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mn one
DE L’IMPRIMERIE DE C. THUAU, SUCCESSEUR DE FEUGUERAY, PUE DU CLOÎTRE SAINT-BRNOÎT, N° 4.
PAT RTS RER
EXAMEN CRITIQUE
DES PLUS CÉLÈBRES
ÉCRIVAINS DE LA GRÈCE,
PAR
DENYS D’'HALICARNASSE,
TRADUIT EN FRANÇAIS POUR LA PREMIÈRE FOIS,
AVEC DES NOTES
ET LE TEXTE ἘΝ RECARD, COLLATIONNÉ SUR LES MANUSCRITS DE LA BIBLIOTHÈQUE DU ROI ET SUR LES MEILLEURES ÉDITIONS ;
Par FE. GROS,
Professeur au Collége royal de Saint-Louis.
TOME TROISIÈME.
BRUNOT-LABBE, ÉDITEUR, LIBRAIRE DE L'UNIVERSITÉ ROYALE, QUAT DES AUGUSTINS, N° 33.
1927.
TABLEAU SYNOPTIQUE
DES VARIANTES.
SUR
L'EXCELLENCE DE L’ÉLOCUTION DE DÉMOSTHÈNE.
IN. δ. Cette Dissertation se trouve dans quatre manuscrits de la Bibliothèque du Roi, n°* 1657, 1542, 1743 et 1745: J'appelle 4 le premier, B le second, C le troisième et D le quatrième. Deux de ces manuscrits sont incomplets : l’un, 4, ne commence qu’à la page 41; et l’autre, ©, à la page 65.
Pag. Lign. Mots. Variantes.
1713 O:a........ Omis, B.
16. 18 Kai.......... Omis, D.
Ib. 19 Ἐπειδὴ εἰς. ... .. Ἐπειδὴ δ᾽ εἰς, D. Ib. Ib. ΤἘοσοῦτον.. ..«.... Τοιοῦτον, D.
21 : ἔχειν τοιοῦτον. . . Jéce τε τοιοῦτον, 8; ἔχεω ΐ omis, D. 26 5 Te... ......... Omis, Bet D. Ib. 23 Tap........... Omis, Β οἱ D. ΠῚ. a
τ TABLEAU SYNOPTIQUE Pag. Lign Mots. Variantes. 29 6 Tap........,.. Omis, D
Ib. 7 Où. ..... Ses Omis, D.
16. 7- . FERRÉ Onmis, B et D.
γίνεται... es 0 0 0
Ib. 8-9 Μαχρὰς rai... .., Omis, ibid.
Ib. τὰ Πολυτέλεια.... ... Πολὺς τέλεια, B. Ib. Ib. Éori.......... Omis, ibid. Ib. 17 seat Omis, ibid. Ib. τὸ Rain samir Omis, B et D. Ib. 22 Ταρνενῶς φρο οι Omis, B.
30 2-3 Apouro....... ἀμωμήτως, B. Ib. 8 Αὐτὸς... «οὐ νον Omis, D; mis en marge Ib. 9-10 Τὰρ — ἔθετο... ... Omis, ibid. Ib. 13 ἰσχνοτάτοις. . . ἰἰσχνοτούτοις, B. Ib. Ib. Oùu........... Onmis, ibid. Ib. τά Μεΐνας. . .....,. Meouc, ibid. Ib. Ib. A'E.......... Ἐν, ibid.
Ib. Ib. Πείσεσθαι........- Πείθεσθαι, ibid.
©" 70. 22 Mot... ....... Μετὰ, ibid.
16. 10. Térissése ess Omis, B.
33 6-7 Πολὺς — xabapèr.. Omis, ibid, Ib. 9-10 To Λιγύων -- ξύμμοι. Omis, ibid. Ib. 16 Καὶ ὑπὸ αὖ... .... Omis, B et D. 10. 1852. “Tobias es ον Omis, 8.
Ib. Ib. Ἑαντῆς ἐν πτυχῶν Τῆς, ibid
10. Ib.
DES VARIANTES. | it
Mots. Variantes.
ἐπιθυμῶν . " ἐπι ἐπὶ σωμάτων κάλ- λος, Bet D. Poobeisæ. . ...... Ῥωσθεῖσαν, D. Ἐπωνυμίαν. . .... Ἐπιθυμίαν, ibid. ὑκέτι. ES D PS 8.
Toi. ..... Soie CAE τοῖς, D. Té............ Omis, B. Iévrwv. ........ Δεν ὅτι πάντων, ibid.
[Καὶ Πολυκρὶ καὶ Πολνχρά--
Καὶ Πολυχράτης.. ὶ Πολυχρά ἐς
Ἑνὸς οὐθενὸς... ... Ἑνὸς μὲν οὐθενὸς, B et D.
Ζυνήθη — ἱλαράν... Omis, ibid. Ποικέίλον. ....... Ποικίλου, À. An xpñua....... Τί χρῆμα, D.
Ποιουμένῳ. . ..... Ποιουμένων, 4. ἕλληνας. .…..…... Omis, 4,B et D. Δεῖν. ....... ... Omis, 4.
ἅπασι προσήκειν... Omis, 4, B et D. Παύσεται........ Παύσηται, À. Δώσει. . «.««...... Δόσει, D.
Pure Omis, A. D re Omis, ibid. Éot........... Ἦν, D. Ἑρμεηνείαν. ..….... Omis, 8. Fée Omis, ibid.
Pag.
TABLEAU SYNOPTIQUE
Mots.
Variantes.
Αλλους.. ....... Omis, D. Dictons Ti, A.
Συμπλοκῆς. ......
ἘΠτ᾽ ofeode... { τοι
Συμπλοκῆς μόνης, D. Mie Τί δεῖ, ibid.
His θες, A0
Of piv......... Où μὲν, 4, Bet D. Omis, 4. Evravbot-Brétecha. Omis, D.
Τῆς αὐτῆς. ...... Καὶ μιαρῶς. ..... Τῶν ἱματίων. . ...
Omis, Ομ,
Τοῦ αὐτοῦ, en marge,
A et D. A.
Ἐμοὶ γὰρ ὃς. «ον Ἐμοὶ et ὃς omis, À οἱ
û ᾿Αθηναῖοι lasse Χορηγὸς. esse
Τοῦ, ἐμοὶ. 4.6.9.
τ
Omis,
À.
Χοριγὸς, À.
.. Τόδε μοι, À; ἐμοὶ omis, Σπάνια td....... Omis, 4 et D. 4
Qmep.......... . Ὥσπερ, À. Λέγω. ...... ... Λέγων, B. Αήδῆνινν ἐεοτῦς ἀμυδεῖ, A
Τοῦ τε ἀρκοῦντος... Τοῦ δὲ ἀρχοῦντος, À.
Οὐδὲν. Δὲ χαριεστέραν..
More Οὐθὲν, D. .. Δὲ καὶ χαριεστέραν, ibi Αὐτοῖς, 4, Bet D.
Ὑμᾶς de sou... Ἡμᾶς, B.
Liga, 13
. 13-14
14-15
Ἧ σκήνωσαν οὖν οἱ 2
DES VARIANTES. +
Mots. Variantes. Τηλικοῦτος. ...... Τηλιχούτης, À. Agiorato. sie ἀφιστῶν ἀφίστατο, Β. ἀνακνείων. ...... Omis, 4. μα’ cu, [M αὐτῶ, 4 μῷ γέ ον: ὅτι μεθ᾽ αὑτοῦ, 8, Συσκοτάζοντος.. .. Συγκοττάζοντες, 4. Kafeipke. ....... Καθεῖρξαι, B. Aeumv@v. . ...... Δειπνοῦν, À. ἀπέδοσαν."...... Απέδωσαν, D. Oürog.......... Οὕτω, 4 Τουτὶ τρίτον... .. Οαις, B.
lOmis , B.
Tourout......,.. Τουτονὶ, 4.
Qc . Omis, À et D. Ἐβουλόμην sééste Βουλόμην, D. Axobaeobe. . des ἀκούσεσθαι, « ει Β. ἔξωσπερ-- ποιοῦντες... Omis, .4; ὥσπερ, D. Εἰώθειμεν. . . .. .. Εἰώθημεν, B. Συμβαύει. ...... Συμδαώοι, D.
Δὲ καὶ Eige ss.» Omis, À
Καπνίζειν. . ..... Δειπνίσειν, À.
Τοὺξος νον sues Omis, 8
Κοινῇν .......6. Omis, 4.
Pag. Eign. 65 18 Ib. τὸ Ib. Ib. 66 1 Ib. 2 Ib. 6 Ib. 7 Ib. 11 Ib. Ib. Ib. 13 69 τ Ib. 2-3 Ib. 3 1. 4 Ib. 8 12. 9 Ib. 15 70 6 Ib. 12. Ib. 10 74 4 77 2
TABLEAU SYNOPTIQUE
Mots. Variantes. Ἦν puy... ..... Omis dans les 4 Mss. ἔγωγε asus Éye, 4. Μὰ τοὺς Θεοῦς.... Omis dans les 4 Mss. Οὐδένα... ....... Omis, ibid. Ἐγνώχειν Dunes Ἐγνώκει » À. PR RER Omis, 4, Cet D. Aro sous se Αὐτοῖς, ibid. Εἰώθειν. ....,... Εἰώθην, À. Éorépag ἜΣ ΤῊΝ Ομιῖβ dans les 4 Mss. Ô υἱὸς does ἀνθρώπους, “. Μελέτην. . . ..... Men, D. Οὑτοσὶ - ὙΝ «4, οὑτοὺς, B, οἱ
oùrèç, en marge. PR ee Omis, A. Avdpouévous. ae ἀνδρομέδους , 8. Τούτῳ. URSS Τούτους, D. Αγνῶς Tige... ὃ πω » 4, Bec Αγνόστως, D.
Συγκλεῖσαι. . . .... Omis dans les 4 Mss. Does ete Omis, 4, Be 6. ἀλεκτρνόνας ares ἀλεκτριάνας, A. 'Κυρίων καὶ. . .... Κυρίων τε καὶ, D. Γνώσῃ. ......... Γνώσῃης, D. Γενέσθαι. .......
us A; et en mar ge : γενήσεσθαι.
Pag. Ligo.
DES VARIANTES. γι
Mots. | Variantes. ἔχων τήνδε....... Τήνδε ἔχων, À et B..” ὄννχα. . «.« «τον ὄνυχας, D, en marge. LS : marge de ce dernier; Δὲ déesse Δὲ omis, 4; δ᾽ εἰς, D. Après ce mot : τοῦδε ᾧν»- Mi ssiseusse τορικοῦ γένους τοῦ, .B, : Cet D. ; Ο ἄνδρες. - +... Omis, A. Τὰ εἰς TE ας Omis dans.les 4 Miss. Τὸ ses Τῶν ἐν, À! : Eire. ........ Omis dans les 4 Miss. Κόνωνα. ..,.... Omis, 4 τ Κῶ
᾿Κἀταμεμψαμένους... . Μεμψαμένους,
manuscrit 4. " -‘i Αὐτῷ. .....,... Omis dans les 4 manusc.
Anip.......... Omis, ibid.
. Η : Tubv........., :
Ὁ use) Αὐτὴν. ..... sex Αὐτῶν, A; omis, D. Kansas + Omis, B, Ce D. Συνεσπασμένοις. … . Pro » Ὁ, en
marge.
Διατίθησι, amer { Ἢ | B
᾽ Διατίθεσι
VII TABLEAU SYNOPTIQUE Pag. Ligr. Mots. . Variantes. . 86 711 IHoXootoy. ...... Πολλοστῶν, 4. Ib. Ib. ᾿ Éxchuv........ Κείων, ibid. Ib. 16 Πεΐθειν. . :...... Πείθει, À. 89 .6 Éxatépo Lidides Éxatéou, D. 16. 18-19 Καθ᾿ ἑαντὸν χρόνῳ, [Κα ἑαυτὸν χρόνον χρόνι | ἊΝ manuscrit À. go 2 Πῶ....... .…... Omis dans les 4 Miss. Ib. 12 Arai. ...4.... Αὐτὰς, D. Ib. 21 Αὐτῶν... :..... Omis, 4, B et D. 93 7 .Moÿ”......... . ὡς, 4. Ib. 16 ἰδίᾳ. ..:....... Omis, ibid. 94. 2: Ἰοσούτῳ...... +. Τοσούτων, D. 97 1-12 Οἱδὲ--χινδυνεύουσιν. Omis, 4 16. 7 Oiuobñyar...... Οἰκησθῆναι, ibid. 16. τά Adr@vss ...:.... Omis, Z. 98 «τ Eort. ........ ; Ἐστὶν, D ᾶι 1. 9 Μέμψαιτο. ...... ΜΈΡΕΣ, B Ib. 13 Ἐπαγωγικὴ MTS Ἐπαγικὴ, À. 101 9 Ti ôvouaoiu..... Τοῖς ὀνόμασι, 4, Β et 1 102 3 Toscane Omis, B. 12. 17 ἀναγκαῖαν. διάδος ἀγκαῖαν, À. 105 1 Kader Omis, ibid. Ib. 13 Arai... ,...... Αὐτάς, ibid. 106 13 Ἡμεῖς δὲ, εἰς... Ἡμεῖς δ᾽ εἰς, D.
+
Pag. Ligo. Mots. Variantes. 106 20 Πλείστων........ Πλεῖστον, 4.
Ib. 22 ἀλλ ἀπὸ...... . ἀλλὰ ἀπὸ, ibid. 109 9 Μιᾷ. .......... Μι, À.
Ib. 12-13 Ἐνεθιθάξομεν.. sg ἀνεβιβάζομαι » ibid. Ib. 22 Edu....:...... Eidet, ibid.
110 2 Ποικίλοις. ...7... Ποικίλλοις, À.
19. Ib. Διὰ νούτων..... . Διὰ τοῦτο, ibid. Ib. Ib. Hobabyer. ....... Omis, D.
1. 4 Ao.......... Αὐτῆς, ibid.
Ib. τὸ ὥστ᾽ ἀποκναίειν... ὥστε ἀποκναίειν, À. Ib. 13 Ἐχεῖνοι. . ...... . Ἐκεῖνος, À.
113 3 ᾿λλοιμμάτων. . ... Λημμάτων, ibid. 114 2-3 ἔργων καὶ. «νον Omis, ibid.
1. 3 Hpä.......... Ὑμῶν, B et D. Ib. Ib. Καὶ, ss see Omis, 4.
1. 5 ἄνδρες esse Omis, ibid.
Ib. τὸ ὁ rar... .... Où ταύτην, ibid. Ib. 17 Προσῆκον..... ..... Προσῆκος, ibid. Ib. τῷ ΠΕεζοὶ. ......... Πεζῇ, D.
Ib. 17 Té............ Omis, 4, Ba D. 117 3 Λειφθῆναι. . ..... Αηφθῆναι, “1.
Ib. Ib Σώφρονες: ....... Σόφρονες, ibid.
1. 5 Oixtav.......... Oùxcixy, D. ᾿
16. 7 Aÿrog......... Τοῖς, ibid.
Ib. 8 Αὔξειν ἕκαστος... . Éxaatoc αὔξειν, À.
+ DES VARIANTES.
TABLEAU SYNOPTIQUE.
Pag. Lign. Mots. Variantes. 117 12-14 Énebog— te... Omis, ibid. Ib. 13 Ypw........... ἡμῖν, D. Ib. τά Τῶν vüv.......,., Τούτων, B, Cet D. 118 : Πεντακόσια.... ... Πεντήκοντα, À. Ib. ἃ Aë..... Mes Onmis, D. Ib. 4 Ἠσκήκαμιν....... Σήκαμεν, À. Ib. 7 Teës.........., Γεν (pour γ᾽ ἐν) ἐν, 4 Ib. Ib. Δὴ..««οννς .... Δεῖ, ibid. | Ib. 8 ἔχοι. ΠΡ ἔχει, ibid. Ib. 9 Âc.... sas B. 10. τὸ ὥς. crus. ὧν, Βειῦ. : 10. 18-19 Καὶ κύριος — ἦν... Omis, 4. 125 5 ὑμετέρων... sers Ἡμετέρων, A. Ib. 9 ὁποῖ᾽ ἄττα....... ὁποῖα ἅττα, À. Ib. τὸ Âv.......... .. Omis, et B.. 12. 11 Δήμητρα. . .... .. Δήμητραν, 4. Ib. τὰ Mot γένοιτο. . .... Νὴ γένοιτο, ibid. ‘ Ib. 18 Ἡρμήνευκε. ..... . Ἑρμήνευκε, ibid. Ib. 20 Ovôuaw. ....... Νοήμασι, D. Ib. 22 Mépassscs soso Παρὰ, À: 122 10 Adywy.......... Aôyw, Cet D. 125 2 Δοχῶ. ...,..... Aoxûv, À. - Ib. 3 ὅσα τούτοις... .«.... ὅσα πέφυκεν τούτοις, D Ib. 10 Ynayoueda. . .... Omis, ibid. Ib. 16 Χρηματίζοντος. .. . Χρωματίζοντος, ibid.
DES VARIANTES. xt
Pag. Lign. Mots. Variantes.
126 17 Καθαρῶν. .....,. Kabapèr, ibid. | Ib. 18 Aôyuv. . ....... ὁ λόγος, Cet D. 129 5 ἀἄν...... PATES Omis, D.
10. 16 Τέκνον... save: Τέκνων, À.
130 6 Ἐδοκίμαζον ΠΕΡ Aoxfuxtoy, ibid.
10. 15 Agloruoav....... ᾿Αφείσθωσαν, D.
Ib. τῇ Ti............ Omis, B.
133
. 21-22 Αρχῖνον καὶ Δίωνα. ᾧ
Νῦν δὲ omis, 4΄; οὐθὲν
. 18 Νῦν δὲ οὐθὲν δέομαι. δέομαι νῦν, B; οὐθὲν γὰρ
δέομαι, D. Αχίῳ καὶ Δίωνι, À; ἀρ- χίνῳ καὶ Aion, D.
7 Οὖν. .......... ἦν, 4, 8 εἱ D.
. 19-20 Προπεμφθῆναι. . .. Προπεμφῆναι, Ὁ. “.
Ib. 41τ--} ὥστε ---- κράτιστον.. Omis, ibid.
134 2 Συμπεριλαδὼν.... . Συμπεριλαθὸν, ibid.
Ib. 5 Τῶν κόσμων...... Τὸν κόσμον, C εἰ D.
Ib. 7 AUTO ruse se ὧν, À.
Ib. 8 Προπέμπεσθαι..... Mutilé, 4.
ac (PORTE. Las men es ποθερ δ᾽
137 2 Τουτὶ κῶλον. . .... Τουτὶ ro κῶλον, B et C.
Ib. 4 Χωρίσαντες. « .... Χωρήσαντες, À.
Ib. Ib. Τοῦτο ro....... Τοῦτο ti, 8.
Ib. 11 Toÿb?....... ... Omis, 4.
TABLEAU SYNOPTIQUE
Pag. Lige. Mots. Variantes.
137 11 Toûroug. ........ Omis, D
138 10 Tax” ἂν......{Ὁ Τάχα ἂν, À.
Ib. 12 Ἐξέταζε se ee Ge Ἐξέταξεν, ibid.
141 1 Kevogroudiar. . . .. Σπουδίαν, ibid.
18. 7 Συνιδὼν. ....... . Συνιδὸν, Β.
Ib. 15 ἔργων Seront Τῶν, dans les 4 Miss.
Ib. 18 Τῷ d..... hear Τὸ δὲ, 4.
142 8 Ἐσθλοῖσιν.... ,.... ὄλοισιν, A, Bet D.
10. 16 Oéisrsneiours ἧς, B.
16. 17 Καλλωπίζει. ..... Καλλωπίζειν, À.
Ib. 18 Mer” αὐτὴν...... Mer” αὐτῇ, À.
145 9 ἀκαιρίαν sims PS Muulé, D.
Ib. Ib. Aùrüv....,..... Omis, ibid.
146 3-4 Adkouor. ........ Δαξάζουσι, ibid.
10. 5 To.:.......... ὅτι, 4.
Ib. ἡ ΝΜιεῖσθαι.. .... + Μισεῖσθαι, C.
Ib. 7-8 Τοὺς ---τῶν d’.... Omis, B; τῶνδε, D.
18. 8 Éyraprepeir. +... Καρτερεῖν, D.
Ib. 14 ΠῚ Omis, ibid.
10. 16 Παχύτητος... ... . Ταχύτητος, A.
Ib. Ib. ἀδυνασίας........ ἀδυναμίας, ibid. ᾿Αποφηναμένην ἔργων. πρᾶξι
149 4 ἀποφηναμένην..... ἐἰποψηναμένην, C5 ἀπεφή
vavto ἔργων πρᾶξιν ἀπὸ
| φηναμένην, D.
DES VARIANTES.
xiu
Pag Lign. Mots. Variantes.
149 8 Τὸ τὸν τούτῳ.. ... Le toürer τῶν D; rè vob τοῦ, D.
1. ὁ À cbevérepoy due ᾿Ασθενέστερον, B et D.
Ib. 10 Züvraëw........ Omis, D.
10. τιᾶ Τῶν προγόνων... Omis, 4, B et D.
19. 13 Μετοικοῦντας. . Μετοϊοῦντας, À.
1. 14 Tü........ .... Τῶν, B.
150 3-5 Τὴν ---- αὐτόχθοσιν.. Omis, 4.
Ib. 8 Hrwçäér........ Τίς δ᾽ ἂν, B; à omis, D.
153 1 Aroddog.. ..... Ἐπιδιδοὺς, 4.
10. 5 Huobonc. . . ..... Ηκούσει, ibid.
Ib. 22 Tarewd. --.. . Ταπεινοὶ, À.
154 7 Ἐν αὐτῇ. . ...... Ἐν αὐτῷ, ibid.
Ib. 10 Tortue Τὲ τὸ, D.
Ib. 14 Aaurpotérou. .... Λαμκρότατον, C et D.
157 8 Καχλάζον.. ..... Καχλάξων, A.
18. 6 Éxr.......... Ἑλὼν, B.
Ib. 15-16 Méynv.......... Νόνην, 4; μένης, B et D.
158 4 Ἐφθόνησι........ Ἐφθόνηφα, À.
. δ me 7
Ib. τὸ To... Had Onmis, -B.
16. Ib. Ἐλαών....... . EX, À.
Ib. 11-12 Évraÿda. ....... Ἐνταῦτα, ibid.
106. τά Μειρακιωδῶς. .
Μειρακιώδη μειρακιωδῶς, ide
Ligo.
3
. 12 . -Ib.
. 14
16
. 17 . 18
© © I Où ©
et
. 10. . 16
. 17 . Ie.
TABLEAU SYNOPTIQUE
Mots. Variantes. Διαμιλλησομένοις... Διαμελησομένοις,, À et 1 Αὐτῶν ἤκουσα. . . . ἤκουσα αὐτῶν, À. Ales Omis, 4, Bet D. Aisne Omis, 4.
SAN entres Omis, B et D. Καλῶς. . ....... Onis, 4, Be D. ὑπὸ γῆς. ose ὕστερον, ibid. Καλλος. «ee. Οὐ κάλλος, 4. ὁ τοιοῦτος... «..... ὁ πλοῦτος, ibid. Οὐχ... ««Ὑὐνὐν . Οὐχὶ, D. ἀλλ᾽ — ἔχοντα... Omis, 4. Zogie: da sissese Σοφίας, À. Ter. . .,..... Φαώεται, B. IMerpéole. ....... Πειρᾶσθαι, À. ἢ δὲ ἧττα, ἐὰν ἡττώ- Η δὲ ἥέτον, ἐᾶν κτώμεθα { dass tite | manuscrit À. Παρασκχευάσεσθε... Παρασκευάσασθαι, B. © Τνόντες. sono. Γνῶντες, À. Tasse To, D. Θησαυρῷ." « ..... Θησαυρὸν, dans les 4 Ms: Aa sosie ον Omis, 4, Be D. Ὑμάς. asset ἡμᾶς, À. Δὲ — petépas.... Omis, ibid. Χρὴ. .... ...... Omis dans les 4 Mss.
Παραμνθεῖσθαι.... Παραμυθεῖσθε, À.
DES VARIANTES. XV
Pag. Lign. Mots. Variantes. 165 18 Éd ina Omis dans les 4 Mss. Ib. 18-19 Ξυνοδύρασθαι...... Συναδύρεσθαι, D.
16. Ib. Édy—twvodipactu. Omis, 4. 166 13 ILérov. ........ Omis dans les 4 Mss.
Ib. 15 Miserere Omis, ibid,
Ib. 21 ἄριστα PE ste droite ἄριστος, «4.
Ib. Ib Ἡρεσκεύασται. . , . Παρεσκεύασθαι, ibid.
16. 16 Οὗτος. ........, Où τις, ibid.
169 5 Γὲν ον. ταν ον ρα Omis dans les 4 Mss.
18. ΩΝ ἂρ τὰ Ἰραί > Α.
170 5 Ταῦτ᾽ οὖν....... Τοῦτ᾽ οὖν,᾽ À.
Ib. 7 Καὶ ἐγὼ. ....... Καγὼ, B et D.
Ib. Ib. Kai—rpobvuérete. Omis, 4.
16. 8 Kaota. ....... Μάλιστα, À, B et D.
19. 16 Τιμῆς δόξης. . . ... Τιμῆς καὶ δόξης, Β εἰ D. ᾿ ει
Ib. 17 Män...... ... at À.
Ib. 18 Πολὺς... «νον Πολλοῖς, Cet D.
173 5 Προὔλεγες. ...... Προὔλεγε, 4.
Ib. 6 Aisyém......... Omis dans les 4 Mss. .
Ib. Ib. Διεμαρτύρου...... Muulé, 4.
Ib. 8 Hs Omis, 4, Bet D.
Ib. τι Aou. ......... Δοκεῖ, 8.
Ib. 13 Ακονιτὶ. «re. Axornti, 4.
- TABLEAU SYNOPTIQUE
XVI Pag. Ligo. Mots. 173 19 Hpé@n......... 174 5 Θηδαίων καὶ παρά.. 118. Ib. Τῶν ἔτι τούτων... Ib. 8 ᾿Ασμένως προ πρὸ Ib. 9 Éd. . «.." 18. 17 Οὕτως... css one Ib. 18 ὑμετέροις. Sons 18. Ib. Ὑπολαμθάνετε..... 177 6 Ξλόμενοι...... εν Ib. 10 Τότ ss, éd 18. τὰ Αὐτοῖς. ......... Ib. 16 Δουλεύουσαν.. 178 9 ΤΓεγενημένῳ. . .... Ib. τὸ Τὰ d....... ss Ib. 11 Λοιπὸν. . ....... Ib. τὰ Τουδὶ. . ........ 18. 13 Καταψυηφιεῖσθε. ... 18. 15 Oise ων 16. 17-19 Le προγόνων — ναυμαχήσαντας. + « 181 4 Πέπραχται. . ..... Ib. 7 Δόγους.. ....... Ib. τὸ Orge see
Variantes.
x ὁρέτη, 8.
Omis, 4, B et D. Τῶν τούτων ἔτι, À et B. Àvexphme » À.
. Ἐὰν, ibid.
Οὕτω, À.
Ἡμετέροις, ibid. ὑπολαμβάνεται, ibid. ἑλόμενον, D.
Tére, A et D. | Omis, 4, B et D.
. Δουλεύσασαν, À.
Omis, 4, Bet D.
Omis, 4, Bet D. Omis, ibid. Be un, Vus καταψηφιεῖσθαι, B. Omis, Bet D.
lOmis, À.
Πέπακται, B. Λόγον, dans les 4 Mss. ὄψις, D.
DES VARIANTES, XVII
Pag. Mots. Variantes.
18r 11 Toners Omis, À.
Ib. Ib Exec. Κιὰς, ibid.
12. 12 Διωκόντων. . « « - .. Διακόντων, ibid.
Ib. 13 Αὐτοῖς..... νον ον Αὐτῆς, Β εἰ C.
Ib. τᾷ Adnbeïow. . ..... ἀληθέσιν, A et D.
Ib. 19 Oùre........... Eire, D.
© Ib. Ib. Σπανιζούσῃ...... .« . Σπανίζουσαν, À et B.
182 4 Tap..,........ Omis, D.
Ib. 7 Δοκεῖ εἶναι... .... Εἶναι δοκεῖ, ibid.
185 γ»- Eee ET JOuis, B.
ἀξιολογωτάτους. . . |
Ib. τὰ Τοῦτον... ss... Τοῦτο, 4 et B.
186 13 ἀνυφαίρετα.. jrs ἀναφέροντα, A et B. .
189 3- ER capanempuéus, 4.
LR χ
10. 7 Στρυφνότητι Dire Στριφνότυτι, ibid.
Ib. 10 Hoxrxéru. «ον τυ ὦ «4; ἐσκικό- των, B.
Ib. 20 Τοῖς χωρίοις... « «Ὁ ἂν χρόνοις, τοῖς χωρίοις. manuscrit B.
Ib. 22 Tphyt. sors Τρίχας, ἰδία.
190 3 Xpñow.. ....... Χρὴ, dans les 4 Mss.
Ib. 6 Δέον. ses Fee Es ἐδ
Ib. 8 As mdr Ai, B
418. Ib. Aéyopey.. ...... Λέγομεν, À et D.
XVI TABLEAU SYNOPTIQUE
Pag. | Lign. Mots. Variantes. 190 13 ἀρετὴν. ........ Λέξιν, 4 et 8.
Ib. 16 Ταύτην. ........ Ταύτης, Cet D. Ib. Ib. Toi............ Omis, 8.
193 2 Αδιαλλάκτους. . « » . Διαλλάχτους, 4. Ib. Ib. Hv............ Omis, D.
Ib. 9 Αηδίαν. «ruse. Fe 4, Ba D; à day en marge, B et L 16. 13 κα. γέλωτα... .. Κατὰ γέλωτα, 4,BetL 10. τά Φέρων.. ...... +. Φέρον, B et D. 194 2 Nues .... Ma, dans les 4 Mss. Ib. 4 Οὑτωσί πως. .... . Πῶς οὑτωσί, ibid. Ib: 8 ΥὙπὸ.....««ὐνον ἀπὸ, Aet D. Ib. 10-11 Exdt....... -,... Kant, 4. Ib. τι Δεινότητα. . ..... Δεινότατα, À, 197 5 Σπουδαίας. ...... Σπουδαίον, À. Ib. 7 Edxique........ Εὐκόσμως, ibid. 10. τι Πεφύκαμεν εὖ. . .. Πεφύναμεν" οὗ, À. 198 13 Touxdra......... Τοιαύτη, À. Ib. 14 . Πρώτων. . ...... Πρῶτον, B. 201 1! Maprupia........ Μαρτυρίαν, ibid. fins { ἕδρας — _ ἕδραις — βεθηκυίαις κυίας. ne ses A, B ει D. Ib. 15 Λήγῃ ed Λήγει, 22. Ib. 17 Ἐδτοιν τὸ οί φν οὐ Εἶναι, À ει D.
202 7 Δνακοπὰς. . ..... Avaxoundc, À.
1). 9
«δ, du
DÉS VARIANTES. ΧΙΧ Mots. \ . Variantes,
Tpaxdmrac.. .... Τραχύτητα, B et D. ἀφώνων.. sos Avrigdvov, À.
Hpugévuy. . : Αμφώνων, ibid. ἔχη CRE { # Ἵ A et D. ἔχει
Κακόφωνοι ---- ἀηδεῖς, B,
Κακόφωνον -- ἀηδὲς... nv , Ca δὴ ab À.
ἐνεγιάμεναι..... fÉretrépere C, en marge.
Χνοῦς. .:....... Γνοῦς, À.
Συντίθεται. ...... Συντίθενται, B.
ἔχον.. re Et ἔχων, B et D.
Knkciv.......... Καὶ κηλεῖν, D.
Ἀναγκαίοις. Hs ἀναγκαίως, À.
Κατεσκευάσθαι. ... Κατεσκευάσται, ibid.
ἄνευ ἐπιτιθεμένοις, A; ἀν-
επιτηδεύτως συντιθεμένοις, ἈΑνευπιτοθεμένοις. . . D; ἀνευπιτηδεύτως ( lisez ἀνεπιτηδεύτως ) συντιθεμέ--
νοις, Bet C.
Ὶ 2 L . Metanéunew..... πον A; et en marge : πέμπειν. ἢ Tor ee Τῷ, dans les 4 Mis.
Ὑπεροπτικῶς ἔχειν.. Omis, B.
213
. 21
. 12
TABBEAU SYNOPTIQUE Mots. Variantes, Τὴν — κατάλληλον. Omis, B. Κατάλληλον. . .... Ακατάλληλον, D.
To. es ess Τῷ, ζ, Περιττῶς.. ...... Ὑπεριττῶς, B.
Παρθενεία. . ον Des » A; παρθενεία
B,Cet D. Tue. . ......... Tu, B, € et D. Γενέσθαι... ...... Γύνσθαι, D. É ar. .… Omis, 4, Bet D. Οἰκήτορας. ..... . Oùxiropes, D. Ἐυνέδησαν. . . .... Συνέδησαν, À. Éppäeav.. ..... Ἐκμέλειαν, ibid.
ἀλλὰ — ποίοις. . .. Omis, ibid. ἀποίοις καὶ παρατιθέμεν Ποίοιςπαρατιθέμενα.ς« 4, Cet D; παρατι μένη, 8.
᾿ ἀποτελέσει.. “τ... Τελέσει, À.
ἢ πῤᾶγμα....... Omis, 4.
Après ce mot: γραμι Συγκεῖσθαι.. .... +4 τῶν καὶ μαλακῶν, à) ; ἐνώτε συγκεῖσθαι, D. Σπαδονισμοὺς. ..... Σπανισμοὺς, 4. Τούτῳ... «0.6.0... Τοῦτο, B, C et D. Adtñg.......... Αὐτοῖς, D. Aewa. ......... Omis, 4.
DES VARIANTES. XXI
Pag. Lign. Mots. Variantes. 217 5 Οὐ τοὺς. . ...... Οὐτοὺς, À. Ib. 8 Διώχβι.. ......,.. Δεῖ διωχεῖν, B, C:et D. Ib. g Av............ Ἐὰν, Bet D. [Καὶ ἄλλα πολλὰ τοιαῦτα ποιη- | ἢ τικῆς καὶ μελλικῆς ( μουσι- Ib. 13 de πὰ me χῆς, D) λέξεως ὄργανα" FR A τοιαῦτα, x τ. À, B,C et D. Ib. 18 Οὖν πρότερον... .. Οὖν καὶ πρότερον, C. 218 : ΔΛέξις. . ........ Λέξω, À. 10. Παραλαθόντες.. δον Παραλαμθόντες, 8. Ib. 19 Ταῦτ᾽ ἀπέχρησεν. . [τ ps NC et D. 221 Τὴν. .......... Omis, 4. B. 7 Γιγνομένους. . .... Γινομένους, D. Ib. τὰ CORRE à Ἵ ibid. Αξιον Ναυμαχήσοντες: δυναμένας, δὲ πρὸς δὲς τοσαῦτας κιν-- ; δυνεύειν. Οὐδεὶς γοῦν πρὰς ' Ναυμαχήσαντες. ἐβᾶφν nt Bet δὲ Ib. 13-164 Οὐδεὶς δὲ πρὸς ὑ--
Ναυμαχήσαντες᾽ δυνάμενοι μᾶς, % The. τ te, ,
δὲ πρὸς δὶς τοσαύτην κιν- δυνεύειν. Οὐδεὶς γοῦν, κ-
τ. À, D.
XxHI TABLEAU SYNOPTIQUE
Pag. Lign. Mots. Variantes.
221 15-1 a αϑμθώνι EL "ἢ did μὲν mu...
Ib. 17 Opoloyious. . . . Ομολογήσειεν, B et C.
222 6 Τῶν ἀγώνων. . .. ἀγαθῶν τῶν ἀγώνων, B.
2258 14 Ἐξ ετάσας. . , . . Ἐξετάσαι, C.
18. 15 ὁμολογήσειε. she Ομολογήσειεν, Βει6.
1. τ Ἐουλεύετο.. . . . EGoÿlero, 4, B et D.
JOmis » À.
10. 2» Τὰρ. à ss à 2 Omis dans les 4 Miss. 226 1: Τῶν. se. Om, ibid.
I6. 3 Κύρου. . . . . . Κύθον, 4.
Ib. Ib. Ἀστυάγην... .. Omis, B.
Ib. 6-7 Καὶ προσεκτήσαντο. Omis, B οἱ D.
8 ἴω ϑρόνον, eo ἐν Spôvoy τοῦτον, ἐφρό; τιζον, x. τ. λ., À.
Ib. 9 ἹΤιενομένων. . . . . Γινομένων, À et B. Ib. 12 Hposywôuevoy. . . Προσγενόμεμον, 4, ἢ εἰ]
ἐφρόντιζον, LT. À.
18. 1819 Πέρσας... . . . Πέρσαις, À et D.
1. 19 Πατέρα τὸν ἐμὸν. . Omis dans les 4 a
229 2 Ἐξεγένετ᾽ ds ds Ἐξεγένετο » À.
16. 16. Τιμωρήσασθαι... nage dans les manuscrits.
‘F6. 6 ἅμα RTS. Παρὰ, ibid.
I. 8 Τὰς à Soie Omis, 4.
15. Ib. Yu... . ... Ἡμᾶς, ibid.
Ib. 10 Δάτις. . . .- νὸν Adrre, ibid.
DES VARIANTES. xxur Pag. Liga. Mots. | Variantes. 229 21 Hu. ... Yu, D. 230 1 Οὕτως... . . ..ὦ Οὗτος, ibid. 18. 8 Χαρίζεσθε... .. { : » ibid.
| Χαρίζεσθαι Ib. 3-4 Σημήνω.. . . .. Σημαίνω, À. 18. 7-8 Ἐν ἡμετέρᾳ. . .. Ἐν ἡμετέρου, À εἰ D. 233 4-5 Αὐτῶν.. + . . .΄. Αὐτῇ, A εἱ Β. Ib. 6 Age es ss à A, 4,Be D. Ib. 7 ἔφυν. ΤΕ Es ἔφην ἐκεῖνα, Β. 234 τ Κατεσκεύαστο. . . . Κατεσκεύασται, C et D. 10. 4 Προχειρισάμενος.. . Προχειρησάμενος, 4. B. 5-6 ΓΞ — "Vonis, Ἧς
γομένων. . . ..
Ib. τι Δ᾽ ὥλας.. . .. Δὲ ἄλλας, Α. 16. 15 ὦ ἄνδρες Αθηναῖοι.. Omis, 4, ἀθηναῖοι, B. Ib. 20 Τὴ νει.Σ déteste Omis, LB. 237 3 Madordg. .. Μαλλακὰς, ibid. : 16. 7 Ἐν τῷ . . Omis, 4. ᾿ Ib. Ib. Καὶ... ........ Omis, 8. | Ib. τὸ Συναλείφεσθαι.. . . Συναλείφθεσθαι, B. ᾿ 238 5 Τῶν. . . . . . . Τῶνδε, C. Ib. 12 Συγκρονόμενα.. . . Συγκρινοῦντες, D, Ib. 12-13 Afa—ré.. . . . Omis, D. 1b. 14 Ai— τραχύτυτας.. Omis, B. 242 1 Λιγυρὰ. . . . Avypa, ibid.
xxIV TABLEAU SYNOPTIQUE Pag. Lign. Mots. Variantes. 242 : Kai ἀρχαῖα. . . . Omis, D. Ὑπορχηματικοὺς -- 18. 3- { VOmi ά διακλωμένους. . jOmis, B. Ib. 9 Ταύτῃ... . . . . Τὴν τῇδε, ibid. Ib. 21 Ἐπιζητοῦσι.. . . . Ἐπιζητοῦσιν, D. 245 3 Παρασχέσθαι.. . . Παρεσχέσθαι, 4. Σ Ib. 10-11 ἀποδείξεις — τῶν... Onis, 8. Ib. 12 Ἐχκχλησάς. «ee + Ἐκκλησίαν, D. Ib. 15 ΟΞ», Αὐτοῖς.. . .. ne C; et αὐτοῖς, en marge. 246 7 Γλαφυρώτερον. . . Γλαφυρώτατον, 4, Bet D. I6., 9 Ἐχούσας.. . - . Éyovou, À. Née doudou Παροδκιολουθῆσαι. τὸν ἀκροα-- Ib. 1ι3 Ὁ τήν" καὶ παρακολουθῆναι τοῖς, Me Te λ. .. τοῖς, ke Te À À. Ib. 15 Axoÿoytæ.. . . . . Αχούοντας, 4, Be D. 249 5 Οὐ τὴν αὐτὴν... . Αὐτὴν αὐτὴν, B. Γίνεται καχῶν ὁ δι- 16. 9 { τὸν Onmis, 8. καστὴς. . + ee Ἀνέπλασεν ---- ὁ λό-- 250 11-13 JOmis, A. γοςς sliuns à JB. 14 το ἀδολν ... {’ λέγω, À; en marge : οἷα «λέγω.
253
>
4 Ὧν. ..,.... Ὡς, À.
DES VARIANTES. XXY Pag. Lign. Mots. Variantes.
Καὶ τὸ παρακολου-- Kai τι παραχολουθεῖν, χαὶ Ib. 15 ἘΠ L Β later τι τὸ παρακολουθεῖν, À.
253 16 pie μὲν — σχῃ
ἀν Omis, 4
254 3 Σύνδεσμοι.. ταρα, ὡς τοῖς περὶ Ζήνω-
va, τὸν στωϊχκὸν, Β et D. Ib. 11-12 Κατεσχεύασται.. . Κατεσκενάσθαι, B. Τὸν μέτρον, C, en marge, et D.
257 4 Λόγον. ... . . . Δόγων, D.
Ἔπιλο ιζόμένος, où- Ib. 14 βὲ He VOmis, 8.
Ib. Ib. Αὐτὰ... . . . . . Αὐτάς, et C.
… Μ᾽ ce mot : εἴτε τέτ-- Ib. 16 Τῷ μέτρῳ... 4
Ib. 15 Ἑὔρυθμα.. . . . . Εὔρυθμον, dans les 4 Mss. 258 2 Xpôpa. . . Xpñua ᾿ D. 10. 9 Por. . . . Τρόπον, dans les 4 Mss.
Τάς τε ἐμμελείας ἐποίει με- γαλοπρεπεῖς > 4,8 εἱ D; ἐμμελεί, C.
1.15 Ὑπολάδῃ... . . , Μὲ ὑπολάξῃ, B
Ib. 15-16 Τῇ πεζῇ λέξει. .. Τὴν πεζὴν λέξιν, C
261 13 Εὐφαιρόμενος. . . as À; ἐκφερό-
μένος, B, C et D.
Τά τε 20 ἐποίε ΜΕ Ib. τι { μεγαλοπρεπῆ. . . : |
XXVI TABLEAU SYNOPTIQUE
Pag. Ligo. Mots. Variantes. 261 13 ἥν... . .... ἢ, 4 262 . Πεπραγματεύμεθα.. Πεπραγμάτευμαι, À.
_5 ed 1 Omis, B.
4
4
5 Πάντα dax. . . . . Πανθ᾽ ὅσα, À. Ib Παραλειπομένων... Παραλειπόμενον, C. 6
, 0 10. Λόγον... "ΩΝ ho , D Ib. τὸ Διορίσειεν. . . . . Auwpicu, A. Ib. 16 ASS srl Ti, D. 265 16 Διαγνοῖεν. . . . . Διανοῖεν, À. Ib. 20 ΔΔόγων.... PR Λόγον, B. 266 6 Tapir. . . . .. Omis, 4, Bet D. 1. 7. Énsisesd Kai ἐν, 4. 19. τὰ ἀδήλους... .«.΄ po A et B; δήλο ' manuscrit D.
Ib. τὰ Προσήκει... . . . Ἡροσήχειν, À.
Ib. 13 Éxéäoa. . . . . . Ἐκβᾶσαν, ibid.
269 3 Ἐἔῤῥνθμος. . . . . Εῤῥύθμους, B.
Ib. 3-4 Καὶ ὀνόματα -- ἡ δὲ. Omis, ibid.
10. 4 Περιπεπλανημένα.. | Épreprlanpérz 8. Bb. 7 ι- ἐλνν τ omis, 8.
Ib. Ib. ΜΜηδειμάν.. ... Οὐδεμίαν, À.
270
2871
. 1" | ag 5 ae +
a:
DES VARIANTES. XXVI
Mots. Variantes. ὁρῶ. ὩΣ τα ἐν πῶ χῷ Ὁρῶν, B. Συνθέσεως. . . . . Συντάξεως, ibid. Ποικέλως. . . . + Ποικέλλως, À. Obs 5 4 dus Οἷος, dans les 4 Mss.
Mnvôpara. . . . . Μυνύματι, ibid.
Διαγνοΐη. . . . . . Auavoin, ibid.
Kai ποιητικῆς. . . . Omis, δ.
Oo. . . . ὥσιν, C.
Appoviag.. « + . . ἁρμονία, D.
Πραγματικὸν. . . . Πραγματικῶν, B.
Mint 50 us C; et μηκύνειν, en marge.
Πεποιῆσθαι. . . . . Πεποιεῖσθαι, 4. Quyôpnc. . . . . ὥλιγώρησα, ibid. ἔτι .. . .... ἔστω, B, Cet D.
Ἐξὼν ον αν τς Ét, D.
ἕξεως. + Λέξεως, B, Ce D. ÉD nies Λέξιν, dans les 4 Mss. Μεγάλων. . . . . Μεγάλων καὶ καλῶν, B. |
Ἐπιλογίσηται... ee Ἐπινοήσηται, A. Καθυποχρινομένοις.. Καθυποχριναμένοις, ibid.
Ἑσπούδασε. . . . . Ἑσπούδασεν, ibid.
+
CRE , ἢ, Α,8 εἰ}. Σαφὲς. . . . . . . Σαφῶς, ibid.
Ὠχίσθησαν. . . . . ῷκήσθησαν, À.
ΧΧΥΗΣΙ TABLEAU SYNOPTIQUE
Pag. Lign. Mots. Variantes,
282 2 Πόλεων. . . . . . Πόλεως. « et B.
Ib. Ib. Φησὶν ἐρεῖν... . . Φησὶν ἐρόντων ἐρεῖν, D. ἴδ. 13 Διδασκαλίον. . .. Διδασκαλεῖον, À.
Ib. 14-15 Τὰς πόλεις καὶ. . . Omis dans les 4 Miss. Ib. 15 Αφύήρηται ἜΣ Αφερεῖται, A.
12. 17 Δουλεύωσιν. . . . . Δουλεύσωσιν, ibid.
Ib. 18 IlAnoiov. . . + Omis dans les 4 Mss. 285 3 ἴδιον -- ἀνθυποφορᾶς. Omis, 8.
Ib. 7 ἀμβραχών. ον νον Ἀμαρκῶν, À.
Ib. 9 Πρώην. . . . . . Omis dans les 4 Mss. 12. 19 ἀχίνητον. . . . . Omis, D.
286 :… Διοίσει. . . . . . Διήσει, «4.
Ib. ἃ Πολλά τις. . . . . Πολλάκις, ibid.
Ib. 3 ἔχοι. ..... + Omis, D.
I. 5 Προσαποδόντας. . . ἀποδόντας, À.
Ib. 9 ἀνθρώποισι. ἢ ὡν AT ἀνθρώποισιν, D.
289 4 Εἴγε. . . . . . . Ete, À, Cet D.
18. 13 Μόνον... . . . . Νόνος, Cet D.
19. 13-14 Ἐπαινοῦμεν. NE ἀπαιτοῦμεν, A, Bet D. ‘293 1 ἀνθρώποις. ES LA ἄνθρωποι, À.
Ib. Ib. Éypaÿe. . . . .. ἔγραφε, ibid.
Ib. 2 Ἐπιτηδεύει. . . . . Ἐπιτηδεύειν, ibid.
106. 7 To γὰρ. . . . . . Τῷ γὰρ, dans les 4 Mis. ‘Ib. τὸ Απαιτεῖται.. . . . Απαιτοῦντες, 4, Cet D. 12. 11 ὦντα.. . . . .. Οὕτω ὡς, 8.
DES VARIANTES. XxIX Pag. Lign. Mots. Variantes, 293 12 Ἐχθρὸς ἀρ de Αἰσχρὸς, .4. Ib. 18 Droiv. . . . . . . Dow, À. 294 8 Evo. . .....«-- Tuëç ἔνιοι, À. Ib. 11-12 ἄρπαλον. το τς Br ἁρπαῖον, ibid. Ib. 12 Νεαίρας... . , . . Niaipac, ibid. 297 4 Ἐνῴτε. ἐνόν νι + Ἐνώτε δὲ, ibid. Ib. 18. ᾽ ἐξέσται... . . . Δέξασθαι, À, Bet D. Ib. 6 Ior”.. . . . . . Ποτὲ, À. 10. Ib. Τιώσκω.. . . . . Γινώσκων, À et B. 10. 19 Ἐνεργείας Δ τὲ πε δ νας Evcpysias, À, Bet D. 298 10 Kai... ..... Omis, 4.
JUGEMENT
SUR LES ÉCRIVAINS ANCIENS...
N. B. Ce Jugement se trouve dans deux manuscrits, πὸ’ 1741 et 2847. J'appelle À le premier et B le second.
Pag. Lign. Mots. Variantes.
301 5 Prise ὅτι, dans les ἃ manusc. Ib. Ib. Παλαιῶν. . . . . Ἀρχαίων, ibid.
TABLEAU SYNOPTIQUE
Pag. Liga. Mots. Variantes. 3or 8 Avaywdoovros. .. Γινώσκοντος, B. 302 9 Ρεῦμά τι... .«. Ρεύματα, ibid. 305 τ Συνέθηκεν. . . . . Συνέθεικεν, ibid. Ib. 2 ἰδοῦ. RE ,.- Τοιγαροῦν, À. Ib. 4 Απανθίζεσθαι. νον, ἀπανθήζεσθαι , DB: Ib 5 Πολυμαθείας. . . . Πολυμαθίας, ibid, 309 6 Αὐτῶν... . . . . Αὐτὰς, ibid. . d Opa δὲ καὶ Zrnoi- nn 310 { ETES ἸΣειαίκορον ὅρα δὲ καὶ, ibic χορον. . + Ib. 9-10 Τῆς μεγαλοπρεπείας. Τῇ μεγαλοπρεπείᾳ, ibid. 313 2 Σχόπει. . . . .. Omis, ibid. 16. 4 Mer σαφινείαξ.. {5e τῆς σαφηνείας, A; κο τὰς σαφηνείας, B. Ib. 5 Hô... .... Omis, B. ΓΕ fes ns καθάπερ Xo κατώρθωσεν. . . .) φοκλῆς, À. PI ἀρ δ τὶς, 8. 318 6 Τῆς à σαφηνείας. [Τῆς σαφηνείας δὲ, dans le | 2 manuscrits. Ib. τὸ Δέδοται. . . . . . Δέδωται, B. Ib. τῷ Ἡρόδοτος... ες ὁ Ἡρόδοτος, À. 321 δ᾽ Ἑὑρίσκομεν.. 1. ἧς εὑρίσκομεν, B. ΟΡ. ὁ Ἐγένετο. . .«... Ἐγένεσεν, 8. Ib. τὸ θικὰς. . . . . . Ηθηκὰς, ibid.
DES VARIANTES. xx
Mots. Variantes. !
Πράγματος.. . . . Omis, 8. Ἐπέτυχεν. ἐν νον, Ἐπέτικεν, ibid. Μᾶλλον... . . . . Omis, ibid. Τὸ μὲν. . . . . . Ὁ μὲν, dans les à Ms. Θεραπευτικὸν.. . . Θεραπευτικῶν, B. ἄλλων... « + + Δούλων, ibid.
Ab τὴς ως -. . Omis, ibid.
Δὲ... ..... . Omis, ibid.
Ἐντὸς πρακτοιῆς. . ἕν ταῖς πραχτικαῖς, ibid. Πολυμαθοῦς. . . . Πολυκαθοῦς, ibid.
Τὰ. ........... Omis, ibid.
Pyréoy οὐ de δον Ῥητορεὺς, ibid.
Πάνυ ---- ἔτι d.... Omis, ibid. Λεληθότως... ..... Aelvôotuc, ibid. Διηγήσεσιν. « . .... Δικάσεσιν, ibid.
ἰσχνότητι. Ses ve ἰχνότητι, ibid. Κατέχονται. ..... Κατέρχονται, ibid. Δημοσθένους... ... Δημοσθενικοῦ, ibid.
Kartaoxeuÿ....... Παρασκευῇ, ibid. Ps {βρὸ ce mot : εὑρέσεως,
manuscrit À.
ITéquue.…....... Ilporéqurer, ibid.
Κεχαρακτηρισμένοι.. Keyapwuévor, B. ὥστε δεδεῖχθαι... {ès ὑποδεδεῖχθαι, A; ὡς
ἐπιδεδεῖχθαι, B.
ΧΧΧΙῚ TABLEAU SYNOPTIQUE Pag. Ligo. Mots. Variantes.
337 8 “Λεληθότως.... «Ὁ Λεληθότος, ibid. Ib. 12 . Téyuns.. ....... Τῆς τέχνης, À.
D’après ce relevé, on peut diviser en huit chefs principaux, les Variantes des divers Mss. pour le Traité de l’Élocution de Démosthène,
SAVOIR :
Fe dans le manuscrit 4.
1°. Les altérations d’écriture.. » dans le manuscrit B.
| 25, dans le manuscrit C: 57;
dans le manuscrit D.
[ 89: dans le manuscrit 4. 2°, Les omissions de mots... , » dans le manuscrit B. 28, dans le manuscrit C.
80, dans le manuscrit D.
5, dans le manuscrit 4. 3, dans le manuscrit 8. 1, dans le manuscrit C. 2, dans le manusenit D.
| U 34, dans le manuscrit 4.
3°. Les transpositions, ...... .
45. Les fautes provenant de la rononciation adoptée chez mA Grecs modernes......
14, dans le manuscrit 2. 2, dans le manuscrit C. 15, dans le manuscrit D..
2, dans le manuscrit 4. 2, dans le manuscrit 8. 2, dans le manuscrit C. 3, dans le manuscrit D.
5°, Les lettres paragogiques.…. .
2, dans le manuscrit 4. 2, dans le manuscrit 2. 3, dans le manuscrit D.
6. riyroux en ses divers temps, au lieu de γίνομαι, et vice versie se.e
7°. La suppression des préposi-) dans le manuscrit 4. :
tions dans les mots composés. 5
DES VARIANTES.
8°. Les Hiatus.........,.. ; |
XXXHI
6, dans le manuscrit 4. 1, dans le manuscrit B. 1, dans le manuscrit C. 1, dans le manuscrit D.
266, par le manuscrit A. Torau des Variantes fournies/177, par le manuscrit B.
par chaque manuscrit... ...
59 le manuscrit C. 159, Ll le manuscrit D.
( Le manuscrit C est donc le plus correct.)
Le Jugement sur les Écrivains anciens se trouve dans deux manuscrits, qui donnent les résultats suivans :
1°, Altérations d'écriture... À 2°. Omissions de mots. ...... 3°. Transpositions....... .. {
4°. Fautes provenant de la pro-
nonciation adoptée ces 4, dans le
Grecs modernes......... *
B. Lettres paragogiques. .....
“ῷ
dans les mots composés. .
Toraz des Variantes fournies par chaque manuscrit... 4
1, dans le 16, dans le
8, dans le
2, dans le 2, dans le
1, dans le . Suppression des prépositions { το ἄκος le % ᾽
4, dans le 30, dans le
manuscrit À. manuscrit B.
manuscrit δ.
manuscrit 4. manuscrit B.
manuscrit 8.
manuscrit Δ. manuscrit 4.
manuscrit 4. manuscrit B.
(Le manuscrit 4 est donc le plus correct.)
FIN DU TABLEAU SYNOPTIQUE DES VARIANTES DU 1119 ET DERNIER VOLUME.
111.
“:-
ΔΙΟΝΥΣΊΟΥ AAIKAPNAESEQGS ΠΕΡῚ ΤῊΣ ΛΕΚΤΙΚΗΣ ΔΗΜΟΣΘΕΝΟΥΣ AEINOTHTOS;
ΚΑΙ TON ΑΡΧΑΙΩΝ
ΚΡΙΣΙΣ.
JUGEMENT DE DENYS D'HALICARNASSE
SUR L'EXCELLENCE DE L’ÉLOCUTION DÉ DÉMOSTHÈNE,
ET SUR LES ÉCRIVAINS ANCIENS. .
nr. | k
ΠΕΡῚ
ΤΗΣ AEKTIKHE ΔΗΜΟΣΘΕΝΟΥ͂Σ
ΔΕΙΝΟΤΗΤΟΣ.
ΣΥΝΟΨΙΣ.
À. Παράδειγμα ἐκ τοῦ Θουκυδίδου. — Β΄. H λιτὴ καὶ ἀφελὴς λέξις" -- τ΄. ὶ μιχτὴ χαὶ σύνθετος λέξις. — Δ΄. ἰσοκράτους λέξις. — É-Z'. τιλάτωνος διάλεχτος. — ἢ:--Θ΄. Δημοσθένους φράσις. — Î. Τίνι διαλάττει τῆς Θουχυδίδου λέξεως. — 1Ιά-- lé. ἐν οἷς τὸν Avoiay μεμίμηται. — IC. Δημοσθένους πρὸς Ἰσοχράτην καὶ Πλάτωνα σύγχρισις. — 18 - Κ΄. ἰσοχρατείου λέξεως πρὸς Δημοσθένειον παρεξέτασις. — Κά -κβ + Δημοσ- θενικῆς λέξεως παράδειγμα. — Ky-A. Πλατωνιχῆς δια- λέχτον ἐξέτασις" παράδειγμα. — Λά-ΛΊ . Δημοσθενικῆς λέξεως πρὸς τὴν Πλατωνιχὴν ἀντιπαρεξέτασις. — Λᾶ-Ας. Δημοσ- θένης τίσι τοὺς ἄλλους ὑπερθέδληχεν .. — AV. Συνθέσεως χα- ρακτῆρες τρεῖς γεννιχώτατοι. — Añ-A8. Αὐστηρᾶς ἁρμονίας χαρακτὴρ. — M. Γλαφυρᾶς ἁρμονίας χαραχτὴρ. — Μά. Μέ- σης ἁρμονίας χαρακτὴρ. --- MÉ-My . ὁ Δημοσθένης τὴν μέσην
, καὶ μιχτὴν ἁρμονίαν ἐπετήδευσεν. — Μδ' Me. Διὰ τί οὐ πορεύεται τὴν αὐτὴν ἀεὶ ὁδόν. — ΜῈ -Μθ΄. Πῶς τὸ κράτισ-
τον μέρος ἔλαδε τῆς ἁρμονίας. — Ν΄ -Νβ΄. Δημοσθένους τὸν
‘ SUR
L'EXCELLENCE DE L’ÉLOCUTION DE DÉMOSTHÈNE.
SOMMAIRE,
Ÿ. Exemple tiré de Thucydide.—II. Du style simple. — HT. Du style moyen ou tempéré. — IV. Style d’Iso- crate.— V-VII. Style de Platon. — VIII-IX. Style de Démosthène.—X. En quoi il diffère do oelui de Thu- cydide.— XI-XV. En quoi il se rapproche de celui de Lysias.— XVI. Démosthène comparé avec Isocrate et Platon.—XVII-XX. Parallèle du style d’Isocrate avec celui de Démogthène. —XXI-XXII. Exemple du style de Démosthène.—XXITI-XXX. Examen du style de Platon ; exemple. — XXXI-XXXIII. Parallèle du style de Démosthène avec celui de Platon.—XXXIV-
- XXXVI. En quoi Démosthène leur est supérieur. —
XXXVITI. Quels sont les trois caractères les plus re- marquables de l’élocution.—XXXVIII-XXXIX. Ca- ractère de l’élocution austère. — XL. Caractère de lélocution douce. — XLI. Caractère de l’élocution moyenne.—XLil-XLIIT. Démosthène a choisi l’élocu- tion moyenne.—XLIV-XLVI. Pour quelles raisons il ne suit pas toujours la même marche.— XLVII-XLIX. Comment il est parvenu au meilleur genre d’élocution. — L-LII. ἃ quels signes on peut reconnaître la manière
4: SUR DÉMOSTHÈNE. de Démosthène. — LITI-LIV. Comment il donne de l'éclat à son éloquence par l’action oratoire. — I.V- … LVIIT. Sur certains reproches faits à Démosthène.
I. « Les villes étaient en proie à la sédition : celles
IV. B. Ce traité se trouve dans qüatre manuscrits de la Bibliothèque du Roi, nos 1657, 1742, 1743 et 1745. J’appellerai 4 le premier, B le second , Cle troisième et D le quatrième. Le no 1657 ne com- mence qu’à l’article vnr, et la fin est incomplète. Le no 1743, plus tronqué encore , ne commence qu’à l’article x1r.
Le savant Capperônnier nous a laissé, dans le xxive volume des Mémoires de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, d’impor- tantes observations sur cet auvrage de Denys, et de précieuses va- riantes tirées du manuscrit no 1743. Elles jettent un grand jout sur plusieurs passages trouquie.
Mes guides sont encore ici : Sylburg, Hudson ct Reiske, Quant à édition d'Oxford 1743, placée à la suite des extraits ἘΔ. Rowe Mores, elle m’a été d’un faible secours ; on n° x trouve que quelques notes jetées çà et là au bas des pages et ‘empeuniées, pour la plupart, à Sylburg. Le texte n’a subi aucune améliorati® : l'éditeur lüi-inême a soin d’en avertir. .
(x) Toutes les éditions porient icit ων, καὶ σὰ ἐρυστερίξοντα, x. 7. À. Sylburg et les autres commentateurs disent dans leurs notes que ce passage est incomplet, et ilà le rétablissent d’après le texto de Thucydide; mais ils ont cru devoit respecter la lacune qui se trouve. dans Denys. Ce scrupule est-il fondé? je ne le pense pas. Dans ce traité, qui n’est déjà.que trop défiguré par des altérations et des lacunes, je m’en suis tenu au texte de Denys tel qu’il nous est parvenu » toutes les fois que les manuscrits ne m’ont point fourni de secours, ou que les variantes m'ont paru douteuses : je n'ai suivi les conjectures que dans la traduction. Mais lorsque Denys fait des citations et que le temps a respecté les auteurs cités, pourquoi laisser ces citations incomplètes dans le rhéteur; sur- tout, s’il a rapporté intégralement le passage dans un autre traité ἢ ( Dissert. sur Thucyd., chap. 29 , tom, 11, pag. 267.) Les mêmes
Lu . ΠΕΡῚ AHMOY@ENOYS. 5 χαραχτῆρα πῶς ἂν διαγνοίης. — Ny-Nd. ὑποκρίσει ποίᾳ χε- χκόσμηχε τὴν λέξω. -- Né-Ni. πρὶ ὧν τινες ee τῷ An-
μοσθένει. =
amenée
À. « Ezranaze οὖν τὰ. τῶν πόλεων (1), χαὶ τὰ. ἐφ-
commentateurs, tout en rétablissant la citation dans lears notes, ont avancé qu'il y a ici une.graude lacune. M, Capperopnier ne parta- ᾿ geait point tette opinion: « La plupart des savans, dit-il (ubi sup., » p: 2), qui ont travaillé sur Denys d'Halicarnasse, Henry Estienne, » Sylburg et Hudson en dernier lieu, se sônt imaginés qué la lacune » qui-est an commencement du traité de l'excellence de l'élocution τ» de Démosthène était si considérable que ce qui restait aujourd’hui » de-cet ouvrage n’en était quela moindre partie : mais comme ils » mont point donné des raisons de cette opinion, on peut, sans » manquer à l’ostimo qui lou est due, étré d’ün ayis contraire, et il » me paraît qu'on est bien fondé à soutenir que cette lacune est très- » peu de chose. En effet, qu’on jette les yeux sur la première partie » des mémoires de Denys d’Halicarnasse que le temps a épargnés , » de quelle manière y procède-t-il, et quel est son objet ? Enten- » dons-le s'expliquer lui-même. Poux maintenir et fixer Péloquence » au point de perfection où elle était arrivée de son temps, il se pro- » pose de donner un. précis de la vie des plus célèbres orateùrs, de » faire connaître l'espèce d’éloquence quiles a distingués, et de mon- Ὁ trer enfin ce qu'on trouve dans chacun de louable ou de répréhen- » sible. Telle est la méthode qu’il a suivie à l’égard de Lysias, d’Is0- » crate ἐξ d'Isée; tout engage à croire qu'il ne s’en est pas écarté » par rapport. à Démosthène. Il est donc vraisemblable que Denys » d’Halicarnasse , après un abrégé de la vie de cet orateur , faisait la » comparaison de son éloquencæ avec celle des écrivains qui l’avaient » précédé; or, c’est à cette comparaison que commence l’ouvrage de » Denys d'Halicarnasse : d’où je conclus, sans doute avec quelque » fondement, que la lacune dont il est question ne saurait être fort » importante. » Il était nécessaire de détruire un préjugé qui ferait croire que » l'ouvrage de Denys d’Halic. n’est qu'un fragment informe, quand,
»
»
ΠΕΡῚ ΔΗΝΟΣΘΕΝΟΥΣ. υστερίζοντά (1) πον, πύστει τῶν προγενομένων, πολὺ ἐπέφερε τὴν ὑπερθολὴν ἐς τὸ καινοῦσθαι τὰς διανοίας, τῶν τ᾽ ἐπιχειρήσεων περιτεχνήσει, καὶ τῇ (2) τῶν τιμωριῷν ἀτοπίᾳ (3). Καὶ τὴν εἰωθυῖαν ἀξίωσιν τῶν ὀνομάτων, ἐς τὰ ἔργα ἀντήλλαξαν τῇ δικαιώσει (4)° τόλμα μὲν γὰρ ἀλόγιστος, ἀνδρία φιλέταιρος ἐνομίσθη" μέλλησις δὲ προμηθὴς, δειλία εὐπρεπής Ὁ): τὸ δὲ σῶ-:
φρον, τοῦ ἀνάνδρον πρόσχημα" xai τὸ πρὸς ἅπαν
ξυνετὸν, ἐπίπαν ἀργὸν" τὸ δ᾽ ἐμπλήκτως ὀξὺ, ἀνδρὸς μοίρᾳ προσετέθη" ἀσφάλεια δὲ τὸ ἐπιθουλεύσασθαι, ἀπο’ τροπῆς πρόφαυις εὔλογον. Καὶ à μὲν χαλεπαίνων, πι- στὸς ἀεί. ὁ δὲ ἀντιλέγων (6) αὐτῷ » ὕποπτος. Ἐπιβου- λεύσας δέ τις, τυχών τε (7) ξυνετός" καὶ ὑπονοήσας, ἔτι δεινότερος" προθουλεύσας δὲ, ὅπως μηδὲν αὐτῷ (8) δεήσει (9), τῆς τε ἑταιρίας διαλυτὴς, καὶ τοὺς ἐναν-- τίους ἐχπεπληγμένος. ἁπλῶς δὲ, ὁ φθάσας τὸν μέλ-
» ἢ est certain au contraire qu'il ne manque à cet ouvrage qu’un » Jéger accessoire, qu’il est aisé de suppléer par les monumens qui » nous restent. » Il est difficile de mieux prouver que nous n’avons à regretter ici que quelques détails biographiques , pour lesquels on peut recourir à ceux que Denys a insérés dans la première lettre à Ammæus (ch. rv, seqq. , tom. 17, p. 8, seqq. ).
(x) Une édition, citée par Sylburg, porte ἀφυστορίφοντα ; maïs ici,
comme dans la dissertation sur Thucydide (ch. xx1x, tom. 11, p. 267), ä faut lire , d’après le texte de l'historien + ἐρυσχερίξεντα.
SUR DÉMOSTHÈNE. 7
» qui s’y livraient les dernières, instruites des excès » commis par les autres , mettaient toute leur indus- » trie à se signaler par des attaques d’un nouveau » genre , ou par l’atrocité des vengeances. Elles chan- » geaient l’acception ordinaire des mots destinés à ca- » ractériser les actions, et les désignaient par d’au- » tres. L’audace inconsidérée fut traitée de courage » intrépide pour ses amis; la lenteur prévoyante , de » lâcheté décorée d’un beau nom. La modestie fut » regardée comme une püsillanimité; et une sage cir- » conspection, comme une lenteur incapable de rien » entreprendre : une aveugle témérité devint le trait » caractéristique de l’homme de cœur. Délibérer mû- » rement pour ne rien entreprendre au hasard, c'était » un prétexte honnête pour ne pas s'engager : l'homme » violent fat un homnié sûr; celui qui le contrariait, » un homme suspect. Dresser des embüches et réussir, w c'était avoir de l'esprit ; les prévenir, c'était en avoir » davantage ; prendreses mesures d’avance, pour n'être » jamais obligé de recourir à tous ces artifices, c'était - » trahir l’amitié et avoir peur des ennemis. Prévenir
(2) Cet article manque dans Thucydide et dans Denys lui-même (ubi sup. ). |
(3) Sur ce passage , Cf. les notes (tom. 11 , p. 269, not. 9).
(4) Cf. les notes (ubi sup., p.271,not.3). ΄
(5) Cf. les notes (ubi sap., p. 272, not, 1eta).
(6) Ὁ δ᾽ ἀντιλέγων, dans Thucydide et dans Denys (ZE. , p. 275).
(7) La particule si est omise dans Thucydide (ubi sup. ).
(8) Αὐτῶν dans la dissertation sur Thucydide (ch. xxx, ἔομι. τι, p. 273 ). Cf. les notes (ibid. , not. 6). ᾿
(9) Διήσοι dans plusieurs éditions de Thucydide, et notamment dans celle de Londres (1819, tom, x, p. 435). ᾿
0
8 SUR DÉMOSTHÈNE.
» un adversaire post à nuire, ou pousser à mal faire » un citoyen qui n'y pensait pas, c'était mériter des » éloges. Les amitiés de parenté furent moins respec- » tées que les amitiés de faction, parce que celles-ci » sont disposées à tout oser , sans jamais alléguer d’ex- » cuse. Les agsociations ne se formaient plus pour le » maintien deælois établies, mais dans des vues de cupi- » dité contraires aux lois. Ceux qui entraient dans ces » ligues fondaient leur confiance réciproque non pas » surle nom des dieux témoins de leurs sermens, mais » sur des crimes qui rendaient leurs intérêts communs. » On adoptait quelquefois ce que disait de bien le parti » opposé, mais c'était pour se tenir en garde contre » lui, s’il arrivait qu’il prit le dessus, et non par gé- » nérosité. Le plaisir de la vengeance paraissait plus » désirable que l'avantage de n'avoir pas reçu le pre- » mier une offense. Si quelquefois on faisait des ser- » mens de réconciliation, 115 n'étaient respectés que » pour le moment, parce qu'on se trouvait dans une » crise violente et qu'on n'avait pas d'autre res- » source. » Voilà un exemple de cette diction extraor- dinaire, pompeuse , pleine d'artet surchargée d’orne- mens empruntés : Thucydide peut être regardé comme la règle et le modèle de ce genre de style; aucun écri- vain après lui ne l’a porté aussi loin, aucun même ne s’en est rapproché.
Ὁ) Cf. les notes (tom. xt, p. 276, not, 3).
(2) Où τῷ ϑείῳ νόμῳ, dans Thucydide (ubi sup. , p. 436). Denys a omis le passage καὶ ταὶς — μὴ προπαθεῖν dans la dissertation sur Thucydide (tom.11, p.277). ‘
© (3) ᾿Εγίγνονπο, dans Denys (ibid. ).
(4) Cf. les notes (ibid. , not. 6).
ἢ
ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ. 9 λοντα χαχόν τι δρᾷν, ἐπῃνεῖτο, καὶ ὁ ἐπικελεύσας τὸν μὴ διανοούμενον (1). Καὶ μὴν καὶ τὸ ξυγγενὲς τοῦ ἕται- ριοκοῦ ἀλλοτριώτερον ἐγένετο, διὰ τὸ ἑτοιμότερον εἶναι ἀπροφασίστως τολμᾷν. Οὐ γὰρ μετὰ τῶν κειμένων νό- μὼν ὠφελείας αἱ τοιαῦται ξύνοδοι, ἀλλὰ παρὰ τοὺς, καθεστῶτας πλεονεξίᾳ. Καὶ τὰς ἐς σφᾶς αὐτοὺς πίστεις οὐ τῷ ϑείῳ καὶ voulus (2) μᾶλλον ἐκρατύνοντο, À τῷ χοινῇ τι παρανομῆσαι" τά τε ἀπὸ τῶν ἐναντίων χαλῶς λεγόμενα, ἐνεδέχοντο ἔργων φύλαχῇ, εἰ προὔχοιεν, καὶ οὐ γενναιότητι. ἀντιτιμωρήσασθαί τέ τινα, περὶ πλείονος ἦν, À αὐτὸν μὴ προπαθεῖ,- Hoi ὅρκοι El ποῦ ἄρα γέ: νοιντο (3) ξυναλλαγῆς ἐν τῷ αὐτίκα πρὸς τὸ ἄπορον ἑκατέρῳ διδόμενοι, ἴσχυον, οὐκ ἐχόντων ἄλλοθεν δύ-- γαμιν (4).» À μὲν οὖν ἐξηλλαγμένη καὶ περιττὴ καὶ
ἐγκατάσκευος (δ), καὶ τοῖς ἐπιθέτρις κόσμοις ἅπασι συμ--
πεπληρωμένη λέξις, ἧς ὅρος καὶ κανὼν ὁ (Θουκυδίδης, ὃν
οὐθεὶς οὔθ᾽ ὑπερεθάλετο τῶν ἐπιγενομένων, οὔτε ἐμιμή--
σατο (β)» τοιαύτη τις ἦν.
5) καὶ à ἐγκατάσκευος, dans le manuscrit de Hudson (Cod.
Bodl. ).
(6) ᾿Ετιμήσατο,, dans une édition citée par Sylburg, est une faute.
(Οὐ Thuoyd. Jud., cap. ται, tom. 11, p. 365) : « Συγγραρέων μὲν » οὖν ἀρχαίων, ὅσα κἀμὲ sidites, Θουκυδίδου μιμυτὲς οὐδεὺς ἐγένετο, TND ν
10 ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ.
B. Ho ἑτέρα (1) λέξις, ἡ λιτὴ καὶ ἀφελὴς, καὶ δο- κοῦσα χατασχευήν τε καὶ ἰσχὺν τὴν πρὸς ἰδιώτην ἔχειν λόγον καὶ ὁμοιότητα, πολλοὺς μὲν ἔσχε καὶ ἀγαθοὺς àv= pas προστάτας, συγγραφεῖς τε χαὶ φιλοσόφους χαὶ ῥή-- τόρας. Καὶ γὰρ οἱ τὰς γενεαλογίας ἐξενέγκαντες, xai οἱ τὰς τοπριᾶς ἱστορίας πραγματευσάμενοι, καὶ οἱ τὰ quant φιλόσοφήσαντες, χαὶ οἱ τῶν ἠθικῶν διαλόγων ποιηταὶ, ὧν ἦν τὸ Σωκχρατικὸν διδασκαλεῖον πᾶν, ἔξω Πλάτωνος" χαὶ
οἱ τοὺς δημηγορικοὺς À δικανοιοὺς συνταττόμενοι λόγους» ὀλίγου δεῖν πάντες ταύτης ἐγένοντο τῆς προαιρέσεως. Ere- λείωσε δ᾽ αὐτὴν νιοιὲ ets ἄερον ἤγαγε τῆς ἰδίας ἀρετῆς Λυσίας ὁ Κεφάλου, κατὰ τοὺς αὐτοὺς χρόνους Γοργίᾳ τε χαὶ (Θουχυδίδῃ γενόμενος. Τίς δὲ ἦν ἡ προαίρεσις αὐτοῦ, καὶ τίς ἡ δύναμις, ἐν τῇ πρὸ ταύτης δεδήλωται γραφῇ (2) καὶ οὐδὲν δεῖ νῦν πάλιν ὑπὲρ τῶν αὐτῶν λέγεω" ἀρκέσει δὲ τοσοῦτο μόνον εἰπεῖν, ὅτι τὴν διαπασῶν ὡρμονίαν οὗτοι πρὸς ἀλλήλους οἱ ἄνδρες ἡρμύσαντο (3), τὰς ἐδιρότητάς ἀμφοτέρας τῆς λέξεως, af πλεῖστον ὠλλήλων ἀπέχουσι» δαιμονίᾳ σπουδῇ προελόμενοί τε καὶ τελειώσαντες. Καὶ ὅν-
περ ἡ νήτη πρὸς ὑπάτην (4) ἐν μουσικῇ λόγον ἔχει, τοσ-
(1) Sylburg propose à δευτέρα qui s’accorderait avec ce qui suit (ch. x): Ἢ τρίση λέξις, κι τ΄ λ.
SUR DÉMOSTHÈNE. IT
IL. L'autre genre de style simple, sans art, et qui dans ses formes et pour les effets qu’il produit , offre une grande ressemblance avec le style ordinaire, a été cultivé par plusieurs auteurs célèbres; historiens, phi- losophes ou orateurs. Les écrivains qui ont composé des généalogies ou des histoires locales; ceux qui nous ont laissé des traités ᾧ physique ou des discours sur la morale ; et dans cette dernière classe il faut ranger tous les disciples de Socrate, excepté Platon; enfin, les ora- teurs qui ont écrit des harangues politiques ou judi- ciaires , en ont fait presque tous usage. Lysias , fils de Céphalus , contemporain de Gorgias et de Thucydide, l’a perfectionné et lui a donné toute la beauté dont il est susceptible. Dans un autre traité, j'ai parlé du talent de cet orateur et du caractère de san élequenee : je né croïs pas nécessaire de m'en occuper de nouveau. Il suffira de dire que Lysias et Thucydide forment à eux deux l'harmonie entière qu’on appelle diapason. Ils se partagèrent les deux extrémités les plus opposées de l'élocution et s’attachèrent avec le plus grand soin à les perfectionner. ΠΥ a entre la diction de l’un et la dic-
(2) On voit, par ce passage, que le traité sur Démosthène fait suite aux mémoires sui les orateurs. 5] en fallait une autre preuve, on la trouverait dans cette phrase : « Ἑτέραν δὲ ἀρχὴν ποιήσομαι τοῦ » λόγου περί ms Δημοσθένους, χαὶ Ὑπερείδου καὶ αρίτου λέγων Αἰσχίνου.» (De Isæo Disser. in fine.) C’est donc après le traité sur Isée que celui-ci devrait être placé: je me suis néanmoins conformé à l’ordre adopté par tous les éditeurs.
(3) Le manuscrit de Hudson (Cod. Bodl. ) porte en marge : «Le. » ἐγυρμόσαντο vel ipuguürarro. »
(4) Mieux πρὸς τὰν ὑπάτων (SrLBunc).
12 SUR DÉMOSTHÈNE.
tion de l’autre le mème rapport qu'entre la Nète et l'Hypate. Thucydide frappe vivement l’âme, Lysias la remplit de sensations calmes. Le style de l’un tend l’es-
(x) Mieux τοιοῦτον, qui se trouve en marge du manuscrit de Hudson (Cad. Bodl.). Reiske adopte cette variante.
(2) J’emprunte à l’abbé Arnaud la note suivante : elle jette un grand jour sur ce passage : « Nous lisons, dit-il, dans Denys d’Ha- » licarnasse que Lysias et Thucydide formèrent à eux seuls l’har- » monie entière que les musiciens appellent ΔΙΑΠΑΣΩΝ ; que ces >»'deux écrivains célèbres s’étant partagés les deux extrémités de » l’élocution , s’attachérent chacpn à perfectianner celle dont il avait » fait choix ; qu'entre la diction de Lysias et celle de Thucydide, il » ya le même rapport qui se trouve entre La néte et l'hypate, c’est-b- » dire, entre La corde la plus haute ou la plus grave, et la corde la » plus basge pu la plus aiguë; qu'autant le style de Thucydide est » propre à exciter des passions fortes et véhémentes , autant celui de » Lysias semble fait pour inspirer dey seuuimeus doux et tran- » quilles.
» Pour bien entendre ce passage, il Υ a plusieurs observations ἃ » faire.
» 1°. Les cordes des instrumens étaient disposées chez les Grecs » dans un ordre tout contraire à celui que nous suivons; au lieu de >» compter, ou, pour me servir du langage de nos musiciens, de » solfier de bas en haut , les anciens solfiaient de haut en bas. Ainsi » dans ce système de sons la, si,ut, re, mi, fa, sol, la, le fa qui » pour nous est la sixième note était la troisième pour eux; d’où je » conclurai, en passant, qu’il ne faut point s'étonner qu'ils aient » regardé la quarte comme La plus parfaite des consonnances ; leur » quarte n’était autre chose que la quinte des modernes. |
» 20. On sait que chez les anciens , jamais le mot harmonie .n’a eu » la valeur qu’il a parmi nous : il ne s’agit point ici de l’exécation » simultanée de plusieurs chants différens, mais d’une disposition » purement diatonique , d’un arrangement de sons successifs , qui » semblent s’appeler l’un l’autre , jusqu’à ce que formant un sens , ils » comportent une espèce de repos. On sait encore que les anciens
n’admettaient que trois consonnances , {a quarte, la quinte et » l'octave. Or, la série articulée des sons successifs dont les deux
ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΕΝΟΥ͂Σ. 13 αὗτον (1) ἡ Λυσίου λέξις ἐν πολιτικῇ διαλέκτῳ πρὸς τὴν Θουκυδίδου (a). À μὲν γὰρ, καταπλήξασθαι δύναται τὴν
διάνοιαν" ἡ δὲ, ἡδῦναι. Καὶ ἡ μὲν, συστρέψαι καὶ συν»
» extrêmes rapprochés forment la consonnance AIATIENTE, ou de la » quinte, est ce que les Théoriciens appelaient l'harmonie διαπέντε; » l'harmonie des sons qui entraient dans la cünsonnance AIATÉZ- » ZAPQN ou de la quarte était l'harmonie διαπεσσάρων ; et la réunion » de ces deux séries dont les deux extrêmies formaient la consonnance » ATATIAZON ou de l’octave, était l'harmonie διαπασῶν, appelée » entière et parfaite, parce qu’elle renferme en elle-même tous les » sons , toutes les consonnances, tous les intervalles qui peuvent δὰ » rencontrer dans la musique; et qu’en-deçà et au-delà, on tombe » nécessairemerit dans la répétition des mêmes cordes.
» 30. Ceux des anciens qui ont écrit sur les passions de la musique, » ont constamment observé que le propre des sons aigus est d’animer;
» de passionner, d’agiter, et que le propre des sons graves est de » tempérer, d’adoucir et de calmer.
» Ainsi, nous nous ferons une idée juste et précise de ce qu’a voulu ὁ faire entendre Denys d’Halic. , si, d’une part, nous considérons le » système entier διαπασῶν ou de l’octave, comme divisé en deux 2 wütres petits systèmes , celui de la quarte et celui de la quinte } et » que de l'autre, nous nous représentions Thucydide comme s’exer- » çant dans un de ces petits systèmes, celui des cordes aiguës, sans » jamais entrer dans celui des cordes graves ; et Lysias dans le petit » système des cordes graves, sans jamais passer à celui des cordes » aiguës. S’il faut en croire Théophraste , Thrasymaque de Chalcé- » doine fut le premier écrivain qui parcourut toutes les cordes du » système entier et parfait de l'harmonie oratoire, c’est-à-dire qui » s’exerça dans toutes les sortes de style; le simple, le sublime et le » mixte, ou celui qui se forme du mélange des deux autres. Denys » d’Halic. n’ose l’affirmer , il se contente de nous dire qu’Isocrate, » Platon et Démosthène manièrent tous les genres avec Le plus grand » succès, et qu’ils les portèrent au plus haut degré de perfection. » (Abbé AnnauD, Examen de quelques passages des anciens fhéteurs, Mém. de l Acad. des Inscript, et Bell.-Lett., t.xxxvu, p. 105-107.) Cf. les diverses dissertations de Burette sur la musique des anciens,
14 ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΕΝΟΥ͂Σ. τεῖναι τὸν νοῦν" ἡ δὲ, ἀνεῖναι καὶ μαλάξαι. Καὶ εἰς πάθος ἐχείνη προαγαγεῖν, εἰς δὲ ἦθος αὕτη καταστῆσαι. Hèn τἄλλα (1). Καὶ τὸ μὲν βιάσασθαι, rat προσαναγκάσαι τι, τῆς Θουκυδίδου λέξεως ἴδιον (2)° τὸ δὲ ὠπατῆσαι, καὶ κλέ- ψαι τὰ πράγματα, τῆς Λυσίου. Καὶ ἡ μὲν νεωτεροποιΐα καὶ τολμηρὸν, τῆς τοῦ συγγροιφέως οἰκεῖον ἰδέας" ἡ δὲ ἀσφάλεια (3) καὶ τὸ ἀκίνδυνον, τῆς τοῦ ῥήτορος (4). ὅτι οὐκ ἐπιτηδεύσει φαίνεται (5) ΡΣ ἀνεπιτήδευτον εἶναι ϑέλει. Κατεσκεύασται (6) μὲν οὖν ἑκατέρα, καὶ εἰς ἄκρον γε ἥκει τῆς ἰδίας κατασκευῆς" ῥέπει δὲ ἡ μὲν ἐπὶ τὸ μᾶλλον ἡ πέφυχεν εἶναι δοκεῖν. ἡ δὲ, ἐπὶ τὸ ἧττον. ΠΙαρα- δειγμάτων δὲ καὶ ταύτης τῆς λέξεως οὐθὲν ἐν τῷ παρόντι οἶμαι δεῖν. Δύο μὲν δὴ χαρακτῆρες οὗτοι λέξεως, τοσοῦτον ἀλλήλων διάφοροι κατὰ τὰς ἀγωγάς" καὶ ἄνδρες οἱ πρω-- τεύσαντες ἐν αὐτοῖς, οὖς διεξῆλθον" δεινοὶ μὲν ἐν τοῖς αὐτῶν ἔργοις ἀμφότεροι" καθ᾽ ὃ δὲ ἴσοι ἀλλήλων ἦσαν, ἀτελεῖς. Τὶ Τρίτη λέξεως (7) ἦν ἡ μοιτή τε καὶ σύνθετος ἐκ τούτων
τῶν δνεῖν' ἣν ὁ μὲν πρῶτος ἁρμοσάμενος καὶ καταστήσας
dans les mêmes mémoires , tom. 111, v, var, et surtout a traduction du Traité de Plutarque sur la musique, avec des notes par le méme, tom. x.
(1) Cette leçon qui se trouve dans les deux manuscrits B et D paraît altérée. Sylburg propose de supprimer ces deux mots. Reiske les remplace par ceux-ci : τί δεῖ τἄλλα — quid opus est reliqua? Scil, commemorare — λέγειν.
(2) Reïske efftice la virgule et rapporte τὴ à ἴδιον. Il traduit : a es » aliquid proprium. » Cette correction est inutile,
SUR DÉMOSTHÈNE. 15
prit et le tient en éveil ; le style de l’autre le charme dou-
cement et lui donne du relèche. Thucydide fait naître
les émotions les plas vives, et Lysias les émotions douces.
Le premier renverse , entraîne tout ; le second se glisse imperceptiblement dans l'âme, et comme à notre insu.
L'historien se distingue par les formes les plus hardies et les plus extraordinaires ; l’orateur, par une marche
simple et circonspecte : lein de courir après l’art, il
s'efforce de le cacher. Led style est travaillé avec le plus grand soin, et chacun dans son genre est arrivé à la perfection ; mais l’un veut paraître aü-dessus de ce qu’il est, et l’autre au-dessous. Je ne crois pas néces- saire de transcrire des exemples en ce moment. Ces deux genres de style sont très-différens : les écrivains qui, suivant moi, les ont employés avec le plus de succès me paraissant égaelemcont-admiräbles : mais ils ne présentent pas une entière ressemblance.
ΠΠ. Il est un troisième genre de style où les deux autres viennent se mêler et se confondre. Est-ce Thra-
(3) Ou bien ἀρόλεια. Cf. la dissertation sur Isée (ch. xvr, et les notes ibid. ).
(4) Le traducteur latin dit dans une note qu’il a sous-entendu ici προαιρέσεως; mais c’est à tort : la phrase est complète τῆς τοῦ féropos, soil. οἰκεῖον ἰδέας, qui se trouve dans la ligne précédente.
(5) Les manuscrits et les commentateurs ne m’ont fourni aucun secours pour rétablir cette lacune : j’ai adopté l'opinion du traducteur latin , qui rend ce passage comme si après φαίνεται il y avait : Xpd- μενος, ἀλλὰ τὸν λόγον, x. 7. à, Cette conjecture est confirmée par l’en- chaînement des idées.
(6) Κατοσκευάσθη, en marge du manuscrit de Hudson (Cod. Bodl.).
(Ὁ) Il semble qu’il faudrait Teirs λέξις. Jai conservé l’ancienne leçon , parce qu'elle se trouve dans toutes les éditions et dans les ma- nuscrits.
16 à SUR DÉMOSTHÈNE.
symaque de Chalcédoine, comme le croit Théophraste, qui l’a inventé et conduit au point où nous le voyons, ou bien est-ce tout autre? Je ne peux rien affirmer à cet égard. Quant aux écrivains qui l'ont adopté et qui, par leurs ouvrages, l'ont à-peu-près porté à toute sa perfection, ce sont parmi les orateurs , Isocrate d’A- thènes, et parmi les philosophes , Platon, disciple de Socrate. À l'exception de Démosthène, il est difficile de trouver des écrivains qui aï@ht mieux observé une juste mesure et donné plus heureusement à leur style les grâces et tous les ornemens de l’art. Thrasymaque , dont il me reste à parler, semble avoir attaché à ce style tempéré le plus grand prix : sa diction est un sage mé- lange de ce qu’il y a de plus parfait dans le style élevé et dans le style simple. L'exemple suivant, qui est tiré d'une haranguc politique, prouve qu'il ne s’attacha pas à un seul et même genre. « Athéniens, je voudrais vivre » à cette époque et dans ces conjonctures, où il sufli- ÿ sait à la jeunesse de se taire, lorsqu’aucune affaire » ne l’obligeait à prendre la parole, parce que la ré- ÿ publique était bien gouvernée par les vieillards. Mais
(x) Mieux ἀποδειξάμενοι » suivant Sylburg.
(2) Une édition porte εἶ εἶ πῶς qui est une faute. 7 adopte la οοττεο- tion de Sylburg. Reiske propose ὑπίως : cette conjecture aboutit au même sens.
(3) Sylburg substitue , d’après les notes de Lollinus, βουλήσει à l’ancienne leçon βούλέσει, qui est une faute. Pour plus de clarté, il propose de sous-entendre és}, ou un nom au datif. Reiske suit ce der- nier conseil et refond ainsi le passage : « οὐκ ἴσῃ καὶ τῇ durduss τῇ βου - » λύσει! — voluntati parem facultatem haud fuisse ; j'ai traduit litté- ralement : d’après la correction de Reiske , il faudrait lire : « prouve » que son talent ne secondait pas toujours sa volonté, »
(4) Ce verbe manque dans les anciennes éditions. Sylburg et Reigke
ΠΕΡῚ AHMOZSENOYZ. 17 εἰς τὸν νῦν ὑπάρχοντα κόσμον, εἴτε Θρασύμαχος ὁ Χαλ- χηδόνιος ἦν, ὡς οἴεται Θεόφραστος" εἴτε ἄλλος τις, οὐκ ἔχω λέγειν. Οἱ δὲ ἐκδεξάμενοι (1) καὶ ἀναθρέψαντες, καὶ οὐ πολὺ ἀποσχόντες τοῦ τελειῶσαι, ῥητόρων μὲν, ἰσοκρά- τῆς ὁ ᾿Αθηναῖος ἐγένετο" φιλοσόφων δὲ, Πλάτων ὁ Σωκρα- τοιός. Τούτων γὰρ ἀμήχανον εὑρεῖν τῶν ἀνδρῶν ἑτέρους τυὰς, ἔξω Δημοσθένους, À τἀναγκαῖα καὶ χρήσιμα κρεῖτο τὸν ἀσκήσαντας, ἢ τὴν καλλιλογίαν καὶ τὰς ᾿ ἐπιθέτους χατασχενὰς βέλτιον SN μὲν οὖν Θρασυμάχου λέξις ἡ λοιπὴ, τῆς ὄντως μεσότητος αὐτὴν τὴν προαίρεσιν ἔοριεν ἔχειν σπονδῆς ἀξίαν" κέκραται γὰρ εὖ πως (2), καὶ αὐτὸ τὸ χρήσιμον εἴληφεν ἑκατέρας duuduewse ὡς δὲ οὐκ ἴσῃ βουλήσει (3) κέχρηται, παράδειγμα ἐξ ἑνὸς θήσω (4) τῶν δημηγορικῶν λόγων τόδε" « Ἐξ βουλόμην μὲν, ὦ ἀθη- » ναῖοι, μετασχεῖν “ἐκείνου τοῦ χρόνου τοῦ παλαιοῦ καὶ » τῶν πραγμάτων, ἡνίκα σιωπᾷν ἀπέχρη τοῖς νεωτέροις, » τῶν τε πραγμάτων οὐκ ἀναγκαζόντων ἀγορεύειν, καὶ » τῶν πρεσθυτέρων ὀρθῶς τὴν πόλιν ἐπιτροπευόντων. Καὶ
» ἐπειδὴ (5) εἰς τοσοῦτον (6) ὑμᾶς ἀνέθετο χρόνον δ᾽
l'ajoutent d’après Lollinus : il se trouve aussi dans 1" ἐἀϊιΐου de Hud- sou et dans les extraits de Ed.-Rowe Mores. (5) Sylburg propose νῦν δ᾽ éæsdÿ. Peut-être sulfirait-il de sup- primer καὶ» qui manque dans le manuscrit D. . (6) Au lieu de τοσοῦτον, le mañuscrit D donne τοιοῦχον, qui se trouve aussi en marge dans lé manuscrit de Hudson ( Cod. Bodl.. 11. 2
:18 - ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΕΝΟΥ͂Σ: _» δαίμων, ὥστε... 6% τῆς πόλεως ἀχούειν" τὰς δὲ » συμφορὰς (1)... αὐτοὺς καὶ τούτων τὰ μέγιστα -» μὴ ϑεῶν ἔργα εἶναι, μηδὲ τῆς τύχης, ἀλλὰ τῶν ἐπι- A ñ ». μεληθέντων (2), ἀνάγκη δὲ (3) Myew. H γὰρ dvai- » σθήτος, ἢ χἀρτερώτατός ἐστιν, ὅστις ἐξαμαρτάνειν (4) » ἑαυτὸν ἔτι παρέξει τοῖς βουλομένοις, xai τῆς ἑτέρων » ἐπιδουλῆς τε καὶ κακίας αὐτὸς ὑποσχήσει τὰς αἰτίας. ῳ » Αχις γὰρ ἡμῖν ὁ παρελθὼν χρόνος" καὶ dvi μὲν εἰ- » ρήνης, ἐν πολέμῳ γϑέσθαι, καὶ διὰ κινδύνων, εἰς τόνδε » τὸν χρόνον τὴν μὲν παρελθοῦσαν ἡμέραν ἀγαπῶσι, τὴν » δ᾽ ἐπιοῦσαν δεδιόσιν (δ)" ἐντὶ δ᾽ ὁμονοίας, εἰς ἔχθραν » καὶ ταραχὰς πρὸς ἀλλήλους ἀφικέσθαι. Καὶ τοὺς «μὲν » ἄλλους τὸ ηλῆθος τῶν ἀγαθῶν ὑδρίζειν τε ποιεῖ καὶ στα » σιαζειν. ἡμεῖς δὲ μετὰ μὲν τῶν ἀγαθῶν ἐσοφρονοῦμεν, à »» “δὲ τοῖς καχοῖς ἐμάνημεν, ἃ τοὺς ἄλλους σωφρονίζειν » εἴωθεν (6). Τί δῆτα μέλλοι τις ἂν γιγνώσχειν. εἰπεῖν, » ὅτῳ γε λυπεῖσθαι ἐπὶ τοῖς παροῦσι καὶ νομίζειν εἴωθεν ; .«-------..-----᾽- -τ- --ς---᾽ ---ἠ“ ----Ἐ--ἘἘ-.ςς-ς-ςςς͵ς.ς. (x) Reiske propose une addition fort ingénieuse , pour remplir cette double lacune : je lai suivie dans le français , parce qu'elle est tout-à- fait conforme à l’enchainement des idées. La voici : «Ὥστε τὸν μὸν » προτέραν τὴς πόλιως εὐδαιμονίαν παῤ ἄλλον ἀκούειν, τὰς δὲ συμρφορεὶς » αὐποὺς (lisez αὑτοὺ) ἐπιδεῖν, καὶ τούτων τὰς μεγίστας, x. τ΄ λον (2) Ou bien ἐπιμελυτῶν, suivant Sylburg. (3) Mieux δὺ (le même). (4) Reïske voudrait ὁνεξαμαρτάνειν — in se ere locum aliis pec-
candi; seso præstare in quo alii furorem suum exerceant. Cette in- terprétation est exacte; mais la correction paraît peu nécessaire.
SUR DÉMOSTHÈRE. 19 » ‘une sorte de fatalité nous a fait naître dans un temps
» où nous ne pouvons connaître que par tradition la
» prospérité de la patrie; tandis que nous sommes té-
» moins de ses désastres, et que les plus grands ne » peuvent être imputés ni aux dieux, ni à la fortune,
» mais à nos magistrats : la nécessité me force donc à » rompre le silence. Il faut étrestupide ou patient à l’ex- » cès pour aller au-devant de la méchanceté du premier » venu; et fournir soi-même un aliment à la perfidie et ? à l'injustice d’autrui. Le passé le prouve assez : c'est » parce que; méme ‘au milieu des dangers, nous nous Ἢ sommes jusqu’à ce moment contentés du passé, dans » la crainte d'un plus triste avenir, que nous avons eu » la guerre αὐ lieu‘de'la paix, et que, loin de vivre » dans l'union, nous avons été entraînés à des haines » et à de mutuélles dissensions. Les sutres peuples ne » s’abandonnent à de tels excès et aux divisions qu'au » sein de la bonne fortune : nous, au contraire, sages » dans la prospérité, nous nous livrons aux aveugles » transports de la discorde dans l’adversité, qui d’ordi- » naire rend les hornmes plus sages. Que pourra penser » ou dire le citoyen accoütumé à s’afliger du sort de la
. 6 L'ancienne leçon porte un point après χρόνος : j'ai changé, d’a-
Près le manuscrit D, cette ponctuation, parce qu’elle m’a paru con- traire à l’enchaînemeut des idées. Du reste, ce passage est obscur et tubarrassé; je me suis efforcé d’en tirer un sens, en m’attachant Krupuleusement au texte qui est le même dans toutes les éditions ᾿ tt dans les manuscrits.
(6) L'ancienne leçon est : « Καὶ τοὺς μὲν ἄλλους τὸ πλῆθος τῶν » ἀγαθῶν ἐσωφρονοῦμεν" ir δὲ τοῖς κακοῖς ἡμάνα μὲν ὃς τοὺς ἄλλους à σωφρονίζειν. 5 Elle ne présente aucun sens : la correction de Byl-
20 SUR DÉMOSTHÈNE.
» patrie et à le regarder comme désespéré ? Comment » pourra-t-il affirmer que de semblables désastres ne » viendront pas l’accabler encore ? Je prouverai d'a- » bord que les orateurs et ceux qui délibèrent sont loin » de s'entendre : ils en sont venus au point où doivent » aboutir tous ceux qui ne prennent point la raison » pour arbitre dans leurs discussions. Persuadés qu’ils » ‘soutiennent des opinions contraires, ils ne voient pas » qu'ils pensent de la même maxière, et que l'opinion » de l’un est renfermée dans l'opinion de l’autre. Εἶχα:
‘ » minez, dans son principe, ce qu’ils veulent tous:
» La cause première de leurs débats, e’est la cônstitu- » tion de la république : elle est pourtant bien facile » à connaître et commune à tous les citoyens. C'est » de nos ancêtres que nous devons apprendre les choses » que nous ne pouvons savoir que par tradition; » quant à celles que les vieillards ont pu voir eux- » mêmes, c'est à eux ἃ nous les faire connaître, puis- » qu'ils en sont bien instruits. » Telle est la diction
burg μανῆναι πόρηνεν ne la rend pas intelligible ; tandis que rien n’est plus clair que la leçon que j’adopte d’après le manuscrit D, avec Capperonnier. Il traduit : « Une suite d'heureux succès produit chez » les autres peuples les insolences et les séditions ; nous au contraire, » modestes et circonspects dans la bonne fortune, c’est dans l'ad- » versité, où d'ordinaire éclate la sagesse, que nous nous sommes » livrés à toutes sortes d’excès. »
(x) Autre passage qui ne présente point de sens : il y manque éridem ment quelque chose. La version latine est aussi obscure que le texte : « Quid scilicet quis commemorare queat, quo et ipse dolere, et quod » quasi amplectendum aliis statuere consuevit ? Quid verd conse- » quetuf hujusmodi, quod non amplius tale futurum est? » Reiske propose diverses conjectares , propres à jeter quelque j jour. Il refait ainsi tout le passage ; « Τί δῆτα μέλλοι σις ὧν γιγνώσκειν, ἢ εἰπεῖν ,
ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΕΝΟΥ͂Σ. 21 » Τί δῆτα ἔχειν τοιοῦτον (1), ὡς μηδὲν ἔτι τοιοῦτον » ἔσται; Πρῶτον μὲν οὖν τοὺς διαφερομένους πρὸς ἐλλή- » λους καὶ τῶν ῥητόρων καὶ τῶν ἄλλων ἀποδείξω γε, » προλέγων πεπονθότας πρὸς ἀλλήλους ὅπερ ἐνάγχη τοὺς » ἄνευ γνώμης φιλονεικοῦντας πάσχειν" οἰόμενοι γὰρ. » ἐναντία λέγειν ἀλλήλοις, οὐκ αἰσθάνονται τὰ αὐτὰ
τὰ
πράττοντες" οὐδὲ τὸν «τῶν ἑτέρων λόγον ἐν τῷ ἑτέρῳ λόγῳ (a) ἐνόντα. Σκέψασθε γὰρ ἐξ ἀρχῆς ἃ ζητοῦσιν » ἑκάτεροι. Πρῶτον μὲν, ἡ πάτριος πολιτεία ταραχὴν,
æ
ἡ αὐτοῖς παρέχει, faom (3) γνωσθῆναι, χαὶ χοινοτάτη n τοῖς πολέταις οὖσα πᾶσιν. ὁπόσα μὲν οὖν ἐκείνων τῆς n ἡμετέρας γνώμης ἔστιν ἐἰμούφονιν sirop λέγειν τῶν πα: Ὁ λαιοτέρων" ὁπόσα δ᾽ αὐτοὶ ἐπεῖδον οἱ πρεσθύτεροι, ταῦτα. » δὲ παρὰ τῶν εἰδότων πυνθάνεσθαι (4). » Τοιαύτη μὲν οὖν.
» ὄτῳγε λυποῖσϑα, ἐπὶ τοῖς παροῦσι za) dun νομίζειν (sci. αὐτὰ} » παραστῇ" ὃ τί δῆτα ἐρεῖν (soil, μέλλοι) τοιοῦτον, x. x. λ., où, bien: «Τἱ dre ἐρεῖ ποιοῦπον, x σι À.» J'ai tâché d'arriver à un sens plausible; les manuscrits ne fournissent aucun secours. Pour toute variante, l’un B porte ἔχειν τι τοιοῦσον, et, l’autre D omet ἔχειν.
(2) Reiske voudrait ἐν τῷ ἑαυτῶν λόγῳ. Ne faudrait-il pas plutôt νφῷ érépou λόγῳ ?.
. (3) La leçon féorsr, citée par Sylburg, est.une faute.
(£) J'ai traduit littéralement; mais ce passage, et. surtout les mots évayad λέγειν τῶν παλαιοτόρων paraissent altérés : peut-être faudrait -il σοὺς παλαιοσύρους. Ce fragment matilé est presque in- intelligible en plosiears ebdroits, Reiske propose : «'Oxévæ μὲν οὖν
εν ἐπόκειναι τῆς ἡμετέρας γνώμης ἐστὶν, ἀκούειν dvéyan (sci. παῦτα),
22 ΠΕΡῚ . ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ...
τις ἡ Θρασυμάχειος ἑρμηνεία, μέση τοῖν δυεῖν, καὶ eb- χρατος, καὶ εἰς ἀμφοτέρους (1). τοὺς χαρακτῆρας ἐπί- ad FR:
A. ἢ à Ἰσοκράτους λέξις, ὃς οὐ ὄνομα ἐν τοῖς ἔχχησι... Ὅρα ἀγῶνα μὲν οὔτε ἴδιον οὔτε δημόσιον οὐ- δένα... XX % γισαμένου (2), γραφὰς δὲ συνταξαμένου πολλὰς χαὶ χαλὰς εἰς ἅπασαν ἰδέαν λόγων, ὅντινα χα- ρακτῆρα ἔχειν ἐφαίνετό μοι, διὰ πλειόνων μὲν ἐδήλωσα πρότερον" οὐθὲν δὲ κωλύσει καὶ νῦν ἐπὶ κεφαλαίων αὐτὰ τὰ ἀναγκαιότατα εἰπεῖν" ὅτι τῆς μὲν Λυσιακῆς λέξεως τὸ καθαρὸν ἔχει, χαὶ τὰ ἀχριδές: οὔτε γὰρ ἀρχαίοις, οὔτε πεποιημένοις, οὔτε γλωττηματιχοῖς ὀνόμασιν, ἀλλὰ . τοῖς κοινοτάτοις na. συνηθεστάτοις χέχρηται" ἠθική τε καὶ πιθανὴ καὶ ὑἡδεῖά ἐστι, καὶ πέφευγε τὴν τροποκὴν, ὥσ- περ ἐκείνη (3) τὴν ἁπλῆν φράσιν" τῆς δὲ Θουχυδίδου καὶ Γοργών τὴν βεγαλοπρέπειαν καὶ σεμνότητα καὶ χαλλι- λονίαν ἀνείληφε: καὶ εἰς μὲν τὸ διδάξαι τὸν ἀκροατὴν σαφέστατα ὅτι βούλοιτο; τὴν ἁπλῆν xai ἀκόσμητον ép-
μηνείαν ἐπιτηδεύει τὴν Δυσίου" εἷς δὲ τὸ χαταπλήξασθαι
D λεγύντων τῶν παλαιοτέρων" ἑπόσα δ᾽ οὐδ᾽ αὐτοὶ ὑπεῖδυν. οἱ πρεσ-
» Ούτεροι, κα. σ. À » En adoptant cette leçon, il faudrait dire:
ς« Tous les faits trop anciens pour que nôus puissions les con-
ἢ nallre par nous-mêmes, c'est des vieillards que nous devons les
ὃ apprendre + quant à ceux dont ils n’ont pas été les témoins, nons
» ne PRO 80. Εἶγο inerte que parles Rcnes ἃ qui ἰὰ LAON . » les à fait connaître, »
SUR DÉMOSTHÈNE. 23
e Thrasymaque : on y trouve un heureux mélange
du style élevé et du style simple; ou plutôt, c'est la limite placée ‘entre l’un et l’autre.
IV. Quant au style d’Isocrate dont le nom brilla d’un grand éclat dans la Grèce, et-qui, s’il ne prononça des discours ni au barreau, ni-dans les assemblées publi- ques, en composa du moins plusieurs dans tous les genres d’éloquence, j'ai montré quel est son carac- tère, et j'en. ai exposé toutes les qualités. Mais rien n'empêche de rappeler ici les plus importantes. Il-a la pureté: et la correction de Lysias : il n’admet ni les mots surannés, ni les mots étrangers ou nouveaux : les termes usités et.ordinaires sont les seuls qu’il em- ᾿ ploie. Il excelle à peindre les mœurs et se distingue par le naturel et la grâce. Il fuit le style figuré et s’at- tache au style simple, comme Lysias. ἢ emprunte quel- quefois à Thucydide εἰ ἃ Gorgias la pompe, la grandeur et l'élévation. Quand il:faut mettre dans tout son jour une question sous les yeux de l'auditeur, il imite la simplicité et le naturel de Lysias; mais lorsqu’ ils | vise à
(1) IL y a ici une lacune dans.toutes les éditions. La finale répouc et.le sens démontrent. que le mot tronqué est éugorépous, comme le.pense Sylburg.: je n’ai donc pas hésité à l’adopter ; même sans l'autorité des manuscrits. J’en ai fait autant pour les trois premiers mots du chapitre suivant ; je Lis, d’après les corrections de Sylburg; « Ἡ δὲ ᾿Ισοκράτους. »
(2) Dans la traduction, j’ai suivi l’addition proposée par Sylbnrg : « φτοῦ μέγιστον ὄνομα ἐν τοῖς Ἑλλυσὶν éeXuxèros, καὶ ἀγᾶνα μὲν oùre à δυμόσιον οὐδένα πώπον ἀγωνισαμένου, x. 7. MD, mais je ne Ῥεὶ pas insérée dans le texte. .
(3) Sylburg sous-entend ici Aduu, Be on ν le sent. Roiske
explique ce passage de la même manière. .
24 SUR DÉMOSTHÈNE.
frapper par la beauté de l'expression et à donner aux choses de l'élévation et de la noblesse, il emprunte à Gorgias la recherche et les ornemens affectés de son style; il échoue toutes les fois qu’il veut rehausser son style par desfigures puériles, Les antithèses, les périodes à membres symétriques , et les autres ornemens tout aussi futiles dégradent son style, parce qu'il les pro- digue outre mesure et à contre-temps ; surtout, quand pour donner à la phrase la mélodie et le nombre du vers, il évite avec circonspection la rencontre des voyelles et tout ce qui pourrait troubler la douceur des sons. Il met tous ses soins à présenter sa pensée, non pas sous une forme vive et arrondie, mais sous une forme séduisante, mais lâche : en un mot, itressemble à
ces fleuves qui, loin d’avoir un cours direct, sont coupés par de nombreuses sinuosités. Ces ornemens affectés
rendent la période lente, désagréable et froide : ils con> viennent plutôt aux discours d’apparat qu'aux discus-
(1) Ce passage est à-peu-près correct dans l’ancienne leçon : Reiske n’avait pas besoin de substituer ποιοῦσαν à ποιοῦσι. Seulement, j'ai pensé avec Capperonnier qu’au lieu Δ᾽ ἐγκαλλωπιξυμέναν il faut ἐγκολ- aifouirar. « Il est étonnant, dit-ilen parlant de Sylburg qui conseille » la même correction, que cet habile critique ne se soit pas aperçu que. » le mot éyzæaawmiéouinur était tout-à-fait impropre. Il n’aurait pas » sans doute laissé l'alternative, s’ileût vu. que le manuscrit du Roi » portait ἐγκολπιξομόναν, le seul mot qui se marie avec l’idée de Denys » d'Halicarnasse, qui compare les périodes d’Isocrate à ces fleuves » dont le cours direct est interrompu par plusieurs sinuosités.» La leçon éyxænozs£ouiner, citée par Sylburg, est fautive.
(Ὁ) « L est aisé de voir , dit encore Capperonnier , que ces mots .
ἐν καὶ ἀληθεστέραν ἀπαθὴ rs ne peuvent pas être entendus-de la même x» chose 4 si le style d'Isocrate dont il est ici question, est conforme » à la vérité, il ne doit pas étre en méma:temps sens mouvement et
ΠΕΡῚ AHMOZ6ENOY:. 25 τῷ κάλλει τῶν ὀνομάτων, σεμνότητά τε καὶ μεγαληγο-- ρίαν περιθεῖναι τοῖς πράγμασι, τὴν ἐπίθετον καὶ κατε-- σχευασμένην φράσιν τῶν περὶ Γοργίαν ἐκμέμακεν. ἁμαρ-- τάνει δὲ, ἐν οἷς ὡραΐζεταί ποτε, τοὺς Γοργίου νεαροὺς σχηματισμοὺς ζηλοῦσα. Τὰ γὰρ ἀντίθετά τε καὶ πάρισα, καὶ τὰ παραπλήσια τούτοις, οὔτε μετριάζοντα οὔτε καιρῷ γοόμενα, καταισχύνει τὴν μεγαλοπρέπειαν αὐτῆς, καὶ ἔτι μᾶχλον ἐν οἷς τὴν εὐέπειαν διώκουσα καὶ τὴν εὐρυθμίαν, δι᾿ εὐλαδείας μὲν λαμδάνει τὸ συγκροῦσαι τὰ φωνήεντα τῶν γραμμάτων, δι᾽ εὐλαθείας δὲ ποιεῖται τὸ χρήσα-- σθαί τινι τῶν τραχυνόντων: διώκει δ᾽ ἐκ παντὸς τρόπου τὴν περίοδον, οὐδὲ ταύτων app παὶ πυκνὴν, οἶλλ᾽ ὑπαγωγοιήν τινα καὶ πλατεῖαν, καὶ πολλοὺς ἀγκῶνας, ὥσπερ οἱ μὴ κατ᾽ εὐθείας ῥέοντες ποταμοὶ ποιοῦσιν, ἔγ- κολπιζομένην (1). Ταῦτα μέντοι πολλαχῇ μακχροτέραν
τε αὐτὴν ποιεῖ καὶ ἀληθεστέραν, ἀπαθῆ τε (2). 'Καὶ
» saus passion : il y a donc nécessairement faute dans le texte. On lit » dans le manuscrit du Roi καὶ ἀναληθεστέραν ἀπαθῆ ve, ce qui lève » bien la difficulté ; mais comme je ne me souviens pas d’avoir jamais » lu ἀναλυθὴς dans aucun auteur , et que ce mot ne se trouve pas dans » les lexiques, quoiqu'il soit dans l’analogie de la langue, je n’oserais » le proposer pour la véritable leçon; j'aimerais mieux lire, à l’aide >» d’un très-petit changement , ὠναλχεστέραν, dont la signification est » connue et qu'Hésychius interprète par les mots δ᾽ ärardpos, écûs- » v#.» Reiske voudrait lire &adsorépr, qui ne paraît pas à dé- daiguer. Toutes les éditions présentent une lacune après äwa6 rs. Le même critique croit, avec assez de ner qu’il ne manque rien ici : toutefois, il propose de sous-entendre καὶ éroror.
26 ες HEPI ΔΗΜΟΣΘΕΝΟΥΣ. πανηγυρικὴν μᾶλλον ἡ ἐναγώνιον (χ)" τοῖς δὲ παραδεέγ- μασιν ὀλίγον ὕστερον, ὅταν ὁ καιρὸς ἀπαιτῇ, χρήσομαι... Ε΄. H δὲ δὴ Πλατωναὴ (2) διάλεκτος, βούλεται μὲν εἶναι χαὶ αὐτὴ μίγμα ἑκατέρων τῶν χαραχτήρων, τοῦ τε ὑψηλοῦ καὶ ἰσχνοῦ, χαθάπερ εἴρηταί μοι πρότερον" πέφυκε δὲ οὐχ ὁμοίως πρὸς ἀμφοτέρους τοὺς χαρακτῆρας εὐτυχής... ὅταν μὲν οὖν τὴν ἰσχνὴν καὶ ἀφελῆ καὶ ἀποίην τον ἐπιτηδεύῃ φράσιν, ἐκτόπως ὑἡδεῖώ ἐστι καὶ φιλάνθρως πος. Καθαρά τε γὰρ ἀποχρώντως γίνεται καὶ διαυγὴς» ὥσπερ τὰ διαφανέστατα. τῶν ναμάτων" ἀχριθής τε καὶ λεπτὴ, map” ἡντινοῦν ἑτέραν τῶν εἰς τὴν αὐτὴν διάλε- κτον εἰργασμένων. Τήν τε κοινότητα διώχει τῶν ὀνομάτων, καὶ τὴν σαφήνειαν ἀσκεῖ, πάσης ὑπεριδοῦσα κατασκευῆς ἐπιθέτου. τε πῖνος αὐτῇ καὶ ὁ χνοῦς ὁ τῆς ἀρχαιό- τήτος ἠρέμα καὶ λεληθότως ἐπιτρέχει" χλοερόν τέ τι καὶ τεθηλὸς καὶ μεστὸν ὥρας ἄνθος ἀναδίδωσι". καὶ, ὥσπερ ἀπὸ τῶν εὐωδεστάτων λειμώνων, αὖρά τις dela ἐξ αὖ- τῆς φέρεται" καὶ οὔτε τὸ λιγυρὸν ἔοικεν ἐμφαίνειν λά-- λον, οὔτε τὸ κομψὸν ϑεατρικόν. ὅταν δὲ εἰς τὴν περιτ- τολογίαν καὶ τὸ κάλλιον εἰπεῖν, ὃ πολλάκις εἴωθε ποιεῖν, ἄμετρον ὁρμὴν λάδῃ, πολλῷ χείρων ἑαντῆς γίνεται. Καὶ γὰρ ἀηδεστέρα τῆς ἑτέρας, καὶ κάχιον ἑλληνίζουσα, καὶ παχντέρα φαίνεται" μελαίνει τε γὰρ τὸ σαφὲς, καὶ ζόφῳ
ποιεῖ παραπλήσιον" ἔλχει τε μαχρὸν ἀποτέζνασα τὸν γοῦν,
SUR DÉMOSTHÈNE. 27 sions vives. Je citerai quelques passages d'Isocrate, quand le moment favorable sera venu.
V. Le style de Platon participe en même temps du sublime et de la simplicité, comme je l'ai déjà observé; mais il ne les manie point avec le même succès. Tant qu’il s’en tient à un style simple, naïf et sans art, sa _ composition est agréable, délicieuse au-delà de toute expression. Elle est pure et transparente, comme la source la plus limpide : elle l'emporte en correction et en élégance sur toutes les compositions du même genre. Il emploie les mots usités, s'attache à la clarté et dédaigne tous les ornemens recherchés. Dans son style, il se mêle imperceptiblement je ne sais quoi d'inculte et d’ antique , qui répand sur tout les grâces, la fraîcheur et l’éclat : son langage, doux et suave, est à l’ereille ce qu'est à l'odorat le parfam qu’exhale une prairie émaillée de mille fleurs ; jamais il n’emploie les mots bruyans ni les ornemens de théâtre. Mais dès qu'il veut s'élever au grand et au sublime, ce qui lui arrive souvent , son style se précipite avec une rapidité que rien ne règle, et il tombe bien au-dessous de lui- même : il est moins doux, moins pur, et devient même lourd ; sa diction s’obscurcit et semble se couvrir de nuages : elle ést diffuse et jette l'esprit dans le vague.
(1) Un manuscrit, cité par Sylburg, porte syxarsov ; autre leçon fantive.
(2) Le morceau ‘H δὲ δὲ πιλατωνικὴ διάλεκτος — πόῤῥω διθυράίμζων φθέγγομαι se trouve tont entier dans le second volume (p. 71-86). Cf. les notes et les variantes qi ont rapport à ce jugement sur Platon (ibid. ). , . :
28 SUR DÉMOSTHÈNE.
Là où la pensée devrait être rendue avec concision, elle est noyée dans des périphrases fastueuses et dans üne abondance de mots stériles. Il abandonne les ex- pressions propres et'sanctionnées par l'usage, pour des expressions nouvelles, étrangères ou surannées. Il court après Les figures gigantesques et prodigue lés épithètes et les métonymies : ses métaphores sont forcées et con- traires à l’analogie. Il emploie des.allégories longues, fréquentes, et qui manquent de mesure et d’à-propos : enfin, il est surchargé de tours poétiques qui enfantent
. Je dégoût; et surtout de ces formes introduites par Gor-
gias, toujours déplacées et toujours puériles. Il les en- tasse avec une sorte de luxe, comme le lui ont reproché Démétrius et d’autres critiques; car ces observations ne sont pas de moi. VI. Et qu’on ne pense pas nee tous les or- nemens dont Platon fait usage, et cette heureuse va- riété qu'il sait donner à son style : je ne suis ni assez barbare ni assez ignorant, pour refuser du mérite à ce grand écrivain. J'ai remarqué chez lui une foule de
: passages d’une rare beauté, et qui décèlent un génie
sublime : je veux seulement prouver que les défauts dont je viens de parler, déparent ordinairement ses ouvrages, et qu'il reste au-dessous de lui-même toutes les fois qu’ vise au grand et au beau; tandis qu’il
(x) Dansla lettre à Pompée ( Cf. tom. τε, ubi sup.) ,ce passage est ponctué d'une autre manière. On lit: «᾿Αποτείνουσα σὸν γοῦν. Συστρέψαι ὦ δὲ δέον ἐν ὀλίγοις ἐγόμασιγ; ἐκχεῖται εἰς, κι Te À D
(2) Nous avons déjà vu Su sup.) Lu l'ancienne es érovouiess est fautive.
(3) Ou bien rare, comme ; dans la lettre à Pompée Cu sup. ).
1
ΠΕΡῚ AHMOZ6ENOYZ. 29 συστρέψαι δέον ἐν ὀνόμασιν ὀλίγοις" χεῖται δ᾽ εἷς (1) ἀπειρο- κάλους περιφράσξις» πλοῦτον. ὀνομάτων : ἐπιδεοινυμένη κε- νόν" ὑπεριδοῦσά τε τῶν χυρίων καὶ ἐν τῇ κοινῇ χρήσει χειμένων, τὰ πεποτημένα ζητεῖ καὶ ξένα καὶ ἀρχαιοπρεπῆ.
Μάλιστα à χειμδέζεται περὲ τὴν τρόποοὴν᾽ φράσιν" πολλὴ μὲν ri ἐν τοῖς ἐπιθέτοις, ἄκαίρος δ᾽ ἕν ταῖς μετωνυ- μέαις (2), Lo δὲ καὶ οὐ σώζουσα τὴν ἀναλογίαν ἐν ταῖς μεταφοραῖς “jeta dviyopids 8 Ἀεριδάλλεται μαχβὰς val πολλὰς, οὔτε “μέτρον ἐχούσας, οὔτε! καιρόν. Σχήμασί τε ποιητικοῖς ἐσχάτην προσθάλλουσιν ξηδίαν, καὶ μάλιστα τοῖς Τοργίσις; χαίρω, χαὶ μειραχιωδῶς ἐναδρύνεται. Kat πολυτέλειά ti ἐστὶν ἐν τοῖς ᾿ξοιούτοις 'πορ᾽ αὐτῷ, ὡς καὶ Δημήτριος ὁ ὁ Φαληρεὺς εἴρηκέ mov, ᾿ χαὶ ἄλλοι sas ne τερον. Οὐ γὰρ ἐμὸς, ô los. d. Μηδεὶς δέ με τὰ ποιαῦτα (3) ὑπολάθῃ λέγειν dräone | χαταγινώσκοντα τῆς ἐξηλλαγμένης καὶ ᾿ἐγκατασχεύου᾽ Xe ἕεως , ÿ χέχρηται Πλάτων" μὴ γὰρ ἂν οὕτω σκαιὸς μηδ᾽ ἀναίσθητος ἐγὼ γενοίμην, ὥστε ταύτην τὴν ᾿δόξαν᾽ ὑπὲρ ἀνδρὸς τηλικούτου λαθεῖν" ἐπεὶ πολλὰ καὶ περὶ πολλῶν. οἶδα μεγάλα καὶ ϑαυμαστὰ, χαὶ ἀπὸ τῆς ἄκρας δυνά-- μεως ἐξενηνεγμένα ὑπ᾽ αὐτοῦ" ᾿ὧλλ᾽ ἐκεῖνο ἐνδείξασθαι θου- λόμενος, ὅτι τὰ τοιαῦτα ἁμαρτήματα ἐν ταῖς κατασκεὐαῖς ἕωθεν ἁμαρτάνειν" καὶ χείρων μὲν αὐτὰς. αὑτοῦ γώεται,
ὅταν τὸ μέγα διώκῃ καὶ περιττὸν ἐν τῇ τῇ φράσει: μακρῷ:
\
,
30 ΠΈΡΙ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ. δέ τῶι ἀμείνων, ὅταν τὴν "ἰσχνὴν καὶ ἀκριβῆ, καὶ δο--. χοῦσαν μὲν ἀποίητον εἶναι, χατεσχευασμένην δὲ ἀμω- μήτῳ (1) καὶ ἀφελεῖ κατασκευῇ διολεκτον' εἰσφέρῃ. H γὰρ οὐδὲν ἁμαρτάνει καθάπαξ, 4 βραχύ. τι κομιδῇ, καὶ οὐκ ἄξιον κατηγορίας. Ἐγὼ δὲ ἠξίουν τηλικοῦτον ἄνδρα πε- φυλάχθαι πᾷσαν ἐπιτίμησιν. Ταῦτα μέντοι καὶ oi nat’ αὐτὸν -ἐκεῖνον - yevdpevor, . ὡς ἁμαρτάνοντι τῷ ἀνδρὶ à ἐπι- τιμῶσιν" (2) ὧν τὰ ὀνόματα οὐθὲν δέομαι λέγειν" καὶ αὐτὸς αὑτῷ. Τοῦτα γὰρ δὴ τὸ λαμπρότατον. ἤσθετο γὰρ,» ὡς ἔοικε ᾽ τῆς ἰδίας ἀπειροκαλίας, καὶ ὄνομα ἔθετα. αὐτῇ. τὸν διθύραμθον" ὃ νῦν ἂν ἠδέσθην ἐγὼ λέγειν ». ἀληθὲς ὄν. Τοῦτο δὲ παθεῖν ἔοικεν, ὡς μὲν (3) ἐγὼ νομίζω, τραφεὶς μὲν ἐν τοῖς Σωκρατικοῖς διαλόγοις, ἰσχνοτάτοις οὖσι. χαὶ dupe βεστάτοις, où μείνας δ᾽ ἐν αὐτοῖς, ἀλλὰ τῆς Τυργίου χαὶ Θουκυδίδου. χατασχενῆς ἐρασθείς. ὧστ᾽ οὐθὲν ἔξω τοῦ εἰ- κότος ἔμελλε πείσεσθαι » σπάσας τινὰ καὶ τῶν ἁμαρτημά- τῶν ἅμα τοῖς ἀγαθοῖς Ô ὧν ἔχουσιν οἱ τῶν ἀνδρῶν ἐκείνων χαρακτῆρες. ' |
Ζ. Παράδειγμα δὲ ποιοῦμαι τῆς ; γε ou λέξεως Ν ἑνὸς βιδλίου τῶν πάνυ περιδοήτων, ἐν ᾧ τοὺς ἐρωτικοὺς διατίθεται λόγους ὁ Σωχράτης. πρὸς ἕνα τῶν γνωρίμων Φαῖδρον, ἐφ᾽ οὗ τὴν. ἐπιγραφὴν. εἴληφε τὸ BE. Ἐν γὰρ, δὴ τῷ συγγράμματι τούτῳ πολλὴν μὲν ὥραν ἔχει, καὶ χα- ρίτων ἐστὶ μεστὰ τὰ πρῶτα raie «ὦ φίλε Φαῖδρε, ποῖ
»
SUR DÉMOSTHÈNE. 31 laisse bien loin tous ses rivaux , lorsque, s’attachant à une diction simple, correcte et sans art, 1] em- ploie des ornemens naturels : il ne faillit presque ja- mais, ou bien ses fautes sont légères et ne méritent pas d’être relevées. Je croyais qu’un tel écrivain s’é- tait toujours tenu en garde contre le blâme; cepen- dant, les critiques, ses contemporains (et il n’est pas nécessaire de citer leurs noms), bläment-en lui ces défauts : il se les reproche lui-même, tout le monde le sait. ΠῚ paraît avoir reconnu l’enflure de son style, et il le qualifie de dithyrambique; expression que j'aurais craint d'employer, quoique ce soit l'expression propre. À mon avis, ces défauts viennent de ce que Platon, formé d’abord à la diction simple et correcte de Socrate, n’y resta pas toujours fidèle. Il fut séduit par la ma- nière de Gorgias et de Thueydidc ς et il n’est pas éton- nant qu'il ait imité les défauts qui se trouvent mtlés aux bonnes qualités de ces grands écrivains.
VII. Je vais citer une de ses compositions dans le genre sublime ; c’est l’un de ses dialogues les plus célèbres : il roule sur des questions d'amour adressées par Socrate à Phèdre, son disciple, qui a donné son nom à cet écrit. Il offre de grandes beauté ; le début sur- tout est plein de grâces : « Où vas-tu, et d’où viens-tu,
(Ὁ) Un manuscrit cité par Sylburg, porte ἀμωμύτως. L'ancienne leçon lui paraît préférable. |
(2) On lit dans la lettre à Pompée (ubi sup.) « Taëra ydp οἵ τὸ » χρὴ αὐπὸν γενόμενοι! πάντες ἐπιτιμῶσιν. » La leçon que j’adopte ici avec Reiske est plus complète.
(3) Cette particule manque (ubi sup.), et Sylburg pense qu'on, peut la supprimer sans inconvénient.
32 SUR DÉMOSTHÈNE.
» mon cher Phèdre ?»—Pn. « Socrate, je viens de chez » Lysias, fils de Céphalus, et je vais:nie promener hors » des murs d'Athènes : je suis resté long-temps chez » lui; car j'y étais depuis le lever de l'aurore.» Le mème ton se soutient jusqu'à la lecture du discours de Lysias, et mème un peu au-delà; mais ensuite, sa diction, n'aguères aussi pure que le ciel, quand il est sans nuage, se trouble comme l'air dans un temps d'orage, pendant les chaleurs de l'été, et se précipite à travers toutes les hardiesses du langäge poétique ; par exemple, quand il dit : « Muses, soit que la douceur y de votre éclatante voix, soit que votre origine vous » ait fait surnommer les filles de l’harmonie, inspirez- » moi. » Ces paroles ne forment que de vaïns sons, et ne peuvent trouver leur place que dans le dithyrambe; ee sont des mots stérile , qui ne renferment aucun sens : Platon l'avoue lui-même. En exposant les raisons qui ont fait donnér le nom ἀ ἔρως à l'amour, il dit : «Étran- » gère à la raison, et maîtresse de ce mouvement de » l'âme qui nous porte à la vertu, cette passion nous » subjugue par les attraits de la volupté : nous déta- » chant de nos inclinations naturelles, pour nous en- » chaïîner aux plaisirs des sens, elle prend sur nous un » grand ascendant et nous retient sous son joug : c'estdu » nom de la force mème qu'elle tire le sien, et qu’elle » a été appelée ἔρως. Mais, ὁ mon cher Phèdre! trou- » ves-tu, comme moi, que je suis transporté par un » souflle divin ἢ» — ῬΗ. « Oui certes, Socrate : contre » ton ordinaire, ton esprit s’abandonne à un sublime » essor. »— Socr. « Écoute-moi donc en silence : le » lieu où nous sommes a quelque chose de divin; et
ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ. ὁ. 33 » δὴ, καὶ πόθεν; ΦΑΊΔΡ. Παρὰ Λυσίου, ὦ Σώκρατές, » τοῦ Κεφάλον. Πορεύομαι δὲ πρὸς περίπατον ἔξω rec » χους. Συχνὸν γὰρ ἐχεῖ διέτριψα χρόνον καθήμενος ἐξ » ἑωθινοῦ" » μέχρι τῆς ἀναγνώσεως τοῦ Λυσιαχκοῦ λόγον, χαὶ μετὰ τὴν ἀνάγνωσιν ἕως τινός. ET’, ὥσπερ ἐξ ἀέρος εὐδίου καὶ σταθεροῦ πολὺς ἄνεμος καταῤῥαγεὶς, ταράττει τὸ καθαρὸν τῆς φράσεως, ἐς ποιητικὴν ἐκφέρων ἀπειροκα-- λίαν, ἐνθένδ᾽ ἀρξάμενος" « ἄγετε δὴν ὦ Μοῦσαι, εἴτε δι᾽ » δῆς εἶδος λίγειαι, εἴτε διὰ γένος τὸ Λιγύων μουσικὸν, » ταύτην ἔσχετε τὴν ἐπωνυμίαν" ξύμμοι λάθεσθε τοῦ μύ- » θου.» ὅτι δὲ ψόφοι ταῦτ᾽ εἰσὶ καὶ διθύραμθοι, κόμπον ὀνομάτων πολὺν, νοῦν δ᾽ ὀλέγον ἔχοντες, αὐτὸς ἐρεῖ. Διεξιὼν γὰρ ἀφ᾽ ἧς αἰτίας ἔρως ἐτέθη τῷ πάθει robe νομα, καὶ τῇδε χρησάμενος" « H γὰρ ἄνευ λόγου δόξης » ἐπὶ τἀγαθὸν ὁρμώσης κρατήσασα ἐπιθυμία, πρὸς ἡδονὴν » ἄγουσα κάλλους, καὶ ὑπὸ αὖ τῶν ἑαυτῆς συγγενῶν ἐπι-- » θυμίαν λαδοῦσα, ἐῤῥωμένως ῥωσθεῖσα καὶ νικήσασα » ἀγωγὴγ ἀπ᾿ αὐτῆς τῆς ῥώμης ἐπωνυμίαν λαδοῦσα, » ÉPOz ἐχλήθη.» Καὶ τοσαύτην ἐκμηκύνας͵ περίφρασιν, ὀλίγοις τοῖς ὀνόμασι δυναμένου περιληφθῆναι πράγματὸς , ἐπδαμθάνεται τῆς ἀκαιρίας αὐτὸς αὑτοῦ, καί φησι" “ Σίγῇ τοίννν μου ἄκονε, Τῷ ὄντι γὰρ Θεῖος ἔοικεν εἶναι ὁ
in. | 3.
34 ΠΈΡΙ AHMOZEENOYZ.
» τόπος. ὥστε ἂν ἄρα πολλάκις νυμφόληπτος γένωμαι, » προϊόντος τοῦ λόγου, pa. ϑαυμάσῃς" τὰ νῦν γὰρ οὐκέτι » πόρρω διθυράμθων τινῶν φθέγγομαι... 4%» πἄλλων τοῖς αὐτῶν λόγοις ἀλισχόμεθα... #4 ἂν δαιμονιώτατε Πλάτων διθυράμδων ψόφους καὶ λήρους ἠγαπηκότες (1). À δ᾽ ἐν τῇ παλινῳδίᾳ τὸν ἔρωτα ἀφοσιούμενος αὖθις ὁ Σωχράτης εἴρηκεν, ἐνθένδε ἀρξάμενος" «Ὁ μὲν δὴ μέγας »» ἡγεμὼν ἐν οὐρανῷ Ζεὺς, ἐλαύνων πτηνὸν ἅρμα, πρῶτος » πορεύεται, διακοσμῶν πάντα καὶ ἐπιμελούμενος" τῷ δ᾽
» ἕπεται στρατιὰ ϑεῶν τε (2) χαὶ δαιμόνων, κατὰ ἕνδεκα
Ÿÿ
μέρη κεκοσμημένη" μένει γὰρ Ἑστία ἐν θεῶν οἴκῳ μόνη" » τῶν δ᾽ (8) ἄλλων ὅσοι ἐν τῷ τῶν δώδεκα (4) ἀριθμῷ » τεταγμένοι Θεοὶ ἄρχοντες, ἡγοῦνται κατὰ τάξιν ἣν Exa-
στος ἐτάχθη. Πολλαὶ μὲν οὖν καὶ μακάριαι ϑέαι τε -καὶ
1
>=
ἔξοδοι (5) ἐντὸς οὐρανοῦ, ἃς ϑεῶν γένος εὐδαιμόνων
1
ἐπιστρέφεται, πράττων ἕκαστος δι᾿ αὑτοῦ τὰ αὐτῶν (6)"
>
ἕπεται δ᾽ αἰεὶ ὁ ϑέλων (7) τε καὶ δυνάμενος. Φθόνος » γὰρ ἔξω ϑείου χοροῦ ἵσταται. » Ταῦτα καὶ τὰ ὅμοια τούτοις, ἃ πολλά ἐστιν, εἰ λάθοι μέλη καὶ ῥυθμοὺς, ὥσπερ
οἱ διθύραμθδοι καὶ τᾷ ὑπορχήματα, τοῖς Πινδάρου ποιή-
(1) T1 m'a été impossible de traduire cette phrase, quiest com-
SUR DÉMOSTHÈNE. 35
» si, dans.le cours de cet entretien, je suis souvent in- » spiré par les muses, n’en sois pas surpris; même en » ce moment, mon langage a presque le ton du dithy- » rambe.» Plus loin, Socrate, dans sa Palinodie, rétracte ce qu'il a dis contre l'amour et commence en ces mots: « Le maître des cieux, Jupiter, porté sur un char ailé, » s’avance le premier, réglant tout et veillant à tout. » À sa suite, paraît l’armée des dieux et des génies, » divisée en onze rangs : Vesta seule reste dans le cé- » leste séjour ; les autres dieux, qui forment la classe » des douze dieux des grandes nations, se rendent au » poste qui leur est assigné. Ainsi s’accomplissent dans » le ciel, et parmi ses heureux habitans, mille phéno- » mènes merveilleux et mille courses diverses : chacun » remplit la tâche qui lui est imposée; chacun marche » comme il veut, et sans que rien s'oppose à ses désirs ; » car l'envie est bannie de l’immortel cortège. » Si ce passage et d’autres semblables qu'on trouve à chaque instant dans Platon, avaient la mesure et le nombre du vers, comme les dithyrambes et les chants destinés
plètement tronquée. Au lien de αὐτῶν, on lit αὐτοῦ en marge du ma- noscrit de Hudson (Cod. Bodl.).
(2) La particule τὲ est ajoutée d’après le texte de Platon (tom. r, p-4r, éd. Bekker , 1816).
(3) δ᾽, ajouté d’après le texte de Platon ( ibid. ).
(ᾧ Sylburg et Reïske ajoutent Ss&r : je ne les imite point, parce que ce mot manqué dans plusieürs éditions, et notamment dans celle de Bekker , si reconimaridable pour son exactitude (ibid. ).
(δ) διέξοδοι, dans Platon (ibid. ).
(6) Ἕκαστος αὐτῶν τὸ αὑτοῦ (ibid. ).
(Ὁ) '“Ἔπσεται δὲ ὃ ἀεὶ ἐθέλων, κ΄ «. à (ibid. ).
36 SUR DÉMOSTHÈNE.
aux danses, on pourrait les comparer à cette ode : Pindare sur le soleil:
Soleil dont les regards embrassent la nature, Puissé-je éontempler la clarté toujours pure De ton front radieux! Mais, au milieu du jour , quel nuage funeste Vient obscurir l'éclat de ta flamme céleste ; Et la cache à nos yeux.
!
V Cest toi qui des mortels ranimes la faiblesse! Et ton flambeau les guide aux lieux où la sagesse | A fixé son séjour. .… Pourquoi nous dérober ta lumière immortelle,
Et t’ouvrir dans les cieux une route nouvelle, En ce funeste jour
Au nom de Jupiter, que tes coursiers rapides Abandonnent soudain tous,ces détours perfides "Où s’égarent leurs paf ;
(1) δίξειον est une faute dans un manuscrit cité par Sylburg.
(2) Pline l’ancien fait allusion à cette ode de Pindare (lib. ἃ a wviriingentes, supräque mortalium naturam , tantorum numin: » lege deprehensd, et miserd hominum vit4 absoluta in defectil » stellarum scelera, aut mortem aliquam siderum pavente : quo > metu fuisse Stesichori et Pindari vatum sublimia ora palam e » deliquio solis. » Pbilon le juif dit la même chose. Cf. Scarc (Mot. in Propertium, lib. x, 201-202, ed. Antverpiæ). Scali, (ubi sup.) avait fait des corrections importantes dans le te: de cette ade ; étrangement corrompue dans tontes les éditions Denys d’Halicarnasse. Barpès a rétabli plusieurs vers plus he çreusement encore que Scaliger ; jai adopté toutes ses correction
ΠΈΡΙ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ. 37 | paotv ἐοικέναι δόξειεν (1) ἂν, τοῖς εἰς τὸν ἥλιον εἰρημέ- γοις, ὥς γ᾽ ἐμοὶ φαώεται (2)°
ἀκτὶς ἀελίου πολύσχοπε (3), Μήσε ϑεῶμ᾽ ἄτερ ὀμμάτων" ἄστρον ὑπέρτατον ἐν ἁμέρᾳ Κλεπτόμενον ἔθηχὰς, ἁμάχανον
ἰσχὺν ποταίνιον ἀνδράσι,
Καὶ σοφίας ὁδὸν" Ἐπισχότειον ἀτραπὸν ἑσσαμένα γ᾽ (4) Ἐλαύνεις τι νεώτερον, à πάρος. ἀλλὰ σὲ, πρὸς Διὸς, ἵππους (5) ϑοὰς ἱκετεύω, ...........ὕ....-.-..β...ὕ.ὕὕ.ὕ.ὄ..ὕ..ὄ.....-..-.....ΧᾳΧὍἁὁὙΤουουπκουσκοκον, j'aurai soin d’indiquer celles qui avaient été effectuées d’abord par Scaliger. Voici Le texte tel qu’il se trouve dans les diverses éditions de Denys, à l'exception de celle d'Ed. Rowe Mores (| p. 180-182 ); on y remarquera beaucoup de fautes ; les vers ne sont pas indiqués séparément : « ᾿Αχτὴς ἀελίου» mi nn ἐμᾶς Dao μὶ ἄτερ ὀμμάτων. υ ἼἌΑστρον ὑπέρφατον ἐν ἁμέρᾳ eh ἔθυκας ἀμάχανον ἰσχὺν » πτανγὸν ἀνδράσι ; καὶ σοφίας ὁδὸν ἐπισκόπτεν ἄτροπον ὀσσαμένα ἰλαύ- » γὴν “πὸ γεώχερον, ἢ πάρος. ᾿Αλλά. σὲ πὰ διὲς ἵππος ϑυὰρ. ἱκετεύω, » ἀπήμονα ἐς ὅλζον τινὰ σρόποιο Θύζαιρ" ὦ πόέστια, πάγκοιγον τέρας » πολέμου δὲς ἅμα φέρεις τινὸς, ὃ καρποῦ ρθίσιν, ὃ niparod σθένος ὑπόρ- » φάτον, ἢ στάσιν οὐλομένην, ἢ æérTou πενεῶσιν ἀλλὰ πέδον, ἢ παγετὸν » χθονὸς, ὃ νόσιον ϑέρος ὕδατι ζακότῳ ἱερὸν, à γαῖαν κατακλύσασα à" D ϑύσει ἀνδρῶν νέον ἐξ ἀρχῆς γένος ὅλορυ...» (8). Τί πολύσκοσε; dans Scaliger. (4) Τ΄ manque (ibid. ). (5) Ἵσπως (ibid.).
΄
40 SUR DÉMOSTHÈNE.
puisque c’est à cause de lui que j’ai parlé des genres de
style qui m'ont paru les plus remarquables, et des
écrivains qui les ont cultivés avec succès ; sinon de
tous, du moins des plus distingués. Antiphon, Théo-
dore , Polycrate, Isée, Zoïle, Anaximène et d’autres
auteurs contemporains n'ont rien imaginé de ποὺ- veau, rien de grand : ils ont formé leur style sur les
compositions de leurs devanciers et les ont prises pour règle. Démosthène , né après eux, à une époque où l’éloquence avait déjà reçu tant de‘ formes diverses,
ne crut pas convenable de s'attacher à un seul modèle, ou à un seul genre de style. Persuadé qu’il manquait à tous quelque chose, il choisit dans chacun ce qu'il Υ a de plus beau et de plus utile; et il en composa une espèce de tissu où toutes les qualités vinrent s’u- air et se confondre pour former uu style tour à tour noble et simple, travaillé et naturel, extraordinaire et usité, austère et enjoué, concis et développé , doux et mordant; enfin, assorti tantôt aux émotions douces et tantôt aux passions vives. On peut lui ap- pliquer ce que les anciens poëtes racontent de Protée, qui prenait sans peine toutes les figures ; soit que ce fût un dieu ou un génie, qui fascinait les regards des - hommes; soit que ce fût un homme versé dans toutes
(a) Deux manuscrits, B et D, portent ἑνὸς μὲν οὐθενόρ" cette leçon est d'autant plus nécessaire, ‘suivant Capperonnier , que c'est l’usage constant des meilleurs écrivains, quand cette particule μὲν est suivie de son apodotique δέ. Sylburg dit que obsréstient ici la place de οὐκ. La variante des manuscrits rend cette observation inutile.
(2) Le passage euriôn — inagér ést omis dans les manuscrits δ et D. . ὃ '
(3) Mieux τὰς ὄψεις (Raisxz).
ΠΈΡΙ AHMOZ6ENOY:. 41 οὗ δὴ χάριν τούς τε χαραχτῆρας τῆς λέξεως. οὖς ἡγούμην εἶναι χρατίστους, καὶ τοὺς δυναστεύσαντας ἐν αὐτοῖς, κατ ηριθμησάμην, οὐχ ἅπαντας. Ἀντιφῶν γὰρ δὴ καὶ Θεό- δωρος καὶ Πολυκράτης, ἰσαῖός τε, καὶ Ζωΐλος, καὶ ἀνα- ξιμένης, καὶ οἱ κατὰ τοὺς αὐτοὺς γενόμενοι τούτοις χρό- νους, οὐθὲν οὔτε καινὸν οὔτε περιττὸν ἐπετήδευσαν, ἀλλὰ ἀπὸ τούτων τῶν χαραχτήρων, καὶ παρὰ τούτους τοὺς χανόνας τὰς ἑαυτῶν λέξεις χατεσχεύασαν. Τοιαύτην δὴ γχαταλαθδὼν τὴν πολιτικὴν λέξιν 6 Δημοσθένης, οὕτω χεχι- νημένην ποικίλως, καὶ τηλικούτοις ἐπεισελθὼν ἀνδράσιν, ἑνὸς οὐθενὸς (1) ἠξίωσε γενέσθαι ζηλωτὴς, οὔτε χαρα-᾿ χτῆρος, οὔτε ἀνδρός. ἡμιέργους τινὰς ἅπαντας οἰόμενος εἶναι καὶ ἀτελεῖς" ἐξ ἁπάντων δ᾽ αὐτῶν ὅσα κράτιστα καὶ χρησιμώτατα ἦν, ἐχλεγόμενος, συνύφαινε, καὶ μίαν ἐκ πολλῶν διάλεκτον ἀπετέλει, μεγαλοπρεπῆ, λιτήν" περιτ-- τὸν, ἀπέριττον" ἐξηλλαγμένην, συνήθη" πανηγυρυκὴν, An dry αὐστηράν, ἱλαράν (2)" σύντονον, ἀνειμένην" ἡδεῖαν, πιιράν" ἠθικὴν, παθητοιήν" οὐδὲν διαλλάττουσαν τοῦ με- μυθευμένου παρὰ τοῖς ἀρχαίοις ποιηταῖς Πρωτέως: ὃς ἅπασαν ἰδέαν μορφῆς ἀμογητὶ μετελάμθανεν" εἴτε Θεὸς à δαίμων τις «ἐκεῖνος ἄρα ἦν, παραχρονόμενος ὄψεις (3) τὰς
ὠθρωπίνας" εἴτε διαλέκτου ποικίλον δὴ χρῆμα (() ἐν ἀνδρὶ
(4) Ου bien ποικίλον τὶ χρῆμα (SxLBURG ). Ποικίλου dans le ma- uuscrit 4 est une faute. .
42 ΠΕΡῚ AHMOXOENOYZ.
σοφῷ, πάσης ἀπατηλὸν ἀκοῆς" à μᾷλλον ἄν τις εἰκάσειεν" ἐπειδὴ ταπεινὰς καὶ ἀσχήμονας ὄψεις οὔτε ϑεοῖς οὔτε δαί- μοσι προσάπτειν ὅσιον. Ἐγὼ μὲν τοιαύτην τινὰ δόξαν ὑπὲρ τῆς Δημοσθένους λέξεως ἔχω, καὶ τὸν χαρακτῆρα τοῦτον ἀποδίδωμι αὐτῷ, τὸν ἐξ ἁπάσης μικτὸν ἰδέας.
Θ. Εἰ δὲ τὰ προσήκοντα ἔγνωχα, πάρεστι τῷ βουλο- μένῳ σκοπεῖν, ἐπ᾽ αὐτῶν ποιουμένῳ τῶν λόγων ἘΣΤῈ μά- τῶν (1) τὴν ἐξέτασιν. À μὲν οὖν παρὰ τὸν. Θουκυδίδου
᾿χαραχτῆρα κατεσκεύασται τῷ ῥήτορι (2)° « Πολλῶν (3), » ὦ ἄνδρες ᾿Αθηναῖοι, λόγων ywouévor, ὀλίγου δεῖν καθ᾿ » ἑκάστην ἐκχλησίαν, περὶ ὧν Φίλιππος, ἐφ᾽ οὗ τὴν εἰ- D ρήνην ἐποιήσατα, οὐ μόνον ὑμᾶς, ἀλλὰ καὶ τοὺς ἄλλους n ἔχληνας (4) ἀδικεῖ, καὶ πάντων εὖ οἵδ᾽ ὅτι φησάντων » γ᾽ dv, εἰ καὶ μὴ ποιοῦσι τοῦτο, καὶ λέγειν δεῖν (5), καὶ » πράττειν ἅπασι προσήκειν (6), ὅπως ἐκεῖνος παύσεται (7) » τῆς ὕδρεως, καὶ δίκην δώσει, εἰς τοῦτο ὑπηγμένα πάντα᾽ » τὰ πράγματα καὶ προειμένα ὁρῶ, ὥστε δέδοικα μὴ »» βλάσφημον μὲν εἰπεῖν, ἀληθὲς δὲ ἧ, εἰ καὶ λέγειν ἅπαν-
3 LA . L 4. A € - > » τες ἐδούλοντο οἱ παριόντες, καὶ χειροτονεῖν ὑμεῖς, ἐξ
() Sylborg lit : « ποιουμένῳ τῶν λόγων καὶ τῶν νοημάτον (ou bien » ἐνθυμημάτων ). » Cette conjecture est assez plausible ; Reiske vou- drait λόγων τῶν ἐμῶν στοχασμώτων (ou ϑεωρυμώτων) ir ἐξετασιν. Il a sans doute voulu dire λόγων καὶ τῶν ἐμᾶν oroxacudrar, x. τ. x. La variante ποιουμένων, dansle manuscrit 4, est une faute.
(2) Reiske croit qu’il manque ici quelque chose, et propose d’a-
SUR DÉMOSTHÈNE. 43 les langues et habile à séduire l'oreille. Cette sup- . position est même la plus plausible ; il Ὑ aurait de l’impiété à attribuer aux dieux et aux génies des mé- tamorphoses méprisables et ridicules. Telle est mon opinion sur le style de Démosthène et sur le caractère de son éloquence: c'est un heureux mélange de tous les genres de l’élocution.
IX. Cette gpinion est-elle fondée ? On le verra, en examinant les discours de Démosthène, sous le double rapport du style et des pensées. Je vais citer un passage où il imite Thucydide : « Athéniens, on prononce de » nombreux discours dans presque toutes vos assem- » blées, sur les injustices dont Philippe, depuis la con- * clusion de la paix, s’est rendu coupable envers vous et » envers les autres peuples de laGrèce. Vousreconnais- » sez tous, je le sais, muts vous lé reconnaissez sansrien » faire, que nous devons parler et agir pour mettre en- » finun terme à son insolence, etpour qu'ilensoit puni. » Aussi, notre position est telle que je dois craindre de » passer pour un calomniateur, en avançant (quoique » ce soit la vérité), que si Îles orateurs qui montent à » cette tribune, vous donnaient les conseils les plus
jouter + «roérer παραθέδω παραδιίγμωτεί vive, ὧν dos τάδε, x. τ. à.» Ne suffirait-il pas de lire :“A pr οὖν, x. σ᾿ À. ,ὀστὶ σάδε ὃ
(3) Cet exemple est tiré de la neuvième Philippique de Démosthène. CE. Denys p'Hazic. (Epist. 1 ad Ammæœum, tom. τι, p. 34). C’est la troisième des quatre harangues, connues sous le nom de Philippiques.
(4) “Enaures, ajouté d’après le texte de Démosthène (ibid. ).
(5) Δεῖν, ajouté d’après Le texte de Démosthène.
(6) “A πἄσι προσάκει (ibid.).
(7) παύσηται, dans le manuscrit 4.
44 SUR DÉMOSTHÈNE.
» funestes et si vous les appuyiez par vos suffrages, la » république ne serait pas dans un plus triste état. » En quoi ce style ressemble-t-il au style de Thucydide ? Par les qualités mêmes, qui placent celui-ci au-dessus des autres écrivains ; c'est-à-dire, en ce que les pen- sées ne sont point présentées sous une forme ordinaire, simple et sans figure, et qu’à la place d’un langage usité et sans art, nous trouvons un style nouvgau et qui n'a rien du ton prescrit par la nature. Cette assertion est fondée. La diction de Démosthène aurait été simple et correcte, s’il se fût exprimé de cette manière : « Πολλῶν, » ὦ ἄνδρες ἀθηναῖοι, λόγων γινομένων καθ᾽. ἑχάστην σχεδὸν. ἐχ- » χλησίαν. περὶ ὧν ἀδικεῖ Φίλιππος ἐς ὑμᾶς τε χαὶ τοὺς ἄλλους » “Ἕλληνας, ἀφ᾽ οὗ τὴν εἰρήνην ἐποιήσατο. » Mais il met ὀλίγον δεῖν à la place de σχεδάν ; il sépare les mots ἀδιχεῖ Φίλιππος de leurs corrélatifs, pus de luugs iutervalles, et dit « Οὐ μόνον ὑμᾶς, ἀλλὰ καὶ τοὺς ἄλλους Ἕλληνας » » Quoiqu'il pôût se passer de la négation, au moyen des copula- tives : il a voulu donner à La phrase un tour extraordi-
(x) Ἔξ ὧν, ajouté d’après le texte de Démosthène,
(2) Silicet, dit Reiske , τὴν Oouxudidior. Le traducteur n’a pas compris ce passage. Il le rend ainsi : «quia cæteris prorsus dissi- » milisest.»
(3) Lollinus propose τοιοῦτο. L'ancienne leçon est préférable.
(4) « Ilest contre la nature de la particule ὧν, qui désigne tou- > jours la puissance de faire une chose , de l’avoir jointe avec le pré- » sent de l'indicatif. Aussi Sylburg propose de lire εἶν ou %r. Il est » d’accord en cela avec le manuscrit du Roi (Ms. D), qui porte » ἁπλῶς ἂν ὃ λόγος ἦν, à quoi répond fort bien l’aoriste κατεσκεύασεν » qui suit immédiatement (CarPzronmten ), »
(5) ‘Eenuvsiar, omis dans le manuscrit B,
(6) ‘Er, omis (ibid. ).
ΠΈΡΙ AHMOZSENOYZ. 45 » ὧν (1) ὡς φαυλότατα τὰ πράγματα ἤμελλεν ἕξειν, οὐκ » ἂν ἡγοῦμαι δύνασθαι χεῖρον À νῦν διατεθῆναι. » Κατὰ τί δὴ ταύτην ἡγοῦμαι τὴν λέξιν ἐοικέναι τῇ Θουχυδίύδου ᾧ χαθ᾽ ὃ κἀκείνην (2) πείθομαι μάλιστα διαφέρειν τῶν ἄλλων. Τουτὶ (3) δ᾽ ἐστὶ τὸ μὴ κατ᾽ εὐθεῖαν ἑρμηνείαν ἐξενηνέχθαι τὰ νοήματα » μηδ᾽ ὡς ἐστι τοῖς ἄλλοις σύνηθες, λέγειν ἁπλῶς καὶ ἀφελῶς" ἀλλὰ ἐξηλλάχθαι καὶ ἀπεστράφθαι τὴν διάλεκτον ἐκ τῶν ἐν ἔθει καὶ χατὰ φύσιν, εἰς τὰ μὴ συνήθη ἰοῖς πολλοῖς, μηδ᾽ ὡς ἡ φύσις ἀπαιτεῖ. Θ δὲ λέγω» τοιοῦ- toy dort. ἁπλῶς ἂν ὁ λόγος ἐστὶ (4) καὶ κατ᾽ εὐθεῖαν ἑρρωνείαν (5) ἐχφερόμενος͵,᾿ εἴ τις οὕτω κατεσκεύασεν αὖ- τόν. « Πολλῶν, ὦ ἄνδρες ἀθηναῖοι » λόγων γιγνομένων » λαθ᾽ ἑκάστην σχεδὸν ἐκχλησίαν, περὶ ὧν ἀδικεῖ Φίλικ- » πος ἐς (6) ὑμᾶς τε καὶ τοὺς ἄλλους (7) ἕλληνας, ἀφ᾽ » οὗ τὴν εἰρήνην ἐποιήσατο. » Νυνὶ δὲ τό (8 τε « ὀλίγου dv», παραληφθὲν ἀντὶ τοῦ Σχεδόν: καὶ τὸ « ἀδι- χεῖ Φίλιππος», διαιρεθὲν, καὶ διὰ μακροῦ τὴν ἀχολου- θίαν κομισάμενον" χαὶ τὸ «Οὐ μόνον ὑμᾶς, ἀλλὰ καὶ τοὺς ἄλλους ἕλληνας», δυνάμενον καὶ χωρὶς ἀποφάσεως διὰ
τῆς συμπλοκῆς τὸ πρᾶγμα δηλῶσαι, τοῦ συνήθους ἐξηλ-- ΄
(7) “Axous manque dans le texte de Démosthène, (8) τὸ, dans le manuscrit 4,
46 ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ.
λαγμένην καὶ περίεργον πεποίηκε τὴν λέξιν. ὁμοίως δὲ καὶ τὸ ἐπιλεγόμενον τούτῳ, εἰ μὲν ἁπλῶς καὶ ἀπεριέργως ἔδει ῥηθῆναι», τοῦτον ἂν δή mou τὸν τρόπον ἀπὴγ ἘΝ « ἁπάντων λεγόντων, καὶ εἴ τινες τοῦτο μὴ ποιοῦσι ἘΕῚ δεῖ » καὶ λέγειν, καὶ πράττειν (1) ταῦτα, ἐξ ὧν ἐκεῖνος παύσεται » τῆς ὕδρεως καὶ δίκην δώσει. » Οὕτω δὲ ἐξενεχθέν" « Καὶ » πάντων εὖ οἶδ᾽ ὅτι φησάντων γ᾽ ἂν», où σώζει τὴν εὐθεῖαν τῆς λέξεως ὁδόν. Τό τε γὰρ « ON” ὅτι» χώραν οὐκ ἀναγκαίαν ἔχει" καὶ τὸ « Φησάντων γ᾽ ἂν ν, ἀντὶ τοῦ Φασκόντων παρειλημμένον, οὐ τὴν ἀφελῆ διάλεχτονγ ἀλλὰ τὴν ἐξηλλαγμένην καὶ περίεργον ἐμφαίνει. ὅμοια δὲ τού-- τοις ἐστὶ κἀκεῖνα" « ἘΠτ᾽ οἴεσθε, οὗ μὲν οὐδὲν ἂν αὐτὸν ἐδὺυ- »» νήθησαν ποιῆσαι καχὸν, αὐτοὶ δὲ μὴ παθεῖν ἐφυλάξαντ᾽ » ἂν ἴσως, τούτους μὲν ἐξαπατᾷν αἱρεῖσθαι μᾶλλον, À »» προλέγοντα βιάζεσθαι (2)3 ἐνταυθοῖ γὰρ οὐθὲν ἂν εἷ- χεν περίεργον ἡ λέξις, οὐδὲ σκολιὸν, εἰ τοῦτον ἐξήνεγκε τὸν τρόπον" « Εἶτ᾽ οἴεσθε αὐτὸν, οὗς μὲν ἑώρα μηδὲν » δυναμένους αὐτῶν (3), Fe διαθεῖναι χαχὸν, φυλαξα- n μένους δὲ ἀν ἴσως μὴ παθεῖν, τούτους μὲν ἐξαπατᾷν »» αἱρεῖσθαι μᾶλλον, ἢ προλέγοντα βιάζεσθαι ; » ἐναλλα-- γείσης δὲ τῆς πτώσεῳς, καὶ τῶν συνδέσμων πολλῶν εἰς
βραχὺ συναχθέντων, οἶμαι, περίεργός τε καὶ ἀσυνήθης καὶ
SUR DÉMOSTHÈNE. ù 47
naire et recherché. Dans le passage sgjvant, s’il eût été jaloux de s'exprimer simplement et sans affectation, il devait dire à-peu-près : « ἡπάντων λεγόντων, καὶ εἴ τινες » τοῦτο μὴ ποιοῦσι ἔΡᾺ δεῖ καὶ λέγειν, καὶ πράττειν ταῦτα, ἐξ » ὧν ἐκεῖνος παύσεται τῆς ὕθρεως καὶ δίχην δώσει. » Π en est de même de celui-ci : « Καὶ πάντων εὖ οἶδ᾽ ὅτι φησάντων γ᾽ ἂν»; la construction régulière n'y est pas observée : les mots εἶδ᾿ ὅτι n'étaient pas nécessaires, et ceux-ci : φησάντων y ἄν, au lieu de φασχόντων, n’appartiennent pas au style ordi- naire : ils ont quelque chose d’étrange et de recherché. On peut en dire autant de ce passage : « Εἶτ᾽ οἴεσθε; οἱ » μὲν οὐδὲν ἄν αὐτὸν ἐδυνήθησαν ποιῆσαι κακὸν, αὐτοὶ δὲ μὴ πα- » θεῖν ἐφυλάξαντ᾽ ἂν ἴσως, τούτους μὲν ἐξαπατᾷν αἱρεῖσθαι μᾶλ- » λον, ἢ προλέγοντα βιάζεσθαι; » Il n’y aurait eu rien de forcé , rien de contourné, s’il eût dit : « Etr’ οἴεσθε αὐτὸν, n οὖς μὲν ἑώρα μηϑὸν Sermpérovs τὐτῶν, αὐτὸν διαθεῖναι κακὸν, » φυλαξαμένους δὲ ἂν ἴσως μὴ παθεῖν, τούτους μὲν ἐξαπατᾷν » αἱρεῖσθαι μᾶλλον, À προλέγοντα βιάζεσθαι; » Mais la confu- sion des cas et la multiplicité des conjonctions dans quelques lignes me paraissent donner au style une marche pénible, extraordinaire, et même étrange. Ces
(x) Sylburg rétablit ce passage d’une manière fort plausible : « Τοῦτον ἂν δά mou τὸν τρόπον éméyyenro χαὶ πάντων λεγόνπων, » εὐ καὶ τινὸς τοῦτο μὲ ποιοῦσιν, ὡς δεῖ καὶ λέγειν καὶ πράττειν, Ὁ 2. T.À 2
(a) « Pensez-vous que si des peuples qui, loin de faire aucun » mal à Philippe, ne cherchèrent jamais qu’à se mettre à l'abri de » ses attaques, ont été tout à coup les victimes de sa perfidie, et » non pas d’une violence dès long-temps annoncée, ce tyran ne vous » déclarera la guerre qu'après vous en avoir avertis ? »
(3) Mieux δυναμένους αὐτόν, suivant le même critique. Sa con- jecture est confirmée par le manuscrit 8.
D
48 SUR DÉMOSTHÈNE. observations s'appliquent surtout à ce passage : « Νῦν δὲ
» τοῦτο μὲν οὐκ ἐποίησεν, ἐν ᾧ τὸν δῆμον ἐτίμησεν ἄν͵, οὐδ᾽ » ἐνεανιεύσατο τοιοῦτον οὐδέν. Ἐμοὶ δὲ, ὃς, εἴτέ τις, ὦ ἀθηναζοι; ν» βούλεται νομίσαι μανίαν" μανία γὰρ ἴσως ἐστὶν ὑπὲρ δύναμίν τι » ποιεῖν" εἶτε καὶ φιλοτιμίαν" χορηγὸς ὑπέστην" οὕτω φανερῶς καὶ εν μιαρῶς ἐπηρεάζων παρηκολούθησξν, ὥστε μηδὲ τῶν ἱερῶν ἱματίων, » μηδὲ τοῦ χοροῦ, μηδὲ τοῦ σώματος, τὼ χεῖρε τελευτῶν ἀπο- » σχέσθαι μου. » En quoi ce style s’éloigne-t-il du langage de la nature? D'abord, en ce que l'orateur, avant de compléter ce qu’il avait commencé, soit qu’on l’envisage comme une pensée entière, ou bien comme la partie d’une pensée, parle d’une chose nouvelle ; qu'avant d’achever celle-ci, il en ajoute une troisième , et met la | suite de la seconde après la fin de la troisième : ce n’est qu'après avoir complété toutes les autres qu’il donne
(x) L'ancienne leçon 6ère φανερῶς iuariur est fautive. « Sylburg, » dit Capperonnier, se contente d’avertir que cet endroit est défec- » tueux et désespère qu’on puisse en rétablir le sens. Mathias Mar- . » tinez qui traduisait cet ouvrage en latin , en même temps que Syl-
τ burg le faisait imprimer en grec, a été plus heureux que ce dernier. » Martinez ayant senti la difficulté, s’est efforcé de la résoudre; et » sa sagacité lui tenant lieu de manuscrit , elle lui a fait deviner la » leçon du manuscrit du Roï, dans lequel on lit sans le moindre em- » barras:"Euol die. οὕτω φανερῶς ἐπηρεάζων παρηκολούθησεν, ὥστε » μυδὲ τῶν ἱερῶν ἱματίων, μηδὲ τοῦ χοροῦ μηδὲ τοῦ σώματος τὼ χεῖρε >» τελευτῶν ἀποσχέσθαι μου" c’est-h-dire, il me suivit si bien déter- » miné à m’insulier, qu'il osa porter ses mains sur mes habits sacrés, » sur mon corps , et sur le chœur qui m'accompagnait. » Il est éton- nant que Sylburg, Martinez et Capperonnier n'aient pas dit qu’il était facile de rétablir ce passage, à l’aide du discours de Démosthène contre Midias, d’où il est tiré. Reiske le corrige dans ses notes, d’après le texte de cet orateur. Dans l'édition de Paris (180, t. vi, p. 205), on lit μανίᾳ et ριλοτιμίᾳ,, au lieu de μανίαν εἴ φιλοτιμίαν.
ΠΕΡῚ AHMOZGENOY:. 4σ ἐξηλλαγμένη γέγονεν ἡ διάλεκτος. Ετι κρκοῖνα τῆς αὐτῆς ἐστιν ἰδέας" « Νῦν δὲ τοῦτο μὲν οὐκ ἐπούησεν, ἐν ᾧ τὸν δῆ-- »)» μὸν ἐτίμησεν ἂν, οὐδ᾽ ἐνεανιεύσατο τοιοῦτον οὐδέν. Ἐμοὶ »» δὲ, ὃς, εἴτέ τις, ὦ ᾿Αθηναῖοι » βούλεται νομίσαι μανίαν" » μανία γὰρ ἴσως ἐστὶν ὑπὲρ δύναμίν τι ποιεῖν" εἴτε καὶ » quota" χορηγὸς ὑπέστην: οὕτω φανερῶς καὶ μιαρῶς » ἐπηρεάζων παρηκολούθησεν, ὥστε μηδὲ τῶν ἱερῶν ἱμα- » τίων (1), μηδὲ τοῦ χοροῦ, μηδὲ τοῦ σώματος, τὼ χεῖρε » τελευτῶν ἀποσχέσθαι μου (2).» Τί δὴ πάλιν ἐστὶν ἐν τού- τοις τὸ συνταράττον τὴν κατὰ φύσιν ἀπαγγελίαν ; πρῶτον μὲν; τὸ, πρὶν ἀπαρτίσαι τὸ ἡγούμενον, εἴτε νόημα χρὴ λέγειν, εἴτε κῶλον, ἕτερον παρεμδαλεῖν" καὶ μηδὲ τοῦ δευ- τέρου τέλος ἔχοντος, τὸξ τρίτον ὀπιζεῦξαι- εἶτα τὴν τοῦ δευτέρου νοήματος ἀκολουθίαν ἐπὶ τῷ τρίτῳ τέλος εἴλη-
, A Ἢ » Len] - ὃ = , , Φοτι, ϑεῖναι" χἄπειτα ἐπὶ πᾶσιν ᾽ τον πρώτου μέρος.
L'abbé Auger traduit: « Il m’a poursuivi ouvertement, d’une ma- » nière atroce ; il a porté des mains impies sur des vétemens sacrés, *» sur des couronnes préparées pour le chœur, enfin sur la personne » du chorège. » Le sens de χοροῦ est mieux rendu par Capperon- nier, : (2) « Il n’a rien fait de ce qui pouvait honorer le peuple; 1} n’a » donné aucane preuve de sa magnificence ; mais, Athéniens , lors-& x que, peut-être par un trait de folie (car il y a de la folie à entre- » prendre une chose au-dessus de ses forces), peut-être aussi par gé- » nérpaité, je me suis présenté pour étre chorège, ik m'a poursuivi » avec acharnement et d’une manière atroce : il a osé me dépouiller » de mes vêtemens sacrés, et porter ses mains impies sur ma personne » et sur le chœur. » |
nr. 4
50 . ΠΕΡῚ ΔΒΜΟΣΘΕΝΟΥ͂Σ. ἣν; διὰ μακροῦ, καὶ οὐ τῆς διανοίας αὐτῷ προσεχομέ- νης (1), ἀποδοῦναι. « Ἐμοὶ γὰρ ὃς (2) » οὕπω τοῦτο τέλος ἔχει. «Ἐϊτέ τις, ὦ ᾿Αθηναῖοι; βούλεται νομίσαι μανίαν"» ἕτερον τοῦτο κεχωρισμένον τοῦ προτέρον, ἀτελὲς καὶ αὐτό. « Mavia γὰρ ἴσως ἐστὶν ὑπὲρ δύναμίν τι ποιεῖν" » οὐδ- ἑτέρου (3) τοῦτο πάλιν τῶν προειρημένων μέρος, ἀλλ᾽ αὐτὸ χαθ᾽ αὑτό" χεφαλαιώδης γάρ τίς ἐστιν ἀπόφασις. « Eire φιλοτιμίαν (4) »" τοῦτο δὲ τοῦ δευτέρου μέρος ἦν, τοῦ, « Eté τις βούλεται νομίσαι μανίαν ». To δ᾽ (5) ἐπὶ τού- τοις λεγόμενον ἅπαν, τὸ, « Χορηγὸς ὑπέστην », τοῦ πρώτου μέρος ἦν, τοῦ, « Ἐμοὶ γὰρ ὃς». Μυρία τοιαῦτα ἐστὶ παρὰ AnposDéuer , χαὶ μάλιστα ἐν τοῖς κατὰ Φιλίπ- ᾿ ποὺ λόγοις" μᾶλλον δὲ σπάνια μὴ" οὕτως ἔχοντα (6)" πλὴν ἑνὸς λόγου τοῦ περὶ ἁλονήσου" πολλὰ δὲ καὶ ἐν τοῖς διχα- νικοῖς ἀγῶσι" τοῖς γε οὖν δημοσίοις"͵ καὶ σχεδὸν (7) ἔν τε τούτοις, χαὶ ταῖς δημηγορίαις. περ ἔφην (8) ἀν διαγνοέης σημείῳ προχειροτάτῳ τὸν Δημοσθένους χαρακτῆρα. Τῷ δὲ
(1) Mieux οὐκέτι τὰς διανοίας (Sxzsurc). Reiske voudrait : « Καὶ » οὐκ ἐκεῖ τὴς διανοίας αὐτὸ προσδεχοριένας — mente id ἰδὲ non ex- 400 pectante.»
‘(2) L'ancienne leçon est tronquée. Sylburg la rétablit de cette ma- nière : « To γὰρ, ἐμοὶ δ᾽, ὃς, ἀπήρτηται, x. x. » Je donne la cor- rection de Reiske : elle est tirée du texte même de Démosthène.
(8) οὐδετέρου τοῦ, dans l’ancienne leçon , ne forme point de sens.
J’adopte la correction τοῦτο avec Reiske. Sylburg propose: « Οὐδὲ » TobTO πάλιν, κι Te À.»
-.-
SUR DÉMOSTHÈNE. | 51
la fin de la troisième, lorsque l'esprit en est tout-à-fait détaché. Les mots Ἐμοὶ γὰρ ὅς ne présentent pas un sens
complet, et ceux-ci : « Εἴτέ τις, ὦ ἄνδρες ἀθηναῖοι, βού-- |
» λεέται νομίσαι μανίαν »» forment un membre de phrase séparé du premier, et auquel il manque quelque chose. Le suivant : « Μανία γὰρ ἴσως ἑστὶν ὑπὲρ δύναμίν τι ποιεῖν », ne se rapporte à aucun des deux qui précèdent et présente un sens par lui-même : c'est une maxime gé- nérale. Les mots εἴτε φιλοτιμίαν complètent le second membre « Eté τις βούλεται νομίσαι μανίαν», et CeUx-Ci χορηγὸς ὑπέστην, qui terminent la période, sont le com- plément du premier : « ἐμοὶ γὰρ ὃς.» Il y a dans Dé- mosthène mille passages semblables, surtout dans les Philippiques : ou plutôt, on n’en trouve chez lui qu'un très petit nombre qui soient exempts de ce défaut, si ce n'es dans an seul de ses discours inti- tulé : sur l’Halonèse. Les discours sur des causes judi- ciaires, qui tenaient aux affaires publiques, en offrent aussi plusieurs; à vrai dire, c'est là seulement et dans les harangues politiques qu'il faut les chercher. Comme je l'ai déjà dit, il n’est pas de signe plus
(4) Reiske propose cette lecon, d’après ce qui précède. L’an- cienne à gsaormia ne s'accorde pas avec la citation que nous venons de voir.
-(5) Τοδὲ μοὶ, dans le manuscrit 4, est une faute. ΝΕ
(6) L'ancienne leçon μᾶλλον δὲ μὲ οὕτως ἔχοντα, n’est pas intelli- gible. J'ai suivi la leçon de Reiske, qui est très-claire. Sylburg en donne une tout aussi admissible pour le sens : μῶλλον δὲ ὀλίγα.
(9) Mieux καὶ σχεδὸν ἅπαντα (Ruïsxz ). |
(8) On bien rip οὖν teur (le même). Le manuscrit αἵ porte : ἁσπερ, variante qui n’est pas à dédaigner.
52 SUR DÉMOSTHÈNE.
certain pour reconnaître le style de Démosthène. Si l'on pense qu’il s’en est plus ou moins servi, d’après la nature du sujet ou la dignité des personnages ; on est dans l'erreur: cependant, cela devrait être.
X. Montrons maintenant en quoi le style de Démo- sthène s'éloigne de celui de Thucydide qu'il a pris pour modèle. Cette question se rapporte directement à mon sujet : je n'ai pas l'intention de faire voir par quels traits ils se ressemblent, puisqu'ils visent tous les deux au même but; c’est-à-dire, à s’écarter du style approuvé par l'usage et à employer, au lieu du langage ordi- naire, une diction recherchée. Je veux seulement exa- miner jusqu’à quel point ils diffèrent l’un de l’autre, surtout pour l’à-propos: Thucydide prodigue, outre mesure , toutes les finesses de l’art : il en est l’es- clave, plutôt qu'il ne les maitrise; 11 ue sait jamais dans quelles circonstances il doit s’en servir ; souvent même, il choisit mal le moment. Cet emploi excessif d’une dic- tion affectée produit l'obscurité ; et ce manque de dis- cernement , dans le choix des circonstances, rend le style désagréable. Démosthène , au contraire, a tou-
(1) Προσώπον, dans le manuscrit À, est une faute manifeste.
(2) Mieux πλανηθήσεταί τις ἴσως. Ὅπερ οὐκ ἄλογον ( Reisxz).
(3) L'ancienne leçon est : « Ka) ἄγεται μᾶλλον ὑπ᾽ αὐπῆς ἄγει. » — « Ces mots , dit Capperonnier , ne présentent aucun sens ; mais rien » n’était plus facile que de trouver le véritable. Sylburg était trop » éclairé pour le manquer ; et il lit comme dans le manuscrit du Roi: » ἄγεται μᾶλλον ὑπὶ αὐτῆς, ἢ ἄγει, Cette disjonctive remplit exacte- » ment l’idée de Denys d'Halicarnasse, et l’on pourrait s’étonner » que Sylburg, l'ayant heureusement suppléée, ne l'ait pas insérée » dans son texte. Mais il faut applaudir à sa délicatesse, qui ne lui
ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ. 53 ἧττον. à μᾶλλον αὐτοῖς κεχρῆσθαι τὸν ἄνδρα πρὸς τὰς φύ- σεις ἀποθδλέποντα τῶν ὑποθέσεων, καὶ τὰς ἀξιώσεις τῶν προσώπων (1), πλανηθήσεταί τις" ὅπερ. ἴσως οὐκ ἄλο-- γὸν (2).
Ï. Φέρε δὴ καὶ τίνι διαλλάττει τῆς Θουχνδίδου λέξεως
ἡ Δημοσθένους, ἡ παρὰ. τὸν αὐτὸν κατεσκευασμένη χα--
ραχτῆρα, εἴπωμεν. ἀπαιτεῖ γὰρ ὁ λόγος. Οὐχὶ τῷ ποιῷ,
μὰ Δία" τοῦτο μὲν γὰρ ὁμοίως ἐπιτηδεύουσιν ἀμφότεροι"
λέγω δὲ τὸ ἐξαλλάττειν ἐκ τοῦ συνήθους, καὶ μὴ τὸ κοινὸν,
ἀλλὰ τὸ περιττὸν διώκειν" τῷ δὲ ποσῷ, καὶ ἔτι μᾶλλον τοῖς
καιροῖς. ὁ μὲν γὰρ, ἀταμιεύτως τῇ κατασχευῇ κέχρηται"
καὶ ἄγεται μᾶλλον ὑπ᾽ αὐτῆς, ἢ ἄγει (3)" καὶ οὐδὲ. τὸν ᾿χαιρὸν αὐτῆς ἐπίσταται λαθεῖν δεξιῶς, ἀλλὰ καὶ “παρὰ τοῦτον πολλάκις ἁμαρτάνει. Καθ᾿ ὅ ἡ μὲν ἀμετρία (4) τῆς
ἐξαλλαγῆς, ἀσαφῆ ποιεῖ τὴν λέξιν αὐτοῦ" τὸ δὲ μὴ κρατεῖν
τῶν καιρῶν, ἀηδῆ. À δὲ ῥήτωρ, τοῦ τε ἀρχοῦντος (5)
» permettait, pas ἀ᾽ εουΐες au texte d’un auteur une conjecture, » quelque évidente qu’elle fût, si elle n’était confirmée par l’au- » torité des manuscrits : l’inobservation de cette règle n’a servi » qu'à défigurer les meilleurs auteurs.» L’autorité du manuscrit D m'a paru suffisante pour mettre la leçon qu’il fournit, à la place de l’ancienne.
(4) Καθ’ ὁ à μὲν τῇ duerpig, leçon citée par Sylburg, est une faute.
(5) Τοῦ δὲ dpoërros, dans le manuscrit 4.
54 ΠΈΡΙ ΔΗΜΟΣΘΕΝΟΥΣ.
στοχάξεται, mai τοὺς καιροὺς συμμετρεῖται (1)" οὐχ εἰς ἀνάθημα καὶ κτῆμα κα (2) ἘΔ τὴν λέξιν μόνον, ὥσπερ ὁ συγγραφεὺς » ἀλλὰ καὶ εἰς χρῆσιν. ὥστε οὔτε τὸ σαφὲς ἐχθέδηκεν, οὗ πρώτον τοῖς ἐναγωνίοις λόγοις δεῖ’ τό τε δεινὸς εἶναι δοχεῖν, ἐφ᾽ © μάλιστα φαίνεται σπουδάζων, προσείληφε. Τοιαῦτα μὲμ δή τινά ἐστιν, ἃ παρὰ τὸν ὑψη- λὸν καὶ ἐγκατάσκευον καὶ ξξηλλαγμένον τοῦ συνήθους χα- ραχτῆρος, οὗ τὸ χράτος ἅπαν ἦν ἐν τῇ δεινότητι, καὶ (3) Θουκυδίδην τὸν ἐν αὐτῷ πείσαντα ῴ μιμούμενος ὁ Anuo= σθένης κατεσχεύαχεν.
It. À δὲ παρὰ τὸν ἰσχνόν τε nai ἀκριδῆ χαρα-- «τῆρα (5) καὶ καθαρὸν καὶ ζηλωτὸν ἀπὸ τοῦ διαλάμψαντος ἐν αὐτῷ" Λυσιακὸς δ᾽ ἂν εἰκότως λέγοιτο" τοιαῦτα. Κω- λύσει δ᾽ οὐδὲν, ἴσως δὲ χαριεστέραν ποιήσει τὴν ϑεωρίαν, τεθεῖσα πρῶτον ἡ Λυσίου λέξις, % τὴν Δημοσθένους ἐοι- κέναι πείθομαι, διήγησίν τινα περιέχουσα ὑδριστικήν (6)° « ἄρχιππος γὰρ οὗτος, ὦ ᾿Αθηναῖοι » ἀπεδύσατο μὲν εἰς
» τὴν αὐτὴν παλαίστραν, οὗπερ χαὶ Τύσς ὁ φεύγων τὴν
(x) Mieux τοῖς καιροῖς συμμετρεῖται (Retsxe).
(2) Il est à-peu-près évident que le mot tronqué [οἱ est χατα- σκευάξοων proposé par Sylburg. Je l'ai adopté dans la traduction.
(3) Suivant Reiske, i manque ici un mot, σφοδρότητι, σεμνότντι; ou bien il faut effacer la particule καὶ, comme il le remaräue.
(4) Le sens exige προὔχοντα (ϑυκευκο).
SUR DÉMOSTHÈNE. 55
jours devant les yeux le point où il doit s'arrêter, et saisit l'instant favorable : il ne se borne pas, comme l'historien, à un style pompeux et propre à séduire; il a surtout en vue l'utilité. Aussi, ne s’éloigne-t-il point de la clarté, la première de toutes les qualités dans les discussions du barreau : partout, on retrouve aussi chez lui cette vigueur à laquelle il attachait tant de prix. T'els sont les traits principaux qui caracté- risent cette diction noble, travaillée, extraordinaire, et qui tiré son principal mérite de la véhémence : Dé- mosthène y est parvenu, en marchant sur les traces de Thucydide qui 568] en offrait d’heureux exemples. , XI. Quant à la simplicité, à la correction, à la pu- reté et autres qualités du style qu'on pourrait désigner par le nom même de l’orateur qui les a portées au plus haut degré, jo τόθ dine Lysias, vOÿOns jusqu’à quel pointelles se trouvent dans Démosthène. Rien ne m'em- pêche de citer d’abord quelques passages de Lysias et de rapporter ensuite ceux de Démosthène qui en appro- chent le plus ; peut-être même, cette marche rendra- t-elle mon:traité plus agréable. C’est la narration tirée d'un discours concernant des outrages : « Athéniens, » Arcbïppus ét Tisis, qui est accusé, descendirent dans
(5) L'ancienne leçon est complètement altérée, Elle porte : «A » À παρὰ τὸν βο.... πε καὶ, x. τ᾿ λιν» « Le manuscrit du Roi n’offre » point à ici de lacune , dit Capperonnier, on y lit de suite :*A δὲ παρεὶ 5 τὸν ἰσχνόν τε καὶ ἀκρι(δ«᾽. χαρακτῆρα — τοιαῦτα ; et cela revient à » la correction que Sylburg avait proposée, excepté qu’au lieu » d'iexvér, ce savant critique substituait awrér, dont la signification » est la même. » J'ai adopté la variante du manuscrit,
(6) C'est-h-dire, πολλὰ διεξιοῦσαν περὶ ὕζρεων δεινῶν (Rzisxe).
56 SUR DÉMOSTRÈNE.
» la mème lice. Une vive dispute s'élève; et bientôt » ils en viennent aux invectives, aux discussions , à la haine et aux outrages. Pythéäs (car je vous dirai la vérité tout entière ) entretenait des liaisons crimi- nelles avec Tisis, à qui son père l'avait donné pour tuteur. Pythéas, aussitôt que T'isis lui eut raconté les insultes qu’il avait reçues. dans la lice, jaloux de lui être agréable et de paraître adroit et rusé, l'engagea, comme nous l'avons appris par l’événe- ment et de ceux même qui savent ce qui s’est passé, à se réconcilier en apparence avec Archippus; mais à épier l’occasion de le surprendre seul. Tisis sui- vit ce conseil, fit la paix avec Archippus, vécut en intimité aveo lui et feignit d’être son ami... Après
ESS SES SE >.
ω Où plutôt à ἐς σεώμματα, correction proposée par Sylburg et confirmée par une note marginale. du manuscrit de Hudson (Cd. Bod!. ). Le manuscrit D porte ἐς κώμματα,, d'où il est aisé, suivant Capperonnier, de former ἐς σκώμματα ; et cette correction si simple paraîtra très-certaine, si l’on se rappelle qu’il était ordinaire aux co- pistes , quand deux mots commençaient et finissaient per la | méme lettre ; d’en oublier une des deux.
(2) Αὐτοῖς, dans le manuscrit 4'et en marge de cclni de Hudson (Cod. Bodl; ). Cette leçon est nécessaire peur Le, sens. « Qui ng sait » pas, dit Capperonnier, que c’est un défaut de la nue qui » donnait le même son à la diphthongue ++ qu’à la voyelle =. -
(3) Ἥμᾷᾶς, dans le manuscrit 3. L'ancienne leçon doit être con- ere. HAN
(4) Sylburg aimerait mieux ἐπέζουλος dns ἢ 16 sens de εὔστοχος. ÆReïske rejette © cette conjecture et défend l'ancienne leçon ἐπίζουλος. « Mihi, dit-il, non videtur esse temerandum. Sunt enim qui ἐπ hoc » ipso sibi placeant , si aliis callidi, subtiles, dolosi, insidiarum et » machinationum solertes architecti videantur ; quôd existimant » hanc hominum de se opinionem sibi munimento advershs insidias » alienas fore ; eèque fieri , ut alii caveant ipsos injuriis appetere. »
»
2
»
»
ΠΕΡῚ AHMOYOENOTZ. 57 δύκην. ὀργῆς δὲ γενομένης, ἐς κόμματά (1) TE αὖ- τῆς (2) καὶ ἀντιλογίαν χαὶ ἔχθραν καὶ λοιδορίαν κατ- ἔστησαν. Éctw οὖν Πυθέας ἐραστὴς μὲν τοῦ μειρακίου" πάντα γὰρ εἰρήσεται τἀληθῆ πρὸς ὑμᾶς (8)" ἐπίτροπος δὲ ὑπὸ τοῦ πατρὸς καταλελειμμένος. Οὗτος, ἐπειδὴ Τίσις πρὸς αὐτὸν iv à τῇ παλαίστρᾳ λοιδορίαν διηγή-- σατο, βουλόμενος χαρίζεσθαι, καὶ δοκεῖν δεινὸς χαὶ ἐπίθουλος (4) εἶναι, ἐκέλευσεν αὐτὸν, ὡς ἡμεῖς ἔκ τε τῶν πεπραγμένων ἠσθήμεθα, καὶ τῶν εὖ εἰδότων ἐπυ-- θόμεθα, ἐν μὲν (5) τῷ παρόντι διαλλαγῆναι, σκοπεῖν δὲ. ὅπως αὐτὸν μόνον που λήψεται. Πεισθεὶς δὲ ταῦτα καὶ ἀπαλλαγεὶς » χαὶ χρώμενος, χαὶ προσποιούμενος ἐπιτήδειος εἶναι, εἰς τοῦτο μανίας, τηλικοῦτος ὧν, ἐφ» ίστατο (6) ἜΣ τ᾽ ἐτύγχανεν. μὲν οὖσα. ἱπποδρομία ἀνα-
κείων XX δ᾽ αὐτὸν μετ᾽ ἐμοῦ παρὰ τὴν ϑύραν παρ-
"ἰόντων. EX ἀλλήλων τυγχάνουσιν ὄντες: τὸ μὲν πρῶ-
"τὸν ἜΧΕ, ἐκέλευεν" ἐπειδὴ δὲ οὐ per” αὐτοῦ ***X δειπνή-
(5) Καὶ ἐν αν manuscrit B. " (6) Mieux Χρίκετο ou bien é£ieræry ( Rarexx ). Les manuscrits et
les commentateurs ne fourifssent aucun secours pour remplir les lacunes suivantes jusqu’à δειπνήσαντες. Seulement , au lieu de ἐπειδὲ δὲ οὐ μετ᾽ αὐτοῦ, le manuscrit B porte : ἐπειδὴ δὲ οὐκ — πίχῳ μοῦ λέγων ὅτι μεθ᾽ ᾿αὐτοῦ, L'impossibilité de rétablir ce passage est d’au- tant plus insurmontable qu’aucan autre auteur ne nous a conservé 0e fragment du discours de Lysias. ἂς:
58 ΠΈΡΙ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ.
D σαντες ἽΝ ἤδη συσκοτάζοντος, ἐλθόντες, κόπτομεν τὴν » ϑύραν. Οἱ δ᾽, ἡμᾶς ἐχέλευον εἰσιέναι. Ἐπειδὴ δὲ ἔνδον » ἐγενόμεθα, ἐμὲ μὲν ἐκβάλλουσιν οἰκίας". τουτονὶ δὲ δυν- » αρπάσαντες, ἔδησαν πρὸς τὸν κίονα" καὶ λαδὼν μά- » στιγά τις, ἐντείνας πολλὰς πληγὰς», εἰς οἴκημα αὐτὼ "}» καθεῖρξε. Καὶ οὐκ ἐξήρκεσεν αὐτῷ ταῦτα μόνον ἐξαμαρ- » τεῖν: ἀλλ᾽ ἐζυλωκὼς μὲν τῶν νέων τοὺς πονηροτάτοις » ἐν τῇ πόλει, νεωστὶ δὲ τὰ πατρῷα παρειληφὼς, ᾿ καὶ D προσποιούμενος γέος καὶ πλούσιος εἶναι, πάλιν τοὺς oi » κέτας ἐκέλενεν, ἡμέρας ἤδη γενομένης (1), πρὸς τὸν κέονχ » αὐτὸν δήσαντας μαστιγοῦν. Οὕτω δὲ τοῦ σώματος. ἤδη D πονήρως διακειμένου, ἀνείμαχον μετάπεμψαμεένος, τῶ» n μὲν γεγενημένων οὐδὲν εἶπεν, ἔλεγε "δ᾽, ὡς αὐτὸς μὲν » δειπνῶν τύχοι (a) οὗτος δὲ -μεθύων ἔλθόϊ" ἐκκόψας δὲ » τὴν ϑύραν, καὶ εἰσελθὼν, ᾿χαχῶς Χέγοι᾽ αὐτὸν, καὶ τὸν » ἀντίμαχον, καὶ τὰς γυναῖκας αὐτῶν.. ἀντίμαχος δὲ, ») ὠργίζετο μὲν αὐτοῖς, ὡς μεγάλα ἡμαρτηκόσιν. ὅμως ») δὲ μάρτυρας παρακαλέσας, ἠρώτα αὐτὸν πῶς εἰσέλθοι. » ὁ δὲ, κελεύσαντῃς. Τίσιδος "ΕἼ τῶν οἰκετῶν, ἄφασκε.
one
(1) Une édition porte. ympine, ΠΡ corruption da ysysimainie, qui se trouve en marge du manuscrit de Hudson { Cod. Bodl, ).
(2) Ce passage est altéré dans l’ancienne ἰεζοῃ : τῶν μὲν δειπνῦν
SUR DÉMOSTHÈNE. 59
avoir diné, et lorsque la nuit commençait, nous sor- times ensemble et nous vinmes frapper à leur porte. Ils nous font entrer, mais à peine sommes-nous dans l'intérieur de la maison, qu’ilsme chassent, saississent Archippus et l’attachent à une colonne. L’un d'eux, armé d’un fouet, le déchire de coups et l’enferme dans une chambre. Ces mauvais traitemens ne suffi- sent pas à Tisis; à l'exemple des jeunes gens les plus
» corrompus de la ville, et fier de la succession de son » père qu'il venait de recueillir, il faisait le riche et le
jeune : il ordonna à ses gens, qui avaient attaché Ar- chippus à la colonne, de le fouetter une seconde fois, dès qu’il ferait jour. Quand son adversaire fut réduit à ce triste état, il mande Antimachus, et ne dit rien
». de ce qui s'était passé; seulement, il lui raconte qu’il
EYES ὥ ὦ
était à souper; -Ἔστσχας Archfbpus arriva, pris de vin , frappant les portes avec force, et il ajoute qu’à peine entré, il se permit le langage le plus indécent envers Antimachus et son épouse, ainsi qu’envers la sienne propre. Antimachus fut vivementchoqué d’un procédé aussi inconvenant:; il fit pourtant appeler des témoins, èt, en leur présence, il demanda à Archip- pus pourquoi il était entré : celui-ci répondit que c'était sur l'invitation de Tisis et de ses gens. Ceux
τύχοι. Sylburg n’essaie pas de le rétablir, et Martinez propose ὁ μὲν διιπνῶν τυχών, correction qui ne lui paraît pas satisfaisante. Reiske désespère aussi d'arriver à la véritable leçon. « Locus hic täm tetra » et .impenetrabile caligine perfusus est , ut ordo rei narratæ nullo » modo percipi queat.» Heureusement les manuscrits B et D sont venus ὃ men secours, pour remplir la lacune. Capperonnier ne doute point que cette leçon ne soit la véritable. Ξ
60 SUR DÉMOSTHÈNE.
» qui étaient venus avec Antimachus conseillent à Ar- » chippus d’en finir le plus tôt possible, et regardent ce » qui s'était passé comme un événement malheureux : » ils le remettent entre les mains de son frère. Comme » il ne pouvait marcher, on le transporta sur un lit » dans le digme, pour l’exposer, dans l’état où il se » trouvait, aux regards des Athéniens et des étrangers; » afin que tous ceux qui le verraient, fussent indignés » contre les barbares qui avaient exercé sur lui un » pareil traitement, et pussent blâmer la ville , où l’on » ne punissait point, au nom de la patrie et à l'instant » même, les hommes qui se rendaient coupables de » pareils excès. » | :
XII. T'elle est la narration de Lysias dans le discours contre Tisis. Le morceau de Démosthène , que je vais citer, est tiré de la lasraugue contre Conun. Je ne dirai rien de la ressemblance qu'ils présentent par rapport aux choses : je les examinerai seulement sous le rap- port du style. « ΠῪ a trois ans que je fus envoyé en
(x) Une note marginale du manuscrit B explique ce qu’il faut en- tendre par δεῖγμια --- «Ὃ τόπος ἐγ τῷ Πειραιεῖ, ἔνθ᾽ ἐδείκτυτο σῖτος » καὶ τἄλλα, ὥσπερ ὑποδείγματα. » Sylburg a trauscrit cette note. Cf. Hanpocrariox et Surpak (in voce Asïyua ).
(2) « L’orateur, dit abbé Auger (Sommaire du plaidoyer de Dé- mosthène contre Conon , p. 331, tom. vr, éd. 1820), attaque avec » force un insolent et un audacieux qui ne craint pas d’insulter et » d’outrager des citoyens , sans aucune réserve. »
Plus bas , il expose le sujet de. ce discours : « Un certain Ariston » avait été maltraité de la manière la plus indigne par un nommé » Conon et par ses fils. Il attaque le père en justice, comme le prin- » cipal auteur des mauvais traitemens qu'ila essuyés : il expose l'ori-
» gine de l’inimité qui est entre lui et Conon ; les excès auxquels ce » méchant homme s’est porté à son égard; comment il l’a battu et
ΠΕΡῚ AHMOXSENOTS. 6r » ᾿Συμθουλευόντων δὲ τῶν εἰσελθόντων ὡς τάχιστα λῦσαι, » καὶ τὰ γεγενημένα ᾿δεινὰ νομιζόντων εἶναι, ἀπέδοσαν » αὐτὸν τοῖς ἀδελφοῖς. Οὐ δυναμένου δὲ βαδίζειν, ἐκό-- » μισαν αὐτὸν εἰς τὸ Δεῖγμα (1) ἐν xAën, καὶ ἐπέδειξαν » πολλοῖς pv Αθηναίων, πολλοῖς δὲ καὶ τῶν ἄλλων ξένων, » οὕξως διακείμενον. ὥστε τοὺς ἰδόντας μὴ μόνον τοῖς » ποιήσασιν ὀργίζεσθαι, ἀλλὰ καὶ τῆς πόλεως κατηγορεῖν, n ὅτι οὐ δημοσίᾳ οὐδὲ παραχρῆμα τοὺς τὰ τοιαῦτα ἐξ- » De Hit τιμωρεῖται. »
16 . Αὕτη μὲν ἡ Λυσίου διήγησις ἐκ τοῦ κατὰ Τίσιδος λόγον. H y δὲ νῦν μέλλω λέγειν, Δημοσθένους, ἐκ τοῦ χατὰ Κόνωνος (2) ἧς τὴν πραγματικὴν ὁμοιότητα ἐάσαν- τες (3)» τὴν ἐν τῇ λέξει σκοπῶμεν" « Ἐξήλθομεν (4) ἔτος
| : si
» frappé lui-même ; comment ses fils et d’autres qu’il animait par » son exemple, l'ont traité de facon qu’il a couru des risques pour » ses jours. Il confirme les faits qu’il rapporte, par la déposition de » témoins dignes de foi ; il détruit les moyens de défense de l'accusé, » s’efforcer d’ôter toute créance à ses témoins, et finit par exhorter » les juges à le venger , à punir les coupables comme ils le mé- » ritent. »
(3) Toutes Les éditions portent une lacune après ἐάσαντες. Sylburg croit qu'il ne manque rien ici ; toutefois il propose d’ajouter, « ὡς » οὐδὲν πρὸς σὰ ἐν χερσὶ προσήκουσαν. » Comme tout me paraît bien lié, j’ai fait disparaître les blancs : il n’y a déjà que trop de passages tronqués dans ce traité.
(4) Une édition porte ἐξᾶλθον. Je conserve celle de Denys : elle se trouve dans l'édition d’Auger , reyue par M. Planche (ubi suprà, p. 335).
62 ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ. »» τουτὶ τρίτον (1) εἰς Πάνακτον (2), φρουρᾶς ἡμῖν προ-- »» γραφείσης. Ἐσκήνωσαν οὖν οἱ υἱεῖς (3) οἱ τοντουΐ (4) » Κόνωνος ἐγγὺς ἡμῶν, ὡς (5) οὐκ ἂν ἐδουλόμην. H γὰρ » ἐξ ἀρχῆς ἔχθρα καὶ. τὰ προσκρούματα, ἐκεῖθεν ἡμῖν » συνέξη. Ἑξῆς (6) δὲ ἀκούσεσθε. ἔπινον ἑκάστοτε οὗτοι »» τὴν ἡμέραν ὅλην ἐπειδὴ τάχιστα ἀριστήσειαν (7)" χαὶ » τοῦθ᾽ ἕωσπερ ἦμεν ἐν τῇ φρουρᾷ (8), διετέλουν ποιοῦν- » τες. Ἡμεῖς δ᾽, ὥσπερ ἐνθάδε εἰώθειμεν (9), οὕτω διή-- » γομεν καὶ ἔξω" καὶ ἣν (10) δειπνοποιεῖσθαι τοῖς ἄλλοις » ὥραν συμδαζΐνει(ι 1)» ταύτην ἂν οὗτοι ἐπαρῴνουν ἤδη (12)» » τὰ μὲν πολλὰ εἰς τοὺς ἀκολούθους ἡμῶν (13), τελευτῶν- »» τες δὲ καὶ εἰς (14) ἡμᾶς αὐτούς. Φήσαντες γὰρ χαπνί: » ζειν (15) αὐτοὺς ὀψοποιουμένους τοὺς παῖδας, ἢ κακῶς » λέγειν 8 τι τύχοιεν, ἔτυπτον, καὶ τὰς ὠμίδας χατεσχέ-.
»» δάννυσαν (16), καὶ προσεούρουν, καὶ ἀσελγείας καὶ ὕδρεως
(x) Les mots τουτὶ τρίτον manquent dans une édition. Je les ajoute d’après la méme autorité (ibid. ).
(2) Harpocration, cité par Auger (ubi sup., p. 370), fait de Pa- nacte une ville entre l’Attique et la Béotie. Pausanias dit que c'était ua fort dans l’Attique. « Κάσσανδρος δὲ βασιλεύσας ( τὰ δὲ ἐπ᾽ "Afn- » ταίους ἐπόξεισί μοι μόνα ὃ λόγος) Πάνακτον τεῖχος ἐν τῇ ᾿Αττικχῇ, » καὶ Σαλαμῖνα six.» ( Atlic., cap. xxv, pag. 173, tom. 1, éd. Clavier.)
(3) Les mots ἐσκήνωσαν οὖν οἱ υἱεῖς manquent aussi dans plusieurs éditions de Denys : je les ajoute avec Sylburg et Reiske, d’après le texte de Démosthène (ubi sup., p. 335).
(4) Toureri, dans le manuscrit 4, est une faute de copiste, facile à concevoir.
SUR DÉMOSTHÈNE. 63
» garnison à Panacte avec d’autres citoyens. Près de nous se trouvait la tente des fils de Conon ; et plût au ciel qu’il n’en eût pas été ainsi ! car ce fut la pre- mière source de notre inimitié et de nos disputes, comme vous allez l'apprendre. Après leur diner, ils passaient le reste de la journée à boire : tout le temps que je suis resté à Panacte, ils ont tenu la même conduite. Pour moi, je vivais là, comme j'ai toujours vécu à Athènes ; eux, au contraire, étaient dans l'ivresse, à l’heure où tout le monde a coutume de se mettre à table. 115 commencèrent - par insulter mes domestiques , et bientôt ils m'in- » sultèrent moi-même. Sous prétexte que mes gens, » en préparant le repas, les importunaient par la fu- » mée, ou les accablaient des plus grossières injures, » ils les frapp=i=+..-ks couvraient d'ordures ; en » »
. δῳυ ὦ ϑ ὅ ὅ y y Ὁ
un mot, ils se permettaient à leur égard les in- sultes les plus dégoûtantes. Témoin de tant d’inso- » lences, et quelque afligé que j'en fusse, je dissi-
(5) ‘As est omis dans le même manuscrit. (6) ᾿Ἐξ ὧν, dans Démosthène (ubi sup. ).
(7) Οὗτοι τὴν ἡμέραν, ἐπειδὰν τάχιστα ἀριστάσειαν, ὅλην, x. τ΄ À.»
(Ibid. )
(8) ᾿Επὲ τῇ 'φρουρᾷ (ibid. ).
(9) Εἰώθαμεν (ibid. ), et εἰώθαμεν, dans le manuscrit B.
(10)*Hr οὖν, dans Démosthène (ibid. ). ᾿
(11) Συμζαίνοι (ibid.).
(12) “Ar ὅδα ἐπαροίνουν οὗτοι (ibid. ).
(13) Bis «οὐς παῖδας ἡμῶν, ποὺς ἀκολούθους (ibid. ).
(14) Les mots δὲ καὶ εἰς ne sont pas dans les anciennes éditions de Démosthène.
(15) Assariour , dans le manuscrit Æ#, est une variante fautive.
(16) Karsexsdärrvor , dans Démosthène (ubi sup. ).
G4 SUR :DÉMOSTHÈNE.
mulai d’abord ; mais quand je me vis. moi-mème en butte à leurs attaques, et comme ils n’y mettaient point de terme ; je m’adressai au général; non pas seul, mais accompagné de tous ceux qui. vivaient avec moi et qui avaient aussi à se plaindre, Le gé-
» néral leur adressa de vifs reproches , blâämä haute-
ment leur conduite envers nous et envers l’armée tout entière. Eh bien ; au lieu de se corriger ou d’é- prouver quelque honte, le soir même, aussitôt qu’il fit nuit, ils m’attaquèrent encore : ils commencèrent par des injures et finirent par des coups. Ils pous- saient de tels cris et faisaient tant de bruit autour de ma tente, que le général, quelques officiers et plu- sieurs soldats accoururent et empêchèrent qu’ils ne se portassent aux derniers excès contre moi, ou que poussé à bout par loure violences. je ne les leur fisse payer chèrement. Les choses en étaient à ce point, lorsque nous revinmes à Athènes : il existait entre
- nous des haïnes et des ressentimens, comme cela de-
vait être; mais, j'en atteste les dieux, je ne pensais
(1) τῷ στρατηγῷ , omis dans une ancienne édition de Denys:
(2) οὐκ ἐγώ, dans Démosthène (ubi sup.).
(3) περὶ ὃν ὅλως éroiour (ibid., p. 336).
(4) Συνεσκότασεν (ibid. )
(5) Τελευτῶντες dé (ibid. ).
(6) Les mots καὶ τὸν στρατόν sont inutiles : ils ne $e trouvent fi
dans le texte de Démosthène (ubi sup.) , ni dans les manuscrits.
(7) οὗπερ ἐκώλυσαν, dans Démosthène (ubi sup. ). " (8) προελθόντος (ibid. ). (9) ᾿Επανήλθομεν (ibid. ).
ΠΕΡῚ AHMOI@ENOYS. 65 » οὐδ᾽ ὁξιοῦν,. ἀπέλειπον. Ὁρῶντες. δὲ. ἡμεῖς. ταῦτα, καὶ » mon. τὸ «μὲν. πρῶτόν, ἀπφεπεμψάμεθα" ἃς δ᾽ » ἐχλεώαζογ- ἡμᾶς» ναὶ αὐὖκ ἐπαύοντο, τᾷ στρατα χῷ (1) τὸ ν. πράγμα εἴκομὲν, καινῇ πάντῃ οἱ, σύσάνεαι peau, ἐν οὐδὲν. ἐγὼν (a) τῶν ἄλλων ἔξων Δαιδαρηθέντος δὲ αὐταῖς » ἐχξώου, -καὶ" αοίσαντος. αὐτοὺς... οὐ -μέψου περὶ ὧν εἰς » ἡμᾶς ἠσέλψαυιον,. φλλὰ χαὶ περὶ ὧν. ἐκοίμυν ὅλως (3) ἐν τῷ στρικτπέδῳῳ τοσούταν. ἐδῥργκεᾶνχ malade D αἷε- » σχυνθῆναι » ὥσξει fred ϑάτερυ: ὠϑάσκόταξεν" ((ην. εὐθὺς » ὡς ἡμᾶς -εἰσεάδηράν rade τῇ. ἑσπέρα" fai τὸ τ μὲν » πρῶτον, χαχῶς͵ ἔλεγον» ἔπειτα. δὲ (5) καὶ" πληγὸφ ἐνά- D TE ἐμοί. Kai τοσαύτην χραυγήν᾽ χαὶ ϑόρυδον περὶ » τὴν σκηνὴν. ἐποίησαν, ὥστε καὶ τὰν: στρατὸν (6),. καὶ » τὸν στρατῃγῥωρ nai. robe. ξαξιάρᾳονς: ἐλθεῖν, καὶ τῶν » ἄλλων. τιχψὰς -σερατίωτῶν᾽ οἵ διεκώλυσαν: (7): μηδὲν ἡμᾶς » ἀνήκεστον. παθεῖνγ μηδ᾽ αὐτοὺς ποιξδσι.. παροινονβένους » ὑπὸ τούτων. Τοῦ δὲ πράγματος εἰς τοῦτο παρελθόν-- » tas (8), ὡς δεῦρο ἀνήλθομεν Θ᾽) ἦν ἡμῖν (ro), -οἷαν si » χὸς, ἐκ τούτων ὀργὴ καὶ ἔχβρα πρὰς. ἀλόλανς;. Οὐ » μὴν ἔγωγε μὰ, τοὺς Ce ὥρην δεῖν οὔτε δέρῃ ous
sien ὅν LE (to): Les mou ἕν ἐμὴν re ζω is amnnns dde de yset dans les manuscrits 4, Bet C.
ut, 8.
66 EPL AHMOZ6ENOYE,
ν αὐτοῖς» οὔτε λύγὸν ποιεῖσθαι τῶν συμδάντων υὐδένα ()" » ἀλλ᾽ ἐκεῖνα ἁπλῶς (a) ὀγνώκεινγ: τὸ Χοιπὸν εὐλαθεῖσθαι ὧν nai φυλάττεσθαι μὴ πλησιάζειν 'ὡς τοὺς, τοιούτους ἴ3). Ὁ. Ηρῶτον. μὲν οὖν; ὥν. εἴρηκα, ξούτων βούλομαι τὰς ap D" τυρίας παραἀχόμενος, μετὰ ταῦτα Bd ὑπὴ τούτου (1) πό- Din πονθαν. ἐπιδεϊξχι ἕνα, εἰδῆτε dm 16) προσῆκε τοῖς τὸ πρῶ- ὦ toy ἁμαρτηθεῖδιν: ὡπιτιμᾷν,: οὗτος, αὐτὸ 6): πρὸς. τούτοις ie πολλῷ δοιρότερανδιικξαραιται 07). SE Μάρτυρες: — x Qy δὲν" tôbur οὐθένα (8) Sunv: δεῖν λόγον ποιξῖσθαι (9), τον ταῦτα ἐστί. Χρόνῳ δ᾽ ὕσιερον οὐ παλλῷ, 'περιτατοῦντος, τὸ ὥσπερ εἰώθειν (Ko); ἑσπέρας (rt) b'épinte μου μετὰ Da “ετγοστράτου τοῦ Κηφυσόως (τὰν τῶν ἡλοιίωτῶν rec, παρ’ τὴν ἔρχεται: Ἱκτησίαφ"τὸ υἱὸς δ΄. τούτου "μεθύων; κατὰ τὸ ὁ» τ Λεωχόριονχξι By ἐγγὺς ἰὼν Ζιυθοδώρου ἔχ 4). ΒΚ ατιδὼν δὲ τυλμᾶς, "καὶ; κραυγάσας, | καὶ ᾿διαλεχθείς. τι: πρὸς" αὐτὸν où οὕτως ὡς dx μεθύων, ὥστε μὴ μαθεῖν Er λέγει; παρ-
τ (1) Οὐδέναν omis (ibid. ). . (Δ) ᾿Αλλ ἁπλῶς ἐκεῖνο, dans Démosthène ὧι τ. > 113): τιλασύάξειν “οἷς ποιούτοις ( ἰδά.). χ᾽ ἐν . (ᾧ) οἷα ὑπ᾽ αὐτοῦ τούτου (ibid. ).. Ὁ (5)'Lé mot ᾧ manque dans les anciennes éditions. | (6) Αὐτοῖε, dans les manuscrits 4 et B, est une faute. (7) auréreÿ εἴργασται, dans Démosthène ( ubi sup.). (8) Οὐδένα, .dèns Démosthène (NE Ῥ..: hi et dans le ma-
“Shpetit A,
SUR DÉMOSTHÈNE. 67
» ai à Jes appeler en justice, ni à leur demander rai- » son de ce qui s'était passé : j'avais seulement résolu » de me tenir sur mes gardes et de n’avoir plus aucun : » rapport avec des hommes de ce caractère. Je vais » prouver, par les dépositions des témoins , la vérité » de ce que j'ai avancé; ensuite, je vous ferai con- » naître tout ce que j'ai souffert de la part de mon » ennemi. Par-là, vous verrez que loin de se re- » pentir de ses premières injustices, ilen a commis de » plus révoltantes. » — Déposition des témoins. — « Tels sont les faits dont je ne croyais pas devoir de- » mander raison. Peu de temps après, je me promenais » vers le soir, suivant ma coutume ; sur Ja place publi- » que avec Phanostrate de Céphisie, qui est à-peu-près » de mon âge. Ctésias, fils de Conon, vient à passer, » dans nn état complet d'ivresse, aux environs du Léo- » corium, non loin de la maison de Pythodore. À notre » aspect, il pousse d’abord des cris, et puis murmure » ensuite à voix basse quelques paroles, comme un » ivrogne : nous ne pûmes comprendre ce qu'il disait.
. (9) πωόσασθαι, dans Démosthène (ibid. ).
(10) Eiwôur, dans le manuscrit 4.
(11) ᾿Ἑσπέρας est omis dans les manuscrits 4#, B et C.
(12) Κυρισιέως, dans Démosthène (ibid.). Les deux leçons sont également admissibles : il est ici question de Céphésie ou Céphisie, bourg de l'Erecthéide. Cf. Aucan (Bourgs d'Athènes, t.1, p. 221).
(13) On sait que le Léocorium était un temple dans le Céramique, en l'honneur des filles de Léon, qui , dans une peste dont Athènes fat afligée, avaient été youées par leur père pour le salut de la ville. Cf. Aucen (ÆVot., tom. vr, p. 370).
(té) ᾿Εγγὺς τῶν Πυθοδώρου, dansDémosthène (ubi sup. ).
CEE τι πε ὃ %
68 SUR DÉMOSTHÈNE.
» ἢ s'éloigne de nous etse dirige vers Mélite. Là, dans » la maison du foulon Pamphile, Conon, un certain » Théodore, Alcibiade, Spintharius, fils d'Eubulus, .» Théogènes, fils d'Andromène, et plusieurs autres, » passaient le temps à boire. Ctésias les entraîne, ac- » court avec eux vers la place publique, et vient au de- » vant de nous, au moment où, de retour du temple de » Proserpine, nous nous promenions de nouveau sur » la place, tout près du Léocoriém : ils viennent au- » devant de nous. Lorsque nous fèmes en sa présence, » du milieu d'eux, un inconnu se jette sur Phanostrate » et l’arrète. Conon, son fils, et le fils d'Andromène » fondent sur moi, et commencent per τα dépouiller: » ils me saisissent par les cuisses, me traînent dans k » boue et me foulent aux pieds, en mecouvrant d’ou- » trages : ils mo fendent la lèvre, me remplissent les
GE σμοκλοιαμυοπαι πον διά τπκίσυτανίε του ἀυαιαίναι, πο σουμπασει οπιυκτυμιαμαπασονκιιε υσοτι
(1} Moxirar, dans Démosttiène (ἰδία. }, et dans Etieune de By- sance. C'était tout à La fois le. nom d’un quartier d’Athèpes φῇ d’un bourg de la tribu Œnéide. Cf. ἔτι ΕΝ πε De Byzance (in voc. Msairs). abbé Auger, dans la liste des bourgs de PAttique, le-place aussi dens l'Œnéide (tom. 1, p. 225). Il est difficile de concevoir, d’après cela, pourquoi dans ses notes ‘sur le discours contre: Conon* (témi: vi, Ρ. 370)ilen fait un bourg de la Cécropide. Syiburg panse aÿeérajson qu’il s’agit ici du quartier d’Athènes , plutôt que da heurg Ὁ.
(2) Ἔσινον γάρ, dans Démosthène (mbi sup.), .
(3) Après ἐνταῦθα, οἱ lit : « reÿreydy ὕστερον ἐπυθόμεβω». (id. }.
(4) J'adopte la leçon qi se trouve dans Démosthène (‘uBi sup. ). D'après l’ancienne γραρεῖ, fl faudrait diret « Done la mraison du » peintre Pamphile. »
(6) @sérpés τις, dans Démosthène ( ubi sup. ἊΣ Martinez ἃ βαϊνὶ cette leçon dans la version latine.
.(6) Les manuscrits B et C pertent ici Fee 3 mais plus bas
ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ. 69 » 0e πρὸς Μελέτην (1) ἄνω. Érwvov (2) δ᾽ ἄρα ἐν-- » ταῦθα (3) παρὰ Παμφίλῳ τῷ γναφεῖ (4) Κόνων où » toi, Θεόδωρός τις (5), ἀλκιθιάδης, Σπώθαρος ὁ Εὐ- » δούλον, Θεογένης ὁ Avdpouévous (6)ν πολλοί τινες" οὗς » ἐξαναστήσας ὁ Κτησίας, ἐπορεύετο΄ εἰς τὴν ἀγορὰν, καὶ » ἡμῖν φυμθαώει ἀναστρέφουσιν ἐκ τοῦ φερεφαιττίου (7), καὶ » ἀεριπατοῦσι πάλιν χατ᾽ αὐτό πως τὸ Λεωκόριον εἶναι,
D καὶ τούτῳ περιτυγχάνομεν. ἧς ὁ᾽ ἀνεμίχθημεν; εἷς μὲν
5 αὐτῶν, ἀγνῶς (8) τις, τῷ Φανοστράτῳ προσπίπτει»
n nai κατεῖχεν ἐκεῖνον: Κόνων δὲ οὑτοσὶ, καὶ ὁ vièg ab » τοῦ, “καὶ ὁ ἀνδρομένους᾽ υἱὸς ἢ ἐμοὶ περικεσόντες, τὸ : μὲν πρῶτον Éd (pps οἶνον ὁποσκελώνξες (10) καὶ ῥᾷ- » ξαντες (11) εἰς τὸν βόρδορον, οὕτω διέθηκαν. ἐνάλλόμενοι ᾿χαὶ ὑθρίζοντας, ὥστε τὸ μὲν χεῖλος διακόψαι, τοὺς δ᾽ » ὑφθαλμοὺς συγκλεῖσοι (ra). Οὕτω δὲ χακῶς ἔχοντα κατ
ἂ-
=
is donnent la leçon que j'edopte avec Sara ΜΝ ἜΝ Ιπ- ἰεχίο de Démosthène (ubi sup.).
Ὁ) Φιξῥερατήνεν, dans Démosthène (tit, 3.
. (8) ᾿Ἔχνόστως, dans les manuscrits 4, et C,estune ΠΡ
(o) Ἐξέδυσαν, dans Démosthène (&id.).
(to) Εἶθ’, ὑποσκολίσανσει (ibid). : Les Ù
(11) Les mots εἰς τὸν βίον, que Sylburg et Reïske placent entre deux-parenthèses, manquent danse texte de Démosthène {εἰδὲ sp.) εἰ dans deux manuscrits, Β et C. Ils ne présentent d’ailleurs aucun tens et embarrassent la phrase : j'ai éru devoir les suppriter: πὶ
(13) Συγκλεῖσαν δὲ omis dâns les mmiutérité 4; 3) ἐξ; Je l'a- fonte, corhibé 5 Ἰθάξε ἐξ Reiske: d'après de texte de’ Pémowhine (aie “pp: 840)»
go ΠΈΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ.
» ἔλειπον, ὥστε μὴ (1) ἀναστῆναι, μήτε φθέγξασθαι δύναν » σθαι. Κείμενος δ᾽ αὐτῶν #xovoy πολλὰ καὶ δεινὰ λεγόν- » των" καὶ τὰ μὲν ἄλλα βλασφημίας ἔχει τῳὰς, ἃς καὶ ὀνο- » | μάζειν ὀχνήσαιμι (a)* ὃ δὲ τῆς ὕδρεώς ἔστι τῆς τούτον σγ- Ὁ μεῖον, καὶ τεκμήριον ὡς πᾶν τὸ πρᾶγμα ὑπὸ τούτου γενό- » μενον (3), τοῦθ᾽ ὑμῖν ἐρῶ. Hèey γὰρ, τοὺς ἀλεκτρυόνας D μιμούμενος τοὺς νενικηκότας" où δὲ κροτεῖν αὐτὸν ἠξίουν n τοῖς ἀγκῷσιν (4) ἀντὶ πτερύγων τὰς. πλευράς.»
Ιγ + Ταῦτα οὐ καθαρὰ καὶ ἀκριθῆ καὶ σαφῆ καὶ διὰ τῶν κυρίων καὶ χοινῶν ὀνομάτων κατεσκενασμένα,, ὥσπερ τὰ Λυσίου; Ἐμοὶ μὲν γὰρ ὑπάρχειν δοκεῖ. Τί δὲ οὐχὶ σύν- τομα καὶ στρογγύλα, mal λωθοίψῳ ports καὶ τὴν ἀφε- λῆ καὶ ἀκατάσκενον ἐπιφαίνοντα φύσιν, καθάπερ ἐκεῖνα; Πάντων μὲν οὖν μάλιστα. Οὐχὶ δὲ καὶ πιθανὰ, καὶ ἐν ἤθει λεγόμενά τινι, "καὶ τὸ πρέπον τοῖς ὑποκειμένοις προσ: ὦποις τε χαὶ πράγμασι φυλάττοντα ; Ηδονῆς δὲ ἄρα καὶ πειθοῦς καὶ χαρίτων, καιροῦ τε, ᾿ καὶ τοῖς ἄλλοις ἅπασιν ἃ τοῖς Λυσιακοῖς ἐπανθοῦσιν (GS) ᾿ἄρᾳ οὐχὶ πολλὴ pot ρα (6); Οὐκ ἔνεστ᾽ ἄλλως εἰπεῖν. Εἰ γοῦν μὴ διὰ τῆς ἐπι-
γραφῆς , οὗτινός ἐστιν, Si gs τῶν λόγων γνώριμος ἦν, ΙΝ
y Ὥστε mire » dans Démosthène (ia. » est t préférable. 9) Ce passage est plus correct: daps. Démosthène (ibid. ): « Καὶ » τὰ μὲν que καὶ βλασρνμίᾳν sx ΩΣ ἃ καὶ ΜΕΤ ὀκνώσαιμ᾽ ἂν
« ἐν ὑμῖν ἔνια.» |
SUR DÉMOSTHÈNE. “τ
» yeux de sang. et me laissent dans un si triste état que » je ne pouvais ni me relever, ni proférer une parole: ». Couché à terre, j’entendis tous leurs propos : c'étaient », des injures si grossières que je n’oserais lés répéter. ». La preuve certaine que tous ces excès furent commis » par son ordre et sous ses auspices, la voici : il chan- » tait, comme les coqs qui célèbrent leur vistoire; ét ἢ, ses compagnons le pressaient de se frapper les flancs » avec les coudes, pour imiter le battement des ailes. x XIII. Ce style n'est-il pas un modèle de pureté, de correction, de clarté et de l'emploi .des wots pro- pres et usités, comme celui de Lysiäs ὃ Pour : moi Ph: trouve le même caractère. N’est-il pas concis; arrondi, : naïf et remarquable par.cette simplicité, qui-exclut-le travail et peint si bien la nature ? Ces diverses qualités me, paraissent rémnine ioë, ax ‘édprême degré. “N'est- ἢ point persuasif, n’exprime-t-il pas fidèlement, les mœurs, ne se renferme-t-il pas dans les convenances prescrites pour les’ personnes et poui les choses δ᾽ ‘La douceur , le. naturel, la grâce, l'äpropos ; én, UR, mot. ᾿ les qualités qui embellissent le style. de Lysias > D'Y brillent-elles pas dans toute leur. perfection ? Il-me paraît difficile de soutenir le contraire. SiTon ne con- naissait Point, per. le titre, l auteur de ces discours, et
n
(3) Ou plutôt : « τεκμήμον τοῦ πᾶν τὸ πη ξυμ ‘si τούτου pre αἰ γῆσϑαι. » (Démosrs. ; ibid. ) CS
(4) Τοῖς ἀγκῶσιν αὐπὸν ἀξίουν (ibid. » ; ἘΠ
(Ὁ) Μίουχ, ne Sylburg : “Res τῶι ἄλλων ἃ πᾷσι ποῖς Ame
correction …. moins nécessaire Fr ne " ΘῈ ΠΥ
72 SUR DÉMOSTHÈNE.
que le hasard les fit tumber entre nos mairis, sans que rien nous en indiqut le nom, je suis persuadé que fort peu de gens seraient à même de dire s’ils sont l’ou- vrage deDémosthène ou de Lysiäs; tant est grande la ressemblance qui existe entre l’un et l’autre. Il en est de même : 15. du discours pour Phormion contre Arpollodore ; α΄. du discours contre Olympiodore accusé d'avoir causé du dommage; 3°. du discours contre
(1) Ou bien πότερον (Sxzsunac ).
(a) J'ai pensé qu’il ne serait pas hors de progos de rppoer à ici le sujet des divers discours mentionnés par Denys : je me servirai des eh are de l’abbé Auger.
‘‘Pasion; banquier d’Athièdes, avait pour commis Phormion son ancien esclave : il [αἱ accordait 1me confiance satis bornes. II lui loua sa banque et une manufacture de boucliers ; mais il prit sur le dépôt
de la banque onze talens qu’il voulait faire valoir, et pour lesquels il avait engagé sa terre et sa maison. Pasion se reconnut donc débiteur
de oise talens. Avant de mourir, il fit un testament per lequel il Jéguait à Phormion sa femme avec une dot, et lui donnait la tatelle ge. Pasiclès, son jeune fils : Apollodore, son fi's ainé , était majeur.
Quelque temps après la mort de Pasion , les tuteurs crurent devoir faïré le partage. Tous les biens furent partagés, à l’exception de la banque et de la manufacture que Phormion avait louées , et pour les- quelles il s’engagea à payer à chacun la moitié du prix de la location. Lorsque Pasiclès fut inscrit parmi les hommes, Phormion se démit de la location : les deux frères prirent , l’un la banque, l’autre la ma- pufacture, et donnèrent'à Phormion une décharge. Apollodore, après Ja mort de sa mère que Phormion avait épousés , intenta.un procès à son beau-père, pour quelques objets de la succession , sans parler de la banque. L'affaire fut portée devant les arbitres choïsis par les parties. On fit un accommodement, et Apollodore donna « encore une décharge à Phormion. Assez tong-temps après ἢ lui intenta un nou- veau procès. Il prétendait que son père avait laissé à la banque des fonds à lui appartenant, et dont Phormion n avait past rendu compte.
Celui-ci oppose à «ea poursuites une fin de non-recevoir, fondée sur ce que Apollodore attaqhait , âprès lui avoir donné deux fois une
ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΕΝΟΥΣ. 73 ἀλλ' dvemypdqous περιετύχομεν αὐτοῖς, où πολλοὺς ἂν ἡμῶν οἴομαι διαγνῶναι ᾿ῥᾳδίως πότερος (1) Δημοσθένους ἐστὶν ἢ Λυσίου. Τοσαύτην οἱ χαρανεῆρες ὁμοιότητα πρὸς λλήλους ἔχουσι. Toiobrés ἐστι καὶ ὁ “πρὸς ἀπολλόδωρον ὑπὲρ Te (2). καὶ ὁ xar ᾽ ὀλυμπιοδώρου τῆς βλά- δης (3) καὶ ὁ πρὸς Βοιωτὸν ὑπὲρ τοῦ ὀνόματος (4)" À τε
déclisrge en des ternps différens; et aussi parce qu’il le citait en jus- tice- après le terme prescrit par la loi , qui assigdait un temps au-delà duquel on ne pouvait plus poursuivre un particulier. Ce discours se trouvé dans la traduction de Démosthène par l'abbé Auger (tom.x, P- 160 et si. éd. 18ar ). |
- (3) Un certain Conon était mort sans enfans : un nommé Cal- listrate s’empara de la succession, en qualité de son plus proche parent. Olympiodore, beau-frère de Callistrate, prétendit avoir droit à la succession , comme étant aussi broche parent du défunt. Les deux parties s’arrangèrent à l'amiable, et convintent , en vertu d'un accord écrit, scellé di serment et déposé chez un ami com- mon, de partager également entre eux les biens de Conon qu'ils cvrinäissaient ou qu'ils pourraient découvrir, de se défendre de con- cert contre ceux qui viendraïent revendiquer la succession ; car ils sentaient qu’on pourrait la leur contester. En effet , on leur disputa la succession. Le procès était engagé, lorsque Olympiodore fut obligé de partir avec les troupes. Les contendans poursuivirent toujours, et obtinrent une sentence des juges qui ne voulurent pas attendre le retour d'Olympiodore. Callistrate se laissa condamner , né voulant pas agir en l'absence d’Olympiodore et manquer aux conventions. Olympiodore revint : il attaqua ceux qui s'étaient fait adjuger la suc- cession et qui l’avéient entre les mains. Il fut convenu entre lui et Cal- listrete , qu’il revendiquerait toute la succession , et Callistrate seule- ment la moitié. Il gagna contre tous ses adversaires, contre Calli- êtrate Ini-même, qui lui laissa dire tont ce qu’il voulut. Lorsqu'il fut:saisi de toute la succession, il refasa de La partager avec Calli- strate, suivent l'accord fait entre eux. : Callistrate ne pouvant rien btenir à l'amiable, le cite en justice. ( Z6., tom. vnr;'p. 408 εἴ sniv.)
(4) Manitias, citoyen d'Athènes, avait de sa fétame légitime un
74 ΠΕΝῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ.
πρὸς Εὐθουλίδην ἔφεσις (1), καὶ ἡ πρὸς Μακάρτατον dix δικασία (2), καὶ οἱ ἄλλοι πάντες οἱ ᾿ἰδιωτοιοὶ λόγοι, οὐ πολλῷ πλείους (3) τῶν εἴχοσι ὄντες; -Οἷς γε δὴ κατὰ. τὰ παρὸν ἐντετυχυκὼς, γνώσῃ οἷς οἶδα ἐγώ (4). Καὶ. τῶν δὴ»
μοσίων δὲ ἀγώνων, πολλὰ μέρη τούτῳ κατεσκεύασται τῷ
, ve
$ls , auquel il donna le nom de Mantithée : il avait aüssi deux autres fils d’un commerce illégitime. Lorsque ces deux fils furent grands, ils citèrent Manties en justice, et prétendirent qu'il était leur père. Mantias s’arrangea avec leur mère moyennant une somme d'argent. 11 devait lui proposer Le serment ; elle promettait de ne pas l’accepter, et de faire adopter ses fils par son frère. Mais violant l’accord, elle accepta le serment , et Mantias se vit forcé de reconnaître les deux enfans. Il ne voulut pas les recevoir dans sa maison ; mais obligé de les introduire dans sa curie , il Les fit inscrire, l’un sous le nom de Boëtus , et l’autre sous celui de Pamphile. Après la mort de Mantiss, Boëtus prit le nom de Mantithée, comme sans ἐσ sieü. Le vrai Man- tithée le cite en justice, pour le contraindre à quitter un nom qu'il avait usurpé, et à reprendre celui de Boëtus. (Ibid. , p.382 et suiv.) Plusieurs ont attribué ce discours à Dinarque; mais à tort, comme le prouve Denys d’Halicarnasse. ( Dis. de Dinarch., ΘΡ' A tom. 1) p. 384, εἰ οι. ibid.)
(1) ΠῚ y avait une loi à Athènes qui ordonnait aux bourgs d'exa- miner de temps en temps, si tous ceux qui étaient inscrits sur le ca- talogue des citoyens étaient vraiment citoyens. Quand un bourg avait prononcé contre un particulier qu'il était étranger, si ce particulier s’en tenait à la décision du bourg, il était effacé du catalogue des citoyens et regardé comme étranger : il pouvait appeler de la décision du bouïg'au jugement d’on tribunal. Un certain Euxithée avait été déclaré étranger par le ‘bourg d’Alimnse. Comme il prétendait avoir été la victime de la cabale et que c'était la faction d'Eubulide, son ennemi ; qui l’avait exclu du bourg, il en appela à un autré tribanal,
Le discours est intitulé πρὸς EëCovaidur et non zur Εὐζουλίδου", parce que Eubulide n’était pas réellement accusé et qu’on ne prenait contre lui aucune conclusion. ‘Sur cet -emploi de’#pès,. Cf.. Wozr (Proleg, orat. in Sept. in fine ) : quant ἃ l'erreur de ceux qui pré-
SUR DÉMOSTHÈNE. 75 Boëtus , au sujet du nom; 4°. de l'appel contre Eu- bulide; 5°. de la discussion contre Macartatus, et d’autres discours concernant de simples citoyens : on en compte vingt environ. Il suffit d'y jeter les yeux, pour reconnaître la justesse de mon opinion. Plu- sieurs de ses harangues politiques présentent le mème
tendent que ce discours n’est pas de Démosthène, CF, Aucen (ubi sup. , tom. 1x, p. 402).
(2) Busélus avait eu cinq fils, Hagnias, Eubulide, Stratius, Ha- bron, Cléocrite.
Hagnias I eut pour fils Polémon et pour fille Philomaque.
Polémon ent pour fils Hagnias II qui mourut sans enfans et qui laissa une succession.
Philomaque I se maria à Philagre, fils d’Eubulide, et petit-fils de Busélus : de ce mariage naquit un fils nommé Eubulide.
Eubulide II ον nna flla nnmmda Dhilamaque j cette fille, qu’Auger appelle Philomaque IT, revendiqua la succession d'Hagnias et l'obtint Ktitre de δὰ plus proche parents contre ceux qui la lui disputaient.
Théopompe, fils de Charidème, lequel Charidème était fils de Stratius et petit-fils de Busélus, avait déjà contesté la succession d'Hagnias à Philomaque II. Ii se ligue avec les trois autres et la lui conteste de nouveau. Il l’obtient et en reste saisi.
Cependant Philomaque IL, qui s'était mariée avec Sosithée, a plu- sieurs fils, dont un nommé Eubulide. Sosithée agrège le jeune Eu- bulide (Eubulide III) à la branche d’Hagnias, dont Théopompe * avait obtenu la succession. Théopompe étant mort, Sosithée attaque Macartatus son fils, au nom du jeune Eubulide, pour qu'il ait à rendre une succession qu'avait usurpée son père (ubi sup, t. στ, p. 306-307).
(3) Reiske voudrait effacer la négation οὐ qui lui paraît contraire au sens , ou bien lire οὗ πολλῷ μείους. L'ancienne leçon peut être con- servée.
(4) Sylburg traduit : « Cognosces ex üis argumentis, quibus ego rem » perspectam habeo. » Cette interprétation est exacte , et dispense de recourir à la correction proposée par Reiske : « γνώσῃ, ὡς ἀλυθὰ λέγω » — cognosces me vera dicere», ou bien « συγγνώσῃ, εὖ οἶδα, οἷς » λόγω — assentieris, benë novi , vel certus sum, iis quæ dico.»
76 SUR DÉMOSTRÈNE.
caractère. Si je ne craignais que ce traité ne dépassit les bornes convenables, je pourrais montrer jusqu'à Févidence, par des exemples, que Démosthène vise à la potnpe ; à la grandeuret àtoutes les finessesde l’art, bien plusqu’à la correction. Mais le discours intitulé Réponse à la lettre de Philippe et ἃ ses Députés, auquel Calli- maque donne pour titre sur l'Halonèse, et qui com- mence par ces mots : « Athéniens, il n’est point de mo- » tifs que Philippe puisse alléguer », se distingue par la correction et la simplicité : les formes du style de Lysias Υ sont copiées trait par trait; la nouveauté de l'ex- pression, la pompe , la véhémence , et les autres qua-' lités qui constituent la manière de Démosthène s'y re- produisent rarement. Quelle différence y a-t-il donc entre ces deux orateurs, et par quelles qualités Démo- sthène, lorsqu'il reste fidèle à sen caractéré, est-il supé- rieur à Lysias ? C'est une question dont la solution peut vous paraître intéressante : tächons de la résoudre. Par- tout, comme je l'ai déjà dit , les discours de Lysias sont empreints d’une élégance et d’une grâce naturelles, qui le placent au-dessus des autres orateurs , à l'exception de Démosthène ; mais cette élégance , qu'on peut com- parer au souffle léger du zéphir, ne l'accompagne pas
(1) Ce disévurs se tronve dans les œuvtes de Démosthène tradaites par Auger (tom. ar, p. 33 seqq. ), sous le titre de septième Philip- pique. Libanius (Cf. Lib. Argum. ) pense qu’il conviendrait mieux de lintituler Réponse ἃ ἴα fertre 4e Philippe. Auger croit aveo plu- sieuts critiques anciens et modernes qu’il west pas de Démosthène : il ne lui paraît ni dans ‘soû ton ; ni dans sa manière. Denys d’Hali- carnasse (1. epist. act Ammoœæhm ; cap. x, tom. 11, p. 34) le désigne sous le nèm de huitième PHxlippique. Plusieurs l’attribuent à Hégé:
ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ. 77 χαρακτῆρε. ἔφερον δ᾽ ἂν ἐξ ἑκάστου. τὰ παραδείγματος, εἰ μὴ ἡλοίων Eole τὸῦ μετῥίον: γενέσθαι ἃ λόγος: ἐν οἷς δῆλός ἐστι περὶ καλλιλογίαν. καὶ σεμνότητα, καὶ πάσας τὰς ἐπιθέτους κατασλεγὰς μᾶλλον. ἐσπουδακὼς ἢ περὶ τὴν. ἀχρύ- θειαν" à δὲ περὶ τὲν ἐπιστολὴν καὶ τοὺς πρέσβεις τοὺς παρὰ Φιλίου ῥηθεὶς, λόγος», ὃν ἐπεγράφει. Καλλέμεχος. ὑπὲρ ἁλονήσον. (1), ὁ τὴν ἀρχὴν ἔχων τήνδε, ὰ ὦ ἄνδρες ἰάθη» » ναῖοι, οὐκ ἔστι ὅπως αἱ αἰτίαι, ἃς Φίλιπεός καἰτιῶ» » rap" ὅλος ἐστὶν dupe καὶ λεπτὸς ,..καὲ τὸν. Aude χὸν χαρακτῆρα ἐκμέμακται «εἰς, ὄνυχα" ἐξαλλαγῆρ;. δὲ; À σεμνολογίας», ἢ δεινότητος, ἢ τῶν ἀλλων Ἰωὸς; ἃ τῇ Av μοσθένους ᾿δυροήροἋν υτσροτονθννθεῦν QUE, ὀλίγην τ πόδειξρν ἔχει. T4 οὖν ἐστι. καν τούτους δ. διαφορά». di “πῶς “ἂν δισιγνϑέῃ: τιφ, ὅταν' εἰς τὸν ᾿ἀναγκαῖον πατωβῇ χαρρκτῆρα ὁ Δημοσθένης, πῇ (2) χρείττων ἐστὲ Ἀυσίου-παὶ κατὰ τὴν λέξω; ἀξεοῖς γὰρ δὴ καὶ τοῦνο μαθεῖν, Φυσρκή τίς ἐπιτρέχει τοῖς Αὐρίον. λόγοις εὐστὸμία “ἀαὶ χαρὲς, ὥσπερ, ἔφίν καὶ πρότερον" À προὔχει.» πλὴν “Δημοσθένους "ζῶν ἄλλων 5n- τόρων.. Αὕτη ἮΝ «τοὶ, a τὸς mx αὖρα, ψέχρι
sippe. Cf. Diowrs. Haue. ci sup. , not. 1), Lerèvas (in Long., p. 202, ed. Toll. )et Vazcxzmaun (Diat. Eurip. pat Fan. 2 pol., p. 253). de due +
(2) Τῇ, dans les manuscrits 4, Bet C, est une ἕως
78 : ΠΕΡῚ AHMOZ6ENOYZ. προοιμίου καὶ. διηγήσεως αὐτὸν ἄγει" ὅταν δὲ (x) εἰς τοὺς ἀποδευιτικοὺς ἔλθγ λόγους, ἀμυδρά τις γίνεται καὶ ἄσθε-- νής" ἐν δὲ δὴ τοῖς παθητοιοῖς εἰς τέλος ἀποσδένννται. Τόνος ἡὰρ οὐ πολὺς αὐτῇ πρόσεστιν, οὐδ᾽ ἰσχύς. Παρὰ δὲ τῷ ᾿Δημοσθέγει πολὺς μὲν ὁ τόνος, αὐτάρκης δ᾽ ἡ χάρις. Ὥστε may. ταύτῃ τῷ. διαρκεῖ καὶ μετρίῳ νικᾷν, κἂν, Bebe τῷ φαντὶ προέχεν. "Tobto παρατόρομα δεύτερόν ᾧ διαγνοίη τις ἀν-τὴν Δημοσθένους διάλεκτον, écav εἰς ταῦτα (2) τάναγ- noix συνάγήηται. Οὐ γὰρ ὥσπερ τὴν ἐξαλλαγὴν καὶ ne Ῥιττόλογίαν, καὶ πάντας τοὺς ἐπιθέτονς ἐκδύεται κόσμους, οὕξω; καὶ τὸ μέγεθος καὶ τὸν τόνον" AN ἔστιν αὐτῆς ἀνα- φαίρετός οὗτος, "εἴτ᾽ ἄρα συγψενὰς, εἴτ᾽ ἀσκήσει παρὼν εἰς ῥῆσιν (3). ἐπιτάσεις μέν τοι καὶ ἀνέσεις λαμθάνει τινὰς ϑαλόγους. “Καὶ ταῦτ᾽. ἤδη γνώριμα, οἷς ii καὶ οὐθὲν δεόμεθα: a our ee v
δ. ᾿ὧστε (4) περὶ μὲν τοῦ μεταξὺ τῶν ἄκρων δκατέρου, ἐὸν ἀτελῆ. παραλαδὼν ὁ Δημοσθένης παρ ᾿ Ἰσοκράτους τε καὶ ἔτι πρότερον Θρασυμάχου, καὶ τελευταίου Πλάτωνος, ἐτελείωσεν ὅσον ἦν ἀνθρωπίνῃ φύσει δυνατὸν, πολλὰ μὲν
Η
ἄν τις ἐκ τῶν κατὰ Φιλίππου δημηγοριῶν, πολλὰ δ᾽ ἐκ
(x) δὲ est omis dangle manuscrit 4. (2) Ou bien εἰς αὐτὰ (Buisxe).
SUR DÉMOSTHÈNE. 79 au-delà de Fexorde et de la narration : à peine est-il arrivé à la confirmation , qu'elle devient faible et pres- que insensible ;:elle s'évahouit tout-à-fait dès qu’il veut remuer les passions : σὰν ‘elle manque de viguéur et da:vie. Démosthène', ‘au‘contraire, est -plein de nerf, étil'a asser de grèce; en soïte qu’il l'emporte sur Lysias par .uñe. supériorité .asser marquée, pour l’élé- gante sagesse de ses compositions ; et:qu'il l’étlipse en- -üèrement pour l'énergie. C’ést le second trait caracté. xistique-auquel on péut le reconnaître, quand ilse ren- ferme dans les limites convénables. Eten-effet, 51} évite ‘une dictiôn. étrange et nouvelle ;.les grâces afféctées et tous.lés ornemens d'emprunt, il ne:néglige ni l'éléva- tion ni la vigueur : elles se montrent toujours dans son __ style, soit qu'elles fussént chez laïune qualitégäturélle, soit qu'il les dût ἄπ travail. IL sait tantôt leur donner sont. leur <$0r et tantôt Les. retenir däns:une ‘sage me- pare ,:-en-réspectarit partout les convenances. Tout le «monde est d'accord #pnice a et. Le n'ai, Frs peine d'exemples. 4.1"
XIV. Quant au τ: moyen, , Démosthène ἰοὺ reçut imparfait, d’abord d’Isocrate ou de Thrasymaque, et ensuite de Platon. Mais il lé perfectionna autant qu’on pouvait l'attendre d’ un homme. On en trouve de nom- breux exemples dans ses a contre ‘Philippe
(3) Mieux zpsosr (le même). :
(() Le mot ὅατι paraît inutile ἃ Sylburg. Les manuscrits Bet C donnent autrempnt ce passage : après περὶ μὲν, ils ajoutent aoû χαρα- pos ; vient ensuite uns lacune d’environ trois quarts de ligne, après laquelle on lit: α τοῦ δὲ ῥητορικοῦ γόνους μεταξὺ, x. œ. à,»
80 SUR DÉMOSTRÈNE.
et dans ‘ses autres disçours politiques. L’apologie de Ctésipbon en renferme aussi plusieurs d’une grande beauté : elle me paraît écrite avec un style très-rs marquable et sagement tempéré. Si l’espace me:le per- mettait, j'en rapporterais divers fragmens'; mais puis- que j'ai laissé dé côté beaucoup d'objets importans , je me borneraï encore ici aux citations les plus suecinetes, comme il convient de le faire; en parlant à des lecteurs qui connaissent Démosthène. Voici donic quelques exem#- ples du style moyen. 11 dit dans le discours contre Es- chine: : « Nous dévons.en tout temps, :Athéniens, aé- >» £ahler de notre haine et panir sévèrement les trafîtres » ,6t tous ceux qui se laissent corrompre par des: pré- » sens «mais aujourd'hui surtout ; en ugissant ainsi, »-‘noys procurerons À tous les citoyéns de grands avan- -» tagès. Athéniens, un fléau terrible a fondu sur la » Grèce ;: pour l’extirper , vus dvez Desoïin que 1... ὅδε. * {nn vous soit favorablé et:vdbs devez déployen toute » vofre vigilance. » Passons au discours contre Aristo- crate : « Nous avons une foule d'institutions quime δὲ
[0 Le discours de, Démosthène sur Le prévarications de Pa bassade. ne | γ᾿ | | (4) Ce paësagé se trouve ‘dans la traduction d'Auger (p: 215, tom. 1y, éd, 1821). - | ' ΣΝ τὰ ᾿ (8) Πάντες est une-faute dans Reiske (Dionys. Hal. opp., tom. vi, P- 756). | (4) L'ancienne leçon est συντυχίας, Celle que j'adopte, d’après le - texte de Démosthène, est plus natupelle {ubi sup. ). (5) Gharidème ;-chef de troupes étrangères , qui avait servi sous . Jphicrate, gendre de Cersoblepte, dont il est parlé plusieurs fois dans Démosthène : il avait rendu quelques services aux Athéniens
ΠΕΡῚ AHMOZ6ENOTE. 81 τῶν δημοσίων λόγων παραδείγματα λάδοι" πλεῖστα δὲ καὶ κάλλιστα ἐκ τῆς περὶ Κτησιφῶντος ἀπολογίας. Οὗτος γὰρ δή μοι δοκεῖ καλλίστῃ καὶ μετριωτάξῃ κατασχενῇ λέξεως κεχρῆσθαι ὁ λόγος. Ki μὲν οὖν χρόνον ἀρκοῦντα εἶχον, καὶ τὰς λέξεις αὐτὰς ἂν παρετίθην. πολλῶν δέ por καὶ ἀναγκαίων ἔτι καταλειπομένων, τοῦτο μὲν ἐάσω, δείγμασι δὲ μόνον ἐν τῷ παρόντι χρήσομαι βραχντάτοις, ὡς ἐν εἰ» δόσι λέγων. Ἐστι δὴ τὰ τοιαῦται τοῦ μέσον χαραχτῆρος παρα-. δείγματα, ἐκ μὲν τῆς Αἰσχίνου κατηγορίας (1)" « Αεὶ (2) » μὲν γὰρ, ὦ ἄνδρες ᾿Αθηναῖοι, προσήκει μισεῖν καὶ κολά- » ζειν τοὺς προδότας καὶ δωροδόκονς" μάλιστα δὲ νῦν ἐπὶ Ἀ τοῦ καιροῦ τι οὔπον» plume? des mat “τάντας (3) ὠφελήσειεν » ἀνθρώπους κοινῇ. Νόσημα γὰρ», ὦ ἄνδρες ᾿ἀθηναῖοι, » δεινὸν ἐμπέπτωκεν εἰς τὴν ἐλλάδα » καὶ χαλεπόν" ὃ » πολλῆς τινος εὐτυχίας (4). καὶ παρ᾿ ὑμῶν: ἐπιμελείας » δεόμενον " καὶ τὰ ἑπόμενα ST Ex δὲ «ἧς ἀρι- στοκράτους κατηγορίας (8)". « Πολλὰ μὲν δὴ παρ᾽ ἡμῖν ἐστι
ἀἰ pouvait encore leur être utile. Un nommé Αὐἱοἰοαταίο, qui p'est Connu que par ce discours, porta en sa faveur un décret à peu-près conçu dans ces termes : « Quiconque élera, la vie à Charidème,
» pourra étre saisi dans toutes les villes de. nos alliés : si quel- »qu'un, ville ou particulier ; empéche qu'on ne le saisisse ; qu'il ὁ soit exclu de nos traités.» Euthycrate,. citoyen d' Athènes, i in- Saau d'ailleurs , attaque Aristocrate par un'discours qu avait com-
uit. 6
82 HEPI ΔΑΒΜΟΣΘΕΝΟΎΣ.
» τοιαῦτα, οἷα οὐχ ἑτέρωθι" ἕν δ᾽ οὖν. ἰδιώτατον (1) πάν-
» τῶν καὶ σεμνότατον, τὸ ἐν ἀρεΐῳ πᾶγῳ δικαστήρεον, » περὶ οὗ (2) τοσαῦτά ἐδτιν εἰπεῖν χαλᾷ παραδεδομένα » καὶ μυθώδη, καὶ ὧν" αὐτοὶ μάρτυρες ἐσμὲν, -ὅσα τὰρὲ Ὁ. οὐδενὸς ἄλλον διχκάφτηρίου » καὶ τὰ ἑξῆς. Ἰᾶκ δὲ #55 κερὶ τῶν ἀπελειῶν λόγου (3)" « Ἡρῶτον μὲν τοίνυν Ῥξόνωνα » σχδπεῖτε,» εἰ ἄρα ἄξιον καταμεμψαμένους ἢ ἐὸν ἄνδρα; » ἢ τὰ πεπραγμέναι. αὐτῷ, ἄλυρόν. τι ποιῆσαε τῶν ἐκόῶῳ » δοθέντων. Οὗτος γὰρ ἀνὴρ; ὡς ὑμῶν en ἔστιν ἀκὸδ » σαι». Ἰῶν: RATE τὴν αὐτὴν ἡχοοίαν ὄνξων, μετὰ τὴν τοῦ »» δήμου κάθοδον». τὴν ἐκ Τριραίέως, ἀσθεγοῦς ἡμῶν «τῆς » mec οὔσης Kat τὸ. nou. De the περὶ Κτή- σιφῶντος ἐπολογίας ((γ. ἃ À μὲν οὖν rip: ἑοῦ. πολετεύεοθαι » Ἀὰ δημηγορεῖν. ἐμὲ ᾿προὔλοιδα nat κατέσχε Délrne, » ἐάσῶν οὐδὲν γὰρ, jobs τούτων" εἶναι Ἡρδὲ ἐβέ" ἃ δὲ » ἀφ᾽ ἧς ἡμέρας “ἐπὶ ταῦτα ἐπέστήν: ἐγὼ, ᾿διέκώλυον" (5)
posé Démosthène : il prouve_.que son décret doit être annullé à tous _égerds. Cf. Aucen (ubi sup. , tom. vu, p. 1 seqq. ). Le passage, οι par Ὅξαγο, “δὲ troie dé ἀνόναθοθιιδρι. ἐν, δ. Sape . (1) ᾿θβϑιαίφατὸον, en tan pme lieu à Ἐ CRE a (ὁ “Faro (ibi&). | ΑΝ AR (3) C'est le discours -contré Lé loi de Leptine.-Où sit a de" the gistrat voyant que les eteniptions des charges. pübliques: s'étiiènt meltipliées à Pinfni ; et qui les charges tombait sut des Rommei pauvres, proposé une loi k-fieu-près conçue .etl ées termieg : « Afiñ
»
SUR DÉMOSTHÈNRS. 83
» trouvent chez aucun aatre peuplé. ‘La: première à » latquellè on: me peut tien: coinparer;:et là plus rès« » pectablé de toes,. c'est:l tibunak. de :d’Atéos » page : la fable; le aadition:en racontent :inille mpre » veilles; et il en’est plasicurs auxqaellès nous péus »# vons rendre nous-mêmes témioigmage, et qu'on ne » saurait appliquer à ‘aucün autre tribunal, ete. » Dans Le discours st les imemumitég ;: il dit : « Exa: » minez d'abord s'il Ὑ 4 dans Coriom ét dans sa côn- » duite quelque chose qui doive vous faire abroger [96 » privilèges qui lui ont été accordés D’aprèb ‘has déis » poshions de pluñeurs térioiusQui'okr:véox dé:so1t * tomps , Conon , jà l'époque: οὐ ler pewrplés poutre. dd » Pirée idans Athes set lorsque! πσιν Willer éd » encore faiblei ett.:s Jo-tertrilise-tesceltations ‘par un passage de: l'inalosin de-laéoipipsr its inixtirab » pas quelles" éontrées Philippe x:s6dmials fo démh » nation; aFaïtque:jecprime βαξει ἀέρι ἃ frire publi » -ques et que j'eusse commencé à promener deu dis5 scouts ‘dans ἔσθ. ‘asseniblées. Cri. érémemitié nos > audi rrapport avée ea maisje parlerai des! PRET ET COLE ON ETAT AT » que Les plus riches remplissent Les “charges publiques ; nulne. ΡῈ » exempt, excepté les descendaäns-& Βαγηισάγω δε δ Arinôgilon. » Ilne sera point permis par la suite, d'acconden dés'ememptiges. » Celui qui les demandera sera diffamé , et ses biere œnfiqués! On » pourra le dénoncer δὲ le conduire. en prison ;, s'il est canvaincu, à encourra la peine établie contre ceux qui exercent une ὁ magisir g- ture, quoique débiteurs du trésgr, » Le pi passage cité se a dns Démoslhièie (ἰδὲ τ Sup. , tôm. vr, p. 87). Ἱ (Ὁ ΠΕ la traduttion d’Auger (tom. v, p. 361130, ‘éd: bar j. LI ἀνεκωλάβυ ; dans Démosthène (δὲ süp., , Pr 3027.
84 SUR DÉMOSTHÈNE.
» contrées dont il:n’a pu-se rendre maître , depuis que » l'administration de la république m'a été confiée, ».,et j'en rendrai cümpté ; maïs auparavant, Atliéniens, ».-je-dofs dire qu'un grand: aÿantage s'est. offert à Phi- ».lippe: il a trouvé; non.dans quelques contrées, mais » chez tous les peuples dela Grèas un si grand nombre » de traîtres, d'hommes avides de présäns et.énnemis » des dieux, que jamiais on h’en vit autant, etc...» XV. J'approuve surtout: ο style sagement. tempéré : si lon me derhände pourqudi:je.ne préfète ni ki:dic- tioh néhle ejertragrdinaire.de Thucydide, nike sayle simple. et ‘coulent;ide, Lysias: voici -rha réponse. es bémmes quiiseséudissentdans Ἰα, place publiques au bantgaulit dans: les: :antnes: assemblées où.doivènt se prononcer des diseours 9 ὯΘ sont pas Joës'asses graves étémor-inétmaiin phuic:s'éleven: à:la-hänsénr- τῆς style dé: Thueydide;:-ils nesorit: fas.non:plus, πομυτὰτ fais gthésigns,-ou: tontrà+fait insensililes: aux.charmes d'un discours trareillé.avrè soin«kes:uns, pour se rendre aux” réunions.-pübliques,'érit. quitté. les travaux de Ja. campagne. .qu'de; ka: "ets. et-plusieurs ;.les anis. mé-
.sni δεῖν ς αν τ ts A ue
: @) AU sos dan Démos ἢ id. 4). (3λυῖιορ omis { ibid}. ER. Ὁ: ‘@opdr. Cid}. eue Vo Mn rer” - (4) Συνξδν γγενέόδωι, "ka τούτην (iay. * (5j πὸ: πρότερὸν τ ibid. ): | (6) Ce; passage est altéré. Sylburg propose : « τοῦτον Boy ‘eùt » χαρακεῖμα,. ὡς parpiers καὶ προσφυὼς κεκραμένον. ᾽ μάλιστα. ἀποδίχο- » pes περ δὲ τῶν ἑτίρων “ἢ εἰς ἢ ἔροιτό ms τὸν αἰτίαν > Xe Te x » Cette
conjecture me paraît forcée : j'ai traduit d’après celle de Reiske,
ΠΕΡῚ AHMOY8ENOYS. 83
1
λαδεῶ (1)» ταῦτα ἀναμνήσω, καὶ περὶ (4) τούτων ὑφέξω
λόγον, τοσοῦτον ὑπειπών" πλευνέκτημα,,, ὦ ἄνδρες À Gr
>
» valu, μέγα ὑπῆρξε Φιλίππῳ, Παρὰ γὰρ τοῖς ἕλλησιν, » où τισὶν, ἀλλὰ πᾶσιν ὁμοίως, φορὰ (8) προδοτῶν, καὶ δωροδόχων, ‘rat Θεοῖς ἐχθρῶν ἀνθρώπων συνέδη «(()»
1
» ὅσην οὐδεὶς τὸ πρότερον (5). μέμνηται γεγονυῖαν »" καὶ τὰ συναπτόμενα τούτοις.
6. Τοῦτον ἔγωγε τὸν χαρακτῆρα, εἴ τις μὴ μάλιστα ἀποδέχοιτο τὴν αἰτίαν (6), δι᾿ ἣν οὔτε τὰ Θουκυδίδεια ἐκεῖνα περιττὰ (7) καὶ ἐξηλλαγμένα᾽ τοῦ. συνήθους, κρά- τιστα ἡγοῦμαι, οὔτ᾽ ἐπὶ τοῖς Λυφιαμαῖς -τοῖς ἰσχνοῖς nai cibéotaagootc, τὴν τελείαν τῆς λέξεως ἐρετὴν τίθεμαι, τοῦτ᾽ ἂν εἴποιμι πρὸς αὐτόν: OÙ συνιύντες εἰς τὰς ἐχκλη-- σίας καὶ τὰ δικαστήρια καὶ τοὺς ἄλλους συλλόγους,, ἔνθα πολιτικῶν δεῖ λόγων, οὔτε δεινοὶ καὶ περιττοὶ πάντες εἰσὶ» χαὶ τὸν Θουχυδίδου νοῦν ἔχοντες, οὔθ᾽ ἅπαντες ἰδιῶται, καὶ κατασκευῆς λόγων γενναίων ἄπειροι" DA οἱ μὲν, ἀπὸ ᾿ γεωργίας" οἱ δ᾽, ἀπὸ ϑαλαττουργίας" οἱ δ᾽; ἀπὸ τῶν
βαναύσων τεχνῶν συνεῤῥυηκότες" “οἷς ἁπλούστερον καὶ κοι-
qui se rapproche ons plus de l’ancienne leçon : «Ἰοῦχον ἔγωγε » σὸν χαρακπῦρα μάκιστα᾽ ἀποδέχομαι. Ἐὶ δὲ σις μ᾽ ᾿ἴριφο σὴν αἰτίαν » δὲ ὧν, κ᾿ τ. λ.»
(7) Mieux τὰ περιττό (Raisux ).
86 ΠΈΡΙ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ. "
νόζερον διρλεγόμενος, μᾶλλον ἄν τις ἀρέσαι" τὸ γὰρ. ἄχρι» δὲς καὶ περιττὸν καὶ ξένον, καὶ πᾶν ὅ τι μὲ σύνηθες proie ἀκούειν τε καὶ λέγειν, ὀχληρῶς διατίθησιν αὐτούς" καὶ ὥσπερ τὶ τῶν. rdv ἀνιαρῶν ἐδεσμάτων à ποτῶν οἰποστρέ qe τοὺς στομάχους, οὕτως ἐκεῖνα ὀχληρῶς διατίθησι τὰς ἀκοάς" οἱ δὲ, πολετικοί τε, καὶ ἀπ᾿ ἀἰγόρᾶς καὶ διὰ τῆς ἐγκυχλίου παιδείας ἐληλυθότες" οἷς οὐκ ἕνι τὸν αὐτὸν ὅνπερ ἐκείνοις διαλέγεσθαι τρόπον, ἀλλ δεῖ τὴν ἐγκατάσκενον καὶ περιστὴν καὶ ξένων διαάλεχτων τούτοις προσφέρειν, Εἰσὶ μὲν οὖν ἴσως ἐλάττονς οἱ τοιοῦτοι. τῶν ἑτέρων, μᾶλλον δὲ πολλοστὸν ἐχείνων μέρας" καὶ τοῦτο οὐθεῖς ἀγνοεῖ" οὐ μὴν χαταφρονεῖσθαί γε διὰ ταῦτα ἄξιοι. [9] μὲν οὖν τῶν ὀλίγων καὶ εὐκαιδεύτων στοχαζόμενος Adyos, οὐκ ἔσται τῷ φαύλῳ xai ἀμαθεῖ πλήθει πιθανός" ὁ δὲ ταῖς πολλοῖς καὶ ἰδιώταις ἀρέσκειν ἀξιῶν, καταφρονηθήσεται πρὸς τῶν χαριεστέρων" ὁ δ᾽ ἀμφότερα τὰ κριτήρια (1) πείθειν ζητῶν, ἧττον dre τεύξεται τοῦ τέλους. ἔστι δὲ οὗτος» ὁ μεμιγμένος ἐξ du- φοτέρων τῶν χαραχτήρων. Διὰ ταῦτα: ἐγὼ τὴν οὕτω καξο" σκενασμένην λέξιν μετριωτάτην εἶναι τῶν ἄλλων νενάμικα" καὶ τῶν λόγων τούτους μάλιστα ἀποδέχομαι, τοὺς πεφεὺ-
γότας ἑκατέρου τῶν χαρακτήρων τὰς ὑπερθολάς.
IS. Εἰρυχὼς δὲ κατ᾽ ἀρχὰς. ὅτι μοι δοκοῦσιν Too
SUR DÉMOSTHÈNE. 87 et ordigaire est sûr de les charmer ; tandis qu'une diction trop travaillée, pormpeuse et qui s’ébigne du langage usité, les choque. De même que l'estomac rejette un assaisonnement ou une boisson désagréables ; de mème, leur oreille est hientôt fatiguée de tous ces orneinens. Les autres, au contraire, sont instruits, familiarisés avec l'éoquence politique, et initiés à toutes les connaissances : on ne pent donc leur parler lk même langage. H faut employer auprès d'eux un style soigné et qui joigne à l'éclat l'attrait de la nou- veatté. Les auditeurs de cette dernière elasse sont moins nombreux, ou plutôt ils ne forment qu'une Uuès-faible minorité; personne ne l'ignore, mais ce n’est pas une raison pour les perdre de vue. Le discours qui aura pour objet de plaire à ceux-ci ne persuadera point la maltituus teuprante et grossière, comme celui qui méritera le suffrage de la multitude séra désap- prouvé par les juges éclairés ; et l’orateur qui voudra plaire tout à la fois aux uns et aux autres ne conten- tera persanne. Démosthène ἃ su faire un sage mé- lange des deux autres genres de styles et cet heu reux tempérament , suivant moi, le place au-dessus de tous les orateurs : parmi ses discours, j'approuve surtout ceux où il évite l'emploi excessif de l'un et de l’autre. :
XVI. J'ai dit, en commençant, que Isocrate et
(ἡ Ceëte lecon pont être conservée : Reiske propose néanmoins mme conjecture qui ne paraît pas à dédaigner; ἢ dit: xxpouriipie — utrumque genus auditorum. Elle #'accorde axec ee qui précède.
88 SUR DÉMOSTHÈNL.
Platon cultivérent avec succès le genre moyen et qu'ils lui firent faire de grands progrès, sans le porter jus- ‘qu'à la perfection. J'ai promis de prouver que Dé- mosthène acheva ce qu'ils avaient laissé imparfait : je remplirai cet engagement , après avoir rapporté quel- ques morceaux de leurs plus beaux ouvrages. Je com- parerai à ces extraits quelques fragmens de Démos- thène sur des sujets analogues, afin que le caractère de ces deux orateurs et de leur éloquence paraissent dans tout leur jour : le plus sûr moyen, pour bien les juger, est d'examiner avec soin comment ils ont traité des matières qui se ressemblent.
XVIL. Je citerai d’abord Isocrate , et je tirerai mes exemples du discours sur la paix. C'est la plus belle
de ses harangues : Isocrate lui-même, dans son dis- cours sur les échanges ὧδ biens ; mwus « fait connaître
la haute idée qu’il en avait conçue. Dans cette harangue, il compare la forme du gouvernement d’Athènes dans les siècles passés avec la forme du gouvernement éta- blie de son temps, et les mœurs anciennes avec celles de ses contemporains : il loue les unes, blâme les autres et trouve les causes de cette funeste révolution dans les menées des démagogues qui, loin de donner des avis salutaires , ue cherchaient qu'à plaire à la multitude. Comme ce parallèle est très -étendu , je me borne aux passages propres à faire ressortir la justesse de
(x) Mieux pès ( Rerske).
(2) Sylburg croit qu'il faudrait lire : ἐκ τοῦ περὶ τὺς Εἰρύγης. Reiske adopte cette correction. ᾿ ᾿ ‘
(3) Καϑ' ἑαυτὸν χρόνον χρόγῳ, dans le manuscrit 4,
ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΕΝΟΥΣ. 89 χράτης τε χαὶ Ἡλάτων -χράτιστα: τῶν ἄλλων ἐπιτετηδευ-- κέναι τοῦτο τὸ γένος τοῦ χαραχτῆρος᾽, καὶ προαγαγεῖν μὲν αὐτὸ ἐπὶ μήκιστον, οὐ μὴν κἀὶ τελειῶσαι" ὅδα δ᾽ ἐνέ- λιπεν ἐκείνων ἑχάτερος, ταῦτα Δημοσθένην ἐξειῤγασμένον ἐπιδείξειν ὑποσχόμενος, ἐπὶ τοῦτ᾽ ἤδη πορεύσομαι, τὰς ἄριστα δοκούσας ἔχειν παρ᾽ ἑκατέρῳ τῶν ἀνδρῶν λέξεις προχειρισάμενος, χαὶ ἀντιπαραθεὶς αὐταῖς τὰς Δημοσθένους ὅσαι παρὰ (1) τὰς αὐτὰς συνετάχθησαν ὑποθέσεις" ἵνα μᾶλλον αἱ τῶν ἀνδρῶν προαιρέσεις τε xai δυνάμεις γένων- ται καταφανεῖς, τὴν ἀκριδεστάτην βάσανον ἐπὶ τῶν ὁμοίων ἔργων λαθοῦσαι. … οὶ
ιζ. Εἰσαγέσθω δὲ πρῶτος ἰσοκράτης, καὶ τούτου λαμ- βανέσθω λέξις ἐκ τοῦ τε περὶ τῆς Εἰρήνης (a) λόγου, χα- ριέστατα δοκοῦσα ἔχειν" ἣν αὐτὸς ἐν τῷ περὶ τῆς ἀντιδό- σεως λόγῳ προφέρεται, μέγα ἐπ᾽ αὐτῇ φρονῶν" δι᾽ ἧς συγκρίνει τὴν ἐπὶ τῶν προγόνων πολιτείαν τῇ τότε καθε- στώσῃ, καὶ τὰς πράξεις τὰς παλαιὰς ἀντιπαρατίθησι ταῖς νέαις, τὰς μὲν ἀρχαίας ὀπαινῶν, τὰς δ᾽ ἐν τῷ καθ᾽ av τὸν χρόνῳ (2). μεμφόμενος, τῆς τε μεταδολῆς τῆς ἐπὶ τὰ χείρω τοὺς δημαγωγοὺς ἀποφαίνων αἰτίους, ὡς οὐ τὰ χρά- τιστα εἰσηγουμένους, ἀλλὰ τὰ πρὸς ἡδονὴν τῷ πλήθει du
αγωγοῦντας. Μακροτέρας δὲ οὔσης τῆς συγκρίσεως, αὐτὰ
go HEPI ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ.
τὰ κυριώτατα dr” ἐμοῦ παρείληπται. Éca δὲ ταντέ y « Τίς γὰρ ἀν ἄλλοθεν ἐπελθὼν; vai μή πω συνδιεφθαρ-
βένος ἡμῖν, AN ἐξαίφνης ἐπιστὰς τοῖς γινομένοις, οὐκ ἂν μαίνεσθαι καὶ παραφρονεῖν. ἡμᾶς νομίσειεν ; οἱ φιλο- τιμούμεϑα μὲν ἐπὶ τοῖς τῶν προγόνων ἔργοις » καὶ τὴν πόλιν ἐκ τῶν τότε πραχθέντων ἐγκωμιάζειν ἀξιοῦμεν" οὐδὲν δὲ τῶν αὐτῶν ἐκείνοις πράττομεν, ἀλλὰ πᾶν τοὐ- vaio. OÙ μὲν γὰρ, ὑπὲρ τῶν Ἑλλήνων τοῖς βαρδά- ροις πολεμοῦντες διετέλεσαν" ἡμεῖς δὲ, τοὺς ἐχ τῆς Ασίας τὸν βίον ποριζομένους, ἐκεῖθεν ἀναστήσαντες ἐπὶ τοὺς ἔΐζλληνας ἠγάγομεν. Kaxeïvor μὲν, ἐλευθεροῦντες τὰς πόλεις τὰς Ἐχληνίδας, καὶ βοηθοῦντες αὐταις, τής ἡγεμονίας ἠξιώθησαν" ἡμεῖς δὲ, καταδουλούμενοι, καὶ τἀναντία τοῖς τότε πράττοντες, ἀγανακτοῦμεν εἰ μὴ τὴν αὐτὴν ἐκείνοις τιμὴν ἕξομεν" of τοσοῦτον ἐπολέλείμμεθα καὶ τοῖς ἔργοις καὶ ταῖς διαμοίαις τῶν χατ᾽ ἐκεῖνον τὸν χρόνον γενομένων, ὅσον οἱ μὲν, ὑπὲρ τῆς τῶν ἐλ- λήνων σωτηρίας (2) τήν τε πατρίδα τὴν ἑαυτῶν. (3) ἐκ- λιπεῖν ἐτόλμησαν, καὶ μαχόμενοι καὶ ναυμαχοῦντες, τοὺς βαρδάρους ἐνίκησαν" ἡμεῖς δ᾽ (4), οὐδ᾽ ὑπὲρ τῆς ἡμετέρας αὐτῶν πλεονεξέας κινδυνεύειν ἀξιοῦμεν. ἀλλ᾽
ἄρχειν μὲν ἁπάντων ζητοῦμεν, στρατεύειν (5) δ᾽ οὐκ
SUR DÉMOSTHÈNE. οἵ
mes ohservätjons : κ Quel homme arrivant d'une con-
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TES SES 5’ σ Ψ €
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trée lointaine et iencore exempt de vos erreurs , s’il paraissait tout-à-coup au milieu de nous, ne nous croirait pas en délire, à la vue de ce qui se passe dans notre ville ? Nous vantons les exploits de nos ancètres ; nous les regardons comme l’honneur de la patrie, et loin de mareher sur leurs traces, nous suivons une route opposée. Îls ne cessèrent de défendre la Grèce contre les barbares ; et nous, nous avons attiré du fond de l'Asie au cœur de la Grèce une troupe de vils mercenaires. Nos ancêtres arrivèrent à la suprématie, en rendant la liberté ἃ. plusieurs villes, en les secourant ; et nous qui les avons asservies , qui ayons tenu une conduite tout- à-fait contraire, nous nous plaignons de ne pas jouir des mèmc préropactves ; ΠΟ Qui, par nos actions et nos sentimens, sommes si différens des Athéniens de ce siècle ! Pour sauver la Grèce, ils eurent le cou- rage d'abandonner le sol natal et de disputer la vic- toire aux barbares sur terre etsur mer; et nous, nous ne savons pas. affronter le danger pour défendre nos propres biens ; nous prétendons à l'empire , et nous ne voulons pas même combattre | Nous décla-
(Ὁ) Ce fragment du discours sur la paix se trouve dans la disser-
tation sur Isocrate (tom. 1, cap. xvir, p. 210 seqq.); mais seule- ment jusqu'aux mots τὺς Ἕλλήνων σωτηρίας. Pour les notes et les variantes relatives au morceaa déjà cité, Cf. plus hant (ubi sup. ).
(2) Ici finit la citation dans le jugement sur Isocrate (ubi sup. ). (3) Αὐτῶν, dans Isocrate (Ed. Coma, tom. r, p. 167).
(4) Ἡμῶς δὲ (ibid. ). |
(5) Στρατεύεσθαι (ibid. ).
92 SUR DÉMOSTHÈNE.
» rons la guerrè à presque tous les peuples , et nous » ne voulons point supporter les fatigues : nous con- » fions nos armes à des proscrits, à des transfuges ; en » un mot, à tout ce qu'il y a d'hommes perdus d’hon- » neur et capables de marcher contre nous avec nos » ennemis , pour un plus fort salaire. Cependant nous » leur portons une affection si tendre, que s’ils outra- » geaient nos propres enfans, nous ne voudrions pas » les en punir; et lorsque leurs rapines, leurs vio- » lences, leur mépris pour les lois nous attirent quel-' » que accusation, loin de nous plaindre, nous nous ré- » jouiséons , en apprenant leurs excès. Nous sommes » arrivés à un tel point de folie, que privés des sub- » sistances les plus nécessaires, nous persécutons nos
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(1) ἍΛπαντας (ibid.). |
(2) ᾿Αλλὰ ἀνθρώπους αἱρούμεθα (ibid). «Τὸ παρ ἅπασι λεῖπον, » Αἱρούμεθα, dit Coray dans ses notes (tom. 11, p. 127), ψφροσέθηκα » ἐκ τοῦ ἀντιγράφου. »
(3) Ὁπόταν τις πλείονα μισθὸν διδῷ (ibid.). Au lieu de πλείονα, Coray adopte πλείω ; comme Denys. «Tag ἅπασιν, dit-il dans ses » notes (ubi sup.), ἐνταῦθα μὲν, Tasiore μισθὸν διδῷ" ἐν δὲ τῷ ‘Arr. » διδῷ πλείονα μισθόν. Ἔτρεψα τὸ, Πλεΐονα , εἰς τὸ ἀττικὸν Πλείω. »
(4) ‘Er τῷ ‘Arr. ,᾿᾿Ακολουθοῦσιν ((ΟΒΑΥ, οϊ., ubi sup. ).
(δ) L'ancienne leçon est : ἣν περί σινας ἐξαμάρτοιεν. Coray la cor- rige de cette manière : εἰ περί vives ἐξαμάρτοιεν, et il s'exprime ainsi dans ses notes (ubi sup., p. 127-128): «Ἔν δὲ τῷ ‘Ant. Εἴπερ iris » ἐξαμαρτάνοιεν, ὡς δῆλον εἶναι τὴν ἡμαρτημένην ἐν ἑκατέρῳ γραφὴν » ἐκ τοῦ ἑτέρου διορθοῦν, χρῆναι ( πλὴν τοῦ ῥήματος, ὅπερ οὐδὲν σχεδὸν » ὧδε διαφέρει εἶπε mar ἐνεστῶτα, εἶτο κατ᾽ ἀόμιστον ἐξενεγκεῖν βούλοιο), » ypéporras ἐνταῦθα μὲν, καθάπερ διώρθωκα, ἐκεῖ δὲ, ὥσπερ διώρθωκεν » ὁ Λάγγιος, Ei περί τινας ἐξαμαρτάνοιον. »
(6) Καὶ πλεονεξίας, dans Isocrate (ubi sup.). L'ancienne lecon est confirmée par un manuscrit. (Coma, Vot., ubi sup. , Ὁ. 128. )
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REPI ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ. 93 ἐθέλομεν" καὶ πόλεμον. μὲν μοιροῦ δεῖν πρὸς πάντὰς (1) ἀνθρώπους. ἐναιρούμεθα, πρὸς δὲ: τοῦτον οὐχ ἡμᾶς où τοὺς ἀσκοῦμεν, ἄλλ᾽ ἀνθρώπους (2) τοὺς μὲν ἀπόλιδας, τοὺς δ᾽ αὐτομόλους, τοὺς. δ᾽ ἐκ τῶν ἄλλων: κακουρμμῶν συνεῤῥυγκότας: οἷς ὁπόταν τινὲς: διδῶσι πλείῳ “μισθὸν (3), μετ᾽ -ἐχείνων ἐφ᾽ ὑμᾶς ἀκολσυθήσουσι (4) «ἶλλ' ᾿ὅμως
ε-ν
οὕτως: ἀὐτοὺς ἀγαπῶμεν, ὥσβ᾽. ὑπὲρ μὲν τῶν: παίδων
'τῶν ἡμετέρων, εἴπέρ.: τοῖς ἐξαμαρτάνοιεν᾽ (5), οὐκ “ἀν
ἐθῶγσαιμεν. δίκας ὑποσχεῖν" ὑπὲρ. δὲ τῆς ἐκεζων ἀρ-
'παγῆς καὶ βίας. καὶ παρανομέας (6) μελλόντων τῶν ἐγ-
κλημάτων. ἐφ᾽ ἡμᾶς ἥκειν. (7) : οὐχ ὅπως. ἀγαναχτοῦ- μεν, XXE val “αΐραμευ, Las: -οἰκσόσωμευ -αὐτοὺς. τοι- ὀῦτόν re διαποπραγμένουξ" (8}.: Εἰς τοῦτο δὲ μωρίας
: ἐλυιλύθαμεν;, ὥστ᾽ «αὐτοὶ.- μὲν. ἐνδεεῖς ἐσμὲν «τῶν καθ’
ἡμέραν (8). ξενοτροφεῖν δὲ ᾿ἐπικεχειρήκαμεν. καὶ. τοὺς
συμμάχους τοὺς ἡμετέρους αὐτῶν ἰδέᾳ (10) λυμαινόμεθα,
(7) Ἥξειν (ibid.).
(8) Διαπραττομένους (ibid. ). La leçon de Denys est confiée par : le manuscrit de Coray. (G f, Wot., ubi sup. )
( Τῶν καθ᾽ ἡμέραν ἐσμέν, dans le manuscrit de Coray. Cor. à ubi sup.)
(io) ‘Idig manque dans Tsocrate δῖ sup. ., tom. 1, p. 167). Démos- thèue, cité par Coray (ot, ubi sup., tom. 11, p. 128), dit lamême chose dans la première Philippique contre 168 généraux d’Athènes et les troupes étrangères : «᾿Ἐξ οὗ δ᾽ αὐτὰ καθ᾽ aürd τὰ ξενικὰ ὑμῖν
"94 ΠΈΡΙ AHMOZ6ENOTE. | n, καὶ δασμαηληγαῦμεν;. ἵνα ταῖς ἁπάντων xaivaig ἀνθρώ- » πὼν (1) ἐχθροῖς τὸν μυσθὸν ἐκποβίζωμέυ. - Ἑναούξῳ δὲ ») καὶ (ak χείρους ἐσμὲν τῶν. προγόνων, οὐ. μόνον τῶν εὖ- » ιδοχιμησάντων, ἀλλὰ καὶ τῶν μισηθόντων; ὅσαν ἔκεῖναι ») μὲν, εἰ πολεμεῖν πρός τῶας ψηφίσαιντο,» “μεστῆς: αὔσης » .apyhpiau -καὶ χρυσίδυ τῆφ ἐκραπόλεως:, «ἄμτος: ὑπὲρ’ (3) » thx. δαξάντων τοῖς αὑτῶν σώμῶσιν opter drive » νεύειν" ἡμεῖς δ᾽, εἰς τοααύτην- ἀπαρίαν. ἐλυλυθότες,» "καὶ D τοσοῦτοι “τὸ πλῆθος ὄντες, ᾧσπέρ. βᾷδιλεὺρ' ὁ μέγας, » μισθωτοῖς χῤώμεθα τοῖς ατρατοπώδοιςχ) Κὶ αἰ -τότε pré » εἶ τριήρεις ἐπληροῦμεν, τοὺς βὲν ξένους, χαὶ ταὼς δούς » λουφ᾽ νάύτοιξ, étage (νι «τοὺς δὲ τρλόφας. μεθ᾽ » ὅπλων ᾿ἔξεπέμπομεν" νῦν δὲ, τοῖς μὲν: ξέφοιο; ὁκλέταις ἡ ᾿χρώμεθα,, τοὺς δὲ foros: ἐγαύνειν ἀχαγχάζομεν,, ὥσθ᾽ » énôrer ἀναιδαῶωσιν (5) εἰς. τὴν τῶν. mio, di μὲν ». ἄρχειν τῶν λλήνων ἐξιοῦντοες, ὑπηρέστου “(ΘᾺ ἔχοντες
» στρατεύεται, τοὺς φίλους γικῷ καὶ στοὺς συμμάχους oi 1e ἐχθροὶ PE » ποῦ δέοντος γεγόνασι. » Le méme critique fait ἃ cé sujef an räppro- chement purs « Πρὸ᾽ # πούτων καὶ ὃ ᾿χαρίέσπατος᾽ "Ἀριστοφάνης » ἔσκωψε «τοὺς αοῖς στραπυγοῖς ᾿συΐηγοβὸῦγταςὶ τῶν ῥπτόῤων, εἰπὼν "( Εἰ). » 639), ὅτι τὸν μὲν εἰρήνην ἐκώλυον γενέσθαι. : « Τῶν δὲ συμμάχων ἔσέιον τους mañiis » καὶ 3 πλουσίους, LT « αἰτίας ἄν πρὸσετιθέντες ὡς φρονεῖ Ta Βρασίδου.»
(ἢ) ᾿Αὐϑρώπων manque dais Isocraté Cubi-sepsy ton. 1). Ce mot
SUX'.DÉMOSTHÈNE. 95 alliés et nous leur imygosos des. tributs pout fobr- nir us sälairé aux ennemis éémmuns de l'humanité. Que nous.sommes différens de os ancêtres, non pas seulement de ceux quibriklens de tant de gloire , mais encore de eehx dont la mémoire est ἐπ butte à la haine! Qüand ils avaient déclaré la guerre à une pation ;-quoique le trésor public fàt rempli d’or et d'argent, 115 se croyaient oblæés de braver eux- mèmes tous les dangers, pour exécuter leur résolu- tion ; nous au cotraire, dans 14 plus grande détresse; et lorsque Athènes renferme uné population nom breuse, à l'exemple du grand Roi, nous nous servons de soldats mercenaites. Quand ils équipaient des tri- -rèmes , ds les chargeaïent d'étrangers et d'esclaves : les citdyers seuls combattsient en qualité d’hop- » Jites; nous , nous donnons les armes aux étrangers, » et nous Pen ie & rermuër la rèe ; de » sorte qu'au moment où nous avançons contre l'en- » nemi, ceux qui se croient faits pour gouverner la » Grèce , :paraissent la rame à.la mai; tandis que
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se trouve dans le manuscrit de Coray. ( Cf. Mot., tom, ut , bi sup.) (2) Καὶ, omis dans Isocrate (ubi sup. , tom. 1). (3) Ὅμως δ᾽ ὑπὲρ, dans le manuscrit de Coray. LE ot. tou ἰὴ, ubi sup. ) (ᾧ) «Εἰ τριήρεις πληροῖεν, τοὺς μὲν ξένους καὶ τοὺς Aéxeos ναύφξας » ἰσεζίζαξον. » Le.manuscrit de Coray porte insGiGeger. -1 (6) ᾿Αποθαίνωσεν, dans Isoerate( toi ες p: 168): (δ᾽ «ἡ χηρέσιον,, dit te äéhüliaste de Thucydide (hb. n). 5 ‘été par
5 Coraÿ (77οε., tom. τι, Ρ' 128), πὲ Κῶα: ᾧ ᾷ ἐφιχάδηνται οἱ ἐρέσσοντες, » διὰ τὸ μὴ συντρίξεσθαι αὐπῶν πὰς muyds. »
+ 06 SUR DÉMOSTRÈNE. :
» 108 hommes méprisables: dont je viens de parler, » portent les armes. Mais peut-être la république, » au dedans , est elle gouvernée de manière que son » état inspire du môins quelque confiance ἢ ΑΒ, qui » pourrait plutôt ne pas s’en aflliger ! Nous nous van- » tons d’être originhires de ce pays et d’avoir fondé » une ville, avant les autres ‘peuples : nous devrions » donc leur donner l'exemple d’un ÿouvernement » ‘juste et sagement constitué ; tandis que, dans notre » république règnent la confusion et le désordre, bien » plus que dans les états qui ne font que de naître. » Nous sommes fiers de notre origine; nous la eroyans » plus noble que celle des autres peuples ; et-cette » illustration nous l’abandonnons au premier:venu, ». plus facilement que, les Triballes .et les Lticaniens » ne sacrifieraient leur obscurité. » : .: “
XVII. Tel est ©&-désacmrea 4’TIgnorairs qui passe
(x) “Ovess manque dans Isbcrate (tom. i, ubi siép: Κι: le mamascrit de Coray donne ce mot (tom. 11 , ubi sup. ).
(2) Καὶ manque dans Isocrate (ubi sup.). Démosthène imite ce passage dans le discours contre Androton: ce CRT (Not, tom. 1, ubi sup. ).
(8) “Araoir εἶναι παράδειγμα τοῦ καλῶς, dais Isocrate (ton. ᾿» ubi sup.). :
(4) Μέγα φρονοῦμεν (ibid. ).
ος (5) Τοεγονόνάι -ἀῶν ἄλλων (ibid. ).:
(6) Coray explique ce passage dans une note assez importante, pour étre transcrite ici : « ᾿Ἐμέμψαπο καὶ Δυμοσθένης τὸν εὐχέρμεναν, » ἀλυθέσχερον δὲ φάγει» ᾿σὴὲν, τὼ πάντα ᾿λυμηνοι μένην εὐήθεια» παῦσιν D τῶν ᾿Αθηναίων, ἐν οἷς (περὶ συντάξ. σελ. 173) ρησί" — Νῦν δ᾽, ὦ » ἄνδρες ᾿Αθηναῖοι, φθόρους ἀνθρώποὺς οἰκότριζας, οἰκοτρίζαν. σιμὸν»
ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΕΝΟΥΣ. 97
D
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ἐκδαίνουσιν" oi δὲ τοιοῦτοι τὰς φύσεις ὄντες (1), οἵους »» ὀλίγῳ πρότερον διῆλθον, μεθ᾽ ὅπλων κινδυνεύουσιν. ἀλλὰ » γὰρ καὶ (2) τὰ κατὰ τὴν πόλιν ἰδὼν ἄν τις χαλῶς to » χούμενα, καὶ περὶ τῶν ἄλλων ϑαρσήσειεν, ἀλλ᾽ οὐκ ἀν » ἐπ᾽ αὐτοῖς τούτοις μάλιστ᾽ ἀγαναχτήσειεν, οἵτινες αὐτό- » χθονες μὲν εἶναι φαμὲν, καὶ τὴν πόλιν ταύτην προ--. » τέραν οἰκισθῆναι τῶν ἄλλων" προσῆκον δ᾽ ὑμᾶς εἶναι » τῶν ἄλλων παράδειγμα τοῦ καλῶς (3) τε καὶ τεταγ-- » μένως πολιτεύεσθαι, χεῖρον καὶ ταραχωδέστερον τὴν » ἡμετέραν αὐτῶν διοικοῦμεν, τῶν ἄρτι τὰς πόλεις οἶκι- » ζόντων. Καὶ σεμνυνόμεθα μὲν καὶ μεγαλοφρονοῦμεν (4) » ἐπὶ τῷ βέλτιον τῶν ἄλλων γεγονέναι (5)" ῥᾷον δὲ peta- » δίδομεν τοῖς βουλομένοις ταύτης τῆς εὐγενείας (6), à Τρι- » δαλλοί τε καὶ Λευχανοὶ τῆς αὑτῶν δυσγενείας. »
1ή. Η μὲν οὖν ἰσοκράτους λέξις, ἡ κάλλιστα τῶν ἄλλων
1
ὥσπερ ἄλλου τον τῶν ὠνίων, λαμζάνοντες, ποιεῖσθε πολίτας. --- Eie
ποσοῦτο γὰρ μικροφρυσύνης ἐληλύθεσαν κατ᾽ ἐκεῖνο τοῦ χρόνου οἱ
χρηστοὶ ᾿Αθηναῖοι, ὡς πολίσας ἀναγράψαι, καὶ ᾿Αριστόνικον τὸν Κα-
ρὕστιον , Tor'Ax£drdpou τοῦ βασιλέως συσφαιριστὴν, διὰ τὸν τέχννν,
Ὁ χαὶ τοὺς Χαιμφίλον τοῦ ταριχοπώλον υἱοὺς, διὰ τὴν περὶ τὸ τάγιχος
» σπονδὴν, ἢ φησιν ᾿Αθάναιος (A. σελ. 19 χαὶ Te σελ. 119). Καὶ ἔσει
» ϑαυμάσαι, πᾶς ὃ Εὐστάθιος (εἰς τὴν Οδυσσ. Θ, 372) sé περὶ. σοῦ Ἢ ᾿Αθηναίοις πολιτογραφηθέντος σφαιριστοῦ, ἐκ σοῦ ᾿Αθηναίου πσαρατιθές, D μενος ἐπαινεῖ, λέγων. — Τοῦ δὲ ἀξίαν λέγου καὶ τὴν σφαιριστικὰν εἶναι : à πίστις καὶ ᾿Αθηναῖοι , πολίτην ποιησάμενοι ᾿Αλόξανδρον (γρ. ᾿Αλεξάν-". » dou) τὸν Καρύφτιον σφαιριστὰν (γ}. συσφαιριστὴν}». καὶ ἀνδριάντας, 5 ἐκείνῳ ἀναστήσαντες, — si μή τις ἄρα εἰρωνευόμενον ταῦτα χέγειν
Ὁ φήσειε τὸν λογιμώπατον ᾿Αρχηρέα. » (IVot., tom.zx, ῥ. 128 et 129.) ur, | 7
» » »
98 MXPI ΔΗΜΟΣΘΕΚΟΥ͂Σ.
δοχοῦσα ἔχειν, τοιαύτη τίς ἐστι, πολλῶν μὲν ἕνεκα 9αν- μᾶζειν dla καθαρεύει τε γὰρ εἴ τις ἄλλη τοῖς νοήμασι, χαὶ τὴν διάλεκτόν ἐστιν ἀκριδής: φανερά τ᾽ ἐστὶ καὶ χοινή" χαὶ τὰς ἄλλας ἀρετὰς ἁπάσας περιείληφεν ἐξ ὧν ἂν μά- λιστα γένοιτο διάλεκτος σαφής" πολλοὺς δὲ καὶ τῶν émibé- τῶν κόσμων ἔχει. Καὶ γὰρ ὑψυλὴ, καὶ σεμνὴ, καὶ ἀξιω- ματικὴ, καλλιῤῥήμων τε, καὶ ἡδεῖα, καὶ εὔμορφος, ἀπο- χρώντως ἐστώ. Οὐ μὴν τελεία γε κατὰ τοῦτο τὸ μέρος" ἀλλ᾽ ἔστιν ὧν ἄν τις αὐτὴν ὡς ἐλλιπόντων μέμψαιτο, καὶ οὐ, μὰ Διὰ, τῶν φαυλοτάτων. ἸΤρῶτον μὲν, τῆς συντομίας" στοχαζομένη γὰρ τοῦ σαφοῦς, ὀλιγωρεῖ πολλάκις τοῦ με- τρίον" ἐχρῆν δὲ ὁμοίως προνοεῖν ἀμφοτέρων. Μετὰ τοῦτον τῆς συστροφῆς" ὑπτὰ γάρ ἐστι χαὶ ἐπαγωγυκὴ χαὶ περιῤ- ῥέουσα τοῖς νοήμασιν, ὥσπερ εἰσὶν αἱ τῶν ἱστορικῶν" ἡ δ᾽ ἐναγώνιος, στογγύλη τὲ εἶναι βούλεται, xx ouyrexpotr- μένη, καὶ μηδὲν ἔχουσα κολπῶδες. τι πρὸς τούτοις xd κεῖνα πρόσεστι τῷ ἀνδρί: ἄτολμός ἐστι περὶ τὰς τροπικὰς κατὰσχευὰς καὶ ψοφοδεὴς, καὶ οὐκ εἰσφέρεται τόνους χρα- ταιούς" καίτοι γε τοῖς ἀθληταῖς τῆς ἀληθινῆς λέξεως ἰσχυρὰς τὰς ἀφὰς προσεῖναι δεῖ, ai ἀφύκτους τὰς λαθάς. Παθάϊνειν re οὐ δύναται τοὺς ἀκροωμένους ὁπόσα βού- λεται: τὰ πολλὰ. δὲ. οὐδὲ βούλεται: πείθεται δὲ ἀποχρῆν᾽ τῷ πολιτοιῷ διάνοιαν. ἀποδείξασθαι σπουδαίαν, καὶ “ἦθος
ἐπιεικές" καὶ τυγχάνει proc γε τούτων ἑκατέρου" δεῖ
SUR DÉMOSTHÈRNE. 99
pour la plus belle de ses compositions. Il présente, en effet, des beautés du premier ordre et dignes de notre admiration. Les pensées sont bien choisies, la diction correcte, facile à comprendre et sanctionnée par l’u- sage ; elle renferme toutes les qualités qui contribuent le plus à la clarté, et mème plusieurs ornemens ac- cessoires : elle est élevée, noble, majestueuse, cou- lante, agréable et assez gracieuse. Toutefois, elle n’est point parfaite sous ce rapport, et l’on peut lui re- procher plusieurs défauts assez graves. D'abord, elle manque de concision : trop occupé de la clarté, l'ora- teur néglige souvent une juste mesure, tandis que les soins dunués à l’uue ne devaient pas lui faire perdre l’autre de vue. En second lieu , elle n’est pas assez ser- rée : lâche et diffus, Isocrate noie les pensées dans une grande abondance de mots, et donne à son style tous les caractères du style historique; tandis que, dans les discussions du barreau, la diction doit être arrondie, rapide, et marcher sans détour. On peut dire aussi que ses figures manquent de hardiesse : il est trop cir- conspect, et jamais il n’a rien de cette vigueur irré- sistible qui entraîne tout, tandis que l’orateur, jaloux de se former à la diction convenable aux débats ani- més, doit imprimer à ses paroles une énergie qui en- chaine l'âme par des liens auxquels elle ne peut échap- per. Π ne sait point remuer, à son gré, les passions de’ l'auditeur : le plus souvent, il ne le tente pas même. Persuadé que l’éloquence civile n’exige que des pen- tes louables et des émotions douces, il sait employer sigement les unes et exciter à propos les autres ; je hi dois ce témioigriige. Mais'n’oüblions pas que pour
100 SUR DÉMOSTHÈNE.
persuader la multitude dans une assemblée publique, ou les juges au barreau, il n'est point d'arme plus puissante que le pathétique. De plus, Isocrate n’ob- sérve pas toujours les convenances. Trop attentif à rendre son style fleuri et brillant, comme si la grâce . seule constituait le mérite du discours, il s'éloigne quelquefois des convenances ; car le mème style ne doit pas être toujours employé : de mème que chaque personne doit avoir un vêtement particulier, de mème chaque pensée demande une diction qui lui soit as- sortie. IL n’est pas toujours nécessaire de charmer l'oreille, de choisir les mots les plus harmonieux et les plus coulans, de renfermer les pensées dans des périodes cadencées, ou de rechercher les ornemens qui ne sont faits que pour le théâtre. Pour s’en con- vaincre, il suffit d'étudier les poètes épiques, tragi- ques ou lyriques : ils attachent moins de prix à la grâce qu’au naturel.
XIX. Ce jugement est-il fondé? Ces défauts se trou vent-ils , en effet, dans Isocrate ? Il est facile de le voir, en examinant le fragment que je viens de citer. Dès le
(1) Sylburg pense que cette leçon n’est pas admissible, à cause «ἐκλογὴ qui se trouve un peu plus bas. Reiske partage cette opinion et propose εὐλέχτων, qu'il explique de cette manière : « Ut süpars » sunt molliter et suaviter sonantia, itä τὰ εὕλεκτα lenia et expedita » ad pronuntiandum ; quæ quis libenter et pronuntiet ipse et ab alüs » pronuntiata audiat.»
(2) Denys emploie plusieurs fois la même expression dans ce trailé (rh. xuvimetch. cr} Sylburg remarque sur chacun de ces passages
ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΕΝΟΥ͂Σ. 101 γὰρ τἀληθῆ μαρτυρεῖν. Hy à ἄρα πάντων ἰσχυρότατον τῷ μέλλοντι πείθειν δῆμον ἡ δικαστήριον, ἐπὶ τὰ πάθη τοὺς ἀκροατὰς ἀγαγεῖν. Οὐδὲ δὴ τοῦ πρέκοντος ἐν ἅπασιν bn τυγχάνει. ἀνθηρὰν δὲ χαὶ Θεατρικὴν ἐκ παντὸς ἀξιῶν εἶναι. τὴν διάλεκτον, ὡς τῆς ἡδονῆς ἅπαν ἐχούσης ἐν λόγοις τὸ χράτος, ἐπολείπεταί ποτε τοῦ πρέποντος. Οὐχ ἅπαντα δέ γε τὰ πράγματα τὴν αὐτὴν ἀπαιτεῖ διάλεκτον" ἀλλ᾽ ἔστιν ὥσπερ σώμασι πρέπουσά τις ἐσθὴς, οὕτω καὶ νοήμασιν . ἁρμόττουσά τις ὀνομασία. To δ᾽ ἐκ παντὸς ὑδύνειν τὰς ἀκοὰς, εὐφώνων τε καὶ ἐκλεχτῶν (1) ὀνομάτων ἐκλογὴ, nat. πάντα ἀξιοῦν εἰς εὐρύθμους καταχλείειν περιόδων ἁρμονίας, καὶ Did τῶν ϑεατρικῶν σχημάτων καλλωπίζειν τὸν λόγον» οὐχ ἦν πανταχῇ χρήσιμον" ἀλλὰ τοῦτό γε διδάσκουσιν ἡμᾶς ᾿χαὶ οἱ τὰ ἔπη, καὶ οἱ τὰς τραγῳδίας, καὶ οἱ τὰ μέλη τὰ ἱσπουδαῖα ᾿γράψαντες > οὗ τοσαύτην ποιούμεναι τῆς ἡδονῆς "δύσιν (2), ὅσην τῆς ἀληθείας. | 18. Et δ᾽ ὀρθῶς ἐπιλογίζομαι ταῦτ᾽ ἐγὼ, καὶ ἔστιν ἐν ταύταις “ταῖφ ἀρεταῖς ἐνδεέστερος ὁ ἀνὴρ, πάρεστι τῷ ουλομῴῳ σχοπεῖν ἐπὶ τῆς ἀρτίως παρατεθείσης λέξεως
ποιουμένῳ τὴν ἐξέτασιν. Εὐθέως οὖν τὴν πρώτην διάνοιαν
‘que cette leçon est altérée ; Reiske la regarde comme une loeution
102 ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ.
ὀλίγοις ὀνόμασιν ἐξενεχθῆναι δυναμένην, μακρὰν ποιεῖ, χυχλογραφῶν, καὶ δὶς ἢ τρὶς τὰ αὐτὰ λέγων. Ἑνῆν μὲν οὖν ἐν τῷ πρώτῳ κώλῳ τῷ, « Τίς γὰρ ἂν ἄλλοθεν ἐπε- .» θὼν », τὸ, « Καὶ μὴ συνδιεφθαρμένος ἡμῖν, ἀλλ᾽ ἐξαί- » φνὴς ἐπιστὰς τοῖς γινομένοις »»" δυνάμει γὰρ ἄμφω ταὐ- τά. Καὶ ἐν τῷ, « OÙ φιλοτιμούμεθα μὲν ἐπὶ τοῖς τῶν προ- Ὁ. γόνων ἔργοις », τὸν « Καὶ τὴν πόλιν ἐκ τῶν τότε ἡ, πραχθέντων ἐγκωμιάζειν ἀξιοῦμεν »" τὸ γὰρ αὐτὰ Dr λοτιμεῖαθαι χαὶ ἐπαινεῶ. Καὶ ἐν τῷ, « Οὐδὲν δὲ τῶν » αὐτῶν ἐκείνοις πράττομεν »» τὸ» « ᾿ἀλλὼ πᾶν τοῦναν- » τῶν D. ἤρκει γὰρ αὐτῶν εἰρῆσθαι ϑάτερον. Ἐπὴν τε γὰρ μίαν ἐκ τῶν δυεῖν ποιῆσαι περίοδον, καὶ συντομωτέραν καὶ χαριεστέραν" « Τίς γὰρ ἂν ἄλλοθεν ἐπελθὼν, οὐκ ἀν » μαίνεσθαι νομίσειεν ἡμᾶς" οἷ φιλοτιμούμεθα μὲν ἐπὶ τοῖς » τῶν προγόνων ἔργοις, οὐδὲν δὲ τῶν αὐτῶν ἐχέώοις » πράττομεν (1); » Πολλὰ τοιαῦτα ἐστὶ παραπληρώματα χαθ᾽ ἑκάστην ὀλίγου δεῖν περίοδον, οὐκ ἀναγκαίαν ἔχοντα χώραν, ἃ ποιεῖ τὴν ἑρμηνείαν (2) duerpotépay, τὴν δὲ
περίοδον χομψοτέραν. Μακχρὰ μὲν οὖν ἡ λέξις οὕτως ἐστὺ περ βψότεραν. δέαχρα μὲν οὖν ἡ Λέξις οὕτως
() Le goût de Denys est ici en défaut : il suffit de comparer la période qu’il veut substituer à celle d’Isacrate, pour voir combien elle est sèche et brusque, tandis que l’orateur ne laisse rien ‘à dé-
SUR DÉMOSTHÈNE. ‘103
début, une pensée qui pourrait être exprimée en peu de mots, est rendue par une longue période; il répète deux ou trois fois la mème chose. Le premier membre « Τίς » γὰρ ἂν ἄλλοθεν ἐπελθὼν » , renferme le second « Καὶ μὴ » συνδιεφθαρμένος ἡμῖν, ἀλλ᾽ ἐξαίφνης ἐπιστὰς τοῖς γινομένοις. » Ils ont tous deux le même sens. De plus, dans cette pensée « ot φιλοτιμούμεθα μὲν ἐπὶ τοῖς τῶν προγόνων ἔργοις ») se trouve la suivante + Καὶ τὴν πόλιν ἐχ τῶν τότε πραχθέντων » ἐγχωμιάζειν ἀξιοῦμεν » ; Car φιλοτιμεῖσθαι et ἐπαινεῖν Ont la même signification. On peut en dire autant de ces deux phrases : « Οὐδὲν δὲ τῶν αὐτῶν ἐκείνοις πράττομεν ---- » ἀλλὰ πᾶν τοὐναντίον. » L'une ou l’autre 5 ιβαϊϊ, et l'ora- teur pouvait les réduire à une seule. Tout ce morceau aurait plus de concision et de grâce, s’il était con- struit de cette manière : « Τίς γὰρ ἂν ἄλλοθεν ἐπελθὼν, οὐκ » ἄν μαίνεαθαι νομίρειεν ἡμᾶς" οἱ φιλοτιμούμεθα μὲν ἐπὶ τοῖς » τῶν προγόνων ἔργοις, οὐδὲν δὲ τῶν αὐτῶν ἐχείνοις πράττομεν; » Dans presque tautes ses périodes, on trouve des mem- bres que rien n’exige; qui ôtent à la phrase la me- sure convenable et lui donnent un air de recherche. Tels sont les défauts qui rendent sa diction prolixe.
sirer , ni pour la coupe de chaque membre, pi pour harmonie de l'ensemble. Les observations partielles da critique sur ce passage ne sont pas plus heureuses : par exemple, comment a-t-il pu Aire que οὐδὲν δὲ τῶν αὐτῶν ἐκείνοις πράττομεν, et ces: mots * AXXd πᾶν τούναν- sivr, ne présentent qu’une'seule idée, et que l’un où l'autre membre suffisait? Il n’est pas difficile de sentir combien le second relève la pensée et la fortifie. .
(2) Ou hien ἁρμονίαν, suivant Sylburg ; mais l’ancieune leçon peut être conservée. Reiske voudrait : « Τὴν μὲν περίοδον κομψοτέραν, τὸν » δ᾽ ἑφιννείων ἀμετροτέραν »,. 66 plutôt ἀσυμμετροτέραν.»
104 SUR DÉMOSTHÈKNE.
Voici plusieurs passages, δὰ elle est diffüse .et lâche. « Κἀκεῖνοι μὲν ἐλευθεροῦντες τὰς πόλεις τὰς Ἑλληνίδας, καὶ βοη- » θοῦντες αὐταῖς, τῆς ἡγεμονίας ἠξιώθησαν" ἡμεῖς δὲ , καὶ κατα- » δουλούμενοι, καὶ τἀναντία τοῖς τότε πράττοντες, ἀγαναχτοῦμεν, » εἰ μὴ τὴν αὐτὰν ἐχείνοις τιμὴν ἕξομεν. » Ici, elle se perd en longs détours; Isocrate pouvait la resserrer et lui donner une forme plus arrondie, en disant : « Κἀκεῖνοι » μὲν, ἐλευθεροῦντες τὴν ἐλλάδα καὶ σώζοντες, ἐπὶ τὴν ἡγεμονίαν » προῆλθον" ἡμεῖς δὲ, καταδουλούμενοι καὶ διολλύντες, ἀγανα- » χτοῦμεν εἰ μὴ τῶν ἴσων τευξόμεθα, » Dans le passage sui- vant, la pensée est aussi trop délayée : « Οἱ τοσοῦτον ἀπο- » ᾿λελείμμεθα καὶ ταῖς διανοίαις καὶ τοῖς ἔργοις τῶν κατ᾽ ἐχεῖνον » τὸν χρόνον γενομένων, ὅσον οἱ μὲν ὑπὲρ τῆς τῶν λλήνων » ἐλευθερίας τήν τε πατρίδα τὴν ἑαυτῶν ἐκλιπεῖν ἐτόλμησαν, » καὶ μαχόμενοι, καὶ ναυμαχοῦντες, τοὺς βαρθδάρους ἐνίκησαν. » Isocrate pouvait s'exprimer plus succinctement, et dire 9 par exemple : « OÙ τοσούτῳ χείρους ἐσμὲν τῶν » προγόνων» ὅσον οἱ μὲν ὑπὲρ τοῦ σῶσαι τοὺς ἕλληνας,
(x) Cette particule, ajoutée par Sylburg, est indispensable.
(2) Mieux äevyxpôruros οὕτω πως (Rersne ).
(3) La critique de Denys parait fondée ici; la pensée ἃ plus de force et de vivacité, sous la forme qu’il lui donne. |
(4) B’ancienne leçon, qui présente une lacune après ἐνίκησαν,» portes « Αὐτῆς ὁπιατρέψαι τὸ πλάτος οὕτως ἐξενεγκών. » — « On voit » bien, je crois, dit Capperonnier (p. 31. ubisup.), que’cette » phrase ne forme aucun sens, le verbe ἐπιστρέψαι étant à l’infinitif, » sans que rien l'y régisse. Hudson , pour remédier à cet embarras, » veut qu'on lise : idérero γὰρ αὐτῆς; et en effet, le sens est rétabli » par cette correction. Mais n’aimera-t-on pas mieux lire avec le » manuscrit du Roi: ἐξὴν δέ γε αὐτὴς ἐπισαρέψαι σὺ σλάτος, οὕτας » ἐξενόγκαντα ? Le sens est à La vérité le même que celui de Hudson;
ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΕΝΟΥ͂Σ. τοῦ αὐτῷ" πλατεῖα δὲ nai (1) ἀσυγχρότητος (2) πῶς; « Κά-- » κεῖνοι μὲν ἐλευθεροῦντες τὰς πόλεις τὰς Ἑλληνίδας, χαὶ » βοηθοῦντες αὐταῖς, τῆς ἡγεμονίας ἠξιώθησαν" ἡμεῖς δὲ, » καὶ καταδουλούμενοι, καὶ τἀναντία τοῖς τότε πράττον-- » τες, ἀγανακχτοῦμενν εἰ μὴ τὴν αὐτὴν ἐκείνοις τιμὴν ἕξο--
; μὲν (3)». Ταῦτα Ἀρερλῆω μόνα σφίγξαι μᾶλλον ἐνῆν, χαὶ στρογγυλώτερα, ὧδέ: πὼς ποιῆσαι: « Κἀκεῖνοι μὲν, » ἐλευθεροῦντες τὴν Ἐλλάδα καὶ σώζοντες, ἐπὶ τὴν ἡγε-- » μονίαν προῆλθον" ΕΠ δὲ, υἠταδουλομεύσι καὶ διολ-- n λύντες, ἀγαναχτοῦμεν εἰ μὴ τῶν ἴσων τευξόμεθα ». Καὶ ἡ μετὰ ταῦτα διάνοια πλατέως τε εἴρηται, καὶ dovy- Ἀχρότητός ἐστιν. « Οἱ τοσοῦτον αἀπολελεωμευα καὶ ταῖς δια-- Ὁ) νοίαις καὶ τοῖς ἔργοις τῶν κἀτ᾽ ἐχεῖνον τὸν χρόνον. γε- » νομένων, ὅσον οἱ μὲν ὑπὲρ τῆς τῶν Ἑλλήνων ἔλευθε- » ρίας τήν" τε πατρίδα τὴν ἑαυτῶν ἐκλιπεῖν ἐτόλμησαν, » καὶ μαχόμενοι καὶ ναυμαχοῦντες » τοὺς βαρβάρους à ἐνί- » κήσαν (4) ». Étñr dé γε αὐτῆς, ἐπιστρέψαι τὸ πλάτος, ve ἐξενέγκαντα"" « Οἱ τοσούτῳ χείρους à ἐσμὲν τῶν προ-
» Ἰόνων, ὅσον οἱ μὲν, ὑπὲρ τοῦ σῶσαι τοὺς Em,
e RE En ἦν
» mais cette dernière façon de parler me paraît plus élégante et plus » attique. » J’ai adopté la variante du manuscrit, dans le texte et dans la traduotion.
106 ΠΕΡῚ ΔΒΜΟΣΘΕΝΟΥ͂Σ. » τήν τε πατρίδα τὴν ἑαυτῶν ἐξέλιπον, καὶ μαχόμενοι »» πρὸς «τοὺς βαρθάρους ἐνίκησαν ». Μυρία καὶ ταύτης λαθεῖν τῆς ἀσθενείας δείγματα. Ἑξω γὰρ ὀλίγων τινῶν, οἷς ΕΝ ἐκ προνοίας μᾶλλον ἣ κατ᾽ αὐτοματισμὸν συμθέ- Grxe τὸ συνεστράφθαι, τἄλλα ἐν πλάτει λέγεται.
K À Ἀτονος δὲ δὴ καὶ λαδὰς οὐ χραταιὰς ἔχουσά πὼς ἐστὶν ἡ λέξις, τῷ ἐπιφέρειν τινὰ (1) τοῖς εἰρημένοις διά- γοιαν ταύτην’ « Τοσοῦτον δὲ χβίρους ἐσμὲν τῶν προγάνων; » οὗ μόνον τῶν εὐδοκιμησάντων, dd καὶ τῶν μισηθέν- » τῶν; ὅσον ἐκεῖνοι μὲν, εἰ πολέμεῖν πρός τινα (2) Ψη- » φίσαιντο, μεστῆς οὔσης ἀργυρίον χαὶ χρυσίου τῆς ἀπρο-
» πόλεως, ὅμως ὑπὲρ ἐῶ δοξάντων τοῖς ἑαντῶν σώμασιν ") ᾧοντο δεῖν κινδυνεύειν: ὑμεῖς δὲ, εἰς τοσαύτην ἀπορίαν » ἐληλυθότες, καὶ τοσοῦτοι τὸ πλῆθος ὄντες, ὥσπερ βα- » σιλεὺς ὁ μέγας ᾿ μισβωτοῖς χρώμεθα τοῖς στρατοπέδοις.» Φέρε à. πῶς ἐνῆν αὐτὴν͵ εἰπεῖν στρογγνλωτέραν G); δ « ἀλὰ “» ταῦτα μὲν ἴσως χείρους, ἐσμὲν τῶν. “προγόνων, τὰ δ' » ἄλλα Bexrbove* οὐ le τῶν εὐδοιιμηράντων: πέθεν "7 ». ἀλλὰ τῶν: ιμισηθέντων. I Καὶ τίς οὐκ οἶδεν, ὅτι ἐκεῖναι μὲν n πλείστων ποτὲ πληρώσαντες χρημάτων τὴν ἀκρόπολιν;
» οὐ κακεμισθοφόρουν τὸν κοινὸν πλοῦτον εἰς τοὺς πο’
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λέμους: ἀλλ᾽ ἀπὸ τῶν ἰδίων εἰσφέροντες, ἴστω ὅτι
SUR DÉMOSTHÈNE. ‘107 » τήν τε πατρίδα τὴν ἑαυτῶν ἐξέλιπον, καὶ μαχόμενοι πρὸς τοὺς » βαρθάρους acer. » Il me serait aisé de citer une foule de passages qui présentent les mêmes défauts : à l’ex- ception de quelques endroits très-peu nombreux, où sa diction prend une forme plus serrée, moins à dessein que par hasard, il est en général prolixe.
XX. Enfin, il manque de nerf et de .ces traits qui attachent l'auditeur ; par exemple, lorsqu'il dit : « Τοσοῦτον δὲ χείρους ἐσμὲν τῶν “πραγόνων γ οὐ μόνον τῶν » εὐδοκιμησάντων, ἀλλὰ καὶ τῶν μισηθέντων., ὅσον ἐκεῖνοι μὲν, » εἰ πολεμεῖν πρός τινα ψηφίσαιντο, μεστῆς οὔσης ἀργυρίου καὶ » χρυσίου τῆς ἀχροπόλεως,, ὅμως ὑπὲρ τῶν δοξάντων τοῖς ἑαυτῶν » done Govro δεῖν χινδυνεύειν" ἡμεῖς δὲ, εἰς τοσαύτην ἀπορίαν » ἐληλυθότες) χαὶ τοσοῦτοι τὸ πλῆθος ὄντες γι ὥσπερ βασϑεὺς ὁ » μέγας, μισθωτοῖς χρώμεθα τοῖς στρατοπέδοις. » Mais, deman- dera-t-on peut-être, comment lui donner un tour plus vifet plus arrondi 2: devait dire. : « ἀλλὰ ταῦτα «μὲν ἴσῳς » χείρους ἐσμὲν τῶν προγόνων, τὰ δ᾽ ἄλλα βελτίρυς" ηὐ λέγω τῶν » εὐδοχιμησάντων᾽ πόθεν γὰρ,; ἀλλὰ τῶν μισηθέντῳν. Καὶ τίς οὐχ » οἶδεν» ὅτι ἐκεῖνρε. μὲν πλήσρων ποτὲ πληρώσαντες χρημάτων » τὴν ἀχρόπολιν» οὐ χατεμεσθοφόρουν, τὸν πρινὸν πλοῦτον sig τοὺς
» πολέμους" ἀλλ᾽ ἀπὸ τῷν les εἰαφέροντες, ἔστιν ἅτε καὶ τοῖς
(1) Τινα paraît inutile à Sylburg. (2) Πρός εἰνας dansle textr-d’Isocrate et un peu plus haut (ch. xvir). (3) On bien εἰπεῖν στρογγυλάτερον (SrLBunc ).
108 SUR DÉMOSTHÈNE.
» ἑαυτῶν σώμασι κινδυνεύειν ἠξίουν" ἡμεῖς δὲ) οὕτως ὄντες ἄποροι ν καὶ τοσοῦτοι τὸ πλῆθος; μισθοφόροις τοῖς στρατεύμασι πολε- » μοῦμεν, ὥσπερ καὶ βασιλεὺς ὁ μέγας. » De plus, sa diction est inanimée : elle n’a presque jamais de cesmouvemens qui répandent la vie dans les débats judiciaires : tout le monde, sans doute, en estconvaincu ; etjen’ai pas besoin de citer des exemples. Toutefois, si l’on en désire , quoi- que je puisseen rapporter plusieurs, je me bornerai àun seul. C’est une antithèse placée après une autre, quila précède immédiatement : « Kai τότε μὲν, εἰ τριήρεις ἐπληροῦ- » μεν, τοὺς μὲν ξένους καὶ δούλους ναύτας ἐνεβιβάζομεν, τοὺς δὲ » πολίτας μεθ᾽ ὅπλων ἐξεπέμπομεν" γῦν δὲ τοῖς μὲν ξένοις ὁπλίταις » χρώμεθα, τοὺς δὲ πολίτας ἐλαύνειν ἀναγκάζομεν" ὥσθ᾽ ὁπόταν ἢν ἀποθαίνωσιν εἰς τὴν τῶν πολεμίων > οἱ μὲν ἄρχειν τῶν Ἑλλήνων ᾽ν» ἀξιοῦντες, ὑπηρέσιον ἔχοντες ἐχδαίνου σιν" οἱ δὲ τοιοῦτοι τὰς φύσεις » ὄντες, οἵους ὀλίγῳ πρότερον εἶπον, μεθ᾽ ὅπλων χινδυνεύουσιν. ν Je n’attaque point la pensée ; elle est noble et pathé- tique : ce que je blâme, c’est la douceur et la déli- catesse affectée de l'expression. Cette pensée exigeait un tour rapide, piquant et propre à frapper jusqu’au vif, tandis que celui qu’il emploie est lent, coule pai- siblement à travers l'oreille, comme une huile lim- pide, sans effort et sans bruit, et tend à la flatter agréa-
- (x) Cette expression se trouve un peu plus bas dans ce chapitre. Ici, comme dans l’autre passage, Sylburg voudrait λήματος, surtout à cause de ce qui suit : γενναία γὼρ à διάνοια.
ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΕΝΟΥΣ. 109 » χαὶ τοῖς ἑαυτῶν σώμασι κινδυνεύειν ἠξίονν. ἡμεῖς δὲ, » οὕτως ὄντες ἄποροι, καὶ τοσοῦτοι τὸ πλῆθος, μισθοφό- » pois τοῖς στρατεύμασι πολεμοῦμεν, ὥσπερ καὶ βασϑεὺς » ὁ μέγας.» ἀλλὰ μὴν ὅτι γε ἄψνχός ἐστιν ἡ διάλεκτος αὐτοῦ, καὶ οὐ παθητικὴ, πνεύματός τε, οὗ μάλιστα. δεῖ τοῖς ἐναγωνίοις λόγοις, ἐλαχίστην ἔχουσα «μοῖραν, οἴομαι μὲν ἔγωγε καὶ χωρὶς ὑπομνήσεως ἅπασιν εἶναι φανερόν. Εἰ δὲ ἄρα καὶ παραδειγμάτων dt, πολλῶν ὄντων & τις ἂν εἰπεῖν ἔχοι, μιᾷ διανοίᾳ χρησάμενος ἀρκεσθήσομαι. Διαδέχεται δὴ τὴν ὀλίγῳ πρότερον ἐξετασθεῖσαν “ἀντίθεσιν ἑτέρα an τις ἀντίθεσις" « Καὶ τότε μὲν, εἰ τριήρεις » ἐπληροῦμεν, τοὺς μὲν ξένους καὶ δούλους ναύτας ἐνεθι-- »» θάζομεν, τοὺς δὲ πολίτας μεθ᾽ ὅπλων ἐξεπέμπομεν: νῦν » δὲ, τοῖς μὲν ξένοις ὁπλίταις χρώμεθα, τοὺς δὲ πολίτας » ἐλαύνειν ἀναγκάζομεν' ὥσθ᾽ ὁπόταν ἀποδαίνωσιν εἰς » τὴν τῶν πολεμίων, οἱ μὲν ἄρχειν τῶν Ἑλλήνων ἀξιοῦν- » τες» ὑπηρέσιον ἔχοντες ἐχδαίνουσιν" οἱ δὲ τοιοῦτοι τὰς » φύσεις ὄντες, οἵους ὀλίγῳ πρότερον εἶπον, μεθ᾽ ὅπλων » κινδυνεύουσιν ». Éy τούτοις οὐ μέμφομαι τὸν ἄνδρα τοῦ᾽ λήμματος (1)" γενναία γὰρ ἡ διάνοια, καὶ δυναμένη κινῆσαι. πάθος" τὸ δὲ τῆς λέξεως λεοὺ καὶ μαλαχὸν, αἰτιῶμαι. Τρα- χεῖαν γὰρ ἔδει καὶ πικρὰν εἶναι, καὶ πληγῇ τι παραπλή- σιον ποιεῖν" ἡ δ᾽ ἐστὶν ὑγρὰ καὶ ὁμαλὴ, καὶ ὥσπερ ἔλαιον
ἀψοφητὶ διὰ τῆς ἀκοῆς ῥέουσα" ϑέλγειν γέτοι καὶ ὑδύνειν
N10 ΝΣ ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΕΝΟΥΣ.
ζητοῦσα τὴν ἀκοήν. Αλλ᾽ ἐν τοῖς σχήμασιν ἔχει τοὺς ἀγῶ- γας, πολλοῖς οὖσι καὶ ποικίλοις" καὶ διὰ τούτων παθαύει τοὺς ἀκούοντας ; Πολλοῦ γε καὶ δεῖ. Τὰ γὰρ ἐχλύοντα μά- λιστα τὴν δύναμιν αὐτοῖς (1), καὶ ἐποστρέφοντα τὴν ἀκοὴν, τουτέστι τὰ μειρακιώδη πάρισα,, καὶ τὰ ψυχρὰ ἀντίθετα, καὶ τὰ παραπλήσια τούτοις, αὐτίκα ἐν αὐτῇ ταύτῃ τῇ λέ- ἕξει, περὶ ἧς ὃ λόγος. Τό τε πρᾶγμα ὅλον ἐστὶν ἀντίθεσις, καὶ τὰ κατὰ μέρος αὐτοῦ νοήματος, ἕν πρὸς ἕν ἀντίκει- ται (2)° χαὶ τῶν περιόδων ἑκάστη δι᾽ ἀντιθέτων κατεσχεύα- σται" ὥστ᾽ ἀποχναίειν τοὺς ἀκούοντας ἀηδίᾳ καὶ κόρῳ. ὁ δὲ λέγω, τοιοῦτον ἐστί. Πάσης διανοίας καὶ περιόδου καὶ λήμματος αἴ τε ἀρχαὶ καὶ αἱ ἐπιφοραὶ, ᾿τοιαῦταί εἰσιν" « Ἐκεῖνοι μὲν γάρ», « Ἡμεῖς δέ»»" καὶ, « Τοῦτο μέν », « Τοῦτο δέ». Ταῦτ᾽ ἀπὸ τῆς ἀρχῆς ἕως τελευτῆς (3) κύ-
χλῳ" καὶ τροπαὶ (4) δὲ καὶ μεταδολαὶ, καὶ ποικιλίαι σχη--
(x) Cette leçon paraît fautive ἃ Sylburg, qui voudrait lire: « τὴν » δύγαμιν αὐτὴν,» ou bien : « τὴν, δύναμιν αὐπῆς, soil. τῆς λέξεως. » Il suffit de rapporter αὐτοῖς au mot ἀγῶνας qui précède. Reiske, à qui j’emprunte cette note, explique bien ce passage : « qui illis ( scil. » certaminibus oratoriis, forensibus) omnem vim detrahit, et nervos » incidit. » | |
(2) L'ancienne leçon « τό rs πρᾶγμα ὅλον ἐστὶν ἀντίκειται», ne fournit aucun sens. Sylburg avait senti la difficulté, sans la lever d’une manière satisfaisante : il substitue érrinefusræ, ou bien ἀντι- xupéror. « 1] était impossible, dit Capperonnier (ubi sup., p. ar), » que Sylburg , quelque pénétration qüe la natüre'lui eût donnée, » purtât. la lumière dans une si grande obscurité. Ce n’est qu'avec » le secours des manuscrits qu’on vient à bout de restituer des pas-
SUR DÉMOSTHÈNE. 111
blement par une douceur enchanteresse. Mais peut- être Isocrate a-t-il semé son style de ces tours éner- giques et variés, si propres à émouvoir? Bien au con- traire: rien n’est plus opposé au pathétique, ni plus fait pour détourner l’attention que les ornernens dont il fait usage; je veux parler des périodes à membres symétriques, des antithèses froides et des autres fri- volités qui dégradent son style, même dans le dis- cours que j’examine. Ce n’est partout qu'’antithèses ; et les parties même de la pensée se répondent l’une à l’autre par leur opposition : toutes les périodes sont héris- sées d’antithèses qui fatiguent l'oreille et produisent le dégoût et l’ennui. La vérité de cette assertion est incon- testable. Chaque pensée, chaque période, chaque pro- position commence à-peu-près par ces mots : « Éxsivos μὲν » γάρ» —« Ἡμεῖς δὲ » — « Τοῦτο μέν, τοῦτο dé v ; et du com- mencement à la fn, elles forment un cercle parfait. Jamais de ces changemens, jamais de ces inversions et
» sages si maltraités. Celui du Roï met la pensée de Denys d’Hali- » carnasse dans tout son jour ; voici ce qu’on y lit: τό τε πράγμα » καὶ τὰ κατὰ μέρος αὐτοῦ νούματος, ἕν πρὸς ἦν ἀντίκειται ; c'est-à-dire, » ce n’est qu’antithèse partout , et les parties mêmes de la pensée se » répondent l’une à l’autre par leur opposition. » La même variante se trouve dans les manuscrits B et € : je l’ai adoptée dans le texte et dans la traduction. La correction de Reiske sur ce passage n’est pas admissible ; itjoint cette phrase à La précédente, et lit : « περὶ hs ὃ λόγος » ἡμῖν ἐστιν, ἐπιπολάζει (-vel πλεονάξζε!}) απὸ σε πρᾶγμα (id est σύγ- 2 γράμμα) ἕλον ἐκ τούτων σύγκειται. »
(3) Mieux ως τῆς τελευτῆς (Srzoure ).
(ᾧ) Sylburg lit ai reorx) δὰ, et Reiske τροπαὶ dl: Ea”première leçon est préférable : καὶ est une faute de copiste , bien facile à con-
ceyoirse ᾿
112 SUR DÉMOSTHÈNE.
de ces tours variés qui mettent l'esprit à l'abri d’une trop longue contention. On pourrait lui reprocher d’autres défauts; maïs ces observations me paraissent suflisantes.
XXI. Après Isocrate, citons Démosthène, et prenons pour exemple quelques passages de l’un de ses discours contre Philippe ; c’est un parallèle où il compare la con- duite des Athéniens de son temps avec celle de leurs _ ancêtres ,-et les nouveaux orateurs avec les anciens. Il n’oppose point à chaque action de ses contemporains une action des Athéniens d'autrefois : loin de s'at- tacher à un parallèle minutieux, il embrasse le sujet en grand et dans tout son ensemble. Voici en quels termes
(τ) Reïiske, sans aucune nécessité, propose κόπον, qu’il rend par defutigationem — torporem. La véritable leçon est ici σκοπόν, comme dans ce passage (ch. x1v) : «Ἢ παραμηϑήσαιπο σῆς διαγοίας σκοπόν. » Sylburg donne le véritable sens : « Ut σκόπος, dit-il, hfc sit intensior » quædam ad rem propositam collimatio. »
(2) L'ancienne leçon est: α Πολλὲ ἄν τις ὄχοι πολλὰ émiriuar Ἴσο- » χράτει, τῶν περὶ τὴν διάλεκτον ἐμμάτων. Les défauts de cet endroit » consistent dans la répétition vicieuse de πολλὰ et dans le mot ἐμ- » μάτων, qui ne signifie rien ; ils sont corrigés de cette manière dans » le manuscrit du Roi : Πολλὰ ἂν œiç χο; τοιαῦτα ἐπιτιμᾷν ᾿Ισυκράτω » περὶ σὸν δίαλεκτον ἐλλειμμάτον. » (Cappanonnien, ubi sup., pe 22.). Cette variante est confirmée par deux autres manuscrits, B et C. Sylburg et Reiske adoptent καὶ ἄλλα,» au lieu du second æoaxd. Quant à ἐμμάτων, Sylburg propose σκεμμάτων, ou mieux dueprauërer — πλημμελημάτων. Reiske, plus heureux, lit ἐλλοιμμάταν, qui 58 trouve aussi en marge du manuscrit de Hudson (Cod. Bodl.).
(8) Dans la traduction d’Auger (tom. 1, 459, éd. 1821), c’est la troisième Philippique. On la désigne ordinairement sous le nom de seconde Olynthienne ; c'est la troisième dans l'édition de Leipzig. Le passage , cité par Denys, se trouve dans celle d’Anger (uhi sup., p- 437 seqq. ).
ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ. 113 μἄτων, ἃ πέφυκε λύειν τὸν τῆς διανοίας σκοπὸν (1), οὐδαμοῦ. Πολλὰ ἄν τις ἔχοι τοιαῦτα ἐπιτιμᾷν ἰσοκρά-
te, τῶν περὶ τὴν διάλεχτον ἐλλειμμάτων (2). ἀλλὰ καὶ
ταῦθ᾽ ἱκανά. Κά. Εἰσαγέσθω δὴ μετὰ τοῦτον ὁ Δημοσθένης, καὶ λαμθανέσθω κἀκείνου λέξις ἐκ μιᾶς τῶν κατὰ Φιλίππου δημηγορίας (3), δι᾽ ἧς κἀὶ αὐτὸς συγκρώει τὰ καθ᾽, ἑαυτὸν ἔργα τοῖς ἐπὶ τῶν προγόνων, καὶ τοὺς νέους δημαγωγοὺς τοῖς παλαιοῖς: οὐ καθ᾽ ἕν ἔργον ἕκαστον ἀρχαῖον ἔργῳ καινῷ παρατιθεὶς, οὐδὲ πάντα μοιρολογῶν συγκρίσει (4),
ἀλλὰ ὅλῃ ποιούμενος ὅλην τὴν ἀντίθεσιν διεξοδικὴν (5),
(4) Reiske voudrait συγκρίνει. Cette correction n’est pas né- cessaire : la pensée ne présente aucune obscurité dans l’ancienne leçon. |
(5) Co passage est moins clair que le précédent. Reiske le tra- duit ainsi : « Sed .eo quod universæ positioni adjungit univer- » δήπι oppositionem copiosam. » L’explication qu'il donne à la suite de sa version , jette un si grand jour sur la pensée de Denys, que j'ai cru devoir la rapporter toute entière, malgré sa longueur : « Positionem appellat vetustam reipublicæ Atheniensis conditionem ; » hkæc primo loco ponitur, h.-e. profertur , in medio ponitur; ideè » ϑέσιν appellat :᾿Αντίθεσις ejus est conditio nova reipublicæ quæ » ἰὼπι erat. ᾿
» Quæ ad illam priorens conditionem pertinebant , seu de ed præ- » dicari poterant omnia , qudd illa cuncta uno Inco protulerat, ed » dicitur orator illam Séosr Ὅλην et διεξοδικὴν, cunctari, integram, » nullam suf parte mutilatam, non membratim discerpiam, non » distractam , neque partiensis oppositionis interpolatam ; sed uno »ordine, und serie continuatam posuisse. Et quia rursis pari
- HE, 8
LA
114 ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΕΝΟΥ͂Σ.
οὕτω" « Καίτοι σχέψασθε, ὦ ἄνδρες Αθηναῖοι, ἅ τις ἂν » κεφάλαια εἰπεῖν ἔχοι, τῶν τε ἐπὶ τῶν προγόνων ἔργων, » καὶ τῶν ἐφ᾽ ὑμῶν (1) ἔσται δὲ βραχὺς καὶ γνώριμος » ὑμῖν ὁ λόγος. Οὐ γὰρ ἀλλοτρίοις χρωμένοις ὑμῖν παρα- » δείγμασιν (2), ἀλλ᾽ οδιείοις, ὦ ἄνδρες ᾿Αθηναῖοι, εὐ- ») δαίμοσιν ἔξεστι γίγνεσθαι (3). Ἐχεῖνοι τοίνυν, οἷς οὐχ ἐχαρΐζοντο οἱ λέγοντες (4), οὐδ᾽ ἐφίλουν αὐτοὺς ὥσπερ » ὑμᾶς οὗτοι νῦν, πέντε μὲν καὶ ἑξήκοντα (5) ἔτη τῶν » Ἑλλήνων ἦρξαν ἑκόντων" πλείω δ᾽, ἡ μύρια τάλαντα εἰς » τὴν ἀκρόπολω συνήγαγον (6)- Ὑπήκουε δὲ ὁ ταύτην τὴν
=
» χώραν ἔχων αὐτοῖς βασιλεὺς, ὥσπέρ ἐστι προσῆκον » βάρδάρον Ant. Πολλὰ δὲ καὶ καλὰ καὶ πεζοὶ (7) καὶ » ναυμαχοῦντες ἔστησαν τρόπαια αὐτοὶ στρατευόμενοι. » Μόνοι δ᾽ ἀνθρώπων (8) κρείττω τὴν ἐπὶ τοῖς ἔργοις » δόξαν τῶν φθονούντων κατέλιπον. Ἐπὶ μὲν δὴ τῶν EX » νικῶν ἧσαν τοιοῦτοι“ ἐν δὲ τοῖς κατὰ τὴν πόλιν αὐτὴν, » ϑεάσασθε ὁποῖοι ἔν τε τοῖς χοινοῖς καὶ ἐν τοῖς ἰδίοις.
où Δημοσίχ μὲν τοίνυν οἰχοδομήματα καὶ κάλλη τοσαῦτα
» quoque modo oppositionem universam , non interruplam , neque » decurtatam , neque dispersam posuerat orator, h.-e., protulerat, » enunciârat, ided dicitur etiam τὴν ὠντίθεσιν ὅλην et διεξοδικὲν po" » suisse. »
(1) ᾿Εφ᾽ ὑμῶν, dans Démosthène (ubi sup.).
(2) Ὑμῖν χρωμένοις παραδείγμασιν (ibid. ).
SUR DÉMOSTRÈNE. 115 il s'exprime : « Considérez, Athéniens, les traits princi- » paux qui établissent unegrandedifférence entre netre » conduite et celle de nos ancêtres. Ce parflèle sera » court et ne renfermera rien qui ne ous soit connu. » Vous n'avez pas besoin de chercher des exemples » chez les nations étrangères ; vos exemples domes- » tiques vous suffisent pour être heureux. Nos an- » cètres que les orateurs de leur temps ne flattaient pas » et n’aimaient pas, comme Vous aiment vos orateurs » d'aujourd'hui, exercèrent pendant soixante-cinq » ans une entière suprématie sur la Grèce, soumise vo- » lontairement à leur puissance. Ils entassèrent dans » la citadelle plus de dix mille talens , et le roi de Ma- » cédoine était sous leur empire, comme il convient » qu’un barbare soit sous les ordres des Grecs. Ils éri- » gèrent de nombreux trophées après avoir gagné sur » terre et sur mer des batailles, où 115 avaient combattu » eux-mêmes; et seuls, entre tous les hommes, ils » ont laissé, par leurs exploits, une gloire inacces- » sible aux traits de l'envie. Telle fut leur conduite » envers la Grèce. Considérez maintenant quelle » était leur conduite dans Athènes même, comme » hommes publics et comme simples citoyens. Comme » hommes publics, ils élevèrent tantde beaux édifices,
(3) rericdes ( ibid. ).
(4) ᾿Εχαρίξονθ᾽ οὐ λόγονφες (ibid. ).
(5) Tsrsapdzonre , dans L'ancienne leçon ;'est une faute. (6) ᾿Ανόγαγον (ibid. ).
(7) Καὶ σεζὰ (ibid. ).
(8) Μόνον δὲ ἀνθρώπων (ibid. ).
116 SUR DÉMOSTHÈRE.
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tant de superbes temples , ornés des plus riches of- frandes , qu’ils n’ont laissé à leurs descendans au- cun men de surpasser leur magnificence. Comme simples citoyehs , ils furent si modestes, si attachés aux mœurs antiques de la patrie; que ceux d’entre vous qu'ont vu la maison d’Aristide , de Miltiade et des autres grands hommes de cette époque, ont dû remarquer qu’elles n’ont rien de plus somptueux que les maisons voisines. Alors on ne s’occupait point des affaires publiques pour s'enrichir; mais chacun regardait comme un devoir de contribuer à l'accroissement de la prospérité publique. Par leur fidélité envers tous les peuples de la Grèce, par leur piété envers les dieux, et par l'esprit d'égalité qui présidait à leurs relations mutuelles, ils arrivèrent, comme ilsle méritaient, à l’état le plus florissant. Tel fut l’état de notre république, lorsque la di- rection en était confiée à de semblables citoyens. Aujourd’hui , qu’est-elle entre les mains des excel- lens conseillers qui nous dirigent? Sa situation présente ressemble-t-elle à cetie ancienne prospé- rité, ou du moins en approche-t-elle ? Que de ré- flexions n’aurais-je point à faire ; mais je les passerai sous silence, pour m'’arrèter à un seul fait : nous nous trouvons sans rivaux, les Lacédémoniens sont abattus , les Thébains sont occupés chez eux, aucun autre peuple n’est assez puissant pour nous disputer la suprématie; et lorsque nous pourrions mettre nos possessions à l'abri de tout danger et nous établir les arbitres des autres peuples, nous avons perdu une partie de notre territoire, et dépensé plus de
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nEPI ΔΗΜΟΣΘΕΝΘΟΥΣ. 117
. καὶ τοιαῦτα κατεσχεύασαν ἡμῖν ἱερῶν καὶ τῶν ἐν τούτοις
ἀναϑημάτων, ὥστε μηδενὶ τῶν ἐπιγιγνομένων ὑπερθδολὴν λειφθῆμαι. ἰδίᾳ δὲ οὕτω σώφρονες ἦσαν καὶ σφόδρα ἐν τῷ τῆς πολιτείας ἤθει μένοντες, ὥστε τὴν ἀριστείδον καὶ Μιλτιάδου καὶ τῶν τότε λαμπρῶν οἰκίαν, εἴ τις ἄρ᾽ οἶδεν ὑμῶν ὁποία ποτ᾽ ἐστὶν, ὁρᾷ τῆς τοῦ γείτονος οὐδὲν σεμνοτέραν οὖσαν. Οὐ γὰρ εἰς περιουσίαν αὐτοῖς ἐπράτ- TETO τὸ τῆς πόλεως, ἀλλὰ τὸ χοινὸν αὔξειν. ἕκαστος ᾧετο δεῖν. Ἐκ δὲ τοῦ τὰ μὲν Ἑλληνικὰ πιστῶς, τὰ δὲ πρὸς τοὺς ϑεοὺς εὐσεδῶς, τὰ δ᾽ ἐν αὐτοῖς ἴσως διοικεῖν, μεγάλην εἰκότως. ἐκέκτηγτο εὐδαιμονίαν. Τότε. μὲν δὴ τοῦτον τὸν ᾿τρόπον εἶχε τὰ πράγματα ἐκείνοις, χρω-- μένοις οἷς εἶπον προστάταις. Νυνὶ δὲ πῶς ὑμῖν ὑπὸ τῶν χρηστῶν τῶν νῦν τὰ πράγματα: ἔχει; ἄρά γε ὁμοίως χαὶ παραπλησίως; Τὰ μὲν ἄλλα σιωπῶ, πολλὰ ἔχων εἰπεῖν (1)° ἀλλ᾽ donc πάντες ὁρᾶτε ἐρημίας ἐπειλημμένοι ;' xai Λαχεδαιμονίων μὲν ἀπολωλότων, Θήδαίων δ᾽ à- σχόλων ὄντων, τῶν δ᾽ ᾿ἄλλων οὐδενὸς ὄντος ἀξιοχρέω περὶ τῶν πρωτείων ὑμῖν ἀντᾶραι-(2)"- ἐξὸν δ᾽. ἡμῖν καὲ τὰ ἡμέτερα αὐτῶν ἀσφαλῶς ἔχεινν Ra τὰ τῶν ἄλλων - δίκαια βραβεύειν, ἀπεστερήμεθα μὲν. χώρας οἰκείας,
(1) Καὶ τὰ μὲν ἄλλα σιωπᾷ, πολλὰ ἂν ἔχων εὐπεῖν, dans Démo-. |
sthène (ubi sup. ).
(2) Ἡμῖν ἀντιτάξασθαι (ibid. }, ὦ ᾿ Ἐς πὶ
118 DEPI AHMOZ6ENOYZ.
» πλείω δ᾽ ἡ χῇλια καὶ πεντακόσια τάλαντα ἀνηλώκαμεν
»» εἰς οὐδὲν δέον. OÙc δὲ ἐν τῷ πολέμῳ συμμάχους ἐλτη-
ον; σάμεθα, εἰρήνης οὔσης ἀπολωλέκασιν οὗτοι" ἐχθρὰν δ᾽
» ἐφ᾽ ὑμᾷς αὐτοὺς τηλοιοῦτον ἡσκήχαμεν. H φρασάτω τις
» ἐμοὶ παρελθὼν, πόθεν ἄλλοθεν ἰσχυρὸς γέγονεν, À παρ᾿ » ἡμῶν αὐτῶν ὁ Φίλιππος ; ἀλλ᾽, ὦ τᾶν, εἰ ταῦτα φαύλως,
υ τά γε ἐν αὐτῇ τῇ πόλει νῦν ἄμεωον ἔχει. Καὶ τί δὴ εἰ-
» πεῖν τις ἔχοι (1) τὰς ἐπάλξεις ἃς κονιῶμεν, καὶ τὰς ὁδοὺς
» ἃς ἐπισκεγάζομεν, καὶ κρήνας, καὶ λήρους (2) ἀπο- n Ὀλέψατε δὴ πρὸς τοὺς τάῦτα (3) πολιτευομένους, ὡς (4)
» οἱ μὲν ἐκ πτωχῶν πλούσιοι γεγόνασιν, οἱ δ᾽ ἐξ ἀδόξων
Ὁ
ἔντιμοι" ἕνιόι δὲ τὰς ἰδίας οἰκίας τῶν δημοσίων οἰκοδο-- » μημάτων σεμνοτέρας εἰσὶ κατεσχενασμένοι" ὅσῳ dE τά » τῆς πῤλεως ἐλάσσω γέγονε, τοσούτῳ τὰ τούτων ηὔξηται. » Τί δὴ τὰ πάντων αἴτιον τούτων ; καὶ τί δή rot” εἶχεν
“ὶ » ἅπαντα καλῶς τότε, καὶ νῦν αὐκ ὀρθῶς ; Οτι τὸ μὲν
;.1
πρῶτον καὶ στρατεύεσθαι τολμῶν αὐτὸς ὁ δῆμος δεσπό-
» τῆς τῷν πολιτευομένων ἦν, καὶ κύριος αὐτὸς ἁπάντων
τῷν ἀγαθῶν: καὶ ἀγαπητὸν ἦν παῤὰ τοῦ δήμον τῶν » ὄἄλλῳν ἑκάστῳ nai τιμῆς καὶ ἀρχῆς καὶ ἀγαθοῦ τινὸς » μεταλαθεῖν. ἸΝῦν δὲ τοὐναντίον, κύριαι μὲν τῶν ἀγαθῶν
D
È
οἱ πολιτευόμενοι, καὶ διὰ τούτων ἅπαντα πράττεται"
(1) Καὸ τὶ ὧν σις οἰπεῖν ἔχοι (ibid. },
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EVE ES νυ ἢ 5%
» » υ » » » » » » » » » y » v
» » »
\ SUR DÉMOSTHÈNE. 119
quinze cents talens sans aucun but d'utilité. Les alliés que nous nous étions procurés par la guerre, nous les avons perdus pendant la paix : nous avons élevé nous-mêmes notre plus redoutable ennemi ; car s’il n’en est pas ainsi, qu'on vienne à cette tribune m'apprendre à qui Philippe doit sa puis sance, si ce n’est à nous. Oui, dira-t-on peut-être, nos affaires au dehors sont dans un triste état, mais du moins au dedans sont-elles florissantes! Eh quoi! viendra-t-on me parler de remparts recré- pis, de routes ouvertes, de fontaines et d’autres bagatelles de ce genre? Songez, Athéniens, que les bommes publics à qui vous devez ces ouvrages ont passé de la pauvreté à l’opulence, de l'obscurité aux honneurs: quelques -uns même ont fait con struire des maisons plus belles que les édifices publics ; plus la patrie s’achemine vers sa ruine, et plus leur prospérité grandit. Quelle est donc la cause d'un tel changement ἢ Pourquoi la républi- que, heureuse du temps de nos ancètres, est-elle ré« duite à un état si déplorable aujourd’hui ἢ D'abord, parce que le peuple , ne craignant pas de faire lui- même la guerre, tenait autrefois les magistrats sous sa dépendance : il était le dispensateur de tous les biens, et chaque citoyen se montrait jaloux de recevoir de lui les honneurs, l’autorité. De nos jours, au con- traire , les magistrats ont tout dans leurs mains ; tout
(2) La leçon de Denys est κλήρους ὁ j’adopte celle que donnent
toutes les éditions de Démosthène. Cf. ( ubi sup. )
(3) Τὰ τοιαῦσα (ibid. ). (4) “ar (ibid). ἢ ἐ !
120 SUR DÉMOSTHÈNE.
»
»
»
»
»
se fait par eux; et vous , peuple sans force , privés d’argent et d’alliés, vous n'êtes plus qu’une troupe d'esclaves, destinésà faire nombre; vous estimantfort heureux, s'ils vous accordent quelques oboles pour le théâtre ou quelques distributions de viande ; et pour comble de lâcheté, vous leur témoignez de la re-
» connaissance, pour des largesses qui sont votre hien!
» » » » » » » » » »
Ils vous retiennent comme en prison dans ces murs ; ils vous amorcent, ils vous apprivoisent par ces libé- ralités; mais ils ne vous caressent que pour vous en- chaîner à leur joug. Non jamais, j'en suis certain, un sentiment noble et généreux ne pourra naître dans des cœurs dégradés par tant de bassesse; chez tous les hommes , les pensées ont le même caractère que leur conduite habituelle. Certes , je ne serais point surpris que ce langage vous rendit plus sé- vères à mon égard qu'envers 165 auteurs de vos maux; vous, n’accordez pas toujours la liberté de tout dire : je m'étonne mème que vous me l’ayez laissée aujourd'hui. » Qui pourrait contester la supé-
riorité de ce style sur celui d’Isocrate ὃ Démosthène
revêtu ses pensées d’une diction plus noble et plus
majestueuse : elle est plus serrée, plus concise et plus finie. I] a plus de force et plus de nerf ;iléviteles figures froides et puériles dont Isocrate pare son style, au-delà de toute mesure. Mais c’est surtout pour ke mouve-
(τ) ᾿Εὰν μεταδιδῶσι ϑεωρικᾶῶν (ibid. ).
(3) Ὑπάγουσιν (ibid, ).
(3) Mieux βλώζν, à τῶν, correction proposée par Reïske,
(4) Γενέσθαν, dans Démosthène {ubi sup. ) , au lieu de ixiery.
»
?
τίς οὐκ ἂν ὀμολογήσειε καὶ κατ᾽ ἄλλα μὲν πάντα διαφέρειν
ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΕΝΟΥ͂Σ. 121 ὑμεῖς δὲ ὁ δῆμος ἐχνενευρισμένοι καὶ περιῃρημένοε χρή-- ματα, συμμάχους ἐν ὑπηρέτου καὶ προσθήκης μέρει γεγένησθε, ἀγαπῶντες ἂν μεταδῶσι ϑεωρικόν (1) ὑμῖν, ἢ βοΐδια πέμψωσιν οὗτοι" καὶ, τὸ πάντων ἀνανδρότα-- τον, τῶν ὑμετέρων αὐτῶν χάριν προσοφείλετε. Οἱ δ᾽ ἐν αὐτῇ τῇ πόλει καθείρξαντες ὑμᾶς, ἐπάγουσιν (a) ἐπὶ ταῦτα, καὶ τιθασσεύουσι, χειροήθεις αὑτοῖς ποιοῦντες. ἔστι δὲ οὐδέποτ᾽ οἶμαι μέγα καὶ νεανικὸν φρόνημα λαξεῖν, Ἡικρὰ καὶ φαῦλα πράττοντας. ὁποῖ᾽ ἄττα γὰρ ἂν τὰ ἐπιτηδεύματα τῶν ἀνθρώπων ἦ, τοιοῦτον ἀνάγχη καὶ τὸ φρόνημα ἔχειν. Ταῦτα, μὰ τὴν Δήμητρα, οὐκ ἂν ϑαυμάσαιμι εἰ μείζων εἰπόντι μοι γένοιτο παρ᾽ ὑμῶν βλάβη τῶν πεποιηκότων (3) αὐτὰ ἑκάστῳ (4). Οὐδὲ γὰρ παῤῥησία περὶ πάντων ἀεὶ παρ᾽ ὑμῖν ἐστιν. ἀλλ᾽ ἔγωγ᾽,
ὅτι καὶ νῦν γέγονε, Θαυμάζω.» Ταύτην τὴν διάλεξιωμ
τῆς ἰσοκράτους ; χαὶ γὰρ SE hé di ἐκείνης χαὶ μεγα--
λοπρεπέστερον ἡρμήνευκε τὰ πράγματα καὶ περιείληφεν
ὀνόμασι" συγκεχρότηταί τε καὶ συνέσπασται καὶ περιτετό-
ρευται τοῖς ὀνάμασιν ἄμεινον" ἰσχύϊ τε πλείονι χρῆται καὶ τόνοις ἐμθριθεστέροις" καὶ πέφευγε τὰ ψυχρὰ καὶ μειρα--
χιώδη σχήματα, οἷς ἐχείνη καλλωπίζεται πέρα τοῦ μετρίου"
122 ᾿ ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ: ᾿ μάλιστα δὲ κατὰ τὸ δραστήριον καὶ ἐναγώνιον καὶ ἐμ-- παθὲς, ὅλῳ καὶ τῷ παντὶ κρεῖττον ἔχει ἐκείνης. Ἐγὼ γοῦν ὃ πρὸς ἀμφοτέρας πάσχω τὰς λέξεις, ἐρῶ" οἴομαι δὲ κοινόν
τι πάθος ἑπάντων ἐρεῖν, καὶ οὐκ ἐμὸν ἴδιον μόνον.
K6 . ὅταν μέν τινα τῶν ἰσοκράτους ἐναγινώσκω λόγων, εἴτε τῶν πρὸς τὰ δοιαστήρια καὶ τὸς ἐχχλησίας γεγραμ» μένων, ἢ τῶν ἐν ἤθει, σπουδαῖος (1) γώομαι» καὶ παλὺ τὸ εὐσταθὲς ἔχω τῆς γνώμης, ὥσπερ οἱ τῶν σπανδείων all μάτων ἣ τῶν δωρίων τε ai ἐναρμονίων μελῶν ἀκροώ- μένοι (a). ὅταν δὲ Δημοσθένους τινὰ λάθω λόγων, ἐνθου- σιὼ τε, καὶ δεῦρο χάκεῖσε ἄγομαι, πάθος ἕτερον ἐξ ἑτέρου μεταλαμθάνων, ἀπιστῶν, ἀγωνιῶν, δεδιὼς, καταφρονῶν,
μισῶν, ἐλεῶν, εὐνοῶν, ἀργιζόμενας, φθονῶν, ἄπαντα τὰ
(1) « Sylburg, dit Gapperonnier (oo. eit., p.29), Re voyant » pas quelle différence il pouvait y avoir entre des discours pro- 2 noncés devant les tribunaux et des discours otdinaires ; ἃ pensé » judicieusement que le texte était défectueux , et il a eu recours à » une périphrase , qui fit voir de l'opposition entre deux genres de » discours. Le manuscrit .du Roi est plus simple , puisque une seule » lettre changée rend ἃ la pensée toute sa justesse. On y Lit : # rar . » ἐν 95, par où l’auteur entend les discours ux. » Reiske ex- plique et corrige ce passage de la même manière. Quantà la péri- Phrase subetituée par Sylburg. à ὃ τῶν ἐν ἔθεν, le ψαϊοΐ : εἶτε τῶν ivig
συντωταγμόνων παραινέσεων.
(2) L’anciénne leçon porte : «Roses οἱ τῶν σπονδείων αὐλυμαάταν»
!
SUR DÉMOSTHÈNE. 123 ment, la véhémence et le pathétique que La palme ap- partient incontestablement à Démosthène. Je dirai sans détour ma pensée sur le style de ces deux orateurs ; et j'espère exprimer plutôt l'opinion de tout le monde qu’une opinion personnelle.
XXII. Lorsque je lis un discours d'Isocrate, soit dans le genre judiciaire, soit dans le genre délibératif, ou sur un sujet.de morale, je reste calme : mon âme est impassible, et je me trouve dans le même état qu’un homme dont l'oreille est frappée par des chants spondaïques , ou par des airs composés dans le mode dorien et d’ane harmonie pleine de gravité. Mais quand je prends un discours de Démosthène, je suis trans- porté d’une fureur divineet poussé , en tous sens, par mille émotions qui me bouleversent. La défiance, l’es- prit de parti ; la crainte, le mépris, la haine, la com- passion , la bienveillance, la colère, l'envie ; toutes les
» à τῶν δωρίων τε καὶ ὡρμονίων μερῶν ἀκροώμενοι. » — à Âssurément ,
» dit encore Capperonnier (ibid.), l’idée de ces mots ἐρμογίων μερῶν
» ne se lie point à celle qui précède. À laide d’un léger changement » que fournit le manuscrit du Roi, tout s'accorde, et rien n’est
» plus clair : «Ὥσπορ οἱ τῶν σπονδείων αὐλημάτων, ὃ τῶν ϑωρίων
» καὶ ἐναρμογίων μελῶν ἀκροώμενοι. » — « On est dans la même tran- » quillité, que lorsqu'on entend des chants spondaïques, ou des
» airs Doriens et harmonieux. » On sait que les Grecs avaient trois
modes principaux de musique , le Dorien, le Phrygien et le Lydien.
Dansle premier , la corde la plus basse était mi; dans le second fa
dièze ; dans le troisième “οὐ dièze. L'harmonie dorienne se distin-
guait surtout par la force et la majesté. Cf. PLuranque ( de Music.
Mém. de l Acad. des Insc., tom. x, et les notes de Burette), Lucien (in Harm., tom. x, p. 585 , ed. Græv.) et Banrnézemx ( Ænach.,
chap. xxwn). ᾿
124 SUR DÉMOSTHÈNE.
passions qui se disputent le cœur de l’homme, m'a- gitent tour-à-tour, et je ne difière plus en rien des prêtres de Cybèle, lorsqu'ils célèbrent les mystères de leurs dieux; soit que leurs transports divers pro- viennent de l’odeur des parfums ou du son des in- strumens, soit qu’ils naissent d’une inspiration di- vine : plus d’une fois, je me demande quelles sensa- tions vives devait éprouver son auditoire. Et en effet, si malgré l'intervalle des siècles qui nous séparent de cet orateur, et quoique les sujets qu’il traite soient étran- gers à nos intérêts, il nous saisit, il nous subjugue et nous transporte comme il veut; à quel point les Athéniens et les autres Grecs de son temps ne devaient- ils pas être entraînés par cette éloquence, au moment mème d’une délibération solennelle, sur des matières qui les touchaient de si près, et lorsque Démosthène parlait au milieu d’eux avec cette dignité qui fut son plus noble attribut; avec un accent passionné qui ex- primait toute l'énergie de son âme; et lorsqu'il re- haussait toutes ses paroles par une action sublime, qu’il porta plus loin que tous les orateurs, de l'aveu même de tout le monde et comme il est facile de s’en convaincre par les harangues que je viens de citer?. Elles ne procurent pas seulement une lecture agréable:
(() Sylburg voudrait lire κρατεῖ, ou bien ajouter æfpuxs après γνώμυς : il est évident que ce verbe manque après Pinfinitif ; mais il est facile de le sous-entendre. |
(2) Cette leçon est correcte : Sylburg a tort de proposer ran- κατα »80 lieu ἠε ταῦτα, Reiske rejette cette conjecture.
(3) Reiïske propose de mettre une virgule après εἶχε; et. d'ajouter
ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ. 125 πάθη μεταλαμθδάνων ὅσα χρατεῖν (1) ἀνθρωπίνης γνώμης" διαφέρειν τε οὐδὲν ἐμαυτῷ δοκῶ τῶν τὰ μητρῷα χαὶ τὰ χορυθαντυιὰ, κἀὶ ὅσα τούτοις παραπλήσιά ἐστι, τελουμέ-- νων" εἴτε ὀσμαῖς ἐχεῖνοί γε, εἴτε ἤχοις, εἴτε τῶν δαιμόνων πνεύματι αὐτῷ κινούμενοι, τὰς πολλὰς καὶ ποικίλας ἐκεῖνοι λαμδάνουσι φαντασίας. Καὶ δή ποτε καὶ ἐνεθυμήθην τί ποτε τοὺς τύτε ἀνθρώπους ἀκούοντας αὐτοῦ λέγοντος ταῦ- τὰ (2), πάσχειν εἰχὸς ἦν. ὅπου γὰρ ἡμεῖς, οἱ τοσοῦτον ἀπηρ-
- τημένοι τοῖς χρόνοις, καὶ οὐθὲν πρὸς τὰ πράγματα πεπον- θότες ,᾿ οὕτως ὑπαγόμεδα καὶ κρατούμεθα, καὶ ὅποι ποτ᾽ ἂν ἡμᾶς ὁ λόγος ἄγη, πορευόμεθα" πῶς τότε Αθηναῖοί τε καὶ οἱ ἄλλοι ἔ λληνες ἤγοντο ὑπὸ τοῦ ἐνδρὸς ἐπὶ τῶν ἀλη- θινῶν τε καὶ ἰδίων ἀγώνων, αὐτοῦ λέγονξος .ἐκέψου᾽ τὰ ἑαυτοῦ μετὰ τῆς ἀξιώσεως ἧς εἶχε (3), τὴν αὐτόπαθειαν καὶ τὸ παράστημα τῆς ψυχῆς ἀποδειχνυμένου, κοσμοῦντος ἅπαντα καὶ χρηματίζοντος (4) τῇ πρεπούσῃ ὑποχρίσει, ἧς δεινότατος ἀσκητὴς ἐγένετο, ὡς ἅπαντές τα ὁμολογοῦσι, καὶ ἐξ αὐτῶν ἰδεῖν ἐστι τῶν λόγων ὧν ἄρτι προηνεγκάμην,
οὖς οὐκ ἔνι τῷ βουλομένῳ ἐν ἡδονῇ ὡς ἀνάγνωμα διελθεῖν,
καὶ; j'adopte la première de ces corrections , parce qu'elle ne change rien au texte, et qu’elle s’accorde avec le sens. (4) Mieux σχυματίξονσος (ϑτιόσκο). |
126 ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΕΝΟΥΣ.
ἀλλ᾽ αὐτοὶ διδάσκουσι πῶς αὐτοὺς ὑποχρίνεσθαι δεῖ, νῦν μὲν εἰρωνενόμενον, νῦν δ᾽ ἀγανακτοῦντα, νῦν δὲ veus- σῶντα" δεδιττόμενον αὖ καὶ ϑεραπεύοντα,, καὶ νουθετοῦντα, χαὶ παρορμῶντα, ᾿καὶ πάνθ᾽ ἃ βούλεται ποιεῖν ἡ λέξις, ἀποδεικνύμενον ἐπὶ τῆς προφορᾶς. Εἰ δὴ τὸ dut τοσούτων ἐγκαταμιγόμενον τοῖς βιθλίοις πνεῦμα τοσαύτην ἰσχὺν ἔχει, καὶ οὕτως ἄγων (1) ἐπὶ τῶν αὐτῶν, ὦ ποῦ τότε ὑπερ- φυές τι χαὶ δεινὸν χρῆμα ἦν ἐπὶ τῶν ἐχείωον λόγων"
K7. ἀλλὰ γὰρ» ἵνα μὴ περὶ de διατρίδων ἀναγκα- σθῶ παραλιπεῖν. τι τῶν περιλειπομένων, ἰσακράτην μὲν;. χαὶ τὸν χαρδοιτῆρα τῆς ἀγωγῆς ἐχείνης ἐάσῳ, περὶ à Ἡλάτωνος ἤδη διαλέξομαι τά γ᾽ ἐμοὶ δοκοῦντα, μετὰ παῤῥησίας, οὐθὲν οὔτε τῇ δόξῃ τανδρὸς προσειθεὶς, οὔτε τῆς ἀληθείας οἰφαιρούμενος" καὶ μάλιστα ἐπρί τινες ἀξιοῦα πάντων αὐτὸν ἀποφαίνειν φιλοσόφων τε καὶ ῥητόρων ἐρ- μυνεῦσαι τὰ πράγματα δαιμονιώτατον, παρακελεύονταξ τέ ἡμῖν ὅρῳ καὶ χανόνε χρῆσθαι καθαρῶν ἅμα καὶ ἰσχυρῶν λόγων (2) τούτῳ τῷ ἀνδρί, Hôn δέ τινων ἤκομπα ἐγὼ λιν γόντων, ὡς εἰ καὶ παρὰ Θεοῖς διάλεκτός ἐστιν, À τὸ τῶν ἀνθρώπων κέχρηται γένος, οὐκ ἄλλως ὁ βασιλεὺς ὧν αὐ-- τῶν διαλέγεται God, ὦ. ὡς Πλάτων. Πρὸς δὴ τοιαύτας ὑπολήψεις καὶ τερατείας ἀνθρώπων ὑἡμιτελῶν περὶ λόγους»
SUR DÉMOSTHÈNE. 127
elles nous apprennent, en outre, comment nous devons parler en public et employer tantôt l'ironie, la colère, la menace, la douceur ; tantôt les avis ou les exhortations, et proportionner toujours l'action au caractère même du style. Mais si, à la simple lecture, nous retrouvons encore dans ses discours eet esprit de vie, qui nous transporte sur le lieu même de la scène; sans doute, son éloquenve avait quelque chose de ‘surnaturel et d’irrésistible,
XXII. Mais, pour ne pas m'arrèter trop long-temps sur ces détails, et dans la crainte d'être réduit à passer sous silence une partie des matières qu'il me reste à traiter, je n’ajouterai rien sur Isocrate et sur le carac- tère de son éloquence : je vais faire connaître mon opi- nion sur Platon avecune entière liberté, sansexagérer sa gloire, sans affaiblir la vérité. J'entreprends cette tâche avec d'autant plus de zèle que certains critiques sou- tiennent qu’il a éclipsé tous les philosophes et tous les orateurs par une éloquence divine : ils prescrivent de le regarder comme le véritable modèle de la pureté et de la force. J'en ai même entendu plusieurs répéter que si les dieux voulaient parler le langage des hom- mes, Jupiter ne parlerait pas autrement que Platon. Je répondrai à toutes ces exclamations d’une admiration exagérée chez des hommes, qui ont une connaissance
(1) J'ai traduit comme s’il y avait ἄγει, qui paraît indispensable à Sylburg.
(a) Ὁ λόγος, &ans le manuscrit C', est une faute grossière : elle ne laisse aucun ‘sens à la phrase. |
128 SUR DÉMOSTHÈRE.
imparfaite de l’art d'écrire et pour qui la vérité sera toujours un mystère, en laïssant, selon ma coutume, toute dissimulation de côté. Je crois nécessaire d'exposer d’abord la marche qui me paraît la plus convenable pour juger cet écrivain. Dans les dialogues, lorsqu'il conserve le ton de Socrate; dans son Philèbe, par exemple, j'admire et. j'ai toujours admiré la vigueur de son style; mais, comme je l’ai déjà dit, je ne sau- rais approuver les ornemens frivoles et forcés dont il fait quelquefois usage; surtout, lorsque traitant une question politique, il veut y mêler l’éloge ou la cen- sure, une accusation ou une apologie. Α l'instant, il tombe au-dessous de lui-mème et avilit la dignité du philosophe. Je suis tenté de lui appliquer cequ'Homère fait dire à Vénus par Jupiter :
« Renonce donc, ma fille, à la guerre, au carnage : » L’hymen et ses douceurs, voilà ton apanage. » ᾿ Ettoi aussi, Platon, borne-toi aux dialogues socratiques; abandonne toutes ces questions aux politiques et aux orateurs. Je soumets volontiers mon opinion à tous les
(1) Les manuscrits ne fournissent aucun secours pour remplir cette lacune : j'ai suivi dans le français la conjecture de Sylburg, qui propose d'ajouter τὠλυθὲς διαγνῶναι.
(2) Ce passage encoreest mutilé : Sylburg, fidèle à l'enchaînement des idées , propose : « οὕτω καὶ σὺ, ὦ Πλώτρν, μετέρχου τὰ ἔργα τῶν » Σωκρατικῶν διαλέγων. » Reiske pousse trop loin ses conjectures, quand il propose de retrancher yéuore. Le passage d'Homère a étéres- pecté par tous Les éditeurs , par ceux mème qui lui ont διό La coupe des
ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΕΝΟΥΣ. 129 οἱ τὴν εὐγενῆ κατασκευὴν οὐκ ἴσασιν ἥτις ποτ᾽ ἐστὶν, οὐδὲ δύνανται (1)... ΡῈ Πᾶσαν εἰρωνείαν ἀφεὶς, ὡς πέφυκα, διαλέξομαι. Ον δὲ «ἀξιῶ τρόπον ποιήσασθαι τὴν ἐξέτασιν αὐτοῦ, βούλομαι προειπεῖν. Εγὼ τὴν μὲν ἐν τοῖς διαλό-- γοις δεινότητα τοῦ ἀνδρὸς, καὶ μάλιστα ἔν οἷς ἂν φυλάττῃ τὸν Σωκρατικὸν χαραχτῆρα, ὥσπερ ἐν τῷ Φιλήδῳ, πάνν ἄγαμαί τὲ καὶ rien τῆς δὲ ἀπειροκαλίας αὐτὸν ὀὐδεπώποτ᾽ ἐζήλωσα τῆς ἐν ταῖς ἐπιθέτοις κατασκεναῖς, ὥσπερ ἔφην καὶ πρότερον, καὶ πάντων ἥκιστα Ε οἷς ἂν εἷς πολιτικὰς ὑποθέσεις συγκραθεὶς ἐγκώμια. καὶ ψόγους, κατη- γορίας τε καὶ ἀπολογίας ἐπιχειρῇ γράφειν. ἕτερος γάρ τις αὑτοῦ γίνεται τότε, καὶ καταισχύνει τὴν φιλόσοφον ἀξίωσιν" καί μοι γε πολλάκις ἐπῆλθεν εἰπεῖν ἐπὶ τῶν τοιού- τῶν αὐτοῦ λόγων ὃ πεποίηται παρ᾽ ὁμήρῳ πρὸς τὴν φρο.
δίτην ὁ Ζεὺς λέγων"
où ru, réxvov ἐμὸν, δέδοται πολεμήϊα ἔργα. ἀλλὰ σύ γ᾽ ἱμερόεντα μετέρχεο ἔργα γάμοιο (2).
Σωχρατιχῶν διαλόγων" ταῦτα δὲ πολιτικοῖς καὶ ῥήτορσιν ἀνδράσι μελήσει. Ποιοῦμαι δὲ τῆς ἐμαντοῦ δόξης κοινοὺς
vers. Il se trouve dans l’Iliade (ch. τν, Υ. 428 , 419, éd. Boissonade, Poët. græc, Syllog., tom. 1v, p. 122).
1. 9
΄
130 ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΕΝΟΥΣ. χριτὰς τοὺς φιλολόγους ἅπαντας" ὑπεξαιραύμενος εἴ τινες εἰσὶ φιλότιμοι, καὶ πρὸς τὰς δόξας, ἀλλὰ μὴ πρὰς τὴν ἀλήθειαν χρίνοντες τὰ πράγματα. Τὸ μὲν Fe ἐκλέγων ἐξ ἁπάντων αὐτοῦ τῶν λόγων εἴ τι κρόνιστον εἴρηται, ὃ πριοῦ- σιν ἕτεροί τινες, κἄπειτα ξούτοις φντιπαρατιθέγᾳι τὴν χράτ᾽ rats ἔχουσαν Δημοφθέμους λέξιν, οὐκ ἐδοκίμαζον" τὸ δ᾽ ἐκ τῶν ἐμαατέρων μάλιστα εὐδοκιμούντρυ, ταῦτα παρ᾽ ἄλληλα ϑεὶς, ἐξετάζειν τᾷ χρείττω, ταῦτ᾽ " ἔδαξεν εἶναι δίκαιον" χαὶ ἐπ᾿ αὐτὸ δὴ τρέψομαι τὸ μέρρς. Aux μὸν où λόγως εἷς ἐστι. Ἡλότωνι, Σωκράπους ἀπολογίᾳ; δικαστηρίου μὲν ἢ ἀγορᾶς αὐθὲ ϑύρας ἰδὼν, κατ᾽ Er dé τινα βούλησιν γεγραμμένος, οὔτ᾽ ἐν λύγοις τόπον ἔχων, οὔτ᾽ ἐν διαλόγοις" τοῦτο (1) μὲν οὖμ ἐῶ" δημηγορίᾳ δὲ οὐδεμία" πλὴν εἴ τις ἄρα τὰς ἐπιστολὰς βαύλεται δημη- γορίας καλεῖν. Αφίστωσαν δὴ καὶ αὐταί, Ἐιγγώμιᾳ. δ᾽ ἐν τῷ. συμφέροντι τῷ συμποσίῳ πολλὰ μὲν ἔρωτος" ὧν ἔνια οὐκ ἄξια σπουδῆς οὐδὲ. “Σωκράτους ᾽ ὁποῖόν τι δή ποτε (2). Νῦν δὲ οὐθὲν δέομαι περὶ τούτο λέγειν. Κρά- τιστος δὴ πάντων τῶν πολιτικῶν λόγων ὁ Μευέξενος, à ᾧ "τὸν ἐπιτάφιον διεξέρχεται λόγον, ὡς μὲν ἐμοὶ δοκεῖ, Θονκυδέδην παραμιμούμενος" ὡς δὲ αὐτός φήσιν, ρχῖνον
καὶ Δίωνα. Τοῦτον δὴ παραλήψομαι τὸν λόγον, καὶ παρ’
SUR DÉMOSTHÈNE. 131
hommes instruits ; je n'en excepte que ces esprits portés à la dispute, et qui jugent plutôt d’après leur opi- nion que d’après la vérité. Je n’ai point, comme cer: tains critiques, cherché dans Platon les morceaux les plus défectueux, pour les comparer avec les passages les plus parfaits de Démosthène ; il m'a paru plus juste de prendre dans ces deux écrivains les endroits les plus estimés et de les mettre en parallèle, pour mieux voir quel est celui qui mérite la palme : telle est la marche que je vais suivre. Platon n’a laissé qu'un discours dans le genre judiciaire, l’Æpologie de So- crate. Mais il n’a jamais été prononcé ni au barreau, ni dans la place publique; et puisqu'il l'avait éom- posé pour une autre destination , on ne peut le mettre ni au nombre des discours, ni au nombre des dialogues: ainsi, je ne m'en occupeérai point. Platon n’a rien écrit non plus dans le genre délibératif, à moins qu'on ne veuille rapporter ses lettres à ce genre : je les lais- serai aussi de côté. Quant au genre démonstratif, il a inséré, il est vraï, dans le Banquet, plusieurs éloges de l'amour ; mais le plus souvent ils sont indignes de So- crate, quelque jugement qu'on veuille d’ailleurs en porter : je n’en parlerai pas en ce moment. Le meilleur de ses dialogues politiques est celui qui est intitulé Ménéxène, et qui renferme un éloge funèbre, où Pla- ton, suivant moi, inaite’Thucydide, quoiqu'il dise qu’il a pris Arehius et Dion pour modèles. J'examinerai à
(1) Τοῦτον, en marge du manuscrit de Hudson ( Cod. Bodl.). |
(a) « Scilicet, dit Reiske, χρῆμά ὁστι ταῦτα τὰ τοῦ ἔρφφος ἐγκώμια. »— Quacunique tandem εἰπε ille amoris predicgtiones, st quid- » quid tandem de illis judicari par est.» :
ΤῪῃ͵ 132 : SUR DÉMOSTHÈNE.
fond ce discours, et je le comparerai non pas avec l'o- raison funèbre qu’on attribue à Démosthène, et qui n’est pas son ouvrage; mais avec plusieurs de ses dis cours où il parle de l'honneur et de la vertu, ou plutôt avec un seul de ses discours. Le temps ne me permet point de citer, comme je le voudrais, des exemples | tirés de tous : telle est la marche que je suivrai dans ce parallèle.
XXIV. Je citerai d’abord Platon ; et puisqu'il passe pour s'être distingué par la justesse et la noblesse de l'expression ;: c'est sous ce rapport surtout qüe j’exa- minerai son style. Je prendrai pour premier exemple Je début même de cet éloge funèbre : « ἔργῳ μὲν ἡμῖν οἷδε. » ἔχουσι τὰ προσήκοντα σφίσιν αὐτοῖς" ὧν τυχόντες, πορεύονται » τὴν εἱμαρμένην πορείαν. » ΠῚ est proportionné au sujet et remarquable par la grandeur, la noblesse et l'harmonie. La suite ne répond pas à un si beau commencement :
΄
“a Προπεμφθέντες χοινῇ μὲν ὑπὸ τῆς πόλεως, ἰδίᾳ δὲ ὑπὸ τῶν » οἰκείων.» Dire qu'on leur avait accordé tous les hon- neurs, c'était faire entendre que la république et leurs ‘amis s'étaient acquittés envers eux des derniers devoirs: il n'était pas nécessaire de revenir sur cette pensée, À moins que Platon n’ait pensé que le plus bel ornement
(1) C’est l'opinion des meilleurs critiques modernes,
(2) « Ils ont.déjà reçu de nous les honneurs auxquels ils avaient >» droit : riches de cette récompense, ils parcourent la route marquée > par les destins. »
(8) « Comms citoyens, ils ont reçu de la patrie les honneurs su- » prêmes ; comme hommes, ils ont été conduits par leurs amis à leur » dernier asile. »
(4) Le sens exige οὔκ éræyxaÿrs j'ai suivi cette correction de Syl- burg dans le français.
ΠΈΡΙ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ. 133 αὐτὸν ἐξετάσω Δημοφθένους λέξεις τινάς" οὐκ ἐκ τούτον" τὸν μὲν γὰρ οὖχ ἡγοῦμαι ὑπ᾽ ἐκείνου τοῦ ἀνδρὸς γε-- γράφθαι (1) ἀλλ᾽ ἐκ τῶν ἄλλων αὐτοῦ λόγων, ὅσοι περί τε τοῦ καλοῦ καὶ τῆς ἀρετῆς εἴρηνται" μᾶλλον δὲ “ἐξ ἑνὸς ἀγῶνος" οὐ γὰρ ἔχω καιρὸν ὅσοις βούλομαι παραδείγμασι χρήσασθαι, πάντων μάλιστα βουληθεὶς ἄν. Τοιοῦτος μὲν οὖν τις ὁ τρόπος ἔσται μοι τῆς συγκρίσεως.
Κὸ. Λαμθδανέσθω δὴ πρότερος Πλάτων. Καὶ ἐπειδὴ μέγα φρονεῖν ἔοικεν ἐπί τε ἀκριδείᾳ καὶ. σεμνότητι ὀνομά-- τῶν; ταῦτα ἐπὶ τῶν αὐτοῦ βασανίσω, ἀρξάμενος ὅθεν περ κἀκεῖνος, τοῦ λόγου" « ἔργῳ μὲν ἡμῖν οἶδε ἔχουσι τὰ » προσήκοντα σφίσιν αὐτοῖς" ὧν τυχόντες, πορεύονται τὴν » εἱμαρμένην πορείαν (2). » H μὲν εἰσδολὴ, ϑαυμαστὴ χαὶ πρέπουσα «τοῖς ὑποκειμένοις πράγμασι, κάλλονς τε ὀνομάτων ἕνεκα, καὶ σεμνότητος, καὶ dpuoyiaxc τὰ Ch ἐπιλεγόμενα, οὐκέθ᾽ ὅμοια τοῖς πρώτοις αὐτίκα" «à Προ- » πεμφθέντες χοινῇ μὲν ὑπὸ τῆς πόλεως, ἰδίᾳ δὲ ὑπὸ τῶν » οἰκείων (3).» Ἐν γὰρ τῷ «πάντα τὰ προσήκοντα ᾿σφέ- ») σιν αὐτοῖς ἔχειν ϑαπταμένους », ἐνῆν καὶ τὸ « πρόπεμ-- » φθῆναι τὰ σώματα τῶν ἐπὶ τὰς ταφὰς δημοσίᾳ τε καὶ » ἰδίᾳ ». στε ἀναγκαῖον (ἢ ἦν πάλιν ταὐτὸ λέγειν" εἰ
μὴ κράτιστον (5) τῶν: περὶ τὰς ταφὰς νομέμων τοῦτο ὑπε-
(5 Dans toutes les éditions silya ici pe lacune ; mais les plus habiles critiques sont d’avis qu'il pe in rien ile pensée sn
“τι
4 134 ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ. λαμθανεν ὁ ἀνὴρ εἶναι" λέγω δὴ τὸ παρεῖναι πολλοὺς ταῖς ἐκκομιδαῖς" καὶ οὐθὲν ἄτοπον ἐδόκει ποιεῖν συμπεριλαδών τε αὐτὸ τοῖς ἄλλοις, καὶ χωρὶς ὑπὲρ αὐτοῦ μόνου λέγων. Ἠλίθιος ἄρα τις ἦν, εἰ τοῦτον ἐδόκει τελευτήσασι λαμπρό- τατον εἶναι τῶν κόσμων οἷς ἡ πόλις αὐτοὺς ἐκόσμει. ἵνα γὰρ ἀφῶ πάντα τὰ ἄλλα, τὸ δημοσίᾳ γηροτροφεῖσθαι τοὺς πατέρας αὐτῶν ἄχρι θανάτου, καὶ παιδεύεσθαι τοὺς υἱεῖς ἕως ἥδης (1), πόσῳ κρεῖττον ἦν τοῦ προπέμπεσθαι τὰ σώ- ματα δημοσίᾳ ; ἐμοὶ μὲν δοχεῖ μαχρῷ. Οὐκοῦν οὐκ ἀναγ: καία ἸΠλάτωνι ἡ προσθήκη. ἀλλ᾽ dpa γε εἰ μὴ τοῦ ἀναγ- καίου, κάλλους γε» ἢ τῶν ἄλλων τινὸς τῶν ἐπιθέτων ἕνεκα ΤΡ » παρείληπται τὸ κῶλον αὐτῷ τοὐτί; Πολλοῦ γε καὶ due πρὸς τῷ μυδὲν ἔχειν σπουδῆς ἄξιον, μήτε κατὰ τὴν σύνθεσιν, προσδιαφθείρει καὶ τὴν πρὸ αὐτῆς περίο- δὸν (a). Λυμαῶεται γοῦν τήν τε συμμεϊρίαν αὐτῆς, καὶ τὴν εὐφωνίαν. Νῦν μὲν γὰρ δυσὶ περιλαμδανομένη χώλοις,
effet, est complète. On peut néanmoins ejouter καὶ ndAM IT αὐϑὸ Sylburg, ou bien ἀξιοσπουδίστατον avec Reiske.
(x) L'ancienne leçon"ïre γὰρ ἐρῶ mérra τὰ da, sé dipovis yape- προρεῖσθαι τοὺς υἱεῖς ἴως Cac, x. Te À, est altérée, comme le prouve Capperonnier : « Tout le monde, dit-ä, s'apercevra que Denys d'Ha- » licarnasse rappelle ici la coutume que les Athéniens avaient d’en- » retenir, aux dépens de la république, les pères et les enfans » de ceux qui étaient morts pour son servite, C’est ée que le texte, » dans l’état où il est, n’exprime qu'à moitié et d’une manière bar- » bare. Le manuscrit du Roi représente la chose entière et dans la
> plus grande pureté de langage. » Il renferme la leçon que j'ai sub- stituée à l’ancienne. Sylburg avait senti le vice de ce passage ; et sans
SUR DÉMOSTHÈRE. 135
des funérailles, c'était la foule des citoyens qui les cé- lébraient : il n’a pas cru qu'il fût ricule de joindre
d’abord èette pensée avec d'autres, σὲ 48 les séparer ensuite. Comment être #sses sitnple, pour voir le plus grand honneut qu'on pÜût tendre ἃ un mort dans ces funérailles dont la patrie fañsait les frais? Pour ine borner ἃ iane seule obsetvation, était-il pas plus μόν norable pour les morts que la patrie entretint, ἃ ses dépens, leurs pères justqu’à la fin de leurs jours, et fit élever leurs enfans jusqu’à leur adolescence ? Cet hoim- mage n'était-il pas plus glorteux que les frais des fa- trérailkes ? Π l'était bien plus, à mon avis. La pensée que Platon ajonte est donc inûtile. Maïs si ce nouveau membre de phrase n’est'pas mécessaire, peut-être ajoute- t-il quelque grâce où quelque ornement ? Il s’en faut de beaucowp : ontré qu’il né produit aucun bon‘effét et qu'il nuit à l'ordre général, À gâte même la pé- ricde qui prétède; 4 en trouble la symétrie et la douceur. Renfermée dans deux membres, elle était
le secours des manuscrits , il devina presque juste, ea proposant : RTagozpopsiedas μὲν τοὺς γονεῖς, παιδεύεσθαι de τοὺς υἱεῖς. »
(2) Le même manuscrit corrige d’une manière très-satisfaisante, l’ancienne leçoh qai porte : « Πολλοῦ γε καὶ δεῖ" προσδιαρθείροι καὶ » τὴν πρὸ avrhs περίοδον. ν Gapperonnier déniomire la défætuosité de cette leçon , et la justesse de la varisnie -que:j'ai adoptée : « δὲ » est question des longueurs qu’on trouve dans Platon, et que De- » nys d’Halicarnasse lui reproche : il demande si leur inutilité est » au inoïns compensée par quelque agréttént ; c'est à cela qu'il » répond : À? en faut beaicoüp, car outre fue ces lohgueirs ‘ » n'ont rien de bien mervéilleuxr et quelles nuisent infme à l'ordre » général, elles se encore ce qui précède. Or, c’est la traduction » des paroles qu'on lit dans le manusérit du Rôi »
Un peu plus bas, il ajoute: « Un usage asiez général de La langue
136 “SUR DEMOSTHÈNE:
d'une juste mesure, harmonieuse et arrondie; elle avait une allure ferme : par l'addition de ce nouveau membre, toutes ‘ces qualités disparaissent, et le ton oratoire fait place au ton historique. Si nous déta- chons ce troisième membre de ceux qui les précèdent, pour l’examiner à part, nous verrons que par lui- même il ne forme point une période, qu'il n’ex- cite aucune émotion, ni donce ni vive; qu’il n’a rien de persuasif, rien de gracieux. Mais puisqu'il n’est point nécessaire, puisqu'il ne contribue pas non plus à la grâce; comme ce sont les deux sources de tous les ornemens du style, on ne peut nier qu'il ne soit un véritable hors-d'œuvre, Platon ajoute : « Adyp δὲ δὴ τὸν λειπόμενον κόσμον ὅ τε νόμος προστάττει » τούτοις ἀποδοῦναι τοῖς ἀνδράσι, καὶ χρή.» Pourquoi ces mots καὶ χρὴ, à la fin de la phrase? À quoi servent- ils ? Donnent-ils plus de clarté à la diction ? Mais elle serait claire, quand même ils n’auraient pas été ajoutés.
» grecque, quand la préposition πρὸς est jointe à un verbe, comme » dans le mot προσδιαρθείρει, est que cette préposition annonce tou- » jours quelque préposition accessoire qui a dû précéder : je pourrais » en rapporter pluèieurs exemples. “N'est-il pas étonnant que Hud- » son n'ait point eu de doute sur cet endroit? » Sylburg du moins, s’il ne l’a pas corrigé heureusement, en a senti le défaut. La conjec- tdre de Reiske est peu satisfaisante.
(x) Mieux τουτὶ τὸ κῶλον (Sxzeunc).
(2) Ce passage est mal ponctué dans ancienne leçon. Je me suis gonformé à la conjecture de Sylburg qui propose de mettre une vir- gule après περιττοῦ, et de placer entre deux crochets les mots : περὶ παῦτα — sarasnsv, en sous-entendant ἐστὶ après celui-ci. Cette correction a le double avantage de rendre lesens facile à saisir et de ne rien changer à la lettre du texte. Reiske ne devait-il pas la suivre,
ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ. 137 σύμμετρός ἐστι καὶ ἐναρμόνιος καὶ στρογγύλη, καὶ βάσιν εἴληφεν ἀσφαλῆ" ἐὰν δὲ προσλάδῃ τουτὶ κῶλον (1), ἅπαντα ταῦτα ἀπεχρίθησαν, καὶ μεταλήψεται τὸν ἱστορικὸν ἀντὶ τοῦ λογοιοῦ τύπον. Εἰ δὲ χωρίσαντες τοῦτο τὸ κῶλον ἀπὸ τῶν προηγουμένων, αὐτὸ χαθ᾽ αὑτὸ ἐξοίσομεν, οὐ περίο-- δὸς ἡμῖν γενήσεται καθ᾽ ἑαυτὸ γενόμενον, οὔτε ἦθος ἢ πάθος ἕξει μὰ Δία, οὔτε ἄλλην πειθὼ καὶ χάριν οὐδεμίαν. Εἰ δὴ μήτε τοῦ ἀναγκαίου χάριν ἡ προσθήκη παρείληπται, μήτε τοῦ περιττοῦ, [περὶ ταῦτα δὲ καὶ ἐν τούτοις ἡ τῆς λέξεως κατασκευή" (2)] τίς ἂν τοῦτο ἔτι ἕτερον ὀνομάσειεν, εἰ μὴ τοῦθ᾽, ὅπερ ἐστὶν ἀληθὲς ὡς (3), ἀκαιρίαν. Τούτοις ἐκεῖνα ἐπιτίθησιν ὁ ἀνήρ’ « Λόγῳ δὲ δὴ τὸν λειπόμενον » κόσμον ὅ TE νόμος προστάττει τούτοις ἀποδοῦναι τοῖς, » ἀνδράσι, καὶ χρή (4)-» Τὸ «καὶ χρὴ »; πάλιν (5) κεί- μενον ἐπὶ τελευτῆς, tivos ἕνεκα παρείληπται, καὶ διὰ τί;
πότερα σαφεστέραν ποιῆσαι τὴν λέξιν ; Αλλὰ καὶ χωρὶς τῆς
plutôt que de voir dans σορὶ ταῦτα une altération de περιττοῦ, et de remplacer ces deux mots par χωλούε! di ?
(3) Sylburg voudrait supprimer ὡς, qui lui paraît inutile ; Reiske adopte ἀληθῶς. L’une de ces deux corrections est nécessaire.
(4) « Les lois ordonnent que l’éloquence rende à ces grands ci- » toyens un dernier hommage ; et ce tribut est bien merité. »
(5) Il y a ici une lacune dans l’ancienne leçon et dans les manus- crits. Sylburg et Reiske pensent qu’il manque très-peu de chose. L'un propose d'ajouter ἐνταῦθα, et l’autre οὕτω. Toute addition pa- raît superflue.
138 ΠΈΡΙ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ.
προσθέσεως ταύξης ἐστὶ δαφής. ἘΠῚ γὲ οὖν οὕτως εἶχε" « Λόγῳ δὲ δὴ τὸν λειπόμενον κόσμον ὁ νόμος ὀὀκοδοῦναι προστάξτει τοῖς ἀνδράδι, » τίς ἂν ταύτην ἐμέμψατο ὡς οὐ σαφῆ; ἀλλὰ τοῦτο ἠδιὸν ἀκουσθῆναιγ ναὶ μεγαλιαρεπέ- στερον; Πᾶν μὲν οὖν τοὐναντίον ἠφάνικεν αὐτῆς τὸ σεμνὸν, χαὶ λελύμανται" καὶ τοῦτο 0 λόγῳ δεῖ μαθεῖν ἕνκστον, XX ἐκ τῶν ἑαυτοῦ γνῶνάι παθῶν. Ταῖς γὰρ λόγοις αἰοθήσεσιν ἅπαντα τὰ ὀχληρὰ μαὶ ἡδέα Ἀρώεται, καὶ οὐθὲν δεῖ ταύταις οὔτε διδαχῆς oÙté παραμνθίας (1).
KE. Συκοφαντεῖς τὸ πρᾶγμα» ἐάχ᾽ ἂν εἴποι τις, εὐέν mt ἀπαιτῶν καὶ καλλιλογίάν παρὰ ἀνδρὸς οὐ τάἀῦτα δοψοῦ. Τὰς νοήσεις ἐξέξαζε, εἰ καλαὶ χαὶ βεγάλοπρεκεῖς εἰσι, καὶ παρ᾽ οὐδὲν (2) τῶν ἄλλων κείμεναι. Περὶ ταύ- τὰς ἐκεῖνος ἐσπούδαξεν, ἐν tata δεινὰς ἦν" τούτων εὖ» θύνας “παρ᾽ αὐτοῦ λάμδανε, τὸν δὲ τρόπον τῆς λέξεως ἔα. Καὶ πῶς ἔνι ταῦτ᾽ εἰπεῖν ; τοὐναντῶν γὰρ ἅπαντες ἴσασιν ὅτι πλείονι κέχρηται φιλοτιμίᾳ περὶ τὴν ἑρμηνείαν ὁ φιλό- dogos, ἢ περὶ t& πράγμαξα. ἸΜνρέα τούτον τεκμήρια φέ-
ρειν ἔχοι τις ἄν" ἀλλ᾽ ἀπόχρη λόγος εἷς οὗτος ἐπιδείξασθαι
(x) L’ancienne leçon porte : Καὶ οὐθὲν δεῖ ταύταις οὔτε παραμυθίας. « C'est dans ces derniers mots, dit Capperonnier , que se rencontre » la difficulté ; et cette difficulté disparatt dans le manuscrit du Roi, » où on lit : καὶ οὐθὲν δεῖ marais οὔπε διδαχὴς οὔτο παραμυθίας. Ce » qui rend très-bien la pensée de Denys d'Halicarnasse , qui prétend » avec raison qu'il ne faut au sentiment, pour juger des choses
SUR DÉNOSTRÈNE. 139
Si Platoh avait dit: « Un éloge est le dernier honneur » qu'il nous reste à rendre, d’après les lois, à ces ci- » toyens » , qui lui reprocherait de mañquer de clarté ? Le tour qu'il emploie est-il plus agréable à l'oreille, at-il plas de noblesse ? Au contraire, il ternit, il altère la beauté de l’expression. Mais ce n'est pas à l'analyse à faire ressortir ces défauts ; chacun doit les remarquer, d’après les impressions qu'il reçoit : un sentiment intérieur, qui échappe à l'exarhen de la raison, peut seul juget de la dureté ou de la grâce du styles et ce sentiment n'a besoin ni de préceptes ni de conseils.
XXV. Mais, dira-t-ün peut-être, vous n’agissez pas loyalement, en demandant l’harmonie δὶ la grâce à an écrivain peu jaloux dé pareils ornemens. Exa- minez ses pensées : sont-elles nobles, élevées ? Ne se trouvent-elles pas dans d'autres écrivains? Voilà ce que Platon recherchait avant tout; voilà son plus beau titre de gloire. Sur te point, exigez dé lui le compte le plus sévère; mais laissez de côté les formes de ἴα diction. Peut-on faire une pareille objection ἡ Qui πὲ sait que Platon, quoique philosophe , attachait | plas d'importance au style qu'aux choses. Je pour- rais en donner mille preuves ; un seul de ses écrits
» agréables ou fècheusts, ni instruction, ni cotiseil. » Reïske propose la même correction.
(a) L’ancienneleçon παρ᾿ οὐδὲν, est encore fautive. Sylburget Reiske proposent ææp' οὐδενί. « Sylburg , dit Capperonnier,, a fort bien vu » qu’il fallait παρ᾿ οὐδενὶ τῶν ἄλλων ; le manuscrit du Roi confirme sa » conjecture, ayec cette différence qu’au lieu de wap οὐδενὶ, il porte » παῤ οὐθενὶ, dont l’usage est particulier aux écrivains attiques. »
140 SUR DÉMOSTHÈNE.
montrera combien tous ses efforts furent malheureux, quand il voulait embellir sa diction par de frivoles ornemens. Souvent, à une pensée qu'il vient d’ex- primer, il en ajoute une autre qui n’a rien de frap- pant, rien de remarquable, et que plusieurs écrivains ont employée avant lui; par exemple, lorsqu'il dit que l'éloge des belles actions suffit pour immortaliser la gloire et le souvenir des grands hommes: cette pen- sée avait déjà été émise mille fois. Comme il sentait qu'elle n’a rien de profond, rien de saillant, il voulut sans doute la rendre agréable par la grâce de l’expres- sion : à mon avis, il ne lui restait pas d'autre moyen. Plus loin, par une erreur puérile, il abandonne les expressions nobles et les figures majestueuses, pour des figures de déclamateur et dignes de Gorgias ; telles que des antithèses, des périodes symétriques ou qui ont les membres égaux, et d’autres futilités dont il se sert pour orner son stylé. : XXVI. Écoutons ses propres Sésoles: : « ἔργων γὰρ » εὖ πραχθέντων, λόγῳ καλῶς ῥηθέντι μνήμη καὶ κόσμος τοῖς » πράξασι γίνεται παρὰ τῶν ἀκουσάντων. » Dans ce passage, λόγος est opposé à ἔργοις, πραχθῆναι à ῥηθῆναι, et l’adverbe καλῶς tient la place de l’adverbe εὖ; les membres de la
(x) J’adopte cette leçon avec Sylburg , à la place de l’ancienne: περὶ τὸν περὶ τὸν καλλωπισμὸν, qui renferme une répétition vicieuse.
(2) Sylburg propose de remplir cette lacune , en ajoutant τῷ καλ- λωπισμῷ. Reiske voudrait τῷ γλαφυρῷ — τῷ κομψῷ, ou seulement δὲ. Ces diverses conjectures tendent au même sens ; le dernière paraît la plus simple.
(3) Mieux Γοργίεια ( Ruisxe }
ΜΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΕΝΟΥΣ. 141 τὴν κενοσπουδίαν τοῦ ἀνδρὸς, ἧ κέχρηται περὶ τὸν πε- ριττὸν (1) καλλωπισμὸν τῆς ἀπαγγελίας. Αὐτόια γε οὖν τοῖς προειρημένοις ἐπιτιθεὶς διάνοιάν τινα οὔτε περιττὴν οὔτε ϑαυμαστὴν, ἄλλ᾽ ὑπὸ πολλῶν εἰρημένην, καὶ πολ-- λάκις" ὅτι΄ γὰρ ὅ tôv καλῶν ἔργων ἔπαινος ἀθανάτους τὰς τιμὰς καὶ τὰς μνήμας δύναται ποιεῖν τοῖς ἀγαθοῖς, μυρίοις τῶν ἔμπροσθεν εἴρηται" συνιδὼν οὐθὲν οὔτε σοφὸν οὔτε περιττὸν τὴν γνώμην ἔχουσαν, ὅπερ οἶμαι λοιπὸν ἦν (2)** τῆς ἑρμηνείας αὐτὴν ἡδύνειν βούλεται. Ἐπειθ᾽ ὥσπερ τὰ μειράκια, καταδὰς ἀπὸ τῶν γενναίων καὶ μεγαλοπρεπῶν ὀνομάτων τε χαὶ σχημάτων, ἐπὶ τὰ ϑεατρικὰ τὰ Τόρ-- yeux (3) ταυτὶ παραγίνεται" τὰς ἀντιθέσεις καὶ τὰς παρι-- σώσεις λέγω" καὶ διὰ τῶν λήρων τούτων κοσμεῖ τὴν φράσιν.
Κί. ἀκούσωμεν δὲ αὐτοῦ πῶς λέγει" « Épyuv γὰρ εὖ » πραχθέντων, λόγῳ καλῶς ῥηθέντι μνήμη καὶ κόσμος τοῖς n πράξασι γίνεται παρὰ τῶν ἀκουσάντων (4). » Ἐνταῦθα τοῖς μὲν ἔργοις ὁ λόγος ἀντίκειται, τῷ δὲ πραχθῆναι τὸ
ῥηθῆναι. Μετωνόμασται δὲ ἀντὶ τοῦ Εὖ τὸ Καλῶς" πα-
(4) «Les grarides actions reçoivent d’un éloge convenable un » éclat qui les fait vivre à jamais dans La mémoire de ceux qui les ont » entendu célébrer. »
142 ᾿ς ΠΈΡΙ ΔΒΕΜΟΣΘΕΝΟΥΣ.
ρισοῦγται δὲ τὰ τρία μάρια τοῦ λόχου τοῖς τρισί. Τοῦ δὲ ἀσφαλῶς βῆναι τὴν περίοδον ἕνεκα, καὶ οὐθενὸς ἐμαγ.- καίον, τέλος ἤδη τῆς διανοίας ἐχούσης ». προσείληπται τὸ « Παρὰ τῶν ἀκουαάντῳν. » ἀρά γε ὁμοίως ἡρμήνευται ὁ αὐτὸς νηῦς οὑτοσὶ τοῖς ποιηταῖς, οὺς περιφρονεῖ καὶ ἀπε-- λαύνει τῆς πολιτείας à φιλόσρφος- À κῴλλιον καὶ γενναιό- τερον ὃ
« Πρέπει δ᾽ ἐσθλοῖφιν. ὑμνεῖσθαι » Καλλίσταις ἀοιδαῖς"
>
Τοῦτο γὰρ ἀθανάτοις
» Τιμαῖσι ποτὶ ψαύει,
» Μόνον ῥηθέν.
» Θνάσχει δ᾽ ἐπιλαθὲν καλὸν ἔργον (ἰ).»
Πίνδαρος τοῦτο πεποίηκεν εἰς ἀλέξανδρον τὸν Μακεδόνα; περὶ τὰ μέλη καὶ τοὺς ῥυθμοὺς nelle à περὶ τὴν λέξιν ἐσπουδακώς" Τέλάτων δὲ, ὃς ἐπαγγέλλεται σοφίαν, τρυ- φεροῖς καλλωπίζεε καὶ περιέργοις σχήμασι τὴν φράσιν. Καὶ οὔπω τοῦθ᾽ ἱκανόν" ἀλλὰ καὶ ἐν τῇ μετ᾽ αὐτὴν περιόδῳ τὰ αὐτὰ ποιῶν φανήσεται. Φησὶ γάρ" « Δεῖ δὴ τοιούτου
»» τινὸς λόγον, ὅστις τοὺς μὲν τετελευτηκότας ἱκανῶς ἐπαι-
(ἡ J'adopte pour la coupe des vers et le texte de es fragment , la leçon. de Schneider, cité par Hermann ({ Fragm. Pind. , tom. 111). L’ançienne porte, sans indication de vers : « Πρέπεν δὴ ὕλοισιν ὑμινοῦσθαι
SUR DÉMOSTHÈNE. 143
période se correspondent trois à trois et sont d'une égalité parfaite. Pour donver à la périodes une chute ferme, sans la moindre nécessité at quoique la pensée présentèt un sens complet, i ajoute : «παρὰ τῶν ἀκον- » σάντῳν,» N'est-ce pas la manière des poëtes, pour lesquels Platon affectait un souverain mépris et qu'il a même hannis de sa république ? N'y a-t-il pas dans ce tour plus de pompe que dans cette sirophe ds Pin- dare : .
«Ὁ lyre, pour chanter les héros, leur courage
» Et rendre à leurs exploits un immortel hommage,
» Le poëte a besoin de tes nobles accens !
» Sans toi, le triste oubli dévore leur mémoire;
» Et la plus belle gloire » Voit s’éteindre bientôt ses rayons languissaäns! » +
Dans cette ode, en l’honneur d'Alexandre, roi de Ma- cédoine, le poëte dut s'occuper de la coupe et de l’har- momie du vers bien plus que de l'expression; mais Platon, lui qui enseignait la sagesse, a-t-il bien pu parer son style de figures d’une douceur affectée ἢ Bien ἢ loin de s'arrêter dans la période suivante il tombe dans le mème défaut, lorsqu'il dit : « Δεῖ δὴ τοιούτου
» τινὸς λόγαν, ὅστις τοὺς μὲν τετελευτηχότας ἱχαγῶς ἐπαινέσει,
» καλλίσταις ἀοιδαῖς. Τοῦτο yde ἀθανώτοις τιμαῖνσε ποτὶ ψαύει μιόνον » ῥηθέν" ϑνάσκει δ᾽ ἐπιταθὲν καλὸν ἔργον. »» Sylburg avait proposé deux variantes : ἐσθλοῖσον, au lieu de ὅλοισεν, qui ne présente point de sens ; et ὀπιλαθὲν, au liou de ἐπισαθὸν. Reiske ἃ suivi les corrections de Barnès. Schneider rejette ῥαθᾶναι, proposé par ce dernier : Hermann coupe les trois derniers vers d'ane autre manière ( ubi sup.). La dif- férence est peu impostante. ,
144 SUR DÉMOSTHÈNE.
» τοῖς de ζῶσιν εὐμενῶς παραινέσει. » Ici, l’adverbe n'est- il pas opposé à l’adverbe, et le verbe au verbe ; ἱκανῶς à εὐμενῶς, et ἐπαινέσει à παραινέσει. Les divers membres de la période n'ont-ils pas la même longueur ? Et ce n’est point un Licymnius, un Agathon, qui ont recours à de pareils moyens; c'est Platon, cet écrivain dont on compare le style au langage des dieux. Je suis loin de blâmer l’emploi des figures; souvent elles don- nent au style de la noblesse et de la grâce : je ne re- proche point à Platon de les aimer, mais de les em- ployer mal à propos; lui surtout, qu'on regarde comme le meilleur modèle de l’harmonie convenable à la prose. Dans le même dialogue, on trouve suc- cessivement les passages suivans : « ὧν δ᾽ οὔτε ποιητής » πὼ δόξαν ἀξίαν ἐπ᾿ ἀξίοις λαδὼν ἔχει. ν — Τειχισαμένη di,
, , 0 û 4 τ » χαὶ ναυπηγησαμένη, ἐκδεξαμένη τὸν πόλεμον. » —= « ὧν ἕνεχα
(t) ᾿Ἐπαινέσεται et παραινόδεται, dans Platon (éd. de Bekker, tom.ur, p. 382 ).
(2) « Le discours, qui leur est consacré, doit renfermer tout à-le- à fois un éloge digne des morts, et une douce consolation pour les » parens qui leur ont survécu. »
(3) Le passage ὃ πρὸν μισθῷ ποθὲν, à μόχθον πατρίδων, est tron- qué : je n’ai pu le rendre, parce que les manuscrits et les com- mentateurs ne fournissent aucun secours.
(4) Mieux χρώμασιν, ou bien σχύμασιν proposé par Sylburg et adopté par Reiske.
(5) Autre passage tronqué ; mais ici du moins, si les manuscrits se taisent, Sylburg donne une conjecture entièrement conforme à lenchaînement des idées : « Φέρει γάρ ποτε καὶ ταῦτα τοῖς λόγοις ὥραν » καὶ χάριν οὐ μοτρίαν' οὐδ᾽ αὐτὴν σὴν ἐπιτήδευσιν αὐτῶν μέμφομαι, υ ἀλλὰ Tir ἀκαιρίαν αὐτῶνευ Je l'ai suivie dans le français, Celle de
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rene:
ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΕΝΟΥΣ. 145 » νέσει (1)» τοῖς δὲ ζῶσιν εὐμενῶς παραινέσει (2). » Οὐκ- οὖν ἐπίῤῥημα ἐπιῤῥήματι παράκειται, καὶ ῥήματι ῥῆμα" τὸ μὲν ἱκανῶς » τῷ Εὐμενῶς, τῷ δ᾽ Ἐπαινέσει, τὸ Παραινέσει, χαὶ ταῦτα πάρισα; Οὐ Λιιύμνιοι ταῦτ᾽ εἰσὶν οὐδ᾽ ἀγάθωνες οἱ λέγοντες ὕδριν ἤ πριν μισθῷ ποθὲν À μόχθον πατρίδων (3)" ἀλλ᾽ ὁ δαιμόνιος ἑρμηνεῦσαι Πλά- των. Καὶ οὐ τοῖς χρήμασιν (4) ἐπιτιμῶ. Φέρει γάρ ποτε vai ταῦτα τοῖς λόγοις ὥραν οὐ χαρ... ἘΣ (5) οὐδ᾽ αὐτὴν τὴν. ἐπιτήδευσιν αὐτῶν καὶ τὴν ἀκαιρίαν αὐτῶν" καὶ μά- λιστα ὅταν ὑπὸ τοιούτου γένηται ἀνδρὸς, ᾧ κανόνι ὀρθοε- πείας χρήσασθαι ἀξιοῦμεν. ἐν γὰρ δὴ τῷ αὐτῷ λόγῳ τούτῳ κἀκεῖνά ἐστιν" « ὧν δ᾽ οὔτε ποιητής πω δόξαν ἀξίαν » ἐπ᾽ ἀξίοις λαδὼν ἔχει (6). » Καὶ αὖθις" « Τειχισαμένη
» δὲ, καὶ νανπηγησαμένη, ἐκδεξαμένη τὸν πόλεμον (7).»
Reiske donne à-peu-près le même sens ; mais elle est moins natu- relle : « ὥραν. Οὐ γὰρ μισῶ οὐδ᾽ αὐτὸς τὸν ἐπιτύδευσιν αὐτὴν, ἀλλὰ τὴν » ἀκαιρίαν αὐτῶν. »
(6) Cette citation n’a pas de sens déterminé ; la voici plus com- plète : «Ὧν δὲ οὔτε ποινσής πω δύξαν ἀξίαν ἐπὶ ἀξίοις. λαζὼν ἔχει, » ἔτσι τ᾽ ἐσπὶν ἐν ἀμνηστία, τούτων σέρι μοι δοκεῖ χρῆναι ἐπιμνησθῆναι » ἐπαιγοῦγτά το καὶ προμνώμρενον ἄλλοις: --- Quant aux actions qu'aucun » poëte n’a encore dignement célébrées et qui sont restées dans l’ou- » bli, je crois devoir en faire l'éloge et les rappeler au souvenir de » tous les hommes. » ( Plat., ed. Bekker, ubi sup., p. 387.)
(7) « Entourée de remparts, pourvue de vaisseaux, elle se pré-
II. 10
146 τς ΠΕΡῚ ΔΗΝΟΣΘΕΝΟΥ͂Σ.
Καὶ ἔτι’ «Ὧν ἕνεχα καὶ πρῶτον καὶ ὕστατον, καὶ διὰ » παντὸς, πᾶσαν πάντως προθυμίαν πειρᾶσθε ἔχειν (1).» Καὶ πάλιν" « Φέροντες μὲν τὰς συμφορὰς ἀνδρείως, δέ- » ξουσι 6 ὄντι ἀνδρείων παίδων πατέρες εἶναι (2).n Κακεῖνα γέ ται" « Τοὺς μὲν παιδεύοντες χοσμέως, τοὺς δὲ » γηροτροφοῦντες ἀξίως (3). » Καὶ πάλιν που" « Καὶ αὖ- » τὸς δέομαι ὑπὲρ ἐκείνων, τῶν μὲν, μιμεῖσθαι τοὺς ἑαν- n τῶν, τῶν δ᾽, ἐγκαρτερεῖν ὑπὲρ ἑαυτῶν ({().» Καὶ ταυτί" « Πολιτεία γὰρ, ἀνθρώπων τροφός ἐστι" καὶ ἡ μὲν ἀγαθὴ, » ἀγαθῶν" μὴ καλὴ ὃὲ, κακῶν (5).» Καἰκεῖνα δ᾽ Er « Νικήσαντες μὲν τοὺς πολεμίους, λυσάμενοι δὲ τοὺς φί- » λους, ἀναξίου τύχνς τυχόντες (6). » Πολύς ἐστι τῶν τοι- οὕτων σχημάτων ὄχλος δι᾽ ὅλου τοῦ ἐπιταφίου. Αλλ᾽ ἐάσας τὸ περὶ τούτων ἀχριθολογεῖν, ἐπ’ ἐκεῖνά τ᾿ ἐλεύσομαι, καί μοι πάνυ μὲν αἰδουμένῳ καὶ ὀκνοῦντι εἰπεῖν, ὅμως δ᾽ εἰρή: σεται, ὅτι παχύτητος rai ἀδυνασίας ἔδοξεν εἶναι μυνύ-
ματα τοιαῦτα.
» para ἃ la guerre. » La fin de la phrase est : α mad) ἐὠναγκάσθυ wo
» λεμεῖν, ὑπὲρ ΤΠαρίων ἐπολέμει Λακεδαιμονίοις — Quand elle fut ré-
» duite à combattre, elle défendit Les habitans de Paros coutre les » Lacédémoniens. » (Plat, , ubi sup., p. 397.)
© (ἢ) Pour rendre la citation plus complète, j'ajoute la fin de Ja
phrase : «ὅπως μὲν ὑπερζαλεῖσθε καὶ μας χαὶ τοὺς πρόσθεν εὐκλείᾳ —
> Ainsi, pour premier, pour dernier effort, et dans toutes les cir-
SUR DÉMOSTRÈRE. 147
» καὶ πρῶτον, καὶ ὕστατον, καὶ διὰ παντὸς) πᾶσαν πάντως προθυ- » μίαν πειρᾶσθε ἔχειν.» ---- « Φέροντες μὲν τὰς συμφορὰς ἀνδρείως, » δόξουσι τῷ ὄντι ἀνδρείων παίδων πατέρες εἶναι. » == « Τοὺς » μὲν παιδεύοντες κοσμίως, τοὺς δὲ γηροτροφοῦντες ἀξίως. » — » Καὶ αὐτὸς δέσμαι ὑπὲρ ἐκείνων, τῶν plv, μιμεῖσθαι τοὺς ἑαυ- » τῶν, τῶν δ᾽, ἐγκαρτερεῖν ὑπὲρ ἑαντῶν. » — « Πολιτεία γὰρ, ἀν-- θρώπων τροφός ἐστι" καὶ ἡ μὲν ἀγαθὴ, ἀγαθῶν" μὴ χαλὴ δὲ, » χαχῶν.» — « Νικήσαντες μὲν τοὺς πολεμίους, λυσάμενοι δὲ » τοὺς φίλους, ἀναξίον τύχης τυχόντες.» Cet éloge πόρτα renferme une foule de passages semblables ; mais je ne dois pas m'occuper sérieusement de ces minuties. Je passe à d’autres observations; et quoique j'éprouve une certaine honte et une certaine crainte à le dé- clarer, je dirai néanmoins que les ornemens dont Pla- ton fait usage, annoncent peu de goût, et même une sorte de faiblesse.
» constances de la vie, mettez votre zèle à éclipser notre gloire et » celle de nos ancêtres. » (Ibid., p. 401.)
(2) « En supportant ce malheut avec courage, ils se montreront » ‘les dignes pères d'enfans généreux. »
(3) « D’élever les uns pour la vertu et de nourrir honorablement la » vieillesse des autres. » |
(4) Τῶν μὲν μιμεῖσθαι τοὺς αὐτῶν, τῶν δὲ Dujjeir ὑπὲρ αὑτῶν. (Plat., ubi sup., p. 404.) « En leur nom, je vous conjure, vous jeunes » gens, de Les imiter ; et vous vicillards, de ne rien craindrè pour » votre avenir. »
(5) L'édition de Bekker (ubi sup. , p. 385) donne autrement ce passage : « Πολισεία γὰρ τροφὴ ἀνθρώπων ἐστὶ, καλὴ μὲν ἀγαθῶν, ἃ δὲ » ἐναντία κακῶν — Les gouvernemens sont les instituteurs des peu- » ples : sages, ils ont de bons citoyens; vicieux, ils n’eu forment » que de mauvais. » ἣ
(6) « Vainquéèurs des ennemis , libérateurs de leurs amis, ils n'ont » pas joui d’une destinée digne de leur courage. » (δὲ sup., p. 394.)
148 SUR DÉMOSTHÈNE. .
XXVII. Après avoir exposé le plan qu'il croit le plus convenable au sujet, il ajoute : « Ἐπὶ δὲ τούτοις » τὴν τῶν ἔργων πράξιν ἐπιδείξωμεν, ὡς καλὴν καὶ ἀξίαν ἀπο-" » φηναμένην.» Je ne 8818 si un écrivain, jaloux d’em- ployer une diction simple, correcte et pure, se serait exprimé de cette manière; car πράττεται se dit de πράγ- ματα; ἐργάζεται de ἔργα, et ἀποφάσεως ne peut s'appliquer qu'aux choses difficiles à comprendre. Dans ce passage, la diction est lourde : dans le suivant, la pensée me pa- raît faible, lâche, incohérente, sans vigueur et contraire à la liaison naturelle des idées : « Τῆς δ᾽ εὐγενείας πρῶ- » τόν ὑπῆρξε τοῖσδε ἡ τῶν προγόνων γένεσις, οὐκ ἔπηλυς οὖσα, » οὐδὲ τοὺς ἐχγόνους τούτους ἀποφηναμόνη μετοιχοῦντας ἐν τῇ » χώρᾳ, ἄλλοθεν σφῶν ἡχόντων, ἀλλ᾽ αὐτόχθονας καὶ τῷ ὄντι
» πατρίδα οἰκοῦντας" καὶ ζῶντας καὶ τρεφομένους οὐχ ὑπὸ μη
(1) Bekker (ubi supra, page 382-383 ) adopte une lecon diffé- rente : «Ἐπὶ δὲ τούτοις τὴν τῶν ἔργων πρᾶξιν ἐπιδείξωμεν, oc καλὴν » καὶ ἀξίαν τούτων ἀπερύήναντο — Montrons que les actions de ces » grands citoyens , ont toujours été glorieuses et dignes de leurs » parens.» -
(2) Le traducteur latin ne paraît pas avoir entendu ce passage. IL dit: «in sententid ponuntur à Platone verba quæ poni nequeunt. » Sylburg propose de remplacer ἄλυτα par Asxrd : ce changement n'est pas nécessaire. Denys d’Halic. vient de citer un passage de ὑ" Platon : ici, il en critique l'expression qu'il trouve impropre ; et en effet , ajoute-t-il, πράττεται se dit de πράγματα, ἐργάζεται de ἔργα, comme ἐπόρασις (dans le sens de ἀπόρανσις) ne peut s'appliquer qu'aux choses difficiles à comprendre — τὰ ἄλυατα. Il me semble que la version latine doit être refondue de cette manière : « Fiunt » enim facta, res geste geruntur, et demonstratione digna videntur, » quæ non sunt intellectu facilia. » Reiske, pour tout éclaircisse- ment, propose delire : ἀποράσεως δ᾽ ἀξιοῦγεαι τὰ ἄλυπαα.
ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ. 149
KX. Προειπὼν γὰρ ὁ ἀνὴρ ποῖόν τι σχῆμα χαθεῖν ὧρ- μόττει τὸν λόγον, ἐπιτίθησι ταυτί" « Ἐπὶ δὲ τούτοις τὴν » τῶν ἔργων πρᾶξιῳ ἐπιδείξωμεν, ὡς καλὴν καὶ ἀξίαν » ἀποφηναμένην (1).» Οὐκ οἶδα εἴ τις ἀν ἠξίωσεν εἰπεῖν τῶν τὴν λεπτὴν καὶ ἀκριδῆ καὶ καθαρὰν διάλεκτον ἐπιτη- δευόντων, Πράττεται μὲν γὰρ. τὰ πράγματα, ἐργάζεται δὲ. τὰ: ἔργα, ἀποφάσεως ἀξιοῦνται τὰ ἄληπτα, (2). Τουτὶ μὲν δὴ παχὺ εἴρηται" τὸ τὸν τούτῳ “λεγόμενον ἐνθύμημα, ἀσθενότερον (3). Διὰ: μακροῦ: ve “γὰρ, καὶ ἀκατάλληλον, nai οὔτε δεινότηζα ἔχον, οὔτε σύνταξιν". « Τῆς δ᾽ εὐγενείας. » πρῶτον ὑπῆρξε τοῖσδε ἡ τῶν προγόνων γένεσις, οὐκ. »» ἔπηλυς οὖσα, οὐδὲ. τοὺς -éxyévous τούτους ἀποφγναμένη » μετοιλοῦντας ἐν τῇ χώρᾷ, ἄλλοθεν σῃῶν ἡκόντων, ἀλλ᾽ » αὐτόχθονας καὶ τῷ ὄντι πατρίδα οἰκοῦντας (4)" καὶ ζῶν-- » τας (ἢ) καὶ (6) τρεφομένους οὐχ ὑπὸ μητρυιᾶς,, ὡς αἱ (7) (3) Ce passage est altéré. La correction de Sylburg paraît indu-
bitable ; il propose : « τὸ δ᾽ ἐπὶ τούτῳ — ἀσθενέστερην. » Jel’ai suivie
daus la traduction.
(4) "Er πατρίδι οἰκοῦντας, dans Platon (éd. de Bekker, ubi sup., p.383). :
(5) Ce passage est ponctué de cette manière (ibid. ) : u οἰκοῦντας » καὶ ξᾶντας. »
(6) Καὶ manque (ibid. ). (7) Οἱ manque aussi (ibid. ).
150 ΠΕΡῚ AHMOZSENOYZ.
» ἄλλοι, αλλ᾽ ὑπὸ μητρὸς τῆς χώρας, ἐν dixouv καὶ νῦν n κεῖσθαι τελεντήσαντας ἐν οἰκείοις τόποις, τῆς τεχούσης » τε χαὶ ϑρεψάσης καὶ ὑποδεξαμένης (1). » Ποῖον ἔθνος ἀνθρώπων, καθαρᾷ διαλέκτῳ χρώμεναν, ἐρεῖ γένεσιν τὴν μὲν, αὐτόχθονα, τὴν δ᾽, ἐπήλυδα; ὑμῖν γὰρ δή τι συμ- βεδηκός ἐστι τὸ εἶναι αὐτόχθοσιν À μὴ ἐπιχωρίοις, οὐχὶ τῇ γενέσει. Δύναται γοῦν τις ἀλλαχῇ γενόμενος ἀνὴρ, ἑτέρωσε μετοικῆσαι" ἡ δὲ γένεσις αὕτη τοῦτο παθεῖν οὐ δύναται (2). τίς ἂν ἀξιώσειε τῶν εὖ διαλέγεσθαι σπου- δαζόντων εἰπεῖν, ὅτι ἡ γένεσις ἡ τῶ» προγόνων τοὺς ὕστε-- ρὸν γενησομένους ἀπεφήνατο αὐτόχθονας κοιξ μὴ μετοόϊους εἶναι τῆς χώρας ἐν à ἐγένοντο; οὔτε γὰρ καὶ γένεσις αὐτή τι ἀποφαίνεσθαι φύσιν ἔχει, οὔτε μετοοιεν τις ἐν ἦ ἀν γένηται" ἄλλ᾽ ἀποφαινόμεθα μὲν ἡμεῖς τὰ λοκοὰ, μετοι- | κοῦσι δ᾽ οἱ ἐξ ἄλλης ἀφικόμενοι χώρας ἐν τῇ ὑποδεξα- μένῃ. Τίς δὲ βουλόμενος σώζειν τὴν ἀχαλουθέαν, εἶπεν
(x) «Leur premier titre de noblesse, c’est qu'ils m'ont pas pour » ancêtres des étrangers dont l'origine prouverait que leur posté- » rité est établie depuis peu dans l’Attique , puisqu'ils étaient venus » eux-mêmes d’une autre contrée. Véritables autochthones, ils » ont habité et vécu dans le pays qui les vit naître; ils n’ont pas » été nourris par une marâtre, mais par La terre qui fut leur mère; » et aujourd’hui qu’ils ne sont plus, cette même terre, où ils avaient » reçu lejour et qui les a nourris, les renferme dans son sein. »
SUR DÉMOSTRHÈNE. 151
» τρνιᾶς, ὡς οἱ ἄλλοι, ἀλλ᾽ ὑπὸ μητρὸς τῆς χώρας, ἐν ἧ ᾧχουν" 5 καὶ νῦν κεῖσθαι τελευτήσαντας ἐν οἰκείοις τόποις, τῆς τεχού- » σὴς τε καὶ ϑρεψάσης ταὶ ὑποδεξαμένης. » Quel peuple, s’il parle purement, dounerait pèur épithète à γένεσις tantôt αὐτόχθονα et tantôt érfiudz? Les hommes sont par accident autochthones ou étrangers ; mais non pas la naïssance. On peut être né dans un lieu et en ha- biter un: autre; mais la naissance, dans le sens ab- strait, ne le peut pas. Quel homme, pour peu qu'il tienne à s’exprimer correcteinent, oserait dire que la naïssance des ancêtres fait que leurs desctendans sont appelés autochthones, et non pas étrangers dans le pays où ils sont nés? La naissance n'a pas le pritilége de donner une dériomination; et l'on ne peut pas dire d’un homme qu’il est étranger dans le pays où ül est né : nous seuls avons la faculté d'établir des dénomi- nations. D'ailleurs, la quälification d'étranger n'est applicable qu’à ceux qui sont venus d’un autre pays, pour s'établir dans celui qui les a reçus. Quel écri- vain , 511 vèat observer le juste rapport des choses,
(2) Le passage à δὲ γένεσις — ϑύναται, que j'ajoute d’après les ma- nascrits, n'existe pas dans l'ancienne leçon. Voici la note de Capperon- nier sur cette addition importante : « Qui a jentiais dit une naissance » autochthone , une naissance étrangère ? Les hommes sont, par ac- » cident , autochthones ou étrangers, et non la naissance : #insi on » peut être né dans un lieu et en habiter un autre; mais la naissance » dans le sens abstrait ne le peut pas. » C'est ainsi qu’il traduit le passage tel que je le donne. Un peu plus loin , il sjonte : « Ce dernier + membre, à δὲ γόνεσις, x. τ. À., manque dans l'édition d’Angle- » terre (il pouvait dire dans toutes les autres); et l’on voit assez que » sans cela la pensée de Denys d’Halic. n’est ni développée ni com- » plète. » n
152 SUR DÉMOSTHÈRE.
après avoir dit τὴν γένεσιν, ferait accorder ces mots avec ceux-ci « ἄλλοθεν σφῶν ἡκόντων », C'est-à-dire un masculin avec un féminin, un pluriel avec un singu- lier? La syntaxe eût été parfaitement respectée, si, après τὴν γένεσιν, Platon avait mis « ἄλλοθεν αὐτῆς ἡκούσης ».3 et
uisqu'il avait à placer le mot hommes, il devait, dès le commencement de la phrase, veiller à çe que tout s'ac- cordât avec ce mot; par exemple, de cette manière: “« Τῆς δ᾽ εὐγενείας πρῶτον ὑπῆρξαν τοῖςδε οἱ mpoydvos, οὐχὶ » ἐπήλυδες ὄντες, οὐδὲ τοὺς ἐχγόνους τούτους ἀπκοφήναντες μετ- ὦ. οιχοῦντας ἐν τῇ Re ᾿σφᾶς ἥκοντας, ἀλλ᾽ αὐτό- » χθονας.»
ΕΧΧΥΠΙ. Nous ne dote FE passer légèrement sur les louanges qu’à l'occasion de la noble origine des citoyens, il donne au pays qui les a vus naître. Il dit que ce pays fut toujours chéri des dieux, et il en donne pour preuve les débats nés parmi les dieux qui s'en disputèrent la possession: preuve banale et mille fois invoquée par tous ceux qui ont fait l'éloge d'Athènes. Cependant, je critique moins la pensée que l'expression dont il l’a revêtue : « Μαρτυρεῖ δ ἡμῖν τῷ » λόγῳ ἡ τῶν ἀμφισθητησάντων περὶ αὐτῆς ϑεῶν ἔρις. ἣν δὲ ϑεοὶ 5» ἐπήνεσαν, πῶς οὐχ ὑπ᾽ ἀνθρώπων γε συμπάντων δικαία ἐπαι-
» νεῖσθαι; » Ce style me paraît bas et peu digne d’être
(Ὁ Μαρτορεῖ δὲ ἡμῶν πῷ λόγῳ » dans Platon (ubi sup.).
(a) περ αὐτὴν { ibid. ).
(3) Ἔρις vs καὶ κρίσις (ibid. ). . AT
(ᾧ) Ξυμπάντων (ibid.). L '
(5) « Nous pouvons prendre à témoin les débats nés parmi les » Immortels ; au sujet de l’Attique : si les dieux eux-mêmes l'ont
:
ΠΈΡΙ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ. +53 τὴν γένεσιν" καὶ περὶ ταύτης τὸν λόγον ἀποδιδοὺς, ἐπι- ζεύξειεν ἂν τὸ, « ἄχλοθεν σφῶν ἡκόντων »»" τὸ ἀῤῥενικὸν τῷ und, καὶ τὸ ἑνικὸν τῷ πληθυντχῷ; ἣν γὰρ δή που κατάλληλος ὁ λόγος ,. εἰ 'πρὸς τὴν γένεσιν ἀναφέρων, ὑπὲρ ἧς ὁ λόγος ἦν, ἐπέθηκεν, « ἄχλοθεν αὐτῆς ἡκούσης »° ἐπὶ δὲ τῶν ἀνδρῶν μέλλων ποιεῖσθαι τὸν λόγον, ἐξ, ἀρχῆς οὕτως ἂν χατεστήσατο τὴν ᾿φράσιν" « Τῆς δ᾽ εὐγενείας » πρῶτον ὑπῆρξαν τοῖρδε οἱ πρόγονοι, οὐχὶ ἐπήλυδες » ὄντες, οὐδὲ" τοὺς ἐκγόνους τούτους ἀποφύήναντες ᾿μετοι- n κοῦντας ἐν τῇ χώρᾳ; ἄλλοθεν σφᾶς ἥκοντας, ἀλλ᾽ αὐτό- » χθονας.» ἌΣ ᾿
Κύή: ἄξιον δὲ ὃ καὶ περὶ τῆς εὐγενείας τῶν ἀνδρῶν εἴρηκε» τὴν χώραν “πρῶτον ἐπαινῶν, ἐξ ἧς ἐγένοντο, μὴ παρέργως ἰδεῖν. Φησὶ δὲ Seoul αὐτὴν εἶναι" ai παρέ- χεται τούτου μάρτυρας τοὺς ἀμφισθδητήσαντας περὶ αὐτῆς ϑεοὺς, χοινόν τι πρᾶγμα, καὶ ὑπὸ πάντων σχεδὸν τῶν ἐπαινεσάντων τὴν - πόλιν εἰρημένον. Καὶ οὐ τοῦτο συκο-- φαντεῖν ἄξιον, ἀλλὰ πῶς ἡρμήνευχεν αὐτὴν, καταμαθεῖν. « Μαρτυρεῖ δ᾽ ἡμῖν τῷ λόγῳ (1) ἡ τῶν ἀμφισθδητησάντων » περὶ αὐτῆς (2) ϑεῶν ἔρις (3). Hy δὲ ϑεοὶ ἐπήνεσαν, » πῶς οὐχ ὑπ᾽ ἀνθρώπων γε συμπάντων (4) δικαία ἐπαι- D νεῖσθαι (5); » Ταπεινή μοι δοκεῖ καὶ, ἄζηλος "ἡ λέξις,
» célébrée, comment tous les hommes n’en feraient-ils à l’envi l’objet - » de leurs éloges ὃ»
CRETE
154 | ΠΈΡΙ AHMOS@ENOYS.
rai οὐδὲν ἔχουσα τῆς περιμαχήτου πόλεως ἄξιον, ὡς ἐμοὶ δοχεῖ. Ποῖος γὰρ ἐνθάδε πλοῦτος ὀνομάτων; ποία σε- μνότης; ποῖον ὕψος ; τί οὐ μαλακώτερον τῆς ἀξίας; τί δ' οὐκ ἐνδεέστερον τῆς ἀληθείας; Οὕτως ἐχρῆν ὑπὸ ἸΤλάτωνος εἰρῆσθαι τῆς ἀθηνᾶς καὶ Ποσειδῶνος ὑπὲρ τῆς ἀττικῆς στάσιν, ἔριν re, καὶ κρίσιν; οὕτως τὸν ἔρωτα ὃν ᾿ἴσχον οἱ ϑεοὶ τῶν ἐν αὐτῇ τιμῶν, εἰς φαῦλόν τι καὶ μέτριον ῥῆμα ἀγαγεῖας, Hy δὲ Θεοὶ ἐπήνεσαν, εἰπών (1). τὰ ἄλλα γὰρ ἃ μετὰ ταῦτα ἐπιτίθησιν εἰς ἔπαινον τῆς ᾿γῆς (a) ὅτι γένος τότε ἀνθρώπων πρώτη ἐγεννήσατο, καὶ “καρποὺς ἡμέρους αὐτῶν (3) συνεξήνεγκεν, ἄξιον ἰδεῖν. « Ἐξελέζατο δὲ τῶν » ζώων καὶ ἐγέννησεν ἄνθρωπον. ὃ δυνέσει τε ὑπερέχει n τῶν ἄλλων, καὶ δύτην, καὶ Θεοὺς μόνον γομέζει (4). » Οὐκ οἷδα εἰ ἐπὶ λαμπροτάτον (5) ἄλλο πρᾶγμα. τούτου εὖ- τέλέστερον εἴρηται Πλάτωνι χαὶ ἐδαυτικώτεῤον. Δῶμεν αὐτῷ τὸ τοῦ ἀνθρώπου ἐγκώμιον οὕτως εἰπεῖν ὀλεγώρως καὶ ἄσθε: vo" ἀλλὰ περί γε τῆς τροφῆς αὐτοῦ γενναίᾳ χῤήσει καὶ φράσει" « Μόνη γὰρ ἐν τῷ τότε καὶ πρώτη τροφὴν ἀνθρω--
(x) Mieux εἰπέντα ( Resxe). ;
(2) Jadopte la correction de Capperonnier , d’après Padtorité des manuscrits. Iltraduit : « Quant à ce que Platon ajoute à la louange de » VAttique, » et il continue ainsi : « Les termes grecs (il veut dire dans
» l’ancienne leçon ) n’offrent pas le sens que je leur donne, ou plutôt » ils n’en offrent aucun. Sylburg ἃ bien senti cet embetras; c’est , » pourquoi il propose de changer ἅμα τὰ raèra-en ἃ Zara ταῦτα,
SUR DÉMOSTRÈNE. 155 imité : il n’a rien qui soit convenable à une répu- blique belliqueuse. Où est la richesse, la grandeur et le sublime de l'expression? N’est-elle pas lâche outre mesure, et bien au-dessous de la vérité? Platon devait- il parler, en ces termes, de Ja dispute qui s’éleva entre Pallas et Neptune, au sujet de l’Attique? L’affection des dieux pour cette contrée devait-elle être rendue par ce tour faible et banal : « ἥν δὲ ϑεοὶ ἐπήνεσαν.» Pour compléter l'éloge du territoire d'Athènes, il ajoute que c'est le premier pays de la Grèce, où des hom- mes aient pris naissance; le premier qui ait produit des fruits bienfaisans. Il s'exprime en ces termes : « ἐξελέξατο δὲ τῶν ζὠώοωηφικὶ ἐγέννησεν ἄνθρωπον' ὃ συνέσει τε » ὑπερέχει τῶν ἄλλων͵, καὶ δίκην, καὶ ϑεοὺς μόνον νομίζει. » Je doute qu’une pensée aussi sublime puisse être revêtue d’une etpression plus faible et plus triviale. Mais ne lai reprochons pas d’avoir fait l'éloge de l’hemme d’une manière si commune : lors même qu’il parle de sa nour- riture, sa dicton est-elle plus noble ? « Μόνη γὰρ ἐν τῷ
» τότε nel πρώτη τροφὴν ἀνθρωπείαν ἤνεγχεν, τὸν τῶν πυρῶν
» qui signifient à la vérité quelque chose, mais qui n’expriment » qu’imparfaitement la pensée de l’auteur. Il faut s’en tenir au ma- » noscrit du Roi, etc.»
(3) Sylburg voudrait αὐτοῖς, et Capperonnier αὐτῷ. On ne voit Pas sur quoi il fonde cette conjecture.
(4) « Au milieu de tant de créatures , elle s'était réservé la gloire » de produire l’homme, le plus intelligent de tous les étres; le » seul qui ait le sentiment de la justice et des dieux. » ( Plut., ubi sup.) . |
(5) ᾿Εσὶ λαμπρότατον (Carrznonniza ).
156 | SUR DÉMOSTHÈNE.
» χαὶ χριϑῶν καρπόν. » Grands dieux, qu'est devenue cette source féconde, où Platon allait puiser la richesse et la grandeur des expressions ? Ces flots d’éloquence qui sortaient, comme par douze canaux, de la bouche du philosophe, comment ne s'en échappent-ils plus qu’en petit nombre et comme à travers une étroite ouverture ? Il se montre plus sobre, il abandonne vo- lontiers la pompe et l'éclat, me dira-t-on peut-être? Mais cette réponse est-elle admissible, quand il s’agit d'un ‘écrivain, qui, ne trouvant point de noblesse dans le mot Zait, l'appelle un peu plus loin ἴα source de la vie.
XXIX. Laïissons de côté ces observations, pour examiner de quelle manière il parle de ce présent des dieux : « ᾧ κάλλιστα καὶ ἄριστα τρέφεται τὸ ἀνθρώπειον γένος.» Si parmi les mortels qui couvrent la surface de la terre, tout autre que Platon s'était servi de ces mots « κάλλιστα » καὶ ἄριστα», aurait-il échappé à Ia risée publique ? Passons à une autre citation : « Τούτου δὲ τοῦ καρποῦ οὐχ » ἐφθόνησεν, ἀλλ᾽ ἔνειμε καὶ τοῖς ἄλλοις. » Pour observer l'ordre naturel de la construction, ne devait -il point placer d’abord le membre où il dit que J’Attique ne
(1) « Seule, à cette époque, et avant tous les autres pays, elle » donnait à l’homme, pour aliment, l'orge et le blé.» (Ibid., Ρ' 384.) |
(2) Denys fait sans doute allusion à ce passage: « Πᾶν γὰρ τὸ τεκχὸν » τροφὴν ἔχοι ἐπιτηδείαν ᾧ ἂν τέκῃ" ᾧ καὶ γυνὴ déan σικοῦσά το ἀληθῶς » καὶ μὴ, ἀλλ᾽ ὑποζαλλομένν, ἐὰν μὴ ἔχη πυγὰς σροφῆς τῷ γενομένῳ.» ( Ibid.)
(3) « C'est, pour l'espèce humaine, le meilleur aliment (ibid. ).
(4) « Elle ne s’est pas montrée libérale de cette nourriture seule-
ΠΕΡῚ AHMOZ6ENOYZ. 157 » πείαν ἤνεγκεν, τὸν τῶν πυρῶν καὶ κριθῶν καρπόν (1).n ὦ ϑεοὶ καὶ δαίμονες, ποῦ τὸ Πλατωνικὸν νᾶμα, τὸ πλούσιῳ καὶ τὰς μεγάλας κατασχενὰς χαχλάξον ; οὕτω μιαρολογεῖ, καὶ κατὰ στράγγα ῥεῖ τὸ δωδεκάκρουνον ἐκεῖνο στόμα τοῦ σοφοῦ; ἐταμιεύσατο, νὴ Δία, καὶ ὑφῆκε τῆς κατασχευῆς ἑκὼν, ἴσως τις ἐρεῖ. Καὶ πῶς; ὃς οὐκ οἴεται τὸ γάλα σεμνὸν εἶναι ὄνομα, ἀλλὰ πηγὴν τροφῆς αὐτὸ μετονομάζει διὰ τῶν ἑξῆς (2).
ΚΒ. Ἐῶμεν καὶ τοῦτο: πῶς δὲ τῆς δωρεᾶς αὐτῆς εἶπε τὸ μέγεθος, ἐξετάσωμεν « ᾧ κάλλιστα καὶ ἄριστα τρέ- » φεται τὸ ἀνθρώπειον γένος (3).» ἘΠ τῶν ἐπιγείων τις ὑμῶν καὶ χαμαὶ ἐρχομένων Κάλλιστα à ἄριστα εἶπεν, ὅσον ἐβίνησε γέλωτα ; Πλὴν ἀφείσθω καὶ τοῦτο. « Τούτον » δὲ τοῦ καρποῦ οὐκ ἐφθόνησεν, ἀλλ᾽ ἔνειμε καὶ τοῖς ἄλ-- » λοις ((,.» Et τις βουλήσεται παράδειγμα λαθεῖν μέ- νην (5) λέξεως, ἡ τοῦ καρποῦ μὴ φθονήσασα γῆ οὐχ (6) ἡ
» ment envers ses habitans ; elle l’a dopnée aussi aux autres peuples. » (Abid.) (5) Cette leçon , la même dans les manuscrits et dans toutes les éditions, est fautive. Sylburg propose οὖ χειμένης, et Reiske μέσης ou ἀνειμένας. Ces variantes fournissent un sens plausible : je m'en tiens
à celle de Sylburg. (6) On lit en marge du manuscrit de Hudson ( Cod. Bodl. ) ïr.
οὐχί.
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158 ΠΕΡῚ AHMOZ@ENOYTZ. πρώτη παρακείσεται; Ἐμοὶ μὲν γὰρ δοκεῖ" ἡ δὲ μεταδοῦσα τῶν ἑαυτῆς ἀγαθῶν ἅπασιν ἐνθρώποις, καὶ τηλικούτῳ κατασπείρασα πλούτῳ βάρθαρόν τε καὶ ἑλλάδα γῆ, «τούτοις ἀξία κοσμεῖσθαι τοῖς ῥήμασιν, ὅτι οὐκ ἐφθόνησε τῶν σπερ- μάτων, καὶ ὅτι ἔνειμεν αὐτὰ τοῖς ἄλλοις" οὐ τοῦ μὲν μὴ φθονῆσαι τοῖς πέλας, οὐδὲ μεμνῆσθαι τοῖς πέλας (1) παντά- πασι κέχρηνται" οὐδὲ νεῖμαι τοὺς καρποὺς » σεμνοτέρῳ “ὀνόματι δωρεᾶς, à χάριτος, ἢ ἄλλον τινὸς τῶν τοιούτων, περιλαθεῖν, Ἐῶ ταῦτα. Τὴν δὲ τῆς Αθηνᾶς δωρεὰν οὕτως εἴρηκεν" « Μετὰ δὲ ταῦτα (2) τὴν (3) ἐλαίου γένεσιν πόνων » ὡρωγὴν ἀνῆκεν τοῖς ἐγγόνοις. » Περιφράσεις πάλιν ἐν- ταῦθα καὶ διθύραμξοι. Καὶ τί δεῖ τὰ πλείω λέγειν ; δι᾿ ὅλου γὰρ ἄν τις εὖροι τοῦ λόγου πορενόμενος τὰ μὲν, οὐκ ἀκριδῶς οὐδὲ λεπτῶς εἰρημένα" τὰ δὲ, μειρακιωδῶς χαὶ ψυχρῶς" τὰ δὲ, οὐκ ἔχοντα ἰσχὺν καὶ τόνον" τὰ δὲ ἡδονῆς ἐνδεᾶ καὶ χαρίτων" τὰ δὲ διθυραμδώδη καὶ φορ-
τικά (4). Ἐγὼ δ᾽ ἠξίουν πάντα γενναῖα εἶναι καὶ σπουδῆς γ γ
(x) Plusieurs éditions placent les mots μεμνῆσθαι τοῖς πέλας entre des guillemets, comme s'ils étaient de Platon. Sylburg l’a cru ; et persuadé que cette citation est altérée, il propose νείμασθαι. Mais alors, pourquoi Denys aurait-il ajouté tout de suite un autre pas- sage, qui est réellement de Platon : νεῖμαι τοὺς καρποὺς ? Reiske donne une explication très-satisfaisante ; il efface les guillemets devant με- arioôas , et il ne doute pas que ce ne soit une réflexion de Denys. Il
SUR DÉMOSTHÈNE. 159
fut pas jalouse de ses productions ἢ C’est du moins . mon opinion. Et quand il dit que l’Attique commu- niqua ses biens aux autres peuples et y fit participer également les Grecs et les Barbares, donne-t-il à sa : pensée les ornemens convenables, en s'exprimant ainsi : « ὅτε οὐχ ἐφθόνησε τῶν σπερμάτων, καὶ ὅτι ἔνειμεν αὐτὰ » τοῖς ἄλλοις.» Π ne devait pas même dire que l’Attique ne se montra pas jalouse de ses productions à l'égard de ses voisins. À la place de cette locution « νεῖμαι τοὺς » καρποὺς », ne fallait-il pas une expression plus no- ble; par exemple δωρεᾶς, χάριτος, ou une autre sem- blable : je me bornerai à ces réflexions. Plus loin, il parle ainsi des dons de Pallas : « Ensuite Pallas fit » présent à leurs desceridans de l'huile, soulagement » des fatigues. » Il emploie des périphrases et des locutions dithyrambiques. Qu'est-il besoin de nou- velles citations ? En parcourant le discours, on trou- vera dans chaque ligne plusieurs expressions incor- . rectes ou triviales ; beaucoup d’autres , puériles et froïdes , sans vigueur et sans nerf, dépourvues de dou- ceur et de grâce; et quelques-unes d’une pompe à peine soutenable dans le dithyrambe. Je voudrais que tout ce dialogue fût parfait et digne d’être imité, puis-
traduit ainsi : « Vans qudd non invidisset finitimis, hujus rei ne » mentionem quidem facere oportebat , οὐδὲ τοὺ νεῖμαι τοὺς καρποὺς, » neque quèd distribuisset fruges : esuroripe δ᾽ ὀγόματι δωρεᾶς, secl » vocabulo splendidiore muneris — amplecti. »
(2) Μετὰ δὲ τοῦτο, dans Plabon (ubi sup., p. 384).
(3) Τὸν, omis ( ibid. ).
(4) L'ancienne leçon : Τὰ δὲ οὖκ ἔχοντα δὲ διθυρα μώδο καὶ popgrixé, est fautive. « Ces mots, dit Cappcronnier, ne présentent aucun sens :
160 SUR DÉMOSTHÈNE. :
qu’il est de Platon; de cet écrivain qui, s'il ne mérite point la première place, peut du moins disputer la seconde avec avantage. Ces observations me paraissent suffisantes.
XXX. La fin, qui a été louée par plusieurs cri- tiques , me paraît d’une grande beauté. Je vais la trans- crire : je m’occuperai ensuite de Démosthène. Le pané- gyriste des guerriers d’Athènes raconte que ces braves, dans le moment où ils allaient affronter la mort au milieu des combats, chargèrent ceux qui combattaient à leurs côtés d'apporter à leurs pères et à leurs enfans leurs vo- lontés dernières, s'ils venaient à périr sur le champde bataille. « Je vais vous t’ansmettre, dit-il, les paroles » recueillies de leurs bouches mourantes : ils aime- » raient à vous les répéter eux-mêmes, s’ils pouvaient » recouvrer l'existence ? Je dois, du moins, en être » persuadé d’après leur langage , à la dernière heure. » Il vous faut supposer qu’ils parlent eux-mêmes: » voici quels furent leurs adieux.—Enfans, vos pères » furent généreux, le moment présent l’atteste! Nous » pouvions conserver une vie sans gloire ; mais nous
2 aussi Sylburg, désespérant sans doute de leur en trouver un rai- » sonnable , propose de Les retrancher. Cependant, c’est encore une » de ces fautes si ordinaires aux copistes, trompés par la ressem- » blance de certaines lettres. En eflet, rien n’est si clair que oette » phrase, telle qu’on la lit dans le manuscrit du Roi. Ταὶ δὲ οὐκ » ἔχοντα ἰσχὺν καὶ réror τὰ δὲ ἡδογῆς ἐνδεᾶ καὶ χαρίτων' ré δὲ διθυ- » pauCodh καὶ φορτικὰ, C'est-à-dire, Platon manque tantôt de υἱ- » gueur et de force, tantôt d'agrément et de gréves, et quelque- » fois il est dithyrambique jusqu’à étre insupportable. » Il est juste d’ajouter que sans le secours des manuscrits, Sylburg propose
ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΕΝΟΥ͂Σ. 161 ἄξια. Πλάτων γάρ ἐστιν ὁ ταῦτα γράφων" ὃς εἰ μὴ καὶ τὰ πρωτεῖα οἴσεται τῆς λέξεως, περί γε τῶν δευτερείων πολὺν ἀγῶνα παρέξει τοῖς διαμιλλησομένοις. ἀλλὰ ἘΠ μὲν τούτων ἅλις. -
Δ. ἃ δὲ δὴ κράτιστα εἰρῆσθαι τῷ ἀνδρὶ δοκοῦσί τινες ἐπὶ τῇ τελευτῇ τοῦ λόγου, κἀγὼ σύμφημι, ταῦτα παρα- θεὶς, ἐπὶ τὸν Δημοσθένην τρέψομαι. ὁ δὴ τὸν ἔπάινον αὐτῶν ἀιεξιὼν; ᾿φησὶν ἐπισκῆψαι τοῖς παροῦσιν ἐν τῷ πο-- λέμῳ τοὺς μέλλοντας: τελευτᾷν, ἃ χρὴ πρὸς τοὺς ἑαυτῶν παῖδάς τε καὶ πατέρας ἀπαγγέλλειν, du παθεῖν αὐτοὺς συμθαίῃ χατὰ τὴν μάχην. ἔστι δὲ τάδε: « Φράσω δὲ ὑμῖν » ἅ τε αὐτῶν ἤχουσα ἐκείνων, καὶ. οἷα νῦν ἡδέως ἂν εἴ- » ποιεν ὑμῖν ἀφαλαθόντες a) δύναμιν" τεκμαιρόμενος ἐξ » ὧν τότ᾽. ἔλεγον ()- ἀλλὰ χρὴ νομίζειν (3) ἀκούειν αὖ-- »» τῶν ἐκεύων (4) ἃ ἂν ἀπαγγέλλω. ἔστι δὲ τάδε (5) » ὦ καῖδες » ὅτι μὲν ἐστὲ. πατέρων ἀγαθῶν, αὐτὸ μηνύει
ἣν» τὸ νῦν παρόν. Ἡμῖν γὰρ ἐξὸν ζῇν μὴ καλῶς, καλῶς
une conjecture qui atteste sa sagacité ; la voici : ς «Ἰὰ δὲ οὐκ ἔχοντα » καιρὸν, τὰ δὲ ϑιθυραμζώδε,, x. σ᾿ Ἀ..»
(x) AaGèrrss, dans Platon (ubi sup. , p. (00).
(a) Τότε ἔλεγον (ibid. ),
(3) ᾿Αλλὰ νομίζειν Xe (ibid. ).
(4) λυπῶν ἀκαύειν ἐκείνων (ibid. ).
(5) Ἔλεγον δὲ rés (ibid. ).
μι. SL
162 ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ.
1
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αἱρούμεθα μᾶλλον τελευτᾶν, πρὶν ὑμᾶς τε καὶ τοὺς ἔπειτα εἰς ὀνείδη καταστῆσαι, καὶ πρὶν τοὺς ἡμετέρους πατέρας, καὶ πᾶν τὸ πρόσθεν γένος αἰσχῦναι" ἡγού- μένοι τῷ τοὺς αὑτοῦ αἰσχύνοντι (1) ἀδίωτον εἶναι, καὶ τῷ τοιούτῳ οὔτέ τινα ἀνθρώπων, οὔτε Θεῶν, φίλον ἐἶναι, οὔτ᾽ ἐπὶ γῆς, οὔθ᾽ ὑπὸ γῆς τελευτήσαντι. Χρὴ οὖν μεμνημένους τῶν ἡμετέρων λόγων, fiv τι (2) καὶ ἄλλο ἀσκῆτο, ἀσκεῖν μετ᾽ ἀρετῆς" εἰδύτας ὅτι τούτου
᾿ λειπόμενα πάντα καὶ χτήματα καὶ ἐπιτηδεύματα; αἰσχρὰ
Kai κακά, Οὔτε γὰρ πλοῦτος κάλλος φέρει τῷ κεκτη- μένῳ μέτ᾽ ἀνανδρίας (3)" ἄλλοις (4) γὰρ ὁ τοιοῦτος ἡλουτήσει, καὶ οὐχ ἑαντῷ" οὔτε κάλλος σώματος (δ, ’ οὔτ᾽. ἰσχὺς δειλῷ καὶ κακῷ συνοικοῦντα, πρέποντα φαίνεται, ἄλλ᾽ ἀπρεπῆ, καὶ ἐπιφανεστέραν ἔχοντα τὴν ᾿ δειλίαν. (6) πᾶσά te ἐπιότήμη χωριζομένη δικαιοσύνης καὶ τῆς ἄλλης ἀρετῆς, πανουργέαι, ἄλλ᾽ (,) οὐ σοφία γύεται. ὧν ἕνεκα πρῶτα καὶ ὕσταξα (8) καὶ διὰ παντὸς πᾶσαν πάντως προθυμίαν πειρᾶσθε ἔχειν, ὅπως μάλιστα μὲν ὑπερδαλεῖσθε καὶ ἡμᾶς καὶ τοὺς πρύαθεν εὐκλείᾳ" εἰ δὲ μὴ, ἴστε ὡς ἡμῖν, ἂν μὲν νυιῶμεν ὑμᾶς οἰρετῇ,
(Ὁ) αἱσχύνανει (ibid.) s'accorde mieux avec αἰσχῦναι, qui 86
trouve un peu plus haut.
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TES SEE SESE ETS SE ST y
1
SUR DÉMOSTHÈNE. 163
avons préféré un glorieux trépas, plutôt que d'at- tirer la honte sur vous et sur nos descendans ; plutôt que de ternir la mémoite de nos pères et de tous nos aïeux, bien persuadés que la vie est un fardeau pour l’homme qui déshonore.sa famille , et qu’il n’a plus de droits à la protection des hommes et des dieux, ni sur la terre, ni dans les enfers après sa mort. Gardez le souvenir de nos dernières pa- roles : dans toute votre conduite, attachez-vous à la vertu; sans elle, richesses, talens, tout n'est. que vice et ignominie. Les richesses ne donnent point la gloire à celui qui les possède, s’il est lâche; c’est pour d’autres qu'il amasse, et non pour lui. La beauté et la force, chez l’homme timide ct lâche, lôin de lui procurer de l'éclat, ne servent qu’à le mettre en spectacke et à rendre sa lâcheté plus manifeste. La science, sans la justice et les autres vertus, n’est plus la sagesse, maïs .une industrie malfaisante. Ainsi, . ‘pour premier et pour dernier effort, mettez tous vos soins à élever votre gloire au-dessus de la nôtre et de celle de vos ancêtres. Sachez que.si nous vous sur-
(2) Ἔν τι (ibid.). (3) L'ancienne leçon τῷ κεκτημένῳ ἀνδρίαν, ἐθξ repoussée par l'en:
chainement des idées : j’adopte celle de Bekker (idid.}.
(4) ame γὼρ (ibid). (5) Σώματος κάλλος (ibid.). | (6) ᾿Επιρανέστερον ποιεῖ τὸν ἔχονται, καὶ ὀκφαίνει mûr δειλίαν (ibid.).
D'après cette leçon, il faudrait dire : « Elles ne servirent qu’à faire
mieux connaître celui qui les possède, et à mettre sa lâcheté ἃ découvert. » -
(7) Cette conjonction est omise (ibid., p. 4or ).
(8) Καὶ πρῶτον καὶ ὕστατον (ibid. ). .
164 SUR DÉMOSTHRÈRE.
» passons en vertu, cetie supériorité sera pour nous » une hônte; tandis qe si nous sommes vaincus par καὶ vous, nôtre défaite fera ñotre bonheur. Dans cette » noble lutte, nous serons vaincus et vous serez vain- » queufs, si vous ne faites point un mauvais usage » de la gloïre de vos ancëtrés ; si vous ne la dissipez » point. Souÿenez-vous que pour l'homme qui veut » être quelque chose, rien n’est plus honteux que de » croire avoir droit aux hônneurs, riôn pat soh propre Ὁ mérite, mais par celui de ses aïéux. La gloire des 5. ancêtres est pour les descendans un noble et pré- # cieux trésor; mais épuiser ce dépôt de fortune et » d'illustration, né pas le transmettre à sa postérité, 5 faùte d’une possession et d’une gloire personnelle, » c'est le comble de l’infamit et-de la lâcheté. Si vous » êtes dociles à nos conseils, vous descendrez, tou » jouts chers à vos pères, vers leurs onibres chéries, » quand le joui fatal sera venu pout vous: Mais si vous » 168 mépriséz, si vous vous déshonorex par üne lä- » cheté indigne, ne vous attendez pas à trover auprès » de nous un accueil bienveïllant.— Voilà les adieux » que nous adressons à nos enfans. — Quant à nos » pères et à nos mères, il faut les consoler, les ex- » horter à supporter leur condition avec courage, au » lieu de s’afliger avec eux. Le malheur présent leur
(1) Μάλιστα δ᾽ ἂν érrausbx (ibid. ):
(2) Παρασκευάσαισθε (ibid. ).
(3) Καταχρωσέμενοι μηδ᾽ ἀναλώσοντες αὐτὲν (ibid. ÿ. (ᾧ) δι' ἑαυτὸν (ibid. ).
(5) Χρῆσθαι (ibid. ): 3 (6) Θυσαυράν, dans le manuscrit C, est une faute.
ÿ
. ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ. 163 ἡ νίκη aisxüynv φέρει" ἡ δὲ ἧττα, ἐὰν ἡττώμεθα, εὖτ δαιμονίαν. Μᾶλλον δ᾽ ἀν νικῴμεθα-(), καὶ ὑμεῖς νυ- κῴητε, εἰ παρασκευάσεσθε᾽ (2) τῇ τῶν προγόνωγ δόξῃ μὴ καταχρησάμενοι, μηδ᾽ be (3) ταύτην". γνόντες, ὅτι ἀνδρὶ οἰομένῳ τι εἶναι, οὐκ ἔστιν αἴσχιον οὐδὲν, ἢ παρέχειν ἑαυτὸν τιμώμενον μὴ δι᾽ αὐτὸν (4), ἀλλὰ διὰ δόξαν προγόμων. Ever μὲν γὰρ, τιμὰς γον νέων ἐχγόνοις, καλὸς ϑησανρὲς καὶ μεγαλαπῤεπής" χατα- χρήσασθαι (5) δὲ χρήματα καὶ τιμῶν ϑυησαυρῷ (6)» καὶ μὴ τοῖς ἐκγόνοις παραδιδόναι, αἰσχρὸν. καὶ ἄναν-- δρον, ἀπορίᾳ ἰδίων αὐτοῦ χτημάτων τε καὶ εὐδοξιῶν, Καὶ ἣν μὲν (7) ταῦτα ἐπιτηδεύσητε φίλοι παρὰ qe λους ὑμᾶς ἀφίξεσθε, ὅταν δὴ ὑμᾶς # προσόκαυσα μοῖρα κομίσῃ" ἀμελήσαντας δὲ ὑμᾶς καὶ αι θῶ » οὐδεὶς εὐμενῶς ὑποδέξεται. Τοῖς. μὲν οὖν παισὶ ταῦτ᾽ εἰρήσθω. πατέρας δὲ ἡμῶν, οἷς εἰσι, καὶ μητέρας, ἀεὶ χρὴ παραμυθεῖσθαι, ὡς. χρὴ (8) porta” φέρειν τὴν συμφορὰν, ἐὰν ἄρα ξυμθῇ "γενέσθαι, καὶ μὴ ξυνοδύς- ρασθαι' οὐ γὰρ τοῦ λυπήσαντος 9) προσδεήσονται:
(7) ᾿Εὰν μὲν, dans Platon Gi. ). (8) Le verbe χρὴ, qui gêne la marche de la “phrase, à mania de ‘dans
Platon (ubisup., p. 402).
(9) Δυπένοντος (ibid. ).
166 ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ.
» γὰρ ἔσται καὶ ἡ γενομένη τύχη τοῦτο πορίζειν" » A ἰωμένους καὶ πραὔνοντας, ἀναμιμνήσκειν αὐτοὺς » ὅτι, ὧν εὔχοντο, τὰ μέγιστα αὐτοῖς οἱ Seoi ἐπήκοοι » γεγόνασῳ. Οὐ γὰρ ἀθανάτους σφίσι τοὺς (1) παῖδας » εὔχοντο γενέσθαι, ἀλλ᾽ ἀγαθοὺς καὶ εὐκλεεῖς. ὧν ἔτυ-- » χον, μεγίστων ἀγαθῶν ὄντων. Πάντα δ᾽ οὐ (2) ῥᾷδιον n ϑνητῷ ἀνδρὶ κατὰ νοῦν ἐν τῷ σφετέρῳ (3) βίῳ ἐκδαί- n νειν" Καὶ φέροντες μὲν τὰς συμφορᾶς ἀνδρείως (4), » δόξουσι τῷ ὄντι ἀνδρείων παίδων πατέρες εἶναι, καὶ Ὁ αὐτοὶ τοιοῦτοι" ὑπεύκοντες δ᾽, ὑποψίαν παρέξουσιν À » μὴ ἡμέτεροι εἶναι, À ἡμῶν τοὺς ἐπαινοῦντας καταψεύ- n δέεσθαι. Χρὴ δὲ οὐδέτερα τούτων“ ἀλλ᾽ ἐκείνους μάλιστα » πάντων ἐπαινέτας ἡμῶν εἶναι, ἔργῳ (5) παρέχον-- " τὰς αὑτοὺς φαινομένους τῷ ὄντι πατέρας ὄντας ἄν-- » δρας ἀνδρῶν. Πάλαι γὰρ δὴ τὸ Μηδὲν ἄγαν λεγό-- » μένον, καλῶς δοχεῖ λέγεσθαι" τῷ ὄντι γὰρ. εὖ λέγεται. » ὅτῳ γὰρ ἀνδρὶ εἰς ἑαντὸν ἀνήρτηται πάντα τὰ πρὸς D εὐδαιμονίαν φέροντα, À ἐγγὺς τούτου, καὶ μὴ ἐν ἄλλοις » ἀνθρώποις αἰωρεῖται, ἐξ ὧν À εὖ ἢ κακῶς πραξάντων » πλανᾶσθαι ἠναγκάσθη Θ καὶ τὰ ἐκείνου (7), τούτῳ
» ἄριστα παρεσκεύασται ζῇν, οὗτός ἐστιν ὁ σώφρων, καὶ
d (x) Toës n’est pas dans Platon ( ἰδίά.).
SUR DÉMOSTHÈNE. 167
» coûtera assez de larmes : attachez-vous donc à guérir » leur plaie. Pour calmer leur chagrin, répétez sans » cesse que les dieux ont exaucé leurs vœux les plus » ardens. Ils ne désiraient pas que leurs enfans fus- » sent immortels, mais vertueux et célèbres : cette » faveur, la plus grande de toutes, ils l'ont ob- » tenue. Mais dans cette vie, tout n’arrive pas à » l’homme, au gré de ses désirs. C’est en soutenant » avec courage les assauts de la fortune qu’ils seront » regardés comme les véritables pères d’enfans gé- » néreux, et qu'ils paraîtront tels eux-mêmes. S'ils » cèdent aux coups du.sort, on les croira indignes de » nous avoir donné le jour, ou ils feront accuser » d’imposture ceux qui célébreront notre mémoire. » Îls doivent prévenir ce double malheur et se mon- » trer nos plus éloquens panégyristes, en prouvant » par leurs actions qu'ils sont vraiment les pères de » citoyens courageux. Cet ancien proverbe rien de » trop est plein de sagesse. L'homme qui a dans » ses mains ou près de lui tout ce qui peut le con- » duire au bonheur , et dont la condition ne flotte » pas incertaine, au gré des caprices d'autrui , jouit » du destin le plus désirable. Toujours sage, cou-
(2) δὲ οὐ (ibid. ).
(3) -Ἑαυτοῦ (ibid. ).
(4) Mir ἀνδρείως τὰς συμφορὰς (ibid. ).
(5) Bekker donne aux mots un autre ouest adopte une ponc- tuation différente : « ἡμῶν ἐπαινέτας εἶναι DIR παρόχοντας : LES »
(6) ᾿Ηνάγκασϑαι, dans Platon es sup: ; Ὁ. ἀφο)». ᾿
(7) Τάκείνου (ibid. )
108 SUR DÉMOSTHÈNE.
ιν υ ὃ ἃ ὕ ὃ ὅ ὃ ESS SSI ὅ Κὶ 5. αὶ ᾧ κα YS Y
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rageux et prudent , il voit du même œil sa famille où sa fortune croître, dépérir ; et il reste fidèle à cette maxime. Îl ne se réjouit pas, il ne s’aflige pas à l'excès; parce qu’il ne dépend jamais que de sa volonté. Telle est la conduite que nous atten- dons de nos pères et que nous leur recomman- dons. Nous-mêmes , nous leur donnons aujourd’hui l'exemple : sans trop nous plaindre, sans trop nous effrayer, nous subirons la mort, s’il le faut. Nous conjurons nos pères et nos mères de passer le reste de leurs jours dans les mêmes sentimens : qu'ils sa- chent que ce n’est ni par des larmes, ni par des re- ‘grets qu’ils peuvent honorer notre mémoire. Si les morts ont quelque sentiment de ce qui se passe sur la terre, ils ne sauraient nous plaire en se livrant à une trop vive aflliction, et en succombant sous le poids de leurs maux. Pour nous être agréable, leur douleur doit être douce et modérée. La fin la plus glorieuse pour l’homme est celle qui termine notre carrière; et nous devons attendre des éloges plutôt que des larmes. Qu'ils prennent soin de nos épouses et de nos enfans ; qu'ils les nourrissent, qu’ils en fassent l’objet de toutes leurs affections. Alors notre famille oubliera ses malheurs, et la vie sera pour elle plus honorable et plus heureuse qu’elle ne l'a été pour nous. Telles sont les volontés dernières que
(1) ‘O ἀνδρεῖος (ibid, Je (2) Autre passage ponctué d’une manière différente par Bekker :
« καὶ φρδνιμορ οἷος, =. . à, » ( Ibid.)
(3) Χριμάτων καὶ παίδων (ibid.).
V La
ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΕΝΟΥ͂Σ. 169 οὗτος ἀνδρεῖος (1), καὶ φρόνιμος οὗτος (2), γιγνομέ-- νων παίδων καὶ χρημάτων (3), καὶ (4) διαφθειρομένων, καὶ μάλιστα πείθεται τῇ παροιμίᾳ" οὔτε γὰρ χαίρων, οὔτε λυπούμενος ἄγαν φανήσεται, διὰ τὸ αὑτῷ πεποι- θέναι. Τοιούτους δὴ ἡμεῖς γε ἀξιοῦμεν καὶ τοὺς ἡμετέ- ρους εἶναι, καὶ βουλόμεθα, καὶ φαμέν: καὶ ἡμᾶς αὐὖ- τοὺς νῦν παρέχομεν τοιούτους; οὐκ ἀγανακτοῦντας», οὐδὲ φοδουμένους ἄγαν, ‘ei δεῖ τελευτᾷν ἐν τῷ παρόντι. Δεόμεθα δὲ καὶ. πατέρων καὶ μητέρων, τῇ αὐτῇ ταύτῃ διανοίᾳ χρωμένους, τὸν ἐπίλοιπον βίον διάγειν, -καὶ εἰδέναι ὅτι οὐ ϑρηνοῦντες οὐδ᾽ ὀλοφυρόμενοι ἡμᾶς, ἡμῖν μάλιστα χαριοῦνται" ἀλλ᾽ εἴ τις. ἐστὶ τοῖς τετελευτη-- κόσιν αἴσθησις. τῶν “ζώντων, οὕτως ἀχάριστοι εἶεν. ἂν μάλιστα, ἑαυτούς τε καχοῦντες; καὶ βαρέως φέροντες τὰς ξυμφοράς" κούφως δὲ καὶ μετρίως, μάλιστ᾽. ἂν χαρίζοιτο. Τὰ μὲν γὰρ ἡμέτερα, τελευτὴν ἤδη ἕξει, ἥπερ "καλλίστη γίγνεται ἀνθρώποις. ὧστε ἱπῤέπει αὐτὰ μᾶλλον κοσμεῖν ἢ ϑρηνεῖν. Τυναικῶν. δὲ. τῶν ἡμετέρων χαὶ παίδων ἐπιμελλούμενοι, χαὶ ἐνταῦθα τὸν νοῦν τρέ- ποντες, τῆς τε τύχης μάλιστ᾽ ἂν εἶεν ἐν λήθη, καὶ ζῷεν κάλλιον καὶ ὀρθότερον, καὶ ἡμῖν προσφιλέστερον.
Ταῦτα δὴ ἱκανὰ τοῖς ἡμετέροις παρ᾽ ἡμῶν ἀπαγγέλ--
(ᾧ Καὶ omis (ibid, ).
170, ΠΈΡΙ AHMOY6ENOYS. » eg” τῇ δὲ πόλει παραχελευόμεθα (1), ὅπως ἡμῖν καὶ » πατέρων καὶ υἱῶν (a) ἐπιμελήσονται" τοὺς μὲν, παι-- » δεύοντες κοσμίως" τοὺς δὲ, γηροτροφοῦντες ἀξίως. Νῦν » δ᾽ ἴσμεν (3), ὅτι κἂν (4) μὴ ἡμεῖς παραχελευώμεθα, » ἱκανῶς ἐπιμελήσεται. Ταῦτ᾽ οὖν (5), ὦ γονεῖς χαὶ παῖ- »» δὲς (6) τῶν τελευτησάντων, ἐχεῖνοί τ᾽ ἐπέσκηπτον ὑμῖν b ἀπαγγέλλειν, καὶ ἐγὼ, ὡς δύναμαι, προθυμότατα » ἀπαγγέλλω.» Αὕτη δοχεῖ χάλλιστα ἔχειν Πλάτωνι ἡ λέξις ἐν τούτῳ τῷ λόγῳ. ἔχει μέντοι τὰ πλείω χαλῶς. Οὐ γὰρ δοκεῖ ψεύδεσθαι, πλὴν ὅτι πρλετικόν γε τὸ σχῆμα αὐτῆς ἐστιν, οὐκ ἐναγώνιον.
Λά. ἀντιπαρεξετάσωμεν οὖν ταύτῃ Δημοσθένους λα-- δόντες λέξιν ἐκ τοῦ κατὰ Κτησιφῶντος (7) λόγου. ἔστι δ᾽ οὐ παράκλησις ᾿Αθηναίων ἐπὶ τὸ χαλὸν καὶ τὴν ἀρετὴν, ὥσπερ παρὰ τῷ Πλάτωνι, ἀλλ᾽ ἐγκώμιον τῆς πόλεως ὅτι πάντα ἡγεῖται τἄλλα ἐλάττω τιμῆς δόξης (8), ἧς φέρουσι καλαὶ πράξεις, κἂν εἰ μή τις αὐτὰς μέλλῃ κατ-- φρθοῦν. Éon δ᾽ à λέξις ἦδε (9)" « Ἐπειδὴ δὲ πολὺς τοῖς
(Ὁ Παρακελευοίμεθ᾽ ἄν (ibid.). (2) Titan (ibid. ). (3) δὲ ἴσμεν (ibid. ). (4) Καὶ ἐὰν (ibid. ). (5) Ταῦτα εὖν (ibid. ). (6) A “αὔϑες καὶ γονεῖς (ibid. ).
SUR DÉMOSTHÈNE. 171
nous vous chargeons d'apporter à nos familles. Quant
» à notre patrie, nous la conjurons de prendre soin de » nos pères et de nos enfans, de former ceux-ci à la » vertu et de nourrir honorablement la vieillesse des » autres : nous sommes certains qu'elle en prendrait » soin , quand mème nous ne lui adresserions pas cette » prière. Pères et enfans de ces généreux citoyens, » telles sont les paroles qu'ils nous chargèrent de vous » transmettre : je vous les rapporte avec la plus grande » fidélité. » Ce dialogue est regardé comme le chef- d'œuvre de Platon , et j'avoue qu’il renferme de rares beautés. Le seul reproche qu’on puisse lui faire, c’est qu’on y trouve plutôt le ton de l’éloquence délibérative que celui du barreau. .
XXXI. Comparons à ce morceau un exemple de Démosthène, tiré du discours pour Ctésiphon. Ce n’est Ὁ point, comme dans Platon , une exhortation adressée aux Athéniens pour les animer à l'honneur et à la vertu; mais un éloge de leur république, où rien ne paraissait au-dessus de la gloire et des honneurs attachés aux grandes entreprises , lors même qu’elles n’aboutissaient point à un heureux résuktat. L’orateur s'exprime en ces termes : « Puisque mon adversaire insiste sur l’évène-
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(3) Cette leçon est fautive, puisque le discours, au contraire , est en faveur de Ctésiphon : ὑπὲρ Κτασιφῶντος, Peut-être faudrait-il lire περὶ, comme dans ce passage : ἐκ τῆς περὶ Κτυσιφῶγπσος ἀπολογίαρ, (Ch. xrv.) ᾿ ᾿
(8) La correction τιμῆς καὶ δόξης, proposée par Sylburg, paraît indispensable.
(9) Le passage cité par Denys d'Halic. se trouve dans la traduc- tion d’Auger, revue par M. Planche (tom. v, p. 422, seq4: ).
172 SUR DÉMOSTHÈNE. ὁ,
τόν. EEE EE SYE
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ment, je vais αἶγα une chose qui peut paraîtreétrange; -mais je vous en conjure, au nom de Jupiter et des dieux, que personne ne s'étonne de mon langage! ‘écoutez-moi plutôt avec bienveillance. Oui, quand même l'avenir se fût montré sans voile à nos yeux; ‘quand mème tout le monde l’eût prévu; quand même vous l’auriez révélé à grands cris, ὃ Eschine, vous qui n'avez pas ouvert la bouche, la république ne devait pas renoncer à cette entreprise, pour peu qu'elle res- pectât la gloire de nos ancêtres et le jugement de la postérité. Nos eflorts ont été malheureux! Tous les hommes ne sont-ils pas sujets à de semblables revers, Lorsque les dieux l’ordonnent ? Mais si après avoir été jugée digne de dominer sur la Grèce, Athènes se fût dessaisie de la suprématie, ne l’aurait-on pas accusée de livrer la Grèce à Philippe. Si elle eût renoncé, sans combat, à des prérogatives que nos ancêtres ont conquises au prix des plus grands dangers, quel citoyen ne vous aurait pas accablé de mépris, Es- chine ? car le mépris n'aurait atteint ni la patrie, ni ma personne. Au nom de Jupiter, de quel œil ver- rions-nous tous les Grecs accourir dans notre ville,
» si dans l’état où nos affaires sont réduites, et lorsque
Philippe est devenu notre chef et le maître de tout, nous n'avions pris aucune part aux efforts des autres
(x) Ὃ λέγω, dans Démosthène ( ubi sup. , Ὁ. 153). (2) πάντες (ibid, ).
(3) Τῶν ἄλλων (ibid. ).
(4) Πάνεας (ibid. ).
(5) Qüdére (ibid.),
SJ »"
ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ. 173 συμθεβηχόσιν ἔγκἐιται, βούλομαί τι καὶ. παράδοξον ei πεῖν’ καί μου, πρὸς Διὸς καὶ΄ ϑεῶν, μηδεὶς τὴν. ὕπερ-- βολὴν ϑαυμάσῃ, ἀλλὰ per? εὐνοίας ἃ λέγω (1) Sewpn- σάτω. Εἰ γὰρ ἦν ἅπασι πρόδηλα᾽ τὰ “μέλλοντα γενήτ-
σεσθαι, καὶ προύδεσαν ἅπαντες (2)». καὶ σὺ προὔλεγες,
Αἰσχίνη, καὶ διεμαρτύρου, βοῶν xai κεκραγώς" ὃς ad”. . ἐφθέγξω: οὐδ᾽ οὕτως .ὠποσταϊέον τῇ “πόλει τούτων .ἦω,
εἴπερ:ἢ δόξης. ἢ τρογόνων ἢ “τοῦ; μέλλοντος ἀἰῶνος εἶχε ᾿λόγον. Νῦν μέν γε ἀποτυχεῖν δοχεῖ. τῶν πραγμάτων" ὃ πᾶσι κοινόν ἐστιν. ἀνθρώποις »,. ὅταν τῷ, Θεῷ. ταῦτα δοκῇ" τότε δ᾽ ἀξιοῦσα προεστάναι τῶν Ἑλλήνων -(3), εἶτα ἀποστᾶσα: τούτου ,.. Φιλέππί, “προδεδωκέναι πάν-- τως (4). ἂν ἔσχεν αἰτίαν, Ei γὰρ ταῦτα προεῖτο ἐἰκονιτὶ περὲ ὧν οὐθένα (5) κίνδυνον ὁντινοῦν. οὐχ (6) ὑπέμεινοω
οἱ πρόγονοι; τίς οὐχὶ κατέπτυσεν. ἄν σον; μὴ .γὰρ.(})
τῆς πόλεώς γε, μηδ᾽ ἐμοῦ. Τίσι. δ᾽ ὀφθαλμοῖς, πρὰς
Διὸς, ἑωρῶμεν ἂν τοὺς εἰς τὴν πόλωι. ἀνθρώπους dique χνουμένους, εἰ τὰ μὲν πράγματα. εἰς ὅπερ νυνὶ Tepié- στὴ; ἡγεμὼν δὲ καὶ κύριος ἡρέθη Φίλιππος ὡπάντων"
τὸν δ᾽ ὑπὲρ τοῦ μὴ γενέσθαι ταῦτα ἀγῶνα, ἕτεροί τι-
(6) “οντιν᾿ οὐχ (ibid. ). (7) μὰ γὰρ δὲ (ibid. ).
174 ΠΈΡΙ ΔΗΜΟΣΘΕΝΟΥΣ.
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ves (1) χωρὶς ἡμῶν ἦσαν πεποιημένοι ; καὶ ταῦτα ur- δεπώποτε τῆς πόλεως ἐν τοῖς πρόσθε (2) χρόνοις ἐἰσφά- λειαν ἄδοξον μᾶλλον, À τὸν ὑπὲρ τῶν καλῶν κώδυνον ἠρημένης. Τίς γὰρ οὐκ οἷδεν Ελλήνων, τίς δὲ βαρθά- ρὼν, ὅτι καὶ παρὰ Θηδαίων καὶ παρὰ τῶν ἔτι τούτων πρότεμον ἰσχυρῶν γενομένων Λακεδαιμονίων, καὶ παρὰ τοῦ (3) Περσῶν βασιλέως, μετὰ πολλῆς χάριτος τοῦτ᾽ ἂν ἀσμένως ἐδόθη τῇ πόλει, ὅ τι βούλεται λαθούσῃ, καὶ τὰ ἑαυτῆς ἐχούσῃ, τὸ. κελευόμενον: "ποιεῖν , . καὶ ἐᾷν ἕτερον τῶν Ἑλλήνων προεστάναι; ἀλλ᾽ οὐκ ἦν, ὡς ἔοικε, ταῦτα (4) τοῖς τότε ᾿Αθηναίσις- πάτριαι, ᾿οὐδ᾽ ἀνεκτὰ, οὐδ᾽ ἔμφυτα" οὐδ΄. ἐδυνήθη πώποτε τὴν πόλιν οὐδεὶς ἐκ παντὸς «τοῦ -χρόνου πεῖσαι τοῖς ἰσχόουσι μὲν, μὴ δίκαια δὲ πράττουσι; προστιθεμένῃν (5)ge ἀσφαλῶς δου» λεύειν" οὐδ᾽ ἀγωνιξομένη περὶ πρωτείων. καὶ" (6) τιμῆς καὶ δόξης, κιωδυνεύουσα πάντα τὸν αἰῶνα διοτέλεσε (7). Καὶ ταῦθ᾽ οὕτως: σεμνὰ. καὶ καλὰ (8) καὶ προαή-
κοντα τοῖς ὑμετόροις ἤθεσιν ὑμεῖς ὑπολαμβάνετε εἶναι,
SEE ὃ Ὁ ᾽ ἃ ὅ ᾧὶ ᾧ' LES δ᾽ >
SE Y ὃ
SUR DÉMOSTHÈNE. 175
peuples, pour détourner un tel malheur; surtout, dans une ville qui, jusqu’à présent, n’a jamais pré- féré une sécurité honteuse à de glorieux dangers ? Quel peuple de la Grèce, quelle nation barbare ignore que les Thébains et les Lacédémoniens, qui furent puissans long-temps avant eux, et même le roi des Perses, auraient permis volontiers à notre patrie de garder sous sa domination toutes les terres qu'elle aurait voulu, et de conserver ses propres pos- sessions, pourvu qu’elle se füt soumise à recevoir la loi et à. laisser la suprématie à un autre peuple. Mais les Athéniens, à cette époque, trouvaient une telle dépendance indigne de leur pays; elle leur pa- rut insupportable et contraire à leurs mœurs. Per-
sonne jamais n’a pu déterminer notre république
à devenir l’alliée d’un peuple puissant, mais in- juste, pour jouir d’un paisible esclavage; jamais elle n’a cessé de combattre pour la suprématie, et de braver tous les dangers pour l’honneur et pour la gloire. Ces sentimens vous paraissent si nobles, si élevés , si conformes à votre caractère, que parmi vos -ancêtres, vous Jouez surtout ceux qui ne s’en
(6) Sylburg dit, dans une note, qu'il ajoute ici ὑπὲρ d'après le
texte de Démosthène, et Reiske adopte cette addition. Les meilleures éditions ne donnent point cette préposition; elle est d’ailleurs in- utile après περὶ. L’aucienne leçon a été conservée par Auger (ubisup.,
be
425) et par M. Gail (Harang. de Démosth. sur la Couronne,
éd. 1813, p. 79).
(7) Asarsréanxs (ibid. p. 426 ). (8) Les mots καὶ καλὰ manquent (ibid. ).
176 SUR DÉMOSTHÈNE.
».:écartèrent point dans leur conduite; et. c’est. avec ». raison. Qui pourrait, en effet, ne pas admirer la » vertu de ces citoyens qui eurent le courage d’aban- »». donner leur patrie et leur territoire, et de se ‘réfu- » gier.sur des galères, plutôt. que de subir les condi- » tions dictées par l'étranger; qui prirent pour chef » Thémistocle, principal autèur de cette détermina- » tion; ἐξ lapidèrent Cyrsile:qui les aÿait engagés à se » soumettre. Leur haine ne tomba pas seulement sur ». lui : son épouse même fut massacrée par les femmes » d'Athènes. Dans. ce siècle, les Athéniens ne cher- » chaïent point un orateur où un général capable de » leur assurer un heureux ebclavage: ils n’auraient pas ». même woulu vivre, 8115 n’avaientpu conservér la li- » berté avec la vie. Chacun se croyait né;,ñon-seule- » ment pour son père et pour sa rnëfe; miais.surtout » pour:sa patrie. Quelle influence. un tel sentiment » peut-il avoir sur la conduite ἢ Je vais vous l’appren- » dre. L'homme qui ne.se croit né.que pour.ses. pa- ». rens, attend que l’ordre des déstins.s’accomplisse et »..que la mort vienne le frapper; tandis que celui qui .».se sent né pour la patrie, court volontiers,au trépas, » pour la sauver de l'esclavage. Α ses ÿeux, la mort » est moins terrible que l’ignominie qu'il faut dévorer » dans un état un sous le joug de la servitude.
(0) Τοῖς imirarrouénors nant (ibid. » Le _ (4) Térs' Aburaños (ibid. » |
@) M. Gail donne la même leçon (nBisae , D: cho). “Sÿlburg fait observer que ces mots manquent dans le texte de Démosthène : ils
Lx
ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ. 177 ὥστε καὶ τῶν προγόνων τοὺς ταῦτα πράξαντας μάλιστα ἐπαινεῖν τε. Εἰχότως. Τίς γὰρ οὐκ ἂν ἀγάσαιτο τῶν ἀνδρῶν ἐχξίνων τῆς ἐἰρετῆς; οἱ καὶ τὴν χώραν καὶ τὴν πόλιν ἐχλιπεῖν ὑπέμειναν, εἰς τὰς τριήρεις ἐμβάντες, ὑπὲρ τοῦ μὴ ἐὸ κελευόμενον ποιῆσαι: τὸν μὲν ταῦτα συμθουλεύσαντα Θέμισέοχλέα στράτηγὸν. ἑλόμενοι, τὴν
δ᾽ ὑπακούειν ἀποφηνάμένον τοῖς ἐπιταττομένοις (1)
Κυρσίλον καταλιθώσαντες, οὐ μόνον αὐτὸν, ἀλλὰ καὶ
al γυναϊιὲς αἱ ὑμέτεραι τὴν γυναῖκα αὐτοῦ. Οὐ γὰῤ ἐζήτουν οἱ τότ᾽ ᾿Αθηναῖοι (2) οὔτε ῥήτορα οὔτε otpar- ἡγὸν, δι᾿ ὅτου δουλεύσουσιν εὐτυχῶς" ἀχλ᾽ οὐδὲ ζῆν ἠξίουν εἰ μὴ per” ἐλευθερίας αὐτοῖς ἐξέσται τοῦτο ποιεῖν. ἡγεῖτο γὰρ αὐτῶν ἕκασέος » οὐχὶ τῷ πατρὶ καὶ τῇ μητρὶ μόνον γεγενῆσθαι; ἀλλὰ καὶ τῇ πατρίδι. Διαφέρει δὲ τί; ὅτι ὁ μὲν τὸϊς γονεῦσι μόνον γεγενῆσθαι νομίζων, τὸν τῆς εἱμαρμένης καὶ ἐὸν αὐτόματον ϑάνατον περι- μένει" ὁ δὲ καὶ τῇ πατρίδι, ὑπὲρ τοῦ μὴ ταύτην ἐπιδεῖν δουλεύουσαν, ἀποθνήσκειν ἐθελήσει, καὶ φοδερωτέρας ἡγήσεϊξαι τοῦ Savérou (3) τὰς ὕδρεις καὶ τὰς ἀτιμίας; ἃς ἐν δουλευούσῃ τῇ πόλει φέρειν ἀνάγκη. Ei μὲν tou
se trouvent dans l'édition d’Auger (ibid. ), maïs à la fo de la phrase;
après ἀνάγκη.
HT. 12
178 ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΕΝΟΣ.
» τοῦτ᾽ ἐπεχείρησα (1) νῦν (2) λέγειν ὡς ἐγὼ (8) προή- » γαγον ὑμᾶς ἄξια τῶν προγόνων φρονεῖν, τίς οὐκ (4) ἀν »» εἰκότως ἐπετίμησέ μοι; νῦν δ᾽ ἐγὼ μὲν ὑμετέρας τὰς » τοιαύτας προαιρέσεις ἀποφαω, καὶ δείκνυμι ὅτι καὶ » πρὸ ἐμοῦ τοῦτ᾽ εἶχέ τὸ φρόνημα ἡ πόλις" τῆς μέν τοι n διακονίας τῆς ἐφ᾽, ἑκάστοις τῶν πεπραγμένων, ue ἐμαν- » τῷ μετεῖναι φημί. Οὗτος δὲ ὁ (5) τῶν ὅλων κατηγορῶν, n καὶ κελεύων ὑμᾶς ἐμοὶ πιιρῶς Éyew, ὡς φόδων καὶ » χινδύνων αἰτίῳ τῇ πόλει. γεγενημένῳ, τῆς μὲν εἰς τὸ » παρὸν τιμῆς ἐμὲ ἀποστερῆσαι γλίχεται, τὰ δ᾽ εἰς » ἅπαντα τὸν λοιπὸν χρόνον ἐγχώμια ὑμῶν᾽ ἀφαιρεῖται. » Εἰ γὰρ ὡς οὐ τὰ βέλτιστα ἐμοῦ πολιτευσαμένου τουδὶ » καταψηφιεῖσθε; διημαρτηκχέναι (6) δόξετε; οὐ τῇ τῆς τύ »» χὴς ἀγνωμοσύνῃ τὰ συμθάντα παθεῖν. ἀλλ οὖκ ἔστιν (7) » ὅπως ἡμάρτετε, ἄνδρες ἀθηναῖοι, οἱ (8) τὸν ὑπὲρ τῆς » ἁπάντων ἐλευθερίας καὶ σωτηρίας 'χῴδυνον ἀράμενοι" » οὐ μὰ τοὺς ἐν Μαραθῶνι προκινδυνεύσαντας τῶν προ- » γόνων, καὶ τοὺς ἐν Πλαταιαῖς παραταξαμένους. Καὶ » τοὺς ἐν Σαλαμῖνι ναυμαχήσαντας,, χαὶ τοὺς ἐπ᾽ ἄρτε- »» μισίῳ, καὶ πολλοὺς ἑτέρους τοὺς ἐν τοῖς δημοσίοις μνή-
» μᾶσι χειμένους ἀγαθοὺς ἄνδρας" οὗς ἅπαντας ὁμοίως ἡ nas Πρ. κκ.ν..........ὃἢ.... -. (1) ᾿Επεχείρουν, dans Démosthène (ἰδιά.).
τ.
SUR DÉMOSTHÈNE. 179 » Si j'osais prétendre que je vous ai inspiré des senti- » mens dignes de vos ancêtres, qui de vous n'aurait pas » le droit de m'adresser des reproches ? Mais je soutiens » que tels ont toujours été vos principes; et qu'avant » moi, ils furent l’âme de notre république : seulement, » je demande aussi ma part dans les servicesque chacun » de nous a rendus à la patrie. Eschine attaque toute » ma conduite, il cherche à vous aigrir contre moi, il | » m'accuse d’être l’auteur de toutes les alérmes et » de tous les périls qui ont assiégé l'état : en s’eflor- » çant de me ravir la gloire que je viens d'acquérir, » il vous prive vous-mêmes des louanges de la posté- » rité. Si vous condamnez Ctésiphon, parce que je » n'ai pas bien administré la république, on pourra » dire que vous avez failli; et vos malheurs ne'seront » plus imputés à la malignité de la fortune. Mais non, » vous n'avez point failli, Athéniens, en affrontant » les plus grands dangers pour la liberté et le salut de » la Grèce! Non, vous n’avez point failli, j'en at- » teste les mânes de nos ancêtres qui périrent à Ma- » rathon, à Platée, à Salamine, à Artémise, et tant » de braves citoyens qui reposent dans les tombeaux
(2) Νῦν, omis (ibid. ).
(3) ‘Qc ἄρα ἐγὲ (ibid. ).
(4) Οὐκ ἔστιν ὅστις (ibid. , p. 429). (5) Ὃ manque (ibid. ).
(6) ‘Hpagruxéres (ibid. ).
(9) ᾿Αλκχ οὐκ ἔστιν, οὐκ ἔστιν (ἰδία).
(8) Οἱ est omis (ibid.).
πα ΝΥ EE
180 SUR DÉMOSTHÈNE.
» publics. La patrie, Eschine, leur a décerné à tous » les mêmes honneurs; oui, à tous, et non pas seule- » ment à ceux dont les efforts furent couronnés par la » victoire. Elle a pourvu elle-même aux frais de leurs » funérailles, et c’est avec justice; car ils ont tous » rempli le devoir de bons citoyens, maïs chacun » d'eux ἃ subi le sürt qui lui était réservé. »
XXXII. Il n’est personne, sans doute, qui, avec la plus légère éonnaissance dé l’att oratoire et un esprit exempt de jalousie et de préventioh, ne sente que οὐ stylé diffère da style dé Platon, âûtant que des armes destinées au combat diffèrent de celles qui sont faites pour une vaine parade; autant que la réalité diflère d’une image trompeuse, et un corps endurci aut àr- deurs du soleil et aux fatigues, de celui qui est accou tumé à une douce fraîcheur ou à la mollesse. La dic: tion de Platon, qui ne vise qu'à l'élégance, est défec- tueuse dans les véritables discussions ; celle de Démos- thène, au contraité, teñd toujours à l'utile et au vrai. 11 me semble qu’on pourfait, avec assez de justesse, comparer la première à uhé prairie émmaillée de fleurs et toujours brillante d’une parure riche, mais qui né dure qu'un jour, et la seconde à un champ couvert de moissons abondantes, et dont la fécondité ne laisse à dé- sirer aucune prodtiction nécessaire à la vie, ou propreà
(1) Κατορθώσαντας (ibid. , p- 430).
(2) Kpamoærtas (ibid. ).
(3) ᾿Επένονμεν, dans Démosthène, suivant Sylburg. Auger εἰ M. Gail bsent ἀπόνειμεν.
τ Περὶ λόγου, dans le manuscrit C. L'ancienne leçon est préfé- fable.
ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΕΝΟΥ͂Σ. 181 » πόλις τῆς αὐτῆς ἀξιώσασα τιμῆς, ἔθαψεν, Αἰσχίνη, » οὐχὶ τοὺς κρατήσαντας (1) αὐτῶν, οὐδὲ τοὺς κατορθώ- D σαντᾶς (2) μόνους" δικαίως" ὃ μὲν γὰρ ἦν ἀγαθῶν ἀν-- » δρῶν ἔργον, ἄπασι πέπρακται" τῇ τύχῃ δὲ, ἣν ὁ δαί- » μὼν ἔνειμεν (3) ἑκάστοις, ταύτῃ κέχρηνται. »
AS. Οὐθείς ἐστιν ὃς οὐχ ὁμολογήσειεν, εἰ μόνον ἔχοι μετρίαν αἴσθησιν περὶ λόγους (ᾧ)» vai μήτε βάσκανος ἧ, pre δύσερίς τις, οὕτω διαφέρειν τὴν ἀρτίως παρα-- τεθεῖσαν λέξιν τῆς προτέρας, ὅσῳ διαλλάττει πολεμι-- στήρια μὲν ὅπλα πομπευτηρίων, ἀληθιναὶ δὲ ὄψεις εἰδώ-- λων, ἐν ἡλίῳ δὲ καὶ πόνοις τεθραμμένα σώματα τῶν σκιὰς καὶ ῥαστώνας διωκόντων. Η μὲν γὰρ, οὐδὲν ἔξω τῆς ed μορφίας ἐπιτηδεύει, καὶ παρὰ τοῦτ᾽ ἔστιν αὐτοῖς τὸ κακὸν ἐν ἀληθεύσιν (5)° ἡ δὲ, οὐδὲν 6 τι οὐκ ἐπὶ τὸ χρήσιμον καὶ ἀληθινὸν ἄγει. Καί μοι δοχεῖ τὶς οὐκ ἀν ἁμαρτεῖν τὴν μὲν Πλάτωνος λέξιν εἰκάσας ἀνθηρῷ χωρίῳ καταγωγὰς ἡδείας ἔχοντι καὶ τέρψεις ἐφημέρους, τὴν δὲ Δημοσθένους διά- λεκτον, εὐκάρπῳ (6) καὶ παμφόρῳ γῇ, καὶ οὔτε τῶν ἀναγ-
χαίων εἰς βίον, οὔτε τῶν περιττῶν εἰς τέρψιν σπανιζούσῃ.
--
(5) Nul doute que ἀλυθεῦσιν ne soit une faute, et qu’on πε doive lire avec Sylburg ἐληθεύσοι, ou bien ὠληθόσι.
(6) ᾿Ενκάρπφ,, dans un manuscrit cité par Sylburg.
182 ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ.
Δυνάμενος δ᾽ ἂν, εἰ βουλοίμην, καὶ τὰ κατὰ μέρος End τερα (1) κατορθώματα ἐξετάζειν, χαὶ δεικνύειν ἅσῳ χρεέττων ἐστὶν ἡ Δημασθένους λέξις τῆς Πλατωνικῆς, οὐ μόνον κατὰ ἀληθινὸν “ai πρὸς ἀγῶνας ἐπιτήδειον" τοῦτο μὲν. γὰρ » ὡς προειδότας ὁμοίως ἅπαντας, οὐδὲ λόγου δεῖν οἶμαι" Ad χαὶ κατὰ τὸ τροπικὸν, περὶ ὃ μάλιστα δεινὸς ὁ Πλάτων done εἶναι. Καὶ πολλὰς ἔχων ἀφορμὰς λόγων, ταύτην pèy “εἰς ἕτερον re ἀναθάλλομαι τὴν Sewpiav, εἴπερ προδέσται μοι χρόνος" ἰδίαν γὰρ οὐκ ὀχνήσω περὶ αὐτῆς ἐξενέγκαι πραγματείαν" νυνὶ à, ὅσα ἐν τῷ παρόντι ἥρ- μοττεν, εἴρηται. Ἐπειδὴ δὲ παρελθεῖν ἡμῖν οὐκ ἐνῆν Πλά- τωνα, ᾧ τὰ πρωτεῖα τινὲς ἀπονέμουσι, κατατρίψαι δὲ τὸν χρόνον περὶ μίαν ταύτην Θεωρίαν, ἐπιλελησμένον τῆς ὑπο-- θέσεως, ἦν, τῇδέ μοι περιγεγράφθω. Βούλομαι δὲ δὴ καὶ συλλογίσασθαι τὰ εἰρημένα ἐξ ἀρχῆς, καὶ δεῖξαι πάνθ᾽ ὅσα ὑπεσχόμην ἀρχόμενος τῆς Θεωρίας τοῦ λεκτοιοῦ τό-
που, πεποιηχότα ἐμαυτόν.
Δγ. ἢ πρόθεσις ἦν μοι καὶ τὸ ἐπάγγελμα τοῦτο, τῇ κρατίστῃ λέξει καὶ πρὸς ἅπασαν ἀνθρώπου φύσιν ἡρμο-- σμένη, μετριώτατα Δημοσθένη χεχρημένον ἐπιδεῖξαι, καὶ
) Mieux ἑκαπέρου » suivant Sylburg. Reiske propose ἑκατέρας.
SUR DÉMOSTHÈNE. 183 la rendre agréable. Je pourrais, si je le voulais, exa- miner en détail toutes les qualités de ces deux écri- vains, et faire voir combien Démosthène l'emporte sur Platon, non-seulement parce que son style est plus na- turel et plus convenable à l'éloquence du barreau (car tout le monde est d'accord sur ce point, et je n’ai pas besoin d’en donner de nouvelles preuves); mais aussi par l'emploi des figures, quoique Platon passe pour le meilleur modèle sous ce rapport. Comme j'ai en- core plusieurs questions à traiter, je m'occuperai de cet examen dans une autre occasion, si le temps me Je permet. Je ne craindrai point de consacrer un traité particulier à cet objet : ce que je viens de dire suffira sans doute pour le moment. Je ne pouvais passer sous silence Platon, cet écrivain à qui plusieurs critiques décernent la palme; mais, en m'arrêtant trop long- temps sur un seul objet, je paraîtrais perdre de vue le but principal de cet écrit : je réserverai donc pour un nonveau traité les observations que j'ai en- core à faire sur ce philosophe. Je vais résumer, en peu de mots, celles que j'ai présentées jusqu'ici, . afin de montrer que je me suis acquitté de l’engage- ment que j'avais contracté, en mettant la main à ce traité sur Je style. |
XXXIN. Mon but, comme je l'ai d'abord annoncé, était de prouver que Démosthène, par un sage tempé- rament, a su employer le meilleur style; celui qui s adapte le mieux à la nature de l’homme. J'ai tàché
184 SUR DÉMOSTHÈNE.
de le démontrer. Je ne ‘me suis point borné à des exemples tirés de ses discours, parce que je suis per- suadé que pour connaître une chose à fond, il ne suit pas de l'examiner isolément. J'ai comparé au style de Démosthène celui des philosophes et des orateurs les plus estimés ; et après un examen impartial, j'ai déclaré à qui je donnais le premier rang. Afin de suivre la marche tracée par Ja nature, j'ai parlé des divers genres de style et des écrivains qui se sont le plus distingués dans chaque genre. J'ai prouvé ensuite qu'ils étaient imparfaits ; et après avoir indiqué, en peu de mots, pourquoi ils me paraissaient tous laisser quelque chose à désirer, je suis arrivé à Démosthène. J'ai fait voir qu’il ne s’attacha exclusivement à aucun genre, ni à aucun écrivain ; mais qu’il prit partout ce qu'il trou- yvait de parfait et se fit une diction à la portée de tout le monde, riche, élégante, et qui l’a placé au- dessus de tous les écrivains : j'ai confirmé toutes mes assertions par des exemples, J'ai établi trois genres de style, qui sont les plus usités : le simple, le sublime, et le moyen, J'ai montré que Démosthène a réussi dans ces trois genres beaucoup mieyx que tout autre: j'ai rapporté plusieurs morceaux de ses discours, et . je les ai misen parallèle avec des passages analogues
(1) Reiske lit ἐπειρώμωαν : cette correction ne paraît pas néces- saire. ER N CURE 5 5: LEE 5
‘(2) Mieux dfixérrous, suivant Sylburg. Reiske propose αὐτῶν fxaeror : cette correction fournit un sens très-plausible.
LL
ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ. 185 τοῦτο γε συνάγειν ἐπὶ ῥώμην (1), οὐκ ἐξ αὐτῆς ἐκείνης μόνης τὰς πίστεις διδούς" ἤδειν γὰρ ὅτι οὐδὲν αὕταρκές ἐστιν ἐφ᾽ ἑαυτοῦ ϑεωρούμενον οἷόν ἐστιν ὀφθῆναι καὶ χα- θαρῶς" ἀλλ᾽ ἀντιπαρατιθεὶς αὐτῇ τὰς τῶν ἄλλων ῥητόρων τε καὶ φιλοσόφων λέξεις τὰς κράτιστα δοκούσας ἔχειν, καὶ τῇ à” ἀλλήλων βασάνῳ φανερὰν ποιῶν τὴν᾽ ἀμείνω" ἵνα τὴν φυσοκὴν ὁδὸν ὁ λόγος μοι λάθῃ, τοὺς χαρακτῆρας τῶν διαλέκτων τοὺς ἀξιολογωτάτους κατηριθμησάμην, καὶ τοὺς πρώτους ὄντας ἐν αὐτοῖς ἄνδρας ἐπῆλθον" ἔπειτα, δείξας ἀτελεῖς ἅπαντας ἐκείνους, καὶ καθ᾽ ὃ μάλιστα ἀδέε χαστον (4) ὑπελάμθανον «τοῦ τέλους ἐχλογισάμενος διὰ βραχέων, ἦλθον ἐπὶ τὸν Δημοσθένη. Τοῦτον δὲ ἑνὸς μὲν οὐδενὸς ἀποφηνάμενος οὔτε χαρακτῆρος οὔτ᾽ ἀνδρὸς ζηλω- τὴν (8) γενέσθαι, ἐξ ἁπάντων δὲ τὰ κράτιστα ἐκλεξάμε- νον) χρινὴν χαὶ φιλάνθρωπων τὴν ἑρμηνείαν χατεσκενα- κέναι» κατὰ τοῦτο μάλιστα διαφέρειν τῶν ἄλλων, πίστεις. ὑπὲρ τοῦδε παρειχόμην" διελόμενος μὲν τὴν λέξιν εἰς τρεῖς “χαρακτῆρας τοὺς γενικωτάτους, τόν τε ἰσχνὸν, καὶ τὸν ὑψηλὸν, καὶ τὸν μεταξὺ τούτων" ἀποδευινὺς δ᾽ αὐτὸν ἐν τοῖς τρισὶ γένεσι κατορθοῦντα τῶν ἄλλων μάλιστα, λέξεις τινὰς αὐτοῦ λαμβάνων, αἷς ἀντιπαρεξήταζον ἑτέρας ὁμοει-
(3) Cette leçon doit être conservée : il est inutile de [αἱ substi- tuer éshwroû, comme le voudrait Sylburg. Reiske rejette cette con- jecture, |
186 ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ.
δεῖς, λόγου μὲν ἀξίας, οὐ μὴν ἀνεπιλήπτους γε τελέως, οὐδ᾽ ὥσπερ ἐχείνη πάσας τὰς ἀρετὰς ἐχούσας. Καὶ γὰρ ñ τε ἰσοχράτους καὶ Πλάτωνος xai τῶν ϑαυμασιωτάτων ἀνδρῶν μνήμη καὶ σύγκρισις, οὐκ ἔξω τοῦ εἰκότος ἐγί- γνετό μοι" ἄλλ᾽ ἐπὶ τοῦ μέσου xai χρατίστου χαρακτῆρος οὗτοι ζηλωταὶ γινόμενοι, μεγίστης δόξης ἔτυχον" ἵνα δεί- ξαιμι χἂν εἰ τῶν ἄλλων ἀμεώους εἰσὶ,. Δημοσθένει γε οὐχ ἀξίους ὄντας ἁμιλλᾶσθαι περὶ τῶν ἀριστείων" ὀλίγα τούτοις ἔτι προσθεὶς περὶ τῆς λέξεως, ἐπὶ τὸ καταλειπό- μενον τῆς ϑεωρίας μέρος μεταθήσομαι.
AS. Ταῦτα δ᾽ ἐστὶν ἃ τοῖς τρισὶ πλάσμασιν ὁμοίως παρέπεται καὶ ἐπὶ παντὸς λόγον Δημοσθενικοῦ μηνύματα χαρακτηριστικὰ καὶ ἀνυφαίρετα (1)° ὑπομνήσω δὲ πρῶτον᾽ εὲν ἃ τοῖς ἄλλοις πλάσμασιν ἔφην ἰδίας ἀρετὰς oupée- βηκέναι τοῖς Δημοσθένους à Λυσίου" ἵν᾽ εὐσύνοπτος μᾶλλον γένηταί μοι ὁ λόγος. Δοχεῖ δή μοι τῶν μὲν ὑψηλῇ καὶ περιττῇ καὶ ἐξηλλαγμένῃ λέξει χεχρημένων, κατὰ τὸ (2)
(x) L’ancienne leçon porte : « Ταῦπσα δ᾽ ἔστιν à ποῖς spi πλάσμα: » σιν par ἰδίας ἀρετὰς συμζεζηκέναι τοῖς Δυμοσθενικοῦ, μανόματα χαρα- » χτηριστικὰ καὶ ἀγυραίρετα. » — « Il faudrait deviner bien juste, dit » Capperonnier, pour rencontrer le sens de ces paroles. Sylburg s’est » imaginé que tout leur défaut consistait dans une transposition de » ces mots ἔρην ἰδίας ἀρετὰς συμζεζηκέναι, qu’on lit dans la phrase » suivante et qu’on aura déplacés mal à propos. Cette conjecture ne » remédie qu’à une partie du mal et ne rend point à la pensée de » Denys d’Halicarnasse la clarté qu'elle doit avoir et qui se retrouve
SUR DÉMNOSTHÈNE. 187
de plusieurs écrivains recommandables sans doute, maïs chez lesquels on chercheraït en vain la perfection et cette heureuse alliance de toutes les qualités qui se trouvent dans Démosthène. J'ai cité Isocrate, Pla- ton et d’autres auteurs célèbres; je les ai comparés avec Démosthène , et ce n’est pas sans raison. J'ai dit qu’ils cultivèrent le genre moyen, qui me paraît pré- férable à tous les autres; qu’ils acquirent par là uné brillante renommée, et que s’ils éclipsèrent œux qui les avaient prévédés, ils ne sauraient disputer la palne à Démosthène. Je vais ajouter quelques nouvelles ob- servations sur le style : je passerai ensuite à ce qui doit compléter ce traité.
XXXIV. Tels sont donc les traits caractéristiques qui distinguent ordinairement les trois genres d’élocu- tion , et quise font sentir dans toutes les harangues de Démosthène. Je rappellerai d’abord que les qualités pro- pres à ces divers genres se retrouvent dans Démosthène et Lysias, afin de répandre plus de clarté sur cet écrit. Parmi les orateurs qui ont employé un style sublime, élevé, extraordinaire, Démosthène me paraît s'être attaché mieux que tout autre à une dictiom-claire et
» dans le manuscrit du Roi, où on lit: ταῦτα δ᾽ ἐστὶν ἃ τοῖς τρισὶ » πλάσμασιν ὁμοίως παρόπεται καὶ ἐπὶ παντὸς λόγον Δημοσθενικοῦ, » μηνύματα χαρακτηριστικὰ καὶ ἀνυραίρετα,, C’est-b-dire , tels sont » les signes caractéristiques et permanens qui accompagnent ordi- Ὁ nairement les trois genres d'élocution et qui se font également » sentir dans toutes les harangues de Démosthène. » Le manus- crit C donne la même variante.
(2) Pour l'intelligence de ce passage, il ne faut point perdre de vue
le conseil de Reiske : « Cave, τὸ cum proximo σαρόστερον copules :
188 SUR DÉMOSTHÈNE.
approuvée par l'usage ; il ne s’en écarte jamais dans les compositions les plus graves : elle forme le trait le plus saïllant de son caractère, lors même qu'il vise au grand et au sublime. Quant aux écrivains qui se sont exercés dans le style simple et dépouillé d'or- nemens, il leur est supérieur par la force, la gra- vité, la yignepr et une sorte d’apreté. Ces qualités et celles qui s’en rapprochent le plus, caractérisent sa manière dans ce genre. Enfin, il l'emporte sur tous ceux qpi ont cultivé le style moyen que je mets au- dessus des deux autres, par la variété, la juste me- sure, l’à-propos, le pathétique, l'énergie, le mouve- ment et la convenance : elle pst portée chez lui au dernier degré de perfection. J'ai déjà dit que ces qgalités peuvent séparément être employées dans les trois genres d'élocution ; et c’est d'après leur heu- reuse alliance qu’il faut jyger Démosthène. Mais si l'on peut toujours s'en servir avec avantage, elles sont surtout utiles, quand elles occupent la place que je leur ai assignée. Si la division, d’après laquelle j'ai partagé en trois classes les divers genres de l’élo- cution, paraît vicieuse ; si l’on veut déterminer les
» cohæret τὸ cum remotiori κεχρῆσθαι, et σαφέστερον alque κοινότερον » μοί, non sunt adjectiva, sed adverbialia. ».
(1) C'est-à-dire : στὸ σαρέστερον καὶ τὸ κοινότερον τῇ ἑρμιυνοίᾳ κε- χεῖσθαι, (SxLeuac.)
(2) Sylburg ργοροδο κατὰ ταῦτα, qui est préférable. Reiske adopte cette correction. Je l’ai suivie dans le français.
(3) Pour compléter le sens, il faut sous-entendre ἐξετάσαι avec Sylburg , ou bien δοκιμάζειν avec Reiske,
ΠΕΡῚ AHMOZ6ENOYZ. 189 σαφέστερον καὶ κοινότερον τῇ épunvelx χεχρῆσθαι, προῦ-- χειν ὁ Δημοσθένης. Τούτων (1) γὰρ ἐν πάσῃ κατασχευῇ στοχάζεται μέγεθος ἐχούσῃ, καὶ ταύταις κέχρηται χαρα- χτηριστικωτάταις ἀρεταῖς ἐπὶ τῆς ὑψηλῆς καὶ ξενοπρεποῦς ὀνομασίας, ὥς γε μάλιστα" τῶν δὲ τὴν λιτὴν καὶ ἰσχνὴν καὶ ἀπέριττον ἐπιτηδευόντων φράσιν, τῷ τόνῳ τῆς λέξεως ἐδόκει μοι διαλλάττειν, xal τῷ βάρει, καὶ τῇ στρυφνότητι καὶ τῷ πικραίνειν ὡς ἐπὶ τὸ πολύ" ταῦτα γάρ ἐστιν ἐχεί- vou χαραχτηροιὰ τοῦ πλάσματος παρ᾽ αὐτῷ, καὶ τὰ παρα- πλήσια τούτοις. Τῶν δὲ τὴν μέσην διάλεκτον ἡσχηκότων, ἣν δὴ κρατίστην ἀποφαίνομαι, κατὰ ταύτην (2) διαφέρειν αὐτὸν ὑπελάμβανον; κατὰ τὴν ποικιλέαν, κατὰ τὴν συμ-- μετρίαν, κατὰ τὴν εὐκαιρίαν" ἔτι πρὸς τούτοις κατὰ τὸ παθητοιόν τε καὶ ἐναγώνιον καὶ δραστήριον, καὶ τελευταῖον τὸ πρέπον, ὃ τῶν ἄστρων ψαύει παρὰ Δημοσθένει. Ταῦτα μὲν οὖν χωρὶς ἑκάστῳ τῶν τριῶν ὐνουδειὼ παραχο- λουθεῖν ἔφην, καὶ ἐκ τούτων ἠξίουν τὴν Δημοσθένους (3) δύναμιν" πεφυκότα μὲν καὶ τοῖς ἄλλοις παρακολουθεῖν πλά- σμασι, κρατίστην δὲ ὄψιν ἔχοντα καὶ ἐκπρεπεστάτην ἐν τούτοις τοῖς χωρίοις. Εἰ δέ τις ἀξιώσει συχοφαντεῖν τὴν. διαίρεσιν, ἐπειδὴ τὰς κοινῇ παραχολουθούσας πᾶσι τοῖς
πλάσμασιν ἀρετὰς τρίχα διανείμασα, τὸ ἴδιον ἑκάσταις
190 ΠΈΡΙ AHMOX@ENOYE.
ἀποδίδωσιν, ἐκεῖνα ἂν εἴποιμι πρὸς αὐτὸν, ὅτι καθ᾽ à μάλιστα χωρίον ἑκάστη τῶν ἀρετῶν ὄψιν ἡδίστην ἔχει καὶ χρῆσιν ὠφελιμωτάτην, κατὰ τοῦτο τάττειν αὐτὴν ἀξιῶ" ἐπεὶ καὶ τῆς σαφηνείας καὶ τῆς συντομίας καὶ τοῦ πιθανοῦ χωρίον ἀποφαίνουσιν oi τεχνογράφοι τὴν διήγησιν" ὡς οὐκ ἀλλαχοῦ οὐδαμοῦ δέον ἐξετάζεσθαι τὰς ἀρετὰς ταύτας" πάνυ γὰρ ἄτοπον ἄλλως" ἐν τῇ διηγήσει δὲ μάλιστα (1).
Aë. Φέρε δὲ τούτων εἰρημένων ἡμῖν, λέγωμεν ἤδη καὶ τῶν ὀνομάτων ἧ (2) κέχρηται ὁ ἀνήρ. ὅτι μὲν οὖν περιττή τις ἐστὶν ἡ τῆς λέξεως τῆς Δημοσθένους dpuovix, καὶ μαχρῷ δή τινι διαλλάττουσα τὰς τῶν ἄλλων ῥητόρων, οὐκ ἐμὸς ὁ μῦθος. ἅπαντες γὰρ εὖ οἵδ᾽ ὅτι ταύτην αὐτῷ τὴν ἀρετὴν μαρτυρήσειαν, ὅσοι μὴ παντάπασι πολιτικῶν εἰσιν ᾿ ἄπειροι λόγων ὅπου γε χαὶ οἱ κατὰ τὴν αὐτὴν ἡλικίαν ἀκμάσαντες ἐκείνῳ » ϑαυμάζοντες δὲ, δῆλοι εἰσὶν αὐτὸν χαλοῦντες ταύτην μάλιστα τῆς εὐτεχνίας (3)" καί τοι τινὲς
᾽ 3 οὐδ᾽ οἰκείως διακείμενοι πρὸς αὐτὸν, ὥστε κολακείας ἐξε-
\
(x) Le traducteur latin rend ainsi ce passage : « quia non alibi » has virtutes, licet investigare ; sed alibi eas ponere absurdum : » in narratione verd potissimum adhibentur. » C'est prêter à De- Dys une opinion contraire aux plus simples notions de Part ora- toire. Reiske donne un sens plus raisonnable ; mais pour y par- venir, il bouleverse le texte, et lit : « οὐχ ὡς οὐκ ἀλλαχοῦ οὐδαμου
SUR DÉMOSTHÈNE. 191 qualités qui sont particulières à chacun, je répondrai que j'ai indiqué la place où elles peuvent avoir le plus d’utilité et d'agrément. C’est ainsi que, suivant les rhéteurs, la clarté, la présicion et le naturel doivent se trouver dans la narration; mais serait-ce une rai- son pour ne point les rechercher dans les autres par- ties du discours ? Une telle hypothèse paraîtrait le comble de l’absurdité : seulement , ils veulent faire entendre que leur véritable place est dans la narra- tion.
XXXV. Après ces réflexions, je vais faire connaître l’arrangement de mots dont Démosthène a fait usage. Dire que, sous ce rapport, il est parfait et bien au- dessus de tous les orateurs, çe n’est pas exprimer une opinion personnelle : tous ceux.qui ont quelque tein- ture de l’éloquence lui accordent cette supériorité. Ses contemporains mêmes regardèrent cet arrange- ment comme ce qui mérite le plus d’être imité dans ses compositions. Et qu’on ne dise pas qu’ils furent
» δίον ἐξετάζεσθαι τὰς ἀρετὰς ταύταρ' παάνν γὰρ ἄτοπον" ἀλλ ὡς ἐν » τῇ διυγύσει δίον μαΐλιστα.» On peut arriver au même sens en con- servant l’ancienne leçon : il suffit ; ce me semble, de placer οὐκ avant ‘ ὡς, ou même d'adopter cet ordre en faisant la construction, sans rien changer au texte. Littéralement : « non, quia nusquäm alibi » has virtutes licet perquirere (illud enim præceptum foret absur- » dum) ; in narratione verd potissimum esse adhibendas. »
(a) Je sous-entends συνθέσει, qui est indispensable pour l’intelli- gence de la pensée. ᾿
(3) Cette leçon est évidemment altérée et ne laïsse aucun moyen d'entendre la pensée de Denys. Reiske propose : a ϑαυμάξογτές τε » δῆλοι εἰσὶν αὐτοῦ, καὶ ζηλοῦντες ταύτων μάλιστα τὴν εὐξεχγίαν. » Sa correction est assez plausible, mais elle s'éloigne beaucoup plus
192 SUR DÉMOSTHÈNE.
zélés pour sa gloire, au point d’être suspects de flatte- rie. Bien loin de là ; plusieurs, au contraire, étaient jaloux de sa célébrité et lui suscitèrent des luttes pé- rilleuses. Dans ce nomibre, il faut placer Eschine, qui, doué des plus heureuses dispositions pour l’éloquence, ne le cédait à aucun orateur et mérita le premier rang après Démosthène. Il attaquait avec un acharnement voisin de la haine, cette véhémence qui domine dans Démosthène ; il reprochait à sa diction de la nou- veauté, de l’enflure, de la recherche, de l'obscurité, . de la dureté, et d’autres défauts sernbläbles. Mais, je le répète, si sa critique est souvent dictée par l'envie; elle he rifanqte pas toujours de fondement. Il ne lui adresse pas le itioindre reproche sur l'atran- gement des mots, et cé h’est pas étonnant : ἐδ qui doit surprendre, c'est qu’en plusieurs endroîis il le loue mème sous ce rapport, et s'efforce de limiter. ΟἿ peut s’en convainere paf ses propres paroles : 4 Lorsque x Démosthène, dit-il, emploie une diction austère et = ———————— de l'ancienne leçon que celle de Sylburg, que j'ai suivie dans la tra- duction : αὐτὸν ξελοῦντες ταύτης μάλιστα sûç sürixrles. Je l'ai adoptée atecd’autant plus de confiance qu'elle est en partie cenfirmée par üne note m marginale du manuscrit de Hudson (Cod. Bodl.); qui porte : le. ἐπαϊχοῦναις ταύτας, à. x. à. Élle aboutit d'ailleurs au même sens que celle de Reiske,
a) Mieux οὗτος À süspir ἄλλες, x. τ. à (Ἀεμκ
(2) Reiske propose ici deux variantes : 10 « κατὰ τὸ λοκφικὸν ἐστὶν » ἃ διακνίξει 5.» 20 «καὶ τὸ λεκτικὸν ἐστὶν ᾧ diexriÿss. »
(3) Le passage οὐδὲν οὔτε μεῖξον --- τῶν ϑαυμάζειν,, n'est point cor- rect. Les manuscrits C et D fournissent deux variantes, savoir, 19. À καταγέλωτα, au licu de xæyfwwrz, et cette variante paralt indubitable; 2°. φέρον. Mais elles ne suffisent point pour remédier à toutes les altérations, Sylburg propose de substituer οὔτε ἔλαττον ἃ
ΠΈΡΙ AHMOY6ENOYZ. 193 ἐνέγκασθαι δόξαν" ἀλλ᾽ ἔνιοί γε καὶ σφόδρα ἐπαχθεῖς, καὶ ἀδιαλλάκτους ἐπανῃρημένοι πολέμους" ὧν ἦν Αἰσχίνης ὁ ῥήτωρ, ἀνὴρ λαμπροτάτῃ φύσει περὶ λόγους χρησάμενος" ὃς οὐ πολὺ ἂν ἀπέχειν δοκεῖ τῶν ἄλλων ῥητόρων, καὶ μετὰ Δημοσθένην μηδενὸς δεύτερος ἀριθμεῖσθαι. Οὗτος μὲν δὴ τῆς ἄλλης (1) δεινότητος, À περὶ τὸν ἄνδρα τοῦτον ἐγέ- vero, κατὰ τὸ λεχτικὸν ἔτι διαχνίζει (2) καὶ συχοφαντεῖ, πρᾶγμα ἐχθροῦ ποιῶν. Καὶ γὰρ καινότητα ὀνομάτων, καὶ ἀηδίαν καὶ περιεργίαν, χαὶ τὸ σκοτεινὸν δὴ τοῦτο καὶ ποιρὰν, καὶ ἄλλα πολλὰ τοιαῦτα προστρίϑεται αὐτῷ, βα- σχαίνων μὲν, ὥσπερ ἔφην, χαὶ ταῦτα" ὅμως δ᾽ οὖν ἀφορμάς γέ τινας τοῦ συκοφαντεῖν εὐλόγους λαμθδάνων" περὶ δὲ τῆς συνθέσεως τῶν ὀνομάτων οὐδὲν οὔτε μεῖζον ἦκα γέλωτα φέρων. H οὐχὶ τοῦτό πω ϑαυμάζειν (3), ἀλλ᾽ ὅτι καὶ μαρτυρῶν πολλαχῇ τὴν ἀρετὴν τῷ ῥήτορι κατάδηλός ἐστι καὶ ζηλῶν. Φανερὸν δὲ τοῦτο γένοιτ᾽ ἂν ἐξ ὧν αὐτὸς εἴ- pmev, τότε μὲν οὕτω πῶς γράφων" « ὅταν δὲ ἄνθρωπος
» ἐξ ὀνομάτων συγκείμενος, καὶ τούτων πικρῶν καὶ περι-
χαφαγέλωτα et où xpà ἃ οὐχὶ. Cette correction ne rétablit point le texte; mais du moins elle présente un sens plausible. Reiske, tou- jours plus hardi, refait le passage de cette manière : οὔτε μεῖζον, OÙ ἔλαττον εἰς καταγόλωτα φέρον φαίνεται προεγέγκας. Καὶ οὐχὶ ποῦτο πω ϑαυμάζειν χρὴ», ἀλλ ὅτ᾽, κ, Te À
IL. 13
194 ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ.
» ἔργων. » Ἐν γὰρ δὴ τούτοις οὐ τὴν (1) ἐκλογὴν ἐπαινεῖ τῶν ὀνομάτων αὐτοῦ, νὴ Δία. Τίς γὰρ ἂν γένοιτο πικρᾶς καὶ περιέργου ζῆλος ὀνομασίας ἐν ἀηδίᾳ ; ἑτέρῳ (2) δὲ λόγῳ οὑτωσί πως λέγων" « ὡς ὑμᾶς ὀῤῥωδῶ κακῶς πά- » σχοντας, τὴν σύνθεσιν τῶν Δημοσθένους ὀνομάτων ἀγα- » πήσαντας. » Καὶ γὰρ ἐνταῦθα πάλιν οὐ δέδοικε μὴ τὸ κάλλος καὶ τὴν μεγαλοπρέπειαν αὐτοῦ τῶν ὀνομάτων ἐἀγαπήσωσιν ἀθηναῖοι, ἀλλὰ μὴ λάθωσιν ὑπὸ τῆς συν- θέσεως γοητευθέντες" ὥστε καὶ τῶν φάνερῶν αὐτὸν ἐδικη- μάτων ἀφεῖναι διὰ τὰς σειρῆνας τὰς ἐπὶ τῆς ἁρμονίας. Éx δὲ τούτων où χαλεπὸν ἰδεῖν ὅτι δεινότητα μὲν αὐτῷ ὅσιν οὐχ ἑτέρῳ μαρτυρῶν, καὶ ταῖς σειρῆσιν ἀπεικάϊζων αὐτοῦ τὴν μουσικὴν; ἀγάμενος δὲ οὐ τῆς ἐκλογῆς τῶν ὀνομάτων αὐτὸν, ἀλλὰ τῆς συνθέσεως, ἀναμφιλόγως αὐτῷ ταύτην
παρακεχώρηχε τὴν ἀρετήν. Ag. Τουτὶ μὲν οὖν τὸ μέρος, ὡς οὐ πολλοῦ λόγο τ.) δεόμενον λέγω δὴ τὸ περιττὸν εἶναι συνθέτην ὀνομάτω = τὸν Δημοσθένην, μαρτυρίαις τε ἀξιοχρέοις καὶ τῷ μη δένα τἀναντία ἔχειν εἰπεῖν βεδαιούμενον, ἐάσω. Τίς Sn : ὁ τῆς ἁρμονίας αὐτοῦ χαρακτὴρ, καὶ ἀπὸ ποίας γέγονε - ες τς τ τ: νος τ τι τς».
(Ὁ) L'ancienne leçon αὐτὴν est en opposilion avec l'enchainemen.s des idées. Sylburg, qui l'avait bien senti, propose οὐ τήν — m—"#
SUR DÉMOSTHÈNE. 195
» recherchée. » Certes, il n’a pas eu en vue de louer le choix des mots. Quel mérite aurait-il pu trouver dans des expressions austères et recherchées ? Dans un autre discours, il dit : « Je crains que vous ne-ren- » diez une décision peu équitable, si vous vous Jais- » sez séduire par l’arrangement que Démosthène sait » donner à ses paroles. » Ici, Eschine n’appréhende pas que les Athéniens n'aiment trop la: pompe et la grandeur du style de son rival; mais plutôt que l'ar- tifice de sa composition ne leur fasse illusion, à leur insçu; et qu’entraînés par l’harmonie enchanteresse de son éloquence, ils n’aillent jusqu’à l’absoudre des fautes les plus manifestes. Ainsi, Eschine reconnaît dans Démosthène une énergie, qui ne se trouve au mème degré dans aucun orateur ; et il n’hésite pas à comparer son style à la voix des sirènes. Cette admi- ration lui était inspirée moins par le choix que par l’arrangement des mots, dont il le regardait comme le neïilleur modèle.
XXXVI. Je ne crois pas nécessaire de recourir : de plus longues observations. Ces preuves suflisent ‘Our démontrer que Démosthène excelle dans l’arran- @xment des mots, et personne n'oserait le contester. @ Jaisserai donc cet objet de côté. Je vais essayer de tire connaître le caractère de l'harmonie qui domine
°#2sus sit, dit-il, laudari eo in loco non electionem, sed colloca- iOzaem verborum Demosthenicam, J'adopte cette lecon, parce qu’elle ST confirmée par les manuscrits Cet D, et par Denys lui-méme. dit un peu plus bas : « dydusros δὲ οὐ τὴς ἐκλογὴς τῶν ὀνομάτων, 2. το À.»
C2) Mieux ir ἑτέρῳ (Sxzeunc)
196 SUR DÉMOSTHÈNE.
dans ses discours, les exercices par lesquels il y est parvenu, et les signes auxquels on peut la distinguer de célle qu'on trouve dans les autres écrivains. Avant d'entamer cette question, je dirai que les anciens atta- chaient le plus haut prix à l'harmonie et qu'ils met- taient leurs soïns à en orner leurs compositions, soit en vers, soit en prose. Tous ceux qui ont écrit se montrèrent jaloux, non-seulement de revêtir leurs pensées de belles expressions, mais encore de les . renfermer dans des tours mélodieux. Cependant, ils n’employèrent pas la même harmonie et ne suivirent pas tous la même route; et cela pour plusieurs rai- ‘sons. D'abord, à cause des dispositions naturelles qui nous rendent propres à un genre particulier de -tra- vail; en second lieu, à cause de nos penchants, qui nous portent à aimer ou à haïr certaines choses ; troi- sièmement, à cause de l'habitude qui nous fait regarder comme parfaits les discours que nous sommes accou- tumés à admirer depuis long-temps; enfin, à cause de cet entraînement involontaire et de cette imitation, qui nous font estimer les choses qu’estiment ceux que nous voulons égaler. Il est plusieurs autres raisons que je pourrais indiquer encore; mais je m’attache aux plus importantes, et je ne rappellerai pas toutes celles qui ont déterminé divers écrivains à rechercher,
(1) ‘To. ἐνκοσμίῳ, en marge du manuscrit de Hudson (Cod. Bodl.); correction tout-à-fait inutile.
(Ὁ) Cette leçon ne présente aucun sens : j'ai suivi la note marginale du manuscrit de Hudson (Cod. Bod!.), qui jette un grand jour sur ce passage : Τετάρτην ἔτι τῶν πρὸς οὖς ἂν φιλοτιμούμενοι, x. r. λ. Elle dis- pense de recourir aux conjectures, plus ou moins plausibles , de Syl-
ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ. 107 ἐπιτηδεύσεως τοιοῦτος, καὶ πῶς ἄν τις αὐτὸν διαγνοίη παρεξετάζων ἑτέροις, ταύτῃ πειράσομαι λέγειν, ἐκεῖνα προειπών. ΠΙολλή τις ἐγένετο êv τοῖς ἀρχαίοις ἐπιθυμία χαὶ πρόνοια τοῦ καλῶς ἁρμόττειν τὰ ὀνόματα, ἔν τε μέ- Tools, καὶ δίχα μέτρων" καὶ πεῶτες οὗ σπονδαίας ἔδου- λήθησαν ἐξενεγκεῖν γραφὰς, οὐ μόνον ἐζήτησαν ἀνομάφας τὰ νοήματα καλῶς, ἀλλὰ καὶ αὐτὰ εὐκόσμῳ (1) συνθέσει, περιλαδεῖν, πλὴν οὐ τὴν αὐτήν γε πάντες ἐπετήδευσαν ἐρ-τ μονίαν' ὥστε οὐδὲ κατὰ τὰς αὐτὰς ἦλθον ἅπαντες ὁδούς. Τούτου δ᾽ αἰτίας οἴομαι γενέσθαι πολλάς. Πρῶτον μὲν, τὴν ἑκάστου φύσιν, % ἄλλοι πρὸς ἄλλα πεφύχαμεν εὖ. Δευτέραν δὲ, τὴν ἐκ λόγου καὶ προαιρέσεως ἐμφυομένῃν δόξαν, δι᾿ ἣν τὰ μὲν ἀσπαζόμεθα, τοῖς δ᾽ ἀπεχθόμεθα. Ὑρίτην δὲ, τὴν ἐκ συνηθείας χρονίου χατασχευαζομένην ὑπόληψιν, ὡς σπουδῆς ἀξίων, ὧν ἂν τοὺς ἐθισμοὺς λάδωμεν, Ἱετάρτην ἐπὶ τὴν πρασοῦσαν φιλοτιμούμενοι (2) τυγχάνο- μεν ὁποῖ᾽ αὐτὰ ἂν ἐκεῖνοι ζηλῶσιν, ἀναφοράν τε καὶ μέ uno. Ἐχοι δ᾽ ἄν τις καὶ ἄλλα λέγειν. ἀλλὰ ἐγὼ τὰ φανερώτατα εἰπὼν, ἐῶ τὰ λοιπὰ, ὅθεν οἱ μὲν, τὴν εὐὖ--
σταθῆ καὶ βαρεῖαν καὶ αὐστηρὰν καὶ φιλάρχαιον καὶ σε-
burg et de Reiske, qui s’écartent beaucoup de la. leçon primitive, sans donner un sens plus satisfaisant ; Le pes à ee τὸν προσοῦς
198 ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ. μνὴν καὶ φεύγουσαν ἅπαν τὸ κομψὸν, ἐπιτηδεύουσιν cp μονίαν" οἱ δὲ, «τὴν γλαφυρὰν καὶ λιγυρὰν καὶ ϑεατρεκὴν, καὶ πολὺ τὸ κομψὸν καὶ μάλα (1) ἐπιφαίνουσαν, À πανη- γύρεις τε χηλοῦνται, καὶ ὁ συμφορητὸς ὄχλος" οἱ δὲ, auv- θέντες ἀφ᾽ ἑκατέρας χρησιμωτάτην, μικτὴν καὶ μέσην ἐζή- λωσαν ἀγωγήν" AË. Τρεῖς γὰρ δὴ συνθέσεως σπουδαίας χαρακτῆρες
:
οὗτοι οἱ γενικώτατοι" οἱ δὲ ἄλλοι, παρὰ τούτους τε καὶ ἐπὸ τούτων εἰσὶ κατεσχευασμένοι, πολλοὶ σφόδρα ὄντες, ἐπιτάσει τε καὶ ἀνέσει διαφέροντες ἀλλήλων. Εἰλιιρινὴς μὲν οὖν ἁρμονία, καὶ ἀκραιφνὴς χαρακτὴρ κατὰ πᾶν, οὐκ ἂν εὑρεθείη παρ᾽ οὐδενὶ, οὔτε ἐμμέτρων οὔτε πεζῶν ποιητῇ λόγων, οὐδὲ χρὴ μαρτύρια τοιαῦτα παρ᾽ οὐδυνὸς ἀπαιτεῖν. ὅπου γὰρ οὐδὲ τῶν στοιχείων τῶν πρώτων, ἐξ ὧν ἡ τοῦ παντὸς συνέστη φύσις, γῆς τε καὶ ὕδατος, καὶ ἀέρος καὶ πυρὸς, οὐδὲν εἴλικρινές ἐστιν, ἀλλὰ πάντα μετέχει πάντων, ὠνόμασται δ᾽ ἕκαστον αὐτῶν κατὰ τὸ πλεονάζον. Τί θαυμαστὸν εἰ αἱ τῆς λέξεως ἁρμονίαι, τρεῖς οὖσαι τὸν ἀριθμὸν, οὐκ ἔχουσιν εἴλυιρινῆ τὴν φύσιν οὐδ᾽ ἀνεπίμικτον, ἀλλ᾽ ἐκ τῶν ὡς ἐπὶ τὸ πολὺ. συμδεδηκότων
αὐταῖς ὀνόματός τε ἠξίωνται καὶ χαρακτῆρος ἰδίον; ὥσθ᾽.
» σαν φιλοτιμίαν, ἢ porn Toykdrouer , roi” ἄττα ἂν ἐκεῖνοι
SUR DÉMOSTHÈNE. 199
les uns, un arrangement de mots ferme, grave, aus- tère, antique, sévère, ennemi de tout ornement; les autres, un arrangement gracieux, doux, convenable à la scène, embelli de toutes les richesses de l’art, propre enfin à séduire la multitude dans les réunions solennelles , ou au milieu des assemblées politiques ; et quelques-uns, à prendre de côté et d'autre ce qu'il y a de parfait, pour en former un arrangement, qui tient, entre les deux autres, un juste milieu. XXXWVII. Telles sont les trois principales espèces de l’arrangement des mots. Celles qui en dérivent sont en très-grand nombre : elles différent en ce qu'elles donnent aux mots, les unes une construction lâche, et les autres une construction où tout se presse. Un arrangement de mots pur et sans mélange ne se trouve ni chez aucun poëte, ni chez aucun orateur : on en chercherait en vain des exemples. Dans la nature mème , il n’est pas d’élément véritablement simple : la terre , l’eau, l'air, le feu se prêtent mutuellement quelque chose; mais on les désigne par le nom de la substance qui domine dans leur formation. Faut- il s'étonner après cela que l'harmonie du style, qui se divise en trois branches, ne soit jamais pure et sans mélange, et qu'elles reçoivent chacune leur nom et leur caractère des élémens mêmes qui y sont domi-
» ζυλῶσι, τοιαῦχα καὶ αὐτοὶ érapépur re καὶ μιμεῖσθαι.» Le second : » Mrs τὴν πρὸς οὖς ἂν φιλοτιμούμενοι, x. τ. à.» Les manuscrits du Roi ne fournissent aucune variante. |
(1) Ou bien μαλακὸν, suivant Sylburg ; mais Reiske donne αἷμά- λον, L'ancienne leçon peut étre conservée. . :
ΩΝ
200 SUR DÉMOSTHÈNE.
nans. Ainsi, lorsque je cite des exemples à l'appui de mes observations; lorsque je compare les poëtes et les prosateurs qui ont adopté telle ou telle espèce d'arrangement, on ne doit pas attaquer les traits de ressemblance qu'ils présentent, ni les qualités parti- culières qui les distinguent : il faut les juger d’après le ton général de leurs ouvrages et ne point perdre de vue que si tel est, presque toujours, le caractère de l’arrangement qu'ils ont suivi, cependant il ne se retrouve point partout.
XXXVIIT. Voici quel est le caractère de cette har- monie austère, antique, et qui cherche moins les or- nemens que la gravité. Elle aime les mots larges et composés de syllabes longues, de manière qu'ils aïent une désinence ferme et qu'ils soient séparés par des intervalles sensibles. Elle est produite par le concours des voyelles, lorsqu'un mot finit par une voyelle qui se trouve au commencement du mot suivant : alors, il y a nécessairement un intervalle entre les deux mots. Et qu'on ne dise pas, à quoi bon cette remar- que, et comment un intervalle entre les mots peut-il
(x) Ou bien παραλαμ(ανομένων (Sxzsunc).
(2) La varianteraîc δραις — βεζηκυίαις du manuscrit D est fautive. Au lieu de πλουσίως, Sylburg voudrait πλατέως. Reiske propose une conjecture fort ingénieuse : « εἶναι ὡς τῶν πλαισίων παάγυ, x. T. À. » « Sedes vel fundamenta eorum esse, ut sunt quadratorum, ad- » modüm firma et stabilia. »
G) ᾿Αναγκαῖον γὰρ εἶναι, dansle manuscrit D; Sflburg, qui cîte cette variante , préfère avec raison l’ancienne leçon.
(4) Ce passage n’est pas correct t διοσταγαι paraît inutile. Si l’on veut le conserver, il faut supprimer μεταθῇ et lire, comme Reiske : χρόνος δυνάμενος ὀνόματα ἀπ᾿ ἀλλήλων divréres. Le traducteur donne
‘NEPI ΔΗΜΟΣΘΕΝΟΥ͂Σ. 201 ὅταν παρέχωμαι δείγματα ἑκάστης, καὶ μαρτύρια φέρω » λέξεις τινὰς παρατιθεὶς τῶν χρησαμένων αὐταῖς ποιητῶν τε καὶ συγγραφέων, μηδεὶς συκοφαντεέτω τὰς ἐπιπλοκὰς καὶ τὰς κατὰ μόρια ποιότητας αὐτῶν» ἀλλὰ κατὰ τὸ πλεονάζον ἕκαστον τῶν παραλαμδανόντων (1) σκοπείτω, τεκμαιρόμενος εἰ πολλαχῇ τοιοῦτόν ἐστι τὸ δειινύμενον, οὐχ εἰ πανταχῇ.
Δή. Τῆς μὲν οὖν αὐστηρᾶς καὶ φιλαρχαίου καὶ μὴ τὸ κομψὸν, ἀλλὰ τὸ σεμνὸν ἐπιτηδευούσης ἁρμονίας, τοιόσδε ὁ χαραχτήρ᾽ ὀνόμασι χρῆσθαι φιλεῖ μεγάλοις καὶ μακρο-- συλλάθοις, καὶ τὰς ἕδρας αὐτῶν εἶναι πλουσίως πάνν βεθδηκνίας (2), χρόνων δὲ ἀξιολόγων ἐμπεριλήψει διορέζε- σθαι Sérepa ἀπὰ τῶν ἑτέρων. Τοῦτο τὸ σχῆμα τῆς dpuo- νίας ποιοῦσιν αἱ τῶν φωνηέντων γραμμάτων παραθέσεις, ὅταν ÿ τε προηγουμένη λέξις εἰς ἕν τούτων λήγῃ, καὶ ἡ συνάπτουσα ταύτῃ τὴν ἀρχὴν ἀπὸ τούτων τινὸς λαμ-- Edyn. ἀναγκαῖον γάρ ἐστι (3) χρόνον τινὰ μέσον ἀμφοῖν ἀξιόλογον ἀπολαμθάνεσθαι. Καὶ μηδεὶς εἴπῃ" τί δὲ τοῦτο ἔστω, ἢ πῶς y τις γένοιτο χρόνος, ὃς μεταθῇ ὀνόματα
ἀπ᾽ ἀλλήλων διεστάναι (4) κατὰ τὰς τῶν φωνηέντων
un sens qui ne peut être tiré du texte : « sé transponuntur verba » et à se invicem disjunguntur, ne vocalium concursu elidantur.»
202 ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΕΝΟΥ͂Σ.
συμθολάς; δεύιννται γὰρ ὑπό τε μουσικῶν καὶ μετρικῶν. ὁ διὰ 'μέσονυ τῶν φωνηέντων χρόνος, ἑτέρων παρεμβολῇ γραμμάτων ἡμιφώνων ἀναπληροῦσθαι δυνάμενος. Τοῦτο δ᾽ οὐκ ἂν ἐγίγνετο μὴ σιωπῆς τινος ἀξιολόγου διειργούσης τὰ φωνήεντα ἀπ᾽ ολλήλων. Πρῶτον μὲν δὴ τοῦτο τῆς ἁρμονίας ταύτης ἐστὶν ἰδίωμα, ὡς ἐπὶ τὸ πολύ. ἕτερον δὲ, τοιοῦτον’ ἀνακοπὰς καὶ ἀντιστηριγμοὺς λαμδάνειν καὶ τραχύτητας (x) ἐν ταῖς συμπλοκαῖς τῶν ὀνομάτων, ἐπιστυφούσας τὴν ἀκοὴν ἡσυχῆ βούλεται (2). Ἐνταῦθα πάλιν ἡ τῶν ἀφώνων τε καὶ ἡμιφώνων γραμμάτων δύ-- νάμις αἰτία, ὁπόταν τὰ λήγοντα τῶν ἡγουμένων μορίων ἦὗ γράμματα τοῖς ἡγουμένοις (3), ὡς μηδὲν τῶν ἐπιφερο-- μένων μήτε συναλείφεσθαι ἩΓ5 συγχεῖσθαι φύσιν ἔχῃ. Πολὺ γὰρ δὴ τὸ ἀντίτυπον ἐν ταῖς τούτων συμθολαῖς γί-- νεται, ὥσπέρ γε καὶ ἐν αὐτοῖς ὀνόμασιν, ὅταν ἐκ τῶν τραχυνόντων τὴν φωνὴν γραμμάτων αἱ χαλούμεναι συλ-- λαθαὶ συντεθῶσι. Πολλῆς δέ τινος ἐνταῦθα δεῖ τῆς τε-- χνήσεως, ἵνα μὴ κακόφωνον μηδὲ ἀηδὲς ({), μηδὲ ἄλλην τινὰ ὄχλησιν ἐνεγχάμεναι ταῖς ἀκοαῖς λάθωσιν αἱ τοιαῦ--
ται συζυγίαι, GX ἐπανθῇ τις αὐταῖς χνοῦς ἀρχαιοπινὴς
(1) Je lis, d’après Reiske, τραχότατας, qui se trouve en marge du manuscrit de Hudson (Cod. Bodi.).
SUR DÉMOSTHÈRE. 203
exister, quand des voyelles se rencontrent ? L'art du musicien et du poëte prouve que l’espace entre deux voyelles peut être rempli par des semi-voyelles ; ce qui n’arriverait pas, si les voyelles n'étaient point sépa- rées par un intervalle sensible. Telle est la première qualité de cette espèce d'harmonie. Une autre pro- priété qui la caractérise, c’est qu'elle aime à supprimer certaines lettres, ou à les placer de manière qu'elles s'appuient les unes sur les autres ; enfin, à donner à la liaison des mots une sorte d’äpreté qui heurte lé- gèrement l'oreille : c’est celle qui résulte de l'emploi des muettes et des semi-voyelles, lorsqu'un membre de la période se termine par la lettre qui se retrouve au commencement de l’autre, et que rien ne peut être retranché, ni absorbé. Cette rencontre produit la dureté, même dans le corps des mots, si les syl- labes sont composées de lettres rudes. Il faut alors beaucoup d’art pour qu'il n’en résulte point, à l’in- sçu de l'écrivain, des sons durs et désagréables ; pour que le concours de ces lettres ne choque point l'oreille, et qu’elles produisent une harmonie qui aît un vernis
(2) L'ancienne leçon βούλίται est corrompue. Je donne βούλεται, d’après Les manuscrits Cet D. Reiske adopte cette correction, qui se trouve aussi dans une note marginale du manuscrit de Hudson (Cod. Bodl. ).
(3) La correction de Reiske pour ce passage est plutôt une gloss qu'une variante : « μορίων γράμματα ἀνείτυπα ἦ τῶν ἐπακολουθούν- » τῶν μορίων rois γράμμασι τοῖς ἡγουμένοις — σὼπε litteræ finales » prœcedentium vocabulorum resistunt et repugnant litteris initia- » libus vocabulorum insequentium. »
(4) Καχόρωνον et andiis en marge du manuscrit de Hudson (Οὐ. Βοάϊ.).
204 SUR DÉMOSTHÈNE.
antique et une grâce naturelle. Il suflit de dire aux esprits cultivés que toutes les expressions nobles ont une beauté et une élégance qui leur sont propres. XXXIX. Tels sont, par rapport aux premiers élé- mens des sons et par rapport aux lettres, les traits caractéristiques de cette espèce d'harmonie, Dans les membres de phrase qui sont composés de plusieurs mots et qui forment les périodes, ces qualités ne suf- fisent pas; il faut, en outre, les nombres qui leur ser- vent de mesure : ces nombres ne doivent être ni trai- nans, ni ches, ni sans élévation; mais nobles, ra- pides et majestueux. Il ne faut pas envisager le nombre dans le discours comme un ornement frivole, pure- ment accessoire et sans importance : s’il m'est permis de dire ma pensée tout entière, rien n’est aussi propre à charmer les auditeurs et à séduire l'oreille. Outre le nombre, le discours exige que les figures de pensées et de mots soient nobles et pleines de dignité. Je ne dois pas énumérer ici les différentes figures de l’une et de l’autre espèce, ni parler de celles qui convien- nent à cette espèce d'harmonie, puisqu'elle exige que les périodes soient sans art et simples, qu’elles n’en- traînent point l'esprit, qu’elles n’absorbent pas toute.
(x) Reiske lit ἀλλὰ καὶ τὸ, x. 7. À. Il adopte cet article d’après un passage qui se trouve un peu plus bas : πρὸς δὲ τοῖς ῥυθμοῖς καὶ 0 τοὺς, Xe Te Àe
(2) La remarque du même critique sar cet endroit n'est-elle pas oiseuse ? Il traduit : otio careo , et il ajoute que rien, dans ce qui suit, ne fait voir pourquoi ἐσ temps manquait à Denys. En consé- quence, il propose οὐχ ἔχοι καιρὸν — non tempus habot. La leçon de Denys se présente souvent avec le sens que j'ai adopté.
ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ. 205 di χάρις ἀδίαστος. ἀρκεῖ γὰρ, ὡς ἐν εἰδόσι λέγοντας, ὅτι φύσιν ἔχει μηδὲν τῶν σπουδαίων ῥημάτων ἄμοιρον ὥρας εἶναι καὶ χάριτος ἰδίας, τοσοῦτον μόνον εἰπεῖν. AO. Év μὲν δὴ τοῖς ἐλαχίστοις τε καὶ στοιχειώδεσι μορίοις τῆς λέξεως ταῦτα χαρακτηρικὰ τῆς πρώτης ἐστὶν ἁρμονίας" ἐν δὲ τοῖς καλουμένοις κώλοις, ἃ συντίθεται μὲν ἐκ τῶν ὀνομάτων, συμπληρὸϊ δὲ τὰς περιόδους, οὐ μόνον ταῦτα, dd καὶ (1) τοὺς ῥυθμοὺς τοὺς καταμετροῦντας αὐτὰ, μὴ ταπεινοὺς μηδὲ μαλθακοὺς μηδ΄. ἀγεννεῖς εἶναι» ὑψηλοὺς δὲ καὶ ἀνδρώδεις καὶ μεγαλοπρεπεῖς.. Οὐ γὰρ. δὴ φαῦλόν τι πρᾶγμα ῥυθμὸς ἐν λόγοις, οὐδὲ προσθήκης τινὸς μοῖραν ἔχον οὐκ ἀναγκαίας" ἀλλ᾽ εἰ δεῖ τἀληθὲς, ὡς ὁμὴ δόξα, εἰπεῖν, ἁπάντων κυριώτατον τῶν᾽ γοητεύειν. δυναμέ- νῶν, κηλεῖν τὰς ἀκοάς. Πρὸς δὲ τοῖς ῥυθμοῖς καὶ τὸ τοὺς σχηματισμοὺς τῶν ἐννοιῶν γενναίους εἶναι καὶ ἀξιωματι- χοὺς, οὐ μόνον τοὺς “κατὰ τᾶς νοήσεις, ἀλλὰ καὶ κατ᾽ αὐτὴν τὴν λέξιν συνισταμένους. Ἐξαριθμεῖσθαι δὲ νῦν ὅσα γένη σχηματισμῶν ἐστι, τῶν τε κατωνομασμένων καὶ τῶν ἀκατονομάστων, χαὶ τίσιν αὐτῶν ἡ τοιαύτη μάλιστα πέ- φυχεν ἁρμονία χαίρειν, οὐκ ἔχω καιρόν (2)° ἐπεὶ τῆς po νίας ταύτης οἰκεῖόν ἐστι καὶ τὸ τὰς περιόδους αὐτουργούς
τινας εἶναι καὶ ἀφελεῖς, καὶ μήτε συναρπαζούσας ἑανταῖς
206 ΠΈΡΙ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ.
τὸν νοῦν, μήτε συμμετρουμένας τῷ πνεύματι τοῦ λέ-- γοντος» μηδέ γε παραπληρώμασι τῶν ὀνομάτων οὐκ ἐναγ-- χαίοις, ὡς πρὸς τὴν ὑποχειμένην διάνοιαν, χρωμένας, μηδ᾽ εἰς ϑεατρικούς τινας καὶ γλαφυροὺς καταληγούσας ὑνθμούς. Καθόλου δέ γε οὐδ᾽ ἀσπάζεται τὸ ἐμπερίοδον ἥδε à σύνθεσις ὡς τὰ πολλά. ἀποιήτως δέ πως καὶ ἀφε-΄ dk, καὶ τὰ πλείω κομματικῶς κατεσκευάσθαι βούλεται, παράδειγμα ποιουμένη τὴν ἀκατάσκευωψ φύσιν. Ei δέ ποτε ὠρολουθήσειεν τοῖς ἀνευπιτοθεμένοις χώλαις à περιόδαις (1), ὃ βάσεσιν εὐρύθμαις, τὸ συμδὰν ἐκ τῆς αὐτομάτου τύχης, οὐκ ἀπωθεῖται. Kai ταῦτα δ᾽ ἔτι τῆς ἀρχαίας. καὶ αὐ- στηρᾶς dpuovlas ἐστὶ χαραχτηροιά" τὸ" μήτε συνδέσμοις χρῆσθαι πολλοῖς, μήτ᾽ ἄρθροις συνεχέσω, GA’ ἔστιν ὅτε καὶ τῶν ἀναγκαίων ἐλάττοσι" τὸ μὴ χρονίζειν ἐπὶ τῶν αὐτῶν πτώσεων τὰν λόγον, Ad ϑαμινὰ μεταπέμπειν (2) τὸ τῆς ἀκολουθίας τῶν προξξενεχθέντων ὑπεροπτοιῶς ἔχειν
(x) « On chercheraït en vain, dit Capperonnier, ἃ donner un sens » au mot ὠνευπιτοθεμένοις, qui n’est pas grec. La leçon du manuscrit » du Roi n’est pas tout-à-fait suffisante pour rétablir ce passage, >? mais elle laisse peu de chose à faire. On lit dans ce manuscrit: Εἰ » δὲ mors ἀκολουθύσειεν τοῖς ἀνεπιτηδεύχως συνειθεμόνοις κἄλοις ἢ πε- ἢ μιόδοις, Or, comme la suite du discours exige aécesssirement une » négation , on ne s’écarte pas de l’analogie , en ajoutant οὐκ ayant » ἀνεπιτηδεΐτως, Cette façon de parler est très-usitéo, et rien n’est si
SUR DÉMOSTRÈNE. 207
la respiration de l’orateur, qu'elles ne soient point chargées de mots superflus et qui n’ajoutent rien à la pensée; enfin, qu’elles ne se terminent point par des nombres faits pour le théâtre ou d'une dou- ceur affectée. En général, elle n’admet pas les tours périodiques : elle doit être simple et exempte de travail, rechercher de préférence les membres courts et prendre la nature pour modèle. Si quelquefois elle a des membres ou des périodes travaillés avec art et des chutes nombreuses, c’est qu’elle ne les évite point, quand le hasard les lui présente. Voici d’autres qualités de cette harmonie antique et austère. Elle fait rarement usage des liaisons et des articles : souvent même, elle s’en sert moins qu'il ne faudrait. Elle n’affecte point des chutes uniformes : au contraire, elle les varie souvent. EHe ne s'attache pas à ce qu’une période corresponde parfaitement à eelle qui précède;
» commun que οὐχ ὕκιστα pour μάλιστα. Alors Denys d'Halicarnasse » aura dit que si quelquefois l'harmonie ausière tourne avec soin so » périodes , c'est qu'elle ne rejette pas ce que le hasard lui offre. » Reiske change complètement le texte : « Εἰ dé ποσ᾽ ἀκολουθήσειν ἐν » τοῖς ἄνευ ἐπισνδούσεως τοθειρόνοις κάλοις ὃ “εριόδεις, ἢ βώδεσι, «ὸ .ὅ- » φυθμον» x. τ. À.» Sylburg se borne ἃ remplacer ποῖς ἀνουπιπσοθεμό- τοῖς par τοῖς émireradsuuéiross κώλοις. Cette correction confirme le sens adopté par Capperonnier. C’est la pensée qui se trouve dans Le Traité sur arrangement des mots (chap. xxutr, traduct. de Bat- teux ) : α Si le hasard lui fournit de telles périodes, elle ne veut » point paraître y avoir pensé. » ᾿
(2) Mieux μεταπίπτειν où μεταξάλλοιν --- mutari casus, dit Syl- burg. Les manuscrits Cet D donnent autrement ce passage : « ἀλλὰ » ϑαμιγὰ μεταπέμπειν, τῷ τῆς ἀκολουθίας τῶν προεξενεχθέντων" ὕπερ- » οπαικῶς ἔχοιν sûr φράώσιν' μυδὲ ἀκατάλληλον.» On lit aussi τῷ τῆς» en marge du manuscrit de Hudson (Cod. Βοάί.). Reiske propose :
208 SUR DÉMOSTHÈNE.
mais elle en unit les diverses parties par une liaison admirable, qui lui est propre et qui échappe aux yeux du vulgaire. On en trouve beaucoup d'exemples dans les poëtes, et surtout chez les lyriques : ils abondent dans Eschyle et dans Pindare, si l’on excepte les . chants destinés aux jeunes vierges, et d’autres pas- sages analogues. Leurs écrits sont empreints de no- blesse, de gravité, et d’une sorte de négligence an- tique. Parmi les historiens, Thucydide est bien supé- rieur à tous les autres, pour cette espèce d'harmonie : la palme ne saurait lui être disputée. Si l’on en veut un exemple, laissant de côté les poëtes, je me bornerai à celui-ci : « La guerre dont j'entreprends le récit, fut » d’une longue durée, et attira sur la Grèce des dé- » sastres tels que jamais on n’en vit d'aussi grands, » dans le même espace de temps. Jamais autant de » villes ne tombèrent au pouvoir des ennemis ou ne » furent détruites; les unes par les barbares, les
ὄχειν, ὅστε μιὰ σύμφωνον ἑαυτῇ ἀποζαίτοιν τὸν φράσιν, Mrs κατάλλιλον.
(1) Τῷ περιττῶς, x. τ΄ Δ.) dans les manuscrits Cet D.
(2) L'ancienne leçon est: « χωρὶς rs μετὼ Παρθένοια, καὶ οἵ τινα » τούτοις ὅμοια" κἀν τούτοις εὐγένεια καὶ σεμγότης dguovias τὸν ἀρχαῖον » φυλώτπουσα πῖγον.» Voici la note de Capperonnier sur ce passage: « Après que Denys d’Halicarnasse a dit qu'Eschyle et Pindare étaient » les modèles de l'harmonie austère, il met une exception à sa pro- » position, et cette exception est exprimée dans les termes que j'ai » rapportés. On en tirerait difficilement un sens qui répondit à la » pensée du critique, si l’on m'était encore secouru par le manuscrit » du Roi, qui porte : χωρὶς ὅτι μὴ τὰ Τιαρθόνεια,, καὶ εἴ τινα τούτοις » ὁμοίας ἀπαιπεῖ κατασκευάς" διαφαίνεται dé τις ὁμοία κἀν τούτοις εὖ- » γένεια καὶ σεμνότης dpuorias σὸν ἀρχαῖον φυλώττουσα πἶνον. Eu » voici la traduction : Les poésies d’Eschyle et de Pindare sont des » modèles de l'harmonie austère , si pourtant on en excepte les Par-
ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΕΝΟΥ͂Σ. 209 τὴν φράσιν, μηδὲ κατάλληλον" τὸ περιττῶς (1) καὶ ἰδίως χαὶ μὴ κατὰ τὴν ὑπόληψιν À βούλησιν τῶν πολλῶν συζεύ-- γνυσθαι τὰ μόρια. Καὶ παραδείγματα δὲ αὐτῆς ποιητῶν μὲν καὶ μελοποιῶν ἦ τε Αἰσχύλου λέξις ὀλέγου δεῖν πᾶσα, καὶ ἡ Πινδάρου" χωρὶς ὅτι μὴ τὰ παρθένεια, καὶ εἴ τινα τούτοις ὁμοίας ἀπαιτεῖ κατασκευάς" διαφαίνεται δέ τις ὁμοία κἀν τούτοις εὐγένεια καὶ σεμνότης ἁρμονίας ἀρχαῖον φυλάττουσα πῖνον (2). Συγγραφέων δὲ λαμπρό-- rats τε χαὶ μάλιστα τῶν ἄλλων κατορθῶν περὶ ταύτην τὴν ἰδέαν Θουκυδίδης. Εἰ δέ τῳ δοκεῖ μαρτυρίων ἔτι δεῖν τῷ λόγῳ, παρελθὼν τοὺς ποιητὰς, ἐκ τῆς Θουκυδίδου λέξεως ταυτί « Τούτου δὲ τοῦ πολέμου μῆχός τε μέγα » προὔδη, παθήματά τε Evvéôn γενέσθαι (3) ἐν αὐτῷ » τῇ Ἑλλάδι πολλὰ, οἷα οὐχ ἕτερα ἐν ἴσῳ χρόνῳ. Οὔτε » γὰρ πόλεις τοσαίδε ληφθεῖσαι ἠρημώθησαν, αἱ μὲν ὑπὸ
» βαρδάρων, αἱ δὲ ὑπὸ σφῶν αὐτῶν ἀντιπολεμούντων"
» ἐμέπίεβ, et les autres parties qui demandent la méme composition, » Ce n’est pas que dans les Parthénies mêmes, il ne règne une sorte » de dignité et de noblesse, qui conserve un certain air antique, » propre à cette harmonie. » J'ai adopté cette leçon et cette explica- tion. Sylburg avait proposé ἔτι μι τὰ Ππαρθένοια. On sait que les Par- thénies étaient les airs que chantent de jeunes filles : « Παρθένεια δὲ, » dit le scholiaste d’Aristophanc (in Avib.), ἃ αἱ παρθένοι ἦδον. »
᾿ (3) Συνηνέχθη γενόσθαι, dans Thucydide, comme nous l'avons déjà vu. (Dissert, sur Thucyd., ch. xx. )
--- τ ὧν
210 ΠΕΡῚ AHMOZBENOYE. » εἰσὶ δὲ αἱ καὶ οἰκήτορας - μετέδαλλον ἁλισκόμεναι" οὔτε » φυγαὶ. τοσαίδε ἀνθρώπων, χαὶ φύνης.» “ὁ “μὲν, κατ᾽ » αὐτὴν τὸν. πόλεμον, ὁ δὲ, διὰ τὸ στασιάζειν. Tr D πράτερον ἀκοῦ͵ μὲν λεγόμενα, ἔργῳ δὲ σπαγιώτερον n βεβαιρύμενα, οὐκ ἄπιστα κατέστη, φειμῷν τε πέρι, » οἱ ἐπὶ πλεῖστον ἅμα μέρος γῆς καὶ ἰσχυρότατοι οἱ » αὐτὶ ἐπέσχαν". ἡλίου τ᾽ ἐχλείψεις ai πνυκχνότεραι παρὰ » τὰ “ἐκ. τοῦ υἱπρὶν χρόνου. μγομονευόμενᾳ ξυνέβησαψ' » αὐχμοί. τ᾽ τἔστι, παρ᾽ οἷς. μεγάλοι. καὶ ἀπ᾽ αὐτῶν «καὶ » λιμοί", καὶ οὐχ. ἥκιστα καὶ ἡ. βλάψαψα. (1) καὶ μέρες »» τι. φθείρασα ἡ λοιμῴδης. νόσος.» H uéy δὴ πρώτη τῶν ἁρμονιῶν ἡ -γενορὴ (2) καὶ αὐστηρὰ καὶ μεγαλόφρων καὶ τὸ ᾿ἀρχαιοπρεπὲς "διώκουσα, τριάδε- τίᾳ ἐᾳτι κατᾷὰ τὸν ΧΕΡΘΤΠΘΕΣ τς, οἰ ων τς ΘῸ
M .. Ἡ δὲ μετὰ ταύτην γλαφυρὰ καὶ ϑεατροιὴ, καὶ τὸ κομψὸν αἱρουμένη πρὸ τοῦ σεμνοῦ, τοιαύτῃ: ὀνομάτων ais βούλεται λαμθάνειν τὰ λειότατα χαὶ μαλακώτατα, τὴν εὐφωνίαν ϑηρωμένη καὶ τὴν ἐμμέλειαν (3), ἐξ αὐτῶν δὲ τὸ ἡδύ" ἔπειτα οὐχ ὡς ἔτυχεν ἀξιοῖ ταῦτα τιθέναι, οὐδὲ ἀπερισκέπως συναρμόττειν ϑάτερα τοῖς ἑτέροις, ἀλλὰ διαᾳ-
χρῴουσα τὰ ποῖα τοῖς ποίοις παρατιθέμενα μουσικωτά-
—
© (1) Καὶ à οὐχ ἥκιστα βλάψασα (ubi sup.),
SUR DÉMOSTHÈNE, 211
» aütres par les deux peuples rivaux. Plusieurs même » eurent de nouveaux maîtres et changèrent d’habi- » tans. Jamais on ne vit tant d’exils ni tant de mas- » sacres, nés de la guerre ou des dissensionis. Des » événemens connus par la tradition, mais rarement » confirmés par les eflets, ne doivent plus paraître » incroyables, après les violens tremblemens de terre » qui, durant cette guerre, agitèrent une partie de l'univers. Il y eut aussi plus d’éclipses de soleil » qu'on n'en compta dans tout autre temps; de » grandes sécheresses, et, avec elles, la famine et des » maladies contagieuses , qui firent des ravages hor- » ribles et dévorèrént ‘une partie de la pépulation ; » en un mot, tous 168 fléaux à la fois vinrent fondre » sur la Grèce.» Ainsi, ce qui constitue cette pre+ mière espèce d'harmonie , c’est qu’elle est grave , aus- tère , noble, et a pour principal ornement un certain air d’antiquité.
‘XL. Je vais faire connaître la seconde espèce d’har- monie; celle qui est travaillée avec art, qui a quelque chose de théâtral et qui préfère les ornemens à la noblesse. Elle recherche les mots les plus doux et les plus coulans: elle court après l’euphonie, les périodes nombreuses et la douceur qui en découle. Jamais elle ne souffre un mot placé au hasard , ou joint in- considérément à un autre. Elle examine avec le plus grand soin l’arrangement le plus propre à produire des sons agréables; les tours qui peuvent donner à la
ÿ
(2) Ou bien à σεμνὴ (Retske ). (3) Mieux εὐμέλοναν (Sizsura ). N
212 SUR DÉMOSTHÈNE.
phrase une mélodie musicale; et c’est à ceux-là qu'elle s'attache de préférence. Elle vise à ce que les mots se lient et se fondent convenablement, et à donner aux pensées un ton vif et rapide. Pour ÿ parvenir, elle évite avec le plus grand soin le concours des voyelles, parce qu’il troublerait la marche douce et coulante du style. Elle fuit aussi la rencontre des semi-voyelles et des muettes, qui produiraient des sons durs et pour- raient blesser l'oreille. Cependant, comme les mots qui désignent les personnes ou les choses, loin d’être toujours composés de sons agréables et doux, ont sou- vent un son rude, elle s’attache au naturel, et s'efforce d’adoucir ces sons par l’ordre dans lequel elle les dis- pose, en les faisant suivre ou précéder de certains mots d’un son plus gracieux, et qui, au Heu d’être nécessaires au sens, sontquelquefois inutiles. Seulement, ilsservent
(Ὁ) La leçon διακρίνουσα td ποῖα τοῖς éroiue, καὶ παρατιθεμένν» x. 4. À, qui se trouvé dans les manuscrits du Roi, est fautive.
(a) Mieux , dit Reiske, συγηλεῖρθαι, tiré de συναλείφειν.
(3) Cette leçon s’est point correcte. Sylburg et Reiske, qui l'ont senti, proposent divérses conjectures ; elles ne paraissent point satis- faisantes. Le premier lit : ἐξ εὐφώνων συγκεῖσθαι, καὶ τὰς ἀρχὰς οὐχ. ὁμοίως (ou bien ἡδίω) δια τίθεσθαι ἐνδέχεται. Le second, au lieu de τὰς αὐτὰς καὶ κακῶς ἐνδέχεται, voudrait : τὸς δὲ σραχείας καὶ καφῶς φονούσας (ou bien ἠχούσας) τῇ συνθέσει λεαίνειν καὶ ἀζρύνειν ἐνδέχεται, x. σ᾿ À, J'ai suivi la variante des manuscrits Ὁ εἰ D, qui est assez plausible, à l'exception de ὠρώνων, au lieu de εὑρώνων. Ils portent : ᾿Επειδὰ γὰρ οὐκ ἐνδέχεται πᾶσαν σημαίνουσαν σῶμα ἢ πρᾶγμα λέξιν ἐξ ἀφώνων (lis. εὐρώγων ) συγκεῖσθαι γραμμάτων καὶ μαλακῶν, &XX ἐνίοτε συγκεῖσθαι ris αὑτὰς καὶ κακῶς indé Lire, κι r. À.
(4) J'ai substitué la leçon des manuscrits C'et D, ἃ l’ancienne quim’a paru fautive. La voici : α καὶ ποιεῖν ἡδίους καὶ μαλακωπτύρας λόξεις ὑπε-
ΠΕΡῚ AHMO3@ENOY3. 213 τοὺς (1) ποιεῖν δυνήσεται τοὺς ἤχους" καὶ σκοποῦσα χατὰ ποῖον σχῆμα ληφθέντα. χαριεστέρας ἐποτελέσει τὰς συζυ- γίας, οὕτω συναρμόττειν ἕκαστα πειρᾶται, πολλὴν σφόδρα ποιουμένῳ φροντίδα τοῦ συνεξέσθαι καὶ συνειλῆφθαι (a), καὶ προσπετεῖς ἁπάντων αὐτῶν εἶναι τὰς ἁρμονίας. Καὶ διὰ τοῦτο φεύγει μὲν ὡπάσῃ σπουδῇ τὰς τῶν φωνηέντων συμ- δολές, ὡς τὴν λειότητα. καὶ τὴν εὐέπειαν διασπώσας" φεύ- yet δὲ, ὅση δύναμις αὐτῇ, τῶν ἡμιφώνων τε καὶ ἀφώνων γραμμάτων τὰς συζυγίας, ὅσαι τραχύνουσι τοὺς ἤχους, καὶ ταράττειν δύνανται τὰς ἀκοάς." Ἐπειδὴ γὰρ οὖκ ἐν-. δέχεται πᾶσαν σημαίνουσαν σῶμα ἣ πρᾶγμα λέξιν ἐξ εὖ- φώνων συγκεῖσθαι τὰς αὐτὰς καὶ κακῶς "ἐνδέχεται (3). ὁ δὴ δίδωσιν ἡ φύσις, τοῦτο πειρᾶται λαμθάνειν ταῖς συζυγίαις αὐταῖς, καὶ ποιεῖν ἡδίους καὶ μαλαχωτέρας καὶ δῆτα καὶ παρεμδάλλειν αὐταῖς τινὰς ἑτέρας λέξεις ὑπομένει, πρὸς τὸν ὑποκείμενον νοῦν. (4) οὔτ᾽ dvay- :
καίας, οὔτ᾽ ἴσως χρησίμας, δεσμοῦ δέ τινος ἢ κόλλης
» μένει, πρὸς σὸν ὑποκείμενον νοῦν οὔπ᾽ ἀναγκαίας, οὔπ' ἴσως χμισίμας.» — « Ces mots, dit Capperonnier, ne présenteront jamais la pensée » de Denys d’Halicarnasse : il veut dire que l'harmonie fleurie évite » avec grand soin les sons rudes qui peuvent blesser la délicatesse » des oreilles. Pour parvenir à cette fin , ajoute-t-il , elle tâche d'a- » doucir ces sons, par l’ordre dans lequel elle les dispose, en les » faisant suivre ou précéder de mots d’un son plus gracieux à quix
214 ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ.
τάξιν ταῖς πρὸ αὐτῶν καὶ μετὰ ταύτας (1) κειμέναις ὀνομασίαις παρεξομένας" ἵνα μὴ συναπτόμεναι πρὸς ἀλλή- λας αἱ καταλήγουσαί τε εἰς τραχὺ γράμμα, καὶ αἱ τὴν ἀρχὴν ἀπό τινος τοιούτου λαμδάνουσαι, σπαβονισμοὺς τῶν ἤχων ποιῶσι καὶ ἀντιτυπίας, τῇ δὲ παρεμπιπτούσῃ λέξει προσαναπανόμεναι, μαλακοὺς φαίνεσθαι ποιῶσι τοὺς ἤχους καὶ συνεχεῖς" τὸ γὰρ ὅλον ἐστὶν αὐτῆς βούλημα, χαὶ ἡ πολλὴ πραγματεία, περὶ τὸ συσπασθῆμαί τε καὶ συν: νυφάνθαι πάντα τὰ μόρια τῆς περιόδου, μιᾶς λέξεως ἀπο" τελοῦντα φαντασίαν" καὶ ἔτι πρὸς τούτῳ (a) περὶ τὸ πᾶσαν εἶναι τὴν λέξιν, ὥσπερ ἐν ταῖς μουσικαῖς συμφωνίαις, ὑδεῖαν καὶ λιγυράν. Titus dE τὸ μὲν, αἱ τῶν ἁρμονιῶν (3) ἀκρίδειαι ποιοῦσι, τὸ δὲ (4), αἱ τῶν πραγμάτων duvé= μεις οἰκείως ἐχόντων πρὸς ἄλληλα ταῖς κατὰ τοὺς νόμους συμπαθείαις" ὑπὲρ ὧν ἑτέρας ἐπιστήμης ϑεωρία. Ἐπι- τρόχαλος δή τις γῴεται καὶ καταφερὴς ἡ ῥύσις τῆς λέ- ξεως, ὥσπερ κατὰ πρανοῦς φερόμενα χωῤίου σώματα μηδενὸς αὐτῆς (5) ἀνακρούοντος- καὶ διαῤῥεῖ διὰ τῆς ἀκοῆς ἡδέως πως καὶ ἀσπαστῶς, οὐδὲν ἧττον ἡ τὰ δι᾽ δῆς καὶ ὀργάνου μουσωθέντα κρούματα καὶ μέλη. ἔτι
τῆς (6) συνθέσεως ταύτης ἐστὶ καὶ τὰ κῶλα δεινὰ (7) ἧς 7
» bien loin d’être nécessaires pour le sens, y sont peut-étre inutiles.
SUR DÉMOSTHÈNE. 215 de lien éntre les mots qüi précèdent et ceux qui suivent : ils empèchent qu’un mot terminé par üne lettre dure ue:be jüigne avet un autre qui commencé pat une lettre semblable ; ce qui reridrdit le style rude el cho- quant : ces mots intétealés produisent des sons doux et unis: Cetté espècé d'harmonie a pour principal objet de: lier et. de coudre; pour ainsi dire; les unes. hux autres les diverses parties 6 la période; èn sorte Qu'elle ne paraisie former qu'une seule phrase, et ku’elle ait la mélodie dotice et séduigante d’un condért. Or; pour que le discours ait.cette harmonie musicale , il faut une grande justesse .des sons; comme il faut une parfaite correspôndatiée des élieses; pour qu'il forme un tissu où tout 5011: étroïtemerit lié : mais ce sujet est du res- sort d’ün autre art. La marche du style ést ou vive et rapide ; comme cêlle des corps qui roulent dans une plaine immehse où rien ne les arrête; ou bien; il
à .:
» “On ϑὲ donc obligé de re, conformément à au manuscrit du Roi: » “node πὸιρῶταν; κ᾿ ἃ. à.» La éorrectian de Réiske fournit à- -péb- près le même sens : « μαλακωτέρας τὰς λέξεις ἐνίας δὲ παρεμζἀλλωῇ » ὑπομένε!, ». τιν τ " | #
(1) Καὶ μεῖ᾽ αὐτὰς (Ruisz).
0) τὸς τούτο, daté un ‘manuscrit de Syiburg.
(8) La leon +8 ἀῤμονεκῶν, éée par lé mère ue lui pi rait moins satisfaisante.
(4) «τὸ μὲν, dit le même critique; jt suavis'et canora sit ora- » tio; πὸ δὲ, ut tanquim ‘luna tela inter ‘se cohwæreat, »
(5) Αὐτοῖς ἀναχρούοντος (Sxisunc). Pour que cette variante soit admissible, il faut, suivant Reiske, sous-entendre σώμασι. On peut, d’ après lui, lire «ûrs, au liey de. aünnes en-sousentendent, π πῇ φράσει, . : \
(6) Ἔτι di sie, en marge du ἘΠΕΡῚΣ ΜΝ Bad (δ Et)
(7) Εἶναι (Sxzsurc).
216 SUR DÉMOSTHÈNE.
se fraie doucement une route à travers l'oreille sans le moindre effort, et avec la même facilité que les sons d’un instrument ou un chant mélodieux. De plus, cette harmonie tâche de donner aux incises la forme du vers, un son doux et uni : elle veille surtout à ce que les divers membres de la période soient pleins d'élégance οἱ liés par une affinité naturelle. Dans les périodes qu’elle emploie , elle ne cherche point les nombres les plus nobles, maïs les plus agréables ; par ce moyen, ‘elles paraissent bien tournées, sagement composées , et terminées par une chute ferme. Quant aux figures, elle s'attache surtout à celles qui agissent avec le plus de force sur la multitude. Elles forment tous ses ornemens et toute sa beauté; toutefois, elle ne les prodigue pas de manière à fatiguer l'oreille : ces figures sont les périodes à membres symétriques. les chutes consonnantes, les antithèses., les paronomases, ᾿ les inversions , les répétitions, et d’autres de même espèce. Tels sont, à mon avis, les traits caractéristi- ques de cette harmonie. J'indiquerai pour modèles Hésiode, Sapho et Anacréon, parmi les poëtes ; Iso- craf et ceux qui l'ont imité, parmi les prosateurs. J'ai déjà cité plusieurs passages propres à faire con- naître la manière de cet orateur, et d'après lesquels il est facile de voir si, chez lui, l’arrangement des mots a les qualités dont je viens de parler. Pour qu’on ne
(1) Reiske lit ὠποφελεῖ, au lieu de ἀποστελλεσαν. Du reste , il ex- plique ce passage, comme Sylburg, en sous-entendant ῥυθμοὺς — quas autem perficit periodos , üs adhibere vult ( h. 6. studet ) rhyth-
. δῖος» non dignitatis plenos, εἰς. ᾿
ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΕΝΟΥΣ. 217 ποιήμασιν ἐμφερῆ, μαλακόφωνα xal λεῖα, πολὺ τὸ κω- τίλον ἔχοντα, κατά τινα φιλότητα φυσικὴν συζευγνύμενα αλλήλοις, ἐξ ὧν ἡ περίοδος NÉ: Οὐδὲν γὰρ ἔξω περιόδου συντίθησιν ἐπὶ τῶν ῥυθμῶν. Eis ἃς δὲ ἀπο-- στέλλεται (1) περιόδους, οὐ τοὺς ἀξιωματιχοὺς βούλεται λαμθάνειν, ἀλλὰ τοὺς χαριεστάτους. Εὐκόρυφοι δὴ qai- γονται χαὶ εὔγραμμοι διὰ τοῦτο, καὶ εἰς ἕδραν ἀσφαλῆ τελευτῶσι" τῶν δὲ σχήματα διιόχει τὰ κινητικώτατα τῶν. ὄχλων: καλλωπίζεται γὰρ καὶ τέθηλε τούτοις, ἂν ἄχρι τοῦ μὴ λυπῆσαι τὰς ἀκοὰς προδαίνῃ" ὡς εἰσὶν αἴ τε παρισώσεις καὶ παρομοιώσεις καὶ ἀντιθέσεις, χαὶ τὰ παρωνομασμένα, τά τε ἀντιστρέφοντα ; καὶ τὰ ἐπανα-- φερόμενα, καὶ ἄλλα πολλά. Τοιαῦτα τινά μοι καὶ ταύ-- τῆς εἶναι φαίνεται χαρακτηριστικὰ τῆς ὡρμονίας. Παρα-- δείγματα δ᾽ αὐτῆς ποιοῦμαι ποιητῶν μὲν Ἡσίοδόν τε καὶ Σαπφῶ καὶ ἀνακχρέοντα" τῶν δὲ πεζῇ λέξει χρη-- σαμένων, ἰσοκράτην τε τὸν ᾿Αθηναῖον, καὶ τοὺς ἐκείνῳ πλησιάσαντας. Ἐϊρηνται μὲν οὖν πρότερον ἤδη λέξεις τινὲς, ἐν αἷς τὸν ὅλον χαροικτῆρα αὐτοῦ τῆς λέξεως ὑπέγραφον- ἐξ ὧν καὶ τὰ περὶ τὴν σύνθεσιν, εἰ τοιαῦτά ἐστιν οἷα λέγομεν ἡμεῖς, οὐ χαλεπῶς ἄν τις ἴδοι. ἵνα
À εὐ Δάξονιιου δισσῦα σε ὁμαλουθέχε. τοὺς ἰνασενώνε
_ 218 ΠΕΡῚ AHMOFSENOYE. ᾿
σχκοντας ἐπὶ τὰ ἐν ἀρχαῖς ῥηθέντα παραδεΐγματα rl λεύοντες ἀναστρέφειν, λαμδανέσθω χάνταῦθα ἐκ τῷν πα- νηγυρικῶν αὐτοῦ λόγων. λέξις οὐ -πολλὴν διατριθὸὴν. παρέ ξουσα τοῖς ἀναγνωσομένοὶς, ἐν ἧ. διεξέρχεται. τὰ πραν , χθέντα Αθήναίοις περὶ τὴν ἐν Σαλαμῖνε ναυμαχίαν. ἔτι δὲ ἥδε" 4 Ἐπειδὴ: :γὰρ' οὐχ οἷοί τε oui (1) πρὸς ἀμφα- » τέρας ἅμα répatdtachior τὰς δυνάμεις, παραλαθόντες ». ἅπαντα τὸν ὄχλον, ἐκ τῆς πόλεῳς (a) εἰς τὴν ἐχο- » μένην νῆσον. ἐξέπλευσαν, ἵν᾽ ἐν μέρει καὶ μὴ (8) » πρὸς ἑκάτερα κινδυνεύωσι (4). Καΐ τοι πῶς ἂν ἐκεώων " ἄνδρες ἐμεΐνους ἢ μᾶλλον φιλέλληνες ’.ὄντες ᾿ ἐπιδει-- ᾿Ὶ χϑεῖω, οἵ τινες ἔτλησαιν (5) ἐπιδεῖν; “ὥστε. μὴ τοῖς πολ- » λοῖς (6) αἴσιδι- γενέσθαι. τῆς δουλείαξ y ἐῤήμυν μὲν τὴν
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πόλιν Jiyvouévry, τὴν. δὲ χώραν: πορθοσμένην, ᾿ἱερὰ
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δὲ συλώμενάα (9)». καὶ νεὼς ἐμπιμτιραμένούς, ἅπαντα p δὲ τὸν. πόλεμον ἐξερὶ “τὴν (8) ἀατρίδα ἑὴν αὑτῶν ed » μεϑον ; καὶ μηδὲ (9) ταῦτ᾽ ἀπέχρυμευ (ip) αὐτοῖς;
» ἀλλὰ πρὸς διακοσίας καὶ χιλίας: (xt) τριήρεις. μόνσι
(Ὁ τ ὅσαν, dans ΞΕ (a δὐτῶν, tom.1, pe 56)...
(4) τὸν ἐκ σῆς “πόχεως (ibid. ).
(3) ᾿Αλλὲ μὴ (ibid. ).
(4)"Ane τὰς δυνείμεις PT , dans ἐπὶ manuscrit cilé par Coraÿ (ot. in ide, tom. up. 44):
SUR DÉMOSTHÈNE. 219
m'accuse pas d'interrompre la suite de mon sujet, en renvoyant mes lecteurs aux exerhples quie j'ai rap- portés, voici un fragment du panégyriqüe : il ne nous arrêtera pas Jong-temps. C’est le pässage où il raconte les exploits des Athéniens dans le combat naval auprès de Salamine : « Comme ils n'étaient pas à mème de » tenir tête à deux armées à-la-fois, ils rassemmblèrent » tous les habitans de la ville, sortirent: d'Athènes et » firent voile vers une île voisine, afin d'affronter » les hasards de la guérre contre τἀπὸ seüle partie des » ennemis, et non çontre l'une et l’autre armée. Où » trouver des hommes plus généteux et plus dévüués » à leur pays que ces citéÿèns qui, pour he pas être » les auteurs de l’asservissement d’une partie de la » Grèce, eurent la force de voir leur ville déserte, » les champs dévastés, les temples pillés, les vais- » seaux embrasés, ét toutes les horreurs de la guerre » réunies sur leur patrie. Ces prodiges de courage » étaient peu de chose pour eux : ils entreprirent » d'attaquer seuls une flotte de douze cents vais-
(5) Cette leçon est confirmée par un manuscrit (ibid. ) ; mais le texte d’Isocrate porte iréauaaar (tom. 1, wbi sup.).
(6) Τοῖς λοιποῖς (ibid. ) et σοῖς Ἕλλησιν, dans un manuscrit (M ot. tom. 11, ubè sup.). °°: Le: | |
(7) Zsouanusra, dans un manuscrit ( tom.1r, ibid. ).
(8) Cet article ne se trouve point ‘dans le texte d'Isocrate , mais Le manuscrit le donne (tom. 11 , ubi sup.).
(9) Καὶ οὐδὲ, dans Isecrate (tom. τ, δὲ sup. }.
(το) Ταῦτα ἀπέχρησεν (ibid. ). . '
᾿(α1) Χιλίας καὶ διακοσίας (ibid:). La leçon de Denysest: ones méé par le manuscrit de Coray (tom. τι, ubi sup. +).
220 SUR DÉMOSTHÈNE.
seaux; mais ils ne furent pas abandonnés à leurs seules forces. Leur bravoure fit rougir les peu- ples du Péloponnèse ; et bien convaincus que si Athènes succombait, ils ne pourraient se sauver, ou que si elle sortait triomphante de cette lutte, leur république serait flétrie d’un opprobre éter- nel, ils se virent réduits à partager tous les dan- » gers. Quant au tumulte, aux cris, aux exhor- » tations, cortège ordinaire des batailles navales, il » serait inutile, je pense, de les rappeler en ce mo- » ment : mon devoir se borne à parler des actions » dignes d’un peuple, qui dominait dans la Grèce, et » des exploits que j'ai déjà racontés. Notre patrie, » tant qu'elle conserva sa puissance, fut tellement » au-dessus des autres républiques, qu’au moment » de sa ruine, et dans une bataille qui allait décider » du sort de la Grèce , elle fournit plus de galères que » tous les peuples qui prirent part au combat. Il n'est » personne assez jaloux de notre gloire, pour ne pas
ζν ὕ νυ EE
(x) Cette leçon se trouve dans le même manuscrit (ibid. ).
(2) Τὸ manque dans Isocrate (tom. 1 , wbi sup.).
(3) Κατορθωσάντων δὰ (ibid. ).
(4) Τενομένους (ibid. ).
(5) οὐχ ὁρῶ (ibid. ). La leçon deDenys est confirmée par le même manuscrit.
(6) «Ὅμοια, dit Coray (tom. 11, ubi sup.}, τοῖς ἐν τῇ Εὐαγόρᾳ » (σελ. 194) λεχθεῖσιν. “Ὑπειλήρασι di σίνος τὸν ᾿Ισυκράτην ἐνταῦθα καθ- » ἅπτεσθαι" ἐκεῖνος γάρ ἐστιν ὃ πέρα ποῦ pareiou ἐν τῷ ᾿Ἐπιταφίῳ δια- » σρίψας περὶ σὴν ἔκρρασιν σὰς ταυμαχίας ταύτης.»
(2) ἃ dé, dans Isocrate (tom. 1, ubi sup. ).
(8) Προηγουμένοις, dans le manuscrit de Coray (tom. u, ubi sup. ).
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ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ. | 221 διαναυμαχεῖν οὐκ ἐμέλλησανς οὐ μὴν εἰάθησάν γε (1). Καταισχυνθέντες τε (2) γὰρ Πελοποννήσιοι τὴν ἀρετὴν αὐτῶν, καὶ νομίσαντες προδιαφθαρέντων μὲν τῶν ἡμε- τέρων, οὐδ᾽ αὐτοὶ σωθήσεσθαι, κατορθωδάντων δ᾽ (3), εἰς ἀτιμίαν τὰς αὑτῶν πόλεις καταστήσειν, ἠναγκάσθη-- σαν μετασχεῖν τῶν κινδύνων. Καὶ τοὺς μὲν ϑορύδους τοὺς ἐν τῷ πράγματι γιγνομένονς (4), καὶ τὰς χραυ- γὰς καὶ τὰς παρακελεύσεις, ἃ κοινὰ πάντων ἐστὶ τῶν ναυμαχούντων, οὐκ οἶδ᾽ (5) ὅ τι δεῖ λέγοντας δια- τρίδειν (6) ἃ δ᾽. (7) ἔστιν ἴδια καὶ τῆς ἡγεμονίας ἄξια, καὶ τοῖς προειρημένοις (8) ὁμολογούμενα, ταῦτα δ᾽ ἐμὸν ἔργον ἐστὶν εἰπεῖν. Ἰοσούτου γὰρ ἡ πόλις ἡμῶν. διέφερεν, ὅτε ἦν (9) ἀκέραιος, ὥστε ἀνάστα-- τος γενομένη, πλείους μὲν συνεδάλετο τριήρεις εἰς τὸν
κίώδυνον τὸν ὑπὲρ τῆς. Ἐλλάδος, ἣ σύμπαντες οἱ ναυ-
. μαχήσαντες (10). Οὐδεὶς δὲ πρὸς ἡμᾶς οὕτως ἔχει δυσ-
μενῶς, ὅστις οὐκ ἂν ὁμολογήσεις, διὰ μὲν τὴν vav-
-.-.-....ἘςἘἨἘςς. ὁ... tmp lames
(9) τ᾽ ἦν (ibid. ). (10) Coray lit συνναυμαχύσαντες (tom. 1, ubi sup.); de même que
dans le Panathénaïque (ibid., p. 242 , ch. 17), il donne συγκινδυνεύ- σαντες, au lieu de κινδυνεύσαντες. Dans les notes (p. 45), surtout (Ρ. 185), où il expose les raisons péremptoires qui l'ont déterminé
À 4 Annhls rhiansomont
222 ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ.
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μαχίαν ἡμᾶς τῷ πολέμῳ {1) κρατῆσαι, ταύτην δὲ τὴν πόλων αἰτίαν γεγενῆσθαι (2). Καίτοι μελλούσης στρατείας ἐπὶ τοὺς βαρθάρους ἔσεσθαι, τίνας χρὴ τὴν ἡγεμονίαν ἔχειν; οὐ τοὺς ἐν τῷ προτέρῳ πολέμῳ μά: Meta εὐδοκιμήσαντας, καὶ πολλάκις μὲν ἰδίᾳ προ- κινδυνεύσαντας, ἐν δὲ τοῖς κοινοῖς τῶν ἀγώνων, ἀρι- στείων ἀξιωθέντας; οὐ τοὺς τὴν αὑτῶν (3) κατᾶλι» πόντας περὶ τῆς τῶν ᾿ἄλλων σωτὴρίας καὶ τό γε πα- λαιὸν ὀἐχιστὰς - πλείστων πόλεων γενομένους "((), καὶ κάλιν αὐτὰς ἐκ τῶν μεγίστων συμφορῶν᾽ διασώσαντας; Πῶς. δ᾽ (5) οὐκ ἀν δεινὰ πάθοιμεν, εἰ τῶν καχῶν πλεῖστον μέρος μετασχόντες, ἔλαττον ταῖς τιμαῖς (6) ἔχειν ἀξιωθείημεν ,. καὶ τότε προταχϑέντες πρὸ τῶν ἄλλων (γ), νῦν ἑτέροις. ἀκολουθεῖν ἀναγκασθεΐημεν ; »
Μά. Ῥῆς δὲ τρίτης ἁρμονίας, ἣν. ἔφην μοιτὸν (8) ἐξ
ἀμφὸῖν εἶναι, τὰ χρησιμώτατα ἐχλέγουσαν ἀφ᾽ ᾿ἑκατέ-
pas, οὐδείς ἐστι χαρακτὴρ ἴδιος" ἀλλ᾽ ὡς ἂν οἱ μεῖ-
«ὄντες αὐτῷν προαιρέσεως ἔχωσιν ἣ δυνάμεως, τὰ μὲν
(x) Τῶν πιυλεμίων , dans lé manuscrit de Coray (tom. 11, p.45). (2) Τὸν ἡμετέραν πόλιν, dans Isocrate (tom. 1, p. 57). La leçon
de Denys est confirmée par le manuscrit précité.
(3) Αὐτῶν, dans le même manuscrit (ibid. ), et ἑαυτῶν dans Iso-
crate (tom. 11, ubi sup. ).
sur Ὀἐμοβτη δε. 223 reconnaître que si la Grèce triompha dans ceite mémorable bataille sur mer , Athènes peut s 'arrogèr l'honneur de la victoire. Ainsi, lorsqu’ une expédi- tion se prépare contre les barbares, à quelle nation la suprématie doit-elle être déférée? N'est-ce pas à celle qui; dans une guerre antérieure, s'est cou+ verte de gloire; qui seule a souvent bravé tous les périls pour d’autres peuples; à celle, enfin, qui au milieu des communs dangers, se montra la plus brave, déserta sa patrie pour sauver la Grèce en: tière, fonda jadis plusieurs villes’; et qui tout ré+ cemment etcôre les ἃ préservées des plus grands désastres ἢ Ne serait-ce pas le comble de l'injus- tice; si, après avoir supporté les plus dures fax tigues; nous étions moins bien: partagés que lès autres peuples pour les horineurs; si, alors. at premier rang pour défendre les autres, aujourd'hui nous étions réduits à marcher à leur suite D» XLI. La troisième espèce d'härmonie, qui tient le milieu entre les deux autres , et leu emprünte œœ qu’elles offrent de plus parfait, n'a point de cäractèré propre. Lés écrivains, qui T'ont adoptée ; évitent ter- täines choses et en’ rechèrchent d’autres ; dé sorte
RS θυ συ. te
(4) Γεγενημένους, dans le manuscrit de Côray { ibid. ). (5) πῶς δὲ, dans Isocrate' (tom. 1, ubi sup. ».
(6) ᾿Εν ταῖς τιμαῖς ἔλαττον (ibid. ).
(7) Trip ἁπάντων (ibid. %
(8) Sylburg propose μικτόν τὶ) ou bién puxrir. Reidke ee
la seconde correction, ainsi que αὐτὴν, au lieu de αὐτῷ, umpeu:plus bas.
‘224 SUR DÉMOSTHÈNE,
que leur style ressemble à ces couleurs habilement fondues que le peintre jette sur un tableau: le mo- dèle le plus parfait de cette espèce d’arrangement est Homère. Il n’est point d’auteur dont le style soit un plus sage mélange de sublime et de simplicité : il a été imité par une foule de poëtes épiques , lyriques, tra- giques et comiques ; par d'anciens historiens, par des philosophes et des orateurs. Comme il serait trop long de les citer tous , je me contenterai de rappeler les deux qui méritent le premier rang sous ce rapport ; Hérodote parmi les historiens, et Platon parmi les philosophes : ils donnent aux mots un arrangement qui unit la no- blesse à la grâce. Mon opinion à cet égard est-elle juste et raisonnable ἢ Pour en juger, il suffit d’un examen attentif de leurs ouvrages. Qui pourrait, par exemple, | ne pas voir un arrangement où la grâce est jointe à l’au- stérité , et qui renferme ce que les deux autres genres ont de plus parfait, dans le discours qu'Hérodote met dans la bouche de Xerxès délibérant sur la guerre qu'il va déclarer à la Grèce. Je donnerai au style les formes du dialecte attique :.« Peuples de la Perse, je ne » viens point établir une nouvelle coutyme : je me con- » forme à celle que j'ai reçue de mes pères. Les vieil-
(1) Cette leçon est correcte et fournit un sens précis : il est donc inutile de recourir aux conjectures , comme l’a fait Reiske qui pro- pose : περὶ αὐτῶν, ἐξετάσαι πῷ βουλομένῳ σκοπεῖν ἐστιν. — Id exami- nare licet ei, φιὶ γόπι considerare volet. Ce n’est point la pensée de Vauteur : elle est bien rendue par la version latine de Martinez: « Müm verd ego rectè et convenienter de üis judicérim , attendat » qui velit. » ‘
ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ: 225 φυγεῖν, τὰ δὲ λαθεῖν, οὕτω χίρνανται, καθάπερ ἐν τῇ ζωγραφίᾳ τὰ μίγματα. Ταύτης τῆς ἁρμονίας κράτιστος μὲν ἐγένετο κανὼν ὁ ποιητὴς μηρος », καὶ οὐκ ἂν τις εἴποι λέξιν ἄμεινον ἡρμοσμένην τῆς ἐκείνου πρὸς ἄμφω ταῦτα" λέγω δὲ τήν τε ἡδονὴν, καὶ τὸ σεμνόν. Étr- λωσαν δὲ αὐτὸν ἐπῶν τε πολλοὶ ποιηταὶ nai μελῶν, ἔτι δὲ τραγῳδίας τε καὶ χωμῳδίας" συγγραφεῖς τε ἀρχαῖοι καὶ φιλόσοφοι καὶ ῥήτορες" ὧν ἁπάντων μεμνῆσθαι πολὺ ἂν ἔργον εἴη. ἀρκέσει δὲ τῶν ἐν λόγοις δυναστευσάντων, οὃς ἐγὼ κρατίστους εἶναι πείθομαι, δύω παρασχέσθαι μόνους" συγγραφέων μὲν, Ἡρόδοτον, φιλοσόφων δὲ, Πλά- τωνα" καὶ γὰρ ἀξίωμα καὶ χάρις αὐτῶν ἐπιτρέχει ταῖς ἁρμονίαις. Ei δὲ ὀρθὰ ἐγὼ καὶ εἰκότα ἔγνωκα περὶ αὐτῶν ἐξετάσας, τῷ βουλομένῳ σκοπεῖν ἐστιν (1). Φέρε δὴ τίς οὐχ ἂν ὁμολογήσειε τῆς τε αὐστηρᾶς nai τῆς ἡδείας dp- μονίας μέσην εἶναι τήνδε τὴν λέξιν, καὶ τὰ χράτιστα εἴληφέναι map” ἑκατέρας, ἧ κέχρηται Ἡρόδοτος Ξέρξῃ περιτιθεὶς τὸν λόγον ὅτε ἐθονλεύετο περὶ τῆς πρὸς τοὺς ἕλλενας στρατείας; μετακεχόμισται δ᾽ εἰς τὴν ἀτθῶδα διάλεκτον ἡ λέξις" « ἄνδρες Πέρσαι, οὔτ᾽ αὐτὸς χαθη- » γήσομαι νόμον τόνδ᾽ ἐν ὑμῖν (2) τιθείς: παραδεξά-- » μενός τε αὐτῷ χρήσομαι. ὡς γὰρ ἐγὼ πυνθάνομαι
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(1) Τόνϑε ἐν ὑμῖν (Hénonors, liv. vit, δὶ 9, p.384, éd. d’Estienne ). - -E
226 ΠΕΡῚ AHMOZ6ENOYZ.
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τῶν πρεσθυτέρων οὐδένα χρόνον ἠτρεμήσαμεν, ἐξ ὦ ποιρελάδομεν τὴν ἡγεμονίαν τήνδε παρὰ τῶν Μήδων, Κύρου καθελόντος ἀστυάγην" dd ϑεός τε οὕτως ἐν- ἄγϑι (1), κοὶ αὐτοῖς ἡμῖν πολλὰ ἐπιοῦσι συμφέρεται ἐπὶ τὸ ἄμεινον. À μὲν δὴ Κῦρός τε καὶ Καμβύσης, κοιδήρ τε ὁ ἑμὸς Δαρεῖος, χατειργάδαντο καὶ προσ- ἐκτήσαντο ἔθνη, ἐπισταμένοις οὐκ ἄν τις λέγοι" ἐγὼ δ᾽ (a), ἐπειδὴ. παρέλαδον τὸν θρόνον, τούτου ἐφρόν- lou ὅκως μὴ λείψωμαι τῶν πρότερον. γενομένων ἐν τῇ (8) τιμῇ τῇδε, μηδ᾽ ἐλάσσω προσκτήσωμαι δύναμιν Πέρσαις. Φροντίζων δὲ εὑρίσκω ἅμα μὲν κύδος ἡμῖν. προσχινόμενον (4), χώραν τε ἧς νῦν κεκτήμεθα οὖκ ἐλάσσονοαι οὐδὲ φαυλοτέραν, παμφορωτέραν τε (5), ἅμα δὲ τιμωρίαν χαὶ τίσιν γινομένην. Διὰ. δὴ ταῦτα νῦν ὑμᾶς “ἐγὼ συνέλεξδι. (6) ἵνα ἃ amp πράττειν, ὑποθῶ ὑμῖν. Μέλῳ ζεύξας τὸν ἕλλῥσποντον, ἐλαύ- νεῖν στρατὸν διὰ τῆς Ἐρώπης ἐπὶ τὴν Ελλάδα, ἵνα ᾿Αθηναίους τιμωρήσωμαε, ὅσα δὴ (7) πεποιήκασι Πέρπ σας τε καὶ πατέρα τὸν ἐμόν. ὁρᾶτε μὲν δὴ καὶ πα- τέρα τὸν ἐμὸν (8) Δαρεῖον προθυμούμενον (9) στρα-
(x) "λγαι (ibid). | Le
(2) Ἔγω δὲ (ibid. ),
(3) Τῇ manque (ibid. ).
6) ΤΙροσ γενόμενον, dens un manuscrit cité par Sylburg. ι
-
SUR DÉMOSTHÈNE. 227 __» lardsme l'ont apptis, jermais nous n’avorisété exempte » d’alarmes, depuis que l’expulsion d’Astyage par Cy- » rus a fait passer l'empire des Mèdes entre nos mains. » Un dieu règle ainsi nos destinées et nous réserve » de grands avantages, si nous suivons sa volonté. Il » n'est pas nécessaire de rappeler à des hommes quien » sont instruits, les exploits de Cyrus, de Cambyse et » de mon père, ni de leur dire quels peuples ils firent » passer sous leur domination. Depuis le jour δὰ je » suis monté sur le trône, j'ai ntis tous mes soins à ne » pas rester au-dessous de la gloite de mes aïeux, et à » agrandir, autant qu’ils l'ont fait, le puissance de la » Perse. Toujours occupé de cètte pensée, je trouve » que mon règne n'est pas sans quelque gloire : les » provinces dont se composent aujourd’hui mes états » ne sont ni moins vastes, ni moins riches ; quelques: » unes sont même plus fertiles, et nous avons tiré de » plusieurs peuples une vengeance éclatante. Je vous » ai convoqués pour vous soumettre les projets que je » médite. Je veux jeter un pont sur la mer et coriduire » nos armées en Europe, au sein même de la Grèce, » pour punir les Athéniens de l’insulte qu'ils ont fait » essuyer aux Perses et à môn père. Darius, vous le:
(5) Ce critique préfère di, qui se trouve dans l'édition d'Estienne (ubi sup. ,; p.385). , (6) διὸ ὑμέας ἐγὼ evri£a , dans Hérodote (ibid. ).
(7) 4x, omis (ibid. ). co
(8) Sylburg, Hudson et Reiske ajoutent les mots πατέρα τὸν ἐμὸν d’après Estienne. [18 manquent dans les manuscrits.
(9) ᾿Ιθύοντα, dans Hérodote (wbi sup.).
228 SUR DÉMOSTRÈNE.
ESS νυν ἃ ἢ ᾧ' ἡ ᾿ᾧ' SE SE S Κ᾿
» » »
savez, avait le dessein .de marcher avec une armée contre ce peuple; mais la mort vint le surprendre, et il ne put se venger. Pour moi, je m’efforcerai de ‘punir Athènes, et je ne goûterai point de re- pos avant d’avoir pris et brûlé cette ville dont les habitans ont commis tant d’injustices énvers mon père et envers moi. D'abord, venus à Sardes avec Aristagoras de Milet, un de mes esclaves, ils li- vrèrent aux flammes les bois sacrés et les temples. Personne n’ignore de quelle manière 115 οπὶ agi plus tard envers vous, lorsque vous pénétrâtes dans leur territoire, sous la conduite de Datis et d’Artapherne. Voilà les motifs qui m’engagent à leur déclarer la guerre. Que de biens vont passer dans nos mains, si nous subjuguons les Athéniens et les peuples qui habitent les contrées où régna le phrygten Pélops! Alors, la Perse n’aura d’autres Hmites que le séjour mème de Jupiter; et le soleil n’éclairera point de contrée qui serve de borne à mes états. En parcou- rant l’Europe entière, avec le secours de vos bras, de, tout l'univers je ne ferai qu'un seul empire. Oui, j'en ai l'assurance , il n’y aura plus ni ville, ni nation capable de lutter contre nons, une fois
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(1) Ts ἐκείνου (ibid. ).
(2) παρὰ ᾿Αρισταγόρα,, dans les manuscrits.
(3) Après ἡμετέρῳ, on lit ἀπικόμενοι, dans Hérodote ( ubi sup. }. (4) Τὰ ἐπίσετσαθε (ibid. ). |
(5) ’Ardprauaæs (ibid. ).
(6) ᾿Αναλογιξόμενος (ibid. ).
(7) μου ρέουσάν (ibid. ).
(8) Τὸ ἡμῖν οἷόν τε ἔσται (ibid. ).
-»
ἸΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ. 2290, » τεύεσθαι. ἐπὶ τοὺς ἄνδρας τούτους: ἀλλ᾽: ὁ «μὲν τετο-- n λεύτηχε, καὶ οὐχ ἐξεγέμετ᾽᾽ αὐτῷ. τιμωρήσασθαι". ἐγὼ. nd? ὑπέρ τ᾽ ἐκείνου. (x) καὶ τῶν. ἄλλων. Περσῶν. οὐ à πρότερον. παύσομαι, πρὶν ἕλω τε. χαὶ πυρώσω τὰς 3. ᾿Αθήνας: οἵ, γε ἐμέ τε καὶ πατέρα τὸν, ἐμὸν ὑπῆρξαν n. ἄδικρι ποιοῦντες. Πρῶτα μὲν εἰς Σάρδεις ἐλθόντες ἅμα » ἀρισταγόρᾳ (2) τῷ Μαβυησίῳ, δούλῳ δὲ. ἡμετέρῳ (3), Ὁ") ἐνέπρησαν τά τε, ἄλφη χαὶ τὰ ἱερά. Δεύτερα δὲ, ὑμᾶς n οἷχ ἔδρασαν, οἷς τὴν, γῆν τὸν σφετέραν. ὠπαβάντας, ox ὅτε Δάτις. τε καὶ ἀρταφέρνης ἐστρατήγουν, ἐπίστα-- n σθέ (4) που πάντες. Τούτων μέντοι ἕνεκα .ἀνώρμημας (δ) » ἐπ᾿. αὐτοὺς στρατεύεσθαι ἀγαθὰ ἃ". ἐν. αὐτοῖς, τοὐάδε » φνευρίσκῳ, λογιζόμεμος (6) εἰ. τούτους τε “καὶ τοὺς To à τοῖς πλησιοχώρους καταστρεψόμεθα, οὗ Πέλοπος τοῦ » Dpuyôs νέμονται χώραν, γῆν. te τὴν. Περσίδα. ἀποδεί- » Éoue τῷ Διὸς αἰθέρι ὅμορον οὖσαν (7), οὐ γὰρ à » χώραν. γε οὐδὲ μίαν κατάψεται ὁ ἥλιος -ὅμορον οὖσαν » τῇ ἡμετέρᾳ, ἀλλ αὐτὰς ἁπάσας ἐγὼ ἅμα ὑμῖν μίαν » χώραν ϑήσω » διὰ πάσης ἐξελθὼν τῆς Εὐρώπης. Πυυ-
» θάνομαι γὰρ ᾧδε ἔχειν’ οὔτέ τινα πόλιν αὐτῶν οὐδὲ.
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μίαν οὔτε ἔθνος ἀνθρώπων οὐδὲν ὑπολεέτεσθαι: ἡμῖν,
» ὃ οἷόν τε ἔσται (8) ἐλθεῖν εἰς μάχην, ταύτων ὧν͵
230 ΠΕΡῚ AHMOZEENOYE.
n Ὦλεξα (1) ὑπεξηρημένων. Οὕτως οἵ τε ἡμῖν ἀντίοι (à) » ἕξουσι δούλιον ζυγὸν, οἵ τε ᾿Αθηναῖοι ()- Ὑμεῖς δ᾽ n dy μοι τάδε ποιοῦντες χαρίζεσθε (4), ἐπειδὰν ὑμῖν on » μύήνω τὸν χρόνον εἰς ὃν ἡμῖν ἥχειν δοκεῖ (5), προ- » θύμως ὑμᾶς ἅπαντας δεῖ παρεῖναι (6). ὃς δ᾽ ἂν Du » ἔχων (7) κατεσκευασμένον στρατὸν κάλλιστα, δώσω n αὐτῷ δωρεὰν ἤδη τιμιωτάτην À νομίζεται ἐν ἡμετέ- » pa (8). Ποιητέα μὲν δὴ (9) ταῦτ᾽ ἔστιν οὕτως. ἶνα δὲ » μὴ ἰδιοδουλεύειν ὑμῖν δοχῶ, τίθημι τὸ πρᾶγμα ἐς » μέσον, γνώμην κελεύων ὑμῶν τὸν βουλόμενον dro- n φαίνεσθαι. »
ME. Ἐβουλόμην ἔτι πλείω παρααχέσθαι παραδείγ-- ματα τῆς τοῦ συγγραφέως ἀγωγῆς" ἰσχυροτέρα γὰρ ἡ ἀίστις οὕτως ἂν ἐγένετο, Νὺῦν δὲ ἐξείργομαι, σπεύδων ὀπὶ τὰ ὑποχείμενα, καὶ ἅμα δόξαν ὑφορώμενος ἀκαιρίας. Συγγνώσεται δέ μοι καὶ Πλάτων ὁ ϑαυμάσιος εἰ μὴ παρᾶ" θήσομαι κἀκείνου λέξεις. H γὰρ ὑπόμνησις ὡς ἐν εἰ- δόσι. Καὶ ταῦτα δὲ δὴ βουλόμεψρς τάς τε διαφορὰς τῶν ρμονιῶν, καὶ τοὺς χαραχτῆρας αὐτῶν, καὶ τοὺς πρω- En
(1) Κατέλεξα (ibid. ).
(2) Αἴτιον (ibid. } (3) ’Ararios (ibid. ).
SUR DÉMOSTHÈNE. 231 » que nous aurons vaincu les peuples dont ge vous ai » patlé. Les ianocens et les coupables seront égale- » ment réduits à l'esclavage. Si vous avez à cœur de » bien mériter de votre roi, aussitôt que je ferai con- » haître le moment de marcher, hâtez-vous d’obéir. » La tribu qui conduira sous ses drapeaux les soldats » les mieux équipés, aura pone réconrpense les objets » Îles plus précieux de mon palais. Felle est ma vo- » lonté : afin qu'en ne dise point que je ne prends » que mon opinion pour guidb, jé vous soumets mes ee nee μὲ Ἰυκανοον γυῦ » avis, »
XLIL. Je voulais rappôrter plusieurs passages de vét historien, pôur faire mieux apprécier, le carac- tère de cet arrangement; mais le temps ne me le per- met pas. Je ‘dois me hâter d'arriver à mon but, et veille surtout à ne point causer d’ennui. Platon lui- même, le divin. Platon me pardonnera de ne pas le citer de nonveau. Cette dissertation n’est qu'un ex- posé rapide, qui doit suffire aux lecteurs instruits : les observations de. je viens de présenter ont pour objet de faire connaître les diverses espèces d'arrange-
iment des mots, leurs tualités principales, et les au-
(4) καρίξισθε (ibid).
(5) Ἥκει» δεῖ (ibid. ).
(6) πιρεθόμων πάντα τινὰ ὑμέων biens æupèrns ca }
(7) “Os ἄν δ᾽ ἔχων dus (ibid. ). :
(8) Reiske propose : δωρεὰν, ἢ δὰ τιμιωτάτη νομέξωται ὁ ἐν τῇ ὁμε- rép. Le texte d'Hérodote (ubi sup.) porte : dépa τὰ πιμιώτατα, vo—- pigesas ras ἐν ἡμετέρῳ. (Ubi sup.)
(9) Ποικτίεε μὲν εὖν (ibid. ).
232 SUR DÉMOSTHÈNE.
teurs qui les ont le mieux employées. Après avoir avancé que Démosthène s’est attaché à celle qui, par un sage tempérament, tient le milieu entre les deux autres, j'ai fait en sorte qu’on ne puisse point me dire : Quelles sont les espèces que vous placez aux extrêmes opposés? Quelle est la nature de chacune? En quoi consiste l’art de les mêler et de les fongre ? ear les deux extrêmes ne sont pas d’une grande utilité. Cette considération m'a obligé à m'en occu- per, comme je lai déjà dit. J'ai tâché d’ailleurs de rendre, par quelque digression agréable, la rarche de ce traité moins uniforme et moins sérieuse. Vou- loir convaincre par des ‘observations accessoires, ou les négliger lorsque le sujet les, exige, ce serait man- quer aux convenances. |
XLII. Après ce que j'ai dit pour ‘montrer que telle est la manière de cet orateur, si l’on examine ses phrases avec attention, ne trouvera-t-on pas que les unes ont un tour noble, austère, élevé; les
(x) H manque ici quelque chose pour que la phrase soit com- plète, δηλῶσαι, par exemple, suivant Sylburg. Reiske fait sur ce passage une glose plus ingénieuse que plausible, Au lieu de δὲ, il vou- drait si, ut sit interrogatio, dit-il. « Quid volens, Aoc est, quo pro- » posito, quà mente, quid spectans ? — Hæc enarravi? respondet, » ἵν᾽, ἐπειδάν. » La conjecture de Sylburg est plus naturelle, et ne laisse pas La moindre obscurité.
(2) Gette leçon est correcte ; toutefois il vaudrait pent-être mieux lire , comme Sylburg le propose, aërs, ou bien αὐλῶν.
(3) Reïske refait ce passage et le traduit ainsi : «οὐδὲν γὰρ δὲ ἐν- » δίχεται περὶ μέσον σαφὲς εἰπεῖν , dire διϑυλωμόένων τῶν ἄκρων — » nihil enim utique dicere licet de re inter duas medid, nisi prius » de extremitatibus ambabus exposueris,» Cette paraphrase s’écarte
| ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΕΝΟΥ͂Σ. 233 τεύσαντας ἐν αὐτοῖς (1) διῆλθον" ἵν᾽ ἐπειδὰν ἐποφαίνωμαι γνώμην ὅτι τὴν μέσην τε καὶ μυιτὴν ἁρμονίαν ἐπετή-- δευσεν ὁ Δημοσθένης, μηδεὶς ὑποτυγχάνῃ μοι; ταῦτα λέγων" Αἱ γὰρ ἄκραι τίνες εἰσὶν ὡρμονίαι; καὶ τίς αὐ- τῶν ἑκατέρας. φύσις"; καὶ ‘À μίξις ἣ ἡ κρᾶσις av τή (2); Οὐδὲν γὰρ δεῖ τῶν ἄκρων (3). Τούτου μὲν. δὴ πρώτου. χάρὶν, ὥσπερ ἔφην, ἠναγκάσθην προειπεῖν. É- πειτά, ἵνα μοὶ μὴ μονόχωλος ἦ μηδὲ œdaënpos ὁ λόγος; GA’ ἔχῃ τινὰς εὐπαιδεύτους διαγωγάς" οὔτε γὰρ πι-- στεύειν (4) τὰς τοιαύτας ᾿ προσθήχας », οὔτε ἀπαιτοῦντος λόγον παραλιπεῖν καλῶς ἂν ἔχοι.
M; . Δεδειγμένης δή μοι τῆς διαιρέσεως (5) τοῦ ῥήτο- pos ταύτης, ἤδη τις παρ᾽ ἑαυτῷ σκοπείτω τὰ λεχθέντα
ὅτι (6) τοιαῦτ᾽ ἐστὶν, ἐνθυμούμενος ᾿ μὲν. ὅσα σεμνῶς
beaucoup de lancienne leçon. Quoique celle-ci ne paraisse point correcte, je l'ai rendue littéralement.
(4) J'ai suivi la conjesture de Sylburg , qui propose πιστοῦν, ou bien ᾿πιστῶσαι. La variante de Reiske est moins conforme à l’ chaînement des idées. Il propose μασπεύειν — quaærere, venari, obtorto collo protrahere. +
(5) Mieux προαιρέσεως ( SxLsunc). ν᾿ © (68) Cet ὅτι ne paraît point correct à Roisbe : ai doute que si ne soit préférable. On peut toutefois conserver l'ancienne leçon, en sous-entendant les mots καὶ εὑρέσει rs, x. te À qui se présentent naturellement à l'esprit. ὦ
234 ΠΕΡῚ AHMOX6ENOYS.
κατεσκεύαστο (1). τῷ ἀνδρὶ καὶ αὐστηρῶς καὶ εἰξιωμα-- τικῶς" ἐνθυμούμενος δὲ ὅσα τερπνῶς καὶ ὑδέως. Εἰ δὲ κἀνταῦθα δόξει τι δεῖν ἡ πίστις ἀποδείξεως, ὄντινα βού- λεται τῶν λύγων αὐτοῦ προχειρισάμενος, καὶ ὠφ᾽ où βού- λεται μέρους ἀρξάμενῃς, παταδαιμέτω τε καὶ σκοπείτω. τῶν λεγομένων ἕκαστον εἰ τὰ μὲν ἐἐραθεδλημένας ἔχει τὰς ὡρμονίας καὶ διεστώσας, τὰ δὲ προσκολλώσας (2) καὶ συμστεπυκνωμένοις" καὶ τὰ μὲν ἀποτραχύνει τε καὶ mi κραίνειν τὴν ἀκοὴν, τὰ δὲ κραὔνει καὶ λεαίνει. καὶ τὰ μὲν εἰς πάθος ἐχτρέπει τοὺς ἀκούοντας, τὰ δ᾽ εἰς ἦθος ὑπάγεται, τὰ δ᾽ ἄλλας τινὰς ἐργάξετας καὶ πολλὰς διω- φορὲς παρ᾽ αὐτὴν τὴν σύνθεσιν, οἷα ἐστὶ ταυτί χρήσο- μας δὲ παραδείγμασιν οὐκ᾿ ἐξ ἀπιτηδούσεως,, ἀλλ᾽ αἷς ἐνέ- τυχαν, ἐξ ἑνὸς τῶν Φιλιππικῶν λαβών .3}" « Ei δέ τις ὑμῶν, ὦ ἄνδρες ᾿Αθηναῖοι, τὸν Φέλιππον εὐτυχοῦντα n ὁρῶν, ταύτῃ. φοξερὸν προσπαλεμῆσαι νομίζει. σώφρο- νας μὲν ἀνθρώπον προνοίᾳ (ᾧ χρῆται. Μεγάλη γὰρ ῥοπὴ, μᾶλλον δὲ ὅλον (5) ἡ τύχη παρὰ πάντ᾽ ἐστὶ τὰ τῶν ἀνθρώπων πράγματα. Οὐ μὲν a ἔγωγε |
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εἴ τις-- αἵρεσίν μοι δοίη, τὴν τῆς ὑμετέρας πόλεως » τύχην ἂν ἑλοίμην, ἐθελόντων ἃ προσέκει.παιεῖν ὑμῶν (6)
2 » καὶ χατὰ μικρὸν, ἣ τὴν ἐχείνου (7). » Ἐν ταῖς τριαὶ
SUR DÉMOSTHÈNE. 235
autres, beancoup de grâce et de douoeur? Si l’on désire de nouvelles preuves, qu'on prenue au hasard un de ses discours; qu'on parcoure aves le plus grand soin telle partie qu'on voudre, et l'on verra que, parmi ses périodes, les unes sont longuement développées, les autres rapides et arrondies ; que celles-ci frappent l'oreille par des sons rudes , et que celles-là plaisent par une douce mélodie; que certainea éveïllant dans l'âme de l'auditeur les émotions fortes, et d’eutres Jes émotions douces; en un mot, qu'elles présentent des différences sensibles, sous Le rapport de l'arrangement : on peut s'en convainere par les citations suivantes. Je ne rapporterai paint des exemples choisis à dessein, mais le preraies qui se présente : il est tré de l’une de ses harangues centre Philippe. « Ἐ δέ: τις ὑμῶν; ὦ » ἄνδρες ἀθηναῖοι, τὸν Φίλεκπον εὐτυχοῦντα. ὁρῶν, ταύτῃ φον » θερὸν προσπολεμῆσωι νομέζεεγ) σώφρανες μὲν ἀνθρῴσταν πρὸο- » voix χρῆται, Μογάλη γὰρ petrà, μᾶλλον δὲ ὅλον à τύχη παρὰ » πάντ᾽ ἐστὶ τὰ τῶν ἀνθρώπων πράγματα. Οὐ μὴν ἀλλ᾽ ἔγωγει, » εἶ τις αἵρεσίν μοι δοίη, τὴν τῆς ἡμετέρας κάλεως τύχην ἂν » ἑλοίμην, ἐθελόντων ἃ προσήκει ποιεῖν ὑμῶν "καὶ χατὰ μικρὸν, » ἢ τὴν ἐχείνου. » Dans ces trois périodes, tous les
(x) Ou bien seriosséaeras (Sxcavae), Cette conjecture estoon- . frmée par les manuscrits ( σὲ D de la Bibliothèque hs
(2) Mieux προσκεκολλυριόνας (Sx12080 ). :
(3) Ce passage de Démosthène se trouve dans l'édition d'auge (tom. » , p. 44o-4f2).
(4) Δυχισμᾷ (ibid. ).
(5) τὸ ὕλον (ibid. ).
(6) Ὑμῶν αὐτῶν (ubi sup. ; p. 443).
(7) «Si quelqu'un d'entre vous, ὁ Athéniens, voyant la prospérité
236 . SUR DBÉMOSTHÈNE.
membres ont de la cadence et de la grâce, paree qu'ils sont placés dans un ordre plein de nombre et d’har- monie.. À, peine ÿ trouve-t-on quelques sons qui en troublent la douceur et y mêlent quelque rudesse. Dans la première, il y a deux concours de voyelles; le pre- mier dans ces mots : « ὦ ἄνδρες ἀθηναῖοι», et le .se- cond dans ceux-ci :. « εὐτυχοῦντα ὁρῶν » : ils rompent la liaisom. Dans deux ou. trois autres endroits, les. semi-voyelles se rencontrent, quoiqu'elles ne soient pas de nature à s'unir : par exemple, dans les mots « τὸν Φίλιππον» et « ταύτῃ. φοθυρὸν προσπολεμῆσαι » ;-elles troublent aussi la douceur des sons οἵ leur ôtent. tout agrément. Dans la seconde période, l'arrangement des mots est dur. Aïnsi, dans cette phrase : « pu- » γάλη γὰρ ῥοπή», les deux pp ne sauraïent s'unir. ἢ en est de même de ces mots : « ἀνθρώπων πράγματα». la dureté des sons n'est pas adoucie par.oe qui suit. L’arrangement devient làcke dans cette phrase « μᾶλ- "λον δὲ ὅλον ἡ τύχη », où la multiplicité des brèves fait Aisparaître les intervalles. Dans la troisième période, si l'on élide-lesa-voyelles par des synalèphes, dans οἴομαι
» dePhilippe, le regarde comme un ennemi redoutable ; il pense sage- >» ment, car la fortune est d’un grand poids dans les choses humaines, » ou plutôt elle est tout: Cependant, si on me laissait la libbrté de » choisir, poar peu que vous fussiez déterminés à exécuter seulement » une faible partie de ce que le devoir vous impose, je n’hésiterais » pas à préférer votre fortune à la sienne. » J'ai traduit d'après la le- çon de Denys, la même que celle d’Auger, à l'exception des variantes que j'ai indiquées. Sylburg cite une édition qui donne autrement ce passage : « ὁρῶν εὐτυχοῦντα, φο(ερὸν εἶναι νομίζοι καὶ Jvoweréuuror ; » σώφρονος μὲν ἀνδρὸς χρῆται προγοίᾳ᾽ μυγάλν γὰρ ford, μᾶλλον δὲ σὺ » ὅλον ἡ TÜX don) πρὸς ἅπαντα ré τῶν ἀνθρώπων πράγματα y 5. το.»
ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ. 227 περιόδοις ταύταις τὰ μὲν ἄλλα ὀνόματα πάντα εὐφώνως τε οὐγκείται καὶ ἡδέως, τῷ συγκεῖσθαι σφόδρα (1), καὶ μαλακὰς αὐτῶν εἶναι τὰς ἁρμονίας" ὀλίγα δ᾽ ἐστὶ παντά- πασιν ἃ ᾿διίστησι τὰς ἁρμονίας, καὶ τραχείας φαίνεσθαι ποιεῖ αὐτάς. Ἐν μὲν τῇ πρώτῃ περιόδῳ κατὰ δύο τρό- ποὺς τὰ φωνήεντα συγχρουόμενα, ἔν τε τῷ, «ὦ ἄνδρος » ᾿Αθηναῖοι», καὶ ἐν τῷ « Εὐτυχοῦντα ὁρῶν »" ἃ καὶ δίίστησι τὸ συναφές. Καὶ κατ᾽ ἄλλους δύο τρόπους ἢ | τρεῖς τὰ ἡμίφωνα παραπίπτοντα ἀλλήλοις τὰ φύσιν οὐκ ἔχοντα συναλείφεσθαι, ἔν τε τῷ « Τὸν Φίλιππον », καὶ ἐν τῷ « Ταύτῃ φοδερὸν προσπολεμῆσαι », ταράττει τοὺς ἤ- χοὺυς μετρίως καὶ οὐκ ἐᾷ φαίνεσθαι μαλαχούς.- Ἐν δὲ τῇ δευτέρᾳ περιόδῳ τραχύνεται μὲν ἡ σύνθεσις ἐν τῷ, « Με- » γάλη γὰρ ῥοπή" » διὰ τὸ μὴ συναλείφεσθαι τὰ δύο pp- καὶ ἐν τῷ « ἀνθρώπων πράγματα» διὰ τὸ μὴ συλλεαΐ- νεσθαι τῷ ἑξῆς" διασπᾶται δ᾽ ἐν τῷ « Μᾶλλον δὲ ὅλον » ἡ τύχη»», βραχέων φωνηέντων πολὺν τὸν μεταξὺ χρό- νον περιλαμθανόντων. Ἐν δὲ τῇ τρέτη περιόδῳ τὰ qui
νήεντα μὲν, εἴ τις αὐτὰ βούλοιτο συναλείψας ἐκθλίδειν,
Et un peu plus bas : « κατὰ πολλοὺς pévros τρόπους ὕλοιη᾽ ἄγ τις οὐχ » ἧσσον σὺν ἡμοτόραν εὐτυχίαν, à mir éxsivou. » |
(1) Le sens paraît exiger qu’on sous-entende ici εὐμελῶς, on bien εὐρύθμως (ϑτιρῦκ )
238 ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ.
ὥσπερ τὸ Οἴομαι καὶ Δέον (1), οὐκ ἂν εὕροις (2) up πλεκιόμενα ολλήλοις. Τῶν δὲ συμφωνουμένων δυσὶν À τρισὶν χωρίοις τὴν λειότητα μὴ φνυλάττουσαι συντυκαιμένοις (3) εὑρεθήσονται, ἐν τῷ « Αἴρεσίν μοι δοίη», καὶ ἐν τῷ « Τῆς ἡμετέρας πόλεως». Μέχρι μὲν δὴ τῶν (()ν καὶ δευ- τέρα τὰ πρωτεῖα ἁρμονία φέρει" ἐν δὲ τοῖς ἑξῆς, ἡ προ- τέρα διέσπασται (5) μᾶλλον τῆς ἑτέρας" à Πολὺ γὰρ πλείους n ἀφορμὰς εἰς τὸ τὴν παρὰ τῶν ϑεῶν εὔνοιαν ἔχειν ὁρῶ » ὑμῖν “ἐνούσας ἢ ἐκείνῳ ἀλλ᾽ οἴομαι καθήμεθα οὐδὲν » ποιοῦντες" οὐκ ἔνι δ᾽ αὐτὸν dpyobvræ οὐδὲ φίλοις ἐπι- » τάττειν, μή τι γε ϑεοῖς (6) ». Ἐν τούτοις γὰρ δὴ τὰ φωνήεντα πολλαχῇ συγχρονόμενα δῆλοϊ ἐστι, καὶ τὰ ἡμί- φωνα. καὶ ἄφωνα" ἐξ ὧν στηριγμούς τε καὶ ἐγκαθισμοὺς αἱ ἁρμονίαι λαμθδάνονσι, καὶ τραχύτητας αἱ φωναὶ συ- χνάς" ἔπειθ᾽ αἱ ταύταις ἐπιδάλλονσαι περίοδοι, διαστάσεις ᾿ μὲν οὐ λαμδάνουσι φωνηέντων. καὶ παρὼ τοῦτο ἐπιτρό-
χαλος αὐτῶν ἐστιν ἡ σύνθεσις. ())" ἀφώνων δὲ καὶ ἡμι-
(x) Les mots οἴομαι et δέον ne sont point dans Démosthène. Mar- tinez croit qu'il faut οὐ μὲν et bin , qu’on lit, en effet, dans la troi- sième phrase, comme le dit Denys : ἐν δὲ τῇ πρίτῃ περιόδῳ, 2. . λ. La connection πλόον, La sn par Reidke, n’est.pas confmée par le texte de l’orateur.
(a) Reishe préférerait εὖροι, qui s’accorderait: mieux avec εἴ τις βούλοιτο que nous ayons vu un peu plus haut.
SUR DXMOSTHÈNE. 239 et δέον, par exemple, il n’y aura plus de concours de voyelles. On n'aura dans deux ou trois endroits que des consonnes entrelacées, qui rompront lharmo- nie de la phrase : « αἵρεσίν por δοίη », et u τῆς ἡμετέρας » πόλεως». Jusque-k, c’est la seconde espèce d’arran- gement qui domine; dans la suite, la prémière est plus souvent employée : « Πολὺ. γὰρ ἀλείους ἀφορμὰς εἰς » τὸ τὴν παρὰ τῶν ϑεῶν εὔνοιαν ἔχειν ὁρῶ ὑμῖν ἐνούσας ἢ » ἐχείνῳ" ἀλλ᾽ οἴομαι χαθήμεθα οὐδὲν Κοιοῦντες" οὐχ im δ᾽ ». αὐτὸν ἀρηοῦντα οὐδὲ φίλοις ἐκιτάτιειν, μή τι γὲ ϑεοῖς. » Ici, nous trouvons un grand concours de voyelles, de semi-voyelles et de muettes, qui impriment à l’arrange- ment des mots une marche ferme et soutenue, et aux sons une sorte de dureté. Dans d’autres périodes, pour rendre la composition plus rapide, il évite le coneours des voyelles ; mais il enchâsse avec art les muettes et les. semi-voyelles, afin de donner à sa dietion une
(3) Autre passage corrompu : les manuscrits ne fournissent aucune variante. J’ai traduit comme s’il y avait συνυφαινίμεναι, d'après la conjecture de Sylburg.
(4) Mieux τούτων (SxLeunc).
(5) Gette Leçan peut êtra conservée. Reïshe vondrait placer um paint en hant:après-wpseipe , et ajouter γεὶρ après démarre. Il tra- duit ainsi. tout le passage :᾿ « in.sequentibns regnat prius genus kar« x moniæ : nam in hdd tértid periodo plures insunt et vastiores » hiatus quäm in seoundd periodo. ».
(6) « Oui, j'en suis convainon; noùs avons plus de raisens que » lui pour compter sur le bienveëllènce des dieux ; mais nous res+ ».tons dass l’inaction:;.et cependant, l'indolèntne peut rien exiger » de sea amis, δ hien moins encore dés Dioux.n (Démésra., ubi sup , De 448.) :
. (Ὁ L'ancienne leçon porte : « ἔπειθ᾽ αἱ ταύταις ἐπί ζζλκυσσα ον » γόνον, κυὼ mapd σοῦτο ἐπετῥόχαλος αὐτῶν ἔστιν καὶ σύνθεσις, ΜΙ τ. À κα
240 SUR DÉMOSTRÈNE:
rudesse symétrisée : tel est, en général, le caractère de la composition de Démosthène. À quoi bon pous- ser plus loin ces observations ? Chez lui, ce n'est pas seulement dans les mots que domine cette harmonie , qui tient un juste milieu entre les deux autres; mais dans la structure des membres et dans leur arrangement; dans l'étendue et le tour des pé- riodes, et jusque dans les nombres mêmes de ces pé- riodes et de leurs membres. Il fait un fréquent usage des incises ; et le plus souvent, il y suit le même ar- rangement. On peut en dire autant de la plupart de ses périodes : les unes sont nobles, rapides, arron- dies ; les autres, lâches, prolixes, et ne se terminent point par une chute frappante. Quelques-unes ont une marche trop précipitée et absorbent, par leur éten- due, tout le volume de la respiration de l’orateur ; d’autres sont tellement longues, que ce n’est qu'après avoir repris haleine trois ou quatre fois qu’on arrive
à la fin. Quant aux figures, elles sont quelquefois no- bles, antiques, graves, redondantes ; et d’autres fois
— « Sylburg , dit Capperonnier, s’est bien aperçu que cet endroit » était défectueux ; mais comment venir à bout de le rétablir sans le » secours des manuscrits, surtout quand la pensée de l’auteur n’en » trace pas le chemin ? Le manuscrit da Roi est encore ici le guide » qu'il faut suivre. Denys d'Halicarnasse avait remarqué l’heureuse » variété de l'harmonie de Démosthène, dont le discours semblait, » dans de certaines occasions, hérissé par le concours des lettres » rudes qui paraissaient le rompre ; et dans d’autres doux et continu > sans obstacle. Après quoi il dit : quelquefois pour rendre la com- » position plus rapide, évitant la rencontre des voyelles, Démos- » thène ne laisse pas d’enchâsser avec art les muettes et les semi- » voyelles, pour donner à son élocution une rudesse symétrisée, »
ΠΈΡΙ AHMOZ6ENOYZ. 241 φώνων συμδολαῖς διαχαραττόμεναι, τραχύνουσι τὴν φωνὴν συμμέτρως. Καὶ τἄλλα δὲ τὸν αὐτὸν ἅπαντα κατεσκεύα- gra τρόπον. Τί γὰρ δεῖ τὰ πλείω λέγοντα μηχύνειν ; Οὐ μόνον δὲ αἱ τῶν ὀνομάτων συζυγίαι τὴν μικτὴν dpuoviay λαμθάνουσι. παρ᾽ αὐτῶν (1) καὶ μέσην, ἀλλὰ καὶ αἱ τῶν χώλων χατασχευαί τε καὶ συνθέσεις, καὶ τὰ τῶν περιόδων μήκη τε καὶ σχήματα, καὶ οἱ περιλαμδάνοντες αὐτάς τε tai τὰ κῶλα ῥυθμοί. Καὶ γὰρ καὶ κατὰ κόμματα πολλὰ εἴρηται τῷ ἀνδρί: καὶ τὰ πλεῖστά γε οὕτω κατεσχεύα-- σται" χαὶ ἐν περιόδοις οὐκ ὀλίγα. Τῶν δὲ περιόδων αἱ μέν εἰσιν εὐκόρυφοι καὶ στρογγύλαι ὥσπερ ἀπὸ τόρνον" αἱ δὲ, ὕπτιαί τε καὶ κεχυμέναι, καὶ οὐκ ἔχουσαι τὰς
βάσεις περιττάς: μήκει τε αἱ μὲν, ϑάττους, ὥστε συμ-- μετρηθῆναι πρὸς ἀνδρὸς πνεῦμα" αἱ δὲ, πολλῷ μείζους, ᾿οἷαι καὶ μέχρι τῆς τετάρτης ἀναπαύσεως προελθοῦσαι, τόπον λήγειν εἰς πέρας. Τῶν τε σχημάτων ἔνθα μὲν ἄν
τις εὕροι τὰ σεμνὰ καὶ αὐστηρὰ καὶ ἀρχαῖα πλεονάζοντα"
C’est précisément le sens de la leçon que j’ai adoptée, d'après les ma- nuscrits C'et D. Sylburg avait proposé: a ἔπωιτα ταύταις ὀπιζάλλουσι » συστολαὶ φωνηέντων. » Reiske refait complètement le passage à sa manière : «ὄποιθ᾽ αἱ λοιόταται (vel iferas ) ταύταις ἐπιζάλλουσι (id » est érovras ) συμπλοκαὶ συμφώνων τε καὶ φωνηέντων. » (x) J’adopte cette leçon d’après la conjecture de Sylburg , qui est confirmée par les manuscrits. L'ancienne porte παρ αὐτῷ. 11. 16
242 ΠΈΡΙ AHMOZ6ENOYZ.
ἔνθα δὲ τὰ λιγυρὰ καὶ γλαψυρὰ καὶ ἀρχαῖα (1) καὶ Sux- τροιά" καὶ τῶν ῥνθμῶν πολλαχῇ μὲν τοὺς ἀνδρώδεις καὶ ἀξιωματοιοὺς καὶ εὐγενεῖς, σπανίως δέ mou τοὺς Üropyn- ματικούς τε καὶ ἰωνικοὺς καὶ διακλωμένους" ὑπὲρ ὧν ὀλίγον ὕστερον ἐροῦμεν" ἕτερος γὰρ ἐπιτηδειότερος αὐτοῖς ἔσται τόπος. Nuvi δὲ, ὃ προσαπαιτεῖν ἔοιχεν ὁ λόγος, Et 'προσ- θεὶς, ἐπὶ τὰ λοιπὰ τῶν προκειμένων μεταθήσομαι.
M. Τί δὲ τοῦτ᾽ ἔστι ; ἐπειδὴ χρατίστην μὲν ἔφην εἶναι τὴν μικτὴν σύνθεσιν, ταύτῃ δὲ κεχρῆσθαι φημὶ τὸν Δημοσθένην ἁπάντων μετριώτατα τῶν ἄλλων, ἐπιτάσεις δὲ καὶ ἀνέσεις ἀξιολόγους ἐν. αὐτῇ ποιεῖσθαι, τοτὲ μὲν ἀξιωματοιωτέραν, τοτὲ dt εὐπρεπεστέραν ποιοῦντα τὴν δγωγήν" Τί δή ποτε. βουλόμενος οὐ ποῤεύεται μίαν αἰεὶ καὶ τὴν αὐτὴν ὁδόν; χαὶ τὸ ἐν τῷδε ἢ τῷδε πλεονά- ζειν χαράκτῆρι, ποίοις τισὶν ὁρίζει κανόσι; Aoxë δή μοι φύσει τε χαὶ πείρᾳ διδαχθεὶς ὁ ἀνὴρ, πρῶτον μὲν ἐκεῖνο καταμαθεῖν, ὅτι οὐχ ὁμοίας ἐπαιτοῦσι κατασκευὰς λέξεως οἱ πρὸς τὰς πανηγύρεις καὶ σχολὰς συῤῥέοντες ὄχλοι τοῖς εἰς τὰ δικαστήρια καὶ τὰς ἐκκλησίας ἀπαντῶσιν" ἀλλ᾽ οἱ μὲν ἀπάτης ὀρέγονται καὶ ψυχαγωγίας, οἱ δὲ διδαχῆς
ὧν (2) ἐπιζητοῦσι καὶ ὠφελείας. Οὔτε δὴ τὸν ἐν δικαστη-
(1) L’enchalnement des idées exige νεαρὰ, ou bien rsanxd, cor-
SUR DÉMOSTRÈNE. 243 d'une grâce affectée, puériles, déclamatoires. Quant aux nombres, ils sont presque partout mâles, nobles, pleins de dignité; etrarementsautillans, mous oubrus- ques. Je reviendrai sur cet objet dans un:moment plus favoralile : je vais me -borner ici à quelques réflexions qui me paraissent nécessaires, pour m'occuper ensuite de man sujet principal.
XIAIV. Ces réflexions, les voici : si cette ‘harmonie sagement tampérée est la meilleure, comme je l'ai dejà dit; si Démosthène l’a portée à un plus haut point de perfection .que tous les écrivains, en lui donnant, d'après Ja nature des sujets, une allure plus pres- sée ou plus lâche ; tantôt de la noblesse et tantôt de la simplicité, pourquoi ne :auit-il pas toujours la même marche? D’après quelle-règle fait-il dominer. de préférence ‘telle ou telle espèce d'aÿrarigement? Sans doute, la nature et l'expérience avaient appris à ce grand/orateur que la.:mème:harmonie ne saurait plaire à des hommes accourus. à -une’fête publique ou ras- semblés dans -une école ,:et à ceux qui jugent au bar- reau ou délibèrent dans les assemblées publiques: Les premiers cherchent ce qui peut charmer ou faire une illusion agréable ; les seconds, ce qui est instructif et utile. Il sentit aussi que l’éloquence du barreau n’a
rection proposée par Syiburget que j'ai suivie dans la traduction.
(2) Cette leçon paraît correcte : le génitif. ὧν est une simple attrac- tion. Sylburg a tort de proposer δὲ δα μὸς imésreën. Quant à Reiske, il a bien vu que διδαχῆς est régi par ὀρέγονται ; la paraphrase qu’il fait de ce passage fournit le véri sens : « id est, dit-il, διδαχῆς ἐν » σούτοις, ἃ εἰδέκαι βούλονται, vel τοῦ δὶ δάσκοσθαι περὶ τούτον » ἃ ὁσι- » ζατοῦσι, καὶ ὠφελεῖσθαι κατοὶ τοῦτο.»
“-
244 SUR. DÉMOSTHÈNE.
pas besoin d’ornemens captieux et séduisans ; et que 16 genre démonstratif n’admet rien d'inculte, rien de négligé. Je ne peux citer aucun de ses panégyriques, parce que œux .qu’ôn lui attribue me paraissent sortis d’une autre plume. Je n'y trouve point la moindre trace du caractère de Démosthène, soit dans les pensées, soit dans l’arrangement des mots : tout. y est inférieur. à sa manière. Cette remarque s’applique surtout au dis- cours qui a pour titre : Éloge funèbre. Il est affecté, frivole, puéril. Il en est de même du panégyrique de Pausanias, qui roule sûr des divagations sophistiques. Mais ce'n’est pas le moment de développer cette as- sertion. | : | |
XLV. Dans les härangues qu’il prononça δὰ barreau ou dans les assemblées publiques , Démosthène suit les mêmes principes. Si le sujet demande des: tours gracieux, il dunne à sa diction la douceur et l’élé- gance du panégyriqne. On le voit dans son discours contre ÂAristocrate ; surtout, lorsqu'il passe en re- vue toutes les lois ; et en particulier, les lois contre ke meurtre, et qu'il fait voir à quel usage chacune est destinée. De mème, dans plusieurs passages de la ha- rangue contre Leptine, au sujet des immunités; no tamment, quand 1] fait l’éloge de Chabrias,. de Co-
(1) Παρέχεσθαι, dans un manuscrit cité par Sylburg.
(2) Îl:manque ici quelque chose, par exemplé οὔτ᾽ ἐν τοῖς ὀνόμασιν suivant Ἀοΐδκο, Il ne Βυβίγαϊξ point, pour la construction régulière de la phrase, de prendre , comme le veut Nr né οὔπ' dans le sens de οὐδ᾽.
(8) Nul doute qu'on ne dre lire Mb avec Sylburg εἰ Reiske. L'ancienne leçon se trouve aussi dans les manuscrits.
(4) Καὶ τῷ dans les manuscrits, Sylburg défend l’ancienne leçon.
ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ. 145 ρίοις λόγον ᾧετα δεῖν κωτίλλειμ. καὶ λιγαίνειν, οὔτε: τὸν. ἐπιδεοιτυιὸν αὐχμοῦ μεστὸν εἶναι καὶ πίνου. Πανηγυρυικοὺς. μὲν οὖν λόγους οὐκ ἔχομεν αὐτοῦ παρασχέσθαι (1)" πάν: τας γὰρ ἔγωγε τοὺς ἀναφερομένους εἰς αὐτὸν, ἀλλοτρίους, εἶναι πείθομαι, καὶ οὐδὲ κατὰ μικρὸν ἔχοντας τὸν ἐχείνου- χαρακτῆρα, οὔτ᾽ ἐν τοῖς νοήμασι (a), τῆς δὲ συνθέσεως. ὅλῳ καὶ τῷ. παντὶ λειπομένης (3)" ὧν ἐστιν 8 te φορτικὸς καὶ χενὸς καὶ παιδαριώδης ἐπιτάφιος, καὶ To τοῦ σοφι- στικοῦ λήρου μεστὸν ἐγκώμιον εἰς Παυσανίαν" τὰς δὲ περὶ
τούτων ἀποδείξεις οὐχ οὗτος ὁ καιρὸς "λέγειν" * Μέ. Ex δὲ τῶν ἐναγωνίων. αὐτοῦ λόγων, ὁπόσοι πρὸς δικαστήρια. γεγόνασιν ἡ πρὸς ἐχκλησίας; “τεκμαίρομαι “ὅτι. ταύτην τὴν γνώμην à ἀνὴρ εἶχεν. ὁρῶ. γὰρ ναύτὸνς, «ἔς. ποτε λάθοι πράγματα χαριεστέρας δεόμενα χατασκευῆς, πανηγυρικὴν αὐτοῖς ἀποδιδόντα τῆς λέξεως ἁρμονίαν,: ὡς. ἐν τῷ κατὰ Ἀριστοκράτους. πεποίηκε λόγῳ γ' πολλαχῇ" μὲν καὶ ἄλλῃ, μάλιστα δ᾽ ἐν οἷς τὸν περὶ τῶν νόμων ἀποδέν δωσι λόγον, καὶ τὸν περὶ τῶν φονικῶν δικαστηρίων, ἐφ᾽ ἧς χρείας ἕκαστον “αὐτῶν. τέτακται". dy τῷ (4) κατὰ Δε- πτώνου περὶ τῆς ἀτελείας, χατὰ πολλὰ μέρη» “μάλμστα δ᾽ ἐν τοῖς ἐγκωμίοις τῶν εὐέργετῶν (5) τῆς πόλεως Χαθρὴῦ *e
ἘΠ᾿ LUE ἽΝ 3 RS ED HE (5) ᾿Εναργιτικᾶν,, cité par Sylburg,.sst une double. fetes. TE
246 ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΕΝΟΥ͂Σ. καὶ Κόνωνος καί τινων ἑτέρων κἀν τῷ περὶ τοῦ στεφά- νου, καὶ ἐν ἄλλοις συχνοῖς. Τοῦτο δὲ δή μοι πρῶτον ἐν- θυμηθεὶς δοκεῖ συμμεθαρμόζεσθαι ταῖς ὑποθέσεσι τὸν χα- ραχτῆρα τῆς, συνθέσεως τοῖς ὑποκειμένοις πράγμασι. Καὶ ἔτι μετὰ τοῦτο τὰς ἰδέας τοῦ λόγου καταμαθὼν, ὅτι οὐχ ἅπασαι τὸν αὐτὸν ἀπαιτοῦσιν οὔτε ἐχλογῆς ὀνομάτων χό- σμον, οὔτε συνθέσεως, ἀλλ᾽ αἱ μὲν τὸν γλαφυρώτερον (1), ai δὲ τὸν αὐστηρότερον" καὶ τῇ τούτων ἀκολουθήσας χρείᾳ, τὰ μὲν προοίμια καὶ τὰς διηγήσεις ποιεῖ τὸ πλεῖον ἐχούσας τοῦ σεμνοῦ τὸ ἡδύ" τὰς δὲ πίστεις καὶ τοὺς ἐπιλόγους; . τῆς μὲν ἡδείας συνθέσεως ἐλάττω μοέραν ἐχούσας, τῆς δὲ αὐστηρᾶς καὶ πεπινωμένης, πλείω. Év αἷς, μὲν (2) γὰρ. δεῖ κολαχευθῆναι τὸν ὠχροατὴν, καὶ (3) παρακολουθῆσαι τοῖς πράγμασι (4), χακῶν ἀλλοτρίων διηγήσεις. αὐχμηρὰς (5) ἐνίοτε καὶ. ἀηδεῖς ἀκούοντα (6)" ἔνθα. εἰ μὴ τὸ παρηδύνον ἡ σύνθεσις ἐπενέγεοι, ἢ παραμυθήσαιτα τὰν τῆς διανοίας σχοπὸν, οὐχ ἕξουσιν αἱ πίστεις βάσιν ἀσφαλῆ" ἐν οἷς. δὲ τὰ
(1) Γλαρυρώπαπον, dans les manuscrits C'et D. L'ancienne leçon est préférable à cause du eg ee αὐστερότερον.
(2) Μίουχ ἐν οἷς μιὰν, comuiie ἐν οἷς δὲ, un peu plus bas (Srzsunc). Rciske soutient l’ancienne leçon , en faisant accorder ces mots aveo κακῶν ἀλλοτρίων duÿéoscir.
(3) Pour plus de clarté, Reiske propose Eu rod at Cette addition: ἐπέ stiperfinc après Mi.
SUR DÉMOSTHÈNE. ὁ 247
non, et d'autres citoyens, qui avaient bien mérité de la patrie. On peut en dire autant du discours sur la couronne et de plusieurs autres. À mon avis, la pre- mière considération qui l’a déterminé à procéderde cette manière, c’est la nécessité d’assortir l’arrangement des mots aux sujets qu'il avait à traiter : la seconde, c’est qu'il savait que tofs les sujets ne comportent ni le mème style, ni les mêmes oynemens, ni 14 même har- monie ; que celle - ci doit être quelquefois douce, et quelquefois austère. Guidé par cette vérité ineontesta- ble, c’est le plus souvent dans l’exorde et dans la narra- tion qu'il met de la pompe et de la grâce. Dans la con- firmation et dans la péroraison , il s'attache moins à l'élégance : il leur donne presque toujours un ton austère, une aprte de négligence. antique; et c’est avec raison. En eflet, lorsqu'il faut gagner l'auditeur et fixer son attention, quoiqu'ilait quelquefois à écouter le récit aride et fastidieux des crimes d'autrui; si l’ar- rangement.des mats ne charme point l'oreille, s’il n'offre aucun adoucissement à uné langue contention d'esprit, les preuves ne feront point une impression profonde.
(4) Sylburg croit ce passage tronqué δὲ propose d’ajeuter : οὐκ ἀεὶ ὠνθηρὲς καὶ γλαφυρὰς τὰς πίστεις εἶγαι οἷόν τε, ἀλλ᾿ ἐγίοτε κακῶν axnorpiar, x. τ. À. Celte addition rend la pensée plus ei ; mais. elle n’est pas indispensable pour le seus.
(5) L'ancienne leçon δληγήσεαιν aixpupag n'est pas intelligibla. J'adopte la correction qui! se trouve en marge du manuscrit de, Had: son ( Cod. Βοαϊ. }
(6) La leçon # ἀκούοντας est faulive : le participer ne pouls se rappQs. ter qu'au nom. ἀμρατή.. Je lis ἀκφύῳγα, Reiske adopte grtte leçon. qui est confirmée pr une note Pre du mauuscrit de Hudson. (Cod. Bodl.) |
΄
248 SUR DÉMOSTHÈNE:
Mais lorsque tout doit tendre au vrai et à l’utile, la plupart des auditeurs exigent une diction simple, na- turelle, et qui unisse la noblesse à la gravité. Ainsi, les finesses de l’art, les grâces séduisantes du style ne sauraient trouver place dans les débats judiciaires. Un orateur, qui n’ignorait pas que chaque sujet est d'une nature différente, ne pouvait point supposer que les mèmes ornemens convinssent à toutes les matières : il dut sentir que l’éloquence politique exige de la noblesse et de la majesté ; que celle du barreau, où le juge pro- nonce sur les crimes de ses semblables et sur leur con- duite, en un mot, sur tout ce qu’il y a de plus sacré parmi les hommes, comporte la grâce, l'élégance et tous les artifices de l’éloquence. Aussi, dans ses ha- rangues politiques, surtout dans ses Philippiques, fait-il usage de l'harmonie où ces deux qualités domi- nent ; il en est même prodigue jusqu’à la satiété. Dans ses harangues judiciaires, lorsqu'elles roulent sur des questions qui intéressent l'honneur national, il s’at- tache à la noblesse avant tout : dans les causes privées, il en fait moins usage.
XLVI. Pour tout dire en peu de mots, ce n'est pas seulement dans les différens genres de discours ou en
(x) Cette leçon ne présente aucun sens. Sylburg voudrait la rem- placer par προσεῖναι δεῖν. Sa conjecture est moins plausible que celle de Reïiske, qui propose ἀγῶνες — soil. γίγνονται, ou bien ἀγὼν — soil. γίγνεται, J’ai traduit d’après cette correction. Les manus- crîts ne donnent point de variante : quant ἃ τὸν xépir, x. τ. À, Ces aocusatifs dépendent visiblement de épuérsr, qui se trouve un peu plus bas.
(2) Παρὰ τὰς, en marge du manuscrit de Hudson ( Cod. Bodl.).
ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ. 249 πρὸς τὴν ἀλήθειαν καὶ τὸ συμφέρον συντείνοντα λέγεσθάι. ταῦτα δὲ ἁπλοϊκῶς πῶς καὶ γενναίως καὶ μετὰ ᾿σεμνό-- τητος αὐστηρᾶς ἀπαιτοῦσιν οἱ - πολλοὶ μανθάνειν" τὸ dE χωτίλον ἐν τούτοις καὶ ᾿ἀπατηλὸν, ὥραν οὐκ ἔχει ἐπὶ τῶν ἐναγωνίων λόγων. Οὐ τὴν αὐτὴν - οὖν “ἐπιστάμενος ὦπάν- τῶν φύσιν, οὐδὲ τοὺς αὐτοὺς ᾧετο᾽ δεῖν πᾶσι προσήκειν κόσμους" ἀλλὰ τοῖς μὲν δημηγορικοῖς τὸ ἀξίωμα καὶ τὴν μεγαληγορίαν μᾶλλον ἑρμόττειν; τοῖς δὲ διζανοιοῖς, ἔνθα τῶν ἀλλοτρίων ἀκουστὴς γίνεται κακῶν ὁ δικαστὴς, : ψυ-- χῆς τε καὶ τῶν ἄλλων ὅσα τιμιώτατα - ἐστὶν ἀνθρώποις. ἀχρειῶν (1), τὴν χάριν καὶ τὴν ἡδονὴν, καὶ τὴν ἐπάψῃν, χαὶ τὰ παραπλήσια τούτοις. Διὰ τοῦτο ἐν᾿ μὲν ταῖς ὀυμ-. θουλαῖς,΄ καὶ μάλιστα ταῖς χατὰ Φιλίππου, κατακὸρεστέ- peus κέχρηται ταῖς᾿ τοιαύταις ἁρμονίαις" ἐν δὲ τοῖς πρὸς. τὰ δικαστήρια συνταχθεῖσι, ταῖς γλαφυραῖς: καὶ αὐτῶν δὲ τῶν δικανικῶν πάλιν ἐν. “μὲν τοῖς δημοσώις , ; ἔνθα τὸ" ἀξίωμα ἔδει τῆς πόλεως φυλάξαι, ταῖς μεγἀλοπῥεπεστέε" ραις πλείοσιν" ἐν δὲ τοῖς ἰδιωτοιοῖς, ἐλάττοσι."
Μά. Σιυνελόντι δ᾽ εἰπεῖν, οὐ μόνον περὶ τὰς (2) IE
τητας τῶν λόγων καὶ tds παραλλαγὰς τῶν. ὑποθέσεων,.
Reiske adopte cette ne Elle est confirmée per le membre de phrase qui suit : ἀλλὰ sa) rap αὐτὰ τὰ vin .
250 ΠΕΡῚ AHMOZ6ENOYE. ἌΞΕΙΝ ᾧετο δεῖν ποιεῖσθαι τὰς κράσεις τῶν ἐν τῇ συν- Bose χαρακτήρων, ἀλλὰ καὶ παρ᾽ αὐτὰ τὰ γένη τῶν ἐπι- χειρημάτων, τὰ. συμπληρωτοιὰ μέρη διαφόρους ἔχουτα τὰς φύσεις ὁρῶν, διαλλαττούσαις πατασκευᾳῖς τὰς digue via, ἐπειρᾶτα κασμεῖν, ἄλλῳς μὲν τὰς γνωμολογίας. αμμ- τιθεὶς, ἄλλως δὲ τὰ ἐνθυμήματα, διαφόρῳς δὲ τὰ παρα- δεώματα. Πολὺς ἂν εἴη λόγος εἰ τὰς διαφορὰς πάσας βωωλοίμην λόγειν ὅσας ἐκεῖνος ὁ δαιμόνιος ἀἐχὴρ ὁρῶν, καὶ πρὸς χρῶμα (1) ἕκαστον ἀεὶ ἀχηματίζῳν τὰν. λόγον, ἀνέσει τε χαὶ ἐπιτάσει ταμιευόμεμος τῶν ἁρμογιῶν ἕχα- τέραν, τοὺς καλοὺς, ἐκείνους λόγους ἀνέπλασεν. Παρα- δειχγμάτων δ᾽ οὐκ οἴαμαι δεῖν ἐνταῦθα, ἵνα μοι μείζονα πίστι, ὁ λόγος KE à τῶν. ἔργων τοῦ ἑήτορος ἐξεταζο- μένων εἰ τοιαῦτα. ἐστὼ οἷα λέγω" πολὼ γὰρ ἡ σύνταξις. τὸ μῆχος λάδαι, nai δέος μή mate εἰς τοὺς φχολικοὺς ἐχθῇ χαρακτῆρας ἐκ τῶν ὑπομνηματισμῶν (a) ὀλέγα δὲ ληφθέντα, τῶν παλλῶν ἱκανὰ reine, χαὶ ἅμα πρὸς ἐπισταμένους" οὐ γὰρ δή γε τὸϊς ἀπείροις τοῦ ἀνδρὸς τάδε γράφω" τὸ δεῖξαι τὰ πράγματᾳ συμβολικῶς ἀπό- χρα. Éndvequ δ᾽ οὖν ἐπὶ τὰ λοιπὰ ὧν ἐν ἀρχῇ προὐθό-- μὴν épeiy.
ME. Δεύτερον δὴ κεφάλαιεν ἦν ἐπιδεῖξαι τίσι ϑεωρή-
SUR DÉMOSTHÈNE. 251 traitant des sujets si divers, qu'il se crut obligé de va- Ὁ rier l’arrangement des mots; mais encore dans les ar-. gumens , et jusque dans les parties dont ils se compo- sent. Persuadé que ieurs élémens ont. tous des qua- lités qui leur sont propres, il adopta un arrangement de mots différent pour chacun : ainsi, les sentencss, les enthymêmes, les exemples ont chez lui une har- monie particulière. Il serait trop long d’en faire con naître les nuances, de montrer avec quel art il sait donner à tout la cduleur convenable et eraployer ‘un gene: de mots tantôt serré et tantôt lâche, dans les divines harangues qu'il nous a laissées. Je ne crois pas avoir besoin de nouveaux exemples, pour persuader à mes lecteurs que tel est le caractère de son éloquence; surtout, après qne nous avons examiné si elle ἃ véritablement kes qualités que je [εξ attribue. Cette dissertation deviendrait trop longue, et je crain- drais que de simples mémoires ne prissent [κα forme d’un traité destiné aux écoles. Les exemples que j'ai rapportés, qnoique peu nombreux, sufiront aux hommes instruits pour juger du tout : or, ce n’est point pour ceux qui n’ont aucune idée de Démosthène que j'ai rassemblé ces observations. Ainsi, je me borne à des remarques générales, et je me hâte de reprendre la suite du sujet que j'avais d’abord entamé.
XLVIL Mon second chjet était de montrer par
(1} Mieux χρῖμα, de Sols, +. κι τὼ αὰ qumq rem su negotium.
(2) Un manuterit, cé par co critique, porte ὑπορνηματικῶν ἢ l’ancienne Leçon doit être conservée,
252 SUR DÉMOSTHÈNE.
quels principes et par quels exercices Démosthène est arrivé à l’arrangement des mots préférable à tout autre. Je ferai connaître sans détour mon opinion sur ce point. En tout, deux choses contribuent à la perfec-- ton : la beauté et la grâce, qui sont tout à 14 fois l'ouvrage de la nature et de l’art. Démosthène savait qu’elles doivent se trouver réunies, jusqu’à un cer-' tain point, dans les vers et dans la prose. Séparées, elles restent toujours iniparfaites et sont d’un effet moins sensible. D’après ce principe, et sentant que la perfection de l'harmonie austère consiste dans @no- blesse, et celle de l'harmonie tempérée dans la grâce, il rechercha tout ce qui peut produire ces deux quali- tés : il en trouva la source commune dans la mélodie, les. nombres, les inversions et l’à-propos, qui doit toujours en être inséparable; mais il vit aussi qu’il ne faut point donner partout le même tour à ces divers orne- mens. Je vais apprendre de quelle manière on doit en faire usage.
XLVIIL. Les parties du discours, auxquelles cer-
(x) Mieux à ρύσις, suivant Sylburg, avec l’article, comme dans le passage αἱ τέχναι, x. τ. à. | ᾿
(2) οἵδεν᾽, en marge du manuscrit de Hudson (Cod. Bodl. ).
(3) Reiske refait ce passage à sa manière ; il voudrait lire : «’Awo- » χρώντως ποῦ πέλους μεθέξειν ὠμφοτέρων τούτων πράσει συμμέτρῳ » χρώμενος --- se finem propositum sic satis esse consecuturum, δὲ » utrumque illud adminiculum (decorum et jucundum ) æquabili et » congrud mixturd contemperaret. » La conjecture de Sylburg est plus simple ; il se borne à lire éupériper τούτων. L'ancienne leçon peut être conservée.
(4) Καὶ τὸ παρακολουθεῖν, καὶ τί τὸ παφακολουθοῦν ἅπασιν ἰαύτοῖς παραίτιον, dans un manuscrit cité par Syiburg. Au lieu de παραίτιον,
“IIEPI ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ. 253 μασι κρώμενος, al: διὰ ποίας ἀσκήσεως προελθὼν, . τὸ κράτιστον μέρος ἔλαθε τῆς ἁρμονᾶς.. Ἑρῶ δὴ καὶ περὶ τούτων ὡς ἔχω δόξης. Δνεῖν. ὄντων τελῶν “περὶ πᾶν ἔργον, ὡς εἰπεῖν, ὧν te: φύσις (1) δημιουργὸς, καὶ ὧν αἱ τέχναι 'μητέρες, τοῦ «καλοῦ, καὶ τῆς ἡδονῆς... εἶδεν (a) ὅτι. κἀν τοῖς λόγοις, τοῖς Te ἐμμέτροις καὶ τοῖς “ἔξω τοῦ. ἐμμέ- τρου κατασχεναζομένοις,. ἔμελλεν. ἀποχρώντως ἔξοιν. ἐμφο-- -πέρων͵ τούτων (3). Χωρισθὲν “γὰρ ἑκάτερον “αὐτῶν . Sa «τέρωυ, πρὸς τῷ μὴ τέλειρν: εἶναι, καὶ. τὴν “ἰδίαν ἀρετὴν -ἀμαυροτέραν ἴσχει. Ταῦτα. δὴ συνιῥὼν; καὶ: τῆς μὲν αὐὖ- στηρᾶς τὸ καλὸν ὑπολαξὼν. εἶναι ro τέλος, τῆς δὲ γλα-- φυρᾶς τὸ ὑἡδὺ,- ἐζήτει τα ποιητοιὰ τοῦ κάλλους. ἐστὶ, καὶ τα τῆς ἡδονῆς. Εὔρισκε δὴ τὰ μὲν αὐτὰ ἀμφοτέρων ὄντα αἴτια, τὰ μέλη, καὶ τοὺς ῥυθμοὺς, καὶ τὰς μετα- βολὰς, καὶ τὸ παρακολουθοῦν. ἅπασιν αὐτοῖς -παραίτιον (4)" «οὐ μὴν κατὰ τὸν αὐτὸν τρόπον ἑκάτερα σχηματιζόμενα. ὧν δὲ λόγον. ἔχει τούτων ἕκαστον, ἐγὼ πειράσομαι Di δάσκειν.
Μή. Τοῖς πρώτοις μορίοις τῆς λέξεως, ἃ δὴ στοιχεῖα
Martinez propose πρέπον. Cette correction est confirmée-par l’en- - chaînement des idées : je l’ai suivie dans le français. Reiske s’en tient à l’ancienne leçon ,:qu’il explique de cette manière :. « Ohsersatio » causæ cur hæc harmonia huic loco conveniens minus-ve sit.»
TE
254 TEPI ABMOIOENOYZ.
ὑπό sœur καλεῖται, εἴτε τρίκ ταῦτ᾽ ἐστὶν» ὡς Eros τε “καὶ (ἀραστοτῶει δοκεῖ, ἀνόματα καὶ ῥήματα καὶ αίω- ὅκσμοι, εἴτε mAske, δύο ταῦτα ἀκολουθεῖ, μέλος (1) καὶ χρόνος ἴσα. Κατὰ μὲν δὴ τὰς ὀξύτητάς τε καὶ βαρύ- enter αὐτῶν, τάττεται τὸ “μέλος χατὰ δὲ τὰ μήκη χαὶ τὰς βραχύτητας, ὑ χρόνος. Οὗτος δὲ γίγνεται ῥυθμὰς, εἴτε οἰπὸ δυεῖν ιὠρξάμενος συνίστασθαι βραχειῶν, ὥσπερ οἴουταί τῶνες., -χαὶ χαλοῦσι τὸν οὕτω κατασκευασθέντα ῥυθμὲν ἡγεμόνα, “πρῶτον ἔχοντα λόγον τῶν ἤδων ἄρσει τε καὶ ϑέσει χρόνων «(4)" Εἴτε ἀπὸ τριῶν ᾿βραχενῶν, ὡς τοῖς περὶ ἀριστόξενον ἔδοξεν, ὃς ἐν τῷ «διπλασίῳ ware- σκεύασται (3) λόγῳ πρῶτον. Τοῖς δ᾽ ἐκ τῶν πρώτων μο- plus τῆς λέξεως συντιθεμένοις τό τε μέλος (4) εἰς αὔξησιν ἤδη -συμπροάγει; καὶ «οἱ ῥυθμοὶ προδαίνουσιν εἰς τὰ κα- λούμενα μέτρα. ταν δὲ 'μέλλῃ τούτων ἁκάτερον ὑπεραί- ρεν τῷ μέτρῳ (5), ἡ μεταθολὴ τότε «εἰσελθοῦσα, τα- μιεύεται τὸ υἱκεῖον αὐτῶν ἀγαθὸν ἑκατέρον. Ἀπειδὰν δὲ τὴν ἁρμόττουσαν ταῦτα χώραν λάδῃ, τότε ἀποδίδωσιν
(1) Birvovius, dans une note sur le traité de l’arrahgement des -môts (tom. v, p.58, éd. Reiske), dit ce qu'il faut entendre par μέλος — «id est, modulatio. Melos.enim est modulatio vocis suavis quam Ἢ 1imtentio facit etremissio , in'ecrtis quibusdam et definitis locis. »
SUR DÉMOSTHÈNE. 255 tains grattmairiens donnent ke mom d'é/évrens, sont δὰ notnbre de trois, suivant T'héodecte εἰ Aristote : le. nom, le vetbe et la conjonetion. D’autres ëh recon- naïssent un plus grand nombre. Quelque division qu’on adopte, on trouvera ‘toujours dans chacane de ces parties la modulation et.le temps. La modulation consiste dans l'accent, qui est aigu où grave : le temps dans la longueur ou la brièveté des syllabes. Du temps naissent lés pieds ; célui‘de deux syllabes brèves que plasieuts appeflent Fégémon, et dont les deux tetaps, le levé et le frappé, sont égaux : lle pied de trois syl- labes brèves, qui; sufvant Aristoxètie:, a le levé double du fräppé. La moüulation donne de la pompe au di- vers élémens du discours ; le pied ét le nomibre fixent la mésüre. Lorsqu'ils sont près de franchir les justes limités, le changement vient, ‘par ‘un sage tempéra- ment, faire sortir de l'un et de l’autre toute l'utilité qu'ils renfermétit; et'en les ramenant dans les bornes
@) Suivant pays (ubi sup., 105), ce ‘pied n’ ni noblesse, ni grävité : « Ὃ μὲν οὖν βραχυσύχλχαζος, ᾿Ἡγιμᾶν m6 καὶ Πυῤῥίχιος » xd Ailes, “καὶ - “6ère βσγαλονρενής ἄφτιν, Obs copié" eye δ᾽ » αὐχοῦ τοιόγδὲ".
«. λέγε δὲ σὺ κωτὰ πόδα νεόδλντα μέλεα. » C’est le même pied quele Pyrrique. Foy. le Scholiaste d'Héphæstion (édit. Gaisford, Oxford 1810, et IVot. ibill. ). Sur "Aposs Θέσεν, “Cf. Manius Vicronunus (ibid.). “
(3) Karsomuäol», en marge du manuscrit de Hudson ( Cod. Bod!. ). Le traducteur latin n’a pas compris ce passage. Il dit : ut Placuit Æristoxeno quiin duplici se-ratione dicendi exercuit.
(4) J’adopte, au lieu de l’ancienne leçon μέρος, lg correction proposée par Sylburg. Sa conjecture'est confirmée par les manus- crits C'et D.
(5) Τὸν μέτρον » en marge du mannëcrit D.
256 SUR DÉMOSTHÈNE.
convenables, l’à-propos les embellit de toute la grâce dont ils sont susceptibles. On peut se faire une idée de ce que j'avance par l’art du musicien. Supposez qu’un homme donne au chant ou aux sons d’un instru- ment les plus douces modulations, sans s'inquiéter du rhythme ; qui pourra l’approuver ? Qu'arrivera-t-il, si, d’ailleurs habile à employer à propos la mélodie et le nombre, il s’en tient aux mêmes nombres, à la même mélodie, sans jamais y répandre la plus légère va- riété? Ne détruira-t-il pas tous les charmes de sa com- position ? Et saurait-il la varier, s'il ne garde point les convenances prescrites par chaque sujet, la peine qu’il prend pour tout le reste ne sera-t-elle pas une peine inutile ? Pour moi, je le pense. Démosthène, qui avait senti cette vérité, étudia avec le plus grand soin la mélodie des mots et des membres de chaque période, ainsi que leurs nombres, et s’efforça de les adapter les uns aux autres, de manière qu'ils fussent tout à la fois harmonieux et bien cadencés. Il chercha en mème temps à y jeter une grande variété, par mille figures de pensées et de mots, et respecta les conve- nances mieux que tout autre orateur. Convaincu, comme je l'ai déjà dit, qu’on parvient par les mêmes moyens à donner de la grâce et de la beauté au discours, il se demanda pourquoi les mêmes moyens ne produi- sent pas toujours les mêmes effets, et il en trouva ‘la cause dans les diverses nuances des sons, qui ont,
᾿ς (1) τί δέ, en marge du manuscrit de Hudson (Cod. Bodl. ). (2) Ou bien εὐμελῆ, qui se lie beaucoup mieux avec εὔρυθμον. Cf. Dionvs. ( Opp., p. 68, v. 13, éd. Sylburg). .
NEPI AHMOZSENOYZ. 257 αὐτοῖς τὴν προσήκουσαν ὥραν τὸ πρέπον. Καὶ τοῦτο οὐ χαλεπὸν ἐπὶ τῶν τῆς μουσικῆς ἔργων καταμαθεῖν. Φέρε γγὰρ εἴ τις ῳδαῖς ἢ χρούμασιν ὀργάνων τὸ κάλλιστον ἐν- τείνας μέλος, ῥυθμοῦ μηδένα ποιῆται λόγον, ἔσθ᾽ ὅπως ἂν τις ἀνάσχοιτο τῆς τοιαύτης μουσικῆς ; Τί δὲ (1), εἰ . πούτων μὲν ἀμφοτέρων προνοηθεΐη μετρίως, μένοι δ᾽ ἐπὶ τῆς αὐτῆς μελῳδίας καὶ τῶν αὐτῶν ῥυθμῶν, οὐδὲν |
᾿ ἂν ἐξαλλάττων οὐδὲ ποικέλλων ; ἀρ᾽ οὐχ ὅλον διαφθείροι τὸ ἀγαθόν ; Εἰ δὲ καὶ τούτου στοχάσαιτο, μηδεμίαν δὲ πρόνοιαν ἔχων φαίνοιτο τοῦ πρέποντος τοῖς ὑποκειμένοις, οὐκ ἀνόνητος αὐτῷ πᾶς ὁ περὶ ἐκεῖνα ἔσται πόνος ; ἔμοι γ᾽ οὖν δοκεῖ. Ταῦτα δὴ καταμαθὼν ὁ Δημοσθένης, τά τε μέλη τῶν ὀνομάτων καὶ κώλων, καὶ τοὺς χρόνους, αὐτῶν ἐπιλογιζόμενος, οὕτω συναρμόττειν αὐτὰ ἐπειρᾶτο, ὥστ᾽ ἐμμελῆ (2) φαίνεσθαι καὶ εὔρυθμα. Ἐξαλλάττειν τὸ χαὶ ποικίλλειν ἑκάτερον αὐτῶν ἐπειρᾶτο μυρίοις ὅσοις σχήμασι χαὶ τρόποις" καὶ τοῦ πρέποντος ὅσην οὐδεὶς τῶν περὶ λόγους σπουδαζόντων ἐποιεῖτο δόσιν. Ἐνθυμηθεὶς δὲ,
ὥσπερ ἔφην, ὡς διὰ τῶν αὐτῶν τούτων ϑεωρημάτων ὅ
τε ἡδὺς. ἡὔνεται λόγος καὶ ὁ καλὸς, ἐσκόπει πάλιν τί ποτε ἦν τὸ αἴτιον ὅτι τὰ αὐτὰ οὐ τῶν αὐτῶν ἦν ποιητικά.
Εὔρισκε δὴ τῶν τε μελῶν οὔσας διαφορὰς, af ποιοῦσιν
HI. 17
258 ΠΕΡῚ AHMOZSENOYS.
ἃ μὲν χει δεν φαίνεσθαι αὐτῶν, ἃ δὲ γλαφυρὰ, ὥσ- περ ἐν τοῖς μουσικοῖς ἔχει πρὸς τὴν ἁρμονίαν τὸ χρῶμα" κἀν τοῖς ῥυθμοῖς δὲ τὸ παραπλήσιον γινόμενον, ὥστε τοὺς μὲν, ἀξιωματικοὺς αὐτῶν φαίνεσθαι χαὶ μεγαλο- πρεπεῖς, τοὺς δὲ, τρυφεροὺς καὶ μαλακούς" ἔν τε ταῖς μεταβολαῖς τό τε “μὲν ἀρχαιοπρεπὲς καὶ copie, τό τε λεγόμενον ἐχθρὸν (1) καὶ φιλόκαινον ἐμφαινόμενον" τὸ te δὴ (2) πρέπον, ἁπάντωνθ μάλιστα μεγάλην παρέχον εἰς ἑκάτερον αὐτῶν ῥοπήν (3). Συνιδὼν δὴ ταῦτα͵, ὁπότε μὲν τοῦ καλοῦ πλείονα δεῖν αὐτῷ τὴν κατασκευὴν ὑπο- λάθοι, τά τε μέλη ἐποίει μεγαλοπρεπῆ, καὶ τοὺς ῥυθ- μοὺς ἀξιωματιχοὺς, καὶ τὰς μεταδολὰς γενναίας" ὁπότε δὲ τῆς ἑτέρας αὐτῷ qavein δεῖσθαι συνθέσεως ἡ λέξις, πάντα ταῦτα χατεδίδαζεν ἐπὶ τὸ μουσυιώτερον. Καὶ un- δεὶς ὑπολάδῃ Θαυμαστὸν εἶναι τὸν λόγον εἰ καὶ τῇ πεζῇ λέξει φημὶ δεῖν ἐμμελείας (4) καὶ εὐρυθμίας καὶ μετα-- βολῶν, ὥσπερ ταῖς δαῖς καὶ τοῖς ὀργάνοις, εἰ μηδενὸς τούτων ἀντιλαμδάνεται τῆς Δημοσθένους ἀκούων λέξεως"
μηδὲ κακουργεῖν ὑπολάδῃ τὰ προσόντα (5) τῇ ψιλῇ λέξει
.(x) Les manuscrits donnent la même leçon : il n’est pas douteux cependant que ἐχθρὸν ne soit un mot corrompu , et qu’on ne doive lui substituer γλαρυρὸν, suivent Sylburg; ou bien νουρὸν, suivant Reiske.
SUR DÉMOSTHÈNE. 259
les uns de la noblesse; les autres de l'élégance , et exercent sur la diction la même influence que le chro- matique sur l'harmonie musicale. Parmi les nombres aussi, plusieurs ont de la noblesse et de la majesté ; d’autres, de la douceur et de la grâce. De même, parmi les inversions , il en est qui ont de la gravité, un vernis antique et austère ; tandis que d’autres se distinguent par la grâce et la nouveauté; mais c’est surtout de l’à- propos que ces qualités tirent leur véritable valeur. D’après ces considérations, lorsque le style exige de l'éclat, Démosthène se sert de modulations nobles, de nombres pleins de dignité, d’inversions pompeuses ; : lorsqu'il demande un arrangement d’une espèce diffé rente, il cherche, avant tout, à lui donner l’harmonie de la musique. Et qu'on ne s'étonne point de m’enten- dre dire que la prose doit avoir de la mélodie et du nombre, comme les odes ou les compositions musi- cales, tandis qu’on n'en sent pas la moindre trace à la lecture, dans les discours de Démosthène. Qu'on ne s’imagine pas que je veux tromper et m'appuyer .
(2) Mieux τὸ δὲ δὴ (Sxzsunc ).
(3) Τρόπον, dans les manuscrits C'et D. L'ancienne leçon paraît préférable à Sylburg. e
(4) Mieux εὐμελείας (Sxisunc). En marge du manuscrit de Hudson ( Cod. Bodl.), on lit rés rs ἐμμελοίας. Cette variante ne s'accorde ni avec δεῖν, ni avec les génitifs sûpvôules et μεταζολῶν.
(5) Sylburg pense qu’il vaudrait mieux lire τὸ οὐ προσόγτα, ou bien τὼ μὴ προσόντα. Martinez suit cette leçon et traduit : « Vec » me errare pulet, aut decipere velle, cim ea proféram in tes- » timonium, quæ in oralionibus reperire nequeunrt, » Cette von- jecture de Sylburg et l'interprétation latine ne paraissent point . conformes à l’enchainement des idées. Les mots 41% λόξει sont
. 260 SUR DÉMOSTHÈNE.
sur des ornemens qui ne conviennent qu'au style tem- péré : ils se retrouvent dans le style le plus élevé, et principalement dans cet écrivain; mais ils y sontem- ployés avec tant d’à-propos et de justessequ'ils échap- pent aux sens. Quelquefois ses périodes sont lèches, et quelquefois très-serrées. Dans d’autres , il s’écarte tellement des limites de la composition ordinaire, qu'il paraît employer des formes toutes nouvelles , sans re- courir aux ressources de l’art. XLIX. Quelqu'un demandera peut-être que je rende compte ici des modulations et des nombres; . que je fasse connaître les tours propres aux inver- sions, les convenances qui doivent régner dans chaque chose, les nombres qui caractérisent l'harmonie an- tique et austère, et ceux qui sont propres à l’harmo- nie douce et tempérée. On pourra aussi mettre en avant cette harmonie avec laquelle nous sommes fa- miliarisés dès l’enfance, par les règles de la musique et de la grammaire, et me reprocher de m’arrèêter trop long - temps sur des choses rebattues et connues de tout le monde; quoique ce traité ne soit déjà que trop long, du moins 7) à mon avis. Je présume trop bien des lumières de mes lecteurs pour croire de ποῦ" veaux gétails nécessaires ; et surtout des vôtres, ὁ
l'opposé de ce que Denys appelle un peu plus. loin ἡ καλῶς ass σκευασμόνη λέξις. Il veut dire que les qualités dont il vient de parler, ne trouvent pas seulement leur place dans le style tempéré, msi même dans le style le plus pompeux, et qu'on les remarque surtout dans les harangues de Démosthène.
(x) Cette leçon ne présente aucun sens. J'ai suivi celle de Hudson, que Reiske adopte aussi : « καὶ τοῦ ἐν ἑκάστῳ πρέποντος.
(2) Ce passage est altéré : j'ai tâché d’en tirer un sens quelconque;
ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ. 261 προσμαρτυροῦντα. ἤχει γὰρ ταῦτα ἡ χαλῶς κατεσκευα-- σμένη λέξις, καὶ μάλιστά γε # τοῦδε τοῦ ῥήτορος" τῇ δ᾽ εὐκαιρίᾳ καὶ τῇ ποσότητι τὴν αἴσθησιν. διαλανθάνει. Τὰ μὲν. γὰρ, συγκέχυται" τὰ δὲ, συνέφθαρται" τὰ δὲ, ἄλλῳ «ἰνὶ τρόπῳ τὴν ἀκρίδειαν ἐχδέθηκε τῆς κατα-- σχκεγῆς" ὥστε. αὐτὸν ἐξηλλάχθαι. δοκεῖν. τῷ παντὶ, καὶ κατὰ μηδὲν ἐοικέναι τοῖς ποιήμασιν.
M6. ἄρά γε ἀπαιτήσει μέ τις ἐνταυθοῖ λύγον μελῶν té καὶ ῥυθμῶν, ναὶ τῶν ἐν ταῖς μεταθολαῖς σχημά- των, καὶ τοὺς ἐν ἑκάστῳ πρέποντας (1) ἀξιῶν ἀχοῦσαι, τίνα τε αὐτῶν ἐστιν οἷς ἡ φιλάρχαιος ἁρμονία κοσμεῖται, καὶ τίνα τῆς κωτίλης γένοιτ᾽ ἄν, ὡρμονέχς" ἣ oixeto— τέραν τὴν" ἐκ, παιδὸς εὐφαιρόμενος (2) εὐμουσίαν, ἣν ἔκ τε μουσικῆς καὶ γραμματικῆς ἐσχηκέναι ταῦτ᾽ ἔχουσι τὰ | ϑεωρήματα περιλαθόντα, τὸ χρονίζειν ἐν τοῖς κοινοῖς καὶ γνωρίμοις τὸν λόγον οὐ συκόφαντήσει" ἄλλως τε καὶ τοῦ χαιροῦ τὰ μέτρᾳ ὁρῶν ἄλλων ἔχω (3)" ἀρξάμενος ἀπὸ
mais je ne le propose qu’avec une extrême défiance. Les manuscrits ne donnent point de variante. On peut lire avec Sylburg ixpspéusros, ou plutôt ἐπιφερόμενος. Quant à la négation οὐ (ligne 16), je ne doute pas, d’après l'explication de Capperonnier ( note 3), qu’on ne doive la rejeter. Martinez n’est pas intelligible en cet endroit, et Reïske ne tente point de lever la difficulté.
(3) L'ancienne leçon porte ; α ἄλλως τι καὶ τοῦ ροῦ τῇ μέτρα ἑρᾶᾳ.
262 ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΕΝΟΥ͂Σ. σοῦ, φέλτατε ἀμμαῖε » καὶ ἐκ τῆς εὐμουσίας τῆς, σῆς λαμ- βάνω. Εἰ δέ τις ἀπαιτήσει καὶ ταῦτ᾽ ἔτι μαθεῖν, ὃ μή not” ἔχει (1) τοὺς ὑπομνηματισμοὺς ἡμῶν λαδὼν οὖς περὶ τῆς συνθέσεως τῶν ὀνομάτων πεπραγματεύμεθα, πάντα ὅσα ποθεῖ τῶν ἐνθάδε παραλειπομένων εἴσεται. Ἐγὼ δὲ τῇδέ πῃ περιγράψας" τὸν ὑπὲρ τούτων λόγον» ἐπὶ τὸ περιλειπόμενον ἐλεύσομαι μέρος.
κ΄. Ὑπεσχόμην γὰρ καὶ τοῦτο δείξειν ἔτι, πῶς ἂν τις ᾿ διαγνούη τὸν χαρακτῆρα τῆς Δημοσθένους συνθέσεως, καὶ ποίοις χρώμενος σημείοις ἀπὸ τῶν ἄλλων διορίξειεν. Εν μὲν οὖν οὐδὲν ἐστι παράσημον αὐτῆς ἐκφανὲς οὕτως ὥστε μόνῃ ταύτῃ καὶ μηδεμιᾷ τῶν ἄλλων παρακολουθεῶ (2). Ἡ δὲ συνδρομή τε καὶ πλεονασμὸς οἷς ἐλέγχεσθαι πέφυχε παντὸς πράγματος καὶ σώματος γνῶσις, ἴδιος αὐτῆς γέ νεται χαρακτήρ. Χρήσομαι δ᾽ εἰχόνε φανερᾷ τῆς δαφη- νείας ἐν ἑκάστοις σώμασι τῶν ἀνθρώπων. ἅπασι δή πον σνμδέδηκε μέγεθός τε καὶ χρῶμα καὶ σχῆμα καὶ μέλη;
nai ῥυθμῴρ τις τῶν μελῶν, καὶ τὰ παραπλήσια τού-
» ἄλλων ἥχω.» Sylburg propose χαιροῦ au lieu de τοῦ poë, et ἄλλως ὄχοντα. Une partie de ces conjectures est confirmée par les ma- auscrits C et D, qui ne laissent pas la moindre obsurité. « Cet » endroit, dit Capperonnier, est une nouvelle prouve de l’inat- » tention des copistes, à qui des ressemblances fort légères fai- » saient souvent santer des lignes entières, Rocourons au manus-
SUR DÉMOSTHÈNE. 263
mon cher Ammæus. Si l’on veut des règles plus dé- veloppées sur cette matière, on peut consulter, si on ne l’a déjà fait, mon ouvrage sur l’arrengement des mots ; on y trouvera toutes celles qu’on peut désirer, et que je ne répète pas ici. Dans cet écrit, j'ai traité à fond cette question : je vais donc continuer mes observations sur Démosthène.
L. J'ai promis encore de dire à quels signes on peut reconnaitre l’arrangement de mots qu'il a adopté, et le distinguer des autres orateurs. D’abord, on ne trouve chez lui aucune qualité qui lui soit tellement parti- culière qu'on ne la rencontre jamais dans les autres écrivains; maïs la redondance et la superfluité, qui sont ordinairement un défaut, quand il s’agit de faire connaître une chose ou une personne, forment le trait principal de sa composition. Pour plus de elarté, je me servirai d’une comparaison tirée des objets sensibles. Nous avons tous une certaine taille, un teint, june figure, des membres, et dans ees membres mèmes des
2 cit de Roi; ce même passage y est énoneé d’une manière fort » claire: «ἴΑλλφς ms χαὶ σοῦ μωροῦ μέτρα ὁρᾶν. Οἴεμιαι μὲν οὕτω » καὶ δόξαν ἐπιεικὴ περὶ τᾶν ἄλλων ἔχω.» « On ne manquerait pas. » de trouver mauvais, dit Denys d’Halicarnasse , que je m'amusasse » à discuter des choses aussi connues que les effets du rhythme, de » la mesure et des figures; surtout oe traité n'étant déjà que trop » long : du moins, je le pense ainsi; et d'ailleurs, je présume trop » bien de l'habileté de mas lecteurs pour craire que cela sait néces- » saire.»
(x) Mieux εἱ pison 549 — si nondim habet (Sriaunc ). Reiske Lit: ὁ μή ποτ᾽ ὅδω — id quod non oporiebat. Ta suivi dans le fan- gais La canjacture de Sylburg.
(a) Reiske refait ainsi ce passage : ὥστι μύνον τεῦτο apnée, καὶ- μηδενὸς τῶν ἄλλων προσδεῖσθαι.
264 SUR DÉMOSTRÈNE.
rapports déterminés, etc. Si l'on voulait, par une de ces choses, juger d’un homme tout entier, on n’arriverait point à une connaissante exacte; car on trouve dans plusieurs ce qu’on aurait regardé comme la marque caractéristique d’un seul. Mais lorsqu'on ἃ saisi toutes les qualités, ou du moins le plus grand nombre et les plus importantes, on reconnaît un homme à l'instant, et on ne se laïsse pas tromper par la ressemblance. Je pense que ceux qui veulent se faire une idée parfaite de l’arrangement des mots dans Démosthène doivent choisir entre les qualités qui lui sont propres, les plus belles et les plus remarquables; d’abord, cette mélodie qui ne saurait être bien appré- ciée que par un sentiment qui échappe à l'analyse et qu'on ne peut acquérir que par un long exer- cice et beaucoup d'usage. Les sculpteurs et les pein- tres ne pourraient, sans une grande expérience, fruit d'observations multipliées sur les ouvrages des anciens artistes, facilement reconnaître ou affirmer ( puisqu'ils ne l’auraient appris que par la renommée), si telle statue est de Polyclète, de Phidias, οἱ d’Alcamène; si tel tableau est de Polygnote, de Timanthe, ou de Parrhasius ; et l’on prétendrait, après quelques études rapides et le travail d’un moment, posséder à
(x) Cette leçon est corrompue. Sylburg propose érarniosræs — decipietur. Sa conjecture est conforme à l’enchaînement des idées; mais elle s’éloigne beaucoup de la leçon primitive : peut-être vaut-il mieux lire avec Reiske : « χαὶ οὐκ ὀπιπείσεται — non obtemperabit » similitudinibus ; non sequatur eas.» Cette conjecture s'éloigne beaucoup moins du texte que la suivante : καὶ οὐκέτι πεισθήσεται ταῖς » ὁμοιότησι — noquè amplils ludetur, hoc est, decipietur similitu- » dinibus. (Le méme.)
ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΕΝΟΥ͂Σ. 265 τοις. Εἰ δή τις ἀφ᾽ ἑνὸς τούτων ἀξιώσει τὸν χαρακτῆρα σχοπεῖν, οὐδὲν ἀκριδὲς εἴσεται. ἐν πολλαῖς γὰρ ἂν εὕροι - μορφαῖς τοιοῦτον δὴ ἕτερον, οἷον ἔθετο τῆς μιᾶς μὸρ- ᾿ φῆς σύμθολον. Ἐὰν δὲ πάντα τὰ συνήθη συμδεθηκότα τῇ μορφῇ, à τὰ πλεῖστα, À τὰ κυριώτατα, ταχεῖάν τε πάνυ -τὴν γνῶσιν λήψεται, καὶ οὐκ ἐπίσεται (1) ταῖς ὁμοιότησι. Τοῦτο δὴ ποιεῖν ἀξιώσαιμ᾽ ἂν καὶ τοὺς βου- λομένους τὴν σύνθεσιν ἀχριδῶς εἰδέναι τὴν Δημοσθένους, ἔχ πολλῶν αὐτὴν δοκιμάζειν ἰδιωμάτων" λέγω δὴ τῶν κρατίστων τε καὶ κυριωτάτων Φ πρῶτον ἐκ τῆς ἐμμελείας, ἧς κριτήριον ἄριστον ἡ ἄλογος αἴσθησις. Δεῖ d αὐτῇ τριδῆς πολλῆς καὶ κατηχήσεως χρονίου" οὐ γὰρ δὴ πλά- σται μὲν καὶ ζωγράφων παῖδες, εἰ “μὴ πολλὴν ἐμπει- ρίαν λάθοιεν, χρόνῳ τρίψαντες τὰς ὁράσεις parp® περὶ τὰς τῶν ἀρχαίων δημιουργῶν τέχνας, οὐκ ἂν εὐπετῶς αὐτὰς διαγνοῖεν, καὶ οὐκ ἂν ἔχοιεν εἰπεῖν βεδαίως ὅτι τῇ φήμῃ παραλαβόντες τουτὶ μέν ᾿ἐστι Πολυκλείτου -rè ἔργον, τουτὶ δὲ Φειδίου, τουτὶ δὲ ἀλκαμένους" καὶ τῶν γραφῶν Πολυγνώτου μὲν αὕτη, Τιμάνθους δὲ ἐκεζη, αὕτη
δὲ Παῤῥασίουυ: λόγων δὲ (2) ἄρα τινὲς ἀκριδῶς ἐξ ὀλί-
(2) Construotio hæc est, dit Reiske : φύσιν δὲ ἀκριζὰς εἴσονται τῆς περὶ λόγους ἐμμελοῦς dpuorias,
266 ΠΕΡῚ AHMOZ6ENOYZ.
γῶν παραγγελμάτων καὶ προσκαίρου κατηχήσεως, ἐμμε- λοῦς ἁρμονίας εἴσονται φύσιν; Πολλοῦ γε χαὶ δεῖ, Τοῦτο μὲν δὴ πρῶτον οἴομαι δεῖν σκοπεῖν’ ἐπιστήμῃ γε χαὶ ἔθει" μετὰ δὲ τοῦτο; τὴν εὐρνθμίαν. Οὐ γάρ ἐστι λέξις οὐδεμία Δημοσθένους, ἧἦτις οὐκ ἐμπεριεέληφε ῥυθμοὺς xai μέτρα (1) τὰ μὲν ἀπηρτισμένα καὶ τέλεια, τὰ δ᾽ ἀτελῆ, τοιαύτην ἐπιπλακὴν ἔχοντα ἐν ἀλλήλοις, à οὕτω ow- ἡρμοσμένα, ὥστε μηδ᾽ ἡμῖν δεῖν ὅτί ἐστι: μέτρα" οὐ γὰρ ἂμ ἄλλως γένοιτο πολιτικὴ λέξις παρ᾽ αὐτὴν. τὴν σύν- θεσιν ἐμφερὴς ποιήμασιν, ἐγ μὴ περιέχῃ: μέτρα καὶ jui. μούς τινας ἐγκατακεχωρισμένους ἀδήλους. Οὐ μέντοι γε προσήκει αὐτὸν ἔμμετρον οὐδ᾽ ἔῤῥυθμων εἶναι δοκεῖν, a μὴ γένηται ποίημα à μέλας, ἐκθᾷσα τὰν αὑτῆς χαρα-- χτῆρα" ἀλλ᾽ εὔρυθμον αὐτὸν ἀπόχρῃ φαίνεσθαι καὶ εὔ- μετρον. Οὕτω γὰρ ἂν εἴη ποιητικὴ μὲν, "οὐ μὴν ποίημά γε vai μελίζουσα μὲν, οὐ μὴν μέλος. Τίνα δ᾽ ἔχει ταῦτα διαφοράν, οὐ χαλεπὰν ἰδεῖν. Η μὲν ὅμοια παρα- λαμθάνουσα μέτρα καὶ ῥυθμοὺς τεταγμένους, εἴτε χατὰ στέχον εἴτε. κατὰ περίοδον,. ἂν χαλοῦσιγ μουσικοὶ (2) στροφήν" χἄπειτα πάλιν τοῖς αὐτοῖς ῥυθμοῖς «καὶ μέτροις
ἐπὶ τῶν αὐτῶν στίχων ἡ περιόδων, de ἀντιστρόφους
(1) L'ancienne leçon μέτρα μὲν ἀπηγτισμιένα est fastive. Fadopis
SUR DÉMOSTHÈNE. 267 fond tout ce qui concerne l’harmonis du discours : il s’en faut beaucoup. Telle est la première qualité que l’on doit remarquer dans Démosthène, et on ne peut ÿ être sensible que par l'étude et un long exercice : vient ensuite 16 choix des nombres. Chez lui, il n'y ἃ point de passage qui n’ait ses nombres et ses pieds, tantôt parfaits et tantôt imparfaits; mais toujours mêlés par des combinaisons si habiles qu’on ne peut dire, s’il γ règne: véritablement une cadence détermi- née. L'éloquence, sous le rapport de l’arrangement des mots, n'offrirait aucune ressemblance avec la poé- sie, si elle n'avait une mesure et certains nombres placés à divers' intervalles, mais qu’on ne découvre pas au premier coup-d’œil, Toutefois, elle ne doit point avoir une mesure et des nombres parfaits; elle em- piéterait sur le domaine de la poésie et perdrait son propre caractère. Il suffit qu’elle ait des nombres con- venables et une certaine mesure : par là, elle sera poé- tique, sans qu’on puisse la confondre avec la poésie; elle aura la mesure du vers, sans se changer en vers. La nature de ces diverses nuances n’est pas difficile à sai- sir. Si la diction a une mesure et des nombres fixes, soit pour chaque vers en particulier, soit pour cha- que période que les musiciens appellent stropke; si les mêmes nombres et la même mesure se reproduisent avec des verssemblables, dans les périodes qu'on appelle
la correction proposée par Sylburg et suivie per Hudson et Reiske.
Ὁ) Mieux οἱ μουσικοὶ ( Brzsuno). Reiske donne aussi oefte cor- rection. :
268 SUR DÉMOSTHÈNE. antistrophes ; enfin , si toute la pièce est composée dela même manière depuis le commencement jusqu'à la fin, on dit qu’elle est ἔμμετρος Et ἔῤῥυθμος : les mots qu’elle emploie forment des pieds et des nombres. La diction dont la mesure et le nombre ne sont point assujétis à une règle déterminée, qui ne présente ni suite régulière, ni correspondance parfaite, ni ressemblance déterminée, a bien aussi ses nombres et sa mesure; mais comme ils sont de différentes espèces, elle n'est ni ἔῤῥυθμος ni ἔμ- pstpos; Car ces nombres et cette mesure varient à chaque instant. Tel est le caractère de l’éloquence, lorsqu'elle a une couleur poétique; et telle est, en effet, celle de Démosthène. J'en ai fourni la preuve dans mon Zraité sur l'arrangement des mots : je ne crois donc pas né- cessaire de revenir sur cet objet. La troisième et la quatrième'qualité de cet orateur consistent dans l’art de varier à l'infini les incises, les périodes, et de les former avec grâce. Jamais on ne trouve chez lui un passage qui ne soit remarquable par la variété et la nouveauté du tour : c'est un fait avéré, et je n'ai pas besoin de le démontrer par de nouvelles preuves.
LI. Tels sont les traits caractéristiques du style de Démosthène et les signes auxquels il est facile de le
(x) C'est-à-dire, qui a une mesure et des nombres pareils et ré- guliers.
(2) Le même critique pense qu'il faut lire σοσλανημένα ou bien περὸ πιπλαγημένα pére στρεφομένη. À quoi bon ces ‘conjectures ? L'ancienne leçon n’est nullement altérée.
. (3) Les mots ἀεὶ χρῆται, que Reiske voudrait ajouter ici, jettent du jour sur le sens; mais il suffit de les sous-enteudre.
ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΕΝΟΥ͂Σ. 469 ὀνομάζουσι; χρωμένη, καὶ τῷ σχήματι τούτῳ τῆς χατας σκευῆς ἀπὸ τῆς ἀρχῆς μέχρι τοῦ τέλους προδαίνουσα, ἔμμετρός τ᾽ ἐστὶ καὶ ἔῤῥνθμος (1), καὶ ὀνόματα κεῖται τῇ τοιαύτῃ λέξει μέτρον καὶ μέλος’ ἡ δὲ περιπεπλανημένα μέτρα (2) καὶ ῥυθμοὺς. ἀτάκτους ἐμπεριλαμδάνουσα, καὶ μήτε ἀκολουθίαν αὐτῶν φυλάττουσα, μήτε ὀμοζυγίαν, μήτ᾽ ἄλλην ὁμοιότητα τεταγμένην μηδεμίαν, εὔρυθμος μέν ἐστι καὶ εὔμετρος, ἐπειδὴ διαπεποίκιλται μέτροις τε xai ῥυθμοῖς τισιν, οὐ μὴν ἔῤῥνθμός γε οὐδὲ ἔμμετρος, ἐπειδὴ οὐχὶ τοῖς αὐτοῖς οὐδὲ κατὰ ταὐτὰ ἔχουσι (3). Τοιαύτην δέ φημι πᾶσαν εἶναι λέξιν πολιτικὴν, ἐν ἦ τὸ ποιητικὸν ἐμφαίνεται κάλλος. H καὶ τὸν Δημοσθένη ve χρημένον ὁρῶ. Τὰς δὲ περὶ τούτου τοῦ μέρους πίστεις ἐν τοῖς περὶ τῆς συνθέσεως. γραφεῖσιν ἀποδεδωχὼς, οὐκ ἀναγκαῖον ἡγοῦμαι κἀνταῦθα λέγειν. Τρίτον ἔτι καὶ τέ- Taproy ἰδίωμα τῆς συνθέσεως τοῦ ῥήτορος "ἦν, τό τε ἐξαλλάττειν παντοδαπῶς, καὶ τὸ σχηματίζειν ποικίλως τὰ κῶλα καὶ τὰς περιόδους. Οὐδὲ γάρ ἐστιν οὐδεὶς ἁπλῶς τόπος, ὃς οὐχὶ διαπεποίκιλται ταῖς τε ἐξαλλα.- γαῖς καὶ τοῖς σχηματισμοῖς, ὡς ἅπαντες ἴσασι" καί δὶ ϑοχεῖ ταῦτα μὴ λόγων δεῖσθαι, γνώριμα χαὶ τοῖς φαυλο- τάτοις ὄντα. |
Νά. Ταντί por δοκεῖ μηνύματα τῆς συνθέσεως εἶναι
τῆς Δημοσθένους, xai χαραχτηριστικὰ, ἐξ ὧν ἂν τις
270 HEPI ΔΗΜΟΣΘΕΝΟΥ͂Σ.
αὐτὴν διαγνοίη πᾶσαν ἐξετάζειν βουληθείς, Εἰ δέ τις ὑποτεύξεται πρὸς ταῦτα, ϑαυμάζειν λέγων εἰ καὶ κακο- δαίμων οὕτως ἦν ὁ τηλικοῦτος ἀνὴρ, ὥσθ᾽ ὅτε “γρά- qu (1) τοὺς λόγους, ἄνω καὶ κάτω στρέφειν τὰ μόριά τῆς λέξεως, καὶ τὰ ἐκ τούτων συντιθέμενα χῶλα, ἐμμελείας τε καὶ ῥυθμοὺς καὶ μέτρα, μουσικῆς οἰκεῖα ϑεωρίας πράγματα καὶ ποιητικῆς, εἰς τὴν πολιτικὴν ἐναρμόττειν φράσιν, ἧ τούτων οὐδενὸς μέτεστιν, ᾿πρῶτον μὲν ἐκεῖνο ἐνθυμηθήτω ὅτι ὁ τοσαύτης δόξης ἠξιωμένος ἀνὴρ ἐπὶ λόγοις, ὅσης οὐδεὶς τῶν πρότερον, αἰώνια συνταττόμενος ἔργα, καὶ τῷ πάντα βασανίζοντι χρόνῳ παραδιδοὺς, οὐδὲν ἐχ τοῦ ἐπιτυχόντος ἔγραφεν" ἀλλ᾽ ὥσπερ τῆς ἐν τοῖς νοήμασιν οἰκονομέας πολλὴν ἐποιεῖτο δόσιν, οὕτω καὶ τῆς ἐν τοῖς ὀνόμασιν ἁρμονίας (2). ὁρῶν γε δὴ τοὺς (3) ϑαυμαζομένους ἐπὶ σοφίᾳ, καὶ κρατίστων λόγων ποιητὰς νομιζομένους ; ἰσοκράτην καὶ Πλάτωνα, γλυπτοῖς καὶ ᾿τορευτοῖς ἐοικότας ἐχφέροντας λόγους" ἐνθυμούμενος δ᾽ ὅτι τοῦ λέγειν εὖ διττὴ ἡ διαίρεσίς ἐστιν, εἷς τε τὸν πραγματικὸν τρόπον (4) χαὶ εἰς τὸν λεχτικὸν, καὶ τούτων πάλιν ὠμφοτέρων εἰς τὰς ἴσας διαιρεθέντων τομὰς, τοῦ πραγματικοῦ μὲν εἷς τε τὴν παρασχευὴν, ἣν οἱ παλαιοὶ χαλοῦσιν εὕρεσιν, καὶ’ εἰς τὴν χρῆσιν τῶν παρεσκενα-- μένων, ἣν προσαγορεύουσιν οἰκονομίαν: τοῦ λεκτουιοῦ
δὲν sis τὴν ἐκλογὴν τῶν ὀνομάτων, καὶ εἰς τὴν σύν--
SUR DÉMOSTHÈNE. 271 reconnaître. On dira peut-être qu'il faudrait s'étonner qu'un si grand orateur, quand il écrivait ses discours, ait été assez mal inspiré pour tonrmenter les mots en tous sens et transporter la coupe, l'harmonie, le nombre et la mesure de la musique et de la poésie, auxquelles appartiennent ces divers ornemens, dans l'éloquence, qui ne saurait s'en servir avec avantage. Je répon- drai qu'on doit songer d’abord qu’un orateur dont la gloire a éctipsé tous ceux qui l'avaient précédé, écri- vant pour la postérité des discours destinés à soutenir’ l'examen de tous les siècles, ne dut y placer aucun mot au hasard. De même qu’il mit beaucoup de soin dans l'économie des pensées, de même aussi il dut travailler de son mieux l’arrangement des mots. D'ailleurs, il sa- vait que les écrivains les plus célèbres et les meilleurs orateurs, Isocrate et Platon , avaient poli leurs ouvrages avec autant de soïn que le graveur et le ciseleur; il n’i- gnorait pas que j’art d'écrire repose τοαῖ la fois et sur les choses et sur le style; que chacun de ces objets en embrasse deux autres; que les choses renferment 1°. l’art de les trouver, que plusieurs critiques appel- lent l'invention ; 2°. la manière de les employer, après les avoir trouvées, qu’on appelle l’économie : que le style comprend 1°. le choix des mots ; 2°. leur arran-
(x) “Or” iypape, en marge du manuscrit de Hudson ( Cod. Bodl.). Reiske propose la même variante, ou bien ὅτε γράφῃ.
(2) Un manuscrit porte : τὸν ἐν τοῖς ὀνόμασιν ὡρμονίαν» variante rejetée par la syntaxe.
(3) Tourous, au lieu de τοὺς, dans le même manuscrit, est en- core une faute. ;
(4) Ou bien τόπον, que Reiske croit préférable. Nous avons vu plusieurs fois τρόπον dans le même sens.
272 SUR DÉMOSTHÈNE.
gement. Parmi ces divers objets, ceux que j'ai désignés lesseponds dans chaque subdivision sont les plus impor- tans, c'est-à-dire, l’économie, dans ce qui concerne les ” choses, et l’arrangement des mots, dans le style; mais ce n’est pas le moment de traiter à fond cette matière. Du reste, la justesse de ces assertions doit frapper l’homme dont l'esprit n’est ni mal fait, ni porté à la dispute. Il ne peut être surpris que Démosthène ait travaillé avec soin les membres des périodes, les nombres et les tours; qu'il se soit attaché à tous les ornemens propres à donner à l’arrangement des mots de la beauté et de la grâce. Au contraire, l’homme ami du travail , celui qui n’est point susceptible de se rebuter et qui ne se contente pas d’une demi-science, pensera que ces ornemens ne se trouvent chez Démos- thène que dans un degré médiocre et presque sans art; qu’il n’attacha aucune importance, ou du moins qu'une importance bien légère à l'harmonie, pour un orateur qui ambitionnait la gloire de léguer à la postérité des ouvrages dignes d’immortaliser son génie. Le scul- pteur et 16 peintre, dans leurs productions périssables,
(1) Les manuscrits donnent μήδειν dans le corps du texte, et en marge μηκύγοιγ, qui est la véritable leçon.
(2) Le sens exige nécessairement si μή τις, correction proposée par Reiske. |
(3) Mieux äixopoc, d’après Casaubon, qui traduit ainsi ce pas- sage (Not, in Pers., pag. 17) : « Ens contrarium potius sen- » tiat, qui modd nec ignarus, nec fastidiosus, neque semidoctus » fuerit.»
ῴ Ce passage est altéré. Sylburg, pour en tirer un sens, lit χειρῶν ἐπιδεικνύντος. Les manuscrits C et D ne laissent, aucune
ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ. 293 Deciv. τῶν. ἐκλέγέντων". ἐν ἑκατέρῳ ἐούτων πλείω" βοίῥαν ᾿ ἔχει τὰ δεύτερα τῶν προτέρων". Τὸ μὲν ᾿οἴκονομικὸν;" ἐν τῷ πραγματικῷ"- τὸ δὲ συντιθέμξνον ,. ἐν “τῷ. exc περὶ ὧν οὐ χαιρὸς ἐν τῷ παρόντι. μηκύνειν (ἡ). Ταῦτα γὰρ ἐννοηθεέη ἂν εἴ τις (2) ἐΐη ἑομιδῆ σκαιὸς À δύσερις, χαὶ οὐκ. ἀν ϑαυμάσειεν εἰ ᾿ἀροντὶς ἐγίνετο Anpoodéves ἔτε μελῶν καὶ ῥυθμῶν καὶ σχημάτων; καὶ τῶν ἄχλων πάντων αἷς ἡδεῖα “καὶ καλὴ étre σύνθεσιξ: τοὐνᾶντῶν γὰῤ μᾶλλον . ὑπολάθδοι τις ἀνὴρ μήτε ὀλιγόπονος μήτε τερψίχορὸς (3) μήτε ἀκῥόσοφος, «ἄπορον εἶναι καὶ dut χανον.». ἢ μηδεμίαν ἐπίμέλειάν᾽. πεποιῆσθαι ra ῥήτορὰ τῆς ἁρμονίας τῶν λόγων, À. φαύλην τινὰ, βουλόμενον μνημεῖα τῆς éavroÿ διανοίας ἀθάνατα καξαλικεῖν. Οὐ γὰρ δή ἴοι πλάσται. μέν καὶ γραφεῖς ἐν ὕλῃ φθαρτῇ χειρῶν εὐσξοχίας ἐνδευίνύμένοι τοσούτους εἰσφέρονται πό-
νους (4), ὥστε καὶ φλέδία καὶ ἀτίλα mai χνοῦς, χαὶ
incertitude. « Quoique Sylburg lait assez heureusement restitué, » dit Capperonnier, il y manque pourtant un certain goût, qu’on » ne retrouvera que dans lé manuscrit du Roi.» ΠῚ rapporte la leçon que j'ai adoptée, et traduit ainsi : « Quoi donc! serait-il pos- » sible que Démosthène eût négligé la moiridre partie de son art, » quand on voit les statuaires et Les peintres, pour montrer dané » une matière périssable l'adresse de leur main, prendre tant de » peine à représenter dans leur perfection les plus petites veines, » les paupières, la barbe et d'autres choses semblables?
DTA 18
274 ΠΈΡΙ AHMOZSENOYZ, τὰ τούταις ὅμοια εἰς ἄκρον ἐξεργάζεσθαι, χαὶ κατα- me εἰς ταῦτα ἑὰς τέχνας" πολιτικὸς δ᾽ ἄρα δημινυρ- vhs πάντας ὑπεράρας τοὺς καὸ᾽ αὑτὸν σοι τε καὶ πόνῳ, τῶν ἐλαχίστων τινὸς εἰς τὰ εὖ λέγων, εἰ δὴ aa χαῦτα ἐλάχιστα, ὠλιγώρησε. | NP. Boulou à” ἀν κχαγεαῦθα. (1) ἐνθυμχθᾶναι À dre (a) τοὺς ἔτι δυσπίστως ἔχοντας πρὸς τὰ εἰρομένα, ᾿ς ὅτι μειράκιον μὲν ἔτε ἄμτα καὶ veucti ἑαῦ μαθήματος ἁπτόμενον αὐτὸν, οὐκ ἄλογον ἦν χρὶ τιῦτα. ναὶ τἄλλα πάντα διὰ φρλλῆς ἐπιμελείας τε καὶ φροντίδος ἔχων" ἐπειδὴ δ᾽ ἡ χρόνιος ἄσκησις ἕξιν αὐτῷ fume πολλὴν καὶ τύπους ἰσχυροὺς ἐνειργάσατο τῶν αἰεὶ μελεξωμένων, λότε ἀπὸ τοῦ ῥάστον τε χαὶ τῆς ἕξεως φὠτὸ mou” οἷόν τι γώρται καὶ περὶ τὰς ἄλλας τέχνας, χαὶ οὐχ ἥκιστα περὶ τὰν καλουμένῳ χραμμᾳξιιήμ., Len γὰρ αὔτο καὶ τὰς ἄλλας τεεμχριῶσαι, φαγερῳτάτῃ Tony οὖσα vai ϑαυμασιωτάτη. Ταύτην γὰρ ὅταν ἐκμάθωμεν, πρῶτον μὲν τὰ ὀνόματα τῶν στοιχείων τῆς φωνῆς ἀναλαμβάνο- μὲν, ἃ καλεῖται γράμματα" ἔπειτα τύπους τε αὐτῶν χαὶ δυνάμεις" ὅταν δὲ ταῆτᾳ μάθωμεν, τότε τὰς συλ- λαδὰς αὐτῶν, καὶ τὰ περὶ ταῦτα (3) πάρη" πρᾳτή-
(x) La loçon καὶ ταῦτα, confirmée par une variante marginale
SUR DÉMOSTHÈNE, 275 s’eforcent de représenter, avec la plus grande fidélité, une veine, une plunie, le duvet, et d’autres chüses sémblables : ils épuisent, pour y parvexir, toutes les ressources de l’art; et l’orateut qui, par les dins de la nature et un travail opiniâtre, s'éleva au-dessus de tous ses contemporains , aurait négligé ces ornemens, quelque légers qu'ils soient, si toutefois on doit les regarder comme tels?
LIL. Je voudrais que ceux qui n’ont pu être con: taincus par mes obsérvatiohs, songeassent que Dé: mosthène, qui, dès sa plus tendre jeunesse, se livrd à l'étude, mit prohablement tous ses soins À se fa- miliariser avec.ces ressources de l'art et avec beau- coup d'autres. Mais une fois qu’il s'y fut accoutumé par un long exercice, et lorsqu'un travail assidu en eût empreint le type dans son âme, l'habitude sans doute lui en facilita l'emploi. C’est ce qui arrive dans tous Les arts et surtout dans l'étude de la grammaire : elle suffit pour juger de tout le reste, parce qu’elle est très-simple et digne de notre attention. Quand nous l'étudions, nous commençons par le nom des élémens dont les sons se composent, et qu'on appelle Zettres. Nous apprenons ensuite leur forme et leur valeur; δὲ lorsque nous les connaissons, nous passons aux syl- labes et à leurs diverses combinaisons. Une fois fixés
du manuscrit de Hudson, et adoptée par Reiske, est préfenbhe; mais l’ancienne peut étre conservée.
(2) air: est tout-à-fait inutile et embarrasse la phrase. Reiske le supprime, d’après le conseil de Sylburg.
(3) Mieux περὶ ταύτας (SYLBURG).
276 SUR DÉMOSTHÈNE.
sur ce point, nous nous occupons des diverses parties de l’oraison ; telles que le nom, le verbe; la conjonc- tioh, et des changemens qu’elles peuvent subir; c’est dire, dés contractions, du prolongement, de l’accentur tion aiguë ou grave, des genres, des cas; des nom bres, des déclinaisons et d’une infinité de choses sem- blables. Dès que nous avons ‘ces notions, nous com- mençons à lire et à écrire, d’abord syllabe par syllabe et lenternent; parce que l'habitude n’est paà encore bien affermie. Mais au bout de quelque temps, et lorsqu'une application continuelle a donné plus de force à notre intelligence , nous lisons correctement, et avec ane grande vitesse, le. premier livre qu'on nous présente, sans songer aux préceptes, et quand nou en avons.la pensée. Nous pouvons présumer qu'il en ést de même dans l'art orataire. Lorsque nous sommes passés de ces préceptes minutieux et peu importans à une habitude fortifiée par un long exercice, εἶδ est pour nous un guide infaillible, toutes les fois que nous voulons les mettre en pratique. Si l’on soutient que les ornemens dont j'ai parlé demandent beau- coup de travail et de peine, cette assertion est sur tout vraie, quand il s’agit de Démosthène. D'ailleurs,
(1) παραλάζωμεν (Raisxs). | (2) Κατὰ συλλαζὰς ( Le méme).
(3) L'ancienne leçon λόξεως, qui se trouve dans les manuscrits, est une faute. J’adopte ἕξεως avec Sylburg et Reiske. τὸς τον (4) La leçon de Sylburg ἅμα voies, ρατγαῖς indubitable : je l'ai suivie dans le français. L'ancienne est contraire à l’enchaînement
des idées : nous retrouverons plus loin celle que j'adopte. (5) Ici encore je lis ἔξιν, au lieu de λέξιν, qui ne donne aucun sens. É
ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ. 277 σάντες δὲ τούτων, τὰ τοῦ λόγου μόρια". ὀνόματα λέγω καὶ φήματα nai συνδέσμους" καὶ τὰ συμδεθηκότα τού-- τοις, συστολὰς, ἐχτάσεις" ὀξύτητας, βαρύτητας᾽ γένη, πτώσεις, ἀριθμοὺς, ἐγκλίσεις, τὰ ἄλλα παραπλήσια τούτοις μυρία ὀνόματα. ταν δὲ τὴν τούτων ἁπάντων ἐπιστήμην περιλάδωμεν (1), τότε ἀρχόμεθα γράφειν τε καὶ ἀναγινώσκειν, κατὰ. συλλαδὴν (2). μὲν καὶ βραδέως, τὸ πρῶτον, ἅτε νεαρᾶς οὔσης ἔτι τῆς ἕξεως "(3)": προ- δαίνοντος δὲ τοῦ χρόνον, χαὶ τὸν νοῦν ἰσχυρὸν τῇ ψυχῇ περιτιθέντος ἐκ τῆς συνεχοῦς μελέτης; τότε ἀπταίστως τε καὶ κατὰ πολλὴν εὐπέτειαν". καὶ πᾶν. 6. τι ἂν ἐπιδῷ τις βιθλίον, οὐδὲν ἐκείνων ἔτι τῶν πολλῶν Θεωρημάτων͵ ἀναπολοῦντες, ἅμα νοήσει (4) διερχόμεθα.. Τοιοῦτον δή τι καὶ... περὶ ταύτην . ὑποληπτέον γενέσθαι τὴν τέχνην ἐκ τῶν μιχρῶν καὶ γλίσχρων ϑεωρημάτων αὐξομένην τὴν ἕξιν (5) σὺν. χρόνῳ ῥᾳδίως αὐτῶν κρατεῖν, ὥστε ἅμα νοήσει χεκχριμένον τε. καὶ ἄπταιστον. αὐτῆς. εἶναι τὸ ἔργον. Εἰ δέ τῳ δοκεῖ ταῦτα καὶ πόνου modes αὶ πραγματείας μεγάλης ἔργα εἶναι, vai μάλα ὀρθῶς: δος χεῖ κατὰ τὸν. cu id (6)" οὐδὲν γὰρ τῶν Re
© Reiske traduit : «ut cum. Demosthene loquar, ut cjus dic- ‘» tione utar.» Il n’est pas possible que ce soit le sens. Martinez « bien rendu ce passage : « δὲ cui verè videantur hæc magni laboris » esse et molestiæ, is sibi persuadeat, in Demosthene id maximè . » locum habuisse. »
298 ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ.
μιυιβῶν ἐστι πόνων ὥνιον" ἀλλ᾽ ἐὰν ἐπιλαγίσαται τοὺς ομολουθαῦντας αὐτοῖς καρποὺς, μᾶλλον δὲ ἂν ἕνα priver τὸν ἔπαινον ὃμ ἀποδίδωφω ὁ χρόνας καὶ ζῶσαι καὶ μετὰ τὴν τελεντὴν; κᾶσαν ἡγήσεται τὸν πραγματείαν ἐλάττω
ΝΥ. Elfe ἔτι μοὶ μιταλεύκεται λόχας, ὁ περὶ τῆς ὑκομρίσεως, ὡς πφιόσμεκε (1) τὴν λέξω ip, ἀναγ" καίᾳς ἀρετᾶς οὔφης περὶ λόγους, καὶ μαλιστά τοὺς πολι roule ἧς παρούσος μὲν, καὶ ταῖς ἄλλαις pero jh verge χώρᾳ καὶ véret ἀπούσος à, émis ὄφελος οὐδ᾽ ἐκείνων αὐδεμεᾷο. Τειμήρακοο δ᾽ ἂν τῷ és ἰσχὺν τοῦτο. τὰ στοιχεῶν ἔχοι, καταμαθὼν ὅσον δλύόλων de ἀάττονσιν (a) où τραγῳδῴρς τε. καὶ κωμῳδίαᾳ ὑπαχρινόν μένοι" τὰ γὰρ αὐκὰ ποιήματα λέγωντες, οὐχ ὡααύτωι ὑμᾶς die ἄραντες, OÙ ἐνῶις re ἀχϑόμεθα, ve ὥσπερ ἀδιούμῳιί τι, κπαθυξοχρινομέμοις χαὲ διαφθεΐν βόυσι dé βουλήσεις τῷν ποιημάτων, xaerréapen Faire δή φημι τῆς ἀρετῆς πάνν δεῖν τοῖς ἐναγωνίοις λόγοις, εἰ μίδλουσῳ ἕξμιν πολὺ τὸ ἀληθινὸν. καὶ ἔμψυχον. He πλείστην, ὥσπερ καὶ τῶν ἄλλων, πρόνοιαν ἔσχεν οὗτος ὁ ἀνήρ. Δικτὴν δὲ τὴν φύσιν αὐτῆς οὖσαν ὁρῶν, περὶ ἄμφω τὰ μέρα σφήδρφι, ἐσπούδασε. Καὶ γὰρ τὰ πάθη τὰ τῆς φωνῆς, καὶ τὰ σχήματα τοῦ σώματος, οἷς κράτι-
SUR DÉMOSTHÈNE. 279 : rien de ee qui ést grand ne peut être acquis par de lé- gères fatigues; mais si l’on considère Les fruits que lon doit er reeueillir un jour, owseulernent k gloire dont tous les siècles récompensent, pendant leut vie et après leur mort, ceux quiles στ smpportées , elles né parai: tront rien à côté d'un tel prix.
4
ἘΠῚ. ἢ me reste à parler de Paction qui reliaussa, la beauté de son style; ear l'action occupe tne place importante dans Part oratoire, suttout au Barreau. Là où elle: se trowve, les autres ornemens peuvent paraître avee avantage; mtais si l’orateur en est dé. pourvu, ils sont tous inutiles. Pour ex sentfr le prix, il sadiv de songe à ke différence qu'il γ΄ ἃ entre Les acteurs qui représentent uw: tragédie où mme: cümté- die. Ils révitent les mêmes vers, mais ils ne plaisent pas tous également. Bien plus, nous nous fäclions contre ceux qui en altèrent ou qui en détruisent k fores, tout autant que si noës en avieÿs: recu un- véritable dommage. L'action me paraît surtout né- cessaire dans les harangues judiciaires, où le natu- rel et le mouvement doivettt deniner. Démosthène. cultiva cette partie de l'art oratoire avec autant de. soin que toutes les autres. L'action embrasse deux choses, et.il ne négligea rien pour les acquérir toutes les deux. Les diverses inflexions de: la voix at les ae- titades du corps, qui‘donnent tant d'expresston à ἢὰ,
(ἡ) SyfBorg et Reiske préfèrent 5 κεκόσμηκε. Celts correction n’est pus nécessaire. Pros (2) Où biènt διαλλώτεουσιν (Srzsunc). ἡ
280 SUR DÉMOSTHÈNE: voix , furent pour lui l’objet des plus longs exercices, quoique la nature l’eût peu favorisé, suivant Démé- trius de Phalères et les divers auteurs qui ont écrit sa vie, Mais, dira-t-on; quel rapport y a-til entre l’ac- tion et le style? Je réponds que son style est parfaite- ment adapté à tous les effets de l'action; qu'il peint fidèlement les émotions douces et les-passions vives , gt
qu'il indique lui-même le débit dont il veut être accom-
pagné. Ainsi, ceux qui. Jisent ses harangues doivent
8 ’appliquer à le lire, comme il l'exige; çar sa diction indique à tout homme qui a de l’âme l’action qu’elle réclame. Un exemple ya rendre manifeste la vérité de cette.assertion., . :.
LIV. D'abord , prenons ce passage plein de nombre: « ὄλυγθον μὲν δὴ καὶ: Μεθώνην καὶ ἀπολλωνίαν, καὶ δύο καὶ pu Ὁ » κοντὰ πόλεις fl Θράκης ἐῶ, ἃς ἁπάσας οὕτως ὠμῶς ἀνήρηχεν, » ὥστ᾽ κεἰ μηδεπώποτε φκίφθησαν, ῥάδιον ἦν προελθόντας εἰπεῖν" » λαὶ τὸ Φωχέων τοροῦτον ἔθνος ἀνῃρημένον σιωπῶ. » Ici, le style mous LE de si action il doit être accom-
(x) Une note marginale dû manuscrit de Hudson (Cod, Bodl.) porte ὡ: πρώτιστα. Cette variante n’est pas à dédaigner.
()° Ov, en marge ‘du même manuscrit.
(3) «Ὥστε μηδίνα, μηδ᾽ εἰ πώποτ᾽ φκήθασαν, εἶναι ῥῴάδιον προσ- » ολθύντα εἰπεῖν», dans Démosthène. Ce passage est tiré de la neu- vième Philippique : c’est la troisième des quatre harangues connues sous ce nom. Cf. Disc. de Démosth. (tom. τι, pag. 164, éd. Au-. ger, revue par M. Planche. )
(4) Ἔθνος τοσοῦτον ( ibid, ).
6) «Je ne parle point d'Olynthe, de Méthne, d'Apollonie, de »'trente-deux villes de Thrace, qu ἯΙ ἃ si cruellement détruites, ? qu ’en peint aujourd’hui ur leurs ruines, il n’est pas facile de
ΠΈΡΙ: ARMOZBENOYE. 281 ove (1) ἕξειν ἔμελλεν, οὐ μικρῷ πόνῳ κατειργάσατο" καί τοι φύσει πρὸς ταῦτα οὐ πάνυ εὐτυχεῖ χρησάμενος. ὧς Δημήτριος ὁ Φαληρεὺς qnot, «χαὶ ‘oi ἄλλοι πάντες οἱ τὸν βίαν ᾿αὐτοῦ συγγράψαντες. Té δὴ ταῦτα πρὰς τὴν λέξιν αὐτοῦ ouvrediet ; Φαίη τις ἄν. Ἡ λέξις μὲν οὖν, εἴποιμ᾽ dy, . οἰκείως. κατεσχεύασται πρὸς ταῦτα,. μεστὴ πολλῶν οὖσα ἠθῶν καὶ παθῶν, καὶ διδάσκουσα οἵας ᾿ὑποχρίσεως αὐτῇ δεῖ. στε τοὺς ἀναγινώσκοντας τὸν ῥήτορα τοῦτον, ἐπιμελῶς χρὴ παρατηρεῖν ἵνα τοῦτον ἕκαστα λέγηται τὸν τρόπον, (ᾧ (a) ἐκεῖνος ἐβούλετο. Αὐτὴ γὰρ ἡ λέξις de δάσκει τοὺς ἔχοντας ψυχὴν εὐκίνητον, μεθ᾽ οἵας The ὑποκρίσεως ἐκφέρεσθαι δεήσει, Ὁ dn ἐγὼ Φ1Ὲ ἐπὶ τῶν πρεγμάτων ποιήσω.
ΝΜ. Φέρε γὰρ, ἐπιχειρείτω τις προφέρεσθαι τούσδε ἀριθμιύς" « ὄλυνθον μὲν δὴ καὶ Μεθώνην χαὶ ἀπολ- » λωνὰιν, καὶ δύο καὶ τριάκοντα πόλεις ἐπὶ Θράκης ἐῷ, » ἃς ἀτάσας οὕτως ὠμῶς ἀνήρηχκεν, ὥστ᾽ εἰ μηδεπώ-- » ποτε ὠκίσθησαν, padioy ἦν προελθόντας εἰπεῖν (3)" καὶ » τὸ Φωκέον τοσοῦτον ἔθνος (4) ἀνγηρημένον σιωπῶ (5). »
Ενταῦθα ἡ λέξις αὐτὴ διδάσκει τίνος ὑποκρίσεως δεῖ
» dire si jamais des ont existé; je ne parle point des Phaés, » cette nation puissmte qu’il a anéantie.» :
282 ΠΒΡῚ ΔΕΜΟΣΘΈΝΟΥΣ.
αὐτῇ. Διῃροιὼς (1) γὰρ τὸ πλῆθος τῶν. ἀνῃρημένων ὑπὸ Φιλίππαοι πόλεων ἐπὶ Θράκης, οὔ φησι ἐρεῖν. Οὐχὶ ταῦτ᾽ οὖν εἰρωνενόμενω δεῖ λέγειν, «χαὰ ἅμα ὑπαγανακταῦντα, καὶ παρεντεώνουτα τὰν ἦχον ; ἔπειτα φησὰν οὐκ ἔχειν ἐρεῖν ταῦθ᾽ ὥσπερ δεινὰ καὶ πέρα: ϑεωῶν" ὅκως ὀδύρεται κό- λεὼν κατάλογον, καὶ ταχεῖαν apres (4) διέξεισιν (3), ὡς οὐδ᾽ ἔχνος ἔτε λοιπὰ ἐχουσῶν τῆς. παλαιᾶς où σεως. Où de” ὀργῆς γοῦκ ταῦτα ὑπερβαλλούσης. καὶ οἴκτου λέγεσθαι προσήκει; Tres οὖν εἰσιω ὀργῆς παὰ ἀλαφυρμοῦ τένοι, χαὶ ἐχελίσεις, καὶ σχτηκατιαμοὰ πρασώπου,, καὶ φοραὶ -χαρῶν; ἐς οἱ ner” fier ταῦτα ποκονθότες ἐπιτελοῦαι. Hu γὰρ εὔηθες ἄλλο τι Enr ὑκοκρέμως διδασκάλιον, ἀφέντας τὴν ἀλήθειαν. Kaï αὖθις ἐπεγέρει ὁ op « ἀχλῷ Θετταλία πῶς ἔχει; οὐχὶ τοὺς πᾶεις »» καὶ τῶς πολιτοίας; αὐτῶν: αἰφήρηταν. (4), καὶ τεραρ- » χίας (8) καθέστοιιεν" ἵνα μὴ μόνον κατὰ πόλεις, At » καὶ. κατὸὸ En δουλεύωσι»; Ai δ᾽ in Εὐθβοίο πόλεις » οὐκ #0n τυραννοῦνται, καὶ ταῦτᾳ ἐν. νήσῳ πλησῶν » Θοβῶκ καὶ ἀθηνῶνι 6x3» Ἑαῦτα πάλιν réponse ὑπό-
(ΟΣ διμριθμυκώς (Sxzsunc). L'ancienne leçon doit être con- servée.. . Re (2) ᾿Αναίρεσιν (Sxzsunc et Rursuz ).
SUR DÉMOSTRÈNE. 283 pagné. Tout en éaumérant les villes détruites per Philippe, il dit qu’il ne s'arrêtera pas à les énumérer. Ces paroles n'exigent-elles pas une sorte d’ironie, le ton de l’indignation et une voix élevée ? L'orateur ajoute qu'il ne veut pas tracer un lygubre tableau, parce qu’il serait trop: douloureux; et cependant, il gémit sur la nombre de ces villes, i rappelle leur ruine cousanxmée avec tent de promptitude qu’il n’en restait plus de vestige, aux lieux méme où elles s'é- levaient, Ce passage ne doit-il pas être. prononcé aveg l'accent de la colère et de:le pitié? Mais quels sont le ton, les gestes, les attitudes de corps et le mouvemeni: des mains que demandent la colère es la pitié? Pour s’en faire ume juite idée, il fant les étudier dans l’homme qui éprouve ces sntimens : il'y aurait de l’absurdité à chercher pour l’action un autre maître que le mature. Démosthäne ajoute : « ἀ)λὰ @er-
lv ταλίᾳ πῶς ὄχοι; οὐχὶ τὰς πόλεις καὶ τὰς παλοτείας αὐτῶν ἀφή- » βῆται, καὶ τφτραρχίας χκαθέστακεν" ἵνα μὴ μόνον κατὰ πόλεις, » ἀλλὰ καὶ κατὰ ἔθνη δουλεύωσιν; Δὲ δ᾽ ἐν Εὐξοΐᾳ πόλεις ox ἤδη ν τυραννοῦνται, ma ταῦτα ἐν νήσῳ πλησίον Θηθῶν καὶ ᾿ἀϑανῶν;»
(3) Cette leçon est correcte. Reiske, sans Dre propose d'ajouter καὶ παντελῖῦ.
(4) Tepipmmes, dans Démosthène (ubÿ sup).
(5) Terpedapxfas καθίστακε παρ᾿ αὐτοῖς (ibid.). La Thesslie était divisée en quatre cantons, dans chacun desquels Philippe éa- blit un commandant ou tétrarque. Cf. abbé Aucen ({Vot. sur la 6° Philippique, ubi sup., pag. 31, not. 7).
(6) « Et la Thessalie, dans quel état est-elle? Philippe n’a-t-il pas » ruiné toutes ses villes et changé la forme de son gouvernement? : » Na-t-il pas établi des tétrarques, afin d’asservir, non pas quelques
284 SUR DÉMOSTHÈNE.
Ce passage demande une action bien différente: L'ora- teur interroge, il répond lui-même, il s’indigne, il exa gère l'horreur des événemens. Or, l'interrogation, la réponse, l’exagération ont chacune un caractère parti- culier; elles ne peuvent être exprimées par la même in- flexion de voix. Puis, il ajoute : « Καὶ où γράφει μὲν ταῦτα, » τοῖς δ᾽ ἔργοις οὐ ποιεῖ" ἀλλ᾽ ἐφ᾽ Ἑλλήσποντον οἴχεται" πρότερον ν ἧκεν ἐπ᾽ ἀμέρακίαν. λιν ἔχει, τηλικαύτην πόλεν ἐν Πελοπον- » νήσῳ" Μεγάροις ἐπεθούλευσε πρώην" οὔθ᾽ ὁ Ἑλλὰς, οὔθ᾽ ἡ βάρ- » ἔαρος χωρεῖ τὴν πλεονεξίαν τοῦ ἀνθρώπου. » L'exposition de ces faits peut être aussi calme qu'une parodie ou un récit historique. L’orateur ne nous apprend-il pas de quelle manière chaque objet doit être exposé? Ne le dit-il pas à haute voix, mêmeisans ouvrir la bouche? Ici, il faut de la politesse; là, de la rapidité; ailleurs, de la lenteur. Tantôt renoncez à un récit continu, et tantôt joignez ce qui suit avec ce qui précède. Pleurez avec ceux-ci; méprisez ceux-là. Éci, soyez consterné; là, tonnez ; plus loin, exagéres tout. Suivant moi, l'homme qui a une âme insensible et plus dure qu'un rocher; celui que rien ne touche, que rien n’émeut et dont le cœur est fermé à toutes les affections , ne doit point ré- péter les paroles de Démosthène. Non sans doute, puis-
» cantons, mais {a nation entièré? Des tyrans ne sont-ils pas les » maîtres d’Eubée, de cette fle voisine de Thèbes et d'Athènes ?» (Démostaèse, ubi supra, pag. 164.)
(x) Τοῖς ἔργοις δὲ où ποιεἶ (ibid. )..
(2) «ll ne se borne pas à écrire en ces termes formels, mais il » effectue ses menaces; il marche vers l’Hellespont, il est déjà » tombé sur Ambracie, il est maître d'Elis, ville importante du » Péloponnèse : tout récemment encore, il cherchait à, surprendre
ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΕΝΟΥ͂Σ. 285 χρῖσιν ἀπαιτεῖ. Πυνθάϑεται γὰρ, εἴτ᾽ ἀνθυποφέρει ; καὶ παρ᾽ ἕκαστον ιἐγαγακτεῖ, καὶ τὸ δεινὸν αὔξει. ἴδιον. δὲ δή που σχῆμα πεύσεως, ἴδιον δ΄. ἀνθυποφορᾶς, ἴδιον δ᾽ αὐξήσεως" οὐ δύναται ταῦτα ἑνὶ τύνῳ καὶ μιᾷ μορφῇ φωνῆς λέγεσθαι. Τούτοις ἐκεῖνα ἕπεται" « Καὶ οὐ γράφει » μὲν ταῦτα, τοῖς δ᾽ ἔργου; οὐ" ποιεῖ (1) ἀλλ᾽ ἐφ᾽ » Ἑλλήσποντον οἴχεται" πρότερον ἧκεν ἐπ᾽ ᾿ἀμθρακίαν" » Ηλι ἔχει, τηλικαύτην πόλιν ἐν Πελοποννήσῳ". Μεγά-: ..) pois ἐπεθούλευσε πρώην" οὔθ᾽ ἡ Éd, οὔθ᾽ ἡ βάρ- » ὅαρος χωρεῖ τὴν πλεονεξίαν τοῦ ἀνθρώπον (2).» Ταῦτα ἔνεστι προφέρεσθαι ἡδονῇ ἐν παρῳδικοῖς μέλεσιν bons ἱστορίαν. Οὐ καταξοᾷ, καὶ διδάσκει ἡῶς αὐτὰ δεῖ λέ: γεσθαι, μόνον οὐ φωνὴν ἀφιέντα" ste dau pur ταῦτα ἐσπευσμένως εἰπὲ, ταῦτ᾽ ἀναθδεδχημένως" δευρὶ δ᾽ ἀπόλιπε τὸ συνεχὲς, ἐνταυθοῖ σύναψον τὰ ἑξῆς" τούτοις, δυνάλγησον, τούτων χαταφρόνησον" ταῦτα ἐχδειματώθητι, τοῶτα διάσυρον, ταῦτα αὖὔξησον. Ἐμοὶ μὲν δοχεῖ, οὐκ ἔνεστιν ἀλόγου ζώου ψυχὴν ἔχοντά, μᾶλλον δὲ λίθου φύσιν νωθρᾶν, ἀναίσθητον, dm, ἀπαθῆ τὴν Δημοσθένους προφέρεσθαι λέξιν. Πολλοῦ γε καὶ δεῖ" ἐπεὶ τὰ κάλλιστον
» Mégare. La Grèce, les pays barbares, rien ne pent assouvir sa : >» cupidité. » ᾿
286 ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ.
αὐτῆς ἀγαθὸν ἀπολεῖται,. τὸ πνεῦμα, sai οὐδὲν διοίσει σώματος χαλοῦ. μὲν, suviteu ὃὲ καὶ νεκροῦ. Πολλά τις ἐὶς τού τὸ μέρος εἰπεῖν ἔχοι" τοῦ δὲ συντάγμικτος ἱκανὰν εἰληφότας. ἤδη μῆχος, αὐτοῦ που κατακαῦσαι χρὴ τὸν λόγον» ἐμεῖνο ἔτι γὺ Δία τοῖς εἰρημένοις προσαποδόντας, ὅτι πάσας ἔχονοα τὰς οἰρετὰς ἡ Δημοσθένους λέξις. Act πεται εὐτράπελίας, ἣν οἱ πολλοὶ καλοῦσε χάρο: κλεῖότον ve si paréxe dl
«OÙ γὰρ πὼς ἅμα ᾿πάντα ᾿ϑεοὶ LP" ébpéroit, » ὥς καὶ τοὺς ἀστεϊσμοὺς a . τοῖς “Δημοσθένους λό-
You (1). Οὐδὲν γὰρ ὧν ἑτέροις τισὶν ἔδωκεν ὠγαθῶν ὁ δαίμων, ἐχεῳ ἐφθόνησεν.
(1) Ce passage présente des difficultés : Sylburg ne tente pas de los levur. Reiske, δ lioù dé chercher un ceus daniè ἰδ texte, se permet les plus hardis changemens, et mème des suppres- Sons. ‘Ainsi, aux mots λείπεται εὐτραπελίας, il subetitue.asfxr- ται οὐδ᾽ εὐτραπελίας. Quant au vers d’Homère, il ne s'en em- barrasse guère : suivant lui, ce n’est qu'une insertion de copiste, et il le retranche. Enfin, au Lieu de ἅμα, il propos ϑαυμα- στοὺς εἶναι. Par toutes ces innovations, il arrive à ce sens: De- mosthenir dictio, quæ omnes wirtutes complra est, ne dicuei- tate quidem indiget, quam multi venustatem appellant, quèd εἰ plarimhm venustatis intersit; itä ut admirabiles jocos in ejus orationibus reperias. C’est juste le contraire du jugement de Quin- tilien, qui refuse à Démosthène le talent de la plaisanterie : « Quanta » sit autem ἐπ 44 dificultas, vel duo mazximi oratores, alter græ- » cæ, alter latinæ eloquentiæ principes, docent. IVam plerique
SUR DÉMOSTHÈNE. 287
qu'il détrait cet esprit de vie qui en est le plus bel or- nement, et que son élocquence alors ne diffère plus d’un corps d'une rare beauté, mais immobile et inanimé. On pourrait ajouter beaucoup d’autres réflexions ; maïs ce traité a déjà une longueur raisoanable, et il est temps de le terminer: A mes observations précédentes, j'a» Jonterai senlement que Démosthène présente dans 805 style l'alliance de toutes les”beautés, à l'exception d’une senke; je veux parler de la ponne qué d'autres appellent. la grâce, parce qu'en effet'alle est un des ormemens les A ee
« Jamais pu. nl one ss 1 ἀδὼ ds dense
Τομιοίοίο, ses écrits td l'urbanité; car laciel ne Jui refusa complètament aucune des ei qu'on trouve sus les antres orateurs. το τ στον οἷν
» Demostheni re hujus rei defuisse credunt ; Ciceroni » modum, Nec vidori potest noluisse' Démosthenes, cujus pauca » adandim dicta,.noe sanè cæteris ejus virfutiljus respondentis ; » palam estendunt, non displiauisse il joças; sed non contigisse.x (Liv. vr, ch. 3.} L'erreur de Reidke parait provenir de ce qu'il τ pas approfondi la différence qu’il y a entre εὐτραπελία et ἐστοῖ- epoi. Or, c'est de l'intelligence de ces deux mots que dépend Fin- telligence. même de le pensée. « Hürpaxee, dit Aristote (ÆRhes., lb. τὰς Opr 13}, σεξανδουμότα Due deri. x Quant an mot ὠσφοῖσμοί, c’est proprement ce.que les Latius. appelaient urbanitas. Il y a donç entre οὐδ deux mots la même différence. qu'entre dicacises δῇ. ἐμ. banitas. On sait qu'à Rome, 16 premier mn une aorte d’of- fense, sous Ta forme de la plaisanterie. «Propriè, dit Quintilien (wbi sup.), signifioat ( dicacitas ) sermonem curn risu incessanter, » La suite est comme l’explication du passage de Denys. « Zded' Dei » mosthenem urbanum fuisse. ditunt; dicacem negant,» Ainsi,
288 SUR DÉMOSTHÈNE.
LV. Eschine lui reproche, cornme. je l'ai déjà:dit, d'erapléyer quelquefois desexpresbions dures ou recher chées, ét. d’autres fois des-éxpressions-fades ou enflées : il est facile de réfuter ces allégations. En les exami- nant avec soin, chacune en particulier ; on voit: que certaines sont plutôt un éloge qu’un'reproéhe , et que les autres manquent de fondement. Si l’orateur donne une sorte d'aprêté à son style,. c'est lorsque lé sujet le demande; et le sujet le demande souvent; sur- tout quand il faut faire mouvoir les réssorts du pa- thétique :'mais alors c’est un véritable mérite: Réndre les auditeurs, gardiens sévères des lois, investiga- teurs infatigables de toutes les injustices , vengeuts in- flexibles de la violation des lois , n'est-ce pas le seul, ou du'moins l’un des plus beaux privilèges de l'élo- quence ? Mais, dira-t-on peut-être ; n'est ps" pos sible qu'un orateur qui rechérchie lès expressions d’une grâce affectée, parvienne à exciter la haïne, la pitié, et les autres passions : il doit 5 ‘attacher à trouver les pensées, qui font naître ces passions, et à les revêtir d'expressions propres à remuer l’âme des auditeurs. Si Eschine avait reproché à Démosthène de donner une sorte’ d'aigreur à son sigle, ‘quand les 4 ciréoñstancés ne
sans rien ébanger au texte, la traduction latine devait ὡς ea ci : « Hoc unum addentes, ctiamsi omnes ‘virtutes complexa'sit, » in urbanitate quam multi venustatem appelant, quêd δὲ pe “ον rimbm venustatis intersit, serpere : ‘« Non etenim simul uni homini dant omnia divi. » » itä ut tamen quasdam urbanitates in ejusdem orationibus Fe » rias: {Vullum enim, etc. (1) Εἴ τε, dans un manuscrit cité par Sylburg.
ΠΕΡῚ AHMOZGENOYE. 289
Né. À dé γε Αἰσχώης περὶ αὐτοῦ γράφει συχοφαντῶν, ὥσπερ ἔφην, τοτὲ μὲν ὡς πιχροῖς καὶ περιέργοις ὀνόμασι χρῳμένου, τοτὲ δ᾽ ὡς ἀηδέσι καὶ φοῤτικοῖς, ῥᾳδίας ἔχει τὰς ἀπολογίας. Ἐζ γέ (1) τοι βουληθεύη τις χωρὶς ἕκαστον τῶν ἐγκλημάτων σκοπεῖν, τὰ μὲν, ἐπαίνου μᾶλλον ἢ κατΥ» yopias ἄξια εὑρήσει" τὰ δ᾽, οὐκ ἀληθῶς εἰρημένα ὑπ᾽ αὐτοῦ. Τὸ μὲν γὰρ ποιραΐνεν τὴν διάλεκτον, ὅταν ἀπαι- τῶσιυ «οἱ. χαιροί’ πολλάκις δὲ ἀπαιτοῦσι, καὶ μάλιστα ἐν τοῖς παθητικοῖς τῶν ἐπιχειρημάτων" ἐγκώμιόν ἐστι τοῦ ῥήτορος", εἴ γε δὴ τὸ ποιεῖν τὸν ἀκροατὴν αὐστηρὸν τῶν ᾿νόμων φύλακα, καὶ πικρὸν ἐξεταστὴν τῶν ἀδικημάτων, καὶ τιμωρὸν ἀπαραΐτητον τῶν παρανομούντων; παρᾷ τῆς ῥητο- ρυιῆς δυνάμεως À μόνον (2) ἢ μάλιστα τῶν ἄλλων, ἐπαι- νοῦμεν (3)" ἀμήχανον δὲ τρυφεροῖς ὀνόμάσι καλλωπίζοντα τὴν διάλεκτον, ὀργὴν ἢ μῖσος ἢ τῶν παραπλησίων τι κινῆσαι παθῶν" ἀλλ᾽ ἀνάγκη καὶ νοήματ᾽ ἐξευρεῖν, "ἃ δὴ τῶν τοιούτων ἔσται. παθῶν ἀγωγὰ (4), καὶ ὀνόμασι τοιού- τοις αὐτὰ " περιλαδεῖν οἷς πέφυχεν dxon πικιραίνεσθαι. Ei
μὲν οὖν μὴ κατὰ τὸν οἰκεῖον καιρὸν τῇ πιχραινούσῃ δια»
(2) Μόνον, dit Reïske, ἃ ici le sens de μόνως ;- mais il aimerait mieux lire μόνως. (3) ᾿Απαιφοῦμεν (Ræisxr ). (4) Προαγωγά (le méme ). }11. 19
200 ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΕΝΟΥ͂Σ:
λέκτῳ χρώμενον ἀπεδεύινυεν αὐτὸν, à πλεονάζοντα ἐν αὐτῇ, καὶ τῆς ποσότητος ἀατοχοῦντα, εἰκότως ἂν ὡς ἁμαρτάνοντα διέδαλλεν. O δὲ, τούτων μὲν οὐδέτερον ἔχει δεικνύναι, κοινῶς δὲ διαδάλλει τὴν παθητιοὴν διά- λεχτον, οὖσαν ἐπιτηδειοτάτην εἰς πολιτικοὺς παραλαμ- βάνεσθαι λόγους, Δλεληθότα (1) ἐγκώμια μεταφέρων εἰς ἑὰς κατηγορίας, ὥσπερ ἔφην.
Né. Τὰ δ᾽ αὐτὰ καὶ περὶ τῆς περιέργον λέξεως ἔχοι ἧις ἂν: εἰπεῖν πρὸς τὸν Αἰσχώωην, ἐπειδὴ καὶ ταὐτὴν αὐτοῦ χλενάζει τὴν ἀρετήν. - Δεχέσθω δέ᾽ τις τὴν ποριεργίαν τῶν ὀνομάτων ὑπ᾽ αὐτοῦ λέγεσθαι νυνὶ, περιττὴν ἐργασίαν καὶ ἐξηλλαγμένην τῶν ἐν ἔθει. Οὐ γὰρ δή γε εἰ ὁ καθ’ ἡμᾶς βίος πολλὰ καὶ ἄλλα εἰκῆ τιθεὶς ἐπὶ τοῖς πράγμασιν ὀνόματα, καὶ ταύτην ἀδιαφόρως κυχλεῖ τὴν λέξιν ἐπὶ τῆς πολυπραγμοσύνης, οὕτω καὶ τοὺς ἀρχαίους εἰκὸς αὐτῇ χεχρῆαθαι., ἘΐῪ᾿ μὲν οὖν τὴν. ἀκαιρίαν ἢ, ra πλεονασμὸν τῆς ἐξηλλαγμένης ἑρμυμείας διασύρων, καὶ ταῦτα εἴρπαιν ὡς τοῦ Δημοσθένους περὶ ἑκάτερον αὐτῶν μαρτάνοντος, ψεύδεται περιφανῶς. ὦ γὰρ ἀνὴρ ἐν μὲν ταῖς δημηγο- ρίαις καὶ τοῖς δημοσίοις ἀγῶσι πρὸς τὸ μέγεθος καὶ τὸ ἀξίωμα τῶν ὑποθέσεων ἀποδλέπων, κέχρηται τῇ τοιαύτῃ
κατασχευῇ πολλάκις" ἐν δὲ τοῖς ἰδιωτικοῖς λόγοις, οὖς
SUR DÉMOSTHÈNE. 291 le demandent pas, d'y recourir trop souvent, ou de s’écarter d'une juste mesure, cette critique ne serait point dépourvue de fondement. Mais rien, dans Eschine, ne laisse entrevoir la trace d’une accu- sation de cette nature. Il blâme, en général, dans Démosthène l'emploi du pathétique ; et cependant le pathétique convient à l’éloquence civile, Ainsi, comme je lai dit, cette critique Fe à son insçü, un vé- ritable éloge. :
LYI. On peut en dire autant du ue d'affectae tion que lui fait le même orateur, Elle n’est autre chose qu'une diction travaïllée avec soin et qui s'éloigne du langage ordinaire. Si, de nos jours, on ‘aime à
entasser les mots au hasard; si, par une précipita-
tion irréfléchie, nous transportons le même style dans tous les sujets, il est probable que Les anciens n’agis- saient pas ainsi. Lorsque Eschine avance que Démoë- thène, en employant mal à propos et outre mesure un style extraordinaire, a commis une double faute, il sou- tient une erreur manifeste. Démosthène en fait un fré- quent usage dans les harangues politiques et dans les harängues judiciaires, pour proportionner son ton à la hauteur et à l'importance du sujet; ais dans les causes privées, qui roulent sur de légers intérêts , il
emploie un style simple et usité. farement il s'élève; et encore n'est-ce pas puvertemént » mais plutôt
(1) Mieux : « λέληθε τὰ μέγιστα ἐγκώμνα',΄ z.°r. À», suivant Reiske, — …« Mon'tensit se mäximes laudes acausare, seu vituperare » ea, quæ summis laudibus fuiïssent digna.» Ceite correction n’est pas inutile : mais l’ancienne leçon peut être conservée.
Léon ee
292 SUR DÉMOSTHÈNE.
comme à son insçu. Si Eschine critiqua ce style ex- traordinaire, parce qu'il en était l'ennemi, ce re- proche ddit paraître ridicule, puisqu'il est dirigé contre la véhémence, souvent nécessaire à l’orateur. L'éloquence civile exige qu’on ne présente pas tou- jours es pensées sous les mêmes formes et qu'on leur dônte quelquefois un tour noble et poétique. Cette véliémence, qu'Eschine blâme dans Démo- sthène, est plutôt un mérite qu’un défaut; son ac- cusation manque dome de fondement. On pourrait même supposer avec atsez de vraisemblance qu’Es- chine , qui était l'ennemi de Démosthène , n'ayant rien à lui reprécher, l’attaqua sur ce point sans trop de réflexion.
LVII. Mais ce ‘qui me surprend le plus, c'est qu'il l’accuse d'employer certaines expressions fades où enflées. Je ne vois pas que cet orateur en ait fait usage, comme le prétend son amer censeur. Telles sont, par exemple, les locutions : « Οὐδὲ τῆς φιλίας » ἀποῤῥήξαι τὴν συμμαχίαν.» = à ἀμπελουργοῦσι τινὲς τὴν πό- ἀξεθεσ ς ξ συ -ς Ὁ το τς ως
(x) Reiske propose : σπανίως δ᾽ (47 æoxe) τὸν — γαγὸ autem (si modè unquèm ), etc.
(2) La variante τῷ γὰρ, qui se trouve dans les manuscrits de la bibliothèque du Roi, est une faute.
(3) Cette leçon n'exige aucun changement. Reiske propose néan- moins ὠπαιτοῦμεν. La variante ἁπταιτοῦντος, tirée des manuscrits et citée par Sylbarg, est encore fautive.
(4) οὐδὲν ἄλλο (Rrrsxe).
(5) οὐ δεῖ, dans Eschine (pag. 64, 3e édit. H. Estienne). Cf. Puorrus ( Biblioth., pag. 80 ).
(6) Εἰρήνης, dans Eschine (ubi sup.).
ΠΕΡῚ. ΔΗΜΟΣΘΕΝΟΥ͂Σ. 293 περὶ μιχρῶν συμδολαίων ἰδιώταις ἐνθρώπαις ἔγραψε, τὴν κοινὴν χαὶ συνήθη λέξιν ἐπιτηδεύει, σπανίως δέ ποτε (1). τὴν περιττὴν, καὶ οὐδὲ ταύτην ἐπ᾽ αὐτοφώρῳ, ἀλλ᾽ ὥστε λαθεῖν. Ei δὲ κανταῦθα τῷ γένει τῆς ἐξαλλαγῆς ὅλῳ πο: λεμῶν ταῦτ᾽ εἴρηκεν Αἰσχίνης, ἄτοπόν τι ποιεῖ πρᾷγμα» ταύτην διασύρων τὴν δεινότητα, ἧς πλείστης τῷ ῥήτορι δεῖ. Τὸ γὰρ (2) μὴ τοῖς πολλοῖς ὁμοίως ἐχφέρειν. τὰς νοήσεις, ἀλλ᾽ ἐπὶ τὸ σεμνότερον καὶ ποιητικώτερον. ἐκ- βιδάζειν τὴν ὀνομασίαν, παρὰ τῆς πολιτικῆς. δυνάμεως. μάλιστα ἀπαιτεῖται (3). Ταῦτα μὲν οὖν, ἐγκώμια τῆς. Δημοσθένους δεινότητος ὄντα, ὡς ἁμαρτήματα φέρων, Αἰσχίνης, οὐκ ἀληθῶς μὲν, εὐλόγως δ᾽ ἴσως, ἐχθρὸς͵ ὧν, καὶ οὐδὲν μᾷλλον (4 διαδάλλειν δυνάμενος, ἀπερι- σκέπτως, ὡς ἐγὼ κρώω,, συκοφαντεῖ.
Νέ . Τὸ δὲ φάσκειν φορτικοῖς καὶ ἀηδέσι τοῖς ὀνόμασι αὐτὸν κεχρῆσθαι, πόθον ἐπῆλθεν αὐτῷ λέγειν, ὑπὲρ πάντα ἔγωγε τεθαύμακα. Οὐδὲν γὰρ εὑρίσκω τούτων παρὰ An- μοσθένει κείμενον, ὧν εἰρηκέναι φησὶν αὐτὸν Αἰσχίνης» οἷον ὅτι" « Οὐδὲ (5) τῆς φιλίας (6) ἀποῤῥήξαι τὴν συμ-
» μαχίαν (7) » χαὶ ὅτι « Αμπελουργοῦσι τινὲς τὴν πό-
(7) «Il ne faut poiut rompre l'alliance de l'amitié. »-
ve
$
294 ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΕΝΟΥ͂Σ.-
ν λιν (1) » καὶ «Ὑποτέτμηται τὰ νεῦρα τοῦ δήμου (2) » καὶ « Φορμοραφούμεθα"» καὶ « Ἐπὶ τὰ στενὰ τινὲς ὥσπερ » τὰς βιόνας διείρουσιν (3)° » οἷς αὐτὸς ἐπιτίθησι δια- κωμῳδῶν" «« Ταῦτα δὲ οὐ xbaddç τις ἐστὶ ῥήματα, à » ϑαυμαστά ({)"» Οὐδέ γε ἄλλα τινὰ φορτοκὰ καὶ ἀηδῆ ὀνόματα ἐν οὐδενὶ τῶν Δημοσθένους λόγων εὑρεῖν δεδύ- νημαι" καὶ ταῦτα πέντε ἢ ἕξ μυριάδας στίχων ἐκείνου τοῦ ἀνδρὸς καταλελοιπότος. Εἰ μέν τοι ἔνιοι ψευδεπί- γράφοι εἰσὶ λόγοι . ἀηδεῖς, καὶ φορτοιαὶ καὶ ἄγροιχοι κατασχεναὶ, ὡς ἐν τῇ χατ᾽ Ἀριστογείτονος β, χαὶ ἐν τῇ ἀπολογίᾳ τῶν δώρων, καὶ ἐν τῷ μὴ ἐκδοῦναι ἂρ- παάλον, καὶ ἐν τῷ κατὰ Νεαίρας, καὶ ἐν τῷ περὶ τῶν πρὸς ἀλέξανδρον συνθηκῶν, ἐν Mois τε συχνοῖς», οὗς ὁ Δημοσθένης οὐκ ἔγραψεν, ἐν ἑτέρᾳ δηλοῦνταί μοι πραγ- ματείᾳ τὰ περὶ Δημοσθένη (5). Καὶ περὶ μὲν ὧν Ai- ᾿ σχδνῆς ἐπιτετίμηχεν αὐτῷ, ταῦτα ἱκανά.
(x) « Il est des hommes qui ébourgeonnent la république. » (Es- cine, éd. d’Auger, tom. 5, pag. 161.) ᾿ {a) Dans Eschine (ubi suprä) : «᾿Ανατετμέκασε miris τὰ κλήματα » τὰ τοῦ δύμου, ὑποτέτμεηται τὰ νεῦρα τῶν πραγμάτων.» --- « D'autres » ébranchent le peuple, ou coupent les nerfs des affaires.»
(3) Ce passage est ponctué d’une autre manière dans Eschine : « Φορμοραφούμεθα ἐπὶ τὰ στενὼ, τινὲς πρῶτον ὥσπερ τὰς βελόνας » διοίρουσιγ.» — « Les uns nous plient comme de l’osier; les autres » nous enfilent comme des aiguilles. »
SUR DÉMOSTHÈNE, 295
» λιν.» — 4 ὑποτέτμηται τὰ νεῦρα τοῦ δήμον. » — « Φορμορα- » φούμεθα. » — « ἐπὶ τὰ στενὰ τινὲς ὥσπερ τὰς βελόνας διεί- » ρουσι. » Il ajoute d’un ton satirique : « Ταῦτα δὲ οὐ χί- » ναϑός τις ἐστὶ ῥήματα, à ϑαυμαστά.» Ces expressions sont vraiment singulières et de mauvais goût; mais je n'ai pu en trouver de semblables dans les discours de Dé- mosthène , quoique les écrits qu’il nous a laissés se côm- posent d'environ cinquante ou soixante mille lignes. Peut-être y en a-t-il de fades et d’ambitieuses dans ceux qu’on lui attribue à tort; tels que le second dis- cours contre Âristogiton; son Apologie au sujet des présens qu'il avait reçus ; le discours où il prouve qu'on ne doit point bannir Harpalus; le discours contre Néæra; le discours sur les traités conclus aves Alexandre; et plusieurs autres qui ne sont pas son ouvrage, comme 16 prouve ce que j'ai déjà dit de cet orateur dans un autre traité. Cette réponse aux asser- tions d’Eschine me paraît suffisante.
(4) «Ἰαῦτα δὲ τίνος ἐστὶν, ὦ εἴναδος, ῥήματα ὃ ϑαύματα; » dans Eschine (δὲ supra). — « De qui sont, bète féroce εἰ rusée, » ces expressions ou plutôt ces monstres d'expressions?» Sur ces métaphores, cf. Aucez (not. 70, pag. 247, tom. vw). :
(5) Le manuscrit de Hudson ( Cod. Βοάϊ. ) porte en marge : ἐν évipe δηλοῦταί ques πραγματείᾳ τῇ περὶ Δημοσθόγα. Cette variante ne paraît pas admissible : Denys n’a point laissé d'autre traité qur Démosthène. Les critiquesles plus habiles s’aceordent à reconnaître que cet écrit est le même que celui dont parle Dtays,:à le fin de la dissertation sur Îsée ( Cf. tom. 1, pag. 320), et qu'il manque seu- lement, au commencément, quelques détails biographiques. Dans tous les .cas, si Denys compose un autre traité sur Démotthène, ce ne fut que dans la suite, comme on le voit par ce passage : » ἐὰν. dé σάξῃ so δαιμόνιον ἡμᾶς.» «. “. À. » On peut, avec Reïlske, lire οὖς ὅτι Aupoodirus — δυλοῦται xpayuarsig; mais Sans
296 SUR DÉMOSTHÈNE.
. LVIIL. Certains critiques présentent comme un trait caractéristique de Démosthène, et d’autres comme un de ses défauts, l'emploi de plusieurs mots qui signi- fient la même chose ; par exemple : « Φιλίππῳ δ᾽ ἐξέσται » χαὶ πράττειν χαὶ ποιεῖν ὅ τι βούλεται. » — « Τὸν Mnôiar » τοῦτον, οὐχ εἰδὼς, ὅστις ποτ΄. ἐστὶν, οὐδὲ γινώσχω. » — « Τῆς ἀδελφῆς ἐναντίον,. κόρης ἔτι καὶ παιδὸς οὔσης. » Dire que c’est un de ses traits caractéristiques, c’est la vérité : il sut se servir mieux que personne d’un style coupé et rapide. Ceux qui lui en font un reproche n’examinent point pour quelles raisons il met souvent des mots qui ont la même signification , et l’attaquent injustement à ce sujet. On croirait qu’ils ne cherchent que la concision dans Démosthène; or, comme je l'ai observé, aucun orateur n’en fit usage plus à propos. Us paraissent perdre de vue que cette qualité n'est pas la seule qui convienne à l’orateur ; qu’il doit viser à la clarté, à l'énergie, à tout ce qui peut agrandir, relever un sujet, ou produire l'harmonie ; et s'attacher surtout à un style plein de mouvement et qui peigne fidèle-
ajouter, comme il le propose : τί τοῦτο πρὸς Amuoobira — quid hoc aoit ad Demosthenem. Il semble qu’au lieu de traduire avec Marti- nes : in ako tractatu de Demosthene, il faudrait dire, en lisant ὡς ἐν ἑτόρᾳ: « sicut illud comprobant ea quæ de Demosthene dixi in alio » traotatu. » Le critique, si je ne me trompe, fait allusion à ce qu'il a dit de Démosthène dans ses divers écrits, et notamment dans la Dissert. sur Dinarque (t. 1, Ὁ. 360 sqq.).
(x) "Ἤδη dé που, en marge du manuscrit de Hudson ( Cod. Bodl. j:
(2) L'ancienne lecon porte δέξασθαι. J’adopte celle qui se trouve dans Démosthène ( Orat. de fals. leg., tom. vr, éd. Auger, revue par M. Planche). « Philippe pourra donc entreprendre et exécuter » tout ce qu’il voudra. »
ΠΕΡῚ ΔΗΜΟΣΘΈΝΟΥΣ. 207
Ni. ἤδη δέ (1) που κἀκεῖνο τινὲς οἱ μὲν -ὡς χαραπτ κτηριστικὰν,. οἱ δ᾽ ὡς ἁμάρτημα τοῦ ῥήτορος ἐσημειώ-- ὁ ὅαντο" λέγω δὲ τὸ πολλοῖς ἀνόμαισι τὸ ᾿αὐτὸ πρᾶγμα. δη-" λοῦν ἐνίοτε" οἷά ἐστι ταυτί’ « Φιλίππῳ δ᾽ ἐξέσται" καὶ πράτ- » τειν καὶ ποιεῖν ὅ τὶ βούλεται (2)° » καὶ « Τὸν Μηδίαν ἡ) τοῦτον, οὐκ εἰδὼς ὅστις ποτ᾽ ἐστὶν,: οὐδὲ γινώσκω (3)° à nai «Τῆς ἀδελφῆς ἐναντίον, κόρης ἔτι καὶ παιδὸς ᾿ οὔ-- » σὴς ({)», καὶ πάντα τὰ τοϊαῦτα. ὅσοι μὲν οὖν ἰδίωμα τοῦ χαρακτῆρος αὐτὸ ἀποφαίνουσι τοῦ Δημοσθένους, ὀρθῶξ λέγονσι: χέχρηται γὰρ. αὐτῷ χρησίμως ὁ ἀνὴρ, ὥσπερ τῇ τρμητικῇ xai τῇ βραχυλογίᾳ, πάντων γε μᾶλλον καὶ εὐκαιρότερον. ὅσοι δ’ ἐν ἁμαρτήματος αὐτὸ μοίρᾳ φέ- βουσι, τὰς αἰτίας οὐκ ἐξητακότες δι᾿ de εἰώθει πλεονάξειν ἐν τοῖς αὐτοῖς ὀνόμασιν, οὐ δεόντως αὐτοῦ «κατηγοροῦσι, ἀλλ᾽ ἐοίκασιν οἱ τοῦτο συχοφαντοῦντες, τὴν βραχυλογίαν ἐκ παντὸς ἀπαιτεῖν. ἣν, ὅπερ εἶπον (5), παντὸς μᾶλλον χαὶ εὐκαιρότερον παρέχεται" τῶν δὲ ἄλλων ἐρετῶν οὐδὲε- μίαν οὐκέτι συνορῶντες, ὅτι καὶ τῆς σαφηνείας δεῖ στοχά- ζεσθαι τὸν ῥήτορα, καὶ τῆς ἐνεργείας, nai τῆς αὐξήσεως, χαὶ τῆς περὶ τὴν σύνθεσιν τῶν ὀνομάτων εὐρυθμίας" ὑπὲρ
”
(3) « Ce Midias, qu’est-il? Je ne sais ; je ne le connais pas. »
{4) « En présence de ma sœur, qui est encore dans la plus tendre » jeunesse, »
(5) “Ὥσπερ εἶπον (ϑυεβυκο).
208 ΠΕΡῚ ΔΗΜΌΣΘΕΝΟΥΣ. ἅπαντα δὲ ταῦτα, τοῦ παθητικήν τε καὶ ἠθυιὴν καὶ ἐνα- . γώνιον ποιεῖν τὴν λέξιν" ἐν οἷς ἐστιν ἡ πλείστη τοῦ πι- θανοῦ μοῖρα. Τούτων δὲ τῶν" ἀρετῶν ἑκάστην οὐχ ἡ βραχυλογία κράτιστα δύναται ποιεῖν, ἀλλὰ καὶ ὁ πλεο- νασμὸς ἐνίων ὀνομάτων, ᾧ καὶ ὁ Δημοσθένης κέχρηται. ἔφερον δ᾽ ἄν σοι παραδείγματα τῶν. εἰρημένων, εἰ μὴ λοπώδης ἔμελλον φανήσεσθαι, . πρὰς σὲ «δῆτα (1) λέγων. Ταῦτα, ὦ xpdriore ἀμμαῖς, γράφειν εἴχομέν σοι περὶ «ἧς Δημοσθένους λέξεως. Ἐὰν δὲ σώζῃ τὸ δαιμόνιον ἡμᾶς, καὶ περὶ τῆς πραγματοιῆς αὐτοῦ δεινότοτος, ἔτι μείζονος ἢ τοῦδε καὶ ϑαυμαστοτέρου ϑεωρήματος, ἐν τοῖς ἑξῆς
γραφησομένοις ἀποδώσομέν σοι τὸν λόγον. ᾿
(1) 1e τάδε, en marge da manuscrit de Hudson (Cod. Bodl. ). L'ancienne leçon n’a pas besoin de correction.
805 DÉMOSTRÈNE. 209 ment les passions vives et les émotions douces ; car ce sont les véritables instrumens de la persuasion. Or, il n’y parviendra point par la concision toute seule, mais par cette surabondance de certaines expressions, qui se trouve dans Démosthène. Je citerais quelques exem- ples, si je ne craignais d'être trop long, surtout quand c'est à vous que je m'adresse. Telles sont, mon cher Ammæus, les réflexiops que j'avais à vous soumettre sur le style de ce grand orateur. Si les dieux conser- vent mes jours, je composerai sur le talent supérieur avec lequel il traite le fond même des choses, un ou- vrage plus considérable et bien autrement important que celui-ci. J'ai l'intention de m'en occuper, et je m'empresserai de vous le communiquer.
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JUGEMENT
DE DENYS D'HALICARNASSE
SUR LES ÉCRIVAINS ANCIENS.
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CHAP. Τ᾿
Nous devons avoir toujours entre les mains les écrits des anciens, et non-seulement en tirer des sujets, mais les prendre pour modèles. Le lecteur, par une étude continuelle, parvient à acquérir une grande ressem- blance avec leur caractère. On peut même lui appliquer ce qu’on trouve dans un ancien conte sur la femme
IV. B. Ce jugement sur les écrivains anciens se trouve dans deux manuscrits de la Bibliothèque du Roi, nos 1941 et 2847. J'appellerai 4 le premier, et B le second.
(1) Le titre manque dans le manuscrit 4 : le manuscrit B ne porte que les mots Διονυσίου ᾿Αλικαρνασσέως. Sylburg cite un manuscrit qui lui avait été communiqué par Pompilius Ama- , sæus, et dans lequel le titre était ainsi conçu : διογυσίου “Αλικαρ- νασσέως περὶ τῶν χαρακτήρων τῶν γραφζντων, et à part, d’une autre écriture, βιζλίον. À ce titre, il en substitue un autre plus précis : Διονυσίου ᾿Αλικαριασσέως τῶν παλαιᾶν χαρακτῶρες, OÙ bien : τῶν ᾿Αρχαίων κρίσις, J'adople celui - ci avec Guill. Holwel
CT
AIONTEIOT AAIKAPNASYEQS TON APXAIQON
KPIZIZ 60) ΚΕΦ. À.
.
Ἐπεὶ (2) δεῖ τοῖς τῶν παλαιῶν (3) ἐντυγχάνειν συγ-- |
γράμμασιν, ἵν᾽ ἐντεῦθεν μὴ μόνον τῆς ὑποθέσεως τὴν ὕλην, ἀλλὰ καὶ τὸν τῶν ἰδιωμάτων ζῆλον χορηγηϑῶμεν. Η γὰρ ψυχὴ τοῦ ἀναγινώσκοντός (4), ὑπὸ τῆς συνεχοῦς παρατηρήσεως, τὴν ὁμοιότητα τοῦ χαραχτῆρος ἐφέλκεται.
Οποϊόν τι καὶ Ἴδε: ἀγροίκου παθεῖν ὁ μύθος λέγει.
(Dionys. Select., pag. 25), et Reiske ( Dionys. Oppi, tom. ν, pag. 415).
(2) Ὅτι dans les manuscrits Æ ἐξ B, ainsi que dans celai δι. masæus.
(3) Τῶν ἀρχαίων, dans les deux manuscrits de la ‘Bibliothèque du Roi. Cette variante confirme la leçon proposée par prière pour le titre.
(4) Tirdoxovros, dans le’ manuscrit B et dans celui d'Amasæous.
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302 TON APXAIQN ΚΡΙΣΙΣ. τ᾿
ἀνδρὶ, φησὶ, γεωργῷ τὴν ὄψιν αἰσχρῷ παρέστη δέος μὴ τέκνων ὁμοίων γένηται πατήρ ὁ φόδος δὲ αὐτὸν οὗτος εὐπαιδίας ἐδίδαξε τέχνην. Καὶ εἰκόνας πλάσας, οἶμαι, εὐπρεπεῖς, ὡς αὐτὰς βλέπειν εἴθισε τὴν γυναῖκα. Καὶ μετὰ ταῦτα συγγενόμενος αὐτῇ, τὸ κάλλος εὐτύ- Xn6e τῶν εἰκόνων (1). Οὕτω καὶ λόγων μιμήσεων (2) ὁμοιότης τίκτεται, ἐπὰν ζηλώσῃ τις ὃ παρ᾽ ἑκάστῳ τῶν πολλῶν βέλτιον εἶναι δοκεῖ". χαθάπερ ἐκ πολλῶν ναμάτων εἴ τις κομίσας ῥεῦμά τι (3) εἰς τὴν ψυχὴν μετοχετεύσει. Καί μοι παρίσταται πιστώσασθαι τὸν λόγον τοῦτον ἔργῳ. Ζεῦξις ἦν ζωγράφος, καὶ παρὰ Κροτωνιατῶν ἐθαυμά-- ζετο (4), καὶ αὐτῷ τὴν Ἑλένην γράφοντι γυμνὴν, γυμνὰς ἰδεῖν τὰς παρ᾽ αὐτοῖς ἔπεμψαν παρθένονς" οὐκ ἐπειδή», περ ἦσαν ἅπασι καλαί" ὦ’ οὐκ εἰκὸς ἦν" ὃ δ᾽ ἦν ἄξιον
παρ᾽ ἑχάστῃ γραφῆς, ἐς pay ἠθροίσθη σώματος ei-
La préposition a été supprimée par les copistes, suivant leur usage, comme nous l'avons remarqué plusieurs fois.
(1) Cette leçon est confirmée par les manuscrits; elle est cor- recte, et rien n’oblige de recourir à ἐκγόνων, comme le voudrait Sylburg. Guill. Holwel explique très-bien ce passage : « Eam pul- » chritudinem, dit-il, féliciter obtinuit quam habuerunt figure, » ed de causd , uxori ob oculos positæ. » ( Not., p. 244.) ᾿
(2) Sylbyrg propose λόγων μιεμάσεως, quoique les manuscrits portent tous l’ancienne lecon. Rutgersius ( Far. Lect., lib. χε, cap. 10) donne une variante assez plausible : a οὕτω καὶ λύγων
SUR LES ÉCRIVAINS ANCIENS. 303 d'un villagèois. Comme il était fort laïd, il craignit que ses enfans ne lui ressemblassent : cette appréhension lui fit découvrir le moyen d’avoir de beaux enfans. Il'corus posa:des figures d’une grande beauté, accoutuma sa femme à les avoir toujours sous les yeux, et parvint à voir la beauté de ces: figures reproduite dans les enfans dont il devint père. L’imitation produit ἴα même ressemblance dans les ouvrages de l'esprit, quand on cherche à copier les meilleurs passages. de chaque écrivain : ce sont comme autant dé filets d’eau, puisés à des sources diverses ; et qui passent dans l’âme en la vivifiant. Les faits viennent ici à l’ appui du rai- sonnement. Le peintre Zeuxis.jouissait d’une grande célébrité parmi les habitans de Crotorie. Tandis qu'il faisait un tableau’où Hélène devait être: représentée toute: πὰρ, Îls lui envoyérent. 1 leurs filles, pour qu'il il en étudiät les formes. Elles n'étaient pas toutes belles ; mais, sans doute aussi, elles n'étaient pas toutes laides. Il réunit donc, dans un seul personnage, les traits de beauté qui lui parurent dignes de figurer
» μιμήσει, ὧν ὑμοιότης πίκαεται — similiter in oratione Jfa- » ciendd; cujus similitudo tm demüm paritur, etc.» Peut-être ne serait-il pas invraisemblable de supposer, avec Holwel ( ÆVot., ubi sup. ), que puposer n’est ici qu'un mot corrompu, mis d’abord en marge pour expliquer ζηλώσῃ, et qui aura été inséré par négligence dans le texte, d’où il conviendrait de le retrancher. Il fonde cette opinion sur ce passage de Thomas Magister : « ἐστὶ δὲ Ζηλῶ, ἀντὶ » καὶ σοὺ μιμοῦμαι.» Cf. Lexique (ubi sup., pag. 215). (3) ᾿Ρεύματα, dans le manuscrit B.
(4) Cf. Cicéron ( De invent. Rhet., lib. 11, cap. 1) et la note (ibid., pag. 169, éd. Leclerc). Le savant éditeur cite ua pas-
304 SUR LES ÉCRIVAINS ANCIENS.
dans son ouvrage; et de ces traits divers, l’art. forma une beauté parfaite. Ainsi, les grands écrivains sont autant de beautés qui s’offrent à vous comme sur un théâtre. Vous pouvez en étudier,les formes, cueillir la fleur de leurs plus nobles pensées, et de ces ri: chesses précieuses composer un chef d'œuvre impéris- sablé que le temps fera passer aux siècles les plus re culés, et qui reproduira, d’une manière vive et sem sible, aux yeux des lecteurs, les beautés que vous aurez imitées.
sage de Pline (axxv, 36), où il est dit que ce furent les habitans d’Agrigenté qui demandérent à Zeuxis un tableau qu'ils consacrèrent dans le temple de Junon Lucinia.
(1) H. Estienne, Sylburg, Hudson, Holwel et Reiske Ses ce passage de la même manière : « Tds παρ᾽ αὐτοῖς ἔπεμψαν παρθένους κἀκ πολλῶν μερῶν, x. . à.» Cette leçon offre un sens bien moins complet que celle que je donne pour la première fois, d’après le manuscrit 4, qui est d’une correction remarquable et d’une main très-habile. Le manuscrit B présente un blanc après-waphéreus ; c’est
ΤΩΝ APXAINN KPIZIZ. 305 κόνα (1). Κακ πολλῶν μερῶν συλλογίσαντι συνέθηκεν (2) ἡ τέχνη τέλειον καλόν. ἰδοὺ (3) πάρεστι καί σοι καθάπερ ἐν ϑεάτρῳ, καλῶν σωμάτων ἰδέας ἐζιστορεῖν, καὶ τῆς ἐχείνων Ψυχῆς ἀπανθίζεσθαι τὸ χρεῖττον" χαὶ τὸν τῆς πολυμαθείας (4) ἔρανον. συλλέγοντι,. οὐκ ἐξίτηλον χρόνῳ γενησομένην εἰκόνα τυποῦν, ἄλλ᾽ ἀθάνατον τέχνης κάλλος, | ἵνα τε ἐκδήλους καὶ σαφεῖς ἑοῖς ἀκροωμένοις τὰς. ἐχλο--:
τς (Ὁ) ἔχῃ τὸ μίμημα.
une forte présomption que ce passage était regardé comme mutilé, La découverte que j'ai eu le bonheur de faire m’a paru remplir con- venablement cette lacune : je n’ai pas hésité à l’adopter, d’après le cünseil des hellénistes les plus éclairés. |
(2) Συνέθεικεν, dans le manuscrit B, est une faute:
(3) Toi γαρ οὖν, dans le manuscrit 4.
(4) Ππολυμαθίας, dans le manuscrit 8.
(6) Mieux ἐκλογάς (ϑτεβυκο).
Ile 20
ΚΕΦ. B.
ΠΕΡῚ ΤΩΝ ΠΟΙΗΤΩΝ ω.
------.
OMHPOS.
ΤῊΣ μὲν ὁμηρικῆς ποιήσεως οὐ μίαν τινὰ τοῦ σώ" pare μοῖραν, ἀλλ᾽ ἐκτύπωσαι τὸ σύμπαν, καὶ λάθέ ζῆλον ἠθῶν τε τῶν ἐκεῖ καὶ παθῶν, vai μεγέθους, καὶ τῆς οἰκονομίας, καὶ τῶν ἄλλων ἀρετῶν ἁπασῶν εἰς ἀληθῆ τὴν παρά σοι μίμησιν ἠλλαγμένων (2). Τοὺς δὲ ἄλλους, ἐν οἷς ἀλλήλων πλέον ἔχουσι, χρὴ μιμεῖσθαι.
ἩΣΙΟΔΟΣ.
ΗΣΙόΔΟΣ μὲν γὰρ ἐφρόντισεν ἡδονῆς, καὶ ὀνομάτων
λειότητος, καὶ συνθέσεως ἐμμελοῦς (3).
(1) J'ajoute ce titre d'après Hudson, Holwel εἰ Reiske. (4) Quintilien porte le même jugement (lib. x, ch. τ) : « Æffectus » quidem vel illos mites, vel hos concitatos, nemo erit tm indoctus, ἣν qui non in sud potestste hunc auctorem habuisse fateatur.» — » Quant aux émotions douces et aux passions vives, est-il un homme
» assez ignorant pour ne pas reconnaitre qu'Homère les a maniées à » son gré?» — Et Delille :
CHAP. IL.
DES POËTES.
HOMÈRE.
Dans Homère, ne vous attachkez point à uxe seule partie : reproduisez toutes les formes de οὐ grand modèle , son naturel dans la peinture dés émotions douces et des passions vives, sa grandeur, la sagesse de ses plans; en un mot, par une imitation fidèle, appropriez-vous toutes ses qualités, mais n’empruntez aux autres que celles que ont ae ἃ un ri éminent:
HÉSIODE.
Hésrobe vise à la douceur, au poli de l’ex- pression et à un arrangement de mots plein de mé-
lodie. :
“-
« Que tu m'offres du cœur des peintures savantes ! » 3 (Imagination, ch. 1v.)
(3) « Magnaque pars ejus in nominibus est occupata; tamen » ytiles circa præcepta sententiæ, lenitasque verborum et compo » sitionis probabilis.» — « Hésiode s'occupe surtout des mots : ses » sentences renferment pourtant d’atiles préceptes. El se recom- » nee nn mp » mots plein de douceur.» (1bid.).
308 SUR LES ÉCRIVAINS ANCIENS. ANTIMAQUE.
Anrimaqué s'attache à la forcé, à la véhémence du barreau et à la singularité de la diction.
PANYASIS.
Panvasis réunit les qualités de cæs deux poètes ; mais il leur est supérieur par le choix du sujet et la
régularité du plan. PINDARE.
J
Iwriez dans Pindare l'expression et la pensée, la noblesse, le nerf, l'abondance de la composition; sa force et son âpreté tempérée par la douceur, sa con- cision, la noblesse des sentences , l'énergie des figures, la peinture des mœurs, la richesse, la beauté de l’am- plifications ét surtout sa décence, sa piété, son élé- vation.
(x) « In Antimacho vis et gravitas et minimè vulgare eloquendi » genus, habet laudem. » — « Antimaque unit la force à la solidité : » son élocution n’est point commune et mérite les plus grands élo- » ges.» (Jbid.)
(2) « Panyasin ex utroque mixtum putant , in eloquendo neutrius » æquars virtutes ; alterum tamen ab eo materid, alterum dispo- » nendi ratione superari,» — « Tout le monde reconnait que Panya- » ais a quelque chose de ces deux poètes ; mais que, s’il n’égale le style
TON ᾿ΑΡΧΑΙῺΝ KPIZIZ. 300 ΑΝΤΙΜΑΧΟΣ.
ÂNTIMAxXOZ δὲ εὐτονίας, καὶ ἀγωνιστικῆς τραχύ- τῆτος, καὶ τοῦ συνήθους τῆς ἐξαλλαγῆς (a).
. HANTAZIS.
ITANYAZIZ δὲ τος τε ἀμφοῖν ἀρετὰς ἠνέγκατο, nai αὐτῶν πραγματείᾳ καὶ τῇ κατ᾽ αὐτὸν oixovouix διή--
νεγκεν (a). ὁ ἢ Ν ΠΙΝΔΑΡΟΣ.
Ζελωτὸς δὲ ‘rat Πίσδαρος ὀνομάτων καὶ “νοημά-: των᾿ εἵνεκα ;, καὶ μεγαλοπρεπείας καὶ τόμον, καὶ περιου-- σίας «αἱ κατασκευῆς, καὶ δυνάμεως καὶ πιιρίας μετὰ ἡδονῆς" καὶ πυχνότητος καὶ σεμνότητος καὶ γνωμολογίας καὶ ἐγεργείας, καὶ σχηματισμῶν, (αὶ florales, καὶ αὐξήσεως καὶ ᾿δεινώσεως, μάλιστα δὲ τῶν εἰς σωφρο-- σύνην" καὶ εὐσέβειαν "καὶ ἱμεγαλοπρέπφιαν ἠθῶν (8).
Ἡ πίη δια πότῳ θαι None mean » choix du sujet, ét à Antimaque pour La disposition. » ( Ibid: } (3) «AVovem verd lyricorum longè Pindarug princeps, spirités
» magnificentid, sententiis , figuris, beatissimd rerum verborumque
D TAN ΑΡΧΑΙΩΝ KPIZIZ. ZIMONIAHZ.
. ZiManiaox δὲ παρᾳύήρεις τὴν ἐκλογὴν τῶν ὀνο- μάτων, τῆς συνθέσεως. τὴν φοιρίδεμαψ. (1)! πρὸς τούτοις, χαθ᾽ ὃ βελτίων εὑρίσκεται καὶ Πωδάρον, τὸ οἰκτίζεσθαι
μὴ μεγαλοπρεπῶς, GX. ὡς ἐκεψοϊ;, παθητυιῶς (2).
: ΣΨΕΣΕΧΟΡΘΣ.. -:- ὅρα δὲ καὶ Στησίχορον (3) ἔν τε τοῖς ἑκατέρου
τῶν προειρημένων πλεονεχτήμασι͵ κατορθοῦντα, οὐ μὴν
» να et roue _. umine. orne : poètes lÿriqués, la première plâce'est due à À Pindare four lg gu- » deux de l'entheusiagme, la magnificence @ee.pensfes, la nobles » des figures, l'abondance des choses et des mots, et par une “élo- » quencs‘interisçable, qui coul avan la rapidité d'in inrrènt: «Ç42) cf. Honèen (lib. 1v,0d.1): Te - Mulia Dircœum levat aura cycnurm:% (ἢ) « Son styles pin de douceur, es$. simples barmaniux ; nd- a re le. choix 2er os Η A nach.) +
SUR LES ÉCRIVAINS ANCIENS. 311 SIMONIDE.
Éxunisz dans Simonide le choix des mots, la pureté de ἴα compositiag; et, en outre, l’art qu'il porta bien plus loin que Pindare, d’exciter la pitié, non pas comme ni, par la pompe, mais en remuant le cœur.
SPÉSICHORE.
SrésicHone se distingua par les qualités de ces deux poètes et posséda, dans toute leur perfection, celles qui furent défeotueuses chez eux : je veux dire la grandeur dés sujets et la fidélité dans la peinture du earactère et de la dignité des personnages.
Le traducteur latin dit : virtutem — non magis mea fionns et vehementem; sed, qualis illi peeuyligris est, movendis à US idoncam. Il ne me parait point possible de trouver cette pensée dans le texte. « Personne , dit encore Barthélemy (ibid. ), n’a peint » avec.plus de vérité, les situations et les infortunes qui excitent » la pitié.» Et Quintilien : « Simonides tenuis, ‘alioqui sermone » proprio et jucunditate quédam commendari potest; præcipua » tamen, ejus ia commovend4 miseratione virtus, ut quilam in » hdc eum parte omnibus ejusdem operis auctoribus præferant.» — « Simonide est faible; mais il se distingue par la douceur et la » propriété de la diction. Son principal talent est d’exciter la pitié;
» plusieurs critiques, sous ce rapport, le préfèrent à tous œux qi,
» se sont exercés dans lemême genre. » (Zbid.)
(3) Στασίχορον Van δὲ mai, dans le manuscrit B.
(4) Le même manuscrit et celui d'Amiasæus portent τῇ Heyæho- psrcle. Cette correction n’est pas nécessaire.
(5) « Stesichorum quäm sit ingenio validus, materiæ quoque » ostendunt; maxima bella et clarissimon canentem duess, ot. epici
312 SUR LES ÉCRIVAINS ANCIENS.
ALCÉE.
Dans Alcée, attachez-vous à la majesté, à la ton- cision, à sa douceur jointe à la véhgmence, à la har- diesse des pensées tempérée par la clarté, toutes les fois qu'elle n’est point corrompue par les formes obscures de son dialecte ; et principalement, à son ton, si conve- nable aux affaires publiques. Souvent, si vous ὄϊες la mesure du yers, vous retrouverez chez lui l’éloquence
de la tribune,
Passons aux ONE tragiques. Ce n’est pas qu'il ne convienne point de s'occuper des autres; mais comme le temps ne me permet pas de parler de tous, je dois me borner aux plus célèbres.
ESCHYLE,
Escuyze est le premier qui ait introduit la noblesse sur la scène et montré le sentiment des convenances pour les mœurs et les passions. Il emploie avec une
» carminis onera lyrd sustinentem. Reddit enim personis in agendo,
» simul loquendoque debitam dignitatem. » — a L'élévation du génie
» de Stésichore se montre dans le choix même de ses sujets ; il chante
» les guerres les plus célèbres, les plus grands capitaines, et sa lyre
» soutient noblement tout le poids du poëme épique : il fait agir ef
» parler ses hérps avec toute la dignité qui leur appartient. » (1bid.) (r) Ce verbe manque dans le manuscrit B.
TAN ΘΑΡΧΑΙΩΝ KPISIE. 313 AAKAIOS.
ἀλκαίου δὲ σκόπει (1) τὸ μεγαλοφυὲς καὶ βραχὺ, καὶ ἡδὺ μετὰ δεινότητος, ἔτι δὲ καὶ τοὺς σχηματισμοὺς, μετὰ σαφηνείας (2), ὅσον αὐτῆς μὴ τῇ διαλέκτῳ τὶ κεχά-- κωται" καὶ πρὸ ἁπάντων τὸ τῶν πολιτικῶν πραγμάτων ἦθος (3). Πολλαχοῦ γοῦν τὸ μέτρον τις εἰ περιέλοι, pr
τορικὴν (4) ἂν εὕροι πολιτείαν (δ).
ἴωμεν ἐπὶ τοὺς τραγῳδοὺς, οὐκ ἐπειδὴ μὴ πρόσήκει πᾶσι τοῖς ποιηταῖς ἐντυγχάνειν, ἀλλ᾽ ἐπεὶ μὴ πάντων καιρὸς ἐν τῷ παρόντι μεμνῆσθαι. Τὸ δὲ τῶν ἐξαιρέτων, ἱκανόν ἐστι. Ν
ΑΙΣΧΥΛΟΣ.
Φ Ο δ᾽’ οὖν Αἰσχύλαος, πρῶτος καὶ τῆς peyalonper πείας ἐχόμενος, καὶ ἠθῶν χαὶ παθῶν τὸ πρέπον εἰδὼς,
καὶ τῇ τροπικῇ καὶ τῇ κυρίᾳ λέξει διαφερόντως χεκοσμη-
(2) Καὶ τὰς capursias, dans le même manuscrit εἰ dans celui d’A- masæus. Sylburg préfère l’ancienne leçon.
(3) ἯἮθος, omis dans le mauuscrit B et dans celui d’Amasæus.
(4) Mieux : πολιτικὴν ἄν εὕροι faropsiar (SYLBURG).
(δ) « Multüm etiam moribus confert ( Alcœus) : in eloquendo » quoque brevis et magnificus et diligens. » — « Alcée est aussi fort » utile pour les mœugs : son style est concis, riche et correct. »
316 SUR LES ÉCRIVAINS ANCIENS. n’est jamais ni sublime, ni rampan : il garde partout
Dans les poètes comiques imitez toutes les qua- ‘lités du style : on trouve chez eux l’éclat des pen- sées, la clarté, la concision, la grandeur, la force et une fidèle peinture des mœurs. Ménandre doit sur- tout être étudié pour l’action.
-(x) On peut voir, dans Ænacharsis , le beau parallèle des trois
princes de la tragédie grecque. Je me contente de l'indiquer, à cause de sa lengueur. Cf. Quixriciax (ubi sup.).
an ἈΡΧΑΊΩΝ ΚΡΙΣΙΣ. 317 οὔτε μὴν λιτὸς, ἀλλὰ κεχραμένῃ τῆς λέξεως μεσότητι κέχρηται (1).
Τῶν δὲ πωμῳδῶν μιμεῖται (2) τὰς λεκέοιᾶὰς ἀρετὰς ἁπάσας" εἰσὶ γὰρ καὶ τοῖς νοήμασι καθαροὶ καὶ σαφεῖς καὶ βραχεῖς καὶ μεγαλοπρεκεῖς καὶ δεινοὶ καὶ ἠθικοί.
Μενάνδρου δὲ καὶ τὸ πρακτικὸν ϑεωρητέον.
(2) Nul doute qu’on ne doive lire μιμεῖσθαι, en sous-entendant χρὴ, comme le proposent Syiburg et Holwel.
κεῷ. τ.
ΠΕΡῚ ΤΩΝ ΙΞΣΤΟΡΙΚΩΝ.
mt
HPOAOTOZ καὶ OOYKYAIAHZ (1).
Τῶν μέντοι συγγραφέων Ἡρόδοτος μὲν ἐξείργασται τὸ βέλτιον, τὸ πραγματικὸν (2) εἶδος" τῷ δὲ λεχτικῷ ποτὲ μὲν πλεονεκτεῖ Θουκυδίδης, ποτὲ δὲ ἔμπαλῳ᾽ ἔστι δ᾽ ἐν οἷς ἐξισοῦνται. Τῇ μὲν ἀκριδείᾳ τῶν ὀνομά-- των, ἐν οἷς ἑκάτεροι προήρηνται διαλόγοις, ἀποσώζουσι τὸ ἴδιον’ τῆς δὲ σαφηνείας 3) ἀναμφισθητήτως Ἡροδότῳ τὸ κατόρθωμα δέδοται. Καὶ τὸ μὲν σύντομόν ἔστι παρὰ Θουκυδίδῃ, τὸ δὲ ἐναργὲς παρ᾽ ἀμφοτέροις. Ἐν μέντοι τοῖς ἠθικοῖς κρατεῖ Ἡρόδοτος (4) ἐν δὲ τοῖς παθητικοῖς ὁ Θουκυδίδης. Πάλιν χαλλιλογίᾳ καὶ μεγαλοπρεπείᾳ δια-
Η Φ φέρουσιν οὐδὲν ἀλλήλων, ἀλλ᾽ ἑκάτεροι, τούτων τε καὶ τῶν
(x) Ce parallèle d'Hérodote et de Thucydide est un résumé fort succinct de celui que Denys nous a laissé dans sa lettre à Pompée (tom. 11, pag. 91-115). Je me bornerai ici à de courtes observs- tions sur le texte, ainsi que dans le parallèle de Xénophon et de
* GHAP. III.
SUR LES HISTORIENS.
ww
ms HÉRODOTE sr THUCYDIDE.
Panur les historiens , Hérodote traite mieux que tout autre le fond des choses ; pour le style, la su- périorité appartient quelquefois à Thucydide, et d’au- tres fois à Hérodote : souvent, ils marchent de front. Dans les entretiens, ils se distinguent par la propriété de l'expression et conservent toujours leur propre caractère. Hérodote mérite la palme pour la clarté; Thucydide pour la concision. Le style de l’un et de l'autre est également pittoresque; mais le premier excelle à peindre les émotions douces ; le second, les passions vives. Sous le rapport de la noblesse et de la grandeur , ils n’offrent aucune différence : ils possè- dent l’un et l’autre , au suprème degré, ces qualités
Philiste, et dans le jugement sur Théopompe. Pour plus de dé- tails, on pourra recourir à l’ouvrage que je viens de citer et hux notes qui s’y rapportent. eu
(a) Npaurixèr, dans le manuscrit d’Amasæus.
(3) τῆς caparsies δὲ, dans les manuscrits 4 οἱ B.
(4) Ὃ Ἢρ όδυτος, dans le manusetit 4.
320 SUB LES ÉCRIVAINS ANCIENS.
et toutes celles qui en approchent., Thucydide a la première place pour la vigueuf; : A force, le nerf, l'élévation et la variété des figures; mais pour l douceur, la persuasion, la grâce, et cette simplicité naïve, tout-à-fait éträngère à l'art, Hérodote lui est bien supérieur. Il ne s’est pas moins attaché à ces qualités qu'au fond mëime des choses et au caractère des personnages.
PHILISTE εἰ XÉNOPHON.
Parlons de Philiste et dé Xénophon. Le second prend Hérodote pour modèle : il suit le même plan et donne à ses écrits historiques le mème caractère moral : pour le style, il lui est quelquefois égal, et quelquefois in- férieur. Habile dans le choix des mots, il a une dic-
(1) Ὡς sûpioxousr, dans le manuscrit B.
(a) & Historiam multi scripsére præclaré; sèd nemo dubitat duos » longè cæteris præferendos, quorum diversa virtus laudem penè » est parem consecuta. Densus et brevis, et semper instans sibi
» Thuëydides : dulcis et candidus » et fusus Herodotus. Ille corci- » tatis, hic remissis affectibus melior ; ile concionibus, ‘hic sermo- » nibus; ille vi, hic voluptate.»—« La Grèce compte un grand » nombre d’historiens distingués; mais personne n’hésite à re- » connaître qu’il en est deux bien supérieurs à tous les autres, et » qui, avec des qualités diflérentes, ont acquis une gloire à-peu- » près égale. L'un serré, concis, toujours rapide : c’est Thucydide; » l’autre doux, naturel, étendu : c’est Hérodote. Le premier ex- » prime mieux les paséions vives; le second les émotions douces. » L'un excelle dans les harangues; l’autre dans les entretiens ordi- » naires, L’un est plus énergique; l’autre plus agréable. » (Quinri-
TON APXAION KPizIz. 3λι. τοιούτων ἐρετῶν κρατοῦσι. “Ῥώμῃ δὲ καὶ ἰσχύϊ καὶ τόγῳ͵ καὶ τῷ περιττῷ καὶ πολυσχηματίστῳ. παρηνδοχίμησε . Oous. κυδίϑης- ἡδονῇ δὲ καὶ πειθοῖ καὶ χρέριφι. καὶ τῷ. ἀφελεῖ αὐτοφυεῖ ἀδασανέστῳ; μακρῷ διενεγκόντα ιπὸν -Πρόδοτον, εὑρίσκομεν ({)"- καὲ μεῖὰ τοῦτον τὸν étpérou, pau τείαν καὶ ἠρασωποποιΐαν μάλλον μοὺς Ὡ)...-
moitie
-- - εν
ἽΦΡΑΙΣΤΟΣ ΚΑΙ ΞΕΝΟΦΩΝ (
Φιλίστου δὲ χαὶ᾽ ν ë sue Ἡροδότου Ὀηλωτὴς ἐγένετο" κατά ἐξ" τᾶς: πραγματοιας, ἀρετὰς λαὶ τὰς paies Prat τὰς ἠθικὰς τῶν dies λεκτικῶν (ῷΣ τῇ ἢ. μὲν ὅμοιος, πῇ: δὲ ἕλττων: Eee χτικὸς ϑ μὲν αν "καὶ καθαρὸς. 'τόϊξ᾿ en χαὶ ᾿σαφὴφ
TN ἡ ἢ ER ΟΣ ἐς
LIEN, she suprä! ἊΣ ΤῊ Ciéinos rat; Kb: mr, Ôrdt. ἢ pas, de Finibus, lib..1, ete.) πὸ αὶ τι κῷ RE uses (3) σὲ le parallèle de éoophn οἱ de ren ον 11% Ρ' ré 193 ). | RS - (4) Cette leron est corrompue; le traduéteur latin _n'est pas in- telligible : « Et in moribus sermocinantium imitandis quodam- » modà :similis ac par, etc. » J'ai suivi.la correction. ‘de Syl- burg, qui présente un sens Ke Ῥίρυεῖβις: ἰδ voici : « ixds, τῷ
= νῷ
» δὲ λεκτικῷ, κ- π. λιν» ἡ . (5) Mieux. Ἐκλεκσικὸς, d’après Sylhurg, qui se fonde sur an. pes sage de la lettre à Pompée (chap. 1, δὲ sup.) : «᾽Ἐκλόγει δὲ ὀνὸ- » para, κι πο A» (pags 117.) : ἐν EN προ jé Ale 21
325 TAN APXAIN ΚΡΙΣΙ͂Σ. καὶ ἐναργὴς, καὶ κατὰ τὴν σύνθεσιν ἡδὺς καὶ εὔχαρις ὡς καὶ πλεῖον ἐκείνου (1)" ὕψους δὲ καὶ μεγαλοπρεπείας καθόλου τοῦ ἱστορικοῦ πράγματος (2) οὐκ ἐπέτυχεν" ἐλ οὐδὲ τοῦ’ πρέποντος τοῖς προσώποις πολλάκις ἐστοχάσατο, περιτιθεὶς ἀνδράσως ἰδιώταις καὶ βαρθάροις ἐσθ᾽ ὅτε λό- you φιλοσόφους, λέξει χρώμενος λόγοις πρεπούσῃ Hé ἢ στρατιωτοιοῖς κατορθώμασι.
δὰ ΙΣΤῸΣ δὲ μιμητής ἐστι Θουχυδίδου, ἔξω τοῦ ἤθους" τὸ μὲν γὰρ; ἐλεύθερον καὶ φρονήματος eotôve τοῦτο δὲ, ϑεραπευτικὸν τῆς Eh ces καὶ ἄλλων ‘ (3) πλεονεξίας. Éthuxe δὲ πρῶτον μὲν τὸ. τὴν ὑπόθεσιν ἀτελῆ κατα- λιπεῖν, τὸν αὐτὸν ἐκείνῳ τρόπον; οὐ μὴν ἀλλάκα ἱ τὴν ἀταξίαν αὐτοῦ τῆς ὀἑκονομίας xai δυσπαρακολούθηξον τὴν πραγματείαν τῇ συγχύσει τῶν εἰρημένων πεποίηκε. Τῆς δὲ λέξεως 10 μὲν γλωσσηματικὸν καὶ περίεργον οὐκ ἐζή- λωκε (θουχυδίδου" τὸ δὲ στρογγύλον καὶ πυκνὸν καὶ εὖ- τονον καὶ ἐναγώνιον, πάνυ ps ἀπεμάξατο. OÙ μὴν ὁμοίως τὴν καλλιλογίαν καὶ τὴν σεμνότητα καὶ τὴν ἀφθο- νίαν τῶν ἐνθυμημάτων, καὶ τὰ βάρη καὶ τὰ πάθη καὶ τοὺς σχηματισμούς. Μυιρὸς δέ ἐστι καὶ ταπεινὸς κομιδῆ ταῖς ἐχφράσέσιν ἤτοι τόπων, ἡ νανμαχιῶν, à πεζῶν παρα-
τάξεων, ἢ οἰκισμοῦ πόλεων. Οὐδὲ ὁ λόγος τῷ μεγέθει
© SUR LES ÉCRIVAINS ANCIENS. 323 tion pure. claire et. pittoresque. Chez lui, l'arrange- ment des mots a plus de douceur et de grâce que dans Hérodote; mais il n’a pu atteindre à. l'élévation et à. la noblesse de la composition historique. Souvent, il ne donne point à ses personnages le caractère conve- nable : il prête le langage d’un philosophe à de simples citoyens ou à des Darbares: ; en un mot, ses enr
+ τὖν
des haranguës 1 militaires. 2.
“Peuisrs imite Thucydide ; maïs ‘on pas ses ques lités rfiotales,. Celui-ci, en effet, :a une âme libre et généreuse ; Phäliste, au contraire, flatte les ‘passions des tyrans et de tous les hommes puissans. Comme Thucydide, -a laissé son ouvrage imparfait ; ses plans sont irréguliers et’ la confusion des faits rend le fil de son histoire difficile à saisir. Dans le. style, il n'imite pas l'obscurité et {a recherche de Thucydide; mais il met le-plus-grand:svi à. copier les formes arrondies, serrées , énergiques οἱ rapides de sa diction. Il lui est inférieur pour l'élévation, ‘la noblesse, l'abondance des pensées, la gravité , le pathétique et la gariété des figures. Il est bas et rampant quand il décrit un lieu,
les combats sur terre et sur mer, ou la situation des
(2) Καὶ πλείων ὀκείνου, dans le manuscrit B et dans celui d’Amé- sœus. Sylburg voudrait où μεῖον ἐκείνου. Peut-être vaut-il mieux se borner à supprimer ὡς avec Reiske,
(2) Ge mot manque dans les deux manuscrits que je viens de citer. Reiske peuse qu'il est inutile et qu’ou peut le supprimer.
(3) Τῶν δούλων, dans les manuscrits 4 et B, et dans celui d'Ama- sæus. ,
354 SUR LES ÉCRIVAINS ANCIENS. villés:"Jérhais loir dtile-n'esr'h:là hautetis du sujet : ἢ eit'cépendént judicieus)"etsa manière eoñvient mieux no re a à ee du barreë:"
τ εἰς ταβονομνα.
ei: τοῖον 202, OUT ἢ 1 τῶ; :
ΣΑΤΟ ΑΕ dt Rat des dti bo pour le choix du sujet; ensuite, pour là Sagesse dé son | plan, qui est facile à saisir ét de la plus. grande clarté; enfin, pour. la:wariété de ses récits. Partaut il: pie fessé la plus moble indépandance, Lo. de :eachar des eauses mystérièuses des éfénimens δῷ des- discours, il: dévoile jrisqu'aux pensére les-plni:desrftes" des péir sdntègés qu'il. fais pérlerioni agir:{ Son style dfire une grände: résseniblanée: avde .cakui d'Ikoctate: mais. ik ἃ quelque clidse d'äpre;et demdoveuts Sènotionhé per : l'usage, :chairs élevé, noble, ἡ kienitnà:la pompe mn ærangethent :dé. mots: pleixi .de grâce; :mais on pent ui réprother d’acumulér la renèbntre des voyelles, les périodes symétriques; 'et la ‘répétition. des mêmes
Te RC δος ὐοὺς ὦ δὲ PO
ES : : ἢ ΟΝ “νι Ὁ
6) ct. le jugement sur Théopompe dans la lettre à Pas (ubi sup., pag. 124-135).
(2) δὲ; omis das le manuscrit Z. ὴ ee
(3} La correction #étpir, probèsée par Sÿlburg, parait indubi- table, d'après ce passage : « διαλλάταιι δὲ hf Ἰσοκραςἐἰου κατὰ vit » πριρόπηφα, 2. τ΄ Ἀν» Lettreà. Pompée, εἰδὶ Suprè, Ρ. 133. Ji
(4) L'édition d'Estienne porte re, ab Fannscrit FU 'Amaëis, mise Syborg refait ainsi ce passage x Ποϊὴρὰ AS πολλὴ πῆς τῶν pe » γηέντων συ) κρούσεωρ εὐλάζεια,» Cf. Lettre ἃ Pompée, ( ubi sup.).
TAN APXAIQN ΚΡΙΣΙΣ. 25 τοῦ πράγματος ἐξισοῦται. Σννετὸς μέντοι » καὶ κατὰ τὸν ἑρμηνείαν, Θονχνδίδον . “πρὸς τοὺς ἀληθεῖς. νὼ coque
μῴτερος. . CT . ER το > vo ΘΕΟΠΟΜΠΟΣ (1. σεῦ
ΘΕόπΠΟΜΠΟΣ δὲ ὁ Xi πρῶτον μὲν ἐν. τῷ. “par λέσθαι ᾿τοιαύτης ip ne ἄξιος ζήλον". μετὰ δὲ Ὡ, es Ἔχει οὖν τὸ, εὐπαρακολούθητον. sa σαφὲς ἡ γραφή. ἔτι δὲ καὶ τῆς ποικιλίας τῆς ἐν τοῖς πράγμασιν" οὐ μὴν ἀλλὰ καὶ τῆς ἐφ᾽ ἑκάστοις παῤῥν;- σίας" καὶ μὴν οὐδὲ τοῦ τὰς ἀποῤῥήτους τῶν γενομένων À λεχθέντων αἰτίας ἐγχρύψασθαι, στοχάσασθαι δ᾽ ἀχριδῶς τῆς τῶν εἰπόντων À πεποιηκότων γνώμης. Τὸ λεχτιχὸν͵ αὐτῷ. τῷ ἰσοκρατικῷ παραπλήσιον, πλὴν ὅσον μικρόν (3) ἐστι καὶ σφόδρα εὔτονον, τὰ ὃδ᾽ ἄλλα ὁμοία ἡ λέξις. Καὶ γὰρ κοινὴ, καὶ σαφὴς, καὶ μεγαλοπρεπὴς, καὶ σεμνὴ, χαὶ πομπικὴ, συνθέσεως τετυχηκυῖα τῆς πρὸς ἡδονήν. Πονηρὰ δὲ ψαὶ πολλή τις (4) τῶν φωνηέντων ἡ σύγκρουσις" καὶ κατ᾽ ἐπιτήδευμα μὲν αἱ κυκλικαὶ περίοδοι,
4 € - .- “ # ᾿ . ἃ καὶ ὁμοιοειδεῖς τῶν σχηματισμῶν. Διήμαρτε δὲ καὶ ὃ
Cf. Cicéron (Orat., καὶ 45), Quinricien (lib. 1x, À 4), et Hen- MOGÈNE (περὶ ᾿Ιδεῶν, lib. 1).
326 TON APXAIQN KPIZIZ.
μάλιστα ἐντὸς πρακτικῆς (1), κατὰ τὰς τῶν mapexbd- σεων ἐπεισαγωγάς. υΚαὶ γὰρ ψυχρῶς ἔνιαι καὶ ἀκαίρως λέγονται" καθάπερ τὰ περὶ τὸν ἐν Maxedovix Σειληνὸν ἱστορηθέντα, καὶ τὰ περὶ τὸν δράκοντα τὸν πρὸς τῇ
τριήρει ναυμαχοῦντα.
(x) Cette leçon est altérée. Le maggscrit B et celui d'Amasmus donnent ἐν ταῖε πρακτικαῖς. J'ai suivi la correction de Sylburg: «Ari » pape δὲ καὶ ἐν τοῖς πραγματικοῖς (ou ἐν τῷ πραγματικῷ rére) καὶ
\
SUR LES ÉCRIVAINS ANCIENS. 327. figures. Pour le fond même, il n'est pas à l'abri de certains défauts : il se jette dans des digressions, froi- des quelquefois et quelquefois déplacées ; telles que l'apparition de Silène en Macédoine et le çpmbat d’un serpent contre une trirème.
» μάλιστα, =. r. λ.» Dans la lettre à Pompée (ἰδὲ supra), Denys fait la même observation en d’autres termes : « Ἔστι δὲ à καὶ κατὰ » σὸν πραγματικὸν τόπον ἁμαρτάνει, καὶ μάλιστα κατὰ τὰς mapsz- » Coxds.» ᾿ |
ou sr 0. ϑὃ8ϑ0ὕ...........5.........--:
“ GHAP. ἵν.
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SUR LES PHILOSOPHES
᾿᾿
‘Panama les philosophes, il faut lire les pytha- goriciens, tant pour leur gravité que pour la mo- rale, la doctrine et le style; car leur diction est noble et poétique : ils se distinguent aussi par la clarté, et une élocution sagement tempérée. Imitez surtout Pla- ton et Xénophon, pour les mœurs, la douceur et la majesté. Ne négligez pas non plus Aristote dont le style est mâle, clair, agréable : il se recommande aussi par la variété des connaissances ; c’est là ce qu’on doit le plus admirer chez lui. Étudions aussi leurs disci- ” ples, qui ne méritent pas moins notre attention.
Après ces réflexions générales sur nos diverses lec- tures, il me reste à parler de ce qu'il faut imiter dans les orateurs ; c’est mème l’objet le plus impor- tant pour nous.
4
(1) Χαρακτὴρ τῶν φιλοσόφων, dans le manuscrit d’Amasæus. (2) Τὰ, omis dans le manuscrit 8.
ΚΕΦ. Δ.
ΠΕΡῚ ΤΩΝ ΦΙΔΟΣΟΦΩΝ υ.
ΤΩ͂Ν φιλοσόφων δ᾽ ἀναγνῳαᾳτέον τούς τε Πυθαγο--᾿ probe, τῆς σεμνότητος καὶ τῶν ἠθῶν καὶ τῶν δογμά-- τῶν εἵνεκεν" οὐ μὴν ἀλλὰ καὶ τῆς ἀπαγγελέας. Meygho— πρεπεῖς γὰρ τῇ λέξει καὶ ποιητικοέ. «Καὶ οὐδὲ. -πφαραλεί-- πουόι τὴν σαφήγειαν, GX κεκραμένῃ τῇ διαλέκτῳ χρῴ-- μενοι. Μιμητέον. δὲ μάλιστα Ξεναφῶντα -xai (Πλάτωνα, τῶν τε ἠθῶν χάριν, καὶ, τῦς. ἡδονῆς, καὶ οἷς. Leyde “πρεέπείας.. Παραληπτέον δὲ καὶ ἀριατροτέλη ἰῷ μίῴμηαν τῆς τὲ περὲ τὴν ἑρμήνείαν. δεινότητος καὶ τῆς ,μσαφηνείας.» xai τοῦ ἡδέος καὶ πολυμαθοῦς. Τοῦτο: γάρ ἐστι μάλιστα 'παρὰ Φοῦ. ἀνδρὸς “λαθεῖν. Φιλοτεμώμεθα δ᾽. αὐτοῦ. καὶ τοῖς μαθηταῖς ἐντυγχάνειν, οὐδὲ «ἐλάττονος. οὖσι σπουδῆς ἀξίοις.
Ἐπειδὴ τούυν τὰ (2) περὶ τῶν ἄλλων ἀναγνωσμάτων ἐστὶν ἡμῖν κεφαλαιωδῶς ἐξειργασμένα, ῥητέον λοιπὸν καὶ ὃ παρὰ τῶν ῥητορικῶν ἐστιν ἑχάστου λαθεῖν. Ο δὴ καὶ μᾶλλον ἡμῖν ἀναγκαῖον. :
ΚΕΦ. E.
ΠΕΡῚ TON PHTOPON «:
AYZIAZ.
Ô Arzrakoz λόγος πρὸς τὸ χρήσιμον “καὶ ἀναγκαῖον ἐστὶν αὐτάρκης, xai τὸ μὲν αὐχμηρὸν ἐκπεφευγὼς, πάνυ δὲ αὗτος καὶ στενὸς κατὰ τὴν ἀπαγγελίαν, ἔτι δὲ (2) καὶ κομψὸς καὶ ἀληθὴς, καὶ τῶν ἀττικισμῶν εὔχαρις" où μὴν συνεχῶς αὐξητυιὸς, πλὴν τοῦ σκοποῦ λεληθότως ἐπιτυγχάνων, μετὰ χεκραμένης τῆς κατὰ τὴν χάριν ἡδο- νῆς" ὡς ἀναγινωσκόμενον μὲν, οὐχ ὅλον νομέζεσθαι, χαλεπὸν δὲ εὑρίσκεσθαι ζηλοῦν πειρωμένοις. Μάλιστα δὲ ἐπιτευκτοιὸς ἐν ταῖς διηγήσεσιν. ἰσχνότητι γὰρ Pis φρά- σεως σαφῇ καὶ ἀπηχριδωμένην ἔχουσι τὴν τῶν πραγμά’
των ἔχθεσιν.
ΙΣΟΚΡΑΤΗΣ.
ὁ δὲ ἸΣΟΚΡΑΤΙΚΟΣ, κομψεύεϊαι μὲν, ἀλλὰ μετὰ
σεμνότητος, καὶ πανηγυρικώτερός ἐστι μᾶλλον ἡ δικα-
| CHAP. V,
SUR LES ORATEURS.
LYSIAS.
Lysras vise toujours à l’utile et au nécessaire. Exempt de sécheresse, son style est précis, élégant, naturel et orné de toutes les grâces de l’atticisme. Π ne cherche ‘point à tout amplifier; mais il s’ef- force d'arriver à son but par des moyens cachés, en donnant à sa diction une douceur sagement tempé- rée. À La lecture, il ne présente aucune obscurité ; mais que d'efforts il exige quand on'vent J'imiter: Il exoelle dans la narration : chez lui, “elle unit à la simplicité, à la clarté et à la correction du style une parfaite expositiqn des faits.
ISOCRATE.
| Isocrars joint l'élégance à la noblesse et.convient | moins au barreau qu'au panégyrique. Chez lui, les
(1) Quintilien (liv. x, chap. 1) traduit presque littéralement la plupart de ces jugemens de Denys sur les orateurs grecs. (2) Πάνυ di ἔσι δὲ, omis (ibid).
332 SUR LES ÉCRIVAINS ANCIENS.
ornemens servent à mieux peindre les objets, et la pompe a pour but une utilité réelle. Toutefois, il est peu propre aux discussions animées du barreau : il donne à toutes ses pensées des formes périodi- ques. Par une grâce heureusement tempérée, il re- lève les sujets les plus communs et fait disparaître ce qu'ils ont de trivial. Il doit surtout servir de modèle pour la liaison des mots et les ornemens nécessaires aux discours d'apparat.,
. + RYGURGUE. + Lrduncër déploie partoutle télent de l’'amplifica- #ion : clair dans ses divisions , plein de toblésse, tout entier à l'accusation, ami deila vérité, : montre tou- jours une âme indépendante. S'il mänque d'urbanité et de douceur, il sait se renfermär .daus le nécéssaire. L'énergie est la: qualité qu’on don ävant un ‘em- bcroe DASEUNS Site, ἃ |
, ἢ ne LE | CET ET Soie ie da UT ns
DÉMOSTHÈNE. τ᾿
᾿ς DémosrnÈne se distingue par la véhémence, l'ex- pression des mœurs et un heureux choix des mots. La
disposition dé : des diséours est toujours ‘eonvenàble. Il unit a noblesse ἃ la grâce δι᾿ ἃ une parfaite liaison des parties; moyens infaillibles de maitriser les juges. -
RE TEETU US NT ET ET TN EU
(1) Ou bien : καὶ ὅλως τὸν pique, καρρογίξῳ!, λιτότοσι (Rmsre) .
FAN ἈΡΧΑΊΩΝ ΚΡΙΣΙ͂ΣΙ 333 νικώτερος. ἔχει δὲ τὸν καλῶν μετὰ ἐνεργείας, καὶ Top ποιός ἔστι μετὰ τοῦ ἀνυστικοῦ ‘nai χρησίμον" οὐ μὴν époncrubs. sepypéque δὲ, τὴν ἀθηγγελιαν, vois. περι δοις, καὶ ὅλως μεσότητα “σωφρονίζων λιτότητι (1), τὸ δὲ λιτὸν ἐξαίρων. : Ka. αὐτοῦ μάλιστα ζυλωτέον τήν τὸ τῶν ὀνομάτῳν͵ συνέχειαν, καὶ τὸ τῆς ὅλης. ἰδέας ἐπι-
δεικτικόν. A Ν
ΛΥΚΟΥ͂ΡΓΟΣ. ΄.
ὁ δὲ ΛΥκοῖ ΡΓΟΣῳ dati διθόπαντὸς αὐξητικὸς, καὶ διῃρημένος. @h καὶ σεμνὸς » καὶ ὅλος ᾿ατηγορδῶς,; καὶ φιλαλήθη» χαὶ παῤῥησιαδεικός. τ ph εἰστεῖος > οὐδὲ ἡδὺς, ὧλλ᾽ Sep. Τοῦτο χρὴ ᾿ρηλοῦν ee τὰς
devais.
ι
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“ὁ δὲ ΔΕΝΟΣθεΝικὸσ,, εὔτονος τῇ φράσει ᾿ κρερα- μένος τοῖς. feu, «καὶ λέξεως ἐκλογῇ: bts: χκαὶ χρώμενος τάξει τῇ κατὰ τὸ συμφέρον, χαὶ μετὰ τοῦ σεμνοῦ τὴν χάριν ἔχων, καὶ συνεχής" οἷς μάλιστα δι--
κασταὶ κατέχονται.
(2) H. Estieane, et Sylburg après lui. propésent drapmévoc ; éomme dans ce passage d’Hermogène : « δημνὸς: καὶ διῃρμένος πρὲς τω (Re ᾿Ιδεῶν, lib. 17, cap. 11}. ἐς ἀπε δι ox HU
-
334 Tan: APXAIAN ΚΡΙΣΙΣν 7 ΑἸΣΧΙΝΗΣ.
Ὁ δὲ Αἱ ΣΧΊΝΗΣ, ἀτονώτερος μὲν τοῦ Δημοσθέ: γους (ι) ἐν δὲ τῇ ἐῶν λέξεων ἐκλογῇ πομπυκὸς ἅμα vai δεινός. Καὶ οὐ πάνυ μὲν ἐντεχϑὸς » τῇ δὲ παρὰ ξῆς 'φύ: σεως εὐχερείᾳ χεχορηγημένος" καὶ ὀφόδρα ἑναργὴς καὶ βαρὺς, “καὶ αὐξητικὸς καὶ πικρός. Καὶ ἡδὺς μὲν αὐτόθεν
ἐντυχόντι, σφοδρὸς δὲ, ἐξετασθεές. ΥΠΕΡΙΔΗΣ. .
ὁ à ὙΠΕΡΙΔΗΣ, εὔστοχος μὲν, σπάνιον δ΄ αὔξη- τριός" καὶ τῇ μὲν τῆς φράσεως κατασκευῇ (2) Λναίαν ὑπερηρχὼς, τῇ δὲ τῆς 8) Pt πανουργίᾳ πάντας. Ἐτι δὲ τοῦ κρινομένου ᾿διαπαντὸς ἔχεται, καὶ ταῖς ἀνάγκαις τοῦ πράγματος πέφυκε (4), καὶ συνέσει πολλῇ κεχορή-- γηται, καὶ χάριτος μεστὸς ἐστι" χαὶ δοκῶν ἁπλοῦς, οὐκ ἀπήλλακται δεινότητος. Τούτον ζηλωτέον μάλιστα τῶν διηγήσεων τὸ λεπτὸν χαὶ σύμμετρον, ἔτι δὲ καὶ τὰς gi
δους (5), ἐπὶ τὰ πράγματα. βαδίζει.
(x) δυμοσθενικοῦ, dans le manuscrit B et dans celui d’Amasæus. (2) παρασκευῇ (ibid.). + (3) Le manuscrit 4 remplit cette lacune par εὑρέσεως. Heschælius propose τάξεως. Cette correction donue le même sens que οἰκονομίας» proposé par Holwel et Reiske. Leur conjecture est confirmée par
SUR LES ÉCRIVAINS ANCIENS. 335 ESCHINE.
Escune a moins de nerf que Démosthène. ἢ s'at- tache, dans le choix des mots, à la pompe et à la force. Il emprunte peu de chose à l’art : il est plutôt secondé par les heureuses dispositions de la nature. Vif, plein de gravité, il mêle l'abondance à une sorte d’äpreté; et par là, il paraît agréable au premier coup-d'œil, tandis qu'un mûr examen fait découvrir en lui de la véhémence.
HYPÉRIDE.
Hyptriné ne s’écarte jamais du but : rarement il se permet l’amplification. Il est supérieur à Lysias par l’artifice de la diction, et à tous les orateurs par la sagesse de la disposition. Jamais il ne sort des li- mites de la cause, et s'attache toujours aux points les plus essentiels de la question. Il est judicieux et plein de grâce : sous une simplicité apparente, il ng manque point de vigueur. Îmitez, dans cet orateur, la naïveté, la juste mesure de la narration , et surtout les moyens préparatoires, qui lui servent de voie pour arriver au fait.
un passage de Denys”lui-mémé, où il assigne la même qualité à Hypéride : « Τοῦ δ᾽ Ὕπερίδου παῖς τε οἰκονομίαις ἀκριζεστίρον, καὶ » ταῖς κατασκευαῖς γενναιοπέρου πως ὄντος τῶν Λυσιακῶν, κ. T. À.» ( Dissert. sur Dinarque, t. 1, p. 343-345.)
(4) Mieux iuripuxs ( Ηξδοη κι υ8).
(5) Le même commentateur et Sylburg croient qu'il manque ici un mot, αἷς, par exemple. Holwel l’a inséré dans le texte (p. 37).
\
336 SUR LES ÉCRIVAINS ANCIENS:
Les orateurs dont je viens de parler sont les plus remarquables : je me suis attaché à faire connaître leurs principales qualités. Ceux qui les étudieront, ex rééreront un grand avantage. En les indiquant, j'ai voulu’ apprendre la véritable métliodé de les lire avec fruit.et de‘léur erprumter:ce qu'ils ont de par fait. Pat ἐδ moyen, .on ne sera plus réduit à en faire unë-étide superficielle, et'à atieridre, avec une sorte d'indifférence, l'utilité qu'on doit en recueillir. Cha- cun: pourra les: apprécier avec’justesse, et orner ses discours de toutes leurs beautés. Sans doute, elles brillent de leur éclat naturel; mais lorsqu'une plume habile sait les fondre avec art et en former un seul œrps, cet heureux mélange donne plus de grâce au style. :
nes RTE ï ε
RER dans le même manuscrit et dans celui d’Ama-
ὥν ἔς
ni Mieux αἰρόυμεβοϊς; ou bien αἱρουμένους ἔϑειευκο): tarte et ἴα ae variante. | ᾿
ΕΙΝ..
TAN APXAIAN ΧΡΙΣΙΣ. 337
Ka? μοι καὶ τῶν ῥητόρων οὗτοι κεχαραχτηρισμένοι {1), χαὶ δεδειγμένοι τίνος ἀρετῆς ἐπειλημμένος εἰς ὠφέλειαν τῶν ἐντυγχανόντων καὶ αὐτὸς συνεισφέρει. Τούτου δὲ ἕνεκα τὰς τῶν προειρημένων ἁπάντων ἰδέας διεξῆλθον,
en MA
ὥστε δεδεῖχθαι (a) τὸν τρόπον τῆς ἐπιμελοῦς ἀναγνώ-- σεως, ἐξ ἧς ὑπάρξει τὸ παρ᾽ ἑκάστοις κατορθούμενον αἱρουμένην (3), μήτε παρέργως τοῖς παλαιοῖς ἐντυγχά-- νειν, μήτε λεληθότως τὴν ὠφέλειαν προσγινομένην περι-- μένειν (4), ἀλλ᾽ ἐπιστημόνως, ἄλλως τε καὶ χοσμήσεωι μέλλουσι τὸν λόγον τοῖς παρὰ πάντων πλεονεχτήμασιν" ἃ καὶ κατ᾽ αὐτὰ (5) μὲν οἰκείᾳ φύσει τέρπει, εἰ δὲ καὶ χκερασθείη διὰ τέχνης εἰς ἑνὸς τύπον λογικοῦ σώματος »͵
βελτίων ἡ φράσις τῇ μίξει γίνεται (6).
(4) J'ajoute les mots pire — περιμένειν avec Sylburg, Hudson, Holwel, Reiske, d’après le manuscrit B et celui d’Amasœus.
(3) Ou bien χαϑ᾽ αὐτὼ (HxscnæLros).
(6) Ajouté par Sylburg, d’après le manuscrit d’Amasæus.
ΤΈΛΟΣ.
HE, ar bis.
Re
CUAVIMMAMAS
AAA AAA
TABLE DES MATIÈRES
CONTENUES DANS LE TROISIÈME VOLUME.
V Pages. ARIANTES. 1 Sur L'EXCELLENCE DE L'ÉLOCUTION DE DÉ- MOSTHÈNE. 4 Exemple tiré de Thucydide. 10. Du Style simple. il Du Style moyen ou tempéré. 15 Style d’Isocrate. :- 23 Idem, de Platon. 27 Idem, de Déimosthène. ᾿ 39 En quoi il diffère de celui de Thucydide. 52 En quoi il se rapproche de celui de Lysias. 55 Démosthène comparé avec Isocrate et Platon. 87 Comparaison du style d’Isocrate avec celui de Démosthène. 88 Exemple du style de Démosthène. 112 Examen du style de Platon; exemple. 127 Comparaison du style de Démosthène avec celui de Platon. 171 En quoi Démosthène est supérieur à Isocrate ct à Platon. , 18; Quels sônt les trois caractères les plus remar- quables de l’élocution. 199 De l'Élocution austère. 200 De l’Élocution douce. 211
Ar, , 22
34o TABLÉ DES MATIÈRFS. Pas. De l’Élocution moyenne. 223 Démosthène s’est attaché à l’élocution moyenne. 531 Pourquoi il ne suit pas toujours la même marche. 243 Comment il est parvenu au meilleur genre d’élo-
cution. 25t À quels signes on peut reconnaître la manière de
Démosthène. 263 Comment il donna de l'éclat à son éloquence par
l’action oratoire. 279 Sur certains reproches faits à Démosthène. 288
JUGEMENT SUR LES ÉCRIVAINS ANCIENS. 300
PoèÈTEs. 307 Homère. Ib. Hésiode. 10. Antimaque. 308 Panyasis. Ib. Pindare. 10. Simonide. Ξ 311: Stésichore. 10. Alcée. 312 Eschyle. . Ib. ” Sophocle et Euripide. - 315 HISTORIENS. | 319 Hérodote et Thucydide. 1. Philiste et Xénophon. 320 Théopompe. 32/4 PHILOSOPHES. 328 ORATEURS. 331
Lysias. ᾿ 710.
Jsocrate. Lycurgue.
Démosthène.
Eschine. Hypéride.
TABLE DES MATIÈRES.
341 Pages
17. 332 Ib. 335 1.
FIN DE LA TABLE DFS MATIÈRES DU 1{18 ET DERNIER VOLUME,
TABLE ANALYTIQUE
DES MATIÈRES.
!
IV. B. Le chiite romain indique le tome, et le chiffre arabe la page.
A.
Âccée. — Caractère de ce poète, IIT, 312.
ALcinamas, disciple de Gorgias, est lourd et trivial, I, 315.
ÂLEXANDRE-LE-GRAND. — À sa mort, l’éloquence avait commencé # se corrompre, I, 3.
ANAXIMÈNE DE LaMPSAQUE, vise péniblement à la perfec- . tion, I, 315. — Ses divers écrits sur Homère et sur la rhétorique, ibid.
ANTIMAQUE. — Caractère de ce poète, III, 308.
AnTipaon. — Caractère de son éloquence, I, 319.
APnañéE, fils adoptif d’Isocrate, 1, 219.
ARISTOTE. — ΠῚ fut jaloux de la célébrité d’Isocrate, I, 220.— Famille de ce philosophe, II, 15-16. — Épo- que de sa naissance, 16.— À quel âge il se rendit à Athènes, ibid. — En quel temps il se retira chez Her-: mias, tyran d’Atarne, ibid. — 1} passe à Mitylène, et de là, il se rend à la cour de Philippe, pour diriger l'éducation d’Alexandre, ibid. — Son retour à Athènes,
vx
TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES. 343 ibid. — Sa mort, 16-19. — Lorsqw’il écrivit sa rhé- torique, il n’était pas dans la jeunesse, mais dans l’âge mûr; il avait déjà composé les Topiques, les Analytiques, et les livres sur la méthode, 19. — Qualités de son style, III, 328. — Ce philosophe se recommande surtout par la variété de ses connais- sances, ibid.
Arrangement des Mots. — Combien les Anciens y atta- chaient d'importance, III, 196. — Pourquoi ils n’ont pas tous employé le même, ibid. — Ses trois princi- pales espèces, 199.— Caractères de chacune, 200 et suivantes.
C.
CépuisovorE, disciple d’Isocrate, le défendit contre les invectives d’Aristote, 1, 220.
CRATIPPE, auteur contemporain de Thucydide, a ras- semblé les faits omis par cet historien, IF, 200.
D.
DémÉTRiUSs DE Macnésie. — Il fait mention de Dinarque dans son Traïté des Homonymes, 1, 327. — Son ju- gement sur cet orateur, 328.
DémosTaène. — Ce n’est point d’après la rhétorique d'A- ristote que ses discours ont été composés , II, 8. — 11 était déjà célèbre, lorsqu’Aristote écrivit cet ouvrage, ibid. — Époque de la naissance de Démosthène , ibid. — À quel âge et sous quel archonte il commença à parler en public, 11.— Quelle fut la première de ses barangues judiciaires, et la première de ses harangues
344 TABLE ANALYTIQUE | politiques, ibid. — Époques où il prononça ses divers discours, 12 et 32. — Ils sont antérieurs à la rhéto- rique d’Aristote, 36. — Né après plusieurs orateurs célèbres, il leur emprunta ce qu'ils ont de plus par- fait, III, 4o. — Son style réunit toutes les qualités, äbid. — Passage où il imite Thucydide, 43.— Exa- men de ce passage, 44 et suiv. — En quoi il dif- .fère de Thucydide, 52.— Sous quel rapport il res- semble à Lysias; exemple, 55 et suiv. — Autres dis- cours où il imite cet orateur, 72. — En quoi il en diffère, 76. — Il perfectionna le style tempéré ou moyen, 79. — Exemples à l’appui de cette assertion, 80 et suiv. — Fragment d’une de ses Philippiques, comparé avec un fragment d’Isocrate, 112 et suiv. — Parallèle entre Démosthène et Isocrate, 103 et suiv. — Idem, entre un fragment du discours sur le Cou- ronne et la fin du Ménexène de Platon, 171 et suiv. — Il a mieux réussi que tout autre écrivain dans les trois genres de l’élocution, 187 et suiv. — De l’es- pèce d’arrangement des mots qu’il a employée, 191 et suiv. — Opinion d’Eschine à ce sujet, ἐδίά. — Il s’est surtout attaché à l’harmonie moyenne, 232. — Exemples et observations, 235 et suiv. — Pourquoi il ne fait pas toujours usage du inême arrängement de mots, 243. — Il sait toujours le proportionner au sujet, 244 et suiv. — Par quels principes et ‘par quels exercices il parvint à un arrangement de mots pté- férable à tout au're, 252 et suiv. — À quels signes on peut le distinguer de tous les autres orateurs, 263 et suiv. — De l’action oratoire dans Démosthène , et combien elle donna d’éclat à son éloquence, 279 et suiv. — Son style indique l’action qui lui convient, 280. — Exemples, ibid. — 11 ne fut point doué du
DES MATIÈRES. 345 |
talent de la plaisanterie, 287. — Reproches injustes faits à cet orateur par Eschine, 288 et suiv. — Réponse à cette critique, ibid. — Caractère de Démosthène, IT, 332.
DinaRQUE. — Il n’a pas été l'inventeur d’un genre nou- veau, 1, 324. — 11 est généralement estimé pour la vigueur du style, ibid. — Quatre écrivains ont porté ce nom, 328. — Opinion de Démétrius de Magnésie sur Dinarque l’orateur, 328-331.— Il était originaire de Corinthe, 33r.— A quelle époque il vint à Athènes, ibid. — H fut l'ami de Théophraste et de Démétrius de Phalères, ibid. — Temps de sa plus brillante ré- putation, 332. — Accusé d’avoir conspiré contre la démocratie, il sort d'Athènes et se retire à Chalcis d’Eubée, ibid. — Son retour à Athènes, :bid. — Il perd toute sa fortune, 335.— Avant le procès qu’il intenta à Proxène, il n’avait jamais parlé devañt un tribunal, ibid. — Faits concernant Dinarque rapportés par Philochore, dans son Æistoire de l’Attique, :36- 340. — La véritable époque de sa naissance est l’ar- chontat de Nicophême, 340. — Caractère de son élo- quence, 343. — Α quel signe on peut reconnaître les discours qui sont véritablement son ouvrage, 344 et suiv. — Îl approche , plus que tout autre, des grandes beautés de Démosthène , 355. — En quoi il lui est inférieur, ibid.— Archontes d’Athènes, depuis sa nais- sance jusqu’à l’époque de son rappel, 356-360. — Discours sur des causes publiques, appartenant véri- tablement à Dinarque, 360 et suiv. — Idem ; qu’on lui attribue à tort, 367 et suiv. — Discours sur des affaires privées, appartenant véritablement à Dinarque, 879 et suiv. — dem, qu’on lui attribue mal à propos, 384 et suivantes.
346 TABLE ANALYTIQUE
E.
4 Écrivains ANCIENS. — L’orateur doit les avoir sans cesse entre les mains, III, 301.
ÉLoquence. — Celle qui était amie de la sagesse fait place à une éloquence étrangère à la philosophie et aux arts libéraux, 1, 4. — Elle reprend son ancien éclat, 7.— Causes de cette révolution, 8.
Escrixe. — Caractère de cet orateur, ΠῚ, 335. Escuyee. — Caractère de ce poète, IH, 3r2.
EuRIPIDE. — Caractère de ce poète, comparé avec So— phocle, HIT, 315.
G.
Gorcias. — Il s’écarte souvent d’une juste mesure, Ι, 312. H.
Harmonie. — Ses trois principales espèces, IIT, 199. — Caractères de chacune ; de l'harmonie austère, 200 et suiv. — De l’harmonie élevée , 211 et suiv.— Poètes et orateurs qui l’ont particulièrement cultivée, 216. — Exemple tiré du panégyrique d'Isocrate, 2:9 et suiv. — De l'harmonie moyenne, 223 et suiv. — Exemple tiré d’Hérodote : discours de Xerxès, 224.
Hégémon. — En quoi consiste ce pied, III, 255.
Hermippus. — Il a composé un traité sur les disciples d’Isocrate , I, 243.
Hénonore. — Parallèle de cet historien avec Thucydide, IL gt et suiv. — Préférable à Thucydide pour le choix
DES MATIÈRES. 347
du sujet, 95. — Hellanicus et Charon avaient traité le même sujet avant lui, mais il leur est bien supé- rieur, 96.— 11 a mieux vu que Thucydide où il devait commencer et où il devait finir son histoire, 99. — Avantages de sa division, 154. — Son ouvrage plait par üne grande variété, ibid. — Il est le modèle du dialecte ionien, 111.— Inférieur à Thucydide pour la concision, ibid. — Il excelle à peindre les émotions douces, ibid. — Suite du parallèle entre Hérodote et Thucydide, sous le rapport du style, 111-115. — Il écrivit sur un plus vaste plan que les historiens qui VPavaient précédé, 155. — Caractère de cet historien comparé avec Thucydide, III, 319.
Hésione — Caractère de ce poète, IIT, 307.
HiéronyME. — Son opinion sur le style d’Isocrate, [, 183.
Hisroniexs qui ont vécu avant Thucydide, 11, 151. — Caractère de leurs ouvrages, 152.— Raisons en fa- veur du merveilleux qu’ils y ont introduit, 159. — Leur style, 228. — Quels sont ceux que l’orateur doit étudier, III, 319.
Homère. — Caractère de ce poète, 1Π|, 307.
Hypérine. — Caractère de cet orateur, III, 335. I.
JPHICRATE. — 1] fut un grand capitaine et un orateur dis- tingué, I, 51.— Denys le regarde comme l’auteur de deux discours attribués à Lysias, ibid.
IséE, maître de Démosthène; doit à ce titre la plus grande partie de sa célébrité, 1, 230. — Son origine, ibid. — Époque où il florissait, ibid. — Incertitude sur le temps de sa naissance et de sa mort, ibid. —
348 TABLE ANALYTIQUE
LS
Hermippus ne dit rien de décisif à ce sujet, 243.— Caractère de son talent et genre d’éloquence qu'il a surtout cultivé, ibid. — 11 prit Lysias pour modèle, ibid. — Parallèle entre Isée et Lysias, 144. — Le style d’Isée est la véritable source où Démosthène a puisé sa véhémence, 247. — Comparaison tirée des objets sensibles , pour rendre plus évidente la différence qui existe entre Isée et Lystas, 248. — Discours d’Isée pour Eumathès, 251-255. — Discours de Lysias, au sujet d’un héritage, comparé avec le précédent, 255- 260.— Exorde d’un plaidoyer pour un tuteur accusé par ses neveux, comparé avec celui d’un discours de Lysias, pour un tuteur accusé de malversation, 260- 265. — Fragment d’un discours pour un Athénien qui réclamait une terre de sa tribu, 265-266. — Autres exemples tirés d’Isée, 276-284. — Passages de Démosthène comparés avec les précédens, 284. — Parallèle entre Isée et Lysias, pour la manière dont chacun traite les diverses parties du discours ora- toire, 287-799. — Discours d’Isée pour Euphilète, 299-311.— Résumé du parallèle entre 1566 et Ly- sias, 311. — Pour quelles raisons Denys ne s’est point occupé de quelques autres orateurs, ibid. — Pourquoi il a composé un traité particulier sur Isée, 320.
ἸΞΟΟΒΑΤΕ. — Son origine, I, 135, — Époque de sa nais-
sance, ébid, — Ses maîtres, 136. — La faiblesse de
‘son tempérament et sa timidité l’empêchèrent de se
mêler des affaires publiques, 139.— Parti qu’il prit pour satisfaire son amour de la gloire, ibid. — Il est le premier qui ait détourné l’éloquence des vaines subtilités de la physique, pour l'appliquer à la po- btique et à. la morale, ibid, — 1] devint le rhéteur le
DES MATIÈRES. 349
plus célèbre de son temps, et compta parmi ses dis- ciples les jeunes gens les plus distingués d’Athènes et des autres villes de la Grèce, 140.— Sa mort, 140- . 143. Qualités de son style, 143. — Parallèle entre le style de Lysias et celui d’Isocrate, 144. — En quoi il lui est inférieur, δὲ en quoi il l'emporte sur lui, 151. — Chacun de ses discours renferme d’admirables leçons “de vertu, 155.— Analyse du Panégyrique, 155. — Portrait des anciens Grecs, 155-159. — Analyse du dis- cours adressé à Philippe, 15g-160.— Jdem, du dis cours sur la paix, 160-163. — Idem, de l’Aréopagi- tique, 164-167. — Idem, du discours intitulé : #rchi- damus, 168-135. — Résumé du Parallèle entre Iso- crate et Lysias, 176-183. — Défauts d’Isocrate, 183. — Opinion de Philonicus et d’Hiéronyme à ce sujet, 183 et 184. — Passages défectueux tirés du Panégy- rique, 187-191. — Caractère d’Isocrate dans le genre -délibératif, 192.— Discours sur la Paix, 192-216. — Idem , dans le genre judiciaire, 219. — 11 composa des harangues judiciaires, mais en petit nombre, 220. — Discours contre Pasion, 223-235. — Remarques sur plusieurs passages de ce discours, 235.— Il est le plus parfait des écrivains qui ont cultivé le même genre, 316. — Second jugement sur le style de cet orateur, III, 23 et suiv. — Autre citation du discours sur la paix, gr et suiv. — Examen de ce passage, 96 et suiv. — Parallèle entre Isocrate et Démosthène, 103.— Exemple tiré du Panégyrique, 219. — Carac- tère d’Isocrate, HI, 331. . |
L.
. LycurGuE. — Caractère de cet orateur, Il, 332.
350 TABLE ANALYTIQUE
Lysias. — Son origine, I, 15. — Il fit partie de la το- lonie envoyée à Thurium, 16.— Son retour à Athè- nes, ibid. — Ses divers écrits, 16-19. — Son style est pur, approuvé par l’usage, clair et toujours as- sorti au sujet, 19-35. — Caractère de l’arrangement des mots dans cet orateur, 39.— Grâce de sa diction, 4o. — C'est le signe infaillible auquel on peut recon- naître ses compositions, 44-47. — Il n’est point l’au- teur du discours intitulé : sur La Statue d’Iphicrate; ni de celui qui a pour titre : Apologie d’Iphicrate, 48. — Résumé de ses principales qualités, 52.— Ses défauts, 52-55. — Reproche injuste que lui a fait Théophraste , 55. — Avec quel talent il traite le fond des choses, 59. — Sa marche est toujours simple et sans apprêt, 60. — Caractère de cet orateur dans les trois genres d’éloquence, 63. — IL se distingua surtout au barreau, ibid. — Art de Lysias dans les diverses parties du discours : 1°. dans l’exorde, 63-67 ; 2°. dans la proposition , 67; 3°. dans la narration, 68; 4°. dans la confirmation, 71; 5°. dans la péroraison, 55. — Son discours contre Diogiton, 75. — Sujet de ce dis- cours, 76. — Exorde, 77-80. — Beautés qu'il ren- ferme , 80. --- Narration , 83-96. — Confirmation , 96- 108. — Lysias est faible dans le genre démonstratif, 108.— Discours qu’il prononça dans l’assemblée d’O- lympie, pour engager les Grecs à renverser la ty- rannie de Denys et à rendre la liberté à la Sicile, 111-119. — Exemple tiré d’une harangue, dans le genre délibécatif, sur cette question : Les Athéniens ne doivent point changer les institutions de leurs pères, 120. — Son discours au sujet d’un héritage, comparé avec celui d’Isée pour Exmathès, 255-260. — Exorde d’un discours pour un tuteur accusé de malversation,
. DES MATIÈRES. 351
comparé avec celui d’un discours d’Isée sur un sujét semblable , 265. — Fragment du plaidoyer contre Ar- chcbias, 267-268. — Différence entre Lysias et Thu- cydide, 1Π, 11 et suiv. — Fragment d’un de ses dis- cours comparé avec un fragment de Démosthène, 55 et suiv. — Caractère de Lysias, 331.
΄
Μ.
Μένινθβε. — Caractère de ce poète, ΠΙ, 316. .Φ
Ο.
ORATEURS. — Quels sont ceux qui méritent d’être pris pour modèles, IIT, 331.— Avantages qu’on peut en retirer, 336.
Ρ,
Panyasis. — Caractère de ce poète, III, 308.
Priiste. — Il 4 pris Thucydide pour modèle, IT, 119.
. — Vices du sujet qu’il a traité, ibid. — Idem, de son plan , ibid. — Comparaison de son style avec celui de Thucydide, 120. — Défauts de cet historien , ibid. — FH a cependant de bonnes qualités, ibid. — Sa diction convient mieux au barreau que celle de Thucydide, ibid. — Caractère de cet historien comparé avec Xé- nophon, III, 320. |
PuiLocnore. — Passages de son Histoire de l’Attique, relatifs à Dinarque, 1, 336 et suiv. — Époque où il place la guerre d'Olynthe, IT, 27.— Causes de cette guerre, 30.
352 TABLE ANALYTIQÉE Parconicus. — Son opinion sur Isocrate, I, 183.
PriLosopnes. — Quels sont ceux que l’orateur doit étu- dier, III, 328.
Pinpare. — Son ode sur le soleil, III, 36. — Fragment de son ode en l’honneur d’Alexandre, roi de Macé- doine , 143. — Caractère de ce poète, 308.
Patron. — Il versa le ridicule sur plusieurs écrivains qui l'avaient précédé, II, 67: — Il sacrifia quelquefois à la jalousie, ἐδίά. — Son style, 71 et suiv. — Il reste au-dessous de’lui-même , toutes les fois qu’il vise au grand et au beau; tandis qu’il laisse bien loin tous ses rivaux, quand il se renferme dans une diction simple, 80.— Source de ses défauts, 83. — Passages du Phèdre, 83-87. — Autre jugement sur le style de ce philosophe, IIT, 27 et suiv. — Défauts de cet écri- vain, 127 et suiv. — Examen de plusieurs passages du Ménextne, 132 et suiv. — Fin de ce dialogue ; adieux des guerriers d'Athènes à leur patrie, à leurs pères et à leurs enfans, 160 et suiv. — Parallèle de ce passage avec un fragment du discours de Démos- thène sur la Couronne, 171 et suiv. — L’orateur doit limiter pour ses qualités morales, sa douceur et sa majesté, 328.
Poèrës. — Quels sont ceux que l’orateur doit étudier, ἯΙ, 307.
ῬΥΤΗΛΘΟΒΙΟΙΕΝΒ. — Ils méritent d’être étudiés, pour” la
noblesse de leurs ouvrages, leur morale et leur style, HI, 828.
PyTRÉAS. — Son accusation contre Démosthène, I, 248 et suivantes.
DES MATIÈRES. 353 S.
Srmonine. — Caractère de ce poète, ΠῚ, 311.
Sopaoce. — Caractère de ce poète, comparé avee Euri- pide, III, 315.
STATÈRE DE CysiQuE. — Sa valeur, I, 86-87. SrésiCRORE. — Caractère de ce poète, ΗΙ, 311.
Style simple, IL, 11.— Auteurs qui en ont fait usage, ibid. — Style tempéré, ibid. — Auteurs qui en ont fait usage, ibid. — Pourquoi ce genre de style est pré- férable à tout autre, 84 et suiv.
τ.
ὙΠΕΟΡΟΒΈ DE Byzance. — Il manque d’art, et: sa ma- nièré ne convient pas à l’éloquence du barreau , 316.
TRÉOPHRASTE. — Il reproche injustement à Lysias d’ai- mer la pompe et l’ostentation, 1, 55. — L'exemple qu'il cite à l'appui de cette opinion, dans son traité sur le style, n’est pas admissible, 56-59. — Trois cho- ses, suivant lui, contribuent à la grandeur, à la pompe et à l'éclat du style, 158.
Tuéopompe. — C’est le plus célèbre disciple d’Isocrate, IF, 124. — Divers écrits qu’il avait composés, ibid. Ses sujets historiques sont bien choisis, ibid. — Sagesse de son plan, ibid. — 11 fit les plus longues recherches et simposa de grands sacrifices, pour rassembler ses matériaux, ibid. — Π fut témoin de la plupart des événemens qu'il raconte, et vécut dans l'intimité des
354 TABLE ANALYTIQUE
hommes les plus célèbres de son temps, 127. — Son histoire est d’une grande utilité, 128. — Sa pénétra- tion et sa franchise, 13r.— Ressemblance de son style avec celui d’Isocrate , ibid. — En quoi il lui est su- périeur, et se rapproche de celui de Démosthène, 132. — Défauts de son style et de ses digressions, ibid. — Caractère de cet historien, III, 324.
THRASYMAQUE. — Caractère de son éloquence, I, 319. — Suivant Théophraste, il fut l’inventeur du style tempéré, IIT, 16. — Fragment de cet orateur, ibid.
TaucynIpe. — Parallèle de cet historien avec Hérodote, IT, 91. — Inférieur à Hérodote pour le choix du sujet, 95. — Il commence et finit son histoire d’une manière moins adroite qu’Hérodote, 99 et suiv. — Défauts de sa division, τοί et 163.— Il entasse combats sur com- bats, ibid. — I] est le modèle du dialecte attique, 111. - Il a l’avantage sur Hérodote pour la conci- sion, ibid. — Il excelle à peindre les émotions vives, ibid. — Suite du Parallèle entre Thucydide et Héro- dote , sous le rapport du style, 111-115. — Avantages
… de Thucydide sur les historiens qui l'avaient précédé, 157. — En quoi sa division par étés et hivers est dé- fectueuse, 164. — Défauts de sa disposition, 168. --- Il n’expose point les faits avec assez de soin, 183.— Il est souvent prolixe ou trop concis, ébid. — Exem- ples, tirés de Thucydide, à l’appui de cette assertion, ibid. et suiv.— De l'emploi des dialogues dans son ou- “vrage, 199. — De l’oraison funèbre prononcée par Périclès, 203. — Défauts de son introduction, 211 et suiv. — De quelle manière Denys l'a refaite, 216 et suiv, — Caractères généraux de son style, 232 et suiv. — Sa concision dégénère souvent en obscurité, 239.
DES MATIÈRES. . 35à
— Quatre qualités principales caractérisent sa diction, ibid. — Ses défauts, ibid. — Passages à l'appui de ces assertions , et observations critiques sur ces passages, 240 et suiv. — Exämen de ses harangues : 1°. sôus ‘le rapport des pensées ;°2°. sous le rapport du style ; exemples, 287 et suiv.— Discours qui, suivant Denys ᾽ méritent le plus notre admiration, 358. — λἀαΐτος discours qu’il ne croit pas devoir approuver, 342. — Réponse à l'opinion de certains critiques sur lé style de Thucydide, 359.— Orateurs et historiens qui l'ont imité, 393. — Démosthène est celui qui a le mieux réussi, 364. — Exemples, 367. Fi Traité particulier sur le style de Thucydide, ou Îf° Lettre à Ammæus, 381. — Réflexions préliminaires, 383. — Obscurité; exemples, 388.— Expressions poétiques, ibid. — Mots développés par plusieurs autres; exem- ples, 391.— Noms à la place des verbes; exemples, 392. — Verbes à la place des noms; exemples, #bid. — Changement de voix dans les verbes; exemples, 395. — Infractions de la règle des nombres; exemples, 396. — Idem, pour les genres, 399. — Idem, pour les cas, 400.— Idem, pour les temps des verbes, 03. — Transition du signe à la chose signifiée, et vice versd ; exemples, 404. — Personnes mises à la place . des choses, et vire vers ; exemples, ibid. — Pensées intercallées, 408. — Constructions obscures, 412. — Figures vicieuses, 415. — Passages sur les dissensions d'Athènes, III, 4. — Différence entre Thucydide et Lysias, 11.— Caractère de cet historien, comparé avec Hérodote, III, 319. Timée. — Son opinion sur l’époque à laquelle le style poétique et figuré pénétra dans l’éloquence chez les Athéniens, 1, 23. |
111. 23
356 TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES. X.
Xénopnon. — Il a imité Hérodote, tant pour le plan que pour le style, IT, r15.— Les sujets qu’il a choisis sont nobles, imposans et dignes d’un écrivain philosophe, ibid. — Caractère de cet écrivain : 1°. par rapport aux choses; 2°. par rapport au style, 116. — ἢ ἃ moins d’élévation, d’éclat et de majesté qu’Héro- dote, ibid.— Défauts de sa diction , 119. — Caractère de cet historien comparé avec Philiste, III, 320. — L’orateur doit imiter ses qualités morales, sa douceur et sa majesté, III, 328.
Z.
Zoïize. — Son traité sur Homère, 1, 319.
FIN DE LA TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES.
TABLE ALPHABÉTIQUE
Ds
AUTEURS CITÉS DANS LES NOTES.
IN. B. Le chiffre romain indique le tome, et le chiffre arabe la page. ,
Α.
Αβκλεβοη. -- Jugement sur Thucydide, 11, 265 et pus- sim. — Il: Lettre à Ammæus, 395 et passim. Ὁ
Acacius. — Jugement sur Thucydide, II, 70 et passim.
AnozLartipaus. — ["° Lettre à Ammæus, II, 24.
Aërius. — Jugement sur Thucydide, Il, 138.
AcaTnias. — Lettre à Pompée, IT, 113.
Aceruius. — I" Lettre à Ammæus, II, το.
ALsEnTi. — Dissertation sur Lysias, I, 10.
An. — Dissertation sur Lysias, 1, 56 et passim. — Diss. sur Isocrate, 431. --- Diss. sur Isée, 239.
Awasæus (Pompilius). — Jugement sur les Écrivains anciens, III, 300 et passim.
Awmonius. — "Dissertation sur Isée, 1, 310.— Diss. sur Dinarque, 38r.— 1"° Lettre à Ammæus, Il, 13 et passim.— Lettre à Pompée, IT, 71. — Ile Lettre à Ammæus, 388.
AnpocDE. — Dissertation sur Lysias ,1, 16.
358 TABLE ALPHABÉTIQUE
APaTonE. — Lettre à Pompée, 11, 106.
APoLononr. — Lettre à Pompée, Il, 84. — Jugement sur Thucydide, 169.
ApoLLonius. — Jugement sur Thucydide, I1, 262.
Αρριεν. — 19 Lettre ἃ Ammaæus, II, 388.
AnisTOPHANE. — Dissertation sur Isocrate, I, 185, ἐξ pas- sim. — Lettre à Pompée, II, 58. — Jugement sur Thucydide, 208 et passim.
AniSTOTE. — Dissertation sur Lysias, Î, 22 et Dassin - Diss. sur Isocrate, 16 et passim.— Diss. sur Isée, 314 et passim. — ["° Lettre à Ammæus, Il, 4 et pas- sim. — Jugement sur Thucydide, 147 et passim.
ARISTOxÈNE. — Dissertation sur Lysias, I, 44.
AnnauD. — Lettre à Pompée, IE, 67 et passim.— Sur l’Excellence, de l’Élocution de Démosthène, 12 et pas- ‘sim. : |
AsT. — Lettre à Pompée, Il, 58 et passim. — Juge- ment sur Thucydide, 216 et passim. — 115 Lettre à Ammæus, 404.
ATRÉNÉE. — Dissertation sur Isée, 1, 242 et passim. — Diss. sur Dinarque, 357. Let à Pipes IE, 67 et passim.
Aucra. — Dissertation sur Lysias, I, 89 et passim. — Diss. sur Isocrate, 165 et passim. — Diss. sur Isée, 261 et passim. — Diss. sur Dinarque, 344 et passim. — [Ὁ Lettre à Ammæus, IT, τὸ et passim.— Sux l’Ex- cellençe de l'Élocution de Démosthène, IIL, Go et passim.
AuLucëse.— Dissertation sur ΜΕΤ Ι, 334 Lettre à Pompée, IT, 98.— Jugement sur Thucydide, 45%.
AvETANNIUS. — Dissertation sur kée, 1, 325.
DES AUTEURS CITÉS DANS LES NOTES. 359
B.
Bannës. — Sur l'Excellence de l'Élocutiôn de DUR thène, ΠΙ, 16.
ΒΑΕΤΒΕΙΕΜΥ. — Dissertation sur Éjéas, Ι, 6 et passim: — Diss, sur Isocrate, 136 et passim. — Diss. sur Isée, 306. — Lettre à Pompée, Il, 106 et passim. — Juge- ment sur les Écrivains anciens, II, 310 et passim.
Bas. — Jugement sur Thucÿdide, II, 364.
Barrie. — Dissertation sur Isograte, l, 200 et passim. :
Baüer. — Jugement sur Thucydide, ἢ, κἄδ et passim.
Βεξη. — Jugement sur Thucydide, IE,.:72.
BErkEr. — Dissertation sur Isée, 1,.291: — Diss. sur Dinarque, 360.et passim: — Jugement sur Thucydide, Il, 367 et passim. — 115 Lettre à Amreæus, 389. το . Sur l'Excellence de l'Élocution de Démosthène, ΠῚ, 35 et passim. :
ΒΕΝΈΡΙΟΤ. --- Jugement sur Thucydide, Π, 216 et passim.
Bentuey. — Dissertation sur Dinaïque, I; 326.
Boëcx. — Jugement sur Thucydide, IT, 205.
BoissoxaDe. — Disértation sur Isocrate, I, 147 δὲ pds- sim. — Diss. sur Isée, 263. — Diss. sur Dinarque, 348. — Sur l’'Excellence de l’Élocution de Dénrios- : thène, HT, 1294 : :
Βκερονιῦϑ. — Jugement sur Thucydide, n, 160 ἜΜΕΝ
Βυφέε. — Diss. sur Isocrate, 1, 160 et. passim. — Diss. sur Dinarque, 344 et passim.
Bunue. — Je Lettre à Ammæus, {| Ü, τη. ‘et passim.
Burerre. — Dis. sar Lysias, 1, 44: — Sur l'Éxcellence de l’Élocution de Dénoshiène. li, 1ô.
Buürnour. — Jugement sur Ttracydide; ; tr 308: ἡ
Burrmanx. — Jügeinent sûr Thucyÿdide, If, 294'ét pas- au — Ile Lettre à Atnmæus, 382 ct potsims ‘
᾿
360 TABLE ALPHABÉTIQUE
C.
Casauon. — Dissertation sur Isocrate, I, 182. — Diss. sur Dinarque, 353.
CaPPERONNIER. — Sur l’Excellence de l’Élocution de Dé- mosthène, III, 4 et passim.
CErLarius. — Jugement sur Thucydide, IT, 214.
Croiseuz-Gourrier. — Jugement sur Thucydide, II, 214.
Cicéron. — Dissertation sur Lysias, 1, 6 et passim.— Diss. sur Isocrate, 141 et passim. — Diss. sur Isée, 314 et passim. — Diss. sur Dinarque, 327 et passim. — Lettre à Pompée, Il, 71 et passim. — Jugement sur Thucydide, 342. — Jugement sur les Écrivains anciens, III, 303 et passim.
Cravier. — Lettre à Pompée, Il, 84. — Jugement sur Thucydide, 169. :
CLÉMENT D’ALEXANDRIE. — Dissertation sur Dinarque, I, 334 et passim. — Jugement sur Thucydide, hi 15.
CLuvien. — Lettre à Pompée, Il, 122.
Conay. — Dissertation sur Isocrate, 1, 134 et passim. — Diss. sur Isée, 314.— Diss. sur Dinarque, 388. — Sur l’Excellence de l’Élocution de Démosthène, UT, 91 et passim.
Corneuius NEpos. — Dissertation sur μέε, Ι, 318.
Corsini. — Dissertation sur Lysias, I, 27. — Diss. sur Isocrate, 134. — Diss. sur Οἰδαίέμει 356 et passim. — 16 Lettre à Ammæus, Il, 8 et passim.
CreüzEer. — Lettre à Pompée, Il, 97 et passim. — Ju- gement sur Thucydide, 151 et passim.
CyniLce (Saint). — Dissertation sur Dinarque , 1, 328.
DES AUTEURS CITÉS DANS LES NOTES. 36»
D.
Danvizee. — Lettre à Pompée, II, τοι.
Decizce. — Jugement sur les Écrivains anciens, III, 305.
Démérrius DE Puarëres. — Dissertation sur Lysias, E, 33. — Diss. sur Isocrate ; 146 et passim. — Diss. sur Isée, 259 et passim.
DémosrTaÈène. — Dissertation sur Lysias, I, 84 et passim. — Diss. sur Isocrate, 136 et passim. — Diss. sur Isée, 248 et passim.— Diss. sur Dinarque, 356 et passim. — Jugement sur Thucydide, Il, 294 et passim.
Des-Hérazbus. — Dissertation sur Lysias, I, 103.
DEvar. — Dissertation sur Isée, I, 307. ᾿
Dionore DE 8101}. — Dissertation sur Lysias, I, 16 et passim. — Diss. sur Isocrate, 137 et passim. — Diss. sur Isée, 314.— Diss. sur Dinarque, 332 et passim. — Lettre à Pompée, IE, 102. — Jugement sur Thucy- dide, 166 et passim.
Diocèse Larrce. — Dissertation sur Lysias, I, 22 et passim. — Diss. sur Isocrate, 220. — Diss. sur Isée, 314.—Diss. sur Dinarque, 334 et passim.— 1° Lettre à Ammæus, Il, 16 et passim.
Dion CurysosrômEe. — Dissertation sur Dinarque, 1, 351.
DonweL. — Jugement sur Thucydide, Il, 165.
Donvizee. — Lettre à Pompée, II, 59.
Ducance. — I" Lettre à Ammæus, IE, 13.°
Ducrer. — Jugement sur Thucydide, 11, 158 et pas- sim. — 15 Lettre à Ammæus, 388 et passim.
Dunrrmius. — Jugement sur Thucydide, Il, 255.
E.
Eure. — Dissertation sur Lysias, 1) 120. — Lettre à.
32 TABLE ALPHABÉTIQUE Pompée, II, Go et passim. — Jugement sur Thucy- dide, 168 et passim.
Epnore. — Dissertation sur Isocrate,, I, 147.
Enasme. — Dissertation sur Isocrate, 1, 214.
Enwestr. — Dissertation sur Isée, 1. 248. -το Lettre à
. Pompée , JI, 91 et passim. — Jugement sur Thug- dide, 230 et passim.— Il° Lettre à Armmæus, 404.
Esquxe. — Dissertation sur Lysies, 1, 120. -τ Diss. sur Isoprate ,. 293. — Diss. sur Isée, aa εἰς passin. — Diss. sur Dinarque, 361 4ὲ parum.
EsTiense (Henri). — Diss. sur Lysias, 1, 2 δὲ passim. — Diss. sur Isoçxate, 173 ες passim: — Lettre à Pom. pée, Il, 64 et passim. — \ygemens sur Thucydide, 149 et passim. — 115 Lettre à Aramæns , 382. et. pas- siæ.. — Sur l’'ExceHence, de l’Élocution de Déimos- thène, ἯΙ, 5'et passim. — Sux les Fe anciens, 304 et passim.
ἘΞΤΙΕΝΝΕ (Robert). -- Dissertation sur Isée, I, 300.
ETIENNE DE Byzancr. — Dissertation sur ἰδέα, I, 249 et passim. — Diss. sur Dingrque, 362 et passim. — ἘΞ Lettre à Ammæus, IL, 29. — Jugement ser Thucydide ; 150 et passim. — Sur VExcellence de V'Élocution de Démosthène, ΠῚ; 68 et passim. :
Euririne. — Dissertation sur Isocrate, I, 143 et passim. — Lettre ἃ Pompée, IL, 19. -α ὦ ip sur. nr dide, 169 et passim. ιν :
Eusèse. — Dissertation sur Dane: E, “aabe et passim.
Eusrarue.— Dissertation sur Lysias, 1, 104. — Jugement sur Thucydide, 11, 150.
F.
Fasricius — Dissertation sur Lysias, 1) 16 et passim.
DES AUTEURS CITÉS DANS LES NOTES. 367 — Diss. sur Isocrate, 134 es parsimi — Dies am Isée, 314 et passim. — Diss. sur Divarque, 428. — Fe-Lettre à Ammæus, Il, 7 et passim. — Lettre ἃ : Pompée, 135. — Jugement sur Thucydide; 200. Favokin. — Jugement sur. Thucydide, H, 178. Fénéton. — Dissertation sur Isocrate, 1, 147. . Fiscuer. -ὦ [19 Lettre à Ammaæus , II, 388.
σ.
Gain, — [6 Lettre à Ammæus, H, 29...-- Lettre ἃ Poin- pée, 114.— Jugementsur Thucydide, 165 et passim. — H° Lettre à Ammæus, 412:-—Sur l’Excellenee de: V'Élocution de Démosthène , HI, 76°et passim.
Garnier. — Dissertation sur Isée, Γ, 3r5. *.
Garner (labbé). — Lettre ἃ Pompée, IT, 8e.
GE1noz. — Lettre à Pompée, Il, 103 et’ passim.
GoëLLen. — Dissertation sur Lysias, I; 10: — Fee à Pompée, Il, 120 et passim.
GotrLeser. — Jugement sur Fhucydide, δ A 158 et ΤΌΣ, - sim. -ττ 1.5 Lettre à Ammæus, 380. |
Grawwrus, — Jugement su Th é; τοῦ... ἔν,
GRÉGOIRE ΡῈ ConiNTRE. --- 115 Lettre ἃ Ammæus, H, 389.
GnéGOIRE DE NaziANcH (Ga F RiRetos sue pes ‘1, 259. |
Grécomr DE Nysss (Saint). Dissertation sar ré, k, 6e.
H. Βαλακ. — Jugement sur Thucydide, 11, 176 et passim. Hzæscuzuivs. — Dissertation sur Lysias, Γ, τι. — Lettre x Pompée, Il, 60 et passim.— Jugement sur les Écri- vains anciens, II, 335. ‘
364 TABLE ALPHABÉTIQUE
Hanpion, — Dissertation sur Isée, 1, 314 et passim.— Lettre à Pompée, Il, 72 et passim.
Haures. — Dissertation sur Lysias, 1, 18.— — Diss. sur Iso- crate, 143. — Diss. sur Isée, 241. — Diss. sur Di- narque, 327 et passim. — Lettre à Pompée, II, 8.
HanpocraTION. — Dissertation sur Lysias, 1, 84. — Diss.
- sur Isocrate, 214. — Diss. sur Isée, 240 et passim. — Diss. sur Dinarque, 334 et passim. — Jugement sur Thucydide, Il, 172 et passim. — Sur l’Excellence de l’Élocution de Démosthène, III, 60 et passim.
HEiLmanx. — Jugement sur Thucydide, Il, 165 et pas- sim. — 115 Lettre à Ammæus, 413.
. Heinporr. — Lettre à Pompée, II, 64 et di — Ju- gement sur Thucydide, 140.
Hewsrerausrus. — Lettre à Pompée, Il, Bo. — Juge-
” ment sur Thucydide, 172 et passim. — Ile Lettre à Ammæus, 380.
Hepuzsrion. — Sur l’Excellence de l’Élocution de Dé- mosthène, III, 255.
Hermann. — Lettre à Pompée, Il, 65 ec passim. — Ju- gement sur Thucydide, 202 et passim.— Sur l'Excel- lence de l'Élocution de pémosthène, Il, 39 et passim.
Hermippus. — Dissertation sur Isocrate, 1, 140.
ΒΕκμοοὲνε. — Dissertation sur Lysias, 1, Go. — Diss. sur Isocrate, 146 et passim. — Diss. sur Isée, 320 et passim.— Diss. sur Dinarque, 349 et passim.— Lettre à Pompée, II, 65 er passim. — Jugement sur les Écri- vains anciens, ΠΠ}, 325 et passim.
HéronorTe.— Dissertation sur Isocrate, 1, 164.— 1"° Lettre à Ammæus, Il, 29 et passim. — Jugement sur Thucy- dide, 168 et passim.— 115 Lettre à Ammæus, 404.— Sur l’Excellence de l'Ébo cation de Démosthène , Il, 231.
DES AUTEURS CITÉS DANS LES NOTES. 365
Hesycuius. — Dissertation sur Lysias, 1, 116. — Diss.
sur Isocraté, 214. — Lettre à Pompée, Il, 122.— Jugement sur Thucydide, 151 et passim.
Heyne. — Jugement sur Thucydide, II, 349.
HiÉRONYME. — Dissertation sur Isocrate, 1, 146.
Hozsrenius. — ]°° Lettre à Ammæus, 11, 140. — Juge- ment sur Thucydide, 222 et passim.
Hozwez.— Dissertation sur Lysias, 1, 2 et passim. — Diss. sur Isocrate, 135 ec passim. — Diss. sur Isée, a41 et passim. — Jugement sur les Écrivains anciens, III, 300 et passim.
Homère. — Dissertation sur Drague: 1, 328. — Lettre à Pompée, I1, 69.
Hooceveex. — Lettre à Pompée, Il, 59 et passim. — Jugement sur Thucydide, 140 et passim.
Horace. — Jugement sur les Écrivains anciens, 111, 310.
ILovius. — Lettre à Pompée, IT, 6o.
Isée. — Dissertation sur Lysias, 1, 120. — Diss. sur Di- narque, 362.
IsocraTe. — Lettre à Pompée, 11, 68.
J.
Jacors. — Lettre à Pompée, 11, 61.
Jones. — Dissertation sur Isée, 1, 241.
Jonsrus. — Dissertation sur Isocrate, 1, 220 et passim. — Diss. sur Isée, 254. — Diss. sur Dinarque, 326 et passim.
Jouer. — Lettre à Pompée, II, 85.
Junius. — Dissertation sur Lysias, 1, 42.
366 . TABLE ALPHABÉTIQUE “.᾿
Justin. — Dissertation sûr Lysias, 1,'15.—- Dissertation sur Dinarque, 332. — 1" Lettre à Ammæus, 11, 17. — Jugement sur Thucydide, 11, 214,
Kisremaxer. — Jugement sur Thucydide, 11, 286. Kocu. — Lettre à Pompéé, 11, 124. Koëw. — II° Lettre à Ammæus, Il, 389.
- Kaücer. — Dissertation sur Îsocrate, 1, 178. — Dis. sur Dinarque, .327.— Lettre à Pompée, 11, 57 et pas- sim.— Jugement sur Thucydide, 136 et passim. —
- Ie Lettre à Ammæus, 382 et passim. "L
La Harpe. — Lettre à Pompée, 11, 108. — Jugement sur Thucydide, r65.
Eancius. — Dissertation sur Isocrate, 1, 173 et passim.
Larcuer. — Dissertation sur Lysias, 1, 16. — Lettre à Pompée, 11, 109.
LecrEerc. — Dissertation sur Isocrate, I, He et passim. — Diss. sur Isée, 314. — Jugement sur les Écri- vains anciens, [1I, 304.
LerÈvre. — Dissertation sur Isée, 319. — 16 Lettre à Ammæus, II, 3f: an ss
Leunenus. — Jugement sur Thueydide H' 16e.
Lerronns. — Dissertation sur Lysias, I, 8% 66 passim. — Diss. sur Isée, 325. — Diss. sur Dates 335.
Lévesque. — Lettre à Pompée, II, 114. nus
Lisanius. — Dissertation ‘sur Isée, I, 333. + l'Exe cellence de l'Éloeution de Démosthène; 1H, 76.
DES AUTEURS CITÉS DANS LES NOTES. 869
Losecx.=— Jugement sur Thucydide, IE, 348. — Il Lottié ‘
. à Ammæus, 388. .°
Louunus. — Sur l’Excellence de l’Élocution de Démos- thène, IE, 39 et passim.
Loncin. — Dissertation sur Lysias, I, 93. Diss. sur Jsée, 322. — Diss. sur Dinarque,, 349. — Lettre à Pompée, Il, 67 et passim.
Lonicerus. — Dissertation sur Isocrate, 1, 171.
Lucien. — Diss. sur Isocrate, I, 143. — Lettre à Pom- pée. II, 113. — Jugement sur Thucydide, 362.
M.
Marrraie. — Dissertation sur Lysias, I, 3.
MarceLuin. — Dissertation sur Dinarque, 1, 334. — Ju- gement sur Thucydide, Il, 200 et passim.
Markcawn — Dissertation sur Lysias, 1, 19 et passim.
Marminez. — Sur l’Excellence de l'Élocution de Dénbss thène, ΤΙ, 48 et passim.
ΜΆΤΤΗΣΙ. — Dissertation sur Lysias, 1, 3 et passim. — Diss. sur Isée , 323. — Diss. sur Dinarque, 356.
Marrmix. — Lettre à Pompée, Il, 61 et pussim, «— Ju- gement sur Thucydide, x89 ec passim. — 11° fete à - Amamægus, 382 et passim.
Maussac. — Dissertation sur Dinarque, I, 365 « et que
— [56 Lettre à Ammæus ,.II, 40.
Maxime DE Tyr.— Jugement sur Thucydide , π, » 1732.
Ménace.— Dissertation sur Isocrate, I, 135;
Mevursrus. — Dissertation sur Lysias, 1, 16 et passim.— Diss. sur Isocrate, 134 et passim. — Diss. sur Tsée, 252 et passim.— Diss..sur Dinarque , ibid. et‘passim. 1: Lettre à NES IF, 40. — Jugement sur Thus cydide, 168. HU
368 TABLE ALPHABÉTIQUE
Moais. — Dissertation sur Isocrate, I, 178. — Diss. sur Isée, 264. — Jugement sur Thucydide, II, 264 et passim.— Il° Lettre à Ammæus, 389.
ἹΜΟΝΤΟΈΒΤΕΆΝ. — Lettre à Pompée, IT, 67.
Monrciron. — Dissertation sur Lysias, 1, 14. — Diss. sur Isée, 314.
MoreLius.— l'° Lettre à Ammæus, ΠῚ, 4 et passim.
Mourr. -— Dissertation sur Isée, I, 310.
O.
OLvympionone. — I"° Lettre à Ammæus, II, 7. Oporinus. — Dissertation sur Isocrate, I, 184. Onose. — Dissertation sur Lysias, I, 15.
P.
Pacmerius. — Jugement sur Thucydide, Il, 169 et passim.
Pausanias. — Dissertation sur Lysias, 1, 23. --- Diss. sur Isocrate, 151 et passim.— Diss. sur Isée, 3a1.—
. Diss. sur Dinarque, 332 δὲ passim. — Jugement sur Thucydide, Il, 168 et passim. — Sur l’Excellence de
. V'Élocution de Démosthène, ΠῚ, 62.
Perizonius. — Lettre à Pompée, IE, 60 er passim.
Pérau. — Lettre à Pompée, IL, 72.
Pertr (Samuel ). — Dissertation sur Lysias, I, 83 et pas- sim. — Diss. sur Dinarque ; 344 et passim.— 1"° Lettre - à Ammaæus, II, 8.
Paizocuore. — [“ Lettre à Ammæus, IT, 43.
Parron. — Dissertation sur Isée, 1, 263. — Sur l’Excel- lence de l’Élocution de Démosthène, III, 36.
DES AUTEURS CITÉS DANS LES NOTES. 369
P&iLosThATE. — Dissertation sur Isocrate, 1, 163.— Diss. sur Isée, 240 et passim.
Paorius. — Dissertation sur Lysias, I, 16 et passim. — Diss. sur Isocrate, 134 et passim. — Diss. sur Isée, 240. — Lettre à Pompée, II, 75. — Jugement sur Thucydide, 156 et passim. — 115 Lettre à Ammæus, 388 et passim. — Sur l’Excellente de l’Élocution de Démosthène, III, 292.
Parynicus. — Dissertatin sur Lysias, 1, 104
PLaTon. — Dissertation sur Isocrate, 1, 204. — Diss. sur Dinarque, 368 — Lettre à Pompée, Il, 67 et pas- sim. — Jugement sur Thucydide, 130. -- 15 Lettre à Ammæus, 390 et passim. .
Pine (l’Ancien). — Lettre à Pompée, IF, 122.— Ju- gement sur Thucydide, 173 et passim. — Sur l’'Ex- cellence de l’Élocution de Démosthène, III, 36.
PLUTARQUE. — Dissertation sur Isocrate, 204 et passim. — Diss. sur Isée, 297 et passim. — Diss. sur Dinarque, 332 et passim. — Jugement sur Thucydide, 157 et passim. |
PrurarQue (le faux ). — Dissertation sur Lysias, I, 67. — Diss. sur Isocrate, 134 et passim. — Diss. sur Isée, 240 et passim. — Diss. sur Dinarque, 337 et passim. — F°° Lettre à Ammaæus, Il, 8 et passim.
Pozzux. — Dissertation sur Lysias, 1, 86 et passim.— Jugement sur Thucydide, II, 264.
PoLysE. — Jugement sur Thucydide, Il, 168.
Powromus MéLa. — Jugement sur Thucydide, II, 173 et passim.
Ῥορρο. — Dissertation sur Lysias, 1, 104. — Diss. sur Isocrate, 149. — [πὸ Lettre à Ammæus, 28 et passim. — Lettre à Pompée, 101 et passim. — Jugement sur
870 TABLE ALPHABÉTIQUE.
Thucydide, 150 et passim. — {15 Lettre à Ammæus, 388 et passim. : Porsox. = Jugement sur Thucydide, I, 242. Parusen. — Ï" Lettre à Ammæus, Il, 24: Puospre. — l'-Letire à Ammæus, IL, 16. — Lettre à + Pompée, 120. |
ProcËmér. — Jugement sur Thucydide, Π , Il, 173. s* Q.
Quinniuren. — Dissertation sur Lysias, 1, 51 δὲ Passim. — Diss. sur Isocrate, 142 et passim.— Diss. sur Isée, 314 et passim.— Lettre à Pompée, II, r14 δὲ passim.
:— Jugement sur Thucydide, 143. — Sur les Écrivains anciens, IT, 305 δὲ passim.
QuixTILTEN ARISTIDE. -- Dissettation sur Ésdas. Ι, dé.
R.
Rersraxn. — Dissertation sur Isée’, 1, 318.
Reisic. — Lettre à Pompée, IT, 08.
Rare — Dissertation sur Lysias, Ι, 2 et passim. — Diss. sur Isocrate, 136 et passim.— Diss. sur Isée, 239 et passim.— Diss. sur Dinarque, 324 et passim. —
Irc Lettre à Ammæus, Il, 2 et passime. — Liétire à Pom- pée, 57 et passim. — Jugement sur Thucydide, 136 et passim. — 115 Lettre à Ammæus, 384 et passi. — Sur l’Excellence de l'Élocütion de Démosthène, UT, 4 et passim. — Sur les Écrivains anciens, ,3o1 et: passim. cie .“ 14 ἷ
᾿ἈΟΟΒΈΒΟΑΤ. = Dissertation sur Lysias, 1, 17. ἜΡΘΗ à - Pompée, IT, 103 et passine. |
DES AUTEURS CITÉS DANS LES NOTES. 57:
RowE Mores. — Dissertation sur Lysias, 1, 2 ef passim. — Diss. sur Isocrate, 136 et passim. — Diss. sur Isée, 242 et passim.— Diss. sur Dinarque, 324 et passim. — ur l’Excellence de l’Élocution de Démosthène, ΠῚ, 4 et passim.
Runken. — Dissertation sur Isocrate , 1, 134 et passim. — Diss. sur Isée, 248 et passim. — Diss. sur Dinarque, 352 et passim.— [°° Lettre à Ammæus, IT, 7.— Lettre à Pompée, 124 et passim. — Jugement sur Thucy- dide, 238.
Rurcrsius. — Jugement sur les Écrivains anciens, III, 302.
5.
Sainte-Croix (De). --- Lettre à Pompée, IL, 103 et passim.
Sazzier (l'abbé). — Lettre à Pompée, IT, 6o et passim. ‘
Saumaise. — Dissertation sur Lysias, I, 84. — Diss. sur Isée, 278.— Lettre à Pompée, Il, 72.
Saxius. — Dissertation sur Lysias, 1, 27. — Diss. sur Isée, 241.— 1" Lettre à Ammæus, II, 8.
ScaLiGEr. — Dissertation sur Lysias, [, ΟἹ. — Diss. sur Dinarque , 338. — Jugement sur Thucydide, II, 155. — Sur l’Excellence de l'Élocution de Démosthène, II, 35 et passim.
Scnaërrer. — Dissertation sur Lysias, 1, 3. — Lettre à Pompée, Il, 60 et passim. Dh us sur Thucy- dide, 137 et passim.
ΘΟΗΙΆΛΟΗ. — Dissertation sur Isocrate, I, 134.
Scaecez. — Lettre à Pompée, 11, 68.
SCHLELERMACHER. — Jugement sur Thucydide, IT, 343.
Scaxeiver. — Lettre à Pompée, Il, 70, — Jugement sur 11. 24
372 TABLE ALPHABÉTIQUE
Thucydide, 165 εἰ passim. — Sur l’Excellence de VÉ- locution de Démosthène, IN, 142.
Scnoëzz.— Dissertation sur Lysias, 1, 16 et passim.— Diss. sur Isée, 320.
ScroLrasTE (le) D'HERMOGÈNE. — Dissertation sur Lysias, I, 16 et passim. — 16 Lettre à Ammæus, Il, 10 et passim.
ScorT. — Dissertation sur Lysias, I, 86 et passim. —
. Irc Lettre à Ammæus, 11, 2 et passim. — Lettre à Pompée, 75. — Jugement sur Thucydide, 305.
ScnüTz. — Jugement sur Thucydide, 11, 138.
ScHwEIGHÆUSER — Lettre à Pompée, IT, 124.
ScxLax. — Jugement sur Thucydide, II, 214.
Seinzer. — Lettre à Pompée, II, 60 et passim. — Ju- gement sur Thucydide, 160.
Sexrus Eupiricus. — Dissertation sur Lysias, [, 23.
Siconius. — Dissertation sur Dinarque, 1, 356 et passim.
SornocLEe. — Jugement sur Thucydide, 11, 318.
ΒΡΑΝΉΕΙΜ. — Jugement sur Thucydide, IE, 168 et passim.
Sron. — Dissertation sur Isocrate, I, 136. — Diss. sur Isée, 320.— Diss. sur Dinarque, 359.
SToBéE. — Dissertation sur Isée, 1, 322.
© Srnason. - [τ Lettre à Ammaæus, ΠΠ, 28. — Lettre à Pompée, 125. — Jugement sur Thucydide, 150 et passim.
Suivas. — Dissertation sur Lysias, [, 103. — Diss. sur Isocrate, 134 et passim. — Diss. sur Isée, 248 et pas- sèm.— Diss. sur Dinarque, 331 et passim. — I" Lettre à Ammæus, 11, 33 ec passim. — Jugement sur Thu- cydide, 157 et passim. — Sur l’Excellence de V'Élo- cution de Démosthène, III, 60.
Syzurc. — Dissertation sur Lysias, 1, 2 et passim — Diss. sur Isocrate, 136 ec passim.— Diss. sur Isée, 236
DES AUTEURS CITÉS DANS LES NOTES. 373
et passim. — Diss. sur Dinarque, 326 et passim.— Ir Lettre à Ammæus, Il, 12 et passim. — L@tre à Pompée, 57 et passim.— Jugement sur Thucydide, 136 et passim.— Il° Lettre à Ammæus, 980 et passim. — Sur l’Excellence de l’Élocution de Démosthène, ΠῚ, 4 et passim. — Sur les Écrivains anciens, 300 et passim.
Τ.
Τάυτοα. --- Dissertation sur Lysias, EL, 16 et passim.— Diss. sur Isée, 242 et passim.— Diss. sur Dinarque, 365. — I'e Lettre à Ammæus, Il, 8 et passim. — Ile Lettre au même, 332.
TerTULLIEN. — Dissertation sur Dinarque, , 334.— Lettre à Pompée, II, 97.
Τπέον. — Dissertation sur Lysias, 1, 44 et passim. — Diss. sur Isocrate, 146.
TRÉOPHRASTE. — Dissertation sur Lysias, 1, 120. — Diss. sur Isocrate, 183. — Jugement sur Thucydide, Il, 238.
.TaierscH. — Jugement sur Thucydide, Il, 213.
THomas. — Dissertation sur Lysias, 1, 118. — Diss. sur Isocrate, 137 et passim.
Tuomas Macister. — Dissertation sur Isée, I, 267 et passim.— Lettre à Pompée, Il, 106. — Jugement sur Thucydide, 271. — Sur les Écrivains anciens, III, 303.
Taucyoine. — Dissertation sur Lysias, 1, 71 et passim. — Diss. sur Isocrate, 162 et passim. — Diss. sur Isée, 316. — l'e Lettre à Ammæus, II, 28 et passim. — Lettre à Pompée, 95 et passim. — 15 Lettre à Am- mæus, 388 et passim. — Sur l’Excellence de l’Élo- cution de Démosthène, III, 7 et passim.
394 . TABLE ALPHABITIQUE
Tour.— Dissertation sur Isée, 1, 248 et passim.— Héettre à Ammaæus, II, 413.
Tzeriës. — Dissertation sur Lysias, 1, 14. — Jugement sur Thucydide, 11, 169.
Ὁ.
ὕκεκτι. — Jugement sur Thucydide, I}, 251 et passim.
Uzriex. τ Dissertation sur Lysias, 1. 103. — Diss. sur Dinarque, 370.
V.
Vazxexaër. — Dissertation sur Isocrate, 1, 138. — 1.9 Lettre à Ammæus, IT, 10 et passim. — Lettre à Pompée, 124. — Jugement sur Thucydide, 198. — 11° Lettre à Ammæus, 388 et passim. — Sur l’Excet lence de l'Élocution de Démosthène, 11], 77.
Vazois (Henri de). — Dissertation sur Isée, 1, 290, — Diss. sur Dinarque, 355 et passim.
Vanper-Heinius. — Dissertation sur Lysias, 1, 116 et passim.
+ Van-Spaan. — Dissertation sur Isée, 1, 316.
Vicrorinus (Marius). — Sur l’Excellence de l’Élocution de Démosthène, III, 255.
Vicrontus. — Dissertation sur Lysias, 1, 42 et passim.— Diss. sur Isocrate, 191. |
Vicer. — Lettre à Pompée, 11, 125.
Virvemain. — Dissertation sur Lysias, 1, 118.
VunLoison. — 1'e Lettre à Ammaæus, 11, 34.— Lettre à Pompée, 60 et passim.— Jugement sur Thucydide, 191 οἱ passinr.
DES AUTEURS CITÉS DANS LES NOTES. 375 Vossius. — Dissertation sur Lysias, 1, 38 et passim. — Diss. sur Isocrate, 191.— Diss. sur Isée, 246 et pas- sim. — Diss. sur Dinarque, 372 et passim. — Lettre à Pompée, II, 97 et passim. — Jugement sur Thu- cydide, 150 et passim.
X.
XÉnoPnon. — Dissertation sur Lysias, 1, 56. — Lettre à Pompée , II, 68 et passim. — Jugement sur Thucy- dide, 195 et passim. — 11" Lettre à Ammæus, 398.
XvLanDer. — Dissertation sur Lysias, 1, 6. ἱ
W.
Wass. — Jugement sur Thucydide, 11, 168 et passim. — Ile Lettre à Ammæus, 300.
Weisre. — Lettre à Pompée, Il, 114 et passim. — Jugement sur Thucydide, 306.
Werrer. — Lettre à Pompée, II, 68.
WEssELinc. — Dissertation sur Lysias, 1, 16. — Diss. sur Dinarque , 353 et passim. — Lettre à Pompée, II, 101. — Jugement sur Thucydide, 140 et passim.
Wierann. — Lettre à Pompée, II, 66.
Wozr. — Dissertation sur Lysias, [, 16 et passim. — Diss. sur Isocrate, 135 et passim.-— Diss. sur Isée, 241.— Diss. sur Dinarque, 327. — [τὸ Lettre à Am- maœus, 11, 3 et passim. — Lettre à Pompée, 68 et passim.— Jugement sur Thucydide, 339.
WYTTENBACK. — Dissertation sur Isocrate, 1, 142. — Lettre à Pompée, Il, 98. |
FIN DE LA TABLE ALPHABÉTIQUE DES 491. URS CITÉS DANS LES NOTES,