, dans le présent ouvrage; de plus, sous le n" 1910, se trouve figurée une Boarmia que j'ai appelée Epily- ciaria et que je crois spécifiquement distincte de la Lyciaria, Guenée (fig. n" 1900). Dans le Volume XI des Etudes de Lépidoptêrologie comparée, mon intention est d'achever la revision du Tome I des U ranidés et Phalénites, qui est le Tome neuvième du Species Général des Lépidoptères par Boisduval et Guenée. En pourvoyant ainsi à la figuration des types seulement décrits par Guenée, je rendrai intelligibles les descriptions écrites par cet Auteur pour les familles des Boletobidae, Geometridae, Mecocerydae, Palyadae, Ephyridae et Acidalidae. Le Volume X dont la préparation est avancée sera exclusi- vement consacré à la Faune des Lépidoptères d' Algérie. Il importe, en effet, de faire paraître le plus tôt possible l'inventaire de nos connaissances actuelles, relativement aux papillons algériens. Mais il s'en suivra nécessairement une interruption dans la revision des Phalénites décrites par Guenée. Il me reste à donner l'explication des Planches CCXXXII, CCXXXIII et CCXXXIV. Avant tout, je crois utile de faire connaître une liste de fautes d'impression qui ont subsisté, dans les Volumes V~, VI et VII des Etudes de Lépidoptêrologie comparée et qui concernent les Phalénites. Je prie le Lecteur de vouloir bien tenir compte de ces " corrigenda ". LÉPIDOPTÉROLOGIE COMPARÉE 25 Volume V~ Page 135, 11° 928, au lieu de Bararia, Guenée, lire Bararia, Obthr. Volume VI Page 336, n" 1158 ibis), au lieu de 1158 (bis), lire il 59 ; au lieu de il 59, lire 1160 ; au lieu de 1160, lire 1161 ; Page 353, n" 151 5, au lieu de Albïlineiria, lire Ablïncaria. Page 354, 11" 1544, au lieu de Sf. G., n" 243, lire n" 263. Volume VIT Page 657, n" 1565, au lieu de Retectaria, lire Rctraciarïa. Page 659, n" 161 8, au lieu de Sp G., n° 340, lire n" 342. Page 661, n" 1659, au lieu de Siibflirvaria, lire Sublavaria. De plus les trois figures de la Planche CCXXXI du Volume VIII des Etudes de Léfidoptérologie comparée (Par- nassius Ai)ollo) ayant été numérotées par erreur 1879, 1880, 1881, au Heu de 1979, 1980, 1981, il en est résulté que les Planches CCXXXII, CCXXXIII. CCXXXIV et les suivantes, dans le présent Volume IX, ont été numérotées à tort 1882 à 1965, au lieu d'être numérotées à partir de 1982. Il y aura ainsi dans les Etudes de LépidoptéroLogie comparée, d'une part la répétition des mêmes numéros de figure sur des planches différentes et clans deux Volumes différents; d'autre part une lacune entre le n'^ 1965 de la PL CCXXXVIII du Vol. IX et le n" 2066 de la PI. CCXXXIX, du même Vol. IX. Je devais avertir le Lecteur de cette confusion commise par l'écrivain- lithographe qui a été chargé de la mise sur pierre des titres et légendes. Comme la recherche de la vérité est le but essentiel et la raison d'être de mes travaux, je demande à tous les Lecteurs de LÉPIDOPTEROLOGIE COMPAREE mes Etudes de \'ouloir bien me signaler les erreurs qu'ils auront reconnues dans mes ouvrages et les lacunes que j'aurai pu laisser subsister. Mon intention est de tenir le meilleur compte des obligeantes observations dont je pourrai recevoir commu nication. Quelle que soit l'attention apportée non seulement à corriger les fautes avant l'impression de l'ouvrage, mais à les rectifier soigneusement sur le manuscrit, avant d'en faire la remise aux mains des typographes, il reste toujours quelques incorrections, personne n'étant infaillible et l'attention se trouvant parfois en défaut. Cependant nul ne doit manquer de sincérité pour reconnaître ses erreurs. Le devoir de l'Auteur est toujours de signaler Jes fautes qu'il a laissé échapper, afin d'empêcher qu'elles ne s'accréditent et qu'elles ne se propagent. Mon intention est bien de ne pas manquer à raceQmpli§sement de cette obligation de conscience. Rennes, juillet 1913. Charles OBERTHUR. LÉPIDOPTÉROLOGIE COMPARÉE 2/ PHALÉNITES Décrites par A. Guenée, dans le Volume I des Uranides et Phalénites (Tome IX" du Species Général des Lépidoptères) et dont les types appartiennent au Muséum national d'Histoire naturelle de Paris. EXPLICATION DES PLANCHES CCXXXII, CCXXXIII et CCXXXIV. PLANCHE CCXXXII. N"M882. Sabulodes Pectixicornata, Gucnéc, S'p. G., n" 3S, p. 45; Brésil. 1883. Crocopteryx Ottivata, Guence, Sf. G., n" 94, p. 72; Brésil. 1884. Drepanodes Ixsudata, Guenée, S p. G., n° 84, p. 60; Brésil. 1885. OXYDIA INIlXTATA, Guenéc, S-p. G., n" 61, p. 56; Brésil. 1886. Crocopteryx Eryihrocephalata, Guenée, Sp. G., n" 95, p. 7},\ Brésil. 1887. Crocoptery.x Resignata, Guenée, sp. G., n" 97; p. -jT)'- Brésil. 1S88. Crocopteryx Phoeijeata, (nienée, Sp. G., n" 98, p. 74; Brésil. 1889. Crocopteryx Carthamata, Guenée, Sp. G., n" 99, p. 74; Brésil. 1890 ^ Gynopteryx Gladiaria Cf et g, Guenée, Sp. G., n° no, 1891 ^ p. 78 ; Brésil. 1892 ^^PiciA EXARARIA cf et Ç, Guenée, Sp. G., n" 128, p. 87; 1893 ) Brésil. PLANCHE CCXXXIII. N"M894. Drepaxogynis Regularia, Guenée, .S';^. G., n" 139, p. 93; Cap de Bonne-Espérance. 1895. Drepaxogynis Eyersaria, Guenée, Sp. G., n° 140, p. 93; Chili. 28 LÉPIDOPTÉROLOGIE COMPARÉE N''^ i fig. 1928. 1929 cT ^ POLVOMMATUS GORGON, Boisd., Ann. Fr., p. 292; Ann. 1930 Q ) Belg., p. 15; cf fig. 1929, Q fig. 1930. 1931 cf l POLVOMMATUS Xanthoides, Boisd., Ann. Fr., p. 292; Ann. 1932 Q ) Belg., p. 15 et 45; d* fig. 1931, Q fig. 1932. Boisduval ne connaissait d'abord que le cf (p. 15); il connut plus tard la Q (p. 45). LÉPIDOPTÉROLOGIE COMPAREE 4I V N"^ 1933 Cf / POLVOMMATUS Arota, Boisd.. A>ni. Fr., p. 293; Ann. 1934 g S Bclg., p. 15; cf fig. 1933, 9 fig. 1934. 1935. Lvc.ENA ExiLls, Boisd., Ann. Fr., p. 294: Aun. Bclg., p. i6; Q fig. 1935. 1936 cf ^ Lvc.ENA ANT.fXON, Boisd.. Ann. Fr., p. 295; Ann. Belg., 1937 9 ^ P- 16 (^t p. 47; cf fig. 1936, 0 fig. 1937. PLANCHE CCXXXVIL N"^ 1938. Lvc.ENA Amvntula, Boisd., Ann. Fr., p. 294; Ann. Belg., p. 161; cf fig. 1938. 1939 cf (/ Lvc.ENA Xerces, Boisd., Ann. Fr., p. 296; Ann. Bclg., 1940 Q ^ p. 16; cf fig. 1939, Q fig- 1940. V 1941 cf (* Lvc.ENA S.EPIOLUS, Boisd., Ann. Fr., p. 296; Atin. Bclg., 1942 g N p. 16; cf fig. 1941. 9 fig- I94::- , 1943. L^'C.ENA ICARIOIDES, Boisd., A)in. Fr., p. 297; Ann. Belg., p. 17; Cf fig. 1943- La collection Boisduval contient 4 exemplaires Cf à.c Icarioidcs. D'un seul de ces 4 exemplaires, on peut din- des ailes inférieures, en dessous, << posticae punctis albis vix nigro pupillatis ». Les 3 autres cf ont les points pupilles de noir comme dans récliantillon figuré sous le n» 1943. y 1944 cf ^ Lvc.ENA Pheres, Boisd., Ann. Fr., p. 297; Ann. Bclg., 1945 9 ^ P- 17; Cf fig. 1944, 9 fig- '945- w 1946 cf ) Lvc.ENA Heteronea, Boisd., Ann. Fr., p. 298; Ann. Bclg., 1947 9 "^ p. 17; Cf fig. 1946, 9 fig. 1947. Dans l'opinion de Boisduval, Heteronea fait le passage entre les Lycœna et les Polyommatus. Je crois que, malgré la couleur bleue des ailes du cT en dessus, Heteronea n'est pas une Lycœna, mais un Polyommatus. y 1948 cf (> LVC.E.NA Enoptes, Boisd., Ann. Fr., p. 298; Ann. Bclg., 1949 qS p. 17; cf fig. 1948, 9 fig. 1949- 1950. Lvc.ENA PlASUS, Boisd., Ann. Fr., p. 299; Ann. Bclg., p. 17; d" fig. 1950. Boisduval possédait un seul Cf de Fiasiis; il l'a ])ris pour une g. 195 1. Lvc.ENA Antiacis, Boisd., Ann. Fr., p. 300; Ann. Bclg., p. 18; cf fig. 195 1. 42 LÉPIDOPTEROLOGIE COMPAREE 2° Annales de la Société entomologique de Belgique, 2' partie, 1869. PLANCHE CCXXXVIII. \J N°» y 1952. 1953- 1954- •955 Cf 1956 g 1957 Cf 1958 Q 1959 Cf i960 Ç) 1961 cf 1962 g 1963 cf 1964 g 1965 cf Thecla Spinetorum, Boisd., Atnt. Belg., p. 42; fig. 1952. Thecla Borus, Boisd., Ajih. Belg., p. 43; fig. 1953. Thecla Nelsoni Boisd.. Ann. Belg., p. 43; fig. 1954. / POLYOMMATUS NiVALls, Boisd., Anu. Belg., p. 44; cf fig. ^ '955, Q fig- 1956- ^ POLVOMMATUS Zeroe, Boisd., Ann. Belg., p. 45; cf fig. S 1957, Q fig- 1958- ^ Lyc.«NA Regia, Boisd., Ann. Belg., p. 46; cf fig. 1959, S ç fig. i960. ) Lyc.ENA LuPini, Boisd., Ann. Belg., p. 46; cf fig. 1961, ) Ç fig. 1962. ^ Lyc.ENA Nivium, Boisd., Ann. Belg., p. 47; d" fig. 1963, S g fig. 1964. Lyc.«na PhilemON, Boisd., Ann. Belg., p. 47; cf fig. 1965. PLANCHE CCXXXIX. \ N"" 2066 g Lyc^NA Philemon, Boisd. ; Q fig. 2066. 2067 cf ) Lyc.ïna Rufescens, Boisd., Ann. Belg., p. 48 ; cf fig. 2067, 2068 g ) g fig. 2068. 2069 cf ) Lyc.ENA Erymus, Boisd., Ann. Belg., p. 48; cf fig. 206g, 2070 g ^ g fig. 2070. 2071. Lyc.-ena Polyphemus, Boisd., Ann. Belg., p. 49; cf fig. 2071. 2072 cf > Lyc.ENA Eyius, Boisd., Ann. Belg., p. 49; cf fig. 2072, 2073 0 ) g fig. 2073. Boisduval dit qu'il n'a reçu que des cf. En réalité, il possédait une g figurée sous le n" 2073 ; mais Boisduval Pavait confondue avec les cf. LÉPIDOPTÉROLOGIE COMPARÉE 43 N"^ 2074 cf ^ Lvc.ENA Nestos, Boisd., AnH. Belg., p. 50; cf fig. 2074, 2075 q) Q fig. 2075. 2076 cf ^ Lvc.ïXA Phileros, Boisd., An». Bclg., p. 50; cf fig. 2076, 2077 Q •) Q fig. 2077. 2078 cf ) Lyc.exa Rh.ea, Boisd., Ann. Beîg., p. 51; cf fig. 207S, 2079 Q) Q fig. 2079. Il est étonnant que Boisduval ait oublié l'Espèce qu'il avait appelée Piasus lorsqu'il a décrit Rhœa. PLANCHE CCXL. N"» 2080. Lvc.îCXA SUASA, Boisd., Ann. Belg., p. 51; cf fig. 2080. 2081. TliANAO.s Tristis, Boisd., Ann. Fr., p. 311; Atin. Belg., p. 22 ; cf fig. 2081. 2082. Hesperia Comma, Linné, Boisduval, Ann. Fr., p. 313; Amt. Belg., p. 23; cf fig. 2082. Boisduval n'a pas tenu compte de la réalité, lorsqu'il a dit ; (( semblable en tout aux individus européens ». Hesperia Svlvaxoides, Boisd., Ann. Fr., p. 313; Ann. 2083 cT ) -'08' q\ ^'^^'' '^' '^' ^^ ^^' '""^^^ "°^'^' ^ ^^' "°^^' 20S6. Hesperia Nemorum, Boisd., Ann. Fr., p. 314; Ann. Belg., p. 24 ; cf fig. 2086. 2087. Hesperia Agricola, Boisd., Ann. Fr., p. 314; Ann. Belg., p. 24 ; cf fig. 2087. 2088 cf ) Hesperia Pratincola, Boisd., Ann. Fr., p. 315; A?in. 2089 Q ) Belg., p. 24; cf fig. 2088, Q fig. 2089. 2090. Hesperia Campestris, Boisd., Ann. Fr., p. 316; Ann. Belg., p. 25; cf fig. 2090. 2091 cf ; Hesperia Sapuleti, Boisd., Ann. Fr., p. 316; Ann. Belg., 2092 Q ) p. 25 ; cf fig. 2091, Q fig. 2092. 2093. Hesperia Vestris, Boisd., Ann. Fr., p. 317; An}i. Belg., p. 26; Ç) fig. 2093. 'L' Hesperia Euriccla, Boisd., Ann. Fr., p. 315 ; Ann. Belg. p. 25, manque dans la collection; le type paraît perdu. 44 LÉPIDOPTÉROLOGIE COMPAREE Les Exemplaires qui ont servi de modèle pour la figuration des n°' 1920 à 1965 et 2066 à 2093 sur les PI. CCXXXV à CCXL, sont tous, les specimina typica de la collection Boisduval. Je m'abstiens de tout autre commentaire relativement à l'œuvre du Docteur Boisduval. Je me ferai un agréable devoir de répondre à tous les éclaircissements qui pourront m'être demandés de l'autre côté de l'Atlantique. D'ailleurs les figures dessinées et coloriées par M. Culot, étant très fidèles et représentant exactement les types, il sera aisé aux Entomolo- gistes américains de produire les observations que leur suggérera la connaissance supérieure qu'ils ont acquise de la faune lépidop- térologique de leur Pays; ils feront, s'il y a lieu, des réunions d'Espèces et publieront, je l'espère, des critiques savantes et synonymiques dont nous profiterons tous. Rennes, juin 191 3. Charles OBERTHÛR. IMP. OBERTHUR, RENNES (3761-13^ Lepidoptérologie comparée i- PI. CCXXXII V I ^^^ 1883 ^^^ / \ n .•;;-.x. "^ ^\ [mp. Obeithur, Rennes J.Culot liHwsculps & piiiK Lepidoptérologie coinparée PI CCXXXIII *►■ V À \:-S ■'0r, f:~ ^H. 'i# ife// Oherihur, Roitnes rj Culot, lilhosciilps H p/iiK Lepidoptérologie comparée Pl.CCXXXIV '1^:^ Éf V ,,i^- , X /«^ p! -. ***■ 4 ' -^ ^ > > \î ^K %. ^'? "*K 10 G . -sfîT --^.z' a •95'-' //n/./ Ober/hur, Rennes J Culol. lillwsrulps. & pinx. Lepidoptérologie comparée Pl.GCXXXV ^ 1921 bup. Obecthur, Rennes J. Culot, li/hosailps. & pinx Lepidoptèrologie comparée PI GCXXXVi — 1925 M iïr h\f i-.jr ".^ 193S 193? ^^_ /m/^ Oberthw; Hennés r/. CuIoL, Uihosc'jlps. fi /?/>..\- Lepidoptérologie comparée PI. CCXXXVII R^:. \ / • • * *•' , _ r, Imp. Oberthur, Re/inos J. Culot, Iithciculps.HL piax. Lepidoptérologie coraparée PI. CCXXKVIII 1959 ;^srT .asfc. i^:^s ,->%. II) r :s_ -^^^^ 6 / ;K f. \: 962 ^^m 1963 ^^k V--) 958 / <■<•• ^Jf -•"A. • *^ --jl^ .'V V' Jmj). Oberthur, Rennes ./ Culot lithosculps. & pinx Lepidoptérologie coiriparée PI . CCXXXIX r- .075 ,^gL i\^'~ ^ 1 ■^;f ^J:'::'f^ J.Ciiloi, lUkosculpsU. piax Lepidoptérologie comparée PI. CCXL 2088 ^ i 1085 ._ ^^^^ 2086 ^^» ^^^ 2093 ^^ik t/ Culot, lillios< irlps H pLax ^^^msmrft . . ,,, m ^nmnnnnm lUWi 1^^ aO: ml --^'c^r^^-^- ^è^Êft^i r^i^i- /^-^ 0«mD««WwWW>W3B: Mê« iPSny^h': ^CU :f^^' f^^^l^A^'^^