Has A UNIQUE, RAS CRT Se 124 se ENT are ‘ (Un es UN \ Me ne nm + te . 2 135% AVIS DE L'ÉDITEUR Les explorations faites en 880, T8ST et 1882 à bord du Travailleur ot celles accomplies en 1885 à bord du Zahisman ont été l'objet de rapports préliminaires où se trouvent indiqués les principaux résultats obtenus. Les collections considérables recueillies dans Le cours de ces expéditions ont été confiées à divers naturalistes qui se sont chargés d'en faire Fétude et d'en publier la description complète. L'ouvrage formera au moins # volumes inf", accompagnés de non- breuses planches noires où en couleur et de gravures dans le textes il comprendra les divisions suivantes : Introduction, par M. Miixe-Epwarps, membre de institut, président de fi Commission des dragues sous-marines. (Gette introduction sert accompagnée d'une carte en couleur des parties de Focéan Atlantique parcourues par le Travailleur et le Falisman, l'indication des points otont été eTectués les sondages et les dragages et une note rédigée par le eommandant Pareare sur les appareils employés dans ces recherches. Poissons. par M. L. Vaizzavr, professeur au Muséum. Crustacés, par M. Mirxe-Ebwanps. Mollusques, —— Bryozoaires. Annélides. Échinodermes. - Coralliaires. — Éponges, — Protozoaires. Ain que chacune de ces Monographies puisse paraitre aussitôt son achèvement, elle portera une pagination spéciale, et l'ordre dans lequel elles devront être groupées dans les différents volumes sera indiqué sur des titres définitifs distribués au moment où l'ouvrage sera terminé et destinées à remplacer les titres provisoires. EXPÉDITIONS SCIENTIFIQUES DU TRAVAILLEUR ET DU TALISMAN POISSONS CORBEIL. — IMPRIMERIE CRÉTÉ HS a D ne sn Di or ris EXPÉDITIONS SCIENTIFIQUES DI TRAVAILLEUR ET DU TALISMAN PENDANT LES ANNÉES 1880, ISS1, ISS8?, 1883 Ouvrage publié sous les auspices du Ministre de l'Instruction publique SOUS LA DIRECTION DI A. MILNE-EDWARDS MEMBRE DE L'INSTITUT PRÉSIDENT DE LA COMMISSION DES DRAGAGES SOUS-MARINS PROFESSEUR-ADMINISTRATEUR DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE POISSONS PAR L. VAILLANT Professeur-Administrateur da Muséum d'histoire naturelle, Membre de la Commission des dragages sous-marins. PARIS G. MASSON, ÉDITEUR 120, Boulevard Saint-Germain, en face de l'École de Médecine 1888 EXPÉDITIONS DU TRAVAILLEUR ET DU TALISMAN POISSONS CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES SUR LA FAUNE ICHTYOLOGIQUE DES GRANDES PROFONDEURS La faune des grandes profondeurs, pour ce qui concerne les Poissons, a pris aujourd'hui une importance qu'on était loin de soupçonner 11 y à encore peu de temps, car ces animaux Vertébrés, en raison de leur élévation organique relative, ne paraissaient guère, 4 priorr, susceptibles de s'accommoder aux conditions biologiques anormales que nous suppo- sons exister dans ces abimes. Un fait, il est vrai, la pêche traditionnelle des squales à Sétubal, aurait pu éclairer sur ce point, mais 1l était resté ignoré du monde savant et, pour les ichtyologistes, les seules connais- sances positives se bornaient aux indications vagues données par les pécheurs sur certaines espèces exceptionnellement prises et recueillies d'ordinaire à la suite de grandes tourmentes, circonstances qui faisaient légitimement regarder ces animaux comme habitant des points inaeces- sibles aux movens habituels de capture. (TanisMaN. — Poissons. Il À POISSONS. Le perfectionnement des moyens de pèche, la part active prise par les marines des grandes nations à ces recherches, ont aujourd'hui augmenté dans des proportions inattendues nos connaissances sur ce sujet, et l'abondance des récoltes a suivi de près les heureuses modifications appor- tées successivement aux engins destinés à prendre les êtres des grandes profondeurs ; il suffit, pour s'en convaincre, de comparer les listes de ces animaux récoltés dans les premières expéditions du Porcupine et du Lightning avec celles données après les dragages du Challenger, du Blake, avec lénumération qu'on trouvera plus loin, résumant le produit des récoltes du Zravalleur et du T'alisman pour ee groupe. C'est surtout en ce qui concerne les poissons que la substitution du chalut à la drague à produit des effets merveilleux. Il est aujourd'hui hors de doute que dans les régions profondes la faune ichtyologique ne se montre pas moins riche que celle des Classes inférieures et est absolument spéciale, les espèces, qui se trouvent passé une certaine limite, ne se rencontrant pas dans les niveaux supérieurs ef réciproquement. L'étude de cette partie de la faune abyssale présente toutefois, dans l'état actuel de la science, de grandes difficultés, car les moyens d'action dont nous pouvons disposer sont loin d'atteindre la perfection voulue pour nous renseigner avec toute Ta précision désirable sur plusieurs faits importants. I est essentiel de ne pas perdre de vue que beaucoup de ces animaux, grace à la perfection de leur appareil locomoteur, de leurs organes sensoriels, doivent échapper aux instruments mis en usage et, de plus, que la manière dont agissent ceux-ci peut souvent nous laisser dans le doute sur le point exact où les êtres ont été pris. La rapidité bien connue avec laquelle se meuvent la plupart des pois- sons doit leur permettre souvent de fuir la drague ou le chalut; nous pouvons mème regarder le fait comme positif, en ayant égard aux espèces le plus souvent capturées. Aïnsi dans les listes données plus loin, ce sont surtout les animaux les moins bien doués au point de vue des appareils locomoteurs, ceux dont les nageoires sont peu développées, particulière- ment la caudale, organe principal d'impulsion, qu'on prend en plus grande quantité, les Macruridie, Si caractéristiques de la faune abyssale, peuvent être cités comme exemple. D'un autre côté, il n'est guère douteux que les CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES. 3 Squales du groupe des Spinacidæ ne soient nombreux dans les zones pro- fondes, si on réfléchit, d’une part, à la grande quantité qui en est pêchée à Sétubal, d'autre part, à ce que, dans les différentes expéditions et en des licux très éloignés les uns des autres, quelques rares exemplaires appartenant à ce même groupe ont cependant été recueillis. Cela vraisem- blablement ne tientl pas à l'engin employé? En réalisant ailleurs le mode de pêche usité sur les côtes de Portugal, on trouverait sans doute la même abondance de ces poissons carnassiers. Le moment et par suite la profondeur exacte auxquels sont capturés ces animaux ne seraient pas moins Importants à connaitre avec précision ; toutefois, sous ce rapport, en ce qui concerne les poissons surtout, nous sommes imparfaitement renseignés, L’engin étant trainé pendant plusieurs heures, la hauteur du fond varie souvent; cependant les sondages opérés au moment de l'immersion, de la rentrée de la drague et même au cours de l'opération, peuvent renseigner à ce sujet ou indiquer au moins les con- fusions possibles de ce fait; ce ne pourrait être là d'ailleurs, dans la plu- part des cas, qu'une cause d'erreur de médiocre importance, Il n'en est pas de même des erreurs résultant de la capture possible de poissons pendant la descente où l'ascension de l'engin, capture qu'on peut com- prendre comme ayant lieu pour ces êtres en des points très divers. La pêche du plus grand nombre des autres animaux marins ne donne pas prise aux mêmes incertitudes; les Rayonnés, même les plus élevés en orga- nisation, tels que les Oursins ou les Astéries, ne quittent point le sol et sont forcément saisis sur le fond; on peut en dire autant des Mollusques, un petit nombre sont capables de nager réellement et, en tous cas, les Lamelli- branches, les (rastéropodes, de beaucoup les plus importants dans ces études, sont assimilables sous ce rapport aux Rayonnés. La question est différente en ce qui concerne les Crustacés, dont plusieurs sont bons nageurs; toutefois la plupart des Brachiures restent sur les fonds et les Macroures eux-mêmes s'en écartent peu; aucun d'eux en somme ne parait être sus- ceptible de se maintenir longtemps au milieu des eaux. Pour les poissons au contraire ce mode de station est connu comme habituel dans les espèces dites pélagiques, et le plus grand nombre de ces animaux ne touchent ordinairement le sol qu'à de rares intervalles ; il en résulte que = POISSONS. l'engin peut les prendre sur tout son parcours. On doit done faire une certaine attention à la manière dont le poisson est ramené. Lorsqu'il a pénétré au fond de la poche du chalut au milieu de la vase avec les animaux fundicoles, Zoophytes, Mollusques, ete., on ne peut guère douter qu'il n'ait été pris en même temps qu'eux; mais lorsqu'il se trouve SITIT EE plement engagé dans les fauberts, il est possible qu'il ait été accroché à un moment quelconque de l'opération. En somme il serait fort désirable d'arriver à construire un appareil tel, qu'on pût savoir le moment où il entrerait et celui où il eesserait d'être en action, comme un chalut s’ouvrant et se fermant suivant qu'il touchera ou non le fond (1). Si l'incertitude du point précis auquel ont été pris les poissons peut jeter parfois quelque doute sur leur distribution bathymétrique exacte, dans l'état actuel de la science, en ce qui concerne Fensemble de la faune profonde, les mêmes objections n'existent pas, et il résulte de recherches aujourd'hui assez nombreuses pour entrainer la conviction, qu'elle pré- sente des caractères spéciaux et qu'il est en général facile de reconnaitre les poissons lui appartenant. On peut regarder comme un fait acquis que les poissons ramenés dans les dragages à grandes profondeurs, même sur des points rapprochés de lieux habituels de pèche, appartiennent, pour la grande majorité, à des espèces inconnues ou rarement prises. Pour ces dernières, que les anciens ichtvologistes avaient déjà, on l’a vu, indiquées comme devant habiter de erandes profondeurs, cette opinion était basée sur ce que ces poissons se trouvaient capturés à la suite de tempêtes avant profondément boule- versé les mers, ou encore dans l'estomac d'autres poissons, remarquables par la rapidité de leur locomotion, souvent connus comme espèces migra- trices, ce que nous savons devoir être rapporté moins à des déplacements en surface qu'à des déplacements en profondeur. Un fait, qui parle dans le même sens, est celui des pêches effectuées à Sétubal, où Fon peut étudier à côté lune de l'autre la pêche côtière, la pêche en mer profonde, el par des procédés qui ne peuvent laisser aucun (4) Je rappellerai que notre excellent collègue, M. le marquis de Follin, a fait quelques tentatives dans cette voie, CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES. 3 doute sur le lieu précis où sont capturés les poissons. Nulle confusion n'existe là entre les faunes, elles sont parfaitement distinetes,. A ces preuves peuvent en être jointes d'autres résultant de fa nature méme des êtres, où plutôt de certains caractères extérieurs, qui leur donnent, dans le plus grand nombre des cas, un faciès particulier, Sans parler du faible développement habituel des nageoires, surtout de a cau- dale, ils présentent souvent des couleurs ternes où sombres, allant jus- qu'au noir le plus profond, et n’offrent que par exception une coloration vive un peu brillante (Neoscopelus macrolepidotus Johns., Srhustes dac- tylopterus Delar. S. Auhl Bowd.). D'autres fois ils présentent certains appareils lumineux, organes oculiformes, où mieux photodotiques, dont l'utilité biologique peut s'expliquer en raison de Pobseurité naturelle qui régnerait dans ces profondeurs, et de l'absence de lumière solaire ; la pré- sence de ces appareils semblerait done devoir complètement caractériser les poissons qui les possèdent, comme animaux bathvoïkésites, Test vrai que des Scopelide abondamment pourvus de ces organes sont parfois capturés dans les filets de surface (1), mais ces poissons sont également connus des eaux profondes, et comme €’est habituellement la nuit qu'on les pêche en des points plus élevés, il est supposable qu'ils remontent à ce moment pour redescendre dans les fonds pendant le jour. Un autre caractère, dont la valeur n'est pas moindre, se tire de la couleur de la pupille, laquelle dans certaines espèces, Spinar, Centroscymnus, Centro- phorus, Malacosteus, Aulopus, ete., au lieu de présenter sa feinte noire ordinaire, est d'un magnifique vert émeraude, ce qui donne à l'œil un aspect très singulier. Cette particularité, dont la raison physiologique nous est encore inconnue, se relie certainement à l'habitat spécial de ces êtres, et n’a jamais été observée sur des poissons appartenant aux régions supé- rieures; malheureusement on ne la signale que sur un petit nombre d'animaux, de plus elle ne peut être reconnue que sur le frais (2). (1) Voir en particulier : Sur les recherches z0ologiques poursuivies durant la seconde campagne di l'Hirondelle, 4886, par le prince Albert de Monaco (Comp. rend. Acad, se, Le CIV, p. 452, 14 févr. 1887). (2) Le Centrina Salviani Risso, d'après ce caractère, doit très vraisemblablement appartenir à Ja faune abyssale. Bien qu'on n'ait pas, que je sache, de renseignements sur la profondeur exacte à laquelle il se rencontre, partout il est signalé comme rare, ü POISSONS. En joignant à ces observations certains faits relatifs à la décompres- sion qui, chez les poissons pourvus dune vessie natatoire, amène la rup- ture de celle-ci et la projection de l'estomac par la bouche, on arrive à un ensemble de preuves, lesquelles ne laissent d'ordinaire aucun doute sur la profondeur considérable à laquelle ont été capturés les poissons. Au point de vue de la répartition des animaux marins on peut, dans l'état actuel de nos connaissances, admettre trois grandes régions bathymétriques. La première, soumise à l’action des marées, est connue depuis longtemps sous le nom de réGtox rrrrorate (1). Une seconde, qui, toujours submergée, participe cependant des conditions que présente la précédente, en ee qui concerne la température, la lumière, et dans laquelle la pression est faible, renferme des végétaux en grande abondance, c'est la RÉGION cômÈRE. La troisième, où RÉGION ABYSSALE, diffère de la précédente par les conditions de température, celle-ci, tendant à s'égaliser sur de vastes espaces, s'abaisse progressivement; par les con- ditions de lumière, laquelle s'affaiblit avee la profondeur et finirait par disparaître ; enfin la hauteur de la masse liquide y exagère la pression dans des proportions énormes ; les végétaux y font défaut (2). Si théoriquement celle division se présente avec une certaine netteté, lorsqu'il s’agit de la réaliser dans la pratique, on éprouve un embarras sérieux, qui résulte du fait d'une gradation suivie dans les circonstances diverses énoncées plus haut, aussi l'on ne peut établir ces régions en grande parie que d’une façon arbitraire, Lorsqu'on connaîtra mieux le point précis où s'arrèlerait la pénétration des rayons lumineux, estimé vers 400 mètres par MM. Fol et Sarasin, celui où cesse la végétation, 250 à 300 mètres, peut-être trouvera-t-on là une base pour déterminer la limite qui sépare les régions côtière et abyssale. Pour donner une idée de la répartition bathymétrique des poissons de (1) Voir les travaux d'Andouin et Milne Edwards, Sars, OErsted, Forbes, ele., résumés dans : Remarques sur les zones lillorales (WMém. Soc, biol., 5° sér., & UE, p. 165, 1871). 2) Il y a une quatrième région à établir, la RÉGION rÉLAGIQUE, dans laquelle les animaux et végétaux toujours flottants restent isolés du sol et dont l'importance, au point de vue de la répar- tilion générale des êtres marins, est très grande, mais elle ne rentre pas directement dans nos études actuelles. CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES. 7 la faune marine profonde, j'ai, dans le tableau ci-joint, dressé la liste de ceux de ces êtres cités par les auteurs ou observés dans nos expéditions, en indiquant pour chacun d'eux les hauteurs maximum ef minimum où ils ont été rencontrés. Ceci ne doit être considéré que comme un essai fort imparfait, vu en premier lieu l'impossibilité où je me suis trouvé dans bien des cas d'apprécier la valeur de certaines espèces, leur détermination avec les éléments dont nous pouvons disposer présentant une difficulté extrème. Certaines d’entre elles, anciennement connues et citées dans les traités généraux d'ichtyologie, sont bien décrites, figurées pour la plupart et représentées le plus souvent par des exemplaires {ypiques dans les prinei- paux musées; sous ce rapport les collections du Muséum d'histoire natu- relle sont d’une grande richesse. Pour les espèces découvertes dans ces derniers temps, le travail le plus spécial sur Ta matière est celui publié par M. Günther en 1877 et 1878, travail qui doit ètre considéré comme une simple prise de date et n'a pas été jusqu'ici donné 77 extenso avec tous les développements nécessaires. Il aurait été utile de pouvoir examiner sur place les exemplaires rapportés par l'expédition du Challenger au British Museum, lesquels sont étudiés à l'heure actuelle par ee savant ichtyolo- giste, mais la proposition que j'avais faite de me rendre à Londres pour ce travail n'ayant pu être accueillie, les documents encore imparfaits dont il a été question plus haut sont les seuls dont les zoologistes puissent disposer. I faut y joindre quelques descriptions données par les auteurs américains, en particulier par MM. Goode et Bean; bien qu'elles soient plus complètes que celles fournies par M. Günther, il est souvent assez difficile d'arriver par leur moyen à des déterminations rigoureuses, d’au- tant que plusieurs de ces espèces sont établies sur des exemplaires fort défectueux. Dans cette liste il y a donc bon nombre de déterminations, qui devront ètre modifiées ultérieurement, soit qu'il s'agisse d'assimilalions erronées, les brèves diagnoses données pouvant bien convenir à plusieurs espèces d’un même genre, soit au contraire de distinctions fautives résultant de descriplions imparfaites. Ce sont des incorrections inévitables dans l'état actuel des choses ; les études et Les comparaisons uitérieures pour- 5 POISSONS. ront seules y remédier. Pour faciliter et hâter autant que possible ces rectifications, je m'attacherai, dans la partie descriplive de ce travail, à faire de chaque espèce douteuse un examen méthodique aussi complet que possible el accompagné de figures qui faciliteront l'intelligence du texte. D'un autre côté, les renseignements bathymétriques ne doivent pas non plus être acceptés sans réserve. Nos connaissances sur les niveaux occupés par chaque espèce peuvent être entachées d'erreur par les raisons sur lesquelles je me suis assez longuement étendu plus haut; en second lieu, les observations dans une partie de la science aussi neuve sont trop peu nombreuses, si on compare la faible étendue de Fespace exploré à lim- mensité des océans, pour qu'on puisse les regarder comme suflisantes. Cependant les faits recueillis dans les explorations différentes sur des points très divers, parlant tous dans le même sens, il est présumable que la répartition bathymétrique des Poissons, telle que l'indique le tableau, donne une idée approchée de ce qu'elle est réellement. La région littorale n'existe pas à proprement parler pour les Poissons, car si certains Gobius, Gunellus, ele., S'y rencontrent souvent, aucune de ces espèces ne peul être regardée comme lui étant propre. Je suppose la région côtière arrèlée à 300 mètres, c’est-à-dire vers la limite inférieure de la végétation, Quant à la région abyssale, j'ai eru devoir la subdiviser en une parlie supérieure dans laquelle se rencontrent en assez grand nombre encore des formes de la région côtière, sa limite approximative serait vers 1,000 où 1,500 mètres, point auquel paraissent s'arrêter les Élasmobranches hypotrèmes et les Pleuronectes ; quant aux colonnes dans lesquelles sont divisées ces sous-régions, elles n’ont d'autre but que de rendre plus facile l'étude bathymétrique comparée des espèces. Cette liste comprend de plus un certain nombre de Poissons qui, tout en n'atteignant pas la profondeur de 300 mètres, s'en rapprochent et, étant rares dans la région côtière, peuvent, avec assez de vraisemblance, être regardés comme se rapportant aux zones plus profondes. Pour les espèces réelle- ment côtières, qui ne descendent qu'accidentellement dans les régions abyssales supérieures, on s'est contenté souvent d'indiquer les niveaux inférieurs; ces animaux élant habituellement pris par les pêcheurs, qui CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES. 9 approvisionnent nos marchés, les hauteurs auxquelles ils s'élèvent n'ont pas en général été notées d'une manière précise et nous n'avons que des renseignements vagues à cet égard (1). (4) Parmi les travaux modernes qui ont fourni les plus utiles renseignements je dois citer : Peters (W.). Ueber eine neue mit Halieutæu verwandte Fishgattung, Dibranchus, aus dem Atlan- üischen Ocean (Wonatsb. Berlin, 1775, p. 736; 4 pl). GünTHER (A.). Preliminary notes on new Fishes collected in Japan during the expedition of H. M. S. « Challenger » (Ann. Mag. nat. Hist., 4 sér., &. XX, p. #33, 1877). — Preliminary notices of deep. sea Fishes collected during the voyage of H, M. S. « Challenger » (ibid., 5e sér., t. II, p. 17, 179 et 248, 1878). — Exploralion of the Faroe Channel, during the summer of 4880 in H. Ms hired Ship « King Errant » (Proc. R. Soc. Edinburg, L. XE, p, 677, 1882). Goopg (G.). Descriptions of seven new species of Fishes from deep soundings on the southern New-England coast, with diagnoses of two undescribed genera of Flounders and à genus related to Merluccius (Proc. U, S. nat. Mus., &. HE, p. 337, 1SS0). — Fishes from the Deep-Water on the south coast of New-England, obtained by the United States Fish Commission in the summer of {880 (id., p. 467). — Notacanthus phasganorus, à new species of Notacanthidæ from the Grand Banks of New Found- Land {id., p. 535). CozLetT (R.). Den Norske Nordhavs-Expedition, 1876-1878. Fiske, Christiania, 4880. Bean (T.-H.). Notes on some fishes, collected by James G. Swan in Washington territory, including a new species of Macrurus (Proc, U. S. nat. Mus., t. VE, p. 362, 1883). — Description of a new species of Plectromus (P. crassiceps) taken by the United States fish Commission (id, 1 VIT, p. 73, 1885). GoopE (G.) et Beax (T.-H.). Descriptions of {wo new species of fishes (Macrurus Bairdii and Lycodes Verrillii) recently discovered by the U. $S. Fish Commission, with notes upon the occurrence of several unusual forms (Aumner, Journ. se. and arts, p. #70, 1877). — Descriplion of à new species of Fish (Apogon pandionis) from the deep water off the mouth of Chesapeake bay (Proc. U. S. nat. Mus., t. TI, p. 160, 1880). — Benthodesmus, à new genus of deep-sea fishes allied to Lepidopus (id, p. 379. — Description of Leplophidium cercinum and Le marmoratum, new fishes from deep-waler off the Atlantic and Gulf coasts (id., t. VIE, 1885, p. 422). — Descriptions of new fishes obtained by the United States Fish Commission, mainly from deep water off the Atlantic and Gulf coasts (id., p. 589). Giz (Th.). Diagnosis of new genera and species of deep-sea tish like vertebrates (id., t. VI, 1883, p. 253). Gizz (Th.) et Ryver (J.-A.). Diagnoses of new genera of Nemichthyoid Eels (id, p. 260). GiéioLi (H.). New deep-sea fish from the Mediterranean (Nature, L XXVIE, p.198 London, 1883). (Tazisuan — Poissons. 12 LISTE MÉTHODIQUE DES POISSONS DE LA RÉGION ABYSSALE REGION RÉGION ABYSSALE CÔTIÈRE Se SUPÉRIEURE. INFÉRIEURE. su .. ES mm — de EEE El — 0-300 300-500 500-1000 4000-2000 2000-4000 4000-539 mét. uièt, mt, mét. mèt. int. ELASMOBRANCHII. Pleurotremata. Fam. Seyllidaæ. 4. "Pristiurus atlanticus (1), N. SP... » 540 D » 2. Scyllium canescens, GNT... ..... » D 732 D , » 3. ° - spinacipelliltum, x. sr. » 975 » » » 4.° acutidens, N, SP... ... » » 946 » » f'am. Spinacidi. 5. ‘Centrocymnus cælolepis, Boc., Car. n n » 1230-1853 » » 6. = obscurus, N. SP... » » » 1435 , » 7. “Centrophorus squamosus, LG. n n » 1230-1853 ” 82 — calceus, LOWE..... Ù n » 1230-1853 n » 9. “Spinax pusillus, LOwE......... n 580 » 10. ‘Centroscyilium Fabricii, REIN... n 306 » 1495 Hypotremata. Lam. Rajidæ. 11. “Raja fullonica, LINNÉ............ » » 614 n 19: - radiata, DoNov............ » » 839 43. - hyperborea, Cozz.......... » » 839 » » » 14. - plutonia, GARM............ 418 609 ) » » A5. — ornata, GARM......... .... 252-260 » » » » » Holocephala. Fam. Chimeridaæ. 16. *“Chimera monstrosa, LINNÉ. ..... » 800 1257 » » 417. — abbreviata, GIiLL....... » 1290 2359 » (4) Les espèces marquées d'un astérisque * ont été rencontrées dans les dragages du Travailleur et du Talisman: elles sont étudiées dans la partie descriptive de ce mémoire sous le même numéro d'ordre. 49. *Nettastoma melanurum, Rar.... 20 — procerum, G. el B... DU — proboscidenm, N. sp. 22 — parviceps, GUNT..... 23. “Uroconger vicinus, N. SP........ 2%. *Synaphobranchus pinnatus, GRAY. 25: —— bathybius, GUNT... 96. = brevidorsalis, GUNT. De — affinis, GUNT.... 28. Histiobranchus infernalis, GILL... CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES. TELEOSTEI. Apoda. Fam. Murænideæ. . "Cyema ALIM, GUNT.-..... . “Myrus pachyrhynehus, N. sr... 30. *Nemichthys scolopacea, Bic... 91. * ee infans, GUNT.. 32, Serrivomer Beanii, Giz. et R..... 33. Spinivomer Goodei, Grz. et R.... 34. Labichthys carinalus, Giz. et R... 939. — elongatus, Giz. et R... 36. Simenchelys parasilicus, GILL.... Fam. Leptocephalidæ. 37. ‘“Hyoproporus messinensis, KüLL.. 38. “Leptocephalus Morrisii, L. GM... Abdominales. Fam. Salmonide. 39. Bathylagus antarctieus, GUNT, ... 40. — atlanticus, GUNT..... 41. Hyphalonedrus chalybeïus, Goop. Fam. Bathythrissideæ. 42. Bathythrissa dorsalis.. ......... Lam. Sternoptychidæ. 43. *Neostoma bathyphilum, N6. et sr. 44. * — quadrioculalum, N. sP.. 45. *“Gonostoma denudalum, Rar..... microdon, GUNT REGION CÔTIÈRE 0-300 300-500 500-1000 10 mèt. 201 RÉGION ABYSSALE —— — SUPÉRIEURE. A met. môt. #10 n 640 329 » » 63 n D98 G31 460 » » 914 » s91 » 590 420 » » 631 » 950 460 » » 91% INFÉRIEURE. cr - EE 1966 1915 1503 1657 1105-1550 met. 2200 3165 2900-3299 » mot. 00-2000 2000-4000 4000-5394 Gonostoma elongalum, GUNT.. raclée, GUNT:e . . “Chauliodus Sloani, BL. Scux. Sigmops stigmaticus, GILL....... Polyipnus, sp., GUNT........... 2, “Sternoptyx diaphana, HERM..... »3. “Argyropelecus hemigymnus, Cocc. 4. “ Olfersii, Cuv....... 55. ‘Ichthyococcus ovatus, Cocc…... 36. ‘Opisthoproctus solealus, NG. et sr. 57. Bathyophis ferox, GUNTr.... 58. Echiostoma microdon, GUNT... 59. — micripnus, GUNT..... 60. Malacosteus indicus, GUNT..... 61, * choristodactylus,x.sr. 62. Cyelothone lusca, G. et B.. 63. “Euslomias obseurus, N. G. el sP.. 6ÆStonnas Dod RISSO® 2-5... 65. Hyperchoristus Tanneri, GiLL..... 66. Astronesthes niger, Rich........ Fam. Scopelidæ. 67. Inops Murrayi, GUNT..........., 68. Nannobrachium nigrum, GUNT... 69. Odontostomus humeralis, GUNT.. 70. *Scopelus Gemellarii, Coce.…. 74, - Mülleri, GMEL.......... 12: - engraulis, GUNT. ...... 19: - antareticus, GUNT...... 74. myzolepis, GUNT........ fi) - Dumerilii, GUNT........ 76. crassipes, GUNT.. ..... 71: macrostoma, GUNT...... 78. microps, GUNT.... 79. “Neoscopelus macrolepidotus, Joux. SO. Aulopus Agassizi, Boxar 81 = nigripinnis, GUNT..,.... 82. gracilis, GUNT....... 83. Bathypterois longifilis, Guxr... 84. — longipes, GUNT. 85. — quadrifilis, GUNT... POISSONS. REGION CÔTIÈRE REGION ABYSSALE D = A SUPÉRIEURE, NS 0-300 300-500 500-1000 100 mét. mét. 466 » an LI » » 166 460 219 mét. 660 631 S91 950 950 914 839 590 914 91% 90 296 593 950 inèt. 1463 1463 1123 153% 161 1100 1635 1463 1234 1590 1410 1152 1408 INFÉRIEURE. mèt. 2792 (2?) 2059 2030 2030 2925-3475 2030 3012 2012-2606 — 0-2000 2000-4000 4000-5394 imét. 4682 A318 5029 11463 4436 A8 47 CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES. REGION RÉGION ABYSSALE CÔTIÈRE ET ST SUPÉRIEURE. TT — 0-300 300-500 500-1000 100 met. mèt. mêt. 86. Bathypterois longicauda, GUuNT.….. Û » » SL — dubius, N. sP...... » » 834 58. Bathysaurus ferox, GUNT........ 89. —- mollis, GUXT....... 90. ‘ — obtusirostris, N. sr. » CE — Agassizi, Gi. et B... ' Û 92. ‘Scopelogadus cocles, x. &. et sr... » Fam. Alopocephalidir. 93. *Alepocephalus rostratus, RIsso... ] Ù 830 94. -- niger, GUNT....... 05 __ macroplerus, N. SP. » n 86 96. — Agassizii, (1. et B.. One — produelus, GiLL... 98. Platytroctes apus, GuNr......... 99. Bathytroctes microlepis, GUNT. 100. _ rostratus, GUNT...... 101. — macrolepis, GUNT.... » 102. ° -— homopterus, N. sr... 103. * — melanocephalus, x.sPr. » » 104. * — attritus, N. SP....... » Û 105. *Anomalopterus pinguis, x, &@. el sr. 106. Xenodermichthys nodulosus, GUNT. » 631 407. * — sOCialis, N, SP... » n 717 108. *Leptoderma macrops, N. @.et sr. Fam. Halosauridæe. 109. “Halosaurus macrochir., GUNT.... 110. * — Owenii, Jon......... » 830 16 1100 — Johnsonianus, N. sr. » 865 112: affinis, GUNT........ 113 _- phalacrus, N. sP..... 11%. — rostralus, GUNT...... 115 — Goodei, GILL. ...... Anacanthini. Fam. Pleuronectidæ. 116. Platysomatichthys hippoglossoi- Test WARS em une, 142-217 117. Hippoglossoides plalessoides, Far. 295 408 118. ‘Pleuronectes megastoma, Doxov. 60 » 560 mét. 1917 1183 1090 1661 1686 1993 1234 1115 1435 1442 1400 1390 1319 1183 1617 1033 1103 INFÉRIEURE. met. 2012 3429 3009 2200 3009 3932 2600 3699 299() 2008-3165 mèt. % 663 — — oo — 0-2000 2000-4000 4000-5394 1 POISSONS. RÉGION RÉGION ABYSSALE CÔTIÈRE = SR SUPÉRIEURE. INFÉRIEURE. — TT - — 0-300 300-500 500-1000 1000-2000 2000-4000 4000-5394 mit. mèt, mèt. méèt, mèt,. inèt. 119. Limanda Beanii, Goope. ........ 230 » » » ù 120. “Solea variegala, Doxov.......... 60 306 » » 121. * — profundicola, N. sP........, 250 » ù 1290 » » 122. Pleuronectes cynoglossus, LINNÉ.. 157 » ) 1438 » » 123. Citharichthys arclifrons, Go0pE.. 137 360 » » » » 124. — unicornis, GO0pE.. 210-283 » » » » » 125. *Ammopleurops lacteus, Boxar.... 60 420 » » 126. Aphoristia nebulosa, G. el B..... » 418 Û » » » 127. Monolene sessilicauda, Goopr. 210-283 » » 128. Thyris pellucidus, Goope........ 157-210 » » Fam. Eurypharyngidæ. 129. Saccopharynx flagellum, Mrren…. » 1642 » » 130. “Eurypharynx pelecanoïides, Vaiz. » 1050 2300 » 131. Gastrostomus Bairdii, Gr, el R... » n 119 ù 2683 » L'an. Macrwride. 132. Bathygadus cottoides, GUNTr..... , » 954 1280 » » 133. — multifilis, GUNT...... n 91% » n » 134. * - melanobranchus,x.sp. ) , 830 1590 » » 135." Hymenocephalusitalicus, GiGL..... » 410 » » 2033 » 136. — carinatus, GUNT... ) » O1 » » » 137. — occidentalis, G.etB. 241 » » » » » 138. villosus, GUNT. .... ) » 558 » » » 139. * — crassiceps, GUNT ) » 951 » 2995 » 140. — cavernosus, G. etB. 154 Ù ) » » » 141.” — longifilis, G. et B... » » n 1324-1635 » » 149. * — dispar, N. SP....... , » » 1105 » » 143. * — fHilicauda, Guxr.... » » ) » 3292 4846 144. macrops, G.et B... 613 » » » 145. Corvphænoides microlepis, Guxr. 393 » » » » 146. — carapinus, G.elB. ) » 1686 » 4101 4147. rupestris, GUNN . » » 958 » » » 148. ASper, (GUNT 07 ) D 14 » 3429 » 149. -- leptolepis, GUNxT.. » , 640 » 3749 » 150 Murrayi, GUNT... 1100 2012 » 151. variabilis, GUNT.. 247 ) » » » 4436 152: allipinnis, GUNT . ) » » 1033 3429 » 108: nasutus, GUNT... , ' 631 1033 » » 154 æqualis, GUNT... 140 , » » 2200 » 155 serrulalus, GUNT. ) » 1280 » » 456 158. 159. CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES. . Coryphænoides affinis, Guxr.. 157. 160. 161. 162. 163. 164. 165. 166. 167. 168. * * * 169. 170. : Eré 472. 173. 474. 170: 176. 177: 178. 4079; 180, 181. * * 182. 183. 184. 185. 186. 187. 188. 189. 190. 101 499 193. 494. — longifilis, GUNT...... _ asperrimus, N. SP... — gigas, N. SP......... — sulcatus, G. et B.... —— FUdIs, GUNT..: .: . — denticulatus, Guxr.. — selerorhynchus,GuNr. Chalinura simula, G. et B “Macrurus sclerorhynchus, Var... holotrachys, Guxr smiliophorus, N. sr... Zaniophorus, N. sP..... Bairdiüi, G. et B... cœlorhynchus, Risso... caribbæus, G. et B..... fasciatus, GUNT........ trachyrhynchus, Risso. japonicus, SCILEG...... carminatus, GO0DE .... Fam. Ophidiide. “Dicrolene introniger, G. et B Porogadus miles, G. et B........ nudus, N. SP... ...... subarmatus, N. sP.... Sirembo laticeps, GUNT.......... compressus, GUNT...... ÉTROCIIS CUNT- Messieri, GUNT......... Sérandis, (GUNT--.*..-... IMACLOPS, GUNT.... +... brachysoma, GUNT...... ocellatus, GUNT......... catena, G. et B.:....... pectoralis, G. et B...... Guentheri, N. SP....... : metriostoma, N. SP...... murænolepis, N. SP..... RÉGION CÔTIÈRE 0-00 mt. RÉGION ABYSSALE ————"" — SUPÉRIEURE, nec mot. 003 91% 950 609 640 amet. 1033 1257-1590 1190 ») 1993 1280 INFÉRIEURE. TT — 300-500 500-1000 1000-2000 2000-4000 4000-5394 Het. 309 92200 ) » 2683 2616 3200 môt. » 4165-4255 16 POISSONS. REGION CÔTIÈRE REGION ABYSSALE D INFÉRIEURE, SUPÉRIEURE. mm — nn — 0-300 300-500 500-1000 1000-2000 2000-4000 :000-5394 mét. mèt. mèt. tnt. mèt. mèt. 195. ‘Sirembo microphthalmus, x. sr. » 3200 » 1967 oncerocephalus, N. SP... » 3200 » 197. Leptophidium profundorum, GiLL. 213 389 Ù » 198. cervinum, G. et B. 102-186 » D » 199: marmoratum,G.etB. 389 h n 200. Bassozelus normalis, GILL... 2843 » 201. Rhodichthys regina. CoLr....... , 2341 » 202. Acanthonus armalus, GUNT...... 1966 » » 203. Typhlonus nasus, GUNT......... 3932 4463 204. Aphyonus gelalinosus, GUNT..... 2560 » 205. “Bythites crassus, N. sP........... » 4255 206. Gill Get: 22. 203 » » 207. "Alexeterion Parfaili, x. 6. et sp... , » 5005 l'um. Gadidæ. 208. Chiasmodon niger, Jouxs....... ) n ù 2743 » 209. “Motella tricirrhata, BL. ...... 112 640 » 210. — macrophthalma, Srur... 146 987 » » » 214. Haloporphyrus lepidion, Risso. n 631 1097 » , 212 rostratus, GUNT... » D D 1097 2515 , 243: _— viola, G. et B.... 283 » ; » 2272 » 214. Onos cimbrius, LINNÉ....... . 325 » » j 215 Reinhardi, KR........... ÈS 1203 D 216 JUIVUS /GILL. 2: , 2023 » 217. Melanonus gracilis, GUNr... ) 3612 218. Lotella marginata, GUNT........ 219 » 631 n n 219. "Lomonema robustum, GUNT..... 410 636 » 220 — barbalula, G. et B... » 411-426 » » 221. “Phycis albidus, L. Gu........... 40 460 » 222." — medilerraneus, DELAR.. » 61% , ». » 9293 Chuss, WALB.. .. ....... 80-261 » » » ) 294 rEBLUS, WVALB, 4... 119 426 » » » » 225. — lenuis, Mrre........... Fr » 536 , ' : 226 — Chesteri, G. et B......... 283 ) 595 » » » 227. “Physiculus Dalwigkii, GUNT... 640-7827 » » » 228. Brosmius brosme, MüLL......... NV” 969 » » » 229. “Brosmiculus imberbis, x. sp... » 410-460 » » » 230. "Hylargyreus brevipes, N. sP...... » » 1319 » » 231. *Mora medilerranea, Risso..... » 614 4367 » » 232. "Merluccius vulgaris (L.), FLEM... y9 n 640 » » » 243. — bilinearis, Mrreu...... 137 » S91 » » » DISPOSITIONS GÉNÉRALES. Hypsicometes gobioides, Goopr... 235. “Merlangus argenteus, Guicn. Fam. Lycodidæ. 236. Barathrodemus manatinus, G.etB. 237. Lycodes seminudus, REIN. ...... 938. — Esmarkii, COLL......... 239. — frigidus, CoLz.......... 240. — pallidus, GoLL.......... 2441. — Lutkenii, Corr.......... 242. — macrops, GUNT......... 243. * — albus, N. sP............ 244. * — (?) mucosus, Ricn....... 245. — paxillus, G. et B........ 246 — paxilloides, G. et B..... 247. — Muræna, CoOLL.......... 248 — Verrillii, G. et B........ 249. *Gymnolycodes Edwardsi, N. sp... 250. Lycodonus mirabilis, G. et B..... 251. Melanostigma gelalinosum, GUNT. 252, Gymnelis viridis, FaBR.......... Acanthopterygii. Fam. Notacanthide. 253. ‘Notacanthus medilerraneus, Fr. 254. —= Bonaparti, Risso.... 999 — analis, GILL........ 256. * — Rissoanus, Fiz.eLVER. Fam. Centriscidæ. 257. “Centriscus scolopax, LINNÉ .. Fam. Aulostomatid:. 258. "Aulostoma longipes, N. sP....... Fam. Cyclopteride. 259. Liparis vulgaris (L.), FLEM...... 260. — Bathybïüi, Coz.......... 201 — aff. ranula, G. et B...... (TALISMAN. — Poissons.) RÉGION CÔTIÈRE 0-300 môt. 210 » 120-235 SUPÉRIEURE. — — REGION ABYSSALE © —— 17 INFÉRIEURE, — 300-500 500-1000 1000-2000 2000-4000 4000-5394 amet. met. met. mél. imèt. 530 ) » 1183 n » 640 » » ) 2438 987 ] » 991) » » 12853 4060 » 4060 1160-1230 ” 668-891 D96-8)3 640 1203 Ù » 181 1102 ) » 1519 , » ) 1509 » 723 » ) » 932 1495 732 ) » 1000 » » » 2919-3429 » 1163 » » 987 » » » » 1203 Ù » = 1 POISSONS. RÉGION RÉGION ABYSSALE CÔTIÈRE ; + SUPÉRIEURE. INFERIEURE, a I 0-300 300-500 5001000 1000-2000 2000-4000 4000-5394 mèt. mt, mèt. mél, môt. mèt. 262. Eumicrotremus spinosus, MULL .. 297 » » » » » 263. Careproctus Reinhardi, Kr...... » AS » 1203 » » 264. Anarrhichas lupus, LINNÉ........ » 417 » » » » Lam. Pediculati. 265. Mancalias uranoscopus, MüRR.... » » (Hi » 3907 » 266. Ceratias, sp., GUNT............. » » » » » 4390 267. Halieuliææa senticosa, GOODE...... » 435 » » » » 268. “Dibranchus atlanticus, PETERS... h 347 658 » » » 269. “Chaunax pictus, LOWE....,....... » Jo 830 » » » 270, *Melanocetus Johnsonii, GUNT..... » » » n 2516 41789 271: — bispinosus, GUNT.... » » 658 » » » 272. *Lophius piscalorius, LINNÉ....... 219 (Hi) » ) » » Lam. Gobride. 273. “Gobius Lesueurii. RiIsSsSO......... s0 449 » » » » 274. *Callionymus lyra, LINNÉ....... . 90 Ati » » » » HO — phæton, GUNT..... : » 560 » » » » Lam. Trichiuride. 276. Lepidopus, sp., GUNT........... » (I » » » » 277. Benthodesmus elongalus, CLARKE. 146 » » » » » Lam. Scombridæ. 278. Caranx amblyrhynehus, C. V.... » » » » 9535 » 279."Cyltus roseus, LOWE ............ » 110 » » » 280. “Capros aper, LINNÉ............. » 390 » » » » 281."Gyrinomene nummularis, x.G.elsr. » » » 1105 » » L'am. Trachinidie. 282. Bathydraco antarelicus, GUNT.... » » D n 2305 » 283. Lopholalilus chamaæleoniceps, G. CU RP EP 154 -_» » » » » l'am. Sparideæ. 284. “Dentex macrophthalmus, BL..... 120 410 » » » » Fam. Seleroparide. 285. “Trigla cavillone, Lacér........ : 15 305 » » » » 2806. * ON MBLie te... : » 306 » » » » 9287." — lyra, LiINNÉ.......... re » qu » » » » DISPOSITIONS GÉNÉRALES. 19 RÉGION RÉGION ABYSSALE 0-300 300-500 500-1000 1000-2000 2000-4000 4000-5394 met. met. mot. met. met, mèt. 288. Peristedium minialum, Go0opE .. 119 391 » n » » 289. Agonus decagonus, SCHNEID.. .... 295 479 » » » 290. Cotluneulus microps, CoLz...... » 349 987 » » » DOTE — Lorvus, GO0DE,.,,.. » » 849 1495 » 292, * — inermis, N. SP...... » » 930 1495 » » 293. Cottus bathybius, GUNr.......... » 329 » 1033 » » 994. — Thomsonii, GUNT......... ) ) 101% » 295. Centridermichthysuncinalus,REIx. 225 408 » » 296. Icelus uncinatus, REIN........... » » 299 » 297 Triglops Pingeli,, REIN. .2..-.... ol 481 n » 298. Amitra liparina, GOO0DE......, .. » » S91 299. ‘Sebastes dactylopterus, DELAR... 19 » 975 ) » » 300. * — Kubhlii, Bown........... » » 640 D 2330 301. ‘Setarches Guentheri, Jonxs...... » 400 580 ; 302. —- fidjiensis, GUNT ....... » 392 » 303. — parmalus, GO0pE...... 219 325 » » » » Fam. Percidie. 30%. *Pomalomus Lelescopus, Risso..…. » 110 971 » Fam. Berycidæ. 305. “Hoplostethus medilerrancus, C.V. 140 » » 1435 » 306. Polymixia, sp., GUNT............ » » Gal » » 307. Melamphaes, sp., GUNT.......... ) 366 ) » 308. DOryX, Sp. UND... -.:.... 0. » 308 » » , » 309. Caulolepis longidens, GiLL....... » » » 2462 » 310. Plectromus suborbilalis, GiLL.... » , » » 3173 » 311. — crassiceps, BEAN..... » » » 1563 » 5394 312. Poromitra capito, G. et B........ » ) » » 2984 » 313. Stephanoberyx Monæ, GiLL...... » ) ) » 2901 » Cyclostomata. Fam. Myrvinidæ. 314. “Myxine glutinosa, LINNÉ........ 261 » 858 » » » 315. = AUSUANS, JENE.- 2... » » 631 » » » Fam. Petromyzontidæ. 316. Pelromyzon Bairdit, Girz........ » 1000 » » 20 POISSONS. D'après ce tableau, trois des sous-classes, qui composent le groupe des Poissons, manqueraient dans la faune abyssale : les Ganoïdes, les Dipnées, les Leptocardiens: la seconde est, à la vérité, aujourd'hui eon- finée dans les eaux douces, et les mers anciennes, qu'habitaient les Ganoïdes en si grande abondance, étaient, suivant toute probabilité, peu profondes. Parmi les trois sous-elasses restantes, l’une, celle des TÉcéosrer, maintient son énorme supériorité numérique, les deux autres représentent à peine 6 p. 100 du total, les Gyccosromarx y entrant pour un peu moins de 1 p. 100. Les ELasmopraxct sont, nous en avons donné la raison probable, plus abondants, sans doute, que ne semble l'indiquer le nombre de ceux qui ont été recueillis. On devrait peut-être en augmenter la liste de quelques espèces réputées bathyoïkésites, telles que les Lemarqus, avee l'Orynotus centrina Lin. et le CAlamydoselachus, mais les niveaux exacts auxquels ces animaux se rencontrent sont imparfaitement connus. Les espèces réellement de zones profondes appartiennent au groupe des Æolocephala : les Pleurotremata, bien que nous ayons vu pêcher des Centrophorus et des Centroscymunus par 1,853 mètres, se tiennent en général à des niveaux plus élevés et ne descendent guère au delà de 1,000 à 1,500 mètres; les Hypotremala, animaux de fond dans les zones côtières, n’atteignent même pas la première de ces profondeurs. Les Téleostéens méritent de fixer l'attention d'une manière spéciale. On remarquera tout d'abord que les ordres aberrants des Lophobranches et des Plectognathes font absolument défaut, les Chorignathes seuls étant représentés dans leurs quatre grands sous-ordres, quoique d’une manière fort inégale pour chacun de ceux-ci. Parmi les Apopa, la famille des Méroewbx seule parait réellement appar- tenir à la faune abyssale, Bien que nous ayons ramené dans plusieurs dragages profonds quelques Leptocéphales et que MM. Goode et Bean citent une espèce indéterminée de ce groupe prise par 411 mètres, il me reste des doutes à cet égard et lon est en droit de se demander si ces êtres, trouvés en petit nombre jusqu'ici, appartiennent pas à la faune pélagique, ils auraient été accidentellement pris à la surface; la question me parait, au moins, devoir être réservée. [ n'en est pas de même pour DISPOSITIONS GÉNÉRALES. 21 certaines espèces de vrais Apodes, que la drague ramène très habituelle- ment des grandes profondeurs, tel est en particulier le Synaphobranchus pinnatus Gray, que, dans les opérations du T'alisman, nous avons ramené vingt-cinq fois par des profondeurs variant de 760 à 3,250 mètres. D'autres espèces peuvent être citées comme habitant les zones les plus inférieures : Nemichthys scolopacea Rich. (4,572 mèt.), Spinivomer. Gooder Gill et R. (4,318 mètres). Cependant les Apodes n'entrent en somme que pour très peu plus de 6 p. 100 dans le nombre total des espèces bathyoïkésites, ce sous-ordre pris dans son ensemble n'a pas, ilest vrai, l'importance nu- mérique des suivants. Les AgbouINaALes sont plus nombreux, la liste donnée en énumère 77 es- pèces, encore conviendrait-il d'ajouter au moins le Zathophilus nigerrimus Gigl. et un Myctopluun, cité sans désignation spécifique par M. Goode, tous deux de la famille des Sroianipe et appartenant, le premier au moins, d'une manière incontestable, aux grandes profondeurs, les niveaux exacts auxquels ils ont été rencontrés ne sont malheureusement pas donnés, cela fait en somme près du quart, 2% p.100 du nombre total. Six familles se partagent ces espèces, trois d’entre elles ont une moindre impor- tance, les Sazuoxipe, les BaAravrarissipæ, les HiLosacrine, ces deux-ei sont toutefois des plus Imtéressantes comme caractéristiques de la faune abvs- sale, les derniers surtout, qui peuvent descendre jusqu'à 4,572 mètres, Les trois autres avec les Arepocepnanibe 16, les Srerxorn'empe (1) 24, les Scopecinæ 26 espèces, renferment la presque totalité des types bathyoïkésites du sous-ordre. La première famille ne comprend que des poissons de grands fonds, les SrerNorrYcnibx, tout en étant à peu près dans le même cas, offrent certains types pélagiques, enfin des genres entiers de la famille des Scoreubx, les Saurus, les Suis, les Paralepis sont entièrement côtiers où pélagiques et les Sropelus eux-mêmes, pour quelques espèces au moins, peuvent abandonner les profondeurs et eaoner la surface dans certaines circonstances. t Quoi qu'ilen soit, la majorité des Poissons du sous-ordre des ABDOMINALES (4) Dans ce tableau les Sromiarinx sont indiqués comme faisant partie de cette famille, la présence d'un barbillon génial ne me paraissant pas un caractère assez important pour justifier une division de telle valeur, 22 POISSONS. rencontrés dans les dragages en eau profonde se trouvent à des niveaux très bas, s'élevant rarement au-dessus de 500 mètres, dépassant parfois 4,000 mètres et pouvant aller au delà de 5,000 mètres : Bathyophis ferox Günt. (5,029 mèt.), Gonostoma microdon Günt. (5,304 mèt.). Les Axacarnnt, lesquels, à considérer les quatre divisions de l’ordre des Cuonéxarur d'une manière générale, n'arrivent qu'en troisième ligne, et d'assez loin, au point de vue du nombre des formes spécifiques, sont cepen- dant de beaucoup les plus riches en espèce dans la faune profonde, car en prenant le chiffre brut des espèces énumérées dans le tableau, nous en trou- vons 137, soit #3 p. 100 environ, plus des deux cinquièmes. Pour les PLeu- RoxECTOIDEr a liste peut en être regardée comme un peu forcée, car cer- taines espèces admises par les auteurs comme des grands fonds ne dépas- sent pas en réalité la zone côtière, mais par contre je n'ai pas porté sur le tableau l//ippoglossus vulqaris(L.) Flem., le Zimanda ferruginea Storer, faute de renseignements précis sur leur habitat (D), ni un P/euronectes indéterminable, que nous avons trouvé par une profondeur de 608 mètres ; en somme ces poissons sont peu nombreux, 13, et, non plus que les Eury- PuaRyxGipæ dont la place exacte dans la série ne peut être regardée comme définitivement établie, ne changent pas sensiblement le résultat, le chiffre auquel se monte le nombre des véritables Gapoïper restant de 121 environ. Les PLEURONECTIDE, animaux presque absolument attachés au sol, mauvais nageurs et par conséquent ne pouvant fuir facilement la drague, ne sont pas abondants dans les profondeurs, ils dépassent rarement 500 mètres et n'atteignent qu'exceptionnellement 1,000 à 1,500 mètres, point vers lequel jai cru devoir placer le niveau inférieur pour la première zone de la région abyssale. Les EtryPnaRYNeibe, encore imparfaitement connus, sont surtout inté- ressants comme très caractérisés en tant qu'espèces bathyoïkésites, mais c'est parmi les Gapoïiber qu'il convient de chercher les véritables types de cette faune, qu'il s'agisse soit du nombre des espèces, soit de l'abondance des individus, La famille des Mxcrumbe se fait remarquer sous ce double point de vue, iv a peu de temps encore on pouvait à peine y compter 1) Duhamel (Traité des Péches, L HT, sec. 1x, chap. 1, p. 272 et 273) rapporte cependant qu’au dire As pêcheurs, les Flélans se prennent par 400 et 500 brasses (162 et S12 mètres) suivant la saison. DISPOSITIONS GÉNÉRALES. 23 une douzaine d'espèces, le tableau en renferme 46 et on n'y trouve que celles dont les niveaux de capture sont connus, bien que, pour les trois ou quatre types restant, il ne puisse guère être douteux qu'il ne s'agisse d'animaux habitant également les grands fonds. Quant à leur abondance il suffira de citer le Macrurus selerorhynchus Val, rencontré dans 50 dra- gages et dont 331 individus ont été pris dans nos différentes campagnes. D'un autre côté si ees Poissons gagnent parfois la région côtière, ils sont plus habituels dans les zones réellement profondes et peuvent atteindre des niveaux très bas : Coryphienoïdes variabilis Günt. (4,436 m.), Hymenocephalus filicauda Günt. (4,816 mèt.). Quoique moins nombreuse, 30 espèces, el moins abondamment répan- due, la famille des Opmibupx joue encore un rôle important dans la zone abyssale, ses représentants appartiennent {ous au groupe des BRoTtLINA, dans lequel nous trouvons un mélange de genres, souvent très voisins, les uns connus des régions supérieures, il y a mème un genre des eaux douces, Lucifuga, les autres de mer profonde. Les espèces composant ces derniers s'élèvent plus rarement dans la région côtière que les Macruue et descendent à des profondeurs aussi considérables : 7yphlo- nus nasus Günt, (4,463 mèt.), Alerelerion Parfaiti n. sp. (5,005 mèt.). On peut remarquer que si, chez les Macrumbe, les yeux sont tou- jours bien développés, parfois même grands, chez les Opnnipe ils sont toujours médiocres, et souvent disparaissent ou se trouvent tout au moins singulièrement atrophiés, les genres Typhlonus, Aphyonus, Alexe- terion, en sont des exemples, le même phénomène se présente dans le genre Lucifuga cité plus haut. Les Ganibæ, relevés comme appartenant à la faune profonde, sont au nombre de 28, c'est-à-dire dans la même proportion à peu près que les précédents; on pourrait, il est vrai, ajouter quelques noms : Gadus morrhua Lin., Haloporphyrus australis Günt., Onos sepltentrionalis Coll. ; ces animaux atteignent vraisemblablement les zones supérieures des régions abyssales sans toutefois qu'on en ait encore la preuve directe. Les Poissons de cette famille remontent en tous cas plus volontiers dans la région côtière, comme en peut faire juger le tableau, qui ren- ferme bon nombre d'espèces anciennement connues. On y rencontre Inoins 24 POISSONS. de types caractéristiques des zones profondes, celui qui descend le plus bas serait le Welanonus gracilis Günt. (3,612 mèt.). Au contraire, les Lyconbæ, dont le nombre s’est singulièrement accru dans ces dernières années, quoique moins abondants en espèces, 17, sont beaucoup plus spéciaux comme types de zones profondes ; ils remontent peu au-dessus de 500 mètres et descendent au delà de 4,000 : Lycodes macrops Günt., L. albus n. sp. (4,060 mèt.). Un fait très frappant, en ce qui concerne la faune abyssale, c’est la pauvreté relative du sous-ordre des Acaxruorreryen, le plus riche en types spécifiques dans la période actuelle parmi les Téléostéens; encore faut-il remarquer que sur le tableau sont portées un certain nombre de familles, qui ne semblent se trouver qu'accidentellement à de bas niveaux, tels sont les Gosubx, les Tricnvnbx, les Spambx, lesquels ne dépassent guère »00 mètres et, pour les espèces bien connues, se trouvent en mème temps et plus abondamment dans la région côtière. Ilest douteux que les CEx- TRISCIDE atteignent le niveau de 300 mètres, et quant à l'Awlostoma longipes n. Sp., on peut se demander si ce n’est pas une espèce pélagique recueillie près de la surface. La famille des Scousnibæ n'est-elle pas dans le même cas? le Gyrinomene rmummularis n. sp. est imparfaitement connu encore, et si les Cyllus avec les Capros habitent certainement à une certaine profon- deur quoique faible, on est étonné de rencontrer le Caranx amblyrhynchus C. V., cité par MM. Goode et Bean comme pris par 2,535 mètres. Pour les Tracunibæ et les Cyccorrenbx, la certitude devient plus grande; le Bathydraco antarcticus habite sans aucun doute les zones profondes, et les Cyclopteride sont trop mal doués au point de vue des organes locomo- leurs, pour qu'il n'y ait pas toute probabilité qu'ils ont bien été recueillis aux niveaux indiqués par les sondages. Les ScceropaRibÆ nous offrent un plus grand nombre de types bathyoï- késites, mais il faut avoir égard aux groupes en lesquels on peut partager celte famille." Les Tricuxa, Trigla, Peristedium, Agonus, aux- quels il faudrait peut-être ajouter les Aspidophoroides monopteryqius Val. et Prionotus alatus G. et B. n'habitent pas à proprement parler les régions profondes, la plupart d’entre eux sont côtiers et ne descendent qu'accidentellement sans dépasser Jamais 500 mètres. Les CorriNa, pour CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES. 25 les espèces citées, atteignent un niveau inférieur et sont moins habituelle- ment trouvées dans les régions élevées; il en est de même pour les Scor- POENINA dont une espèce : Sebastes Kuhliï Bowd, atteint 2330 mètres; le genre Sefarches est même assez caractéristique de la faune abyssale supé- rieure. Îl faudrait peut-être ajouter à cette liste le Sebastes marinus Lin., que M. Collett cite comme ayant été trouvé par 269 mètres, et le Bathysebastes albescens Wilgend., sur lequel je n'ai pu trouver aucun renseignement quant à la zone qu'il habite, mais d'après le nom générique il doit se rencontrer sans doute dans les régions abyssales. Les Percinæ, cette famille, de beaucoup la plus étendue dans le sous- ordre des AcanNrHoptTERYGn, n'offre qu’un représentant encore d’un type très anormal, le Pomatomus telescopus, Risso, qui, connu d'ancienne date, est très caractéristique de la faune abyssale; il faudrait ajouter, d'après MM. Goode et Bean, un Apogon, A. Pandionis, ee qui est d'autant plus singulier que les autres espèces du genre ont jusqu'ici été regardées plutôt comme de la région côtière, presque littorales; la profondeur exacte à laquelle ce poisson a été pris n’est pas indiquée par ces auteurs. Toutefois ce sont surtout les familles des NoracaNrmibx, des PEpreuLart et des Bervcibx, qui, pour ce Sous-Ordre, doivent ètre spécialement remarquées. La première, dont la position dans la série ichtyolo- gique est douteuse, ne comprend qu'un petit nombre d'espèces, toutes de grands fonds. Les Pectorales pédiculées, dans leur ensemble, offrent un mélange d'espèces côtières et bathyoïkésites, le Zophius piscato- rius Lin., devrait mème plutôt être considéré comme appartenant aux premières, bien qu'ils descendent parfois au delà de 600 mètres, mais les genres Dibranchus, Chaunax, Melanocetus, ces derniers surtout, dont une espèce a été trouvée par 4789 mètres, sont très caractéristiques. Il en est de mème pour les Zerycidæ dont certains genres : Wyripristis, Beryx, sont presque exclusivement de surface, tandis que l'Æoplostethus, qui en est très voisin, ne quitte guère les profondeurs ; c'est à cette famille qu'appar- tient le ?/ectromus crassiceps, Bean, pris par 5 39% mètres, point le plus bas, jusqu’à ce jour, où l’on ait constaté la présence de Poissons. Les CyeLosromara sont rares dans la faune abyssale, soit comme types spécifiques (ils sont, il est vrai, très peu nombreux), soit comme individus. C ; , (TALISMAN. — Poissons.) 4 26 POISSONS. Dans les quatre campagnes effectuées, par le 7ravailleur et par le l'alisman, 4 n'a été capturé qu'un exemplaire du Myxine qglutinosa Lin. Cependant ces animaux ne paraissent pas doués d’une grande agilité, se tiennent à la surface des fonds vaseux et se trouveraient par suite, semble- t-il, dans les conditions les plus favorables pour être facilement dragués. En résumé, les Poissons, qui peuvent, dans l'état actuel de nos connais- sances, être regardés comme spécialement caractéristiques de la faune abyssale, sont en premier lieu les Macrunbæ et les OPmbubx du sous-ordre des ANACANTHINI ; les STERNOPTYCHIDÆ, les Scopeuibx, Îles ALEPOCEPHALDE, de celui des AnpomNaLes, devraient être placés auprès d'eux, enfin les Noracaxrmbæ, les BERYGDbE, parmi les AcanrnorrerYen, quelques espèces d'Apopa, les SPaGibæ, parmi les ELasmograNent, Viendraient compléter cet ensemble. I résulte de ces considérations que la faune abyssale, en ce qui con- cerne les Poissons, n'est pas sans présenter certains rapports avec les faunes polaires. Cette conclusion ne peut sans doute être présentée qu'avec réserve, car la répartition par niveaux n'étant pas encore suffisamment établie, dans l'état actuel de nos connaissances, la faune dont il est ici particulièrement question renferme des éléments hétérogènes; cependant la présence des Lyconibe, des Macruribæ, des Noracaxrnibæ, des CotriNA, des Myxxibz, pour ne parler que des groupes les plus importants, établit entre les deux faunes une affinité non douteuse. Le fait peut avoir sa raison d'être dans la température basse des régions abyssales ; c'est sans doute aussi là qu'il faut chercher l'explication de ce fait que les Poissons des zones froides ou tempérées peuvent se rencontrer à des latitudes beaucoup moins hautes, mais dans ce cas à des profondeurs plus grandes, par exemple le Centroscyllium Fabricii Reinh., le Werluccius vulgaris (L.) Flem, trouvés par 1495 et 640 mètres sur les côtes d'Afrique. I faut d'ailleurs ajouter, comme différence importante, que la faune abyssale renferme un grand nombre d'ABbomNaLes, dans les faunes polaires ce sont au contraire les AcanroprERYén, en particulier ceux appartenant à la famille des Tracunibæ, qui dominent. Ealin plusieurs faits semblent témoigner d'une homogénéité frappante dans toute la faune ichtyologique abyssale, ce qu'on observe également pour CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES. 2 les deux faunes polaires. Non seulement en effet les mêmes genres se trouvent sur des points très éloignés, les Bathysaurus, Halosaurus, Bathypterors, Macrurus, Corypheenoides, qui se rencontrent à la fois dans PAtlantique et le grand océan Pacifique, mais des espèces peuvent avoir une aire de répartition fort étendue. Nombre d'entre elles ont été prises sur les points les plus éloignés d'un même Océan: le Microlene introniger G. et B. existe à la fois dans le voisinage de l'Amérique septentrionale et sur les côtes du Soudan; le Macrurus holotrachys Günt., découvert à l'embouchure du Rio de la Plata, a été dragué sur les côtes du Maroc. L'extension peut aller encore plus loin : le S/omias boa Risso, des profondeurs de la Méditerranée, a été retrouvé dans l'océan Arctique, sur des points nom- breux de l'Atlantique, enfin par Peters dans l'océan Pacifique. On verra plus loin que sur les côtes du Soudan, aux Acores et aux iles du Cap- Vert, nous avons capturé un Macroure, qu'il ne parait pas possible de distinguer du Macrurus japonicus Schlegel. Les exemples pourraient être multipliés, mais il faudrait comparer directement les {ypes, ee qui n'a pu jusqu'ici être fait, pour avoir une certitude absolue. I serait fort intéressant d'étudier à un autre point de vue la répar- tition des poissons dans les grandes profondeurs, pour se rendre compte de leurs rapports mutuels en cherchant quelles espèces, sur un même point, cohabitent les unes avec les autres: cette question, déjà fort difficile à résoudre pour les espèces côtières, devient on peut dire impos- sible, avec les matériaux dont nous pouvons disposer pour l'étude des animaux des grandes profondeurs. Nous remarquons toutefois que, si l'on rencontre dans les poissons, comme dans tous les groupes d'animaux, des différences considérables dans l'extension horizontale de certaines espèces, les unes étant étroitement limitées, tandis que d’autres occupent une aire très étendue, des différences analogues se rencontrent dans l'extension verticale pour la faune des mers profondes. Le tableau ci-joint énumère quelques types essentiellement ba- thyoikésites et tous, comme l'indique une première colonne, rencontrés dans un assez bon nombre de dragages, ce qui donne plus de cer- titude quant aux niveaux, puisque cela semble indiquer qu'ils sont abon- damment répandus et moins aptes à fuir. Les deux colonnes suivantes 28 POISSONS. donnent les hauteurs extrêmes, auxquelles ils ont été pris, et en retran- chant la hauteur minimum on obtient une différence ascensionnelle exprimant Paire d'extension verticale, qu'une espèce peut occuper d'après ces observations. NOMBRE PROFONDEURS, DIFFÉRENCE de ll asceni- dragages. Minimum, Maximum. sionnelle, Mètres. Mètres. Mètres. Synaphobranchus pinnalus, GRay...... 25 201 3250 3049 Macrurus sclerorhynchus, Vaz......... 50 640 3655 3015 Alepocephalus rostratus, Risso........ 14 830 3655 2825 Coryphænoides æqualis, GUNT......... 9 140 2200 2060 IHymenocephalus italicus, GiGL........ 18 410 2033 1623 Slomias boa, RISSO................... 11 590 1917 1367 Hoplostethus mediterraneus, CG. V..... 22 110 1435 1295 Bathypterois dubius, N. SP............ 21 834 1917 1053 Halosaurus Owenii, JOUNS............. 15 830 1617 787 Bathygadus melanobranchus, N. sp... 25 830 1590 760 D'après les renseignements puisés dans les auteurs, la différence irait encore plus loin, 4189 mètres, pour le Coryphænoides variabilis Günt. On ne peut établir, d'une manière même approchée, les rapports que peut avoir avec les faunes perdues la faune abyssale, nos connaissances en ce qui concerne celle-ci devant être regardées comme encore très incomplètes, el je me bornerai à la considération générale des groupes. En ce qui concerne les Elasmobranches, la difficulté des comparaisons est des plus grandes, malgré les progrès que les recherches de M. Hasse ont fait faire dans ces dernières années à cette partie de la science. Ces animaux, sauf dans des cas exceptionnels, ne sont connus que par des débris (vertèbres, dents, aiguillons, scutelles cutanées, ete.), qui nous donnent une idée d'autant plus imparfaite de leurs caractères z0olo- giques, que ces différentes parties, comme depuis longtemps Agassiz en a fait la remarque, sont le plus souvent trouvées disjointes, laissant dans le doute Ja question de savoir comment rattacher à une espèce donnée ses différents organes. Cependant on peut croire que les Spinaxr et les Centro- phorus, de la famille des Spnacipæ, sont représentés les premiers dans le jurassique inférieur, les seconds dans les parties les plus récentes du terrain crélacé ; quant aux SGYLLIDÆ on en connait, et d'assez exactement déter- CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES. 29 minés, du jurassique supérieur. Pour les Auja, les espèces fossiles comparables par la brièveté du museau aux espèces bathvoïkésites n’ont apparu que dans les terrains tertiaires supérieurs, il en est sans doute de mème du genre Chinuera, car si les HorocepnaLa sont signalés dans les terrains secondaires anciens, tels que le Lias, les genres de cette époque paraissent fort différents du genre actuel. Pour les Téléostéens, quoique les documents soient plus complets, la majorité des familles, et sans contredit les plus caractéristiques au point de vue qui nous occupe, font défaut. Tels sont les différents groupes des Gapoiber, les Srennorrycmpx, les ALErPocernaube, les [HacLosavribæ, les ScorPexINA, ces derniers assez importants, leur aspect ne permet- tant guère de les méconnaitre. Un certain nombre sont certainement représentés dans les terrains tertiaires : Apopa, Penicuant, GoBipæ, TraGHNIDE, SPARIDÆ; où dans la craie supérieure, PLEURONECTIDE, SCOMBRIDÆ, Berycnæ. Mais on remarquera que ces différentes familles ne sont pas moins bien représentées et même mieux dans la faune côtière; aussi pouvons-nous en conclure, sans insister sur celte question encore à l'étude, que la faune abyssale, au moins en ce qui concerne les Téléostéens, est de date peu reculée et caractéristique en quelque sorte de l’époque actuelle. Ceci s’accorderait d'une part avec la moindre profondeur des mers anciennes, d'autre part avec lélévation plus grande de leur température, Pour terminer cet exposé général, Je donnerai ici l'énumération, par ordre de profondeurs, des dragages dans lesquels ont été capturés des poissons, avec le nombre des espèces et des individus. Cette sorte de sta- üistique ne comprend que les opérations effectuées pendant la campagne de 1883, de beaucoup d'ailleurs la plus importante. On verra en premier lieu que l'abondance des poissons recueillis est extrème, ce qui ressort du nombre des individus, lequel dépasse 3 900, et que ces animaux ont été rencontrés dans la grande majorité des dra- gages. Ceux-ci, d’après le tableau dressé par M. Alphonse Milne Edwards, sont au nombre de 147, si on compte les numéros doubles et en en réunissant quatre (Dr. LY el LYI, LXXX et LXXI), qui ont été groupés deux à deux. Il convient de déduire cinq opérations (Dr. xx, xxx, GI Dès, CVIH, CIX), qui ont servi pour des sondages ou à puiser de 30 POISSONS. l'eau à diverses profondeurs, deux autres (Dr. cm, cu) pour la pêche spéciale du corail, sept dans lesquelles différents accidents ont empêché le fonctionnement régulier des engins (Dr. XXXV, LI, LVI, LXXXIX, CXV, XXVIR, GX): on peut joindre à ceux-ci douze dragages nuls où n'ayant ramené que très peu d'animaux (Dr, 1, VI, XV, XXIV, XXV, XXVIT, XXIX, LXXV, GXIII, CXVII, CEXXIV GXXVI) ; enfin pour cinq (Dr. Liv, LV et Lvi, CI, cv, exv), exécutés par faibles profondeurs dans le voisinage des côtes, les renseignements n'ont pas été recueillis. Resteraient en somme 116 dragages, dont 106 ont fourni des poissons en plus où moins grande abondance. Ils se répartissent de la manière suivante, eu égard aux profondeurs : De 0-3 300meélres.. 6... .... 15 dragages. 300 à 500 PP 0 AE OCR RAT. 4 500 à 1000 D 24 1000 à 2000 a 39 — SU00 PR AUDE 24 = 4000 à 9005 Oo 6 — En ee qui concerne la quantité d'individus péchés, un certain nombre d'opérations méritent d'être particulièrement eitées : Dragages CX par 410 à 460 mètres....... 935 individus. _ CXI par. 400 à. 580 —" ,.4...: 290 — — XCV par 1930 à 1160 — ....... 172 — —- XCII par 1495 à 1283 — ....... 150 — LXXXVII par 4013 à 1113 Rae 134 — On voit que, même par des profondeurs assez considérables, des récoltes fructueuses peuvent être faites pour Pichtyologte. Findiquerai encore les dragages x par 2115 mètres, c par 3 200 mètres, avant rapporté le premier 29 poissons, le second 28, pour montrer que, dans ces abimes, nos moyens de capture peuvent, dans des circonstances favorables, agir efficacement. L'examen des listes, en nous indiquant les espèces qui cohabitent les unes avec les autres, fait voir en mème temps que quelques-unes prouvent, par leur abondance sur un point, des habitudes de sociabilité CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES. ol comme nous l’'observons pour quelques poissons de nos côtes, qui vivent en troupes où bancs. Tels sont : | Dr. CX........ .. 780 individus. Hymenocephalus ilalicus, GiGr..... DReCNEee +. .…. 198 Ü Dr. CXHI 10 Xenodermichthys socialis, N. sp.... Dr. XGV...... 133 Leptoderma macrops, N. SP........ DrXCIHR 0. 47 Dr: LXXXVIT.-.... 46 e Bathygadus melanobranchus, N. sr. Dr. I . DR ne ct OU _— | : (Dr. LXXXVIL:., … 15 Macrurus sclerorhynchus, VAL. ar . ‘ | Dr. LXXXV....... 35 Halosaurus Johnsonianus, x. sp... Dr. LXXIX........ 33 Dicrolene introniger, G. el B....... DeNGIIES ES... 28 S'il était permis de chercher à tirer une conclusion d'observations encore très incomplètes, cette courte énumération montrerait qu'ici également les espèces du groupe des Gapoiner méritent d'être complées parmi les plus sociables. CAMPAGNE DU TALISMAN 1883 Énumération statistique, par ordre de profondeur, des dragages dans lesquels des Poissons ont été pêchés Drag. v. — Prof, 60 mètres. — Golfe de Cadix. — Temp.? — Vase et coquilles. — Grand chalut. Torpedommarmoralan (lt), AMSSD. 7 2... .... À Yu Pleuronectes megastoma, Doxov................... ee 10 Solea vulgaris (L6), RISS0::..-.. ne. nee 2 — variegala, Donov................,....,,.,.., 47 Ammopleurops lacteus, Boxar... ...,...... ..,......... 1 71 Gobius, sp, -(7un.); 2... RE Il DAPTOSANER AINS EEE Re de 1 DATBUS ATQUIATIS, UNS... ce. ce 1 Centropristis hepatus, L. Gu............................ l Drag.-evr. — Prof. 75 à 30 mètres. — Rade de Porto- Grande. — Temp.? — Sable coquillier. — Petit chalut. DAUDUS LABCIAUUS, IRTSSOE 22 2 ee... en 2 Pleuronectes Grohmanni, Bonar......................... 4 XYTICOEDYS TOVACULE, LIN... 2 4 | . Dactylopterus volitans, L. Gu........................... Il Æ SCOTDEN A SCPOIANIUINS 222 see ee Il Rhypticus saponaceus, Br: SCUN...........7, 100.0 Il Drag. evi. — Prof. 90 à 75 mètres. — Canal de Saint- 54 CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES. 81 Vincent Saint-Antoine, — Temp.? — Sable coquillier, coraux. — Petit chalut. Nettastoma melanurum, Rar. (jun.).................... P) AGREE SPAS D A 4 | SAUDUS LASCIAIUS, RISSO. ne... 3 Pleuronectes Grohmanni, BONAP............. ..... Se I Fierasfer imberbis, LiN.............. A Tant Ï Lepadogaster bimaculatus, PENN....... SE He 2 Gobius minutus, Lin. (jun.) ............... SR tre 8 CAR ORPMUS LAN, [ Neénpercis atlanticus, (VAIRL... M ne l 12 Uranoscopus scaber, LIN...... ............. 2 DATA CAV UD EE A GÉRS a ec sic s: 3 Sebastes dactylopterus, DELAR ... .. .................. 9 SCO DEÆTE SCTO IA, LIN VATE: 22 vas esse suis 3 — SONCBAlONSIS, | STEIND-: ..-: ce: ss es c: secs 24 Rhypticus saponaceus, BL. ScHN......................... l Centropristis hepatus, L. GM............................ 3 Serranus Ccabrilla, LIN. (var. macrospilodus).............. 4 Drag. 1. — Prof. 99 mètres. — Golfe de Cadix. — Temp. 15°,5. — Vase et coquilles. — Grand chalut. Pleuronectes megastoma, Doxov.......... nes ue 2 — GIURATUS, ISPBINOS ee : 19 SOIEA VaTiesAta, DONGV.. ee esse: 35 Merluccius vulgaris (L.), FLEM. (jun.) ................... 2 Blennibs O0ellaris, DIN. 44 4.040. core rec ereee 2 68 CALOAMNSANTAINS ——. 2 Trigla cavillone, LACÉP:...........:.......: % A CDASTE TAC EN IUDLEQUS DEAR. 0 1... 1 DCONPEIIA SUTOIA, DIN: VAT... M... ee : 1 Drag. Lxvin. — Prof. 102 mètres. — Cap Bojador. — Temp. ? — Sable coquillier. — Grand chalut. Pleuronectes Grohmanni, Bonap......................... Il | Gobits minutus DEN (un) Rec il ; SCOTDENA SCTOId, LIN., MAL... 2... 2 | SÉNRAUNISMCALDE LIEN MDINE. - ... 1: 1 | 229 6] (TALISMAN. — Poissons.) 34 POISSONS. Drag. 11. — Prof, 106 mètres. — Golfe de Cadix. — Temp. 17°,5. — Vase et coquilles. — Grand chalut. Pleuronectes Gronmanni, Bonar......................... 19 Solea variegata, Doxov.........,....,.................. 12 Blennius ocellaris, LIN .. .........,......,............ Il Cepola rubescens, Lin.................... ............. 2 Callionymus lyra, LiN................. ne p) Centropnistis hepatus, L. G........... ..... ..... TRE Il Drag. 1. — Prof. 118 mètres. — Golfe de Cadix, — Temp. 15°,5. — Vase et coquilles. — Grand chalut. Scyllium stellare, Lin. (OEuf de)... ..................... ! Pleuronectes megastoma, Doxov.....,...... ....,..... n. — CILRALUS SIND Ps Il Solea variegata, DOoNov.............. Re l Merluccius vulgaris (l) LbEMm:--22. 2. 0... ,.... l GODINS TAUIUS, SIN M me cc 5) Caproseaper DIN: :2.5fheems «1410 Tr Î SCOrpEnd SCLOIA LIN: VAL: 0e mien ue 4 Drag. xx. — Prof. 120 mètres. —- Cap Blanc (Ma- roc). — Temp.? — Roches, coquilles, sables. — Petit chalut. Pleuronecles Grohmanni, BON4P.... . .....,..,,.,.,... 3 Acantholabrus Palloni, Risso......,........ MR ee Il CentmScusiSColopax, DIN: 558 ee MR LE ee | Capros aper, LiN....... RE . 10 DÉNELANACODREAMUS DL Re Il Tnipla CAVUIONE, DAGÉR ta D eee 4 SCorpæna SCrOf4, LIN. Val 22... PETER ue. 22 Dr: vi — Prof. 126 mètres. — Baie de Cadix. — Temp.? — Vase et coquilles. — Grand chalut. 12. Pleuronectes megastoma, Doxov................,.,,.... 2 Solba Varenalta DONOV:: ras last secs tree Te 1 Capros aper, Lix...... en ER Nretee eee l Gentropristis hepatus, LG... 40 3 1 CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES. D) 308 Drag. cxvi. — Prof. 130 mètres. — Cap Bojador. — Temp.? — Sable coquillier, — Grand chalut. Pleuronectes Grohmanni, BoN4P.................... ee 10 | Solea variegata, DoNov......................... 2 | CÉNITISOUS SCOL0 DAS DIN. en ee name icons... [ | : CADTDSHANER EN ee tirs sc ententes l Dentex macrophtalmus, BL. (7un.). .......,,,........ ( | SIA CAN LION. Re TU etui ce none 2 |} Drag. x. — Prof. 140 mètres. — Nord du banc d'Ar- guin. — Temp.? — Sable vasard, coquiller,. — Petit chalut. Ammopleurops lacteus, BON4P........................... ll MacrunistcælonhyachuS RISSO 3 Coryphænoides æqualis, GuNT........................... 38 BOTETISCUS SCOLOPAXS DIN ER Ne ie mr rue: ( (CET ARENA A RER ES RE ne 19 } 150 / Dentek Ghrysophtalmus Br Ent me un 5 DANONE NAGER PR PR A nr crue ccne DÉDASDE SUN BOND 2 ce ot D) Hoplostethus medilerraneus, G.V............ 1... ( Drag. Lxv — Prof, 175 mètres. — Cap Bojador. — Temp.? — Sable coquillier, coraux. — Grand chalut. Pleuronectes Grohmanni, Bonap......................... 3 Caro aNer DIN AN RE ee % | il Dentex. macrophtalmus, BL. (jun)......:..,1.......: 1 | TA CDS ATACOS AIN En sn Peche: droit 3 L0y Drag. xc. — Prof. 175 mètres. — Nord du banc d'Ar- guin. — Temp. 15°. — Sable vasard, coquillier. — Petit chalut. CentriScuSSCOlNparR EN de 2 | Gapros apers, LIN... 21e... 9 14 . 5 : ? 4 Dis teavilone ALAGER RS 2 | Séebastes Rublits BOWD,-. he meer ie )90 36 POISSONS. Drag. xc. — Prof. 235 mètres. — Nord du banc d’Ar- guin. — Temp.? — Sable vasard verdätre. coquillier. — Petit chalut. Conger vulgaris (L.), Guy... :....:. ...... .,..... l Solea vulgaris (L.), Risso...... ET PR 2 Ammopleurops lacteus, BoNAP....... ................... ll Coryphænoides æqualis, GUNT........................... 9 Macrurus cœlorhynchus, Risso....... ............. 24 Centriscus SCOLODAX, LIN 2. 1. l Capros aper, Lin............... ......... ne ce à 20 Dentex macrophthalmus, BL...... ... ..... D Il Sebastes dactylopterus, DELAR.. ......... ... ......... 26 — RUN BOND M mm de ce 1 Hoplostethus mediterraneus, C. V........... PRE 99 Drag. 1xv. — Prof. 250 mètres. — Cap Bojador. — Temp.? — Sable coquillier, coraux. — Grand chalut. Solea profundicola, N. SP... ........................... Ammopleurops lacteus, Boxar. .... ................... Capros aper, LIN.....,................................. Trigla cavillone, Lacép... ...... PR Drag. Lxiv. — Prof. 355 mètres. — Cap Bojador. — œ ] Temp.? — Sable coquillier, coraux. — Grand chalut. Gäprosiaper, LIN. -##4..- enr rorsmespeecnrrec ÿ Dentex macrophthalmus, Br.:-...:....-.:...:4... DOT. l Trigla cavillone, LacéP.............,............,....: 2 Drag. cx4. a Prof. 347 à 405 mètres. — Canal Saint- Vincent Saint-Antoine. — Temp. 11°,5 et 10°. — Sable, eravier. — Grand chalut, D Synaphobranchus pinnalus, GRAY... ...:............... l Aulopus Agassizi, Bonap. (jun.) ...... .. .............. 16 Cfomias Do: RISSON- MENT ms eee ccm: ! Macrurus trachyrhynchus, Risso. ....... D ie Ce ! Dibranchus atlanticus, PETERS....... .................. | Sebastes dactylopterus, DELAR (jun.) ................... il D90 218 — 10 803 CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES. Drap. cxix. — Prof. 410 mètres. — Cap. Bojador. — Temp. ? — Sable vasard. — Grand chalut. Hymenocepialus 1alicus (GIGL 0 Coryphænoides æqualis, GUNT....................... Mäcrurus cœlorhynchus RISS0-. "0702... BathYonus MURANOLEPIS, Ne SR rene. Mi Merlangus arsenteus GUIOR.. 7/20... Sebastes dactylopterus,/DELAR,-:...,...:0"...... Bomatomusutelescopus (RISS0 0 en... Hoplostethus méditerraneus MOV .2,..54 7... \o Drag. cexét— Prof. 410 à 460 mètres. — Canal de Saint- D Vincent Saint-Antoine. — Temp.? — Sable, graviers. — Petit chalut. MQUS A DACDNTINOR US ANS Re ee Prec certe Gonostome denudatum, MAl:. 2-24. - ee re-esracevmn ATIODUEMAPASSIZ A BONAPE ET rs mers cer: Hymenocephalus italieus, GIGL:--"..-.",0.. 2.40... Macsonus SOULIDRIIOBUS, NS 2 M ce — Cæloiynebus MRISSO NM (PAT) CERCLE 0e — TRDOTICUR CHI. 6 ee et ce L'œmonema robuSEUmM, (GUND....... 4... 4... Brosmiculus imberbis, N. sP........ SE MODHIUSUHISCALUNIUS, MINE SRE CN el eee Sebastes dactvlopterus, DELAR....::...::..::,...:.. — -— — (jun.).......... SelaLrches CGUCNLIIÉF, JOUNSS... 6... 0 mem memes Drag. vu. — Prof. 540 mètres. — Cap Spartel. — Temp.? — Vase. — Grand chalut. PRISDIUNUS AUEMNIOUSEN SD mm etecbestte SCODÉIUBS AS BARIND 2 à = ee ee nee: cc see Hymenocephalus italicus, GIG2......................... : Macrurustsclerorhynchus; "Var..." Merlangus argenteus, Guicx............................. Sebastes dactylopterus, DELAR......,....,.400 0.440800. Hoplostethus mediterraneus, G. V....................... 803 98 1853 38 POISSONS. Drag. xvu. — Prof, 550 mètres, — Devant Mazaghan. — Temp. 13°. — Vase. — Grand chalut, Hyoprorus messinensis, KüLL.. . .. .. . HA remous 4 Pleuronectes megastoma, Donov....... ................ 2 Hymenocephalus ilalieus, GIGL.......................... D7 Macrurus sclerorhynchus, VAL.......................... il Merlangus argenteus, GUICH........:.................... b) Sebastes dactylopterus, DELAR..................... . 1 Hoplostethus mediterraneus, C. V................ te 11 Drag, xvu. — Prof. 550 mètres. — Devant Mazaghan. — Temp. 13°. — Vase jaunâtre. — Grand ehalut. Scopelus Gemellarii, Cocco............................. Il Hymenocephalus italicus, GIGL.......................... 22 Macrurus sclerorhynchus, VAL. Ne PER eee 1 Sebastes dactylopterus, DELAR........... ........... 2 Hoplostethus mediterraneus, C. V................... 7 Drag. exxur. — Prof, 560 mètres. — En vue de Fayal. — Temp. 12,5. — Sable, graviers. — Petit chalut. Pleuronecles megastoma, DoNov........................ il Hymenocephalus italicus, GI1GL.......................... 4 Macrurus cœlorhynchus, Risso. (jun.)................... 2 Callionymus phæton, GUNT:::::.:.:..::.....54ee. 3 Lophius piscalOus ENS, 1 Sebastes dactylopterus, DELAR.......................... 1 Hoplostethus mediterraneus, G. V....................... Il Drag. exe Prof. 400 à 580 mètres. — Canal de Saint- Vincent Saint-Antoine, — Temp.? — Sable, gravier. — Petit chalut. Spinax pUSUIUS LOWE....:-2.--..-r14.. nee: 1 Gonostoma”"denudatum, RAR... ..1....1.... 1} Aulopus ‘ABassi2i,, DONAP 2.02" eee ces ô Hymenocephalus italicus, GIGL.. ....................... 198 Coryphænoides æqualis, GUNT............ ... ...... 4 ——_ Er 1853 53 33 1987 CONSIDERATIONS GENERALES. Macrurus cœlorhynchus, Risso..... D CR — à 6 — JAPONICUS SCHL ec m brccce 4 ÿ| Lœmonema TODUSEUM, GUNT.. 0 DUT : 20 ÉOPHIUS M PISCAIONUS Ne Il Sebastes dactyloplerus, DELAR.......................... 40 Sefarches Guentheri, JOHNS..:.,...,,..........,.... 2. 6 Drag. 1x. — Prof. 622 mètres. — Cap Spartel, — Temp.? — Vase. — Grand chalut. SCODELUS, SP INDS Me cet de a [ Hymenocephalus italicus, GiGL............ A Macrurus sclerorhynehus VAT 000... 1 — trachyrhynehus, Risso I Mora medilerranea, Risso........... OP ae LT NET 3) Pomatomus telescopus, Risso............. ..... A. I Hoplostethus mediterraneus, CG. V.....,........2 De 8 EXXI ; a ee : Drag. ex. -- Prof. 633 à 598 mètres. — Canal de o Saint-Vincent Saint-Antoine. — Temp. 10°, — Sable, roches. — Grand chalut. UPOCONEÉTNVIGIQUE, Ne She. en. CE 1 19 d us sclerorhynchus, Var... Macrur I hyncel \ Drag. Lx. — Prof. 640 mètres. — Cap Bojador. — Temp. 9,5. — Sable, coraux. — Grand chalut. Hymenocephalus italieus, GiGL........,..... TR 8 Macrurus sclerorhÿnchus Var. 0 52 c (l MerluccluSs VUIearIS M RTENR etre. ec. ! Hoplostethus mediterraneus, G. V................. ..... 12 Drag. LxxI. — Prof. 640 mètres. — Côte du Soudan. — Temp.? — Sable vasard, coquilles, coraux. — Grand chalut. Nettastoma melanurum, RAF... 2.10, Î Macrunus sClé or ynCNUS VAL 4 Motellattritirnhatd BIDOU... 1 Physiculus Dalmigki} MAUR RE nee. tune. ii) 40 POISSONS. 2340 Sebastes dactyloplerus, DELAR.......................... A, 27 — Ruhi M BOWD.... code See l Pomatomus telescopus, RiISso.... ........ ............. | Hoplostethus mediterraneus, G. V.......,.... . .. ..... 13 Drag. x. — Prof. 717 mètres. — Cap Spartel (Maroc). — Temp. 12°. — Corail. — Grand chalut. Xenodermichthys socialis, N. SP...................... : 1 | Macrurus sclerorhynchus, VaL.......................... 4 } a Sebastes dactylopterus, DELAR.......................... [l | Drag. exur. — Prof. 760 à 618 mètres. — Canal de Saint-Vincent Saint-Antoine. — Temp.? — Sable vasard. — Grand chalut. Nettastoma melanurum, RAF....... RE CT 1 SCOPElUS, SP. NIND-. 2. - eme eme. pen. eee ! Hymenocephalus ilalicus, GIGL.. .......... ...... en HU Coryphænoides æqualis, GUNT.......... ce I Macrurus sclerorhynchus, VAL........:................. 1 Dh] Læmonéema robustum, GUNT... 0. 0 MECS D Chaunax pictus, LOWE....:....:...,.,..,.... RTC CL À Lophius piscalorius, LiN................... ........... d Pomatomus telescopus, Risso........................... 1 Drag. sxu. — Prof. 782 mètres. — Cap Bojador (Sahara). — Temp.? — Sable coquillier, coraux. — Grand chalut. Hymenocephalus italicus, GIGL. ................... 37 Coryphænoides æqualis, GUNT..................... l Macrurus sclerorhynchus, VAL.................... 8 Physiculus Dalwigkii, KauP. .................. +. A .?; 82 Sebastes dactylopterus, DELAR. . .................. 2 = Kots SONT ee eee oo Hoplostethus mediterraneus, G. V................. 32 Drag. LxxxvI. — Prof, 800 mètres. — Côtes du Soudan. 2507 CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES. — Temp. 8°. — Sable vasard, vert. — Grand chalut. Xenodermichthys socialis, N. sr Macrurus selerorhynchus, VAL — trachyrhynchus, Risso Sebastes Kuhlii, Bowb Drag. Lxxxv. — Prof. 830 mètres. — Côtes du Sou- dan. — Temp. 7°,9. — Sable vasard, vert. — Grand chalut. Pristiurus, sp. ip. (OEuf de) Alepocephalus rostralus, Risso. ......... ..,,...... 1 Halosaurus Owenïi, Jonns. . ...................., il Bathygadus melanobranchus, N. SP... .............. 8 Macrurus sclerorhynehus, VAL. .............. 30 — SMINOPAOEUS, AN SPA eme ee due Ch 3 — ZANDIODNOAUS. Ne SP nn rss ee { — LTACHYENYNCNUS AIS LCR. 26 Chaunax /Dicius LOWER ein tn. sum de { DCDASLES IRIS AB OMD le 2 Pomatomus telescopus, RISS0.. nn En j) Hoplostethus medilerraneus, GC. V. (jun.)............. Il Drag. xxx Des. — Prof, 83% mètres. — Cap Cantin. — Temp. 11°. — Vase rougeûtre. — Grand chalut. Bath MDLeTOIB UUDINS; NSP: 2. 2.5 don ct om ete 2 Alepocephalustrostratus, RISSO HR) Xenodermichthys socialis, N. SP. . . . . . . .. .. . . 4... l Halosaurus UWent, JORNS 2 LA ie ce : — JONMSOMANNIS, NUS D Re NU Î Bathygadus melanobranchus, N. SP. ................ 9 Macrurus sclerorhynGhus, VAL. ="... nn 2 = trachyrhynchus -RIss0.. 2 Drag. Lxxxiv. — Prof. 860 mètres. — Côtes du Sou- (TALISMAN. — Poissons.) 23 22 POISSONS. dan. — Temp. 7°,5. — Sable vasard, vert. — Grand chalut. Halosaurus Owenii, JOENS. . . .. .. ... . .. .. . :: . - . 1 Bathygadus melanobranchus, N. SP. ................ 2 Macrurus sclerorhynchus, VAL "0 1 - trachyrbhynchus, MRISSO.. nt y Sebastes. Koh, BOWD 7... Il Drag, xux. — Prof. 865 mètres. — Canaries. — Temp. 7°. — Vase jaune. — Grand chalut. Synaphobranchus pinnatus, GRAY.................. 3 Alepocephalus macropterus, NX. SP... ce [l Halosaurus Johnson anus NS 2,42 4 MSN. [ Bathygadus melanobranchus, N. sb. . : - . . . . . . . . . . . .. (4) Macrurus sclerorhynchus, "Vag...,. """. . 2 Hoplostethus mediterraneus, C. V., (yun.). ....... na 9 Drag. ixx. — Prof. SS2 mètres. — Côtes du Soudan. — Temp.? — Sable vasard. — Grand chalut. Synaphobranchus pinnatus, GRAY. ................. Il Alepocephalus macroplerus, N. sP., (juu.). ........... 2 Halosanrus Owen, JONNS RER LE PCR 2 —- Johnsonianus, N:SP: ? :: 2: 56: . eue nn CE Balhygadus melanobranchus, N. SP. ............... 14 Macrurus irachyrhynchus, MISS0: CS Il Hoplostethus mediterraneus, G. V., (jun.}. ........... Il Drag. Lxxxvin. — Prof. 888 mètres. — Au nord du banc d’Arguin. — Temp. 7°. — Sable vasard, vert. — D ) Grand chalut. Nemichthys scolopacea, RICn.!.N 02° 7 Il Dicrolene introniger, G&. et DB... , Il Drag. xxxvI. — Prof. 912 mètres. — Au large de Mo- 2655 39 Le 2732 CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES. gador. — Temp.? — Vase rouge. — Grand chalut. Synaphobranchus pinnalus, GRAy. ................. l Bathypterois dubius, N. sp. ................,..... 2 Bathygadus melanobranchus, N. sp... 2 Macrurus sclerorhynehus, VAL. ..........,,...,.... 4 Drag. xx. — Prof. 920 mètres. — Devant Mazaghan. — Temp. 10°. — Vase jaunâtre. — Petit chalut. Halosaurus Owenii, JonnNs ...................... l Hymenocephalus italicus, GIGL. .......,,..,....... ! Mäcrurus sclerorhynchus, VAT Em [l Sebastes dactylopterus, DELAR.. .................. Il Pomatomus telescopus, Rissa. ...............,... l Hoplostethus mediterraneus, G. V................. 1 Drag. xxx. — Prof, 930 mètres. — Côtes du Soudan. — Temp. 6,8. — Sable vasard, vert. — Grand chalut. Alepocephalus macropterus, N. sP............... : ! Bathygadus melanobranchus, N. sp. ................ 3 Macruruseclétonhyncnus VA... 14 — trachyrhynehus, Risso. ................. 3 CottuncuMsMnenmIs, (N. SP, en l Pomatomus telescopus, Risso. ................. _- il Hoplostethus mediterraneus, GC. V. (jun.)............. 1 Drag. Lxxxn. — Prof, 932 mètres. — Côtes du Soudan. — Temp. 7°. — Sable vasard, vert. — Grand chalut. Uroconren VICINUS NAS 5... 1 BathYpienOS AURIUS NAS 2 Alepocephaius rostratus, Risso, (jun.). .............. l Halosaurus Owenti, Jonns. ................,...... Il Bathygadus melanobranchus, N. SP. ............... A Macrurus sclerorhynehus, Vans. 0e 2 . 25 — SIUOBUONUS, NSP 2 2 0 2 _ ZAODIOTUS ANS SP ee ce 1 — trachyrhynehus, "RISSO. 2 Notacanthus mediterraneus, Fil. el VER. ......... ste l SeDaStes AUDIT ABOMD ne ne cms Ter 2 2814 = 1 POISSONS. Drag. 11. -— Prof, 946 mètres. — Parages des Cana- ries. — Temp.? — Sable piqueté noir, roches. — Grand chalut, hamecons. SOYLLUM ACOLIAENS, NSP Ce Il Halosaurus Oweni, JOHNS 4. ne ! Macrorus sclerofhyn0Dus, (VAT PR en Le. l Drag. L. — Prof. 975 mètres. — Parages des Canaries Temps. 7°,2. — Vase jaune. — Grand chalut. Scyllium? spinacipellitum, N. sp. .................. l Synaphobranchus pinnatus, GRAY. ................. I Scopelus gemellarii, Cocco, (jun). . ............... 1 Alepocephalus rostratus, Riss0. ................... 3 Halosaurus1Owenti, JOnNs.: LAN LS, 1 — JORASODIBQUS) NSP de Ne 2 0. 1 Bathygadus melanobranchus, N. SP. ............... 2 Macrurus scleronhynchus VAL. ee Mer. 8 Mora medilerranea, RiSSo.................. nn 2) Sebastes dactylopterus, DELAR. ................... [ Pomatomus lelescopus, Risso, UMA) EE SC LESC | Hoplostethus mediterraneus, C. V., (jun.). . . ......... 4 Drag. xxxvI. — Prof. 1050 mètres. — Au large de Mogador. — Temp.? — Vase rouge, — Grand chalut. Myrus pachyrhynechus, N. sp. ..................... Il Synaphobranchus pinnatus, GRAY........ ......... 1 Alepocephalus rostratus, Risso. . .................. 1 Xenodermichtys socialis, N. SP..................... I Eurypharynx pelecanoides, Vaizz (jun.). ............ l Bathygadus melanobranchus, N. sp... ........... ‘. 2 Drag. x1. — Prof. 108% mètres. — Cap Spartel, — Temp.? — Vase et coraux. — Grand chalut. Hymenocephalus longifilis, G. et B................. 1 Macrurus, sclerorhynchus, Var 7.20 6 ue 3 - SMIAOPHONUS, NSP 2e. ee de cn. 6) Mora mediterranea, Risso. ...................... l 2814 1 10 2886 CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES. 45 2880 Drag. xcv. — Prof, 1090 mètres, — Devant le banc d'Arguin. — Temp. 6°. — Sable vasard, verdätre, — Grand chalut. SCOPElOSAUNSACOCIES NESRE NE ALL > | Xenodermichthys socialis, N. sp. .................. L } Macrurus sclerorynchus, VAL. (jun.)..........,...... I | Drag. xxx. — Prof. 1103 mètres. — Cap Cantin. — Temp.? — Vase jaune. — Grand chalut, fauberts. BAtHyRIerOIS AUDIUS ANS SP CN UN en. 2 l Halosaucus DhalaCEUSs NASP. 2 ne 2 Bathygadus melanobranchus, N. SP................. 3 | 20 OLA Hymenocephalus longifilis, G. et B................. 16 | Macrurus sclerorhynchus MAD 1... { — trachyrhynchus; RIs50 00 0,0. 1 Drag. xx. — Prof. 1105 mètres. — Devant Mazaghan. — Temp. 6,5. — Vase, éponges. — Petit chalut, Synaphobranchus pinnatus, GRAY. ................. o Béptocephalus (MOrrisi, Le GMA ne l BathypteroiS ALDIUS, IN: SP, ne. l | Hymenocephalus ilalicus, GIGL. 2, . 5.0, 0, ..,.. 2 r . { ES CISDATHMNE SP Se ete te De sue dei Il Macrurus sclerorhynchus, VAL: .... , 6... ..., ù | Gyrinomene numMUlATIS, Ne SPA RARE RUN CU ! Hoplostethus mediterraneus, C. V.................. \ Drag. cxxxvn. — Prof. 1 013 à 1113 mètres. — Au Nord du banc d'Arguin. — Temp. 7° à 6°. — Sable vasard, vert. — Grand chalut. Synaphobranchus pinnatus, GRAY.. .:..:........... ! Bath ypLeTOISTUNIUS AN SPA SEP EE + 9 Alenocephaluserosiratus, RISSO PURE CNT ! Bathytroctes homopterus, N. SP... , .........:4.:... Il Halosaurus Owen, JOHNS: . 22: 20h eee es 0 20 2937 46 POISSONS. Bathygadus melanobranchus, N. sP................. 46 Macrurus sclerorhynchus, VAL.................4. 45 ZAUIOPRODUS, Ne SPC eee TR 3 trachyriynGhus ISSN Re no 2 Dicrolene introniger, G. et B. .....4....:......... ( Drag. xxxiv. — Prof. 11235 mètres. — Cap Cantin. — Temp.? — Vase rouge. — Grand chalut. Chauliodus Sloani, BL. SCEN. . . . +... . . ... . :...... 1 Sternoptyx diaphana, IERM. ..................... [ Argyropelecus hemigymnus, Cocco. ................ 1 Drag. Lxxx et LxxXI. — Prof. 1139 mètres. — Côte du Soudan. — Temp. 6,2. — Vase grise. — Grand chalut, ligne de pèche. Scopelus Gemellarii, Coceo (jun). ................. I Bathyplerois AUDIUS, NSP, 1 CeplodécMmanTaCTOps ANISPS RTE 1 Halosaurus Johnsonianus, N. SP. .................. si Bathygadus melanobranchus, N. sp. . ............... 20 Hymenocephalus crassiceps, GUNT (jun)... 1 loneitlis FGreMbDeLS LCR EEE 3 Macrurus scleronhynenus, MAL ee 3 mL 19 trachyrhynchus, Risso. . : . . .. .. .. . . DE B) Dicrolene introniger, «G. el B: 2.0 a 3 Goftunculus Lorvus;1G00DE. Er, AR. ee 00 2 7 Sebastes Run, BORD. re Il Drag, xzvi. — Prof, 1 163 mètres. — Entre Lanzarote et le Maroc. — Temp. 8°,7. — Vase. — Grand chalut. Scopelus Gemellarh, GOCCO. 2 2 0 | Stonias DOnMRISSD Re ER CON rio. : JUMENT l Leploderma macros AN SR. CALE FR CR 3 Bathygadus melanobranchus, N. SP................. 5 Hymenocephalus italicus, GiGz. .:................ | loOnNS 1e 2 Mora medilerranea, HISS0.,.. 0 ! Aulostoma longipes, N. SP: : 24. l 70 3162 CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES. = ee 5162 Drag. xzvur. — Prof, 1 180 mètres. — Entre Lanzarote etle Maroc. — Temp. 8°,5. — Vase. — Petit chalut. Gonostoma denudaltum, RAF. .........,.....,.... fl Leptoderma macrops, N. SP...................... Î Bathygadus melanobranchus, NX. sr. ..........,..... ù | (9 Hymenocephalus longitilis, G. el B................. 7 Macrurus sclerorhynchus, Var... . . ... .... ,....... ll | Mora mediterranea, Risso. . . .. .. ......,..,.,....,.. ! Drag. x et xt Dès, — Prof, 1216 meétres, — Au large d'El Arish (Maroc). — Temp. 10°. — Vase et co- aux. — Petit chalut. Halosaurus Johnsonianus, N. sp... I Hymenocephalus longifilis, G. et B................ (E | | \ ( Macrurus sclerorhynchus, Var. ................... I | = SAUIOPNOTES NES ne ee oo 17) Drag. xivi. — Prof, 1220 meètres. — Entre Lanzarote et le Maroc. — Temp. 8°. — Vase jaune. — Grand chalut. Bathypterois dubius, N. sr... A 1 1 Drag. xev. — Prof. 1230 à 1160 mètres. — Devant le bane d’Arguin. — Temp.? — Sable vasard, verdätre, — Grand chalut. Centrophorus calceus, LowE. .................... l Chimæra monstrosa, LIN. ....................... 2 SCOpPElDSAUUS COCIES MN SD ee Û Bathypterois dUbIUS/N EP, M, eee 220 ) NÉTOUOTMICREMSMSUCIANS ANNE nn Dar) 170 HAlOSaurus tÜWENI, JOENSe te nc 10 1 Bathygadus melanobranchus, N. sp. ............... 1 Macrurus sclerorhynchus) Van PR MC EN NN 1 Sirembo metriostoma, N. SP.................,..... l ENCOUES MUCOSUS, APR ce de ( 3909 48 POISSONS. Drag, Lxxx. — Prof, 1232 mètres. — Côtes du Soudan. — Temp. 58. — Vase jaune. — Grand chalut. Bathyplerois dubius, N. sr Ialosaurus Johnsonianus, N. SP Hymenocephalus crassiceps, GUxr Macrürus J8DONOUS M ÉNEMEe R 2 eco-ess Dicrolenc introniger, G. el B Notacanthus mediterraneus, Fi. et VER. ............ Drag, xzv. — Prof. 1235 mètres. — Entre Lanzarote et le Maroc, — Temp. 5°. — Vase jaune, molle. — Grand chalut. Bathypterois dubius, N. sr Alepocephalus rostratus, Risso Leptoderma macrops, N. SP;,: 4.4: 26. 6e 0 en Halosaurus Owenii, Jouns. ...................... _. Johnsonianus, N. SP Bathygadus melanobranchus, x. sr Macrurus sclerurhynchus, Var. .................. EE Drag. 11. — Prof. 1238 mètres. — Parages des Ca- D D t naries. — Temp. 7,2. — Vase rougeätre. — Grand chalut. Bathypterois dubius, N. sp. ............,.,........ 31 Macrurus sclerorhynchus, VAL. : 5.0 am se Î Drag. Lxux Dés. — Prof. 1250 mètres. — Côtes du Soudan. — Temp. 6°. — Vase grise, — Grand chalut. Scopelogadus cocles, N.sP....................... Halosaurus phalacrus, N. SP... ................... Bathygadus melanobranchus, x. sP................. Hymenocephalus erassiceps, GUXT. ........:........ Macrurus selerorhynchus, VAL. ................... Dicrolene introniger, G.etB..........,.......... Drag. exxvi. — Prof, 1257 mètres. — Entre Pico 3303 49 ) 3452 CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES. 0 Saint-Georges. — Temp. 11°,5. — Vase grise. — Grand chalut. Chimæra monstrosa, Lin Sinaphobranchus pinnalus, Gray Bathypterois dubius, x. sr Halosaurus Owenii, Jonxs Coryphænoides asperrimus, N. sr Macrurus scletorhynchns, VA: 7... 0.0... .. ». — japonicus, SCHLEG Sirembo melriostoma, N. sr _— = Drag. xx1. — Prof. 1 319 mètres. — Devant Mazaghan. — Temp. 8". — Vase. — Petit chalut, Neostoma quadrioculatum, x. sr Bathypterois dubius, N. sr Bathygadus melanobranchus, x. sr Hymenocephalus longifilis, G. et B Macrurus Sclérorhynchus, Var... ..............,: — smiliophorus, x. sP Halargyreus brevipes, N. sr Gymnolycodes Edwardsi, x. sr Hoplostethus mediterraneus, G. V.................. Drag. xxxu1. — Prof, 1350 mètres. — Cap Cantin. ) — Temp.? — Vase rougeätre. — Grand chalut, fauberts. Synaphobranchus pinnatus, GRAY.............. Neoscopelus macrolepidotus, Jonxs. 2. Bathynlérois AUbIIS IN SP ON Mon Ne NU Un NenOdErMICHLYS SOCIALIS," N: SP. à 07 Lo. à ne En. à. à Halosaurus JohnsOnIanus,-N-. SP: : Macrurus sclerorhynchus, VAL, M CNE — PUNODUIONUS NS PE ER TRE CCE Er Mora mediterranea, Risso. .........,.......,,... TALISMAN. — Poissons. 93492 1© 49 )0 POISSONS. 3047 Drag. xxvr. — Prof. 1400 mètres. — Cap Blanc (Ma- roc). Temp. ? — Vase jaune. — Grand chalut. Malacosteus choristodactylus, N. SP. ................ 1 | ANOMAlOPLETUS PITBUIS, ANASPA EEE CN 1; 3 Eurypharynx pelecanoïides, VaILg. . ................ 1 | Drag. xxx. — Prof, 1435 mètres. — Cap Cantin. — Temp.? — Vase. — Petit chalut, fauberts, petite drague. MYTUS PACNYLYACNUS, VN USD ER CE ET st Synaphobranchus pinnatus, GRAY. ................. 2 Bäthypterois dUbIUS NSP. 4/00 UE RM de 1 | = SIOMIAS DO ISSUES Le do Tr ! | Bathygadus MeliNODrANCUUS, NSP Me Re NO 4 Hymenocephalus longifilis, G. et B................. il Drag. Exxvur. — Prof, 1400 à 1435 mètres. — Côtes du Soudan. :— Temp. b°,2 et 5°,4. — Vase jaune. Grand chalut. Gentrocymnus DbSCUTUS, NSP. Ame ee l Synaphobranchus pinnatus, GRAY. ................. 2) Alepocephalus macropterus, NSP: 440... 4.000 0 mn 2 Bathytroctes melanocephalus, N. sp. ................ | 9 Bathygadus melanobranchus, N. SP. ................ l | Hymenocephalus crassiceps, : GUNT. . . . . .. 44 2... Il Macrurus SClerorhynthus, VAL 6... SN l Drag. xx. — Prof, 1435 mètres. — Côtes du Soudan. — Temp. 7°,1. — Sable vasard. — Grand chalut, ligne de pèche. Synaphobranchus pinnatus, GRAY.................. 1 | Halosaurus: phalacrus, IN. SP. 2e 07. RO (l Bathygadus melanobranchus, N. sr. ....:........... ! | S : : 1 Hymenocephalus crassiceps, GUNT. ................. 1 | Macrurus-sclerérhynénus, "VAn EL 2 Hoploslethus medilerraneus, G. V......:..:......... 4 } 3073 CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES. Drag. ex. — Prof. 1440 mètres. — Au sud des Açores. — Temp.? — Vase grise. — Petit chalut. Synaphobranchus pinnalus, GRAY Aulopus Agassizi, Boxar BathyYDieLOIS QUbIUS NS ec 0 cn 0. l Drag. exxt. — Prof. 1 442 mètres. — Au sud des Acores. — Temp. 7°. — Vase grise. — Petit chalut. Synaphobranchus pinnatus, GRAY n] Bathypterois dubIUS, NSP, 2e ON CL à Bathiyiroctes Airis, NS SD MER I Halosaurbs phalaCrUs, NS ee ne nn 4 Coryphænoides asperrimus, N. SP.................. 9 MACHUTUS" ATHNMIS MMA SP 0. AMOR R 10. 1 Sirembo metriostoma, N. SP...................... I Drag. xam. — Prof, 1495 à 1283. — Devant le Banc d'Areuin. — Temp. 4,5. — Sable vasard, verdâtre. — Grand chalut. Gentroscyllium FabriGi, REIN ee ne E RE ENT. il LrGCONÉBTANICITUS ENS RE ce 3 BatRYDIGTOISATUDIUS, NSP, Et mere: 15 SIOMIAS DO M ISS D RnB ce ete se De dt he 1 AepocephalusrosLratus RISSO ne à] Beptodérma MaclOps IN SP Ne 47 HAlOSAUTUSN ONE DONS CAM RN, n ere I — JONNSONIANUS, IN: SP... 0,0 13 Bathygadus melanobranchus, N. $P................. 2 MacruuusSclerorhynchns VAL en 06 7 21 — LAC NV DVABNUS RISSO A -- 1 - JRDONICUS, (SCHL. serrure ner % Dicroleneintrouiger, Geb Be ner. 28 lyrodesi(#) Men Ne ee te nee Le 2 Notacanthus mediterraneus, Fiz. et VER. ............. 2 Cottuncnlue MONS MGONDDE CNE ER ROM PR 2 — INÉPMISN NI SRE er acte le ue ce D) 150 52 POISSONS. 3748 Drag. €. — Prof. 1550 mètres. — Devant le Banc d'Arguin. — Temp.? — Vase verdätre. — Grand chalut. Synaphobranchus pinnatus, GRAY.................. 1 | Leptocephalus Morrisii, Le Gu: . . .... :. :...... +... I | Alepocephalus macropterus, N.sP.................. I 8 BAtHYITOCIES AIM NE SD EU En ne 2 Halosaurus (Owenn, MONS en. 0. [ | Macrurus sclerorhynchus, VAL. ..............,.... 2 Drag. xxx. — Prof. 1590 mètres. — Cap Cantin. — Temp. ? — Vase grise. — Grand chalut, fauberts. Neoscopelus macrolepidotus, Jonxs. ......::........ 2 BAR VYDICPOISAdUDIUS NSP ee. 1 3 Alepocephalus rostratus, Risso. . .................. 1 Halosaurus Johnsonianus, N. SP. .................. 1 1: ( Bathygadus melanobranchus, N. sp. ................ 1 | Hymenocephalus ilalicus, G1GL................... 2 longifilis, G. et B................ 3 Coryphænoiïdes asperrimus, N. SP. ................. il Drag. xx. — Prof. 1617 mètres. — Devant le Bane d'Arguin. — Temp.? — Argile ardoisée., — Grand chalut, ligne à fauberts. SIOMMAS DOR, RISSO as nee mic: at [ | jathytroctes melanocephalus, x. sb. .............. 1: ) Halosaurus Owenil, JORNS. 2. 7... I | Drag. xx. — Prof. 1635 mètres. — Devant Mazaghan. D D — Temp. 6°,5. — Vase. — Petit chalut. Neosloma quadrioculalum, x. SP... 1 \ Malacosteus choristodactylus, N. SP... .............. l Scopelus Gemellarii, Cocco. . . ................,...,. l 8 Bathypterois dubius, N. SP. :....:..... 720. I Halosaurus phälacrus, N. SRE 2 Hymenocephalus longifilis, G. elB. ............... 2 3751 CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES. Drag. 1x. — Prof. 2013 mètres. — Au $S. de Fuerta- ventura. — Temp. #. — Vase jaune. — Petit chalut. Neostoma quadrioculatum, x. sr M ee Des. l Drag. Lvir. — Prof, 2015 mètres. — Au S. de Fuerta- ventura. — Temp. 3,5. — Vase jaune. — Petit chalut. Synaphobranchus pinnalus, GRAY............,..... I Mäcrurus-sclerorhynchus,, Van... . 4, . | Drag. xzin. — Prof. 2075 mètres. — Au large d'Aga- dir. — Temp. 5°. — Vase grise, coquilles brisées. — Petit chalut. Synaphobranchus pinnatus, GRAY. 4 Alepocephalus macropterus, x. sp. ............,.... I Hymenocephalus italicus, Gien. . .................. 1 Drag. x. — Prof. 2083 mètres. — Au large d'Aga- dir. — Temp.? — Vase grise, coquilles brisées. — Petit chalut. Synaphobranchus pinnalus, GRAY. ........,........ il Hymenocephalus italicus, GiGL. ................., il Drag. xur. — Prof. 210% mètres. — Au large d'A- gadir. — Temp.? — Vase grise, coquilles brisées. — Grand chalut. Synaphobranchus pinnatus, GRAY...,......,....... 1 Halosaurus Johnsontianus,, NN. SP... 2 2... 00. 3 — PHAlACTUS NSP LS, NE ee Po: 1 Coryphænoides æqualis, GUNr. ................... l Drag. xu. — Prof. 2115 mètres. — Au large d'Agadir. 9151 t© 3798 oi POISSONS. — Temp. ? — Vase grise, coquilles brisées. — Grand chalut. Synaphobranchus pinnatus, GRAY. ................. 8 Alepocephalus rostralus, Risso. ................... 3 MACTOPLELUS, IN: SR. 4... à Halosaurus Johnsonianus, N. sP.................... 6 Coryphænoïdes æqualis, GUNT.................... 2 Macrurus sclerorhynchus, VaL., var. . .............. 2 Drag. xv1. — Prof. 2190 mètres. — Au large de Ra- bat, — Temp. 4,9. — Vase jaunâtre. — Petit chalut. Alepocephalus rostralus, Risso. ................... I Halosaurusmhalacnus N/sn POLE Eee il Drag. xxxix. -— Prof. 2200 mètres. — Au large d’A- gadir. — Temp. ? — Vase grise, coquilles brisées. — Grand chalut. Netlastoma proboscideum, N. sr. .................. 1 Synaphobranchus pinnatus, GRAY. ........... ..... 9 Bathysanrus ABaSsizI ir 6b B.6 : mi MR 0e Il Bathytroctes melanocephalus, N. sp. ................ il Halosaurus matrochir, (GUNT. 4... 2002 9 Coryphænoides æqualis, GUNT. ..... ............. [l Macrurus sclerorhynchus; VAL, var. 1... .... 2 Drag. xxxvur. — Prof. 2210 mètres. — Au large d'Agadir. — Temp.? — Vase. — Petit chalut. Synaphobranchus pinnatus, GRAY. ................. 3 Gyeme atrum MEUNIER OR EC RE l Macrurus sclerorhynchus, VAL 2.5: 1 Drag. xz. — Prof. 2212 mètres. — Au large d'Agadir. — Temp. 5°. — Vase grise, coquilles brisées. — Grand chalut. Nolacanthus Rissoanus, Fir et VER. ........... ARE ! 3198 3899 CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES. 3809 Drag. cxxix. — Prof. 2220 à 2155 mètres. — De Fayal à Saint-Michel. — Temp. #. — Vase grise, molle. — Grand chalut. Synaphobranchus pinnalus, GRAY.................. Neostoma bathyphilum, N. sp... ...... ETS NTIC Malacosteus choristodactylus, N. sr. ................ a ll Halosaurus phalacrus, N. sp. .,..........:........ Macrurus SClé to tnCnus AL ee Fæ t1© D — JADOMICUS SCIE eh cc Drag. xxx. — Prof. 2255 mètres. —- De Fayal à Saint-Michel. — Temp.?— Vase grise, pierres ponces, — Grand chalut. Synaphobranchus pinnatus, GRAY. ................. Î | Alepocephalus rostratus, Risso. . ............. sa 1 ; : HAlDSaUTUSUMACrOCMIE UND, te 1 | Drag. cxL. — Prof, 2285 mètres. — Golfe de Gascogne. — Temp. ? — Vase, argile. — Grand chalut. NÉOSIOMa CAIN DIIUMINESN ER ER ENT EC EE l l Dras, xevu. — Prof, 2324 mètres. — Devant le Banc d’Arguin. — ‘Temp.? — Vase grise, un peu verte. — Petit chalut. Macrurus sclerorhynchus. VAD: 4: 440, 40 4 nu an, Î 1 Drag. xevur. — Prof. 2324 mètres, — Devant le Banc d’Arguin. — Temp. 3°,4. — Vase grise, un peu verte. — Petit chalut. MAGrUTUS SCLÉTONNYNCNUS, VAL RE ENT NS CE on) » Borosadus Nudus; MN: SEM NE à as Le 34 Drag. xovi. — Prof. 2330 à 2320 mètres. — Devant 3871 6 POISSONS. le Banc d’Arguin. — Temp. 3° et 3°,8. — Vase grise, un peu verte. — Petit chalut. Neostoma quadrioculatum, N. SP. .................. Il Alepocephalus rostratus, Risso. ................... l Leptoderma macrops, N: SP... 1... il Macrurus sclerorhynchus, Vas. ................... D Sebastes Küblr, BOND ce Il Drag. xiv. — Prof. 2516 mètres. — Au large de Rabat, — Temp. 4° — Vase jaunâtre. — Petit chalut. Melanocetus Johnsonii, GUNT. .................,... 1 Drag. xxvur. — Prof. 2600 mètres. — Cap Cantin. — Temp. 3,5. — Vase. — Grand chalut. Bathytroctes melanocephalus, x. sP................. 1 Macruvus SCIGrTONMACNUS VAL Ll Drag. eux. — Prof. 2195 à 2792 mètres. — Au S. des Açores. — Temp. # et 3°,5.— Sable, fond dur. — Petit chalut. Neostoma"quaurioCulatum NSP CL I Siernoptyx Gaphana, HBRAE 4 25 Per Peer ot l Eustomias obseurus, N. SP....................... Il Drag. cxx. — Prof. 2792 à 2921 mètres. -- Au S. des Acores. — Temp. 3°,9 à 3°,8. — Sable vaseux, fond dur. Petit chalut. Neostoma quadrioculatum, N: SP....:............. ‘ Drag. exxxi. — Prof. 2995 mètres. — Au N. de Saint- Michel. — Temp. 374 — Vase blanchätre, molle. — Grand chalut. NernmionthysMlaUS NS SNA OR PEU ET l Neosloma quadrioculatum, N. SP................... 1 Halosaurus macrochir, Gunr. . . ! Hymenocephalus crassiceps, GUNT. 4... 1 = _ 3900 CONSIDERATIONS GÉNÉRALES. Drag. cr. — Prof. 3200. — Entre Dakar et la Praya. — Temp.? — Vase grise. — Grand chalut. Synaphobranchus pinnatus, GRAY.................. 2 MVCUS ARE PEN NE Ne SR D l Neostoma quadrioculatum, N. sP.................. F1 Macrurussclerorhynehus, "VAL... 0... 0 ne Porogadus audus ANSE Ne rm T.0 | — SUDALMALUS NS SP em dehors ie à l Sirembo Guentheri, N. SP..........,.........,.... 9 D ANICLONHIAIMUE. NUS ee de he. 3 DHCEFOUeDNALIUS NSP RE Re 1: 0. ! Drag. cr. — Prof, 3655. — Entre Dakar et la Praya. — Temp. 2,3. — Vase grise. — Grand chalut. Bathysaurus obtusirostris, N. SP. . ................. l Scopelogadus cocles, N. G. et sp. ................... 1 Alepocephalus rostralus, Risso. ................. Il Bathuiroctes AttritUS, NA SR l Macrurus sclerorhbynchus, VAL. ................... 3 BIS CES INDE A M rt Ponninneec ee e 9 Drag. xxx. — Prof. 3975 mètres. — Des Açores en France, — Temp. 3° — Vase blanchâtre. — Petit chalut. HVCOUPS IR lQUS ER TEE ER PER ARR ee AR e eme Drag. exxxIV. — Prof. 4060 mètres. — Des Acores en France. — Temp.3".— Vaseblanchâtre. —Grand chalut(?). Neostoma quadrioculatum, N. sr Drag. exxxv. — Prof. 4165 mètres. — Des Açores 3900 98 3940 (4) De nombreux Entelurus æquoreus Lin., la plupart en décomposition et pris, suivant toute probabilité, à la surface, ont été ramenés par le chalut dans ce dragage et le précédent n° cxxxun. (TALISMAN, — Poissons.) ÿ D8 POISSONS. en France. — Temp. 2,9. — Vase blanchâtre. — Petit chalut. Neostoma quadrioculatum, N. SP. ..............,.... 2 Coryphænoides gigas, N. SP. . . . . . . . . : . . . . . :. . . . .. Drag. exxxvi. — Prof. 4255 mètres. — Des Açores en France. — Temp. 3°. — Vase blanchätre. — Petit chalut. Coryphænoidés gigas,; N°51. M es Cou Il EYES CTASSUS, DS re Re mn Il Drag. cxxx. — Prof. 4415 mètres. — Au N. de Saint-Michel (Açores). — Temp.? — Vase blanchâtre. — Petit chalut. Neosloma quadrioculalum, N. SP... 2 Drag. GxxxiX. — Prof. 4789 mètres. — Des Açores en France. — Temp. 2,8. — Vase blanchätre. — Petit chalut. Melanocelus Johnsonii, GUNT. .. .. Ps | Drag. exxxvi. — Prof. 975 à 5 005. — Des Acores en France. — Temp. 2,7. — Vase blanchâätre, — Petit chalut. Alexelerion Parfaili, N. 6. el:SP: RS 1 3910 3949 ÉTUDE DES ESPÈCES ELASMOBRANCHE 1. Pristiurus atlanticus. ? Pristiurus melanostomus, Lowe. Fishes of Madeira, p.93, PL XIV, 1843-60. Espèce très voisine du Prishurus melanostomus Raf., s'en distingue toutefois par son museau plus obus, la longueur, mesurée de son extré- mité la plus saïllante à la lèvre antérieure, est plus petite que la dis- tance séparant les deux commissures labiales, elle est égale ou supérieure dans l’autre espèce. Les dents (1) ont leur pointe médiane plus robuste, moins allongée, et latéralement on trouve deux denticules au lieu d’un seul, elles paraissent plus nombreuses, 31 de chaque côté à la mâchoire supérieure au lieu de 28. Les seutelles cutanées (2), quoique du même type et assez voisines comme forme, ont le limbe proportionnellement moins large, la nervure médiane à la fois plus étroite et plus saillante, les dents latérales moins divergentes. Les tubes de Lorenzini sont moins nombreux, à en juger par la disposi- tion des orifices à la face inférieure du museau (3) où ils forment un écusson ovoide allongé, les orifices étant très régulièrement disposés. Les fentes branchiales diminuent sensiblenænt, comine dimensions, (4) PILE, fig. 1d et, pour le Pristiurus melemostonns, ti, 2%, 2) PL L, fig. {°et, pour le Pristhurus melanostomns, ii. 2 (3) PL L, fig. 40 (CT. Bonaparte. Fun. Itul., pl CXXXE, fig. 3. Le) 60 POISSONS. d'avant en arrière, la dernière n'ayant pas moitié de la hauteur de la première, tandis qu'elle équivaut à plus des trois quarts chez le Pristiu- rus melanostomus. L'évent est également plus petit à proportion. Toutes ces différences prises isolément sont légères, mais elles donnent à l'animal une physionomie assez spéciale, en comparant surtout des individus de même tulle, pour justifier l'établissement de cette nouvelle espèce. Il serait bien possible qu'on dût y rapporter le Seyllien décrit sous le nom de Pristiurus melanostomus par Lowe, car il indique sur cet individu des dents avec deux paires de denticules latéraux. Un exemplaire femelle long de 440 millimètres, ramené de 540" par le travers du cap Spartel, dragage vin (n° 84-387, Coll. Mus.). 3. Scyllium®? spinacipellitum. (EL Des 379) el 4. Scyllium ? acutidens. Pl Ge 4) Trois autres dragages nous ont fourni des exemplaires, qui, sans aucun doute, se rapportent au groupe des Seylliidie, sans qu'il soit possible de les déterminer comme genre d’une manière plus précise; il n’est pas inutile toutefois de les mentionner pour servir de points de comparaison dans des recherches ultérieures. Ce sont en premier lieu deux jeunes squales, un d'eux long de 123", pris dans le dragage L par 975" (n° 84-384, Coll. Mus.), l’autre long de 150", pris dans le dragage 11 par 946" (n° 84- 389, Coll. Mus.), ils proviennent l'un et l’autre de la même localité, parages des Canaries. Malgré leur conservation très défectueuse, on peut constater qu'ils possèdent une nageoire anale et que la première dorsale est placée en arrière des ventrales, réunion de caractères qui se rencontrent chez les Scyllidiens seulement. Mais l'état dans lequel se ÉLASMOBRANCHES. — PLEUROTRÈMES. 61 trouvent les têtes ne permet pas de reconnaitre si les narines étaient dis- tinctes de la bouche comme chez les Scyllivn et Pristiurus, où se pro- longeaient jusqu'à celle-ci comme chez les Æemiscyllium, Chiloscylliun, Giglymostoma, Stegostoma, Crossorhinus. Les deux premiers genres et les Ginglymostomes étant jusqu'ici les seuls qu'on ait rencontrés dans PAtlan- lüique, c'est à l'un d'eux, sans doute, qu'appartiennent ces petits Pleuro- trèmes, je les rapporte provisoirement aux Roussettes. Le premier, moins mal conservé que l’autre, est recouvert de son tégu- ment sur la plus grande partie du corps, les scutelles offrent une forme tout à fait anormale (1), en sorte de chausse-trape avant quatre prolonge- ments, disposés à peu près dans un même plan à angles droits, de lentre- croisement desquels s'élève une tige cylindrique légèrement courbe, c'est la partie libre. Les dents (2) ont une pointe médiane et de chaque côté une paire de pointes latérales. Ceci n’est pas sans analogie avec la description donnée plus haut des dents chez le Pristinurus atlanticus, mais la forme des scutelles est toute différente et Fexamen de ces parties faite sur le Seyllivum stellaris Lin, à des âges très différents, un adulte mesurant 8007”, et un jeune, long seulement de 143" (3), tout en montrant qu'il y a certaines variations dans la forme de ces organes, n’en indique pas à beaucoup près d'aussi grandes. En raison de la conformation des scutelles, je propose- rais pour cet animal le nom de Scyllion spinacipellitu. Sur le second, le tégument a été complètement enlevé, les dents seules (4) peuvent fournir quelques indications, elles offrent le type habituel chez les Seyllidiens avec une longue pointe médiane et une petite pointe laté- ale de chaque eôté, la première plus développée comparativement que dans aucune des espèces analogues. Je le désigne sous le nom de Seyllun acutidens. Enfin, dans le dragage Lxxxv, par 830" (N° 84-386, Coll. Mus.), on a trouvé l'enveloppe cornée d'un œuf (5), qui doit provenir d’un Seylli- dien et dont l'aspect diffère sensiblement de tous ceux décrits Jusqu'ier. 62 POISSONS. Sa forme est en quadrilatère allongé comme chez les Squales ovipares, il in est long de 61", large de 22°"; à l'extrémité close les angles se prolongent en deux cornes, longues d'environ 7"°, courbées lune vers lautre, l'extrémité opposée, par laquelle le petit s'est échappé, est légèrement arrondie, les bords sont simplement convexes. Ce qui rend cet œuf parti- culièrement singulier, c’est que les faces présentent des côtes saillantes, longitudinales, régulières, au nombre d'une trentaine de chaque eôté. D'après ce que nous connaissons pour la forme de l'enveloppe cornée de l'œuf chez les Pleurotrèmes ovipares, c'est de l'œuf du Pristiurus qu'on serait porté à rapprocher eelui dont il est ici question. Chez les Scyllium connus (S. canicule Lin, S. stellare Lin. (D, Edivardsii Cuv. (2), S. Chilense, Guich)(3), les angles portent de très longs prolonge- ments; chez les Gynglymostoma (G. cirrhatum L. Gm.) (4), les S'egostoma (S. Pigrinum, Lin.) (5), les Chioseylloum (C. indicum, L. Gm.) (6), l'œuf est au contraire absolument dépourvu de tout appendice. Chez le Pristiurus melanostomus, Vœuf, bien décrit et figuré par Yarrell (7), intermédiaire, en quelque sorte, entre les deux formes précédentes, présente à lune de ses extrémités, celle par laquelle sort le jeune animal, deux petites cornes ou prolongements courts, l'autre extrémité est arrondie, mais avec une échancrure punetiforme bien évidemment formée par les deux autres angles, rapprochés et à peine saillants. Dans l'enveloppe dont il est ici question, les prolongements de l'extrémité close sont, sans doute, les ana- logues de ces derniers, mais les angles sont arrondis à Fextrémité ouverte. I n'est pas inutile d'ajouter que si, chez les Hvpotrèmes ovipares, tels que les Raïes, enveloppe cornée de l'œuf a un aspect fout différent (S) de 1)M.E. Moreau {Poissons de la France, {. 1, p. 270, 4881) a fort bien indiqué les caractères qui distinguent les œufs dans ces deux espèces. De nombreuses figures, pour le S, stellure Lin., ont élé données par les auteurs, depuis Rondelet, la plupart sont peu satisfaisantes. 2) 6. Edwards, Glanings of the Nat. Hist., 1760, 2 part., pl. CCLXXXIX. Les cornes, d'après la lizure, sont relativement courtes, étant à peine moitié de la longueur du corps, mais pourraient bien avoir été brisées, 3) Les œufs de cette espèce ont été rapportés par la Mission du cap Horn. k) Carus, Erlauterungstafeln z. vergl. Anat., 3° part., pl. VL fig. 7 et 8. 5) L. Vaillant, Comptes rendus Acad. se., t. LXXXVI, p. 1279 (20 mai 1878). 6) J. Müller, Uber den glatten Hai des Aristoteles, p. 59, 1842. 7) Yarrell, Brit. Fishes, 3° édit., t. IL, p. 481. 8) Tilesius, Ueber die sogenannte Scemäusen, pl. IV, fig. 1 à 4 et pl. V, fig. 2, 1802. ÉLASMOBRANCHES. — PLEUROTRÈMES. 63 ce qu'ilest chez les Pleurotrèmes cités, cependant, dans eertainseas,il s'en rapprocherait beaucoup plus, comme J. Müller en a fait la remarque à propos du //atyrhina Schænleinii, M. et H. (1). Toutefois il n'en est pas moins probable que l'enveloppe cornée, dont il est ici question, provient d'un Seyllidien. Serait-ce l'œuf du Préistiurus atlanticus ? Dans ce cas ilaurait un carac- tère différentiel d'une grande importance à ajouter à ceux donnés plus haut, mais, quoiqu'une figure, trop réduite malheureusement, donnée par Lowe (2) puisse, d'après certains détails, paraitre favorable à cette ma- mère de voir, la description parle contre et la question ne peut être actuellement jugée. 5. Gentroscymnus cœælolepis Bocage el Capello. A DA À A à EEE LS RE RP ILE ELA Cette intéressante espèce se distingue au premier coup d'œil par la forme de son museau, la petitesse des nageoires dorsales, aussi bien que par son écaillure singulière. Jusqu'ici on n'a pas trouvé d'individus de très grande taille ; MM. Bocage et Capello citent l’exemplaire type du Musée de Lisbonne comme mesurant 1",14; nous possédons une femelle ayant à très peu près les mêmes dimen- sions (N° A,3931, Coll. Muxs.). La hauteur est environ 1/6 de la longueur. La tête (3) est courte, le museau obtus, arrondi, la longueur de eelui=ci, prise de lextrémité à l’orifice buecal, un peu inférieure à la largeur de la bouche, laquelle se prolonge de chaque côté par un sillon long et bien marqué. Les dents à la mâchoire supérieure (4) sont subulées, à portion basilaire bifide; celles de la mâchoire inférieure (5), à pointe en lancette rejetée en dehors, de telle sorte que le côté tranchant interne est presque ) J. Müller, Ueber den glatten Hui des Aristoteles, p. 62 et pl. VI, fig. 2, 1882. ) Lowe, Fishes of Madeira, p.97, pl. XIV, fig. #4, 1843-50. MBlAIEUE 1 ) 61 POISSONS. horizontal, ont leur bise en quadrilatère allongé suivant la hauteur. Les narines sont notablement plus rapprochées du bout du museau que de l'angle de la bouche (1). L'œil grand, latéral, a, comme chez les autres squales pris à cette profondeur, l'iris noir, la pupille d'un beau vert clair. Les évents, de forme demi-cireulaire à côté convexe dirigé en avant, sont à une distance de l'extrémité du museau égale à une fois trois quarts la longueur de celui-ci, la distance qui les sépare égale la longueur du museau, leurs dimensions sont médiocres, 15°" environ sur un individu de forte taille. Orifices branchiaux petits, placés à la hauteur de la na- seoire pectorale, le cinquième touchant presque celle-cr. Orifice cloacal reculé un peu en arrière du point d'union des deux tiers antérieurs au tiers postérieur de la longueur totale. Les nageoires dorsales très rudimentaires sont situées la première vers les 2/5 de la longueur du corps, la seconde à cette mème distance de la première, Toutes les deux à peu près semblables, quadrilatères, à base un peu plus petite que la hauteur (la base étant mesurée à partir de l'épine), les dimensions sur le plus grand individu sont de 40°" pour la base et DO" environ pour la hauteur. L'épine pour chacune d'elles est très peu développée, cachée sous la peau, à peine visible, longue d’en- viron 15°. Caudale également petite, occupant environ les 2/11 de la longueur totale. Les nageoires paires ne paraissent pas, au point de vue de la locomotion, devoir contrebalancer l'infériorité résultant de la pelitesse des précédentes, elles sont relativement peu développées; les pectorales se trouvent situées à peu près à mi-distance de extrémité du museau à la première dorsale, les ventrales juste en avant de la seconde. Cet animal est d'un brun acajou, sur le see le centre de chaque scutelle apparait comme un point blanchätre, ceci est beaucoup moins marqué sur le frais. La structure de ces seulelles, des plus singulières, a été indiquée pour la première fois par MM. Barboza du Bocage el Brito Capello. Sion consi- dère cel organe dans son état d'intégrité on voit qu'il s'insère à la peau par une base lamelleuse triangulaire, festonnée et gaufrée sur les bords. De IP AP ÉLASMOBRANCHES. — PLEUROTRÈMES. (tp) cette base s'élève un pédoneule cylindrique, en colonne creuse, élargi à ses deux extrémités (1), il supporte une lamelle circulaire un peu cordi- forme (2), renflée sur le bord, amineie au centre, en sorte que la face externe est sensiblement coneave, C'est vers le milieu de la lamelle que s'insère le pédoncule et non sur le côté comme chez la plupart des Squales analogues (3), ilen résulte que la scutelle pourrait être comparée non à une feuille ordinaire dont le limbe serait réfléchi à angle droit sur le pétiole, mais à une feuille pelltée où à un champignon. De plus, ce qui rend cet organe encore plus anormal, la lamelle se délache avee la plus grande facilité du pédoncule, surtout lorsque la dessiccation à quelque peu rétracté les parties, cette division s'effectue toujours de la mème ma- nière et sans fracture appréciable, indiquant bien que les tissus pré- sentent sur ce point une solution de continuité naturelle, Sur des coupes verticales il est possible de constater cette limite de séparation entre le pédoncule et la lamelle (#4). L'encéphale est remarquable dans son ensemble par son élongation. Le prosencéphale en forme de pyramide triangulaire, à base tournée en avant et bilobée sur le bord, présente à sa partie moyenne deux éminences, précédant une excavalion losangique, qui laisse à découvert l'entrée des ventricules. Les angles antéro-externes portent deux pédoncules olfactifs, qui, sur l'individu examiné, ne mesurent pas moins de 20°", Dans le mésencéphale on peut regarder comme représentant-le cerveau inter- médiure un pédoncule cylindrique, d'environ 10°" de long, divisé en deux par un sillon longitudinal. Les lobes optiques ovoides ne différent pas sensiblement de ce qu'ils sont dans des genres voisins. Le cervelet, de forme oblongue, offre un sillon médian longitudinal, qui n’atteint pas les extrémités et le ferait assez bien comparer à un pain fendu. Les lames postérieures, la moelle allongée, ne présentent rien qui mérite d’être signalé. En comparant cel organe à ce qu'il est dans les Acarthias (à), genre rap- PL IL fe, A 0e 2) 1bid. SNA b. 3) Comparer la coupe précédente avec celle de lécaille du Centophorus squumosus Lin, pl, fig. 2, RP Il fis.ols: ee", ») Le cerveau de FAcanthius vulgaris (L.) Risso à été figuré avec beaucoup de soin et d'exactitude 9 ( ( \ ( ( TaLisuax. — Poissons.) 66 POISSONS. proché de celui-ci par tous les zoologistes, on est frappé des différences por- tant sur la forme du prosencéphale, sur les dimensions des pédoncules olfactifs et du cerveau intermédiaire, c’est à cela qu'est due l’élongation indiquée plus haut. Les viscères n'offrent rien de spécial, la valvule de l'intestin est spirale ; le foie atteint un énorme volume; sur un individu de 12 kilog. 050, il pesait 2 kilog. 050. Ces squales, comme leurs congénères, sont ovovivipares et la plupart des femelles pèchées étaient, à cette époque (août 1881), en état de gestation. Le nombre des fœtus varie de treize à quinze d'après nos observations, ils sont répartis dans les utérus de telle sorte que la différence n’est que d’une unité, six à droite, sept à gauche dans un cas, huit et sept dans un autre. Nous avons pu en recueillir un grand nombre et à des degrés très divers de développement, leurs longueurs variant de 107 à 150" où 160", Sur les plus petits embryons les branchies accessoires manquent, mais se voient sur ceux qui atteignent 25°" à 30°"; on les trouve encore bien développés, la longueur étant de 90"; elles sont très rudimen- aires sur des individus de 120" et disparaissent sur ceux de 150". Ces derniers prennent la coloration de l'adulte ; cependant ni les dents ni les seutelles ne sont encore distinctes, ces dernières étant indiquées par des amas pigmentaires arrondis ponetuant le tégument et visibles à un gros- sissement de 20 à 40 diamètres. Les aiguillons sont perceptibles dès la taille de 1007 à 120" se détachant de la nageoïire sous forme d’un mamelon arrondi, sur les individus plus développés ils sont nettement distincts. On sait qu'à ces profondeurs, d'après les observations actuellement faites, la température est peu élevée, nous l'avons trouvée sur ce point de 6°,5. Quelques observations (1) tendraient à faire penser que, chez les Squales vivipares, à l’époque de la gestation les femelles se rapprochent de la sur- face des eaux pour trouver une chaleur plus grande, en vue, pense-t-on, d'après MM. Vulpian et Philippeau par A. Duméril (Hist. nat. des Poissons, 1: pl. IE, fig. 7; 1870). Le sujet à élé étudié depuis avec détails par M. Gustav Fritsch (Untersuchungen über den feineren Bau des Fischygehirns. Berlin, 1878). (1) Voir le résumé donné des faits connus relatifs à cette question dans Hist. nat. des Poissons d'A. Duméril, t. 1, p. 202, ÉLASMOBRANCHES. — PLEUROTRÈMES. 67 de soumettre leurs œufs, quoique contenus encore dans l'utérus, à une sorte d'incubation solaire, ee qui paraît rationnel eu égard à la température va- riable de ces Poissons. Les Centroseymnus de Sétubal prouvent que eette condition n'est pas cependant indispensable, car bon nombre de ces ani- maux étaient évidemment très près de l'époque de la parturition, à en ju- ger par le volume des fœtus et l'état de résorption de la vésicule ombilicale. I serait intéressant de déterminer la température propre des Squales ovo- vivipares et de reconnaitre si elle offre quelque différence pendant et en dehors de l'état de gestation, question qu'on ne peut que poser à l'heure actuelle. 6. Centroscymnus obseurus. Poisson de forme assez allongée, cylindrique, la hauteur du corps étant à peu près égale à 1/9 de la longueur totale. Museau aplati, sa portion préorale (1) supérieure au double de la distance qui sépare les narines en avant, et aussi à la distance d'écartement des commissures buecales : narines beaucoup plus près de son extrémité que de lorilice buccal, deux longs sillons labiaux obliques, convergeant en avant. Bouche située à mi-distance de l'extrémité du museau au deuxième orifice bran- chial. Pectorales arrondies. Origine de la première dorsale sur le milieu de la longueur moins la caudale, sa base, non compris laiguillon, égale environ au quart de la distance qui sépare les deux dorsales, et plus courte que celle de la seconde, laquelle se termine à peu près au niveau de la pointe des ventrales; les deux aiguillons peu développés, en grande partie cachés sous la peau, la première dorsale d'ailleurs un peu moins étendue que la seconde dans toutes ses parties. Caudale occupant plus de 1/5 de la longueur totale, nettement échancrée en dessous. Dents de la mâchoire supérieure (2) subulées, à base renflée, bifurquée ; celles de la mâchoire inférieure (3) avec une pointe lamelleuse, triangulaire, 68 POISSONS. allongée, obliquement dirigée en dehors, tranchante, base aplatie, quadri- latérale. Écailles (1) sur le type de celles des Ceatrophorus, à base columnaire verticale soudée à l'extrémité d'un limbe, dirigé horizontalement, celui-ei avant la forme d'une feuille plus ou moins tridentée en arrière, avec trois nervures longitudinales répondant à chacune de ces dents, la médiane plus forte, entre elles se trouvent des nervures secondaires transversales. courbes, plus où moins régulières, parallèles, les reliant l'une à l’autre. Ces écailles sont remarquablement petites et donnent à la peau un aspect tomenteux. L'animal est entièrement d'un noir foncé. Un individu femelle Jong de 590" à été pris dans le dragage LXXVIE, par 1400" à 1435" sur les côtes du Soudan (n° 84-388, Coll. Mus.). Par son aspect le Centroscymnus obseurus rappelle le Scymnodon rin- gens Boc. et Cap., mais ses dents inférieures à pointes nettement obliques en dehors l'en distinguent au premier coup d'œil, les dents supérieures subu- lées empêchent de réunir cette espèce aux véritables Certrophorus. Ce squale n’est pas loutefois sans présenter de réels rapports avee le Centrophorus squamulosus Günt., du Japon, à en juger par la description (2), qui seule m'est connue, cependant les dorsales dans :ce dernier sont moins rapprochées, le museau est plus allongé par rapport à la longueur de la tête, considérée comme se terminant à la hauteur de la première fente branchiale, La forme des dents supérieures n’est malheureusement pas donnée, C'est à côté du Centroscymnus cœwlolepis Boc. et Cap., qu'il con- viendrait donc de le placer; toutefois cette nouvelle espèce en diffère notablement par la structure des seutelles, dont le limbe n'est ni articulé, ni inséré au pédoncule en un point plus ou moins rapproché du centre, elle fait passage aux Centrophorus. 4) PL: IL fig:.20. 2) Günther, Preliminary notes on now Fishes rollected in Japan during the Expedition of IL. A1. S. € Challenger » (Ann. Mag, nat, Hist., 4e sér,, &. XX, p. 433, 1877). ÉLASMOBRANCHES. — PLEUROTRÈMES. 69 7. Centrophorus squamosus Linné. (PLU, fig. 35 pl. I, fig. 2, 9%, 9b 2e 94 9e) (Var. Dumerilii, pl. IT, fig. 3, 3%, 3°.) Ce squale, il y a peu de temps encore, connu seulement par de rares exemplaires sans origine précise, paraitrait, d'après la pêche effectuée sous nos yeux, être au contraire le plus abondamment répandu à Sétubal. Il est assez singulier que sur les douze exemplaires examinés, {ous se soient trouvés être des mâles. D'après MM. Bocage et Capello, ce poisson peut atteindre une taille de 1",42; ceux que nous avons pêchés étaient plus petits et ne dépassaient guère 17,10 à 1,15. L'iis est d'unnoir profond, la pupille vert émeraude clair. Le Centrophorus squamosus L. Gm. se distingue surtout du €. granu- losus BL., par la conformation des scutelles pédoneulées dans le premier, sessiles chez le second, point sur lequel Müller et Henle (1), plus tard A. Dumérnil (2) ont particulièrement insisté. Malgré cette différence, qui, aux yeux de certains ichtyologistes, justifierait peut-être la formation de coupes génériques, ces animaux sont, je erois, avec raison rapprochés, car il ne faut voir à qu'un fait de degré. Sichez le Ceztrophorus granulosus, aussi bien que dans Fespèce suivante, le €. calceus Lowe, le plus grand nombre des seutelles sont pédonculées, d'autres sont sessiles etde formes très voisines de celles qu'on observe chez le €, granulosus, par exemple aux bords du museau, sur les nageoires et différentes autres parties du corps (3); en ces points on peut passer insensiblement de l’une à l'autre forme, Le nom d'Arreganhada donné par les pêcheurs à cet animal fait allusion à l'äpreté du tégument. D'après les exemplaires recueillis, on pourrait distinguer deux variétés fort voisines, sans doute, mais qu'il est utile cependant de faire connaître. La coloration de l'espèce typique étant d'un brun plus où moins acajou, la (4) Plagiostomen, pl. XXXTIT et NXXIV, p. 89 et 90, 1S#1. (2) Hist. gén. des Poissons, €. [, pl. V, fig. 11, 12, 13 et 18. (3) MM. Bocage et Capelle ont fort bien fait comprendre le rapprochement par les figures qu'ils ont données dans leur travail: Peires Plagiostomos (comparez pl HE fig. 2: be; avec pl. U, fig. 1: fi. 70 POISSONS. variété tire sur le gris noirâtre. La dorsale antérieure semble dans celle-ci proportionnellement moins élevée, eu égard à la longueur de la base, et la postérieure au contraire plus haute, le rapport entre les deux dimensions étant environ des 2/7 pour la première, des 6/14 pour la seconde, tandis que pour le Centrophorus squamosus pe, on trouve 3/7 pour lune et /9 ou moitié pour l'autre. Les aiguillons, surtout celui de la nageoire postérieure, paraissent plus grèles et moins courbes dans la variété, Les seutelles, qui fournissent des caractères plus positifs, ont dans la variété (1) la lamelle plus étroite, la côte médiane seule bien visible, les latérales étant rudimentaires où nulles; sur le bord postérieur les dentieules sont gros et peu nombreux, un à quatre de chaque côté; au contraire, sur l'espèce tvpe (2) la largeur de la lamelle est très peu diffé- rente de la longueur, les côtes latérales sont distinctes, et les denticules au nombre de cinq à sept paires. Quant à la dentition, la première à les dents supérieures (3) terminées en une pointe formant un triangle à peu près équilatéral, au lieu de présenter une pointe rétrécie portée sur une base renflée (4); les inférieures (5) ont leur pointe notablement plus surbaissée, et il ne parait pas y avoir de dent médiane impaire, les indi- vidus {vpiques (6) présentent les caractères opposés. Sur la tête, en assez mauvais état d'ailleurs, qui se trouve dans les collections du Muséum, exemplaire vu par Broussonnet et Lacépède, la disposition des dents de Ta mächoire supérieure se reconnait cependant avec netteté; aussi ne peutl y avoir doute sur ee qu'il faut regarder comme forme typique et comme variété. En comparant ces descriptions avee celles données par les auteurs (7) pour les Centrophorus squamosus L.Gm.etle €. Dimerihi Johns., on trouve bon nombre de caractères rapprochant ces deux espèces des formes qui viennent d'être indiquées ei-dessus:; il y aurait toutefois inversion en ce que le véritable Centrophore écailleux de Broussonet, avec ses dents supérieures 1) PI. HI, fig. 3. 2) PL I, fig. 2e, 3) PE II, fig. 3°. à) PI. IL, fig. 22. 5) PL I, fig. 30. (6) PL HE, fig. 2°. 7) Voir en particulier Günther, Cat. Brit, Mus. Fishes, & VII, p. 422, 1870. ÉLASMOBRANCHES. — PLEUROTRÈMES. 71 à pointes rétrécies, et sa dent inférieure médiane, correspondrait au €. Du- merilir, la variété, avee ses dents supérieures plus élargies dans leur portion terminale, l'absence de dent impaire à la mâchoire inférieure, devant être rapprochée au contraire du €. squamosus des auteurs. La confusion s'ex- plique d'autant plus facilement que dans le traité classique de Müller et Henle, où l'espèce est représentée (1), la figure de détail ne montre pas de dent impaire inférieure, Toutefois il faut remarquer que ce dessin est fort imparfait, si on le compare à ceux qui sont généralement donnés dans ee remarquable ouvrage (2), et les dents ne sont pas figurées, comme d'or- dinaire, sur la tête vue par dessous; on peut en conclure que ces parties étaient en mauvais état sur l'exemplaire de Berlin comme sur celui du Muséum d'histoire naturelle, les seuls connus à cette époque. Quoi qu'il en soit, le rapprochement a établir avec la tête étudiée par Brous- sonet n'étant pas douteux, il y aurait lieu d'intervertir les descriptions, si on jugeait utile de conserver ces deux espèces, qu'il me parait plus naturel de considérer comme de simples variétés, car certains individus présentent des combinaisons mixtes de caractères, surtout en ce qui concerne les seutelles et les dents, de sorte qu'on peut avec autant de raison les rappro- cher de l’une ou de l’autre forme. 8. Centrophorus caiceus Lowe. (PL I, fig. 4, 4e, 4, 4e 40). Ce Squale n'est réellement bien connu que depuis les travaux de MM. Bocage et Capello. Il ne parait pas atteindre une très grande taille; les deux exemplaires que la Commission scientifique du Zravailleur à rapportés de Sétubal ne mesurent pas plus de 1,03 à 17,06 (N° A, 3929 et À, 4802, Coll. Mus.); ce sont deux femelles adultes; dans les oviductes de l’une d'elles nous avons rencontré cinq petits longs de 2007" et ayant la vésicule ombilicale en grande partie résorbée. (A) Müller et Henle, Plagiostomen, pl. XANXIV. (2) Comparer par exemple les planches XAXHIE et AXXIV, la première représentant le Centro- phorus granulosus BL. Schn. 12 POISSONS. La forme particulière du museau, élargi en spatule, donne à ce Centro- phore un faciès tout parüculier, qui permet de le reconnaitre au premier coup d'œil; la teinte générale est d'un gris bleuâtre, plus pâle, presque blanc, sous le ventre. La peau, eu égard à ce qu'on connait généralement chez les Sélaciens, offre peu de résistance et se déchire avec une extrème facilité. La pupille est d'un vert émeraude clair. MM. Bocage et Capello, après comparaison entre des exemplaires pro- venant de Madère et ceux pêchés à Sétubal, ayant admis Pidentité de leur Centrophorus crepidalbus avec VAcanthidiune calceus de Lowe, il parait convenable, suivant l'opinion de M. Günther, d'adopter cette dernière épithète comme ayant la priorité, bien que la description incomplète donnée par l'auteur anglais ne rendit guère possible une détermination positive. Un individu plus petit, long de 540", a été ramené dans le dragage xev du Z'alisian par 1 230" devant le banc d’Arguin (N° 84-389, Coll. Mus.). 9. Spinax pusillus Lowe. Celte espèce, qui diffère du Squalus spinax Lin. (Spinax niger des auteurs) par la forme de ses scutelles granuleuses el non prolongées en pointe filiforme, est représentée dans nos collections par un mdividu long de 230" très bien conservé, Ia été trouvé dans le dragage ext par 580" dans le canal de Saint-Vincent Saint-Antoine, îles du Cap-Vert (N° 84- 390, Coll. Mus.). 10. Centroscyllium Fabricii Reinhardt. ri mm Un petit exemplaire long de 175"", en fort mauvais état, peut être rapporté à celle espèce, la seule connue jusqu'ici. La forme des dents, tricuspides aux deux mächoires, ne laisse aucun doute sur l'assimilation générique, La comparaison avec des tvpes de mème grandeur appartenant ÉLASMOBRANCHES. — PLEUROTRÈMES. 13 à la collection du Muséum montre que la forme générale, la disposition des nageoires, la force et les dimensions des épines, sont celles de l'espèce de Reinhardt. Ce poisson a été pêché dans le dragage xcur, par 1495", devant le banc d’Arguin (N° 84-391, Coll. Mus.). Le Centroscylliun Fabricii était surtout connu des mers septentrionales et du Groenland; trouvé déjà plus au sud dans les dragages exécutés par les soins des États-Unis, car le Muséum a recu de l'institution smithsonienne un exemplaire pris à 366" (200 brasses) par 42°,40' lat. N. et 65,18 long. O., ce Squale descendrait encore davantage, 20°,#4 lat. N. d'après nos observations, mais en gagnant des profondeurs plus grandes. REMARQUES SUR LA FAMILLE DES SPINACIDÆ ET SUR LA PÊCHE DES SQUALES PAR DE GRANDES PROFONDEURS A SÉTUBAL La famille des Spinacidæ, telle qu'elle est aujourd'hui définie par le plus grand nombre des ichtvologistes, c’est-à-dire comprenant à la fois les genres groupés autour des Acanthias, des Spinax, tribu des SPixacixa, et ceux qui se rapprochent des Scymnus, Sex, renferme la plupart des Plagiostomes des grandes profondeurs. Voici comment, d'après les maté- riaux que j'ai pu rassembler, cette famille semblerait devoir être comprise dans ses subdivisions. . En premier lieu si, contrairement à l'opinion de Müller et Henle, on réu- nit en un groupe les Spinaces et les Seyuxr formant pour ces ichtyologistes deux familles distinctes, c’est que ces animaux présentent non seulement dans la disposition de leurs nageoires impaires, surtout l'absence d’anale, des caractères communs, mais encore que les dents, dans ces deux divi- sions, offrent un arrangement analogue et tout à fait particulier, sauf chez les Centroscyllium. À Vune au moins des mâchoires (1), parfois aux deux (2), la partie basilaire ou racine de la dent s'élargit en formant une lame (4) PL IL, fig. de, 2, (2) PL. IN, fig. 4e, da, 2u, 2e, a, 3b TaLiSMAN. — Poissons.) 14 POISSONS. appliquée, suivant une de ses faces, contre le cartilage mandibulaire ; la solidité est encore augmentée par le chevauchement de ces racines les unes sur les autres, chaque lame recouvrant par son bord externe sa voisine et se trouvant solidement unie avec elle, non seulement par un {issu intermédiaire fibreux ou fibro-cartilagineux, mais souvent encore par une sorte d'emboitement réciproque, car des parties en saillie sur l’une des racines pénètrent dans des parties creuses qui leur correspondent sur la suivante, De celte disposition, qui disparait dans les genres limites comme les £chinorhinus, lesquels par suite mériteraient de former une tribu spéciale, résulte que chez ces Squales on ne peut enlever une dent sans arracher où ébranler les dents voisines et que le remplacement doit se faire par rangée complète, ce qui d’ailleurs est sans doute général pour tous les Élasmobranches, mais beaucoup plus évident ici que partout ailleurs. Dans la tribu des SpiNAGINA, qui nous intéresse plus particulièrement, la compréhension des genres est différemment interprétée par les auteurs, MM. Barboza du Bocage el Brito Capello par exemple, ayant établi un certain nombre de coupes, que M, Günther n'a pas cru devoir admettre. Pour ce dernier en elfet le genre Cextrophorus M. et H. doit renfermer en méme temps les espèces des genres Scymnodon Boc. et Cap. et Centros- cymouus, Boc. et Cap. Malgré l'autorité du savant directeur du Musée Bri- tannique, le faciès du Scymnodon ringens avec ses dents inférieures aiguës et si développées, l'aspect que donnent au Centroscymnus cælolepis ses écailles à limbe articulé, arrondi, sans traces de dentelures, me paraissent, joints aux raisons déjà données par les auteurs portugais, justifier l'opinion de ces derniers. Le tableau synoptique ci-contre donnera idée des subdi- visions à établir en admetlant cette manière de voir. ÉLASMOBRANCHES. — PLEUROTRÈMES. 15 Trib. SPINACINA {(riangulaire. Dents supérieures subulées: les infé- rieures à pointe dressée, triangulaire, . 2. 1. Oxynotus Rar. aiguës, | dressée, triangulaire . 2, Seymnodon Boc. et Cap. G] 1G , ‘ , ‘ simples. Mrs subulées. 3. Centroscymnus Boc. et Cap. x ] oD e,tran- ‘ Corps! Dents | | | inférieur chantes. Les! à pointe rieures s ns 2 Lriangu-#%. Centrophorus M. e plus où moinst ae supérieures Ro Î M, et H, : à pointe laire. arrondi. Dents \à pointe oblique, tranchantes, ainsi supérieures que les inférieures . ......... 5. Acanthias Risso. tricuspides {à pointe oblique, tran- Dents -(" chantes re." 6. Spinar Cu. inférieures légalement tricuspides. . 7. Centroscyllium M. el H. La pêche des Squales à Sétubal, depuis un temps qu'il est impossible de préciser, mais certainement fort ancien, donne lieu à une exploitation régulière sur laquelle il nous a été possible de rassembler un certain nombre d'indications. Il est, je crois, d'autant plus opportun de les faire connaitre, que les mêmes procédés employés sur d'autres points du globe amène- raient, sans aucun doute, la découverte de {vpes nouveaux analogues. Le nombre des bateaux, qui se livrent à cette industrie spéciale, est peu considérable, trois à Sétubal même et à peu près autant à Cezimbra, petit port situé plus à l’ouest à mi-chemin à peu près du cap Spiechel. Ces embarcations, longues de 5 à 6 mètres, sont larges, solidement cons- truites, mais en même temps équilibrées de manière à céder aux moindres impulsions de l’eau, condition leur permettant de tenir la mer même par gros temps, car souvent, vula distance, la pêche demande des absences de plusieurs jours et la rentrée au port peut être difficile, Le bateau sur lequel la pêche s'esteffectuée sous nos yeux était monté par neuf hommes plus un jeune garcon de douze à quinze ans. L'engin employé se compose en premier lieu des lignes portant les hains. Ce sont de petites cordes de 16" à 20°" de circonférence, longues d'une trentaine de mètres, portant à des distances égales vingt corde- lettes plus fines, de 1,50 de long à l'extrémité desquelles sont empilés 76 POISSONS. les hamecons, Ces derniers, analogues à ceux qu'on emploie habituelle- ment pour la pèche de la morue au bane de Terre-Neuve, ont une hauteur de 140% à partir du sommet de la courbure jusqu'à l'extrémité d'attache; le diamètre du fil de fer étamé, avec lequelils sont établis, est de {"". Ces lignes, analogues à ce que les pêcheurs de POcéan désignent sous le nom de pièces d'appelets, sont réunies bout à bout au nombre de vingt à quarante, formant une {essure, laquelle porterait par conséquent de 400 à S00 hamecons. Le tout est fixé à une maitresse corde de même grosseur mesurant de 1,200 mètres à 1,300 mètres (700 brasses). Les pêcheurs portugais désignent Fengin sous le nom d’espirheis, qui au propre signifie épine dorsale et fait allusion à la ressemblance qu'on peut saisir entre cet instrument et l'aspect du rachis des poissons avec ses longues apo- physes partant à des intervalles réguliers (1). Les hains sont amorcés au moyen de sardines fraiches, conservées dans le sel et remplissant le fond de lembarcation au-dessous du plan- cher. Au fur et à mesure les hamecons garnis sont placés vers l'avant du bateau, formant deux paquets entre des fiches placées dans ce but sur le plat bord. Cet arrangement réclame de la part du pêcheur une grande habitude pour être méthodiquement fait et permettre plus tard de jeter avee ordre les hamecons, sans qu'ils risquent de se prendre les uns dans les autres. Au moment de mettre Pengin à l'eau on conduit lembareation au moyen de deux rames plus longues que celles dont on se sert habituellement, afin que la ligne venant de l'avant ne risque pas de s'engager dans les avirons. Pour procéder à l'immersion on commence par lester Fextrémité avee une pierre de médiocre grosseur, avant environ le volume des deux poings, puis on jette un par un les hamecons, qu'on voit passer avec régularité le long du bateau, descendre obliquementet disparaitre sans qu'aucun vienne accrocher l'autre. Les pièces d'appelets sont ainsi successivement envoyées, et on file la ligne. Lorsque la moitié environ de celle-ci est à l’eau, on arrête l’opéralion pendant un quart d'heure, en continuant de nager pour tendre appareil: on achève ensuite d'immerger complètement le {) Cet enxin n'est en définitive qu'une Palangre disposée pour opérer à de grandes profondeurs voir Duhamel, Trait général des Pesches, T sect., p. 71, 1769). 1 el ÉLASMOBRANCHES. — PLEUROTRÈMES. restant. Toute cette manœuvre demande environ une heure et demie. Après une heure trois quarts de repos, l'engin ayant été laissé au fond, on s'occupe de le relever, ce qui constitue la partie pénible de l'opération, les moyens mis en usage par les pêcheurs de Sétubal étant des plus primitifs. On dispose à l'avant du bateau une sorte de madrier, lequel porte, encastré dans son extrémité libre, une poulie en bois, l'autre bout s'appuie contre le mât, et le tout est solidement amarré à la pièce relevée en saillie, qui, dépassant la proue, continue en quelque sorte la quille. La maitresse corde étant engagée sur la poulie, les hommes de l'équipage se placent deux par deux sur chaque banc; tous alors, les mains garnies de mor- ceaux de drap, tirent ensemble et amènent ainsi la ligne sur l'arrière du bateau. Là, le patron recoit les différentes portions de corde, qu'il enroule; à chaque dix tours il arrête au moyen d'un nœud, et forme ainsi des paquets qu'il place avec ordre les uns au-dessus des autres. IT faut près de deux heures pour remonter, lever ainsi la maitresse corde et arriver à la première pièce d’appelet. A partir de ce moment la ma- nœuvre se passe à larrière; la ligne placée sur le côté droit du bateau est tirée par trois ou quatre hommes; le patron, armé d'un croc en fer, surveille l’arrivée de lPengin, tandis qu'un pêcheur à côté de lui jette sans grand ordre au fond du bateau les hamecons et les cordes qui les tiennent, Aussitôt qu'un poisson se présente, le patron, au moyen du eroc, qu'il lui enfonce dans la bouche, le hisse à bord et le jette devant le pêcheur, qui dégage l'hamecon. La durée du coup de ligne, auquel nous avons assisté, à duré un peu plus de cinq heures et demie. La mer était remarquablement calme. Vingt et un Squales furent capturés, on ramena en outre huit Mora Mediterranea Fisso. La ligne touche le fond, car sur ses trois cents ou quatre cents derniers mètres elle est au retour chargée de vase; d’un autre côté l'est clair que si ces poissons habitaient des zones plus élevées, Fexpérience eût depuis longtemps appris au pêcheur qu'il était inutile d'employer un engin non seulement coûteux, mais encore encombrant et pénible à manœuvrer, Notons de plus que sur ce point, où des populations nombreuses s'occu- pent exclusivement de Fi capture des poissons, ces espèces de Squales ne 15 POISSONS. sont prises qu'avec l'espinheis. n'est done pas douteux que ces poissons ne viennent bien de ces profondeurs. Dans le cours de la campagne du Talisman, le chalut, à trois reprises et en des lieux fort éloignés les uns des autres, a ramené, on l’a vu plus haut, des Squales appartenant aux espèces qu'on pêche à Sétubal; c'étaient de jeunes individus, mais leur présence suffit pour permettre d'affirmer que ces animaux existent sur ces points; seulement leur volume, leur agilité, empêchent de les prendre facilement avec cet engin. Quels bénéfices retire-t-on de cette pêche, c'est ce dont je n'ai pu qu'in- complètement me rendre compte malgré les renseignements qui nous ont été fournis avec beaucoup d'obligeance par M. Fryxell, commis de M. J. O'Neill, vice-consul de France à Sétubal, ou ont été donnés à M. de Follin par le patron Juan Correà, celuiHà même qui a pèché devant nous. Le produit principal parait être la peau des Squales; mais sauf le Centrophorus granulosus, qui, pouvant être employé pour la fabri- cation d'un galuchat, à sans doute une certaine valeur, les autres ne doivent servir qu'au polissage des bois, Le prix en est minime; une peau de Seymnus lichia m'a été vendue sur les lieux pour 280 reis, soit environ 1°,50, Elle était séchée, étendue sur deux bâtons en croix, l'animal avant été fendu le long du dos, la tête et toute la chair enlevée. On la prépare également en arrachant des lanières de 8 à 10 centimètres de large et de la longueur du poisson. Le foie donne une huile dont les gens du pays se servent pour l'éclairage; elle serait aussi, paraît-il, parti- culièrement estimée pour le graissage des bois, qui doivent frotter l’un sur Pautre, Enfin le corps des Squales, habillé comme la Morue, c’est-à- dire fendu pour retirer Parèle, étalé, salé et séché, constitue un aliment: il est consommé sur place. On se demande, en somme, comment de tels produits peuvent indemniser des frais d'équipage et d'outillage, que nécessite une semblable pêche. ÉLASMOBRANCHES. — HYPOTRÈMES. 79 11. Raja fullonica Linné. (PL. IV: fig. 4, 4°). Un petit exemplaire dont le disque mesure 180%" de long sur 130"" de large et la queue 250" me parait devoir être rapporté à cette espèce, bien que, lanimal étant jeune, il puisse rester quelque doute sur cette assi- milation. Toute la partie supérieure du corps est couverte de seutelles; des épines plus fortes forment une rangée médiane longitudinale sur le dos se pro- longeant sur la queue; quelques autres se voient plus en dehors au niveau de la ceinture scapulaire, au bord interne de lorbite jusqu'à l'angle interne de l’évent, sur les côtés de la queue: en ces deux derniers points les épines sont assez nombreuses pour former des lignes continues. L'individu est un mâle. Pêché à bord du 7rarailleur en ISS2, dragage 1, par 614" de pro- fondeur (N° 83-149, Coll. Mus.). La détermination spécilique des poissons du genre aa est, on le sait, un des points les plus difficiles de Flehtyologie, et, en particulier, pour cette espèce les auteurs sont loin d'être d'accord sur le nom qu'il con- vient de lui attribuer. A. Duméril (1) pense que le Aaja fullonica de Linné n'est pas l'espèce de Rondelet, mais plutôt le 2. chagrinea de Pennant. M. E. Moreau (2) semble partager cette manière de voir, à en juger par la synonvmie qu'il donne de cette espèce. Cependant, comme dans le Systema natur:æ la ligure de Rondelet est très exactement citée, que la diagnose ne renferme pas de caractères incompatibles avee ceux de l'espèce en question, je erois, avec M. Günther, qu'il est plus con- venable de donner à la Raie épineuse à museau court le nom Linnéen. (4) A. Duméril, Hist. nat. des Poissons, LT, p. 55% (Note). (2) M. Moreau, Poissons de France, LE, p. 43 s0 POISSONS. 16. Chimæra monstrosa Linné. (PL. IV; fig:.2). Quatre individus de cette espèce ont été pris; tous sont de petite taille, le plus grand mesurant à peine 400". Le plus petit, long de 1307 à 110°*, porte encore sous labdomen la vésicule ombilicale (1); le diamètre de celle-ci est de 9"* à 10°", son pédoneule est nul. Cet exem- plaire était-il encore contenu dans l'œuf? cela est présumable; toutefois, il n'a pas été possible de trouver trace de la coque cornée, quoiqu'on ait examiné avec le plus grand soin dans ce but les débris ramenés par le chalut. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. LARMES Côtes du Soudan. ... S00% [l DE NOV fe sus Banc d’Arguin...... 1230 2 D CV. ACOTES ST . dass 1957 Il n En 1882 dans le golfe de Gascogne, dragage 1, par une profondeur de 614°, on a recueilli les fragments d'une enveloppe cornée de mème nature que celles altribuées aux œufs d'Horocernazx. La comparaison faite, soit avec les figures données par J. Müller ou A. Duméril (2), soit avee les œufs déposés dans les galeries du Muséum, lesquels ont été étudiés par ce dernier auteur, ne laisse aucun doute sur Fidentité à établir entre ces différents objets. Cette enveloppe plus petite, autant qu'on en peut juger, que les œufs vus par A. Duméril, à perdu toutes les parties filamenteuses périphériques, mais on distingue très nettement l'extrémité triangulaire prolongée en pointe, avec l'arète qui la parcourt el se continue sur le corps de la coque. La présence de ces œufs dans le golfe de Gascogne rend très probable qu'ils proviennent des Chineéra et non des Callorhynchus. (4) PL IV, fig. 2, a. (2) A. Duméril, Hist. nat. des Poissons, PI. VI, fig. $. TELEOSTEI APODA 18. Myrus pachyrhynchus. (PL. V: fig. 1, 47, Corps allongé, la queue occupant les 3/5 de la longueur totale, arrondi dans la portion abdominale où la hauteur et la largeur font à peine 1/27 de cette même dimension. Tête longue, du double environ de la hauteur; le museau, assez court, en occupe le tiers; 1l est arrondi, renflé, la mâchoire supérieure dépassant Pinférieure en avant et sur les côtés par suite de l'épaississement des lèvres. Bouche peu fendue, sa commissure s'étend à peine au delà du bord postérieur de l'œil où même n'atteint que le centre de cet organe. Dents fines, nombreuses, presque en carde, celles de l’intermaxillaire un peu plus développées, ainsi que celles du vomer; ces dernières forment une ligne médiane à la voûte palatine. Narines très rapprochées de la gencive, l'antérieure un peu prolongée en tube, difficile à reconnaitre au milieu des eryptes dépendant des canaux muqueux fort développés aux deux mâchoires. Orifice branchial médiocre, très peu en avant de la pectorale. Peau nue. Ligne latérale visible comme une bande étroite, pâle, sur les côtés du Corps. Nagcoires pectorales médiocres, mais bien distinctes; les nageoires impaires assez développées confondues à l'extrémité caudale. L'origine de la dorsale se trouve à une distance de l’orifice branchial égale à celle qui sépare ce mème orifice de Poœil. Coloration grisätre ; nageoires plus pâles, orifice branchial noir. Cavité abdominale peu prolongée au delà de lorifice anal, 1/# envi- (TALISMAN. — Poissons.) 1 82 POISSONS. ron de sa longueur totale. L'æsophage, membraneux, débouche dans un estomac en siphon à parois beaucoup plus épaisses: celui-ci ne se prolonge même pas jusqu'à moitié de la portion préanale de la cavité. L’intestin se dirige d'abord en avant comme d'ordinaire chez les Apodes, formant une anse simple; celle portion, qu'on peut appeler ascendante, à l'aspect de l'estomac, la portion descendante offre des parois moins épaisses, et saone en ligne droite l'orifice anal. L'estomac et la première partie de l'intestin sont : terre de Sienne claire: la partie postérieure de ce dernier : jaune. Foie peu développé, coiffant l’anse intestinale ; il se continue en un lobe linguiforme, qui dépasse très peu l'origine du siphon stomacal. Vessie nalatoire étendue depuis la fin du tiers antérieur de la cavité abdominale jusqu'à la hauteur de Panus. La portion post-anale de la cavité est occupée par le rein. Péritoine argenté, maculé de petites taches noires. Milliru. 1/100. Longueur (lis ane. PT 360 » HAUTEUR: Hs Fe LAr. rech 13 3 ÉPAISSEUR 40h60 en 13 B) Longueur de la tele. ........... 26 7 — de la queue. . ‘5, 220 ü1 — du MUSEAU. 0 ] 34 Diamètre de l'œil. ......,...... 5 419 Espace interorbitaire. . .......... à) 19 N° 84-431, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. LAXXXT 2: 1602 Côles du Maroc. .... 1435 Il D 'XXNVILS 2,6 — 4h 7 1050 il RÉ ER EL CR Iles du Cap-Vert .... 160 à 4 {Dans ces tableaux, une derniére colonne renferme les rapports en centièmes : à la longueur du corps pour les seconde à cinquième dimensions (hauteur et épaisseur du corps, longueurs de la tète el de la nageoire caudale ou de la queue, suivant le cas) : à la longueur de la téte pour les {rois dernières (longueur du museau, diamètre de l'œil, espace interorbitaire), (Voir pour létablis- sement et la valeur de ces rapports : Mission scientifique au Meæique. Poissons, p. 57 et suivantes.) Je ferai remarquer que, suivant l'usage généralement adopté aujourd'hui, la longueur du corps est prise moins la cuudale, dans le cas contraire on emploiera l'expression : longueur totale. La lon- sueur de la tèle est pour les Apodes la longueur du eràne, pour les autres Téléostéens, la distance comprise entre le point le plus saillant du museau et l'extrémité postérieure du battant operculaire, abstraction faite des épines saillantes, qui peuvent parfois le prolonger. TÉLEOSTÉENS. — APODES. 83 Les caractères de cet Apode, en particulier la position labiale des narines, le font évidemment rentrer dans le genre Myrus, qui, jus- qu'ici, ne comprenait qu'un espèce, le Myrus vulgaris (L.) Kaup. Ise dis- üngue facilement de ce dernier, dont le museau est nettement conique et non renflé; la dorsale aussi commencerait moins en avant dans le Myrus pachyrhynchus que dans son congénère. 19. Nettastoma melanurum lialinesque. (PL V: fig. 2, 22 2»), Cette espèce avait été Jusqu'ici regardée comme propre à la Méditerranée, les dragages du Z'alisman l'ont fait retrouver dans l'Océan. Nos individus, adultes, au nombre de deux, se distinguent aisément du Weftastoma procerum décrit par MM. Goode et Bean; les dents sont assez robustes, la mâchoire supérieure ne dépasse que de très peu l’inférieure, le prolon- sement nasal est fort court. Sur notre plus grand exemplaire, dont les dimensions sont données ci- dessous, la cavité abdominale s'étend d'environ 70°" au delà de Fanus, qui est à 260%" de l'extrémité du museau. L'estomac ayant la forme habi- tuelle chez les Apodes se prolonge en pointe un peu au delà de Porilice anal; l'intestin nait très près de son origine et se dirige d'abord en avant sur une longueur d’un centimètre environ, puis se recourbe et se continue directement en arrière pour atteindre l'orifice postérieur, Le foie est divisé en deux lobes, celui de droite s'étend plus en arrière que celui de gauche. La vessie natatoire, dont l'extrémité antérieure est à peu près à la hauteur de la courbure intestinale, se prolonge jusqu'à l'extrémité de la cavité abdominale, mais non au delà. L'estomac du grand individu, pris dans le dragage ex, renfermait deux petits crustacés du genre Vemalocarcinus. Mill 1/10). ONU AE MEME CU 670 » HAUIBUR 24 0 microns 31 b) ÉPAISSUT MS Re nie nn 17 2 Longueur de la Lête. . . . ........ 67 10 84 POISSONS. Millim. 1/100. Longueur de la queue. . ..... ee 410 61 - du museau. .......... 36 54 Diamètre de l'E 10 A5 Espace interorbitaire. . . ......... 7 10 N° 54-430, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. L''HNNTI| 246 0 . Côtes du Soudan. ... 640 1 D'UONIDe 4e Tete Iles du Cap-Vert . ... 90 2 jun. JACNIIIS ee, pe -- Ve 760 l 4 La forme générale, l'absence de pectorales, la coloration particulière de l'extrémité caudale, me font rapporter à cette espèce les deux petits poissons cités du dragage vu, l'un de 95°", l’autre de 142". Leur niveau bathymétrique est cependant notablement différent de celui des adultes. Ils leur ressemblent d'ailleurs beaucoup, et je ne vois pas les apports qu'on pourrait établir entre eux et FAyoprorus messinensis Kôll. du groupe des Leptocéphales, animal que M. Gill et M. Günther considèrent comme soit Pélat jeune, soit la transformation pathologique, du Yetlastoma. 21. Nettastoma proboscideum. PL. VIL: fig. 3). L'exemplaire, qui fait l'objet de cette description, est en assez mauvais état. La longueur totale est considérable, cependant l'extrémité postérieure manque, mais, d'après la hauteur au point coupé, cela ne peut pas aug- menter notablement cette dimension (1); la queue en occupe très peu plus de moitié, la hauteur, au point le plus élevé, vers le milieu de la longueur, est très faible, 1/50 de celle-ci, épaisseur encore moindre. La tête occupe à peine 1/10 de la longueur totale; le museau est malheureu- 1) En essayant de reconstruire géométriquement cette portion marquante, par le prolongement des bords supérieur et inférieur, on peut l'estimer à 50m ou GOmm, TÉLÉOSTÉENS. — APODES. 85 sement fracturé; cependant on peut reconstituer à peu près intacte la mâchoire supérieure, elle présente à son extrémité un prolongement nasal mou, aplati, triangulaire, qu'on pourrait comparer pour la forme à celui qui orne le museau du serpent connu sous le nom de Serpent porte-épée (Langaha ensifera D. B.), sa longueur de 20°" est, dans l’état de con- servation où 1l se trouve, à peu près moitié de la longueur du museau ; à sa base se voit, la narine antérieure, de forme tubuleuse, la narine pos- J mm térieure est sensiblement en avant de l'œil, 4° à 5° environ, à un niveau un peu supérieur au centre de celui-ci. Les dents sont fines, couvrant en râpe les deux mächoires et le palais. Les orifices branchiaux, en fente allongée d'avant en arrière et de bas en haut, sont rapprochés du ventre, nettement distinets cependant. Corps pris dans son ensemble fusiforme, se renflant progressivement jusque vers la portion moyenne et diminuant d'une manière insensible à partir de ce point. La ligne latérale, rapprochée du dos en avant, se place ensuite au milieu de la hauteur et se continue ainsi jusqu'à l'extré- mité caudale. On ne voit pas trace d’écailles. Le mauvais état de conservation empêche de reconnaitre avec certitude la disposition des nageoires impaires ; toutefois, la dorsale commence à peu près au niveau de lorifice branchial et lanale très peu en arrière de lanus. Les pectorales, c’est un des caractères du genre, font défaut. Mill. 1/100. DODEUEUT. ne ee... 960 » FTÉATÉBLI RNA TL et ee 929 ) Épaisseur RE Re RL RU 14 il Longueur de la tête .. ......... 99 10 — de la queue. .......... 560 58 — HHUIUSEAE. 2, 00 5h: DD Diamètre de l'œil. ............. ni] D Espace inlerorbitaire. . .......... 3 9 N° 84-1069, Col. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. D SUD OR PE Côtes du Maroc. .... 2200 1 DIE POISSONS. Cet Apode se rapproche évidemment beaucoup du Wef/astoma procerum G. et B. (1) par la présence d'un prolongement rostral, celui-ci toutefois est plus développé dans notre individu, où il mesure au moins quatre fois le dia- mètre de l'œil, d'un autre eôté 1lest charnu, en triangle allongé et ne méri- terait guère l’épithète de filamenteux, que lui donnent les ichthyologistes américains. Cependant ce caractère serait insuffisant pour l'en distinguer, si je ne croyais trouver dans les proportions du corps une différence, qui ne parait guère permettre d'identifier ces deux poissons. D'après MM. Goode et Bean, la longueur de la queue est double de celle du corps, tète comprise, soit les 2/35 de la longueur, chez notre individu que je désignerai sous le nom de Weffastoma proboscideum, la queue n'entre pas pour plus de 1/2 ou 3/5 dans cette même dimension. 23. Uroconger vicinus. PL. VI: fig. 4, 4e, 1°). Très voisin comme aspect de l'Uroconger lepturus Kichards., ayant toutefois, autant qu'on peut en juger par les figures données de celui-ci, le corps et la queue plus élevés par rapport à la largeur. Les canaux mucifères de la tête bien développés. La commissure labiale atteint au moins le niveau du centre de l'œil; les mâchoires sont armées de dents fortes, surtout à Fintermaxillaire et à la partie antérieure des dentaires; les dents vomériennes manquent à la partie postérieure de l'os, mais sur le corps se voient deux dents fortes, l'antérieure surtout, elles sont l'une derrière l'autre. Cette disposition serait conforme à la figure donnée par Richardson, mais diffère de celle indiquée par Bleeker, pour la mème espèce (2 . La narine antérieure est tubuleuse, assez rap- prochée du bout du museau, difficile à distinguer des pores muqueux voisins el située près de la lèvre ; la postérieure plus relevée, en avant de l'œil, se trouve au-dessus d’un sous-orbitraire lichement uni aux os de la 1) Bull. of the Mus. comp. z0ol. Havard College, t. T, n. 5, p. 224, 1883. 2) Richardson, dans la description, dit que les dents ne sont pas figurées sur la partie posté- rieure du vomer par suite de l'imperfeclion de la pièce remise au dessinateur, la figure donnée par Bleeker doit donc être considérée comme plus exacte. TÉLÉOSTÉENS. — APODES. 87 face. Les orilices branchiaux sont médiocres, un peu au-dessous et en avant de la base de la pectorale; l'espace qui les sépare est notablement supérieur à leur longueur. Anus vers les 2/5 de la longueur totale. Ligne latérale bien distincte, surtout en avant, où elle est formée de points blanchâtres avec une perfo- ation nette en leur centre, rappelant les pores muqueux de la lèvre et de la mâchoire inférieure ; ces derniers, au nombre de # à 6, très marqués. Cavité abdominale étendue en arrière de l'anus d'un peu moins de 1/4 de sa longueur totale. L'estomac, prolongé en siphon, à son extrémité en cul-de-sac située en avant de l'anus ; il est d’une couleur noir bleuitre, foncé. L'intestin, qui naît vers la partie antérieure de l'organe précédent, se dirige d’abord d'arrière en avant sur une petite longueur, puis se recourbe el gagne sans aucune inflexion l'orifice anal ; il est d'un noir de suie profond. Le foie n'est constitué que par un lobe linguiforme occupant en longueur 1/5 de la cavité abdominale. La vessie natatoire, médiocrement développée, se prolonge très peu au delà du foie par une extrémité arrondie, elle se rétrécit en avant en un pédicule, qui m'a paru déboucher à la partie supérieure de l'æsophage. Millim. 1/100. ÉDNBUEUT RCE 2 re o10 HOTTE RS TER TEE nu 28 x Épaisseur TS ; 11 2 Longueur de la tête . ........... on S — LéRANQUEUS 2 1. 325 6 —— du museau............ 16 36 Diametre de l'œil. ............. 7 16 Espace interorbilaire. . .......... b) 11 N° 84-4306, Coll. Mus. Numéro du dragage, Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. 1. LXXXII .. ... Côtes du Soudan. ... 932 I DENON Banc d'Arguin ..... 1495 3 Se CN 5,0 Iles du Cap-Vert... 63: Il 88 POISSONS. Cette espèce se distingue de l'Uroconger lepturus Richards, non seule- ment parles proportions différentes données plus hant, mais encore par la disposition des dents vomériennes et la distance qui sépare les orifices branchiaux. La figure donnée dans le voyage du Swlphur (1) semble indiquer que la membrane branchiostège passe au-dessous de la gorge pour se réunir à celle du côté opposé, tant l'orifice est largement ouvert ; le texte, il est vrai, rectifie cette erreur; la figure donnée par M. Blecker (2) est plus satisfaisante. L'Eroconger vicinus représente dans l'océan Atlantique l'espèce de la mer des Indes. 24. Synaphobranchus pinnatus Grav. Cette espèce à été décrite avec beaucoup de soin par Johnson, sous le nom de Syraphobranchus Kaupii. M. Günther la rapporte au WMurcæna ponala, nom donné par Gray à un poisson indiqué dans Gronovius; ce dernier ne le possédait pas et l'avait étudié dans la collection de Vosmaer. Le type n'étant plus connu, la description première laissant beaucoup à désirer e{n'élant pas accompagnée de figure, on peut se demander si l'assi- milation est parfaitement exacte. Toutefois comme le caractère spécial, tiré de la disposition de lorifice branchial unique, est indiqué, quoique d’une manière dubitative, par Gronovius, pour ne pas compliquer inutilement la nomenclature on peut admettre le nom de Syraphobranchus pinnatus Gray, en conservant l'appellation générique imposée par Johnson. I n'y a guère à ajouter à la description donnée par ce dernier en ce qui concerne l'apparence antérieure. Toutefois, -et contrairement à la phrase caractéristique de Gronovius, la mâchoire supérieure se trouve être la plus courte sur les nombreux exemplaires que j'ai pu examiner. On trouve aussi dans les proportions générales une différence qui, si elle ne üent pas à une faute typographique, chose d'ailleurs probable, serait très importante : dans le tableau de Johnson pour les dimensions prin- (4) Richardson, Voy. Sulphur. Ichtyology, pl. LVI, fig. 1. (21 Bleeker, Atlas ichtyologique ; Murènes, pl. V, fig. 4. TÉLÉOSTÉENS. — APODES. 89 cipales, la longueur totale de l'individu étant de 812" (32, la hauteur serait de 76"" (3), soit environ :: 10 : 1; dans nos exemplaires le rapport est moitié moindre, c'est-à-dire :: 20: 1. Les écailles (1) affectent le type connu pour languille commune et en général tous les poissons à écailles sous-épidermiques ; une d'elles mesure 3"",1 de long sur 1"",5 de large. L'adhéronce de ces organes au derme est assez faible, sur le plus grand nombre de nos exemplaires ils font défaut, sans cependant que les individus paraissent notablement détériorés. Le sagitta est petit, 2°",1 sur 1°",6, discoide, un peu rétréer à son extrémité antérieure, lisse sur les deux faces, sauf le sillon acoustique Après séjour dans l'alcool la disposition des narines est peu visible, sur le frais, au contraire, il est facile de constater que l'antérieure se pro- longe en tube; la base de celui-ci au point de jonction avec la lèvre s'élargit, l'ensemble formant de chaque côté de la tête une saillie trian- gulaire, surtout visible quand on examine l'animal directement en dessus ou en dessous (2). Tube digestif en siphon d'après le type habituellement connu chez les Apodes. A l'æsophage très court, presque nul, succède une portion à parois membraneuses très minces; sa couleur est d'un brun rougeâtre foncé, elle parait susceptible de se dilater et pourrait être considérée comme une sorte d'ingluvies, de jabot. L'estomac proprement dit, qui y fait suite, long de plus du double, à ses parois plus épaisses, surtout dans ses parties postérieures ; sur son tiers antérieur il est jaunâtre, bleuâtre dans le reste de son étendue; ilse termine en un cul-de-sac prolongé par un repli du péritoine formant une sorte de ligament, qui le fixe au point le plus reculé de la cavité viseérale, laquelle s'étend bien au delà de l'anus. Sur un individu de 400"" à 450", ce jabot et l'estomac me- surent environ 105"". L'orifice pylorique se trouve placé très près de l'origine de l'estomac sur le côté droit; de ce point l'intestin se dirige directement en arrière, dépasse de quelques millimètres le cul-de-sac stomacal, puis revient en avant pour aboutir à l'anus; la portion directe et la portion récurrente sont accolées lune à l’autre comme les deux canons PI. VI, fig. 2b. PL. VI, fig. 2, (TALISMAN. — Poissons.) 90 POISSONS. d’un fusil, la première étant naturellement libre en avant, puisqu'elle est à peu près du double plus longue que la seconde, l'anus répond environ à la moitié de la longueur de l’estomac. Ce dernier présente intérieure- ment des plis longitudinaux au nombre d'une douzaine, les parois sur le restant du tube digestif paraissent lisses, autant qu'on en peut juger sur les animaux que j'ai eus à ma disposition. Le foie est petit, il n’y a, comme d'ordinaire, pas traces de cæcums pyloriques. Quant à la vessie natatoire elle offre un développement beaucoup plus considérable que ne semble le dire Johnson, qui la donne comme allongée et mesurant plus du tiers de la longueur du corps; elle se continue en effet très loin dans la portion caudale, réduite pour sa partie postérieure à un fin prolongement eylindro-conique, placé dans le eanal himapophysaire, dis- position singulière, qui n'avait jamais été, je crois, signalée sur aueun autre poisson. Millim. 1/100. LONFUEUr TR 600 » Hauteur . D ER RE LE 32 D HDASSeUL, 2:00. Ne. 20 3! Longueur de la tèle ........... 71 12 de la queue. .. ........ 430 71 UMUSEAUL . 24 34 Diamètre de l'œil. ............. 10 14 Espace interorbitaire. . .......... 8 11 N° 84-496, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. LT. 2252 (Gôtes du Maroc: : : 1105 2 LARG, 0. Fa : 0 A ts 1435 2 5 208, 0, ©. 1 1 | RER — se 1350 1 LE. NAANIS 44/4. - de - 012 | De NAMVIL ET 0.7 - se: 1050 1 6. XXX VIII... . .. _— ..... 2210 3 7, XXXIX : : :. =. FREE 2200 9 8. XLI....... — 2115 ÿ 9. XLII. ; Cor 2104 1 10. XLIHI Rte 2075 f TÉLÉOSTÉENS. — APODES. M Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. AE KDINES Côtes du Maroc. . ... 2083 l 12 NDINS ER ER Canaries. ......... 865 3 LS PA ÉRRREPES NO CRT ds 975 [l TANT RS PR NE RE Rte 2015 Il TOMDNNIEEERER ES Côtes du Soudan. . .. 882 l AGEXAIIT — os 1435 l HAN PRET _ + 1435 2 ASEXNXNIE Banc d'Arguin. ..... 1115 l LOSC à Tr 1550 [l DDC EEE Iles du Cap-Vert... 3200 9 AI CNE SEE CT DT 105 1 DO ON ere à ACOTEBR Se Re 1449 2 2H CXXIT. 7 Te 1410 Il LI ACDC QUI PES 1257 % DD AO AIN 6 ete RE 2220 Î IOMONANE ES PP RTE, TT 2285 I 6 Le Synaphobranchus pinnatus Gray peut, on le voit, être considéré comme une espèce des plus caractéristiques de la faune abyssale. 29. Cyema atrum Günther. (PI. VIL, fig. 4, 4). L'Apode, mentionné ici, peut être provisoirement déerit sous ce nom ; toutefois les caractérisques données de l'espèce et même du genre étant très sommaire, on ne pourra décider de la justesse du rapprochement qu'après la publication ?# ertenso du travail de M. Günther. C'est un petit poisson long de 110" à 120%", à peine épais de 27,5 à 37", cette forme a été comparée avec justesse à celle des Lepto- céphales par le savant directeur du Musée Britannique. La tête est renflée, occupant environ 1/6 de la longueur totale; le museau y entre pour plus de moitié; bouche fendue bien en arrière de l'œil, les mächoires sont garnies de petites dents serrées, disposées en quinconce et donnant cet aspect de lime fine connu chez les Nemehtys. La mâchoire 92 POISSONS. supérieure manquant en très grande partie, ainsi que l'extrémité de lin- férieure, leurs dimensions ne peuvent être données que d'une manière approximative. Il n’est pas possible de reconnaître la position des narines. Les veux sont peu développés, et lintervalle, qui les sépare, assez grand, 1/7 environ de la longueur de la tête. Les orifices branchiaux étroits sont rapprochés de la ligne ventrale sans être confondus et placés très près des pectorales. L'anus se trouve au delà du milieu de la longueur totale à l'union des 5/8 antérieurs aux 3/8 postérieurs. Peau privée d’écailles. La dorsale et lanale commencent à peu près au même niveau sur la partie postérieure du corps, immédiatement en arrière de Fanus. La manière dont elles se terminent n’est pas absolument claire ; sur lanimal frais il m'a paru qu'elles s'unissaient en laissant une échancrure semi- lunaire postérieure, rappelant la nageoire caudale ordinaire des poissons proprement dits, mais je n'oserais affirmer que l'extrémité fût absolument intacte, l'action du liquide conservateur rend la constatation du fait encore plus difficile aujourd'hui. Couleur d'un beau noir velouté. Millim. 1/100. LONEEUES 4 ER ST Re 105 » HADHOUR.. Je 2 CAE DEL 7 7 Épaisseur EU RE 20 2 Longueur de la tête. ........... 17 16 —. de la queue. =. eu. 40 38 du MUSEAU à... QUANUST Diamètre de l'œil. : ....:....... 0 D Espace interorbilaire . .......... 2 1 N°841-1067, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. XXANILE.- re. Côtes du Maroc. ..... 2210 I M. Günther indique l'espèce comme prise par des profondeurs de 3,743" et 3,262° dans les océans Pacifique et Antarctique. TÉLÉOSTÉENS. — APODES. 93 30. Nemichthys scolopacea Richardson. (PL VI; fig. 2, 2). Les caractères de cette espèce sont tellement nets, qu'il ne peut y avoir aucun doute sur la détermination de l'individu pêché à bord du Talisman. Les deux mächoires sont égales et droites. Cet exemplaire, dans un magnifique état de conservation, étant unique, il n'a pas été possible d'étudier la disposition des viscères. Millim. 1/100. BONEUEULE Re 690 » HAUTEUR 5 2... ] 1 4 DIRES CUIR Ca ose cote à] 0,7 Longueur de la tête............. on 9 — de la queue... ........ 643 98 — du museau............ 41 72 Diamètre de l'œil. ............. 6 10 Espace interorbitaire. . .......... . ji] N° 84-1068, Coll. Mus. Profondeur. Nombre d'indiv, Numéro du dragage. Localité. EXXXMIIL, 27.5 7 7: Banc d'Arguin. . .... 888 1 Cette profondeur est un peu plus grande que celles indiquées dans les re- cherches faites à bord du lake, où le poisson à été pris par 290" et 400" environ. 31. Nemichthys infans Günther. (PL. VIL fig. 1, 1°). La description donnée de cette espèce par M. Günther (1) étant très brève, l’exemplaire dragué à bord du Zalisman, d'un autre côté, (4) Günther, Prelüminary notice, 1878, p. 251. 94 POISSONS. laissant beaucoup à désirer au point de vue de la conservation, le rappro- chement est douteux. L'individu, autant qu'on peut en juger, était à peu près de forme cylindrique. Museau en cône aigu, les os des mâchoires couverts de dents en lime fine, comparables à celles du Wermachthys scolopacea Richards. L'œil parait petit, il est plus rapproché de l'extrémité du museau que de l'orifice branchial. Anus peut-être un peu plus reculé que dans lespèce typique du genre, la longueur de la queue, comparée à la longueur totale, est pour celle-ci de plus des 10/11, et seulement des 7/9 pour l'individu ici mentionné. La peau étant en majeure partie enlevée avec la plus grande portion des nageoires, il nous manque plusieurs caractères importants. Je ne trouve trace de la dorsale, par un rayon incomplet, qu'un peu en arrière de l'anus; l'anale commence immédiatement après ce dernier, elle parait avoir été plus haute que la dorsale, La base, dépendant des os scapulaires , qui supportait les peclorales, permet seule de constater la présence de ces nageoires en arrière de la fente branchiale, Millun. 1/100. BOTHB BUT Re w 240 » HAUTENT en - . d, RE 3 1 ÉDAISSEURL ee re. crus et 3 1 Longueur de la tête . . ….., .. ,.... bu 1 — de la queue. .......... 187 T8 dnmMUSEA, 0007 2 13 38 Diamètre de l'œil, ...,.,....... 1,1 f Espace interorbitaire............ I 3 N°84-1070, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. CAXXE 2.40. ACDLOS. Le ses 2 ae 2995 (l Nous retrouvons ici le caractère principal donné à l'espèce par M. Gün- ther, à savoir l'éloignement de l'anus à une distance des pectorales double de celle qui sépare ces dernières de l'ail. Quant à l'allongement propor- TÉLÉOSTÉENS. — APODES. 95 tionnel du corps, plus grand chez le Nemuichthys scolopacea Richards. que chez le Nerichthys infans Günth., pour notre exemplaire la différence n'est guère sensible. 37. Hyoprorus messinensis Kôlliker. et 38. Leptocephalus Morrisii Linné-Gmelin. Ces deux poissons ont été trouvés : L'Hyoprorus messinensis KôL. : Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. AVI 2 Côtes du Maroc. . ... 500 1 Le Leptocephalus Morrisi L. Gm.: Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. 1 XX .... Côtes du Maroc... 1105 1 DAMES ee Banc d'Arguin . .. 1550 1 ) Sans qu'il soit possible de l’aflirmer, on est porté à croire que ces poissons ne viennent pas en réalité de ces profondeurs, mais ont été recueillis plus ou moins près de la surface, cependant MM. Goode et Bean citent un Leptocephalus comme dragué par #11. ABDOMINALES Genre NEOSTOMA. Siernoptychidée sans barbillon mandibulaire, peau ne présentant pas d'écailles, mais pourvue de taches photodotiques. Bouche largement fendue, dents maxillaires et mandibulaires longues, des dents palatines et ptérygoidiennes. Orifice branchial excessivement étendu, pas de pseudo- branchie. Nagcoires dorsale et anale commençant très peu en deçà du milieu de la longueur du corps, la seconde se prolongeant fort en arrière; adipeuse distincte. Cette caractéristique vise surtout l'espèce typique, le Weostoma bathy- philun: la seconde espèce, vu la petitesse et le mauvais état des exem- plaives, n'a pu être examinée aussi complètement, il est impossible pour elle d’aflirmer l'existence de la nageoire adipeuse. Ce genre offre les plus grands rapports avec celui des Gonostoma Raf., dont il se distingue surtout par l'absence d'écailles ; on peut joindre à ce caractère la petitessse du sous-orbitaire, qui est loin de recouvrir toute la joue. Je le regarderais peut-être comme identique au genre Cyclothone, G. et B. (1883), surtout en considérant notre seconde espèce, le Veostoma quadrioculatin, si le genre établi par les ichtyologistes américains ne présentait des dents vomériennes et n’offrait de taches photodotiques qu’à la partie ventrale, ce qui ne se trouve pas dans notre espèce. 43. Neostoma bathyphilum. x Corps allongé, aplati, la hauteur au milieu du corps étant égale à environ 4/11 de la longueur, et l'épaisseur plus petite de moitié. TÉLÉOSTÉENS. — ABDOMINAUX. 97 La dimension considérable de l'orifiee branchial, dont le bord montant est très oblique de bas en haut et d'arrière en avant, semble rejetter l'œil vers l'extrémité antérieure, de telle sorte que le museau parait excessive- ment court, faisant à peine 1/5 de la longueur de la tête, qui occupe elle- mème environ 2/9 de la longueur du corps. Bouche énorme obliquement ascendante ; intermaxillaires, maxillaires, dentaires, armés de dents mé- diocres sur les premiers, fortes, au moins en partie, sur les seconds et troisièmes, où se voient de longues dents coniques, espacées, les intervalles étant occupés par des dents plus petites; les longues dents (F) à base élargie peuvent s’abaisser de dehors en dedans pour se redresser ensuite, disposi- tion comparable à celle qu'a décrite M. R. Owen chez le Lophius piscato- rius Lin., en particulier. Il existe en outre des dents sur le palatin et plus en arrière sur le ptérygoïdien, à la face interne de l’are maxillo-crémastique. Œil médiocre, son diamètre égal environ à moitié de la longueur du museau et l’espace interorbitaire à celle-ci. L'opercule offre trois côtes rayonnantes, le préopercule est sans doute constitué par une longue pièce, qui forme la plus grande partie du bord montant du battant operculaire et est située au-dessous de lopereule ; une autre pièce placée vers l'angle peut être regardée comme le sous-opercule où linteropereule, sinon les deux réunis; au reste ces parties n'ont pu être étudiées qu'au travers de la peau pigmentée, qui les enveloppe, il faudrait les examiner sur des pièces soigneusement disséquées pour en avoir une idée exacte. La ligne latérale n’est pas distincte ; toutelois, en avant de la première dorsale une rangée de taches photodotiques, au nombre de 8 ou 10, semble en indiquer la situation. Ces organes lumineux sont représentés en outre par une série de taches analogues commencant sur la membrane branchiostège, entre les rayons, et se prolongeant de chaque eûté près de la ligne ventrale jusqu'à la eaudale; on voit aussi au-dessus de l'extrémité postérieure du maxillaire un amas glandulaire longitudinal, qui pourrait bien avoir la même fonction et serait analogue à ce qu'on connait chez le Malacosteus. Anus assez exactement au milieu de la longueur totale. La dorsale à rayons et l'anale commencent vers le mème niveau, Immé- (A) PL VIT, fig. {a (TALISMAN, — l'oissons. 13 98 POISSONS. diatement en arrière de l'anus, la seconde est plus du double de l’autre en longueur, et se termine assez près de la caudale, qui est fourchue. Une petite adipeuse s'observe à une distance de la dorsale rayonnée égale environ à la base de celle-ci, elle finit au même niveau que l’anale. Les pectorales et les ventrales sont composées de rayons faibles et les secondes se trouvent insérées à peu près à mi-distance de la base des premières à lPanus. Tout le corps, sans trace d’écailles, est d’un noir velouté profond, les taches photodotiques se détachant en blane. On trouve quatre ares branchiaux, longs et grèles, portant des tra- chéaux également allongés et munis de très petits denticules coniques. Mill. 1/100. DODÉLEUTEREN NE ee SP LT 132 » Hauteur 42266 safe ONE 14 9 Mpaissente.. D. LU sers (l 4 Longueur de la Lêle. ........... 30 20 — de la nagcoire caudale. .. 13 (2) 9 — du museau... 1... ( 20 Diamètre de œil... .... 3 10 Espace interorbitaire . . . . ....... D 16 N° 85-60. Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. 1:-2(Tr 1882) (A) XX 2. Golfe de Gascogne... 1420 Il DONNE 7 2e 2e pie: ACOTES: 2. 52106... 22920 l DANS norte Golfe de Gascogne. . . 2285 Il 3 Le Neostoma bathyphilun présente certains rapports avec le Gono- soma microdon Günth., autant qu'on en peut juger d’après la courte diagnose donnée; le nombre des rayons est le même à la dorsale et à l’anale, le sous-orbitaire ne recouvre la joue ni dans l’une ni dans l'autre espèce ; il y à une certaine similitude dans la disposition des dents, mais le savant ichtyologiste du British museum ne parlant pas des {) Cette nolalion, dans ce tableau et les suivants, indique les draguages effectués à bord du Travailleur dans les trois campagnes de 1880, 1881, 1882. TÉLÉOSTÉENS. — ABDOMINAUX. 99 écailles, on est en droit d’en conclure que son espèce en est revêlue con- formément à la caractéristique générale du genre, d'autant que pour une autre espèce, le Gonostoma qgracile, il indique la peau comme nue en apparence. 44. Neostoma quadrioculatum. (PL VIT HE 2598 2826 B. XI: + D. 43; À. 49 L: V. 6. Dans cette petite espèce, les dimensions générales sont à très peu près les mêmes que dans l'espèce précédente, sauf la caudale, qui serait peut- être un peu plus courte, mais aucun exemplaire, malgré le nombre rela- tivement considérable qui en a été capturé, ne présente cette partie dans un état satisfaisant de conservation. La tête occupe environ 1/# de la longueur du corps, elle est com- primée, le chanfrein obliquement descendant. Le museau y entre pour 3/11. Bouche largement fendue, le maxillaire s'étendant très loin en arrière jusqu'à une petite distance de lorifice branchial; lintermaxil- lire et le maxillaire sont armés de dents fines, inégales, sur un seul ang, 10 à 12 sur le premier, 65 sur le second; à la mâchoire infé- rieure il n'y en a également qu'une rangée, mais elles croissent régulière- d'avant en arrière, on en compte de 80 à 90 sur chaque dentaire. Ces organes, à l’une et à l'autre mächoires, sont coniques, rétrécis à la base, non mobiles, et, à un fort grossissement (1), offrent des stries obliques, fines. Il ne parait pas y avoir de dents au palais. L'œil est très petit, 1/20 à peine de la longueur de la tête, l'espace interoculaire atteint 1/5 de cette même dimension. En avant du globe oculaire et à un niveau un peu inférieur, se trouve une tache sombre, très apparente et que l’on pren- drait volontiers, au premier abord, pour l'œil lui-même sur les indi- vidus conservés, lorsqu'ils ont perdu plus où moins leur revètement pigmentaire ; c’est un des organes photodotiques dont ce poisson est abon- damment pourvu; on en rencontre en effet une série qui, commençant sur (1H) PI VIIT, fig.28: 100 POISSONS. la joue se continue, à travers la région operculaire, avec celles placées sur la ligne latérale, ces dernières disparaissent vers l’origine du pédoncule caudal. Ces organes photodotiques, sauf le préoculaire, sont peu appa- rents, noyés dans le pigment noir, qui couvre tout l'animal; je ne les ai bien vus que sur un jeune individu encore blanchätre, long d'environ 30%. Il n'en est pas de même d’une série placée sur la membrane branchiostège, un organe par intervalle interradiaire (1), et de quatre autres séries, deux de chaque eôté, qui suivent l’une la base de Ta nageoire dorsale, Fautre celle de lanale, les organes photodotiques étant en même nombre que les rayons. Orifice branchial très largement ouvert. Peau absolument nue. La dorsale et lanale naissent au même niveau vers le milieu de la longueur totale, mais la première est plus courte, 1/6 environ de la longueur totale, l'autre étant moitié plus longue ; le bord libre sur chacune d'elles s'abaisse régulièrement d'avant en arrière. La caudale est échan- crée, précédée sur le pédoncule de rayons fuleroides bien visibles. Les nageoires paires sont médiocrement développées. Je n'ai pu reconnaitre d'adipeuse, comme je l'ai dit plus haut. Couleur d'un brun foncé ou plutôt noire; les nageoires ont la même teinte. La composition du squelette, en ce qui concerne l’are maxillo-cré- mastique et Fappareil operculaire, a pu être étudiée (2). La branche antérieure du premier montre : le palatin (22), l'os transverse (24), le ‘ptérygoidien (25); la branche postérieure : le temporal (23), l'os de la caisse (27), le symplectique (31): elles se réunissent sur le jugal (26). Le V ainsi formé est très allongé et fort obliquement porté en arrière, la branche antérieure assez élargie, la postérieure remarquablement grêle. Celle-ci porte un appareil opereulaire très réduit et dont toutes les parties sont comme disjointes, le préopereule (30) se trouve représenté par une lame longue, étroite, portant une sorte d’écaille seléreuse (28), qui est cer- tainement lopercule, une pièce placée plus bas (32) doit représenter le sous-opercule ou linteropereule, peut-être les deux pièces réunies. 1) PI. VIE, fig, 2 2) PI VI, fig 20, Dans celle figure et les figures analogues données plus loin, la désignation et la notation des pièces sont conformes à celles adoptées par Cuvier pour l'anatomie de la Perche. TÉLEOSTÉENS. — ABDOMINAUX. Le cristallin ne mesure pas plus de 0"",5 de diamètre, — de la nageoire caudale. .. — du museau. .... Diamètre de Fœil. . Espace interorbilaire N° 84-1083, Numéro du dragage. 1ALT ASSUME" DU) VIT. DU Xe — CU. (Tr. 1882) XIX. 1 SE à < = | Ce ed / COKXE : 10 CXAXI 7. AG CXKXIL. 17. CXXXIV....... ARLON AXV, Coll. Mus. Localité. üolfe de Gascogne... Côtes du Maroc. . ... — du Portugal... Canaries. . . . . . . ... Côtes du Portugal. .. — du Maroc ... Canaries 00" Banc d'Arguin...... Cap-Vert A COPES EME er OT Le Millim. Profondeur. 1900 1600 1420 2200 1550 1200 950 1319 1635 2013 2330 3200 2792 2921 2995 4415 1060 4105 1/100. Nombre d'indiv. 101 Ce poisson diffère assez du précédent pour qu'il soit peut-être un jour nécessaire de former pour lui un genre distinct; la dentition surtout parait être particulière, et, à la mâchoire inférieure, offre une régularité peu habituelle chez les SrerNoprYembæ; cependant il est préférable, je crois, de ne voir là qu'un caractère spéciique. L'appareil photodotique préoculaire peut aussi servir à distinguer cette espèce, bien qu'il n'appa- “aisse nettement que sur l'animal conservé. 102 POISSONS. 45. Gonostoma denudatum Rafinesque. Tous les exemplaires sont plus où moins détériorés, surtout Pindividu pris par la plus grande profondeur. Sur celui-ci, les téguments, les na- seoires, la plus grande partie des os de la tête ont été enlevés en le reti- rant des fauberts dans lesquels les dents étaient engagées; cependant la situation respective de la dorsale et de Panale, la disposition des dents sur Le maxillaire (Pintermaxillaire manque), la facon dont les dents pha- rvngiennes supérieures s'entre-croisent d’un côté à l’autre en arrière, permettent de regarder la détermination comme certaine. J'y La longueur du plus grand individu est de 200% à 250", dimension très considérable pour lespèce. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. XLVINE SN Côtes du Maroc. . . .. 1180 1 DU ee eme Iles du cap/Vert. 460 il 3. CXI DO 0 ru — RL »80 il G) 49. Chauliodus Sloani Bloch-Schneider. Un exemplaire long de 240", en assez bon état de conservation. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. & NRMIN en de. Côtes du Maroc. . . .. 1193 l 52. Sternoptyx diaphana Hermann. Ce poisson a été pris dans les dragages suivants : Numéro du dragage, Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. 1. XXXIV........ Côtes du Maroc... .. 1193 Il DANS ee ce 2. AICOTES Se etre à 2792 1 2 Ces individus sont tous en fort mauvais état. TÉLÉOSTÉENS. — ABDOMINAUX. 103 53. Argyropelecus hemigymnus Cocco. Ce poisson a été trop bien étudié pour que je croie devoir revenir ici sur sa description, sauf en ce qui concerne les teintes de l'animal obser- vées sur le frais. Il est argenté, brillant sur presque toute l'étendue du tronc, sauf au ventre et à la partie dorsale, où se voient des taches d'un noir très intense, cette dernière teinte se retrouve sur le pédoneule caudal, tant à l’anneau situé sur le milieu de sa longueur qu'à la base de luroptère; l'anneau porte inférieurement les taches noires, ocellées d'argent, décrites par les auteurs. Les parties nues sont blanc Jaunâtre, translucides. La coloration indiquée dans les planches du Fauna italica par le prince Bonaparte est assez différente, puisqu'il figure ce poisson comme entièrement argenté, sauf une teinte rougetre sur le dos et des taches noires à la base de Puroptère. La description donnée par Valenciennes, d'après Cocco, se rapproche de ce que jai observé moi-même; cependant, vu la variabilité bien connue des pois- sons sous ce rapport, il n'y aurait rien d’impossible à ce que ces diffé- rences tinssent à la saison où aux localités diverses que pourrait fré- quenter cette espèce. M. Günther (1), d’après la forme et l’organisation de ces poissons, pense que ce ne sont pas des animaux de la faune abyssale, et que, se tenant le jour à une petite profondeur, ils remontent la nuit à la surface. Il serait singulier, dans cette hypothèse, que les pècheurs ne les prissent pas habituellement et qu'ils atent au contraire été fréquemment capturés dans les dragages à grande profondeur. D'un autre côté les larges taches placées le long de l'abdomen et du pédoncule caudal ont bien les carac- tères d'organes photodotiques, ce qu'on ne s'expliquerait guère pour des poissons n'habitant pas les eaux profondes au moins dans certains cas (2). Enfin plusieurs individus de cette espèce, aussi bien que de la suivante, sont arrivés dans la drague ayant les intestins extroversés par (4) Introduction to the study of fishes, ASS0, p. 628. (2) Voir les considérations présentées plus haut, p. 5, au sujet des Scopelus. 10% POISSONS. suite de l'expansion des gaz de la vessie nalatoire, ce qui peut être regardé comme preuve qu'ils vivaient sous une forte pression. Sur un certain nombre d'exemplaires, les œufs faisaient issue hors du cloaque; leur diamètre est d'environ 0°°,3 et ils paraissaient en état de parfaite maturité, ce qui n'est pas favorable à l'idée suivant laquelle on considère l'Argyropelecus comme Pétat larvaire des Zeus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. 1. (Tr. 4881) 11, 2*Ser. Golfe de Marseille . . . 1060 2. (Tr. 1882) IV..... Golfe de Gascogne. . . 1531 3 ( — )VI.... à TA 1. - J'EN - +. 1420 D D KENT. - CATALIOS. 1200 6. ( — )LVI.... (Côtes du Portugal... 950 7. ( — )LXV... — nr. 1100 SNA AIVS AR Côtes du Maroc . . .. 1193 54. Argyropelecus Olfersii Cuvier. Nombre d'indiv. il 1 l 1 1 Il I Il 8 Cette espèce se distingue fort aisément de la précédente à son corps plus élevé, son pédoncule caudal moins long et la disposition des deux épines lisses qui terminent le pelvis, Fune recourbée en avant, Pautre droite, dirigée en arrière, ce qui donne assez bien à l’ensemble la dis- position connue pour le fer d'une gate. Numéro du dragage. Localité, Profondeur. (Dr. 1882) LV... Côtes du Porlugal. .. 950 CT EU. Peu _ ... AG 55. Ichthyococeus ovatus Cocco. (PI. XIV: fig 9, 9°). Nombre d'indiv. La figure qu'on trouve dans le Fauna italica du prince Charles Bona- parte donne une assez médiocre idée de ce poisson, que je détermine plutôt d'après la description, qui est meilleure, et par comparaison avec des exemplaires venant de Nice. TÉLÉOSTÉENS. — ABDOMINAUX. 105 La forme de la tête est tout à fait obtuse. Bien qu'il ne paraisse pas Y avoir d’écailles proprement dites, elles sont simulées par un quadrillé noir. Le ventre est aplati sur une petite largeur, formant une sorte de sole, légèrement saillante en avant sous le menton. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. (Tr. 4882) XLIT. . . .. Côtes du Maroc. . . .. 2030 il Un OATNT — du Portugal. .. 950 I Cette espèce n'avait jusqu'ici été signalée que de la Méditerranée; nos exemplaires de l'Océan sont identiques avec ceux venant de cette mer. Genre OPISTHOPROCTUS. (Oricûe, en arrière; mpoxtès, anus). Corps élevé, comprimé, privé d'écailles, au moins celles-ci seraient- elles très caduques: extrémité postérieure comme tronquée, le pédoncule caudal étant relevé de telle sorte que son bord inférieur fait un angle droit avec la ligne ventrale: par suite l’'anale, dirigée directement en arrière, prend la position habituelle de la caudale sur la partie moyenne de cette troncature, dont l'anus occupe l'angle inférieur et la caudale Pangle supé- rieur. Pectorales et ventrales bien développées. La partie inférieure sous la tète et l'abdomen est aplatie, formant une sole couverte d’un ré- seau noir, dont les mailles sont occupées par un pigment brillant argenté. Pas de barbillon mandibulaire. Mandibules développées recevant entre elles la mâchoire supérieure dont la mobilité paraît faible ; pas de dents visibles. N'ayant eu à notre disposition qu'un individu, il n'a pas été possible de pousser très loin Fétude de ce poisson de taille minime. Toutefois, bien que son état de conservation laisse à désirer sous certains rapports, il est nettement caractérisé par la situation singulière de Panale, situa- tion dont aucun poisson, sauf peut-être les 7rachyplerus, ne nous offre d'exemple. La place des Opisthoproctus doit se trouver parmi Îles (TALISMAN. — Poissons.) 1% 106 POISSONS. STERNOPTYQUIDE $s. str., dans le voisinage des /chthyococcus, dont les r'ap- proche la présence d'une sole ventrale, très vraisemblement photo- dotique. Cependant toutes ces questions, en l'absence de renseignements plus complets, restent douteuses. La petitesse de lanimal pourrait même porter à se demander S'il a atteint son complet développement, ou ne serait pas susceptible de subir avec l’âge certaines modifications: la dis- position des nageoires semble plutôt indiquer un être chez lequel ces parties ont acquis leur forme définitive. 56. Opisthoproctus soleatus. (Pl: XII: fig" 41/15): D:A40:"AM7: C9 EP, 19.5; Ce poisson de très petite taille a le corps élevé, la hauteur étant égale environ aux 4/11 de la longueur du corps (de l'extrémité du museau à la troncature, qui supporte lanale); la plus grande largeur atteint 1/8 de celle mème dimension. Le dos, en courbe assez régulière, est tranchant, le bord ventral aplati, en sorte que la coupe du corps donnerait un triangle isocèle allongé. La tète, à chanfrein en ligné droite obliquement descendante et à bord inférieur horizontal, est également comprimée, élevée en arrière; museau allongé occupant près des 3/8 de la longueur de la tête; bouche remar- quablement petite, étendue jusqu'à moitié seulement de la longueur du museau; la mâchoire inférieure a, de chaque côté, son bord supérieur for- tement convexe ef prolongé en arrière: le lobe ainsi formé passe en dehors des maxillaires, qui se trouvent emboîtés, à l'inverse de ce qu'on connaît chez les Zehtyococeus. Je n'ai pu reconnaître la présence de dents, celles-ci d'ailleurs sont, on le sait, peu développées et d'une constatation difficile chez le poisson que je viens de citer en dernier lieu et duquel je crois pouvoir rapprocher l'Opisthoproctus. L'œil est énorme, égal à la longueur du museau el regarde en haut, l'espace interorbitaire étant très réduit. Une large pièce sous-orbitaire recouvre toute la joue. L'orilice branchial TÉLÉOSTÉENS. — ABDOMINAUX. 107 est largement ouvert; on distingue le préopercule et une pièce posté- rieure allongée, qui représenterait lPopereule et le sous-opercule, la division est peut-être cachée par le tégument. I n'a pas été possible de compter les rayons branchiostèges. Forme du corps tout à fait bizarre. A la face ventrale se trouve une sole aplatie, ovalaire, allongée, limitée par un sillon, profond surtout en avant à la région hvoïdienne, où cette partie n'adhère pas et forme une languette antérieure étendue jusqu'au niveau de la commissure maxillo-mandibulaire ; la surface de cet organe est partagée en espaces assez régulièrement polvédriques par un pigment noir, les espaces eux-mêmes étant revètus d'un pigment argenté (D). N'est-ce pas là un appareil photodotique? Ta comparaison avec l/e/hyococcus porterait à le penser. L’anus se trouve juste au-dessus de Pextrémité postérieure de cette sole; au delà le pédoncule caudal semble manquer, car le poisson est coupé carrément à ce niveau et présente un bord vertical qui gagne le dos. L'étude des nageoires montrera dans un instant comment il faut interpréter cette modilication de Pextrémité postérieure du corps. Peau nue; toutefois au bord dorsal, surtout en avant, au-dessus de la pectorale et au bord ventral dans le voisinage de la sole, une réticulation de la peau semble indiquer la présence de matrices pour les écailles, mais celles-ci ont disparu et il paraît plus probable qu'il n'y à là qu'une apparence com- parable à celle que présente le tégument des Argyropelecus, des Ster- noplyx, des Zchtyococcus. La dorsale, reculée à une distance du bout du museau double environ de la longueur de la tête, est peu étendue. L'anale, insérée sur lextré- mité postérieure tronquée du corps, se trouve directement dirigée en arrière; on la prendrait volontiers au premier abord pour la caudale; toutefois, en y regardant d'un peu près, on observe à l'angle supérieur de la troncature une petite nageoire séparée de la précédente par un espace, faible, ilest vrai, mais très net, précédée de rayons fuleroïdes distincts, laquelle, sans aucun doute, représente la caudale rejetée en haut. La pectorale présente quelques rayons allongés, qui dépassent le point d'origine de la dorsale; très peu en arrière de celui-ci S'insèrent égale- (Gt) PL XI, fig. 1%. 108 POISSONS. ment les ventrales, dont l'extrémité n’atteint pas l'anus. IT faut remarquer que toutes ces nageoires et particulièrement les nageoires impaires, sont assez endommagées pour qu'il ne soit pas facile de se rendre compte de leur forme. La petitesse et la fragilité de Pindividu empêchent également d'affirmer que la formule des rayons soit tout à fait exacte. Dans son état actuel de conservation ce poisson a la tête argentée, le corps jaune rougeàtre; les nageoires sont incolores. I est fâcheux que la nécessité de conserver aussi intact que possible ce curieux spécimen ne permette pas d'en faire l'étude anatomique, surtout pour ce qui concerne la portion caudale du rachis. I y à quatre arcs branchiaux, mais je n'ai pu reconnaitre si une pseudo-branchie existe ou non. Millim. 1/100. Longueur du corps. . .......... 29 » HAUTS 8 36 ÉPAISSEUR a 3,5 16 Longueur dela léle 1: 0.00 8 36 - de la nageoire caudale. . . 3(?) 13 — AU INUSEAU. 3) 37 Diamètre de l'œil. ............ 3 31 Espace interorbitaire. . . . ....... 0,ù 6 N° 83-02, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. (Tr. 1882) XLIT. . ... Côtes du Maroc. . . .. 2030 ( 61. Malacosteus choristodactylus. (PL VI: fig. 4). B. VID. I, 14; À. I, 14; C. 124 P. 4; V. 5. Ce poisson est très voisin du Walacosteus niger Avrès, espèce typique du genre, aussi me bornerai-je à indiquer les caractères différentiels les plus saillants. La forme est à peu près la mème; toutefois la hauteur, prise en avant, se trouve plus grande, environ 2/9 au lieu de 1/6 de la longueur, TÉLÉOSTÉENS. — ABDOMINAUNX. 109 d'après les mesures données par Avrès. Le corps est aplati, son épaisseur étant 1/3 de la hauteur, et cela n'est pas dû à Paction de l'alcool, comme le pensait le naturaliste américain, car nous avons pu constater le fait sur Panimal frais. Nombre des rayons des nageoires assez différent, la formule donnée pour l'espèce type étant : DATI AS 20 CM2 EP AON M6: Pour la pectorale les rayons sont parfaitement libres et courts, ceux des ventrales relativement gros. La caudale est fourchue, Avyrès, pour cette dernière, dit que l’état de conservation ne lui à pas permis d’appré- cier sa forme. Les nageoires impaires sont enveloppées dans le tégument, de telle sorte qu'il faut un grand soin pour en compter les rayons. Celui des individus en meilleur état recueillis à bord du Talisman ne présente pas, non plus que lexemplaire tvpe, trace du plancher de la bouche, sauf tout à fait en avant, et l'appareil hyoïdien, imparfaitement développé, est à nu, relié à la symphyse mandibulaire par un ligament d'au moins 40°" de long, fort bien indiqué dans la figure et la descrip- tion données du WMalacosteus niger, et que M. Günther regarde à tort comme un barbillon. La structure de ce ligament est d’ailleurs très remarquable. Fest com- plètement musculaire, formé d'un cylindre central de fibres très nette- ment striées, revêtu par le tégument. Quelque soin que j'aie mis à exa- miner cet organe, je n'ai pu découvrir les lambeaux de la membrane qui aurait pu le réunir au plancher de la bouche; il constitue donc lui-même en quelque sorte ce plancher. En effet, à l’état de vie ce muscle génio- glosse, par sa contraction, doit rapprocher Pextrémité antérieure de Pos lingual de la symphyse mandibulaire, entraînant en avant la partie infé- rieure des ares branchiaux, qui viennent avec les pièces centrales de l'hyoïde combler le vaste espace anormalement laissé entre Les mâchoires inférieures sur les individus morts. Je ne crois pas qu'on connaisse sur aucun poisson une disposition analogue; il y a, on le sait, des muscles géni-hyoïdiens agissant sur les hyoïdes, mais les mouvements de Pos 110 POISSONS. lingual, ainsi que celui des pièces impaires qui le suivent, sont très limités dans le sens antéro-postérieur: ici au contraire ils doivent être étendus et l’on peut se demander si cette mobilité ne vient pas aider à la préhension des aliments: les dents Tinguales, si développées, étant projetées brus- quement en avant, puis ramenées en arrière, viendraient accrocher la proie et la feraient pénétrer dans la bouche, elle-même puissamment armee. Les arcs branchiaux sont au nombre de quatre, mais le dernier très peu développé. TS se réunissent sur Fos hvoïde, relié lui-même latérale- ment au suspensorium par un are, peu élargi, membraneux, dentelé, présentant 6 festons, que Je regarde comme étant des ravons bran- chiostèges rudimentaires. Nous ne connaissons guère de poisson chez lequel les appareils phothodotiques atteignent un développement comparable à celui qu'ils présentent chez les Halacosteus. W faut dire que par contre ils sont peu nombreux. On en trouve seulement deux paires, elles ont été fort bien ligurées par Avrès, qui toutefois ne parle dans le texte que de la paire postérieure. Le premier appareil est placé immédiatement sous Fœæil; à Pextérieur il apparaît comme une tache triangulaire où ovoïde appointie en avant. Sur le frais sa teinte est mordorée, elle devient grise à reflets un peu métalliques sur l'animal conservé dans la liqueur. En incisant la peau, on voit que l'organe est beaucoup plus développé qu'on ne le croriait tout d'abord. Dans son ensemble, sa longueur atteint 8,7 sur un individu mesurant 125%; 31 est piriforme, l'extrémité atténuée remonte en avant vers l'angle formé par la portion dentifère de lPintermaxillaire avec son apophyse montante, pour SV insérer. En arrière lFextrémité renflée arrive jusqu'à lPorgane photodotique postérieur, qu'on pourrait aussi désigner par lPépithète de sus-maxillaire en appelant l'autre sous- oculaire, L'appareil photodotique sus-maxillaire est beaucoup plus petit, 27,très peu plus grand que ce qu'on en aperçoit à l'extérieur, de forme presque sphérique, de couleur blanche un peu verdàtre. L'un et l’autre organe sont exactement renfermés, sauf les portions visibles, dans une poche cutanée doublée d'un pigment noir très épais. TÉLÉOSTÉENS. — ABDOMINAUX. ail La structure histologique n’a pu être étudiée que d'une manière Tor imparfaite, vu l'état des exemplaires; toutefois en s’aidant des travaux publiés sur ce sujet eten particulier du mémoire de M. Ussow (D, 1lest possible de reconnaitre l'identité de ces organes chez le WMalacosteus avec ceux étudiés chez différents poissons par cet auteur. L'un et l’autre appareil offrent une structure semblable: la masse imté- rieure, de couleur pâle dans Pétat de conservation où fai pu Pobserver, est composée d’une multitude de cellules nucléaires mesurant 07,016 sur 0%",026; du tissu conjonetif remplit les interstices. La masse ainsi formée est entourée, sauf sur le point qui correspond à l’orilice cutané, d'une première enveloppe absolument opaque par la lumière transmise, d’un blane nacré brillant à la lumière directe; son épaisseur est de 0"",053:; elle est formée de fibrilles fusiformes, très facilement isolables, longues de 0"",026, larges d'à peine 0,001, se colorant, mais difficilement, par le pierocarminate d'ammoniaque: ces fibrilles se juxtaposent parallèlement les unes aux autres et concentriquement à la surface de l'organe pour constituer cette première enveloppe. La seconde, ou enveloppe externe, est épaisse d'environ 077,040, d'un noir profond, quel que soit le mode d'éclairage employé, et constituée par un pigment noir, dont je n'ai pu observer la disposition réelle. Ine n'a pas non plus été possible de reconnaitre la structure du tégument au niveau des orilices. Quelque incomplet qu'ait pu être cet examen dans les etreonstances où je me suis trouvé pour le faire, il permet cependant de reconnaitre avec certitude lhomologie à établir entre ces appareils et les organes décrits et figurés par M. Ussow chez le Gonostoma denudatuin, Ve Maurolicus amethystopunctatus (2). On peut penser que physiologiquement les cellules glandulaires sécrètent la substance lumineuse, dont l'éclat est renvoyé par la pre- mière {unique nacrée, qui remplirait l'office de réflecteur, réflecteur doublé d'une enveloppe noire absorbante fournie par la tunique externe. (4) Ussow, Ueber den Bau der sogenennten Augenähnlichen Elecken ciniger Knoschenfische. — Bull. Soc. Imp. Nat. Moscou, t. LEV, {re part., p. 79, pl. I à IV, 1879. (2) Voy. en particulier dans le travail cité, pl. HT, fig. 11 et 12. 112 POISSONS. Millim. 1/100. Longueur du corps. . ........ ù 156 » HAE 36 23 Épaisseur 10 ü Longueur de la tête {1)......... 20 13 — de la nageoire caudale. .. 19 12 _ du museau .......... 3 15 Diamètre de l'œil. ............ 8 A0 Espace interorbitaire. . . . . .. .... 8 10 N° 85-62, Coll. Mus. Numéro du dragage, Localité, Profondeur. Nombre d'indiv. LNXIT en eee Côtes du Maroc. . . .. 1635 1 1130, 0.01 RARE EEE — ..... 1200 1 D JONNINR ES. Re ACOTESR 60 2-02 0 2220 1 a] o Suivant les vues de M. Günther, l'absence du barbillon devrait faire passer le genre Walacosteus des Sromanbx, où ce savant ichtyologiste le place, parmi les Scoreuibx. Toutefois ces poissons, d’après l’ensemble de leurs caractères, se rapprochent beaucoup des S{omias et peuvent être regardés comme un genre de passage, qui justifie encore davantage la réunion de ces deux familles. Genre EUSTOMIAS. (ES, tout à fait; croutus, Slomias). Un barbillon postmandibulaire fort allongé; une seule dorsale très reculée; ventrales composées de deux groupes de rayons, un supérieur et un inférieur. Mâchoires puissamment armées de dents unisériées; pas de dents au palais, mais des crochets très développés sur la langue. Peau complètement nue, des taches photodotiques petites, nombreuses, le long du corps; un organe de même ordre, un peu plus développé, au- dessus du maxillaire, à la hauteur de Poil. (4) L'appareil opereulaire faisant défaut, cette dimens'on est prise de l'extrémité du museau à la fente branchiale, TÉLÉOSTÉENS. — ABDOMINAUX. 113 Ce poisson, avec ses intermaxillaires armés de dents, son aspect extérieur si caractéristique, la position de ses nageoires, appartient sans nul doute à la famille des Srerxorrycubæ, la présence d'un barbillon le rapproche des Stomnias. I me paraît inutile d'indiquer les caractères qui séparent ce genre des Asfronesthes Rich. et des Sfomias Cuv., mais, d'après les des- criptions, il semble se rapprocher davantage des Pafhyophis Günth. et des Æchiostoma Lowe, par la forme générale et la disposition des taches photodotiques. Il diffère de tous deux par Fabsence de dents au palais: de plus les premiers sont privés de nageoires pectorales, les seconds ont des dents mandibulaires postérieures sur plusieurs rangs et les dents linguales faibles. 63. Eustomias obscurus. (PL. VI, fig. 3, #). B. XD. 21: À. 35 P. 3: V. 7. Forme très allongée, la hauteur n'étant guère que 1/20 de la longueur du corps et Fépaisseur 1/30. La tête, qui occupe 1/7 de cette mème dimension, est conique, comprimée; la machoire inférieure dépasse la supérieure, le museau y entre à peu près pour moitié. Bouche largement ouverte, quoique le maxillaire ne dépasse l'œil que d'assez peu, et fortement armée; lPinter- maxillaire porte en avant 2? longues dents crochues, véritables ca- nines, puis {1 autres dents, moins développées quoique robustes, la première et la cinquième de cette série postérieure sont les plus fortes, les dernières les plus petites; sur le maxillaire qui ne fait pas la moitié du bord denté, ces organes sont réduits à de fines crénelures, 1ls ne sont mème bien visibles qu'en arrière et à Paide de la loupe; la mandibule rappelle lintermaxillaire par la manière dont elle est ar- mée; on y compte 1% dents; les deux premières séparées des suivantes par une sorte de barre, sont les plus fortes, puis viennent les troisième, sixième et aussi dixième ou onzième; les autres, quoique moins hautes, (TALISMAN. — Poissons.) 45 114 POISSONS. sont encore assez développées: il n°4 a pas de dents palatines; en revanche Fos lingual porte des crochets aussi robustes que ceux des mâächoires: un médian antérieur et deux ou trois pairs, postérieurs ; ces derniers dépendent, au moins en partie, des pièces médianes hyoïdiennes. Je n'ai pu distinguer que la narine postérieure située juste en avant et au-dessus de Pœæil. Celui-ci, reculé, petit, mesure 1/11 environ de la longueur de la tête; espace interorbitaire est très peu moindre. Un long barbillon S'insère à l'extrémité antérieure de Pos Tingual: sa longueur atteint près de 50°"; il est cylindrique, avec un renflement terminal (1) de 3°" environ, étranglé en son milieu; Fextrémité libre portait 7 prolongements filiformes, au bout de chacun desquels se trouve une sorte de petite sphère. L'enveloppe de la tige du barbillon offre dans sa paroi des noyaux fort distincts, équidistants. A en juger par ses caractères extérieurs, cet organe doit constituer un appareil tactile très délicat. Orilice branchial largement ouvert, la membrane branchiostège, peu élevée, est soutenue par des rayons courts entre lesquels se trouvent des taches photodotiques. On observe encore une petite plaque de même nature très visible, par sa teinte claire, placée vers la hauteur de Pœil au-dessus et très près du maxillaire. Sur le corps, qui est absolument privé d'écailles, se voient comme de petits points blancs, d’autres taches photodotiques forment une double série de chaque côté à la région ventrale. Anus très en arrière, environ aux 7/10 de la longueur du corps. La dorsale et l'anale se terminent à très peu de distance de la caudale ; la seconde, qui n'a pas 1/3 de la longueur du corps, commence 1m- médiatement en arrière de l'anus, la dorsale est moitié moins étendue. Caudale très courte, 1/20 à peine de la longueur du corps. Les pectorales sont composées de 3 rayons grèles. Les ventrales, situées bien en ar- rière du milieu de la longueur, se divisent en deux portions, une su- périeure, composée de 3 rayons courts, une inférieure de # rayons, 1) PI. VIE, fig. 34, TÉLÉOSTÉENS. — ABDOMINAUX. (Le) au moins quadruples des précédents en longueur. IT faut remarquer que la délicatesse des organes et l'état d'imparfaite conservation du sujet n'ont permis de faire le compte des rayons sur les nageoires impaires que dune facon approximative. La couleur est d'un noir velouté profond: iris blanc d'argent. Millinn. 1/100. Longueur du corps. . .......... 165 » HAUTEUR RE Un LA | ÿ ) ÉDAISSQUR EE en. ee ur ne LU. ( 3 Longueur de la tête. ........... 94 1 — de la nageoire caudale. . .. ) 3 _ TUAMUBEAU ER een: 12 90 Diamètre de l'œil . . ........... 2,5 10 Espace interorbilaire. . . ... . . . . .. 2 8 Tor Q LA A û . N° 85-04, Coll. Mus. Numéro du dragage, Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. CXIE Re A'COTES eu 27192 l On n'a recueilli qu'un individu de cette curieuse espèce, heureu- sement dans un état de conservation assez satisfaisant pour pouvoir se faire une idée fort exacte de ses caractères. 64. Stomias boa Risso. Cette espèce, parfaitement connue depuis les recherches de Risso et la description donnée par Cuvier et Valenciennes, est caractéristique des grandes profondeurs. Comme le montre le tableau ci-dessous, elle a été rencontrée par individus isolés, il est vrai, mais dans de nombreux dragages, en des localités très diverses. Malheureusement les exemplaires laissent la plupart du temps beaucoup à désirer, soit, ce qui est le plus fréquent, qu'ils aient été engagés par leurs mâchoires fragiles dans les fauberts, soit recueillis dans la vase au fond du chalut et dans la drague. En outre, un muecus très abondant et tenace couvre leur peau peu résistante et, lorsqu'on cherche à le retirer, il est presque impossible de ne pas enlever celle-ci en mème temps. 116 POISSONS. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. 1. (Tr. 1880) VI. . .. Golfe de Gascogne... 1300 1 9, ( \ANIES — 1600 Il 3. (Pr. 14882) X..-- — RTE 1800 Il 4. _- We. 0 | ER _ D 590 1 5. LI Côtes du Portugal. . . 1615 I 6. - LXVI Golfe de Gascogne. . . 950 Il TENNNS Se ietele Côtes du Maroc. . . .. 1435 l Se NINITRE Se de =) M OU: 1163 Î JXCULEe se 2 Banc d'Arguin . .... 1495 1 10. XCIX: ... . . : : OR TE. 1617 Il RON CD SEE OS Iles du cap Vert .... 105 1 11 Les différentes espèces admises dans le genre S/omias me paraissent fort douteuses, d'après les matériaux que j'ai pu avoir entre les mains. M. Günther boa Risso et Stomias barbatus Cuv. ne doivent pas être regardés comme (1) en énumère trois d'après les auteurs. Les S/omias distincts: Valenciennes, dans la grande Histoire des poissons (2), a dis- euté cette question de manière à ne pouvoir laisser de doute sur ce point. I est vrai que, suivant le prince Bonaparte, le nombre des rayons pour les nageoires dorsale et anale serait moindre dans le Sfomias barbatus que dans le S'omias boa: mais, comme la fait très justement remarquer l’auteur cité plus haut, des exemplaires authentiques, donnés par ce zoologiste lui-même, ne présentent pas ce caractère, non plus qu'un exem- plaire envoyé de Nice par Risso, également sous le nom de Sfonnas bar- batus. Ces deux espèces ne peuvent done être légitimement conservées. Quant au S/omias ferox Reinh., il est surtout caractérisé par sa colo- ration et la longueur aussi bien que la forme du barbillon mandibulaire. Or, suivant mes observations faites sur le frais, ce dernier organe est mou, extensible, ce qui peut jeter quelque doute sur les caractères tirés de ses dimensions relatives: il serait plus long que la tête dans l'espèce grænlandaise; la disposition non frangée de l'extrémité de ce même bar- billon pourrait aussi être considérée comme un caractère plus positif; malheureusement il y a doute à cet égard. Je dois à l’obligeance de 4) Günther, Cat. Brit. Mus. Fishes, t. V: P. 426, 1864. 2) Cuvier el Valenciennes, Hist. des Poissons, t. XVIII, p. 370, 1846. TÉLÉOSTÉENS. — ABDOMINAUX. 117 M. Steenstrup et de M. Lutken d'avoir pu examiner les deux seuls exem- plaires de cette espèce que possède le musée de Copenhague: lun a 198%" de longueur totale, l'autre 1 52% , tous deux ont, paraît-il, servi à la des- cription faite par Kroyer; je serais porté à croire que le plus grand a été pris comme modèle pour la figure donnée dans le voyage en Scandinavie et en Laponie, la taille semble lindiquer et le barbillon mandibulaire est simple, atténué à lextrémité. Quant au petit exemplaire qui, par la coloration et les autres caractères de forme, est assimilable au pré- cédent, l'extrémité libre du barbillon est sur lui très nettement divisée en pinceau trilide, 11 ne peut guère être contesté que cela ne doive être considéré comme l'état réellement normal: le grand exemplaire à sans doute subi une mutilation accidentelle de cet organe délicat. En résumé il faudrait, je crois, attendre qu'on pût établir la distinction de cette espèce d’après des exemplaires plus nombreux et en meilleur état de conservation, pour affirmer qu'elle est légitime. Dans les individus les mieux conservés, pris dans nos dragages, le bar- billon est remarquablement court, n'ayant pas plus de 37°, sur le plus grand exemplaire, et entier à son extrémité; mais je n'oserais affimer qu'il soit absolument intact, et dans le doute, l'animal doitètre rapporté au Somuas boa, dont il présente très nettement aspect général et la coloration. Ce poisson aurait une répartition géographique des plus intéressantes, puisque, signalé à la fois dans les mers du Nord et la Méditerranée, le golfe de Gascogne, sur la côte du Maroc, il se trouverait également, d'après Peters, dans le grand océan Pacifique (1). 70. Scopelus Gemellarii Cocco. D. 15; À. 19 + V. 7. Écailles ; ?, 36, ? La détermination des espèces du genre Scopelus présente de très grandes difficultés, surtout lorsqu'on ne possède que des individus (4) Monatsb, Akad. Wiss. Berlin, 1876, p. 846. 118 POISSONS. dans un état médiocre de conservation, ce qui est malheureusement le cas pour lesexemplaires recueillis dans nos dragages. Tous ont perdu leurs écailles, et les nageoires sont très détériorées. Cependant les plus grands d'entre eux peuvent être caractérisés suffisamment. Pour les plus petits, qui n'atteignent que 40% à 9077, la détermination reste douteuse. Ces Scopeles se rapprochent des espèces du genre qui ont le museau le plus court et tout à fait arrondi, Fœæil grand, la bouche profondément fendue, peu élevée, horizontale. Le nombre des rayons est un peu plus grand à la nageoire dorsale qu'à Fanale et, quoiqu'il + ait une petite différence dans les formules, c'est évidemment au Scopelus Gemellarti Cocco, qu'il convient de les assimiler; ce dernier, d'après les auteurs, offre pour les rayons D. 17: A. 15. En comparant ces exemplaires avec les espèces les plus voisines, on voit qu'ils différent des Scopelus resplendens Rich. et S. caudispinosus Johns., par un nombre beaucoup moindre de rayons aux nageoires impaires supérieure el inférieure du Scopelus maderensis Lowe, par lab- sence de lépine suroculaire, enfin du Scopelus Rafinesquii Cocco, dont ils se rapprochent évidemment beaucoup, par leur œil plus petit ? 1lest contenu environ quatre fois dans la longueur de la tête et non deux fois {rois quarts. Millim. 1/100. HOTEMEUDE AR ER EEE Ce nr 108 HUE EE 19 17 ÉDAISSEUT A NN 1 15 Longueur de la téte. .... Co. 31 31 — de Ja nageoire caudale. .. 11 13 dUMUSCAU. M D 15 Diamètre de F@il......,..:.... 9 26 Espace interorbitaire . . ......... 10 29 N° 84-1078, Coll. Mus. TÉLÉOSTÉENS. — ABDOMINAUX. 119 Numéro du dragage, Localité, Profondeur. Nombre d'indiv. 1. (Tr. 1882) XLV... Côles du Maroc. . . .. 1200 Il DANNIIIR RES 2002. =. din 590 l AN RP Ts le 1635 1 2/6 à HA || PRE EE ER ER 1163 1 DR PR Canaries. . . : . . . .. 955 Il (EN 0, EE Côtes du Soudan, . .. 1139 1 ü 79. Neoscopelus macrolepidotus Johnson. (PI. IX, fig. 2, 22, 2»). B. IX+-D.IV, 9; À. IT, 11 + V. 8. Écailles, 3/31/2. è Ce poisson, décrit avec beaucoup de soin et figuré par Johnson, a été deux fois rencontré dans les dragages du Z'alisman. West, à Pétat frais, remarquable par ses brillantes couleurs, où le rouge vifse mêle au bleu d'azur, le tout relevé par les points argentés, brillants, cerelés de noir, qu'on voit sur l'abdomen. Le Veoscopelus nous à montré, mieux peut-être que toute autre espèce, la dilatation qu'éprouvent les gaz contenus dans Fa vessie nalatoire, sur Les poissons ramenés brusquement des grandes profondeurs. Tous les indi- vidus sont arrivés à la surface énormément distendus, Pestomac projeté hors de la bouche, le corps tellement gonflé que les écailles étaient comme hérissées à sa surface. Celles-ci, très caduques, manquent presque en totalité elon n'a pu en recueillir que quelques-unes sur le dos et au ventre, là où les nageoires les ont protégées, puis à la ligne latérale, où elles paraissent plus adhérentes. Sur aucune je n'ai pu constater la présence des spinules indiquées par Johnson, ce qui d'ailleurs, vu les points où elles ont été prises, n'infirme aucunement l'observation de ce consciencieux ichtyo- logiste. Deux écailles sur le dos (D) etle ventre (2) sont relativement pe- s'mm ttes, l’une mesure 5°" sur 3%", la seconde 5"",5 sur 3"%,5, celle-là ae) _ _ A 12 120 POISSONS, avec un foyer distinel un peu excentrique, régulièrement entouré par les crêtes. L'écaille de la ligne latérale (1) est énorme, surtout en ï hauteur, mesurant 24°" pour cette dernière dimension et 8"* dans le sens antéro-postérieur: il n'y a qu'une perforation simple, abritée par une lamelle qui du bord postérieur de Fouverture se dirige en avant: la partie comprenant les champs antérieur et latéraux, qui occupe à peu près une moilié de Pécaille, est chargée de crètes concentriques: celles-ci manquent au champ postérieur. Par suite de l'état dans lequel arrivaient à bord les animaux ainsi qu'on vient de le voir, Fexamen des viscères présente une certaine dif- liculté, car on peut craindre qu'ils n'aient été Iésés dans le déplacement qu'ils ont subi: cependant on peut reconnaître leurs dispositions prin- cipales. Le périloine est d'un noir violacé profond. L'estomac, en siphon, offre également une teinte sombre; lintestin, membraneux, de couleur jaune d'ocre pale, nail vers son milieu, remonte en avant jusque très près de la cloison péricardique el redescend directement en arrière, élant à peine courbé vers le liers antérieur de ce trajet, en un point où il embrasse à demi une glande, le pancréas sans doute; à la courbure il recoit 5 cwcums prloriques, placés en ligne à la suite les uns des autres; ils sont membraneux, allongés. Le foie doit être assez volumi- neux, mais était fort alléré, un lacis de canaux (vasculaires où hépa- liques) sans parenchyme, subsistant seul sur beaucoup de points. La vessie nalaloire est blanche et adhère à lPintestin ainsi qu'à lestomac par des tractus, qui ne paraissent pas perméables, et d'ailleurs le résultat de la décompression rend évident qu'elle est close, IFest impossible d'en préciser la forme exacte dans Pétat de rétraction où elle se trouve après ruplure: toutefois Fextrémité postérieure est conique. Les reins sont représentés par un amas rubané de couleur jaune un peu orange, placé au-dessus de la portion postérieure de Pintestin: ils remontent assez loin en avant. Sur lFindividu que j'ai pu examiner, les ovaires vo- lumineux, en forme de massue allongée, S'étendaient dans les 2/3 pos- térieurs de la cavité abdominale, bien au delà de Fextrémité du cul- TÉLÉOSTÉENS. — ABDOMINAUX. 121 de-sae stomacal; ces organes sont entourés d'un repli séreux el viennent aboutir à un orilice commun par des canaux bien limités, orifice, distinct de l'anus, et placé en arrière de celui-ci. Mill. 1/100. COTÉES : 295 » HAUTEUR ES 2 NE 7. 51 29 BDAISSEUL. . 36 16 Longueur de la têle. ........... 79 393 — dela nageoire caudale. . .. 13 19 — du museau ......... . 22 29 Diamètre de l'œil. : . . .. . . . . . . .. 15 20 Espace interorbitaire . .......... 16 21 N° 85-066, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. NAN IEC rer es Côtes du Maroc. .... 1590 2 DRANN Xl ee Per te — ne en 1350 Î M. Günther regarde ce poisson simplement comme une espèce du genre Scopelus, mais les détails qui viennent d'être donnés sur Ha splan- chnologie montrentqu'ildoiten être distingué ainsique Pavait proposé dès l’abord Johnson. La présence d'une vessie natataloire le différencie de tous les poissons de la famille des Scopenibæ jusqu'ier connus. L'auteur, qui à décrit le premier Le Neoscopelus macrolepidotus, à déjà fait remar- quer que les quatre premiers rayons de la dorsale ne sont pas branchus: j'ajouterai qu'ils sont durs, résistants; e’est encore un caractère singulier pour un poisson de cette famille, et de nouvelles études seratent néces- saires pour mieux déterminer ses rapports réels. 80. Aulopus Agassizi Bonaparte. (PL. XII, fig. 3, 34, 3v, 3°). B. VIII D, I, 11; À. I, 6; C. 16-P. 46; V. T, 9. Écailles, 4/49,9. Ce poisson, décrit et figuré par le prince Bonaparte sous le nom de Chlorophthabnus Agassizi, étudié depuis sur des exemplaires types par (TALISMAN. — Poissons.) 16 122 POISSONS. Valenciennes, est aujourd'hui très bien connu. Nous en avons recueilli à bord du Z'alisinan de nombreux et fort beaux individus de tailles très variées, les plus grands mesurent 209%" de longueur totale, les plus petits 70*%*; la première taille est de beaucoup supérieure à celle assi- gnée par les auteurs à cet animal, les exemplaires connus ne dépassant pas en général la dernière dimension; cependant, d'après la figure donnée dans le Æauna italica (ces figures sont ordinairement de la grandeur naturelle), certains individus pourraient avoir 120" environ. Est-ce bien à cette espèce qu'appartiennent les poissons pris dans l'Atlantique? Cela me parait le plus probable; cependant on constate cer- laines différences dans la formule des ravons et des écailles; toutefois en comparant nos individus avec les types de la collection du Muséum, notamment celui envoyé par Ch. Bonaparte et vu par Valenciennes, l'aspect général, les proportions, ete., sont si bien les mêmes que ces différences ne me paraissent pas excéder ce qu'on peut admettre comme dépendant de variations individuelles ou de Page. Les écailles, du type pseudo-cténoide, sont remarquables par Pirrégu- larité de leurs formes, et en quelque sorte rudimentaires, tant leur épaisseur est faible. Celles du corps (D irrégulièrement polygonales, d'ordinaire à cinq côtés, présentent parfois un angle rentrant à la place d'un des angles saillants antérieurs habituels ; elles sont assez erandes: Fune d'elles prise au-dessous de la ligne latérale mesure 67,9 de large sur 4°" de long: le foyer, très reculé, est érodé, les crêtes concentriques laissant en ce point un espace libre plus où moins large : les lobes marginaux antérieurs manquent où sont représentés par de larges courbures etles angles rentrants indiqués plus haut; on ne voit pas de sillons centripètes: le bord postérieur libre est crénelé sans spinules u 1 4 mm réelles. Écailles de la ligne latérale (2) mesurant 5,5 de long sur de large, semblables aux précédentes avee une perforation focale simple, abritée par une lamelle en quadrilatère, plus où moins allongée, parfois rétrécie en arrière, où elle adhère au bord de la perforation. Sagilla ovalaire, plan convexe, bord supérieur rectiligne ; contour (108 1] PSN AN HER LE 2\ PI. XII, fig. 4°. TÉLÉOSTÉENS. — ABDOMINAUX. 193 entièrement festonné ; sillon acoustique (1) large, étendu au moins sur les 6/7 de la longueur: les crêtes limitantes sont Fune et l’autre nettement accusées; flots indisüinets:; extrémité du sillon arrondie: embouchure élargie, l'antirostrum étant rejeté en arrière, Face externe (2) gaufrée: foyer déprimé, concave; aire périphérique chargée de stries d’accrois- sement étagées, concentriques aux festons limbaires. Le tube digestif est d'une grande simplicité. L'estomac, membraneux dans sa portion antérieure et grisätre, offre des parois plus épaisses et devient noir-bleuätre vers son extrémité terminale en cul-de-sac; l'in- testin, à parois minces et délicates, nait très avant, ne présente pas de cæcums pyloriques distincts, et se dirige directement en arrière sans circonvolutions pour aboutir à l'anus. Celui-ci est assez avancé, les ventrales le dépassent, aussi se trouve-tl plus près de lorigine de ces dernières que de celle de lanale; la cavité abdominale, revètue d’un pigment noir profond, se prolonge un peu au delà, sans toutefois atteindre le niveau de lanale. Les autres viscères n'étaient pas visibles ou étaient altérés; la vessie natatoire fait certainement défaut. Millim. 1/100. POTÉUBURAEEN EE RE NC CE 175 » HÉÉEURE Ce Me Lee 30 17 HPAISSEU RE +5 0 à ce nee ee eue 26 11 Longueur de la tête............ 59 3 — de la nageoire caudale. . .. 31 19 -— UIMSEA LA ES: Das eue 19 34 Diamètre de l'œil. .......... Re 20 36 Espace interorbitaire . . . ........ ) 9 N° 85-74, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. ENT EE Iles du cap Vert... .. 160 7 DONNE —— Te 580 6 9, CNT ee. Mer des Sargasses . . . 105 16 RCA ACOLES Rte DUT 1440 ù (4) PL. XUL, fig. 3. (2) PL XII, fig. 3. 124 POISSONS. L'opinion de Valenciennes, qui n’admet pas le genre Chlorophthalmus Bonap. et place cette espèce avec les Aw/opus, me paraît la plus justifiée: la grandeur relative de l'œil, la position des ventrales par rapport à la dorsale, la situation de celle-ci sur le tronc, ainsi que le nombre de ses rayons, ne peuvent être regardés comme caractères génériques. Pas plus sur nos exemplaires que sur les types, je n'ai pu reconnaître nettement les dents linguales dont parle Valenciennes. 87. Bathypterois dubius. PL. IX; fig. 4, Le, 42,/46,49 046 API 'XIL: fig. 4, 4 PL: XIVS fie. 4 PL'XV fis4/ 2, 42°) B. XIL-LD. 1,14; À. 951. 19-ÆP. 9,10; V: 2:6. Écailles : 6/60/8. Ce poisson singulier ne parait jamais atteindre une grande taille; sur la nombreuse série d'exemplaires récoltés à bord du T'alisman, le plus développé mesurait 260°° de longueur totale. Le écailles tombent le plus souvent ne laissant que la trace du repli cutané dans lequel cha- cune d'elles est logée; le dessin quadrillé, pâle sur fond bleu d'acier, qui en résulte, Joint à la forme de la tète, donne à l'animal une grossière ressemblance avec certains Ganoïdes, tels que les Polyptères. La hauteur est environ 1/8 de la longueur, l'épaisseur à peu près 1/12; la tète y entre pour 2/11et la caudale pour 1/4. La tète, aplatie en dessus avec les faces latérales dirigées obliquement de dehors en dedans et de haut en bas, peut être comparée à une pyra- mide à trois pans. Le museau, qui fait un peu plus du tiers de sa lon- eueur, est également fort aplati, la mâchoire inférieure dépasse notable- ment la supérieure, le maxillaire se prolonge en arrière de Pœil à une distance à peu près égale à celle qui sépare celui-ci de l'extrémité de la mâchoire supérieure. Les branches mandibulaires élargies en dessous recouvrent toute la région gulaire, sauf un espace ovoïde, allongé, en arrière de la symphyse (1 : chacune offre cinq pores bien distincts. Bou- (4) PL IN, fig. 4». TÉLÉOSTÉENS. — ABDOMINAUX. 195 che médiocre; dents fines et formant des bandes peu élargies sur les den- taires et les intermaxillaires, nulles au palais. Les narines, assez difficiles à reconnaître au milieu des pores qu'on observe dans leur voisinage, sont rapprochées lune de Pautre, séparées par un faible pont membra- neux, très peu plus éloignées du bout de la mâchoire supérieure que de l'œil. Celui-ci, placé aux 3/7 environ de la longueur de la tête, petit, car il n'a guère que 1/20 de cette mème dimension, est dirigé légère- ment en bas par suite de la forme générale de la tête; espace interor- bitaire égal environ à la distance qui sépare du bout du museau le centre de l'œil. Trois où quatre pores aux sous-orbitaires, faisant suite à des organes analogues qu'on observe sur le museau. Orilice branchial large- ment ouvert, les pièces operculaires distinctes, surtout le préopercule et l’opereule : toutes ces parties, ainsi que la joue et la tête en dessus à parür du niveau des yeux, couvertes d’écailles. Le tronc offre un bord dorsal presque droit, un bord ventral très peu convexe, aussi le pédoncule caudal est encore proportionnellement élevé. Ce dernier présente en dessous, à la racine de la nageoire caudale, une échancrure singulière, dont la moitié antérieure est formée par une sorte dergot; la signilication physiologique de cette disposition ne parait pas facile à déterminer, La ligne latérale, après s'être légèrement inflé- chie vers le bas en partant du pli operculaire, occupe ensuite la région moyenne du corps. Anus à une certaine distance en avant de Fanale, vers le milieu de la longueur. Les écailles, très peu adhérentes (nous ne pos- sédons pas un exemplaire qui les présente dans leur état d'intégrité sur toute la surface du corps), sont de grandeur moyenne. La dorsale à son origine en avant du milieu de la longueur, ce point et sa terminaison étant également éloignés des extrémités correspon- dantes du corps: le premier rayon ne parait pas articulé, il est très peu plus de moitié moins haut que le second, lequel est le plus élevé et me- sure une fois un quart environ la hauteur du tronc: le bord supérieur de cette nageoire s’'abaisse obliquement d'avant en arrière. L'adipeuse, petite, plus haute que large, est située un peu en avant du milieu de la distance, qui sépare la dorsale de l'origine de la caudale. Anale de mème forme que la dorsale, moins longue et moins haute d'à peu près 1/3 126 POISSONS. pour chaque dimension, premier rayon articulé, non branchu; l'origine de cette nageoire est sensiblement en arrière de la dorsale. Caudale fourchue, les rayons inférieurs paraissant plus prolongés que les SUPÉFIOUrS. Les nageoires paires présentent une disposition des plus singulières, qui donne à ce poisson sa physionomie spéciale, Les pectorales sont divisées en deux portions. La supérieure se trouve constituée par 2rayons, l'inférieur, très court, ne mesure pas plus de 3°" à 10°, le supérieur, excessivement allongé, atteint (dans la position anatomique) (1) où même dépasse la base de la caudale: il est composé de deux tiges intimement unies, sauf à l'extrémité, de sorte que l’ensemble figure un filament bifide à sa terminaison. Un détail de structure important au point de vue de lFusage auquel est destiné le long rayon, c'est que lune des par- lies composantes dans son tiers où sa moitié basilaire est simple, sans arliculations, et, dans le reste de son étendue, composée d’une multitude de petits articles placés bout à bout, tandis que Fautre présente cette dernière disposition sur toute sa longueur (2); il en résulte que, dans cette portion basilaire la première tige restant d'une longueur invartable, l'autre peut s'allonger ou se raccourcir à la volonté de lanimal; or, comme elle est intimement unie à la première, celle-ci se trouve forcée de se courber plus ou moins en are suivant le degré de rétraction; cel effet doit S'exagérer, comme nous le verrons plus loin, par la difré- rence de position des cavités cotylaires, qui recoivent les extrémités de chacune des tiges. La seconde portion, qui représente mieux la pectorale ordinaire des poissons, est composée de rayons non branchus, allongés ; quelques-uns peuvent atteindre jusqu'à 1/5 de la longueur du corps el dépassent l'origine de la dorsale: aucune membrane ne les réunit. Sur le frais il est facile de constater que les longs rayons supérieurs peuvent être dirigés en tous sens par l'animal et habituellement (dans ce qu'on pourrait appeler la posilion physiologique) en avant (3), comme deux lentacules, à en juger par la situation qu'ils prennent quand on plonge le 1) PL IX, tige. 1, Voir pl. XIL, fix, 4 : 66. 3) PI. IX, fig. 1°. TELEOSTEENS. — ABDOMINAUX. 1257 poisson encore frais dans Peau en labandonnant à lui-même: les ravons de la portion inférieure jouissent aussi d'une grande mobilité et doivent également être regardés comme des organes du tact. Les ventrales, insérées en avant de la dorsale, sont aussi composées de deux parties, 2 rayons externes, allongés, disposés spécialement pour le fact et 6 internes, branchus comme les rayons mous ordinaires ; tous sont d’ailleurs réunis par une membrane. Les ravons externes méritent une mention spéciale, car ils présentent certaines particularités les éloignant du type habituel de ces organes chez les autres poissons. Dans Pindividu normal (il sera question plus loin de certaines différences observées sur quelques exemplaires), ils sont robustes, dépassant nota- blement l’anale; leur diamètre est à peu près le même de la base à l'extrémité libre, celle-ci seulement est aplatie dans le sens horizontal et très légèrement élargie. A la base ce rayon paraît comme osseux et Les articulations transversales ÿ sont peu marquées: ces dernières deviennent nettes vers l'extrémité. Au premier abord chacun de ces organes semble simple, c'est-à-dire non branchu, mais, en y regardant de plus près, on s'aperçoit qu'il est partagé en deux suivant le sens de laplatissement : la fente peut s'étendre plus où moins loin et être artificiellement prolongée jusqu'à la base; en somme, ce rayon parait formé de deux portions Juxtaposées, réunies par un tissu lâche, mais cette juxtaposition est d'un mode insolite, car lorsque les rayons se divisent, les parties sont géné- alement placées côte à côte et non superposées. Il serait intéressant d'observer sur le vivant le jeu de cet organe et de voir si, en appliquant les deux parties de cette sorte de pince sur les objets, Fanimal n'obtient pas par le toucher une notion plus exacte de leur forme. L'examen histologique confirme la supposition qu'on doit v reconnaître des organes spéciaux pour ce sens, car il y révèle Pexistence de bätonnets en fuseaux très allongés (1) mesurant 1*°,041 sur 0,017, lesquels me paraissent comparables aux organes que M. Jobert a fait connaître sous le nom d'aiguilles ostéoides dansles ravons tactiles des Trigles (2). Je suis porté (4) PI XII, fig. 4. (2) Jobert, Etude d'anatomie comparée sur les organes du toucher, Anal. se. nat., 5° sér., L art. n. 5; p. 76 et 90. PI. VII, fig. 59, 1872. XYI, 128 POISSONS. à penser, d'après le développement de ces aiguilles dans les appareils plus spécialement destinés au tact, qu'il faut y voir des sortes de parties de perfectionnement plus où moins comparables aux poils tactiles de différents animaux. I y aurait chez le Bathypterois un développement du toucher spécial, qui contrebalancerait Pimperfection de l'organe visuel el l'absence de taches photodotiques. La couleur générale est d'un gris d'acier foncé, passant au bleu; lorsque les écailles sont tombées, un réseau formé par leurs contours apparait en clair sur cette teinte. Les nageoires impaires et la partie membraneuse des ventrales sont plus foncées, brunes où noires: rayons externes des ventrales et ceux des pectorales incolores, blanchätres ou jaunätres. Écailles du type eyeloïde, médiocrement développées, à peu près quadrilatères, celles des flanes au moins, car en se rapprochant du dos et du ventre elles S'allongent. Une d'elles prise vers la nageoire mm in m dorsale (1), mesure 6°" de long sur 4 de haut: le foyer est à peu près central, il n'y a pas de limite nette entre les champs antérieur et latéraux, tous couverts de fines stries: Le bord adhérent est sinueux, sans lobes marginaux ni sillons centripètes bien marqués: le champ postérieur présente également des erètes concentriques, mais elles ne sont bien visibles qu'antérieuremeut, la portion terminale libre restant membra- neuse. Une écaille de la Hgne latérale (2) mesurant 4°°,5 de long sur 4” de haut, était assez régulièrement en quadrilatère, à bords antérieur et postérieur arrondis! le canal occupe le tiers médian, il est simple, c'est-à-dire avec un ortice postérieur correspondant à la perforation focale: d'ailleurs la structure de la lamelle se montre la même que pour les écailles du corps, le bord antérieur présente seulement en son milieu un lobe étendu et le bord postérieur une échancrure en face du canal. On compte 25 vertèbres dorsales 6033 caudales. Le crochet dont il a été parlé plus haut comme placé à la partie inféro-postérieure, un peu en avant de la caudale, dépend de la plaque hypurale, formée des dernières hiwmépines soudées pour soutenir les rayons: on doit done le regarder 4) PL. IX, fig. 1°. 2} PL IX, fig. 1 7. 19 TÉLÉOSTÉENS. — ABDOMINAUX. 129 comme partie intégrante de cette nageoire, au même titre que les fuleroïdes, dont il paraît n'être qu'une modification Les portions du squelette, qui supportent les nageoires paires, sont les seules sur lesquelles je crois devoir insister, en raison de lPimportance spéciale de ces organes appendiculaires. Le membre antérieur (1), dans sa partie basilaire, est construit sur le type habituel, tel qu'il est connu depuis Cuvier pour la Perche par exemple. On trouve la chaîne formée du sus-scapulaire (46), du scapu- laire (47) et de lhuméral (48) sans modifications notables. En arrière, existe une sorte de plaque scléreuse très développée en surface et consti- tuée partiellement de portions écailleuses où lon peut retrouver les pièces habituelles principales; en haut se voit une écaille perforée, discoïde, très évidemment analogue du radial (52), c’est elle qui supporte le Tong rayon tactile supérieur (66), rapport d'articulation qui, chose à noter, se retrouve chez la Perche pour le rayon homologue: cette pièce s'articule d'autre part avec la portion supérieure de Fhuméral. Également articulée avec celui-ci, mais à sa partie inférieure existe une seconde écaille (51) quadrilatérale, renforcée par des côtes, qui partent en divergeant d’une élévation centrale pour gagner les quatre angles: c’est Panalogue du cubital. En arrière de ces deux os se trouve une chaîne de trois osselets écailleux superposés; l'inférieur (64), le plus développé, est juxtaposé au eubital, auquel il ressemble jusqu’à un certain point par sa forme en carré régulier et la présence d'un centre élevé d'où partent des côtes de soutènement; le moyen (64) moins grand est subarrondi, également renforcé par des côtes; enfin le troisième (64”), le plus petit, est trian- gulaire, peu épais, articulé avec le radial: les deux osselets inférieurs supportent les ravons (65) de la nageoire pectorale proprement dite et, avec le supérieur, doivent être considérés comme représentant les os du carpe. Outre la forme lamelleuse insolite de ces derniers, ce qui rend particulièrement remarquable cet appareil, c'est que les os qui Île composent sont unis d’une façon si lâche, qu'un vaste espace reste libre entre le radial et le cubital de haut en bas, entre lhuméral et les osselets (A) PL XIE, fig. &. (TALISMAN, — Poissons.) 130 POISSONS. carpiens d'avant en arrière; cet espace est comblé par une lame seléreuse (a), qui passe même, semble-t-il, sous tous ces osselets. L'articulation du long rayon tactile supérieur avec le radial se fait par une double articulation répondant aux deux tiges longitudinales qui le composent; elles sont nettement sur des plans différents, en vue sans doute de produire Pinflexion du rayon, suivant la disposition anatomique si bien étudiée sur le Trigle par Deslonchamps (1), à quoi s'ajoute, comme on Fa vu plus haut, la différente structure des deux tiges. L'appareil pelvien est simple. L’os iliaque offre la forme triangulaire habituelle, 11 est fortement concave à sa face supérieure pour recevoir des masses musculaires puissantes, destinées à mouvoir les rayons si exceptionnellement développés. Du bord postérieur de cet os part un ligament allongé, également triangulaire, de mème longueur à peu près que Pos lui-même, se dirigeant directement en arrière et prolongé par un musele jusqu'à la nageoire anale, muscle qui doit être regardé comme homologue de celui désigné par Cuvier sous le nom de musele grêle inféro-antérieur. IPest aussi à remarquer que le bassin se trouve suspendu à la colonne vertébrale par un appareil ligamenteux un peu plus solide qu'il ne Pest d'ordinaire chez les Poissons et constitué par le renforcement des fibres conjonctives, qui doublent la membrane péritonéale. La stabilité relativement plus grande de lappareil pelvien chez le Bathyplerois parait en relation avec Fimportance biologique de la nageoire qu'il supporte. L'encéphale (2) est développé dans son ensemble. Les lobes olfactifs (a) et cérébraux (4) sont petits, surtout les premiers, qu'on distingue diffici- lement, au moins dans les conditions où à pu être fait l'examen. Les lobes optiques (c) apparaissent, vus en dessus, comme une bande en demi-cercle avec un sillon médian parfois peu marqué. Le cervelet (d) au contraire est énorme, trilobé, avec une partie médiane plus forte que les latérales. La moelle allongée (e) présente à son origine, sur le plancher du calanus scriptorius, deux renflements ovalaires très développés, séparés Fun de l'autre par une commissure nette, Cette dernière dispo- 1) Mém. Soc. Linn. de Normandie, 1. VI, p. 48, pl. V, fig. 1 0, ne 2) PI. XV, fic. 4. TÉLÉOSTÉENS. — ABDOMINAUX. 131 sition doit être regardée comme en rapport avec les fonctions tactiles des nageoires antérieures et peut être comparée, sans doute, à ce qu'on connaît chez le Trigle. Sagitta amygdaliforme de dimension médiocre, longueur 27,8, largeur 1°°,9, épaisseur 0"*,9 sur un individu d'environ 170". Sillon acoustique simple, peu profond (1), les crêtes limitantes peu élevées, îlots mdis- tincts, rostrum saillant, une sorte de dépression longitudinale parallèle au sillon sur l'aire inférieure. A la face inféro-externe, foyer formé par élévation régulière de la périphérie au centre (2); quelques dépressions rayonnantes surtout dans la partie inférieure de Paire périphérique. Limbe peu sinueux. Diamètre du cristallin 1°°,2, sur un individu long de 160%”. Quatre paires d’ares branchiaux complets. Trachéaux de la première paire allongés, sétacés; de mème aspect, seulement moins longs, sur les deux suivantes; courts et robustes à la quatrième. Pas de pseudo- branchie distincte, ni de vessie natatoire. Le tube digestif (3) est d'une grande simplicité, l'estomac (4) en continuité avec l'æsophage, donne naissance à l'intestin vers son extrémité postérieure sans qu'il y ait de cul-de-sac; cet intestin (d) remonte en avant jusqu'un peu au delà de la moitié de l'estomac, se recourbe ensuite pour se diriger en arrière et, après quelques sinuosités, se renfle dans sa moitié postérieure avant d'aboutir à l'anus (e); il n'existe pas d'appendices pyloriques. Les sacs ovariens (7) sont clos et munis chacun d'un canal vecteur distinct; je n'ai pu voir d’une manière absolument claire, bien que cela soit très probable, s'ils débouchent à l'extérieur par un orifice distinct de Panus. La descriplion du Bathypterois donnée ci-dessus est faite d'après Les individus les plus développés et en particulier un exemplaire dont voici les principales dimensions : (t) PL XV, fig. 4, Le sillon est incomplètement indiqué sur celte figure, la crête limitante supe- cieure n'étant pas assez marquée. (2) PI. XV, fig. 4. (3) PI. XIV, fig. 4. 132 POISSONS. Millim. 1/100, Longueur du Corps. . .......... 243 » Hauteur... 0. 31 13 ÉpAÏSSEURE 20 ÿ Longueur de la tête. . .......... 15 18 — de la nageoire caudale. .. 58 24 — du museau. .......... 16 35 Diamètre de l'œil. . . .......... 3. n Espace interorbitaire. .......... 16 35 N° 85-121, Coll. Mas. On observe des variations, qui méritent d'être signalées et pourraient peut-être légilimer des distinctions spécifiques ; mais 11 me paraît pré- férable, dans l’état actuel de nos connaissances, de les regarder comme de simples particularités individuelles. Celles qui portent sur les proportions générales sont on peut dire nulles, quelle que soit la taille des individus (1). I en est de même des formules des nageoires et des écailles; les variations sont insignifiantes. I en est autrement pour les proportions et de la forme des nageoires paires. En ce qui concerne la portion inférieure des pectorales, il semble que chez certains individus les rayons soient durs et rigides, chez d'autres plus délicats, filiformes. Cette différence, qui, vu le mauvais état de conservation de ces parties chez la plupart des exemplaires, ne peut être constatée que sur un très petit nombre d’entre eux, semble en relation avec la taille (2). Les rayons tactiles des ventrales présentent des variations plus considérables, portant sur leur longueur et leur forme. Pour Findividu pris comme {vpe, on a vu qu'ils dépassent notablement Panale et sont à peu près d'égal diamètre sur toute la longueur ou s'élargissent un peu à extrémité. Is peuvent chez d'autres spécimens être beaucoup plus courts et atteindre à peine Porigine de l’anale (3). Cette différence ne (1) Le plus petit exemplaire mesure 116m® n° 85-140, Coll. Mus. (2) La comparaison a été faite spécialement entre Les n°° 85-121, Coll. Mus. et 85-101, Coll. Mus.; ce dernier long de 4S0mm, (3) PL IX, fig, 4°, n° 85-136, Coll. Mus. TÉLÉOSTÉENS. — ABDOMINAUX. 133 paraît pas d’ailleurs comme la précédente être en rapport avec la taille ; y aurait-il relation avec le sexe de l'individu, c’est ce que je ne puis affirmer; d'ailleurs on trouve tous les intermédiaires. Quant à la forme, l'extrémité libre est parfois atténuée (1), surtout chez les petits individus. D'autres fois, et les cas ne sont pas rares, elle se dilate (2), les deux portions superposées en lesquelles se divise Le rayon semblant être disjointes et ne plus pouvoir aussi exactement se juxtaposer. Il n’est pas possible de voir à autre chose qu'un état pathologique, la symétrie n’existant Jamais, et mème, sur certains exemplaires (3), cette modification se montre d'un côté, Pautre étant normalement conforme. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. VON RE mer Côtes du Maroc. . ... 1105 1 DNS re — 1319 | Je ANSE N SUR S — 4... 1635 1 Us NIKE LL & à es — 1435 I D XANXILM 2 _— 1103 l GINNNII Sr à 1590 3 Ha NN TIRER. — ous 1350 à Se NON Se A 894 2 GPNXN VE. Less — dus. 912 2 10: KEVE: Sun : 1935 6 LEXUS A a 1220 l 1 AMIE NE LE ex Canaries... 1238 A HAALIENNINS re es Côtes du Soudan, . .. 1232 2 AA LXXATE 00,55 _ - 1159 1 AO LR NNIE. ous _- te + 932 2 AGNUXAANII en 22: Banc d’Arguin . . ... 1113 (1) NCIS AE Le — 1495 15 AS NEVERS US à. |; 1, 1230 5 AO CRN Rare ACOTES res se 1412 3 DOMCNNIRE PAR ? RE 1410 Il DL CRAN: 34 TL 1257 nl 70 Les renseignements pour la distinction des espèces se réduisant aux (4) N° 85-140 Coll. Mus.: n° 55-139, Coll, Mus. (2) PL IX, fig. 49; n° 85-95. Coll, Mus. (3) N° 85-135, Coll. Mus. et n° 85-103, Coll, Mus. 131 POISSONS. descriptions abrégées données par M. Günther en 1878, il est assez dif- licile de savoir sinotre Batlypterois se rapporte à l'une de celles signalées par le savant directeur du British Museum, qui en établit quatre, dont les caractères les plus saillants me paraissent pouvoir être résumés comme l'indique le tableau ci-dessous : D LA LUN dilalés à l'extrémité. . . ... .. 1. Z. longifilis Güxr. très peu en arrière non dilalés. des ventrales. \à son extrémité. 2. 2, longipes Güxr. Rayon pectoral ne [dès sa base... 3. B. quadrifilis Günr. Dorsale , Rayons ventraux ÉRVenhes supérieur bifide très en arrière des ventrales,s'étendant jusqu'à l'anale. 4. 8. longicauda Güxr. C'est évidemment du Balhypterois longipes Günt. que se rapprocherait davantage notre espèce; mais en ayant égard à d’autres caractères que ceux énoncés ci-dessus on trouve un certain nombre de différences. Ainsi en ce quiconcerne les formules des nageoires, anale m'a constamment présenté 9 rayons au lieu de 10, la partie inférieure de la pectorale 10 à 12, au lieu de7 à8, la ventrale 8 au lieu de 7 (1), enfin l'adipeuse existe sur tous nos individus, tandis que chez le Bathypterois longipes Günt., elle pourrait manquer. En somme les différences que nous montrent les nageoires paires paraissent de nature à justülies Pétablissement d'une espèce, jusqu'à ce que lon puisse comparer directement des types authen- tiques ou que des figures el une description plus précise permettent de lever Toute difficulté; le nom de Bathypterois dubius indique les réserves faites à cet égard. La position géographique est au reste assez différente de celles indi- quées pour les espèces décrites par M. Günther: deux d’entre elles, Ba- Uiypterois longifilis, eL_B. longicauda, Viennent de océan Pacifique, les autres, Pathypterois longipes et B. longifulis, de l'océan Atlantique, mais dans sa partie occidentale, côtes de FAmérique du Sud. 1) N'y aurait-il pas erreur pour ce dernier chiffre, donné à la caractéristique de l'espèce (loc. cit, p. 18%) ? La diagnose du genre dit en effet : « ventrals..….. eight-rayed », d'une manière sénérale, TÉLÉOSTÉENS. — ABDOMINAUX. 135 Genre BATHYSAURUS Günt. Ce genre remarquable à été fort bien caractérisé par M. Günther et, dans nos dragages, deux individus S'y rapportant ont été pris, dont un me paraît représenter une espèce nouvelle. [n'y a guère à ajouter à ce qu'en dit le savant ichtyologiste anglais, je ferai seulement remarquer que les ares branchiaux semblent plutôt épineux que tuberculeux, ces épines, plus distinctes dans Le Pathysaurus Agassiztt G. et B., sont groupées par trois ou quatre; elles sont d’ailleurs grèles et médiocrement allongées. Sur aucun des deux exemplaires les viseères ne sont en bien bon état: cependant 11 est possible de reconnaître la disposition du tube diges- tif (1); on trouve en arrière de la cloison péricardique une portion mem braneuse formant une sorte d'œæsophage (a) plus distinet qu'il ne Pest d'ordinaire chez les poissons; Festomac lui-même (4) est en cul-de-sac simple, se prolongeant jusque vers le milieu de la cavité viscérale; lin testin (d) naît au point d'union avec læsophage: il présente à son origine, suivant l'espèce, un ou plusieurs Tlambeaux allongés (e) malheureusement mal conservés, qui ne paraissent cependant pas pouvoir représenter autre chose que des cæcums pyloriques; à partir de là 11 descend directement le long de l'estomac et, après lavoir dépassé, gagne en ligne droite l'anus chez le Bathysaurus Agassizi G. el B., tandis que chez le Palhysaurus obtusirostris, plus particulièrement étudié 1e1, 11 décrit quelques err- convolutions et se renfle légèrement avant d'atteindre lorifice anal (e). La vessie nataloire manque. M. Günther a fait connaître deux espèces, MM. Goode et Bean en ont depuis ajouté une troisième. On peut les caractériser de la manière sui- vanLe : GISI PR en me ee se musee so a ne D. mollis GüNr. Adipeuse { 120 écailles environ. . . .. D. ferox Günr. nulle. Ligne latérale avec : ; +. + l'au plus 80 écailles. . . ... 2. Agassisii G. et B. (4) PL XIV, fig. 3. 136 POISSONS. Les deux premières ont été trouvées dans l'océan Pacilique, lune à Yeddo, lautre à la Nouvelle-Zélande. L'espèce décrite par MM. Goode et Bean provient des dragages exécutés dans Pocéan Atlantique ; c’est à elle que se rapporte un de nos exemplaires pris sur les côtes du Maroc. 90. Bathysaurus obtusirostris. (Pl Xi fig 9, 979808 9%,929 97 925" "Pl: XIVe fie 9): BND; 15; A 41ME "PAG ;Ve8" Écailles ?/64/? L'exemplaire mesure de longueur totale près de 600". La tête entre pour 2/9 et la caudale pour 1/7 dans la longueur du corps, qui est arrondi, la hauteur comme l'épaisseur en ayant environ 1/10. Tète aplatie, obtuse, museau ovale, la perpendiculaire menée du bout de la mâchoire supérieure à la ligne interorbitaire étant très peu plus grande que celle-ci. Bouche, comme dans les autres espèces du genre, énormément fendue, la distance, qui sépare le bord postérieur de lPor- bite de l'extrémité du maxillaire, se trouvant de beaucoup supérieure à la longueur du museau; sous les mandibules se voient 7 à 8 gros pores. L'armature dentaire est effrayante, les dents existent non seulement aux deux mächoires, sur plusieurs rangs, 3 où #, à l’inférieure, mais encore sur le vomer, les palatins, tout le long des pièces impaires hyoï- diennes, aux pharyngiens tant supérieurs qu'inférieurs; les dents maxil- laires (1) et voméro-palatines, ces dernières particulièrement dévelop- mm pées (2), et pouvant mesurer jusqu'à 10° de long, sur 1°" de diamètre à la base, sont coniques, terminées en fer de flèche et mobiles; les exté- rieures peuvent S'écarter notablement jusqu'à être rayonnantes autour des mächoires, elles sont fortement courbes ; les intérieures se relèvent jusqu'à la verticale et sont presque droites. Les narines, situées très peu plus près de Porbite que du bout du museau, sont séparées par (4) PL X, fig. 2e, 2%. (2) PL. X, fig. 2, 22, TÉLÉOSTÉENS. — ABDOMINAUX. 137 un faible pont membraneux; la postérieure est beaucoup plus grande que l'antérieure; un tentacule filiforme de 8% à 10°" $ -: 1495 47 GACNETS SR 2. EE 2330 Il TÉLÉOSTÉENS. — ABDOMINAUX. 169 Ce poisson ne parait pas rare dans ces localités et dans le dragage xXcnr, il s’est trouvé pris en grande abondance; cependant aueun des exem- plaires n'est dans un état tout à fait satisfaisant. Genre HALOSAURUS Johnson. Les auteurs ont indiqué quatre espèces du genre /alosaurus. La pre- mière en date a été décrite très en détail et figurée par M. Johnson, en 1863, Halosaurus Owenii: deux autres ont été brièvement caractérisées par M. Günther en 1878, AHalosaurus macrochir et Halosaurus rostratus : enfin plus récemment, en 1883, M. Th. Gill a, sous le nom d’'Aalosaurus Gooder, fait connaitre un animal très voisin de la première espèce de M. Günther, mais qui lui parait offrir cependant quelques particularités spéciales dont il a fait l'énumération dans une diagnose différentielle. On peut, en s’en remettant à ces descriptions, trouver parmi les carac- tères les plus saillants les différences suivantes, qui permettraient de distin- guer ces poissons. Chez l'A/alosaurus Owenir Johns. seul, le diamètre horizontal de l'œil n'est pas de beaucoup inférieur à l’espace imterorbitaire. Les AHalosaurus Goodei Gil. et Z1. macrochir Günth. ont lun et Pautre XI rayons branchiostèges, tandis que l'Aalosaurus rostratus Günth. n'en offre que IX; d'un autre côté, tandis que dans l'espèce de M. Gill la portion préorale du museau n'oceupe que 2/7 de celui-ci, elle en fait 1/3 chez l'Halosaurus macrochir Günth. I semble au reste que les trois Æalosaurus à espace interobitaire large sont assez voisins les uns des autres. Dans les dragages effectués à bord du Z'alisman on à recueilli quatre espèces, L'une se rapporte sans nul doute à l'Aalosaurus macrochir Günth. Les trois autres ont l’espace interorbitaire égal ou inférieur au diamètre horizontal de l'œil, se rapprochant en conséquence sous ce rapport de l'Halosaurus Owenii Johns. En ce qui concerne l'aspect extérieur, ces trois Halosaurus se ressemblent beaucoup, et il faut un examen attentif pour les distinguer l’un de l’autre; il n'est pas non plus facile de décider lequel doit être assimilé à l'espèce de M. Johnson, car, on le verra plus loin, l'examen des écailles de la ligne latérale donne les caractères différentiels 99 (TALISMAN. — Poissons. 22 170 POISSONS. les plus sûrs, et la description de l’auteur précité est naturellement muette sur ce point, Toutefois on ne peut hésiter qu'entre deux de nos espèces, car l’une, Halosaurus phalacrus, n'a pas d’écailles sur le vertex, ce qui est en opposition avec la description et la figure données. Celles-ei nous font connaitre que, dans le type primitif, la longueur de la tête est supé- rieure à la distance qui sépare la fente branchiale de la racine des nageoires ventrales ; ceci ne se rencontre que sur une de nos séries d’in- dividus, qui seront désignés sous le nom d’Aalosaurus Owentii Johns. ; dans les autres la longueur de la tête est inférieure à la distance précitée, je la nomme #alosaurus Johnsonianus, pour rappeler Fauteur qui a le premier fait connaitre ce genre curieux. Le tableau synoptique suivant résume les caractères distinctifs de ces différentes espèces : notablement plus large que fIX. ............... {. rostratus GüNTu. le diamètre horizontal de |}. Portion préo-{.….o.n 2 Pel Ravons branchios :: 2: 6. Z1, macrochir Günru. ELU ONS AOMATCMIOSE SR TE GT MUSEEULU Rs | ::2:7. I. Goodii Girr. tèges au nombre de. . ..|[ à celui-ci. . . .. Espact | inférieure à la nler- i x longueur de la orbitaire écailleux. Distance tôle H, Owenii Jouxs égal ou inférieur | entre la fente bran-! | \ au plus égale à au diamètre ho-\ chiale et laventrale la longueur de rizontalde l'œil. | la tête . . . .. I. Johnsonianus NX. sr. Veriex ste s EU PE RE CE H. phalacrus x. sv. B. XI; + D. I, 411; A. 200? LV. I, 8. Écailles 13190/5. Cet Halosaurus peut atteindre un: grande taille; un des spécimens recueillis mesure environ 600". La hauteur dépasse à peine 1/17 de la longueur totale, et l'épaisseur est encore moindre, quoique de très peu, le corps étant presque cylindrique. TÉLÉOSTÉENS. — ABDOMINAUNX. 171 La tête entre pour 1/8 à peu près dans cette mème longueur : sa largeur au niveau de la région opereulaire est peu différente de la hauteur, elle est aplatie en dessus; museau déprimé, arrondi, la bouche placée au tiers antérieur environ de la longueur de celui-ci; le maxillaire supé- rieur atteint le niveau du bord antérieur de l'œil. On trouve des dents fines en velours, sur les intermaxillaires, les maxillaires, les dentaires, les palatins, la langue, les pharyngiens tant supérieurs qu'inférieurs ; 11 en existe également sur les ares branchiaux. Les pièces operculaires ne parais- sent pas différentes de ce qu'elles sont chez l'AHalosaurus Owenii Johns., sur lequel j'ai pu les étudier plus en détail, seulement le bord postérieur est plus vertical. On voit des écailles à la partie supérieure de la joue en arrière de læil; le reste de la tête, et en particulier la partie supérieure, en sont privés. Un canal muqueux, bien visible sur le frais, s'étend du bout du museau à l'angle operculaire en suivant le bord de la mà- choire supérieure ; il est soutenu par des pièces squameuses très déve- loppées, que la dessiccation fait ressortir (ce sont elles qu'on voit sur la figure d'ensemble à la portion antérieure et au-dessus du maxillaire). Le trone et la queue s’atténuent insensiblement; cette dernière dès le niveau de l'anus (celui-ci placé aux 2/5 de la longueur totale, et à une distance de l'extrémité du museau à peine égale à trois fois la longueur de la tête) est déjà comprimée, forme qui s'accentue davantage en allant vers l'extrémité postérieure atténuée insensiblement en pointe. La ligne latérale naît au niveau de l'angle sous-operculaire et suit les côtés Infé- rieurs du tronc; arrivée à la queue, elle est placée immédiatement contre la nageoire anale, sans qu'il soit possible de distinguer aucune rangée d'é- alles qui l'en sépare. Chaque écaille de ia ligne latérale présente une tache blanchâtre que M. Günther regarde comme étant une tache photodo- tique ; l’état de conservation de nos individus ne permet pas de se rendre compte de leur nature. L'origine de la dorsale se trouve à une distance de lextrémité du mu- seau double de la longueur de la tête, sa base est égale environ aux 2/5 de cette dernière et inférieure à la plus grande hauteur donnée par le second ou troisième rayon, le premier, non branchu, étant plus court; le bord supérieur descend obliquement d'avant en arrière. L'anale, 172 POISSONS. excessivement allongée, suivant le caractère du genre, a les rayons antérieurs plus forts que les suivants et divisés; les autres sont simplement articulés, filiformes, leur longueur, à peu près égale au tiers de la lon- gueur de la tête, ne décroit pas sensiblement d'avant en arrière. I n°y a pas à proprement parler de nageoire caudale, les derniers rayons de l'anale s'inclinent de plus en plus obliquement et viennent se placer dans le prolongement du corps, qui se trouve terminé par le rayon articulé extrème, lequel semble en quelque sorte continuer la colonne vertébrale effilée et réduite en ce point à un axe cartilagineux segmenté. La pectorale, composée de 11 rayons environ, est placée très haut, allongée, alleignant à très peu près l'origine des ventrales. Celles-ci ont leur point d'insertion en avant de la dorsale et situé à une distance de l'orifice branchial un peu inférieure à la longueur de la tête; elles sont courtes. L'animal est entièrement d'un noir légèrement bleu d'acier à l'état frais. Les écailles du corps étant en grande partie tombées, je n'ai pu examiner celles des flanes prises au lieu d'élection; mais là où elles étaient con- servées, c'est-à-dire sur certains points voisins de la ligne latérale, ou contre les nageoires dorsale et anale, on peut facilement juger qu'elles sont absolument semblables à celles dont il sera question plus loin à propos de l'Æalosaurus Owenii Johns, qui à plus particulièrement servi à ces études; elles doivent seulement être à proportion de plus grande taille; une d'elles prise vers le niveau de la première dorsale contre la ligne latérale mesure 8"",7 de long sur 5°*,3 de large, Quant aux écailles de la ligne latérale moins caduques, leurs dimensions sur celle espèce m'ont permis d'en reconnaitre plus facilement la structure. Une d'elles, prise au niveau de la première dorsale (1), est longue de 8,4, haute de 7°°,3 épaisse de 0"",22, en quadrilatère arrondi au bord adhé- rent et au bord libre, plus fortement à ce dernier, qui devient presque demi-cireulaire : le foyer, c'est-à-dire la perforation simple, un peu obli- quement percée, qui, sur lécaille sèche, représente tout le canal, se trouve vers le liers postérieur; cette perforation est petite, 0°",08. Au 1) PI, XIV, fig. 2°, TÉLÉOSTÉENS. — ABDOMINAUX. 173 bord radical se voient {1 lobes marginaux, les sillons centrifuges eor- respondants s'étendent assez loin dans la direction du foyer; les champs antérieur, latéraux et postérieur sont couverts de crètes concentriques très régulièrement disposées. Mais ce qui frappe particulièrement dans ces écailles, c’est la présence d’une sorte de ressaut, de côte saillante ge qui forme la limite entre le champ postérieur et les trois autres champs. Sur une coupe normale antéro-postérieure (2) elle apparait comme une petite saillie, et il est facile de constater que le tégument adhère forte- ment à l’écaille au point où se trouve cette crête; e’est à cela qu'il faut attribuer la conservation de ces organes à la ligne latérale, tandis que sur le corps elles ont presque partout disparu. On peut reconnaitre (3) que la structure histologique est celle des écailles ordinaires ; une couche calcifiée externe (4), granuleuse, peu transparente, une couche calcifiée in- terne (4), transparente, puis de nombreuses couches fibreuses ; les plus extérieures (c) encroûtées de carbonate de chaux, lequel peut même se pré- senter sous formes de granulations, les couches plus profondes (4) molles, facilement colorables par le picro-carminate d'ammoniaque. Cette crête saillante des écailles de la ligne latérale se retrouvant dans toutes les espèces étudiées ci-après, on pourrait v voir un caractère énérique. oO A Millim. 1/100. LOneueuL (0141 590 » HAUT ES CR NOR 2 38 6 Épaisseur CE 4e 27 4 Longueur de la Lèle. . ......... 80 13 — de la nageoire caudale. .. » » — AU MUSEAU 202 0 38 47 Diametnerde lis Pen 1 10 12 Espace interorbitaire. . . . . . . . . .. IS 22 N° 85-390, Coll. Mus. (1) PL XVI, fig. 2 : «,a. (2) PI, XVI, fig. 20): c: fig, 20: À. (3) PL XIV, fig. 2°. 174 POISSONS. Numéros du dragage. Localités. Profondeur. Nombre d'indiv. A NXNIX 1. mere .. Côtes du Maroc. . . . . 2200 9 D'AUNICREE. EUNE AS e Se ACOLESL. 2 01e 2235 1 - JUCXANL ET. 2. D no eee 92995 1 11 Je dois faire remarquer que les individus placés dans le tableau ei- dessus comme provenant du dragage xxxix, étaient en si mauvais état que la détermination doit être regardée comme douteuse. Ia toutefois été pos- sible d'examiner quelques écailles de la ligne latérale sur un tronçon d'individu; comme elles se rapportent plutôt à la forme décrite ci-dessus qu'à toute autre, j'ai cru devoir les mentionner ici, quoique sous certaines réserves. Cette écaille est cependant moins régulièrement en quadrilatère, les festons sont plus accentués : s’agirait-il d’une des deux espèces, qui nous sont inconnues, Aalosaurus rostratus Günth., ou 7. Goodit Gil? Les poissons des autres dragages répondent de tous points à la diagnose donnée par M. Günther, en 1878. À peine peut-on relever de légères dif- férences dans le nombre des rayons de la dorsale, 12 au lieu de 13, et dans la formule des écailles de la ligne transversale, en ce qui regarde la portion située au-dessus de la ligne latérale ; 13 écailles au lieu de 14. Je n'ai pas à revenir sur les caractères distinctifs principaux, qui empêchent de la confondre avec les Halosaurus rostratus Günth., et Halo- saurus Goodiè GI. L'élargissement de lespace interorbitaire la distingue au premier coup d'œil des trois espèces dont il va être question craprès. Les exemplaires types, décrits par M. Günther, avaient été trouvés dans l'Atlantique par une profondeur de 1993", puis à mi-chemin entre le cap de Bonne-Espéranee et l'île Kerguelen par une profondeur de 2919. TÉLÉOSTÉENS. — ABDOMINAUX. 175 109. Halosaurus Owenii Johns. (BIAXIV fg5, 5°97,,58,,59, 68,00 PL XV: fie. d, 42, 4P, 4e, PI. XVI: fig. 3, 32). B. XV HD. I, 10; A. 180? V. I, 9. Ecailles 12/245/6. Ce magnifique poisson peut, d'après les exemplaires recueillis à bord du l'alisman, aleindre une taille comparable à celle de Æalosaurus macrochir Günth,; plusieurs individus mesurent au moins 570", Sur les mieux conservés la forme du corps est antérieurement quadran- gulaire; plus en arrière le trone devient comprimé; la queue conserve cette forme en l’accentuant de plus en plus. La hauteur est un peu supérieure à 1/17 de la longueur totale, la plus grande épaisseur un peu moindre ; la tête occupe 1/8 de cette même dimension. Comme on le voit, les propor- tions sont les mêmes que pour FHalosaurus macrochir Günth. Tête (1) comparativement comprimée, allongée, étroite; la largeur à la région operculaire égale environ 2/3 de la hauteur. Le museau en occupe 2/5; sa portion préorale entre pour moitié dans sa longueur; après séjour dans l'alcool, il est aplati, aigu. Le maxillaire atteint le niveau du bord orbitare antérieur. La narine antérieure est tubuleuse, difficile à reconnaitre, la postérieure largement ouverte ; ces orifices sont rap- prochés l’un de l’autre, placés un peu en avant de l'œil, Celui-ci, grand, occupe 1/8 de la longueur de la tête; l’espace interorbitaire équivaut seu- lement aux 3/5 de son diamètre horizontal. Le battant opereulaire, à partir du pli supérieur, s'arrondit en courbe d'avant en arrière, puis des- cend à peu près verticalement, enfin revient presqu'à angle droit horizon- talement en avant; les bords libres inférieurs des battants operculaires, en contact antérieurement sur la ligne médiane et recouvrant les rayons branchiostèges, ne s’écartent que très peu l’un de l’autre en arrière. Les cannelures rayonnantes de l’opercule et du sous-opercule, si visibles sur (GUBPI XV, ed At, 176 POISSONS. d'autres espèces du genre, sont ici peu marquées, ce qui peut tenir, il est vrai, au meilleur état de conservation des exemplaires. Anus un peu en avant de la moitié de la longueur totale, à une distance du bout du museau égale à trois fois un tiers la longueur de la tête. La ligne latérale part également de l'angle du sous-opereule et, sur la queue, laisse, à l'origine de celle-ci, entre elle-même et Fanale, un espace où se voient d'abord deux rangées d'écailles ; un peu plus loin il n’y en a plus qu’une, etenfin les écailles perforées se placent immédiatement contre la nageoire, Ces organes d'ailleurs paraissent beaucoup plus adhérents sur le corps que dans les autres espèces, et nous possédons un certain nombre d'individus qui sont, sous ce rapport, dans un état de conservation remarquable. La dorsale commence à une distance du bout du museau égale à deux fois un tiers la longueur de la tête; ses proportions et sa forme ne diffèrent guère de ce qu'elles sont chez l'Aalosaurus macrochir Günth., peut-être est-elle un peu plus haute à proportion. L'anale, la caudale n'offrent pas de différences à noter. Les pectorales sont loin d'atteindre lorigine des ventrales:; de leur partie inférieure se détachent trois petits rayons libres. Les ventrales se trouvent à une distance de l’orifice branchial parfois égale à la longueur de la tête, plus souvent un peu supérieure à cette dimension ; ses plus longs rayons se prolongent très peu au delà du bord antérieur de la dorsale. Coloration rougeûtre, argentée sur le frais, surtout à la région ventrale ; chaque écaille est finement ponctuée de sombre dans les parties situées au- dessus de la ligne latérale, Les différentes nageoires sont incolores, lanale offre cependant un liséré sombre au bord libre à sa partie postérieure. Les écailles sont assez grandes. Une d'elles prise sur le corps (1 mesure 6" de long sur #°",6 de haut; la forme générale est celle d'un qua- drilatère allongé, à côté postérieur arrondi ou parfois légèrement anguleux, rappelant un éeu d'armoirie; le foyer, dans celles que j'ai examinées sur le grand exemplaire dont les dimensions sont données plus loin, était large- ment érodé; lobes marginaux petits, au nombre de TT ou 12 sur les écailles de la partie moyenne du tronc; crêtes concentriques serrées, dispa- 1) PL XIV, lig. 5. TÉLÉOSTÉENS. ABDOMINAUX. 177 raissant au champ postérieur dans lequel l'écaille devient membraneuse: l'épiderme, qui revêt l'extrémité libre, se montre ponetué d’amas pig- mentaires très petits, en forme d’anneaux. Pour apprécier la valeur taxinomique des écailles de la ligne latérale dans ce genre, et profitant du bel état de conservation des individus, j'ai cher- ché à constater dans cette espèce les variations que ces organes peuvent présenter suivant les régions. Une de ces écailles (1) prise au lieu d'élection, au niveau de la dorsale, vers le quart antérieur de la distance comprise entre l'orifice branchial et l'extrémité postérieure du corps, estquadrilatère, à bord postérieur légèrement cintré, mesurant 5,5 aussi bien en longueur qu'en largeur; le foyer est subantérieur, assez nettement marqué: les crêtes concentriques, sur les champs antérieur et latéraux, sont serrées et sail- lantes, on en trouve de plus délicates, non moins régulièrement disposées, sur le champ postérieur; le bord adhérent porte 9 festons, les sillons centrifuges s'étendent presque jusqu'au foyer; on observe ici, comme cela a été indiqué pour l'Æalosaurus macrochir Günth., une petite crête éle- vée, séparant le champ postérieur du reste de l’écaille; en ce point la peau adhère fortement. Sur l'écaille sèche le canal est réduit à une simple perfo- ration placée immédiatement en arrière de la petite crête; sur le frais un tube membraneux prolonge le canal, maisilest assez difficile de reconnaitre où il se termine, les couches superficielles de la peau, qui recouvrent le champ postérieur, étant chargées d’un réseau serré, sans doute de nature pigmentaire, richement anastomosé:; ce réseau est formé de eylindres opaques par transparence, jaunâtres à la lumière directe, dont les plus fins mesurent 0%%,017 à 0"*,022; dans l’état où j'ai pu les examiner, ils parais- sent formés d’une substance granuleuse homogène; il n’est pas possible de reconnaitre d'éléments cellulaires distincts; ce réseau n’est pas sans analogie avec le réseau pigmentaire de la peau de certains animaux infé- rieurs, tels que les Hirudinées. Une autre écaille de la ligne latérale prise immédiatement en arrière de l'orifice branchial (2) diffère de la précédente par ses dimensions moindres, sa forme un peu plusirrégulière, le bord antérieur étant dirigé obliquement, ig. 5v. (2) PL XIV, fig. 5e, : ; st TALISMAN, — l'oissons.) 4 178 POISSONS. et le moindre nombre des festons. Les différences sont nulles pour une troisième écaille, prise au milieu de la longueur du corps moins la tête (1). Aux trois quarts de cette même longueur, la dimension d’une écaille (2) Î 8 ) )um mu devient très faible, 2° à peine de long sur 1"*,7 environ de large; la forme passe à l’ovale, la crête, limite du champ postérieur, se voit encore, quoique plus petite ; il s'agit bien d’ailleurs d’écailles appartenant à la ligne latérale, car la perforation est très nette; les écailles ordinaires voisines sont beaucoup plus petites, réduites à de simples squames ovales, longues de 1°°,4, larges de 1°" avec 2 ou 3 festons marginaux. A l'extrémité ter- minale du pédoncule caudal les écailles de la ligne latérale paraissent faire défaut, et je n'ai plus trouvé que des squames (3) analogues à celles dont il vient d'être question en dernier lieue, ncore plus petites toutefois, car les plus grandes atteignent à peine 1°" de long; beaucoup sont moitié moindres. On peut conclure de cette étude que la forme typique des écailles de la ligne latérale ne varie pas d’une manière sensible sur un même individu au tronc et à la partie antérieure de la queue dans cet Æalosaurus. D'un autre côté, sur des exemplaires de tailles diverses, l'aspect de cette écaille, prise au niveau de la nageoire dorsale, se montre constamment le mème, la seule variation porte sur le nombre des festons, qui le plus sou- vent, neuf fois sur treize, de 9 à 11, une fois s’est trouvé de 7, deux fois de 8, une fois s’est élevé à 12. Le squelette est d'une grande simplicité. On compte 70 à 72 vertèbres dorsales et environ 235 caudales. Le corps des premières est moins épais que haut, très largement perforé au centre ; l’incrustation calcaire en est incomplète, et, par la dessiccation, des fentes longitudinales divisent le corps assez régulièrement; la partie persistante de la corde dorsale se trouvant ainsi à proportion très volumineuse, cette circonstance, jointe à la souplesse des ligaments unissant les corps vertébraux, rend le rachis excessi- sivement mobile dans son ensemble. À en juger d'après les exemplaires conservés, il parait y avoir aussi dans le sens longitudinal une élasti- cité beaucoup plus grande que celle observée habituellement chez les 1) PI, XIV, fig. 5c, 2) PI. XIV, fig. 54, 3) PI, XEV, fig. 5e, pl. XV, fig. 1e. TÉLÉOSTÉENS. — ABDOMINAUNX. 179 poissons, Y aurait-il une élongation et un raccoureissement possible de cette partie du squelette? Je me borne à poser cette question, les éléments positifs manquent pour la résoudre; mais cela pourrait expliquer une dis- position très anormale de la partie antérieure de la moelle, observée sur certains sujets, et dont il sera plus loin question. Le crâne est allongé, l'appendice nasal soutenu par des squames an- fractueuses dépendant du système des canaux dits muqueux. Appareil maxillo-crémastique bien développé, la mâchoire inférieure élevée, pres- que en demi-cerele, sa moitié antérieure garnie de dents. Le battant oper- eulaire est ample, mais composé d'un petit nombre de pièces, ear on ne distingue que l'opereule à peu près quadrilatéral et une seconde lame, qui occupe ses bords antérieur et inférieur, puis se prolonge en avant jusqu'à l'articulation de la mâchoire inférieure; elle représenterait par conséquent à la fois le préopereule, le sous-opereule et l'interopercule. La ceinture scapulaire et le bassin n’offrent rien de particulièrement intéressant à noter. Le tissu du squelette examiné sur les os du crâne et les vertèbres montre, particulièrement sur les premiers, des ostéoplastes très nets. Le sagitta est long de 2" 8, haut de 1,3, sur un individu de taille moyenne mesurant environ 350%, d'une forme très simple, à peu près rectangulaire avec les extrémités arrondies. Face supéro-interne (1) peu convexe, ne présentant comme accident que le sillon acoustique, courbé, très marqué en avant, mais diminuant rapidement de profondeur pour se terminer vers le milieu de l’otolithe, Face inféro-externe (2) à foyer central élevé, incliné régulièrement sur le reste de la surface jusqu'au limbe, qui ne présente que des festons peu marqués (3). Trachéaux courts, robustes, épineux. Vessie natatoire (4) très développée, simple, en forme de fuseau allongé; j'ai cru reconnaitre un canal pneuma- tophore (4) qui s'ouvrirait dans l'estomac, mais le fait n'ayant pu être ob- servé que sur des exemplaires dans l'alcool, demanderait confirmation. (t) PL XVL, fig. 3. (2) PL XVL fig. 3. (3) Sur un desindividus provenant du dragage xxxix et rapportés avec doute à l'Halosaurus mu- crochir Günt, (voy. page 174), le sagitta est semblale à celui qui est ici décrit. (4) PI. XEV, fig. 5f : g. 180 POISSONS. L'appareil digestif (1) montre un estomac en siphon, petit (4); l'intestin (d), après avoir décrit un trajet en À se dirige directement en arrière, il présente à son origine 8 à 13 cæcums pyloriques courts (c) en série pectiniforme. Le foie (à) est peu développé. Ce dernier est blanc rosé, le reste de l'appareil d'un noir profond. Je n'ai pu observer que les ovaires (/,f) remplis d'œufs de petite dimen- sion, Comme à M. Johnson, ils m'ont paru dépourvus d'enveloppe périto- néale formant sac (2) et sans conduit vecteur. Mill. 1/100. Lonsueuriotale eme ne 970 » HAULEDR Sn 33 6 Épaisseur. .......:......... 23 n Longueur de la tête. . . ........ TG 13 — de la nageoire caudale. . . » » — (AU MUSEAU.. - te. ol 41 Diamètre de l'œil. . . .......... 10 13 Espace interorbitaire. . . ........ 6 8 N° 85-339, Coll. Mus. Numéros du dragage. Localités. Profondeur. Nombre d'indiv. NENTE ne Get Côtes du Maroc. . . .. 920 1 2. XXXIIL dis. . . . .. — ..... 834 3 De UV re mere — 1935 l LIRE Ste mie rt GanarTIes. = 07... 975 4 LE EDS — nd: ee rer 946 1 DEN XIIE eee Côtes du Soudan. . .. 882 2 7. LXXXII. ...... — re 932 1 8. LXXXIV....... - e 860 l DALXEXVE. = 830 l 10. LXXXVII...... Bane d'Arguin. . ... 1113 20 A1 KO: =. 507 — ..... 1495 1 I2RNCN _— ..... 1230 10 RANCE Rae ie 1617 l PO SR 1550 Il 15 REX NITE 20 2 ACONES ne ce. 1257 l 49 L (1) PL XIV, fig. 5°. (2) M. Günther (Catal, Brit. Mus., t. VI, p. 482) les indique comme clos: la différence tiendrait- elle à l'état plus où moins avancé de maturité des organes ? TÉLÉOSTÉENS. — ABDOMINAUX. 181 L'Halosaurus Owentii Johns. a été trouvé, on le voit, dans de nombreux dragages et parfois en abondance. Je renvoie à l'étude de l'espèce suivante la discussion des caractères qui me portent à voir dans ces individus l'espèce {ypique du genre. 110. Halosaurus Johnsonianus. PAS RE Da 9b 9c 9d (PL. XV; fig. 2, 92, 9», 9e, 24), B. XII-LD. I, 40; A. 186? V.I, 8. Cet Halosaurus, très analogue au précédent, ne semble cependant jamais atteindre une aussi grande taille. Ses formes sont plus grèles, la hauteur n'étant guère que 1/25 de la longueur totale; le tronc parait cylindrique, mais il faut dire qu'on n'a obtenu aucun exemplaire dans un état de con- servation comparable à celui de quelques individus de l'espèce précédente. La forme de la tête (1), les proportions du museau, celles de læilet de l'espace interorbitaire, la disposition du battant opereulare, n'offrent rien de distinctif. Autant qu'on en peut juger, ce dernier n'est pas écailleux, mais sur les tempes et la partie supérieure de la tête se vorent des squames non douteuses. L'anus est très peu en arrière du tiers antérieur du corps et éloigné du bout du museau seulement du triple de Ja longueur de la tête. L'origine de la dorsale se trouve à une distance du même point égale à deux fois cette dernière dimension. Les pectorales sont loin d'atteindre le point d'insertion des ventrales, lequel se trouve à une distance du bout du museau moindre que deux fois la longueur de la tête; la nageoire elle- même est en grande partie en avant de la dorsale. La coloration, tout en se rapprochant de celle de l'AÆalosaurus Oveni Johns. offre quelques différences. Chaque écaille du corps présente une tache noire à son extrémité libre, d'où résulte une réticulation en damier; d'autre part les écailles de la ligne latérale, sombres, forment, par leur ensemble, une 1) PI XV, lig. 24, 2, 182 POISSONS. bande foncée; enfin, comme pour l'espèce suivante, la couleur noire de la cavité branchiale se prolonge davantage sur la région scapulaire, apparait au travers des pièces de l’opereule et s'étend sur toute la tête. Ces carac- tères, bien qu'accessoires, surtout le dernier, sont commodes pour distinguer de suite cette espèce de la précédente, dont elle est si voisine. Les écailles du corps, peu adhérentes, manquent sur la plupart des exem- plaires, et n'offrent pas d’ailleurs de différence notable, comparés à celles de l'Halosaurus Owenii Johns.; celles de la ligne latérale sont au contraire assez caractéristiques pour permettre à elles seules de ne pas confondre les deux espèces. Le type suivant lequel sont construits ces organes (1) se trouve sans doute être le même, mais la longueur est sensiblement moindre com- parée à la largeur; Pune d'elles prise au milieu du tronc mesure 4°°,5 dans la première dimension et 2°°,8 pour la seconde; la forme est plutôt ovalaire, le nombre des festons, quoique ceci n'ait pas la même importance, est g6- néralement plus élevé de 1% à 16 dans les deux fiers des cas; cependant il peut tomber à 12 et même 11. La constance de ces caractères, qui frappent au premier examen, a pu être observée sur au moins seize individus. L'encéphale (2) montre des lobes olfactifs globuleux nets (4); les lobes cérébraux (4), de taille médiocre, offrent en arrière quelques plis ; les lobes optiques (c), plus volumineux comme chez les autres poissons osseux, sont ici en grande partie cachés par la première portion de l’épencéphale, le cervelet (d) de forme triangulaire, qui remonte en avant jusqu'au niveau de leur bord antérieur (3); les lobes supérieurs de la moelle allongée (e) sont globuleux, assez gros, mais courts. Sur l'individu examiné la moelle épinière présentait dans la cavité erânienne, en avant du trou occipital, une disposition des plus anormales (4). En partant de la moelle allongée, le cordon rachidien, au lieu de gagner directement Le canal vertébral, se recourbait en dessous eten avant, puis, revenant sur lui- mème, formait aussi un tour complet avant de prendre sa direction ordi- (4) PL XV, fig. 20. 2) PI: AV; li 28 3) L'action prolongée de l'alcool, au moins je n'avais pas remarqué ce détail lors des premières études, à fait apparaitre sur le cervelet une gouttière longitudinale, qui en occupe presque toute la partie médiane, k) PI. XV, fig. 24: g TÉLÉOSTÉENS. — ABDOMINAUX. 183 naire. Un autre cas a pu être observé sur un animal du mème genre en mau- vais état, dont la détermination spécifique précise n'a pu être faite. Sur les autres Halosaurus examinés au nombre de six, la disposition était normale. Ce fait, qui me parait n'avoir jamais été observé sur aucun poisson, est évidemment dû à une cause accidentelle; faut-il y voir une monstruosité ? ILest plus vraisemblable que c’est une modification post morte due à la rétraction longitudinale, que permet la laxité des ligaments intervertébraux et lossification incomplète des centrums eux-mêmes. En admettant cette hypothèse, on comprend que la moelle épinière, refoulée d’arrière en avant ait dû se replier sur elle-même pour se loger dans la cavité erânienne. L'état de conservation des individus n’a pas permis de voir S'il y avait eu rupture des racines nerveuses. Millium. 1/100. Longueuritotales +. eee" 390 » HAUTEUR EE PT RC Vin. 15 1 BRADEQR < s LRuuce 12 3 Longueur de la tête. . . - . . . . . .. 17 12 — de la nageoire caudale... » » — LU AU MUSEAUr . 0 us 22 47 Diamelrenderl ŒIL EESTI AR CE 7 [ Espace interorbitaire. 07,0. fl 8 N° 85-361, Coll. Mus. Numéros du dragage. Localités. Profondeur. Nombre d'indiv. IE, à 1 PRE Côtes du Maroc. . . .. 1216 1 D NNNIT sn ue oo 1590 i DONNE — 1350 10 4. XAXIII di. , . . .. Léger 89/1 l DANDIR rs 6.40 ne ee 2415 6 6, XUIL.. OR T 7 2107 3 Ta XNA 5. a 1299 l SANTE Se ET CANATIES Se 007 865 I DM. sr... EE 975 1 10. LXXII. ....... Côtes du Soudan. ... 882 18 AALCEXXIR 2. —- RE 1232 33 ISNLXXAT 2 0 0: — MICRE 1139 7 45 ACIDE," . Banc d'ArEUIN. 1495 13 18# POISSONS. Cette espèce et la précédente sont, on le voit, très voisines l’une de l'autre, et je les avais primitivement confondues. Aussi peut-on hésiter pour savoir à laquelle des deux doit être réservé le nom primitif donné par M. Johnson d'Halosaurus Owenti. Les caractères empruntés à la description de lauteur anglais qui me paraissent avoir le plus de valeur, sont ceux trés de la distance relative des nageoires dorsale et ventrales. En ce qui concerne ces dernières, MM. Johnson et Günther, qui cependant ont eu en main le même exemplaire, ne sont pas tout à fait d'accord. Pour le premier auteur, en se reportant aux mesures détaillées qu'il donne, la distance de ces nageoires à lextré- mité du museau est de 117"; la longueur de la tête étant de 62°" serait par conséquent un peu supérieure à la distance qui sépare les ventrales de l'orifice branchial. M. Günther donne ces deux longueurs comme étant égales. Pour les poissons à nageoires franchement abdominales, tels que les Halosaurus, d'aussi petites différences ne doivent pas être regardées comme ayant, ilest vrai, une bien grande valeur, on ne serait autorisé à en tenir compte que si elles étaient notables. La position de la dorsale à plus de fixité, d'après les mesures données par M. Johnson, confirmées par la figure accompagnant le mémoire; l'origine de cette nageoire dans son espèce est à une distance du bout du museau égale à deux fois un cinquième la longueur de la tête. Sion ajoute à cette dernière considéra- lion que le poisson décrit par M. Johnson atteignait près de 500" et que, parmi les nombreux exemplaires de ces deux espèces pêchés à bord du l'alisman, tous les individus de grande faille et à nageoire dorsale reculée appartiennent à celle dont les écailles de la ligne latérale sont en quadrila- tère, il devient très probable qu'ils représentent bien F'Aalosaurus Owenri Jobns., l'espèce à écailles en parallélogramme, ovalaire, devant être con- sidérée comme différente. Je dois avouer que sans la considération de ce dernier caractère, dont l'importance parait réelle et qui s'est trouvé constant pour tous les indi- Vidus sur lesquels on a pu lexaminer, il m'aurait paru plus sage de ne voir là qu'une simple variété, Les tableaux montrent que ces deux espèces se trouvent dans les mêmes localités et ont été plusieurs fois prises dans un même dragage, TÉLÉOSTÉENS. — ABDOMINAUX. 185 113. Halosaurus phalacrus. (BV TS PE NV EEE AE T0) B. XD. I; 9: A. 200?+ V.I,7 Par son aspect, en ce qui concerne les proportions générales, cette espèce se rapproche de PAalosaurus macrochir Günth. tout en étant un peu plus grêle, ainsi la hauteur est inférieure à 1/20 de la longueur totale, le tronc est un peu plus comprimé. La tête (1) n'entre pas pour plus de 1/9 dans la longueur, elle est 6ga- lement aplatie en dessus et notablement plus allongée, ee qui rend le museau spatuliforme; ce dernier fait 3/7 de la longueur céphalique, sa portion préorale occupe son fiers antérieur. La région inférieure de la tête est aplatie sous le museau, les mandibules, en arrière de la bouche, forment une surface ovalaire, un peu relevée en toit, enfin dans la portion gulaire se voit une sorte d’arête produite par la rencontre des battants operculaires, ceux-ci se réunissant sous un angle aigu en sorte que la section de la tête à ce niveau donnerait la figure d’un triangle is0- cèle à sommet inférieur, Le diamètre horizontal de l'œil égale 1/7 de la longueur de la tête, l’espace interorbitaire a la même dimension. Orilice branchial largement ouvert, à battant opereulaire un peu plus régulié- rement arrondi et plus prolongé en arrière que dans l'Aalosaurus mu- crochir Günth. Comme d'ordinaire on trouve un canal muqueux, qui, sur le frais, forme un bourrelet considérable partant des bords latéraux du museau pour passer sur le maxillaire, puis sous lPæil et se terminer vers l'angle opereulaire, ce canal recoit, en arrière de la commissure buc- cale, une branche de même nature, mais moins volumineuse, venant de la mâchoire inférieure ; quelques pores muqueux s'observent de chaque côté sous celle-ci. L'opereule et la grande pièce pré-inter-sous-opereulaire sont comme cannelés sur les bords libres postérieur et inférieur. On reconnait des écailles sur le battant opereulaire et la région temporale; 1) PL XVL, fig. 42, 40. (TALISMAN. — Poissons.) 12 186 POISSONS. la portion supérieure de la tête est nue, les écailles du corps s'arrêtent très nettement à la région occipitale (1). Le trone est moins cylindrique que dans l'espèce précédente, La position de l'anus se trouve la même. Les individus sont malheureusement privés pres- que en totalité de leurs écailles, iln'en reste que çà et là sur la ligne latérale, aussi a-til été impossible d’avoir la formule avec une exactitude suffisante. L'origine de la dorsale se trouve à une distance de l'extrémité du museau double de la longueur de Ja tête. Les pectorales n'atteignent pas le point d'insertion des ventrales, lequel est à une distance de l'orifice bran- chial notablement moindre que la longueur céphalique ; les ventrales elles- mèmes sont courtes et situées en avant de la dorsale. Ce poisson à l’état frais offre une teinte rose chair; anale sombre, tirant sur le brun, la tête noir bleuâtre. Quoiqu'on ait capturé un certain nombre d'individus de cette espèce, il n'a cependant pas été possible d'examiner une seule écaille du corps. Les écailles de la ligne latérale (2) sont assez grandes, pouvant atteindre jusqu'à 4°°,9 de long, sur 5°°,5 de large; leur forme se rapproche de l’ovale plus que dans aucune autre des espèces examinées; le type est d’ailleurs le même, c’est-à-dire avec une perforation simple et une ligne saillante, à laquelle adhère le tégument, séparant le champ postérieur des champs latéraux et antérieur. Le nombre des festons marginaux parait très variable, tantôt ils sont peu nombreux, 2 ou 3, et larges, d'autres fois plus multiples, jusqu'à 18, et étroits, car dans l’un et l’autre cas ils occupent à peu près tout le bord radical. L'encéphale (3) est construit sur le même type que dans l'AJalosaurus Johnsonianus, les lobes olfactifs (a) semblent plus petits, les sillons des hémisphères (4) moins nombreux, plus prolongés et placés au eôté interne ; les lobes optiques (c), ce qui peut paraitre plus important, sont plus à découvert, le cervelet (4) se portant moins en avant (#). (4) La figure 4°, pl. XVI, semble en indiquer des (races; ce sont des plis accidentels dus à l'action de l'al oo. 2) PI. XVI, fig. 4°. 3) PI: XV, fix. à. (ï) Le dessin ne marque pas assez la forme en trèfle du cervelet ni un sillon longitudinal qui sépare nettement l'un de l'autre les renflements antérieurs de la moelle allongée, TÉLÉOSTÉENS. — ABDOMINAUX. Millim. LONEUCUTIIOLAlE 7. 430 HAUTEUR ER ere 20 Épaisseur RE 13 Longueur de la tête. ........ d3 — de la nageoire caudale. . . » — dumUSeau. + st 24 D'anrétre de RŒil. CRU 8 Espace interorbitaire. . . ........ 8 N° 85-382, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. LAND See 5 Côtes du Maroc. . . .. 2190 218. 0,1 EE RE a 1635 D XXXI. 0 EL 1103 AAUXTIR 6... M 5 2104 DULXXIES Côtes du Soudan. 1435 6. LXXIX bis. . . . .. — 1250 MEMED.0,0 PER PERS AUOT Sen 1442 9 EXXIXS ee 2220 L'Halosaurus phalacrus, par son vertex 1/100. » Nombre d'indiv. 1 to 187 non écailleux, son museau en spatule, n’est pas sans présenter certains rapports avec les Æalosaurus macrochir Günth., L. rostratus Günth. et Æ. Goodii Gil., mais s’en dis- tingue néanmoins dès l’abord par son espace interorbitaire moins élargi, dans ces espèces il égale au moins le double du diamètre hori- zontal de l'œil. La forme des écailles de la ligne latérale permettrait de le distinguer de l’Aalosaurus macrochir Günth. sur lequel a pu être étudié ce détail anatomique, ce dernier les ayant de forme quadrilatérale, tandis qu'elles sont ovalaires chez l'AHalosaurus phalacrus. ANACANTHINI FAMILLE. PEOURÔONEM DE, Les poissons qui composent le groupe des tent, pour la plupart, des zones peu profondes et Fon n'en a trouvé relativement que peu dans nos dragages. Pour en faire juger Jai eru devoir énumérer ici tout ce qui à été recueilli dans les différentes cam- pagnes, y compris quelques espèces qui ne peuvent être aucunement regardées comme appartenant à la faune abyssale (D). 118. Pleuronectes megastoma Donovan. Numéro du dragage. 1. (Tr. 4880) XVIL. . . 2. (Tr. 4882) VII. . . 3. Il Localité. Profondeur. Golfe de Gascogne. . . 306 —— re A1 Côtes d'Espagne. . . . 99 — ou 118 ——. sm Ue 60 — TR 126 Côtes du Maroc . . .. 550 AGONES Re se me 560 Pleuronectes Grohmanni Bonaparte. Numéro du dragage. 1. (Tr. 14882) XXXIV . EE LE B'XANT 546 L: LANL ES 1 NES NN Ir re GAS VITR RE SE 1 CARE... .. . Se CAP ME 7e . Localité. Profondeur. Côtes du Maroc . . .. 142 — d'Espagne. . .. 106 — du Maroc. ... 120 — duSoudan. . .. 175 — se 130 = LC 102 Iles du Cap Vert. . .. 75 un Te 90 1) Ces espèces ne portent pas de numéro d'ordre. PLEURONECTIDÆ Nombre d'indiv. 29 Nombre d'indiv. 9 413 3 G) 10 TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 189 Les individus pris dans les dragages cv et cvir étaient sur un fond de Nullipores rouge sang de bœuf, lesquelles recouvraient tous les objets, coquilles et pierres, ils avaient pris cette même teinte et aussi vive. L'un d'eux, quoique régulièrement conformé, c’est-à-dire sénestre, se trouvait coloré du côté aveugle, pâle du côté oculifère, cependant l'œil droit avait accompli son évolution et la forme était déjà normale (1). Pleuronectes citharus Spinola. Profondeur. Nombre d'indiv. Numéro du dragage. Localité. A Côtes d'Espagne. . .. 09 19 CHINE See 7. — 118 1 20 Pleuronectes sp. ! Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. (Pr. 1882) 11. Golfe de Gascogne. . . 600 n Cet exemplaire, long de 28%", est trop jeune pour être exacte- ment déterminé; l'œil supérieur se voit encore bien distinctement du côté droit. La ligne latérale, sans courbure au niveau des pectorales, pourrait faire penser au Pleuronectes candidissimus Risso, mais il est tout aussi admissible que c'est l’état transitoire de Fune des précédentes espèces. À cet âge ces poissons n'ont-ils pas des mœurs plus pélasgiques et Pindividu vient-il bien de cette profondeur ? Solea vulgaris (Linné) Risso. Profondeur. Nombre d'indiv. Numéro du dragage. Localité. NT Bt 5h Côtes d'Espagne. . . . 60 2 SC Banc d’Arguin. . . .. 235 2 Solea Lascaris Risso. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. 1 Porto Praya she" 2 Côte. di Me ea ns és ds 6 à (1) Get individu, qui n’est pas en réalité un véritable double, est celui dont il est incidemment question dans une note parue au Bull, Soc. Philom,, 7° sér., t. VIN, p. 6, 1883-1884. 190 POISSONS. 120. Solea variegata Donovan. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. 1. (Tr. 1880) XVIT. . . Golfe de Gascogne. . . 306 1 2 Tee .. Côtes d'Espagne. . .. 99 35 JAIIl Sr; 2 ecTmee — is L 106 42 LIN PSN —— ee 118 1 D VEN EEE ..- — se 1 60 47 GENRE LES _ 126 1 TALXVII 7... Côtes du Soudan. . . . 130 2 99 121. Solea profundicola. D. 84; À. 69 V. 4. Écailles 31/127/49. Hauteur du corps ayant à très peu près 1/3 de la longueur, dans laquelle Ta tête n'entre que pour 1/5. Museau rond peu proéminent, bouche petite, étendue à peine jusqu’à moitié de Pœil inférieur, faiblement armée et seulement du côté aveugle ; narines de la forme ordinairement connue chez la Sole vulgaire. Œil supérieur plus avancé que l’inférieur, bien découvert, tandis que ce der- nier est abrité par une paupière, qui le cache en grande partie; leur diamètre est d'environ 2/5 de la longueur de la tête, l'espace interorbi- taire est 1/3 moins grand. Ligne latérale étendue sans courbure appréciable de l'œil supérieur au milieu de la caudale (1). Écailles petites, serrées, cténoïdes sur les deux faces du corps. Dorsale commencant vers le niveau du milieu de ail supérieur et s'arrêtant à une petite distance de la caudale. Celle-ci arrondie, composée d'environ 16 rayons. Pectorales peu visibles, filiformes, 1 à 3 rayons. Ventrales de 4 rayons, également peu développées. Coloration gris rougeâtre sur la face droite supérieure; nageoires dorsale et anale noires, sauf pour les rayons, qui, couverts d'écailles, sont (4) Les rangées d'écailles n'ont été comptées, dans la formule, qu'à partir du niveau du pli branchial supérieur pour la ligne latérale, qui, en réalité, part de l'œil. TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 191 de la couleur du tronc; la teinte noire est surtout très visible du côté aveugle; extrémités des rayons d'un blane laiteux. Les écailles du corps sont du type habituel, trop bien connu et figuré, en particulier par Baudelot, pour qu'il soit nécessaire de les décrire 1ei en détail; elles sont en quadrilatère, longues de 2°°,3, hautes de 1" avec une aire spinigère réduite, des spinules serrées, aiguës, divergentes. Les écailles de la ligne latérale ovalaires, plus petites, ne mesurent que 1°",86 de long sur 0°”,85 de large, le canal est simple, il y a une perforation interne, mais si près du bord de la lamelle qu'elle échancre celui-ci, au moins sur l’écaille sèche. Les écailles du corps paraissent être plus grandes du côté coloré que du côté aveugle, tandis que ce serait le contraire pour celles de la ligne latérale. Vertèbres SD.+3%C., sans compter l'hypural. Sagitta gauche placé de champ, le droit un peu oblique, tous deux semblables, lenticulaires, moins convexes toutefois à la face interne, Les dimensions sur un individu de 100" sont : longueur 2°°,4, hau- teur 2°°,1, épaisseur O8; le sillon acoustique ne dépasse guère le centre, il est large, arrondi en arrière; le reste de la surface ne présente aucun autre accident. Millim. 1/100. HOTNÉMOUTRR RS PRE Ne 0 0. 147 » HAUTEUR 2 US rs een 51 31 Épaisseur SE D) 6 Longueur de la tête. . . . . . . . . . . 29 20 — de Ja nageoire caudale. . . 1 11 — ANIMUSEAU. ( 21 Diamétrendé lŒtl, 5 rs à 1 6 21 Espace interorbitaire. . . . . . . . .. 14 N° 83-198. Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. 1. (Tr. 1882) XX VI. .. Côtes de Portugal. . . 370 2 2. (— ) XXXIT. . . .. Golfe de Cadix. . . .. 440 1 D) EN 12 Côtes de Portugal. . . 1290 1 RNINNE An 4 à, — du Soudan . .. 250 l 192 POISSONS. Les individus qui représentent cette espèce dans les collections du Muséum sont en médiocre où mauvais état, sauf celui qui provient de l'avant-dernier des dragages et a servi de type. Cependant, d'après Pécail- lure et la disposition des pectorales, on ne peut guère douter qu'ils ne se rapportent tous à une même espèce. Le Solea profundicola appartient à la section des Wicrochirus Bonap. (Buglossus Günth.) par l'état d'imperfection de ses pectorales et se distin- eue à première vue des trois espèces connues dans ce groupe : Solea lutea Risso, S. variegata Donov., S. minute Parn.: par la petitesse des écailles, dans'ees espèces on compte au plus 85 où 90 rangées longitudi- nales, habituellement beaucoup moins. 125. Ammopleurops lacteus Bonaparte. D. 90; À. 72; GC. 144 V. 4. Écailles 19/92/95. Plusieurs Ammopleurops lacteus Bonap., et pris par certaines profon- deurs, ont été rencontrés dans nos dragages. Tous, à première vue, paraissent présenter une ligne latérale nette, s'étendant du pli supérieur opereulaire à Fextrémité appointie de la queue, mais malgré une attentive recherche, Je n'ai trouvé nulle part d'écailles portant le tube caractéristique: on peut se demander si ce n'est pas là une simple apparence. I est également assez difficile de décider si la ventrale, composée de 4 rayons, doit être considérée comme résultant de la fusion des deux calopes rudimentaires, ou représente a ventrale gauche seule, la correspondante de droite manquant comme dans le groupe voisin Aphoristia de Kaup. Contrairement à Popinion généralement adoptée, la seconde manière de voir me paraitrait la plus probable, eu égard au nombre des rayons et à la position de cette nageoire, insérée plutôt à gauche que sur la ligne médio-ventrale même. En réalité les nageoires impaires sont continues et la division intro- duite dans la formule des rayons est, jusqu'à un certain point, arbitraire, TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 193 Mill. 1/100. DOnSUGULEE RE RM NE RL N 58 » HANTEUTE ESS RENE Re 25 28 BDs RE Pr ne + 7 5 Longueur de la tête. . . .. . . ..... 17 19 = de la nageoire caudale. . .. 7 8 — du MUSEAU, 547. 25200 23 Diamètre de l'œil. . . . . . . . . . . . . 3 17 Espace interorbitaire. . . . . . . . . .. » N°86), Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. 1. (Tr. 1881) XXVIII. . Penon de Vélez. . . . 370 2 D <= XXIX... _ ns ! “ED 3. (Tr. 1882) VIIT. . . . Golfe de Gascogne. . . 100 1 Ne ei ts Côles d'Espagne. . . . 60 l CHENE RRe — duSoudan, . .. 250 ! HRNGE ie Banc d’Arguin. . . .. 9235 l SN UIISN 27 Re 140 % 14 Le genre Aponopleurops est bien distinct du genre Plagusia par la disposition de la bouche; la nécessité de le séparer du genre Aphoristeu, Kaup, qui dans ce cas aurait Fantériorité, parait moins évidente, mais les éléments nous manquent pour juger cette question. FAMILLE. EURYPHARYNGIDÆE. Iest assez difficile, d'après les descriptions et les figures données, d'établir d'une manière positive les relations entre le genre £urypharyna etles genres Saccopharynz Mitchiil (D où Oploograthus (2) Harwood et de savoir si ces derniers sont bien identiques, comme on ladmet cénéralement, Nos connaissances sur ces poissons se réduisent aux détails donnés par Mitchill et par Harwood, ce dernier y ajoute une figure, qui avail Mitchill, Ann. Lyc. Nat, Hist. New-York, & 1, p. 82, 182%. (1 (1) (2) Harwood, Phil, Trans. London, parsi, p. 49, pl VIE, 1827. (TALISMAN. — Poissons:) 191 POISSONS. échappé jusqu'à ces derniers temps à la plupart des auteurs, enfin à la description plus complète due à M. Johnson (1), car ce qu'en dit Cuvier (2) est emprunté aux travaux des deux premiers de ces zoologistes. M. Günther (3), bien qu'ayant à sa disposition deux exemplaires, dont le type décrit par M. Johnson, mais sans doute en mauvais état, a donné dans sa diagnose, surtout pour ce qui concerne Fappareil respiratoire, des caractères qui sont loin de s'accorder avec ceux fournis par ses pré- décesseurs, au point qu'il est difficile de décider S'il s'agit bien des mèmes poissons, d'autant que ce savant ichthyologiste a maintenu cette diagnose dans de plus récents ouvrages (4). La question historique à d'ailleurs été traitée avec grand soin par MM. Gill et Ryder (5), lesquels ont clairement montré combien les descriptions anciennes étaient su- périeures à celles données depuis; aussi me paraît-il inutile de reprendre cette discussion, renvoyant aux auteurs précités, surtout à leur second travail, qui est aussi complet que possible à cet égard. [n'est pas moins malaisé de décider le rang qu'oceupent ces êtres dans la série ichthyologique. Laissant de côté pour le moment les Saccopha- rynr où Ophiognathus, je ne m'occuperai ici que du genre £urypharynr mieux connu soit par les détails donnés d'après l'exemplaire dragué à bord du Zravailleur en 1882 (6) et deux autres pris Fannée suivante à bord du Z'alisman, Soit par l'étude faite du Gastrostomus dans le travail cité de MM. Gill el Ryder. Je dois en effet dire jet, par avance, que ce dernier genre ne peut pas être distingué du genre Eurypharynx, Va longueur du crâne, seul caractère différentiel, avant été donnée d'une manière fautive dans ma première note, comme on le verra plus loin par la description de cet animal. Les rapports de l'£vypharynr, ainsi que je l'ai dit dans un travail antérieur, peuvent être établis avec les Axacaxrmni et les Apopas J'y Joignais à celte époque certains abdominaux, SCoPELIDE et STOMIATIDE, en 977 1) Johnson, Ann, Mag. Nat. Hist. 3° sér,, & X, p. 277, 1862, 2, Cuvier, Régnre animal, 2° édit, t. IL, p. 255, 1829. 3) Günther, Cut. Fishes Brit. Mus., t. NI, p. 22, 1870. *) Günther, Zatro ) Gill et Ryder 1885. luction Lo the Study of Fishes, p. 670, 18S0. , Proceed, U, S. Nat. Museum, t. VL'p. 262, 188%; —et même recueil, t. VIE, P. #5, 6) Comp. rend. Acad, sciences 1. XCV, p. 1226, 11 décembre 1882, TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 195 vue surtout des analogies tirées de la disposition des mâchoires chez le Malacosteus Arès; mais ayant pu aujourd'hui étudier en nature des ani- maux appartenant à ce genre (1), cette opinion me parait devoir être absolument rejetée. J'arrivais d'ailleurs à cette conclusion que c’est parmi les Axacaxrmnt qu'il convenait de placer l'£vrypharyne, en formant toutefois pour lui une famille spéciale. MM. Gill et Ryder, qui ont discuté avec grand soin cette difficulté faxinomique, ont cru devoir créer pour ces animaux un ordre des LYouER, nom en rapport avec la disjonction de certaines portions ou seg- ments du corps, notamment la simplification de larcade maxillaire supérieure, réduite aux palatins, et léloignement qu'on observe entre l'appareil branchial et lare scapulaire. I faut dire que dans leur second travail ces auteurs, revenant en partie sur cette ma- nière de voir, abandonnent le premier point et regardent la mâchoire comme formée en réalité par les maxillaires et non par les palatins. Cet ordre comprendrait deux familles, les SaccopnarYxGipæ, renfermant les genres Saccopharynz Mitchill et Oploognathus Harwood, puis les EurvrnaryNGne, se rapprocherait, d'après Les théories phylogénétiques de ces auteurs, de l’ordre des Apopes. Malheureusement, les faits, qui doivent militer en faveur de cette opinion, ne sont, dans aucun de ces travaux, exposés d'une manière, je dirais, didactique, cela cependant n'eût pas été sans utilité pour une question aussi délicate. En ce qui concerne le premier point peut-on regarder comme néces- saire de créer pour ces poissons une division de telle importance? Nos méthodes pour la classification des Téléostéens sont fort peu avancées, et Jusqu'à ce qu'on ait trouvé de nouvelles bases, qui nous permettent de quitter la classification actuelle, dont les origines remon- tent aux premiers temps des études ichthyologiques, la multipheité de semblables divisions me parait plus préjudiciable qu'utile à la science. Mais l'importance des caractères vient-elle la justifier ? Sion se reporte à l'énumération de ceux-ci, donnée par MM. Gillet Ryder (2), la chose ne peut être regardée comme démontrée. Les seuls, qui aient une certaine 1) Voir plus haut p. 108. 2) Voir le travail de 188%, p. 263. 196 POISSONS. valeur, sont relatifs au nombre des ares branchiaux, dont on compte 5, et à la simplification de Fare maxillo-crématique où suspensorium. Pour le premier point, si on considère les faits analogues connus dans quelques groupes voisins on ne voit pas qu'ils aient été regardés jusqu'ici comme avantune telle importance. Parmi les Poissons téléostéens, si Fon n'a pas observé d'augmentation dans le nombre des branchies, on trouve en revanche des simplifications par suppression d'un ou deux ares (ScorPÆnIbæ, PEnieuzan), et Fon n'a vu dans ces différences anato- miques que des caractères de genre, Chez les Élasmobranches, c'est à la même conclusion qu'on est arrivé, et ici pour l'augmentation de ces parties, je veux parler des Æeranchus et des Heptanchus, placés par les zoologistes les plus autorisés près de genres n'avant que quatre arcs branchiaux (1) et n'étant considérés que comme formant au plus une famille. L'absence de la portion centrale de l'hyoïde, Fétat rudimentaire de l'appareil maxillo-crémastique, ont évidemment encore moins de valeur; il est habituel d'observer dans les types dégradés des simplifi- cations analogues, qui dans aucun cas ne peuvent être regardées comme altérant assez l'ensemble de l'organisme pour mériter d'être élevées au rang de caractère ordinal. I me paraît inutile de discuter la valeur des deux familles des Sac- copraARYNGIDe et des EcrYPHARyNGIDe, les genres qui composent la première, connus seulement par les descriptions et les dessins des anciens auteurs, ne permettent pas de s'en faire une idée suffisante. Ce qu'on peut en conclure, c'est que tous ces poissons sont fort voisins les uns des autres, peut-être même ne sont-ils pas distincts génériquement; à plus forte raison ne doit-on pas v établir des familles et, dans Pétat actuel de nos connaissances, il ne fauten admettre qu'une pour laquelle le nom le plus ancien d'EcRYPHARYNGIDE serait adopté. Une question intéressante est de chercher quelles sont les affinités réelles de ces Poissons. Sous ce rapport les travaux des deux auteurs américains ont apporté de grandes Lumières. Ainsi que je Favais 1) Le nombre des ares branchiaux ne parait même pas à plusieurs ichthyologistes (il suffira de nommer M. Günther) assez important pour justifier la distinction générique : ils réunissent les Heranchus etes Heptanchus, dans un genre Notidanus, TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 197 dit dès mes premières études, ces animaux, on pour mieux dire L'Eurypharynr, puisqu'il est le moins imparfaitement connu, peuvent ètre rapprochés des Aropa et des ANACANTHINE. En faveur de la première opinion, qu'adoptent MM. Gill et Ryder, on peut invoquer la position de la ceinture scapulaire, très reculée et sans connexion avee le crâne, lFabsence de cœcums pyloriques. Fajouterai que, dans le suspensorium des mâchoires, Jar trouvé de véritables ostéo- plastes, ce qui n'a pas été jusqu'iet signalé chez les AXacaNTnEs il est vrai de dire que pour la colonne vertébrale Le tissu seléreux calcifié fait défaut, il est remplacé par du tissu simplement fibreux, en sorte que ce caractère histologique, malgré son importance, n'a pas toute la valeur qu'on serait tenté de lui attribuer au premier abord. Mais les vrais Apodes ont les intermaxillaires soudés entre eux et avec le vomer et Fethmoïde, la vessie natatoire est constante; or il en est autrement chez F£ury- pharynz, qui sous ce rapport se rapproche des AXAGANTHNE aberrants tels que les Fierasfer, les Ammodytes, les Congrogadus, chez lesquels non plus nous ne rencontrons pas les nageoires ventrales. Le premier, le {troisième de ces genres, auxquels on pourraitjoimdreles Opldiun et quelques autres poissons du même groupe, sont également privés de cœcums pyloriques. En résumé, si certains caractères ostéologiques rapprochent les Eurv- PHARYNGIDÆ des Apopa, il en est d'autres, non moins importants, tirés de Fexamen du même appareil, qui les en éloignent ; aussi en tenant compte des différents détails d'organisation, même de la forme extérieure, de la structure des rayons des nageoires, c'est parmi les ANAGANTHINT, me paraît-il encore, qu'il convient de les placer, en attendant qu'une con- naissance anatomique plus approfondie de ces êtres vienne nous éclairer à ce sujet. Genre EURYPHARYNX (1) Vaillant. Corps allongé, atténué en arrière; peau nue, Yeux petits, rappro- chés du bout du museau. Dorsale s'étendant sur toute la longueur du dos, anale presque aussi développée que la précédente, toutes deux (1) Eüsbs, large; paptyé, gosier. 198 POISSONS. s'arrètant à une cerlaine distance de Fextrémité du corps (?), lequel semble entouré d'une caudale formée d'un repli de la peau sans rayons (1). Mächoires très allongées dépassant de beaucoup la tête en arrière, lchement unies au crâne; la supérieure constituée par un os long et grèle, renflé antérieurement au point d'attache (lequel point se trouve un peu en dessous de l'extrémité du museau), s'atténuant insensiblement en arrière et n'atlteignant pas l'angle articulaire, ou devenant membra- neux en ce point et S'accolant à un gros os supérieur, le suspensorium, tandis que lui-même représenterait lintermaxillaire, le maxillaire man- quant. De {très petites dents se voient sur ie bord de cet intermaxillaire et des mandibules, ces dernières présententen outre, en avant, une paire de crochets assez fragiles. Entre les mandibules une vaste poche exten- sible, Orifice branchial puneliforme, partie médiane de Fhyoïde absente ; » ares branchiaux. 130. Eurypharynx pelecanoides Vaillant. PI XVIT IQ AM MEPATE, Corps comprimé, s'atténuant régulièrement d'avant en arrière; la plus grande hauteur, vers lorifice branchial, est à peine 1/20 de la lon- gueur totale, l'épaisseur étant moitié moindre. La tôte, mesurée comme chez les poissons ordinaires, c'est-à-dire depuis l'extrémité du museau jusqu'à l'orifice branchial, qui en réalité répond à lorifice du pharvnx, serait fort étendue, car elle n'occuperait pas moins de 1/5 de la longueur totale, mais le crâne est excessivement court, 11% sur notre plus grand individu, c'est-à-dire 1/40 de cette même dimension. Cette conformation anormale est due au développement singulier des mâchoires, dont les branches se prolongent démesurément en arrière, les supérieures élant suspendues au crâne et à la partie anté- rieure du corps par un repli tégumentaire très lâche. Entre les mandi- bules s'étend une membrane extensible, élastique, comparable à celle qu'on connait sous le bee du Pélican et dont l'usage est sans doute Île 1) Je conserve ce caractère dans la diagnose parce qu'il s'y trouvait primitivement; mais on verra plus loin qu'il peut y avoir doute à cet égard, TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 199 même, à en juger par sa structure histologique. Cette membrane (1) limitée en dehors par la peau (4), en dedans par la muqueuse buccale (4), l'une et l’autre fortement pigmentées, présente entre ces deux couches un issu conjonctif (4) renfermant de nombreux faisceaux (ec), que leur structure fait aisément reconnaitre comme appartenant au tissu élas- tique. La distance qui sépare l'œil de l'extrémité rostrale, ou la longueur du museau, est très réduite, à peine moitié de la longueur du crâne. L'œil est petit, Pespace interorbitaire, énorme, mesure les 9/11 de cette mème longueur. Orifice branchial réduit à une simple perforation placée à une petite distance en avant de la pectorale; on ne trouve trace d'aucune pièce operculaire ni dhyoïde, ni de rayons branchiostèges. La peau est absolument nue, sans ligne latérale dis- lincte. La distance mesurée de lextrémité du museau à lorifice anal fut environ les 3/11 de la longueur totale, Toutefois, par suite de la grandeur démesurée de la bouche et du pharynx, la cavité visecrale est encore plus réduite que ne semblerait l'indiquer cette dimension: comparée à cette mème longueur, on peut estimer qu'elle n'en occupe guère que le 1/10. La dorsale commence bien en avant de loriice branchial et se prolonge peut-être jusqu'à l'extrémité postérieure du corps; cependant je n'ai pu clairement constater la présence de rayons, ni à la pointe caudale ni sur une distance de quelques centimètres en avant de celle-ci. Il en est de mème pour l’anale, dont l'origine se trouve très peu en arrière de anus. Le compte exact des rayons est assez difficile, il y en à certainement plus de 140 à 150 à la dorsale et d’une centaine à l'anale. L'extrémité caudale, à un premier examen, n'avait paru entourée d'un repli membraneux, mais J'avoue que, dans l’état actuel des exemplaires, il est impossible d'en retrouver la trace. Les rayons de ces nageoires impaires, dorsale et anale, sont grèles, les plus développés, le dixième environ pour la première, le treizième pour la seconde, sont longs de 12%% à 13%: on ne distingue pas de membrane interradiale. Les nageoires paires sont encore plus ru- dimentaires, les ventrales manquant d'une manière complète et Les pecto- 4) PL XVIL, fig. 12. 200 POISSONS. rales étant très réduites: ces dernières apparaissent en effet comme deux sortes de prolongements cutanés à peine longs de 2% ou 3°. Tout l'animalest d’un noir velouté profond: à la sortie de l’eau, il était couvert d'un mucus très abondant. Comme il a été dit plus haut, la peau est privée d'écailles. Sous un revètement externe épithélial, muqueux, se voit (1) une couche de pigment noir épaisse (4), supportée par une troisième couche formée de fibres con- jonctives nacrées (4); plus intérieurement, sur la paroi abdominale, prise ici comme exemple, existe une épaisseur notable de fibres musculaires striées (c). Malgré la présence de ces derniers éléments, qui pourrait faire supposer que cette paroi n'est que peu extensible, l'estomac parait capable d'admettre des proies d'un fort volume comme pour d'autres poissons bathyoikésites. L'appareil digestif est des plus simples. Il existe quelque difficulté pour se rendre exactement compte de la manière dont la bouche est armée. Sur le Saccopharynz flagellun, Mittchil indique la longueur des mâchoires comme étant de 76°, la mandibule serail privée de dents, mais à lintermaxillaire sur une longueur de 26° se verrait une rangée de dents osseuses, en hamecons. Harwood et M. Johnson en indiquent en haut comme en bas. Sur les deux plus grands des exem- plaires que j'ai entre les mains, les mâächoires étaient garnies de très fins denticules sur toute l'étendue, avec une dent crochue longue de 2*® à l'extrémité de chaque dentaire. Enfin MM. Gill et Ryder décrivent le Gastrostomus comme pourvu de dents petites, coniques, formant sur chaque mâchoire une bande très étroite, sans dents en crochets. Lorsqu'on songe à la faiblesse des parties qui soutiennent ces organes, si l'on se rappelle, en mème temps, que, chez beaucoup de poissons, ils se détachent avec la plus grande facilité, sont parfois cadues, on peut se demander s'il faut voir dans ces différences des carac- tères génériques. Toutefois n'ayant pu constater, malgré un examen attentif, la trace de dents en crochets sur le bord des mâchoires, où : ; Nr . ; l'empreinte de leur base aurait dû se trouver, je pense que, au moins 4) PI, XVEL, fig 1°. TÉLÉOSTÉENS. — ANACGANTHINIENS. 201 provisoirement, les Saccopharynx flagellum Mitch, ÆEurypharynr pele- canoïdes, Gastrostomus Bairdii Gil. et R. peuvent être conservés comme espèces distinctes, bien que de fortes présomplions puissent porter à croire qu'elles devront être un jour réunies. La cavité buccale, limitée en haut par les maächoires supérieures réunies à la partie antérieure du tronc au moyen de membranes cutanées Tâches, extensibles et=en bas par la poche élastique éten- due entre les deux mandibules, offre des dimensions dont on se ferait difficilement idée sans avoir vu Fanimal frais. Lorsqu'on ouvre complètement la bouche, ce poisson ressemble à un long entonnotr ou si l'on veut à une chausse à filtrer, avant un orilice {très vaste et s'atté- nuant en une pointe déliée que forme le corps. Celle cavité est sus- ceptible, sans aucun doute, de recevoir des proies d'un volume consi- dérable, mais la faiblesse des moyens de rétention, dents et mächotires, est telle qu'il parait peu probale à priori que ces proies puissent être des poissons, des crustacés où autres animaux doués de mouvements énergiques, suivant la remarque de MM. Gill et Ryder. Ces auteurs émettent Fidée que PFanimal, comme le Pélican, remphrat d'eau sa bouche et par Fissue de la partie liquide entre Les mächoires rap prochées retiendrait les petits organismes flottants, hypothèse assez acceptable; toutefois l'observation du contenu de Festomae na montré que P£urypharynr pelecanoides peut capturer des animaux dun certain volume, car j'y ai trouvé les débris du test d'un Échinide ayant un dia- | mm mètre d'au moins 15°" à 20°". La portion postérieure du pharynx à gros plis longitudinaux parait d'ailleurs susceptible de se dilater dans une assez forte mesure, Sa teinte est d’un gris bleuàtre foncé. ny à pas à proprement parler d'æsophage (D; les plis pharyngiens, se termi- nant en saillies arrondies à une même hauteur, forment une sorte de bourrelet cireulaire qui représente l'orilice cardiaque de Pestomac (4); celui-ci (4,4) est en cul-de-sac simple, ses parois sont assez épaisses, si on tient compte des replis de la muqueuse, qui forme sur la face interne des saillies longitudinales irrégulières, séparées par des sillons (1) PI. XVIL, fig. 42, (TALISMANX. — Poissons.) 20 202 POISSONS. étroits et profonds, plus où moins anastomosés. Sur une coupe perpen- diculaire à Faxe longitudinal d'un des replis on reconnait que chacun d'eux est constitué, dans sa portion centrale, par un Ussu conjonctif ren- fermant de nombreux vaisseaux; ce n'est autre chose qu'une dépendance dela couche profonde de la muqueuse el que sur cette base, formant une couche continue épaisse de 0,173, sont placées des glandes tubu- leuses en nombre inealeulable, car leur diamètre étantenviron de 0,052, elles sont serrées les unes contre les autres, sans qu'il existé aucun interstice, rappelant ainsi la disposition d'un gigantesque épithélrum exvlindrique, L'orifice prlorique, fort petit, apparaît comme une sorte de ponctuation d'où partent de petits plis rayonnants; il se trouve très en avant, contre le bourrelet cardiaque, et conduit dans Pintestin dont la première portion, située sur le côté droit de Pestomac, se dilate {e) avant de former Pintestin proprement dit (4). Celui-ci ne décrit qu'une circonvolution très courte, qui le ramène à peine au delà de Ta lerminaison du eul-de-sac stomacal, puis se dirige en arrière pour aboutir à l'anus (4) sans former à proprement parler de gros intestin. Comme glandes annexes de cet appareil on reconnait facilement le foie (ff, de couleur blanchätre, constitué de deux lobes, droit el gauche, largement réunis en dessous en une sorte de gouttière, qui recoit le court pharvnx et la partie antérieure de Festomac. Fai pu cons- later la présence d'un canal hépatique (g) partant du lobe droit et débouehant (9) dans la partie dilatée de Pintestin au travers du pancréas. Ce dernier {e) coiffe en quelque sorte cette portion dilatée etse prolonge en dessus formant un lobe, qui s'étend loin en arrière (e Les ares branchiaux, au nombre de 5, avec autant d'orifices pharvn- siens, ne portent pas les lamelles ordinaires en dent de peigne, mais des sortes de houppes enchevètrées, formées d'un raphé médian avec des saillies vasculifères, opposées comme les barbes d'une plume: je ne trouve pas trace de rachéaux. La vessie natatoire manque. Les autres appareils n'ont pu être vus que d'une manière fort incom- plète. [parait n'y avoir (D qu'un rein unique (4 logé presque en totalité 1) PI XVIL, fic. 1e, TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 203 dans à portion post-anale de lFabdomen. Les organes reproducteurs mâles consistent en deux glandes (rent), divisées en feuillets, elles occupent Ta partie supérieure de Ta cavité abdominale sur presque toute sa longueur. Millim. 1/100. MOTEUR EEE CRE PP 170 » HAN , 24 D Épaisseur nr y RSR ET ne 11 ) Longueur de la tête (1)... ...... Il 2) — de la queue . .....,... 345 Fi) — du museau. . ........ ) 45 Diamètre de l'œil... . .. l 0,2 Espace interorbitaire. . . .. . .... sl N° 83-121, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. 4. (Tr. 1882) XLIIT. . . Côtes du Maroc. . . . 2300 1 DNA Le — 7 a 1400 Il JAMAIS. 4... — nn. 1050 l 3 En terminant, je répélerat que la dénomination de celte espèce doit ètre regardée comme douteuse, jusqu'à ce que des comparaisons directes atent montré qu'elle n'est pas identique au Saccopharyur flagellumn Miteh. FAMILLE. MACRURIDÆE. La famille des Macronbæ, depuis les recherches faites dans les grandes profondeurs, a pris une nouvelle importance, soit par le nombre des genres, soit surtout par celui des espèces, qui ont été considérablement multipliées dans ces derniers temps. Elle doit comprendre, suivant moi, tous Les ANACANTHINE GADOIDEI s. S{r. (2) présentant deux dorsales, la seconde très étendue, unie à l'anale sans qu'il y ait de caudale distincte. (1) Cette mesure et la suivante sont prises, vu la forme du poisson, comme pour les Apopa. (21 La position des Gadopsis Rich. dans la série zoologique ne me parait pas encore définitivement fixée et l'on peut regarder comme très douteux qu'ils appartiennent réellement aux ANACANTHINE 204 POISSONS. Cette diagnose, qui S'applique plus spécialement aux genres typiques cités par les auteurs : Wacrurus BL, Coryphanoïdes Gunn., Malacoce- phalus Günth., Bathyqadus Günth., Macruronus Günth. et Chalinura G. et B.: oblige d'v comprendre les genres S{rinsia Ralin., WMelanonus Günth., Wrrewnolepis Günth. Ceux-ci n'existent malheureusement pas dans les collections du Muséum, mais le premier et le dernier ayant été décrits et figurés soigneusement il est possible de se faire une idée de leurs rapports naturels. Les Sérinsia Sont mal connus. Bonaparte n'en parle que d'après un exemplaire unique, privé de barbillon, ce qui est contraire à la diagnose de Rafinesque. M. Günther ne cite ce poisson que par les auteurs, puisqu'il n'existerait pas dans les collections du British Muse el je ne vois pas quels sont les caractères qui justifient la position que lui assigne ce zoologiste entre les véritables Gades et les Merlus:; Fabsence de cau- dale distincte est suffisante, ce me semble, pour Fen éloigner et le rap- proche des Opnbipx où des Macrunibe, plutôt de ces derniers, puisqu'il y a une prem ère dorsale développée normalement, L'existence de cette nageoire dorso-caudo-anale unique parait, à un point de vue général, avoir d'autant plus de valeur qu'elle se ie à un caractère de Pévolution embryon- naire des poissons. En somme pour ce quiconcerne spécialementle Sfrnsia linea Ral., jusqu'à ce que l'examen de nouveaux exemplaires permette de mieux définir ce poisson, on peut avoir quelques doutes sur sa réalité, car à s'en remettre à la figure donnée dans le Fauna Halica(W), Va forme obtuse de Fextrémité du corps semble indiquer un animal en état de réparation après perte accidentelle de la partie postérieure du pédoneule caudal. Les Wurænolepis Günth. (2) forment un type aberrant. La forme sénérale le rapprocherait des Protula eU les nageoires ventrales offrent une disposition des plus singulières; le nombre des rayons étant de 5, nombre habituel chez beaucoup de poissons, les trois internes sont rudi- mentaires, tandis que les deux externes, très développés, rappellent la disposition connue chez les Phycis où certains Protulina. W\ a deux nageoires dorsales, Ta première rudimentaire réduite à un seul rayon 1) PI. CVII. 2) Challenger's Voyage, Shore Fishes, p. 18. PI, VIH, fig. B, 1880. TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 205 filamenteux; sous ce rapport le genre Wurænolepis serait pour les M\crt- RIDE lanalogue des Pregmareros chez les Ganbx. C'est donc un genre de passage dans toute Faceeplion du mot, dont la place entre les Macrurbe et les Opmbibe peut être regardée encore comme douteuse. Cette première difficulté mise à part en ce qui concerne la com- préhension de la famille des Mxcruüribæ, on n'éprouve pas un moindre embarras pour limiter les genres qui la composent, même en S'en tenant aux genres typiques. En effet, plusieurs d'entre eux ne sont pas caracté- risés d'une manière suffisante et, d'un autre côté, par suite de l'adjonction de nouvelles espèces, les coupes assez clairement définies tout d'abord sont devenues beaucoup moins nettes. I me parait donc nécessaire de donner ici la diagnose des genres suivant a méthode que J'ai eru devoir adopter, basée sur Pappréciation de caractères dont la valeur est peut-être faible, mais qui, dans un groupe aussi homogène, ne conduisent pas à des rapprochements forcés et sont assez nets pour permettre une distinction facile : le tableau synoptique suivant en donnera idée, la justification de ces caractères se trouvant mieux à sa place avec l'étude de chacun des genres, Les Chalinvra de MM. Goode et Bean n'y figurent pas, la diagnose donnée par ces auteurs me laisse dans le doute pour les distinguer des Coryphnoides Gunn. Quant aux Walacocephalus Günth., les deserip- ions ne me semblent pas permettre de Le distinguer non plus de ces derniers. En revanche il me parait nécessaire, avee M. Gigholt, d'admettre le genre spécial Æymenocephalus pour le Malacorephalus Levis E. Mor., qui n'est certainement pas Pespèce de Lowe. égales, villiformes ou en{nul. .. Æathygadus Günth. carde, toujours pluri- non prolongé sériées. Barbillon (distinct. Hymenocephalus Gigl. jusqu'au .. ; inégales, une rangée . _—. préopereule. : : \bifide. .… Macruronus Günth. Sous-orbiltaire plus développée, par- Le Dents . Re { antérieur fois unisérices. Bar-). ee ; - A simple. Coryphænoides Gunn. illon | joint au préopercule par une ligne âpre.. . . . . Macrurus BL. 206 POISSONS. Sauf les Wacruronus, qui ne sont connus jusqu'ici que de la Nouvelle- Zélande par le Wacruronus Noviw-Zealandir Hect., tous les autres cenres sont représentés dans nos dragages. Genre BATHYGADUS Günther. Premier sous-orbitaire non prolongé jusqu'au préopercule par une erète àpre. Dents toutes égales en bandes, viliformes. Ecailles eyeloïdes, peu adhérentes. Barbillon nul. On peut ajouter à cette diagnose les caractères Suivants empruntés à celle donnée par M. Günther museau non prolongé au delà de la bouche: celle-ci large, antérieure et latérale. Yeux petits où médiocres. Les deux dorsales presque continues. OS de Ta tèle mous, caverneux. Un poisson pêché en grande abondance à bord du T'alisman répond bien à ces caractères, mais aucun individu ne nous à présenté de bar- billon, tandis que M. Günther, d'après la diagnose du genre, indique cet organe comme pouvant ou non se présenter dans le Bathygadus cottoides, type de ce groupe. Le fait est d'autant plus singulier que, chez les Ganibæ les mieux connus, Fabsence où la présence du barbillon à tou- jours été admise comime un caractère dune réelle importance, la plu- part des auteurs le regardant comme de valeur générique. 134. Bathygadus melanobranchus. (PLEMET AE MEME ARE B. VIH D. IX —102; A.97+ V.S8. Écailles 7/140? /17. Forme générale des WMacrurus, Va plus grande hauteur au niveau des ventrales, juste en arrière de la tête, étant 1/7 de la longueur, et Fépais- seur, au mème point, FFT seulement. lête forte contenue à peu près einq fois dans la longueur du corps, avant TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 207 les côtés formés de parties scléreuses faibles, comme papyracées, Museau obtus, faisant environ 1/% de la longueur de la tête; bouche grande, le maxillaire dépasse plus où moins le centre de Fils mandibule un peu proéminente, elle déborde Tégéerement Les intermaxillaires: ces der- niers, ainsi que Îles mandibules, chargés de dents fines, égales, sur plusieurs rangs. Narines largement ouvertes, contiguës, lantérieure arrondie, la postérieure ovalaire, verticale, contre Le bord de l'orbite. Œil grand, égal où un peu supérieur à la longueur du museau: espace interorbitaire très peu plus petit. Chaine des sous-orbitaires gonflée par les canaux muqueux, les postérieurs se prolongeant en une lamelle libre, qui dépasse le bord antérieur du préopereule sans y adhérer. Pas de barbillon. Orilice branchial très largement ouvert. Le préopereule semi lunaire est très grand: lopercule, moins développé que le sous-opereule, présente des sortes de rayons lunelleux. L'anus se trouve vers le tiers antérieur de la longueur du corps, en arrière de Forigine de la seconde dorsale, Les écailles sont plutôt petites: il est assez difficile de juger quelle est leur disposition, attendu qu'elles sont très caduques etaueun des exemplaires n'est sous ce rapport dans un état de conservation satisfaisant. La première dorsale, médigerement élevée en avant, S'abaisse rapide- ment en arrière; la seconde, bien distincte de la précédente, quoique l'espace qui l'en sépare soit faible, est moins haute encore, L'anale très basse commence vers le niveau du dixième rayon de la seconde dorsale. Pectorales faleiformes, autant qu'on en peut juger, dépassant le point d'origine de la seconde dorsale. Insertion des ventrales en avant des précédentes. Couleur générale d'un gris rose argenté, avec des reflets irisés très brillants sur la tête donnant des teintes bleues et vert émeraude aux màchoires et au battant opereulaire. Intérieur de la bouche et de la cavité branchiale d'un noir profond. Les écailles sont d'une structure fort simple, celles du corps (D) à peu près ovalaires mesurant 5°%,4 sur 4,3, minces, dun type absolument () PEXMIL 15, 208 POISSONS. eveloïde; le fover est un peu plus rapproché du bord libre que du bord antérieur, les crêtes concentriques l'entourent sans traces de sillons centripètes ni, par conséquent, de champs distincts; ces crêtes ont un lrajet très régulier sur les côtés et la partie libre, mais à la partie antérieure elles deviennent anguleuses, contournées, parfois interrom- pues. En l'absence de lobes marginaux ce caractère est peut-ètre le meilleur pour trouver lorientation. Les écailles de la ligne laté- rale (1) ne différent des précédentes que par leurs proportions; elles ‘“pmm sont très peu moins longues que larges, 3 407 De ,6 sur 4,2, avec une perfo- ration simple au foyer, sans goutlière où autre accident propre à faire reconnaitre la présence dun canal. Sagitta réniforme, échancré fortement vers le milieu du bord supé- rieur; extrémité antérieure tronquée obliquement: sur un individu de 300"" on trouve les dimensions : longueur 8, largeur 4,5, épaisseur 1°. Face supéro-interne (2) plane où même un peu concave; sillon large, étendu sur presque toute la longueur, mal limité, les crêtes supérieure et inférieure étant peu élevées, on entrevoit à peine les îlots: Fembou- chure du sillon est indistinete, le rostrum et Fantirostrum étant tout à fait effacés. Face inféro-externe (3) tres convexe, régulièrement bombée du limbe au foyer, qui est central. nm Cristallin volumineux FA" de diamètre sur Findividu tvpe, dont les dimensions seront données plus loin. Le premier are branchial a les trachéaux de la rangée antérieure al- longés, 8° sur un grand exemplaire, flexibles, chargés de petites sortes au bord supérieur; ceux de la seconde rangée et des trois autres ares sont courts, 1" à 2% au plus, en tubercules hérissés de petites dents. La vessie natatoire parait simple, mais sa formeexacte estassez difficile à déterminer, attendu qu'elle avait éclaté par la décompression chez tous les individus sur lesquels Far pu en faire Pexamen. Sa face externe est d'un blanc brillant, Pinterne argentée. Les corps rouges, à Fétat normal, se présentent sous Faspect d'une masse unique linguiforme 1) PI. XVI, fig. 44, (2) PL XVII, fig. 4e. (3) PI. XVII, fig. 1. TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 209 appliquée sur la paroï, mais si on les tire au moyen d'une pince, on voit qu'ils sont constitués chacun d'une masse hémisphérique, à laquelle adhère une sorte de pédicule extensible central, ce qui leur donne alors la forme d'un champignon (D). Leur couleur est rouge de Saturne. Le tube digestif est constitué par un estomac de couleur noir foncé, sur le frais, comme le péritoine pariétal: Pintestin apparaît en rouge au travers du péritoine viscéral ponctué de sombre. Les eæcums pyloriques sont en deux groupes; jen ai compté 15 en dessous et [Een dessus de l'intestin. Millim. 1/100. ÉOTBUEUT Fe leR im Ses 110 » HAUTEUR PAS ee sus de 58 14 DAS ETS 0 eee mu an 39 ) Longueur de la tête. . . . . . . . . . . S4 20 — de la nageoire caudale. » — du museau. ......... 22 26 Diamètre de l'œil. . . . . . .. UT 93 27 Espace interorbitaire. . . . . . . . .. 21 25 N° 86-112, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. JON EL Côtes du Maroc. . .. 1310 9 DANONE ne Do de ee — Er 1439 l HONANE Er. — 23e 1103 3 LUNXATI NN 2 — TON Il GORE. 6, 0. QI CESR — sn 1350 6 Ga XNXII pis — En 831 9 TRANS — te 42 2 SA NNNNVIIES —- OT 1050 2 (SP LAURE RE Ce — . 1935 5 ON EV 27 — D 1163 8 1 XLNVIIR Su 727 _— . 1180 5 TON NTI TS M à Canaries. . + . . . . . 865 9 LA SR Le pie 975 25 HAMENNIIR SR. C0. Côtes du Soudan. . . 882 14 LOMENNIIRS 7.0, — nu 1435 Il APTÉDONLEN. see at 0 (4) PI XVIIT; fig 1e: 0, dc: (TALISMAN. — Poissons.) 27 210 POISSONS. Numéro du dragage. Localité, Profondeur. Nombre d'indiv. REDON ES en ente tee UD LE NA VILLES PES Côtes du Soudan. . . 1435 Il 17: LXXIX bis. : : n° — eo 1259 à LOL ee ee — 22 1159 20 OR LXXXIE a LE 932 ai DO PNNAIILE eue — Un... 930 4) SAALXANNIVES NN — D 860 2 DORA NNN 2 - te 830 8 93. LXXXVIL. . . . . .. Banc d'Arguin . . .. A113 45 94. XOCIL — D 1495 D) De MOVE es 0 — à 1230 ï 188 La seule espèce connue de ce genre, décrite par M. Günther, avait été trouvée à la Nouvelle-Zélande et aux iles Kermadec par des profondeurs de 951% et 1280. La phrase caractéristique dit : « Tèle grosse, épaisse, d'une hauteur considérable à la région nuchale » ; ce qui justifie Fépithète de cottoides, donnée à ce poisson. Cette diagnose ne convient nullement, on peut le voir, à notre espèce, qui rappelle plutôt par son apparence les Hymenocephalus, avec lesquels on devrait la réunir, n'était l'absence de barbillon. Genre HYMENOCEPHALUS Gighol. Premier sous-orbitaire non prolongé jusqu'au préopercule, crête âpre sous-orbitaire incomplète où nulle. Dents toutes égales, en bandes, soit le plus ordinairement villiformes, soit en carde, Barbillon distinet, simple. Ce genre diffère du précédent par la présence du barbillon génial, et pour certaines espèces par les écailles eténoïdes ; ce n’est en réalité qu'un démembrement du genre Coryphinoides Gunn., dont il se distingue par ses dents toutes égales, en velours le plus souvent, et formant une bande à l'une et l'autre maächoire. On doit, d'après cette diagnose, y placer les Coryphænoides villosus Günth., C. crassiceps Günth., €. filicauda Günth. et C. carinatus Günth. 1 faut y joindre le type décrit par M. E. Moreau, sous le nom de Walaco- TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 211 cephalus levis (— 11. italiens Gigl.), d'après un individu appartenant à la col- lection du Muséum, et les Pathygadus cavernosus Get B., 1 macrops G. et B., B. longifilis, G.etB., avec le WMalacocephalus occidentalis, G.etB. Pour les comparaisons spéeiliques, on peut grouper ces manière suivante (1) : y ical à l'œil lus petit. , ; nu C: ll L Œ@Il ou P us pt 1 J1. ClenoiIues ot ’arTenees. Ja 13 Espace interorbilaire : plus grand que Fait... Ecailles . . . . animaux de la S [. . ialicus Gigl. (4). carinatus Günth. occidentalisG.etB. S I. . villosus Günth. . crassiceps, Günth. S HE Il. cavernosus G. et B. .longifilis G. et B. . dispar n. sp. | S IV. Ü ZL. filicauda Günth. 5 à Fœil où plus petit. cyeloides. \Espace interorbilaire plus grand que l'œil... Trop souvent les écailles, très peu adhérentes, manquent et peuvent mettre dans l'embarras pour savoir à laquelle des deux divisions primaires du tableau dichotomique précédent appartient un poisson donné; teLest le cas pour le Bathygadus macrops, à. et B. est probable qu'une étude plus complète montrera la nécessité d'élever chacune de ces deux divisions au rang de genre. 135. Hymenocephalus italicus Giglioli. (PANIER ALES EL 18 712) DUO A HN Ecailles 5/n/13. Ce poisson ayant été très soigneusement étudié par M. E. Moreau (2), il me parait inutile de revenir en détail sur sa description. Toutefois les exem- plaires que j'ai eus à ma disposition étant nombreux, certaines particularités (1) Dans ce Lableau et les suivants les espèces marquées d'un astérisque sont celles que nous avons rencontrées dans nos dragages, l'étude en est faite plus loin. (2 Malacocephalus lævis E. Mor. (nec Lowe), 1881, Poiss. de France, LOU, p. 284, fig. 183. 212 POISSONS. ont pu être examinées de plus près, ainsi que divers caractères anatomiques. En ce qui concerne l'aspect général, lPanus est nettement en arrière de la première dorsale et Panale, par suite, est plus reculée; au contraire la seconde dorsale s'avance beaucoup plus en avant que ne Pa figurée M. E. Moreau; mais la remarque en avait été faite par cet ichtyologiste lui-même, les ravons antérieurs sont très peu visibles, difficiles à distin- euer. Pour bien apprécier ces détails il était nécessaire de sacrilier les indi- vidus soumis à Pétude, et l'exemplaire que M. E. Moreau avait à sa disposi- lon était alors unique dans la collection du Muséum. La couleur est gris rosé sur le dos, argentée sur le ventre et la tête, cette dernière avec des reflets chatoyants. Au reste, ces teintes, quoique données d'après l'animal frais, sont peut-être modifiées sur les individus absolument intacts par la présence des écailles: ces organes se détachent avec une telle facilité que sur les si nombreux exemplaires capturés, pas un ne pré- sente le revêtement écailleux dans un état convenable de conservation. serait bien possible que les écailles manquassent sur une partie plus ou moins grande du corps, contrairement aux figures données par M. E. Moreau eliciméème. Leur présence constatée à la partie dorsale et en avant des na- scoires ventrales, l'existence, autant qu'on en peut juger, de eryptes squami- gènes, sont éependant des présomptions en faveur de Fopinion contraire. A en juger par les écailles recueillies (1) aux deux points qui viennent d'être cités, ces organes, quoique pouvant atteindre une certaine dimen- sion, 2°°,3 à 2°°,8, sont très minces; le foyer est à peu près central, le bord antérieur peu ou point sinueux; champ postérieur chargé ordinaire ment de spinules rares, plus ou moins régulièrement disposées en quinconce, de petits amas pigmentaires se voient parfois à leur base (2). Sur certaines écailles ventrales, les spinules font complètement défaut el les crêtes con- centriques se prolongent sur le champ postérieur; la présence décailles eyeloïdes à celte région n'a rien qui doive éltonner, le fait se présentant sur les poissons les plus franchement eténoïdes tels que la Perche. Le sagitta offre des dimensions considérables eu égard à la taille du poisson, laquelle n'excède jamais 160" à 180%". Sur un individu mesurant 1) PI XIX, fig. 1°, 19, Ces écailles ne viennent pas d'un mème individu. 2) PI. XIX, fig. 1°. TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 213 environ 190" (la queue manquait en partie), cet organe à 5,8 de long mm mm *« sur 6"",2 de haut et 1,5 d'épaisseur ; la forme, dont nous retrouverons l’analogue chez d'autres espèces dans des genres voisins, est singulière, il semble qu'à un sagitta hémi-amygdaloide ait été ajouté une sorte de prolongement aliforme antéro-supérieur. A la face supéro-interne (D, légè- rement convexe, le sillon acoustique est large, s'étendant sur plus des deux tiers de la longueur, les crêtes limitantes sont bien marquées, embouchure directement dirigée en avant, ilot postérieur net; sur Paire supérieure eCen particulier sur le prolongement aliforme, dont il a été question plus haut, se voient des plis ravonnants, peu profonds. La face inféro-externe (2) est fortement convexe avec quelques plis rares où mieux quelques sinuo- sités sur la partie supérieure du limbe. Mill. 1/100. HONÉNEUL 2600 0. 2 153 , HAUTEUR D ce 21 11 RIDE SGA bre nu à à l ( Longueur de la têle. . . . . . . . .. 32 (fi — de la nageoire caudale. .. » » — UD MUSCAU... . 1. ü 19 Diamètre de l'œil. ........... 10 41 Espace interorbitaire 2. 9 28 N°S0-6$, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. 4. (Tr. 1882) XXXVIIT. Côtes du Maroc. . . . 636 10 2, ( — })XXXIX.. — 0; 530 1 D QUI TERRE = 540 8 DR DNS A En € — 0 622 12 DANVTIE RER — NT 290 51 DENMIIIRS LEE — 0 290 29 1e ENT EeS T V Le — Per 920 l SN dt à — CS 1105 9 OMENNNTIER CE — De 1590 2 11028 0 PU PESRRESE — D 2070 1 MEXBINE VS ns — ee 2083 { 12 XIENIL 707 . _ RE 1163 1 A reporter. .. ITS (1) PI. XIX, fig. 12. (2) Pl XIXe 4; 214 POISSONS. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. Report. ... 118 13. LXIL. . . . . . . . . Côtes du Soudan. . . 782 | LE DATI UN 2 207 — ne. 640 8 LOS DAINE LS LE — AE i10 46 IG CN: AN ee: Iles du Cap-Vert. .. 460 7S0 LIPONIS 2 ne P - RS 580 198 LH ONE — dr 760 40 19: CGXXIIL ACORCS ee. 1... 560 A 1231 L'Aiymenocephalus italicus Gigl. est des plus abondants dans ces profondeurs el nous l'avons capturé parfois, voir le dragage ex, en très grande quantité. A suivre d'une manière rigoureuse les lois de la nomenclature, cette espèce devrait peut-être porter le nom d'Hymenocephalus lævis E. Mor., mais il Y aurait inconvénient à conserver cette épithèlte pour un poisson aussi voisin du véritable Walacocephalus où mieux Coryphœnoules levis Lowe. Celle espèce se rencontre aussi dans la Méditerranée, c’est de Tà que provenaient les exemplaires acquis précédemment de M. Gal par le Muséum. 139. Hymenocephalus crassiceps Giünther. PLENA Ne AA Are 40,16) B. VII + D. I, 9 — 7»; À 103 ? EL V.10. Ecailles; Lig. lat. 200 ultr.; Lig. tr. 51. Ce poisson est d'un aspect singulier par suite du développement énorme des parties antérieures et de la diminution rapide du corps. La plus grande hauteur équivaut à 2/11, l'épaisseur, au niveau de la dorsale, à 1/12 environ de la longueur. La tête, qui occupe à peu près 1/5 de celle-ci, est, sur le frais, presque exactement sphérique; sous l'action de l'alcool elle se dessèche, laissant apparaitre les anfractuosités des parties seléreuses, anfractuosités qu'on ne pourrait Soupconner auparavant. Museau bombé, obtus; bouche placée TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 245 à sa partie inférieure un peu oblique en bas et en arrière, de médiocre étendue ; les mächoires sont armées de fines dents en velours, toutes égales, le palais est inerme. Narines rapprochées lune de lautre et de l'œil, la postérieure de beaucoup la plus grande. Celui-ci bien développé occupant environ le 1/4 de la longueur de la tête, Fespace inter- orbitajre = 2/5 de cette dernière dimension, c'est-à-dire est notablement supérieur J D au diamètre orbitaire lui-même. Barbillon petit, grèle, ayant à peine 1/3 où mème 1/4 de ce diamètre. Orifice branchial largement ouvert, quoique ne remontant pas très haut, arrondi. Les pièces operculaires, noyées dans le tégument, qui revêt toute la tête, ne sont visibles que par la dissection ; on trouve que le préopercule est festonné sur son bord libre, l’opercule en triangle, avec un prolongement inférieur, Finter-oper- cule et le sous-opercule sont minces, à denn-membraneux. La tête est entiérement couverte d’écailles rudes, petites. Le tronc se trouve appliqué en quelque sorte contre là portion postérieure de la tête, la cavité viscérale étant courte, car l'anus répond au niveau où se termine la première dorsale. Le pédoneule caudal est rétréer, comprimé. Les écailles sont petites, très rudes; à la base de la seconde dorsale, en existe une rangée de beaucoup plus fortes, surtout pour ee qui con- cerne les spinules dont elles sont armées. Je n'ai pu distinguer de ligne latérale. La première dorsale a son bord supérieur ineliné, presque vertical, elle est courte ; on ne voit distinetement que la seconde épine, la première étant très petite, cachée par le tégument; celle-là est armée sur le bord anté- rieur de dents peu saillantes quoique aiguës, inclinées en arrière; la seconde dorsale, dont les premiers rayons sont bas et peu distincts, com- mence à une distance de la première environ double de la base de celle-ci, elle est peu élevée sur toute sa longueur. L'anale prend son origine à peu près au même niveau ou un peu plus en avant que cette dernière; ses premiers rayons sont proportionnellement plus élevés que les suivants, sans que cette nageoire soit bien haute. A l'état normal il n'y à point de caudale proprement dite, car on ne peut donner ce nom aux quelques rayons, qui terminent la portion filiforme du corps et réunissent la se- conde dorsale à l'anale. Les pectorales sont médiocres, falciformes; elles pe à ra 216 POISSONS. dépassent visiblement le niveau d’origine de Panale; les ventrales, encore moins développées, sont placées un peu en avant des précédentes. Couleur gris souris où gris rosé; l’intérieur de la bouche, les cavités branchiales, le péritoine, sont d'un noir profond qui, surtout chez Îles jeunes sujets, apparait par transparence, en sorte que la portion globuleuse antérieure devient plus où moins sombre. L'aspérité des écailles donne à l'animal, suivant la remarque faite par M. Günther, un aspect villeux. Les écailles sur les flancs (1) sont transversalement ovalaires, petites ; l'une d'elles mesure 1,4 de long sur 1,9 de haut; foyer tout à fait central; bord antérieur simple ; crêtes concentriques très régulièrement disposées sur Îles champs antérieur et latéraux ; le champ postérieur est armé de spinules coniques, longues et fortes, à base radiée, presque perpendieulaires à la lame, médiocrement nombreuses, disposées en carde. Iexiste, on la vu précédemment, des écailles plus développées à Fa base de la dorsale molle; bien que du même type que les précédentes, elles offrent certaines différences; Ja lame (2) est moins régulière et plus erande, 2°%,3 environ dans les deux dimensions longitudinale et transver- sale, mais les spinules sont beaucoup plus robustes, inégales, les plus petites coniques, les plus grandes irrégulièrement prismatiques, aplaties vers l'extrémité; leur longueur peut dépasser Let leur diamètre 07,3: Le sagitta est à peu près en quadrilatère, arrondi, bombé sur les deux faces, long de 9°", haut de 7°” ,4, épais de 2°%,6 sur un individu d'environ 300", À Ja face supéro-interne (3) le sillon acoustique est large, étendu, les crètes limitantes, ainsi que les ilots antérieur el postérieur très nets. La face inféro-externe (#) est la plus convexe, avec quelques sillons rayon- nants peu profonds. Limbe largement festonné. Cristallin, sur ce même individu, avant 10°" de diamètre. Millim. 1/100. LoneueuriRe. < RES ST : 390 Hauteur. 52, CC 61 15 Épaisseur. "2 Ar OR M7 30 8 1) PI. XX, fig. 19. 2) PI. XX, fig. 4°. 3) PL XX, fig. 1r. &) PI. XX, fig. 46. TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTIINIENS. 217 Million. 1/100. Longueur de la tête. . . . . . . . .. 69 19 — de la nageoire caudale. . . » » — AUMUSeAT 2e 7 0. 21 30 Diamétre de l'œil... 1... | 18 26 Espace: interorbilaire . . : . « . … . : 28 10 N° 86-02, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. 1. (Tr. 1882) VII. . . . Golfe de Gascogne. . . 1600 Î DANONE EE Côtes du Soudan. . .. 1435 1 D LNNNTIT ee — +. 1435 Il RNA 7072 = 1932 8 D LLANNTN DIS ere — Vs ts 1250 l GC EXEN Se — PTE 1139 il HACNN IE ACONES M «4 sat 2995 Il I n'est guère douteux que l'Aymenocephalus dont ilestier question ne soit l'analogue de l'espèce décrite sous le nom de Coryphienoudles crassi- ceps par M. Günther comme prise au N. des îles Kermadec par le Cha lenger; ces exemplaires avaient été capturés par une profondeur de 951" et 1138". Si l'assimilation est confirmée, c’est là un nouvel exemple d'espèces bathyoïkésites se rencontrant à de grandes distances puisque la localité indiquée par l'expédition anglaise est située en plein Océan pacilique vers la Nouvelle-Zélande. Les seules différences qu'on puisse saisir, d'après la brève description donnée par M. Günther, e’est que dans nos exem- plaires l'œil n'est pas précisément petit quoique plus court que le museau, les spinules des écailles du corps ne sont pas courbées, cela ne pourrait être dit que des écailles longeant la dorsale. Ces différences me paraissent trop légères pour justifier une distinction spécifique jusqu'à ce que la comparaison directe des échantillons puisse être faite. Sur le premier individu pris pendant la campagne du Zalisman, dra- gage Lx et catalogué sous le n° 86-90, Coll. Mus., se rencontrait un accident, qui avait d'abord trompé sur les affinités réelles de ce poisson. v . JQ (TALISMAN, — Poissons. 28 218 POISSONS. L'extrémité du corps (1) avait été coupée accidentellement et, des rayons s’y étant reformés, il existait une nagcoire caudale parfaitement distincte, caractère qui aurait fait ranger cet Anacanthinien parmi les Gapibæ et non les Macruubæ. C’est un point qui mérite de fixer l'attention des lchthyologistes lorsqu'il s'agit, sur un exemplaire unique, de déterminer la position d'un genre de poisson et ce qui m'a porté à émettre plus haut quelques doutes sur la légitimité du genre Sérinsia Raf. 141. Hymenocephalus longifilis Goode el Bean. (PLPXATIT fee AA AE TS / DL Zn A" 7 =EN°T 8; Écailles? 7/135/18. Ce poisson à la portion caudale très étendue et grêle, aussi paraît-il excessivement allongé; sur des individus bien entiers la hauteur est à peine égale à 1/8 de la longueur et l'épaisseur moitié moindre. La tète entre pour 1/6 dans la longueur, elle est très anfractueuse sur les exemplaires mal conservés, beaucoup moins sur ceux chez lesquels le tégument est intact. Museau peu proéminent, carrément coupé à l'extrémité, obtus. Bouche bien fendue, le maxillaire dépassant un peu le niveau du bord orbitaire postérieur: les deux mâchoires sont égales, sarnies de fines dents en velours, palais inerme. L'œil est développé, 2/9 de la longueur de la tête, très peu plus petit que le museau et un peu plus grand que lFespace inter-orbitaire. Les sous-orbitaires sont gonflés, comme caverneux, formant une saillie sensible. Barbillon grêle, médiocre- ment allongé, n'ayant pas la moitié de la longueur de la tête. Orifice branchial largement ouvert, préopercule anfractueux comme les sous- orbitaires, opereule armé d'une dent forte, qui ne dépasse pas en arrière le lobe membraneux. La tête est nue, sauf sur le vertex, où se voient des traces d’écailles. Tronc médiocre, l'anus étant placé en avant du point d'union du tiers {) PI. XX, fig. 44. TÉLEOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 219 antérieur et du tiers moyen. Les écailles sont d'une grande délicatesse : on peut même se demander si elles existent sur foute la surface du corps; l'étude de leur structure montrera plus loin qu'on doit les regarder comme faisant passage des écailles exsertes aux écailles sous- épidermiques. Elles manquent sur la plupart des exemplaires, ce qui empêche de reconnaitre clairement la position de la ligne latérale; autant qu'on en peut juger celle-ci remonte vers le dos peu après son point d'ori- gine et se maintient bien au-dessus de la ligne moyenne sur la plus grande partie de son parcours. Première dorsale basse, sauf la deuxième épine, qui est lisse, grêle, flexible, excessivement allongée, ayant au moins 1/3 de la longueur; les derniers rayons très bas se distinguent par là de ceux de la seconde dorsale, car celle-ci commence très près de la première et l’on pourrait croire au premier abord qu'il n'existe qu'une épiptère unique, la seconde est comparativement assez élevée, L'anale prend son origine en arrière de la précédente, les rayons en sont plus courts. La pectorale, comptant en- viron 13 rayons, a sa base directement placée au-dessous de l'origine de la première dorsale, la ventrale très peu plus en arrière, l’une et l'autre ont le premier rayon au moins aussi développé que la deuxième épine dorsale, et, comme celle-ci, filiforme et ténue. Il existe par suite à filaments tenta- culaires, qui fournissent à l'animal des organes du tact très délicats. Couleur générale blanc bleuâtre argenté, avec l’orilice branchial d'un noir profond légèrement pourpre. Iris vert doré. Les écailles du corps seules ont pu être observées (1), elles sont à peine plus longues que hautes, celle qui a été figurée mesurait 1,8 sur 1°°,6, la forme en est presque circulaire, avec un angle très obtus anté- rieur, régulièrement arrondie en arrière ; foyer subcentral: pas de champs distincts, les crêtes concentriques sont plus serrées à la partie postérieure qu'en avant où à la partie médiane elles forment des angles aigus el se perdent sur le bord latéralement: sur les côtés et en arricre elles sont dis- posées concentriquement avec plus de régularité; ces crêtes sur la partie qui correspond au ehamp postérieur sont divisées par de fines stries rayon- (4) PI XXILL, fig. 1°. 220 POISSONS. nantes en une multitude de petits îlots, ce qui rappelle la structure des écailles de l'Anguille et en général des écailles sous-épidermiques. Sagitta hémi-amygdaloide, placé presque horizontalement dans le crâne: sur un individu de 200", il mesure 4°",8 de long, 2°°,8 de haut, et 0,5 d'épaisseur, Face supéro-interne (1) à peu près plane; le sillon acoustique atteint presque son bord postérieur et occupe plus du quart de la largeur, crêtes limitantes bien accusées, embouchure et fond du sillon aboutissant à deux troncatures, celle qui correspond à la première el représente Féchancrure ostiale, plus accusée, latéro-supérieure; les îlots se voient facilement et le postérieur, comme étranglé en son milieu, est subdivisé en deux portions. Face inféro-externe (2) convexe, à foyer cen- (ral élevé, sans sillons ni aucun autre accident. “mm Le cristallin mesure 5°" de diamètre. Millin. 1/100, Lonrueur, 4... CO. 292 » HaUleUr. er 0 96 12 Bpaisseur, , 44 04 20 0 00 18 6 Longueur de la tête. ....,..... 17 16 — de la nageoire caudale., . = du museau. . ..,.... 12 25 Diamètre de l'œil. . . . . . : . . . . . 11 23 Espace interorbilaire . ...,.... 10 21 N° 86-501, Coll. Mus. Numéro du dragage, Localité, Profondeur. Nombre d'indiv. LXNE.: 2 Côtes du Maroc. . .. 108% | IIS 2 nu 0e - ES 1216 6 UNE ar - MTS 1519 3 Li NSILI nes, 4.2 1635 D) De MA à ut ue 2e ce 14935 l DANANIPE, Se 0e" Cu Fe 1103 16 LES EN Ce — ne 1590 3 HN ANIII, . He 1350 ( Là PAU Pre 7e Un Fi 1163 2 AU SLYIINS er. ET 1180 ÿl LPS. OS SE Coôles du Soudan, . . 1139 s. 1) PI, XXII, fig. 1e. 2) PI, XXII, fig. {v, TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 291 Ce poisson présente fort exactement les caractères donnés par MM. Goode et Bean à leur Pathygadus longifilis, que la présence d'un barbillon doit faire ranger parmi les Æymenocephalus, d'après le tableau donné précé- demment. Cette espèce avec ses écailles eycloïdes, peu adhérentes et l'es- pace interorbitaire médiocrement élargi, ne pourrait être confondue qu'avec l'Aymenocephalus cavernosus QG. B., qui en diffère par plusieurs caractères, entre autres la brièveté de Ta pectorale, laquelle est à peine égale aux 2/3 de la tête. L'épithète de /orgifilis prète un peu à la confusion avec le Coryplir- noides longifilis Günth. (1877), qui appartient à un genre voisin. 142. Hymenocephalus dispar. (PL NXNIV Ge): D.II,8—n;A.n + V.8 ou9. Écailles 7/146/21. Corps peu comprimé, la hauteur étant à peu près égale à 1/8 et lépais- seur à 1/14 de la longueur. La tête entre dans celle-ci pour 1/7, son chanfrein continue la courbe du dos jusqu'au bout du museau, qui tombe à peu près verticalement et est arrondi dans le sens transversal. Bouche assez ouverte, le maxil- laire arrivant au niveau du bord postérieur de l'œil; de fines dents en velours aux intermaxillaires et à la mandibule seulement; cette dernière présente en dessous quelques enfoncements muqueux. On ne voit bien que la narine postérieure large et rapprochée de lœæil. Celui-er, assez grand, 1/3 de la longueur de la tête; l’espace interorbitaire moitié moindre, Une sorte de gouttière anfractueuse suit le bord inférieur des sous-orbitaires. Barbillon génial proportionnellement gros et allongé, un peu plus que la longueur de la tête. Orifice branchial largement ouvert. Bord operculaire arrondi; l’opercule est soutenu par une sorte d'épine aplatie, non visiblement saillante. Toute la tête est couverte d'écailles, peu distinctes toutefois sur le museau. Le corps est allongé, comprimé en arrière, Anus vers le üiers de la 222 POISSONS. longueur totale, séparé de l'origine des ventrales par une distance in- férieure à la longueur de la tête (24"*). Écailles en très grande partie tombées, ce qui ne permet pas de déterminer le trajet de la ligne la- térale. Origine de la première dorsale très peu en arrière de l'insertion des pectorales, la nageoire en triangle s'abaisse rapidement, l'état de conser- valion ne permet pas de reconnaitre si le second rayon était prolongé en tentacule ; la seconde dorsale, prenant son origine presque immédiatement après la précédente, s'en distingue surtout par l'élévation des premiers ravons. Anale naissant en arrière de l'anus notablement plus basse que la dorsale correspondante. Pectorale de 17 rayons, le supérieur prolongé en un nm | lilament, dont la longueur (51 est presque double de celle de la tête. Ventrales avec le rayon externe également prolongé, mais n'ayant tou- tefois (31°) que la longueur de la tête, Ce poisson ayant été confondu avec l'Aymenocephalus longifilis G. et B. au moment de la capture, il est probable que sa coloration est la mème, au moins n'ai-je aucune note spéciale à ce sujet. Cependant sur l'individu conservé l'orifice branchial n'est pas aussi foncé et les dorsales paraissent d’une teinte sombre. Je n'ai pu observer qu'une écaille prise sur la ligne latérale vers la partie antérieure du corps, elle est en quadrilatère et mesure 27,2 sur 1,85 il y a une perforation focale simple vers le tiers postérieur, les crêtes concentriques ont la même disposition en avant que dans l'espèce précédente, réunies en angle très aigu sur l'axe longitudinal, se perdant au bord sur les côtés: en arrière et latéralement ces crêtes sont subdivisées aussi en ilots par de petits sillons centrifuges, mais au centre, où se trouve une gouttière triangulaire dont le sommet répond à la perforation et quirepré- sente le canal, elles redeviennent continues, régulièrement concentriques. Millim. 1/100. HOnPUBUrT Are CRE 195 » Haüleur. :, 2:04. $ tant ue 26 13 ÉpdIsSeur: Eee 2. 24 5 0 4 15 7 Longueur de la têle. . . . . . . . .. 30 15 —— de la nageoiïire caudale. . TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 293 Milliin. 1/100 Longueur du museau... ..... D) 26 Diamètre de Fœil. , 10 33 Espace inlerorbitaire . . . ....., > 16 N° 86-551, Coll. Mus. Numéro du dragage, Localité. Profondeur, Nombre d'indiv. NN ENT Côtes du Maroc, . .. 1105 ( Cette espèce est très voisine de la précédente et, n’en possédant qu'un exemplaire, j'avais d'abord été porté à n'y voir qu'une simple variété de celle-ci, cependant elle offre certains caractères qui ne permettent pas ce rapprochement. L'aspect général n’est pas tout à fait le même, le corps est plus épais, l’espace interorbitaire beaucoup plus étroit comparativement, le filament formé par le rayon ventral externe plus court, le barbillon par contre notablement plus long et plus fort. Genre CORY PHÆNOIDES Gunner. Premier sous-orbitaire non prolongé jusqu'au préopercule; crête âpre sous-orbitaire incomplète ou nulle. Une série de dents plus fortes, sans représenter toutefois de véritables canines (1), se trouve en dehors d'une bande de dents en velours; ces dernières exceptionnellement peuvent manquer, et les dents sont alors fortes, unisériées à l’une ou lautre mächoire, Un barbillon simple. Tel qu'il est ici limité, ce genre se distingue de tous les autres MacruRIDÆ genuinæ, sauf les Macruronus, par la présence de dents fortes coniques, au moins à l’une des mâchoires, avec où sans dents en velours. Ce dernier eas se rencontre parfois à la mâchoire inférieure, ainsi chez le Coryphænoides æqualis Günth., parfois aux deux chez le Coryphænoides gigas; ee dernier mériterait peut-être pour cette raison de former un genre à part, On doit remarquer que les dents coniques sont placées en (4) Pour le Coryphænoides nasutus Günth., la diagnose porte qu'elles sont à peine plus fortes que les dents en velours. 224 POISSONS. dehors des dents en velours quand les deux ordres d'organes se rencon- lent simultanément, tandis qu'à la mâchoire supérieure des Wacruronus Günth.. elles seraient en dedans. La disposition du sous-orbitaire, ne s'étendant pas jusqu'au préoper- cule lorsqu'il forme une ligne äpre, parait au premier abord avoir une erande importance, mais en pratique ce caractère est souvent d’une appré- ciation difficile, car on trouve tous les passages. Pour faciliter la comparaison des espèces, je les grouperai de la manière suivante : S I. C. serralus Lowe. . microlepis Günth. C. carapenus G. et B. SI C. Fabrici Sund. plus grand | €, asper Günth. | (4 x que l'œil. . leptolepis Günth. C. Murrayi Günth. ‘ sensiblement Ecailles dentliculée. . variabilis Günth. : rs k :C'. rudis Günth. carénées Espace $ III. ou interorbitaire C. allipinnis Günth. clénoïdes. égalant l'œil Seconde épine C. nasutus Günth. | C. æqualis Günth. serrulatus Günth. * au plus. Ë de la C. affinis Günth. première h dorsale $ IV. | C, denticulatus Rich. sub-dentieulée ou lisse. . [ Go RONE AD * C. asperrimus n. Sp. * {7 (Ë ’ giqas n. Sp. | CC. suleatus G. et B. Cet arrangement ne peut être présenté qu'avec certaines réserves, car, établi d'après les descriptions des auteurs, lesquelles ne sont pas toujours faites suivant la mème méthode et laissent souvent ignorés des détails importants à connaitre pour comparer les espèces, ses imperfections sont évidentes. Ainsi on ne peut savoir exactement quel est le diamètre de œil par rapport à l'espace interorbitaire où au museau chez le Coryphee- TÉLÉOSTÉENS. — ANACGANTHINIENS. 295 noides rudis Günth.; les écailles sont sur certains points du corps presque ou entièrement lisses chez le Coryphænoides leptolepis Günth., ces mêmes organes ne sont que très imparfaitement connus pour le Corypheenoides carapinus G.etB. Tel qu'il est cependant ce tableau pourra simplifier étude comparative des espèces ci-après décrites. 154 Coryphænoides æqualis Giünther. (PI. XIX, fig. 2, 22, 2b, 2, 94, 2) B. VID. H,9— 7; A. n—V.8. Ecailles 9/7/22?. La hauteur n'est guère que 1/7 de la longueur el Pépaisseur près de moitié moindre. La tôte, qui entre pour 1/6 dans la longueur, est anfractueuse, légèrement gonflée; le museau en occupe 1/#, 1 esCobtus, dépassant un peu la bouche; celle-ci, de grandeur médiocre, le maxillaire se terminant au niveau de la verticale abaissée du centre de Fœæil ou très peu au delà: mächoires armées de dents fortes accompagnées intérieurement, à la supé- rieure, d'une bande de dents en velours. Un barbillon grèle, qui équivaut ou même est un peu supérieur au diamètre de Pæil. Orifice branchial largement ouvert. Le tronc est court, bien que l'anus soit un peu en arrière de la première dorsale. Aueun des individus n'a d'ailleurs la paroi abdominale intacte, chez tous elle est en grande partie où en totalité enlevée. I en est de mème pour les écailles dont on ne trouve que cà et là des traces, mème sur les exemplaires les mieux conservés, €’estsur le dos à la partie antérieure (1) qu'elles paraissent adhérer le plus. La ligne latérale, rappro- chée du dos sur la plus grande partie de son étendue, est peu apparente. La deuxième épine de la première nageoire dorsale égale Les 2/3 environ de la hauteur; elle présente des denticulations fines, serrées : C'est d'après la partie antéro-dorsale que, sut la lie. 2, Fécaillure a été représentée; ilest possible que le dessin l'exagère en ce qui concerne le ventre et les parues inférieures du pédoncule caudal. p -)t TALISMAN. — Poissons.) 21 226 POISSONS. la seconde dorsale, très basse, commence à une distance de la première inférieure au moins d'un quart à la longueur de la tête. L'anale a son origine plus en avant, presque au niveau du point où se termine la première dorsale. Les pectorales sont proportionnellement allongées, dépassant les premiers rayons de la précédente nageoiïre. Les ventrales au contraire sont courtes, insérées très nettement en avant de la première dorsale et des pectorales. Coloration gris clair où gris d'acier aux parties supérieures, argentée sur les côtés de la tête et la partie ventrale: on la comparerait volontiers à celle du Merlan commun; le battant operculaire présente des teintes irisées, qui s'étendent sur les sous-orbitaires. Ecailles petites. Une d'elles prise sur le corps (1) est ovalaire transver- salement, longue de 1°°,9, haute de 3,4; foyer un peu reculé vers le bord libre; pas de lobes bien nets ni de sillons centrifuges: on ne distingue sur les champs antérieur et latéraux que les crêtes concentriques. L'aire postérieure est chargée de spinules médiocrement nombreuses, petites, lines, disposées en lignes rayonnantes (2). Les écailles de la ligne latérale (3) sont exactement du même type, leurs dimensions très peu différentes : sur l'aire spinigère les spinules manquent à la partie médiane où se trouve une gouttière peu profonde; je n'ai pu voir de perforation. Le crâne (4), formé de parties scléreuses papyracées, est remarquable par l'étendue des eloisons qui s'élèvent de sa surface et le rendent très anfractueux. Le sagitta, amyedaloide, appointi en avant, est un peu moins convexe à sa face supéro-externe qu'à l'inféro-externe ; sur un individu de 360"%, il offre les dimensions suivantes : longueur 10°°,4, hauteur 5°°,9, épais- seur 27. La face supéro-externe (5) présente un sillon acoustique assez large, occupant la plus grande partie de la longueur, avant les crêtes limi- tantes et les îlots, en quadrilatères allongés, bien distinets quoique presque continus; Paire supérieure moins large que linférieure, Féchancrure 1) PI. NIX. fig, 22, 2, Cette disposition est plus régulière que ne l'indiquent les figures, 3) PI. XIX, fier, 2 +) PI. XIN, fig. 22, 5) PI, XIX, fig, 2, TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 297 ostiale très nette. La face inféro-externe (1) présente de faibles gouttières ayonnantes. Limbe festonné, plus fortement au bord supérieur. Diamètres du eristallin, 9°, 3 sur le même individu. Les trachéaux, à tous les ares, sont constitués par une double série de tubereules épineux arrondis. La vessie natatoire, éclatée chez Pindividu étudié, a les parois minces et affecte la forme d'un sac cylindrique, arrondi à ses deux extrémités ; sa teinte est uniformément argentée. Les corps rouges formeraient un amas dans la concavité antérieure, mais n'ayant étudié que des animaux dans l'alcool, il est difficile d'apprécier la véritable disposition, ces détails ne pouvant être bien vus que sur le frais. Million. 1/100. DONBUEUR A 20 CL as > 130 HADIÉUER RSR RER ES Le ül 14 OAI PM EL Pi LR où 8 Longueurdelatète, . 76 17 — de la nageoiïire eaudale. .. » » — duMUSEAU LV... 20 26 Diamètre de œil, 2] 24 Espace interorbitaire . . ... . . . .. 17 29 N° 86-81, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. ONNNIN Se en - Côtes du Maroc... 2200 I DNA ER LE — 2119 Il on Nils TR Te = shot 2104 Il El ED | EEE ER Côtes du Soudan. . . 182 I DIN IN ER —- ss 410 3 (HAS CE) CR Banc d'Arguin, . :.. 0 2 HANCIRE 5236 00 =? Lise e ve. 140 hits DAUNS.. .. 5 - Iles du Cap-Vert... 580 DECITRE 7. — APEPEUE 760 1 )2 Ce Coryphænoides, par les dimensions comparatives de læilet de l'espace interoculaire, la conformation de la deuxième épine dorsale et des écailles, #1) PL: NIX, fig. 29 298 POISSONS. se range au SH du tableau ci-dessus. Il parait se rapprocher beaucoup, d'après la description donnée par M. Günther, du Coryphænoides æqualis de cel auteur; les différences les plus apparentes se rapporteraient à la forme du museau; « conically projecting beyond the mouth », museau qui est oblus et médiocrement avancé dans notre espèce, laquelle aurait éga- lement le barbillon un peu plus allongé. Ces particularités sont, où d’une appréciation trop difficile en l'absence de figures et de comparaison directe, ou de trop peu d'importance pour mériter d'être invoquées actuellement comme caractères distinctifs. Chez les Coryplienoiles altipinnis Günth.et C. rudis Günth., la seconde dorsale commence à une petite distance de la première: celui-er en outre a les dentelures de l'épine dorsale sensiblement écartées. Le Coryphnotdes serrulatus Günth. a les spinules des écailles non en séries el très fournies. Les écailles du Coryplhivnoides affinis Günth. présentent einq côtes dont la médiane plus forte. Enfin on ne trouve pas dans l’espèce dont ilest ici question la barbe qui prolonge le museau, et le rayon ventral externe n'est pas développé d'une manière anormale, comme cela s'observe chez le Coryphænoides nasutus Günth. Sur certains individus parmi les dents en velours de la mâchoire supé- rieure se voient un certain nombre de dents plus fortes, qui parfois forment une seconde rangée parallèle à la rangée des dents externes. Ces individus offrent en général une teinte plus pâle; tous, au reste, sont en Si Mau- vais état que je n'oserais les distinguer spécifiquement du {vpe décrit plus haut. I est possible que la présence de ces dents internes se lie au déve- loppement ou, pour mieux dire, au remplacement des dents extérieures. \ la mandibule, on trouve aussi parfois près de la symphyse deux rangées de dents fortes. TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 229 158. Coryphænoides asperrimus. PI. XVII, fig. 2, 2%, 2r, B. VITHD.IT, 8—n; A.n.+V. 7. Écailles 8/184 ?/93. Corps très allongé, la hauteur n'étant guère que de 1/8 de la longueur et l'épaisseur moitié moindre. La tête, qui entre environ pour un 1/6 dans cette même dimension, est courte, épaisse, Le museau en fait les 2/7; 11 est obtus et se prolonge très peu au delà de la bouche, s'élevant presque perpendiculairement en avant de celle-ci, qui est plutôt petite; le maxillaire atteint à peine le bord antérieur de la pupille: sur Pune et Pautre mâchoires se voient une rangée externe de dents fortes, quoique médiocrement développées et intérieu- rement des dents en velours formant une bande. Les narimes sont rapprochées, la postérieure, plus basse que l'antérieure de beaucoup la plus grande, est presque en contact avec l'œil, Celui-ci occupe 1/# de la longueur de la tête; l'espace interorbitaire atteint les 2/7 de cette même dimension ; un barbillon court, n'ayant pas la moitié du diamètre oculaire. L'orifice branchial s'élève seulement aux 2/3 de la hauteur du corps; battant operculaire arrondi. Il n’est pas facile, au travers des téguments, d'apprécier la forme des pièces qui le composent: on voit toutefois que le préopercule est postérieurement en quart de cercle assez régulier; l'ensemble de lopercule et du sous-opercule donne une sorte de trapèze allongé, dont la base formerait le bord du battant, une suture horizontale le divise à peu près par son milieu, séparant les deux pièces; enfin, l'interopercule est petit, en triangle, étendu d'avant en arrière, ne se prolongeant pas au delà de l'angle du préopercule. Toute la tête est cou- verte d’écailles âpres, semblables à celles du reste du corps, lâpreté est particulièrement forte sur le museau. Corps allongé, aplati, l'abdomen peu saillant: la parot en étant fort altérée, il est difficile de déterminer d'une manière précise la position de l’orifice anal. La peau est excessivement rude au toucher, comme une lime, par suite de la force des spinules, qui sont surtout développées vers 230 POISSONS. la partie dorsale: les écailles sont petites, plus adhérentes que dans beau- coup des espèces voisines. La ligne latérale s'étend directement du bord supérieur de lorilice branehial au milieu du pédoncule caudal. Première dorsale médiocrement élevée, les 3/5 environ de la hauteur du corps, sa deuxième épine est lisse, grêle ; la seconde dorsale commence à une distance de la première égale environ à la longueur de la base de celle-ci; elle est peu élevée. L'anale, avec les ravons un peu plus développés, prend son origine vers le point où se termine la première dorsale. Les pectorales finissent au même niveau, elles sont petites, ainsi que Îles ventrales, dont l'insertion se trouve très nettement en arrière de la base de celles-là. La coloration, sur le frais, est d'un gris souris, devenant noire, surtout chez les jeunes sujets, à l'abdomen, au battant opereulaire, un peu à la tète, par suite de la teinte foncée de la séreuse péritonéale et des mu- queuses, qui tapissent la bouche et la cavité branchiale. Les écailles sont fortement armées et d’un type assez spécial. Une d'elles, prise sur le corps (1) de l'individu le plus développé, qui a servi de type, est ovalaire, ne mesurant que 1"*,6 de long et 2°°,4 de haut ; l'aire spini- sère occupe plus de la moitié de la lame, les champs latéraux manquant, on peut dire, complètement; les spinules sont peu nombreuses, 6 à 10 {sur un jeune individu, long de 160", je n'en trouve même qu'une seule), leur disposition est plutôt en quinconce, elles sont remarquablement robustes, coniques, à base fortement radiée. Les écailles placées le long de la seconde dorsale sont très peu plus grandes, 1°°,7 sur 2,5, leurs spinules sont plus développées. Une écaille de la ligne latérale (2) est exactement du même type et de mêmes dimensions que les écailles du corps, seulement les spinules manquent à la partie moyenne où se trouve une gouttière peu profonde, s'élargissant d'avant en arrière; il semble y avoir une perforation, mais elle n'est pas assez nette pour qu'on puisse affirmer le fait, d'autant que la hauteur des spinules gène pour l'emploi de forts grossissements. Diamètre du eristallin, 577,2. 1) PL'XVIIT, fix. 25: 2) PI. XVIII, fig. 2h. TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 231 Mill. 1/100. DONBUEUT. En 901 HAUÉEUR EN ee bb] 12 HHAISSEUL RAS Dors nn 20 ü Longueur dela têle. . . ........ D2 17 — de la nageoire caudale, — dumuseau, ......... 15 29 Diamètre de l'œil. ..,....,... 13 2} Espace interorbitaire 16 31 N° 86-118, Coll, Mus. Numéro du dragage. Localité, Profondeur, Nombre d'indiv. ds SE A — JERNNONTIINS En ne Côles du Maroc. . .. 1590 [ DUUNNIRE SN RS ACDIÉSAAE TS 2 1442 3 ON VII a à 1957 ) 15 La présence d'une deuxième épine lisse à la dorsale fait placer cette espèce dans le S IV du tableau donné précédemment, Elle ne peut être confondue avee Le Corypheenoides dentieulatus Rich., qui a l'origine de sa seconde dorsale fort éloignée de la première, des écailles à épines nom- breuses et grèles, dont on trouve seulement 5 rangées au-dessus de la ligne latérale, Le Corypheenoutes longifilis Günth. offre une bouche beau- coup plus grande, puisque le maxillaire atteint le bord postérieur de œil: les nageoires pectorales et ventrales ont un certain nombre de leurs rayons très prolongés: enfin les écailles portent cinq carènes ravonnantes faibles, et l’on en compte 13 à 14 rangées au-dessus de la ligne latérale, Quant au Corypheænoides suleatus G. et B., sans parler des sillons qui séparent les spinules sur les écailles, le museau est plus court et l'espace interorbitaire au plus égal au diamètre oculaire. Sauf l'individu-type ici étudié, tous ceux qui ont été capturés à bord du l'alisman étaient de petite taille et la plupart en si mauvais état que quatre seulement ont pu être conservés. Ce fâcheux résultat est dû à la nature des écailles ; par leurs spinules elles adhèrent si fortement aux fauberts, que l'animal, dans le relèvement de la drague, esttiraillé, brisé, aussi devientsil impossible, la plupart du temps, de le dégager dans un état convenable, quelque précaution qu'on puisse prendre. 232 POISSONS. 159. Coryphænoides gigas. (PL KE TE 9 9 PORN ON) , LD. If, 8—87; A. 407: V. 10. Écailles 9/138/34. Cette espèce, remarquable par la taille qu'elle peut atteindre d'après les deux exemplaires capturés, a la forme typique des MAcrtRibx, avec toute- fois le tronc relativement allongé, eu égard à la position de l'anus. La hauteur est environ 1/6 de la longueur, l'épaisseur moindre, 1/8. La longueur de la tête égale à très peu près la hauteur. Cette tète est globuleuse, légèrement aplatie: le museau obtus, arrondi, court, v entre pour 1/#. La bouche est infère, quoiqu'à une petite distance du bout du museau, assez grande, la commissure se trouvant très peu en avant du niveau du bord orbitare postérieur: les mâchoires présentent chacune une seule rangée de dents coniques, enfoncées dans une sorte de muqueuse gingivale : elles sont assez fortes, un peu écartées ; on en compte environ 20 à 25 de chaque côté à lune et Pautre mâchoire; sous la mandibule se voient 5 où 6 pores enfoncés; les lèvres, surtout la supé- rieure, sont molles, papilleuses. Les narines, largement ouvertes, séparées par un pont membraneux étroit, sont rapprochées de l'œil. Le centre de celui-ci se trouve situé vers le tiers antérieur de la tête: son diamètre en fait 1/5: l'espace interorbitaire est sensiblement plus grand, 1/# de cette mème dimension. Le premier sous-orbitaire, autant qu'on peut en juger au travers des téguments, se prolonge un peu en arrière, mais certaine ment n'atteint pas le préopercule, On trouve un barbillon peu développé, mesurant environ le diamètre de Pœil. L'orifice branchial est largement ouvert, cependant la membrane branchiostège adhère à Pisthme sur une pelite étendue, Le préopereule forme à son angle une saillie arrondie ; il n'est pas possible de se faire une idée de la forme des autres pièces. Toute la tête couverte d'écailles semblables à celles du corps. Celui-ci, assez régulièrement fusiforme, est proportionnellement long, l'anus se trouvant un peu en arrière du tiers antérieur. Les écailles, médio- TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 233 crement adhérentes, sont, eu égard à la taille de l'animal, de di- mensions ordinaires où même plutôt petites, si on a égard à leur nombre d'après les formules ; elles donnent à la peau une âpreté sensible, La ligne latérale, placée en avant vers le cinquième supérieur de la hauteur, ne se trouve au milieu qu'à la fin du premier quart du pédoncule caudal. La première dorsale est élevée, la seconde épine mesure au moins moitié de la hauteur du corps; cette épine ne peut pas être regardée comme réellement denticulée, bien qu'à la terminaison il soit possible de recon- naître trois ou quatre rugosités ascendantes, peu élevées; sur le reste de son étendue on ne trouve que des inégalités moins sensibles à la vue qu'au toucher. La seconde dorsale commence à une distance de la première égale à deux fois et demie la base de celle-ci et inférieure à la longueur de la tête, les premiers rayons en sont courts et écartés. L'origine de l’anale se place sensiblement plus en avant, les rayons en sont de suite assez élevés. Les pectorales relativement petites n’atteignent pas le niveau où se termine la première dorsale. Les ventrales placées un peu en arrière des précédentes ont leur rayon externe du double au moins plus long que le suivant. Tout Panimal est d’un gris souris, avec la membrane branchiostège et les nageoires brunâtres. Les écailles du corps (1) les plus développées sont longues de 10°", hautes de 9°", en forme d'écu d’armoirie, à foyer à très peu près central; les champs antérieur et latéraux sont chargés de stries fines, sans sillons centripètes, bien que lon puisse distinguer un large lobe marginal, qui occupe la plus grande partie du bord adhérent; l'aire spinigère présente des spinules en séries parallèles parfaitement régulières, et comme ces spinules sont très inclinées en arrière, elles se recouvrent, semblent se tou- cher et changer les séries en sortes de crêtes dentelées, surtout au centre, où les spinules sont plus fortes. En se rapprochant de la ligne ventrale les écailles deviennent plus petites, de forme irrégulière, paucispinulées (2). Les écailles de la ligne latérale (3) un peu moins grandes que celles du (A) PI, XX, lig. 28, (2) PL XX, fig. 2°, (3) PL XX, fig. 2», (TALISMAN. — Poissons. 30 234 POISSONS. corps, 8°",4 de long sur à peu près autant de hauteur, sont du même type, seulement une gouttière remplace les rangées centrales de spinules, inv a pas de perforation focale visible. L'appareil branchial n'offre rien de bien intéressant à noter, sauf la pe- lilesse de la dernière des fentes! les trachéaux sont très peu élevés, en quelque sorte tuberculeux. In'existe pas de pseudo-branchie. La vessie natatoire développée, simple, ä paroi fibreuse assez épaisse, est revètue intérieurement d'une muqueuse argentée, laquelle d'ailleurs avait été arrachée et enlevée sur une grande partie de la surface par suite de la rupture de l'organe. L'estomac est ample, en siphon, se prolongeant en arrière sur les deux liers de la longueur de la eavité abdominale; les parois en sont épaisses, la muqueuse chargée de plis serrés, cérébriformes, L'intestin, dont l'origine est rapprochée de lorilice cardiaque, à sur une longueur d'environ 207 le mème aspect que lestomac, mais à parür de ce point, où il reçoit 10 cwcums pyloriques allongés, il devient membraneux; sa longueur est erande et ne peut guère être estimée à moins de quatre fois la longueur de la cavité abdominale ; il se dirige d’abord en arrière pour se recourber au delà de l'orilice anal, remonte puis descend en formant deux circonvo- lutions en U, qui ne dépassent pas le milieu de la cavité, enfin revient jusqu'au niveau de anse pylorique pour gagner l’anus en formant sur ce trajet plusieurs replis; dans sa portion terminale la paroi s'épaissit de nouveau. Le foie offre un lobe droit volumineux, qui occupe toute la longueur de la cavité viscérale, S'atténuant en arrière; le lobe gauche au contraire ne dépasse pas l'orifice pylorique de Festomae. Une sorte de sac pyriforme, long d'au moins 60" à 70°", doit représenter la vésicule biliaire, mais les connexions sont rompues, les viscères avant été rejetés par la cavité buccale à la suite de la dilatation des gaz de la vessie nalatoire. L'appareil rénal est constitué par une masse discoïde, aplatie, on pourrait dire nummulaire, il existe un uretère dilaté en réservoir vésical vers sa (erminaison. Les testicules, larges de 60", renflés en avant, atténués en arrière, où ils se réunissent, sont enveloppés chacun par un repli du péritoine, qui TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 235 forme un véritable canal vecteur. L'orifice de ee canal est assez large. situé en dehors de la marge de l'anus et eertainement distinet de lorilice uréthral. Million. 1 100. ÉONBUBUREE nee de 1e Ne 730 » HAUbEUL etat ee ns Me 125 17 PRAÉC UT EE 58 12 Longueur delalèle. . .,....... 116 16 — de là nageoire caudale, » —— du museau ......... 90 26 Diamètre de l'œil... ........ 21 2() Espace interorbilaire . ........ 32 27 N° 86-117, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. D CNE : SG Atlantique N.2 #2: 1105 I DUENNANIE 0. — 1255 I Le Coryplienoides qijus appartient, comme le € asperrünus, au S IV . du tableau, il diffère assez de ce poisson, et des €. dentieulatus Rich, €. rudis Günth., €. suleatus G. eUB., par les spinules des écailles disposées en séries parallèles, pour qu'il soit inutile d'insister sur d'autres caractères. Quant au Corypheenoides longifilis Günth., il présente à la mächoire supé- rieure des dents plus fines intérieures en outre des fortes dents externes, les écailles n'ont que cinq eôtes rayonnantes faibles, enfin Ha seconde dorsale commence immédiatement en arrière de la première, Genre MACRURUS Bloch, Premier sous-orbitaire prolongé en arrière en une crête âpre, qui le joint au préopereule. Dents en velours à l'une et autre mâchoire, Ecailles toujours cténoïdes, les spinules, de forces très variables, disposées soit en séries ravonnantes, soit en carde, d’autres fois remplacées par des erètes. Barbillon toujours distinct, simple. 256 POISSONS. La disposition particulière du sous-orbitaire antérieur, déjà signalée par Cuvier comme rappelant ee aw'on trouve chez les Joues cuirassées parmi les AcanriopreRYGn, distingue spécialement ce genre. Il est vrai que ce caractère n'est pas toujours d'une netteté absolue: parfois Ta crèle sous-orbitaire s'arrête en arrière avant d'atteindre le préopercule, laissant là un faible espace assez distinet sur le frais, disparaissant lors- que l'animal est desséché soit par l’action de Falcool, soit à l'air libre. Le fait peut s'observer sur les espèces voisines du Wacrurus selerorhynchus Val. M. Jordan, à propos du Wacrurus Bairdii G. et B., a insisté de son coté sur la difficulté d'établir une différence notable entre le genre Macrurus elle genre Coryplhienoutes, en ce qui concerne la présence ou l'absence de cette ligne âpre sous-orbitaire atteignant le préopercule. Quoi qu'il en soit, ce caractère est dans le plus grand nombre des cas assez évi- dent pour que le doute ne soit pas possible, et on peut le regarder comme suffisant pour justifier la distinction générique. Le nombre des espèces étant devenu dans ces dernières années considé- rable, il n'est pas toujours facile de les distinguer les unes des autres, quoique l'étude des écailles, sur Fimportance desquelles M. Günther a particulièrement attiré lattention, ait rendu sous ce rapport la chose plus aisée dans bien des cas (1). Pour faciliter les comparaisons, comme dans les genres précédents, je erouperai les espèces de la manière suivante : Î L'importance attachée à l'étude de ces organes pour les distinctions spécifiques n'a engagé à ligurer (pl ANT, fig, 5 el 5% comme terme de comparaison les écailles du corps et de la ligne laté- rale du Macrurus macrolepidotus Kaup, dont le {vpe fait partie des collections du Muséum, en \ joignant le tableau des dimensions, pour compléter autant que possible la descriplion donnée par l'auteur de l'espèce, Écailles 4/63 ultr. 112 mill. 1/100 Longueur... Te NE RE 310? » HA UPOUDREE 202 C 2 REA ea Nreni e e oee 0 16 Epaisseur... , in Il Longueur dela téles.s.e.tsseucs4.8..2t street ses 71 22 de Ta nageoïire caudale.....:......,...:,..,...,.. » Ù du Muspaus. 4544 415ms antenne terres OÙ ?s Diamètre de l'œil........ rsnsent roses rs nel 30 12 Espace Inter oO DITAITe: men sea sr dues nb [E 19 N° A-5573, Coll, Mus. 9 el TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. SL. “WL. sclerorhynchus Val. “I. holotrachys Günth. denticulée sur TZ. smiliophorus n. sp. toute salongueur. | 47. zaniophorus n. sp. plus court M. armatus Heel. que l'œil M. Bairdii G. et B. ou très peu | AL. acrolepis Bean. 2. fasciatusGünth plus long. & Seconde ee Le WU. Fabricii Sund. épine dorsale ns lisse sur la M. australis Rich. plus grande partie JL. cœlorhynehus Risso. Museau de son étendue. | 4. atlanticus Lowe. | M.macrolepidotus Kaup. AL. caribhivu G. el B. | S HE. “M trachyrhynchus Risso. notablement plus long que lFeæil.L, L. japonicus Schl M. japonicus Schleg. | Seconde épine dorsale lisse sur la I mrodie Gant {A mACrOCnRr . plus grande partie de son éten- ; ; [ 9° bi M. carminatus Goode. IUP SR SEE ER CN 5 6 ; A Ve 2. longirostris Günth. 2.11. asper G. el B. La conformation de la seconde épine dorsale ne nrest pas connue pour les Macrurus fasciatus Günth., A7. longirostris Günth., AL. asper Get B., leur place reste par suite douteuse dans le tableau. = 165. Macrurus sclerorhynchus Valenciennes, (PL. XXI, fig. 2, 2, 9, 2e.) B. VIHD.II, 9—n; A.n+ V.9. £cailles 8/177?/95. Cette espèce, bien connue depuis Valenciennes, a été décrite et figurée dans ces dernières années avec {rès grand soin par M. Vinciguerra (1) et il serait inutile de revenir ici sur ce point, j'ajouterai seulement quelques détails sur les écailles et le sagitta. 4) Ann. del Mus. civ. di Se. nat. di Genova, &. XIV, p. 622; pl. IL, 4879. 238 POISSONS. Les premières, en ce qui concerne celles du corps, ont été déjà étu- diées, je ne les donne ici (1) que pour mémoire et comme terme de comparaison avec celles de la ligne latérale. Celles-ci (2) sont du mème Lvpe, plus petites seulement, avec des Spinules plus robustes, en séries moins nombreuses, les médianes manquent pour former une espèce de souttière en face de la petite perforation focale. Le sagitta, amvygdaloïde, ovalaire, est presque horizontalement placé : sur un individu de plus de 170%" (la queue manque en partie), il mesure min In m » de long, sur 4,6 de hauteur et F3 d'épaisseur. Sillon acous- tique étendu sur presque toute la longueur de la face supéro-interne (3): ilots antérieur et postérieur bien distincts : embouchure placée de côté, le rostrum étant fort saillant, Pantirostrum reculé, ce qui rend Féchan- crure ostiale très nette. Face inféro-externe (4) à peu près aussi con- vexe que la précédente, toutes deux ne le sont d'ailleurs que faible- ment, comme on peut en juger par le peu d'épaisseur de Potolithe: celle face ne présente d'autre accident notable qu'une assez forte incisure, chez certains sujets, en face de léchancrure ostiale. Le limbe inférieure- ment est en courbe simple, régulière, supérieurement il présente des festons plus où moins accentués, celui qui forme Fantirostrum le plus développé. Diamètre du cristallin 67 La premiere fente branchiale est moins étendue que les suivantes: tra- chéaux courts, sous forme de petits faisceaux épineux. Corps rouges de Ta vessie nalaloire disposés en deux appendices finguiformes divergents. L'estomac est en siphon et lon compte 10 cæcums pyloriques: lin- Leslin se recourbe deux ôu trois fois avant d'aboutir à une portion plus dilatée qui Le termine. Millin. 1100. DOTÉDE URSS ne ne 270 » Hatier nee Da LME 39 13 ÉPAIESÉRES à Mes 48e ON 20 7 1) PI. XXII, fig. 2 2) PI. XXII, fig. 2° 3) PL. XXII, fig. 2. +) PI. XXII, fig. 2 TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 239 Mill. 1100. Longueur de la têle. . ,.,..... 10 D) — delanageoirecaudale, .. » » — du museau. . . ... . . . . 12 30 Diamètre de l'œil. . .......... 14 30 Espace interorbilaire . . . ...... 9 22 N° 86-165, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. 1. (Tr. 1882) XXXVIIL Côtes du Maroc. . .. 636 DANTIEEN t - — er 540 RTE ER — No 622 NE re — ErUe AT DUR te _ .... 1084 (HAE IT ORAN ASSET SR -- ne 20 TN II ee _ ere 550 l SANVIIIE 0. : RE 250 DENT ee — TS 920 LUS SEE ER — 0110 HN me. — a EL) RO NNNILITE 2 20 0 — …. > LOG00 Il IS XAXIE" Se: — Le 1103 % DANONE MS - Al 6 15 NXNIIDDIS ER 1e — re. S34 2 JO XVI FA — re 942 ! AT SNNNIIEE 45 - 2210 il SONIA _ 1200 3 / ) SC |] à © A NEMIIE. _ . : 1180 OU ONLINE JPA Le Canaries. . . . . . . . 865 EN ee re a 975 S DIR se à ee 1238 | DE CM D RER EE M nr 946 l DA VIN 0. Res con CIE [ DOMAINE Re. 2. Côtes du Soudan . .. 182 2, 8 DO DR SE à à = — Me 640 6 PI 0,0 RE — 7 610 % 28 LXNITIN 1. 0... — ... 1435 2 DHEA 7 = ... 41435 1 30. LXXIX bis . . . .. — He 1250 Il HIS ERXK SE, 0 LT — 2 014199 19 32 LNNAIT. 5 M: — - 932 25 À reporter. .. L4l 240 POISSONS. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. Report... 141 3 UN NXIIL "2 Côtes du Soudan, . . 930 14 J4 DÉNNIV, 2 TER _ Ne S60 7 DD INA AN: en den — ue S30 39 20: LXXMVE M: — ne Ss00 23 TT AANNMLESS EPS Banc d'Arguin .... 1148 45 38 AG CS — — RE 1495 24 SOON CINE NES — ne 1090 il LOS RON — me: 1230 14 AIENKONES 227. — Ds 2330 9 49, NONII. . . . à: : — se 2324 1 43. XOVIIT . . — + 2324 d NO ee — e - C 1550 2 LA 1 ER Cap-Vert . ...... 3200 3 AD ACL RS Nm . « 3699 d His CNIL ER Iles du Cap-Vert... 760 1 48, CXIV ML SC = se 633 2 AO CXAVIL. "0. "IMACOTESS Crete 1957 8 SOMMOENN NE PER =. d'atho va eee à 2220 2 391 Cette espèce, remarquable par son abondance dans les régions abys- sales (D, se distingue des Wacrurus armatus Hector et 1. Aolotrachys Günth. par le plus grand nombre des rangées de spinules, autant qu'on en peut juger d'après détails fournis par les auteurs. Pour le WMacrurus Bairdii, bien qu'il y ait, semble, un certain désaccord, quant à la disposition des spinules, entre la description primitive donnée par MM. Goode et Bean et celle de M. Cope, les premiers indiquant sur les écailles, au moins celles de Ta partie antéro-supérieure du corps, une rangée de spinules mé- dianes formant carène, tandis que le second dit que les spinules, subégales elallernes, ne sont au contraire jamais réunies de cette façon, il parait en résulter toutefois que la disposition sériale n'est pas aussi nette que sur le Wacrurus sclerorhynchus Nal. Le Macrurus acrolepis Bean, connu d'après un exemplaire unique retiré de l'estomac d’un phoque, ne peut ètre regardé comme avant été décrit d'une facon suffisante, et je ne 1) 'ITest vrai que dans l'énuméralion précédente il peut y avoir eu confusion pour un certain nombre de cas avec le Macrurus smiliophorus, ci-après décrit, l'examen des écailles n'ayant pu étre fut à bord sur tous les individus; ces deux Macrurus sont assez voisins pour que cela n'ait qu'une imporlance secondaire au point de vue de la répartition générale des espèces bathyoikésites. TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 241 saurais trouver de caractère différentiel net, on ne possède pas notam- ment de détails sur la nature des écailles; cependant l’épithète spécifique paraît y faire allusion. 166. Macrurus holotrachys Günther (PI. XXII, fig. 3.) Günther, Ann. and Mag, Nat. Hist. 5° sér., t. IT; p. 24, 1878. B. VID. II, 8—n; À. n+V.7. Écailles 7/136?/922. Ce Macroure, quoique de taille un peu plus forte, à en juger par les individus capturés, se rapproche tellement du Wacrurus sclerorhynchus Val., qu'il me paraît inutile d'en donner une description détaillée. Les proportions sont les mêmes. Le museau présente les trois saillies épineuses, mieux marquées peut-être, mais cela peut tenir à l’état de conservation. La différence de longueur entre le museau et Pæil est très peu moins grande; le premier équivaut à 1/3 environ, le second à 3/11 de la tête, tandis que chez le Macrurus sclerorhynchus Val. le museau ayant à peu près la même dimension relative, l'œil est égal à 4/11. Ces particularités, assez peu importantes en elles-mêmes, sont heu- reusement accompagnées de différences plus grandes dans la structure des écailles; je ne parle pas en effet des différences dans la formule de la ligne latérale, lorsque les chiffres sont aussi élevés, ce caractère perd de sa valeur. Une écaille du corps (1) sur l'individu pris comme type mesure environ 3"",3 dans les deux sens; sa forme générale estd'ailleurs assez comparable à celle connue pour l'espèce précédente, seulement les spinules sont plus robustes, surtout celles de la rangée médiane, plus nettement radiées à leur base, en séries moins nombreuses, 5 à 7 seulement. A la ligne (4) PL. XXI, fig.3. (TALISMAN. — Poissons.) 31 242 POISSONS. latérale, je ne trouve même plus que deux spinules placées au bord libre, une de chaque côté de la gouttière. Millim. 1/100. Longueur. ............... 360 » Haute 49 11 Épaisseur A 28 8 Longueur de latête, . ......... 04 18 — de la nageoire caudale. . . » » — du museau , ..,..... 20 51 Diamètre de l'œil... .. 18 28 Espace interorbilaire , D 23 N° 84-179, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité, Profondeur. Nombre d'indiv. 182,0, 0.0 RCE RE Côtes du Maroc. . .. 2200 3 PR XADIe ee —- _ 21145 2 4 Ces poissons ne m'avaient pas paru, au premier abord, devoir être distingués du Wacrurus sclerorhynchus Nal., si ce n'est comme consti- Luantune simple variété (D, Toutefois, la différence de taille, la disposition des spinules des écailles plus robustes et moins nombreuses, peuvent être regardées comme suffisantes pour nécessiter une distinction spécifique. On peut les rapprocher du WMacrurus holotrachys Günth., à en juger d'après la diagnose donnée de cet animal, lequel à été trouvé par le Challenger Xers Vembouchure du Rio de la Plata par une profondeur de 1,097 mètres. 167. Macrurus smiliophorus. (PL XKIE Med. 2 A me du: B.VII+-D. Il, S—n;: A. n LV. 7. Écailles, 8/211?/16. Forme très allongée, corps atténué vers son extrémité postérieure au point de devenir filiforme. Plus grande hauteur, presque double de (4) Ceci a été maintenu par mégarde dans l'énumération statistique des dragages, voir p. 54. TELEOSTÉENS. — ANAGANTHINIENS. 243 l'épaisseur et contenue un peu plus de sept fois dans la longueur totale. Tète grosse et courte, très peu plus longue que le corps n’est haut. Museau n’en faisant guère que 1/3, raccourci, tétraédrique, fortement épineux à son extrémité antérieure, qui est peu saillante. Œil grand, son diamètre horizontal oceupe 3/8 de la longueur de la tête; espace inter- orbitaire n'atteignant que 1/5 de cette mème dimension. Bouche infère, médiocre, mâchoires garnies de fines dents en velours. Barbillon man- dibulaire long de 6°" à 7°, en soie fine à son extrémité libre. Ligne latérale dans son septième antérieur offrant une courbure légère et placée vers le tiers supérieur de la hauteur, en occupant le milieu dans le reste de son trajet. Anus situé vers le cinquième antérieur de la longueur. Première dorsale courte, élevée, la seconde épine dépassant au moins de 1/6 la plus grande hauteur du corps, son bord antérieur garni de denticulations dirigées de haut en bas, elles sont fines, serrées, au nombre de 37 environ; abaissée en arrière, cette épine dépasse de près de moitié de sa longueur le point d'origine de la seconde dorsale. Celle- ei composée d'un grand nombre de rayons bas, prolongée, comme dans les autres espèces du genre, jusqu'à Pextrémité postérieure du corps où elle se joint à Fanale, laquelle commence plus en avant au niveau de la perpendiculaire abaissée du dernier rayon de la première dorsale. Le nombre des rayons, des plus difficiles à déterminer exactement, est en tous cas considérable; j'en ai compté environ [87 pour Fune et 122 pour l’autre. Il n'y a pas à proprement parler de nageoire caudale, à moins de regarder comme telle les quelques faibles rayons placés à lextrémité dans le prolongement du corps au point d'union des nageoires dorsale molle et anale. Les nageoires pectorales et ventrales, insérées assez exac- tement l'une au-dessus de Pautre, dépassent le point d'origine de lanale par leurs extrémités libres, le rayon externe des secondes est prolongé en filament. Coloration uniformément argentée, un peu rougetre, avec des reflets bleu d'acier, les régions abdominale antérieure et branchiostégale d’un bleu foncé presque noir. Le barbillon à celte dernière teinte à la base, il est blanchätre sur le reste de son étendue. 244 POISSONS. Écailles des flancs (1) avec les champs antérieur et latéraux, couverts de crêtes concentriques fines; un seul grand lobe marginal occupe tout le bord adhérent; sur le bord libre de l'aire spinigère 10 à 12 spinules inégales, vitreuses, élargies en lame de lancette (d’où le nom spécifique), les spinules sur le champ mème semblables mais un peu moins déve- loppées, en séries peu régulières, on en compte environ 6 sur la ran- gée rayonnante médiane. Écaille de la ligne latérale (2) constituée exac- tement de la même manière, les spinules manquent seulement à la partie médiane de l'aire spinigère, où se trouve un espace soit en parallélo- gramme soit en triangle allongé à base tournée en arrière, sur lequel s'observent des crêtes concentriques, moins accusées seulement que sur la partie antérieure; Je n'ai pu observer de perforation focale, bien que j'aie examiné un assez bon nombre d’écailles appartenant à divers in- dividus; dans certains cas à l’origine de la gouttière se trouve de chaque côté une pièce écailleuse, qui s'élève, se recourbe en dedans de manière à former un canal complet, sauf, sur le sec, une fente longitudinale plus ou moins large, entre les deux pièces. Le sagitta, quoique du même type que chez le Macrurus sclero- rhynchus Val., en diffère cependant au premier coup d'œil. Sa forme est plutôtlancéolée, élargie en avant; sur la face interne (3), le sillon acoustique, les îlots, n'offrent rien de particulier, sauf Fembouchure de celui-là, la- quelle est moins rejetée de côté, Le rostrum étant plus obtus, moins proé- minent; ce qui distingue cet otolithe, c’est la saillie plus grande du feston anti-rostral, laquelle forme une sorte de lobe rappelant, quoiqu'à un beaucoup moindre degré, la disposition décrite chez l'Aymenocephalus ialicus Gigl. (4). Nous verrons cette forme s'accentuer dans quelques-unes des espèces suivantes. Diamètre du cristallin 7°°,5 sur un individu long de plus de 270". (1) PL. XXIL, fig. 4e. (2) PL. XXII, fig. 49, (3) PI. XXII, fig. 4e. (4) Voy. p. 212, pl. XIX, fig. 48, dr, TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 245 Millim. 1/100. POneUBUR ee 250 » HAUteUT, ARRET LT OI: 34 13 Épaisseur ne D RE 18 fl Longueur de la tête. ......... 37 15 — de la nageoire caudale. . | » » — diMUSEAu. 0... il 30 Diamètre de l'œil. ........... 14% 38 Espace interorbitaire . . . .,.... D) 91 N°A.2510, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. 1. (Tr. 1880) XVI. . . . Golfe de Gascogne, . 1160 | 2. (Tr. 4881) XXX . .. Côtes du Maroc. . .. 1205 l PNR RER RS um — STOTERS 1084 ) PETITE ENT — A ET l D NN ER — ue ne Al) 2 GHHEXNKRILE. nn 1e Côtes du Soudan, . . 932 2 HAL NNNE EL ee 0 — 830 3 DMX De ne Iles du Cap-Vert. . . 460 l 16 Cette espèce, si l'on s'en tenait à l'apparence extérieure, ne peut être distinguée du Wacrurus sclerorhynchus Val., soit pour les proportions, soit pour la taille et l'aspect général, mais l'examen desécailles Tève toute difficulté, les spinules n'étant pas régulièrement disposées en série et offrant une apparence lout autre. On peut aussi invoquer la différence de forme que présente le sagitta. 168. Macrurus zaniophorus. (PI. XXII, 4, 45.) B. VIHD.II, 9— n; A. n+V.S8. Écailles 7/133?/19?. Cette espèce, qui peut atteindre une assez grande taille, nos individus varient entre 180" et 450°°, appartient encore au groupe du Macrurus 246 POISSONS. selerorhynchus Val., dont elle se rapproche sous beaucoup de rapports. Le corpsest peut-être un peu moins allongé, la hauteur ne faisant guère que 1/7 de la longueur. La tête serait un peu plus longue, 2/11 de cette même dimension; museau court, 3/11 de la longueur de tête, ayant également, au moins sur l'animal conservé dans lPalcool, trois saillies épineuses. L'œil, l'espace interorbitaire, les narines sont comparables, pour les dimensions et la disposition, à ce qu'on voit chez le Wacrurus sclerorhynchus Val. Les nageoires sur tous les exemplaires sont en assez mauvais étatet je n'ai pu trouver une seconde épine dorsale entière, on peut constater toutefois qu'elle était spinuleuse et assez robuste: Ta distance qui sépare les deux dorsales est au moins double de la base de la première proba- blement supérieure, car le point exact d’origine pour la seconde est assez difficile à déterminer d’une facon précise. La couleur sur le frais est terre de Sienne, avec des reflets veloutés produits par l'écaillure. Les écailles, proportionnées à la taille de Pindividu type, sont grandes. Une du corps (1) mesure 5°°,1 de long sur très peu moins de large: il est inutile de la décrire en détail, car elle ne diffère pas, comme type général, de celles des autres Macroures, mais Faire spinigère est chargée de spinules grèles, nombreuses, disposées irrégulièrement en carde (d’où l'épithète spécifique), sauf sur les bords extérieurs, où peut parfois s'observer une disposition plus où moins sériale, rayonnante. L’écaille de la ligne latérale (2) ne diffère de la précédente que par l'absence de spinules au centre laissant, comme chez d’autres espèces, une gouttière libre, élargie en arrière; ilexiste une perforation, mais petite et oblique, aussi ne peut-on distinguer les bords des ouvertures qu'à un fort gros- sissement. Millim. 1/100. MONBUEUT: 24 Re 380 » Hauteur ni ee nn : 56 15 HPalSSEUD RU EE 0e 32 8 Longueur de la tête. . . . . . . . .. 70 18 1) PI. XXII, fig. 4. 2) PI. XXII, fig. 4. TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 947 Millim. 1/100. Longueur de la nageoire caudale. . . » » —- OU MUBEAU ne 19 2/1 Diamètre de l'œil. ........... 24 34 Espace interorbitaire . . . . . . . .. 14 20 N° 86-182, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. XII ne se Côtes du Maroc, . .. 4350 l DULXRNII ee, Côles du Soudan. . . 932 | DIN NN VE 07) lee. — se 830 1 LS XX XVIT Er. Banc d'Arguin. . . .. 1113 5 6 Le Macrurus zaniophorus pour la taille rappelle plutôt le 1. holo- trachys que toute autre des espèces précédemment citées; son aspect général est toutefois un peu plus lourd. Tei encore c’est la disposition des spinules des écailles qui fournit le meilleur caractère, elles sont grèles et disposées sans ordre déterminé bien visible. Le Macrurus Bairdii G. et B. s’en rapproche, peut-être sous ce rapport, en ce qui concerne les écailles du corps, mais celles du vertex dans ce poisson présentent une rangée médiane de spinules formant carène, ce qui ne se rencontre pas dans l'espèce ici décrite. 170. Macrurus cœlorhynchus Risso. (PI. XXI, fig, 3,3, 32.) B. VLD.I, 8—n; A. n—+ V. 7. Écailles 5/84?7/18. Cette espèce est trop bien connue, d'après les descriptions ou les figures données par Giorna, Bonaparte et surtout M. Vinciguerra (1) pour qu'il ne soit pas inutile d'en détailler ici les caractères; je me bornerai à l'étude de quelques points complémentaires sur Son anatomie. (4) Ann. del Mus. eiv. di Se. nat. di Genova, t. XIV, p. 619. 4879 248 POISSONS. La forme générale des écailles ne diffère pas sensiblement de ce qu’elle est dans plusieurs des espèces précédentes, sauf peut-être une tendance à s’élargir davantage; celle qui se trouve ici figurée (1) mesure 4°°,8 de long sur 5°°,5 de haut; l'aire spinigène est couverte de spinules coniques, droites, allongées, disposées en séries plus où moins distinctes, mais “ayonnantes et non parallèles comme ceci existe chez les Macrurus sclerorhynchus Nal., M. macrolepilotus Kaup, ete., aussi ne voit-on d’abord lalignement que sur la série centrale et les séries extrêmes, mais une fois la disposition saisie, il est facile de la retrouver partout sur les écailles bien conservées. Les écailles de la ligne latérale ne différent des précédentes que par labsence des spinules centrales sur le trajet de la gouttière et par suite le moindre nombre des séries: une perforation focale en tube oblique se voit sur certaines de ces écailles, d’autres en paraissent réellement privées. 1 Sur un petit individu de 1 , le sagitta mesure 6"",4 de long, sur J mm (2 ,» de large et 1"”°,2 d'épaisseur. Sa forme générale est irrégulière- ment lancéolée. Face supéro-interne (2) convexe, courbe, parcourue assez exactement en son milieu par le sillon acoustique étendu en ligne droite depuis la saillie rostrale antérieure jusqu'à son fond, qui est proche de l'extrémité postérieure de lotolithe sans Patteindre toutefois: crètes limitantes bien marquées, mais je ne distingue pas d'ilots ; échancrure ostiale presque nulle. Face inféro-externe (3) plus relevée que la précé- dente par suite de la saillie du foyer, quelques gouttières centrifuges sur les bords de l'aire périphérique surtout dans sa moitié supérieure. Limbe en courbe assez régulière dans son demi-contour inférieur, avec des lobes dont quelques-uns forment une saillie notable vers son tiers antérieur, dans son autre moitié. Millim. 1/100. ÉCDRSUÉURE EE PR re ec 270 » HautEUD 4 Re TUE JA 15 NEC PE ET 27 10 Longueur de la tête. . . . . . . . .. 13 97 1) P1. XXI, fig. 3b. (2) PI. XXI, fig. 3. 3) PI. XXI, fig. 3°. TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 249 Millim. 1/100, Longueur de la nageoire caudale. . . » » —— du MUSEAUS 000 27 37 Diamétredel@il 2-52. 23 34 Espace interorbitaire . . . . . . . .. y] 93 N° 86-139, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur, Nombre d'indiv. 1. (Tr. 1882) VIII. . . Golfe de Gascogne. . . ul 1 DEMIEN IN ER ee Côtes du Soudan . .. 710 2 D'AN CIEN Bancid'ATEUIN, 1, 235 24 BPXCIT CS ne a 140 : DONC ER cn Iles du Cap-Vert. .. 160 2 GONE. 0. 0 = TE 580 6 TOONAIT ET CS A'COPOSi + rome 560 PA 10 Sous le rapport de la longueur du museau, comparée à celle de Pœil, le Macrurus cœlorhynchus Risso est limite entre les groupes, car si l'égalité de ces deux dimensions est habituelle, cependant dans certains cas elle est rompue en faveur du premier et ces individus, comme celui dont les dimensions sont données ci-dessus, passeraient au type du Macrurus trachyrhynchus Risso, mais la différence est trop faible pour mériter d'être prise en considération. Toutefois cet allongement relatif permet à première vue de distinguer cette espèce des Macrurus macrolepidotus Kaup, et 1. fasciatus Günth., chez lesquels le museau est beaucoup plus court. La disposition des spinules des écailles plutôt en carde et ne formant pas de earènes ne permet pas de la confondre avec les Wacrurus Fabrice Sund, et. aus- tralis Richards. Il est plus difficile, au moins d'après les descriptions, de différencier ce Macroure des Macrurus atlanticus Lowe et M. caribhœus G. et B. Cependant ces deux dernières espèces auraient la seconde dorsale et l’anale à rayons beaucoup plus nombreux, puisque chez la première on trouve respectivement les nombres approchés 100 et 110, chez la seconde 110 et 110, tandis que le Macrurus cœælorynehus ne possé- derait, d'après M. Günther, que 68 et 83 rayons: il faut dire que le (TALISMAN. — Poissons.) 32 250 POISSONS. compte de ces parties n'est pas sans présenter certaines difficultés chez ces Gadoïdes. On peut ajouter que chez le Macrurus atlanticus Lowe le second rayon de la première dorsale atteint où dépasse l'origine de Ta seconde si on le couche en arrière, tandis que pour le WMacrurus cælorhynchus Risso il atteint rarement ce point. Le Macrurus caribbœus G. et Ba une formule d'écaille assez différente du Macroure dont il est ici question, 6/124/15 ou 16. 173. Macrurus trachyrhynchus Risso. (PI XAT 52; 9 199 90 B. VIILD. IL, 40—n; A. n—V. 6. Écailles 3/126 2/19. Ce Macroure est médiocrement comprimé, la hauteur étant égale à 1/7 et l'épaisseur à 1/9 de la longueur, parfois même ilest tout à fait arrondi. La tète entre pour 2/7 dans cette mème longueur: elle est divisée en deux régions par les crêtes âpres qui s'étendent de extrémité du museau à l'angle operculaire: la région supérieure, très élevée, offre une autre crête joignant la partie postérieure de Pœil au pli operculaire supé- rieur; elle est assez régulièrement convexe, sauf sur le museau où elle devient plus déprimée: région inférieure également un peu bombte. Le museau lui-même est aigu, aplati, muqueux sur le frais à lextré- mité, qui devient très fragile chez les exemplaires conservés dans la li queur. Bouche assez grande, en fer à cheval, son bord antérieur étant un peu plus éloigné de l'extrémité du museau que de l'angle branchio- stège, elle commence très peu en avant du niveau antérieur de Pœil et n'atteint pas son bord postérieur. Narines rapprochées, ovalaires, à grands diamètres verticaux, celui de Fantérieure au moins trois fois plus petit que celui de la postérieure, Œil développé, son diamètre hori- zontal, qui fait au moins 1/4 de la tête, notablement plus grand (de 1/#) que le diamètre vertical, Fespace interorbitaire Tut est à très peu près TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 251 égal. Le prolongement étendu des sous-orbitaires au préoperculaire participe à la formation de la ligne âpre rostrale citée plus haut. Bar- billon grêle et court, avant environ 2/7 du diamètre horizontal de Pæil. Oriice branchial largement ouvert, bien que le pli operculaire ne soit pas placé à beaucoup plus des deux tiers de la hauteur. Les pièces du battant sont peu visibles, cependant on reconnait que le préopercule S'arrondit fortement en arrière et ne laisse en haut qu'un très petit espace pour les autres pièces entrant dans la composilion de cette partie. La tête est entièrement couverte d’écailles allongées, présentant chacune une forte carène épineuse, c’est à peine st on trouve un petit espace nu au-dessous de la narine antérieure. Anus reculé aux 2/5 environ de la longueur du corps. Les écailles sont excessivement àpres et le long des nageoires impaires supérieure et in- férieure existe, de chaque côté, une série de ces organes beaucoup plus développés, auxquelles une carène médiane, élevée, épineuse, serrati- forme, donne à peu près l'apparence d’une tuile faitière; ces carènes se répondant d'écaille à écaille, Pensemble de ces dernières forme deux plans, lun dorsal, l'autre ventral, au milieu desquels se voient respec- tivement chacune des nageoires. La ligne latérale se trouve au quart supérieur de la hauteur, assez rapprochée du dos, dont elle suit la courbure sur une grande partie de sa longueur. Première nageoire dorsale avee les épines très faibles; la première, plus longue qu'elle ne l'est d'habitude dans ces poissons ([1®°), a 1/5 de la hauteur, la seconde est du double plus grande; distance qui sépare les deux dorsales très petite, on pourrait presque dire qu'elles sont en continuité directe ; la seconde s'élève en arrière où les rayons ont à peu près comme longueur 1/3 de la hauteur du corps. Anale compa- rable à la seconde dorsale. La base des pectorales se trouve très peu en avant de l’origine de la première dorsale, leur longueur équivaut environ au diamètre horizontal de Pœæil, Les ventrales sont insérées très nettement en avant des précédentes, elles sont courtes, sauf le rayon externe, qui se prolonge en filament. La couleur sur le frais était uniformément d'un gris plus où moins bleuàtre. 252 POISSONS. Les écailles, dont M. Günther a déjà donné une figure (1), sont remar- quablement rudes. Une de celles-ci, prise sur les flancs (2), est élargie, la lamelle mesurant 3°°,6 de long sur 5°°,9 de haut, on ne voit pas de crètes concentriques nettes, les spinules sont peu nombreuses, 3 à 7, rapprochées du bord, les médianes excessivement robustes, coniques. Les écailles de la ligne latérale (3) sont absolument du même type, mais les spinules, réduites à deux, également très robustes, se trouvent près du foyer; elles peuvent être coniques ou triangulaires, le plus souvent aiguës, parfois, comme le montre la figure, tronquées, cette différence ne provient-elle pas de ruptures accidentelles ? Le sagitta, de forme assez irrégulière, mesure, sur un individu de 340, 14 de long, 10°°,5 de large et 3°°,3 d'épaisseur. La face supéro- interne (#) est en plan courbe d'avant en arrière, avec le sillon acous- tique assez large, en gouttière, à crêtes limitantes nettes, son origine se rapproche beaucoup de Pextrémité postérieure, l'embouchure est légè- rement oblique, les îlots sont surtout distincts par leur bord inférieur, qui suit parallèlement la crête limitante correspondante et forme ainsi une sorte de gouttière secondaire: rostrum constitué par l'extrémité saillante antérieure, antirostrum très développé: aire supérieure 1rré- gulièrement bosselée et divisée partiellement par des gouttières cen- trifuges, aire inférieure simple. Face inféro-externe (5) avec le foyer relevé, mais les plans descendant d'une manière plus brusque en haut et en bas, l’ensemble est en dos d’âne à axe antéro-postérieur, l'aire péri- phérique simple en bas, en avant et en arrière, est tourmentée, comme l’autre face dans la partie supérieure correspondante. Le limbe, en courbe régulière très légèrement festonné dans sa moitié inférieure, présente au contraire, dans le reste de son étendue, des lobes excessivement saillants dont le plus fort correspond à lantirostrum, il est suivi de trois ou quatre lobes encore très accusés, leur ensemble forme une saillie no- table, rappelant jusqu'à un certain point ce qui a été signalé plus haut 1) Introduction to the Study of Fishes, p. 551, fig. 254, 1880. 2) PI. XI, fig. 3) PI. XXI, fig. &) PL. XXI, fig. (5) PI. XXI, fig. 22. 19 19 19 TÉLÉOSTÉENS. — ANACGANTHINIENS. 253 pour l'Hymenocephalus italicus Gigl. (1), on observe aussi quelques festons à l’échancrure ostiale. Millim. 1/100. DONSUEUNT MNT Ce ES 430 » HAE RE a ER me D9 Le Épaisseur A A ee 16 10 Longueur de la rlètes 5. 117 27 — de la nageoire caudale. . . » » — dimMmuseau sn. 50 43 Diamètre de l'œil... 39 28 Espace interorbilaire 32 27 N° 86-122, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. : LO DÉE E Côtes du Maroc. . .. 622 1 DONNER er _ RAR 1103 Il PONS — he 534 2 HOLD 270". Côtes du Soudan. . . 882 1 D NN Nr tes ce à — nee 1139 d GOENRNINE en —— Un. 932 2 JAEXRAITI RS — PAR 930 3 BUIRN AVE 0 -- . 860 7 OMTENNNNE SSL = Le 830 26 : RASED. 9.0. Qi EE — TT S00 41 ALIEN ENID ES Banc d'Arguin . ... 1113 2 IPN CTI EP ERUE — NE 5 (l VA NCNI 5 à Iles du Cap-Vert. .. 405 1 61 Bien que cette espèce ait été prise dans de nombreux dragages et en grande quantité, on n'a pu en conserver que peu d'exemplaires et encore en médiocre état, tant ce poisson s'altère avec facilité, même dans les liquides conservateurs , aussi avons-nous dù, pour certains détails, re- courir aux exemplaires de Ja collection du Muséum, entre autres à un type envoyé par Risso (2). Le Macrurus trachyrhynchus Risso, par la disposition des épines rares et exceptionnellement robustes, qui arment les écailles du corps, se dis- (1) Voir page 212 et pl. XIX, fig. 12, {P. (2) N° À 7563, Coll. Mus. » 254 POISSONS. tingue de toutes les autres espèces du SITE Le Wacrurus longirostris seul pourrait en être rapproché, suivant la remarque de M. Günther. Sans reproduire ici la diagnose différentielle donnée par cet auteur, je rap- pellerai, parmi les caractères cités, que les fortes écailles dorsales et ventrales ont dans cette dernière espèce leur arète formant une épine lisse et non denticulée comme cela se trouve chez le Macroure dont il est ici question. 174. Macrurus japonicus Schlegel. PL'XXT fe Le Ab ME dE AA Macrurus parallelus? Günth. Ann. Mag. Nat. Hist., 4° sér., L XX, p. 439, 1877. — occa ? Goode et Bean, Proc. US. Nat. Mus., L VII, p. 595, 1885. 1 B. IVH D. 9—n; A. n.+ \. Écailles 3/106 ?/15. Cette espèce rappelle beaucoup la précédente par l'aspect et les pro- portions: la hauteur équivaut à 1/9 et la largeur à 1/10 de la longueur. La tête fort aiguë entre pour 1/% dans cette même dimension, sa forme générale est celle d’une pyramide quadrangulaire, dont les angles consis- tent en des arêtes saillantes, très äpres: Les deux inférieures (D) suivent, comme chez le Wacrurus trachyrhynchus Risso, les côtés du museau jusqu'à l'angle operculaire, elles comprennent le prolongement qui unit les sous-orbitaires au préopereule; les deux supérieures naissent un peu au devant de Pœæil et passent sur celui-ci pour gagner le pli operculaire ; sur la face supérieure de la pyramide, limitée par ces deux dernières arètes, se trouvent deux autres côtes analogues, à peu pres parallèles, qui divisent ainsi cette face légèrement convexe en trois parties, elles naissent au niveau du sommetde orbite et se prolongent jusqu'à la nuque. Museau triangulaire, spatuliforme, muqueux et gonflé sur le frais, sa lon- gueur entre pour tres près de moitié dans celle de la tête. Bouche petite, 1) PL. XXI, fig. 1, 1e, 1 TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 255 en fer à cheval, son bord antérieur, plus éloigné du bout du museau que de l'angle branchiostège, se trouve en avant de Fail, et son angle postérieur ne dépasse pas celui-ci; dents lines en velours aux deux mächoires, nulles sur le palais et la langue. Narines ovalaires “approchées lune de lautre, l'antérieure très petite, la postérieure beaucoup plus grande, plus du triple en diamètre, placée très près de l'œil. Celui-ei fort grand; son diamètre horizontal, supérieur au ver- tical, équivaut à plus de 1/4 de la longueur de la tête, espace interorbi- taire est moindre, un peu plus de 1/5 de cette mème dimension. Barbillon ayant à peine 1/4 du diamètre horizontal de Poil Orilice branchial assez large, cependant le pli operculaire ne se trouve que peu au-dessus du milieu de la hauteur. Le préopereule se prolonge obliquement en arrière et se réfléchit sur la face inférieure de la tête: Pespace triangulaire laissé libre au-dessus est occupé par lopercule à la partie supérieure et le sous-opereule à la partie inférieure, ilest caché en partie sous le précé- dent, Finteropercule manque. Les faces supérieure et latérales de la tête, sauf un area bien visible autour des narines, sont couvertes d'écailles très rudes, celles surtout placées sur les crêtes, dont les spinules dirigées d'avant en arrière se distinguent facilement à Pal nu: la face inférieure est tout à fait privée d'écailles. Corps un peu aplati: anus placé vers les deux cinquièmes antérieurs. Écailles semblables sur tout le corps, sans séries plus fortes le Tong des lignes dorsale et ventrale, elles sont âpres avee des carènes très apparentes. La ligne latérale, à partir du ph operculaire, suit la courbure du dos et ne se place au milieu de la hauteur qu'au delà de Panus. Première dorsale à seconde épine grèle, lisse, élevée, avant à peu près les 4/5 de la hauteur du corps, la base est'au moins moitié moindre, la distance qui la sépare de la seconde plus petite encore. Cette dernière nageoire est basse, inférieure sous ce rapport à Fanale, qui commence immédiatement en arrière de l'anus. Pectorales petites se terminant vers le niveau du milieu de l’espace qui sépare les dorsales, composées d'environ 17 ravons. Ventrales insérées en arrière des précédentes, à rayon externe prolongé en un filament, qui dépasse l'anus. La couleur était uniformément d'un gris rosé avec la première dorsale 256 POISSONS. et les ventrales sombres: narine postérieure bordée de noir en avant. Fum Une écaille des flanes (1) est à peu près hexagonale, mesurant 5%°,5 de Tong sur »°°,9 de large; fover central, érodé; champs antérieur et latéraux chargés de fines crêtes concentriques, aire spinigère avec des spinules robustes, rares, en séries parallèles, la série médiane est la plus distincte, formée de pointes notablement plus fortes que les laté- rales, inclinées les unes sur les autres en arrière, en sorte que c’est plutôt une crête dentelée, la spinule terminale fait une saillie sensible au delà du bord. Une écaille de la ligne latérale (2) offre à peu près la même forme elles mêmes dimensions, il existe une perforation focale très petite et très oblique, difficilement visible, avec une gouttière triangulaire posté- rieurement élargie; de chaque côté sont des spinules rappelant ce qu'on trouve sur les écailles précédentes, celles qui sont placées le Tong des bords de la gouttière forment deux séries comparables à la série médiane de Pécaille des flanes. Le sagitta est horizontalement placé, lancéolé, extrémité postérieure la plus aiguë: sur un individu d'environ 360", il mesure 11"*,9 de long sur 7°",2 de large et 2° d'épaisseur ; il n'atteint que 5°°,5 sur un exemplaire de 195%%, la forme et les détails sont d'ailleurs les mêmes pour Pun et Pautre. La face supérieure (3), assez régulièrement convexe, est parcourue en son milieu par le sillon acoustique, dont le fond atteint presque le bord postérieur de l'otolithe:; l'embouchure est centrale, antérieure: les îlots, unis par une petite languette, se voient avec netletés il nv a à proprement parler ni rostrum ni antirostrum, ni échancrure ostiale. La face inférieure (4) est relevée de la périphérie au centre. Le limbe ne présente que de faibles sinuosités. Ce sagitta est le plus simple que j'aie rencontré jusqu'ici dans le genre Wacrurus. Diamètre du cristallin FE. 1) PI. XXI, fig. 1°. 2) PI. XXE, fig. 4°. 3 PL-XNE, fig de, ) PL KI, fe, 1€ TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 257 Millim. 1/100. LOnBUeUTe PC Me en mme 370 » HAUTeUT Nr Ce 2 mme: 45 12 BOAISSOUR 0 ee re ile ce 95 10 Longueur de la tôle... ... 98 26 — de la nageoire caudale. . : » » -— du museau . ........ 45 40 Diamètre de l'œil. . . . . . . .. . .. 21 27 Espace interorbitaire . . . . . . . .. 29 22 N° 86-125, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité, Profondeur. Nombre d'indiv. ARTRNIN 4 0 24e Côtes du Soudan... 1932 à D ACL... Banc d'Arguin. . . .. 1495 %, DONS apte ere Iles du Cap-Vert. . .. 460 10 CN TRS RENE Ne à —- — 580 gi os CN, er: AITOTOS ee dc ne 1442 l GCROXNNILE SE 2 US TS 1957 11 Ta CNNIN nes MER A 29920 [l 37 Le Macroure dont la description vient d’être donnée appartient, on le voit, au $ III du tableau des espèces et parait pouvoir se distinguer faci- lement du plus grand nombre de celles qui s'y trouvent énumérées. Ainsi le Macrurus brachyrhynchus Risso, dont la description à été faite plus haut, a le museau écailleux en dessous, les arêtes céphaliques supé- rieures non marquées, les écailles ornées d'une tout autre façon, et des rangées de ces organes spécialement développés le long des nageoires dorsale et anale. Le Macrurus longirostris Günth. offre également sur ce point des écailles plus larges. Pour le Wacrurus macrochir Günth., la seconde dorsale se trouve placée à une distance de la première égale à la moitié de la largeur de la tête; ses pectorales sont remarquablement allongées et le rayon externe des ventrales n’est pas prolongé en fila- ment. D'après le type des écailles on pourrait également éliminer dans cette diagnose différentielle les Macrurus asper, G. et B. et A7. carmi- natus Goode, la rangée centrale des spinules étant semblable aux laté- rales dans le premier, ces spinules disposées en carde dans le second. Restent les Macrurus Japonicus Schleg., M. parallelus Günth. et 17. Ocea (TALISMAN. — Poissons.) 33 258 POISSONS. G. et B., entre lesquels j'avoue ne pas reconnaitre de différence impor- Lante à s’en remettre aux descriptions, et que Je crois en conséquence devoir réunir, jusqu'à ce que la comparaison directe des types permette de juger ce qu'il y a de fondé ou non dans cette manière de voir. On remarquera que les deux premières espèces viennent des mers du Japon, la troisième el nos exemplaires de PAtlantique. 178. Dicrolene introniger Goode el Bean. Goode et Bean, Pull. Mus. Havard Coll, L. X, p. 202, 1883. B. VII+D.n; A.n; -E V.2. Écailles 7/127 ?/30. Cette espèce à le corps comprimé, S'atténuant en arrière sans ètre précisément fiiforme, si on néglige les rayons formant la nageoire caudale. La hauteur équivaut environ à 1/8 et l'épaisseur à 1/12 de la longueur. La tôle, assez forte, entre pour 2/11 dans cette dimension. Le museau est court, 1/#% de la longueur de la portion céphalique, le maxillaire dépasse Le bord postérieur de l'orbite; les deux mâchoires, sensiblement égales, sont garnies de très fines dents en velours, le vomer el les palatins sont munis d'organes analogues, sur la portion médiane de Fhvoïde on en observe d'un peu plus fortes, mais sur lextré- mité Hinguale elles font défaut. La narine antérieure, située à peu près au milieu du museau, est ovalaire à grand axe horizontalement dirigé, et plus petite que la postérieure, laquelle se trouve contre Porbite, placée verticalement: la première serait aisément confondue avec une des cryptes céphaliques, dont il sera parlé plus loin. Œil de très peu inférieur à la longueur du museau et à l'espace interorbitaire. Pas de barbillon. Orifice branchial largement ouvert. Préopercule arrondi présentant 3 où 4 fortes dents espacées sur la partie postéro-infé- rieure du limbe: opercule également armé d'une épine horizontale TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 259 robuste, laquelle ne dépasse pas le lobe membraneux: 1e sous-opereule est développé, constituant pour la plus grande part la portion posté- rieure du battant opereulaire. Toute la tête est chargée d'écailles et présente des pores muqueux très développés ; 6 où 8 en dessus formant deux séries parallèles, autant autour de Pœil, quelques-uns entre celui-ci et Fangle branchial, 5 sous chacune des mandibules, sont particulièrement visibles. L'anus est placé à la terminaison du tiers antérieur de la longueur totale. Les écailles sont petites, peu épaisses, elles manquent en grande partie sur la plupart des individus. La ligne latérale, peu distincte, remonte, très près de son origine, vers le dos, qu'elle suit à une petite distance de la nageoire supérieure, mais on la perd plus où moins loin au delà de la moitié de la longueur du corps. Dorsale et anale peu élevées, la première commence à une distance de l'extrémité du museau égale à une fois un quart la longueur de Ta tête, la seconde plus en arrière, très près de Fanus. À la rigueur on peut distinguer une caudale sur une troncature postérieure. Les pectorales sont remarquables, elles peuvent être considérées comme se composant de deux portions, la supérieure est formée de 17 rayons unis à la base par une membrane, c'est la nageoire pectorale proprement dite, les 9 autres sont libres sur toute leur étendue, plus épais, plus longs, surtout le second et le troisième, en comptant de haut en bas: ils mesurent, en effet, au moins 1/3 de la longueur totale, Les plus longs rayons de la portion supérieure ayant à peine 1/5 de cette mème dimen- sion. Les articles cartilagineux, qui composent les rayons libres, sont sensiblement plus courts que ceux des rayons supérieurs. IL existe là, on le voit, une disposition analogue à celles que présentent les Cheilodactyles, les Polynèmes, mème les Trigles, chez lesquels les régions inférieures de la pectorale deviennent des organes spéciaux du tact. Le Jeu de ces rayons tactiles, à en juger par l'épaississement de la base et la constitution des parties cartilagineuses doubles, doit être le même que chez les Trigles, cités précédemment à propos du Bathypterois dubius (1). Les ventrales constituées chacune par deux (4) Voir p. 126. 260 POISSONS. rayons grèles avant à peine 2/3 de la longueur de la tête sont nettement Jugulaires: le ravon externe un peu plus court que l'interne. Couleur d'un gris rosé chair, avec le pourtour de la bouche et l'orifice branchial d'un noir foncé, cette dernière teinte se retrouve, formant un petit liséré, au bord des nageoires dorsale et anale, les pectorales, surtout les rayons libres, sont d'une teinte sombre. L'étude des écaillesestintéressante comme montrant un passage très net des écailles eycloïdes ordinaires exsertes aux écailles eycloïdes sous- épidermiques. Une d'elles, prise sur les flancs (1), est oblongue, mesurant 27,4 de long sur 1,7 de large, à foyer excentrique, placé au üiers antérieur; 11 n'y a pas de champs distinets, les crêtes concen- triques, régulièrement disposées, sont coupées par des sillons centri- fuges nombreux dont la plupart partent presque du foyer et qui les divisent en une multitude de petits ilots allongés. L'écaille de la ligne latérale (2), irrégulièrement arrondie, et avant ses deux dimensions à min rm très peu près égales, 1,8 de long sur 1"*,7 de large, est exactement du même type; foyer excentrique, bien qu'un peu moins antérieur, il existe à une petite distance en arrière de celui-ci une perforation oblique, qu'on ne peut distinguer qu'à un fort grossissement, et deux crêtes médiocrement élevées, étroites, partant de ce point pour former une sorte de fer à cheval ouvert en arrière, c'est la sans aucun doute la base du canal caractéristique de ces écailles. Ces ilots calcaires, formés par le morcellement des crêtes concentriques, conduisent bien évidemment aux ilots plus isolés encore des écailles des Azguilla, des Rhypticus, des Clinus et autres poissons à écailles intracutances. L'encéphale (3) n'offre à noter que le grand développement des lobes opliques (c) et surtout des renflements de la moelle allongée (e), ces derniers en rapport sans doute avec l'importance prise par les rayons de la peclorale comme organe du taet. On peut rapprocher cette dispo- silion de celle signalée plus haut chez le Bathypterois dubius (4). PATENT Le sagitla hémiovoïde, elliptique, mesure 4 4 de long sur 2°°,7 (1) PL XXE, fig, 24. 2) PL XXII, fig. (3) PI XXII, fig. (4) Voir p. 130 el >) DA P 1. XV, fr. 4. TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 261 e de haut et 0,7 d'épaisseur, il est placé de champ. Face interne (1) plane avec un sillon acoustique médian, qui n'est bien visible qu'à la partie moyenne, son fond est peu distinet et, vers Pembouchure, il devient superficiel, entamant peu la surface, les îlots sont imparfaitement accusés. Face externe (2) à umbo saillant, placé vers le foyer antérieur de lellipse. Limbe très simple sans autre accident sensible qu'une légère échancrure vers le milieu du bord supérieur. Diamètre du cristallin 47°. Trachéaux antérieurs du premier are branchial longs, les postérieurs el ceux des autres ares courts, en tubercules épineux. Vessie natatoire en sac simple, ovoïde, allongé. À la partie postérieure el inférieure, j'ai observé un trou arrondi, de moins d'un millimètre, dont la signification m'échappe, il était parfaitement net, à bords régu- liers, ne provenant certainement pas d’une rupture accidentelle, Met-il en rapport cette vessie natatoire avec une portion membraneuse {énue, qui aurait disparu dans la dissection? Est-ce l'origine d'un canal pneu- matophore? L'état de conservation des animaux ne m'a pas permis de le décider. Un feuillet péritonéal d’un noir profond revêt toute la paroi abdomi- nale, laissant en dehors cette vessie natatoire. Le tube digestif se compose d'un estomac allongé à extrémité assez aiguë: le duodénum, qui en part relativement près du fond, ne présente que des cæcums pyloriques très petits et peu distincts, disposés en couronne autour du tube intestinal; J'en compte environ 5; la portion de l'intestin placée à la suite est comme glanduleuse, plus élargie que le reste, à trajet postéro-antérieur; elle forme une courbure appliquée contre le dia- phragme abdomino-branchial, après laquelle l'intestin revient en arrière au delà du eul-de-sac stomacal, se replie en ce point pour venir former en avant une seconde courbure concentrique à la première et, à partir de à, se dirige directement vers l'anus. L'æsophage et l'estomac sont violet noirâtre, la première portion de l'intestin chamois plus ou moins orangé, le reste du tube digestif jaune verdâtre. Foie médio- & (4) PI. XXI, fig. 2». (2) PL. XXII, fig. 2 262 POISSONS. crement volumineux, jaune chamoïis ainsi qu'une masse ovoide placée dans l'angle gastro-duodénal et qui me parait être le pancréas. Millim. 1/100. Longueur. . ...... no 210 » Hauteur Re. . . 28 13 Épaisseur PR Re der le D rc 20 9 Longueur de la tête. . .. : . .. 39 18 -- de la nageoire caudale. . . 20 9 — du museau. . .... 10 25 Diamètre de l'œil. ........... 9 29 Espace interorbilaire . . ....... 10 29 N°S6-11, Coll. Mus. Numéro du dragage, Localité, Profondeur. Nombre d'indiv. (EMI RQ DCR Cotes du Soudan... 1232 2 D, LXXIX is. . : — no 1250 | UN NET A AE — 1139 3 RO LNEN VII ARS Banc d'Arguin. . ... 1113 6 D. NN AVILLIE Eee = Line... 585 [l DÉNOTIIAMENR TE 7. . — Re ci. 1495 28 La description donnée par MM. Goode el Bean ne permet pas de douter que ce ne soit l'espèce vue par ces ichthvologistes. 180. Prorogadus nudus. (PL/XXIV, ie. 2,2: 91) / B. VILIHD. n; A.n—+V.2. Poisson très allongé, peu comprimé, la hauteur étant égale à 1/12 et l'épaisseur à 1/15 environ de la longueur. La tête n'entre que pour 1/7 dans celle-ci. Dans l'état de conservation où se trouve Fanimal, elle est (1) anfractueuse. hérissée d'épines, avec une crête médiane; 11 existe une de ces épines très forte à la (1) PI. XXIV, fig. 24, TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 963 partie antérieure et moyenne de l'orbite, 2 en arrière, lune devant l'autre, placées sur le sous-orbitaire à l'extrémité opposée du dia- mètre; » au-dessus de Porbite, dont une antérieure, deux moyennes situées sur une mème ligne transversale, les deux postérieures vers l'angle supérieur, et également placées, lune en dehors, l'autre en dedans; enfin on trouve 2 ou 3 épines sur une crète s'éten- dant de Porbite au pli opereulaire; le surscapulaire en offre 5, deux sur sa base, longitudinalement disposées (1), deux en arrière, une à chacun des angles postérieurs, la cinquième est au bord infé- rieur vers le milieu de la longueur; on pourrait encore signaler 2 autres prolongements spiniformes, l'un en arrière de la narine postérieure, 11 dépend du sous-orbitaire antérieur, Fautre beaucoup moins accentué, à l'extrémité du museau. Celui-ci arrondi, aplati, occupant 2/7 de la longueur de la tête. Bouche grande, le maxillaire dépasse notablement lœil; dents très fines, en velours, sur les mâächoires, le vomer et les palatins. Narines placées lune au quart, l’autre à la moitié de la distance qui sépare le bout du museau du bord antérieur de lPæil. Ce dernier occupe près de 1/5 de la tête, l’espace interorbitaire à la mème dimension. Sous-orbitaires bien dis- tinets, anfractueux. Orifice branchial largement ouvert; préopercule avec une goutüère limitée par un double rebord, chacun d'eux armé de 3 épines obtuses; opercule avec un aiguillon supérieur; sous-opercule membraneux. On ne voit pas qu'il ait existé d'écailles sur la tête, l'appareil des canaux muqueux y est très développé, particulière ment dans les sous-orbitaires et la gouttière du préopercule; sous chacune des mandibules, # ou 5 enfoncements appartenant au mème appareil. Le pédoncule caudal est très atténué, presque filiforme en arrière, avec une faible troncature. Anus un peu en avant du tiers antérieur et à une distance de lPorigine des ventrales (39°), notablement supérieure à la longueur de la tête. Les écailles manquant presque en totalité, je n'ai pu en découvrir quelques-unes que dans le voisinage de l'orifice bran- (1) L'épine antérieure est peut-être indépendante du surscapulaire; avec un aussi petit nombre d'exemplaires, il n'est pas possible de décider le fait d'une manière certaine, 26% POISSONS. chial: il ne m'a pas été possible de déterminer la position de la ligne latérale. Dorsale commençant un peu en arrière de la base des pectorales, vers le tiers de la longueur de celles-ci; lanale immédiatement en arrière de l'anus; ces nageoires sont médiocrement élevées, et les rayons terminaux, constituant la caudale ne sont pas très prolongés. Pectorales médiocres, mesurant un peu plus des 2/3 de la longueur de la tête. Ventrales un peu plus longues que les précédentes, le rayon interne légèrement plus court que lexterne. Coloration d’un blanc rosé avec les parties inférieures et latérales de la tète, la région operculaire et l'abdomen noir-bleuûtre. L'écaille que j'ai pu observer (1) est ovalaire, allongée, plus aiguë à l'extrémité postérieure; elle ne mesure que 1,3 de long sur 0,6 de large; le foyer, silué vers le tiers postérieur, est entouré de crètes con- centriques coupées au côté radical et latéralement par quelques sillons centrifuges. Ces organes sont, on le voit, du mème type que chez le Dicrolene introniger G. et B., précédemment étudié. Millim. 1,100. ÉONPUEURS NE En cu. 202 HAUIOUTA SR LD 17 5 Épaisseus, 22.54.2202 12 ( Longueur de la tête. . . . . . . . .. 31 5 — de la nageoire caudale. . . à 2 — du museau. +, n 25 Diamètrede l'œil 0e En, ü 19 Espace interorbitaire . 12 ( 19 N° 86-537, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. SON 2. = Banc AteUin € 2324 3 S dr... NE 3200 1 Ce poisson est évidemment très voisin du Porogadus miles Get B. On peut trouver quelques différences dans les proportions cénérales du 1) PI. XXIV, fig. 2b. TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 269 corps, mais elles sont peu importantes. L'absence des trois rangées laté- rales de pores, la longueur des pectorales, bien supérieure à Ta moitié de la longueur de la tête, les ventrales s'étendant beaucoup moins en arrière (la distance qui sépare leur extrémité de l'anus est de trois fois supé- rieure à la longueur du museau au lieu de lui être égale), la présence d'une épine de plus au surscapulaire, sont des caractères de plus de valeur, Cependant je ne les aurais pas regardés comme suffisants pour jus- tiier une distinction spécifique, parce qu'ils peuvent, jusqu'à un certain point, dépendre du plüs où moins bon état de conservation de Findividu, mais, d’après la description fort complète donnée par MM. Goode el Bean, la longueur du tronc offre une différence sensible, puisque dans leur espèce la distance qui sépare l'origine des ventrales de Fanus est à peu près égale à la longueur de la tête, tandis que chez le Poroqadus nudus celte mème distance surpasse celle-ci de plus d'un quart. La description et ces remarques s'appliquent particulièrement à un individu convenablement conservé du dragage xevmr:; Fexemplaire du dragage c est de petite taille, assez abimé, aussi n'est-il pas facile de dire si la détermination est exacte. Il se rapproche loutefois beaucoup plus du Porogadus nudus que de Pespèce suivante. 181. Porogadus subarmatus. (PI. XXIV, fig. 3, 3°, 32, 3°. B. VII-D. n; A.n + V.2. Espèce très voisine de la précédente, quoiqu'elle en soit certainement distincte. Les proportions générales sont à peu près les mêmes, cependant la tête est un peu plus courte, 1/S seulement de la longueur du corps; espace interorbitaire plus large, 2/9 de la longueur céphalique et un peu supérieure au diamètre de lœæil, qui n'entre dans celle-ci que pour 2/17. La tète estmoins bien armée (1); on trouve une épine préorbitare, une crête (A) PI XXIV, fig. 3%. TALISMAN, — Poissons. 34 266 POISSONS. postorbitaire également épineuse à sa partie postérieure, mais incompa- rablement moins saillante:; laiguillon operculaire existe également: en revanche, elle est beaucoup plus anfractueuse. Au devant des veux se voient 2 gros pores, un de chaque côté, eLen arrière une série de 7 autres non moins développés, disposés en fer à cheval à concavité tournée en arrière, sur la portion pariéto-occipitale de la tête: les pores se conti- nuent au delà pour gagner la ligne latérale en passant sur le pli opercu- laire. Les sous-orbitaires, le bord préoperculaire, la partie inférieure des mandibules, présentent de semblables enfoncements, qui dépendent évi- demment du système dit muqueux. La distance qui sépare la racine des ventrales de Fanus est un peu supérieure à la longueur de la tête (307. La coloration est celle de Fespèce précédente, la bouche, le battant operculaire, Fabdomen, présentent une teinte noire par {ransparence, les muqueuses et les séreuses correspondantes étant très foncées. Comme dans le Porogadus rnudus, les écailles sont excessivement peu adhérentes el manquaient sur tous les individus, qui cependant étaient en nombre dans le dragage: c'est à grand'peine que j'ai pu en trouver une près de la fente operculaire. Elle est de forme irrégulièrement arrondie, mesu- rant 1,7 sur 1,4; le foyer est excentrique, sans que je puisse dire s'il est antérieur où postérieur, car la surface est uniformément couverte de crêtes concentriques fines et régulières, sans sillons ni lobes qui per- mettent de Porienter, C'est encore bien évidemment une écaille eveloide intracutanée. Sagitta hémilenticulaire:; ses dimensions sur un individu de 1907 étaient de 1,7 de long sur 1,5 de large et 0"",7 d'épaisseur. La face supéro-interne (D) est très simple: presque plane avec un enfoncement [9 médian, qui représente le sillon acoustique. Face inféro-externe relevée vers un umbo légèrement excentrique. Limbe assez exactement cireulaire, saufen avant, où se trouve une petite troncature rectiligne. Diamètre du cristallin 2°",7 Trachéaux antérieurs du premier are branchial allongés, les autres courts, épineux. Vessie nalaloire simple. 1) PI. XXIV, fig. 3v. (2) PI. XXIV, fig, 3°. TÉLÉOSTÉENS. -- ANACANTHINIENS. 267 L'estomac est en siphon, de couleur noire, et le duodénum présente, près de son origine, une demi-douzaine environ de éæecums pyloriques disposés cireulairement autour de lui ils sont courts, arrondis, blanc- Jjaunètre, comme le reste de lintestin. Les œufs sortant de l'abdomen sont rouge de Saturne. Millim. 1/100. LOHEUEUT Te 204 » HAUIEUR ee nt DS _ 1% S Épaisseur PSE . 12 6 Longueur de la tête, . . ... PRE 27 13 dela nageoire caudale, .. 6 À) AU MISE 2 5 29 Diamètre de l'œil... 1. 5 18 Espace interorbitaire . 2 _- 6 29 To 5530. Coll l/ ; N° 86-530, Coll. Mus. Numéro du dragase. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. CLEO, AM CADENCE 3200 Il Genre SIREMBO Blecker. Balhynectes Günther, 1878. Bathyonus Goode et Bean, 1885. Corps arrondi ou faiblement comprimé, pédoneule caudal longuement atténué en arrière, ligne latérale toujours simple, en général peu dis- tincte, souvent incomplète. Tète gonflée, lisse; museau sans barbillons ni cils; yeux médiocres ou petits; dents égales, fines, en velours aux deux maâchoires, sur le vomer et sur les palatins: une épine operculaire, par- lois deux; préopereule à bords ordinairement lisses. Nageoires verticales confondues: pectorales le plus souvent simples, ne présentant qu'excep- tionnellement un ou deux rayons tactiles isolés: elles sont placées en avant de lanus; ventrales jugulaires. Ce genre est très voisin des Hicrolene G.etB. et des Porogadus G. et B. Le premier s'en distingue par la présence dépines préoperculaires, 268 POISSONS. jointe à la disposition de la pectorale; le second par les aspérités qui recouvrent la tête. Ces caractères ontls réellement une valeur géné- rique? Ilest permis d'en douter. Quoi qu'ilen soit, la diagnose donnée ci-dessus peut permettre de distinguer ces poissons parmi les genres nombreux qui composentaujour- d'hui la section des Broruuixa dans la famille des Ornibunx. Elle s'applique au Sirembo imberbis Schleg., type réel du groupe et laisse en dehors le Sirembo armatus Schleg., mal connu d'après un exemplaire see en mau- vais état et dont la place ne peut être déterminée. Le genre Pathynectes Günth., dont le nom, pour fait de priorité, a été changé en celui de Batlyonus par MM. Goode et Bean, ne me parait pas devoir en êlre séparé, au moins d'après les caractères donnés par ces auteurs (1), ne voyant pas nettement sur quoi repose la distinction. Ainsi limité, le genre Sérembo comprendrait aujourd'hui une douzaine d'espèces: ilfaut joindre eneffetau type primitif, Séremboimberbis Schleg., les Sirembo Messiert Günth.,S. laticeps Günth., S. compressus Günth.,s. graculis Günth., S. catena G. et B., S. pectoralis G. et B., et quatre espèces nouvelles dont on trouvera ci-après la description, S. Guentherr, S. metriostoma, Se murænolepis, S. microphthalnus, S. oncerocephalus. 192. Sirembo Guentheri. (PI. XXIV, fig. 5. Br. VID. n;A.n.-5V.2. Poisson à corps plus ramassé qu'il ne Fest en général dans les espèces du même groupe. La hauteur équivaut à 1/8, et l'épaisseur au 1/11 de la longueur. La tôte entre pour 2/14 dans cette mème dimension, son chanfrein des- cend obliquement en avant; museau élargi, arrondi, légèrement déprimé, sa longueur fait les 2/9 de la tête elle-même, Bouche bien fendue, le (4) Voir en parliculierles diagnoses génériques données par M. Günther pour le genre Sirembo Cat. Brit. Mus. Fishes, L. IN, 373, 1862), et pour le genre Bathynectes (Introduction to the Study of Fishes, P: 547, 1880). TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 269 maxillaire se prolongeant notablement au delà du bord orbitaire posté- rieur. La dentition n'offre rien de particulier. Narine antérieure petite, placée vers la moitié de la longueur du museau, la postérieure plus visible, rapprochée de l'orbite, au niveau du diamètre transversal de Fœil. Celui-ci petit, un peu plus de 1/7 de la longueur de la tête, l’espace interorbitaire, 2/5 de cette dimension, est presque triple de Fœil. Système dit muqueux représenté, au-dessous de ce dernier, par une gout- üère formée d'une sorte de lambeau transversal en haut et des sous- orbitaires en bas, elle se termine en cul-de-sac en avant où une cloison verticale limite un enfoncement, un gros pore antérieur, en arrière elle est ouverte; une gouttière analogue se trouve en avant du préopercule, elle se change en un canal sous la mâchoire inférieure, lequel ne com- munique bien visiblement au dehors que par un pore de petite dimension placé près de la symphyse. Fente operculaire largement ouverte, épine de l’opercule forte. La tête paraît avoir été entièrement couverte d'écailles. L'anus est à 40°" de l'origine des ventrales, distance supérieure d'en- viron 1/4 à la longueur de la tête. Les écailles ayant disparu, il n’est pas possible de bien déterminer la position de la ligne latérale, Dorsale commencant au niveau de Porifice branchial, à rayons médio- crement élevés; lanale Lui est semblable et prend son origine un peu en arrière de lanus, vers les 2/5 de la longueur. La petite tron- cature du pédoncule caudal permet de distinguer, à la rigueur, une nageoire Iimpaire terminale, mesurant à peine 1/12 de la longueur du corps. La peciorale compte environ 16 rayons : les trois inférieurs sont isolés, non toutefois aussi nettement que chez le Hicrolene entroniger, G. et B., mais doivent remplir le même office d'organe tac- üle, car ils sont très développés: Finférieur, le plus long, mesure au moins 1/# de la longueur du corps (55°). Les ventrales sont d’un tiers moins longues que la tète, insérées à listhme du gosier bien en avant des pectorales, chacune composée de deux rayons égaux. Couleur entièrement d'un blane rosé, le revêtement d'un noir intense, qui tapisse les cavités buccales, branchiales et abdominales, fait par transparence apparaître ces parties en noir. ‘pumm Diamètre du cristallin 3 270 POISSONS. Milliw. 1/100. LODPURUT. 2.4 SE CLR 170 » Haüteur >... =" "12225, 23 13 Épaisseur. . s Mn CA eirs Met où 15 9 Longueur de la tête. . . . . . . . .. 32 19 de la nageoire caudale, . . 15 9 — UU MUSEAU 2... 7 22 Diamètre de l'œil... .... 3) ls) Espace interorbitaire . . . . .. 1. 13 10 N° 86-595, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. GR 1.0. CADENCE... 2432007 2 C'est avec doute que je donne cette espèce comme nouvelle, car, sauf le caractère d'élongation des ravons inférieurs de la pectorale, elle me paraît ressembler de tous points, d'après la description, au Strembo Bathynectes) laticeps Günth., auquel je Favais d'abord réunie. Comme cette disposition anatomique, quoique très apparente, peut être difficile à constater, si les individus ne sont pas dans un état parfait de conser- valion, il est possible que ces deux espèces doivent être réunies après comparaison des {vpes. Le Sirembo Guentheri Fait, on le voit, passage très direët aux Drcro- lene, dontil différe par l'absence d'épines préoperculaires. 193. Sirembo metriostoma. PI. XXII, fig. 3, 3°, 3°.) B. VIILD. n.:A. nv. 1. Écailles 10/151/33. Ce poisson est allongé, élevé sur une certaine partie de sa longueur, car il ne s'atténue sensiblement qu'au delà de la moitié du corps. Sa hauteur égale à peu près 1/7 de la longueur, lépaisseur est moitié / moindre. La tête entre pour environ 1/5 dans cette même dimension, elle est TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 271 anfractueuse sur animal conservé dans la liqueur, mais gonflée sur le frais par des liquides muqueux. Museau oblus, arrondi, faisant près de 1/5 de la tête, la mâchoire supérieure dépasse un peu la mandibule, le maxillaire s'étend au delà du bord orbitaire postérieur ; de fines dents en velours sur les mächoires, les palatins, la portion médiane de l'hyoïde, très peu plus fortes sur le vomer. Narines pelites, arrondies, sur une même ligne horizontale, Pantérieure vers la moitié du museau, la posté- rieure contre le bord orbitaire, Œil un peu plus long que le museau, 2/9 de la longueur de la tête, égalant l'espace interorbitaire. Orifice branchial largement ouvert; 2 ou 3 dents triangulaires, assez fortes au bord du préopereule; elles sont, sur Fanimal intact, cachées sous la peau, l’'opercule offre une forte épine horizontale, qui ne dépasse pas le lobe membraneux; le sous-opercule est développé, s'étendant sur la plus grande partie du bord postérieur du battant. Toute Ta tête est couverte d'écailles; les pores muqueux ne sont pas apparents. L'anus se trouve au tiers de la longueur totale et distant de l'origine des ventrales d’un peu plus que la longueur de la tête (30°). Écailles pe- tes, bien distinctes, paraissant moins caduques que dans beaucoup des espèces voisines. La ligne latérale, en partant du pli operculaire, se pro- longe au même niveau jusque vers le milieu du corps parallèlement à la ligne dorsale et se perd en arrière. Origine de la dorsale nettement plus reculée que la base des pecto- rales; anale commencant très près de l'anus, toutes deux médiocrement élevées. Pectorales sans ravons inférieurs libres, mesurant environ la moitié de la longueur dela tête. Ventrales longues, n'ayant chacune, au moins en apparence, qu'un seul rayon prolongé un peu au delà des pectorales. Couleur grisètre passant au noir par transparence à la bouche, sur le battant operculaire et le ventre; un liséré sombre borde les nageoires impaires. Écailles de grandeur moyenne. Une du corps (1) esten ovale allongé, mesurant 1°",39 de long sur 0,79 de large, à fover légèrement reculé et (4) PI. XXIIT, fig. 42, 972 POISSONS. entouré de crêtes concentriques régulières : celles-ci sont coupées en arrière par 3 ou # sillons centriluges, courts, entre lesquels se voient des lobes marginaux peu saillants: des sillons existent également sur les champs latéraux, mais en s'avancant vers le bord libre ils devien- nent de moins en moins nets et finissent par disparaître (1). Une écaille de la ligne latérale (2) est irrégulièrement arrondie et ne se distingue des précédentes que par Fabsence de crêtes concentriques à la partie postérieure, qui devient membraneuse. Millim. 1/100. LODEL à 126 HAE Le RL 19 14 HDUISSEUR 6 tu 10 1 Longueur de la Lêle. . ........ 26 19 = de la nageoire caudale. . . » » du museau. . . : . .. .» : D 19 Diamètre de l'œil. . . . .. EME Ü 23 Espace interorbitaire . . . . . . . .. ( 2 Numéro du dragage. Localité Profondeur. Nombre d'indiv. LLNGV AS: Me: Banc d'Arguin. . . .. 1230 Il DACNNI, 54 5 M MAMONES 0 e TE 1742 Î JON NVIDS 1.75. ES NET ON PA 1257 ! où , Le Sirembo metriostoma se distingue du S. imberbis Schleg., par la dimension de la tête, qui, chez ce dernier, est plus grande, 2/7 de la longueur. Chez les S. laficeps Günth., S. compressus Günth., S. gra- cilis Günth., Foœilest beaucoup moins développé, au plus 2/11 de la tête. Le S. Messieri Günth. offre un museau moitié plus long que le diamètre oculaire. L'espace interorbilaire du S. pectoralis G. et B a un peu plus de deux fois ce même diamètre. C'est évidemment avec le $S. catena, G. et B., qu'existent le plus d'affinité: cependant on trouve chez celui-ci, d'après la description donnée par les auteurs américains, une tête plus 1) La netteté des sillons latéraux et postérieurs est exagérée sur la figure. 2" PI. XXII, fig. 3. TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 273 courte, elle ne fait guère que 1/10 de la longueur du corps et les ventrales insérées plus en arrière. On peut ajouter que les épines pré- opereulaires constituent pour le Sirembo metriostona un caractère spécial, qui le rapproche beaucoup des Dicrolene, mais 1 n'a pas de rayons allongés spécialement tactiles à la pectorale. 194. Sirembo murænolepis. (PI. XXII, fig. 4, 4%.) B. VI+D.n; A.n—+ V.2. Poisson comprimé, élevé, la hauteur élant équivalente aux 2/11 de la longueur du corps et l'épaisseur à 1/15. La tète, comme longueur, égale la première de ces dimensions, elle est plutôt eomprimée. Museau médiocre, 3/11 de la tête. Bouche peu étendue, car le maxillaire ne dépasse pas le bord postérieur de l'œil : ces rapports, il est vrai, sont assez difficiles à apprécier, car sur les deux exemplaires qui ont été pris, les mächoires sont luxées, largement ouvertes et il n'est pas possible de les rétablir en position; dents très petites, n'offrant d'ailleurs rien de remarquable à noter. On ne distingue clairement que la narine postérieure rapprochée de Pœæil. Celui-ci est grand, près de 1/#% de la longueur de la tête, l'espace interorbitaire à la mème dimension, tous deux par conséquent très peu plus courts que le museau. Orifice branchial largement ouvert. Les pièces operculaires, recouvertes par la peau, ne sont pas distinctes; l'opercule se termine par ? épines naissant vers le même point, la supérieure, analogue à celle qu'on trouve dans les autres animaux du mème genre, est droite, hori- zontale, l'inférieure descendante, courbée en cimeterre, atteint la partie moyenne du bord postérieur opereulaire, sa pointe se termine là au même niveau que celui de lépine supérieure. La tête est entièrement couverte d'écailles semblables à celles du corps. Anus aux deux cinquièmes de la longueur, à une distance de la base des ventrales (23%) à très peu près égale à la longueur de la tête. Les écailles couvrent tout le corps, sauf la région abdominale, qui en parait (TALISMAN. — Poissons.) De 974 POISSONS. dépourvue; elles sont petites, serrées, ni en rangées régulières, ni imbriquées, mais formant une sorte de mosaïque ; on en compte environ une dizaine au-dessus de la ligne latérale, Celle-ci, placée au quart de la hauteur, marche parallèlement à larète dorsale, et disparait vers le liers postérieur du pédoneule caudal. La dorsale commence à peu près au milieu de la longueur des pecto- rales, Panale, immédiatement en arrière de anus: toutes deux sont peu élevées, Pectorale à bord postérieur un peu convexe, sans rayons libres: on en compte 21: sa longueur moitié de celle de la tête. Ven- trales ayant à peu près la même dimension: les deux rayons, qui com- posent chacune d'elles, unis à la base, interne notablement plus long que l'externe. Couleur générale gris lilas, devenant bleuûtre à la gorge et sur labdo- men: tout le corps parsemé d'une multitude de ponetualions pigmentaires noires: nageoires bistre pâle, sauf les ventrales, qui sont d'une teinte fon- cée, lis gris-bleu avec un cerele, étroit, argenté, bordant la pupille. Les écailles sont de formes assez variées, et cela sur un même point du corps, tantôt hexagonales très allongées, comme celle qui se trouve ligurée ici (D, laquelle mesure 1,3 sur OS, d'autres fois oblongues ou ovoides, où orbiculaires ; le foyer n'est jamais central: de fines stries concentriques recouvrent toute la surface: elles sont divisées en îlots par des sillons centriluges qui atteignent généralement le foyer. Je n'ai pu trouver d'écailles de la ligne latérale, laquelle n'est sans doute formée que de parties membraneuses. Millim. 1100. Longueur. .....:......... 109 » HEURE ee nee rs. 2l 19 ÉPAISSEUT, LS 141.60 9 S Longueur de la têle. . ........ 21 19 — de la nageoire caudale. . . » » -- du museau . ........ ô 28 Diamètre de l'œil... ....,... à 24 Espace interorbitaire . ....... à 24 \° SG-523., Coll. Mus. 1) PI, XXI, fig. 4 TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 275 Numéro du dragage, Localité, Profondeur, Nombre d'indiv, CM. 1. Côtes du Soudan, .. #10 2 Le Sirembo mursnolepis assez Voisin du précédent comme aspect se distingue par les mêmes caractères que Jui des autres poissons de ce genre. Les deux espèces ne peuvent toutefois étre confondues, le Sirembo melriostoma ayant Jes ventrales notablement plus allongées et simples, les écailles d’un type moins franchement sous-cutané, plus apparentes, le maxillaire moins prolongé en arrière, une seule épine operculaire. 195. Sirembo microphthalmus. (PI, XXIV, fig, 4.) B. VID, n; A. n+ V1. Ce poisson est moins comprimé, plus anguilliforme que les précé- dents; sa hauteur équivaut à 1/10, la largeur à 1/13 de la longueur. Tête entrant pour 1/5 dans cette méme dimension, aplatie en dessus, étroite, allongée. Le museau, qui en fait environ les 4/14, est un peu spatuliforme; la mâchoire supérieure s’avance sensiblement au del de l'inférieure, Bouche infère, moins grande que ne Je ferait supposer Va longueur du maxillaire, qui dépasse l'œil, mais n'est guère plus long que la moitié de Ja tête. Dents petites, en velours sur les mächoires, les pala- tins, le vomer, formant un À sur ce dernier. Narine antérieure rapprochée du bout du museau, munie d'une sorte de voile membraneux, la posté- rieure à moitié de Ja distance rostro-oculaire. Œil très petit, presque caché sous Ja peau, cependant distinct, méme sur Je frais: son diamètre équivaut à peine à 1/20 de la Jongueur de Ja tête, tandis que la distance interorbitaire en égale près de 1/%. Orifice branchial largement ouvert. Pièces opereculaires indistinctes : le préopercule porte vers l'angle quatre épines, robustes ; l'opercule en présente une, subulée, forte, faisant saillie très peu au-dessus de la partie moyenne du bord libre du battant: à son point d'origine elle se recourbe de bas en haut, rappelant un peu la disposition de l'épine operculaire inférieure du Sirembo murænslepis. La joue et le battant operculaire sont couverts d'écailles, le reste de Ja 276 POISSONS. tète est nu avec des enfoncements, en rapport avec des cavités gonflées, sur le frais, par une substance muqueuse. Anus vers les deux cinquièmes antérieurs, à une distance de la base des ventrales (37°) très supérieure à la longueur de la tête. Les écailles sont excessivement petites, peu visibles à œil nu, noyées dans la peau, plus distinctes à la partie ventrale que sur le reste du corps. La ligne latérale ne parait représentée que par une série d'élévations très peu apparentes, qui cessent même vers la moitié de la longueur; elle est rapprochée de la ligne du dos. Origine de la dorsale vers le milieu de la pectorale, celle de Panale immédiatement après l'anus: toutes deux sont basses. Les pectorales, composées de 13 rayons, ont comme longueur moitié de celle de la tête; elles sont lancéolées, les deux rayons inférieurs détachés, sans être plus développés que les autres. Ventrales encore plus petites; leur terminai- son visiblement obtuse pourrait faire douter au premier abord qu'elles fussent intactes, cependant cette particularité se retrouve sur les trois exemplaires et de la même facon. Coloration blanche, sauf la tête noir bleuâtre ainsi que Fabdomen, et la nageoire pectorale d'une teinte sépia foncée. Écailles tout à fait orbiculaires: leur diamètre ne dépasse pas 0°°,4; le foyer, suivant les cas, exactement ou à très peu près central, est entouré de crêtes concentriques, divisées par des sillons centrifuges, dont la majeure partie atteignent le foyer, le tout formant un dessin d’une grande régularité. Ce sont encore des écailles d'un type franche- ment intra-cutané. Millim. 1/100. LONBUEUrT EC Re 142 » HAUIEUR en 0 D. 14 10 Épaisseur, ............... 10 7 Longueur de la tête. . . ..... re 28 20 de la nageoire caudale. . . » » — du museau ......... 10 36 Diamètre de l'œil. ........... 1,5 5) Espace interorbitaire . . . . . . . .. pi 24 N° 86-539, Coll. Mus. TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 277 Numéro du dragage. Localité. Profondeur, Nombre d'indiv. [6] OR EE Cap-Vert. . . . . Naf: 3200 3 Cette espèce, par son aspect extérieur et la petitesse de ses veux, diffère trop de tous les autres Sirembo pour qu'il soit nécessaire d'insister sur les caractères différentiels; on pourrait même se demander s'il ne conviendrait pas d'en faire un genre à part. Cependant, autant que la description permet d'en juger, elle ne serait pas sans présenter quelques rapports avec le Sirembo compressus Günth.; chez celui-ci tou- tefois la distance ventro-anale serait beaucoup plus faible, seulement égale à la longueur de la tête, et l'œil placé plus en avant, au quart antérieur de celle-ci. 196. Sirembo oncerocephalus. (PI. XXIV, fig. 6.) B. VII LD. n; An; + V.1. Ce poisson, pour la forme générale du corps, se rapproche plus que le précédent des espèces typiques du genre Sirembo; il est allongé, comprimé, la hauteur n'étant guère que 1/9 et l'épaisseur 1/13 de Ja longueur. La tête entre pour 2/11 dans cette mème dimension; elle est arrondie, gonflée sur le frais, au point de ne laisser voir aucune des saillies du crâne. Museau hémisphérique, occupant 3/11 de la longueur de la tête et dépassant la bouche. Celle-ci médiocre, quoique le maxillaire s'étende notablement au delà de l'œil, il n'arrive pas au niveau de la partie moyenne de la tête; les deux mâchoires, le vomer et les palatins sont garnis de dents fines en velours. Narines peu éloignées lune de lautre, l'antérieure proche de l'extrémité du museau, la postérieure à égale distance de la précédente et de Poil. Ce dernier, peu apparent, caché sous les téguments; son diamètre fait à peine 1/15 de la longueur de la tète, espace interorbitaire cinq fois plus grand. Orifice branchial large- ment ouvert; les pièces composant le battant operculaire, noyées dans le tégument muqueux qui couvre la ‘tête, sont indistinctes; il ne parait y 278 POISSONS. avoir qu'une épine mousse à l'opercule. Écailles peu visibles sur le vertex, davantage sur les joues et Le battant operculaire. Anus au tiers de la longueur du corps et séparé de l’origine des ven- trales par une longueur (48°) un peu supérieure à celle de la tête. Les écailles, très ténues, sont cependant légèrement imbriquées les unes sur les autres; le plus grand nombre manquent. Pas de ligne latérale per- ceptible, à moins qu'elle ne se confonde avec l'interstice musculaire latéral supérieur. Dorsale commencant un peu en avant de lPorilice branchial, anale immédiatement en arrière de Fanus, lune et Pautre assez élevées en arrière, presque moitié de Ta hauteur du corps. Candale assez distincte. Pectorales courtes, un peu plus d'une demi-longueur de tête, com- posées de 21 rayons unis par une membrane. Ventrales de mème dimension que les précédentes, assez robustes, obtusément terminées. Couleur d'un blanc assez pur, tête entièrement noir bleuâtre, teinte qui se retrouve, mais moins intense, sur l'abdomen. Les écailles que j'ai pu étudier ont été prises dans le voisinage de la fente branchiale. La mieux conservée est ovoïde mesurant 2*°,9 sur 2,3, à fover excentrique, très probablement antérieur, il est entouré de crêtes nombreuses, excessivement fines, très régulièrement disposées et espacées, sans trace de sillons centrifuges, ce qui est assez différent de ce que lon a vu exister dans les autres espèces. Millim. 1/100. LOnEUEUr.-. 4 0 SN 221 » HAULeUT CL s 26 12 Épaisseur A : 17 7 Longueur de la tête. . ........ A1 18 = de la nageoiïire caudale, . . 18 8 du museau . ........ Il 27 : Diamètre de l'œil. . . . . . . . . .. . AA) 6 Espace interorbitaire . . . .. ... 12 29 N° 86-541, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité, Profondeur. Nombre d'indiv. Ge. 0: 4. MICHT-VELRE 7 3200 1 TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 279 Cette espèce peut être regardée plus encore que la précédente comme anormale dans le genre Sirembo; sa tète gonflée, la petitesse de Poil comparé à la longueur du museau et à la largeur de l'espace inter-orbitaire lui donnent un faciès très particulier. 205. Bythites crassus. (PL. XXV, fig. 1.) B. VIII + D. n.; A.n. LV. 2. Écailles 20/1562/50. Par sa forme générale, ce poisson se rapproche assez du PBythites fuscus Reinh.; sa hauteur fait un peu plus de 1/5, et son épaisseur de 1/9 de la longueur. La tête entre environ pour 2/11 dans celle-ci; elle est épaisse, le museau bombé, arrondi en quart de cercle. Bouche médiocrement fendue ; le maxillaire ne dépasse que de peu le bord postérieur de Pœil. Il existe des dents fines en velours aux deux mâchoires, aux palatins, au vomer; ces dernières forment une plaque en triangle très surbaissé, les angles en sont simples; il existe aussi des dents de même sorte sur la langue. Narine antérieure vers le premier tiers du museau, assez grande, allongée horizontalement, entourée d'un repli cutané qui forme un tube nasal rudimentaire: on trouve une fente ou fossette profonde, placée au-dessous et descendant jusqu'au bord de la lèvre supérieure: narine postérieure un peu plus petite, ovalaire, verticale, rapprochée de Fœil. Celui-ci peu développé, à peine 1/8 de la longueur de la tête; espace interorbitaire beaucoup plus grand, près des 4/11 de cette même dimension. Orifices branchiaux largement ouverts; membranes bran- chiostèges s'unissant en angle et passant librement sous la gorge. Pièces operculaires enveloppées d'une peau épaisse, qui ne permet pas d'en distinguer les rapports; Fépine de lopercule est toutefois bien distincte, aplatie, robuste, sa pointe n'atteint pas le bord mem- braneux; autant qu'il est permis d'en juger au travers des téguments, le préopercule serait obtusément denté. Toute la tête, + compris les 280 POISSONS. mächoires inférieures et la partie des téguments répondant aux mem- branes branchiostèges, couvertes d'écailles comme le reste du corps. Celui-ci est très comprimé dans la seconde moitié du pédoncule caudal. Anus un peu en avant du milieu de la longueur. Écailles petites, comme le montre la formule, serrées, se prolongeant sur les nageoires dorsale, anale et même pectorales. Une ligne latérale supérieure, placée au tiers environ de la hauteur, suit parallèlement Le bord du dos et, sur le pédon- cule caudal, se perd plus où moins loin, car celle de gauche paraît plus prolongée que celle de droite; une autre inférieure se voit sur la moitié postérieure de ce même pédoneule, elle est plus rapprochée du bord ven- tral que l’autre ne l’est du bord dorsal. Il est douteux qu'il existe une troisième ligne latérale également sur la partie postérieure du pédoncule juste à mi-hauteur; ce n'est peut-être que linterstice entre les masses musculaires dorsale et ventrale, Pétat de Fexemplaire ne permet pas de décider cette question. La dorsale, assez peu distincte à son origine, étant recouverte par le tégument écailleux, commence en arrière de la base des pectorales, elle est peu élevée, 1/3 à peine de la hauteur; sa base est-engagée dans la peau. L'anale à exactement la même apparence et se trouve placée immédiatement en arrière de l'anus. n’y a pas, à proprement parler, de caudale. Les pectorales sont courtes, moitié environ de la longueur de la tèle, arrondies, fortement engagées aussi dans le tégument. Ventrales, en réalité composées de deux rayons, mais intimement unis à leur base, l'interne, le plus long, est de très peu supérieur à la moitié de la hauteur (34°"); l’externe n'a que les 3/5 de cette mème dimen- sion (20°), il est libre dans sa moitié terminale. La couleur était uniformément d'un brun rougeûtre, plus foncé, pas- sant au noir sur les nageoires. ‘pmm à Jam Les écailles du corps sont en ovale régulier, longues de 3° à 4 . um à: hautes de T° à 1,5: bien qu'appartenant au type des écailles intra- cutanées, elles paraissent disposées régulièrement et imbriquées, autant qu'on en peut juger, car elles manquent sur une grande partie du corps. Le foyer est excentrique, placé vers le quart postérieur de la longueur, entouré de crêtes coupées par des sillons centrifuges, lesquels sont assez TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 281 régulièrement espacés à leur terminaison sur le limbe, et s'arrêtent plus ou moins loin du centre pour partager ces crètes en îlots quadrilatères allongés concentriquement et presque égaux entre eux (1). Je n'ai pu observer les écailles de la ligne latérale, soit qu'elles aient été enlevées, soit, ce qui me parait plus probable, qu'un système de canaux simple- ment membraneux les remplace. Les viscères, sur un individu unique, n'ont pu être examinés d'une facon suffisante. Cependant J'ai pu reconnaitre que les trachéaux anté- rieurs du premier arc branchial sont allongés, les autres en tuber- cules courts: il n'y a pas de pseudobranchie, mais il existe une vessie natatoire. Le boyau pylorique nait assez près du fond de l'estomac; on trouve de petits cæcums grèles allongés: deux seuls étaient distincts; il doit, je suppose, y en avoir davantage, sans qu'ils paraissent être nombreux. En arrière de Panus, très développé, se voit nettement un pore abdominal par lequel les produits de la glande mâle doivent être conduits à l'extérieur, un repli séreux formant canal relie Les laitances à cet orifice. Millim. 1/100. POUPEE Men. 0. 2 300 » HADIEUR eh - 63 21 ÉDAISSeDR 34 11 Longueur de la tête. . ........ 9 19 — de la nagcoire caudale. . . 20 ( —— du museau. ........ 15 95 Diamètre de l'œil, . .......... 8 13 Espace interorbitaire . . . . . . . .. 21 35 N° 86-5592, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité, Profondeur. Nombre d'indiv. (6). @, 0,4) ERP Atlantique N. . ... 4255 1 Cette espèce, tout en se rapprochant du Bythites fuscus Reinh. et du Neobythites Gilli G. et B., en est certainement distincte. Le premier à la (4) C'est le type d'écaille décrit plus haut pour le Sirembo murænolepis, voir pl AA, fig, 4% (TALISMAN. — Poissons. 36 289 POISSONS. tète plus allongée, puisqu'elle occupe 1/# de la longueur: on trouve de plus de petits cirrhes céphaliques, la bouche est plus fendue, le maxil- laire s'étendant bien au delà de Porbite; enfin il existe une papille anale, mais comme c'est là un caractère sexuel variant peut-être avec la saison, on peut ne pas en tenir compte. Quant au Veobythites Gilli G. et B., pour ne citer que les caractères les plus saillants, l'œil égale l’espace inter- orbitaire et est beaucoup plus grand, puisqu'il occupe 3/11 de la lon- gueur de la tête, la plaque dentaire vomérienne a une forme différente; le maxillaire s'étend bien au delà de l'œil, les ventrales sont beaucoup plus longues et atteignent presque l'anus. ne me paraît pas que le genre Neobythites puisse être conservé; le seul caractère distinctif se tire de la présence d'une épine opereulaire et de deux épines à l'angle du préopereule; or la première se trouve également sur Findividu typique de Reinhardt, d'après l'examen qu'a bien voulu en faire à ma demande M. Lutken; quant aux épines préopereulaires, elles sont, de l'avis de MM. Goode et Bean, faibles: on ne peut guère voir là au plus qu'un caractère spécifique. Genre ALEXETERION (1) Peau nue. Tête courte, à mâchoire inférieure relevée verticalement au devant de la supérieure, bouche ascendante. Des dents fines aux deux mächoires, manquant sur le vomer et les palatins. Œil rudimentaire. Barbillon nul. Orifice branchial largement ouvert; membrane branchio- stège libre. Anus éloigné de la gorge. Nageoires verticales confondues. Pectorales distinctes, ventrales nulles. Ce genre offre des affinités multiples, qui rendent sa position assez difficile à déterminer. La dorsale unique, confondue avec l’anale et la caudale, doivent évi- demment le faire ranger parmi les Opnnupx. Mais, d'un côté, son aspect extérieur, la petitesse des yeux le rapprochent de certains BRoTULINA, 1)'Arenrier, amulette, talisman. TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 283 tels que les Zyphlonus Günth., les Aphyonus Günth., dont il diffère par l'absence de ventrales; d'autre part ce dernier caractère indiquerail peut-être des rapports avec les Fierasremixa, seulement la position de l'anus, placé notablement plus en arrière, est toute différente chez l'Alexreterion, qui ne s'éloigne pas moins des AumopyriNA également apodes. Dans ces dernières années (1883), M. Giglioli a fait connaître un genre Bellottia, qu'il place parmi les Opnoupx et chez lequel les ventrales font défaut; sans se prononcer absolument sur la situation que peut occuper ce genre dans la famille, l’auteur compare ce poisson au P/eridium. On n'a encore que des renseignements très incomplets sur ce Bellottia et l'Alereterion; is ne sont connus, le premier que par deux exemplaires, le second par un seul, décrit ci-après; il est toutefois présumable que ces deux genres devront être considérés comme faisant passage des FiEras- FERINA aux BRoTuLINA, bien plus près toutefois de ces derniers. Quant aux différences à établir entre eux, les plus saillantes peuvent se tirer de la présence, chez les Bellottia, de dents plus fortes au milieu des dents en velours à la mandibule, de ce que le vomer et les palatins y sont armés, enfin, sans doute, de la direction des màchoires. 207. Alexeterion Parfaiti. O (PI. XXV, fig. 2, 2,2.) B. V+ D. 48: A. 40 V. 0. Corps allongé, comprimé, surtout dans la partie postérieure, la plus grande hauteur n'étant guère que 1/6 et l'épaisseur, au niveau des pectorales, 1/8 de la longueur. La tête entre pour 1/6 dans celle-ci; sa forme globuleuse lui donne un aspect assez singulier qui, par suite de la disposition de la bouche, rappelle ce que l’on connaît chez les Uranoscopus, les Synanceta, ete. Elle est comme tronquée en avant; le museau occupe le bord supérieur de la troncature; la bouche, arrondie en fer à cheval, est dirigée vertica- lement, la mâchoire inférieure étant, lors de l’occlusion de Porifice, tout à fait relevée, les deux mandibules se courbent en dehors et circons- 284 POISSONS. crivent entre elles un ovale, qui dans cette position regarde directement en avant; intermaxillaire étroit, à peu près de mème longueur que le maxillaire, lequel est dilaté à son extrémité postérieure, ou plus exacte- ment inférieure, puisque lui aussi est verticalement placé (1). On trouve des dents fines, égales, sur la mandibule et sur la partie antéro- supérieure de lintermaxillaire; sur ce dernier elles ne paraissent bas Sétendre plus loin; je n'ai pu en reconnaître ni sur le vomer ni sur les palalins. L'œil, très rudimentaire, fort petit, environ 1/15 de la longueur de la tête, n'apparait que comme une tache noire, pigmen- taire; 1 n'était guère plus visible sur le frais. Orifice branchial large, son angle branchiostège se prolonge très loin en avant: la petitesse du poisson et Pétat membraneux des parties scléreuses ne permettent pas de bien distinguer les pièces opercülaires. Anus vers le milieu de la longueur du corps. Il n’est pas possible de constater trace d'écailles où de ligne latérale. Les nageoires impaires sont confondues, commencant à la partie dor- sale au niveau de l'anus, très peu plus en arrière à la partie ventrale, Les rayons excessivement délicats sont longs de 4°" à 5", Pectorales éten- dues jusqu'au niveau d’origine de la dorsale. Ventrales nulles. Le dénom- brement des rayons est assez difficile vu la petitesse et l'état de conser- valion de individu. La couleur était uniformément d'un blanc très légèrement rosé. Millim. 1/100. Longueur. ......... UT NE 42 » HOUICURRSR 7 16 Épaisseur de ee Ce 0 à 12 Longueur de la tête. . ........ fl 16 — de la nageoire caudale. . . » » du museau. ........ 3 13 Diamètre de:l'œil.. .. .. : 0,5 7 Espace interorbitaire . . . ...... % )7 N° 86-594. Coll. Mus. 1) PI XXV, fig. 2. TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 285 Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. CXXXAVIL , ©. . ATIANTIQUEN 70 5005 1 Cette espèce, intéressante par la profondeur à laquelle elle à été trou- vée, ne peut guère, comme on l’a vu parles caractères génériques, être confondue avec aucun autre des Ormpupe. Celui qui parait s'en rappro- cher peut-être davantage serait le Pellothia apoda Gigl., très différent toutefois par son aspect, comparable, d'après Pauteur de lespèce, au Pteridium atrum Risso, par sa coloration foncée, par son œil beaucoup plus développé, 1/5 de la longueur de la tète, par les pores muqueux qui couvrent le corps et surtout la partie céphalique, ce dont il n'existe pas trace sur l'A/ereterion Parfaiti, enfin par les rayons de la dorsale et de l'anale certainement plus nombreux, D. 90: A. 75; C. 12. 209. Motella tricirrhata Bloch. L'individu pêché à bord du Z'alisman était entièrement d'un beau rouge carmin, plus foncé au bord libre des nageoires impaires, sur les nageoires paires et aux barbillons. Iris d'un joli bleu grisätre. Millun. 1/100. ÉONÉUEUTR EMA MANN 115 » HAUTEUR SRI ARE EM te, 16 1% HOAISSOUD Eee cie à ot 10 8 Longueur déla tête... 5... 2 20 -— de la nageoire caudale. . . 15 11 — du museau. ........ 6 26 Diamétre dell "en 0, 5 29 Espace interorbitaire . . . . . . . .. % 19 N° 86-555, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. 1. (Tr. 1882) XXXIV. . Côtes du Maroc. . .. 112 l DAMON ES re — du Soudan. .. 640 1 3 Bien que ces individus soientde petite taille, pour celui dont il est parti- 286 POISSONS. culièrement question 1e1 et provenant du second dragage, les proportions générales et la présence d'une rangée de dents externes plus fortes ne permettent pas de le rapporter au Wotella maculata Risso, ni au 47. fusca Risso. L'autre étant moins développé, la détermination est douteuse. ILest singulier de trouver cette espèce côtière et plutôt sédentaire à une semblable profondeur, cela ne doit-il pas être mis en rapport avec la latitude moins élevée? 219. Læmonema robustum Güntlher. B. IV D.5—61 ; A. 60 + V, 2. Écailles 142/154/30. Les individus capturés sont de petite taille, les uns brunätres, les autres blanchâtres, tous avec les nageoires dorsale et anale lisérées de noir; la coloration différente de ces derniers paraît due à la chute des écailles. Celles-ci petites, en quadrilatère allongé, arrondi aux deux extrémités, celles du corps mesurent 1,8 de long sur 1" de large. Foyer plus ou moins éloigné du bord antérieur, mais toujours au delà du milieu, en ovale allongé; les crêtes concentriques suivent assez régulièrement la direction du bord libre, sur le champ postérieur, mais en avant se dirigent directement au bord radiculaire, sauf six ou sept, les plus voisines du foyer, lesquelles se réunissent sous un angle aigu en avant de celui-ci, les sillons centrifuges font absolument défaut (D). Celles de la ligne latérale sont du mème type, plus petites, 1,3 sur OF,8, mais le foyer, répondant au point où nait le canal, est reculé jusqu'au bord postérieur de lécaille et Le champ correspondant n'existe pas; on trouve là un espace circulaire, sans accidents; les crêtes en partent pour gagner le bord adhérent comme dans les écailles précédentes; sur Fespace circulaire s'insère un tube membraneux long de 0°*,2 constituant un véritable canal. um -)um Le sagitta, long de 7*%* sur 2*°,6 de haut et 2"°,2 d'épaisseur, est 1) Disposilion analogue à celle figurée pour d'autres poissons, voir PI. XVII, fig. 4°, PI. XXI, fig. 1°. TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 287 énorme comparativement à la taille de l'animal (80 pour l'exemplaire éludié); il appartient comme forme au type singulier, dont on trouvera la description plus loin pour le Physieulus Dalwigki Kaup (D: lextré- mité antérieure est seulement moins saillante, plus arrondie. Millim.. 1/100. LONEUAUT EP TEE et dant et 130 » HAIEURA Re RE ee Lee 17 13 HPAsSSeur. Se Mere ne 15 11 Longueur delatête. . . . . . . . . .. 30 23 — de la nageoire caudale. . . ri 5 _ AUIMUSEAU. 0. 10 BR Diametredelœæil 2... 50, 11 Espace interorbitaire . . . . . .... % 13 N° 86-556, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité, Profondeur. Nombre d'indis. 4. (Tr. 1882) XXXVIII. Côtes du Maroc. . .. 636 l D UX 0 6e «fer: Iles du Cap-Vert. .. 460 a. DUR — . 580 20 TONI FER _ EE 760 5 29 Le genre Læmonema diffère très peu des PAycis, car le nombre des rayons de la première dorsale, 5 au lieu de 8 ou 10, me paraîtrait plutôt devoir être considéré comme un simple caractère spécifique, et Pabsence d’écailles sur les nageoires impaires est, dans bien des cas, d'une consta- tation difficile. Faut-il y joindre le caractère liré de la forme du sagitta? Nos connaissances sur la valeur taxinomique de cet organe ne permets tent guère, à l'heure actuelle, de juger cette question. Trois espèces ont étésignalées et c’est du Lemonema robustum Günth., que nos individus paraissent se rapprocher soit par les formules de la seconde dorsale et de l’anale, soit par celle des écailles, enfin par la longueur des ventrales, qui dépassent notablement l'anus. Chez le Læmno- nema Yarrellii Lowe, on ne trouve que 110 écailles à la ligne latérale, le (1) Voir page 291 et pl. XXV, 3,2 31, 3. 288 POISSONS. L. barbatula G. et B. a les nageoires ventrales beaucoup moins étendues. Ces différences ont évidemment une importance médiocre; il serail nécessaire, avant d'admettre ces espèces comme réelles, de comparer des individus en nombre et de vérifier les modifications que läge ou la saison peuvent apporter. 221. Phycis albidus Linné-Gmélin. (PI. XX VI, fig. 4, 4.) B. VI D. 8— 52: À. 51 + V.2. Écailles 8 /105/23. I existe dans la distinction des espèces du genre PAycis une confusion telle, que je ne puis présenter qu'avec réserve la détermination spécifique ici proposée. Les individus dragués sont tous de petite taille, 50°° à 1007, ce qui rend la chose encore plus difficile. Is se rapprochent du Phycis albidus L. Gm. par leur première dorsale sensiblement plus élevée que la seconde, T4 au lieu de 1022: et les ventrales dépassant notablement l'anus. La coloration était d'un blanc rosé sur le corps, argentée sur le ventre et la tèle; première dorsale brunâtre à la pointe, la seconde dorsale et l’anale lisérées de cette même teinte, celle-là avec deux taches sombres, lune tout à fait à la partie antérieure, l'autre juste au milieu de la longueur. Pectorales d’un blanc laiteux. Sagitta amygdaloïde allongé, à grosse extrémité antérieure, de taille moyenne; sur un individu long de 70°" il mesure 4°°,8 de long, 1°°,8 de haut et 1°*,3 d'épaisseur. Face supéro-interne (1) bombée en travers, irrégulièrement striée suivant la longueur, une strie plus étendue presque médiane représente le sillon acoustique, ilest très peu profond, difficile à reconnaitre. Face inféro-externe (2) mamelonnée, une partie des vallécules la coupent d'un bord à l'autre. Limbe, surtout infé- rieurement, festonné par la saillie de ces mêmes mamelons. Diamètre du cristallin 3°°. 4) PI XXVI, fig. 4. 2) PI. XXVI, fig. 4. TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 289 Millim. 1/100. ONEUBUR RER EE M ue 98 » Hauteur" #s Pcues ee 19 19 ÉTRUBSRDEE AD S AUR 11 11 Longueur de la tête. . . ....... 24 24 de la nageoire caudale. . . 11 11 — du museau. . ....... 8 33 Diamètre del'œil. ........... fl 29 Espace interorbitaire . . ....... ( 24 N° 83-104, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. JUNE MST Villefranche . . . .. 40 1 2. ( — )XXVIIT. . . PenondeVelez. . .. 370 l 3. (Tr. 1882) XXV. . .. Côtes du Portugal. . 460 1 4. ( — )XXVI... _ ce. 370 2 Dr) XX VIT... — . 150 l Gun NLVIIT — .. 440 l 7 Ce poisson n’est pas à proprement parler une espèce des grandes pro- fondeurs, d'après ces dragages il n'atteindrait pas tout à fait les fonds de 500 mètres. 222. Phycis mediterraneus Delaroche. Un exemplaire, encore moins déterminable que les précédents, vu sa petite taille, peut provisoirement être rapporté à cette espèce. La première dorsale est de mème hauteur que la seconde, les ven- trales n’atteignent pas l'anus. Teinte générale plus sombre que dans les individus décrits plus haut du Phycis albidus L. Gm., il existe partout de petites ponctua- tions noires particulièrement visibles sur la tête, qui est argentée dans ses parties inférieures ainsi que le ventre. Nageoires incolores, même les ventrales, qui, par suite, sont assez difliciles à distinguer au premier abord. (TALISMAN. — Poissons.) 37 290 POISSONS. Millim. 1/100, LONBUBEUTS Ne Fr dem en e D » Hauteur M RC 12 29 ÉpasSeurs 2 8 15 Longueur dela tête. . . . . . . . . .. 15 28 - de la nageoire caudale. .. 5) 9 dumuseau. 1 26 Diamètre de l'œil. . . . . . . . . . . . D 59 Espace interorbilaire . . . . . . . .. 3 20 N° S3-98, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. (Tr. 4882) I. . . . .. Golfe de Gascogne. . 61% 1 Physiculus Dalwigkii Kaup. (Pl XXV: fie.3, 32.3, 3) B. VILD.6— 65: A. 68 V. 5. 10/130/33. Des individus de tailles variées, 120" à près de 3007 de long, ont été pris dans deux dragages. IIS répondent parfaitement à la description donnée par M. Günther (1), sauf sur quelques points de détail, et Fon ne peut guère douter de Passimilation avec ce type spécitique. Sur le gros individu dont les dimensions sont données plus loin, je n'ai compté, il est vrai, que VI rayons branchiostèges: mais un petit exem- plaire, en assez mauvais état pour qu'on ait pu le sacrifier, m'en à montré VII. Je ne vois pas les épines nuchales du cou dont parle le savant directeur du British Museum: les sus-scapulaires font un peu saillie sous la peau : est-ce de cela qu'il s'agit? Enfin à la ventrale cet auteur ne signale qu'un rayon prolongé, le rayon externe, sur nos exemplaires le second lest également. L'état de conservation des individus ne permet de calculer la formule des écailles que par la trace des ervptes, elles manquent presque 1 Günther, Cal, Brit. Mus. Fishes, t. IV, p. 348. TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 291 partout, je n'ai pu en trouver que vers la ligne latérale et près de la pectorale, celles-ci irrégulières, toutes d'ailleurs du type eycloïde. Les premières sont en quadrilatère allongé, à petits côtés légèrement arrondis, longues de 2°°,9, larges de 1°,7; foyer linéaire placé sur la moitié postérieure; les crètes concentriques sont dirigées presque direc- tement d'arrière en avant, et parallèles aux bords latéraux, elles s’in- fléchissent vers l’axe antéro-postérieur à leurs extrémités, celles du centre s'unissant sous un angle aigu, les autres aboutissant au bord adhérent et au bord libre; Paire postérieure est chargée de ponctuations pigmentaires. Le sagitta, sur un individu de 180°°, estlong de 9°°, haut de 3°", épais de 2°°,8, iloffre un aspect des plus insolites, sa forme peut être comparée à la moitié d’un fuseau, irrégulièrement anfractueux, coupé suivant son axe par un plan qui, dans la position normale de l'organe, serait vertical. Cette face (D) est la face interne, elle se trouve divisée en deux portions Iné- gales par un sillon où mieux une fente profonde surtout postérieurement, c’est là sans doute le sillon acoustique; la portion inférieure, la plus longue et un peu plus large que la supérieure, se rétrécit en pointe obtuse à ses deux extrémités et présente, en son milieu, une surface allongée dans laquelle on pourrait voir l'ilot postérieur, si la forme inusitée de ce sagitta ne rendait toute assimilation difficile, en dessus règne une gouttière dépendant du sillon acoustique; la portion supé- rieure s'écarte de la précédente surtout en arrière, où elle offre une pointe aiguë, particulièrement bien visible lorsqu'on regarde Potolithe par en haut. La surface convexe, placée en dehors de la face plane interne précédente, correspond à ce qu'on désigne habituellement sous le nom de face inféro-externe, laquelle ici regarde successivement en haut, en dehors puis en dessous; on peut lui considérer deux faces : l’une supérieure (2), avec quelques mamelons, présente, en arrière de son milieu, sur sa moitié interne, une incisure transversale limitée en dedans par la pointe aiguë dont il a été question plus haut, mourant insensiblement en dehors, cette incisure dépend du sillon acoustique ; (4) PL XXV, fig. 3e. (2) PL XXV, fig. 3e. 299 POISSONS. la face inférieure (1) est plus simple, grossièrement mamelonnée. Cette forme d’otolithe qui n'a pas, que je sache, encore été décrite, s’observe dans quelques autres espèces, par exemple le Zæmonema robustum Günth., cité plus haut (2). mu Le cristallin mesurait 6°" de diamètre sur ce même individu. Millim. 1/100. Longueur: eut 276 » Hauteur CCM UE, 38 14 Épaisseur ER . 36 13 Longueur de la tête. . . . ..... 65 23 - de la nageoire caudale. . . 25 9 -— du museau ......... 22 34 Diamètre de l'œil. . .......... Ike 26 Espace interorbitaire . . . . . .... 14 21 N° 86-572, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. A: DXILE EMEA A. Côtes du Soudan. . . 782 il VA) D CURE R ST RETe — Re 640 h) 6 Le Physiculus Dalwighkii Kaup se distingue facilement du ?. fulous Bean, par ses écailles plus petites, la formule donnée pour ce dernier élant 6/61 ou 62/16, et du P, Aaupi Poey, par la présence d’une épine operculaire, qui manque à ce dernier. Genre BROSMICULUS. Corps allongé. Une seule dorsale et une seule anale; caudale distinete ; ventrales étroites composées de 5 rayons. Dents médiocres, bisériées aux deux mächoires:; dents vomériennes et palatines nulles. Pas de barbillon ni de pseudobranchie. Ce genre, tout en étant voisin des Brosmius par sa forme générale et 1) PI. XXV, fig. 3e, 2) Voir page 287. TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 293 la disposition des nageoires, s’en distingue par labsence de dents au palais et de barbillon génial. On pourrait ajouter que Panus est porté plus en avant et l’anale de mème longueur que la dorsale. Je n'ai compté non plus que VI rayons branchiostèges ; mais n'ayant qu'un individu à ma disposition, je n'oserais répondre que ce chiffre soit exact. 229. Brosmiculus imberbis. (PI. XXV, fig. 4.) B. VIH D. 58; A. 58 V. 5. Écailles 7/81 /23. Gadidé ayant l'apparence des Brosmius. La plus grande hauteur égale environ 1/6 et l'épaisseur, en avant, 1/9 de la longueur. La tête entre dans celle-ci pour 2/9: elle est un peu plus haute que large, arrondie, le museau obltus, tronqué, fait le 1/4 de sa lon- gueur. Bouche médiocrement fendue, bien que le maxillaire atteigne le niveau du centre de l'œil; la machoire inférieure dépasse légère- ment la supérieure, l'angle symphysaire étant un peu proéminent. Des dents aux deux mächoires, espacées, coniques, bien visibles, quoique petites, sur deux rangs, l’un externe, Pautre interne : vomer et palatins inermes. Narine antérieure petite, arrondie, la postérieure plus grande, allongée verticalement, rapprochées lune de Pautre et de l'œil : dans l’espace qui les sépare se voit un lambeau cutané formant opercule pour la seconde. Œil occupant 1/# de la longueur de la tête; espace interorbitaire notablement plus grand, 3/10 de cette même dimen- sion. Les sous-orbitaires cachent en grande partie le maxillaire. Pas de barbillon génial. Orifice branchial largement ouvert, membrane bran- chiostège libre. Préopercule arrondi; opercule en triangle rectangle, soutenu par deux côtes divergentes, partant de langle droit antéro- supérieur, l'une suit le côté supérieur, l'autre, s’écartant peu du côté antérieur, atteint vers son quart inférieur le bord libre qui est légère- ment convexe, elles ne dépassent ni l'une ni Pautre ce dernier; inter- 294 POISSONS. opercule formant une bordure parallèle au préopercule: pas de sous- opereule distinct. Toutes les pièces operculaires sont membraneuses, peu résistantes, couvertes de fines stries rayonnantes. La tête est com- plètement écailleuse jusqu'à l'extrémité du museau. Le corps s'atténue régulièrement d'avant en arrière et devient en mème temps de plus en plus comprimé. Anus au quart de la longueur. La ligne latérale rapprochée du dos se perd vers les trois cinquièmes de la longueur; peut-être ÿ en a-t-1l plusieurs, mais 1l ne reste qu'un trop petit nombre d'écailles, pour permettre de juger de la disposition réelle sur le poisson dans son état d’intégrité. La nageoire dorsale a son origine en arrière de la base de la pectorale, elle occupe, ayant partout la mème hauteur, la presque totalité du dos et s'arrète à une petite distance de la caudale. L'anale commence presque au même niveau que la précédente et finit avec elle, lui étant en tout comparable. Caudale arrondie, 23 rayons, mesurant environ 1/10 de la longueur. Pectorales un peu plus courtes que la tête, 21 rayons. Ventrales jugulaires, moins longues que les précédentes, à base étroite, cependant aplatie, le second rayon, le plus développé de beaucoup, dépasse l'origine de lPanale. Coloration sombre, plus claire sur la tête, la partie postérieure du dos et le pédoncule caudal: joues argentées; nageoires Impaires dun brun sépia foncé, les nageoires paires notrâtres. D'après les quelques écailles qui ont pu être examinées et dont les seules un peu intactes appartiennent à la ligne latérale, le type est eveloïde, analogue à celui décrit pour FAymenocephalus longifilis, G.et B.(D), mais elles sont régulièrement ovoides, longues de 2°°,5, larges de 1°%,4: le foverestau tiers postérieur et les crêtes concentriques paral- lèles au bord Hibre dans le champ correspondant, se réunissent en angle aigu ou aboutissent au bord adhérent, suivant qu'elles sont plus ou moins rapprochées de l'axe: ilexiste au bord postérieur une échancrure sur laquelle s'insère un tube membraneux dépendant du système de la ligne latérale; lorsque ce tube manque, il est difficile de savoir si (1) PI. XXUUL, Mig. 1°. TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 293 l'écaille n’est pas une écaille du corps, car on ne trouve ni perforation, ni gouttière. ‘mm ‘} Diamètre du cristallin 3°",3. Millim. 1/100. MONETEUR RE «0 159 » AUTOUR EE 27 17 Épaisseur Det Ne ttrerds 08 18 11 Longueur de la tête. . ........ 36 29 — de la nageoire caudale, .. 17 10 —— du museau. ........ 9 As) Diamètre de l'œil. ........... 31 25 Espace interorbitaire . . . ...... 11 30 N° 86-569, Coll. Mas. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv, OX IA MEET. Iles du Cap-Vert. . . 460 2 230. Halargyreus brevipes. (PI. XXV, fic. 5). HMS ED 850 At 260920, Écailles 7/122/30. Pour l'aspect extérieur, ce poisson présente une certaine ressem- blance avec Le Werluccius vulgaris (L.) Flem., le corps est presque arrondi en avant, l'épaisseur étant à peu près égale à la hauteur, qui mesure environ 1/8 de la longueur. La tête entre pour 1/# dans celle-ci, elle est un peu moins haute que large. Museau médiocre, à contour ovalaire, occupant environ 1/3 de la longueur de la tête. Bouche assez grande, bien que le maxillaire ne s'étende pas au delà du niveau du centre de l'orbite; la mâchoire infé- rieure avec une petite saillie dure en avant de la symphyse, dépasse nettement la supérieure ; l’une et l’autre sont armées de dents fines en velours, le vomer et les palatins sont inermes. Narines contiguës, ovalaires, grandes, rapprochées de l'œil. Celui-ci équivaut à 1/4 de la 296 POISSONS. longueur de la tête; espace interorbitaire notablement moindre, 2/11 seulement de cette mème dimension. Pas de barbillon génial. Orifice branchial largement ouvert; préopercule arrondi, opercule et sous- opereule se terminant chacun par une extrémité lamelleuse, appointie, formant la partie saillante du bord operculaire. Toute la tête est eou- verte d'écailles jusqu'à Pextrémité du museau. Anus vers le milieu de la longueur du corps. La presque totalité des écailles étant tombées, il est assez difficile de se rendre compte de l'aspect général du poisson; la ligne latérale se rapproche du dos, mème sur le pédoncule caudal, en avant, elle se trouve vers le quart supérieur. Les traces laissées par les écailles permettent cependant d'établir la for- mule et font juger qu’elles sont nombreuses. Les nageoires impaires ont été aussi fort détériorées, en particulier la caudale. L'origine de la première dorsale se trouve en arrière de la base des pectorales, cette nageoire est courte; la seconde se trouve presque immédiatement après elle et laisse en arrière un espace appré- ciable entre sa terminaison et les faux ravons de la caudale. La pre- mière anale commence environ au niveau du quart antérieur de la seconde dorsale ; la seconde est presque continue avec elle, la diffé- rence de hauteur des rayons seule les distingue. Caudale nettement séparée des deux nageoires impaires précédentes, surtout de lPanale, précédée de faux ravons fulcroïdes; elle est en trop mauvais état pour qu'on puisse en apprécier la forme. Pectorales médiocres, mesurant environ comme longueur 1/3 de la tête (30°). Ventrales excessivement courtes; moins de moitié des précédentes. Couleur rougeàtre, argentée sur les joues et les parties inférieures: pectorales sombres; cavités buccale et branchiale d'un noir intense. L'état de conservation ne permet pas d'étudier les écailles d'une manière complète, sauf celles de la ligne latérale, car je n'ai pu en trouver du corps que dans le voisinage de celle-ci, et la forme irrégu- lière qu'elles affectent peut faire supposer qu'il s'agit d’écailles anormales, comme il est fréquent d'en observer sur ce point; lune mm d'elles, ovale, lancéolée vers l'extrémité libre, est longue de 5°", large de Jun + 2°°,7, le foyer est à très peu près central, les crêtes concentriques se TÉLÉOSTÉENS. — ANACGANTHINIENS. 297 réunissent en avant et en arrière de lui sous des angles plus où moins aigus pour les médianes, les plus extérieures atteignant le bord adhérent ou le bord libre. Une écaille de la ligne latérale est en quadrilatère un peu élargi au bord radical, qui est arrondi, les trois autres élant recti- lignes et le postérieur carrément coupé; elle mesure 4°°,4 de long sur 3" 4 de large; les champs antérieur et latéraux sont occupés par des crôtes concentriques parallèles aux côtés et serrées sur ces derniers, plus écartées, unies en angle aigu ou atteignant le bord adhérent, sur le premier; le champ postérieur présente au centre une surface cha- grinée, rectangulaire, offrant une crète élevée de chaque côté; une lame membraneuse transforme le tout en canal sur le frais: le petit espace latéral compris entre le canal et les extrémités des champs latéraux est couvert de stries écartées, parallèles au bord libre. Millim. 1/100. BONÉUBUL Ce eus sic 390 HAUTEUR Re + 20 se LA: 44 12 ÉDAIEBOUD, Le diras 39 11 Longueur de la tête. . . . . . . . . . 89 25 — de la nageoire caudale. . . PT 6 == du MUSÉE au Lu 28 31 Diamétredeliæili "4" 22 25 Espace interorbilaire . . . . . . . .. 7 19 N° 86-578, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. NN > 2. Côtes du Maroc. . .. 1319 Il La seule espèce citée du genre est l'Halargyreus Johnson Günth. de Madère. Notre espèce s’en distingue très aisément, à en juger par la des- cription, car je ne sache pas que ce type générique ait été figuré; dans celui-ci, la tête est beaucoup plus haute que large, le maxillaire dépasse le centre de l'œil, les mâchoires sont égales, la dorsale commence au niveau de la racine des pectorales et le rayon ventral externe est prolongé en un filament; ajoutons que les trachéaux antérieurs externes sont plus longs que les lamelles branchiales, caractère qui ne se rencontre pas chez l'Halargyreus brevipes. TALISMAN. — Poissons.) 33 298 ; POISSONS. 231. Mora mediterranea Risso. (PL XXV, fig. 6, G*). B. VII D. 7— 44; A. 15—15 HV. 6. EÉcailles 7/87/24. Ce poisson a été, depuis Risso, décrit avec soin par plusieurs zoolo- oistes: toutefois, les figures données soit dans l/chtyologie des iles Cana- res, soit dans le Æauna italica, ne sont pas absolument satisfaisantes ; aucune ne rend, surtout d'une manière convenable, la grandeur de Pæil, dont le diamètre dépasse visiblement la longueur du museau. Écailles grandes, relativement à la taille du poisson, el assez caduques. Sur le corps, pour l'individu type, l'une d'elles mesure 11° sur 9%: elle est de forme quadrilatérale à bords antérieur et postérieur légèrement saillants en angle; quoique le centre soit érodé sur une grande étendue, il est facile de constater que les crêtes concentriques, parallèles entre elles et au bord libre sur le champ postérieur, s'écartent d'arrière en avant, de telle sorte que les médianes s'unissent en angle aigu vers le bord radical, que les moyennes aboutissent à ce dernier et les externes aux bords latéraux. Une écaille de la ligne latérale est en trapèze, le bord libre représentant le petit côté parallèle; elle mesure 9%, 4 sur 8°°,7; à la partie moyenne du bord postérieur aboutit un ‘anal mi-partie seléreux, mi-partie membraneux, bien limité, occupant 1/4 environ de la longueur de lécaille; les stries concentriques sont dis- posées comme sur les écailles du corps. Le sagitta, sur un exemplaire de plus petite taille, environ 500%", J, mm mesure 14,5 de large sur 9°%,2 de plus grande hauteur et 3°",3 d’épais- seur; sa forme, très singulière, peut être comparée à celle d'une hache ; dans le crâne il est placé verticalement avec le lobe, figurant le fer de la hache, en avant et en haut. La face interne (1) présente un sillon acoustique mal défini en avant, où il'est formé de deux rainures peu pro- fondes limitant un large flot antérieur quadrangulaire, allongé; en arrière, le sillon est constitué par une double gouttière tordue en portion de spire ; 1) PL XXV, fig. G. TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 299 la goultière inférieure très profonde se dilate en spatule postérieurement, l'autre devient indistinete en avant, où la crête limitante supérieure s’efface ; la saillie linéaire qui sépare ces deux demi-canaux peut être regardée comme l'homologue de Pilot postérieur; léchancrure ostiale, répondant au sillon supérieur en avant, est bien marquée par suite de la saillie de l’antirostrum, le rostrum se confond avec l'embouchure du sillon acoustique, laquelle par suite n'est pas apparente; les aires supé- rieure et inférieure disparaissent en arrière, la première, formée par le lobe, est demi-cireulaire avec une extrémité postérieure presque linéaire; la seconde est fort étroite, toutes deux ont leur surface faiblement anfractueuse. La face externe (1) offre des dépressions plus fortes, dont une longitudinale fait, en quelque sorte, la contre-partie du sillon acoustique s'étendant de l'échancrure ostiale presque jusqu'à extrémité du manche el séparant celui-ci du lobe; une autre dépression gagne le bord supérieur. Le limbe, autour du lobe saillant supérieur, est irrégu- lèrement festonné. Millim. 1/100. ÉUTBUEUTE ER RL 0. 430 » HAUTEUR EP. Eee laoiess 103 24 DOAIEBOUES eu ro te 5 à 65 15 Longueur de la tête. . ........ 110 25 — de la nageoire caudale. . . 57 13 — dU-MUSEAU. 0.0. 21 24 Diamètre de l'œil. . .......... 34 30 Espace interorbitaire . . . . . . . .. 23 21 N° A 4798, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. 1. (Tr. 1881) XXXIV et XXXV. Sétubal. . . .... 1367 9 2° (TASSE Golfe de Gascogne. G14 >. D ee ne ae Côtes du Maroc. . . 622 6 OX M ee ce en _- re 108% fl DA AN NNIIE — +. 14350 (l GENEVE SE — —. 1163 1 TRONEMIIIEE LC ne — nt 1180 1 DR Canaries . . . . - 975 2 20 (4) PL XXV, fig. Ga. 500 POISSONS. Ce Gadoïde à déjà été cité comme pris dans FOcéan, en premier lieu, par MM. Webb et Berthelot (1), puis par Brito Capello (2), les premiers l'ayant rencontré aux îles Canaries, le second sur les côtes du Portugal. Partout, même dans la Méditerranée où il a été signalé pour la première fois par Risso, ce Gade est indiqué comme rare, ce qu'on doit attribuer à la difficulté qu'ont les pêcheurs pour l'atteindre dans les grandes pro- fondeurs qu'il habite d'ordinaire. A Sétubal, 9 ont été pêchés devant nous, leur tulle était assez considérable, l'un des plus grands mesurant 170% de longueur totale, nous en avons pris par contre à bord du Travailleur n'ayant que 85. Suivant les observations rapportées par Valenciennes, d’après MM. Webb et Berthelot, dans les points où ces naturalistes ont recueilli ce poisson, on le pêche toute Fannée par 183" et 366" (100 et 200 brasses), profondeur très différente de celle de 1,367", à laquelle descendent ces animaux sur les côtes de Portugal. Bonaparte (3) se contente de dire que le Wora mediterranea Risso est un poisson des grands fonds, lequel se rapprocherait des côtes en été. La comparaison des individus rapportés par la Commission scientifique du Travailleur et du Talisman, avec les exemplaires venant de la Médi- terranée et faisant partie des collections du Muséum, ne peut laisser aucun doute sur leur identité spécifique, question que M. Günther s'était posée dans son catalogue des Poissons du Pritish Museum : les dents de la partie antérieure du palatin se voient chez tous les individus ayant acquis une certaine faille. 232. Merluccius vulgaris (Linné) Fleming. B. VIII + D. 11 — 40 ; A. 32 V.7. Écailles 13/168/21. Écailles du corps très allongées; une d'elles, prise près de la dorsale sur Pindividu du dragage Lxm choisi comme type), estlongue de 10°", large 1) Tehthyologie des îles Canaries, par Valenciennes, p. 76. PI. XIV, fig. 3; 1836-1844 (sous le nom d'Asellus canariensis). (2) Cut. Peives de Portugal, p.30, n° 141; 1880. 3) Jconographia dellu Faunu Ialica. TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 301 de 4°, arrondie en avant, appointie à l'autre extrémité; foyer un peu en arrière du milieu de la longueur; crêtes concentriques assez réguliè- rement parallèles au bord libre et aux bords latéraux dans la partie postérieure, dans le champ antérieur les médianes se réunissent entre elles, les externes aboutissent au bord adhérent. Ecailles de la ligne mm Qum © latérale beaucoup plus petites, 4,2 sur 3°°,2, avec une perforation cen- trale très nette; couvertes de crêtes serrées, régulièrement concentriques dans les champs antérieur et latéraux, le champ postérieur étant occupé sur toute son étendue par un canal large, en carré, demi-membraneux. Le sagitta est lamelleux, remarquable par sa longueur, courbé un peu suivant celle-ci sur la face externe; chez un individu de 450" environ, il mesure 31% de long sur 10° de large et 2,6 seulement d'épaisseur : élargi et obtus antérieurement, en arrière il se rétrécit en pointe. Face interne un peu convexe d'avant en arrière, avec un sillon acoustique large, sauf à la partie moyenne, où existe un étranglement, et terminé très peu en avant de l'extrémité postérieure, crêtes limitantes fort dis- tnctes, ainsi que les deux flots; la gouttière placée au-dessus de Pilot postérieur amincit assez le sagitta pour le rendre translucide, il présente même souvent là de petites perforations en fentes transversales; échan- crure ostiale large, rostrum épais, arrondi; antirostrum d'autant plus visible qu'une échancrure supérieure, parfois une inférieure, le Himitent; aire supérieure avec quelques sillons rayonnants, aire inférieure lisse. Face externe convexe transversalement dans sa moitié inférieure, d’où résulte un bourrelet aplati, longitudinal: elle est parcourue suivant sa largeur par des côtes mousses, irrégulières, séparées par des sillons plus nets dans la moitié supérieure. La partie supérieure du Himbe est fes- tonnée, certains lobes, surtout vers léchancrure ostiale et aussi tout à fait en arrière, sont limités par des incisures profondes; la partie infé- rieure est tranchante, simple ou légèrement crénelée en arrière. Millim. 1/100. LOnSEUEUT.. Ra ee 520 » HanleUt er 7. core fo 14 HDdESeUR. Re ARC 2: 60 1 Lonsueuriderla tete Ce esse 140 27 302 POISSONS. Millim. 1/100. 10 Longueur de la nageoire caudale . o1 — du museau... 49 39 Diamétredel'@l 0. 27 19 Espace interorbitaire . . . ...... 37 26 N° 86-577, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. 1. (Tr. 1880) XVI. . . Golfe de Gascogne. . . 306 1 CEE | PRE EE Côtes d'Espagne. . . . 99 2 SE l'E 7 CUT. —— 2. 118 1 LLNITE ER Côtes du Soudan, , .. 640 ! D Bien que le premier et surtout le dernier de ces dragages puissent faire présumer que le Merluccius vulgaris (L), Flem. descend à une certaine profondeur, cependant son abondance sur nos marchés montre assez qu'il se lient de préférence à des niveaux plus élevés. C’est pour ces poissons en particulier qu'il serait important de déterminer exactement le moment où ils ont pu pénétrer dans le chalut. I faut noter que c’est à une faible latitude qu'a été pêché dans le dragage zx Pindividu dont les dimensions ont été données plus haut; c’est peut-être la raison qui expliquerait la profondeur plus grande à laquelle était descendu ce Gadoïde. 235. Merlangus argenteus Guichenol. (PI. XXV, fig. 7, 7°; pl. XXVL, fig. 5.) B. VII D. 9—44—16; A. 48—15-—+ V.G. Écailles ? 9/58/1141. Ce poisson ne paraît pas atteindre une grande taille, il a Paspect d'un véritable Gadus: la hauteur est assez exactement 1/4, et l'épaisseur 1/7 de la longueur. La tète, plutôt élevée, en occupe 1/3, elle est aplatie, anfractueuse en haut, angulaire en bas par suite de la saillie tectiforme que font les membranes branchiostèges. Museau court, occupant 3/11 de la lon- TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 303 oueur de la tête; bouche relevée obliquement, de grandeur médiocre, le maxillaire s'étendant peu au delà du bord antérieur de Fœil; mà- choire inférieure dépassant la supérieure, Pune et Pautre garnies de fines dents en velours; palais et langue inermes, sauf deux très petites plaques occupant les extrémités du vomer, lesquelles mème ne paraissent pas exister sur tous les individus; chez ceux où elles manquent les angles du vomer sont très saillants. Œil grand, 4/11 de la longueur de la tête, l’espace interorbitaire n'en a que 17/7. Les sous-orbilaires forment une bande étroite et anfractueuse. Pas de barbillon. Orifice branchial largement ouvert; battant operculaire ter- miné en pointe mousse, les pièces qui le composent, toutes distinctes, ne présentent rien de remarquable à noter. I n'y à pas d’écailles céphaliques, sauf sur la nuque. Le tronc est comprimé; anus au milieu de la longueur. Les écailles sont d’une grande ténuité et paraissent mème manquer normalement sur la plus grande partie du corps. La ligne latérale, indiquée par une série de points noirs espacés, partant du pli branchial supérieur, reste, jus- qu'au niveau de la seconde dorsale, parallèle à la ligne du dos vers le quart supérieur du corps; à partir de ce point elle descend pour gagner la portion moyenne, qu'elle n'atteint toutefois que très en arrière vers le milieu de la troisième dorsale. La première dorsale commence juste au niveau de Pextrémité de Poper- cule, la première anale est placée immédiatement en arrière de Panus. Le rapport des longueurs de ces nageoires peut être exprimé de la manière suivante, celle de la première dorsale étant prise pour unité : 1e D 2 D 3e D je À 2 A 1 1,9 1,3 2,3 1,3 La nageoire caudale parait avoir été convexe. Au reste, malgré le nombre relativement assez considérable d'individus capturés, aucun exemplaire ne présentait ces parties dans un état assez satisfaisant de conservation pour qu'on püût se faire une idée exacte de leur forme. Pectorales peu développées, arrondies, atteignant à peine lanus. 304 POISSONS. Ventrales nettement en avant des précédentes, encore plus courtes. Coloration uniformément rosée, sauf le ventre et les joues, qui sont argentés. Nageoires grisàätres, transparentes. La seule écaille observée, prise au-dessus de la pectorale près du battant operculaire, est assez exactement arrondie, mesurant 2°",4 à 2°*,5 de diamètre; foyer non central, vers le tiers antérieur ; toute la surface est chargée de crêtes concentriques plus serrées sur la portion antérieure, divisées en îlots dans le champ postérieur par des sillons centrifuges aboutissant au bord (1). Sagitta fort simple, court, amvgdaloide, lancéolé, également relevé en carène des deux côtés: sur un individu de 90°", il mesure 5°*,6 de long, J mm *‘) "",3 de large et 1 tm 0 d'épaisseur. Face supéro-interne (2), à sillon acoustique large, assez profond, un peu rétréci à sa partie moyenne, aboutissant vers le centre de lFextrémité semi-cireulaire antérieure, et terminé avant d'atteindre Fextrémité postérieure; flots peu distincts, séparés par un large détroit. Face inféro-externe (3) à umbo vers le tiers antérieur, quelques stries ravonnantes peu marquées. Limbe à festons larges et peu accentués. Diamètre du cristallin 6%%2. I a été question plus haut de la terminaison de la colonne vertébrale, prise comme exemple de la disposition habituelle chez les ANAGANTHINI vrais (4). On trouve quatre ares branchiaux, tous munis de trachéaux courts, tuberculeux, sauf sur la rangée externe du premier are, où ils sont allongés, sélacés. Pas de pseudobranchie. Bien que je n'aie pu étu- dier la forme de la vessie nataloire, sa présence est suffisamment constatée par le retournement et la projection des viscères chez la plupart des individus: elle a des parois délicates et devient difficile à reconnaitre lorsqu'elle à éclaté. Estomac de couleur noir-violet, ainsi que le péritoine ; sa forme est 1) Ceci rappellerait la disposition signalée chez l'Hymenocephalus longifilis G. et B. (voir page 219, et PI, XXI, fig. 4 2) PI, XXV, fig. 7. 3) PI. XXV, fig. 3) PI, XXVE, fig. 5 (voir page 142 a TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 305 globuleuse: l'intestin se rend à l'anus en se repliant deux fois {il n'existe que 6 cæcums pyloriques. Mill. 1/100. PONBUEUL ee 115 » HAUTEUR ee cc ue Ë 24 25 BDAISSEUDE 11e cm eue 17 15 Longueur de la tête. . . . ... . : «. 39 J/ — de la nageoire caudale. .. 13 11 — du museau. . ....... Il 28 Diamètre de l'œil... 14 306 Espace interorbitaire . . . .. : ( 15 N° 86-586, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. 1. (Tr. 1882) VIII. . . Golfe de Gascogne. . . A1 49 (1) D OV. .. Côtes du Maroc. . .. 540 10 DONNEES = sn me DoÙ is) 4. LXIX. 0, Côtes du Soudan, 410 9 Le Merlanqus argenteus Guich. est, on le voit, un poisson des zones abyssales supérieures: son abondance dans lun des dragages peut faire présumer que, comme quelques-uns de ses congénères, il vit en troupes. Guichenot avait créé pour ce poisson le genre Gadiculus, d'après l'absence de dents vomériennes. M. Bellotti, après avoir examiné les individus en sa possession comparativement avec les exemplaires tvpes que le Muséum lui avait communiqués, à montré que c'était là un acci- dent, et mes observations propres confirment pleinement la manière de voir de cet ichthyologiste. Le vomer porte des dents, mais très petites, et sans doute caduques, car elles manquent sur bon nombre d'individus. Le genre Gadiculus ne saurait done être maintenu. Dans l’état actuel de nos connaissances, et en formant pour les Morues sans barbillon une division générique distincte, cet animal doit porter le nom de Merlanqus argenteus Guich. (1) Ce nombre est trop faible, une partie des individus étaient en si mauvais état que le compte n'a pu en être fait exactement. nl ul (TaALISMAN. — Poissons. 40 306 POISSONS. 242. Lycodes macrops Günther. PL XXVI; G5:2,2%,027 25090) Des deux exemplaires que J'ai eus à ma disposition, Fun est en très médiocre état, le tégument, la paroi abdominale avant été en grande partie enlevés et les nageoires plus où moins détruites: de Fautre 11 ne reste que la tête el une portion du corps en décomposition, mais ayant pu toutefois être utilement employées pour quelques recherches anato- miques. Ce Lycodes appartient, sans aucun doute, aux espèces anguilli- formes, la hauteur, peu différente de l'épaisseur, avant à peine 1/12 de la longueur. La tôle entre assez exactement pour 1/5 dans celle-ci, elle parait aplatie, en demi-cerele. Bouche, comme d'ordinaire, médiocrement fendue, quoique le maxillaire atteigne le centre de læil; les lèvres épaisses, avec une série de 6 pores très visibles à la supérieure, on en trouve 7 sous chaque branche de la mâchoire inférieure; les dents sont fortes, unisériées sur les intermaxillaires, bisériées sur les den- aires: elles sont peu nombreuses sur le vomer etles palatins, 5 environ pour le premier, et disposées sur deux rangs. L'œil, dans létat de conservation où se trouvent les individus, est énorme proportionnelle- ment à ce que sont ces organes dans les autres espèces du genre, car il n'aurait guère moins de 2/7 de la longueur de la tête, et égalerait la longueur du museau; l'espace interorbitaire serait au contraire très peut, 1/15 à peine de la longueur de la tête, c'est-à-dire moins de 1/5 du diamètre oculaire, Les quatre pièces operculaires sont bien distinctes quoique membraneuses. I n'est pas possible d'apprécier exactement la position de Panus ni le trajet de la ligne latérale, par suite de Fenlèvement de la peau et de la paroi abdominale: cependant, sur des débris qui en restent, on cons- lale aisément la présence d'écailles petites, écartées, enfoncées dans le tégument. TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 207 La dorsale commence à une distance du bout du museau égale environ à 1/4 de la longueur, le point d’origine exacte de lanale ne peut être apprécié. La pectorale, un peu moins longue que la tête (21°), se prolonge au delà de l’origine de la dorsale. Les ventrales, dépouillées de la peau, qui doit normalement les envelopper, sont constituées par 6 rayons simples, articulés; les plus longs mesurent 6" [n'a pas été possible de reconnaitre la coloration. Les écailles, du type sous-épidermique, sont assez régulièrement cireulaires, leur diamètre étant de 1,05; les crêtes concentriques sont coupées, sur toute l’étendue du limbe, par des sillons centrifuges, qui partenten rayonnant du foyer central pour atteindre directement le bord et partagent les crêtes en ilots quadrilatères, très allongés transversalement. C'est la forme que nous retrouverons dans lune des espèces sui- vantes (1). L'encéphale (2) offre une division assez accentuée du lobe olfactif (a) pour qu'il paraisse double au premier abord: les lobes cérébraux (0) et les lobes optiques (r) grossissent graduellement, ces derniers étant assez volumineux, le cervelet (d) est développé, et le lobe inférieur (4) plus encore peut-être, celui-ci porte une hypophyse (4) sphérique, sans pédoncule bien marqué. Sagitta hémi-amygdaloïde, losangique, placé de champ dans le saccule, la face plane en dedans: sur une tête mesurant 31°" (la mème dimension que chez Pindividu pris iei pour type) ; sa longueur est de #7, la largeur 2°%,6, l'épaisseur de 1°", Le sillon acoustique s'étend sur les deux tiers de la face interne (3) en son milieu, un peu rétrécr à mi-longueur par le rapprochement des crêtes limitantes supérieure et inférieure ; 11 a son embouchure placée latéralement au-dessus de la pointe antérieure formant le rostrum; antirostrum peu marqué, par suite de la faible pro- fondeur de l'échancrure ostiale ; extrémité postérieure du sillon nette bien arrêtée ; flots indistinets: aire supérieure avec des stries rayonnantes assez nombreuses, peu accentuées: aire inférieure lisse, sauf une gouttière 1) Voir Lycodes albus, pag. 310. PL XXVE, fig 19 (2) PI. XX VI, fig. 2, 24, 2b, (3) PL XXVL, fig. 2e, 308 POISSONS. allongée, étroite, peu profonde, placée à sa partie antérieure parallèlement au sillon acoustique. Face interne (1) élevée, à umbo presque central, placé un peu au-dessous de laxe, lisse, sauf quelques sillons espacés dans la partie supérieure de l'aire périphérique. Limbe beaucoup plus convexe en haut qu'en bas, largement festonné au bord supérieur, obseurément à Pinférieur. mm *‘} Diamètre du cristallin 4 9: Millim. 1/100. L'OnsUeUR 0. 161 , HaUteUT SE 13 8 Épaisseur RE 12 1 Longueur de la tête. . .... . 32 20 — de la nageoire caudale. du museau. . .... PE 9 28 Diamètre de l'œil... te à 28 Espace interorbitaire . ... .. 2 6 N° 86-592, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. XCIIT (2). . . . . . Banc d'Arguin. . . .. 1495 2 Bien que létat de conservation laisse à désirer et rende la détermina- tion douteuse jusqu'à un certain point, cependant, à en juger d'après la description et la figure données par M. Günther, la brièveté relative du museau, le diamètre considérable des veux, létroitesse de l'espace interorbitaire, montrent assez que ce poisson est, sinon identique, au moins très voisin du Zycodes macrops Günth., lequel se différencie d'ailleurs aisément de la plupart des autres espèces du genre par ces caractères. L'individu dont il est ici question parait, il est vrai, avoir le corps proportionnellement un peu plus allongé, douze fois la hauteur au lieu de dix fois, mais la peau et la paroi abdominale manquant, cette dernière dimension se trouve diminuée, en sorte que la différence, déjà faible, peut être considérée comme nulle. Les Lycodes parillus, G. et B. et L. parilloides, G. et B. ont également l'œil égal à la longueur du 1) PI XXVI, fig, 2. 2) Sous le nom de Lycodes? Verrillii G. et B. dans l'énumération statistique page 51. TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 209 museau el l'intervalle interorbitaire beaucoup plus petit, F5 mais ei Ta longueur du corps est incomparablement plus grande, seize fois Ta hauteur, et celle de la tête beaucoup moindre, puisqu'elle occupe seule- ment 1/8 de la longueur. 243. Lycodes albus. (PI. XXVL, fig. 4, 1°, 4», 1°. B. V.-L D,132; A. 108-LV 1. Ce Lycodes est de forme très allongée, la hauteur, à très peu près égale à l'épaisseur, n'étant guère que 1/17 de la longueur. La tôète n'entre que pour 1/8 dans celle-ci, elle est aplatie, enveloppée d'une peau muqueuse. Museau arrondi, occupant 1/3 de la tête; bouche petite, à lèvres épaisses, frangées, infère, car la mâchoire supérieure dépasse notablement l'inférieure, Fépaisseur des téguments ne permet pas d'apprécier le point où finit le maxillaire, mais la commissure buccale atteint à peine le milieu de lespace compris entre le bout du museau et le centre de l'œil. Dents assez fortes, coniques, dirigées d'avant en arrière aux deux mâchoires ; il en existe également sur Île vomer et les palatins. On ne distingue bien que la narine antérieure, tubuleuse et placée tout à fait en avant sur le bord labial, au premier abord elle se confond avec les franges et les saillies formées par les eryptes muqueuses, qui sont au nombre de 6 environ à la mâchoire supérieure, et de # ou à sous chaque branche de la mâchoire inférieure. Œil tourné presque directement en haut, peu visible, même sur le frais, étant caché sous la peau; son diamètre n'est guère que 1/9 de la longueur de la tête ou 1/3 de celle du museau: l'espace interorbitaire a les mêmes dimensions. Orifice branchial assez large, car la membrane branchiostège n'adhère à Fisthme que sur une faible largeur, 27° ou 3 au plus; l’opercule est en triangle à peu près isocèle à sommet inférieur: le sous-opercule allongé remonte à la partie postérieure du précédent, qu'il dépasse en haut et en arrière pour former une pointe mousse mem braneuse. La peau de la tête ne présente pas d'écailles. 310 POISSONS. L'anus se trouve placé un peu en avant des 2/7 de la longueur. Les écailles, sous forme de taches pâles, sont bien distinctes à la partie postérieure du corps et, en avant, à la face ventrale sur l'animal conservé dans la liqueur. La ligne latérale, peu visible, est située antérieurement vers le milieu de la hauteur, mais descend ensuite en arrière vers son Liers ou son quart inférieur. La dorsale est assez reculée, commencant vers le quart de la longueur à »3°° du bout du museau), Porigine de lanale se trouve encore plus loin (61°), toutes deux peu élevées, exactement semblables, se réunis- sent à l'extrémité avec la caudale. Pectorale large, enveloppée dans un tégument épais; la base se trouve à 26° du bout du museau; sa longueur à cette même dimension et son extrémité est loin d'atteindre le niveau d'origine de la dorsale. Les ventrales, ne mesurant que 3° et placées à 21°" du bout du museau, ne paraissent constituées que par un seul rayon, il est probable qu'en réalité il 4 en a plusieurs réunis sous une gaine cutanée simple. La coloration élait, sur le frais, d'un blanc très légèrement bleuàtre avec la tête, une ligne dorsale et une ventrale, suivant la base des nageoires correspondantes, d'un bleu indigo clair: abdomen sombre ; les pectorales, les ventrales, le bord libre des nageoires impaires, brun sépia. Iris bleuatre. I est inutile de refaire ici la description des écailles (D), ce qui a été dit à propos du Lycodes macrops Günth. (2) pouvant leur être appliqué mot pour mot; leur diamètre n'atteint guère que 077,6. Il ne parait pas v avoir décailles spéciales de la ligne latérale, elle serait entière- ment membraneuse. Millitn. 1,100. Longueur : 199 Hauteur. Fe LE RTE 12 ü ÉPAISSEUt. , 2. 4 4400 10 à] Longueur de la têle. . .. .. .... 26 13 — de la nageoire caudale. 3 { du museau . ....... 9 34 l} PI XXVI, fig. 1°. 2) Voir p. 307. TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 311 Millim. 1/100. Diamètre de l'œil . .......... o fi Espace interorbitaire . . ....... D) 11 N° 86-590, Col!. Murs. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. CXXNI. Ponts M den TAN 3975 2 Le Lycodes albus se range évidemment parmi les espèces anguilli- formes du groupe, et sa longueur proportionnelle peut déjà servir à le distinguer des Lycodes Sarsir Coll. et Z. Verrilln G. el B., chez lesquels la hauteur est de 1/14 et 1/12 de la longueur. Chez les Zycodes paxillus G. et B., L. paxilloides G. et B., Pœil est beaucoup plus grand, occupant 2/7 de la longueur de la tête. C'est en somme du Zycodes muræna Coll. que ce poisson paraitrait se rapprocher davantage, mais ce dernier à l'œil également plus développé, 1/5 de la tête, le corps est plus long, vingt et une à vingt-deux fois la hauteur. Enfin J'ajouterai que dans toutes ces espèces la dorsale commence plus en avant sur le milieu des pectorales ou sur leur partie postérieure. Il m'avait d’abord paru que ce Lycodes albus et les espèces voisines méritaient de former un genre à part, auquel j'avais provisoirement donné le nom de ZLycodophis, mais, malgré les importants travaux publiés par M. Lütken et M. Colett, étude de ces poissons présente de si grandes difficultés, que, n'ayant pu voir, par moi-même, des types authentiques de toutes les espèces, la question doit être réservée, 244. Lycodes mucosus®? Richardson. B. VID. 106? ; A. 81? + V. 2. L'individu pris dans les dragages du Z'alisman se trouve être en si mauvais état, qu'il n'est pas possible de le déterminer spécifiquement avec certitude. Tout ce qu'on peut dire, c'est que ce poisson, d'assez grande taille, appartient plutôt aux espèces zoarciformes, la hauteur n'étant guère 312 POISSONS. que 1/11 de la longueur. Sur des lambeaux du tégument pris dans cer- tains points protégés, comme le voisinage des pectorales, on peut cons- tater qu'il devait être d'un noir profond, avec des amas punctiformes pigmentaires nombreux, mais sans trace d'écailles, car vu l'état de la peau et la disposition régulière des taches colorées en ces endroits, il est certain qu'elles n'y ont jamais existé. La dorsale commencait à une distance du bout du museau égalant à peu près 1/# de la longueur du corps, et anale plus en arrière, vers les 2/5, mais il n'est pas sûr que la portion antérieure de celle-ci n'ait pas élé emportée avec la paroi abdominale, qui manque. Pectorales élargies, longues de 50°", ayant environ 22 rayons. Les ventrales ne mesurent que 10%et, autant qu'on en peut juger, n'offrentque 2 rayons. Diamètre du cristallin, 84. Millim. 1/100. Longueur. . .... Re 130 Hauteur. . . . . . . . .. 0 03 à 38 9 Épaisseur Pa D Sr note le ne 40 9 Longueur de la tête. . . . .. . S4 28 —- de la nageoire caudale. . . » » du museau (1). .... PES a ja) 39 Diamètre de l'œil. . ......... ; 17 20 Espace interorbitaire . . . . . . . . . ] fs) N° 86-589, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. MON ce Banc d'Arguin. . . .. 1230 1 Genre GYMNOLYCODES 12). Corps comprimé, atténué, ensiforme :; peau peu adhérente aux couches sous-jacentes et privée d'écailles. Nageoires verticales réunies ; pecto- 1) Le mauvais état dans lequel est la tête rend cette dimension et les deux suivantes fort in- certaines, Fous, nu: Lyrodes, genre tvpique. TÉLÉOSTÉENS. — ANACANTHINIENS. 313 ales enveloppées dans le tégument:; ventrales jugulaires? Mächoires garnies de dents fines sur plusieurs rangs, disposées en quinconce ; vomer et palatin inermes. Orifice branchial petit, placé un peu au-dessus des pectorales. Cet Anacanthinien me parait devoir être rapporté à la famille des Lyconibx, les nageoires verticales sont en effet unies en une seule, l'orifice branchial est petit et la membrane branchiale soudée à listhme du gosier. Il ne peut toutefois être placé dans aucun des genres, aujourd'hui assez nombreux, qui composent ce groupe. Les nageoires ventrales ont été arrachées, mais d'après le point d'insertion, il est possible cependant de reconnaitre leur place en avant des pectorales directement sous l'orifice branchial:; la présence de ces nageoires distingue ce genre des Gymnelis Reinh. et genres voisins: WMaynea Cunn., Welanostigma Günth., Gymnelichthys Fischer, Uronectes Günth. L'absence de dents palatines ne permet pas de le confondre avec les Zycodes Reinh., Æypolycodes Hector et Lycodonus G. et B., mais le rapproche des Hlennodesnus Günth. et Lycodopsis Coll., dont il diffère par lFabsence d'écailles et la forme du corps atténué régulièrement de la tête à Fextrémité caudale, tandis qu'il est à bords parallèles sur une assez grande longueur dans les espèces connues de ces deux derniers groupes, fort voisines et qu'il conviendra peut-être de réunir un jour. 249. Gymnolycodes Edwardsi. (PL XXVE, fig. 3.) B. VI+D.n;A.n<+v.? Ce petit poisson est moins allongé que la plupart des LYconiÆ, sauf peut-être les Welanostigma, et la forme aplatie de son corps le fait plutôt ressembler aux Ormbunx du groupe des Brorcuina. La plus grande hauteur est à très peu près 1/5 et l'épaisseur 1/7 de la longueur. La tête fait environ 2/9 de cette dernière dimension: sa forme TaLiSMax. — Poissons.) 40 311 POISSONS. est globuleuse, autant qu'on en peut juger, car elle est altérée par la luxation des mächoires, dont celle de gauche à disparu, et la distension exagérée de la membrane branchiostège. Museau busqué, occupant 2/5 de la tête: bouche grande, le maxillaire se prolonge jusque vers le niveau du centre de Fail. Sur Fintermaxillaire et le dentaire se voient des dents petites, planes, pavimenteuses, rappelant, par leur disposition, ce qu'on connait chez certains Élasmobranches, tels que les Wustelus où quelques Baies: 1e palais est absolument lisse. Œil de dimension moyenne, occupant 1/95 de la longueur de la tête; l'espace interorbitaire est plus grand, 1/3 environ de cette même dimension. Je n'ai pu dé- couvrir de barbillon. L'orifice branchial consiste en une simple fente placée vers l'angle supérieur et descendant à peine jusqu'au niveau de l'insertion de la pectorale. On ne peut reconnaitre la forme et la dis- position des pièces operculaires, qui paraissent imparfaitement déve- loppées: la membrane branchiostège est soutenue par des rayons relati- vement longs, forts, lesquels, dans l'état où se trouve Findividu, sont écartés, distendant la membrane en une sorte de globe. Anus placé un peu en arrière du tiers antérieur. I n'est pas possible de savoir SI Y avait ou non de ligne latérale, la peau, peu adhérente, comme chez certains poissons tels que les Liparis, manquantsur la plus grande partie du corps. Tégument absolument privé d'écailles, mais parsemé de nombreux points pigmentaires, chromoblastiques, qui le couvrent presque entièrement aussi bien sur le corps que sur la tête et les nageoires. La dorsale ne paraît pas commencer fort en avant, son origine étant à peu près au niveau de l'anus, celle de Fanale se trouve très légè- rement plus reculée, lune et l'autre sont comparables, comme aspect el dimensions; leur hauteur peut être estimée à 5°" où 6", d'après la longueur de quelques ravons: elles se réunissent à l'extrémité posté- rieure du corps où il n'existe pas, à proprement parler, de caudale, en ce point les rayons atteignent 9%. Les pectorales, complètement enga- sees dans la peau, sont longues d'environ 12%", le nombre de leurs rayons peut être de TT à 13. Au sorür du chalut l'animal était entièrement de couleur bistre. plus TÉLÉOSTÉENS. — ANAGANTHINIENS. 315 foncé sur les nageoires; le ventre noir bleuûtre. L'intérieur de la bouche et de la cavité branchiale étaient jaunâtres, avec quelques points pigmen- laires très espacés. Millim. 1100. CONSUCUR en Roc Al HAUEBURE 5 Cr eue: 19 91 PRRISSEUDER RS ART Me ee 13 14 Longueur de late nn 20 99 — de la nageoïire caudale. 2 9 10 Æ AUMMIISCAU. 2. 2. S 10 Diamètre de l'œil. . . . . . . . . . .. 1 20 Espace interorbitaire . . ... . .. 1 50 N° 86-522, Coll. Mus. Numéro du dragage Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. NN nu CCôtes id Maroc... 19310 l I serait nécessaire de compléter cette étude sur des exemplaires en meilleur état, notre individu, déjà fort abimé à la sortie du chalut, s'étant depuis notablement détérioré. ACANTHOPTERYGII FAMILLE. NOTACANTHIDÆ. Cette famille pourrait comprendre d'après les auteurs deux genres, les Notacanthus B1. (D), avant pour type le W. nasus BL, les Polyacan- thonotus Bleek., ne renfermant jusqu'ici que le P. Bissoanus, Fil. et Ver. M. Günther, pour ce dernier, avait proposé de reprendre la déno- mination générique Campylodon, créée par Fabricius et abandonnée comme postérieure au nom de Nofacanthus, mais elle applique suivant toute vraisemblance à l'espèce de Bloch, on ne peut done légitimement la détourner de sa signification primitive et, dans le cas où lon croirait devoir maintenir la distinction générique, le nom proposé par Bleeker mériterait la préférence. n'est pas facile, en dehors du Vofacanthus Rissoanus Fil. et Ver., de se faire une idée de la valeur des espèces, admises aujourd'hui par les ichthvologistes dans cette famille, et bien que la collection du Mu- séum puisse passer pour riche, eu égard à la rareté de ces Poissons, les matériaux sont encore insuffisants pour décider cette question. Nos collections renferment en premier lieu un superbe exemplaire, de près d'un mètre de long, auquel encore manque une bonne portion de la queue; il à été rapporté du Groenland, lors du voyage de /4 fecher- J mm che (2), deux individus beaucoup plus petits, 13277 et 147 , venant de Nice, ils ont été étudiés par M. E. Moreau; enfin, pendant lacampagne du 1) Ce nom a été universellement adopté ; cependant Bloch, soit dans la grande édition de son Ichthyologie (&. XI, p. 442 ; 1787), soit dans l'édition posthume par Schneider (p. 390; 4801), forme le nom d'une facon différente et écrit: Acanthonotus. Comme le texte exprime plutôt la pensée de l'auteur, ce terme ne devait-il pas être préféré à celui porté par la planche, laquelle plus souvent consultée, à ce qu'il semble, donne: Nofacanthus ? Cela paraitrait logique, mais aurait aujourd'hui plus d'inconvénients que d'avantages. Les deux dénominations se trouvant dans le mème ouvrage, il élait, on peut dire, loisible de prendre l'une ou l'autre; celle pour laquelle l'usage à prévalu est cependant la moins régulièrement composée. 1) C'est l'exemplaire figuré dans le Voyage en Islande et au Groenland, pl. XI, et dans l'Atlas du Régne animal illustré, pl.. LV, fig. 2. TÉLÉOSTÉENS. — ACANTHOPTÉRYGIENS. 317 l'alisman, cinq Notacanthes mesurant de 250°° à 314 mm ont été capturés. Si d'un autre côté on se reporte aux descriptions et aux figures don- nées, on trouve un total de six espèces, qui par ordre de date sont les suivantes : Notacanthus nasus Bloch, 1787. — La description première est peu satisfaisante, elle a été complétée par Cuvier et Valenciennes, qui avaient pu examiner l’exemplaire type (Hst. Poiss., t. VIIT, p. 467); toutefois celui-ci était en très médiocre état et bien des points restent obscurs. Ainsi ces derniers auteurs donnent pour formule de la ventrale L,8, tandis que Bloch indique I, 10, ce qui est sans doute plus près de la vé- “rité. A cette même espèce a été rapporté l'individu du voyage de /4 Recherche, mais à tort, si on a égard à la formule des nageoires anale et dorsale, comme on le verra plus loin. Notacanthus Bonaparti Risso, 1840, — MM. Filippi et Verany ont fait remarquer avec justesse qu'il est assez difficile d’avoir une idée exacte de ce poisson, vu le désaccord qui existe sur des points, non sans im- portance, entre la description et la figure; ainsi Pauteur indique IX épines dorsales et il n'y en a que VIT de représentées. La première devrait sans doute être prise de préférence en considération: il faut remarquer tou- tefois qu'elle est souvent malaisée à comprendre par suite des nombreuses fautes typographiques qu'on y rencontre et que d'autre part la planche parait soigneusement étudiée. Notacanthus sexpinnis Richardson, 1844-1848. — Description par- faite, comparative avec la figure du poisson donné comme Wotacanthus nasus dans l'édition du liègne animal illustré: elle est accompagnée d'une planche excellente. Notacanthus mediterraneus Kiippi et Verany, 1859. — La description est très bonne, il est fâächeux qu'il n'y ait pas de représentation iconogra- phique à l'appui. M. le DE. Moreau a rapporté à cette espèce, malgré quelques différences dont il fait mention, les deux spécimens des 318 POISSONS. collections du Muséum provenant, comme le type original, de Nice. Notacanthus phasganorus Goode, 1881. — L'individu, quoiqu’en mau- vais état (il avait été pris dans estomac d'un Somniosus brevipinna Le- sueur, offre des caractères assez nets, sion à égard au nombre élevé des épines anales. Notacanthus analis Gil, 1884. — Très voisin du précédent, dont il différerait surtout par les dimensions comparatives du museau, de Fœæil et de l'espace interorbitaire, caractères d'une appréciation délicate, si on songe surtout à l'état dans lequel se trouvait le premier de ces exem- plaires. Le Notacanthe du voyage de la Recherche parait intermédiaire entre ces deux derniers, se rapprochant toutefois davantage du Wofaranthus phasqanorus Goode. Les caractères sur lesquels ont été établies ces espèces se tirent surtout de la composition des portions épineuses de Ta dorsale et de Panale, de a disposition des dents palatines, mandibulaires et maxillaires, du nombre de ces dernières, enfin de quelques différences dans les proportions de la tête. Quant aux proportions générales, utilement employées d’'ordi- naire dans les distinctions spéciliques, l'alcool altère si profondémentet, semble-Lil, si inégalement suivant les cas ces animaux, si fréquemment ils sont mutilés, qu'ilest fort difficile d'y avoir recours. Quoi qu'il en soit, on arriverait avec ces données à établir le tableau svnoplique suivant : TÉLÉOSTÉENS. — ACANTHOPTÉRYGIENS. 319 Genre NOTACANTHUS Bloch. IVLONNIL ÉDTEeS de lnie 0 N.medilerraneus F. et V. D ue ventraleaunombrede {II ............... N. sexpinnis Richards. pines dorsales, PR : r ET : Mix ax, X à XD Sur chaque in-120 à 22 dents. #, Bonaparti Risso. non COmMprIST | Épines | termaxillaire. . . . . .{30 dents... . A. nasus BI. à ) 8 petite épine { anales ee _. : liculé au XVII supérieure au diamètre de articulée ee à ; : Ke a à XXII. INTER nn En ne . AN. phasqanorus Goode. postérieure, de Longueur au - ; Ne dr. , Te du museau égale au diamètre de l'œil. AN. analis Gill. nombre de | NAN EAU TER RE LS LE: ONCE N. Rissoanus Fil. et Ver. Ce tableau, emprunté aux descriptions données par les auteurs et qui n'a d'autre but que de fixer les idées sur ce point, ne peut être accepté sans réserves relativement à la valeur des caractères qui v sont employés. On doit en premier lieu regarder ceux-ci comme peu sûrs dans une cer- taine limite en raison du petit nombre d'exemplaires connus. La plupart des espèces sont établies d'après l'examen d'un seul sujet, en sorte qu'il est absolument impossible de distinguer les caractères spécifiques réels des particularités individuelles, lesquelles, autant qu'il est permis d'en juger, peuvent ne pas être sans importance. Par exemple, le nombre des épines qui composent la dorsale varie de V à VIlet de IX à XI, pour l'anale on en trouve de IX à XXIT: ilest bien entendu qu'il n'est pas question, comme je l'ai dit plus haut, du #. /is- soanus, lequel, en tant qu'espèce au moins, est parfaitement distinet. Or ilest facile de se convaincre, en étudiant la structure et la disposition de ces épines, qu'elles doivent très probablement varier quant au nombre avec lFâge, sur un même individu. C'est surtout en examinant la na- geoire anale qu'il est difficile de se défendre de cette idée, la limite entre les épines et les rayons articulés est en quelque sorte impossible à saisir, on passe des unes aux autres par des transitions insensibles et très ordinairement les dernières épines présentent des vestiges non douteux 320 POISSONS. d'articles, quoiqu'elles soient absolument rigides ; le fait a été déjà noté par Richardson et se trouvait fort bien rendu sur la magnifique planche du Voyage en Islande et au Groenland. D'un autre côté, en arrière de la dernière épine dorsale se voit habituellement un petit rayon non branchu, mais distinctement articulé; il est d’ailleurs demi-rigide et ressemble plutôt sous le rapport de la consistance à une épine qu'à un rayon propre- ment dit. N'est-ce pas là, en effet, une épine en voie de développement, laquelle S'accroitra et s'éloignera de la précédente pour prolonger la dorsale? Sur certains sujets cette épine articulée manquerait (D), on s'est mème demandé sice n'était pas là un caractère spécifique. Ne seraient-ce pas plutôt des individus pris au moment où la dernière épine, venant d'ac- quérir tout son développement, n'est pas suivie du rayon dont Pévolution n'a pas encore commencé au moins d'une manière apparente? 1% aurait là quelque chose de comparable à ce qui existe chez les Polvptères pour l'accroissement du nombre des pinnules, Le fait, ilest vrai, en ce qui con- cerne les épines dorsales des Notacanthes, estbeaucoup plus douteux parce qu'on ne voit pas ici de transition insensible comme chez ceux-là et les épines dorsales paraissent d'autant plus développées qu'elles sont plus reculées. D'un autre côté, la distance qui sépare ces mêmes épines est régulière et les postérieures ne sont pas moins espacées que les anté- rieures comme chez les Polyptères. Pour lanale il en est tout autre- ment, ces objections ne peuvent être faites. Si le nombre des épines varie, ne pourrait1l pas être mis en relation avec la taille et par conséquent avec l'âge probable des individus? Dans l'espérance d'apporter quelque lumière à cette question J'ai rassemblé dans le tableau suivant les données fournies par les auteurs, qui, la plupart, sont très explicites sur ce point, en y joignant l'examen des matériaux dont j'ai pu disposer. [comprend dans une première colonne l'indication des sources où sont puisés les renseignements: les trois suivantes donnent: la dimension de chaque individu (2), puis le nombre des épines pour la nageoire dorsale et pour la nageoire anale: enfin on {D'après les auteurs, car je l'ai rencontrée sur tous les individus que j'ai pu examiner. 2, Ces chiffres ne donnent qu'une approximation ; la perte de la portion caudale semble ètre un wcident fréquent chez ces animaux et bon nombre d'individus sonten voie évidente de réparation. TÉLÉOSTÉENS. — ACANTHOPTÉRYGIENS. 321 trouvera dans une dernière colonne lindication historique en ce qui | concerne chaque exemplaire (D. Nombre des épines Taille. —— dorsales, anales, 1. N°6470, Coll. Mus. . . . .. LAS VI Te IX Vu par M.E. Moreau. DANDOGAE ad 147 VII, 1 XI id. 3. Sec. Risso, 1840. . . . . .. 148 IX XV Type du N. Ponaparti Risso. 4. Sec.Filippiet Verany,1859. 203 VI, 1 XI Typedu Nmedilerraneus Filet Ver. 5. N° 87-198" Coll. 'Mus. . , . 29352) V, 4 X Campagne du Zulisman, 1883. G. N° 87-197, Id er 0955 MI 1 X id. Ta N° 87-129/0ts, ad 310 À à Lo XI id. 8. N° 87-129 id. .... 314 VI, 1 XI id. 9. Sec. Richardson, 1844-48. 330 VI 4 XIV Type du N. sexpinnis Richards. 10. See. Cuv. Valene., 1851... 812 X AIT Type du W. nasus BI. 11. N° À, 6864, Coll. Mus. ... 930 XI, XAXIT Du voyage de la Aechercke. 12. Sec. Goode, 1881. . . . . . 968 X XIX Type du N. phasganorus Goode. En laissant de côté pour un moment les trois premiers spécimens, on trouverait un certain rapport entre la taille et le nombre des épines, tant à la dorsale qu'à lanale, mais la progression n’est pas toutefois régulière, car si on néglige le n° 9 comme habitant des régions très dif- férentes de tous les autres, en passant des n° # à 8 au n° 10, à une augmentation de taille de plus du double correspond une élévation du nombre des épines assez sensible pour la dorsale, faible au contraire pour l’anale, tandis qu'entre ce dernier individu el ceux qui portent les n° 11 et 12, bien que la dimension longitudinale ne subisse qu'une augmentation relativement petite, le nombre des épines anales peut devenir plus de moitié plus grand. D'un autre côté les trois premiers exemplaires, bien que de taille beaucoup moindre comparés aux autres, ont des formules plus élevées pour la dorsale en particulier, que ceux qui les suivent immédiatement. On peut conclure de cette discussion que si, chez les Notacanthes, sur un individu donné le nombre des épines dorsales et surtout anales varie, (4) Le Notacanthus analis Gill. présente un nombre d’épines élevées D. XI, 1; A. XVII, il ne figure pas dans ce tableau, sa taille n'étant pas indiquée dans la description. (2) Get exemplaire, doit il sera question plus loin, sous le nom de Notacanthus mediterraneus, var. pallidus (Voir page 328 note), a la partie postérieure du corps tronquée et en voie de réparation (PI. XXVIL, fig. 2°), il devait normalement avoir une faille sans doute égale à celle des n°5 7 et 8. (TALISMAN. — Poissons.) #1 322 POISSONS. cest dans des limites probablement définies et par conséquent les formules combinées des deux nageoires sont susceptibles de fournir des caractères propres à la détermination des espèces. En ce qui concerne spécialement les exemplaires de la collection du Muséum, deux d’entre eux (n° {et 2) appartiennent à un premier type, qui me parait ètre le Notacanthus Bonaparti Risso (1), quatre (n° 5, 6, 7et 8) peuvent être assimilés avec plus de certitude au W. mediterraneus Fil. et Ver., le dernier enfin {n° 11) est à rapprocher du NW. phasqanorus Goode, bien que, on Fa dit plus haut, il présente certaines affinités avec le #. analis Gill. Pour les espèces qui ne sont connues que par les descriptions et les figures, le V. sexpinnis Richards. doit vraisemblablement être regardé comme un tvpe à part, bien que l’on ne puisse préciser ses caractères distinctifs, car le W,mediterraneus Fil. et Ver.en paraît très voisin, sauf la formule de lanale. La chose parait plus douteuse en ce qui concerne le N. nasus BL, qui pourrait bien n'être que l'état adulte du W. Bonaparti Risso, lequel devrait dans ce cas changer de nom, mais cette espèce, quoi- que typique, n'est qu'imparfaitement connue, vu lPétat de lexemplaire qui a servi aux descriptions. Sans doute, d’après Cuvier et Valenciennes, les dents maxillaires antérieures sont bisériées, où plurisériées, tandis qu'elles sont sur une seule rangée chez le W. Bonaparti Risso ; mais ce caractère, que lon retrouve sur le. phasqanorus d'après M. Goode et que j'ai pu vérilier sur l'exemplaire du voyage de la Recherche, me paraît ètre un caractère d'âge, vu lPinégal développement de ces organes chez cet individu et leurs rapports différents avec l'os qui les supporte, les dents les plus longues étant immobiles, égales, tandis que les autres paraissent n'adhérer que faiblement, comme le font à leur début des dents de remplacement, et sont en outre de tailles variées. Une question sur laquelle les ichthvologistes hésitent encore à se prononcer, c’est la position qu'il conviendrait d'assigner dans la classe des Poissons à la famille des Noracavrmbx. Pour ne parler que des principales opinions émises à ce sujet, Cuvier {ls rappellent d'une manière frappante la figure donnée par cet auteur. TÉLÉOSTÉENS. — ACANTHOPTÉRYGIENS. 323 place ces êtres auprès des Rynchobdelles et des Mastacembles parmi les Scombéroïdes, en faisant remarquer toutefois que cette position dans la série ichthyologique est douteuse, vu les notions incomplètes qu'on avait sur ces animaux. Ce rapprochement fut, en partie au moins, adopté par Müller, qui réunit ces trois genres en une famille commune, Noracaxrur, mise également auprès des Scombres. Dans le catalogue des Poissons du British Museum, M. Günther forme deux familles, Masraceueeuibæ et Noracaxrur, cette dernière réduite au genre Votacanthus, placées à la fin de la série des AGANTHOPTERYGI, en quelque sorte hors rang, l'une faisant passage aux Apob4, Pautre aux ABDOMINALES. Toutefois, dès cette époque, dans un résumé sous forme de tableaux joint au troisième volume dudit catalogue, il place les Masra- CEMBELIDÆ parmi Îles ACANTHOPTERYGIT BLENNIFORMES, les NoracanTur restant à part, dans leur situation première, C'est l'opinion conservée par le savant auteur dans son /ntroduction to the Study of Fishes en 1880. Deux ans plus tard, nous vovons les auteurs américains MM. Jordan et Gilbert reprendre Pidée de Müller en réunissant les deux familles dans l'ordre des Orisrnom, emprunté à M. Cope et caractérisé par la ceinture scapulaire suspendue à la colonne vertébrale, et non adhérente au crâne, mais les caractères donnés pour cet ordre, S'ils s'appliquent convenablement aux MasracemBeLuDE, sont fautifs sur des points impor- tants en ce qui concerne les Notacanthes. Chez ces derniers, en effet, la vessie natatoire est pourvue dun canal pneumatophore, caractère qui rapprocherait ces poissons des Aspomr- NALES, comme l'aspect extérieur, la position des catopes, l'avaient déjà fait supposer à différents ichthyologistes, toutefois cette disposition ana- tomique se rencontre également dans le groupe des Ganoïdes, et c’est parmi ceux-ci en effet qu'il convient, je pense, de placer les Nota- canthes. On peut invoquer en faveur de cette manière de voir un caractère histologique qui, sans être exclusif, puisqu'il se rencontre dans bon nombre d'abdominaux, est très exceptionnel chez les Acanthoptérygiens : la présence d’ostéoplastes, qui existent non seulement dans les épines des nageoires, mais également dans les différentes parties du squelette, os 324 POISSONS. du crâne (pariétal), vertèbres, côtes (1). Les épines montrent encore ce caractère de n'avoir qu'un canal nourricier central et non deux, comme cela se rencontre sur les épines osseuses de certains Abdominaux, Silures et Cyprins par exemple, particularité qui cadre mal avec la position attribuée aux Notacanthes parmi les Téléostéens, et doit plutôt être regardée comme indiquant des analogies avec les écussons dorsaux des Esturgeons où mieux les pinnules isolées des Polvptères:; on pourrait ajouter que la variabilité plus ou moins grande du nombre de ces organes chez tous ces poissons n'est pas sans leur donner un certain air de famille. Enfin, on verra plus loin que la constitution de la vertèbre écarte les Notacanthes de Ta plupart des Téléostéens pour les rapprocher des Elasmobranches où mieux du groupe intermédiaire des Ganoïdes. La disposition des lames apophysaires neurales percées d'un trou de conju- saison et élargies au point de se toucher les unes les autres, leur arti- culation par lintermédiaire d'un cartilage rayonnant basi-crural, ce qui se trouve également pour larticulation de Farc hémapophysaire, sont les plus frappantes de ces particularités, on pourrait y joindre la présence d'une corde dorsale en grande partie persistante, toutefois ce dernier caractère demanderait à être vu sur des animaux dans un état meilleur de conservation, je n'ai pu en juger que d'après la vertèbre desséchée. On pourrait objecter que la vessie natatoire simple, les écailles eycloïdes, l'absence de valvule spirale dans l'intestin (ce à quoi il faut peul-ètre joindre Fabsence de valvules en rangées multiples dans le bulbe artériel)}, éloignent ces Poissons des Ganoïdes. Mais il faut dire que le premier de ces caractères se voit déjà chez les Sturioniens ; quant aux écailles et à la valvule spirale, chez les Amia les premières sont d'un type analogue, et chez ces mêmes poissons, auxquels on peut joindre les Lepidosteus, la Seconde est si réduite, qu'il est souvent difficile ou même inpossible d'en constater la présence. 1 M. Kôlliker, dans son travail sur la structure histologique du squelette des Poissons (1859), le plus completencore sur ce sujet, place Les NOTACANTHINI parmi les ACANTHOPTERI SANS osiéoplastes, mais 1 suit Ja classification de Müller et il s'agit évidemment des Mastacembles, chez lesquels, j'ai pu le vérifier, le squelette ne montre pas ces éléments histologiques el qui présentent des épines formées d'un tissu analogue à la dentine ou mieux à la vitrodentine. TÉLÉOSTÉENS. — AGANTHOPTÉRYGIENS. 325 En résumé, en admettant le groupe des Ganoïdes, évidemment fort hétérogène, si on s'en tient au moins à ses représentants actuels, c’est parmi eux que le genre Notacanthus doit ètre placé comme établissant un nouveau lien entre ces poissons, les Esturgeons en particulier, et les Téléostéens abdominaux et apodes (1). 253. Notacanthus mediterraneus Filippi el Veranv. (PL RVIL NES, 2 91 os Gi) Br. VII + D. VI, 1; A. XI, 420? + V. HE, G. l Écailles, 19/299/25. Forme aplatie, étirée, la queue se prolongeant pour se terminer par une très faible troncature comme chez certains Ormbnpe; la hau- teur fait environ 1/12, l'épaisseur moins de 1/20 de la longueur du corps. La tôte entre dans celle-ci pour 1/6 ou 1/7: elle esteomprimée. Museau proéminent, muqueux, aussi, suivant l’état de conservation, c’est-à-dire s'il a été plus où moins rétracté par l'alcool, il occupe les 2/7 où moins du quart de la longueur de la tête; cette partie doit jouir, sur le vivant, d'une certaine mobilité, et constitue un organe de tact très sensible, à en juger par le volume de la branche nerveuse, qui $'Y ramilie, Bouche infère, plutôt petite, car son bord antérieur se trouve vers le milieu de fa longueur du rostre et la commissure n'atteint pas, où à peine, le (iers antérieur de Paœil. Le maxillaire est remarquable par sa terminaison postérieure fourchue; la branche supérieure donne une forte épine, l'inférieure se recourbe en un lobe allongé, arrondi; cette disposition que je constate sur tous les exemplaires et, comme on Île verra, sur l'espèce suivante, paraît être générale dans le genre et n'a cependant été signalée que par Richardson à propos du Notacanthus sexpinnis: 11 a fait, il est vrai, la remarque que la figure donnée par Valenciennes dans le Æèqne animal illustré Vindiquait parfaitement. L'intermaxillaire (1) Cette nouvelle manière de comprendre la position des Notacantlus dans la série ichthyolo- gique modilierait sur ce point les vues générales exposées au début de ce travail (voir page 20). 326 POISSONS. est large, armé d'environ 2% dents, aplalies, aiguës, recourbées d'avant en arrière vers le milieu de leur longueur, pour former de véri- tables crochets: mandibule munie de dents analogues, mais droites, on en compte 26 ou 2 7 de chaque côté; enfin, au palais existe une rangée de dents exactement semblables à ces dernières, formant un fer à cheval concentrique à Pare mandibulaire, tous ces organes sont solidement fixés aux parties du squelette qui les supportent. Il est remarquable que les dents mandibulaires répondent plutôt aux dents palatines qu'aux intermaxillaires, les premières sont immédiatement placées en avant des secondes et avec celles-ci doivent servir à couper comme le feraient des lames de ciseaux, tandis que les dents des intermaxillaires sont placées beaucoup plus en avant: ces os et les maxillaires paraissent jouir d'une grande mobilité; un système de tendons assez compliqué s'y insère. On peut préjuger, d'après cette disposition, que les dents anté- rieures sont spécialement destinées à saisir la proie, leur forme semble en rapport avec cette fonction, et à l’attirer entre les dents postérieures qui la sectionnent ou la retiennent. Les autres parties de la bouche ne présentent pas d'organes dentaires. Les narines peu apparentes sont rapprochées Fune de lFautre et situées vers le quart postérieur du museau; deux lobes, Fun supérieur, Pautre inférieur, se voient sur le pont membraneux qui les sépare, et se prolongent un peu sur les bords de la narine antérieure. Œil médiocre occupant 1/5 environ de la lon- cueur de la tête; les sous-orbitaires faisant complètement défaut, lorbite n'est limitée en arrière que par les parties molles et surtout les masses musculaires, qui meuvent les mâchoires. Orifice branchial Targement ouvert, le pli supérieur cependant ne remonte guère plus haut que les 2/3 de la hauteur du corps, mais l'angle symphysaire est porté très en avant. On trouve le battant operculaire composé des pièces habituelles, elles sont complètement recouvertes d'une peau épaisse, aussi ne peut-on Îles distinguer qu'après avoir enlevé celle-ci: sa forme générale est celle d'un quadrilatère allongé, le bord postérieur étant à peu près rectihigne. Le préopercule en L se prolonge en pointe en avant: Fopereule forme presque à lui seul la partie postérieure du battant: le sous-opercule n'est représenté que par une TÉLÉOSTÉENS. — ACANTHOPTÉRYGIENS. 327 bande étroite, placée au-dessous du précédent, tous deux sont parcourus par des côtes ou mieux des stries rayonnantes égales, serrées, dirigées d'avant en arrière, et qui, pour l'opereule, partent de son angle antéro- supérieur et semblent continuer les rayons branchiostèges; linteroper- eule est moins distinct, une sorte de pièce étroite, allongée, carrément coupée en arrière, le représente. Tête entièrement couverte d'écailles semblables à celles du corps, plus petites seulement. Anus vers les deux cinquièmes de la longueur de celui-ci; un orifice génital postérieur distinct. Ligne latérale commençant en avant assez haut, car elle est au-dessus du pli operculaire, et, vers la partie médiane du corps, située encore notablement plus près du dos que du ventre. Écailles peu visibles, enfoncées dans le tégument. Spines dorsales courtes, robustes, renforcées par une côte posté- À min x mm rieure, hautes de à b°%, à base élargie transversalement pour Parti- culation avec l'interépineux, et mesurant dans ce sens 277 au moins; la première épine, placée bien en avant de Fanus, est à 119" du bout du museau; la base de la nageoire, constituée par ces épines zum libres, mesure environ 54 le petit ravon placé en arrière de la VI® épine est brisé, mais sa partie basilaire bien distincte. L'anale commence immédiatement en arrière de Fanus, ou plutôt du pore génital entre les I° et HT épines dorsales ; sa portion épineuse finit avant où au niveau de la VE; les épines qui la composent sont plus grèles que les Æmm dorsales, la [°° étant à peine haute de 1,9, la XF de 7°, la portion min à molle s'arrête à une distance faible mais réelle (I 1°",9) de l'extré- mité du corps. En ce point existe une troncature sensible, malgré latté- nuation du pédoneule caudal, avee une uroptère distinete quoique très courte et composée d'un très petit nombre de rayons, 5 ou 6. Pectorale peu développée, sa longueur étant à peine moitié de celle de la tête, pointue, falciforme, composée de 12 rayons: sa base est à une certaine distance de lorifice branchial (7"" ou 8"). Ventrales un peu en avant de la première épine dorsale, qui répond environ à leur tiers antérieur : l'extrémité des rayons atteint l'anus, la IH épine, la plus longue, est moitié plus courte (10°), la [ne mesure que 3 à 4°, la I est inter- médiaire comme longueur: ces épines sont robustes, comparables à 328 POISSONS. celles de Fanale, les deux premières à pointe simple, la troisième nette- ment bilide: sur les individus parfaitement intacts, les ventrales sont jointes sur la ligne médiane, mais la faible membrane qui les unit se rompt avec la plus grande facilité. Tous les exemplaires, sauf un (1), étaient brun-sépia avec le pourtour de la bouche, le bord du battant operculaire, la portion molle de l'anale, un liséré dorsal sur la partie postérieure du pédoncule caudal et Pu- roplère, noirs. Les écailles sont du tvpe très franchement sous-épidermique, de forme ovalaire, plus ou moins allongées, mesurant 1" de long sur 0,6 à 0"",7 de large avec le foyer central ou très peu en avant. On ne distingue que des sillons centrifuges rectilignes et les crêtes concentriques très étroites, en sorte que la surface se trouve divisée en petits quadri- latères larges d'environ 0°°,020 sur 0"",070 à 0"®,080 de long, au niveau de la partie moyenne du rayon. Ces écailles sont toutefois imbriquées, mais ce qu'elles présentent de remarquable, c’est leur fragilité extrème ; il a été impossible, sur les exemplaires, cependant bien conservés, de nos dragages, d'en extraire d'intactes et les mesures ont dû être prises sur des lambeaux du tégument auquel on les avait laissées adhérentes: lors- qu'on veut les enlever par le grattage, opération qui les fournit en bon état pour l'étude chez PAnguille, le Rypticus et autres poissons ayant ces organes du même {vpe, on n'obtient chez les Notacanthes que des écailles comme pulvérisées, les petits quadrilatères se disjoignent et il semble que la lamelle basilaire, qui les soutient d'habitude, fasse iei défaut (2). (4) Cet exemplaire, pris dans le dragage Lxxxu, constitue peut-être une espèce distincte; dans le tableau précédemment donné (voir page 321) il est inscrit sous le n° 5. Sa couleur était d'un blane laileux à l'état frais, el le nombre de ses épines dorsales est le plus faible connu jusqu'ici. Ses dents sont peut-être un peu moins nombreuses (20 à l'intermaxillaire), quoique la longueur de la tôle (50mm) soil à trés peu près comparable à celle de l'individu pris pour type et que les propor- tions des différentes parles, longueur du museau, diamètre de Fœil, espace interorbilaire, soient sensiblement les mèmes, Par malheur la partie postérieure de la queue (pl. XXVIT, fig. 2°) a été coupée accidentellement et élait, avons-nous dit, en voie de réparation. Je le considère comme simple variété, sous le nom de N. mediterraneus, var. pallidus, jusqu'à ce qu'on puisse avoir des renseigne- ments plus complets sur ses caractères propres. De {ous les Notacanthes pêchés dans nos dragages, c'élaitde beaucoup le mieux conservé etil a particulièrement servi à l'étude des viscères abdominaux. 2) Sur le grand exemplaire de Notacanthus phasqanorus du Voyage en Islande et au Groenland, n° A. 686%, Coll. Mus., cette lamelle parait avoir acquis plus de résistance et, bien que les écailles soient encore fragiles, j'ai pu, par le procédé ordinaire avee les brucelles fines, en extraire quelques- unes intactes: elles mesurent 3m à 4mm de long sur 22% à 3mu de large et sont du mème type. TÉLÉOSTÉENS. — ACGANTHOPTÉRYGIENS. 329 Le squelette est d'une assez grande simplicité. On compte environ »0 vertèbres abdominales et 168 caudales. La dernière est tronquée pour supporter l'uroptère. La constitution des pièces rachidiennes pré- sente d'intéressantes particularités et s'écarte de ce qu'on connaît chez la plupart des Téléostéens. Le centrum est annulaire, avec une perfora- ion centrale, qui s'étend à près de la moitié du rayon pour les vertèbres antérieures et plus loin encore pour les vertèbres du milieu de la queue, la corde dorsale serait donc en grande partie persistante; les faces de la portion osseuse sont concaves et la périphérie, sur le see, fendillée, lacuneuse suivant l'axe vertébral, les cônes osseux antérieur et postérieur se trouvant unis par des lamelles longitudinales, ce qui rappelle la disposition connue chez certains Squales tels que l'Alopius vulpes et d’ailleurs d'autres poissons. Chacune des branches inférieures de l’épine neurale se joint au corps de la vertèbre par une sorte de palette sur laquelle des sillons font distinguer une partie centrale infé- rieure triangulaire et deux supérieures de même forme, lune en avant, l'autre en arrière, celle-ci percée d'un trou donnant passage à une des racines nerveuses, les palettes sont contiguës entre elles © il est impossible de ne pas être frappé des analogies que présente cette dispo- sition avec celle qu'on rencontre chez les Plagiostomes et certains Ganoïdes, et de ne pas assimiler ces pièces aux cartilages cruraux, surcru- raux et intereruraux de ces vertébrés. L'articulation de cet arc neural, et ceci existe également pour l'arc hémal, ne se fait pas directement avec la substance osseuse qui constitue le centrum, mais par l'intermédiaire de bases cartilagineuses placées dans quatre fossettes, deux supérieures, deux inférieures, creusées dans le corps de la vertèbre, en sorte que sur une coupe transversale on trouve quatre rayons cartilagineux rappelant la disposition connue chez les Élasmobranches astérospondyliens (1). Le cräne (2), largement ouvert antérieurement, n'offre aucune trace (4) Nos connaissances en ce qui concerne la structure des vertebres chez les Téléostéens sont loin d'être aussi avancées que pour les Élasmobranches, si bien connus sous ce rapport depuis le travail magistral de M. Hasse, D’après des recherches personnelles, je trouve chez la Perche, le Hareng, la Carpe, l'Anguille et beaucoup d'autres Poissons osseux, les arcs neuraux et hémaux directement soudés au centrum, mais chez le Brochet se rencontre un cartilage basilaire radiant déjà figuré par Gegenbauer, (2) PI, XXVI, fig. 22, (TALISMAN. — Poissons.) to 330 POISSONS. de saillies à la partie supérieure; en dessous, le sphénoïde se bifurque formant deux crêtes postérieures, qui n’atteignent pas toutefois la por- tion apparente du basilaire, en avant ce même os donne une longue tige presque droite prolongée par le vomer, une autre tige supérieure courbe constituée par les frontaux et les nasaux se joint à elle tout à fait en avant de manière à circonscrire un vaste espace libre. Au point d'union existent des cartilages dont le postérieur pourrait être regardé comme un ethmoïde, antérieur semi-lunaire aplati, élevé, sou- tient la portion saillante muqueuse du rostre. L'arc maxillo-crémastique ne laisse distinguer qu'une partie des os qui le composent habituellement, D'après l'examen qui a pu en être fait, on trouve en arrière un grand os triangulaire à sommet tronqué, dont la base, tournée en baut, s'articule d'une part avec le crâne, d'autre part supporte Fopercule et le préopercule, il'existe toutefois un large vide entre lui et ce dernier, e’est le temporal, mais comme il présente supé- rieurement une perforation, peut-être la caisse y est-elle jointe. Le sommet tronqué du triangle se trouve prolongé par une partie lamel- leuse, appointie, sur laquelle s'articule le suspensorium de lappareil hyoïdien, ce serait done là le symplectique. Une lame seléreuse, bifurquée en arrière pour recevoir la pointe de la portion précédente, remonte en avant et s'articule avec lextrémité antérieure du cràne, on n'y distingue pas nettement de suture, elle offre en bas une saillie articulaire pour la mâchoire inférieure et son côté supérieur est bordé par une pièce styhforme, qui se prolonge en arrière jusqu'au temporal, auquel elle est jointe dans la partie inféro-antérieure de ce dernier; cette pièce pourrait bien représenter le ptérygoidien interne, la lame bifurquée renferme certainement le jugal, qui en oceuperait la portion inférieure et postérieure, son prolongement antérieur pouvant être regardé comme le transverse. Quant au palatin, il est constitué par un os en demi-cercle solidement articulé à celui du côté opposé et formant le fer à cheval dentifére dont il a été question en décrivant la bouche ; ce qui serait ici très particulier, c’est qu'il est indépendant de lare maxillo-crémastique, étant relié avec lui, aussi bien qu'avec le crâne, par des ligaments et des muscles, qui laissent à l’ensemble une grande TÉLÉOSTÉENS. — ACANTHOPTÉRYGIENS. 331 mobilité et permettent des mouvements étendus. Ceci amène à cette conclusion que la chaîne maxillo-crémastique s'articule en avant non par l'intermédiaire du palatin, ce qui est le cas habituel, mais au moyen du transverse. On ne peut guère trouver l’analogue de cette indépen- dance, de cette mobilité du palatin, que chez l'Esturgeon ou chez les Élasmobranches, en reprenant l'interprétation de Cuvier quant à la signification des cartilages dentifères supérieurs chez ces derniers, interprétation abandonnée à {ort, comme M. Günther dans de récents travaux l’a très Justement fait remarquer. Le maxillaire est cléidiforme, bifurqué en arrière; la branche supé- rieure constituant une épine robuste et acérée, comme on l’a vu plus haut. La mâchoire inférieure, très haute postérieurement, présente une pointe géniale inférieure suivie d'un feston, au-dessus duquel se voit une perforation pour Île passage de nerfs ou de vaisseaux. Elle est constituée, comme d'ordinaire, par deux pièces, une dentaire et une articulaire; une lame cartilagineuse interne joue sans doute le rôle d'operculaire. La pièce dentaire en arrière et en bas se pro- longe en une assez large lame triangulaire, qui se recourbe sous la gorge. La ceinture scapulaire (1) est attachée directement à la colonne verté- brale à une certaine distance en arrière du crâne, comme chez les Apoba ; Punion est faite par des ligaments très Tâches; on ne distingue que deux os allongés représentant le scapulaire (47) et lFhuméral (48). La portion basilaire de la nageoire consiste en une grande lame carti- lagino-fibreuse (4, 4) avec deux écailles osseuses, l’une supérieure, arrondie, le radial (52), l'autre inférieure, sécuriforme, le cubital (51). En arrière de ce dernier se voient trois petits os carpiens (64, 64, 64), qui supportent les rayons inférieurs de la nageoire, les supérieurs s'in- sérent directement à la lame cartilagineuse. Le bassin est formé d'un os unique en pyramide triangulaire, aplatie, allongée, aiguë : l’un des angles dièdres est placé en bas, formant une crête d'insertion pour les museles, la base est oblique de dehors en 1) PL XXVIL, fig. 20. 332 POISSONS. dedans et d'avant en arrière, avec son angle externe saillant comme une sorte de dent mousse. Les interépineux, supportant Îles épines dorsales, sont robustes, formés d'une lamelle antéro-postérieure, renforcée de chaque côté par une autre lamelle transversale, qui donne en haut une surface articulaire dirigée également en travers et précède une autre surface d’articulation plus petite, arrondie. L'épine en cône allongé dans presque toute sa longueur se dilate inférieurement, S'aplatit d'avant en arrière, et présente un sillon postérieur en ce point; elle se bifurque à la base pour s'articuler avec linterépineux. J'ai déjà dit que ces rayons durs sont formés d'une substance osseuse, où se voient de véritables ostéo- plastes, lesquels, sur une coupe vers le milieu de la hauteur, sont disposés concentriquement autour d'une cavité centrale unique. Le cerveau, en très mauvais élat, n'a pu être étudié que fort incom- plètement. Les lobes cérébraux et les lobes optiques sont arrondis, les seconds très peu plus volumineux que les premiers. Cervelet très orand, comme aplati, demi-ovale antérieurement, coupé carrément en arrière, où 11 laisse la plus grande partie du quatrième ventricule et la moelle allongée à découvert, tandis qu'en avant il semble comme rabattu sur les lobes optiques, dont il cache au moins le tiers postérieur (1). On a vu que l’abondance et le volume des nerfs, qui se rendent dans le museau, doivent faire présumer que celui-ci sert particulièrement au toucher. Le sagitta est placé de champ, fort simple, lenticulaire, peu déve- loppé, car sur l'individu disséqué, mesurant 310%", il a 1°°,6 de long sur 1°°,2 de haut et 0°°,6 d'épaisseur. La face interne (2), un peu convexe, présente pour tout accident un sillon acoustique simple, médian, étendu sur la moitié antérieure, assez profond, à bords subparallèles :; Le côté rostral est un peu plus saillant que l’antirostral. La face externe (5), plus fortement bombée, est lisse. Limbe sans festons prononcés, sauf Pé- chancrure ostiale. Jai pu examiner le lapillus et l'astéricus, le premier 1) Cette disposition du cervelet n'est pas sans analogie avec celle qui a été signalée plus haut chez les Halosaurus (voir pages 182 et 186; pl. XV, fig. 24 et 3). 2) PI. XX VIT, fig. 2, ) PL XXVU, fig. 2, TÉLÉOSTÉENS. — ACANTHOPTÉRYGIENS. 333 de forme sphérique, le second semilunaire, l’un et l’autre de très petites dimensions. Diamètre du cristallin 4°°,7. L'appareil respiratoire se compose de # arcs branchiaux, garnis chacun de doubles lamelles pectinées. Sauf les trachéaux de la rangée antérieure du premier arc, qui sont allongés, mesurant 2°",5, les autres sont courts, tous d’ailleurs espacés; les pharyngiens inférieurs en pré- sentent de semblables à ces derniers sans autre armature, les pharvngiens supérieurs manquent. Pas de pseudobranchie. La vessie natatoire se trouve située dans la cavité abdominale, à la partie supérieure de celle-ci, au-dessus des autres viscères et s'étend à-peu près sur toute sa longueur. La séreuse qui la recouvre étant bien distincte du feuillet pariétal proprement dit, cette vessie natatoire n’est pas, comme chez beaucoup de Poissons et, en particulier, chez les Acantho- ptérygiens munis de cet organe, adhérente, elle flotte librement. Sa forme est en fuseau très allongé; paroi constituée de trois membranes, l'externe séreuse, mince, incolore, transparente, la moyenne argentée, plus épaisse, l’interne non moins développée, jaunâtre, d'apparence glandulaire. La présence d’un canal pneumatophore me paraît démontrée par ce fait que sur aucun des individus, et en particulier sur celui dont il a été question comme Vofacanthus mediterraneus, Var. pallidus, Va vessie natatoire n'avait ni éclaté ni projeté les viscères au dehors; cependant cet individu était fort bien conservé et avait été ramené d'une profondeur de plus de 1200 mètres. Je dois toutefois avouer que je n'ai pu mettre clairement ce canal en évidence. Après avoir regardé comme le repré- sentant un tractus, étendu de la partie postérieure de l'estomac à la portion centrale de la vessie, disposition qui aurait rappelé celle connue chez le Hareng, je suis arrivé à me convaincre que c'était simplement un lien vasculaire. Il me paraît plus probable que la communication a lieu par l'extrémité antérieure de la vessie, se prolongeant jusqu'au niveau du diaphragme branchio-abdominal, en un canal sur lequel la séreuse péritonéale forme un revêtement d’un noir intense. D'un autre côté, dans l'estomac, très près de l’orifice cardiaque, entre deux des gros plis longi- tudinaux, qui parcourent la face interne de ce viscère, se trouve à la partie 334 POISSONS. supérieure un orifice assez large, ayant près d’un millimètre de dia- mètre, qui me paraîtrait représenter l'orifice externe. Mais le rapport direct entre le tube et cet orifice n'ayant pu être établi, la question de continuité doit être réservée jusqu'à ce qu'on ait pu faire l'examen d’autres individus, surtout à l’état frais, car en dehors de cette condition l'étude de ce point d'anatomie présente, on le sait, les plus grandes difficultés. Par suite de la position de la ceinture scapulaire le cœur, comme chez les Apodes, est reculé, situé en quelque sorte dans la cavité abdominale, à la paroi antérieure et inférieure de laquelle la poche péricardique apparait comme une masse piriforme allongée. L'oreillette est placée au- dessus et à gauche du ventricule, qu'elle dépasse en arrière; celui-ct en forme d'olive s'étend au contraire un peu plus en avant: le bulbe artériel est, comme d'ordinaire, conique, à parois épaisses : il ne m'a pas été pos- sible de constater la disposition des valvules, par suite de la petitesse de l'organe, qui dans son ensemble mesure à peine 20° de long, le bulbe en faisant environ 2/5. Les globules sanguins mesurent 0,021 sur 0°",010. L'appareil digestif comprend un estomac court, d'une teinte violet foncé, presque noir, garni intérieurement de plis longitudinaux. L'intestin naît de sa partie la plus reculée, se porte en avant, puis se recourbe pour se diriger en arrière; à la courbure il recoit 4 cæcums pyloriques assez sros, ayant presque le diamètre de l'intestin et de même aspect; deux à droite, longs, égaux, deux à gauche, lPinférieur plus court : l'intestin arrive ainsi directement jusqu'à l'extrémité postérieure de la cavité abdo- minale, remonte alors de nouveau en avant jusque vers le milieu de celle-er et de là gagne l'anus: sa partie terminale, très légèrement dilatée, peut être regardée à la rigueur comme gros intestin, d'autant que sur la paroi interne S'observe un repli valvulaire iléo-rectal formant un anneau complet. Le foie de grosseur médiocre, constitué de deux lobes latéraux, recouvre lorigine des cæcums pyloriques et la portion antérieure de estomac: le pancréas, autant qu'on en peut juger, est représenté par des masses glandulaires logées dans les premières sinuosités de l'intestin. Le tube digestif, au milieu d'éléments cellulaires assez difficiles à déter- miner, contenait des fibres musculaires striées et des spicules d'Éponges hexactinellides. TÉLÉOSTÉENS. — ACANTHOPTÉRYGIENS. 19D Le rein occupe la partie postérieure de la cavité abdominale et ne se prolonge pas en avant. Je n'ai pu observer que les laitances, formant deux masses latérales énormes, qui remplissent les interstices laissés dans la cavité abdomi- nale entre tous les autres organes : il ne paraît exister aucun canal vec- teur: Millim. 1/109, PODATEUD Re Me me 14 » HAUIEUL 6 a ee on 27 8 HDHISSBUR er an eee 13 4 lonsueurdc late er 2 )0 16 — de la nagcoire caudale. . . 0) 12 — AUUSEAU. 0, me. 12 24 Diamétrerde Lœil...-. 1. : 10 20 Espace interorbitaire. . . ........ > 10 N° 87-129, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv 1. LXXIX .. ..... Côtes du Soudan. . .. 1292 1 2, LXXXIT. à 0 + 0 — Tee 932 il DXCIT EE Banc d'Arguin . .... 1495 2 A + 256. Notacanthus Rissoanus Filippi et Verany. (PIS XXVNIL Re 1) B. VII + D. XXX VII, 1; A. XXVII, n + V. I, 9. Espèce de forme plus svelte que les autres Notacanthes, autant qu'on en peut juger; la plus grande hauteur, qui se trouve sur notre individu en arrière de l'anus, vers le milieu de la longueur du corps, fait à peine 1/15 de cette dimension, l'épaisseur étant moitié moindre. La tête donne surtout cette apparence, non qu'elle soit beaucoup plus allongée, 1/8 environ de la longueur, mais le museau, qui en occupe plus du tiers, au lieu d'être busqué, se prolonge en une sorte de trompe 330 POISSONS. molle, qui rappelle assez bien celle des Mastacemblus (1). L'état de l'animal ne permet pas de juger de la grandeur de la bouche; en tout cas, la commissure n'atteint pas le bord orbitaire antérieur, sa forme est ana- logue à ce qu'elle est dans les autres espèces du genre, c’est-à-dire infère ; les dents excessivement fines et serrées garnissent l’une et l’autre mà- choire, il + a des dents plus fortes, sur le palais, où elles forment un fer à cheval concentrique à celui des dents intermaxillaires, c’est la dis- position générale dans le genre. Le maxillaire présente également iei une extrémité postérieure fourchue, dont la branche supérieure est en épine robuste. L'état de conservation ne permet pas de distinguer les narines. (ŒEil médiocre occupant à peine 1/8 de la tête, l'espace interorbitaire très petit n'a pas moitié de cette dimension. Orifice branchial large; battant operculaire presque carrément coupé en arrière; sa composition est d'ailleurs la même que pour l'espèce précédente. Anus placé en avant de la moitié de la longueur (à 107°° de la pointe rostrale): on ne voit pas traces d’écailles, cependant la ligne latérale est nette, partant du plhioperculaire pour se placer au milieu de Ta hauteur ou même un peu au-dessous, vers le niveau de Porilice anal. La nombreuse série des épines composant la dorsale commence assez près de la tête (à environ 48° du rostre); la première épine mesure J mm , environ 1° de haut, la dernière 4 elles sont toutes légèrement courbées d'avant en arrière; on voit un rayon supplémentaire plus petit et plus grèle après la XXXVIT épine, je n'ai pu lui trouver d'arti- eulalions distinctes; la distance comprise entre les rayons extrèmes est assez exactement moitié de la longueur du corps. La portion dure de anale commence immédiatement en arrière de Fanus, vers le niveau du milieu de la nageoire précédente et s'étend un peu plus en arrière, il peut d'ailleurs ÿ avoir doute sur le point où lui succède la portion molle, attendu qu'après la XXVIT épine comptée, se trouve une lacune, fable il est vrai, qui me paraît avoir dû être occupée par des rayons mous, mais il est impossible de justifier cette manière de voir, étant donnée la difficulté qu'on éprouve sur les autres espèces à distinguer {) Ce détail est donné d'après l'observation sur le frais, car cette partie au déballage était dé- ruite et le museau fort détérioré. TÉLÉOSTÉENS. — ACANTHOPTÉRYGIENS. 337 les dernières épines des premiers rayons à la nageoire anale; cette por- tion molle, dont la plus grande hauteur peut être de 8°", s'arrète un peu avant l'extrémité, en sorte qu'il y a une caudale distincte formée de 5 ou 6 rayons. Pectorale à une distance de la fente operculaire égale environ à 1/3 de la longueur de la tête, sa base étant très peu en avant de la première épine dorsale: sa longueur est de 1°", sa forme ovalaire; J'y compte 13 rayons. Les ventrales, placées à une distance du rostre égale environ à 1/3 de la longueur du corps, n'atteignent pas l'anus, et ont à peu près la même dimension que les pectorales, elles sont désunies sur notre exemplaire; je ne vois qu'une épine, longue d'à peine 5° La couleur sur le frais était d'un blanc laiteux avec la tête noire. fris de cette dernière teinte. cpmm ‘+ Diamètre du eristallin, 27,3. Millimm. 1/100. ÉONBUENTE M tue eo. 260 » AU r Le ss Le 20 7 ÉDAISSOUR RE eue amor 9 =) Longueur de la tête. . . . ........ 5 12 — de la nageoire caudale, . .. 5 2 — UEMUSBAU 2... eur 11 939 Diamètre de l'œil... 1,242 :4 % 13 Espace interorbitaire. . . . . ...... 2 6 N° 87-150, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. Ne 0e: Côtes du Maroc. ... 2212 1 Le Notacanthus Rissoanus n'est qu'imparfaitement connu d'après la brève diagnose donnée par MM. de Filippi et Verany en 1859, encore ces savants paraissent-ils lavoir faite d'après un dessin que leur avait communiqué Risso, neveu du célèbre zoologiste, dans la collection duquel, nous disent-ils, M. Bellotti avait vu lexemplaire type. Les caractères énoncés conviennent de tous points à notre individu, qui doit être considéré comme de la même espèce, chose d'autant plus pro- bable que les rapports entre la faune méditerranéenne et celle des régions où il à été trouvé ne sont plus à démontrer. (TALISMAN. — Poissons.) 43 3938 POISSONS. 257. Centriscus scolopax Linné. (PI. XXVIL, fig. 3.) lg. latt57; lie. Er. 97. Ce poisson, depuis longtemps connu et soigneusement décrit par nombre d'auteurs, ne paraît pas avoir été étudié quant à la structure de ses écailles, lesquelles présentent une disposition très singulière. [n'y a pas de ligne latérale réelle visible et, comme lindiquent les auteurs systématiques, les écailles sont petites et rugueuses. Lorsqu'on les examine à un grossissement suflisant, on reconnait (1) qu’elles présentent une parüie basilaire en lamelle irrégulièrement losangique ou rhomboïdale, allongée en travers, à angles aigus souvent courbés en crochets, mesurant environ 0,4 sur 1°°,2, d'où s'élève un pédoncule, haut d'à peu près 0,4, à l'extrémité duquel s’insère à angle droit une lamelle foliacée, lancéolée ou cordiforme, chargée d'épines formant une nervure médiane bien marquée, étendue de la base au sommet, el de chaque côté une ou deux nervures latérales, parallèles à la précédente, mais moins régulières, souventinterrompues; le bord postérieur du limbe est également épineux; la dimension de cette feuille peut être de 1°",2 de long sur {°° de large. I'est difficile de ne pas être frappé de la ressemblance que présentent dans leur forme ces organes avec les scutelles de certains Élasmobranches tels que les Acanthias, les Centrophorus (2). Ici toutefois la structure histologique n'est pas celle de la véritable dentine. On observe sur la base des lignes sombres disposées assez régulièrement et concentriquement, elles sont croisées par des lignes centrifuges, ce qui rappelle fort exacte- ment lornementalion de certaines écailles eyeloïdes. Sur la lamelle foliacée ce sont des arborisations irrégulières où des traits partant des nervures comme les barbes d’une plume, ces apparences de canalicules sont de simples crevasses et disparaissent de suite en placant lécaille dans un 4) PI. XXVIL, fig. 3. 2) Voir pl. I, fig, 2e, 3. TÉLÉOSTÉENS. — AGANTHOPTÉRYGIENS. 339 liquide même peu réfringent. Malgré leur forme inusitée, ce sont donc des écailles de véritables Téléostéens. Millim. DONÉUEUTEREREE LR cer 106 HOUIOUTE ER EEE RAC DER 31 MAIS EU NN, 10 Fongueur de la tête. …: . . , . . : 50 — de la nageoire caudale. .. 1 — du museau... ......... 39 Diamètre de l'œil. . ........... 10 Espace interorbitaire. . . . . . . .. .. 8 N° 87-134, Coll. Mus. Numéro du dragagce. Localité. 1 OR. OUI | RE Côtes du Maroc D EX VIIT . 6 à 1. — du Soudan. . .. Ce poisson descend à peine au delà de Nr em ere Banc d'Arguin. . Profonde 120 130 175 FE 239 140 200" et ne l comme appartenant réellement à la faune profonde. 1/100, 99 9 K7 13 70 20 16 ir. Nombre d'indiv. 1 1 2 ] ) 10 peut être considéré En examinant l'exemplaire du Ramphosus aculeatus Agass., de Monte- Bolca, conservé dans les collections du Muséum, on retrouve sur plusieurs points des traces du tégument montrant des écailles en losange dispo- sées suivant des séries obliques, ce qui rappelle fort exactement la QE] disposition signalée pour le Centriseus scolopar Lin., jai cru mème distinguer une base triangulaire avec ses pointes retournées. Il me parait donc hors de doute que dans ce genre fossile, si tant est qu'il doive être conservé, la structure des écailles était la mème que dans le genre actuellement existant. 340 POISSONS. 258. Aulostoma? longipes. (PL. XXVIL, fig. 4.) Un exemplaire unique à été recueilli, de très petite taille et en médiocre état de conservation. Sa forme est allongée, presque cylindrique, car la hauteur est environ égale à 1/9, et Pépaisseur à 1/11 de la longueur. La tète entre pour très peu plus du Gers dans cette dimension; museau occupant les 4/9 de la longueur de la tête. L'œil gauche seul existe, encore ne paraît-il pas intact, il n'occuperait guère que 1/8 de cette mème longueur; espace interorbitaire presque nul. On ne voit pas trace d'écailles, et la ligne latérale n'est indiquée que par une série de taches pigmentaires, dont il sera parlé plus loin à propos de la coloration. Pour dorsale, on ne trouve qu'une nageoire excessivement courte Qum à J mm (3° à 4°), placée très en arrière aux 2/3 de la longueur; une anale exactement semblable lui répond à la partie inférieure du corps. La cau- dale, quoique brisée, montre mieux sa disposition; on y compte 15 rayons et de plus des épines fulcroïdes au nombre de 12 en haut et de 8 en bas environ: il est certain qu'elle n’a pas de ravons prolongés médians. Les pectorales sont passablement longues (8°): les ventrales, composées, autant qu'on en peut juger, de 6 ravons, ont leur point d'insertion très rapproché des nageoires dorsale et anale, et se prolongent au delà du pédoncule caudal, ayant plus du tiers de la longueur du corps; une autre particularité, est qu'elles paraissent portées sur une sorte de base hémisphérique saillante. La couleur est d'un rouge jaunâtre; un peu en arrière des pecto- rales commence, vers la partie inférieure des flancs, une ligne noire, qui se prolonge jusqu'à l'extrémité du corps, elle est formée d’une mullitude de taches pigmentaires arrondies, dont les plus grosses atteignent 0,08 à 0"".10, elles sont en série continue en avant, se sroupant en petites fascies obliques sur chaque faisceau musculaire en TÉLÉOSTÉENS. — ACANTIIOPTÉRYGIENS. 341 arrière; en ce point une seconde ligne parallèle à la précédente, mais formée de taches espacées, se trouve au-dessus de linterstice muscu- laire; enfin des ponctuations de même nature occupent toute Ia hauteur du pédoneule caudal à la base de luroptère. La face ventrale présente trois paires de grosses macules noires, séparées dans chaque groupe par un étroit espace, elles partagent en quatre parties égales la distance comprise entre les pectorales et les ventrales, au niveau de celles-ei se voit un point médian noir, et la base renflée de ces nageoires offre la mème teinte, l'ensemble de ces taches donne sur cette partie du corps de Panimal un dessin très régulier. Les lambeaux de tégument que J'ai pu examiner, car il manque sur une partie du corps, ne présentent pas trace d’écailles. Le long de la ligne ventrale, entre et sous les taches noires, s'observe une trainée saillante, une sorte de bourrelel jaunâtre, qui pourrait bien être un reste de la vésicule ombilicale. Mill. 1/10C0. HONNEUR TER can. 15 » Haute Ces TT D Il HNAISSENT RENE. 0. 1 9 Longueur de la tête. . . . . . . . . .. 16 30 — de la nageoire caudale. . . 6 13 — dUMUSEAU 7 11 Diamètrede l'œil. . . ... . : . . . . . . 2 12 Espace interorbitaire. . Ar 0,5 3 N° 87-136, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur: Nombre d'indiv. AVE NN COtes Qu MArTOCN EN, 1163 il Ce poisson n'est malheureusement connu, on le voit, que d'une manière fort imparfaite, car il s'agit là d'un individu excessivement jeune, peut-être à l'état d'alevin, aussi la détermination reste-t-elle douteuse. C'est évidemment un Bouche-en-flüûte de la famille des AtLosromnx. Les ventrales abdominales léloignent des Aworhynehus Gil, Pabsence du filament eaudal des Æistularia Lin., aussi par exclusion Pai-je rangé 342 POISSONS. parmi les Awostoma Lacép. Toutefois il faut remarquer que le tégument nu, le manque de la série d’épines dorsales en avant de la nageoire molle, sont deux caractères négatifs importants. Pour le premier, l'individu est si jeune qu'il est très admissible que la peau n’a pas encore acquis tout son développement et l’on sait que les écailles n'y apparaissent qu'assez tard. Quant aux épines il existe sur ce spé- cimen, en avant de la dorsale molle, une fente qui pénètre entre les masses musculaires supérieures, ne résulte-t-elle pas de Farrachement de ces organes et des interépineux, qui les supportaient? N'avons-nous pas affaire à un alevin d’Awostoma coloratun Mall. et Troseh.? C'est ce que j'avais admis tout d'abord, mais dans celui-ci les ven- trales sont à mi-distance à peu prèsentre les pectorales et lanale, elles sont très courtes. Je ne vois pas, en parcourant les travaux remarquables quiontété publiés dans ces derniers temps surles métamorphosesdes pots- sons de mer, en particulier les travaux de M. Lutken, qu'on ait constaté dans aueun cas un changementaussi grand avec l'âge dans la position de ces nageoires, car ilest bien évident que la longueur plus grande des rayons est loin d'avoir la même valeur, pour ce dernier caractère les exemples de semblables variations ne manqueraient pas. On pourrait ajouter que l'Asostoma coloratum Mull. et Trosch. n'est pas connu de ces régions et n'est guère signalé que des côtes d'Amérique, cependant le Muséum pos- sède un exemplaire rapporté de Sainte-Hélène, par Arnoux, en 1846. Une dernière question serait de savoir si FAwostoma lorqipes pro- vient bien de la profondeur indiquée par le dragage dans lequel 1 a été trouvé. Je pense, sans pouvoir en donner la preuve absolue, qu'il pro- vient plutôt de la surface, les Bouches-en-flûte n'ayant en réalité aucun des caractères des poissons bathvoikésites. 268. Dibranchus atlanticus Peters. N° 87-209, Coll. Mus. Numéro du dragagr, Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. CALE Iles du Cap-Vert. . .. 105 l TÉLÉOSTÉENS. — AGANTHOPTÉRYGIENS. 3% Ce Notre exemplaire est en très mauvais état, la portion céphalo-somatique se trouve écrasée et divisée en deux. Cependant il ne peut y avoir de doute sur la détermination, la peau étant assez intacte pour permettre de bien apprécier la forme générale du corps, la disposition et l'aspect des tuberculescutanés, même laconformation de la bouche; les deux ares bran- chifères du côté droit sont restés; aussi, en se reportant à l'excellente description donnée par Peters et aux figures qui accompagnent (1), on se convainc facilement que ce ne peut être une autre espèce. L'exem- plaire de la collection du Muséum mesurait environ 82"% avec la caudale, celle-ci ayant 15". Les individus d'après lesquels à été décrit le Hibranchus atlanticus Peters proviennent d'ailleurs à peu près des mêmes régions (10° 12,9 lat. N.: 17° 25,5 long. O.)et d’une profondeur très peu plus grande, 675", 269. Chaunax pictus Lowe. (PRIE E AMAR A AE AS AE AT AE) rs B. V + D. I — 10; A. 7 + V. Lig. lat. 51 (2). Les individus pèchés à bord du Zalisman différent de Pexemplaire type que Lowe a si bien étudié, par quelques caractères tirés de la composition et de la forme de certaines nageoires. La dorsale proprement dite à un rayon de moins, 10 au lieu de 11, et la membrame inter-radiale, d'une délicatesse extrème, se rompt avec la plus grande facilité. Par contre l'anale a deux rayons de plus, 7 au lieu de 5 (3). Ces différences ne sont point de nature à justifier une distinc- lion spécifique. Tout le corps, sur ces petits exemplaires, était d'un joli rose tendre (1) Peters, Monatsb. K. Acud. Berlin, t. XL, p. 736 (25 novembre 1875), 4876. 2) Vu la forme anormale de ce poisson, le nombre des écailles est compté sur la ligne latérale supérieure de l'extrémité du museau à la base de la caudale. (3) Sur plusieurs individus les nageoires ventrales étaient invaginées dans la peau, qu'il fallait rebrousser pour les découvrir; je ne sais si cela peut se présenter normalement sur le frais ou est dû à l'action des liquides conservateurs. 314 POISSONS. avec le tour de la bouche et les différentes nageoires d’un rouge vermil- lon vif : le dessin formé des lignes d'écailles du système latéral se distin- guait par une teinte grisâtre, due sans doute à la présence de la vase dans les anfractuosités. Iris jaune paille très clair, pupille foncée. Le légument présente des parties scléreuses qui diffèrent assez, surtout celles du corps, des écailles habituellement connues chez les Téléostéens. Tout l'animal est couvert de sortes de petits disques (1) minces, arrondis ou très légèrement ovalaires, leur diamètre varie de 0,4 à 0""6 ou 0"*,7, du centre de chacun d'eux s'élève une pelile épine conique, légèrement courbée, haute de 0,25 à 0,40 ; l’ensemble de ces prolongements donne à la peau un aspect velouté. Les écailles des lignes latérales sont également curieuses (2), on peut se les figurer comme une sorte de selle renversée, formée d'une lame scléreuse peu épaisse, percée dun orifice situé sur la ligne médiane et rapproché du bord antérieur, les côtés relevés se terminent par une ou deux épines, celle de devant étant la plus longue dans ee dernier cas: les dimensions sont d'environ 0"",8 d'avant en arrière sur 1°",2 {ransversalement et 0,8 de hauteur, non compris lépine, qui peut atteindre 0%%,2, Quant à la structure, les lames paraissent homo- gènes; cependant sur les écailles du système latéral on peut parfois reconnaitre des lignes légères parallèles aux bords antérieur et pos- térieur; les épines des écailles somatiques sont creuses, la paroi ayant environ 0%",007; celles qui arment les bords relevés des écailles du système latéral sont au contraire pleines, mais visiblement constituées par des cônes emboîtés, on peut en compter quatre ou cinq; les unes comme les autres sont formées d’une substance homogène assimilable à la vitrodentine. Le sagitta lenticulaire, volumineux relativement à la taille de Pani- mal, mesure, sur un individu de 95", 5%%,3 de long sur 3"%,8 de large et 1,3 d'épaisseur. Sa situation, autant que j'ai pu lobserver sur un individu, qu'il était nécessaire de ménager pour d'autres recherches, me parait anormale. I serait horizontalement placé, et ce qu'on peut re- 1) PL XXVIIL, ie, 49,41: 2)1PI: XAVITLT, fig. 46, 40, 41 TÉLÉOSTÉENS. — ACANTHOPTÉRYGIENS. 345 garder comme étant le sillon acoustique serait sur la face inférieure. Celle-ci (1), sauf le sillon placé à la partie centrale, s'étendant un peu en avant et en arrière, mais mal limité dans ces deux directions et présentant une sorte d'ilot postérieur, n'offre aucun autre accident. La face supé- rieure (2), à foyer comme usé, montre 6 ou 7 sillons centrifuges gagnant l'intervalle des festons limbaires:; vu de ce côté, l'aspect de cet otolithe rappellerait assez bien la forme de certaines coquilles bivalves à grosses côtes. Le limbe est simplement convexe en dehors (normalement bord inférieur), largement festonné en dedans (bord supérieur). Globe oculaire volumineux, près de 10" de diamètre; dimension du cristallin moilié moindre. Trois fentes branchiales seulement; le premier are adhérent, privé de lamelles respiratoires et armé d’une rangée simple de trachéaux, courts, épineux; les deux suivants sont branchifères, les lamelles paraissent simples, les trachéaux, semblables aux précédents, sont sur une double rangée: le quatrième are est adhérent comme le premier, mais porte des lamelles branchiales, un tiers moins hautes, toutefois, que celles des autres ares, il n'a qu'une rangée de trachéaux. L'orifice bran- chial postérieur, placé à une certaine distance en arrière el un peu au- dessus des pectorales, est assez difficile à reconnaitre, même sur le frais, et R par suite sans doute des conditions de décompression dans lesquelles sont ramenés ces animaux, devient dans ces circon- stances plus perméable, si lon peut dire, de dehors en dedans, que dans le sens opposé habituel. Les individus sont toujours arrivés gonflés d'eau et ce liquide, remplissant deux vastes poches latérales étendues des branchies à l'orilice externe, ne s'écoulait pas sponta- nément, dans quelque sens qu'on tournàt le poisson, mais l'évacuation a lieu lorsqu'on introduit d'arrière en avant un stylet par cet orilice qu'on franchit dans cette direction avec beaucoup de facilité. Rien de semblable ne s'observe sur les Lophius que j'ai pu étudier comparali- vement. Pas de vessie natatoire. Les viscères étant en médiocre état de conservation, l'estomac seul à (1) PI. XX VU, fiu, 4°. (2) PL. XXVIIL, lis. 49. + Æ TALISMAN. — Poissons. 346 POISSONS. pu être examiné. Ilest presque sphérique et succède à un @sophage très large: l'orifice pylorique étant rapproché de ce dernier, cet estomac peut ètre considéré comme du type siphonaire. Des cæcums pyloriques ne paraissent pas exister. — de la nageoire caudale. . . = du museau Diamélre de Fœæil. . ........ N° 87-210. Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. 1: LXXXN. 5. 50 Côtes du Soudan. . .. 2. CXIIIA. . . .. .. les du Cap-Vert. . .. Millim. 116 28 64 42 28 15 8 14 Profondeur. 830 760 1/100. : 24 59 Nombre d'indiv. Il 4 ) Nos individus sont tous comparativement de petite taille, 75% à 144% de longueur totale, tandis que le type décrit par Lowe ne mesurait pas moins de 400%", Aussi, malgré les caractères différentiels indiqués plus haut, je ne crois pas devoir les considérer, ainsi que je l'avais fait d’a- bord (2), comme formant une espèce nouvelle, bien que le nombre plus grand des rayons de l’anale ne soit évidemment pas sans importance. Le Chaunax pietus Lowe à une aire d'extension assez vaste, puisqu'il a élé retrouvé par M. Goode sur les côtes de l'Amérique du Nord. 270. Melanocetus Johnsonii Günther. Ce poisson à été décrit par M. Günther d’une façon très complète, aussi me paraît-il inutile de revenir sur ce point. 1) De l'extrémité rostrale à l'articulation occipito-vertébrale. ) 2) Dans une publication populaire ce poisson a été figuré avec ses couleurs, d'après une ma- quelle due à l'habile pinceau de notre collègue M. le Mis de Follin, sous le nom de Dibranchus festivus. TÉLÉOSTÉENS. — ACANTHOPTÉRYGIENS. re 21 L'individu pêché dans le dragage x1v, bien que ramené d'une pro- fondeur considérable, était encore vivant et nous à rendu témoin du jeu des pharyngiens supérieurs, armés, comme on le sait, de dents très fortes. Ouvrant largement son énorme gueule, l'animal projette en avant ces organes jusqu'au niveau des mâchoires, ils arrivent écartés, placés verticalement à droite et à gauche, puis aussitôt se rapprochent, Îles dents d’abord dirigées en avant, s'engrenant les unes dans les autres sur la ligne médiane, comme celles d’une paire de cardes, l'appareil est ensuite ramené en arrière et les mâchoires se ferment. Cette suc- cession de mouvements s’est répétée devant nous plusieurs fois jusqu'à la mort de lPanimal. Les pharyngiens supérieurs chez ce poisson parai- traient, d'après cela, pouvoir être considérés comme des mächoires supplémentaires, destinées à saisir la proie, à l'attirer au fond de la bouche, venant ainsi en aide aux mâchoires véritables. I n'est peut-être pas sans intérêt de noter que le jeu de ces pharyngiens se fait dans un plan horizontal comme pour les appareils masticateurs de bon nombre d'invertébrés. Millim. 1/100. COTEUENTEEREART RENTE 0 2. 74 » HAUTEUCS CCE RER CRE 2 2 45 61 DRASS ERP E ERP 7 da 26 35 Ponsteurmdelaitete 0... 42 37 — de la nageoire caudale. . . 93 31 -— du museau. ......... 18 36 Diamètre de l'œil. . .......... 4 9 Espace interorbitaire. . . . . . . . .. 17 40 N° 87-215, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. JANINE. .. Côtes du Maroc. . . .. 2516 1 2. CXXXIX . . . . . . Atlantique. . . . . ... 4789 l L'individu pris comme type dans le tableau des dimensions est le mieux conservé, mais un peu plus petit que l'autre, lequel mesure 1117 de longueur totale. S POISSONS. = 272. Lophius piscatorius Linné. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. ONE 22 OR e . Iles du Cap-Vert. . .. 160 D, 0 D DR, à SE EEE — A nr 580 1 DUMONT NE" __ -— Le 760 l 4. CXXHI MN Ce MM ACOTESS eee 560 l 5) La brièveté de Fépine operculaire rapproche nos individus du Lophius piscalorius Lin., ils sont tous jeunes, le plus grand mesurait 250% à 270% de longueur totale, le plus petit SO à JO. L'espèce n'a pas, que Je sache, été encore signalée à une latitude aussi basse, c'est à cette cause qu'il faut, sans doute, attribuer la profondeur à laquelle nous l'avons rencontrée, car dans les mers placées plus au nord, c'est un poisson plutôt de la région côtière, il n’est pas excessi-: vementrare sur nos marchés. 273. Gobius Lesueurii Riss0. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. (Tr: ASSL)IX °° Villefranche. . . . .. 41 1 DA es CNXV ne = ns 40 1 3. (Tr. 1882) XXIV... Côtes du Maroc. . . . 112 l 1. — )XLVIL .. Canaries... ...... 80 [l . f Bien que celle espèce, comme on le voit, ait été trouvée dans un dra- gage au delà de 400%, on ne peut guère la regarder comme appartenant à la faune profonde. LE TÉLÉOSTÉENS. — ACANTHOPTÉRYGIENS. 274. Callionymus lyra Linné. Numéro du dragage. Localité, Profondeur. Nombre d'indiv. 1. (Tr. 1882) VIII. . . . Golfe de Gascogne. . . Al 2 2. ( — )XXXIV.. Côles du Maroc. . .. 112 6 3 ( — )LVI... — du Portugal . . 240 1 PEN EEE — d'Espagne . .. 99 9 DURE ARR — — TROT 106 D CG ICNIR Re. à les du Cap-Vert. . .. 90 l 17 Le Callionymus lyra Lin. est une espèce de passage entre les zones supérieures et les zones profondes, et mérite à peine d'être regardé comme appartenant à la faune abyssale. Tous les individus eap- turés étaient de petite taille, les plus grands mesurant à peine 40"" ou 50% aussi la détermination spécitique estelle quelque peu incertaine. 275. Callionymus phaëton Günther. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. CXRITS SR 7, AUOT ae ce me »60 3 Le plus grand des individus mesure environ 60%. TS répondent bien à la figure et à la description du Callionymus festious Bonap., qu'il ne faut pas, d’après M. Günther, confondre avec l'espèce de Pallas portant le même nom. 279. Gyttus roseus Lowe. Br. VII + D. VHI, 27; A. I, 25 E V, 1,7. Écailles, 92/53/40? Ce poisson, dont le faciès rappelle celui du Zeus faber Lin., est élevé, aplati, la hauteur étant moitié et l’épaisseur égale seulement à 1/8 de la longueur du corps. 390 POISSONS. La tête entre pour 2/5 dans cette même dimension, la bouche étant fermée. Le museau dans la même position fait encore plus de moitié de la longueur de la tête, cependant le maxillaire, par suite de sa direc- tion presque verticale, atteint à peine le bord antérieur de l'orbite; il n'y a de dents qu'aux intermaxillaires, sur les dentaires et le vomer, toutes sont petites, en velours. Narines rapprochées l’une de l’autre et de lœit, en forme de boutonnières verticales, la postérieure beau- coup plus grande que l’antérieure. Œil énorme, 1/3 de la longueur de la tète, élevé, le bord orbitaire supérieur dépassant le chanfrein, et garni sur toute sa longueur d’une série d'épines en dents de scie, diri- gées en avant, au nombre de près d’une trentaine, les 5 ou 6 premières notablement plus développées que les autres, qui ne peuvent être vues qu'à la loupe. L'espace interorbitaire est légèrement concave, orné de stries, dont les intérieures se réunissent en donnant une sorte d’ogive, dont le sommet atteint à peu près l’occiput. Le sous-orbitaire antérieur dilaté en avant se prolonge pour concourir à former la gaine dans laquelle rentre l'apophyse montante, excessivement développée, de l'intermaxil- laire. Orifice branchial large, élevé: comme chez le Zeus faber Lin., le préopereule et lPinteropereule sont fort allongés, l’opercule et le sous- opereule par contre très réduits. Anus très peu en arrière du milieu de la longueur. Bien qu'on cons- tate sur la peau un dessin régulier assez net (1), semblant indiquer des écailles, je n'ai pu en reconnaître l'existence sauf à la ligne latérale et dans son voisinage immédiat. Celle-ci, placée vers le cinquième au moins de la hauteur sur le tronc, où elle marche parallèlement au contour du dos, descend à la partie moyenne sur le pédoncule caudal, ce dernier très distinet comme chez les poissons analogues. Entre le bouclier pelvien et l'anus, se trouvent quatre écussons développés, protégeant la ligne ventrale, les trois premiers sont armés d'épines fortes dirigées en arrière; à la base des nageoires dorsale et anale se voient une série de petites nodosités, correspondant aux interépineux, elles sont dirigées obliquement, don- nant l'apparence d'une sorte de cäble. 1) La formule pour la ligne transversale est donnée d'après cette apparence. TÉLÉOSTÉENS. — ACANTHOPTÉRYGIENS. 351 La dorsale occupe une grande partie de la longueur du dos, ses épines sont robustes, la IT, la plus forte, équivaut assez exactement à 1/3 de la hauteur; les 8 ou 10 premiers rayons mous vont en croissant, l’antérieur étant très bas, ils sont plus espacés que les suivants et la membrane d'union n'existe qu'à leur base. Anale absolument comparable à la por- tion molle de la précédente quant à son aspect; je ne trouve qu'une épine robuste et immobile. Le pédoncule caudal s'élargit à son extrémité pour fournir une base arrondie à luroptère, qui compte environ 14 rayons etest coupée carrément en arrière. Pectorales médiocres, obtuses, com- posées de 13 rayons. Ventrales remarquablement longues, ayant leur base à peu près au niveau de l'insertion des pectorales et s'étendant de plus du tiers de leur longueur au delà de lépine anale; les deux tiges Juxtaposées qui composent chaque rayon sont très distinctes presque dès la base, comme chez les Trigles et poissons analogues, il faut avoir égard à cette circonstance pour les compter, on pourrait sans cela facilement admettre un chiffre supérieur au nombre réel. Couleur argentée passant au rougeàtre sur les parties supérieures et inférieures, nageoires jaunâtres, peu colorées, sauf les ventrales, dont la membrane interradiaire est noire et les ravons blanc de lait. Les écailles, comme on la vu, manquent sur la plus grande partie du corps. Près de la ligne latérale, J'ai trouvé des plaquettes losangiques, très ténues, transparentes, mesurant 1,5 sur 2%% environ, couvertes sur une de leurs moitiés seulement, la partie adhérente sans doute, de fines crêtes concentriques, leur forme et la disposition des stries indiquent assez des écailles anormales, comme cela est ordinaire en ce point. Les écailles de la ligne latérale sont en carré plus où moins irrégulier, avec un des angles antérieurs remplacé par un angle ren- tant, et mesurent 1,8 dans les deux sens; le canal fort développé n'a que deux orifices, le postérieur se confondant avec la perforation focale large, placée tout à fait en arrière; la lame est mince, offrant dans sa partie antérieure à la région moyenne de fines stries con- centriques (1). (1) La constitution de ces écailles n’est pas sans analogie avec celle indiquée plus haut pour l'Aulopus Agassizi Bonap. (Voir page 122 et pl. XII, fig, 3b, 3°). POISSONS. Les otolithes sont de taille médiocre; le sagitta, aplati, hémi-discoïde, mesurant 2°",9 de long sur 3°% de haut et 0,7 d'épaisseur; les autres étant proportionnellement développés, car le lapillus, globuleux, trièdre, est long de 1°",3, large de 1%, et à peu près aussi épais; l’astéricus, long de 1°°,2, large de 0,6, mais lamelleux, excessivement ténu et dé- lical: ces mesures sont prises sur un poisson mesurant 105% de long. Le sagitla, dont la forme générale vient d'être indiquée, est placé de champ, divisé en deux parties à peu près égales par le sillon acoustique, qui s'étend sur toute la longueur; chacune des extrémités de celui-cirépond à une profonde échancrure, et présente une saillie dans le canal Tui- mème, léchancrure etla saillie antérieures répondent sans doute à léchan- crure ostiale et à Pilot antérieur; aire supérieure un peu moins haute que l'inférieure, en secteur tronqué, tandis que celle-cr est assez régulièrement demi-cireulaire; ces deux formes différentes résultent de Finclinaison des angles rentrants, qui constituent les échancrures, Les côtés inférieurs sont en effet dans le prolongement Fun de lautre, tandis que les côtés supérieurs remontent obliquement en haut: les aires sont onduleuses, lobées sur les bords, la supérieure plus régulièrement que Pinférieure, qui présente un gros feston médian et de plus petits latéraux. Face ex- terne à fover central, très légèrement relevé, de ce point partentdes stries ravonnantes gagnant les échancrures interlobaires. Limbe mousse. On remarquera que la conformation de cet otolithe ne rappelle en rien le sa- gitla si anormal et si singulier du Zeus faber Lin. (1). Diamètre du cristallin 9,4 sur Fexemplaire pris pour {vpe, dont les dimensions sont ici données . Millim. 1/100. ÉOngUEUr nee 150 » HAUIEUrS 2. 0e 2. AIRE 19 o0 Épaisseur. 4e Sie ns en Se Ue ee 20 13 Longueur de la tèle. . ......... u0 40 de la nageoire caudale. . .. 24 16 — du museau, 33 Es Diamètre de l'œil. ............ 20 33 Espace inlerorbilaire. . ........ 11 IS 4) Voir en particulier : Retzius, Das Gehürorgan der Wirbelthiere, 1. I, pl. VIH, fig. 41; 1881. TÉLÉOSTÉENS. — ACANTHOPTÉRYGIENS. 303 N° 87-232, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. ENT S . ,e oe Côtes du Maroc. . . . 410 d Le Cyttus roseus Lowe n'avait été décrit primitivement que d’une ma- nière assez incomplète, M. Günther, dansle catalogue du British Museurn, a ajouté quelques caractères, qui permettent de le distinguer aisément du Cyttus australis Richards, entre autres, chez ce dernier, la faiblesse et Pé- longation des épines dorsales et anales, la gouttière, qui reçoit la ventrale, à quoi l’on peut joindre la présence de quelques spinules peu saillantes sur le champ postérieur des écailles. Ioffre plus de rapport avec le Cyttus abbreviatus Hector, cependant ce poisson a le museau plus court relati- vement au diamètre de l'œil, qui lui est au moins égal, l'œil lui-même étant plus grand, puisqu'il oceupe les 2/5 de la tête; l'extrémité de son maxillaire est échancrée, avec l'angle postéro-supérieur prolongé en pointe, le sous-opercule offre quelques dentelures, les ventrales parais- sent plus courtes; enlin, les tubérosités en torsade, placées à la base des nageoires dorsale et anale, sont armées de petites épines. Les Cyttus australis Richards, et €. abbremialus Hector, habitent l'Océan Pacifique et ont été rencontrés dans les régions avoisinant la Tasmanie et la Nouvelle-Zélande. 280. Capros aper Linné. Écailles, 5/62/32. Ce poisson est trop bien connu pour qu'il soit nécessaire ici de le décrire, et je me contenterai de donner quelques détails complémentaires sur les écailles et les otolithes en particulier. Sauf deux individus dont, pour le plus grand, les dimensions sont ici données, tous ceux qui ont été pris étaient de petite taille. Ceux-là de couleur grisâtre, les autres d'un joli rouge tirant sur le vermillon aux parties supérieures, blane argenté sur le ventre. Iris doré avec quelques macules rouges. (TALISMAN. — Poissons. 4 394 POISSONS. Les écailles sont cténoïdes. Une du corps, presque demi-cireulaire, à bord libre très peu convexe et mesurant 2"",9 de long, sur 3"",5 de large, estentièrement couverte, sur les champs antérieur et latéraux, de stries très fines, très serrées, régulièrement concentriques au bord; le champ postérieur, relativement étroit, est hérissé de spinules subulées longues de 1%%, épaisses à la base de 0"",06 à 0"".08, celle-ci étoilée, ces spinules sont disposées en quinconce et par leur longueur et leur finesse donnent à la peau son aspect velouté spécial. Une écaille de la ligne latérale à une forme irrégulièrement circulaire, mesurant 2°",5 de long, sur 2°°,7 de large; le canal s'étend sur presque toute sa longueur et présente deux orifices, le postérieur très rapproché du bord libre; les champs antérieur et latéraux sont comparables à leurs homologues de l’écaille des flancs: le champ postérieur, chargé de spinules absolument semblables par leur forme et leur disposition à ceux précédemment décrits, occupe un secteur au moins égal au quart de la surface; il est à noter que des spinules semblables couvrent également la lamelle extérieure du canal, ce qui ne s'observe que très exceplionnellement. rx mm Sagilla de taille médiocre, mesurant, sur un individu de 75"", 3"",2 de long, 3°" de haut, 1" 1 d'épaisseur, convexe en dedans, plan en dehors ; sa forme générale est hémi-discoïde, assez voisine de ce qu'elle estchez le Cylfus roseus Lowe, et, jusqu'à un certain point, comparable à celle du sagitta chez le Bathytroctes attritus (À), avec exagération dans les accidents, ce qui le fait ici paraître comme divisé en deux moitiés, lune supérieure, Fautre inférieure. La face interne présente cette divi- Sion à un haut degré par suite de la profondeur du sillon acoustique, qui la parcourt dans toute son étendue, et répond en avant à une échancrure osliale, pénétrant sur au moins 1/3 de la longueur; une autre gouttière moins forte divise l'aire inférieure en deux parties, elle aboutit à une échancrure également très sensible du bord postérieur. Face inférieure plane sauf un certain nombre d'impressions rayonnantes dans laire supérieure. Quant au limbe, dans sa moitié supérieure il présente quelques gros festons, et dans la moitié inférieure de nombreux prolon- 1) Voir pl. XI, lis, 2b, 2e, TÉLÉOSTÉENS. — ACANTHOPTÉRYGIENS. 355 gements dentiformes, petits, serrés, aigus, plus ou moins carrément coupés; quelques-uns, plus longs et moins régulièrement disposés, se voient à l'opposite de l'échancrure ostiale. Millim. 1/109. MOTSUEUR ER PER Et 115 » MAUBU LR ru mdr sen or 61 50 PÉRÉRURES 2e ODA 21 18 Longueur dela tôle... 4: nn, 43 37 — de la nageoire caudale. . . 30 26 -- dUMNUSCAU «mr n000 Li 17 39 Diamètre de l'œil. . . . : . : . . . .. 17 39 Espace interorbilaire. . +. : ... .: 15 30 N° À 2515, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. 1. (Tr. 4880) XVII. . . Golfe de Gascogne. . . 306 1 2, (Tr. 1882) XXIV .. Côtes du Maroc. . .. 112 l DRIVE Mel ee — d'Espagne . .. 118 Il DÉN PERRET FUN — —— STE 60 (| DVI Ce 2 — — nan 126 l GNATIERE RE A0 — du Maroc. . .. 120 10 ELA LD. 0 CEE RE —_(ù Soudain. 300 7 GUINVRe ST. — — +2: 250 l D LXNL, 5 42 _- — AT 475 À 40. LXVIT. . . - — —— re 130 1 A. Xe, Banc d'ATEUI. M. 175 9 LANCE | 1 ON es à 235 20 AS XCII PE RE 140 79 281. Diretmus argenteus Johnson (1). Johnson. Proceed. Zool. Soc., 1863, p. 403, pl. XXXVE, fig. 2. DDASS EN: LE: Corps très élevé, comprimé, la hauteur étant égale aux 8/11 et l’épais- seur seulement à 1/6 de la longueur. (4) Sous le nom de Gyrinomene rummularis, dans la liste méthodique, page 18, et dans l'énumé- ration statistique, p. #5, dragage xx. 396 POISSONS. La tête, qui entre pour 3/7 dans cette dernière, est élevée, à chan- frein convexe se continuant régulièrement en quart de cercle avee la portion antérieure du dos. Museau médiocre, 1/# de la longueur de la tête; cependant la bouche est assez grande, presque verticale et le maxil- laire dilaté, sécuriforme en arrière, atteint au moins le quart postérieur de l'œil: les dents mandibulaires sont les plus distinctes, petites, plu- risériées, autant que permet d'en juger la taille de Fanimal: aux intermaxillaires elles sont très faibles, ne formant qu'une rangée de denticulations visibles seulement à la loupe; Je n'ai pu découvrir d’or- ganes dentaires sur d'autres parties de la bouche; les os maxillaires à leur extrémité interne sont chacun muni d'une saillie mousse, dentiforme., bien visible en arrière des intermaxillaires. Œil développé, 4/9 au moins de la longueur de la tête; l'espace interorbitaire à peine égal à 1/7 de celle-ci, c'est-à-dire au tiers du diamètre de l'orbite, présente en son milieu une carène longitudinale assez saillante. Fente branchiale étendue, le bord postérieur du battant opereulaire est dirigé verticalement ou même S'avance un peu en arrière et forme, avec le bord inféro-antérieur, un angle aigu; préopercule réuni sans doute avec l’interopercule, allongé, à bord postérieur rectiligne, arrondi en bas, où ilest finement dentelé et strié ; opercule lamelleux, avec un angle supérieur obtus, s'étendant assez loin en pointe inférieurement, ilest couvert de stries rayonnantes et festonné plutôt que dentelé au bord libre; je n'ai pu distinguer le sous-opercule. Sauf la joue, où se voient des impressions squamoïdes, le reste de la tête est nu. La ligne du dos en avant continue le chanfrein, formant avec lui, comme on la vu plus haut, un quart de cercle, qui s'étend jusqu'à la naissance de la dorsale, à partir de là elle est directement et obliquement descendante jusqu'au pédoncule caudal, qui est bien distinet et entre environ pour 1/7 dans la longueur. Ligne ventrale demi-cireulaire, tran- chante en avant, où se trouvent une série d'épines en dents de scie au nombre d'environ 21, placées sur autant d'écussons en chevrons, imbriqués. Sauf ces écailles spéciales, on ne voit sur la peau qu'un dessin réliculé simulant des squames qu'il est impossible d'isoler; en s’en remet- Lant à celle apparence on compterait à peu près 28 ou 29 écailles, aussi PI TÉLÉOSTÉENS. — ACANTHOPTÉRYGIENS. 357 bien dans le sens longitudinal que dans le sens transversal. La ligne laté- rale n’est pas distincte. La dorsale, dont l’origine se trouve très peu en arrière du niveau cor- respondant à la fente operculaire, s'étend jusqu'au pédoneule caudal, elle est médiocrement élevée, autant qu'on en peut juger, car les extré- mités des rayons ne sont pas intactes, il faut attribuer sans doute à cette circonstance que ceux-ci paraissent simples et à peine articulés? L’épine est courte, 2°" environ, et en avant présente vers son tiers infé- rieur deux petites denticulations épineuses superposées, dirigées en haut. Une série de petites protubérances, armées chacune d’une épine, se trou- vent de chaque côté de la nageoire, lui formantune sorte de gaine. L'anale commence plus en arrière,un peu au delà du milieu de la longueur, et finit au même niveau que la précédente, les ravons sont semblables à ceux de celle-ci, l’épine antérieure est très courte, je ne puis découvrir de nodosi- tés latéro-basilaires comme à la dorsale. Caudale composée d'une vingtaine de rayons, brisés en partie ; il n’est cependant pas douteux qu'elle ne soit profondément fourchue, elle est précédée sur le pédoneule par des rayons fuleroïdes, qui, à la partie inférieure, se continuent presque jusqu'à l'anale. Pectorales triangulaires, longues d'environ 1/3 de la longueur du corps, composées de 10 à 12 rayons, les deux ou trois premiers courts, le suivant le plus long, plus rigide avec de très petites épines espacées à la partie moyenne de son bord antérieur. Ventrales en trop médiocre état de conservalion pour qu'on puisse en indiquer la forme et la longueur. Couleur argentée sauf à la partie dorsale, où se voit une teinte brun rougealre. s)uim ke Diamètre du cristallin, 2,5. Millitu. 1/100. HOREUEUR NE Hoi: 30 » HAUTEUR ne 22 13 ÉPAISSEUR, 44 do denied 5 16 Longueur de la têle. . . . . . . . . .. 13 43 — de la nageoire caudale .. h 16 — du MUSEAU. . ... 9 25 Diamètre de l'œil. ........... ( A6 Espace interorbilaire. 2... 2 15 398 POISSONS. N° 87-253, Coll. Mus. Numéro du dragage, Localité, Profondeur. Nombre d'indiv. NN as RES Côtes du Maroc. . .. 1105 { Comparé à la figure du Diretnus argenteus, donnée par M. Johnson, notre individu, plus petit d'ailleurs, paraissait assez différent surtout par l'écaillure, la forme du dos et quelques autres caractères, pour que j'aie cru d'abord devoir le regarder comme tout à fait distinct. Je ne puis, en effet, trouver traces d’écailles, mais cela peut tenir à l'âge du sujet. La description donnée par Pichthyologiste anglais me fait supposer cepen- dant, Jusqu'à comparaison des types, qu'il s’agit de la mème espèce, connue d'ailleurs, je crois, par ces deux seuls exemplaires. M. Campbell a décrit et figuré (1878) un genre Hiscus de la Nouvelle- Zélande, très voisin évidemment du Diretinus, dont il diffère toutefois par son abdomen lisse et Fabsence, au moins n’en est-il pas fait mention, du prolongement odontoïde dépendant des maxillaires, 284. Dentex macrophthalmus Bloch. D. XII, 10: A. II, 8. Écailles, 6/38/13. Les écailles sont grandes, comme le montre Ta formule. Une d'elles, prise sur le corps, mesure 10""de haut sur 8,4 de long : elle est franche- ment eténoïde polystiche du type trop connu chez ces animaux pour qu'il soit utile d'insister sur sa description. A la ligne latérale une écaille me- sure 7°%,6 de haut sur 5"",1 de long, la lamelle du canal, qui en occupe le liers moyen, est presque en carré parfait, on ne trouve qu'un orilice anté- rieur et la perforation focale: deux trous arrondis, placés sur Paire spinigère à une petite distance du bord libre, dans la direction prolongée des bords de la lamelle du canal, se rapportent sans doute au système sen- soriel latéral, ils ont 0,14 à 0"",17 de diamètre et sont, chacun, reliés à la perforalion interne par une gouttière peu profonde, creusée à la face inférieure de la lame: le champ antérieur ne présente qu'un large feston médian et deux petits festons latéraux où aboutissent des sillons centri- TÉLÉOSTÉENS. — ACANTHOPTÉRYGIENS. 301 fuges partant des bords du canal, il est, ainsi que les champs latéraux, chargé de stries excessivement fines; l'aire spinigère ne présente de spi- nules bien visibles qu'à la partie médiane du bord libre et sur deux ou trois rangs, le reste de la surface n'offrant que de faibles empreintes dis- posées en séries ravonnantes. Millin. 1/109. LÉOHEUOUR ENT CPE RE 209 ) HONOR AR Ar 15 36 DDASS 2 CR 39 16 Longueur de la tête. .......... 75 36 — de la nagcoire caudale. . . 47 22 — du museau. ......... 2% 32 Diamètre de l'œil. ........... 28 a Espace interorbitaire, . . .. 18 24 N° 87-308, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité, Profondeur, Nombre d'indiv. 1 EN OU ITR Côtes du Maroc. . .. 120 Il DA LNIN ER Se ras © — du Soudan. .. BH l D NL A EE —— — Le 175 [l LÉLXVIRAR M EL. — — so 130 l DRASS. 52 : | — — ae 410 [l GÉNGIESERE 0 Banc d'Arguin. . . .. 235 Î an Ie ER. EC 140 5 11 Le Dentex macrophthalmus BI. n'est sans doute qu'accidentel dans la faune abvssale supérieure et appartient plutôt à la région côtière. È O 285. Trigla cavillone Lacépède. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. CUIR Re. Côtes d'Espagne. . .. 99 % DANNILIESS cn 0. — du Maroc. ... 120 1 Ha NIV te 0: 0 — du Soudan . .. 400 D) RS UDNMS SE -- — Lu 250 Il DRM ——- _ Le 130 2 GENE MEN Ne Banc d'Arguin. . . .. 175 2 TARN OLLEES Sr = NU 0. 140 4 SION. 00. Iles du Cap-Vert. . .. 90 3 360 POISSONS. Tous les exemplaires étaient de petite taille, les plus grands mesurant à peine 120% à 130"" de longueur totale. La remarque faite sur la situation bathymétrique du Dentex macroph- thabmus BL. peut s'appliquer à celte espèce et aux deux suivantes. 286. Trigla pini Bloch. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. (Tr. 4880) XVIL. . . Golfe de Gascogne. . . 306 fl Cet exemplaire mesure 223" de longueur totale, dont 40°" pour l'uroptère. 287. Trigla lyra Linné. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. Tr. 4882) VII. . . Golfe de Gascogne. . . A1 1 La pelitesse de cet exemplaire, 44°" de longueur totale, rend la déter- | | 5 ; minalion difficile, cependant la force et la grandeur de Pépine scapulaire, l'échancrure déjà nette du museau, le nombre des épines latéro-dorsales dépendant des os inter-épineux, ne peuvent guère laisser de doute à cet égard. 291. Cottunculus torvus Goode. (PL NV RE 099208) B. VII + D. VI, 14; A. 13 V, 3. Lig. jat. 18. Tête énorme, corps atténué à partir de ce point, arrondi en avant, faiblement comprimé en arrière. Celle tèle globuleuse occupe les 3/8 de la longueur, elle est un peu moins haute que large, ayant dans le premier sens les 2/3, dans le second TÉLÉOSTÉENS. — ACANTHOPTÉRYGIENS. 361 les 2/7 de cette mème dimension. Sur le frais, la peau muqueuse dont elle est recouverte masque en grande partie les tubérosités ou épines qui la hérissent et deviennent très apparentes sous l’action de lalcool: on en distingue deux occipitales symétriquement placées en travers, deux plus en avant, vers la hauteur du milieu de l'orbite, formant avec les pré- cédentes les angles d'un trapèze allongé, légèrement rétréer en avant: de ces épines suroculaires part de chaque côté une ligne courbe armée de trois autres épines à peu près équidistantes, dont la dernière, répondant au pli operculaire, est placée à un niveau postérieur à celui des tubéro- sités occipitales ; entre les deux dernières épines de la ligne courbe se voit une quatrième élévation beaucoup moins accusée que les autres: sur les joues s'observent d'autres tubérosités, il sera question des plus importantes en étudiant les pièces operculaires. Le museau, fortement arrondi, occupe très peu plus du quart de la longueur de la tête. Bouche relevée, bien fendue à cause de sa largeur, car le maxillaire atteint à peine le centre de l'œil; les deux machoires sont chargées de dents fines, mobiles d'avant en arrière: sur plusieurs rangs, en bandes dont la mandibulaire est la plus large, le vomer porte également des dents fines disposées en une bande étroite concentrique à la mâchoire supérieure, elle semble s'interrompre au milieu. Je ne vois bien qu'une des narines, l’antérieure, prolongée en un tube court, les pores muqueux empêchent de distinguer la seconde. Œil à diamètre très peu moins long que Île museau, paraissant plus petit sur le frais par suite de l'épaisseur des téguments qui l'entourent, espace interorbitaire près de moitié plus petit. Sous-orbitaires formant une crète épineuse; ils ont un prolonge- ment très net qui s'appuie sur le préopereule. Ni barbillon, ni tentacules visibles. Orifice branchial largement ouvert, bien qu'il y ait soudure de la membrane branchiostège avec la gorge sur une étendue notable, mais le pli branchial est très élevé et le bord supérieur du battant se prolonge horizontalement en pointe bien au delà. Les pièces operculaires sont absolument noyées dans la peau, on ne peut en reconnaitre la disposition qu'après les avoir mises à découvert ; le préopereule est en angle droit et renforcé par une crèle très saillante, soutenue de distance en distance par des cloisons également seléreuses placées perpendiculairement à sa DE . 46 (TALISMAN. — Poissons. #0 362 POISSONS. direction le long de son bord inférieur pour la portion horizontale et de son bord postérieur pour la portion montante: il en résulte une série de cavités, faisant suite à des cavités analogues placées sur la face externe de la mandibule, toutes appartiennent au système des canaux dits muqueux ; lopercule est en triangle isocèle, sa surface sillonnée par des côtes rayonnant de l'angle supérieur; le sous-opercule est repré- senté par une bande, qui borde le côté opposé à cet angle et se prolonge au delà pour former la pointe extrème du battant; l'interopercule est constitué également par une lame allongée placée sous la portion hori- zontale du préopercule. Anus situé en avant du milieu de la longueur. Ligne latérale très visible, bien qu'il n°y ait pas à proprement parler d’écailles, sauf quelques incrustations scléreuses en avant, le nombre donné plus haut comme formule se rapporte aux pores ou orifices muqueux très distincts, qui percent le tégument de distance en distance : elle s’abaisse assez rapide- ment du ph branchial pour atteindre le milieu de la hauteur vers le tiers antérieur du corps et \ rester Jusqu'à Pextrémité du pédoncule caudal en se prolongeant sur l’uroptère. La peau, qui n'adhère que faiblement aux parties sous-Jacentes, est nue aussi bien sur le tronc que sur la tête. Toutes les nageoires sont plus où moins enveloppées par le tégument, ce qui en rend lexamen difficile et le compte des rayons n'a pu être élabli que sur un individu sacrifié. La dorsale à son origine vers le niveau de l'angle supérieur du battant operculaire, mais n'est bien distinete (1) qu'au delà de la moitié du corps enarrière de l'anus, au point où commence la portion molle dont la longueur est environ 1/3 de la distance comprise entre l'extrémité du museau et la base de la caudale : les épines, cachées sous la peau, se distinguent des rayons parce qu'elles sont simples, mais elles sont articulées, les autres sont faiblement branchues, et comme la division en articles se fait graduellement, on peut dire qu'il n'y a pas de limite nette entre ce qu'on appelle la portion dure et la portion molle; la hauteur est petite en avant, elle égale, vers le milieu de la nageoire, environ les 2/3 de la hauteur du corps. L'anale 1) Plus cependant que ne l'indique la figure faite d'après l'animal conservé, où elle n’est plus visible TÉLÉOSTÉENS — ACANTHOPTÉRYGIENS. 363 ne comprenant guère que des rayons articulés simples est plus courte que la dorsale molle et commence vers le quart antérieur de celle-ci, se terminant au même niveau; sa hauteur est également moindre. La caudale, qui mesure très peu plus de 1/5 de la longueur du corps, est fortement arrondie en arrière; ses deux rayons supérieur etinférieur sont erèles et courts, en sorte qu'il n'y a en réalité que dix rayons apparents, lesquels sont divisés en deux à l'extrémité. Pectorales très développées à base large, prolongées très en avant sous l'orifice branchial et se confondant en quelque sorte là avec la peau, les rayons inféro-antérieurs sont courts, gros et mous sur le vivant, destinés sans doute à servir comme organes du tact; le 16° ou 18° rayon, le plus allongé, atteint l'origine de la portion molle de la dorsale. Ventrales insérées à une petite distance en arrière du premier rayon de la précédente, courtes (HO) TES trois rayons qui la composent sont à peu près de même longueur, non branchus, de même que ceux de la pectorale. Couleur, d’après le frais, uniformément gris violet pâle; une série de petites taches foncées sur la ligne médio-dorsale, commençant à la hauteur de l'extrémité de l’opercule et se changeant, sur la dorsale même, en une bande noire, qui en suit le bord supérieur, ces taches répondent aux épines; anale également lisérée de noir. On a vu plus haut que la peau chez ce Cottuneulus torvus Goode doit être regardée comme privée d'écailles, cependant à la partie antérieure de la ligne latérale et répondant aux 5 ou 7 premiers pores se voient des endurcissements scléreux, qui constituent des anneaux, où mieux des canaux, plus où moins imparfaits, car ils sont souvent réduits à leur partie externe, formant alors une sorte de pont. Les plus complets (1) offrent deux orifices larges, l'un antérieur, Pautre postérieur; les parois latérales sont, le plus souvent, irrégulièrement fenètrées, ces dernières ouvertures étant comblées sur le frais par une membrane délicate. Ce sont évidemment des canaux sans lamelles, dépendants du système sensoriel de la ligne latérale, comme il n'est pas rare d'en rencontrer chez les Poissons à peau nue. (4) PI. XX VII, fig. 3°. 364 POISSONS. Le sagitta sur un individu de 130" mesure 5"",5 de long, sur 4"",1 de haut, et 1%%,2 d'épaisseur, sa forme est à peu près quadrilatérale, à angles arrondis, il est légèrement convexe à la face supéro-interne (1), un peu concave à la face opposée. Sur la première (2) le sillon acoustique présente une fossette centrale, allongée, profonde et forme antérieu- rement une gouttière comblée en grande partie par l'ilot antérieur, en arrière il est prolongé jusqu'au bord postérieur par un sillon étroit, qui n'est sans doute qu'une strie un peu forte faisant partie du système des.stries ravonnantes écartées, qui couvrent Paire supérieure; Fembou- chure du sillon est nette, lantirostrum plus élargi, peut-être plus saillant que le rostrum. La face inféro-externe (3) est aussi divisée par une strie médiane plus marquée en avant qu'en arrière et offre également des stries ravonnantes dans sa partie supérieure, elles répondent à celles de l'autre face et aux festons occupant la moitié correspondante du limbe. Le bord inférieur de celui-ci est simple, épais, presque rectiligne. L'état de conservation n'a pas permis d'étudier dans tous ses détails Fa disposition des viseères. Cependant on peut reconnaître qu'il n'existe que trois ares branchiaux complets, le quatrième est adhérent, et ne présente qu'une seule rangée de lamelles et de trachéaux, lesquels sont réduits partout à de petites saillies épineuses, en choux-fleurs; je n'ai pu voir la peudobranchie. Vessie natatoire nulle. Ce qui restait du tube digestif permet de reconnaitre que l'estomac, de couleur blanche, est ample, en siphon. Mill. 1/100. LONBUEUR. MS 0 0 . 146 » Hauteur. ... . : . : .. . UE à 32 29 Épaisseur. . . . . .... So na 28 Longueur de la tête. . ......... 56 38 _ de la nageoire caudale. . . sl 21 - du museau. ........ . 16 28 Diamètre de l'œil. . .......... 1% 25 Espace interorbilaire. . . . . ..... 8 1% { Je ferai remarquer que ces otolithes, déterminés comme côtés droit et gauche, n'ont pu élre orientés qu'après coup, et leur forme étant un peu anormale, il pourrait y avoir erreul dans la désignation des faces, bien que cela soit peu probable. 2) PI. XXVIIL, fig. 32. à) PI. XX VIII, fig. 3. TÉLÉOSTÉENS. — ACANTHOPTÉRYGIENS. 365 N° 87-199, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. DEN. Côtes du Soudan. 1139 7 DXCTIL 0 Banc d'ArTEUIN-.- 1495 2 9 Ce Cottunculus diffère certainement du Cottuneulus nucrops Coll, qui a la peau verruqueuse et l'espace interorbitaire beaucoup plus grand que l'œil. Est-il bien identique à Fespèce décrite par MM. Jordan et Gilbert (1) d'après l'exemplaire nommé par M. Goode? Les caractères donnés par ces auteurs lui conviennent, mais la description étant un peu brève, il pourrait y avoir doute. Les individus pris dans nos dragages sont de tailles très variées, Les plus petits ont 35" à 40" de long, abstraction faite de Ta caudale, qui mesure Sn. 292. Cottunculus inermis. (PI. XXVIIT, fig. 2). le B. VI + D. VIN, 47: À, 14 V. 2. Forme gyrinoïde, corps en quelque sorte muqueux et se déformant sensiblement dans Palcool. La tête, en arrière de laquelle Le trone et la queue s’atténuent graduel- lement en cône, est absolument globuleuse sur le frais, ses trois dimen- sions étant à peu près les mêmes, mais après lPaction des liquides conservateurs la longueur seule est peu altérée, elle équivaut aux 3/7 environ de Ja longueur, mais l'épaisseur et encore plus la hauteur dimi- nuent d'une manière notable. Museau inférieur au Uiers de la longueur de la tête. Bouche terminale, arquée, relativement médiocre, le maxil- laire atteint à peine le niveau du bord antérieur de Porbite:; il n'existe de dents qu'aux intermaxillaires et aux dentaires, elles sont fines, en (1) Jordan et Gilbert, Bull. U. S. Nat. Mus. N° 16, Synopsis Fishes North America, p. 688, 1882. 306 POISSONS. velours, je n'en ai trouvé ni sur le vomer, ni aux palatins, bien que le premier fasse une saillie transversale très visible en arrière de la mà- choire supérieure, concentrique à celle-ci et rappelant le vomer armé de lespèce précédente. Sous-orbitaires anfractueux, les inégalités, non plus que celles qu'on peut reconnaître sur les autres parties de la tête, sont absolument indistinctes au travers du tégument muqueux, épais, qui les recouvre; les os sont d'ailleurs membraneux, mous. Orifice branchial assez large, la membrane branchiostège unie à Fisthme, le pli opereulaire remonté très haut vers le côté dorsal: la disposition des pièces, autant qu'on en peut juger, est analogue à ce qu'on à vu pour l'espèce précédente, la faible consistance des parties scléreuses empêche d'en reconnaitre nettement les limites; lFopercule et Je préopereule paraissent cependant un peu plus résistants. Anus fort exactement au milieu de la longueur. La ligne latérale est représentée par des ponetuations blanchâtres, dont on peut compter 10 à 12 du ph operculaire à la base de la nageoire caudale, elles sont assez régulièrement espacées et rapprochées du bord dorsal, sauf posté- rieurement, où les 3 où # dernières gagnent le milieu de la hauteur, Peau absolument nue, garnie de granulations pigmentaires serrées, dont on reconnait nettement la disposition en chromoblastes étoilés sur certains points. La dorsale, enveloppée dans cette peau muqueuse ettrès peu adhérente aux parties profondes, est difficile à reconnaitre et, de même que les autres nageoires, n'a pu être étudiée pour le détail des rayons que sur un individu en mauvais état, dont tout le tégument avait été accidentellement enlevé: elle commence en avant vers le niveau de Fextrémité du battant operculaire, et s'étend presque jusqu'à la caudale ; les épines, qui méritent à peine ce nom, tant elles sont molles et flexibles, occupent 1/3 de cette longueur, cette portion estmoins haute que la portion molle, dont les plus longs rayons mesurent à peu près les 2/5 de la plus grande hauteur; Les » où 6 derniers sont moins développés, lanageoire semble prolongée au delà par un repli tégumenture. L'anale est comparable comme aspect à la portion molle de Ta dorsale, mais plus courte, plus reculée, commençant aune distance notable de l'anus, et terminée au même niveau qu'elle. TÉLÉOSTÉENS. — ACANTHOPTÉRYGIENS. 367 Caudale arrondie en arrière, environ 15 rayons. Pectorales grandes, élar- gies, à base prolongée en avant comme dans l'espèce précédente: Les plus longs rayons atteignent lanale, on en compte 19. Ventrales très petites (à peine 4% de long), à base bien en arrière du point où s'étendent en avant les pectorales et à une distance de lFanus (13%) égale environ à 1/5 de la longueur de la tête. Couleur d'un violet brun uniforme, plus foncé sur les nageoires dorsale et anale, les nageoires paires et Le pourtour de la bouche. Iris argenté: pupille gris bleuâtre clair. Cavités buccale et branchiales pâles. L'encéphale offre des lobes olfactifs très petits; les hémisphères, qui les suivent, et les lobes optiques vont en augmentant de volume, ces derniers étant assez développés; cervelet sphérique, relativement petit, ayant à peine le volume d’un des deux hémisphères. Les sagittas, sur un individu de 80"" de long, étaient comme caséeux à la surface, ce qui doit être attribué à une altération accidentelle, et n’ont pu être étudiés qu'imparfaitement. Cetotolithe, long d'environ 4,5, haut de 3%, était placé de champ; sa forme est en triangle à peu près isocèle, à côtés arrondis, bord inférieur, correspondant à Ia base, peu convexe, les autres avec de gros festons; pointe rostrale obtuse et très saillante. La disposition des branchies est la même à peu près que dans Fespèce précédente, c’est-à-dire qu'on trouve trois ares branchiaux complets portant deux séries de lamelles et deux séries de trachéaux, plus un qua- trième are adhérent, à lamelles et trachéaux unisériés; ces trachéaux sont proportionnellement un peu plus longs que chez le Cottuneulus torvus Goode; il existe une petite branchie operculaire. Les pharyngiens sont chargés de dents en cardes fortes et nombreuses. Dans l'estomac, on pouvait reconnaître des fragments de crustacés, plus une petite masse hémisphérique, qui m'a paru être une portion de eristallin, à en juger par sa structure fibreuse, el une colonne vertébrale, ces derniers débris provenant de poissons. Millim. 1/100. LONSUEUR ee ee eee 86 » HAUTEUR 2 6 0e se ss es + ae 24 28 Épiieseur, M, 24 204 33 38 468 POISSONS. Millim. 1/100. Longueur de la têle. - . . . . . . . .. 38 4 de la nageoire caudale. . . 26 30 — du museau. . . ... re 12 31 Diamètre de l'œil. . . . . ....... ( 16 Espace interorbitaire. . ........ 15 39 N° 87-207 (1), Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. LL: LX XIE Côtes du Soudan. . .. 930 ! 2 ON GUL 70 00 Banc d'Arguin. . . .. 1495 2 0 Le Cottunculus inernis diffère trop des deux espèces jusqu'ici connues du mème genre par l'absence des tubercules épineux céphaliques, pour qu'il y ait lieu d'insister sur les autres caractères distinetifs apparents. On pourrait se demander si son faciès, l'absence de dents vomériennes, ne jusülieraient pas létablissement d'un genre spécial: toutefois lap- parence du vomer étant absolument la même et ces derniers organes chez les Collus paraissant dans certains cas pouvoir manquer, je pense que ce sont là simplement des différences spécifiques. 299. Sebastes dactylopterus Delaroche. D. XI— TJ, 42; À. I, 5 + P. 7, 12; V. I, 5. Écailles, 6/50/24. Les écailles sont d'un tvpe trop connu pour qu'il soit nécessaire de les décrire ici, elles se rapprochent de celles des autres Sebastes. 1) Le tableau des dimensions donné ci-dessus est pris sur un exemplaire conservé dans l'alcool, le tableau suivant à été établi d'après un autre individu frais: ils pourront faire juger des altérations produites par l'action du liquide conservateur. Millim 1/100 LOT EUE, S LS nd A si » ET POP 3 13 RDAISSEUT 4e MUR Lu 1e momesmmae cms te. ee 33 il Longue de MA ER: restos bosone 36 4 de la nageoire caudale.................... 19 23 — AO USB D ee Il 30 Diammetre de lil SL ES ns em neretr eee 6 16 Espace interorbitaire...... Siarereotane = ep "0 12 33 TÉLÉOSTÉENS. — AGANTHOPTÉRYGIENS. 369 Toutefois je ferai remarquer, pour celles de la ligne latérale, que l’ouver- ture postérieure, de forme circulaire, est tout à fait tangente au bord libre, elle correspond sans aucun doute à la perforation focale, mais, par sa position, Joue très exactement le rôle d’orifice terminal. Le sagitta, de forme amygdaloïde, ovalaire, allongé, très simple, me- sure, pour un individu de 122"", 7%%,4 de long, 4°" de haut et 1"",2 d’é- paisseur, il est placé de champ. Face interne la plus convexe; le sillon acoustique en gouttière simple, très large, profond, en occupe au moins les 3/4; rostrum en pointe mousse, très saillant au delà de l'embou- chure; antirostrum peu marqué, on ne distingue, et encore vaguement, que l’ilot antérieur; aires sans accidents. Il en est de même de la face externe, sur laquelle ne se trouve qu'une dépression faible et courte en face de l’échancrure ostiale. Le limbe en bas présente quelques légers festons, sur les deux tiers antérieurs, 8 à 10 au plus: dans sa partie supé- rieure 1l est à peine sinueux. Millim. 1/100. LONBUEUE RE. EU 234 » HADICURRRR u 74 31 Épaisseur, , .............. 13 18 Longueur de la tête. . . . . . . . . .. 100 13 —— de la nageoire caudale. . . 59 25 = AUNMUSEAUS 28 28 Diamètre de l'œil. ........... 32 32 Espace interorbitaire. . . . . . . . .. il 11 N° 87-332, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. 1. (Tr. 1882) VIII. . . Golfe de Gascogne. . . ait 1 DITS PCR SN Côtes d'Espagne. . . . 99 l CT PS NE — du Maroc. ... 540 2 SN EDS. — -- ne Au] 1 DIV ITR RE — —— à 550 1 GER ERRe E _—— — re 590 2 Ta URERS tot ee — — Ne 920 1 SU Le De. Canaries. . . , . . .. 975 dl DAEXIIE RO NU Re, Côtes du Soudan. . . 182 5 AONEXIR EMTS -- se 410 il : L'EBQ LDC ROSES RE _ 2 ce 640 l ANFEDONLEN ARE 14 (TALISMAN. — Poissons. 47 370 POISSONS. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. Report. . . .. 1% (2, Xe. 10 Banc d’Arguin . . .. 239 926 IS CNIL EE Iles du Cap-Vert . .. 90 9 IA ON 2 22 0e — AT 460 191 IH OXLe 27. Tr: — re 580 40 LÉ CONTE A - TT 405 1 LT ACXXITIE NN SP AGOTES ER EC 560 Ü ET Le Sebastes dactylopterus Delar. n’est pas précisément rare dans les parties élevées de la région abyssale supérieure et il passerait même dans la région côtière; cependant, comme déjà Delaroche en avait fait la remarque, reproduite par Cuvier et Valenciennes, lPespèce doit être considérée comme habitant plutôt les profondeurs. Un nombre considérable de ceux que nous avons pêchés étaient de très pelite taille, ainsi les exemplaires pris en quantité dans le dragage ex ne dépassaient guère 110"% et beaucoup ne mesuraient pas plus de 3 Jrum ou AO 300. Sebastes Kuhlii Bowdich. D. XI — J, 40; À. AI, 5 + P. 9.43: V. I, 3. Écailles, 5/50,25. Pour ce qui concerne les écailles dans cette espèce, je n'aurais à répéter ei que ce qui a été dit pour l'espèce précédente. Quant au sagitta, d'après les exemplaires sur lesquels j'ai pu Fexa- miner, son étude mérite une mention toute particulière, Sur un individu de pelile taille mesurant 122%, il est de forme amygdaloïde, appointi surtout en avant, long de 8,2, haut de 3"*,4, épais de 1"%,4 placé de champ, d'ailleurs assez analogue à celui du Sebastes dactylopterus Delar., quoique plus allongé proportionnellement et à contour encore moins accidenté, Le sillon acoustique étendu sur les 2/3 ou les 3/4 de la lon- sueur à son embouchure obliquement dirigée et son extrémité posté- rieure limitée inparfaitement:; Pilot antérieur apparait sous la forme TÉLÉOSTÉENS. — ACANTHOPTÉRYGIENS. 371 d'une sorte de crête supplémentaire partant de la erète limitante infé- rieure pour gagner le milieu de Fembouchure; le rostrum, par suite de l’obliquité de celle-ci, n’est pas aussi long que dans l'espèce précédente, l'antirostrum apparait comme un faible feston. La face externe est re- levée en dos d'âne suivant Paxe longitudinal; aire périphérique simple. Le Timbe aux bords inférieur et supérieur sur leur moitié ou deux tiers antérieurs est légèrement et irrégulièrement festonné, l'extrémité postérieure, comme tronquée, présente une petite échancrure. Sur un individu de grande taille, dont il sera fait mention plus loin et qui mesurait 440%", Le sagitta parait très différent. Ces otolithes aplatis, quoiqu'épais, pointus en arrière, ont une forme générale assez difficile à définir, le bord inférieur, à peu près droit, ne se relève que tout à fait antérieurement en quart de cercle, le bord supérieur, dans sa moitié antérieure, présente deux profondes échancrures séparées par la saillie de lPantirostrum, dans sa moitié postérieure il est obliquement descen- dant, faiblement convexe. Ceci s'applique au sagitta du côté gauche, car celui du côté droit n’est pas absolument symétrique, la partie supérieure étant comme écrètée et se dirigeant en ligne droite et parallèlement au bord inférieur depuis l'antirostrum jusqu'à une petite saillie angu- leuse située vers Le tiers postérieur de la longueur du sagitta; à partir de ce point, le contour reprend la direction oblique et gagne la pointe ter- minale. Par suite de cette asymétrie les dimensions des deux otolithes ne sont pas tout à fait les mêmes au moins pour la largeur, qui, prise vers le milieu, est de 7"°,7 pour celui de droite, 10°",5 pour celui de gauche, les longueurs ne sont pas d'ailleurs sensiblement différentes, 22% et 21""; l'épaisseur est la même, 3"". A la face in- terne le sillon acoustique est large, remarquablement profond, par suite de la saillie extraordinaire des crètes limitantes, lesquelles ont plus de 1% de hauteur et s'étendent de chaque côté comme deux collines allon- gées, deux murailles parallèles; l'embouchure est, on Pa vu, anguleuse, enfoncée entre le rostrum et l’antirostrum très saillants, le premier sur- tout, le fond du sillon n’a pas d'autre limite précise que le point où s’arrè- tent les crêtes; l'aire inférieure est étroite et se termine en pointe posté- rieurement; aire supérieure plus large et sans accidents, sauf deux ou 312 POISSONS. trois impressions radiantes courtes, vers la pointe postérieure. Face ex- terne plane ou même un peu concave à peine relevée en son centre. Le limbe à été décrit plus haut à propos de la forme générale de ces singu- liers otolithes, j'ajouterai qu'il est en tranchant mousse dans son demi- contour inférieur et la moitié antérieure de son demi-contour supérieur, il est au contraire dans la seconde moitié de celui-ci comme écrêté, carrément où obliquement coupé. Bien qu'on puisse trouver des modifications sensibles dans la forme des sagitlas pour une même espèce suivant la taille, c’est-à-dire l'âge des individus, ainsi que j'ai pu le constater moi-même chez le Gadus Morrhua Lin., cependant des différences aussi grandes ne paraissent Jamais avoir été signalées. D'après les caractères extérieurs, je ne puis croire, cependant, que ces animaux n’appartiennent pas à une même espèce, le fait de dissemblances de ces otolithes est d’ailleurs d'une dis- eussion d'autant plus difficile que, sur ce mème exemplaire, se constate une asymétrie également exceptionnelle, aussi je donne ces détails sur- tout à ütre de renseignements destinés à provoquer de nouvelles obser- vations. Millim. 1/100. ÉODEUEUR NE 217 » HAUT A 62 28 Épaissenr, . . 1,02 45 21 Longueur de la tête, . ......... V4 43 — de la nageoire caudale. . . 45 21 - du museau. . ........ 25 26 Diamètre de l'œil. . .......... 28 30 Espace interorbitaire. . ........ 9 9 N° 87-336, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. LATEST Côles du Soudan. . .. 7182 il 2VEXXE RANCT . — PE 640 Il 3. LXXXI ee - NU. 1139 [l 4. LXXXIT. . . . .. F4 932 2 d. LARRIV. ne 860 Il 6. LXXXV.. | — NA 830 2 TÉLÉOSTÉENS. — ACANTHOPTÉRYGIENS. 373 Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. HEPONL ee. 8 TER NN VIT ee à 0. Côtes du Soudan, . .. 800 I SN ET me Banc d'Arguin. . ... 175 l DONNEES RE 235 al COCO ER UT li 140 a) 4. XOVT. . : : . +. : . 2390 l o7 La Commission du Z'alisman a rapporté en plus de Ta rade de Palmas, mais sans niveau bathymétrique certain, deux exemplaires du Sebastes Kuhlii Bowd., dont l’un ne mesure pas moins de 520" de longueur totale, c’est celui qui a fourni les gros otolithes dont il a été question plus haut. 301. Setarches Guentheri Johnson. B:VIL + D. X —T, 40: A. I, 5; + V. I, 5. Écailles, 10/62/40. Malgré certaines différences dans les formules, dont les plus impor- tantes seraient le nombre des épines de la première dorsale, X au lieu de XI (1), celui de la rangée longitudinale d'écailles, 62 au lieu de 82 ou 86, et pour quelques détails anatomiques, dont il sera question plus loin, les exemplaires pris à bord du Zalisan me paraissent devoir être rapportés à l'espèce décrite et figurée par M. Johnson, d'autant plus que son exemplaire unique semble ne pas avoir été dans un état de parfaite conservation. Les écailles ne sont pas cténoïdes, comme la très bien reconnu l’au- teur anglais. Celles du corps, fort petites, mesurant, sur lindividu dont les dimensions sont données plus bas, environ 1,4 de long sur 1" 1 de large, sont en forme d'écu à bord antérieur droit, avee 2 ou 3 lobes margi- naux répondant à autant de sillons centrifuges, le restant du contour donne une portion d'ovale plus ou moins allongé, le foyer est tantôt net, circu- (A) D'après les chiffres donnés dans le texte, car la figure ne montre que X épines à la première dorsale, la formule de la seconde restant L 9. (Johnson, Descriptions of some ew Genera and Species of Fishes obtained at Madeira. — Procced, Zool. Soc. of London, p. 177, pl. XXJHT, 1862.) a POISSONS. laire, d’autres fois érodé, irrégulièrement oblong dans lun et l’autre cas, les crèles concentriques se dirigent parallèlement au bord du limbe, plus serrées dans le champ antérieur que sur les {rois autres. La ligne latérale, contrairement à ce qu'avait cru M. Johnson, offre des écailles, elles sont plus grandes que celles du corps, 2°",6 de long sur 2"",8 de large abstraction faite de prolongements, dont il sera question dans un instant), mais beaucoup plus fragiles; la portion antérieure la plus distincte est limitée par un bord radical arrondi, à peine sinueux, les lobes marginaux étant nuls ou peu sensibles; les côtés légèrement courbés en $S se prolon- gent en arrière en deux longues pointes semi-membraneuses, qui finis- sent par se perdre dans le tégument, et forment sur les flancs une suite de saillies allongées placées bout à bout, d’où résultent pour l'ensemble deux séries linéaires, lune supérieure, Pautre inférieure, parallèles et limitant la ligne latérale, disposition indiquée, quoique d’une manière un peu imparfaite, sur la figure déjà citée; au point où naissent ces deux cornes et entre elles la lame se termine par un bord postérieur droit; le canal est formé par la peau étendue entre ces cornes, lesquelles sont presque aussi longues que la lame même; les aires antérieure et latérales sont chargées de crêtes concentriques fines, interrompues ou non par de fubles sillons centrifuges, dont on compte, dans le premier cas, 3 à 6. Le sagitta sur un individu de 97%" mesure 5""5 de long, 3"",4 de haut, 1% d'épaisseur: il est placé de champ, de forme amygdaloïde avec un angle rentrant droit ou ouvert à la partie antéro-supérieure. Face interne peu convexe, sillon acoustique peu profond, mal limité, net seulement sur son tiers moyen, l'embouchure, placée au fond de l'angle rentrant, se trouve située à la limite du tiers antérieur de l’otolithe; en arrière une strie continue le sillon jusqu'à l'extrémité postérieure; le rostrum est très saillant, obtus, lPantirostrum arrondi; aire supérieure en demi-cerele avec une incisure étroite, marginale, rayonnante, vers son tiers postérieur: aire inférieure relevée par une faible crête longitudinale en dos d'âne, parallèle à son bord inférieur. Face externe convexe suivant une ligne courbe, longitudinale, symétrique à la crête précédente. Limbe mousse sur {out son pourtour; quelques festons dans son demi-contour supérieur, qui en outre est entamé par l'angle rentrant de l'embouchure TÉLÉOSTÉENS. — ACANTHOPTÉRYGIENS. 370 ostiale et un enfoncement correspondant à l’incisure de l'aire supérieure interne; demi-contour inférieur largement et régulièrement courbe. Diamètre du cristallin 4"",6, sur lexemplaire dont les dimensions sont données plus bas. Quatre arcs branchifères, les trachéaux antérieurs du premier seuls allongés, les autres relativement courts; une pseudobranchie; la présence d’une vessie natatoire n’est pas douteuse, elle est simple, de couleur argentée. Milliun. 1/100. LOnEUEUr EX Le 12% » HaAutEUr, Di et 37 30 Épaisseur. ................ 29 15 Longueur de la tête. . . . . . . . . . . 50 10 — de la nageoire caudale. . . 95 20 — du museau. . . .. HE > 8 36 Diamètre de l'œil. . ......... Il 29 Espace interorbilaire, . LD 20 N° 87-319, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv, LMCN ENS ER Iles du Cap-Vert. . .. 460 1 DOCS AUS. 1 — Det 580 ( 10 M. Goode sous le nom de Sefarches parmatus à fait connaître (1880) une seconde espèce peu différente de celle décrite par M. Johnson, elle n'aurait que X épines à la première dorsale et 6 rayons seulement à la seconde ; la comparaison d'exemplaires types serait utile pour constater s’il n'existe pas de caractères différentiels plus importants. De son côté M. Günther signale la présence d'un Searches nouveau aux iles Fidji (1). (1) Günther, Introduction to the Study of Fishes, p. #15, 1880. 316 POISSONS. 304. Pomatomus telescopus Risso. B. VII + D. VII — I, 10; A. If, 7 + V.I, 5. Écailles, 3/44/14. Le Pomalome télescope est fort bien connu depuis Risso, Cuvier et Valenciennes: plus récemment, M. E. Moreau en a complété la des- criplion sur plusieurs points. Ce dernier icthvologiste à indiqué la structure cténoïde des écailles et la forme particulière des spinules. Pour le corps un de ces organes, pris sur exemplaire dont les dimensions sont ici données, mesure Qu%,5 de long et8"°,7 de hauteur; ces écailles sont quadrilatérales avec de nombreux festons postérieurs, 17 environ, et des sillons centrifuges très nets; les spinules trièdres sont petites, très nombreuses, couvrant tout le champ postérieur. Une écaille de la ligne latérale moins grande, mesurant 6" dans les deux dimensions, offre un canal complet, formé d'une lamelle, qui occupe au moins moitié de la longueur de la lame, l'orilice antérieur et la perforation focale se voient nettement, il paraît y avoir deux canaux divergents en arrière, suivant chacun le bord du champ postérieur, mais cette portion de lécaille restant membraneuse, il est difficile de’ décider, dans Pétat de conservation où se trouvent ces poissons, si ce n'est pas là une simple apparence. On trouve pour le nombre des vertèbres : D.12--C. 15. Les épines de la dorsale et de lanale, celle de la pectorale également, montrent une structure cloisonnée comme chez les Apogons. Le sagitta est obliquement dirigé en dehors, aplati, en quelque sorte nummulaire, quoiqu'appointi antérieurement, mesurant, sur un exem- plaire de 155", 8°*,3 de long, 6"" de large et 1°",2 d'épaisseur. Sillon acoustique net, les crêtes Timitantes parallèles, mais plus écartées dans la moitié antérieure par suite d'un ressaut anguleux de la crête inférieure vers le milieu de lotolithe: embouchure en fente, fond à une très faible distance de l'extrémité postérieure; ilot antérieur seul distinet, et encore assez peu, occupant toute la longueur de la partie élargie du sillon; rostrum et TÉLÉOSTÉENS. — ACANTHOPTÉRYGIENS. Sn antirostrum en pointes aiguës, le premier dépassant notablement le second; aires très simples à peine gaufrées sur les bords, Pinférieure la plus étendue. Face inféro-externe peu convexe, irrégulièrement bossuée ; des sillons centrifuges, peu profonds, gagnent les encoches séparant les larges festons postéro-supérieurs, quelques impressions conchoïdes parallèles au bord inférieur. Limbe obtus quoique peu épais, finement et irrégulièrement festonné dans son demi-contour inférieur, qui est presque en demi-cercle, plus largement dans son demi-contour supérieur, lequel est surbaissé ; une incisure à la partie postérieure de ce dernier, surtout marquée à la face supéro-interne. Diamètre du cristallin 14%" sur l'exemplaire pris comme type. Les trachéaux de la rangée antérieure sur le premier are branchial sont allongés, les autres courts, sur chaque are la rangée postérieure est toujours moins développée que Pautre. Pseudobranchie bien distincte. Millim. 1/100. HONBUEUT RE Res 4 sû 2926 » HAUTEUR. NU UNS Lo Rte ro 46 20 RE MN. ur sue 42 18 Longueur de la tête. . . ........ 80 39 — de la nageoire caudale. . . 40? 17 = du museau. . .. . . . . .. 19 24 Diamètre de l'œil. . . . . . .. ro 30 Si Espace interorbitaire. . . . . . . . .. D) 27 N° 87-351, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv ARE EN N Côtes du Maroc. . . . 622 l D'ONIN SCA ; — PE 920 1 Du ne a. 2e eee à à Canaries. . . .: . . . : 975 l ROLE. Côtes du Soudan. . . 10 1 D DONNE ee te à — ET: 640 1 Ge LXKXII — ES 930 Î TTIANAN. ss. — ra 830 5 S'CXIIA Iles du Cap-Vert. . . 760 l 12 TALISMAN. — Poissons. #8 318 POISSONS. Le Pomatomus telescopus Risso, indiqué dès la création de l'espèce comme habitant les «abîmes marins », ne paraît pas descendre au delà de 1000 mètres. 305. Hoplostethus mediterraneus Cuvier et Valenciennes. (PL'XKVIL fg."5, 58, 5 182.) B. VIII + D. VI, 13; À. III, 41 + V. I, 6. Écailles, 11/31/19. Ge poisson, comme le précédent, est trop bien connu pour qu'il soit nécessaire de revenir sur sa descriplion, très complètement faite, même au point de vue anatomique, par Cuvier et Valenciennes, plus récemment par M. É. Moreau. Les écailles du corps (1) sont en quelque sorte demi-circulaires, le bord adhérent étant très peu convexe; une d'elles mesure environ 4°",2 de long sur 5"",1 de large, ayant le foyer central entouré de fines crêtes concentriques, qui deviennent simplement moins distinctes ou parfois même disparaissent complètement dans le champ postérieur; à la partie dorsale, en avant de la nageoire et sur les côtés de celle-ci, comme l'ont fait déja remarquer les auteurs de l'ÆHistoire des Poissons, elles portent de véritables spinules et sont plus robustes, la lame est plus épaisse surtout pour les écailles bordant la nageoire, qui sont relevées en cônes vers leur centre. Les écailles de la ligne latérale (2) sont allongées dans le sens de la hauteur, celle ici figurée ne mesurait pas moins de 5"",7 sur 12%%,2: Ja lamelle du canal, en forme de feuille lobée, n'adhère qu'au bord postérieur de la perforation focale, elle offre de petites ouvertures arrondies, plus nombreuses en arrière; la lame, plus éten- due en dessous de la perforation qu'en haut, présente en face du canal un feston médiocre, et au bord libre un prolongement eourt, élargi, légèrement bilobé; toute la partie antérieure est ornée de crêtes concentriques fines, la partie libre porte des spinules, comparables à 1) PI. XXVII, fig. 5v, 2) PI XXVIL, fig, 5e, TÉLÉOSTÉENS. — ACANTHOPTÉRYGIENS. 379 celles des écailles dorsales, quoiqu'un peu moins fortes, il en existe également, chose, on le sait, peu habituelle (1), sur la lamelle du canal : ces spinules courtes, cylindriques, sont, dans Paire postérieure, alignées suivant des lignes concentriques très régulières. Le squelette, en ce qui regarde son aspect général, ayant été décrit par Œ] M. Owen, il me parait inutile d'y revenir; j'ajouterai seulement que la formule des vertèbres est : D.10 + C.15, ÿ compris Phypural. Les lobes cérébraux sont relativement peu développés, mais bien visibles, irrégulièrement cuboides plutôt qu'arrondis, avec un pli latéral peu étendu, ils recouvrent les lobes olfactifs, représentés par un très léger épaississement à l’origine du nerf. Lobes optiques très développés, au moins doubles en diamètre de ceux qui les précèdent, globuleux, débordant largement de chaque côté. Cervelet un peu inférieur comme volume à l’un des précédents, régulièrement sphérique, placé au-dessus d'eux, l’ensemble rappelant des boulets en pyramides, ce qui donne une hauteur inusitée à l’encéphale. La moelle allongée présente en pre- mier lieu deux renflements latéraux antéro-supérieurs, qui soutiennent également le cervelet et le dépassent latéralement, bien qu'il les re- couvre dans la plus grande partie de leur étendue; on devrait peut- ètre les considérer comme n'en étant qu'une dépendance: puis viennent deux renflements allongés suivant la direction des cordons médullaires, ils sont arrondis en arrière, et présentent un oriice entre et au-dessous de leurs extrémités postérieures, lequel est la terminaison du quatrième ventricule. Le cerveau se trouve placé au-dessus de deux vastes ampoules selé- reuses à parois plus où moins calciliées, dans lesquelles le saccule auditif est inclus, isolé par suite de la cavité cranienne proprement dite. Le sagitta est volumineux, mesurant, sur un individu de 157%, 12%2 de long, 9"",6 de large et 2"",2 d'épaisseur, assez aplati par conséquent, tronqué carrément à la partie antérieure, en angle obtus postérieurement, il est incliné de bas en haut et de dedans en dehors dans sa position normale. La face supéro-interne (2) est très légèrement (4) Voir plus haut, page 35%, la remarque faite au sujet des écailles du Capros aper Lin. (2) PI. XXVIL, fig. 5. 380 POISSONS. convexe d'avant en arrière; sillon acoustique large, peu profond, à extré- mité mal définie: il offre les deux îlots, quoique la limite entre ceux-ci soit peu accusée, en revanche leurs bords, surtout linférieur, et les crêtes limitantes, circonscrivent deux gouttières fort nettes, qui s'arrêtent très peu avant d'atteindre le rostrum et lantirostrum; le premier est rejeté en haut formant Pangle antéro-supérieur, en sorte que lorifice ostial est tout à fait placé sur le bord externe; l'aire supérieure est parcourue par des sillons rayonnants qui forment des incisures plus ou moins marquées, une particulièrement forte derrière Pantirostrum ; aire inférieure lisse. La face inféro-externe (D), comme Findiquent Cuvier et Valenciennes, est en «€ pyramide à quatre faces, très surbaissée »: le sommet où umbo se trouve rapproché du bord inférieur; la partie supérieure de Faire périphérique présente des sillons rayonnants et des incisures correspondant à leurs homologues du côté opposé. Le limbe est profondément déchiqueté et lobé dans sa partie supérieure; en bas à la partie centrale, il présente aussi deux sortes d'épines saillantes suivies de festons peu élevés, dont un forme l'extrémité postérieure; vers l'angle antéro-inférieur se voient également quelques saillies épineuses. Sur un petit individu de 3°", chez lequel le sagitta ne mesure que 3,3 de long, 2,2 de large et O0"",8 d'épaisseur, bien que l'aspect soit à peu près le même, on observe certaines différences intéressantes à signaler au point de vue des modifications que l’âge peut apporter à cel organe. L'extrémité postérieure est tronquée comme l'antérieure, en sorte que la forme générale rappelle plutôt celle d'un quadrilatère très peu allongé; face supéro-interne plane, lisse, c'est à peine si on dis- Hngue une goutlière formée, d'après sa situation et sa direction, par le bord des îlots et la crête limitante inférieure: face inféro-externe régulièrement convexe; limbe simple, sauf une échancrure angulaire supérieure vers l'embouchure du sillon acoustique et deux prolonge- ments Pun un peu au-dessus de l'angle antéro-inférieur, l'autre au milieu du bord inférieur, le premier particulièrement saillant, en épine: ils cor- TÉLÉOSTÉENS. — ACANTHOPTÉRYGIENS. 381 respondent d'ailleurs évidemment aux accidents analogues indiqués pour l'otolithe décrit plus haut d'après Padulte. Diamètre du cristallin 11,3, sur Findividu dont les dimensions sont données plus loin. Cuvier et Valenciennes ont décrit avec soin la disposition de lappa- reil respiratoire; je ferai toutefois remarquer que les trois ares branchiaux antérieurs seuls sont complets, le quatrième étant adhérent sur presque toute son étendue, il faut v regarder de très près pour voir la fente postérieure fort réduite et n'occupant que la partie moyenne de Pare, sur lequel on ne trouve qu'une seule rangée de tubereules trachéaux et la rangée antérieure des lamelles branchiales, la postérieure n'étant repré- sentée que par de courtes lamelles à la partie moyenne de larceau. Ces mêmes auteurs ont insisté sur l'absence d'os Hingual chez ce poisson, ce qui produit à la partie antérieure de Phyoïde une troncature inusitée. Je ne trouve qu’une quinzaine de cæcums pyloriques, en deux paquets égaux. Millin. 1/100. MONET RE RC SN, 200 » HAUTEUT. 6,0. ne bn de 1200 « 87 43 ÉDAISSEUP, : à + 4 4 4 0 + ee ae 37 18 Longueur de la tête. . .......... 80 40 — de la nageoire caudale. . .. 62 31 — du museau. +. 24 1.0 20 25 Diamètre de l'œil. ............ 26 32 Espace interorbitaire. . . . . . . . . .. 93 29 N° 87-268, Coll. Mus. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv A. (Tr. 1882) XXXVIII. Côtes du Maroc. . . . 636 3 DRANIERe, — Et 540 4 DUR Re 1 0 — NET 622 0) E KV, : = .... 550 11 D AVI ne ce — 7 90 7 (16.0 MERE — .- 920 3 TX Xe ne de ee on — .... 4105 4 A MONOT EN 40 382 POISSONS. Numéro du dragage. Localité. Profondeur. Nombre d'indiv. REDON PE 0 40 (a ED 0 PRE ET Côtes du Maroc. . .. 1319 8 DXUIN 6 2-66 Canaries... ..... 865 2 1 (RP FÉES ONE nee 979 % MAS LIL ce ee Côtes du Soudan. 782 32 ADN Peer — 2 640 12 Li ER ÉD, 0 D M ee — . 410 20 14: LAND, — . 640 13 19: LXXII:" — 882 1 AG LXATIE. — 1435 il 17: LXKXIIL =... —- 930 1 18 TXXAV an 27 — _- 830 1 19. LXXXVI : . . . . .. — nn. 800 4 20 PACE... Banc d'Arguin. ... 235 99 MALENOIDE LE — +. 140 6 2 ORAN ACOTES 560 1 TT Ce poisson, des plus rares jusqu'à ces derniers temps dans les collec- lions, se prend, comme on le voit, en abondance dans les zones supérieures de la région abyssale, il peut même en être regardé comme lune des espèces les plus caractéristiques et ne remonterait qu'excep- tionnellement dans la région côtière. Nul doute qu'il ne faille y réunir le 7rachichthys pretiosus Lowe, ainsi qu'a proposé de le faire M. Günther. Quant à l'utilité de distinguer génériquement les Æoplostethus CO. V.. des Trachichthys Shaw, suivant les vues de Cuvier et Valenciennes, qui ne connaissaient en nature que le premier de ces genres, les auteurs sont partagés à cet égard, et le prince Ch. Bonaparte, Costa, émettent une opinion contraire. Il est certain qu'en comparant les deux espèces, qui représentent ces genres (1), on est frappé de leur similitude. Cependant, sans parler du nombre moins considérable des épines de la dorsale chez le Zrachichthys australis Shaw, ce qui pour ces Acanthoptérygiens peut avoir une certaine valeur, la présence de dents vomériennes, quoique 1) Le Muséum possède aujourd'hui, grâce aux soins de feu Castelnau, un fort bel exemplaire du Trachichthys australis Shaw. TÉLÉOSTÉENS. — ACANTHOPTÉRYGIENS. 383 formant une plaque très peu étendue, le plus grand développement des bandes dentifères palatines, les écailles si complètement développées, Si franchement eténoïdes sur toute l'étendue du corps, forment un ensemble de caractères qui justifient la Séparation. CYCLOSTOMATA FAMILLE. MYXINIDÆ 314. Myxine glutinosa linné. Numéro du dragage. Localité. Profondeur Nombre d'indiv Tr. 1882) XXV.... Côtes du Portugal. . 460 ! Cet exemplaire, le seul représentant de cette sous-classe trouvé dans nos nombreux dragages, est de petite taille et mesure environ 190%" de long sur 10% de diamètre. APPENDICE Les planches, qui accompagnent ce travail, étaient terminées entièrement el l'impres- sion déjà avancée, lorsqu'a paru le grand ouvrage de M. Günther : Æeport on the Deep Sea Fishes collected by H. M. S. Challenger during the years 1873-1876. London, 1887. Comme il n'était plus possible d'introduire aucune modification sans détruire la con- cordance entre ces planches, les tableaux donnés dans les considérations générales et le texte descriptif, j'ai dû conserver celui-ci dans son intégrité première, me bornant à indiquer sous forme d'appendice les remarques principales que suggère la lecture de cette œuvre importante en ce qui concerne la synonymie des espèces. Page 93. Nenichthys infans non Günth.,. == N. BRichardin. sp. Page 96. Genre NEosroma. — Les Gonostoma gracile Günth. (PI. XLV, lig. C) (1) et, sans doute, (7. elongatum Günth (id., fig. B) devraient être placés dans ce genre auprès du Neostoma bathyphilun, celui-ci très voisin du premier, dont il diffère par le moindre nombre de rayons à nale et l'adipeuse plus développée. Page 136. Bathysaurus obtusirostris n. sp. — B. mollis Günth. Page 139. Bathysaurus Agassizü G. el B. = BP. ferox Günth. — Page 141. Genre ScoreLogapus. — Ce n'est sans doute pas autre chose que le LE genre Mecaupnaës Günth. Notre espèce me parail voisine, sauf cer- {aines différences dans les formules des rayons el des écailles, du 4) Ge renvoi et les suivants se rapportent aux planches du travail cité de M. Günther. m 39 {TALISMAN. — Poissons.) n 386 APPENDICE. M. microps de M. Günther, rapporté primilivement par cel ichthyolo- gisle au genre SCOPELUS. Page 153. Bathytroctes homopterus n.sp.= B. rostratus Günth. (PL. LVHF, fig. B). Page 160. Genre ANOMALOPTERUS. — Il serait bien possible que la place de ce poisson fût tout autre, il n'est pas sans présenter quelques analogies avec les MELAMPHAES Günth. et les Mazacosarcus Günth. Cetle question, vu l'insuffisance des matériaux d'étude, ne peul être que proposée. Page 21%. Hymenocephalus crassiceps Günth. — Notre espèce semble différer de celle-ci {PL XXXVN) par la grandeur de l'œil, la longueur du maxillaire, la denticulalion de l'épine de la dorsale, les écaillures de la tête et du corps homogènes, elc., el devrait reprendre le nom d’Æ4. globiceps Vaill. Page 225. Coryphænoides wqualis Günth.— Ce n'est pas de cette espèce que doit êlre rapproché notre poisson, mais du Coryphænoïdes {Malacocephalus levis, Lowe (PL XXXIX, B), toutefois ce dernier a le barbillon plus court, la deuxième épine dorsale lisse, deux rangées de dents fortes à la mâchoire supérieure, Fœil plus grand. On pourrait désigner l'animal décrit dans le présent Travail sous le nom de Coryplhienoides sublvis n. sp., qu'il portail sur notre catalogue provisoire à bord du Talisman. Les exemplaires que j'ai signalés comme présentant une dentlilion différente (p. 22$) sont sans doute de vérilables Coryplienoides lævis, Lowe. Page 241. Macrurus holotrachys Günth. — Nos individus se rapportent non pas à celle espèce (PL XXVI, fig. B\, mais au #7. sclerorhynchus Günth. (nec Val.) (PL XXXIL, fig. A) — MZ. Guentheri n. sp. Page 242. Macrurus smiliophorus n. sp. — Sans doute identique au 7. æqualis Günth. (PL XXI, fig. C), quoique celui-ci ait les dents externes visiblement plus fortes que les autres, le premier rayon ventral non ou peu prolongé. Page 25%. Macrurus japonicus Schleg. — Le ML. parallelus Günth.{PI. XXIX, A) ne doil pas êlre maintenu dans la synonymie el conslilue cerlainement une espèce distincte. Page 268. Sirembo Guentheri n. sp. — Mironus (Bathynectes) laticeps Günth. PI. XXV, fig. Bi. Page 273. Sérenbo murwnolepis n. sp. — Diplacanthopoma brachysoma Günth. c nel APPENDICE. (PI XXI, C); celui-ci doit être alléré par l'action des liquides conser- valeurs. Page 277. Sirembo oncerocephalus n. sp. — Offre quelque ressemblance avec le Bathyonus compressus Günth (PL XXI, fig. A). Celui-ci cependant à les mâchoires égales, l'œil plus grand, 1/11 de la longueur de la tête, les- pace interorbilaire plus étroit, 3 diamètres oculaires, sa couleur est noiï- râtre. Je ne pense pas que ces différences puissent s'expliquer par l'âge ou l'élat de conservalion. Page 279. Bythites crassus n. sp. — Très voisin du Neobythites grandis Günth. (PL XXI, fig. A). Chez ce dernier le préopercule n’est pas armé; pos- sède-til des dents linguales? Page 313. Gymnolycodes Edivardsi n. sp. — Ce poisson n'appartient pas à la famille des LyconibÆ, l'enlèvement accidentel de la joue à mis à décou- vert une tige seléreuse orbilo-operculaire, qui nous éclaire sur ses véri- tables affinités, il doit être placé parmi les Discorort, el rapproché du Liparis micropus Günth. (PL XI, fig. B), sinon mème réuni avec lui, le mauvais élat de conservalion des nageoires ventrales ne permel pas d'être affirmatif à cel égard. Le groupement loulefois pourrait être maintenu pour ces espèces et celles qui différent des vrais Liparis par leurs nageoires impaires continues, comme l’a proposé Krôyer en formant le genre Careproctus, qui me parail, ainsi qu'à M. Collet, devoir être adopté. Page 322. La synonymie des espèces du genre Nofacanthus adoplée par M. Günther diffère surtout de celle ici exposée par la préférence qu'il accorde pour le 27. Bonaparti de Risso à la descriplion sur la figure. Celle-ci me parait, je l'avoue, meilleure, étant surtout donnée la confor- milé qu'elle présente avec nos exemplaires de Nice. I y à là une confu- sion que l'interprétation proposée dans le présent travail me parait de nalure à dissiper, elle aurait l'avantage de conserver pour les deux espèces méditerranéennes, que je crois dislineles, les deux noms an- ciennement donnés el de ne pas obliger à en créer un nouveau pour le Notacanthus mediterraneus Fil. et Ver. Page 335. Notacanthus Rissoanus Fil. et Ver. — Le poisson du Japon décrit 5 et figuré sous ce nom par M. Günther (PL LXI, B) est certainement dis- linet de l'espèce, dont il est ici question, laquelle, vu la localité, corres- Î ) Il , , pond vraisemblablement à celle qu'ont étudiée MM. Filippi el Verany. 338 APPENDICE. Outre sa forme générale plus épaisse el son museau plus court, carac- tères, on l’a vu, difficiles à employer pour distinguer ces animaux, le poisson du Challenger se différencie suffisamment par les épines anales plus robustes, moins longues, incomparablement plus nombreuses (LIV), ses écailles distinctes, ele. Je proposerais de le nommer Notacanthus Challengeri. Page 360. Cottuneulus torrus Goode = C. Thomsonü, Günth. (PL IX, B). EXPLICATION DES PLANCHES (A moins d'indication contraire les objets sont figurés de graudeur naturelle.) PLANCHE Î Fig. 1 Pristiurus atlanticus n. sp. (p. 59). — Réduclion à 1/2 de la grandeur naturelle. 1° Tèle vue en dessus. 1° Tèle vue en dessous. j' Sculelles vues en dessus. — Gross. 40 diam. 1j Dent. — Gross. 14 diam. Fig. 2 Pristiurus melanostomus Bal. — Sculelles vues en dessus. — Gross. 40 diam. 2 Dent. — Gross. 14 diam. Fig. 3 Seyllium ? spinacipellihun n. sp. (p. 60. __Scutelle. — Gross. 106 diam. 3% Dent du même. — Gross. 40 diam. Fig. 4 Scyllium ? acutidens n. sp. (p. 60). — Gross. 40 diam. Fig. 5 Seyllium stellare Lin., jeune. — Seutelle vue de côté. — Gross. 106 diam. a Pédoneule. — ? Lamelle. 5 Sculelle vue en dessus montrant la forme de la lamelle. — Gross. 106 diam. 5° Dent. — Gross. 40 diam. Fig. 6 Centroscyllium Fabrici Reinh. (p. 72). — Dent. — Gross. 52 diam. Fig. 7 OEuf d'un Élasmobranche indéterminé, de la famille des Scyllidiens sans doute (p. 61). PLANCHE I Fig. 1 Centroscymnus cælolepis Boc. et Cap. (p. 63). — Réduction aux 2/9 de la grandeur naturelle. 390 EXPLICATION DES PLANCHES. 1° Tèle vue en dessus. — Réduclion au 1/3 de la grandeur naturelle. l'Tèle vue en dessous. — Réduction au 1/3 de la grandeur naturelle. { Sculelle, coupe verticale, montrant larliculalion de la lamelle et du pédoncule., — Gross. 15 diam. a Côté antérieur de la lamelle, — 4 Côté postérieur de la lamelle, — e, ce Pédoncule en colonne cylindrique creuse. — 4 Cavité de la sceulelle. — e, e Sulure d'union de la lamelle et du pédoncule. {Dent prise à la mâchoire supérieure, — Gross. 5 diam. l° Dent à prise à la mâchoire inférieure. — Gross. 5 diam. Fig. 2 Centroscymnus obscurus n. sp. (p. 67). — Réduclion aux 3/7 de la gran- deur nalurelle, 2° Tèle vue en dessus. — Réduction aux 4/7 de la grandeur naturelle. , 2° Tèle vue en dessous. — Réduclion aux #7 de la grandeur nalurelle. 2 Sculelle vue en dessus montrant le système d'ornementalion de la lamelle. — Gross. 30 diam. 2° Dent prise à la mâchoire supérieure. — Gross. 13 diam. 2° Dent prise à la mâchoire inférieure. —- Gross. 8 diam. Fig. 3 Centrophorus squamosus L. Gm. (p. 69). Scutelle, coupe verticale A montrant la continuité du pédoncule et de la lamelle, — Gross. 14 diam. , Les lettres 4, 4,6,6", d, ont la même significalion que pour la figure 1”). PLaxcue I Fig. 1 Centrophorus calceus Lowe (p. TD. — Réduction au 1/4 de la grandeur nalurelle. 1° Tèle vue en dessus. — Réduclion au 1/3 de la grandeur naturelle. 1° Tèle vue en dessous. — Réduction au 1/3 de la grandeur naturelle. 1° Dent prise à la mâchoire supérieure. -— Gross. 6 diam. L° Dent prise à la mâchoire inférieure. — Gross. 6 diam. Fig. 2 Centrophorus squamosus L. Gm. (p. 69). — Réduction au 1/5 de la gran- deur nalurelle. 2° Tèle vue en dessus. — Réduction aux 3/11 de la grandeur naturelle. 2° Tèle vue en dessous. — Réduction aux 3/11 de la grandeur naturelle. 2° Sculelle vue en dessus, montrant le système d'ornementalion de la lamelle. —- Gross. $S diam. 2° Dent prise à la mâchoire inférieure. — Gross. 5 diam. 2° Dent prise à la mâchoire supérieure. — Gross. 5 diam. Fig. 3 Centrophorus squamosus L. Gm. var. Duonerilii. — Seulelle vue en dessus montrant le système d'ornementation de la lamelle. — Gross. 8 diam. EXPLICATION DES PLANCHES. 391 3" Dent prise à la mâchoire supérieure. — Gross. 5 diam. 3" Dent prise à la mâchoire inférieure, — Gross. 5 diam. P£LaxcHe IV Fig. 1 Zèaja fullonica Lin. (p. 79); vu en dessus. — Réduction aux 3/# de la grandeur naturelle. (La queue n'est pas figurée tout à fait assez lonzue. , 1° Le même vu en dessous. — Réduction aux 3/4 de la grandeur naturelle, Fig. 2 Chinuera monstrosa Lin. (p. S0); fœtus. a Vésicule ombilicale. PLANCHE V ‘ie. 1 Myrus pachyrhynchus n. sp. (p. 81). 1" Section du corps au niveau de la naissance de la dorsale. less es {" Section du corps vers le milieu de là région caudale. = Fig. 2 Nettastoma melanurum af. (p. 83). — Réduit aux 4/5 de la grandeur nalurelle, 2° Seclion du corps au niveau de la naissance de la dorsale. 2° Section du corps vers le milieu de la région caudale. PLanxcune VI Fig. 1 Uroconger vicinus n. sp. (p. S6.. l'Tète vue en dessous montrant la distance qui sépare les deux orilices branchiaux. — Réduction aux 2/3 de la grandeur naturelle. 1 Section du corps au niveau de lorifice branchial. 1 Seclion du corps vers le milieu de la région caudale. Fig. 2 Synaphobranchus pinnatus Gray (p. SS). 2° Têle vue en dessous montrant la disposition des orifices branchiaux réunis dans une cavité commune. — Réduction aux 2/3 de la grandeur naturelle. 2" Écaille, — Gross. 65 diam. PLancue VII Fig. 1 Nemichthys infans Günth. = N. Jüchardin. sp. (p. 93 et 385). 1° Seclion du corps vers le milieu du tronc. Fig. 2 Nemichthys scolopacea Richardson (p. 931. 392 EXPLICATION DES PLANCHES. 2° Section du corps vers le niveau de lorifice branchial. Fig. 3 Nettustoma proboscideum n. sp. (p. 84). — Tête. Fig. 4 Cyema atrum Günth. (p.91). , ‘ Section au corps vers le niveau de l'orifice branchial. PLaxcae VII Fig. 1 Neostoma bathyplhilum n. sp. (p. 96). 1° Dent maxillaire. — Gross. 20 diam. Fig. 2 Neostoma quadrioculatum n. sp. (p. 99). 2° Dent maxillaire. — Gross. 161 diam. 2° Disposition des os constituant la mâchoire supérieure et l'are maxillo- crémaslique. — Gross. 5 diam, Les chiffres correspondent à ceux employés par Cuvier dans la description de la tête du Perea fluviutilis. Cette remarque s'applique aux figures analogues dans les planches suivantes). 17 Inlermaxillaire. — 18 Maxillaire. — »> Palalin. — 3 Temporal. — 24 Transverse. — 25 Plérygoïdien interne. — 6 Jugal. — 7 Os de la caisse. — 28 Operculaire. — 30 Préopereulaire. — 31 Symplectique. :— 32 Sous-operculaire (ou 33 interoperculaire). 2° Hvoïde, ravons el membrane branchiostèges, pour montrer la position des laches photodoliques. — Gross. 10 diam. Fig. 3 Eustonüas obscurus n. sp. (p. 113). 3° Extrémité du barbillon, — Gross. 7 diam. Fig. % Malacosteus choristodactylus n. sp. (p. 108). — Réduclion aux 7/9 de la grandeur naturelle. PLANCHE IX Fig. 1 Bathypterois dubius n. Sp. (p. 12%). — Très peu plus petit que grandeur nalurelle. {Le même, réduit, pour montrer la posilion des nageoires pectorales observées sur Fanimal à l'état frais. 1° Tèle du même vue en dessous. [ Variélé à ravons lactiles ventraux, courts. l'État pathologique ayant amené une disposilion anormale des rayons lacliles ventraux. l Écailles des flanes. — Gross. 9 diam. lEcaille de la ligne latérale. — Gross. 9 diam. EXPLICATION DES PLANCHES. 393 Fig. 2 Neoscopelus macrolepidotus Johnson (p. 119). — Écaille prise à la base de la nageoire dorsale. — Gross. 5 diam. 2° Écaille prise en arrière et très près des nageoires ventrales. — Gross. 5 diam. 2’ Écaille prise sur la ligne latérale. — Grandeur naturelle. PLANCHE X Fig. 1 Pathysaurus A gassizn G. et B. = PB. ferox Günth. (p. 139 et 385). — Réduction aux 2/5 de la grandeur naturelle. 1° Têèle vue en dessus. — Réduction à 1/2 de la grandeur naturelle. 1" Écaille de la ligne latérale, face interne. — Gross. 9 diam. Fig. 2 Bathysaurus obtusirostris n. sp. — PB. mollis Günth. (p. 136 et 335). — Réduction aux 2/5 de la grandeur naturelle. La nageoire adipeuse est placée un peu trop en avant.) 2° Tête vue en dessus. — Réduction à 1/2 de la grandeur naturelle. 2" Tèle vue en dessous. — Réduction à 1/2 de la grandeur nalurelle. 2° Dent vomérienne vue de face. — Gross. 5 diam. 2% La même, vue de côté. — Gross. 5 diam. 2° Dent maxillaire prise au côté externe, vue de face. — Gross. 5 diam. 2" La même vue de côté. — Gross. 5 diam. 2: Écaille de la ligne latérale, face interne. — Gross. 9 diam. PLANCHE XI Fig. 1 À /epocephalus rostratus Rissso (p. 148). — Sagitla du côté droit, face inféro-externe. — Gross. 5 diam. {Le même, face supéro-interne. — Gross. 5 diam. 1" Mächoire inférieure vue du côté externe. a, a Sulure qui sépare l’angulaire du dentaire. 1° Ecaille du corps. — Gross. 5 diam. 1" Écaille de la ligne latérale. — Gross. 5 diam. Fig. 2 A/epocephalus macropterus n. sp. (p. 150). — Réduction aux 7/11 de la grandeur naturelle. 2° Mächoire inférieure vue du côté externe. «a, a Sulure qui sépare l’angulaire du dentaire. 2" Écaille du corps. — Gross. 27 diam. 2 Tube auquel sont réduites les écailles de la ligne latérale. — Gross. 9 diam. TALISMAN. — Poissons.) 0 394 EXPLICATION DES PLANCHES. Fig. 3 Bathytroctes melanocephalus n. sp. (p. 155). 3 Écaille du corps. — Gross. 20 diam. 3° Écaille de la ligne latérale. — Gross. 14 diam. Fig. 4 Anomalopterus pinquis, n. Sp. (p. 160 el 385). D'après une maquette faite sur le frais.) # Têle du même individu desséchée par laclion de alcool. PLaxcue XII Fig. 1 Bathytroctes homopterus n. sp. = B. rostratus Günth. (p. 153 el 385). l Portion de la mâchoire inférieure, vue par la face interne. — Gross. 20 diam. a, « Rebord contre lequel sont placées les dents. 1° Une dent de la mâchoire inférieure, vue de trois quarts pour montrer l'extrémité aplatie en lame de lancette. — Gross. 106 diam. Fig. 2 Bathytroctes altritus n. sp. (p. 158). — Portion de la mâchoire infé- rieure, vue de côté. — Gross. 106 diam. 2 Une dent de la mächoire inférieure vue de côté. — Gross. 106 diam. 2° Sagitta du côté droit, vu par la face supéro-interne. — Gross. 9 diam. 2 Le même vu par la face inféro-externe. — Gross. 9 diam. Fig. 3 Aulopus Agassizi Bonap. (p. 121). — Sagitta du côté droit, vu par la face supéro-interne. — Gross. 9 diam. 3 Le même, vu par la face inféro-interne. — Gross. 9 diam. 3" Écaille du corps. — Gross. 9 diam. 3° Écaille de la ligne latérale. — Gross. 9 diam. Fig. 4 Bathypterois dubius n. sp. (p. 12#). — Ceinture scapulaire et charpente squelettique du membre antérieur, nageoire peclorale. — Gross. 2,5 diam. 6 Sus-scapulaire. — 47 Scapulaire. — 48 Huméral. —- 51 Cubital. — 52 Radial — 64,64 64" Os du carpe. — 65 Rayons inférieurs. — 66 Rayons supérieurs, développés en organe spécial du fact. - a Lame scléreuse unissant ces différentes parties. 4 Extrémilé d'une des deux parties en lesquelles se divisent les rayons externes des nageoires ventrales, montrant la disposition des aiguilles ostéoïdes tactiles. — Gross. 50 diam. Fig. 5 A/epocephalus rostratus, Risso (p. 148). — Encéphale vu par la face su- périeure. — Gross, 2,5 diam. a Lobes olfaclifs. — 4 Lobes cérébraux. — + Lobes opliques. — d'Cervelet. — e Moelle allongée. — / Glande pinéale. Fig. EXPLICATION DES PLANCHES. 395 PLANCHE XIII 1 Xenodermichthys socialis n. sp. (p. 162). 1j: Tête vue en dessus. 1° Tèle vue en dessous. l° Cerveau vu en dessus. — Gross. 5 diam. a Lobes olfactifs. — 4 Lobes cérébraux. — « Lobes opliques. — d Cervelet. — e Moelle allongée. j' Sagitta du côté droit, face supéro-interne. — Gross. 9 diam. j° Le même, face inféro-externe. — Gross. 9 diam. { Viscères d'un individu mâle vus du côté gauche. — Très peu plus que grandeur naturelle. a OEsophage. — b Estomac. — ec Cæcums pyloriques. — d, d In- teslin. — e Orifice anal. — / Foie. — y, g Testicule. 1: Viscères d'un individu femelle vus du côté gauche. — Très peu plus que grandeur naturelle. (Les lettres a, b,c,4d,e,/f, ont la même signification que pour la figure précédente.) l Ovaire. "Tube digestif vu du côté ventral pour montrer le mode d'insertion des cæcums pyloriques sur l'intestin. — Gross. 2,5 diam. (Les lettres 4,e, d, ont la même signification que dans la figure 1°.) u. 2 Leptoderma macrops n. Sp. (p- 166. 2: Tèle vue en dessus. 2! Tète vue en dessous. 2° Cerveau vu en dessus. — Gross. 5 diam. (Les lettres à, bc, d,e, ont la même signification que pour la figure 1°.) 2! Sagilla du côté gauche, face supéro-interne. — Gross. 9 diam. 9 Le même, face inféro-externe. — Uross. 9 diam. 2 Viscères d'un individu femelle vus par le côté gauche. Gross. 1,5 diam. environ. (Les lettres a, 4, ce, d,e, f, h, ont la mème signification que dans les figures 1° el 1°.) à Rein. 2: Portion antérieure du tube digestif vu du coté ventral pour montrer le mode d'insertion des cæcums pyloriques sur l'intestin. — Gross. 2,5 diam. (Les lettres a, 4,e, d, ont la mème signilication que pour la figure 1°.) 396 EXPLICATION DES PLA NCHES. PLancue XIV Fig. 1 Opisthoproctus soleatus n. sp. (p. 106). — Gross. 2,5 diam. 1 Le même vu en dessous. — Gross. 2,5 diam. Fig. 2 Zehthyococcus ovatus Cocco (p. 10%). — Gross. 2,5 diam. 2 Le même vu en dessous. — Gross. 2,5 diam. Fig. 3 Tube digestif du Bathysaurus obtusirostris n. sp. — B. Mollis Günth. (p. 136 et 385). a OEsophage. — 4 Eslomac. — ec Cæcum pylorique? — 4 Intestin. — e Anus. — / Papille post-cloacale. Fis. 4 Tube digestif du Bathypterois dubius n. sp. (p. 12%). (Les lettres 4,4, d, e ont la même signification que pour la figure 3.) /.f Ovaires. Fig. 5 à 5° Halosaurus Owen Johns. (p. 175). — Écailles diverses prises : 5 Sur le tronc vers le niveau de la dorsale ; 5 Sur la ligne latérale immédiatement en arrière de la fente branchiale : 5° Sur la ligne latérale au quart antérieur du corps ; 5 Sur la ligne latérale à la moitié du corps: 5° Sur la ligne latérale aux (rois quarts du corps: 5° A la partie extrême de la queue; Gross. 9 diam. pour toutes ces figures. 5' Tube digestif. Les deux liers antérieurs seulement ont été représentés. (Les lettres à, 4, ec. d, ont la même significalion que pour la figure 3.) e Rale? — f.f Ovaires. — 4 Vessie nalaloire. — 4 Son tube vecteur présumé. — à Foie. PLANCHE XV Fig. 4 Halosaurus Owen Johns. (p. 175). — Réduction aux 9/11 de la gran- deur nalurelle, * Tèle vue en dessus. 1° Tèle vue en dessous. { Ecaille prise à la partie extrème du pédoncule caudal (la même, a été figurée Pi. XIV, fig. 5°). — Gross. 36 diam. Fie. 2 Halosaurus Johinsonianus n. SP. (p- 154). 2: Tèle vue en dessus. 2" Tète vue en dessous. EXPLICATION DES PLANCHES. 397 2 Ecaille de la ligne latérale prise vers le niveau de la dorsale. — Gross. 9 diam. 2" Encéphale vu en dessus. — Gross, 5 diam. a Lobes olfactifs. — 4 Lobes cérébraux. — + Lobes optiques. — d Cervelel. — ° Moelle allongée. — 7 Moelle épinière acciden- tellement replhiée dans la cavilé cränienne. Fig. 3 ÆHalosaurus phalucrus n. sp. (p. 1854 — Encéphale vu en dessus. — Gross, 5 diam. (Les lettres @, 4, «, a, e, ont la mème signification que pour la figure 2". Fig. #4 Bathypterois dubins n. sp. (p. 124. — Encéphale vu en dessus. — Gross. 5 diam. (Les lettres 4, 4e, de, ont la même signification que pour la figure 2°.) # Sagilla droit, face supéro-interne. — Gross. 9 diam. b 4" Le même, face inféro-externe. — Gross. 9 diam. PLANCHE XVI Fig. 1 ÆHalosaurus phalacrus n. sp. (p. 1851. 1° Tète vue en dessus. j' Tèle vue en dessous. {° Écaille de la ligne latérale prise vers le milieu du {rone, — Gross. 9 diam. Fig. 2 Halosaurus macrochir, Günth. (p. 170. — Réduction aux 3/4 de la grandeur naturelle. 2'Tèle vue en dessus. — Réduction aux 3/% de la grandeur nalurelle. 2° Tèle vue en dessous. — Réduction aux 3/4 de la grandeur nalurelle. 2° Écaille de la ligne latérale, prise vers le milieu de la longueur du lronc. — Gross, 4,5 diam. aa Crèle qui sépare le champ postérieur des champs antérieur el latéraux. 2" Coupe verticale d'une écaille de la ligne latérale. — Gross. 9 diam. a Extrémité antérieure où radicale. — / Extrémité postérieure, libre. — c Coupe de la crèle, qui sépare le champ postérieur des champs antérieur el latéraux. 2° Portion moyenne de celle même coupe. — Gross. 53 diam. A Crète qui sépare le champ postérieur des champs antérieur el latéraux. — «4 Couche calcifiée externe granuleuse. — 4 Couche calcifiée interne transparente, — « Couches fibreuses anciennes: dans les plus superficielles se voient des concrélions calcaires. 398 EXPLICATION DES PLANCHES. — (Couche fibreuse de nouvelle formalion; elle se colore plus rapidementel plus fortement par le picro-carminale d’ammoniaque que les précédentes. Fig. 3 Halosaurus Owen Johns. (p. 175). — Sagitla du côté droit vu par la face supéro-interne. — Gross. 13 diam. 3 Le même vu par la face inféro-exlerne. — Gross. 13 diam. PLANCHE XVII Fig. 1 Evrypharynx pelecanoïdes Vaill. (p. 198). Tube digestif el principaux viscères vus du côté droit. a Partie postérieure du pharynx. -- 4 Estomac: /' son eul-de-sac postérieur, — c Première partie renflée de l'intestin. — 7 Intestin ; d''anus. — e Pancréas:; e” son extrémité postérieure. — f Lobe droit du foie rabaltu pour mettre estomac el la première partie de l'intestin à découvert; /" lobe gauche du foie. — y, y! Canal hépatique; il a été sectionné pour permettre de rabattre le lobe droit. — / Aorle {on a représenté ce vaisseau beaucoup plus écarté des viscères qu'il ne se trouve en réalité, el l'artère gastro-intesti- nale 2" est loin d'être aussi longue que le montre la figure). — à Veine caudale. — # Veine efférente du rein. — / Rein. — nm Testicule droit; #7" organe correspondant du côté gauche. 1° Paroi de la poche buccale, coupe normale à la surface. — Gross. 46 diam. « Couche pigmentée superficielle dépendant du derme. — 4 Tissu conjonctif renfermant: c de nombreuses fibres élastiques. — Couche pigmentée interne dépendant de la partie profonde de la muqueuse buccale, { Paroi de l'abdomen, coupe normale à la surface. — Gross. 40 diam. a Couche pigmentée superticielle dépendant du derme. — 4 Tissu conjoncüif nacré sous-dermique. — + Couche des fibres muscu- laires. — Tissu conjonclif intermédiaire. — e Couche pigmentée interne. — / Parlie profonde de la séreuse abdominale. PLANCHE XVIII Fig. 1 Batliygadus melanobranchus n. sp. (p. 206). — Réduction aux 2/3 de la crandeur naturelle. [ Sagilla du côté droit vu par la face supéro-interne. — Gross. 5 diam. [Le même vu par la face inféro-externe. — Gross. 5 diam. EXPLICATION DES PLANCHES. 399 { Ecaille du corps. — Gross. 9 diam. {'Ecaille de la ligne latérale, — Gross. 9 diam. l° Vessie nalatoire ouverte el étalée, montrant la disposition des corps rouges, aa, élirés. Fig. 2 Coryphænoïdes asperrimus n. sp. (p. 229. Fi A { ig 2° Ecaille du corps, prise au-dessus de la ligne latérale vers le niveau de la première dorsale. — Gross. 9 diam. 2" Écaille de la ligne latérale prise vers le même niveau. — Gross. 9 diam. PLANCHE XIX . 1 Æymenocephalus italicus Gigl. (p. 210). 1° Sagilla du côté droit, vu par la face supéro-interne, — Gross. 5 diam. 1° Le même vu par la face inféro-externe. — Gross. 5 diam. | Ecaille du corps prise en avant de la nageoire ventrale. — Gross. 18 diam. |" Ecaille du corps prise au-dessus de la ligne latérale. — Gross. 18 diam. Fig. 2 Coryphænoïdes æqualis Günth. = €. sublieris n. sp. (p. 225 el 386). — Réduelion aux 2/3 de la grandeur naturelle. 2° Crâne vu en dessus. 2° Sagilla du côté droit, vu par la face supéro-interne. — Gross. 2,5 diam. 2° Le même, vu par la face inféro-exlerne. — Gross. 2,5 diam. 2! Écaille du corps. — Gross. 1% diam. 2° Écaille de la ligne latérale. — Gross. 14 diam. (La disposition des spinules et séries rayonnantes est plus netle, plus régulière que ne Findi- quent ces deux dernières figures. PLANCHE NX Fig. 1 ÆHymenocephalus crassiceps Günth = 1. glohiceps n. sp. (p. 214 el 386, — Réduction aux 3/# de la grandeur naturelle, 1‘ Extrémilé caudale d'un autre individu en voie de réparalion. {° Sagilla du côté droit, vu par la face supérs-interne. — Gross. 5 diam. 1 Le même, vu par la face inféro-externe. — Gross. 5 diam. i' Écaille du corps. — Gross. 14 diam. l° Écaille prise contre la nageoire dorsale, — Gross. 1% diam. Fig. 2 Coryplænoides giqas n. sp. (p. 232. — Réduction aux 2/5 de la gran- deur nalurelle. 400 EXPLIGATION DES PLANCH ES. 2 Ecaille du corps. — Gross. 5 diam. 2 Écaille de la ligne latérale. — Gross. 5 diam. 2 Écaille irrégulière de la région ventrale. — Gross. 5 diam. PLaxcne XXI Fig. 1 Macrurus japonicus Schleg. (p. 254). — Réduction aux 3/4 de la gran- deur naturelle. 1° Tèle vue en dessus. — Réduction aux 3/# de la grandeur naturelle. {° La mème, vue en dessous. — Réduction aux 3/#de la grandeur naturelle. {° Sagilla du côté droit, vu par la face supéro-externe. — Gross. 3 diam. {Le même, vu par la face inféro-externe. — Gross. 3 diam. {° Écaille du corps. — Gross. 9 diam. {' Écaille de la ligne latérale. — Gross. 9 diam. Fig. 2 Macrurus trachyrhynchus Risso (p. 250). — Sagitla du côlé droit, vu par la face supéro-interne. — Gross. 2 diam. 2° Le même, vu par la face inféro-externe. — Gross. 2 diam. 2" Écaille du corps. — Gross. 9 diam. 2° Écaille de la ligne latérale. — Gross. 9 diam. Fig. 3 Macrurus cœlorhynchus Risso (p. 247). — Sagilla du côté droit, vu par la face supéro-interne. — Gross. 3 diam. 3 Le même, vu par la face inféro-externe. — Gross. 3 diam. 3" Écaille du corps. — Gross. 9 diam. PLANCHE XXII Fig. 1 Macrurus smiliophorus n. sp. =? M. squalis Günth. (p. 242 el 386). { Sagilla du côlé droit, face supéro-interne. — Gross. 4.5 diam. {Le même, face inféro-externe. — Gross. #,5 diam. l Écaille du corps. — Gross. 13 diam. Le centre n'est pas perforé, 1" Ecaille de la ligne latérale. — Gross. 13 diam. 2 Macrurus sclerorhynehus Val. (p. 237, — Sagilla du côté droit, face supéro-interne. — Gross, 4,5 diam. 2" Le mème, face inféro-exlerne, — Gross. 4,5 diam. 2" Ecaille du corps. — Gross. 9 diam. centre n'est pas perloré, 2" Ecaille de la ligne latérale. — Gross. 9 diam. EXPLICATION DES PLANCHES. 101 Fig. 3 Macrurus holotrachys Günth. — 7. Guentheri n. sp. (p. 241 el 386). — Écaille du corps. — Gross. 9 diam. Fig. 4 Macrurus zaniophorus n. sp. (p. 245). — Écaille du corps. — Gross. 9 diam. % Écaille de la ligne latérale. — Gross. 9 diam. Fig. 5 Macrurus macrolepidotus Kaup. (p. 236). — Écaille du corps. Gross. » diam. 5 Écaille de la ligne latérale. — Gross. 5 diam. PLANCHE XXII Fig. 1 Aymenocephalus longifilis Gi. el B. (p. 218). 1 Sagilla du côlé droit, face supéro-inlerne. — Gross. 7 diam. 1" Le même, face inféro-externe. — Gross. 7 diam. 1° Ecaille du corps. — Gross. 18 diam. g. 2 Dicrolene introniger G. el B. (p. 258). 2° Encéphale, vu par la face supérieure. — Gross. 5 diam. a Lobes olfactifs. — 4 Lobes cérébraux. — « Lobes opliques. — d Cervelet. — e Moelle allongée. 2" Sagilla du côté droil, face supéro-interne. — Gross. 7 diam. 2° Le même, face inféro-externe. — Gross. 7 diam. 2! Écaille du corps. — Gross. 18 diam. 2° Écaille de la ligne latérale. — Gross. 18 diam. Fig. 3 Sirembo metriostoma n. sp. (p. 270). 3" Ecaille du corps. — Gross. 26 diam. 3° Écaille de la ligne lalérale. — Gross. 26 diam. Fig. 4 Sirembo murænolepis n. Sp. — Diplacanthopoma brachysoma Günth. (p. 273 el 386). ï* Ecaille du corps. — Gross. 26 diam. PLANCHE XXIV Kig. 1 Æymenocephalus dispar n. sp. (p. 221). Fig. ig. 2 Porogadus nudus n. sp. (p. 262). 2: Tète vue en dessus. 2" Écaille du corps, prise dans le voisinage de la fente operculaire. — Gross. 20 diam. 3 Poragadus subarmatus n. sp. (p. 265). — Portion antérieure du corps. 3 Tôle vue en dessus. (TALISMAN. — Poissons.) o1 102 EXPLICATION DES PLANCHES. 3" Sagitla vu par la face supéro-interne. — Gross. 9 diam. 3 Le mème, vu par la face inféro-externe. — Gross. 9 diam. Fig. 4 Suembo microphthalmus n. sp. (p. 275). Fig. 5 Sarembo Guentheri n. sp. = Mironus laticeps Güath. (p. 268 el 386 ). Fig. 6 Sirembo oncerocephalus n. sp. (p. 277 el 386). PLANCHE XXV Fig. 1 Bythites crassus n. Sp. (p. 279 et 386. — Réduction à 1/2 de la grandeur naturelle. Fig. 2 A/ereterion Parfaiti n. sp. (p. 283). 2° Tèle du mème, vue de côté. — Gross. 3 diam. 2° Tèle du mème, vue en dessus. — Gross. 3 diam. Fig. 3 Physiculus Dalwighki Kaup.(p. 290: — Réduction à 1/2 de la grandeur nalurelle. 3° Sagilla du côlé droit, face interne. — Gross. 3 diam. Gross. 3 diam. 3° Le même, face supérieure. 3 Le même, face inférieure. — Gross. 3 diam. Fig. # Brosmiculus imberbis n. sp. (p. 293). — Réduction aux 9/10 de la gran- deur nalurelle. Fig. 5 Halargyreus brevipes n. sp. (p. 295). — Réduction aux 2/5 de la gran- deur naturelle. Fig. 6 Mora mediterranea Risso (p. 298). — Sagitta du côté droit, vu par la face le] interne. — Gross. 2 diam. 6 Le même, vu par la face externe. — Gross. 2 diam. Pig. 7 Merlanqus argenteus Guich. (p. 302). — Sagilla du côté droit, vu par la face supéro-interne. — Gross. 5 diam. T° Le mème, vu par la face inféro-externe. — Gross. 5 diam. PLancne XXVI * Fig. 1 Lycodes albus n. sp. (page 309). 1° Porlion antérieure du corps, vue en dessus. 1 Portion antérieure du corps, vue en dessous. l Écaille du Corps. — Gross, 40 diam. Fig 2 Lycodes marrops Günth. p. 306). — Encéphale, vu de côté. — Gross. 1.» diam. 2 Le même, vu en dessus. — Gross. 4.5 diam. Le même, vu en dessous. — Gross. 4,5 diam. s EXPLICATION DES PLANCHES. 103 Pour ces {rois figures les mêmes lettres ont la même signification. «a Lobes olfactifs. — % Lobes cérébraux. — + Lobes opliques. — d Cervelet. — + Moelle allongée. — / Glande pinéale. — 4 Lobe inférieur. — / Hypophyse. Fig. 2° Sagilla du côté droit vu par la face interne. — Gross. 9 diam. 2" Le même, vu par la face externe. — Gross. 9 diam. Fig. 3 Gymnolycodes Edicurdsin. sp. = Careproctus Edoardsi?(p. 313 el 386). Fig. 4 Phycis albidus L. Gm. (p. 288). — Sagitla du côté droit, vu par la face supéro-interne. — Gross. 9 diam. # Le même vu par la face inféro-externe. — Gross. 9 diam. Une petite portion de l'extrémité postérieure manque.) Fig. 5 Merlangus argenteus Guich. (p. 302). — Terminaison de la colonne veriébrale. — Gross. 2,5 diam. Fig. 6 Scopelogadus coclès n. sp. (p. 143 et 385). =? Melamphaës microps hünth. 6 Terminaison de la colonne vertébrale. — Gross. 2,5 diam. 6" Sagilla du côté droit, vu par la face interne, — Gross. 9 diam. 6" Le même, vu par la face externe. — Gross. 9 diam. 6" Tube digestif, vu du côté gauche. — Gross. 2 diam. 6° Le même, vu du côlé droit. — Gross. 2 diam. Pour ces deux figures les mêmes lettres ont la mème significalion. a Urilice cardiaque de l'estomac. —# Estomac. —c Boyau pylorique. — dl Cwcums pyloriques supérieurs. — 4° Cæcums pyloriques in- férieurs. — ° e Intestin. — / Orifice anal. PLancHE XXVII Fig. 1 Nôfacanthus Rissoanus Fil. el Ver. (p. 3535). Fig. 2 Nofacanthus mediterraneus Filet Ver, (p. 3251. 2° Crâne vu de côlé. 2 Ceinture scapulaire el charpente squeleltique du membre antérieur, nagcoire pectorale. — Gross. 2,5 diam. 47 Scapulaire. — 48 Huméral. — 51 Cubilal. — 5: Radial. — 64, 64, 64° Os du carpe. — 65 Rayons inférieurs. — 66 Rayons supérieurs. — « Lame scléreuse unissant ces différentes parties. 2 Sagilla du côté droit, face supéro-interne. — Gross. 13 diam. 2° Le mème, face inféro-externe., — Gross. 13 diam. 2° Portlion caudale mulilée et en voie de réparation d'un autre individu. (var. pallidus — p. 328). 104 EXPLICATION DES PLANCHES. Fig. 3 Centriscus scolopar Lin. (p. 338) — Écaille du corps. — Gross. 27 diam. Fig. 4 Aulostoma? longipes n. sp. (p. 340). Fig. 5 Hoplostethus mediterraneus, C. N. (p. 378. — Sagitta du côté droit, face supéro-interne. — Gross. 2,5 diam. 3° Le même face inféro-exlerne. — Gross. 2,5 diam. 5" Écaille du corps. — Gross. 5 diam. 5 Écaille de la ligne latérale. — Gross. 5 diam. PLancue XXVII Fig. 1 Chaunaz pictus, Lowe (p. 343). 1° Le mème, vu en dessus. {Le même, vu en dessous. { Sagilla du côté droit, face inférieure. — Gross, 4,5 diam. 1" Le même, face supérieure. — Gross. 4,5 diam. 1° 1' Scutelles cutanées. — Gross. 27 diam. {: Écaille de la ligne latérale, vue par le côlé antérieur. — Gross. 27 diam. 1" La même, vue de côlé. — Gross. 27 diam. [La même un peu inclinée, vue par la face externe. — Gross. 27 diam. Fig. 2 Coftunculus inermis, n. sp. (p. 365). Fig. 3 Cotlunculus torrus, Goode — C Thomsoni Günth. (p. 360 et 387. La portion dure de la dorsale n'est pas figurée. 3" Sagilla du côté droil. — Gross. 4,5 diam. 3 Le même, vu par la face opposée. — Gross. 4,5 diam. 3 Écaille de la ligne latérale, vue de trois quarts. — Gross. 14 diam. TABLE ALPHABÉTIQUE Alepocephalus rostratus, Risso. — macroplerus N. sP.... Alexeterion N: G.-.-.. Para Ne SD... Ammopleurops lacteus, Boxar....... Anomalopterus N. &@......... pinguis, N. SP....... Argyropelecus hemigymnus, Cocco. Olfersii, CUv. Aulopus Agassizi, Bon4r.. Aulostoma ? longipes, N. sp... Bathygadus melanobranchus, x. sr. Bathyonus compressus, GüNTI....... Bathyplerois dubius, x. sr... Bathysaurus Agassizii, G. et B.. 139, — ferox, GÜNTI.. ......... — mollis, GÜNTH.......... — obstusirostris, x. SP. 136, Bathytroctes attrilus, N. sP.......... — homopterus, x. sp. 153, -- melanocephalus, NX. sr. = rostratus, GÜUNTIH...... Brosmiculus imberbis, N. sp... Bythites crassus, NX. sr. Callionymus lyra, LIN.............. phæton, Günru......... CéDrOS APE EIN Ne Careproctus, KRÜYER............... Centriscus scolopax, LiN............ Centroscyllium Fabricii, ReiNit. Centroscymnus cœlolepis, Boc. el Cab... — obscurus, NX. SP...... squamosus, L. Gx. Chauliodus Sloani, BL. SCHN. 118 150 282 285 192 HN) 160 105 10% 121 9140 206 386 124 389 389 390 389 158 990 155 389 293 Chaunax pictus, Lowe.............. Chimæra monstrosa, LiN............ Corvphænoides æqualis, Güxrn.. 225, — asperrimus, N. SP... gigas, N. levis, Lowe — sublævis, x. sr Cottunculus inermis, NX. Dentex macrophthalnus, BL Dibranchus atlanticus, PETERS. Dicrolene introniger, G. et B........ Diplacanthopoma brachysoma, Günru. Diretmus argenteus, JOnxs.......... Euryvpharvnx pelecanoides, Vaizz.... RUSIONNASS No lGs obscurus, N. Gobius Lesueuri, RISSO.....,,...... Gonostoma denudatum, Rar Gymnolycodes, N. 6....-........ 012 SP Ole: Gyrinomenue nummularis, N. SP....... — Edwardsi, x. Halosaurus Johnsonianus, N. sr...... — macrochir, GüNTIH....... = Owenii, JOuxs........ - phalacrus, x. sr... Hoplostethus mediterraneus, CG. V.... Halargyreus brevipes, x. sp... Hymenocephalus crassiceps,GüNrir. 21%, dispar, N. SP....... a globiceps, Ne SL: italicus, GIGL...... longifilis, G. et B... 350 3580 309 387 387 1 349 395 342 258 386 399 198 1H® 115 348 102 350 350 api) 181 170 Lo 185 o-Q oc 295 3806 221 BRID 211 218 106 Hyoprorus messinensis, KüLL....... 95 Ichthyocoecus ovatus, COcco......... 104 Læmonema robustum, GÜNTH........ 286 Leplocephalus Morrisii, L. GM.. 95 BeplodernniasN:6.0.2.. Re 7e 165 IMACTOPS,N. SP. ,....... 166 Liparis micropus, GÜNTI............ 387 Lophius piscalorius, LIN. ..... ..... 348 Lycodes albus, N:SR: EN" 309 MaCrOPS;/GÜNTI:........... 306 mucosus? RICHARDS. ........ 311 Macrurus æqualis, GüNTH......... .. 986 cœlorhyvnehus, Risso...... 247 Guentheri, N. sP......., .. 980 holotrachys, Günru... 241, 386 _ japonicus, SCHLEG..... 254, 386 macrolepidotus, Kaur..... 230 — octa? G 60... 254 parallelus? GüNru..... 254, 380 selerorhynchus, VaL....... 937 selerorhynchus, Günrn. (n. MAD) ... 990 smiliophorus, x. sP.... 242, 386 trachyrhynchus, RIsSso..... 250 — Zaniophorus, N. SP...... 245 Malacosarcus; :GÜNDIL. 2: 40. 0, 2. 35) Malacosteus choristodactylus, x. sp... 108 Melamphaës, Günrit. .......... 380 Melanocelus Johnsonti, GüNTI....... 340 Merlangus argenteus, Guicir.. .. 502 Merluccius vulgarius (D), ven. 309 Mixonus laticeps, GüNTit. ........... 386 Mora mediterranea, RiSSO... ....... 298 Motella tricirrhata, BL ....... ..... 285 Myrus pachvrhynehus, x. sr... SI Myxine glutinosa, LiN.............. 384 Nemichthys infans, Günrir... 93, 385 Richardi, N. sp......... 389 = scolopacea, Ricnarps.. 93 Neobythiles grandis, GüNTH......... 3506 Neoscopelus macrolepidotus, Jouxs.. 119 NECSIOMA, NC 96, 385 bathvphilum, x. sp... 96 quadrioculatum, NX, sr... .. 99 Netlastoma melanurum, Rar........ S3 proboscideum, x, sr... S4 1075-87. — Corbeil TABLE ALPHABÉTIQUE. Nolacanthus Challengeri, N. sP...... 387 —— mediterraneus, Fi. et NOR Re 325, 387 — mediterraneus, Fi. el VER., var, pallidus... 3928 — Rissoanus, Fiz.eL VER. 335,387 OPISCROPTOCLUS, N46.... 105 — soleatus, N. sP....... 106 Pbycisalbidus, LG. 288 — iméditerraneus, DELAR....... 289 Physiculus Dalwigkii, Kaur......... 290 Pleuronectes, SP.............,.2.. 189 cilharus, SPINOLA..... 189 — Grohmanni, BoxaP.... 188 — meégastoma, Doxov.... 188 Pomalomus lelescopus, Risso.... 316 Porogadus nudus, N. SP............. 262 — subarmalus, X. sP........ 265 Pristiurus atlanticus, N. sP.......... 59 Raja (ULOnICA, LIN. 19 SCOpElOEAUUS, N. 6... 0. 141,385 == COCIOSEN. SD: 2e see 143 Scopelus Gemellarii, Cocco.... ..... 117 Seyllium? aculidens, N. sP.......... 60 — ? spinacipellitum, N. sP..... 60 Sebastes dactylopterus, DELAR...... 308 — Kuhlit, BOWD....:.... .., 370 Selarches Guentheri, Jonxs.....,.... 9313 Sirembo Guentheri, x. sr. ..... 268, 386 — _metriostoma, N. SP......... 270 mierophthalmus, x. sP...... 275 — murænolepis, N. SP..... 213,386 — oncerocephalus, x. sp... 277,386 Solea lascaris, RiSso................ 189 — profundicola, x. sP............ 190 — variegata, Doxov............. 190 vulgaris (2) RISSO......:. 189 Sternoplyx diaphana, HERMANN... 102 Spinax pusillus, LOWE.............. 72 Stomias boa, Risso................. 115 Sinaphobranchus pinnalus, GRAY.... 88 Trigla cavillone, LAcÉP.............. 399 INA UDINEER cc NoRe Se 360 — Pin Dis. see. 360 Üroconger vicinus, N.SP............. SG Xenodermichthys socialis, N, sp... 162 Imprimerie Crété, ‘r ‘ua1p1A0S UNP JA L'AMOUR unry40s u' ds SUSPIMIE Ç'Y U ds uinquoduweurds UTC 67 FX SNUIO TS 1 17 19 JP 1PU PP J/TP8PIC] SLI TJ 7902587" 007 DES RC COS ECS TER “URUSTJE], NP Je AINOTIIEAEIT np pedxT ut 'snsourenbs snoydoaue Ç mr ds 'snanosqo snuwAosomuen :Z —de5'204 ‘s1d2[0209 snuw4osonuss ‘1 PEU 79 Jep JPU PE 7/RPEapPIQg UPUI SEL np 19 ANS ]TIPAEJIT np podxy ‘II Id 'suossiog r aber Cr49 tes TO Sao) uyiIaumn aea) ur snsourenbs sndoydoaque9 (e bs snioudodqusT Z — ‘emeT'SN99[89 sndoydoau9 T G PL 14 [2P Piges PE JJnE ’UCVUISITET, np 192 JA9fIILALAT Np pedxz (sngæoJ) uit 'BSOxSUOUL EJADUIUI ‘ZT J SUBT I 3900087 deu Y}1] 39 JP PU PP 3JnPE Di EM DAT F INPI DEC LAC AL 2, À AI Id ‘Suossio4 ‘UPUSIU], NP 39 ANS[IIPABIT, NP podx'} Exped.du Travailleur et du Talisman Poissons. P1.V. Zap Pecque é fr. Paris Fideault ad nat del. et lit 1. Mvrus pachyrhynchus ,sp.n._2 Nettastoma melanurum, Raf RES Dr fe Exped. du Travailleur et du Talisman Poissons.__Pl. VI se es Prdeault ad nat del et Lt , 1 Uroconger vicinus, spn 2 Synaphobranchus pinnatus Exped. du Travailleur et du Talisman 72 r 7 ? 2 Pidesult ad nat. del et hth 1. Nemichthys mfans, Günt _ 2. N. scolopacea, Rich. 3. Nettastoma proboscideumn sp — £. Ceyma atrum, Gunt LOS Exped du Travailleur et du Talisman Poissons. PI. VIIL. _Pideault ad nat del et Lt Zmp Becquet # Paris 1. Neostoma bathyphilum ,n.sp.— 2. N.quadrioculatum, n.sp 3. Eustomias obscurus ,n g & sp._ 4 Malacosteus chonstodactylus, n.sp - av Q ‘suuyop” snjopideoaoeu snedoos02 N CR ds'u : SUIQNP stouoydAUree] ] SET D/4 2200907 der ON UT UPS], NP 79 ANS]IPAPAT, np'pedxy “den STNSOASNIGO A 6e Mes EAN) uzissehy snJine sÂeg 11] 19 J8P JEU PP J/J0P8PIT sueT y 7800087 day CRETE ‘ue P IRABI] np pedx Sa ss 0SSTO UEUIST[E], NP 39 ANOILEABIL NP PEUXH ae CR — rh PRÉ D no. D sn ds 36 fu ‘smPurd snssydoqewmouy ‘# ds u ‘snçeydeoouepew sogoouy{ggeg sg — ds'u' snasydoioeur ‘y ‘Z—"ossry ‘snyexsoz snjeydoooday 1 SET ZT J 90098 7 dy viT 78 £7.4 PIS FPE 7/8 PSPIG OSSI ‘SN]PI)SOU sngeydecodory g—dsu ‘sniqunp siouodAuyec à LS Ô deuog 1z1ss2h1y sndopny ‘:g —‘ds-u ‘snyuye g'z— dsu'snaeydowou 590 ouAyiva | GAZ 710 TOP PU pe JJNPaPIT 4 a SUEZ 17 2900987 Œu7 HET eme MOSS EC “uPWSUE] np 39 dnefwAeu] np podxq U SIIEI20S [ Ù able > RE D Poissons. __ Pl. XIV Expéd. du Travailleur et du Talisman. & Paris He ecquetf LTD _Pideault ad nat del et Et 1. Opisthoproctus soleatus, n.getsp._ 2. Ichthyococous ovatus, Cocco Ge Bathysaurus obtusirostris,n.sp _4,.B athypterois dubius ,n sp , Johns. 5. Halosaurus Owen ds'u ‘sniqnp stousd{qer ‘+ ‘ds u'snuoeeyd SNUNPSOIEH ‘£ — ds u ‘SNUPIUOSUYON SNINESOIPH &— SuoP ‘ILUSM() SUANESO[EH J VAI] 19 T8 7 PL PE 7JnP9pIT Dore à go ? Fe f ÿ URL PASCUUSE) À en à F ÿ és 7, ue 3 È AC à AAA (3 ( ASE, ; (CAGE 6 - L né * rot D'ÉTAT AS & te LS FANS LA Re RPRNCS, FAREOOLOUE 206 RS DOS “URUISTIEL NP 39 ANO/[PACI] np podxT RS ES ns ‘suyop ‘TIUSM() SUINESOÏEMH 0 ‘qung) MIUDOJOEUL SRUINESO[EH 8 ds'u: snaovteyd SHAMES CNP UT s12E7 1j 7020009 dur ‘TAX Id US TTOS:S 104 | DEEE" np 39 ns JTIBAEAT np padxq L . nn : . . % ? : e L1 TEA: sopiouvoood xu{aeudAang I8P À T7 Ju] J[UP8PIT PI. XVIII Poissons. 15 F Expéd du Travailler Le) et | 2 st err pe asSD ve) d yphoœænoi OP C =] *anchu: = << LO LU ee XIX Id SUOSSIO4 UBUISILE], AD 10 ANO][MABIT NP D Lü l 4 4yl 1 Nu À ta ta) L) Len lues RPATTN NAN NNNTUENEEUTE U M, fe ? À ds u /sebtb seprousoyd{xon z — qun9/8d00188E490 sneudeooueuÂtr L ay 8 J8P EU PE 7]NP8PIT nil A Arme D “th er" 60 Vi. el uBulStIET TP pal de [TIBABAT np podxY ro Id SUOSSIO ‘osst} /snyouAyuoæo NUE )< ‘snoruodel snandoëW 1 OSSIYH ‘STI Jaeepie UBuISIIE] Up ja An] EAE A] np podx4 [XX [d suoss10] SIIPT II 2004087 der Œ SOC ESS LORS TC à inv ‘suopideporoeut NT ‘G dS'u sndoudotuez N 7 Jun) ‘sAyOBayo[oy IN 67 eA'snyouAyIousos à ds'u ‘snJoydottuis SNS Se DS S'aù SNINJOBW L | UPUSIET np 19 t47 Ana] [RAPAT, np pe dx 4 po re RUSSIE 9 MAXNE se ne } sl Hymenocephalus longifihs Get B._2. Dicrolene intromger Get E 3. Sirembo metriostoma,n. sp _ES murænolepis n sp 426: + Expéd du Travarlleur et duTalisman Poissons. Pl]. XXIV. RC Là Pideault aa del et lit ç 271 1.Hymenocephalus dispar,n sp _2.Porogadus nudus,nsp _6.P. semiarmatus, nsp a PR L: a. 11 a | a, 2, e Æ. Sirembo microphthalmusnsp _9. 5 Cuentheri n.sp._6. S oncer 15 2 Expéd du Travailleur et du Talisman Poissons. __ F1. XXV VAR os CU of, HTC à DE xSNT & fe ; ne Fe De UE 4 ’ VA 4 ÿ me Be an à LRO a # Pideault ad nat. del. et hth 1. Bythites cer US,n. SD UE 18 exeterion et & . Physiculus Dalwigku, Kaup__ # Brosmiculus imberbis, ngetsp. 7. æ] ©. Hylargyreus brevipes, n sp.—_ 6. Mora mediterranea, Russo 7 Merlangus argenteus, Guich Expéd du Travailleur et du Talisman Poissons Prdeault ad nat. del et hé 1. Lycodes albusnsp -2. L macrops Günt -5.Gymnolycodes Edwardsin g et sp £ Phycis albidus, LGm _5 Merlanqgus argenteus Guich 6. Scopelo gadus cocles,nget sp. VVI\T k XXVIT Poissons _ P] ITLATI à à du Travailleur et du Tah ) Ê D en, [LUXP ER Expéd du Travailleur etdu Taheman PI. XXVIIL. lé ad.nat dele __2. Cottunculus r a as LOS LOPVUS, Goode |