■•v^^ Vr B socifiri^ PniLOMATHIQUE DE PARIS. ANNfili 1850. p (^StiJ ' v.> PARTS, IMPRIlVfERlE DE COSSON, RUE DV FOin-SAINT-GERMAlS, 43.. i«56. SOCI£t£ PHILOMATHIQUE DE PARIS. SEANCES DE 1856. Seance du id Janvier 1856. ^CONOMIE RL'RALE. CuUurc des Trnffes. Truffirrea artifi- cielle.s. — M. Weddell doiiiio lecture d'une Icttrc relative i une truffiere artiliciellc etnhlie anx environs de Carpentras (Vaucluse), par M. Aug. Iloiisseaii. Co ciillivaieur, ayant cru rcniarqucr que c'est dans les taillis dc (llienos verts {Qiicnus Ilex ) que ces Champignons se develo|)penl de preference, a fait, il y a huit ans, des semis de cos arbrcs, dont « les racines lui fournisscnt aujour- d'hui une recolte des Truff. s les meilleurcs et les plus parfumecs. » iVI. AVeddell rappcllo que le moyen employe par M. Rousseau n'est pas nouveau, puisque, des ranu^e 183/i, HI. Delastre, i un congrts sciciUiri(|ue rtUmi a Foiliors, appelait Tatlcntion sur un rdsultat tout pareil obtenu par les liabitants de Loudun. Les essais faits jusqu'alors pour multiplier les TrulTes n'avaient abouti Ji rion, et ce n'est que lorsqu'on eul etudie avec soin dans quelics cir- conslances res V'.'getaux se developpent, que la question de leur culture a pu etre r^solue. On va voir que cetle culture merite bien repitlicie d'indirecle que lui applique M. Tulasne. Les conditions essentielles h la vegt'tation des Truffes sont : 1° un sol 16g(irement calcaire ; 2" le voisinage immediat des racines d'arbres forestiers non resineux, surlout des diverses especesde Chenes et Extrait (le I'Institut, l'« section, 1850. 1 6 (111 Cliannc; 3° oiifm, une cciijiiiic proportion criiiimiditc, tic cli;ileur, de lumiero el inenicde soleil. Parloul on ces conditions se presenlenl, 11 pent se produire dcsTriiffos. ii Paris tout commeti Car- pcntras : la tniffuTc du cOteau do Bcaule est la pour ledemontrer. Un des points les plus iiitercssants h roiistater dans i'liisloire des truflieres artiliciellcs, c'est que souvcnl I'liommc ne prond k leur creation qu'une part tout a fail indirecte : il fait uaitre les Qonditions dans lesquellcs les TrufTes peuvent vcgeter, el la na- ture, par un de ces uiillc nioyens qu'elle ticnt a sa disposition, se charge du reste. En un mot, et qiielque paradoxale que puisse pa- railre I'assertion, il suffit, ordinairemcnt, de seiner des glands pour r^colter des TrufTes ! — Est-ce h dire qu'il y a generation spontan^e ? — Pas le moins du monde! Mais il en est des Truffes coinme d'une foule d'aulres veg^taux qui apparaissenl presque constamment dans les lieux oii ils ne s'etaient jamais montrcs au- paravant, si les conditions nocessaires k leiir existence viennent a s'y presenter... . ; le vent ou le larse d'un Insecte : ii n'en faut pas davanlage pour deposer sur le sol anquel le cultivaleur a confix des glands, la spore invisible qui fera, de la clienaie naissanle, une riclie iruffiere. Enfin, un autre point sur lequel il est bon d'insistcr, c'est que la formation des iruffieres a pour but de creer des bois IJi ou il n'en existe souvcnt point; aussi, M. Tulasnc dit-il, dans son ou- vragc sur les Champignons hypoyes, que meme, « en supposant que la culture puremeut artificielle des Truffes, comme celle qui scraii praticable dans un jardin, diit un jour etre couronnee dc succfes, il est douteux qu'elle put jamais cquivaloir k ia culture indirecte, si Ton pcut ainsi parler, que les Loudunois semblent avoir, les premiers, mise h profit. Aussi serait-il h souhaiter que leur exemple ful suivi dans une foule de lieux ou il le pourrait 6tre avec avantage. » Seance du 2 fevrier 1856, Physique. Electricite d'induction. — l\l. Leon Foucaultdonne lecture de la note suivante sur I'emploi des appareils d'induction el sur les effets des machines multiples. « Les machines d'induction telles que les cx)nstruit aujourd'hni M. Ruhmkorff • passent parmi les physiciens pour avoir attcint le plus liaut dcgr6 tie puissance quellcs component; lorsqu'nn vcm lour donner dcs dimensions plus consider;.bles, Tenot nc croit pas proporlionnollenicnl, et les oigaaesd'interruption du conranl iu- ducteur se deUuisciit avec une rapidile qui oblige h revenir au modtMe consacrc par I'usage. Cepcndant pour que ces sorles d'ap pareils dovicnnent capablesde rcinpiacer avoc avantagc I'anciennc macbuic ([-Icctriquo, il serait 5 d(5sirer qu'on parvint 5 leur faire produire dcselTels plus puissants. » Les ^tincclles qu'on obiient actuellementdes machines induc- tives s't^lancent tout au plus h la distance de Imit a dix raillimrtres el dvjh pourtant olles accusenl.lans \o courant ({'induction une forte tension, dont le devdopp.-nient depend do I'intonsiK^ du courant inductouret de la longueur du fd in.luit; inais ce qui favorisc sur- toutcoitohauto lunsiun, c'ost lacessaliou plusou moins brusquedu courant mductour. Or, 11 n'y a pasde moyenconnud'inlerronipre instanlanement un courant qui circuleavec inteusite dans un Ion" couducteurnir-ialliquo; la separation, quelquerapide qu'elle soil" des pieces contignesdostineosau contat, n'a jamais lieu sans pro- duction d'une olincrlle plusou moins visible, qui montre que tout courant qu'on voudrait arreter court, est offectivement pruion-c pondantquelques instants par un extra-courant dirig6 dans le meme sens. Cos olincelles d'rxtra courant sont plus vivos, plus durables cl plus nuisibles a mesure que le courant intcrrompu parcourt un plus long circuit, et comme colui-ci se developpe «^cessaireraent avec les dimensions dos apporoils, il arrive qu'en cherchant a les accroitre, on finitpar peidre d'uii cote cequc Ton gagnfMc I'aulre Telestenrealitel'obstaclequi, malgre riieureuso adjonclion du condensatour de M. Fizeau , est venu s'opposer i ce que I'oa donnat une plus graiuie extension au phenom6ne rmid par la decouvorte admirable dc .'\I. Faraday. . Cependant, en assimilant les appareils d'induction aux di- verscs sources connuos d'electricito dynamiquo qui toulos sont susceptiblos d'etre rounies en series et de d.)nner dos ofTets do tension proporlionm-ls au uombre dos LMements (^leclromoieurs J arrival a concluio qu'il en serait do m6me ontre plusieurs ma- cliines mductives, pourvu qu'ellos fussent assojetties d fonclionner d one maniire conconlanto. » Si, en effet , cette condition etait rc'Mlisec , cliaquc macliinc 8 ayant ses organes propres, tous les couraiits iuducieurs se distri- bueiaieul s6par6ment, el toulcsles elincellesd'cxlra-couraul 6cla- tanl par liy|)oilicse au meme instant, auraiont meme duK'c que si cliaquc uiiichine fonctionnait seule; rinlluLMice iiiJuclrice s'exer- cerail done simultauunient dans tous les appareils sans qu'il y cut de reaction croissante et nuisible de la part dcs extra-couranls. » Toule la difficult^ se trouve ainsi ramunue a etabiir enlre plusicurs machines une solidarite qui maintienne cntre les phases dcs courauls inducteurs une concordance parfaile. Quaiid on opeie avec deux appareils, ce resiiltat s'obtient d'une nianiere assez simple en alimcntaul les deux courants inducteurs par une meme pile et en faisant comniuniquer melalliquement les inter- rupleurs electromagnetiques. » Pour fixer les idees , je suppose que le courant fourni par le pole positifde la pile penetre en se bifurquant dans les bubines inductriccs ; au sortir de cellcs ci les deux rameaux rencontrent les inlerrupleurs, traversml les points de rupture et se reunisseiil au-delii pour rcntrcr dans la pile par le pole negalif. Dans ces circonstances les deux maciiines marchent a la fois, mais d'une maniere indepcmianle et sans augmentation noiable du resullat linal. Si alorson etablil une communication enlre les deux courants parliels par un fil metallicjue insere de part ot d'autre en quelque point du fil inductcur silue enlre la bobine et la piece vibranle , I'accord s'etablit et le systeme fonctionne avec la puissance d'une machine double. Get accord resulte evi- demmenl dc ce que celui des deux marteaux inlerrupleurs qui, par une cause quelconque, tendrait a prendre I'avance, determine par son jeu les memes periodes d'aimantation dans les deux ma- chines, et «jue, par suite, il oblige i'autre marteau a le suivre d'assez pres pour que leurs raouvements semblent affecter un synchronisme parfail. » On recoimait qu'elTectivement les tensions ont gagu6, car les fitincelles sonl lumiaeuses, bruyantes, sinueuses et longues de 16 a 18 millimetres. » Si Ton voulait 6tendre a plusieurs appareils I'experience qui m'a reussi pour deux, il y aurait encore a compter avec cerlaines djfficult^s : d'abord le synchronisme ne pourrait pas s'vlablir d'une maniere aiissi simple, et puis I'isoleraent des deux bobines fornixes par ronroulcmcnt du fil inducteur et du fil indait, de- viendraitiusu/Iisant. D(jh, en opeiaiU avoc deux inacliinos, il csl nt^ccssairc, pour iviter les perlos, dcial)lir lescnimnuications de telle sorie, que les tensions positive et n^^ative s'accumuleiu res- pcctivcmcnt anx oxtri-niiles exleruos dis deux fils induits on lais- sanl h I't'tal nalurel les extn-iniles internes. » Si I'habile constructcur qui a mis aux mains des plivsiciens le bcl appnreil qu'oii a coiilume de designer sous son nom croit pouvoir realiser un isolemcul plus parfait enire les deux hobines conccniriques, on arrivera sans doule a reculer de plus en plus la limite qui paraissait s'opposerii {'extension progressive des pli6- noraencs d'induction. » Sconce du 9 fevrier 1856. Organograpiiii: v£g£tale. Bifo ines. — Ai. Trecul a pr6- sent6 ^ la Soci^t^ une note dont voici le resume. Tnr|.iii ob.serva, en 183G, dans plusieurs especesdu g<'nre Qda- diu)/i, des cellules crislalliferes qu'il appela hi/urines, parce que, allong^-esen forme de navette, elles out u cbacunede leurs extr6- mites une pelile ouverlure |)ar laquelle s'echappent les cristaux aciculaires qu'elies renferment. ( cs organes, suivaiit Turpiu, se- raicnt composes de deux vesicules. L'une, externe, qui determine la forme de la biforine, est assez resisUnte, assez epaisse, incolore et iransparentc ; cliacune de ses petiles bouclies aurait desbords un pen epaissis. La seconde vesicule formerail dans la precedenle une SOI tc dc boyau intestinal fusiforme , consistant en une mem- brane iranspiirente incolore et fort mince, qui aboutirait aux deux bouclies de la premiere Ce serait celte vesicule interne qui con- tieiulrait les aiguilles cristallines au nombre de plusieurs cenlaiues. Ces biforincs, placet's dans I'eau, lancent laniol par l'une de lenrs bouclies tanlot par I'aulre, et comme par des decliarges inter- mitlenies, les noinhreux crislaux qu'elies renferment , en effec- tuant. quand elles sont libres au milieu du liquide, une sorte de recul que Turpin cotnpare a cdui d une piece d'artillerie. Ue tons les botanistes (jui out clierclie a verifier ces plienonie- nes remarquables, un scul les coniirma ; ce fut .M. Delile (jui, dans le Hutteliu de la Sucietc d' agriculture de I'Ueratlt. dil les ratrailder/rtsJiVu/, 1" section, 1850. t iO avoir obsont^cs dans |p Cnlndiitm hicohr. i\IM. Moyen, Sclilcidcn ct Kuntli out pr6ioii(lu quo Ic^ biforinos Ac 'Itiipiii lU' sont que dcs cellules b rapbides ordinairos, qui sonl di^chirocs par Ic gon- flonient dain Tcan do la iiialierc inncilaciineusc qui fnloure les cristaux dans leur inlericur. Tous les aulres aiitcurs alloniands ct francais, comme iM.M. Hugo Mohl, linger, Schacht, Kiilzing, Adr. dc Jussieu, etc., dans Icurs ouvragos gcncraux les plus r6- cents, sc taisent ii VdawA do cos pclils organos, dont ils ne rap- pcllonl memo pas lo iiom Cliez nous, M. Acb. Ricliard on a parlo dans plusieurs cdilions de ses Elements de Botanique , mais il n'cn dil plus rien dans collo do 185"2. Knfin dopnis 1836, les au- tcurs ont olo unauimos pour consid('*rcr comme uiic orrcur I'as- sertion dcTurpin. Ccpcndant, dit M. Tr^^cnl, rien n'est plus exact que le pli^nomtinc principal obscrvo par ce botanisto, mais ses lhJ. i'rocnl s'esl assure qu'il n'en est pas de meme a I'dgard de la vosicule interne , 5 regard du prelondu boyiiu intestinal II n'oxiste rocllen)onl pas; il n'y a entrc la i^aroi dcs biforines ct les cristaux qu'une soric de mucilage plus ou moins con.sistant qui tient des granules on siJsj)en^ion. C'esi celie substance qui a induit Turpin en erreur. Quand elle 11 est tris consistante, et qu'en se gon flant dans IN an die prosse Ics crislanx (lu'cllc onvelopije , flic m s'aiiplique pas inliincineiit snr ces (k'niiers, cllc sc plisse de nianicie a fuire croire qu'(;lli; ost li- niil^e par une monibraiic; niais I'txanien le plus alleniif ne peut faire apeiccvoir cclle-ci, cl Ton est d'alLlours assnr6 qn'elli; n'cxistc pas parcf que Ion voil des parlies de celle substance niolle de- layees dans I'eau sorlir sous la forme de flocons avec les crislanx (Cuhulhim crassipcs). La dimension des biforines varie dans les dj\erses plantes de nit'me que I'epaisseur de leur membrane. Lcur longueur est d'environ neuf ccnliemcs de millimetre dans las Pistia, de onzc dans le Caladium crassipe.i , de douze dans le Cjda'l'ium hfca/or, de quatorzc dans le Pliilodendron crin'ites, de quinze dans le Dicjjcubacliia Hcguine. M. Tr^cul pouse done que les biforines doivent elre raag6es au nombre des orgaues elementaires des v^getaux. Seance du 16 fevricr 1856. Physique. Chalnir. — M. P. Desains a communique daus celle s(^ance la note suivante : n Les recontL'S rcclierclies de M. Franz sur la transmission de la chaleur a traverslcs Jiquidesme determine a communiquer k la Society qnekpies obsei rations que sious avons faitcs de|)uis long- temps, ^i. (le la Pro\oslaye et moi on nous occupant dii ineme sujel. - II esl im licjuide, I'iodure d'amidon, qui eprouvedans sacou- leur un cliangemenl con)plot lorsqu'on en fait varier convenable- lucnl la leiiiperalure. Or, en ces circonstances , nn cliangemenl tout aussi remar(iuable s'observe dans sa diathermaneit^ Pour s'en convainrre il sufTit d'obser\er les elTcts que produit siu' un memc appareil tlicrmoscoiiique lerayomiemeut d'une memo lairfpe iruiiMiiisii iraversunenieme aiigepleiue d'iodure d'amidon, sticces- sivemenl a froid et k chaud. l-a transmission dans le second cas est beaiicdiip pins graiide (jiie dans le premier, tniidis qu'aucune difference sensible ne s'observe quand on i epete rexperience avec dc I'eau pure, allcrnativement froide et rbaiide. t Un autre pbenomene rurieux.et qui presente une grande res- semblance avee eeliii doiit il s'agit, pent i.'obtenir avec le manganale vert de potasse. — Uneauge pleiue d'uue solution de ce sel 6iaut 12 inierpos^o sur Ip tnjet dos rnyons d'liiio lanipo do manierc 5 r6- (luire .i fort pen do chose TelTel qn'ils pioduisenl siir un thermos- cope, il siiflil d'ajonter qiRl(|iics goulles d'acidc sulfurcux pour reiidre a la fois an liqnide nne i^i aiide tninspnrenco et une giande diatherman^ile. l.a facililcavec laquelle on repote cctte experience permet do rcndrc aiseiuent visible dans lescours Tinflnencc que la couleur des solutions cxerce sur ['absorption qu'eile fait 6prou- ver k la chaeur. » Seance du 23 fevrier 1856. Cristallographie. Forme cristalline dusilicium. — M. Des- cloizeauxa communique la note suivanle. J) Dans la derniere seance de I'Acad^mie dcs sciences, RI. de Senarmont a fail une rectification 5 la premit-re determination de la forme crislalliiie du silicinm, communiquee par luidans la seance du ik Janvier. Depuis la publication de ce premier travail, j'avais observe, sur des echanlillons que m'avait remis M. Deville, des oclaedres incompatibles avec la forme rliombo6- drique indiqu^e par MM. de Senarmont et Deville; toutefois, comme mes mesures s'accordaient parfaitement avcc celles de ces savants, il leur fut facile de reconnailreqiie leur mcprise prove- nait seulement de I'apparence trompeuse que prend souvent le silicium cristallise; selon la temperature, plus ou inoins eloign^e de son point de fusion, k liquelle cc corps a et<5 obtenu, on remar- que, en e(rel,des differences notables dans les crislaux ou dans les groupes cristallins qui se iiroduisent ; ainsi, une temperature re- laUvement peu (^levee donne des octa^dres r^guliers , complets ou inconiplets. a faces miroitantcs, implantesti I'exlremile d'aiguilles Ires fines et arrondies, mais sur les(|uelles on pent cependant rc- cpnnaitrc quel<(ucs faces d'un prisme hexagonal r6gulier; une temperature plus elevee donne de longs prismes hexagonaux, slriis tniusversalement, oudes especes de cliainettes cannelees et imbriquees, form^es par I'enchevetremenl d'octaedres incomplets, groupes deux a deux, suivant des lignes paralleles enlre elles, et perpendiculaires a une face de I'octacdre regulier. " Les octaedres complels (|ue j ai rencontres ne laissent ancun douie sur le syslerae crislallin auquel ils apparticnnent, cl ils 13 foarnissem dnns lous Ics sens I'aiigk- ciiacterisiiqnc do 1()9» 28' ; niais ii arrive soiiNe-nl quu la face pcrpondiciilairc a I'axo des ai- guilles qui supporU'Ut ccs cristanx iiiau(|ue coaipitJlciiifcut, et, alors, le developpumenl anoriiial dt-s faces cxislanies donne lieu it un ps('U(l()-iiiilalion h Tangle de 120". » I.es cristaux do silicium fondent a uno tomporaturc comprise entre le point de fusion de la foiile et celui de I'or ; et ilsdonnenl alors ces grains seini-crijiallins, tr^s brillants et trds durs, que, des I'origine de sa d6couverte, M. Devilie comparait h certains dia- manls 5 faces courbos : en I'absence de clivages dans le silicium, cette comparaison paraissait d'aillcurs touti fait legitime. » Seances du 1" et du S mars 1856. Physiologie v£g£tale. Vegetation des plantes en vases clos el a la Ivmiere. — Dans la seance du \" mars M. Duchartre a communique les resultats qu'il a dejJi obtenus en ce moment dans des experiences inslituoes par lui avec rintention de recon- naitre comment s opere la vegi'-tation de plantes enferm^es dans des vases clos, niais soumises >i rintluence dela lumi6re. Dans ces experiences, il a eu pour but, non-seuloment de voir la marche de la transpiration dans ces circonstances exccptionuelles , mais encore de s'telairer sur ce qui sc passe dans les appareils nomm^s caisses a layVard, au moyeu dosquels on fait voyager aujourd'hui, sans danger pour ellos, des plantes vivanlcs, dont la plupart au- raienl pt'M-i pendant la iravers^-e si Ton eiit employe les divers mo- des d'emballage usites avaut ces deriiieres ann^cs. u Lc 29 (U'ccmbre 1scz dcvc- loppcs, inais depassos forlciueiit par le pied mere; 2" uii pied jeune inais vigourcux de B>gonia semperflorens presciitant deux tiges fcuilleeset uii pelil rcjet lateral; 3" un tros petit pied A' Arum iuhbutum reduil ii mv I'eniiies radicalcs de faibles di- mensions, i a terre de bru\ ere dans laquelle ces trois sujets etaient plantes avail la fraicheur que peuvent niainlenir des arniseraents a pen pres journaliers. Elle a recu encore un pcu d'eau avant la uiise en experience. Ces trois plantes pcsees n\ec la terre et le pot, peu apres cc dernier luouillage, onl indique les poidssui- vauts : Cypripedium barbatum 726,00 Begonia semper florena 680,00 Arum Irilobaluni 190,95 Elles ont et6 aussitot enferm6es dans un grand bocal de verre qui a ele ferm6 avec un bon bouchon de liege, et tout le tour du bouchon a etc soigneusement lute avec de la cire jaune. Le bocal est rcsle dans une chambre bien chauffce ou la temperature a 6t6 constamment maintenue au-dessus de 4-^2" C. , et il a et6 plac6 derriere les viires d'unc fenelrc expo^ee en plein-midi. Seulement, loutes les fois que le soleil a brille, on a gurai li les plantes de son action directe au moyen d'un rideau de mousseline. Le fond du bocal etaii fortement convexe, de telle sorte que les pots (|ui con- tenaient les plantes, reposant sur son milieu, devaicnt se trouver places au-dessus du niveau dc I'eau de transpiration accumulee dans le fond du vase, si toutefois il s'en prodnisait. Dans ces conditions la transpiration a etc abondante. Des le lendi'main de rcmprisonnement des plantes, la vapour d'eau de- gagce, se condensant sur la parol interieure du bocal, ruissclait en eau qui allait s'accumuler dans lc fond de cc vase. On a ouvert I'appareil apr^s un mois, un mois et demi et deux mois, pour pe- ser, soi les plantes, soil I'eau provenuede la transpiration, et, les pesees faites, on a Immdditaiement rctabli les Glioses dans I'^lat ou elles 6taienl auparavauU Voici les r6sultats de ces pesees. 15 I.a qnaiilile d'oau traiispirco ct accuniuldc apres la coiulonsn- tioii df ia vapeur daus Ic fond du bocal s'osl d-lcvee : Du 29 d<5cpmbre 1855 au 30 jaiivicr 1S5G , a ' 93,00 Du 30janvicTl850 au 15fcvrier,4 13,00 Du ]5fi'vricT au i" iiuirs, a /,3 /,-, Ainsi Ics trois pl;iiil(;s niiscs cii experience onl transpire, en deux mois et irois jours, l.sO grammes d'eau. li e>l presquc imililo dc faire observer que, pendant lout cc temps, elless*6laicnt trouvees dans une almospliere, taiilot eiitierement salurC'c d'linmidile, tan- tot tres voisinc de son point de saturation. Aussi de nombreuses moisissures sY'taienl developpees sur la surface inferieure dii bou- clion et sur le petit fragment de tigc secbe (pii sortait de la ligc- mere du Ci/pri/jcilium, ainsi que sur les fragments detaches qui se trouvaient soumis h iinnuence de cetle extreme liiimidite. Les plantes elles mC'ines avaient graducilement perdu de leur poids, dans les proportions suivantes : cr. Cypripcdium borbaium le 29 d6cembre 1855. 726,00 » le 30 Janvier 1856. 681,20 » le 15 f6vrier. 656,00 » Ic 1" mars. 633, /i5 Begonia sempei/loreiis le 29 decembrc 1855. 680,00 » le 30 Janvier 1856. 6^7,20 • le 15 fdvrier 628, 10 » le 1" mars. 600,90 Arum trilobalum le 29 d^cenibre 1855. 190,95 » le 30 Janvier 1856. 171,75 » le 15 fevrier. 162,20 » le 1" mars. 156,80 LMz-Mw seul avait soulTert; les deux autres plantes ('•taient, au bout des deux mois. en eiat parfait. l.c Cijpripour avoir la composante tan- gentielle dc pression T,. serait 6511 — 10333, on negatif, en sorlc que la resistance iniliale au glisseraent aurait un sens oppose a celui-ci, ce qui no sauraitetre. » Cela vient-il de ce que les formules de la th^orie de Telasticil^ seraienl en defaut pour Tair et les autres gaz, soil a cause dc I'e- ihcr qui est meiC- en proportion majeure a leurs molecules pro- pres (el (juoique la maniire donl ces forniuies soul dressOes paraissc s'appiiqu^ra des melanges de molecules nou similaires), soil, plutot, parce quo ces formides ne liennent pas compte de I't'iat vibraloire dans lequel consiste probablement la clialeur meme laleute telle que celle qui mainlient I'^lat a^riforme? C'est sur quoi nous nous bornons a appeler ratlenlion des geo- metres et des pliy>,iciens qui obliendraienl probablement a eel egard quelquc* lumidres, s il mesuraient comparativemenl la vi- lesse du son dans de lair comprime el dansde Tail dilate a un ires haul degrc. En toul cas, les difficulK^s indi(jnpnt ordinairement une direction dans laquellc il y a quelque chose ^ decouvrir, el iwul-etre les recherches sur celh'-ci meltraient-elles sur la voic de peuelrer Je mystere ihermo-dynamique de I'^lat fluide. • On voil loujours.par ccquiprecede.qn'il reste encore bien di-s choses a savoir sur la iheorie du son, objet des recherches dhoni- mes tels que Newton, LagrnugcEuler . Laplace, Poissonet Dulong; qu'on ne doil pas s'etonner dc Irouver des differences enlre les 30 resiiliais dc I'obsprvation Pt ceux dc la foriuule de vilesse la plus gdn^ralt'inciit adoplde jnsqu'ici \/ - -, ni se lu\ler de d^duirc c p c de cette fonmile, probablemcnt fausse, des valcurs du rapport -, coinme I'ont fait plusieurs physiciens dmiments ; enfin que ce qu'il paraitrait y avoir de inicux a faire dans rcnseiKncinciil, jusqu'a eclaircissemeftt, serait de d6niontrer la fonmile newto- iiionne ct d'^iionccr simpleiuent les raisons qui rendeot son r6- sultal irop faible. » Au teste, si I'cxpression compl^tee que nous avons donn^e pour la coinposaiito normale de pression /)„ est admise, an moins pour les corps solides, il ne faul pas oublier que In formule d^- duite lout a I'heure pour la vitessc du son n'est relative qu'i la jiropagation ou dans une masse ind^finie ou dans un prisme donl les dimensions Iransversales ne varieraicnt pas. Si le prisme est suppose isol6, comme une tige mctallique, en sorie que ses faces laterales ue supportent aucune autre action que celle primitive N = — p, il faut pour les actions normalcs N„, \,, snr des faces perpendiculaircs aux y ct anx r. poser dcnx expressions sembla- bles a celle de N^,^, les egaler k N et en tirerles dilatations trans- dv (Iw versales — -, -—- pour les substilner dans N^-,. On obtient ainsi : ay dz i. ,;,„ (5G-Nf-,_2.G+N) ^^ dy dz c . dx ^ 2(5G-N)-+2(G4-\) c d'oO: (5G-N) ^-(G-l-N) «w . „ c N„— N=E— en faisaniE=- '^'^ 3-5{G-N)p4--3(G4-N) El la vitessc de propagation des vibrations ou du son dans le sens de la longueur du prisme solide est v/^_ • Lc nombrc E par Icquel il faut multiplier la clilataiion ioiigiiudi- nalecrutiprisiueisolepuura\(jir la traction concsixjiulantesurl'u- nite supcrficieile cle scs bases est ce module ou coefjicicni (Telusti- cite de Young et de Xavier, se reduisaiii lor.s(iu("i\= — /j est ne- gligeablu devant G couime il arrive le plus oidiiiairoment a I'cx- 15G pression ; irouvtJe par 31. Duhamei, ct a la valeur depuis 34-i c 5 pluslongtcrapsconnue-G quand on peut faire c'=cou quand la temperature a le lemp.s de redeveair la memo que pricedemment. Celle-ci peut convenir dans les questions d'equilibre ; mais dans les questions de vibrations, il faut prendre celle de M. Duhamei ; en sorteque, comme -<1, la vitesse r^clle de propagation du V — p qu'on trouvcraiten nieltant pour E le coefficient d'elasticitfi de- duit de I'observation d'allongcnients stati(|ues, ce qui a ete confir- ms par de nombreuses experiences de M. AVertheim (memoire du ISjuillet lbi2, aux Annates de chim. et de plujs., 3* serie, t. Xll) . » Siance du 19 avril 185G. Physique, ilectricite. — M. L. Foucault a annonc6, dans cette stance, Ji la Society qu'cn poursuivant ses rocherclies sur les ma- chines d'induclidn multiples, il a reconnu qu'il est avanta^eux de substituer Ji I'inierrupteur ordinaire une lame vibrantc en mStal plongeant d'une maniere iniermitlenle par son extremitC' libro dansun godet de mercure recouvert d'une couche d'alcool ou d'es- prit de bois. Ce nouvel interrupleur fournii, toutes choses egalcs d'ailleurs, des effels comparativement plus iiUenscs; il fonclionne indLfiiiiment sans alteration, et les effets vonl croissant proportiou- nelleiucnt avcclcnonibre dcs machines rt'unics.Ouutro inachiuos, convcnablemcnl isolees et mimics d'un inlirruptcui a mercure, donnenl un jet soulcuu d'etinccUes a la distance de trenle a qua- rantc millimetres. : Quand on Aclaire par leiincelle d'induciion la lame vibrante de 32 rintenupletir, cclle-ci apparail coinme si die elail (ixe; niais la position (inVllf soluble afTicter, bien diffcrcnlc de celle qui cor- respond a la rupture du rourant inducieur, denote qu'il s'ecoule uii inter\alli' di' letups percoplible entrc la rupture du courant inductcur el la decliartjedu courant induil. Stance du 26 arril 1850. Mf:Ti;nnoi.or.iE. I\ua(/e< el brouillards. — M. dc Tossan a presenle, danscuUe seance, quelqucs consideration!) snr la coiisti- mtion des globules d'eau doiit le rapprochement en gi and noiubre forme les nuages el les brouillards, el auxquels on a donn6 le nom de r, comme cclles qui constituent les nuages, y scrait soumis Ji une pression de : d'atmospherc plus considerable que la pressiou ex- terieure; que par suite, cet airsc dissoudrait dans son euvcloppe d'eau et s'exlialerail k i'exl<''rieur ; en sorte quo la vesicule dimi- nuerait forr^menl de diametre, el cela avec une vilessc ar ceierec, puisque la pression inlerieiire deviendrait d'autant plus graude (juc le diametre dela vesicule deviendrait lui-meme plus petit. Lave- ;'').•'> sicule lie laiderait done pas. par cette seule cause, 5 se reduire encore en un globule plein. M. de Tessan pensc, d'aprfts cola, que les explications de divers plienoninncs nic'irorologiques que I'oii a basees sur la rdalile dc i'evisicnco de globules vesiculriires- dans I'.ilmospliore sum elles- memes douleuscs; et qu'il serail mile d'en clicrclier d'aulres bas6es sur I'existence de causes plus r(5elles ou inoins proble- niatiquos. Seance du 10 m errciir d<' (••tic nature , relative an Simla sohrra, a ele reclifiee, il y n (juelqiies annees, par M. Isidore Geoflroy-Naint-Hilaire, et les observations que j'ai eu r^cemnient occasion de faire sur la synonyinie du Simin capueina , m'ont donne in conviction qu'en ce qui concerne ce Singe, une reciificaiion seniblable etait necess;iire. » Ce Sajou a die decrit |tar linno dans I'ouvrage qu'il a con- sar.n- au Musc-um idolphi FridericL La description est fori exacip, ci la planclie destinrc a la completer Jie laisse, sous ce point de VUC-, riun a desirer. la nienie diagnose est inlegraleincut rcproduite dans la dixienie rdition du Systnnu nutiirri' ,■ m.,\s, ■dans In donzieiiic odiiion dn menic travail . i innr- la modifio (]r]h ' pure (lu'ilcroil son esp.ce idciiliqoe a\cc iin des Crrcnp;ih^vu\ do lirissiM), (|ui en est tout a fail difTt'-renr. Dans les (riivrcs do Schrc!)or, Krxleben, Gnidin, cette synonymie s'enricbit, niais ' devient encore plus inexacte ; par suite decetle con/usion la des- cription primitive de Linne so trouve tout a fait cbangto. Dans KUrail du Vln-ttUut, V section, 1856. 5 lis rccherclies plus modcnies, culm, dcpuis M. Gcuftioy-Saiiil- llilairc peie, jusqui MM. J.-A. AVagiier el BurmeiskT, ce n'esl plus ic Simia capucma de Linn6 qui se irouve decrit; c'esl uiie des cspoces consid6rdes, mais abusivenieiit, par les zoolo- gistesdu xvill* sieclu, coinuic en consliluaul un double eiuploi. . Four se convaincre de I'exactiludu d'une serablable asserlion, il suUil d'eludier de nouveau la descripliou iiiitiale; or, voici les propres expressions de Liune : Simta imberbis nigra, cauda longa hirsuta, facie flavescente. — Mva. ilidem in muneo occurrit, pilo laxo, longiusculo ; at faciei tt viaiima pan capitis, cxceptu piieo nigro, pallide (lava est una cum pectore ad flexuram vtqu» cubit oi-um. Fades, nuda est, parva et incarnata. Oculi nigri. Sares sima, protuberantes quasi duobus tuberibus, hianiibus, etc (Museum A(L Friderici, p. 2, pi. 2.) ,..,u-ia . Si mainienant nous essayons de d^ierminer a quel cebiae decrit par les modernes peul s'appliquer une semblable diagnose, nous a'eu irouvons qu'un seul ; c'est le CeOus hypuleucus de M. GeoilVoy pere. La comparaisoa de la planche qui accoiupagne ladescnplion de Linue couQrme cette assimilation. L'examen auquel je me suis livre recemment, soil dans les galeries, soil dans la menagerie du Museum, a dissip6 tous les doutes que j'aurais pu concevoir a ce sujet. » Lenom de CebUs capiicinvs, Puchcran; Simia capucina , L., me semble done, jusqu'ii plus ample inform^, devoir Ctre donne au Sai a gorge blanche, de BuITon. Quant au Cebus ca- pucinus des zoologisles moternes, il est fort possible qu'il soil specifiquement identique avec le Cebus olivaceus de M. Schom- burgk. iji j'hesite dans cette assertion, c'est queje n'ai pu encore conslaler quel est le type auquel M. Jjchomburgk a applique la denomination de Cebus cupucinus. Constatons cepcndanl que la prelendue variete du Cebus olivaceus, reccmmcnl figurce dans les Suites k Sdiieber, par M. I. -A. Wagner, ue differe pas du Cebus cusluntus de M. Isidore Gcoffroy. . Ne soyons pas surpris, toutefois, dc ^interpretation iuexacte donnee par les zoologistes les plus illnslres de notre epoque a I'uue des diagnoses de Linn6. I. a determination exactc des Singes americains est un des probltmes difficiles de la mammalogie, et, sauf les leutatives r(5centes, faitcsavec succes, par M. I. Geoffroy, aucun des maniuialogistes inodernes n'a pu assigaer de caraci^res S5 uii pcu fixes aux diverses espcces du genre Cebus. J'ai pu consta- ter qu'ea cc qui concerne le genre Ilarjotlirix, dc M. GeolTroy Ic pure, il etait fori possible ^galement de donocr atix types connus une caract6ristiquc plus exacte. J'esptVe inci'ssaniment pouvoir communiqucr i\ la Soci<5t6 les r^suUats des efTorls que j'ai tentes dans cette direction. » Anatomie coMPAUfiE. Veinc porte rcnale danf hs Oiseaux. — M. Pierre Graliolel a dejJi fait coauaitre a la Socicte certains fails qui obligenl de rondure a rcxistence d'une vcine povte rc- nale dans les Oiseaux. Unc observation qu'il a eu I'occasion de faire dans cesdernicrs temps a <^t^ communique parlui d;inscclte seance comme 6tant la confirmation evidenle de celle maniere de voir. Voici en quoi elle consiste. Dans les Oiseaux en gtJn^-ral I'artere f6morale se divisc en deux branches : I'unequi se porte dans la veinecave, Tautre qui sc con- tinue avec la braiiche extcrue dc Tare h6palo-ncphrcliquc; c'est rcxistence de cette hrancbc qui a induit h errcr, les obsorvateurs qui out conleste la proposition de Jacobson toiirhant I'existpnce d'une veine porle daos les reins de ces anim;iiix ; si (hmc elle n'existait pas. il y aurail cvidemmeut cliez eux une vcine jmrte pour Ic rein. Ce cas est r6alis6 dans rAutruclie. Dans cct animal la veine fcinorale tout enti^re, placeetrcs en avant du lobe prin- cipal du rein, se porte dans la veine cave. Ainsi la branchc ex- tcrnc de Tare veineux hepato-ncphrctique prend tous les carac- tiTcs d'une veine porte renale, et, do mcme (|uc dans les ne|)liles, se trouve sitnt'-e au cot^ externe de Purelcre. Touiefois cette vcine nc recoil plus les veines des mcmbres posterieurs, mais seulemcn I certaines veines provenant de la queue et des parois ires epaisscs du cloaque. Cette observation aiiatomique, qui r^sout une ques- tion importante, ra^rilait d'f ire signalee. Stance du 17 mat 1856. Analyse ALCfiBRiQCE. Seriet covvergrntrs. — M. de Tessan demonlic la proposition suivante : « Pour(]ue la s6rie ?/,, w,, 7/1... M«, Unj^^..., etc., dont lous les termes sont supposes positifs, soit convergcnte, il est nt^eessnire ct il suffil que le produit ««„ con- verge vers z6ro i mcsurc que n converge vers rinfiui. » 36 1» Cette condition est neccssaire. En effct, si Ic produit mw„, pu, ce qui est la niemc cliose, le rapport 1 convergrail vers unc n limile plus grandc quo z^ro : pour des valeuis iiifiairaeut grandes 1 de 71, ii„ serait du rafime ordre de grandeur que — ; par conse- quent il suffirail de multiplier par diven coefficients finis les 1 1 i leinies de la serie — , ■ — — , — r-r..., etc., pour reproduire res- n re-j-1 n-\-2 pcciivemeiit les termes de la s6ne m„, ?/«+,, w,,^....., etc. Or, soil k le plus petit dcccs coefficients (A" nc sera ui uul, ni infini- nienl petit, niais fini , puisquc les terracs de cette dernierc serie nc sont ni nuls, ni infinimcnts petits par rapport a ceux de la sd- rie pr6c6dente, niais sont du meme ordre de grandeur) : les ter- mes de la sdrie v,„ «-.+ ,, Wn+j..., etc.. seront tons plus grands . k k ou du moins de meme valeur que ceux de la serie— , • — -— , ^ n II -f- 1 .... etc. Mais on saitque cetle derni^re serie est divergente : done la prccedente le sera aussi, et par suite aussi la serie propo- s6e. Il e.st done neccssaire que le produit ««„ converge vers zero pour que la serie proposee soil convergente. 1' Cette condition sujfit. En efi'et si le rapport 1 converge 71 vers zdro pour des valeurs infmiment grandes de n, ?/„ sera un 1 infmiment petit d'ordre supOrieur a celui de— , et sera , par 1 suite, do I'ordre , {'■ etaiu plus grand que I'unile. Les lertucs dp la sorie ?/„, w„^_,, v„j^..... etc., seront done du meme onire 1 1 \ degrandcurque ceux de la serie- — , -- — r— - ,,-7 — ^t;^ — -f...., etc. (les exposants p, p', p"... etant lous plus grands que rnnite). Il suffiradoncde multiplier par divers coefficients finis les lernies 37 (Ic ccUe dcrniere s6rie pour repioduiic ccux de la s6rie pri-ci'- (ieiitc. Or, soil k k plus grand de ccs cocfficienls fntis el v le plus pclil des exposants p, f/', p."... {•' sera plus grand i|ue lunile, pnis((uc lous ces exposants sont plus grands que I'uniK^) : les tcr- mes de la s6rie «„, w,,^.,, «„+,..., etc., seront respcciivement plus pelits ou au plus de meme valeur que ceux de la Kerie— y , ..., etc. Mais on sait que cetlc dernierc scric eslconvergente, puisque v>l : done la prucudente Test aussi, et par builo aussi la serie propust-e. Seance du 24 tnai 1856. Physique. Electricite. — iM, Ltou Foucault a expose S la Societe dans cetle stance la suite de ses recliorches sur Ics appa- reils d'inductiou riiunis el fonclionnant avec riuterrupleur a mereure. A I'air libre qualre machines de dimension ordinaire, alimenlees par dix couples de Buuseu grand modele, donnenl I'elincelle a la distance de 7 centimetres. l/adjonclion d'un tondensateur on forme de jarre donl les armatures agissent dans une ctenduc superlicielle de 30 centime- tres sur 50, rend I'elincelle tres vivc , tr6s bniyante. et re- duisant la distance explosive h 18 millimetres. La s6rie des de- charges qui se succedent avec rapidite verse dans la piece ou Ton opere une lumiere ambiaute doiit rintensile est comparable a cello d'unelampe ordinaire. Bien qu'une pareille source ne possede pas on apparence un eclat excessif, ellc agit sur I'organe de la vue, comme la lumi^rc des charbons de la pile, ct produit, quand du sc laissc ailer a la eoutempler direclemeul, une douloureuse ophllialmie, (jui se declare quelques heures apres. L'inlorposilion du verre d'lirane prOvient ou du moins atlenne eel accident , re quisembU; demontrer que racliou pliysiologique est due surtout au\ radiations tr{;s refrangibles et en partie invisibles (jui accom- pagnent en forte proportion la lumiere elcr trique. La decharge des qualre appareils traverse aisemont un lube de deux metres de long dans lequel on fait le vide avec la machine pncnmalique : une colonne dc lumiere se develop|)C alors dc 38 I'une h I'autre cxtr6mit6 ct pr6scnte dans toute son 6tcnduc Im stralifications qui ont 6te signal6cs i I'int^rieur dc Topuf 61ectri- que. Sianca da 7 et 28 juin 1856. PHYSIQUE DU GLOBE. Osone.— Dans ces deux stances M. Ch. Brame a communique des observations sur I'ozone, dont voici le resume. I. Ozone degagc par les plantes au soleil. 1. On a inlroduit des fcuillcs de Tilieul au fond d'un matras rempii d'eau et auquel on avait adapt(5 au moyen d'un bouchon un tube ^galement rempii d'eau dislill6e; le tout etant expos6 au so- leil, il y a eu dogagemcntd'oxysene melange d'ozone qui a color6 un premier papier d'iodure de potassium en jaune d'ocre. Un deuxifcme papier d'iodure de potassium a pris la meme couleur , mais avec nne teinte plus prononc6e. 2. Un papier d'iodure de potassium, pos6 sur la face superieure d'une feuille au soleil, n'a pas tarde a prendre la couleur ocreuse, aux points de contact. 3. Le meme r^sultat a H^ obtenu avec «n papier semblable au precMent, attache a une ficelle h I'un des bouts de laqucUe etait suspendu un corps lourd, et qu'on a descendue dans une toulTe d'herbes, bien que le soleil fut voil6 })endant la duree de cette der- ni^re experience. U. Pendant le meme temps d«« papiers d'iodure de potassium, exposes a Fair, pres des feuillcs de divers veg^taux, se sont lege- rcment colores, taudis que des papiers ayant subi la mSrae prepa- ration , suspendus dans I'air h la distance de i ou 5 metres des memes plantes, n'ont pas subi d'alteration sensible. Ces memes experiences, rep6lees avec des papiers amidonn6s, tremp6s dans I'iodure de potassium ^ un centierae, ont donne des resultats analogues. Enfm, des papiers de ferrocyanure de potassium ont donn6 des r6sultats correspondants, en prenant, lorsqu'ils se sont color6s, une teinte rougeatre bien marquee. II. Ozone dans Veau de pluic. Despapiers amidonnis, trcmpds dans une solution d'iodure de potassium -^^ et sdchds dans I'obs- curiid, ont servi aux experiences suivantcs : 39 1" En iniichant avcclo papior rlos pouttos de pluie tombf-es sur dcs feuilles de Maroiinier d'lnde, le papior a pris uiic coloralion bleuc ou ros6e imracdialc. 2" I)u papier pr^par^ de la meine maniore, ayant 6l6 pose sur dcs feuilles encore scches, les goultes de |)luie qui y toiiibaient y ont determiue I'appariliou d'uuo coloraliou bioue ou rosee, s'irradianl pur la projection. 3° Des bandes de papier, fixees sur un support et proparees couinie il a ete dit, out pris uue coloralion bleue uniforme, par Taction dosijouttes d'uue pluie rare, exceptedaus la partie abritee par le' support. U" Dans un cas, pendant le meme temps, les papicrs se sent co- lores eu rougeatre. Ces pbenomenes sont produits surtout par les pluies d'orage. — Desresultatscorrespondants ont ete obtenusau inoyen des papiers de ferrocyanure de potassium. M. Brame allribucen grande pariie in Taction de Tozone la for- mation du nitrate d'ammoniaque que Ton rencontre dans Teau dcs pluies. Seances des 14 et 2Sjuin 185C. Analyse alg£brique. Scries convergentes. — La note de M. de Tcssan.communiquee a la Socid'te dans la seance du 17 inai, a conduit i>J. Catalan ct presenter quelques rcraarqucs dont M. de Tessan a reconnu la justesse dans la note suivaute (1). " M. Catalan a fait observer avec juste raison que la condition 1 n«„=o pour -=o que j'ai donn6e comme necessaire et sujfimnte n pour assurer la convergence de la s^rie dont le terme g^niral est (1) Nous avons n?u nous-memes de I'uii de nos lectcurs, sur le mi^tne sujct, la lettre suivante : • Monsieur le rcdaclour, vcuillez permrUrci\ uu Icctcur dc voire journal de signaler unc inexactitude que renrerme le n" du 11 courant et qui inlirme la proposllion donnee par M. de Tessan sur les series couveigenles. La se- coode pariie de ce llit'or^uie suppose implicilement que loule foiiclion de la variable x qui leud vers ziiro un uiOme temps que celle variable esl de la forme Ax'i k ne croissant pas indtliuiment el x ayant uue valeur positive. Or, cette 1 assertioo n'est pas vraie pour la quaalit6-j , et il n'est pas difficile d'ima- giner d'aulres fonclions transcendanlcs pour lesquelles on arriverait au niCme r6»uiiaU Agrcei, etc., V. FreucU — Lyon, 12 juiu 1S56. (Note de la rtidacliou du journal I'lnstitut.) «„, u'est pas loujuui'S birtlisaule : que, pai- exemple , la serie doiil 1 le lermo general est «„= — ; satisfait h cette condition est n log n cependant divoi-genle. » En elfet, ma demonstration ne pent s'appliqucr aux casou le produit nUn est, par rapport a - , un inHniment petit d'ordre in- fiiiiment petit lui-m6me : ce qui osile casactuel. 1 II faut done niodilior ma pricedente conclusion et dire que la condition //«„ = o , loujours n^cessaire, n'est suffisante que si le produit «?/„, pour des \aleurs infiniment grandes de n, est un in- finiment petit d'ordre fini. "Parunraisonnementscmblable a celui dema prec6dentecom- .niinication, on prouve facilement qu'une condition toujours u6ces- J ^aiie est que , pour -=o, on ait n (n log n. log log n. log log log n..., etc....), X"«=o, quel que soit le norabre des facieurs du multiplicateur de M„dans le premier membre de cette Equation. Cette condition sera suffi- sante, si, pour des valeurs infiniment grandes de n , ce premier membre e^t un infiniment petit d'ordre fini (quelque petit du rests que soit cet ordre: par rapport a I'inverse de I'un (luelconque des facteurs du multiplicateur de w,.. • Ormthologie. Passereaux. — Dans la seance du 28 les ob- servations suivantes sur quelques especes de Passereaux ont etc presentees par M. Pucheran. « La determination de quelques families de Passereaux, dontje me suis receuimeut uccupe, dans le iMuseuui d'hisluire nalurelie (le Paris, a necessile, de ma part, una serie de recherohes donl les resultats m'ont paru nouveauxpour rornilliologie. Je vais les ex- poser succinciemtni, en signalant d'une maniere specialc, el pour ne pas multiplier les details, ics pruicipaux caraeton s donl I'obser- vation m'a conduit a adopter uue opinion dillerentc de celle des zoo ogistes qui m'ont precede. . 1" PacliyrhynchusSfixii, Swainson. — Le type de M.Swain- son se trouve dans le Museum de Paris. Le male est un Batlimi- durus splendcns (Pr. de Neuwied) , ainsi que I'a dit M. Cabauis hi [Arckiv. fur Naluiy., \oi. 2;"), p. 2Ul\) ; niais |)eul-oii io lap- porltr au Pacli. varierjalus deSpix? Dans Ic plus ailultr; dc iios individus males de cetle deriiiere espece , il ma ('Me impossible de trouver la penne rndimentairc qui existe dans le Piic/i. Spixii, entre la premioro ct la deuxi(iine r^mige. Quant h la femelle, je crois, avec M. Cabanis, que c'est bien une femelle de bathm. va- riegatus. » 2° Drijocopus eburneirostris. Lesson. — Ce Picucule, figur6 par !\l. Desmurs '/row. orvif/i,, pi. 52), a vld rapport^ |)ar M. de Lafrcsiiaye el lous les niodenies au Mplwr. /luviyuslcr, de M. Swainson. Or, les leintes de coloration dc ses parlies infcriuures sonl d'uu brun terreux, et ne presenlentpuinllescouleurs jaunes qui, si sailianles sur rabdomen dc Tespecc de I'esl dii Mexique, lui onl merite la denomination qu'elle |)orte. Je regarde dus lors ce rapprocliement comme di^nue d'exactilude. » 3» Nijcfibius leiicoptrrus , de \\ icd iCaprimulifus leuco- pterus, de Wicd, Bfi/tn'lge, elf. p. 311 .—Comme le precedent, ce type sp^cifique a ^tC' figure par M. Desmurs {/con. orni/h., pi. 49 et 50) d'apres les exemplaires du prince de Wied. Or, cet Ibijau nemeparail pas different de VUrulnu, d'Azara ; Podar- gus cornatus, Vieill. Les planches de i\i. Desmurs sont lotale- ment senibiables ^ nos exemplaires d'Urutau, dont I'un a 6te rap- port6 de Corrientcs par W. d'Orbigny. M. Desmurs a cependaut orals, dans sa description, I'indicalion des petiles plumes formant uue huppe bur I'arriere des ^eux; mais la description im'tialc de M.de Wied {Beyliiirje, elc, vul. 3, p. 3H) ne laisse, sous ce poiut de vue, rieu adesirer. L'assimilaiioo de ce IS'yctibius au Cupii- mulgus leucopijf/ius, de Spix, (lUhl'mdmsk Cunspeclux avium de M. Charles Uonaparte (p. 63) , uous parail des lors iuexacle, car ce dernier est uu I'.huideUcs. » W V Ibijau d'Azara [\ oyagedans T Aui. mirnl..,\ul IV, p. HG), confoiidu avec lespice deCayennt! |)ar > ieillol el U- prince de Neuwicd, est idcnlique avec le Caprimulgide diicrit dans le Cowiui G. 6 mciit uii jounc de son Ibijau. l.cs laches loiisses des iL-iDi^cs.doiit parlc cct obscrvateur, existent encore cliez cerlains individiis que nous avons eu occasion d'observer, et cliez Icsquels, par conse- quent, la tachc blanche de ces niGuies pennes ue s'est point encore developpee. Dans les lueinos exeuiplaires, les reclrices portent a leurs exlr^nutes la tache blanche indiquee par Azara. Si notre as- sertion se confiruie, ilserait possible que la tache blanche de I'ailc nel'ut,daus les especes de ce genre, qu'uii caractere de I'adultc, les jeuues presentant, au contrairc, des laches musses dans cetie region. Ce n'est que de ccttc mauiere que Ton peul s'expliquer comment, dans la description de son Capri'wu/r/its curolniensis, Brissoa parle d'unc tachc blanche sur les remiges de ce type, tan- dis que les zoologistcs plus modernes , qui cependant ne nient point celte espece, ne parlent. dans leurs diagnoses, que des laches rousscs de ces pennes. Si ces differences ne sont \w\n\. Ic resuital de la mue, ilest evident que, dans la circonslunce (pie nous venons de citer en dernier lieu, elles indiquent une autre espece. >> Q" Caprimidgus ocellatus, Tschudi. — M. Tschudia fait une observation fort juste en disant que eel Engoulevent a eie decril par M. Ic prince de Neuv\'ied [Joe. eit., p. 337), sous le nom de Caprimulgus braailianus, Gm. Maisce n'csl point le Capiimul- (jus brasiliamis de Gmelin: de sorte que nous pensons que I'es- pece denonimee par M. Tschudi ue doit pcTinl conslituer on sy- nonyme. » Cetle etude , relative aux Caprimulgides, a laquclle je viens de mo hvrer, m'a permisde constater la grande rnrcte des especes a tarses allonges et denues de plumes dans les parties scptentrio- nalesdu nouveau continent. Les Hydropsalix ^ I^yctidromux, Podoges. dont les tarses sont allonges a des degr6s divers, sont, en effet, originaires des regions nieridionales de cette partie du monde. Le caractere general de la faune de TAmerique du Nord, peut-etre meme celui del'Ameriquedu Sud, nous serail-ildevoile par ces observations? (;'est une etude que j'(S|K're poiirsuivre : je dirai seulemenl, en cette circonslancc, que IVxauien ijue j'ai tente, dans ce but, des Wamniiferes du meme pnys, ma conduit a des resultats confiriualifsde ce premier apeicu. » Les menies etudes ni'ont donne lieu de confirmer les analo- gies que, daus un travail sur les Oiseaux de proic pocturnes, im- J prime dans les Archivt^s da Museum, en 1850, j'aioiablies, sons le ia|)|)ort dn plumage, ciilre Ics cspeces nocturnes ft les jcuncs desesp^ces diurnes. Daus les Caprimulgid^s, en elTel, lespaltes presenlent eiilre lenrs doigts. soil des liseres membraneux, soil des vestiges de palmature. C'est uu caractere dont je ne connais d'cxempie cbcz aucuu Passereau, mais que reprodnii, ii un certain degre, la disposition des luemes organes, chcz les embryous des Oisoaux, d'apres les observations de M. Agassi/., queje n'ai point, jc dois I'avouer, encore eu le temps de constater. Par suite de rexistence dc ce nouveau rapport, je me crois done fonde a con- clnrc encore que ce n'est point s'exposer a etre dementi par les faits que d'admettre que Ics Oiseaux nocturnes realisent, dans de certaines limites, les conditions organiqucs presenlC-es par les jeuues et les embryous des autres especes. » Seance du 2 aott 1856. En pr^sentant dans cettc seance sa carte hydrograplii- que soulerraine de la ville de Paris, HI. Delesse , ingc- nieur des mines, a accompagne celte presentation de la note suivaule. • La ville de Paris est travers(5e par quatrc nappes d'eau su- perficielles : la Seine, la Bievre, le ruisseau de M^nilmontant et le . canal Samt-Martin.—Le ruisseau de Menilmontant, dont le cours est irace sur les anciens plans de Paris, descendait de la colline qui porle le meme nom; il se dirigeait vers la rue des Filles-du- Cal vaire, et, decrivant de ce point un arc de cercle aulour du centre actuel de I'aris, il ailait se jeter dans la Seine au quai de Hilly. Les travaux executes daus Paris ont completement change le rC-gime de ce ruisseau; il est d'ailleurs dissimuld par les constructions qui le recouvrent; niais il cominue a couler dans le grand egout de ceinlurc en lequel il a eie transforme. — La Bievre et I'ancien ruisseau de iMenilniontant sont renfermes dans unc cuvette par- faitement etanche, et par consequent ces deux cours d'eau ne donnent lieu a aucune infiltration. . Iiidepeiidamment des nappes supcrficiellcs , il cxistc des nappes souterraines Iqu'on rencontre lorsqu'on p^netrc dans rintcrieur dc la terre ; rv. soiit dies qui alimcntent les puits. (ill » La nappe souterraine en communication immediate arec la Seine est ce que I'on appellc sa nappe d'infiltralion. .'Cette nappe s'6lend sons Paris, et nifme c'est elle qui fournit dc I'cau a presquc tons les puits. Scs courbcs liorizontales sont des liRncs ondul^cs i peu pr6s paralleles. Elles sont disposves syraetriqucment sur cha- que rive de la Seine , elles vont se raccorder avec la nappe saper- ficielle; elles se coupent d'aiileurs deux i deux sous dcs angles trts aigns qui s'embottenl I'un dans I'autre et qui ont Icurs som- mets dirig^s vcrsramonl. Le niveau dc la nappe dinfillralion est g6n6ralement sup6rieur k celui de la Seine ; il s'elcve h racsure qu'on s'^loigne des burds dn fleuve. Pres de ces bords il s'abaissc jusqu'h 27™, Sen amont de Paris ii la barrierc de la Gare, et niemc jusqu'Ji 25"', 5 en aval pr6s de la barri^re de la Cunette. Sur la rive gauche, ladilVerence de niveau entre le point le plus haul et le plus bas de la nappe souterraine est au plus de 5". Sur la rive droite , cette din'erencc s'elcve presque au double. La pente moyenne Ji la surface de la nappe souterraine est superieure a 0'",00l par metre. Dans les parlies contigues a la Seine, elle est beaucoup plus grande et alleiat nieiue 0",0i. La peiile moyeune de la Seine dans la traversee de Paris est seulement de 0,0002 ; par cousequeut elle est moindre que cellc de la nappe d'infillra- tion. Cette difference dans les penteb des deux nappes lieul a cc que I'eau ue pcul s'ecouler qu'avcc de tres grandes diflicultcs, mcme a travers les terrains les plus pernieablcs. • » La nappe d'inliltration recoit bien I'eau d'iiifillration ^e la Seine qui s'y rcpaiid a I'epoqne dcs crues ; uiais elle est surtont ali- menlee par les eaux provenant des collines qui environnenl Paris. Les nappes soulcrraines qui se irouvenl a un niveau supi-ricur y deversent aussi lours eaux. La forme de la nappe d'inliltration de- pend esseniiellemcnt de la Seine. Elle change lorsqne la Seine s'eleveou s'abaisse; elle reproduit ses variations, mais elle les. attenue beaucoup, meme a une assez petite distance. Elle depend ^galeraent, bien qu'a un moindre degre, d'elenients constants qui sont le bassin hydrographique avec lequel elle ronmmoique, le relief du sol et la disposition des coucbes iuipermeables sur les- quelles elle repose. La nappe d'infiliration a done une origiae tr^ complexe. » Les lies Saint-Louis et Notre-Dame ont une nappe souterraine I 45 distincte qui est 6galemeiu uiic nappe d'inriltraiion. Scs courbes horizontales sont conceulri(|UL's cl a peu pres paialloles a leurs contours. La nappe souterraiiie forme done une surface qui s'eldvc vers ia parlie ceniralc de diaque ile et qui s'inclino au conlraire sur scs bords. la panic de cotte nappe est d'ailleurs trcs conside- rable, car elle depasse O",!)! |)armelre. » Pres de la barri^re BlancLc quolques puits de Paris sont ali- meut6s par une nappe soutorraine dont la cote est sup<5rieurc Si /!i2"'. Cetle nappe est toutc diderenlcde ia nappe d'infiltralion de la Seine : on rolrouve celtc dcrni^reau-dessous, ci la colede 32". Pr&> des barrieres Rochocbouart etde Fonlarabie des nappes sou- terraines s'elevent h la cote de 37°> ; elles sont egalement au-des- susde la nappe d'inliltration. » La carle liydrogra[)hiquc montre comment s'opere I'^coule- nient des eaux dans les nappes souterraiues. Si on considere, par exeniple, la nappe d'infiitration de la Seinrqui s'6lend partoutau- dessous de Paris, il est visible que I'eau se dirigera necessairement d'un point plus elev^ vers un point plus bas; par consequent elle sc devcrsera des barrieres vers la Seine. Sa peute est surlout tres grande sur les bords du fleuve. Ainsi, bien que cela puissc jiaraitrc paradoxal au premier abord, la Seine jouc i i'egard de la nappe soutcrraine lu rule d'uu canal de dessecbcment ; elle determine I'ecoulement de ses eaux et elle operc le drainage de la ville dc Paris. » Les eaux qui toinbontsur la surface d'un cimeiiere p(5n^trent i travcrs des cadavres en decom|)usition et se rcunisseut ensuile aux eaux de la nappe souterrainc qui est la plus rapprocbee de la surface. Alalgre la bltration naturelle a laquelle elles sont soumises, qui les d^barrasse rapidemenl de la plus grande partie des niatid- ros qu'elles tienneiit en suspension , ces eaux sont necessairement trts impures el pcuvent etre nuisibles ^ la salnbrit6. II 6iait done utile do recbercber dans quelle direction s'ecoulent les eaux qui out iravers6 les imnienses ossuaires de Paris. Un coup d'oeil jet6 sur la carte suflit pour constater que le clioix de remjilacement de ces depots laisse adesirer; carlescauxdu ciniitiere Montpar- nasse, par cxemple, s'ecoulent dans la nappe d'infiitration de la Seine, et il est visible qu'elles se rendenlen>uite dans le fleuve en traversant une partie du faubourg 6aiut-Gerniaia. » Les indications |)rdcfdentes suliisent jionr nionlrcr que la carte hydros^raphique de Paris perinct de rt^soudre un grand nombre dp qiicslions importantf'S qui sont relatives ci la .saiuhrilc, aux inoudations , au drainage, a I'ecouleuient des eaux, a I'^ta- blissement des egouts et a I'ex^cution de tous les travaux sou- terrains. » ZooLOGlE. Faune de VEurope el du nord de LWsie. — M. Fu- cheran a communique a la Soci^t^ , dans cetle seance , la note suivante sous le titre : Essai de determination du caraclere faunique de I' Europe et du nurd de I'Asie. • Dansune communication pr^cddenle. j'ai signal^ quel'examen des Mammiferes propres a I'Amerique du nord m'avait permis de conclure que la presque totality de leurs genres ne presente point des membres allonges et bien developpes. Cette observation indi- que que, dans cette region, les especes simplement niarclieuses sont en plus grande quantit6 que les especes couveuses et sauteu- ses. Je crois cette meme synthese applicable aux faunes qui , dans I'ancien monde, sont situ^es au nord de I'equateur zoologique. " Les deux ordres qui , dans la classe des Mammiferes,' prdsen- tent, sous le point de vue de la disposition et de la structure de leurs membres , les conditions les plus propres a la course et au saut, sont les Pachydermes et les Ruminants. Parmi les Pachy- dcrmes, le Sus scropha ferus est la seule espece qui habite.a I'e- tat sauvagc, les regions tempt>rees ; le Chamois, les Bouquetins, le Bufile, I'Auroclis, le Renne, I'Elan, douxoutrois especes de Cerfs s'y trouvent etre les seuls repr^senlanls des Ruminants. iNous ne pouvons, meme k cette occasion, citer le Moufflon, car les lies de Corse, de Sardaigne et de Crete, dont ce genre est originaire, oc- cupent le pourtour septentrional de I'equaleur zoologique. Or, au sud de cet equateur, les seuls genres d'Antilopes surpassent par leur nombre loutes les especes de Ruminants de I'Europe ct du nord de I'Asie. » Parmi les Carnassiers , Insectivores et Rongeurs , les genres dou^s de membres peu allonges; les Ursus, Ideles, Gulo, Lutra, Talpn, SoreXt Myc/ale, Galemys, Erinaceus, Arctomys, Sper- mopkihts, Lemmus, Siplmeux, Spalax, Vh.v, Arvicola, Cri- cetiix, riyslrix, etc., se trouvent, a des dcgres divers, repr6sen- Ics en Europe. Sans nul doute , cette region comprend des Car- J Ill nassicis digitimadcs, ou des Ilongeiirs a iiiemlncs posteiieurs dcveloppespoiirla course ou I'actede giinipor, coiiime les Lrpus, Myoxus, Sciiinis ol Sriuro/ilerus. Mais les uiis ft les aiilros, ou soiU plus ou nioins cosiuopolilos , coinme les Miishlu, PtituiiiS et L'pvs, ou l)ieii n'y. presentent que fort peu d'especcs, quel- quel'ois im-moqii'iine sride, comme les (anis, Vulprs^ (jemelta, /Jerpcs/fis, Srijirus ot Sciii'opt/'nis. Kn Kurope, il ii'exislc pas de ces types co»i|)aral)lcs aiix Macroscclides ct aux Tapaia, parmi les Insectivures ; aiix Gerbille, Gerboisos et llelamys, parmi les Ron- geurs. » Nous de\()i)s cepeiidaiit i)'ap|tli((uer qn'avcc une ccrtaine re- serve ces dercieres conclusions h la partie orientale de ce grand espace dii globe lerreslre, borne h I'ouest par I'Atlantique, ^ I'est par la partie septentrionaie dn Pacifiqne. Le nord est de I'Asie, par ses df'serts, offre lant danalogie avoc I'Afrique qu'on ne doii point 6tre surpris que certains genres doues de la conformation generale des genres africains y aient pousse leui-s niigrations. » \ons nous borncrons pour le moment h ces quelques details, tout en faisanl observer que nous avons mis de cote, dans ce ra- pide apercu. I'ordredes Cheiropteres. Mais les especes de cet or- drc passant leiir vie cntii^re dans les airs sont, par le developpe- ment dp lour meiiibre antiVieur, dans des conditions semblables a cclles (jui nous sont offertes, dn cote dn raembre posterieur, par lesMamniiferes sauteurs et aiureurs : de meme que, pour ceux-ci, les especes en sont beauconpplusnombrensesau sud de ce petit cer- cledn globe que nousdesignons sousle nomd'equatcur zoologique. Cliez tous ces (.lieiropieres.avec ce grand devcloppement de la pntlc anterieure, coincident (les complications varices des appareilsaudi- tif el olfactif. (les apparcils soul plus simples dans les genres des anlres ordres.niais on aurait tori de conclnre que les degresd'anipli- tudc (pi'ilspeuvent odVir, priucipalement le premier, sontdepour- viisde toule espece (ic rapi)orl avec les etaLs divers de I'organe loco- luolenr. Ions n ■. Mammiferes a meuibies posterieurs tri!s allouj^es (Macroscelide, Gerboise, Lievre, llelamys. Galago, Tarsier) ont des conques anditives bieu etalees : cet appareil, an coulraire, n'dlfre que de verii,d)lcs rudiments d'exislence dans les Cetaces, les I'lioques et autres especes a niembrcs almpliies. .le n'oserai assurer ce mJ^mc rapport \wm- le devel()pp<'menl de la panic de- niid^c qui borde louvortiirc dos fosses nasalos : cepcndant, en coiujjaiant Ics T/iiosjnus aux ih'ep/iitis, Ic Mijdaus aux Melcs ei Taoiidea, les Nasua aux Procyon, les ZoriUa aux Muslela ct Putoriux^ je suis porte J> penser qu'il existe, entre ces divers typos, certains rapiJiociicmcnts qui jusques-ici onl totalemcnt et6 rcbellos a nion observation. Je ne puis, a ce sujet, que conslater ces dilT(5rences, toul en expriniaut le desir que d'aulrcs zoolo- gistes soient plus babiles que je ne I'ai 6t6 en cette circonstance. » Entomologie. }aisseau dorsal des liisectes. — Les obser- vations suivantes sur !e developpenient du vaisseau dorsal chez les Insectes oni ete comaiuniqu^es, dans la vadmc seance, par M . C. Dareste. « J'ai eu r6cemment occasion d'observer dans des larves d'ln- sectesdu genre Chironomus, qui apparlienl a I'ordrc des Dipteres et a la fauiilic des Tipulaires, uu fait int6ressant sur la foruiatiou du vaisseau dorsal. » Le vaisseau dorsal, tel qu'il a el6 observe chez les Insectes par- fails et dans les larves d'Insectes,s'est loujours pr6sente sous la fcirme d'un canal coulractile dans loute son etendue, et qui est separc, par descloisous transversalos, en un certain nombre de cbauibres. Mais jusqu'a present, du moiiis a ina coniiaissance, on n'a pasde- crit le mode de formation de cot organe. r, En eludiant de iriis jeunes larves de Chironomus, un jour apres la sortie de I'auf, je me suis assure que I'appareil circula- toire pr^sentC alors des caracteres qui I'eloignent notablementde la disposition qu'il pr^sentcra un peu plus tard. En edet, dans ces jeunes larves, I'appareil circuiaioire a une disposition Dolablement differcnte. L'organe circulatoirc est parlage en deux parties tres distinctes. U y a a une extremity posierieure, et limitee a I'avant- dernier anneau du corps, une partie contractile, posterieure, qui est alors le veritable coeur. Toute la partie de I'appareil circu- latoirc qui s'6tend dcpuis cet amieaa jusqu'aux ganglions cere- broides se presenie sous la forme d"un vuisseau qui ii'esl point contractile, et qui ne prc^'senle dans son inlerieur aucune parol transversale. Ainsi l'organe appel6 vaisseau dorsal chez les In- sectes se presenie d'abord sous la forme d'un organe complexe , dont la panic posierieure seulement represente le c«ur, el dont /l9 la panic ajil^iieiuv la- leuiplii alois que le rOJc d'mi simple vaisbeau. " Jc M'ai pu observer d'ailleiirs ni la traiisfortnatiyii ulierieiire du Taissean dorsal, ni son mode de formation. « Hydrograpiue. Eaux .sou'erraines de la ville de Paris. — A propos de i'iuoiidatioii souterraiue qui sc produil en ce monicnt principali-ment dans la panic se|)lentrionale dc la ville de Parisi M. Delcsse a communique a la Sociile la note suivanlc : « Une inondation soulerraine sc prodiiit en cc moment dans Paris. La cause de ccltc inondation a etc attribute par quelqucs personnes ii ce que le canal Saint-Manin ou le grand ^goui de ceinture laisser.iient pc-rdrc une pariie de leurs eaux. Mais ces cours d'eau coulenl dans des cuvettes que I'on pent consid^i^or commc parfaitement etanches, el, lors meme qn'il en seraii autre- incnt sur quelques points, ils n'exerceraieul aucune influence no- table sur Tinondation aciuelle de Paris. II serait facile dc le d^- montrer par une experience que M. Miclial a faite des I'annee 1837, lors d'nne inondation analogue. II suffirait en cITet de per- cer i'egout de ccintnre dans les (iiiarliers inoiides pour voir I'eau (ios c;iv(>.s se precijnler dans I'egout; I'eau des caves est done a un niveau |)lus 61ev(5 que celle de IVgout, et par consequent ce dernier est tout 5 fait Stranger 5 I'inondation. " I.'inondalion qui atteini niiiintenant qiielques quanieis au nord de Paris resulte d'uiie crue des na|>j)es d'eau souterraines; ello est la consequence naturelle des grandesqnaiiliies de pluie lorn- bees dans ces trois dernieres annees et au commencement de I'an- nee actuelle. Les eaux versees par les pliiies s'infillrent dans les cdieanx qui dominent Paris ; eiles obeissent a I'aclion de la pe- sanieur et clles penelrent dans le sol, mais avtc une grande len- teur, i\ cause du pen de peniieabilite des terrains qn'elles ont a traverser : lorsqu'elles rencontrenl une nappe soulerraine, eiles y occasionnent une crue qui est d'aulaiit plus forte qu'ellos sont plus abondantes. Celle crue exisle en ce moment sur la rive droite, et elle s'est produite un peu avani sur la rive g.iuche. — Sur la rive gauche, la crue [>rovient de i'eau tondjiS' stir les plalonnx de >?gu1- rouge el de Chaiillon; ellc ne presenlc d';.illeurs aucim inconve- nient, parce que le ni\eau de I'eau est geueralement a une grande lixuaii til- I'Jiiitiliii, V tcclion, 1800. 7 50 profondcur au-dessou* dc la surface dii sol. — Siir la rive droite, la crue provicnt dc 'can louiboe siii Ics coloaux dc Meiiilnioiitant, de la Villetlc, de la Cliapellc cl do Moiilinarlic. Or, coiiime dans certains quartiers au iiord de I'aris le fond des caves se irouve i une petite distance au-dcssusde la nappe souterrainc, il en r^sulte qu'un asscz grand nonibrc dc caves sont actucllement inondces. Les parlies de Paris dans lesquellcs I'inondation se fait scntir sont celles qui sont au niveau le plus bas sur la rive droile ; elles bor- deatle cours de I'ancien ruisseau de Aleniluioniant, qui a die Irans- form6 en egoul de ceinture. — L'inondalion qui se produil actuel- leoient dans Paris est done soulcrraine ; cllc est tout k fait ind6- pendante des crues de la Seine, dout le niveau est mOnie assez bas en ce moment. » A plusieurs reprises d6ja des inondations souterraines se sont fait sentir a Paris. 11 sufflra de rappeler celles de 17/iO, de 1786, de 1818 et de 1837. L'anndc derniere, vers la fm de juin, une inondation soutcrraine a egalement envahi certains quarlicrsnord de Paris , et c'esl h peu pres a la niemc dale que nous avons vu commencer I'inondation soulcrraine de 1856. Conime les inonda- tions souterraines qui les ont precedees, celles de 1855 et de 1856 ont pour cause la quanlite de pluie tombde sur les coteaux qui avoibinent Paris. D'aprcs Girard, loutes ks fois que dans I'cspace de dcuxannees consecutives la luiuteur d'eau tombec atteint 1"',20, les quartiers de Paris situes sur la rive droile de la Seine sont me- naces d'une inondation souurrainc. L'cxpdrience ce cesdeux der- nieres annces monlre que, d'aprcs le regime actuel des caux sou- terraines dans Paris, il n'osl menie plus necessaire que la bauleur d'eau lombde soitaussi grande ; car cette hauteur a 6te de 0",4i en 1853, de 0'",r)6 en 185^, de 0'",/il en 1856. La somrae des banleurs qui a produit I'inondation dc 1 855 est doncseulement de I^.IO, et celle qui produit en ce moment I'inondation de 1856 n'est que de 1™,07. Il estvrai qu'cn 1856 nous avons eu une hau- leur d'eau trcs considerable pendant les six premiers raois de I'au- nec, et qu'une parlie des caux tombacs dans ces derniers temps peut deji conlribuer a la crue actuelle de la nappe souterraine. Il suffit d'ailleurs d'une cievalion de moins d'un metre dans le ni- veau dc la nappe soulciraine pour que les quartiers les plus basde la rive droite de Paris aient leurs caves inondces. 51 « I.a carte hydrographiquc do la villc de Paris pcrmcl de suivrc r(5coiilcincntdc la nappe somerrainc qui produil rinniulalioii. Colic nappe descend en edel dc la bulle Cliauinont, do la Villelto, dc la Chapelle, de .MonUnarlrc, el die va se diiverser dans la Seine, Elle no prend pas le clicniin le plus court pour se rendre dans le fleuve, mais elle suit unc dircclioii 16gerenieat oblique qui est a peu prt;sN. N. E.— S. S.O. » Lc peu dY'tendue de cetie note ne nous permet pas d'cntrer dans quelqucs details sur ce qu'il serait possible de faire pour parer aux inondalions soulcrraincs. Nous ferons observer ccpendaut que I'enl6vemcnt de I'eau des caves ik I'aide de pompes ne produil qu'un assechcment monicnlane ; toulcfoisce reinede qu'on euiploie main- tenant dans un asscz grand nombre de luaisons est tres utile, car il permet de retirer des caves les objcls qui sonl inond^s.— Toute op(5ralion qui nbaisscrait le niveau de la Seine dans Paris, abais- Bcrait en memo temps le niveau dc la nappe souterraiue. Lc drai- nage de Paris, pratique sur une grande ecbelle sur la rive droite et au moyen dc tranchees dirig^es suivant la lignede plus graude pcntc dc la nappe souterraine, produirait lc meilleur clTet el se- rait assurement lc remede le plus efficace ; mais il donnerait lieu k une grande depense. Or, les inondations souterraines ont jus- qu'i pr^'seat produit peu de d6gats, et en moyenne, d'apr^s I'an- cien regime des eaux, ellos ne reviennent guere qu'au boutd'une p6riode d'une quinzaine d'ann^es. » Physique. Sur la decomposition polaire de I'eau par I'etec* tricite de friction et de V atmosphere. — La note suivante con- lien t les resultats dc quelques experiences faites par M. Tlik Andrews. On salt depuis longtemps qu'on peut decomposer i'eau par I'electricite de friction en y faisant passerjdes clincelles eiectriques, des poiutes mctalliques tres lines ; mais, commc iM. Faraday I'a dt'ttionlre, les pbenouieaes qui se prcsentcnt alors dilTcrenl esscn- liellonu'iil dc ccux cpii se passcnt dans la decomposition electro- lytiquc ou polaire. Ln eHel, dans colic experience, les deux gaz proveuant de la docompnsitiou de I'eau se trouveat u chaque fd, au lieu dc se rondro cliacun a son propre pole : de plus, on n'ob- lioMl pas dc rosullal si un couranl coutinu el sans ('lincclle passe ^ travcrs dc I'cau acidulco. Le mcme physicica u'a pu leussir i 52 obtcnir aucuii r^^ultat visible qiiaiulii iiriangia rcxpcrieiice pour ^viter Ii.-. ' fTotsdiis a la disnipiion ; il ne iloiila pas coppiulaiit que I'caii liil deconipi,.-,c., riuuiciu'il no pul oblonir les proihiits de sa dt'compositiou. Jin^epelaiU cclte oxpi^rieiice, M. Andrews n'ob- tiiil d'abord cju'dii re.sultai negalif, aucime bullc de gaz ne se montra sur les lils. Aiais, apres phisiours ossais il Uouva que les deux gaz pouvaienl etic mis en evidence el meme iuesur6s avec pic'cision lors(u'on disposail I'experience de manicre que le vo- lume du li(|uide en conlad'avec les fils fut en rapporlavec le vo- lume des gaz. En prenanl cetle pitcantion , on eviie la solution des gaz dans I'eau, ce qui est la cause des rdsultats negalifs qu'on a oblenus autrefois. I,'appa?"eil employe par M. Andrews consiste en deux tubes ihcnnoind'triques ayant un fil de piatino fondu a iin bout, tandis quo I'aiilre estouvert. La longueur du fil dans rinle- rieur de cliaque tube n'est pas importante, parce que la mince couche du licjuide qui mouille les parois du tube est assez bon conducleur d'electricitt- de si liautc tension, meme apres que le gaz aura deplace le li(iuide en contact avec le fil. Les tubes ainsi disposes sont rempiis, soit avec de i'eau pure, soit avec de I'eau acidulee. et plongfo dans im bocal de verre con- tenant le meme liquide que les tubes ; on met ensuite le fil de pla- tine d'un des tubes en communication avec une machine elcctri- que, et celui de I'autre avec la lerre. En faisant tourner la ma- chine, on voit bientot dans les deux tubes de petiles bulles de gaz qui se raniassent pour former des colonnescapillaires. Si les tubes ont ^te calibres et gradues avec soin, on poiirra voir qi!e le gaz dans le lube en communication avec la machine a la moiii6 du vo- lume du gaz qui se trouve dans I'autre. Ce rapport est meme plus exact que ccla n'a lieu gen^ralement quand on decompose de I'eau par la pile dans un vollametre de la grandeur ordinaire. Il est bien facile dedemontrer que c'estde I'oxygene et del'hy- drogene qui se produisent dans cette experience. Si Ton renverse les communications , et si Ton met en contact avec la machine le lube qui avail ^te auparavant en rapport avec la terre, on aura, apres quelque temps, dansle.s deux tubes, un melange explosif; il suflit alors de faire passer une etincelle 61ectriqne dans I'un ou I'autre pour qu'il .se produise une petite explusion.quidonne lieo a une rccombinaison des dtux gaz. 53 Si loll leniplaco lo li»|iiicic dans Ic lube qui dovait conlenir de I'oxyjjenc par nnc dissolution d'iodure dc potassium ct ensuite qu'on y fasse passor nne serie d'dtincclles ck-ctriqucs, Toxygf-'ne sera cliango en ozone ct absorbs tolalcment par la dissolution. C't'st un nioyen bien simple de constater la presence de Toxygenc dans un tube capillaire. Dans les conditions dans lesqucllesM. An- drews a opiMY'. rciie absorption a eu lieu en 60 secondos. Enfui, la couleur rouge d'une etincelle electrique tir<5e dans I'autre tube a fonrni encore une preuve 'que Ic gaz qui s'y trouvaii n'elait autre chose que de I'liydrogene. Kn arrangeanl une grande serie decouples de la meme maniere, on ]K'ut di'composer I'eau dans cliaquc couple par Ic meme con- rant. Avec 60 couples ct de I'eau acidul^e, 11 n'y avait pas de dimi- nution sensible dans la quantilc dc gaz recut-illie dans les couples. M. Andrews a soiniiis I'tleclricite de i'almospbere h des epreu- ves semblablcs ; et, en se servant du meme apparoil, 11 a pu rendre visiblisel meme mesurer lesgaz provcnant de la decomposition de I'eau |)ar relectricitc de ralmospherc pendant un tcmi)s s( rein. L'elertrifite a dtd- obtenue au moycn d"un ccrf-volanl attacbe ct un fm t\\ de laiton. Les exp(5riences ci-dessus decrifes no sont que les premiers es- sais que ^1. Andrews sc propose d'etnreprendre siir Temploi des tubes capillaires dans la decoaiposition 6lcctrolyli{|ue des corps compost. Semne du 9 aoAl 1856. EMnRYOr.or.iii. Influcncf de la temphatiire sw le d''Vflnp- ppmnit du p'wffi. — la note suivante a etc communlquiJ'e dans sette S(^ance par M. Dareste. « J'avals mis 26 cpufsdansun a|»pareil d'incubaiion artificielie. I.o troisiemc jour dc I'expi^M irnc e, la tem|HMa(ure de I'appareil, par suite d'un d(>faul desurveiliance, tomba h 20" C. Cet evene- ment m'avait engagd d'abord ;• iiiterromprc i'exp^rience ; mais in riant assure, en l.risani un di sneufs, que le poulet n'avait point p6ri, je conliniiai riiiciibalinn jusqn'au 12'" jour dans les conditions normales de tciM|)eratiiri' (:55" ii /lO" C). I.'examcn des fEufs m'a montrd un fait tres curieux de piiysiologic. Tous les ponlels, k I'exception de deux, etaicni vivants, comme je ra'en suis assure 5ft par la persislauce des baitoments du coeur ; mais les phenomones cmbrj og(5niqucs avaient completemeni cessd depuis le refroidis- scincnt du 3* jour. L'orgaiiisation du poulet n'avait fait aucun progr5s depuis ccllc (ipoque ; ellc en 6lait reside au point ou die se trouve imniMialement avant le d6vcloppement de rallantolidc, ou lorsque rallantoidc ne se presente encore que sous la forme d'unc vdsicule de 2 ou 3 millimiilres de laigeur. L'abaisscmcnl de la temperature qui (5tait arrive le 3'= jnur avail eu pour cITet d'in- terrompre completcment Ic travail embryogenique, sans agir d'ail- leurs sur la vie du poulet. « Je u'ai pu completer cette observation, qui s'est presentee a moi au travers d'uue tout autre serie de recherchcs; en elTet, je n'ai pu determiner d'une maniere precise ni la temperature j«j- nima qui maintient la vie du poulet en arretant les developpe- mcnts, ui le uombrede jours pendant lesqucls cette vie incomplete pourrait se coutinuer. Mais si les circonstances de I'observation me font defaut, le fait en lui-meme me parait demontre d'une ma- nitre incontestable , et presente un fait tres curicux de pliysio- logie. » Seance du 8 tiovembre 1856. IIYDRAULIQUE. — M. de Caligny a communique a la Soci6l6 dans cette seance des observations sur les regulateurs de quelques- unes de ses raacbines bydrauliques, et des experiences sur Ic mouveraent des nappes liquides. La note suivantc les resume. n Quaud le bief superieur d'une machine hydrauiique mise en mouvement par une cbute d'eau a tres peu d'citendue , si le debit du cours d'eau n'est piis constant , il arrive souvent, comme tout le monde le sait, que celte machine hydrauiique s'arrete au bout de peu de te ips. II y a de petits moulins qui, pendant I'et^, mar- chent si peu de temps que, s'il s'agissait d'une machine nouvelle, on pourrait croire au premier aper^u que c'esl la faute du prin- cipe. Ainsi, quand j'ai fait des experiences, en n'ayant pour bief d'amont qu'un vase d'une trop petite section, on a pu en ti- rer des consequences de ce genre entierement inexactes. Or, voici comment les choses se pas^nit, quand on n'emploie pas de regu- lateur proprement dit, pour ceux des appareilsde mon invention, ou recoulemcul aliernaiif de Tamont a I'aval s'anelc quaud 1 55 succion, a chaque p^riode, aatteint une ceitaiac force fonction dc la Vitesse acquise. » Si Ic niveau dc I'eau dans le bief d'amont dopasse une certaine hauteur, ii faulun trop plein pour que la macliine ne s'arrete pas, dans les circonstanccs ou cct exhaussemcnt dc niveau cmpechc un certain niouvement de relour, pour Icqucl je rcnvoie ^ mes diverses communications. » Si Ic niveau do i'eau dans Ic bief d'amout descend, la machine continue k fonclionner d'elle-meme, jusqu'a ce que la chute soit trop diniiiUK'c pour ne plus pouvoir engendrcr la vilcssc ndces- saire. Or, il y a bcaucoup dc circons-lances oil les choses peuvcnt se passer dc cellc nianicre sans inconvenient, quand Ic bief d'a- mout a uue certaine ctcnduc, comme cela a lieu ordinairemont pour les pulits cours d'cau utilises dans les irrigations par machi- nes. On est aliis dans le cas des potits moulins qu'il faul bien ar- retcr quand leur bief d'amont est vide. » 11 est d'ailleurs inl(5ressant d'observer que les apparcils dont il s'agit pcuveut marcher en general bien plus longtemps que ces moulins. II resulte meme du rapport, fait au noni d'une commis- sion, par un ingC'nieur en chef des ponts-et-chauss6es, qu'un de mes systcmes vide un sas dc navigation presquc jusqu'au fond, en relevant uue partie de I'eau au bief superiour. "Mais je con viens que, dans les cas ordlnaires des irrigations, il peuty avoir un inconv' Ce flotteur ctant lie a u» tube mobile ou 5 une soupapc qui en lient lieu, soit dircctenicnl, soit par rintermediaiie d'un balan- cier, si Ton veut pouvoir mieux graduer son action, doit, dans tons les cas, pouvoir se plonger dans I'eau du bief sup(5rieur ou dans un r&orvoir en communication avec ce bief, ot, en general, avec une panic dc ce bief ou les variations du niveau seronl les moindres possibles, h moins qu'on ne veuille proliter de ces varia- tions pour contribuer au jeu du tube mobile ou de la soupape, en 56 obtonanl une Iev6e moyenne plus gninde, comiiie on I'expliquera dans une communication uliei ieu. e, sur les clraugleiuenls el Ics deviations dc filets liquidcs. » Pour bien comprendre I'utilile de ce regulalcur, il suffitde se souvenir que, dans les divers appareils dunt il s'agit, lels que je lesai presentds, sans rien changer ui aux coiitre-poids, ni aux flotleurs qui en ticnncnl lieu, une levee plus grande du tube mo- bile, ou de la soupape, quaudon emploie une soupa|)e, correspond a une augmentation de debit de I'appareil. Or, 11 resulle des expe- riences un fail d'ailleurs bien facile i expliquer. »Si, le niveau d aval ne varianl pas, la clmle raotrice diminue, I'appareil lend a debiter plus d'eau, ce y\i\\ eslau reste une bonne condition relativemenl a diverses circonslances, et si, au contraire, la cliute augmente.lc debit de I'appareil tend a diininiier. 11 est evi- dent qu'il doil en etre aiubi, puisqu'il faul d'julanl plus d'eau pour engcndrcria raemc viiesse dans un lueme luyau lixe que la chute motrice est moindre. - Or, si le niveau s'eleve dans le bief d'amont, Ic flollour M a la piece a soulever pour I'ecoulement de I'eau nioirice,rele\e d'au- tant plus, qu'il faut prccisemenl debjl r plus d'eau pour raraener le niveau vers son ctat noiiu.il. Dans le cas contraire, la b:iissc du niveau d'amont occasionnant, par I'ell'et du iloUeur, une diminu- tion de debit, tend cipile en llocons gelatineux, demi-transparenls, qui restent pen iant quelque temps en su.spension dans la liqueur ammoniacale. Oes qu'il commence 50 ii se (leposer, on le recucillc sur un (iltie, on le lave h I'eau froide, ct lorsquc la majciiro pariie tic* I'ac^lale ammoniacal est enlev^e par le lavage, on projelte a la surface de la matiere reslce sur le fiitre quelques fragments d'iode. Lne couleur violacee d'abord, puis bleue foncee, apparail alors presque instantaneinent au point dc contact des grains d'iode et s'etcnd de prociic en proclie dans toute la masse de I'liydrale gi-latineiix. On pent aclivfr cet ellet de coloraiion en versantde I'alcool par dessus I'iode qui se trouve dissous el penetre ainsi pins rapidement h travers la masse gela- tineuse, qu'on lave ensuile a I'eau froide sans craindred'alleier sa couleur bleue. » Le sous-acetate de lantiianc iod6 conserve sa couleur bleue foncee en se dessechant a froid : cette couleur dispa-ait lorsqu'on chauffe la maliore a -f-^^ ? c"c prend alors une leintc blanc- jannatre on jaune-brunalre sur quelques points, en conservjint une notable proportion d'eau qui ne se degage qu'a une tempera- ture beaucoup plus elevee. Lorsqu'on chaulTc dans nn tube de verrc, a la temperature du rouge naissant, le sous-acetate de lan- tbanedeja dessccbe et decolore k -f-SO", la maiiere laisse degager une quanlite notable d'eau ; elle blancliit d'abord, puis se carbo- nise I'tiprenant iiue couleur noire foiicee. l,orsqu'on la fait rougir au coniacl de I'air, elle drvienl brune et degage I'odeur particu- li^re 5 la vapeur d'iode qui devient plus sensible au moment oil elle cesse d'etre incandescente. Nous nous reservons d'rtudier le compose qui se jtroduit dans ces circonstances, » Le sous-ac6tate de lanthane lode, leusde sous- acetate de lanthane iod(5. )> Les acides acetique, chlorhyilrique, niliiqne ei sulfurique, ajout^s ti la liqueur bleuic par le sons-acetate dc lanthane iode, font 60 disparailre la couleur : Ic memc cffet est produit par rammonia- quc caustique raise en exces. " Pour obtenir la coloration bleiic du sous-acctalc de lanthanc parl'lode, il est neccssaire que Toxydc de lanthanc soil bion se- par^dcl'oxyde de cC'rium au(|ucl il est constanimcnt associedans le regne ininerai. La dissolution acolique de I'oxydc que j'ai em- ploye dans cctle operation prescnlail uiie legere teinte do rose : il est probable qu'elie rcnfeniiait un peu d'oxyde de didyme. » Le sous-sels de laniliane, pr6cipit6spar I'aniuioniaque de leurs dissolutions chlorhydriqne, iiitrique, sulfuriqiie et iodhydriqiie, nc se colorcnt pas en bleu par I'iode : je n'ai obtenu cette colora- tion qu'en precipitant I'oxydc de sa dissolution acetique. » L'aluminc, I'ytlria, I'oxydc de ct^rium, traites de la raeme mani^re, nc se colorcnt pas en bleu par I'iode : ces oxydes pren- nent seulenient nnc teinlc jaiinc plus ou moins fonccc. Doit-on voir dans cette coloration du sous-ac(5late de lanthane par I'iode une v(5ritable combinaison dcs deux substances, ou bien une sim- ple diffusion de I'iode cntre les molecules du sel g^lalincux? Cette derniere opinion parait asscz vraiscmblable si Ton considere la fa- cilite avec laquelle la couleur hicuc disparait par Taction d'unc chalcur modi-rec qui volatilise I'iode, ct si Ton reinarque que cette couleur est identique a celle que i'iode communique a I'amidon. » Depuis I'epoque ou j'ai fait, pour la premi6re fois, ces obser- vations, nous avons commence. M. Henri Devillc et moi, une serie de recherches sur les proprietes du cerium, du lantiiane, 'du di- dyme et de leurs composes : j'aurais desir6 que I'expose des faits que jc viens de mentionner fiit compris dans I'ensemble de notre travail ; mais M. Devillc ayant voulii que ces observations fussent consignees a pari et les ayant d(']li presentees, dans ses cours a la Sorbonnc, comme etantle resultat d'experiences qui raesontper- sonnellcs, j'ai dii mc decider a les communiquer des ce moment a la Societe pliilomaiiii(|ue. » MlNfiRALOGlli. Grenat mclanite. — Dans la mCmc stance du 15 novcmbre,M. A.Damour a fait aussi la comnmnication suivanle : « Dans son Traite de mineralogie, Beudant divise le groupe des grenals en qualre especcs types bien disiinctes, qu'il designo sous les nouis suivants : Le grossulaire : 2 SiO' + lAl-O' -f- 3 CaO 64 L'almaniline : 2 SiO' + APO' + 3 FcO Le spessarline : 2 SiO' + Al^C + 3 MnO Lc mtlauitc : 2 SiO' + Fe'O' -f- 3 CaO » A ces qualrc ospoccs il faiit cii ajoukr iine cinqni^mc , I'ouwarowite ou grenat h base d'oxyde cliromique 2 SiO^ -1- Cr*0^ -|- 3 CaO, dont la composition n'6lait pas bicn coumie ^ I'cpoquc ou Bt'udant a ecrit son Trailc. « Cos cinq ospOces , par Icurs melanges ou par la substitution et I't'changc dc leurs bases en diverscs proportions, donnont nais- sancc a des varietcs en noiubre infini. I) Les ecbantillons qui representcnt chacune de ces espfeces types presonteiit des caractiies asscz ncis lorscju'ils ne lenfcrnient que peu ou point de melanges, condition qui, du rcsle, ne sc ren- contre que rarement. ~ Ainsi ie grenai yro.sulaire est blanc ou faiblemeni colore en verdiitre ou en jauneorang^ ; il fond aisement au chalumeau en un vcrre non magnc'lique ; il est atlaqut' par les acides.L'«/?rtftHc?/Me montie des teintcs rouges ou violeltes plusou nioins foncees, il u'est pas altaque par les acides, et il donne, par la fusion au clialumeau, un veiie uoir faiblement magnetique. C'est a celte cspece qu'ou pcut rapportcr les beaux grenats em- ployes dans la bijouterie. Lc spessarline est faiblement colore en jaune orange; il fond en scorie noire non magnetique et donne avec le borax ou leseldephosphore, au leu doxydation,la coulcur violette qui caracterise I'oxyde de manganese. Le milanitc, qui lire son nom dc la couleur noire observeesur certains echantillons qu'on a considcrCs conime types de i'espece, presente unc den- site un pen supericure l\ celle des autres grenats, et fond aisement au feu de reduction en donnant un verre noir foriemcnt magne- tique. Enfin Vonwarowite se distingue par sa belle couleur verte. ■' En faisant divers essais sur un assez grand nombre de grenats dont je voulnis operer le classement, je fus snrpris de voir que le grenat noir de Frascati, qui avail servi de type a 15eudant pour C'tablir I'espece w.e/a»i7e, dounail par ia fusion a la llannne reduc- trice du chalumeau un verre noiratre ires faib'eiuent magnetique. II me parut iulorossaul d'en refaire laualjse : je I'ai irouve com- pose ainsi qu'il suit : 62 Oxygciie. Rupporls. Silice 9,3584 0,1801 2 Alumine 0,0624 0,0292 i Oxyde ferrique 0,2312 0,0693 i 0,0985 1 Chaux 0,3272 0,0930 ( ,, .„„ Wagii6sie 0,0104 0,0040 ( "."-"0 l Oxyde de lilatie 0,0104 1,0000 A pan I'oxydc de titane dont la presence n'avait pas encore el6 sigiialee dans les grcnats, cette analyse s'accorde avec cdlcs deja hien ancicnnes de Vauquclin et de Karsien. Je crois que c'tsl a la presence du titane, soil Ji I'etai d'oxyde, soit a I'elat de fer ti- tan^ qu'il con\ient d'atirihuer la couleur noire du gronat de Fras- cali. La proportion d'aluinine que renfcrme ce grenat iie perniet pasde le coiisiderer coiume le veritable type du uielaniie, oh grennt a base d'oxyde ferrique, bieu que la proportion do cet oxyde qui entrt; d.ins sa composition aulorise cepondaiit a le clas- ser a ia suite et comnie variete de I'espece que je viens de nonimer. » J'ai analyse ensuite uu autre grenat (|ui presente h un tr^s liaut degre la prnpriele de devenir rnagnetique au feu de reduc- tion. Ce grenat provient des environs de Zerniett en Valais ; il est d'un vert pale tirant sur le vert bouteille; sa densite est de 3,85. II se niontre en ciistaux dodecaf'dres ou en petits grains amorphes, deiui-transparents, engages dans une asbeste blanche a fibres conlournees. II contient : Oxjg^ne. ' Rapports. SiJice 0,3603 0,1870 2 Oxyde ferrique 0,3005 0,0900 » ^ no-^s » Alumiue 0,0124 0,0058 J "'"'^^^ * Cliaux 0,3214 0,0914 I „„„ Magnesie 0,0054 0,0021 ( "."^^-^ » 1,0000 Ce dernier, par sa composition, represente mieux que celui de Frascati le type de grenat a base d'oxyde ferrique. II ne contient pas de titane ct sa couleur ne presente aucune teiote de iioir. On pent rapporter i ce type les ^chantillons de grenats dont la cou- leur est vert bouteille ou vert jaunatre, ayant une density d'envi- ron 3,80 et qui douneut au feu de rMuction un verre fortement rnagnetique. » Bien que le uom de melanite nc convienne gucre Je nc crois pas devoir enlrer ici dans I'exposition d^taillce do la structure aiiatoniique du rhizome cl de la hampe ; jc ferai remarqucr seulement que la panic ascendanlc de la tigc (hampe) presenle unc structure diflerente dc cellede la tigc iracante (rhi- zome). La premiere est d'u ;e plus grande simphcite. Ou n'y dis- tingue pas comine dans la seconde plusicurs couches dc cellules offraat des particnlarites tranchees; eu outre, son systcme li- gneux est forme seulement de faisceaux isoles disposes en cercle, tandis que dans le rhizome ou observe un anncau com|)let de tissu fibro-vasculaire, ct, ^ Tiulerieur de I'anneau, des faisceaux isoles. J'ajouterai que dans des plantes voisines, ct en particulier daus I'Epipactis paluslris, les bourgeons s'allongent en longs rhizomes eloffrent, des leur formation, des elements analomiques groupcs commc on le voit au rhizome adulte ct non disposes commc dans la hampe. » Lc rhizome du N. Nivus avis porte plusicurs feuilles redui- tes a de courles gaines que les racines dcchircnt le plus souvenl en se developpant, mnis donl on rctrouve aisenient la trace quand ou enleve toutes les r-^cines. Ccs derniers organes ont uu aspect tres singuiier: ils soiit presque cylindriques, vnais plutol rcnfles en massues qu'effdes a leur extremitc ; leur surface est lisso et nou couverte de polls radicaux comme on eu voit dans la plupart des autres plantes ; ils sont parcourus par un seul faisceau fibro- vasculaire dans lequel les vaisscauv sont disposes irreguli^remcnt et non en cercle , de telle maniere qu'on n'y pent admettre un anneau enveloppant une sorte de moelle comme dans les Ophry- dees. » Unc partie des feuilles du rhizome et les i)lus inf^ricures de la hampe portent des bourgeons. La disposition de ces bourgeons doit etre notde : ils soi:t places de profil par rapport a leur fcuille- mere (fcuillc a I'aisselle de laquelle ils se tronvent), tandis que dans les Ophrydees, par excmplc , les feuilles du bourgeon sont placees vis-a-vis de la feuillc-mere, la premif'rc adossec h la tige, la seconde en face, et ainsi de suite. Dans les Opiirydees, le plan 65 qui passe par le dos des fcuillos de la plantc coiipp aiissi par la nioilie Ics fcuilles dos bourgeons; d;ins les NcolliiVs It- plaii pas- sant par les feuilles du bourgeon croise a angle droit celui qui tra- verse les feuilles de la plante-mcre. » La pluparl des bourgeons du N. Ajrfw.t avis ne so d<5velop- pent pas; un oudiux, quelquefois, poussent, inais alors ils pren- ncnt un tres rapide accroissement et se terniinent par uue grappe de fleurs prcsfjue en iiieme temps que I'axe princi|)al. Apres la floraison la plante nicurt presque loujours , de telle fafon que le Df. Nidus avis, au lieu d'etre vivace coninie toutes les autres Or- chidees, est seuleinenl nionocarpiquc. Toulefois la planie Iruuve, couinie les autres, dans ses organes de vegetation, des nioyens de se pcrpdtuer et de se propager. La tige inourt tout entii-re, aiais les racines jouissent de la propriete siiiguliere de reproduire le v6- getal. Quand dies semblent avoir alteint loutc leur croissance, vers le moment de la floraison, plusieurs d'cntre ellcsproduisent a leur cxtremite un petit n)amcl()n snr lequel paraissent bieiilot des feuilles naissantes. I'uis le niamelon teriiiinL' ainsi par un bourgeon s'allongeet prend tous les caracteres du rhizome sur le. ((lie! iiaissciit de iionibreuses racines disposees comme cellcs qui couvrent tout le rhizome de la plante adulle. i'endaiit (pie ces or ganes se formeni, la planie mere s'est pourrie, et la deaniipositioii a mis en liberty toutes ses ratines. Des lors , les jeunes plantes neos des racines se developpeiit isolement, croissant toujours par la partie anterieure et pnxluisaiit successivenient plusieurs entrc- lucuds couverts de racines, sans qu'aucune de leurs parties attei- gne la surface du sol et soitexposee a la luiuiere. Ce n'est qu'apns avoir ainsi \egete au moins durani une amice dans I'obscurae que les plantes allongent dans I'air leurs hampes pales et dt'colorees qui se couvrent dc fleurs et bientot se dessiichent, tandis que la soucho I'puisee par ce supreme en"ort meurt et pourrit dans la lerre. » L'aspect singalier du A', l\/idus avis I'a fait dcpuis bieii long- temps conii)arer k rOrobaiiche et aux veget.uix analogues qui vivent aux depens dantres plantes sur les racines desquelles ils sent fixes. Le A'. I\'idus an.'- esl-il ainsi verilahlenunt parasite ? Bttaucoup d'auteurs I'ont cru , mais personnc ii ma connaissancc Kxlr«it dc I'lnstilut, i" section, 1866. 9 66 (iii Bowiuaii, ni llraiidi, ni Irmiscb) n'a pii constater la moindrc adlierciice de ses raciues a celles d'auUus planles. J'ai lave avec soiu un grand nombro do souches saus pouvoir decouvrir aucune preuve du parasilisiuc que Ton suppuse exisler. Toutes mes obser- vatious me conduiscnt au coiitraire a nier, avec tous ceux qui ont 6tudi^ le A\ Piidtis avis avec soin, le parasilisme de ceile plante. L'inulilite des efforts que Ton a fails juscju'lci pour la cultiver sem- ble fournir un arguinenlaux partisans de ropiniou contraire. C'est h tort cependant , car toujours on a plante des pieds en fleurs , c'est-h-dire des pieds ([ui allaient mourir. Je pense que si Ton en- levait des planles duranl leur vie soulenaine el si on les replantait avec soin, on pourrait avoir grand espoir de les voir flcurir dans un jardin au commencement de I'anneo suivanlc. II serait a desirer que des personnes habiluees ii la difliciic culture des Orchidees leutSssent cel essai qui serait probableuicnt couronne de succcs. » Ei\p£tologie. Serpents. — M. Aug. Dumeril a communique i la Societe un fait nouveau relalif a I'auatomio du systeme dentaire des Serpents et dout il doit la connaissance ^ M. Bleeker. Ce zoo; logisle qui, en sa quaiile d'officier superieur de sante au service de la Hollande, est.lixe depuis un certain nombre d'ann^es ^ Ba- tavia, est bien conim des naluralistcs par ses publications sur la faune ichthyologi(juu des iles de i'archipel indien. Ses etudes out port6j ^galemeul sur les Reptiles de ces pays, et il a eu I'occasion d'observer un Serpent veniuieux qui preseute une disposition du systeme dentaire jusqu'alors inconuue. On sail que les Ophidiens amies de dents ^ venin forment trois grdupes. Chez les uns, les os maxillaires superieurs tr^s rdduits ne puricnl que deux longs crochets creux parcourus par le canal v6- nenifere et siiloniies a leur pointe, qui esttaillee eu becde plume. Ce sont les Viperiens, les Crotaliens, c'est-a-dire les plus redou- tables de tous. M. Q. Dumeri! les a nomm^s Solenoglijphes, vou- lant rnppeler ainsi et le canal et le sillon dont ces crochets soul parcourus. II s'est scrvi de la denomination de Proteroglyphes pour designer les Serpcnis qui,comme les Najas ou Serpents a coiffe, les Elaps el les csp^ces marines [i queue compriiiiee en forme de rame, ont, a rcxlrcmile anterieure des os maxillaires moins raccourcis que chez les precedents, des crochets siniplc- meni sillonnes 5 leur face anterieure, mais non canalicules. Der- r.7 riftre ccs longnrs dnits, clicz qnolqnos cspecos, il y on a d'anlros qui sont scmblablos a cellcs des Couleuvres. Eiitiii, panni Ics Ophidicns colubriformes, il y en a donl la st'rie de dents sus- niaxiilaircs est lermin6e, de cliaqiie cote, par une dont silldiiii^ie, plus longue que les aulres, deslinei' h coiiduire Ic vcuin secrtl6 par une glande sitneo au-dessus de leur base.detld disposition, irigualee par M. Schlcgel, et bien etiuli^e par M. Duvcrnoy, a 6t6 trouvee dans les collections du 'insinim d'liistoiio naliirciie de Paris sur un nombre considerable de Serpents (|ui, reunis par M. CDumeril, a cause de ce caractere anaionii(iue iniporlant, ea un sous-ordre, ont rcfu de lui ie mnu d'Opisthoyhji)hes. Or, I'observalion de M. Biceker nons apprend que celle dcr- niere dent, piacee ainsi a la suite dcs dents onlinairos, peut se presenter sous lu forme d'uu crochet seniblable.pour la structure, k celui des Vipericns. II a constat^, en elVet, que, duns le Serpent nC'cessairemenl consid^re par lui conime le type d'uu genre nou- veau et qu'il a norame Soleiwdon phniomma, les maxillaires supericures,en arrieredes petits crochets lisses, portent une dent trts longue, perforce par un canal dans toutc l'6tenduc de sa base. II seinble done evident, d'apr^s cctte parlicularite reiuarquable signalce par le zooiogiste hollandais, qu'il devient n6cessaire d'ad- niettre, panni Ics Ophidicns veninieux, un (juatrieme sous-ordre caracterise par la prescuce de dents k venin canaliculees, situ^es i) rextreniile posterieure des os sus-niaxillaires. Stance du 18 decembre 1856. MfeCANiQUE. Resistance des solides. — M. de Saint-Venant a communique dans cettc s6anco divers r^sultats Olemcntaires pou- vantservir auprompt calcul des moments d" iner tie et dcspnsitio7is dcs axes principaux dcs surfaces planes, telles que les sections transVersales des pieces solides fldchies, et pour apprecierd sa juste valeur I'inllucnve des ncrvvrcs sur les nSistanccs 5 la flexion et k la rupture par flexion a egalc quantitc de watitre dcs pii^ces [)rismaliques qui y sont soumises. Due Ijgure polygonale ('tant, dii-il, diicomposie eu triangles ct 68 •R parallelogratmnes, ou bien en trapezes formes par Icur reu - nion, dfeignons ginOralemont par w la superficie d'utie de ces figures paiticlles : l" Si c'est ^ln trapeze, son moment d'inertie autour d'un des c6t<^s non parallelesest, en dfoignant par tj, y' les distances, \ ce c6l6, des deux sonimets opposes : y' + !/" exprpssion qui, en faisant, soil t/'=0, soit f/^y', donne comme cas particuliers cellos connucs du moment d'un triangle ou d'un parall^logramme autour d'un de ses c6t6s. 2° Si c'est un triangle dont les trois angles sont a des distances y, y', y* d'une droite quelconque tracee dans son plan, le mo- ment d'inertie autour de cctte droite est -^ (!/'+!/'*+y"HV!y'-hy".'/-l-!/y'), I'aire du triangle ctant w=:{ {x'y'—x*y'-\-x'y — xy''-\-xy' — x'y) comme Ton sail. 3"^ Et le moment d'inertie du meme triangle autour d'une pa- rallelc a la meme droite, cette parallele ctant men^e par son cen- tre de gravity, a pour expression ■^ {f+y"+y'"-^'y"-y''y-yy'), comme il est facile de voir au nioyen de la pr6cedente et du th6o- reme connu l'=I-{-Mf/«, qui lie le moment d'inertie I' autour d'une droite passant a une distance d du centre de gravity d'une figure, et son moment d'i- nertie I autour d'une parallele tir^e par ce centre. Mais, d'aprcs ce qu'on a vu Ji la stance du 8 juillet 1854 {I'lnst tut , 1" section, n" 1089, 15 uovembre 185/»), pour de- terminer genoralcmcnt la flexion d'une pi{!ce, ainsi que le plan dans lequel elle flcrhit et qui pent etre dilTerent du plan dans le- quel un couple la sollicite a fl(''chir, il faut determiner d'abord la position des axes principaux d'inertie de sa section iransversale *>, ce qui exige , comme Ton sait , le calcul , nou-seulemcnt de ses 60 moments d'inertio l=/t>*do), \'=fv*ilw antour daxes coordtn- ^le^ ai bilrairi's des u el des y, niais eiicon; dc rintt-^jrali; K = fuviiu> elendup commo la prdcMcnte ^ toule la surface de la section. Or. 1" L'inii'grale K=/uvdi>> est nullc pour un rectangle dont Ics cdtes sont paralleles aux axes des coordonn^es m et v si I'origine est h son centre, on si, seulement, I'uu des deax axes passe par ce centre. 2° Pour un triangle rectangle dont le centre de gravite est a I'origine ou seulement sur un des deux axes supposes paralleles aux cot^s de Tangle droit, on a, w £tant son aire le signe superieur — devant etre pris quand les sens des u, v po- sitifs sont ceux des c6t6s de Tangle droit pris i partir de cet angle, ou leur sont tous deux opposes, et le signe inftricur -f- devant etre pris quand un seul des deux demi-axes positifs a le mCme sens que lecotd qui lui est parallele. 3° L'int^grale K' = /Ht'6?&> relative i une figure quelconquc dont le centre de gravite a les coordonnees «=a, v=b, est liee i celle K pour lu meme ligure par rapport h des axes paraHeles dont un au nioins passe it cc centre, par la relation En se servant de ces iheorf'mes, on calcule tres facilement les moments d'incrtie et Tint^-grale /iivdot pour toule figure conve- nablemenl decompos6e, et, par suite, au moyea des formules connues, la position des axes principaux et la valeur des moments d'inertie principaux. Dans la seconde parlie de cetle communication, qui est relative a Tinfluence de^ nervures ou coles saillantes, M. de Saint-Venant fail observer que leur addition aux pieces pribmatiques carr«5es ou aux pieces cyliudri(|ues n'augmentepas toujours la resistance i la Uexion ou h la rupture par flexion, a eijale quaniile totale de matiere, et (ju'elle la diminue lrt;s souvent enlre ceriaines limites. Bornons-nous en effel , dil-il , aux pieces a (jualre nervures, comme celles dont on se sen pour les arbres lounrants de macfii- 70 nes, et dont les sections ont leurs mouiciUs d'iuertic egaux autour de toutes les droites qui y sont tracces par le centre de gravile; et rappelons que les resistances a la (lexion et a la rupture par flexion sont mesurdes respectivemeni par I et par—, I (5tant le moment d'inertie dela section, et v' la distance, a I'axede ce mo« meat, du point de la section qui en est le plus eloigne. Pour ^valuer ces deux sortes de resistances a 6gale quantil6 de matiere, ou a egale superficie de la section to, et pour appr^cier ainsi I'influence de h forme de la section sous ce double rapport, il faut calculer les quotiens— ^ et — ;-_ ,puremcnt numcSriques Vos .j puisque I est du quatrierae degr6 et—; du troisi6me. Or, I" Pour une section en simple croix d'equerre, dont les deux doubles bras ont une longueur a et une Opaisseur e, en sorte que on trouve, 12 ' 12 12 lorsque oil — =1 (simple carre),— = -^ = 0,0833, , , 0,11765 1,2 0,0820 0,1242 1,5 0,0807 0,1268 1,8 0,0818 0,1280 2,0 ■ 0,0833 0,1291 3 0,0967 0,1367 U 0,1139 ;0,l/i62 La resistance sp^cifique h la rupture par flexion augmente constam- a ment timesure que le rapport — dela longueur du double brasi I'e- e paisseur augmente ; mais la resistance -r k la flexion elastiquc n'aug- w ft mente qu'apres avoir diminue et'fitre redevenue, pour — =2, la meme qu'elle etait pour a=e , ou pour le simple carre. On voit, 71 an restc, que I'aiigmentation de la deuii^rac espfice est peu ra- ff pide, et il faut que le rapport — atteigneS ipourquecetterfisis- tance- a la rupture par flexion d'unc piece h section en 1 croixatieigne la valeur 0,H10^i7= ■ . qu'ellc a dans une Uy-K pii^ce cylindrique ou a section circulaire. 2° Pour unc section carr6e avec quatre nervures en prolonge- raeiitdes deux mWiancs, on a, b 6tant le c6t6 du carre servant de noyau, a la longueur d'une double ncrvure y conipris la largcur de ce noyau, et e I'epaisseur des nervures , I=-nrC^^ + (rt^ftjc^ 4- ea^—eb^], co = 6* + 2{a—b)e, v'=^ b]/"2 tant que -r n'alteiut pas ▼ 2 — (-r) , ct, ensuite, w'=iJ/^a*-}-e* ; e d'oii, en adoptant~= { : si-^ =1 (carr6 sans nervures)-- =0,0833 — r-r-= 0,11765 1,2 0,0820 0,1205 1,& 0,0837 0,1275 1,6 ' 0,0884 0,1220 1,8 0,09^3 0,1197 2 0,'l02a 0,1205 3 0,1599 0,ia27 On volt qu'a <5gale surface de section , la resistance elasliquc est d'abord diminuee Jpar 1' addition des nervures; puis, passe la vr.leur-=l,Zi qui rfjnd la section inscriptiblc ii uu b cercle, cctie vcsistance est augr nent(5e. Quant J» la resisiance il la rupture: par flexion, elle augiueute d'abord jusqu'a ^=l,Zi=\/2— ^y- puis cl le dinuuue et redcvient, pour -= 1,8, ou ix)ur des uervuros df )nt la saillic est un pcu moiudre que 72 la ileii)i-L'pais«eur dii iiojau, peu differenle do ce qu'elle eiail sans nervures; el elle n'augmente que pour des nervures plus saillautos. 3» Pour une sccliou carr^e avec quatre nervures en prolonge- ment des diagonales, on a, b clant le cote du carre, a la longueur d'une double nervure ycomprisla diagoiiale qu'elle prolonge, et e sou 6paisseur, 1= Vi" '["^"^ + («— e) e» +(6 — 6V2)* ^4^3«^ 4 >«cSa> PARIS. IMPRIMEIUE DE COSSOIN, HUE DU FOLR-SAINT-GfHMAlN, 43. 1857. SOCIfiTt P H I L 0 M A T H 1 () l) E DE PARIS. SEANCES DE 1857. Seance du 17 Janvier 1857. CiiiMlE. Hrcherches sur le soufre. — M. MarcoUin Bcrllie- lot a entreieiiu la Societo , dans cctie seance, de rccherclies qu'il a failes siir los divers etats du soufre libie, dans le but particu- lier de delenniner la relation qui pent exister enlrc ces elals et la nalure des conibinaisons sulfureuses dont ils peuvenl deriver. De lout lenips I'elude du soufre a ele, pour les chimisles, I'un des objets pref^'r6s de Icurs experiences. Les proprietes physiques de ce corps, les composes varies auxqucls il donne naissance. la facility avec laquelle il s'unit aux autres substances et peut etre degaj^e de nouvean de ses tonibinaisons; en fin , les etats divers sous lesqueN il peut se pi esenter, tout concourt h faire du soufre une substance vraiment type. Depuis les alchiniistis jusqu'i nos jours, rliacun des r6si;ltats auxqucls Texanien du soufre a con- duit s'est pres(|ue toujours eteadu a un grand nonibre de ph(5no- mi^nes analogues, et a jete une luniii-re nouvelle sur les th(?ories generales de la cliiniie. -M. Berllielot ra|)pelle d'almrd les fails coniins relativemenl aux Otats du soufre : ce corps en efl'el, nialgre ta na ore simple et son identite cliimiquc, se prescnte sous des apparences irOs divcrses, suivaut les conditions de sa preparation el les inlluences aux- quelles il a ele soumis. Tantot il s'ollVe a nous sous forme de Exlrait de I'Jnatilut , I " scctioD, 1857. 1 cristaux oclaediiquos d^riv^s du prisme rhomboidal droit, taiilOt sous forme de prismes rhomboidaux obliques; on peut I'ob- tonir soil sous forme utrirulairo , soit comme une maticre amorphe et insolnblo dans le sulfure de carijone ; parfois il alTectc r6tat de soufre mou, plus ou moins liquide ct (^lastique, sou vent C'mulsionnable dans I'eau , quelquofois colore d'unc tciiite rou- gealre. Cos divers etats peuveiu elrc produits sous I'influence d'une haute temperature, suivie d'un refroidissement plus ou moins brusque ; Ic soufre , degage de ses combinaisons par ies rcJactifs, peut affecter cette memc diversity de propriet6s. Parmi ces etats si disseniblables, ct dont la suite est presque ia- finie, existe-t-il certains etats fondameutaux, certains 6tats stables auxqucls tous Ies aulres doivcnt eire ramenes? Ces etats, s'ils existent , prcsentent ils que^iue relation conslante avec la nature des combinaisons dont on peut d6gager le soufre ? c'est ce que M. B. a cherch^ a determiner par rexperiencc. I. Etats du <:onfre. — « Entre tous Ies etats du soufre, j'ai (H6 conduit, dit I'auteur de ces recbercbes , a distinguer doux elats essentiels, limites stables auxquelles tous Ies autrcs peuvent ^tre r^duits, a savoir, le soufre ocfaedrique ou soufre <^Ifctron^;^atif, jouant le role d'eltoent comburant , et Ic soufre ('■hctroposilif ou combustible, amorphe, et en general insoluble dans lies dissoi- vanls proprement dits. L'6tude de ces deux etats simplific eelle des combinaisons sulfureuses, et Ies rdduit i une opposition fon- damentale. S'ils n'existent pas seuls, du moius tous Ies autres, dont le detail varie presque a rinfini, sonl des etats iuterm6- diaires, trausitoires ; ils peuvent Clre ramenes a ces deux ^tats prlncipaux d'une maniere non douteuse. En ieffet, au soufre oc- taddrique se raitachcnl deux etats moins stables : le soufre pris- mdtique et le soufre mou des polysulfures, tous deux transfor- mables sponianement en soufre octaedrique sous la seule influence du temps. Ces trois varittes sont solubles dans le sulfure de car- bone. ;Le soufre elcctropositif peut etre obtenu en nicttant h nu le soufre de ses combinaisons oxygenees, chlorurees, biomurfes : le soufre du chlorure ct du bromure forme Tetat limile le plus stable; il est amorphe et insoluble dans Ies dissolvants propre- ment dits (eati, alcool, ^ther, sulfure de carbone). « Au soufre 61eciropositif sc rattachent trois autres vari6i6s mollis stables : » 1 ' Lc soufrc mou dcs hyposuUUcs soluble daas le sulfure de tarbone , mais devciiaiit pcu ,a (X'u insoluble |»ai' lc scul failde revaporalion du dissolvant. Lc soufrc mou obleau sous riiifluence de la clialcur , cdui auquel domic naissance uii melange de sul- fure ct d'liyposuKite (action des alcalis sur le soufre), peuvent fitre regardes corame un melange dc ces deux especcs de soufre mou correspoiidaiit aux deux 6ta(s du soufre. '• 2" Le soufrc insoluble obienu en epuisant la (lour de soufre tour ci tour par I'alcool et par le sulfure dc carbonc. « 3" Lc soufre insoluble obtenu sous rinflufnce de la chaleur, en Epuisant le soufre mou par le sulfure do carboiie. Cetlc dcr- niere variele est la moins stable dc loutcs ; il suDit de la faire bouillir avec de I'alcool, pendant quclques minutes, pour la trans- former presquo (MitiOrement , par action de contact, en soufre cristallisable soluble dans le sulfure de carbonc. « La couleur de ces diverses vari^tfe lent elre comprise entre le jaune citron et le rouge fonce; elle depend des circonstances de leiir production, et souvent aussi de quelques traces de matieres eirangeres. Ces varietes se distinguent Ics ones des autics par la facilitc plus ou moins grande avec laquelle elles se tranforment en soufrc soluble el cristallisable, taut sous rinfluence d'nne tempe- rature dc 100° qu'au contact de divers corps, tels que Ics ;ilcalis et leurs sulfurcs, I'liydrogfine sulfure et I'alcool, agissant a la tem- perature ordinaire. Toutes ces varietes de soufre amorplie peu- vent etre ramenecs a la variete fondamentale la pins stable, si on Ics mainlient a froid en contact avec le chlorure de soufre, le bromure de soufre , I'iode , et meme , jusqu'i un certain point , avec I'acide niiriqne fumant, Elles sout transformdes enlit'rement en soufre octaeclrique si on les soumct a des fusions et ii des su- blimations reilerees ; ai on les reprecipite apres les av. ir dissoutcs dans un alcali ou dans uu sulfure alcalin ; eiiQu, si on les main- lient pemlant quelques somaincs en contact avec uiie solution de potasse a ia temperature ordinaire; lc soufre prismatiquc parait etre, dans certains cas, I'un des termes intermediaires de cette transformation. " En resume, toutes les formes du soufre se reduiscnt i deux 6tats esscntiels, le soufre eloctropositif, amorphe et insoluble, et le soufre elcctronegatif ou soufru uctaudriquc ; des deux ctais, cc dernier coasUtue lo plus stable. 8 i> Les resnitats prtV(^donts representent les 6ms du soufro iiul6- pondammeiit des circoiistances dans lesquolles il preiid iiaissance ; il rcsie il definir la relation que ccs 6u>;s preseuleiU avec les com- binalsoiisdom le soufro peul ctre exlrait. ^' II. Le premier point a eclaircir, c'est I'exislence d'une rela- tion constanle eutre le soufre et les conipos(^s donl il derive. Or, dune pan, Telat du soufre d(5gage d'une combinaison est inde- peiidaiil de i'ageni cni|)ioye pour le d(^gager, poiirvu que eel agent ne soil ui alcalin ni oxydant, et que son action s'excrce rapidc- rnent et sans notable degagement de chaleur; d'autre part, l'6tat du soufre degngii d'une combinaison est independant de I'etat du soufre avec letiuel on a pu la former. J'ai combine successi\ement a la temperature ordinaire du soufre apparienant aux diverses va- rieies avec les corps s^uivants : potasse, sulfures alcalins , acide suifurique anhydre. snllite de sonde bisulfite de potasse, bronie, lode : le soufre degage de tonles ces combinaisons presenie uu etal constant et indepeudant de son ctat initial. » III. Ces fails etablis. on peul cheicher a rattacber les etats du soufre a la nature deses combinaisons. Void dans queiles con- ditions j'ai prepare le soufre et sous queiles formes il s'esl pre- sente. " !• Soufre produil par {'action de la pile. — Si Ton decompose par la pile une solution acjueuse d'buirogi ne siilfure, le soufre depos6 au pole positif est entierenient soluble dans le sulfure de carbone et cristallisable. L'electrolyse de I'acite sulfureux en solu- tion aqueuse et celle de I'acide suifurique monobydrate fournissent au pole negalif un soufre amorphe et insoluble dans le sulfure de carboue. » 2° Soufre produit par la decomposition d'un compose sulfur6. — Le soufre forme dans la decomposition sponlan»;e du polysul- fure d'bydrogene (prepare avec un poh sulfure alcalin jiur). el du polysulfure de calcium, est entieremeni soluble dans le sulfure de carbone el cristallisable cu oclaedres. II en esl de meme du sou- fre forme dans la deconqoosition par les acides des poiysuUures 'purs de sodium et d'ammouium. Au contraire, on obtienl du soufre amorphe et insoluble en decomposant par I'eau ou par I'acide chlorhydrique I'hyposulfile de soude, le trilliionale de po- tasse, le leUalhiouate de soude, I'acide peiuaiiiiouiiiue, le cblorure de !?oufrc, Ic chlorosiilfiire dc carbouc, 'c brouaurc dc soiifre, I'iodure de sDufic » 3" Soufre produit par la r&)clion leciprociuc de I'liydmgene sulfur^, cl des acides sulfiiriquc et sulfureux. — ^Ce soufre est soinblabic h celui de la decomposition des composes ihioniquos. Oil sail d'aillcurs que les acides ihioniqnes prennent naissance dans la reaction dc Pacido sulfurcnx par I'liydrogiine sulfure. Le soufre forme dans ces conditions pent eire regardC' commc ayant pris naissance par suite d'une oxydation incomplete, conformement aux fails qui vont suivrc. i> U" Soufre produit dans des conditions oxydantes. — Si Ton enflamme I'liydrogene sulfur6 ou Ic sulfure de rarbone, de facon ^ produire une combustion incomplete, on obtieut du soufre amorpbe ct insoluble. Un compose sulfure quclconque, suscepti- ble de fournir du soufre (composes thioniques , liydrog^ne sul- fur6, polysulfures d'bydrogeue,d*aramonium, suifuros d'arsenic, de cuivre), IrailC* par I'acidc uitrique fumant, fournil du soufre amor- pbe de la variete la plus stable. Du soufre amorpbe prcnd 6gale- nicnt naissance dans la rt^-action de Thydrogenc sulfure sur le sulfate de pcroxyde de for, et sur un melange de bichromate de potasse et d'acide snlfurique. ■) La formation du soufre Slectroposilif ou combustible dans des conditions oxydantes est digne de remarque : elle prouve que le soufre prend en naissant I'eiat qu'il possedera dans la combi- naison oxfgenee qu'il tend h former. On sail que I'oxygene elec- trise ou ozone prepare par le pbosphore donne lieu a nne re- marque toute pareille. Ce fait est d'aillcurs tout a fait conforme aux diverscs actions de contact signalees plus haul h I'occasion des tjtats du soufre : en cffet, sous Tiullueuce du chlorure de soufre, du bromure de soufre, de I'iode, de I'acide nitriquo, tons corps operanl par contact, les divcrses varietes de soufre amorpbe souttoules ramenees a la plus stable de toutes. c'est-i- dire a cille qui parait exiscr soil dans le clilorurp et le bromure de soufre preexislant, soil dans I'acide sulfuriquc qui tend k se former par Taction oxydanle de I'acide nitrique. Au contraire, sous I'inlluence des alcalis, des sulfurcs aicalins, de Thydro^One sulfure, substances dout lesunes renfcrnient du soufre comiiurant el donl les aulres lendent k lui faire jouer ce role, les divcrses va- rietes de soufre amorpbe soul ramenees, par action dc contact, j EiU-aildc I'Inititut, i" sgclioD, 18i7. 2 do I'diat (1p soufrc octaedrkiue on soufrc comburant ilcclropositif. '> L'iiilt'r[)K'tatiou de ccs plionumeiics est oiicorc consoliilce pur diverses observations relatives h la facilile inegale avec laquelle ies diverses varioles do soufrc s'ur.issenl aux m^iaux ot aux aiitres substances ; je citerai particulii!remcnt robscrvalioii suivanle : le soufri' eleclropositif se dissoul facilemcnt et rapidemenl dans le bisulfite de potusse, tandis que le soufre octaedritjue ou uleciro- uegaiif ne s'y dissoul qu'avec une extreme lenleur et en propor- tion tres faible : or , le compos6 qui tend a le former est du tri- thionate de potasse, leqnel correspond au soufre cieclroposilif. » Tuns ces faits convergent vers une niOme conclusion gene- rale, a savoir que Ies etats du soufre libre sont lit^s au role qu'il joue dans ses combiiiaisons : lous ces etals, je le repele, peuvent etre raraenes a deux varieles fondamenlales corresiiotulantes au double role du soufre : si le soufrc remplit le role d'6iement 6lec- tropositif ou comburant, analogue an cblorc, a roxyge>.e, il se ina- nifeste sous forme de soufre crislallise , ociaedrique, soluble dans le sull'ure de carbone. Au contraire , s'il joue le role d'element eleciroposilif ou combustible, analogue 'd I'liydrogene et aux m6- taux , il se nianifesle sous forme de soufre amorphc , insoluble dans Ies dissolvants propremcnt dits. » Ces observations fournissent done un nouvel exemple des re- lations qui existi-nt entre Ies plienomenes chimiquos el Ies pbeno- menes elcctriques : elles etablissent I'existence li'etals uermanents nmltiples que peut prendre un corps simple sous rinfluence des forces electriques agissant au moment meme ou le corps simple est mis en liberie, i.a formation de I'ozone (oxygene electro- negatif ? ) et presque tous Ies faits attribues a Vetat naifsonl sont dus sans doute a une cause analogue. Quo! qu'il en soil, le soufre nianifesle un type plus complel et mieux caraclerisd de ce genre de phenomenes. >. L'analogie qui oxiste entre Ies etals pernianenls du soufre de- veloppes par Taction de la chaleur et ceux qu'il prend en se for- manl sous rinlliience de releciricilt^ n'esl pas moins remaniuable ; par la s'etablil enlrc ces deux ordres de phenomenes un lien nou- veau d'autant plus imporlanl qu'il se relrouve dans I'elude d'une auire substance simple, le s616nium, et peut-elre meme dans celle du pbosphore, comine je vais essayer do le montrer. » IV. Les caractercs qui rappioclieul le soufre du selenium 11 sont bion connus : ccs deux corps simples formonl dos coniposf's trt's analogues et souveiU ismiiorplies. On sail que cos ressonihlan- ccs so relrouvcnt niCme dans les modificalions que Ip sOlrninm 6prouve sous rinnnenre de la chalcur et dans rcxistencede plus sieurs vaiietes de selenium, les unes cristallisables el solubles dans le sulfure de carbone, les autres amorplies et insolnbles. On sait egalement qucle selenium degagede ses combinaisons ne pr6sente pas loujours les memes proprielLS : ie selenium obtenu des sele- niures alcalins, par exemple, est cristallisable, laiidis que Ie sele- nium reduilde I'acide selenieux est amnrplie el viiienx. Sans en- tree dans le detail de ces etats divers encore pcu connus, je me suis borne 5 decomposer par la pile I'acide selenliydrique et I'acide selenieux, de facon a oblenir le selenium tour a lour an pole po- sitif et au pole n^gatif. Or, Ie selenium d6gage au pole positif du- raiit releclrolyse de I'acide selenhydriquc est soluble dans le sul- fure de carbone en totalit(5 ou sensiblement. Au conlraire, le sele- nium dcgage au pole negatif durant relectrolyse de I'acide sele- nieux est en grande panic insoluble dans le sulfure de carbone ; et la portion dissoute tout d'abord y devienl presque euti^rement insoluble par le sciil fail de r'';vaporalion , ;i pr'u pros comme le soufre des hyposulfites. Les fails sont tout a fail semblablesa ceux qui ont etc observes diuant releclrolyse des acides du soufre; ils elablissenl de meine I'existence di- deux varieles de selenium, I'uii eicclronegatif ot Taiitre electropositif. » Les etats divers que le phospbore prend sous Tinfluence de la cbaleur, savoir : le pliosplioro rouge, amorplic, insoluble dans le sulfure de caibone, et le pliospliore blanc, cristallisable, soluble dans le sulfure de carbone, sont egalement analogues aux etals que le soufre prend sons celte meme influence. Malbeureusement, en raison de circonstanccs accessoires, on ne pent guere degagcr |iar electrolyse le pliospliore des combinaisons ou ii juue un rcjleania- goniste. Mais on doit remarquer que le pliospbore rouge peutelre forme sous rinfluence de I'iode, du bronie et du clilore, qu'il prend ('galement naissaiice dans la combustion incomplete du phospbore et de riiydrogene pbospliore. Or ces conditions sont toutes pareilles ."i certaines de celles dans lesquelles prend nais- sancc le soufre amorphe electropositif ; on est drs lors conduit k assimiler ces deux substances et a regarder avec qiielqne proba- biliie le phospbore rouge, amorphe, insoluble, comme I'analogue du soufrc electropositif amorpho et insolublo; ct le phosphore blanc, soluble, cristallisable, comme laiialogue du soufre electro- nt'gatif, soluble el cristallisable. » Jusqu'h quel point cos analogies entre les 6tats du soufre, du stleuiuni , du phosphore et menie do Toxyg^ne s'6tendent-elles aux etats divers que Ton a signaiesdans I'eiude de la plupart des corps niL'lalloides, et notamniciu du carbone , du bore et du sili- cium? C'est un point que je ne saurais disculer sans enlrer dans des hypotheses prematur^es. Je fcrai seulement remarquer que le carbonu cristallise dcvicnt aniorphe sous I'influence du feu 61ec- trique et que le carbone qui se s^pare du carbure de fer est cristal- lis6, phenomenes analogues jusqu'a un certain point a ceux que pr^seute le soufre. » Ces questions sont d'autant plus dC-licates que la plupart des corps simples ne sauraient, comme le soufre, etre degages de leurs ombinaisons sous rinfluence d'aclions faibles et susceplibles d'etre r^gularisees ; ils ne sauraient prendre ais6ment des ^tats divers doues de caract^res tranches et faciles ci constater. Tous d'ailleurs ne jouent pas tour a tour deux roles antagonistcs aussi bien definis ; tous ne paraissent pas aptes a manifestcr J» I'elat libre plusieurs etats d'oquilibre permanents. »0r telles sont les circonstances qui donnent a I'examen du soufre un inloret lout particuber; le soufre, le selenium, I'oxyg&ne et le phosphore libres se presenlcnt , sous plusieurs (5tats, doues de propriet^s physiques et chimiques diff6rentes, et je crois avoir 6lab!i que ces etats, dans le cas du soufre particulierement, peu vent etre raltaches aux fonctions chimiques diverses que ce corps simple rcmplii dans ses combinaisons. » Seance du 24 Janvier 1857. Hydraulique. — M. de Caligny communique a la Societc une modification faiie a un uicteur hydraulique de son invention, employe depuis deux ans au palais de I'Elys^e, et un moyen dap- pliqiier a des ecluses multiples acculees un autre appareil de son invention ayant jwur objet d'(5pargner I'eau dans le service des Aclases de navigation simples ; il renvoie a ses prec6dentes commu- nications sur ces maiiercs en presentantaujourd'huiquclqucs iddes d'une maniere tres succincte. J'ai presente, dit-il, h la Soci6te, eo 1844, un inoteur hydrau- -IS liqiic J piston alternativcmoiit aspin^ an nioycn d'unc soiipape cy- liiulriqup ^ double siege, appeloo soupiiK- de Conns all. C'csl ua appareil de ce syst6me qui fonctionne rOgulieremoiit depuis en- viron deux a»is au palais de I'Elysd'c, h Paris. .M'^tanl aperru que ia panic sup(5neurc de cetle soupapc ne gardail pas I'eau de la raenie mauiero qu'au commencement sans que ccla empechat I'appareii de fonctionncr avec regulariidj, j'ai propos6 a messieurs Ics architectes de ce palais, tout en conservant les choses dans le merae 6tat, quani a cctte partie supei ieure, de nc plus compter sui' son mode de fermeiilre, et d'y substituer un mancbon en caoulcliouc attacbe par une cxlfc^niite a ia partie superieure de cetle soupape, et par I'autre uu cyliudre fixe dans Icquei joue le piston. Gc mancbon doit avoir la longueur suffisante pour que la soupape, en se levant, n'y occa ionne pas des plis trop prononc^s, de nature a le dC'chirer avant un assez long usage. Cetle modifica- tion a ei6 faite et Ton en parait salisfait. Je me suis apercu que ce moyen de fermelure 6tait une reminiscence de quelque cliose de semblable d6cril dans le Trail6 des macbines de Hachelte, Edition de 1828. page 179. cbapitre 1^'", plancbe /i, figure 3 {a), avec cetle dillerence que le mancbon flexible mais moins long s'ap- puie. quand cela est utile pour le nouvel appareil, sur la parol exterieure du cylindre fixe. II n'y a d'ailleurs aticinie lessem- blancc dans les principes des apparcils. (Juaiil a la maliere la plus coiivenable^ ce sera par I'usagequ'on s'en apercevra. Un mancbon flexible de ce genre pourra, scion I'auteur, eire applicable, avec quelques legJiies modifications, a divers autres appareils de son invention quand il sera utile de rendre fixe la plus grande partie d'uu tuyau mobile. On concoit, dit-il, qu'il y a des circonstances ou ic mancbon pourra ulilement s'appiiqner en sc repliant un peu centre la surface concave d'un cylindre ex- lirieur ; 11 desire evilerle plus possible les enroulements et ddrou- lemenls de surface flexible en lui donnant une longueur convena- ble et qui estcnineme temps une partie essentielle de cct organe. M. de Caligny a execuKi en grand, aux frais de ri<:iat,en 1851, un autre appareil de son inventioa, qu'il a priisente aussi a la Soci6t6, en 18/ii, et dont il avail execute un niodele fonclionnant plus en petit, en 18/»7. Get appareil a pour objet d'epargner I'eau dans le serfice des 6cluses simples. II s'C-lait principalcment occupe, pour le cas oti I'appareii marclic abandoui)(5 h lui-mgme aprOs la 14 raise entrain, dii cas ou I'ecluse se vide en relevant unc panic de I'eau au hief superieur. II rcmarque aujourd'liui qu'on peutdiini • nucr la duroe de la inise en train, sans addition do nouvelle pic'ce mobile, en iixanli rcxlremite du balancier un vase pouvantrece- voir I'excte de la quantite d'eau relev^e J» chaque p^riode au dessus d'une hauteur donn6e, exces qui diminue de plus en plus a me- sure que I'ecluse se vide, de sorle que la liautcur donl il s'agit n'est plus atteinte, apres quelques p^riodes, a repoqueou Ton n'a plus besoin de ce vase. Pour le cas ou I'ecluse se rcmplit, I'atiteur propose d'ajonter au sysleme un petit tube Oxe, deboucliant par une extreniite dans I'ecluse, el par I'auire dans un cylindre vertical contenant un flotteur, dont la partie superieure portera une tige vertica'e gar- nie de dents horizoiitalesconvenableinent espa'cees. A mesure que I'eau monlera dans I'ecluse ce flotteur niontera avec elle, et cha- que dent sera disposec de mauiere a lacher un declic. M. de Caliguy a explique, dans des communications auxquelles il renvoiepour les diverses parties de celle-ci, comment celui des tubes mobiles dont it s'agit en ce moment se l^ve dans cet appa- reil. II sulTit dailkurs de rappeler que cp tube mobile, dispose dans une capacile en commuuicalion avec le bief superieur pour iutroduire allernaiivemenl I'eau de ce bief, etant retr6ci a sa parlie superieure, est presse de liaut en bas par le liquide quand il est baisse, et piut elre releve par une pression contraire, jointe a I'effet d'un balancier, en vertu d'une oscillation en retour a son interieur. On concoit qu'etant alternativement releve, it pent s'accrocher pour resler suspendu, et qu'il ne s'agissait que de le decrocher alternativement a chaque periode en vertu de I'cxhaus- sement de I'eau dans I'ecluse. L'auleur propose d'appliquer au besoin au jeu du balancier, au moyen de quelques legeres modifications, une remarque analogue a celle qui a ete faile ci -dessus pour les premieres periodes de I'appareil considere commeel6vatoire.L'eau baissera, si Ton vent, notablement plus dans les dernieres periodes du remplissage de I'ecluse autour du tube en communication avec le bief superieur que dans les premieres. iM. de Caligny fait observer qu'un seul appareil pent servir pour deux dcluses acculees, au moinsdans le cas ou chacune d'elles est assez elevee pour que la flottaison du bateau ne soil pas compro- 15 miso par la manccuvre. An lieu dc mclln- roxtrrmit.' infoiiourc df riin|)arcil on coiiiiuuiiiialion avcc It bief par uii hiiuple raiial decoiivcrt, il la mLt en comnuinication avcc nne capacity d'un diametre el d'uiie profondeur coiivcnables , coiuniunicpiant elle- mcine avcc le sas iiifcriour : de horte que le sas superieur se videra en relevant une panic dc I'eau au bief superieur, ct laissant lum- ber le reste dans le sas iuferieur ; et il se remplira ensuite en re- tirant une panic de I'cau de ce sas inferieur, ou le niveau variera gradueilemcnl dans les deux cas. Tour les ecluses acculees multiples, les mSmcs remarques sont, dit-il, applicablcs jusqu'a un certain point. La capacile iiiterm6- diaire vcriicalc doiil on vienl dc parler est essentielle, par<;e qu'il faut qu'a cliaque aspiraliun on nail |)oint a vaincre I'inenie de I'eau contenue dans cliaque luyau de conduite, faisant conimuni- qucr celte capacite a un bief ou a un sas inimediatement inferieur quand on remplii Ic sas iminclialement superieur. On concoilque cliaque sas inferieur doit avoir une soupape ou une vaime, disposee de manicre h inlerrompre la communicatioa de ce sas k cetle capacite quand ccia est necessaire. J I ne s'agit ici, principaleaicnt pour Ic c.is dcs ecluses au numbre de plus de deux acculees, que du cas ou elles se remplissent, a pariir de la plus basse. Tour Ic cas ou un bateau descend, il n'y aurait gucrc a pro- filer dece sysleme, que si les ecluses elaient ires peu numbreuscs et assez liauies cliacuiie pour qu'ei: relevant uue partie de leur eau, on uc con)promit pas le prismc de llollaison indispensable dans chaque ecluse. Scatue du 31 jimuiev 1857. iM. I.eon Foucault annonce a la Socicle qu'il a imagine un nouvcau telescope dont le miroir est forme d'une n)asse de verre ct surface concave travaillee an bassin et mctalliscc par une mince couclie d'argent. I.e nuHal est preci|tite d'unc solution alcoolique, suivanl le procedc DraUon, par I'esscncc dc girotle ct poli ensuite b la pcau et au rouge d'Anglclcrrc, de nianicre h prendre un poli trt^s vif. In parcil miroir remi'lace n\ant;i^euscmcnt Ic miroir en alliagc de raiicien telescope ct en fail un inslrumi'iil d'une puis- sance supericure a la lunelle asironoini(iue. Seauee du 7 fevricr 1857. riiYSlOLOGiL Aiuslhcsie pur I'amijlene.— La proprielc aues- 16 lesique dc I'amylenca (Heconstat6e tout K-ccmmciil par iinm(5tlc- ciu anglais, M. Jolinsiou. b'apics les lesullals obtenus .i I'liOpilai de Kiiig's-Gollege ii Londres, il croit que ce nouvcl agent pourra etre subsiitud avec avautage au clioroforinc. M. Giraldcs, conuais- sant les buns efllls de cc nouvcl agent , s'cst cru sulfisanmicut au- loris6 ^ remplojer dans son service a I'hopital des Enfants Irouves. Apres I'avoir administre chcz dix enfants , il a constate que sa propri6t6 anesthesiquc etait complete. Comme les cliirurgicns an- glais, il a remarque que son inhalation est plus facile que celle du chloroforme, que les nialades soumis a raniylenc le lespirrnt fa- cilenieut, sans effort, sans agitation, sans grande turgescence de la face, sans augmentation de la secretion sali\ aire ; que le sonuneil est plus calme, le reveil plus complet et plus rapide, enfin quo son emploi ne laisse pas chez le malade un malaise, des clourdisse- nients ; qu'il n'est pas suivi de nausecs ou de vomissemenls. Si I'observatioD ultericure couGrnae ces r^sultals , sans doute I'amylene pourra etre substitue avec avantagc au chloroforme Seance du 28 fevrier 1857. MfiCANiQUE. Chaudieres a vnpeur. — M. Bresse a communi- que la note suivante sur la resistance d'une thaudiere a vapeur ^ profd faiblement clliptiquc. « Les r^glements adrainislratifs ont prosrrit de d(5lcrmincr I'epaisseur des chaudieres a vapeur en tole prcssees du dedans au dehors, par la formule (1) e = 0,0018 «D 4- 0,003 , dans laquelle e dcsigne I'epaisseur cherchee exprimec en metres , n le nombre d'atmospheres correspondaat a la pression effective, D le diametre de la chaudiere 6galemeut exprime en metres. Lorsque la pression agit, au contraire , de dehors en dedans, I'e- paisseur donnee par la formule precedente doit eire augmenteede moiti^. D'aillcurs cette formule ne doit s'appliquer qu'au cas oii la coupe transversale de la chaudiere est un ccrcle. » En laissanl dc cote la constante 0,003 que Ton ajoute par [MTudence, alin de pourvoir par avance a I'usurc de la chaudiere et aux ddfauts dont la tlMJorie ne tient pas conij)te, la formule (1) se d^montre ais^ment; ellc suppose qu'on admette comnie limite de la tcnsioa dc la tOlc Ic chifTrc de 2i>g ,85 par millimetre carr6, 17 soil di- ,'„ h ,' tli; la force qui produirait la rupture. Mais cc doiit il est riioius facile de sc reudre compte, c'cst dc la raisou |)our laquelle on exigc unc epaisseur plus grandc pour rcsister a la pressioii cxtericure, car, sauf le cliangeineiil de la tension de la tolc en unc pression, la theorie n'iiidiquc pas de difference cntre es deux cas. •■> D'apres one opinion cxprinice par M. Belangcr, dans lecours qu'il a piofesse en liS/i9 a TEcoIl' dcs ponls et chaussces, la diffe- rence tiendrait probablomont ijceque, si le profd n'est pasexac- teinent ciroulaire, lellipticile lend a s'accroitrc (|uan(l la pression ext(''riL-urc doniine, tandis qu'elic diiiiinue si c'est la pression in- tfirieure qui est la plus forle. Or, en vertu de cettc clli|)ticite, les pressions ou tensions totales se r6parlissent inegalciuenl sur la lole, parcc que la fiji^ure du profil n'est plus couq>atiblc avec la repartition uniforiue ; |>ar suite, la niatiere, pour one nieine pres- sion effective, est dansune situation raoins favorable. Onconiprend done que I'opinion de iM. Belan^er rendra bieu compte de la diffe- rence dout il s'agit, si effectiveuient I'ellipticitedle la cliaudiere, meiuequand elleest ires petite, a unc influence notable. » Or, c'est prC'cisemenl ce qui a lieu. En tenant compte de la flexion qui sc produil dans le cas d'un prolil cllip;i(iue, et adop- taiit la liniile(le2' ,85 par miUituC'tro carre pour la tension de la lole, je suis arrive h reconnaitre que le lermc 0,0U18«Dde la forniulc {i) devait etre reinpiace par / % /' 16r)r> K'A 0,0009ttDll -fV ^H •)' K' etant lo carre de rexcenlricit6 dc rcllipse forniant Ic profil de la cliaudiere dans son elat defmitif de flexion. Uu de\rait done d(^terniiner I'epaisscur par la formule (2) c=0,0009 w DM -|-\/l -I — — ) 4- 0,003. » Les fornuil«s (i) el (2) s'accordeul par R=0, raais elles don- nent des resultats uoUdjIeuRul difl'erents, meiiie jKiur de faibles valeurs de K.. Done, puis(iu'uue meme cliaudiere, execulee avec un prolil imparfaitenient cireulaire, donne lieu a unc valeur de K plus grande si la pression exlurieure reinporie, que daus Ic cas Eimil (ici'lnslitut, i" bccliou, 1857. 8 18 contrairi', t:\ mfsiirr- prfsnitc par rAdministiatioii est paiiaitc- nient lationnellc au jwint dc vuc iliOorique. » Seances des 10 el 11 junviei- 1857. PnYSloi-OOii;. — M. Hiffflsheim a In 'd la Socic'ile, dans ccs deux seances, les considerations suivantes sur I'upplication des sciences exactes a la phijsio/oyic. . La circulation du sang pieseiite, plus que loule autre fonc- lion de Torganisme animal, le double caraclere des influences d*ordre physique et uiecaiiique, et des influences d'ordre vital ou organique. Nous nc nousocrnperons pas de celles-ci dans cc ira- vail. Nous cherclierons h preciscr le sens et la signification des premieres, avanl d'en eiudier (juelques-unes des modalit6s les plus lemarquables. » Quand la science pliysique crea ses lois fondanientalcs, elle les etablit sui une base assez large pour regir rexistence dc la maliere, sous quclque forme qu<' nous la rencontrions. Nul corps inorganique ou vivant ne saurait leur echapper. La vie, d'autre part, n'est que paV le milieu qui i'entretient.fel les modifications du milieu sont assurement les seuls regulatcurs de I'etat des orga- nismes. » Si la niatiere en elle-meme, qui, sous des formes organisees, ronslitne les orf/anismes, est fataleinent soumisc a des lois pri- niordiales; si, de plus, son existence repose sur I'elat du milieu physique qui I'environne, on ne saurait refuser une large part aux propriet('s physuiues, comme cause ou efl'el, dans les i)heno- menes que nous ollreni les manifestations de la vie. Kn quoi done, sous ce rapport, cettc matiere organis6e dilT(ire-t-elle de celle qui ne Test pas ou ne Test plus, pour (jiie Ton ait taut dc peine h so endre a ces propositions 6vi(lentes ? Dans la presence de ces pro- prietes d'organiiation, qui s'ajoutent aux premieres, rendenl la niatiere aple |)ar la, a des actes plus mulli|)les, ii des usages plus varies. De ce conllit de proprietes naissent des actions reciproques dont la complication semble inextricable. Prenonsun exemple : — La contractilite suppose I'exislcnce de cerlaines conditions qui ne sc trouvent que dans les corps organisfo des animaux. Mais un cor|>s n'est contractile qu"a la condition d'etre elastique danscha- chun de ses elements. .Mieiix : on peut reproduire Kms les elfels conniis de la contractilite avec des corps elasliques. II I'anl, jtonr 10 ccl.1, uii arlilicc, dont roiganisatioii realise Ics cITds tlatis los par- ties coiUiaclilcs. El, chose ilignc dc reniarquc, un agent pliysiijue, rclectricitc!:, est lo plus puissant ninycn dc manifestalion dc cellc propricle vitalc; plus puissant que Ics conditions d'oiganisation les plus parfailes. Supposez un corps d>lastiquc susceptible aux in- llucnccs elcctriques el vous iniiicrez ceux des cffets de la contrac- tilite, qui jusqu'ici seuiblent son but principal ou cxclusif. » (".'est cu analysanl Ics proprielcs organiques (jue Ton pent es- p6rcr en decouvrir les lois. Elles sont acccssiblcs li nos moycns d'investigalion ct nc sauraient done restcr dans le domainc dn mystcrc. » Dans I'appareil circulatoire, I'organe central, un muscle, le cceur, engcndre des effets cxtrcmement varies. Toulc espece d'in- l6r0t sc rallacho a son etude ; aussi combicn d'invosligalions ont tie cntrcprises dans le but d'cclairer lescauseset les elTctsde cctlc aclivit6 sans exemple dans la vie ? » C.omplct cliez les Maminiferes, le muscle cardiaquc brassc en (|»i'lque sorlc Ics sangs noirs si divers qui lui arrivcnt, avant rhc malose; Ics brasse encore quand ils sortent du |)ounion, pour cii inieux assurer I'lntimc niC'lange avec I'oxygcnc. Mais ce sang (|u'il incul et icmue, lo cceur lui communique, par I'tincrgiede la con- iraclion, i)ne grandc lorce, ot alors a son tour Ic sang r^'agit sur Ic solidc qui I'envcloppe. (le point capital, dans I'espece.on I'avait nrgligc. In des savants les plus competenis dans la question. M. Bouillaud, s'cinprcssu dc le reconnailre : longlenips, il fut I'un des seuls d'enlre les m6decins. » Comment r6agil le sang? Dcjii Ton savait qu'il f.iit joucr les valvules du ctcur, dont le inicanisme est la clef de voiile de Tacle du cceur. il nous a scnible que la nc sc bornait pas toutc sun action. n Le sangentrc et sort paries orifices du cwur. Kn entrant, sa force est minima, en sorlant die est a son maximum. In faible travail fait passer Ic sang des orcillelles dans Ics vcntricules, el par dc noiubrcuscs raisons iroj) elemcnlaires pour les rep^ler ici, Ic sang, en y |)cnclrant, nc .saurait produire renergiqu*' iinpidsioUi (jui determine les batlevienls da aeur, ainsi qu'on lavait pease, par une crreur d'application dc la niccanique. •> iSous avoub chcrchc 5 deujonlrcr que Tissue du sang dcvait 20 procliiirc colte impulsion du ccenr, quand ce licjuido, f'licrgiquc- meiit coniprituC' pur ics vciitricules, en souK-ve snbitumcnt les valvules art6rielles. En effet, il est ^tabli en physique qu'il y a lendauco au locul dans les vases a parois fixes, qui doiincnt subi- teinenl issue k un liquide, par un orifice parii'tak Les principcs dc la mfcaniqiie rationiieilc elablisseut la generaliHi de cctle loi, pour loute espece dc paroi. Par un theorfenie, nous avons deinon- tre le cas dcs parois mobiles, tellos que celles du cocur, el ranienc Ic cas de la nobilite ;i celui de la lixil^. .Mais plusieurs eminents pliysiciens dtJclartrent que le principe ne serait acquis ^ la physi- que qu'apri's avoir ete i-onsacre par des experiences. 11 s'agissait done d'exp6riinentcr des vases it parois mobiles. La notion ab- straite de mobilite 6lant |seule h consid^rer, nous avons clioisi le caoutcliouc ; et pour realiser les experiences, nous les avons pro- duiles dans Ics conditions presque identiques & celles de la con- struction du muscle cardiaque. » SI Ton construit une poche en caoutchouc vulcanise, de la capacitQ de 100 grammes, et munic d'une ouverture; et, qu'apres avoir fortemcnt distendu la poche avec de I'eau, on pince le pour- tour de I'orifice avec une disposition qui permette de I'ouvrir su- bitcment sans toucher le petit apparcil, le recul est assez consid6- rable pour entrainer vivement le grand pendule du college de France. Cctte expc'rience a ete execulee dans les conditions les plus variees sar une lame dynamometrique; et on a pu ainsi me- surer I'influence du diam^ire de I'orifice, de la pression et dc la quantite du liquide ; rinfluence dc I'epaisseur des parois en dech et au dela de certaines limites, etc. » Ce fait est a pr6sent ci I'abri de toute contestation de la part des physiciens : les corps a parois mobiles reculenl dans les memes conditions que dans les corps ii parois fixes. »Le coeur est un muscle creux divis6 en deux cavites principales, les ventricules, qui fonctionnent simultanement, en se contractant eten so relachanlallernativement.Ces mouvcments,que nous avons m)nm\(;srelatlfs, s'accompagnent dc divers changements de forme et de volume. En examinant ces mouvemcnls qui se confondentdans i'actionmeme du caiur,et sont autantd'elemcnts, par consequent, de son mode de fonctionnement pour realiser I'oxpulsion et I'in- troduction du sang, uous avons pcusc qu'il fallait Ics distingucr 21 compli'liiHcnt tie lout inouvoraenl ile toialitO ou mouvemeni ab- sofv, iiologiste dcmande la demonstralion dirccte du fait sur les animaux. » Nous sonniies parti d'un raisonnement : on irouvera naturcl (jue , avant la description de I'experience , nous etablissions une base d'observation assez solide pour fournir loutes les luniiercs que reclame son intcrprelalion. C'csl par la encore que pechent la plupart des fails reiatifs h la physiologie du coeur. Le sang, en sortant du coeur, aprcs avoir soulev6 deja la colonnc qui repose sur les valvules et y exerce unc forte pression, le sang possede en- core une force jiropulsive , qui repr6sente a I'aorte, bicn plus d'un (juart d'atmosphere, valeur trouvee dans la carotide (Chien, Chc- val) . D'apres sa vilesse , Volkraann , I'un des meilieurs liematolo- gisles, eslinic que le sang n'a plus que trois cenliemes de la force, qui est cngendree dans le coeur pendant la systole. II n'y a done pas a scdemandcr si le coeur peul elre entraine avant toute chose au moment ou le sang souleve les valvules. Toutes les analogies que nous invoquerions seraient en outre des arguments a fortiori. » Les conditions anatomiques des lieux , de rapports du coeur, s'opposent-elies a cc mouvement? Si nous exceptons quelqucs csprils emincnts dc I'epoquc, uous diruus que persoune n'a com- pris cette question. » Quand il s'agit d'un mouvement de totality du coeur, sous I'influence de cette cause qui a noni recul, et qui se fait toujours dans la direction opposee h celle de Tissue du liquide, le genre de mouvement qui a lieu a la poinie depend d'abord du mouvement gdneral , absolu du coeur. Ensuitc viennent d'autres influences de- terminanios , <'(''pcndaut dc Tactivite, du mouvement relatif de la poinie elle- meme. Question assez vasle pour comportcr toute une etude. .Mais la pointc, en tant que parlie du coeur, subit I'influence ^3 (li- re rociil d'nhnnl ct on dohors de tout. Qii'clli- rogardt- dans telle (tu telle direction : qu'elle soit en rappoi I medial ou immediat avec le tlioiax ; quelle est la Constance de cos conditions proprcs a la pointe du coeiir, cliez uii individu et dans Ics diverses classes d'.'iiMiiiaux : tout ceci est h trouver. • Nous avons dit(pie la poinledti cceur ponvait quitter la parol thoiacique; niais que le recul , pour avoir lien, n'exi^e ni glisse- ment, ni deplacemeiU de la pointe; c'cst avant tout I'impulsion que I'on perroit a I'exlerieur, lii ou Ton doit etndierles balleincnts du cu-'ur, qu'il faul avoir en vuc. (let orf!;ane si actif , jouant si li- hremenl, si eiierjjiquenient dans le pi^ricarde, ne qniltat-il nienie jamais le thorax, quel argument en lirercontre I'inlluence de Tis- sue du liqnide par les orifices du cceur, iiillueucequi est, nous le repC'toiis encore , une impulsion synonyme dii recul, dans notre doctrine, Cette parol thoraclquo, elasiiijue et flexible, commeul sc souslrairait-elle a la reaction que lui transmeltrait le coeur en conlact, et comment ne serait-elle pas ehrank'e, soulevee? (|ui ne connait ce plienoniene si violent cliez Irs hypertrophies , Irs sujets a palpitations ncrveuses, les gens e;nus et nombre de personnes normales? IJu contarl permanent ou intermittent de la pointe du cteur et de la parol de la poitrine , il n'y aura done jamais rien it deduire quant a la possibilite du recul. Que le mouvement absolu du c(L>ur le deplace de 1 ou "2 millimetres dans la caye thoracique, ou qu'il ne de()lace que la parol qu'il souleve , ou qu'il I'ebranlc sans le deplaccr sensiblement; pour les mecanicicns, pour les phy- siciens, pour tons ceu\ qui comprennent Ic mot travail en m^ca- nique, rcla se reduit a ime piiOrilite dans le cas |)resent. Pcrsoiine ne |)eut voir ou ;enlirla dilalation de I'arlere mise sous les ycux pendant le pouls, et on a neanmoins altrihue la pulsation de celle- ri a rimpiilsion du sang. l)e plus, nnl ohservateur ne pent allir- mer dans (juelle proportion ces trois casse presenlenl. Pour 10 vi- visections, d'ailleurs le plussoiivent failes en dehors de toule cou- diliou logique, pour 10 allirmanl un phenomene de la physiologic du c«rur, il yen a 10 qui nienl le memc fait . depiiis Harvey ci Mailer jnsqu'a nos jonrs. On ne salt pas le plus souveiil ce que lOn voit et ce que Ton regarde ; les pli/'nomenes sont niuliiples, simnl- lanescl rapides : on die le!i;Miiniaux,voila le plusposilildu n'suflai. ■i I esliensdii cu-nr soul I.Ulu ., riasIiipKs, lU'xibles; ti'ul v tv.1 ■Ill fait ponr Ic mnuvcmont. La base ne s'opposc en ricn h uii mou- veineiit absolu de projection vers le plan ant(5iicur du corps. La direction exacle de ce niouvemenl pourrait elre determinee dans un cas donn6. On pourrait clierchcr, d'apres des mensurations exactes des surfaces dianiclralement opposees aux oriQces arte- riels, la determination du point (qui n'est jamais I'extremite de la pointe^ ou s'appliquc la rfoultante. Mais cct abus oiscnx des nia- thdmatiques produiraitun resultat teliementrelalif, d'une signifi- cation lellemcnt conditionnelle, que nous le leguons Ji qui de droit. . l.a pb'ysiologie, dans son ensrwh/r, ne sera jamais ce que Ton appeile une science exacle, i la grandc satisfaction des cmpi. riques ; elle deviendra de jour en jour plus scienlifique ; mais on ne dcvra pas oublier que les pbenomenes de la vie ne sonl pas nioins subordonnes k d'innombrablps variations que la nieteorolo- gie, le d&espoir des pbysiciens. Partout on la rclati\iie arrive i une telle preponderance qnecbaque i-as exige une 6lude tout on- liere, les lois out un caraclere lellemcnt general, que Icur applica- tion immediate est radiculement impossible. » La malbemaiique pure, rinducliou la plus inattaquable, rc- posant sur les effets identiquesdn caoutchouc et du muscle, elTels demonlres par rex|)erimenlation de Tun et I'obscrvalion dirccte dans la nature des manifestations de laulre : la nicessitc d'un effct semblable dans le coeur, ou toutes ces conditions se trouveut sans qu'aucune disposition puisse neuiraliser cet cllet tel que nous I'avons envisage, voila quelle etait la base de notre doctrine. Nous avons construit un apparcil qui rentrait de plus en plus dans notre mode d'investigaiion, en ajoutant a cette poche cardiaque elasti- que I'aorte avecson fontenu, sa pression, ct qui n'avait rien i cnvier aux aortes naturelles dont elle reprcsente les proprieties. » Rcsiaila dcmontrer qu'un cceur qui bat cliez un animal, bat a cause de cet effet de recul. Wous Jivons dit que Tissue du sang produisait le baltement du cceur, ou mieux le choc, I'impulsion precordiale, perceptible a I'ceil, a la main, a I'oroille, appliqusait et lejtaiais^^.iit dans les epreiueset coiitre-epieuvus iioin- breuses et vari6es que nous avoiis realis(5es. Mais pour experimen- ter convenaiilenieiil et logiciiiemeiit, il fanl d'ahord clierclier le choc du ca'ur la ou il sc produit, cxlerieurcnieiil sur la paroi ltn)racique, et faire en sorlc que cette paroi exisie el conserve son rapport avec Ic ca;ur. 11 faut aussi, pour repondrc au\ objections, que le cteur continue lous ks aulres actes parliels, les nionve- mcnts relalifs, et que le niouvenient nbsolu soil scul en cause. • En se conformant a ces preccptes, on pouira reconnailre, comme nous, que le choc precordial n'cxiste plus qunnd le sang ne sort plus du ca'ur, et que cette impulsion est perciie des que le liquide se remet en mouvenient. Lc resullnt est absolu quand ou interrompt assez completement le cours du sang pour que les vaisseaux soienl vid'S. X Nous entretiendrons prochainement la Society d'aulrcs re- chcrches sur la circulation, faitcs selon la mt-nie nielhode, et qui n'offrent pas nioins d'int6ret que I'^tudc des battements du coeur » 4 Seuticc du 7 mars 1857. Z00i.or.li-. !\hiri(I('s. — Les observations suivantes svr ta forme cl la di.s!Osi(io7i des angles dans que/ques rspt-ces de la famille des Murides ont ete pr6sent^cs a la Soci^te dans cette seance par M. Fuclieran. .< (^)uel(pie imporlanles que soienl les distinctions iMablics par les uiamnialogistes modcrnes, depuis i>l.M. Brandt ol Walerliouse jusqu'a iMAl. Burmeister et Gicbel, entres les Murides de I'aucien continent et crux do r.\mi'rique du Snd , il est cepcndant a ro- grelter que les resnitats dilTercnlie!^ (pi'ils ont sigrjal^s no soient point bases sur des caracttres zoologiqnes, sur des caractcVes, par consequent, exlerieurs et faciles 5 apprecier. Je crois (pie, sousce point de vue,les zoologistes que je viens de citer n'ont point porte, d'une luaniere buUisante.icur ailLUlion sur la foinie ct la disposi- tion des ongles dans les Rats americaius. » Ainsi, diius la description de ion Mus Inicoyasirr, M. lirandt signale bien rab.sence de division dc la levre (1), niais il omet dc (1) M^nioircs de I' Academic des sciences dc Siiiml'dcriibourg, Scicuccs nat., vol. 1, p. /|28. ExlraitdL' r/nsfifuf, I" section, l'4j7. 4 20 parlcr dc la disposiliun el ile la lonne dcs ongles quo sa plaa- che ^1) nous ropri^seiile coiuuie 6iaiit allonges et peu courbes. II est tout aussi sileucieux sur I'clat de cos lucines oiganes, daus la description du Mus angouija et dans celle de Vllijpudceus guinra, dont il donne ligalement ks Qgures (2). Dcs ongles allon- ges et peu courbes sont, au coniraire , altribues par iM. Water- house (3) aux deux genres Oxytmjcteras ei Scapteromys, qu'il a le premier caraclcrises. Mais, tout en indiquant une semblable forme, pour les memos orgaucs, daiis le Mns longipilis{li),'\\ place cependant cetle cspece dans son genre dbrnthrixi^). Dans la caracteristiquc de son genre Calornys enfin, le meme zoologists oniet I'existencc du meme fait, quoiqu'il consid^re (6), peut-elre k tort, suivant nous, ce m^me genre comme consliluant un syno- nyme du genre Eliymoduntiude M. Fr. Cuvier. M. Fr. tuvier, cepeudaut, a constate daus \ Elhjmodoniia typua, la presence d'ongles falciformes (7). - Dans un travail de date plus recente, M. Pictet indicjue une disposition semblable dans les ongles du membre posterieur, dans /W«.v brasiliensis (8), Mus cinnajnomrus ,9), et AJus Reng- gen .Or, ce dernier type, pour >i. Fic'et de meme que pour M. >Vaterhouse, constiiue une espcce du genre Abiothrix 'Aq second est, suivanl le meme zoulogisie, voImii des Cutvmys par sa forme generale , quoique s'en distinguant par sa taille , par sa coloration et la couleur dilKrente de ses pieds. » Depuis MM. Waterhouse et Pictet, M. Burmeister a signal6 ce meme etat des ongles dans les deux types qu'il considere comme ayant el6 decrits par ses predecesseurs sous le nora com- (1) PI. XII. (2) PI. XIII et XIV. (3; Proc.oftlicZool.t Soc. of London, 1837, p. 21. (4) Voyage du Beagle, texle dc la parlie mainmalogiquc, p. 15. (5) Proc. of the ZooU i'oc, of Loud., 1837 p. 21. (6) Voyage du Beagle, etc., p. 41. (7) Aniiales des sciences imturcUes, 2"^ serie. vol. VII, p. 169. (8) Notices sur les animaux nouveauxou peu counus du MusOc de Gcnfeve, p. 55. (9) Notices, etc, p. 65. (10) Notices, etc., p. 77. 27 miin dp Muf. brnsihfnm (1). Plus KcPinmcnt, "SX. Giebel(2) a confirmt cclte obscrvaiion. » Tous COS fails soul parfaitcnicnt exacts, et j'ai pu les cons- tatcr noil seuleiiu'tu chcz les )/».« bra^ilicniis, 7-ulpiiius, cin- ttuMuMcus, Ueiujgeri, niais encore cliez Mus (omcj/toxus , ct une espfice dii Mus^e de Paris que je rapporlc au Mus pfiysod^s de Lichteiistcin. Dans tons ces Miiridi's, de la parlie australe du Nouvcau -Moude, les ongles sent plus allonges et nioins courbC'S que dans nos espiices curop^enaes; cbez tous, cettc disposition est plus saiiliinie ci ia patte posterieure qu'k I'anterieure. Je crois pouvoir eu conclure que ce caraclere, signals seulcuient jusques ici dans les deux genres Svaptc>'oinys el Orijinycterux, est peut eirc plus general que ne I'ont adinis les zoologistes contem- |x>rains. Si rette assertion se verifie et se coniplele, il sera des lors facile, par cellc distinction de nature essenliellenient zoolo- gique, c'est-a-> dire cependant, (ju'en euictlanl cetlc assertion, je n'ai 30 point la pretention do determiner et de fixer ie raraclero general do la faune mamniaio^ique de TAiueriqiie du Sud ; jo me borne, en ce moment, h signaler un rapport qui nie seniblc exact. "J'ajouterai que j'ai examine egalement la forme et la disposition des onglcs dans d'autres especes de 3Iuri(les, les unes origiiiaires d'Ameriqiic, lesaulresde I'lndcCliez le Ulus levi opus, s'lsombh- ble k notre iMuIot, cliez A. tne^sor et A. riparius , ces organes sont plus courbes , plus faibles et ddpourvus de I'lniigalild de force que nous avons indiquee chez tant d'autres Rongeurs. Ces trois types , habitants des fitats-Unis , sont d6s lors semblables , sons ce point de vue, k leurs congeneres d'Europe. Le Mus pUo- rides, des Antilles, esl doue, an contraire, d'ongles forts et bien incurves. II en est de nienie chez Mus perchal et chez Mus qigan- teus. Parmi les Murldes africains , les trois doigts medians du Mus striutus olTrent en arriere , au contraire, des ongles droits. Une disposition seniblable nous est offerte par Ic Muride, du cap de Bonne-Esperance, que M. Desmarest a rapport^ au Mns pumUio de Sparmann, niais qui, pour les zoologistes plus modernes , est devenu le type d'une espece nouvelle. » Ces diverses observations me serablent ctablir que les divers Rongeurs, nieme ceux de I'ancion raonde, rapportes jusqu'ici au grand genre Mxis de Linne, peuvent bien en eire difTerents ge- neriquement. Les rapports des ongles avec les organes de loco- motion dans^les animaux .sont trop connus j^our iie pas donner lieu de penser que la conjecture que je viens d'emeitre est de na- ture (I mettre sur la voie d'autres differences qui jusqn'ici ont , sans uul doute, echappe i I'attcntion des mammalogistes. » Seance du 31 mars 1857. CUIMIE. Formation du soiifre insoluble sous Vinfluence de la chuleur. — M. Berthelot a communique i la Soci6t6 dans cettc stance la note suivante : « Les phenomfenes singuliers que pr&ente le soufre soumis k Taction de la chaleur, I'accroissement graduel de sa viscosite et de sa coloration, a mesurc que sa temperature s'el^ve, enfin sa transformation en soufre mou et en soufre insoluble sous I'in- flucnce d'un refroidissement brusque, ont cle I'objet des expe- riences d'un grand nombrc d'observaieurs. M. Dumasamonir6 (juc 31 I'dpaississemont, la coloration du soufre fondu, oi la formation tlu soufre mou conslituenl des plienomcncs correlatifs, taut au point dc vue de leur iiiteiisite qu'ci cclul des temperatures nocessaires |)Our les produire. M. Dcsprelza 6tabii que raugmentalion do viscositc du soufre est lite au decroisseriicnl anormal de son coefficient dc dilatation. D'apres les reclierches de Frankenheiin, ua thermo- mi;tre, plough dans du soufre graduellcriieut chauffe ou refroidi, deincurerait stationnaire au voisinagc de la tempi' rature d'epaissis- semcnt du soufre. Depuis, W. Regnaulta etudie le degagement de chaleur qui se produit dans le soufre mou porte h 98°. Enfin M. Ch. Ueville ad^couvert I'existence du soufre insoluble dansle soufre brusqucmcnt refroidi ; il a examinfi de nouveau I'influence de la leuiperiiturr sur I'epaississemeut du soufre el sur la forma- tion du soufre mou, ainsi que la marclie du r^cbauilcment etdu refroidisscment du soufre fondu. " Sans revenir sur ces divcrses observations, jc rae suis pro- 1K)S^ d'(5ludier quelle influence exerce la tcmp(5raliirc sur la for- mation du soufre insoluble, jusqu'a quel point les pbenomeues que presente le soufre cbaufTe sont liea b la production de ces etats pariiculicrs du soufre, enfin s'il est possible do la rapprochcr de celle du soufre insoluble forme par voie humide ; cette rechercbe m'a scmblc d'autant plus utile que Ic soufre insoluble se distingue du soufre mou par sa permanence a la temperature ordinaire et par des relations loulcs dilTerentes avec le soufre octaedriquc au point dc vue des quantites de chaleur qu'il peut d^gager (1). • Lcscxp6rionces qui vont suivre ontete ex6cutees avec du sou- fre ociaedrique deux fois cristallise dans ie suUure de carbone ; j'ui oper6 presque constammeut, y compris la treoipe, dans ime aimospbere d'acide carbonique, afin de privcnir toule complica- tion chiuiique due k I'cxydation du soufre. » Les temperatures indi(pieos sonlcellesdH bain d'huilcdans le- quel je cbaulTais Ic sonfre conlenu lui-meme dans unc double cn- vcloppe. I.cs conditions des experiences ont 6t6 rendues aussi comparablcs que possible. » Le soufre fondu h I30°ou k liO",puis brusquement refroidi, (1) D'apri'S les eipfiriencesdc M. Fovre, la chalrur de combustion du sou- fre amurplie est luoiudrc que cullu du soufre octaiidri(|ue. J. de pharin., a« s., L X\IV, p. 1)44 (1850). .•V2 demcurc jauuc, dur, entioicmciil soluble ol crislallisable dans Ic sulfuie de carbone. » Lc soufre fondu a I5,V', puis bruMiUtMntiii refroidi, deiueurc jaune et dur; il icnfermc unc trace de soufrc iusoluble. « Le soufre fondu Ji 163», puis brusqucmentrcfroidi, domeurc dur; il renfertne une tri-s pelile quanlil^; de soufre i:isolubie. ■' La dissolution sullocarbonique evapnrec abaado/iiie, indepcii- daninu'Utdu soufrc crislallisable, une quantile presquo im|)onde- rable de soufre devenu insoluble. » Le soufre fondu a 170 , puis refroidi brusqueiuont, domeure mou pendant quelque temps : il est puu colore et durcitassez vito. « II renferme une grande qnaiilite de soufre insoluble (1). I.a dissoUilion sulfuc.irboniqiie, evaporee, abandonne du soufre cris- lallisal)le et quelques traces de soufre devenu insoluble. » Le soufre porle a IbO", raiuene lenlement jusqu'ii 160", puis refroidi brusquenient, deiueure dui-, jauue : il renferme une pe- lile quantile de soufre insoluble ; celte proportion csl un pen su- perieurc a ccllc obtcnue dans ravant-deniierc experience ; niais ellc est beaucoup plus faible que celle obtenue a 170". " Le soufre ibndn ii 185°, a '205", a 217°, ii 230", h 250% puis refroidi brusquement, demeure mou pendant cjuelque temps, ll renferme du soufre insoluble en quantile considerable. La solution sulfocarbonique, evaporee, laisse un peu de soufre devenu inso- luble. La proportion du soufre insoluble forme a 170, ,i 185, a 205, a 230 degres, a etc trouvee a peu pres la niOme, dans des con- ditions aussi semblables que possibles. » Je n'ai pas cru devoir pousser plus loin mes observations; en ellet, le soufre fondu a 300" et5 360", d'a|)res les experiences de yiM. Ch. Deville, Schrotter ci Magnus, fouruit une grande quan- tile de soufre insoluble, ce qui etablil la contmuite de sa fornia- lion jusqu'a ces temp6raturcs elcvees. » Des experiences precedentes, il parait resulter que la forma- (1) L'exislence d'une vari6U; de soufre mou soluble daus le sulfurc de car- bone, maisdevcnant insoiulfieduiant les ^vaporalioiis, a (-(6 decouveile par M. Magnus daus I'etude du soufre luou obtenu par la clialeur. {Ann. de Ph. et do Ch., 3* s., I. XLVII, p. 194.) Le soulre mou des h} posullilcs priiscnte des caracl^res analogues, mais encore plus tiancljw. 33 tion du soufre insoluble coiiimciice vers 155"; raais alors die est exiremeinent faihic. Vers 170", cette foimalion est au contraire considerable, el deineure telle au\ temperatures plus oleNd'os. C'est doiicsurtout vers 170' que Ic soufre preiid cet elat particulier ([ui correspond au soufie insoluble. » Or, c'est precisi'ment vers la nieme temperature que Ic soufre fondu acqiiierl udc viscosiie et one colonilion notables d'apri;s les experiences de Hcllani, de M. Dumas, de Fuclis et de M. Ch. Deville. C'est encore vers la nieme temperature que commence la formation du soufre mon, d'apres les Irois deinicrsobservateurs. Vers cette liiiipcrature se irouve *'galeineut le coefficient de dila- tation minimum du soufre liqiiide d'apres M. Desprclz.Car, seloa ce pbysicien, le coefTicient de dilatation du soufre cnlrc HO" etl30" est egal a 0,000(522 130 150 O.OOOoilO 150 2fiO 0,000352 200 250 0,000381 On voit qu'entre 150-^ ct 200" ce coefficient eprouve une diminu- tion considerable et passe par un miniiiium tres remar lite de chaleur lateiite. » Au coniraire, la vilosse du refroidis- sement,plus lenle vers 200" et vers 4 50", est rapidement croissanlc au voisiiiat;e de 170', comme s'il y avail ii ce moment absorpiion de clialeur lalente. » Cet accord de taut d'experiences faites h des points de vue divers et k des 6poques {'loigrtLCa est tr6s digne de remarque. II montre que la viscosite croissante du sonfre , la marclie de sa dilatation, celle de son recliaulTemeiil et de son refroidisse- ment, enlin la formation du soufre mou et celle du soufre inso- luble, soiit des plienomenes correlatifs ; ils se produiscnt simul- lanemcnt el au voisinage des meujes limiles de temperature. Exlruil lie Clnntitut, V section, 1S57. 5 3/i »> On est dt's lors conduit k pcnscr que les etats permanents que presente le soufrc h la temperature ordinaire ne sont pas acciden- tels ot dus a dos causes purenient physiques, ju veux dire au re- froidisscmcnl brusque et a une conservation anormale de chalcur lalcnte. Cetlc hypothese, assez vraisembluble tantque I'on a connu seuloment le soufre inou, lui demeure applicable ; mais elle ne saurait expiiqucr ni la formation du soufre insoluble, ni les circon- stances relaiives au role de ce soufre dans les combinaisons. Quand cette substance se produil sous I'influonce de la chaleur, son ori- gine parait li6e a Tdtat meme que prcnd le soufre au voisinage de 170" et au-dessus. Vers cette temperature, le soufre change de nature : jusquc-la, il possodait I'etat moleculaire correspondanl au soufre cristallisable,j(.iiant le role dY'lement condnirant ; mais, sous riiiQuence de la cbalcur, les conditions de sa stabilile se nio- difient.et il lend a se manifester avec certainos dcs qualites qui cor- respondent au soufre insoluble jouant le role d'el(^'ment combusti- ble.R6ciproquemeiit. le soufre refroidi lenteinent au-dessous de 170" repassea I'etal de soufre cristallisablc, mais sans y revenir in- stantanement.Aussi,s'il est refroidi brusquement.il traverse la pe- riode de liquidite, devenue trop courte, sans changer enti^rement de nature, et une portion du soufre solidifie conserve un etat mo- leculaire plus ou moins analogue a celui qu'il possedait au-dessus de 170°. C'est le soufre amorphe et insoluble, dont I'existence est prdced6e par celle d'un soufre raou correspondant. La stability relative de cet 6tat nouvcau parait assur6e surtout par la nature solide du soufre refroidi. Ces considd-ralions rcpresentent assez fidelcment I'ensemble des phenom^nesque le soufre manifesto sous I'inlluence de la chaleur ; elles conduisent a les attribuer a une transformation chimique propremeut dite. » Pour 6tablir ces opinions sur une base plus solide, il faudrait prouver que la toialite du soufre se trouve en effet k 170" ef au- dessus dans un etat correspondant au soufre insoluble. Or, dans les conditions ordinaires, le soufre refroidi brusqueraent renfcrme tout au plus 30 h AO centii-raes de soufre insoluble. Un resultat aussi partiel a ^Id expliqu6 plus haut par cette consideration que le souflre repasse necessairement par la periode dc liquidity inf6- rieure a 170% durant laquellc il tend a reprendre IVitat corres- pondant au soullrc cristalJisC". Mais on peut pr6venir beaucoup 85 plus compleicmcnt cette transformation en Ctudiant dc ir^s'pres les conditions dans lesquellos elle s'opere. En elTet, la proportion du soufre insoluble varic cxtremcnienl dans une mOnie operation, selon la duree du rcfroidissemeiit , laquellc depend du rapport entrcla masse du soufre ct sa surface, de son etat dc combublion au nionicnt oii on le coulc, de la conduclibilite calorifiquc du li- quide dans lequel on Ic verso, de la temperature h laquelle ce liquide peut entier en ebullition, etc., etc. » Ainsi Ic soufre, rMuit en filaiuents tres minces ou en granules ires petits, au moment oii on le conle dans I'eau, est beaucoup plus riche en soufre insoluble que le soufre coule sans |)reccMaious sp^ciales: il peut renfcrmer jusqu'Ji Gl centiemes de soufre in- soluble. » Si on verse le soufre fondu dans I'd-ther, le refroidisscmcnt est rendu tres rapide par la vaporisation de I'd-ther et par le peu d'L'l6vation dc son point d'cbullition ; de plus, les vapeurs d'etlier hrusquement formees rdduisent le soufre eii pellicnies e\U'emement minces, bans ces conditions on oblieni jusqu'a 71 centieiucs de soufre insoluble. » O;? peut aller plus loin encore, en s'appuyant sur des consi- derations tres delicates erapruntees a la stability du soufre insolu- ble forme par la chaleur, el aov relations qui existent entre cette sul)stance et les corps propros a le modilier au couiact, par a/Tiuite pre(li«posante, ou, plus g6neralcment, en verlu de leurs propri(i- tes elcclionegativcs. » Dans la -ransformaijoij du soufre fondu en soufre insolui,';; s'observeut deux pllase^s successives : d'abord le soufre brusque- ment refroidi devient mou, transparent, (;insliqac ; h ce moment s'il a ele reduil eu lilamenls ou en granules tres minces, il est presque entierement insoluble dans le sulfore do carboue. Mais poua peu, el ?urloul au contact d'un dissolvaiil, le soufre blan- chit el tristalli:,e, et devienlen grande parlie soluble dans le sul- fure de carbonc. »J'ai pcns6 qu'il serait possible de s'opposer a cette seconde periode de la transfurmalion, de faeon a obtenir u I'etat solide presquc tout le soufre insoluble priiiiitivemeiit forni^ : il suflit en effet d'augmenler sa stabiiil6 par Ic contact dc certains corps ilec- ironegaiifs. Voicj comment : 3G » Le soiifrc insoluble prepare par le rcfroidisscmcni brusque du soufre fondu consliluc la luoins stable dc loutcs les varictcs; I'alcool bouillant la dissout coiiformCmcnt aux observations dc Bl. Ch. Dcville (Ann. de Ph. ct de Ch. 3' s., XLVII, 103). U sufiit uiemc, conune je I'ai signale, de la fairc bonillir pcnrlanl quclqucs minutes avec unc petite qunntite d'alcool absolu pour transformer par action de contact la portion non dissoute en sou- fre soluble dans le snlfure dc carbone el crisiallisable. Par cette action de I'alcool et par divcrscs autres, le soufre insoluble obtcnu l)ar la cbaleur se distingue de I'elat Ic plus stable que puisse pren- dre le soufre combustible, ;i savoir celui du soufre extrait du chlo- rure et du bromurc de soufre. JIais toutes les varietes de soufre insoluble peuvent elre rameiiees a eel etal limilc au contact dc certains corps 6leclronlicalions secondairesdues h la com- binaison qui se forme en niOine temps, j'ai pu obtenir ainsi un soufre renfermaul jusqu'5 67 cent, de soufre insoluble, et cela dans des conditions ou le soufre, traite isolement, a fourni scule- nunt 29 cent, de soufrc insoluble. » I.es faits qui precedent confirmenl la relation que jc cherclie ^ etablir enlre la formation du soufre insoluble par \oie bumide, ct la formation du soufre ins(»lnble analogue produil sous lin- fluence de la clinlcur. Us prouvent d'aillenrsque si le soufre brus- quenunt refroidi ne pent sc changer couipletement en soufre insoluble, en raisou des circonstances mOmes du rcfroidissenient, on peul (lu moins obtenir la plus grande pariie du soufre sous forme insoluble eu operant dans des conditions convenables. Les memes remarques s'appliquent au soufre insoluble prepare par voieliiniiide. Ce soufre se forme coustauimont dans la decomposi- tion de cescombiuaisons oil iljoue le rule d'elcinent combustible, mais il est toujours accompagnd d'uue ccrtainc proportion de soufre cristallisable rugenere en meme temps ou coiiseculivemeut. La formation de cette deriiiere substance parait due a sa stabilite plus grande, surlout au moment ou le soufre n'a pas encore ac- quis sa coliesiou definitive. Une complication analogue s'observe dans toules les transformations du meme onlie (ozone, pbospliore rouge, etc.), el dansun grand nombrede reactions tliimiciueii. Mais quelle quo soil I'influence deces causes perturbalrices dans la forma- tion par voieliiimide du soufre insoluble jouant le role d'element combustible, on pent en attenuer et sonvenl meme en aunuler pres- qiie eulierement relTcLJin decomposantcunvenablement unccom- binaison ((uelconque ou le soufre joue le role d'element combus- tible, on piuieu general parvcnir h extraire presque toutle soufre Ji Telat amorphc ct insoluble. Ces conditions soul dcvcloppccs dans 38 le radraoire dont j'ai en I'honneur d'cxposcr Ics resultats h la Socitite. » Stance du dl avril 1857. ZoOLOGiE. Sur la persistniuc , pcfidayii plus de deux ans, des prolan gemenis jrontaux, chez un Cerf des Philippines, persistance aynnt coinci'ie avec des exostoses. — Sous cc litre M. I'uclicran a lu a la Soci^lo, dans ccltc seance, la note suivanle. « Li'S ospi-'cesde llumiiiants, faisanl panic dc la iribu des Ccr- viens, ofTrent, dans Ics divers acles de leiir existence, unc r(5gula- rit6 assez constante, de plus en plus confirniiic par I'observaiion. Les deux nines annuellcs, la chute des bois, la crisc gtnitale, cellc de la parturition, s'operent chez dies i des (;poques assez fixes pour nieriter, de la part du zoologiste, la denomination de plte- voml'nes periodiqucs. Un fait r6cent que j'ai pu conslater et dont I'explication se trouve peut-ctre dans les divers details que je vais presenter, in'a sembl6 digne d'etre porl(5 h la connaissance des zoologistes, car il a pr&enle des conditions tout a fait excep- tiounelles. » Le sujet de ces observations est un Cerf des Philippines^ qui a vecu a la mt5nagerie du Museum d'histoire naturelle de Paris depuis le mois d'aout 1851 jusqu'en juin 18r)fi. Cel indi- vidu a noriiialement laiss6 tombir ses bois en 1852 et 1853 : en 185^, la tele ne s'est point depouillec, et cc n'est qu'eu 1855, le 7 septembre, que eel acte s'esl accompli. Get animal a done porle ses bois pendant plus de deux ans, car, en 1853, ils etaient tombes le 21 juillet. C'esl la premiere fois qu'un fail semblable se presentc a mon observation, et je n'ai nuUe connaissance que rien d'aiialogue ail etc constate par les divers ruammalogistes qui se sonl occupesdes Cerviens. » Quelque insolite que me parfli ce retard dans la chute des prolongemenls froniaux, je ne songeais nullcmcnt Ji chercher quelle jwuvait en elre la cause, lorsqu'apres la niorl du Rumi- nant qui avail present^ ce fait, je fus pr6venu par M. Gratiolet que le squelette de cet individu conslituerait un iriste exemplaire pour les galeries d'analomic comparee du Mus(5um, car il porlait des exostoses sur certaines de ses parties. J'ai pu constaier, en effet, qu'il existe des excroissances osseuses, des deux cotes, sur b face aal6rieure du radius ct sur son cxtrcmit(^ articulaire avec 39 Ics OS du carpp, II en est dc momc pour le cubitns ; dcs dent colts, a soil cxliTinitf' infcricurt; et h roleciano : Ics cxf)Stoses coDslitiicnl line plaque assez ^teiidue. L'osselcl ludiineiilaire du iiii'lacai|)o pioseule, du cote droit, des excroissances de mOme iialmo. Sur la tele osseusc, la rd'gion niastoidirnnem'a offcrt, des deux c6le«, de semhiables productions, el j'oii ai rctrouve uii iu- dice sur I'os niolairc, d.ins la panic droile du crauc. » Les perciics qui sonl rcslt^es deiix ans sur la letc dc cc Ccrf sont plus pesanies ot plus lourdcs que cellesqu'il a laisse tomber en 1856, quelque temps avaiit sa inort. La partie de leurs sur- faces qui etail adiiereiite aux meules est ccpeiidant inoiiis large. Ces perches soul (^■gaiemcnt plus allougf'es : iiicsurees depuis la courouiie jusqu'i I'extremite pohlorieure de i'aiidoiiiller supc- ricur, clles depasscnt d'un c6tc trenle-quatre centimetres, et de I'antre trente-deux. Le bois lombe en 1856 donne seulement en longueur 25 ceiiliiiietrcs d'un cole et 27 de rautre. Ces diderences semblenl de nature h faire presumcr que raccroissement de rancieii bois a ele plus prolonge : il a en ellet, noii-seuieineiU gagii(5 en longueur, mais encore en largcur. Ajoutons que Ic nombrc des audouillers est rest6 le nieme. » Quel rapport a pu exister entre la lenteur de la formation du nouveau bois d'une part, et la production des exo'^toscs d'autre part? Quel est, dans la coincidence dc ces deux Tails le fait ini- tial ? La question me parail ires difficile i resoudrc, avec le se- cours d'une seule observation. Un instant j'ai cspere pouvoir la conliriner sur deux Ccrfs aniericainsdc la menagerie du Miis^iuui, dont Ics refails elaient Ifiits a se produire el nieine se pioduisnient dilTormes : niallieurcusemcnt, je n'ai pu suivrc rexperience, nos deux individus ayant succombe. » Mais, nialgrt' la diniriilte d'cxplication du fait que jo viens d'ex|K)ser, jo crois devoir Ini donncr de la publicile, aliii d'alti- rerrattentiou dcs zoologistes places dans des conditions favorablcs pour en observer de semblablos. Les anomalies de forme el de disposition dos bois de Cerfs, celles (pi'ils pr^-senlenl par suite dc diminution ou d'augmentation dans le noinbre de leuis andonil- lers nc peuveiit, quand on y reflechit, elrc expliqu8 et rameii^'cs a leurs causes productiices (|uc par des ol»servations faites dans ics menageries. Mais il faul saisir les occasions, car des prolon- 40 gcmcnts frontaux mal conformOs rcniplacoiu ct sont prosquc lou- jours rcmplaces par d'auires plus regulifrs. Cos etudes, com- iiieiicies sur dcs anomalies, pennetlioiil poutelre plus lard d'arriver a I'explication de ce fait si luystcricux de la production d'un organe qui toinhe tous les ans, ct tons les ans se reproduit, tautol seniblable, taiitot dillereiilde cclui qui la preced<5. » CliiMlE. Analyse desf/az carbones. — La note suivante a 6l^ lue aussi par M. Berthelol dans la int'mc seance. « L'cludc d'un melange de gaz hydrocarbunes est I'nn des pro- bliimcs les plus delicals que I'anaiyse cliinii(|ue puisse se propo- ser de resoudre. Leur nombre, la grande analogic qui exisle cntre leurs proprietes , entre leurs reactions , cnire la nature ct l;i pro- portion dc leurs elements, tout concourt a rendre dil'licile la re- connaissance de ces gaz et surtout leur separation. Ce u'csl pas la d'ailleurs une difficulte purement abstraite ct forg^c a plaisir : I'analysc d'un melange de gaz liydrocarbont's se presenlc d'elle- niemc dansFetude dcs gaz pyrogenes, et j'ai du la resoudre tout d'abord dans mes experiences sur la synthese dcs carburcs d'liv- drogenc. » L'analyse d'un tel melange gazcux met endefaul los m^lhodes ordinaires de rcudiometrie. En effet, on sail que pour analyser un melange de gaz inflammables, on se borne en general 5 bruler ce melange par un exces d'oxygene ct b d(^'termincr Ic volume do I'acide carbonique forme et la diminution de volume produilo par la combuslion (1). D'ou resultenl 3 donnecs nunieriqucs: volume initial, volume de I'acidc carbonique produil, diminuiion de vo- lume produile par la combustion. Pour lirer parti dc ces donu6es. on suppose en general le melange forme par 3 gaz qualir.ilivcment connus, el on calcule leur proportion en comparant aux 3 nom- brcs determines par I'experiencc les resultals tlieoriques qui r6- sulleraient de la combustion dcs Irois gaz supposes. .Mais si la na- ture des gaz est inconnue, ou si leur nombre est superieur i 3, l'analyse eudiom(['tri(iue ne saurait fournir auciin resullal calcu- lable, car le probleme est indelermine. Bien plus, il cxiste tel (d) M. Regnault remplace les mesuies de volume par des ddterminalions de prcssion, ce qui oc change ricn au sens g(5u6ral dcs indicalious de la uid- thode. 41 melange do deax gaz qui pent foiwnir cxactcmcni Ics m^mcs re- suiltils cudioiu^trHjucs (lu'uu luelangc dedeux aulres gaz ou iirfme qu'un gaz unique; j'euiprunlcrai a rex|)«irieiice quclqucs exem- ples rcmar(|iiablcs di* ce gedio d'iiidclcnuiiialion : • 1. Le propylene, C'll'', analyse par combustion, foupoil les iqCdics i'6suiuits qu'un ntelango a voUiinos egaux de gaz ol^fiani, C''U'',et de butylene, C^ll^: •J(;^'H''=(;''11'-|-(;«II>' ,^ car il ren- fernie les nienies elements, dans ies nienies proportions ul sous Ic ineiQC volume. Aiusi ic propylene pur, ou melange avccd'autres gaz, ne saurait elre distingue d'un melange de gaz olcftanl et de butylene, si Ton o|)ereson analyse par la combustion seule. » 2. Le gaz des inarais, C-H', analyse par combnsiion, fournit les mem. 8 resultats qu'un melange a volumes egaux d'hydrogene el d'hydrure d'etbyle, C'll'': 2G-ii'=(;''H'4-Il-; ou (pViin me- lange de 2 volumes d'hydrogene et d'an volume d'liyJrure dc propylo, C'HS: 3(:-H''==G'''H:^-|-2H*; ou qu'un melange de 3 vo- lumes d'hydrogene ct d'un volume d'hydrure de butyle, (;»II">: 4C •H'=Li''^H"'-(-;;H-; car ces divers melanges rcnferment les raemes elements, dans les memes projiorlions et sous iemeioc vo- lume. Ou volt encore que Ihydrure d'ellnle pent fitre confondu soit avec uu n)61ange d'hydrogene el d'hydrure dc propjle: oC'H'i =:^2C''ll^-f ll-;soit avec un melange d'hydrogene et d'hyihurede butyle: 2C''Il''=C8H'y-|-H'^; soil avec un melange dc gaz des maraiset d'hydrure de projtyle : 2C''lI''=C-li'-|-C''H^ ,elc. — Ces- divers cas d'indelerminalion sont ires im|)orlants, car ilscxpli- quent puuriiuoi on n'a jamais signale les caibures CH'^.C^'ll*', C''U'i', dans I'analyse des gaz pyrogenes: ils s'y trouvcnt proba- blemenl melanges avec un lxcos d'hydrogene, et dis lors ils ont dii etre confoiidus avec le gaz des marais. • 3. Lesexemplcs bui\ ants sont reiatifs au melange dc 2 gaz carbones equivalent au melange de 2 autres. Le propylene melt5 avec son volume d'liydro:;ene et analyse par combustion fournit les ine^nes resultats qu'un melange a volume egauv de gaz uleliant el dcgaz des marais: C*'ll^''4-H" = C^H«-j-C:-ll*; dc meme CSH=> -1-11^= C''ll«'-j-C'H'«^ C-n'-f-C''Ht5: C*>IIS-|12H* = 2(:-H*^ C' II', etc. » U. Eufin voici un cxcmplc d'indetcrmination dans Icquel I'a- nalyse par combustion nc pcut mOmc pas assigiicr Ic rapport ciitre LxU-uittlcCy/ij'i'K^ ^" bCtUoB, lo57, C 62 Ic carbonc ct I'hydrog^nc contonu dans un mf-langc dc 2 gaz combustibles. Lc propylene, analyse par combustion, fonrnit Ics memes resultats qu'un melange de 2 volumes d'hydrure de butyle ct d'un volume d'oxyde de carbonc: SGi'-ll'-^SCH'"-}- CO; car les deux sysiiiTiies exigent pour brillcr U ' fois leur volume d'oxy- gOne et produisent 3 fois I'-ur volume d'acide carbonique. » Je nemultiplierai pas davantage ces exemples d'indetermina- tion ; lis comprenncnl des gaz dont la formation s'observe fre- quemment etilsjuslilicnl I'intervention de proc6d6s speciaux dans I'analyse des gaz carbones. Deja M. Bunscn s'est preoccupe dc I'un des cas particuliers cit^s plus haut, celui du gaz des marais etiuivaleut a un melange d'hydrogenc el d'hydrure d'elliyle (1), il a propose de resoudre ie problemc en recourant aux coeflicients de solubilite, m^thode fort rigoureuse, mais d'une execution dtMi- cate et applicable au gaz pur ou a un melange de 2 gaz seulcment, mais non a deux gaz deja melanges avec un grand nombre d'au- tres, ce qui est le cas le plus frequent. » Les proc^des que je vais indiquer n'exigent aucunc determi- nation distincte des mesures eudiometriques ordinaires ; ils repo- sent sur I'emploi syst^maiique de dissolvants, dejh proposes pour laplupart par divers experimentaleurs ; iis ont pour objet non- seulement d'absorber un ou plusieurs des gaz contcnus dans un melange, mais encore de constater la composition precise des gaz absorb^. En voici le principe : » On brule par I'oxygene unc portion du mdlauge ^azeux de fa- fon a obtenir les 3 donnees nuraeriques signalces plus haut (vo- lume initial, volume dc I'acide carbonique, diminution finale du volume) ; puis on traitc unc autre portion du melange gazeux par un dissolvant quelconque, ou memepar plusieurs dissolvants suc- ccssifs; on determine tres exactcment la diminution definitive de volume 6prouvee par le melange qui a subi Taction des dissolvants. On brule le residu gazeux par I'oxygene ct on obtient 3 nouvelles doimees immeriqucs, lesquelles, comparees aux trois i)remieres, permettentdc calculer quels resultats eudiometriques aurait fournis la combustion de la portion du melange primitif absorbee par les dissolvants : d'ou Ton pcul, en gdneral, conclure la composition (1) Oil plus exactement d'liydrogtne el de m6Uiyle, gaz isouicrc de I'by- drurc d clhylc. //««. de phys. 1 ie ch., 3« s, XLIII, 500. 43 dc ccttc portion dlc-mOmc. On pent mcttrc 5 part unc portion du residii ga/.cux non ni)sorb6 par ios premiers dissolvants ct la trai- ler de noiiveau soil par les memes agents, soil par un nouveau dissolvant. On mesure exactcincnt la nonvelle absorption el on brule le deuxienic residu par I'oxygene, d'ou Ton tire dc nouvclles donnees iiuineriques ct dc noiivelles conclusions relaiives h la composition de la portion gazeiise absorbce par Ic dernier dissol- vant. On pent nperer de la niemc maniSre sur mie portion du deuxi^me residu gazeux et ainsi de suite. Enfin on peut conlrolcr les risuilals les uns par les aulres en soumeltant le melange primi- lifJi Taction de divers dissolvants. » La metliode qui precede se prCte a I'applicaiion des mesurcs les plus pr6cises : la seule condition a rcmplir, c'est que les dis- solvants ne cMent au melange analyse aucun gaz permanent non susceptible d'etre elimine par Taction d'un tlissolvant ulterieur. » Cette application dc la meliiode des dissolvanls aux melanges gazeux rappclle son emploi visa-vis des melanges liquides on solides dans les experiences de M. Clievreul : il sulfit , pour la rendre efficace , que Taction des dissolvants se porte sur certains t'lcnients d'un melange gazeux de preference aux autrcs. Aussi est il bon d'einployer autant que possible un dissolvant suscep- tible d'agir d'une nianifire exclusive ou presque exclusive sur Tun des elements d'un melange, d'ou resultent a la Ibis un caractere •pialifitalif et des donn(5es quantitatives, Dans ce cas special, on peut admettre comme prercierc approximation que Taction s'est portee uniquement sur Tun des gaz m6laiigC's,hypothese que dol- vent juslilier les icsultalscalcules de sa condjusiion. On oblicnt ainsi des \alcurs approclices suflisautes dans Telude de la plupart des reactions : car cette elude exige plulot la connaissance exacte de la nature des principanx elements d'un melange gazeux que celle de la proportion absolue de ces memes elements. On peut d'ailleurs, suivant des procedes de calcul bien connus, se servir de cette premiere approximation pour arriver h des valeurs tout a fait rigoureuses. Seulement, Texislence des gaz representes par de ires petils nombres doit clrc lenue pour suspecte et pent rc- sulter des errcurs d'experience. » Independamment des resultats calcules par la methode pr(5c<5- deule, la nature des gaz absorbes par les dissolvants mis en jeu pcut, en general, Ctre soumise Ji dcs verifications qualitalivcs. En effet, les dissolvanls eniplojes appaitienncul a deux categories: les uns formeiit avec I'lm dcs gaz coiitcnus daus le melange une combinaisoii stable etdefiiiie, susd'eplible d'etre 6tudiec isolement, telle, par exemple , que la li^iupur drs Hoilandais bronitc. pro- duite par I'actiou du brouie sur le gaz oleliaul; les aulros dissol- vants agisseut sous former de combinaisou proprcracnldite; mais souuiis a rtbuliilion ou memo melanges avec I'cau. lis peuveul degagcr de nouveau, en tout ou cu partie, le gaz qu'ils out dis- sous, et des lois penuollre son analyse direclc, » J'indiquerai d'abord la iiste des gaz bydrocarbones et aulres sur lesquels out porte |)lus sptcialcmenl mes experiences; j'expo- serai en (juelqucs mols les caracteres analytiques et Taction que les dissolvanls employes peuvent exercer sur chacun d'eux; jc tcnuinerai par dcs exemples destines a prcciser les generalites qui pr(5cedent ct a monircr Tapplication de la melhode dans dcs cas tres divers cmpruutes a dcs recberchcs plus generales. » Je rcpresenterai les gaz bydrocarbones par des formules tcUes que leur equivalent corresponde a uu volume quadruple de celui qui repond a I'^quivalcnt de I'oxygene, 0=8. » I. Ilydrogene =H*. M-4-0"-=2HO. — Ua volume de ce gaz exige, pour bruler, un dcmi volume d'oxygene, le tout s'an- nule et la diminution finale est egale a 1 -f fois le volume du gaz primitif. Si done on represenlc le volume primilif par a, le volume do I'acide carboniquc produil par b, la diminution finale par c-, ct le volume de I'hydrogene par x, on aura 5 x=aj 0=6; f x=c. L'hydrogene est presque insoluble da:is lous les dissolvants connus, «II.Oxyde de caibonc =C502.C^024-0^=C20K— Un volume de ce gaz exige pour bruler un demi-volurae d'oxygCne; il pro- duit un volume d'acide carboniquc ; apres rabsor|)lion de cet acide par la potasse, la diminuiion finale est egale ti 1 4- fois le volume du gaz primitif. On a done en designant par y le volume de I'oxyde de carbone : y=«; y=b : ^ y=c. L'oxyde de car- bone est presque insoluble dans tous les dissolvants connus, except^ dans les dissolutions des sels de protoxyde de cuivre, les- quelles I'absorbent en grande quantite. J'ai particulierement cni- ploy6 ^ cet objet Ic protochlorure dc cuivre dissous dans I'acide 45 chlorliydriquc. Colie liqueur poui prendre jnsqa'a ir> et 20 vo- lumes d'oxyde do carboiie. IJri gaz ai^itc avoc la moilie do son vo- lume de cclle liqueur perd, en totaiilo ou seiisiblenicnt, Toxyde do carbone qu'il reiifermo. Soiiniise a robulliliori, la liqiiour dc- gago do nouvcau lo gaz dissans, inais en rouiiunl los doi niores traces avec opinialrel6. — Lc protochlorurc de cuivrc dissout i'galeiuent i'oxygene (auquel il se combine), le gaz oU'liani , lc le propylene et lo butylenc. —Co roactif atlaquc lo niercure. l.os gaz qui out subi ractioii du prolochlorure do cuivre se trouvoni cliarg6s de vapours chlorliydriqucs qu'il est necessaire d'oliuiinor par I'eau ou par la polasse. L'oxydc de carbone se coiid)iiic tres lenlomonl avec la polasso, niomc h. la leuiporalurc ordinaire, cir- conslance qu'il ne faut pas oublior dans les analyses. » 111. G.izdcsmarais=C-lI*. (;-n'-f-0^=C-H'-|-iIIO. —Vn volunio do CO gaz exigc pour bruler 2 voliuiies d'oxygono ; il pro- duil un voluiui; d'acido carbonique; apres I'absorplion de cot acidc par la potasso, la diminution finale est 6gale h 3 fois lc vo- lume du gaz primiiif. On a done en dosignani par z. le gaz des niarais : z=:a ; ::==/; ; ?}Z=c. Lo gaz des niarais ost Ires pen solu- ble dans Ics divers dissolvants (eau, acide sulfurique, bronio, pro- lochlorure de cuivre, etc.), bien qu'il s'y dissolve en proportion plus sensible que I'liydrogonc ou I'oxyde de carbone. Dans cer- tains cas, dosirant isoler de riiydrogcnc le gaz des niarais, j'ai traite le melange par son volume d'alcool absolu bien purge d'air ; cet alcool a dissous unc partio du gaz des marais. Sounds a I'o- bullilion, il a dogago ce gaz dans un olal do puret6 prosque absolu : souloment j'ai du lavor le gaz a\ec de I'eau pour enlovex les va- pours d'alcool ; I'acide sulfurique pent egalement renq)lir eelte dcrnioro indication. .. IV. Gazololiantou 6tliyl6nc =CnV*. CHF'-f 0«'=2C''0i-f ftHO. — Un volume de cegaz exigc pour brultr 3 volumes d'oxy- gene; il prodiiit'2 volumes d'acido caiboriicpio ; apres I'absorplion decet acide par la polasso, la dimiiiulidM linalo ost ogale a ifois lc volume du gaz primitif. On a done, en dosignant par w le gaz ol6- ihnt : w=u ; 2w:=h i lxw=ie. Le gaz oleliant est peu soluble dans I'oau ; assez soluble dans lalcool, dans les liquides inflam- mables ot dans le prolochlorure de cuivre : il peul otredegage par robulhiioii dc ces diverscs dissolutions. Lc gaz oleliaot 6prouvc d'unc nianiorc caracicristiquo I'action dcs corps halogtMies, chlorc, brome, iode. Lc brome I'ahsoibe ires rapidcuioiu avec forinalion de liqueur des Ilollandais broniee (bromure d'elliylenc). Ccllc experience peut sefaire en iiitnKliiisaiU dans uii pclit flacoa plcin d'eau nil volume niesure du iHeiAqet^.-izcux, puis quclqiies deci- ti;rainmes dc brome coiiteiiu dans un petit tube : on opere sur la cuve a I'cau ; on ferme lc Jlacon, on I'agile jus(iu'a ce qu'il soil renipli dc vapeur de brome ; on cnleve cclle-ci avec un pcu dc |)o- lasse et ou mesure lc residu. — Apresrabsorptiou. le brome traite par la poiasse abandonne le bromure d'eihylene forme : on peut au besoin degagcr lc gaz de son bromure |)ar des piocedes que je decrirai ulterieurement. l,e chlorc gazcux sc combine au "az olefiant et forme dc la li((ucur des Ilollandais, mais son cm- ploi ne se pretc gucre h des mesures meme grossieres. L'iode s'u- nit au gaz olefiant et forme un compose solide caracleristique, mais la combinaison est ties Icnte et esigc d'ordinaire le concours dela chaleurou de la lumicre solaire : il suffit de chauffer avec de la potassc I'iodure d'ethylene ainsi forme pour degager a I'etat pur une parlie du gaz qui I'a forme. — L'action dc I'acide sulfuriquc sur lc gaz olcifiant est ties propre a le caracteriser. L'acide sulfu- riquc fumaiit Tabsorbe assez rapidemcnt avec formation d'acide isolliioniqnc, lequeln'est pas aplc iiregenerer des ethers par dou- ble decomposition. 1/acide sulfuriquc monohydral6 agile 15 ou 20 fois avec dn gaz olefiant nc I'absorbc qu'eii ires faible propor- tion ; mais si I'on prolonge pendant tres longiemps I'agitation, le gaz s'absorbe d'uiie maniere graduelle et continue : le gaz olefiant bc Irouvc enlieiement absorbc au bout de 2 ono a 3 000 secousses, pourvu que I'on opfsre sur un volume inferieur a 1 litre, dans des llacons contenant du mcrcurc. La maniere dont s'opere cettc ab- sorption est tout a fait caracleristique du gaz olefiant et permet de le distinguer desautres carbnres analogues tcis que lc propy- lene et le butylciie : ces carbures sont egalemeiit absorbables par le brome, mais ils se combinent immedialemcnt avec l'acide sul- furiquc concentre. Le gaz olefiant absorbe par lacide sulfuriquc domic encore lieu a de nouvelles verifications : en elTet, l'acide etendu d'eau et saturc par le carbonate de baryte fournit, apres dvaporation, du sulfovinate de baryte cristallis6; et ce scl chauffe h 200" dans un bain d'huilc avec du benzoaic dc potassc produil de l'6thcr bcnzoiqnc : on pcut obtcnir la formation dc lY-lhcr ben ■ zoiqup, mOmc en op(''raiit siir quelqiics dizaincs dc cciitimelrcs cubes. Le gaz olefianl analyse par coinbiislion fournil les menjcs rC'sultatsque le gaz (■ihermetliyiiciiie, 041^0=2 volumes ; niais ce dernier corps est ires soluble dans I'eau et duns racido siilfiiriqnc. Los divers caracteres qui precedent pernioitront de recoiiiiailre avec certitude le gazoleliant dans les melanges les pluscom|)lexes, « V. Ilydrure d'elhyle =(;''n''. (;4n<'+0"'=2(:*0^-f tiHO. — I'n \.olume de ce gaz exige [j i^lqzrzc. Les aulres pro- prietes de ramyleiu' soul scnsiblemeut les mcraes que celles du butylene et du propylene. » XI. Da)is le cours de mes analyses , j'ai parfois rencontre . melanges avec lcs gaz qui precedent, d'aulres gaz on vapeurs, tels que I'a ide carbonique, I'oxygene, I'azote, le bioxyde d'azote, lcs acides sulfureux , sulfliydrique, chlorhydriquc et analogues, I'hy- drogene pliospbore , relbyiene monoclilore ou monobrome, I'l"- tlier, le sulfure de carbone, etc. Je crois utile dedomier ici I'iu- dication succincte des moyens, counus d'aillcurs pour la pln|)nrt , h I'aide dcsquels on pent reconnaitre ces substances el lescMiminer. J'y joindrai quclcjues mots relalifs a Taction (ju'ils eprouvent de la part des dissolvants employes ci-dessus. » \.'acide carbunique est absorbe par la potasse. On salt que ce gaz est assez soluble dans I'cau et dans I'acide sulfurique con- centre. Cc gaz doit etro Clinune avant de proceder ii la combustion d'un melange gazeux. » \'o.ii/(jcne est obsorbe par I'acidc pyrogallique addilionue dc potasse avcc devcloppcment d'une couleur foncee trcs carac- teristiquc : ccltc absorption, un peu jilus lente que celle de I'acidc carbonique i)ar la potasse, exige quelcpies minutes. Le prolocblo- rurc de cuivre en solution acide absorbe egalemcnl I'oxygeue, mais avcc lenleur. » V azote est 5 peu pres insoluble dans tous les dissolvants. On Eitrail de I'lmHtut, V' section, 1857. 7 50 en d<''tormiiio la presence ct la proporlion dans Ic rfsidu final qui restc aprc's la combustion par i'oxygcne du gaz inflammable et r^limination successive dc I'acidc carbonique par la potassc , et de I'exces d'oxygone par I'acide pyrogallique. — Ceci exige que ToxygSne employe dans les combustions soil totalcment absorbable par I'acide pyrogallique. Dans quelqucs circonstanccs, la propor- tion dc I'azote relativement au gaz inllammable est trop conside- rable, et la combustiou parToxygene n'a pas lieu : on Halt qu'il faut alors ajouter an mdlangc son volume environ de gaz de la pile, et proc6der de nouveau a la combustion. — La determination exacte de la proportion de I'oxygene et de I'azote dans un ni<51ange de gaz combustibles est indispensable pour retablissemcnt des Equations eudiom6triques. » Le b'loxyde d' azote s'est rcncontrfi dans quelqucs analyses d'une maniere tout & fait imprevue ; ce gaz est absorbs par une solution de protosulfate de fer : le brorae le dissout ; mais il est ires peu soluble dans I'acide sulfurique concentr6. i» L'acide sulfureux doit elre absorb^ par le bioxyde de plomb, sec ou humide; cette absorption estassez rapide. — On sait que ce gaz est ties soluble dans I'eau et qu'il s'unit imniMiatement avec la potasse. » Vacide suljhydrique est absorbe par le sulfate de cuivrc ou par I'acetate de plomb bumides. La potasse et les divers dissol- vants I'absorbent. Son odeur est caract^ristique. ^Vacide chlorhydi ique est absorbs par le borax pulverulent ; I'eau , la potasse I'absorbent immediatement. — II pr6cipite I'a- zotate d'argent. Les acidcs bromhydrique et iodhydrique pr6- sentent des caract&res analogues. Il » V hydrogene phosphore est absorb^ lentement par une disso- lution de sulfate de cuivre. » La presence de V'ethylhne monochlore, ou monobrome, ou des vayeurs analogues , se roconnait aux caractercs suivants : le gaz brule avec une flamme verte, et les produits de sa combus- tion prC'cipitent I'azotate d'argent ; si on le brule par I'oxygiine siur le mercure, cette substance est fortement attaqu^e. Pour recon- naltre la presence de ces vapeurs en proportion notable, on intro- dait dans le gaz une goutte d'alcool , il se produit aussitot une diminution de volume trOs considerable. On les d'limine par I'ac- 51 tion d'anc plus forte proportion d'alcool , non sans dissoudre en m6me temps une portion des gaz permanents. Le brome , I'acide sulfurique concentre peuvent parfois rcniplir Ic mOme objct. Dans tous les cas , la ni^tliodc des analyses successives, avant ct aprf-s Taction des dissolvnnts , permet de connaitre approximativemont la composition en carbone et en hydrog«!'ne des Tapeurs absorbees; jc dis approximativement, parce que la presence dii clilorc on du brome rend les combustions un pcu iirOgulieres, uric partie de Thydrog^ne prcnant la forme d'acide chlorhydrique^ — Aussi lol-sqn'un nu'lange rcnferme ces vapcurs en proportion notable , sa composition ne pcut-ellc ctre itablie que d'unc ma- niOi-e approcli^i?. ■ Les vapcurs d'rther peuvent etrc DW 54 » Ainsi, un volume du gaz absorbu par le brome aurait brulu en produisaiil 3 fois son volume d'acide carboiiuiuc, avcc uiie dimi- nulioii liiialc ^gale seni>iblcmenl a ;"> I le volume du gaz piimilif, c'ost doiicdu propylene, C'll'"' : conclusion coalirmee par I'aclion de I'acide sulfurique. — An conlraire, 1 volume du gaz non ab- sorbed par le brome, produit en brulant 3 fols son volume d'acide carboni(iue, avec une diminulion linale egale a fi fois le volume du gaz primilif, c'cst done de I'liydrure de propyle, C"I1«. Celle conclusion a ete confirmee par Taction h peu pres nulle du pro- toclilorure de cuivre et par Taction dissolvante tres energique de Talcool : le gaz, degage de cette dcrniere dissolution, puis analyse par combustion, a fourni les inemes rC-sultats. » On remaniuera que Ic volume de Tacide carbonique produit, ainsi ([ue la diminulion linale, sont un peu plus considerables que ne Tindi(iuerait la tlieorie; cette difference pent etre due a une legere errcur d'analysc, mais cllc peut aussi resultcr d'uue con- densation de Tliydrurc do propyle un peu superieure a sa dcnsite llieoritjue. » Ell resume, le gaz analyse renfenue sur 100 parties : pro- pylc'ue 10; hydrure de propyle 90. " U. Melange degaz oleliaiit, d'bydrured'elliyle,d'oxydede car- bone, d'bydrogene , d'acide carbonique et d'azoto : gaz obtenu en decompensanl h 275" le bromure d'etliylOne par Teau et Tiodure de potassium. On traite le gaz par la potasse, qui lui enleve 7 centiemcs d'acide carbonique. 100 parlies de residu, trailees par le brome, perdent 35 parties ^ethylene) ; 100 parties du deuxieme r6sidu, trailees par le protociilorure de cuivre, per- dent 8,5 parties (oxyde de carbone et un peu d'liydriirc d'e- thyle) ; 100 parties du troisiinne residu, trailees par Talcool, per- dent 72 parties (portion d'bydrure d'ethyle) ; 100 parties du quairiiinc residu, aprOs Tanalyse par combustion, laisscul 39 parlies d'azotc. ./;>. 5a Riisultals irouvts dans Ics combustions successivcs. Gaz analyst. Acide carb, produit. Dimi- Gaz analyst Ac. carb. Diral- produit. nuUon 7 prd'cxistant. 176 |l6i |l6G,5 iiulioa rapport(i ii finale. 100 parlies du volume du melange primilif. 0 ioo ' 381 03 56j 60,5 finale. precxisiant 163,5 98 383,5 55,5 207 15,5 > 6 5)2,5 12 854 222 213 8t 100 gaz primilif lo'o paz traiW par KO lOOgaztraitCpar KO, el par Br 100 gaz Iraiit par KO Br, et Cu' CI j 100 gaz lrait6 par KO, i „ Br, Cu^Cl el alcool { Azoic iinal (39 ccnlifimcs du mtlauge pr6c6dcnl.) tl&ullals calculus pour les gaz dissous. Volume rapporl(5 au me- lange primilif. 7 gaz soluble dans KO'*^ 7 32,5 gaz soluble dans 65,5 brome 5guzsolublc dans Cu'Cl 5,5 40 gaz soluble daus Tal- cool 80,5 Sgaz non dissous par ^ I'alcool, apr{;s d6- [l2 duction de Tazotc ) 6 azoic final » » • » ■ loT Amsi le gaz soluble dans Ic bronic prescnie scnsibleinent la com- posilion dill gaz ol^fiant ; le gaz soluble dans le protochlorure de cuivrc, celle de I'oxyde de caibone melang6 avec uu dixiiirtic d'hy- drure d'dlhyle (1); le gaz soluble dans I'alcool, celle de I'hydrurc d'ethyle, enfiu le gaz combustible non dissous par I'alcool pcut Ctre regarde commc un liielange de 63 parties d'hydrure d'6ihyle et de 37 d'hydrogiine (2). tl) 'j/ 4- r = i6'6 ;y-^^v =i'l0 : H 4" 4 1 i" = l^' (2) « + t> = 100 ; 2t. = 126 ; I » + 4 i 0 = 337. Volume rappotK i 100 parlies du gaz > * * 132 100 201,5 /iOS 9 100 110 180 181 100 201 A53 32 100 126 Hii 55 » f.ommc controlc, on a vC-rifit la nature dc I'liydrure d'diliylc dissous par I'alcool en Ic d(['gagcanl par rC'bulIilion ct en I'analy- sant separcmont ii I'etat pur. » En definiiivc la composition du melange pout i?lrc rcprOsen- l6e par Ics nombres suivants : Acidc carboBique ^ Azote 6 Gai oltifiant 2t2,5 Hydrurc d'<;ihyle 10,5 Oxyde dc carbonc 4,5 HjUrogeue »,6 100 » 5. M61ange de propylt>ne, de gaz olefiant, d'liydrure de pro- pyle, d'hydrurc d'ethylc et d'hydrogine : gaz oblcnu en doconi- posant un melange de bromure d'eliiylene et de bromure dc pro- pylene !i 275" par I'iodure dc potassium, le cuivre et I'eau. — On a fcnu compte de I'aiott; dans lecalcul. 100 parlies dc gaz agilees quinze Ji vingtfois avec I'acide sulfurique concentre pcrdent2i,5 parlies (propylene) ; 100 parties du I"' residu gazcux traitees par le brOme perdenl 52,5 (gaz oleflanl); 100 parties du 2' residu gazeux traiuies par le protocblorure de cuivre nediminuent pas Knsiblement dc volume; traitees par un execs d'alcool, cllcsse r^duisent a (30 parlies. D'autrc part on a analyst par combustion legaz primilif; le meme gaz apres I'action dc I'acide sulfurifpie ; le meme aprtis I'action de I'acide sulfurique et celle du brome; puis enfin apres Taction dc I'alcool. — Lc calcul dts rc.sultals im- md-riqucs s'cfl'ccluecommc dans rexemple precedent. On cucou- clut (juc le gaz absorbc jtar I'acide sulfurique est du propylene m&\k avec une tres petite quantite de gaz olefiant j que le gaz ab- fiorbe cnsuite par le brome est de i'etliylenc ; que lc gaz absorbc par i'alcool est mi melange de U\ parties d'bydrure de propyle ct de 59 parties d'bydrure d'^lbyle ; enfin que le gaz insoluble dans un exciis d'alcool est de I'bydrogline sensiblemciit pur. Cuiuino contrOle, on a trait6 le gaz priraitif par I'acide sulfurique et d6- termiu6 I'absorption, apres 20 secousses, puis apres 3000 se- cousses : la premiere absorption repond au propylj^ne, la secf^nde ^ r^lbylenc. En r^sumC\ voici la cuoiposition du m^iauge ana. 56 .11/ r I lys^ : propylene 23,5 ; gaz olefiant /iO,5 ; hydrurc dc propylc G ; hydrurc d'etliylc 8,5 ; liydrogene 21,5. '» Les methodesqui prdci'dentse prelcraiciU egalement a I'ana- lyse d'uu melange d'elhyleiie, de propylene el dc bulylone avcc d'aulres gaz conibuslibles ; loiitofois, dans un cas aussi complexe, rapplicalion dc la melhodc devionl un pen incerlainc ; aussi est-i! preferable, si Ton pent produirc les gaz en grandcquanlite, dc les faire passer dans du bromc, lequol dissoul rolhylene, le propylene, le bulylene (el I'aniylene). On cnleve ensuilc I'exccs de bnmie par la potasse ct on oblient a I'^tat de melange liquide les bromurcs correspondants aiix carbures d'bydrog^ne. On les separe les uns des autres par la voio des distilialions fractionn^cs, laquellc four- nit dans cc cas spi'cial, des resultats assez exacts, puis on rege- nere le carbure correspondanta chacun dc ccs bromurcs par des procedes qui seront dccrits dans mon raimoire relalif aux substi- tutions inverses. » GfiOLOGiE. Minetfe. — M.Ddcsse a communiqiK^^gaiementdans la seance du 11 avril un menioire conlcnani les resultats de re- chcrches etenducs qu'il a faites sur la roche connuc sous le nom de minelto, rochc qui a surtout die ciudiee dans les Vosges.Le mica y est toujours tres abondant el il dissimulc en queique sorte sa ve- ritable composilion ; mais M. Delesse est parvenu a la determiner en etudiant sur le terrain tomes les varielcs de cette roche. La minctte est forraee d'orlhose et de mica ferroinagnesicn: ces mineraux sent dissemines dans une pate feldspathique qui, le plus souvent, conlient aussi de rhornblende. L'orlhgse est gcnera- lement en petitcs lamclles pen visiblos el il pent meme disparaitro completenient. Copendant il se montre quelquefois cncristaux, ct alors la minctte passe an porphyre. Le mica est le mineral le pins caracteristique eticplus constant de la minette : il estbrnn noira- trc el plusrarcmcnt verdatre; il a deux axes dc donbjc refraction tres rapproches, il s'attaque par les acidcs. Sa composition est la suivante : Oxygfenc. 21,l0i 5,778 , 0,505 ( 8,13 2 1,849 1 Silice 41,20 Alumine 12,37 Scsquioxyde dc manf^antsc 1,07 Sesquloxydc de fer 6,03 57 Protoxyde dc fcr 3,48 0,792 Chaui 1,63 0,/(58 Magli6sic 19,03 7,300 , .„ .,„ Potasse 7,9/j 1,3/iO /lO.-ll'' Soudc 1,28 0,3 .'7 Lilliiiie 0,22 0,121 Fluor 1,0C > Eau 2,00 2,508 Sommc 98,81 Lp mica ferromagiiusien dc la miiicllc a pour bases principalcs lesoxydes de ferel dy magnesie. ]l miffiiiio cepcndaiit du I'alu- niiiic cl des alcalis: iiidi-pciidainnient de la potassc, on v trouvc d'ailleuis de la soudcrt nioiiie iiii pen de lilliiue. II t-si en outro asscz riclie en lluor. Si Ion adniet, coninio on I'a deja fait ponr d'aiures niineiaux, qu'une petilc [wrlie de la silice remplacc do I'aluaiine ou desoxydesa liois atonies d'oxygene ce mica se iais- sera rcpr&enter par la fonuule sirnjile: 3Il0,J>I0*-t-ll-O',SI0-'. 11 anraildonc la memo formuK-fiuo les micas a base de Lt ct dc m.ignesicet que loKieuai; il ap|iarti( ill d'ailleursii respt'cec|uicom- piend le mica du Vesnvc, et Ji laqnelle M. Dana a conserve le iiom de biotitc; c'est anssi ime variele du n)ica niagiicsicn de M. Ilani- mclsberg. Quand on lo compare a d autres micas qui constituent les roclies, on voitqu'il a en quclque sorle pour limitcs le mica magnesien (phlogopile) dii caicairc saccharoide el le mica ferreux dela protogine. Dans le i-remier do cos micas, la ba>-:o doniinanto est en elfet la ningne^sie : dans le deuxiemo, c'est an cuntraire I'oxyde de fcr. — I.es diderenccs dnns ks proprietes de ce^ micas paraissent surlout tenir a ces dilferences dans letirs bases domi- nantes. Les oxydes de fcrct de magnesie y varient en sens inverse I'un dc I'autre; en sorte que tons ces micas, riches en for ou en magnesie, semblent former une seric continue comprenant tousles micas ferromagn(:'siens, dans laqnelle lemica mag/icsienel lemica ferreux seraient les tennes extremes. L'liornblende de la niinettc est vert gri.satrc ou verl fonce. Elle est gen6ralement a un elai d'alt^ration avancee. Son eclat cstgras ctelle est asseztendre pour se laisser raycr par I'onglc Elle |x;ut contenir plus de 10 pour 100 d'eau. Les mineraux acccssoires de la minctte sonl le quartz, le felds- pathdu 6* syslemc. la chlorite, les cailxjuales el le fcr oxydul6- Accidentellement on y irouve du fer oligiiie.- -iiicnque lo quaru LiUait dc i'liiiiitui, l'« becliou, 18i7, 8 58 sccompagne prosquo constammcnt I'orthosc, il est toujours trt-s rare dans la miiiello, el Ic plussouvenl memc il manque cgmplc- lement: c'est uii des caracteres disliiiclifs de cette roche. La pale fcldspalhique a unc composition qui se rapproche plus ou raoins de celle dc rorlhosc. Quant a la minctte elle-meme, bien qu'elle soil riche en mica, c'est une roche essenticllemenl feldspalliiiiuc. Commc le porphyrc, elleest a base d'orthosc el la polasse est son alcali dominant. Ellc renfcrnie toutefois plus de magnesi : et d'oxyde de fer que le por- phyre. Sa teiieur en silicc est aussi plus faible el ellc varie de 65 a 50 pour 100 ; elle descend done jusqu'a la limitc inferieure de la tencur en silice pour les rocliesa base d'orthosc. Les mineraux enclaves dans la minctte sont la chaux carbona- t6e, le quartz, la chlorite, qui s'y trouvcnt figalemcntdissemines. II y a aussi de I'lialloysite et dc lY-pidote, quelquefois des miiicrais de fer et divers mineraux en fdons. Accidenlcllement on y ren- contre encore un mineral fort rare, c'est la krokidolithc {Bla- neisenstein de Klaproth), dont la composition est, d'apres I'ana- lyse de M . Delesse : Oxygfene. Rapports, Silice 53,02 27,549 9 Alumine traces Protoxyde do fer 25,62 5,829 \ Protoxyde dc raangantee 0,50 0,112 1 Cliaux 4,10 S".«» 4 Magnfoie 10,14 Soude 5,69 1,4561 Potasse 0,39 0,066 ) Eau 2,52 Chlore 0,41 Acide phosplioriquc 0,17 Somme 99,56 Si I'on compare la composition de la krokidolithc des Vosges avec telle du Cap, on voit qu'elle en difftie en ce qu'elle conticnt moinsd'eau, moins de soude et surtout moins de fer, Ces bases y sont remplacees par unc proportion correspondante demagncsic. En adraettant que tout le fer se trouve a I'etat dc protoxyde.le cal- cul des proportions d'oxygenc dc la silice et des bases a un atonic conduit a la formule de I'amphibolc i R 0, 3 S I 0^. La krokido- lithc est done une variet6 de I'amphibole, cl on doit la considcrer commc unc asbcste dc coulcur blcue. 59 La niiticttc est le plus geii6ralcmcnt i grain fin et on distingue seulcmcnt scs paillettes de mica. Cepcndaiit elle devicnt porpliy- roidc (piaiKl I'orlhosc a pu cristallisor ; elle prend uiie structure varioltit; (juaiid il s'est reuai cii globules. Elle est ([uelciuefois cel- luicuse ou aiiiygduloide. La structure dc separation la rend schis- loide, ou bien encore In divisc, soit en parallelipipudes, soit en splieroides. I. a miuettc est d'ailleurs uue roclie eruptive bien ca- raclerisee, Elle se pr(5sente en filons, ctc'estseulciueut par excep- tion (}u'elle paraitstratifiec. La puissance de ses filons est g^n6- ralemcnt faible et au plus de qmiques metres. Leur pendage est considerable. Dans les Vosges, la minette s'observc surlouc dans Ic granite et dans la syenite. Ses caract6rcs varientavecia puis- sance de ses filons et aussi avec la nature de la roclie encaissanle. Elle passe sonvent au porphyre. Elle traverse la s6rie des terrains stratifies jusqu'au terrain devonien dans lequel elle pent'tre; mais on nc la connaitpas dans le terrain liouiller proprement dit. Lc metamorphisme produit par la minette dans les rocliescn- caissantes est limite a une petite distance du point de contact. II arrive meme frequemmcnl que ces roches n'ontpas C'prouve d'al- teration sensible. Le calcaire au contact est souvent devenu cris- tallin, mais il n'a pas etc change en dolomie. Les caracteres min(5ralogiques et geologiques de la minette montrent que c'est une variete de porphyre a base d'orlhose dans lequel le mica est devenu tres abond.int, tandis que le quartz a presquc disparu. On peut done aussi la nommer porphyre mica- ce ou eurile micacee. Elle a une t^rande ressoniblance avec la kerhantite; mais cette derniere est formee par un feldspath du 6" syslenic associe, comme dans la minette, a du mica ferroma- gnesicn. Malgre plusieurs propriet^s connuunes, les deux roches sont bien distinctes, et elles out pour base des feldspaths diffe- rents. La minette a surtoul 6tf (5tndiee par MM. I'-lliede Beaumont et Fournet. Elle cxiste dans les Vosges, dans le plateau central, dans le departement de la Manche el dans Tile de Jersey. M. Conlier I'a retrouvee en Italic. MM. Naumann et B. Cotta I'ont observ^^-e dans la Saxe ct I'ont dt'-signfe sous le nom de trapp micace (CJlim- mertrapp). L'etude des gisemeutscomius jus(|u'a present montre 60 quelle est g6n('raloment cnclav^e dans Ics rochcs graniiiqucs auxquelles elle paraii associOe. Seanee du 2 mot 1857. BOTANIQUE. Orchidccs. — Lcs observations snivantcs sur Ics fruits de qaclques Orchid(5cs ont et6 conununiquccs a la Soci6t6 dans cetle stance par M. Ed. Prillieiix. « Le fruit dcs OrchidiJes est iinc capsule ovale, allong^c, cy- lindriquc, parcourue dans sa inngncur par 6 nervurcs. Si on en fait une coupe traiisversale avant la dehiscence, on voit que le long de 3 de ces nervurcs sonl places les placentas qui portent lcs grai- nes. Diverses opinions ont did emises sur la composition de ces fruits. M. Lindley lcs a rcgardes comnie formes de 6 fpuilles carpellairesdontS sont stf-rilcset 3 portent les placentas sur leur ligne mcdiane. Cette manierc de voir n'est pas gcnoralement adop- tee; j'admcttraiici sans examcn ropiniou dela majorite dcs bola- nistesqui considcrc avccM. Rob. Brown la capsule dcs Orchidees comme coniposee de 3 feuillcs carpellaires soud6es les unes aux aulres par leurs bords. Trois dcs cotes du fruit seront pour nous lcs nervures dorsales des feuilles carpellaires, et trois corrcs|)on- dront aux nervures marginales souddes de deux feuilles voisines. C'est en face de ces derniercs que sont places, a I'interieur du fruit, les placentas qui ferment chacun uuc double ligne couvcrte de fines et nombreuscs graincs. » Au moment dc la maturite, la capsule s'ouvre. Le mode ordi- naire et trfcs singulier de dehiscence de ccUc ci en 6 valves a 6t6 depuis longtemps observ6, mais il s'est glisse a ce sujct dans les ouvrages classiques une singulicre erreur. Voici ce qui se passe': — La parol de la capsule se fend des deux c6t(5s des nervures me- dianes des feuilles carpellaires cl forme ainsi 3 panncaux charges en leur milieu des placentas et des graines. Tanlot cos panncaux demcurent attaches par le sommet et par la base, tanlot ils se d6- tachenlcompl<'tcmenteltombcnl a tcrre; lcs 3 nervurcs medianes des feuilles carpellaires joinles au sommet el a la base forment alors une sorle de chassis. • Cette dibposilion a et(5 decrite exactement depuis longtemps. MM. Lindley, Endlicher, Kob. Brown et plus anciennement A,- L. de Jussieu et mume Touniefort, ont tons reconnu que les pla- ceatas sont Oxes aux 3 valves qui se detacbcnt ct non aux nervures 64 fpii dcmoni'ont au soramct du pddonculo ; aussi ai-jc M fort ftnnn6 devoir dans Ics ouvragcs ^k^mcntaircs si cstirai'sd'Adr. dc Jussieu et d'AcIi. Ricli.ird line assertion cnntrairo. Ccs denx ha- bilcs botanistes ont positivcmcnt affirm^ quo les 3 arccaux qui per- sistent apriis la cliiile des valves sont formC's par les placcniasct sonl converts do f^raines. Je ne puis coniprendrc quelle cause a pu cntrainer dans line mOmc el si yiiignliere erreur deux homines aussi distingues et dnnt I'un surtout a fait durant toulc sa vie uiic dtude sp^ciale de la famille des Orchid(^cs. » Le niodcdc d^'liiscencc qui vient d'Otrc indiqud est fresconi- mun dans la faniille des Orcliidees, mais il n'y est pas constant. Je n'ai pas encore rccueilli un assez grand nombre de fails pour traitor dOs Ji pr&ent ce sujot d'une nianiere gen^rale. Je me pro--: |K)sc d'entrctenir aujourd'hui la Snci6!6 dc denx ras parliciiliers. » Dans le Pleurntlinllis obfusi folia la d»'!iiscence du fniil no sefait pas^ la nianiere ordinaire, on nc voit pas 3 grandes valves se diHacher d'lin triple chassis persistant ; lacajisulc se roinptd'un sculcole; deux fentes se forment sur K- bord d'une seule des 3 nervures m6dianes des feiiilles carpellaires, puis la paroi enlierc se diroule tout d'une piece et s'aplanit. I! so produit ainsi uii large panneau a peine concave portant a sa surface les grainos dis- posies sur 3 ligncs, ct en face de lui se dresso I'arcoau prodnit par la nervure le long de laquolle la paroi du fruit s'est couple. Quand on rcgarde une capsidc do PieiirothalHs ohtnaifolia mure et ouverte, on no peut d'abord dislinguer a son interienr ni les placentas ni les graines; la surface interne de la valve unique est entic'rcment couvorte de filaiiionis dispos6s sans ordre au mi- lieu des graines. La plupart de ces lilnnionis n'ont alors (apres la dehiscence) anciuie adiieronco avec les patois de la capsiile. On peut sans aucunc preparatiou prealable les soumettre 5 I'examcn microHiopiqno. On rocoimait (|u"ils >()tit funnos par rle lon,!j;ues fdircs juxtaposees deux ii donx. Ces fibres, lenniiiees par ics deux bouts en poinle aignc.sonl cxiudees en crochet i» leur exlr6mite inf(^- rieure.Leurs paroi.s soul epaisseset forin6cs de plusieurs couches ; on y reuianiue d(! nonibreuses ponctuatious. Ces poilssout trie's hy- groiuelriques ; si on Ics huuiecle avec Thaieine o!i les voit s'agiter el se couiourucr avec une graude vivaciie. II me parait hors de (loulc (luc let) mouvcuitma dont sonl auinnSa ces filaments chaque 62 fois que I'humidilc' dcl'air augmcntc ou dimiime, aidciU puissam- mcnt a projeter hors dc la capsule Ics graincs au milieu desciuelics lis s'titeiident, en d'aulies teniies, que cc sonl do vcrilables cla- lircs. — Pour ol).scr\er aiseinunl le mode d'insorlioa deces pelils appareils liygromelriqucs sur la parol de la capsule, il faut coupcr trans\cisnloiiiciU un fruil avaiil qu'il se soil ouvert. On \oil alors qu'ils soul allaclies par leur exlreuiile coudec Ic long des 3 iicr- vures (n. dorsalcs) ptacees enlre celles qui portent les placentas, lis naisscnl deux a deux accoles I'un a I'autre et restent soudcs ainsi dans loute leur longueur meme apres qu'ils sc sonl detaches de la parol. " Unc autre Orchideeexotique, le Fernundezia acuta, porte dos capsules dont le mode de dehiscence s'ecarle plus encore de cclui quo Ton est habitue a considerer coniino normal dans cettc famille. La parol de la capsule ne se fend pas a droite et a gauche de la ncrvure mediane de chacun des trois carpelles ou d'uu seul d'entre eux commcdansle Fleu/othallisoblusifolia. Chacun des carpelles se partage en deux a parlir du sommet dc la capsule, et celle-ci s'ouvre aiusi en trois valves, qui demeurent toulefois r6u- nies par leur partie inferieure , car la fente (jui separe en deux cliaque carpelle ue s'etend pas jusqu'Jt la base du fruit. — Pour aider a la dissemination des graines , nous voyons employe dans cctte espece le meme procedd que dans le Plcurothallis obtusi- folia j les valves de la capsule sonl couvertes de filaments nom- brenx qui se tordent dans tous les sens sous I'influence de I'humi- dite. De meme que dans le PleurothaUis. c'est sur la nervurc dorsale que sonl insorecs Ics longues fibres hygrometriques : par consequent, apres la dehiscence, on les irouve sur les bords de chaque valve. — La structure de ces organes est la meme que celle que nous venons d'indiquer ci-dcssus; ils se distinguent seulc- ment des elateres du PleurothaUis en ce qu'ils sonl isoles el non sondes deux a deux comme dans celte dorniero plaiite. Cependant ils sont ovidemmeul hygrouielri(|ues ; I'humidite du souffle suffit pour qu'on les voyc se tordre el s'agiler. L'accolcmenl de deux filaments n'osl done point n^cessaire au mouvcment. » J'ajouterai quo j'aitroiive dos fi amenis hygrometriques sem- blables ci ceux du Fernundezia acuta dans les fruits de plusieurs Orchidecs ; je puis ciler connue exemplcs Ic Leptotes bicolor, Ic 63 Fanda multi flora, Ics Angrmcum fragtans ct pusillum , etc. » Dansune procliainc communication, je mc propose d'atlirer I'atlcntion dc la Socielo sur la disposition des fruits dc la Vanillc, du P/tnjus albns, du Leplutes biculor et dc VArK/rd'cum pusil- lum, qui olTrcnt cliacun un mode dc dehiscence dilTeicnt dc ccux doiit je vicnsde rentrctenir aujomd'liui. » iMlNfiRAI.or.IE. Existence de la polaiisalion circulaire dun-i le cinobre. — M. Descloizcaux a lu dans cclte s(5ance la note suivanlc : « Dans la seance du 27 avril dernier, j'ai fail a TAcademie des sciences, une premiere communication sur i'txistence dc la |>o- larisation circulaire dans Ic cinabre. I)e nouvelles observatious me permettent aujourd'Imi de completer cello comn)unication, en la presentant \\ l;i iSociete philomaticpie. )) On sail que le quuriz est Ic seul mineral dans lequel on ait jusqu'ici rcconnu la polarisation circulaire et la liaison qui parait exister enlre ce plienomcnc ct certaines facetles licmiedriiiuos. A I'exception de cclte relation , je viens dc rctrouver dansle cinabre lous Ics plienomenes qui se manifcstent dans le quai Iz. En ef- fet, si Ton observe des lames de cinabre suffisammenl minces et iransparentos, dans la lumif-re polarisee convcr^ente, on voit des anneaux ires nombreux el ires serrcs dont ic centre n'cst pas tra- versd par une croix noire, commc cela arrive dans tons les cris- taux ci un axe qui ne sonl pas doucs du pouvoir rotaloire. Si I'on fait tourner I'analyseur de droite a gauche ou de gauche a droitc, la plage centrale se resserre avec les anneaux qui rcnlourenl, ou elle se dilate, suivant qu'on a sous les yeux un cristal levogyre ou un cristal dextrogyre. Si Ton interpose une lame de mica d'un quart d'onde, on apercoil immedialement des spiraks dont I'cn- roulemcnt est en rapport avec le sens dans lequel les anneaux sc resserrent ou sedilalent. J'ai renconlr6 les deux especes de cris- taux sur un mcme d'chantillon, absolunienl comme cda arrive si frequemment dans le (luaitz. De plus, jc n'ai trou\e. conmu- dans ce dernier min^'ral, qu'un triis petit nonibre de plaques parfaito- mem homogcnes; la plupart monirent des plages el des cnche- vetrements ou Ton reconnait tanlol la mcme rotation, tantutdeux rotations ojiposees, dc sorte (ju'il n'est pas rare dc voir sc pro- duirc, soil Icsspirales d'Airy, scniblablcs a ccllesqu'ou obticnt en 64 supcrposani un quartz droit h un quartz gauche, ou rf-cipro- quemeut, soit la croix noire qui s'obscrve daus la plupart des aiuu- tJiystes. M. Brewster avail annonce que le cinabre apparicnait aux corps niyatifs, niais ies dislocations qu'une lame de uiica d'un quart d'oade iiiiprime aux branches de la croix noire des crislaux macles, prouvcntquc ce mineral est riiellemcnt^jo.vi^/; cette deterniiiiatiun est du restc pleinement conlirmee par la me- sare des indices que j'ai pu prendre sur des prismes convcna- blemonl tallies; j'ai en effet trouve 2,854 pour Tindice ordinaire et o,'201 pour i'indice ex^yaordZ/jai/e.-ces indices sont, jecrois, Ics plus forts qui aient ete observes jusqu'S present. .) Dans la lumiere parallele, on peut assez bien mesurer la devia- tion que le ; Ian primilif de polarisation 6prouve de la part des lames de cinabre. D'apies differents essais, qui n'onl pas encore loute la precision desirable, a cause de la difficulte qu'on eprouve eine, la transfurnia- lion de la glycerine et dc la mannite eii alcool , soil h /lO", soil mcnic a 10", s'opcrc d'une manicrc dircclc, sans qu'i aucuii nio - nienl de rcxperiencc, on puisse saisir Ic moindre indiccdc I'exis- tcnce leniporaire d'un sucre proprenieiil dil. Mais la niarciie re- guliere de ces experiences est subordonnec 5 la presence du car- bonate dc chaux ; s'il est suppriine, taalot, et en general , la fer- lucntalion uc sc dc\eloppc pas : la mannite et la givcerine demeurenl inalicrees; lantot, et seuiemcnl dans des circonstances particulieres, on pent observer la formation d'un .^ucre proprcmcnt dit. Jc vais exposer le resume dc ces divcrses obs* rvalions. » La manniic al la gljcerinc, dissoules dans I'cau , ont etc abandonnccs a la temperature ordinaire au contact de lous les lissus et substances azolees dc nature animale ou analogues (pie j'ai pu me procurer; dans certains cas, il s'est produit un sucre proprcmcnt dit, susceptible de reduire le tartrate cupro|)(»lassiqiic et d'eprouvcr immedialemont sous Tinfluencc dc la levOre de bierc la fermentai:on alcoolique. Les condilions do cctle formation de sucre sont , lei' uncs suscepliblcs d'etre deCmies avcc (pielque rigucur, les autres exccptionneiles. Ainsi, j'ai observe ceilc for- mation avcc I'albumine, la cascine (t), la (ibrine, la g<5lalinc les (1) Voici qiirlf|ues causes d'crrcur coiilrc Icsqiiellps il est boii de sc Icnir en garde dans ces cxpeiiciiccs : 1° ralbiiinine cl la casbiiie conlieiuu'iU dc peliles quanlit£s de sucre dont il est ntcessaire de Ics dobarrasser; 2° la mannite du cnmmercp, mCiue la plus belle, doit circ cRaienicut puriliOc, car clle coiilicnt un a aucune conclusion ; 3° la j,d}cerine dile puvifice du commerce rcnfcruie un corps susceptible de reduire le tartrate de cuivre : il est n^cessaire de purifier soi- nifme la glycerine hrule. G7 jours tiiio forljiiiie proportion df sucrc. II siilTil inoiiic d'imprc- giicr Ii! lissu avcc uiie solution do niaiiniti' on de ^^hcuiiiie pour observer au boiil de qiiei(|iies seiiiaiiics uiie formation de sucrc tii's aI)ondaiite. — ( )ULl(|ues experiences realisecs avcc la dulcine out donne lieu a des ri'sullats senihlables. « I.e Sucre ainsi forme est analogue au glucose par la pluparl de ses proprietes; il ii'a pu elre oblenii sous forme crislallisee, ilesl tres soluble dans I'eau, dans Taicool atjueiix el dans la givceriiie donl oil lie pent gnei e le sepaier. C'esl uii corjis assez li\ giouie- iricpie, ires alterable duranl revaporalioii de ses dissolutions, susceptible de bruiiir sous I'iiinucnce des alcalis el de reduire ic tartrate cupro|)otassi(jue ; I'acetalc de plonib aminouiacal ne Ic pr6- cipito |)as en proportion sensible. Au contact de Ui leviire de biere, il fermcnte immedialemenl avec produclion d'alcool et d'acide carboni([uc. II elait fori important de verifier si ce sucre possede le pou\oir rolaloirc ; iiiailieureuseiiieiit la facilile avcc laquelle il so colore ct s'altere devaiil la coiicenlration de ses dissolulious. in'a empeciie d'elablir ce point a\ec une certitude complele. Unc scule fois, j'ai renssi a observer une deviation de la teinte de fa- iiage egale i — 5", 5 sous une longueur de 21)0""" avec une li- queur rcnfcrmaiil environ -^- de sucre; ce sucre serail doncle- vogyre el distinct dn glucose el de la pluparl des auties sncres par le sens (le sou pouvoir rolaloirc. J'espere elablir coiupletemeiil cc caractcre essenliel pardesobservalioiis ullericures. u Quelle est I'origine de cette substance el (luellc influence le lien lesticulaire exerce l-ilsursa foriiialion ? L'origine de ce sucrc est assez dillicile a ttablir, car sa piopoilion varie evtrememeni; lanlot clle representeii peine quelqnes dix-millieLues dn poids de la mannile on de la gixcerine employees, tanlnl elle seleve jus(]«'au dixieme du poids de ces memes malieies; la dcrniere proportion n'a pu elre depassec. Ces variations s'expliquenl par deux causes |)rincipales: d'uue part, le milieu au sein duquel la fermenialion s'opere, ciiange jiar le fait meme de cette fermentation ; d'autrc part, le sucre forme se delruit sons des iiilluences presque iden- ii(|ues a celles qui lui out donne naissance; duranl les clialcnrs dc Tele par exemple, on trouve souveiil dans les liqueurs une cer- laiiie proportion d'alcool <|ni semble resuller de la deslruciion du 68 sucic forme lowl d'abord. Obsorvons cnfiii que Ic poids de la inaniii'c ct de la glycerine dispariies est toujours supericur au poids dii Sucre que I'on constate par ranalyse. "Slalgre ces difJicultesJa proporliou du sucre forme dans les cir- consiances Ics plus favorables est assez forte pour qu'on doive le regarder comiiic prosluil surlout par la uiannile et par la glyce- rine. Enlrc Ics nonibreuses experiences que j'aii'aites pour eclair- cjr ce point, je citerai I'une des plus dtallisable. » 3" Ayanl mis a part une portion du soufre oblenu danscettc experience, j'ai conserve separenient le soufre mou lout d'abord insoluble (-rrr) ^^ 'a solution sulfocarbonique du reste (-777-). Aprc;s(|uel(|ues seniaines.j'ai sounii le tout a un nouvel examen:le soufre mou, d'abord insoluble, avail durci el renferniait unegrande quantiu'- de soufre oclaedricpic melange avec du soufre insoluble. Quant a la solution sulfocarbonique, une Ires petite quanlilt' de soufre insoluble s'en elait suparee sponlancment ; la solution ren- fermail, sm- 20 parlies de soufre, 19 de soufre orlae(lri(|ue et 1 panic seulemcnt de soufre susceptible de devenir insoluble. » Ainsi, sous la seule influence du temjis, la plus graiide |)arlie du soufre mou des liyposiillites, lout d'abord insoluble 011 suscep- tible de (kviiiir le'le, pent se changer en soiilie oclaedricpie. Ccs |)lienomenes rappellent ccux que j'ai signales dans la formation du soufre insoluble au scin du soufre mou produil sous rinlluence de la chaleur. » 72 Scducc rfu l(j mill 1857. CniMIE. Substiiutionn inverses. — Jl. Bcrlliclol a communi- que it la Sociole , dans cellc seance, la note suivanle. « Les chimislcs oiu appris a remplacer I'liydrogtne par le cliloic, par le bromc el par I'iode dans les substances organiqucs , niais ils ne peuvenl encore resoudrc que dans uii pelit noinbre dc cas parliculiers Ic probleme inverse, qui consisle h regenerer le compose primilif au moyen du compose transforme. Qualre procedi's out eie employes dans cc but. ,. 1. M. Melsens a cliange I'acide chloraceliqueCMlCl'O'cn acide acetique C*H*0' par Taction simultanee de I'eau et I'amalgame de potassium ; a I'aidc de cc meme moyen, M. Regnault a oblenu du "ax des marais C-II*, avec le perclil irurc de carbone, C'Cl'; mais cclle transformation n'a pas reussi vis-a-vis dcs d6riv6s ciilor^s de I'ether chlorbydrique. L'emploi de I'amalgame de potassium lie parail convenable que vis-a-vis des corps clilort^s d'une decom- position assez facile ; dans les autres cas , son action s'exerce sur I'eau d'une noanierc exclusive. .) 2. M. Kolbe a egalemenl remplaco par I'iiydrogene le cblore de I'acide cbloracelique ; il ojierait au moyen de la pile , le zinc Otant employe comme electrode. II a , par le meme procMc, op6re une s'libstitution semblable dans une serie fort curieuse d'acides particuliers qui derivcnt de Taction du chlore sur le sul- fu're de carbone. Obscrvons que la pile ne pent agir que sur des composes solubles dans Teau on dans un liqnidc conductcur. „ 3. Lcselbers iodhydriques.C'H^I, C'H'I, C'lV-l, altaqnes par le zinc ou par le sodium a une haute temperature, perdent leur iode sans substitution et fournisscnt les carbures designes sous le nomd'abvlcCMI', de m6lhyle CMF, d'allyle (>11% etc. Si Ton opere avec le zinc en presence de Teau, il se forme des carbures particuliers dans lesquels Tiode de Tether iodhydrique se trouve remplac6 par Thydrogiine : hvdrure d'ethyle.OU", gaz des marais, CMl*, propylene, C'll" ; c'esl Texemple le plus (Hindu dc substi- tulion inverse que Ton connaisse ; il est du aux travaux de M. Frankland. . t\. Dans les recherches sur le propylene iode que j'ai rea- lisces en commun avec M. dc Luca, j'ai rcmplacc Tiode par Thy- /.) drogenc h I'aidc (I'dii iiiocwle parliculierqiii esl (levciiii le gorine du present travail. Ce proc(5do coiisisle ci fairc rcagir sur le pro- pylene iode, C'lFI, le niorcdre et racideclilorliydriqiie employes siiiiullaneiiieiu : d'ou rfsulto, ineme a froid, la foniialioii dii pro- pylene. C'll", de I'iodiucdc niercurc ci du clilorure de niercure, tous corps dont aucun ne prcndrait naissance a froid sous I'in- flucncc des agents ci-dessus employes deux h deux; mais ils sent |iroduits par le concours de plusieiirs allinites s'appuyaiit les uncs sur les autres, a peu pros comme les clilorures de silicium ot de borese produisentdans la reaction siinultanec du chlore, du rliar- bon cl des acides boriqueou siliciquc, le^quels pris deux i deux n'excrcenl aucunc action r^ciproque. » Les fails precedents comprennent tous les exomplcs conuus de suhslitulion inverse ; on peut juger combicn ils sonl limites et reslreints a des cas presque toujonrs iridividuels. Mes recherclies relatives h la syntlif-se des carbures d'hydrog^ne m'ont conduit a ^■tudier d'unc manierc plus gtnierale les substitutions inverses; dans tous les cas oil j'ai tenle I'experience , j'ai reussi par des moycns divers, soit a reraplacer par I'hydrogene le cblorc, I'iode ct parliculierement le brome dans les carbures modiTi^s par substi- tution, soit a regenerer les carbures primitifs ajires qu'ils ont subi Taction des corps lialoidos. " Les procC'des que j'ai mis en ocuvre rcposcnt tantot sur Tem- ploi de riiydrogene librc a nne liautc temperature , tantot sur le concours de deux aflinites simullanccs equivalentcs h I'cmploi de l'bydrog(ine naissant. » I. Hydrogene librc. — L'liydrogene libro s'unit au chlore des composes ddores vers la temperature du rouge sombre ; en meme temps le carbure primitif se trouve regenere, Une portion plus ou moins notable est delruite sous linflucnce de la chaleur, mais une portion resisle et peut etre recucillie. (Je procede ne s'appli- que qu'aux substances tres stables; mais, par la menie, il convienl aux composes dans lesqucls tout rhydrogenc a pu etre remplac6 par du chlore , phenomene cpii alleste une grande stabiiile et dans Ic carbure primitif et dans le cldorurc de carbonc (jui en derive. » L'expericncc s'execute en vaporisant la substance chloree ExlrailUcr/Hsn/u/, 1" section, 1857. 10 74 (Inns iin conrant d'hydrogi-ne ct dirigeanl le loul dans un tube de vcrrc vti-t roinplido [)iuire ponce, cliaulTo a nne KMiiperalure com- prise enlre le ronge sombre et le rouge vif , suivanl Ics circons- tances. Dans ccs condilinns, le proiocliloriiro dc carbonc,CM;l«, el le se>quiclilorurc de carbune. C'Cl", lournissent une proporliou considerable de gaz olefiant, C*I1' : C'Cl'-f8Il=C'Il*+'inCl (:*(:r-|-ioii=(:'H'-fGnci. Ce caz olefianl a ele condense dans du bromc afin de I'isolcr dc IVxci's d'hydrogene anquel il etait melange ; puis on I'a re;jeutT6 de son broiiiure par des procedes qui seronl deiriis loul a I iieure, . Le percbloruredecarhone, CTJ'.aprodnitdugaz des marais, C'H* et du "az olefiant. Legaz des marais resulte d'nne subslitu- tioa invcrserc'Cl*H-8n=(:'Il*-f ZtHCl. Quant au gaz olefiant, 11 parail lirer son origine de la decomposition bicn connueen vertu de laquelle le perchlorure de carbone cbaufle au rouge se scpare cii cblore cl en proiochlorure : 2C'Cl*=C'Cl''-}-^iCl. » Les trois chlorures de carbone employes dans coscxpc^ricn- ces avaienl ele prepares par le proced6 de 41 Kolbe au moyen du clilore cl du sulfurede carbone. Ces resullals fournissenl done un nouveau moyen pour preparer le gaz olefianl el le gaz des ma- rais au moyen des corps simples qui lesconsliluent. La napbtaline percblorec, C'-cr, a rcproduil la napblaline, C"IP: C^°GP-l-16Ilr=C'"H''+8HCl. Cotte regeneration de la napbtaline ne s'opere bien qu'au rouge vif. A un'e temperature plus basse,- uneparliedu compose chlore traverse les tubes sans s'alterer. La mcme observation s'applique au corps suivant. » Le chlorure dc Julin (prepare au moyen du sulfure de car- bone) a reproduit une grande quantile d'un corps cristallin pre- sentant les caractercs de la napbtaline. II ne s'est forme en pro- portion sensible aucun carbure gazeux. Tar cette propriete, aussi bien que par son odeur et par sa fixile relative, le cblorure de Ju- lin me paratl d-jvoir etre eloigne de la serie du gaz olefiant a la- quelle on I'a rcuni jusqu'ii present, el rapproclie dc celle de la napbtaline. C'csl probablement un chlorure de napbtaline perchio- ree: D'CI'TrC'Cl'-j-CI'. lesiiltal foil cmieux, si on k' lappio- chc de I'oiiiiiiic ilu clilorurc dc Juliii. Ce cor|)s. en fITct, doue d'uiJC grande stabiliu';, parait elre I'un des produils iillimes de la drcotiiposilioii des cliloriiris de carlioiic, a pen pres coiinno la iiaphlaliiic est I'nn des pioiluits nllinies de la doconiposilion des hydrures de carbone. Celtc conclusion s'accorde avcc Ics idees de suhslilniions(iui iinpliquent line certaine analogic dc grou|)cmenl eiitie le.sdeux seiiL.s di; composes. » II. Ilydrogene naissanl. — J'exposcrai d'abord les fails relalifs aiix bromures d'cliijleiie, de propylene, etc., juiis jc passerai a divers anlres composes. Cesonl ics premiers corps qui m'oiit con- duit aux etudes donl j"e\pose ici les resulials. « 1. Ayanl i.sole, sons formes de bromures, les carbures d'by- drogoiic aicooiifpies recueillis au seiii des melanges gazenx Ics plus complexes, j'ai fail des cssais ires varies pour regenerer cliacun des carbures engages dans la combinaison, afin d'en conlirmer I'cxislence en reludianl se|)arement. La descriplioi) succiucle de cesessais pourra jeler quelcjue jour sur la nature des actions que Ton doit eiiiplou-r vis-a-vis dos malieres organiciucs. )>J'ai d'abord lenle I'euiploi des melaux isoles,telsquc le sodium, le fer, le zinc, le mercure ; maisces corps cliaulTes a ti)0", a 200 >, a 300", avcc le bromure d'ethylene C^H'Hrs, iie legenerent pasdegaz o!eiiant, l.Ml', en proportion notable: lout au plus fonncnl-ils dc relliylene mondbronie. CMI'Br. Des lors j'aidu recouriri Tacliou de I'bydrogene naissant. ol.e zinc, chuulTe avec de IVau et du bromure d'ethylene a 300", regeiierc du gaz oleliiinl ; mais la substitution esl d'ordinaire in- complete, ct de plus le gaz esl mele avec une Ires grande quaii- tite dMivdrogene libre, cc qui rend dant;creuse I'ouverlnre des lu- bes dans lesquels on a realise rex|)erii'iice. L'lixdrogeiie libre e.sl da a la ddcomposilioii de I'cau par le zinc, decomposition produile en niemc temps que la reaction que Ton veut obteiiir, et indej)eii- dammenl de celtc reaction nieme. Cetlc independance des deux reactions esl une circoiistancedefavorable. Kile s'opposc le plus souvent a une substitution complistc, la decomposition tie I'eau se Iroiivant termineeavanl la'decomposition du compose brome. Aussi mesuis-je adresse de preference aux mOlaux qui ue decoiuposeiil 76 pasl'cau par ou\-inemcs, niais qui m'nnt sonible prnprcsa la de- coiuposer paraHiiiile coinplcxe avec le concours simullane clu bro- mure d'elhyleiip. » l.c mcicurc, employe t(»iit d'abord, a du etre rejet6. En pre- sence dc leau oil do I'acide cbloiliydrique, il n'agil guore aii-des- sus dc 300°, et, 5 cetle lcm|)eralure, il domic lieu a dcs malic- res noireset a unc destruction compliqu(5e, » L'otain, le piomb, Iccuivreont el6 alors essay(!!'s, tantot avec I'eau, taiitol avec la potasse, tantot avec I'acide clilorhydrique. Ces deux deriiiers agents donnent lieu h des substitutions incom- pletes, probablement par Ics memcs raisons indiquees ci-dessus, h loccasion du zinc ; quant ix I'eau, elle ne r(5ussil bien qu'en pre- sence du cuivre. » Le bromured'ethylenc, cliaulTe a 275° avec de I'eau et du cui- vre,pcrdson bronic et fourniidugazolufiant, melange avec une cer- laine proportion d'hydrogene et avec de petiles quanlites d'oxyde de carbone et d'bydrale d'6thyle. Mais cette reaction est extre- mement lente, rile ne dcvieiit complete qu'au bout dc 30 a 'lO hemes dc contact des mntieres a 275". J'ai clicrche h la rendrc plus rapide en tirant parii de rinstabilit(5 bien connue de I'iodure d'ethylene. J'ai pensc que si Ton se placait dans des conditions telles que ce compose tendit li se former, on realiserait plus aise- mcnt la reg<^neration du gaz oleGant. A cet objet, j'ai fait reagir simultanemcnt k 275° le bromure d'ethylene, le cuivre, i'eau et riodurc de potassium ; raffinitc loute speciale de I'iode pour le cuivre devait concourir au resultat. » Dans ces conditions, la reaction est complete aubout de 12 5 15 heures. Elle donne naissance a du gaz olefiant mi^lange avee un pen d'hydrure d'ethyle et le plussouvenl avec de rhydrogenc. de I'oxyde de carbone et meme de I'acide carboniquc. — Ces derniers gaz resultent d'une decomposition speciale cprouvee par une portion du bromure d'ethylene: leur presence, aussi bien que Ics faits qui voiit suivre, prouvent que la reaction est un peu plus compliquee que ne I'indiquent les considerations qui pr(5cedent : toutefois ces considerations rcpresentent le sens gene- ral des phenomeiics. » Apres avoir realise ces experiences, j'essayai quels resullats 77 prodiiirait la suppression dii ciiivio : jc fis n'-a^ir ,'i 275° uii me- Iniij^c tie broinurc (lY'lliylciio, d'e.iii et (riodnre do potassium, ct- jc reconniis que le bromnre d'etliyleiie 6tait encore decompose avec mise en liberie' d'une portion de I'iodo do I'iodure de poias- sinrn ; senienienl le gaz |)ro(lnil consistaii priiicipalemcnt en liy- drure d'ellnle, CMl", melange avec nne proportion variable de gaz olefianl, d'acide carbonique et souvcnt d'liydrogene et d'oxyde de carbone. — Ainsi, sons riiiflnence de I'eau et de I'iodtire de po- tassinm, le bromc du bromine d'elliylene se Irouvc remplace par de rhydrogenc, resuliat singnlier, mais qui scmble du ci des cau- ses analogues a celles qui agissent dans les reactions pr(^'Cedentes. Unc porti(m du compose organique lui-meme remplace le cui- vrc el s'oxyde aux depcns de I'eau, comme raltcstc la formation de I'acide carbonique ; en meme temps, I'eau diJcomposee fournit de I'bydrogeiie naissaiit qui reduit le bromo ct se siibstitiie h lui dans le resle du bronuire d'etliylene. L'iodure de potassium ser- virail d'intermediaire it ce double plienomerie, en (5prouvant une double decomposition avec le bromure d'etliylene, d'ou n'sulic de I'iode libre, lequel tend a reagir a la fin sur les deux elements de I'eau ct par suite iioxyder, d'une part, h liydrogC'ner, de I'aulre, le compose organique. ()uelle que soit la valeur de ces explica- tions. La transformation du bromure d'etliylene en hydrure d'elliylc , par la reaction simultanee de l'iodure de potassium et de I'eau i 275°, n'en est pas moins un fait d'observation. » .le crois utile de donncr quelques details sur les manipula- tions a raidedestpiellcs on pent realiser ces diverses experiences. Dans un tube de verre vert, d'une capacil/- (!'gale 5 100 ou 150 centimetres cubes, et ferine jiar un bout. on inlroduit: 1" de 8 a 10 grammes d'iodure de potas.sium pulverise: 2" une ampoulle ren- fermant de 1 a 2 grammes Jo luomiue d'etliylene et ferinee a la lamjie; 3' une ampoulle rcnfermant de 1 b 2 grammesd'eau, et ferniee ii la lampe; /r une qiiaiitite siiffianle (le ciiivrc lamineeii feuillets ties minces. Cette (piaiitite depend de I'epaisseur du cuivre, lequel n'agit gueres que par sa surface. — Cela fait, on effile avec pr(';caiiti(»n le tube ii la lamjie, de fafon i prodiiire h son exlremile oii\erte un renllemenl entre deux parties capillai- rcs. Tout ce travail doit Olre fait de faton a ue diminuer uulle 78 part le rapport ontre lY'paisscur du vcrre ot son diainetrc iiilc- rieur, mais plulol de faron ii raugmentcr. On adapic, a I'aidu d'un caoutchouc, lo rcnncmenl avec nn lube dc plonib comniu- ni(piant avec unc niacliiiie pneiimatique, tt on fait Ic vide anssi exacluniciit que possible; j)uis on ferme a la lanipe le lube dans I'efniure comprise entre Ic renflement et la parlie principale ; celte fernielure doit so faire en conscrvanl une pointe aussi line que possible, pour pcrnicttre d'ouvrir plus tard le tube sans dan- ger.On agile \ivenient le lube, de facon a briser les a.npoulleselii melangerlessubstanccsqu'ellesrenfermcnl, puis on I'iniroduil dans uii lube de fer a tele vissee, el on le cliaul'fe an bain d'buile a 275" pendant 12 a 15 heurcs ilj. Celte temperature ne doit pas Clre notablement depass6e, sous peine de destruction partielle des carbures d'hydrogene. II ne reste plus qu'a ouvrir l"s tubes el a analyser les gaz. On retire avec precaution le lube de verrc du lube de fer qui le conlient, puis on le glisse dans unc eprouvelte disposee sur la cuve a mercure; le lube s'y elevc rapidcmeiit, et sa pointe est brisee par le choc : les gaz qn'il renferme se dega- geul anssilot. En operant sur 10 a 12 tubes a la fois, on pent recueillir plusieurs litres de gaz et les soumeltre a une 6tude complete. J'ai donne ailleurs les melhodes propres a I'analysedcs melanges gazeux obtenus dans ces reactions. » En resume, le bromure d'elhylene, OH'Br' chauffe, a 275» avec du cuivre, de I'eau el de I'iodure de potassium, regenere principalenicnl le gaz olefiant, i/lV, qui I'a forme; chaulFeavec de I'eau el de I'iodure de potassium, il produil surloul de I'hy- drure d'ethyle, C'lW compose dans lequel le bromedu bromure d'elhylene est remplac6 par de I'tiydrogeiie. Tar la, on reu>sit, en definitive, a ajouler de I'hydrogeue au gaz oleliant. Toutesces reactions sont d'autant plus netles que Ton opere plus lenle- menl a une temperature plus voisine de 275". " Le bromure dc propylene, C'lTUrS prcscnte des reactions analogues. En ed'et, chaulle a 275° avec du cuivre, de I'eau et dc i'iodure de potassium, il regenere principalement le propylene, C°H", qui lui a donne naissance ; chauffe avec dc I'eau et de I'io- (1) Sur les precautions i prciidifi pour cluiulTcr les corps en vases clos, Journal de Pliarmacie, 3= S., XXllI, 351 (1853). 79 (lure (le polassium, il produit surtoiit do riiydruro do propylc, C°I1', compose dans loqnci lo hrome du bioinurc dc propylene est rcmplaco par de I'liydrogcno. » Le bronnirc de bulyR'iic, C"irBr% cl le broimirc d'aniylL-ne, C"'ir°Br', cliaulTes a 275" avcc dii cuivrc, de Tcau. et dc I'io- dure de potassium, out ('galcmoiit roproduit le butyleiic, C"ll', cl rannli'ne, C'"!!'", qui Icur avaicut douiie naissaiice. » Ainsi, par ios procedt's que jf vicus d'cxposcr, on peut iso- ler les carbures alcooliques, eUiylene, pro|)ylenc, l)iilyleiie, amy. leue, ronlonns daus uu melnuj^e gazeux, les separer les uus des autres, sous forme de broiuuies, puis les regenerer dans I'elat gazeux qu'ils possedaient d'abord. '■ 2. .I'ai cherchehetendre rapplicatioii des meuies melliodes h d'aulres composes, tels que la liqueur des llollauthiis, le chloro- fortne, le brouiolDrme, I'iodoforuie, le perciilorure de carboue, le broniure de propylene brome, et la Iriclilorbydriue. » La liqueur des lloUaudais ou chiorure il'etlnlene , C'll'CI', est beaucoup i)lus dillicilo a decomposer coiupleleiucut (pie le bro- niure d'elbylene. Cependaut, si on la cbauffe h 275°, soil avec du cuivre, de I'eau et de I'iodure de potassium, soil avec de I'eau et de I'iodure de potassium , on regeiiere uue cerlaine quaiitite de gaz oleliaut; mais ce gaz est melange d'elliyleue monocblore, CMlJGI. )' I c cbloroforme, CMlCP le bromoforme,C:2nnr', I'iodoforme, C-ni'. decomposes soit par le zinc seul , soil |)ar le cui\re, I'eau et I'iodure de potassium soit pir I'eau et I'iodure de potassium senlement, produisent un melange de gaz des marais, C'll*, d'lijilrogene, et, dans les deux derniers cas, d'oxyde de carboue ot d'acide earbonicpie ; en meme temps prend naissance en petite quantite un compose gazeux ou Ires volalil , absorbable par le brouie, dont la nature el rorigine n'ont pu etre determinees avec certitude (formyle, Oil ?). • Lc percldorure de carbone C'Cl', ciiaulTe avec I'iodure de potassium, du cuivre et dc I'eau , a produit un melange de gaz des marais, Oil*, d'oxyde dc carbone, d'bydrogene et d'acide carbonique. " Le sesquiclilorurc de carbone, d'Cl", el lc prolocblorure de 80 carboiie, C'Cl', chauffes avcc du cuivrc, dc riodmc de polassiuin ct de I'eau, produiscut uu iiielangc d'oxydc de cai hone cl d'acide carboniquc, lenfermanl uiic trace d'uii gaz ou vapeiir absorbable par le broiiie , cl parfois de I hyiirogeiie. — On a vu plus haul comment ces deux composes, traites au rouge sombre par I'hy- dro^enc iihre , peuvenl regenerer le carbure d'hydrogene, C'll*, auquel ils corrt'spoiideiit. < Le hromnre de propylene brome , C«II''Br% chaulTe avcc de i'iodure de potassium, du cnivre el de I'eau , a regenere uu me- lange dc propylene, C°ll°. d hydrure de propyic, C°\V, el d'acide carboniquc. On voit que les3 e(|uivalenls dc bromcque renfcrmc ce compose peuvenl elre remplaces par 3 equivaleiils d'liydro- gfene. « Enfin, la trichiorhydrine, C"H'C1', I'un des elhers chlorhy • driques de la glycerine, corps isomtre avec le chlorure de propy- lene chlor^, chaulTee avec de I'iodure de potassium, du cuivrc et de I'eau, a produil du propylene, C'lF, de I'hydrure de propyle, C*H*, de riiydrogene el de I'acide carboniquc. — On peul ainsi, par une nouvelle voie, passer de la glycerine, CH'O", aux carbu- res d'hydrogene qiii lui correspondent, el notammcnl cnlevcr loul I'oxygene qu'elle rcnfermc : il suUil d'climiner lout eel oxygcnc sous forme d'eau en remplacaut celte eau par de lacide chlorhy- driquc, C"H''0"+6HO-l-3nCl=:C''H'CF puis on subslilue I'hydrogene au chlore. On exercc ainsi en defi- nitive une action reductive tr^s remarquable par la simplicite de son mccanisme , ct probablcmeat susceptible d'etre genera - lis6e (1). 0 L'ensemblc des reactions qui precedent jelte on jour plus (1) En ni'appuyant sur ces procd-dt-s, j'ai cntrepris quelqiies cssais pour iransformer It's acidcs dans les carbuies correspondants, aulremeiit que par a dislillation sfeche : aiiisi, I'acide bulyrique, C*H'0', Iraite par u i Rrand cxcfes de perbroraurc de pliospliore, fournit un coinposd parliculier, destruc- tible par la potasse et infinie par I'eau, lequel parait Glre le Iribroraure butyrique, CH'Br'. J'ai cherchii i\ eiilevcr le brome de ce compose ct i» le remplacer par de rhydrogeiie pour obtenir les carbures, G'1I% et G"H'». Je reviendrai sur ces experiences. 81 complel siir la ctmsdlulioii (ifs composes cliloruies ct Ixomics; il coiiflrinc par voiu syntheliquu les anaio.i>ies qui exislciii oiiire le i;r()ii|K'iiK'iU inoleiiilairc de ces composes cl celui dcs carburcs (I'liydrogeiicdont ils deiiveiit par V(»i(! de substilnlion. .. Seance riu 23 niai iS'>7. rinsiQUii DiGLOBl'. —I'iu'le esl-Up:vsental'elnt lihre dans I air aimosjjhi lii/ue? — iM. S. Cloez a (omniunique a laSociele, dans celie seance . les dilails d'expeiicnces qu'il a faites siir co sujil et donl les resiiltals le condiiisenl .1 ime soiulioii iiegativi-. Voici la nule (jiril a iuu : '■ Il y a qiieiqucs an;iees dejii qu(; Ton a si^^nale I'iode conime un des t-lements les plus repandus ii la siirface du globe. Ce corps se trouve, en ellet, dans no giand nonibre de mineraux ; il p.irait cxisler, en outre, en quanlile notable daus la terre arable el dans la plu|)art des eaux naturelles, ain.si que dans loutes les plantes aquaiiques marines et (Invialiles , el dans un grand nonibre de vcgetaux tcrreslres ; enlin Ton a avance toinine un fail constant son existence 5 I'clat de liberie dans I'air atmosplierique. Les ex- periences sur lesquelles rejmscnt ces as: crlions paraissenl avoir ^te faites conxenablcment ; quelques-um s out ele ri-pi'iees el ve- rifiees par divers experinn'iitateurs; un point seulenient a trouve dans le jjrincipe un certain nombic d'incrddnles , c'est celui qui estrelatif ii I'exi.stencc de I'ioile libre dans I'air ; aujourd'lini p!us que jamais, il est pennis , sans poussei- bien loin le scepticiNiuc de conserver des doutes ii eel egard. . Les recberches experiinentaks que je poursuis depnis plus de deux ans sur la pr(^sence de I'acide ii/.otique dans I'air ci snr les conditions les plus favorables a la formation de cet acide m'ont fourni I'occasion de m'occuperaccessoirenient de la question de ['existence de I'iode dans I'air et de I'etat sous leqnel il s'v trouve. » Deux appareils onl toujours fonclionne siniullane!neni , I nii au Museum d'bistoire naiuielle dans le c;.rr6 des couches, Tautre a I'Kcole polylecliiiiqu mois et 3 mois, cnlin qiiclqiies-unes onl cesse nu bout do hiiit jours; ces dcniicres out t'lU'^ eiitreprisfs dans le but dc n'pondre .i unc objection que roii m'a faite Icjoiir oO jo. coniimmifiniii verbalcnienlii la Societo d'emnlalion Ics n'sultals do mcs premiers essais. L'aiilcur deia decouverto dc I'iodc dans I'air a prelcndii qu'un courant d'air trop prolongc doit avoir ponr eflet d'enlever a la sohition alcalinc que I'air traverse les traces d'iodc absorbues dans les premiers monienls de i'cxperience. .le ne crois pas tette objection fondec; cependanl comme elle m'a •'•le faite s6ricnsenicnt , j'ai du en tenir compte et r(?p6ter les experiences en agissanlsur des volunjes d'air boancoiip Bioindres et avec les precautions les plus niinulieuses pour relenir I'iode dans los tubes laveurs. a M. Chatin a lrouv6 dans I'atniosphere de Paris de ^ooVo ^ _.i__ (le niilligranirae d'iode par m^tre cube d'air. Cctlc propor- tion parait bien miiiinie ; cependant elle pen I encore elre constatce (jualitaliveiiii-nt et avec certitude quand on opere avec soia el que la conibinaison saline iodee ne se trouvc pas melang6e avec une quanlilc irop considerable de substances elrangeres, .. Les soins les plus miniilienx onl eti apporl(5s dans la dispo- sition de nios a|)pareils. — D'abord , pour debarrasser I'air des poussieres cl des corps legers qnc cc fluide lionl en siispr-nsion , je Ic fais passer dans un tube en verrede 1 metre a 1"',50 de lon- cueur, contenanl dans la premiiiro moitid de ramiantc liuinidc prealablement calcinee , et dans la scconde panic de la ponce en petits fragments imbibes d'eau pure. Le gaz arrive ensuite dans un tube laveur de forme parliculiere rempli aux trois quarts avec uno dissolution aqueuse de carbonate de potasse pur, obienu en cliauffant an r.iugo dans un creiisel en argent du bicarbonate de potasse cristallise exempt d'iode. Enfin la purification de I'air. eri re qui conccrne les vapours acides et iodees, se complete dans un troisiemc tube rompli de verrc concass6 , imprc^gno avec une dissiolulion d'un aicali caustique h I'elat depnreti^. Dans nies pre- mieres experiences, j'ai employe la potasse proparee au moyen du carbonate dc potasse et I'eau de baryte. I)epnis j'ai snbslitue la sonde ii la potasse. Lc prix du sodium n'esl pas trop<''leve anjonr- d'hui,on pent s'enservir avantageuscment pour la preparation de la 8.", soude pure, soil en cxiiosani le mvU\\ ;i I'iiir, soil ♦•n le proji'iniu par pelits fragnifiils dims I'lmii dislillee froido. ■> On ne pciii pas preiidro Imp do precautions dans des reclier- ciies de ccite iiiiluic pour eviter ies causes d'crreiirs. I,a purcle des rcaclifs est la coiidilioii iiidispcusaljle de loiito experience do cfaimic deslinee ii donncr des resnllals cerlains el rij^onreux. Je dois insister ici sur la ncccssile de preparer soi niOmc la solution alcaiine et de s"assnrer de sa purele, dans lous Ies cas ou celle solution est deslinee a absorber I'iodedont on clierciie a consUiler la presence ; la reconiniandalioii ne parailra pas superllue a ceux (|ui saveni (|ue le caibanaie de polasse du commerce el la po- (asse cansli(jue des lubricants de produits clnniiques renrerment souvent de I'iode a I'eljl il'iodurej rest un fail sii;uale depuis longtcuips, niaisdonlcn n'a pent elre pas assez icnu con)pte lou- les Ies fois cju'cn a employe cos malieres pour dC'coiivrir Tiode dans I'air el clans cerLiins iiietaux. » La disposition du nouvei appareil contenanl la solution alca- iine de soude ou de polasse nic parait rcaliser Ies conditions essen- ticlles d'nn bon systerae de lavage. Cet appareil. destine ^ reni- placer Ies tubes laveurs en U de Gay-I.ussac, el memo dans cer- tains cas Ies tubes a boules de I.iebig, consiste en un lube solide en verre de 20 h 25 millimetres de diamiitre, sur 1'" & l'",30 de longueur; cliacune des exiremilos de cc tube est relevR' sur une longueur de 10 centimetres environ; la premiere forme vers la p.'irtie moyenne un coude ou angle de loS" environ ; la seconde porie vers le milieu un renflement splienqne souttle & la lampe, et ellc fait avcc la branche inleiniodi;iiro un angle de 110 ii 115 degres. " L'iiir arrive da: s le liquide laveur au moyen d'nn petit tube adaplc!' .i la premiere txlremite et eui'once jus()u'ii la courbure; il clicmine ensuile bulle ii bulle dans la brant be intcrmediaire in - clinee plus on moins ii riiorizon, suivant la \itessedu courant que Ton pout regler a volonte. I, appareil fonclionne reguliiienienl quand celle vitesso ne depasse pas Itii litres par lieure. Au deli de ce lernie ies biiilrs neclifniinent plus isoli'iiient dans le liquide absoibant; il i si done preferable de resti r loiijours au-dessous ile cette liinile el de i«''gler, au moyen d'tiii robinet muni d'uu index, 86 la Vitesse de I'dcoulemciil dc I'cau roiitcnuo dans raspiraliMir h raison de 25 a 30 litres par iieiirc » A la fin dcs experiences j'ai loujours lrouv6 les liquides des deuxieme et Iroisieine lubes fortemeiit alcalins. On les a satures avec de I'acide siilfuriqiie I'tcndii de maiiiere a lour conserver une iegere reaction alcaline, puis on Us a evapores au bain de sable jusqu'a siccite; le residu a ete ensuiie partage en deux parlies, dans I'liiie des(|ueli('s on a clierclie iinniediateniciii I'acide azoli- que, tandis (jue la seconde a ete soumisc a la calcination avant d'etre Iraitee par les reactifs caracteristiqnes de I'iode. uDans mes premiers essais la quanlite de residu solide m'a per- mis (I'eniployer coiicurreininont plusieurs precedes pour constater la presence de i'iode. Tour les experiences qui u'ont dure que quelcpies jours, j'ai eu recours a I'acide azolique vers6 goutte a goutte sur lesel melange avec une petite quantile d'empoisd'ami- don. G'esl le moyeii Ic plus rapide et le plus siir pour deceler la presence de I'iode e» combinaison avec les meiaux alcalins. L'a- cide sulfuri(|ueagit C'galeinentbiensurlesiodures, mais beaucoup plus lenlement que I'acide azolicpie. Quant au chlore, il est pru- dent, quand on operc sur des qii iilites Ires fuibles, de ne paslem- ployer. >. Dans loules les experiences, sans exception, les resuliats out etc ncgalifs. II m'a ele impossible de constater dans aucun cas la presence de I'iode dans les liqueurs alcalines retirees des tubes la- veurs. J.es moyens employes permettent cependantde reconnailrc les plus legeres traces d'iode. Je m'en suis assure en dissolvant l;-;',32 d'iodurc de potassium dans un litre d'eau, prenant un cen- timetre cube de celle liqueur pour faire une scconde dilution a la maniere des homoeopallu s, en i'elendant d'eau de facon a lui faire occuper exactement le volume d'un litre ; la premiere solution contient 1 gramme d'iode par litre ou 0\001 par centimetre cube; il est evident ([ue la seconde en renferme mille fois moins, soit Os',001 par litre ou y^, de milligramme par cenlimetre cube. En soumetlant a I'evaporation im poids determine de cette seconde liqueur avec un poids egal de sulfate alcalin parfaitement neutre, on a pour residu one matiere solide nielangec intimement avec un niillionieme de son poids d'iode a I'etat d'iodure. Un de- cigranmiede ce melange contcnanl en dcfmitive ,-~uo <^e railli- 85 ^Tamine d'iode produil line coloration bleuo .sensible en presence (le IViiipois d'aniidon par I'addilion d'unc seulo goulle d'acideni- trique. " l/abscnce de I'iodc.dans les liqueurs alcalines dcstiniiesa ab- sorber ce corps prouve seulemcnl (|u'il n'exisle pas a I'etat de li- berie' dansl'air almosplieriipie. maisil pourrait s'y irouverii I'elat de conibinaison dans les poussieres cl les corpusculcs solides que ralmospburc tienl en suspension et que les vents entrainent au luin. » Four m'en assurer, j'ai pris ramianle el la ponce du premier lube par ou I'air arrive et j'ai lave!; ces nialieres avec une eau 16- gerenient alcaliiic; les oaux de lavage reunies ont ele cvaporecs jusqu'a siccile, el le residu de revaporalion a {-le calcine de ma- niere a delruirc les matieres organi(|ues. La recherche de I'iode dans ces residus ni'a encore doniie des resultats negalifs. Une fois seulement j'ai observe une leintc bleuaire excessiveinent faibi ; avec I'enipois d'aniidon et I'acide nilrifjue : le fait s'est jiresenle dans une experience faitc au.>[us(jum,du moisd'aoiit au moisd'oc- tohre liSoO, mais je erois (pi'i! e>l atcidenlel par la raison qii'il ne s'est pas produil dans Tappareii i'oiiclionnanl. dans le inr-nie leniDs ^ I'Ecole polyteclinique, et je n'ose en lirer consequeminent au- cune conclusion positive. I) Anlerieurcnicnl a la comnuinicaliou vcrbale des resullalsde mcs premieres experiences a la Sociele. M. de Luca avail public dans le Journal de pliarmacie et de chimie une note sur le infime snjet. (le cliiniisle a eti oommc iiioi des resiillals negalifs. Je suis liL'ureux (le me Homer d'accoid a\ec hii ; les .soiiis(|u'il apporle dans son travail sont d'ailleurs une garanlie d'exaclitude assez rare de nos jours. « Ilparail mainleiianl bien elabli qu'il n'oxislc p;is de traces (I iode libie dans lair almospljeri(|ue, c'est la conclusion des ex- periences rapporieesdans cclte note. Quant h rexistence de I'iode a I'elal de combiiiai.soii d.ins I'air que nous respirons.elle est fort doutcuse, mais oji iie pent pas la iiier d'uiie maniere absolue. On la concoil dans les localites peu eloignees des bords de la mer, mais seulemeiil comim' mi fiil puremeiil accideiitel, resultant de circonslances (pi'oa ne rolrouvc pas dans rinlerieur de.s lerres, a une grande distance de I'Ucian. ) 86 Seance dn 6juin 1857. Chimie. Coinbinaison direcle des hydructdes avec Ics cur- bures u/cooliqufs. — M. Beilholot a comiiiuuique i) la Socii'le dans celle seance la note suiv;iiiie. '< 1. Le gaz olefiant peut fixer les clenienls de I'eau et devenir la source de I'alcool et des nouibrcux composes qui eu derivent : C^H'-(-2H0=^ C'H'^O-. On salt que celle reaction s'operc par rinterniediaire de I'acide sulfurique; le nienie agent i)erniet de changer le propylene en alcool propylique : G''H'^+2I10=C"H*>0*. Mais I'acide siilfuri(]iie n • pent elie employe vis-a-vis des carbu- res d'hydrogene d'un equivalent eleve : il agil sur res corps avec irup d'energie, et taniot les carbonise, tantot les modifie isomer! - quemeat. Le caprylene, par exemple, melang6 avec I'acide sul- furique concentre, doiine d'abord naissance a un liquide homo- gene, non sans un vif degagement de chaleur; mais bienlol le carbure modilie m sepaie et suruage, tandis que I'acide ne rctient en dis^^olution que des traces de maiicre o •gaiiiq'jc. (~es pheno- menes rappellent la reaction de i'acide sulfurique sur I'essence de lerebenlliine. — J'ai pense que la transformation des carbures en ethers et en alcools pourrait etre elTectuee d'une maniere plui^ g^ndrale par rinterniediaire des hydracides. " 2. Deja j'avais observe que le propylene chauffe a 100"^ peu- daiit 70 heures avec une solution aqueuse d'acide cidorhydrique s'absorbe eniicrenient eldonno naissance a I'ether propylchlorliy- drique : C^^ H*' -f- H Cl = €'' li' 01, — Celte combmaison s'opere deja a la temperature ordinaire, mais beuucoup plus lentement •' elie u'est pas acceleree par une agitation prolong^e. J'ai egalement combine, dans les niemes conditions, les acides bromhydrique et iodhydrique avec le propylene el j'ai obtenu les ethers propyl- bromhydrique et propyliodhydrique. Ces experiences s'executeni en chaulTant a 100", dans des bailous scelles a la lanipc, le gaz avec une solution aqueuse des hydracides , aniur' c. a frold et employee en grand esces. On purifie les ethers formes en les distillanl apres les avoir agites avec une solution aqueuse de potasse. " 3. Les resullals precedents peuvcnl etre generalises, lin effet, i'amylene, C'"!!'", s'unit aux acides chlorhydrique etbiomhydri- 87 que dans Ics iiieiiics conditions , ([noique plus lontemcnt (M d'unc maniorcmoins complt-le. D'ou rtsullonl Ics ethers annlcldorliydri- que, C"'ll"Ci , et amylhroniliydriquc (;i»II"nr : C'"H'"-|-HC1 = 0''H'. Cette preparation, faiteun pcu en grand, exige I'emploid'une euorme quanlile d'alcool comme dissolvant ; le cyanate , etant beaucoup plus soluble a chaud qu'a froid, se depose assez rapide- ment de sa solution alcoolique, sous forme dc paillettes blanches crislallines, faciles a separer par la liltralion dc I'eau mere alcooli- que, de sorle que celle-ci pentservir Ji plusieurs traitementssuc- cessifs. Malheureusement, Ic dissolvant s'afT.iiblit par I'elTetde I'e- vaporation ; il fmirait par agir sur le cyanate dissous, de la meme maniere que I'eau chaude, en produisant du carbonate de potasse et de t'ammoniaque, si I'on n'avait soin d'ajouter de temps en temps de nouvel alcool rectifie, destine a remplacer celui qui se volatilise a chaque nouveau trailemeiit. Fiualcment, I'on a tou- jours une eau-mere alcoolique, plus ou moins aqueuse, dans la- quelle se irouvenl differcntes malieres, noiamment du cyanate de potasse. du carbonate de la meme base et do I'ammoniaque. » J'avais fait raettre a part environ dix litres de ces eaux meres queje lis distiller au bain-marie pour en retirer I'alcool ; vers la fm de I'operation, au moment ou il ne passait plus rien b la distil- lation, quoique la temperature du bain-marie fut maintenue a lOUdegres, leliquide de la cornue, r<:'duit environ au dixiemede son volume primitif, se s6para en deux couches parfaitement dis- 89 linctes, suscepliblos loules deux de laisser d(?poscr di^s cristaiix par In rcfroidissonu'iil. la ((tiicho infi'rit me, a peu pies incolore, t'-lait lino dii-soliiiion aqiieuse de sesquicarbonale de poiasse • la coucho supc-rieure, l(5g(^rement coloree, \so\6e de la precedenloei soiimisc .'i I'evaporalion a line leinperatiiie nioderee, laissa depo- sor en se refioidissani des eristaiix prisiiiatiques iiicolores, d'une matiere iicuire, fusible et volatile sans (l-coniposilion. Cclle ina- ti^re recueillie fut expritnee cnlre plusieiirs doubles de papier non ccdie, et sonniise a la dislilialion ; elle d(,nna nn litpiide incolore, remarquable p.ir sa <;raiule disposition a ci Istalliser ; la masse figee resscniblc au blanc de baleinc, sa cassun; presentc,comme celle de re dernier produit, des lanielles nacrees et conune fcuilletees. La substance fondue se solidifiea i7" ; a I'elai sec, elle dislille regn- lieremenl a la temperature de \8!i°, sans eprouver aucun cliange- menl dans son aspect ou dans sa composition; I'eau la dissout, ainsi que I'ellier et I'alcool ; elle donne de rammoniaque quand on la traite a cliand par la potasse. » Ces proprid'tes, jointes aux circor.siances dans lesquellcsla matiere se forme, indiquent assez sa nature, il est facile de reconnai- ire en elle Vurclhane ou ether carbamiqiie quel'on a obtenu deja par plusicurs precedes, soil en traitant par rammouiaqueileclilo- rocarbonalc ou le carbonate d'etbyle, soit en faisanl reagir sur I'al ■ cool racidecyaniqueenvapeurou le cbloruregazcuxdecyanogene. » La composition trouvee a I'analyso est venue confirmer la determination speciGque faite d'apres rensemble des propriel^s pbysiques, cbimiques et organoleptiqucs. » J'ai trou\e pour 100 parties Carbone :i9,62 Hydrog^ne 7,7S Azote 16,50 Oxygeno 36,10 100,00 I) Lc calcul exige pour la composilion cent6siraale de I'uretbane repr^seutee par laformule C'O' AzH*, (/' H^O Carbone fi0,65 Ihdrogene 7,86 Azote 15,7.'i Oxygene 35,96 100,00 ExUuildc i'Jiislilul, 1" sccliuii, 1807. IJ 90 « La difTerence entro Ics nombres fournis diicctPincnt par I'a- nalyse ct ccux que doniie Ic calciil est iiisigiiiliaiUe; jo ii'ai pas juge a propos dc poussor plus loin re.vauion de coltu substance parfaitement caractc'iisiJe par toules ses propricl^s. » Voila done iin nouvcaii moyen dc i nidiirlion do rnrt'thano a ajouier a lous ccux que Ion tonnail doja. On coufoit facilement commeni ce corps pcui prendre naissauce par racliun de la cha- leur snr le cyanale de poiasse en dissolution dans I'alcool aqueux ; le sol alcalin se decompose commc en presence de I'eau seule, en donnani du bicarbonate de potasse et de rammoniaque; niais le bicarbonate se cbangeant par I'ebullition en sesquicarbonale et en acide carbonique, ce gaz se trouve en quelque sorle ii I'eiat nais- sant en pri^^scnce de I'alcool dans les conditions les plus favorables h la formation de I'elher carbonique, et celui-ci au contact de I'ammoniaquc, autre produit de la decomposition du cyanate, donne de I'urethaiie. » Si cette maniere de voir est exacte, on peut esp^rer de re- produire directement I'ether carbonique en chauffaut ensemble dans des lubes fermes, a une temperature suffisamment 6lcv6e, le bicarbonaie de poiasse el i'alcool. .I'ai tcnle plusicurs fois I'expe- rience, mais j'ai loujours eu des explosions violentes dont I'elTet le moins grave a ele la p jrte des mati&res, d'ou est resullee I'im- possib lite de verifier experimcnialement mon bypolbese. » En mettant de cole loute idee tlidorique pour ne consid^rer que le fail, il rcste acquis a la science que I'urethane se produit par la d(5composition r^ciproquc du cyanate de potasse brutet de I'alcool aqueux h la temperature de I'ebullilion ; il se forme en nierae lemps du sesquicarbonale de potasse, et il se d(5gage en outre de I'ammoniaque. I.es produits de la reaction sont indiques dans Tequivalonce suivante : i(CyOKO)-l-C''nGo^ + 10,HO)=CGn7AzOi-f3[AzH3)-f 2(3GO'^2KO). » La quantity d'urethane fournie par ce proc6d6 n'esi pas trcs considerable ; elle n'est cependant pas a dedaigner comme pro- duit accessoire dans la preparation du cyanate. J'ai pu enelTetre- tirer un peu plus de 67 grammes de maticre pure du residu des dix lilies d'eaux-meres alcooliqucs soumiscs a la distillalion. » M. Wurlz a constate la formation de rurethanc par la decom- 91 position du chlonin,' de cyanogf-ne en presence de I'alcool aqueux ordinaire; j'ai obsorvt'! iin f.iil analo^iip dans Wlln'r nnhii'tn- ayantsorvi a la preparation dcs amides cyaiiiques el conlenaiit du clilorure de cyanogfjne en dissolution ; il s'csl forni6 un depot cristalliii ahondant dc cldorliydrate d'ainnioniaqiic insolui)le dans I'ellier et de I'uretlianc qui est reslec en dissolution ; il a du se • produire en outre d'autrcs inatieres dont je n'ai pas clierclie ^ constater la presence. •> La reaction a eu lieu spontanement dans nion lahoraloire de I'Ecole polyleclniique, a la tempOiature ordinaire el i I'abri de la luniiere directe du soleil ; au bout de six mois, I'odeur caract6- ristique du chlornre de cyanogene avail disparu. la decomposi- tion elait coni|)lele ; I'etiier retir6 du (lacon, (ilire et soumis ii I'tivaporation, a laisse unc niatiere crislallisabie, fusible el volatile comme I'urethane, dont elie avail d'ailleurs lous les caracteres. •> Seance du 11 juillet 1857. BOTAMQUE. — iM. i:d. Priilieux a enlretenu la Sociele, dans cette seance, de la secretion dune niatiere qui colore la lace in- f(5rieure des frondes de certaines Fougeres. On cultive dans les scrrcs, comme planles d'ornement, plu- sieurs especes de Fougere apparleiiant au genre Cijmnuijiaiitinu, el qui sont remarquabies en ce que la face inferieure de Icurs frondes est coloree, dans certaines especes en un bl.inc pur, dans d'aulres en un jaune \if el clair dont la nuance ra|)pelle tout a fail celle du soufre. M. P. a clierclie quelle est la cause de cette coloration. Lexamen le plus sonimaire moiilre (|u"elle est pro- duite par uiie inatiijre deposuc ii la surface de la fronde; qiiand on louche la plante, la niatiere colorante reslc lixt'e aux doigLs, et au toucher seul on reconnail que ce doit elre niie matiere grasse. CliaiilTee siir un pa|)ier, elle y f.iit tache comme lagiai^se. File se dissoul dans Talcool, dans I'essence de terebenthine et dans riiuile. II senible d'apres cela (ju'on ne sauiail guere douler que ce soil une ni.iliere grasse ; mais il ist une particularile qu'il est bon de signaler : quand on laisse e\a|>orer I'alcool (|ui Ta dissonle. on voit celte substance ciistalliser en petiles |)iilletles en forniH de parall<5lipipedes. II serail fori a souhailer qn'on piit ncueillir celle inalieie en . hijhridd. M. P. tei mine ainsi sa note : — • Je crois les faits que jc si- gnule ii Tattonlion de la Socielu eiitii^Teniciil nduvcanx ; pourlant la niatierc qui colore la lace itifurieure dcs frondes de (i>/i/ino- fimmnia et les organcs qui la secritent onl dejii et6 Studies par unillustre botanisle ailcniand qui les a ri^ur6s dansses Tabula'. 11 est evident d'ajires les dessins et les courles descriptions ([ui y sontjoinles. que Link n'a pas vu la forme siuguliere que preseiile la matiere secr6t(^e. Quant an poll capile, il lni a atlribue une composition beaucoup plus complKpiee qu'elle u'esl en rcalite. 11 suppose que la panic reidlee est formce, non d'luie seuic cel- lule, mais d'un nombre considerable de cellules d'uii veritable tishu cellulaire. J'aid'abord ete etonnc d'uiic pareille erreur sur un point si facile a observer, mais j'ai trouxedans la figure meme I'indicalion dc la cause dc cclle erreur. Tour observer les polls s^crtiteurs dcs Gymnogrnniinn^ j ai toujoursfait des coupes tr6s minces de la froudc, dc telle sorte que le poll reposait direclement sur la plaque de verre. Link n'a pas agi ainsi, il a inlevc dch lani- beauxd'cpidcnne; en couvranl la preparation d'une mince lanie de verre, il a couclie les poils sur 1 epidermc. 11 a vu niors Ji tra- vers la lete du poll Ics bords des cellules cpidcrmi((uc-. qu'il a cru appartcnir au poll meme, et a fait d'apres cela des dessins dans lesquels ii a rendu nou prccisemeut cc qu'il voyait. mais cc qn'il croyait existcr. » Seance du 18 juilUl 1857. Physique. Solidification d'S Uqnldes refmidis au-dissnu.s de leur point tic fiisinn. — M. Ed. Desains a lu a la Society, dans cetle seance, la nolesuivaule. • Lorsqu'un liquide est rcfroidi au-dcssous dc son point de congelation et (jn'on ragilc, il se solidilie plus ou moins conipk^- lemcnl el sc recliaiill'e a cause du h cbaleur dcgagcc par cette so- lidification. Cc plicnonienc presentc trois cas u examiner. » 1" Si labaissemcnt dc lemperalure est convenable , loul Ic liquide sc g6Ic el sc r(5chaulTe jusqu'au pfiint de fusion. 94 o 2° Si rabaisseiuont de temperature a ct{' plus graiul que dans ce premier cas, tout le liquidc se gele encore , niais la chaieur de- gagee n'est pas assez grande pour le rechaulTer jusquau point de fusion. » 3" Si rabaissement de liniperalure a (['te nioindre que dans le premier cas, uue partie seulement du liquide se gele , et le so- lide forin^, aussi bicn que le liquide non gele , se i^cliaulTe exac- tement au point de fusion. " A cliacun de ces cas correspond un probleme : » 1" Ddlerminer la temperature 6 a laquclle il faut refroidii uu liquidc pour qu'il se g^le tout entieret se recliaulTe au point de fusion. • 2" Un liquide ayantel6 refroidi au-dessous de 9, delcrmincr la temperature a laquelle ii se rechauffera en se gelanl tout en- tier. Cetle tempuralure est inf6rienre a son point de fusion. •> 3" Un liquide ayanl ete refroidi h une temperature superieure ci 0, il ne se gelera pas tout enlier ; determiner le poids de la partie qui se gele. X Ces problemes se re.solvenl difTeremment , suivant que la chaieur speciGque du solide est ou n'est pas la meme que celle du liquide , aux environs de son point de fusion. Je represeatt ces deux chaleurs specifi(iues par c et c'. » Soit c:^c' ; c'est le cas du phosphore. B 1° Un poids p de liquide est contenu dans un vase donl le poids est q et la chaieur specifique 7. Le point de fusion est T. La temperature du liquide refroidi est 9. On vent determiner 9 par la condition que tout se gele et que la temperature finale soit T. On coonail /, chaieur lalenle du liquide. . Le poids p en se gelaut degage Ip. Cetle chaieur dchaulTe le poids p et le vase de (T — &) degres. On a done lp = (pc-{-qy) (T— 6) ; d'ou 1—6= — —. pc-\-gy Si Ton neglige I'influence du vase on aura T — 6= '. Dans c le cas du phosphore / = 5^, c^ 0,2, T — 9 = 27, et comme T=W,2, 0=17,2. » 2" Lc liquide en se gelant tout enlier degage loujours Ip. 05 Soil i' l;i lem|)(:*r;itiiic ii laqiicllc il a iHd abaiss^., et y celle i la- quelle il se rt'cliaulFe. lp={pc-^qy)(y — i'), y= '1 [- f ; ft si yy est n^gli- geable y = [- /', " 3" Soil;/ le poids qui se giJle, /' la temperature initiale, p' de- gagera /// en se gelaul, et cetle ciialeur t^cliaulTera tout i'appareil jusqu'au point de fu>ion T. Ip' = (pc-^riy) (T-f) ; p'= ^^ ( T - /'). » Soil c dilTt';rcnt de c' ; c'est le cas de I'eau. » Quelquc rapide que soil la solidification d'un liquide refroidi au-dessous do son point de fusion, elle a ccpcndant une duree fuiie que Ton peut parlager en instants infiniinent petits. A une certaine epoque de cette duree, soit p' le poid; d«^ja solidifie el dp' le poids qui se solidifie dans I'instant suivant; dp' degagtrra une quantite de ciialeur Idp' qui se portera sur p', sur (p— p'j et sur le vase et les cchauflfera d'un nonibre de degr^s dt. On aura / 1" On rcfroidit le liquide a line teniperalure t' inferieure a 6 ; il se gele tout euticr et se recliaulle & une teniperalure y infe- rieure a T. » Comme il se g^le tout enlier p=p' , et Qn negligeant I'in- fluence du vase, on a pour determiner y I'equalion r- ' „ , I C. - ■ = e ; d ou J/ = <■ -I ; Log — ;- . c c — c c .) 3" La tenoperature initiale i' (itant sup^rieure a la valeur 9 du n" (1), une partie // du liquide se gele ; il faut la ddterminer. » ici i=T ; I' est donnt ; on cherche //. » En negligeant 77 I'equation donne c — c' V ' l-l ^=e ; c p 97 -^(T-r) --^=c.X '-' p c — c' ■■< Dans le cas de I'cau refroidic i — 20 ■ — 10 79,25 —0,113 p' 1 — e 1 — e 2 p 0,5 0,5 ~~ '^^Mi = 2— 1,7863 = 0, 21o7. " Ainsi quaiul dc IVau esl lefmitlie ^ I'O" au-dcssousde zero ol qu'oa I'agite, ks deux dixicims environ du liquide se solidificnt fl le corps loul eiilier se recliaulTe a zero. « Celle discussion conduit aux remarques suivanlcs : » C'e^t un excelknl Miu\cn,poui- ditirniiner le poinl dc coiig6 lalion d'un liquide, do le relroidir de qpe'qucs dcgrcs au dessous de ce poinl, de I'agiter iegi'remenl et d'obscrver la lenijieraiure a laqupjic il so recliauffe. • 31. ix'sprctz a conscillc ce |)roced^ el en a constald I'exacti- tudcsur des dissolulions salines en nionirant qu'elles se rLcliaiif- faicnt loujours au nieme degrd en se gci.mt, bien qu'elles eus^ent ele icfroidios inegnieinenl avant degeler. « Mais, quand on eniploie ce procede, il faul avoir hien soin dc ne pas refroidir Ic liquide asscz pour qu'il se gele enlierenient ; car, lorsquc cela a lieu, il se r(5(,liauffc a des temperatures qui different les unes des aulres suivani les degr^s auxquels il a (5te abaiss6 el qui ne donnent en aucune manierc son poinl do con- gelation. > ZoOLOGiii. fj))f/iifrs. — La nolo suivante stir Ips tnuscf i ef les moiivrwpvts (le.< ralrcs, chiz Ifs l.ingxdex, a ele lue dans la niemes(5anrepar M. Pierre Graiiolet. •• II y a quelques aniiecs. lorsque je couKnuniquai Ji I;i Sociel6 mes premieres roclierchcs sur I'anatomir des nracliiopodcs, j'in- sislai principalemeutsur roxistcnccde deuxsystemos anlagonisles de mn.sclos dans les Terdbraiulcs, les uns rapprocliani les valves, les aulres les ecartani ; j'ai tie assez b(uroux pour voir ces vuCs acceplees par tons les.inaloinislcs, oi jc i:o Ic suis pas moins d'a- t:xlraitder/nj07i(f, i •• seclioii, 1857. 13 08 voir contribue i faiif eiifiu ii'ii(ln> it M. le (irofcssPiirQui-iistcdt, ie premier auleur do cello (itVouverle, la justice ([ui lui est due. .1 Touiefois.ces resullals, a(i-ilicables a rexplicalioti du mouve- nieiil de la cotiuille dans lous les f,'enr('sde Britcliiopodi's doiit ies valves prescnteiil uiie arliculalioii ginj^lyinoulalc, n'expli(|uaienl pas et^idemeul ees niouvcnients dans les genres doiil les valves nc s'ajliculent pas enire elles, el en particuiier dans les Lingules el les Orbicules. 11 v avail \h cerlaines didlrullcs que je suis parvenu & resoudre par une elude atienlive du syslenie musculaiic des Lin"ules. La complication de ce sysleme estsinguliere el rappelle cellcqu'on observe dans certains animnux arlicules. On peut, en effet. Y compter vingt-qualre muscles distincls, savoir : > 1° Deux inu.^cU's nddncteurs directs. Situ6s immediate- ment en arriere dc la racinedes bras, lis vont direclcmeiU d une valve iJ I'autre valve. „ 2" Deux muscles diducteurs. Siluus a I'exlr^miid de I'ani- raal, lis passcnt egalemenl d'une valve a I'autre valve. o's'S/o: muscles adducieursobliqups (oiigiludinaux, savoir: .. a. Deux muscles internes antero-postcrieurs. lis s'aita- chcnl a la valve superieure en arriere des bras et descendenl obli- ((uement d'arri^re en avanl a la valve inferieure, entres les denx muscles adducteurs directs. .. b. Deux muscles exlemrs antero posterimrs. lis s'alla- chent a la valve sup6rieure au meme point que les precedenls et descendenl a la valve inferieure oil leur ligiie d'insertion se con- tinue avec celle de ces muscles. lis soni separes I'un de I'autre par les deux muscles adducteurs directs. .. Ces muscles et les pr6ccdentsffont glisser davant en arriere la valve superieure sur I'inferieure. « c. Deux muscles obliques postero anterieurs. lis s'atla- chent en arriere des muscles adducteurs directs a la valve supe- rieure et se portent d'arrierc en avanl a la valve inferieure ou lis se fixentenavanlder.esmusclesdirecisqu'iisembrassentelroilement, „ Ces muscles sont antagonisles des precedenls et foul glisser d'arriere en avant la valve superieure surM'inferieure. .. U° Deux muscles adducteurs obliques (ransversaux. (-'un de ces muscles esl simple. II descend du cole droit de la valve su- perieure au cole gauche de I'inferieure. 99 » I/aulre est iovmi de deux faisceaux dislincis, ils desceiideiii i'uii aii-dcssus, I'aiitie au-dcssous dii pn'crdoiil, du col6 gaurlic de la valve stip^rieiiie au cotti droit dc rii)fi'ri(;iiio. Cos muscles foiilglisscr de droile 5 gauche, et r(iciproquenient, lesdeux valves I'une sur I'aulre. 0 5° Un innscl- con tricirur Iratisr, isf, elcndu de droite a gauche transversalemenl au-dessus de la valve inferienre, iuiiiie- diatement en arriere des muscles adducteuis directs. « 6° Deux muscles retiacleurs des bras. lis suiveiil la spire du canal l)asil;iire des hrasdoni ils resserrenl les lours. » 7" IJcuJC muscles abai^seurs des bias. De la parlic moyeiiiie de Tare transverse du canal basilaire des bras, ils se portent h la valve iuferieure. Ces muscles Ires greles sont compris etitre les extremites aiiterieures des deux muscles adducleurs obliques pos- tero-anlerieurs. Leur rolCjCst d'ecarter de la valve su|)erieure la masse des bras. » 8° Six muscles peaussiers, savoir : • a. Deux muscles peauss'uis aiitcncurs. Inlimement con- foudus .-ur la ligne mediane, ils revelent d'une enveloppe contrac- tile la saillie formee au-dcssous des bras, par les extremil6s anle- rieuresdes muscles adducteurs obli(juos poslero-anterieurs. " b. Deux wusilcs peaussiers verlicaux losterieurs. lis descendenl de chaque cote de la valve supericure Ji la valve infi''- rieure, et doublent entre cos deux valves la peau de I'animal, dans toute r6tendue de son tiers posterieur. - c. Deux muscles peaussiers lovejiludiiinux. Elendus d'ar- riereenavant sur les cotes de la cavile viscerale de I'aniiiial, ils exercent sur sa masse une compression circulaire. >■ Sur rexislencc de ces muscles peaussiers et surlout de cos deux derniors muscles est foudee rexpiication des mouvements de la coquillo. En elTet, grace a eux, I'animal pout se racconrcir. et, par consequent, se gonfler de has en liaut. Dans cette attitude, les deux valves de la coquillc ;ont ocarlees ; or, si le muscle di- duclcur se conlracte aiors, la coquillc s'ou\re du cole des bras, c'esl-b-dire en avant ; si le muscle adducteur direct se conlracte, ellcse ferme de ce coteet s'onvre de I'aulre ; si tous ks muscles adducteurs se romiatienl ii la fois, la co(|uille se fernio absolii 100 mcnt, par uue jiixla- position parfaite el rogulitire de scs deux valves, » La meme explication du mouvomi'nt des valves est applicable aus Orbicnies, malcirc unc siniplicite beaucoup plus grandc de leuf sysleme musculairc: Ics Oihicuh's, en elTel, sonl les Lin- gules sessiles ou sans pedicule. « L'existence de muscles circniaircs an.ilognes h cenx des Or- bicuies et des Linguies perrnetlait sans doule, chez les Hudistcs, r^carteinent des deux valves engren6es par suite de ['existence de iongucs apophyses de Tunc des valves, peneirant dans des caviles corrcspoiidantes de I'aiilre valve C.elte obstTvalioa r&ont done une assez grande diiriculte.que ces animaux fussent des Bracliio- podes corarae on I'a cru longieaips, ou des Ostraccs comrae quelques naturalistes le pretendent aujonrd'hui, question queje n'ai pas la pretenlion de resoutlre dans celte nole. uPour completer cette description des muscle-; des Lmtfules, il me sufTu-a d'ajouter qn'il existe a la base des soies qui bordenl le mantcau un nmscle marginal analogue a celui qu'on observe dans les Terebratules. » Seance du 25 Juillet 1857. GfeOLOGlE. Pierir oilaire. — On donnelenom de pierre Dllaiif. a dis roclies Ires lendresqui supportent Taction du feu ft qui se travaillentavec une grande facilite siir le tour. L'exposition universellc de 1855 ayant reunia Paris une nombreuse collection de pierres ollaires provenant de divers pays, M. Delesse a pense qu'il y auraitdcrintereta Icseludier, ot le resultat de cetle etude est I'objetd'une communication qu'il a faite a la Societe. « Je remarquerai tout d'abord, (lit I'auteur, que la pierre ollaire ne forme pas une espece min(5rale, comme quelques au- teurs paraissent I'admettre : c'esi une roclie, et el!e a meme une composition mineralogique tres variable. Je rappelle ses proprieies physiques, qui reslent a pen pres les meiiies quelle (|ue soil sa composition mineralogique. Sa couleur est verte, vert-noiratre, grisc, pins raremeiU blanche. Elle ,^st ires douce au toucher, else laisse facilement rayer par I'ongle Elle n'est pas sonore, et elle recoil I'emprelnte dn martcau sous lequel elle s'dcrase. Elle est refraciaire ou au moins tres difficilemcnf fusible Elle se laisse 101 tailler, couper el scier tr^s aiseineiit. Etilin, coinmc son nom I'in- dique , on pent en fal)ri(iucr sur Ic lour des uslensiles dc md- iia-c. » Voici quelle est la composition de qnolques pierres ollaires : „ I. — Pierre ollaire vert-fonceavec lamelles enlrecroisees de chlorite vert-noiratre et quclques grains de fer oxydult' titane ; de Dronllieini (Norwege). „ 11. __ I'ierre ollaire vert-grisalre avec lamelles de chlorite qui lui donnenl une structure schistoidc ; de Potton ( Bds Ca- nada ). » in. —Pierre ollaire vert-grisatre , c^vec grandes lamelles de talc blanc vordalre argenle , des paillettes microscopiqucs de chlorite vert-fonce, du for oxydiilo, 12,05 11,50 4,97 4,25 8,50 '» B 14,03 10,00 ■ 10-2 h la ciiisson des aliments. Wiogleb , ([ui s'esl occupe do son ana- lyse, ne la inenlionnr pas; et, an preniier aburd , il dcvait en ofTct scinbler assez naturcld'adniettrc qn'il n'y enavait pas. Toutifois, lorsqu'un chaiilTe la picric oilaircdans uii tube ferme , on recon- nait facilement ciu'dlc conticnl loiijours de I'eau. L'ossai il'un grand noiiibre de varicles in'a nifinie nionlr6 qu'elle en renfer- medeSJi 13 p. lOO. » Mais si la presence dc i'cau dans la pierre oliaire est icniar- quable,celle des carbonates est plus extraordinaire encore. Quei- quefoisony irouve du carbonate de cbaux qui impre:'iie la rocbe, et qui y forme menie, comme a Drontlieiin, des veinulcs dans les- quellcsilcst accompa-nc pardc la chlorite. Le i)lus generalement cepcndanl, le carbonate est en lamelles inicroscopiq- es , intinic meat disscminees dans la pierre ollairc; c'> st snrloul un carbonate a base de magne-ie et dc fcr. L'existcnc d'un carbonate dans la pierre oliaire est trcs bizarre, d'apres Ics usages auxquels on I'dn- pioie. Mais elle n'a rien qui doive siirprendre d'npr^s la composi- tion de celte rochc ; car Ics carbonates, nolamnienl le carbonate deniagUL'sie et la dolomie, sont frequcmment associesaux hydro- silicates de magnesie. .) Parini les miueraux accessoires cissemines dans la pierre oliaire, je cilerai encore Ic fer oxydule. 11 y en a 8 pour !00 dans celle de Chiavenna. . Le fer oxydule peul aussi etre litane, comme dans la pierre oliaire de Dronlheim. V La pyrile de fcr est plus rare dans la pierre oliaire, et de plus I lie est accidentclle. Cepeudant j'en ai observe de petits cubes dans celle de Chiavenna. <> Quand on iraile la pierre oliaire par I'acide chlorhydrique, • lie fait souvent effervescence; raais quelquefois die degage aussi de I'hydrogene sulfur^. C'est ce qu'il est facile de coustater pour les pierres ollaires de Chiavenna et surtoul de Kvikue. Elles doi- veni done contenir un sulfure autre que la pyritc de fer, et Ton y trouve en eilct un peu de pyrile luagnetique. » Enlin Wiegleb a signale du fluor dans la pierre oliaire ; mais sa pr6seuce est accidentclle cl lient vraisemblablement i un peu de mica. - En resume la composition mineralogique de la pierre oliaire, 10S t'Sl assez variee, el il est facile de s'en rendrt; coiupte en jetant les yeiix sur Ics analyses pr^cWentes qui differenl beauroup entre elles. I) ZooLOGiE. — Dans cctte stance , M. Pucheran a entrctenu aussi la Sociold de quelqucs resuUals zoologiqtics oblenus par des explorations faites ri'-ceniment dans le Sahara d'Al;j;erie. « II y a bicntol une quinzaiiio d'anneos , a-t-il dit , (jiic je dus faire le calalomie d'nne coHoclion de Maininifercs el d'Oiseaux . provenant des rives du Nil < lane , et que \l. d'Arnaud envoyait an musi'c do Paris. C'etait la promic'rc fois qn'nn semblable la- bour nrctail confie . et jiour men accjuiller avec soiii jeus I'heu- reuse idee de me servir, pour la determination de la parlie orni- tholorjique, du travail do >I. Swainson sur roinillioloj^ie de I'A- friquc occidcntalo. Cette maniere de proccder no manquait pas d'unocortaine liardiesse ; raaisen constatant I'analo^ic de la faune de I'ouest avec celle de Test, sous les memos paralieles il me fut possible de porter mon attention sur la division en zones du continent africain. » (Vest h un travail en sons contraire que je me suis livrC* , il y a queI(inos somainos , pour la detorminalion des .Mammifori's ot dos Oisoaux cuvoyt's par M. le capitaine Loclie , dolormiiialion dont j'avais 6te charge par M. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire. Cette collection provicnt du Sahara de la provifico d'Ah^er. Des le premier coup d'ooil quo jo jotai sur los objots qui en font partie, il me fut deinoiitre qiw la fauno do l"Al};erie elait dopourvue d'une parlie do ( es ospeces. el qut. si cllcs <^taicnl nonvelles pour (Otto region do I' \friquo !a plupart d cnlro ellosdovaicnl so trou- ver d(''critos dans Ics ouvrap;os consacres ii la zoolojiie du nord- est du continent afrirain. J'ai des lors consult^ les publications de MM. Cretzchmar et Riippcl et cellos do MM. Lichloiisteiii el Temminrk, Sundwal ol Ch. {{onaparte . dans losquelles se irou- venl dorrits.-i quejqucfois luomc liguros, la plupai Uies lyjies qui habitont les regions sitni^cs an sud de I'Kgypte. Les efforts que j'ai fails dan>-' cotto diroctinii onl (ite couronn^s d'un success com- plcl : sur dix esp6ces dc .Mainmifores dejii ooiinuos el provenant du Sahara algd-rienjl en est deux en effei dcji decrites par MM. Cietzchmar et lluppel. I'armi les Oiseaux , le noiiibre dos types , connus seulouiciit jiisqu'ici comme origuiaires do lest , est plus considerable : il s'eleve jiiMinii doiizc, ct le nonibre to- tal ties espcces, faisani partie de la colli climi doiU nous parlous, lie depasso pas viiiRl. 1) PosU'rieiircmoiii h la commimicalioii di; !\I. le capilaine Lo- che, M. Mares a arlresse h r.\cadeiiiie dcs sciences le rOsullal de ses observations d'hisloire oaliiretle dans le sud de la province d'Oran. M. Mares a pu peneirer, 5 une distance de plus de sept cents kilometres d'Oran , dans ies parlie. du grand Sahara qui sont voisines du Touat : il a constate la pri'sence du Fennec, du Moufflon h manchetles IOv':i tragelaph -s , Geoff. St-Fl.), ce qui ilait facile a prevoir : c'est an contraire ponr la premiere fois que se trouvent signales, comme habitant cette region, le Lcpus isa- belltmis et Y/tntilojK addax.' » Tous ces faits confirment la limitation dans le nordouest de I'Alrique de la zone specifiqne du continent africaiu que nous avons deja designee ailleurs sons le noni de zone scplcntrionalp. du centreii)ranle, qui permet d'angmenter considc^rablement les elTets dcs appareils d'indurlion, fait ronnaitre dans la note suivante une modification qu'il a recemment apporlec a col appareil. " (lessortesde machines qui, a I'epoqne oi^ j'ai commence mes recherclies, ne donnaienl Tetincelle qii'a la distance de douze ou quinzf millimf-lns. ont pii eire reunies ensemble et out fourni entre mes mains un jet conlinn d'l'iinti'lies de buit centimetres de longueur. Depuis lors les construcleurs d'appareils out senti la nC'cessitC' de rraliser mi isolement plus parfait, et aujonrd'liui ils obliennent, endislribuanl le conranl inducteur au moyen de I'interrupteur ii mercnre, des elTets de plus en plus devclnpp^s. Ainsi qu'on pent s'en a.^'Surcr aupris do notre habile artiste M, RubmkorlT, les etiiicelles acquiereii' jiisqu'Ji 20 centimetres de long et la tension devient telle qu'on i ertore le verre sous une tpaisseur de 8 n 10 millimetres en dirigeant In decliarge sur une lame de glace placc'e entre les deux [Mile-;. » Voyant que riiiterrupteur a merriire atleint reellement sim but j'ai crH devoir y apporter un perfcctionnement (|ui permet d'en lirer encore un mcilleur parti. I) l.orscpie ririicrrupleur Ji merrure fonclionne , I'inlerruption du couiant indncteur a liiMi par le fail dc I'imersion dt- la parlic Exlrait lit: r/;iWi7u/, l"se(lioM, 1857. 14 106 vib;ai)le hors du inercure employ^ ^ feniicr It' (iiciiit ; etcomiuc I'oiiicrsion dure 5 pcu pies autaiit que rimmersion, il on ic>ulie que lu pile c!iaig6e de fouriiir le couraiit inducieiir dcmeure inar- live la moilie liii temps. J'ai done cl;ei(li.' a uliliscr ce lemps perdu ctj'y ai idussi en faisani de riiiterniplciir un iiistruineiit <> double efl'et. " Dans la nouvelie posiiiuii que je vais essayer de denire, la piece vibraiiie est disposee de iiiaiiiere a opeier aliernalivemeiit la dislribuliou par Tune el par I'autre extieinite; elle esl done terniiiiee par di'ux croclicts quis'en accent de |)art et d'autredans ies godels a niercure. Celte piece vibranlc esl liorizonlalen)ent suspendue par iirie lame elastique qui lui permet d'osciller de pari cl li'auire de sa position d'equilibre a pen pres conime nn fleau de balance: cliacnn des bras porle nn l)arreau de fer doux place en regard d'un eleclro-aimant dcstinO a perpeluer le mou- vcment vibraloire. )i Par cclte disposition Ies deux brandies do rinlerrnpteiir fonc- lionnent alternalivemenl pour dislribuer le nieme couranl el tous Ies organeselant r6peles en double I'appareil presenle une symd- irie parfaite. » Pournioltre Tajipareil en aclivite il faulverserdu mercuredans Ies deux godels jusqu'ace que la surface libre du liquidc a|)pro- clie de ires pres I'une el I'auire poinlede dislribuliou ; on \erse onMtiie de I'aicool par dessus. Les comniunicaiions etani etablies il suflil d'incliner la pifece vibranlepour la faire pionger dansl'un des deux godels cl pour elablir un mouvemenl vibraloire qui se perjxitue ensuiu; de lui-meme. » En lenanl conipiede la descri|)tion qui vient d'etre indiqu6e, on comprend aisemenl que chacune des branches de rinierrup- leur a double effel agil au service du menie couranl conime a?;i- rail la branclie uni(|uii d'un interru|)lcur simj)le , mais comnie elles fonctionnenl allcrnativemenl, elle^ snpprimenl reciproquo- nient leurs lempspoidus, el elies nelaissent le couranl inducteur interroinpu que.peiulani la,dnreedu tempssirictement necessaiie 5 la manifestation des plienoineiies d'indnciioii. Aiissi I'interrupteur b double elTcl donnc-l-il dans i'unili^de lemps un nombre d'6lin- celles double de celui (pie fonrnit I'inlerrnplenr simple sans qn'il en resulte un afl'aiblisbemenl sensible dans linlensile de chaque 107 tlc^'charRc C()iisi(l(iiui; isdietiioiu. \xs ((Tets soul done ^('n.sihl(•ll)enl (loubk's, cv (|iii luolivo la (lOiioiiiiiialion (|iic jo propose d'alTicler au iioii\el iutcnuptcnr. » CiUMlii: ORC.AMQUE. — M. Beilhelol a communique ii la So- ci(5l6, dans colte st'ance, Irois notes dc cliimie oigaiii(iuc' : la I'^^^sur k's alcools polyalomicjuos ; la 2'" sur los comhinaisons foi nu'-es cn- tre la glycerine ct les acidos chiorhydriquf, hromliydriquc et ac^tique (cctte deuxieme nolo en rommun auT M. do Luca) ; la 3' sur la sjniiiese des caihuros d'hydrogine. Voici cos irois notes : I. Sur les ahools polijutui/.igues, par \f. Bcrtlielol. Dans mcs recherchcs sur la synihesc des corps gras neutres. j'ai montro (|ue la ghcerinc prosontc vis-a-vis de I'alcool prociso- nienl los momes relations quo I'acido pliosjiliorique visa-vis de I'acide azotique. L'acidc azoti(|uc nc forme avoc les bases qu'une seulc sdiric dc sels neulrcs, les azolnles monobasiques, landis (|uc I'acide pliosplioriquc ptodnit avec los b;iscs trois horios dislinctes de sels nentios : los inolapliospliales monobasiques, les pyrophos- phates bibasiquos, el les pliospliales ordinaires tribasiques. L)e niomc, I'alcdol iie prodnil avec les acidos qu une sen'e serio de combinaisons nonlres, les others, formes par Tuniou d'un eqiii- valeiil d'alcool el d'un equivalent d'aoido avec elimiiial on dedeux equivalents d'eaii, landis que la glycerine forme avec les .icidos Irois series distinctes do combinaisons ncniros. Parmi cos coni- posos, les tins rosulleiit i!o rimion d'un e(|ni\a!enl de glycerine et d'un scul equivalent d'acide, avoc oliminalion d'un oquivaloiil d'ean, ils correspondent aiix motapliosphales; d'anlres resnllenl dc I'union do deux oqnivalonis d'acide ol d'un seul oijuivalent de glycerine avec (['liniination d'eaii ; ils correspondent aux jnioplios- l)liales ; les derniers onlin, ideiiliquos avec les corps gras naturols, resnllenl de I'union d'un e(|ni\idenl do glycerine avec trois ation probable et reguliere la formation d'une multitude immense de composes, les uns nouveaux, les autres deja connus, mais qni n'ont pas encore 6te rapproch^s de la gly- cerine. Enfm, ces considerations m'ont permis de calculer ap- proximativemcnt certaincs proprietes physiques des corps gras neutres naturels et artificiels, telles que leur density etlcur point d'ebnllition. Ces memes opinions ont «^t6 confirmees par I'application inat- tendue que j'en ai faile h diverses substances analogues a la glyce- rine, telles que la mannite, la dulcine, plusieurs matieres sucrees du meme ordre, et le glucose lui-meme (Acad, drs sc, 17 sep- tembrel855, 9 join 1856). Tous ces corps peuvenljoucr le role de la glycdrinc, s'uniraux acides suivant les memos rapports, et produire des composes neu- tres analogues aux corps gras eux- memes. La mannite, la dulcine, la qui rcite, la piaile, I'erythroglucine et le glucose sont done, au meme titre que la glycerine, dos alcools poIyatomi(iucs. Ces faits pcrmeltent d'aillcurs d'etendre I'application des memes theories a une multitude de corps naturels tcis que la salicine , la populine,le tannin. I'amygdaline, etc, tous corps susceptibles dc 109 se dedoubler en 2, 3,4 composes dislincls avcc lixation d'eau el r^'g^ni'ialion d'un sucrc analogue au glucose. A celte occasion, j';ii signale pi verilie par divcrscs txpL-riences une consequence curieuse de.luile des pioprioles dos alcools po- lyatomiques ; lexislcncc d'un alcoul trialoniiiiuc ini|)lique celle d'un grand nonibred'alcoolsbiatomiqneset d'un nombre immense d'alcools nionoatomiques. En ell'el, chacun dos composes formes jtar I'union de la glycerine avec un seul eciuivali nt d'ni) acide pent encore s'unir avec deux nouveaux Equivalents d'acides quel- conques : on pcul done le regarder comme one sorie d'alcool bia- lomiquc ; endii chacun des composes auxquels la glycerine donne naissancc en s'miissanl avec deux eqnivalinis d'acide peut encore se combiner u un nouvel (Equivalent d'un acide quelconque, pro- priete qui raracterise les alcools monoalomiqnes. Cot ensi'inbli" de fails el de theories relalifs aiix alcools polya- lomiques que j'ai (inonces le premier, dont j'ai seul ponrsuivi \'& lude pendant trois annees. est devcnn depnis un an le point de dt'parl de nomb cuses el imporlanles reclierches en France el en Allemagne. Depnis cette ejioque, giiid(5s par les vues que j'avais formuloes, M. Wurtz, el, apreslui, MM. Bufl", Limjiricht et AVicke, viennont de dicouvrir plusieuis alcools bialomiques intermediaires par leurs proprietes et parlour composition entre les alcools propre- menl dils moiioaionn'ques, et la glycerine triatomique. Bien (pie la constituiion de ces nouveaux composes u'ail pas encore et6 6tablie avec autant de certitude que cellc de la glycerine, bien qu'oii n'ail encore ni prepare pltisieurs cotubinaisons neulrcs en- Ire un meme acide et ces alcools regardes comme bialomiques, ni oblenu des composes formes par leur union avec deux acides dislincls, les reactions des alcools bialomiciues n'en fournissent pasnioinsuno nonvelle et tres intcressanle coiifirnMlion des vues (I des experiences relatives ii Ki glycerine, ii la mannile et aux subs- tances analogues. Four donner a ces theories un controle p'us conqilel, nous avons crn utile, M. de l.uca et moi, de preparer une sirie do combinaisons nouveiles forniees par runiim d un seul tuiuivalent de glycerine avcc deux et meme avec trois acides dilTerents. (x* tra\ail aclieve de mcttre en lumiere la ronsiitution des corn|msts I 10 glyc^riqucs ei montro a quelle v;iii(''te presquc infinie de rombi- naisons complexes mi pent doiincr nnissancc par I'linion d'oii nombre limile d'acides avec chaciin ( es alconls pnlyatoiniques. II S'lr hs (omhinai-inns formers evtie la gUjcerinr el Ics aciileschlorhijdriquc, broi/Jajdrique el airliqur,par MM. Ber- Ihelot ct dc Luca. Dans le present m(?moire nous nousj-ommes propo^^sd'elndicr un certain nDnibrc de combinaisons doubles ct tri|)les qui risul- teni de I'uniou simultanee d'un s.iil (:'quiva!ent de glycerine avec deu\ou iiieuioavec irois iicidcsdiircrcnts : ces compotes coiiipkxes sont d'auianl plus intercssanls que lours analogues sc ictrouvent dans I'etude des corps gra>, naiurcls. Lcs combinaisons de cot ordresunt faciles ii produire : car elles prenneiit naissance d'une maniere h peu pres constante. lorsqu'on fait agir simulianement plusieurs acides siir la glycerine, mais leur purification presente en general de grandes difficultes, en raison de leur lixite el dc leur nature liquide, Aussi nous avons do nous adrisscr aux acides qui fonnent avec la glycerine des composes volatils sans decompo- sition et d^s lors susceptibles d'etre purifies : nous avons clioisi les acides clilorliydriqiie, bromhydri(|ue elacetique. Lcs resultals auxquels nous sommes arrives complelenl I'^lude des combinai- sons glyceri(|ues, eiivisagees comme derivees d'un alcool Irialo- mique; ils constituent le type le pins compiet et le plus general qui soil encore conmi des composes formes jiar irois acides com- bines isolement, deux a deux, troisa trois avec la glycerine. - 1. Comiiuses doubles formes par I'union dc la glycerine avec les acides clilorliydriquc el bromIiydri(iue. — I,a glycerine Irait^ par lebromuredephosphoredonne naissaiice a la dibromliydrine, compose equivalent a la glycerine unie a deux equivalents d'acide bnuiiliydrique avec elimidation dc !i equivalents d'eau C'll^Br^O^ = C«HS0'" 4- 211 Br — ^HO ; la dibroiiihydrinc, traitee ii son tour par le perbromnre (]i' plios- phore, eprouve unc reaction semblable et se change en Iribrom- hydiine, (J'^HaBr^ — C^HSO" -f 3HBr — 6110, compose equiva- lent ii la dibromliydrine unie a un ecjuivalent d'acide bromliydri- que avec elimination de 2 e({uivalenls d'eau : Ill (:''H"'Hi'r=(:'^H'Hi*o--j-iii{i — 2rio. Cc soiii CCS fails .Mgiial6s par nous, il y a uii an, qui vonl nous servir de poitilcle di'part. E!K'(TcI,Ia clihroiiiliydilMo ;rail(5o par Ic pcr.liloriiru lU- plios- j)lioif, rprouvc une rt'ailioii analdguc soulciiifiil olli' b'uiiil non ii I'acifie broiiiliyilri(iue iiiais a I'acide cidoriiydiiquo ct forme dc la ch/~!r/iii(/:o(li(>n)iii/ii/(lririr(:'''lV>lU^Cl=:i:''ll''Bi-0'-\- l\(A 2110, compose fornu' d'uii apiivalciit de •Jslyci'Tlne unie avcc uii oqui- valcni d'acide cli oliydrique, et doux equivalents d'acide biom- liydriquo: (i equivalents d'eau s'c^limineuldans sa foruiation, C«HiBr«(:irrC«Il«0«4-2HBi + H .1 — filio. De memc (pic la tribrouiliydiiiie (;''II''Bi'* est isomere mais non idculiquc avec le broniiire de propylene bronie, C'lPBilJr-, le compose pr<5c(5dcnt est isomere avec le bromure dc propylene clilore C'H^ClBri. I.a clilorbydrodibroinliydriue e.it un licjuide pesant, neutre, vo- lalil vers 200"; traiie a 100" par I'oxyde d'argeiil liuniide, il re- g^nere Icnleuienl de la glycerine. La dichlorliydrine irait^-c par le perbromuie de pbospliorc for- me un compose an:ilogue au precedent ia liromh idrudirltlorhy- uihip : C'H^Cl-Br — C^ll'^CI-'O- -)- IIBr — -2110 = C'lI^O" 4- 2HCl-f-HBr — ()H0. Ce corps, est isomere a\ec le clilorure de propylene brome ; c'est un liquide poant, neutre, volatil vers 176" ; traite a 100" par I'oxyde d'argcnl liuniide, il regenere len- tenienl de la glycerine. Enfin la dicldorliydrinc traiti^e par le prrclilorine de pbosphore prodnil la triclildi liydriiie : C'lI-'CI-^ = OH'i 1-0- -f HCl - 2il() — L'iro"-+- ollCl -6110. Ce corps est isomere avec le clilo- rure de propyR'ue clilore; c'est un liquide assez stable, neutre, volatil vers 155". Dans la pr^'paralion de la ti iciiloilndi iiie et de la diclilorliv- drobromhydrine se prodnit en petite (inaiitite un liquide particu iier exempt d'oxygi'iie et volatil vers 120° : c'est WpUlnUloiIti/- driue C'^W* T- — (."il^O" -4-21I(:l — OIIO ( e coi|>s est isomere avec le |)iopyleiie bicliloit'-. I.es relations (pie ce composti pivsentc vis-i-vis des autres cblorliydrines sunt tres remarquables , en effet 112 a differe de U dichloiliydrinfi C'H'Cl'O" par Ics 61enienls de I'eau, ^f,j;^4f.|i__f;(;jjfif_l«Oi_5HO: co qui est pri'fis^nienl la diff^rcuce qui rxisiecntre ropirhlorliylinc ot la inonochlorhydrine : c«n''Cio*=CGH"(;io'*— 2110. On peut encore rcmarqncr que l'6pidicl:lorhydrine n'cst autre chose que de la Uicliiorliydriiio diminure d'uii equivaleiUd'acide cldorhydriquc : C'H'Cl- =r C'-lV-CP ~ HCl. La iricliloiiiydrinc 6lant neulre, repidicliloriiydrine doll I'filre n^cossairemciit. Eiifin repidichlorhydrine prcsente \isJivisde repichlorliydriiie les niemes relations qui existent entre un ctlier chlorlijdriquc et son alcool : car sa fonnnle en derive par la (ixation d'un 6ciuiva- lenld'acidc chlorliydrique el relimination de2 t-quivalentsd'eau : C«H'*C12 _ c«IPC10-4- ncl — 2H0. l/epidichlorhydrine etr«Jpirhlorhydrine sontsurtout remartiua- bles, parce que dans leur formation les equivalents d'eau elinii- n^s ne sonlpUis aux equivalents d'acidefixC-s dans ie rapporl 2:1, rapport normal dans les 3 series principales.— Cependant ces deux uouvelles chiorliydriiies n'en possedeut pas moins unc aptitude caracterislique a regenerer la glycerine sous I'influence des alcalis ou de I'oxyde d'argent. La regencralion de la glycerine au moyen deS composes qui precedent, tous corps exempts d'oxygenc et isomeres avec les de- rives chlores et broinesdun caibure d'liydrogene, est tres digne de remarque. Elledonne lieu a qiirlques r^'flcxions interessantes sur les analogies et sur les tlilTerences qui pcuvent exister entre les reactions des compBses isomeres. Kn effet, nous avons publi6 fan dernier le premier exemple d'une lelU reproduction de glycerine au moyen d'un compost tri- brom6 analogue aux pr(?c6den!set egalement exempt d'oxyg^ne, la tribromhydrinc, CH^Br', isom^re avec le bromure de propy- lene bromeO'll^Br. Br-. L'existepce el les proprieles de la tribrom- hydrinc couduisaient & rechercher si divers corps qui prc^sentent la menie composition claient egalement aptes i se transfomier «n glycerine. Void les rteultats des experiences dirig^es sous ce 1 1.^. point (lu vne ol analogues a la pr6fi!^(lfnic, inais oxt'riit(?cs pos- t(?rieurcmcnl sur deux composes isoint'ics de la trihroiiilijdi inc. I/un de res rompisi's a eir dtVdtivtrt (htiis res dfitiieis mois ct cliange en glycerine par M. \Nurlz ; i'auirc est le hroniure dc propylene broti)6 sur ie(|uel nous venons d'o|)er(r nous-ineoics. Le coiupose de M. Wuriz se prepare en iraitanl la glycerine par I'iodurede phosphore, puisen aliaquanl par le bron)e IViher alhliodliydriqiie prodiiil; bouinis a i'aolion des sols d'argeiil, 11 reg^-nerc la glycerine an iiioyen deln(iiuHeon vienl de Ic former. AJaigi-e l'int<5ret que presentc celtc experience, par son analogic avec relle que nous avions deja execulee sur la Irihroinlndriiie, eile lie dt^inontre pas la Iransfornialion du hromure do propylene bronu" en glyct'rine, lransform;ition que M. Miiriz av;iil cm rea- liser. En clTct, le compose sur lequci il a opere iiVsi pas ideniiquc avec le bromure de propylene bromo anciennement connu ; cVst uii riouvel ikomere de la Iribromliydriiie doiit il se rapprorlie par ses rtaclions aussi bien cpie par son orii;iiK'. Nous le desigiierons, pour abrfger, sous le noni d'isoiribromliydrine. II so distingue du bromure de propyli-ne brome |)ar ses proprietes pliysiques et par ses reaction*. En effet, I'isoiribrondiydrinc bout a 217', tandis que le bromure de propylene bronu'boul a 19'2", r'est-ii-dire 25 degrcs plus bas, d'apr^s les indications de .M. Cabours qui a le premier prepare cette drrnii re substance, et doni nous avonsveiilic' toute ['exactitude. Do pins, I'isolribrondiydrine, sonmise a I'aclion des sels d'argent, re- g6iiere la glycerine; tandis que la mOiiie experience, teniee avec sun isomere, le bromure do iiropylene bromt'. ne nous a pas fourni de glycerine en quaiitite apjHvciable. Nous avons opere sur 100 grammes de bromure de propylene bromo (lueparo avec lo propylene (jui resulte do la decomposilion de I'alcool amyliciue par lo feu) et sur une proporiion eipiivalente do buiyraie d'argent; 0 tout, melange avec de I'acidc buluique et cliauffe a 1 .'O" pon- daul i jours, a fourni comme produit principal du propylene bi- brome, (>II*Hr*. Apros une i<('rk' de Irailements dirigos de faeoii a ne laissor ecbapper aur une portion de la glyci'>rine (jui aurait pw se trouvrr regeneree, on a obtonu soulenuiit 0 ',2 d'un exlr;iii i:\trait dc I'ltntitul, V sotlion, 4 857. 15 sii upcnx or cl^liqopsciat, rliarge de malieres salines it <|iu ii'a |»as pani ollrir Ics caracli'ios do la ylyceriiic. Cm rfisullals ctablissenl iinc difference! cssenliclie cntre ccs trois composes isoiiU'rcs, la iribi-oinliydrinc , risoiiibionihydrinc et le broniuro dc propylene brome. U'apres nos experiences ct d'aprts los exporicnccs ullericures de M >Vuilz, los deux premie- res dt5riv(5cs de la 'glycerine sont aptes h la rcg6n6rer; mais le broniure de propylene brome n'a pasofTerl juscin'aprfacnt la meme I)ropriele. Pour demontrer la iransformalion du propylene en gly- ct'irinc , il ne suffit done pas d'oix'tcr sur un corps brome d6riv6 dc la glycerine elle-meme, mais il serail neccssaire d'employcr des corps formes avec le propylene lui-memeprotluit par excmple dans la decomposilion do I'alcool amylique par la chalcur. 1 cs remaniues qui precedent njcUenl dans tout son jour I'nne dos principalcs ditliculles des (juestions do syalliese ; el'o reside precisemenl dans ces delicalcs relations d'isomerie souvenl me- connues par los theories qui n'cnvisagent Ics corps (lu'ii Iravers leur formule el penseni y Irouver toul le secret de leur constiluliou. Guides par Ic meme point do vue, nous avons cru inlerossant d'examiner Taction du sodium el celle dos agents rciluelcurs sur la trichlorhydrine el sur les deux composes isomeros de la tri- bromhydrine. La trichlorhydrine, chauileeavec du sodium, pord son chlore et produit dc I'allylc : C« W* VA^ -I- 3Na = C H'^ + 3 NaCl. L'isotribromhydrinc C-H^'Br^^ s'atlaquc ais6mcnt par le sodium, mais il est fort dillicile de lui cnlevcr la totality du brome qu'ollc renferme. dependant, apres des traitements reili^n's par Ic sodium, nous avons (ini par obtcnir, entre autres produits, une pctitir qnantite d'allylc. Ce caraclere rapproche done risotribromhydiiue de la Irichlorbydrjne. Au conlraiic, le bromure de propylene brome, CMl^Br-'j corjvs isomerc avec lo precedent et avec la iri- bromhydrine, atta(|ue par lo sodium, a fourui non de I'allyle, inais du propylene bi-brome, (J^irBr- : ceci s'accordo avec le^s difTo- rences (juc nous avons signalees entre les redactions dc ce corps «'t les reactions des composes isomeres. La transfoi malion de la trichlorhydrine , C^l\->('.\^, on allyle, C'll'', rapproche le premier corps du bromure d'allylc, C U"'Br', el de I'elh'r allvliodhydriqiie C'll'I : car tojis trois trailes par Ic 115 sotridiii roiirnissciil de I'nllylo. Mats parmi l«-s (ruii» calcgoi ios dcs (onibinnisoHs iIoiU res atr|)s reprosoiilent It-s types, mnj svuk' peiil etre ri'gt'iii'riJ'e par I'aclioij (tircclc ties corps haloulos sur I'allyle : c'est cellc qui coiuprcnd i«; hroniuro d'allyle. KlJe est iloiic la sciilo pour la(]tiflle la synthesc coiiliriiic Ics n'-sullais de raiialyse, la seulu dans la(|ndle il soil Ivgiliiiie d'aduicuic la pre- fxistencc de I'allyle. Tandis que la liicliloiliydrinc, i'isolribroniliydrine el le bro- niuio dc iiiopyiene bioiiie .'-o distiiigmnt los mis dcs antics par Taction dcs sels d'argi'nl cl iwrccUe dusodiinn, cosScoips, liailea par les agents dc substituiiuu inverse, doniiont iiaissancc aux niOnies produils. En iffet, clianfft'sJi 275"avec de I'eair, de lio- dtire dc potassium et dii cuivrc, tous Irois produisenl du propy- lene. C'lK', clde rhydiiire dc propyle C/'lls. Le propylene foriiso done le lien coinmuii de tous ces composes ionforni6nienl aux relations (pie nous avons ^tablics, il y a 2 ans,, enlre ce carburc d'liydrogene el la glycerine. iSi I'ou compare Ics U nouveaux composes glyceriques dont nous venous dc signaler I'existcnce anx C(»iiibinaisoiis(Ii5ja connues quo la glycerine forme avcc les hydracides, on est conduit ^i faire sur les |)roprieles physiques de louscescomposes ccrlaines remarques ([ui no soiit pas sans interet. En elTel, les principales chlorhydrines et broniliydrines dejJi decriles soiit an nomhre de 7, a savoir. la monochlorhvdrine, C'lrclO* , la diclilorliydrinc , CHV'CP O* , re()icliJ<)rlivdriiic„ (:''n-'':!0* , la motiohromlndrin- , C'lrilrO*, la dibronili'ydriiie^r C'H'lJr-O-. repibromliydrine, C4! •I5rO-, et la trihromliydrine/ ('.'H''Br^. Tous CCS corps Iraites par Ics alcalis regenereni facile- iiient la glycerine : Icurs points d'ebnililion soiil ids qti on |)eut les deduire approximalivenient, soil Us unsdesaiilres, soil de celui de la glycerine, par dcs relations analogues a cellcs qui relieul les Others thlorliydrifpjcs et broniliydriqiics a I'aUool. Or, les .'i nou», veaux conipos^'ii glyceriques. la irichlorhydriue, ('.'■II^CP, la ciilor-, liydrodibriindiydrine. <:• II 'lir-Cl , la broudijdrodicbloibydrine,, • <;*'H'cr-Ur, ei re|)idicbl(>rliydrine, CH'Cl-, prescntent dcs rela--. lions analogues eulre leurs points d'ebullitioii respectifs; niaisiles iclnlions analogues ne sc venlient plus si on les compare soil a la glycerine, .soil aux 7 composes precedciiLs : c'esl ainsi Ml"ClOS= C«'I1«0"+2(:'I1'()' _|_ll(:l — 6HCI . corps neutre, volatil vers 2^15° el qu'il est didi- ciic d'uhlenir exempt dc triac^tine. I.e broniurc acelique a donmi naissancc 5 des coa)|)uses analo- gues, mais moins volatils, que nous n'avons pas cru utile d'6lu- dier avec details. Enlin la glycerine, traili'c par un in6lange h equivalents egaux de cidorure acelique el dc i)roniure aceti(iue, a f«»nrni de I'accto- cltlorliijdrobromhijdrini. , ■ n;!, in' CH8(:lBrO^=(/iI80"-fCMl*0*-|- IICl+HBG - 6H0 , conipos6 neutre, volali! vers 228", le premier dans lequel trois acides distincts se irouvent combines avec un sent equivalent de glycerine. U'apres les fails precedents el ceux que nons avons dej!i \n\- hlies, les trois acides clilorliydri(|ue , brondi\dri(|ue el acelicpie peuvcnt, en s'uniss.inl avec la glycerine, donner lieu an moins 10 couibinaisons neulres dislinctes donl voici la listu : C"H'C10*=C"H«0''-f-HC.l — 2110. Monoclilorhydrinc. CMl'BrO*=C"H'0"-|-»Br— 2HO. Moiiobroinliy.lrinc. r-«»H"'0'=C''H"0* f C'H'O*— 2HO. Monac^tinc. C«H"CIK)'=:C«H«0''-f2JlCI— AHO. Diclilorhydrim-. C«ll''BrW=cni'0''-f2HBr— 4H0. Uibroinliydiiiie. •CH'CIBrO'^C'H'O" pHCI+HBr— JHO. Clilorhydrobromliydrin. . C"H«»0'"=:C"H"0''4-2C'H'0'— illO. Diaciliiu". C"nT,10"::rC"H"0"+C«IP0'+H(;i— ilin. AcOtoclilorliydrinc. •C'"n''BrO"=C"H'0"4-C'H'0*4-HBr— 4H0. Acttobromhyrtrinr. Cn'Cl'^C'H'O" f 3HCI— 6H0. Trirlilorhydrinc C"'H''Br'=(;"ll"0" f-SIIBr— 6110. Triliromhydrine. C"ir(:i'Br=f."H"0«-)-2Mri+lini— Clio. Bromhydr.Klirhloiliydrini-. C*IPBr'{:i=(/n"0»-f-2lll!if IICI -(UK). Chloiliydrwiihromliydrine. C«'H"0''^(;'n"0'-f-3CMI'0'-6llO Tria.X'tiuf. H8 C'*H'»CI0'=C"H««O»-f 2C/HX)'-(-IICI-GH0. Diacrtodilorliydrimv •C"H"BrO'=r."ll«0"'+2C*ll*0'4-HBr— 6H0. DiacLlobromhv.lrine. C»''H"C1''0'=C''H«0''+C''-}-C'HH)' i-UCI (-UOr— 6H0. Acelocliloii.ydm- broiuhjdrine. Quiiizc do CCS combiiiaisons out 6l(5 obtcnucsct I'cxislenre dos qiialre autres n'cst pas doutciise (1), Cost Ic lype Ic plus coinplct qui ail ctu encore devcloppe par oxpciioiico dcs combinaisons comj)Iexes auxfjucllos poul doiinfr lieu III) alrooi triaiomique. Les combinaisons de cet ordic sepro- duiscm d'ailleurs toutoslcs fois que Ton fail agir sur la glyc6riue deux ou trois acides u la fois. En faisaiit agir sur la glyc(5rine ui» melange d'acides butyrique et sulfurique nous avons oblcnu un compose ncntre qui pcut etrc regarde comiiie uu melange ci par- ties egales de tributyrine eld'une combinaisou'glyct'ri(|ue formic ;i la fois par les deux acides butyrique ct sulfurique, la dibutyrosul- furinc : CaiH''JSO'2=C4180« 4-2081180*4-80 'II— 6H0. Par la s'expliquent un grand nonibre de fails observes dans {'elude des corps gras naturels, et noiammenl rexislrnce siguak-o par MM. Pelouze et Boudet de certains composes romplfxescris- lallisables, let^quels rcnferment a la fois deux acides gras combing avcc la glycerine. ■ i Tons ces phcnomenes, donl rinterprciation iheoriquc est dc- meuree jusqu'ici obscure el incomplete, s'expliquent mainteuanl de la iii.iniere la phis simple cl la plus conforme anx analogies, |)ar les proprieles des alcools polyatomiqnes. Pour montrer toutc la richesse, toiite la variet(Wles composes doul ceite tlieorie permel de pr6ycir rexistence, il suffira dc ciler les nombrcs suivanls : ''' La glycerine, en s'unishant avcc n acides, a equivalents Ogaux, forme n combinaisons neulres. Avec 2 equivalents de ces ?i acides, pris uu h un ou deux a deus, ,, , n[7i~\) -irr clle pout former — -— — coujbinaisons ncutres ; (1) Marquees d'uu asltirisquc. A vi'C S i-qiiivitienls dc ces n acidos, pus 1 a 1 , 2 it 2. ii a i, ellc n[n—\){n—1) ... I^cul former ~ — -r conibinaisoiis iieiitres. Si I on admcl 1. 1. 3 I'exisleiicc do mille acides, nombrc ccrtaincmeni inferieur a la rdjalile, la imikiludc des composes glyccriqucs du I' ordre sera . , 1000.999.998 , . . «?gale ii — — , c csi-a-due u pres de deux cents inillioii.s. Oil veil & quelle variete prcsquc iiifiiiie de coinbinaisons com- plexes,souvcnt analogues ou idenliquesi'i certaines substances na- turelli's, on peut donner uaissancc par I'union d*un petit nombre de composes simples avcc les alcools polyatomiques. HI. Sur III synthese dcs larbures d'hydiotjene, par M. Ber- thelot. 1. J'ai prepare de I'oxyde dc carbone en faisant agir le fer sur le carbonate de baryle; 60 litres de cetoxyde dc carbone ont div absorbes jwr la poiasse ; j'ai isole I'acidc formique produit ; on Ta cbang6 en formiaie de baryte et j'ai distille co dernier sel. — J'ai oblenu enlre autres produiis du gaz des iDarais C'H^, du gaz ol6- fiaulC''!!'' etdu |)ropyl^ne CiF". Ces deux derniers carbures ont 6l6 recneillis .sous forme dc bromure, puis regeneres h I'ctat libre ct analyses. Le gaz olefiant a el6 cbangc succcssivement en acide suifuvinique et en sulfovinaie de baryte. Cette experience demontre conipletement la formation dc I'al- cool au nioyen d'616mcnts purcincnt mineraux. Dans unc autre experience cxecutec sur 2 kilogrammes dc for- miatc de bai-y te(prepares avcc I'acidc oxaiique), le gaz olefiant for- me a etC' change buccessivcmenl en acide sulfovinique, sulfovinatc de baryte, ellier benzoiqucel alcool. — Dans cetlc experience, on a egalemenl ubtenu du propyteuc C^'H'^.et probablcuK nl unc petite quantilc dc carbures superieurs. D'apres I'analjsc des divers produitsde la distillation seche du forniiule de baryt(!, prepare avcc Toxyde dc carbonCjVoici quelles pro|)ortions relatives j'ai observe entre ces prodiiits : LcK * dn formiatc dc baryte sc sont decomposes en carbonate de baryte, oxyde de carbone el liydrogene: Cn BaO ' =rCaO.C:0* -f- CO -f- H ; I «a carbonate de baryte, carbone et can : C'HHa<)'=HaO,CO--f-( -f IIO; i -20 • en carbonale de baiyte, acido carlwniquc ct gaz des ma- rais : iiC*HBaO' = i(BaO,(;0') + C*0''-fCMl4; fr en carbonale dc baryte, gaz olefiaul ou carbures analogues, oxyde de carbone el can : BCMIBaO' = 8(BaO,(;0«) + 2C*0* + 2H«0« -|- C*H*; 'L«- en liquldcs inrogenes insolubles, donl la nature n'a pas M d6lorminee. 2. Los gaz formi's par la dislillalion secbe dc I'acclale dc soudc ont (ilc agit(5s avec do I'acide sulfurique concentre; ils ont fourni de I'acide propylsulfurique, lequel a pu etrc transformc en propyl- sulfate de baryte et en ellier propylbcnzoique. On a cherclic si Ics liijuides pyrogeii^is do I'acelatc de suude, trailes par Ic brome, pourraiont fournir du broniured'^tliylfeneou des broniuios analogues; niais le broniofonne a cte Ic seul produil d6fini et non dcstrncliblo par la polasse que Ton ait reussi a isolor. L'acelonc aussi pure que possible cbaulToe avec 3 fois son volume d'acide sulfurique concenire so carbonise brusquement en doga- geant un melange sulfureux el un gaz combustible. La propor- tion dece gaz s'clevc tout au plus au milliorae du poids de I'ac^- tone. C'esl un melange de propylene, (fiU^\ d'bydrure de propyle, CHS, ct d'oxyde de carbone. Resulte-t-il de Taction dc I'acide sulfurique sur I'acctonc ou surquelqne trace d'une autre maliere, telle quo I'alcool propylique ? 3. Lc Sucre, qui prosentela memo composition que I'acide ace- lique.dislille avec dc la cliaux sod6e, a form6 des carbures ana- logues, C* ^^ C"^^ 11'', C^ H^, mais en ires petite quanlit6. U. Dansladislillalion secbe des bulyrales dechaux etdc baryte on a obteiiu du gaz oltifiant , C* H*, du propylene , C* IP, un pou de butyleiie, C^ U^, d'amyleneC"* H'o, et probablonienl des carbures sup6rieurs. On pout constator la presence de cos der- niers par le proccd6 {suivant, lequel s'appliquerait (^galement a lour separation , si Ton disposait de (juantit^s sufTisantes de maliere : Apres avoir condens6 dans le brome les carbures gazeux ou tres volatils, on enl^vc Texcts dc.brome do cos divers conqws^s par la [)o- lassect ou distillc : on sopare successivoment los divers bromures dont le point d'obuililion est inferienr h 1 80", et on les purifie ensuite par des distillalions syslomaliquos. On isole ainsi les bromures lit (I olhyk^iie, dc propyk'-iio, de hiiiyl^nc ct (ramylone. .Mais Ics bro- iiiuii's (lont le point (rcbuliilioii es; voisin ilc 200° on supcrifur a cc poiiii,nepcuv(.'nlguoioC'tieilisl'!les sans (lecoii)|)()siiiuii. On Ics me- lange avecdo I'alcool absolu, on ajoutc do la polassc ci on dislillc IcMtement; on pm:ipitc par I'eau le pioduil distillecton le sou- met h denouvellcs distillations fractionnees. Ce produit ronferme les dtiiviSs monobrorncs dcs caibures d'hydrogenc ; or le point d'^buUition de ces derives est siliie 80 dcgres plus bas environ que le point d'ebullition dcs bromuros piunilifs auxquels ils Correspondent, cc qui en facilite la separation. Les consequences dcs fails qui precedent etdeceux qucj'aiau- iu)ncesran dernier sur le menie sujet scronl devcloppecs ullerieu- remeut. Les gaz qui sc forincnt dans la distillation stclie da butyrale dc cliaux renfermcnt non seulenicnt des carburcs absorbables par le l)ronie, mais des carbures non absorbables par le brome, tels que le paz des marais, (,* II', et des gaz doul lequivaleul est plus ele- ve : pour conslaler ce fail, il suflit de faire passer les gaz, purifies |)ar le brome, dans de I'alcool absolu, puis on ajoute a cet alcool 2 a a fois son volume d'eau bonillie, ct on recueillc les gaz cpii sc degageut. On Ics agite avec de I'eau et du brome , puis avecde la potasse, el on les analyse. J'ai IroHve que les gaz ainsi obtenus pnnvaient etre regardes couime un melange a volumes egaux de gaz des uivirais, C* 11*, et d'liydrure d'elbyle, G'' II'-.— On pourrailegalcment y admettrc la presence de 1 bydrure de propyle, (/' IP ; car ce gaz, mclcavec son volume de gaz dcs urirais, fonruit les memes donnees eudio- metriques que I'liydrurc d'elbyle ; I'emploi minuiicux des dissol- vanls, combines avec la melbode de combustions successivesque j'ai di^crite il y a quehpies mois dans I' Ins iinf, pcrmettrail de decider le doute qui precede Quoi qu'il en soil, ces resultaisde- monirenl la formation de carbures analogues au gaz des marais, mai;- d'lm (equivalent plus eleve dans !j dislillalion seclie; cetle demonslration n'avait pas encore etc dounee, Bromure butijrique. — En faisant agir le bronmrc de pliosphore sur I'acidc bulyrique, on ()i)tient enlre aulres prorluits lo bromure bulyrique : C-^irBrO-=(;Ml^ O'-f IlHr— 2110. volatil vers 128", — Jene saissi cc corps a dc^jii etc signale. ^cfion dcsalcalis .sur tcprotoxyilc U'azolr. - On a annoiice, il ExUdtl ik Clu.-iihil, l"M'flioii, 1857. Ki 1 '^2''2 y aqiiclqiies annees.qiie k' proloxydc d'azolo.diri^t' siirdc la f liaiix sod^c chaii(T^'c au rouge sombre, pioduisait de runiinoiiiaf|uc. Cettc experience a fonsi.iniiiient cchoue enlre iiies mains. Une seule fois j'ai obtenu nn dixit-me de milligramme d'ammoniaque, doiit j'ignore I'origine. Je n'ai pas davaniagereiissi h absorber le proloxyde d'azole, en opt^rant dans dos lull's sceII6s, soil avcc la polasse alrnoliqne h 100" et ii '200", soil aver la polasse aqneuse h 100" (100 lieures d'aclion), h 200", a 300". el .i une temperaiurc telle que le verrc eommcnrail 5 sc boursoufller. G£OLO(;iE. (jurle gr.ologiquc aouterraine de la villc de Pu- ris. — M. Delesse, ingenieur des mines du deparlement de la Seine , a fait it la Sociele la conuininicalion sui\ante : « Une carle geologique ordinaire indiaii\ rt^siillals (ihleiius. " Ciak'. — I. a ciaie forme le fond du l>as»in dajis lefpiel s'csl (le|)ose le lonain lerliairc de I'aris. liile iie remonie jias JHstju'au terrain j)araisse a Issy el au I'oinl- du-Joiir. Sa surfaio esl Ires accideniee; carenlre les l)arriercs d'F.nfer el Saint -Denis, ses dideiences de iiive.TU drjiassenl 90". (A'lle surface esl ilelinii- par ses conrJK's liorizonlales donl les si- MUosil6s peuvenl etrc eUidie(*s sur la rarte ; je mo ronliMilerai done ii'iiidi(iii€r le irajet de la eourbo liori/.onlale la plus elevee cl la phis basse dans relendue de I'aris. — l,a couibc lOO |x»sse |ir^s de la barriC'ro de I'assy, s'inlleiWl ati sud cl rcparail ensuilc aw double pout de Hercy. i,a rourbe 30 passe pros des barrieies de Ciicin el du Combat; la courbe 20 pies ()ur^ Soint-Donis, a ST"" prts dc ri)6|)ilal Saint-Amoinc. Son cpaisscur va done en augmenlant raiiidcnionl quaiidjm s'iloignc dcs bords du bassiii dans lequi'l die se d(''po.sait. » Galcairc grossier el marncs. — l.v ralcairc glossier et ics niarnos qui le reconvrcnl coniposcnl nn eiagc donl I'epaissourest assoz rc'guliere. l.a culc dc la jiarlie supLTicurc de ces niarues esl la plus elevec a la b.nriere SaiDlv-iMuric vi\ ellc alleiiitlCf); die est de 155 a la barriere d'Arcueil, de i^iO i la barriere de Reuilly cl dans les cn\iro.is. La combe liorizontale Jla plus basse est 5 la cole 110 cl se trouve dans le faubourg Saint Denis. Lorsqu'on les considtre dans leur ensemble , les courbes hori- zoniales dc ret elage pn'sciiient dessinuosiles qui correspondenl a cdle de la craie ct de I'argile plastique. » Sables moyens. — F,cs sables inoyens ont uno epaisscur qui est Ires variable, coinmc celle de Targile plaslique, et qui aug- mcntc t'galenient vers le noid de Paris. Sur la rive gauche, die est seulement de qudques metres , tandis que sur la rive droile die est generalenicnl superieurc a 10'-; elles'elevca 13"' el meme Ii 15"' enlre les barrieres de Clicliy et de Belleville. Lielte fpaisseur n'est d'ailleurs comptee que sur la parlie sableuse a leiage dtb sables moyens. Si on cunsidire la surface forniee par la couclie superieurc des sables, on irou\c qu'clle atleint sa plus grande hauteur pres de !*assy. I-a courbo horizonlale 165 passe pres de la barriere Franklin. La cuurbe 1 50 passe h la barriere de TK- toilc , puis contourne la Moutagne Sainte-Genevievc et la butte de la barriere d'llalie. La courbel25se reploie autour de la bar- riere Saint-Deuis el penelre jusque dans le faubourg Sainl- Antoine ou die suit la grande depression du nord-est. » Calcaires lacustres. — De meme que les elages precWents, le calcaire lacustrc sc rdevc vers le sud el surloui an sud-ouesl pres de I'assy, oCi il atleinl sa plus grande liauleur. Sa cote est dc 165 pres de la barriere des Bassins, de 1^5 a la barriere du Trone : ellediniinuc quand on s'avance au nord est vers le bassiii de a \ lUelle ; niais die ne descend pas au-dessous de 135; les 1-25 (lifTt'iencos do nivo;m soiil ;iii phis dc 30"' — Siir lii rivi- dioilc , lo calcaire lacuslro pn'sciUo iiti Iwissiii doiil Ics bords suivont Ic iiiiir d'octioi. I.a dt-pression dn noid-est a pros(iiie disparu ; ce- pciidanicllc cxislc encore h I'entr(5e du canal Saiiit-Maitiii. Dos celle cpoquc, il cxislait done im lliahvcg vers Ic liaiil du canal el lo calcaire laciislrc dessinail doja le relief du bassiii dans lequcl Paris a ete construil. Co relief a seulcment f-tC" exhausst- par le depot |>osteriour du terrain dc gypse. » roiirc()tij|>aror la pente nioycnne des terrains qui component le sous sol de Paris, il fallail la inesunr sur les sections faite.s ii l« surface de ces terrains par un luomo plan verlical. J'ai clioisi le plan qui est diri^o nord-sud et qui |iasse |)ar le terfrc dii Pont-Nenf, ii pen pros an centre j^eometriquo do la villedc I'aris. Il est facile de constalor que pour tous les terrains la pentose dirige du sud vers le nord. F.lle est do 0,011 pour la craio, 0,007 pour largilo plas- ticine, 0,005 pour les niarnes siqieiioures an calcaire grossier, O.OO/i |M)ur les sables moyens, 0,003 pom- lo calcaire lacustre. La penle est boauconp pins grande pour la craie que pour aucun autre etage goologi(|nc. Pour Ic Ciilcairc lacuslro, clle n'est guero que Ic quart do colic de la cr.iio. i:ll<' dim nne sncccssi>enient Ji niesurc qu'on s"elevc diuis la st-rie des couches. Par consequent lo depression qui exisiait dans la era e au-dcssous de Paris len- dait de plus en plus a se niveler. » Lc cataclysine qui a donne naissance au terrain diluvien est vcnu ravintr poslOriouiemcnt les dilTcrinls olagcs du terrain ler- tiaire. II a exerct" scs lavages le long des cours d'eau actucls, la Seine, la Hievrcet le ruisseau do ,Menilnionlanl. Alors los couclies qui sc continuaient dans tome lotenduc de Paris out ute, les unes enliereinent enlevecs, los antres ccliaiuroos d"uno nianiore plus «iii moins profonde. Les ^•lagessuperieurs out d'ailleurs etc atleints les premiers el sur la plus grande etendue. L'otage du g\pse a presciue disparu ct nc sc niontrc gucre qu'au nord ct au nord- I'st de Paris, lien est de niome pour lo calcaire lacustre; sur la rive droile il forme uno cointnre t'-lroite- sur la rive gauche il csl represenle par un t^moin restd au sonimet de la nioniagne Sainto-Gen(vie\e. Les sables moyens elaient tres faciles a onlrai- nor comme tons Ics terrains mou!)los ; sur la rive droite ilsdes- sintnt une ceintnre conconiiiquo ii cello lin calcaire Luustre ; sur la rive gauche ils presenteni deux ljnd)eau\ entre le^Kpul^ la IJ c- l'2f> viT a cifuso son lil ; ils rouronnent la tnotitagiio S.iinloGfncvieve <'l la bullock' la hanicro d'ltalie. Ouaiid ils ii'oiil pas elo t'ljievi-s, les sables moycns oi;t el6 ravines profoiidemciU dans los endroiu oil ils t'laient a decouvcrl. I.o calcaiic grossicr ct Ics inarncs out etc oclianci cs a I'oiUrce ct h la sorlie de la Seine, ainsi (|ue lo Ion;; du cours de la Bievrc. L'argile plasiiquc a ele seuK-menl cniouii^e dans la parlio ou ellc sc relOvele plus, 5 la sorlie do la Seine pros de Grtnolle. Quanta la craie, elle n'a pas ote altoinle. 1' L'no carlo goologiciuc soulerraine el cotee presenle d'assoz grandos difficullos d'exoculiou ; mais aussi olio perniotde fairc avoc precision uiiosorlod'anatoniie goologi(|uj(|a*il est|)ossibledo pous- ser jusqnc dans los plus pclils details. D'aillours il imporlo Utujours de coiinailrc c miplolcncnt Ic terrain sur loquel est batie unc grande melropole ; car cc terrain a beaucoup plus do valour que la mine la plus richc, et il esl sillonue soil en dessus, soil en des.- sous par de uombreux travaux qui s'exoculonl dans des couches dc nature dilTorentc. ■> L'ne carle geologiquc soulerraine indique csjcorc la [w- .silion des na|>pcs d'eau ; elle perniel done de prevoir les ro- sultals des sondages ol des pulls arlesiens. Qu'il lui- sufllse d'en cilcr un cxempic pour Paris. — On sail qu'au dossus de l'ar- gile plasti(jue, il coule une napjic d'eau (jui doit tondre a ronioii- lor parloul au incuie niveau. Or, sur los bords du bassin, notaiu- ment a la Glaciero, l'argile est liquant res enduits seulcinent sur Tune dcs nioilies de Tceuf. r.ette anntie j'ai appli([ue ces enduits sur la totalite de la coquille. » (iontrairenient a ce quo To:! aurait pu croirc, j'ai vu Tcin- hryon se developpcr dans des CBufs donl j'avais recouvert la co- quille en totality avcc des vernis. iMais, dans ces conditions, j'ai toujoui's constat^ cc fail rcmarquable : c'est (jue I'enibryon ne so developpe que pendant un certain temps, et jnsqu'5 uiiu certaine e|)oque, toujours la nienie , cellc de la prcmiitre circulation vitel- line. » J'ai fait un grand nombre d'experiences pour nic rendre ronipte du fait observe. Elles m'ont conduit h ce r»^sultat , ((lie Ics vernis donl je m'elais servi n'etaient point impermeabies h lair, commc, du resle, Janiin I'avuit constate dans ses recherchcs sur I'cndosniose des gaz. Mais si les \ernis ne delruiscnt point com- pl<5teinent la porosite de la coquille, et si, par consequent, i!s ne s'opposenl point d'line nianicre complcHe ^ I'exercice de la respi- ration, on ne pent nier que Tacliviti de cellc fonclion ne soil considerableuK-nl ralenlic par rinlerposition d'un vernis enlrc le germe et ralmosMliere. I.a petite quantity d'air cpii peul traverser la coquille sudiia pendant les premiers jours de rincubalion aux besoins'd'une respiration que Ton doit considerer comme Ires pen intense, quand on pcnse au ires petit volume de I'einbryon ii cette ei>oque. Quant iil'arret dc dt'veloppcmenl (jiii se produit loujonrs apri^s rapparilion de la premiere circulation vitelline, el ii la mort qui en est le resultat, nous pouvons croire (iti'ils soul deiermiius 128 par I'insuflisance d; !;i quanlite d'air qui traverse ia coquille, ii uue e|)o((ue oil la respiration devieiit plus intense et exige vine consommation d'air hoaucoup pins grande que dans les premiers jours. C'est, en cffet, inini^diaieinent apres celle epoque que Ton voit se former un orgaiie qui a esscnliellement pour fonction de servir a ia respiration , railantoide. » J'ai soumis egaleraent i rincubation des ceqfs donl j'avais cnduit la coquille avec de I'huilc. Dans ces conditions, je ii'ai jamais obtemi de developpement. I/huile s" oppose evidcannent au passage de I'air. ou peut-etre sculement de roxygene de lair au iraversde la coquille. • Seance du 2k octobre 1851. Chimie. — M. a. Terrell communique la note suivanie su: le dosage liu manganese, du nickel, du col)alt et du zinc. « En chimie, lorsqu'on veut ileterminer les caract^res qui ser- vent h faire reconnailrc la presence d'ua corps, on fait en sorte (I'obtenir d'abord ce corps dans un etat de purete absolue; apres quoi ou ie.met en contact avec des rd-aclifs, donl la nature est con- nue, et les phonomenes particuliers qui se manifestent dans la redaction chimiquc par Taction du contact prcnnent le nom de caracteres dislinclifs ; el c'est ordinairement en s'appnyant sur ces caracteres, que Ton peul scparer et doscr lesquanlilesrcspcclives de chacun des corps qui entreat dans uue combinaisou. Mais, coumic nous veaoas de le dire, pour etablir cos caractl-res dislinc- lifs on a le soin dagirsur des corps parfaitement purs, et Ton ne- glige souvenl de se rendre comptc de rinflucnce que des corps Strangers peuvenl excrcer sur les reactions caraciorisiicjucs par leur scale j)r(:'sence ; coj endant cette influence est ires importante a connaitre.carelle peutdevenir, ed'aulanl plus considerable que la proportion des sels annnoniacaux ct d'amnioniaquc est plus graiide , ct que le sulfliulralc employe est plus suifure. Knfin, lorsqu'on ajonte a un sel dc manganese assoz dc sel ammoniacal pour que raniinoniacpie qu'on y verse en exces neproduise point de trouble dans sa disjoUilion , le manganese nest plus precipitc par le sulfhydralc d'ammoniaquc. II faut ajouter au sel dc nian- gaifesc 60 fois son puids de sel ainmuniacal el uu exces d'ammo- niaquc pour (pie celtc reacliun soil biisi nctie; rammoniaque est n^ccssaire h la ruaclion ; sans c -ite biM' le M)aii:;an6se serait prt5- cipitC' en panic Ji I'ctal de suifure blanc-sale. En Inissant la li- (picur claire aininoniacd siilft'rce expnsec a I'air pendant qnelqucs jours, elle lai-M: drposerdii suifure dc manganese ct du soufre a mesnre que rammoiriaciue so d<^gagc. Une tMnilliiion prolong«''e Kxlrait de rinilitul, 1" section, 1857. 47 130 pr^cipiic jiiTsquc lout Ic manganese d'une dissoluiion ammoniaco- sulfuiee. » Lcs sclsde nickel, ncutresou ac.ides.pr^cipitenl eiinoirpar le sulfliydialc d'aramoniaquc ; Ic sulfure produit est legJ-Temont solu- ble dans un cxci's dc rcactif. SI Ton verse queiques goultcs do sulfhydralc d'animoniaque dans un sol dc nickel, auquel on a ajoule assez d'amnioniaque pour dissoudrc I'oxydc forme , il se produit un precipit(5 brun qui sc rcdissout immcdialemenl en cbangcanl la coloration bleuc de la liqueur en brun-acajou : en continuant a verscr du sulfliydratc , le precipile dc sulfure brun apparait dc nouveau ; enfin, cc sulfure sc rcdissout encore en grande parlie dans un exces de reactif. » Les sclsde cobalt, neutresou acidcs.sonl completement pre- cipites en noir par le sulfliydratc d'ammoniaquc ; niais ce reactif retient en solution des quantitt-s plus ou moins considerables dc sulfure de cobalt, en presence des sels ammoniacaux et de I'aai- nioniaque ; les liqueurs filtrecs ont une coloration brun-acajou. Onrelrouve le cobalt rcstcen solulion, en cvaporant les liqueurs Ji sec et en chassant, par la calcination, les sels ammoniacaux. » Les sels de zinc qui produisent un sulfure blanc par Taction du sulfliydratc d'ammoniaquc sc comportent dc la mcme raaniere que les sels de cobalt en presence des sels ammoniacaux et de ranimoniaquc. Lcs liqueurs amraoniaco-sulfurees sont jaunes lorsqu'ellcs sont fdtrees. » L'oxydc de chrome, qui se dissoul dans Tammoniaquo, lors- qo'on traitc a froid un sel de clirome violet par uii exces dc cct alcali , n'est pas pr6cipit6 de sa solution ammoniacalc par Ic sul- fhydrate d'ammoniaquc. » On peul remarquerque nous ne parlons ici que des metaux dont lesoxydes sont solubles dans rammoniaque, et dont los dis- solutions salines ne precipilent pas par I'hydrog^ne sulfnrc ; lcs sels de protoxyde de fer seuls n'ont pas present^ les caractercs des metaux que nous venous dc citcr ; cependdnt le protoxyde dc fer est assez soluble dans I'ammoniaque et sa dissolution acide ne prc- cipitc pas par I'hydrogenc sulfure. Les raelaux dont les oxydes sont solubles dans I'ammoniaque , mais dont les litjueurs acidcs I lecipiient par rhydrogcnc sulfHr6, ne prtsentent pas les carac- 431 iiivc du manganese, du nickel , du cobalt et du zinc , lorsqu'on hs place dans les mcimes condiiions, » Nous alloiis resumcr en quelques mots les consequences des observalioMs contenucs dans celtc note. » Lorsqu'une liqueur est dt^ban-assee des niC'taux precipitables par I'bydrogeiie sulfure. et qu'on veut sdparer le manganese, Ic nickel, le cobalt ct le zinc des bases alcalincs ou tcrreuscsqu'ellc pcut conicnir, on procipite ces metaux Ji Total de snifiircs par le sulfhydratc d'anmioniaquc, car on admet generalcmcnt que ces sulfures precipitus sont insolublcs dans un execs de sulfhydratc d'aranioniaque ; mais bien souvent on ne fait cetle precipilaiioii qu'apres avoir prcalabloment separe I'aluniine, le fer et le chrome par un exces d'anmioniaquc qui rcticnt en solution, comme on le sail, Icsoxydesde manganese, de nickel, de cobalt ct de zinc; oxydes i[ul passenl, sans nul doutc, a I'etat de bases ammoniaca- les, doal les sels ne presentent plus les caractC-res des sels des oxydes primitifs, comme ccla a ete d(5montre, pour le cobalt, par M. Fremy, dans son travail sur les sels ammonio cobaltiqucs. » Nous avons done constate que lorsqu'on precipite, par un ex- ecs de sulfhydratc d'annnoniaquc, le manganese, Ic nickel, le cobalt et le zinc dans des hqueurs amraoniacales ct en presence dc sels ammoniacaux, les mciaux dont il s'agit ici ne sont pas enticrement precipiles et peuvenl meme ne pas pr6cipiter du tout par le sulfhydratc d'iimmoniaque, comme ccla arrive pour le man- ganese lorsque cc metal so trouve place dans les conditions que nous avons d^critcs plus liaut. » Les liqueurs ammoniaco-sulfurecs , separies des sulfures par filtration, ne prccipitent plus par Ic sulfhydratc d'ammoniaque j lorsqu'on a opere sur du nickel ou sur du cobalt, ces liqueurs Ci\~ tr(5es ont une coloration brun acajou ; c'est d'apres ce caracttre que nous avons observ6 les faitsque nous soumcttons i I'attcntion des analystes, » La quantite de metal retcnuc cu solution est d'autant plus considerable que le sulfhydratc d'ammoniaquc qu'on cm|)loie est plus suburb, el que les proportions de sels ammoniacaux ct d'am- moniaquc sont plus grandes. » On n'obbcrvc pas la memo reaction lorsqu'on opere sur da 132 liqueurs neuUes ou acidcs ct qui nc rcnfermcnt pas de sels nm- moniacanx, memo avoc du siiiniydiatesatuie dc soufre. » Nous nous somuies nssuio que les melaux donl les oxydcs sont soluMes i.ussi dans rammoniaque, mais qui precipilcnl par rhydrogeue sulfure dansdcsliqueurs aciiles, it Is que Ic cadmium, le cuivrc, rurgcnt, etc, n'oirrciu pas le meme caracl^re. B Pour retirer loul Ic im'-ial d'une liqueur aminoniaco-sulfuree, ii faut faiie bouillir ccUi -ci jus(iu'a ce qu'elle soil complelemcnl decoioroe; il sc precipiie alors du sulfurc melallitpie melang6 de soufre qu'oii pvut se|)arer par fillratiou ; mais il vaut micux en- core evaporer les iiqucms a sec el calciner pour cliasscr I'exces dc soufre et les sels ammoniacaux. • Oil voit, par cc que nous venous de dire, que jusqu'a ce jour bien des analyses des meiatix doiit nous parlous out dii manqiicr d'exacliUide , et que lorsqu'on voudra doser exaclemenl le man- ganese, le nickd, le cobalt et le zinc d'une dis-olution saline, il sera nec(ssaire d'evaporer a sec cotte liqueur cl de ciiasser par la chaleur lous les sels ammoniacaux qu'elle pourrait coiitenir. « Seance du 31 octobre 1857. BOTANIQUE. S(nt(ii/re de rovairc dans la famil/e des Bor- raginr.es. — La coinnnuiicalion suivanlc a ete faile par M. Ger- main de Saint- Pierre. « On sail aujourd'liui que I'ovairc quadrilobe des plantes de la familie dos Labiecs se compose dc deux carpeilcs, a nervuro dor-r sale inlrollecliic et courbee, et dont cliaque moilic longiludinalc constitue une fausse logo et renfcrnie un ovule. J'ai contribu6 h di-montrer ce fail d'organograpliie en faisant connailre une ano- malie obscrveo cliez un Stacliys dont I'ovaire etail aecidentelle- ment foliact'; el se preseniait sous la forme de deux valves soud6es, S nervurc dorsalc K'gerement inirofldchie dans leur partie supe- rieure, et introfl(5cl)it! jusqu'h I'axe dans leur panic inferieurc seulement. » Malgr6 1'analogie de la forme de Tovaire des Borragindes avec I'ovaire des Labi(5es, on continuait cependant a leur altribuer dans los Irait^s descriplifs un ovaire compost de quatre carpelles, au- cun fait U'ratologique n'6lant venu denioiilrer d'une uianiere ividenie la structure r^cllc de I'ovaire chez les plantes de cctte 133 fainillt'. J'avais vainomfnt rhcrclie jusqii'ici, qiianl a moi, un cxomple (le lletirs acciilciilcllcmfiii foliacccs clioz Ics Boira- ginecs, qui put eclaircr cc jwiiit douteux (le roiganographie. • Ccl exoiiipic viciu onfiii dc sc loncontrcr. M. di' Sclifleiiofcld cullivail Ics espoces du genre Myosolis tl.iiis sou j.irdiii ; il a etc surpris duniiOrt'iiieiit dc I'.ispccl aiionnal que prt'scntaieiu cct antoinne Ics tlciiis de son Uli/nsofis cfes/ntosa, et il a bien voulu me reiuellre la pl;iiilc jxMir en fairc rnnalyse et I'ctudo. » L'ovaire dcs lleurs d'u!) ccilaiii iio;iil)re dc rauicaux prescn- tail I'aspcct ol la conformation dc l'ovaire anoruial que j'ai ob- serve clicz If Slaclns dont j'ai parle; cet ovaire est foliacc, mais encore (piadrilobe, cl tciinine par un slylo indivis; il paratt coni- puse rlc deux carpciios sondes. — Mais eliez Ics (leurs du plus grand nombre desranieaux, la structure bicarpcilaire de Tovaire est encore bien pins cvidenlc ; clioz ces (leurs, Ic calicc est 5 sd- palesenlicreuienl libres,lresaniples,el dc la I'orme des feuilles cauli- naires.La corolle, encore tnbuleusequinquelobee.est i lobes dres- s6s, tresanipics, et de conleur verle. Les etaniines sont a peine allcrces dans Icur forme, elies sont inserees sur le tube de la co- rolle couiiMO dans I'elal nornial. — L'ovaire est rcpresentc par deux feuill' s foliacees depassant plus ou moins ionguemcnt la co- rolle, eriliercmenl libros jnsqn'a leur base, non proloiigees en style, el ne prescnlanl aucunes traces d'ovulcs. — II n'existe, ciiez CCS fleurs, aucun vesligc du disquc gynobasique. — L'axe de la ileur se prolonge ^eneralenieni en uu ralneau feiiille et souvent florifei c. I, a premiere feiiille de ce ramcau continue la serie com- niencee par les deux feuilles qui reprtsentenl les carpolles. » 1! resultc de cettc observation, que, dans le genre Myosolis, ct, par consequent, dans iti>' l5i>rragineos dont l'ovaire pri'sente une slructui !■ .malogne, le nombre des carpeiles est le nombre deux, ct que I'apparence du nombre qualrc est due, conime chez les Labiees. a rinlrollexiun eth la courburc de la nervurede cha- cunc des deux feuilles carpellaires. » S^inice rin 7 novembre 1807. M. Lt'on Foiicault fait connaitre J« la Sor idte un perfectionnc- ment dans I't niploi de I'lnterrupleur a mercure pour les appareiU d'induciion : il consisie ^ ajoutcr au mcrcurc une certaine quan- 13/j tit(5 d'amalganic d'argeiU dans le but de lui commuiiiqucr unc consislauce pateuse qui arrcle los vibralious du liquidc et regula- rise Ics fonclions dc I'appareil. G£om£trie. — M. PaulSerrcl n pr6spnt6. dans cetic stance, diver.scs observations sur la g(5()melrie de la sphere. 1. Lcs proprieles de la projection slereograpbique, dfjh em- ployees par M. Catalan dans le lutMno sujct, permeltent de parve- nir d'unc maniere intuitive a la determination des deux'series Ics plus g^nerales de cerclcs fonnant, sur la sphere, un double sys- teiuc orthogonal. II sullit, en offet, apres avoir etabli que les cer- clcs dc I'uuc des deux series sc coupenl necessairement, deux k deux, de former la projection stei eographiquc de la figure sphe- rique en preuant pour centre de projection , ou point dc vuc, lun des deux points d'interscclion de deux cereles determines de Jl'un des systeme:; : la definition, dans la figure projelee , dc deux systemes dc cereles orthogonaux, resul e iumiediatcment de cctte particularisation du point de vue; el elle conduit ai- .sement a la ilefinition des deux systemes de cereles, composant la figure primitive. 2. Si Touappellc indicairice d'unc ligtic spherifiue le lieu fornid par les extrerailes des rayons de la sphere paralltles aux tnng'ntes reciilignes dc ccttc ligiie , on reconnait ais6ment que la polaue dc riiulicalricc coincide avcc la developpee sph^rique de la ligne primitive, la d6veloppce et I'indicatrice ayant, des lors, mOuic developpee, De la, et de la construction spheri(|ue de I'in- dicatrice, qui est aussi le lieu des exlremites des quadrants tan- gents a la ligue primitive , resultenl les consequences sui- vantes : a. Ou peat obtcnir r»5quation de la dt^veloppce dc I'helice sphe- rique par la seule resolution du probleme des taugentes ; b. L'helice sph6rique est une d6veloppante d'un petit cerclc de la sphere. Cettc dcrni6re proposition pent aussi s'^iablir directement, par la consideration de la surface polaire, qui , dansle cas actuel, se reduit a uu cone de revolution. Seance rfu 21 novembre 1857. CuiMiE ORGANlQUE. Synthcse de V esprit de bois, — La com- 1S5 municaiion suivanie a eti; faiie, dans lOttc stance, par M. Bci- tlielot. « Dapic's los experiences que j'ai dejh coniniuniquees a la Sociel6, Ics alcools pcuvenl filrc prepares en fixunt los elomcnis dd'eaii sur Ics carbures d'hyclrogenc analogues au gaz olefiant : C*H*-j-2nO=C^IF02. Cellc fix lion s'executc tanlOt en combi- nant Iccarbure avcc I'acide sulfiiriijuc concentr6, puis en decotn- posaiit par I'eaii la conibinaison stilfurique ; tani6t en combinani d'abord Ic carburc avec un hydracide, dc faron h produire iin ^'tlier Tar ces procedes, on p' ut oblenir, au moycn des carburcs d'hy- drogene, les alcools vinique , C''H"0-, propUique, C'll^O-, aniylicjue , C"Ml'-0"- , capryliquc , C"'H'»0' , ellialique , C^-H-^'O"-, etc.; en un mot I'alcool ordinaire, el tous les alcools donl I'equivalenl est plus eleve. Un seul alcool, Ic plus !nis jc rejelais le r6- sidu gazeux dans Tatmosjilu're a I'aidf d'lin sipiioii renverse. — L'acide acelique soumis a rt'bnllition degage la pliisgiande parlie du gaz qu'il a dissous : on pent exlrairc le resie e:i saturant l'a- cide par une lessivc dc sonde concentree. On oblient, en delini- live, nn gaz done d'une odeur speciale, liiulant av* c one flamme verle caracterisiique, soluble dans I enviion de son volume (i) Ct souTent en hjdrogiiie, lequel pr^pxiste piobablenicnt. 1S7 (I'cau, dans ,'i tic son volume d'alcool absolu, dans ^V, d'acide acc'li(iue crislallisabk'.Iiquefiable a — 30", en un nioi pi^sentanl, dans les mcnies conditions, Ics mOiues proprietes, Ics memos so- lubililes que relberm(/lliylchiorliydrif|ue. II en possede ugaienjcnl la composition ; car un volume de co gaz brulc dans reudiou)eti e a forme son volume d'acide carboniquc, en absorbant ties scnsi- blemenl une fois ct demic sou volume d'oxygcnc (1). C- 11^ CI -f 0" ^ C- O ' -f 211 O 4- H CI. . 2. l.'idenliK:' du gaz cblore fide leiher nielbyicblorhydiiquc elani ainsi clabiie par i'analyse et par I'etudc physique, il rcslait a la conlirmer cu le transformant en esprit dc bois, J'ai op6r6 cclle liansforniaiion, separeniciit sur le gaz isol(^, au riioyen de I'acide aceiitpie, et sur le melange brut qui n'avait sui)i I'action d'au- cun dissolvant. » 1° Cet ether, dissous dans I'acide acetiquc et ebaulTtJ a 200" avec de I'ac^tatc de soudc, se change en ether methylac6tiquc : C*H-'GI -f C''Il^\aO'' =C'4ro'' + Na CI ; mais cc procedc n'est guC-re applicable i des poids quclquc peu considerables dc matiere. » 2" I-'ellii-r iiK'thylcIilorliydrique, cIiaulTe ii lOO- pendant 5 bemos avec une soluiion\iqueusc de potasse, regenerc di- I'esprit de bois : C- 113 ci + RO + 110 = C- Hi 0- 4 K CI. Cclle reaction est assez curicusc ; car rellier brondiydriquc de I'alcool vini(pie dans des circonstances analogues a produit non de I'alcool, mais de I'ltlicr ; maisTesiiril do bois ainsi forme se perd en panic durant Ics iraitcments, cji raison do sa volalilile ci do la surface considerable des vases n(!'ccssair(s ponr les oxpcriences relatives aux corps ga/.oiix. II est preferable d'enp,ngpr I'esprit de bois dans une combinaison lixe , susceptible d'etre isolee par I'dvaporaiion de sa dissolution el douCe de proprielt's caracteris- liques. » 3° rouraltciudrece but, on fail agirii 100° le mC'lange d'acide sulfurifiue concentre ol de sulfate d'argent ou de mercure sur (i) Lc mcrcurc u';i pas elc allaquii sciisiljiiukMii durant colle coinbus- lioii. Eilrait (k-i'/Hi/i/H/, 1 '• sfclinn, 1807, 18 158 Tcllier in^iliylchlorhvdriquc contemi dans dos ballons de deux litres. Pour rcmplir ros luillons, on en etrangle le col. on y fait le vide on les met en coniinunicalion avcc le gaz contenu dans des tlaco'nssur la cuve a mcrcnre. Quand ils sont rcmplis sous unc pression un pen supericnrc ii relic do rainiosplieio, on Ics fernieh la lampe et on les cliaulVe au bain maiie pendant pendant 8 ou 10 heures. 11 sc forme de I'acidc meiliylsulfnrique. On ouvrcles ballons, on en delaye le conieim dans I'eau ci on sature [tar le carbonate de baryl<^; on ajoute on legcr exces de baryte p.)ur precipiter comploienicnt I'ovyde metallicpie, on liltie, ou ajoiile un peu d'acide sniluriqne etendu pour precipitiT I'exces de baryte, puis nn peu de caibonale de baryie, el on evapore avec menage - menl. On obiicnt du sulfcinelliyiale de barjie crislallis^e et par- failement defmi. Avec ce sel, il est facile de preparer soil lespril de bois, soil les ethers metliyloxaliquc el meliiyll)enzoique » J'ai realise ccUe serie d'experiences siir I'elher metliylclilor- hydriquc prepare par le gaz des marais ei j'ai obtenu les divers ( omposes caraclerisiiques qui precedent : metliylsulfale do baryte, ether niethvloxaliciue, melbvlbenzoiquo, esprit de bois. ,. Ainsi le gaz des marais, C'-llS pent etre change en esprit de bois, C*H^O"s j'ajoukrai d'ailleiirs que j'ai produit, au mo\cn des corps simples qui le constituent, le gaz des marais lui-meme; I'espril de bois pent done, aussibion que les aIcoo!s vini(iue, i)r()- pylique, amyli(|ne, etre prepare au moyen des carbures d'liy- drogenc dont j'ai realise la synthese lolale. » Sconce du 5 ilcccmbrt: 1857. GfeOMfeTRli'. Su) le inouvement (Tune jUjuri plane dans son plan. — Voici le resume d'une communication faite par MM. H. llesal el Abel Transon, La theorie de cc mouvement, telle qu'ellc a etc elablie ju^qu'a cc jour, donne les moyeiis de construire la langente et le cercle osculaleur de la trajecloire decrite par un point (jueicoiuiue dc la l)"ure lors r.unstniire h's rayons de eonrbuie de toiilos les low X (lev(lu|)|)cc's ii I'iiiliiii, prcninjic diJvt'loppL'e, secoudc, Iroi- » sii'iiio, etc., do la trajocioirc d'un point qiielconque du sys- > lemc lorsqu'oii coniiait los rayons dc courburc des dcvcloppC'CS u coiicspondanlcs dc deux trajcctoircs seulcmcnt. « Comme on a des nioycns Ires simples pour conslrnirc la para- bole osculatricc ct rellipsc ( ou liypcrbole) osciilatrico d'une courbe quelconciue lorsqii'oii connait les rayons de courhuro do sa secondc dcvcloppoc(yo«//(rt/ des ilalli. puns et appliquecs, tome VI, p. 1^)1), on pciil ('-noncer comme il suit Its deux pie- niiors lermcs du probleme ci-dessiis : « Consiruire la paraboie » osculatricc el r(lli|)se (ou liy|M'rl)ole osculatricc do la Irajec- ».toJrc d'uu point (|uelcon(|uc de la figure mobile lorsqu'on con- > nail les paraboles et ellipses(ou hyperboles) osculatrices de deux » trajecloires seulemeut. >> II est digne de remarque que, comme les determinations des langentes et des ccrcles osculateurs dependent dc la construction de deux points dont I'un est connu sous le nom de centre de ro- tation (C.iiASi.KS, Apcicu kis(oii(jiie, p. 5/48), et I'autre sous celui de roiilement [Journal de Ulatlt., t. X, 18.'i5), dc meme la determination des paraboles et des ellipses (ou hyperboles) os- culatrices, et generalement la delerrainalion des rayons de cour- bure des deveioppees de tons les ordresii I'infini, depend d'autant de |K)ints ou centres pariiculiers. Mais pour pouvoir enoncer cette propriety curieuse sous une forme precise, il faut pr^ala- blement inlroduire dans la cin(!;mati(pie la notion des suracce- Icrutions dc tons les or dim. — Voici ee qu'il en est, Comme I'acceleration est t'gale en grandeur et en direction ii la Vitesse il^montnire (rapport^e a I'unite de temps) qui altere ^ chacjue instant lii vitesse artuelle pour produire celle (jui a lieu ci rinslanl Kuivant, on conroit qu'il y ail lieu de considerer aussi el d'appeler d'un nom nouveau {surncceleration) I'acceleration I'iU'menlaire qui altere h chaque instant I'acceleration actuelle ; puis de denonimer suracceleration de second ordre h suracc6!<5. ration riementaire qui se compose avecia suracceleration actuelle; et ainsi de suite a I'infini. — • Ceci entendu, on a le tli^oremesui- vant : Theorime : ' Lorsqu'une figure plane sc meot d'lm mouv«- n incnt contiiiudnnsson plan, la suracc^leration d'uu ordicque » coiique est li cliaquc instant pour Ics dilTcrcnts points du sys- » li'mc cc qn'ellc scrait si la figure toiirnait autour d'un certain » point dont la position varic d'un moment a I'autrc ct qui est » different pour ies difTeronts ordres de suraccclerations. » Les deux tln'-oreincs relalifs aux centres dc rolaiion ct de rou- Jcnicnt ne soni mnnifeslement que des cas particuliers du theo- rtme ci-dcssus, ieqnel suppose que le de|)lacfment sc produit avcc une vilcssc angnlairc constante, circonstancc qui est elle- uKMiie indilTerenle quant aux proprielcs geomelriqucs dcs Irajec- oircs. Nota. L'un des auteurs de la prccedcnte communicalion , M. H. Fxesal, a elcndu la notion des snraccelerations a d'autres proprieles des courbes planes, ;i la ihcorie des courbcs gnuclies ct a celle des surfaces. II a ainsi obienu des resultats qui lui ap- partiennent exclusivemenl et qui sont ex[)c)se3 dans tin memoire actucllemcnt en voie dc pubiicaiion. Seance du 12 decemlre 1857. ClllMd' MiNtRALE. — M. S. Cloez a conimnnique a la Sociclfi dans cettc seance un nouveau mode de traitemcnt du speiss ct du Ixupferiiickel. I.a maticMe premirrc employee pour la preparation de I'oxyde pur de nickel est gen6ralemcnt un arscniosulfure dc nickel me- lange de proportions variables le plus souvont ii es faibles de cobalt, dc for, de cuivre, d'aniinioinc, etc. I/elimination complete dc I'arseniccontenu dans le speiss ou le kupfernickel sefait ai.seinent en faisant passer ce corps ii I'^tat de sulfure d'arsenic soluble dans Ics sulfurcs iilcalins ou a I'etat d'acide arseincpie dont Ics coiubi- naisons avec les alcalis se dis.solvcnl aisenienl dans I'eau. Lcs procedes employes pour separer I'arscuic peuvenl cnlever aussi I'antimoine quand il existe ; raais Ics autrcs melaux restent melanges avcc le nickel h Tetat de sulfures ou d'oxydes, et pour les separer on est oblige de dissoudre d'abord le melange dans un acide, de trailer ensuite la solution par I'iicide sulfhydrique pour precipiter Ic cuivrc, et de soumettre enlin la liqueur k diverses operations pour eiilever le cobalt et le fer. M. Clotiz a clierche a simplilier la nitiiliode employee en se ba- sant 8ur I'action bieii comino do I'acidc sulfurcux sur I acidc arse- iiique qu'il rainenc ii Tetat dacide arseiiicux et sur la precipitation complete ft rapide de cc dernier corps par ['acidc snifliydrique. Le miiierai destine au Iraiteincnt dnil Ctrc reduit en poudre line ct grill(5 avec soin afin dc chassor le sonfre ct In niMjourc panic de Tarsenic. Le r^sultal de cclle operation est dissous Ji cbnnd dans I'acide clilorliydriquo ; dans le ens d'un grillage insuf- fisanl, line fraction de la malierc restc au fond du ballon sans se dissondrc, on la separc par decantalion de la liqueur acidc, puis on njonte a celle-ci une (|uantite de bi.sulfiie de "sonde telle que I'acidc snlfuri'ux se ironve en exces, on cliaufle doucement jusqn'a I'ebnl- lilion pour complelcr la reduction de I'acide arscnieux el chasser I'exces d'acide siilfunnx employe. On fail passer onsuhe dans la licjueur acidc encore tieile nn courant do g;i7, acide sulfhydrique pour prccipiterlc resle de rarseniccn meme temps que lecnivre, I'anlimoine, etc., on laisse rcposcr pendant 12 heuros la liqueur salurec d'acide sulfliydrifpic ; on separe alors par le liltre le pre- cipile desulfures produils, j)uis on (^vajiore a sec la solution acide rontenant encore, outre le nickel, le cobalt et le fer. Le residu dc revaporalion , traite par I'eau . donne nuo solution claire a pen pres neutre; on la traite par Ic clilorc ponr faire passer le for et Ic cobalt ii Teiat de perchlorures, on ajonte alors du carbonate de bar\!e (jui pr^cipite le fer ct le cobalt a I'etat de scsqujoxydes ; la precipilaiion est immediate ct complete ;i la temperature de I'ebul- ilion. La licjueur renferme ordinairement assez d'acide sulfuriquc provenant de Toxydation de I'acide sulfurcux par I'acide arsenique pour fairc passer a I'elal de sulfate insoluble la barytc qui a sorvi a la r6action. Dans Ic cas d'insutlisauce dc cet acide, on en ajouic avast I'evaporatiou dc la liqueur acide et le iraiiemenl par le chlore une cerlaine quaniile dc mani^re 5 n'avoir a fairc qu'unc liltraiion pour s6|>arer 5 la fois les oxydes metalliques precipitins, le sulfate de baryte produit ot I'exct^sdu carbonate aicalinolerrcux quo Ton a du employer. Aprils celtc s^rie d'op6rations, la solution no contienl plus ([ue du nickel ; on la traite par un carbonate alcalin en dissolution ; le precijiite recueiili, Iav6 et calcine, con- stitue I'uxyde de nickel ciiiiniquement pur duul on retire aisO- lueul Ic nickel. I e procede deciil esl ognkmcnt applicable au prorliiit resullaiit (ie I'aclion de I'acide azotiqiie ou do I'eau regulc sur Ic spoiss et Ic nickel d'Allcmagne. li faut avoir soiii seulement , dansce cas, de chasser toul I'acide azoliqiie ronienu dans Ie melange, parce- quc la prt'sence des azotates dans la liqueur acide apres Ie (raite- n)ent par I'acide sulfureux constituc unc especed'eau r<}galp, tres faiblc 11 est vrai , niais assez forte neanmoins pour eir.peclier en grande panic la precipitation dc I'arscnic, de rantimoine, du cui- vre, du plomb etc., par I'liydroi^ene sulfnrt'. Avant d'a|)pliqucr la nu'-iliode (|ui pr6ct'de au iraitcmcnt de la mine dc nickel, .M. Clocz s'elait assure cxperimcnialenient de la reaction principale qui lui scrt de base. A ret effct . il avail melange une dissololion de cidorurc de nickel conlenant un gramme d'oxydo pur avec une dissolulion aqueuse arsenicale ob- tcnue en oxydanl un gramme d'acide arscnioux parl'acidn azoli- que, cvajwrant a siccil^ el reprenant par I'eau Ie rcsidu d'acide arsenique. La liqueur additionnee de bisulfilo alcalin ful porlee a rebullilion , puis traitee par I'acide suifhydrique; Ie sulfure d'ar- senic pr^cipile, recueilli sur un filtrc, lave els6cli6 a 110", pesait 1:->,26/4 , equivaiant sensiblenienl a la quanlite d'acide arsenicux employee. Quant au nickel , il a ete de son cole precipite cl dos6 a I'etat d'oxyde ; la quanlite oblenue a ete trouvee infeiieure de 5 niilligr. a la quanlite primitivenieni employee. Cetle diminution accidentelle est en faveur de rexactilude du proc6d6 , car elle prouve cvidemment que I'arsenic a ete enleve en lotalile , comme I'indique deja d'ailleurs Ie poids du sulfure d'arsenic obtenu. Chimie orgamqle. — Les recherches suivantes sur les aceto- nes, ont etc pr6sent6es aussi dans celte seance par M. C. Friedel. On doit a MM. Chancel el Gerliardt la th^orie qui represente les acetones comme des corps homologues des aldehydes, c'est- adire comme des aldehydes, ou une molecule d'hydrogene est rcmplacCe par un radical d'alcool. Ces vues ne s'appuyaient jus- qu'ici que sur I'experience par laqucUe M. Wdliamson, en dislil- lant un melange d'ac6tate et de valerate de potasse, a obtenu une acetone niixte inicrmCdiaire h Tacetone el a la valCrone, un ni<5- thylure de val6ryle. Voici quelques fails qui compl^ient la connaissance des aceto- nes mixies, et unc nouvclle preuve, diduite de raciion du per- cLIoniie d.- pl.ospl.ore, (|ui nont h l'^^m dos idees actudloiucu recues sur Ja constitutioii des ac6loiics. M. Friedel a obiemi, en di!,tillanl uii melange dc poidsi-quiva- lents d'acC'late ct dc huh rale de cliaiix, line acetone acetohuiy- riquo, oiimelliylme de bmyiylc I.cs acides de la seiic aiomaliqiie, aiissi bien que les acides gras, se pielenl a la produciioii de paieilles acetones inixles. La disiilia- lion d'acelaie et de benzoale de cliaux en poids equivalenls me- langes iiiiiiiicin.nl , a doniie iin liqiiide limpide, d'uno odeur agreable, ires .'nalogiie ii cellc de Tcssence ,d'aniaiides ameres, buuilhinla 198- et crislallisani a -f-l/i". Ce liquide, tresvoisinde I'liydrmede benzoile, C'-H'-O', a pmir composition (;iGH»0* ou C'^ll^O- C'esl done le meibylnrc de benzoile. Lepcrclilorurede phospliore transfoinie les liydruiesdes radi- caux d'acidfs en cliiorurcs (pii renfeniient deu.v molecules de chlore au lieu de:> deux molecules d'oxyyeiie de riiuirnre. II agit, comme on va voir, de la nieme inaniero sur racelone. Iji eflel les produits de raclion du perclilorure de iihosjibore sur ce corps icnierment , outre I'oxycliloriire de phospliore, deiix li(|uides. I/un bouUi 70 et a pour composition (;''II'''(;|^ On pent le regar- dcr comme une meihylui e de cliloi acelol , Cll-iCl- C'-\\\ I-'autre bouillaiil eiilrc 25° el 30", et ajant pour formule C''H''Cl, est pent etrc un juoduil de decompo-iiioii du premier, et parait avoir avec lui l".s inenies rapports (jue lellnlene chlore a\ec la li- ({uoiir des ilollandais. y\. Fricdel se propose d'eliidifrces deux cor|)S, donl le premier olTre un iuteret parliculier comme isoiuerc du chloruie de piopy- li-ne, ct d'eteiidre ces rccln'i dies ii un certain iiombre d'aiilrcs acetones. CBlSTALr-OGRAPHiE. — Daiis les seances du 5 ct du 12 A&- conibic, M. Gaudiii a |in'sciilo do vivo voix a la Soci^Me quclqucs d(ivcloppenicnls sill- sa ihCoiie du gronpciiiciit dosaiomes dans les molecules. El) partant de I'obscrvaiioii d'Ampere sur I'eiat biatomique des molecules d'liydrogeue, d'oxys^iie, d'azote, de cbioic, etc., M. Gaiidin a monlre, a I'aide do figures iracees sur le tai)leau , que la mulOcule d'cau on vapciir doit clic coinposee d'ua aluinc d'oxygene place enlro deux alomes d'hydrogene , rc^^seinblmt par subsliuilijin ii la molecule d'acide caibonique . d'acide sulfiiieux, etc.; ct d'apres la dciibile du cidorure dc .silicium, dOtcriiiiiiec , il y a plus dc vingt-cinq aiis, par M. Dumas, il coiK-lut que la silice est S i O"- ; ce qui la range au iiombre de ces molecules linC-aires, ditcs axes d'aninile ou de premier ordre. II a montrecnsiMle la .serio complete desgroupcs atoiiii(|ues, qui sent : Ic point ou alomc ( molecule monaiomique du mcrcure en vapcur);— la liguc droiiej — le triangle equilateral ; — Ic carr6 et riiexagone rc'gulier centres; — la double pyramidc ii 3, ii /i, et a 6 coles egaux ; — le prismc a 3, h /i, et a G coles egaux, plus, le prisme rbond.oidal cl Ic prismc reclangulairc; — les j)iiimes doublement pyramides a 2, a ii, et a 6 cotes egaux ; — les assem- blages solidaires et indivisibles des doubles pyramides, des prismes, ct des prismes doublement pyramides, a 3, a .'i, et a 6 cutes egaux; — plus, enfiU, ces memes a:sscmb!ag»s enloures d'unc ceinturc de molecules lineaires de premier ordre identiques cntrc el les. ^ II a montrd que les molecules des feldspaibs sont composes d'axes de 7 alomes (re|)resentaiU une molecule lineaire d'alumi- natc de raonoxyde) entoures de 3, 4 et 6 molecules lineaires dc silice, furmant des prismes doublement pyramides a 3, i ft el a G coles egaux. La figure ci-contre monire la coupe d'on de ces so- ndes a h ou a 6 coles, en faisant passer le plan par I'uiie des dia- gonaks dc la base du prisme. 145 iLcs ligncs tie joiiclioii non poncluccs indiqucnl [les ligncs d'afliiiilo. Coinmc assemblage solidairc et indivisible dc [prismes liexac'driquos regiilicrs doubieinciil py- |raiiiid(5s et enloure d'line ceinturc d'axes de [premier ordre , il a dessini sur le tableau la Ichabasie dont la figure est reproduite plus loin, Jen raisonnant I'analysc qui porle : Pour la silice, 9 atomcs d'oxygtne ; Pour I'aiumine, 3 alomcs d'oxygiine ; Pour le luonoxydc, 1 alonie d'oxygdiic ; Pour I'cau, G molecules. I'Ai doublant et triplant ces quantil^s, il ob- liient un noinbre in)pair d'atomes d'oxygtnc Ijiour la silice , ou hicn un nombre d'axes de 7 latouics repiesenl6 par 2 et qui ne peul sulTirc a |foru)er un polyedre geomelrique r6gulier. La mullipUcalion par U, au contraire , IJouue jmur la silice 36 atouies d'oxygeuc , soil 18 moleculrs; pour Talumine el le monoxyde 6 grands axes ; cl pour i'eau 2'i molecules : ca ?i6 axcs^ disposes avec symeirie, doniieiit pour solution unique une double pyramidc ironquie dans le syslemc hexagonal , elemeul du syslcme ihoniboedrique : ce corps crisiallise, en elTct, en rhoniboedre. Chabasie. O .00 0 0 0 . '0 0 0.^0-0-0-0-0 ® 0 O-O 0 O-O ® 0 0 0 0 0 © Extruit dc I'linlilul, 1" wclioii, 18S7. 19 En rolianclianl par la pensdeles 2^ molecules d'eau formant la ceinlure , il restc rassembiage solidaire des li prismcs liexacdri- ques r^'gullcrs bi-pyramid^'s, r6pondant exaciement a la formule de Vol'igoclase, qui ne differe de celle dc la chabasie que par I'eau. Cost encore unc double pyramide ironqu(5c dans le systi^me hexagonal; mais le rdtrtjcissement de la base fait ressorlir la lon- gueur des axes, ce qui determine la cristallisation dans le systenic du prisme rhomboidal obliquangle. Si Ton ne considdrait qu'un des prismcs hcxa^driques double- ment pyramides, on aurait la molecule du /eldspaih potassique qu cristallise en prisme rhomboidal oblique suivant sa petite dia- gouale, \i cause dc la grande longueur de son axe. — M. Cliarles Sainte-Glaire Deville ayant demand^ comment W. Gaudin pouvait expliquer la crisiallisalion de I'albite en prisme doublement oblique, bien que sa molecule doive elre isomorphe avec celle du feldspath ortliose, M. Gaudin a repondu que cctle objection I'occupait depuis bien des annees, et qu'il ne pouvait s'en rendre compte qu'en supposant 3 molecules d'albite r^unies par une molecule d'eau centrale, et remplacant I'axe de 7 atomes central de I'oliglase, ce qui pourra etre confirme plus tard.puisque 1 pour cent d'eau suflirait |)our cela, et que d6jh certains ana- lysics ont en effet reconnu de i'eau de combinalson dans certains feldspaths. M. Gaudin se propose d'exposcr dans unc autre s6ance le grou- pement des molecules en crisiaux, suivant les divers types cris- lallins. Seance du 19 dicembre 1857. IlYDRAULiQUE. — M. de Caligny a fait, dans celte s6ance, une communication sur unc nouvelle machine pour les cpuisements, sur un moycn d*(ipargner I'eau dans le service des ^cluses de na- vigation accol^es a deux sas, et sur un moycn de faire des 6pui- semenis sans piece mobile par la succion des vagues de la mer, dont on ne connaissait que la percussion. « J'ai communique, dit-il, a la Soci6t6, le h aout 1855, unc machine pour les d'puiscments au moycn d'unc chute d'eau, sur iaquelle j'ai prt^scntO une note plus complf'le ii I'AcadtJmie des U7 sciences le 12 oclohrc dernier, en niontrant ([uc I'air comprimc allernalivcmeiit dans un r(5scrvoir inlerincdiaire pouvait Circ con- servo 5 dcs prissioiis loujours siiperieures h celie de i'atmospliere. Cel apparcil pent elre applique aux pelitcs chutes molrices. 11 se prescnlc une circonstance iiittJrcssante, quand le tuyau de con- duile, qui va du bicf sup(5rieur dans le puits oO Ton veut faire dcs dpuisements, est asscz long par rapport h la liauleur h laquelle Tean doit elre 61evee au-dcssus du niveau de I'eau dans le puils. Je rcmarquerai d'abord, sauf Ics difliculies d'exC-cution , que cetlc machine permet de lirer I'eau en principe^de toutes les profon- dcurs. » Un tuyau de conduilc, loujours rempli d'cau, debouchcra par une extremile dans I'eau du bief d'amont, et par I'autredans un reservoir d'air, celle-ci pouvant elre alternativement boucheo. jicndanl qu'un tuyau de conduite, destin6 h I'cl^vation de I'ean du puils a un niveau moindre que celui du bief d'amont, sera al- ternaiiveincnt mis en communication avec le rc^scrvoir d'air. On concoit que si I'air, comprime d'abord par la pression du bief d'amont, agit ensuite sur lean contenue dans le tuyau d'aval, I'eau de ce dernier sera en mouvcment de bas en haul a I'^poquc ou sa communication ccssera avec le r^'servoir d'air. Par conse- quent, quelle quesoit la profondcurdu puits, si une soupape permet i I'eau de ce puits de s'introduire dans le luyau d'aval, cette eau sera aspiree, jusqu'ii ccquela viiessc soil eleinte dans la colonne liquidc ou elle penetrcra quelle que soit la hauteur de celle-ci. » Or si le tuyau de conduite d'amont est assez long par rapport h ce tuyau de conduite d'aval, il nc sera pas indispensable de le boucher alternativement, a cause dcs cffels de rinerlic de I'eau qu'il conticnl ; I'appareil peut done elre simplifie dans ce cas. Pour abr6gcr, jc rcnvoie h une coniinnnicntion que j'ai faile a la So- ci6le,le 18 Janvier 18/i0, sur la maniere dont on peut, dans cer- tains cas, employer I'inerlie d'une longue colonne liquide pour supprimer une soupape dans une circonstance analogue, oQ je I'ai verifiee par experience. » —J'ai communique k la Society un nioyen d'epargner I'eau dans le service dcs (Jclusesde navigation accol6cs b deux sas, en u'emplovant qu'une seule machine, dans un cas pariiculicr, aans doulc assez rare, on ce ([n'on appelle le prismc do llullaison est 1/18 asscz I'pais relaiivcmoDl an liranl d'eau des bateaux tl ii la hauteur des sas. Mais si ce nioyon peul^tie utilise avoc avantage, par f xeiiiple pour les trains de bois (lolte, il sera, cii gdiieral, utile d tinpliiyer deux appareils pour le service de deux sas accoles. Or il se presenie dans ce cas une combinaison de niveaux interes- sanie, quelle que soil la machine ci;iloy6e pour rcmplirun sas en lirant une par'ie de I'eau d'un bief inferieur, et pour le vider en rdtvanl une partie de i'eau en un bief superieur. ■> Je suppose que deux appareils fonclionnent ensemble au nioyen d'un bassin lateral intermediaire, I'un vidant le sas le plus elevt^ des deux en relevant une partie de I'eau au bief superieur, I'aulre remplissaut le sas te moins elev6 au moyen de la partie de I'eau du premier qui n'a pasete retiree, et qui servira de molcur par la descente dans le second, pour (Clever de I'eau du bief d'aval dans celui-ci, afin de completer son remplissage. » 11 y a une 6poque oii Ton arretcrait ces deux appareils avant la fin de chacune des deux operations de vidange et de remplissage sans la combinaison dont on va parler, parce qu'il est facile dc demontrer qu'a parlir de certaines limiles, le travail disponible 6tant tres diminue, il vaut mieux ne pas perdre de temps a faire marcher Ics appareils, et achever I'op^ration en laissanl les ori- fices entierement on verts. • Si au lieu d'arreter I'appareil de remplissage du second sas, on arrele seulement I'appareil dc vidange du premier, dc maniere il permettre a I'eau de celui-ci d'entrer librement dans le reser- voir lateral intermediaire, la chute motrice de la machine de rem- plissage du second sas sera considerablement augmentee, et cetlc machine pourra marcher plus longlemps avec avantage, de maniere h completer plus sQremenl I'operation. * — J'ai communique S la Society, le 2 novcmbre 1850, un appareil k tube oscillanl, sur lequel j'ai fait diverscs communica- tions depuis cettc ^poquc, et qui m'a donnc occasion d'etudier des phenomenes de percgssion des veincs liquides d'ou rcsultent dans certains cas des succions tres puissantes. Je renvoie, pour abr^ger, a ces communications, rappelant seulement ici qu'on augmente considerablement la force de succion contre certaines surfaces qui rcfoivent le choc, en donnant aux bords exttJricurs de ces surfaces la forme d'unc soric dc parapluic renvcrsi*. Du Buat avait, il est 1/|9 vrai, observe unc surcioii scmblahic sur un prismc plong6 dans un conranl ; mais, nc connaissaiit pas la disposition dont je vicns dc parler, 11 n'avait trouvc dc succion qu'a une irus petite dis- tance (les bords cxlerieurs. » Or les elTcts dc succion qui se pr^sentcnt dans celui dc mcs apparcils que jc viens de rappcler sont si puissantsqu'il a fallu les mod(5rer pour ne pas briscr le systeme. Je remarqucrai seulcmcnt ici qu'en rendant fixes toutes les pieces de cet appareil, ct cii d6- veloppant les causes de succion au lieu de les moderer, ccia sufTit, en disposant convenablemcnt des tubes d'aspiration, pour Ic trans- former en machine propre a faire des 6puiscracnts, au moycn des vagucs de la mer. . II ne s'agit pas d'etudier en ce moment sil n'y aurait pas d'aulres circonstances auxquelles dans I'avenir ce moyen d'6pui- sement serait applicable. Mais quand il s'agit d'utiliscr unc force presque indefinie, telle que cellc des vagucs, la siraplicit6 d'un appareil me parait la condition la plus imporianic. On concoit menic que, dans ccrtaines circonstances, la forme des rochers pcul circ naturellement disposee de manifsrc a presenter des ap- pareils analogues, susceptiblcs d'op6rcr des succions puissantes sur les cours d'eau soulcrrains qui se jettent dans la mer. a Les W^moires dc la Societd geologique de Londrcsfont men- tion de phenom^ncs dont rcxplication repose probablcmcnt sur des effets de ce genre ; car ils signalcnt une lie ou, du moins dans cerlaines circonstances, on trouvc un cours d'eau sc precipitant dans un endroit oil Ic niveau de I'eau est moins elev^ que celui de la mer. » J'ai dej5 propos6 depuis iongtemps i la Societd un moyen d'expliqucr ccs pbenomencs, par les effets de la diminution dc pression lat^ralc moyenne resultant des oscillations dc I'cau dans ccrtaines circonstances. Mais il est probable que les effets du genre de ccux dont je parle aujourd'liui scront plus frequents cl plus puissants. Les circonstances dans Ics |ucllcs ils se presentent sont loin d'cxiger rexislcncc d'une sorte d'appareil assoz simple d'ailleurs pour etrc naturel. II suflit que la forme des cotes, oil doboiicbent des cours d'eau souterrains, suit soumisc 5 ccrtaines coiidilioiis indiqueos par les iois de la percussion des liquidrs, sur Icsciuollcb je rcviondrai dans une procliainc communication. 150 » Jc rcvicndrai notamnicnt sur Ics moycns d'ajipliqucr les ap- parcils 5 pie-ccs fixes fundus sur ccs priiicipes 5 I'aire des epuisc- raenls dans les niarais qui sont sur les bords dc la Mctlilcrranec. » ifeLECTROPIIYSIOLOGlE. lUudes Stir V action iherapcutique du cmrant voltaique coniinn. — M. HiiTelsheim a entrctenu la So- ci(5t6,danslas^ancedu9niail857, d'cxptriciiccsqu'il comincncail alors dans les hopitaui sur I'aclion du courant continu des piles vohaiqucs; raais il ne voulut pas a cettc epoque que sa communi- cation recut la publicile ordinaire ddsirant attcndrc que les resultats des ses experiences eussent recu le contrOle des mc- decins eminents qui en 6taient teraoins , parnii lesquels il cite M. Rayer. Aujourd hui que la niOme reserve, ne lui paraft plus aussi nccessairc, il rappelle et resume sa communication de cette dale avant d'en faire une nouvelle qui apparlient 5 la seance d'aujourd'hui (19 dt^cembre). L'electricitc a etc employC'e dans les premiers temps k I'aide des machines qui se monlrenl encore sur quelqucs places publi- ques, et aujourd'hui cette source d't'lcctricite est cxploilee pour lirer des etiucelles a des raalades isoles sur un tabouret en verre, ou pour leur doimer des commotions. Celle melhode avait ot6 abandonnde lors de la decouverte de la pile de Volla, et les piles i auge ont fail des lors les principaux frais de la medication elec- trique. Rarement on employait Teleclricile sous forme de courant continu, le plus souvent sous forme dc courant inlermillent. Dans ce dernier cas, les inslrunienls inlcrrupteurs <;laieni assez rudi- mentaires pour faire abandonncr aiscment cette forme d'applica- lion trls repanduc, vers 1825, cntre les mains dc MM. Jl.igendie, Rayer, etc., etc. I.a decouverlcdes phenomencsd'induclion opera une revolution complete dans relectricite medicale. Dcpuis lors, on voit apparaiire des appareils magneto electriques dcvant leur source ^lectrique a un aimanl et des appareils ilcctromagneti- ques nourris par I'^Idment d'line pile de Bunsen ou aulres. Des travaux ires remarquablessont venuscnricbir ct la science et la th(5rapeutique; mais leur s\Mrc est surtoutlimitee i I'etude du syst^me musculaire et a la gucrison des affections paraiyliques. L'electropuncture a eu d'autres prd-tentions, et il serait a desirer dc les voir bien dumcnt juslifi^cs. Ainsi la resorption de nom- 151 broux kystcs, la fontc dc tunicurs sont nssurd-mcnt dcs fails digncs de la plushaule allciilion. Maispourquoi releclropunclure, siiion parcc que les couranis employes ne pouvaieiit pas avoir une ten- sion assez forie pour traverser ics parties? Nobs revicudrous sur ce point. Cepcudaut on a employ^ I'clectricile sous forme de courant ia- lermiltcut, mais cjuaniUalif, contre dcs n^vralgies. Ou signale dos gucrisoiis. On n'cn pout douter ; mais le nombrc d'insucces, disons plus, le nombredc cas uu il y a eu augmcntalioii dc uialadie est si nombreux, que la guerisou parait I'exception.entre autres pour lis sciatiqucs, les lumbago, etc. Enfin on a imagine des appa- rcils qui dislribuent le courant intermittent sous Ics formes les plus varices pour fondre les glandcs, et qui se rapprochcnt un peu dc I'idce dc rclcctropuncturc et de I'ccrasemcnt. Plus rccemmenl , M. Drop* a propos6 dc gcncraliser Ics courants intcrrompus faibles, au lieu de les /oca//iW, et a celtc pratique sc ratiache toute une doctrine que nous examincrons ailleurs. II y a 8 ans, continue I'aulcur, M. Pulverraacher imagina une pile qui, faitc a I'instar d'une cbainc metallique alors tris rcpan- due, avail Tavanlage d'etre une vraie pile, active , commode et aisee ii manier. C'est pourquoi, avec tous les physiologistes qui onl besoin d'une source clectrique d'un maniemcnt facile, j'em- ploie la pile Pulvermaclier. Sa forme, variable, en fait un instru- ment I rds commode, et sa construction, d(5crile dans tous les traites de pliysique , la rend apte a produire autant d'clcctricilu que Ton veut, .sans pour cela Olre dispondieuse, incommode ou d'un mnniement gOnant. Trcmpec dans le vinaigre, ellc entre cii plcine aciivilC'. Appli<[u(Je alors snr la peau, elle produit un pico- lenient dont la plus giande energieestau p6le zinc. Cependanl il est manifcste que cliaquu petit cliiiuent agil pour son compte. 11 y a, en effet, daus Ics premiers moments, une legere rongeur au pole zinc, mais si la pile est bienoxcitee,bieiilut ces rongeurs su- perficielles s; produiscnt sur clia{|ue point du pole zinc au pole cuivrc. Les rongeurs qui vout, si Ton veut, jusqu'a I'escarrc, sont (lies des olTets indispensables i la guerison? ^oa-seulenK■nt elles sontinuliles, mais dies sont quc'l<{uelois iiuisibles. bans un certain nombre de cas observes, j'ai vn ccs effcLs relarder la guerison. Aussi ai-je depuis longtemps, el avant d'avoir vu les iuconve- 152 nicnts dcs piles t-normcs cmployd-os par M. Rcniak, pri'f6r6 nw- Icr dc I'cauau vinaigrc, ou intfrposor pour unc lieurc iin pen de toile fine hiimidc. Far h j'cvile Ics objections lliioriques cl pra- tiques h cc li ailetncnt. Mais puisquc j'emploie un couraiu conlinu, doux, il est ulilc de I'avoir permanent ou a peu pri;s. Voilh pourquoi la forme de cliaJne ou autre. C'esl h uneaciion digne de ratienlion des m^decins que celte force lenle, continue, s'excilant d'abord i)ar les acides min^raux faibles, puis continuant 5 se nourrir i I'aide des acides de la sueur, des exhalations cutanees, continues, qui souvent sonl plus actives (j'en ai vu plusieurs cas) que Ic vinaigre, surtoui 6tendu. S'il est une force capable d'agir sur la nutrition el les fonc lions plastiques, c'est bien cellc (|ui lour rcsscmbic ic plus par son ini- perceplibilite coniinuc. Voila pourquoi je proscris les courants forts qui epuisenl la force vitale; lorsqu'ilssonlcontinus iis dcs- organiscnt les tissus par I'exces de quantUc. Tout ce qu'il m'a tid donnd d'obscrver tend Ji confirmer ce principeque le courant continu, pour etre tri;s cfficace, doitagir a la maniere d'un milieu,e\. que de nieme que la temperature, le cliniat, ne modificnt I'organisme que par une action Icnte, inccs- sante, de meme aussi cette source d'^lectricitt' doit Otre rendue periiianenie. Deji nous avons observd les grandes motlificatious qu'clle apporte dans les fonctions de Tinncrvalion ct par I'inter- mcdinire de la circulation probablement. Deja aussi nous avons vu de rapides changenicnls survenir dans les secr6tions. Si ce fait s'est renconlr^ dansl'application des courants interrompus, il est bien plus g^ndral dans celle des courants conlinuspernianenls. S.ms proscrire le courant interrompu qui a dcs indications tri's ncltes, nous ajouterons cependant qui! pcul c re rcmplac6 dans presque toulesles c rconstances par le courant continu, maisnon reciproquemenl , que souvent le courant interrompu est absolu- ment contre-indique par rcbran!enienl qu'il cause a I'organisme ct que le courant continu pent loujours etre nsscz affaibli pour Clre cfficace sansClre nuisible. A eel ('■gard, i! faut pleincment recon- naitrcle mt5rite de ceux qui out cssa\e d'introduire le courant in- terrompu gtnC'ralisc Ires faible et applique pend.mt unclicurc en- 153 lierc; c'cst, en quelquc sortc, In iransilion cntrc Ics deux meiho- dcs llicrapcutiqucs. — Cc qui vicnt d'etre expose est Ic rdsumd de la comiiui- nicatioii faitc par iM. llifrdshcim dans la seance du 9 mai. Nous arrivons mainlcnanl h celle du 10 di^ccnibrc, faile sous cc litre: Theorieet pratique (le I'electrisalion vnisculairc a Caide dc couranls iniermittcnts. Les applications dc r6lectricit6 a I'^tudo de Vaclion muscu- laire ct 5 la guerison dc loutcs ses perturbations, pour qu'elles puissentscgeneraliscr, doivent, dit M. Iliffelslieim, Ctre soumi- ses5 dcs regies fixes et permellant5 cliaquc niedecin d'y recourir, comme i la plus insignifjante operation. Tel est Ic but'dc cc tra- vail : une pratique journaliiire nous en a fourni Ics el(5ments. Nous nous proposons^galemcnt dc rcmonter h la source dc cette prati- que, ct, apres en avoir fixe la base scieiilifiquc, dc monlrcr qu'il y ^nnQmethode rationnelle d'appliqucr relcclricit(5, dont la con- ception est pleinenienl sanctionnee par rexpcrience. Ainsi qu'on le peuldevincr, puisqu'il nes'agil que de muscles, il nc peut elre question que du courant interrompu. Lc couranl voitalqucconlinu, de nienie que ce dernier, peut modifier Tac- tion niusculaire, mais il ne donne pas lieu aux plienomcnes dc la contraction et nc peutservir al'etudedo I'aclion niuAculairc. Tonics les fois que Ion inlcrrompt un courant eieclrique com- prenant dans sou circuit la cuisse denudoc d'unc gronouiile, une plus ou nioiiis grandc panic des muscles entrc en contraction. Avec un couranl suffisammcnlencrgiquc, on oblicntcet effetchez rhommc au travcrs dc la pcau. Cette propricle a el(5 misei pro- fit pour i'tudier I'aclion do cliaqnc muscle, c'cst &-dirc son usage ct pour le lui rendrc quand il I'a perdu. Nous cxamineronssuccessivcment cette pratique (.hnslc proccde opdratuire ci dans I'instruinent ; nous reservons pour lc moment ccitcsecondc partie. litant donnti un courant vollaique interrompu ou un courant induit, d'unc intcnsite voulue, si Ton applique les electrodes sur la cuisse denudee d'unc grenouillc, on rcmarque que la contrac- tion dcs muscles sous-jacents varic beaucoup, scion la disposi- tion des conducleurs. Si I'un des conducleurs est place sur le nerf nioieur du muscle V'XUMiiXtiCliiitilut, l".-.t;ction, lb57. 20 a conlracter, I'autrc conductcur sur Ic corps du muscle, 5 peu tc disiancc, on obtient unc contraction bicn plus dncrgique que si les deux couductcurs sont cxclubivenient place's sur le corps du mus- cle. En second lieu, si Ton place le conductcur du pole nf'galif (zinc) sur Ic nerf, et cclui du pole posilif (cuivre) sur le corps dn muscle, on oblienl un effet contractile bien superieur h celui que donne la disposition inverse. II est bon dc noter qu'en Allemagnc Ics poles out une denomination exactement oppos6e. G6n(5ralement , ics nerfs que Ton pent atlcindrc ainsi superG- ciellement , et c'est le cas de la majorit6 des nerfs musculaircs, se dirigent de telle sorte que le point nerveux a la porteedu conduc- telir est central par rapport au .corps du muscle, qui rcpresente en chaque partie dcs ramifications periplreriqucs du nerf. Le courant qui va du cuivre au zinc , on sous une forme plus gineralc, du pole positif au pole negatif, marche done d'un point periphcrique queiconque vers un point central du nerf. Je nc fais usage que de batteries voltaiqucs a courant simplement in- terrompu , je n'ai done ^ tenir compte d'aucune esptcc de rcn- versement du sens du courant. Toutefois, ainsi que pour le cou- rant conlinu , il est k remarquer que le pole negatif a un effet pbysico-chimique bien superieur a celui du pole positif. Quoique la rd'aclion de la pcau , sous ce dernier, soil francliomcnt acide, aussi bicn qu'elle est tres alcaiine sous le pole negatif, je ne pcnse pas devoir expliquer chimiquemcnt la desorganisation qui sur- vicnt lorsqu'il y a sur ces points, le negatif surlout, accumulation de quaniite. Done le courant inverse , ^ la direction de I'incita- tion motrice , a une aptitude contractile prddominanle sur cellc du courant direct, avec quelques reserves dont nous eclaircirons plus tard la porlee. Nous pouvons ndgliger la petite dilTi^rence de I'lffct du circuit que Ton ouvre ou que Ton ferme avec le genre d'intcnsitd qu'exigent ces applications pratiques. L'observation dc ces divers effcts nc pent elre faitequ'avccdescourants cependant bien plus moderesque ceux dont on a gfineralement du faire usage jusqu'ici. Lorsquc, en dehors du nerf moteur, on place les conducteurs indilTf'rcmment sur le corps du muscle , toutes choses egalcs , la contraction est bicn plus faiblo , quoique localemcnt au point d'ap- pliration dn polo in'gaiif rollel soit loiijonrs plus inlonse. 155 M.Ducheniie avail icmarquc, oMipiniiuciiicut, (|u*il oxisic pour cliaquc muscle uu point spiicial oii I'un dcs deuv coiiducicurs determine une contraction maxima. Ccs points ont etc irouves par ce medccin ^ la suite d'une longue prati(jue , et dans sa pensue c'est par cetle voie seulemcnt qu'ou pouvait en acquerir la con- naissance. L'etrange erreur que renferme cette proposition m'a frappe , car ii nic semblait qu'il n'y avait qu'a connailre la topo- graphic dcs nerfs pour etre dc priuie-saut parfaileinent initio k cetle pratique. MM. lleuiak el Ziemssen , surtout le premier, ont IMoteste deji contre los idees lout cmpiriques dc noire compa- triote;je desire demontrer raes observations par les principes pliysiologiques les plus certains , ce qui exclut loute pcrson- nalile. l/autcur de V electrisation localisee pensail que la localisa- tion ne se fait bieu qu'a la condiiion de placer les deux conduc- leurs sur le muscle ou le faisceau musculaire dont on veut eludicr ou retablir Taclivile. II est Ires vrai, qu'en tant que localisation il y a, c'est le plus iuv moycnde ratteindre. La dite localisation cxclul I'acliou inlermediaire et incitalrice des centres nerveux, sans quoi elle est deja une erreur, de langage au moins. Pour ^tu- dier la pliysiologie normale ou pathologique dun muscle ou d'un faisceau, c'est le moyeu le plus avaniageux. Mais il y a un incon- venient iriis grave : lorsque on ^leclrise ainsi un faisceau et qu'on le fait agir aussi isolement que possible, on oblient une physiolo- gic musculaire arlilicielle el qui apprend ce dont un faisceau est capable, mais nuUement comment il agit naturellement c'est-i- direavec le concours synergi([ue dc tous les faisceaux el muscles qui intcrvienncnt regulierement dans les divers acles de celui-ci. Quant h la valeur de ce precede pour con)prendre le jeu des muscles dans la physionomic, il me sernit aisc de moiilrcr qu'on I'a exageree. En purtant des donnees signalees precetlcmment et qui acqu'.ercnt ici une bien autre in:portance, jepourrais prouver (jue cetle localisation est plus propre a expliquer une grimaca qu'uue physionomic. Mais revenons 5 la localisation. Elle a el6 divisee par son promotcur, en direcie ct indirccte. Dans relecliisalion direcie, niiile regie; on se place sur le mtibcie el on taclie de trouver si on peut, le point d'election, ce qui be reduil i une ([ueston de pralicpie el dc routine. 150 Dans rulccirisalion iiulircctc, il faiii connaitrc Ics troncs ncr- vcux pour y placer I'un dcs conductcurs. Le prfceplc est ex- clusivcmcnt dcstinci h relectrisation indirectc. Oa coniprcnd d'ou naqnit Temploi dcs coiirants si iiitenses dont la tension ne saurait elrc assez forte lorsque Ton vent contracter un muscle direcfemcnl, a nioins d'Otrc servi par Ic liasard en pla^ant I'un dcs conducteurs sur Ic point moieur. L'inconvcnleut dcs courants irop intenses, on n'en convient pas, car ils sont une pre- dilection pour leur invcnleur , qui declare forc6ment qu'on nc saurait s'cn passer dans cc mode d'61cctrisalion. Cc serait peut- elre Ic lieu de discuterce qu'il faut entendre par localisation, ct comment on a pu s'imaginer qu'il est indifferent d'agir avec dcs courants plus ou moins intenses, sans preoccupation des centres. Mais passons. Dans I'dlectrisation indirectc on se scrt de troncs nervcux. Jc convicns, sans peine, qu'il n'y a pas lieu d'en faire grand usage ; en cITet on agit sur trop de muscles h la fois. Mais il n'est pas be- soin, en general, de rccourir au tronc, il suffil dc s'adresser h une branche musculaire l;i ou on peutTatteindrc. Sans doutc aussi un muscle est assez souvent polybranchial, c'est-a-dire qu'il rcfoit dcs branches de plusieurs sources ; niais cette difficulte pour Vexncte localisation dispara!t dans la thfirapeutiquc, ou il serait le plus souvent vain d'y rccourir. D'ou a pu nailre cctle division dc I'electrisaiion en dirccte et indirectc , 5 I'exclusion des nerfs ou par I'intcrmediairc dcs ncrfs ? En exchiant I'intcrvention dcs ncrfs, on montrc assez que Ton croyail se scrvir de la conlracliliie, de Taction irritante dc I'elec- tricite u courant iiiterrompu, sur la fibre musculaire. On localisait dans I'un des cas dans les muscles, dansl'autre cas dansun tronc nervcux. Lcs cenlrcs nervcux paraissaient inuliles dans les deux cas; c'esl pourquoion nc craint pas lcs courants 6nergiques. On on a cependanl bicn observe des plienomenes guneraux consdcu- lifs a ccllc localisation, sur la circulation, les secretions, I'inncr- vaiion, cc qui prouvc combien peu on evite les centres. Nous allons monlrcr que ce sont les nerfs qui servent d'intcrmediairc dans tons lcs cas el que par la s'cxpliquent tous Icscffets locaux et g^neraux. 157 Les ncrfs sont poiir iwus lous Ics intormcdiaircs cnlic la volonl(i cl raclioii (In muscle ; cello aclion a pour coiulilioii la coulrac- tion ; ct si Ic muscle ne jouissait pas, dans scs elemcnls, dc la propiiel^dile contraclililc, ires ccrlainemenl il n'y aurail aucuii aclc dc conlraclion. Ainsi la condilioii foiidameiilalc du plicao- ra^ne, c'est la propri^te inlie'icnlc a la fibie musculaiic. Je dis inhC'renle, oul, car la fd)rc elemciilairc, par une irrilaliou se coii- traclc, isolee qu'ellc est dc loul element nervcux: c'csl lb I'irri- tabilili lialk^ricnne. — Puisqu'un electrode place sur Ic nerf de- termine urc contraction plus forte que si les deux electrodes sont places sur le muscle dans lequel il se distribue, il s'onsuit que Ic nerf motcur nalurel est plus actif commc conducleur du sti- mulant artificiel, qu'alors que celui-ci est applique directemcnt sur le muscle i conlracter. Mais ccla ne prouve ricn ni pour ni contrc cette cspecc A'mitonomie do la contraclilite. Le nerf jouit de celie influence sur la fibre contractile, en lant que lissu vivant et vivant de la vie dos ncrfs. Sur une grenouille aussi bien que sur un cadavre, c'est I'un des phis mauvais conducleurs physi- ques de tout le corps, ct avcc une force suflisante vous irrilez le muscle directemcnt landis que le nerf au bout d'un temps va- riable a perdu la propriety de rinflucncer, a courant d'egale Anergic Lorsqu'on applique les conductcurs sur le muscle , en ^vilanl la branclie principaie, peut-on eviter les filets uombreux qui se distribucnt au muscle? Cortes, non. II s'agit done do savoir si dans ce cas I'eleclricile agit sur la fibre mnsculaire direciement , ou bien parrintcrmediaire des ramuscuks nervcux. Vous avcz deji r6- pondu, car si le nerf est inevilablo, s'il est Ic mcillcur conductour sur le vivant, il ne peul roster ('irangcr h cclte contraction ; il est done fort douteux que nieme un petit execs d'^lectricite agisso directemcnt sur la fibre musculaire. Le muscle ct le nerf sont dans une connexion des plus etroites. Lc muscle doit pouvoir elre (cl il est) contractile par le nerf pour remplir cet usage. C'est la condition sine qua non. En effet, il pent ne pas Clre contractile par I'dcctricite, sans pour cela elre impropre h cet usage, rcposant sur la contraclilite, C'est une dos (lecouvcrtcsdc M. Duclienno ct que M. Meyer, a Berlin, a \ori- fiec deux ans aprcs ce traitement electrique d'une |)araly,siosaiur- 158 nine. Ce fait sc rctrouverait dans les suiies des paralytics trau- inaliqucs. Le muscle est contractile puisque le ncrf moleur nalu- rel peutle contracltr. Dans les cas d'cni|)oisonncinciU par le cu- rare, il y a, en outre de celle-ci, cette autre particularite que Ic muscle lie peut etre influence par I'electricitti que directement et que I'animal pas plus que Telectriciti^nepcutagir sur loconducteur du raotcur nature!. Dans ces cas il faut admcllre que rirrilabilite, ou la coiitractilite est directement manifestee par relectricLte. Mais de I'abscnce d'aciioii de I'^iectricile sur un muscle, que con- clure relativemcnt a I'autonomie de la conlraclilile? — L'eieclri- cil6 est dans ces circonsiances simplement un stimulant iinpuis- sant et ne saurait rien juger, jc le repcte. S'il est une particularity digne de notre attention, c'est bien cet autre fait, que rekctricile ait pu guerir la paralysie, sans contracter le muscle, qui est re- tombe sous la domination du nerf , tout en echappant i ccUc de I'dlectricite elle-meme. Personnellement ce fait m'a frapp6, quand je I'ai rapproche de cette d(:'couverte inattendue dont ]'ai rendu t<5moin M.Rayer, et de nombreux medecins francais el elrangers, qui nous apprend qu'une paralysie, de quelqu'origine qu'elle soit, lorsqu'elle est curable, peut guerir par le courant vollaiViuc continu, faible et permanent, sans secousse aucune, fait dont j'cn- trcliendrai la Societe ulterieurement. Je me resume. Je pense, avec plusieurs physiologistes, que la coniractilite , propriete de lissus , est a I'etat normal mise en action par les nerfs, d'abord et surtout. Cependant, il peutarriver que les stimulants cxt^ricurs aient de Taction sur cette propriele, alors que les nerfs n'en ont plus. C'est ce qui arrive pour le cu- rare et pour les cadavres d'hommes et d'animaux. Cela prouve secondaircment que le nerf conduit TelcclricitcS grice a ses pro- prietes vilales. En relevant ce dernier fait, j'ai en vue les etu- des faites sur la conductibilite des tissus sur le cadavre , eludes dont I'utilite me parait contestable, malgre les deductions qu'on en a tirees en Allemagne. Au point de vue pratique, il est ais6 de pr(5voir que nous sup- primons les mots direcie et indirecte pour y substiluer les mots delectrisation des branches et des filets des nerfs. Nous enga- geons tous les medecins 5 se familiariser avec les planches d'ana- omie qui montrent le point de pencliaiion des nerfs dans les 159 ^lusclcs, lorsqiie In p6netration nc so fait pas par la profonflcur, ce qui est la regie. Du moment que Ton a trouve Ic point motcur, on pcu( agir avec un couraiit moins intense, coinmc Ic donnc par cxcniplc la baiierie I'ulvcrmachcr avec son intcrruptcur, ct sur- tout si I'on place Ic pole n6gatif sur Ic point nervcux. Pour operer avecle plus d'cfficacite, il est ties utile de passer uuc Sponge d'cau tiedesimpleou un peu vinaigrec sur Ics parties fk elcctriser; on obtiont des contractions bicn suffisantes , sans avoir a re- douter ce que Ton a appcle de la reaction ct qui n'est qu'unc violente excitation des centres nialades par des courants trop 6nergiqucs. L'electrisaiion direcie ou plus judicieusement intra-muscv- laire, scion M. Rcmak, nous parait destin6e aux (Etudes plus qu'h la pratique proprement dite. Oblige d'atleindre au travers de la masse tous les filets ou rameaux un A un parce qu'ils sont inevi- tables analomiqucment, Ic courant doit avoir une enorme tension, pour operer la contraction totale , si aisee par les rameaux mus- culaires. Independamment des nombrcuses facilites dans la pratique , Ics batteries h couriints moins energiques olTrent TavanLige de sc preter h des applications du courant voltaiijue continu. Pour les Etudes memcs, ccs appareils m'ont pcrmis, grace h Icur modera- tion, de recbcrchcr comment se comporte lesysiemo nervcux ma- lade soumis 5 rinfluence de Telectricite , et son action sur les muscles. J'ai pu m'assurcr dc combicn sont exagtJrees Ics assertions dc Warsball Ihill, rep(5tees depuis par des mcdecins, et tel sera I'objet d'une prochaine communication, Sdancc du 26 deecmhre 1857. (iiilMlE v£g£tale. .Sm;- la non-nssimilalion dirccte dugaz azote par les pinnies. — M. Barral rend coniptc ila SocielO des experiences agricolcs cntrcpriscs sur unc grande ecliclle par IMM. Lawes ct Gilbert au milieu des cliamps, a Rotliamstecd , si- lue Ji quchjues licues de Londres. RI. Harral a visite Ic laboraloirc de Rotliamstecd h la fin dii moi< de juillet, el il a vu siir pied les recolles diverscs, bles , orges , a\oiiics, inrncps, qui son) faitessurrcssiycmcnt smle mr-me ter- s IGO rain dcpuis 18!»3 par MM. Lawcs ct Gilbert. Cliaquc parccllc dc terrain reeoit un cDgrais special de nature cliimiquc defuiie , par cxcniple, dii sulfate d'amnioiiiaquc, dc Tazotaie de potassc , du phosphate de chaux, etc. Dans certains cas, ccs engrais sont me- langes eii divcrscs proportions. Qiielques parcellcs ii'ont jamais refu d'engrais. " A I'epoque de ma visite , a dil M. Barral , les r^colles etaient pour le plus grand nomhrc en etat de maturilc conq^lclc, el un ceil habitu6 a jugerlesdiverses raoissons 6tait par- failement en etat d'apprccier les resullats obtenus sans avoir be- soin de recourir a des pesees ou a des analyses qui seraient dc nature sculemcnl a douner des rapports exacts. Eh bien , le re- sullat general , constant , que inontraient les recoltes sur pied h Rothamsteed, c'est que les engrais a la fois azotes et phosphates donnaient seuls une forte augmentation dc recolte ; que les subs- lances azotdes , soil que I'azole s'y irouvc a lY'tat d'ammoniaque ou qu'il s'y i-encontre a Telat d'azotate , donnenl une vegetation d'autanl plusvigoureuse qu'elles sont accompagn6cs d'unc quantite convenable de phosphate de chaux. » Mais celte question n'cst pas la seule que ?iIM. Lawes et Gil- bert ont cherchc a rdsoudre ; ils ont voulu savoir si rcellemenl une partie de I'azotc gazcux de ratmospherc est assimile par les plantes. En France, des experiences contradictoires ont etc failcsa cc su- jel , el clles ont conduit h des resuilals completemenl di(T6rents. II est vrai que les experiences qui resolvent Ic problenic par la negative sont plus nombreuses et paraissent mieux fnitesque celles qui peuvenl porter h repondrc par raffirmalivc. Mais a une mau- vaisc experience , il faut en opposer au moins deux bonnes. Par consequent, MM. Lawes et Gilbert ont rendu un service h la science cu soumeltant la question a une nouvcllc experimen- tation. » Us ont du necessairement operer en vases clos, dans une at- mosphere consiamment renouvelde. lis ont sem6 du ble, de I'a- voine el des fevcs, dans des sols steriles renfcrines dans des pots de fleurs places sous de grandos cloches en verre. Deux experien- ces (Jtaicnttoujours faites comparalivemcnl : dans I'une, les grai- nes n'avaient aucun engrais ; dans I'aulrc, dies recevaienl une pe- tilequanlile dc sulfate d'ammoniaque. Dc I'air, en quantite tou- jours conslanle, allluait dans cliaque cloclie ii I'aidc d'un ccoulc- iGi meat constant d'eau tombant dans des vases d'un assez giaud volume; avant de pi^ndlrer dans les cloches, il ctait discharge de toute trace d'ammoniaquc par un long tube de pierre ponce inibi- h(te dacide sulfurique, et de toute trace d'acide azotique par son passage subsequent a travers une dissolution de bicarbonate de soudc. Un courant continu d'acide carbonique arrivait egalenient dans cliaque cloche ct on arrosait les plantes avec une cau bien purifice ci I'aide d'un tube recourb^ bouch6 en dehors par uu bouchon. Eiifin, les gaz en excOs s'echappaient par un autre tube plongeant dans de I'eau, >' Au moment ou j'ai vu I'experience, les plantes ^talent arri- vecs ^ maturite, Dans les cloches oO les graines n'avaient rien repu, les plantes etaicnl chetives, a I'etatsi justement appele limite par !M. Boussingaull. Au contraire, les plantes venues- en presence d'un pen de sulfate d'ammoniaque remplissaieni les cloches hau- les de plus d'un metre. II (5tait evident que le scl ammoniacal avail produit un effct que I'azote de I'air est impuissant a di'terminer. » Posi^rieurement a ma visile, a ajoule M. Barral, MM. Lawes et Gilbert ont soumis les plantes, comparalivement recollees, J> I'aualysechiinique. Celles venues dans les sols absolumeni sl<^Miles ne contenaieiil pas plus d'azotc qu'il n'y en avail priniiiivemeni dans les semences ; les autres en renfermaient plusieurs fois cetie (juanlite. Ainsi, il est bien certain, comme cela r(5siiitc des expe- riences du menie genre fail' s par !M. Boussingaull avec de I'azotate de poiasse au lieu de sulfate d'ammoniaque, que I'azote gazeuxdc I'atmosphi're ne scrt pas directement Ji ralimentalion des plantes. » Paris. — liii|iiini('rie do Cosson, rue liu t'oiir-Saint-CiTriKiin, \'.). PHILOMATHIOUE DE PARIS. ANiNlIlE 1858. EXTHAIT l)E L'INSTITUT, JOURNAL CNITERSBL DES SCIENCES ET DBf SOCIETIES SAVANTE3 EN FRANCE ET A l'eTRANOER. l'*Seclion.— Sciences malbi-maliques, physiques et naliirelles. Rue de Tr6vise, 65, & Paris, SOCIfiTfi PllILOMATUIQUt: DE PARIS. CXTRAITS DES PROOFS- VERB AUX DES SEANCES TENDAiNT l'aNNEE 1858. m=Sf&-/tii)i PARIS, IMPKIMERIE HE COSSON, HIE bV lOin-SAINT-CEHMAIN, 43. 1858. SOCIfiTli PIIILOMATHIQUE DE PARIS. ■^t-- SEANCES DE 1858. Soditcc du 2 Janvier 1858. BOTANIQUE, J)e$ hnnicarpelles dcs Borraginees et des La- biees. — M. D. Clos, profcsseur a la faculio dcs sciences dc Toulouse, adresse les remarques suivantcs sur la commuuicaiiou failc a la Socl(5l6 dans la seance du 31 ociobre 1857, par M. Germain dc Saint-Pierre. Dans cette communicalion M. Ger- main de Saint-Pierre signalait unc inicressantc anomaiie que lui avait presentt^e im pled de Mi/osotis crcspitosa dont rovairc utail remplac6 par deux feuillcs di^passanllacorollc ct d(?pourvues d'o- vulcs (voy. rinsti(ut,n" nti^, du 11 novembre 1857, p. 374); ct 11 accompagnait la relation de ce fait de rfllexions qui soni I'objetde la note de M. Clos. Malgrd Vanalogie de la forme de Povaire des Borraginees avcc I'ovaire des Labiecs^d'mii M.Germain dc Saint-Pierre, on continual I cependant a leur atlriOuer dans les traites des- ert ptifs 2in ova'ire compose dc quatre carpelles : j'ouvre, 6crit M. Clos, la Flore dc France dc MM. Urenicr el Godron (t, 2, p. 507) et j'y lis aux caracteres de la famille des BorraginC-cs : ovaire siipere^ forme de deux/cuilles carpellaires{\), Des 183(3 (1) II pM Kai que plus bas 'ccs aulcurs ajoulcnt a tori scion nous : fruit forfiic dc carpetlcs sics, etc, - C. lixir,»il Uc Cliutttui, i" kccliou, 1858. 1 M. SoriDgc considcraii Ic pislil tics Labi^fs ct dcs Borragin^cs comnie form6 de deux carpclles (Voir son Mem. s. Ccmbrtfon des Labiees, p, C3 el 65 a la suite dc la Monog. du genre Scu- tellaria pM- Ilamiilon), et nousmeinc, dans une note qui a Oic communiqu(?c a la Socielc bolanique dt- France dans sa seance du 10 juillct dernier.proposions d'appliqucr aux parties du fruit des Labiees et des Borraginees Ic nora lr6s couvcnable d'hcmicarpel- les cree par iM. Seiingc. Aucun fait tcrutologique, ajoutc .M. Germain, u'ctait venu dcmontrer d'une maniere evidentc In stniciure reclle de I'o- vaire chez Ics plantes de cette fam ':e {ks Borraginees). Or, des 1851, M. AVigand, analysant un ouvrage de M. 11. Schacht surle microscope, s'exprlme ainsi: Quant aux Borrayinees, je puis, d'apres moii ob:.' note. Seance da 23 Janvier 4858. IlYnuAULiQui;. — M. de Caligny communique des exp^rion- ccssur le mouvemenl d'une nappe liquide relaiivijiiicni a un ap- pareil deson invenliondont la descriplion a ele publico dans /'J/i- stilaf, el sur iequel il donne de nonveaux details. J'ai communiciue, dil-il , en 18/i5 , des observations sur la niarclie des fdcts licpiidos , d'oii il parait resullcr qu'il sullirait pour recoulenient de I'eau par un orifice dispose sur la paroi la- l»'rale d'un canal bouclio iransversalcnicnt, que cet orifice eut la mt'iiie laigonr ol la mt?ine liaulour que co canal, dans ccrtaines circonsianccs. Ccia semble d'ailleurs confn incr des evperiences dcjii aiicienncs sur le l)oli>.'i- liulraiilique, pour Iequel on a ironve qu'il olail inulilc de donncr ii I'oiilicc dj sorlie en aval un d'a- inelre intcrieur plus grand quo celui do corps do bolior. Cos cf- fols , pour elre bien compris , exigent quclquos explications qui servironl a en monlrerj'usage. Les orifices dont il s'agit.pour los ;iiiciens bailors, elaicnl proco- dt's d'une especc parliculiere de renllemenl d(»nl ancun ouvrage sur l'liulrauli(|ue n'a peul-elre rcmarque le genre particulier d'iiinueiico. Or il esl cssenliol de roniarquer (|ue si, en amont du Uenre d'orilices laloiaux dont il s'agil, los (ilels lifjuidos no pi.ii- Taient pas s'inflt'chir d'unc manicrcconvcnablo, en verlu de ccllc especc (Ic rcnDciuenl qui doit Ctre par consOquciU trcs utile, uii orilice d'une section dgalc h ccllc du tuyau ou canal ne scrait phis suflisant, abcaucoup imcs, pour di'bitcr une quantite d'eau ana- logue h cc que debiterait un orifice lateral plus large. L'auteur a dispos6 sur la paroi d'un tonneau un tube en tine horizontal d'une longueur convcnabic et de vingt-cinq millimfitres de diaiuetrc intciieur. Un autre tube horizontal de raeme diame- tre, bouche a son extremiic la plus 6loignee, 6tait successiveraent dispose sur Icmeine axe J» diverses distances du premier. On pou- vait d'ailleurs Ic retourner pour presenter a la veine liquide sor- tant du tonneau I'extreniite bouchee par un plan. Quand on de- bouchait subitcnient le lube a riutericur du tonneau, le niveau du liquide baissait dans cclui-ci. On mesurait avcc une montre Ji se- condes la dur^e dc rccoulemcnt entre deux points de repere dont I'un ctailci seize centimelres au-dessus de I'autre. On a pu obser- ver ainsi comment la resistance eiait modifi(5e par la distance ci la- quelle la veine liquide vcnait frappCr un meme obstacle, place suc- ccssivcment a des distances diverses de rextremite exlerleure du tube sortant du tonneau. II en r6sultequ'il ne sullit pas, a beau- coup pres, que la section anuulaire de sortie soit egale i la section du tube. 11 ne suffit meme pas encore que la section annulaire soit double ; mais, dans ce dernier cas, la resistance est deji tr6s diminu^'. Enfin la dur6e de r(5coulenient ne dillere plus que de quelques centiemes de celle de I'ficoulement par le tube lixc au tonneau, I'autre tube etant enti^remeiit 6le, quand ce dernier est encore a une distance du premier pour laquelle on observe encore un genre particulier de succioii h contre coiirant, sur lequel re- pose I'appareil a elever I'eau de M.de Caligny, present^ a la So- ci6le le 2 novembre 1850, et pour lequel le jury international de I'exposition universelle de 1855 lui a decerne une raedaill« de premiere classe. Cependant la veine liquide ne se dilate pas d'une maniSre brusque, dcs le point ou elle quiltc le tube pour frapper en diver- geant Tobslaclc qui lui est ofTert, a une celtaine distance pour la- quelle la resistance est tres diminuee. Mais on conceit qu'il est utile que cette veine, avant dc rencontrer I'obslacle particulier dont il s'agit puissc se dilator , scion certaines lois qui ne sont pas encore assez connues pour que Ton pulsse doniier cxacteinent i»i 9 forme , anabgue i cello d'liii pavilion do IrompcUc , que le lube pourrait avoir, si I'oa voulait ia|iproclier rorilice de sorlie de I'obslacle doat il s'agit sur Ic pourlour duqui-l la veine doit divcr- ger. Cela juslific jusqu'h un cerlaiii point rcspi'Ce de renncraent dispose cu ainont de I'orilice principal de certains beliers liydiau- liques mentionn6s au coinnicnccmcnt dc cctle note , et pourra servir a lui donner uno forme plus parfaite en moutrant sur fjuel principe il doit rcposer. Mais c'esl parliculiercment au perfeclionneinent de I'apparcil dc M. de Calii;ny , qui a lonctionne Jil'exposilion universelle,que les observations precedentes scat applicablcs ; car elles nioatreat, dit-il , combiea il est esscatiel qu'un tube vertical mobile qui, daas ce sysleme , est alteraalivement ranicae sur soa siege , ca verlu d'une espece particuliere de succioa a conlre courant, puisse s'eloigaer allcraativ(Miieat le plus possible dc ce si(5ge daas les limiles ofi celtc succioa se fail suliisainaieal scniir. L'auti'ur, en preseataat cetle remarque, croit pouvoir conclure qu'ea don- nant au luyau (ixc de cetle aiacliinc une longueur sallisante et en debilaat des quaatiles d'oau couvenables, il obtiendra un elTet mile superieur a celui qu'il a obleau jusqu'a ce jour ; et que cet fITet utile pourra atteiadre ua chilfre aussi eleve que celui de son inoU'Ui bydrauli(iueanolleuroscillaal, reposanl aussi sur ua mode parliculier de succioa, maisdoat les condilioas soat Ires dilleron- tes, le but n'etaat pas le meme. Dans la slmucc du 19 decembre dernier, rautour a siiiuali; unc propriele de ra|>|)areil, objel de celte note , cousistaul ca ccqti'il pcut, dit-il, le traasforaicr en macbiae pour les epuiseinoats , au raoyea des vagiies de la mer, en rendaat toutos ses pieces fixes, II entrc aujourd'bui dans qnebiues details sur ce sujet. II insisle parliculit'remcnl sur la maaiere d'oblcnir uae surcion,au tnoyen d'uue |)ercussion de la maniere la plus dirccte possible. Cela pro- vieat de ce que le mouvemeat des lilels liquides pcut occasionaer une nonpression eu vcrtu dc la forme des excavations qui peuveiit 6trc creus^cs daas les rocliers , et de la forme coavrnobli'inoat «lis|M)see dos burds a I'ialeriiiur el 5 rcxU'riiur de ces oxcnvaiioas, d'oii le liquide en mouvemeat doit sorlir, en agissaal sur des cours d'eau soulerraias on des Inyaux , pnr la force centrifa;^e resullaal du aiode de courburc des lilels, nieuic abstraclioa faite Kxtruil do ('/..i/i/K/, 1" wilioii, 18.-8. ? 10 de certains ph^'nonicnes analogues Hi ccux do la succion dans Fes ajutages. Les observations relatives h cc syst^mc, consider^ d'abord seu- lemcnt coniiue ayant pour but d'elever I'eau au moyen d'une chute d'eaii, ncdoivcnt pa? ctre n^cessaircment sans doute touies appliquees, dans tous les cas , au meuie principe considcrc comuic moyen de fairc des ipuisements par I'cffet dc la percussion des vagues de la mer, ou des couranls d'cau quelconques frappant des surfaces fixes convenablement dispos6es pour chaquc cspecc dc courant. L'auteur pr6senle quelques exemples de I'inflexion des filets liquides sur des obstacles dans les couranls perinanents, et annoucc qu'il rcviendra prochainement sur cc sujet , esperant d'ailleurs pouvoir appliquer son systeme a faire des epuiscments- dans les marais de la Camargue , quoique , en general , les flots de la Jlcditerranee nc soieut pas ires 61ev6s pr^s de cette localito. La puissance des flots , meme peu eleves, etant presquc ind^fi- nie , on concoit que le problerae consislc a irouver un raoycn 6conomique de les employer, tandis que , pour utiliser les cliutes d'eau ordinaires, il faut plus pariiculiereraent Ctudier les condi- tions qui peruiettent d'epargner Ic travail moteur. Geoji£trie. Sur la theorie des roulettes. — Au nom de M. Mannheim, lieutenant d'artilllerie, M. Catalan a communique a la Societe la note suivante : IVieoreme. « Lorsgu'une courbe plane ACB route sur une droite fixe E F, la roulette decriie par un point M, He a la courbe roulante, a meme longueur que la courbe G P H^ lieu des projections du point M sur les tangeniesa A CJi. ' Corollaires. I. Le limacon de Pascal, heu des projections d'un point d'une circonference sur les tangeniesa cette courbe, a pour longueur le quadruple du diametre. 11. La chainettc, engcndr^e par Ic foyer d'une parabolc qui roule sur une droiie, est rectifiable. IlL La spirale logariilnnique est rectifiable; car, lorsqu'elle roule sur une droite, son pole decrit une ligne droite. IV. Lorsque^la d^veloppante d'un cercle O roule sur une droite, le centre O dCcrit une parabole. Par consequent, le lieu des pro- jections du point 0 sur les langeiUes u |a devcloi)panic est recti- fiable. V. La courbc elastkjue, engendr6e par Ic centre (Viin hyper- bole ^quilatorc qui roule sur une droite, est rcclifiablc; car la Icmniscate est rcrt.ifiahle. VI. La courbe dicrite par le foyer d'une ellipse qui roule sur une droite a niCnic longueur que la circonKrence d^crito sur le grand axe comme diam&tre, etc., etc. Siance dii 6 fcvrier 1858. CniMiE. Camphhie. — M. Berthelot a fait dans cette s6ance la communicaiion suivantc : « Les relations qui existent en're Tcssencc de tcrebenlliine et le compost crislulli?c produit par sOn union avcc I'acide chlorhy- drique ct d»5sign6 sous le nom de camphrc artificicl ont 6ti I'ob- jet des recherches d'un grand noinbre de cbimistes. En cffct, I'ti- tude de ces relations paruii de nature a jeter quelquc jour sur les phenouienes qui se passent dans la couibiaaison et sur la conser- \aiion plus ou moins complete des proprietes des corps gencSra- leurs au sein des combinaisons auxquellcs ils douucnt naissance. n Ou sail que le canipbre artificiel se produii avcc une evireuic facility el que son pouvoir rotatoire correspond presque cxacte- ment It cclui du carbure d'hydrogisne au moyen duquci on le pro- duit : CCS fails el quelqucs autres avaient conduit a pcuser que Ic nionochlorbydrate cristallise 6iait constilue par le carbure lui- meme, uni a I'hydracide, sans Ctre modilic. » La formation constante ct simultan6c d'un cblorhydiaic li- quide isouieriquc , alors niOuie que Ton opere avec un carbure homogcue etdeQni par ridentiiedu pouvoir rolatoire des produils successifs dc sa distillation , n'est pas un obstacle 'a la conclusion qui precede; car j'ai j)iouv(5 que le cbloi hydrate liquidc varic dans sa proportion et dans la valeur de son pouvoir rolatoire , snivant les conditions dc I'cx, erieucc, ce qui autoiise.a I'cnvisagcr coinmc produii par une alleraiiou uioleculaire du carbure gcncralcur. « Toulefuis, les experiences par lesquelles MM. Soubeiran el Capilainc onl chercbe ^ degager le carbure uni h I'acide chlorhy- drique dans le camphre arliliciel n'onl pas conhrme les induc- tions relatives a la nature de cc caibure d'hydrogtine.En cfTet, le carbure qu'ils ontobtenu en decornposant le camphre arliliciel par la chaux est liquidc (1) comme I'essencc de lerebenthinc ct iso- (IJ M. Oppcriuaiui avuil obleuu Uui>> ccttcuiOuic rcuctign un carbure fu- sible h 10% 15 ra.5rique avcc elle ; mais il est f>vi\(i du pouvoir rolatoire, cc qui Ten (lislinguc cl'iiiic manierc complete. Traite par I'acidc chlo- rbydiiquc, il forme de nouveau el siraultau(5nieiU deux chlorhy- drates isoiiK-res, tous deux prives du pouvoir rotaloire, Tun crislallise ct analogue au camphrc arlilkicl , I'autrc liquidc. Cc carburc d'hydrogeiie n'csl douc pas idculiquc avec I'esscticc dc t^rebeiuhine, ct rabscncc du pouvoir rolatoire ne pcrmel pas d'ad- mcltre sa prdexistcncc dans le campbre arlificicl. » Aiiisi , le carburc d'bydrogcnc qui conslitue I'csscnce dc tc- . rcbcuibine, en traversaut la combiuaison, scnible passer par unc serie successive dc modifications isomcriques , sans pouvoir clre rameu6 soil au poiulde dispart, soil du moins a quelquc elal fixe ct determine propre a servir de base aux speculations niol6culaires. » C'est eel elat fixe que j'ai rcussi a oblcnir a la suite de mes recberches sur Ics tHats isomcriques dc I'csscnce de terf'bcntliine. >. D'apres ccs rechcrches, I'essence de tcrtbcn thine ct la plupart dcs carbures isomercs sont modifies soit quand on Ics ciiauffe isole- mentau-dessusde250%soitsurtout quand on les porte jusqu'a cette temperature avec le contact du chlorurc de calcium on d'au- tres chloiurcs terrcux ou mclalliques. — Or, ces deux conditions ddfavorables se trouvent realisces dans la decomposition par la chaux du raonocblorbydratc cristaliise d'csscncc de t^rcben- thine. Pour les pr6venir, il semble necessaire d'op6rer cette de- composition a une temperature infcrieure ou tout au plus dgalc a 250», et au moyen dc la potassc ou de la sonde qui n'alte- rent sensiblement I'essence , ni par elles-memes ni par les chlorures auxqucls elles donnent naissance. Mais la potassc et la sonde, chauffces en vase clos avec Ic camphrc artificicl a unc temperature voisine de 250", ne I'atlaqucnt que ires imparfaile- ment, enraison de I'abscnce dc dissolution r^ciproque. Les dissol- vantscommunsgeneralemenlusites, tels que I'alcool ct les corps analogues, nc sauraient ctre employes, car la potasse et la sonde les decomposcnt audessus de 200° avec d(:'gagcment d'hydrogdne. »J'ai penseque cette difficultepourraitetre lourndeen employant comme dissolvant commun dc I'alcali et du camphrc artificicl un acideorganiqne, c'est-a-dirc en employant un sel dc potasse ou de sonde convcnablement choisi. L'acetatc de sonde qui se pr^scnte tout d'abord nc pent etrc mis en oeuvre ; car I'acidc ac^liqne mo- diliii isomcriqucmcnt ressciice dcs la temperature de 100", mais 13 on pent rccourir soil au bonzoaie de polasso, soil aux scis de soude foimOs par les acidcs gras, c'cst-a-dirc au savon dcssd- ch6. On obliciu ainsi un carburc cristallisd , toul-a-fait ana- logue par ses proprictcs au campl)rc arlificicl doiit il derive, dou6 du pouvoir rotatoire ct susceptible dc s'unir de nouveau hl'acide chlorliydriquc en nc dounaiu naissaiice qu'a un coraposu unique ct defuii, le caraphre artificici dont il derive. Voici commcnl on opere : on chaufTc ie camplirc aitificiel avcc 8 h 10 fois son poids dc savon sec ou bicn avec 2 fois son poids dc benzoatc de potasse dans dcs tubes sccllis .^ la lanipe, u unc temperature comprise entre 240° ct 250° et soutenuependant30 a 40 bcures au moiiis. Apres rcfroidisscment, on briscles tubes et on introduit Ic contenu deconsistancegelatineuscdans unecornue tubulee ; on distillejus- qu'a cc que I'apparilion de vapeurs blanches annonce que la sub- stance grassc est sur Ic point dc se decomposer. On rcdistille Ie produit volatil; on met apart les premieres gouttes qui distillcnt vers 160», et on recueille separemcntcc qui passe cnsuite jusque vers 180'. (;c produit se prenden unc masse cristalline, soil imme- diatemcnl, soil au bout dc quelques bcures. On (5gouttc ceitc masse ct on la comprimc fortcnicnt entre dcs feuilles dc papier buvard jusqu'a ce que le papier ccssc d'etre humecte. C'cst le carbure d'liydrogene clierche , Ic veritable cajnphene. LecamphcnerenfermeC:z:87,8;IaformulcC20Il'i'cxigeC=:88,2 n=H,2 H=ii,8 U est solide, cristallis6, done d'un aspect ct dc propriel^s phy- siques tellement analogues a ccllcs du camphre que de prime abord il serait impossible de Ten distinguer ; son odeur est ana- logue, mais bcaucoup plus faible, souvent masquee par dcs traces de produits odorants developp(5s durant sa preparation. II fond h Ui)' et bout vers 160»; il se sublime i la maniere du camphre dans les vases qui le renferraent. II devie i gauche le plan de polarisation, mais dans unc proportion bcaucoup plus forte que I'essencc de terebenlhine, car son pouvoir rotatoire, d6duit d'obscrvations faites avcc la solution du carbure dans 3 fois son poids d'alcoolabsolu, aei6 trouv6 [^tjri^: — /j9%l.Celui du carbure principal delini (|uej'ai isoli de I'essence dc ler^'bcii- thine du pin maritime, correspondante au camphOne, etit tgal i -32", 3. id i>On icniarqucra que Ic pouvoir roiatoiredu camphcue nc pre scnic aucuue rclaiiou simple avec celui du chlorhydrale dont il derive; la relation quo I'ou avail cru remarquer enlrc le pouvoir de cc dernier compose et celui do ressencc est done acciden- lellc. Du fcstc, un lel rapport uc se rclrouve ni entrc le pouvoir de j'essencc du pin austral ct celui de son chlorhydrale cristallin, tons deux levogyres, ni entre ceux de I'isot^rdbcnthine et de sonchlorhydrate cristallisd, tous deux dextrogyres (1). )>{Lecamphene est insoluble dans I'eau, pcu soluble dans Talcool ordinaire, trcs soluble dans I'^ther el dans I'alcool absolu. Aban- donu6 au contact de I'air pendant ft ans, il paraii n'oprouver au- cuue alteration ct conserve ses propri6tes, son aspect et son point dej fusion normal. L6geremcnt chauffe il absorbe le gaz iodhydrique et forme un compost liquide, lequel ne renferme probablement qu'un carbure modifi6. » Le camphone agile avec de I'acide sulfurique concentre s'y delaye peu ^ peu avec une 16gSre coloration jaun^trc ; bienlot surnagent quelques gouttelettes huileuses. Si Ton ajoutc de I'cau au melange, ou bien si on le broie direclement avec du carbonate dc baryie, I'odeur du ter^b^ae produii de modification molt-cu- laire se dcveloppe aussitot; il uc se forme pas de sel dc baryte con- jugue stable, mais on observe quelques indices de son existence 6ph6mere. » L'acide azoiique resinifie le camphene, aussi bien qu'un me- lange d'acide sulfurique ctde bichromate de polasse; maisi'altaque du camphene par ces agents est plus lente et plus rdgulierc que colle de Tessence dc terdbenthine. » Si Ton considere les grandes analogies physiques qui existent entre le camphene et le camphre ordinaire, on pent concevoir quclque csp^rance de changer le camphene en camphre par une oxydation m6nagcc : je poursuis ces experiences. » Lc camphene se combine direclement avec l'acide chlorhydri- que a la temperature ordinaire et rcgenOre le camphre arlificicl; 0sr,26l de camphre chauffes legeremcnt dans une petiic cloche rcmplie de gaz chlorhydrique out absorbe dans I'espace de quel- ques heurcs un volume de ce gaz pesant] Os'^,0683 , c'est-a-dirc (1) II est probable qu'il cxislc plusieurs variiitcs dccaraphiine correspou- dauics il la niultiplicilt des camphres artificicls que je viens de rappelcr. 45 2G.2 p. 100. La forraulc C20HicnCl r6pond i unc absorption de 2G, 8 cenlieiues. « Leciiraphcnu dissousdansl'alcoolpuissalur6 dc gaz chlorby- driqae se change cnlierement en camplirc artilicicl , sans pro- duirc do combinaison liquide : ce caraclere I'cloigne lout a fait dc rcssence dc terebenlbinc, laquelle forme dans ces conditions un chlorbydratc sesquicarbure, 3C''^HS,2nCl, combinaison de bichlor- bydraicciisiailisc, C*"lli'',211Cl, et de monocbiorhydratc liquide, C20|iiGH(]|_ j'observcrai que Ic canapbonc no prccxiste pas ii I'ctat dc simple melange dans rcssence de lurubcntbine, dont lacidc chlorbydriquc le s(5parcrait sous forme cristallinc en entrant en coinbinaii)On;car Ic pouvoir rotaloirc du camphonc est ^gal li kd", celui du carburc principal deflni conlcnu dans i'csscnce dc tere- bcnthinc i 32"; el celui dc Tessence brute tros voisin dc ce dernier nonibrc. La proportion du canipbOne meiangd avcc le carbure principal nc pouvail done elre que tres faibic ; or 100 parties d'essence peuvent fournir jusqua 110 parties dc nionociilorhy- dratc solide, cc qui r^pond aux 86 centiemes du poids de rcssence. Cette derniiire proportion indique mC-mc quj,l!ttn nc saurait con- siderer le carbure principal comme form6 par I'union intinic dii campliene aptc a former un clilorhydratc solide avcc un carbure isoni6rc apie a former un chlorhydrale liquide ; car le rapport enlre ces deux carburcs devrait elre au moins celui de 8G : l/i=6 : 1, relation irop conipliquCe pour ctre probable. » L'action de I'acidc chlorbydriquc sur une solution alcooliquc de campliene est (?galoiiicntcontraire aux hypotheses prt5c6dentes. » La iransl'ormalion complete ducamphi'nc cnmonochlorliydrale solide ou camphrc ariificiel achevc d'etablir que le carburc est bien recUementla base dc cc chlorhydrale : I'analysc ct la synthesc coucourcnt i unc telle conclusion. EUecsl appuy^e d'une manierc rcmarquable par la t;on.sei vation du pouvoir rotaloirc et par 1 ox- trCme analogic dc proprietes physiques qui cxistc entre Ic chlor- liydratc ct le carbure d'hyilrogenc correspoudant, ct qui scniblc iudiipier la |)ernKU)ence du groupcmCnt nioleculaire dii carbire au sein mCmc de sa combinaison. » — M. Berihclot a fait ensuiic unc autre communication rela- tive 5 V action d'une dissolulion alcooliquc de jwiasse sur divers composes chlorcs. L'action d'une dissohuiou alcooliquc dc poinsso sur Ics compo* 16 ih clilorts a uic jusqu'h ces dcrniers letups assimil6c en principe ii ractiou d'ui.c dissolution aqueiisc dc poUissc , el les avaiuages que presenle i'eiuploi du premier liquido onl clc allribucs uni- quemcnt au contact simullane de la potasse ct du compose cldor6 au sem d'un nicme menslrue. Dans cos conditions favora- bles, le compose clilore pent pcrdic plus aiseiueiit tout ou [>aitic de son chlore sous forme de cliiore, C'iH''Cl'-fKO=C''H'Cl-fKCl+HO ou mome recliangcrcontrc de I'oxygene : C-llCP4-/iKO=G-I10%kO+/iKCl. niais i'alcool nc semble pas intervenir. « II n'en est pas toiijours,ainsi, dil M. Bcrthelot, et dans un . grand nombrede circonslanccs, on pent reconnaitre que I'alcool lui-meme entre en reaction : tpntot il sc combine a I'elat iiais- sanl, tanlOt il eprouve une decomposition complete. »J'ai elabli ce role de I'alcool en montrantquc la transformaliuH de raiicr bromhydrique en 6tlier ordinaire, sous rintluencc d'une solution alcoolique de potassc, n'est pas due a un simple ecliange du bromc centre l'oxygi;ne: C''H^Br-l-kO=C''lPO-(^KDr, mais h I'intervention chimique de I'alcool: en elTei, Ic poids d'etlier or- dinaire forme est double de la proportion indiquee par I'equation precedente, et si I'on rcmplace I'alcool par la glycerine ou par la mannite on oblienl des combinaisons particulieres. • En etudianl Taction d'unc dissolution alcoolique de potasic sur divers composes perchlorures.j'ai observe quelques phenomenes, dans lesqucls I'intervention de i'alcool semanii'esle d'une maniere encore plus tranchee : car ce corps cliaulFe a lOO" avec de la po- tasse et ces composes perchlorures fournit du gaz olefiant. X Aiiisi.parexemple.sironchauflla 100" pendant unc semnine, dans des tubes fermos a la lampc, un melange de potasse, d'alcool absolu el de pcrehlururc de carbone, C'CI*, ou de chloroforme, CMiCH, on obticnt unc cerlaine proportion de gaz olcfianl pur. » Le dernier fail s'accorde avec une experience de M. Hermann d'apres laquelle le bromoforme decompose par une dissolution alcoolique de potasse a fourni un melange de gaz okfianl cl d'oxydc de carbone {Ann. tier Ch. und Pharm., XCV. 211, 1855). Seulement dans les conditions ou je me trouvais, jc n'ai pu observer la forma' ion de I'oxyde de carbone, parce que sous rinllucncc dulomps, ce gaz est ahsorbi' a lUO" et change- cii for- iiiiato par mic dissolulion aciiu'useoii :ilcooli((ucdc potasse. - Ladec()iii|)(»silioii (Icralcoolsousriiillueiice de la potasseel dii compose cidore ii iiiic icmperaltirc aiissi basse (jiie lOO- cl la pro- duclioii du gaz oleliaiil dans ces condilioiis est exlrOnieinent cu- lipuse. Ellc n'c'Sl pas due a Paction dircclede lapotassc snr I'alcoid, car cos deux corjis peuveul cHrccliauflV's criscnddc, nii-inc a "200 ■, pendant plusieurs lieures, sans eprouver d'actioa reciproque. On pourrail peut Olrc rattacher cetle production de gaz oleliant nii dol'aul de slabilile do cerlaincs coiiibinaisoas doubles (jiii len- draicnl a se former cntre ralcool ei les produils oxygf-nes de- rives du corps clilore par subslinitidii ; niaisje ne vols pas com- ment cetti' cx[)licalion s'applifpirr.ui aux fails suivants : « Si Ton cliauU'o a 100" pendant unesemainu unc solution alcoo- liquc de potassc avcc du scsquicldoruro de carbonc, C'CI'' oh avcc du prolocldorure, (/'Cl', il sc forme un melange dc gaz ole- liant, CMl', el d'bydrogi'iie. » La production deccsdenx gaz, celledu dernier surlout, altestft lejcu de decompositions pins profondcs et pinscompliquees qu'on n'eut ete porl^ a Ic croire, dans la reaction (I'mi corps cidore snr unc solution alcooli(|uc de potassc. Os deconlpositions sont en- core atlostecs par d'autres pli(^!nomenes. "linelfi't, dans ccs conditions, non-sculoment lechlorurede car- bone, C"C1', produit de lanidc carhoniipie, C'-'O* • » Lecbloroforme (;MICI',{le I'acrde formi([ue d-HO'*, flO; » Le s(S(|ulcblorurc dc carbone, C'Cl", de racide oxali(|iie CHJ'V21lO vl). » C'csl-ibdirc les produils simples et slables de la substilu- lion du cblorc par I'oxygene; mais en nieme temps pienneiit iiaissance divers li(|uid('S et surtout des substances iiis(yfid)les de nature liumoide, analogues a celles qui se fonncnt dans la reaction des alcalis sur le glucose (2). Ccsmalieresparaisseni resul • ler de Taction a I'c-tat naiyyont exerccparl'alrali sur les principes (1) Lc iiiolothloruie Uo carbuiK', C'CI', a founii i''gulemcnt de i'acidc uxa1i(|iic. (2) l".iiui>^'c it;\r IVau i-l par I'ucidc' cliloilixlriciue dilui';, ]uii» sltIil-c daiu Ic vide, laiiiatiiiT fournir par le pcichlnrure di' ciiboiio, C.'-CI', reuA.'iiiiail : C=52,2; 11:^/1,8; Cl— 12. 2; criidrCS=C,8 ; relloroiiriiiu par le scsnui- chlorurc de carbolic, C'CI", rciifonimii ; C=3'^,0 ; 11=5,5 ; CM,Oj cen- dre>=2«,7. Lxlr.iil ill r.'/ii/i7M(, 1" ii'clioii, 1806, ^ 18 irfjsoxygcnes ct analogues la glyc(5nno ctaux matieros sucrceii qui tcndent ii sc foimcr, en voilu do cello iiifime hubslilulioa du cliloreparl'oxyg^ne. » Seance du 20 fevrier 1858. Chimie. Recherche et dosage de Vacide phoiphoriqne. — Yoici le resume d'une communicaiion de MM. Damour et Henri Sainte-Claire Devillc. Le dosage de I'acide phospliorique dansses combinaisonsexercc depuis longtemps la sagacite des chimistcs : on sail que la presence dc cet acide ecliappe souvcnt aux recherchcs analytiqucs ; on sail aussi combien il est difiicile de le d(5gagcr dc ccriaines substances avec lesquellcs il esl uni par de fortes affinii(5s. Divers rcactifs ont file successivenieni proposes pour reconnaitre et doser Ics phos- phates; ou pcut oiler notamnient : les sels dc chaux, de magne- sie, de fer, dc mangauese, d'urane, de mercure, d'argent, le molybdatc d'ammoniaque, etc., etc. « Aux meiliodos deja connues et qui suivant les cas peuvcnt presenter des avantages r6els, nous venous, discnt Ics auteurs dc la communication dont il s'agit ici, en ajouler une nouvcUe qui nous parait dc nature ti facililer la recherche de I'acide phospho- rique, a 'le degager de scs combinaisons les plus stables, et, nous I'esp^rons aussi, a fournir un moyen de le doser exaclement. » Dans le /cours d'un travail que nous avons entrcpris en com- niun sur Ics'proprieles du cerium, du lanthane, du didymocl do leurs composes, nous avons reconnu que les scls de sesquioxydc de cerium pouvnicntdevenir un reaclif commode pour nianifcsler la presence dc I'acide phosphorique. Lorsqu'on verse, en cffct, du nitrate ou du sulfate acide dc sesquioxydc dc cerium dans la dissolution niiriquc acide d'un phosphate, il se forme assez rapi- demcnt un volumincux pr(5cipite blanc ou iegercmcnt tcinle dc jaune qui se dt-posc ct resle insoluble dans la liqueur acide. C'est ainsiqu'en dissolvani dans I'acide niiriquc du phosphate dc chaux, ou bien du pifosphate de fer, du phosphate d'urane, du phosphate d'alumine, ct versant ensuiie dans cetlc liqueur acide du nitrate ou du sulfate cerique acide, il sc forme un prdxipiie de phosphate cerique, tandis que la chaux, I'oxyde de fer, Toxydc d'urane, raluniine, rcstent en dissolution dans la liqueur acide. » Ccite reaction dos scls ceriques sur Ics phosphates s'cxoito 19 tie Id nienic manierc sur Ics arsenialcs, de idle sortclqu'oii serait cxpos(5 a confoiidrc ccs dilT(5rcnls composes si Ton n'avait pas d^ji dcs in(5tIiodes qui pcrmctlcnt dc les dislingucr tres nctlcincut. » Nous csperons que Ic proc^dc que nous venous d'iiidiqucr pourra trouvcr un utile eiiiploi dans Ics rcchcrrlics dc chiiuic agiTcolc oil il est dcvenu si important de determiner la prcscuce, et, autant que possible, la proportion dcs phosphates conlcnus daus les tcrrcs, Ics amendements et les cngrais. » En dissolvant certains echantillons dc fcr mctalliquc dans I'a- cidc nilriquc, et traitant la dissolution par du nitrate ccriqnc, nous avons obtcnu unfaiblc precipite floconneux indiquantaiusi, dans le fcr, la pr(['sence d'un compose phosphore. » Nous nous bornons, pour le moment, h presenter cc sim- ple expose des reactions des sels ceriques sur les phosphates, nous rdservant d'cntrer dans plus de developpcmcuts lorsquc uou aurons compl0t6 nos rccher ches sur ce sujct. » Seance du 27 fevricr 1358. Anatomie c,ompab£e. — La note suivante sur I'encC'phale du Cainoiheriuni commune^ Brav., a 6l6 comrauniquC'e dans cetfe stance par M. Pierre Gratiolet. n En poursuivani mcs recberchcs sur I'enc^phale des animaux mammifercs, j'arrivai bientota cette conviction qu'on ne pouvait avoir une id^e exactc de la forme de leur cerveau que par des cm- prcintes fidelcs de la cavity cranienne ; je reconnus qu'il 6tait possible d'assigner it I'cncC'phale des animaux qui composcnt un groupe naturel une figure dOfinie et caracteristique, qui se modific loutefois d'unc certaine maniere dont on trouve le plus souvent la ioi en passant dcs plus grandes esp{ices aux plus petiles; jc rc- marquai enfiii que dansces petites espf'cesles plis c6r6braux lais- sent sur la boite osseuse des traces profondcS; ii tel point que chez ccs animaux une empreinle interioure du crane dcvient la repre- sentation cxacte et complete de icur cucephalc ct ,dcs circonvo- huions qui en couvraient la surface. Ainsi, par une circonstance v^ritablement admirable, I'organe Ic plus important et Ic plus d6- licat de riconomic auimale est, du moins dans les .Mammiferes et Ics Oiseaux fossilcs, celui dont les traces sc conservcnt le micux, et tandis que nous ue pouvons jugcr que par analogic dcs visceres et dc la constitulioD dcs aulrcs parlies raollcs, il nous est perm is 20 tie (locrirc avoc la plus 'grandc corlidulc Ics formes caraclcristi- qucs de Icur cervcaii, cc qui donnc ii I'otudc de* circonvolutions cirebrales unc importance nouvclle que peu de persoiincs out soupconn^e. On comprcndra d'aiileurs trcs ais6mcnt que la per- fection des ri'suilals ayant pour condition I'elat de conservation des cranes donl on dispose, il nc depend de la volont6 d'aucun anatomisle dc multiplier 5 point nomme ses reclicrches ct ses ex- periences, de manierc h an ivcr h un s\ slOme complet d'observa- tions en un temps dc'termine. (le nouveau desideratum de la maramologic pal( ontologique ne pouvant done ctre comble par Ics efforts d'un seul homme, il faiit nC'cessairement faire appel h tous, ct pour ne point perdre, en ce qui me concerne, des instants pre- cieux, j'abordo immediatement la description complete dc la con- figuration cxlerieure dc I'dicephale d'un petit Palcliydcrrae fossile, voisin des Anoplotheres. C'est un premier tribut au- quel j'ajouterai successivemenl au fur et a mesure des occasions qui me scront offer tes; mais je dois dire avanl toutes choses que le travail m'a t't6 rendu facile par la perfection des cmpreinles verilablement admirables (jue jc dois k I'habilete dc M. Sllial, chef de la section de moulagc du Museum. » L'encepbale du Cninotherium commxme, Brav. , donl jc donnc ici un dcssin exact, est moins voluminenx et surtout beau- coup nioins large que celui du Lapin. Sa longueur totale est d'en- \iroa 66 millimetres, depuis le point le plus rccule du cervelel median jusqu'a rcxtremile des lobes olfaclifs. Dans cclte somme, le diainetrc antoro-posterieur du cervelet cgale 10 millimetres. La longueur des hemispheres cerebraux est de 30 millimetres. Cellc de la partie des lobes olfaclifs qui depassc le cerveau est de 6 mil- limetres seulement. L'ensemble du cerveau proprement dit est fort allonge eu egard a sa largeur. Cettc largeur en elfet n'est que de 23 millimfilres en arricrc; elle diminuc i mesure qu'on s'a- vance vers rexlrfimitc anlerieure, donl le diametre transversal est toulau plus de 11 millimetres. Les lobes olfaclifs, presque enlie- remeiit a decouvcrt, sent moins divergents que dans les peiits Ruminants ; leur racinc est moins eiranglee. L'attenualion des lobes anlerieurs en avant, bien que fort apparente, est beaucoup moins marquee que dans les petils Chevrolains et dans les plus pelilcs Antilopes, que distingue d'aiileurs une plus grandc largeur du cerveau iisa panic postericure. Lc lobule du pli unciforme est 21 pen saillanl, f!l la racino du lobe olfaclif n'csl point cxcavoc par la haiilie dcs voiilcs uibiiaires , comme on Ic voil dans los pclilsani- maiix que nous vcnons dc nommer ici. I) Aiiibi, i» lous CCS C'gards Ic Cainotherium dilTerc ahsolumcnl dcs plus pcliles Antilopes ct desdicvroiains, sans en cxccplcr Ic iJosihus aquadcus, dont quclqucs naluralistcs onl voulu Ic rap- prochcr, mais fort i tort scion nous; el s'il a quchpics analogues dans Ic groupc dcs Ruminants tcl qu'ii est aujourd'liui concu par laudra les clicrchcr, non dans la division des Ccrvicns, mais parmi Ics Canieliens , (jui offrcnt un type d'organisaiion corcbralc tres distinct, eta ccrlains egards semblable ii cclui des Pacbyderraes tridactylcs, du moins au mcmbrc posterieur. » I/etude des circonvolutions cxprimcra '' davanlagc encore ces dillercncos d'uno part, ■r[ d'aulrcpart cc rapprocbemcnt. — L'etagc superieur dcs circonvolutions, fig. 1 n, b, com- prcnd sur cliaquc lit^mispberc deux plislongi- tudinaux a peu dc chose pres parallclcs. Cetlc disposition est fort difTc^rcnte dc cclle que pr6- sentc IV'tage superieur des circonvolutions des Chcvrolains qui ofTre la forme d'un triangle .i base large dont Ic sommet est dirigc en avant. LViagc inf^rjeur, fig. 2. /", s'eloigne anssi bcaucoup dc la forme que prescntcnt Ics vrais Rinninqnts. Chez ces derniers, dc deux lobu- les qui le composcnt , Ic posterieur I'emportc con- stanuncnt sur I'antericur. Fig. 2 (2). l/inversc a lieu dans Ic (1) Explicalion dcs Irtircs dc la figure 1,— o, 6, plis paralliles dc I'itaRC supciimir. r, d, liiagc nioycn. r, ^iapo iiiferirur. A, lobe (ilfaclif. B, bulbo. C, lobe nn5(lian du c.rvclrt. D, lobe lalcral. E, lobidc anriculairc (2) Expliratioii dcs Ictlrcs dc la fiRuro 2. — A, lobe olfaclif. B, bulbc. C, D, ccryclcl median. E, ccrvclcl laUral. c , lobule auriculaiie. a , /-, plis paralliilcs dc I'l^taRC supcriiur. r, =l,9l8a 1,919 ; 1=1, 93/* it l,93r) pour les rayons rouges. Parmi les corps 5 un axe m'-gaiif, voici ceux dont M. I), a de- lerminC' les indices ou seulemeni le signc de la double refraction. 1° Mimetese : M=:l,/i7/»; £=1,405 jjour les rayons rouges. Crislaux d'un jaune pi\lc on prismcs hexagonaux. 24 '2' IlMypliane, ;irs6ni;itc de ploinb. Cristaux blaucs. w=:1,!jC7; £=1 ,/iG3 pour Ics rayons rouges. 3" Arseiiiale tie polasse en pctils cristaux prisinatiqucs carrcs, parfaiteinent purs cl iransparciils. u=:l,56/»; e=l,515 pour Ics rayons rouges. Ix" Bromale de didynic ; Marignac : prisino hexagonal n'gulior. 5" Saphir d'un bleu pdle. w=l,7G7G ii 1,7682 ; £=1,75% a 1,7598 pour les rayons routes. G" Ilubis d'un beau rouyc. u=l,7G74 ; e=i,7r>92. —On voil (juo les indices du rui)is sonl Ires pou difFc^rcnls do cenx du saphir. 7° >Vulfonile, plomb mohbdatu. w=2,/i02 ; e=2,30/i pour los rayons rouges. Cc mineral est unc des substances assez rares dont It's indices sunt superieurs h 2. 8" Tartrate d'anlinioinc et de slrontinnorristidlise :i chnud ; iVIa- rignac. Frismc hexagonal regulicr. &>=1,6827; e=l,587^ pour les rayons rouges. J'avais espcre, dit I'auteur, rcncontrerdans ces cristaux, conniio dans le sulfate de slrychniuc octaedriqac, la polarisation rola- toire; nialheureusenicnt il n'en est pas ninsi ; cela ticnl sans doule h ce que cette proprietc y est pen dcvoloppee et qu'elle y est nieme annulce par suite d'irregularites analogues a cedes du beryl, qui, dans certaines positions, donnent au crista! Tapparencc d'une substance a deux axes. Les cristaux a deux axes dont M. 1). a determine Ic sens de la double refraction ou les indices sont les suivants : Cristaux positifs. 1" Calanune en petits cristaux de la Vieille-.Montagne. a=\ ,1)35 ; p=l Gl$: 7=1,615 pour les rayons jauues; d'oii Ton conclut : 2V=/»5'' 57' ; 2E=78"20'. On a irouvedirectomont : 2ii=7 et un angle de 15()"'2' avec une norinale a p dans la hornblende. Ces angles paraissent etre de 72" envi or, ei de 1^7" dans la pargassite. I/anj;leexterienr des 25 axes dans cciic dcrni^re varivtO est approximativcmcDt 2E=l00'* h 105. 4° Sulfate de sli yclininc h 12 atomes d'eau. Prisme rhomboidal oblique de 24"57' ;'/)»J=93Vi?(' ; p/i 1=107^23', heiiiiWrc. Cli- vage intcnompu suivaut la base. Plan dos axes parallule 5 la dia- gouale horizoutale do la base, faisant un angle de IS'IO' environ avec une normale k la base et un angle de 57°17' avec unc nor- male h hK Bissecirice normale ii la diagonale horizoulalc, faisant un angle d'environ 74-50' avec la diagonale inclinec. 2E=1G"30' J» 17». 7=1,594 pour Ics rayons rouges. La dispersion parallelc propre aux cristaux du systeme prismaiique rhomboidal oblique qui out Ic plan de leurs axes parallole a la diagonale horizonlale de la base est des plus marquees ; il est done impossible do consid^- rer la forme de ce sel commc derivant du prisme rliomboidal droit, ainsi que I'afait M. Schabus. 5 Les cristaux de sulfite de sonde fraichomcnt prepares olTrcnt une dispersion tr6s forte pour les axes des difl'erentes couleurs, ct CCS axes sontbeaucoup plus rapproches que dans les cristaux deja altcrcs 5 I'air. Vers 10" C, le plan des axes rouges est parallele a g^ ; leur bissectrice fait un angle d'environ 22° avec une normale 5 hi et un angle de 108 24' avec une normale i p. l.e plan des axes violets est pcrpendiculaire au premier ou parallelc 5 la dia- gonale horizoutale de la base ; leur bissectrice coincide avec la bissecirice des axes rouges. Pour les rayons compriscntre le vert ct le bleu, les deux axes sonl reunis en un soul. C" Chlorure de cuivre ; CuCl-{-2Aq. Prisme rhomboidal droit de 94"54' ; clivage tres facile suivant les faces in et suivant la base p; plan des axes parallele ii la base ; bissectrice parall61e tl la petite diagonale de la base ; j5=l ,GS1 pour les rayons rouges, 7' Chlorure de baryum ; CaCl-j-'iAq, isomorphe avec le prece- dent. Prisme rhomboidal droit de 92"5r; clivage facile suivant p, assez facile suivant g^ ct h^. Plan des axes paralljile a la base ; bissectrice normale ii ry'. a=:1,f)64 ; p^^l,G'i4; 7=1,035 pour les rayons jaunes. On conclul de lu : 2V=67"4' ; 2E=I30'22'. M.Grailicha trouve 128''6'. 8° Hureauliic. Prisme rhomboidal oblique de Cl°; ph^ = 90"33'. I'lan des n\os parallelcs ii la diagonale horizoutale de la base ; bissectrice faisant un angle d'cuviioii 15" avec unc normale Exlrail dc CI^iHW, V\ wcliou, 1^58. * 26 i A' et un angle tie 7Zi"27' avcc unc norinale i p. Axes iri^s ecartes. 9" Tarliale d'aiiliiuoiiic el dc chaux avec azotaie do cliaux ; ^(GaO Sb-0^ G^^11^0io+ 6Aq)-f-CaO AzO"', Marignac, Prisme rboinboidal droit dc 123'56'; clivagc facile paralieic S g*. Flan dcs axes parallcle Ji/y'; bisscctrice aormale a la base. a=l,6196 ; p=l,5855; 7=1,5811 pour les rayons jauncsjd'oQl'on conciut : 2V=W''ll'; 2E=6Gol'; M. D. a Uouvc directenicni 2E= GjoSO' k 66°. Ce sel a 6te d6crit par M. Raumielsberg comrae crislallisant en prisiue droit a base carree, a cause de la presqu'egalite des angles pa^ etyhn et de riiemiedrie habituelic a une dcs faces. Les corps negatifs doul M. D. a determine les proprietes opli- ques birefringenles lui ont surlout ete fournis par MM. Damour et Henri Sainte Clalte Deville, dont les recberches sur les compo- ses des oxydes dc cerium, dc lanlhanc et de didyme, poursuivics laborieusemcnt depuis plus de deux ans, promettent une seric de cristaux, des plus interessanls pour la variete de leurs formes et de leurs proprietes optiques. Les principaux sels qui out etc re- mis par ces deux cliimistes i M. Descloizcaux sont les suivants : Cristaux a un axe negatif. 1" Azotate de lanthane et de magnesie. llhomboiidre obtus de 109°7'. Double refiaction energique. 2° Azolate de lanthane etde manganese. Ilhomboudre obtus de lOi)"?', complelement isomorphe aveclc precedent. Cristaux lege- rement ros6s. Double refraclion energique. 3o Azotaie dc lanlhanc ci de zinc ; complelement isomorphe avec les deux precedents. Cristaux a deux axes negalifs : i" Azolalc dc lanthane cl d'ammoniaquc crislallise au milieu de I'acelate de lanthane. Prismc rhombLiidal droit de 98"^^ ; cris- taux incolores Ires aplatis suivant la base. Plan dcs axes paralleles ii /i' ; bissectrif e normale h la base ; 2E=62'' environ. 2" Azolate dehuilhane eld'ainmoniaquc. Prisme rhoniboidal obli- que de 82o^8'; pm=iO()"; ;?/i*=113°; clivagc facile paralieic a la base. Plan dcs axes paralieic a la diagonalc inclinee et i F{n4.1)--F(l)-f i[^/-(l)4/(n),J, S«<|-[^F(w-l)-F(o)+F(«-fl)-F(2)l -h ^[/(1)+/-(«)J. Theoreme III. S„>F(.-l)-F(l)-fl/(l)_l/(2)+^/-(«-l) S. lonipcllieri, Slas, Cli. Dc\ille, Guibourt, Be- clianip,nranu',.lac< iuelain,Personne,Uiche,dei.uca,Peando Saint- liilles, Descliaiiipi ;, Uarrnel, out eu lobligeance de m'adresser des ecliantiilons do soufre dorigine ct dc due divcrses : jc les prie /le \ouluir bien act epler ici rexpression de ma reconnaissance. ') Voici les resul lats : f Uur ', cl dcjvunir le. rosidus qu'elles laissenl aux Wi grammes do soufre soluble extraits du soufre des premieres eaux mti'c.s. — On abaiidonne U: lout pendant quelques jours sous une coULhe d'eau, puis on Iraitc par le sullure de carbone : on obtient aiiisi une nouvelle proportion de sowfre insoluble et 30 gr. de soufre crislallisable en grcs oclaedrcs. Ces octaedres sonl oran- ges et impregne.s de .soufre mou , dont la presence se mnnifesle d'une manitre assez curieuse. En eflel. les oclaedrcs places sous Icau ne tardent pas h sc lernir et a devenir opacjues : Ic soufre m(tu qui les impregnc sc change en .soufre inscduble en pro(Iuisai\t un phenomene de pscudomorphosc assez curicux; on cruirait voir o8 dos cii.^liiux lie ^f)llfl(.■ cliaiigc.s en soiilVe iiisoluhlc; inais la pcir- lion (k'vciiuc iiisoIiil)!c csl ties faible Si Ton Irnile Ic lout par Ic sulfuic de carbolic, cclui-ci evapore fouriiit dcs cristaux ociacdri- qurs jaune cilrou, lesquels ne lardciit pasase icrnir commc les lireiiiiers par ^uite dc la irausformalion en soufrc iiisulublo dcs traces de soufre niou qu'ils reticnncnt encore. Quoi qu'il en soil, on voit que Ics ^i^O grammes de soufre brut fournis par le chlo- rurc de soufrc onl fourni seulenient 30 grammes dc soufre cris- lallisable, le rcstc elant tout d'abord insoluble ou I'elanl dcvcnu ; CCS 30 grammes representetU 7 cenlieracs sculcment du poids du soufre total. On peut controler cc r^-sultat en determinant la pro- portion de soufre insoluble fourni : 1° par le soufre brut primitif, et par les depots durcis fournis : 2° par les caux meres successives, dcpuis la premiere jusqu'a la dcrniere ; 3° par les caux racrcs obtCr nues en trailant les premiers depots par le sulfurc dc carbonc ; li" par les caux meres obtenucs en !>aitant les depots durcis des caux meres preccdentcs. On calcuN ainsi la proportion du soufre delinitivemcut cristallisablc par un proccde indepcndant dc toutc |H'rte de matiere durant les experiences : Ic poidsj calcule par cetle voic, s'eleve a 9 centiemes. u Bref, le soufre fourni par le chlorurcde soufre est presque cn- tierement insoluble ou susceptible de dcvenir tel, pourvu qu'ou I'isole dans un cspace dc temps asscz court. Quant a la portion cristallisablc, ou peut admettre qu'elle s'cst formce en vertu de la stabilile preponderante du soufre octaedriquc, en partie durant revaporalion du dissolvant, laquelle n'est complete que par I'in- fluencc soutenuc d'uue temperature voisine de 100", et en partie sous rinfluencc prolongee de la distension au scin d'un dissolvant. f.'ettc dcrniere influence pcutetie etablie d'unc manicre dirccte. A cet elTet, on a pris uncdissolntiou «nlfocarbonique, rcnfermant 5.'i grammes de soufre mou extrait du clilorure et on I'a partagec en deux parties egalcs.L'une, contenant 27 grammes, a etc evapo- rce immediatemcnt; le produit,abandonn6 sous unc couclie d'eau pendant 2^1 heurcs, a durci ; on I'a rcpris par le sulfurc de car- bone, et la portion soluble a 6te isolee par evaporation et traitee comme la premiere. Celte operation r^iterec a forme finalement, au bout dc quelquc jours, 3 grammes de soufre octaedriquc, L'autrc portion contenant 27 grammes a et6 abandonneo .i cllc-mcme pendant 3 mois. U s'en est separc U grammes de sou- 3'J III insoluble, .s|)onlumjinciil; an bout de 3 uiois, on a sniimis la liqui'uranx nienics opL-ralions que ci-dossus ct ol)tenu 12 gram- mes dc sou fre octaediique. Ainsi Ic soufrc mou du chloiute se change spontanement en soufre oclaedriquc au scin de sa disso- lution suifocarbuni(iue. J'ai elabii ailleurs qu'il en est de meme dn sonlVc mou des hyposulfilcs; mais le soufre mou du clilorure ;■'• change bien |.lus lenlcmcnt et bien moins complelcmenl ([uc I soufre mou des hyposulliles. » Celte slnbiiite superietire do soufre du cidorure se manifesie aussi dans les conditions do formation lento : en effet, j'ai prou\e ([ue la decomposition Icnte des liyposullites produit surtoul ou mOmc presque exclusi\ emenl du soufrc octaedrique ; or du sonfi e provenant dc la d(5composition spontanee du cidorure sous des inlluences hygromelri(iues dans des vases mal bouclies conleii ill encore, au bout dc 7 ans, 50 cenliemcs dc soufrc insoluble; mi autre echanlillon, 27 ccnliemes. >> VI. Action de la chnlcur !,ur les divcrses I'aricles dc ,s'Oh/)v insoluble. — J'ai eludi6 celte action dans deux conditions tres dihlincles. 1° J'ai maintenu h dOO" les diverscs varieles de soufre insoluble ct determine la proportion dc soufrc insoluble non trans- forme, au bout de divers inlervalles dc temps. 2" J'ai maintenu CCS mOmes varieles a 111", c'esl-a-dire au voisinage de la teni- pi'rature dc fusion du soufrc oclaedriquc et examine lus degagc- ments dc chalenr anxqiiolspeul donnor lieu la transformation des soufres insolubles en soufre rrislallisable. 1) 1, Experiences failes i 1 00'. 100 p. soufre inso- Aprcs luhic cxlrait 5 dusourrt-liqiiido ininu tluiTi (li's lij po- snlfilcs 10 (III soufrc Ircmpij 71, ."i dcia » l"i'cliaiil. 83 (loiirl 2't'cli;uit. 83,5 •'"'■'''•J- r-Odi. 03, riire ilu soufre I2'udi. 5M .. Ainsi le soufre des hyposuHiles est change complelemcnt .mi boot d'un (luart-d'lieurc : c'e.-t le moins stable. Le soufre cxtraif du soufre Irempe nc rcsisle ([u'lmc lieure. l.c soufre exlrail de la 5 Apris 15 Aprts Apres Apii'S Apr's iniiiiitcs. 30 1 2 5 les, • Entii;rc- mi 11 11 les. lieiMC. iiourcs. lieurc''. IlHVlt lra!i>rorim'. » 0 * n 54 20, o,;i D D CO 51 23 11 7'i,r, >) :5l 25 l.'l i 30 ramolli , .,^ 29 27 15 15 13,5 13 1\ 11 /iO fleur n'esl pas encore complelcmeut change au boiu dc 5 lieures, ct prt'seiile une stabilitc seiisiblcrneiu differenle selon Ics ecliaii ■ lillons ; le premier avail ulc prepare selon la iiielhode decrite plus haul; le secmd avail en oulre eprouv6 Taction des vapeurs d'al- cool pendant un mois, circonstance qui avail transfonn6 en soufrc crislallisablo ics I de la masse. . Enfin le soufre exlrail du cidorure, au moins aussi stable que celui de la fleur, presenlc uiie circonstance curieuse ; sa trans- lormalion commence beaucoup plus vile, co qui me parait dfi ii la presence dusoufre mouinsolubleel nou arrive a sa cohesion defini- tive dans I'Lchanlillon employe, donl la preparation etait recente. Sil'on compare la iraiislormaliondu soufre du cidorure b la irans- lormalion du soufre dc la fleur, a |)arlir de la fin du premier quart d'hcure seulcment, on remarquera que la transformation du premier soufre est en realile plus lenlc que celle du second. yy Le soufre insoluble, extrait du soufre huileux durci des hypo- sulfitcs porle a 100% se tran.'^forme assez rapidemcnt pour que Ton puisse conslaler les phenomenes calorififjues qu'il fiprouve au meme moment : dans une experience, la temperature d'un ihcrmometre noye dans la masse de ce soufre s'esl eievee h 107°; le soufic s'clait agglomere, mais sans enlrer en fusion. « 2. Experiences a 111". — Dans un lube de verre mince, on inuoduit quelquet grammes de soufre et un thormomelre sensible. On place le lube daus un bain d'huile mainteiiu enlre 111 ct 112 degres.Le soufre insoluble, exlraitdu soufre trempe, fond bientof, el la temperature s'eleve do (luelques dcgres au-dessiis de lalcni- peralure du bain. Au bout d'un (|uart d'beure, Ics deux thermo- I'.ielres marqucnl la meme temperature. 1 e soufre renferme encore G ccntiemes de soufre insoluble. » Le soufre insoluble, exlrail de la fleur dc soufre, se comporte de la meme maniere : seukment, le degagement de cliakur est nolablement plus intense et dure plus d'une demi henrc. An boui d'une heure, le soufrc renferme encore 9 centiemes de soufre insoluble. » Le soufre insoluble, exlrail recemuient du chlorure, se cora- ])orte commc le prdcedenl : le degagement de chaleur est encore plus prolouge. Au boul d'imo heure, tout est change en soufre cristallisable. » Deux causes peuvenl concourir aux degagcraents de chaleur /ii ol)=;(M\(''S dans les cvpi'rii'nco; pii'C(''(lciUes : la li;msforiiiati()ii du soufio insoluble oil soiilVo crislallisablo, ot aussi le dcgagcnieiit dc la chaleur letonuu par le soufre niou qui u'a pas encore pris sa colii'sion tii'linilivo. » Tour cliaiiacraulant (|uo possible le tlcrnicr plicuDiiitjno, j'.ii opeie aver, du soufre insoluble exliait d'unc fleur de suufic (|iii date de pies de 50 ans. Ce soufre degage 6galemont de la ( halfiir ; mais le dt'-gagonient est plus lent et scmble inoins considerable que cclui qui repoiid a la Hour de soufre rt^-cenle. — La tempe- rature de 110°, soutonnc pendant dix minutes, ragglomere sans le fondre, el il contieiil ciicoie 83 centiemes de soufre insolnhlc An bout dune deini-licure, a 11 1\ il n'est pas encore compli-le- nunl foiidu el reiifermc 10 cealiemes dc soufre insoluble noii traiisforme. » Seance du 8 mars 1858t Oans I.I (InniOre si'-ance M. f,. Foueanit, clierriiant fi dr-finir le pouvoir pi'neliaiil dc son iliriiier t'Icscope de o2 ccnliinelrcs de diamelre, a evalue a ileuv tiers dc seconde la distaiicc angulairc des deinirres parties di.stim loiiKiit visiblos an foyer dc I'in- sliument. Auinl vi'-iilic de nouveau l(!S doniices relatives a cclte di'liHiuinatioii, M. l-'oucaiilt a reronuu qu'il a apprecie I'instru- iiient un pen aii-dessous de sa val(!lir. V.n rcjalile cc telescope (li'(li)uble la donii-soronde ou mid distinctenuiil visible deux points I'cai It's de la (|uaire-ceiil-niiliioiue partie dc linir distanci; an iiiiroir obji-ctif. - SitiiKe (III 10 iivril 1858. ZoOLOCIi:. — L'observalion suivanle relative a nn /(eliis co/ini pur unc ntu/r, a C'li commiiniquee par M. Pierre firatiolct. " .M. Paul I5ert, a son relour d'tiii voyage en Afriipii', a bien voulu mo remeitrc un foetus concu par uiie mule (pii mourut lu avortanl, dans la plainedu llodna, pres de I5iskra. II (enaitce Ac- tus de M. Scbmitl, pliarmarien dc I'liopilal militairo de IJiskra, (pii a constate l>'mciits supcrlicicls, cii soric ([iie Ic (jiisscmcnl ij est mil coiiimu a lours angles saillanis: d'lMi Ton pent inferer que lorsqiie les hC'Clioiis (i(Trciil (k's parlies rcntraiWos anoiidics mais d'lino coiir- hiirc lies pionouc6e, Ic jjlissoniciit doil y (lie iin miiiiinimi ci noa un maximum, et qu'il doii y avoir, sur le coiiloiir, des i)()iiiis de plusjjraiul glisscnicnl, intermedia ires enlrc ccux qui sonta la |»lus polite et coux qui sout a la plus grandc distance du centre. C'est cc que i'auteur dc la communication a reconnu, p_ar I'a- nalyse, sur Ics courbes du quairiomc digre synietriques par rap- port a deux droites rcctangul.iires, mais non egales dans les deux sens que ces droites dctcrminent. J* Ces courbes, donl la figure ci-contre olTrc \ peu pres (ous ~y les types, sont represcnles par Tequation suivante(/7ns/?7M;, n" il2/i, etSar. Hr.^ note dc I'art. 106): +'i(3/'-6»/V-|-j4)=(.i_|_„)i2tJ on 2/;, 2c' sont le fhis qiand et le phis petit diamelre, diriges respeclivcinent suivant les axes coordonnes des ij et des z (en sorte que y^^b"^ pour ::=:() el ^'rrrc' pour y=o),cl 71 UH Hombrc qui doil rcster compris cnlre r = 0,207107 et - , pour que les courbes soient fcr- mecs. Les courbes de la partie supericurc de la /igurc sont lel.i- livcs aux valcurs negatives dc n; celle qui enveloppe ics antres c'i repondii n= sa limitc negative— —-r-. Les courI)es de la nar- lie inferifure sont donndcs par les valcurs positives de n ; celie (jiii enveloppe les autrcsrepond a n=-- — ^ — , cas uu I'eqn i lion pout el re ecritc : •45 an sorlc (jiic le contour est forme alors par deux hyperboles qui se coupeiU, ct doiU Ics asymptotes out pour ivpiaiiou y =± {y/-2—\]zci z = ±(V^—'^)'J' La combe en a: repoiid h(=0; cl on a rigiir6, mCmc, des courbes coniposOcs do dcnx orbcs s6- pares, pour lesquellcs Ic petit dianietrc 2c est imaginnire, ou c- est m'gaiif. Comne les courbes ovales de la partie supericuredc la figure n'onl pas de portion rentrnnte, les points dangcreux ou dc plus grand glissemcnt, lorsqu'on les prend pour sections de pnsmes tordus, sent constamnient aux extremilcs (tu petit diamclrc 1c. II en est dc meme des courbes de la partie infericure, repon- dant k n positif, quandlc rapport |-du plus petit au plus grand diamctre nc descend pas au-dessous d'unc ccrtainc liniite qui diminue avcc ». Mais si ~ est moindrcquc cette limite, les exlreuiilC'S du petit b diamctre deviennent des points dc mininnim du glisscment. Les points de plus grand glissement ne passent pas pour ccla aux ex- tremiles du grand diamf^lre lb ; ils se irouvent, au nombre de quatrc, places cntre les premieres extremilcs et les sccondes. Tour determiner ccltc valcur-limitedu rapport -- au-dessous dc lacpicllelc glissement aux exlr(!'mitesdu petit diametrecessc d'etre un maximum et dcvient un minimum parmi ceux qui ont lieu (Inns Ic voisinage sur k contour dc la section, il fant expi imer que !<' ( ocfficienl dilTercnticI du second ordrc du glissement par rap- port il I'abscisse y, pour des valours corrospondantcs do I'ordou- iii-e z du memo contour, passe d'unc valour negative 5 unc valcur positive, c'est-h-dire est egal a zero quand y=0, -'==c'. Or, g clant Ic glissement, on a g'=:g"+g"', g' el g" tjlant ses com- posanles ou projections suivant yet z, dC'torminecs par _g' (A'+f') =r 91 [1 + (1+2h) (6'-c2)-4« (3y«-j') ] g"(ft'+o')=Oj/[l-(14-2/.)(6»-0+4,.(!/"— 3i')] OU 0 est Tangle du la torsion par unite de longueur du prismo. /if) En ajoulanl les carr6s, el (5galaiit a zero apK-s avoir tlilTcrcnlie deux fois par rapport 5 y, ct rcmplacd -^ par sa valeur tirde dc Tequation du coiilour, puis faisaiit ?/=0, :;?-=^c', -1^ = o dij ' c* on obtienl entre n et Ic rapporl— ;requalion du second degr6 : b- I c2\ « c2 (i— 15N + 38n') (- j _(i-j-iO/i— 8ir) -.+m(»+1) = 0, d'oil Ton lire successivement Tour H =0,2071; 0,2; 0,1; 0,0827; 0,05; 0,01; 0 ^=0,32^7; 0,320; 0,249; 0,2332; 0,192; 0,097; 0. Los points dangereux restcnt done aux oxtremiles dn petit diametre 1c, ou anx endroils les plus proclies de I'axe de torsion (qu'on suppose pai-scr au centre de la section) tanl que le rap- c port - des deux diamelrcs ne descend pas audessous de 1 0,32^7 = on du tiers environ, n ayaut sa plus grande K 1 -j- 6 V'' 2 valeur 0,207107. Quand n n'a que la valour 0,1, ce rapport peut descendre a 0,249 ou au quart a pen pr6s, etc, Lorsque - descend au-dessous de ces valours numoriques, les quatre points dangereux sont plus ou nioins k droite et & gauche des exlremiles du petit dianietre 2c, Lc carr6 de leur abscisse y estl_l(l4-|/2f [6^— c'-(l+6^/2)] lorsque n = 0,2071 = 2A l/2— 1 - — ; — ; cette abscisse, ainsi que le plus grand glissement qui doit enlrer dansl'equation de resistance permancnte a la rupture, se determinent par laionncaient num^rique quand n a une autre valeur. Quelqucs-unes des seclions considerees ici peuvent avoir un iuleret pratique, car on peut leur assimilcr plus ou moins celles til dos r;)ils do clicmin do I'cr, (pii soiil souniis qiiclqucfois l\ des elToils tcndanl .i Ics lordic. Seance du 1 mat 1858. !\I. Loon I'oiicault fait connailrc ii la Socielc les resullals qu'il a ol)tciius en ponrsuivant scs etudes sur la coiislruclioii des lules- copcs en vcrie argentt. '■ Depiiis le jour de ma premiere comnuinication , dit-il, Ics quinze mois qui so sont ecoiiles onl monlre (|ue largentiire sur verre se conserve bien el (jn'on pent desormais rinlroduire sans crainlc dans la coni|)ositiou des grands insirumonis d'opii- quc. D'ailieiiis la reaction par laquelle Ic depot s'opere a eUi rigularisee de lellc sorte qu'il arrive bien rarenienl de manquer une pii;c,e. >' L'instrumenl presenle au coinmcnceinpnt do I'annt'e derniere ft (|ni s'osl conseive intact a 0"',9 do dianielro reel et 0"',r»0 de foyi.r. » )l. Secretan, qui avait execute lo travail du verre, a aborde sans difficulte la construction d'un plus grand modole (|ui pre- senle une ouverluro reelle de 0,18 el line longueur focalc de 1"',50. Ces deux grandeurs do telescope sont actucllemont dans le commerce. « Ayant principalemcnl pour but d(!realiser les grands pouvoirs opli(iues au prolil do raslrononiic pliysique. j'ai encore roussi avec Ic concours de W. Secrolan a mo procurer deux miroirs de 0'»,S2 et 0'",.')G do dianiolre, les(|uels donaoiil do ires bonnes images a la distance focalc [)riiici|)ale de 3 '",50. n J'oslime que ces images soul bonnes ,, parcc qu'olles presen- lent le memo caractere de ncUolo el ii^^ limpiiiite (|ui dt-jii consli- tuaient los(|ualilesdoinnianles des inslrumeiit,-> plus |)eliis fondes sur le memo principe. Mais pour echapper anx a|)prccialions va- gues qui laisseraient place aux illusions, j'ai vculu exprimer en nonibrcs la valour opli(jue do ces deux miroirs (onsid, res commo objectifs do lob scope. " Supposanl qu'uno ecbelle, divisee en parlies egales allornali- vemont noires el bljiicius. s'oloigno jns(|u'ii ce ijuo les parties examinees dans rin>lruinent se confoudenl les uiies avoc les au- Ires, la ilislance do rechelle au miroir, divisee jiar rintervalle qui /l8 s('parc ics iiiilifnx tie deux parlit'S lioiiidlopiics cr.p.si'iculivcs , tloiiiR' la luesiire absulue dc la ncllcle ou du pouvoir pcnelrant. •> C'cst aiiiM que j'ai reconnu que moii li'lescope dc 0",32 nionlre distinctcinciU lesdeux tiers dc la secoiide, ou, en d'aulrt-s lernies,qu'il rend isolenicnt'vibibiesdeux points ccarlesdc la irois- cent-niilliemc panic do Icur distance an luiroir. H La neiletd ainsi delinie rend Ics iDSlruments comparahles sans qu'il suit ncccssaire dc les essaycr cote ii cOlc ; il sera done possible d'cvitcr requivo([ue et dc suivre en connaissance do cause les progiU'S accossibles au riouvcau syslemede telescope. » Seance du 15 mai 1858. RtsisTANCE DES solidilS, — M. dc Saini-Venaut comnui- nique quelques resultals relatifs a (a torsion d'un cylindie ou dun prisme qitelcorique autour d'un axe exierieur, purullele a ses areles. "^ Les forces a appliqucr tangentielionienl aux divers elements superficielsdcs liases circulaircs d'un cylindre droit pour le niaiii- tcnir tordu unilormement d'un boul a I'autre sont les nienies, dil-il, soit que lo torsion ait lieu autonr de I'axede figure ou au- tour dc tout axe paralli-le, pour\ u que cette torsion soit hen 'p'tilc en sorle qu'on puisse negliger conune petitcs du second ordn; les forces necessaires pour. //ef/rZ/en nienie temps I'axc de ligiire en helice lorsque I'axede torsion ne se confond pas avec lui. Cette propriele n'cst pas particulierc au cylindre a base circu- laire. Elle a lieu pour un cylindre ou prisme a base quelconque ; ei Ton demonire facilement, soit en fuisanl un calcul coin[tletde? forces pour le cas general des bases dont le |)lan se cliange par la torsion en unc surface qui a unc coordonnee exprimable en fonc- tion entiere des deux autres, soit en raisonnant sur les equations dillerenlielles (|ui s'appliqucnt a des bases absokunent (luolcon- qucs, que quel (jue soit I'axe, parallele aux aretes, autour duquel uue 'pelilc torsion uiiiforme estoperee, les glissements, c'est-a- dire lesinclinnisons prises sur les Elements des sections transvcr- saies priiiiitivenient planes par les fibres devenues des lielices, s'onl loujours les nieincs, et que, par consequent, les forces tan- gontielles, qui sont prdporlionnelles Ji cos glissements, ont les inemes inltn.'-iH''S (loujours (jiiand on neglige Ics peliles (]uantit<;s A9 d'ordro siipnicur) quel que soitl'axc nulour duqucl la lorsion est SU|)|M)S(''C' ('HVclllL'O. Oil ri'alisc facilciiicnt la lorsion d'un prismc aulour d'uii axe exli'rieur cii disposant symelriquoiiient, de I'autrc cote de cet axe, nil deuxii'iiic prismc paieil an premier el en Ics unissaiit en- semble par plusieurs liens solides de maniere ([u'en se lordant simullanemenl lis se regardent toujours par les mcaies areles si- tii6es toules deux dans uii plan passant par I'axc inlermediairc, ct que cependanl leurs sections ct leurs fibres soient parlout librcs de s'incliner ct de se courber. L'cITort a fairc est cgal a lasoinme de ceux qu'il faudrait dcvelopper pour imprinicr a cliacun des deux prismes la meme torsion autour d'un axe interieur , car on demonlre (\uo les forces langentielles on Iransversales qui font tordre uniforniemenl ct qui sont designees par gV/u, g"s, EiU-ait dc CImiUut, 1" section, 1858. 7 50 qu'il csl parvenu a combnllrc I'aborralioii el it rc'duire la longueur (lu telescope a dos proportions inusitecs. I.e miroirde verrc uiio fois tcrmino, I'argcnture ncparaitaltrrer Lii rieu los propriclestle la surface. Dans le but d'apprecier numcriqucnient le pouvoir optiquc du nonvel iiislrumenl, on a constate qu'il dcdoublc Ic 30'' dc milli- melre observe h la distance dc 10 metres. Seance du 22 mat 1858. G£cm£tbie. — M. PaulSerretcoininunique a la Soci6tequei- qucs propositions, relatives a la geometric de la sphere, et qui paraissenl completer la serie des analogies deja constatees entre les coniques planes et spheiiques. « 1. Le lieu geometrique des points dc la sphere dont les sinus des distances spheriqucs b un point et a un grand cercle fixes sont dans un rapport constant, est une conique splierique dont I'un des fovers est au point fixe, et pour laquelle la polaire de ce der- nier coincide avec le grand cercle directe.ur. ., 2. Reciproquement, dans toulc conique splierique les sinus des distances spheri((ues d'un point quelconquc de la courbe a I'un des foyers et au grand cercle qui est la polaire dc cc foyer relativement a la courbe, sont dans un rapport constant. .. Remarque. La perspective d'une conique splierique sur le Mian tangent a la sphere ncn6 par I'un de ses foyers a nieme foyer que celle-ci ; sa directrice est la perspective du grand cercle direcleur dc la conique splierique , et reciproquPiiient. )> 3. L'equation, en coordoiini^es polaires, d'une coni([U(; s|'lu'- ri(iue ra[)porteca I'un dc ses foyers, est de la forme P t(l V = ; — ; — ; i—e cos (u-f-aj elle peut aussi s'ecrire tfj p = mt(jx -\-v( , l'equation mlqx -\- ntf/ij -\- p =:0 repiesentanl le grand cercle directeur; et reciproquement, toute eqialion, de I'uno ou do I'autrc forme, represenle une conique sphcritpie ayant I'un de ses foyers a I'ori- ginc ; la proposition directe avaitsenle etc etablie par Gudermann. »k. Le lieu des points do la sphere egalemont eloignos d'un point et d'un grand cercle fixes, est precisemonl la courbe qui a deja recu le nom de parabole splierique, dont I'equalion peut se ra- 51 mcnoi- ;i la forme ly- y=2p. tg x el doiil Ic grand axe osl (-gal a uii (|iia(lraiit. " f). I e lieu fli'rrit par Ic sommel (run aiic^Ic droit cirronsrrit a la parabole .splieriqiic so compose de dciix grands circles, (jui soul les ccrclcs direclcurs relatifsaux deux foyers. « 6. I.e lieu dos projections d'lin foyer d'unoconiqiic siilu'riqiie snr les urands cercles tangents a la coiirbe est en general, une secondo coni(ine sphericiue : ce lieu pent se reduirc a iin grand cercle , niais n'est jamais un petit cerclc dc la sphere. » Seance linetes n'excedent pas :,'- de millimetre. I'onr demontrer (|ue dans nn pared instrument, dont la l()n- gupur n'alleint p;isrin(i fois le diametre du miroir, tons les rayons redecliis conconrenl d'une maniere edicace a la formation de I'i 52 mage fociile, on pciil iccourir ii une f-picuvc hieii b.ini|)lc. Apres avoir dirigc le telescope sur des objels d'epreiive conveiiablcmcnt choisis, on reslreinl par un diaphragmc I't'lendue dc la surface librc de robjcclif, el ce chaugemcnl, loindc produirc un mciilcur elTct, en ccartant les rayons nuisiblos, compromet la qualite dcs images et fail disparailre des delails qn'oii saisissail d'abord a miroir decouvert. Ce resullat esl du resle cnlicrcment conforme aux indications dc la theoric , car dans Ic systeme des ondulalions la convergence d'un faisceaii coniqueest d'aulant plus cxacle que les rayons extremes viennent se croiser sous un angle plus ouverl. Seance du il juillct 1858. Nevrolooie. Connexions entre le pathelique et rappareil lachrymal. — La communication suivaute a elefailcpar M. Eu- gene Curie. « Swan a figur6 dans son alias sur le systeme nerveux un ra- meauallant du palh<5tique a la branclie lachrymale dc roplitlialmi- que. Ce resullat a cle conlcstd ; les uns n'ont pas admis ce ra- meau , les anlrcs n'y ont vu qu'uii filet de !a cinquienic paire. — Voici comment la chose sc passe d'apres laes observations : Le nerf pathelique s'accole a la b" paire au niveau dc I'emis- 5S sion (lu la l)iMiiche liichiyinalo. ('.'est mio veritable fusion, en sorle que loule seiiaralion est arliliciclle el ([u'il serai t par conseciuent dilliciie d'aniniier que la glande nc revolt pas de rameau du pa- llieliqiic X. D'ailleurs, il est toujours possible de suivre iiii filet se reiidant du patlatiiiue sur Ic rameau lacliryuial (]ui semble ainsi foruje de deux filets, I'un provcnaiU de la parlie iiiferieurc de la Sepairc, I'autre, xx, provcnant de la partie supericure ct donl la conliiiualioiidirecle avec le patlietifjue parait^videnle. Ce ranieiii est quelquefois considerable, el alorson peul parfailemeiil disliii- guer qu'il est absolumcnt differenl des rameaux retrogrades que la ;") pairc eiivoie au palhelique , ainsi que d'un filet de la 5* paire qui cnibrasse parfois le pullielique comnie dans un auneau. » Ce n'esl pas la seule connexion qui exisle cnlrc le palhelique cl I'appareil lachrymal . tn effet ,dit M. Curie.j'ai constate rexistencc d'unfilel do communication (|uejc crois constant entre lepalheli- quecl labranche nasale de la ;>' paire. Ce filet, xxx.croise superieu- renicnt le muscle grand-oblique. Satdnuile, son accolemeiit con- tre le nerf frontal, quelquefois jusqu'au point de jouclion avec le palhelique, el son application conlre I'aponevrose orbilaire,expli- quenl pourquoi il aechappe h rallCDlion desaiiatomisles. La plu- part du temps on doit le couper en ouvranl I'aponevrose orbitairc. . Voicimajilenant (juelques considerations physiologiqucs qui decoulenl des Tiits precedents. . La glande lachrymale paraissait d^pourvue denerfs moteurs, el ce fait etait en desaccord avec ce ([u'enseigue la physiologic sur Tcxcrelion des glandes. Or, u'esl-il pascurieus de voir le palheli- que, par ses lerniinaisons au muscle grand-oblique el par les deux rameaux qu'on vienl dc decrire, presider a la fois dans la douleiir a la position du globe oculaire, a I'cxcretion des larmes el h leur ('coulemenl, puisque le nerf nasal se dislribue au sac ct aux muscles qui rentourent 7 X Je sais qu'on a voulu conleslcr que le muscle prand-obliquc flit I'agenl aclif dans la position que preud I'a-il dans la donleur; niais je crois au cimlraire qu'il faul lui maiiileiiir celle attribu- tion. En effel, il ne saurait y avoir dedouie au sujelderelevation en masse du globe oculaire. Le muscle grand-oblique eleve le globe oculaire, le ra|)prochc de la paroi interne, le fait saillir en avaiil et lend aussi a cachcri'a'il derriere la paupiC're siiperieurc 54 » iMaintenniU arri\ons h la panic s^riciisc dc r()l)Ji'Clii)n. Kxe- cuie-l-il ui) muuveineiit dc rotation (|iii fait lourncr la coriicc cii bis ? Je no pense pas que son insertion au globe oculaire soil assez posterieurepotirobtenir a cotogard un diet sensible ; etdailleurs rinsertion secondaire h tout cc tissu libreux qui cnlouro la pariie posterieure du globe oculaire, doit largenient coinpenscria petite action qu'il pourrait avoir en ce sens. » J'ai vaiueincnt cherclie unc relation entre la glande laeluy- niale et le ganglion ophlbalmiqne ; queUpies lilets retrogrades venant de ce ganglion m'onl seuls paru avoir avec ellc quelques connexions possibles, mais je n'ai pu Ics suivre assez loin. » .M. Dubarry a monire sur une dcs pieces qu'il a presentees au concours pour la place de prosecteur des liopitaux un filet qui allait directeinent du ganglion a la glande ; malheureusemenl sa |)iecc (ilait dessecliee, ct par consequent n'etait point suflisammenl demonstrative. C'estici le lieu de rcniarquer coiubiensontsteriles pour la science ces nevrologies dessecliees qu'un vieil usage ad- mel encore, et (|ui devraient etre reprouvees. malgre I'incontehta- ble liabilete dont Ics analomistes qui suivcnl encore celte melhodc de la dessiccalion font preuve lous les jours. » Encore un mot au sujet de I'appareil lachrymal : la glande recoii-elle des filets du nerf raaxillaire superieur au moyen dc I'anastomosc; etablie entre Ic nerf ct le fdet lachrymal de la brau- che ophllialmique? II me semble qu'il pcul y .voir des doules a ce sujet. En eiTct, j'ai trouv6 cette anastomose remplacee par deux filets provenant, I'un du lachrymal superieur, I'aulre dc la bran- che du maxillairc superieur ; ces deux filets, au momenl de s'a- naslomoscr, percaient la parol de I'orbile par deux trous separes bicn que tres rapproches. » Explication de la figure. Ellc represenlc I'ensemble dc I'oeil droit vu de sou c6t6 interne. X. Nerf path(!^tique. XX. Filet dejonclion qu'il cnvoic au ramcau lachrymal du nerf frontal v. XXX. Anastomose d'un filet interne du patli^tiquc avec la branclie nasale de rophllialmiquc. 55 Saniicc du 7 aoAt 1858. Orcanographu- vtr.tTALE. — M. Trtcul a cornmuni(|iie, dans cettc seance, dcs observations sur dcs crislau.r. nrf/anisrs et ri/'«nA«,d6iivantd'une petite cellule et reprenanl h la fin I'as- pect cellnlaire. Ces corps singuliers se rencontrent dans I'albnnicn dti Spar- ganium ramosum. Qnand on C'tuaie sous Ic microscojie la forme de cet albumen, on trouvo qu'il est compose de denx sorlesde grains. Lcs uns snnt asscz pclils, de 0,0075 de millimetre envi- ron, J'un volume assez regulier, globuleux ou ovoides , souvent attenues par un bout ; ils sont bleuis par I'iode ; ce sont des grains d'amidon. F-es autrcs grains sont beaucnup plus gros, de dimen- .sion |>ius inegale, de formes plus varices. TantOl ils sont simples ettantotcomposd's. I.es grains samples ont assez souvent un contour liexaedrique, mais leurs aretes et leurs angles sont obtus, arron- dis;ilsont frequemmcnt une cavite cenlrale assez etcndue, qui rappellecclle d'une cellule b parois tres epaisses. I.es grains com- poses sont tres irr6gulicrs dans leurs firmes; ils paraissent consli- tuc^s d'un agregat de pelites cellules donl les coles libres saillants ilonnent a la masse un aspect mamelonne. Ces corps, i la premiere vue, ne frappent que par Icur dimension braucoup plus conside- rable que celle des grains d'amidon qui les environnent el dont ils sont converts ordinairement. lis donnent I'idee de grains de f^cule beaucoup plus volumineuv que les autres. Mais lorsqu'on les examine, principalement sur le SpuKjunium nutans, on est surpris de la regularile avcc laquellc ces corps ou leurs agregats sont rcvetus par les grains de feculc. Ces derniers sont si presses a Icur surface qu'ils sont dcvenus polyedriques. Lcur forme poric ii croire (pi'ils sont nes lii, el celle idee acquiert d'autant phis dc vraisemblance ipie ces granules d'amidon sunt allenurs jiar I'ex- ir^milc qui louche le corps central aucjuel ils semblent attaches par cette jHtinte. .Si Ton ajonlo de la teinture d'iode, ils preiment une belle coulenrjaune, plus ou moins foncee suivant la quanlite d'iode ajoulec. L'addiiion d'un pen d'acide sulfuri(|ue legereuient dilne les gonfle en donnant |)lus d'intensit<} a la teintc. lis ont alors toule la figure de cellules formees d'une membrane mince I't remplies d'une siiUilance jaunissanl sous rinlhiencc de I'iode 50 ot dc I'acide sulfuriquc. Ccl acide plus concentre finit par les de- composer, cii Icur faisaiit subir la meiuc alleraliou ([u'aux lucin- l)ranes celliilaires infillrdcs dc matieres azot^es. II Ics iransforrae en im liquidc d'apparciicc olecusc, biuii-jaunalre, divis(5 cii une multiludedo goultelettes. En remontant a I'originc de ccs corps, on les irouve remplaces parde magnifiqiiescristaux, par des rhomboedrcs i angles aigus et a aretes tranchanles, ou par dc l)elles plaques hexaedriques dc la plus grandc regularile, ou quelqucfois un pen allongces, mais conservant toujours le parallelisme dc ieurs coles deux ^ deux. Les rhorabotdres ct les lames hexaedriques ont parfois au centre une petite cavitc de forme variable, et les uns ct les autres sc f^roupentsuivant les tois de la cristallographie. En examinant avec atlention les lames, on s'apercoit que Ieurs cotes ne sont pas ho- mologues; lis sont alternativcment inclines vers Tunc ou I'autre face de la lame, et cettc inclinaison donne des angles egaux h ceux des rhomboedrcs, en sorte que ccs lames auraicnt pour forme pri- mitive le rhomboMre. On acquiert cettc conviction quand on voit les deux formes reunies, c'csladlre des rhomboiidres naissantdes lames hexaedriques. Maiscc n'estpasla tout; cesjolis crislaux si regulicrspcrdent quelquefois en parlie par la vegelalion Ieurs formes geomelri- ques. II n'csl pas rare de trouver, en cffet, des lames hexaedri- ques qui deviennent mamelonnees sur Ieurs deux faces, ou memo sur deux ou trois dc Ieurs cotes, les autres cotes reslant geo- melriques. L'auteur a vu de ccs mamclons qui (I'taicnt Ires volumineux ct qui offraient une grande cavito a rintericur. On avait ainsi I'union en apparcnce monstrucuse d'line cellule et d'un cristal ; cc qui scmblc prouver que tout s'enchaine dans la nature, puisque nous avons ici, dans un elrc vivant, la forme des etrcs inorganises. Poursuivant cettc etude organogeniquc en prenant des fruits de plus en plus jcunes, M. Trecul a vu les cristaux d'ahord grossie- rcment dessines, limites par une membrane formanl pour les rhomboedrcs une cellule elliptiquc, pour les lames hexaedriques une cellule circulaire. On distinguait jusqu'i un certain point la formation dc ces cristaux ; Ieurs formes primilivemenl irregu- lieres prenaicnt pcu a pen de la regularite ; Ieurs aretes ct Ieurs 57 aiiplcs d'alKti'd nioiissosdovonaionl fortaip;ns. Odclqiics cpllulos dc uiOriio n.iluri', plus ou moiiis anoiidiL's, ciaioiil imcIlts a cellos qui subisseiit Ics modilicaiions que Ton vii'iil dc decriro. Enfin, des fruits trt's jcuiics iic donnircnt plus qui' dcs cellidcs ou uiieux des v6sicul('s globuleuses ou fllipli(|ues, ayant des parois assez (5paissos ct unc caviie iTlalivcmcnt ;j;rande. Cliez d'autres v6si- cules moins 4gees, beaucoup plus pclitcs, la cavite se reduisait a un poiut noir ccnlral; cluz d'aulros moins avancc'cs cncoie, celtc cavili; n'existail plus; olios oousislaioiU en un petit glol)u!c blanc ot brillant, comnie une sorte de nucleus extreniement exigu. Ell resume, los cellules de ralbunien du Spdrfjanium ramo- suin offrent rcxompio de cristaux qui commencent j)ar eirc clia- cun une vesicule nucleaire; et ces cristaux vegelenl a la maniere des cellules ordinaircs, presentant parfois des eminences cellu- Inidos qui dcvieuncnt des cristaux semblahics a cux ; onlin ils perdeni, en vicillissanl, lours formes goomelriques pour reprcudre Taspecl de cellules isoieesou groupees. ZnoLOGlE. Slrncture ilea valves ct du pcdonculc de In I,in- gula anaiiiia. — M. Pierre Gratiolct a comumnique a la Sociele, dans colic seance , la note suivanle. « La forme gonerale des valves du tet en apparcncc corne des Lingules ot dos Orbiculos a ete assez bien indiqiiee par les au- teurs ; on sait qu'olles ne s'arliculenl jtoinl enire olios ot , dans IV'tal de rclacbemenl des muscles , un assez grand intervallc les sf'pare. Cetle indopeudaiicc des valves , I'absence de toute oliar- niore, ( taieiit des conditions indispensables |)our nno t^raiido va- rieto dans les mouvoments, variote qu'exjilique d'ailleurs la com- plication du systeine mnsculaire, 0 (A). I.a structure de cos valves est ires remarquablc, surtout quand on se rappolle cclle do la coquillo des lorobratnlos. Klles sont coniposecs de lames superposees, et chaquc lame comprend deux feuillots, I'un corne, I'antro caloairo. I.a structure du feuillet corne est tros dillicile ;i demolor, I'toil n'y docouvie que dos fi- bres pales, assez courtos, souvonl inlerrompuos. Kilos nc sem- blent pas suivrc la direction generale du feuillet , mais passer obli(|uoment d'iMio do ses faces a I'autro. I. our diamotro dopassc raroMioiil (l""",lJOl. " Les feuillcls calcaires sont minces, tres fragiles, d'une denii- lixlrall dc I'lnsHtut, !'• section, 1808. 8 58 trausiiarcncc. On y rclronvc ais6ment Ics perforalions donl la coqiiillc (Ics TcrC-braluIes est cribloc, iiiais reduitfs a iinc exirC-me petilcsse; jamais leiir diainclre ne depassc 0""",00-i. Cos perfo- rations se retrouvent aussi dans les feuiilcis calcaires du let des Orbicuies, mais avec one lenuiie plus eloiiiianle encore, leurdia- metre iivant a peine ici O^^.OOOS. Dans la Tercbratula australis, leurdiaiiietre egale 0""'\05. II est done cent fois plus petit dans Ics Orbicuies et vingt-cinq fols plus dansles Lingules. Les Elements prisraatiques du lei des Terebratules se retrouvent aussi dans ces feuiilcis calcaires, mais prcsque invisibles Ii force dc i)etitesse. » II est incontestable que les perforations du tet servenl dans les Terebratules a une respiration pallealc exterieure. Ont-cUes ici lo mcmc usage ? J'avouc n'oser ricn decider a cei egard. Quoi qu'il en soil , leur existence dans les Lingules et les Orbicuies est un curieux temoignage d'un plan general d'organisation dans les Brachiopodes. » (B). L'etude anatoniiqucdu pedonculo, a peine tillcur^c par Cuvier, a etc faitc avec un rare talent par 31, Vogl ; j'y rcviendrai cependant dans le but de donncr a certains points une precision plus grande. » On conuait la forme du pedonculc des Lingules. C'est une sortc de massue fort allongee dont le nianche se tcrmine par un evasement. Deux parlies essentiellcs le consliluenl : (a) Tenve- loppe coruee, et {b) une tige centrale, elastique et contractile a la fois. 0 (a) . Structure de I'enveloppe cornce {Hornscheide , Vogt). Celle enveloppe est a pen pres iransparente dans I'etat frais. Elle est legeremenl tcintee de brun dans la Linyula anatina ; celte coloration manque dans d'aulres especes. Nous y distinguerons plusieurs couches, savoir : . a. L'envdoppe striee exterieure. Elle est formee par une membrane mince compost'c de fibrillcs tres pales l(5gerement tlexueuses, dont le diainelre maximum egale a peine 0'""',0035. Le lube qu'elle conslituc est sillonne par des plis et par des stries 'annulaires; les plis sontirreguiicrs; les stries, legerement colorees on brun, sont paralleles et ^ pen pres equidislanles. Llles doi- vent leur coloration a des granules ires (ins; des sillons irregu- 50 liors (liviscnl cii lies pctilcs ar(jolcs , dispostos d'aillcurssans au- cuii oidrc, les iiilervalles compris cnlrc les slries. « 6. La couclie fibro-cartilagineuse. Fort epaisse ct Iranspa- rcnic, bieii que logi^rcincnl teiiitce de hriin, die est essenliellc- meiit fornioc do fibres plates, elustiques, ciiculaircmeiit disposees autour de I'axc du pcdoiicule ; le diametre blc 5 I'enveloppe siriee exte- rieurc ; on y retrouve ces bandes annulaires separees par des stries lineaires ((juidistantcs. Les ele;nenls de son tissu sont les memes. M. Vogt, dans son mcimoire, a tres bieii decrit et figure ceitc membrane , tabl. 1, fig. Ix. Toutefois , les slries sont-elles peut-elre trop rigoureusement accusecs; enfin il n'a pas fait men- tion des petites fibres llexueuscs et des granules qui sunt les ele- ments constituiifsde cetle membrane. » (/'V Muscle inicricm: Ce muscle est forme par des bandes longiludinales appli(|u6es a la surface inlernc de renvtioppc (|ue nousvenons dedecrire.Ces bandes s'lnvoicnt raipro(|iienKnules GO faisccaox inlcrmediaiics et , comnio M. Vogl I'a parfailcmcnt re- raarqiie, laisscnl an cenlrc du podoiiculc iiii cspaco vide. Jo soup- conne qu? cct cspaco est imnu'dialcmenl limite par uiic iiieiii- brane trcs fine, appliqude sur les faisceaux musculaircs. Des plis, ou plulot dcs rides tres fines, iiiais assez apparenles sur I'arele (le ces faisceaux, paraissent iiidiquer rcxisteiice de cclle mem- brane ; cependant il ui'a el6 impossible d'en detacher des laml)caux assez dislincls pour en ctiidier ia lexlure. > M. Vogt a fori bion figure I 'ensemble de cos disjiosilions, tab. 1, fig. 2 ct 5, et labl. 11, fig. 20 de son momoire. II a ('ga- lement donn([> quelqucs details interessants, tabl. 1, fig. 6, sur les elcmeiils fibrillaires qui composcnl ce muscle interieur. <- Ces fibrilios, dil-il , se moiitrcnl sous Ic microscope eomme une foule de filaments eutremiJles, d'une extreme finesse et qui rappellciii assez bieu les fibres primitives des muscles involoutaires chez des animaux pluselevos. • .. Les fibres elemeutasres que signale M. Vogt , dans ce pas- sagft, sent plates, seches, iransparentes et legeremcnt jaunalres; lour diamotre est compris entre 0'"'",Oni ct 0""",006. Leur elasti- cile est foil apparcnle ct se conserve indofinimont ; maisjcdoule fort de leur coiitractilite. II me semble plus exact de les consid^- rer commc de minces filaments tendiueux terminant les veritables elements musculaircs. « Ces eU'monts , donl n'a point parle M. Vogt, se presentenl sous la forme de cylindres a sommet conique, qui m'ont paru composes de fibrillcs pales et prodigicusemont deliees. F.e dia- melre dc ces cones est compris enire 0""",010ct ()""", 020. Leur longueur tolale egale en moyonne 0""",120. Leur sommet se continue avec une fibre longue qui n'esl ricn autre chose que I'cild'mcnt decrit par M. Vogt. » II ne m'a pas ot6 possible de mesurer ia longueur tolale de ces petils muscles elemenlaires et de leur filament tendineux. L'exlremc enchevetremont des faisceaux s'y oppose. II m'a paru que les exlremiles se terminaient I'une et I'autre dans la mem- brane slrioe interne de maniere 5 determiner d'espacc en espace de petites courbures tres rapprochees, dont la somrae donne un deplacement effectif. » Tcis soul , en general ., les tlt-menls qui composent Ic pedon- 61 ciilo: jo vais cssaycr mainleiiant do decrire si's rapporls, soil avec la cociuillc, soi! avcc h s corps cxloincs. u (C). Des deux cxireiniles du pedonculo, Tunc est rcudije ct ticMl a la coqiiille , I'ai.lrc s'attL-iiue d'abord de plus en plus el puis die se tcrmiiic par \u\ ^vascmenl inegulicr qui adhere auv roclieis ou h d'aulrcs cf rps cxlerieurs. » (a). Exirr in He ren flee. \.crouiU'mvi\\. qui la disliiigue liciit b unc epaisscur plus grandc de lous les eieuients en cc poinl. Vers son soniniet, I'enveloppe corn6e presenle uiie petite ouver- lurc au dessus el au-dessous do laciueilc se remarqucnl deux depressions profoiides on se logenl les souiinels des valves quand Tauinial les rapproche el les serrel'unc conlre I'aulre. iJn niinco prolongcmenl de muscle inlcrieur sort par celle ouverlure el va se fixer a I'extremile de la valve supi^rieure immedialement au- dessous de son soinnvl. V Cu\ier n'esl eutre sur ce point dans aucun detail exact. J Les deux valves, dit-il , n'engri^nent I'une avec I'autre par I) aucune dent ; ellcs ne sont pas non plus ailarliecs par un li- » ganienl dorsal elaslique capable de les ouvrir coinnie le sont » cellcs des Bivalves ordinaires. Mais elles soul suspendues I'ldic » et I'aulrcn un pedicule commun... etc. » {Sur la Lingu/e, page 3.) » Cetle expression, « I'une et Vautre - indique que Cuvier adiuettait nn rapport seniblable du pedoncule avec les deux valves. » M. Vogl, donl i'exaclitudc est en general si {jrande , parail partager I'opinion de Cuvier sur ce point, si Ton en juge par Ic passage suivanl ou il diten parlant des muscles inlerieurs : « Sic • bt'fi-sligedess cli endlicb an den inneren, einanderZugevvandlcn » seilen des Sililosses.., [Aunt, der Linij. anal, page 3.) II altribue enfin a ce nmscle unc cerlaine action sur les valves par suite de la(|uello elles pnuir;iienl secarter I'uni.' de I'liulre. >» Or, voici les fails tels (|u'ils soul en realile : « L'cnveloppc cornee encliassc assez exacleinenl le sommet dc la valve supcrieure, miis sans y adherer. La valve infOrieure peul s'appliquer contn' olio , niais n'adliere point. Quant au muscle central, il n'a aucini rapporl aver la val\(' iiiforicure. Le proloii- geincnt tres-greic qui son |iiir I'ouverture dc I'lnveloppc cornee 62 s'engagc au-dessu.t du bord aupcrieur du mantcau cnlrc cc bord cl Ic sommct do la valve supoiiciire de la coquille , puis il se divisceii qualre pelils fascicules; deux de ccs fascicules se fixent syuielriquement ^ un cspace rugueux qui se voit iminc- diatomeut au-dcssous du sommet de la valve; ics deux autres s'eufonceiit dans le corps de I'auimal ou plulol dans la zone mus- culairc qui I'enloure. Ricn du muscle nc va a rautrc valve. II nc peul done, en aucunc facou, ouvrir la coquille. Mais il peul determiner des oscillations en divers sens du corps de I'animal tout en tier. » [b). V extremite infeiieure ou adkerente du p^donculc est plus remarquable encore; elle se termine par une sorte d'evase- nient ou I'enveloppe striee exlOrieurc est molle , epaissc et toule chiflbnnec. Le fond duVevasement est largemeut ouvert et donne passage ii une partie molle qu'on pourrait prendre au premier abord pour un ligament d'adherence ; mais on y regardant de plus pres, on y reconnait unevesicule transparente a parois epaisses et resistanles, donl le collet se continue avec I'enveloppe striee interne. La couche musculaire qui s'amincil de plus en plus en penetrant dans le collet s'y prolonge en une lame transparenie foruiee de fibres plates dont le diamelre egalc environ 0""",008; ces fibres enveloppeut d'anses fort elegantes le fond de lavtsiculc. Je n'ai pu d^icouvrir dans ce fond meme au moyen d'injcctions poussC'es avec force aucun vestige d'ouverture. » L'cxterieur de la vesicule est comme birisse de cellules ou plulOt de fibres courtes au moyen desquelles elle adiiere h la coucbe cornee; I'inlerieur contenait une mati^rc pulpeusc coin- poseed'un amasde corpnscules, dont chacun, examine au micros- cope, est un cmbryon de Lingule. D'aiitres embryons se retiou- vent , mais en moius grande quantity, dans louie I'etendue du canal central du muscle pedonculaire, qui se continue librement avec la cavite de la vesicule. » De ces embryons, il ne reslait ([uc la coquille, dont Ics deux valves bien distinctes , allongees , poinlues h leurs exlremites cl tres-finement striees , avaient a pen pris 0'"'",016 de longueur. Quel(|ues-uns de ceux (jue j'ai observes porlaient evidemmcnt un jxidicule Ires lin ; ceux (jui en mar.quaient I'avaient sansdoute 03 puidu. Us (itaiciu en nioycnnc plus di'voloppis que cciix qu'on observe assez souveiit dans le corps do laniinal. " D'ou proveiiaicnl ces end)ryons? Du corps de ranimal sans duutc; mais par quelle voie ? Je nie suisuttaclie h lesoudre celle question, el j'y suis parvenu d'uiie maniere tres simple. Si I'oa puussc avec precaution uu stylet mousse , mais ires-fin , dans Ic canal inlericurjdu muscle pedonculaire, on le voit pen(5lrer pen b peu dans ce canal, s'engai^er au-dessous de la valve superienre cnlre Ics deux faisceaux qui composcnt le muscle adducteur du sommet des valves, ct penetrer enfin dans le sinus visceral au- dessus de I'iiitesiin ct du inesentere qui I'linit aux deux cceurs. Les injections deniontrent le meme fait ct d'une maniere encore plus cerlaine. Ainsi la cavit6 du corps communique avec celle du pedoncnle, ct consequoinment les emhryons pcuvenl passer faci- lemeut dans ccilc-ci. Us paraitraient y subir une sorle d incuba- tion ; en elTcl, on rencontre frequemment des embryons dans le p([-doncule de Lingules dont le sinus abdominal est vide, el dont les ovaircs nc contiennenl que des ceufs. Mais par (luclle voie les oeufs sontils fecondes? Par quelle voie les embryons sont-ils C'mis? Voili ce que je n'ai pu jusqu'i present decider. Quoi qu'il en soil, et [si incompletes que soient d'ailleurs les observations qnej'ai pu faire, j'ai cru devoir les faire connaitre dans le but do sollicitrr h eel egard les reclierches d'aualomistes plus heurcux ou plus habiles. • Seance du 30 octobre 1858. CillMlF. ORCANIOUE. iSouvellcs experiences sur Ic trrhaloae, — Dans cette seance, qui etait la seance de rentree de la Society apres Icsvacanccs, M. Bertlielol a hi la note siiivanle : « L'an dernier, dans one communication faite b la Soci(5te de biolcigie el publiee, en premier lieu, danssescomptes rendiis faoilt 1857), j'ai (iecril les resullalsauxquels je suis arrive en eludiant le trehalose, principe sucre crislallisable renferme dans une manne venue d'Orient. Vers la mOme epoque.dans une note lue a^Acade- InicdessciencesdeUerlinle2novembrel857^V./7«,sf(7«^ n'i265, 31 mars 1858), .M. .Milsclierlicli a decrit le uiycose, principe su- cre conienu dans le seigleergole. Le trehalose et le mycosc sont eh isomercs cl jouissent rtes nieincs propriL-lOs goiu'ralcs soil au poiiil (le vuc cliiini(|iic, soil au poiiU de vuc physique. On peul sc de- inaudcr s'ils sonl roellcmcnt dislincts. En comparanl leurs caiac- iLTos d'aprcs la descripiion du mycose ft rexanien d'un cclian- lillon que I'illustrc chimislc dc Berlin a bieu voulu m'adrcsscr, j'ai (ile conduil ii fairc uiic C'tude plus |)ailiculicrc dc cerlaiucs pioprieles du Irelialose, et uotanuiiL'ul de son elal d'hydralalion, de sa forme crislalline el do sou pouvoir rolaloire : d"apres celle 6tu.le, Ic irelialose et le mycose presenlcnt la plus frappanlc ana- logic; la seule dilTerence cssentielle reside dans leurs pouvoirs rolaloires. — Voici les fails. » 1. Hijdratndon. — Le trehalose, recemmenl cristallise, peut se representer par la foriuule (I'-H'^O'^. II ronfcrmc 2 ctiniva- lents d'eau de crislallisation que Ton peul cliasser par la clialeiir sans allerer le principe sucrc; 100 parties de trehalose cristallis6 pcrdent ainsi 9,7 parties d'eau : la formule cxige 9,5. Le mycose presenle la mcme composition et les niemes ph6nomenes. » Abandonn6 a lui-meme, au contact de I'atmosphiire, avec le concours d'une temperature de 25 ci 30 degrds, le trehalose perd une ccrtaine proportion d'eau, variable suivanl les conditions de I'expericnce, mais qui finit par s'elever a la moitie dc I'eau de cris - tallisation. Aussi la delerminalion dc ccltc derniere doitelre faile sur uu echanliiloa recemnient cristallise, sinon on oblient des nombres trop faibles, iinc portion de I'eau ayant dcjii disparu : diverses experiences exccutees sur sept echanlillons dislincts, pre- pares separement et conserves au contact de I'aimosphere ou dans des tubes mal bouches, out fourni, au lieu de 9,5 centiemcs d'eau, 9,0 ; 8,8; 8,4; 7,/i ; G,5; 5,4, et cnfin 5,0 sculement. (le dernier nonibre repondrail sculement a un equivalent. » Le mycose n'a point 6te etudi6 au point de vue de sa deshy- dratalion particlle a la temperature ordinaire. " Si Ton chaiilfe a 100 degrosle trehalose cristallise, |)iaceau fond d'un long tube, il entre en fusion au bout d'un certain icmps. Mais si on porte lentemcnt k lOOo ou plus exactement ci 97° le lr{-halosc conlenu dans une capsule, ilblanchit, devicnt opaque ctsed&by- dralo completcnicnt sans cnlrcr en fusion. Dans une experience, au boutde iroisheurcs la perlc d'eau etail egale a 9,7; elle n'a aug- 65 mniti'iii soiisriiilUiciicc (.In temps <'i 97", iii sons riiifliicncc d'unc lompi'ralmi' f-Ievcc progrossivcmonl jusqii'h IfiO" ct niaiiitenue pendaiil plnsieiirs licuics. Lc (lelialoso ainsi (l(>liy(lr:ilt' ii 1 00' n'cst ciilreeii fusiini iii a lOO" iii monu' n 180'; sculcn)ciil ii ccilo der- nii'ie ifiiiprTiitiiie il s"esl cidori- It'-gereniciitpar suile d'un coininon- cemeiit d'.illciation, et a perdu encore Irois mUliemes d'eau. Knlre ccsdcnx pheiiotnenes, fusion lentc h 100", on desliuiratation sans fnsion , nicnie a ISO", on pent observer lous les intermediaires suivant le mode d'application de la chaleur. Si Ton chauffe rapi- demenl Ic tr61ialoso,il pent fondrc scnleinent a 120", a l^'jO". etc., apri'S avoir perdn urn certainc qnaiilile d'eau, variable suivant la durec dc la chaulFe. Uiic fois foudn, la pertc d'eau coniinnc, avec fornialioii debulles pins ou nioins b)ur.sonfl'!cs, ei la inatiere de- vicnlde pins en plus paleusc, sans loulefois passer de nouveau a I'etiit conipletenient solide. »Lcmycose pent fondre a 100", mais, d'apres INf. Milschcrlicli, sans perdrc son eau de cristallisalion. (le n'est qn'a uue tempera- ture plus elevee qu'il pcrd celte eau en preseiitant desplieuo- niencs fort analogues a cenx dn trelialose. Il piirait done exisier line dilTerence cnlre la temperature de deshydralatioii du trelia- lose ct celle du ir.ycose. Toulefois cette dilTerence est si legere, qu'elledisparaiirait pcnt-etre a la suite d'uue elu Ic comparative. » 2. Forme, cn'slalline. — Le trehalose cristallise en octaedrcs rcctangnlaires ct le mycose cristallise de la meme maniere. Voici les angles determines sur des crislanx de irelialnse extraits de trois preparations dilVerentcs executees ii deux annees d'intcrvalle ; j'yjoiiidrai les angles du mycose d'apres M. >Iistclierlich. Angle do deux faces ociaC'driques opposecs par le sonmiet : (1. ^^^'^5^) Trthalosn '2. lll°3l' ' Moyennc 111* 31 I 3. Hl°46') Mycose 110' 6'. Angles des deux autrcs faces oclaedri(|ucs opposees au meme sommet : ( 1. C3"49' ) Trcbalosc' 2. Cii"19' Moyeiiuc 03° 59' / 3. 03»50' \ Extrail do rinstitul, !'• section, 1S58. Mycosf 63° 28' G6 An.uilc lie Tunc dos faces dc premiere espece sur son adjaccnte de si'coiide espi-'cc : Mycose 115«32'(calcul(5) I 1. H5»53' ) Trehalose 2. dlS'SO' ' Moycone 115° 17' (3. 115"30' ) Calcult 115059' » Le trehalose cl If mycose pr^senienl done dcs formes cris- lallines scnsiblemeiu ideiiiiques : les differences ne sorteni pnsde I'ordre dcs differences observees cnire les cri.taux d'nne memc substance organique apparlcnania deux preparations dislincles. . 3. Pournlr rotatoire. — 2 ^059 de trehalose crislallis(5, C''11"0'^ onl etc dissous dans I'eau : Ic volume (V) dc la t.is- solulion elait cgal a 13", 9. «y, deviation dc la teinte dc passage =-f- 59" 0 /, longueur du lube= 200'"°' temperature = 15° « D'oii le pouvoir rotatoire , rappnrlc h la tcintc dc passage (a) jz=oi •—=: 4- 199" pour le trehalose hydrate ct -|-220" pour le trehalose anhydrc C'"H"0'*. » Ce pouvoir est exaciemcnt triple dc colui du surrc de canne?. II varic Jj peine sous rinfluence de la chaletir, car la solution prC'cedente, observec a la temperalurc de CO" dans les memes conditions, d^viait dc 57» au lieu de 59", el encore I'ecari dimi- nucrail-il d'uu degre environ, si Ton tenaitcompte dc la dilatation du liquide. » Le pouvoir rotatoire parait independantdu temps ecoule depuis la dissolution operce a froid, car il ne varic pas dcpiiis le premier instant oii on pcut I'observer. » Si Ton operc avec du trehalose recemmcnt desliydralc sans fusion, Ic pouvoir rotatoire est egalement constant, quel que soil Ic temps ecoule depuis la dissolution ; en effet, unc solution qui dcviail dc 27-2', tout d'abord, adevicde mcme de 27"'3', vingt- quatre heures plus tard. « Le nombrcindique plus haut -f- 220" pour lo pouvoir rota- toire a etc trouvc Ic memc dans deux auires delcrininaiions exe- cuteesii deux annees d'intervalle. Ln voici les donnees : G7 0 I.;) = 08'".^5()/i (If tn'hnlosc, ronfi-rmant 7),!\ rcnliemcs d'o ui (Ic ciislallisation ; d'oii poids reel =0,Zi77. V=6%0, /=80""", a;=-}-U"(a\=-|-220''. «II. /; = '2sr-,000(Ie liclialosc, reiifi-rmaiu 5,0cciilieincsd'cau dc cristallisalion ; d'oii poids rei-l =1,900. V=15",0, / = 200, ay = + 55"-'i', (a)y=r4-219". » Ces deux K'sulials, oI)lcmis lout d'abord et calculesdans I'liy polliesed'im etat d'liydratalion normal ct egal a 9,7, avaiciit roii- duil a un pouvoir lo^jLTciiifiil dislinct el eg;d a -j- 208'; maisj'ai dcpuis recomiu I'inexaclilude de celte hypolliesc, el deleniiine dirpclpmcnt la pro|)oriion d'eau conlenue dans ccs fcliantillons que j'avais conserves. » Le pouvoir rolatoire du trehalose, qui \ieiil d'etre deliiii, s'ccarle beaucoupdecclui du inycose, car ce dernier, rapport^ au Sucre crislallisif', d'apres M. iMitsclierlicli, est egal 5 -[-173'»2', land is que celui du trelialosecrisiallise cstde -|-199". Lc premier est deduit d'une deviation egale a -j-S^'S'; obvervec avec une solution de trehalose de meme richesse, cettc deviation aurait ele fgale a -f- ^iO°. La difTerfncc est de plus de S'', ce qui depasse bcaucoup ics limilesd'erreurs e\|KMiiiK'nlales. illle ne s'explitiuc ni par la lemp^'raiure de I'observation, ni par lc temps ecou!6 de- pnis la dissolution, louli s circonsiances qui n'exercent guered'in- fluence sur une dissolulion de trehalose. » On est done conduit a admetire I'existence de deux corps presqne idenliquesdans toutes leurs propriet(['s el niemc dans leur forme cristalline, mais distincls par la grandeur de l(Mir pouvoir rolatoire. — Bicn que celle conclusion s'accoide avec les fails observes dans I'eludo des monocliiorhydrales cristallisfis d'es- senre de lerehenlhine , elle exige, je crois, une verilicalion plus complele ; j'avais riiileniion de preparer et d'eludier moi-meiiio Ic mycose; mnis ayaiil appris que i\I. iMitscherlich s'occupait lui- niOme de reite revision, j'ai cru convenable de me bonier ti sou niellre le trehalose h un examen plus allenlif. •> OpriQLi: MtTtonoi.O(.iQLi;. Qbscnuiiund'un siilcil l/fcu. — M. l.i.Nsajousa coui;iiuui(|ue all Socicte dans celte seance la note suivanle: M. I.augier, dan-i ww note cunjiinni(iuee ii I'.^cademie des 08 .••cieiicos (le I'.ii'is, a iluniie la (k'scii|)ti()ii tin |)la-noiiieiie suivaiil obicrvc- par hii a I'ile d'Ouosaiit, le "2 2 jiiillel liSJ^i : • All iiioiiunl oil le ccniie liu solcil alloignail la ligiic » paifailcmcnl d.fjiiio (jiii limit.iil riiori//>a tic |j mcr, la pailic » .supeiieurc du disquc, la scule |iii fut encore visible, so Uiiiia » .subitciiieiil on bluii Ce plieiiDiiiL-iiL' pL-rsisla tout le Iciiips » (ju'oii \il la panic .supcrieiire dii sol' il. •-< « ElaiU moi-meiiie an boid dc la mcr a Bcnzoval (Calvados) pendant le nioLs d'aoul i85G, dil M. rjssajons, le souvenir dc cellc obscrvalion nic porta a examiner avcc allciUioii le soleil au moment oii i! disparaissait derrlere la ligne d'liorizon. Jc reconnus ainsi qu'ii Tinstant on il n'y avail plus (pi'un Ires pclit segment visible, ce se;.^menl sc colorait en bleu vcrdilire, pnisdisjiaraissait, le plienoinenc durait a peine uno seconde. Dnianl un sejuur do six semaint's ce fait ne se prcsenla a niui (pie irois fois. Je pus neanmoins le fairo ob.>ervcr a phisicurs personnes. — L'annee sui\anle, pendant un sejour de quinze jours au bord dc la mer dans le meme lieu, je vis cette apparence qualre fois, et je pus !e laire observer par un de mes coilegues, M. Urion, professeur dc pbysiqtie au lyceede Versailles, et nous puuies cmislaler, en nous placanl a desbaulrurs dilTercntes au-dessus du niveau de la mer, que !c pb(5nomene se produisait pour cbacun de nous h des ins- tants dilTerents. — Enlin celte annee, pendant le mois d'aoiit, la puretcexceplioimelle de i'atmos|)lierc m'a permisde voir le soleil bleu un grand nond)re dc fois, el de nconnaitre la cause dc cc pbenomene. I'our cela, il m'a snfTi d'observer I'astre au moment dc sa (iis|/nrition h I'aide d'lin leli'sc(i|)e a miroir de vcrrc argcntc conslrnil par M. roncault. C(,'l inslrnn);'nl, |>arfailemcnt acliro- niati(pie, grossissait environ cent fois. II m'a fail voir le soleil accompagne de franges irisi'es (pii b,)rdaient sa parlie suj)erieure, absolnmenl comme si ret aslre out ete vu a travers un prismc d'un angle faiblc dont I'arete slringente cut 6lc placec en haul. A me- sure (pie le soleil s'abaissait au-dcssousde I'lioriznn, les parlies les plus brilianles du disquc etaient maiqnecs par la mcr, et il ne restail de visibles que les leintes coinprisesentre le vert et le violet ; ces couleurs disparaissaient elles-memes au bout d'un temps ties court. » J'acijuisdonc la certitude que le phenomenc eiaitdu simple- 09 mclit ;i 1.1 (lisporsinn pnxltiile par suilc dc la rclVaclioiidcs rayons sdl.iircs ii ti-iivcrs r;iliii()S|)liriT, li's tcinlcs l<;s plus rclVaiigibk'S lie (Icvenanl visiblcs pi)iir I'lpil (pTan iiiomoiil oil li'S couleurs les plus \ivosdii (lis pie sol.iire elaieiit iiiasipiees par riimi/oii, » (x plieiioiiicuc n'a pas lieu (iiiand le snioil ilispiii ail den iere uu obstacle quclcouque. Eii effcl, la dispersion nesl sensible (|iie dans le cas ou I'epaisseur dc la parlie de ratniospiierc ir.iversee paries rayons SDJaircs est assez i^rande; cl coinnie celle epaisseur rroit Ires rapidcnienl a niesnrc (juc Ic soleil sc rapproclie de I'ho- rizon, on concoil (|ue la dispersion soil insudisaiitc dans Ionic autre position. f,'t" lairement general dn ciel serait aussi un obstacle a la perception de celle faible leinle. .. L'observalion ne pent pas se faire quand le ciel n'cst pas suf- lisamnionl pur, car alors le pouvoir absorbanl de ralmosphere s'cxerco dc preference sur les rayons les phi> refraiigiblcs du spectre, cl le soleil en alleignant I'liorizon ne |)rescnle plus qu'unc tcinte ronge nniforme. Aussi i'inlonsilede la teinle bicuc n'a l-clle pas la nieine vakur au\ dilTerenls jours. « I es jours les plus favorables sonl ceuvou ii y a uiiragca I'lio- rizon, Ic ciel (ilant d'ailleurs trts pur, car alors on apercoit an- dessous du soleil son imige (pii uiarclie ;i sa rencontre, et, au dernier instant, I'astre ot sou iuiat,^; se colurenl de la menic teinle bleue, ce qui double r6leudne occupee par celle teinle, cl rend pai- cela niC'uie le plienoinenc plus visible. «l,efail donl nous venons deparler n'a cvideniruenl ancun rap- port avec (les a;iparences aualo'^uis proiluites lorxiue le soleil ('tail au-dossus de I'liorizon, au seiii de cerlains bronillards sees doiil la teinle jaiinalre le fais.iit paraitre bleu par elFel de contrasle. M II est nieiue probable, d'apres les indications ile M. l.augier, it a cause dc la vitcsso du jcu do la soujtape, soil h cause dcs plu'nomenes dc succiou, clc. M. de Caligiiy failousuitc observer que si en priMcipeccltc nia- cliinc peul, saufles res i sinners ja^sivcs, clever dc I'cau, sans retrc- cissenicnt lies tubes d'ascension, ^ des h uleuis indifinics, ou de- pendant dela profondeur de renfoncenienl de la soupape au-des- sousdu niveau du bief d'aval, on peut s'en servir pour coinprimcr derairetio faire entrer dans des reservoiis dc grandeur convena- ble, an lieu d'eiever dc I'eau. Or, dil-il, au lieu d'clever dcTeau i unc bautcur indefmic, sauf lesrcsislances pat^sircs, on peul s'en servir en pi iiicipc pour comprinier de I'air h des tensions Ires grandes, dont la liniite pratique ne peul etre d'ailleurs indiquee d priori, 5 cause des secousscs qui ponrraient se presenter quand la tension aurait atteint uiie ccrtaiiic force. iM. dc Caligiiy ryppellc qu'en juin 18/i'i, il a presente Ji la Soci^'t6 les dispositions necessaires pour transformer une colonne liquide oscillanle en macliinc souf/la?itc ou a conipression d'air, el (lu'on peul transformer en machine soulllantc ou a compression (i'air loutes ses macliincs hydrauliques a coionnes liquides oscii- lantes. Ceux de ces .ippareils, dit-il, qui ne peuvcnt fonclionncr sans rliasscr alleriialivcinent iine colonne d'air , alleriialivcment contcnue dans leurs luyaux d'ascension , sont >n privcipe dcs machines soufflantrs par i:e seul fail; il sullit, dit-il, d'cin- ployer a compi imcr de I'air Ic travail employe ii clever dc I'cau. Seance du 11 dccanbrc 1858. llYDRAULiQUE. — M. do Caligny a communique h la Socicti', dans cctlc seance, quelques observations sur les machines hydrau- li(pies a compression d'aii-, fonclionnant au iTioycn d'une cliutc d'eau. Sa communication du 20 novembre sur ceux d'> ces appareils dans lesquels la force vivc s'ennuagasine dans une colonne liquide, il fhaqne periodc, avant qii'il sc soil fait uii ecoulement d'eau S 1-1 rcxlericnr, avail iirincipalcinenl pour ohjet Ic cas dcs cluilcs motricc's, pptiles on mcdiocics. II se prescnlo, ctit-il, uue cir- ronslaiic: inleressaiilc dans le cas oii uiie coloiine d'eau, apr6s avoir comprimedc I'air dans uii reservoir avec soiipapc do rcle- nuo, elc. on iiionlaiil dans la sccoiidi! braiiclic dun siphon reii- vcrsiS sort an nioyen dune oscillation dcsci-'ndaMto sans relour sensible vers la premiere brancliequiesten coniiiuinicalionavcc la prise d'cati motrice, lors(|uoct'Ue oscillation (k'sccndaiile n'aqu'unc profondour nc dcpassa'il point cerlaincs liaiitcs. Cle cas est |)arU- culiercment celui on la chute moli ioe est assoz grande pour quil ne soil pns indispensable de produire des oscillations qui, par la profondcur a laqnelle dies font dcsccndre le niveau, suppieent, en vertu d'un mode parliculicr d'oscillalions accunuilets, a la peli- tesse de la chute moirice au moyen de la depcnse d'eau. On supposera, dans ce qui va suivre, que la colonnc d'oau enli ce pour refouler de fair dans la seconde branche d'un siphon ren- verseest assez courte par rapport a la chute d'eau moirice. Si la communication, C*tant inicrrompue par un moyen quel- conque outre la seconde et la premiere branche, est otablie entre la seconde el une troisiemc branche debouchant dans le bicf d'aval, 11 se presente une oscillation descendante qui vide la se- conde branche jusqu'a une cerlaine [-.rofondoin" au-dcssous du niveau du bief d'aval, la jonction de la seconde el de la lioisieme branche etant a une profondour coiivenablc au-dessous de ce dernier niveau. Or, si la baisse de I'eau dans Toscillation descendante ne de- passe point certaines limitos, il se presente une circonstance inte- ressanle, objet special de cette communication. I. a soupape, dcs- tinee a laisser entrer de I'air a la placode la colonno liquido qui sort pendant cello osclllalion descendante, se fernianl en temps utile, le rossort de cot air rosislc de maniere h ne permellre en- suite a la colonnc d'eau de la troisieiiie branche de revenir en ar- ricre qued'uno quantito assez pen importanle pourqu'il n'y ail pas Irop a s'en |)rooccupor. U resulie memo do celle circonstance que pour les machines de ce genre employees a comprinier de I'air, le rogulateur n'a pas besoin d'autanl de precision que pour le cas ou ellcs sont employees a clever de I'cau. Ainsi, quand meme la vidange inuuediate sur le niveau du bicf d'aval ne fcrait pas pcrdre 73 boanconp plus dc travail que co sysii'-ino dc vidanfjc par osrilhiiinii (Icscciidaiile, il coiiviciidiail do no pas lu'gligL'r I'avaiUagi' (pid- c )nquc provcnant de celle oscillalion, puisqu'elle iic C(»in|tliquc en lion la construction do I'apparcii. F/csp^cc particulioro de suspension allcrnalive doni on vienl de parlor n'ohlig.- pas memo a prolongcr la Iroisioiiie branclie uii peu au-dcssus du niveau du bief d'aval, quoiqu'il puisse etrc pru- dent do Ic fairo pour cerlainos conditions, dans le (lotail dosqnellcs I'auteur nc croii pas noccssaire d'ontrer on ce inoniciit. II (St a romarqncr, dit-il, que le dclai pouvant provcnir do cc niodedc suspension alternative, pcrmellra sans douiedo diminucr les dimensions (In sysiil'mo ([urlconqiio do piston, allcrnativcment prosse sur los deux faces oppos(jos, dunl Ic jeu fera, dans divcrses circonstancos, fonclionncr le r(}gulatour par des nioyons dopuis longtemps oxpliques a la Socitil*}, los dimensions de ce piston (^'tant d'aillcurs, dans tons los cas, (l(}tormin(:'es de manierc a avoir, au bcsoin, (['gard au ressort de I'air dont il s'agil. II est h peine ni^cossairo d'ajoutcrque la combinaison, objet dc cetle note, pent s'appliipior a d'aulres invonlions de .M. de Cali- gny, il nc s'ai;it ici que d'un exomple parliculicr. — M. de Caligny a communique onsuitc une modification dc la soupapc b double siege, connuc sous lenoni desoupape de Corn- tvaU, (juand olio est employ(['e, non conimo dans sos exp(!'rionces, a former une portion allcrnaiivemcnt mobile d'un luyau, sans aucun coude ni arriH int(jricur a lY'poque ou eile rennil deuv tuyaux altornalivemciu s(}par(js , mais dans le cas ou Ton veut s'en servir jiour bouoher altornalivomoni un tuyau transvorsalemont, ce (pi'il parait au premier apcr^u diflicile de fairo, sans qu'il so prescnte uii roude brusque a I'C'poque ou cc tuyau cesse d'etre boiicho ainsi. .M. de Caligny propose d'employer dans ce cas le sysld-me qu'il a pr(isoiU6 a la Socii't(j. le 28 juin 1851 et le 23 oclobre 18r)2, pour diminuer la rC'sistance des coudcs, au moyen de surfaces courbos roncontri(pios, dans divcrses circonstaiices on Ton n'anra pas .'i craiiidro que des lames posies cumme il I'a expli(pi(:' n'ar- retent des borbes cliarri(ies par le liquide. Dans le cas dont il s'agil, ces lames scraiont fixes, on laissanl oiilie olios ot Insoiipape l-.xUa'ildv Vlii.\lilul, 1' stxtiun, l«its, 10 Ill (le Cornwall on vannc cyliiuliiqiio rinlervalb iicccssairc a son jcu. I\l0RPH0r.£NIE mol£c.ulaire. — M. iM.-A. Gaudiii a fait aussi la commii:;icalion suivaiilc. • Lc diroclcur (Ida Smithsonian institution, Ag Wasliington, in'ayanl demaiulu iiiic collcclion (le mes molecules cii relief pour la fiiiie fij^nrer dans sos f,'alcnes, rcxeenlion do cette coniniande a 6lc pour moi la cause dc nouvelles reclierches qui m'ont fonrni des prcuves noinbrcusesde la verite de nia llieorie. Oci nie fonr- uit I'occaMon de aiellre sous les ycux dc/a Sociele (juelqucs mo- lecules caract6risliques. " En France, la llieorie atomique est fori negligee, cellc des equivalents doniine pnrtout, bieii qu'elle soil in-iuflisanie, a ellc seule, pour elabiir lc \rai poids des atomes, et par consequent leur nombre vrai dans les fonnules, en lanl qu'on vise b la connais- sancc de la molecule rcclle, c"esl-.i-dire ii Telemenl ijeometrique des crislaux. — .Te puis former un exemple memorable dc cctle lacune regrettable. » 11 y a plus dc vingl-cinq ans dejii, M. Dumas a determine la densiledu clilorurcctdu fluorure de silicium. La prennerc den- site monlre avec la derniere evidence qu'il exislc autanl de cblorc dans un volume dc chlornrc dc s licium que dans un volume dc hirhlorure d'elain, qui repnml an bioxy.lc d'elain. V En presenrc d'un parcil fait, il n'elail plus possible de consi- derer la silice comme I'analogue de I'acide sulfuriqnc non plus que des sesquioxydes d'altiminium, de fer, etc., elle devenait d^sormais Si 0^, comme lc deuloxyde d'efain, I'acide carboni(|ne, I'acide sulfnreux. I'cau, etc. » J'ai discule a fon.l cellc question dans un mdmtire asscz etcndu qui a ete insere a cctle cpoque dans les Anunlcs de chi- mic ft de pin/siqne; mais il a passe inapercii ; si bien (pie lout rfcemmenl M. Marignac a d'lnne connne chose nouveile la for- mule Si O^ de la silice que je :-i0utiens depuis vingl-cinq ans, en .s'appuyant prinripalemcnt sur les donnees expcrimentales que nous devons u M. Dumas. » Ainsi, dans noire sieclc de lumiercs, il a fallu vingl-cinq ans pour qu'on commence a apcrcevoir la portee d'un fail qui doit 75 Unnsfomicr loulcs Ics forinulos niiii(!iali)gi(iUL's dans losqucllcb la silicc liijuiT. " Suns parlor desari^umenlsfournis par la dcnsitc dii cliloiuio do biliciuni, il ost corlain ([ue la discussion olunl porloc sur les fa- milies bi varioos dos foldspalhs, dcs zooliles, dos micas, olc. , on trouvc lios .vouvonl s nlonios d'oxygone |)oni' la silico, (inand il y en a 3 pour Ic scsquioxydc et 1 pour lo nionoxydc : c'osl 1^ unc conlinnalioii c'clatante do I'induclion fournic par la dcnhile du chloiuro do silicium. • Ma llioorio fournit, il me somhie, un olement lout nomoau, propio a nous fixer tuv lo veritable nombrc alomitjuf niolecu- laire, c'esl-a-dirc sur lo nonibro vrai dos atomcs qui coinj osciit lo solide (jijonntrique rcfju/'wr, qui est rolomcnl dos iristaux. • Etanl donnoc la formule clnmique, il s'ajjit do delorminer quelle osl la molecule cristallisablo ? C'esl a pou [xos oomme si Ton , disait : etantdonnoola formidechimiqiio el Viilcnsilc de uivupeur, quelle est la molecule en atonies? (Juand on demando quelle est la molecule cristallisablo. on pose pour condition que le polyedrc goomotriquo otabliaura un^inlalion dirccle avcc lafonnc cris- taliimilu corps. <> Eh bieii, on suivaiil colle marcho, j'arrivo Imijours h un groupomont alomi(|uc iinitjue qui romplil loulos los conditions vouluos . ol pour ecarler toul roprochc d'arbitraire, jc mo suis aliaclio do profcronco aux corps Ics plus coin|)loxos qui, liors d'une solution unique parfaitonionl legulioro, no pormetlenl pas d'uta- blir un autre t^roupoiiunt syniet;i(iuo. I) Apros a\oir conslruil la cliloiito liexagonale, (jui osl di'j5 un groupe fort rouMrquablo, j'olais il la rocliercho d'uno subblanco picrreuso(|ui fut ranalogiu' do Tacide sloariqiio ou tits stoaralos, lor.-quejc lis la roniartjuo (|uc I'liydrolitf el I'liorscliolite cristalli- ^aienl en prismo liexatjdrique rogulior coniinc I'acido sttiarique: dans cc dernier mineral, analysts avoc lo plus grand soin par !\I. Dan our, il so trou\o 8 alouios d'ox^gOne pour la silico, 3 d'oxygtjno pourle sosquinxyde, 1 tl'oxygono pour lo moiioxydo et 5 d'oxygeiie pour I'oau. » I.e problOme ccnsistait ih^ur Ix grouper cos iu)iid)res att)nu- quos tie fagon il obtoiiii rolement du prisino lioxai'dritpie regulier. 76 En ininanl la foimulc \ fois, 2 fois, 3 fois, ti foisci 5 fuis, on ne piiU former uii yroupeniciit s\ nictriciiie cumpatihle avec Ic |)ribn»c lioxaLtlriquo re^ulior; lunclis qu'en prcnanl la l'irn>uIo Qfois, on obtienl^S pour Toxyg^nc delasilice, 18pourlesesquioxyde,6 pour Ic monoxydL', 30 pour I'cau. En niellant sculcnicnt 31 pourl'cau au lien de 30, on obtienl en eH'cl Ic groupc nuigui(i([uo, que jc mets sous les yeux de la Socicld' : il est compose de 61 axes para I - Icles cDlre eux, 6 gra uls axes d'aluminalc de monoxyde 5 7 alo- ines, '2h axes de silicc a 3 alunies, el 31 axes d'eau ii 3 atonies, rcprescniant 207 atonies comnie le stearate monopolassique, cl ayaiit absoiuiiient la menie forme. •' En clierclianl comment jc grouperais Ics atonies du ni6tasta- nate de monoxyde d'etain hydrale decouvcrt par M. iMcniy, j'ai rcconnu cgalement que ce corps nc presentait qu'unc solution, en cITcl: 5 (Sn' O') -f-Sn* O' +-'i (11' 0') monlrent clairemcnt que la molecule est carrec ; on a en effet : 4 iS n' 0^) + U (H* 0') + Sii* O^ soit un axe il 5 atonies Sn^ O', analogue !i I'alumine, cntourc de 8 axes a 3 atomes (|ui forment un prisme carre bi-pyramide. » En eliminani par la pcns6e les deux atonies d'oxygeiic extre- mes de I'axe median a 5 atonies, il reste ti7i cube pnrfait, com- pose de 29 atonies, ayant a ses 8 angles solides un atome d'bydro- genc, au centre de ses 6 faces un atome d'etain, a son centre de figure el an milieu de cliacune do ses 12 aretes un atome d'oxy- gene jdesorle quo dans cc seul groupemcnt de 29 atomes, on volt un assemblage soliclaire ct in iivisible de li5 axes de sij- melrie, savoir : 16 fois I'eau, los 12 aretes ( t les h diagonales du cube ; U fois le bioxydc d'etain, les 12 diametres dcs G faces ct les dcuxexlreniites du grand axe; 12 fois retain liydrogine, les 13 diagonales des 6 faces. 3 fois le sousoxydc d'etain, les 3 diametres du cube. » Dansle cas du mclastanate de potasse, uu atome de potas- sium remplare I'un des deux atomes d'etain du r/rund axr, et 11 los axes do symoiiie sonl oncorc au iiombrc dc i'l, lout en don- nam la preiive que dans les a\rs |iriiici|)aiix il peut y avoir dcs aluiiics coi res|>oiiJaiils, de nature analojjuo, mais non de menie p.iidi. » Citle nioleeule est l)ien pies du culie; cepemlant elle n'esl pas cubi(|ue, latit il est vrai ([ue le cube est rare, si niOnie il cxis:c, dans la multitude dc |)olyedrcs reguliers qui coniposent la scrie des corps cristallisables. .> .le n'iii encore pu former un cube qn'eii mulii|)liant |)ar9 la formuK' lA, L'I5, correspondant aux bioxydts, aux bisulfurcs, aux bicblorures, aux billuorurcs, etc. » Ce cube, que je mels sous les yeux dc la Soci(['te, prf'seiitc aussi uii certain nonibre d'axes de synietrie ou d'equilibre ; on en conipte 9 fi;.'urant i'aloine niOialliquo enlrc deux atonies du lui- ii6ralisaleur, el 2^1 foim<['s par un atomc du iniiieialisatcur com- pris eiiire deux atonies dc nielal. ■> OriiQLE ni- L'otiL. — iM. Jules Reguaulda presenle I'analysc el les conclusions d'un travail sur la lluorescence des milieux de I'ccil chez rHomme etquel([ues Maniiniferes. L'anteur s'esi projios6 de constater exp^rimentaiemcnt la lltio- rescence des milieux de Toeil, [ilienomenc dcveiiu iris probable pour quel(iues-iins d'enlrc eux. d'apres les observations dc MM. ].. Fuucaull et Stokes. II a clioisi commc source dc radiation epi- polique le faisceau des rayons limiles, violets el ultra-violcls, obtenu au moyen d'un large prisme de Nicol, suivanl Ic procedc iiuli(|ue par le premier de ces pliysiciens. De plus, dans les cas douteiix , il fail airi\cr Ic soleil par lillexion lotale .sur ua prisme reciangulaire dc quartz coiivenablemenl taille, cl eludic les malicres soiimises ii Texperiencc en iuterposaiit ciitrc elles el I'trilde I'observaleur un de ces verres jauiies que M. Stokes de- signe sous Ic noiii A'absuih n s cuiDpUiiuiitaii cs. I.c detail des precaulions et dn inanuel operaloirc sonl inseres au nienioirc Sj'J;il a communi(iue ensuite des experiences sur les ondes liquides. I. Dans les experiences repeteesS I'Ecole des mines eu 1837, dc- vant une commission de lAcademie des sciences, M. de Caligny meltait alternativement le tuyau vertical d'une de ses machines iiydrauliques en communication avec un tuyan dc conduite dibou- chant par ['autre cxtremiie dans la prise d'eau, et avec un tu\au de dechargp. Ces deux dcrniirs tuyaux etant liorizontaux, I'un ctail bonche par le tiroir, qiiand I'autre elait ouverl. Exlrail de I'lnstHul, i" section, 1858. 11 82 Ce liroirse compose d'lin bout dc tuyau toiijours ouverl h son exlreiiiilc sii peri cure, toujours fcitno .i son exircmilc iiiferieure, et porcc laleralcmeiil d'uu orilice venaiit sc poser allcrnativi'uicnl (levant I'un des deux tuyaux liorizontaux dont il s'agit, selon que le liroir est haussc ou baisse, Au-dessous dc cet orifice uu bout de rylindre pleiu prolongc Ic tiroir, de manii'ie que le tuyau horizunlal infurieur soil bouch6 pendant que rorifice lateral se prcsente devant I'autre tuyau lio- rizonlal. II est 5 peine neccssairc d'ajouter que ce liroir est taille de maniere a pcrmettre a I'eau de circuler autour de lui pour evi- ter le frottcment qui resuiterail sans cela de la pression laterale du liquide, sans cependant pcrmeltre d'ecoulement aux endroils ou il doit ctre allernati\enient inlerrompu. M. de Ciiiigny rappelle qu'il a construit des tiroirs de ce genre, eu disposaut, aux hauteurs convenables, des pistons annulaires attaches extericuremeut aux tiroirs. IMais Ics moyens de construc- tion ayant 6te tres pcrfectionnes depuis I'cpoque oil il presentace tiroir, il croit pouvoir aujourd'hui proposer une modification evi- tant toule espece de frotteraent du tiroir contre des corps solides, et sur laquelle il n'a peut-elre pas assez insiste dans ses premieres communications verbales, a cause des difficultes dc construction qui pouvaient exisler encore a cette epoque deja ancienne. 11 propose, an lieu d'employer des pistons annulaires extcrieurs avec garnilurc, de faire ccs pistons cnlieremcnt metalliques , fon- dus tout d'une piece avec Ic tiroir, et dc tailler ces pistons par- dessus et par-dcssous, de maniere qu'ils puissenl appliquer alter- nativement une surface coni'iue sur un siege anuulaire fixe taille convcnablement. Le mode de fcrmeture et les ajustages seront parfaitement analogues a ceux dessoupapescirculaires en usage. Ladifficulte pratique consiste en ce que plusieurs deces pieces annulaires, fondues avec le tiroir, devront eu meme temps porter sur [dusieurs aulros pieces annulaires, ou sieges fixes au bout dc tuyau fixe ou corps dc pompe dans lequel jouc le tiroir, et en ce que la fermeture devra se faire convcnablement, non-seulenient quand Ic tiroir sera a I'une des cxtremitesde sa course, mais quand il sera ii I'aulre cxtremite, les faces opposees de ses pieces annulaires cxlerieures devant s'appuyer conlrc les sieges fixes. Mais avec une 83 l)onnc cxL'Cution, rnntcnr fail ohscrvor que cc moycn cvitc loule cspccc (lofrottcmoiU dii tiroir coiilrc dos corps soliilcs, saiif celni des guides, et cclui (|ni pom rait rosullcr dcs licrbes dans los cir- conslances ou il n'y aurait pas moyon dc s'cn debanasser; qii'il per- iiiot d'ailloiirs do profiler dr rcMrOiiio precision que le priiicipe de la macliiiK; acoloiiiie d'eau liii a periiiis dc domitr aujeiidii liroir rappeic aii commencement de celte note, par le mode d'aclion al- ternative des colonnes d'eau sur le fond du liroir. Dans les expe- riences rep6lees a TKcole des ndnes en 181)7, c'elail un con;rc- poids qui relevait le tiroir en temps utile. L'auteur rappelle qu'au lien d'un contre-poids soiide, on pent employer un conlre-poids //rjii/dr; c'csl-'a-d'wi', soil une colonne d'eau dans un liil^o rcfonr- be, dispose au-dessous du corps de pouipe dans lequel joue le li- roir, soil lout simplement la pression de I'eau du bicf d'aval au-dcssous du liroir. Les oscillations seraient alors coinbinecs, ainsi qu'il I'a cxpiique depuis longtemps a la Sociele, el I'a d'ailieurs rappeic d'une manierc succincle dans sa dorniere communicalion sur les machines soufflanles ou ii compression d'air , aux(]uelles la disposition, objct de retlc nolo , pent aussi elre .-ippliquee. I,a rcbistance de I'eau au coudc brusque de ce tiroir pourra d'ailieurs fitre ait^nuee au moycn du systeme de lames courbes concentri- ques rappele dans la derniere seance. Quant a I'eiiiploi de ces lames pour diniinner aussi la resis- tance de I'eau dans les coudes brus(iues resultant de I'empiui des soupapes de Cornwall ou des vanncs cylindriques, telles qu'elles sont iiidi(p]ees dans la derniere seance, il est a peine necessairc de ra|>|)eier (jne, dans les circonslaiices de ce genre, ce n'esi pins a propremcnl parler de lames courbes qu'il s'agil, mais de sur- faces courbes de 'formes analogues a celles de pavilions de Irom- pelte rentranl les uncsdans les aulres. II. 1\I. his grandc longueur, dont les dispositions pailicnlitTCs seronl procbainenient expli(|uees dans une note plus elcnduc. Ce n'esl plus de quelques ondes, mais dc plusieurs cciilaiiies d'ondes qii'il s'agit ; dc sorte que les dopiace- nuMits etudies nc soul plus dc ([uclques centimetres, mais de plu- sieurs metres, ce qui etablit le plienomene d'une manierc plus 6vidente. Cependant, comme les grains de raisin repandus sur le fond, quelque ronds qu'ils fusseiit, olTraient une cause quel- conque de frottement on ineme d'irregularite dans les mouve- mentsde va-el-vient, il etait plus rigoureux d'obscrver les depla- ccmcnts des corps legcrs repandus a la surface, lels que des brins d'berbe quand il ne faisait pas de vent. Or, soit qu'on observe le recul sur le fond, soil qu'on observe le deplacenient en sens inverse h la surface, c'esta-dire le mou- venient de progression qui se presente h la surface, on voit que le plienomene varie d'inlensite solon ia distance oii les deplacements observes sent du point ou les ondes sont engendrees par un mou- venient dc va-ei-vienl vertical. Ces doplaccnicnts sont d'aulant plus grands qu'on Ics observe plus pres de ce dernier point. Il y a d'ailleurs lieu de croire qu'ils se compensent a peu pres dans une cerlainc region du canal; car, a de grandes distances , ils ne sont plus asscz sensibles pour qu'on soit certain de leur existence quant h present. Or, cela n'aurait pas lieu s'il se faisait reeliement un transport notable du liqnide de la premiere partie du canal a celle ou Ton n'observe pas dc deplacenient bien sensible apres le passage des ondes. Les deplacements dont il 's'agit diininuent meme assez rapidement, a mesure qu'on les observe a des dis- tances tres-dilTercntes de Torigine du mouvenient. Ainsi, dans des limiles assez etenducs, si Ton considere successivement a la surface les pctils flottcurs a des distances diverses de celle ori- glne, les deplacements observes diminuent a peu pres comme les termes d'une progression geomt'trique. Ils diminuent ensuile moins rapidement, mais, etant deja beanconp moindres, ils de- vieunenl moins facilcsii observer. Quelques details sur ce snjctsc- 85 rni>t rol)jct (I'lino procliaiiic coinimiiiicalion. On pent dus aujour- d'liui rcMinrquer (jne rcntriiliifineiit ties corps lloUanls, nieiiic a des distances considerables, n'est plus une preuve do translation reellc dans tout rensenible de la masse liquidc en ondulation, a cause des deplaccmcnts en sens contrairc dans les roi^ions infc- rieures. — M. de Caligny a communique il y a longtcmps a la Societd des observations sur la comparaison des vilcsses apparcnlcs de ces ondcscourantes avec ccUedes onde.sappeleesAo/i7a(r6.<,qui, etant engendrees dans certaincs conditions apies les premieres, par des moyens particuliers, finissaicnt cependant par les atteindrc, et al- laient par consi^quunt plus vile. La grandc longueur du canal sur locpicl il a opere dcpuis celte epoque lui a p( rmis de varier les observations, d'oii il parait re- suller que les deux especes d'ondes ne vont pas plus vite I'une que I'auire quant a la translation apparente, dans le cas ou, h force de paiience, on purvienl ii Icur donner scnsibleinent la meme hauteur. Ce qui fait croire que les ondes solitaires vont en general jtlus vite que les autres, quand on exporimeiite sur un canal tropcourt, c'estqu'en seprcssantdo Icsproduire, avant que les ondes courantes aienl atteint I'aulrc exlremite du canal, on les fait jilus fortes qu'on ne veut ; or, on salt que les ondes soli- taires plus forles vont plus vile que les plus faibles. Les plieno- menes de recul au foiul du canal el de progression a la surface se pr6senlant avec plus d'intensit6 i de petiies distances de I'originc du mouvemcnl des ondes couranle^ (|u'a des (iislances notables , cela piul servir a expliquer, seion .M. de (Caligny, pourquoi, dans les experiences des friires Weber, rfoft^ le canal etait ires court, le grand axe des orl/ites des ondes courantes dans les rt^- gions superieures elait liori/onlal, au lieu d'etre vertical commc dans les experiences (pi'il a comnuini(|uees a la Societe en iSh'2, et coimiic dans les observations faites en mer par feu M, A line, qui ne its avail d'aillenrs presentees qu'avec reserve, avant qu'elles eussent ele confirmees par celles de .M. de Caligny. OuMTlioi.uc.lE. Oiseaux (Us ties Sandwich. — Les obser- vations suivantes, sur rornilliologic des iles Sandwich, out etc prescnl(5es dans cctte seance par M. I'lu iicr.in. 86 « Dcpuis unc dizaiuc d'annecs, j'ai portu frc;(picmmcnt mon attention, dans les divcrses Icnlativesde generalisation aiix(iucllcs je me suis iivre, sur la determination des caracteres geiieraux jtroprcs aux diverses faunes de I'epoque actueile. Dans mes etudes relatives a cette question, jc ne rae suis habituellemcnt occupe que des .Mammiferes, sans essayerde fairc I'apijlication aux autres classes du regno animal, meme aux Oiseaux, des divers resultats que I'observation me pernietlait de constater. Si je me suis ab- stenu, dans ces diverses circonstances, c'estqu'il m'a paru ii pen pres dcmonlrc, d';ipres les faitsque je connaissais, que les con- clusions generates auxquellesj'avais etc conduit en mammalogie ne presentaicnl point de resultats dilTerentielsdansla secondo classe (iu regne animal. Je suis convaincu de cette coincidence, non- seulement pour rornithologie africaine, mais encore pour celle des parties septentrionales de I'ancien et du nouveau continent. Quant a I'ornilliologie de Madagascar, il m'est impossible d'ad- niettre, dans I'etat actuel de nos connaissances, que les caracteres generaux de ses Oiseaux sont les memes que ceux des Mannniferes qui leur sont congencres. Cost unc etude nouvelle a aborder, mais qui exigera, je le crains, de la part des zoologistes qui de- sireront s'en occuper, des tentatives multipliees avant qu'il leur soil possible d'arriver a formuler un principe qui soit de nature ndaniment des cspices dont nous avons plus haul donnd la lisle, un certain nonibrc ih types dont les fornies rostrales sont assez particula- ristes pour avoir donne lieu, de la part des oinilhologistcs nio- dernes, 5 ia creation d'un certain nombre de coupes generiques. II en est ainsi des genres Dr^pnuis, UcmiynuUius^ llima- tione, fllohi), Psittirustra, Loxops et Chasicuipsis. C'isl do (1) Cabaiiis, [Journal fur Ornilhologic, vol. II, p. 170. (2) Hevuoet Mngasin de zooloyie, 1854, p. 541. (3) lievue cl Magasin dezoologic, 1853, p. 160. 88 CCS divers types, qui so trouvcnt n'habiler que dans cei arclii- pcl, qu'i! nous faut essayer de dt'tcniiini;r le caiaclcic Ic plus ge- neral. Or, par la comparaison de la presque totalite de ces gen- res, il est evident que, sous le point de vuc dc la forme de leurs bees, ils on t une tendance manifesle a I'incurvation et a rallongcuient de la mandil)ule superieure, de telle sortc qu'elle depasse alors la inandibulc inferieure. Les Hiiaationc et Moho ofTrenl cctte par- ticularite de forme d'une maniere moins visible , mais il est impossible d'en contester la manifestation dans Drcpanis et sur- tout daus Hemignathus. Quoique appartenant a la section des Passereaux deodaclyles conirostres, Ic genre Psitliroaira repro- duit la disposition rostrale que nous vcnons d'indiquer, et on la constate aussi, beaucoup moins evidente, il est vrai, dans le genre Loxops, lorsque Ton examine son becde profd, en le comparant avec celui de Carduelis. On observe egalement que, dans le type poiynesien, la mandibule superieure est moins droile et plus courbee. » Je ne puis rien dire du genre Chasiempsis, dont je ne con- nais pas une seule espece; mais, d'apres les details le concernant el qui nous sont donnes par M. Cabanis (1), it parait certain que les deux types {Chas. sandvicensis et Ch. obscura), qui en font partie, ne presenlent point les formes rostrales que nous avons signalees plus haut. Je pense, au contraire, quoique ne connais- sant pas non plus cet Oiseau , que le Passereau d^crit par JI. Peale (2) sous le noaKT Lntomyza [1) aiKjustipluma ne forme pas une exception au principe que nous nous sommes permis de formuler, Le genre Entomrjza ressemble beaucoup, en effet, a ceux des lies Sandwicb, dont nous avons initialement cite les noms, et il n'est pas probable que M. Peale cflt rattach^ a cc type generique les individus sourais a son examen, si, quoiqu'il ne Ic fasse qu'avec doute, il n'eut pas trouv(5 convenable le rapproche- ment qu'il 6tablissait. 1) Daus tous ces genres des iles Sandwich, les tarses sont elevds et assez forts, les doigls bien divisds, le pouce bieu form6, tr^s bien forme dans Moho, les ongles moycnnement developpt^s el peu (1) Archiv. fur Naturgcschichtc, etc., vol. 25, p. 207. (2) United Siaded exploring Expedition, Mamm, and Ornilh,,p, 147. 89 coiii'bL'S, cclui (lu ni(''clius plus fort que ccux des doigls laleiauT, celui du police rgul au iiioiiis ii colui du lucdius, quniid il iie le d^passe pas. Les ailes soul faiblcmenl devcloppees : il en est de memc dc la queue, excepte dans les individus du genre Mnlio, dont les rcctricessoiil longues el douees de la fornic etague. Tou- tcs les formes de ces genres iudiquent en cux des habitudes ar- boricoles : ils se livrent, sans nul doute, a la niarciie; niais cet acte ne leur est pas evidemnient liabituel. Leurs nariues sont de- couvertes, crcusees dansuiie fosse arroudie, et n-couverles d'une ^caille. Dans le genre Moho, celui de tous qui s'isole le plus de scscongeneres, I'ecaille exisle egalement, niaiselle|est al'ongee, et la iiarinc liu(5aire. Sous ce point devue, par consecjuent, ce genre pre- sente touliifait les conditions offertes par lesautres .Mellipliagides. " Du cole de la couleur, celles qui sont le plus habituclletnent ofTerles par le |)lumage, dans ces divers genres, sont le rouge et le vert, avec leurs dillerentes nuances. La premiere teinte s'obscrve daus Drepanis vestiaria, dans Loxops coccinea, dans Himutione sanffuinca ; la seconde dans Htmatione clduris, Hinialione muculata., et dans le genre Ihilliroaira. Le noir est la couleur dominanle dans les individus du genre Molio, mais le jaune re- parail sur les plumes des hypocondres dans Cerlhia fasciculala. On aperfoil egalement du blanc a I'exlremit^ de certaines de ses rectrices, el des tacbes de cette couleur se irouvent sur les bords des rectrices superieufts des ailes dans Himutione maculata. llappelons a celte occasion, comme s'hariiionisant avec celle que nous \enons d'enoncer, ['observation de M. de Miilier (1) sur la pr&ence. dans les regions lesplusseptenlrionales, de la plupart des l-'ringillides dont la couleur esl rouge intense ou rouge carmin. » Les conclusions que j'ui lormuleus |)lus baul sur le caraclere general de Tornitbologie des lies Sandwich ne sont, je dois le re- peter encore, vraiment applicables qu'aux genres specialemeiii originaires de eel archipel.rariui les \ingt-huit especes, indiquees, par AL ilarllaub el apparlenani a d'aulres genres diint I'liabilal estmoins rcslreint,il enest, sansnuldouie, dont la niandibule su- perieure est incur\ee, inais, pour sa\oir quel est le degre de cetl« incurvation dans ks individus des lies llavaii, il scrait nece.ssaire (1) Htvueet Mii.jaain de zoologie, 1855, p. 130. Exlrait de I'Instilut, 1'' section, 1S58. 12 90 d'en avoir sous les yeux \m certain nombrc d'cxcmplaircs : jus- qu'ici, niallieureusemeiu, il nous a ete impossible de nous livrer a un scmbiabie examen. » Tout eii renvoyanl a des circonstanccs plusfavorables I'etude de celle derniere question , nous nc devons pasoineitrc de signa- ler ce fail inlere-ssant de la raret6 des types donl le regime est plus exclusivemeat vegetal, soil parmi les genres , soil parnii les es- pecesd'Oiseaux origiiiaires des ties Sandwicb. Parmi les genres, nous ne voyous que Psillirostra et Loxops. Quant aux especes, ce n'esl qu'avec doute que M. Hartlaub admet parmi elles le Pt. holosericciis, et il est fort probable que la variete de Gallus Bankivn , cilce par cet ornilbologiste , a ete iniportee dans cet aicbipel. Tous les autres types spocifiques, sauf pput-elre la Ber- nache, soit Passereaux des genres Corvus, Tardus, Chasiemp- sis , etc. , soit Echassiers et Palmipedes des genres Strepxilas, Ardea,Totanus, Porznna, GaUimda, Fulica, Anns cl IHiijn- chaspis, ou se nourrissent de mati^res animales , ou preseutent un regime mixle d'aiimentation. C'est maintenant aux zoologistes occupes de I'eludc des Ileptilcs et Poissons el do celle des ani- maux invert<5bres a lacber de nous expliquer ce fait ; car nous ne voyons que deux especes de Rapaces el les Corbeaux qui puis- senl se nourrir d'Oiseaux d'une certaine dimension et de leurs oeufs ; les autres sont forces de se conlealer de proies moins vo- lumineuses. » Pour tachcrd'expliquerle fait general que nousvenons d'ex- poser, nous sommes done oblige de rcconrir a d'aiilres edair- cissements que ccux qui nous sont doiines par I'ornitbologie. Cette necessile nous est frequemment impoMJe en zoologie , iorsquc nous essayons de fixer les caracieres generaux des faunes : la cau- salile, si nous pouvons nous servir d'une expression aussi pr6- teniieuse, nous est souvent lournie par un ordre de notions qui sont du domaine d'une autre science. Ainsi, le caractere general de la faune africaine nous est expiique i)ar la structure geoloi^ique de celtc parlio de I'ancien continenu La botinique, en ce qui concerne la disposition roslrale des genres d'Oiseaux speciiilement originaires des iles Sandwich, va nous offrir, a son tour, im fail qui ne pent etre passe sous silence, (.'est celui de la presence , dans cei arcliipel, d'especes gigantesques dc Lobelias. Desco- 91 rollcs dc CCS \egclaiix, Ic Dropanis coccinra, d'iipres M . Pcalc (1)^ retire les Inscclcs doiit il sc nourrit, el son bee, ajoiile ce zoolo- gisle, est adinirablcineiit adapte a cet olTico. Ainsi agisscnt egale- ment les ffp)/iif/?inflnis ohscurus et lleini(jii(i(hus I u-idus (2) . Il est probable que les autres genres, doiit la forme eii faucille des maiidibules est moiiis marquee, odreul dans leurs habitudes quel- que similitude. Je me borne, en cette circonstance, ii signaler le rapport qui existe entre ces deux fails empruntes a deux sciences dilTereiites , sans cbcrcber a determiner en aucunc facon quelle est la cause iuitiale de ce rapport. ' I.e mode d'incurvation de la mandibnie snperienre, lei qu'on robscrveii I'etat normal dans les Hemiynatkus , esl excessive- nient rare dans les genres de la s^rie ornitliologique , et , dans cerlaines especes, oil il se Mianifeslequelfjuefois, il constitue unc veritable anomalie. II en estainsi dans des individus de la famille des Corvides, soit dans le Corbeau lui-mC-me , soil dans le Frcux. C'est une preuvc , suivant nous, quo , sous le point de vue de la disposition que nous signalons, une forme organique qui n'est qu'accidenlelle, anormale dans certains types , a de la tendance a devenir normale et a se produire regulierement dans d'autrcs types originaires d autres pays. Nous pouvons ciler, sous le meme point devue, le mode de coloration special a tant de Mammiffjres et d'Oiseaux africains , mode de coloralion si voisin dc I'albi- nisme. En Afrique, cette coloration est I'etat normal; elie consti- tue, dans les nnimaux d'autres regions, une veritable anomalie dont Tcxplication est reslee insaisissable a loulcs les investigations modernes. La zoologie, en cette circonstance, reproduit des fails de nieme nature que cenx qui nous sont olTerls par I'elude des nionslrnosites aniniales. Ilien de plus frrqucnt, en elTel, ainsi quo le savcnt les pliysiologistes, que de voir dans les observations lera- lologicjues une disposition organique constituer une anomalie . accidenlelicmcnl prodiiite , par conse(|ucnt , dans un individii , tandis que, dans un autre groupe, cette disposition devient I'etat normal et regulier. • (1) licvue et Magasin de zoologie, 1855, p. ir.2. (2) Ibid., p. 153. Paris.— liii|)riuicric de Co8so.> el Comp., rue du I our-Sainl-Geniiair, ^3. SOClfiTfi PIULOMATIIIOIE DE PARIS. ANNI^E 1859. r.XTltAlT OE L'lNSTITUT, JOL'llNAL INIVr.BSlX DI'.S SCIENCFS ET DK8 SOCIKTES S.WANTES EN FRANCE ET A l'eTRANGER. 1« Si'clion, — Sciences nialhtiQialiqucs, physiques et ii a tii relics. Tiiic ilu Marclic-Sl-Honori?, 7, ii Paris. SOCIKTE PHILOMATIIIQIIK DE PARIS. EXTRAiTS DES PROCl^S-VERBAUX DES SEANCES I'LMtA.NT L'ANNlii: 4859 -=s>tf(:-4t-:: PARIS, IMl»IUMi:UlE DE COSSON ET CO.MP., KIE DU KOin-SAINT-CERMAlS, V3, ' _/■_ socriiTi- P H 1 1. 0 M A T H 1 ( ) IJ E DE PARIS. SEANCES DE 1859. Seance du S Janvier 1859. G£OMfcTRIE ET MficANIQUE. — M. (le SaiiU-> I'liaiil met sous Ics yeux do la Socicte deux inodeles en relief, I'uii d'une surface a. plus f/ia)ide pcnle conalinile , I'aulre de la surfnc: decrile par une corde v.brante Iransportee dhin mouvemenl rapide per- pnndiculaiie a aon plan de vibi ctiioti. La surface d'egalc pcnle du |)remicr modrle est Tunc des sur- faces devcloppables donl il a cnlreionu la Sociolc Ic 6 mars 1852 (1). La base horizoiuale ou direclricc ii laquclle le plan gc- nerateiir , d'inclinaison consianle , doit rosier tangent , est , an lieu d'une conrbe conliuni> , nn dodrcardrc inscriplible h unr. ellipse, en soric que la surface est polyedralo cl composee des plans passant par Ics dou/.e rriles, et faisaiil Ions Ic nienic angle (soit li3 degrcs) avec I'lioriz in. On a|)erfoit ainsi , Ires facilenicnt, la forme que doit avoir la surface lorsque la base est une ellipse ou une autre conrbe fermcc et continue. Elle se compose : 1" d'une panic , ou nappe inferieure , lorminec en haiit h la ronrbe forinec par les rencontres deux ii deux des aretes non fonliguiis ; 2" d'une partic superieurc do forme a peu pres scni- (1) Voy. I'lmHlKl.V -.cclion, n' 95?. Kxirait dc I'liistilut, \" fcclion, 18r)9. i bial)le, mais qui csi en sens inverse el icrmince en bas par um conrbe analogue a colle donl on vicnl dc parlcr, ayanl de mOine deux points d'urrel, el dont Ic plan est perpcndiculaire au plan aussi vertical de celle-ci, qui limitc la nappe inftiricure; 3" d'une parlie, ou nappe intcrmediaiie , uni^saiit Ics deux autres, el li- niitd'e haul et bas par consequent aux deux courbes dont il vicnl d'etre question, niais liniitce lateralenient paries qualrc arelesde rebroussemenl que delerminenl par Icurs rencontres Ics aretes ou generatrices rcctiligncs conticjius de la surface d'egale pente. Les coupes horizonlales de cos diverses parlies sent ics courbes equidistantes il reliipse, qui ont ele appciees (oroides el dludiecs surtout par MM. Catalan ct Breton (de Champ). F.a parlie inferieure domic pour coupes dcs courbes paralli'les h i'ellipso; la parlie superieure, des courbes and-paralleles; la parlie intermediaire, des courbes a qualrc points de rebroussemenl, separant les por- tions parallelcs dcs portions ami parallelcs. Le deuxierae niodele est la reproduction do celui que Monge avail conslruit ct depose au cabinet de I'Ecolc polylcchiiique, mais qui ne s'y Irouvc plus (1). Les coupes de la surface niodelec , par des plans parallelcs a celui de vibration qui est suppose verlical , reprd'scntenl les elals successifs de la corde pendant le temp d'une vibration , temps an botit duquel ellc reprcnd sa premier forme. Cettc forme initiale est supposee une ligne brisee, com posee de deux droites de longueur inegale, situces dans un memc plan vertical ; el on suppose que Tespace parcouru uniforme- menl par la corde, ou par ses deux points d'attache, dans un sen-: horizontal et perpcndiculaire a sa direction , est (^'gal a sa lon- gueur pendant le temps d'une demi-vibralion. Les clats successifs de la corde offrcnt aussi dcs lignes bris^cs, mais generalemcnl composees de trois droiles ; el la surface est polyedrale et formee, pour le temps d'une vibration , de deux parallelogrammes cf six triangles. M. de Saint-Venanl prescnte egalemenl a la Sociele I'epurc de la surface courbe que dt'crirail la corde vibrante si lY'tal initial dc celle-ci elail une ligne composee de deux arcs de parabole se rac- cordant a leur sommel commun , situe au point le phis bas. Cettc (1) Voycz, il ia (in dc son /fnah/sc appliquec d la geometric, ]c niOmoiic ; Conslruction dc Vcquation dcs curdcs vibranlcs. surface ;i pour ('■(iiiation (lin'ercnlicllp, (lucl f|iiu soil I'rlJii iniiial , z clanl la pelite depression verlicale subie par uii imiiii ilc la corde siluce ii la dislaiicc x d'uiic de scs cxlreinilcs, ct / le lemps, rcprcsenli: ici par la distance horizonlale d'un point quelconque de la surface au plan iniiial di; la corde. Les coupes pj" des plans paralleles a celui-ci , ou les <5lals succcssifs de la corde, s'ob- licnnent lacilenicnt par le |)r()cede (|u'indique Mongo, et qui four- nil la nieme chose (pie celui (jui esl doniie par Poissou ( Mica- nique, 1833, n^ /i8G), d'apres d'Alembert. Celte surface, qui esl du genre des surfaces pro/ilccs, peul elre oblenuc ou pousser. m plalre ou en argilc, d'un niouvenienl cou- tiiiu, en faisant niouvoir, sur une courbe fixe, dont le plan verli- cal est incline h US degrds sur le plan primilif de la corde, uue courhc mobile toule pareillc, dont le plan verlical rcsle a angle di oil sur le plan de la courbe fixe. Ces deux courbes s'oblicnnent I'une el I'autre tres facilemenl en renversant la courbe de lelat iniiial aprcs avoir soudouble ses ordonnees et rOduit ses abscisses dans la proportion de 1 a 2^^2=0, 707107, puisrepele la in^uie courbe iiiversemcnt a droite el a jjauche. Seance du 5 fevvier 1859. ORMTnoLO(;lE. Obsei-ialions sur deux especcs dr. P^issc- leaux vriijiiiaircs des Acores. — M. I'uclieran a fait a la Socidl6, dans ccttc stance, la communication suivante : (( J'ai reru, il y a quelques jours, de M. Morclct, zoologistc bien coniiu parses voyages en Portugal, en Algeric, au Guati- mala ct dans I'ile de Cuba, quatrc Passercaux qu'il a rapportes des Acores ; parmi eux sc irouvcnt deux cspeces (jui mc parais- sent dc nature a intercsser vivement les ornilliologistes. La premiere appartient au genre Friiujilln, lei qu'il a etc restrcint et isole par les auteurs modernes, la secoude au genre Bouvrcuil. > 1. Les deux individus du genre Fringilla sont, I'un unlle ct I'autrc femelle. I Le inAle est gris bleu foncti sur le dessus dc la lele et du cou : 8 ;i pailir du bas du cou, ia leiulc vert olive occupe le dos el Ics couverlures caudalcs supericuies dansleur parlie la plus anlerieure; dans Icur parlie la plus posterieure, elles soul noiiatres. Lesr^mi- ges soiit iioires eii dessus cl bordees de blaiic : ce blanc csl nuance dc vcrt olive, el celle dernicre leiiile dcvient d'aulanl plus saisis- sable que Ton se rapprorhe des secondaiics. Les tcclrices alaires suptTioures soiit d'liu noir encore plus fonce; elles pr^sentent deux bandes transveisales de couleur blanche: Ics laches qui fornicni ia bande snperieuie presentent une cerlaine etcnduc , mais la bande iiiferieure n'est forniee que dc simples liseres de nieme couleur qui occupent rextreinite des plumes. Kn dessous les re- niiges soul bruncs , bordees en dedans de giis , cl celle bordure devient de plus en plus blanche k mesure que Ton se rapproclie des secondaires. I es teclricos alaires inferieures sont blanches egalemciit, el le bord de la premiere remigc esl blanc, a ce niveau , avec des inlerseclions de couleur noire, qui occupent, au reste, fori peu d'eieiidue. Le rachis de ces pennes est noir en dessus, simplemenl noiralro en dessous. — Le roux clair, le blanc et le gris occupent Ics parlies inferieures : la premiere couleur r^gne sur le menlon, le devanl du cou el le thorax, la deuxieme sur le milieu de Tabdomen, la Iroisieme sur les hypocondrcs. Les cou- verlures caudaks inferieures sont blanc roussalre. — La queue est bifurquee; ses pennes niedianes, dc forme plus elroite, sont grises en dessus aussi bien qu'cn dessous, avec un mince lis<5r«^ blanchalre en dehors. Une large lache grise se voil a la face in- terne de la reclricc la plus exlerieurc, laquelle est noire dans le reste de son etendue el presente un lisere blauo en dehors. Celle tache grise occupe minus d'espace s:ir la seconde rectrice : sur la seconde comnie sur la premiere , la lache grise dont noui nous occupons est bordee de blanc en deJans. Les autres pennes cau- dalcs sont noires. En dessous rogue sur loules les reclriccs le systeme de coloration que nous venons de decrire : leur rachis est uotiement noir, en dessus, sur les medianes, mais celle tcinle est plus eJTacee en dessous. Sur les deux rectrices externes, il est, en dessus comme en dessous, dc couleur blanche, excepte h la base dc ces pennes , oii il est brunatre , et dans u le plus grande etendue sur la seconde que sur l;i premiere. Les nariiies sont bordees, en arriere, de plumes veloui(5es, dont la coideur est le noir 9 l)!oii. l.c l)ec est grisbloii on oiitior, snuf tine polite tacln' l}'a!\ clifilrc, ail miliou, sur ses parties lati'rales ; uiie scinblablL' se voit. I'll (lesions, h la rouiiioii dii tiers nioy>'n avec Ic tiers a:itcrieur de la niaiidibiilc iiifcrieurc. l.a larses, lus doigis el Ics oiigles sotit gris plombe. » La ft'niflle de ce Piiisoii eslbruii oliv&lrc en Jcssus. Scs tec- trices alaires, scs reiiiiges et rcclrices pre«cntent uue couleur noire plus c'dacee que celle de ces niomes parties tliez le male. Lcs deux ponnes caiidalcs cxtenu'S olTrcnt los luemes tacbcs grises, niais le lisere blanc qui les borde en dedans sc Irouve p|us sailiaiil cliez la fenielle. Les paitcs soul colorees coniinc chez Ic male, mais le bee est plutot bruii cornc. » Si iiKiiiitcnant nous comparons ce Pinson avec les cspeccs (jui sc trouvcnt aux Canaries , tellcs que Fringilla canaiieniis, Vifill. { Fiingilla (inltllon, Moq.) et Fringilla teydea, Moq. , nous constatons Ics analogies el les ililTerenccs que nous allons cxposer. )> Notre male ressemble an /•'. c i?irt/-/e«sw, que iM. FLircourt a egalement rencontre ii Maderc , par le mode do coloration du dessus de la tete et du on, j^ar celiii des parties inforieure-;, par les bandes blanches de scs tectrices alaires superieures. Mais il oil dilTere pav le vert de sa n'gion dorsale, quoiqnc lun des indi- vidus de la galcrie du Musee de Paris , uii des tyjics de Vieillot, prescnte dans celte region unc leinlc liuileiise ; il en dilTere encore par la moiudre brgeur de la bande blanclie siiperieure des tec- liices alaires, par les taclies grises de scs deux reclriccs cxiernes (ces taclies etaiii blanches dans le /•'. canaric/isis), par la couleur de son bee , qui lie preseute point les tcinles jaunatres du type des Canaries, de iiieme que p;u- la couk-ur de scs tarses el de ses doigts qui ne soiit |)oiiit jaiine de coriie. » Si nous comparons , en second lieu , ce mC'ine individu au Fringilla (pijdea , qui paiait uni([U('ment sejourner aux Cana- ries , nous irouvons que, dans les deux especes, les rcclrices ex- leriies prescnleiil du gn ■■ ; mais dans le /•'. tnjdea cette mfinie couleur s'aper^oit sur Ics baiules des tectrices alaires sup(5rieures, landis f|u'elles sont blanches dans notre individu des Acores. En oulre, le /•'. Irgdca est, dans Ic nude, d'un giis-blcu uniforme, cl ne pr^'sente la couleur verte dans ancunc partic dc son plumagci I'llrail tie l7iisMV»f, 1" strtioi), 1859. J 10 pas m(}ii)c siir le croupioii. I.cs ilcux feniflles oirront, il est vrai. bcaucoup plus d'aiinlogies ; inais, iiidopciidammeiit dos differences de loiiucs olTerles par lebecet les paltes, le ilioraxel Ic dcvaiil du cou n'odVeiU poiiU, chcz le F. (ci/dea, les teiiiles rousscs de noire cxemplaire. » Par les icinles vertes de son manleau, noire male sc rap- proclic heaiicou'p, au contraire, du FrinijiUa spodioge.vyx, I5p. Mais chcz (C dernier les reclrices sont , nieiue cliez la fenielie, amplemenl lacliees de blaiic. Par ce dernier caractere , noire Frincfdla < celebs s'eloigne (5galement de noire type dcs Azores. Ajouions que cliez Uii le verl du manleau pr(5senle une icinlc iiui- leuse, el que, dans les parlies inferienres, ii olFrc, de meme que le FrinqiUi spodiogenys, une teinte plus biiqnelec. » II esl impossible enfin de confondre noire Pinson des Acorcs avec le FringiUa montifrin(jilta. Par la couleur noire que pre- senlc la gorge dans le male, ce dernier Passercau se distingue au premier coup d'ceil de toules les especes du genre dont il fait panic. » 1 es details comparatifs dans lesquels nous venons d'entrcr nous paraissent legilimcr la creation d'une cspece nouvelle pour noire Pinson des Acores. Nous lui imposerons des lors la deno- mination de Fiingilla Morcletli, Xob. , dedicace q>)i rappellera aux zoologistes les emincnls services rendus ii la science par M. Morelcl dans ses divers voyages. Ajontoiis a cette occasion que c'esl pour nous un veritable bonheur d'avoir & decrire une sixieme especedu genre FringiUa, toules ayanl 6le, de|)uis F-inne, inlroduites dans le Systema natune par des zoologisies de France. Kn toutc a' tre circonslance, nous aiirions procOde peul- etre avec plus de ieuteur el d'he.sitaiion, mais, nialgre toules les rechercbes que nous avons faltcs pour constaler que noire nou- velle especc etait incdilc, la salisLction que nous avons eprouvee d'augmenter la lisle des types de ce genre nous a vivement porlc a ne pas differer plus longtenips I'expose des resulials de nos ob- servntions. » 2. Le second Passcreau que U. IMorelel nous a remis esl un iiidividu, dc sexe feniellc, du genre Rouvreuil. Sous le point de vue do la distribution geographique, la decouvcrlc aux Acores dune cspece dc ce genre consiltue un fait inl^rcssani. Je n'ai irouve, en 11 ofTcl, auciiiic ispt"'cc do co gi'ine iiuliijin'c cominc so tioiivaiil am tlaiiarii's dans lo Voyage do MM. AVebl) ol IJerlliolol, doiil l:i pailic oiiiiihologiqiio a c'to rcdigoc per M. Moqniii-Tand')n. Toiilos Ics rccliorclu's que j'ai f.iilos, dans Ic niomc sons, dans los divors ai liik's ))iil)lios roceniniont dans lo Jonninl d'onutliolnfj'ie , dc .M. Cabanis, sur los Oiscaiix dos Canaries . par M. Bolle, ont oto cgalcnicnt infruclucuscs. Un scmblablo insuco^s a ele Ic rosullal do IVxamon do la li.sto dos Oisoanx de Madoro, n'conimoiit pid)lioc par M. Ilarcoiirl (1), (t de cellos duos anloriourenieiu a MM. .Jar- dine (2) , ot Iloineken (;5). • I.'intiroi (]nc prosonto la docouvorto dii Ronvronil d'luiropc aux Aroros par M. Morelcl acquiort plus d'imporlaiice encore |)ar cello circonslance que I'individu qui sc Irouve entre mcs mains a|)pai lienl a la grosse race donl >1. <\\^ Seiys Longcliamps a fait nne ospecc sous le nom d'^ Pijniiula loccinra. Or, il n'ost aucnn zoologiste qui nosaclie que la presence du Pijrrkula co ci- nca dans les regions leniperees de ['Europe n'est pas constante . <'l (juo re n'est quo do lonips a autre ([u'ello parail. On prelond bion (|u'ellc vicnl du nord dc co continent, niais lo fait a eniore bosoin d'etre mieux domontre. Jc dois ajouter que noire individu dos .Vrores a le boo plus grosque oeux dos exoiujil aires du Museo tie I'aris, avcc losquois jo I'ai compart". Dus rocborchos ulloriou- rcs prouvrront, il fiuil I'o.sporer, quel e.sl le degre d'iniportancc ol dc fixite de ce caractore. >« Ou'il nic soil poruii';, on torniinant, cl a I'occasion dc ces doux races do liouvrouil, si soniblabios sous tous los points de vur, niais difTorcnls par la taille, dc faire observer I'extrOmc ra- rete dans notro Kuropc, ct memo en .\sic et on .\fi ique, des typos non-sonlomont gi'neri(pics, niais nioinc sp(.^ci(i(pios,dont lo carac- tore initial do distinction consislc dans roxistoiico d'uno laillo anioindiie. lis sunt n(tnibroux, au contrairo, pariiii les Mammi- foros de rAnioricpio du Sud, coux de la Nouvcllo-Hoilando et dc .Madagascar. I/orniilioiogio niadocasso en olTio igalonunt un cer- tain nonibrc dVxoniples daus scs cspocc3. Si nous rcflocliissons, (1) Pror. of Ihc Zool. Soc, of t.ondon, 1851, ]). Mil. (2) EdinburgkJournalof noturalaiMi ijcojr,ii; en a\ant, 'Jf)""" sculement ; vu d'en liaiit. 11 (.(Trait l\ forme d'un ccrur ironqui^ Vers sa poinle. 1! lie preseiilail en coiisequeiicc ni ccllc allciiua- 1/1 lion til av.iiil si iiiarqu(5e dans le f.erveaii des iK'lils llimiinaiils, iii la courbure cl rallongemenl exlr.iordinaircs du cervcaii dii Cainoilirrii/m. '< Lcs circoiivolu lions etaieiu pen compliqu(5(s, mais on revan- che fori opaisses el Ires nellemonl accusees. Klles fonnaieiu, siir chaque lieinispliere, dans I'aire que circonscrivent rommc nn cadre Ic pli dn corps callcux et le pli nncifoniie, dcnx ('ia;j;('s distincts que separait en arriere un pelil lobule inl('rni(.'diaire (fig. 2, E). " («) L'efaf/r infericur (fig. 2, F)presentail quolquos floxno- siles qui rendcnl incerlaine la dislinction precise de scs dnnx lobules. I)e ces deux lobules loutefois ranlericur I'eniportait rvidenimentsur le posterieur, ce qui est un caractere du ccrvcaii des Pachydermes. Fig. 2. » L'elage superieur [fig. 2, D, B ;/?//. \, D, C) comprenail es- scnlicllement irois plis longiludinaux iegerement divcrgents en arriere, h savoir : I'' deux plis internes asscz greles, confondus en avanl en un seal ct a pcu pres paralleles Ji la graade scissure c6rebrale; de ces deux plis, rinlerne otail elroit et deprimi^; rexlerne, saillant en arriere, etait assez convexe; 2° un troisieme pli cjcterne. Ce pli rappelle assez bien par scs proporlions ol sa direction generalo un pli analogue des lu'mispheres du Caino- tlierium, il elail 6pais, large el faisail une grandesaillie au-dessus des aulrcs plis a la surface du ccrveau {/iff. 1 ol 2.,., D). » (c) Le groupc intcnnidimrc\{fiff. 1 el 2.., F) elail triaiign- lairc; il separail en arriere les deux elages donl nous venous do parlcr. Sa racinc diflVrait df cello du pli analogue qu'on observe 15 ilaiis le Cdiiiotlici /«?/;, on tanl (|ii'aii lieu dc s'altaclier a I'tHagc iiifcriour, comine cela avail lieu dans ce dernier, cile s'unissait au conlraire 5 I'ctage siiperieur; c'est la unc paiticularito fort ap|ir(5ciable, ct si ellc est constante, cllc pourra acquerir une certaine imporiance. >■ Nous ne pourrons ajoutcr ici que peu dc details sur Ics parties ([ui cxislaicnl sur la base du ccrvcau. Les bandelettes optiqiies convergeaicnt prestpie i)arallelenicni. F.e volume de la cinquieuic paire elail considerable ; il ni'a 6te impossible de ine faire la inoindrc id6e du coi'ps pifuilniie, de la protuberance on du i)ulbe. > Lc cervelel (ilnil, coinme dans le Cainolhnriiim, fort degnge du cervi'au; sa forme (5tait tout a fait caracterisliciue. Lclobe me- dian, assez 6troit en avant , se lerminait en arrit're en tin vermis mormo, proeminent, mais sans re|)lis. II est inanifesle que les lobes laleratix etaienl fort petils, mais (|u'en revancbe ieurs^fer- inis avaicnl uii assez grand developpemcnt. " J'ai essayede rendre, dans les figures ci-jointes, la forme de cet inorme cervi-lct; elles penuetiront d'apprecier assez exacte- ment la capacite relative de la logo cerebelleuse ; il e-.t evident (|u'unc telle forme ne convient a aucun Kuminant vroi ct ne pout appartenirqu'i nn Faclivilerme , ou lout au plus a un Camelieu. » J'insisle a dcssein surcelle observation, parceque les Oreodons ont ele consideres comme ctablissant un passage naturel entre le lype dcs I'aclndermes el cclui des Huminanls. - L'OrOodou , dit ■' .M. I eidy. est un genre remarquable et ties particulier de I\u- • minanis ungules, consliiu;int un des eliaiiions necessaiies pour . combler I'evidenle I -cune qui exisle ontre les Ruminants ac- » tuels el ccrlaiiies formes ires dilTerentes de la ineme fimille, - telles ([ue les AnopLndwriums eleinis. o Cette remaique, ires jus'esi on rappliipie seuleiiiciit aux Cameuens, qui sonl incon- ifstabUiiient , selon Texpression Ires lu-ureusc de >I. feidv, des I'ltcliijdrnnes ruminants ^ et unc represcntaliou aciuoHe des AnoplolliTiums antiques , ne pent en anrnne manieie s'clendre aux Ilumiiiauls vrais . tels que les flTufs , les Antilnpes . les Cci/s el los Clirrrotaini! , (]iu consliliiont nu grnupe snecial nnn moins par kur mode dc rumiiierque par le Ivpe Ires tranclie de leur organisation cer(?bralc. 10 » Jelcrminc ici cos rcmarques par iiiie simple ohsorvation, c'esi que la masse c^-rebclleuse est relativemeiil bcaucoup plus consi- derable dans les pclits Pacliydermes que dans Ics grands. Le Rbi- noceros et rHippopolamc soul I'un ct I'aulre lemarquables par la pelitesse i elalive de lour ccrvclct. " Sconce du i9 fevrier 1859. M. Leon Foucaull rend comple a la Sociele dcs rccherches qu'il poursuit depnis quolque temps dans le bul d'ameliorer le microscope par rintervenlion d'un miroir en verre argenle donl la figure est symeiriquenicnt modifiee par des rcloiiclies locales, de maniere a corriger I'aberralion de sphcricilt!: des Icnlilles. Sciince du 5 mars 1859. M. Ducbarlrc a communique, dans cetle seance, les resullats des observations qu'il a eu occasion de faire dernieremcnt au su- jet de la partie du fruit des vanilles dans laqueilc reside Ic prin- cipe aromatiquc, c'est-a-dire au sujet de la puipe des vanilles. Ses observations ont porte sur le fruit du Vanilla planifolia Andr. , etudie frais avant son deveioppcment coniplel et sec b sa parfaite maturitc. Elles lui semblent prouver que cctte pulpc a une autre originc que ceile qui lui a cte assignee par CIi. Morren et par Splilgerber. Le premier de ces bolanistes pensait que le tegu- ment cxterne des graines dcs vanilles devenait pulpeux, tandis que le second regardait la puIpe des fruits de ces OrcbiJees comrac formee par la portion basiiaire des funicules qui, selon lui, de- viendrait pulpeuse a la maturite. M. Duchartre a retrouv<5 dans Ics vanilles commerciales les graines parfaitement enlieres, recon- venes d'un tegument consislant ct, en outre, les funicules et les placentaires, sans doule plus ou moins deformes par la prepara- tion et ladessiccation, maisneanmoins encore fort reconnaissables. D'un autre cole, 11 a vu, sur le fruit frais et imparfaitement deve- loppe du Fanilla planifolia, que les trois cspaces longitudinaux qui separent les trois placentaires les uns des aulres sont cou- verts d'une immense quantity de productions piliformcs, tellc- ment serrees les unes contre k-s autres qu'elles forment nnc couche continue. Celte formation, enlierement analogue ci cellc qui, dans les loges de I'orange el du citron, devient la pulpc, lui 17 somble avoir la iiieinc dcslinalioii clans les fruits dcs vanilies. l,'('tii(io (III friii: adiiiie dc ccs plaiilcs, soit d(.'ssccli6 pour I'her- bier, suit j)rc|)aru coiiimc re>l cclui ([ue nous apporlc li; com- merce, a conrirnii' a scsycux I't'xaclilude de son opinion. IlYDRAUr.lQUE. — M. de Caiigny a communique aussi dans celte seance quelqucs details sur unc propriete de son beiicr uni- valve, transforme en macliine soufllanlc. llsiifTu de se souvenir, pour rinielligencc de cequi vasuivrc, que le bclier univalve, lei qu'il est dessin([> dans les Aanalesdes mines, annee 1838, I. \IV, et lei qui! a ele execute en 1839, ainsi qu'on pcut le voir dans I'exlrait du proces-verbal de la stance du 2! decembrc 1839, public dans Ic journal /7n.*//7«^ csl compose d'un siplion renverse ayant sur sa parlie borizontale nnc soupape, scule pierc mobile du systeme ; el (jue cellesoupape esl beaucoup plus pres de la braiulic formant tuyau d'ascension que di' la branclie deboiiclinnt dans Ic bief sn|i('riour ; (pi'enfiii la Ioni:ueur developpec du tuy;Mi rccourbe csl assez gra tide par rap- porl k celle du luyau d'ascension. Suppnsons qu'unc premiere fnis I'eau soit montee jusqu'au sommet du luyau d'ascension, comme dans le modelc foriclion- naiit donl il s'agit, en vcrtu d'un t'coulenient prealable de I'eaii raotrice, par la soupape plongee b une jirofonfleur convenabic au- dessous dn niveau du hiof d'av.il. Supposons ensuite provisoirc- ment que Ton fasse fonclionner celle soupape par un moyou me- canique^'quelconque, sans conlinuer a faire eiiimagasiner de la force vive dans la colonne liqtiide au moyen d'un ecoulemcnt im- meiliat h I'l'Xlerieur , prccedant cliaquo oscillation ascendantc- mais(iu'on vcuille, au conlraire, aprijs chaque versemenl au som- met du tuyau d'ascension, produire une cause d'ascension ulle- ricure, en \i(/«/ les resistnitccs jxissices, si le pied du luyau d'ascension cstenfonc6 assez bas au-dcssous du ni- veau du bief infi'rieur, la colonne litjuide contenuedans ce tuyau se transporte dans cc dernier Wivf h la iKiiitcur de son centre dfi gravile. EilraiiiU- CI l!^tilu^, l">scftioii, iSJ'J, 3 18 Ccla suppose que la piofondcur dc la soupape el sa ilisiaiicc an tiiyau d'ascciisioii soioiil n'l^lees d'uiic inanicre coiivciiable, aiiisi iiue quL'Iqucs au!rcs dulails ilans lesquels on n'ciUic pas cii cc ino- nietil. ]Mais en nc coiisidurant, pour siinplilicr, que roscillalion dans la parlie verticaic du luynu d'asccnsion, il est facile dc voir que le principe dc riipprofondissenicnt du jiointde depart dc I'os- cillalion asccndanie, en vcrlu d'une oscillation dcsccndanie (jui precede ccUc derniere a cliaque prriode, n'exige pas en principe que le siphon renverse ail une Iroibicnie braiiclie. On concoil que si la distance cntre la soupape el Ic luyau d'as- ccnsion est convenablc par rapport a I'amplilude de roscillaiion, il en resultcra dcs olTcls analogues a ceux d'une troisieme branclie, en evilanl uii coude ; mais aussi en privaiit generalcmeiU d'un clapcl de surele, c'est-a-dire d'un clapcl qu'il serail facile dc mcltre dans une Iroi.sierae branche, si Ton craiirnait un relnur Irop prompt d(.- I'eau du bicf d'aval, pendant qu'on rel'ermerail la sou- pape qui, pour dc giandes dimensions, sera une sorle de soupape de Cornwall ou de vanne cylindriquc. Mais cc rclour qui pourrait Olrc a craindre pour une macliinc elevaloire ne !e sera que dans de cerlaines limites quand, an lieu d'elever de I'cau, I'appareil servira a coniprimer de I'air, ainsi que ccla a ele cxpli(jue dans I'cxtrait du proces verbal dc la seance du 11 dcccmbre dernier (public dans le journal /'Instilid du 15 de- ccmbre 1858, n" 1302, p. /^O.s). En supposanl nieme qu'on eprouNtU a cc sujel quclques difiiculles dans dc premiers essais, il cs\ clair que quelquos l^tonncmeuts dans la pose dcs soupapcs a air sufliraienl pour faire fermcr ces soupapcs assez vile, dc ma- niereque le rcssort de I'air put bienlol resisler a un rclour asscz sensible de I'cau dans les limites expliquees le 11 deccmbre. Ge qui precede suppose qu'on vcul appliqucr le principe dc rjncrlic d'une longue colonnc liquidc faisant fonciioii de sou- pope enlre le bief d'amont el Torificc d'evacualion de I'eau. Mais si Ton voulaU disposer une secondc soupape pour diminuer la longueur de cetle colonne, il est facile de voir que les princi|)cs de reffetde la colonne d'air seraienl les memcs. L'auleur doniicra procliaincment dcs details sur la maniere de reunir les cffcls de roscillalion desceudanlc a ceux de la force vivc ncquise par un ecoulcuient prealablc a rcxlcricur. II ajoulc seulemciU aiiji»iiiil'liii' qui: scs soiipapcs cyliiiiiriiiuos h ;i\c lio- lizoiUal oil incline pcuvciii foiiclionncr en verlu dcs plicnonienes noiiveaiix dcsuccion, combines avcc les prcssions conuues, ([u'ii a prescntcs dcpuis lu 2 dccciubre 1850, ponrvu (|n'on dispose con- vcnablement ies balaiiciers a coiilic-|)oit!s, on les rcssoils qui en lienncntlicu, et Ies snifaccs qni doivenl rcccvoir ces picssions conforniement au\ principes (pi'il a coniinnnicjues a la Sociole pour le cas des sonpapes la axe vertical. Seance du 12 mars 1859. iM. I'an! Sei ret cotnmnniqnc le tlieorenic snivant : I,c lien t;eonirlri(ine des centres des IiyperbDloi'des h unc liajipe qni passpnl par Ies qnalrc coles d'un (|uadrilaterc gaucbe est la droilc qui rennil Ies iiiilivux des dia;;;()na!cs dn quadrilalere. Ce llieorenic, — qui coniprend ceini do Newton sur le lien des centres des coniques inscritcs a un quadiilatere plan, — s'elablil bcauconp plus facilement (pie ce dernier, soil par le culcul , soil par la [^eonuirio. An point de vue gcoiuelritiue , il resuilo a pcu pies iininedialeiMenl de celle observation evidente que le cenlre d'nn liypcrbololde est a fgalc dislance dc deux plans tangents pa- 1 alleles quelconqucs. Seance du 20 mars 1859. ANTHROPOior.iE. — RI. A. Anielmc a communique, dans cetle seanee, a la Societe l.\ note suivaiile sur Ies inesines cephalonic- tricjues ct sur un rrp/ialoinctrc de son invention. « Dcs detorniinalions cxacics dc la forme du crane ct dcs mc- surcs de sa capacite nesont pas inoins necessaircs au medccin qui elndic Ies allerations de rinlelligeiice ct Icurs rapports avec Ies jiredisposiiions organiques qu'a i'antliropologisle (|ui clierclie ;i (listinguer par dcs caractiircs certains Ies dilTereiUes races qui peiqilent la lerrc ; j'ajoutprai qu'ellcs sonl encore neccssairos au |)liil.isoi)Iie qui, en etiidiani rinlelligence, ne deilaigne pas I'eludo do sesorganes immeiials. Ces considerations m'avaient porle il y a deji'i bien des amines a redierciier un nmyen d'exprinier par des formes exaclcs el i)ar des nondjre.', Ies dimensions el Ies carnciens divers (jue le crane liumam pciil presenter. J'iniaginai dans ce bui et je fis construirc un crphalumclic ((ui ful presenle a lAca- 20 dcmie des sciences de Paris Ic h juin 1838. II fiit indiqiie par cello Academic a rcxpcditioii scieiUifKiuc d'Isl.iiulc {|uc dirigeuit M. Gnymard. Dcsinslnimeiits furcnt consliuits aux fraisde I'Elat snr les indicalions que j'avais founiies, et pendiint ie voyage ils fureni mis en usage par deux mcnibres de rexpcclilion, MM. Bra- v;iis el Martins ; cos messieurs priient des mcsures nombreuses dont ie resullal n'a point ele puijiiu p ir suite de I'etatde sante de M. Bravais ; d'autrc part, Ie memoirc que j'avais depose 5 I'Aca- demie des sciences fnl egare par I'un des commissaires. J'avais quitle Paris ii celte epoqu.; el, delourne par d'autres preoccu- pations, je nc donnai pas unc suite immi^dialfi i ces premiers travaux. » Jc n'y reviendrais pas aujourd'luii apres environ vingt ans, si I'importance qu'on a atlacii6e a des melliodcs dc mensura- tion cranienne qui out ele successivenicnt projiosi-es ne in'avait paru un motif suffisant de rappeicc un inslruinenl (pii a ete pour ainsi dire oubli6 et qui cependant mo semblc remplir plus compietement les indications de I'anliiropoiogie que les pro- cedes et lis appareils qu'on a precoiiiscs depuis peu et qui out meme oblenu la sanction dc rapports Ires favorabies. Je ne ferai pas la critique de ces instruments ; les plus connus, celui de Mor- ton par exoniple, et celui de M. Jacqnart qui n'en est qii'un peifectionnentent, nc donncntqiie la niesurc de l';ingle facial dont Blumenbach a fait aveclant de raison scntir I'insuflisance. M. Cii. G. Carus a propose, en 18.'i3, un proccde exact, mais d'un em- ploi difficile et borne, Ie moulage par Ic pliitre ou rargile des courbes du crane que Ton considere. Ce precede n'a pas eu d'inii- tateurs a cause des difficultes qu'il presente, ct d'ailleuis les r6- sultats qu'il donnesont insuffisants. I,e ceplialometrc que je \icns rappeler ici ne S( mblera done point avoir perdu de sa valeur pri- mitive, el comme jc I'applique depuis longtemps deja et que ces applications que je poursuis encore doivent servir de base a nn travail que je prepare snr la ceplialometrie des races el des alicncs, j'ai cru devoir m'adresser a la Societe et la rendrejugede ses avantages et surtout de la legilimite de son cmploi. » Suivons sur la lignrc ci-joinlo Ic dduW dc cet instrument : » A est un cercle meialliliiK'e a la niensuralioii. » Voici conimenl on proct'de a I'eMipIoi du ceplialoiuelre : » l.e cerrle fixe A 6lant place ;i peu presconune on le voildans la fi;^nre, on abaisse en avani le cercle niohilo 15 jiiscju'a ce (|ue la hroclie gr.idtiee dn curseur soil en regard des sourcils. Alv)rs on p:end exactenienl Ic niveau des conduits auJilifs au nioyen dc deiii: potiti's hrotlics ([ui giisscnt dans Ic s lis de I'axc dn cercle el s'engagciit dans ces conduits. On ne serre les vis et ou n'assu- jcttil definitiveiiient I'instruin' nl qu'apres avoir mis la tigc gra- 22 ilui5e, qui sen ii la mcnsuralion, au milieu dcs deux souicils el bleu cxaclenu'iil au niveau tlu bonl snp(:iicur do rorbitc. Cos trois points delciniinonl un plan qui suparc le ciunc do la face et coupe la Iclc cu deux lieniisi)herc.s, I'uu cranion, Taulrc facial. a II ("St aisO do voir que la rcvolulioii du dcnii-ccrclc sur son axe dccrit aulour do la teto uiie splioie donl le rayon nous est coniiu ; que lo centre do cctto splioro e^l invariablemcnt fixe en un point, loujours idontiquc,de la base du ccrvcau, ot qu'il suf- fira dc niouvoir ce domi-ccixle d'avant en arriere, de faire glisser Ic curseur do droilc a gauche, ct cnfin d'^valucrla quaiililo dont s'enfonce la broclic gradnoo au contact do la lo!o, pour avoir la longueur cxaclo du rayon c^phalique en un point donne. » Pour que cliaquc point sur lequel on opere soil bion precise, le cerclo mobile porte, dedroite a gauche, dans le sens de la niar- che du curseur, Ics divisions ordinairos du corclo ; |)uis un autre petit ccrclc, porlant les memos divisions, a ele fixe a angle droit par son centre sur lo grand axe ct tournc avcc lui i)our indiquer, en parlanl du bord su|)6rieur do rorbito, los dogres d'avant en arriere. II resulte de ccltc dispoMlion qu'on pent, en quclque sorlc, designer le degre de longitude et de latitude sous lesquels un rajon aura clo mcsuro. » Ccla poso, ks rossourccs qu'on pout tircr du cophalometre soul faciles a comprondre : il sudira do porter la tige du curseur au point de depart et de relever le cercle mobile, de degre en degre, en prenant note chaque fois de la longueur du rayon qu'indique la broclie, puis do reporter ces rayons sur le papier, pour avoir uno coupe du crane d'avant en arriere, telle qu'elle est reprcscn- lic sur la figure. » Tour avoir des tranches Iransversales, il sullira de placer le curseur au milieu du front, en prenant comme point de depart le sinciput ou I'occiput, puis d'operer de la memc maniere, en roporlaut sur le papier los rayons qu'ou aura mcsuresdc droile a gauche etde gauche ii droite. » G(5neralcmcnt ces coupes suffiscnt pour caracteriser la confor- mation d'une tote. Cepcndaut il est aiso de voir qu'on peul pro- coder d'apresd'aulros principes : onpoul, par oxeiuplo, repiescu- ler lo spheroido do h tele par un nombre lieteruiine de rayons pris sur les bosses frontalis, [)arietales, occipilulcs, etc.; puis '23 romparcr cliacnii do cos rayons ii Iciir rayon movf n pris pom commune inpsmo. On pomra done tonjours, quel que soille pio- c6de qu'on adopto, anivor Ji determiner ions Ics cas individuels avec beaucoup de preci>ioi!, on pourra Ics comparer enlrc cux ct lesrcpresenter par des chilTres. « Mais abordons nn second point dc vuo plus important encore; aprt'S avoir rechercli6 Ics types imlividuels, 61cvons-nons ii h consideration dn type general des races <'t dn genre luimain tout en tier. •) JusquVi ce moment la science, a col egard, n"a rien elabli do precis : s'agil-il dcdomior nnc idee de In forme crrinionno qui caracteriseunc race, uii pcu|tle, un ;lgc on (pielquc predisposition iniellecluelle et morale, nous irouvons dans nos collections quel- ques individualit(5s de choix, qu'on representc par des dessins arbitraires,et, dans les livres, les conceptions ct Ics app.rfciations plus ou moins imaginairos des autcurs. Cctle facon de proceder ne porte en clle aucun caractcre vraimenl scientifique. Un type no doit rien avoir d'arbilraire, c'est la nature ellc-mCMue qu'il faut laisser parlor, et c'est precisomenl ce but que nous poursui- vous par I'cmploi du coplialomotrc. " Supposons qu'on vcuille otablir lo type dc la tote d'homme ft celui dc la letc do femme, |)ar une coupe antero-postericnre : on prendra sur vingt, sur cent ou sur millo individus, la soric des rayons qui dotorminenl cette courbe ; puis on fcra la sonime de chacun des rayons corrospondanls ; on la divisora par Ic nombrc d'individus, et on aura alors la longueur des rayons moyens qui caractd'riscnt lo type rigourenx derive d'un grand nombred'indi- vidnalites. > Les contours du crane, dans la figure represonl6o plus haul, sent Ic type dc la tote d'liommo deduit des moycnnos fournics par I'i^'tudc de vingt individus. J'ai aussi deduit du meme nombre d'in(]i\ithi;ilil6s un typo de la tOtc dc femme; dans I'impossibilitc de mnliiplior ici les dessins, je mo bornerai b iraduiro par dos ciiilTres les r(5sDltatsdc I'observation. » (Ics deux typos, pour Olre comparables ontro cux, doivcnl elrc ramenes a rogalilo de.s surfaces, lout en consorvanl I'inogaiili; dos formes, (lela fail, lodcssin indiciue immodialemont quo la tcte d'liommo approclic dc la forme spheriquo, tandisquc colic dc la 24 fonime figure un ovuule iloiu Ic graiul diamclrc csl en arrieie. Mais il est aise dc dclermiiier exacleiiienl ccs rapports; il siiffira de prendre Ic rayon qui approche le pUis dc la normale et ([ui divise le micux la surface de la section antero-poslorienre en deux parlies a pcu pres egalus, soil cehii qui correspond an 70= degre. Si on r^prcsente alors daus les deux sexes la paitie fronlale par 100, la pnrlie orcipiiale sera de 106,85 chez I'lionimc et de 109,59 clicz la fenime. n Si la coupe de profil ne paratt pas suffisante pour cxprimcrla forme du crane, on peuty joindre des coupes transversales. C'est cc que j'ai fail pour completer la comparaison des types dont il s'agil ici, el les resuilals sont venus cmlirmer la premiere obser- vation, l.a section lalerale, passant d'un conduit audilif a I'autre par les bosses froulales, elant representee par 100, la section occipitale passant | ar It 90' degre est representee chez I'homme par 115,07 seulement, et chez la femmc par r^Zi,29. » Je n'ai pas parle des mesures de la face, mais il est evident qu'on pent op6rer de la meme maniere que pour le crdne : il suffit d'abaisser le cercle mobile au-dessousdu bord supcrieur de I'orbile. . Pour conipl(5ter I'eiudedes lypcs de Thomine et de ia femme, j'iii represenle la face par le triangle qu'on voit dans la figure et donl les angles correspondent au bord superieur dc I'orbite, au conduit audilif et au bord inferieur du menton. Cc triangle elant represente par 100 duns chaque sexc, la surface du crSne donne seulement 318, 72 chez I'hoiuine, tandis qu'elle est de ZkO, 52 cl»ez la lemme. » On trouve des rapports analogues cnire le crdncel la face dans la comparaison des ages, et Ton voit Ix face s'accroilre dans des proportions Ire— grandes relaliveinent au crane. J'en cite un exemple pris chez les animaux, celui de I'oiang a trois epoques differentes de la vie ; en representant clicz lui le crane par 100 daus les Irois ages, I'airc du plan median de la face est de 59 chez les jeunessujets, puis de 83 dans I'age moyen, et enfm de 177 a I'clal adulle. .' Ces sortes de recherchcs sont exlrememenl variees; ain^i, j'ai cmplo}e le cephalomelre avcc beaucoup de succes a fixer par des contours el par des chillres les curieuses observations de I'abbe 25 Fri-ie siir los mod II'rm lions que suhil la tOlc nvcc Ics progriis dc la civilisation do clia(|uc peuple. .AIM. VA\. Marlins cl Diavais,ainsi <|ue ju I'ai dojii dit, onl aiissi emporie dans Pcxpudilion scionlifi- ([lU' (III Nord, ol pour scrvirii lours rcclicrchos sur I'originc des Lapons, deux dc cos inslninicnls. lis onl rocueilli avoc beaucoup de soin un grand nonibrc dc mcsurcs cdplniomelriqucs; regret - Ions quo la sanlo (.h: M. Bravais n'ail pas pennis ^ ces savants de piibiiii' lo rosullat de Icurs rcchcrclics. » Jo borne ici cos rcniarqucs sur !e cophalomotrc. Les anlhropo- logislcs et les psychialrcs, auxqucls ccl instrument s'adressc plus parliculioremont, ajiprocioront, jc I'csporo, I'ulilito do s-on oinplni; niais jo le recomiiiandc aussi auxpcrsonnos (juiatiacliont (lucKiuc iniportancc aux Etudes morpholngiqucsct qui cssayentdc determi- ner Ic type de la hcaule Immaino, non d'apros les caprices dc la mode ou do riinaginalion des di(rorentspeupIos,uiais par nnc ob- servation inlolligonlo ot fulolo do la nature olle-momo. Eiifin, s'il y a cntre lesfaculles de ramc et la forme cxlerieure du corps un rappoit que tout seuibic anirinor, ce rappirt no saura elro rigourcusement danoiilre que lorsque Ion auia applique a son appreciation des proccdes exacts et des mcsures geomolri- (|UCS. • Seance du 2 air it 1859. r.illMlE MiNtRALE. — La iiotc suivanto sur les fluoniros d'a- lu:oiiiiuiii simple ct compose ot los pmduils qui on doriveiil a otec()mmuni([uoe, dans cetlc seance, par .M. Ilonri SaiiUc-Clairc- Dcvillo. • iluorure li'aiuminium. — Dans unc note publiec, il y a qucUpios anneos, dans los Aunalc;; do ciiinno ol do pliysiqtio, j'ai (loiino li'S pri)i)riolos ol la conipivsilion du Iluorure d'alumiiiium que j'ai prepare par un grand nombrc de procedi's dilTorents qui donnont tons ce corps crislallise c\\ rliomboodros Iros voisius dos cubos : Tangle est de .SS" 150' ou bi)'. Cos crislaux, conmio lous los flnorurcs, sont pen reflochissanls, ct on a grandpciiic a v irouvor dos facollos non siriecs et prodoisant des images nolies : dc la aussi grando difririilto ii los mosuro; oxaitoinont. D'lni autre culo, jo n'avais ublonii juxju'lci (|ue dos tcliaiiliiious assoz ojia- ques pour ne pas pormcltro d'eludior sur eux I'ariioit do la lii- Etlrait de/'/risfiVuf, 1" si'clioii, 1859, i miere polarisi'e. Dernicrcmont j'en ai obtonn do lout h fait trans- parents el qui rotablissent parfaitcmciit la clartc ciilrc deux prismes de Nicliol croises. Jusqii'ii cette experience, j'avais pu admeltre ([ue ces cristaiix 6taient reguliers h cause de leur an^le tres v(»i>in do 90" et parcc qu'ils ne possedent aiicuiic facelle doiit ou piiisse dcduire la forme primilivc. » Cryoi'ite. — J'ai cu aussi occasion d'examiner la composition de la cryolite et les produits de sa decomposition par la cliaux. Je donnerai ici qu^lquos rcsultats dc mes analyses. On avail avancc que la cryolite, iluorure double d'aluminium el dc t-o- diuni, n'eiait pas cutierement allaquable par la chaux et suscepti- ble d'etre transformee int(^gralement sous son iunucnceet ;iu con- tact de i'eau en alumine, soude caustique el Iluorure de calcium. Cellc opinion est erronee el vienl sans doute de ce qu'on avail employe unc quantile dc cbaux trop grande et determine la pre- cipitation, a Petal d'aluminate de sonde, d'unepartiede I'alumine dissoute par la soude. Apres avoir analyse la cryolite au moyen de I'acide sulfurique, ec qui ni'a donne des resultals que j'ai deja publics et qui conduisenta la formule Al- Fl-',3.]Sa Fl, j'ai essaye I'analy.se par la cbanx I'Ue-meme. » Tour cela on atlaque a I'ebullition une panic de cryolite pul- vcrisce par la chaux que donne, apres sa calcination, une partio de carbonate de chaux, au moyen dc 30 a iO parlies d'eau distiUee. O i fail bouillir pi'mlanl quelqne lemps, puis on decaute sur un fiilre en lavant le Iluorure de calcium par I'eau bouillie et chaude. On sature la liqueur par I'acide nilrique, on I'evapore dans une capsule de platine taree, que Ton chaulfe graduellemenl sur le bain de sable jusiju'Si cc qu'etant convene et bien chaulfee, la nialierc qu'clle contient n'exhale plus I'odeur d'acide nilrique et niemequ'elle commence a produire ([uclques vai)eursnitreuses. Alors tout le nitrate d'alumine a perdu son acide et en reprenant la mati^rc par un peu de nitrate d'ammoniaque et une goutle d'ammoniaque (donl I'odeur doit pcr^ister apres un certain lemps de contact avcc la substance seche) on est sur de nedissoudreque les sels alcalins. On decante la liqueur chaude, qui se s6pare avec une grande facilite de I'alumine dense et grumeleuse qui rcste dans la capsule et donl on pent eviler facilement le transport sur le fdlre donl on se sen par prudence. Une fois le lavage i) 27 I'l'au bouillante terniiue, on cliaulTe la capsule do plaliiio au rouge avuc If fillrc, sicela est iiecossaiic, ct on pi'se ralumine. Le nitrate aicalin, traile par I'oxalatc (raininoniafiuc, donnc une trace de cliaiix qui, on le sail, est insoluble dans los Icssives cansliques. On evapore la iiciucur lilli iii; dans nne cajisule do plalini'. A la fin on la couvre d'un cntonnoir el on cliasse le nitrate d'aniinonia- (jiie qui se transforme en proioxyde d'azolc par la clialour. On niouille le re.sidu a\ec queUiues ccnlimelres cubes d'eau, on y ajoute quel(]ues grammes d'acidc oxalique pur el un on denx cenligramnus d'acide larlrique ( maticres qui doivcnt hrulrr fans rcs'idu). L'acide niiri(|ue est presqne enlieremcnt ex- pulse penilanl revajjoralion. I.e pen (jiii en reste, calcine au rouge aved'oxalale el le tartrate de sonde, sc convertiten carbo- nate en mOinc temps (im' ccux-ci. On pout peser, soit a I'elat dc carbonate de soude I'ondu, soit 5 I'etat de sel marin desseclie, la Boude conlenue dans la capsule taree. Je me suis assur6 que l;i cryolite ne renferme pas de potasse. On arrive par ces proc6des aux retutals suivanis : Calculi Aluminium. 15,7 12,8 13,0 Sodium. . . 31,8 31,6 32,5 rluor.. . . 55,5 55,6 5^,5 100,0 100.0 100,0 nombres idenli(iucs avcc ceux de Berzelius, el que j'ai obtenus par d'auUes procedes. . i;n employant le molybdale d'anuiioniaque, et micux encore le nitrale cerique, je Miis piirvenu 5 exlraire de la cryolite des (|uantiles, tres faibles, ilesl vrai, mais dejii sensibles, d'acide plios- pliori(|ue (I . On explitjuera ainsi le fait Ires curieux qui a ele observe par M. Morin, h sa fabrique d'aluminium de Nanlerre, oil il prepare jourm Uemenl de grandes (|uanliles dc clilorure double d'aluminium et dc soilinm aver de ralumine extraite de la cruilile. Au mominl oCi Ton fail enlier le cblore dans des cy- lindres iliaulTesau rouge el charges avcc iin melange d'alumiiie, de sel maiin et de eliarbon, il se volatilise dii pliospliore en (pian- liles notables ([u'on jteut reeueillir dans les ap| aieds de ronilensa- tion desliues au cblorure double. (1) Vo)i'z mon TrailO sur I'.iliiiiiiiiiiiin (P;iiis, ItaclKlk'i), piig. yo. 28 " AUtminc extrailc de la ciyclilc. — On rcroil acUiolk- mcnl , dc Copcnhagiip , dc raluminc in)pnrc provctiani dc la cryolite, el qui est ires rcdicicIiOe pour la fabrication de raluuii- niuiii, parcc qu'clic ne conticiit pns scnsibloniciil di- fcr, qnand eilc est piepan'e avcc do la cryolite bifii bianclie. Lllc conliciit, d'npres nion analyse : Alumine i/j,8 Carbonate dc cli;:ux (I). . 0,7 Carbonate di; sonde. . . . 20, i liau el acidc caiboiiiqne. . 'MxJx 100,0 I) Cettc alumine, prepar^c en faisant passer de I'acide carboni- que dans dc raluminalc de soudo, est, en realile, un carbonate double d'alnmine ct dc sonde quo Tean ne decompose qn'avec unc tres grandc Iciiteiir ct jamais completenient. Ainsi unlava;;o pro- longc a I'eau tiedc ne lui fait perdrc que 8,1 pour 100 dc carbo- nate de sonde, cc qui en laissc encore 12 pour 100 dans cclte surtc d'alnmine. ). Jc profilcrai decetlC occasion pour faire remarquer quci'a- lumine contient des combinaisons presque indeslructibles par le lavage avcc les maticrcs solubles de loute sorte conteniics dans k's liqueurs d'oCi on la prccipite a Tctal gilaliiieux, Ce sont ces phcnomcncs d'adbesion que M. Clievrcul atlribiic i» imcaf finite capillaiic et qui nieltcnt obstacle a loiite precision ct a toutc certitude dons !e mode coniniun d'analyse par les metliodes dc [)re- cipitalion. » Seance dti 30 avril 1859. PnoTOGRAPiilE. — M. Thenard communique ii la Socielo {'experience suivanle : 1° En pleine unit il a desinsole une (enillc de papier oidinaire, en Icxposant pendant unc In urc a la vapcui- d'eau ; 2° II a diviseensuilo la fouille dclach(5e en deux panics : I'une (1) Avcc (les traces dc pliosplialc tie cliaux. M. Pcrsoz ni'aiinoiicc qu'il a lrouv6 aussi du phofpliaic de fcr dans la cryolite ct certains aluminalcs dii coniincrcc, pliospliatc doni les propriclcs sont niasiiuces on partie par Ic dissohant ct <]\\'i\ nut cii evidence par des proccdes nouvcr.ux. I>. 29 ;i lilo misc dc cole pour scivir dn tcinoin , la bccoiule , roulcc Hir tllc-nicmc, a clc misc dans uu tube dc vcrrc h Tunc dcs cxtre-. miles diKiial on f;iisai( anivor de I'oxygene ozone. Au bout ant I'e piation SO' ZnO -j- Cl-Na = NaO SO^ -f- ZnCl-. » II etait d'antant plus inleressant dc tenter cctle reaction, que le clilonue sodi(|no est unc nialiere premiere tres abond.inlc, ct ipic le sulfate zinciqne est le produil scromiaire de nombrenses o|K-rali()ns indiisiriclles, el (pi'il pent d'ailleurs Olro obknii par roxvdnlion dirccle de la blcnlr SZn. 80 » Nous nc croyons pas qu'il soit n(!;cessaire d'appuycr sur les avanlages qu'il y aurait b pouvoir fabriqucr ainsi le sulfate sodique sans elre oblige d'atlaqucr le sel inariii par I'acide sulfurique, cc qui est toujouis plus on nioins dispeiidieux , et obtenir en memo t(mpsuii coinposu (le cliiuiure zinci(|ue) qui, soit h i'etat anhydre, soit en dissolution, refoit aujourd'luii les plus belles applications dans les arts et dans I'induslrie. • Nous avons done porlc progrossivcment a la cli.iionr ronge- blanc dans des vases distillatoires un melange inlisne h (Equivalents egaux de sulfate zincique et de cliiorure sodique, lesquels avaicnt ete prealablement bien dcsseches. Or, I'operatinn aynnt ^te pro- longec pendant jilusieurs hemes, la reaction n'cut pas lieu comme nous I'avions prnse, c'cst-5-dire qu'il nc jiassa licn h la distillation. Nous retrouvames dans la cornne un compose cristallin repre- sente par les elements employes (sulfate zinci([ue et chlornre so- di([ue), mais nous ne saurions nous prononcer sur le veiitable arrangement moleculaire de ce compose, qui so dissoct dans I'eau avec la plus grande facilite. » Ayantdoiiceclioue dans notrc lentativeaveclesel marin, nous songeiimes a lui subs'.itiier le cliiorure calciqup. Nous reconnumes que, dans ce cas, la double decomposition s'effectuait tres facile- ment; et, en effct, a la volatilile du cliiorure zincique, cause de- terminante de la reaction, d'apres Berlholiet, mais qui etait cepen- dant insuffisante dans le cas precedent, vient s'ajouter ici Vinfu- sib'dite du sulfate calcique, cause non moins determinante d'apres le celebre chimistc. oEndislillantdoncdans une cornue en grcs munied'une allonge et d'un recipient un melange a equivalents egaux de cliiorure calcique et de sulfate zincique, nous oi)tenons, ajires (jue toute lliumidite a ete expulsee , un abondant degagement de vapeurs blanches ties denses ([ui vieniient se condenser sous forme d'un liquidc visqueux, iequei prend prcsque aussilol une consislance butyreuse. Ce prodnit est parfailement blanc , si les malieres employees nc renferment pas de fer. Dans le cas conlraire, les pruiiieres parties qui passenl a la distillation sonl colorecs en brun, suivant la pro|)orlion de fer ([u'clles renferment , mais il arrive bienlot un moment oil il ne distille qucdu cliiorure zincique pur, de soito qu'en chanseaiil I'alloiigc on pcul rccueiilir cc cliloruic parfailciiieiit piir (I). • UcvfiKuis maiiilcn;iiit ii la doiihle decomposilinn h priori, il M'liible (ju'clanl tiOlci iiiiiiOe |)ar la rolulililc (luCi'Zii et par I'lW- fusibiliie du SO^ CaO, clle doivc s'elTeciucr d'uiic maniurc com- plete el doiiner sensibleincnt la quaulile dc cliloriire ziiici(iue indiqiicc \w la lliOoric ; rcxpericiicc pioiive qii'il n'en est pas aill^i, df liiK- soi le que 100 parlies de melange ii I'qtiivalenls cgaux (jni, llicoricinenicnt, devraicnt |)rodiiire Z|9, 5 p. 100 dc cliloriire zinciquc, n'en doiinent <|ue 'il p. 100. Par cxcniplc, dans line experience que nous avoiis faite .sur un poids de 308 grammes de melange qui devaitdonner suivant la th^orie 153 gr. de clilorure zincique , nous n'en avoirs obtenu que 123 : dilTe- rcnce, bO. 11 y a done environ -, du clilorure qui reste fixe sur le sulfate calcique. IJi retirant de la cornue le residu de la distillation, le pulverisant et le irailanl par I'cau, on retrouve ii peu pres lout le chloruie zincique qui manquait dans le produit de la distil- lation. •) Ce resultat prouvcque le sulfate calcique possMe comme beau- coupd'autres corps le pouvoirde condenser ct dc retenir la vapeur de certains corps, a des leinperatures bien superieures a eellcsoii celle vapeur se forme, de sorte (jn'on ne pent rompre des attrac- lions de cetle cspece qu'en ayant recours a Taction raecanique d'autres fluides elastiqnes. X 11 est evident que, si la distillation doiit nous parlous s'efTectuait en pr6sence d'un courant de gaz, toute la vapeur du chlorure zincique serait cxpulsee. C'est, du reste, par on plienom(inc du meme ordre qu'on expli([uc pourqnoi le zinc et le potassium s'exlraient plus facilemoiit et en plus giande quanlite, lorsqueccs nietaux sonl mis en liberie en presence d'une vaste atmosphere d'un fluitle elasli(]iie iiierle. « Ue ce que nous venous dc dire 11 ressort qu'en semettanl dans Ics conditions que nous avons expos^es ci-dcssus : V I" On n'arrive pas ^ distiller du chlorure zincique en calcinant (1) I-;n Irailanl par I'cau le clilorure linciqiie cliarg(i de fcr, el en abaii- donnnnl pendant (|uplques licurcs la solution £i cllc-m<>ine, clle ne tardepasi sc dOpouillcr coinpieU'menl du fer qui so pri^cipilc a IV'tal d'layJc ferriqua roiC. P. 3t> nil melange dtsiilfntc ziiiciinc ot de chlonirc sodiquc, dii nioins dans Ics condilions quo nous avoiis ic'alces. » 2° On rtussit, nu conlrairc, parfailenionl en cmployaiii iiii mc langc a equivalents (5gaux fie sui/ale z-incique ci dc cli/onirr calciquc. » 3° La volalilisalion du chloruro zincique forme ii'csl jamais complele par une simple dislillalion. « h" Lc procudcdo fabrication du cliloiiiie zinci([UP,lcl que nous \cnons dc I'indiiiuer, pent etro suivi avcc avanlagc danstoutcs Ics localites oij I'ou pent sc procurer avec aboiidance le sulfate zin- cique et lc chlorure calciquc. » Seance du 21 mai 1S59. Photoorapiue. — ^\. Maxwol! I.ytefnilparla la Socii'tedesnou- vcaux petfoclioiincmciils qu'il a aj)porlL's a la preparalion dcs glaces, par I'emploi de la mclagelniine; il annonce qu'une glace ainsi preparee peul conserver sa sensibilile, soitavanl, soil aprOs I'exposilion dans la chanibre noire , pendant un (cmps prestjue illiinile. I. Preparalion dc la meiagdaiine. — Immcrgcz 500 parlies de gelatine dansde IVaude pluie ala tempc'ralure dcl'air, el lors- qu'elle s'est bien lamollie, faitos-la egoiillcr sur un tamis. laitos- la ensuile fondre sur nn feu doux, dans un vase dc porcelaine ou dc cuivre 6tam6, porlez-la au point d'ebullilion et ajoulcz-y 100 parties d'acide oxaliquc pur. llcliiez le melange du feu, quand il aura bonilli une heurc; vcrsez-lc dans une large bassinc el jetez-y avec precaution, el lorsqu'il est encore cliaud, une quautite de craie suiTisanlc pour nentraliscr I'acide qu'il conlient. Tour sepa- rer le depot d'oxalale de cliaux, il sulTii de laisser reposer ct de de- canter la partic suruageanie au moyon d'uii siphon, ou mieux en la filtranl a travers une etoffe de fd. On clarifie compk'lemenl 1q li(|uide encore laitciix en le faisanl bouillir avec 2 ou 3 blanes d'oiufs olen le fdlranl de nouvcau. Sa couleur est alors celle du vin de Xeres. On y mele enfin le dixiemo de son poids d'alcoo' ct on le verse dans des flacons bien bouclies oCi i! peul se conscr" ver indrfiniment. IL JSttioyage des (jlacex. — !>L Maxwell Lyie se sen pour celle operation d'une dissolution dc 200 grammes de sous-carbo- nate desoudc ordinaire dans un litre d'eau ; il y plongc Ics glaces 33 pciidanl line lieiirc ot les frolle ensuitc avoc iin pun ilc uipoli en poudro : les ayant riiicees enfin sous iin couraiU d'eau, il les seclie rii les ossuyanl a\cc des liii;:!;es qui out etr iirtiou-saii iiioyeiid'uiiR Milulion alcaline cliaiide, scinhliible d'aiiieurs h ollc qui a servi pour k's glaccs elles-ineim's. Les glaces doiveiit etrc nelloyecs une licure avaiit leur cmploi et teniies parfaiteiiieiit seclies ; el Ic laboratoire dans Icque! on les prepare doit etre exempt de louie especc dc vapeiirs et parfaite- ment ventil6. Inutile, du reste, de faiie rcmarquer que, par cola inemc que Toperationde lessensihiliserpar ce precede deniande plus de temps que leur sensibiiisalion par le precede ordinaire, le lieu OLt elle se fait doit eire f'claire avec encore plus de precau- tions que (i'habituile. 11 faul n"y laisser penetrer qu'une lumi^re jaune pnrfiiileinent nniforme. 111. Cultodion ; son application. — Quant au collodion, il est assez difFicile d'indiquer un nioyen sur d'cn fabriquer qui donne constamment entre les mains du pbolof^raplie un bon resultat. Tons les collodions rcussissent qnand ils out eie colores par I'age, no- tati:ment celui de M. Berlscli qui forme sur la glace une couche queique peu pulverulente. M. iMiixwell Lyte recommande a ceux qui veulcnt en fabriquer eux-memes de se seivirde preference de la pyroxjline faile a\ec des acides a une temperature elevee. Les formules suivantes pour la composition du collodion lui paraissent les meilleures : En Hiver. En filC-. Pyroxyline 8 Pyroxyline 8 Lilier 800 Ktlier 700 Alcool absolu 200 Alcool absolu 300 lodiire dc cadmium 6,25 lodure de cadmium 6,2r> Bromure de cadmium 2,5 Bromure de cadmium 2,5 Ce collodion nc renfi'rmc (pi'nnc faible proportion d'alcool ; son ein|)loi t xi;^e done dc l.i precaution ; ainsi, la glace etant lenue sur le porte-pla(|ue, il f,mt, lorsque le collodion dont on I'a re- ciinverte s'est ecoule |)ar un coin, porter aussitot ce coin dans une direction opposee. le coin (|ui et lil en liaut se trouvant i son tour on bas. De cettc inaniere la vapeur d'etlier retourne, en queltjue sorte.sur la glace etempeche que Ic |)ointsur lequel le collodion a (5t6 verse ne sc dcssi'clie avant (pie le coin par lequci il s'est (5couI6 Eitrait du r/njfiru/, I't scciioD, 1859. 5 .1 I ne se irouve pifit h rccevoir l';irli(tn dcs liqiiiilcs scnsibilisnlonrs. IV. Senaibilisation tic la ijdcr ct (ijjplication de la mrtngc- hitine. — Celle double opcialion ii(5ccssitc rcmploi detrois bains, dans lesquels la glace doit etic pass(['e sticcessivement : 1° le bain ordinaire de nitrate d'argcnt ; 2" un bain d'eau distiilee; 3" iin bain compose de 250 parties (en voiiinie) de raetagtl'latinc en dis- solution, de 5 parties d'acide lactique siriipeux (1), de 1000 par- lies d'eau el de 1 parlie (en poids) do uilrale d'argcnt. La glace doit resler dans le premier bain do 5 a 10 minutes ; on la passe ensuite une ou deux fois (pas davanlagc) dans i'eau dis- lillee pour enlever le nitrate d'argcnt non combine, et on la laisse enfin de 5 a 10 minutes dans le bain n° 3 en I'agitant fre(|uem- ment, afui que I'absorption de la mi'tngelatine s'y fasse d'une ma- ni^re bien egale. Dans les temps froids et lorsque Ton desire (lonncr au\ epreuves negatives des tons pins intenses on jteul ajouter au bain de melagelatiiie 5 parties d'oxymel. La glace, retiree de son dernier bain, doitelrc mise a egoulter pendant quelques minules dans un endroil obscur, puis placee dans la boltea seclierqui doit ctre faitcd'un bois non resineux f2), etre revelue interieurement de papier, et runfermer une pelitc capsule d'acide sulfurique que I'on renouvelle de temps en temps et a mesure qu'il absorbe I'liumidile ainsi que d'aulres produils gazeux qui pourraienl sc rencontrer dans I'atmosplu're f|ui en- toure les glaces, tels qu'ammoniaque, clilore, acide sulfureux, liydrogene sulfure, vapours d'essence de tortbeniliine, etc, V. Exposition; devdoppemenl dc I' image; fixnlion, etc. — L'exposilion dans la cliambre noire de la glace sensibilisee doil durer plus ou inoins, selon le mode de developpemcnt que I'on veut adopter. Ainsi, par excmple , pour une vne storeoscopi(|iic prise avec un objeclif a paysage de Uoss el un diaphragme de G a (1) On pourrait au besoin lemplacer I'acide lactique par 10 graniracs d'acide acelique purili6 du commerce ou par 5 grammes d'acide ac^liquc crislallisablc. La raison ])oiir laqiicllc on donne ici la picft'ieiicp i I'aridi' lactique, c'esl qu'il n'a pas, comme I'acide aciitique, le dOfaul d'etre volalil tt qu'il Mc prcduit pas des noirs aussl intenses. Dans lous les proc6d6s sees, I'un peul etre subsliluO avcc avaiilage i'l I'autre. (2) II faul rcjctcr in general dc la construction de ccs boites tousles bois odorants, ainsi que toute espcce dcvernis, d'huile, etc i 35 7 iiiillimtjlres tie diainclie, rt-xpubilioii doit 6trc dc (jiiainiile sc- coiides a une miiiutf, si i'oii vcut diH'elopper I'iiiiage par Ic sul- Idlo de Rt, oil de liois iiiiiiiiles a Irois iiiiiiutts ct dciiiic, si I'oii cniploie I'acide pyrogalliqiie. M. Maxwell Lyle a pour liabiiude di- dcvi'lopper avec li' sulfate de (vr, jusipra ce que lous les di- liiiis soieiit siirtis, el il fait iiioriter repreiive, si cela est neccssairo, avc'C III) melange de nitrate d'ari;eiit el d'aiide pyrogallique. Voiti, (hi reste, les licjiiides doiu il se sen h eel efl'ct : i\" 1. Sulfate de fer, 10 graiiinics. — Ac. aceliquc crislallisable, '20 tear' cubes. — Hau dislillee, 500 » N" 2. Acidc pyrogallique (1), 1 grainiiie. — Ac. acelique crislallisable, 10 cent" cubes. — Eau dislillee, 500 » N' 3. Nitrate d'argeiil, I grauune. — Eau dislillee, 100 On met d'abord un peu d'eau sur la glace dc maniere i la mouiller egalement parloul; puis, I'ayaiit piacee sur uu pied, on y verse assez de sokiliou ii" 1 pour la reeouvrir; on rejetle immediate- ment ce liquidedans un veire oii il a 6le probablement mis quel- (jncs goulles du n» 3, puis on le verse et on le reverse sur la glace justju'a ce que tons les details soient parfailement developpes. Aussilot que ee rclisultat est pioduit, on place I'epreuve sous un filet d'eau , afm d'eii enlever loute Ira e de la solution de fer, ct si, alors, on le juue iiecessaire, on colore Tepreuve en la traitant par la solution n" '2 ii l.upielle on a ajoute un peu dc u" 3. Kile est eusuite (ixee a la maniere ordinaire, avec le cyanurc de potas- sium ou riiyposullile de soude, puis cnliu lavee, sechte et veruie. Seance du 2 juillet 18j9. ClllMiE. Nouvcllis ultspriuiliotissur l(;s baxes oryani'/iirs i/c- tiircs dp. In hqncnr d"x llollanddis. — M. S. Ck-iiz a lii ii la Socieie, dans celie seance, la note suivanle : « I'ai coinmuni(|ue aiicieimemeiit dejii, u la Socii^ttS uiic note (I) I'oiir I \iU'r \\x iicctssilO tli- piscr ronsUiiniiifiil I'ticiiip pwoRnlliqiic, on pciil, :iiiiNi (|iii' \';\ roiiMJIlL' M, Cindto, f;iire unc -oliilioii (!»• 10 giamines i\f <:i; lorps (tans loO (■r.imnics d'aliuol absolii ; 10 ciiilJiiiDlres cubes de colic bo uliuii ic|iriH-i!ljiil J gtuiuiiic d'jciilc solidi'. .it) relative a la prodiu lion (I'liiie iiouvillc suric dc bases or^^aiiiqucs i(?sultanl dc I'artioii dc raminoniaque cl des bases volaiiics sur les carbures d'liuliogeiie clilores on bromes. [L'lii.stilut, 1853, p. 213.)J'aieu loccasion, plusiours fois depuis, depresciilcr ver- baleineiit les resultats les plus importants de iiioii travail aujour- d'liui ties etendu. » Je croyais etre complcieiiieiit inallrc de iiioii siijet, lorsque M. Ilofiuanii a propose iinc legcrc niodirication aox formulcs dcs bases dont je revcndiquc hanlemeiit la decouverte. J'espcrais que mes observations relatives ^ la composition de la forineiiamine, de racett^naininc el de plnsieiirs autres bases analognes ((>onipt. Rend., XLVI, p. 5/i?i) aiiraient pour elTet de calmer rimpalience do cliimisle anu'lais, et, daiiscetie persuasion, je m'occupaisiran- qiiiliem"ntde ranalyso etdel'eiude desnombreux com|)oses nou- \eaux que je suis |)arvenii a prodnire et a scparer avec beaucoup de peine, lorsqne M. Hofmann, sans avoir r^pondu h mes obser- vaiions, sans avoir disrnte les experiences presentees a I'appui de ma iiianif;rc de voir, est venu de nonve.m proposer des noms dif- ferents et d^s forrnnles modifiees d'.i|)res iine tlieorie precoiicue, pour plusieurs des bases derivees de la liqueur des llollandais que j'ai obleiiiies et faitconnaitre depuis longtemps. • L'actioii (ie raiiiinonia(pie en exces sur I'elhylene bibrom6 produit plusieurs bases parmi lesquelies 11 s'en trouve une bouil- lant au-dessus de SOO" et dont la composition est representee par la formule C* !!•" Az". (^eitebasesaturo un ('jquivaienld'acide, «'t son cliloi hydrate forme avec ie chlorure de plaline, un sel double forme de CS 11'" Az», H CI Pi CP. » La reaction qui donne naissance h cetle base pour laquelle j'ai propose Ie nom de diacetfinuminp en ce qu'elle represente 2 equivalents d'acelcnamine, supposee anhydre, est re|)resenl6e par r6galil6suivante : 2(C*H'Bri) +5AzU'=C'Hi"AiSHBr+8(AzII' H Br). •> I,a meiliylamine, I't'tliylamine, la buiylamine, i'aniline agis- scnt sur I'elliylene bibrome absoluuieiil comine raniinoniaque ; ainsi I'uii oblient : La diac6tcnmelliylamine C" H'* Az- — . 2{(."' JI' Az) La diacfttcndlhylominL- C*" II" Az- = 2{C' H' Az) 37 La (liac(5tcnlmlylaniiiie (:»* H'* A/.' - 2fC.'i H" Az) La (lianJlcnaniiine f." II" Az^ = 2(C'« El" Az) M is, dc meiiu' quo l;i prodiiciioii dc la (liarctciiaminc csl nrconi- |)jj;ii(''e (\r relic dc la foiiiii^iiamiric (]- H-' Az, FIG, do raciUoiia- Miiiie C* H* Az, HO, dc mciiie Ton oiiliciit avcc Ics bases vi)ia- Jilcs aiilrcs que ramnioniaqnc : L;i roriiuMiinaii.vlauiine C* lI'Az 110;— racc^tcninclliylamiiie C" IT Az.IIO La rorinonLlliylamine C ll'Az HO ; - l'ac6lei)6lliylamine t» H" Az.HO La foinn'iihulyluiuiiie (;• H'Az HO; — l'acelfnl)ul\laii)iiie C'll 'Az.HO l,a roriuciianiliiie C'H'.iz; — racetciuiniliiie CH" Az -M. llorniaiin donne h la foriiioiianiline le nom dc fiphenijldiain- viiup. monoeth;/lrnique, et il reproscnle sa coinpositi(»n par la foniiuicC^s H"'- Az'. » l.'acctcnaiiiliiic, coiiiuic ct drcriie dcpiiis lun|^teiiij)s, est, pour le memc cliimiste, do la diphenyldiammine diethylpni- q r doiil la forinulc est la inOine que la noire, saiif qu'eile esl doiiblcc. » I.os memes rapprocliements pcuveiit etre fails pour les pro- diiils de I'action de relliylamiiic sur I't tliylene broino. i> Le cliiinisle anglais adinct rcxisiciicc d'nn metal dialf)niii|nc, I'elhijiciifi dieth)jl-(liati:ino7iium, dans la fornicnclliylatiiiiic ; ol '1 rcpi6sente la composition de cellc base par la furmulc (]'' H'* Az* O*, dilTcrant dc colic que nous avons proposce par un e(|uivalcnt d'liydrogcne en plus,(iutro quMlecst doiiblec. ■) i.;i bascr/j'7/'///('»////w^dc."\l. Hofmann a la u;enie composition que l'(tci ti'uelltijlatnine. la formule esl simplenient doubl^e. • 11 aiiive frcqiicmmcnt (pic pinsicurs oliimislcs s'occnpcnt d'unniemi' sujet u I'insii I'un cle r.miic, ce n'esi pas Ic cas en ce qui nousconcerne IM. Hofuiann el moi. Uans In craintc d'etre de- vaiice on picscnte (luchpielois des ttavau\ iiiconiplels, dimt redVl est d'cnga^er la science dans uiie voic l"au>sc ; pour cviter ci'l ecncil. jai tenu a faire un travail aussi coinplct (jUt- Tclat actucl dc la science el mes faiblcs rissuurccs n)e I'lmt pciinis. n J'ai lieu de croiiccpu; Ics observations de M llot'inann Ion~ dent seulcnienl ii apjiujer s.i llicorie sur la conslitniion dcs bases dcrivees de la liqueur des llollandais; ice point de vnc, je np pcnx (pie Ini ctre reconnaissant de I'inipoi lance (pi'il donne a nion travail; s'il en cLiit atitrcnu'nt , s'il \oid.iil s'atiribinr la 38 flecomeile des fails (iii"il iiilerpiele a ^a m.uiioie, nun devoir >crait (le protester coiilre uiie i,\<;on d'agir iluiil on n eu j(is(iii ici fort peu d'exeiii|)lcs dans la science. • Seance du lb juillet 1859. La note suivante, sur la composition cliiniique des valves de la Linjjule, a ete cominuniq'iue dans cette seance par M. S. Cloez. « Les cnveloppes solides d'un grand nombre de Mollusques, de- signees vulgaireiient sous le noni de coquillages, different es>en- liellenicnt par leur composition cliimifiue des parlies qui formenl le s{[ueletle dcsanimaux verlebres. L'element caicairc est, a la \e- riie, conimun aux unes et aux autres; mais diins les coquilles la cliaux est principalement a leiat de carbonate, tandis que dans les OS elle se trouve en grande partic unie a I'acide phospborique; c'est la la difference caraclerislitiue qui a 6ie consiatee par un grand nombre de cliimistes. » l.os valves de la Liiigule (Linr/ula anotina) (out exception a cette regie. Elles contiennenl en effet, comme les os, une grande Muantite de phosphate de cliaux et fort peu de carbonate; elles fdurnissent en outre a I'analyse preKjue la moilie de leur poids d'une maliere orgaiiique azolo-sulfuree, analogue an cartilage, et lout a fait seinbl,ib!e a la substance cornee des ecaillesdes I'oissons. » L'analyse de ces coquilles ne presente aucune diiruulle : on commence par les dessecher dans un eourant d'air sec a 100 de- gr'.''s, jusqu'a ce qn'elles ne purdentplus de leur poids. On delcr- mine la proportion de I'acide carbonique en lestraitant par I'acide clilorliydri(iue faible, dans le petit appareil communement em- ploye pour eel usage ; apres vingt qualre lieurcs de contact, la reaction est lerminee. La maliere organique, separee des sels cal- caires, conserve la forme de la coquille; on la retire ciu licjuide, on lui fait subir plusieurs lavages a I'eau chaude, puis on la des- seche a 100", pour en determiner ensuite le poid.s. 11 est a remar- quer que Ton nobtient par ce moyen qu'une partie de la sub- stance organifpie des valves; il s'ea dissout touJDurs dans la liqueur acide une certnine qiiantitii, qui est variable, el d'autaul plus grande que Ton opeie a une temperature plus 6levee et que le contact est plus prolonge. Four avoir le puids total de cette ma- litre, il faul incinercr a blaiic une portion des cofiuillcs, peser le 39 rc'sidi), lui restitiior par Ic ralciil I'ariili' farl)()ni(|no drf^api''. I.a liilTcrcnce cntrc le poids aiiisi dc'tcriiiiiK' ot ccliii do la coqiiille soiiinise a I'incin^ratioii lepn'sente d'nne manitre sii(Ii-;aminpnt • xacte la qiiaiilitc de rt'lLmciit ort^aiiiqiio, qui varic dc 0,;46 h (),/i3, suivaiit I'age de raniiiial. La nioycimc de qualre dL-lcrini- riaiioiis a i'te trouvee cgale ci 0,/i52. En (raitaiit les valves par I'a- I iile clil()rhy(lrir|iic, ii restc sciilt'inpiit 0,2'26 d'uiie mnlii'TP nifm- Iwaiieiise, traiispareiile ct scmblablc h la cliitinc ; par un liasani ^inc;ulier, il sc liouveque I'acidcdissoul de la maliere orgaiii(|u<' line qiianlile precisement legale a celle qui resiste a son aciion. » Les rcndres de valves de Linu:nlc se dissolvent roniplelenienl dans i'aciilc chloriivdrique sans elTeivescence;-la soliilion evapi)- i(5e i sec laisse un residu qui n est plus entieiement solnl) e dans I'eau acidulee ; il reste environ 0,001 de silica, proveiiant sans doutc de la niatiere azoto-sulfnree. » Un essai prealable m'a nionire la presence du fer en quan- tity notable dans les coqnilles fraidies. On sejiarc cc corps sous forme de pliospliale basicpie iiisol(ii)l(' dans I'acide aceiiqne. et on le (lose eiisuite h i'elat de seS(|nio\y(lc ; a cet etTut, on sursalurs la solution acide du residu derincineralion par raiumoniacjue, on ajoute a la licjueur tonble de i'acide aielique en exces, de nia- iiiure a redissoudre le pliospliale tricalciquc, sans toucher au plios- pliate de fer basique, que Ton recueille, el qu'on analyse a part; la ([uaiitile de for trouvee, evaluec en sesquioxyde, estde 0,0085, represenlant 0,0198, ou pres dedcux centitMnes de phosphate de fer, 2 Fe* O'' -j- 3 iMi O''. La presence du pliosjiiiale de fer ex- piique, jus(iu'a un certain point, la coloration bleu-verdaire se rapprochant de celle de l:i turquoise, (pie Ton apereoil sur |)Iu- sieurs endroilsde la coqui'le, nolaiiunent vers la pointe; le trai- tement par les acides fait disparaitre cette coloration, niais ello persisle dans le produit de lincineraiion, apres r;id(litiou de (|uel(pies goultes d'acide a7,oli(|ue et one nou\clle application dc la clialeur |)our achever la coinbu'-tion. » Aprts la s<5paration du pbospbate dc fer, I'acide pliosplioricjiie restnnt a ele isoie des bases akaiiiio-terreuses, h cbatix et la n)a- gnesie, au nioyen du perclilorure de fer et dc I'acelatede sonde. I,e precipile, Iav6, secli6 et calcine, a ete pese, le fereii a ele ensuite retire el dose a I'l'lat de sesquioxyde; ia delerniinalion de I'aritle 40 |iliosplioriqnc .i (''li' fiiitc aiii.w par (lifTiTeiice. Dciii< (iiie aiilrc ex- piTi"iice, le phospliaie de fcr avcc excts d'oxyde a 6l6 re'lissous dans I'acide clilorhydriqiie; la soliiUon, addiliuririec d'acide tariri- qiio, puissursatiiioc par rammoniaque, a ele precipitce par le sul- fa;e de ma;j;nc.sie ; les resullals ohtuiius dans ce second essai oat 6te de 0,005 plus forls que ccux du premier proiede. » La cliaux rt'slaiil duns la liqueur deiiarrassec de I'acide plios- plioriijue a ele precipilee par I'oxaiate d'auuuoniaque et dosee a I'eiai de sulfate de chaux. .) Quant a la magnesie elle a ele retiree apres la rli.iux ft jtosr-e sous forme de pyropliospliale. >> La composition chimiqne de la Lingulese rapproche singulie- remenl de celle des ecaillesdes Poissons, dcterniiiiee depiiis long- temps par M. Chevreul et veriliee recemniotit par M. Fremy ; elle a aussi bcaiicoup d'aiiaiot^ie avec celle de renveloppi; des lii- seclis, telle ((u'elle a ete eial)lie au commencement de ce siecle par Halcheti. I ne m'appartient pas delirer les inductions phy- siologiques qui penvcnt ressoriir de cetle rom[>;ir.ii-;nn. M. Gra- tiolel, a qui je dois les ciKpiilles (juiont >ervi a mon aiia!y>^e, est niieux que personne a iiieme de faire saisir ces analogies ei d'en developper les consequences dans le travail d'ensembie ([u il tail sur plusieurs classes de Mollns(pies. » Pour 100 parlies les valves de Lingule secliecs a tOO degres contiennent : Malil're orpanique azolo-sulfur6e ^5,20 Acide carhoniqiie 2,91 — 1 hos|)lifiri(|ue 22,75 — silicique traces r.buux 26,51 Magn6sie 1,75 Sesquioiyde de fer 0,85 ou bien 100.00 Maii&re organique 45,10 (larboiiate do cliHiix 6,88 I'bosplia'.e de cliaux 1*^,20 — de n)a;:iu'?ie 3,85 — de scs-quioxyde de fer 4,98 Silice traces ToMo" 41 » I.ps ecnillcs de I.^pisoslee analysees par M. Clievreul (Hi-tt. fiaturelle des Poissoiis, par Cu\ier, l. J, |). /i79), renferinPiil : Mati^re aioK-e 41,00 Matierc p;rassc liquidc 0,40 Sels desimdp (chlorure, sulfate, carbonate) 0,10 Sous-carbonatt' dc cliaux 10,00 Phosplialc de cliaiix des os A6,20 — de magii^sie 3,20 Pcroxyde de fer traces Perle 0,10 dot, 00 » Le tesi deslnsectes, d'apies Halchcil, contieiil : Substance d'un jauno clair atialojjue ii un cartilage (chitine des rliiinistcs modcrnes) 26 Pliospliale de cliaux 64 Carbonate de chaux 10 100 >» Lamaliere orfi;ai)ique azolosulfur6e, st-pari^'e descoquilles, res- iieiiihle a la plupart des substniices azotues de I'oigaiiisniioii. File 56 comporte avec les r^actifs acides et alcalins a peu pres comine la cliilinc ; sculi'ment cllcse dis^out l)ieii plus facilement que cptte sub-lancf dans I'aiide clilorliydi i(|ue ; luais elle est comiiie die ^ peu pres insoluble dans la solution de potasse a la temperature de I'ebullitioM. Je ne ine snis pas laisse cnlrainer a considercr celte malitre coniiue une espece cliimique disiinctc et .i lui donner un iiom nonveau. A inon avis on ne doit regarder conime princii)es iiiinieiiials definis que les corps susceptibles de se combiner avec iraiilres cor|)s sans sc modifier et de former des composes di'Tinis (pii sum soiimis aux lois ordinairesde la cliimie. Or, rien de seni- blable n'a lieu pour les elements anafomiques organises desaiii- maux el lies vegeiaux. One Panatomistc et le physiologisle les etu- dient avec soin |)onr les disiinguer et reconnailre le lole qu'ils sunt applies a remplir dans I'Drganisalion, c'est un point cssen- tiel ; mais le vrai cliimiste n'a rii-n h voir dans leur elude : il ne doil les ailmeltie tout an pins rpie comme des matii-res premieres pouvanlsiT\ir ii dimner, par iiiie alti''ialii)ii phis ou moins piofonde des corps qui prC'sentent les caracteres essentiels des expeces chi- miqurs drfinies, des prinripes imm6diats proprements dils » V.Wvw'M i\f I' Instil ut 1" seclioii, 18.')9. 6 V2 Stance du 'M juillel ItiM. AnaTOMIE vtGtTALK. Fniscedux Hgiicux il'S Fouyries. — M. Paul Fieri a prt'sonte a la 5ociete dans cetic seance la note Miiv;uiie : " On cnsoij^ne g(^n^ralemeiu quo |ps lubes vasculaircs qui coinposent les faisceaux ligneux des Fougiros apjiarlicnncnt Uius a la clas-e des vaisscaux scal;irifornu's ct des vaisseaux porcux. IIug;o Mohl, Richard, de Miibel, Adricn de Jussieu , M. Broii- gniart el d'aulres onl professe ou profcssetit encore cetlc opinion. Cependant, vraie sans doute pour la tige adulte des Foug^res en arbre ^tudiees |)ar IMohl(l), elle devieru beaiicoup troM ex(Iiisi\e sion veut I'appiiquer aux petioles el auxnervuresdesjeunes fron- des des autres Filicinces. » Si Ton praliqne.eneffel, une coupe verlicale dans unefionde enroreeuroulee de Poti/potliuin, AWdidnlhiiii) , de I'fer/s d'.4.'i- plenium. de Dicsnnin. elc, on y constate facilenient I'exislence de tons les ordres de vaisseaux, y cornpris les vraies trachees de- ronlables. Ilest nieine possible, en brisant rextreinite du neiiole, de soutenir le fragment a I'aide des filaments spiranx sorlis de leurs lubes, comme il arriverait d'une jeune lige de Vigne ou tie Sureau. ») C.es trachees , comme je I'ni parlicnlieremenl conslale dans le Holijslirhion Filixmns, le Polypndiuni xnilgare, etc. ,sem- blent m€me exisler seules au sommet de la fronde en voie de dc~ veloppement. Bienlot , leur nombre absolu et relatif diminue, et Ton voit apparailre des vaisseaux spiraux anneies on rave's, se m6- tamorphosant les uns dans les aulres pour former des lubes mix- les de nature diverse suivanl la hauteur. Les vaisseaux scalari- formes qui, au dire de Mold (2), exislcraient seulsdans les Foii- geres, soul au contraire fort rares a celte epoque ; niais lenr nom- bre augmente rapidement avec la densile du tissu , sans que j'aie pu voir netteinent s'iis procedentdes autres vaisscaux, chose dou- teuse ccpendanl, vu leur calibre gcneralemeni snperieur. Fiifin, ils finissenl par exisler presque seuls dans les parlies plus vieilles M) De slriiclitrn Filicum, dans Icones teleclcv planiarum cryptogami- earum (Martins, 1827, p. /i7). (2) Filicum vasa omnia prrtmt.ut ad claiietn sealariformium poi'oto- 'rwnqu0 {\oc. cit.) 43 di' 1.1 |)lanle, ou m; iiiicuiilreui tiicure asscz larciuciU quuliiues- iiiis de CCS viiisseaux luixtfs (|ue llicliard jpixlail .s/y/ro unnulai^ res. » Si quelques vaisscaiix scalarifornu's el tin grand iiombre do s|)iraux, d'aniieles, flc. . promleiil des iraclices, mi plus grand iioiiibre encore »e (levchtppciit au scin du lissu tellnlaire avt*c. la iiniuie qu'ils conserveruiil plus lard; ils apparaisbcnl aiois sous forme de fusiaux de longueur variable. . Si I'dii ecrase enlredeux piacinesde verre une lame iniiicedc tisMi conienanldes vaisseaux de (liilerenls ordrcs, leur membrane tiibulaiie so brise et on les voit alors ou se disperser en aiineaux iMilfs, ou se deri)uler en spirale, commc pour lemoigner du mou- \cmenl en lourbilloii (]iii les a formes; maisile>t loiijonrs facile, ;i r^Iaslicile, a la longueur, k la regularile de la spire, tie disiin- gtier les vrals Ills libres des tracliees d'avcc les lanieres plus ou mt)ins f'a:j;iles des vaisseaux spiraux ou scalariformes. » J'ai vn des traclit^'es a 1 on 2 liis, L'tJiR-ralement espaces tlans leurs lorn s de spire, s'enrt)nlnnl. ain^ t|ue les vaisseaux spiraux simples, de has en haul el tie droite a gauche, cliaque fois du moins (|iie j'.ii clierclie leur direction. Lorsipi'elles foul parlie d'lm faisceau vasculairc complcxe, elles m'onl semble occuper le plus souvenl les parties cenlralesde ce faisceau. » Seance du 6 uout 1859. BOTANHiur. Chnmpignonf:. — ;\IM. I.abourdelleet Obampion ont comiiiiiniiine, dans cetie stance, it la Socitilt', la note suivante sur V InmiKjnii'lue. des (yuniipif/nniit. « La inycologie s'appuie, tlans les tmvrages syslemaliques, snr des caractcres si subtils, que leur application anx dtiterniinatioiis ininit'diaies est, pour ainsi dire, une chose impossible. Un tUre t|nelc()ii(|iie est d'abord ctuinn par sa physionomie ; c'est la phy- .-iiiiuiniie tpd dicle les premiers jugements, et les caractt'rcs niy- crogra|)iii(|ues, m;d_ie Icnr incontestable importance, ne sont apres tout ([n'oM t'lt^'inent in iispensable tie crilitiue. I,'t}tiide des spornles fonrnit sans tloule un caraclire prt^cis du (Champignon, inais ne donne aucune nolitin tie .sa foriiic et de son aspect : ce iinjine aspect est ceptiidaiil intli^-pciisable. ('.'est, quoi qti'on on tlise, par lii snrtuul i|ue se rtjvcleiu I'lsiu'co el let'.eme. Nous in- sistons d'autant plus sur ce |)()int qu'on fuit aujourd'liui iiii ai)iis extreme, en boiani(|uc, de I'applicalion des elements niicroscopi- qiios a la classification. Les considenr cxciDsivcincnt dans la clas- silicalion des Champignons, en particulier, serait une erienr fiicheuse; aulant vaudraiLiI essaycr de classer Ics .Mannniferespar la consideration de leurs globules du sang ou de leurs dlemen(8 zoospermiqucs. » Un illuslie zoologiste, M. Schlegel, a intitule un livre celebre d'erpetolov;ie:Essai sur la physionomiedes Serpents. Nous croyons qu'il est temps enfin de realiser un essai sur la physionomie des Cliampignons. Conime I'ont d'aiileurs compiis MM. I'ersoon et Leveill6, il faut les grouper selou les caracteres visibles de leur ensemble, selon leurs altitudes et selon les circonstances de lenr developpement. D'aiileurs, ces groupes indiqnes par la [)hysion(i- mie sent prescjne toujours d'accord avec les resuliats (|ue donm; I'etude approfondie des elements reproducteurs. i.'un de nous (U. Labourdelte) a eu depuis lon'.;leinps I'idec d'executer ce tra- vail de description et d'iconogra|)liie scienlifique. Mais ie crayon est impuissant a rendre les aspects si delicats des surfaces, la pliy- _sioiiomie se peid totalement dans ces images. Or. ce que Ie dessin ne peut faire ici, In pliotograpliie Ie domie, et M. A. Champion a bien voulu s'associer a celte ffiuvre pour la partie photogra- phique. » Nous avons I'honneur de presenter a la Society queiques epreuves de grandeur ualurelle, qui feront mieux que des paroles ressortir I'importance de celte application de la pliotographie. Celle application a reclame certaines modifications dans les pro- cedes op^ratoires que M. Champion fera ullerieuremcnt connai- tre a la Societe. Pour Ie nximent, nous avons voulu seulement lui soumettre ces premiers resultats. • Seance du 13 aoiit 1859. Chimie. PvoprieUs oxyduntes de I'essence de terdbenthine. — M. Berthelot a communique a la Sociele dans cette seanco les rechere.hes suivantcs sur ce sujet. « Un grand nombn! do niali^rcsjouissenl,au moment ou elles soxydent, de la propriele de deloriaincr loxydalion simul- tanee do certaines suh^laiiccs (|uc Towgeiie de Fair, airissaiil isolement, serail iinpuissant k oxyder.Ces ph^noiiiencs d'oxy- (lalion indircctc scinbleiil joucrunrole essentiel dansles reac- tions sur Icsquclles repose la ii]io(o(?ra|ihie , el so rclrouver Iruqueinmeiit dans la vegetalioii des [)laiilos et dans la nulri- lion des animaux ; car tous ces phenonienes s'acconiplissent a la temperalurc ordinaire et sans le concours des reactifs puis- sant que Ton est habitue h mellre en ceuvre dans les labora- luires. C'est pour tocher d'eclairer quelques points relalifs a cet or- dro si inlerossant de plienonienes que j'ai entre[iris des re- clierches sur les proprieles oxydautos de I'essence de tereben- lliine. Cette essence possede ces proprietes d'une nianiere tres-marquee, et c'est en inumc temps un compose orsaniquc suflisamment defini pour se preter a une etude precise. J'ai fait un grand nombre d'expcriences dont plusieurs ont amene des resultats deiinitifs, tandis que d'autres sent encore trop incompletes pour en |iarler ici. Voici les questions que je vais discuter aujdurcriiui : 1" Quelles sont i'lntensitd et les limites des oxydations indi- rectes provoquecs parTessence de terebenthine? 2" Dans quelles conditions Tessence peut-elle acquiirir ou perdre ses j)roprielL's oxydantes? 3° (Quelle est la relation veritable entrc I'essence qui deter- mine I'oxydation et I'oxygene qui en est 1 agent"? I. — La decoloration do Tindigo est Tunc des oxydations indirectes les plus frappanles parmi cellesque Tessence de te- rebenthine est apte k provoquer. Elle a etc decouverte par M. Schoniicin, (jui a sigiiale egalement I'oxydation de Tacido sulfureux, celie de divers metaux, etc., sous celte nienie nilluen- ce. J'ai observe que cette essence peut oxyder aussi le pyro- gallate de potasse, le sucre et probaiiloment le mercure. Parmi ces divers phenomf-nes j'ai plus parliculierement examine avec detail Toxydatioii de I'indigo et celle dupyrogallate de potasse comme propres a servir de mesures pour en deternniier I'in- teiisile et les limites. 1" Indigo. — On fait bouillir dans un nialras unc solution aqueusc et (itendue de .sulfate d'indigo avec de i'essence de terebenthine distillec depuis quelcjues seniaincs, o!i agile vi- venient le tout; au bout de quelques miiiulcs I'iniligo so Irouve docolore. Si Ton opere avec une liqueur aqueusc a peine tein- tt'C do bleu, la decoloration est prcsquc imniinliale. J"ai chor- cho conibicn un volume delerniine d'essence pouvait deco- lorcr de volumes d'une solution titree d'indigo. On opere en ajoutant ccttc solution par pctilcs quantitds et en attendant sa di'coloration complete avant d'ajouter une nouvelle propor- tion. L'eiperience ainsi conduite se prolongc pour ainsi dire indellniment : la decoloration devient de plus en plus lente, sans cesser pourtant de sc [iroduire et sans (juil soil possible lout d'abord d'en assignor le Icrme, inenie au bout de plu- sieurs semaines. Or, rexperience ainsi prolongee comporle tieux causes d'erreur fori graves. En effet, une ebullition d'aussi longue durec iinit par volatiliscr presque toute res,sence ; et le rests se resinifie d'autant plus vile que Ton op^re a 100°. J'ai alors cherche si I'expdrience pouvait sc faire a froid, de facon a pcrmettre de la prolonger sans fatigue et sans perte do matiere. Or, il suffit d'agiler I'essence avec la solution d"mdigo pour decolorer celle-ci. Au commencement de rexpe- rience, le temps nccessaire pour obtcnir la decoloration est plus long qu'a 10U°; mais cet inconvenient est bien vite com- pense. II n'est point necessaire d'ailleurs d'agiler continuclle- nientlo melange, car la decoloration se faild'eile-racme au bout d'un certain temps. Ces fails poses, voici comment j'ai opere : Dans un flacon de 10 litres j'ai introduit 5" d'es- seuce de terebenthine rectifi6e depuis quelques semaines, 50 er. (I'eau el lOO^'" d'une solution titree d'indigo. Ces 100" exigeaient pour leur decoloration SO"^"^ de clilore (1), c'est-a- dire 25" d'oxyg^ne. Le tout a ete maintenu a une temperature comprise en- Irc 20" el 30" pendant 8 mois : on ajoulaill'indigo par frac- tion de 50", ou moins, au fur et a mesure de la decolo- ration. Voici la marche de rexjierience coramencec le 29 novcm- bre 1858, lerminee le 31 juiUcl 1859 : Au bout de 7 jours, 5" d'esscnce ont decolore 400" de solu- (1) Deduit dii volume tie chlorine de chaiix litre necessaire pour produire lu dccoloraliuii dc riiidiuo. 20 vol. d" 0X3 J.'. 40 » 60 » 80 » 102 » 108 » 135 » 146 B 168 » in lion dindigo, volume (''quivaliiut ti 100"" d'oxygcno, c"cst-u- diro que, En 7 jours 1 volume d'csscncc a deter- mine rabsor[ilion dc En 16 jours rabsoqition s'elevail a En 25 » En 37 » En (i3 » En 77 » Enlf.O En 182 » En 220 La decoloration n'n \m viro. jioussee plus loin. A ce moment I'essence paraissail completemontresinifieeet avoir perdu tou- les ses propriet^s. On peul se demander si, dans Ics conditions de temps qui viennent d'etre signalens, Taction seule de I'air et de la lu- miere ne serail pas efticacc pour decolorer I'indigo. Tour re- pondre ace doute, j'ai verse dans un quart de litre d'eau une seule goutle de la solution d'indigo employee dans les expe- riences precedentes, et j'ai abandonne le tout dans des con- ditions daeration et do lumiere aussi identiques que possible avec ccUes oil so trouvait I'essence sur laquelle j'oporais. La liqueur en demeura sans aucun cliangement pendant plu- sieurs niois (1). I'our se rendre un conqile plus jtreois de Toxydation de I'indigo determiuec par rcssence de tdrc^'benthine. on peut ronqiarer la jiroporlion d'oxygene absorbee par I'indigo dans un intorvalle de lenij)s determine avec cet intervallc hii- mfimc. (1) All lioiit de ce lemps, des nioississiires apiianirrnt et la dtco'oralion s'opera en pen de joiir.s. Je signale cc fait pour ue licn onicllre. afai< c'esl 11 un ph^nom&nc dd 1 une cause lilrang^re ct qui ne se protluit point qnand le liquide esl recouvcit par une couclie d'essence de lerebentliine. Cepen- dant 11 parail que d'aulres obscrvateurs onl reuiarquL^ la decoloralion spon- tan<^e des solulinns d'indigo sous rinduence dc la lumiere .solaire. Ce point nieriic d'rire eclair( i. 48 ■|i'in|i<;. Volume absorbii. Volume absorb*^ pii uiijour. 7 jours (dt'cembrc) 20 2,9 9 20 2.2 9 20 9 9 12 20 1,7 20 jours (Janvier) 22 0,85 14 6 0.43 83 jours (fevrier, mars, avril 1 27 0,31 22 jours (niai) 11 0,50 38 jours (juin, juillet) 22 0,58 On voit par la ijue Tabsorption d'owpJ^ne a «'te la plus ac- tive au debut, que sa vitesse a decru rapidement, presque jusqu'au dixienie de sa valour primitive, puis, qu'elie a aug- monte de nouveau jusqu'a altoindre le cinquieme de cette va- lour, moment oil oUe est parvenue a son termo definitif. — II est possible que cette oscillation singuliore soit due en parlie a Tepoque meme des experiences commencees en hiver, pour- suivies au printemps, terminecs en etc, ct sans que Ton ait pris de precautions speciales pour eviter les variations surve- nues dans la temperature et dans la lumifere ambiantes. Comparons encore la proportion d'oxygene ainsi absorbde par I'indigo sous rinfluence de I'essence avec le poids do cette essence et avec son equivalent. 1" d"essence determine I'absorption par I'indigo de 168'"' d'oxvgene. c'ost-a-dire : l^""' d"essence repoiid 0^''',27 d'oxy- gene absorbe. Si Ion remarquc quel"" dcssence exigcraitpour etre change eneaueten acide carbonique 2 litres d'oxygene, on reconnait que la proportion d'oxygene absorbee jiar I'indigo s'eleve au douzieme de la proportion nccessaire pour briiler comi)lctement Tessence, autremcnt dit, 1 equivalent d'essence de terebenthinc C-OH''^ determine I'absorption par I'indigo de 4,7 equivalents d'oxygene. Ces diverses formules donnent une idee exactc de I'intensite et des limites des proprietes oxydantes de Tessence de tere- benthinc vis-a-vis de I'indigo. 2" Pijrogallate de potasse. — L'essence de terebenthinc pent determiner I'oxydation du pyrogallate de potasse; cette oxydation doit etre eilecluee a I'abri du contact de I'air, dont I'oxygene agit deja .sur sur le pyrogallate. L'oxydntion de 40 CO iirmcijic imr I'osscnce altoiiit an bmii ,1.^ (|uolqncs instants sa limito extreme, laquollc pout servir fie uiesure a la I>ro|iorli()ii d'oxyKc-no actif uiiio a I'ossenro. J'v roviomirai tout ii rimuro a ce point tie vuo. Un voil par la qui' non-sculr- miMit I'essenco o\vde dans une liqueur acide Tindigo, sub- stance non oxydahlo par I'oxygfene de lair ; niais que celte nicnio essence oxyde dans unc liqueur alcaline I'acide pvro- gallique, substance oxydable par I'oxygene de I'air. 3" Mercure. — L'essence active jouit (^'galeinenl de la pro- prif'te d'emulsionnor et d'eteindre le mercure par le fait seul de I'agilation. Hn memo temps se developpe une poudre noire qui semble foniioe jiar du protoxyde. Cette proprii'te est tri's-caractc'ristfque ; c'est cello qui perniet de reconnaitre le plus rapidomcnt si l'essence jouit dos pro- prietes oxydantes. J"ai clierclie ^ recueillir la poudre noire qui precede pour la soumeltre a I'analyse. Dans ce but je I'ai isolee autant que possible par levipation, puis je Tai lavec a lean, a I'alcool et h I't'tber, el eiifin si'diee a la tempi'rature ordi- naire. ChaulTee dans un tube, elle a degage du mercure metal- liquo et unc jielite quantite d'acid' carbnnifjue. Ce gaz etait sans douto iiroduil par la reaction i\o I'oxygene fixe sur le me- tal et de quclque matiere organique non eliminee par les la- vages. Jo n'ai point reussi a recueillir cette poudre noire en quantite suftisnnte pour la soumottre a un examen plus appro- fondi. La lixation iU^ i"oxyg('n(> sur le mercure sous rinfluonce de l'essence de lerebenthine, si elle 6tait bien constatee, pour- rait elre raiqirorliee do la formation du protoiydo de mercure signalee dans la preparation do Tonguent gris. dn sail quecet onguent se prepare en broyant un melange do mercure et d'axongo; or I'axonge renferme de Toleine laquelle poss5d(! des proprietos oxydantes indirectes analogues a cellos de l'es- sence de terobenthino. L'essence, aptoaoxyderrimligo, n'agil point sur la teinlure de tournesol dans les mfimes conditions Je n'ai pas observe davanlage la formation de I'acide nilri- (jue sous son inlluonce, en oporant soil avec de I'oau [)ure. soil avecuii laii docbaux. toujours avecle concours du temps. 4" Sitcrr. En abandomianl dans un grand llacon une solu- tion etentlne do sucre do caniios avoc un [kmi de clianx ut so posor a celogard (juatro questions principalos o2 1" L'essence s'oxydc pour son |iro|)ro coniiite et, en iiiuine temps qu'elle s'enipare d'une portion do Toxygene, elle eu modifie une autre portion et lui communique les propriotes de Tozone. C'est ce qui arrive, par exemple, avec le phosphore. — Ce serail cet oxygrno domeurelibre, mais modifie, qui oxy- derait I'indigo. Mais I'oxygene uni k l'essence n'lnterviendrait jias dans le phenomcne. 2° L'essence (pii s'oxyde et I'oxygene auquel elle s'unit, avant de former une union definitive, contractent une pre- miere combinaison definie, mais peu stable el transitoire. L'oxygene ainsi combine pent se porter sur certains autres corps etlesoxyder avec plus d'^nergie que ne pourrait le fairo I'oxygene libre. Dans cette explication le role de l'essence vis- a-vis de Tindigo serait le meme que celui du bioxyde d'&i te en presence do I'air vis-h-vis de I'acide sulfureux dont il do- lermino la transformation en acide sulfurique. 3" L'essence peut condenser roxygene d'une fa^on speciale intcrmediaire entre la dissolution et la combinaison, ce dont les globules du sang offrent uu exemple incontestable. Cet oxygene peut redevonir libre par reinploi des methodes qui degageut les gaz de leurs dissolutions. II peut aussi exercer sur certains corps une action plus energique (jue I'oxygene libre ; on admot meme cette activite propre dans I'oxygene des globules du sang, mais sans preuves suffisantes. 4° L'essence qui s'oxyde peut, au meme moment, et par une sorte d'entrainement, determiner I'oxydation d'un autre prin- cipe sans quo Toxygene libre soil modifie prealablement et sans qu'il s'engage d'abord dans une (•onil)inaison peu stable, ou dans une dissolution, intermediaires obliges de son action. C'est ainsi que le clilore sec, incapable d'agir direclcment sur I'acide sulfureux sec, s'y combine ceiieudant si Ton ajoute au melange du gaz defiant avec lequel le chlore peut s'unir direc- lement. Les divers effets qui viennent d'etre enumeres pourraienl cxislcr separement ou se trouver reutiis tlans Taction oxy- dante exercec par l'essence dc terebenthine. Pour (lisciilcr CCS divris problemes. je me suis Hvn'' a un 53 grand Doinbre d'cxiicnoiices iloiil ji' vuis rappcjrler k's plus ilecisives. Dans uno premiere serie d'^preuves, jai opere les oxyda- lioiis avcc le contact de I'air ; los rrsultats de colto serio onl ete rapporli's plus haut. IMusieurs elTels distincts s'y trouveiit coii- fondus, h savoir roxydation qui peut Otro produile par I'oxy- gi'nc rcollenienl coudonsr dans I'essence, qu'il y soil dissous ou coinhine ; ct colln qui pcul rcsulter de colle de Foxygcne de I'air niodilie au contact ou l)ion entralne, ou Men entin contractanl a vec I'essence une dissolution ou une conibinaison transitoire. Voici comment j'ai cherch6 h d^mfiler ces divers effets : J'ai detormini' d'abord le pouvoir oxydant de Tessence elle- meme, indepondanimcnt de louto action deToxygone de I'air. J'ai oniploye dans ce but I'indigo ft le [lyrogallate de potasse. Indigo. On prend un volume connu d'essence, 5" par exem- ple, on I'introduit dans un matras dont le col elrangle sur un point se tcrminc par une sorte d'tMitmuioir ; on inlroduil dans le uialras de I'eau dislillee rcceunncut bouillie; on fait arrivcrau fond du matras, sous la couche d'eau, al'aido d'un tube efllle, l'"^ d'uno solution titree d'indigo ; on acheve de remplir pres- que entierement le matras avec de I'eau bouillie, en t-vitant avec soin de melanger les liquides qu'il renferme ; on place le matras, sans Tagiter, dans un bain-marie dont ou eleve graducllcment la tonipi'rature jusqu'a 100"; on I'y mainticiil pendant quelques niiimtcs. Les liquides interieurs sc tlilatcnl sans se melanger sensiblement. Quand I'equilibre do tempera- ture est suffisammenl etabli, on introduit dans lo matras en- core un peu deau bouillie, do fai^on a amener lo liquidc jusquc dans la partie etranglee ; on fond aussitot celle-ci au chalumeau, un peu au-dessus de la surface du liquide. (»n obtionf ainsi un vase dos, ronfermant do I'essence, de Tcau, de rindigo.ol prive d'air, si Ton excepte le vohuiio insigniliant contenu dans reflilurc. D'ailleurs co vase est completement rcnqtli ii 100", et non a la temperature ordinaire, ce (pii pre- vicnl tout riscjue de ru|tlure due a la dilatalion du liiiuide in- terieur, dans les experiences subscfiuentes. Enlin les precau- lions prises previcnncnt completement nu ;i |hu pn's huile o4 ro.'icliun iifralulilf do rcsscneo et do l"iiitligo, n'.iclKHi dims laquelle on pourrail suspecter rinlervenlion do lair. Dans lous los las, on dispose siniulla!i(''iiii>iil (]ualri' ou ciiKj d(i CCS nialras conlonant Tun : 1'"' do solution dindigo tilru, lautrc 4''% 1" autre 8", I'autre 12", le dernier IG", etc. Apres avoir scelle les matras, on les chaulTe k 100" ot on les agile vivement. Au bout d"un certain temps la decoloration est com- plete dans plusieurs inalras ; ellc est inconiplMo dans les au- tres. On prolongo pendant plusieurs heures, et on reitere repreuvc Ic lendeniain, do facon a ac(]uerir la certitude que les derniers no se decoloreront point par un conlacl uUorieur, quelquo prolonge qu'il soit. — On obtient ainsi deux limites entre lesquelles se trouve compris le pouvoir oxydant do I'es- sence ; par exemple, il est compris enlre 8" et 12'" d'iiidigo litre. Une nouvello seric, sendilable a la iiremiere, mais dans laquelle on opere seulcment sur 9", 10'='', 11'='=, 12'='= d'mdigo tilre, perniet d'assigner la limite a 1*='' pros ; et on pent pousscr l»lus loin encore rapproximation. On a reconnuque I'echantillon employe dans la pluparl des experiences prec6dentes pouvait cedor a Tindigo un A'olume d'oxygene precisement egalala moitie du volume do I'essonco active. Cotte proportion varieavec les echantillons, comme on pouvait s'y attendre. En momc temps que les essais precedents, on a fait une serie d'experiences semblables exdculoes al'roid, avec des ma- tras remplis avec les momes precautions , mais a la tempera- ture ordinaire et sans les porter jama's a 100°. Cette seric conduit exactcmcnt au mome resultat que la serie priicedente. Pijrufjallate de polasse. Une autre .serie d'cxperiences des- tinies a mesurer les proprietes oxydantes do Tessenco a ete luile avec lo pyrogallate de potasse. Trois precedes ont etc ici employes : loOnintroduit sur le mercure dans une eprouvette graduee un vol. determine d'une solution concentroe d'acido pyrogal- lique, un fragment de [)otasse, puis un volume mesure d'e.s- sence. On agile le tout pendant quohiues minutes ; le pyro- gallate de potasse noircit aussitot ets'emparc dcroxygeneactif fontenu dans Tessence. 55 '" Celal'ail, on inlroduit dans rriirdinitlc iin volumo connii (I'oxygtMie ct on d^lormint' la i)ro|»()rtioii dc col oxy^'f>ne qui so trouvo al)Sorlioo, en ayilanl [tendaiil un (juart d'liouro. On sairange a Tavanco dc fagon a oporer sur un volumo dacidepyrogalliquctclqucla proportion non oxydee parles- scncosoit failile, quoi(iiio Iros appnVialilc. L'oxygono ainsi alisiirlu' cii (icrnior liou so compose de doux |)arlios : une portion [innniiali" ijui se combine aupyrogallalo do potassc et une autro parlic (lui se dissout dans I'essonce. Uno rpreuvesonililalilo oporoo sans essence tail connaitre la proportion totale d'osygone alisorbalde par le volume employe dacidc pjTOgallique, Cette proportion est difficile a mesurer avocla dernioro precision parco que {'absorption de Toxypone par los derniores portions tl'acide pyrogailifiue est Ires lcnt(>; cependant I'incerlitude est comprise entre des limites assez resscrroes. Enlin dans une autre opreuve , on inlroduit sur le mercure un volume d'essence dosoxydee par I'acide pyrogallique et on determine combicn d"oxygene elle alisorbe dans le niome espace do temps ct dans les nienies conditions que la pre- niii're opreuve. On otablira plusloin que la proportion doxygene absorb^e dans ces derniores conditions est sini|iloinont dissouto et pout etre re- d^pagoeen operant convenablemont. (Vest une fraction minime de la quantite prec^dente. Cela fait, on connait trois choses : a. Le volume d"oxygene absorbable par lacide pyrogallique employe'' : h. Le volume absorbable daus les conditions dc rexp6ricnco par Tessence desoxyd^c ; c. Le volumo absorbable par I'acide pyrogallique ot par I'es- sence rounis, apres que le pyrogallato do potasso a desoxydo I'essence. Si Ton retranche ce dernier volume do la somme dos doux precedents, la dilToronco reprosentora le volumo d'oxygono cede |»ar I'essence au pyrogallato ilo potassc: sans C-tre connu avecune extri'me precision, comme on peut linfercr des de- tails ci-d(>ssus , cependant co vohun(> est detoniiinr avoc niio aiiliroxinialiun snftisante, ol \\ a t'li- Irouvo sonsiblemeiil egal 56 .111 volume d'oxygt'no ct^de par la mL-me essencfi a la solution .I'indi^o, c'esl-a-dire a la moilici du volume de ressence em- ployee. Dans I'epreuve, telle qu'»lle vieul d'etre decrite, le mercure sc Irouve en contact avec I'cssence durant sa reaction sur le |)yror;allate de potasse. Comme cemetal aurait pujirondrc une portion d'oxygeue pour son propre conipte, j'ai jugeiieccssaire defaire d'autres experiences dans des conditions dilT^renles. 2" Dans I'uik', j'ai opere comnie avec I'indifJto, c'est-a-dire. j'ai introduit dans un nialras la solution pyrogallique contc- luie dans un petit recipient; j'ai plac6 la potasse a cote; j'ai renipli le matras avec de I'eau bouillio , j'ai ajoute I'os- sence, etc., eniin j'ai scelle le matras; j'ai opere a 100'\ J'ai acite pour meler les produits, el quand la reaction a et6 tor- minee, j'ai ouvort le matras sur le mercure et determine la proportion d'oxyseno lihro que les liqnides qn'il renferniait etaient susceptihles d'absorher. D'oii j'ai deduil comme ci- dessus I'oxygene c6de par Tessence au pyrogallate de potasse. 3" J'ai fait la memo experience a froid. Les resultals des experiences 2" et 3° se sout accordes avecceux derexperiencc 1" etavec ceux des experiences faites avec I'indigo. Get accord de tous les resultats est fort precieux dans des phenomenesaussi particuliers etaussi delicats. II est necc^ssairo derolitciiir pouretre autorise a lirer (jui^lque conclusion gene- rale relativement a I'etatde I'oxygene condense dansl'essence. Apres avoH' determine par les exiierienc(>s preceilentes la proportion d'oxygene apte a agir sur I'indigo, tiuo renfermc I'essence de terebenthine, je me. suis demande si cet oxyg5ne y est simplemcnt dissous comme dans I'eau, s'il s'y trouvo dans uu Hat intermediaire cntre la dissolution et la combinai- son, comme dans les globules du sang, ou bien s'il y est con- tenu dans une combinaison reelle, inais pen stable, lei par exemple (jue I'oxygene combine au bioxyde d'azote dans la- cide hypoazotique. Voici les experiences que j'ai faites pour discuter ces ques- tions. J'ai d'abord tache de degager I'oxygene de I'essence, .soit parla chaleur, soit enle deplaeant a I'aide dun autre ga/. 1" J'ai pris un certain volume d'cssence oxydanle, j'en ai .')/ iriii|ili cMilitTciiiciil till halloii. |iuis j'ai porlt'' rcssencc a I'l'- iiullition el rccucilli sur li- mcrcuro los j^az. d<''fj;a};('s. 100 "(rcssciitc out aussi t'ouriii 13" environ d'azolo pur sciisililciiirnt ('xciii|il il"o\y^,'('n(' (>l d'acidc t-arlifiniiiuf. D'oii il .st'iulilcrait ri'-suUcr (jiio I't'ssciico t'xaniim'C! nc runfennait |ias doxypene siniplemeut dissous;mais cette conclusion pour- rait I'tre ri'voquc'c on doute , car I'cssonce, aprcs avoir eprouvo rol)ullition(lGO"i, avail perdu ses proprietes oxydantos.Ilscrait done possil)lequL' sous rintluence de la chaleur loxygene sim- plement dissous iilt enlre en coraUinaisou delinitivc. Ala verito Tessence chaulTee seulemenl jusqu'a 100" conserve son acti- vile ; niais eu la uiaiidenant a cetle temperature je n'ai reussi a en degager aucun gaz en proportion sensible. 2" Reste la methode dc de|ilacement des gaz dissous dans Tossence par un autre gaz. J'ai pris 20'" dessence, je les ai introduits dans une eprouvetto sur le mercure et je les ai agites avec 20''' d'acide carhoniquo pur, puis j'ai enlove le gaz avcc uno jiipotte Doyere et je I'ai remjilace jiar 20"' nouveaux dacidc carlionique. J'ai encore agite, puiscnieve les gaz. Les premiers gaz enleves ontete traites par la pota.sse pour absor- ber lexces d'acide carbonicjue; apres cc Iraitement , il est reslu l'%6degaz, 1«,G Le pyrogaliale de polasse a reduit le volume a 1",5 Les derniers gaz enleves, apres raction de la potasse, ont laisse seulement 0'^*',2 d'azote, exempt doxygene. En resume les 20" d'essencc ont dogage l'^<=,7 d'azote et 0'%! d'oxygene dans l(>s conditions decrites ci-dessus. Or. ces 20"' dessence pouvaient ceder a I'iudigo et au pyro- gallate de potasse 10" d'oxygene, c'esl-a-dire 100 I'ois autant. On voit que cet oxygene nest point susceptible d'etre deplace [lar I'acide carboni(|ue. Ce caractere I'eloigne de I'oxygene condens6 dans les globu- les du sang, car cet oxygene pent etre deplac6 par d'autres gaz. Cen'ost pas tout ; d'apresles experiences de M. CI. Bernard, I'oxygene des gloliuli's [leul etre , en verlu d'une action spe- ciale, enlierement degage sous I'influenco de I'oxyde do car- bone. meme lemploye en petite (luantite: j'ai essay6 Taction V.TllT\\]\ (\v r Instil ul, \"- strtinii 185'.>, 8 58 dp (-0 gaz vis-ii-vis rio rossonco flo Irn'-liontliino. niais il n'cii a point (If'-gagi- plus froxygt'-nc que I'acido carliouiiiuc. C'cst unc nouvello diflV-rciu-e ontrc roxygriic dos glolmlcs du sang et Toxygene uni a I'essence de ter^benthine. 3° AvBiit d'admettre detiniliveinent unc telle difference en- Ire Toxygene des globules et celui de Tessence de ter(''i)en- thine, j'ai cru necessairc de fairo une contrc-epreuve et de niassurer siTessence peut dissoudre Toxygene dans des con- ditions telles quelle puisse le degager ensuite sous la seule influence du deplacemenl par I'acide carbonique. A cet effet jai pris 20'"^ dessence douee des pro[>ri(''tes oxydantes, et je les ai agites sur le mercure avcc 20" d'oxygene ; j'ai enleve I'exces de cegaz avecune pipette Doyi-re, j'ai introduit 20 iiou- veaux centimetres cubes d'oxygene etagite, puis sans atteiidre davantage, j'ai transvase I'essence avec une pipette Doyere et je I'ai agitee a trois reprises successives avec son volume d'a- cide carbonique, etj'ai fait ['analyse des gazdegages. Le pre- mier gaz renl'erniait 2", 8 d'oxygene ; le deuxieme 0",9 le troisieme 0".! En tout 3",« J'ai fait encore Texperience suivante. T'ai agite I'essence a olusieurs reprises avec un grand volume d'acide carbonique, afln d'eliminer lesgazqu'elle contenait. EUea dissous a la place une proportion considerable d'acide carbonique; puis je I'ai agitee avec de lapotasse pour cbminer I'acide carbonique; I'es- sence s'est ainsi trouvee purgee de tout gaz dissous. iVlors je I'ai enlevee avecune pipette Doyfere et je I'ai agitee avec de loxy- g^ne; dans I'espace de cpielques minutes elle en a absorbe 19 centiemes environ de son propre volume, ce qui s'accorde sen- siblement avec le resultat precedent. Seulement il est neces- saire de ne point prolonger pendant plusieurs heures, ni sur- tout pendant plusieurs jours le contact de I'essence et dc I'oxygene, parco que cc gazfmirait par entrer en combinaison chimique veritable, ct s'absorberait d'une manieregraduelle et continue pendant iin temps fort long el en proportion consi- (I(''ImI)Io ; la portion aiiisi comliiiitM! ui) iiouri'ait plus rvidcin- iiK'til t'lro cir'|>lac»''(! (If nouvnau. On roniarqucra lo [iroc^de employe ci-dessus comme pro- lire en rrptirral a purj^iT un liquido (lo*; tjaz qu'il peut ronfer- iiier en dissolution sans reeourir a rehullition. U sulTit do de- placer ces gaz par I'acide carbonique employe dune manifere reitoree, puis d'af^itor le liquide avec la potasse qui enleve cet acide. On voitque la soule condition ici neccssaire c'esl Tinso- lubilite dans le liiiuide del'agent destine a 61iniiner lo gaz qu'il reni'ormc on solution. Les fails quo je viens d'exposor prouvont quo ressencc peut dissoudre Toxygonc sans s'y ooiiibiiu'r iiniiiodiatemeiil el sans pcrdre aussitot la propriete do le degager par voie de ddipla- cemenl. L'oxyg5ue ainsi siniplemcnt dissous est distinct ile loxygone douc des projirieles oxydantcs vis-a-vis de I'indigo, car on a vu plus haul que, dans ressence examinee, son volume n'e- tait guere que la ~ partio de Toxygonc actif. Co tlornior est d'ailleurs Iros suporiour au volume de I'oxygeno simplemonl soluble ; car r*)xygfenc soluble n'atleinl pas le T du volume de I'essence ; laiidis quo lOxygone actif peut s'elevcr a la-;,. Enfin Toxygone actif so trouvc dans I'osscnco avcc des proprietes fort difterenlcs decelles qu'il possbde dans les globules du saug, car ce dornier est deplaoablo par un autre gaz el I'oxygeno actif do I'essence ne Test point. L'oxy- gene actif conlonu dans ressence s'y trouve sans douto coii- lenudans une conibinaison peu stable. Cette combinaison n'a pu C'tro isolee de faron a acqui'rir uno cortitudo coiii|iloto rv- lativeuicnt a son existence isolee. Mais on pout s'on former une idee par voie deroniparaison. Le compose dont on peut h plus juste litre rapprochor cello combinaison sorail I'acide liy- poazotique forme par I'union do I'oxygone et du bioxydo d'azoto ot aplo a oxydor un grand nombre de corps quo I'oxygene libre ne pourrait oxydor. On roiiianjuora que I'essenco peut contemr do I'oxygene sous Irois fornios : 1" Do I'oxygene simplemcnt dissous cl deplacable par un autre gaz ; (ji) 2» De roxygeiie eiigagu dans uiic eoinhmaisnn pcu slal.lo et apte ci se porter sur cortaines malieres suroxydablcs, tollcs que rindipo et !e |)yrour do suiriirc dc cnr- b(jiie qui coiiunuiiiquc a ces iiiclangcs dcs apparuiices loulcs liarticulliTos. I'ariui lc5 experiences quo jai failcs sur cetle question, jo cilurai seulement les suivantes; ellcs out ete exccutees sur uii produit pn''[iar6 par Ir procedii que M. Uaudriiiiont avait dusi- giic couiine 1' [lUis favorable. I"'" rxpr.ricDir. Dans un tube de porcelainc renqili df jiierre ponce ct chauffc au rouije. j'ai I'ait passer lentLMncnt la vapeur du sulfure de carbone et j'ai recueilli les gaz sur le niercurc. Durant cetle operation lair dilate des appareils se degage d'abord, puis viennent des gaz partieuliers. lis sontaccompa- gnes par une proportion considerable de sulfure de carbone non decompose. Jai fait I'analyse des gaz recueillis en dernier lieu et j'ai Irouve que ces gaz etaient formes par dc I'oxyde de carbone pur, sature de vapeur dc sulfure tie carbone. Leur couqiosilion a ete detcrniinee conformenicnt aux method; s generalcs que j'ai donnees pour Tanalyse des gaz carbones. On isole un certain volume de gaz examine, en so servant de la pi[u'tle Doyere ; on I'inlroduit dans uii lube gradue, on le mesurc et on y fait passer un petit fragment de potassc, une goutle d'eau, ce qui ne |)roduil dansle cas present aucune diminution de volume sensible (1), puis (juelques goulles d'al- cool ; la vapeur du sulfure de carbone est alors absorb^e ini- medialcment ct com|)l(''tcmcnl. On Iransvase le residu gazeux. on Iclave avec un j^cu d'eau ])0ur cnlever les vapcurs d'alcool et on le mesurc La diminu- tion de volume qu il a 6prouv6c r^pond a la \ apeur du sulfure do carbone. Lo residu gazeux estbrule dans reudiomelre ; il fournit son volume d'acide carbonique en absorbant la moilie dc son volume d'oxygene , nombrrs qui repondeiil a roxyde dc car- bone. (I) C,cc\ proiivi' (Jilt,' II' (jaz an;il}S(' iii* rcnrcrmnil iii .ncidc carlxmiqup, ni acidc suirnrcux. II i-n seiail aiilrcni lit si I'dii (ipi-rail sur les picinic'ri-s p.nlics ri'ciuillii'S, li'S(|Uflli's out (>|iruin^ Taclioii rlc roxvui'iic di- I'air tics a|i|Mrrils. r.2 Voici Ifs resullals nunieii(|uc'.s : (1) 108 volumes du gaz piimilif, Irailcs par la polassc liu- meetee d'alcool, se sont reduils a 63,5 volumes. (2) 21 volumes du gaz prive dc vapeur de suU'ure dc car- bone onl eto melanges dans rcudiomelro avec 55 volumes d'oxygene ; ce qui fait eu tout 76 volumes. On a fait passer retincello electrique dans ce melange, el le tout sest reduit a 65 volumes. On a introduit dans le tube un fragment de potasso liumectee pour absorber I'acide carbonique, ce qui a reduit le gaz k 44 volumes. Enfm Ion a ajoute une solution conccn- tree d'acide pyrogaliique pour absorber I'oxygene excedant et determiner, s'il y avail lieu, le volume de Tazole. Cclui-ci a et6 trouve sensiblement nul. D'oii Ton couclut que le volume du gaz, prive de vapeur de sulfure dc carbone, selevant a 21 II a fo'urni un volume d'acide carbonique egal a 65 — 44= 21. El la diminution totalc, sonimc du gaz brulo et de Foxygcne employe a le bruler, etait egale a 76 — 44= 32. Enfm le gaz etait entieromcnt combustible, puisqu'il n"a point lais.se de residu d'azote. Ces nombres repondent h I'oxydo de carbone, car un volume de ce gaz egal h 21 [troduit un volume d'acide carbonique egal a 21 et une diminution totale egale a 32,5. lis sont d'aulant plus d6cisifs que I'oxyde de carbone est, avec Thydrogene, celui de tous les gaz combustibles qui ab- sorbe le nioins d'oxygene et ([ui donne lieu a la jthis polite diminution totale. Un gazCS exigerail 2 volumes d'oxygene el produirait une diminution totalo egale a 3 volumes. 63 En resume, ilaprts l(!s rosullals ci-tlessus, lOtJ volumes du gaz analyse reiiferinent : Vapour (le suU'uro de carbono 41 )jqq Uxydo do carltone 50 \ Dans I'analyse (lui precede, on a admis que la portion du gaz absorbable par la potasse humectee d'alcool est de la va- pour do suUure do carboiu!. Cettc opinion est confomio aux [iropritHos coanues de cetto vapour ol a sa prosonro neoessairc. dans le gaz analyse; car ce gaz se dogage en presence dun excos do sulfure do carbono li([uide non decompose, et il on esl inovitablenicnt saturo. Toutefois on a cru utile d'appuyer cetle opinion par dos epreuves numeriques. Cos epreuves ont porti^ sur liois points, a savoir : 1" Sur la saturation normale des gaz analyses par la vapour du sulfure de carbone, dans les conditions des experiences ; 2" Sur ranaly<riinitif ogal a (i7 a exigo ])our brulorun voknne d'oxyg^neegal a 101. Ces 67 volumes se composent de 2 parties, a savoir, d'uiio portion absorbable par la polasse et ralcool, laquoUe s'olevo a 27,5 ol d'une autre portion formoc par Toxyde do carbone pur, laquello s'eleve a 39,5. Ce volume d'oxyde de carbone s'unit h un vo- lume d'oxygone egal a 19,5 Done la portion .'disoriinblo par la potasso et ralcool a exigo pour briilcr un volume d'oxy- gfeneogala 101 — 19,5= 81,5 Or, le tiers de ce dernier volume est egal h 27,2 c'csl-a-diie scnsiblemont egal au volume 27,5 do la [lortion dont il opere la combustion. Cost precisoment lo rcsullat que doit fournir la combustion de la vapeur du sulfure de carbone Au lieu d'oniployor les resultats de cette analyse pour ela- blir la composition de la portion gazcuse absorbable par la polasse alcoolique, on peut au contrairo s"en scrvir pour de- monlrer que ce reactif ue change point la nature du gaz quil n'absorbe point. En clfot, la presence de la vapeur du suUuri; de carlione etant admise comme un fait necessaire et sa proportion etant dotorminee par les premiers essais, on peut des lors regarder coinmo connu lo volume d'oxygone omploye dans sa combus- lioii et par suite lo volume d'oxygeiie necossaire pour briilor le gciz inconnu qui est melange avec cetle vapeur. Appliquons ce calcul aux nombres de Tanaly-se ci-dessus : 05 IJn volumu ilo vaitcur dr '"ulfurf do carliono ug.il a 21, .j C'Xigo pour In-iMor S2,i) .rowpr-iK* l>onc lo Rfiz inconnii dont 1.' volume = .'19,5 iU^ son cot'-, oxipo pour brillcr 18. r> d'oKyi;»'no, r'ost-Ji-diro scnsiblcmcnl la moitie dc sonpro|.rr volume. Cpiionibre ri^iiond a I'oxydo do carboiio ol il oxclul formol- loinent uu protosult'uro.C, S, loqueloxigornit pour !iri\ler doux fois son volume d'oxypone, c'osl-a-diro uno portion qundrujd.' do cello (juo roxpi'ricnco indiquo. T'n tol rt^-sullal est d'aulanl plus conduanl qu'il osl fom!:! uniiiuemont sur Tanalyso du ga/, primitif, brdlc avanl qu'il ait subi Taction d'aucun r6actif, et il s'accordo avcc tous les au- ircs pour jirouvor ijuo la potassc liumectc^c d'alcool nc change en ricn la nature dugaz qu'ollc n'absorbo point. 3" Unc troisiome oprcuvc pcut f-tro liroe dc Taction du pro- lochloruro de cuivrc. D'apros M. naudrimonl, cu r^aclif sorail san.'^ action .sur lo protosulfuro do carbono. Au conlrairo, si la conipo.siiion du gaz est collti qui a oto .sipinaloc jilu-s haul, cr roaclif doit absorber comphHoniont Toxydc do carbono pur ol nnnulcr jiar suite la vapour du sulfm-c dc caibonc doiil il est .■^alur*^. r.'ost, on offct, ce que Toxporionoo a vcrifid. Lo p.iz pri- mitif trait(^ |)ar lo protocblnruro de cuivro on solution ncido. disparait on totalite ou scnsiblomont. Co ri^sultat n'aurait 6vi- donnnonl pas puC'treobtonu .^i lo paz avail 1^1;'; m(''lang(^ d'azoto ou d'bydrogone. Jo feral n^marquer fi co sujot quo, pour purifier uh paz nir lanp;*^ d'oxyde do carbono, il no suffit point do fairo passer ra- pidomonl le melange ii Iravors uno dissolution dc protooblo rure do cuivro; on no rotionl ainsi qu'uno faiblo projiorlion (Toxydc de carbonc. En cffet, cclui-ci n'ost absorbo en totalite quo si on Tacito pendant quelquo fonqxs dans uno oprouvctio avcc lo roaclif, il Tosl dautanl plus lonlement qu'd est uuv lange avec unc plus forte proportion do gaz elraugers. Apr5s avon- rtabli la nature dui,'a/ do)^af<^ dans Tcxporience proc^donte, il rostc a on oxplupior la formation. En olTot, il pout sombler ^tratipo quo lo sidfuro i\o carbnne ciiaufTL* au rouRo fouruisse de Toxyilo do carbono Mais il o>;l facilo do Kxlr.iil il.' t'liislitiil, !"• -irflinii \Hr<\\ 9 rcconnaltro quo co gaz provicnt iJo la iv-arliuii ilu suHuro lU- carbono -^ur Ics .^(^monts dcla pienv ponco cl ilu lubcde |>or colaino cmployos dans I'cxpt'rionco. c'csl-h-dirc Pur lesalcalis 3UV los oxydcs lorrcux, sur ralumino cl suv la sibcc. Pour oa t'lablir Torigino, j"ai pris les precautions suivanlps I" J'ai rcduil la capacilc inlorioure dcs appareils aux plus faibles dimension*, aliii d eliminor aulant quo i>ossilili< Tin- fluenco pt'i-lurbatncc de lair des apparals. Aver Ics appareils eiuployes, cctte capacilo s"elcvail seuloiiionl a hh cenlimotres cubes, dont 5 occupes parlesulfure de carbono liquidc. 2' AvanI do fairc passor la vapour du sulfurc j"ai dirigo daus le tube de porcclainc cbaulTe au rouge un couranl d'air sec, afin de me meUro a labri i\(^ la presence de rhuniidile. 3" J'ai recueilli la tolalili^. des gaz degagi'-s ; lour volume s'elevail a 280'^ c"cst-h-direa 5 fois environ la caitacilt^ int.'- rieure des appareils. La formation de ccs gaz est accompagnec par cello dun-' faible proportion do soufre libre. 4" A la fin do roxpcrionco, el apr5s refroidissemenl du tube, j'en ai exlrail la pierre ponce : olio etait devcnue brune ; pro jetee dans Teau, die produil une vivo offervcsconco d'hydro- gene sulfure. Vne addition d'acide cldorliydriquo a donne lieu k un nouveau dogagoment d'hydrog^no sulfun*- et I'eau est dc- meuree laileuso, conime il arrive dans la decomposition d'un polvsulfuro. Cos fails prouvent que les 61omcnls do la pierre ponco onl concouru i former des sulfurcs dccomposables par I'cau, Ids que les sulfurcs daluminium ot do silicium, cl des sulfurcs dccomposables par les acidcs. Ids quo les sulfures alcalins ol lerreux. Une portion de ces corps scmblo oire a rotat de polysulfurc. La formation de tons ces composes et cello du soufre libro est corrdative do celle de I'oxyde de carbone. EUo saccordod'ailleurs avec les conditions connues do leur preparation; car on sail, d'apr(>s les exiiorioncos de M. Fremy, quo cdle-ci pout s'eiTecluor procisemont on faisant reagir lo sulfure de carbono sur la silrco, sur Taluinine, aussibien que sur les oxydes alcalins ou lerreux 07 "i"" erpi'rit'iwe. J'ai r(^|i.le I'oxpi^nenci! (ir^fi'duiiti' un o|ti: rant dc la niiMiio nianiiTo, ii cela pres que j'ai rcmplace la [ticrrc pnnco par la inoupse do plal no. F.o volinno ga/-oux obliMui a lU- bcaucoup jilus I'adilo ol irouve o';al ;i 100"' soulonionl, ee qui s'explique par la suppres- sion do la [)u<.rro ponce, sub^lance plus faciloinenl aUa(iuaIiI.' quo laiiialieiinlu lube deporcelaine. Le volume du pa/, recueilli est a peine supcricur au volume de I'air de I'appareiU 55") aug- uienl;5 do la vapcur du sulfure de carbone. (V6lail un melange d'azolo ol d'oxygono, provonanl des ai^jiareils, avoc unc pro- [»orlion sonsiblo d'acidi! carbonique el d'uxydc do carbone, |>roveuanl do la reaction du sulfure do carbono sur los parois interieures du lube do porcelaine. Lc lout otait saluro de va- pour do suU'uro de carbone. L'analysc dc co nouveau gaz a et5 ciTecluc'O par los mfimes procedos quo dans la 1"" cxp6ricnce rt ello a conduit pr6cis(5- uient ti la memo conclusion. Sciiiice ilu 12 iioicmbrc 1809. Paleontologie. — M. Delesso a prosentedans cctto seance, do la part de sir Cbarles Lyell, lo travail suivanf, intitule : De I'aiipm iti'iH tic C Hi.iiime sur la (cne. '■< Aucun sujet n'a plus vivcment cxcit6 dans cos dcrniers tonqis la curiosito el rattention grnoralo des geologues et du public que la question do rautuiuilo do la race bumaino Avons-nous, oui ou non, des prcuves sulTisantes pour admot Ire quo des debris liumaiiis aiont cle, de.s rorigino, moles h ccux dc certains Maiamit'eres otoints, dans los cavornos a os- somenls ou ilaiis ces depots suporliciels communemenl nom- rnCS dnf/ oil (li/i>riuiti '/ » Dopuis un (]narl do siiclo, la roiicontro I'orluite on difle- ronls points de ri-!ur(q>e d os d'llonunos ou d'ouvragos {{(} ses mains, associes dans h's brocbes et los sialaclites des cavornos a dos rostes d'llyt'iies, d'()urs. d"Kli''pb;\nls ou tie niiiiiocoros, apparlonanl a des ospccos loulos disparuos aujourd bui, ont donno lieu do ponsi-r (juo la dale di' l"apparilion do rilommo devaitotre roportec Jiuno cpoque beaucoup plus reculoo (|u'0D no Tavdit (in jusqu'ici l>'autro jiurt, uuo oxtrotno defiance G8 3 cmpara iiaturclleuioiil (.ii'S ospnls strieux. el I oii ii ailiuit guori' la validity dcs prouvos que Ton iiu'ltail en avaiit Toutcs CCS eavcrnos avaient bion \ni t'tro liabitoes Ji dilToronles I'-po- quos; rilonimo y avail trouvc"" non-soulomcnt unc deinourc. mais mCmo uii lieu do sepulture favorable ; daulres excava- tions avaient scrvi de chenal aux caux debordees do certaincs rivi6re.s, en sorte que les rcsles des Circs vivanls cpii avaient peuple la eontreo k difforonls ages, avaient pu so trouver en- suite melanges par le courant el confondus dans Ic luenie de- pot. II est vrai quo les fails dernierement mis en lumiere pen- dant Toxploration syslemalique do la cavorne do Brixliaui. tels que les rapporto M. Falconncr, doivent, je pcnse . preparer h un doutc motive, au moins en co qui regardo cctlo cavcruc; mais il n'on est pas moins constant quo I'evi- dence de rantiquite do rilomme rcsto parfaitcnient acquisc, la deduction logitimo do tous ces fails bion observ(!'s nous con- duisant naturellement a cello hypolbeso : quo do grands eliangoments doivent avoir modifio le niveau rclalif do Tincli- naison des valines ct memo , touto la geographic physique des r6gions on sontsitudos ces cavorncs; or, ces chaiigcments u oux seuls impliquent unc antiquilo reculoe a cause do la presence dc fossiles humains ct semblcnt demontrer quo I'llomme a 6t6 au moins le contemporain du Mammoulh do Siberie. » Mais dans le cours do ces quinzc dornieres annccs, unc autre s6rio dc preuvos a surgi en France en favour do Tanti- (juito do rriommc. J'on ai moi-momo examine, deux pendant cello saison, ct c'est sur dies que jo vais mainlenanl appcler quolqucs instants I'attention. » D'abord, desrannoo 18'»4,M.Aymard, paloonlologisle dis- tingu6,annonf;a la decouvcrto, dans les regions volcaniquos dc la France contrale, dcs debris do doux squclolles humains (crilnc, dents, os) cnfouis dans unc br5cho volcani(}uc ct trouves sur le mont Doniso, pros du Puy-cn-Vclny, brechc anl'-riourc en dale tl I'uno dcs dornieres eruptions do cc volcan eloinl. Sur lo versant oppose do la memo montagne, on avail ega- Icmont rencontre dans des couches do luf les resles d'un grand nombro do Mamaiiferes, la plupart appartenaut a des e^peccs (19 eloiiUi'scl ([u'oii cniyail avoc raisoii, srlou inoi, C'liv ilo iiii'ini Af^o. L'aullionlicilo do cos fossiles huinains tut, ilc'S roripino, coiil(\sk''(i par (]U(>I(iiK's ^oolo^ucs, mnis adniist^ \k\v la inajo- vito do I'i'ux (jui visiU'^rciil lo Pay ft [)ar roil'ot do causes tou- les nalurelles. Mais la roclic (lanslai[uell(; on los a rencontres scconqioso do deux parties : Tune est conquulc ct en general finemont lamolleusc , on n'y a jamais vu d'os humains ; I'autro partio oil sont los fossiles est une pierre legerc liien plus po- reuse, non lamelleo ol (juc nous n'avons pu rapporter a au- cuno roclie somblablo sur lo mont Denise, quoiquo nous ayons fait pratiijuor, M. Ilobert otmoi, plusiours excavations dans lo pretemlu crilo des fossiles. Aussi M. llrbert m'a-t-il faitremar- quer avec raison ijuo celle pierre bion plus iioreuse, (jui so raltache par sa couleur et |>ar sa composition minc'ralc siiion par sa structure a diiVerentes roches do vicillos breclies du nionl Denise, pourrait bion avoir jiour oriiiinc ces roclios mem(\s broyoes, delaebees , puis de|)O.M''es do nouveau, ou, tonuuo ili.senl les l-'ran^ais, remumcos, ce qui Km asiigncrait une date bieu plus vecente. 70 » Cost Ih liiu- liy|)olli6sp qui mcnlt! bicn tonsidi r.ilioii. aussi je pensc que nous somnies pnur Ic pivsonl si igiioiaiils .lt«s ciiTonslaiicos pivoisos ol'lr la plac(> n-ollo dans losquclK's CCS debris colobres lufenl Iroiivos, quo Ic niiou\ esl do nc pa-- ni'allachcr ici a disculer lour mode probable do depot, mais do • loclarcr simploinont qu a men avis, ils' nc demonlrent pa- d'une faron al)soluo que I'llommc ait cle lenioin des deruieros Eruptions dv^ la France ccntralc. Lc crane, au jugeinont do? analomistes Ics plus competcnts qui rent vu jusqu'ici, no pa- rait pas differer sonsiblomont dos Europoons modorncs ou du type cnucasiquc ; los os sent dansun etat nioins avanoi! do pe- irilicalion quo ccux do V iLlephns meridional is ct dcs autrcs Ouadrupcdes trouvos dans differenles lireches tlu nionl l)o- nisc, et qu'on pout rapiioiler au nioinso a I'ago des ilernioro^ eruptions volcaiiiques du pays. » Mais si jc n'ai [)U trouvcr dans los fossiies du Puy pleine evidenoo on favour do ranlifjue origine qu'on protend lour as- bigner, jcsuis tout [irol a conlirmer les idees qu'a recomniont expos(§es devanl la Societe royale dc Londrcs M. Prostwicli, au sujot do baches ou (rinstruinonls on silox, qui sont melos ii dcs cailloux non reniauies dans lo nord dc la France, el avoc des os d'Elepbants a Abbeville ct a Amiens. C'cston 1849qu"ilsfurent pour la premiere fois signales a Abb 'villo , avec I'indication precise do lour position geologique, parM. Boucher do Perthes, dans SOS « Antiquitosceltiques. « Coux d'Amiens n'onl ele do- crits que plus lard, on 1855, par feu lo W Rigollot. Pour la relation precise dos fails, jo no puis que ronvoyer au memoiro dc M. Prostwicli. J'ajouterai seuleniont quo jai pu nioi-uiemo me procurer un grand nombre do ccs instruments en silox dans uno courle visile que j'ai faile a Amiens ol i Abbeville Ueux de cos cailloux laillos out memo ele trouvos iiendanlmoii sojour, dans los carrieres de Saint-.\choul, pW's Amiens, Tun a laprofondour de 3"', 50, I'autro dc (i^au dcssous de la sur- t'aco du sol. M. (ioor^cjs Pmiehot, tie Uouen, aulour d'un ou vrago sur los Kai'os humauios, el qui do|UMs .i visile co gise- nienl, a'lui-menic oxiraildc ses mains un do ccs inslrumcnls, comnic MM. Prostwicli ot Tlovver I'avaiont fail avant lui. l.es slratos do eailloux oil gisent res instruments grossiers rei>osont 71 imin»';(lial('monl sur la i raic rl apparticnnonl a la irtioiU- qui a suivi la formation »los lorrainsplioci-ncs, louloslcs coquilles fluvialilcs ou terrcslros qui los aoconipapnonl (Manl d'cspeccs encore vivantcs. Pendant los dix dornieros annoos, plus d'un millicr dc ccs instruinenis ont ele trouves dans la valk^e do la Sonnne, sur un parcours de 24 kilometres. J'en conclusqu'uno (rihii do sauva^'o-^, ignorant Teniploi du for. a loiigtcinps liahile cctto region, et eela ine rappclle unc va-^le luille indienne que j'ai vue dans I'ile Saint-Simon, couvrant 4 hectares de torre, haute do I"'.!)!) en nioyonne et coinposee surtout Ac coquillos d'huilres qu'on avail jeleesla, avoc des pointos do fleches, dos haches do piorre el dos poterios indicnnos. Si la riviero voi- sino, TAlatamaha, ou la mer, qui n'cst pas loin, envahissail, onlovait ot stralifiail do nouveau los debris dc cotte hutto, on aurait uno accumulation d'inslrumonls humainstres analogues h cello que nous etudions. ol [)eut-etre dopourvuc commo elle d'ossomonts liumains. » Quoi(iuc los co(]uillcs qui los accompagnont soient des- peces encore vivantcs, jo pensc quo lanticiuite dos instruments de silox d'Ahhcvillc et d'Amienscst veritabloment tr^s grande, si on la compare au temps quombrasse I'histoiro ou memo la Iradilion. Je considere cos ile|>ols do cailloux commo elant dorigmo fluviatilc, niais jo no puis rien d^couvrir dans Icur constitution qui indiquo los ofl'ots d'un catadysmc, rien qu"on no puisso rapportor c\ dos inondations i\e rivieres , commo cellos donl nous avons etetomoinson Ecosse pendant ce der- nier domi-sieclo » Combion do t(>mps a-t-il lallu pour voir la craie mottro a nu tousles silox brisos qui torment cos amas do cailloux a dil- forenles hauteurs, quclquefois ti 30 moires au-dossus du ni- veau do la Sommo ; — pour laisscr doposer ce sable logor avec Ics coquillos, fcrrestrcs ot aqualiques qu'on y rencontre, — cl aussi pour I'erosion quo la masse du depot a subio h son lour, si bicn que ce (|ui en roslo so lermino quelquofoisa pic, borgos antiques qu'ost encore vonurecouvriruntlepot plusnou- vodu et non slratilie .■" Pour expliiiuor co.s clumgenients, j'ad- mellrais volontiers des oscillations considerables dans le ni- veau du sol de cetle luulie de la France innuvements lenls 7-2 irol6vatiou ol il'abaissenioiil ayaiU d(^rang6 inai^ non bouli - verso onlitToniPiU lo oours ilos ancionnos rivieres Enlin la (lisparition do lEIt^phaiit. dii Uhinon'Tos ol i!os autre? genres lie Quale, el cello condilioii parlicu- liore dans lour niodo d'cxislonce souievo plus d'uiio difliculte poui' bieu concevoir et expliquor ilc (lueilo nianii;re le ple'-nu- nic:ne se produit. Et d'abord connnonl cos aniniaux pcuvenl-ils ainsi ponelrer , ou se Irouver onferines dans rinlerioui dcs 0 linos? Puis, par ([uols moyens peuvont-ils y coiiliiiuer kur ' xisU'iu e :' » Pour ropondro a la {)remieio question, il csl neccssaire do lappoler on (iue!(]ui's mots le mode do devoloi»peinonl do cos opines ot surloul la forme iju'elles alUcU'nt duns eertames es- pt'ces ct notamnu nt dans les CIdaris annul i [era, L. Cidaris tubariu, L. et enfin lo Goniocidaris (jcranUiidcs, Agassiz. {Ci- daris ficanioidcs, I-.), aiubi ([ue dans quelipies esiiooes ijul Ion nt! Irouve plus qua Tolat lo.-sile. » J.,c dovcloppemout des epini s the/ los Cu/((> /o parail avu.i lifu pdi raddiliuii di' coui lies bucccssivcs do liiatioie cakaire, 77 .s(;K'(ouviaiil Irs uin> k'.- aiitn's. dr U'llc sm Ir (|u on lui^iini iim' si'ction transversals do cos ('pinrs, on voit i\ur los couilics for- nu'iil ilosz6m's coni'cnliiqufs pins ou motis pjtnisscs. so dislin- guunl sou vent Ics iiiios tics auUos par uno coloralion un jtoii dilVcTontr. » Co puMuioi fail olanl admis, nous rcnianiucrons quo, dan ■ It's divorsi's ospoi'cs (|u ' nous vonons do oitri-, oi) voit snuvonl un corliiin uondjio do baguoUrs lonuiuoosa lour oxliouiilo, soil par uno partio piano, sot nii^me par uno sort(! do cupulo. plus ou nioins pronoiuvo. Ot) poul done concovoiria possibilite ])Our lo Cidan's imprrialis qui nous oocu[io plus parliculioroniont ioi, Udus avons vu ipio la proscncc d'unc lluitro, ainsi (ixoo a I'oxtroniilo di's l)agucltos, liotorniino uno niodilioalion notable dans rornouK iitation de lour surfaoo, oar au lieu dc conlinuor i\ so i-ouvrir de suilliosot d'aspoiilos, oonnno oola sc voit dans lour partio inferioun , i'llosdovionnont prosipio lissos, ou du nioins no portent plus ipio des stries lon.uiludinalos, mais sans a-perites. M Eiifin, lo ('i(/^iiis clresoiit, (]u'un pe- 80 til nnniiiri^ d csjuh-l's ; i rsl h poiiio si Ion on cnmplo qualir ilt'critos oil (it:!uvt''0s par Ics ecc, IcUenicnt oUe en est voisine ; uiais uu exauicu plus approl'ondi nous a bicnlot fait voir qu'il cxislc cnlre ellos des dilToronces assez notahlespour l(''!iiliin^'i' I'elablisscniont d'unc nouvollo ospooc. r> Comuic lo f'.idaris sur loquol vivail notre Stylil'or fail parlio do la boUc colloction do feu M. d'Orbigiiy, acquise par I'Etat pour Ic Mus;('uni d'histoiro naturcllo do Paris, nous nous fai- sons un devoir el un plaisir do la dodior a co savant ilonl la science regretto la perto, ct nous lo d^signcrons par Ic nom de Sfijlifn- Orbi(jnijanus. » l',\nis — Tv|i. I osson .t Comp , rtio du Ftnir Saint-Germain, 43. I 1* ' mv .> > >. :, V \ '':Sitj •)J