EE PE Len LE : dore ES CE A € 4 CAE” COLLECTION | OF WILLIAM SCHAUS ©) PRESENTED TOSEE NATIONAL MUSEUM MCMV ‘? = ne FAUNE ENTOMOLOGIQUE FRANCAISE PÉEPIDOPTERES ui Le] (D) A =] © à ea) = ES «t | =} a Êæ] D = a —) = So er FAUNE ENTOMOLOGIQUE FRANÇAISE LEPIDOPTÈERES DESCRIPTION DE TOUS LES PAPILLONS QUI SE TROUVENT EN FRANCE INDIQUANT L'ÉPOQUE DE L'ÉCLOSION DE CHAQUE ESPÈCE LES LOCALITÉS QU'ELLE FRÉQUENTE, LA PLANTE QUI NOURRIT LA CHENILLE, LE MOMENT OU IL CONVIENT DE LA CHASSER 1°? FE AN Par M. E. BERCE Ex-Président de la Société KEntomologique de France. Dessins par M. THÉOPHILE DEYROÔLLE Cinquième volume : HÉTÉROCÉRES GEOMETRIDÆ PARIS LIBRAIRIE ZOOLOGIQUE De E. DEYROLLE Fils 23, RUE DE LA MONNAIE, 29. HA pu INTRODUCTION On donne le nom de Phalènes à un groupe très-nom- breux de papillons nocturnes, lesquels se distinguent facilement, à première vue, des Bombyx et des Noc- tuelles, par leur corps grêle, leurs ailes grandes, étendues, découvertes et appliquées étroitement contre les murs, les troncs des arbres ou sous les feuilles, dans l’état de repos. Ces ailes sont, dans beaucoup d'espèces, ornées de couleurs assez vives, et Les dessins des supé- rieurés se répètent souvent sur les inférieures. Il suffit d'avoir vu une seule fois un de ces lépidoptères pour nepas le confondre avec ceux dont nous avons donné la description dans les précédents volumes. Ces papillons sont produits par des chenilles ayant presque toujours 10 pattes, 6 écailleuses et 4 membra- neuses, et jamais plus de 14; presque toutes sont lisses et ont le corps allongé, mince, cylindrique; plusieurs ont sur le dos, et quelquefois sur les côtés, des émi- nences qui ressemblent aux nœuds ou bourgeons d'une petite branche. Ces éminences sont principale- ment situées sur le 1f° anneau, mais on en rencontre fréquemment sur le dessus du 4°, du 8°, et sur les cotés du 9°. Ces chenilles sont remarquables, et different surtout des autres chenilies, par leur singulière manière de marcher; privées de deux ou trois paires de pattes membraneuses, elles sont obligées, lorsqu'elles veu- lent changer de place, de rapprocher leurs pattes anales des pattes écailleuses, en élevant le milieu de leur corps, de sorte que cette partie forme une espèce de boucle plus où moins arrondie. Lorsque les pattes membraneuses sont fixées sur le sol ou sur une bran- che, -elles allonigent leur corps, portent la tète-en avant et fixent à leur tour les paltes antérieures; de cette manière, elles semblent mesurer le terrain, d’où est venu le nom de Géométres et d’Arpenteuses qu'on leur donne généralement. Maïs ce n’est pas seulement sous ce rapport que ces chenilles sont remarquables, elles le sont encore par leur manière de se tenir sur les branches pendant le repos. Voici comment s'exprime à ce sujet le célèbre Latreille: {Dictionnaire d'Histoire naturelle, tome XXV,page 486) « Les unes cramponnent leurs pattes postérieures » sur une petite branche, ayant le corps élevé vertica- » lement, et restent immobiles dans cette position » pendant des heures entières. Les autres prennent EN |) EE une infinité d’attitudes qui exigent incomparable- ment plus de force encore. Comme dans cet état d’immobilité, ces chenilles ressemblent à des petits morceaux de bois sec, on leur a donné le nom d’Ar- penteuses en bäton. » Quand on touche à la feuille sur laquelle est une Arpenteuse, aussitôt, elle se laisse tomber ; mais elle ne descend pas jusqu'à terre, ayant toujours une corde prête à la soutenir en l'air, et qu'elle peut allonger à volonté. Cette corde est un fil de soie très- fin, qui a assez de force pour la porter; elle ne marche jamais sans laisser, sur le terrain où elle passe, un fil qu’elle y attache à chaque pas qu'elle fait. Ce fil se dévide de la filière, d'une longueur égale à celle des mouvements qu'a fait la tête de la chenille en marchant, il est toujours attaché près de l'endroit où elle se trouve, et tient par l’autre bout à sa filière. C'est au moyen de celte soie qu’elle des- cend des plus.grands arbres jusqu’à terre, et qu'elle remonte sans marcher, manœuvre qu'elle exécute assez promptement; elle saisit ce brin de soie avec ses patles intermédiaires, entre lesquelles elle le rassemble en paquet à mesure qu’elle avance; quand elle est arrivée à l'endroit où elle voulait aller, elle le casse et en débarrasse ses pattes; elle file de nou- veau lorsqu'elle se remet en marche. » Les dessins et les couleurs des chenilles de Géomètres n’offrent rien de bien remarquable; cependant, quand ces dessins sont bien accusés, on y retrouve les lignes etpoints dont nous avons parlé dans les généralités des — IV — Noctuelles. Leurs mœurs sont aussi beaucoup moins variées que celles des Bombyx et des Noctuelles; la plupart vivent à découvert sur les feuilles des arbres ou sur les plantes basses; quelques-unes vivent dans les fruits capsulaires, à la manière des Dianthæcia, d’autres se cachent entre les rides des écorces ou dans la corolle des fleurs ; quelques espèces sont souventen si grand nombre, qu’elles causent les plus grands dommages à nos vergers et à nos forêts; parmi celles-ci on citeles Ennomos, les Ephyra, les Oporobia qui vivent sur les chênes, les Fidonia, les Thera sur les arbres résineux ; les Halia et les Abraxas dépouillent souvent nos groseilliers de toutes leurs feuilles; l’Eupithecia rectangulata et la Cheimatobix brumala ‘vivent aux dépens de nos arbres fruitiers et font souvent le déses- poir de nos horticulteurs. Le mode de transformation en chrysalide n'est pas non plus bien varié; la plupart des chenilles s’enter- rent et s’enferment dans une coque très-fragile; d'autres filent un léger tissu entre les feuilles ou les broussailles; quelques-unes, telles que les ÆEphyra, suspendent leurs chrysalides en plein air, à la ma- nière des Rhopalocères, et les Urapteryx s'enferment dans un hamac suspendu aux branches par quelques fils de soie. Les Phalénites éclosent depuis le mois de février jus- qu’au mois de décembre, c'est-à-dire, pendant presque toute l’année; mais c’est pendant les mois de juin et de juillet qu'il en éelôt le plus grand nombre; leurs mœurs sont assez uniformes; la plus grande partie — \ — vole à la chute du jour après le coucher du soleil; elles aiment les bois ou les lieux frais et ombragés, leur vol est vifet léger; quelques espèces cependant volent en plein jour, mais c'est le petit nombre; souvent même, on ne les voit voler ainsi que parce qu'elles ont été dérangées de leur retraite. Ainsi que nous l'avons déjà dit, le corps des Géo- mètres a un aspect particulier ; le thorax est générale- ment tres-court. il est globuleux, rarement carré ou rectangulaire. L’abdomen, à quelques exceptions pres, est toujours plus grèle, plus allongé, moins velu, il est marqué, chez beaucoup d'espèces, de deux rangées dorsales de points noirs. Les palpes sont toujours au nombre de deux; ils sont ordinairement courts, rarement velus, et leur forme est beaucoup moins variable que chez les Noc- tuelles. Les antennes sont très-variables, leur tigeest mince, sans nodosité, à ciliation ordinaire, toutefois, avec les lames plus grêles et les poils qui les garnissent plus fins que chez les Noctuelles ; chez quelques espèces, elles sont tout à fait plumeuses. Les ailes ont comme celles des Noctuelles trois lignes principales : l’extrabasilaire, la coudée et la subterminale. Quand les deux premières existent, elles occupent le milieu de l'aile, mais elles sont plus souvent parallèles que chez les Noctuelles. L'ombre médiane, placée entre ces deux lignes, forme souvent une troisième ligne semblable aux deux premières. La coudée est très-variable, non-seulement par sa posi- — VI] — tion souvent très-écartée du centre de l'aile, mais encore parce qu’elle va gagner directement l'ängle apical, où elle se joint à un petit trait oblique qui existe souvent indépendamment d'elle, Cette ligne est néanmoins la plus constante de toutes; elle existe souvent seule, et est presque toujours commune aux quatre ailes, caractère que l'on ne trouve pas chez les Noctuelles. Souvent toutes les lignes se doublent et chacune d’elles forme alors une bandelette à bords parallèles, traversée dans son milieu par un petit filet obscur. Il y a absence complète de traits virgulaires, etiln'y à presque jamais de traits costaux. Quant aux taches, nous n'avons plus ici ni orbicu- laire, ni claviforme. La réniforme existe plus souvent, mais elle n'a plus la forme'que nous lui connaissons chez les Noctuelles, elle ne consiste plus qu'en un point nommé cellulaire ou discoïdal, ou un petit anneau, qui se reproduit presque toujours sur les ailes inférieures. Ce point et cet anneau sont, avec la coudée, le dessin le plus constant chez les Phalénites. Pour terminer ce court exposé des caractères géné- raux des Phalénites, il nous resterait à parler de la nervulation, étude de prédilection de M. Guenée et de plusieuts autres savants naturalistes francais, anglais et allemands. Mais indépendamment de ce que notre but, et la place qui nous est mesurée, ne nous per- mettent pas de faire un traité purement scientifique, ce sujet est trop vaste pour être traité succintement et sans le secours d’un grand nombre de figures. Nous devons donc nous borner à donner quelques-unes de : — VI — ces figures sur notre planche D, et à engager les ama- teurs qui voudraient s'occuper sérieusement de cet intéressant sujet, qui malheureusement n'est pas encore formulé d’une manière uniforme, à étudier non-seulement les ouvrages spéciaux de MM. Lefebvre, Boisduval, Guenée, Herrich-Schæffer, etc., mais sur- tout la nature elle-même. À ce propos nous pensons qu'il n’est pas inutile d'indiquer aux jeunes amateurs qui l'ignoreraient, la manière de préparer ce que nous pourrions appeler des {es!s objets. Pour atteindre ce but, nous ne pouvons mieux faire que de transcrire la note de M. Guenée sur la manière d'opérer, note insérée dans le Species général, tome IX, page 50. « Comme la Ptérologie est encore bien peu étudiée » par les personnes qui font des collections et qu'il » est bien à désirer qu'elle le soit davantage, je crois » bien faire d'indiquer ici le mode de préparation » que j'emploie pour mes études ptérologiques. Je » commence par dépouiller l'aile, sur ses deux faces, » de toutes ses écailles, au moyen de la solution. de » gomme qu'on met en usage pour les imprimer, et, » comme quelques écailles résistent ordinairement à » l'emploi de cette solution, notamment celles qui » recouvrent la charpente de la sous-costale des pre- » mières ailes, je la soumets plusieurs fois à une » impression séparée et j achève d'emporter avec une » estompe, toutes les écailles qui pouvaient y rester. Je » place en suite l'aile encore humide entre deux lames » de verre parfaitement égales que je serre entre Îles » machoires d'un petit étau à main, en bois, et je colle RE EN 4 4 » tout autour de ces feuilles de verre une petite bande - » de papier noir que je rabats légèrement de chaque » côté. Quand le tout est bien sec, je dessère les » mâchoires de l’étau, et j'obtiens ainsi une sorte de » cadre bien transparent, sur la tranche duquel »'Jécris léenom de l'espèce, et qui présente pour » l'étude la plus grande commodité. » Nous ajouterons qu'il serait bien à souhaiter qu'une de nos célébrités entomologiques, M. (Gruenée, par exemple, voulût bien nous donner sur la Ptéro- logie, un petit traité élémentaire, clair, précis, où tous les documents épars dans une foule d'ouvrages que les débutants ne peuvent pas consulter, seraient coordonnés de manière à donner une idée complète de cette partie de la science entomologique. Ce travail rendrait certainement un grand service aux commen- cants et même à beaucoup d'anciens collectionneurs. Comme complément, on pourrait y ajouter quelques détails sur la manière d'imprimer les papillons, et par suite sur celle de préparer les ailes pour l'étude de la nervulation. C'est un vœu et un appel que nous fai- sons et que nous regrettons bien de ne pas pouvoir accomplir. Pour ce cinquième volume, nous avons suivi l’oräre établi par M. Guenée dans le Species général des Lépi- doptères, ainsi que nous l'avons déjà fait pour les Noc- tuelles. Les seuls changements que nous nous soyons permis de faire, ne consistent que dans la substitution de quelques noms anciens sur ceux plus nouveaux quoique cependant généralement adoptés; mais, tt ? * comme nous citons toujours ces derniers noms, on reconnaitra facilement les espèces dont nous par- lons, et chacun sera libre de les adopter ou de les rejeter. Quant aux espèces dont la descriplon est, sinon 1m- possible, au moins fort difiicile, les Æuwpithecia, par exemple, nous nous sommes attaché à en faire con- naître les chenilles, leurs mœurs, la plante qui les nourrit, l'époque où il faut les chercher, et, dans un petit traité spécial, la manière la plus facile de les éle- ver et d’en obtenir des individus faciles à reconnaitre, ce qui est souvent impossible pour peu que l'insecte ait volé. Grâce au concours amical de MM. Millière et Mabille, nous avons pu faire connaitre plusieurs chenilles en- core inconnues, ou sur lesquelles on n'avait que des renseignements incomplets. Il en est de même de M.Goossens, dont le talent pour la recherche, la prépa- ration et la conservation des chenilles, laisse bien loin en arrière tout ce qui a été fait, jusqu'à ce jour, dans ce genre. Nous n'oublierons pas non plus nos excel- lents collègues MM. Fallou, Maurice Sand, de Peye- rimhoff, Fettig, Delamain, Ragonot, qui nous ont com- muniqué les espèces les plus rares et les renseigne- ments les plus précieux. Nous avons, aussi, fait de nombreux emprunts à M. Guenée, dont le grand et remarquable ouvrage est toujours le meilleur guide que l’on puisse consulter. Ils ne nous reste plus qu'à réclamer l'indulsence de hos lecteurs pour les imperfections, les incorrections et — \ — les oublis involontaires de notre travail; ils voudront bien se souvenir que nous avons été obligé de faire tenir beaucoup de choses en peu d'espace; que l’état de la science dans notre pays est encore peu avancé par rapport aux espèces qui S'y trouvent, et, qu'enfin, notre seul but a été de léur être utile. Paris, 1873, E. BERCE. (Voir les additions et corrections à la fin du volume. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. 1e, EXPLICATION DE LA PLANCHE 2. Nervulation comparée des systèmes français et alle- mand. La {re désignée en chiffres arabes; la seconde en chiffres romains. (Cidaria russata.) 2. Une seule aréole — a. (Cheimatobia boreata.) 3. Deux aréoles — b. c. (Lobophora virelata.) 4. Chenille de l'Urapteryx sambucata au repos. 5. Chenille de l’'Odontopera bidentalt en marche. 6. Chenille de l'Eurymene Dolabraria au repos. 7. Chrysalide suspendue en hamac de l'Uraptieryx sam- bucata. 8. Chrysalide de l’Ephyra pendularia. . 9. Antenne fortement plumeuse (Fidonia plumistaria.) 10. La même très-grossie pour faire voir la forme des lames. 11. Antenne filiforme ou sétacée. 12. Portion d'antenne à un seul rang de lames. 13. Patte d’une Géomèlre. FAUNE ENTOMOLOGIQUE FRANÇAISE D. GEOMETRZÆ, Auctorum. PHAILÆNEIRÆ, Dur., GN. Antennes tantôt simples dans les deux sexes, tantôt pectinées ou ciliées dans les mâles seulement, à tige mince, jamais munie de nodosités. Palpes inférieurs couvrant les supérieurs, grêles, rarement très-longs. Spiritrompe généralement grêle, plus souvent mem- braneuse que cornée, plus où moins saillante dans la majeure partie des espèces, nulle ou presque nulle dans les autres. Front dépourvu de stemmates. Corps grêle ; le thorax très-court, très-souvent arrondi, jamais huppé ni crêté, à ptérygodes courtes; l’abdo- men des mâles presque toujours mince et sans crêtes. Pattes longues peu ou point velues; les postérieures à tibias souvent renflés et presque toujours munis, au moins dans l’un des sexes, de deux paires d'épe- rons. Ailes larges, minces, délicates; les inférieures pourvues d'un frein, non plissées, parlicipant souvent aux dessins et aux couleurs des supérieures. Les x: 1 PR, pes quatre étendues dans le repos. — Chenilles à incisions peu profondes, lisses, ayant les trois premières paires de pattes membraneuses presque constammient ab- sentes, et dans tous les cas plus courtes que les autres; arquant, en marchant, la partie moyenne de leur corps. Chrysalides rases, mutiques, à anneaux abdominaux libres. URAPTERVWEÆ, G\. Cette famille ne comprenant qu'un seul genre, voyez les caractères de ce genre. Genre URAPTERYX, Leach. Antennes simples dans les deux sexes, plus épaisses dans le mâle. Dernier article des palpes très-petit, ne dépassant pas le chaperon, qui est large et velu. Spi- ritrompe longue. Thorax robuste et velu. Angle apical des ailes supérieures très-aigu; milieu du bord termi- nal des inférieures prolongé en queue. Chenille très- allongée, ramiforme, à tête lenticulaire, à 3° anneau renflé, munie de caroncules et d’éminences sur les 8° et 11° anneaux; vivant sur les arbres. Chrysalide ren- fermée dans un léger réseau suspendu par des fils. SAMBUCARIA, L., etc. (PI. 45, fig. 1.) 45 à 60m, Aïles supérieures très-aiguës, à l'angle api- cal, un peu falquées au bord terminal, d’un jaune soufré, avec quelques stries fines, transverses, ohvâ- tres, et deux lignes roussâtres, subparallèles, écartées. Ce — ) — Aïles inférieures de la couleur des supérieures, den- tées, munies d’une queue courte, arrondie, au-dessus de laquelle on voit deux petites taches, l'une noire, l’autre rouge, entourée de noir. Une seule ligne rous- sâtre. Frange d’un rouge ferrugineux. Corps soufré, avec le devant de la tête d’un brun-cannelle. — © sem- blable. Chenille longue, ramiforme, tres-aplatie et effilée antérieurement, d'un brun de bois, avec une ligne vasculaire plus foncée, et deux caroncules latérales sur le o° anneau. On commence à la trouver en sep- tembre ; elle hiverne et se chrysalide en avril ou mai, dans un léger réseau suspendu par des fils, comme un hamac, et attaché aux branches de la plante qui anourri la chenille. Elle vit sur la ronce, le lierre, le prunel- lier, mais elle semble préférer le sureau et le chèvre- feuille. Bois et jardins. Papillon en juin et juillet; vole le soir au crépuscule avec assez de rapidité. ENNOMIAIDAÆ, ON. Antennes presque toujours garnies de lames pubes- centes, ce qui les fait paraître pectinées, et quelquefois penniformes dans les mâles. Palpes courts, squam- meux, droits, ne dépassant pas le chaperon. Thorax arrondi, couvert de poils clairs et fins. Spiritrompe plus ou moins longue. Abdomen soyeux, atteignant sgénéralement l'angle anal, volumineux et ovoïde chez les femelles. Ailes presque toujours dentées, anguleu- ses on échancrées; les supérieures aiguës à l’angle ae apical, ornées de deux lignes, les inférieures d'une seule. — Chenilles allongées, ramiformes, ayant de 10 à 14 pattes souvent munies de bourgeons latéraux ou d'élévations dorsales, à tête aussi large que le cou; vi- vant à découvert sur les arbres ou arbrisseaux. — Chrysalides vives, à partie postérieure conique et aiguë, renfermées entre des feuilles ou dans la terre. Genre EPIONE, Dup. Antennes pectinées ou ciliées dans les mâles. Palpes droits, squammeux, à articles bien distincts, et dépassant le front. Spiritrompe longue. Thorax étroit et peu velu. Aïles veloutées, à bord terminal présen- tant dans son milieu un coude arrondi, précédé d’une échancrure, à ligne commune, arquée et flexueuse, naissant toujours avant l’angle apical. — Chenilles ra- miformes, sans éminences, à 4° anneau élargi, à tête petite et aplatie; vivant à découvert sur les arbres. Chrysalides renfermées dans un réseau, entre les feuilles. APiCIARIA, SChiff., S.V., Dup. 30". Aïles supérieures très-aiguës à l’angle apical, falquées au bord terminal, sinuées aux inférieures. Les quatre ailes d’un beau jaune parsemé d’atomes d'un rouge-fauve, terminées par une large bordure violette bordée intérieurement par une ligne noire; cette ligne très-sinueuse sur les supérieures et joi- gnant l’angle apical. On voit en outre à la base des supérieures, une ligne violette formant un angle aigu Ga get ou >>, dont la pointe se dirige vers le milieu de l'aile. Un point noir sur le disque de chaque aile. Tête, corps et antennes de la couleur des ailes. — $ semblable. La chenille est d’un gris foncé avec une ligne sous- dorsale fine et blanche, sur laquelle on voit à la fin de chaque anneau, un point blanc, et sur Le 5° anneau qui est le plus gros, plusieurs verrues noires, dont deux sur le dos, et une ou deux de chaque côté; elle vit sur le saule en mai et août. Le papillon éclot en juin ou juillet, selon les localités, puis une seconde fois en septembre; 1l n'est pas commun quoique répandu un peu partout. Indre, Maurice Sand; Saône-et-Loire, Constant; Nord, Le Roi; Alsace, de Peyerimhoff, Fettig ; Fontainebleau; Paris. Bois humides et plantés de saules. Parazezcaria, Schiff., Dup., Vespertaria, Stph., Gn. (pl. 45, fig. 2.) 28", Cette espèce ressemble beaucoup à la précé- dente, tant pour la couleur que pour les dessins. Elle en diffère principalement par la forme des ailes supé- rieures dont le bord externe est coupé carrément, tan- dis qu'il est aigu et falqué chez Apiciaria. La bande terminale violette des quatre ailes est aussi plus si- nueuse intérieurement, et a la même largeur dans presque toute son étendue. Enfin le trait angulaire à de la base des supérieures est beaucoup plus obtus que chez la précédente. — @ beaucoup plus pâle. La chenille est d’un brun-rougeûtre; elle est effilée -et amincie dans sa partie antérieure; les cinq pre- LR re miers anneaux sont marqués de deux lignes blanches, longitudinales, très-écartées. On voit en outre sur le 6° anneau une tache jaunâtre, et sur le 7° une tâche noirâtre avec quatre petits points blancs. Elle vit soli- taire sur le noisetier (corylus avellana); on la trouve en juin, et le papillon en juillet. Cette jolie espèce est très-localisée, et n’est commune nulle part. Environs de Paris, Fontainebleau, Indre, Maurice Sand; Alsace, de Peyerimhoff; Fettig; Gironde, Trimoulet; Saône-et- Loire, Constant. ADVENARIA, Hb., Dup. Gn. 28". Ressemble à Parallelaria pour la taille et la forme; cependant les ailes supérieures sont plus ai- guës à l'angle apical, et légèrement falquées au bord externe. La couleur des quatre aïles, tant en dessus qu'en dessous, est d’un roussâtre pâle, parsemé d’ato- mes ferrugineux, avec deux lignes transverses et an- guleuses de cette dernière couleur sur les supérieures et une seule sur les inférieures. L'incervalle des deux lignes supérieures est aussi plus foncé que le reste de l'aile. On voit aussi, un petit point brun au centre de chaque aile, ce point souvent nul ou peu marqué sur les supérieures; quelques éclaircies blanchâtres vers le pord marginal. Frange entrecoupée de brun. Tête, corps et antennes de la couleur des ailes. — ® sem- blable. Chenille d’un gris-blanchâtre et d’un gris-foncé sur les côtés, avec des pointes charnues placées latérale- ment depuis le 5° anneau jusqu'au 9°, inclusivement; ET Re elle vit sur le myrtille, selon M. Treitschke, et aussi sur le chêne et l’aubépine; elle se métamorphose à la fin de juillet, et passe l'hiver à l’état de chrysalide. Le papillon éclôt en juin et juillet. Cette espèce n’est pas rare dans les bois d'une grande partie de la France. Genre RUMIA, Dup. Antennes simples dans les deux sexes. Dernier ar- ticle des palpes très-court, dépassant à peine le chape- ron. Spiritrompe longue, épaisse à la base. Bord ter- minal des ailes inférieures formant un angle obtus. Chenilles à 14 pattes, ramiformes, épaissies postérieu- rement, à tête ronde, avec un tubercule très-élevé sur le 6° anneau. CRATÆGATA, L.; Gn.;, Dup. (pl. 45, fig. 3.) 32", Ailes d'un beau jaune-citron, avec deux lignes flexueuses composées de lunules grises, plus ou moins bien marquées. Ces deux lignes terminées à la côte par destaches d'un ferrugineux-clair, celle de l'angle apical £rande et subtriangulaire; entre les deux Hi- ones, on voit une lunule cellulaire, bien distincte, blanche, cerclée de brun, se liant à la côte par une tache ferrugineuse. Ailes inférieures avec une lunule centrale, souvent indistincte. Frange ponctuée de fer- rugineux. — ® semblable. La chenille se trouve depuis la fin de mars jusqu’en décembre, sur l’alisier, l’aubépine, le prunellier et au- tres arbres analogues. Elle se métamorphose dans une ST coque assez solide, fixée aux branches ou entre les feuilles. Le papillon commence à éclore au mois de mai, et ensuite en juillet et août; il est commun par- tout, et vole au crépuscule dans les bois et les jar- dins. Genre VENILIA, Dup. Antennes simples dans les deux sexes. Palpes courts et aigus. Spiritrompe très-longue. Corps épais, de la couleur des ailes. Chenille allongée, cylindrique, lisse, sans tubercules, et augmentant insensiblement de erosseur de la tête à l'anus. S'enterre sans former de coque. MacuLarrA, L., Maculata, Dup., Gn. (pl. 45, fig. 4.) 28". Ailes d’un jaune d'or ou d’un jaune un peu ocracé, quelquefois d’un jaune-citron pâle, avec beau- coup de taches noires, inégales, irrégulières, formant des bandes transverses, interrompues. Frange noire dans la première moitié des ailes supérieures, pico- tée de noir dans le reste de son étendue. — ® sem- blable. Chenille verte avec les incisions et la ligne vascu- laire plus foncés, celle-ci placée entre deux filets blancs. Tête verte avec deux traits latéraux blancs. Chrysalide enterrée. Vit en août et septembre sur dif- férentes plantes basses, principalement sur les chicora” cées et les lamiers. Le papillon est commun dans les bois en mai et juin. Mt: JA AB. À. Quadrimaculata, Hatchet, Gn. N'ayant que les quatre taches costales noires. AB. B. Dup. Toutes les ailes envahies par du noir, excepté quelques petites taches terminales. Genre ANGERONA, Dup. Antennes très-pectinées dans les mâles, à tige mar- brée, à lames longues, fines et pubescentes, à sommet effilé. Palpes courts et ne dépassant pas le front. Spiri- trompe longue. Thorax étroit et peu velu. Ailes larges, à franges entrecoupées, sans lignes distinctes, les infé- rieures seules légèrement dentelées. Chenille très- allongée, pédonculée sur le 4° et le 8° anneau. Chry- salide renfermée dans un léger tissu entre des feuilles. PruNarrA, L., Dup., Gn. (pl. 45, fig. 5.) 40 à 44%, Ailes d’un jaune-orangé vif, couvertes de petites stries noires, plus ou moins serrées, avec un trait épais, noirâtre, sur le disque de chaque aile. Frange entrecoupée de noir. Tête et corps de la cou- leur des ailes. — @ beaucoup plus grande et d'un jaune-ocracé pâle. Chenille allongée, grise, striée et marbrée de brun, avec deux tubercules bifides, l’une sur le 4° anneau, l’autre sur le 8°, celui-ci plus élevé que l’autre. Elle sort de l'œuf en septembre, passe l'hiver \ € À Eos: AD engourdie sous la mousse, ou dans les fentes des arbres, et arrive à toute sa taille vers la fin de mai de l’année suivante. Elle vit sur une infinité d'arbres, principalement sur les pruniers et le prunellier (Pru- nus domestica et spinosa). Le papillon éclôt à la fin de juin et au commencement de juillet; il est répandu un peu partout, plus où moins communément. Ag. Sordiala, Goetze, Gn., Corylaria, Dup. Le fond de la couleur des ailes est le même que chez Prunaria; mais ce fond est absorbé, en grande partie, par une large bande terminale d'un brun-noir, ainsi que par une grande tache de la même couleur placée à leur base. Chez quelqu:s individus, la couleur brune absorbe presque complétement les ailes inférieures. On trouve cette Ab. avec le type, et assez fréquemment dans le Nord. Genre METROCAMPA, Lat. Antennes pectinées dans les mâles. Palpes à dernier article court, distinct et non hérissé. Thorax court, large et velu. Aïles larges, anguleuses; les supérieures - à angle apical aigu; les inférieures dentées, à ligne commune droite et ombrée intérieurement. Chenilles allongées, aplaties en dessous, munies de douze pattes, dont dix seulement servent à la marche. Elles sont garnies sur les côtés d’appendices filamenteux, comme les Catocala. Elles vivent sur les arbres et se métamor- phosent à la surface de la terre. ON DS HoxorariA, Schiff., Dup., Gn. (pl. 45, fig. 6.) 42 à 46 ". Aïles supérieures très-anguleuses à l’angle apical, avec une dent saillante au milieu du bord externe; inférieures très-dentées; les quatre ailes d’un rougeâtre-pâle finement strié de brun, avec un point cellulaire sur chacune d'elles; deux lignes transver- sales sur les supérieures, et une seule sur les infé- rieures. Ces trois lignes blanches bordées de brun. Corps, tête et antennes de la couleur des ailes. — ® plus grande, plus pâle et plus grise, avec l’angle apical plus prolongé et marqué d'un petit trait brun. Chenille d’un gris cendré ou roussâtre en dessus, bleuâtre en dessous, couverte de marbrures formant une série de losanges dorsales plus claires; avec une frange de poils courts de chaque côté du corps. Elle vit sur le chêne en août et septembre, Duponchel en a trouvé une sur le bouleau en octobre. Le papillon éclôt en avril et mai de l’année suivante; il vole au crépus- cule, et on le prend souvent en battant les branches des chênes le long des routes. Nous pensons que cette espèce a deux générations par an, comme sa congénère Margaritaria. Environs de Paris, Compiègne, Fontai- nebleau, Auvergne, Indre, Charente, Saône-et-Loire, etc. Pas très-commun. MARGARITARIA, L., Dup., Bdv., Margaritata, Gn. 42 à 45%. Ailes supérieures légèrement anguleuses à l'angle apical, qui a en outre un petit trait rouge, sim- plement renflées au milieu du bord externe: inférieures HE > he légèrement dentées, avec une dent plus saillante au milieu du bord terminal; les quatre ailes d’un joli vert tendre, se changeant en gris de perle, peu de temps après la mort du papillon; d’où lui vient le nom qu'il porte. Les supérieures sont traversées par deux lignes blanches, bordées intérieurement de vert-foncé, et les inférieures par une seule ligne. Tête et corps de la couleur des ailes. — $ semblable, mais beaucoup plus grande. Indépendamment du type que nous venons de décrire, cette espèce a une seconde génération, dont les individus, semblables pour la forme et la couleur, en diffèrent par la taille toujours beaucoup plus petite, car elle varie entre 30 et 35". Sa chenille est grise avec les trois premiers anneaux roussâtres, et deux petits points blancs sur le dos de chaque anneau; elle est en outre garnie latéralement d’une frange de poils courts et serrés. Elle vit sur le chêne et aussi, dit-on, sur le charme et sur l’aune; on la trouve pour la première fois en mai et juin, et pour la seconde en septembre. Les individus de première génération donnent leur papillon en juillet, et ceux de la seconde en mai et juin, après avoir passé l'hiver en chenilles. Elles se chrysalident à la surface de la terre dans un tissu léger. Cette belle espèce n'est pas très- rare dans le nord de la France, mais on la trouve aussi, quoique plus rarement, dans le centre. Var, À. 9. Cette variété se rapporte à la descriptionde Linné (Alis margine rubris). Très-rare. Indre, Maurice Sand. SE AE Genre ELLOPIA, Tr. Antennes pectinées Jusqu'au sommet. Palpes grêles, courts, très-écartés et laissant la trompe à découvert. Pattes grêles, à tibias non renflés. Ailes minces, un peu transparentes, sans dessins en dessous, sans stries ni atomes; à lignes colorées en dehors. Chenilles cylindriques, sans franges ventrales, ayant dix pattes complètes et en outre une sixième paire plus courte ou rudimentaire, munie de petits tubercules trapézoïdaux, mais sans autres éminences ; vivant sur les conifères. Chrysalide conico-cylindrique, d’un brun-rouge, lui- sante, allongée. Abdomen terminé par une pointe noire, aiguë, et un double petit crochet. ProsapraRIA, L. Fasciaria, Schiff., Dup., Gn., Bdv. (pl. 45, fig. 7.) 34". Les quatre ailes ont leurs bords terminaux ar- rondis; elles sont d’un carné-rougeâtre ou d'un rouge- brique pâle. Les supérieures sont traversées par une bande médiane plus foncée que le fond, bordée de blanc grisâtre extérieurement. JInférieures avec une seule ligne blanche correspondant à la plus externe des lignes supérieures. Tête, corps et antennes de la couleur des ailes. — ® semblable. AB. Prasinaria, Hb., Dup., Gn., Manitiaria, HS. Absolument semblable à Prosapiaria pour la taille, la forme et le dessin. En diffère par la couleur qui est ACT à ONE d'un joli vert-pomme, plus ou-moins foncé, et par les lignes qui sont plus blanches que chez la précédente. — 9 semblable. ! Presque tous les auteurs français jusqu’à M. Guenée, ont fait une espèce spéciale de cette aberration. Ce- pendant, M. Boisduval les a réunies dans son /ndezx ; et Duponchel, tout enles séparant, pense que Fasciaria pourrait bien n’être qu'une variété de Prasinaria; il ajoute avec raison, que ce ne serait pas le premier exemple d’une espèce qui varierait du vert au rouge f. Aujourd'hui nous pensons que la question est tran- chée et que ces deux espèces doivent être réunies en une seule; carindépendamment de ce que les deux che- uilles sont exactement semblables, les observations de M. Millière ne doivent laisser aucun doute à cet égard. En élevant une chenille trouvée sur un pinaster de montagne, M. Millière en a obtenu une variété à fond vert lavé de rougeñtre. Cette aberration participe en effet de l’une par la teinte verte, et de l’autre par le carné rougeàtre répandu sur la côte, les nervures et les franges. M. Guillemot observe aussi que dans les bois de sapins du Mont-Dore, Prasinaria n'est jamais bien tranchée, et a toujours, plus où moins, une légère teinte rougeñtre. La chenille est d’un gris-brun violacé en dessus, elle est cylindrique un peu atténuée en avant, et 24 légèrement aplatie en dessous. La vasculaire est 1. Voyez à ce sujet le Mémoire de Buffon sur les couleurs accidentelles, Te Pet dt _ brune, fine, interrompue, souvent peu visible. Les trapézoïdaux, tuberculeux, éclairés de blanchâtre au sommet sont surmontés d’un poil raide. Elle vit sur les pins et les sapins dans le Nord et le centre de la France. Dans les Vosges où les deux espèces ne sont pas rares, Prosapiaria vit sur les pins de la plaine et Prasinaria sur les pins et sapins de la montagne. À Fontainebleau, où on ne trouve que Prosapiaria qui y est souvent très-commune, elle vit sur le pin sylvestre. Dans l'Indre, Prosapiaria est commune sur les cèdres du parc de Nohaut et rare partout ailleurs. Prasinaria y est au contraire très-rare. Dans les environs de Lyon, Prosapiaria vit aussi sur le pin sylvestre, et Prasinaria sur les sapins du Lyonnais, du Bugey et du Forey, à toutes les hauteurs. On trouve cette chenille en bat- tant les arbres, pendant tout l'hiver, c’est-à-dire de- puis le mois d'octobre jusqu'au mois d'avril, puis une seconde fois en juin et juillet. Le papillon parait en mai, puis en juillet, août et septembre, selon les loca- lités. Selon MM. Millière et Guillemot, cette espèce n'aurait qu'une génération par an dans les environs de Lyon et en Auvergne, mais elle én a certainement . deux dans l'Indre, en Alsace et à Fontainebleau, où nous avons bien des fois élevé la chenille. Pendant le jour le papillon se tient immobile sur les arbres d'où on le fait partir avec le maillet; mais il n’est pas tou- jours facile à prendre, car son vol estsouvent élevé; il vaut mieux chercher la chenille qui s'élève facilement. L’insecte parfait s'accouple en caplivilé et on peut facilement propager l'espèce. HR AA Genre EURYMENE, Dup. Antennes pectinées dans les mâles, fiiformes au sommet, à lames épaisses, serrées et très-ciliées; celles de la femelle filiformes et un peu granuleuses. Palpes épais et dépassant à peine le front, droits, à troisième article court et conique. Pattes grêles, nues. Aïles su- périeures coupées carrément à leur sommet, échan- crées à l'angle interne. Chenille rase, lisse, non aplatie, tuberculée sur le 3° et le 8° anneau, avec la tête légèrement échancrée dans sa partie supérieure. Chrysalide enterrée. DocaBrariA, L., Dup., Gn. (pl. 46, fig. 1.) 31". Ailes supérieures à angle apical très-obtus, renflées au milieu du bord externe, d'un jaune pâle, chargées de nombreuses stries transversales, fines, brunes, accumulées à la place des lignes ordinaires. Angle interne teinté de violet, avec deux taches brunes, vagues, souvent confondues. Aiïles inférieures plus claires, peu striées sur le disque, avec l’angle anal vio- let et orné de deux litures d’un brun-noir. Dessous : d'un jaune plus vif, sans traits noirs aux angles interne et anal. Tête, collier et extrémité de l'abdomen d'un brun-violet. — $ semblable, un peu plus grande. Chenille d’un brun-rougeñâtre avec le 3° anneau élargi, formant deux épaules, et une grosse caroncule sur le 8° marquée de deux taches noires cerclées de gris ou de blanchâtre. Tête aplatie, carrée et bifide au. AP sommet, avec les palpes et la lèvre blancs. Vit sur le chêne et le tilleul en mai et juin, puis en août, sep- tembre et octobre. Celles-ci passent l'hiver en chrysa- lides et-donnent leurs papillons en avril et mai, les autres en juillet. On trouve presque toujours cette es- pèce appliquée contre le tronc des arbres, dans une grande partie de la France, mais rarement commu- nément. Genre PERICALLIA, Stph., Gn. Ennomos, Dup. Antennes des mäles pectinées jusqu'au sommet; celles des femelles également pectinées, mais à lames plus courtes. Palpes larges, à troisième article très- court. Pattes non velues, libias postérieures renflés, éperons égaux. Ailes larges, veloutées, à dessins bien marqués en dessous, sans trait ni lunule cellulaire. Chenilles courtes, épaisses, pubescentes, amincies an- térieurement, munies sur le dos de six caroncules saillantes, dont deux sur le 7* anneau formant de longs filaments recourbés en arrière ; à tête petite et globuleuse; vivant sur les arbrisseaux. Chrysalides courtes, renflées au milieu, renfermées dans un léger réseau, attaché et suspendu aux branches par la partie supérieure. | SYRINGARIA, L., Dup., Gn. (pl. 46, fig. 2.) 32 à 98m, Ailes supérieures larges, légèrement dentées ; inférieures plus fortement dentées, avec un sinus assez profond vers le milieu du bord externe. Du 1 Les quatre ailes jaspées de rose, de lilas, de jaune-: fauve et de verdâtre. Supérieures marquées à la côte de trois taches obliques, d'un blanc-lilas; ornées au bord terminal, d'une grande tache d'un jauæe clair, et sur le disque de deux lignes rapprochées mais non parallèles; la première fortement coudée vers la côte, la seconde n'étant bien écrite que sur la tache jaune. Les inférieures sont également traversées par une ligne brune, presque droite, continuant la première des supérieures. Au-dessous de cette ligne on en re- marque une autre n’atteignant pas le bord interne, formée de quatre ou cinq gros points noirs. Dessous plus sombre, strié de brun avec les dessins plus confus. Tête, thorax, abdomen et antennes d'un jaune-fauve. — 9 plus grande, plus claire et d’un ton légèrement olhivâtre. La Chenille de cette belle espèce est très-curieuse par sa forme et sa bizarre attitude à l’état de repos; au lieu de se tenir droite et raide comme ses congéneres, elle se tient repliée, les deux parties du corps appli- quées l’une contre l’autre, avec la tête un peu relevée, ce qui fait paraître encore plus saillantes les caron- cules dont son corps est orné. Elle varie pour la cou- leur qui est tantôt d'un brun violâtre ou verdâtre, tantôt d'un jaune feuille-morte nuancé de violel-rosé, avec une bande ou manteau dorsal ferrugineux allant de la tête aux caroncules du 5° anneau. Tête brune avec un V frontal plus clair. Vit dans les bois et les jardins sur les jasminées, lilas, jasmin, chèvrefeuille, principalement sur le troëne, On la trouve en juin et LR: An juillet. puis en septembre et octobre ; celles-ci donnent leurs papillons en mai et juin, après avoir passé l'hiver en chrysalides, les autres en juillet et août. Toute la France, mais assez rare partout. Genre SELENIA, Hb., Gn. Ennomos, Tr., Bdv., Dup. Antennes des mâles pectinées jusqu'au sommet; celles des femelles filiformes. Palpes dépassant la tête, connivents en bec, larges, velus, à troisième article confondu, mais aigu. Spiritrompe grèle et courte. Corps grêle, abdomen des mâles terminé en pointe et n'atteisgnant pas l'angle anal; celui des femelles très- volumineux avant la ponte. Aïles bien développées, anguleuses et très-dentées, à couleurs plus vives et à dessins plus nets en dessous qu'en dessus, avec le trait cellulaire formant une luuule plus ou moins transparente et une tache apicale semi-lunaire bien tranchée. Chenilles épaisses, ramiformes, reuflées pos- térieurement, ayant les pattes écailleuses portées sur des mamelons qui augmentent progressivement de la première paire à la troisième; à tête petite et lenticu- laire; vivant sur les arbres. Chrysalides luisantes, en- LéTÉéeS. Brzunaria Esper. Jlunaria, H.B., Dup., Gn. 98 à 40m, Ailes supérieures aiguës à l’angle apical, renflées au milieu du bord externe, légèrement den- tées ainsi que les inférieures ; d’un jaune-rosâtre sau- poudré de brun, avec la côte Llanchâtre excepté à la | — 20 — base où elle est fauve piquée de brun, et au sommet, où l’on voit la tache semi-lunaire, qui est d’un fauve- jaunâtre. Le disque est orné de deux lignes brunes, très-écartées, et entre elles l'ombre médiane formant une troisième ligne, mais plus vague. Les inférieures ont aussi deux lignes fines, très-rapprochées, conti- nuant l'ombre médiane, une ligne blanchâtre, trans- verse, bien visible et une petite lunule cellulaire blanche, peu apparente. Corps et antennes de la cou- leur des ailes. — © plus grande, plus pâle, un peu olivâtre. La chenille est effilée antérieurement, avec un tu- bercule sur les 7° et 8° anneaux, et quatre petites pointes pyramidales sur les deux points trapézoïdaux antérieurs. Elle est brune ou d'un ferrugineux nuancé de jaunâtre, avec la ligne vasculaire large sur les pre- miers et derniers anneaux, d’un rouge ferrugineux. Vit sur le chêne, le prunier, le cerisier et l’aubépine en mai et juin, puis en août et septembre. Le papillon éelôt en mars, avril, mai et juin, selon les localités ; puis en septembre. Indépendamment de ces deux époques d'apparition ‘printanière et automnale, 1l y en a quel- quefois une troisième, æstivale, provenant de chenilles élevées en mai et donnant la variété suivante. Var. Juliaria, Haw., Gn. Plus petite que le type, ailes supérieures plus courtes, dents et angles moins saillants, d'un jaune lavé de rose, légèrement sablé d’atomes, avec la tache semi-lunaire, les lignes et le liseré des ailes d’un fer- ’ De OU 2 rugineux vif. Bilunaria se trouve assez communément dans toute la France, mais Juliaria est beaucoup plus rare. Fontainebleau, Paris, Saône-et-Loire, Constant; Alsace, de Peyerimhoff , assez commune dans l'Indre, Maurice Sand. Lunaria, Schiff., Dup., Gn. 32 à 35", Ressemble à la précédente pour la forme, mais les ailes sont plus fortement dentées, les infé- rieures ont en outre un sinus assez profond vers le mi- Heu du bord externe. Varie beaucoup pour la couleur, qui est d'un jaune d’ocre pâle plus ou moins parsemé d'atomes ferrugineux, ou d'un jaune-fauve, ou enfin d'un jaune-rosé. Supérieures traversées par deux lignes brunes, écartées, l'extrabasilaire courbe et sinuée, la coudée presque droite; ombre médiane fer- rugineuse, traversée par une ligne plus foncée, cette ombre se continuant sur les inférieures où elle est bordée de deux lignes brunes plus rapprochées au bord interne qu'au bord abdominal. Tache semi-lunaire ferrugineuse. Sur le disque de chaque aïle un petit croissant blanc, transparent et bordé de brun, placé dans la bande médiane. Corps et antennes de la cou- leur des ailes. — $ plus grande, quelquefois légère- ment verdâtre. Var. Delunaria, H.B., Gn. Plus petite que Lunaria; ailes moins profondément dentées, fond plus rosé, plus pâle, presque sans stries ni atomes. Aux inférieures la ligne qui surmonte la PU ES bande médiane est mieux marquée, et la lunule au lieu d'être contenue dans la bande, est selon M. Guénée, placée en dehors, entre elle et cette ligne ; mais M. De- lamain quien a élevé un grand nombre de chenilles observe que sur trente ou quarante exemplaires, il n'y en avait pas plus de cinq ou six qui offraient cette particularité. La chenille varie beaucoup pour la couleur ; elle est ordinairement d’un gris-verdâtre varié de brun et de jaunâtre, avec une tache ferrugineuse s'étendant sur les deux premiers anneaux. Le tubercule de son 8° anneau est aussi de cette couleur; sa tête est brune, petite et arrondie. Les deux dernières paires de pattes écailleuses sortent d'un mamelon très-gros, que la chenille allonge ou raccourcit à volonté. Chrysalide eflilée, renfermée entre des feuilles retenues ensemble par quelques fils de soie. Elle vit sur le chêne, l'orme, le bouleau, le prunellier, l’aubépine, aux mêmes époques que sa congénère Bilunaria. Le papillon éclôt aussi en mal et Juin, puis en août et septembre. La variété æstivale Delunaria en juillet. Toute la France, mais jarnais bien commune. TerrazunariA, Hufn. {ustraria, Hb., Dup., Gn. (pl. 464. fig. 3.) IR 40 à 45%. Forme de la précédente, mais beaucoup plus grande. Le fond de sa couleur est d’un gris- cendré nuancé de rosé, avec la tache semi-lunaire et les espaces basilaire et médian d’un brun violâtre. Sur le disque de chaque aile on voit: 1° une petite lunule pi FH 0 blanche, vitrée, et 2° sur l’espace terminal un point rond assez gros, brun, manquant quelquefois aux su- périeures, se détachant vivement sur le fond gris-rosé de cet espace. La couleur du dessous est aussi plus vive et plus tranchée qu'en dessus; l’espace basilaire des inférieures est d’un roux-ferrugineux, fortement strié, et la teinte qui le suit est blanche, sans aucune nuance de rosé. — ® semblable mais plus grande. Var. Æstiva, Staudinger. Var. À., Gn. 32 à 39". Beaucoup plus petite que le type; ailes moins anguleuses et moins profondément dentées; fond teinté de rosé avec les espaces basilaire et médian d'un ton un peu plus foncé; lignes plus distinctes; celles des inférieures, isolées et parallèles. Les quatre points bruns et les lunules vitrées comme dans le type. Dessous plus rosé que le dessus, avec l'espace basilaire des inférieures d'un fauve clair et vif, peu strié, avec une ligne rousse bien distincte. ® sem- blable, mais plus grande. Cette variété est si différente de Tetralunaria, elle est ei même temps si Constante que l’on a peine à croire qu’elle ne constitue pas une espèce séparée. Ce- pendant il est bien certain que ce n’est que la variété æstivale de la précédente. Des éducations répétées ont mis ce fait hors de doute aujourd'hui. La chenille ressemble beaucoup à celle de Lunaria ; elle est généralement d’un gris-jaunâtre avec ses deux principaux tubercules bruns, à base d'un Jaune feuille-morte. Sa tête est proportionnellement plus petite. Elle vit sur les mêmes arbres que Lunaria, et aux mêmes époques. Le papillon éclôt aussi en mai et septembre pour le type, et en juillet pour la variété. Quoique répandu un peu partout, il est assez rare. En- virons de Paris, Fontainebleau, Saône-et-Loire, Alsace, Auvergne, Indre, etc. Genre ODONTOPERA, Stph. Ennomos, Dup. Antennes longues, effilées, à lames courtes. Palpes droits, légèrement ascendants, à dernier article dis- tinct. Thorax et poitrine velus, abdomen long, dépas- sant les ailes. Pattes grêles, à tarses sub-épineux. Aïles larges, épaisses, dentées, ornées de gros points cellu- laires pupillés. Chenille ramiforme, longue, un peu renflée postérieurement, ayant outre les pattes ven- trales ordinaires, deux autres paires plus courtes et impropres à la marche; à tête carrée, aplatie en de- vant; vivant sur les arbres. Chrysalides enterrées. BinenTaTA, Clerck. Dentaria, Hb., Dup. (pl. 46, fig. 4.) 45%, Aïles supérieures larges, épaisses, profondé- ment dentées ; inférieures arrondies, légèrement den- tées. Les quatre ailes d’un fauve grisâtre parsemé d’atomes bruns, beaucoup plus nombreux aux supé- rieures, ce qui ies fait paraître plus foncées, ornées d'un gros point discoïdal noir, pupillé de blanc. Les supérieures sont en outre, traversées par deux lignes brunes, dentelées, bordées de blanc extérieurement et n'ayant souvent que des points blancs dans leurs an- (Ru: ES oles rentrants, ces deux lignes très-divergentes. Infé- rieures avec une seule ligne droite, continuant la se- conde des supérieures (la Coudée). Dessous semblable au dessus, mais moins chargé d’atomes. semblable, mais plus grande, et souvent avec l’espace médian plus vif et teinté de fauve-isabelle. La chenille à 14 pattes dont 4 rudimentaires ; elle est allongée, cylindrique, avec la tête légèrement échancrée dans sa partie supérieure; et une proémi- nence placée sur le pénultième anneau, surmontée de deux tubercules et bordée d'une ligne noire sur ses côtés. Sa couleur varie beaucoup; elle est tantôt grise ou brune, tantôt d'un brun-rougeâtre ou noirâtre, quelquefois verte avec des taches noires irrégulières et quelques éclaircies blanches. Le dessin forme sur le dos des espèces de losanges entourées de lignes noi- res. Elle vit en août et septembre sur beaucoup d'ar- bres et d'arbustes : chênes, aunes, genêts, pins et sa- pins. Le papillon éclôt en avril et mai; il se tient sur les arbres, d’où on le fait tomber en battant avec le maillet. Nord de la France, localités alpines, plus rare dans le centre et le midi. Fontainebleau, Indre, Hau- rice Sand; Saône-et-Loire, Constant; Alsace, De Peye- rimho/ff. Jamais bien commune. Genre CROCALLIS, Tr. Antennes robustes, fortement pectinées jusqu'au sommet chez les mâles, filiformes chez les femelles. Palpes droits, velus, à troisième article ovoïde et dé- v. 2 … LS DE Le passant le chaperon. Spiritrompe nulle. Thorax globu- leux, velu:; ablomen des $ volumineux, se terminant en pointe obtuse. Ailes épaisses, veloutées; les supé- rieures à angle apical aigu, légèrement falqué, avec les deux lignes médianes formant un trapèze plus foncé, renfermant un point cellulaire bien marqué. Inférieures arrondies, très-faiblement dentées, presque sans dessins, ainsi que le dessous. Chenilles ramiformes, demi-luisantes, allongées, orossissant insensiblement d'avant en arrière; à tête aplatie antérieurement et subbifide au sommet, à tu- bercules peu saillants; vivant sur les arbres et les ar- brisseaux. Chrysalides luisantes, foncées, contenues dans des coques de terre et enterrées peu profondé- ment. EurnGuarta, L., Dup., Gn. (pl. 46, fig. 2.) 35 à 40. Ailes supérieures d'un jaune-paille avec une bande médiane d'un brun clair; cette bande, qui se rétrécit au bord interne, est bordée de chaque côté par une ligne ferrugineuse ou rousse; la premiere, droite et verticale, la seconde, formant un coude arrondi; sur la bande, un point cellulaire noir bien marqué. Aïles inférieures plus claires, avec un point discoïdal plus petit, souvent peu visible, ou même tout à fait nul. Les quatre ailes sont en outre ornées d’une série de petits points noirs terminaux, très-souvent nuls. Le dessous ne diffère du dessus que par l'ab- sence de la bande médiane. — & semblable, mais à angle apical plus aigu. : À — 21 — Chenille longue, épaisse postérieurement, d’un gris nuancé de brun et de blanchâtre, avec deux lignes céminées, arquées en sens contraire et éclairées exté- rieurement sur le dos des 6° et 7° anneaux; sur le 4° une petite caroncule peu saillante; sur le 11° une sail- lie en fer à cheval, dont le côté rond est légèrement bifide. Tête aplatie, concolore, un peu bifide. Vit en avril et mai, sur une foule d'arbres et d'arbustes, pru- nellier, aubépine, chèvrefeuille, genêt, chêne, etc. Elle n’est pas rare et s'élève facilement. Le papillon éclôt en juillet et août et se trouve dans toute la France, mais plus ou moins communément, selon les localités. TusürariA, Bkh., Gn., Millère. Extimaria, Hb., Dup. 44m, Ailes supérieures aiguës à l'angle apical, légère- ment dentées au bord externe, d'un jaune-ocracé plus ou moins teinté de ferrugineux, avec une bande médiane d’un brun-rougeûtre. Cette bande limitée par deux lignes brunes : la première, formant un angle rentrant sur la nervure médiane, la seconde, un coude très-prononcé vers son milieu, de sorte que la bande est très-large au-dessus de la médiane et très-étroite au-dessous. Les inférieures sont d'un ton plus pâle saupoudré d'atomes bruns, avec une ligne transverse, brunâtre, légèrement sinuée. Les quatre aïles sont en outre ornées d’un point cellulaire brun et d’une série marginale de points noirs; cette série quelquefois incomplète. Antennes rougeûtres avec la côte blanche. Abdomen du 9 terminé par un faisceau de poils; celui PAR | ‘ de la $ par une pointe obtuse. — $ semblable, quelque- fois un peu plus pâle. Chenille longue, grossissant insensiblèment depuis la tête jusqu'au dernier anneau, d’un gris terreux mélangé de bruns; vascülaire brunâtre, interrompue; sous-dorsale brune, ondulée et continue; stigmatale fine, grisätre. {1° anneau avec une caroncule double, blanchâtre à l’extrémité, s’inclinant en arrière. Tête aplatie en avant, carrée, bifide. Vit en juin sur le pru- nellier. (Prunus spinosa). Nous l'avons élevée plusieurs fois à Paris, et avec succès, d'œufs qui nous avaient été donné par feu notre collègue Becker. Chrysalide renfermée dans une coque molle, formée de grains de terre liés par des fils de soie. Cette espèce, qui a été pendant longtemps très-rare dans les collections, où elle n’était connue que de Hongrie et d'Italie, a été trouvée pour la première fois en France, dans les environs de Lyon; depuis, elle a été prise dans la Lozère, par M. Bellier de la Chavigne- rie, et, dit-on, dans quelques localités du midi de la France, mais jamais communément. Le papillon éelôt en août et septembre. La figure de Duponchel ne rend ni sa Coupe d’aile, ni sa couleur; mais elle est très- bien figurée ainsi que la chenille, dans l'Iconographie de M. Millière. (PL 3, fig. 12 et 3.) DarpornartA, .Donzel, Dup., Mill., Gn. (genre Odonto- 1 1 pera). Aglossaria, Bdv. 38 à 40%. Aïles supérieures aiguës à l’angle apical, légèrement dentées au bord externe, d’un rougeûtre ART NO plus où moins foncé, finement saupoudré d’atomes bruns, avec les nervures écrites en roux clair ; lignes médianes formant un trapèze dont le milieu est plus foncé que le fond. Inférieures très-faiblement dentées, plus claires que les supérieures, avec une seule ligne transverse, peu visible. Les quatre ailes sont en outre ornées de quatre points cellulaires bruns; ceux des supérieures plus grands, pupillés de roussâtre. —@ plus orande, plus pâle, un peu roussâtre, avec les infé- rieures d’un bleuâtre clair et chatoyant, laissant à peine voir la ligne transverse et le point cellulaire. Cette espèce se distingue d’Elinguaria par sa couleur qui est rougeâtre au lieu d’être jaune-paille, et de Tus- ciaria par la forme de sa bande médiane qui est en trapèze et non subitement étranglée dans son milieu comme celle de Tusciaria. | Chenille épaisse, allongée, s’amincissant d’arrière en avant, d’un gris terreux lavé de rougeâtre vers la partie dorsale, et de bleuâtre vers les pattes. Vasculaire fine, brune, continue, bien écrite du 4° au 11° anneau; celui-ci surmonté d'une petite caroncule bifide, faible- ment inclinée en arrière et marquée de brun de chaque côté. Vit pendant l'hiver sur l’Ulex nanus, dont elle préfère la fleur à la feuille. Vers la fin de janvier, elle se chrysalide dans une coque molle, composée de débris de végétaux, placée sous la mousse à la surface du sol. Le papillon éclôt depuis le commencement de juin jusqu'à la fin d'août. Environs de Marseille. Tou- jours assez rare. Les figures de Donzel A.$S.E.F., et celles de Duponchel Y, re Li ronRe sont très-inexactes, c'est toujours la femelle qui est plus crande et plus pâle que le mâle, quoique cependant nous ayons vu quelques femelles de la couleur du mâle. Trapezaria, Bdv., Gn. Plus petite qu'Elinguaria, plus pâle, lignes médianes beaucoup plus divergentes, points marginaux nuls. Chenille un peu ridée, d’un férrugineux obscur. Tu- bercule de pénultième anneau terminé en pointe uni- que. Environs de Montpellier, en juin. Cette espèce, décrite brièvement par M. le docteur: Boisduval dans le Genera et Index methodicus 1463, sur un seul mâle, n'existe plus dans sa collection; mais nous avons vu dans celle de M. Fallou deux individus envoyés de Suisse sous ce nom, et nous nous sonimes assuré qu'ils ne diffèrent en rien de l’Elinguaria. Nous avons souvent élevé cette dernière espèce, la- quelle, quoique ne variant pas beaucoup, offre néan- moins des individus, plus petits, plus pâles, à lignes plus ou moins divergentes et écartées, el à points marginaux nuls, ainsi que nous l'avons dit dans la description d'Elinguaria. Genre ENNOMOS, Tr., Dup., Gn. Eugonia, Hb. Antennes très-pectinées, à lames longues et serrées dans les mâles, dentées en scie par de courtes lames chez les femelles. Palpes un peu inclinés, étendus en bec aigu, spiritrompe nulle et rudimentaire. Thorax épais et velu ; abdomen grêle. terminé par un bouquet ETS de poils chez les mâles, épais et ovoïde chez les femelles. Ailes dentées, à franges courtes et entre- coupées, munies au milieu du bord terminal d’une dent plus saillante que les autres et arrondie. Che- nilles longues, ramiformes, garnies de tubercules sur le dos et les côtés; à tête plus large que le cou, globuleuse et aplatie en avant; vivant sur les arbres. Chrysalides vertes ou testacées, renfermées dans de légers réseaux entre des feuilles. AuTuMNARIA, Werner. A/niaria, Esp., Dup., Gn. (pl. 46, fig. 6.) 40%, Ailes anguleuses, d’un jaune d’ocre parsemé de points ferrugineux, plus nombreux vers les bords et surtout au sommet des supérieures que sur le centre des ailes. Frange jaunâtre entrecoupée de brun-noir. Lignes immédianes lésèrement coudées, divergentes, formées de points ferrugineux ; ces deux lignes souvent peu marquées. [Il en est de même des quatre points discoïdaux qui ne sont visibles que chez quelques individus. Le dessous diffère du dessus, en ce que le sommet des supérieures, les points ferrugi- neux des inférieures et les Ilunules centrales sont beaucoup mieux marquées qu'en dessus. Tête et partie antérieure du thorax d’un jaune-fauve. Abdomen de la couleur des ailes. — $ semblable. Dans l’état de repos, la chenille ressemble à une petite branche d’arbre; elle est d’un gris-cendré mé- langé de brun et de verdâtre, avec la tête et les pattes jaunâtres ; un tubercule sur le dos des 6° et 8° anneaux ; Re. deux latéraux sur le 7°; enfin sur le 11° un tubercule bifide dont les pointes s’inclinent en arrière. Elle vit en juin sur le chêne, l’aune, l’orme, le tilleul et plu- s'eurs autres arbres. Le papillon éclôt en juillet, août et septembre. Toute la France, mais jamais abondam- ment. Environs de Paris, Compiègne, Fontainebleau, Alsace, Auvergne, Saône-et-Loire, Constant; Indre, Maurice Sand. ALNIARIA, L. Tiliarit, Hb., Dup., Gn. Canaria, Hb. 39 à 30%. Ailes d'un beau jaune légèrement orangé, aspergées d'atomes ferrugineux ; lignes médianes brunes, arquées, divergentes. Les inférieures avec une seule ligne. Sur les quatre ailes une lunule discoïdale brune plus ou moins bien écrite. Dessous avec les atomes plus nombreux sur les inférieures que sur les supérieures. — $ d'un ton un peu moins vif avec les points ferrugineux plus gros. Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente ; mais ce qui la distingue principalement, c'est la cou- leur de son thorax, couvert de poils d’un jaune-citron. La chenille ressemble aussi à une petite brindille sèche; elle est aplatie en dessous dans sa partie anté- rieure, et cylindrique dans le reste de sa longueur; sa couleur est d’un brun foncé nuancé de clair et marbré de blanchâtre. Un tubercule en forme de bourgeon sur les 5°, 6°, 7°, 8° et 9° anneaux, et sur le 11° deux petits tubercules coniques. Vit en juin et juillet surles arbres forestiers, principalement sur le bouleau et le peuplier. Le papillon éclôt en août et septembre, il est — 33 — . rare partout. Paris ; Fontainebleau; Auvergne, Guille- mot; Saône-et-Loire, Constant; Gironde, Trimoulet, Indre, Maurice Sand ; Charente, Delamain. FuscanTariA, Haw., Stph., Gn. 98 à 42%. Ailes supérieures dentées ; beaucoup plus profondément échancrées au-dessous de la dent du milieu qu'aucune autre espèce de ce genre ; inférieures ayant cette même dent, plus aiguë que chez £rosaria ; les quatre ailes d'un jaune d’ocre plusou moins foncé, avec l’espace terminal des supérieures teinte de bru- nâtre. Les lignes médianes sont brunâtres, presque droites, un peu divergentes et plus rapprochées que chez les espèces voisines. Points discoïdaux à peine visibles en dessus; mieux marqués en dessous. — @ semblable. Chenille d'un vert jaunâtre ; sans aucun tubercule; stigmatale d'un vert clair liseré de noirâtre. Sur les 2°, o° et 8° anneaux, une bandelette d’un brun-roux, et deux points semblables sur le clapel anal (Guenée) ; vit en juillet sur le frêne et le troëne. Papillon en septembre. Paris; Somme, Depuiset ; Indre, Maurice Sand ; Charente, Delamain. Rare. Var. À. Guenée, Tout l’insecte d'un fauve fuligineux uni. Les supé- rieures n'ayant de distinct que les deux lignes. M. De- lamain a obtenu cette variété d’une chenille trouvée ‘sur le frêne en septembre, et qui lui a donné ‘son pa- pillon le 8 octobre. Est-ce une seconde génération ? SRE ee ErosartA, Bkh., Gn., Du. . __ 32". Ailes dentées comme toutes les espèces de ce senre ; d'un jaune d'ocre, avec le bord terminal des supérieures et surtout des inférieures, légèrement teinté de roussâtre. Lignes médianes ferrugineuses, subparallèles, légèrement arquées et plus rappro- chées que chez les espèces voisines. — @ plus grande, d'un jaune plus vif, avec les lignes moins parallèles que chez le mâle. Chenille voisine de celle d'Angularia, mais moins effilée, d'un brun clair, avec des marbrures plus fon- cées. Tubercules d’un brun-rouge, avec leurs points jaunâtres. Tête petite, avec deux points blancs. Vit en juin, puis en août et septembresur le chêne, lecharme, le poirier sauvage, ete. Papillon en jnin et juillet; reparait souvent en septembre. Il est moins commun qu'Angularia, mais se trouve néanmoins un peu par- tout. Cette espèce varie peu, ainsi que nous nous en sommes assuré sur plusieurs individus des collections de Paris; cependant elle a aussi son Ab. Quercinaria, qui ne nous paraît être qu'un mâle d’un ton plus pâle. ANGULARIA, Bkh., Dup., Gn. Quercinaria, Hufn. (pl. 46, fig207 38", Ailes dentées, à dents du milieu larges et ar- rondies; d’un fauve-rougeûtre; à frange blanche en-’ trecoupée de brun-noir. Lignes médianes brunes, ar- C2 RE dE © re: quées, subparallèles; la première faisant un crochet vers la côte; espace terminal souvent plus foncé, ainsi que le bord terminal des inférieures, qui sont en outre sans aucune ligne. Dessous glacé de violâtre et teinté de brun au sommet et sur le disque des inférieu- res, avec un point discoïdal sur chaque aile. —@ avec l'angle apical plus aigu et les dents plus saillantes; d'un jaune-paille clair, sans glacure violâtre en dessous. Ab. A. Mâles ayant la seconde ligne des supérieures suivie d'une teinte brunâtre. Inférieures avec une li- gne distincte. Ab. B. Quercinaria, Sepp., Gn. Mâles et femelles, d'un ocracé terne, aspergé de bruni; inférieures sans lignes. Chenille très-effilée, d’un brun-rougeûtre. 5° et 6° anneaux ayant chacun une petite carène dorsale et deux latérales; 8° avec une seule dorsale; 11° avec deux points saillants, écartés. Tête large, globuleuse, un peu aplatie antérieurement. Vit en juin sur l'orme, le hêtre, et principalement sur le chêne. Le papillon éclôt en juillet, août et septembre. Il est généralement commun, et on le trouve souvent appliqué contre le tronc des arbres, et même à terre sur les routes des forêts. Le mâle vole en plein jour pour peu qu'il soit dérangé. | Cette espèce varie prodigieusement, aussi a-t-0n créé à ses dépens, beaucoup de variétés insignifiantes et dont nous ne nous occuperons pas; nous nous borne- rons à faire remarquer que cette Ænnomos à laquelle He") Sen nous conservons le nom d’Angulariu; n'a pas moins de deux variétés Angularia; deux variétés Quercinaria, sans compter Carpinaria, qui elle-même est la Querci- naria æ de Wood, et la Carpinaria de Stph., et La- certinaria qui n'est que la Quercinaria de Wood exa- gérée. Genre HIMERA, Dup., Gn. Antennes du mâle entièrement plumeuses, à lames délicates et très-longues. Palpes, très-velus et ne dé- passant pas la tête. Spiritrompe grêle. Thorax large et très-velu. Ailes lécèrement dentelées; les supérieures coupées carrément au sonimet, à lignes bien distinc- tes; Les inférieures courtes, non-anguleuses. La chenille, de l'unique espèce de ce genre, est al- longée, cylindrique, luisante, sans autre éminence que la pointe bifide du 11° anneau; à tête globuleuse, vi- vant sur les arbres. Chrysalide enterrée. PENNARIA, L., Dup., Gn. (pl. 46, fig. 8.) 42%, Aïles supérieures d'un jaune d'ocre plus ou moins teinté de rougeûtre et pointillé de brun. Lignes médianes d’un rouge de brique, souvent brunes; la première presque droite; la seconde plus ou moins coudée à sa partie supérieure etéclairée extérieurement,. Point cellulaire brun. Le sommet des ailes est en outre orné d’une tache blanche, cerclée de brun. Ailes inférieures plus claires à la base, avec une seule ligne droite, et un point discoïdal; ce point et cette ligne plus ou moins bien écrites selon les individus. Anten- 240 7 HAE nes de la couleur des ailes avec la tige blanchâtre. — © plus pâle, quelquefois d’un gris-verdâtre, avec les lignes des supérieures plus droites et plus écartées. Cette espèce ne varie pas beaucoup, cependant on trouve souvent des individus couleur marron très- saupoudrée d'atomes bruns. Nous possédons un exem- plaire qui a les lignes très-noires, et réunies au bord interne. Chenille lisse, d’un gris clair, nuancé de brun et de blanc; ces couleurs formant sur le dos de grandes lo- sanges, plus claires que le fond et plus foncées aux incisions. Pointes du 11° anneau rouges. Vit en mai et juin sur le chêne et sur le prunellier. Papillon en octobre et novembre; il est commun dans tous les bois. AMPHIDASIDÆ, G\. Papillons bombyciformes, à antennes pectinées ou plumeuses dans les mâles, sétacées dans les femelles ; à tête petite et cachée sous le prothorax; à palpes rudi- mentaires, dissimulés sous les poils du front; trompe nulle; corps robuste et très-velu ; thorax bombé, cou- pé carrément en arrière; abdomen velu chez les mâles, picoté de noir chez les femelles. Ailes épaisses, frange longue, ordinairement entrecoupée, à angle apical prolongé, les inférieures plus courtes. Femelles sou- vent aptères ou avec des rudiments d'ailes. Chenilles à 10 pattes, allongées, raides, souvent luisantes, rami- formes, vivant à découvert sur les arbres. Chrysalides enterrées. Y. , 3 LIRE à pes Genre PHIGALIA, Dup. Antennes du mâle plumeuses, à lames fines et écartées. Palpes courts, peu velus, à dernier article dis- tinct. Spiritrompe nulle. Tête visible au dessus du thorax ; celui-ci robuste et laineux. Abdomen du mâle mince, crêté et terminé par une brosse de poils. Aïles grandes. Femelle aptère. Chemilles à premiers anneaux épais ; à trapézoïdaux relevés en petites pyramides pi- lifères; à tête aplatie et quadrangulaire; vivant sur les arbres. Chrysalides enterrées. PrcosariA, o', $. Hb., Dup., Gn., Pedaria, F. (pl. 46, fig. 9 et 10.) 49», Ailes entières, minces, d’un gris-verdâtre : les supérieures recouvertes d’atomes d'un brun-olive, avec la côte marquée de quatre taches d’un brun bis- tré; ces taches donnant naissance à des fignes trans- verses, nébuleuses, interrompues, flexueuses. Infé- rieures d'un gris plus clair, moins chargées d’atomes, avec deux lignes courbes, écartées, parallèles, peu nettes. Abdomen rougeûtre, zoné de noir, — $aptère, à tête et thorax d’un gris verdâtre, à abdomen rougeûtre comme celui du mâle. | La chenille est un peu moniliforme avec un tuber< cule bifide sur le 11°anneau. Elle est jaune oubrunâtre avec des teintes ferrugineuses sur le cou et à ‘la base des tubercules; ceux-ci sont placés sur les 4°, 5° et 6° anneaux et soni surmontés d’un poil raide et noir. Vit en maiet juin sur le chêne, l’orme, le tilleul, le LOD E prunellier: elle est souvent très-commune, mais est très-difficile à élever. Papillon en février et mars ; on le trouve appliqué contre le tronc des arbres, dans les allées des bois, les promenades publiques plantées d'ormes, etc. Assez rare partout. Genre NYSSIA, Dup. Antennes des mâles plumeuses, à tige mince, à lames fines et écartées. Thorax très-épais, robuste, velu, à poils couchés. Abdomen court, conique, à poils hérissés. Ailes oblongues, petites relativement au corps, demi-transparentes, à nervures saillantes. Femelles aptères. Chenilles allongées, cylindriques, tantôt lisses, tantôt avec de fines pointes surmontées d’un poil, à tête non bifide, vivant sur les arbres ou les plantes basses. Chrysalides enterrées. Zonarta, 0, 9. S.V., Dup., Gn. (pl. 48, fig. 1 et 2.) 30", Ailes supérieures à côte un peu concave, à bord terminal arrondi, blanches, avec la côte, les nervures et l'espace terminal noirâtre; cet espace traversé par deux lignes blanches, parallèles, la première fine. In- férieures blanches à nervures noires, traversées au milieu par une bandelette dentée, et terminées par une assez large bande, noirâtres; cette bande divisée par une ligne blanche. Thorax noir avecles ptérygodes formées de poils gris et blancs. Abdomen noir annelé de poils roux. —@avec des moignons d'ailes très-courts, noirs, bordés de poils blancs. Abdomen large, ovoide, DS garni de poils blancs, terminé en pointe, delacouleur de celui du &. Chenille lisse, cylindrique, sans éminences, d’un vert pomme, avec la ligne stigmatale large, nette, d’un jaune clair. Ventre plus foncé. Stigmates grands et noirs. Vit en mai et juin sur différentes plantes basses, telles que sauge des prés, mille-feuille, jacée, etc. La métamorphose a lieu en terre, sans coque. Elle habite les prés humides et était autrefois très-com- mune au bord de la Seine à l'endroit appelé Posse- de-Marne. Le papillon éclôt en avril de l’année sui- vante et se trouve dans les mêmes lieux que la che- nille. C’est sur le tronc des arbres et sur les plantes basses qu'il faut le chercher. France centrale, Paris, Compiègne, Alsace, grands bois des environs de Colmar (de Peyerimhoff). Assez rare. PomonariA. Hb., Vertumnaria, Lefebvre. 32". Les quatre ailes sont plus étroites et les supé- rieures plus allongées au sommet, que celles de l’es- pèce précédente; elles sont d’un gris clair, demi- transparentes, avec les nervures et quatre raies trans- verses noirâtres et maculaires à la côte; l’extrabasi- laire coudée sur la nervure médiane; la coudée et l'ombre médiane très-rapprochées, souvent confon- dues dans leur moitié inférieure et écartées supérieure- ment; Ja subterminale plus large, dentelée. Toutes ces raies ne sont pas toujours nettement accusées. Infé- rieures traversées par trois raies noirâtres, tres-con- fuses, excepté au bord abdominal où elles sont macu- MER, PRE laires. Un petit point cellulaire noir. Frange blan- châtre entrecoupée de noirâtre. Thorax noir avec des poils gris et un collier blanchâtre. Abdomen noir avec des poils gris et roux. — $ n'ayant que de très-petits moignons d'ailes, avec le corps hérissé de poils gris ou blanchâtres sur un fond noir parsemé de points ferrugineux à la ligne. Chenille cylindrique, d’un gris clair mêlé de jaunâ- tre, avec beaucoup de petits tubercules coniques sur- montés chacun d'un petit poil noir. Le premier an- neau est orné d'une tache ferrugineuse; les 2° et 5° d'un trait noir; le 11°, d’un tubercule bifide; la tête __es£ forte, arrondie, ferrugineuse et rayée de noir. Elle vit, dit-on, sur les arbres fruitiers, ainsi que sur le chêne, le charme, le noïsetier; depuis mai jusqu’en juillet. Papillon en mars. Nous n'avons pas beaucoup derenseignements précis sur cette espèce; nous savons seulement, d'une ma- nière générale, qu’elle habite le Centre et l'Est de la France. Selon M. de Peyerimhoff, elle est commune aux environs de Colmar, au Semwald, au Neuland, etc., dans les bois de la première zone; elle est au contraire très-rare dans le département de l'Aube, Jourdheuille. La figure de Duponchel, pl. 154, fig. 1", ne représente pas cette espèce. Très-diflicile à élever, ainsi que toutes celles du genre. HispipariA. F., Dup., Gà. 30 à 35". Aïles supérieures d’un gris-bistré plus clair au bord terminal, saupoudrées d’atomes noirs, avec al. Vol les lignes noires: l’extrabasilaire courbe; la coudée dentée, un peu en S; la subterminale interrompue, formée de petits traits placés sur les nervures. Indé- pendamment de ces trois lignes, on voit l'ombre médiane, vague, souvent confondue avec les atomes du fond. Frange grise entrecoupée de noir-bistré. Aïles inférieures d'un gris-bistré, traversées par deux lignes noirâtres, dont celle du milieu ordinairement seule bien visible, Thiorax gros, arrondi, couvert de poils bruns et gris; abdomen rougeûtre hérissé de poils gris et bruns. Antennes fauves. — 9 aptère, grosse, velue, semblable au & pour la couleur. La chenille qui nous est peu connue vitsur le chêne, où elle a été trouvée en mai par M. Delamain, et aussi, dit-on, sur les arbres fruitiers. Le papillon éclôt en mars et avril de l'année suivante. On le trouve ordi- pairement sur le tronc des chênes. Paris, Alsace, de Peyerimhoff, Fettig, Gerber; Saône-et-Loire, Constant; Charente, Delamain; Indre, Maurice Sand. Rare. Genre BISTON, Leach. Antennes plumeuses, à lames longues et minces, courbées, réunies par le sommet qui est filiforme. Thorax très-velu, laineux, à ptérygodes confuses. Abdomen court et conique chez les mäles, hérissé de poils dans les deux sexes. Ailes demi-transparentes, nébuleuses, entières et arrondies, à lignes confuses. Femelles avec les ailes aussi développées que les mâles. Chenilles cylindriques, lisses, sans autres éminences que deux petites pointes isolées sur le 11° ta — anneau; vivant sur les arbres. Chrysalides enterrées, HirrTaria, L., Dup., Gn. (pl. 48, fig. 3.) 40%. Ailes demi-transparentes, entières, d'un gris- roussâtre fortement saupoudré de noir. Supérieures avec deux lignes noires, ondulées ; la première courbe, séminée ; la seconde droite, absorbant souvent le trait cellulaire; vient ensuite une large bande sinuée, formée de trois lignes très-rapprochées, parallèles ; cette bande souvent incertaine. [nférieures moins chargées d’atomes, avec trois lignes noirâtres, confu- ses, souvent presque nulles, mais toujours mieux marquées au bord abdominal. Frange des quatre ailes entrecoupée. Thorax hérissé de poils très-épais, mêlés de gris et de brun. Abdomen très-velu, roussâtre. — ® un peu plus grande, plus transparente, avec les des- sins plus vagues, marqués seulement sur les nervures. Chenille d'un gris violâtre ou brunäâtre; vasculaire géminée, sous-dorsales tremblées, interrompues, jau- nes. Stigmates grands, jaunâtres, accompagnés d’un gros point saillant d'un jaune clair. Tête violâtre, pi- quée de noir. Ventre avec des lignes jaunes. Vit sur plusieurs arbres et arbustes, mais c’est sur l'orme que nous l'avons trouvée le plus fréquemment, souvent même en grand nombre. Pendant le jour elle se tient entre les rides des écorces. Elle est parvenue à toute sa taille en août et septembre. Papillon en mars et avril; se trouve appliqué contre le tronc des arbres. On trouve facilement la chrysalide aux pieds des ormes et des tilleuls des routes et des promenades. 2 ON ME Genre AMPHIDASYS, Tr. Antennes pectinées et non plumeuses- dans les mâles, filiformes dans les femelles, à tige fine, entre- coupée de blanc. Palpes et spiritrompe très-courts. Thorax robuste, large, bombé, laineux. Abdomen court, conique, un peu velu et picoté de noir. Aïles opaques, épaisses, pointillées. Lignes médianes écar- tées, anguleuses. Chenilles longues, cylindriques, ren- flées aux extrémités, à tête plate, carrée et plus ou moins échancrée par devant. Vivant sur les arbres. Chrysalides enterrées; sans coques. STRATARIA, Hufn. Prodromaria, Schiff., Dup., Gn. (pl. 48, fig. 4.) 42%, Aïles supérieures très-allongées au sommet, d’un blanc sale ou un peu jaunûtre et finement poin- tillé de noir, avec deux bandes transverses d’un brun chocolat; la première entre les lignes basilaire et extra- basilaire ; la seconde entre la coudée et la subtermi- nale. Ces deux bandes bordées intérieurement par les lignes médianes qui sont noires et très-anguleuses. On voit en outre au milieu de la côte, une tache noire, vague, formée de points noirs. Ailes inférieures de la couleur des supérieures, mais plus finement pointil- lées et traversées par une bande d'un brun clair, très- vague, bordée supérieurement par la ligne faisant suite à la coudée des supérieures. Frange entrecoupée de brun. Tête blanche. Thorax blanc pointillé de brun avec un collier noir. Abdomen roussâtre pointllé de EL RD noir. Antennes rousses pectinées jusqu’au sommet. — ® plus grande, d'un blanc plus pur, le pointillé beau- coup plus gros, surtout aux inférieures ; les lignes mé dianes plus épaisses, ce qui lui donne un ton plus vif que celui du mâle. Chenille longue, cylindrique, d'une couleur très-va- riable, grise, brune, ferrugineuse. Tête bifide supérieu- rement, plus claire que le corps, ainsi que les tuber- cules dont sont ornés Les 4°, 5°,6", 7°, 8° et 115 anneaux; ceux des 7° et 8° plus gros que les autres; n'ayant pas d'appendices filamenteux entre les fausses pattes ; vivant sur les arbres, chêne, tilleul, orme, bouleau, peuplier, elc., en juillet, août et septembre. Chrysalide enterrée. Papillon en mars, avril et mai. Assez rare, dans beau- coup de localités; commun dans l'Indre et la Charente, Maurice Sand; Delamain. BerTuLariA, L., Dup., Gn. 45%. Ailes blanches, fortement pointillées de noir; les supérieures très-allongées au sommet, droites au bord terminal, avec les lignes médianes noires, écar- tées, souvent complétement perdues dans les atomes, épaissies à la côte, qui a en outre trois autres taches noires. Inférieures un peu échancrées vers l'angle su- périeur, avec une seule ligne faisant un angle pro- noncé dans la cellule, et une liture à l’angle anal. Tête et thorax blancs, celui-ci avec un collier noir. Abdomen blanc, pointillé de noir, avec deux points plus gros sur le 2° segment. Antennes pectinées, mais terminées par un fil. — plus grande, 56", dela couleur ve 3. Re AD du mâle, mais beaucoup plus fortement pointillée de noir, à lignes souvent mieux marquées. Chenille longue, cylindrique, parsemée de petits points noirs et blancs, aussi variable pour la couleur que la précédente, verte, grise, rouge, brune, etc. 2° et 3° anneaux ayant près de l’incision antérieure deux points dorsaux blanchätres; 8° avec deux tubercules sous-dorsaux, {1° avec deux boutons blanchâtres peu saillants. Tête carrée, aplatie antérieurement, beau- coup plus profondément bifide que Strataria. Fausses paltes ayant entre elles des appendices filamenteux. Vit depuis juillet jusqu'en octobre, dans les bois et les jardins, sur une foule d'arbres et d’arbustes. Papillon en avril et mai, se prolonge quelquefois jusqu’en juin et juillet, surtout en captivité. Assez commun partout, mais pas tous les ans. BOAMARMIDDÆ, ON. Papillons à antennes pectinées ou fortement ciliées chez les mâles, filiformes ou dentées, quelquefois même pectinées chez les femelles. Palpes dépassant peu ou point le front, droits ou un peu ascendants. Corps grêle; thorax un peu oblong; abdomen des mâles long, mince, terminé en pointe émoussée. Ailes concolores à dessins communs, non anguleuses, grises, saupoudrées; les supérieures triangulaires, à angle apical prolongé; les inférieures arrondies, dentées, souvent prolongées dans Le sens du corps. Les chenilles des Boarmides sont pour la plupart des «r- E — 41 — penteuses en béton; elles ont 10 pattes, sont sans émi- uences, ou n'ont ordinairement que celle du {1° an- neau, et deux bourgeons latéraux sur le 5°. Elles vivent sur les arbres, les plantes et quelquefois sur les lichens. Chrysalides luisantes, aiguës à l'extrémité, enterrées ou contenues dans des feuilles. Genre HEMEROPHILA, Stph, Antennes des mâles pectinées jusqu'au bout. Palpes comprimés, dépassant un peu le front. Spiritrompe dis- tincte. Corps robuste; abdomen des mâles long, ter- miné par un pinceau de poils; celui des femelles un peu déprimé. Les quatre ailes fortement dentées et traversées par des lignes obliques. Chenilles allongées, atténuées antérieurement, rigides, rases, à tête petile et aplalie, sans lignes bien distinctes, vivant sur les arbres et arbustes. Chrysalides dans une coque légère, entre les feuilles. ABRÜPTARTA, Thnb., Millière, Petrificaria, Dup. (pl. 48, fig. 5.) 30 à 33. Ailes d’un roussätre clair avec beaucoup de lignes fines d’un brun-ferrugineux. Les supérieures dentées et traversées diagonalement par les lignes médianes, noires, fines, ondulées, parallèles; l’extraba- silaire atteignant rarement la côte, la coudée allant depuis l'angle apical jusqu'au milieu du bord interne. Cette ligne longée sur l’espace terminal par une bande brune, plus foncée dans sa moitié supérieure. Point cellulaire petit, noir. Inférieures plus fortement dert- . — 48 — tées que les supérieures, traversées dans leur milieu par une large bande brune; cette bande, bordée inté- rieurement par une ligne noire ondulée, et extérieure- ment par une ombre rousse plus claire que le reste de l'aile. — © plus grande, ordinairement d’un roux plus clair que le mâle; quelquefois avec le fond blanchâtre et les bandes d’un vineux obscur. Chenille allongée, atténuée antérieurement, à tête petite et aplatie, d’un gris-jaunâtre, lavé parfois de carné et de bleuâtre sur les 1%, 2°, 5° et 6° anneaux, ainsi que sur les flancs des derniers. Lignes ordinaires indistinctes. Stigmates blanchâtres, petits et cerclés de brun. 4° et 8° anneaux munis chacun d’un petit tuber- cule brun. Pattes écailleuses longues, effilées, à dernier article noirâtre. Nous empruntons à M. Millière la description de cette chenille, inconnue jusqu'à lui, et qu'il a trouvée dans les Pyrénées-Orientales, sur le similax aspera; depuis, il les a nourries avec les feuilles et les fleurs de plusieurs espèces de genêts, de jasmin et de cytise. Cette belle espèce a quatre générations par an; on la trouve appliquée sur les murs, et elle se prend à la miellée, depuis le mois d'avril jusqu’en septembre. Nord, Centre et Midi de la France; Pyrénées-Orientales; Montpel- lier; Lyon; Gironde, Trimoulet; Indre, Maurice Sand; Charente, Delamain. Plus ou moins rare selon le loca- lités. NyYCTHEMERARIA, Hb., Dup., Millière, Ico. 39", Voisine de la précédente, mais ses ailes sont un — 49 — peu plus allongées. Les supérieures sont dentées, d’un gris clair nuancé de rougeûtre, avec une large bande brune traversantobliquement l'aile, depuis la base jus- “qu'à l’angle apical. Sur la longueur de cette bande, on voitdeux lignes noires, ondulées, parallèles; la première, interrompue dans le milieu de sa longueur par un point noir placé sur une éclaircie roussâtre. Frange roussâtre, dentée, précédée d'une ligne noire égale- ment dentée. Ailes inférieures d’un gris-clair finement strié de brun, avec le bord externe d'un brun-roux, traversées dans leur milieu par une ligne noire, droite, ombrée de rougeâtre extérieurement. Frange comme celle des supérieures, mais plus profondément dentée. Tête, corps et antennes d'un gris-roussâtre clair. — & semblable au 9, mais un peu plus grande et sou- vent avec les Couleurs moins vives. Chenille allongée, atténuée antérieurement, rase, très-plissée transversalement, sans lignes distinctes, d'un gris terreux ou d'un brunâtre clair, et lavée de bleuâtre en dessous. Elle vit en mars et avril sur plu- sieurs espèces de genêts et de cytises, ainsi que sur le genévrier cade, juniperus oxycedrus. Le papillon éclôt en mai et en août; et selon M. Millière, auquel nous empruntons ces détails, il n a pas plus de deux géné- rations par an. Lozère, Pyrénées-Orientales, environs . de Marseille, de Toulon, d'Hyères, et de Montpellier. M. de Peyerimhoff nous l'indique aussi, mais avec doute, comme ayant été prise en Alsace, en avril. Tou- Jours assez rare, — 50 — SOLIERARIA, Rbr., Dup. 30". Semblable à l’Abruptaria pour le dessin, mais plus petite. Les quatre ailes sont d'un gris-blanchätre avec des lignes transverses et obliques noires et bru- nes. Sur les supérieures les deux principales lignes sont noires; la première est interrompue avant d’at- teindre la côte ; la deuxième (la coudée) traverse l'aile depuis le milieu du bord interne jusqu'à l'angle api- col, partageant l'aile en deux parties presque égales; l'ombre médiane est brune et ne s'étend que jusqu'au point discoïdal; l'espace terminal est en outre traversé par deux lignes braunâûtres, se joignant à l'angle apical. Les inférieures sont également traversées par deux lignes noires et deux brunes. Frange grise lésèrement entrecoupée et précédée par un liseré fin et jaunâtre. Tête et thorax gris. Collier d’un brun-roux. Abdomen gris, avec chaque segment bordé de brun. Antennes largement pectinées. La chenille qui n'est pas connue vit, dit-on, sur les genévriers. Environs de Marseille. Espèce très-rare et peu connue. Genre NYCHIODES, Led. Antennes des mâles plumeuses, à lames longues, serrées et allant jusqu'au sommet; celles des femelles garnies de lames courtes, mais très-distinctes, non ciliées et terminées par un poil. Corps robuste; abdo- men large, zoné et obtus à l’extrèmité dans les deux START SOU sexes. Aïles larges, épaisses, régulièrement dentées, à frange longue et épaissie à son extrèmité. Chenilles épaisses, courtes, non atténuées, cylindriques, sans caroncules ; à collier orangé; à tête petite et quadran- gulaire; vivant sur les arbres. Chrysalides enterrées. LiviparrA, Hb., Dup., Gn. (pl. 48, fig. 6.) 45%, Aïles d'un gris de fer, lavé sur le disque de carné pâle, avec les deux lignes médianes fines et noires ; l’extrabasilaire arquée et flexueuse ; la coudée en coude arrondi dans la cellule, et commune aux ailes inférieures ; on voit en outre, derrière cette ligne une bande formée d'atomes blanchâtres. Frange con- colore, précédée d’une ligne festonnée noire. Corps de la couleur des ailes. — 4 semblable. Chenille d’un gris mêlé de noirâtre et de rougâtre, avec le dos cendré. une ligne latérale claire, croisée par des traits obliques, noirs, renfermant les stigma- . tes, et au-dessous de laquelle le ventre est plus foncé et traversé en dessous par une ligne claire, géminée. Trapézoïdaux formant de petits points noirs, élevés, lui- sants, et en arrière desquels est un dessin chevronné. Tête noire. Collier orangé. Elle vit sur le prunellier /Pru- nus spinosa), passe l'hiver et se rouve en mai et juin. Pour l’élever avec succès, il faut lui faire passer l'hiver en plein air et non dans un appartement. Le papillon parait en juillet. Pyrénées-Orientales, de Graslin ; Saône- et-Loire et Côte-d'Or, Constant; environs de Lyon, Wil- lière. Pas très-commune. SAR à Genre SYNOPSIA, Hb. Antennes pectinées jusqu'au sommet, à lames ser- rées et régulières. Palpes grêles, écartés, à articles indistincts, atteignant à peine le front. Spiritrompe presque nulle. Tête petite. Corps robuste. Thorax large, à touffe dorsale relevée. Ailes dentées, les inférieures, ayant la dent qui correspond à la cellule plus profonde que les autres. Chenilles longues, rigides, très-atté- nuées antérieurement, avec le onzième anneau muni de deux petites pointes coniques et le douzième en triangle très-allongé. Vivant sur les arbrisseaux. Chry- salides renfermées dans un réseau lâche fixé dans la mousse. SociARIA, Hb., Dup., Gn., Mill.-Ico. (pl. 48, fig. 7.) 39 à 38", Les quatre ailes sont d’un testacé clair plus ou moins chargé d’atomes bruns. Les supérieures sont traversées par les deux lignes médianes, ordinaire- ment bien écrites en noir ; l’extrabasilaire formant quatre dents aiguës; la coudée deux angles, l’un à sa partie inférieure, l’autre à sa partie supérieure, celui- ci bifide. On voit en outre, une petite tache blanchâtre à l’angle apical et deux ou trois points noirs au des- sous de cette tache. Inférieures traversées par une ligne noire un peu flexueuse, longée extérieurement par une bande roussâtre. Frange grise entrecoupée de noirâtre. Un petit point discoïdal sur chaque aïle. — g semblable, mais d'une taille beaucoup plus grande, 45". EE où DSC Chenille longue, rigide, atténuée antérieurement, couleur de bois, avec la ligne stigmatale blanche, large, bordée de noir en dessous. 4°, 7° et 8° anneaux munis chacun d’une caroncule; celle des 4° et 7° est bifide ; celle du 8° trifide et plus élevée que les autres. Le dernier anneau est terminé par une pointe placée horizontalement, bifide et dépassant de beaucoup le clapet. Elle vit sur différentes espéces de genêts et d'armoises; Genista purgans et scorpius ; Arlemisia cam- pestriset absinthium, et aussi sur le Thymus vulgaris et le Plantago cynops. M. le D' Boisduval l’a trouvée dans l'Isère sur l’argousier, hippophaë rhamnoïdes; et M. Guil: lemot en Auvergne sur le prunellier. Elle passe l'hiver, parvient à toute sa taille vers le milieu d'avril, et se chrysalide dans un réseau lâche fixé dans la mousse Le papillon éelot en mai et Juin, puis en août. Ce sont les chenilles provenant de cette seconde apparition qui passent l'hiver. France méridionale, Hyères. Cannes, Marseille : Charente, Delamain, Indre, Maurice Sand. Il est assez commun en Provence, mais rare dans les autres localités. Var PropiNQuarIA, Bdv., Gn., Mill.-Ico. Très-voisine de Sociaria, dont elle ne diffère que par une taille plus petite; ses ailes supérieures paraissant moins élancées ; son aspect général plus arrondi; ses quatre ailes saupoudrées de nombreux atomes bruns, souvent tellement serrés que les lignes noires se dis- tinguent à peine. La chenille ressemble aussi beaucoup à celle de D Sociaria pour la forme, mais sa couleur est plus claire; elle est aussi plus lisse, ce qui lui donne un aspect de faïence. La vasculaire est fine, brune, et n’est indiquée que sur les premiers et les derniers anneaux; la sous- dorsale est fine, interrompue, d’un gris un peu rou- oeûtre ; stigmatale large, continue et blanche. Tête un peu aplatie, concolore, marquée de deux lignes d’un lilas clair, Elle vitaux mêmes époques que la précédente et se nourrit de différentes espèces de genêts (Purgans etscorpius), l’armoise {Artemisia campestris) et le Planta- go cynops. Le papillon éclôt en mai et en août; il n’est pas rare à Gelles-les-Bains { Ardèche); en Provence où il vole sur les collines plantées de chêne vert; et dans les environs de Lyon. Propinquaria, érigée en espèce par M. Guenée, sur un seul mâle en mauvais état, n’est bien certainement qu'une variété locale de Sociaria. Genre CLEORA, Curtis. Les papillons de ce genre ne diffèrent guère de ceux du genre Boarmia; les chenilles seules s’en distin- guent par leur forme et leur manière de vivre; elles sont lichénivores, et ne mangent que le soir et le ma- tin, quand la rosée a ramolli ces cryptogames, qui sans Cela seraient trop durs pour leurs mandibules; elles subissent leur métamorphose en filant dans l’en- droit où elles ont vécu, et souvent äans la mousse au pied des arbres, une coque légère, formée de débris de lichens. Les chenilles sont couvertes de rugosités qui imitent les squames des lichens au milieu desquels elles habitent. Leurs couleurs sont mêlées de blanc, de vert, de jaune et de noir, ce qui les rend très-difficiles à découvrir; aussi faut-il battre fortement les arbres dans le parapluie pour se les procurer. Les Cleora ont généralement deux générations par an. ANGULARIA, Thnb., viduaria, Bkh., Dup., Gn. (pl. 48, fig. 8.) 30%, Aïles supérieures un peu allongées au sommet, d'un gris-blanchäâtre teinté de bistré et aspergé d’ato- mes bruns, principalement dans l’espace médian, et dans le milieu de l’espace subterminal. Lignes d'un brun noir, épaissies à la côte; l'extrabasilaire courbe; la coudée en S, écartée à la côte, rapprochée au bord interne et dentée extérieurement; la subterminale plus ou moins marquée et formée de points triangu- laires. Inférieures de la même couleur que les supé- rieures; moins Chargées d’atomes et traversées par une ligne de points à peine visibles. On voit en outre sur chaque aile un trait noir, ordinairement bien marqué sur les supérieures, et souvent nul sur les inférieures. La frange des quatre ailes est blanchâtre, entrecoupée de noirâtre et précédée d’une série de points cunéi- formes noirs, plus petits aux inférieures. Corps et an- tenunes de la couleur des ailes. — 9 semblable. La chenille n'a point encore été décrite ni figurée; tout ce que nous savons, c'est qu'elle ressemble à celle de Lichenaria, et que selon M. Constant, sa couleur, sa forme et les appendices charnus dont elle est hérissée, — 56 — s'harmonisent si parfaitement avec les cryptogames qui lui servent de nourriture, qu'il est très-difficile de ‘apercevoir. Papillon en juin et juillet. Nord de la France; Vosges, Gerber, Feltig; Indre, Maurice Sand ; Charente, Delamain;: Autun, Constant; etc. Selon M. l'abbé Fettig, il vole en plein jour dans les sapins, sur les bruyères et les myrtilles, à 800 mètres d’éléva- tion. Peu commun. LICHENARIA, Hufn., Dup., Gn. 30m. Forme de la précédente ; très-variable pour la taille et surtout pour la couleur, qui est tantôt d’un vert de mousse varié de gris et de jaune, tantôt d’un blanc verdâtre ou jaunâtre varié de vert-olive ou de jaune orangé ; le tout fortement sablé d’atomes noirs. Ailes supérieures avec deux lignes noires flexueuses et dentées; l’extrabasilaire presque droite; la coudée projettant trois dents aiguës et saillantes, vis-à-vis de la cellule; plus rapprochée du bord externe que chez Angularia. Inférieures avec une seule ligne flexueuse et dentée. Sur chaque aile un trait discoïdal noir, vague, souvent nul aux inférieures. Frange entrecoupée, pré- cédée d’une série de points noirs. — @ semblable. Chenilles d’un gris-verdâtre ou jaunâtre, quelque- fois d’un gris-cendré marbré de jaune et de brun, avec tous les anneaux, à partir du 4° garnis de deux tubercules coniques, dorsaux, réunis par la base, ceux des 4°, 7° et 8° plus longs. Tête arrondie sur les bords, plate. Ventre semé de points noirs. Elle prend souvent la couleur des lichens sur lesquels elle vit, b Ar NES principalement de celui nommé Omphaloïdes. On la trouve en mai et juin, puis en août et septembre. Le papillon éclôt en mai et juillet, et se tient appliqué contre le tronc des arbres. Quoique moins rare et plus répandu que ses congénères, il n’est cependant pas très-commun partout. GLABRARIA, H.B., Dup., Gn. 28%. Ailes blanches fortement saupoudrés d'atomes noirâtres ; les supérieures avec deux lignes transverses noires, sinueuses, très-espacées ; l'extrabasilaire assez épaisse, la coudée fine, souvent maculaire, terminée au bord interne et à Ja côte par deux taches noires bien prononcées. Espace terminal très-chargé de tâches noirâtres, dont une plus grosse et plus noire, à la côte près de l'angle apical. Sur cet espace, on voit la subterminale qui est dentée et se dessine en blanc. On voit en outre sur l'espace médian un gros trait cellu- laire noir, qui se lie à la côte à un point également noir. Inférieures avec une ligne transverse, courbe, et un point discoïdal, noirs. Frange des quatre ailes yrise, entrecoupée de noirâtre, précédée d’un liseré formé de traits noirs. — © semblable. Chenille voisine de celle de Lichenaria, d'un vert- jaunâtre, avec une tache très-noire à chaque inci- sion. Elle vit à découvert et se nourrit d’une espèce de lichen qui croît sur les troncs des pins et des sa- pins, (Usnea barbata) en juin. Papillon en juillet; Alsace, Fettig; Chamounix, Fallou. Gette espèce est très-rare en France, car nous ne connaissons pas d’autres localités que celles que nous venons de citer, où elle ait été prise authentiquement. Genre BOARMIA, Tr. Antennes des mâles pectinées ou fortement ciliées et terminées par un fil, celles des femelles filiformes. Palpes dépassant un peu le front, velus, tronqués. Spiritrompe longue. Corps grêle, lisse, long, velu la- téralement, terminé carrement chez les mâles, en pointe, conique chez les femelles. Ailes grises, nébu- leuses, à dessins communs, à lignes en zigzags, à coudée dentée, jamais dirigée vers l'angle apical. Che- nilles ramiformes, rigides, allongées, cylindriques, garnies de tubercules ou bourgeons latéraux, à tête plate en avant; ressemblant à des pédoncules ou queues de fruit, dans l'attitude du repos; vivant sur les arbres, rarement de plantes basses, Chrysalides dans de petites coques légères, enterrées peu projon- fondément, quelquefois entre des feuilles. Les Boarmia sont des papillons de grande taille pour la plupart; leur couleur est grise, avec les lignes bien marquées. Pendant le jour, ils se tiennent appli- qués contre les troncs des arbres, ou contre les murs, dans les plus endroits les plus ombragés des bois et des jardins ; mais le moindre dérangement suffit pour les faire envoler. Ils ont généralement deux appari- tions par an; la première au printemps, la deuxième en été; celle du printemps provient de chrysalides Lin | BR ‘ayant passé l'hiver, et celle de l'été de chenilles ayant vécu en juin et juillet. IcicariA Hb., Dup., Gn. (pl. 48, fig. 9). Jo", Ailes d’un gris-verdätre foncé, avec toutes les . lignes noires et bien marquées; l'extrabasilaire courbe, la coudée dentée, arrondie supérieurement, très-rap- prochée inférieurement de l’ombre médiane qui forme une ligne presque droite et bien tranchée; la subtermi- nale très-dentée, ombrée de noir intérieurement et éclairée de blanc extérieurement, ainsi que la coudée. On voit en outre, dans le milieu de l’espace terminal une tache blanche irrégulière, et sur le disque un trait cellulaire noir joignant l'ombre médiane. Inférieures avec une ligne médiane dentée, surmontée d'un trait cellulaire, puis d'une ombre courte et oblique. Frange entrecoupée, précédée d’un feston terminal noir, un peu renflé entre les nervures. Tête, corps et antennes de la couleur des ailes. Abdomen zoné de brun. — Q semblable. Chenille d’un gris-verdàätre foncé, sans dessins bien distincts, si ce n’est une vasculaire géminée et une ligne semblable, mais interrompue sous le ventre, Tous les trapézoïidaux postérieurs, à partir du 4° anneau, forment de petites caroncules bien saillantes. En outre, le 5° anneau a, de chaque côté, deux émi- nences assez fortes, latéroventrales, bifides. Tête aplatie en devant et fortement bifide au sommet. Elle est lente, inerte, et vit en mai et juin sur le chêne Quer-- cus robur), et aussi sur le chène vert (Quercus ilex), elle n’est pas difficile à élever. {Guénée.) Papillon en juillet et août. France centrale et méri- dionale; environs de Paris ; Châteaudun, Guénée; com- mun dans l'Indre, Maurice Sand ; Charente, Delamain ; Aude, Mabille. SECUNDARIA, Esp., Dup., Gn. 32m, Les quatre ailes sont d’un gris-blanchätre, teinté de roussâtre par places, et saupoudré de brun. : Les supérieures sont traversées par les lignes ordi- naires; l’extrabasilaire arquée, la coudée sinueuse, dentée, épaissie à sa base, et bordée d'un filet blanc extérieurement ; ces deux lignes sont noires ainsi que l'ombre médiane qui est vague, mal déterminée, excepté à la côte, dans la cellule où elle forme une espèce d’ovale avec le trait cellulaire, et au bord interne où elle se rapproche de la coudée. La subtermi- nale est ondulée, blanche, souvent maculaire et indé- cise, mais toujours bien visible dans son milieu où elle borde une éclaircie quadrangulaire qui s'étend jusqu’à la frange. Inférieures traversées par trois lignes noi- râtres, dentelées, celle du milieu seule bien marquée. . Frange des quatre ailes d'un gris-jaunâtre, entrecoupée de brun et précédée d’une ligne festonnée noire. Corps et antennes de la couleur des ailes. — © semblable. La chenille est allongée, cylindrique, avec la tête triangulaire. Elle est d’un jaune feuille-morle avec la ligne stigmatale brune, ou d'un gris-brun, une losange noirätre et deux points blanes sur le dos de She": 7 RER chaque anneau. Elle vit en juin et probablement aussi en septembre sur le pin sylvestre et se chrysalide en terre. Le papillon éclôt en juillet; il est rare en France, et n'a été pendant longtemps connu que d'Allemagne, mais selon M de Peyerimhoff, il est commun aux environs de Colmar, aux Trois-Épis, dans les forêts de ‘sapins de la Montagne, 3° et 4° zones. UmBrariA, Hb., Dup.. Gn. (pl. 48, fig. 10.) 40%. Les quatre ailes sont d'un blanc-roussâtre, chargé par places de petites stries brunâtres. Lignes noires ; l’extrabasilaire courbe, la coudée maculaire à la côte, en zigzag, très-épaissie au bord interne, la subterminale partant également d’une tache noire près de l'angle apical, anguleuse, épaissie dans son milieu, où elle se rapproche de la coudée, ombre mé- diane, courbe, absorbant le trait cellulaire, élargie à sa base où elle se confond avec lacoudée. On voit, en outre, à la partie supérieure de l’espace terminal plusieurs petites taches noires, placées entre les nervures. Infé- rieures traversées par trois lignes noires ; la première assez large, légèrement courbe, les 2° et 3° sinueuses et anguleuses ; entre la 1° et la 2° un trait discoïdal noir et bien marqué. Frange légèrement dentellée, surtout aux inférieures, d’un gris-roussâtre, entrecou- pée de noirâtre. Tête, antennes et thorax d'un gris clair. Collier et ptérygodes bordés de noir. Abdomen gris avec une tache noire sur chaque segment. — ® semblable, mais avec l'abdomen sans taches noires. v. | , Ne Chenille inconnue. Papillon en avril et septembre. Environs de Montpellier. Rare. RepaxpaTa, L., Repandaria, Dup., Gn. 42", Cette belle espèce est très-variable pour le fond de sa couleur, lequel est tantôt blanchâtre et tantôt roussâtre, mais toujours couvert d'atomes d’un bistre plus ou moins foncé et d’un aspect velouté. Les ailes supérieures sont traversées par les lignes ordinaires ; l’extrabasilaire est arquée, quelquefois doublée exté- rieurement par une ombre brunâtre, la coudée part d'une tache à la côte, forme ensuite deux coudes ar rondis, le premier près du point noir de la côte, le second près du bord interne, cette ligne est bordée extérieurement par une ligne rousse ; l'ombre médiane est sinueuse et dentée, et forme souvent sur le milieu de l'aile une grande tache brune, bifide extérieure- ment et absorbant alors le trait cellulaire. Ces trois lignes sont d’un brun-noir. La subterminale est blanche, régulièrement dentée, bien écrite et bordée de brunâtre des deux côtés; cette ligne se continue sur les inférieurs, qui sont souvent plus pâles que les supérieures, et qui ont en outre une ligne mince, noirâtre, bordée d'une ligne rousse en dessous, et ornée d’un point discoïdal au-dessus. Tête, corps et antennes de la couleur des ailes. — $ un peu plus grande, souvent plus chargée d’atomes, avec les lignes plus épaisses et plus noires. Chenille svelte, sans tubercules, avec la tête plate. ba Couleur varie du gris cendré au gris jaunâtre. Ses trois premiers anneaux ainsi que les deux derniers, sont roussâtres et rayés de brun longitudinalement ; les intermédiaires sont ornés d’une tache brune en forme d'écusson, bien marquée sur un fond ferrugi- neux. La question de la nourriture de cette chenille est très-controversée ; Duponchel dit qu’elle vit sur les arbres, principalement sur le charme et le bouleau ; M. Guenée prétend au contraire qu'elle se nourrit exclusivement de plantes basses, et nos correspondants l'ont trouvée sur des arbustes, tels que ronce, fram- boisier, prunellier, chèvrefeuille, etc., dans les boïs et les parcs, sur les montagnes et dans les plaines. On la trouve en avril et mai, puis en août et septembre. Le papillon paraît en mai et en juillet. Paris; Fontaine- bleau ; Est de la France; Auvergne, Guillemot ; Autun, Constant; Indre, Maurice Sand ; Alsace, de Peyerimhof] ; Gironde, Trimoulet. Assez rare partout. Ab. Conversaria, Hb., Gn., Dup. Espace médian des supérieures comblé en partie de noir, avec une large teinte semblable, précédant la ligne des inférieures. Avec le type, mais rare. Autun, Constant ; Indre, Maurice Sand. Ab. Destrigaria, Stph., Gn. D'un gris plus foncé, plus uni, plus olivâtre et sans places blanchâtres ; ligne coudée en partie éteinte et ne persistant qu'à la côte. Châteaudun, Guenée ; Autun, Constant. Rare. Pepe AB. Muraria, Curtis, Gn. Fond uni, cendré, uniformément saupoudré. Toutes les lignes noires effacées. Indre, Maurice Sand. Rare. GEMMARIA, Brahm., Rhoïnboidaria, Hh., Dup., Gn. 35 à 37", Ailes d'un gris-cendré, sablées d’atomes noirs, légèrement teintées de brunâtre, principalement à la base et dans l’espace subterminal, avec une éclair- cie blanchâtre à l’angle apical. Supérieures avec trois lignes noires ; l'extrabasilaire formant un 7 épaissi à la côte ; la coudée brisée en angle sur la première su- périeure, mieux accusée sur les nervures par des points noirs; ombre médiane en ligne droite, absorbant souvent un trait cellulaire très-noir, et se rapprochant par sa base de la coudée; cette ombre quelquefois brisée en angle comme la coudée qu'elle suit parallèle- ment, excepté au bord interne où elle se confond com- plètement avec elle. Subterminale blanche, mal arré- tée, irrégulière, vaguement ombrée de noirûtre inté- rieurement ; cette ligne se continuant sur les inférieures qui ont en outre deux lignes noirâtres, la première. droite et oblique, près de la: base:t4a deuxième médiane, fine, dentée, à dent saillante sur la première supérieure et surmontée d’un trait cellu- laire noir. Frange entrecoupée, précédée d’une ligne festonnée noire. Corps et antennes de la couleur des ailes. Abdomen avec des taches noires. — $ semblable, mais souvent à dessins plus confus. Chenille en baguette, d’un gris brunâtre ou jaunûtre, SLR: avec les lignes ordinaires géminées, interrompues, peu distinctes ; sans autres éminences qu'une petite caroncule arroudie, au-dessous de chaque stigmatale, sur le 5° anneau. Elle vit en mai et juin, puis en août et septembre sur le chêne, les arbres fruitiers, le pru- nellier, l'aubépine, la ronce, etc. La seconde géné- ration passe l'hiver en chenille, et donne son papillon au printemps. Celui-ci reparaît ensuite en juillet. On le trouve fréquemment partout, appliqué sur les arbres et sous les chaperons des murs, dans les bois et les jardins. AB. Abstersaria, Bdv., Gn. Plus pâle, plus blanchâtre, avec les lignes fines, bien distinctes; lextrabasilaire un peu moins si- nueuse. Selon M. Mabille qui vient de découvrir et d'élever la chenille de cette aberration, ce serait une espèce très-valable. Ne connaissant pas encore la descrintion de cette chenille, nous devons nous borner à constater le fait, nous réservant d'en parler plus longuement, quand nous serons mieux instruit. ABIETARIA, Hb., Dup., Gn. 45%, Aïles d’un gris roussâtre ou jaunâtre, d’un as- pect soyeux, fortement chargées d’atomes bruns ab- sorbaut souvent les lignes ordinaires, qui sont noi- râtres, dentelées, et presque toujours seulement bien visibles à leur partie supérieure. Le disque de chaque aile est en outre orné d’un petit croissant noir. Mais, V. 4. pri iQ ce qui fera toujours reconnaître cette espèce, ce sont des taches rondes, noires, bordées de roussätre exté- rieurement, et placées entre les dents de la subtermi- nale. Tête, corps et antennes de la couleur des ailes. — Q d'un ton moins foncé, avec les taches et les lignes mieux écrites. Chenille cylindrique, un peu aplatie en dessous, d'un gris-rougeûtre, souvent plus pâle ou jaunâtre sur le dos, avec les anneaux bordés de blane dans les inci- sions. Sous-dorsales noires, interrompues; stigmatale jaunâtre. Tête d’un brun foncé, beaucoup plus grosse que le premier anneau. Elle vit en société dans son jeune âge, sur les pins et sapins des montagnes, en mai et juin. Papillon en juillet et août; se tient pen- dant le jour, appliqué contre le tronc des arbres. Vosges, environs de Ferrette, de Peyerimhoff; la Van- celle (Haut-Rhin), Fettig ; forêts de sapins des bords du Rhin. CrncTaARIA, Schiff., Dup., Gn. (pl. 48, fig. 11.) 30%, Ailes supérieures d’un gris foncé fortement saupoudré de brun et de noir, principalement dans les espaces basilaire et terminal, avec quelques éclair- cies blanchâtres. Lignes médianes noires ; l’extrabasi- laire courbe, formée de deux lignes rapprochées, parallèles, dont l'intérieur plus épaisse; la coudée scéminée, fine, sinueuse et ondulée, éclairée de blan- châtre entre les deux lignes ; subterminale d’un gris blanchâtre, dentelée. Ombre médiane vague, marquée à la côte par une tache carrée noire, appuyée sur la N/D Les - Een ‘ 5 r'# ‘ À L.- É507 y ESS tache cellulaire qui est ovale, blanchâtre et cerclée de noir. Ailes inférieures un peu moins foncées que les supérieures avec trois lignes transverses parallèles et sinueuses. Le point discoïdal peu marqué, souvent nul. Frange des quatre ailes brune, entrecoupée de oris. Tête et thorax d'un brun fuligineux. Abdomen gris, avec le premier anneau ceint d’une ligne blan- châtre. — $ semblable quant aux dessins, mais géné- ralement moins foncée, avec l'espace médian souvent presque blanc. Cette espèce est très-variable quant à l'intensité de la couleur du fond; nous possédons des femelles aussi foncées que les mâles, une surtout est complétement noire. La chenille est tantôt d'un brun foncé et tantôt d'un brun clair, avec deux taches en losange allongée sur le dos des 3° et 4° anneaux, et une petite tache blanchâtre sur chacun des trois suivants. Une petite verrue de chaque côté du 5° anneau. Tête carrée, ter- minée supérieurement par deux pointes tronquées. Corps parsemé de petits points blancs. Elle vit sur la bruyère ordinaire (Erica vulgaris), en mai et juin, puis en août et septembre ; celles de cette seconde généra- tion passent l'hiver en chrysalides, et donnent leur papillon en avril et mai; et celles de mai et juin en juillet et août. Sans être rare, cette espèce nest ce- pendant pas commune partout; nous l'avons élevée tous les ans à Fontainebleau. A8. Consimilaria, Dup., Gn. Taille de la précédente, dont elle ne diffère que par EE ES sa couleur qui est d'un gris-blane, légèrement teinté : de bistré par places, ainsi que par l’espace médian sans ombre et sans point discoïdal. Les Hignes sont les mêmes, mais naturellement plus tranchées sur Le fond blanchâtre, et pas plus écartées que chez Cinclaria. Duponchel l'a figurée le premier, comme espèce propre, mais avec doute. Sa figure n'est pas exacte. Ce n'est bien certainement qu’une aberration de Cinctaria, car nous l'avons obtenue de la même che- nille. RogorarrA, Schiff., Dup., Gn. 50, Cette espèce qui est la plus grande de toutes les Boarmia d'Europe, est d’un gris cendré-blanchâtre sur les quatre ailes, avec une bande roussâtre sur chacune d'elles. Cette bande n'est bien visible que sur les individus obtenus de chenille. Les ailes supé- rieures sont traversées par les lignes ordinaires qui ne sont jamais bien déterminées, presque toujours maculaires et visibles seulement à la côte et au bord interne. La subterminale est souvent la mieux écrite ; «| elle est blanche, festonnée et bordée de noirâtre inté- rieurement ; cette ligne se continue sur les inférieures qui ont en outre une ligne médiane dentée et au-des- sus près de la base une ombre roussâtre et droite. Entre cette ombre et la ligne dentée un point discoïdal noir. Frange des quatre ailes roussâtre, précédée d'une série de croissants noirs. Corps et antennes de la cou- leur des ailes. Collier noir. Dessous d’un blanc rous- sâtre avec la coudée formée d’une rangée de points, nr Ut une tache cellulaire et deux grandes taches au som- met des supérieures noirâtres. — @ plus grande, à des- sins encore plus confus que chez le mâle. La chenille est d'un gris légèrement teinté de rous- sâtre sur le dos, avec la tête jaunâtre, plate, en partie cachée sous le premier anneau. Les trois premiers anneaux sont ridés et plus gros que les suivants ; le 4° est surmonté d’un tubercule bifide, et le 6° d'une nodosité assez élevée. Dans l’état de repos, cette che- nille ressemble complétement à une petite branche de chêne, arbre sur lequel elle vit de préférence. On la trouve en mai et en août et septembre. Celle de la pre- mière époque donne son papillon en juillet, et celle de la seconde en avril après avoir passé l'hiver en chrysa- lide. Il est beaucoup plus rare à cette première époque, quoique jamais commun à la seconde. On le trouve sur le tronc des chênes. Assez rare partout. CoxsorTaria, Fab., Dup., Gn. 45%, Cette espèce ressemble beaucoup à la précé- dente, mais elle est toujours plus petite. Ses lignes ordinaires ne sont pas mieux écrites, excepté cepen- dant la subterminale qui est plus régulièrement den- tée que chez Roboraria. Elle en diffère surtout par les quatre taches cellulaires qui sont ovales, blanches, bordées de noir, et par le dessous des supérieures sans taches noires au sommet. La chenille est d’un gris brunâtre ou jaunâtre avec des lignes plus claires, d'un gris bleuätre sur les join- tures, de petites verrues sur les côtés et un tubercule CRUE élevé sur le 5° anneau. Elle vit sur le chêne, le peu- plier, le bouleau, le saule, le prunellier, etc., et se métamorphose aux mêmes époques que Roboraria. Pas rare, SELENARIA, Hb., Dup., Gn. 42%, Aïles blanches légèrement saupoudrées d’a- tomes bruns, surtout à la base, à la côte et au, bord terminal, traversées par deux lignes d’un brun-noir ; l’extrabasilaire double, arquée; la coudée sinueuse, dentelée, accompagnée extérieurement d’une ombre roussätre, plus ou moins marquée, ce qui la fait pa- raître double ; cette ligne se continuant sur les infé- rieures, qui ont en outre une autre ligne simple sur le disque. Mais ce qui caractérise le mieux cette espèce, ce sont les quatre lunules qui décorent le disque de chaque aile. Ces lunules sont grandes, bien évidées, et ordinairement bien écrites en brun-noir. Frange blanchâtre, légèrement dentée aux inférieures et séparée du bord terminal par une série de petites lignes noires. Dessous de la couleur du dessus, avec les lignes simples, peu ou point marquées, et les quatre lunules grosses, noires, presque pleines. Têle et corps de la couleur des ailes. Abdomen marqué de deux points noirs sur chaque segment. — @ ne différant du mâle que par son abdomen et ses antennes simples. Selon M. Treitschke. la chenille est d'un brun noi- râtre avec des lignes longitudinales couleur de rouille, les unes entières, les autres interrompues, et des traits blancs également longitudinaux, qui encadrent des CALE ji VAR taches noires sur le haut du dos. Stigmates noirs cer- clés de brun. Vit en juin et juillet sur l’armoise champêtre. ’ Cette belle espèce est très-rare en France; elle n’a encore été trouvée, à notre connaissance, que par M. Constant, qui en a pris un exemplaire dans les environs de Chälon en 1851, et par M. Millière qui vient d’en trouver une chenille à Cannes sur un Y/i- mosa exotique planté depuis trois ans. Cette chenille s’est chrysalidée vers la fin de juillet, et le papillon est éclos 15 ou 17 jours après. Duponchel dit aussi l'avoir - trouvée aux environs de Paris, cela est douteux, mais non impossible. Genre TEPHROSIA, Bdv. Antennes des mâles garnies de simples cils ou, quand elles sont pectinées ayant les lames très-fines ; celles des femelles minces et filiformes. Spiritrompe longue. Palpes squammeux et très-courts. Ailes con- colores, chargées d’atomes plus foncés et traversées par des lignes légèrement sinuées ou anguleuses. Chenilles allongées, subcylindriques, sans aucune éminence, à tête un peu aplatie, moins large que le cou, à lignes nombreuses et distinctes; vivant sur les arbres et les plantes basses. Chrysalides sous la mousse ou les feuilles sèches, Les papillons de ce genre ont les mémes habitudes que ceux du genre Boarmia; comme eux, ils se tiennent pendant le jour, appliqués sur les arbres ou contre les murs. Les chenilles, quoiqu un peu différentes, n’en , MS 0 Pave ont pas moins les mêmes mœurs, aussi ce genre n'a-t-il point été généralement adopté.” Consoxaria. Hb., Dup., Gn. 33", Ailes d’un blanc lésèrement sablé de brun- noir, principalement la base, la côte et le bord externe des supérieures. Gelles-ci sonttraversées par les lignes ordinaires; l'extrabasilaire double, arquée ; la coudée légèrement anguleuse et composée de traits interrom- pus par les nervures; la subterminale blanche, dente- lée Entre ces deux dernières lignes et vers le milieu de leur longueur, on voit une tache carrée d’un brun- noir qui se lie extérieurement à une autre petite tache noire quis'étend jusqu à la frange, et qui est traver- sée par la subterminale. L'ombre médiane est brune, plus ou moins bien marquée et chargée à sa partie supérieure par un petit croissant noir. Les inférieures sont traversées vers leur milieu par une liene fine d'un brun-noir et légèrement anguleuse; cette ligne est longée extérieurement par trois bandes étroites, ondées, parallèles, d’un roux pâle. Frange dentelée, surtout aux inférieures, et séparée du bord terminal par un fin liseré noir. Tête, corps et arcennes de la couleur des ailes. — @ semblable, à antennes simples. Chenille allongée, eflilée antérieurement, d’un Jaune feuille-morte en dessus et fauve en dessous, et finement rayée de brun et de verdâtre, avec des stries blanches transverses. Deux points noirs sur les 5°, 6°, 7° et 8° anneaux, et deux tubercules également noirs sur le pénultième. Elle vit en juillet sur le chêne et RQ CESR peut-être aussi sur le hêtre et sur d’autres arbres fo- restiers. Papillon en avril et mai. Nord et Centre de la France ; Alsace, De Peyerimhoff; Saône-et-Loire, Cons- tant; Indre, Maurice Sand ; Doubs, Bruand; Aube, Jour- dheuille; environs de Paris. Jamais bien commun. CREPUsCULARIA, Hb., Dup., Gn. (pl. 48, fig. 1.) 32 à 35". Ailes larges, dentées, d’un blanc sale fi- nement saupoudré de bistré. Ligne coudée noire, un peu sinueuse, mieux marquée sur les nervures où elle forme de petites pointes triangulaires, surtout sur la sous-médiane; cette ligne suivie extérieurement d’une ombre roussâtre. Subterminale blanchâtre, si- nueuse, ombrée de brun-roux de chaque côté, cette ombre mieux marquée à la côte et entre la première supérieure et la deuxième inférieure. Ces deux lignes, les seules qui soient distinctes, sont très-rapprochées, parallèles et communes aux quatre aïles. Point de trait cellulaire. Frange précédée d'une série de points lu- nulés, noirs. Dessous plus pâle, teinté et marbré de oris-noirâtre, avec la trace des lignes du dessus. Ab- domen de la couleur des ailes, avec le 1‘ anneau plus clair, et deux traits bruns postérieurs se répétant con- fusément sur chaque anneau. Antennes à cils courts et frisés. — $ plus grande, plus blanche, ombres rousses mieux marquées. Chenille très-variable pour la couleur, laquelle, se- lon Duponchel, varie selon les arbres dont elle se nour- rit; vert-brun sur le saule; vert plus clair sur l’orme; vert-orisätre sur le peuplier noir et sur l’aulne; gris- vw Ee D PASS EE brun sur le sureau; et enfin jaune-roussätre sur le prunellier; ce qui est au moins contéstable. On la trouve en mai et septembre, et le papillon en mars, avril, juin, juillet et août. Assez commun partout, dans les bois et les jardins. Ab. Abietaria, Haw., Gn. Ailes supérieures moins larges, à bord plus droit et moins denté, à ailes inférieures moins arrondies, d’un aspect soyeux. Le fond de sa couleur est généralement d'un gris-roussâtre, avec les dessins plus confus. Sub- terminale nébuleuse. (Guenée.) Cette Ab. qui appartient à l’Angleterre, a été trouvée dans l'Indre par M. Maurice Sand. BruxpuzarrA, Bkh., Gn. Taille de Crepuscularia ; fond d'un blane légèrement jaunâtre, à atomes assez rares, avec les ombres des li- ones d’un ocracé pâle. Toutes les lignes mieux écrites, plus noires, souvent continues. Points terminaux d’un noir profond. (Guenée.) Cette espèce décrite Comme variété par M. Guenée, se trouve, dit-il, communément en Angleterre sur les chênes, mais aussi aux environs de Châteaudun. C’est tout ce que nous en savons. LuripaTaA, Bkh., Extersaria, Hb., Dup., Gn. 30". Ailes supérieures larges; les inférieures ar- rondies; les quatre d’un gris-jaunâtre très-forte- ment sablé de brun foncé, avec une tache blanche LR ES dans le milieu de l’espace subterminal. Lignes con- fuses, souvent confondues dans le sablé du fond. Om- bre médiane toujours mieux marquée, noire, épaisse, courbe, formant une espèce d’anneau ovale avec le trait cellulaire; coudée formée de points, éclairée de jaunâtre extérieurement, surtout à sa base. Subtermi- nale blanchâtre, festonnée, avec des points noirs dans les sinus du feston. Toutes ces lignes communes aux ailes inférieures, mais souvent complètement oblité- rées. Frange entrecoupée de noir, précédée d'une ligne festonnée, noire. Corps de la couleur des ailes. Anten- nes ciliées. — $ semblable, à antennes filiformes. La chenille est mal connue; elle vit, dit-on, sur l’aulne et le bouleau, mais certainement aussi sur le chêne, arbre sur lequel nous prenons tous les ans l’insecte parfait, dans des futaies où il n'existe ni aulne ni bouleau. Nord de la France; Alsace, De Peyerimhoff, Autun, Constant, Fontainebleau ; environs de Paris, Guenée. On le trouve en juin, mais Jamais abondamment. PuncruzariA, Hb., Dup., Punctulata, Gn. 25 à 28”. Aïles entières, blanches, finement saupou- drées d’atomes bruns, avec quatre taches brunes à la côle; ces taches donnant naissance aux lignes ordi- naires, qui sont ondulées, souvent à peine marquées, formées de points plutôt que continues; la coudée et la subterminale toujours mieux écrites que les deux autres, et se continuant sur les ailes inférieures où elles sont souvent encore moins visibles. Dessous blan- châtre aspergé d’atomes bruns, avec une ligne arquée RO re et un point discoïdal sur chaque aile. — & semblable pour les dessins, mais souvent un peu plus chargée d'atomes; ses antennes sont filiformes, et celles du male finement pectinées. Chenille d'un brun-noir, avec plusieurs lignes lon- eitudinales noirâtres, et quelques petits traits blancs sur le dos et sur les incisions. Elle vit en juin sur l’aulne et le bouleau, arbres contre le tronc desquels on trouve souvent le papillon appliqué, en mars, avril et mal. Genre GNOPHOS, Tr. Antennes simples dans les deux sexes. Palpes courts, dépassant à peine le front, à articles peu distincts. Spiritrompe très-distincte. Ailes larges, soyeuses, lui- santes, concolores, à dessins communs, plus ou moins profondément dentées; les supérieures traversées par des lignes dentées et à tache cellulaire orbiculaire. Corps long et mince. Chenilles courtes, ramassées, à partie antérieure plus épaisse, ayantsur le [1° anneau deux petites pointes charnues, inclinées vers l'anus; vivant sur les plantes basses et se cachant pendant le jour. Chrysalides enterrées ou plarées parmi les feuilles. DumerTaTa, Tr. Var., Daubearia, Bdv., Dup. 40 à 42%, Aïles larges, anguleuses à l’angle apical, profondément dentées, surtout les inférieures, d'un gris cendré püle légèrement violâtre, lavé de brun au bord terminal, avec de fins atomes noirs jusqu'à la lise coudée. Cette ligne qui est presque toujours LES ÈIE pot iemit É HT AR seule visible, n'est indiquée que par des points noirs placés sur les nervures, et se continue sur les ailes inférieures. Antennes fines et soyeuses chez les deux sexes. — % semblable, mais plus grande. Chenille allongée, sans éminences, d'un carné plus foncé sur le dos que sur les autres parties du corps. La vasculaire fine, noire, n'est continue que sur les trois premiers et les trois derniers segments. Les 4°, 9°, 6° et 7° sont marqués au centre d’un trait noir. La stigmatale est jaune et les stigmates blanos, cerclés de noir. Ventre avec une tache carrée et noirâtre sur les anneaux du milieu. Trapézoïdaux noirs et très- apparents. Cette chenille dont nous empruntons la description à M. Millière, qui, le premier, l’a figurée et décrite, vit aux environs de Montpellier sur le Philly- rea latifolia, ainsi que dans le département des Basses- Alpes où elle a été trouvée par feu Donzel; elle est parvenue à toute sa taille au commencement de Juin, etse chrysalide dans les détritus des végétaux, sans former de coque bien caractérisée. Le papillon éclôt en automne, et butine le soir sur les bruyères fleuries. Grande et belle espèce, toujours assez rare. Muciparia, Hb., Dup., Gn., Mill.-Ico. 15 à 26w. Aïles supérieures arrondies, inférieures dentées. Les quatre ailes d’un jaune plus ou moins clair saupoudré de gris, traversées par trois lignes grises, ondulées et éclairées de blanchâtre. L'espace médian est en outre teinté d’ocracé et orné d’une tache orbiculaire souvent pupillée et toujours plus grande SENTE sur les supérieures. Frange jaunâtre précédée d'une rangée de points allongés. Antennes du mâle pubes- centes. — 9 semblable. Chenille cylindrique, d'un fauve plus ou moinsclair, avec les lignes vasculaire et sous-dorsale fines et d'un bleu-verdâtre. La stigmatale est blanchâtre et ondulée; les stigmates rougeûtres et cerclés de noir. Les 5°, 6°, 7, 8° et 11° anneaux présentent chacun une rangée transversale de six caroncules placées par paires; les deux plus fortes sur le sommet de l'anneau, les quatre autres sur les côtés, deux à droite et deux à gauche. Selon M. Millière qui, le premier, a figuré et décrit cette chenille, elle ne vit pas de lichens, ainsi que l'ont dit plusieurs auteurs, maisde plantes basses, telles que: Rumex,Composées,Ombellifères, cependant elle préfère l’Anagallis arvensis, et surtout le Polygonum aviculare. Elle se chrysalide dans les trous des murs, à exposi- tion chaude, ferme ces trous avec une toile légère, au niveau du mur, et passe l'hiver en chrysalide. Cette espèce est très-variable pour la taille et la couleur, qui est tantôt d’un ocracé vif ou d’un jaune obscur, et tantôt d’un gris presque blanc. On la trouve dès la fin de mars et en avril, puis en août et sep- tembre, appliquée sur les murs au pied desquels croissent les plantes qui ont nourri la chenille. France méridionale ; environs de Lyon; Charente, Delamain ; Auvergne, Guillemot. Commune. Var. À. Guenée, Variegata, Dup. Plus grande ; d’un ocracé clair, avec des teintes PTIT LR," grises précédant la subterminale. Coudée plus dis- tincte, dentée sur les nervures. Basses-Alpes, Château- dun, Fontainebleau, Paris, etc.; se trouve sur les murs comme Mucidaria. ; VARIEGATA, Dup., Gn. (pl. 48, fig. 2.) 30 à 35. Ailes larges et arrondies, d'un cendré bleuâtre, avec une large bande médiane d’un jaune rouillé. Cette bande limitée de chaque côte par les lignes ordinaires ; l'extrabasilaire souvent peu mar- quée ; la coudée noirâtre, courbe, très-dentée. Entre cette ligne et le bord terminal, on remarque plusieurs taches irrégulières également couleur de rouille, qui se fondent dans d’autres taches d’un gris bleuâtre. Les quatre taches orbiculaires sont bien marquées en gris. La frange, profondément découpée, surtout aux inférieures, est couleur de rouille et entrecoupée de oris. Dessous d’un blanc soyeux, non saupoudré, avec des taches noires qui tendent à se réunir en bandes. Les antennes du mâle sont simplement veloutées, tan- dis qu’elles sont garnies de lames pubescentes chez Mucidaria et sa variété. La chenille est voisine de celle de Mucidaria, elle s’en distingue par les 5°, 6*, 7°, 8° et {1° anneaux qui sont surmontés de trois pointes charnues et saillantes, dont une en dessus et une sur chaque flanc, tandis que celle de sa voisine possède sur Chacun de ces mêmes anneaux, six pointes char- nues placées par paires, de la manière suivante : deux au sommet et deux sur chaque côté. Selon Bruand, qui le premier, a décrit et figuré cette chenille, elle La 22 passe l'hiver et arrive à toute sa croissance dans les premiers jours de mai. Elle vit, dit-on, de Verbascum et probablement aussi d’autres plantes, car M. Mau- rice Sand l'a trouvée sur la clématite. Le papillon éclôt en juin et juillet et n’est pas commun. Environs de Grenoble ; Doubs, Bruand ; Indre, Maurice Sand; Pyrénées Orientales ; France méridionale. GLAuCINARIA, Hb., (ata), Dup., Gn., Mill.-Ico. (pl. 48, ete) 32 à go". Ailes supérieures un peu prolongées à l'angle apical ; les inférieures profondément dentées ; les quatre ailes à fond jaunâtre saupoudré d’atomes bruns avec un léger reflet bleuâtre. Lignes bien mar- quées, dentelées, la coudée souvent maculaire; ces lignes se continuant sur les inférieures. Sur le disque de chaque aile un omicron petit et évidé. Franges larges, de la couleur du fond, entrecoupées de blanc. Dessous des supérieures d'un gris de fer avec une bande blanche remplissant tout l'espace subterminal. Antennes crénelées. — © semblable. Var. À. Sartaria, H. S$S., Gn. D'un cendré bleuâtre; lignes grises, avec les espaces médian et terminal plus foncés. Ah Gun. Fond d’un jaune d’ocre décidé avec un léger sablé bleuâtre ; coudée à dents aiguës et régulières. Omi- crons petits et bouchés. Auvergne, Bellier. 2 LATTES A8. C. Supinata, Led., Gn. D'un cendré uni, avec tous les dessins du dessus en partie effacés. Isère, Millière ? Chenille courte, ramassée, atténuée antérieurement, carénée sur les côtés, sans autre éminence qu'une caroncule bifide et blanchâtre sur le pénultième an- neau. Elle est d'un jaune-verdâtre plus où moins foncé selon les individus. M. Millière pense que cette chenille est polyphage, car il l’a nourrie avec les feuilles de plusieurs Composées, Lésumineuses, et di- vers Carex. Elle vit en août et le papillon éclôt quinze jours après sa métamorphose. La chrysalide, dans une coque lâche, à la surface de la terre. Glaucinaria varie beaucoup pour la taille et la cou- leur ; la Var. Sartaria est la race que l’on rencontre le plus fréquemment en France. Alpes, Pyrénées, Jura, Vosges, Isère, Auvergne. Commune en juillet et août. FURvVATA, F., Dup., Gn. 90 à 59", Aïles très-dentées, surtout les inférieures, d'un gris-brun sablé de noirâtre, avec les espaces basi- laire et médian beaucoup plus foncés. Les lignes extrabasiliaire et coudée sont d'un brun-noir, très- sinueuses et dentelées ; la coudée seule visible sur les inférieures. La subterminale qui est commune aux qua- tre ailes est aussi très-sinueuse ; elle est plus ou moins bien marquée et éclairée de blanchâtre extérieure- Y. 5, _— 89 — ment. Les quatre omicrons sont noirâtres et pupillés de bleuâtre. Tête et corps de la couleur des ailes. Au- tennes fauves, dessous d’un gris-roux plus foncé depuis la base jusqu'à la coudée, avec les omicrons plus ou moins marqués. — & semblable. Selon Hubner, la chenille est grosse, cylindrique, ramassée, d'un jaune-fauve, avec plusieurs raies on- dulées, rougeûtres, les stigmates blancs, et deux peti- tes pointes charnues, inclinés vers l'anus sur le [{° an- neau. Elle paraît être polyphage car M. Constant l'a trouvée en avril sur la Coronilla emerus, et M. Guille- moten mai sur les Penista et le Golygonum aviculare. Elle se chrysalide sous la mousse ou à la surface de la terre sans former de coque. Le papillon éclôt en juil- let et se trouve fréquemment appliqué sur les rochers. Vosges, Alpes, Pyrénées, Auvergne, Indre, Maurice Sand, Charente, Delamain, Landes, Isère, Metz? etc. Commnn, Cette espèce est la plus grande de toutes celles du genre. OgscuraARi4, Hb., (ata), Dup., Gn. (pl. 48, fig. 4 32". Ailes profondément dentées aux inférieures, d'un gris finement sablé de noir ; les supérieures avec les lignes médianes noires, fines, à dents aiguës et prolongées sur les nervures ; la subterminale vague, éclairée de blanchâtre extérieurement ; cette ligne eb la coudée se continuant sur les inférieures. Omicrons bien marqués. Frange longue, bordée de chevrons noirs. Antennes du mâle non ciliées, à articles rec- * : — 83 — tangulaires. —@ un peu plus grande, à ailes supérieu- res plus aiguës à l'angle apical, à oviducte saïllant,. Chenille courte, cylindrique, d'un gris sale foncé, avec un commencement de vasculaire large et blan- châtre à chaque imcision antérieure, bornée de chaque côté par une liture d'un gris plus foncé, qui tend en s'obliquant, à former des chevrons. 11° anneau avec deux petites pointes charnues. Elle vit en avril, et se- lon M. l'abbé Fettig, en septembre et passe alors l'hiver. Elle est facile à élever avec des plantes basses. Papil- lon en juillet dans les lieux secs, contre les murs, les rochers, les troncs des arbres. Cette espèce varie beaucoup pour la couleur, les individus de Bordeaux sont presque noirs ; M. Millière en a figuré un d'un gris-blane tout uni, sans atomes, avec les lignes noires très-marquées. Pullata Dup., est d'un ton aroileux avec les nervures plus claires et très- apparentes. Assez commun dans une grande partie de la France. Nous l'avons souvent pris à Fontainebleau. SEROTINARIA, Hb., Dup., Gn. 40%, Aïles d'un jaune-ocracé clair chargé de nom- breux atomes roux, avec les lignes médianes brunes ; l'extrabasiliaire fine, ondée, la coudée plus épaisse, dentée extérieurement sur les nervures, se continuant sur les inférieures. Une ombre brune à la place de la subterminale. Omicrons grands, ocellés. Frange pré- cédée d'une série de petits points noirs. Dessous d’un roux-pâle uni, avec quelques vestiges des lignes du dessus. Antennes du mâle pectinées, de la couleur des Da te Re” ailes, ainsi que la tête et le corps. — $ semblable. Chenille inconnue. Papillon en juillet. Basses-Alpes, Lozère, Savoie. Pas très-rare. DizucipARiIA, Hb., Dup., Gn. 28 à 34%. Ailes d’un gris-bleuâtre finement saupon- dré d’atomes noirûtres, avec les lignes ordinaires bru- nes, dentées, interrompues, la coudée faisant un angle saillant avant d'atteindre la côte, cette ligne se conti- nuant seule sur les inférieures. Les quatre omicrons sont petits, très-distincts, ronds et bien évidés. On voit en outre, sur l’espace terminal des quatre ailes, une subterminale claire, ondulée, plus ou moins bien mar- quée. Frange d’un gris-roussâtre, festonnée aux ailes inférieures et précédée d’une série de points noirs internervuraux. Dessous des supérieures nolrâtre, avec une ligne claire, celui des inférieures blanchâtre, sans lignes. Antennes bien pectinées. Front blanchà- ire. — @& semblable, antennes simples. Chenille? Papillon en juillet. Alpes de la Savoie et du Dauphiné; Vosges, la Vancelle, Fettig, De Peyerimhoff ; Isère, Grande-Chartreuse, Doubs, Jura. Rare. AMBIGUATA, Dup., Gn. Meyeraria, Laharpe, Ophthalmi- cata, Led. 32", Ailes supérieures aiguës et prolongées à l'angle apical, les inférieures dentées. Les quatre d'un gris- pâle plus ou moins saupoudré d'atomes bruns, avec les deux lignes peu marquées ; la coudée formant un angle très-saillant sur la 2° nervure supérieure, puis ae oblique, presque droite, et légèrement dentée ; l'espace terminal est, en outre, traversé par une ombre formée d’atomes plus foncés. Inférieures ayant souvent deux lignes parallèles également bien marquées. Taches orbiculaires, petites, mais bien écrites, avec leur cen- tre d’un blanc-bleuâtre. Frange entrecoupée de gris et de brun, et précédée d'une série de points noirs. Tête et corps de la couleur des ailes. Dessous d'un gris- pâle luisant, sans aucun dessin. Forêts de pins et de mélèzes des environs de Digne (Basses-Alpes); Indre, Maurice Sand; Pyrénées-Orientales ; en juillet. Meyeraria, Laharpe. Ailes d'un blanc-sale, couvert de nombreux atomes brun-foncé, plus nombreux vers la marge et à la base des inférieures; les supérieures traversées par deux lignes, marquées par des points brun-foncé sur les nervures ; l’extrabasilaire droite, à pèine visible; la coudée anguleuse près de la côte. Inférieures avec une seule ligne, presque droite, denticulée. Lunules arron- dies, bien écrites, d'un blanc-pur, cernées de brun. Frange d’un blanc-sale, entière aux supérieures, den- tée aux inférieures, précédée d'une série de points noirs. Antennes du mâle filiformes. — $ semblable. Ophthalmicata, Led., Mill.-Ico., Gn. Ailes d’un cendré-bleuûtre, finement mais fortement sablé, et variant beaucoup pour l'intensité du fond. Lignes bien écrites; la coudée dentée et anguleuse à sa partie supérieure ; l'extrabasilaire arquée, souvent M |. es peu visible, Lunule cellulaire souvent remplacée par un point brun sur les supérieures. Selon M. Millière, les individus des Alpes sont d'une teinte plus sombre et plus nébuleuse que ceux des régions basses. Vosges, De Peyerimhoff ; Basses-Alpes, Millière; Loire, Savoie, Isère. Assez commune dans les environs de Plombières à la fin de juillet et en août, appliquée contre les ro- chers ou les murs en pierres sèches. Chenille peu allongée, très-carnée latéralement, très-plissée, rigide, avec quatre pointes caronculi- formes sur le pénultième anneau, deux au sommet et une sur chaque flanc, placée sur la carène. La partie antérieure du corps est d'un fauve-rougeûtre ; les an- neaux du milieu grisâtres, avec des chevrons foncés, séparés entre eux par une ligne blanchâtre. Lignes ordinaires nulles. Elle est polyphage et se chrysalide dans les feuilles sèches. Papillon en mai et en août. L'histoire de ces trois espèces est fort embrouillée. Après avoir lu ce qui a été écrit à leur sujet et avoir examiné un certain nombre d'individus, nous avouons ne pas avoir pu saisir les différences qui les séparent. En attendant que la lumière se fasse, nous avons opéré leur réunion à l'exemple de M. Staudinger dans son nouveau catalogue, Considérant comme type l’Am- biguata de Duponchel. Puzrara, Tr., Var. Impectinata, Gn., Mill.-Ico. (pl. 48, et 0 38m, Ailes entières, dentées, d’un gris-perlé mat lé- ocrement teinté de bleuâtre, avec les lignes médianes on LS Tr act grises, faiblement marquées : l’extrabasilaire ondulée, la coudée régulièrement dentée avec de petites pointes noires sur les nervures ; cette ligne se continuant seule sur les inférieures. Subterminale presque toujours in- visible. Omicrons petits, ovales et évidés. Frange con- colore, précédée de points noirs bien accusés. Tête et corps concolores, avec l'extrémité de l'abdomen teinté de fauve. Antennes filiformes dans les deux sexes. Des- sus d’un gris soyeux, sans atomes, traversé par une ligne blanche derrière la coudée, et par une éclaircie blanche derrière la subterminale. La chenille est courte, ramassée au repos, fortement carénée sur les côtés, très-rigide, un peu plus épaisse antérieurement, avec les deux trapézoïdaux postérieurs de l'avant-dernier anneau relevés en pointe conique; brune en avant, blanche sur les côtés. Sa couleur est d'un gris-jaunâtre mat. La stigmalale est sinueuse et d'un blanc-jaunûâtre, et le ventre gris. Cette chenille est polyphage; elle sort de l'œuf en automne, passe l'hiver engourdie, et parvient à toute sa taille vers le commencement de mai. Elle se chry- salide en terre, dans une coque lâche, et le papillon éclôt trente ou trente cinq jours après. I n’est pas rare dans les montagnes alpines ; Vosges, Pyrénées, Alpes, Savoie, Isère, Lozère, Auvergne; il est commun dans l'Indre, Maurice Sand ; et se trouve aussi dans Saône- et-Loire, Constant. Le type quiestd'un gris-bleuâtre aspergé de plombé, appartient au midi de l'Allemagne. JON QT CANITIARIA, Gn. 36. Aïles d’un blanc de crème un peu sali de gris, avec quelques fins atomes noirâtres et les lignes ordi- naires régulières, mais peu marquées : la coudée éclai- rée de blanc. Les omicrons assez grands et bien ou- verts. Supérieures à dents arrondies, bien prononcées ; inférieures à dents profondes. Franges longues. Front d’un jaune-roux ainsi que les antennes qui sont très- pectinées. Dessous des quatre ailes d’un gris-clair, avec la coudée éclairée d’une bandelette blanche et la tache cellulaire noirâtre. — $ semblable. Cette espèce se distingue d'Ampectinata dont elle est très-voisine par les antennes du mâle qui sont pecti- nées, et de Dilucidaria par ses ailes supérieures plus dentées, sa couleur blanche, le front et les lames des antennes jaunes. Basses-Alpes, Guenée. OgruscariA, Hb., Dup., (ata) Gn. (G. Dasydia, Gn. Elo- phos, Bdv., Dup.) 42 à 45%, Ailes entières ; les supérieures à côte légè- rement concave, à bord terminal convexe et à angle apical prolongé mais obtus; d'un gris obscur plus ou moins foncé et soupoudré de brun, souvent jaunâtre, avec les lignes médianes brunes plus ou moins bien marquées : l’extrabasilaire très-anguleuse; la eou- dée arrondie depuis la côte jusque vers le bord in- terne, où elle fait un angle rentrant en se rappro- chant de la précédente, très-dentée sur les nervures, suivie de points nervuraux blancs; la subterminale ? car «| plutôt festonnée que dentée, suivie d’une éclaircie blanchâtre. Cette ligne toujours moins bien indiquée que les deux autres, se continue ainsi que la coudée sur les inférieures. Les omicrons sont bien marqués sur les supérieures, mais souvent presque nuls sur les inférieures. Frange longue, simple et concolore. Des- sous d'un gris plus pâle, un peu luisant et des traces de la coudée et des omicrons. Tête et corps de la cou- leur des ailes. Antennes crénelées, ferrugineuses. — $ ordinairement plus petite, à ailes plus courtes et plus arrondies, variant beaucoup pour la couleur. Chenille cylindrique, rigide, rugueuse, d’un jaune clair tirant sur le verdâtre, avec la ligne vasculaire interrompue, peu visible et «&compagnée en avant de chaque incision d'une tache grisâtres en forme de fer de flèche. Trapézoïdaux saillants, grisâtres et surmon- tés d’un poil court. 11° anneau avec deux caroncules prononcées inclinées en arrière. M. Millière, qui le pre- mier a figuré cette chenille, mal connue avant lui, l'a élevée avec le Genista hispanica. Éclose en automne, elle passe l'hiver etse chrysalide vers le milieu de mai, dans une coque lâche, composée de soie et de grains de terre, placée sous la mousse. Le papillon éclôt en juillet et habite les montagnes alpines. Nous avons pris Cette espèce à Larche (Basses-Alpes), en grand nombre, elle varie beaucoup pour la couleur, aussi nos nomenclateurs modernes ont-ils créé beau- coup de variétés à ses dépens. Heureux encore qu'ils n'en aient pas fait autant d'espèces. La O0 = ZeLreraniA, Frey., Gn. Ailes supérieures, à côte légèrement concave ; les quatre d’un gris-ocracé clair, légèrement striées, sans points terminaux ; ligués ordinaires peu distinctes, la coudée un peu éclairée en dehors, le trait cellulaire oblong, non pupillé. Dessous d'un blanc-ocracé, avec une bordure très-nette, étroite, noirâtre. — $ un peu plus petite, à ailes courtes ; les supérieures arrondies, obtuses. (Guenée). Alpes de la Bavière, du Tyrol et des Grisons. Prise par M. Bellier dans les environs de Digne (Basses-Alpes) en juin. Rare. Genre DASYDIA, Gn. Antennes des mâles pectinées. Palpes’velus ; dernier article bien distinct, dépassant le chaperon. Spiri- trompe longue et cornée. Corps mince et lisse. Ailes épaisses ; bord costal des supérieures légèrement simué. Chenille inconnue. TENEBRARIA, Esp., Torvaria, Hb., Dup., Gn. (pl. 48, fig. 6.) 32", Ailes supérieures concaves à la côte, un peu prolongées à l'angle apical ; les quatre d’un noir fuli- gineux. Lignes médianes distinctes, dentelées, avec l’espace médian plus foncé. Ailes inférieures avec une seule ligne (a coudée). Point cellulaire noir. Dessous de la même couleur que le dessus, avec une bande- lette subterminale d’un blanc sale, élargie et fondue CRT. TES intérieurement au sommet des supérieures. — $ ayant l'angle apical plus obtus, et la bandelette du dessous plus large et fondue dans toute sa longueur. Horridaria, Hb., est une variété qui a les deux li- gnes éclairées de jaune-ocracé, en dehors. Cette espèce dont les premiers états ne sont pas encore connus, vole dans les endroits arides et rocail- .leux des Alpes de la France et de Ïa Suisse. Genre PSODOS, Tr. Antennes des mâles courtes, filiformes, sans cilia- tion. Palpes dépassant le chaperon, hérissés de longs poils raides. Spiritrompe longue. Corps grêle, velu. Ailes arrondies, à côte droite, à angle interne arrondi. A l'exception de celle de Quadrifaria, les chenilles des Psodos ne sont pas connues. Les papillons sont de petite taille, de couleur sombre ; ils volent au soleil dans les régions élevées des montagnes alpines et sous- alpines. QuaprirariA, Sulzer, Alpinatu, Hb., Gn., Mill.-Ico. Equestrata, F., Dup. (pl. 48, fig. 7.) 25 à 28". Les quatre ailes sont d'un brun-noir, tant en dessus qu’en dessous. Elles sont ornées dans l’'es- pace subterminal, d’une grande tache ovale d'un beau jaune-aurore ; ces taches aussi vives en dessous qu’en dessus. — ® semblable, se distingue seulement par ses antennes plus fines et par son abdomen plus volumi- neux. Se 00 n 2 Chenille subcylindrique, légèrement aplatie vers les derniers anneaux, carénée latéralement, d'un jaune clair, mat, avec les premiers et les derniers anneaux lavés d’une légère teinte rougeâtre;les lignes vasculaire et sous-dorsale à peine indiquées. La stigmatale blan- che, largement liserée en dessus et finement en des- sous. Stigmates noirs cerclés de blanc. Elle se chrysa- lide sous la mousse dans une coque molle, composée de grains de terre et de débris de végétaux. M. Millière a élevé cette chenille en août et en octobre, ces der- nières ont passé l'hiver. Elle est polyphage, mais sem- ble préférer les différentes espèces de pissenlit. Le pa- pillon paraît en juin, juillet et août. Il est commun dans les montagnes alpines. Alpes, Vosges, Auver- gue,'elc. ALPINATA, SCOP., Horridaria, S.V., Dup., Gn. 25", Ailes d’un noir fuligineux luisant, avec les lignes médianes et un point discoïdal à peine visible sur chacune d'elles. Traits terminaux nuls. Dessous d’une nuance plus claire. Corps très-velu. Le papillon vole en juin et en juillet, sur les pentes exposées au soleil, dans les Alpes et les Pyrénées. Assez rare, TrepipariA, Hb., Gn., (ata) Dup. (pl. 48, fig. 8.) 25". Ailes d’un noir-bleuâtre saupoudré d’atomes d'un blanc-cendré, avec l’espace médian plus foncé. Les supérieures avec trois lignes dentées noires, éclai- rées de bleuâtre, rapprochées inférieurement, et une subterminale vague, formée d'atomes bleuâtres. Cette ligne et la coudée se continuant sur les inférieures. Tache cellulaire, bien marquée. Liseré terminal en- trecoupé de blanc. Dessous noir avec une large bor- dure d'un gris-cendré. — @ d'un gris-cendré, avec les lignes noires, bien marquées. Papillon en juillet; vole au soleil sur les plateaux élev és des Alpes et des Pyré- nées. Assez commun. ALTICOLARIA. Mann., Gun. Très-voisine de Trepidaria, en diffère principale- ment par le dessous, qui a une bordure blanche, nette- ment limitée par une ligne flexueuse noire, et divisée au milieu par une seconde ligne semblable, mieux marquée dans sa partie supérieure.—@un peu plus pe- tite. Une seule femelle prise en juillet dans les Basses- Alpes par M. Bellier. Genre PYGMZÆNA, Bdv. Antennes des mäles pectinées, épaisses. Palpes ai- eus, velus. Corps grêle; thorax non hérissé. Aïles minces, assez étroites, à angle interne arrondi.—@ très- | différente du mâle. Vol diurne. Fusca, Thnb., Venetaria, Hb., Dup., Gn., Mill.-Ico. (pl. 48, fig. 9.) 18 à 20". Aïles prolongées à l'angle apical ; grandes, minces, d'un noir fuligineux, chez les individus bien frais, avec de faibles traces des lignes médianes et du point cellulaire. Dessous des inférieures légèrement “strié, avec l'espace terminal plus clair. — plus petite Qi (14%), à ailes courtes, étroites, aiguës à l'angle apical, d’un gris clair. Supérieures avec les deux lignes mé- dianes brunes, droites, un peu divergentes. Abdomen long, dépassant les ailes. La chenille est courte, très-plissée, carénée sur les côtés, grossièrement chagrinée et recouverte de poils fins, serrés et très-courts. Elle est d’un brun rougeà- tre, avec la stigmatale large, continue et plus claire que le fond; vasculaire fine, obscure, interrompue. Tête grosse, brune. Les petites chenilles éclosent vers la fin d'août, passent l'hiver encourdies sous la neige jusqu'en juin et juillet. Elles vivent sur plusieurs plan: tes basses, notamment Draba verna, Viola calcarata, Uva ursi, et se chrysalident dans la mousse ou les feuilles sèches. Le papillon éclôt quinze jours après. Le mâle vole par essaims sur les prairies des Hautes- Alpes, au bord des glaciers, en juillet et août; la fe- melle se tient cachée sous l'herbe, ou grimpe dans le milieu du jour, sur les tiges des plantes basses. Cette femelle est toujours assez rare. Basses-Alpes, Savoie, Dauphiné. | Genre MNIOPHILA, Bdv. (Tephronia, Hb.) Antennes des mâles pectinées. Palpes très-courts, fi- liformes, écartés. Spiritrompe grêle et courte. Thorax arrondi. Abdomen plus court que les ailes. Ailes en- tières; les supérieures oblongues, pulvérulentes; les inférieures arrondies, plus claires et presque sans dessins. Chenilles courtes, aplalies en dessous, ru- à LA RER gueuses ; à trapézoïdaux saillants; à tôte petite et glo- buleuse ; se tenant immobiles sur les lichens dont elles vivent. Chrysalides contenues dans des'toiles fi- lées parmi les lichens. SEPIARIA, Hufn., Cèneraria, S.V., Gn., Corticaria, Dup. (pl. 48, fig. 10.) 23". Ailes supérieures d’un gris-cendré saupoudré d'atomes plus foncés, avec Les deux lignes médianes noires, dentelées, vagues, interrompues, et ne consis- tant souvent qu'en des points nervuraux; l'extrabasi- laire faisant un crochet à la côte; la coudée placée sur un espace plus clair que le fond. Ombre médiane va- oue. Ailes inférieures d'un cendré clair, avec une ou deux lignes punctiformes, souvent nulles, mais tou- jours indiquées au bord abdominal, par deux points noirs. — 9 semblable, quelquefois mieux écrite, avec le bord externe des supérieures plus convexe. La chenille est grise, blanchâtre ou verdâtre, avec une bande dorsale plus claire, élargie en losange sur chaque anneau. Elle vit en famille, en mai et juin, sur les lichens des palissades et des vieux murs, princi- palement sur ceux exposés au nord ou à l'ouest. Pen- dant le jour elle se tient aplatie sur le mur avec lequel elle se confond par sa couleur. On les élève assez faci- lement avec des branches d'arbres couvertes de li- chens, en ayant soin de les humecter tous les soirs. Le papillon éclôt en juillet, et se trouve communé- ment sur les murs, les troncs d'arbres, les palissa- des, etc., etc., etc: A0 (EE CARIERARIA, H.S., Gn., Cineraria, Dup. Très-voisine de la précédente, un peu plus petite, d'un gris-cendré-roussâtre, avec les lignes médianes noires, nettes, continues et sinueuses. La coudée se continuant sur les inférieures qui sont d'un ton plus clair que les supérieures, et ont deux points noirs au bord abdominal comme Sepiaria. | La chenille est peu connue, mais on dit qu’elle vit aussi sur les lichens des murs et des vieilles planches de clôture, ce qui est très-probable. Cette espèce n’est peut-être même qu'une variété méridionale de la pré- cédente. Commune à Montpellier. BOLETOIRIDÆ, ON. Cette famille ne comprenant qu'un seul genre, voyez ci-dessous les caractères de ce genre. Genre BOLETOBIA, Bdv. Antennes des mâles pectinées. Palpes aigus, velus, à articles distincts. Spiritrompe nulle dans le mâle, grêle dans la femelle. Aïles larges, concolores. Corps grêle. Chenilles cylindriques, sans éminences, à tête petite et globuleuse; vivant sur les lichens et les bo- lets. Chrysalides enterrées. FuricinartA. L. Gn. Carbonaria, S.V., Bdv., Dup. (pLi49 ee 10) 23%, Ailes d'un noir fuligineux, avec les lignes CR lt En TP médianes noires, dentées ; la coudée éclairée de jaune ocracé extérieurement. Subterminale d’un ocracé clair, denticulée; toutes ces lignes communes aux infé- rieures. Trait cellulaire chevronné, éclairé d'ocracé aux quatre ailes. Frange brune, longue, entrecoupée de fauve, précédée d’une série de lunules noires, con- tiguës et éclairées de taches ocracées Imtérieurement; dessous d'un gris cendré, traversé par deux ombres sinueuses avec les accents cellulaires noirâtres. Chenille d'un noir sale, avec les points trapézoïdaux d'un fauve rougeûtre. Tête et pattes concolores. Elle vit en juin et juillet sur les bolets secs, qui croissent sur le bois pourri, et dit-on sur certains lichens. Le papillon paraît en juillet et se trouve appliqué contre les murs, dans les maisons, les caves, et généralement dans les lieux sombres et humides. Pas très-commun. GEOGMEXRENDÆ, GN. Antennes presque toujours pectinées, non plumeuses, à sommet filiforme chez lesmäâles ; filiformes ou créne- lées chez les femelles. Spiritrompe variable, jamais très-longue. Corps moyen, thorax oblong, lisse, à ptérygodes non redressées. Abdomen parfois crêté. Ailes entières, lisses, à fond vert, arrondies ou angu- leuses, semblables dans les deux sexes. Chenilles plus ou moins allongées, raides, souvent chagrinées ou rusueuses, plissées ; à tête carrée, plus ou moins bi- fide au sommet, portant sur le cou deux pointes co- niques redressées ; à anus terminé aussi par deux Y. h Or pointes ; vivant à découvert sur les arbres ou les plantes basses. Chrysalides renfermées dans des toiles filées entre les feuilles. Genre PSEUDOTERPNA, Hb. (Hemiihea, Dup., Bdv.) Antennes brièvement pectinées dans les mâles. Palpes épais, serrés contre la tête, à dernier article nu, très-petit, ne dépassant pas le chaperon. Spiritrompe robuste, Thorax étroit. Ailes épaisses, pulvérulentes, subdentées; les inférieures prolongées à l'angle anal. Chenilles rigides, carénées, lisses, effilées, ayant deux pointes aiguës sur le cou et deux autres au clapetanal; à tête petite, fendue au sommet en deux pointes aiguës ; vivant sur les légumineuses. Chrysalides vertes ; dans un léger tissu entre les feuilles. PRuINATA, Hufn., Cythisaria, S.V., Gn., Dup , Genis: taria, Dup. (pl. 49, fig. 2.) | 30 à 35", Ailes d'un beau vert clair semé d’atomes blanchâtres, avec les deux lignes médianes et un point cellulaire d’un vert plus foncé. L'extrabasilaire droite festonnée, la coudée dentée, ayant dans son milieu deux dents plus saïllantes que les autres. Subtermi- ‘nale blanche, festonnée; cette ligne et la coudée se continuant sur les inférieures, mais cette dernière souvent peu marquée. Frange précédée d’un feston terminal peu sensible. Dessous d'un vert pâle uni, 4 EE Ts Ta avec la coudée commune et un trait cellulaire plus foncé ; ce trait souvent nul. Front noir, vertex blanc. Antennes peu pectinées, d'un vert blanchâtre. — semblable, mais avec les lignes médianes plus écar- tées. Chenille d'un vert pomme, rigide, avec la tête et le premier anneau armés chacun de deux pointes diri- cées en avant. La vasculaire est continue, d'un vert foncé, la sous-dorsale large, blanche; la stigmatale blanche et continue. Trois lignes blanches sous le ventre. Elle vit en mai etjuin surles Coronilla, Cytisus, et principalement sur les Genista, sur lesquels on se la procure facilement en battant ces arbustes dans le parapluie. Le papillon éclôt en juillet, et pour l'avoir dans toute sa beauté, il faut absolument l'obtenir ex larva, car pour peu qu'il ait volé, il devient d’un vert jaunâtre. En collection, il perd même assez vite sa Jolie couleur verte. Commun. AB. Agrestaria, Dup., Gn. 26". Couleur de Pruinata, mais n'ayant pour tout dessin que la subterminale, blanche. Garrigues de Montpellier en mai. l Parmi les nombreux individus élevés par nous à Fontainebleau, nous avons quelquefois obtenu des spécimens de la taille de cette aberration, avec les lignes fines, à peine indiquées; faisant le passage entre Agrestaria et le type. — 100 — CoroniLLaRtA, Hb., Dup., Bdv., Gn. 39", À part sa couleur qui est d'un gris cendré satiné, cette espèce ressemble parfaitement à la précédente pour les dessins. Ajoutons cependant que les lignes sont plus nettes, plus noires, plus dentées ; que les traits triangulaires terminaux sont bien marqués, et enfin que le dessous des supérieures est teinté de noi- râtre, avec la coudée noirâtre et éclairée de blanc. AB..B, Gn. . Plus petite. Ailes supérieures plus aiguës à l’angle apical. La subterminale se découpant sur un fond nébuleux, plus noirâtre que le reste de l'aile. Cette ligne formant, au sommet, des dents profondes. La chenille, qui est voisine de celle de Pruinata, vit en avril et mai sur différentes espèces de Cytisus; M. Trimoulet l’a trouvée sur l'Ulex europeus; M. Mau- rice Sand sur le genêt à balais. Le papillon éclôt en juin et juillet. Pyrénées-Orientales, de Graslin, Gue- née ; Gironde, Trimoulet ; Indre, Maurice Sand; Cha- rente, Delamain. Pas très-commun. Genre GEOMETRA, Bdv. Antennes pectinées dans lesmäles. Palpes dépassant le front, à 3° article distinct, filiforme. Spiritrompe oréle. Abdomen long dans les deux sexes, lisse, sans dessins en dessus. Ailes larges, à fond vert, mates, à lignes distinctes. Chenilles courtes, d’égale grosseur dans leur longueur, avec la tête arrondie et plusieurs 3 da] — 101 — tubercules sur les anneaux intermédiaires; vivant sur les arbres et se chrysalidant dans des coques claires, entre les mousses où les feuilles. PaprLionaRIA, L., etc. (pl. 49. fig. 3.) 45 à 50". Aïles grandes, larges, d'un beau vert de pré, avec les lignes médianes subparallèles, formées de petites lunules blanches, ombrées intérieurement de vert plus foncé. Subterminale blanche punctiforme; cette ligne et la coudée se continuant sur les infé- rieures, qui sont en outre légèrement dentées. Toutes ces lignes blanches sont plus ou moins bien marquées, selon les individus, et forment quelquefois des lignes continues et ondulées. Croissant distoïdal d’un vert foncé, mais rarement bien indiqué. Tête et corps de la couleur des ailes. Antennes et pattes jaunâtres. — © semblabie. La chenille est d'un vert clair en dessus et plus foncé en dessous, avec la stigmatale jaune: Elle est grosse, un peu ridée, avec des pointes charnues, rouges à l'extrémité, placées sur les 1°, 5°, 7° et 8e anneaux, et une seule sur le 6° plus longue que les autres. La tête est jaune, petite, et en partie cachée sous le premier anneau. Elle vit en juin et en septem- bre, sur le bouleau, l’aulne, le noiïsetier, le saule mar- ceau, le hêtre, etc. Les chenilles de la première géné- ration donnent leur papillon en juillet, et celles de la seconde au mois de mai de l’année suivante, après avoir passé l'hiver en chrysalide. Cette belle espèce n’est pas très-commune; elle vole après le coucher du soleil, Y. 6. — 102 — dans les avenues des bois, au bord des eaux, et dans les parties humides où croissent les aulnes etles hôtres. SMARAGDARIA, Fab., Dup., Gn. 35", Ailes d’un joli vert-pomme; les supérieures avec la côte jaune et les lignes médianes blanches, ondu- lées, divergentes, la coudée se continuant sur les infé- rieures qui sontarrondies. Point cellulaire blanc, sou- vent peu marqué sur les inférieures. Tête et corps de la couleur des ailes, Thorax avec un collier jaune. An- tennes jaunâtres. — $ semblable. La chenille est nue et sans aucune éminence, elle vit renfermée dans une espèce de fourreau portatif, composé de débris de mousses et de plantes, qu'elle quitte pour se chrysalider. Selon M. l'abbé Fettig, elle vit en mai sur l’achillée millefeuille, et selon M. Tri- moulet, sur la ronce. Papillon en juin et juillet; Soultz- Jles-Bains, Fettig; Pyrénées-Orientales, de Graslin; Indre, Maurice Sand; Auvergne, Gravenoire, Fallou; Gironde, Trimoulet; Charente, Delamain. Superbe espèce toujours rare. Genre NEMORIA, Hb. (Hemithea, Dup., Bdv.) Antennes des mâles pectinées ou ciliées. Palpes dépassant le front, squammeux, semblables dans les deux sexes Ailes entières, assez épaisses, vertes, à — 103 — franges concolores, non entrecoupées, à lignes peu dis- tinctes, sans points cellulaires. Chenilles longues, minces, avec deux pointes sur le cou et la tête bifide; vivant sur les arbrisseaux. Chry- salides renfermées entre des feuilles. ViripaTA, L., Gn. (aria) Dup., Mill.-Ico. (pl. 49, fig. 4.) 22m, Ailes d’un vert d'herbe plus ou moins vif, avec la côte ocracée, et les lignes médianes blanches. L’ex- trabasilaire fine, ondulée; la coudée toujours mieux marquée, droite, légèrement sinuée, en crochet vers la côte ; cette ligne se continuant seule sur les infé- rieures, qui sont un peu anguleuses vers le milieu du bord externe. Pas de subterminale. Tête et corps de la couleur des ailes. — $ semblable. Chenille verte, assez longue, atténuée antérieure- ment, carénée sur les côtés, à tête et à premier anneau bifides. Vasculaire indiquée par un trait carminé sur les quatre premiers et les trois derniers anneaux. Les segments intermédiaires sont chacun, marqués d’un losange d'un carminé plus ou moins obscur. Stigmates très-petits et rougeûtres. Elle vit en juillet et en octo- bre, dans les clairières des bois, les prairies humides, sur différentes plantes basses, principalement sur l’o- nonide épineuse (Ononis spinosa), dont elle mange les fleurs de préférence aux feuilles. Sa métamorphose a lieu au pied de la plante, dans une coque légère, entre les feuilles sèches. Papillon en mai, juin et septembre. Il vole au crépuscule et quelquefois pendant le jour dans les lieux qui ont nourri la chenille. Partout, mais — 104 — plus ou moins communément selon les localités, POoRRINATA, Zeller. D'un vert-bleuâtre, avec la côte blanche, ponctuée de gris-brun. Abdomen vert à anus jaune. Mêmes loca- lités et mêmes époques que Viridata, Saône-et-Loire, Constant ; Alsace, Fettig. Espèce douteuse, à peine distincte de la RE D PuLMENTARIA, Gn., Cloraria, Dup., Bdv., Mill.-Ico. 24%. Aïles d'un vert glauque, un peu bleuâtre, avec de nombreuses petites stries plus claires, recouvrant toute la surface des ailes. Lignes blanches, bien marquées; la coudée droite, très-légèrement sinuée, se continuant sur les inférieures. — 9 semblable. Chenille longue, atténuée antérieurement, non caré- née, plissée transversalement, avec la tête et le premier anneau bifides. Sa couleur est d’un vert-elair un peu bleuâtre, avec la vasculaire large, continue, d'un car- miné obscur. Cette ligne existe seule. M. Millière ob- serve que cette chenille est parfois d’un jaune-serin vif, ou entièrement blanche si les fleurs dont elle se nourrit sont de cette couleur. Elle est rigide et vit à découvert sur plusieurs espèces d'Ombellifères. Bup- leurum, Seseli, Anthriscus, Fœæniculum, etc. Elle se méta- morphose comme Viridata. Le: papillon est commun dans l'Ardèche ; et selon M. Millière, 1l a quatre ou cinq générations par an. M. Guenée dit dans le Species que cette espèce est — 105 — vert-jaunâtre. Notre savant collègue n'a certainement vu que des individus anciens ou ayant volé, FausriNaTA, Mill.-Ico. 24m, Ailes d’un vert-myrte clair, couvert de très- fines stries blanchâtres, mal indiquées, avec les lignes médianes d'un vert-foncé, communes, presque droi- tes, formant de petits angles à droite et à gauche, dont deux sur la coudée, plus saillants que les autres. Aux inférieures l'extrabasilaire est seulement indiquée au bord interne. Point cellulaire grand, touchant l’extra- basilaire des supérieures. Côte légèrement teintée de jaunâtre. Franges longues et concolores. Antennes ciliées, blanchâtres à la base, rougeñtres à l'extrémité. Vertex blanc. Thorax et abdomen concolores. Dessous d'un vert d'eau très-clair, sans lignes ni points. — © plus grande, mais semblable. Chenille mince, eftilée, cylindrique, atténuée anté- rieurement, rugueuse, d'un vert mat un peu blan- châtre, avec la vasculaire vineuse, interrompue sur les 7°, 8° et 9° segments, continue sur Les 3°, 4°, 5° ainsi que sur les trois derniers. Cette ligne cerclée de blanc par en haut, et sur les côtés sur les anneaux du centre. Tête bifide, d’un vineux-obscur, ainsi que le premier anneau. Cette chenille, qui a plusieurs générations par an, vit (en Espagne du moins), sur le romarin officinal. Elle se chrysalide dans la mousse ou parmi les détritus végétaux qu'elle réunit au moyen de quelques fils de soie. C’est à l’obligeance de notre collègue M. Millière, — 106 — qui le premier a décrit et figuré cette espèce espagnole sous tous ses états, que nous devons de savoir qu’elle a été caplurée aux environs de Marseille par M. Dardoin. La première éclosion du papillon a lieu du 10 au 20 mai ; il vole le soir avec rapidité. Se distinguera faci- lement de Viridata et de Pulmentaria, par ses lignes vert-foncé, au lieu d’être blanches. AURELIARIA, Mill.-Ico. 22". Ailes supérieures prolongées à l'angle apical, à côte et à bord externe arrondis ; inférieures larges, à angle anal prolongé, mais arrondi; les quatre d’un vert bleuâtre velouté, avec une seule ligne blanchâtre, vague, droite, oblique; cette ligne se continue sur les inférieures, mais fine et coudée. Côte lécèrement tein- tée de fauve rougeñtre. Frange étroite, blanchâtre. Antennes pectinées, d’un fauve jaunâtre, à tige blanche. Tête d’un pourpré clair avec le front blanc. Thorax et abdomen d'un vert tendre. Dessous d’un vert clair sans aucune ligne. Chenille peu. allongée, à tête petite, carénée laté- ralement, avec le clapet anal en pointe aiguë teintée de rouge miniacé. Sa couleur est le vert pistache foncé. La stigmatale, la seule ligne qui existe, est d'un jaune serin. Le premier anneau est élevé, bifide et coloré en rouge miniacé. Elle vit pendant l'hiver sur le Phillyrea angustifolia, et parvient à toute sa taille vers la fin de mars. Elle se chrysalide au milieu de l’arbuste, dans une coque à claire-voie, après s'être placée verticale- ment, la tête en haut ou horizontalement, Le papillon — 107 — éclôt 24 ou 26 jours après. Cette espèce découverte par M. Millière, a le vol timide et incertain, et fréquente le centre des bois et les coteaux les plus chauds des envi- rons de Cannes. C'est avec doute que nous enregistrons cette nou- velle espèce, car elle nous paraît n’êlre qu'une variété locale de Viridata. BruaANDaRIA, Mill.-Ico. 22 à 24%, Aïles d’un beau vert-pomme, avec les li- ones médianes blanches, l'extrabasilaire fine, mal arrêtée ; la coudée, oblique, tremblée, se continuant sur les inférieures, où elle est presque droite, légère- ment tremblée, fine et nette. Point cellulaire nébuleux. Côte d’un fauve rougeâtre. Frange blanche. Antennes crénelées et rougeâtres. Thorax concolore. Abdomen annelé de blanc, verdâtre en dessus, d'un blanc pur en dessous. Dessous des quatre aïles d'un vert-pâle, sans lignes. Chenille inconnue. Papillon en septembre. Décou- vert à Celles-les-Bains (Ardèche), par M. Millière. Même observation pour cette espèce que pour la pré- cédente. Genrë JODIS, Hb. x 2 Antennés des mâles pectinées, à sommet filiforme: Palpes courts, grêles, à articles distincts, droits, ne dépassant pas le front. Abdomen lisse, concolore, sans aucun dessin. Ailes entières, soyeuses, de couleurs tendres, à franges rarement entrecoupées. Les supé- — 108 — rieures prolongées à l'angle apical. Les inférieures coudées ou anguleuses. Chenilles raides, allongées, à tête grosse et bifide, munies de deux pointes sur le cou et sur l’anus. Vivant sur les arbres ou les plantes grimpantes. Chrysalides ordinairement vertes, dans des coques filées parmi les débris ou entre des feuilles. VERNARIA, Hb., Dup., Gn. (pl. 49, fig. 5.) 306". Ailes d’un beau vert-d'eau, avec les lignes médianes blanches, subparallèles, légèrement flexueu- ses; la coudée se continuant seule sur les inférieures qui sont faiblement anguleuses. Dessous de la même couleur que le dessus, sans aucune ligne. Tète et corps concolores. Antennes et pattes blanchâtres. — $ sem- blable. Chenille effilée, un peu atténuée antérieurement, verte, avec six raies longitudinales, fines, blanches, dont deux dorsales et quatre latérales. Elle vit en mai et en septembre sur lechêne, le prunellier, le prunier, et principalement sur la clématite des bois. Celles que l'on trouve en septembre passent l'hiver en chrysa- lides et donnent leur papillon en mai et juin; et celles de mai en juillet. France centrale el méridionale; nous l'avons trouvé plusieurs fois à Fontainebleau. Assez rare partout. LacTEARIA, L., Gn., Putataria, Dup. 22%, Aïles supérieures à angle apical obtus, à bord externe convexe; les quatre ailes d’un blanc verdâtre ou bleuâtre, avec deux lignes communes, blanches, LR ER — 109 — légèrement tremblées, non dentées. Dessous d’un blanc soyeux, sans dessin. Supérieures avec la côte et la base lavées de jaune ocracé. — ® semblable. Chenille longue, eflilée, avec une tache dorsale d’un rouge ferrugineux, partagée en deux par chaque inci- sion. Ces taches confluentes sur les derniers anneaux. Elle vit en août et septembre sur le chêne, le charme, l’aulne et le bouleau. Papillon en avril, mai et juin selon les localités. Assez commun partout. PuTATA, L. Putataria, L., Gn. 23". Cette espèce qui est très-voisine de la précé- dente, est souvent confondue avec elle. Selon M. Gue- née, elle s'en distingue principalement : par ses an- tennes moins pectinées et par ses lignes dentées. Elle vole en mai dans les bois élevés et couverts de Vacci- nium. Elle habite la Suisse et l'Allemagne, mais nous avons peu de certitude qu’elle ait été prise en France; cependant elle est signalée dans l'Ardèche par M. Fal- lou, et en Alsace par MM. de Peyerimhoff et Fettig Selon ce dernier, elle vole à la fin de mai, vers dix heures du matin, en quantité considérable dans les pins où croissent les bruyères et les myrtilles, à 800 mètres d'altitude. La couleur bleuâtre de ces petites espèces est si fugitive qu’elle blanchit très-vite en collection. Geñre EUCROSTIS, Hb. Antennes du mâle courtes, garnies de lames robus- ÿ. f: — 110 — tes, spatulées, avec le sommet crénelé; celles des fe- melles garnies de lames courtes et dentiformes. Palpes droits, contigus, squameux, ne dépassant pas le front. Spiritrompe nulle. Aïles entières, épaisses, unies, veloutées, vertes, à frange rouge; les inférieures ar- rondies. InpiceNaRIA, Villiers. Dup., Gn., Mill.-Ico. (pl. 49, fig. 6.) 15%. Aïles unies, veloutées, d’un beau vert-pistache, sans lignes appréciables, mais seulement un petit point cellulaire d’un rouge obscur sur chaue aile. Frange large, d'un rouge-pourpré obscur, précédée d’un fes- ton terminal plus foncé, éclairé antérieurement de jaune vif. Côte de cette dernière couleur. Thorax et abdomen de la couleur des ailes. Front rouge et ver- tex jaune. — ® semblable, plus grande. (18".) Chenille médiocrement longue, un peu atténuée en avant, avec les anneaux très-distincts, s'emboîtant les uns dans les autres. Les deux premiers segments très- carénés; les suivants avec deux proéminences placées à la suite l’une de l’autre ; la première plus élevée que la seconde. Sa couleur est d'un vert tendre, jaunâtre en dessous, avec les incisions d’un jaune clair. Les trois premiers et les deux derniers anneaux sont légè- rement lavés de rougeñître. Aucune trace de lignes en dessus et en dessous. Tête petite, non bifide, d'un jaunâtre vineux. Elle vit à découvert sur plusieurs es- pèces d’Euphorbes, et se chrysalide sur la plante, rete- nue par quelques fils de soie. Le papillon éclôt au - printemps et à l’automne. Environs de Lyon, Provence, — 111 — île Saint-Marguerite (Alpes-Maritimes). Charmante es- pèce, toujours rare. Genre PHORODESMA, Bdv. Antennes des mâles garnies de lames minces, avec le sommet filiforme ; celles des femelles un peu granu- lées. Palpes droits, épais, dépassant le chaperon, avec leur dernier article nu et cylindrique. Aïles non angu- leuses, à frange discolore, entrecoupée. Chenilles courtes, épaisses, à tête non bifide, vivant à découvert sur les arbres dans un fourreau composé de débris de feuilles liés avec quelques fils, et qu'elles trainent constamment avec elles, habitude qui rappelle celle des Psyche. PusruiarTa, Hufn., Bajularia, Schiff., Dup., Gn. (pl. 49, fig, 7.) | | 28", Ailes d'un vert-pomme; les supérieures avec les lignes médianes blanches, sinueuses, la coudée aboutissant à l’angle interne, à une tache blanchâtre, marquée de ferrugineux; cette tache s'étendant sou- vent le long du bord interne, jusqu'à l'extrabasilaire. Ailes inférieures avec une seule ligne et plusieurs ta- ches blanches maculées de ferrugineux, dont une plus grande à l’angle anal. Frange blanchâtre, entrecoupée de ferrugineux, précédée d’un liseré terminal brun, mieux marqué aux inférieures. Tête et corps de la cou- leur des ailes. Pattes et antennes jaunâtres. — $ sem- blable. Chenille courte, cylindrique, d’un brun-café; avec — 112 — une bande longitudinale, plus claire, de chaque eôté du corps. Elle vit en mai sur le chêne, dans un four- reau composé de désris de feuilles et d'écailles qui se détachent de la cupule des glands. Elle traîne ce four- reau avec elle, de sorte qu'elle a l’air de porter un far- deau, et de là le nom de Bajularia, que lui a donné Schiffermuller, de Bajulus (portefaix). Cependant, ce nom doit être primé par celui de Pustulata, Hufnagel, comme plus ancien. Le papillon éclôt en juin et juil- let, dans les bois de chênes de presque toute la France, mais il est rare partout. Genre HEMITHEA, Dup. Antennes pectinées dans les mäles et simples dans les femelles. Palpes grêles et dépassant le chaperon. Abdomen long, atteignant l'angle anal, mince et ter- miné par des poils épanouis chez les mâles, cylindro- conique et obtus chez les femelles. Aïles à lignes bien distinctes, à franges entrecoupées; les supérieures ai- guës à l’angle apical; les inférieures anguleuses au milieu du bord externe. Chenilles longues, cylin- driques, rugueuses, à tête carrée, profondément bifide, avec deux pointes sur le cou ; vivant sur les arbres et se chrysalidant dans des coques filées entre les feuilles. STRIGATA, Mueller. Æstivaria, Dup. Thymiaria, Gn. 25 à 28", Ailes supérieures aiguës à l'angle apical ; les inférieures ayant un angle très-prononcé au milieu du bord externe. Les quatre d'un vert foncé, souvent — 113 — un peu bleuâtre, avec les deux lignes médianes blan- ches ondulées, parallèles; la coudée se continuant seule sur les inférieures et ayant un coude prononcé dans son milieu. Frange grise, entrecoupée de brun. Thorax vert. Abdomen jaunâtre. Antennes crénelées. Chenille longue, cylindrique, à tête bifide, d’un vert clair ou vert-brun, jaune sur le dos, avec les pattes, la tête, les cinq premiers anneaux, les deux derniers, et le bord des autres, de couleur ferrugineuse. Elle vit en mai sur le chêne, le prunellier, l'aubépine. Papillon assez Commun partout en Juin et juillet, dans les bois et les jardins. FimBriaLis, SCOp. Buplevraria, Sch1ff., Dup., Gn. (pl. 49, fig. 8). 25 à 30%. Aïles supérieures à angle apical un peu aigu ; les inférieures à angle moins prononcé que chez la précédente. Les quatre d'un vert pomme gai; avec les lignes médianes blanches, ondulées, divergentes, la coudée tout en se continuant sur les inférieures, ne correspond pas avec celle des supérieures ; elle est placée très en dehors. Frange jaunâtre entrecoupéede ferrugineux. Corps vert. Antennes pectinées, fauves. — Q semblable. Chenille verte, avec trois lignes longitudinales, fines, ferrugineuses, et le ventre jaunâtre. Les deux pointes de sa tête et de son premier anneau, ainsi que l’extré- mité postérieure de son corps, sont également ferru- eineux. Elle vit en mai sur l’aubépine, le prunellier, le bouleau, mais principalement sur l'Oreille de lièvre SAN U+ (Buplevrum falcatum). M. Guenée l’a élevée avec le Tythimale (Æuphorbia cyparissias). Chrysalide dans un léger réseau entre des feuilles. Papillon en juillet, dans les haïes, les buissons, dans les lieux secs. Assez rare partout. | EPHYREDZÆ, ON. Le principal caractère de cette famille réside dans les chrysalides, qui ont un aspect différent de celui de toutes les autres géomètres. Elles sont vertes ou tes- tacées, marquées de petites lignes élevées, et leur par- tie antérieure est tronquée presque carrément.Comme celles des diurnes du genre Thaïs, elles sont attachées par la queue, sur la feuille qui les soutient, sans être enveloppées d'aucune coque ni réseau. Plusieurs d’entre elles s’entourent, en outre, d’un fil de soie qui les soutient absolument comme les diurnes. Les pa- pillons habitent les bois, et se tiennent les ailes éten- dues et bien appliquées, sous les feuilles ou sur les troncs d'arbres. Genre EPHYRA, Dup. (Zonosoma, Led.) Antennes des mâles garnies de lames fines jusqu à moitié, et filiformes pour le reste. Palpes grêles, à dernier article très-distinct et filiforme. Semblables dansles deux sexes. Ailes entières à frange longue, non entrecoupée. Les supérieures aiguës à l’angle apical ; — 115 —. les inférieures un peu coudées au milieu, presque toujours ornées d’un point cellulaire ocellé. Chenilles allongées, cylindriques, sans éminences, à tête aussi large que le cou, aplatie en devant et un peu bifide au sommet; vivant à découvert sur les arbres, et tenant au repos le corps plié en col de cygne. Chrysalides tronquées antérieurement, suspendues par un filanal et attachées par un lien transversal. PurriccariA, Hb., Dup., Gn. Gyraria, Dup. (pl. 49, fig. 9.) 24m, Ailes supérieures'aiguës à l'angle apical; les inférieures coudées au milieu du bord externe, allon- gées à l'angle anal. Les quatre d’un jaune carné ou rougeätre, plus ou moins chargé defins atomes rouges disposés en siries transversales, avec les quatre omicrons blancs cerclés de noir-violet. Les lignes médianes formées par des petits points noirs; ces deux lignes plus ou moins visibles. Chez quelques individus on observe, en outre, une ombre médiane d'un brun-rouge; chez d'autres, les atomes rouges envahissent complétement la surface des ailes qui sont alors d’un rouge de brique. M. Guenée considère comme type les individus sans aucune ligne; M, Mil- lière est d’un avis contraire, lequel croire? Nous n’en ‘ Savons rien; Car après avoir lu toutes les graves dis- cussions des lépidoptéristes au sujet de cette petite bête, nous avouons n'y avoir rien compris. Nous pen- chons cependant pour l'opinion de M. Millière, qui ajoute que Pupillaria pourrait bien n'être qu'une va - riété locale de Punctaria, d'autant plus qu'il n’est — 116 — guère possible de distinguer les chenilles de ces deux espèces. — $ semblable. Chenille cylindrique, peu carénée, à tête légère- ment hbifide, d'un vert pomme, variant du jaune citron au jaune cannelle; du vert obscur au brun et au rougeâtre. Des lignes ordinaires on ne distingue bien que les sous-dorsales qui sont étroites, interrom- pues et d’un vert jaunâtre. Elle habite le Midi de la France sur plusieurs espèces d'arbres où d’arbris- seaux, Ciste, myrte, arbousier, etc. M. de Graslin l’a trouvée à Collioure en mai sur le chêne vert. On la trouve pendant toute l’année. Le papillon, depuis juin jusqu'en septembre. Indre, Maurice Sand ; rare. Com- mun à Royan (Charente-Inférieure), dans les bois de chêne vert qui avoisinent la mer, Delamain; Doubs, Bruand. I varie considérablement tant pour la couleur que pour les lignes et les omicrons. PoraTA, F. (aria) Dup., Gn. 24%. Forme de la précédente. Ailes d’un jaune-ocracé pâle couvert de fins atomes bruns ou ferrugineux, sou- vent plus nombreux sur le disque, qui prend alors une teinte briquetée. Les lignes ordinaires sont formées de deux rangées courbes de points noirs ; elles sont sou- vent peu marquées; il en est de même de l'ombre mé- diane qui est brune et souvent confondue dans les atomes du fond. Les omicrons sont blancs, cerclés de brun, et ordinairement mieux marqués sur les infé- rieurs. Frange concolore, précédée d'une lignevde petits traits bruns. — &$ semblable. — 117 — Cette espèce varie aussi beaucoupet se confond sou- vent avec la Punctaria, dont il est probable qu’elle n'est qu'une variété. La chenille très-voisine de celle de Punctaria, vit comme elle, et avec elle, sur le chêne et le bouleau er juin eten septembre. Le papillon est assez commun partout en mai et en août. PuncTaRIA, L. Æ. 22 à 28". Varie à l'infini pour la taille, la couleur, le sablé, la présence ou l’absence des lignes. Ailes d’un jaune-ocracé pâle plus ou moins chargé de fins atomes bruns, avec le disque des supérieures presque toujours sablé de ferrugineux. Lignes médianes formées de points noirs, la coudée souvent seule bien écrite. Om- bre médiane d’un brun-rouge, légèrement courbe, presque toujours bien marquée. Inférieures un peu plus pâles, avec les mêmes lignes que les supérieures. Frange rougeñtre, précédée d’une série de petits traits noirs. — ® semblable. Subpunctaria, Zeller, est une variété plus petite, plus pâle, presque sans atomes, avec l'ombre médiane sou- vent seule visible. Quelques individus ‘ont en outre, soit sur le disque des supérieures, soit sur l’espace terminal des quatre ailes, des taches brunes ou ferrugineuses, plus ou moins vagues. Chenille verte ou testacée, avec les sous-dorsales jaunes. Le 4° anneau est souvent marqué d’une tache rouge, qui se continue en ligne droite sur les anneaux Ve: le — 118 — suivants. Elle vit en juillet et septembre sur le chêne et le bouleau. Papillon en mai et août. Très-commun dans tous les bois, excepté en Provence. M. De La Harpe (Géomètres suisses), dit, que quelques rares exemplaires portent l'omicron, mais qu'ilest peu visible. TRiLINEARIA, Bkh., Dup., Gn. Linearia, Hb. 96, Ailes supérieures d’un jaune-ocracé légèrement rougeûtre, sans atomes, avec les lignes médianes fines, brunes. L'extrabasilaire courbe, continue ou punceti- forme ; la coudée ponctuée, ou dentelée, où ondulée. L'ombre médiane brune, large, toujours bien marquée, souvent un peu coudée vers la côte et droite dans le reste de étendue. Ailes inférieures un peu plus claires avec les mêmes lignes que les supérieures. Frange concolore: précédée d'une série de petits traits noirs. Pas d'omicron. — ® semblable. Nous avons pris à Fontainebleau quelques individus ayant un omicron aux quatre ailes. Ceux des inférieures beaucoup plus visibles que ceux des supérieures. Cette variété déjà signalée par M. de La Harpe, confirme une fois de plus l'identité qui existe entre toutes les espè- ces de ce petit groupe. La chenille vit en Juin et sep- tembre sur le hêtre, et, dit-on sur le chêne. Elle n’est pas rare à Fontainebleau, où nous l’avons élevée plu- sieurs fois, mais malheureusement nous n’en avons pas gardé de description. Le papillon éclôt en juin et en août, même en avril et mai, selon les localités. Il vole le jour quand il est dérangé de sa retraite. Quoique — 119 — peu rare, il ne paraît cependant pas répandu partout. Doubs, Bruand; Saône-et-Loire, Constant ; Indre, Mau- rice Sand; Gironde, Trimoulet; Haut-Rhin, Fettig; et probablement dans d’autres localités non signalées. Va- rie un peu, tant pour la couleur, que pour les dessins. ALBIOGELLARIA, Hb.,Gn.,Occelaria, Dup., Argusaria,Bdv. 26", Aïles d’un jaune d'ocre plus ou moins teinté de roussâtre; les supérieures aiguës à l'angle apical, légèrement falquées au bord externe, avec les espaces basilaires et médian fortement ombrés de brun-noir, et limités par les lignes ordinaires qui sont puncti- formes, L'extrabasilaire dentée, la coudée très-arron- die. Ces lignes et ces ombres se continuant sur les in- férieures. Chaque aile est en outre ornée sur le disque d’une grande pupille blanche cernée de noir; et sur l’espace terminal, d’une ligne transverse brune, plus ou moins bien indiquée. Frange roussâtre. — $ sem- blable. La chenille est inconnue, mais il est probable qu'elle vit sur l’érable. Cette rare espèce que l’on ne connaissait pas encore en France, a été découverte aux environs de Jarnac (Charente), par M. Delamain que nous avons eu l’occasion de citer si souvent. AnnuLara Schulze. Omicronaria, Hb., Dup., Gn. (pl. 49, fig. 10.) 22 à 25%. Ailes supérieures aiguës à l'angle apical, un peu falquées au bord externe; les inférieures arron- dies, à angle anal obtus. Les quatre d’un jaune pâle, — 120 — plus clair sur le disque, avec les lignes médianes fines et noires. L’extrabasilaire en forme de 3; la coudée très-anguleuse, ayant quatre dents plus saillantes que les autres ; deux vers son extrémité supérieure, et deux plus grandes dans son milieu. Cette ligne ombrée inté- rieurement par une bande brune qui en suit les con- tours. Subterminale indiquée par une ligne de fins atomes bruns, plus ou moins nombreux. Toutes ces lignes se continuent sur les inférieures. Omicrons bien marqués, assez grands, de la couleur du fond, cerclés de noir; ceux des supérieures, ronds, ceux des inférieu- res, ovales. Frange concolore, précédée d’une ligne de petits traits noirs. Antennes du mâle faiblement pec- tinées. Chenille d'un joli vert velouté, avec la vasculaire et les sous-dorsales d'un jaune-serin. Ventre d’un vert- blanchâtre. Points ordinaires noirs. Elle vit en juin et en septembre sur l'érable champêtre (Acer campestris). Nous ne savons pas si dans la nature elle se chrysalide de la même manière que ses congénères ; mais toutes celles que nous avons élevées en captivité se sont mé- tamorphosées dans la mousse, et sans aucun lien. Pa- pillon en mai et en juillet. Bois d'érable, jardins, sur les troncs des arbres. Un peu partout, mais jamais bien commun. OrBIcuLARIA, Hb., Dup., Gn. 25", Ailes supérieures assez allongées à l'angle api- cal ; inférieures anguleuses au milieu du bord ex- terne ; les quatre d'un cendré-blanchâtre fortement "+. YJATRE chargé d’atomes bruns et roux, ce qui les fait paraître comme cendrées. Les deux lignes médianes formées de points noirs, souvent coufondus dans les atomes du fond; la coudée suivie d’une ombre brune, vague, maculaire. Ombre médiane brune, dentée extérieure- ment. Toutes ces lignes se continuent sur les inférieu- res, et sont plus ou moins bien indiquées selon les individus. Omicrons petits, blancs, cerclés de ferrugi - neux. Frange grise précédée d’une série de petits traits espacés, noirs. Tête, corps et antennes concolores. — $ semblable. Chenille d’un vert-jaunâtre avec les incisions jaunes; la vasculaire et les sous-dorsales plus jaunâtres que le fond. Stigmatale large, saupoudrée de jaune-rosé et comme géminée. Ventre vert, rayé de blanc. Elle vit en juin et septembre sur l’aulne et le saule-marceau, (Alnus viscosus, Salix capræa). Papillon en mai et août. Ne paraît pas répandu partout et toujours assez rare. Paris; Eure-et-Loir, Guenée; Gironde, Trimou- let; Saône-et-Loire, Constant; Indre, Maurice Sand; Alsace, Fettig ; Bretagne, Sarthe. PenpuLariA, L., Dup., Gn. Bdv. (pl. 50, fig. 1.) 26". Aïles supérieures moins aiguës à l'angle api- cal que celles d'Orbicularia, les inférieures à peine an- guleuses au bord externe; les quatre d’un blanc salefine- ment sablé de gris, avec les lignes ordinaires formées de points noirs. L'extrabasilaire anguleuse; la coudée courbe ; toujours mieux marquée que la précédente ; la subterminale remplacée par une bande maculaire — 122 — orisâtre, interrompue, plus ou moins visible. Ombre médiane roussâtre, souvent peu visible. Omicrons petits, ronds, cerclés de ferrugineux, et presque tou- jours bien marqués. Frange concolore, précédée d'une série de points ou de petits traits noirs. Tête, corps el antennes de la couleur des ailes. — $ semblable. Chenille verte ou d'un brun feuille-morte, avec la tête et les pattes rouges. Lignes vasculaire et stigma- tale fines et jaunes. Vit en juin et septembre sur le bouleau, et, dit-on, sur l’aulne. Papillon sur le tronc des arbres, les murs, les palissades en mai et en août. Assez commun dans les environs de Paris, mais plus ou moins rare dans les autres localités. ACIDALIRÆ, (x. Nous renoncons à décrire les caractères généraux des familles, quand ces familles sont composées de plu- sieurs genres. Nous nous sommes aperçu, un peu tard peut-être, que ces caractères généraux ne s'appli- quaient pas rigoureusement à tous les genres de ces familles. Nous nous bornerons donc à dire; .que les Acidalies forment une famille très-nombreuse et en même temps très-difficile à déterminer et à décrire ; que les papillons qui la composent sont généralement de petite taille, de couleur pâle, terne, et à dessins peu variés. Is habitent les bois, Les prairies, les lieux humides ou secs; quelques-uns volent pendant le jour et toujours assez près de terre. Dans le repos, il se DR nn — 193 posent les ailes étendues, contre les murs, les palis- _ sades, sous les feuilles, etc. Les chenilles vivent en général de plantes basses, et se tiennent presque toujours cachées sous les feuilles ou dans l'herbe. La meilleure manière de se les pro- curer est de faucher les plantes vertes ou sèches. Les femelles, prises au vol et non tuées, pondent presque toujours immédiatement, et les œufs obtenus s'élèvent facilement !. Genre HYRIA, Stph. Antennes des mäles ciliées. Palpes grêles et très- courts. Spiritrompe nulle. Corps mince. Aïles oblon- gues; les quatre également colorées d’un ton vif. MuricaTa, Hufn., Auroraria, Bork., Dup., Gn. (pl. 50, fig. 2.) 18". Aïles arrondies, d'un rouge pourpre sablé de violet, avec trois taches sur le disque des supérieures, une sur celui des inférieures, la frange et l’espace ter- minal, jaunes. Les taches des supérieures sont souvent réunies et occupent tout l'espace médian. Tête et corps concolores. Antennes jaunâtres. — @ semblable. Chenille allongée, rigide, carénée, aplatie sur le dos; à tête fendue au sommet, hérissée de poils courts, avec le cou garni de deux tubercules pyramidaux et un plus petit entre eux. Elle est d’un gris-testacé foncé, avec la carène latérale et une suite de losanges dorsales 1. Voyez le Traité sur l'Éducation des Chenilles, RE 2,2 d’un gris plus clair. Derniers anneaux noirs. Vascu- laire et sous-dorsales fines. Elle vit en juin sur le plantain à grandes feuilles /Plantago major). M. l'abbé Fettig nous l'indique avec ? sur l’euphorbe. Papillon en juin et juillet dans les prairies et les bois herbus. Un peu partout, mais toujours assez rare. Genre ASTHENA, Hb. (LARENTIA et AcipaLrA, Dup., Bdv.) Antennes des mâles pubescentes. Palpes grêles, squammeux, écartés. Tête petite. Corps grêle. Ailes entières, minces, délicates, à franges soyeuses, traver- sées par de fines lignes ondulées, dont les principales confondues avec les autres, et pas plus saillantes. Chenilles courtes, moniliformes, renflées au milieu, très-atténuées aux premiers anneaux, à tête petite et elobuleuse. Vivant à découvert sur les arbres. Chrysa- lides dans les feuilles ou dans la mousse. LuTEATA, Schiff., Gn., (aria.) Dup., Bdv. (pl. 50, fig. 3.): 18", Ailes supérieures, un peu allongées à l'angle apical; les inférieures légèrement coudées au milieu ; les quatre d’un jaune clair, traversées par des lignes ondulées, parallèles, d’un jaune plus foncé ou ferrugi- neux, savoir : sept sur les supérieures, qui ont en outre un petit point cellulaire noir, et quatre sur les inférieures, Frange concolore ainsi que la tête, le corps et les antennes. Dessous semblable au dessus, mais — 125 — plus pâle. —$ semblable, mais à ailes supérieures plus arrondies. Chenille inconnue. Papillon dans les bois d’aulnes, en mai et juin. Assez rare partout. CanpipATA, Schiff., Gn., {aria.) Dup., Bdv. 18 à 20%. Forme de la précédente. Ailes d’un blanc de lait soyeux, avec des lignes d'un brun très-pâle, en même nombre et disposées comme chez Luteata, mais un peu moins ondulées. Frange précédée d’une série de très-petits points noirs à peine visibles. Varie un peu pour la netteté et l'intensité des lignes. — $ sem- blable. Chenille d’un vert clair, avec les dessins d’un rouge- brique, savoir : une sous-dorsale large sur les trois premiers et les quatre derniers anneaux, et sur les intermédiaires une large tache ne laissant libre que l'incision postérieure, et se liant souvent avec une autre tache latérale. Tête pâle avec deux traits noirs. Elle vit en avril et juillet sur le charme {Carpinus betu- lus), et aussi, dit-on, sur le chêne. Le papillon éclôt en mai et juia, puis en août. Il est commun dans les prai- riés sylvatiques, les bois de charmes, les charmilles des jardins, etc. TEsTACEATA, Donov., Sylvata, Hb., Dup., Gn., Bdv. 23". Ailes blanches, clair-semées de fins atomes gris, traversées par des lignes ondulées d’un brun-roux. Ces : lignes formant trois groupes sur les supérieures; le premier, basilaire composé de trois ou quatre ligne; le — 126 — second, médian de trois lignes, plus larges et plus fon- cées que les autres, et formant ensemble une espèce de bande médiane, ces deux groupes très-espacés,; le troi- sième, terminal formé de deuxlignes, la première mieux marquée que la dernière et festonnée; cedernier groupe presque confondu avec le deuxième. Les ?°et 3° groupes se continuant seuls sur les inférieures. On voit en outre un petit point noir sur le disque de chaque aile. Frange grise précédée d’une série de petits traits noirs. An- tennes el corps gris, avec l'extrémité de l'abdomen jau- nâtre. La chenille est mal connue, et vit, dit-on, sur l’aulne et le sapin. Selon M. de La Harpe, le papillon ne se prend guère que dans les bois de sapins humides où croissent les aulnes, depuis le 15 juin jusqu'au com- mencement de juillet. Lozère; Indre, Maurice Sand; Saône-et-Loire, Constant. Rare. Commun dans les Vosges, bois de la première zône, de Peyerimho/f. Nord, Le Roi. Genre EUPISTERIA, Bdv. L'unique espèce de ce genre ne diffère de celles du genre précédent, que par le port d'ailes au repos, et la forme de sa chenille. Les mœurs sont les mêmes. OBrITERATA, Hufn., Heparata, Haw., Dup., Gn., Bdv. (pl. 50, fig. 4.) 20%. Ailes arrondies, d'un gris-jaunâtre enfumé, avec la côte, la base, et la frange des quatre ailes d'un jaunâtre clair; cette dernière entrecoupée de gris. Côte des supérieures marquée de cinq lignes foncées, dont on voit les traces sur la partie claire des ailes. Dessous d'un testacé clair, avec beaucoup de lignes denticulées, d’un brun pâle. — @ un peu plus grande, moins obs- cure, avec les lignes des supérieures un peu plus nettes. Chenille cylindrique, courte, non atténuée, à tête grosse, d'un vert-jaunâtre, avec la vasculaire et les stigmatales d’un jaune-citron. Tête verte avec deux taches noires. Vit en juin et septembre sur l'aulne (Alnus viscosa). Papillon en mai et juillet, dans les bois humides, les aulnaies, se pose pendant le jour sur les feuilles, les ailes relevées perpendiculairement comme les diurnes. Très-commun dans les environs de Paris, en Alsace, dans l'Aube, etc. Assez rare dans quelques autres localités. Genre ACIDALIA, Tr. Antennes assez courtes, pubescentes, ciliées, chez les mâles, filiformes chez les femelles. Palpes courts atteignant rarement le front, gréles. Spiritrompe mé- diocre. Corps grêle. Thorax un peu oblong. Aïles en-. tières, lisses, soyeuses, les quatre de la même couleur, traversées par des lignes parallèles, flexueuse ou on- dulées, presque toujours communes et marquées d'un point cellulaire. Chenilles effilées, médiocrement longues, peu caré- nées, rigides, plissées transversalement, un peu ren- flées aux anneaux postérieurs, à têle petite, vivant FR) généralement sur les plantes basses et se cachant pen- dant le jour. Chrysalides enterrées. SERICEATA, Hb., Dup., Bdv., Gn. 20 à 24m, Aïles d’un blanc satiné, traversées par plusieurs bandes étroites, ondulées, d’un brun-jau- nâtre avec un léger reflet doré chez les individus bien frais, dont cinq sur les supérieures et trois sur les inférieures; la coudée double sur les quatre ailes. Toutes ces bandes mieux marquées sur les supé- rieures que sur les inférieures où elles sont souvent peu sensibles. Un point discoïdal sur ces dernières. Frange grisâtre. Antennes, tête et corps jaunâtres. Abdomen varié de blanc. Dessous avec les bandes du dessus, moins celles de la base, également bien mar- quées sur les quatre ailes. — S'semblable. Chenilie inconnue. Papillon en juillet. France méri- dionale; Lozère; Alpes; dans les prairies chaudes. Assez commun. TRILINEATA, Scop. Aureolaria, F., Dup., Gn. (pl. 50, fig. 9.) 18", Ailes supérieures triangulaires, aiguës à l'angle * apical; les quatre d’un jaune vif, avec deux lignes noirâtres, parallèles et communes. Les supérieures ont, en outre, une extrabasilaire courbe, de même couleur, mais moins bien marquée que les deux autres lignes. Frange noirâtre. Dessous semblable, avec les deux lignes plus larges et plus noires. Tête et corps jaunes. Antennes du mâle ciliées. — 9 semblable, à antennes filiformes. — 129 — La chenille est mal connue; selon Fabricius, elle est srêle, gläbre, blanchâtre, avec la région dorsale plus obscure, la vasculaire brune, et vit sur la Vicia dume- torum. Papillon en juin dans les prairies et clairières arides, et très-localisé. Doubs, Bruand; Indre, Mau- rice Sand; Alsace, de Peyerimhoff; commun certaines années à Fontainebleau à la Vente-aux-Moines, au rocher d’'Avon et sur les collines du Vaudoué; Aube, les Riceys, Jourdheuille. FLaveoLartA, Hb., Dup., Gn., Mill.-Ico. Taille de la précédente, mais ailes moins aiguës et plus arrondies, d'un jaune vif, souvent orangé, avec les mêmes lignes que Trilineata, mais toujours beau- coup moins marquées, parfois même indistinctes. Frange noire. Antennes du mâle ayant les cils sur de petites dents bien distinctes. Dessous avec les lignes bien marquées. — $ semblable. Chenille courte, atténuée en avant, rugueuse, un peu carénée, à anneaux distincts et à tête petite, d’un argileux foncé, avec la vasculaire fine, claire, un peu rosée, liserée de brun; la sous-dorsale fine, claire, légèrement flexueuse et brune. Tête petite et brune. M. Millière l’a nourrie de plantes basses depuis la fin de juillet jusqu’au mois de mai de l'année suivante, et 1l est probable, dit-il, que dans les Hautes-Alpes. elle passe six ou sept mois enfouie sous la neige. Le papillon vole en juillet dans les prairies élevées des montagnes alpines. Assez commun dans les Basses- Alpes et la Savoie. — 130 — FiLaAcEaRIA, H$S., Gn. Taille des précédentes, mais ailes plus courtes, plus arrondies, et visiblement coudées au milieu du bord externe, d'un jaune plus ocracé, avec les deux lignes noirätres, mal écrites, souvent presque nulles, surtout la première des supérieures. Frange longue, d'un noir mélangé de jaune ou de gris, Antennes des mâles garnies de lames pubescentes, Dessous d'un jaune-rougeñtre avec les lignes bien marquées. — ? semblable. Chenille inconnue. Papillon en juillet dans les hautes prairies des Alpes de Digne. LuTEoLARIA, Constant. A.S.E.F., 1863. 20". Aïles arrondies, d'un jaune-d’ocre enfumé; les supérieures traversées par trois lignes brunes, ondu- lées et assez vagues; l'extrabasilaire moins apparente que les deux autres. On voit en outre, chez quelques individus, les indices d’une ombre subterminale très- sinuée. Ailes inférieures traversées par deux lignes avec une ombre subterminale peu distincte. Frange brupe, bordée en dedans par un liseré fondu, de cou- leur un peu plus vive que le fond. Dessous des quatre ailes de la couleur du dessus, semé d’atomes bruns, et traversé par deux lignes noires, épaisses et mieux marquées que celles du dessus. Antennes ciliées. Thorax et abdomen de la couleur des ailes. — $ plus petite, à angle apical plus aigu, avec les mêmes des- à … - s Es DE — 131 — sins, mais sur un fond plus pâle. Antennes finement crénelées. | Le papillon vole en juillet, dans les prairies sèches et les pelouses, où croissent le Lotus corniculatus et l'Helianthemum vulgare. Environs de Mont-Louis (Pyrénées-Orientales.) PErocaRaRiA, Fisch.-R., Gn. Ochrearia, Dup., Bdv. (pl: 50, fig. 6.) 20%. Ailes d’un jaune-ocracé plus où moins rou- geàtre, avec l'espace terminal plus foncé et traversé par une subterminale claire. Supérieures traversées par trois lignes ondulées, plus foncées, et les inférieures par deux, ainsi que par la continuation de la subtermi- nale. Frange jaune, parfois un peu grisâtre. Tête, corps et antennes de la couleur des ailes. Dessous plus rou- geàtre, plus terne, avec les lignes mieux marquées. — $ un peu plus petite, à ailes plus étroites et plus 'allongées. | Chenille inconnue. Papillon en juin, juillet et août, dans les clairières des bois secs, parmi les bruyères, dans les lieux montagneux. Lozère; Pvrénées; Jura; Saône-et-Loire; Vosges; Indre. Jamais bien commun. ExiLarIA, Bdv., Gn. Port de la précédente, mais plus petite; supérieures à angle apical aigu, à bord terminal oblique et presque _ droit; inférieures arrondies; les quatre d’un fauve ar- sileux. Supérieures avec trois lignes parallèles, si- nueuses, d'un brun-roux sur le disque, dont la der- nière suivie d'une bande subterminale irrégulière, RARE 0 RUE noirätre. Inférieures avec deux lignes à peine dis- tinctes. Frange concolore. —$ un peu plus grande, à lignes confuses et sans bande noirûtre. Chenille ? Midi de la France. OcHraTA, Scop., Gn., Mill.-Ico., Pallidaria, Dup. 21%. Aïles larges, arrondies, d’un roux-argileux, à bord terminal plus foncé et traversé par une subtermi- nale, claire et commune aux inférieures. Ailes supé- rieures avec trois lignes brunâtres, les inférieures avec deux; toutes ces lignes fines, bien marquées ; la coudée plus ondulée que les autres. Un très-petit point discoï- dal souvent nul sur les quatre ailes. Frange concolore précédée d'une très-fine ligne noirâtre surmontée de petits points à peine visibles, et placés sur les nervures. Tête, corps et antennes de la couleur des ailes. Dessous chargé d’atomes noirâtres avec tous les dessins du dessus et mieux marqués. — $ semblable. Chenille peu allongée, subcylindrique, carénée, plissée transversalement, à tête triangulaire, aplatie en avant. Elle est d'un jaune de Naples plus ou moins verdâtre en dessus, lavée de carné sur la tête sur les premiers et les derniers anneaux, avec la vasculaire fine, blanche, largement liserée de verdâtre de chaque côté, et la stigmatale étroite, ondulée, d'un blanc-jau- nâtre. Elle sort de l’œuf en juillet, passe l'hiver et par- vient à toute sa taille au mois de juin suivant. Elle vit de plantes basses et se chrysalide dans une coque légère formée de débris de mousse liés par des fils de soie. Le papillon est commun dans les près, les prai- ’ — 135 - - ries des bois, les coteaux secs et herbus, en juin et juillet. RurariïA, Hb., Dup., Gn. (pl. 50, fig. 7.) 25%, Voisine de la précédente, mais plus grande, d'un fauve un peu olivätre quand les individus sont bien frais, avec le bord terminal plus foncé, traversé par la ligne subterminale, claire et commune aux infé- rieures. Supérieures avec trois lignes ferrugineuses, un peu sinueuses, parallèles et également espacées. Infé- rieures avec deux lignes. Point discoïdal petit, noir, ordinairement bien marqué. Tête, corps et antennes de la couleur des ailes. Dessous avec les lignes de des- sus, mais mieux marquées. Chenille? Papillon en juin, juillet et août, dans les clairières arides, les prairies sèches, les prés, les haies. Assez commun, mais moins répandu que Ochrata. Py- rénées-Orientales ; Auvergne, Vosges, Doubs, Saône-et- Loire, Gironde, Basses-Alpes, Isère, Hérault, Indre. ConsanauiNaRtA, Led., Gn. 22". Cette espèce est en effet si voisine de Au/aria que nous ne voyons guère en quoi elle en diffère, sinon quelle est plus petite, plus pâle, un peu plus luisante; ‘les lignes sont plus claires, et les points cellulaires et terminaux sont noirs et bien distincts, quoique très- petits. Dessous gris, avec les lignes presque oblitérées. Vertex blanc. Nice, en mai, Fallou. V. N j — 134 — SyLvesTRARIA, Dup., Gn., Macilentaria, Antiquaria, H.S. 23". Ailes supérieures arrondies au sommet de la côte et au bord externe; én/férieures échancrées entre la première nervure supérieure el la deuxième inférieure. Les quatre d’un gris pâle légèrement jaunâtre ou oli- vâtre, avec quelques fins atomes noirâtres et la base de la côte d’un jaune argileux. Ailes supérieures avec trois lignes d'un brun-clair, un peu ondulées, paral= lèles, également espacées, et la subterminale de la couleur du fond, placée entre deux ombres de la cou- leur des lignes, ce qui en a fait compter cinq, par tous les anciens auteurs. Inférieures avec les mêmes lignes, moins l'extrabasilaire. La coudée plus ondulée qu'aux supérieures. Corps de la couleur des aïles avec le collier argileux. Point cellulaire petit, noir, manquant sou- vent aux supérieures. Dessous d'un gris plus foncé avec les lignes et les points beaucoup mieux marqués. — ; ? semblable. - La chenille est peu connue, quoique Duponchel dise qu'elle est effilée, d'un gris-clair, avec des lignes et des points noirs; et qu'elle vit sur le plantain et la mille: feuille? Papillon très-commun en juin et en juillet dans les prairies et les clairières herbues des bois: MonizraTA, Fab., Dup., Gn., Mill.-Ico. 18", Aïles d’un gris-jaunâtre; les supérieures tra- versées par trois lignes noirâtres, fines; la première arquée, la deuxième ondulée et la troisième sinueuse. L'espace terminal est traversé par la subterminale qui : re hdi 495 — est blanchäâtre, et formée. de taches orbiculaires bor- dées de roux, disposées comme les grains d'un chape- let ou d'un collier. Toutes ces lignes se continant sur les inférieures. Chaque aile est en outre ornée d'un petit croissant cellulaire noir, se réunissant à la seconde ligne des supérieures. Frange concolore, pré- cédée par une double ligne terminale renfermant les points nervuraux. — $ semblable. Chenille courte, atténuée antérieurement, carénée sur les côtés, plissée transversalement, chagrinée, très-rigide, à tête petite, carrée, brune; sa couleur est d’un brun-argileux avec une losange claire sur les 5°, 6°, 7° et 8° anneaux. Stigmatale blanchâtre.Cette ligne seule visible. Cette chenille, élevée d'œufs et en captivité par M. Millière, a vécu de plantes herbacées, depuis le commencement de juillet jusqu'à la fin de mai de l'année suivante. Elle se chrysalice sur la terre, sous la mousse, dans une coque à claire-voie. Papillon en juin et juillet. Vole sur les collines chaudes et herbues. Environs de Lyon; Pyrénées; Landes ; Lozère; Saône- et-Loire, Constant; Indre, Maurice Sand; Charcnte, Delamain. Charmante espèce, jamais bien commune. ALyssuMATA, Himmighoffen, Mill.-Tco. 16%. Ailes d'un vineux clair saupoudré de brun, avec les lignes ordinaires fines, d’un brun un peu verdâtre, visibles aux quatre ailes, l'extrabasilaire ayant un coude arrondi très-prononcé, la coudée festonnée, avec une série de cinq à six points nervuraux. L'espace — 136 — médian est traversé par une troisième ligne continue, mais moins visible que les précédentes. Point cellulaire petit, elliptique, brun. Une éclaircie festonnée précède la frange, qui est médiocrement longue, concolore, et précédée d’une série de sept points allongés noirs. An- tennes filiformes. — ® un peu plus grande que le mâle, mais semblable. Chenille courte, très-plissée, rugueuse, carénée sur les côtés et un peu atténuée antérieurement. Elle est d'un rouge-viueux marbré de blanc, de brun, de jau- nâtre, avec une éclaircie sur chaque anneau variant en plus obscur. Lignes ordinaires peu distinctes. Tête petite, noïre, avec de nombreux poils très-courts. Elle éclôt en juillet, passe l'hiver dans les feuilles sèches et parvient à toute sa taille en mai. Elle est polyphage en captivité, mais dans la nature, elle paraît vivre plus spécialement sur la Centaurea aspera. Elle se trans- forme dans les feuilles sèches, et le papillon éclôt quinze jours après ; il n’a qu'une génération par an. Cette espèce espagnole à été trouvée aux environs de Cannes, par M. Millière. RUBIGINATA, Hufn., Rubricata, F., Dup , Gn., Mill.-Ico. (pl. 50, fig. 8.) 20 à 25". Très-variable pour la couleu?, qui passe du gris-verdâtre ou rosé, au rouge pourpré, et au pourpre vif, avec l’espace terminal plus foncé et traversé par la subterminale, qui est claire, ondulée, et se continue sur les inférieures. Les supérieures sont en outre tra- versées par trois lignes d’un brun rouge, et les infé- = — 137 — rieures par deux. Point cellulaire plus ou moins visible. Frange, corps et antennes de la couleur des ailes. — $ semblable. Chenille longue, eflilée, cylindrique, à peine caré- née, à tête petite et globuleuse. Sa couleur est en dessus etsur les flancs d’un jaunâtre carné, avec la vasculaire fine, continue et rougeâtre. Ventre d'un vert-clair. Elle vit de plusieurs espèces de plantes basses et a plusieurs générations par an. Papillon de mai en août, dans les clairières arides, les prairies sablonneuses, les coteaux secs et arides. Assez commun partout ainsi qu'aux environs de Paris. Ne paraît pas se trouver dans le Midi. Turgiparra, HS. Macraria, Gn. Rubricata Var., Dup. 24%. Forme de la précédente; d'un gris ocracé légèrement saupoudré de noir, avec tous les dessins communs (sauf l’extrabasilaire) et noirâtres : la cou- dée fine, nette, tremblée et suivie d'une ombre large sur laquelle se dessine la subterminale, ondulée et bien visible. Supérieures avec les trois lignes obliques, presque droites, équidistantes, et un point cellulaire bien marqué : inférieures avec l'ombre médiane pas- sant sur le point cellulaire. Dessous avec les dessins visibles, mais confus, noirâtres. Antennes fortement pubescentes. Cette espèce, qui est peu connue, a été trouvée, pour la première fois en France, dans le département de la * Lozère, en juillet. — 138 — CirourTanrA, Hb., Dup., Gn., Mill.-Ico. 16". Aïles supérieures aiguës à l'angle apical, les inférieures un peu sinuées au bord externe. Les quatre d'un jaune roussâtre clair; les supérieures traversées par deux lignes brunes, légèrement courbes et un peu sinuées, Entre ces deux lignes on voit une ombre mé- diane d'un roux plus foncé que le fond, large, fondue; l’espace terminal qui est de cette même couleur rousse, est traversé par la subterminale claire et un peu si- nuée. Inférieures avec les mêmes lignes, moins l’extra- basilaire. Frange concolore précédée d’une ligne brune et continue. Tête, corps et antennes de la couleur des ailes. Abdomen zôné de brun. Pattes antérieures du méle très-longues ; les postérieures à articles indistincts et à tibias sans éperons. — @$ semblable pour les des- Sins. Chenille effilée, atténuée antérieurement, carénée sur les côtés, à tête profondément bifide, à premier anneau surmonté d'une double pointe. Sa couleur est . terreuse avec la vasculaire fine, gérninée, brune; la sous-dorsale large, brune, interrompue ; la stigmatale fine, claire, interrompue. Cette chenille a l’habitude de se rouler en spirale au plus léger contact. Elle passe l'hiver, parvient à toute sa taille vers la fin de juin, et se chrysalide entre des feuilles liées par quelques fils de soie. Elle est polyphage, mais en captivité, elle a le singulier goût de préférer les feuilles sèches, ainsi que l'Herbariata, VIncanaria et quelques autres espèces. Le papillon vole au crépuscule. Pyrénées-Orientales, — 139 — Alpes-Maritimes, Lozère, Ardèche, Gironde, Trimoulet. Pas commun. Var. Chimaæraria, Mill.-Ico. Mimosaria, H.S.? Plus petite que le type ; ailes supérieures plus aiguës à l'angle apical; les inférieures plus étroites, d'un ton plus clair ; les lignes plus droites, la coudée surtout ; la subterminale claire, maculaire. Cette race est méri- dionale ; elle a été découverte dans les Alpes-Maritimes, par M. Millière. C'est à elle que se rapporte la chenille que nous venons de décrire. DimipraTa, Hufn. Scutulata, Bkh., Dup., Gn. 20%. Ailes d'un blanc-roux. Les supérieures traver- sées par trois lignes brunes, légèrement ondulées; la coudée chargée de petits points noirs placés sur les nervures ; la subtermirale blanchâtre, festonnée, tra- versant une ombre formée de lunules d'un gris pâle, dont quatre d'un noir bleuâtre, placées près du bord interne. Ailes inférieures avec les mêmes lignes, moins l'extrabasilaire. Un point noir au centre de chaque aile. Frange concolore, précédée d'une série de points noirs, bien marqués. Tête, corps et antennes d’un blanc-roux. Abdomen zôné de noir. Dessous assez semblable au dessus, moins les quatre lunules noires dont nous venons de parler et qui ne se distinguent des autres que par une teinte un peu plus foncée. — ® semblable. Chenille allongée, cylindrique, rigide, d’un brun clair, avec quelques lignes plus obscures, disposées en — 140 — chevrons sur le dos à la suite les unes des autres. Elle a été trouvée en mai par Audouin, qui en a donné la courte description que nous venons de rapporter,mais sans indiquer sa nourriture. Il est probable qu'elle vit de plantes basses. Papillon en juillet dans les prés humides, les jardins, les bosquets, souvent dans les maisons, Fettig ; environs de Paris; Vosges, de Peye- rimhoff; prairies sylvatiques du Morvan, Constant; Doubs, Bruand; Landes. Rarement indiqué dans nos catalogues des départements. LævicariAa, Hb., Dup. {ata), Gn., Mill.-Ico. 16", Ailes d’un gris terreux obscur. Les supérieures traversées par trois lignes fines, brunes, les deux pre- mières anguleuses, la troisième légèrement courbé et souvent punctiforme. Subterminale à peine indiquée par une ombre légère. L'espace entre la première et la deuxième ligne est, en outre, ordinairement teinté de brun. Ailes inférieures avec deux lignes et un point cellulaire bien marqué. Frange grise, précédée d'une série de petits points noirs situés aux extrémités des nervures. Dessous d’un gris clair avec les lignes du dessus à peine marquées. — $ un peu plus grande et plus arrondie. | Chenille courte, très-atténuée antérieurement, ru- gueuse, carénée, d’un verdâtre un peu glauque, avec, les lignes et les dessins dorsaux en forme de losange, assez bien écrits. Vasculaire incertaine. Stigmatale indiquée par une faible éclaircie. Tête petite, aplatie en avant, avec une ligne brune au sommet. Elle est MS APP polyphage et vit, selon les observations de M. Millière, depuis la fin de juillet jusqu'au mois de mars de l’an- née suivante, et se chrysalide dans une coque légère. Papillon en juillet et août dans les jardins et les maï- sons. Delamain ; Alsace, de Peyerimhoff ; Landes de la Gironde, Trimoulet ; Pyrénées-Orientales ; Indre, Wau- rice Sand; rare. Lozère, Fallou; Gers; environs de Lyon et de Marseille. Assez rare. HELIANTHEMATA, Mill.-[co. 19 à 20%. Aïles d'un beau rouge-brique ocreux uni- forme, y compris les franges qui sont assez longues. Ces ailes sont, en outre, aspergées d’atomes noirs clair-semés. L'espace médian, limité par un trait fin noir, est, dans sa première moitié, caractérisé aux quatre ailes par une large bande entièrement noire, formée par l'agglomération de points foncés qui se touchent. Cette bande un peu moins large sur les in- férieures. Point cellulaire noir, visibleaux inférieures, absorbé dans la bande noire aux supérieures. Une sé- rie de gros points noirs se voit sur la frange même. Dessous avec les mêmes dessins, mais la teinte ocreuse plus pâle. Corps de la couleur des ailes. — $ d’un 1. A l'égard de la longévité de cette espèce et de quelques autres, nous devons observer qu’elles sont élevées en capti- vité, et que dans ce cas, les chenilles sont toujours plus long- temps avant d'arriver à toute leur taille. Il n’en est certaine- ment pas de même dans la nature; et nous pensons que toutes ces espèces doivent avoir au moins deux générations par an. — 142 — rouge brique plus prononcé que chez le mâle. Chenille courte, atténuée aux extrémités, carénée, d'un grisâtre ocreux avec les lignes et les dessins assez mal indiqués; les anneaux intermédiaires chevronnés en dessus ; la sous-dorsale fine et brune ; la stigmatale claire et continue. Tête petite, globuleuse, brune. Elle : est polyphage, et se trouve dans les garigues des envi- rons de Cannes. En captivité, M. Millière l’a nourrie avec les fleurs de l’Helianthemum tuberia, qu’elle pré- férait à la feuille. Elle parvient à toute sa taille en juin après avoir passé l'hiver, etle papillon vole en juillet. Cette jolie espèce a été découverte par M. Millière auquel nous empruntons cette description. Nous ob- serverons seulement que la figure donnée par M. Mil- _lière ne porte que 15", tandis qu'il lui donne 19 à 20 dans sa description. PoziTaTA, Hb., (aria), Dup., Gn., Mill.-Ico. 16%, Aïles d’un jaune-paille luisant, avec une bande subterminale large, continue, d'un gris violacé en dessus et en dessous. Supérieures avec trois lignes fines, ondulées, la coudée bordant intérieurement la bande marginale. Inférieures avec deux lignes. Point cellulaire noir, rond, bien marqué sur les quatre ailes. Tête et corps de la couleur luisante des ailes. — ? semblable. Chenille courte, très-atténuée en avant, carénée, rugueuse, très-plissée, d’un vert glauque plus ou moins sombre, avec la vasculaire géminée, peu distincte, interrompue à chaque incision. Stigmatale large, plus — 143 — claire que le fond. Tête petite, triangulaire et brune. Ventre d'un bleuâtre livide, marqué au centre d’une double bande festonnée, claire. Elle vit comme la précédente depuis le mois de juillet jusqu'à la fin de mai et se nourrit de plantes basses. Papillon en juin et juillet. Midi de la France; Pyrénées-Orientales ; Hé- rault; Isère ; Charente, Delamain ; Indre, Maurice Sand. Commun dans le Midi et les Pyrénées. Cette petite espèce se reconnaîtra toujours facile- ment à sa couleur paille luisante et à sa bande subter- minale. BiseTaTA, Hufn., Gn. Reversaria, Dup. 20%, Aïles d’un gris blanchâtre légèrement teinté de jaunâtre avec une large bordure marginale, noirâtre ou grisätre, plus ou moins intense, traversée par la subterminale qui est très-ondulée et de la couleur du fond. Cette bande commune aux quatre ailes. Les supérieures sont, en outre, traversées par les lignes ordinaires qui sont fines et ondulées, ainsi que par une ombre médiane vague. La coudée bordant la bande marginale et se continuant sur les inférieures ainsi que l'ombre médiane. Point cellulaire noir, bien marqué, placé sur l'ombre médiane aux supérieures, et entre cette ombre et la coudée aux inférieures. Frange con- colore, précédée d'une série de petits points nervuraux noirs. Tête et corps de la couleur des ailes. Dessous semblable au dessus. — © semblable. Cette espèce est assez variable : on trouve souvent des individus qui n'ont point de bande marginale — 144 — noirâtre, mais seulement une ombre légère qui ne se répète pas après la subterminale; d’autres dont les quatre ailes sont entièrement saupoudrées de gris- noir sans bordure. Variété. — @$ toute noire avec la frange blanchâtre. Indre, Maurice Sand. La chenille passe he et vit sur différentes es- pèces d'arbres et d’arbustes. Papillon en mai, juin, juillet et août. Presque partout dans les bois et les prairies sylvatiques. Pas rare. Er10PODATA, Graslin. A.S.E.F. 1863. 16". Très-voisine de Bisetula pour le dessin et la. couleur, mais plus petite; ailes supérieures plus étroites, moins arrondies au bord externe ; les infé- rieures allongées à l'angle externe. Les quatre d'un gris jaunâtre très-pâle, un peu plus foncé à la base, et la côte lavée de couleur de chair roussâtre en dedans et de brun noirâtre sur le bord externe. Supérieures traversées par deux lignes courbes formées de petits points noirâtres. Espace terminal d’un gris-brun un peu chatoyant ou violâtre, excepté toute la partie api- cale qui reste de la couleur du fond. Cette partie claire est séparée de l’autre plus obscure par un trait un peu oblique, assez délié, d’un brun-noir. Aïles infé- rieures avec la base un peu plus foncée et une ligne médiane punctiforme, peu visible. Espace terminal de la même couleur qu'aux supérieures avec une ligne subterminale dentelée de la couleur des ailes. Points cellulaires noirs, bien visibles au milieu de chaque aile. Frange d'un gris violâtre pâle légèrement entre- LE A | = 145) — coupée de plus clair, précédée d’un feston noir inter- rompu. Ne connaissant pas cette nouvelle espèce, nous en empruntons la description à M. de Graslin; mais elle doit être très-incomplète, à en juger autant par la figure qu'il en a donnée, que parce qu'il dit lui-même que cet insecte ayant volé n’était pas de première fraîcheur. Découverte par M. de Graslin à Collioure (Pyrénées- Orientales), en juin. TRIGEMINATA, Haw. Reversata, Tr., Gn. Bisetaria, Dup. 20" Taille, forme, lignes et points de Bisetata avec laquelle on pourraitlaconfondre, s’en distingue princi- palement par la bande noirâtre qui suit la coudée ; laquelle bande, au lieu d’être continue, est interrom- pue vis-à-vis de la cellule et forme dans le reste de son étendue une suite de taches arrondies d’un noi- râtre un peu bleuâtre. Dessous plus pâle et dessins moins bien écrits. — ® semblable. Chenille inconnue. Papillon en juin et juillet, dans les bois, les jardins, les prairies sylvatiques. Moins répandu que Bisetata, mais néanmoins un peu par- tout. CONTIGUARIA, Hb., Dup., Gn. 20. Aïles d'un blanc jaunâtre ou d’un gris cendré finement sablé de noirâtre ; les supérieures avec trois lignes isolées, très-sinueuses, commencant à la côte par trois taches noirâtres, larges, bien marquées; Ÿ. 9 ’ — 146 — celle du milieu formant un petit arc qui entoure le point cellulaire, la coudée souvent punctiforme et sui- vie d’une série de taches noirâtres, inégales, disposées deux par deux. Inférieures avec deux ligneset le point cellulaire. Dessous avec les dessins très-confus. — ® semblable. L'œuf est d’un blanc-gris, et la chenille en sort dix jours après qu'il a été pondu. Elle a 20" de longueur et sa couleur est d’un brun rougeâtre avec quelques atomes noirâtres, et sur le dos des 2° et 3° anneaux une ligne noirâtre reparaissait sur les deux derniers. Les 4°, 5°, 6°, 7° et 8 anneaux sont surmontés chacun d'une petite protubérance pyramidale de la couleur du fond. En captivité on l'élève avec le Gallium mol- lugo. Chrysalide en automne. Papillon en juin, juillet et août, sur les pierres, les murs des maisons, etc, Nord dela France; Auvergne, Guillemot; Alsace, Fettig; Pyrénées-Orientales, de Graslin; Lozère, Fallou ; Isère. Assez rare. La description de la chenille qui n’était pas connue, nous a été communiquée par M. l'abbé Fettig, curé à Saint-Pierre-Bois (Haut-Rhin), très-zélé et très-excel- lent entomologiste. HERBARIATA, Fab., Gn., Pusillaria, Dup.; Microsaria, Bdv. (pl; 50, fig. 9.) 16", Ailes d’un roux-pâle; les supérieures traversées par trois lignes sinueuses et ondulées, brunes, ainsi que par une bande subterminale, de même couleur, “oiposée de cinq à six taches ovales, réunies deux par — 147 — deux. Toutes ces lignes communes aux inférieures. Point cellulaire noir. Frange d'un roux plus foncé, précédée d’une série de petits points noirs. Dessous d'un roux pâle uni. Tête, corps et antennes concolores. — 9 semblable. La chenille vit dans les herbiers, et aux dépens des plantes desséchées que récoltent les pharmaciens. Elle y cause, dit-on, de grands ravages {Herbariarum pestis, Bdv.). Elle n’est heureusement pas très-commune par- . Lout, car nous n’avons pu nous la procurer que rare- ment. Le papillon se trouve en juin et juillet dans les jardins, les maisons, les greniers, etc. Plus commun dans le Midi que dans le Nord. FicicarA, Hb., Gn., (aria), Dup. (pl. 50, fig. 10.) 18", Ailes d’un blanc sale légèrement lavé de jau- nâtre à leur extrémité, avec tout l'espace compris entre la base et la coudée d'un brun-noir, plus foncé sur les supérieures que sur les inférieures, Ligne subtermi- nale peu sensible, précédée d'une ombre d'un gris- plombé, interrompue vis-à-vis de la cellule. Le point cellulaire est placé sur le bord de la coudée et non dans l'intérieur de l’espace. Frange roussâtre ou jaunâtre. Tête, corps et antennes d’un brun-noirâtre. Dessous semblable au dessus, mais d’une teinte plus pâle. — ® semblable. Chenille inconnue. Papillon en juin. Vole le soir autour des haies. France méridionale; environs d'Hyères; Pyrénées-Orientales; Indre, Maurice Sand ; Ardèche ; Isère. Assez rare. - — 148 — RusTicarA, Fab., Dup., Gn., Mill.-Ico. (pl. 50, fig. 11.) 13 à 15". Très-voisine de la précédente avec laquelle on la confond souvent. Taille plus petite; ailes d’un joli gris clair non teinté de roux. Supérieures ayant l’espace médian traversé par une bande brune, feston- née sur ses bords, étranglée à sa base, marquée au centre d’un point cellulaire noir. Espace terminal nébu- leux, traversé par la subterminale blanche et ondulée. Inférieures traversées par trois lignes grises, nébu- leuses, et marquées au centre d'un point noir. Frange précédée d'une série de petits points noirs. — $ sem- blable. Chenille courte, peu carénée, très-atténuée antérieu- rement, ricide, chagrinée, d’un vert-jaunâtre, avec la vasculaire fine, interrompue, la sous-dorsale large, continue, la stigmatale étroite, non interrompue; toutes ces lignes d'un vineux obscur. Tête petite et slobuleuse. Ventre d'un blanchätre livide. Elle est polyphage et se chrysadide sans former de coque. Papillon en juin et juillet; vole le soir autour des haies des collines chaudes, et se tient pendant le jour appliqué contre le tronc des arbres, les murs, les palissades. Toute la France, mais plus ou moins com- munément selon les localités. OsrrinariA, Hb., Dup., Gn., Mill.-Ico. (pl. 50, fig., 12.) 16 à 18". Ailes d'un jaune pâle teinté de rosé, prin- cipalement à la côte et aux ailes inférieures. Supé- rieures traversées par trois lignes ondulées, pourpres, — 149 — celle du milieu souvent à peine visible. Espace termi- nal pourpre, avec une tache triangulaire jaune à sa partie supérieure, el une petite tache de même couleur à sa base. Aïles inférieures avec deux lignes pourpres plus rapprochées que celles des supérieures et le bord terminal pourpré. Point discoïdal visible aux supé- rieures seulement. Frange jaune précédée d'une série de petits traits pourpres. Tête et corps de la couleur des ailes. Chenille courte, carénée, atténuée en avant, très- rugueuse, d'un brun-rougeñtre, avec la stiematale seule bien distincte et un peu plus claire que le fond. Incisions des sixième, septième et huitième segments marquées sur le dos d'un gros point oblong, blanc, entouré de noir. Sur le huitième, ce point prend la forme d’un cœur maculé de brun au centre. Elle vit des étamines et des fleurs de diverses plantes, principale- ment de l’héliotrope d'Europe, et de la bruyère com- mune. Elle sort de l'œuf vers la fin de juin, passe l’hi- ver, parvient à toute sa taille à la fin de mai, etse chry- salide dans la mousse. Le papillon éclôt en juin et peut-être une seconde fois en août. Provence, environs de Marseille et d'Hyères ; Montpellier, Cette. Charmante espèce, toujours rare. HumicraTA, Hufn., Osseata, F., Gn., Mill.-Ico , faria), Dup. 18 ". Aïles de couleur d'os ou pelure d’ognon, un peu - luisantes, avec la côte d’un rouge-ferrugineux. Ailes supérieures traversées par trois lignes légèrement on- — 150 — dulées, d'un gris-roux pâle; inférieures par deux. Indépendamment de ces lignes, l’espace terminal est traversé par la subterminale, blanche et bordée de gris- roux de chaque côté. Points cellulaires noirs, petits, mais bien visibles; ceux des supérieures placés sur l'ombre médiane. Collier de la couleur de la côte. Tête. et corps de la couleur des ailes. Dessous d'un gris obseur teinté de violet, traversé par les mêmes lignes que le dessus. Chenille courte, atténuée en avant, carénée, ru- oueuse, très-rigide, ployée en deux pendant le repos, d’un jaune clair lavé de verdâtre sur les premiers anneaux et de carné sur les derniers, avec une double ligne dorsale plus visible sur les premiers segments que sur les derniers. Sous-dorsale nulle. Stigmatale remplacée par une carène blanchâtre, rayée de brun en dessous. Tête petite, un peu triangulaire et retrac- tile. Elle est polyphage et vit depuis le mois de juillet jusqu'au mois de mai de l’année suivante. Elle se chry- salide dans une coque légère, dans la mousse. Papillon très-commun dans toutes les parties herbues des bois, en juin et juillet. Espèce très-reconnaissable à sa côte rouge, quoique cette couleur pâlisse beaucoup, quand l'insecte n’est plus frais. DriurariA, Hb. Interjectaria, Bdv., Gn., Mill.-Ico. 20". Très-voisine de la précédente, plus grande, ailes plus arrondies, plus pâles, plus luisantes, avec la côte des supérieures brunâtre etnon rouge ; les points de — 151 — la côte à l'origine des lignes mieux marqués. Vertex d’un blanc païllé tranchant avec le brun-noir du front. Les petits traits qui précèdent la frange ainsi que les points discoïdaux qui précèdent la frange, sont plus gros et plus noirs. À part les différences peu sensibles que nous venons de signaler, la description de Humi- liata peut très-bien s'appliquer à celle-ci. Il en est de même des chenilles de ces deux espèces qui offrent peu de différences, et ont absolument les mêmes mœurs. M. de La Harpe dit que Dilutaria commence, quand Humiliata finit. Cela peut être vrai en Suisse, mais ce qu'il y a de certain, c'est que chez nous ces deux espèces volent ensemble et sont confondues par la plupart des amateurs sous le nom d’Osseata. Diluta- ria est commune en juin dans les prairies du parc de Fontainebleau et aux environs de Châteaudun. Guenée. HoLCsERICEATA, Dup., Gn. 20", Aïles arrondies, les supérieures prolongées à l'angle apical. Les quatre d'un blanc argileux, luisant et satiné, sans points discoïdaux. Supérieures traver- sées par trois lignes rousses, légèrement ondulées, presque équidistantes ; la subterminale de la couleur du fond entre deux lignes de la même couleur que les trois autres, ce qui a fait compter cinq lignes à Du- ponchel. Inférieures avec les mêmes lignes moins l’extrabasilaire. Dessous avec les lignes grises et non rousses. Tête, corps et antennes de la couleur desailes. — 9 semblable. Chenille inconnue. Papillon en juinet juillet. France — 152 — centrale et méridionale: Auvergne; Isère; Basses- Alpes ; Saône-et-Loire, Constant; Charente, Delamain ; Vosges, Fettig; Doubs, Bruand, etc. Pas encore très- commun. Cette espèce se distingue des deux précédentes par la côte concolore et l'absence des points cellulaires. ATTENUARIA, Rbr., Gn. 18". Aïles supérieures étroites, très-allongées à l'angle apical; les inférieures échancrées et comme tronquées postérieurement. Les quatre d’un gris rous- sâtre pâle, à sommet un peu plus clair, traversées par cinq lignes sinueuses, dont les trois externes les plus larges et les plus visibles sont très-pressées; placées sur la marge externe elles n’atteignent pas le bord antérieur et s'arrêtent brusquement avant le sommet à côté d’une partie plus claire. Ces lignes sont obliques et parallèles au bord externe. Inférieures paraissant plus brunes à cause des lignes qui s’élargissent et se confondent entre elles; ces lignes plus marquées vers ‘le bord interneet surtout au milieu de l’aile. Frange concolore entrecoupée de taches brunes. Dessous plus obscur avec les mêmes dessins que le dessus. Antennes peu pectinées. Ne connaissant pas cette espèce, nous en emprun- tons la description à M. le docteur Rambur, A.S.E.F., 1833. Elle se reconnaîtra facilement à sa coupe d’aile. France méridionale. CERVANTARIA, Mill.-Ico. 16 à 17%. Ailes supérieures aiguës à l’angle apical ; + — 153 — les inférieures coudées au milieu du bord externe; les quatre d’un jaune argileux chaud, aspergé d'un sablé fin, brun et serré. Supérieures traversées par quatre lignes présque droites : l’extrabasilaire et l'ombre mé- diane brunes, la coudée noire, festonnée et dentelée extérieurement, la subterminale claire, concolore, présentant deux angles internes, obtus et ombrés de brun vineux intérieurement. Toutes ces lignes, moins l’extrabasilaire, se répètent sur les inférieures, Points cellulaires petits, bruns. Frange longue, concolore, précédée d'une série de points rectangulaires, noirs. Antennes faiblement pectinées. Dessous d’un gris jau- nâtre un peu violacé avec les lignes à peine indiquées. — & semblable, mais à antennes simples. Chenille allongée, rigide, atténuée antérieurement, plissée, sensiblement carénée sur les côtés, à fond ar- gileux avec les lignes et les dessins à peine indiqués; tête petite, aplatie en avant, concolore, partagée par une ligne d’un jaune d’ocre. Elle éclôt en automne, passe l'hiver et vit à découvert sur les plantes basses. À la mi-avril elle est parvenue à toute sa taille et se transforme dans les feuilles sèches retenues par quel- ques fils de soie. Elle a une seconde génération enété. Le papillon éclôt en mai et en juillet. C'est à l'obligeance de M. Millière que nous devons de savoir que cette espèce, récemment découverte près de Barcelone en Espagne, fait aussi partie de la faune française. M. Millière vient de la trouver près de Cannes (A/pes-Maritimes) ; les petites chenilles ont été nourries avec l’Alyssum maritimum. V. 9. — 154 — IxcaxarIA, Hb., Dup., Gn., Mill.-[co., Virgularia, Hb. (6 0 SMS 16 à 20". Aïles d'un gris-blanchâtre uniformément saupoudré de fins atomes bruns; supérieures avec les lignes ordinaires fines dentées, l’extrabasilaire courbe, la coudée sinuée; ces deux lignes chargées de petits points noirs à l’extrémité des dents. Ombre médiane parallèle à la coudée, grise, plus large que les deux autres lignes, sans points noirs. Subterminale se dessi- nant en clair sur une bande marginale grise. Toutes ces lignes, sauf l’extrabasilaire, se continuant sur les inférieures. Frange précédée d’une ligne de petits croissants noirs, suivie d’une série de petits points noirs, placés sur la frange. Points discoïdaux noirs. Dessous gris, sans atomes, avec les traces des lignes du dessus. Var. Canteneraria, Bdv., Gn., Mill.-Tco. Plus blanche que le type, presque sans atomes n1 ombre médiane. Série de points qui remplacent la coudée très-distincte, ainsi que les points cellu- laires. Cette race remplace le type dans le Midi; celui-ci s'y trouve néanmoins de temps en temps. Elle est aussi assez commune dans l'Indre, Maurice Sand; Saône-et- Loire, Constant. Var. Paleaceata, Hb., Gn. D'un gris-d’os clair, paillé, luisant, et à peine sau- pcs SE En |; — 155 — poudré de noir, avec toutes les lignes plus distinctes et à points plus liés, l'ombre médiane plus nette, plus linéaire; le point cellulaire plus isolé. Points terminaux _à la base de la frange bien nets, ainsi que les traits terminaux qui les lient. Iles d'Hyères. La chenille d’Incanaria est très-effilée en avant, très- carénée sur les côtés, avec la tête petite, triangulaire, couverte, ainsi que tout le corps, de poils fins et bruns. Sa couleur est d’un jaune-argileux passant au brun- rougeâtre avec les lignes fines, brunes et souvent obli- térées. Elle vit pendant presque toute l'année sur toutes sortes d'arbres et d’arbustes, dans les bois et Les jardins. En captivité elle s’accommode de mousse et de feuilles sèches; elle s’est propagée ainsi pendant plus de dix ans, dans un de nos vases à éducation et sans aucun soin de notre part. Le papillon se trouve depuis le mois de mai jusqu'en octobre, contre les murs et jusque dans les maisons. ELoNGaARIA, Rbr., Gn. 16". Aïles supérieures étroites, très-allongées à l’an- gle apical, les inférieures arrondies. Les quatre d’un gris-blanchâtre un peu roussâtre et sablé d'atomes noirs, rares et placés comme par groupes. Les supé- rieures sont traversées depuis le bord externe jusqu’au point du centre par quatre, et les inférieures par trois lignes d'un brun-roussâtre, sinueuses, assez marquées; depuis le point jusqu’au corps, on en voit encore une ou deux. Point cellulaire noir et bien marqué aux quatre ailes. Frange roussâtre précédée par un filet terminal — 156 — brun, suivi d'une série de points oblongs, noirs, placés sur la frange. Tête concolore avec le front noir. Antennes du mâle à peine pubescentes. — $ sem- blable. Chenille inconnue. Papillon en mai. Provence. Ram- bur, À S.E.F. 1833. OgsoeTariA, Rbr., Gd., Dup., Mill.-Ico. 15 à 18". Aïles supérieures étroites, prolongées à l'angle apical, les inférieures arrondies, mais coupées un peu carrément à l'angle anal. Les quatre d’un rous- sâtre pâle. Supérieures traversées par trois lignes fines, brunes, bien marquées; les inférieures par deux. Points cellulaires petits, noirs, bien visibles. Points terminaux placés en dehors sur la frange même. Ver- tex blanc et front noir. Antennes à peine pubescentes. Dessous avec les lignes du dessus, mais plus nébu- leuses. — © semblable. Chenille courte, très-atténuée en avant, carénée la- téralement, rugueuse, jaunûtre, ou jaune-verdâtre, avec le dos d'un vert-2lauque et les extrémités la- vées légèrement de bleuâtre. Vasculaire d'un vert foncé, large, continue, mais seulement sur les trois premiers anneaux. Sous-dorsales nulles. Stigmatale marquée en dessous, aux 5°, 6", 7° et 8° anneaux, d’un gros point foncé. Tète pelite, triangulaire, d’une cou- leur rougeûtre plus ou moins foncée. Elle est polyphage et vit depuis le mois de février, jusqu'au mois de juin. Papillon en juillet. France méridionale. Ardèche. Rare. F — 157 — AQUITANARIA, Constant, A.S.E.F. 1865. 17", Ailes supérieures prolongées à l'angle apical; les inférieures allongées, mais arrondies au bord externe. Les quatre d'un jaune-roussâtre semé d’a- tomes d’un rouge-vineux plus ou moins obscur, ou d'un cendré bleuâtre. Supérieures traversées par trois bandes étroites, de la même couleur que les atomes, et par une ombre à la place de la subterminale. Point discoïdal brun, non visible sur tous les individus. Inférieures avec la base moins chargée d’atomes, traversées par deux lignes et ornées du point cellulaire, toujours bien visible. Frange grise, lavée de rouge, précédée d’une série de traits noirs très-déliés. Dessous noirâtre, avec une seule ligne un peu distincte et un point discoïdal sur les inférieures seulement. Cette espèce varie beaucoup; chez nombre d’indi- vidus, les atomes rouges, gris ou bleuâtres absorbent tellement tous les dessins, que l'aile ne présente plus qu'une teinte poudreuse et uniforme. Chenille inconnue. Le papillon vole au crépuscule en juin et juillet autour des touffes de Cistus et d'Helianthe- mum, qui croissent dans les clairières des forêts de pins de certaines localités du département des Landes. Espèce découverte par M. Constant, d'Autun. ORNATA, Scop., Gn. (aria), Dup. (pl. 50, fig. 14.) 18 à 22". Ailes supérieures peu allongées à l'angle apical, légèrement reuflées au bord externe; les infé- = 458 — rieures très-sinueuses avec une dent plus saillante au : milieu du bord terminal. Les quatre blanches avec les lignes extrabasilaire et médiane grises, ondées, sou- vent à peine marquées ; la coudée très-sinueuseayant deux coudes rentrants prononcés, le premier vis-à-vis de la cellule, le second, près du bord interne; cette ligne fine, noire, toujours bien marquée à la côte par une petite virgule noire. La subterminale est blanche, festonnée, bordée intérieurement par une ombre ma- culaire d'un gris bleuâtre chargée de quatre taches arrondies d'un brun roussâtre, deux dans le premier: coude rentrant de la coudée et deux dans le second, et extérieurement par une ombre grise plus foncée vis-à-vis des taches dont il vient d'être parlé. Frange entrecoupée de gris et deblanc, précédée d’une double ligne noire, avec une série de petits points noirs entre les deux lignes. Les inférieures ont le même dessin que les supérieures, et en outre un point discoidal noir, toujours mieux marqué qu'aux supérieures. Tête et corps de la couleur des aïles. Antennes rous- sâtres. — © semblable. | Cette jolie espèce est commune partout en mai et en août, dans les prés secs, les coteaux arides, les bois herbus, les clairières, etc. Chenille d'un brun ocreux avec la vasculaire d'un gris pale; la sous-dorsale d’un brun foncé, très-dis- tincte vers la tête; la stismatale d'un ocreux pâle, mouchetée et bordée de brun. Sur chacun des anneaux de 5 à 9, il y a deux marques foncées en forme de V. Elle vit au printemps et à l'automne sur le thym, la — 159 — marjolaine et la menthe. Cette jolie espèce est assez commune partout en mai et en août dans les prés secs, les coteaux arides, les bois herbus, les clairières, etc. DEecorATA, Bkh., Gn. {aria), Dup. 18 à 22". Quoique cette espèce soit très-voisine de la précédente, on ne peut cependant les confondreque lorsque l’on ne possède que des sujets en mauvais état. Decorata a exactement les mêmes dessins qu'Ornata; mais ces dessins sont beaucoup plus vifs et plus colo- rés; toutes les lignes sont bien marquées; l'ombre médiane qui manque souvent chez Ornata est toujours bien visible, très-sinuée, assez large, fondue, chargée du point discoïdal; la bande terminale est plus vive, sa couleur est plus bleuâtre, les taches qui la com- posent sont plus nettement arrondies et d’une couleur uniforme et bleuâtre sur les inférieures qui ont le bord externe moins denté que Ornata. La couleur des quatre ailes est aussi d’un blanc moins pur, elle est souvent très-légèrement ocracée. La frange est brune, entrecoupée de gris. En dessous, les supérieures sont d'un gris roussâtre. — ® semblable. Chenille longue, cylindrique, très-plissée, non caré- née, jaunâtre, avec la vasculaire fine, double, noire; la sous-dorsale large, continue, d’un gris-noir ardoisé; la stigmatale large, blanche, salie de gris ardoisé sur les incisions et finement liserée de brun rougeûtre. Elle vit à découvert sur le thym et le serpolet, Thymus vulgaris et serpillum, ainsi que celle d'Ornata de la- — 160 — quelle elle est très-voisine. Toutes deux ontles mêmes mœurs et vivent aux mêmes époques, c'est-à-dire en avril et mai, puis en juillet. Cette espèce est encore plus jolie qu'Ornata; elle vole en mai, juin, juillet et août sur les collineschaudes et calcaires. France méridionale, Auvergne, Gironde, Charente, Indre, Hérault, Basses-Alpes, Lozère, Landes. Nous l'avons prise plusieurs fois à Fontainebleau. Plus rare qu'Ornata. NExATA, Hb., Gn. Mill.-Ico. 11%. Aïles arrondies, luisantes, d'un blanc pur : les supérieures avec une ligne extrabasilaire arquée, étroite, brune, mal écrite, la coudée oblique, un peu sinuée, suivie d’une bande d’un gris argileux que ter- mine, du côté opposé, une subterminale blanche, ma- culaire et sinuée, derrière laquelle le fond redevient brun, mais chargé d'atomes blancs avant le bord ter- minal. Inférieures avec deux lignes étroites, mal indi- quées, avec le bord brunâtre. Point cellulaire marqué aux quatre ailes. Frange blanche précédée d'unesérie de petits points noirs. Dessous des supérieures très- blanc avec une large bordure brune divisée par une subterminale blanchäâtre. Corps et antennes blan- châtres. — @ plus élancée, avec l’espace terminal foncé du mâle d’un argileux clair; les lignes et l’espace basilaire également teintés de cette couleur argileuse. Chenille très-atténuée en avant, carénée sur les cô- tés, d'un jaune-verdâtre uniforme avec la vasculaire bien indiquée, géminée, d’un brun rougeâtre; la stig- — 161 — matale claire, large, flexueuse; pas de sous-dorsale. Tête petite, carrée, rougeûtre. Elle viten mai et juin sur différentes plantes basses, Rubiacées, Composées, Crucifères, etc. Le papillon vole le soir dans les lieux secs et herbus vers la fin de juin, mais il a probable- ment plusieurs générations par an. Cette espèce qui est la plus petite de toutes les géo- mètres, a été découverte ainsi que sa chenille, dans les Basses-Pyrénées, par M. Millière. SUBMUTATA, Tr., Gn., Mill.-Ico. 18 à 22%. Variable pour la taille et la couleur qui est d'un blanc pur ou d'un blanc-roussâtre avec trois lignes d’un brun-jaunâtre, parallèles, plus ou moins bien écrites et formant trois taches noires à la côte. Subter- minale claire, ombrée de gris-bleuâtre de chaque côté. Toutes ces lignes, moins l’extrabasilaire, se répétant sur les inférieures. Point cellulaire noir, bien marqué. Frange précédée d'un filet noir, fin et festonné. Tête noire à vertex blanc avec un filet noir entre lui et le collier. — ® semblable. Chenille allongée, subcylindrique, peu atténuée en avant, plissée transversalement, faiblement carénée, d’un vert-glauque avec la vasculaire fine, blanchâtre, à peine distincte, la stigmatale large, blanchâtre. Pas de sous-dorsale. Tête carrée, jaunâtre avec deux lignes claires. Vit à découvert sur le thym vulgaire en avril et en juillet. Papillon en mai et en septembre. Pro- vence, environs de Cannes et d'Hyères; Ardèche, Lo- zère, Auvergne, Pyrénées-Orientales. Rare, = 462 — LuripaTaA, Zell. Falsaria, H.$., Gn. 28". Ailes d'un gris-blanc sablé de noir, avec un liseré noir, étroit, non festonné, mais un peu renflé entre les nervures au sommet des supérieures. Celles- ci avec trois lignes équidistantes, sinuées et dentées, placées sur des teintes d’un jaune ocracé foncé. Infé- rieures avec trois ombres confuses et denticulées. Frange teintée d’ocracé. Tête concolore avec le front noirâtre. Abdomen noirâtre zôné de gris. (Guenée). Selon M. de Graglin, la chenille vit en mai sur le Silene inflata, dont elle mangeles feuilles; elle est lon- eue, grise, avec une bande vasculaire d'un gris-noi- râtre. Papillon en juin et juillet; Pyrénées-Orientales, Lozère, France méridionale, environs de Lyon. Rare. RuFoMIXTATA, Rambur. 28", La description que nous venons de donner de Luridata se rapporte exactement à celle-ci, taille, forme et couleur. La seule différence que nous v trouvons, c'est que Rufomirtata a quatre lignes dentées aux su- périeures et trois lignes, ou plutôt trois ombres, aux inférieures. Dessous d'un blanc jaunâtre pâle, luisant, sans lignes ni points. Un bel exemplaire, communiqué par M. Fallou, et trouvé à Celles-les-Bains (Ardéche). MARGINEPUNCTATA, Gôze. Promuiata, Gn. Immutaria, Dup. 23%, Aïles d’un blanc sale, lécèrement teinté d’o- 7 LEE - — 163 — cracé avec de fins atomes bruns. Supérieures avec trois lignes denticulées d’un gris-brunâtre, les deux pre- mières moins bien marquées que la coudée qui est toujours plus nette, plus noire et plus denticulée. Cette dernière ligne ainsi que l'extrabasilairesouvent puncti- formes. La subterminale est festonnée et se dessine plus ou moins nettement entre des taches grises. Points discoïdaux bien marqués sur les quatre ailes ainsi que la série de points qui précèdent la frange. Une ligne noire entrela tête et le collier. Dessous d'un blanc sale uni. — ® semblable. Chenille allongée, cylindrique, avec les trois pre- miers et les deux derniers anneaux gris, les autres d'un noir-bleuâtre. Vit en mai et juin sur plusieurs espèces de plantes basses. Papillon en juin, juillet et août, dans les prairies, les lisières des bois, les jardins, contre les murs, les palissades, etc. Assez répandu partout, sans être très-commun. INCANATA, L., Mutata, Tr., Gn., (aria), Dup. 25 à 30". Aïles d’un blanc-grisätre saupoudré de noir. Supérieures traversées par trois lignes ondulées, nébuleuses, brunâtres, la coudée mieux marquée et plus nette que les deux autres; la subterminale claire se dessinant entre deux ombres grises, non maculaires. Ces lignes, moins l’extrabasilaire, se continuant sur les inférieures. Point discoïdal noir. Frange blanchâtre précédée d'une série de points terminaux. Vertex blanc et front noir. Dessous des supérieures entièrement lavé de noirâtre. — ® semblable, — 164 — Chenille? Papillon en juin et juillet dans les bois, et principalement dans les contrées montagneuses. Environs de Paris, Fontainebleau, Saône-et-Loire, Lozère, Doubs, Pyrénées, Alpes, Isère. Pas très- rare. STRAMINATA, Tr., Gn. 20, Ailes d’un gris-jaunâtre pâle saupoudré et piqué de petits atomes noirs sur les deux faces. Lignes con- fuses et peu marquées. Point cellulaire petit, mais bien distinct. Frange précédée d’une série de très-petits points noirs. Dessous avec la ligne médiane mieux marquée, noire et punctiforme. Tarse des pattes pos- térieures avorté; leur tibia sans éperons. — & sem- blable. Tibia des pattes postérieures avec une seule paire d'éperons. Chenille assez longue, atténuée en avant, très-plissée, carénée, à tête petite, globuleuse, un peu aplatie anté- rieurement, brune, rétractile, avec les derniers seg- ments très-plissés et formés de petites caroncules. Le fond de sa couleur est verdätre chamarré de taches blanches, grises, noires ou rougeâtres. La losange dor- sale sur les anneaux du milieu est bien formée; elle est carnée et liserée de noir. La vasculaire est fine, double et noire. Elle se nourrit des feuilles et des fleurs de beaucoup de plantes basses; et pendant l'hiver elle se contente de feuilles sèches. Dans le Midi, le papillon éclôt en avril, mais dans le Centre de la France, c'est en mai et juin. Il vole dans les prés et n’est pas com- mun partout, — 165 — Var. Folognearia, Stgr. 18". Très-voisine de Straminata : plus petite, ailes plus allongées, plus aiguës à l'angle apical, d’un jaune paille clair, sali par de nombreux atomes noirs, avec les quatre lignes sur les supérieures et trois sur les inférieures. Toutes ces lignes mal indiquées, mais cependant plus visibles que chez le type. Points cellu- laires et points nervuraux noirs et assez bien marqués. Dessous plus sombre, avec une ligne médiane, trans- verse, brune, dentée et punctiforme. Tête brune. An- tennes et front blancs. Tarses des pattes postérieures nuls chez les mâles. — ® semblable. Cette variété a été découverte en Belgique par M. Fologne, et depuis dans l'Ouest de la France, et à Fontainebleau par M. Fallou. SUBSERICEATA, Hw , Gn., Pinguedinata, Zell. 24%. Aïles entières, d'un blanc satiné, un peu ver- dâtre chez les individus bien frais, avec quatre lignes communes, d'un gris-verdâtre, dont les trois dernières parallèles entre elles et au bord terminal, équidistantes et rapprochées. Aïles supérieures ayant en outre une extrabasilaire coudée sur la sous-costale. Point cellu- laire peu marqué, mais visible sur les quatre ailes ; ce point souvent confondu dans l'ombre médiane. Frange concolore avec un petit point noir à sa base à l’extré- mité de chaque nervure, et une série de petits traits terminaux gris, peu visibles. Dessous des supérieures lavé de noirâtre avec deux ligues principales. Dessous — 166 — des inférieures avec une seule ligne bien distincte et le point cellulaire. Antennes pubescentes. Front d'un brun-noir à vertex blanc. — @ plus petite et plus blanche. Cette espèce varie extrêmement pour la taille, Ia forme et la disposition des lignes; heureusement que l'on n’a pas créé beaucoup d'espèces à ses dépens. Var. Asbestaria, Zell., Mill, Gn. Point cellulaire des supérieures placé à égale distance entre les deux premières lignes. Quatrième ligne en. partant du bord, plus rapprochée des trois autres et presque équidistante. Chenille allongée, cylindrique, renflée postérieure- ment, avec la tête aplatie antérieurement et plus large que les anneaux du corps. Troisième paire de pattes écailleuses deux fois plus longue que les deux autres. Corps d'un gris terreux, avec la vasculaire plus claire, une stigmatale claire et jaunâtre et les stigmates entourés de noir. Elle sort de l'œuf en juillet, passe l'hiver et parvient à toute sa taille au mois d'avril. Papillon en juin dans les prés, les bois, les bruyères. Environs de Lyon; Saône-et-Loire, Constant; Indre, Maurice Sand ; Alsace, Feltiy ; Charente, Delamain ; Au- vergne. Pas commun. MepirariA, Hb., Gn., Mill.-Ico. 20%. Assez variable pour la taille. Aïles supérieures étroites, prolongée à l'angle apical; les inférieures ar- rondies au bord externe, droites au bord abdominal et Me : - coupées carrément à l'angle anal. Les quatre d’un - jaune pâle, parsemées d’atomes noirâtres, principale- *“ ment sur les nervures, avec les lignes brunes, diago- - nales, droites; l'ombre médiane plus épaisse et plus - foncée que les autres. Toutes ces lignes n'atteignant pas la côte. — & semblable, mais un peu plus grande. Chenille médiocrement longue, atténuée antérieure- ment, à peine carénée, très-plissée, d’un gris obscur, avec une vasculaire large, brune, continue; la stigma- tale placée sur la carène, à peine plus claire que le fond. Tête petite, carrée, aplatie en avant, et marquée de brun perpendiculairement. Elle sort de l’œuf en juil- let, et ne parvient à toute sa taille que vers les pre- ” miers jours de juin de l'année suivante. Vit aux envi- rons de Cannes (Alpes-Maritimes), sur lEÆEuphorbia _spinosa, plante spéciale à la Provence; M. de Graslin l’a trouvée sur un ÜUlex, dans les Pyrénées-Orientales. Papillon ep juillet. Rare. STRIGARIA, Hb., Gn., Dup. 20 à 22. Ailes supérieures aiguës à l'angle apical, les inférieures coudées au milieu. Les quatre d’un gris- ocracé saupoudré d'atomes noirs, serrés, avec cinq lignes d'un brun-olivâtre; la première courbe, les quatre autres droites, obliques et parallèles. Un petit point cellulaire noir, sur les inférieures du mâle seul. Frange précédée d'un filet très-fin, continu, brun. . Vertex concolore avec la pièce qui la précède d’un brun- cannelle. Tibias postérieures sans éperons. Corps et anteunes de la couleur des ailes. — & semblable, mais — 168 — avec les ailes très-aiguës à l’angle apical, et quelque- fois avec le point cellulaire sur les inférieures (Dela- main). | Chenille d'un vert-jaunâtre, avec les incisions des anneaux rougeâtres, et deux petits traits longitudi- naux placés près de ces incisions, sur le dos de chaque anneau. Tête rougeätre ou verte. Vit en mai sur le bouleau. Papillon en juin et en août, dans les prairies, les clairières herbues des bois, les hautes herbes, etc. France méridionale; Aube, Jourdheuille; Pyrénées- Orientales ; Doubs; Auvergne; Alsace, de Peyerimhoff; Indre, Maurice Sand; Charente, Delamain ; Yonne, Fal- lou. Peu commun. LirriG10SARIA, Bdv., Dup., Gn. (pl. 50, fig. 15.) 21%, Ailes d'un blanc-jaunâtre aspergé cà et là de fins atomes noirs, avec plusieurs ombres ou lignes sinueuses d’un gris-olivâtre clair. La coudée deux fois infléchie, d'abord sur la première, puis, sur la qua- trième. Pas d'ombre médiane, ce qui fait paraître les deux premières lignes des supérieures très-écartées. Subterminale se dessinant en clair entre les deux ombres terminales. Point cellulaire noir, bien marqué aux quatre ailes. Frange concolore, précédée d’une série de très-petits points noirs, placés à l’extrémité des nervures. Front noir à vertex blanc. Dessous des supé- rieures lavé de noirâtre. Corps et antennes de la cou- leur des ailes. — © semblable. Chenille inconnue. Papillon en juin et juillet dans les lieux herbus. Pyrénées; Lozère; Basses-Alpes; G1- — 169 — _ ronde, Trimoulet; Charente, commun en août dans une prairie marécageuse, Delamain. ImuuraTa, L., Gn., Mill.-Ico., Sylvestraria, HD. 25". Aïles arrondies, blanches, avec les lignes trans- versales d’un jaune-brunâtre clair, parallèles, régu- lières, sans taches ni ombres. Point cellulaire toujours bien marqué sur les quatre ailes en dessus et en des- sous. Frange précédée d'une série de très-petits points, souvent nuls. Front très-noir avec le vertex blanc, et la pièce qui le précède d’un brun-cannelle pâle. — 4 semblable. Chenille allongée, rigide, cylindrique, légèrement carénée sur les côtés, avec la tête petite, aplatie en avant, d'une couleur d'argile plus ou moins claire, avec la vasculaire fine, brune, s'élargissant et finissant en pointe sur le 11° anneau. Sous-dorsale fine et continue. Stisgmatale plus large, claire, un peu ondulée. Tête d’un vert-jaunâtre. Vit à découvert en mars et en sep- tembre sur plusieurs espèces de plantes. En captivité on l'élève très-facilement avec des chicoracées. Papil- lon en maietjuin, puis en juillet et août, dans les lieux ombragés, les prairies humides et marécageuses. Un peu partout, mais plus ou moins commun selon les localités. CaricarrA, Reutti, H.S., Gn., Mill.-Ico. Très-voisine de la précédente, mais un peu plus petite; ailes supérieures plus obtuses ; les quatre d'un Vi 10 — 170 — blanc de neige, avec la côte et tous les bords semés de très-fins atomes bruns. Lignes argileuses un peu obliques et flexueuses, dont quatre aux supérieures et trois aux inférieures. Point cellulaire bien marqué sur les inférieures, mais manquant toujours sur les supé- rieures. Tête noire, vertex blanc. Liseré terminal très- fin, sans points noirs. Chenille longue, effilée, rigide, plissée transversale - ment, à anneaux distincts, d’un argileux clair avec la vasculaire fine, interrompue, élargie sur les 7, 8° et 9° segments. Sous-dorsale très-fine, brune, reposant sur une ligne plus large et plus claire qui déborde de cha- que côté. Stigmatale blanchâtre, vague, large, conti- nue. Tête petite, brune, aplatie en avant. Elle estpoly- phage et vit à découvert. Papillon en mai et juin, puis en août dans les prairies humides des régions monta- gneuses. Pyrénées, Savoie; Landes; Alsace; Vosges, de Peyerimho/f. Espèce assez rare et encore peu répan- due. Peut-être la confond-on avec la précédente. NEMORARIA, Hb., Gn. 32". Ailes d’un blanc pur et soyeux. Supérieures sablées à la côte avec trois lignes communes, ondulées, équidistantes, d’un brun jaunâtre très-pàle. Pas de points cellulaires ; les terminaux visibles seulementau sommet des ailes. Dessous avec les points; les lignes plus marquées, plus dentées, en forme d’ombres et un peu interrompues. Front entièrement blanc. Chenille inconnue. Papillon en juillet. Cette rare espèce d'Autriche et de Suisse nous est signalée par — 171 — M. Fallou, comme ayant été trouvée dans le départe- ment de la Moselle. Puncrara, Tr. (aria), Dup. Depunctata, Gn., Mill.-Ico. Cerusaria, Lah. (pl. 51, fig. 1.) a0", Aïles larges, les inférieures légèrement cou- dées au milieu du bord externe. Les quatre ailes d’un beau blanc à peine saupoudré, avec les lignes d’un brun argileux clair, dont cinq aux supérieures et qua- tre aux inférieures ; la coudée formant un angle très- prononcé sur la première nervure supérieure. Point cellulaire petit, noir, plus ou moins bien marqué. Frange concolore précédée d’une série de très-petits points, manquant quelquefois aux inférieures. Tête blanche et front noir. Antennes subdentées, — @ d'un blanc moins pur, plus saupoudré, principalement à la côte, sur les lignes et à la base des inférieures avec toutes les lignes mieux écrites. Chenille très-allongée, filiforme, atténuéeantérieure- ment, très-plissée, carénée sur les côtés, d'un blanc jaunâtre lavé de carné sur les premiers anneaux avec la vasculaire brune, continue, élargie à partir du 7° anneau. Sous-dorsale fine, peu distincte. Stigmatale large, un peu ondulée, blanchâtre. Le dos est, en outre, marqué sur les anneaux du milieu d'un dessin brun en forme de chevron. Tête petite et carrée. Elle sort de l'œuf en août et parvient à toute sa taille vers la fin d'avril de l’année suivante. En captivité on la nourrit avec les fleurs du melilot /Melilotus officinalis) et de l'Hippocrepis comosa. Papillon en juillet dans les — 172 — bois humides. France méridionale; Aix-les-Bains ; environs de Lyon; Alsace, près Colmar, de Peyerimhof]; Aube. Jourdheuille. Pas commun. RemuTanriA, Hb., Dup. (aia), Gn. (pl. 51, fig. 2.) 25 à 28". Ailes supérieures avec la côte arrondie près du sommet ; les inférieures coudées au milieu du bord externe. Les quatre d'un blanc légèrement jau- nâtre, soyeux, avec les lignes ordinaires d'un rous- sâtre pâle; les deux médianes plus épaisses, irrégu- Hèrement ondulées ; l’espace terminal traversé par une seule ligne claire, souvent peu marquée. Point cellu- laire petit, noir, ordinairement nul aux supérieures. Frange concolore, précédée d’une série de petits points no'rs, espacés, bien visibles. Front noir, vertex con- colore, avec la pièce qui le précède d'un brun jaunâtre. Tête, corps et antennes de la couleur des ailes. Dessous des supérieures noirâtre à la base, chez les mâles seulement. — $ semblable pour les dessins ; ailes supé- rieures aiguës à l'angle apical. Selon Duponchel, la chenille est longue, mince, d'un vertsale, avec plusieurs lignes longitudinales noi râtres, interrompues par les incisions. Les pattes écailleuses sont noires, les membraneuses et la tête fauves. Elle vit en mai sur la vesce des haies /{ Vicia se- pium), et se chrysalide dans un léger tissu. Papillon en mai et juillet dans les bois ombragés et les prairies sylvatiques. Assez commun partout. | FuMATA, Stph. Commutata, Frey., Gn. Nitidaria, Bdv. 30», Aïles supérieures allongées à l'angle apical ; les — 173 — inférieures légèrement coudées au milieu du bord ex- terne. Les quatre d’un blanc sale, uniformément sau- poudré d'atomes noirs avec toutes les lignes, sauf la coudée, roussâtres et à peine visibles. Points cellu- laires nuls. Frange précédée d’un liseré brun, très- faiblement marqué. Dessous des ailes supérieures très-fortement chargé d’atomes noirs avec les lignes un peu mieux marquées. Antennes fines, légèrement pubescentes. Tête et corps de la couleur des ailes. — & plus petite, moins chargée d’atomes. Aïles supé- rieures plus aiguës au sommet. Chenille inconnue. Papillon en juillet et août. Assez commun dans les prairies sylvatiques des Alpes, du Jura, des Vosges et de l'Auvergne. UmBeLaria, Hb., Gn. Compararia, H.S., Lah, 30". Ailes blanches finement saupoudrées d'atomes bruns avec toutes les lignes très-pâles, la première des supérieures droite et oblique, les autres parallèles et tremblées. Aucune de ces lignes n'atteintla côte ou, du moins, n y laisse pas de traces sensibles. Pas de point cellulaire. ou seulement aux inférieures. Bord terminal léoèrement festonné et marqué de petits points noirs souvent doublés. Dessous comme le dessus avec la côte des supérieures ocracée. Ailes inférieures coudées au milieu du bord interne. — ® semblable. Chenille ? Papillon en juin dans les prairies boisées, les pentes chaudes, les taillis. Alsace, environs de Col- mar, de Strasbourg, de Saverne, de Peyerimhof; Doubs, Bruund; Saône-et-Loire, Constant; Auvergne, V. 10. — 174 — Guillemot ; Moselle, environs de Metz; Charente, Dela- main. Assez commune dans cette dernière localité; mais rare dans les autres. STRIGILARIA, HD., Dup. fata), Gn. Prataria, Bdv. 25%. Facile à reconnaître à l'angle très-prononcé du milieu du bord externe de ses ailes inférieures. Les quatre d'un blanc légèrement roussâtre, saupoudré de fins atomes bruns avec trois lignes transverses brunes; l’extrabasilaire peu marquée, l'ombre médiane plus épaisse, mal arrêtée; la coudée très-sinuée et très- accentuée en dessous, suivie de deux légères ombres brunâtres souvent maculaires. Point discoiïdal ordi- nairement bien marqué aux quatre ailes. Frange blanchätre précédée d'une ligne noire interrompue par les nervures. Tête, corps et antennes de la couleur des ailes. Pièce qui précède le vertex d'un brun jau- nâtre. — Q semblable. Chenille d’un gris-jaunâtre avec la vasculaire d’un oris plus foncé, et la stigmatale d'un jaune-blanchä- tre. Vit en avril et mai sur l’ortie puaute (Stachys syl- vatica), et aussi, dit-on, sur la vesce à épis (Vicia cracca). Papillon en juin, vole cà et là dans les bois herbus de toute la France. ImirArrA, Hb., Dup., Gn., Mill.-Ico. (pl. 51, fig. 3.) 26». Ailes supérieures aiguës à l’angle apical, si- nuées au bord externe; les inférieures ayant un angle très-prononcé au milieu du bord externe. Les quatre très-variables pour la couleur qui esttantôtd’un blanc isabelle, tantôt d’un gris rosé, tantôt d'un roux plus SMS ÉRE o-. — 175 — ou moins brunâtre. Elles sont traversées par une large bande médiane d'un brun rougeûtre; cette bande for- mée par deux lignes très-rapprochées est oblique, lé- oerement sinuée sur les supérieures et droite sur les inférieures. Les deux lignes ordinaires sont fines, brunes, la coudée ondulée, se continuant seule sur les inférieures. Point discoïdal noir, mieux marqué sur les inférieures où il est situé sur la bande médiane. . Frange précédée d’un liseré d'un brun-rouge. Tête et corps de la couleur des ailes. — @ semblable. Chenille longue, filiforme, cylindrique, non cart née, avec la tête petite, arrondie, un peu déprimée en avant. Sa couleur est d'un jaunâtre isabelle ou ver- dâtre, quelquefois d'un gris-bleuâtre avec de grandes taches brunes dorsales et stigmatales. Elle se pose en demi-cercle plus ou moins contourné et reste ainsi immobile pendant plusieurs heures. Elle vit pendant une partie de l'année sur plusieurs espèces d’arbris- seaux et sous arbrisseaux, tels que prunellier, aubé- pine, ronce, artémise, bruyère, clématite, caille-lait, etc. Le papillon qui, selon M. Millière, a deux, trois et peut-être quatre générations par an, habite la France méridionale etcentrale. Provence, Bourgogne, Franche- Comté, Lozère, Gironde, Pyrénées-Orientales, Indre, Charente, Landes, etc. Plus ou moins commun selon les localités. EuurTariA, Hb., Dup., Gn. 24%. Un peu plus petite, mais assez semblable à la précédente pour la forme et les dessins. Ailes d'un - — 176 — carné-rosé clair avec une ombre médiane grise, droite, oblique; la coudée remplacée par une série de points noirs. — $ d’un gris de perle. France méridionale en juin et juillet. Environs de Montpellier, Pyrénées- Orientales, de Graslin ; Gironde, Trimoulet. Rare. AVERSATA, L., Gn. /aria), Dup. " 25", Varie un peu pour la taille; ailes supérieures prolongées à l’angle apical, avec la moitié supérieure du bord externe droit, même un peu creux; inférieures coupées carrément à l'angle anal. Les quatre d'un gris- jaunâtre ou rougeñtre sali d’atomes noirs assez serrés; avec deux lignes communes, brünes, parallèles, très- distinctes, la coudée brisée en angle plus on moins sail- lant sur la première supérieure. L'espace terminal est traversé par une ombre grise, maculaire, élargie à la côte des supérieures. On voit en outre sur les supé- rieures une extrabasilaire, peu marquée, en crochet près de la côte; cette ligne ne se continuant pas sur les inférieures. Point cellulaire noir. Frange précédée d'un liseré noir, surmonté de petits points également noirs. Front noir et vertex blanc. — $ semblable. Chenille un peu aplatie, avec les incisions profondes, la tête petite, brune, le corps d’un brun-cannelle, avec des taches, les unes claires, les autres foncées. Elle vit en mai etjuin sur le genêt à balais /Spartium scoparium), et probablement sur d’autres plantes, car on la trouve fréquemment en secouant les broussailles dans le para- pluie. Papillon en mai et juin, juillet et août, dans le voisinage des bois, dans les prairies, ou appliqué con- ci, re Per > tre les murs et les palissades. Assez commun partout. A8. Lividata, L. ’ Semblable au type pour la forme et la couleur, mais avec tout l’espace compris entre l'ombre médiane et la coudée, comblé de noirâtre plus ou moins foncé. Avec le type, et pas plus rare. INORNATA, Haw., Gn. 29%, Aïles supérieures aiguës à l’angle apical, à bord externe presque droit; les inférieures arrondies. Les quatre d’un gris-testacé uni, sans atomes, avec deux lignes fines, brunâtres, faiblement sinuées, très-écar- tées, ayant entre elles une ombre médiane passant sur un point cellulaire petit, mais bien marqué, et quelques ondes terminales à peine visibles. Frange précédée d’un filet brunûâtre. Tête grise à front noi- râtre et vertex blanchâtre. Antennes finement pu- bescentes. Dessous plus clair, avec les points et la cou- dée bien marqués. — $ semblable avec des traits ter- minaux noirs. Chenille inconnue. Papillon en juin et juillet dans les bois et les prairies. Ouest de la France; Saône-et- Loire, Constant ; Charente, Delamain; Auvergne; Paris; Fontainebleau; Alsace? Fettig. Cette espèce est si peu caractérisée, qu'il est souvent très-difficile de la distinguer de la précédente; il en est de même des deux aberrations que nous allons décrire et auxquelles on aurait pu se dispenser de don- ner des noms. . — 178 — AB. Maritimata, Gn. Un peu plus claire et quelques atomes noirs. Ombre médiane fortement accusée. Trainées subterminales plus marquées. — @ ayant de petits points terminaux noirs bien isolés à l'origine de la frange. {Guénée.) Ouest de la France au bord de la mer, Doubs, Bruand. AB. Suffusata, Tr., Gn., Deversaria, HS. Aïles d'un ton plus clair et tirant sur le jaune-paille, avec les lignes plus distinctes. Les deux trainées sub- terminales toujours indiquées; la première formant parfois une bandelette distincte et continue. /Guénée.) Alpes de la France en juillet et août. DEGENERARIA, Hb., Dup., Gn., Bdv. 22 à 25". Ailes supérieures aiguës à l'angle apical, droites ou légèrement falquées au bord externe; les inférieures courtes, arrondies, ou très-faiblement cou- dées au milieu du bord externe. Les quatre d’un jaune- rougeûtre. Supérieures avec les deux lignes ordinaires fines, mais bien visibles; la coudée formant un angle sur la première supérieure, l'ombre médiane large, formant une bande foncée qui s'étend jusqu à l’extra- basilaire, et quelquefois jusqu'à la base de aile. Infé- rieures avec l’espace basilaire de la même nuance que la bande ci-dessus. Un point cellulaire noir sur chaque aile. L'espace terminal est en outre traversé par deux ombres grises, ondulées, plus ou moins bien marquées, — 179 — frange précédée d’un fin liseré noirâtre. — Q sem- blable. Chenille courte, atténuée en avant, très-carénée sur ‘les côtés, d'un noir velouté, carnée sur les premiers et derniers anneaux, avec la vasculaire et la sous-dor- sale peu distinctes, la stigmatale blanchâtre. Une losange claire sur le dos des 6°, 7° et 8° anneaux. Des- sous noir, avec une tache sagittée, claire, au centre de chaque anneau du milieu. Elle vit en avril et en juillet sur différentes plantes herbacées, scabieuses, liserons, achillées, etc. Papillon en mai et juin, juillet et août. France centrale et méridionale; Basses-Alpes, Pyré- nées-Orientales, Auvergne, Bourgogne, environs de Paris, etc. Pas rare. Var. Meridiaria, Mill.-Ico. D'un ton verdâtre, avec la bande médiane couleur lie de vin, la coudée et les deux ombres subterminales bien indiquées. Sa chenille ne diffère guère de celle du type, que par sa couleur qui est d’un rougeûtre plus ou moins foncé, la vasculaire fine, interrompue, blanche; la stigmatale un peu plus claire que le fond. Elle vit aux mêmes époques et des mêmes plantes. Midi de la France, Cannes, Marseille, Montpellier. Commune. AGROSTEMMATA, Gn. 23%, De la taille et de la coupe de Degeneraria. Aïles délicates, d’un blanc-d'’os très-pâle, uni, sans atomes, sans liseré ni points terminaux, mais avec un très- — 180 — petit point cellulaire. Lignes à peine appréciables et dont on ne voit guère que deux situées non loin du bord, parallèles et à peine ondées. Dessous tout uni. Tête concolore, avec le front d’un brun de bois. (Guënée.) Chenille vivant dans les capsules de l’Agrostemma dioica. Papillon en juin et juillet. France centrale ; Indre, Maurice Sand; Saône-et-Loire, Constant. Espèce rare, peu connue, et très-difficile à déterminer. INCARNARIA, H.S., Gn. Intermédiaire entre Agrostemmala et Degeneraria ; plus petite que la première, et à peu près de la coupe de la seconde. Ailes d'un rose-vineux, avec la côte d’un jaune d'argile. Lignes mieux marquées que chez Agrostemmata, moins que chez Degeneraria ; la coudée sans angle au sommet. Liseré terminal bien visible en-dessous seulement. Dessous des supérieures en- fumé. — © semblable. Chenille inconnue. Papillon en juin. Dalmatie, Corse. Trouvé à Collioure (Pyrénées-Orientules), par M. de Graslin. EMARGINATA, L., Gn. (aria), Dup. (pl. 51, fig. 4.) 20", Cette espèce est très-différente des précédentes par sa coupe d'ailes. Les supérieures ont l’angle apical prolongé, mais non aigu, le bord externe d'abord creusé, puis prolongé sur les deux nervures médianes, ensuite droit et oblique. Les inférieures sont également prolongées sur les deux nervures du milieu. Les — 181 — quatre ailes d’un fauve-rougeâtre avec Les deux lignes ordinaires brunes, fines, écartées; l’extrabasilaire courbe, la coudée suivant à peu de chose près les si- nuosités du bord externe, et se continuant seule sur les inférieures. Un point discoïdal noirâtre bien marqué, sur le disque de chaque aile. Frange rou- geâtre, entrecoupée de brun-rouge et précédée d’un liseré également brun-rouge. — $ semblable. Chenille allongée, d’un jaune d’ocre, avec une raie dorsale brune, s’éteignant dans la couleur du fond sur les trois ou quatre premiers anneaux. Elle vit en juin sur le liseron des champs. (Convolvulus arvensis) et sur le caille-lait jaune (Galium-verum). Sa métamor- phose a lieu entre les feuilles de la plante qui l’a nourrie. Papillon en juin et juillet, dans les bois, au bord des rivières plantées d’aulnes, dans les fossés plantés d’osiers, etc. Généralement peu commun. Genre TIMANDRA, Dup. Antennes pectinées dans les mâles, simples dans les femelles. Thorax étroit et peu velu. Ailes supé- rieures aiguës au sommet, anguleuses au milieu du bord terminal des inférieures. Dernier article des palpes très-aigu et dépassant le chaperon. Spiritrompe assez longue. Chenilles carénées sur les côtés, à 4° anneau forte- ment renflé, à tête petite, un peu carrée; vivant cachées sous les plantes basses. Chrysalides ren- fermées entre des feuilles. 11 — 182 — AmaTaARIA, L., etc. (pl. 51, fig. 8.) 27 à 30%. Ailes supérieures aiguës à l'angle apical; inférieures très-anguleuses au milieu du bord externe. Les quatre d’un gris-jaunâtre finement sablé de brun, avec les deux lignes ordinaires noirâtres, fines, très- écartées, légèrement ondulée; la coudée joignant l’angle apical, où elle est noire. Les quatre aïles sont, en outre, traversées diagonalement par une raie presque droite, de couleur pourpre, partant de l'angle apical où elle se confond avec la coudée, et aboutis- sant au milieu du bord abdominal. Un point discoïdal brun, ordinairement nul sur les inférieures. Bord des ailes et frange lavés de rose. Tête, corps et antennes de la couleur des ailes. — © semblable. Chenille cylindrique, avec les 4°, 5° et 6° anneaux très-renflés, la tête petite et en partie cachée sous le premier anneau. Elle est de couleur terre d'ombre, avec plusieurs raies jaunâtres, la vasculaire continue, partagée par une ligne noire interrompue à chaque incision ; la sous-dorsale et la stigmatale interrompues sur les anneaux du milieu, qui sont ornés de traits formant des espèces de losanges. Elle vit en juin et en septembre sur le Poivre d’eau, {Polygonum hydropiper) et sur la Persicaire (Polygonum persicaria). Papillon en mai et en juillet, dans les prés, les lieux herbus, les pelouses, ete. Toute la France, sans être tres-commun, et difficile à prendre frais. — 183 — Genre PELLONIA, Dup. Antennes des mâles garnies de lames longues, fines; celles des femelles sétacées. Thorax étroit et squa- meux. Palpes larges ne dépassant pas le front. Corps grêle ; l'abdomen long, terminé carrément, celui des femelles terminé par une pointe brusque. Aïles larges, entières, avec des lignes ou des bandes roses. Tibias postérieurs des mâles avec trois éperons seulement. Chenilles très-allongées, filiformes, à tête globuleuse, très-vives, et lorsqu'on les saisit se roulant plusieurs fois sur elles-mêmes, et se laissant tomber à terre. Elles vivent de graminées et se chrysalident dans des coques de terre. VisicariA, L., etc. 30 à 32 ®, Ailes larges, entières, les inférieures légè- rement anguleuses au milieu du bord externe. Les quatre d'un jaune d'os légèrementolivâtre, uni, avec deux lignes communes roses, parallèles, la première fondue intérieurement. Les supérieures ont en outre une extrabasilaire rose arquée, et un point cellulaire d'un gris-rosé. Frange rose. Dessous lavé de rose. — Q plus grande, plus olivâtre, sans angle aux inférieures. . Cette espèce ne varie que par l’écartement des lignes entre elles, et parce que l’espace entre ces deux lignes est quelquefois entièrement comblé de rose. Chenille longue, filiforme, d’un gris-testacé clair, sans autre ligne qu'une vasculaire géminée, à filets — 184 — écartés, ondulée et visible surtout sur les derniers anneaux. Ventre d’un blanc-bleuâtre, avec une ligne plus claire. Elle vit en septembre et octobre sur les graminées, sur le genêt à balai (Spartium scoparium). Elle passe l'hiver et se métamorphose en mai. Papillon en juin et juillet dans les lieux herbus, les collines sèches et chaudes, etc. Cà et là dans toute la France, mais jamais abondamment. CazABRaARIA, Zell., Dup., Gn. (pl. 51, fig. 7.) 30 à 32 ". Très-voisine de la précédente, mais très- distincte. Ailes larges, entières, les inférieures sans angle au bord externe. Les supérieures d’un jaune- ocracé-olivâtre, les inférieures d’un jaune plus clair, surtout à la base. Les quatre avec le bord terminal rose, en dessus et en dessous, et deux lignes roses, communes Comme dans l'espèce précédente. Ces deux lignes presque toujours comblées de rose, plus vif et plus pur sur les supérieures que sur les inférieures. Point cellulaire et ligne extrabasilaire comme chez Vibicaria. Frange rose. Eperon supérieur des müles long et en forme de massue. — $ semblable. La chenille ressemble beaucoup à celle de Vibicaria et vit aux mêmes époques. Nous l'avons trouvée plu- sieurs fois à Fontainebleau sur les genêts, principale- ment sur le Tinctoria. Le papillon a dit-on deux géné- tions par an dans le Midi dela France, en avril et juillet; mais dans le Centre et à Fontainebleau, où 1l u’est pas rare, nous ne l’avons jamais trouvé qu à la fin de juin et en juillet, sur les coteaux plantés de — 185 — senêts. Jolie espèce, pas très-rare, mais très-localisée. CABERIDÆ, ON. Antennes généralement pectinées, non plumeuses. Palpes droits, écartés et laissant la spiritrompe à dé- couvert. Tibias postérieurs munis de deux paires d'éperons dans les deux sexes. Aïles larges, entières, arrondies, de couleur blanche, avec des lignes ou des dessins peu compliqués. Chenilles vivant à découvert, sur les arbres. Les Cabérides ne brillent pas par les couleurs pres- que toujours blanches. Elles vivent dans les bois, les prés, se tiennent posées sous les feuilles, et pour peu qu'elles soient dérangées, se laissent tomber dans les herbes, ou fournissent un vol de peu de durée. Genre STEGANIA, Dup. Antennes des mâles garnies de lames longues et fines ; celles des femelles sétacées. Palpes grêles et très-courts. Ailes entières à franges longues; les supé- rieures à angle apical obtus, et traversées par deux lignes très-espacées, les inférieures légèrement coudées et avec une seule ligne. Chenilles (voyez Trimaculata). CaraRIA, Hb., Dup., Gn. 24m, Ailes d'un jaune d'ocre fortement strié de brun, avec un petit croissant noirâtre au centre de chacune d'elles. La coudée courbe et punctiforme ; la — 186 — subterminale très-nette formant deux arcs qui se joignent par leurs angles au bord terminal. Frange jaunâtre entrecoupée de brun. Antennes pubescentes. Papillon en juin, dans les bois. Cette espèce, qui est très-rare en France et peu con- nue, se trouve dans le département du Nord, et en Alsace, dans les forêts de Vendescheim et de Lutter- bach; de Peyerimhoff. TRIMACULATA, Villiers. Permutaria, Hb., Gn., Mill.-Ico. (pl sol; 69:10.) 23 à 24". Aïles d’un blanc ocracé avec quelques atomes bruns. Supérieures avec deux lignes fines, d'un brun clair, la première droite et faiblement si- nuée, la coudée flexueuse et très-anguleuse à sa partie supérieure; ces deux lignes naissant de deux taches costales noirätres ; une troisième tache costale égale- ment noirâtre venant rejoindre l'angle de la coudée. Inférieures avec une seule ligne flexueuse. Un point discoïdal peu visible sur les quatre ailes. Frange con- colore précédée d’un filet brun très-fin. Dessous blanc, sans autre dessin qu un trait discoidal bien marqué. — & semblable. Chenille cylindrique, faiblement atténuée en avant, de couleur verte sur le dos et les côtés, violacée en. dessous, avec une vasculaire large, d’un carminé-vi- neux, s'élargissant au milieu de chaque anneau. Sous- dorsale blanchâtre, sinueuse, interrompue. Stigma- tale d’un blanc verdâtre. Tête carrée avec une tache au centre en forme de croissant. Elle vit en juin et en 4 3 . 3 — 187 — septembre sur le peuplier blanc (Populus alba), et se chrysalide au milieu d’une feuille pliée enveloppée de soie, ou dans les interstices des écorces. Papillon en avril et mai, puis en juillet et août, dans les lieux plantés de peupliers. France méridionale; Charente ; Indre ; Landes; Saône-et-Loire ; Pyrénées-Orientales ; Doubs; environs de Paris ; Fontainebleau. A8. Commutaria, Hb., Dup., Gn., Mill.-Ico. De la taille et de la couleur du type avec les ner- vures et un filet terminal très-prononcé, bruns. Les quatre ailes chargées d’atomes noirâtres, accumulés sur l’espace basilaire et à l'angle interne des supé- rieures, de manière à formet des taches grisâtres qui envahissent quelquefois tout le bord interne. Frange d'un gris-brun. — $ semblable. Cette aberration se trouve aux mêmes époques et dans les mêmes lieux que Trimaculata, mais elle est plus commune dans le Centre de la France et s’y trouve souvent seule. Genre THAMNONOMA, Led. (CaBErA, Dup.) Antennes des mâles à lames serrées, pubescentes, avec l'extrémité filiforme; celles des femelles à articles un peu évasés antérieurement avec un cil court. Ailes larges, entières, concolores; les inférieures un peu sinuées. Palpes squameux, dépassant peu le front. Thorax arrondi. Chenilles allongées, cylindriques, — 188 — non atténuées, sans éminences, à tête globuleuse, vi- vant à découvert sur les arbres. Chrysalides enter- rées. CoNTAMINARIA, Hb., Dup., Gn. (pl. 51, fig. 9.) 28 à 35", Ailes supérieures légèrement falquées à l'angle apical ; inférieures avec un sinus assez pro- noncé vers le milieu du bord externe. Les quatre d’un jaune d’ocre clair, fortement saupoudré de brunûtre, avec deux lignes communes bien marquées, d’un brun- marron ; la première légèrement courbe, épaisse; la seconde sinueuse et se rapprochant de la première à sa partie inférieure sur les supérieures où elles sont couvertes par une tache délayée de même couleur. Ces mêmes ailes ont, en outre, une extrabasilaire ar- quée. Aux inférieures, les deux lignes sont plus paral- lèles, et la première n'atteint pas la côte. Frange ta- chée de gris vers l'angle apical. Dessous un peu plus pâle avec les deux lignes et un trait cellulaire noi- râtres. Tête, corps et antennes de la couleur des aïles. — 9 semblable. Chenille d’un vert jaunâtre pâle avec la vasculaire un peu plus foncée, peu apparente, mais très-marquée auprès de l’incision où elle forme une tache rose, bi- fide antérieurement. Point de stigmatale. Tête verte, réticulée de blanchâtre. Elle vit en mai et juin, puis en septembre et octobre sur le chêne (Quercus robur). Papillon en juin et juillet, puis en août et septembre ; dans les bois clairs, se pose à terre et s’envole sous les pas du chasseur, mais pour se poser un peu plus loin, — 189 — ce qui fait qu'il n’est pas difficile à prendre. Pasrare, mais assez localisé; Saône-et-Loire, Constant; Au- vergne, Guillemot; Indre, Maurice Sand: Charente, Delamain ; Gironde, Trimoulet ; commun à Fontaine- bleau dans les jeunes bois. Genre CABERA, Tr. Antennes des mâles à lames pubescentes, contiguës, avec l'extrémité filiforme; celles des femelles fili- formes, un peu crénelées. Palpes courts, ascendants, arqués, dépassant peu le front. Spiritrompe longue. Abdomen des mâles terminé carrément, celui des fe- melles ovoïde. Aïles entières, arrondies, blanches, avec les lignes parallèles. Les inférieures du mâle ayant près de la base une place dépourvue d’écailles. Chenilles allongées, cylindriques, à tête aussi grosse que le cou, rigides, vivant sur les arbres. Chrysalides sous les mousses, dans de petites coques de terre. PusarirA, L., Dup., Gn. (pl. 51, fig. 10.) 30 à 33". Ailes d’un beau blanc satiné avec quelques rares atomes noirs. Les supérieures traversées par trois lignes grises, parallèles, droites, presque équidistantes; les deux dernières se continuant seules sur les infé- rieures. Frange, tête, corps et antennes de la couleur _des aïles. Dessous blanc sans aucune ligne, mais avec la côte des supérieures chargée d’atomes noirs. — ® semblable. - Chenille cylindrique, uñ peu renflée postérieure- Le à — 190 — ment, tantôt verte et tantôt jaunâtre, avec la vascu- laire simplement indiquée par un point rouge dans chaque incision. Sous-dorsale jaune, continue, vague. Tête d’un vert pâle ayant parfois une ligne rose, laté- rale. Elle vit en juin et en septembre sur le bouleau, le saule, l’aulne et quelquefois sur le chêne. Papillon en mai, juin, juillet, août, dans les lieux herbus, de presque tous les bois. EXANTHEMATA, SCOp. (aria), Dup., Gn. 30 à 32". Très-voisine de la précédente avec laquelle quelques individus pourraient être confondus. Aïles beaucoup plus chargées d’atomes formant de petites stries, ce qui les fait paraître d'un blanc moins pur. Lignes roussâtres au lieu d’être grises; celles des supérieures plus ou moins courbes, et non droites comme chez Pusaria; toutes ces lignes souvent peu marquées, quelquefois même complétement perdues dans les atomes du fond. Frange roussâtre. Dessous également chargé de petites stries formées par des atomes bruns. — $ semblable. Chenille verte avec les incisions jaunâtres et une stismatale de même couleur. Elle a, en outre, sur le dos des taches d’un vert foncé à l’origine de chaque anneau du milieu. Elle vit principalement sur les saules aux mêmes époques que Pusaria, et c'est dans les endroits plantés de ces arbres qu'ilfaut la chercher ainsi que le papillon en mai, juin, juillet. Pas plus rare que Pusaria, quoique bien moins répandu. à” LE — 191 — Genre CORYCIA, Dup, (Bapra, Stph.) Antennes simples dans les deux sexes. Palpes très- courts, à peine visibles. Spiritrompe mince, très-déve- loppée. Corps robuste, soyeux, unicolore ; l'abdomen terminé en pointe conique dans les deux sexes. Ailes entières, arrondies, satinées, blanches, à dessins pres- que nuls. Les chenilles sont encore peu connues; Du- ponchel dit qu’elles ont la même forme que celles du genre Zerene, qu elles vivent sur les arbres et se mé- tamorphosent à la superficie du sol, dans des coques composées de molécules de soie et de terre. TemeraTA, Hb., Dup., Gn. (pl. 52, fig. 1.) 28". Ailes d’un beau blanc satiné. Les supérieures ayant au bord terminal une bande ou tache noirâtre, irrégulière, fondue, traversée par une ligne blanche, ondulée, et au milieu du bord interne le commence- ment d’une ligne noirâtre ne dépassant pas le milieu de l'aile. Les inférieures ont également deux raies grises plus ou moins marquées n’atteignant pas le bord supérieur. Chaque aile est en outre ornée d’un point discoïdal noir, plus gros sur les supérieures que sur les mférieures. Frange grise, précédée sur les supé- rieures d une série de traits noirs bien marqués, et d'une ligne fine sur les inférieures. Dessous entière- ment blanc, avec un point noir au centre de chaque — 192 — aile. Tête, corps et antennes blancs. — $ semblable. Papillon en mai et juin, dans les bois couverts et hu- mides; vole le soir et se tient pendant le jour dans les herbes ou sur les arbres, d'où le choc du maillet le fait tomber assez lourdement à terre. Nord et Centre de la France, peu signalé dans le Midi. Nous l'avons pris plusieurs fois à Fontainebleau et aux environs de Paris. Jamais bien commun. Chenille ? BIMAGULATA, Fab. Taminata, Hb., Dup., Gn. 20 à 25". Aïles blanches. Les supérieures ayant à la côte deux taches noires de forme variable, donnant naissance à deux lignes transverses, ondulées, d’un gris roussâtre, la seconde se continuant seule sur les inférieures. Toutes ces lignes peu marquées et seule- ment visibles sur les individus bien frais. Point dis- coïdal noir, petit, souvent nul sur les inférieures. Frange grise aux supérieures, blanche aux inférieures, précédée d’un filet brun. Antennes roussâtres. Tête et corps blancs. Papillon aux mêmes époques et dans les mêmes localités que Temerata. Un peu plus commun. Genre ALEUCIS, Gn. (EpxyrA, Dup.) Antennes minces, sans cCiliation dans les deux sexes. Palpes courts, larges, à articles indistincts. Abdomen des mâles effilé, caréné; celui des femelles épais et un peu carré à l'extrémité. Ailes entières, larges, soyeuses, discolores, à franges longues; les — 193 — supérieures aiguës à l'angle apical avec la frange plus courte. Prcrarra, Curtis. Gn. 27%, Aïles supérieures d'un gris violâtre foncé avec deux lignes sinuées ; la première presque droite, la seconde écartée à la côte, rapprochée au bord interne. Entre elles une tache cellulaire noirâtre, légèrement pupillée, de la couleur du fond. Inférieures d’un gris- blanc satiné avec la frange plus foncée et les traces d'une ligne médiane dentée, se terminant au bord terminal par un groupe d'atomes noirâtres. Une série terminale de petits points nervuraux aux quatre ailes. Dessous des supérieures uni, des inférieures fortement saupoudré avec un trait et une ligne médiane com- mune plus foncés. — $ semblable, mais à ailes un peu plus étroites et plus courtes. Chenille d’un gris-brun plus ou moins marbré de blanc, principalement sur les 8° et 9° segments avec une marque noirâtre peu marquée en forme de V,sur le dos des 5°, 6°, 7° et 8° anneaux, et sur le 12° une ligne noire transversale; sur les 3° et4° des traits noirs, courts, obliques, latéraux, et un point noir sur les côtés des 6° au 9° segments au-dessus des stigmates qui sont blanchâtres. Elle vit en juin sur le prunellier, principalement surles buissons bas. Papillon en mars et avril, sur les prunelliers en fleurs. France centrale; Chateaudun, Guenée; Auvergne, Guillemot; Indre, Maurice Sand; Saône-et-Loire, Constant; environs de Paris ; Doubs, Bruand. Peu commun. AE MAGC/MERHEDAÆT ON. Cette famille, assez nombreuse en espèces exotiques, ne comprend dans notre pays qu'un petit nombre d'espèces assez reconnaissables à la forme des ailes supérieures ordinairement anguleuses et souvent échancrées au-dessous de l'angle apical, tandis que les inférieures sont léscèrement dentées avec la dent du milieu plus saillante. Leurs mœurs sont celles de toutes les Géomètres. Les unes habitent les bois rési- neux, les autres les bois et les prairies. Elles aiment à relever leurs ailes comme les Diurnes, quoique dans le repos elles les tiennent étendues comme presque toutes les Géomètres. Genre MACARTA, Curt. (PaiLogra, Dup.) Antennes pectinées ou ciliées dans les mâles. Chape- ron avancé et non dépassé par les palpes qui sont connivens à leur extrémité. Corps grêle, squameux, abdomen long, terminé par des poils équarris dans les mâles. Ailes oblongues traversées par trois lignes plus ou moins distinctes. Les supérieures prolongées à l'angle apical, et souvent coupées au-dessous par une échancrure bordée de brun. Milieu du bord des ailes inférieures formant un angle plus ou moins aigu. Chenilles courtes, sans éminences, marquéesde lignes — 195 — longitudinales ; vivant à découvert sur les arbres et -arbrisseaux. Chrysalides dans des coques à la surface de la terre, Nortara, L., Gn. (aria), Dup. 25 à 29". Aïles supérieures aiguës à l’angle apical, avec une échancrure brune au-dessous. Inférieures dentelées et très-anguleuses au milleu du bord ex- terne. Les quatre d’un blanc sali par une multitudede petites stries d’un brun pâle; les supérieures traver- sées par trois lignes plus foncées, vagues, parallèles, ondées, commencantpar uu point costal brun. On voit en outre une quatrième tache costale, carrée, d’un brun-marron, plus grande que les autres, ponctuée de noir inférieurement, et au-dessous, une tache noire divisée en cinq points inégaux. Ailes inférieures avec trois lignes, les deux dernières très-rapprochées, et entre la première et la seconde, un point cellulaire noirâtre. Dessous avec les lignes plus distinctes, un point cellulaire, mais pas de taches carrées. Abdomen avec deux rangs de points noirs. Thorax gris. Vertex et collier roux. — © semblable. Chenille allongée, lisse, tantôt verte avec quelques points d’un brun rougeûtre de chaque côté des 5° et G° anneaux; tantôt d'un brun rougeñtre avec une vascu- laire verte composée d’une suite de taches cordiformes dont une sur chaque anneau. Tête verte, bordée de brun-rouge sur les côtés. Elle vit en juin et en sep- tembre sur plusieurs espèces de saules et d'aulnes, plus rarement sur le chêne. Papillon en mai et en août, — 196 — dans les clairières des bois frais et humides. Toute la France, et pas rare. ALTERNARIA, Hb., Dup. (ata), Gn. (pl. 52, fig. 2.) 25 à 29". Taille et forme de la précédente avec la- quelle elle a les plus grands rapports; elle s'en dis- tingue principalement par le fond de sa couleur qui est d’un gris légèrement brunâtre ou violâtre, et par la tache du milieu des ailes supérieures qui n’estcom- posée que de quatre points au lieu de cinq qui forment cette tache chez Notata. Les ailes inférieures sont . également très-anguleuses au milieu du bord externe, mais elles ne sont point dentelées comme celles de Notata. — $ semblable. La chenille, dont nous n'avons pas de description exacte, vit aussi sur les saules et les aulnes en avril et en juin. Papillon en mai et juin, puis en juillet et août, dans les mêmes lieux que sa congénère. LiruraTA, Clerck.. Gn. (aria), Dup. 25 à 28". Cette espèce est aussi très-voisine des deux précédentes, mais ses ailes supérieures ne sont que faiblement échancrées au-dessous de l'angle api- cal, et ses inférieures beaucoup moins anguleuses au milieu du bord externe. Les quatre d’un gris cendré plus ou moins fortement saupoudré de brun. Supé- rieures traversées par quatre lignes brunes assez bien marquées, souvent punctiformes, commencant à la côte par quatre taches noires; l'intervalle entre la troisième et la quatrième ligne formant une bande — 197 — fauve, fondue intérieurement et souvent éclairée de blanchâtre extérieurement. Cette bande se continuant sur les inférieures qui ont en outre au bord abdominal le commencement d'une troisième ligne et un point discoïdal noir. Sommet des supérieures blanchâtre. et pas de tache composée de plusieurs points, comme chez Notata et Alternaria. Corps et antennes de la couleur des ailes. Vertiex et collier fauves. Dessous fauve avec les lignes du dessus, un point cellulaire noir aux quatre ailes, le sommet des supérieures et le bord ter- minal des inférieures blanchâtres. — 9 semblable. Chenille verte avec des raies blanches. Vit en sep- tembre sur le pin sylvestre. Papillon en juin et juillet dans les forêts de pins et de sapins contre le tronc desquels on le trouve appliqué. Moins répandu que les deux précédents, quoique peu rare. Commun à Fontainebleau. SIGNARIA, Hb., Dup., Gn. 26". Très-voisine de la précédente pour la forme; en diffère principalement par la couleur, qui est d'un gris bleuâtre ou violätre, légèrement teinté de rous- sätre à la base et à l'extrémité, sans tache blanche ap- parente à l'angle apical. Toutes les lignes bien mar- quées à la côte; la coudée fine, continue; la subter- minale blanchâtre, ondulée, fortement ombrée de taches brunes intérieurement. Cette ligne se conti- nuant sur les inférieures entre deux raies vagues et droites. Un point noir sur le disque de ces mêmes ailes. — 198 — Chenille verte avec des raies fines, blanches, et la tête d'un brun rougeûtre. Elle vit en septembre sur le pin sylvestre. Sa chrysalide passe l'hiver et le papillon éclôt en juin et juillet. Cette espèce est rare en France; sa véritable patrie est la Suisse et le midi de l’Alle- magne, cependant elle a été trouvée dans les Vosges, la Lozère, les Basses-Alpes, le Doubs. ÆsTIMARIA, Hb., Dup., Gn., Mill.-Ico. (pl. 52, fig. 3) 25", Ailes supérieures non échancrées au bord ex- terne ; les inférieures dentées et légèrement anguleuses dans leur milieu. Les quatre d’un gris cendré saupou- dré de brunâtre. Supérieures partagées diagonalement par la coudée qui est d’un brun-noir bien marqué se joignant à la côte à un V de la même couleur. Cette ligne est suivie inférieurement d'une ombre brune commencant au milieu de l'aile à un point extérieur noir. L’extrabasilaire et l'ombre médiane sont peu marquées excepté à la côte. L'espace compris entre la coudée et le bord terminal est d'un brun plus ou moins foncé. Les inférieures sont traversées par l’om- bre médiane, par la coudée, qui est double, et par une série de taches nébuleuses bordée de blanc extérieure- ment. Un trait cellulaire aux supérieures et un point aux inférieures. Frange précédée d’une série de traits nervuraux d'un brun-noir. Tête, corps et antennes de la couleur des ailes. Dessous strié etsablé de brunûtre, avec les lignes peu marquées et la frange entrecoupée. — $ un peu plus grande avec les dessins moins accu- SÈS. « Eva — 199 — Chenille sans éminences, faiblement atténuée en avant, peu carénée, d’un vert clair, mat, avec la vas- culaire d’un vert plus foncé, étroite, continue, fine- ment liserée de blanc des deux côtés. La sous-dorsale plus large, très-blanche, se rétrécissant à chaque inter- section, finement liserée de noir en dessus et en des- sous. Stigmatale ondulée, blanche, tachée de citron sur chaque segment avec trois points noirs placés horizontalement sur chaque tache citron. Tête forte, globuleuse, verte, avec de nombreux points noirs. Elle vit en juin et juillet puis en octobre sur les tama- rins (Tamarix gallica) qui bordent la Méditerranée, Millière, ainsi que dans la Charente-Inférieure, à la Rochelle, à Royan, etc. Delamain. Papillon en avril et en septembre. Genre HALIA, Dup. Antennes des mâles garnies de lames pubescentes, moyennes, régulières ; celles des femelles distincte- ment dentées. Palpes rapprochés, comprimés, for- mant le bec. Abdomen des mâles épais, terminé en pointe. Ailes veloutées ; les supérieures légèrement échancrées dans leur première moitié ; les inférieures dentées et à dessins oblitérés en dessus. Chenilles cour- tes, cylindriques ; à trapézoïdaux verruqueux, garnis de poils gros et raides ; à tête globuleuse, un peu apla- tie ; vivant sur les groseillers (Ribes). Chrysalides en- terrées. 960: — Wavaria, L., F., Dup., Gn. (pl. 52, fig. 4.) 25 à 30". Aïles subdentées, à angle apical arrondi, d'un cendré jaunâtre, avec le bord terminal lavé de noirâtre. Les supérieures ayant à la côte quatre taches bien marquées ; les trois premières oblongues, d'un brun-noir; la seconde plus longue, descendant en forme de = jusque vers le milieu de l'aile, et tendant à se continuer en ligne jusqu'au bord interne; la troi- sième se rapprochant par en bas de Ja quatrième qui est d’un brun ferrugineux, et donnant naissance à une ligne de points bruns qui gagne le bord externe. In- férieures sans autres dessins qu'un petit point cellu- laire. Tête, corps et antennes de la couleur des ailes. — 9 semblable. Chenille d’un vert tendre ou bleuâtre, avec la région dorsale ornée de quatre lignes ondulées et de marbru- res d’un blanc jaunâtre. Stigmatale d’un jaune-serin, Points verruqueux à poils noirs. Tête verte, ponctuée de noir. Elle vit en maiet juin sur les groseillers (Ri- bes rubrum, Uva-crispa, grossularia) qu'elle dépouille souvent de toutes leurs feuilles, et aussi, mais plus rarement sur le prunellier. Le papillon éclôt en juillet et se trouve communément dans tous les lieux où l'on cultive les arbustes dont se nourrit sa chenille. FIDONIDÆ, G\. Antennes des mâles tantôt plumeuses, tantôt plus ou moins largement pestinées ; quelquefois simplement Ut cilées. Palpes courts, velus, sans articles distincts. Spiritrompe grêle, presque toujours courte, souvent nulle. Thorax étroit, plus souvent squameux que velu. Abdomen des mâles long et presque toujours un peu conique. Pattes minces, nues; les tibias posté- rieurs presque jamais renflés. Ailes larges, entières, souvent discolores, presque toujours saupoudrées, au moins sur une surface, d’atomes plus foncés. Vol diurne, à l’ardeur du soleil. Chenilles ordinairement sans éminences, à tête globuleuse, avec la partie anale terminée par deux pointes horizontales. Vivant en gé- néral de plantes basses. Elles varient du reste selon chaque genre, et n'offrent pas de caractères communs à toutes. Genre TEPHRINA, Gn. (PHASIANE, Dup.) Antennes courtes, tantôt simplement pubescentes, tantôt à lames régulières, mais non plumeuses. Pal- pes contigus et en bec. Corps grêle. Aïles entières, concolores et à dessins communs, à fond gris, avec des lignes distinctes ; les inférieures à bord ordinai- rement un peu échancré ou sinué. Chenilles courtes, cylindriques, lisses, sans éminences, à tête globu- leuse ; vivant sur les arbrisseaux. Chrysalides enter- rées. , VincuLariA, Hb., Dup., Gn., Mill.-Ico. (pl. 52, fig. 5.) 28 à 32", Ailes larges, entières, d’un gris cendré (>, 9 1 D ? — 202 — bleuâtre parsemé de quelques petites atomes bruns. Les supérieures sont traversées à la place de la coudée par une bande un peu sinuée, brune au sommet, et d’un rougeûtre obscur dans le reste de sa longueur. Cette bande finement liserée de blanchâtre de chaque côté, est coupée de gris par les nervures. L’extrabasilaire n'est ordinairement indiquée que par une petite tache costale brune. On voit en outre au bout de la cellule une tache noire, oblongue, de forme variable, ratta- chée à la côte par un trait brun. Inférieures avec une seule ligne courbe, peu distincte. Dessous d’un gris un peu roussâtre et striées de brun. Tête, corps et antennesde la couleurdes ailes.— 9% semblable, avec les antennes garnies de lamelles prononcées, mais moins longues que celles du mâle. | Chenille allongée, faiblement atténuée aux extrémi- tés, à anneaux renflés, moniliforme, garnie de petits tubercules sur les 4°, 5° et 11° anneaux! carénée sur les flancs, généralement d’un vineux obscur sur le dos et les flancs ; enfin très-plissée transversalement. Vas- culaire fine, brune, continue, à peine écrite. Sous- dorsale nulle. Stigmatale large, plus claire que le fond, continue, ondulée et finement liserée de blanc intérieurement. Ventre d'un gris bleuâtre, sans lignes. Tête subcarrée, forte, concolore, maculée de taches 1. M. Millière, auquel nous empruntons la description de cette chenille, observe avec raison, que par ce caractère im- portant, cette chenille paraît s'éloigner du genre Tephrina, dans lequel M. Guenée l’a fait entrer. ne _ blanchâtres. Elle vit en juin et en septembre sur le Rhamnus infectorius, dont elle mange exclusivement la . feuille, et se chrysalide dans une coque molle, pro- fondément enterrée. Le papillon éclôt dès le premier printemps, puis une seconde fois en août. Midi de la France, Pyrénées, environs de Montpellier. Belle espèce toujours assez rare. PeTrariA, Hb., Dup., Gn. 30", Aïles supérieures aiguës à l’angle apical, légère- ment falquées au bord externe, d'un gris jaunâtre lui- sant, saupoudré de brun, traversées par deux lignes mé- dianes brunes, bordées de blanc extérieurement ; l’ex- trabasilaire un peu courbe ; la coudée droite, oblique, ombrée de brun fondu intérieurement. Entre ces deux lignes, un point noirâtre discoïdal. Une troisième ligne blanchätre, légèrement flexueuse, traverse l’espace terminal. Inférieures d’un gris-blanchâtre luisant, traversées par une ligne brune bordée de blanc, com- mençcant au bord abdominal, et ne dépassant pas le milieu de l’aile. Tête et corps de la couleur des ailes. Antennes simples dans les deux sexes. Dessous des quatre ailes, plus sablé de brun que le dessus, avec une ligne commune, formée de points bruns, et un point cellulaire noirâtre sur chaque aile. — $ sembla- ble. Chenille d’un vert-olive, avec de nombreuses lignes longitudinales, étroites, d’un brun-chocolat. Stigma- tale d'un blanc de crême. Stigmates noirs. Selon M. Stainton elle vit en juin et juillet sur la fougère com- mune (Pieris aquilina). Papillon en mai et juin dans les bois et les prés secs, les coteaux boisés, les bruyè- res arides de presque toute la France, sans être jamais bien commun. Nous l'avons souvent pris à Fontaine- blean, principalement sur les collines du Calvaire. Cette espèce est placée par M. Guenée dans son genre Panagra, entièrement composé d'espèces exoti- ques, dont les caractères ne nous paraissent pas con- venir à notre Petraria. Nous l'avons donc laissée dans le genre Phasiane de Duponchel, Tephrina Guenée, où du reste elle ne nous paraît pas plus mal placée que la Vincularia. RipperTARIA, Dup., Gn., Mill.-Ico. 25". Ailes supérieures aiguës à l'angle apical. Les quatre sinuées au bord terminal, d'un gris cendré blanchâtre, traversées par deux lignes épaisses, noires, bordées de blanc extérieurement ; la première presque droite, la seconde sinuée, éclairée de blanchâtre inté- rieurement; ces deux lignes n’atteignant pas la côte. La seconde ligne est en outre longée extérieurement par une ombre noirâtre, qui se continue seule sur les inférieures. Frange blanchâtre, entrecoupée de gris. Tête, corps et antennes de la couleur des ailes. — ® semblable, mais souvent beaucoup plus grande. AB. A. Aucune trace des bandes noires sur les supé- rieures. Chenille peu allongée, lisse, rase, d’un vert bleuä- tre, avec la vasculaire fine, continue, d’un vert foncé: la sous-dorsale fine, géminée, blanchâtre ; la stigma- — 205 — tale large, droite, blanche. Tête aplatie, concolore, avec les mandibules rougeâtres. Elle vit en mai et en septembre, sur plusieurs espèces de saules (Salix vimi- nalis etrosmarinifolia), et se chrysalide parmi les feuil- les sèches, dans un réseau à claire-voie. Papillon à la fin d'avril et en juillet. Alpes de Digne, Ardèche, en- virons d’Aix, dans les lieux humides plantés de saules. Pare. SCUTULARIA, Dup., Peliaria, Bdv., Gn., Mill.-Ico. 23, Ailes entières, soyeuses, d’un gris blanchâtre, saupoudrées de points noirs sur toute leur surface. Su- périeures traversées par deux bandelettes jaunes bor- dées de brun; la première presque droite, la seconde courbe. Ces deux lignes écartées, et l'espace qui les sé- pare plus clair que le fond. Inférieures sans lignes. Frange longue et concolore. Dessous gris avec l’espace médian à peine indiqué.— & souvent dépourvue de bandes jaunes. 1 Chenille cylindrique, courte, sans éminence, à tête petite, globuleuse, maculée de nombreux points noi- râtres. Elle est grise avec de nombreuses lignes obs- cures. La vasculaire géminée, fine, brune; la stigma- tale large, droite, blanchâtre. L'espace entre ces deux lignes est occupé par trois ou quatre lignes étroites se détachant à peine du fond gris. Ventre avec quatre lignes blanchâtres, à peine indiquées, sur un fond carné. Stigmates petits, rougeûtres, cerclés de noir. Elle vit en avril sur le Romarin ofjicinal, dont elle sem- ble manger uniquement les fleurs, et se chrysalide 12 — 206 — dans une coque molle. Le papillon éclôt du 15 septem- bre au 20 octobre: il se tient dans les lieux incultes exposésau soleil, caché parmi les plantes basses et les arbrisseaux. Il vole rapidement lorsqu'il est dérangé de son lieu de repos. Garigues de la Provence, Mar- seille, Hyères, Montpellier, Ardèche. M. de Graslin a trouvé la chenille sur le Thym à Collioure (Pyrénées- Orientales). Peu commun. PartriTariA, Hb., Dup.. Gn., Mill.-Ico. (pl. 52, fig. 6.) 29 à 27%. Aïles supérieures d’un jaune pâle plus ou moins fortement sablé de brun-rougeñtre, avec deux lignes transverses jaunes, la première droite, la se- conde coudée vers le bas, ce qui la rapproche de la première. Les inférieures sont plus claires, moins char- oées d’atomes, avec une ligne courbe et un point cen- tral bruns, souvent à peine indiqués. On voit en outre chez quelques individus, un point brun cerclé de jau- nâtre, au milieu de l’espace terminal des supérieures. Tête, corps et antennes de la couleur des ailes. Dessous ne différant du dessus que par l’absence des deux raies jaunes, | Chenille peu allongée, subcylindrique, faiblement atténuée aux extrémités, avec les anneaux distincts. d'un gris-argileux; la vasculaire fine, double, inter- rompue ; la sous-dorsale peu visible, fine, claire, inter- rompue. sur les derniers anneaux. Stigmatale large, continue, ondulée, blanchâtre. La région dorsale est en outre marquée, du 4 au 9° anneau, d'un dessin sagitté brun, à pointe obtuse. Tête petite, globuleuse, d'un — 207 — gris testacé et comme marbrée. Elle vit en octobre sur la germandrée {Teucrium Chamaædrys), probablement aussi sur le 7. Scorodonia, et se chrysalide dans la mousse ou dans les feuilles sèches, dans un réseau de soie. Le papillon éclôt en mars, avril et mai, puis en août, septembre et octobre, de chenilles élevées au mois de septembre de l’année précédente, de sorte que, l'on ignore encore au juste combien il a de générations par an. Il est assez commun aux environs de Cannes et d'Hyères, ainsi que dans l'Ardèche. Plus rare dans les autres localités. Pyrénées-Orientales; Indre, Maurice Sand; Charente, Delamain; Gironde, Trimoulet; se prend aussi de temps en temps, dans quelques locali- tés découvertes de la forêt de Fontainebleau, mais non uniquement dans la vallée de la $Solle, ainsi que le dit M. Guenée. On le chercherait d’ailleurs inutilement aujourd'hui dans cette vallée. ARTESIARIA, F., Dup., Gn. 25 à 27". Aïles supérieures aiguës à l’angle apical, falquées au bord externe; d'un gris-cendré saupoudré d'atomes bruns, avec trois lignes transverses; l'extra- basilaire et l'ombre médiane ordinairement peu mar- quées ; cette dernière chargée d'un petit trait en crois- sant, noir ; la coudée presque droite, noirâtre, éclairée de blanc intérieurement, bordée extérieurement par une bande étroite, plus ou moins noirâtre, et souvent ferrugineuse dans son milieu. Inférieures dentelées et légèrement anguleuses, d'un gris clair un peu plus foncé au bord terminal. Tête, corps et antennes de la — 208 — couleur des ailes. Dessous d’un gris-cendré avec de nombreux atomes bruns. — © Semblable. Chenille lisse, un pèu luisante, d'un vert-bleuâtre, avec une ligne blanche de chaque côté de la vascu- lire; la stigmatale d'un jaune-citron, et entre ces deux lignes, quelques stries blanches. Tête d'un vert uni, avec la bouche roussâtre. Elle vit en mai et juin sur presque toutes les espèces de saules, et se chrysa- lide entre des feuilles. Papillon en juin et juillet, autour des saules, plus ou moins rare selon les locali- tés, mais non répandu partout. France méridionale; Passes-Alpes; Doubs, Bruaud; Gironde, Trimoulet ; Auvergne, Guillemot; Alsace, de Peyerimhoff; commun dans l'Indre, Maurice Sand; Isère. MuriNariA, F., Dup., Gn., Mill.-Ico. 25 à 27%, Très-variahle pour la taille et pour la cou- leur. Aïles supérieures entières; les inférieures den- tées ; les quatré d'un gris foncé très-saupoudré d'atomes bruns. Supérieures traversées par l’extrabasilaire et la coudée; ces deux lignes très-écartées, brunes, sinuées, bien marquées ; entre ces deux lignes une ombre mé- diane souvent peu distincte et un point discoïdal brun. Inférieures avec les mêmes dessins, moins l’extrabasi- laire. L'espace terminal des quatre ailes est en outre, toujours plus chargé d’atomes que le reste de l’aile, et souvent d'une ou plusieurs taches brunes sur les supé- rieures. Frange entrecoupée de brun, précédée d’une série de petits traits noirâtres. Tête, corps et antennes de la couleur des ailes. — © semblable. — 209 — Chenille courte, cylindrique, d’un beau vert myrte, avec la vasculaire fine, blanchâtre, interrompue aux incisions ; la stigmatale large, continue, blanche, mar- quée du 4° au 9° anneau d’une tache de deux couleurs, vineuse et jaunâtre. Tête concolore, marquée de deux petits traits foncés. Elle vit au printemps et en automne sur diverses plantes basses, mais principalement sur les Vicia et sur la luzerne, {Medicago sativa) et s'élève facilement. Papillon en mai, puis en juillet et août; n'est pas rare dans les champs de luzerne d’une grande partie de la France, et vole en plein jour. A8., À. D'un gris-jaunâtre clair, uniforme, très-sau- poudré, avec les lignes à peine marquées. Avec le type et pas plus rare. Arenacearia, Hb. Cette espèce est donnée comme ha- bitant l'Est de la France, par Duponchel et par M. Gue- née; cependant il nous a été impossible d’en voir un seul individu authentiquement francais. Les catalogues et les listes de MM. Bruand, Fettig, de Peyerimhoff, ne la signalent pas comme ayant jamais été trouvée, ni dans le Jura, ni dans les Vosges; il en est de même dans l'ouvrage de M. de la Harpe sur les Géomètres suisses. Nous ne l'avons donc pas comprise dans les pa- pillons de France, nous réservant de la publier dans notre supplément, si de nouveaux renseignements viennent à notre connaissance. Genre APLASTA, Hb. Antennes simples, veloutées et sans aucune ciliation 12 — 210 — dans les deux sexes. Palpes squameux, en bec aigu, recourbé inférieurement. Spiritrompe rudimentaire. Aïles épaisses, concolores, sans dessins bien marqués, à franges unies; les supérieures subaiguës à l'angle apical; les inférieures arrondies, sans échancrures n1 sinuosités, coupées carrément à l'angle anal. Chenilles courtes, fusiformes, épaisses, sans émi- nences, garnies sur le corps d'un duvet raide et court; vivant sur les plantes basses. Chrysalides dans des coques entre les mousses. OnorarIA, Fuessly, Dup., Gn. (pl. 52, fig. 7.) 93 à 27%, Ailes d’un gris-ocracé recouvert d’atomes d’un rouge de brique, avec une ombre médiane, com- mune, vague, formée par l'accumulation de ces mêmes atomes, lesquels envahissent quelquefois toute la sur- face des ailes. Dessous avec l'ombre médiane mieux marquée et noirâtre. — $ semblable. Chenille d’un vert-glauque, avec la vasculaire plus sombre et la stigmatale jaunâtre. Tête d’un brun-jau- nâtre. Elle vit en avril et en septembre sur la Bugrane (Ononis spinosa). Papillon en mai et juin, puis en juil- let et août, dans les bois secs et découverts. Répandu un peu partout, mais plus ou moins commun selon les localités. Il n’est pas très-rare certaines années, dans les lieux arides de la forêt de Fontainebleau, et se prend aussi quelquefois aux environs de Paris. Genre STRENIA, Dup. Antennes des mâles pubescentes, mais sans lames; 1 — 211 — . celles des femelles sétacées, Palpes courts, ne formant pas le bec. Spiritrompe courte. Aïles larges, pulvéru- _ lentes, concolores et à dessins communs, traversées par plusieurs lignes irrégulières ou réticulées, c'est-à-dire, marquées de lignes transversales et longitudinales qui se croisent à angle droit. Chenilles courtes, un peu aplaties en dessous, sans éminences, à tête globuleuse; vivant sur les luzernes et les mélilots. Chrysalides enterrées. GLAREARIA, Brahm., Dup., Gn. (pl. 52, fig. 8.) 20 à 25". Aïles d'un jaune pâle chargé de stries, et traversées par des raies d'un brun-olivätre, dont quatre sur les supérieures et trois sur les inférieures. Ces raies sont brisées, confuses, et l'intervalle qui les sépare est orné d'écailles, que M. Guenée trouve d’un plombé métallique, mais qui, vues à la loupe, nous paraissent avoir un éclat argentin plutôt que plombé. Frange jaune entrecoupée de brun. Tête, corps et antennes de la couleur des ailes et picotés de brun. Dessous à peu près comme le dessus, mais sans atomes métalliques. — $ semblable. La chenille est inconnue; on dit seulement qu’elle vit sur la Gesse des prés (Lathyrus pratensis). Papillon en mai et en juillet dans les prairies et les clairières des bois secs. Nord et Est de la France; assez commun en Alsace, de Peyerimhoff ; nous l'avons pris fréquemment dans les fossés des fortifications de notre chère et regrettée ville de Strasbourg; Aube, Jourdheuille. — 212 — ImmorATA, L., Gn. (aria), Dup. 22 à 26". Ailes d'un gris légèrement jaunâtre ou ver- dâtre finement pointillé de noir, et traversées par des raies ondulées, blanches, dont quatre sur les supé- rieures, et trois sur les inférieures. Ces raies sont géné- ralement confuses, et souvent mal déterminées, excepté la subterminale qui est plus fine et toujours mieux écrite. On voit en outre, chez quelques individus, une ombre médiane commune, noirâtre, brisée en angle dans son milieu sur les supérieures. Frange blan- châtre, entrecoupée de gris. Tête, corps et antennes de la couleur des ailes. Dessous comme le dessus. — ® semblable. Selon Freyer, la chenille est d'un gris-argenté, avec la vasculaire d’un gris plus foncé, et la stigmatale cou- leur de rouille. Elle vit sur la bruyère commune (Erica vulgaris), et se chrysalide dans un fin tissu entre des tiges d'herbes. Papillon en mai et juin dans les prai- ries sylvatiques, les clairières des bois secs, les prés. Basses-Alpes; Auvergne; Alsace; Bourgogne. Nous ne l'avons jamais trouvé aux environs de Paris. TEssELLARIA, Bdv., Dup., Gn. 27 à 30". Cette espèce est très-voisine de la précé- dente, mais elle s’en distingue au premier coup d'œil par ses dessins plus vifs et plus nets. Aïles d’un brun rougeûtre, très-finement sablé de noir, traversées par des raies blanches, dont quatre aux supérieures et trois aux inférieures. Les lignes qui séparent ces raies — 213 — sont plus dentées que chez Zmmorala ; la subterminale est toujours maculaire et bien marquée; l’échancrure du bord terminal des inférieures est bien accusée; la frange est longue, blanche, vivement entrecoupée de brun-noir; et le filet quila précède, noir et continu. La tête et le corps sont de la couleur des ailes, et les an- _tennes annelées de noir et de gris. Le dessous est sem- blable au dessus. — $ semblable. Chenille inconnue. Papillon fin de juin et première quinzaine de juillet, dans les lieux secs et rocailleux. Bourgogne, environs de Nuits; Aube, Jourdheuille; Indre, Maurice Sand. Rare. CLATHRATA, L., Dup., Gn. 25 à 30%. Aïles d’un jaune d’ocre mêlé cà et là de blanc, avecdes petites stries brunes à la base, à la côte et au bord terminal. Les quatre ailes sont traversées par des lignes d’un brun-noir, irrégulières, non paral- lèles, dont quatre sur les supérieures et trois sur les inférieures. Ces lignes sont croisées à angle droit par les nervures qui sont également d’un brun-noir de manière à former une espèce de grillage qui a fait donner le nom de Clathrata à cette espèce. Un trait cellulaire noir sur le disque de chaque aile. Frange blanche entrecoupée de noir et précédée d’un filet terminal noir. Dessous semblable au dessus. — £ semblable. Chenille cylindrique d'un vert pâle avec deux filets dorsaux blancs, liserés de vert foncé, une sous-dorsale semblable et une stigmatale blanche. Tête verte avec — 214 — une ligne blanche faisant suite à la stigmatale. Elle vit au printemps et en automne sur la luzerne (Medi- cago saliva), le sainfoin (Hedysarum onobrychis) et autres plantes voisines. Papillon très-commun pendant presque toute la belle saison, dans les champs et les prairies. Il varie beaucoup et voici ses principales races. A8. À. Gn. Cancellaria, Hb., Dup. (pl: 407; fe3}) D'un jaune roussâtre; toutes les lignes régulières, subparallèles, les nervures à peine plus foncées, le trait cellulaire des ailes inférieures bien distinct et isolé. AB. B., Gn. La couleur noire envahit plus ou moins les aïles et ne laisse que des taches isolées, blanches ou jaunes. Cette race habite principalement les pays de mon- tagnes. Chamouni, Rattet. ABC. CG. La couleur jaune du fond des ailes remplacée par du blanc. Genre RHOPTRIA, Gn. Antennes des mâles simples et seulement veloutées en dessous; celles des femelles sétacées. Palpes squa- meux, écartés, obtus. Spiritrompe bien développée. Corps grêle. Ailes concolores, pulvérulentes, à dessins LA — 215 — communs; les inférieures subdentées, noires etsablées en dessous. Chenille (voyez ci-dessous). | AspERARIA, Hb., Gn., Mill.-Ico. Collata, Dup. (aria), bdy. (pl. 52, fig. 9.) 27%. Ailes supérieures aiguës à l'angle apical, les inférieures dentées; les quatre d’un gris-brun avec un liseré terminal noir. Supérieures traversées par deux lignes médianes fines, noires ; la première n’at- teignant pas la côte ; la seconde droite, oblique; entre ces deux lignes une ombre noirâtre, souvent macu- laire, et derrière la seconde une ligne subterminale droite éclairée de blanc extérieurement. Inférieures avec les dessins des supérieures, moins l’extrabasi- laire, mais peu marqués. Frange grise entrecoupée de noirâtre. Tête, corps et antennes d'un gris noirâtre. Dessous sablé de noir avec une ligne fine, médiane, commune, et un point cellulaire noir. Chenille courte, sans éminences, un peu aplatie en dessous, avecles anneaux distincts et renflés en dessus; sa couleur est variable, tantôt d’un rougeâtre obscur, tantôt d’un brun vineux, mais le plus souvent d’un gris plus ou moins lavé d'ocracé. Les lignes ordinaires sont peu visibles; la vasculaire paraît brune, conti- nue, liserée de blanchâtre des deux côtés; la sous- dorsale est nulle ou noirâtre quand elle existe; la stig- matale est le plus souvent couleur de brique. Tête petite, globuleuse, non rentrée sous le premier anneau. Elle vit en décembre dans les lieux incultes, sur le Cisius Monspeliensis, et se chrysalide, soit dans la terre, — 216 — soit dans une coque légère formée dans la mousse. . Papillon en avril et mai; vole en plein jour, mais seulement lorsqu'il est dérangé du lieu de son repos. France méridionale ; Pyrénées-Orientales, mai et juin, de Graslin. M. Guillemot et plusieurs autres natura- listes l’indiquent aussi comme d'Auvergne, mais nous pensons qu’il y à erreur. Comme cette espèce varie beaucoup, nous allons signaler ses principales variétés. A8.:A- Dup. (pl. 81 fig. 7). D'un fuligineux obscur, sans dessins n1 lignes. As. B. Led. D'un gris soyeux très-päle, avec les lignes ordinaires bien écrites en brun. Genre LIODES, Gn. (STHANELIA, Bdv., Dup.) Antennes sans ciliation et seulement plus épaisses chez les mâles, sétacées chez les femelles. Palpes triangulaires formant plus ou moins le bec. Corps orèle. Aïles entières, lisses, soyeuses, à franges lon- ques, les supérieures à bord convexe et à angle apical obtus. TrrartA, Rbr., Dup., Gn. Fuscaria, Bdv., Dup. (pl 52, fig. 10.) 30". Ailes supérieures à côte convexe, le milieu plus — 217 — saillant que l'angle apical; les inférieures avec un si- nus au bord externe ; les quatre aïles lisses, luisantes, d'un brun grisâtre légèrement strié. Supérieures avec une seule ligne (la coudée) simplement accusée par une traînée claire, deux fois arquée, et par une sériede points blancs, nervuraux, accolés à des points noirs. Inférieures un peu plus pâles, unies et sans dessins. Frange un peu violâtre précédée de petits traits inter- nervureaux à peine distincts. Dessous avec un point cellulaire et une série médiane de points noirs. Tête, corps et antennes de la couleur des ailes. — @ à ailes supérieures plus saupoudrées de noir; les inférieures avec des atomes au bord abdominal seulement. Chenille inconnue. Papillon en septembre dans les clairières des bois. France centrale; Touraine; Cha- rente, dans une seule localité très-restreinte, en août et septembre, Delamain ; Gironde, Trimoulet. Genre NUMERIA, Dup. Antennes des mâles pectinées, celles des femelles simples. Palpes aigus dépassant un peu le front. Spiri_ trompe grêle. Corps grêle; l'abdomen des mâles ter- miné carrément. Ailes mates, veloutées, saupoudrées; les supérieures peu aiguës à l’angle apical; les deux lignes médianes bien marquées, non parallèles; les inférieures légèrement sinuées. Chenilles allongées, carénées latéralement, munies de petits bourgeons dorsaux, à tête en cœur ; vivant sur les arbres et se chrysalidant entre les feuilles. V. 15 — 218 — CarrBOLARIA, F., PnneGn (pl. 09368720) 32 à 35". Aïles d’un gris rougeûtre, couvert de beau- coup de petites stries brunes. Les supérieures sont traversées par une large bande médiane brune formée d’atomes et de stries plus foncés et plus serrés que dans le reste de la surface des ailes ; cette bande limitée par deux lignes noirâtres ; la première presque droite, plus ou moins sinuée; la seconde dentée, écartée de la première à sa partie supérieure, et s'en rapprochant inférieurement par une forte échancrure. Un point cellulaire noirâtre au milieu de la partie la plus large de cette bande, et un petit trait oblique de même couleur au sommet de l'aile. Aïles inférieures traver- sées par la continuation de la seconde ligne des supé- rieures, mais faiblement marquée. Tête, corps et an- tennes de la couleur des ailes. Dessous d’un jaunâtre clair avec un point noir au centre de chaque aile et une ligne de points sur les inférieures. — $ semblable pour le dessin, mais un peu plus grande, plus angu- leuse à l’angle apical, et d'une couleur plus noirâtre. Chenille d’un brun jaunâtre,avec quatre raies longitudinales, dont deux dorsales de couleur noi- râtre, et deux latérales d'un jaune pâle. Tête en cœur, grise et bordée de noir supérieurement. Elle vit en mai dans les montagnes, sur différentes espèces de sa- pins. Le papillon éclôt en juillet et août; pendant le jour il se tient caché dans le feuillage de ces arbres, d'où on le fait envoler en les frappant avec un bâton. Il est assez commun dans les Alpes de ia Provence et — 919 — du Dauphiné, ainsi que dans les Vosges et les forêts de sapins du Mont-Dore d'Auvergne. A8. Donzelaria, Dup. D'un jaune pâle, sans ou presque sans atomes ni stries, avec les deux ligñes médianes bien écrites en noir. Cette aberration, dont Duponchel avait fait une espèce distincte, a été obtenue de la même chenille que le type ; mais elle est très-rare. Fuzverania, L., Dup., Gn. (pl. 53, fig. 2.) 32 à 39", Ailes d’un jaune fauve lavé de rose car- miné, finement strié de brun violâtre. Les supérieures traversées par une baude médiane plus claire et non teintée de rosé. Cette bande limitée par deux lignes d'un brun foncé ; l’extrabasilaire légèrement courbe ; la coudée en saillie à sa partie supérieure et rentrante à sa partie inférieure. Un petit trait oblique, brun, au sommet de l'aile. Inférieures traversées par une seule ligne brune et teintées de rose depuis cette ligne jus- qu'au bord terminal. Tête, corps et antennes de la couleur des ailes. Dessous d’un jaune fauve plus vif que le dessus et fortement strié de rouge brique. — ® plus grande et plus anguleuse à l’angle apical avec les ailes d'un rouge-brique pâle finement strié de brun-rouge, et la bande médiane de cette dernière couleur. Chenille effilée antérieurement, avec la tête en cœur, un tubercule tronqué sur le 8° anneau, et deux petites verrues noires sur chacun des quatre derniers. Sa — 220 — couleur ordinaire est le brun d’écorce avec quelques éclaircies jaunâtres et deux lignes longitudinales plus foncées et ondulées de chaque côté du corps. Elle vit, dit-on, sur le saule marceau (Salix caprea). Papillon en avril et mai, puis en juillet et août, dans les allées ombreuses des bois, les prés sylvatiques, les lisières herbues. Saône-et-Loire, Constant; Vosges, de Peyerim- hoff; Doubs, Bruand; Indre, chenille sur les arbres fruitiers, Maurice Sand; Auvergne; Moselle ; Lozère; environs de Lyon. Peu commun. Genre SCODIONA, Bdv. Antennes des mâles pectinées jusqu'au sommet. Palpes courts, écartés, coniques. Spiritrompe courte. Corps velu. Aïles entières. pulvérulentes, avec un point discoïdal sur chaque aile. Les supérieures traversées par deux lignes de points plus ou moins bien mar- qués et formant un trapèze. Inférieures avec une seule ligne. Chenilles lisses, épaisses, cylindriques, à tête olobuleuse, avec le 12° anneau bifide et un tubercule spiniforme sur le 11°; vivant de plantes basses ets’en- terrant pour se chrysalider. CoxsrEersaRIA, F., Dup., Gn. Turiuraria, Bdv., Gn. 39", Ailes supérieures un peu prolongées à l'angle apical et légèrement concaves à la côte. Les quatre ailes blanches finement saupoudrées d'atomes noirs, avec un petit omicron roussàtre et une série de points — 221 — nervuraux noirs à la place de la coudée. On voit, en outre, chez quelques individus un point noir au mi- lieu du bord interne des supérieures, et deux taches grises au bord abdominal des inférieures. Frange roussâtre. Tête, corps et tiges des antennes blancs, barbules roussätres. Dessous des supérieures noirâtre ou roussâtre, celui des inférieures blanc, avec les points du dessus. — © semblable. Chenille allongée, cylindrique, avec la tête petite, ronde, et un tubercule spiniforme sur le 11° anneau. Elle est d'un blanc nuancé par places de jaune et de violet pâle, avec six raies longitudinales brunes, on- dulées, dont trois de chaque côté du corps. Tête jaune, avec deux lignes brunes. Elle vit en juin sur la sauge des prés (Salvia pratensis). Papillon en juillet dans les prairies sèches du département des Basses-Alpes. Rare. LenTiscariA, Donzel. Dap., Gn., Mill.-Ico. 30 à 35. Aïles supérieures aiguës à l’angle apical, d'un testacé rougeûtre plus ou moins chargé d’atomes bruns, avec un trait cellulaire et les deux lignes mé- dianes, courbes, formées de points nervuraux bruns, Inférieures grises également chargées d'atomesbruns, avec un trait cellulaire et une seule ligne de points bruns. Thorax très-velu, carré et convexe. Abdomen caréné dépassant les ailes inférieures. Antennes très- pectinées à côte rougeâtre et à barbules noires. Des- sous des supérieures d'un gris bleuâtre, des infé- rieures d’un gris-blanc très-brillant, avec les lignes du — 222 — dessus à peine indiquées. — $ semblable, mais à ailes plus courtes. Chenille allongée avec le 12° segment profondément bifide, une éminence charnue et bifide sur le 11° et les points trapézoïdaux très-prononcés à partir du 3° anneau. Elle est grise, largement, lavée de rougeûtre, avec la vasculaire large, continue, rougeûtre, fine- ment liserée de brun, les sous-dorsale et stigmatale indistinctes. Ventre d’un testacé rougeûtre, avec trois lignes ondulées, bleuâtres et liserées de gris. Elle vit depuis le mois d'avril jusqu'à la fin de novembre, c’est-à-dire pendant sept mois, sur différentes espèces de cistes (Helianthemum vulgare et pulverulentum) dans les environs de Marseille, de Cannes et d'Hyères. Elle se chrysalide parmi les feuilles sèches et les mousses, dans une coque légère, tissue de soie blanche, entremélée de grains de terre et de débris de végé- taux. Le papillon éclôt en avril de l'année suivante, et n’est pas très-rare dans les localités que nous venons d'indiquer. Cette espèce varie du blanc au testacé ocreux d’une manière prononcée, mais les individus pâles sont les plus rares. C'est à tort que cette espèce a été nommée Lantisca- ria, la chenille ne vit point sur le Lentisque, mais bien sur les Cistes, ainsi que nous l’avons dit. Euvciparia, Dup., Gn., Mill.-Ico, 30", Ailes entières, épaisses, arrondies; les supé- rieures d'un brun clair finement saupoudré d'atomes — 223 — noirs, avec un petit trait cellulaire et les deux lignes médianes indiquées par des points brunâtres peu mar- qués. On voit en outre en dehors de la coudée deux taches noirâtres, l’une vers l'angle apical, l’autre vers l'angle externe. Inférieures blanchâtres avec la frange et le bord lavée de fauve, le point cellulaire noirâtre, quelquefois nul. Tête et corps de la couleur des aïles. Antennes du mâle pectinées et terminées en pointe fine. Dessous des supérieures noirâtre, celui des inférieures blanc, avec les points cellulaires seuls visibles. — plus petite et plus lourde que le mâle, avec le fond des ailes plus chargé d’atomes noirâtres. En dessous, la ligne de points nervuraux et les points cellulaires sont bien marqués. Chenille épaisse, cylindrique, avec une caroncule sur le 11° anneau; d'un jaune-argileux lavé de bleuâtre sur les intersections et de rougeâtre en dessous de la stigmatale. La vasculaire est jaune et se distingue à peine sur une ligne blanchâtre, large, continue. Les sous-dorsales sont tremblées, d’un gris-bleuâtre et accompagnées de chaque côté d'un trait brun très-fin. La stigmatale est ondulée, blanchâtre, ombrée de brun dessus et de jaunâtre en dessous. Tête carrée, arrondie sur les angles. Cette chenille est très-variable pour la couleur; M. Millière en décrit une variété dont le fond est d’un pourpre noir, avec un hrge anneau jaunâtre en avant de l'intersection de chaque segment du mi- lieu. Elle vit à découvert sur l’armoise {(Arthemisia cam- pestris), depuis le mois de juillet jusqu'au mois de mars de l’année suivante, et se chrysalide dans une — 224 — coque légère, molle, formée de soie brune, et placée dans la mousse ou les feuilles sèches. Papillon en juin et juillet. France méridionale, environs de Lyon, dé- partement de la Loire. Très-rare. A8., À. Mill.-Ico. Mâle un peu plus grand que le type, d’un blanc pur, aves les lignes ordinaires et les points discoïdaux très- visiblement écrits en brun-noirûtre. BEezGaRIA, Hh., Belgiaria, Gn., Favillacearia, Dup., Bdv:(pl:-53, fg..3:) 30", Aïles entières d'un gris-blanchâtre chargé d’a- tomes bruns, souvent roux, avec un point allongé au centre de chacune d'elles. Les supérieures sont aiguës à l'angle apical, et traversées par deux lignes noirâtres assez épaisses, plutôt punctiformes que continues, la coudée suivie extérieurement de deux taches noirâtres, entourées de roussätre, l’une vis à vis du point cellulaire, l’autre près de l'angle interne. Les inférieures, avec une seule ligne de points nervuraux, également suivie de deux tâches grisâtres, plus ou moins bien mar- quées, la première vers le milieu de l’espace terminal, la seconde à l’angle anal. Dessous des supérieures d’un oris-roussâtre, des inférieures blanchâtre, avec les points etles lignes du dessus, mais faiblement mar- qués. Tête, corps et antennes de la couleur des aïles. — 9 semblable. Chenille cylindrique, d'un brun sombre, marbré et strié de gris, avec deux petites verrues sur chaque — 225 — anneau, une bosse conique très-prononcée sur le 11°, et une paire de cornes très-grêles, rapprochées et dirigées en arrière sur le 12°. Elle éclôt en juillet, hiverne, par- vient à toute sa taille en mai, et se transfome dans une coque légère à la surface de la terre. Papillon en juin et juillet. Ouest de la France, Vendée, de Graslin, et proba- blement dans d’autres localités, car nous en avons pris un individu au Long-Rocher de Fontainebleau. Genre SELIDOSEMA, Led. Antennes des mâles à lames plus ou mois longues, avec l'extrémité aiguë; celles des femelles filiformes. Palpes droits, réunis en bec et dépassant le front. Spi- ritrompe courte et grêle. Abdomen grêle, long chez les mâles, ovoïde chez les femelles. Ailes grises ou brunes, mates, soupoudrées ou striées, à franges longues, con- colores; les supérieures prolongées, mais obtuses à l’angle apical. Les inférieures souvent un peu dentées, plus ou moins échancrées vis à vis de la cellule. Chenilles cylindriques, non atténuées, sans émi- nences, à tête globuleuse; vivant sur les plantes basses et les arbustes. Chrysalides enterrées. PerpEersariA, Dup., Gn., Mill.-Ico. 39 à 38", Ailes entières, épaisses, d’un gris-jaunâtre ou blanchâtre, striées de brun, avec un point noirâtre peu marqué au centre de chaque aile. Les supérieures sont traversées par quatre lignes vagues, indiquées seulement par des taches d’une teinte un peu plus fon- V. 43. 26 À eée. Inférieures plus pâles que les supérieures, bleuä- tres à la base, également strites de brun, sans lignes visibles. Frange longue, concolore, précédée d'une série de points nervuraux noirs. Tête, corps et antennes de la couleur des ailes. Dessous semblable au dessus, mais un peu plus clair. — & plus grande et d’une teinte plus grise. Chenille cylindrique, non atténuée, sans éminen- ces, à tête forte et globuleuse. Elle est d’un bleuâtre violacé sur le das et les flancs, et quelquefois verte. La vasculaire est brune, continue, finement liserée de jaunâtre ; la sous-dorsale est claire, continue, et la stigmatale large, blanche, maculée sur chaque seg- ment de deux taches jaunes, placées à droite et à gau- : che de chaque stigmate. Ceux-ci sont gros, noirs et accompagnés des deux côtés d'un point brun. Le ven- tre est marqué de trois lignes noirâtres, finement lise- rées de blanc. Elle sort de l'œuf au commencement de mars, et parvient à toute sa taille vers le milieu d’a- vril. Elle vit sur les Genista scorpius et purgans dont elle mange uniquement les fleurs, et sur les Ulex. Pa- pillon en septembre. Marseille, Montpellier, dans les garricues, Ardèche, Pyrénées-Orientales, Var. Assez commun. Par la forme de sa chenille, que M. Guenée ne connaissait pas, cette espèce doit être ôtée du genre Scodiona, et placée dans le genre Selidosoma. A8., Miniosaria, Dup., Gn., Mill-Ico. Taille des grands exemplaires de Perspersaria ; ailes d’un gris foncé ou cendré, aspergé de stries noires, 537 bien marquées ; les nervures ct le bord antérieur tein- tés de fauve miniacé; les lignes comme chez -Persper- saria, mais plus anguleuses ; les points cellulaires bien visibles en dessus et en dessous. Dessous d'un gris-blanchâtre luisant et strié de brun. Cette aberra- tion a été obtenue de la même chenille que Perspersa- ria par M. Millière. Plus rare que le type. AGARITHARIA, Dardoin. Gn., Mill-Ico. 36 à 40. Aïles supérieures à angle apical un peu prolongé, mais obtus ; d’un gris un peu brunâtre ou bistré, mates, traversées par une bande médiane obs- cure, large à sa partie supérieure, et plus étroite à par- tir de son milieu jusqu'au bord interne. Cette bande Jiserée de blanchâtre des deux côtés. La ligne subter- minale est ondulée, d'un gris plus clair, et liserée de gris foncé de chaque côté. Chez quelques individus tous ces dessins sont assez bien tranchés,chez d’autres, ils sont au contraire complètement perdus dans la cou- leur uniforme du fond des ailes. Les inférieures sont d'un gris blanchâtre, un peu luisant, avec le bord marginal d'un cendré obscur, et un point cellulaire à peine marqué. Frange luisante, un peu plus pâle. Des- sous des supérieures d'un gris clair, légèrement bistré, des inférieures blanchâtres avec un point discoïdal sur chaque aïle et une ligne médiane grise peu mar- quée sur les supérieures. — $ semblable, mais avec les dessins plus confus. Chenille longue, cylindrique, rase, sans éminences, d'un grisätre lavé de carné et de vineux avec de nom- — 228 — breuses lignes peu apparentes, excepté la stigmatale qui est large, un peu ondulée, continue, blanchätre, ombrée de noir en dessous, et partagée par un liseré vineux, interrompu aux incisions. Cette chenille vit aux environs de Marseille sur un Ülex que l'on croit être le Provincialis. En Espagne, elle vit sur un grand genêt. Quant au papillon, nous ne connaissons pas exactement son époque d'apparition, car le découvreur a cru devoir garder le silence à cet égard. Très-rare. EriceTARIA, Vill. Plumaria, Hb., Dup., Gn. (pl. 53, fig. 4.) 37 à 40. Ailes d'un gris roussâtre finement strié de brun, avec une large bordure terminale plus foncée et un trait cellulaire noirâtre sur chacune d'elles. Les supérieures aiguës à l'angle apical, avec la côte mar- quée de quatre taches noirâtres donnant naissance à autant de lignes transverses plus ou moins bien indi- quées, la première et la troisième atteignant rarement le milieu de l'aile ; la subterminale plus large, un peu maculaire, limitant assez nettement la bande termi- nale. Ombre médiane légèrement courbe, touchantles deux bords et passant sur le trait cellulaire. Inférieures un peu échancrées au bord externe, sans lignes et avec la bordure fondue dans le fond. Frange concolore au bord terminal. Antennes très-plumeuses chez le mâle. Tête et corps de la couleur des ailes. Dessous de la couleur du dessus, sans bordure terminale, très-forte- ment strié, sans autres dessins que les points discoï- daux. — $ semblable, plus rare que le mâle. 990 Chenille d’un gris cendré avec les incisions des _ anneaux blanches et la tête pâle, marquée de deux traits bruns. (Treitschhe.) Hubner la représente cou- leur lie de vin, avec un grand nombre de petiteslignes noires interrompues. Elle vit, dit-on, sur plusieurs plantes basses, mais principalement sur la Dorycine frutescente. Papillon en juillet et août dans les lieux secs et rocailleux, les collines chaudes; nous l'avons pris plusieurs fois dans les bois de pins de la forêt de Fontainebleau. Peu répandu et jamais bien commun. Var. Pyrenæaria, Bdv., Dup., Gn. D'un fauve rougeûtre avec le bord terminal à peine plus foncé. Subterminale se dessinant ordinairement en blanc et un peu dentée. Ombre médiane entière et bien marquée, passant sous le trait cellulaire qu'elle absorbe. Pyrinées-Orientales. TænioLaRIA, Hb., Dup., Gn., Mill.-Ico. 39", Ailes d’un testacé un peu roussâtre, fortement sablé de noirâtre ; Les supérieures traversées par trois lignes bien marquées, noirètres; l’extrabasilaire en coude arrondi intérieurement ; la coudéedentée, éclai- rée de roussâtre extérieurement ; la subterminale si- nueuse, profondément dentée, liserée de blanc exté- rieurement. Espace médian d'une teinte ordinaire- ment plus foncée que le reste de l’aile, et marqué au milieu d'un point noir. Ailes inférieures dentelées avec les mêmes lignes que les supérieures, moins l'extrabasilaire. Frange concolore précédée d’une série iQ de points noirs. Dessous d'un gris-jaunâtre avec des atomes d'un gris plus foncé et un point cellulaire brun au centre de chacune d'elles. Antennes du mâle brunes avec des barbules longues et larges. Tête et corps de la couleur des ailes. — © semblable. Chenille lisse, faiblement atténuée antérieurement, d’un gris jaunâtre, variant en gris bleuâtre et en rouge obscur, avec la vasculaire large, grise, continue; la stigmatale carnée et sinueuse ; la sous-dorsale in- visible. Stigmates blancs et cerclés de noir. Tête car- rée, rougeñtre, avec un croissant frontal renversé. Elle vit en été et en automne sur le prunellier (Prunus spinosa), la bruyère et plusieurs espèces de genêts. Elle se chrysalide en terre sans former de coque. Le papillon est commun en Provence, en Auvergne et aux environs de Montpellier ; il se trouve aussi, mais moins abondamment en Saône-et-Loire, dans le Doubs, l'Indre, l'Ardèche, la Lozère, les Pyrénées- Orientales, en juin, juillet, août et septembre. Genre FIDONIA, Tr. Antennes des mâles pectinées, souvent plumeuses; celles des femelles dentées. Palpes velus dépassant le front, à articles indistincts. Spiritrompe nulle ou rudi- mentaire. Thorax court, assez robuste, tantôt velu, tantôt squameux. Ailes mates, saupoudrées d’atomes foncés ; les supérieures triangulaires, à angle apical obtus ; les inférieures souvent discolores. Vol diurne. Chenilles allongées, cylindriques, sans éminences, à 2 -99{ = tête globuleuse, à lignes ordinaires distinctes; vivant sur les arbres ou les plantes basses. Chrysalides enter. Ter: Les Fidonia sont d'assez jolis papillons, générale- ment de couleur jaune ou fauve, avec des dessins ou des taches noires ou brunes. La plupart volent en plein jour dans les clairières des bois remplis de genèêts ou de bruyères. Plusieurs espèces ont deux générations par an. ArTomariA, L., Dup., Gn. 27 à 32". Ailes arrondies, d'un jaune d'ocre plus ou moins foncé, fortement aspergé et sablé de brun, avec une large bordure brune, commune aux quatre aïles. Supérieures traversées par quatre lignes brunes, den- tées, les deux du milieu confluentes par en bas, la quatrième interrompue au milieu par une tache jau- nâtre. Inférieures avec troislignes, les deux premières plus écartées au bord interne qu'au bord abdominal, et souvent marquées d'un point brun dansleur milieu. Frange entrecoupée de jaune et de brun. Dessous moins chargé d’atomes, sans bordure, avec les lignes interrompues. Antennes du mâle très-plumeuses. Tête et corps de la couleur des ailes. — @ plus petite, d'un jaune pâle ou blanchâtre, avec la quatrième ligne liserée de blanchâtre extérieurement. Chgnille cylindrique, de couleur variable, verte, rose ou brune, avec une vasculaire géminée et un des- sin en losanges de la couleur du fond. Stigmatale claire. Elle vit en juin et en septembre sur différentes - — 232 — plantes basses : Armoise, Coronille, Lotus, Scabieuse, etc. Le papillon est commun dans tous les bois, en avril et mai, puis en juillet et août; il varie beaucoup, tant pour la taille que pour la couleur et la netteté des dessins. CARBONARIA, L., Gn., Picearia, Hb., Dup., Roscidaria, HD: Gn. 20%. Ailes blanches, fortement saupoudrées d'atomes bruns ; les supérieures traversées par quatre lignes d’un brun-noir, épaisses, fluxeuses, accompagnées d’un point discoïdal noir. Inférieures avec trois lignes, éga- lement d'un brun-noir, dont celle du milieu très-angu- leuse. Frange de la couleur des ailes, entrecoupée de brun-noir. Corps noir saupoudré de gris. Dessous sem- blable au dessus, mais plus clair. Antennes brièvement pectinées. —- $ semblable, antennes filiformes. Cette petite espèce, que l’on ne connaissait que de Suisse, d'Angleterre et du Nord de l’Europe, a été trouvée dans le département de l’Indre, en mai, par M. Maurice Sand. ) FamuLA, Esp., Concordaria, Hb., Dup., Gn., Mill.-Ico. 26". Ailes supérieures arrondies, d’un jaune d’ocre ou d’un jaune pâle, fortement saupoudrées d'atomes bruns, avec les lignes ordinaires et une large bande terminale d’un brun foncé. Toutes ces lignes, larges, envahissant souvent toute la surface de l'aile, et ne laissant de bien visible qu'une bande médiane de la couleur du fond. Bande terminale traversée par une are à 2098 série de points noirs internervuraux; cette série suivie de quelques taches blanches, mal déterminées, plus ou moins visibles selon les individus. Ailes inférieures _ d'un jaune assez vif, sablé d’atomes bruns, avec les nervures et deux lignes courbes, brunes, plus écartées à la côte qu’au bord abdominal, mais souvent paral- lèles; bord terminal sans bordure bien arrêtée, mais fortement picoté de brun. Point discoïdal noir, visible aux quatre ailes, en dessus et en dessous. Frange brune entrecoupée de blanchâtre. Dessous des supé- rieures d'un jaune vif, avec une subterminale formée de six gros points noirs, oblongs, séparés par les ner- vures, et suivis par quelques taches blanches. Dessous des inférieures blanchâtre, strié de brun, avec les lignes du dessus entrecoupées par les nervures. — ® ordinairement semblable au mâle, sauf les antennes simples et l'abdomen renflé, mais quelquefois avec les supérieures blanchâtres et les lignes plus étroites. Chenille allongée, atténuée antérieurement, sans éminences, d’un jaune-verdâtre, avec la vasculaire d’un vert-noir ; la sous-dorsale géminée, peu marquée; la stisgmatale plus claire que le fond, large, lésèrement ondulée. Le milieu du ventre est rayé longitudinale- ment d'une triple ligne blanchâtre, peu visible, et pré- sente, sur chaque anneau, au-dessus de la stigmatale, une tache oblongue, noire, lavée de vineux en arrière. Elle vit au printemps et en octobre sur diverses espèces de genêts, etse chrysalide dans la mousse. Papillon en mai et juin, Centre de la France, Pyrénées-Orientales, Vosges, Auvergne, Gironde, Indre. Nous la prenons — 234 — souvent abondamment à Fontainebleau, vers la fin de mai, principalement dans les champs de genêts, entre la station de Pois-le-Roi et la mare aux Évées. Selon M. Millière, cette espèce a deux générations par an aux environs de Lyon, à la fin d'avril et en août; mais nous ne l’avons jamais trouvée qu’à l’époque que nous venons de citer. Pinrarta, L:,Dup., Gn:(pl'53; fig:5.) 35*. Ailes arrondies, d’un jaune pâle, avec la côte, les bords interne et externe, et toute la partie apicale jusqu'à l'extrémité de la cellule d'un brun-noir. La partie discoïdale jaune est divisée en trois taches prin- cipales : la première par une bandelette noirâlre sous la nervure médiane; les deux ou trois autres qui sont beaucoup plus allongées que la première, par les ner- vures. Les inférieures sont également d’un brun-noir, avec une bande longitudinale formée par trois taches jaunes, la troisième suivie parallèlement au bord externe de trois autres taches jaunes plus au moins bien marquées. Dessous des supérieures semblable au dessus, mais d'un brun plus clair; des inférieures, roussâtre, très-sablé de brun, avec une bande Jongitu- dinale blanche, coupée par deux lignes transverses, brunes et subparallèles. Frange jaunâtre, entrecoupée de brun. Tête et corps d’un brun sablé de jaunâtre. Antennes pectinées. — @ ordinairement plus grande que le mäle, d'une couleur variant de brun-roux, au fauve plus ou moins clair, avec la partie apicale brune, et quelquefois deux ou trois lignes transverses, rare- ee É: — 235 — ment bien marquées, etn'atteignant presque jamais le bord interne. Le dessous diffère peu de celui du mâle. Indépendamment du mâle que nous avons décrit, on trouve quelquefois des individus chez lesquels les taches jaunes du disque sont blanches. Cette variété, assez Commune en Angleterre, est très-rare en France. Chenille allongée, verte, avec cinq lignes longitudi- nales, la vasculaire blanche, la sous-dorsale d’un blanc-bleuâtre, et la stigmatale jaune. Elle vit sur différentes espèces de pins et de sapins, depuis le mois d'août jusqu'en octobre. On se la procure facile- ment en battant les branches dans le parapluie, et elle est facile à élever. C'est le meilleur moyen de se procurer le papillon en nombre et frais, car 1l vole ordinairement au sommet des arbres, et n'est pas facile à prendre. Commun dans les bois de pins en avril et mai. BRUNNEATA Chab., Pinetaria Hb., Gn., Quinquaria Dup, 26". Aïles d'un jaune-d'ocre foncé, les supérieures traversées par quatre lignes brunes, plus ou moins distinctes; les inférieures avec une seule ligne. Des- sous d'un jaune-d'ocre plus clair que le dessus, avec deux lignes brunes, peu marquées sur chacune d'elles. Frange concolore. Tête, corps et antennes de la cou- leur des ailes. — 9? l Selon M. Treistschke, la chenille est d’un rouge-vio- let, avec plusieurs lignes longitudinales, dont une jaune de chaque côté du corps, et les autres fines et blanches sur le dos. Tête, ventre et pattes couleur de — 236 — chair. Elle viten mai sur l’airelle ( Vaccinium myrtillus) et se chrysalide en terre. Papillon en août, dans les montagnes alpines et sous-alpines. Auvergne, Mont- Dore, Guillemot; Vosges, Alsace, de Peyerimhoff; Pyrénées, Luchon, Fallou; Basses-Alpes, Bellier. Rare. LimBariA, F. Dup. Conspicuaia, $. V., Bdv., Gn. 25 à 27" Aïles d'un jaune-souci; les supérieures avec la côte couverte de stries noires, etune large bor- dure terminale nette, bien tranchée, également noire. Inférieures avec la bordure formée de stries, et fondue dans le fond, qui est picoté de noir. Dessous jaune; les supérieures striées de brun, principalement à la côte et au bord externe; les inférieures plus fortement striées sur tout le disque, avec des raies blanches, lon- gitudinales, placées entre les nervures; deux de ces raies traversant toute la longueur de l'aile. Frange noirâtre. Corps noir saupoudré de jaune. Antennes pectinées, mais non plumeuses. — ® semblable, à antennes simple. | Chenille lisse, allongée, d'un vert-brun, avec une raie longitudinale jaune de chaque côté du corps. Vit en juin et juillet, puis en septembre et octobre sur les genêts, contre les tiges desquels elle se tient étroite- ment appliquée, et se chrysalide en terre. Le papillon vole dans les champs de genêts, pendant toute la belle saison. Pendant le repos, il tient ses ailes relevées comme un Diurne. Commun dans le Nord, le Centre et l’Est de la France, \ ge — 237 — Cette espèce ne varie guère que pour l'intensité de la couleur du fond, qui est quelquefois brunâtre, avec les inférieures plus fortement striées. Bas-Rhin, Fet- lig. RorariA, F. Bdv., Gn. Spartiaria, Dup. 30m. Cette espèce est très-voisine de la précédente, et peut-être facilement confondue avec elle. Elle est d'un jaune plus pâle. Le dessus des quatre ailes est assez for- tement strié de brun. La bordure des supérieures est plus large, moins tranchée. Le dessous des inférieures est presque unicolore et sans raies blanches. Selon M. Guenée les lames des antennes sont plus courtes, les ailes supérieures sont plus larges et à bord plus convexe. — ® semblable. Chenille? Papillon en juin dans les clairières des bois. Est de la France ? Pyrénées-Orientales, de Graslin. Très-rare. PENNIGERARIA, Hb., Dup., Gn. 40", Ailes supérieures d’un brun feuille morte pointillé de blanc, avec trois raies transverses den- tées de cette dernière couleur. L’extrabasilaire for- mant un grand angle, la coudée en formant deux, et la subterminale dentée. Toutes ces raies souvent maculaires, plutôt que continues. Un petit trait dis- coidal noir, placé obliquement. Frange blanche entre- coupée de brun. Aïles inférieures d’un jaune-souci, mat, avec le limbe noirâtre. Frange jaunâtre entre- coupée de brun. Dessous des supérieures d’un jaune- pâle avec la côte et l’angle apical sablés de brun, etun — 238 — petit trait noirâtre sur le disque. Dessous des infé- rieures d’un jaune-pàle, plus ou moins fortement sablé de brun, avec une bande médiane, vague, se détachant en clair. Tête et corps de la couleur des ailes supérieures; l'abdomen sablé de jaunatre. Anten- nes très-plumeuses. — $ semblable, ne différant que par les antennes et l'abdomen. La chenille est peu connue; selon M. de Graslin, elle est très-jolie, d’un gris varié de jaune-orangé ou ferrugineux, avec le corps couvert de poils courts et serrés. Elle vit en avril sur la lavaude (Lavandula vera ou Pyrenaica.) Papillon en mai et juin. France méri- dionale, Basses-Alpes, commun dans les Pyrénées- Orientales, de Graslin. PrumisrartA, Villiers. Dup., Gn. (pl. 53, fig. 6.) 40%. Ailes supérieures d'un jaune-souci mêlé de jaune pâle, avec quatre bandes transverses, noires, formées par l’agglomération de gros points de formes diverses. Entre ces bandes sont épars cà et là d’autres points noirs plus petits. Frange noire, précédée d’une rangée de sept à huit taches carrées, de diverses gran- deurs, d'un jaune-souci. Dessous d’un jaune souci, moins chargé d’atomes noirs, avec les bandes du des- sus, mais atteignant à peine le milieu de l'aile. Ailes inférieures d’un Jaune-souci plus ou moins vif, avec leur base parsemée de gros points noirs de diverses orosseurs; leur milieu traversé par une raie noire, arquée, un peu ondulée, et entre cette raie et le bord terminal une série de points noirs. Frange noire. Des- | CA sous d’un jaune-blanchâtre, avec le dessin du dessus. Tête et corps noir; l'abdomen avec trois taches jaunes sur le bord de chaque anneau. Antennes très-plumeu- ses, avec la côte blanche et les barbules noires. — @ avec les antennes filiformes et les ailes inférieures or- dinairement d'un ton plus chaud. Chenille courte, cylindrique, sans éminences, d'un jaune terreux, maculé de brun, avec la vasculaire re- présentée, sur chaque anneau, par une tache losangée, obscure. Sous-dorsale rougeûtre, étroite, ondulée. Stig- matale jaune-clair, étroite, ondulée. Tête globuleuse, marquée au sommet d'une tache jaune-clair et de deux. rangées de points noirs. Elle vit à découvert sur le Dorycninm suffruticosum, et se chrysalide dans une coque molle, formée de mousse ou de détritus de vé- gétaux. Papillon en mars, puis en septembre, mais moins abondamment à cette seconde époque qu’à la première. Il est commun dans le midi de la France, principalement dans les garrigues de Montpellier, où 1l vole avec rapidité depuis huit heures du matin jusqu'à midi. Auritaria. Hb. nest qu'une variété accidentelle beaucoup plus chargée de noir sur les ailes supérieu- res que le type. Genre CLEOGENE, Dup. Antennes des mâles pectinées, à sommet aigu; celles des femelles filiformes. Palpes courts et velus. Spirilrompe robuste et longue. Corps grêle. Ailes larges, à franges longues, unicolores et sans aucun — 2140 — dessin ; les supérieures aiguës à l'angle apical ; les in- férieures un peu échancrées au bord terminal. Les mâles volent en plein jour, tandis que les femelles restent cachées dans l'herbe. Chenilles courtes, épais- ses, fusiformes, rases, sans éminences, à tête petite, globuleuse et rétractile, à lignes bien marquées; vivant sur les plantes basses, dans les montagnes. PELETIERARIA, Dup., Gn., Bdv. (pl. 53, fig. 7.) 30", Les quatre ailes sont en dessus et en dessous d'un noir fuligineux ou ardoisé, un peu luisant, uni- forme et sans dessins. Tête et corps de la couleur des ailes. — & plus petite, 26". Aïles supérieures étroites, creusées à la côte, très-aiguës à l’angle apical; les quatre d'un cendré jaunâtre, pâle, uni et sans dessins. Chenille inconnue. Papillon en juillet. Pyrénées, en- virons de Barèges, vallée d'Eyna, montagne de Cam- brès-d’Ase ; à la hauteur et au-dessus de la région des rhododendrons ; Indre, Maurice Sand; Charente, De- lamain. Rare. La rare femelle de cette espèce n’a point encore été décrite en France: elle nous a été communiquée par M. Fallou ; malheureusement elle n'est par en très- bon état, ce qui nous fait douter que la couleur que nous décrivons soit la véritable. LuTEariA, F., Gn., Mill.-Ico. Tinctaria, Hb., Dup., Bd. . 90 à 35". Aïles d'un jaune d'ocre plus ou moins vif, à franges concolores, et sans aucun dessin. Dessous des supérieures et base des inférieures couverts de — 241 — fins atomes noirs, Corps jaune. Lames des antennes noires. — & plus petite, d'un jaune plus pâle, les ailes supérieures plus aiguës, les inférieures plus étroites et moins arrondies. Chenille courte, rase, atténuée aux deux extrémités d'un ocracé-roussâtre, avec la sous-dorsale et la stig- matale épaisses, d'un gris noirâtre, liseréessupérieure- ment d’un très-étroit filet blanc. Vasculaire du même gris, interrompue sur les anneaux du milieu, nulle sur les premiers, et formant sur les derniers un dessin sag1tté. M. Millière a élevé cette chenille d'œuf et la nourrie avec du pissenlit et du plantain ; nous l’avons élevée _nous-même avec différentes plantes basses, sans pou- voir réussir à lui faire passer l'hiver, ainsi que cela est arrivé à M. Millière. Ou ne connaît donc pas exacte- ment sa vérilable nourriture, mais il est probable qu'elle est polyphage. Le papillon est très-commun en juin et juillet dans les montagnes alpines. Isère, praïi- ries élevées du Mont-Dore ; Basses-Alpes, Savoie, en- virons de Lyon, au mont Pilat. Le mäle vole pendant toute la journée ; la femelle, beaucoup plus rare, se tient cachée dans les herbes, d’où on la fait partir en battant. Genre CALAMODES, Gn. Antennes à tige grêle, régulièrement entrecoupée, garnie chez les mâles de lames irrégulières, très-lon- guement ciliées, qui les rendent fortement plumeuses. Palpes tres-courts n’atteignant pas le front. Spiri- Y. 1% — 242 — trompe assez longue. Corps grêle. Abdomen lisse, conique dans les deux sexes, terminé dans les femelles par un oviducte saillant. OccrranaRIA, Dup., Gn., Mill.-Ico (pl. 53, fig. 8.) 30", Ailes supérieures oblongues, prolongées à l'angle apical ; les inférieures larges, subtriangulaires, à bord arrondi et denté. Les quatre d’un blanc rous- sätre plus ou moins sablé de brun. Supérieures avec deux lignes principales noires, irrégulières; l’extra- basilaire faisant un 7 sur la côte, puis arquée ; la cou- dée tridentée au sommet, puis légèrement concave. Quatre autres lignes brunâtres traversent l’aile en se mêlant aux deux premières, et la subterminale se détache en clair entre les deux dernières. Inférieures avec deux lignes brunes qui ne sont bien écrites qu'au bord abdominal. Frange grise finement entrecoupée de brun avec un feston terminal noir. Taches discoi- dales visibles aux quatre ailes, mais mieux accusées en dessous qu'en dessus. Abdomen grêle, conique, teinté de roussâtre. — & plus petite et plus brune que le mâle avec les antennes filiformes. Var. À. Mill.-Ico. Un peu plus petite que le type, beaucoup plus fon- cée, toutesles lignes plus larges et plus brunes ; espace qui sépare la frange de la subterminale entièrement recouvert d'atomes bruns. Chenille cylindrique, faiblement carénée, très-ri- gide, d'un gris terreux, mais variant quelquefois en brun foncé chez les individus provenant de l'Ardèche, ER. kR — 243 — Vaseulaire large, d'un gris foncé, brun sur les 4°, 5°, 6°, 7*et 8° anneaux. Sous-dorsale large, séminée, d'un gris foncé. Stigmatale large, blanchätre, tachée de rougeñtre au centre. Ventre d’un blanc livide marqué d'une raie grise liserée de blanchâtre. Tête grise, striée de brun. Elle sort de l'œuf en automne, passe l'hiver, et parvient à toute sa taille vers la fin de mars ou en avril. Selon M. Millière, elle vit exclusivement, en Pro- vence et dans l'Ardèche, sur le thym vulgaire, et se chrysalide parmi les racines de cette plante. Dans les Pyrénées-Orientales, M. de Graslin l’a trouvée sur les Quercus ilex et suber. Papillon en août et septembre. France méridionale, Montpellier; Celles-les-Bains, Ardèche; Collioure, Pyrénées-Orientales. La Var. A. en Provence. Toujours assez rare. Genre ANTHOMETRA, Bdv. Antennes des mâles plumeuses, à lames longues. Palpes courts et grêles. Spiritrompe moyenne, Ailes oblongues, concolores, entières, presque sans dessins de part et d'autre. Tibias postérieurs munis d’une seule paire d’éperons. PLumuLartA, Bdv. Concoloraria, Led., Gn., P. Mabille. 18". Aïles étroites el oblongues. Les supérieures à angle apical prolongé, non aigu; les inférieures étroi- tes eb arrondies ; les quatre d'un brun cannelle rous- sâtre, parfois presque noir, avec la frange un peu noirâtre et deux lignes communes, ondées, parallèles, — 244 — un peu plus foncées, la dernière éclairée postérieure- ment ; toutes ces lignes plus ou moins marquées, sou- vent complétement effacées. Extrémité de l'abdomen fauve. — @ plus petite, un peu plus päle, lignes moins bien marquées; abdomen plus gros, plus lourd, d'un fauve jaunâtre dans toute son étendue. Antennes fili- formes. Cette petite espèce que l’on ne connaissait que d'An- dalousie, est nouvelle pour la Faune francaise. Elle a été trouvée aux environs de Collioure (Pyrénées-Orien- tales), par M. Mabille. Elle vole sur les genêts épineux ou se tient dans leurs branches. La chenille qui est encore inconnue, vit peut-être sur ces arbustes. P. Mabille A.S.E.F. 1866. LI. Genre MINOA, Tr. Antennes brièvement pubescentes dans les mâles. Palpes aigus et courts. Spiritrompe grêle et moyenne. Ailes minces, lisses, soyeuses, arrondies, unicolores et sans dessins. Pattes minces, les postérieures munies de deux paires d’ergots. Chenilles courtes, épaisses, atténuées aux extrémités, garnies de poils courts, à tête petite; vivant sur les Euphorbiucées. Chrysalides courtes, fusiformes, renfermées dans de petites coques de terre. MurinaTA, Scop. Euphorbiata, K., Dup., Gn. (pl 55, HO) 15 à 20m. Aïles d’un blond plus ou moins jaunâtre ou brunâtre, ou café au lait foncé, uni et sans aucun — 245 — dessin, avec le dessous un peu plus clair. — $ à ailes plus larges et généralement d’un ton plus clair. Chenille d'un vert clair ou d’un gris-noirâtre, avec la vasculaire noire, interrompue, et des taches claires ou jaunes sous-dorsales et latérales. Tête d'un roux clair. Elle vit en juin et octobre sur plusieurs espèces d'Euphorbes, principalement sur celui à feuilles de Cyprès. Le papillon est commun partout depuis le mois de mai jusqu'en septembre; il vole au soleil avec assez de rapidité dans les allées et les clairières des bois où croit la plante qui nourrit sa chenille. Genre SCORIA, Stph. Antennes cylindriques et sans ciliation dans les deux sexes. Palpes grêles; très-aigus. Spiritrompe bien développée. Abdomen très-long chez les mâles. Aïles larges, égales, concolores, sans autres dessins que les nervures plus foncées. Pattes grêles, les tibias postérieures à deux paires d’éperons. LiNEATA, Scop. Dealbata, L., Dup., Gn., Bdv. (pl. 53, fig. 10.) 40", Aïles entières, d'un blanc légèrement jaunâtre, sans dessins, avec les nervures finement marquées en noirâtre. Dessous avec les nervures mieux écrites, un gros trait au bout de la cellule et une ombre coudée, noirs. Cette ombre et ce trait souvent peu marqués. — $ d'un blanc souffré, avec les dessins du dessous plus fins, l'ombre et le trait cellulaire mieux marqués. Cette espèce n’est pas rare dans certaines localités dans les bois herbus, les bruyères, en mai et juin. Y. 14. — 246 — Nous l'avons prise souvent à Compiègne, à Fontaine- bleau sur la côte de Champagne, dans les boïs de Notre-Dame, etc. Jura, Pyrénées. Chenille longue, assez grosse, lisse, atténuée anté- rieurement, d'un jaune d’ocre ou d’un eris-brunâtre, avec une grande quantité de lignes irrégulières. Vas- culaire et sous dorsale composées de deux lignes foncées, fines, formant une série de dessins irrégu- liers en se contractant et en s'allongeant alternative- ment sur les segments antérieurs et postérieurs. Stig- matale jaunâtre, suivie d’une double ligne sinueuse au-dessous de laquelle on voit les sugmates. Ventre marron avec des lignes blanchâtres. Tête plate, arrondie sur les côtés. Sortie de l'œuf en juillet, elle passe l'hiver et arrive à toute sa croissance en mai; elle file alors un joli cocon de soie jaune, en forme de fuseau, qu'elle attache aux tiges des graminées. Elle se nourrit d’une foule de plantes basses : Oseille, Patience, Persicaire, etc. Genre LYTHRIA, Hb, (ASPILATES, Dup., Bdv.) Antennes des mâles courtes, plumeuses, à lames longues; moniliformes chez les femelles. Palpes velus, en bec. Corps velu; l'abdomen plus court que les ailes. Tibias postérieurs avec deux paires d’éperons. Aïles courtes, mates, veloutées ; les inférieures peu dé- veloppées, coupées carrément à l’angle anal. Vol diurne. Chenilles allongées, un peu renflées, rigides, à - tête globuleuse ; vivant sur les plantes basses. — 247 — PurpurArta, L., etc. (pl. 53, fig. 11.) 20 à 25". Aïles supérieures variant du fauve au fauve-olivâtre, avec deux bandes transverses d’un rose-pourpré; la première arquée; la seconde droite et oblique, ces deux bandes n'atteignant pas ordinai- rement le bord interne. Inférieures d’un jaune vif, avec le bord abdominal lavé d'olivâtre. Frange d'un rose-pourpré aux supérieures et rose aux inférieures, Dessous des quatre ailes fauve, avec un trait oblique, rose au sommet des supérieures, une bande trans- verse et des stries sur les inférieures. — $ semblable. Var. Cruentaria, Bork. Bandes pourpres plus larges; la seconde atteignant le bord interne, et bifide à la côte. Var. Rotaria, F. Bandes très-larges et presque contiguës. Aïles infé- rieures à bord abdominal presque noir; la bande pourpre du dessous, bifide à la côte. Cette espèce varie beaucoup, car indépendamment du type et des deux variétés principales que nous venons de décrire, on trouve tous les passages inter- médiaires. Chenille d’un vert obscur ou d'un rose vineux, avec la région ventrale d’un vert clair; ces deux nuances nettement séparées par deux lignes latérales blanches. Elle vit en juin et en septembre sur les Rumex et les Pohygonum, (Renouée et Patience). Le papillon est assez commun en avril et mai, puis en juillet et août, sur x . n: 1 x ü x 4 — 248 — les collines chaudes et arides, dans les champs et les prairies. SANGUINARIA, Bdv., Dup., Gn. 25", Voisine de la précédente; ailes supérieures d’un jaune feuille morte, piqueté de rose pourpre, traversées par deux lignes etune large bande médiane de cette dernière couleur; la seconde de ces lignes plus fine, plus droite, presque parallèle au bord ter- minalet souvent remplacée par une série de points. Ailes inférieures d'un jaune fauve uni, plus ou moins vif, avec la base d’un brun feuille morte. Dessous des quatre ailes de la couleur du dessus des ailes infé- rieures, avec une tache rose au sommet des supé- rieures, et deux bandes transverses du même rose sur les inférieures qui sont, en outre, parsemées d’atomes de la même couleur. Franges roses tant en dessus qu’en dessous. Tête rose. Antennes et palpes d’un jaune feuille morte. Corps d'un brun jaunâtre. — ® semblable. Chenille inconnue. Cette espèce, découverte dans l'Espagne méridionale par M. Rambur, a été trouvée en mai, au Vernet(Pyré- nées-Orientales), par MM. de Graslin et Guenée. Rare. Genre STERRHA, Hb. Antennes des mâles droites, effilées, garnies jus- qu'aux trois quarts de lames fines, pas très-longues, filiformes pour le reste ; celles des femelles filiformes. Aïles lisses, luisantes, minces, non saupoudrées, en- tières; les supérieures triangulaires, prolongées à z4 à Ê RSC je l’angle apical, à bord oblique, marquées d’une seule ligne droite et oblique. Inférieures arrondies, plus claires et sans dessins. Vol diurne. Voyez ci-dessous la description de la chenille. SACRARIA, L., Dup., Gn., Mill.-Ico. (pl. 54, fig. 1.) 22 à 25". Ailes supérieures d'un jaune paille, tra- “versées par une ligne carminée, oblique, partant de l'angle apical et aboutissant au milieu du bord interne. Inférieures d’un blanc légèrement jaunâtre. Dessous des quatre ailes d’un jaune très-pâle avec la ligne des supérieures à peine marquée. Franges concolores en dessus et en dessous. Tête et thorax de la couleur des supérieures; abdomen de celle des inférieures. — $ semblable, beaucoup plus rare que le mâle. Chenille allongée, cylindrique, sans éminences, très- rigide, d'un vert sombre, avec la région dorsale et le ventre présentant une éclaircie blanchäâtre. Vasculaire fine, brune, continue ; sous-dorsale nulle; stigmatale d'un blanc jaunâtre, large, continue, faiblement on- dulée. Elle vit au printemps et en automne sur diffé- rentes plantes composées; Rumex, Polygonum, Anthe- mis. Papillon de juin à novembre. Cette jolie petite espèce qui est probablement origi- naire d'Afrique, est très-commune dans tout le Midi de la France et dans les départements de l'Ardèche et de la Drôme; elle se prend aussi dans les Pyrénées- Orientales ; à Royan (Charente-Inférieure), Delamain ; elle est plus rare aux environs de Lyon; en Saône-et- Loire, Constant; en Auvergne, Guillemot. Quoique — 250 — exclusivement méridionale chez nous, elle se prend fréquemment en Angleterre, où elle offre un grand nombre de variétés. Stainton Mac-Lachlan. A8. Sanguinaria, Esp., Mill.-[co. Cette aberration a les ailes supérieures finement striées de rose avec la ligne transverse plus fondue. Pas rare dans les mêmes localités que le type. Genre HYPOPLECTIS, Hb. Antennes assez courtes, à lames longues et conti- nues au sommet; celles des femelles cétacées. Palpes velus, contigus, dépassant à peine le front. Spiri- trompe grêle. Ailes mates, sablées, concolores et à dessins communs de part et d'autre; les supérieures aiguës à l’angle apical, coudées au bord externe; les inférieures un peu Cconcaves vis-à-vis de la cellule. Chenilles très-longues, effilées antérieurement, sans éminences, à trapézoïdaux distincts, à têtelenticulaire; vivant à découvert sur les plantes basses. Chrysalides molles, dans des coques légères filées contre les tiges. ADsPERSARIA, Hb., Dup., Gn. (pl. 54, fig. 2.) 35 à 40". Ailes d'un jaune d'ocre pâle, aspergées d’atomes bruns, avec une ligne médiane commune, interrompue, punctiforme, souvent presque nulle sur les inférieures, et un point cellulaire noirâtre. Frange des supérieures ayant sa première moitié noirâtre, et précédée de traits internervuraux noirs. Dessous sem- blable au dessus. — ® semblable. a dti — 251 — Chenille d’un ocracé clair, avec le ventre gris, la vasculaire sombre, la stigmatale très-nelte et ombrée supérieurement. Elle paraît varier beaucoup, car Hub- ner, d’après la figure duquel notre description estfaite, la représente une seconde fois d’un gris d’écorce avec une raie longitudinale d’un jaune päle placée au- dessus des stigmates. Elle vit en septembre et octobre sur le Senecio nemoralis, selon Borkhausen. Hubner la représente sur le genêt à balai (Spartium scoparium). Papillon en mai et juin. Très-rare en France, car nous ne pouvons signaler que les environs de Tours, où ila été pris par M. Rambur. Sa patrie est l'Allemagne et la Russie méridionale. Genre ASPILATES, Tr. Antennes des mâles aiguës et dentées à l'extrémité, garnies de lames fortes, obliques, serrées et contiguës. Palpes aigus dépassant le chaperon. Spiritrompe nulle ou très-courte. Ailes lisses, soyeuses, luisantes; les supérieures prolongées à l’angle apical et traversées par une ligne au moins très-distincte. Chenilles allongées, rigides, atténuées, sans émi- nences, à partie anale terminée par deux pointes sail- Jantes: contournant en hélice la partie antérieure de leur corps; vivant sur les plantes basses ou les arbris- seaux, Chrysalides enfermées dans des coques de terre. STRIGILLARIA, Hb., Dup., Gn. 34%, Ailes blanches fortement saupoudrées d'atomes — 959 — bruns; ailes supérieures très-aiguës à l'angle apical, traversées par quatre raies roussâtres, droites, obliques, équidistantes. Les inférieures avec trois lignes, la deuxième et la troisième très-rapprochées. Tête, corps et antennes de la couleur des ailes. — $ n'ayant que trois lignes sur les supérieures, et les antennes simples. Chenille cylindrique, légèrement velue, d’un gris- brun obscur, marbré de différentes nuances; la couleur claire prenant la forme de raies longitudinales étroites. Le 8° anneaux est surmontée de deux petites verrues ; le 9° de deux autres plus grandes, en forme de mame- lon; le 10° de deux petites excroissances, et le 13° de deux pointes dirigées en arrière et placées immédiate- ment au-dessus des pattes annales. Tête étendue en avant, non divisée sur le front, et un peu plus étroite que le corps. Elle vit sur la bruyère vulgaire en automne et au printemps, et se chrysalide dans une toile légère parmi les plantes qui l'ont nourrie. Papil- lon en mai, puis en juillet et août. Assez commun partout. Ocar£ariA, Rossi, Citraria, Hb., Dup., Gn., Mill.-Ico. 90, Ailes supérieures larges, arrondies au bord externe, variant du jaune-soufre au jaune-citron, plus ou moins chargées d’atomes bruns et traversées par deux raies brunes, écartées, un peu ondulées, avec un point discoïdal de la même couleur entre elles. Infé- rieures d’un jaune plus pâle, avec une seule ligne et un point discoïdal également bruns. Dessous de la même Fo couleur que le dessus, mais avec les lignes plus fon- cées. Frange, tête, corps et tige des antennes de la couleur du corps, barbules brunes. — Q plus pâle et totalement chargée d’atomes d’un brun-ferrugineux. Antennes simples. Chenille allongée, cylindrique, légèrement carénée latéralement, un peu renflée sur les 8°, 9° et 10° an- neaux; seconde paire de trapézoïdaux plus saillante que la première, et cela du 4° au 9°; cette saïllie est surtout sensible sur les 8° et 9° segments. Sa couleur est d’un grisätre argileux lavé de roussâtre par grandes places et où les lignes ordinaires sont bien indiquées. Vasculaire fine, interrompue, brune; sous-dorsale gé- minée, continue ; stigmatale blanchâtre. Tête lenticu- laire concolore. Elle vit à découvert sur une foule de plantes basses et sous-ligneuses, Scabiosa, Lotus, etc., en avril en mai, et se chrysalide dans un coque à claire- voie mêlée de brins de mousse. Papillon en mai, puis en août et septembre, dans les lieux incultes, les champs de genêts de presque toute la France, mais plus commun dans le Centre et le Midi que dans le Nord; quand il est dérangé de son-lieu de repos pen- dant le jour, son vol est rapide, mais court. GizvariA, S., V., Dup., Gn. (pl. 54, fig. 7.) 30 à 32". Très-voisine de la précédente pour la forme et la couleur. Ailes supérieures saupoudrées de quelques atomes bruns le long de la côte, et traversées obliquement par une raie brune qui part de l'angle apical et vient aboutir au milieu du bord interne, avet ” V. 19 — 254 — un point discoïdal de la même couleur, plus ou moins bien marqué. Aïles inférieures d’un blanc-jaunûtre, sans ligne ni point bien visibles. Dessous des quatre ailes d’un jaune plus foncé et plus saupoudré, avec les lignes bien marquées sur les inférieures. Frange, tête et corps de la couleur des aïles, ainsi que la tige des antennes, dont les barbules sont noirâtres. — @ ayant les ailes supérieures entièrement couvertes d’atomes d'un brun-ferrugineux, et la raie oblique brisée dans son milieu. Antennes simples. Chenille d'un gris-verdâtre en dessus et d’un gris- brun en dessous, avec une bande latérale blanche sur laquelle règnent deux lignes longitudinales rougeûtres. Tête et pattes d'un blanc-jaunâtre. Elle vit en juin sur la millefeuille (Achillea millefolium), et se métamor- phose sous la terre, dans une coque lâche. Papillon en juillet et août; assez commun dans les mêmes locali- tés que Ochrearia. Ces deux espèces se prennent fré- quemment à Fontainebleau, dans les lieux arides et découverts. FormosariA Eversm., Gn. Gloriosaria Bdv. 38", Ailes supérieures un peu allongées à l'angle apical, arrondies au bord externe, d’un fauve clair, soyeux, brillant, finement saupoudré de brun, avec la côte et l’espace subterminal d’un gris légèrement nacré ou rosé, traversées par une ligne brune, droite, oblique, partant de l'angle apical et aboutissant au milieu du bord interne. Cette ligne bordée intérieure- ment par uue bande étroite d'un blanc-nacré et extlé- re Fo open 95 rieurement par une autre bande d’un fauve plus foncé que le fond des ailes. Un petit trait cellulaire noir. Frange concolore, entrecoupée. Inférieures d’un blanc- jaunâtre, avec une ligne brune, presque droite, par- tant du bord abdominal et n’atteignant pas le bord interne. Pas de trait cellulaire. Entre cette ligne et le bord terminal beaucoup d’atomes bruns, formant des lignes mal déterminées. Frange courte, précédée d’un filet brun. Antennes pectinées, brunes, à tige plus claire. Thorax de la couleur des supérieures avec un collier d'un gris-rosé. Abdomen de la couleur des in- férieures. — $ semblable pour la couleur et les des- sins, mais plus grande et à angle apical plus aigu. Antennes simples. Chenille? Papillon en juin. Ouest de la France, de Graslin ; Gironde, Trimoulet ; dans les landes humides. Dax, Lafaury ; Touraine; marais de la Somme. Belle espèce toujours très-rare. ZERENIDÆ, ON. Antennes fortement pectinées, ou simplementépais- sies chez les mâles; palpes très-courts, dépassant rarement le front, grêles, écartés, laissant à découvert la trompe, qui est toujours bien développée, corps moyen, thorax court, demi-velu, ptérygodes écartées; abdomen des mâles long, effilé, souvent taché de noir. Ailes larges, soyeuses, entières, à franges courtes, à fond ordinairement blanc ou jaune, souvent marquées de taches ou lignes noires, très-apparentes. Ghenilles — 256 — | assez-courtes, un peu épaisses, non alténuées, sans aucune éminence; vivant à découvert sur les arbres et les arbrisseaux. Genre RHYPARIA, Hb. Antennes des mâles pectinées, à lames régulières et isolées, leurs extémités brièvement filiformes. Palpes droits, squameux, dépassant un peu le front. Pattes courtes : les tibias postérieurs très-renflés chez les mâles et munis de deux paires d’éperons. Ailes épais- ses, arrondies, marquées de taches noires. Chenilles inconnues. MELANARIA, L., etc. (pl. 54, fig. 4.) 43%. Ailes supérieures d'un blanc sale, traversées par plusieurs rangées de points noirs de diverses gros- seurs, dont une longeant le bord externe. Inférieures d'un Jaune-souci, avec plusieurs gros points ettaches de diverses grosseurs, mais moins nombreux et placés irrégulièrement, à l'exception de la dernière rangée, qui est parallèle au bord terminal. Dessous des quatre ailes d’un jaune-souci pâle, avec la répétition des taches du dessus. Antennes et thorax d'un jaune-ver- dâtre. Tête d’un jaune-souci, ainsi que l'abdomen, dont chaque segment est orné d'une tache noire. — ® semblable, à antennes simples. Cette belle espèce, dont la chenille est encore incon- nue, se trouve en juin dans les bois de pins du Midi de la France, Rare. | ) [D | — | Genre ABRAXAS, Leach, (Zerene, Tr., Dup., Bdv.) Antennes courtes, simplement pubescentes chez les mâles. Palpes grêles, droits ou incombants, écartés, à articles indistincts, abdomen long, cylindrique, mar- qué de plusieurs rangées de taches noires. Ailes larges, veloutées, traversées, vers leur milieu, soit par une seule rangée de points, soit par deux, et dont plusieurs sont confluentes. Chenilles glabres, courtes, épaisses, non atténuées, avec le dos marqué de taches ou de lignes noires. Elles vivent à découvert sur les arbres et les arbrisseaux, et se chrysalident entre des feuilles, qu'elles entourent de quelques fils. GrossuLARIATA, L., Dup., Gn. Mill-Ico. (pl. 54, fig. 3.) 40%. Ailes arrondies, blanches, avec beaucoup de taches noires, arrondies, dont la principale série est terminale. Supérieures avec deux lignes fauves, écar- tées, bordées de chaque côté de taches noires, dont plusieurs sont confluentes. Entre ces deux lignes on voit plusieurs autres points noirs, dont quelques-uns forment une grande tache qui se joint à la côte. Infé- rieures avec deux rangées de taches noires dont une médiane et l’autre terminale. Quelques autres taches sont disséminées: sur la surface de l'aile, mais en nombre très-variable, selon les individus. Dessous semblable au dessus, mais sans lignes jaunes. Tête et antennes noires. Thorax et abdomen jaune tachetés — 258 — de noir. Cinq rangées de points noirs sur l'abdomen. — Q semblable. Chenille d'un blanc sale, avec le dessus des trois premiers anneaux jaunes et les trois derniers ver- dâtres. Sur le dos règne une série de taches noires inégalement espacées et dont les intermédiaires sont presque carrées. Stigmatale d’un rouge sombre sur les anneaux dépourvus de pattes. Elle vit en mai sur les groseillers, principalement sur celui à maqueraux (Ribes grossularia); mais on la rencontre aussi fré- quemment sur d’autres arbustes : prunellier, pêcher, abricotier, etc. Le papillon est commun partout, en juillet; 1l varie beaucoup pour le nombre, la taille et l'intensité des taches noires. SYLVATA, SCOp. Ulmata, F., Dup., Gn. 40%, Ailes arrondies, mais un peu allongées à l’an- gle apical, blanches. Supérieures ayant à la base une grande tache d'un brun ferrugineux, puis deux rangées transverses de taches arrondies d'un gris- bleuñtre; la première, simplé, ‘s’élargissant sur le milieu de l'aile en une grande tache de même couleur, dont le centre est orné d'un trait cellulaire; la seconde double, se terminant à l'angle interne, par une grande tache d’un brun ferrugineux, sur laquelle on voil, ainsi que sur celle de la base, quelques points ou traits d’un argenté-bleuâtre. On voit enfin, au milieu du bord terminal, une tache d'un gris-noirâtre qui se confond avec la couleur brune de la frange. Inférieu- res traversées dans leur milieu par une rangée de — 259 — taches grises, courbe et se terminant au bord abdo- minal par une grande tache d’un brun ferrugineux. Quelques taches grises variables, sur le disque et au bord terminal. Dessous semblable au dessus, mais sans taches ferrugineuses. Tête d'un jaune ferrugi- neux, ainsi que le thorax dont le milieu est noir. Ab- domen jaune avec cinq rangées de points noirs, dont celle du milieu plus grosse. — ® semblable. Chenille d'un cendré bleuâtre chargé de petits points noirs, avec la vasculaire jaune, bordée de blanc et par- tagée par une ligne noire; la stigmatale également jaune, et placée entre deux lignes de traits noirs inter- rompus. Tête d'un noir luisant. Elle vit sur l’orme, le platane, et probablement le hêtre, en août et sep- tembre. Le papillon est commun dans le Nord de la France, et a été trouvé une fois abondamment à Mont- fermeil, près Paris, en juin et juillet. PanTariA L., etc., Mill.-Ico. 36 à 40. Aïles comme celles de Sylvata, d'un blanc très-légèrement sali de roussâtre. Supérieures ayant à la base une tache jaune bordée de brun, et à la place de la coudée une double rangée de taches arron- dies, d’un brun-jaunâtre, laquelle se termine près de l'angle interne à une tache plus grande, de même cou- leur, sur laquelle on voit quelques points ou traits d'un bleuâtre-argenté. Inférieures traversées par une double ligne de points comme aux supérieures. Dessous de la même couleur que le dessus, avec une double rangée de points gris, commune aux deux ailes, et quelque- — 260 — fois deux ou trois traits bruns sur le disque des supé- rieures. La tête et le thorax sont d’un jaune ferrugi- neux, ainsi que l'abdomen, sur lequel on voit beau- coup de taches noires, les dorsales pleines, les laté- rales ocellées, à prunelle ferrugineuse. — $ sembla- ble, mais ordinairement plus grande. Chenille cylindrique, assez courte, épaisse, sans éminences, d'un gris-bleu, avec la vasculaire fine, d’un noir bleuâtre; les sous-dorsale et stigmatale, larges, continues, un peu ondulées, noirâtres. Ventre d'un jaune-verdâtre, sans lignes. Elle éclôt en au- iomne, hiverne, parvient à toute sa taille en juin et se chrysalide sous les mousses, sans former de coque. Elle vit à découvert sur les frênes, qu'elle dépouille souvent de toutes leurs feuilles. Le papillon est com- mun en mai, juin et juillet, dans tout le Midi de la France et les Pyrénées-Orientales. Genre LIGDIA, Gn. Antennes courtes, pubescentes chez les mâles, céta- cées chez les femelles. Palpes ascendants, ne dépassant pas le front, squameux, hérissés. Thorax court. Ailes larges, courtes, veloutées, les supérieures avec la base et une bande foncée; les inférieures larges, sub- dentées, coudée au bout de la deuxième nervure. Che- nilles courtes, cylindriques, rases, lisses, à tête petite et globuleuse; vivant sur les arbrisseaux, et se chrysa- lidant dans des feuilles agglomérées. — 261 — ADUSTATA, S.V., Dup., Gn. (pl. 54, fig. 6.) 24%. Aïles d'un blanc légèrement jaunûtre. Les su- périeures avec l’espace basilaire et le thorax d'un noir luisant; traversées un peu au delà de leur milieu par une bande sinueuse brune, marbrée de noir, bordée de roux du côté interne et dentelée du côté externe. Espace terminal strié de noir et teinté de roux. Inférieures striées de noir à la base, puis salies de brun-clair, que traverse une subterminale blanche, dentée. Dessous lavé d'ocracé et strié de noir; les supérieures avec la bande du dessus, mais moins foncée. Abdomen d'un gris-Jaunâtre. — $ semblable. Chenille d'un beau vert, avec la tête, les pattes ven- trales, et des taches latérales sur les 5°, 6°, 9° et 10° anneaux, d'un rouge foncé mêlé de jaunâtre. Elle vit en mai et juin sur le fusain (£vonymus europæus). Papillon en avril et mai, puis en juillet et août, dans les bois et les jardins où croissent les £vonymus. Genre LOMASPILIS, Hh. Antennes courtes, pubescentes chez les mâles, un peu grenues chez les femelles. Palpes grêles, écartés, un peu arqués, à articles indistincts. Ailes courtes, blanches, entourées de noir, à frange foncée, unico- lore : les supérieures un peu prolongées à l’angle api- cal; les inférieures arrondies, festonnées. Chenilles courtes, raides, un peu déprimées en dessus, sans éminences, à lignes distinctes; à tête aplatie, aussi V. 15. — 262 — large que le cou; vivant à découvert sur les arbres. Chrysalides enterrées. MaRGINATA, L. etc. (pl. 54, fig. 5.) 20 à 25". Aïles d’un blanc légèrement teinté de jaune, avec une bordure terminale, sinuée, profondé- ment échancrée aux supérieures, souvent tout à fait in- terrompue aux inférieures, et des taches d’un noir-brun Juisant. Les supérieures ont, en outre, deux larges ta- ches costales, sous la seconde des quelles est une tache arrondie, et les inférieures une série médiane de ta- ches, parfois réunies en forme de bande. Dessous sem- blable. Corps d’un brun-noir métallique uni.— sem- blable. Chenille d’un vert-foncé, avec la vasculaire et les sous-dorsales fines, jaunes ou blanches, et la stig- matale plus large. Tête concolore, avec deux traits noirs. Elle vit en avril et en mai sur différentes espè- ces de saules. Le papillon est commun partout en mai et juin, puis en août, dans les lieux frais, humides, ombragés, le bord des rivières, les oseraies, etc. AB. PoLLUTARIA, Hb., Gn. Comprend les individus dont les ailes inférieures sont tantôt sans aucune tache, tantôt avec quelques rudiments de bordure, mais sans taches sur le disque; et ceux dont les supérieures ont la borduré interrom- pue au milieu, et pas de point sous la seconde tache costale. Ces différentes aberrations sont aussi com- munes que le type. — 263 — LIGHIDÆ, G\. Antennes épaisses, le plus souvent garnies de lames régulières chez les mâles. Palpes variables. Thorax court, souvent crêté. Abdomen long, unicolore, sans dessins. Ailes entières, épaisses, lisses, peu ou point saupoudrées : les supérieures oblongues, le plus sou- vent aiguës ou coudées, n'ayant point les lignes trans- verses ordinaires. Les inférieures très-développées, mais courtes, à bord terminal souvent coudé ou sinué, sans ou presque sans dessins de part ni d'autre. Che- nilles cylindriques, sans éminences, à tête lenticulaire, à lignes sous-dorsales distinctes ; vivant sur les plan- tes arhorescentes. Genre TIMIA, Bdv. (Cimelia, Led.) Antennes des mâles courtes, fortement pectinées, à lames régulières et très-pubescentes, à sommet aigu et denté. Palpes squameux, atteignant à peine le front. Spiritrompe courte. Ailes lisses, soyeuses, lui- santes ; ornées detaches métalliques, disposées en toit MarGariTA, Hb., Bdv., Dup., Gn., Mill.-Ico. (pl. 54, fig. 9.) 25 à 28". Aïles supérieures triangulaires, roses, avec une tache basilaire ocreuse, entourée de deux lignes — 264 — couleur d’argent qui la ceignent presque entièrement, et une large bordure terminale couleur d’or qui finit en pointe à l'angle apical. Cette bande, qui règne dans toute la largeur de l'aile, est bordée du côté interne par une ligne d'argent. On voit en outre, dans la cellule, une grande tache de cette même couleur, surmontée : d'une petite liture, sur un fond d’un brun clair. Frange rose. Inférieures d’un blanc plus ou moins sali de jau- nâtre. Tête, collier et ptérygodes roses avec le milieu du thorax jaune. Abdomen d’un blanc jaunâtre. La femelle, qui a été longtemps inconnue, est plus grande que le mâle (30); ses ailes supérieures sont moins anguleuses; les inférieures sont d’une teinte fuligi- neuse, tandis que chez le mâle ces mêmes ailes sont plus ou moins blanches ; enfin, ses antennes, quoique assez largement pectinées, le sont cependant moins que celles du mâle. La tache argentée de la cellule Cette charmante et rare espèce habite principale- ment les environs d'Aix, en Provence ; elle se prend cependant quelque fois dans la campagne de Mont- pellier, et très-rarement à Marseille. Le mâle vole la nuit avec une grande rapidité autour des lumières, et toujours dans le voisinage des eaux. Cette espèce, dont la place dans la méthode est en- core si incertaine, a été d’abord placée dans les Noc- tuelles, puis dans les Géomètres. M. Millère, qui a pu en observer la chenille, petite et morte à la vérité, a constaté cependant, qu'elle a 16 pattes, et que par con- séquent, ce ne peut être une Géomètre ; il pense qu’elle | | "of 2 appartient plutôt aux Pyralites. C'est ce que l'avenir nous apprendra. Genre LIGIA, Dup. Antennes des mâles très-plumeuses, simple chez les femelles. Palpes courts, obtus, sans articles distincts. Spiritrompe presque nulle. Tête terminée par une touffe de poils en pointe. Thorax médiocrement velu. Ailes supérieures étroites, à angle apical très-aigu, et recouvrant les inférieures dans l'état de repos. Chenilles allongées, lisses, submoniliformes, sans émi- nences, marquées de lignes bien distinctes, dont les deux sous-dorsales festonnées ; vivant sur les plantes arborescentes. Chrysalides dans des coques ovoïdes. JourpanarrA de Villiers. Dup., Gn. 30 à 36m. Aïles supérieures étroites, allongées à l'an- gle apical, d'un brun feuille morte pulvérulent, avec des lignes longitudinales d'un blanc nacré ou argenté, placées sur les nervures, et liées entre elles par une ran- gée d’arcs de la même couleur, qui traverse chaque aile diagonalement depuis l’angle apical jusqu'au milieu du bord interne. Un point noir au centre de chaque aile. Frange blanche entrecoupée de brun. Ailes infé- rieures larges, d’un blanc légèrement nacré, avec leur himbe lavé de gris-brunätre et leur frange blanche. Tête et thorax de la couleur des supérieures. Abdomen jaunâtre. Antennes à barbules longues, brunes, et à tiges blanches. — $ semblable. — 266 — Chenille d’un gris cendré plus ou moins clair, avec des lignes longitudinales brunes, dont deux dorsales festonnées. Elle vit en mars et avril sur le thym (Thy- mus vulgaris), dans les lieux arides des environs de Montpellier. Elle est commune, mais difficile à pren- dre, car elle se laisse tomber au moindre mouvement de la plante. Le papillon éclôt en septembre ; il n’est pas très-rare, mais pour le chasser avec succès, il faut s'y prendre dès le matin, car il se cache sous les plan- tes, pendant la chaleur du jour. OpacariA, Hb., Dup., Gn. (pl. 54, fig. 8.\ 30 à 36. Aïles supérieures oblongues, allongées à l'angle apical, d'un gris plus ou moins teinté de rou- geñâtre, avec une ligne oblique, droite, partant de l’an- gle apical, aboutissant au mulieu du bord interne, éclairée de blanc extérieurement et ombrée de brun- rougeûtre intérieurement. Un petit point cellulaire noir. Ailes inférieures larges, subtriangulaires, d’un oris blanc luisant, uni et sans dessins. Tête et thorax de la couleur des supérieures. Antennes à barbules noirâtres et à tiges blanches. — ® semblable. Chenille voisine de la précédente, mais beaucoup plus grosse. Elle est d'un blanc-erisâtre plus ou moins obscur, avec deux lignes dorsales brunes qui se rap- prochent et se dilatent alternativement sur chaque anneau, de manière à former sur le dos une suite de losanges de la couleur du fond comme chez Jourdana- ria, de laquelle elle diffère, en ce que le milieu de chaque anneau, depuis le 4°, jusqu'au 11°, est mar- — 267 — qué de deux petits points noirs, situés un peu en avant de chaque incision. Stigmatale brune, ondulée, sou- vent marquée de deux ou trois petits points noirs pla- cés sans ordre. Elle parvient à toute sa taille en avril et mai, et vit sur plusieurs espèces de Genista et sur le Dorycnium suffructicosum. Elle s’enterre pour se chry- salider dans une coque ovoïde, d'un tissu peu serré. Le papillon éclôt à la fin de septembre et dans le cou- rant d'octobre. Il n’est pas rare dans le Midi de la France, et se trouve aussi en Vendée, en Touraine, en Saône-et-Loire, en Auvergne, dans l’Indre, etc. A8. Rubra, Stgr., Dup., Gn. Thorax et ailes supérieures d’un rouge-brique uni, avec la ligne oblique blanche, sans ombre. Inférieures d'un gris-noirâtre. Cette aberration n'est pas rare et ne comprend que des mâles. Genre PACHYCNEMIA, Stph. (Sthanelia, Bdv., Dup.) Antennes légèrement pubescentes dans les deux sexes, celles des mâles épaisses et à articles crénelés. Palpes droits, dépassant le front. Spiritrompe bien dé- veloppée. Thorax court, peu velu, sans crêtes. Abdo- men dépassant les ailes. Ailes supérieures oblongues, à dessins peu marqués; les inférieures arrondies sans dessins. Chenilles allongées cylindriques, sans éminences, vivant à découvert sur les bruyères. — 268 — HippocasraNaRtA, Hb.,Dup.,Bdv.,Gn., Mill.-Ico. (pl. 54, fig. 10.) 28 à 30". Ailes supérieures étroites, allongées, d’un gris-rougeâtre pâle, traversées par deux lignes plus claires, vagues, écartées : l’extrabasilaire formant un angle aigu dans son milieu; la subterminale arrondie, ondée et dentée. Un point obscur entouré de clair dans la cellule. Frange concolore précédée d’une rangée de points terminaux noirs. Ailes inférieures blanchâtres, avec un point cellulaire peu visible. — $ semblable. Chenille allongée, cylindrique, d’un carné plus ou moins clair, entreméêlé de stries blanchâtres, avec une large bande dorsale d’un rouge-brique, coupée dans toute sa longueur par une vasculaire grise, étroite, peu marquée. Sous-dorsale brune, géminée, continue. Sligmatale blanchâtre. Toute la chenille est, en outre, recouverte d’une villosité blonde, assez lon- gue, implantée sur de petits points noirs peu visi- bles. Elle varie quelquefois, soit en brun, soit en gris, rarement en blanc. Vit au printemps et à l'automne sur différentes espèces de bruyères; on la prend faci- lement en battant ces plantes dans le parapluie. Le papillon est commun pendant presque toute l’an- née, sur les collines chaudes et arides plantées de bruyères. $ Ainsi qu'on vient de le voir, le nom de cette espèce est fort mal appliqué, car sa chenille ne vit certaine- ment pas sur le marronnier d'Inde. — 269 — _ Genre CHEMERINA, Bdv. Antennes des mâles garnies de lames régulières, subspatulées ; celles des femelles cétacées. Palpes com- primés, dépassant le front, le deuxième article large, le troisième en bouton et peu distinct. Spiritrompe distincte. Ailes entières, larges, lisses, soyeuses, à franges longues, à lignes nébuleuses. Chenilles cylindriques, lisses, sans éminences, faiblement atténuées antérieurement, vivant sur les plantes basses. CALIGINEARIA, Rmb., Gn., Mill.-Ico., Ramburaria., Bdv., Dup. (pl. 55, fig. 1.) 39 à 40", Aïles supérieures larges, arrondies, d’un cendré-violâtre pâle, finement saupoudré de noir, avec les trois lignes ordinaires vagues, dentées, tein- tées de brun-roux : l’extrabasilaire arquée, la coudée oblique, écartée et arrondie au sommet; la subtermi- nale formée par la réunion de points blancs, triangu- laires, souvent séparés les uns des autres. Point dis- coïdal petit. Inférieures plus pâles, sans dessins en dessus, avec une ligne effacée en dessous. Aïles croi- sées au repos, les inférieures cachées par les supé- rieures. — $ plus petite que le mäle à ailes plus étroites et plus aiguës. Chenille cylindrique, rigide, très-lisse, sans émi- nences, un peu atténuée en avant, d'un vert obscur sur le dos et les flancs, et d’un carné lavé de bleuâtre — 270 — sous le ventre. Vasculaire et sous-dorsales rougeñtres et assez apparentes; stigmatale d’un carné jaunâtre. Du dos à cette dernière ligne, il existe, en outre de la sous-dorsale, plusieurs lignes noirâtres formées par . la réunion de petits points bruns très-rapprochés. Tête petite, lenticulaire, testacée. Corps couvert de poils roux très-courts. Elle vit à découvert en avril et mai sur le Cistus incanus et sur l'Hélianthemum polyfo- lium dont elle mange les boutons prêts de s'épanouir. Elle passe l'été, l'automne et l'hiver en chrysalide, et le papillon éclôt en janvier, février et mars. Il habite la Provence. EX WEBER NEED. Les espèces de cette famille ont été ainsi nommées, parce qu'elles éclosent pendant la saison froide, c’est- à-dire, pendant les mois de novembre et de décembre. Cependant quelques chrysalides passent l'hiver et ne donnent leurs papillons qu'au premier printemps, même dès le mois de février. Mais ce qui rend cette famille encore plus remarquable, c’est que toutes leurs femelles sont aptères, ou n'ont que des moignons d'ailes, complètement impropres au vol. Elles vivent donc toutes à terre, ou restent immobiles contre le tronc des arbres, auxquels elles montent très-facile- ment, et ce n’est qu'en les cherchant attentivement, ou en élevant leurs chenilles que l’on peut se les pro- curer. Genre HYBERNIA, Latr. Antennes des mâles garnies de lames fines et pubes- à | es Cr En br 2 centes ou de simples fascicules de cils, mais épais et montés sur une base pleine et solide. Palpes courts, obtus et connivens. Spiritrompe nulle ou rudimentaire. Ailes supérieures plus colorées que les inférieures qu’elles recouvrent dans l'état de repos. Femelles aptères, ou n'ayant que des moignons d'ailes. Chenilles allongtes, cylindriques, un peu carénées latéralement, à tête globuleuse; vivant à découvert sur les arbres et les arbrisseaux. Chrysalides enter- rées. | RupicaPrARIA, Hb., Dup., Gn. 28", Ailes arrondies, soyeuses, luisantes, les supé- rieures d’un brun-marron ou chamois, avec un point discoïdal et deux lignes transverses, noirâtres ; l'extra- basilaire courbe, la coudée légèrement ondulée et bor- dée de blanchâtre exlérieurement. Ces deux lignes ne sont pas toujours bien marquées, et l'intervalle qui les sépare est quelquefois d'un ton plus foncé que celui des ailes. Inférieures d’un blanc sale ou un peu rou- geñtre, avec un point central noirâtre et une ligne grise, flexueuse, et plus ou moins bien écrite. Frange concolore, précédée d'une série de points noirs. — © avec des rudiments d’ailes échancrés au bord termi- nal, très-aigus à l'angle apical et traversés par une bande noirâtre. Chenille lisse, veloutée, d’un vert-bleuûtre, avec le dos d’un blanc-verdâtre, la vasculaire géminée, ondu- lée, blanche. Les sous-dorsales nettes, d’un blanc vif. Point de stigmatale, Vit en avril et mai sur le prunel- — 272 — lier et l’aubépine. Papillon en janvier et en février, dans les haies et les buissons. Ne vole que le soir. Toute la France, mais plus ou moins communément selon les localités. BaJaRIA, S., V., Dup., Gn. 28 à 32". Ailes moins larges et moins arrondies que chez la précédente; les supérieures d’un brun luisant, varié de ferrugineux et de bleuâtre, avec les lignes extrabasilaire et coudée noires, fines,ondulées, souvent interrompues; l'ombre médiane également noire, bien visible seulement au bord interne, où elle se rapproche de la coudée; la subterminale d’un gris clair et ondu- lée. Frange précédée d’un liseré légèrement festonné. Inférieures plus claires que les supérieures, finement saupoudrées de brun, avec une ligne transverse, noi- râtre et légèrement ondulée. Frange comme celle des supérieures. Dessous des quatre ailes d'un gris clair, luisant, finement sablé de brun, avec un point noirâtre au centre des inférieures. Tête et corps de la couleur des ailes. — ® aptère, ovoïde, d’un gris-ferrugineux tacheté de blanc, et les pattes très-longues. | Chenille d’un gris clair ou foncé, avec une tache rhomboïdale blanche encadrée de noir, et un point noir au centre, sur les 4°, 5° et 6°anneaux. Une double ligne noire règne sur le dos à partir du 1” jusqu'au 3° anneau; et du 4° au 8° une tache noire des deux côtés du corps. Le 5° anneau est en outre orné d’une forte verrue pointue, blanche par devant et noire par derrière. Viten mai sur les pruniers, les poiriers, l’au- — 273 — bépine. Papillon en octobre, novembre, décembre, Janvier, février et mars, dans les bois, les jardins, les haies, les buissons. Commun, mais très-localisé, Cha- teaudun, Guénée; Alsace, de Peyerimgoff; Saône-et- Loire, Constant; Indre, Maurice Sand; Auvergne, Guil- lemot; Charente, Delamain; Gironde, Trimoulel ; envi- rons de Paris. LEeucoPHÆaARIA, S.V., etc. 30 à 34". Aïles d’un blanc sale pointillé de noir et de bistre ; les supérieures allongées et arrondies à l'angle apical, avec deux lignes transverses noirâtres ; l'extrabasilaire courbe, la coudée largement ondulée ; l'ombre médiane et la subterminale ne sont indiquées que par quelques taches noirâtres plus ou moins bien marquées. Frange entrecoupée de bistre et précédée d'une série de points noirs. Inférieures sans dessins. — $ n’ayantque des rudiments d’ailes ; les supérieures tronquées à leur extrémité avec deux lignes noiressur un fond d'un gris rougeâtre. Inférieures plus allon- sées, de même couleur, avec une ligne noire. Chenille courte, d'un vert-jaunâtre marbré de blan- châtre, liseré de vert plus foncé que le fond. Sous- dorsales d’un jaune serin. Tête globuleuse, d’un vert pâle uni. Vit en mai et juin sur le chêne. Le papillon vole en plein jour en février et mars, dans tous les bois. AB. Marmorinaria, Esp., Gn. Espaces basilaire, terminal et subterminal d’un brun- om noir ; ces deux derniers traversés par une raje macu- laire blanchâtre. Avec le type, et presque aussi com- mune. AURANTIARIA, Esp., Dup., Gn. 36". Ailes supérieures d'un fauve orangé plus ou moins vif, parsemé d'atomes violâtres, avec deux lignes transverses de cette dernière couleur : l’extrabasilaire droite, la coudée formant un angle obtus à sa partie supérieure. L'espace terminal est, en outre, traversé par une bande maculaire, souvent interrompue dans son milieu. Inférieures d'un jaune pâle avec deux lignes comme aux supérieures, mais souvent peu visibles. Points disco:daux, violâtres, toujours mieux marqués sur les inférieures. Frange concolore, précédée d’une série de points noirs, très-souvent nuls. Tête et corps de la couleur des supérieures. — $ brune avec des taches fauves et des rudiments d'ailes de cette même couleur ; ces ailes traversées par deux lignes noires. Chenille verdâtre, avec une vasculaire brune et les stismatales blanches, la tête et les pattes d'un fauve orangé. Elle vit en mai et juin sur le chêne. Papillon en octobre et novembre,quelquelois en février ; se pose souvent à terre sur les feuilles mortes, dans les allées des bois. Nord et Centre de la France. Pas très-com- mun; se prend cependant quelquefois assez commu- nément à Fontainebleau. MarGinartAa, Bkh. Progemmaria, Hb., Dup., Gn. 30 à 35%, Ressemble beaucoup à la précédente pour EL ep. En tk 4 » \ , — 275 — la forme et la disposition des lignes. Le fond de sa couleur est très-variable ; le plus ordinairement cette couleur est d’un roussätre clair, avec de nombreux atomes ferrugineux, principalement dans les espaces terminal et subterminal, qui sont quelquefois d’un brun enfumé ou ferrugineux, et toujours séparés par une ligne claire, flexueuse ou maculaire. Inférieures d'un ton plus clair avec un point discoïdal brunâtre et une ou deux lignes transverses n'atteignant pas le bord interne. Points marginaux noirs et toujours bien marqués, Ce qui n’a pas lieu chez Aurantiaria. An- tennes, tête et corps de la couleur des ailes. — @ à ailes rudimentaires, mais plus longues que chez les autres espèces de cette famille. Les quatre d’un gris roussâtre piqueté de brun, les supérieures coupées presque carrément au bord externe, avec deux lignes transverses noires ; les inférieures plus longues et se dirigeant vers l'extrémité de l'abdomen en formant une espèce de croissant et une ligne noire. Abdo- men de la couleur des aïles avec des taches noires sur chaque anneau. Chenille cylindrique avec la tête arrondie. Sa cou- leur est d'un jaune fauve avec les quatre premiers an- neaux marqués longitudinalement de quatre raies brunes, fines, bordées de jaune clair et entre les- quelles on en voit d’autres d’un rouge vif. Le reste du corps est varié de lignes et de points d'un brun de rouille bordés de jaune. Une suite de taches brunes liées entre elles, règne des deux côtés du corps à par- tir du cinquième anneau jusqu’au douzième. Elle vit — 216 — en mai et juin sur le chêne, le bouleau, l’aubépine, etc. Papillon en novembre, mais surtout en février et mars, dans les bois de presque toute la France. AB. À. Ailes supérieures entièrement d’un brun enfumé, avec l’espace terminal plus foncé. Avec le type, mais plus rare. DerozrariA L., Dup., Gn. (pl. 55, fig. 2 o', fig. 39.) 40. Ailes supérieures à côte droite, d’un jaune- d'ocre clair strié de brun, avec deux bandes brunes ou noirâtres : la première occupant l’espace basilaire, la seconde l’espace subterminal ; ces deux bandes limi- tées intérieurement par les deux lignes ordinaires qui sont noires, fines et très-anguleuses; la seconde bande bordée extérieurement par la ligne subtermi- nale qui se dessine vaguement soit en clair, soit par des ombres de place en place. Un gros point cellulaire noir. Nervure médiane saillante et roussâtre. Frange concolore, entrecoupée de noirâtre. Inférieures d’un blanc-paillé saupoudré d’atomes noirs, avec un point cellulaire plus ou moins bien marqué, souvent nul. Tête, corps et antennes d’un jaune-fauve.— $ complé- tement aptère, de la couleur du mâle avec de gros points noirs sur tout le corps. Pattes annelées de jaune et de noir. Chenille d’un brun-rouge sur la région dorsale, avec une vasculaire géminée, interrompue, et la région latérale d’un jaune-serin nettement tranché par une stisgmatale sinuée, sur tous lesanneaux intermédiaires. — 11 — Ventre d'un jaune pâle. Viten mai et juin sur presque tous les arbres fruitiers et forestiers; elle est très-com- mune et cause souvent U'assez grands dommages dans les jardins et les bois. Le papillon éclôt en octobre et novembre; quelques individus passent l’h1- ver et reparaissent dès les premiers beaux jours. A8. À. Dup. Aïles supérieures d'un brun-roux uniforme, ou d’un fauve foncé pointillé de brun, avec les bandes et les lignes souvent absorbées. Presque aussi commune que le type. Cette espèce est tellement variable, qu'il est difficile de trouver deux individus exactement semblables, mais toutes ses variétés peuvent se rapporter aux deux races que nous venons de décrire. La première est le type des anciens auteurs. Genre ANISOPTERYX, Stph. _ Antennes des mâles garnies de cils fasciculés, fins et un peu frisés. Palpes rudimentaires, écartés, à arti- cles indistincts. Spiritrompe nulle. Pattes grêles ; les postérieures à éperons courts. Ailes délicates, entières minces, soyeuses ; les supérieures triangulaires et pro- longées à l'angle apical; les inférieures avec un coude arrondi. Au repos les supérieures sont croisées l’une sur l'autre. Femelles complétement aptères. Chenilles cylindriques à lignes visibles, à tête globuleuse ; vivant sur lesarbres et se chrysalidant dans des coques de terre ovoïdes. V. 16 — 218 — Æscuzaria, S. V:, Dup., Gn. (pl. 55, fig. 4.) 34". Ailes supérieures d'un gris-brun soyeux fine- ment piqueté de noir, traversées par deux lignes noi- res très-dentées et éclairées de blanc extérieurement, la coudée brisée et très-rentrante à sa partie supé - rieure. Un trait discoïdal et une liture partant de l’an- ole apical et rejoignant l’angle formé par la partie saïl- lante de la coudée, noirs. Frange longue, précédée d'une série de points nervuraux, noirs. Inférieures d un gris-bistré pâle, avec la trace d’une ligne trans- versale, surmontée d'un point cellulaire noir. Tête et corps de la couleur des supérieures.—@$ aptère, ovoide, d'un brun-clair, avec une brosse-anale soyeuse et noirâtre à la base. Chenille d’un vert-clair, avec les sous-dorsales blanches, la stisgmatale claire, un peu ondulée et bien marquée. Vit en mai sur le chêne, l’orme, le tilleul, le prunellier, laubépine. Le papillon est commun Fu en mars, dans les bois et les jardins. ACERARIA, S. V., Dup., Gn. 30", Ailes supérieures d’un roussâtre pâle ou carné, avec deux lignes transverses, légèrement dentées, d’un roux plus foncé et un point discoïdal de même couleur. Inférieures d’un blanc lavé de roux, avec un point central noirâtre. Frange concolore, sans points marginaux. Tête et corps de la couleur des ailes. — ® aptère, ovoide, roussätre, avec une brosse anale de même couleur. Chenille verte, avec les intervalles des anneaux = LA ce Et =" lavés de jaune, et six lignes longitudinales, dont quatre dorsales blanches, et deux latérales jaunes. Elle vit en mai et juin sur l’érable (Acer campestris), mais non exclusivement, paraît-il, car M. Delamain l'a trouvée sur le chêne. Le papillon éclôt en novembre et n’est pas très-commun. Nord de la France, Alsace, de Peyerimhoff ; Saône-et-Loire, Constant; Auvergne, Guillemot; Indre, Maurice Sand; Charente, Delamain ; environs de Paris; Fontainebleau. LARENTEZDÆ, GN. Antennes simples dans les deux sexes. Palpes plus ou moins longs, et dépassant toujours le front. Ailes lisses, veloutées ou luisantes, les supérieures marquées de nombreuses lignes ondulées. Chenilles lisses, cylin- driques, peu allongées, avec la tête petite et convexe ; vivant soit à découvert, soit renfermées dans des feuilles repliées, sur les arbres et les plantes basses. Chrysalides dans des coques. Genre CHEIMATOBIA, Stph. Antennes courtes, garnies chez les mâles de cils fas- ciculés; celles des femelles minces, pubescentes au sommet. Palpes courts, écartés, à articles indistincts. Ailes entières, minces, soyeuses; les supérieures triangulaires, à angle apical obtus, à lignes ondulées, confuses; les inférieures oblongues, plus claires. Fe- melles n'ayant que des moignons d’ailes ovales-obtus. Chenilles courtes, cylindriques, à lignes distinctes, à RD tête globuleuse; vivant sur les arbres fruitiers et fo- restiers. Chrysalides dans une petite coque enterrée. Beumara, Letc. (pl. 55, fig. 50, f8.690) 30". Ailes supérieures courtes, obtuses, arrondies à l'angle apical. d'un brun-enfumé clair, soyeux, tra- versées par beaucoup de lignes un peu plus foncées, plus ou moins distinctes, arquées et ondées. Un point discoïdal noir sur la nervure médiane. Aïles inférieu- res plus claires que les supérieures, avec deux lignes ondées, brunâtres, écartées, dont la dernière limite quelquefois une bordure plus sombre. Ces deux lignes souvent indislinctes. Dessous des quatre ailes conco- lores avec une bandelette médiane plus claire. Frange précédée, surtout aux inférieures d’une série de points noirs, souvent nuls. — $ à ailes rudimentaires, d’un oris-brunâtre, marquées d'une bandelette noirûtre, commune. Les chenilles varient beaucoup: les unes sont d'un vert foncé, les autres d'un vert clair ou jaunâtre, avec la vasculaire d'un vert foncé, la sous-dorsale d’un blanc-jaunâtre, continue, la stigmatale de même cou- leur, mais interrompue. Ventre d’un vert-bleuâtre, avec une ligne médiane plus claire. Elle vit en mai sur tous les arbres fruitiers et forestiers, et cause sou- vent les plus grands dommages à nos vergers. À cet effet, elle attaque les jeunes feuilles, les bourgeons à fruits et s’introduit même par l'œil dans le cœur du fruit, dont elle détermine la chute aussitôt qu'il com- mence à grossir. Le meilleur moyen de les détruire — 281 — est l'écrasement, qui se pratique avec le pouce et l’in- dex, aussitôt que l’on aperçoit deux feuilles liées et le plus souvent percées. On comprend que ce moyen n'est praticable que pour les espaliers et les arbres nains. Le papillon est commun dans les bois et les jardins en novembre et décembre; il s’assemble quel- quefois le soir, en grand nombre, autour des réver- bères des rues et des places publiques. BoREATA, Hb., Dup., Gn. 32 à 39", Ailes supérieures triangulaires et un peu prolongées à l’angle apical, d’un gris clair légèrement enfumé, traversées par des lignes plus foncées, den- tées et plus ou moins arquées. Ces lignes forment trois groupes : le basilaire composé de trois lignes, rappro- chées, parallèles, la troisième mieux écrite avec des petits traits noirs sur les nervures; le groupe médian est formé de deux lignes rapprochées au bord interne et écartées à la côte, la seconde de ces lignes plus épaisse el ayant aussi de petits traits nervuraux noirs; enfin le groupe terminal est composé de trois lignes rapprochées, parallèles, faiblement marquées et sou- vent maculaires. Inférieures presque blanches, un peu nacrées, avec une seule ligne transverse, vague et souvent nulle. Dessous des quatre ailes traversé par une ligne noirâtre, assez large et fondue dans le fond. Tête et corps de la couleur des ailes. — $ comme celle de Brumata, grise, avec la bande brune des su- périeures très-tranchée. La chenille est peu connue, mais nous pensons V. 16, — 282 — qu'elle doit vivre principalement sur le bouleau. Pa- pillon en octobre et novembre; pendant Le jour il se tient appliqué contre le tronc de ces arbres. Nord et Est de la France; Saône-et-Loire, Constant; environs de Paris; Fontainebleau, au Calvaire, où il n’est pas rare certaines années. Genre OPORABIA, Stph. Antennes des Cheimatobia. Palpes ne dépassant pas le front, distincts, à articles séparés. Aïles entières, larges, soyeuses, à franges longues : les supéricures à lignes groupées ou fasciculées, avec la bifurcation de la médiane marquée de petites lignes noires; les infé- rieures velues au bord interne. Vol diurne. Ailes re- levées pendant le repos, — & plus lourde et à aiïles seulement un peu plus courtes que celles du mâle. Chenilles raccourcies, un peu aplaties, mates, velou- tées, à tête petite et globuleuse; vivant à découvert sur les arbres. Chrysalides enterrées. Prurara®5. VS Düup.'Gn "(pl "556! 7) 30", Ailes supérieures variant du gris clair au gris foncé ou enfumé, avec des lignes d'un gris plus foncé, sinueuses, dentées, disposées par groupes et toujours assez bien marquées. Les deux premiers groupes ont chacun trois lignes, le troisième deux, à dents plus grandes et plus arrondies. Un petit point cellulaire près de la coudée, et une liture apicale plus ou moins marquée, noirs. Les deux premiers groupes sont, en outre, traversés par de petits traits nervuraux noirs, 241 Inférieures blanchâtres avec plusieurs lignes trans- verses, dont les deux subterminales souvent seules marquées et empâtées de noirâtre à la côte. La frange des quatre ailes est grise et précédée d’une série de points noirs, géminés et assez gros. — $ un peu plus petite, à côte très-arrondie, variant de couleur comme le mäle, à lignes mieux marquées, tous les faisceaux souvent comblés de noirâtre. La chenille varie autant que le papillon; cependant elle est ordinairement d’un vert velouté, tantôt uni, tantôt avec des taches dorsales, irrégulières d’un rouge sanguin. Ventre d'un blanc-bleuâtre. Tête et pattes d'un vert-jaunâtre. Elle vit en mai et juin sur le chêne, le hêtre, l'orme, le prunellier, l’aubépine, etc. Papillon dans les bois en octobre et novembre. Commun dans le Nord et le Centre de la France. AUTUMNATA, Bdv., Gn. 30 à 35". Aïles blanches, concolores, soyeuses, avec des groupes de lignes comme chez Dilutata, maïs ces lignes y sont en partie oblitérées et ne sont jamais bien visibles qu'à la côte. Les points noirs terminaux sont bien marqués et disposés deux par deux; les traits nervuraux persistent également, surtout ceux placés au centre de l’aile et qui figurent un petit . Inférieures n'ayant qu'une ou deux lignes, et encore manquent-elles souvent tout à fait. Corps et antennes de la couleur des ailes. — $ complétement semblable au mâle. Cette espèce ne varie pas. Chenille d'un vert velouté, uni, sans aucun dessin — 284 — rouge. Elle vit en mai et juin exclusivement sur le bouleau. C'est aussi dans les bois de ces arbres qu'il faut chercher le papillon, en novembre. On le trouve souvent à terre, les ailes étendues, ou appliqué contre le tronc des bouleaux. Cette espèce se trouve dans les mêmes localités que la précédente, mais elle est moins commune; elle n’est pas rare à Fontainebleau, au Calvaire. Genre LARENTIA, Tr. Antennes courtes, pubescentes, garnies de lames minces chez les mâles, complétement filiformes chez les femelles. Palpes dépassant le front, à articles in- distincts. Ailes larges, entières, veloutées ou soyeuses, à franges moyennes, précédées d'un rang de points géminés. Les supérieures à lignes nombreuses, subpa- rallèles, avec le point cellulaire distinct; les inférieures arrondies, à lignes affaiblies, bien distincts seulement vers le bord. Chenilles allongées, atténuées antérieu- rement, cylindriques, à tête globuleuse; vivant sur les plantes basses. RuPesTRATA, S.V., Dup., Gn. Verberata, Scop. (pl. 55, fig. 8.) 30". Ailes supérieures un peu allongées à l'angle apical, d’un blanc légèrement teinté de roussâtre, tra- versées par quatre lignes rousses, dont la dernière gé- minée, ces lignes sont très-irrégulièrement ondulées, et forment autant de taches à la côte. Inférieures plus — 285 — pâies avec deux lignes faiblement marquées. Frange précédée d'une série de points noirs, géminés. Des- sous des supérieures d'un gris-jaunâtre luisant avec une ligne terminale maculaire, plus pâle. Dessous des inférieures comme le dessus. Antennes, tête et corps d'un blanc-roussâtre. — $ plus petite, à ailes supé- rieures aiguës à l'angle apical, plus blanche et avec les mêmes dessins que le mâle. Selon M. Treischke, la chenille est d'un vert foncé, velouté, avec des points blancs de chaque côté de la vasculaire, puis trois lignes longitudinales d’un vert plus clair, dont la der- nière est presque blanche. Elle vit, dit-on, sur les arbres résineux. Le papillon est très-commun en juil- let et en août, sur les paturages des Hautes et Basses- Alpes, et du Mont-Dore (Auvergne). DinymaTaA, L., Gn. Scabrata, Hb., Dup. 25". Aïles supérieures courtes, arrondies, grises, avec un grand nombre de lignes brunes, ondulées, très-rapprochées. Ces lignes forment trois groupes : le premier dans l’espace basilaire, le second dans l’espace médian, le troisième dans le terminal. Ce dernier est en outre traversé par une ligne blanche, régulièrement dentée, contre laquelle s'appuient, dans son milieu, deux taches noires, contiguës, au-dessus et en dehors desquelles on voit un petit trait noir, joignant la frange. Toules ces lignes sont mieux marquées à la côte, que dans le reste de leur étendue. Inférieures d'un gris-roussâtre avec leur extrémité plus foncée et traversée par des lignes dentelées, plus ou moins bien — 286 — écrites. Frange précédée d'une série de points noirs très-rapprochés. — % à ailes blanchâtres, les supé- rieures aiguës à l'angle apical, avec les mêmes lignes que celle du mâle, mais souvent complétement oblité- rées, et ne laissant de bien visibles que les deux lignes ordinaires et les deux taches brunes de l’espace subterminal. Chenille épaisse, assez courte, rigide, non atténuée en avant, verte avec les incisions des anneaux plus claires et une stigmatale blanche, continue, bordée supérieurement d’un filet brun. Pas de vasculaire n1 de sous-dorsale visibles. Au repos elle tient sa partie antérieure roulée en crosse. Vit sur le cerfeuil sau- vage, Chacrophyllum sylvestre. Papillon en juin et juil- let dans les montagnes alpines et sous-alpines. Commun. VesperTARIA, Bkh., Hb. Parallelaria, Gn. 26. Aïles d’un gris-blanchâtre finement picoté de brun et de ferrugineux, surtout dans les espaces mé- dian et terminal; les supérieures courtes, larges, à côte arrondie et recourbée vers l'angle apical; traver- sées par deux lignes brunes, presque droites, parallè- les, assez écartées, la coudée souvent géminée. Subter- minale vague, n'ayant de bien marqué que trois taches noirâtres, dont la supérieure semble joindre une petite liture apicale, noire. Inférieures traversées par une seule ligne peu ou point marquée et n'attei- gnant pas le bord interne. Frange des quatre ailes concolore, précédée d'une série de petits points noirs, 10 — 287 — disposés deux par deux. Tête et corps de la couleur des ailes. Dessous des quatre ailes d’un gris brunâtre, traversé par deux lignes plus foncées, rapprochées, avec un point discoïdal sur chaque aile. — $ semblable au mâle pour les dessins, mais avec la côte non re- courbée, et l'angle apical plus aigu. Chenille inconnue. Papillon en août et septembre, dans les haies et les buissons, sur Les rochers. Midi de la France, Saône-et-Loire, Constant; Vosges, dans les pins, Fettig, de Peyerimhoff. Cette espèce est rare en France; mais elle est assez commune en Suisse, MULTISTRIGARIA, Hw., Gn. Nebulata, Dup. 32", Ailes d'un gris-argileux en dessus et en dessous; les supérieures prolongées à l’angle apical, traver- sées par six lignes ondulées d’un gris plus foncé. Ces lignes forment trois bandes, dont une basilaire, une médiane et une terminale. Nervures et côte ponctuées de noirätre dans toute leur longueur. Inférieures tra- versées à partir du milieu jusqu'à l'extrémité, par plusieurs lignes semblables à celles des supérieures, mais à peine marquées. Frange de la couleur du fond précédée d’une ligne de points noirâtres. Dessous avec quelques vestiges des lignes du dessus. Antennes, tête et pattes de la couleur des ailes. — $ semblable mais un peu plus petite. Chenille, en mai et juin, sur les Galium. Selon M. de Graslin le papillon éclôt en novembre et décembre dans les Pyrénées-Orientales ; mais en Angleterre où il m'est pas rare, c’est en mars, selon M. Guénée. — 288 — Saône-et-Loire, en mai, Constant; Charente, Delamain, février et mars; Indre, en mars, Maurice Sand. Rare. Nous n'avons pas vu la plupart des individus cap- turés dans les localités que nous venons de citer, et nous pensons qu'ils appartiennent à la variété suivante. Var. Olbiaria, Mill.-Ico. 30 à 32". Aïles supérieures grises ou gris-bleuâtre, n'ayant d'un peu visible que les deux lignes basilaires et coudées qui sont presque droites; cette dernière non denticulée. Ces lignes sont larges, d’un gris- bleuâtre et ne sont bien indiquées que par la présence de la ponctuation nervurale noirâtre. Deux autres bandes, l'extrabasilaire et la subterminale, passeraient presque inapercues si elles n'étaient limitées par la même ponctuation noirâtre. La frange est étroite et concolore; elle est précédée d’un double point noir, bien marqué, qui accompagne chacune des huit ner- vures. Les ailes inférieures sont de la couleur des pre- mieres et, de plus, très-faiblement teintées de gris- bleuâtre au bord; le plus souvent elles n’ont pas la ligne transversale, mais lorsque cette ligne existe, elle est nébuleuse, continue, arrondie au milieu, et jamais coudée. Antennes fortement ciliées, à lamelles fines, couchées le long de la côte; palpes dépassant à peine le front qui est blanc. Thorax grêle, unicolore, un peu crêté; abdomen long, mince, gris-blanchâtre. — 9 semblable, mais un peu plus petite, avec les antennes crénelées. Mhonille cylindrique, rase, peu allongée, d'un carné- 5080 — rougeâtre largement lavé de blanc-ardoisé dans la partie antérieure, et surtout à la hauteur de la stig- matale, avec de nombreuses lignes longitudinales et continues assez mal indiquées. Vasculaire fine et brune. Stigmatale bien marquée, large, ondulée, d’un blanc-rosacé. Dessous d’un blanc bleuâtre, avec plu- sieurs lignes indécises. Elle vit sur les Galium, en fé- vrier el mars, et se chrysalide à la mi-avril dans une coque légère, composée de quelques brins d'herbe sèche, liés par des fils de soie. Le papillon éclôt dans les mois de décembre et de janvier; il n’est pas rare en Provence, aux environs de Marseille, de Nice, de Cannes et d'Hyères. Pendant le jour il se tient appliqué contre les rochers. Cette espèce est souvent confondue dans les collec- tions avec Nebulata. (Millière.-Ico.) AUSTRIACARIA, H.S., Gn. 31". Ailes d'un gris sombre un peu soyeux; les su- périeures allongées mais non aiguës à l’angle apical, traversées par une bande médiane plus foncée, rétrécie à sa partie inférieure et limitée par les deux lignes or- dinaires ; l’extrabasilaire courbe et dentée, la coudée profondément échancrée supérieurement. Cette ligne est suivie d'une bande claire divisée par une ligne grise, et bordée par une autre bande d’un gris foncé, limitée extérieurement par la subterminale qui est d'un gris clair et festonnée. Inférieures traversées dans leur milieu par une bande claire et brisée en angle dans son milieu. Frange d’un gris-jaunâtre, V, 17 — 290 — précédée d’une série de petits points noirs, géminés. Corps de la couleur des ailes. Abdomen court. — $ un peu plus petite, d'un gris moins sombre, avec toutes les lignes mieux marquées, ainsi que le point cellulaire. Chenille inconnue. Papillon en juin. Cette espèce habite les montagnes de l'Autriche; elle a été trouvée pour la première fois en France, par M. de Graslin, dans les bois de pins des Pyrénées- Orientales, à la hauteur des Rhododendrons. CæsiaTA, S.V., Dup., Gn. 35", Ailes supérieures d’un gris-cendré-bleuâtre, traversées au milieu par une bande brune, plus ou moins teintée d'ocracé. Cette bande, qui est bordée par deux lignes noires, irrégulièrement dentées, est étroite au bord interne, puis s’élargit vers la côte où elle est séparée en deux par une tache de la couleur du fond, sur laquelle, on voit un petit trait noir. Une seconde bande brunâtre, régulière, étroite, traverse l'espace terminal; elle est bordée intérieurement par une ligne noire festonnée, et extérieurement par une ligne blanche très-régulièrement dentée. Enfin, l’es- pace basilaire est couvert de petites lignes très-rappro- chées, brunâtres ou grisätres. Inférieures d’un blanc sale, avec un point discoïdal noirâtre et deux lignes grises maculaires, bien marquées seulement au bord abdominal. La frange des qualre ailes est grise, entrecoupée de brun, et précédée d’une série de points noirs, géminés et assez gros. Tête et corps de la couleur des ailes. — $ un peu plus grande, avec les : — 291 — mèmes dessins, mais presque toujours moins nette- ment accusés. Chenille d’un vert-jaunâtre, avec un dessin triangu- laire rougeûtre à chaque incision postérieure, traversé par la vasculaire, et liseré de noirâtre sur les derniers anneaux. La stigmatale est blanche, et est ombrée inférieurement de brun sur les derniers anneaux. Cette espèce est commune en juillet, contre les rochers et les troncs d'arbres, dans toutes les contrées montueu- ses de la France. Elle varie beaucoup pour l'intensité des couleurs. CÆRULEATA, Gn. 92", Ailes d'un blanc mêlé de bleuätre, avec les des- sins ordinaires bien marqués, l’espace basilaire bordé d’un jaune-safrané un peu verdâtre; l’espace médian bordé de deux bandes semblables, assez étroites, non- confluentes, interrompues où évasées entre la 4° ner vure et la sous-médiane; le milieu toujours clair, avec le point cellulaire bien isolé, subterminale régu- lière, blanche, point ou à peine marquée de jaune, plus sombre à la côte, ainsi qu’à la naissance de toutes les lignes. Inférieures plus sombres au bord, et laissant voir la subterminale blanche, fortement dentée; pas de bande claire au-dessus, ni de point cellulaire. — & d’un beau gris-bleu, avec toutes les lignes blanches, maculaires, formant des séries de lunules. Ailes infé- rieures d'un gris-bleuâtre uni, avec la subterminale blanche encore plus fortement dentée que chez le mâle. Frange entrecoupée à la base seulement, ét blanche dans tout le reste. (Guenée.) RU — Pyrénées -Orientales, vallée d'Eyna, en juillet. De Graslin. Plusieurs entomologistes considèrent cette espèce comme une variété de Cæsiata. FLAVIGINCTATA, Hb., Gn. 30 à 35". Ressemble beaucoup à Cæsiala pour les dessins. Bande médiane des supérieures, saupoudrée de jaune-orangé sur ses deux bords, ligne subtermi- nale moins bien accusée et précédée, dans sa première moitié, d'une bande du même jaune. Deux petites bandes de cette même couleur se voient, en outre, à la base de l'aile ; la première courbe, étroite, bordée de noir ; la seconde vague, bien marquée seulement vers la côte. Frange claire et tachée de noir. Inférieures claires avec une bande médiane blanche, bien indiquée chez la femelle qui est en outre beaucoup plus chargée de jaune-orangé. M. Guenée ajoute : que les aïles de cette espèce sont plus larges et plus arrondies que chez Cæsiala ; que le fond de sa couleur est moins gris et à dessins moins arrêtés, mais ces différences ne s’obser- vent pas chez tous les exemplaires que nous avons sous les yeux, ou chez les femelles seulement. Chenille inconnue. Papillon en juin et juillet. Hautes et Basses-Alpes, Doubs, Fallou; Pyrénées- Orientales, de Graslin; Auvergne, Guillemot. Elle a les mêmes mœurs que Cæsiala. INriparta, Laharpe. Flavicinciata, Dup. 90 à 35". Cette espèce est encore très-voisine de Cæsiala pour les dessins et de Flavicinctata pour la . Salé — 295 — couleur. Ses ailes supérieures sont néanmoins encore plus allongées et aiguës à l'angle apical. Mais, ce qui la fera toujours facilement reconnaître, c’est un sinus profond, situé au milieu du bord interne de la bande médiane. En outre, l'espace extrabilaire est large, d’un gris-clair et entièrement privé de jaune. Inférieures d'un gris blanchâtre, avec deux lignes d'un gris plus foncé, à peine marquées, ainsi que le point discoïdal. — $ semblable, mais plus grande, à ailes plus larges et plus arrondies. Chenille inconnue. Papillon en juillet sur les mon- tagnes, dans les bois sombres de sapin. Savoie, Fallou ; Vosges, de Peyerimhoff; Doubs, Bruand; Isère, Basses- Alpes. Peu commun. C'est bien cette espèce que Duponchel a décrite et figurée sous le nom de Flavicinctata. TOPHACEATA, S.V., Gn., Lah. 30, Aïles supérieures aiguës à l’angle apical, d’un gris clair, quelquefois légèrement teinté de bleuâtre ou de jaunâtre, avec une large bande médiane d’un gris foncé, limitée par les deux lignes ordinaires; l'ex- trabasilaire courbe, ondulée; la coudée irrégulière- ment dentée, formant dans son milieu et extérieure- ment une saillie assez prononcée. Cette ligne est suivie d'une bandelette blanchâtre plus large et plus blanche à sa partie supérieure, et divisée en deux par un filet cris. Espace terminal d’un gris obscur traversé, par la ligne subterminale, blanche, festonnée et précédée d’une tache à la côte et de deux autres taches dans les — 294 — sinus des 3° et 4° festons. Beaucoup de lignes nébu- leuses traversent l'espace basilaire et ne sont souvent bien marquées qu'à la côte. Inférieures grises, avec une bandelette blanchätre, brisée en angle dans son milieu et divisée par un filet gris. Frange des quatre ailes entrecoupée et précédée d'une série de petits points noirs, géminés. Dessous d'un gris noirâtre avec la bandelette blanchätre du dessus. Palpes longs, dé- passant la tête, d’un brun-noir et disposés en bec. — ® plus grande et plus chargée de jaune. | Chenille inconnue. Papillon en juillet et août. Hautes vallées des Alpes; Doubs, Bruand; Vosges, dans les bois rocheux et élevés, de Peyerimhoff; Pyrénées en juin, Guenée; Auvergne, Guillemot. Assez commun. CYANATA, Hb., Dup., Gn. 30 à 32", Aïles supérieures aiguës à l’angle apical, blanches, saupoudrées d'atomes bleuâtres, avec une large bande médiane d'un gris-bleuâtre. Cette bande est étroite à sa base et s'élargit en montant vers la côte où elle se partage en deux branches dans l’inter- valle desquelles on voit le point cellulaire, comme chez Cæsiata ; elle est en outre bordée de deux lignes noi- râtres, ondulées, et suivie de plusieurs lignes paral- lèles, d'un gris-bleuâtre, dont la seconde, qui est ma- culaire ou punctiforme, limite une bandelette de la couleur du fond et d’égale largeur. Le bord terminal est d'un gris bleuâtre. Une seconde bande bleuûtre, étroite, se voit près de la base, et l’espace basilaire est également traversé par plusieurs lignes bleuâtres et LA -— 295 — nébuleuses. Frange jaunâtre, entrecoupée et précédée de points noirs. Inférieures d’un blanc bleuâtre pâle, avec deux lignes transverses, nébuleuses, souvent à peine marquées, ainsi que le point cellulaire. Frange concolore avec une série de points noirs. — $ un peL plus grande, à ailes supérieures moins aiguës et sou- vent teintées de jaune sur les parties claires, ce qui ne s'observe quelquefois chez les mâles que lorsque les individus sont bien frais. Chenille inconnue. Papillon en juillet. Basses-Alpes, environs de Digne, Savoie. Cette espèce varie beaucour, mais ses atomes bleuätres la feront toujours facile- ment distinguer d'avec Cæsiata. Pas très-commune. NogicrariA, H.$., Lah., Gn. 30 à 32". Voisine de Cæsiata pour les dessins et de Cyanata pour la taille, la coupe et presque les couleurs. Aïles supérieures variées de gris bleuâtre et de blanc teinté d'ocracé, d’un aspect lisse, soyeux, avec la bande médiane d'un gris d’ardoise, très-étroite au bord in- terne, élargie et échancrée à la côte par une tache jau- nâtre sans point discoïdal. Bandelette qui suit la coudée assez large, régulière, blanche à la côte, fortement dentée des deux côtés et divisée par un filet bien mar- qué.Subterminale blanchâtre, festonnée, plus ou moins visrble. Espace basilaire traversé par plusieurs lignes nébuleuses, dont la basilaire souvent bien marquée. Inférieures grises, soyeuses, traversées par une bande plus claire et à peine dessinée. Frange jaunâtre, peu entrecoupée, sans points. Dessous nébuleux, d’un — 296 — blanc soyeux. Tête et anus blancs. Antennes filiformes, annelées de gris et de blanc. — 9% avec les parties claires plus teintées de jaunâtre et généralement plus nébuleuses. Chenille inconnue. Papillon en juillet. Montagnes de la Suisse et de la Savoie, Mont-Cenis, Fallou. Peu commune. SALICATA Hb., Ablutaria Bdv., Mill.-Ico; Gn. Podevi- naria, HS. 22 à 25", Cette espèce se divise en deux races bien tranchées ; la première, que nous considérons comme le type, parce qu'elle est la plusconnue, a les ailes su- périeures arrondies à l'angle apical; la couleur de ses ailes est d’une teinte argileuse ou ocracée, avec de nombreuses lignes transverses, brunes, plutôt punc- tiformes que continues, toujours bien marquées à la côte, et une bande médiane formée par la réunion de ces lignes. Cette bande est étroite à sa base, élargie et échancrée vers la côte, et cette échancrure est ornée du point discoïdal. La coudée qui la borde extérieure- ment forme deux angles saillants etobtus dans sa partie la plus large. Cette ligne est suivie d’une bandelette claire, assez bien marquée, limitée extérieurement par une ligne de points noirs. La subterminale est in- diquée par une série de points blancs. Inférieures d'un gris-jaunâtre pâle, traversées par une bande plus claire, brisée en angle dans son milieu et divisée par un filet gris. Entre cette bande etle bord terminal on remarque une série de points blanchâtres, comme aux supé- — 297 — : rieures. Frange des quatre ailes concolore, divisée en deux et précédée d'une série de points noirs, géminés. Antennes des mâles garnies de lames pubescentes. — ® plus grande, avec les lignes mieux marquées et continues. Cette race n'est pas rare dans les plaines et sur les petites collines des environs de Lyon, de la Provence, de l'Indre, de Saône-et-Loire en mars, avril et mai, puis, en août et septembre. La seconde race a les ailes supérieures d’un gris- ardoisé, avec l’espace médian et l’espace terminal d'un gris-brun plus ou moins foncé ; elle a, du reste, exactement les mêmes dessins que la précédente. Elle habite les montagnes de la Savoie, du Doubs, des Vos- ges et des Pyrénées-Orientales. Chenille cylindrique, sans éminences, avec tous les anneaux renflés et très-distincts, d'un carné plus ou moins vif, avec les lignes ordinaires carnées et liserées de rougeâtre. La région dorsale est ornée, sur chaque intersection, d'une sorte de tache brune ou rose selon l'individu. Cette tache aboutit à la sous-dorsale, mais elle descend quelquefois jusqu’à la stigmatale. Stig- mates ronds, d’un pourpre obscur et cerclés de jau- nâtre. Ventre traversé par plusieurs lignes violacées, bordées en dehors par un liseré fin. Tête petite et glo- buleuse, d'un jaune testacé avec une infinité de petits points bruns placés irrégulièrement. Elle vit, cachée pendant le jour, sur le caille-lait blanc (Fettig). En captivité M. Millière l'a nourrie avec des composées et des crucifères dont elle mangeait les fleurs. Elle se we LEE Le — 298 — chrysalide à la surface de la terre, dans une coque so- lide. Cette espèce varie bean :oup et sa synonymie est fort embrouillée, mais ce n'est certainement pas elle que Duponchel à décrite sous le nom de Flavicinctata; celle-ci est bien l’Infidaria Laharpe, ainsi que cet au- teur l'a reconnu lui-même dans son ouvrage sur les géomètres suisses. INCULTARIA, H.S., Gn., Lah. 22". Ailes supérieures allongées à l'angle apical, d'un gris-verdâtre, avec l'espace médian précédé et suivi d'une bandelette blanche bien tranchée, surtout vers la côte. Ces deux bandelettes divisées par un filet gris, bien distinct. Ligne subterminale blanche, flexueuse ou dentée, précédée, à la côte, d’un trait blanc virgulaire. Nervures ponctucées cà et là de blanc, ou détachées en clair avec quelques points nervuraux foncés. Un point discoïdal sur la bande médiane. In- férieures plus ou moins grises, avec une bande plus _claire, ou d’un blanc sale et sans bande. Antennes du mâle simples. — $ un peu plus grande. Chenille inconnue. — Papillon en juillet. Doubs, Basses-Alpes, Savoie, Pyrénées-Orientales. Rare. AQUEATA, Hb., Gn. Lotaria, Bdav. 25 à 28". Forme et dessins de la précédente; ailes supérieures d'un gris-verdâtre pâle, avecles deux ban- delettes qui précèdent et qui suivent l’espace médian d'un blanc moins pur; Paspect général comme effacé, dns — 299 — ÿ Inférieures d’un gris clair avec le bord marginal un peu plus foncé. Cette espèce se reconnaitra toujours facilement à sa couleur verdätre, et surtout, à son front d'un blanc pur, à ses palpes saillants, noirs, blancs à l'extrémité. Antennes pectinées, à lames courtes, dressées contre la tige. — %$ semblable, mais plus grande et à antennes simples. Chenille inconnue. Papillon en juillet et en septem- bre. Alpes de la Suisse, de la Savoie et du Jura. Pas très-rare. La teinte verdâtre de cette espèce et de la précédente est très-fugitive ; elle disparaît peu de temps après la mort de l'insecte. à NeBuLaTA, Tr., Gn., Lah. (non Dup.) 27%. Forme dela précédente ; ailes supérieures grises ou d'un blanc-cendré, avec une bande médiane, étroite dans sa moitié inférieure, et d'un gris souvent à peine plus foncé que le fond des ailes. Les lignes générale- ment mal accusées, ne se prononcent bien que sur les nervures, Où elles se marquent par des points noi- râtres. Les bandelettes qui précèdent et qui suivent la bande médiane, sont à peine plus claires que le fond, et souvent même peu visibles. Aïles inférieures d’un oris-clair, avec une ligne médiane coudée dans son milieu, un peu mieux marquée en dessous qu'en des- sus. Antennes fortement pubescentes. Front d'un gris- blanc. Frange non entrecoupée. — $ semblable, un peu plus grande. Chenille inconnue. Papillon en juillet. Alpes de la — 300 — Suisse et de la France; Pyrénées-Orientales. Rare. FRUSTATA, Tr., Dup., Gn. Muscosata, Donzel. 27°. Ailes supérieures un peu aiguës à l'angle apical, d'un gris-verdâtre,avecune bande extrabasilaireet une bande médiane d'un vert foncé; cette dernière bande suivie d'une bandelette grisätre, divisée par un filet, blanche à la côte. Les espaces subterminal et terminal sont d’un vert-clair et sont séparés par la ligne sub- terminale qui est blanche, continue et festonnée. D’au- tres lignes blanches longent les lignes basilaire, ex- trabasilaire et coudée, mais sont plus ou moins bien marquées. Ailes inférieures d'un gris-enfumé plus foncé vers le bord terminal, traversées par quelques lignes vagues, dentées et blanchâtres. Un point discoï- dal brun, sur les quatre aïles. Franges grisâtres, pré- cédées d’une série de points noirs géminés. Chenille inconnue. Papillon en juillet. Montagnes du Dauphiné, Auvergne (Gravenoire), Fallou; Vosges, de Peyerimhoff. Rare. Cette jolie espèce perd facilement sa couleur verte, et passe au gris-verdâtre ou jaunâtre. KozLARIARIA, HS. Kollararia, Gn. Larentiaria, Brd. Lætaria, Lah. 32". Ailes supérieures d’un vert de mousse, avec les espaces basilaire et médian d’un brun lésèrement violâtre ; ces deux nuances nettement séparées par des lignes noires éclairées de filets d'écailles blanches; la coudée irrégulièrement et profondément dentée; la — 301 — | subterminale blanche festonnée, accompagnée de . trois taches noires, dont deux intérieurement dans les sinus des quatrième el cinquième festons, et une ex- térieurement,. joignant un petit trait apical, blanc. Indépendamment de ces lignes, il y en a plusieurs autres brunes, dentées ou festonnées, parallèles, dans les espaces extrabasilaire, médian et subterminal. Un petit trait discoïdal noir se voit au milieu de la bande médiane. Antennes pectinées. Inférieures d’un blanc sale, enfumé au bord marginal, avec quelques lignes blanchâtres, ondulées, souvent peu marquées. Frange des quatre ailes précédée d’une série de points noirs, géminés. — ® un peu plus grande, à ailes plus larges et plus arrondies, à antennes simples. Chenille inconnue. Papillon en juin et juillet. Alpes, Savoie, Mont-Cenis, Fallou; Jura, Bruand; Vosges, de Peyerimhoff; Dauphiné. Belle espèce, toujours rare. TurBaTA, Hb., Dup., Gn. (PL 55, fig. 11). 30%. Ailes supérieures allongées à l'angle apical, d'un gris de fer, avec la base et une bande médiane d’un brun-noir. Cette bande est limitée intérieurement par la ligne extrabasilaire qui est courbe, dentée, et extérieurement par la coudée qui forme une dent très- _saillante dans son milieu. Eke est suivie d’une bande- lette blanche qui en suit les sinuosités et qui est di- visée par un filet noir. La subterminale est blanche, dentée en scie dans sa moitié supérieure, festonnée dans sa moitié inférieure et se dessine netlement sur un fond noirâtre. Quelques autres lignes noirâtres et te festonnées, traversent les espaces extrabasilaire, mé- dian et subterminal. Un point discoïdal noir sur la partie claire de la bande médiane. Frange grise, entre- coupée de noirâtre. Aïles inférieures d’un blanc pur, avec un point discoïdal souvent nul, et une assez large bordure terminale noirâtre. — ®@ semblable, mais avec plus de blanc dans l’espace extrabasilaire et dans le milieu de l’espace médian. Chenille inconnue. — Papillon depuis le 15 juin jusqu'à la fin de juillet, dans les bois élevés des Alpes et des Pyrénées. Se pose volontiers sur les sapins et les mélèzes. Assez rare. OcrvarTa, Bkh., Gn., Dup.-supl. Aptata, Dup. 25 à 28". Aïles supérieures courtes et arrondies, d'un vert plus ou moins décidé, avec la base et une bande médiane d'un vert-brunâtre, large, fortement dentée des deux côtés, principalement du côté externe où elle forme deux dents plus avancées que les autres. Elle est suivie par une bandelette blanchâtre, étroite, divisée par un filet. La subterminale est blanche, dentée, plus ou moins bien écrite sur le fond vert de l'espace terminal; elle est en outre ornée de quelques points noirs placés dans les sinus des dents, à partir de la côte. Plusieurs autres lignes brunes traversent les espaces extrabasilaire, subterminal et médian; celui-ci est orné d'un point noir, placé sur la partie claire du disque. Ailes inférieures grises, traversées par une bandelette plus claire, largement ondulée, divisée par un filet, et suivie d’une ligne dentée, fai- d 4 n : à — 303 — “blement marquée. Un petit point discoïdal noir. Frange des quatre ailes grise, entrecoupée de brun et précédée d'une série de points noirs géminés. — % semblable, mais un peu plus grande. Cette espèce se distinguera facilement des espèces voisines, vertes, par la longueur de ses palpes qui sont uue fois plus longs que la tête, droits et très-noirs. Chenille très-rugueuse, d’un brun-rougeàtre, cou- verte de poils raides assez-épais ; avec les deux pre- miers anneaux plus claires, les cinq suivants bruns, et sur chacun de ceux-ci une tache triangulaire blan- châtre. Derniers anneaux plus clairs. Tête d’un jaune brun. Stigmates noirs. (Fettig.) Papillon en juillet et août, quelquefois en juin dans les haies, les taillis, les chemins creux, sous la bruyère. Basses-Alpes, Pyrénées, Saône-et-Loire, Cons- tant ; Vosges, de Peyerimhoff, Fettig ; Auvergne, Guille- mot; Lozère, Fallou ; Jura, Bruand. APTATA, Hb., Gn., Lah. 24 à 26". Cette espèce ressemble beaucoup à Olivata pour les dessins et pour la couleur, mais elle est toujours plus petite, et ses palpes, qui sont à peine plus longs que le front, sont grèles et à deuxième article sécuri- forme. Souvent la nuance verte est remplacée par du brun et ne persiste qu'à la partie de l'espace médian qui approche de la côte. La bandelette blanche qui suit cet espace est presque toujours confondue avec le fond du côté externe. La bande médiane est générale- ment plus étroite, avec la coudée moins dentée et ne formant ordinairement qu'un seul angle. — 304 — Pontissalaria, Bruand, comprend les individus sans aucune nuance de vert. Chenille inconnue. — Papillon en juin et juillet dans les bois de sapins des Alpes, des Pyrénées, des Vosges, du Jura, de l'Auvergne et du Dauphiné. Assez commun. ViriDaRIA, F. Pectinataria, Knoch., Gn. Miaria, HD, Dup. 25*. Ailes supérieures d'un joli vert tendre, avec l'espace basilaire et une bande médiane d'un brun- verdätre, rarement bien marqués. Cette bande très- étroite à sa base est élargie et évasée vers la côte: elle est bordée par deux lignes blanches, très-ondulées, surtout la coudée dont les deux dents du milieu sont très-saillantes. Ces deux lignes sont terminées à la côte par deux taches triangulaires et au bord interne par une tache carrée, noires. La subterminale est fes- tonnée, blanche, souvent interrompue par les ner- vures. Un trait apical noir, oblique. Inférieures grises, avec une bandelette médiane, claire, brisée en angle dans son milieu. Frange des quatre aïles, grisâtre, entrecoupée de brun et précédée d’une série de points noirs. Antennes pectinées.— $ semblable, un peu plus orande, antennes simples. Chenille courte, obèse, paresseuse, ridée, avec des petits tubercules noirs surmontés d’un poil. Elle est d’un brun-olive obscur, avec une vasculaire foncée, interrompue du cinquième au dizième segment, et une série de taches dorsales en forme de V, dont la pointe est dirigée vers la tête et dont les branches s . . — 305 — . touchent presque les stigmates. Du dixième segment au dernier ii y a une large bande brunâtre ou jau- nâtre. Elle vit pendant l’été et l'automne sur diffé- rentes espèces de galium. Papillon en mai, juin et juillet, selon les localités. — Toute la France; dans les bois frais et humides, les jardins, les chemins ombra- gés, le bord des ruisseaux, etc. Genre EMMELESIA, Stph. Antennes courtes, filiformes et à peine pubescentes chez les g'. Palpes courts, dépassant peu ou point le front, squameux, écartés, à articles indistincts. Ab- domen des g'. grêle, subconique, terminé par un petit faisceau de poils tendant à se relever, sans points dor- saux. Ailes entières, minces; les supérieures à lignes ondulées ; la bandelette qui suit la coudée toujours distincte, à subterminale fine et dentée; les inférieu- res plus claires et à dessins effacés. Chenilles courtes, atténuées aux extrémités, à tête petite et globuleuse, vivant tantôt à découvert, tantôt enfermées dans les capsules séminales des plantes basses. Chrysalides contenues dans de petites coques de terre. | Les Emmelesia sont de pelits papillons qui n’ont rien de remarquable dans leurs habitudes ; ils volent tan- tôt en plein jour, tantôt au crépuscule, dans les bois et les prairies, dans le voisinage des plantes qui les ont nourris. . AFFINITATA, Stph., Gn. 27%, Ailes supérieures d'un brun-noirâtre enva- — 306 — hissant toute la surface des aïles, et ne laissant de. ben visible que la bandelette qui suit la bande mé- diane. Cette bandelette est blanche, très-distincte, très-sinueuse, divisée par un filet, fortement échan- crée dans son milieu, intérieurement, par deux denñts tres-saillantes de la coudée. La subterminale est blanche, festonnée et n’est souvent bien marquée que vers l’angle apical. Ailes inférieures grises, plus fon- c'es au bord marginal, avec les traces d’une bande- lette plus claire.-- $ semblable. Chenille d’un blanc sale, avec la tête, les pattes écailleuses, la plaque du cou et les stigmates noirs. Vit dans les capsules des Caryophillées, comme celle d'Hydrata. Papillon en mai. Mont-Dore-les-Bains, Fallou; Saône-et-Loire, Constant; Vosges, de Peye- rimhof]. Cette espèce, rare en France, habite principalement le nord de l'Angleterre. ALCHEMILLATA, L., Gn., Rivulata, S.V., Dup. 22", Très-voisine de la précédente, mais plus pe- tite. Ailes supérieures d’un noir-brunâtre, moins foncé que chez Afinitata, avec la bandelette qui précède la bande médiane grise, rarement complètement blan- che, mais toujours bien visible. Bandelette qui suit la coudée, bien entière, blanche, très-sinueuse, très- échancrée dans son milieu, du côté interne, par deux dents très-saillantes de la coudée, absolument comme chez la précédente. Ces deux bandelettes sont égale- ment divisées par un filet noir. Ligne subterminale 5e | LCR blanche, festonnée, bien marquée seulement vers l’an- gle apical. Inférieures d’un gris plus ou moins foncé, traversées par une bande claire, divisée elle-même par un filet. Frange grise, entrecoupée de noirâtre. An- tennes, tête et thorax noirs. Abdomen gris. —® sem- blable. Chenille jaunâtre, avec plusieurs lignes longitudi- nales d'un brun-rouge, et une stigmatale jaune. Tête noire ainsi que le premier anneau, qui est en outre orné de trois raies jaunes. Selon Duponchel, elle vit en septembre sur le Lamier pourpre (Lamium purpu- reum), M. Maurice Sand ta trouvée dans les capsules du Dianthus superbus. Le papillon se trouve dans les lieux secs et herbus; en mai, juin, juillet et août. Il est assez rare partout. HyÿprATA, Tr., Gn., Lah. 22. Ailes un peu allongées, mais arrondies à l'angle apical, d'un gris pâle un peu testacé, avec deux ban- delettes claires, rarement blanches, excepté vers la côte; celle qui suit la coudée toujours mieux marquée. Subterminale blanchâtre, dentée. Inférieures grises, traversées par une bandelette claire et une bordure un peu plus foncée. Chenille d'un blanc d'os, avec la tête, les pattes écailleuses et la plaque du cou d'un brun-noir luisant. Vit en été et en automne dans les capsules du Silène nutans. Papillon en mai et juin. France centrale, dans tous les lieux où croît la plante qui nourrit sa che- nille, mais jamais abondamment, — 308 — Var. À. Gn. : Fond des ailes supérieures d’un gris-noirâtre, sans aucune trace de brun. Bandelettes blanches entières, mieux marquées. Ailes inférieures d’un blanc sale, avec deux lignes grises dentées, parallèles. Hautes- Pyrénées, Basses-Alpes. ALBUIATA, S.V., Dup., Gn. 18 à 20%. Aïles blanches; les supérieures avec la base, et les espaces terminal et subterminal, d’un brun-jaunâtre; Ces deux espaces séparés par la sub- terminale qui est blanche et festonnée. L'espace mé- dian est, en outre, traversé par trois lignes ondulées, d'un brun-jaunâtre, dont ceile du milieu très-rappro- chée de la coudée. Toutes ces lignes se continuant sur les inférieures, mais d’une manière moins prononcée. Frange blanche, entrecoupée de roussâtre et précédée d'une série de points noirâtres. Antennes et tête blan- ches. Thorax et abdomen d'un blanc-roussätre. — 9% semblable, un peu plus grande. Cheuille épaisse, ridée transversalement avec une plaque cornée et luisante, couleur de fumée sur le premier et le dernier anneau. Tête ronde, très-noire et luisante; corps d'un blanc obscur teinté de vert, avec une large bande dorsale et une sous-dorsale plus étroite, d'un vert foncé. Sur chaque segment il y a six à dix petits points noirs. Elle vit en juillet-août, sur la crête de coq (Rhinanthus crista-galli), dont elle lie les sépales. Æ. Ragonot, d'après le rév. Hugh Stowell. Cette espèce n'est pas rare en mai et en juillet dans — 309 — les prairies d’une grande partie de la France. Elle varie beaucoup, mais seulement pour l'expression du dessin. DEcoLoraTA, Hb., Dup., Gn. (pl. 55, fig. 12). 22%, Ailes supérieures d’un jaune-roussàtre, traver- sées par deux bandelettes blanches : la première dans l’espace extrabasilaire; la seconde dans l’espace sub- terminal, celle-ci très-sinueuse et fortement échancrée dans son milieu, du côté interne, par deux dents très- saillantes de la coudée. Ces deux bandes ne sont ja- mais bien nettement déterminées, et se fondent sou- vent avec la couleur rousse du fond. On remarque, en outre, deux autres lignes blanches, l'une basilaire, l'autre subterminale; ces deux lignes dentelées. Infé- rieures blanches ou d'un jaune pâle avec une bordure terminale rousse, fondue, et de faibles traces des li- gnes des supérieures. Antennes, tête et corps rous- sâtres. — £$ semblable, mais plus grande, à ailes plus larges. La chenillè, dont nous n’avons pas de description exacte, vit dans les capsules du Silène nutans. Pa- pillon en mai, juin et juillet. Centre et midi de la France; environs de Paris; Saône-et-Loire, Constant ; Gironde, Trimoulel; Indre, Maurice Sand; Vosges, de Peyerimhoff. Plus rare que Albulata. UnirascrarA, Haw., Gn., Mill.-Ico., Scitulariu, Ram- bur. 22". Ailes supérieures, aiguës à l'angle apical, d'un brun cannelle, avec une bande médiane plus foncée, — 910 — sinué extérieurement et formant un angle obtus dans son milieu. Sur cette bande, un trait cellulaire obscur, continué par une ligne peu visible, jusqu’au bord in- terne. Bandelette claire, bien marquée, divisée par un filet. Subterminale blanche, festonnée, se détachant sur un fond varié de brun et de gris, plus clair au bord terminal. Un trait apical court et oblique, orné inférieurement d’un point noir. Ailes inférieures d’un oris-brunâtre clair, avec quelques traces des lignes des supérieures. Tête et corps de la couleur des ailes.— @ plus grande. Chenille courte, ramassée, atténuée antérieurement, carénée latéralement, d'un gris-jaunâtre argileux, avec les lignes vasculaire et sous-dorsale brunes, fines, interrompues, et la stigmatale blanchâtre et continue. Tête petite et globuleuse, testacée et mar- quée de traits bruns perpendiculaires. Vit en octobre, à découvert, sur l’'Euphraise {Odontites lutea), et se chrysalide dans une petite coque solide placée dans le sable et sous les débris des végétaux. Selon MM. Mil- lière et Dardoin, l'éclosion du papillon n’a lieu que près de déux ans après. Provence, environs de Lyon; Charente, Delamain. Rare. ApæÆquarTA, Bkh., Blandiata, SV. Dup., Gn. 20", Ailes supérieures un peu allongées à l'angle apical, blanches, avec l'espace basilaire et une bande médiane interrompue au milieu, d'un brun-noirâtre plus ou moins foncé et formant une tache à chaque extrémité. Cette hande est étroite, ondulée et marquée 20 SAT à Le ‘ | Cr ’ | — 311 — d’un point discoïdal noir. Elle est suivie d’une bande- lette blanche divisée par un'filet peu marqué. Le reste de l'aile, qui est d'un gris-noirâtre, est traversé par la subterminale, blanche, dentée, joignant une ou deux petites taches noires placées près de l'angle apical. In- férieures d'un gris clair, traversées par une bande- lette blanchâtre qui est la continuation de celle des supérieures. Frange grise.— @ semblable, un peu plus erande et à ailes plus arrondies. Elle varie passablement, surtout pour l'intensité et la continuité de la bande médiane; et nous avons vu quelques exemplaires dont le blanc avait une légère teinte carnée. Chenille inconnue. Papillon en mai et juin, puis en juillet et août, dans les clairières des bois et les prai- ries d'une grande partie de la France, mais jamais abondamment. Assez commun dans les montagnes des Vosges, du Jura et de l'Auvergne. MinoraTa, Tr., Dup., Gn., Jucundaria, Bdv. 20". Ailes supérieures larges, arrondies, d'un gris- blanchâtre, légèrement teinté de roussätre, surtout vers la Côte, avec une bande médiane traversée par plusieurs lignes noirâtres, ondulées, plus prononcées du côté externe que du côté interne. L'espace termi- nal est d’un gris-cendré uni et traversé par la subter- minale qui est fine, ondulée, et dont les ondulations vers le sommet de l’aile embrassent trois ou quatre petites taches noirâtres. Frange blanche, légèrement entrecoupée de gris, Ailes inférieures d'un gris clair a OS 2 et presque sans dessin. Frange comme aux supérieu- res. Antennes grises; toupet frontal blanc; palpes noirs à dernier article blanc.— © semblable. Cette espèce se distingue de Blandiata par sa teinte plus grise que blanche, sa bordure bien moins nette et moins foncée, l’espace médian ne formant point de taches aux extrémités et sa frange subentrecoupée. Chenille inconnue. Papillon en juin et juillet. Voleen plein jour dans les prairies pastorales des montagnes, et se pose volontiers sur les rochers. Basses-Alpes, Jura, Pyrénées-Orientales. Genre EUPITHECIA, Curtis. Antennes assez courtes, grèles, pubescentes chez les mâles. Palpes dépassant le front, droits ou incom- bants, larges, formant le bec, à articles indistincts. Abdomen muni de très-petites crêtes et marqué d'une bande foncée sur le premier anneau, qui est relevé, souvent plus clair et très-conique. Pattes courtes, non renflées : les postérieures à deux paires d’éperons. Aïles lisses, concolores et à dessins communs, consis - _tant en lignes fines et nombreuses. Au repos, elles sont étendues et étroitement appliquées contre le plan de position. Chenilles plus où moins courtes, raides, carénées sur les côtés, souvent marquées de chevrons dorsaux, à tête petite et globuleuse; vivant sur les arbres ou les plantes basses. Chrysalides effilées, coniques, aiguës, renfermées dans de petites coques de terre ou entre des feuilles. —— 15 — Pendant le jour, les Eupithecia se tiennent dans les buissons, ou appliquées contre les troncs, les murs et les rochers ; le soir, elles volent dans les bois, les prairies et les jardins. Leurs chenilles ne sont pas difficiles à élever. Les nombreuses espèces de ce genre sont toutes de petite taille ; et à part quelques-unes, de dessins et de couleurs peu variés et par conséquent fort difficiles à déterminer et à décrire. Leur histoire est encore fort embrouillée et leur synonymie souvent inextricable, malgré les sérieux travaux des lépidoptéristes modernes; la description d'une espèce peut souvent convenir à deux ou trois autres; et ce ne sera que par la connaissance exacte des chenilles et de leurs mœurs, que l’on parviendra à asseoir leur nomencla- ture sur des bases solides. Nous nous sommes surtout attaché aux espèces les miéux connues, nous bornant à citer celles dont l'authenticité n’est pas bien établie, ou dont la présence en france est encore douteuse. Nous devions ces détails à nos lecteurs, parce que nous reconnaissons que notre travail sur ce genre doil être très-imparfait, quelque soin que nous ayons mis dans nos recherches et dans la rédaction de nos des- criptions. OBLonGarTa, Thunb. Centaureala, F., Dup., Gn. LPI06, ie. +) 19%. Ailes blanchâtres; les supérieures étroites, _très-allongées, mais arrondies à l'angle apical, avec une grande tache costale d’un gris-bleuâtre, traversée V. 18 Es | NES par trois lignes noires se continuant jusqu’au bord interne. Ces lignes souvent interrompues sur le disque, qui est en outre orné d’un croissant très-noir. Plusieurs lignes semblables se remarquent à la base de l'aile, et ne sont ordinairement bien marquées qu'à la côte par autant de taches noirâtres. L'espace termi- nal est teinté de roux et traversé par la subterminale qui est blanche, festonnée, et se continue sur les infé- rieures. Celles-ci sont ornées d’un petit point discoïdal et sont traversées par plusieurs lignes ondulées, noi- râtres, mais seulement bien marquées au bord abdo- minal. Frange des quatre ailes grise, entrécoupée de noirâtre et précédée d’une ligne formée de petits traits noirs. Tête, thorax et premiers anneaux de l'ab- domen, blancs, le reste gris. — $ plus grande, mais semblable. Chenille tres-variable; verte, jaune, vert-jaunâtre, à vasculaire rouge ou violette et à quelques petits chevrons peu marqués et rosés sur les flancs. Vit sur plusieurs plantes basses, pendant une partie de l’année. Papillon en mai el juin, puis en Jjuillet-et août. Vole au crépuscule dans les jardins et les clai= rières des bois. Commun partout. AB., À. Ailes entièrement blanches : Les supérieures n'ayant que la naissances des lignes et le trait cellulaire. Les inférieures avec des rudiments de lignes fines au bord abdominal. NI AB., B. Entièrement d'un gris sombre, avec toutes lignes très-marquées, même aux inférieures. Pyrénées- Orientales, Guence. GUENEATA, Millière. 23, Port de Oblongata : Ailes supérieures un peu plus aiguës à l'angle apical, d'un rouge brique, traver- sées par une large bande brune, liserée de clair exté- rieurement. Coudée formant tonjours un angle exté- rieur assez aigu. Bord externe à partir de la troisième nervure et tout le bord interne légèrement enfumés. Point cellulaire gros et noir. Les traits nervuraux pla- cés devant la frange sont noirs et précédés de quatre ou cinq points également noirs, placés entre chaque nervure du milieu de l'aile. Inférieures courtes, grises, faiblement carnées au bord terminal, traversées par plusieurs lignes sinueuses, peu marquées. Point cel- lulaire très-petit. Tête et thorax carnés. Abdomen teinté de brun dans sa première moitié et carné dans dans la seconde. — $ semblable, mais un peu plus grande. Chenille inconnue. Papillon en août, dans les lieux frais plantés d’aulnes, et le soir, à la lanterne, sur les bruyères. Charmante espèce découverte à Celles-les- Bains (Ardèche), par MM. Millière et Dardoin. BREVIGULATA, Donzel., Dup., Gn. (pl. 50. fig HI 16 à 18". Ailes arrondies, assez larges, blanches; les supérieures ayant à la base une tache d'un jaune- — 9316 — rouillé, allongée à la côte, traversée par deux lignes blanchâtres, et ornée de quelques points noirs. Une grande tache carrée, brune, occupe l’angle apical; cette tache est traversée par la ligne subterminale, blanche et dentée. La coudée est double, grise, large- ment ondulée et se termine à l'angle interne, près d’une petite tache brune. Point cellulaire petit, noir, placé très-pres de la tache basilaire. Frange brune le long de la tache apicale, et blanche dans le reste de son étendue. Aïles inférieures traversées par quelques li- gnes grises Interrompues. Frange blanche. — Q sem- blable. Cette jolie espèce, dont la chenille est encore incon- nue, habite principalement le Centre et le Midi de la France. Châteaudun, Guenée; Indre, Maurice Sand; Pyrénées-Orientales, de Graslin; Alpes-Maritimes, Hil- lière; Basses-Alpes, Hyères. Rare. IRRIGUATA, Hb., Dup., Go. (pl. 56, fig. 5). 20". Aïles blanchätres; les supérieures étroites et allongées à l’angle apical, ayant à la base une bande sombre, anguleuse, bien détachée; sur le disque, une seconde bande interrompue au mieu, bien marquée seulement à la côte, et une large bordure terminale, nette, traversée par la subterminale qui est blanche et très-vague. Le trait cellulaire se dessine vivement sur la couleur du fond. Inférieures traversées par trois lignes grises, ondulées, dont la terminale, seule, bien marquée. Point cellulaire comme aux supérieures. Frange des quatre ailes grise, entrecoupée de noirâtre. : — 317 — Antennes, tête et corps d’un gris-noirätre. — $ sem- blable. Chenille très-mince, cylindriqué, un peu atténuée vers la tête, d’un vert-jaunâtre, quelquefois d’un vert- bleuâtre, avec une série de taches dorsales rouges, doubles, en forme de deux trapèzes réunis par leur côté le plus petit. Lignes vasculaire et sous-dorsale peu distinctes; l’espace entre ces deux lignes formant une bordure d'un jaune pâle, autour des taches dorsales. Sligmatale peu marquée. Dessous avec Les incisions des anneaux jaunes, quelquefois couleur de rose. Tête assez grosse et brune. Selon M. Dietze, de Francfort, elle vit en mai et juin sur le chêne, rarement sur le hêtre, et le papillon éclôt au printemps suivant. Vosges, dans les bois de sapins, de Peyerimho/ff ; Doubs, dans les montagnes où croît le genévrier; Saône-et-Loire, Constant; Indre, Maurice Sand ; Charente, Delamain ; Paris. Assez rare. VENOSATA, F., Dup., Gn. (pl. 56, fig. 6.) 22%, Ailes supérieures assez larges et peu allongées à l’angle apical, d'un gris-rosé clair, traversées par quatre lignes fines, noires, plus épaisses à la côte et disposées ainsi qu'il suit : la première à partir de la base, courbe, la seconde sinueuse; formant un angle aigu extérieurement, accompagnée intérieurement de deux autres lignes très-fines, la troisième légèrement flexueuse, la quatrième ondulée et dentée, accompa- onée extérieurement de deux autres lignes, très-fines, qui en suivent tous les contours. Toutes ces lignes se V. 18. SRE Tes liant à d'autres lignes noires, longitudinales et placées sur les nervures. Inférieures de la même nuance que les supérieures, mais un peu plus pâles, avec les mé- mes lignes, mais faiblement marquées, excepté au bord abdominal. Frange des quatre ailes grise, légère- ment entrecoupée de noirâtre et précédée d'une fine ligne noire. Tête et corps de la couleur des ailes, avec le troisième anneau de l'abdomen bordé de noir. — @ semblable, mais plus grande. Chenille d'un blance-sale, avec la tête noire, deux lignes dorsales brunes ou d’un gris-foncé, et une large bande dorsale noire. Vit dans les capsules de plusieurs espèces de Silène, dont elle mange les graines. Papillon en mai, juin et juillet, dans une grande partie de la France, mais rare partout. Pyré- nées-Orientales, de Graslin; Indre, Waurice Sand ; Seine, Goossens; Vosges, de Peycrimhoff; Saône-et- Loire, Constant: Provence, Landes, etc. Belle et élé- gante espèce. SUBNOTATA, Hb., Dup., Gn., Scabiosata, Dup. 18 à 20". Aïles supérieures larges et arrondies, d'un gris-jaune ou d'un fauve clair; traversées par des raies ondulées, d’un jaune-päle ou blanchâtre, et légèrement bordées de brun. Bande claire, qui suit la coudée, ni brisée, ni arquée supérieurement. Subterminale très- nette, sinuée à l'angle interne, non élargie, précédée d’une teinte roussâtre. Point cellulaire petit. Inférieu- res traversées par les mêmes lignes qu'aux supérieu- res, la subterminale très-dentée, et le bord abdominal — 319 — teinté de noirâtre. Franges d’un gris-cendré uni. Ca- rène abdominale teintée de blanc. — $ semblable. Chenille d’un vert variable, brunissant à mesure qu’elle grandit, chagrinée de petits points blancs sail- lants,avec la vasculaire plus foncée, très-fine, et inter- rompue sur les anneaux qui portent un dessin, lequel consiste en un chevron ou Ÿ renversé dont les côtés sont plus marqués que le reste. Tête verte et lavée de brun. Vit en octobre et novembre sur différentes espè- ces de Chenopodium (Goossens). Papillon en juin et juil- let; un peu partout; mais Jamais communément. INsIGNIATA, Hb., Consignata, Bkh., Dup., Gn. (pl 56, Here] ): 20%, Ailes supérieures allongées à l'angle apical, d'un gris-cendré, avec quatre taches costales brunes ou un peu violacées, indiquant la naissance de quatre lignes où bandelettes transversales et ondulées. Ces lignes souvent ‘peu marquées. Point cellulaire li- néaire, épais, réuni à la tache costale. Inférieures d'un gris plus pâle, traversées par deux doubles lignes roussâtres et ondulées, avec un petit point discoïdal noir. Frange des quatre ailes d’un gris-roussâtre, pré- cédée d'une série de petits points noirs. — $ sem- blable. Chenille d'un vert-pomme, à incisions jaunes, avec le dos plus clair et marqué à chaque incision anté- rieure d'une petite tache triangulaire ronge. Vit, en juin, sur les arbres fruitiers. Papillon en juillet. Doubs, Bruand:; Châteaudun, Guenée. Très-rare. — 320 — LiINARIATA, S.V., Dup., Gn. (pl. 56, fig. 8). 18". Ailes supérieures assez courtes et arrondies, d'un gris-roussâtre ou ferrugineux, traversées par une bande médiane un peu arquée, d’un noir-bleuâtre, bordée de blanc des deux côtés et marquée au centre d'un croissant noir. La subterminale est blanche, den- «elée, et traverse deux taches noirâtres, placées : l’une vers l'angle apical, l'autre vers l'angle interne. Infé- rieures grises, avec une bande médiane blanchâtre et un petit point discoïdal noir. La frange des quatre ailes est grise, faiblement entrecoupée et précédée d'une série de points bruns. Tête et corps ferrugineux, avec l'extrémité de l'abdomen blanchâtre et une bande noire sur son deuxième anneau. — 9 sem- blable. Chenille verte, vert pâle ou vert-crisâtre, ayant sur chaque anneau, sauf les deux derniers, une tache transversale, brune ou chocolat, composée de deux chevrons en demi-lune, réunis en une pointe aiguë, allant jusqu'au milieu de l'anneau, et formant ainsi un triangle très-aigu au sommet, évidé en dessous eb à angles un peu relevés sous les flancs. Elle vit, en sep- tembre et octobre, sur la Linaria vulgaris et aussi dans les capsules de la Digitale pourprée (Maurice Sand). Le papillon éclôt en mai et juin, puis en août el septem- bre. Nord et Centre de la France, mais jamais bien commun. PuLCHELLATA, Stph., Gn 20 à 22%. Très-voisine de la précédente, mais plus + ét be : +2 LS > — 321 — grande. Ailes supérieures d’un ton plus clair, avec la bande médiane moins foncée, proportionnellement plus large. Bandelette claire, qui suit cette bande, plus larse. Bandelette ferrugineuse extrabasilaire plus dis- tincte et plus isolée. Aïles inférieures avec la bande- lette plus large, denticulée inférieurement et mieux bordée de points noirs. Franges plus distinctement en- trecoupées. Chenille d’un vert très-pâle, sans ligne dorsale, si ce n'est vers la partie postérieure; sous-dorsale d'un blanc-jaunâtre, ombrée en dessous de vert foncé; la région dorsale est d’un vert foncé, interrompu seule- ment par les incisions des segments, ce qui donne un peu au vert foncé la forme carrée (Goossens). Cette chenille varie beaucoup; une de ses variétés est d’un vert gris avec toute la région dorsale couleur lie de vin. Elle vit en juillet sur la Digitale pourprée, dont elle mange les fleurs et les graines. Le papillon éclôt en mai et juin de l’année suivante, mais il reste quelquefois deux ans en chrysalide, en captivité du moins. Environs de Paris, Goossens; Saône-et-Loire, Constant ; environs de Lyon, Millière. Rare. Est-ce une espèce, bien distincte, de Linariata ? PYRENEATA, Mab. Intermédiaire entre Pulchellata et Linariata; elle diffère des deux par sa chenille, ses mœurs et les ca- ractères de l’insecte parfait, généralement plus noir; ombre terminale non interrompue ; bande brunâtre plus distincte, plus marquée ; bande médiane plus 0 large, d’un noir bleuätre, traversée par une ombre noire, sinuée. Ailes inférieures d’un noir enfumé, jamais blanches ; frange noire. (P. Mubille.) Chenille d’un vert sale comme celle de Linariata. mais au lieu d'être épaisse, elle a la forme élancée de Centaureala; puis, en place des triangles aigus, elle a une vasculaire continue, d'un vert foncé, et une sous- dorsale noire non interrompue et ombrée inférieure- ment de vert pur. La stigmatale est blanche, cernée de noir en-dessus, et la tête vert pâle. Vit en juillet sur la Digitalis luteæ. (toossens.) Papillon en juin. Cette espèce à été découverte dans les Pyrénées, par M, P, Mabille et n'a qu'une génération par an. Laouæaria, HS., Gn. Merinala, Gn , Mill.-Ico., Ma. Perfidata, Mn. 16 à 19%, Aïles larses et arrondies : les supérieures d'un cendré clair, un peu bleuâtre, avec les nervures punctuées de noir et de fines lignes grises. Bandelette qui suit la coudée à pei ‘e plus claire que le fond, mais suivie d’une ombre d’un-brun-rougeñtre. Une bande- lette du même brun suit l'espace basilaire. Trait cellu- laire noir et oblong. Espace médian divisé par de fines lignes grises et blanches, mais avec la partie moyenne d'un gris uni. Inférieures plus claires, à lignes peu marquées, excepté au bord abdominal. Frange grise et entrecoupée de noirâtre. — &plus grande et plus sombre. (Guence.) Chenille longue, cylindrique, verte ou d’un vert-jau- nâtre, avec la vasculaire large, d'un vert foucé, quel- — 323 — quelois réduite à un simple filet. Tête petite et globu- leuse, d'un vert-jaunâtre et marbrée de brun latérale- ment. Viten août et septembre sur l'Euphraise à fleurs jaunes (Odontites lutea), en Provence et sur les coteaux qui dominent le Rhône. Papillon en août de l’année suivante. Pusizrara, S. V., Dup., Go. Subumbrata, Hb., Bdv. 18". Aïles d'un gris-brunâtre ou roussätre soyeuses, un peu transparentes; les supérieures prolongées à l'an- ele apical, avecles lignes bien distinctes et la subtermi- nale fortement ombrée intérieurement ; cette ombre souvent interrompue en deux endroits ; des traits fon- cés, nervuraux, la liant au bord terminal. Trait cellu- laire épais, lié à la côte par une liture foncée. Frange entrecoupée et précédée de forts traits noirâtres. Infé- rieures avec les lignes distinctes, et un point cellulaire également distinct, mais petit. Abdomen avec le 2° an- neau traversé par une bandelette noirâtre. —- 4 plus obscure. 7 Chenille d’un vert-jaunâtre, avec la vasculaire et la sous-dorsale d'un vert päle. Vit sur les pins et les sapins. Papillon en mai et en juillet dans les bois de sapins d’une grande partie de la France. Assez commun dans les Vosges, et quelquefois à Fontaine- bleau. ABIETARIA, Güze. Su'obilata, Bhk., Gn. 18 à 20%. Aïles d’un cendré-blanchätre ; les sup5- Yieures larges, non prolongées à l’angle apical, traver- sées par beaucoup de lignes ondulées grises, fines, da parmi lesquelles on remarque l'extrabasilaire et la coudée, ces deux lignes sont noires, souvent puncti- formes et peu marquées, bordées intérieurement de petites taches noires, cunéiformes, placées sur les nervures. On voit, en outre, sur ces mêmes ailes, deux bandes rousses ; la première à la base de l'aile, la se- conde dans l'espace terminal; cette seconde bande bordée intérieurement par la bandelette claire qui suit la coudée, et extérieurement par la ligne subterminale qui est blanche et dentée. Le point cellulaire est très- oros, ovale, noir et touche la ligne extrabasilaire. Infé- rieures légèrement coudées au milieu du bord externe, traversées par les mêmes lignes etles mêmes bandes que les supérieures, mais d’une manière moins pro- noncée. Le point cellulaire est petit, noir et souvent peu marqué. Franges grises entrecoupées de noirâtre et précédées d'une ligne de traits noirs bien marqués et assez gros. Tête et corps d’un gris-roussâtre avec un petit point noir sur le dos de chaque segment de l'ab- domen.—® semblable mais plus grande. Selon De Geer, la chenille vit dans l’intérieur des pommes encore vertes du sapin (Pinus abies) qui lui sert à la fois de nourriture et d’abri. Elle est d’un brun- clair tirant un peu sur la couleur de chair; sur les anneaux il y a plusieurs petits points noirs écailleux, peu visibles, de chacun desquels part un petit poil très-fin. La tête et une plaque écailleuse qui couvre le dessus du premier anneau sont noires et luisantes ; sur le dernier anneau et les pattes postérieures il y a aussi une plaque écailleuse noire, et les six pattes écail- ve LÉ = etdcns se: fe ° — 9325 — leuses sont de cette même couleur. A la fin de juillet elle est parvenue à toute sa croissance. Le papillon éclôt en mai et juin de l'année suivante et se trouve dans les bois de sapins. Il est jusqu’à présent très-rare en France et n'est signalé que dans peu de localités. Doubs, Pontarlier, Fallou; Vosges de Peyerimkoff ; Indre, Maurice Sand. TocaTA, Hb., Gn. 20 à 24". Très-voisine d'Abietaria, mais beaucoup plus grande, plus foncée, à lignes plus distinctes : les deux médianes bien marquées, continues et bordées de noir épais du côté interne; la seconde fortement coudée entre { et 2. Subterminale bien distincte, for- tement dentée ; bande rousse qui la précéde d'un ton plus rouge. Inférieures plus coudées, à point cellulaire mieux marqué. — $ semblable. La. chenille est encore inconnue, mais il est pro- bable qu'elle vit de la même manière que sa congé- nère Abietaria. Papillon en mai, dans les bois de sapins en Allemagne et en Angleterre. Indre, Maurice Sand. Très-rare. Cette espèce n’est très-probablement qu'une variété de la précédente, DegiciATA, Hb., Gn., Goossens. 16", Très-voisine de Rectangulata, plus petite, d'un vert plus blanchâtre, à dessins moins prononcés, la coudée moins anguleuse, moins continue et formant de petites dents isolées. En dessous, cette ligne est au Ve {A 2806 — contraire, plus marquée et plus épaisse, mais toujours maculaire et plus arrondie. Chenille d'un vert-jaunälre, avec les incisions des anneaux jaunes et le ventre vert et sans ligne. Vascu- laire d’un vert foncé, mais peu distincte. Stigmatale un peu plus claire que le fond. Tête d'un brun-jaune ainsi que la plaque du cou. Vit à l'extrémité des jeunes pousses du Myrtille (Vaccinium myrtillus), dont elle lie les feuilles à la manière des Tortrix et de la Rectangulata. Papillon en juin. Nord de la France, Saône-et-Loire, Constant; très-commun aux environs de Paris, Goossens; et probablement dans tous les bois où croît la plante qui nourrit sa chenille. RecTanGuLATA, L., Dup., Gn. (pl. 56, fig. 9.) 20 à 22, Ailes d’un joli vert clair, avec les lignes bien marquées, brunes ou noires, les médianes for- mant une bande ayant l’espace médian concolore, mais souvent remplis de noir, ainsi que la base des inférieures jusqu'à la coudée. Celte ligne formant sur les quatre ailes, mais surtout sur les inférieures, un angle très-prononcé qui lui a valu son nom. Bandelette qui suit cette ligne assez bien marquée en clair et divisée par un filet. Subterminale blanchâtre, dentée. Un petit point discoïdal noir sur les quatre ailes. Frange grise et entrecoupée de noirätre. Palpes très- saillants et dépassant beaucoup le front. — @ sem- blable. Cette espèce varie beaucoup, car indépendamment du type que nous venons de décrire, on rencontre des 3 3 ; ; PA 7E ei individus d'un gris-noirâtre ou brunätre, avec l’es- pace médian plus ou moins comblé de noir. (Var. Cydo- niata, Bkh.) Chenille courte, atténuée aux extrémités, d'un vert pomme, avec une large ligne dorsale d’un rouge pourpre ou brun, maculaire sur les premiers anneaux, linéaire sur les derniers, continue et irrégu- lière sur les autres. Tête petite, globuleuse, luisante et noire. Vit en avril et mai dans les boutons et les pétales de tous les arbres fruitiers, auxquels elle cause souvent de notables dommages. Le papillon est com- mun dans les jardins et les vergers, en juin et en juillet. CoroxaTa, Hb., Dup., Gn. Rectangulata, Bdv. (pl. 56, ho 42.) 20, Ailes arrondies; les supérieures non prolon- gées, d'un vert tendre, traversées par deux bandes d’un vert plus foncé, l’une basilaire, l’autre médiane. Ces deux bandes finement bordées de noir et de blanc; leurs bords sinueux et ondulés, et non anguleux comme chez Rectangulata. L'intervalle qui sépare ces mêmes bandes, et celui qui existe entre la seconde et le bord terminal, sont également traversées par plu- sieurs lignes ondulées d’un vert plus foncé. Frange jaunâtre entrecoupée dé gris. Inférieures d'un gris cendré luisant, avec quelques lignes blanchâtres, iieux marquées au bord abdominal que sur le disque de l'aile. Dessous des quatre ailes d’un blanchätre luisant, avec un grand nombre de lignes grises cor- = BpR respondant à celle du dessus. Tête et thorax variés de vert et de noir. Abdomen gris avec la base et deux taches triangulaires sur le 2° anneau, noires. — Q@ semblable. Chenille courte, atténuée antérieurement, à tête petite, d’un vert clair, un peu jaunâtre sur le dos, et d’un vert pomme sans dessins sous le ventre. Sur chaque anneau est un dessin triangulaire d'un brun jaunâtre, marqué de chaque côté d’un petit trait qui est un rudiment de la sous-dorsale. Quelques indivi- dus sont rougeûtres, avec la vasculaire et les sous- dorsales continues, d’un roux-verdâtre. Elle vit en septembre sur une foule de plantes différentes; prin- cipalement sur la Clematis vilalba, et les fleurs de l’Eupatorium cannabinum. Le papillon n'est pas très- rare dans les prairies, les vergers et les jardins d'une grande partie de la France centrale et méridionale, en avril et mai, et quelquefois, dit-on, en juin et juillet. Cette espèce, souvent confondue avec Rectangulala, dont elle diffère par ses ailes supérieures non pro- longées à l'angle apical; par ses inférieures d’un gris sale ou cendré, et principalement par sa ligne coudée qui est simplement sinuée et non anguleuse comme chez sa voisine. Elle est aussi généralement plus petite. CHLOERATA, Mabille. 19%. Aïles arrondies, d’un noirâtre enfumé clair, avec toutes les bandelettes et Les traits d’un vert-d’eau bleuâtre ; espace médian noirâtre, souvent plus foncé — 929 — que le reste de l'aile; bandelette qui suit la coudée très-distincte sur les quatre ailes, plus large au-dessous du milieu des supérieures, jamais oblitérée inférieure- ment, précédée de points sagittés noirs et non arrondis. Trait cellulaire noir et bien marqué aux supérieures. Dessous d'un blanc grisâtre, avec les dessins sem- blables au-dessus, formant un angle arrondi-obtus aux inférieures, jamais doublés ni relevés d'ombres noirs. (Mab., Chenille voisine de celle de Rectangulata, mais tou- jours plus petile, d'un jaune pâle, quelquefois un peu verdâtre, avec la vasculaire très-fine, d'un beau rose, indiquée le plus souvent par un petit trait sur chaque segment. Autour de chaque stigmate règne une large tache rose, puis les quatre premiers anneaux sont envahis par cette même couleur rose, qui couvre tout l’espace jusqu'aux pattes. La tête est d'un brun clair. Cette chenille a une variété chez laquelle le rose n'existe pas. Elle vit en mai sur le prusellier (Prunus spinosa), et a été découverte aux environs de Paris par M. Goossens. Papillon en juin et juillet. Mrczerozrara, Rœssler. Ac/illeata, Mabille. 18 à 20%. Aïles supérieures d’un gris soyeux passant au roussâtre, quelquefois d'un gris de perle, traver- sées par beaucoup de lignes fines, brunes, distinctes, festonnées, très-coudées vers la côte, et par trois bandeleties d'un blanc cendré, plus ou moins bien marquées ; celle qui suit la coudée plus large et divi- sée par un filet gris. Subterminale fine, dentée, inter- — 330 — c rompue supérieurement par une liture subapicale blanche, et se terminant à l'angle interne par deux petits points blancs. Point cellulaire noir, placé dans une éclaircie blanche formée par la seconde bande- lette. On voit, en outre, quelques traits nervuraux noirs sur la nervure médiane el dans l’espace qui précède la coudée, principalement dans l'angle formé par cette ligne. Frange grise, légèrement entrecoupée, précédée d’une série de petits traits noirs. Inférieures d’un cendré clair, avec une bordure marginale et ab- dominale d’un gris plus foncé, et beaucoup de lignes grises, mais seulement bien marquées au bord abdo- minal. Frange comme aux supérieures. — $ sem- blable, mais plus grande. Chenille courte, très-épaisse, portant sur les 5°, 6°, 7° et 8° anneaux une tache triangulaire noire, la pointe en haut; tout l'espace dorsal marbré de jaunâtre sale; chaque triangle relié par un trait noir indiquant la vasculaire. Espace sous-dorsal plus ou moins marqué de gris terreux; stigmatale jaunâtre, quelquefois nulle. Stigmates noirs. Ventre d'un gris-jaune, avec une ligne brune très-nette. Tête aplatie, cachée sous les pattes pendant le repos. Vit en automne sur la millefeuille. (Achillea millefolium.) Papillon, mai-juin. Cette jolie espèce, découverte en Corse par M.P. Ma- bille, l'a été également aux environs de Paris, où elle n'est pas rare, par M. Goossens. SANTOLINATA, Mabille. Aussi grande que Succinturiata, d’un gris jaunâtre A — uni, avec les lignes très-marquées; la subterminale interrompue, noire, très-épaisse, la coudée très-an- guleuse, noire et fortement ombrée. Point discoïdal très-gros, placé entre deux lignes anguleuses, mé- dianes, très-marquées à la côte. Ailes inférieures de couleur presque uniforme, une bande médiane seule plus claire ; bord abdominal fortement zébré. La chenille vit sur la santoline en septembre et octobre. Papillon en mai. Bassin sous-pyrénéen. Cette espèce, nouvellement découverte par M. P. Mabille, est encore peu connue. SUCCINTURIATA, L,, Dup., Gn. ZLigusticata, Donzel. (pl. 56, fig. 2). 24%, Ailes blanches; les supérieures avec une bande costale grise, interrompue après la coudée, et une bordure assez large, grise, traversée par la subtermi- nale qui est blanche, fine et dentée. Ces mêmes ailes sont, en outre, traversées par plusieurs lignes ondu- lées, plus ou moins marquées et souvent nulles sur le disque. Point cellulaire très-noir et en relief. Infé- rieures lavées de gris au bord terminal, ainsi qu'au bord abdominal, traversées par plusieurs lignes ondu- lées d’un gris bleuâtre, oblitérées au bord externe. Tête et collier gris, thorax blanc. Abdomen brun, avec la base, l'extrémité et le dessous d'un blanc pur. — 9 semblable. Chenille d'un brun violàtre plus foncé sur le dos et sous le ventre que sur les côtés, avec la tête et les deux premiers anneaux noirs, ornés de quatre lignes — 332 — longitudinales blanches, dont les deux du milieu se prolongent sur la tête. Elle vit, dit-on, sur les Artemi- sia. Papillon en juillet et août. Très-rare partout. OxyparTa, Tr., Gn. Succenturiata.& Dup. (Non subful- vata.) L Port de Succenturiata. Ales d'un gris plus ou moins mêlé de ferrugineux, la première teinte persistant le plus souvent dans la cellule et sur les ailes inférieu- res, avec une liture ferrugineuse entre la première et la deuxième nervure supérieures. Point cellulaire en- touré de noirâtre. Lignes plus nombreuses et plus denticulées, surtout du bord interne à la quatrième, où elles forment une rentrée très-sensible. Corps mé- langé de gris et de ferrugineux.— $ semblable. Chenille allongée, d’un brun-crisitre ou jaunâtre, avec la vasculaire couleur du fond, la stigmatale accentuée en jaune, coupée ou se fondant à chaque anneau avec un angle aigu dont la pointe se dirige en avant. Stismatale ombrée en dessous de brun fondu ; ventre couleur d'os un peu rosé, avec une ligne brune. Un sablé blanc existe partout sur la chenille, qui a, en outre, de nombreux poils. Vit pendant l'été et l’au- tomne sur la millefeuille (Achillea millefolium). Papil- lon en juin, juillet et août. Environs de Paris, Goossens; Saône-et-Loire, Constant; Doubs, Bruand ; Auvergne, Guillemot. Assez rare partout. SCOPARIATA, Ramb. Tenebrosaria, HS. Multifiorata, Mill.-Ico. Guinardiaria, Bdv., Gn. 16 à 18%. Ailes étroites : les supérieures lancéolées, . — 339 — d’un gris poudreux, avec toutes les nervures entrecou- pées de noir et de gris, surtout sur la dernière bande, où elles figurent comme des séries de points noirs. _ Lignes et bandes peu distinctes, sinueuses, n’attei- onant pas toujours la côte et les nervures. Il y a, en outre, un petit point discoïdal noir, placé au-dessus d'une éclaircie blanche, sans forme précise, figurant quelquefois une bande et descendant jusqu'au der- nier tiers de l’aile, et une deuxième éclaircie sem- blable, en avant de la coudée et blanchissant l’espace qui la sépare de l'ombre foncée, où se dessine la sub- terminale. Cette ligne est blanche, dentée, droite et s’élargit un peu à l’angle interne. Elle est rarement nette. Inférieures d'un gris-cendré, sans autres des- sins que quelques traits noirs au bord abdominal. Frange des quatre ailes grises, entrecoupées de brun, précédée d'un filet noir, interrompue par les nervu- res. — semblable. La variété Guinardiaria comprend tous les individus de grande taille (20 à 24 millime- tres) et dont la patrie est la Tourraine et le Langue- doc. Chenille d’un brun-vert, allongée, avec une bande dorsale blanche, presque entièrement occupée par une vasculaire rouge écarlate, interrompue à l'intersection des anneaux ; si bien que cette vasculaire paraît éclai- rée de blanc par ses bords. Stigmatale blanche, pas toujours nette; ventre verdâtre où vert-blanchâtre, avec deux lignes latérales blanches, séparées par une bande médiane verte. Toute la chenille est d'un ver- nissé luisant. Vit d'octobre à février, puis de nouveau Y. 17 — 334 — en juin, sur les Erica scoparia et arborea. Papillon en avril eten mai, puis en juilletetaoût. Provence, Lan- des, Ouest de la France, Indre, Maurice Sand. En vieillissant, les Scopariata deviennent un peu rousse. NaANATA, Hb., Dup., Gn. 17», Ailes étroites : les supérieures très-allongées mais arrondies à l'angle apical, d'un gris un peu jau- nâtre, à lignes et bandes très-nettes; celle qui suit la coudée, blanchâtre, étroite, brisée en angle aigu près de la côte. Subterminale blanche, fine, très-distincte, croisée dans le haut par une liture claire qui se dirige vers l’angle apical, et formant une dent très-rentrante vers l’angle interne. Trait cellulaire noir, éclairé inté- rieurement par une petite tache blanchâtre que Dupon- chel a prise pour le point discoïdal. Inférieures plus claires, traversées par plusieurs lignes grises, nébu- leuses et seulement bien marquées au bord abdominal. Point cellulaire très-petit. Frange des quatre aïles grise et fortement entrecoupée de noirâtre. — $semblable. Chenille jaunâtre avec des lignes longitudinales d'un brun-rouge et des taches dorsales de la même couleur. Elle est commune en octobre sur la bruyère dans tous les lieux secs et montueux. Papillon en mai et quelque- fois en août. INNOTATA. Hb , Dup., Gn., Mab. 19 à 23". Ailes d'un gris-roussâtre uni, les supé- rieures très-prolongées à l'angle apical, à lignes et — 335 — bandes peu sensibles, la dernière seule assez bien mar- quée et à coude très-prononcé dans la cellule ; subter- minale blanche, fléchie intérieurement à la côte, droite en son milieu, dentée et élargie au bord interne en une tache blanche triangulaire. Point cellulaire court, oblique. Inférieures presque sans dessins. — % semblable. Chenille à fond vert, vert-jaunâtre ou gris de fer, quelquefois rosé et rarement toute verte ; portant sur chaque anneau deux traits noirs obliques presque réunis au sommet pour former un V, la pointe tournée vers la tête. Chacun de ces traits est bordé extérieure- ment de chevrons blanchâtres qui se réunissent en une larse bande stigmatale blanc sale, divisée sur chaque anneau par un trait ferrugineux ou noir qui se pro- longe jusque sous le ventre en petites taches vertes, fauves ou noires, suivant la variété. Vit en septembre, à Lyon ; en novembre et décembre, à Hyères et à Can- nes, sur l'Armoise vulgaire. Papillon en avril, mai et juin. Pyrénées-Orientales, Auvergne, Gironde, Saône- et-Loire, Vosges, Seine, Charente, Indre, etc. Com- mun en Provence, mais assez rare partout ailleurs. FRAXINATA, Crewe. Espèce douteuse; se distingue à peine des petites variétés d'Innotata; cependant sa chenille paraît diffé- rente. Elle est longue, lisse, mince, atténuée en avant, d’un vert foncé uniforme, avec une vasculaire pour- prée, s'élargissant sur l'anneau anal en une tache pourpre très-distincte. Incisions jaunes. Stigmatale — 336 — ondulée et jaunâtre. Ventre plissé, blanchâtre, avec une ligne centrale vert foncé. Il y a une variété où la ligne dorsale est remplacée sur les anneaux antérieurs et postérieurs par des taches irrégulières, obscures, peu visibles, et sur les côtés par une rangée de stries inclinées d'un jaune pâle, teinté de rose. Elle vit en août sur le frêne, et se chrysalide dans la mousse (Crewe). M. Goossens l’a trouvée aux environs de Paris, sur l'aubépine, et M. Millière à Amélie-les-Bains, /Pyr.-0r.), sur le Coria- ria myrtifolia. ImpurATA Hb., Dup., Gn. Modicata, Hb., Gn., Minoraria Bdv. (pl. 56, fig. 3.) 20 à 22. Aïles d’un gris-blanchâtre ; les supérieures larges et allonoées à l'angle apical, traversées par un grand nombre de lignes grises, anguleuses et dentées ; celles de la base un peu confuses, ainsi que la première bande claire ; l’espace suivant remplie de gris et des- sinant une bande faisant un angle saillant dans la cellule, sur cet angle est placé le point cellulaire, assez gros, oblong et bien marqué en noir, La deuxième et la troisième bande claire sont plus distinctes et bien séparées par la coudée, qui est très-anguleuse et ter- minée à la côte par une tache carrée. Ces deux ban- des sont elles-mêmes traversées longitudinalement par une ligne crise, fine et peu marquée. L'espace termi- nal est rempli de gris et traversé par la subterminale, qui est souvent mal écrite. Inférieures larges et arron- dies, couvertes de lignes grises avec le point cellulaire | — 331 — _ pluspetit. Franges blanchâtres faiblement entrecoupées de gris. — $ semblable, mais plus grande. Chenille inconnue. Papillon en juin, juillet et août, sur les rochers, les murs en pierres sèches, les clô- tures; en Provence, aux environs de Lyon; dans le _ Jura, l'Auvergne, les Vosges, Saône-et-Loire, Constant; Indre, Maurice Sand. BPycMuæaTA, Hb., Dup., Gn. 17%, Ailes épaisses d’un gris-cendré ou ardoisé, avec trois bandes parallèles, d’un gris blanchâtre, mais qui ne sont souvent visibles qu'à la côte. Subterminale blanche, punctiforme, à point anal plus gros et sou- vent seul visible. Frange entrecoupée de gris-blanc, précédée d’un filet noirâtre, coupé au bout de chaque nervure par un point blanc. Tête, corps et antennes de la couleur des ailes. — % semblable. Chenil'e longue, mince, très-atténuée en avant, d’un vert-jaunâtre pâle et obscur, avec une vasculaire oli- vâtre, reliant une série de taches très-distinctes et très-nettes, de la même couleur, et qui deviennent confluentes sur les derniers anneaux. Sous-dorsale et stigmatale d'un olive pâle, sinueuses, larges et très- nettes. Ventre sans marques. Peau rude et rugueuse, couverte de poils courts (Crewe). Elle vit en juin sur les fleurs de la Stellaria holostea et du Cerastium tomen- tosum, et aussi, dit-on, sur la Morgeline ou mouron des oiseaux, (Alsine media), dont elle mange la fleur et les graines. Papillon en mai et juin. Vole en plein jour parmi les hautes herbes, dans les prairies humi- — 9398 — des et marécageuses, Environs de Paris, Goossens. NEPETATA, Mab. Semigrapharia, Bruand? Mill.-Ico. 20. Ailes supérieures d'un gris-cendré marbré de blanc, traversées par cinq lignes ou bandes distinctes, savoir : la première à la base, simple, bidentée, épaissie à la côte, et, chez quelques exemplaires, salie d'une ombre fauve; la seconde simple, quelquefois maculaire à la côte et au milieu de l'aile; la troisième placée au delà du point central, arquée, souvent gémi- née, et perdue dans un espace blanc; la quatrième bordée intérieurement de traits sagittés noirs, souvent séminée et à milieu blanc; la cinquième subtermi- nale, blanchâtre, continue, nette, dentée à la côte, traversant l'espace terminal qui est obscur. Point cel- : lulaire petit, noir. Inférieures d'un fauve cendré avec le point central et les lignes des supérieures. Franges grises, précédées d'un liseré festonné, noir. Abdomen avec des petites crêtes dorsales et latérales. — $ sem- blable. Chenille très-allongée, cylindrique, d'un gris- cendré rembruni de noirâtre, avec les quatre anneaux intermédiaires portant une tache d’un brun-noir, for- mant presque l'anneau, ou, pour mieux dire, ayant une ombre vasculaire d'un noir brunâtre s'élargissant, sur les anneaux intermédiaires, en losanges assez ré- gulières, et amincie sur les autres; cette ombre est li- mitée, sur les flancs, par des espaces d'un gris plus clair; stigmatale gris clair, peu visible, doublée infé- rieurement de noirâtre. Cette chenille est quelquefois US — d'u gris pâle, uniforme ou d’un noir-brun épais; toute sa peau est granulée de petits points blancs lai- teux. Elle vit, en ociobre et novembre, sur le Calamen- tha nepeta, et le papillon éclôt en août et septembre, souvent même en octobre de l’année suivante; il ha- bite la France centrale et méridiouale, les environs de Lyon, le Jura, les Vosges, de Peyerimhoff; et probable- ment d’autres localités, car il est encore peu connu. UzTimaria, Bdv., Dup., Gn. 15%. Ailes étroites et obtuses; les quatre d'un gris- cendré, plus foncé au bord terminal, traversées par plusieurs raies ondulées, plus claires que le fond et finement bordées de noirâtre. Bande claire, qui suit la coudée, également bien distincte sur les quatre ailes, ainsi que le point cellulaire. Frange grise entrecoupée de plus foncé. Dessous d'un blanc luisant avec les quatre points discoïdaux et les lignes du dessus bien marquées, celles-ci en gris et les autres en noir. La chenille de cette très-petite espèce n’a pas encore été décrite; on sait seulement qu'elle vit au bord de la Méditerranée sur le Tamarix gallica. Papillon en mai. MassiLraTa, Dardoin et Mill.-Jco. Peyerimhof{ata, Mill.- Ico. 16 à 18". Ailes arrondies: les supérieures d’un gris obscur foncé, traversées par beaucoup de lignes fines, brunes, assez distinctes, principalement : la coudée qui est double et qui présente deux dents internes — 310 — avant d'atteindre le bord interne, et la subterminale, qui est denticulée et plus claire que le fond. Point cel-- lulaire ovale et bien indiqué en noir. Frange conco- lore, entrecoupée de brun et précédée par des petits traits noirs, bien marqués, et séparés par une éclair- cie. Inférieures de la couleur des supérieures, mais plus claires à la base; et marquées de nombreuses li- ones, bien visibles seulement au bord abdominal. Point cellulaire rond, brun. Frange longue, concolore. Thorax grêle. Abdomen sans bande foncée sur le deuxième anneau, muni de petites crêtes latérales sur les segments du milieu. — & d'une teinte plus claire avec l'abdomen sans crêtes latérales. Chenille voisine de celle de Cocciferala, dont elle a les mœurs et la nourriture. Elle s’en distingue par sa taille plus petite et par les taches rougeñtres du dos, lesquelles, au lieu d’être en forme de chevrons, offrent celle d’un trident dont la base repose sur chaque inci- sion. Elle vit, sur les chênes verts, du 15 mai au 15 juin, et le papillon éclôt du 15 mars au 15 avril de l’année suivante. Cependant, un certain nombre de chrysalides n'éclosent que la seconde et même la troi- sième année. Cette espèce est assez commune en Pro- vence, aux environs de Cannes. TENUIATA, Hb., Gn. 16". Ailes très-arrondies, d’un gris-testacé, avec beaucoup de petites lignes .très-fines, ne dessinant qu'imparfaitement les bandes ordinaires, et l'espace terminal souvent plus foncé. Côte ornée de deux taches — 941 — . d'un brun-marron foncé, parfois confluentes, de cha- que côté du point cellulaire, et subterminale précédée de cette même teinte brune. Bord précédé de petits traits bien interrompus. — $ semblable, avec l'abdo- men aigu et muni d’un oviducte assez long. La chenille offre deux variétés comme coloration : la première est uniformément d’un blanc sale, légère- ment verdâtre, avec les dessins presque effacés; la se- conte a la tête et l'écusson du premier anneau d’un noir luisant; la vasculaire étroite, la sous-dorsale et la stiogmatale larges, ces trois ligues brunes, Elle vit, au premier printemps, dans les chatons du saule-mar- ceau, en compagnie de celle de Xanthia Silago. On se la procure en battant et en ramassant les chatons tom- bés à terre (Breyer). Papillon en juin et juillet; assez commun dans les Vosges, de Peyerimhoff; rare dans l'Indre, Maurice Sand; Pyrénées-Orientales, de Graslin; Paris, Goossens. Cette petite espèce, qui paraît peu répandue en France, doit cependant se trouver dans toutes les loca- lités où croît le Marceau; cela vient, sans doute, de ce que l’on a négligé sa chenille, qui, jusqu'ici, a été peu connue, et qui est facile à récolter. PLUMBEOLATA, Haw., Gn., Begrandaria, Bdv., Dup. 15 à 17%. Aïles courtes et arrondies, d’un gris-cen- dré clair, passant en vieillissant au gris-roussâtre, tra- versées par beaucoup de lignes plus foncées, sinuées, et tremblées, parmi lesquelles on en distingue diffici- lement trois, brunes, dessinant la bande médiane. La — 9342 — subterminale est blanchâtre, dentée, mais peu mar- quée. Toutes ces lignes se continuent sur les inférieu- res, mais plus confusément, tandis qu'en dessous elles sont plus visibles et laissent apercevoir la bande mé- diane ainsi que le point cellulaire qui est très-fin et marqué aux quatre ailes. Frange grise et simple. Tête et corps de la couleur des ailes. — ® semblable. Chenille courte, obèse, d'un vert-jaunâtre pâle, avec la vasculaire large, continue, formant une tache subpyriforme sur le centre de chaque segment; sous- dorsale étroite, sinueuse; ces deux lignes d’un rouge- pourpre obscur. Cette couleur envahissant quelque- fois le dos et les côtés. Ventre dun jaune-verdâtre obscur. Vit en juillet et août sur la Rougeo!e (Melam- pyrum pralens-); dont elle mange les étamines pen- dant sa jeunesse, et Les fleurs dans l’âge adulte /Crewe, Fologne). Papillon en mai et juin dans les prairies hu- mides d'une grande partie de la France. Commun à Marlotte, près Fontainebleau, dans les prairies au bord du Loing. IsoGRAMMARIA, HS. 15 à 18%. Aïles étroites, allongées, arrondies au bord externe, d’un gris-cendré, traversées par un grand nombre de lignes sinuées, et par deux bande- lettes médianes, plus claires, divisées elles-mêmes pas un filet brun; toutes ces lignes et ces bandes assez bien marquées. Pôint discoïdal petit, noir, placé sur la ligne de séparation des deux bandelettes claires. Imférieures comme les supérieures. Frange non entre- nr LS ON JC la L Lt 2 o — 343 — coupée, précédée d'une ligne de petits traits noirs. — ? semblable. La couleur grise de cette espèce et de beaucoup d'autres, passe, en vieillissant, au gris tstacé. Chenille courte, avec la région dorsale rose, et la région ventrale d’un vert clair. Tête noirûtre. À l'âge adulte, cette chenille ‘se trouve sur le bouton fané de la Clématite des bois. C’est en recueillant ces boutons dans le parapluie que l'on peut se procurer cette petite espèce encore peu répandue, quoique devant se trouver dans beaucoup de localités. Environs de Paris, Goossens ; Bretagne, P. Mabille. CaucayATA, Dup., Gn. (pl. 56. fig. 4.) 23%, Ailes larges, arrondies, d'un jaune-ocracé. Supérieures avec la côte teintée de jaunâtre et une large bordure d’un gris-foncé, traversées par la sub- terminale, qui est blanchâtre, ondulée et peu marquée. Le disque de Paile est, en outre, traversé par de nombreuses lignes grises, ondulées, peu marquées et ne laissant pas distinguer nettement les bandes ordinaires. Inférieures participant aux cou- leurs et aux dessins des supérieures, et marquées en dessous de lignes bien distinctes. Un point cellu- laire bien marqué sur les quatre ailes. France grise entrecoupée de brun sur sa première moitié. Tête, corps et antennes d'un gris-jaunâtre. Chenille allongée, étroite, égale, d’un vert pâle. Tête, brun clair. Pas de lignes ventrales. Vit sur la Verge-d'or (Solidago virga-aurea.) Papillon en juin, Sont — Bourbonne-les-Bains, Cauchy; Indre, Maurice Sand ; Saône-et-Loire, Constant; parties montagneuses du Doubs, Bruand; Alsace, de Peyerimhoff; Paris, Bellier. Rare. SATYRATA, Hb., Gn. 20%, Aïles larges : les supérieures triangulaires, à angle apical assez prolongé, d’un gris-brun, avec de nombreuses lignes confuses, presque toutes sem- blables et croisées par les nervures qui sont entre- coupées de noir et de blanc. Subterminale distincte, maculaire, terminée à l’angle interne par un double point élargi. Trait discoïdal noir. Première moitié de la frange légèrement entrecoupée. Dessous plus clair avec une bordure grise. — $ plus grande. Chenille, très-variable pour la couleur : {° d'un vert- jaunâtre pâle, avec la vasculaire d’un vert sombre et une série dorsale de taches en forme de Y, également d’un vert sombre et bordées de brun pourpre, deve- nant confluentes sur les segments antérieurs et posté- rieurs. Ligne stigmatale jaune. Entre cette ligne et la sous-dorsale il y a une rangée de petits traits pourpres et obliques ; 2° D'un blanc-verdâtre avec les lignes vasculaire et sous-dorsale roses, et sur le dos une série de taches d'un rose ferrugineux. La stigmatale est sinueuse et rose; elle est reliée à la sous-dorsale par une rangée de traits obliques, également roses. Ventre d'un vert pâle ou blanc-verdâtre avec une ligne centrale blanche. Dos couvert de petits tubercules blancs; RS” Jp ea — 345 — 3 Dos entièrement couleur rose, avec la sous-dor- sale jaunâtre; les tâches dorsales bordées de jaune; la stismatale interrompue par des taches jaunâtres. Les lignes ventrales blanches. Vit en septembre sur les fleurs de beaucoup de plantes; principalement, Cen- taurea nigra, Eupatorium cannabinum, Unantia arven- sis, etc., (Crewc). Papillon en juin et juillet; peu répandu en France; Basses-Alpes; environs de Col- mar, de Peyerimhof]. HezvericariA, Bdv., Dup., Gn., Mill.-Ico. — Var. Ar- ceuthata, Frey. 20%. Aïles larges, d’un brun-cannelle clair : les supérieures prolongées à l'angle apical, avec l'espace médian traversé par trois lignes noires, un peu macu- laires, brisées en angle vers la côte, celle du milieu chargée du trait cellulaire gros et noir. La coudée est suivie d’une bandelette très-étroite, formée de deux rangées de petites taches blanchâtres, séparées par des petits points nervuraux noirs. Cette bandelette souvent peu marquée. Espace terminal uni et sans ligne subterminaie. Inférieures unies et presque sans autre dessin que le trait cellulaire. Frange faiblement entrecoupée. Abdomen ayant sur le dos de chaque anneau un petit groupe d’écailles blanches. — £ sem- blable, mais plus grande. Chenille verte, carénée, avec des lignes blanchâtres plus ou moins marquées. Vit en octobre sur le gené- vrier commun. Papillon en mai et juin, et non en octobre comme cela a été indiqué dans plusieurs ouvrages. — 346 — Cette espèce, qui n’était autrefois connue que de Suisse, a été trouvée en France, dans la Sarthe, par M. de Graslin, par MM. Mabille, Goossens, et nous dans la forêt de Fontainebleau. La chenille n’y est pas rare, mais elle est très-localisée. Le Mont-Ussy est la localité où nous la prenons tous les ans. Elle s'élève facilement. VERATRARIA, H.S., Gn. Eynensata? Graslin. 25", Ailes larges, arrondies : les supérieures aiguës à l'angle apical, d'un gris-cendré, parfois teinté de rou- geûtre et saupoudré de fins atomes blancs, à dessins confus. Trait cellulaire gros, très-noir, suivi d'une double rangée de points nervuraux noirs, éclairés de blanc en arrière, qui indique la place de la dernière bande claire, Subterminale isolée, très-rapprochée du bord et très-dentée. Frange faiblement entrecoupée. Inférieures avec quelques raies transverses d'un gris- brunâtre, et un petit point discoïdal noir. Tête, tho- rax et abdomen gris, celui-ci à incisions d’un brun clair, marqué sur les 3° et 4° anneaux d'un trait transversal noir et muni de petites crêtes. — $ sem- blable, mais plus grande. Chenille épaisse, assez courte, atténuée aux deux extrémités, d'un gris hvide et plus noirâtre sur le dos que sur les côtés, avec les trapézoïdaux distincts et les stismates noirs. Tête petite avec les plaques du cou et de l’anus d’un noir tranché. (Guenée.) Elle vit en août dans les capsules du Veratrum album. Passe quelque- fois deux ans en chrysalide. Papillon en juillet dans les Pyrénées-Orientales et Le Jura, P: Mabille. 22 « 1 3 _ 1 = \ ‘ d £ > Vu d — 341 — Cette espèce est peu connue et a été rarement trouvée en France. Eynensata, Graslin, est une grande espèce voisine de la précédente, décrite sur une seule femelle, trouvée dans la vallée d'Eyna (Pyr.-0r.) par M. de Graslin. CasriGaTA, Hb., Dup., Gn. {ndigaria, Bdv. 18", Ailes d’un cendré légèrement jaunûâtre, arron- dies ; les supérieures larges, peu prolongées à l'angle apical,. à bord terminal aussi court que le bord interne. Toutes les bandes distinctes avec leurs trois lignes. Subterminale plus claire, mais non blanche, n'ayant pas le point de l'angle interne très-élargi. Point cellulaire noir, petit. Frange entrecoupée. Des- sous plus clair et luisant, avec les mêmes lignes que le dessus. Tête et corps de la couleur des ailes. — 9 semblable. Selon M. Guenée, la chenille vit en août et sep- tembre, sur plusieurs plantes basses et arbustes; OEil- let, Hysope, Aster, Verge d'or, etc. Papillon en mai et juin dans les bois, les montagnes, sur les bruyères d'une grande partie de la France. LARicIATA, Frey., Gn. 20%, Tres-voisine et difficile à distinguer de Cast= gala. Ailes arrondies : les supérieures larges et peu allongées à l'angle apical, d'un gris-cendré avec toutes les lignes et les bandes distinctes, quoique peu marquées. Bande grise médiane faisant un angle aigu — 9348 — au bout de la cellule ; sur cet angle est placé le trait cellulaire, bien noir. Au-dessous de ce trait on en remarque un autre, également noir et placé sur la nervure médiane. La coudée est arrondie supérieure- ment et bordée intérieurement de petites taches ner- vurales noires. La subterminale est presque indis- tincte et n'a pas de point à l'angle interne. Les inférieures n'ont que des traces de lignes, vagues et plutôt maculaires que continues. Frange des quatre ailes faiblement entrecoupée. — $ semblable. Selon Freyer, la chenille est allongée, verte ou d’un gris-ocracé, avec la vasculaire plus foncée et une stig- matale fine, jaune dans la variété verte, et blanche dans la variété grise. Elle vit en septembre sur le mélèze et probablement aussi sur les pins; car M. Millière a trouvé l'insecte parfait dans un bois de pins d'Alep, aux environs de Cannes. Il a aussi été trouvé en Savoie par M. Fallou. Papillon en mars et avril. Peu répandu et peu connu en France. VIRGAUREATA, Doubleday. 20". Très-voisine de Castigata, dont elle a la forme, avec les inférieures relativement petites et arrondies. Les quatre d'un gris-cendré avec les nervures pounctuées de noir et de blanc. Ces points noirs et blancs formant sur les supérieures des lignes et des bandes transverses, confuses, brisées vers la côte où elles sont marquées par des taches noirâtres plus épaisses. Trait discoïdal assez gros, allongé, bien noir, touchant l'angle formé par la ligne du milieu. Sub- — 9349 — terminale claire, incertaine, indiquée à l’angle interne par deux points blancs. Inférieures n'ayant de bien visible que le point cellulaire, quoique très-petit. Frange des quatre ailes concolore, très-faiblement entrecoupée. Tête et corps de la couleur des ailes. Chenille mince, atténuée en avant, fauve, avec une série de taches dorsales triangulaires, noires, con- fluentes vers la tête et manquant quelquefois vers le segment anal. Sur chaque côté du corps il y a une rangée bien distincte de stries inclinées, de couleur blanchâtre ou jaunâtre, formant une sorte de marge aux taches dorsales. Ventre foncé, rougeàtre au centre et ayant une ligne foncée longitudinale. Vit en sep- tembre sur les fleurs de la Verge-d'or (Solidago virga- aurea). En captivité, on peut la nourrir avec le Sénecon et la Jacobée. Papillon en avril. Cette espèce, encore peu connue en France, a été découverte à Fontainebleau par M. J. Fallou. VuLGaTA Haw., Gn. Austeraria, HS. 20%, Ailes d’un brun-isabelle ou roussâtre clair. Les supérieures sont allongées, mais non aiguës à l'angle apical; elles sont traversées par plusieurs lignes brunes, fines, très-coudées au bout de la cel- lule, plus ou moins visibles; celles du disque souvent réunies en faisceau. Bande claire qui suit la coudée plus ou moins distincte, et dans le bas plus rap- prochée du bord terminal que chez les autres espèces. Ligne subterminale bien visible, blanche, continue, irrégulièrement dentée, se terminant à l'angle interne Y. 20 — J90 — par deux points blancs. Cette ligne se continuant sur les inférieures. Trait cellulaire fin, finement cerclé de blanc extérieurement. Franges distinctement entre- coupées, surtout dans leur première moitié. Abdomen un peu plus foncé que les ailes, avec un groupe d'écailles dorsales à l'extrémité de chaque anneau. — 4 semblable. Chenille très-voisine et tres-difficile à distinguer de celle de Castigata ; elle est mince, atténuée vers la tête, d'un brun-rougeñtre on olive-foncé, avec une série dorsale de taches en losanges d’un vert sale, ces taches confluentes sur les segments antérieurs et pos- térieurs. Stigmatale sinueuse, jaunätre, quelquefois tachée de noir. Incisions des anneaux de couleur orange. Corps entièrement couverts de pelits tuber- cules surmontés par des petits poils blancs. Vit en juin-juillet, sur laubépine, (Cratæqus oxyacanthæ.) (Crewe), Le papillon n'est pas rare dans les bois, les jardins, les bruyères d'une grande partie de la France, en mai, Juin et juillet. CampanüLatTA, HS, 18 à 20". Aïles arrondies; les supérieures peu allongées, d’un gris roussâtre ou argileux, plus foncé au bord terminal, traversées par des lignes sinueuses, noirätres, plus ou moins marquées, naissant de taches costales noires. Subterminale vague, irrégu- lière, sans point blanc à l'angle interne, bordée inté- rieurement de quelques petites taches noirâtres et traversée, ainsi que l’espace terminal, par des traits l sait MERE! L à / se ; “4 ; É : 2 — 901 — nervuraux noirs. Point cellulaire gros, allongé, très- noir, touchant la coudée et la ligne du milieu. Infé- rieures un peu plus claires, avec des rudiments de lignes visibles surtout au bord abdominal. Point cel- lulaire petit, mais bien distinct. Franges grises, pré- cédées d’une ligne de traits noirs, assez fins. Abdomen avec une bande rousse sur le 2 anneau. — 9 sem- blable. Chenille longue, a‘atténuée antérieurement, rou- geâtre, avec une vasculaire fine, bordée de chaque côté et sur chaque anneau d’un trait en croissant d’un rouge foncé. Téte brune. Selon M. Millière elle n’est pas rare sur les collines à base d’alluvion de tout le Lyonnais, en septembre et octobre, sur le Buplevrum falcalum ; elle vit aussi, selon MM. Fologne et Brever dans les capsules vertes et sèches de la Campanula trachelium. Papillon en mai, juin, juillet et août, selon les localités. Cette espèce, dans la synon ÿymie est fort embrouillée, paraît peu répandue en France. Gironde, Trimoulet; Doubs, Bruand ; Pyrénées-Orientales, de Graslin ; Indre, Maurice Sand. ALBIPUNCTATA, Haw. Tripunctaria, HS. 18". Port d'Absynthiata, mais plus petite. Ailes supé- rieures d'un gris-brnnâtre uni, avec les nervures marquées de points et de petits traits noirs ei gris; ces points et ces traits ne dessinant qu'imparfaitement les lignes et les bandes ordinaires. Subterminale formée par de petites Iunules blanches, terminée à l'angle ne — interne par un assez gros point blanc. Point cellulaire bien marqué et très-noir. Inférieures plus claires que les supérieures, avec les nervures ponctuées, un petit point cellulaire noir et une ligne terminale de points blancs, dont celui de l'angle anal plus gros et toujours bien marqué. Frange des quatre ailes, grise, précédée d'une ligne noire, un peu dentée aux inférieures. Chenille d’un gris-verdâtre transparent, très-pâle, ou vert d'eau blanchätre, à dessins d’un brun sale. Espace dorsal ayant sur les 4°, 5°, 6°, 7° et 8° anneaux, une tache triangulaire brune, large à la base; cette tache souvent oblitérée sur les autres anneaux. Vascu- culaire blanchâtre, accompagnée sur le 9° anneau de deux points blanchâtres entourés de brun. Tête et pattes pointillés de brun. Elle vit sur l’?mperatoria sylvestris ; elle est nouvelle pour la faune francaise, et a été découverte aux environs de Paris par M. Goos- sens. Papillon en mai et juin. ABSYNTHIATA, L., Gn. 18 à 20". Aïles d’un brun-isabelle ou hépatique, clair, uni; les supérieures assez larges, peu allongées à l’angle apical, avec des taches costales et un trait cellulaire bien marqué, noirs. Ligne subterminale blanche, plus ou moins interrompue, mais toujours bien marquée à l'angle interne en une tache blanche, élargie et géminée. Inférieures avec un petit point cellulaire et des traces de la subterminale. — $ sem- blable, mais un peu plus grande. Chenille verte ou d'un vert-jaunâtre, avec une série — 353 — dorsale de taches rhomboïdales ou triangulaires, brunes, divisées par une vasculaire plus claire. Stig- matale et sous-dorsale d'un jaune serin, bien séparées sur les anneaux pourvus de pattes, mais confondues sur tous les autres en une série de traits obliques du même jaune. Tête petite et roussâtre. Vit en septembre et octobre sur les Senecio et les Artemisia vulgaris, absynthium et marilima; on indique aussi le Myrica gale. Papillon en juin-juillet. Assez commun partout. Cette espèce varie un peu; quelques individus ont sur le disque quelques lignes fines, qui prennent naiïs- sance aux taches costales, mais beaucoup en sont tota- lement dépourvus. ASsSIMILLATA, Doubleday, Gn. 18". Ne diffère de la précédente que par ses ailes supérieures plus larges, moins allongées à l'angle apical et plus arrondies; le trait cellulaire esttrès-long, très-noir, suivi, Chez quelques individus, de quelques traces de lignes grises et fines. La subterminale est assez nette, blanche, maculaire, avec la tache de l’angle interne grande et bien marquée. Franges légè- rement entrecoupées. — $ semblable. La chenille offre deux variétés assez tranchées: la première est d’un vert tendre, granulé et strié de blanc, avec la vasculaire d’un vert plus foncé, la stig- matale indiquée par des rides peu sensibles, et les incisions des anneaux d'un jaune pâle. La tête et les pattes sont rousses. La deuxième est d'un vert-jaunâtre sablé de brun et de rose, avec la vasculaire très-fine, sie 20. Dr / TE: Dia PSE noirätre, interrompue sur chaque anneau et limitée supérieurement par deux traits bruns, obliques en forme de V renversé. Vit en septembre et octobre sur le houblon {Humulus lupulus), et selon M. Doubleday, sur le groseiller noir (Ribes nigrum), mais nous ne l'avons jamais rencontrés que sur le houblon. Elle n’est pas rare, s'élève facilement, et le papillon éclôt en juin et juillet. Cette espèce est confondue dans beaucoup de collec- tion avec Absynthiala. GoossexsraTA, Mabille. Très-voisine et très-difficile à distinguer d'Absyn- thiata; elle en diffère par ses ailes supérieures plus oblongues, d'un brun hépatique, par ses nervures punetuées de noir et de blanc, les dessins des ailes plus accusés, plus épais et mêlés de blanc, la subter- minale assez bien marquée, à peine punctiforme, for- mant un sinus arrondi dans son milieu. Chenille courte, d'un gris-rosé très-pâle, portant sur les anneaux intermédiaires de petits triangles bruns coupés par la vasculaire très-fine; base des triangles arrondie et non pointue ni allongée sur les flancs. Espace sous-dorsal concolore, avec une petite tache brune. Stigmatale un peu plus foncée, peu distincte, souvent marquée en blanc-rosé, et limitée par une ombre brune qui la s*pare du ventre; celui-ci d’un rose pâle, avec une ligne brune continue; tête rou- geâtre (Goossens). Elle vit en octobre et en juin sur la bruyère commune (Calluna vulgaris) et le papillon _ À de ZE 390 7 “éclôt en mai et en août, ce qui fait deux générations par an, tandis qu'Absynthiata, qui vit sur les compo- “sées, n'en à qu'une, ainsi que nous l'avons dit à son “article. - Cette espèce a été découverte par M. Goossens; la chenille n’est pas rare sur les bruyères de tous les bois des environs de Paris, et probablement dans beaucoup d'autres localités. BEXPALLIDATA, Gn. 26", Très-voisine et très-difficile à distinguer d’Ab- synthiata, plus grande, d’un gris testacé pâle, à peine teinté de raussâtre. Ailes supérieures plus lancéolées, ‘avec les trois lignes noires très-fines et interrompues, mais toujours distinctes; la troisième punctiforme et coudée. Elles partent d'autant de taches costales noires, mais qui ne sont point ou à peine éclairées de blanc Trait cellulaire oblong, épais, très-noir. Subterminale à peine indiquée. Abdomen marqué, outre l'anneau noir, d'une ligne latérale épaisse, de la même cou- leur (Guenée).. Chenille de la forme de celle d'Absynthiata, d'un jaune clair, avec les taches triangulaires brunes. Elle ne varie pas. Selon M. Goossens, qui le premier a trouvé cette espèce anglaise en France, elle vit sur la Lactuca perennis?; et selon M, Doubleday, sur la Verge-d’or. Papillon en août. Environs de Paris (Goossens). PimPpiNELLATA, Hb., Dup. (non Guenée.) 20 à 22". Ailes supérieures prolongées, à l'angle api- — 9396 - - | cal, arrondies au bord externe, d’un brun-marron clair, avec la côte grise, marquée de taches noires donnant naissance à. des lignes transverses, brunes, ondulées, mal exprimées, ainsi que les bandes claires, souvent même presque nulles. Subterminale blan- châtre, incertaine, dentée, sans point blanc à l'angle externe. Trait cellulaire assez gros, noir et bien mar- qué. Inférieures d’un gris roussâtre, traversées par b'aucoup de lignes noirâtres, mais qui ne sont jamais bien écrites qu'au bord abdominal. Point cellulaire petit. Frange des quatre ailes faiblement entrecoupée et précédée d’un filet noir interrompu par les ner- vures. — $ semblable. Chenille allongée, d’un vert clair, uniforme, sans aucune ligne. Tête d’un brun-jaune. Elle n’est pas rare aux environs de Paris sur l'Oreille-de-Lièvre (Buplevrum falcatum), où elle viten compagnie de celle de Centaureata (Goossens); et aussi sur le Boucage : (Pimpénella saxifraga). Papillon en juillet et août. Encore peu répandu. mais se rencontrera probable- ment dans tous les lieux où croissent les plantes que nous venons de citer. CoxSTRICTATA, Gn., Mab., Mill.-[co. 18 à 20. Ailes d’un gris cendré pur, uni, avec une large bordure un peu plus foncée, traversée par la subterminale qui est claire, tremblée et ne s’élargit point à l'angle anal. Supérieures prolongées à l'angle apical avec les deux lignes médianes noires, très- fines, élargies à la côte en une tache virgulaire noire. — 9397 — Entre ces deux lignes un trait cellulaire très-noir, oblong, très-distinct. Bandelette qui suit la coudée peu marquée. Inférieures avec un petit point discoïdal, et les mêmes lignes qu'aux supérieures, mais plus vagues, excepté la subterminale qui est à dents plus profondes. — $ semblable. Chenille longue, atténuée antérieurement, carénée, d'une teinte argilo-rougeûtre, avec les lignes ordi- naires indécises, sauf la vasculaire qui est foncée, continue, et qui, sur chaque segment, forme un fer de flèche dont la pointe est dirigée en avant. Variété vineuse ou argilo-vineuse. Vit en septembre et octobre sur l'Euphraise à fleurs jaunes (Odontites lutea), dont elle mange les fleurs et les graines. Papillon en août de l’année suivante. Provence, environs de Lyon. ALBIFRONTATA, de Graslin. 21m, Ailes supérieures triangulaires, très-aiguës à l'angle apical, d'un gris cendré, un peu roussâtre, tra- versées par plusieurslignes d'un gris noirâtre ; l’extra- basilaire un peu arquée; un trait cellulaire noir, grand, en forme de lunule arrondie, atteignant la côte où il se bifurque, puis se continuant en ligne fine et sinueuse jusqu'au bord interne; coudée formée par deux lignes déliées, un peu dentelées, et formant un arrgle obtus vis-à-vis de la cellule. Espaces subterminal et terminal un peu plus foncés que le reste et séparés par une subterminale formée par des petits traits ner- vuraux clairs et interrompus. Inférieures arrondies, un peu plus claires que les supérieures, avec une — 900 — bande médiane blanchâtre, formant un angle saillant … ea dehors et arrondi vis-à-vis le point cellulaire, qui. est petit et noirâtre. Franges des quatre ailes faible-. ment entrecoupées. Thorax et abdomen d’un gris plus … foncé que les ailes; ce dernier sans anneau plus foncé et avec des rudiments de crêtes. Vertex et front. blancs. Chenille allongée, verte, avec une stigmatale d'un blanc-jaunâtre ; vit en juin sur une espèce de Polygo- à num. Cette espèce est décrite sur une $ obtenue d’éclosion par M. de Graslin. Pyrénées-Orientales, en juillet. DisrixcraRIA, H.S., Libanotidata, Gn., Extravasaria, HS. 16%. Aïles d'un gris de poussière très-uni et très- pur, un peu obscurei à l'extrémité de l’aile, avec les deux lignes médianes bien noires, très-fines, mais naissant de taches costales grosses et très-nettes. La coudée forme un seul coude arrondi. Point cellulaire grand, oblong, très-noir, placé sur deux lignes paral- lèles, fines et à peine distinctes. Subterminale presque concolore. Inférieures avec un petit point cellulaire, les traces d’une demi-bande et quelques atomes noirs au bord abdominal, Nous avons peu de renseignements sur cette espèce; selon M. Millière, la chenille vit en septembre sur les collines sylvestres du département du Rhône, de la fleur d'un Solidago. Le papillon a été trouvé, dit-on, en Auvergne, en juillet, et dans les Pyrénées-Orientales, EM TUINE — 999 — - SexriaTa, Dardoin et Mill.-Ico. 18 à 20%, Ailes supérieures larges et allongées, d'un gris mat, traversées par trois lignes obliques, conti- nues et non festonnées. Une quatrième ligne traverse le point cellulaire, forme un coude à sa hauteur, et vient aboutir, ainsi que les autres lignes, au bord interne de l'aile. Ces quatre lignes sont assez vivement indiquées à la côte. La subterminale est claire, fine, sinuée et continue. Point cellulaire assez grand, rec- tangulaire, noir. Inférieures grises avec une large bande continue à peine plus claire que le fond. Franges entrecoupées de gris et précédées d’une série de petits traits noirs, séparés par un point clair. — ® semblable. Chenille atténuée antérieurement, d'un vert d’eau mat passant au vert-bleuätre en dessous. La vasculaire existe seule; elle est large, continue, et d’un beau rouge amarante foncé; cette ligne commence en pointe sur le premier anneau et se termine de même sur le clapet anal. Tête globuleuse et d'un testacé jau- nâtre. Cette chenille varie en vineux, ou mieux en pourpre foncé. Elle vit en Provence aux environs de Cannes et d'Aix, sur le Thym (Thymus vulgaris), dont elle ronge la graine fraichement formée. Elle parvient à toute sa taille à la fin de mai, et le papillon éclôt au mois d'avril de l'année suivante. INDIGATA, Hb., H.S., Gn. 18%, Ailes d’un gris uni légèrement roussàtre. Supé+ rieures très-lancéolées, à bord terminal presque droit, — 960 — avec quelques lignes plus sombres, équidistantes, peu marquées, épaissies à la côte. Trait cellulaire très-gros et très-noir. Inférieures avec un petit point et une ligne médiane très-peu marqués. — $ semblable, quelquefois un peu mieux écrite. Cette petite espèce est peu connue en France, proba- blement parce que, étant si peu caractérisée, on la prend toujours pour une autre ÆEupithecia passée. Indre, Maurice Sand; Bas-Rhin, de Peyerimhoff; envi- rons de Lyon, Millière. Rare. Chenille longue, mince, très-atlénuée antérieure- ment, d'un jaune-verdätre pâle, ou d’un rouge-jau- nâtre. Ligne vasculaire d'un brun-rougeàtre sombre, ou olivâtre, souvent indistincte. Sous-dorsale jaune pâle. Ventre d’un jaune-verdâtre avec la ligne du centre jaune et la sous-ventrale brun-rougeûtre. Selon M. Crewe, elle vit en juillet sur le genévrier et le cyprès. Papillon en mai et en août. CocciFERATA, Mill.-Ico. 20 à 21%. Ailes larges, entières, épaisses et fournies d’écailles, d'un aspect nébuleux et velouté; les quatre d'un brunâtre plus ou moins accusé avec les lignes et les dessins très-bruns; le tout lavé d’une teinte chaude et parfois verdâtre. La coudée est dentée extérieure- ment et finement liserée de noir; la subterminale et l’extrabasilaire sont moins arrêtées, plus nébuleuses, plus vagues. Point cellulaire bien indiqué en noir. Inférieures moins aspergées d’atomes noirs, n'ayant que des traces des lignes transverses, visibles seule- — 961 — ment au bord abdominal, avec le point cellulaire allongé, mal écrit et souvent nul. Franges des quatre ailes concolores entrecoupées de brun, précédées d’une ligne de petits traits internervuraux noirs. Palpes gros et dépassant le front. Abdomen muni de petites crêtes brunes. — $ plus grande. Chenille courte, carénées sur les côtés, atténuée antérieurement, à tête petite et globuleuse, d'un jaune plus ou moins accusé, lavé de verdâtre, avec les dessins assez bien indiqués en brun-rougeñtre. La vasculaire est fine, souvent peu,visible, mais on voit sur chaque anneau, du 2° au 9°, une longue tache ou ligne brisée qui descend diagonalement à droite et à gauche. Sous dorsale et stigmatale interrompues sur les incisions, ne se voient bien que sur les anneaux du milieu. Vit en mai sur les Quercus ilex, suber et'cocci- fera dont elle mange les fleurs plutôt que les feuilles. Elle se chrysalide sous la mousse, dans une coque solide, et le papillon éclôt dans les premiers jours de mars de l’année suivante. Il n’a encore été trouvé que dans la Provence et à Celles-les-Bains (Ardèche). Cette espèce n’est peut-être qu'une variété méridio- nale d’Abbreviata. ABBREVIATA, Stph., Gn., Reductaria, Bdv. 18 à 20". Aïles supérieures larges, prolongées à l'angle apical, d'un gris-roussätre, avec la nervure médiane et la deuxième inférieure entrecoupées de noir vif, et deux traits noirs pointus dans le sinus que forme supérieurement la dernière bande claire, qui Ÿ. 31 TS | est fortement coudée et bien marquée. Trait cellulaire linéaire, entouré de clair et contigu à un espace sombre, s'étendant jusqu à la base et formé par cinq lignes transverses, noirâtres, ondulées et anguleuses. Inférieures plus pâles, légèrement creusées au milieu du bord terminal, traversées par des lignes légères, dont deux plus apparentes et maculaires. Franges visi- blement dentées. — $ plus grande, plus sombre et à lignes souvent plus confuses. Chenille d'un jaune-verdâtre, roussâtre dans les incisions et entièrement couverte de petites granula- tions blanchâtres. Sur le dos de chaque anneau on voit un chevron d'un brun-noir liseré de jaunätre, et de chaque côté une grande tache irrégulière de même couleur, alternant avec les chevrons. Tête d'un gris ponctué de brun-ferrugineux (Guenée). Elle vit en juin sur les chênes qui croissent sur les collines chaudes, sèches et pierreuses. Papillon en mars et avril. France centrale, Pyrénées-Orientales, Alsace, Charente, Indre. Assez commun à Fontainebleau. DODONEATA, Gn. 18". Voisine d’'Abbreviala pour les dessins. Aïles supérieures assez larges et peu prolongées à l'angle apical; les quatre concolores, à fond d'un gris-blanc très-pâle, couvert de dessins d’un gris-verdâtre, pro- duits par des atomes grossiers d'un noir-olive, avec les principales nervures, et surtout la médiane, et par- fois la côte teintées de roussâtre pâle. Franges distinc- tement entrecoupées. L'espace médian est accusé par — 363 — deux ombres d'un olive-noirâtre, dont la première . forme par en haut une sorte de triangle auquel est . contigu le trait cellulaire qui est bien noir; la seconde . forme des traits fondus intérieurement, plus foncés | dansla cellule et sur la quatrième, comme chez beau- coup d'espèces de ce genre; enfin la même teinte fon- cée précède la subterminale qui est finement dentée. _ Bandelette claire, peu distincte, bordée de chaque côté par des petits points nervuraux noirs; Ces mêmes points se reproduisant en dessous, ainsi que les traits cellulaires qui sont bien marqués aux quatre ailes. — ? plus foncée et à ailes plus élargies queleo (Guence), Chenille d'un jaune pâle, avec la vasculaire très-fine et visible seulement sur les premiers anneaux; sous- dorsale indiquée en blanc; 4°, 5°, 6°, 7° et 8° anneaux avec une tache triangulaire d'un brun foncé, surtout à la base du triangle; de la sous-dorsale part un trait également blanc, qui, en obliquant en arrière, vient rejoindre la stigmatale, blanche aussi; une tache brune en forme de > cerne la ligne oblique et interrompt la stigmatale en la remplacant. Tête d'un brun clair, ainsi que les pattes. Vit en juin sur différentes espèces de chênes, selon les localités, et aussi sur l’aubépine (Goossens). Papillon en mars ei avril, et quelquefois en août. Est, Centre et Midi de la France, doit se trouver dans presque toutes les forêts de chênes. ExiGuaTA, Hb., Dup., Ga. (pl. 56, fig. 10.) 18 à 20". Ailes supérieures étroites et allongées à l'angle apical, d’un gris-roux, avec l’espace terminal — 904 — brun, coupé en trois par deux litures claires. Lignes ordinaires noires et anguleuses; la coudée bordée intérieurement de traits nervuraux noirs. Bande claire qui suit cette ligne, figurée par une ligne de points noirs entre deux points blancs. Subterminale claire, mais vague et incertaine. Trait cellulaire noir et bien marqué. Inférieures plus claires à la base avec les lignes tres-confuses et une lache noire cunéiforme au bord abdominal, près de la base. Point cellulaire petit et souvent peu marqué. Franges rousses, entrecoupées de brun. — © semblable. . Selon Hubner, la chenille est d’un vert foncé, avec trois lignes longitudinales brunes, dont une dorsale et deux latérales. Sur la première sont placées des taches rougeñtres en forme de losanges, dont une sur chaque anneau, à l’exception des trois premiers qui en sont privés. Elle vit en septembre sur l'épine-vinette (Ber- beris vulgaris), l’aubépine, le groseiller noir, le frêne, l’aulne et le saule. Papillon en mai et juin, dans une grande partie de la France, mais plus ou moins abon- damment, selon les localités. LANCEATA. Hb., Hospitata, Tr., Gn. Ailes supérieures très-lantéolées, mêlées de rougeà- tre : l'extrabasilaire formant, dans la cellule, un angle très-aigu qui selie au trait cellulaire, lequel estoblong, et touche la coudée par sa partie inférieure. (Guenée.) Chenille inconnue. Papillon en mars, avril, dans les bois de sapins. Signalé dans les Vosges seulement, par M. de Peyerimhott. ES OUR Pen ON RER MERE PA Vs PS ; é 7 d . ‘ , pen y i 4 + … x 7 ' % FA n à V : — 365 — PnogniceaTa, Ramb., Gn., Mill.-Ico. Oxycedrata, Dup. 20". Ailes supérieures prolongées à l'angle apical, d'un gris-cendré ou fuligineux, traversées de beau- coup de lignes noires, fines : celle qui borde l’espace basilaire formant un angle, très-aigu, sur la nervure sous-costale ; les trois suivantes légèrement arquées et parallèles; la dernière bandelette précédée de noir et marquée de traits nervuraux aux endroits ordinaires. Inférieures plus pâäles, avec des commencements de lignes au bord abdominal. Frange des quatre ailes de la couleur du fond, précédée d’une série de petits traits noirs. Abdomen avec deux rangées dorsales de petits points noirs. — ® semblable. Chenille allongée, cylindrique, d'un vert sombre, marquée de lignes sous-dorsales blanchâtres, mal in- diquées. Tête petite, rétractile, cachée à moitié sous le premier segment. Varie en rougeûtre et en brun. Elle vit en décembre, janvier, et février, sur le Juniperus phænica, aux environs de Marseille et d'Hyères. Papil- lon en septembre. Cette espèce est très-voisine des deux espèces précé- dentes. OxYcEDRATA, Ramb., Gn., Mab., Mill.-Ico. 19 à 20". Très-voisine de Sobrinala : Ailes supérieu- res d'un gris-foncé ou noirâtre, parfois très-clair, mais sans nuance rousse comme chez la première : La subterminale, brusquement fléchie en appro- chant de la côte, fait un coude rentrant pour s'aller — 366 — insérer en arrière, sur la côte, par trois petits traits saoittés, souvent oblitérés, et à 3 mill. du bord ex- terne, et non à 2 seulement. En outre, il y à deux au- tres traits noirs au- dessous de l'angle apical et un troisième, très-long, coupant la subterminale et se réu- nissant à la frange, entre la ?° et la 3° nervule supé- rieure. Il y en a un deuxième au-dessous, qui man- que souvent à parüir de ce long trait noir; la subter- minale s’arrondit en avant, puis, vers la 1'° inférieure, elle se brise obliquement pour aboutir au bord in- terne. Chez Sobrinata, elle est bien plus droite, cour- bée en avant, régulièrement dentée, et n'a point cette brisure oblique que nous signalons. La bandelette médiane part de l'extrémité du point cellulaire, se con- foni avec lui, et se joint à la côte en le continuant. Chez Sobrinata, la même bandelette, également évasée par en bas, part de l'extrémité intérieure du point, et le laisse, en dehors, isolé /P. Mabille). — ® sem- blable. Chenille verte ou vert foncé, à éspace dorsal vert- blanchâtre, sur lequel la vasculaire est fortement marquée en vert-noirâtre. La stigmatale est jaune ou blanc-jaunâtre, rarement blanche. Ventre pâle, vert- blanchâtre, avec une ligne ventrale blanche bien marquée. Vit en avril ou mai, et en novembre, sur le Juniperus orycedrus. Papillon en mars ou juin, et en octobre; sur tout le littoral de la Provence; se trouve aussi dans les Vosges et les Pyrénées-Orientales. As- sez commun, D : 4 4 — 367 — UNEDONATA, Mabille. 20 à 22". Ailes épaisses, opaques, comme écailleuses ou veloutées, d'un gris-Cendré assez foncé. Les fais- ceaux de lignes sont parallèles au bord externe, et se brisent, devant le point discoïdal, pour aller rejoindre la côte et former, devant ce point, un angle très-pro- noncé répondant à l'angle apical. Ces lignes sont si- nueuses et bien- marquées, ainsi que la subterminale qui forme un sinus très-large à l’angle interne, et qui est brisée à l'angle apical, pour dessiner un M souvent peu distinct. Point discoïdal bien isolé et non confondu dans les lignes. Inférieures assez foncées, à bordure grise, portant trace, au bord interne de beau- coup de lignes interrompues. = semblable. f La chenille varie beaucoup; elle est tantôt d’un rouge uniforme, avec une vasculaire plus sombre à peine marquée; les pattes et le ventre sont d’un blane rosé ; la tête est rougeâtre, avec quelques points noirs: et tantôt d’un blanc-jaunâtre, lavé de verdâtre ou vert pâle. Elle vit, en octobre et novembre, sur l’arbousier (Arbutus unedo), dont elle mange les fleurs. Papillon en mars. Celte rare espèce a été découverte en Corse, par M. P. Mabille; mais M. de Peyerimhoff nous assure l'avoir trouvée à Cannes, en Provence. Elle est très- voisine de ia précédente. RoSMARINATA, Dardoin et Mill.-Ico. 20 à 22". Les quatre ailes sont d’un gris-brun lavé — 368 — de rougeûtre; les supérieures larges et prolongées à l'angle apical avec les lignes ordinaires fines, nom- breuses, et les bandes placées dans les intervalles peu distinctes. Espace médian mal accusé, limité par l’ex- trabasilaire et la conudée; celle-ci très-anguleuse, ainsi que les lignes et les traits qui la suivent; la subtermi- nale est. simple, droite, et un peu plus claire que le fond. Point cellulaire ovale, bien marqué en noir et traversé par un trait noir bien marqué. Deux autres traits bruns, espacés, d'inégale longueur, sont placés au-dessous de l'angle apical. Inférieures arrondies, avec les lignes transverses bien marquées, seulement au bord abdominal. Point cellulaire petit. Franges longues et concolores. — $ un peu plus petite, avec les ailes supérieures mois prolongées, le fond plus clair et les lignes moins accusées. Chenille effilée, atténuée antérieurement, carénée sur les côtés, très-plissée, un peu rugueuse, d’un vert terne grisâtre ou bleuûtre, avec les lignes vasculaire et sous dorsale largement tracées en vert-elauque; la stigmatale plus claire que le fond, quelquefois teintée de carminé obscur. Tête petite, globuleuse, jaunâtre et maculée de nombreux points noirs irrégulièrement placés. Vit, depuis le mois de janvier jusqu'en avril, sur le romarin officinal (Rosmarinus officinalis), dont elle mange les fleurs. L'éclosion du papillon a lieu du quinze novembre au quinze janvier. Il est assez rare et habite les environs de Marseille et le département de l'Aude, P. Mabille, #4 LA ia Es + ds " A4 ML 7 £ D SOBRINATA, Hb., Dup, Gn. Expressaria. H.$S., Mill.- Ico. 18", Aïles d'un gris-brunâtre ou testascé : les supé- rieures peu prolongées à l'angle apical, traversées par beaucoup de lignes noires, ondulées, disposées deux par deux, l’extrabasilaire et la coudée tôujours mieux marquées que les autres ; la subterminale blanche, nette, continue et dentée. On remarque en outre sur les nervures des points blancs, ainsi que des points et des traits noirs, principalement deux dans le sinus de l'angle de la coudée, ce qui fait paraître les ailes comme marbrées. Trait cellulaire très-noir, contigu 4 l'extra- basilaire, ce qui distingue cette espèce de l'Exiquata. Inférieures avec les lignes des supérieures, mais sou- vent peu marquées sur le disque, et un petit point noir discoidal, Frange de quatre ailes grises, entre- coupée et précédée d'une série de très-petits points noirs. Tête et corps de la couleur des ailes. — $ un peu plus grande, à ailes plus larges et à dessins sou- vent mieux marqués. Chenille vert pomme, avec les incisions d'un jaune serin et une tache d'un brun vineux, triangulaire, sur le dos'de chaque anneau. Vit en avril et mai, sur le genévrier commun. Papillon en juillet et août. Pyré- nées, Jura, montagnes du Lyonnais, Saône-et- Loire, etc. La chenille est commune à Fontainebleau et on se la procure facilement en battant les gené- vriers dans le parapluie. Elle est très-facile à élever. V. 21 — 370 — ERICEATA, Ramb. (aria) Gn., Mill.-Ico. Expressaria. ES: 19%, Aïles supérieures oblongues et allongées à l'an- gle apical, d’un gris de poussière, avec de petits linéa- ments noirs nervuraux, dont quatre plus distincts avant la dernière bande, et disposés deux par deux, sous la côte et avant le bord interne. Le filet qui termine les lignes de l’espace basilaire est oblique et forme, avec la première ligne qui passe sur le point cellulaire, une bande évasée par en bas. Ensuite, on ne distingue que la dernière bande parallèle au bord, presque droite, composée de trois filets noirs et dont le sommet est coudé pour recevoir deux petites litures foncées, con- tiguës, au delà desquelles est un trait apical noir. Infé- rieures avec un point cellulaire et des commencements de lignes noires tremblées, au bord ablominal. Abdo- men avec un rang de points noirs de chaque côté. — ® semblable. Chenilles d'un vert-jaunätre avec la vasculaire d'un vert-foncé, large et continue, la sous-dorsale plus claire que le fond, et la stigmatale large, blanchâtre et bien marquée. Tête arrondie, d'un vert-roussitre. Vit en mars et avril sur l'£rica arborea, dont elle mange les fleurs. Papillon en septembre et octobre. France méridionale, environs de Cannes, Pyrénées-Orientales. PumicaTa, Hb., Dup., Gn. Pauxillaria, Bdv. Globula- riata, Mill.-Ico Parvularia. HS. 16 à 20", Aïles d’un gris-clair ; les supérieures étroi- STE — tes et aliongées à l'angle apical, traversé par plusieurs lignes brunes, ondulées, et par deux bandes rousses ; la première basilaire et la seconde subterminale. Les deux lignes médianes sont bien marquées en blan- châtre et sont liserées de noirâtre des deux côtés ; la coudée forme un angle dans son milieu. Ces deux lignes sont, en outre, bordées intérieurement par des taches noires, cunéiformes, plus ou moins pronon- cées, principalement en face de la cellule. Subtermi- nale blanchâtre, dentée, traversant plusieurs taches noirâtres, vagues, dont une à la côte et une vis-à-vis de l’angle formé par la coudée. Le point cellulaire est petit et placé sur une des deux lignes qui traversent l'espace médian. Inférieures un peu ondulées au bord externe, traversées par beaucoup de lignes ondulées, parmi lesquelles on distingue la coudée qui est blan- che et bordée de filets et de traits noirs comme aux supérieures. franges grises précédées d'une série de petits traits noirs bien marqués. Tête blanche, avec les antennes grises et annelées de brun. Thorax et abdomen de la couleur des ailes. Premier anneau de l'abdomen roux bordé de noir inférieurement. — ® semblable. k Chenille verte, brune, rosée ou jaune, avec une série de chevrons colorés, figurant sur le dos une suite de V, la pointe en haut. Tête testacée, avec quelques points noirs. Elle est courte, atténuée antérieurement, renflée au milieu, et postérieurement carénée sur les côtés. Vit en septembre, octobre, novembre et décem- bre sur les fleurs d'un grand nombre de plantes bas- — 372 — à ses et d'arbrisseaux. Papillon en avril et mai. France centrale et méridionale. Assez commun. Pumilata varie beaucoup, tant pour la taille que pour l'intensité des lignes, des traits noirs et des ban- des rousses ; aussi a-t-il été crée beaucoup d'espèce ou de variétés à ses dépens. Nous citerons les suivantes. Globulariata, Mill.-Ico. Plus petite, d’un gris-rou- geâtre uniforme, avec leslignes plus droites, non den- tées sur le disque, assez bien marquées sur les quatre ailes. La chenille vit en Provence sur la Globularia alypum. Pauxillaria, Bdv. 12 à 16". Lignes droites, à un seul angle; pas ou peu d’empitement en face de la cel- lule. Environs de Cannes. Chenille sur la cinéraire mari- time. Paroularia. Iles de Lérins. Ghenille en janvier et février sur un Chénopodium ? (Mill.-Tco.) Genre COLLIX, Gn. Antennes filiformes et seulement veloutées chez les mâles. Palpes droits, minces, formant un bec filiforme qui dépasse la tête de plus d'une longueur. Abdomen dépassant les ailes, ovoide-oblong chez les $ . Ailes con- colores et à dessins communs. Spiritrompe grêle. SpARsATA, Hb., Dup., Gn. Melanoparia de Graslin. (DIR OS 1930 23". Ailes assez larges, arrondies, les inférieures fortement dentées ; les quatre d'un gris-brun cendré — 373 — avec des taches noirâtres à la côte Ces taches donnant naissance à des lignes transverses qui ne sont bien indiquées que par des pointes noirâtres placés sur les nervures. La subterminale est blanchätre et dentée. _Frange grise, précédée d'une série de petits points noirs séparés deux par deux. — $ semblable. Selon M. Treitschke, la chenille est d’un vert-clair avec une raie latérale Jaune et plusieurs lignes blan- _ches fines sur le dos. Elle vit sur la Lysimaque com- mune (Lysimachia vulgaris). Papillon en mai et juillet. Cette petite espèce est rare et peu répandue en France; cependant elle est commune dans l'Indre, Maurice Sand ; et se trouve aussi dans la Gironde, Trimoulet ; et dans l'Ouest, de Graslin. Genre LOBOPHORA. Curtis. (AMATHIA, Dup.) Antennes des mâles simples et sans ciliation. Palpes squameux, souvent aigus et prolongés en bec. Ailes entières, à franges longues, les supérieures larges, prolongées à l'angle apical, traversées par des lignes souvent nombreuses et géminées; les inférieures très- réduites, étroites, discolores ; celles des mâles (et non des femelles, comme le dit M. Guenée), munies à la base d'un petit lobe appendiculaire saillant el garni de franges. Au repos, les premières ailes recouvrent les secondes. | Chenilles de longueur moyenne, lisses, veloutées, à lignes distinctes, à pointes anales saillantes; vivant à 2 — 374 — découvert sur les arbres et les arbrisseaux. Chrysali= des enterrées. \ Les espèces de ce genre se reconnaissent facilement au pelit lobe appendiculaire placé, chez les mâles, à la base des ailes inférieures. Ce lobe simule une troi- sième paire d'ailes rudimentaires, mais tout à fait inu- tile au vol de l’insecte. De là les noms de Sexalata, Hexapterata, Lobulata, donnés par les auteurs à quel- ques espèces de ce genre. HALTERATA, Hufn., Hexapterata, Schiff., Dup, Gn. (b506, fie. 14) 28 à 30". Aïles supérieures allongées à l'angle api- cal, blanches, plus ou moins couvertes d'atomes gris, avec cinq doubles lignes ondulées, plus où moins dis- tinctes ; l'intervalle des deux ou trois premières étant rempli d'atomes formant une large bande d'un brun- noirâtre, traversée par deux lignes ondulées blanchà- tres. Une autre bande de même couleur se voit dans l'espace terminal, au moins dans le haut de l'aile et est traversée par une subterminale blanchâtre. La coudée est presque toujours visible, mais n'est sou- vent indiquée que par des points nervuranx. Ailes in- férieures blanches, avec le bord sali de noirâtre, et Le lobe appendiculaire occupant toute la cellule. — sem- blable. Cette espèce varie beaucoup. Cheniile d'un beau vert avec une ligne longitudinale, d'un jaune soufre, de chaque côté du corps, et deux pointes de cette même couleur sur l'extrémité du der- ner anneau. Tête bifurquée, avec les deux points qui — 315 — J la surmontent également jaunes. Elle vit en juin, sur . les peupliers etles saules, et le papillon éclôt en avril et mai de l’année suivante. Il n’est pas rare dans les bois de toute la France. SEXALISATA. Hb., Sexalata Vill., Dup., Gn. 20 à 22". Aïles supérieures d'un gris brunâtre ou uoirâtre, avec trois bandes transverses et ondulées, blanches, divisées par une ligne jaunâtre ou olivâtre. Subterminale blanche fine et dentée. Frange grise en- trecoupée de brun. Ailes inférieures blanchâtres, avec le bord terminal lavé de noirâtre. Dessous gris, avec des lignes brunes et un point discoïdal noir sur cha- que aile. — $ semblable, mais plus grande et munie comme le mâle du lobe appendiculaire. Chenille verte avec trois lignes dorsales blanches et deux latérales jaunes. Dernier anneau terminé par deux pointes saillantes. Tête aplatie et cordiforme. Elle vit en juillet et en août sur plusieurs espèces de saules et de peupliers. Papillon en mai, dans presque toute la France, mais jamais abondamment. VIRETATA, Hb.. Dup., Gn. ?. 1 y 25". Ailes supérieures d’un gris sablé de vert, tra- versées par quatre bandes courbes, plus ou moins dis- tinctes, dont les deux médianes bleuâtres, et les autres d'un vert-brun. Ces bandes sont coupées par de petits traits nervuraux noires. Frange grisâtre, entrecou- pée de brun, précédée d'une série de petits point noirs, géminés. Ailes inférieures petites, d'un gris luisant, — 316 — uni.Tête et thorax verdâtres, abdomen gris. — ® sem- blable, un peu plus grande. Selon Hubner, la chenille est d’un jaune-verdä- tre, avec une tache triangulaire d’un rouge-brun sur le dos des 4° 5° 6° 7° et 8° anneaux. Ces taches sont liées entreelles par une ligne de la même couleur qui s'étend depuis la tête jusqu'à l'anus. Tête petite, d’un rouge vif, ainsi que les pattesécailleuses Elle vit dit- on sur le troëne. (Ligustrum vulgare.) Papillon en juin. Vosges, de Peycrimho/ff ; Château- dun, Guenée; Doubs, dans les bois rocheux, Bruand ; Indre, Maurice Sand ; Alpes, en juillet, De la Harpe. Très-rare partout. CARPINATA, Bkh. Lobulata, Hb., Dup., Gn. 30%. Ailes supérieures blanchâtres, finement sablées de noirâtre, traversées par cinq bandes brunes ou noires, composées chacune de deux lignes ondulées, plus où moins marquées ; les deux médianes ordinai- rement plus foncées que les autres. Frange blanchâtre, précédée d'une ligne de points noirs séparés deux par deux. Inférieures d’un blanc sale, teintées de gris au bord marginal, avec une ligne et un point discoïdal brun à peine marqué. — @ plus grande, à ailes supé- . rieures plus arrondies et plus chargées d'atomes noi- ratres. Chenille d'un vert clair, avec toute la région dorsale d'un vert foncé; ces deux nuances séparées par une ligne longitudinale jaune. Deux petites pointes anales, rouge. Elle vit en juillet et avril, sur les peupliers et — 311 — les saules, principalement le saule marceau (Salix ca- prea). Papillon en mars, avril et maidans les forêts et les buissons. Assez commun dans les Vosges, de Peye- rimhoff ; généralement plus rare dans les autres loca- lités; France boréale; Auvergne ; Jura; Paris ; Saône- et-Loire, Constant; Indre, Maurice Sand ; etc. SERTATA, Hb., Dup., Gn. Appendicularia, Bdv. 30", Aïles supérieures d'un gris-verdâtre avec une larce bande médiane brune, divisée dans son milieu par deux lignes noires, ondulées, plus ou moins écar- tées, formant quelquefois des anneaux à leur partie inférieure ; l'intervalle qui les sépare est ordinaire- ment de la couleur du fond et orné d’un point cellu- laire noir. De chaque côté de cette bande on voit plu- sieurs lignes ondulées blanches et bordées de noirâtre. La subterminale est double, noirâtre, festonnée ; elle est suivie d'une ombre terminale brune, coupée par des traits nervuraux noirs. Frange grise, entrecoupée de noirâtre, précédée d'une série de points géminés, noirs. Inférieures d’un blanc-roussâtre, avec une ligne marginale grise et un point discoïdal, souvent à peine marqué. — % grise, peu verdâtre, à base plus claire et à frange non entrecoupée. Cette espèce, dont la chenille est inconnue, est elle même peu connue en France; elle paraît en avril et mai, selon la plupart des auteurs. M. Maurice Sand l'a trouvée, en avrii dans l'Indre ; et selon M. de Peye- rimhoff, elle n’est pas rare dans les forêts de hêtres des Vosges en octobre. N'y a-t-il pas ici confusion ? — 318 — PoLYcOMMATA, Hb., Dup., Gn. 30. Aïles supérieures prolongées à l’angle apical, à bord externe presque droit, d’un gris brunâtre, avec une bande médiane d'un brun-ferrugineux, plus ou moins marquée, étroite à sa base, élargie et divisée en deux branches avant d'arriver à la côte. Cette bande est bordée des deux côtés par une ligne d’un gris clair, et elle est, en outre, coupée dans toute sa longueur par des traits nervuraux noirs, plus épais vers le bord in- terne. Frange grise, entrecoupée de brun et précédée d'une série de points géminés. noirs. Inférieures d’un eris-jaunâtre clair, traversées par une ligne ondulée d'un gris plus foncé. — % Plus grise et souvent plus petite. Chenille allongée avec la récion dorsale d’un vert- branâtre etla région ventrale d’un vert clair ; ces deux nuances séparées par une ligne jaune. Tête rougeâtre. Elle vit sur le chevrefeuille xylostéon (Lonicera æylos- teum),la chrysalide passe l'hiver, et le papillon éclôt en février, mars, avril et aussi en octobre, selon M.de Peyerimhoff. Est-ce une seconde génération ?. Cette espèce est aussi rare et aussi peu répandue en France que la précédente; Alsace, de Peyerimhoff ; Doubs, Bruand; Indre, Maurice Sand ; Saône-et-Loire, Constant. Bois et jardins. Genre THERA, Stph. (CHesras, Tr. Dup., Bdv.) Antennes des mâles pubescentes on garnies de la- % — 319 — mes fines. Palpes incombants, dépassant la tête de près d'une longueur, contigus au sommet et formant un bec très-aigu. Ailes entières, soyeuses ou salinées : les supérieures ayant l'espace médian plus foncé, ré- tréci et souvent annulaire par en bas, subterminale nulle ou peu distincte. Les inférieures allongées, ar- rondies et presque sans dessins. Chenilles courtes, rases, lisses, à lignes très-distinc- tes, à tête grosse et globuleuse; vivant sur les coni- fères. Chrysalides vertes, dans des coques de soie entre les feuilles. JUNIPERATA, L., etc. (pl. 90 fig. 15.) 28%. Ailes supérieures médiocrement allongées à l'angle apical, d’un gris pâle, avec l'espace basi- laire et une bande médiane d'un gris plus foncé; cette bande limitée par deux lignes noires, dentées, divisant sa partie inférieure en taches ovales superpo- sées, parfois isolées et plus ou moins étroites. Un trait noir bien marqué, part de l'angle formé par la coudée, et remonte vers l'angle apical. Trait cellulaire petit et plus où moins apparent. Frange d'un gris-roussâtre, précédée d’une série de points noirs. Ailes inférieures d'un grisuni très-pâle, avec une ligne médiane sinuée, plus foncée. — & semblable. Chenille d’un vert pomme; blanchâtre sur le dos et plus foncé sur les côtés, avec une sous-dorsale large, continue, d'un jaune-citron. Stigmatale d'un rouge- pourpre foncé, s’amincissant à chaqueincision, bordée en dessous d'une ligne blanche, large et vague. Elle — 380 — vit en juillet et août,sur le genévrier commun (Junipe- rus communis). Papillon en septembre et octobre. Com- mun dans tous les bôis où croît le genévrier. CuPrressaTA, Dup., Gn., Mill.-Ico. 28 à 30. Port de la précédente; ailes supérieures un peu plus arrondies, d’un gris-brun avec la ligne basilaire peu marquée et une bande médiane brune, large, rétrécie à sa base, dentée et bordée de noir. Un trait noir, aigu, part de l'angle apical et tend à rejoin- dre trois autres traits de même couleur, se dirigeant vers l'angle intérieur formé par l'extrabasilaire de ma- nière à figurer au milieu de l'aile une espèce de bande noire oblique, presque parallèle à la côte. On voit aussi au milieu du bord interne, une tache noire en ovale allongé. Frange grise, entrecoupée de brun et précédée d’une série de points noirs, géminés. Ailes inférieures grises, sans lignes bien visibles. — $ semblable. Chenille courte, lisse, cylindrique, d’un vert plus ou moins clair sur le dos et les côtés, plus pâle en des- sous, avec une vasculaire large, interrompue, d'un vert foncé, peu distincte. Sous-dorsale fine, blanche, en zigzag, formant par la réunion de ses pointes avec celle de la ligne opposée, une sorte de losange sur chaque anneau. Stigmatale d’un vert clair, large et continue. Cette chenille croît très-lentement; elle. vit sur les cyprès pyramidal et horizontal, depuis le mois de mai jusqu'en octobre. Aux environs de Lyon, M. Milliére l'a nourrie avec le genévrier sabine. Le pa- pillon éclôt trois semaines ou un mois après. Pendant — 381 — le jour, il se tient appliqué contre le tronc des arbres verts. Provence, Hyères. SIMULATA, Hb. Nous n'avons pas Connaissance que cette espèce, qui habite quelques contrées de l'Allemagne et de l’An- gleterre, ait jamais été trouvée en France; elle y est représentée par la variété suivante. Var. Geneata, Feisthameil. 27%. Ailes supérieures d’un gris-brunâtre ou rous- sâtre, avec la base et une bande médiane d’un ton plus foncé. Les lignes qui bordent celte bande sont composées de deux filets assez écartés, et l'angle formé par la coudée au bout de la cellule est très-obtus. Un petit point cellulaire et deux petits traits apicaux, noirs. Subterminale blanchâtre, dentée, à peine indiquée, précédée par une ombre rousse et suivie de quelques taches brunes. Frange grise, faiblement entrecoupée et précédée d'une ligne noire. Ailes infé- rieures d'un roux pâle, un peu plus foncé au bord terminal, et sans lignes distinctes. Chenille inconnue, mais vivant probablement sur le genévrier. Papillon en juillet dans les montagnes alpines. Pyrénées-Orientales, Basses-Alpes. Cette variété est très-voisine de Juniperata et de Variata. VaRIATA, Schiff., etc. 26 à 30", Ailes supérieures un peu prolongées à — 382 — l'angle apical, d'un gris un peu olivätre et saupoudré de blanchätre, avec l’espace basilaire et une bande médiane noirâtre ou brunâtre. Cette bande, qui est très-variable dans sa forme, est néanmoins toujours plus étroite dans sa partie inférieure, où elle forme de petites taches ovales et contiguës. Les deux lignes qui la limitent sont plus ou moins sinueuses et dentées; elles sont bordées de blanchâtre extérieurement, l'angle extérieur de la coudée est aigu ou arrondi, quelquefois bifide. La subterminale est blanche, bien distincte, fortement dentée et souvent bordée de brun intérieurement. Un point cellulaire et quelques petits traits apicaux, dont le supérieur oblique, noirs. Frange concolore, entrecoupée de brun et précédée d’une ligne de points noirs. Inférieures grises avec une lunule cellulaire plus ou moins distincte, et une ligne médiane un peu coudée, noirâtre. — plus orande et plus pâle. Chenille verte avec les lignes dorsale et sous-dot- sale blanches, et une stigmatale jaunâtre. Tête verte. Elle vit au printemps et à l’automne sur les pins et les sapins. Papillon en mai, juin, juillet, puis en sep- tembre; commun dans le Jura, l'Auvergne, les Vosges; plus rare dans les autres localités. AB, Fulvata, Fab,, Gn. D'un gris tirant sur le fauve, avec les espaces basi= laire et médian d’un brun-roux, liserés de noir. Infé- rieures avec une ligne médiane et un point cellulaire plus obscur. Alpes du Dauphiné, Fontainebleau. à — 383 — AB. Simularia, Bd. D'un gris-ocracé très-pàle, souvent blanchâtre, avec l'espace basilaire et la bande médiane d'un fauve-1sa- belle uni, plus ou moins foncé, sans lignes noires sur leurs bords, Iuférieures d'un blond pâle, sans aucune ligne. Cette remarquable aberration varie beaucoup pour l'intensité des couleurs; elle est beaucoup plus com- mune à Fontainebleau que le type, et n'est pas rare dans les Vosges: Indre, Maurice Sand; Basses-Alpes. Ag. Stragulata, Hb. Vitiosata, Frey., Gn., Bdv. Ailes d’un gris verdâtre ou roussâtre clair, avec la - bande médiane réduite à une tache noirâtre partant de la côte, coupée obliquement au-dessus de la ner- vure médiane, et à une petite tache noire au bord interne. Subterminale fondue dans la teinte foncée du bord terminal. Inférieures avec les lignes assez dis- tinctes. Alpes, Vosges, Auvergne, Indre, Maurice Sand. (Obs.). — Nous ne connaissons aucune aberration qui puisse se rapporter exactement à l'Obeliscata de Duponchel. FiRMATA, Hb., Gn. 28 à 30. Au premier aspect cette espèce peut être confondue avec l'Ab. Simularia de Variala; elle s'en distingue d’abord par sa couleur qui est d’un brun rouge ou ferrugineux, au lieu d'être fauve ou 2cracée comme Simularia, et principalement par les antennes du mâle qui sont pectinées au lieu d’être simples e comme chez Variala. Ailes supérieures non prolongées à l'angle apical, avec une tache basilaire d'un gris ferrugineux, bordée d’une ligne brune très-dentée ; vient ensuite une large bande grise ou d’un gris- roussâtre, puis la bande médiane qui est d'un brun rouge ou de brique. Cette bande, bien limitée par la ligne extrabasilaire qui forme, dans son milieu et extérieurement, un grand angle aigu, l’est beaucoup moins du côté de la coudée, qui est souvent peu marquée, excepté à la côte où elle est éclairée de blanchâtre; elle se confond alors avec les espaces ter- minal et subterminal qui sont rouge-brun ou bru- nâtre. Ces deux espaces sont séparés par la subter- minale qui est blanchâtre, festonnée et nébuleuse. Un . point discoïdal brun au-dessus de l’angle extrabasi- laire. Inférieures d'un blond pâle sans ligues ni points. — $ semblable. Chenille verte avec chaque segment bordé de jaune; la vasculaire d’un vert pur, cernée par deux lignes fines; la sous-dorsale jaune, fine, nette ; la stigmatale jaune, large, mal arrêtée. Tête d'un brun rougeûtre clair avec deux raies plus foncées. On remarque, en outre, au-dessus des pattes écailleuses, une tache blanche surmontée de trois points plus ou moins rouge clair. Vit en juillet et août sur le pin sylvestre, en compagnie de celle de Variata, et le papillon éclôt aux mêmes époques. Environs de Paris, Goossens ; Aube, Jourdheuille; Vosges, de Peyerimhoff, et probablement dans beaucoup d'autres localités plantées d'arbres l'ésineux. F. e: LS AE Var. Ulicata, Rmb., Gn. D'un gris de lin pâle, avec une seule teinte assez faible de roux-carné sur l'espace médian, la côte exceptée. Ligne extrabasilaire plus noire, à angle plus aigu. Un trait cellulaire aux inférieures. — $ sem- blable. Race méridionale. Genre YPSIPETES, Stph. (CIDARIA, Bdv.) Antennes filiformes dans les deux sexes : celles des mâles simplement épaissies et veloutées. Pal- pes dépassant la tête de plus d'une longueur, éten- dus en bec. Abdomen des mâles terminé par un large faisceau coupé carrément. Ailes entières, épaisses, veloutées, discolores, à franges entrecoupées : les supé- rieures oblongues, à angle apical subcarré et à bord terminal convexe, à espacés basilaire et médian plus clairs ou concolores; striées, marquées de bandes plu- tôt que de lignes; les inférieures soyeuses, presque sans dessins. Chenilles assez courtes, cylindriques, épaisses, un peu moniliformes, à lignes nombreuses et marquées, à tête petite et globuleuse; vivant à découvert sur les arbres ou arbrisseaux. Chrysalides renfermées entre les feuilles. TriFascrATA, Bkh. Impluviata, Hb., Dup., Gn., Bdv. 28 à 30%, Ailes supérieures d’un gris-verdatre, avec V. 99 — 980 — la base et l'espace médian d'un gris plus clair; les espaces extrabasilaire et terminal divisés par des lignes noires, très-ondulées, en bandelettes d’un gris- ardoisé ou olivätre; la subterminale blanchâtre, épaisse, souvent maeulaire ou fondue, Trait cellulaire fin, noir. Deux traits noirs subapicaux plus où moins marqués. Frange grise, entrecoupée de brun. Infé- rieures d'un gris-roussâtre, avec deux bandes vagues, d'un gris plus foncé. Frange entrecoupée. Tête, corps et antennes de la couleur des ailes. — © semblable. Cette espèce varie à l'infini, et il serait impossible de décrire toutes ses variétés, car à peine trouve-t-on deux individus exactement semblables. Nous devons donc nous borner à signaler les principales variétés. À. — Ailes Supérieures d’un gris-noiràtre, avec l’es- pace médian d'un gris-cendré, et les bandelettes con- colores, B, — Supérieures d'un gris-noir très-foncé, nébu- leux, avec toutes les lignes fondues dans la couleur oénérale et une seule tache carrée, costale, d’un carné clair au-dessus du trait cellulaire. (Guénée.) C. — Semblable à la variété B, mais d’un gris-ver- dâtre, avec les lignes fondues et l'espace médian con- colore. Chenille brunâtre ou rougeätre, avec les incisions des anneaux d’un gris-bleuûtre, des lignes longitu- dinales brunes et une stigmatale jaune. Tête jaune réticulée de brun. Vil en septembre sur l’aulne (Betula alnus), le peuplier, le saule, etc. Papillon depuis mai jusqu’en juillet selon les régions." Nord de — 381 — la France, Alpes, Pyrénées, Vosges, Auvergne, Saône- et-Loire, Constant; Gironde, Trimoulet: Aube, Jour- dheuille; Doubs, Bruand; Indre, Maurice Sand. Com- mun, mais très-localisé. SORDIDATA, Fab. Ælutala, Hb., Dup., Gn., Bdv. (pl. 5 fe. 1.) 7, 30 à 33". Aïles supérieures d'un vert-bouteille strié de noir, traversées par des bandes d’un brun-noir, sinueuses, toujours bien marquées à la côte et attei- onant rarement le bord interne; celles qui bordent les espaces basilaire et subterminal persistant plus souvent que les autres. Cette dernière est épaisse et se joint à une liture subapicale noire, contiguë à un point apical noir. Cette même bande est, en outre, “ornée dans son milieu d'une tache claire plus ou moins large, ee qui distingue principalement cette espèce de la précédente. Inférieures d'un gris uni avec un point cellulaire et deux lignes parallèles à peine distinctes. — 9 semblable. Cette espèce est aussi variable que la précédente, et indépendamment des variétés que nous allons décrire, elle en offre beaucoup d'autres tout à fait intermé- diaires. A. — Ailes supérieures vertes, unies, sans lignes ni bandes et avec des stries seulement plus accumulées par places. B. — Bandes noires, très-entières, touchant les deux bords et laissant l’espace médian plus clair, tantôt entier, tantôt divisé en deux taches inégales, 08 — | GC. — Toutes, ou presque toutes les nuances vertes remplacées par du rouge-brique, plus ou moins foncé, quelquefois brunâtre ou jaunätre. D. — D'un gris-brunâtre uniforme, avec quelques traces des bandes. E. — D'un vert clair uni, avec quelques lignes noï- râtres, fines, ondulées et interrompues. ; Chenille d’un jaune sale où d’un gris sombre, avec les lignes sous-dorsales d’un jaune clair et deux petites lignes peu visibles et interrompues au- dessous d'elles. Stigmatale claire, marquée au milieu de chaque anneau, d'une tache ferrugineuse. Tête noire ou d'un jaune-roux. Vit sur sur l'aulne (Betula alnus), le noi- setier (Corylus avellana), le prunier (Prunus domestica), l'airelle (Vaccinium myrtillus). Selon M. Constant, d'Autun, elle vit aussi sur le saule marceau (Salix capræa), dont elle roule les feuilles pour s’y cacher, en mai. Papillon en mai, juin, juillet et août, selon les régions. Jura, Pyrénées, Vosges, Auvergne, Indre, Maurice Sand ; Saône-et-Loire, Constant; Nord, Le Roi; etc. Bois frais et humides, forêts de chênes, de hêtres, de sapins et de saules. Assez commun, mais peu répandu. 4 LiTERATA, Donovan, Gn., Ruberala, Frey., HS. 30". Voisine de Trifasciala, mais distincte; ailes supérieures plus oblongues et plus aiguës à l’angle apical, d’un gris uniforme fortement saupoudré, avec les deux bandelettes cendrées bordées de handés et de taches ferrugineuses ; cependant, ces bandes et bande- Les :: tan lettes ne sont souvent ‘indiquées que par des lignes transverses d'un gris clair. Palpes d'un tiers au moins plus longs que chez Trifasciata. — $-semblable. La chenille est encore mal connue; elle est d'un blanc sale ou grisâtre et assez poilue; la chrysalide est d’un noir luisant et hiverne sous l'écorce des arbres. Papillon en mai, juin, Pyrénées, Guenée; Vosges, Fettig. Paraît très-rare en France, peut-être parce qu'elle est confondue avec Trifasciata. Genre MELANTHIA, Dup. Antennes courtes, à peine pubescentes chez les mäles. Palpes bicolores, droits, Thorax convexe, garni d'une crête squameuse à sa jonction avec l’abdomen. Ailes entières, épaisses, satinées, blanches, peu mar- quées de lignes, avec l’espace basilaire détaché en brun foncé. Franges courtes peu ou à peine entrecou- pées. Chenilles allongées, atténuées antérieurement, ver- tes, avec la stigmatale tranchée et discolore, la tête petite et globuleuse; vivant à découvert. Chrysalides dans des coques de terre ou entre les feuilles. BicozorATA, Hufn., Rubiginata, Fab , Dup., Gn. 23". Ailes d'un blanc pur; les supérieures avec une tache basilaire ferrugineuse et une bande médiane de cette même couleur, souvent maculée de brun, partant de la côte, brusquement interrompue et terminée en pointe obtuse vers le milieu de l'aile. Sur cette bande, » Y. 22 LE L — 390 — un point cellulaire noir cerclé de blanc. Une bordure brunâtre ou noirâtre, plus foncée vers l'angle apical, occupe les espaces extrabasilaire et basilaire; elle est traversée par la ligne subterminale qui est blanche et festonnée. Inférieures bordées par deux lignes grises. Tête et thorax d'un brun-ferrugineux, abdomen blane. — 9 semblable. Chenille grêle, verte, avec une vasculaire plus sombre et une stigmatale jaunâtre, fondue dans la couleur du fond. Elle vit en mai et juin sur l’aulne, le saule marceau, le prunellier, le pommier. Papillon en mai et juin, puis en juillet et août, dans les prés, les jardins, les bois ombragés, au bord des ruisseaux. Un peu partout, mais jamais abondamment. | OcerLara, L., etc. 22 à 25", Aïles supérieures d’un blanc légèrement teinté de roussâtre par place, avec l’espace basilaire et une bande médiane, d’un brun plus ou moins foncé ; la bande médiane est étroite à sa base, élargie supé- rieurement et forme deux angles arrondis à son côté externe ; elle est bordé intérieurement de deux lignes ondulées, bleuâtres, se réunissant dans la partie étroite de la bande, de manière à former plusieurs ocelles, dont l’intérieur est également bleuâtre. Un point cellulaire noir, souvent anguleux, se remarque dans sa partie la plus large. On voit, en outre, dans l’espace terminal et partant de la côte, le commence- ment de deux lignes branâtres, ondulées, accompa- gnées de deux ou trois petites taches noires, plus ou — 39 — moins marquées, selon les individus; enfin, l’espace extrabasilaire est également traversé par plusieurs lignes ondulées d'un gris-bleuâtre. Les inférieures sont ordinairement blanches, avec un petit point dis- coïdal, et quelquefois avec plusieurs lignes grises ondu- lées. Frange des quatre ailes crise, entrecoupée, précédée d’une série de petits points noirs, géminés, et d'une ombre terminale roussâtre, qui n’atteint, aux supé- rieures, ni l'angle apical, ni l’angle interne. Tête et thorax bruus: abldomen gris avec deux points noirs sur chaque segment. — ® semblable. La chenille est très-jolie; elle est d'un gris-rosé, avec une stigmatale nette, d’un blanc pur, d’autant plus apparente qu'elle est ombrée en dessus d’une ligne foncée, et tous les segments, dépourvus de pattes, sont ornés d'un V blanc, ombré intérieurement du même brun que la stismatale. Un trait blanc sur les pattes membraneuses. Vit en juin et en septembre sur le caille-lait blanc, (Galïum verum.) (Goossens) : celle de la première époque donne son papillon en mai, juin de l’année suivante, et celle de la seconde en juillet, août. Assez commun dans les bois, les jardins, les taïllis, le bord des ruisseaux de toute la France. ArgroizLATA. L., etc. (pl. 52, fig. 2.) 30 à 34". Ailes d’un blanc de lait : les supérieures avant à leur base une grande tache d’un bran-marron, en coude arrondi vers la côte, bordée de brun-rouge extérieurement et traversée par trois lignes ondulées bleuâtres ; une seconde tache de cette même couleur se — 392 — voit au sommet de l'aile; elle donne naissance à une. double ligne ondulée, brunâtre, qui se termine près de . DS l'angle interne à une autre petite tache brune, mal. déternnnée. Les deux dernières taches sont, de même que celle de la base, traversées par deux lignes bleuñtres et dentées. Une bordure d’un gris-bleuâtre, fondu intérieurement, occupe le bord terminal; elle est divisée par une ligne blanche. largement festonnée, de manière à former une série de lunules de la cou- leur de la bordure, laquelle se continue de la même manière sur les ailes inférieures, ainsi que la double ligne brunâtre des supérieures. Cette double ligne souvent réduite à une seule. Ün point cellulaire noir sur chaque aile. Franges entrecoupées. Tête et thorax d’un brun mélangé de roux; abdomen gris, avec une tache brune sur les deux premiers anneaux. — $ sem- blable. ; Chenille atténuée antérieurement, plissée sur les côtés, d’un vert d'herbe clair sur les trois premiers et les deux derniers anneaux; d'un vert plus foncé sur les intermédiaires et d'un vert-jaunâtre en dessous. Une ligne punctuée, d’un rouge-carmin, se voit de chaque côté de la tête et des trois premiers anneaux; une autre ligne semblable commence au-dessus des pattes écailleuses et se continue jusqu’à l'extrémité des pattes anales ; enfin, une tache triangulaire d’un rouge- carmin, se voit sur le dos du 4° anneau et des cinq suivants. Elle vit en août et septembre sur plusieurs espèces de ronces, ainsi que sur le framboisier. Papil- lon en mai, juin et juillet; dans les routes ombragées Ds al — 393 — des bois et les carrefours où croissent les ronces. Cette belle et élégante espèce se trouve partout, mais jamais abondamment. Genre MELANIPPE, Dup. Antennes simples dans les deux sexes. Palpes dépas- sant peu le front, à dernier article aigu. Abdomen des gd non conique, déprimé, presque toujours zoné de blanc ou orné d'un double rang de points noirs. Ailes entières, noires ou blanches, à franges entrecoupées, les supérieures à angle apical subaigu, avec une ban- delette blanche commune après l’espace médian, le plus souvent divisée au milieu par une ligne ou une série de points. Bordure terminale noire, interrompue par une tache blanche. (Hastifôrme.) Chenilles assez courtes, cylindriques, un peu atté- nuées en avant, sans lignes ou à lignes peu nom- breuses; vivant sur les arbres ou les plantes basses. Chrysalides contenues dans des coques de terre ovoïles. Les espèces de ce genre volent dans les allées des “bois ou des jardins, et se reposent, les ailes étendues, sur la surface des feuilles, ou contre le tronc des arbres et les murs de clôture. HAsrArTA, L., etc._(pl. 57, fig. 3.) 39". Ailes blanches. Les supérieures traversées par trois bandes noires très-découpées : la première basi- laire, traversée par une ligne blanche, courbe; la — 394 — seconde interrompue dans son milieu par un espace blanc, et souvent chargée de plusieurs points égale- ment blancs et de grosseur variable ; la troisième ter- minale, large, interrompue au milieu par une tache blanche en forme de fer de pique ou de hallebarde. Cette même bande est, en outre, traversée par la ligne subterminale, qui est blanche, dentée, et n’est sou- vent bien visible que vers la côte. Une ligne de points noirs, plus ou moins nombreux, se voit aussi dans le milieu de la bande blanche médiane. Tous ces dessins se continuent sur les inférieures. La frange des quatre ailes est entrecoupée de noir et de blanc. Tête et tho- rax noirs, marqués de taches blanches; abdomen noir avec le bord des anneaux blancs. — © semblable. Selon De Geer, la chenille est d’un noir tirant un peu sur le brun, avec une suite de taches circulaires un peu relevées, de couleur feuille-morte, à la hauteur des stismates. Tous les anneaux ont une de ces taches de chaque côté du corps, excepté les trois premiers et le dernier. Elle vit en août, sur le bouleau, et chaque chenille demeure séparément dans une feuille de cet arbre, qu'elle plie en deux en attachant les bords ensemble avec de la soie. Elle reste dans cette feuille pliée jusqu à ce qu’elle l'ait entièrement mangée sur une de ses surfaces ; et comme elle n’en ronge jamais que le parenchyme supérieur qui est alors en dedans de la loge, elle n’y fait jamais de trous. Papillon en mai et juin, dans une grande partie de la France, mais jamais abondamment. Er SUR TrisrarTa, L. etc. 24%, Aïles d’un noir plus où moins profond, sou- vent mélancé de brun ou de jaunâtre. Les supérieures sont traversées par deux bandes blanches partagées dans leur largeur par une ligne de points noirs : la première extrabasilaire, courbe ; la seconde qui suit la bande médiane, est anguleuse dans son milieu et se continue seule sur les inférieures. La ligne subter- minale est également blanche, dentée, commune et interrompue dans le milieu du bord terminal de cha- que aile, par une tache hastiforme, comme chez l'es- pèce précédente, au moins sur les inférieures. Les bandes noires sont, en outre, souvent traversées par de petites lignes blanches plus ou moins distinctes, et le disque de chaque aile est orné d'un point dis- coïdal noir cerclé de blanc. Frange entrecoupée de noir et de blanc. Tête et thorax d’un noir mélangé de gris. Abdomen tantôt noir avec les anneaux bordées de blanc, tantôt gris avec un double rang de points noirs. — Q semblable. Chenille jaune, avec plusieurs lignes longitudinales d’un brun-rougeûtre; la stigmatale, qui est la plus large, est, en outre, parsemée de points blancs. Premier et dernier anneaux finement rayés de blanc. Elle vit en juin, puis en août et septembre sur le caille-lait jaune (Galium verum). Papillon en avril et mai, puis en juillet, dans les bois ombragées, sur les haies, les murs, les palissades. Assez commun, principalement dans le Nord. Ep FuNERATA, Hb., Gn., H.S$. Plus petite que Tristata. Le fond est d'un blanc de neige pur, et les dessins d'un noir-grisätre, sans aucun mélange de brun ou de jaunâtre en dessus. Bandelettes blanches divisées par une ligne et non pas des points. Bordure jamais interrompue, et tache hastiforme jamais visible. Subterminale très-régulière, continue et dentée aux quatre ailes. Espace basilaire teinté d'ocracé en dessous. Frange d’un blanc pur, nettement entrecoupée de noir. Angle apical divisé obliquement par un trait, au dessus duquel est une: tache blanchâtre. Chenille? Papillon, en juillet sur les prairies des hauts sommets des Basses-Alpes. Espèce rare et encore peu connue. _ LucruaTaA, $. V., Dup., Gn. Lugubrata, stgr. 27%, Ailes d'un noir saupoudré de gris, traversées par une bandelette blanche, anguleuse dans son milieu festonnée sur ses bords, et divisée longitudinalement par une ligne brune, souvent complétement nulle ; cette bandelette, ordinairement plus large sur les infé- rieures. Les autres lignes se distinguent à peine sur les parties foncées des ailes. cependant, chez les indi- vidus bien frais, on en voit toujours plusieurs dans l’espace basilaire, et l’espace médian est en outre, tra- versé longitudinalement par des traits nervuraux noirs. Un assez gros point cellulaire noir se remarque aussi dans la partie supérieure de la bande médiane. — 391 — Les espaces subterminal et terminal sont marbrés de taches grises et séparés par la ligne subterminale, blanche, ordinairement bien écrite, finement dentée vers la côte et largement festonnée dans le reste deson étendue, avecun coude rentrant dans son milieu. Frange noire entrecoupée de gris et de blanc à l'angle apical. Inférieures avec l’espace basilaire plus ou moins noir, nettement limité par une ligne ondulée, et orné d'un point discoïdal. Bordure terminale noire, sans tache hastiforme, mais avec un angle blanc dans son milieu. Frange noire entrecoupée de blanc. Tête et thorax noirs, marbrés de gris. Abdomen gris zoné de noir. — % semblable. Chenille inconnue. — Papillon en juin et juillet. Cette jolie espèce, paraît jusqu'à présent très-rare en France, elle habite les hautes montagnes, et M. de Peyerimhoff et nous, l'avons prise dans les Vosges. Elle doit cependant se trouver dans les forêts du nord de Ia France, car nous en avons capturé plusieurs exemplaires dans la forêt de Villers-Cotterets, à l'en- droit appelé le carrefour du Grand-Veneur. PROGELLATA, Fab.,-etc. 30, Ailes d'un blanc luisant. Lessupérieures traver- sées par trois bandes brunes : la première hbasilaire; la seconde médiane, mais interrompue vers le centre de l'aile, se continue jusqu’au bord interne, seulement par quelques lignes ondulées, brunätres et plus ou moins marquées. La troisième bande est terminale ; elle est interrompue au milieu par une grande tache a fn D) V. 923 — 998 — blanche, et traversée dans sa longueur par une sub- terminale blanchâtre et dentée. La grande tache cos- tale et médiane est, en outre, traversée par deux lignes ondulées, blanches, et la côte est maculée de brun. Inférieures avec une bordure brunâtre, fondue exté- rieurement, traversée par une raie blanchâtre. Quelques lignes ondulées grises se remarquent aussi sur le disque de ces dernières ailes. Têteet thorax d’un brun-noir. Abdomen blanchâtre avec la crête de chaque anneau ornée d'un petit point brun. — ® semblable, souvent plus petile. Chenille d'un brun-ocracé, avec une ligne dorsale variée, s'étendant en taches foncées, apparentes, sur les 6° 7° 8° et 9° segments; avant et après ces taches, la ligne dorsale est d'abord rougeûtre et ensuite d’un noir foncé ; les segments 10 à 13 sont plus pâles. Elle vit en août et septembre sur la Clematis vitalba, et aussi, dit-on, sur le fusain (£vonymus europœus). Papillon en mai-juin, et quelquefois en septembre, selon M. de la Harpe. Vole cà et là dans les allées des bois frais et sur les buissons de ronces et de clématite d'une grande partie de la France, ‘mais jamais abon- damment. RivaTa, Hb., Dup., Gn. 23 à 25". Aïles d'un blanc un peu enfumé; les supérieures avec les espaces basilaire et extrabasilaire traversés par plusieurs lignes brunes ; bande médiane brune, nettement bordée de blanc, intérieurement par une ligne courbe et ondulée, extérieurement par une En ae e cURM ligue sinueuse et anïguleuse dans son milieu ; elle est, en outre, ornée d'un gros point discoïdal noir, et suivie d’une bandelette blanche, fondueextérie1rement dansla bordure terminale, traversée elle-même par la subter- minale, blanche et festonnée. Inférieures avec un point et trois ligues discoïdales ne dépassant pas la cellule, * la bordure fondue et n’accusant pas bien la bandelette blanche, qui est coudée dans son milieu. Frange des quatre. ailes grise, entrecoupée de brun et précédée d’une ligne de points noirs. Abdomen du & avec qua- tre rangées de points noirs. — ® semblable mais sans points noirs à l'abdomen. Chenille verte, avec une stigmatale blanche et les incisions des segments marquées de bandes transver- sales étroites, jaunâtres. Vit en juin sur le Pied-de- Lion, (Alchemilla vulgaris). Papillon en mai, juin, et juillet, dans les bois, les prairies, les jardins, etc. Assez commun partout. SOCIATA, Bkh., Alchemillata, Hb., Dup., Gn. Plus petite que Rivalu, plus grise, sans ou presque sans mélange de brun, avec l’espace terminal bien ac- eusé, non interrompu, et la subterminale bien mar- quée. Bandeleite blanche principale plus étroite, plus nette, bien partagée par une ligne crise, et cela aux quatre ailes. Base des inférieures plus obscurcie de gris, avec les lignes transverses mieux marquées. Mêmes époques et mêmes localités que Rivata et aussi commune, Cette espèce n'est considérée par M, Guence que s 3 > 2 | La SP LE - éb Er . É — 100 — comme une variété de la précédente, et nous sommes de son avis. C’est du reste, ce qu'une éducation de la chenille, un peu en grand, nous apprendra d’une ma- nière certaine, Car ces espèces varient beaucoup. UNANGULATA, Haw., Gn. 25", Voisine de Rivala, dont elle se distingue par la teinte d’un brun-pourpré des espaces basilaires et mé- dian. L’angle extérieur de celui-ci toujours unique, bien accusé, lerminé par un point noù' el placé entre deux surfaces arquées. Bandelette extrabasilaire courbe, très- rétrécie inférieurement, salie de brun-clair, bordée de deux filets d'un blanc vif. Trait cellulaire assez gros et noir. Bandelette blanche principale, assez large, ar- rondie à son bord externe, non partagée par une ligne. Bordure terminale brune, avec quelques taches noires, coupée dans son milieu par une liture blanche, et {raversée par une subterminale également blanche et festonnée. Cette bordure et cette ligne se continuant assez nettement sur les inférieures, qui ont, en outre, un petit point discoïdal et les traces de quelques lignes transverses. Franges brunes entrecoupées de blanc, précédées d’une séries de points géminés, noirs. — Q semblable. La chenille est peu connue. Papillon en mai et juin. France méridionale, Bayonne au bord de la mer, Guenée ; Alsace, forêts de Vendenheim et de Genlder- theim, de Peyÿerimhoff; assez commun dans l'Indre en en mai el en août, Maurice Sand; environs de Paris, Fallou; Fontainebleau, Compieene, et probablement — A0 — dans beaucoup d’autres localités, car cette espèce est souvent confondue dans les collections avec Rivalta. MorLuGinaATA, Hb., Dup., Gn. 28 à 30. Ailes blanches, finement picotées de brun: les supérieures triangulaires, à Lord externe presque droit, traversées par des lignes formant des bandes ondulées d'un gris un peu roussâtre; la basilaire, li- mitée par une ligne noirâtre; l'extrabasilaire, d’un oris plus clair que la première, mais se confondant souvent avec elle ; la médiane, large, très-dentée exté- rieurement, formée par deux faisceaux de lignes noi- râtres qui se joignent au tiers de leur longueur, et laissent à la côte un espace plus clair orné du trait cellulaire, qui est noir et bien marqué. La bande- lette qui suit cette bande médiane est ordinairement blanche, bien limitée et divisée par un filet gris. Le reste de l’aile est d’un gris marbré de taches noirâtres, fondues, et traversé par une subterminale blanche, festonnée, laquelle se continue sur les inférieures, qui sont, en outre, traversées par quatre lignes grises, on- dulées, souvent continues, et surmontées d'un petit point cellulaire. Frange des quatre ailes entrecoupée de gris et de noirâtre. Tête, thorax et abdomen gris, celui-ci avec deux séries de points noirs. — $ sem- blable. Chenille d’un jaune-sale, avec plusieurs lignes lon- gitudinales brunes, très-fines, et une vasculaire noire, s'élargissant au bord de chaque anneau pour y former un triangle cerné de blanc. Elle vit, pendant l'été, sur — 402 — le Caille-lait blanc (Galium mollugo), principalement dans les prairies des montagnes. Papillon en mai-juin. Alpes, Pyrénées, hauts sommets des Vosges, du Jura, de l’Auvergne, dans les hautes herbes, les ravines, les escarpements, etc. Assez commun. MoxTaxATA, Bkh., S.V., Dup., Gn. 28 à 30", Forme de la précédente, Ailes d’un blanc sale, quelquefois très-légèrement teinté de roussâtre ; les supérieures avec l'espace basilaire traversé par plusieurs lignes rousses, souvent nulles, et par une bande médiane, de forme et de largeur très-variable, rétrécie à sa partie inférieure, formant deux angles arrondis, très-saillants, du côté externe, et composée de plusieurs lignes ondulées, les unes roussätres, les autres d'un noir ou d'un brun-bleuâtre. Cette bande est souvent échancrée supérieurement par une tache blanche sur laquelle est placé le trait cellulaire. L’es- pace terminal est plus ou moins lavé de gris ou de roussâtre ; il est traversé par une subterminale blan- che et dentée, et, quelquefois, par une seconde ligne également dentée, avec un trait apical oblique. Arles inférieures avec un faisceau médian composé de trois lignes, et deux ou trois autres lignes longeant le bord terminal; toutes ces lignes sont grises ou rousses et sont rarement bien marquées, excepté au bord abdo- minal. Frange des quatre ailes blanche, entrecoupée de gris et précédée d’une série de points noirs. Corps de la couleur des ailes, avec deux points noirs sur chaque segment de l'abdomen. Antenres des mâles | — 403 — pectinées. — ® semblable mais à antennes simples. Cette espèce, qui est très-commune dans tous les bois, et principalement dans les montagnes, varie extrêmement, surtout par la forme et la couleur de sa bande médiane, qui est souvent très-étroite et quelque- fois même coupée en deux au-dessous de la 4° ner- vure, sa couleur est aussi souvent rousse ou ferrugi- neuse. - Chenille d'un brun pâle, avec beaucoup de lignes longitudinales plus foncées, et une marque noire, apparente, en forme de V sur le dos des 7°, 8° et 9 segments. Elle vit au printemps et en été sur la primevère commune (Primula officinalis), sous les feuilles de laquelle elle se tient ordinairement cachée. Papilion en juin, puis en août. GaLrATA, Hb., Dup., Gn. 25". Ailes d'un blanc sale ou un peu testacé : les supérieures un peu prolongées à l’angle apical et à bord externe presque droit, avec l'espace basilaire brun, triondulé, et une large bande médiane d'un brun-roux, surchargée dans son milieu d’une bande- lette très-ondulée d’un noir-bleuäâtre, sur laquelle on voit un point noir cerné de blanchâtre. Cette bande est très-1rrégulièrement découpée et offre une dent très-saillante dans son milieu du côté externe; elle se dessine toujours assez vivement sur le found de l'aile. La bande blanche extrabasilaire, ainsi que tout l’espace terminal, sont traversés par plusieurs lignes ondulées, grises ou rousses; ce même espace est, en — 104 — outre, orné à la côte vers l’angle apical, d'une tache géminée d'un gris-bleuñtre ou noirâtre, ainsi que d'une seconde tache vague, fondue, brune ou rousse, située au milieu du bord externe. La ligne subtermi- nale est blanche, festonnée, mais n'est le plus souvent apparente qu'en traversant les taches dont nous venons de parler. Aïles inférieures traversées par beaucoup de lignes ondulées, grises, dont celles du milieu réunies en faisceau et continuant la bande médiane des supérieures. Frange grise à peine entre- coupée et précédée d'une ligne de points ou de traits noirs. Tête, thorax et abdomen gris, celui-ci avec deux points noirs sur chaque segment. — $ semblable. Chenille d'égale grosseur partout, un peu aplatie en dessous, d'un gris-testacé, avec la vasculaire fine, noire, plus marquée aux extrémités, et la sous-dorsale très-nette, continue, d'un blanc un peu carné. Entre elle et la stisgmatale est un trait noir, vague, divisé par un filet blanc. Cette dernière est d'un gris-carné ainsi que le ventre, qui est marqué, en dessous, d'une ligne blanche, divisée par un filet gris et des taches comme les latérales. Tête globuleuse, concolore, avec deux traits bruns. Vit en juillet sur le caille-lait (Galium verum). Papillon en mai et juin, puis en juil- let et août, dans les bois, les collines pierreuses et arides, les jardins, les rochers de toute la France. FLUCTUATA, L., etc. 20 à 25. Ailes d’un gris-blanchâtre; les supérieures légèrement prolongées à l'angle apical, à bord terminal — 405 — droit, traversées par beaucoup de lignes fines, dentées, incomplètes et ponctuées sur les nervures, avec trois erandes taches d’un brun-noir; la première couvrant l'espace basilaire tout entier; la deuxième costale, carrée, mais à bords irréguliers, formée par la partie supérieure de l’espace médian; cette tache se conti- nuant souvent par des lignes plus ou moins marquées, jusqu'au bord interne; la troisième est également cos- tale et se place avant la subterminale; elle est quel- quefois suivie en dessous par deux autres petites taches placées dans les sinus des festons de cette ligne. Inférieures claires avec une large bordure grise, tra- versée par la subterminale et un très-petit point cellu- laire placé près de la base de l'aile. Frange grise, légèrement entrecoupée de brun, précédée d’une ligne de petits points géminés, noirs. Abdomen marqué de _deux taches carrées, noires sur le 2° anneau. — 9 semblable. Chenille d'un brun-terreux, avec un dessin dorsal noir, composé de la vasculaire et des points trapézoï- daux qui sont liés en un dessin crucial, avec la stigma- tale d'un carné-jaunûâtre et nettement arrêtée; le tou plus foncé sur les anneaux intermédiaires. Vit en juin et juillet sur beaucoup de plantes basses. Le papillon est commun partout depuis mai jusqu’en août, dans les bois et les jardins, sur les murs, les palissades, les troncs des arbres, ete. ALPICOLARIA, H.S., Gn. 25", Cette espèce a un facies tout différent de celui V: A À — 106 — des autres espèces de ce genre; ses ailes supérieures sont triangulaires, à Lord costal et interne droits, à angle apical arrondi. Le fond de sa couleur est d'un gris-cendré nuancé de quelques atomes roux ou fauves. La bande médiane est formée par la réunion de plusieurs lignes ondulées, d'un gris-foncé, et elle est ornée d'un petit point discoïdal noir. La bandelette qui précède cette bande est étroite, oblique et partagée par une ligne grise ; celle qui la suit est également étroite, partagée, oblique et ondulée dans sa moitié supérieure, droite . et festonnée des deux côtés dans sa moitié inférieure. La ligne subterminale est très-nette, dentée, blanche, se dessinant parfaitement dans sa moitié supérieure, sur un fond noir des deux côtés, tandis que dans sa dernière moitié elle n'est précédée intérieurement que d'une teinte grise fondue. Les inférieures sont blan- châtres, avec une bordure teintée de gris et un très- petit point discoïdal. Franges précédées d’une ligne de points noirs. Abdomen marqué de traits noirs dans les incisions. Chenille inconnue. Papillon en juin dans ies bois de sapins. Espèce rare et peu connue; n'a encore été trouvée que dans les montagnes de Îa Savoie, et en Auvergne par M. Fallou. PERMIXTARIA, H.S$S., Gn., Mill.-Ico. 24. Aïles blanches, à franges un peu entrecoupées: les supérieures prolongées à l'angle apical et à bord presque droit, avec un large espace basilaire poussé supérieurement jusqu'au point cellulaire, mais rétréci Le près du bord interne, varié de noir, de brun et de gris- bleuâtre. Une bordure interrompue entre 2 et 3, divisée par la subterminale blanche et bien den- tée, brune avant, d'un gris-bleuâtre après cette ligne. Entre ces deux parties foncées une fine ligne géminée, noire, dentée et sinueuse, accolée à des points noirs nervuraux. Ailes inférieures avec plusieurs lignes noires, fines et incomplètes, une double ligne d’un brun-clair, et une bordure vague, d'un gris-bleuâtre, interrompue entre ? et 3. Antennes simples, velou- tées. Abdomen marqué de deux séries de points noirs. — 9 semblable. Cette jolie espèce, dont la chenille est inconnue, n'avait eucore été rencontrée qu'aux environs de Beyrouth (Syrie), lorsqu'elle a été découverte par M. Fallou père, dans les corges de Tarn (Lozere), en juin 1863: cependant, selon M. Millière, elle aurait déjà été découverte par feu Donzel, à Grouls (Basses- Alpes), en juin 1830, mais confondue avec Wolluginata. Genre ANTICLEA, Stph. Antennes des mâles filiformes ou pubescentes. Pal- pes squameux, dépassant peu ou point le front. Spi- ritrompe grêle et courte. Ailes supérieures prolongées à l’angle apical, à base variée, à dessins très-marqués : l’extrabasilaire formant une bandelette très-foncée, continue et non dentée; la coudée foncée seulement au sommet, à dents plus où moins saillantes. Liseré terminal jamais punctiforme. Dessous des quatre ailes er à ligne médiane presque toujours marquée par des points nervuraux. Cellule des inférieures courte, et point cellulaire rapproché dela base. Abdomen soyeux, caréné, ne dépassant pas l'angle anal. Pattes courtes, sans renflements. Chenilles très-allongées et comme filiformes, se rou- lant comme certaines Acidalides, ou, au contraire, courtes et se tenant pliées en deux, à tête grosse et olobuleuse; vivant à découvert sur les rosiers, les épines-vinettes, les caille-lait. Chrysalides dans des coques ovoides et enterrées. CucuLATA, Huin. Sinuata, S.V., Dup., Gn. 25". Ailes blanches; les supérieures aiguës à l'angle apical, avec toute la base jusqu'à la ligne extrabasi- laire qui est large et noire, d'un brun varié de lignes jaunâtres et ferrugineuses. La bande médiane est éga- lement brune; mais elle n'est bien marquée qu'à la côte où elle forme une tache irrégulière, anguleuse extérieurement ; le reste de la bande n'est indiqué que par deux lignes fines et par une ligne de petits traits noirs. L'espace blanc entre ces deux taches est orné d'un petit trait cellulaire. Ligne subterminale blanche, festonnée, précédée d’une bandelette fauve ou ferru- gineuse, étroite et souvent nulle inférieurement, plus large supérieurement, mais n'atteignant pas la tache médiane costale, de laquelle elle est séparée par un espace blanchâtre, bordé et divisé par des lignes bru- nes et dentées. L'espace terminal est gris, avec deux taches plus foncées et contigues dans son milieu; ces — 409 — deux taches se répétant sur la bance fauve. Inférieures traversées par plusieurs lignes d’un gris-jaunâtre, fai- blement marquées, et une bordure grise divisée par la subterminale, blanche et dentée. Franges grises. Tête et thorax bruns. Abdomen gris. — © semblable. Chenille jaune en dessus, verte en dessous. Ces deux couleurs séparées par trois lignes, dont les supérieures sont d'un brun-bleuâtre et l’inférieure d'un jaune- verdâtre. Tête verte, et incisions des anneaux mar- _quées de brun. Elle vit solitairement en juillet et août, sur le caille-lait jaune (Galium verum) dans les bois et les jardins. Elle passe l'hiver en chrysalide et le papil- lon éclôt en mai et juin de l’année suivante. Doubs, Bruand ; Indre, Maurice Sand ; Vosges, sur les fleurs de framboisier, Fettig, de Peyerimhoff : Isère, Kure-et- Loir. Très-rare. RuBipaTa, Fab., Dup., Gn., etc. 26". Aïles supérieures très-prolongées à l'angle apical; rougeñtres, avec une tache basilaire brune, tra- versée par une ligne noire et bordée par une ligne droite, nette, faisant un petit crochet à la côte. La bande médiane est d’un gris-rougeûtre dans sa moilié supérieure et d'un gris-clair et même blanchâtre, dans le reste de son étendue, excepté le long de la ligne extrabasilaire, quiest épaisse, noire, fondue intérieu- rement, nette, droite et en coude arrondi vers la côte, extérieurement. La coudée est également noire, épaisse et fondue intérieurementdans sa moitié supérieure; elle se continue dans sa moitié inférieure par une ligne fine, MID es noire, décrivant plusieurs angles obtus. Le milieu de la bande est traversé par plusieurs lignes ondulées. La ligne subterminale est d'un gris-clair, dentée, se déta- chant souvent à peine sur le fond gris-rougeûtre de l'espace terminal. Inférieures d'un gris légèrement teinté de rougeûtre, traversées par beaucoup de lignes brunes peu distinctes. Franges de la couleur des ailes, légèrement entrecoupées de brun et précédées d'une Ee. ligne festonnée, noire. Tête et thorax rougeñtres. Abdo- men gris. — 9 semblable. La chenille est tantôt d'un vert de pré, tantôt d’un eris-cendréettantôt d'un gris-brun, avec un traitnoirà- tre surles deux premiers et les trois derniers anneaux, et un dessin de même couleur en forme de treil- lis sur les anneaux intermédiaires. Elle vit en société en août et septembre sur différentes espèces de caille- lait. (Galium montanum et sylvaticum), et aussi sur le petit Muguet {Asperula odorata), dans les bois, les pares, les jardins, les vergers, sur les coteaux secs et chauds, etc. Papillon en mai et juin, puis en juillet et août. Doubs, Bruand; Indre, Maurice Sand ; Alsace, Vosges, Feitig, de Peyerimkoff ; Charente, Delamain ; Gironde, Trimoulet ; Auvergne, Guillemot :; Pyrénées-Orientales, De Graslin. Plus où moins rare, selon les localités. Panama: SV DanaGa.(pl.: 574958 30 à 32". Cette espèce est la plus grande du genre; ses ailes supérieures sont larges, triangulaires, à côte arrondie à l'angle apical, qui est aigu ; elles sont d'un blanc-jaunâtre sur tout l'espace médian, et d'un brun- — AIT — marron ou ferragineux à la base et à l’espace termi- nal. L'espace basilaire est noirâtre, à hord sinueux ; la ligne extrabasilaire est noire, léeèrement sinuée, pré- cédée d'une bandelette étroite, jaune, divisée par un filet brunâtre et suivie dans l'espace médian, par une bande brunâtre, irrégulière, bordée paruneligne noirûtre, fine et dentée. La coudée est noire, légèrement sinuée, dans sa moitié supérieure, e& se continue jusqu'au bord interne par une ligne décrivant des angles arrondis, dont les deux supérieures plus saillants. Cette ligne est bordée intérieurement par une ombre brunûtre, traverséé elle-même par deux lignes ondulées brunes, un peu épaissies el plus foncées à la côte, et extérien- rement par une bandelette d'un blanc-jaunâtre ou roussätre, étroite, régulière etsuivant les sinuosités de la coudée. Le reste de l'aile est d'un brun-marron, ainsi que nous l'avons déjà dit, et traversé pas plu- sieurs raies jaunâtres, dont la première seule bien visible et marbrée de petites taches d'un gris-bleuâtre. On remarque aussi deux taches d'un gris-bleuätre : la première tachée de noir, au bout de la cellule et traversant la coudée et la bandelette qui la suit; la seconde, au milieu du bord terminal, ornée d’une lunule blanche très-distincte. Un petit point cellulaire et un trait apical oblique, noirs. Inférieures d'un jaune-roussâtre pâle, traversées par plusieurs lignes ondulées d'un brun-ferragineux, la coudée assez bien écrite dans toute son étendue, mais les autres seule- ment au bord abdominal et à l'angle anal. Frange très- dentée. — $ semblable, "4 = La chenille est très-variable ; elle est tanlôt verte, avec la tête d'un jaune-roux ; tantôt verte avec la stig- matale et la tête d'un rose-violet vif, et tantôt d'un brun-violet foncé, avec la stigmatale d'un blanc-rosé; le ventre sali de noir, et une tache noir sur chaque calotte céphalique. Vit en juillet et août sur plusieurs espèces d'Eglantiers et sur l'Aubépine. Le papillon éclôt en mars et avril, et selon M. Maurice Sand, une seconde fois en juillet ; fait déjà signalé par MM. Duponchel et Boisduval. Cette jolie espèce habite les haies des bois et des jardins de presque toute la France; mais elle est tou- jours assez rare. Quand elle est fraîche, elle a un aspect soyeux et mordoré très-agréable. NiIGROFASCIARIA, Güze, Derivata., Bkh., Dup., Gn. 25", Ailes supérieures arrondies à la côte et à l'an- gle apical, d'un brun-violet clair et tendre, plus clair et souvent blanchâtre dans l'espace médian, avec la base traversée par deux raies brunes : la basilaire courbe et géminée ; l’extrabasilaire noire, épaisse, sinueuse, bordée de chaque côté par une bandelette brune. La coudée a une forme toute spéciale et qui suffit seule pour faire distinguer cette espèce de ses congénères; elle part de la côte sous la forme d'une ligne ondulée, très-noire, etse dirige obliquement vers le milieu du bord externe, qu'elle n'atteint pas; puis, revient sur elle-même en décrivant un angle très-allongé, et descend jusqu’au bord interne en une ligne fine et ponctuée sur les ner- vures. Cette même ligne est accompagnée intérieure- REX - — 415 — ment d'une autre ligne fine, plus noire à la côte, où elle forme, avec le commencement de la coudée et un trait intermédiaire, une espèce de tache brune, suivie d'une autre tache costale, mais blanche. Inférieures d’un gris-violet, avec une ligne médiane fine, ponctuée sur les nervures et brisée en angle dans son milieu. Les franges des quatre ailes sont d'un vert-bronzé et entrecoupé de gris, Tête et partie antérieure du thorax d'un brun-violâtre ; le reste et l'abdomen d’un gris- blanchâtre, pointillé de brun. — $ semblable. Chenille d'un vert-päle, avec la tête et une ligne dor- sale de largeur variable, rouges; pattes d’un rouge pâle. Vit en juin et juillet sur les rosiers sauvages et les chèvrefeuilles: elle passe l'hiver en chrysalide et le papillon éclôt en mars et avril de l’année suivante ; il est un peu plus tardif dans les Alpes et le Jura. Toute la France, principalement dans le Nord; maisrarement abondamment. BERBERATA, S. V., Dup., Gn. 25 à 28". Ailes d'un gris cendré, lavé de roussâtre, principalement dans l'espace terminal ; les supérieu- res traversées par trois bandes étroites d'un brun-noir: la basilaire et l'extrabasilaire légèrement flexueuses, hordées de lignes noires et séparées par plusieurs lignes brunes ; la coudée onu médiane, composée de deux lignes subparallèles, bien marquée seulement dans le haut, où elle décrit extérieurement deux angles très-aious. Cette bande laisse entre elle et l'extrabasi- aire un espace plus ou moins clair, formant tantôt une — A14 — bande continue plus ou moins large et irrégulière, et tantôt deux taches oblongues superposées. Plusieurs lignes fines et ondulées, souvent peu marquées ou punctiformes, traversent l’espace subterminal; ces lignes sont épaissies vers la côte, et forment, par leur réunion, une tache brune, limitée inférieurement par un trait noir, oblique, partant de l'angle apical et se réunissant au premier de deux angles aigus formés par la coudée. Les inférieures sont traversées par plu- sieurs lignes ondulées d'un gris plus foncé, mais seu- lement Bien marquées à l'angle interne. La frange des quatre ailes est roussâtre, légèrement entrecoupée de gris est précédée d'une ligne de traits noirs. — @ sem- blable. La chenille a une forme et surtout une attitude tout à fait particulière, dit M. Guenée. Elle est courte, épaisse, ramassée, moniliforme, rugueuse, presque comme une Gnophos. Au repos, elle replie sa moitié antérieure sur la postérieure, comme si elle avait une charnière au milieu du corps. Elle est d'un brun tan- tôt jaunâtre, tantôt rougeûtre, avec plusieurs taches irrégulières d'un brun foncé sur le dos ; quelques-unes de ces taches sont bordées de blanc. Vit en juin et en août sur l'Épine-vinelte (Berberis vulgaris) ; elle est beaucoup plus commune à la première de ces deux époques et donne son papillon en juillet. Celles du moins d'août éclosent en avril de l’année suivante. Toute la France, dans les pares, les bois et les jardins. La chenille est très-facile à élever. Nous retrouvons dans nos Notes, que dans une édu- Le. 45 = cation de cette espèce, faite en 1852, la plus grande partie de nos chenilles ont donné leur papillon en juillet, mais que plusieurs ont passé l'hiver en chry- salide, -et ne sont écloses, qu’au mois d'avril sui- vani. Genre COREMIA, Gn. Antennes pubescentes, ciliées ou pectinées chez les mâles. Palpes en bec aigu, ne dépassant pas la tête de plus d'une longueur. Abdomen ne dépassant pas les ailes, presque toujours marqué de deux rangs de points ou de taches sur les incisions. Aïles entières, veloutées : les supérieures aiguës à l'angle apical, par- fois falquées, à espace médian plus foncé et détaché du fond, à subterminale précédée de deux taches ou d'une liture sombres vis-à-vis de la cellule. Les infé- rieures à dessins peu marqués. Chenilles allongées, atténuées antérieurement, cy- lindriques, marquées de points noirs dans les inci- sions, à tête petite et globuleuse ; vivant sur les plantes basses. Chrysalides enterrées. DEsiGaNATA, Rott. Propugnata, F., Dup., Gn. 25 à 27%, Ailes d’un gris-blanchätre; les supé- rieures avec l'espace basilaïre et une bande, médiane d’un brun-vineux ou carné; cette bande qui est plus large dans sa partie supérieure, se dilate en deux angles saillants du côté externe; elle est bordée des deux côtés et intérieurement par deux lignes brunes, fines, mais très-empäâtécs de brun-noir principalement — 416 — du côté de l’extrabasilaire et dans les deux angles saillants-de la coudée. Le milieu supérieur de la bande est évidé. Les espaces extrabasilaire, subterminal et terminal sont, en outre, traversés par plusieurs lignes ondulées d’un gris-roussâtre. La ligne subterminale est blanchâtre, festonnée, peu marquée, excepté vers l'angle apical où elle traverse une tache brunûtre, fondue et occupant tout l'espace terminal, en gris- roussâtre. Frange jaunâtre entrecoupée de brun. Infé- rieures traversées par beaucoup de lignes ondulées d'un gris-roussâtre et ordinairement peu marquées. Tête et corps de la couleur des ailes. — $ semblable. Chenille médiocrement allongée, un peu atténuée en avant, avec toute la région dorsale jusqu'à la ligne sugmatale d'un brun-rougeñtre, et une tache ronde, fauve sur le dos des 5°, 6°, 7°, 8° et 9° anneaux. La stismatale est large, jaune ainsi que le ventre. Selon Sepp, qui a figuré cette chenille, elle vivraitsur le peu- plier, mais M. Maurice Sand la trouve sur l’aulne et M. Constant prend l'insecte parfait dans les bois de houleaux, contrairement aux autres espèces de ce genre qui vivent sur les plantes basses. Papillon en mal, puis en juillet et août, dans les parties humides des bois de bouleaux, Constant; Vosges, Fettig ; Aube, Jourdheuille; Indre, Maurice Sand: Eure-et-Loir, Au- vergne, Nord de la France. Plus où moins rare selon les localités. FERRUGATA, Clerck. Dup., Gn. 20 à 24 m, Ailes supérieures d'un gris-ferruginenx, ay = — 417 — avec l’espace basilaire et une large bande médiauc d'un brun-pourpré ou violet, traversée intérieure- ment par plusieurs lignes ondulées d'un brun-foncé, et marquée d'un point discoïdal noir sur une éclaircie ferrugineuse. Cette bande forme, dans son milieu et extérieurement, un angle obtus, terminé par deux dents arrondies ; elle est, en outre, précédée et suivie d'une bandelette plus claire que le fond, sinueuse, bordée d'une ligne festonnée brune; celle qui suit la coudée limitée à la côte et extérieurement par une tache ferrugineuse, de forme variable, au dessous de laquelle on remarque deux taches géminées, noires. (Ces taches caractéristiques de cette espèce). La subtermi- nale est blanchâtre, festonnée, souvent peu marquée. Inférieures d'un gris-blanchâtre avec une assez large bordure terminale d'un gris roussätre, et le disque traversé par plusieurs lignes ondulées, les unes grises, les autres ferrugineuses. Au dessus de ces lignes un petit point discoïdal. Franges d’un gris-jaunâtre, irré- sulièrement entrecoupées de brun. Tête et corps de la couleur des ailes. Antennes des mâles pectinées. — semblable, mais à antennes simples. Chenille d’un gris-brun, avec une ligne latérale brune ou roussâtre et des taches plus claires sur le dos ; quelquefois d’un gris ou gris-brun tout uni. Vit sur la morgeline (A/sine media) en juiu-juillet, puis en septembre-octobre. Celles de la première époque donnent leur papillon en juillet et août, et celles de la seconde, en avril et mai de l’année suivante. Il est assez Commun sur les lisières ct dans les clairières A CRE des bois frais, sur les haies, les buissons, en battant les arbres, etc., et varie beaucoup. Linariaria, Bork. — Comprend les individus dont les espaces basilaire et médian sont d'un pourpre-vi- neux, ce dernier traversé de lignes bien visibles, et suivi d'une bandelette d'un roux-ferrugineux qui fait suite à la tache costale. Les inférieures plus claires et à lignes mieux accusées. Commune dans l'Indre, Maurice Sand. Spadicearia, Bork. — Fond d’un brun-ocracé pâle; l'espace médian d'un brun-rouge mêlé de blanc, plus clair au milieu, avec le point cellulaire bien visible. Commune dans la même localité que la précédente. AB. Unidentaria, Haw., Gn. Fond d'un gris-clair légèrement teinté de jaunâtre. Espaces basilaire et médian d’un gris -noir, sans au- cure teinte vineuse ou jaunâtre, toujours plus large supérieurement qu'inférieurement, suivis d'une pe- tite ligne fine, roussâtre, dentée, accolée à la côte à une tache brune : les deux points noirs sur un fond clair. Quelques lignes rousses entre la base et l’espace médian, — $ semblable. Avec le type et aussi com- mune, quoique plus localisée. Les auteurs anglais et allemands considèrent cette aberration comme une espèce distincte. Pomogriari4, Ev., Gn., Quadrifasciata, S.V., Dup. 24m, Ailes courtes et arrondies : les supérieures avec toute la base d’un brun-chatain clair, traversée par ut dé — 119 — plusieurs ligues brunes ; une bande médiane étranglée inférieurement, d'un brun-vineux foncé, traversée par des lignes noires, et foncée sur ses bords. Cette bande est limitée intérieurement par une ligne courbe et non anguleuse, comme chez Quadrifasciata, et exté- rieurement par la coudée qui fait un angle saillant, mais obtus, dans son milieu; elle se découpe alors très-nettement sur une bandelette blanche salie de brunâtre, suivie elle-même d’une autre bandelette de même couleur, ornée d’une tache costale brune, au- dessous de laquelle on voit deux taches noires, gémi- nées, joignant un trait apical oblique également noir. La ligne subterminale est blanche, festonnée, conli- nue, bien marquée, surtout à sa partie supérieure et extérieurement par l'espace terminal qui est brun. Inférieures blanches, avec une bordure grise traver- sée par une subterminale blanche et continue, sur- montée d'une bandelette blanche, puis de trois lignes grises et nébuleuses. Tête et corps de la couleur des ailes. — $ semblable. Chenille d’un vert-bleuâtre, avec un trait noir laté- ral sur les trois premiers anneaux, et un point dorsal de même couleur sur les anneaux suivants. Selon Hubner, elle vit sur la balsamine des bois {Zmpatiens noli tangere). Le papillon éclôt en avril et mai, puis en juin et juillet. Il est très-rare en France, et ne nous est signalé que dans l'Indre, par M. Maurice Sand; et en Alsace par M. de Peyerimhoff. Il a été pris aussi, dit-on, dans l'Isère, à la Grande-Chartreuse. — 120 — QUADRIFASCIARIA, Clerck., L. Gn., Ligustraria, Hb:., Dub; (pl. 51446720). 26 à 28". Ailes supérieures avec l’espace basilaire d'un gris-brunâtre, et l'espace extrabasilaire d'un oris-Cendré; vient ensuite une large bande médiane noire, un peu grisâtre au centre qui est orné d’un trait discoïdal noir; cette bande est bordée des deux côtés d’une ligne blanche, et décrit extérieurement et dans son milieu un angle très-saillant, quoique par- fois obtus. Le reste de l’aile est d'un gris-ocracé, tra- versé par quelques lignes brunes, vagues, et par une subterminale blanchâtre, festonnée, souvent peu niar- quée et accolée supérieurement à une tache subapi- cale noire. Toutes les lignes des autres parties de l’aile sont également peu distinctes. Inférieures d’un gris- jaunâtre, avec plusieurs lignes ondulées plus clures, et une bandelette médiane divisée par un filet et bri- sée en angle dans son milieu. La frange des quatre ailes est jaunäâtre et entrecoupée de brun. Corps sau- poudré de gris-cendré. — $ semblable. Imdépendamment de l'espèce que nous venons de décrire, et que l’on peut considérer comme le type, on en trouve une variété chez laquelle les espaces basi- laire et terminal sont d'un brun-marron plus ou moins foncé, avec la bande médiane d'un gris-jaunâtre cen- dré, les deux lignes qui la limitent, bordées intérieu- rement de deux lignes brunes, bien marquées et lais- sant le milieu entièrement évidé; sur ce milieu, le trail discoidal, Toutes les autres lignes sont également bien distinctes aux quatre ailes. r PR, Si Lu ' F Quelques individus ont tout l'espace terminal d’un brun foncé, les lignes, ainsi que la subterminale, bien écrites; la bandelette qui suit la coudée d’un fauve- rougeâtre, et la bande médiane entièrement comblée par des lignes noires. Chenille assez longue, atténuée en avant, d'un brun clair, avec deux lignes longitudinales sur les quatre premiers anneaux; une sous-dorsale noire interrompue par les anneaux; un trait noir oblique, incliné postérieurement au-dessus des paltes abdomi- nales, et un point noir sur les 11° et 12° anneaux. Elle vit en avril sur différentes plantes basses, plantain, pissenlit, etc., et se chrysalide dans un léger tissu. Papillon en mai et Juin, puis en août et septembre, dans les bois humides, les vergers, les oseraies, etc. Il habite principalement le nord et l'est de la France; nous l’avons pris plusieurs fois aux environs de Paris, à Compiègne et à Villers-Cotterèts. Jamais commun. BasocnesiaTA, Dup., Bdv., Gn , Mill.-Ico. 25%, Ailes entières : les supérieures d'un brun-rou- señtre avec trois lignes transverses, noires et bien marquées, la basilaire et l’extrabasilaire courbes et l'intervalle qui les sépare d’une teinte plus claire que le fond. La coudée est très-ondulée; elle est ornée intérieurement au bout de la cellule, et appuyée à une courbure rentrante, d’une tache noire de forme à peu près carrée; elle est, en outre, finement liserée de blanchäire extérieurement, et suivie de deux traits bruns géminés, La subterminale est fine, blanche, V. 24 dentée, mal écrite, ornée intérieurement et vis-à-vis de la tache noire de la coudée, de deux taches géminées, d'un noir-bleuâtre. Indépendamment de ces lignes principales, on en remarque plusieurs autres, traver- sant l’espace basilaire et la bande médiane, sur laquelle on voit aussi un petit point discoïdal noir. La frange est brune et précédée d’une ligne noire, légère- ment festonnée. [Inférieures d’un gris-brunâtre, tra- versées par cinq ou six lignes nébuleuses. Antennes simples, brunes, ainsi que le thorax et l'abdomen. — @ ‘un peu plus grande, avec les ailes supérieures d’un oris-brun, les lignes seulement un peu plus accusées que le fond, et sans la tache noire qui caractérise le 9 aux ailes supérieures. Chenille peu allongée, subcylindrique, faiblement atténuée en avant, sans éminences, d'un brun clair ombré de noirâtre sur les flancs, avec une vasculaire fine, brune, continue du {‘* au 11° anneau inclusive- ment; la sous-dorsale est d'un blanc carné lavé de jau- nâtre, et ia stigmatale ondulée, claire et interrompue. Venire d'un gris-ardoisé, avec une ligne claire, large et partagée par un trait brun et fin. Elle vit depuis la fin de novembre jusqu'au commencement de mai, et à découvert, sur la Rubia perecyrina, dont elle ne mange que les jeunes tiges, et se chrysalide en terre dans une léeère coque de soie et de grains de terre. Le papil- lon commence à éclore à la fin de septembre, et ses générations se succèdent pendan: cinq ou six mois. Il n'est pas rare aux environs de Cannes et d’Hyères, ce- pendant il est encore peu répandu dans les collections. PET la DO M. Guenée, n'ayant pas connu cette espèce, l'a pla- cée, par analogie, dans le genre £ubolia, à côté de Hal- vaia; nous pensons, ainsi que M. Millière, que sa véri- table place est à la suite de Quadrifasciata. Genre CAMPTOGRAMMA, Steph. Antennes simples où pubescentes chez les mäles. Palpes droits, disposés en bec aigu et dépassant la tête. Ailes larges, entières, à lignes très-fines et nom- breuses ; l’espace médian presque toujours concolore, le point cellulaire très-petit. Angle apical aigu et sou- vent falqué. Vol diurne. Chenilles de longueur moyenne, non atténuées, aplaties en dessous, carénées latéralement, à lignes distinctes, à tête petite et subglobuleuse; vivant sur les plantes basses. Chrysalides enterrées. BoearA, DL, etc, (pl. 51, fig. 7), 25 à 27, Ailes larges, festonnées et à dessins com- muns, d'un jaune plus où moins vif, traversées par un erandi nombre de lignes ondulées, brunâtres; la basi- laire, l'extrabasilaire et la coudée bordées d'une fine hgne blanche; l'intervalle qui sépare ces deux der- nières parfois teinté de brun, et les lignes qu'il ren- ferme souvent réunies au milieu en anneaux superpo- sés. La subterminale est plus ou moins visible, elle est dentée régulièrement, et commune aux inférieures ainsi que la coudée et la ligne blanche qui la borde extérieurement. Feston termina! brun Tête et corps de la couleur des ailes. — ® semblable, mais plus grande, avec l'espace médian ordinairement plus com- blé de brun. Chenille d’un vert-blanchâtre, avec la vasculaire d'un vert foncé, liserée de blanc-verdâtre. Sous-dor- sale du même blanc, fine, ainsi que la stigmatale. Ventre traversé au milieu par une bande d'un blanc- jaunâtre et une série de taches d'un rose plus ou moins vif, parfois brunes, violettes ou noirâtres. Elle viten avril dans les champs de graminées et dans les prairies artificielles. C'est sous les pierres qu'il faut la chercher pendant le jour; elle y est commune. Le pa- pillon est également très-commun dans les bois, les champs et les jardins pendant tout l'été. I varie beau- COUP. AB. Bistrigaria, H.-S , Gn. Ailes supérieures mèêlées de gris, de brun et de fauve, avec toutes les lignes blanches très-distinctes. Espace médian à milieu gris, à bords bruns, parfois entièrement comblé de noirâtre. Coudée très-sinueuse et ayant, sous la quatrième, un angle géminé, ren- trant et prononcé. Inférieures d'un fauve-brunâtre, à lignes bien marquées. France méridionale, Saône-et- Loire, Constant. — Tres-rare. Les auteurs allemands considèrent cette aberration comme une espèce distincte. SCRIPTURATA, HD., Dup., Gn. 95 à 30m, Ailes d'un blanc-roussitre. et à dessins — 495 — communs; les supérieures traversées par un grand nombre de lignes ondulées d’un brun-roux, dont les principales toujours mieux écrites que les autres ; la coudée suivie d'une bandelette blanchâtre, divisée par un filet brun; la subterminale blanche, festonnée, traversant une large bordure d’un brun-roussätre, quelquefois d’un gris-bleuâtre. Trait cellulaire noir et bien marqué. Tous ces dessins se continuent et sont éscalement bien écrits sur les inférieures. Frange des quatre ailes rousse, légèrement dentée. Antennes, tête et thorax, d’un gris-roussâtre, celui-ci avec quatre pe- tits points noirâtres. Abdomen gris avec deux points noirs sur le bord de chaque segment. — $ semblable, mais plus grande. La chenille est peu connue, et le papillon, lui-même, n’est pas très-répandu en France, quoiqu'il ne soit pas rare dans quelques parties des Alpes. Jura, Isère, Basses-Alpes, Loire ; en juillet, dans les bois et sur les rochers. FucuaTa, Hb., Dup., Gn., Mill.-Ico. 25 à 28". Très-voisine de Bilineata pour la taille, la coupe et les dessins. Aïles d'un gris-cendré, traversées par un grand nombre de lignes fines, ondulées, d’un brun plus ou moins foncé, et par plusieurs lignes blan- ches, parmi lesquelles on distingue la basilaire, celle qui borde la coudée extérieurement et la subtermi- nale, qui est dentée et bien apparente sur les quatre ailes. L'espace médian est, en outre, envahi par cinq ou six lignes brunes, ce qui le fait paraître plus som- Y, 24. — 420 — bre que le reste de l'aile. Point discoïdal petit, peu marqué aux supérieures, et nul aux inférieures. An- tennes, têle et corps, de la couleur des ailes. — 9 semblable, Chenille allongée, cylindrique, d’un gris-violacé, lavé par place de rose pâle, avec une vasculaire fine, bruve, interrompue vers les intersections. Sous-dor- sale d'un carné obscur. Stigmatale blanchâtre. Le dos porte sur les 6°, 7°, 8°, et 9° anneaux, un chevron noir qui, partant de la vasculaire, aboutit diagonalement à la sous-dorsale. Tête lenticulaire et d'un jaune-rou- geätre. Elle vit en août-septembre sur plusieurs espè- ces de Rubiacées; mais, selon M. Millière, c'est l’Aspe- rula cynanchica qu'elle mange de préférence. Le papil- lon éclôt en avril et mai, puis en juillet et août, et se trouve, assez communément, sur les collines sèches et pierreuses des environs d'Hyères et de Montpellier, ainsi qu'aux environs de Lyon. Il est plus rare dans l'Aube, Jourdheuille: V'Indre, Maurice Sand; la Cha- rente, Delamain; Saône-et-Loire, Constant; en Alsace, de Peyerimhoff; et se trouve aussi dans l'Isère, les Pv- rénées-Orientales, la Bretagne, l'Ardèche, l'Auvergne, au Mont-Dore, les Basses-Alpes, etc. FLuviATA, Hb., Gn., Gemmata, Hb., Dup., Gn., Mill Ico. 20 à 22". Aïles d'un gris fauve ou jaunâtre; les su- périeures un peu allongées à l'angle apical, traversées par une banle médiane très-étroite, surtout à sa base, très-sinuée extérieurement et ornée d’un petit point | — 27 — discoïdal noir, quelquefois éclairé de blanc. Tout l'es- pace entre la base et cette bande est traversé par qua- tre lignes brunes, séparées deux par deux et éclairées de blanchâtre. La coudée est blanche, courbe, ondu- lée, bordée d'un filet brun de chaque côté, et précédée de deux lignes fines, géminées. La subterminale est également blanche, très-ondulée, et traverse une om- bre brune vers la côte, où elle se joint à un trait sub- apical, oblique. Inférieures traversées par trois lignes parallèles, équidistantes, blanches et bordées de filets bruus. Franges de la couleur des ailes, ainsi que le thorax et l'abdomen. Cette espèce varie pour la taille, l'intensité de la couleur des lignes, ainsi que pour la largeur de la bande médiane. — % plus grande; les supérieures d'un brun-rougeûtre, traversées par cinq lignes blan- ches, anguleuses et ondulées, l'intervalle entre la se- conde et la troisième formant une bande médiane plus foncée et ornée d'un point discoidal blanc. Inférieures plus grisätres, traversées par trois lignes blanches, comme chez le mâle. Cette femelle, si différente du mâle, a été considéré et admise dans les collections, pendant longtemps, comme une espèce distincte sous le nom de Gem- mala. Chenille assez longue, cylindrique, peu atténuée en avant, peu carénée, très-variable pour la couleur qui est verdâtre ou brun-jaunâtre, quelquefois brune ou presque noire, avec les lignes mal écrites. La vascu- lire ne se distingue que par uue tache en forme os 2 d’omicron rougeñtre à fond vert-clair, placée l'ineision » des anneaux du milieu; la sous-dorsale est largement interrompue, et la stigmatale se détache à peine en couleur plus claire que le fond; elle est onaulée et porte les stigmates qui paraissent de couleur orange et sont cerclés de brun. Tête petite, globuleuse, à fond vert où jaunâtre, marquée de nombreux points pour- prés. Elle vit en février ou mars sur une foule de plantes, principalement sur les Anthémis et les Chry- santhèmes. Papillon depuis le mois de juillet jusqu’en novembre. Selon M. Millière, la véritable patrie de cette espèce, paraît-être Cannes et ses environs; elle y est commune en février et mars, et voltige autour des becs de gaz pendant les soirées tièdes. Elle est plus rare dans les autres localités. Paris, Fallou ; Gironde, Trimoulet : au bord des rivières et des marais, le soir à la miellée; Charente, Delamain : Landes, Indre, Maurice Sand, etc. Genre PHIBALAPTERYX, Stph. Antennes des mâles courtes, filiformes, légèrement pubescentes. Palpes squameux, contigus au sommet et formant un bec aigu. Spiritrompe longue. Ailes su- périeures aiguës et prolongées à l'angle apical, à lignes multiples ; les inférieures plus courtes, partici- pant plus ou moins aux dessins des supérieures. Chenilles très-allongées, filiformes, un peu atténuées en avant, rases, à tête lenticulaire, aplatie ; vivant à découvert sur les plantes ligneuses, principalement — 429 — sur les Clemalis, très-vives et se roulant en hélice au moindre contact. Chrysalides enterrées. TEersaATA, Hb., Dup., Gn. 25 à 30. Tres-variable pour la taille et pour la cou- leur. Ailes d'un gris testacé ou branâtre; les supé- rieures traversées obliquement par un grand nombre de lignes brunes, légèrement ondulées et parallèles entre elles. Les deux médianes toujours plus épaisses que les autres, surtout la coudée, qui est souvent bor- dée intérieurement de traits nervuraux noirs, princi- palement dans sa moitié supérieure et au bord in- terne. La bande médiane est rarement plus foncée que le reste de l'aile, mais elle est toujours ornée d'un petit point noir. La subterminale est blanche, feston- née, mais n'est pas toujours bien écrite; elle est, en outre, traversée supérieurement, par un trait subapi- cal oblique, linéaire ou maculaire, descendant par- fois jusqu’à la coudée. Toutes ces lignes se continuent sur les inférieures, mais elles atteignent rarement le bord interne, qui est toujours d'une teinte plus claire que le reste de l'aile. La frange des quatre ailes est concolore et précédée d'une ligne de points noirs, gé- minés. Antennes roussätres. Tête et corps d'un gris- brunâtre, avec le premier anneau de l'abdomen d'un gris-blanchätre, bordé d'une ligne noire. — ® sem- blable, mais plus grande. Ainsi que nous l'avons déjà dit, cette espèce varie beaucoup pour l'intensité de la couleur; chez quel- ques individus on voit à peine quelques traces de — 430 — lignes sur leurs ailes, surtout chez les femelles. Chenille mince, à tête petite et arrondie, d’un brun d'écorce marbré de diverses autres teintes, avec une vasculaire brune, bordée de blanc, et beaucoup d'au- tres lignes fines, les unes päles et les autres plus fon- cées. Elle est, en outre, marquée de plusieurs taches et points bruns, irrégulièrement placés. Vit en juin, en septembre et octobre sur la clématite des haies (Clematis vitalba) ; elle n'est pas pas rare et s'élève fa- cilement. Le papillon est également commun en avril- mai, puis en Juillet, dans les bois et les jardins; on le -trouve souvent appliqué contre les murs et les clo- tures. LapibATA, Hb., Gn. 28". Aïles d'un gris-testacé pâle, les supérieures teintées de roux et traversées par six lignes brunes, fines, ondulées, la 4° brisée en crochet vers la côte. Quelques-unes de ces lignes sont géminées, principa- lement la cinquième et la sixième. Les inférieures sont également traversées par deux ou trois lignes brunes, dont la dernière est géminée. La frange des quatre ailes est concolore et précédée d'une double li- gne brune. —® semblable au mâle, tant pour les des- sins que pour la taille, qui n’est pas toujours beau- coup plus petite ainsi que le dit M. Guenée; ses ailes supérieures soit seulement plus aiguÿs à l’angle api- cal; et ses inférieures plus fortement dentées et plus” échancrées à l'angle anal. Selon M Millière, la chenille vit au printemps sur le NET LATE " he chêne vert et probablement sur d'autre arbres ou arbustes, car elle habite aussi le nord de l'Europe. Papillon en septembre, norembre et décembre. France méridionale, aux environs d'Hyères; forêt d'Allogny (Cher), Maurice Sand ; Fontainebleau? Guenée. — Rare. Viprara, Bkh. Lignata, Hb.,:Dup., Gn. 26", Aïies supérieures d'un gris-fauve avec la côte ombrée de brun, et une bande médiane oblique, étroite à sa base, qui est d’un bran-noir et limitée dans sa partie supérieure par deux lignes brunes, coudées vers la côte, et entre lesquelles on voit un petit point noir. L'espace basilaire est traversé par trois lignes roussâtres, légèrement arquées, et l'espace terminal par plusieurs lignes brunes dont l'extérieure se dirige vers l'angle apical. Inférieures blanchâtres, ombrées de roussätre au bord ablominal et au bord externe, traversées par six lignes rousses, séparées deux par deux, et qui n'atteignent pas le bord antérieur. La frange des quaire aïles est roussâtre et précédée d'une ligne de petits points noirs. Tête, thorax et abdomen d'un gris-fauve, ce dernier avec un double rang de points noirs, Ce qui distingue cette espèce de toutes ses congénères. Antennes du mâle fortement pubes- centes, paraissant presque pectinées. — % semblable, mais à antennes simples. Quoique la chenille soit connue, elle n'a point en core été décrite ni figurée. Selon M. Millière, elle vit sur les Galium et n'est pas rare dans les environs de Cannes. Papillon en juin dans les prés humides et les — 432 — marais, en battant les haies et les buissons. Centre et midi de la France, Gironde, Trimoulet; Doubs, Bruand ; Indre, Maurice Sand; côtes de Bretagne et de Vendée, de Graslin; Châteaudun, Guenée. Plus ou moins rare, selon les localités. PozyGRAMMATA, Bork., Dup., Gn. 93, Ailes d'un fauve pâle; les supérieures à côte arrondie, allongées et aiguës à l'angle apical, à bord externe presque droit, traversées par beaucoup de lignes d'un brun-roux, dont deux très-rapprochées à la place de la basilaire, et plusieurs formant une bande médiane limitée intérieurement par l’extraba- silaire qui est oblique, coudée vers la côte, et ombrée de brun-noir depuis le bord interne jusqu’à la hau- teur du point cellulaire; la coudée est presque droite; elle est également ombrée de brun-noir, mais dans sa partie supérieure seulement; elle est, en outre, bordée de blanc extérieurement. Entre ces deux lignes,on en remarque une autre, parallèle à la coudée jusque vers la côte, où elle forme un angle saillant et très-aigu. L'espace terminal est ombré de brunätre et traversé par la subterminale qui est blanche, faiblement ondu- lée et plus ou moins bien marquée. Toutes ces lignes se continuent sur les inférieures, mais la-bande mé- diane est formée de quatre lignes brunes équidisantes et lésèrement courbes. La frange des quatre ailes est roussâtre et précédée d'une ligne noire, fine, légère- ment festonnée aux inférieures. Antennes, tête et corps d'un gris-roux. -— $ semblable. ‘ — 433 — Chenille inconuue. Papillon en mars et avril, puis en août et septembre, dans les lieux ombragés, contre les murs, les palissades, etc. Midi de la France, Mont- pellier, Charente, Delamain; Landes, Fallou; Indre, Maurice Sand; Strasbourg, de Peyerimhoff ; Vendée, de Graslin. Toujours assez rare. AQUATA, Hb., Dup., Gn. 22 à 25", Ailes blanches; les supérieures assez allongées à l’angle apical, traversées par un grand nombre de lignes brunes et rousses, dont celles du milieu forment, par leur réunion en faisceau, une bande médiane interrompue par l’espace blanc de la cellule, sur lequel on voit un petit point discoïdal noir. Cette bande est suivie par une bandelette blanche, Ilésèrement ondulée, non-interrompue, divisée par un filet brun. Vient ensuite une bande- lette brune, également divisée par une ligne blan- châtre et se terminant en pointe à l’angle apical; elle est bordée extérieurement par une ligne blanche, puis par le bord terminal et par la frange qui est grise, légèrement entrecoupée et précédée d’une série de très-pelits points noirs, géminés. Les inférieures sont également traversées par beaucoup de lignes grises et parallèles ; les premières à partir de la base jusqu'au milieu de l'aile ne sont bien marquées qu'au bord abdominal, mais les suivantes sont continues, ainsi qu'une bordure terminale grise, divisée par une ligne blanche légèrement festonnée. Les antennes, la tête et Le thorax sort gris, ainsi que l'abdomen, dont Y. 25 — 434 — les anneaux sont bordés de blanc. — 9 semblable. Cette espèce ne varie pas beaucoup, si ce n’est pour l'intensité de la couleur des lignes; chez quelques individus le blanc domine davantage, chez d’autres la réunion des lignes médianes brunes, forme une bande oblique, à pen près comme chez Vitalbaia, avec laquelle elle a les plus grands rapports pour le dessin. Chenille allongée, cylindrique, faiblement atténuée en avant, rase, à tête aplalie, d'un gris-jaunâtre ou carné, avec les incisions des anneaux plus clairs. Lignes peu ou point marquées, la vasculaire grise, interrompue. Ventre avec une bande claire, bordée de deux lignes grises. Trapézoïdaux petits et noirs. _Cette chenille n'a point encore été décrite; nous l'avons obtenue d'œufs pondus par une femelle prise au vol. Ne connaissant pas sa nourrilure, nous avons pensé qu'elle devait vivre sur la clématite des haies comme ses congénères Tersata et Vitalbata, et, en effet, elle s'élève très-facilement avec cette plante. Cependant, il pourrait bien se faire que la clématite ne soit pas sa nourriture exclusive, car nous avons vainement cherché cet arbuste dans une localité de la forêt de Fontainebleau où lAquata n’est pas rare. Nous présumons donc, qu'elle doit vivre sur quelque autre plante de la famille des renonculacées; la coquelourde (Anemone pusalilla), par exemple, très- commune dans les lieux arides des bois. Elle vit en juin puis en août-septembre. Le papillon éclôt depuis les derniers jours d'avril jusque vers le 15 mai, puis une seconde fois dans la seconde quinzaine de juillet; j lis) S — 435 — il aime les endroits chauds et arides et se tient pen- dant le jour dans les buissons de genévriers et dans les genêts et les bruyères, d'où on le fait facilement sortir en battant. Son vol n'est pas soutenu par un temps calme. C’est à tort que Duponchel et M. Guénée disent que c'est une espèce exclusivement méridionale; elle est assez Commune à Fontainebleau, en Alsace, dans l’Aube, la Somme, l'Indre, le Doubs, et probablement dans beaucoup d’autres localités non encore signalées. Elle s’accouple et pond en captivité. Yrracaara, Hb.; Dup., Gn.{(pl. 57, fig. 6.) 28 à 30". Ailes d'un gris-testacé roussätre, tra- versées par une foule de lignes fines, obliques, subpa- rallèles. Les supérieures sont traversées diagonale- ment par une large bande formée par un faisceau de ligues brunes ou noires, mais qui n'atteignent pas la côte. Vient ensuite trois lignes brunes, entières, dont la dernière (subterminale) est blanche, peu visible excepté au sommet où elle forme trois dents qui tra= . versent autant de taches noires. Inférieures ayant une série de lignes noirâtres depuis la base jusqu’au milieu, puis brunes jusqu'au bord terminal, et dont aucune n’atteint le bord supérieur. Sur chaque aile un pelit point discoïdal noir. Franges précédées d’une ligne de points noirs, géminés. — $ semblable. Chenille allongée, d'un gris-carné plus ou moins lavé de noir, surtout sur les anneaux intermédiares, striée de linéaments carnés, avec Ics vasculaire et — 136 — sous-dorsales visibles sur les anneaux clairs. Point de stismatale. Stisgmates noirs sur une tache claire. Sur les 11° et 12° anneaux une ligne latérale, carnée, se prolonge sur les pattes anales. Tête carnée, marquée d'une bande noire faisant suite à la vasculaire. Vit sur la Clematis vilalba en juin, puis en septembre et octobre. On se la procure facilement en battant les battant les buissons de Clématite, et elle est facile à élever. Le papillon éclôt en mai, quelquefois même dès la fin d'avril, puis en juillet. Il aime à se reposer, les ailes étendues, sur les murs et les palissades, dans le voisinage des bois, des parcs et des jardins. Genre SCOTOSIA, Stph. (TRrPHosA, Stph.) Antennes des mâles filiformés et sans ciliation. Palpes squameux comprimés, droits et en bec aigu. Abdomen comprimé, terminé, chez les mâles, par un bouquet de poils plus ou moins épanouis; celui des femelles de grosseur moyenne. Pattes très-longues, nues. Ailes larges, plus ou moins dentées, concolores et à dessins communs : les supérieures triangulaires, à lignes nombreuses, ondulées ou dentées, à nervures entrecoupées de points clairs et foncés, la subtermi- nale très-rapprochée du borl externe. Au repos, les quatre ailes étendues et ne se recouvrant jamais. Chenilles courtes, épaisses, moniliformes, à tête plus petite que le cou, à ligne stigmalale distincte; vivant, dans leur jeunesse, renfermées dans des AT feuilles pliées en siliques renflées, dont elles ferment l'orifice avec un fil de soie. Quand elles ont consommé le parenchyme de cette retraite, elles percent un trou et sortent pour s'en construire une plus spacieuse et leur offrant une nourriture plus fraiche. Arrivées à un certain âge, elles quittent ces demeures exception- nelles et vivent à découvert comme les autres chenilles. Chrysalides enterrées. DuBiTarTA, L., etc. 40 à 42%. Ailes supérieures d'un gris-bistré luisant, soyeuses, dentées, avec des teintes vineuses on cuivrées, et beaucoup de lignes ondulées, foncées : les deux médianes très-sinueuses, fortement ombrées de noir fondu du côté interne, et l'intervalle qui les sépare traversé par plusieurs lignes festonnées, brunes. Les espaces basilaire et extrabasilaire sont également traversés par d'autres lignes brunes, ondulées, séparées deux par deux; ces lignes quel- quefois maculaires. Subterminale claire, dentée, élargie à l'angle interne, précédée dans toute sa lon- eueur d'une teinte vineuse ou cuivrée, terminée à la Côte par une tache ou liture noire. Nervures entre- coupées de noir et de blanc, principalement sur l’es- pace terminal. [Inférieures plus claires, à dents pro- fondes et triangulaires, à nervures entrecoupées et à lignes peu distinctes. Franges d'un brun-vineux. Antennes, tête et thorax de la couleur des supérieurs ; abdomen de celle des inférieures. — Q semblable. Cheuille rase, lisse, non atiénuée, d'un beau vert ER — + clair, avec quatre lignes fines, blanchâtres, continues, mais un peu ondulées sur la région dorsale. Stigma- tale plus large, d’un jaune-citron vif. Tête, ventre et pattes d'un vert pâle. (Guenée.) Vit en mai sur le Nerprun et sur la Bourdaine, Rhamnus frangula et catharticus. Papillon de juillet en septembre; passe l'hiver et reparaît en avril et mai (Bruand, Maurice Sand, Feltig.) Bois humides, prés, jardins, se cache volontiers dans les maisons, les caves, les grottes, les trous des murs et des rochers. Assez commun partout. Var. À. — Cinereata, Stph., Gn. Un peu plus petite. Ailes supérieures d’un gris plus clair, plus uni, sans teinte vineuse. Lignes en partie effacées, surtout dans l'intérieur de l’espace médian, qui est presque effacé par en bas. Franges à peine tein- tées de rougeñtre {Guenée). Cette petite race est très-constante et ne s’observe que chez les mâles. Var. B. — Plus grande. Ailes supérieures d’un gris testacé pulvérulent, sans aucun mélange de rouge, traversées par une foule de lignes noires, ondées, à dents arrondies depuis la base jusqu'à la coudée. In- férieures presque sans dessins, à dents bien profon- des.(Guenée.) Basses-Alpes. SABAUDIATA, Dup., etc. 40 à 45", Les quatre ailes sont d'un blond pâle, soyeux, uniforme. Les supérieures sont anguleuses à l'angle apical et traversées par beaucoup de lignes on- — 439 — dulées, d'un gris plus foncé, plus ou moins bien mar- ___ quées, excepté celles du milieu qui sont toujours un peu mieux accusées. Les inférieures sont également traversées par des lignes festonnées, peu marquées ; _ les deux qui précèdent le bord terminal mieux écrites. Franges de la couleur des ailes, longues, très-dentées, surtout celles des inférieures. Tite et corps concolores; l'abdomen terminé par un bouquet de poils jaunâtres,. — Q plus grande, 48 à 50", mais semblable pour la couleur et les dessins; ailes inférieures très-profondé- -ment dentées. La chenille est connue, quoique non encore décrite, ni figurée ; elle est d’un joli vert marbré de plusieurs autres couleurs et vit en juillet sur de petits aulnes, qui croissent dans les rochers des régions calcaires. Le papillon éclôt en août et septembre, et se tient, les -quatre ailes étendues, appliqué contre les rochers et dans les grottes ; il passe l'hiver et reparaît dès le mois d'avril de l’année suivante. — Cette belle espèce se reconnaîtra toujours facilement à sa taille, à sa cou- leur et à la profondeur des dentelures des ailes infé- rieures, surtout chez la femelle. Habite spécialement le Jura et la Savoie, et n'est pas rare dans les environs de Pontarlier, ainsi que dans quelques cantons de Saône-et-Loire (Constant). (Scotosia, Stph.) VETULATA, S.V., etc, 27%, Les quatre aïles sont d’un gris-cendré teinté de rougeûtre, et traversées par un grand nombre de li- — 440 — ones festonnées, très-rapprochées, parallèles, d'un gris plus foncé, se distinguant souvent à peine du fond, mais toujours assez bien marquées à la côte. Ces lignes forment, quelquefois, par leur réunion, une bande médiane assez large sur les supérieures, mais elle est rarement bien apparente, même sur des individus bien frais. La frange est grise, entrecoupée, et assez fortement dentée aux inférieures. Le point discoïdal est petit, noir, manque souvent aux inférieures, mais est toujours bien marqué sur les quatre ailes, en des- sous. — ® semblable, mais ordinairement plus grande. Tête et corps de la couleur des ailes. Abdomen du mâle très-grêle et très-long. Chenille d’un brun-noir sur toute la région dorsale, avec une vasculaire formée par deux lignes blanches très-rapprochées ; la région latérale est d’un jaune clair et coupée de noir à chaque anneau. La tête est brune. Elle vit sur les Rhamnus catharticus et fran- gula, dont elle roule les feuilles. Le papillon n’est pas rare dans les bois humides, les parcs, les jardins, sur les collines, etc.; en mai et juin, puis en juillet et août. Pendant le jour, il se cache volontiers dans les gazons et sous les racines des plantes. RHAMNATA, S.-V., Dup., Gn. Transversata,Rott. 30 à 35". Aïles d'un brun-roussâtre ou marron. Les supérieures très-allongées et aiguës à l'angle apical, traversées par une bande médiane assez large, obli- que, à bords sinués, brisée vers la côte en angle très- saillant et tres-aigu. Cette bande qui est formée par la . ARR - réunion de plusieurs lignes ondulées, d'un brun-noir, est bordée des deux côtés par une ligne d'un gris clair, et marquée au centre d'un point discoïdal noir. Les espaces basilaire et terminal sont également traver- sés par des lignes sinuées d'un brun foncé, ainsi que par une subterminale ondulée, d'un gris-jaunätre clair, rarement bien nette, laquelle se réunit à une tache subapicale noire et oblique. Les inférieures sont aussi traversées par beaucoup de lignes brunes, paral - lèles entre elles et au bord terminal, disposées deux par deux, et coudées vers le bord antérieur; celle du milieu noire, bordée inférieurement de gris clair. La subterminale est d'un jaunâtre clair, comme aux su- périeures, et plutôt maculaire que continue. Tête et . Corps de la couleur des ailes. Abdomen grêle et trèes- long. Frange des quatre ailes concolore, dentée, sur- tout aux inférieures et précédée d'une ligne noire également dentée. — % plus grande (35 à 38"), d'un ton plus chaud, avec toutes les lignes et la bande mé- diane, beaucoup mieux marquées. La chenille varie beaucoup pour le fond de sa cou- leur ; elle est tantôt verte, avec la tête et une vascu- laire brune, et le bord des anneaux jaunâtre ; tantôt également verte y compris la tête, et une sous-dorsale blanche, bordée inférieurement de brun-rouge; enfin elle est quelquefois très-bariolée ; noire sur le dos, jaune et blanche sur les côtés et rougeûtre sous le ventre, avec des points blancs sur la partie noire, des points et des taches noires sur la partie jaune et blan- che. Elle vit, comme celle de Vetulata, sur les Rham- Y, 25 me — 142 — nus catharticus et Frangula. Le papillon paraît aussi aux mêmes époques et dans les mêmes localités ; il est cependant un peu plus rare et ne se trouve jamais abondamment. La chenille est facile à élever. (Eucosmia, Stph.). CERTATA, Hb., Dup., Gn. 35%. Très-voisine de Dubitata avec laquelle on l'a souvent confondue. Aïles d’un gris-testacé pâle avec un léger reflet rougeûtre, quelquefois d'un brun-mar- ron ou châtain clair; les supérieures très-aiguës à l'angle apical, traversées par une bande médiane, plus ou moins large, irrégulière, composée de plusieurs li- ones noires parallèles à ses bords, dont l’externe (/a . coudée), forme deux angles assez prononcés. Ces lignes laissent quelquefois entre elles un espace uni sur le- quel on voit un trait discoïdal noir; souvent, aussi, elles se joignent et s'entrecroisent de manière à for- mer une bande plus foncée que Je fond des aïles. La ligne basilaire est double, arquée ; la subterminale grise, fesltonnée et élargie à l'angle interne. Les espa- ces basilaire et terminal sont également traversés par plusieurs lignes brunäâtres et ondulées, faiblement marquées et souvent remplacées par des points noirs placés sur les nervures. Les inférieures ont à peu près les mêmes lignes que les supérieures, mais elles sont toujours moins bien écrites et sur un fond plus pâle. La france des quatre ailes participe de la couleur des ailes ; elle est bordée d’une ligne très-noire, à dents ET — moins profondes, surtout aux inférieures, que chez Dubitata, principalement celle de la première supé- rieure, qui est en angle plus ouvert. Dessous-d’'un gris- jaunâitre luisant, avec quelques traces des lignes du dessus, les traits cellulaires très-gros, très-noirs, et un faisceau de poils soyeux, très-saillant, placé au bord ab- dominal des inférieures, chez les mâles seulement. An- tennes, tête et thorax, d'un gris-roux, ainsi que l’ab- domen. Celui-ci, qui est conique et terminé en pointe aiguë même chez les mâles, est, en outre, orné d’un trait noir sur le premier anneau et d’un chevron brun sur les anneaux suivants. — ® plus grande et à li- gues presque toujours mieux écrites. Chenille d’un gris-violâtre sur le dos et d'un gris- bleuñtre ou ardoisé sur les côtés et sous le ventre. Ces deux nuances sont séparées par une ligne noirâtre sur laquelle on voit une série de taches stigmatales oran- gées. Tête et extrémité du dernier anneau, d'un brun- rouge. Elle vit, en juin, sur l’épine-vinette {Berberis vulgaris) ; on se la procure facilement en battant les buissons de cet arbuste et elle n'est pas difficile à éle- ver, cependant, elle est loin d'être commune partout. Le papillon éclôt en juillet, il hiverne comme Dubitata, et reparait en mars et avril. Nous avons également ob- servé que quelques-unes des chrysalides obtenues en juin, n'éclosaient qu’au mois d'avril de l'année sui- vante. Cette espèce indiquée des Alpes par M. Guenée, se trouve aussi aux environs de Paris, Fallou; à Autun, Constant; en Alsace, de Peyerimhoff; en Auvergne, — 444 — Guillemot; dans l'Indre, Maurice Sand; l'Aube, Jour- dheuille ; le Doubs, Bruand; elle n'est pas rare à Fon- tainebleau: MonNTIVAGATA, Dup., Gn., etc. 40%, Ressemble beaucoup à Certaia pour la forme et les dessins. Ailes d’un gris-cendré sans teinte rou- seâtre. Les supérieures traversées par un grand nom- bre de lignes ondulées, d'un gris un peu plus foncé. celles du milieu formant une bande médiane dont le bord extérieur est plutôt ondulé qu'anguleux ; ce bord est suivi d'une bandelette grisätre divisée par un filet oris. La subterminale est blanchätre, très-dentée et se continue sur les inférieures; elle est généralement mieux marquée que toutes les autres lignes, qui se distinguent souvent à peine du fond des ailes. Le point cellulaire est également peu visible. La frange des quatre ailes est dentée comme celle de Certata, mais la ligne qui la précède est plutôt brune que noire. Des- sous d'un gris-cendré luisant, avec quelques vestiges des lignes du dessus, les traits cellulaires bien mar- qués aux supérieures seulement, et un faisceau de poils soyeux au bord abdominal des inférieures comme chez Certata, de laquelle cette espèce se distinguera fa- cilement, par les poils épais et comprimés en forme d’aviron, qui garnissent les jambes postérieures du mâle. Tête et corps de la couleur des ailes. — $ sem- blable. La chenille est encore inconnue, mais nous pensons qu'elle doit vivre sur l’épine-vinette, comme celle de — 445 — Certata, car c’est en battant les buissons de cet arbris- seau que nous avons pris, plusieurs fois, le papillon, dsnt le vol est rapide quand il est dérangé. Basses- Aipes, en juillet. Toujours rare, à cause des localités circonscrites qu'il habite. Pnagcara,.L., etc. (pl, 57, f$..9:) 28 à 30" Quoique placée dans le même groupe que Certata et Montivagata, cette jolie espèce n'a aucune ressemblance avec elles pour la couleur et les dessins. Ailes d'un blanc légèrement fauve ou roux, traversées par un grand nombre de lignes très-rapprochées, équi- distantes, régulièrement ondulées, d’un brun-roux, dont les deux du milieu forment, par leur réunion, une suite d'anneaux oblongs superposés, mais sur les supérieures seulement. Espace terminal roux, tfaversé par la subterminale qui est blanchâtre, largement den- tée et un peu épaissie à l'angle interne. Inférieures avec l'espace basilaire d'un gris uni et sans lignes; espace médian avec les lignes plutôt ma- culaires que continues et n'atteignant pas toujours le bord interne ; l'espace terminal roux avec la subter- minale comme aux supérieures. Trait cellulaire noir, très-petit aux inférieures. lFrange des quatre ailes grise, entrecoupée de brun, et dentelée aux inférieures seulement. Dessous avec les lignes du dessus, mais plus pâles et moins régulières ; les quatre points dis- coïdaux assez gros et bien marqués. Le mâle a, comme les espèces précédentes, un faisceau de poils gris, au bord abdominal des inférieures. Tête et corps d’un — 446 — gris mélangé de roussâtre. — plus grande. Chenille finement velue, un peu aplatie en dessous, avec la région dorsale d'un gris-brun, et deux raies médianes fines, rapprochées, d'un blanc sale, ainsi qu'une large bande stigmatale. Quelques individus ont, en outre, une bande latérale d’un blanc-rou- geûtre. Tête petite, brune, brillante et un peu échan- crée. Elle vit, en septembre, sur différentes espèces de saules, entre des feuilles repliées. Le papillon éclôt en juin ; il est assez répandu dans le nord de la France, mais se trouve aussi, quoique plus rarement, dans plusieurs autres localités. Autun, Constant; Alsace, de Peyerimhoff; Nord, Le Roi; Aube, Jourdheuille; In- dre, Maurice Sand; Doubs, Bruand; Paris, Fallou; nous l'avons pris plusieurs fois dans les forêts de Compiëbne et de Villers-Cotterets. Genre CIDARIA, Tr. Antennes des mâles filiformes ou pubescentes, par- fois grenues. — Palpes droits, dépassant souvent la tête d'une longueur, et, alors, disposés en bec plus ou moins allongé. Abdomen des mâles nullement coni- que, caréné, lisse, garni de petites touffes latérales, à taches, ou traits clairs, sur les ineisions, quand il est foncé, à valves anales bien développées. Aïles entières, lisses, veloutées ou soyeuses, à franges entrecoupées ou bicolores : les supérieures à angle apical aigu, par- fois falqué, ordinairement partagé par un trait obli- que, qui limite une tache inférieure foncée; les infé- so — 447 — ieures plus courtes, arrondies, ne participant pas aux dessins des supérieures. — Chenilles allonsées, lisses, minces, raides, pédonculhformes, non atténuées en avant, à tête grosse, souvent bifide au sommet; vivant sur les arbres et les arbrisseaux. Chrysalides enter- -rées, ou dans un léger tissu entre des feuilles. Les papillons volent, au coucher du soleil, dans les bois, les parcs, les jardins, les prairies, et au bord des rivières ; pendant le jour ils se tiennent dans les haies ou appliquées contre les arbres, les murs, les palis- sades, etc. Ils sont assez répandus partout. SITERATA, Hufn., Psittacata, S.V., Dup., Gn. (pl. 57, fig. 10.) 28 à 30. Ailes supérieures allougées mais non ai- guës à l'angle apical ; d’un vert plus ou moins foncé et nuancé, par places, de carné et de ferrugineux. Les espaces basilaire et médian forment deux bandes d'un vert plus sombre, souvent noirâtre ; la médiane plus large à sa partie supérieure, très-sinvée et très-angu- leuse des deux côtés, traversée par plusieurs lignes noires, dont les deux du milieu se réunissent par en bas de manière à former quelques anneaux ronds. Cette bande est bordée extérieurement par une bande- lette plus claire qui se termine à la côte et au bord in- terne par deux éclaircies blanches, la dernière teintée de carné. La subterminale est blanchätre, festonnée, quelquefois maculaire, coupée vers la côte par un trait subapical de même couleur et bordé en dessous de deux petits traits noirs. Frange grise, entrecoupée de AT 5 -< — 148 — brun-verdätre, précédée d'une série de petits points noirs. Inférieures d'un gris-brunâtre, plus foncé au bord terminal qui est traversé par une ligne pâle, va- gue et souvent peu marquée. Frange jaunâtre, entre- coupée de brun, précédée d’une fine ligne brune. —9@ à ailes supérieures plus larges, moins allongées, et moins teintées de ferrugineux. Chenille mince et allongée, d'un vert-foncé sur le dos et d’un vert-jaunâtre au dessous, avec une vascu- laire plus foncée, les incisions des anneaux jaunes, et deux petites taches rouges vers l'extrémité du dernier anneau. Quelques individus ont, en outre, une ligne . latérale d'un cramoisi pâle, et un point rouge sur le dos de chaque anneau. Elle vit, en mai et en juillet, sur différentes espèces d'arbres, principalement sur le chêne et le tilleul. Le papillon éclôt en juin, puis de septembre à novembre, dans les bois et les jardins, sur les troncs des arbres, contre les murs, derrière les volets des fenêtres, etc. Il est assez commun par- tout, surtout en automne. MiarTa, L., Gn., Coraciata, Hb , Dup., Psitiacaia-4100e Bd. 34", Cette espèce est très-voisine dé la précédente, et peut être confondue avec elle, car elle a les mêmes dessins, cependant elle est très-différente. Elle est gé- néralement un peu plus grande et ses ailes supérieures sont plus larges; le fond de leur couleur est d'un blan- châtre mêlé d’un peu de vert päle ou de fauve; les bandes sont d’un joli vert plus ou moins foncé, mais — 449 — non noirâtres, comme chez Siterala, et les lignes qui traversent ces bandes sont d'un vert plus foncé. Mais ce qui empêchera toujours de la confondre avec sa con- génère, c'est la couleur de ses ailes inférieures qui est d'un blanc très-léoèrement verdâtre, avec leur extré- mité plus foncée et trois lignes grises, souvent à peine marquées. Le point discoïdal est bien écrit aux quatre ailes. La frange est blanchäâtre et précédée d’une série de petits points noirs, géminés. — ® semblable. Chenille inconnue.— Le papillon a les mêmes mœurs et éclôt aux mêmes époques que Siterata, mais il est beaucoup plus rare. Var. À., Guenée. Le fond des ailes est d’un blane soveux, avec trois faisceaux de lignes d'un vert clair, écartés, nettement séparés par la couleur du fond, qui n’est pas saupou- dré de vert, et une bordure du même vert, fortement interrompue par la subterminale. Les ailes inférieures ont de lésères traces des lignes ordinaires, et leur dessous est entièrement blanc, avec un trait cellulaire et une série de points nervuraux gris. Le Vernet (Pyré- nées-Orientales); vole en juillet sur les rochers, au cré- puscule. {Guenée.) Prcara, Hb., Dup., Gn. 28". Aïles larges et bien entières. Les supérieures avec tout l’espace compris entre la base et la coudée d’un vert-olive foncé. Cet espace traversé par plusieurs lignes ondulées, d'un brun noir; celle qui limite la SALUE SMS bande médiane (la coudée), est très-simuée et déerit un angle très-saillant et bifide dans le milieu de sa lon- sueur ; elle est suivie d’une bandelette blanche, qui en suit tous les contours et qui est bordée par deux lignes ondulées, grises. L'espace terminal est d'un jaune-olivâtre, maculé de taches noirâtres, et coupé, vers l'angle apical par une tache blanche et oblique. La subterminale est également blanche, festonnée et plus ou moins bien marquée. Les inférieures sont d'un blanc sale, avec beaucoup de lignes grises et ondulées. Tête et thorax d'un brun-verdâtre. Abdomen gris. — ® semblable. La chenille ne nous est pas connue; on dit, seule- ment, qu’elle vit, en octobre, sur le prunellier et l’au- bépine. Papillon en mai, juin, juillet et août, selon les régions, dans les grands bois, les chemins ombragés. Un peu partout, mais rarement commun. CoryLaTA, Thunb., Gn., Ruptata, Hb., Dup., Bdv. 30", Aïles supérieures blanches ou olivâtres, avec les espaces basilaire et médian bruns et bordés de blanc. Ce dernier espace forme une bande médiane très-den- tée des deux côtés, très-rétrécie à sa base, étranglée et souvent même interrompue sous la 4° nervure infé- rieure. Sur cette bande on apercoit quelques atomes et quelques linéaments blancs, ainsi qu’un assez gros point discoïlal, noir. La subterminale est blanche, irrégulièrement dentée, bordée de brnn-roux, des deux côtés ; la bordure marginale est interrompue par quel- ques taches noires, et par deux taches blanches, l’une — 451 — à l'angle apical et l'autre dans son milieu. Frange roussätre entrecoupée de brun. Les inférieures sont d’un blanc sale, avec plusieurs lignes ondulées d'un o1is-roussätre et un petit point discoïdal noir. Tête et thorax d’un brun olivätre; abdomen de la couleur des inférieures. — © semblable. La chenille est très-déliée avec la tête en cœur; elle est tantôt couleur de chair et tantôt d’un vert-jaunâtre avec une sous-dorsale blanchâtre, des taches d'un brun-rouge sur le dos et les pattes, et un trait rouge sur le premier et le dernier anneau. Elle vit en août- septembre sur le tilleul (Tilia europæa) et passe l'hiver en chrysalide. Papillon en juin et juillet, dans les al- lées des bois humides, et les prairies sylvatiques. France boréale, environs de Paris; Auvergne, dans les bois de sapins du Mont-Dore; Saône-et-Loire, Cons- tant ; Doubs, Bruand; Nord, Le Roi; Aube, Jourdheulle; assez commun dans les Vosges, de Peyerimhoff; ainsi que dans l'Indre, Maurice Sand. SAGITTATA, Fab., Dup., Gn. 25". Ailes supérieures d’un jaune-d’ocre pâle ou café au lait ombré de brunâtre, traversées par deux bandes d'un brun-noir bordées d’un filet blanc ; l'une basilaire, l'autre médiane. Celle-ci est concave inté- rieurement, et offre extérieurement une dent très- saillante dans la moitié de sa longueur. Elle est, en outre, plus ou moins étranglée, et quelquefois même interrompue au-dessous de la 4° nervure inférieure. La subterminale est blanchâtre, ondulée, et n'est sou- oo de vent bien marquée qu'à la côte. Elle est traversée, dans son milieu par une tache blanche, vague, faisant suite à l'angle saillant de la coudée. Frange jaunâtre entrecoupée de brun. Les inférieurs sont d’un gris- roussâtre et traversées par une ligne grise, brisée en angle dans son milieu. Frange blanche entrecoupée de brun. Tête et thorax jaunâtres. Abdomen gris avec le premier anneau bordée de brun, et des petites crêtes noires sur les anneaux suivants. — 9 semblable, un peu plus grande. Chenille inconnue. Papillon en mai et en juillet. Selon M. Guenée, cette espèce habite la France cen- trale; mais nous devons prévenir nos lecteurs que, maleré toutes nos recherches, nous n'avons jamais pu voir un seul individu authentiquement pris en France. Tous ceux que nous connaissons viennent de la Rus- sie, de l'Angleterre et de l'Allemagne. TRUNCATA. Hufn.. Russata, Bkh.. Dup.. Gn.. etc. 1 L 1 9 P ?) ? x 32 à 35". Ailes supérieures à angle apical un peu obtus; d'un brun varié de blanc et de ferrugineux, avec l’espace médian d'un blanc sale, sauf une ombre noire sous le sinus de la coudée et quelques atomes noirâtres le long de l’extrabasilaire. La coudée est assez variable pour la forme, mais elle est toujours fortement coudée extérieurement et présente plusieurs dents saillantes, mais arrondies ; elle est suivie d'une bande rousse complète, bordée par une subterminale blanche, lunulée, interrompue, avec un trait subapical.: noir et oblique, La banle extrahasilaire est ferrugi- rs e — 453 — neuse, mais fondue dans la teinte noirâtre de l'espace basilaire. Toutes les autres lignes sont confuses et en partie remplacées par des atomes. Frange rousse, en- trecoupée de brun. Inférieures grises, ainsi que la Lé AD frange, avec deux lignes claires peu distinctes. Tête et thorax noirâtres ; abdomen gris. — %® semblable. AB. Perfuscata, Haw., Gn. Ailes supérieures beaucoup plus sombres, avec la bande médiane entièrement comblée de noir; la bande rousse extrabasilaire plus distincte; la ligne subtermi- nale mieux écrite et non interrompue. AB. Acutata, Gn. Ailes supérieures à angle apical plus aigu et plus prolongé. Coudée ayant les deux dents principales plus allongées que chez aucune autre variété. Ailes in- férieures du © très-claires et sans aucun dessin. (Gue- née). Prise au Saut-du-Doubs par Bruand. Var. Immanata, Haw., Gn. Plus petite. Angle apical des supérieures un peu plus aigu. Les dessins plus nets. La bande rousse ex- trabasilaire plus distincte et nettement liserée de blanc. L'espace médian plus blanc, avec les lignes moins nettes, continues, souvent soudées en anneaux dans la partie inférieure. Coudée ayant toujours la saillie bidentée prolongée. Bande rousse qui la suit interrompue ou étranglée au milieu. Ailes inférieures d’un gris plus clair, moins jaunâtre, avec la frange — 454 — non teintée de roux. Leur dessous avec deux et mêmé trois lignes noirätres. {Guenée). Cette race est considérée par les auteurs anglais, comme une espèce distincte. Truncata varie beaucoup, car indépendamment des aberrations quenous venons de décrire, on en rencontre une foule d'autres intermédiaires; M. Millière en a fi- guré une trouvée aux environs de Paris par M. Fallou, chez laquelle la bande médiane est d’un jaune-clair, teinté de fauve, avec l’espace terminal d'un gris- bleuñtre. La chenille varie. également beaucoup; elle est al- longée, atténuée antérieurement, d'un vert-pré ou d'un vert-jaunâtre uni, avec la vasculaire fine, d'un vert-foncé sur les premiers anneaux. La région dor- sale est marquée de petites stries très-fines, vi- sibles à la loupe, elle est, en outre, ornée de deux pointes anales vertes, ayant l'extrémité rosée. Elle vit en avril et août sur le bouleau, le prunellier, la ronce, le chevrefeuille, et probablement sur quelques plantes herbactes. M. Maurice Sand l’a trouvée sur la Cardère (Dipsacus sylvestris). Le papillon se trouve un peu par- tout en mai et Juin, puis en juillet et août ; mais il est généralement plus commun dans les contrées montagneuses. Nous l'avons pris abondamment, avec une foule de variétés, dans les Basses-Alpes. SUFFUMATA, Hb., etc. 30, Ailes supérieures blanches ou d’un blanc-rous- jé | A sâtres, avec les espaces hasilaires et médian d’un — 455 — brun-foncé teinté de rougeûtre ou de pourpré. La tache basilaire offre trois dents arrondies, dont celle du mi- Heu plus saillante, et l’espace blanc qui la suit est tra- versé par des lignes brunes fines et confuses. La bande médiane est également limitée des deux côtés par des dentelures arrondies, dont trois plus saillantes que les autres au milieu du bord externe. La bande- lette blanche qui la suit est aussi traversée par de fines lignes brunes. L'espace terminal est brunâtre, avec une subterminale blanche, souvent interrompue par les nervures, précédée et suivie de petites taches internervurales noires, et coupée par un trait subapi- cal blanc, largement ombré de brun-noir inférieure- ment. Frange brune entrecoupée de gris. Les infé- rieures sont très-arrondies au bord terminal ; elles sont grises et traversées au delà de leur milieu par une bande formée par plusieurs lignes ondulées et plus claires. La frange est grise, entrecoupée de plus clair et précédée, ainsi que celle des supérieures, par une série de points noirs. Tête et thorax d’un brun-rou- geätre. Abdomen gris, avec un point noir sur le dos de chaque anneau. — @ semblable. Chenille à peau rude ou ridée, avec des poils clair- semés, le corps d’un brun-marbré, plus foncé sur la région dorsale que sur la région ventrale, et la ligne de démarcation de ces deux nuances bien limitée. ?°, 3° et 4° segments, avec une vasculaire plus forcée ; D°, 6°, 7°, 8° et 9°, avec une marque en forme de À, dont les branches descendent jusqu'aux stigmates; chacune de ces marques contient une ligne médiane He Ed foncée comme une tête de flèche, et bordée de blanc. Stigmates d’un noir tres-foncé (Newman). Elle vit en mai et juin sur le caille-lait blanc, (Galium mollugo). Papillon en avril et mai. Lozère, Duponchel ; Saône-et- Loire, en juin, Constant: assez commun dans les Vosges, dans les bois de sapins et de hêtres, de Peye- rimhoff; mais rare partout ailleurs. RerTicuLaTA, Fab., Dup:, Gn. 25 à 28". Ailes supérieures d'un brun foncé, avec les nervures et sept lignes transverses, blanches, s'en- trecroisant de mauière à former un réseau dent les mailles varient de forme et de grandeur. La première de ces lignes est droite et oblique; les trois suivantes sont trèes-rapprochées, et les deux premières forment un angle saillant, dont la pointe se réunit à la troi- sièeme ligne. La cinquième et la sixième sont parallèles et tres-rapprochées, depuis le bord interne jusque vers la moitié de l'aile, et divergent ensuite jusqu'à la côte; enfin, la septième longe le bord terminal et se joint à un trait subapical et oblique, également blanc. Frange brune entrecoupée de gris, précédée d’un liseré blanc. Inférieures d’un roux pâle, avec trois lignes trans- verses, blanches et ondulées. Tête et thorax bruns avec le collier et les ptérygodes finement bordés de blanc. Abdomen roussâtre. — ® semblable. Cette espèce dont les premiers états ne sont pas connus, est jusqu à présent très-rare en France. Elle habite, dit-on, les Pyrénées, les Alpes du Jura, le Mont-Pilat aux environs de Lyon, les Vosges, selon L cg Le Pt : LV he er M. de Peyerimhof}, et le Mont-Dore d'Auvergne, selon M. Guillemot, en juillet. SILACEATA, Hb., Dup., Gn., Bdv. 25". Ailes supérieures courtes et obtuses, d’un gris- ocracé, avec l’espace basilaire et une large bande médiane d’un brun-noir. Cette bande qui est bordée de deux lignes jaunâtres, parallèles, simplement sinuées, non dentées ni anguleuses, est coupée dans sou milieu par deux ou trois lignes nervurales égale- ment jaunâtres. Elle est suivie d’une série de taches cunéiformes, brunes et bordées de blanchâtre. L’es- pace terminal est, en outre, orné à son sommet, d'un trait subapical jaunätre, oblique, ombré de brun en dessous, de manière à former une espèce de tache triangulaire. L'espace extrabasilaire est traversé par des lignes brunes, et se confond souvent avec les bandes basilaire et médiane. Inférieures grises, tra- versées par une bande formée de taches cunéiformes comme aux supérieures, et bordée de clair des deux côtés. Le point cellulaire, qui est peu visible sur les supérieures, se remarque mieux sur les inférieures. Tête et milieu du thorax d'un fauve-ocracé; abdomen d’un ocraté sale, avec une ligne dorsale plus claire. — & semblable. Chenille d'un vert-pomme clair, avec des raies lon- gitudinales d'un blanc-bleuätre, et des lignes noires interrompues par des points de même couleur sur le dos et au-dessus des pattes. Vit sur le tremble (Popu- lus tremula), Selon Duponchel; mais il est probable We 26 — 458 — que ce n’est pas sa nourriture exclusive, car M. Dou- bleday l’a élevée en Angleterre avec des Epilobium. Papillon en mai-juin, puis en juillet-août. Il est répandu un peu partout, mais toujours assez rare; il préfère les pays de montagnes et les bois humides et herbus. Nord de la France, Vosges, de Peyerimho/ff, Fettig; Saône-et-Loire, Constant; Indre, Maurice Sand ; Auvergne, Jüra, etc. AB. Capitata, H.S., Gn. Un peu plus petite que la précédente. Pas de ner- vures claires sur la bande médiane brune. Espace subterminal entièrement clair, avec la coudée indis- tincte etles taches cunéiformes seulement au sommet. Inférieures avec la bandelette claire à peine distincte, non dentée et consistant plutôt en deux fines lignes claires, découpées sur une Lordure noirâtre. Thorax comine Silaceala, mais abdomen fauve avec l'anus plus clair. :Chenille sur la balsamine ({mpatiens noli tangere). Cette aberration est considérée en Allemagne comme une espace très-distincte de Siaceala. Nous ne con- naissons que M. l'abbé Fettig, qui ait pris cette aber- ration en France, à la Vancelle (Haut-Rhin) dans les chemins creux, en avril. PRüuNATA, L., etc. Ribesiaria, Bdv. (pl. 58, fig. 1.) 30", Ailes entières. Les supérieures un peu aiguës à l'angle apical, avec tout l’espace basilaire et l’espace médian d'un noir-violâtre. Ces deux espaces séparés par une bandelette extrabasilaire blanche, ombrée de | no db gr | A6 -a8 4 | hé L# . EN » æ : RAS Un CE És Par ., leg > - < un * Pape y LS re - E ser - brun-roux dans son milieu, courbe et très-anguleuse des deux côtés. La ligne basilaire est blanche, bordée dé brun. Ba bande médiane est bordée, intérieure- ment et de chaque côté, de deux lignes noires, très- ondulées et festonnées, et la ligne coudée qui borde cette bande extérieurement, est également sinuée et forme, dans son milieu, deux angles saillants, mais arrondis. Elle est suivie d’une bandelette blanche et bordée, sur un fond brunâtre, par une série de taches noires bordées de blane, les supérieures triangulaires, les inférieures en croissants. Une tache d'un brun- noir, semi-lunaire, et bordée de blanc, se remarque au-dessous de l'angle apical. Frange roussâtre, entre- coupée de brun. Inférieures d’un blanc teinté de jau- nâtre à la base et au bord terminal, traversées par plusieurs lignes ondulées, brunûtres et bordées de clair. Toutes ces lignes atteignent rarement le bord supérieur. Tête et thorax bruns. Abdomen d’un gris roussätre, avec deux points noirs sur le bord de chaque anneau. — $ semblable. La chenille varie beaucoup pour le fond de sa cou- leur ; elle est tantôt grise, tantôt verte et tantôt brune, avec un collier d'un noir brillant. Une ligne rouge interrompue, règne de chaque côté du corps, et sur le dos une rangée de petites taches, également rouges. Viten mai et juin sur une foule d'arbres et d’arbustes, tels que : Prunier cultivé, prunellier, aubépine, gro- seiller épineux, etc. Le papillon est assez commun partout dans les bois, les haïes, les jardins, en juillet et août, quelquefois en septembre, — 460 — Var. À. — Fond des supérieures d’un jaune d’ocre, avec les dessins d’un brun clair, et les inférieures plus blanches. Aussi commune que le type, principalement dans les pays de montagnes. TESTATA, L., Gn. Achatinata, Hb., Dup. 30 à 34. Ailes supérieures allongées et aiguës à l'angle apical, un peu falquées au bord externe, d’un jaune d'ocre teinté de fauve-orangé, traversées par plusieurs lignes ferrugineuses, dont deux basilaires, courbes, sinuées, et deux formant une bande médiane, large, brisée en angle très-prononcé dans son milieu. L'intervalle entre ces deux lignes est rarement d’un ton plus foncé que le reste de l'aile, mais il est tou- jours traversé par deux lignes de même couleur et également anguleuses. La coudée est bordée d’une ligne blanche, fondue dans l'espace terminal, qui est, en outre, orné d'un trait subapical oblique, blane, limitant une tache marginale d’un fauve-rougeñtre ou orangé. Inférieures d'un blanc légèrement teinté de carné, principalement au bord marginal, et sans lignes appréciables. Frange de la couleur des ailes, ainsi que la tête et le corps. — $ sembJable pour les dessins, mais plus petite, et ordinairement d'un ton plus chand. Chenille jaunâtre, avec trois raies longitudinales, dont une vasculaire fauve et deux latérales plus larges, d'un gris-bleuätre, et partagées en deux par une ligne d’un jaune clair qui passe sur les stigmates en les entourant, Tête d’un jaune fauve. Elle vit, dit- LT on, sur le tremble, et probablement aussi sur d'autres plantes basses, peut-être même sur les Vaccinium comme Populata. Papillon en mai et juin, puis en août et septembre, dans les bois humides, sur les bruyères, un peu partout, mais jamais communément. La figure donnée par Duponchel est méconnais- sable. PoPpuLaTa, L., etc. 34, Aïles supérieures allongées et aiguës à l’angle apical, un peu falquées au bord externe, d'un jaune d'ocre, avec la base et une large bande médiane d’un brun ferrugineux. Cette bande est limitée intérieure- ment par une ligne courbe et ondulée, et extérieure- ment par une ligne presque droite en partant de la côte, puis formant deux grosses dents saillantes et arrondies, et se continuant, Jusqu'au bord interne, droite et légèrement ondulée. L'intérieur de la bande est orné de deux lignes transverses, brunes, se réu- nissant de manière à former une suite d’anneaux superposés. Un trait oblique, noirâtre, part de l'angle apical, se dirige vers la première dent de la coudée et se fond dans la teinte brunâtre de l’espace terminal. La subterminale est festonnée et se dessine en jaune clair sur la teinte brunâtre, et par de petites taches brunes sur la teinte jaune qui est au-dessus du trait oblique. Inférieures d’un jaune pâle avec une bordure un peu plus foncée, et plusieurs lignes roussâtres, à peine marquées, excepté au bord abdominal. La frange est de la couleur des ailes et non entrecoupée. v. 26. — 462 — Tête et corps d'un jaune d'ocre. — $ semblable, Chenille verte, plus claire sur le dos, avec une vas- culaire d'un rouge-brun, s'élargissant en forme de tache triangulaire à l'extrémité postérieure de chaque anneau. La tête est jaune et bilobée. Elle vit en juin sur le myrtille (Vaccinium myrtillus) et aussi, dit-on, sur le tremble. Papillon en juillet et août; assez commun dans tous les pays de montagnes. Beaucoup plus rare dans les plaines. FuzvaTa, Forstr, Dup., Gn. Sociatu, Fab. (pl. 58; He 0c) 25". Aïles supérieures aiguës à l'angle apical, un peu falquées au bord externe, d'un beau jaune plus ou moins vif, avec une bande médiane d’un brun variant depuis le fauve-marron jusqu'au brun-noirâtre ou bleuâtre, mais toujours d’un ton plus clair à sa base et au bord interne. Cette bande est bordée par deux lignes noires, l’interne très-sinuée et offrant sou- vent un angle rentrant, plus ou moins prononcé dans son milieu, l’externe a également, au milieu, une dent très-saillante et bifide à son sommet. L'espace basilaire est bordé par deux lignes d’un fauve orangé, et l'angle apical par une tache d’un jaune citron, bordée inférieurement par une liture subapicale, oblique et noire. La frange est jaune et entrecoupée de brun. Inférieures d’un jaune très-pâile, généralement sans lignes appréciables. La frange est d'un jaune plus foncé. Tête et corps participant de la couleur des ailes, — © semblable. ET == Chenille d'un vert-foncé, plus clair sur le dos, avec une vasculaire d’un vert-sombre, une sous-dorsale blanche et une stigmatale jaunâtre. La tête est d'un . vert-foncé et légerement bifide. Elle vit en mai sur toutes les espèces de rosiers, et le papillon éclôt en juillet. » Cette jolie espèce qui est assez commune partout, - dans les bois et les jardins, ne varie guère que pour la | vivacité de ses couleurs. BDoTATA, L., Pyraliata, Fab., Dup., Gn. 34. Taille et forme de Populata. Aïles supérieures -d'un jaune paille, traversées par quatre lignes d’un | brun-ferrugineux : la première basilaire; les deux sui- | vantes formant une bande médiane oblique, brisée en angle à sa partie supérieure, et plus large à la côte que vers le bord interne. L’intervalle entre ces deux lignes est ordinairement ombré de brunâtre plus ou moins foncé. La quatrième ligne est formée par des Liaches internervurales, vagues, et le trait oblique sub- | apical suivi d’une teinte ferrugineuse qui descend le long du bord externe, et s'étend sur la frange. Infé- rieures d'un jaune pâle avec deux lignes roussâtres presque toujours oblitérées. Tête et corps de la couleur des ailes. — $ semblable. » Selon Freyer, la chenille est allongée, un peu atté- nuée en avant, d'un joli vert pomme, avec une vascu- laire blanche, fine, bordée de chaque côté par un filet brun; la sous dorsale est également fine et blanche, : . . A et la stigmatale jaune. La tête et les pattes sont vertes, AGE et les incisions des anneaux jaunes. Elle vit, dit-on, sur le caille-lait jaune (Galium verum), mais M. de Graslin l’a élevée dans les Pyrénées-Orientales, sur le Vaccinium, comme celle de Populala. Le papillon éelôt en juin et juillet. Il habite les bois chauds, secs et montueux, les prairies, les jardins, les haies, etc., et se trouve un peu partout, mais rarement abondam- ment. AssOCIATA, BKkh., Marmoraia. Hb., Dup., Dotata, Gn. 30 à 34". Ailes supérieures moins allongées et un peu plus obtuses à l'angle apical que chez les précé- dentes espèces, d'un jaune-testacé pâle, traversées par une bande médiane, d'un jaune plus foncé, souvent brunätre le long des lignes médianes. Ces lignes sont brunes, très-anguleuses; lextrabasilaire forme un angle rentrant très-prononecé à sa partie supérieure; la coudée forme également un angle arrondi extérieu- rement, et l'intervalle qui sépare ces deux lignes est traversé par deux lignes ondulées, qui se joignent quelquefois de manière à former trois anneaux super- posés. La ligne basilaire est auguleuse et parallèle à l'extrabasilaire. Des lignes brunâtres, ondulées, tra- versent aussi l’espace terminal, qui est, en outre, orné d'un trait subapical oblique, ferrugineux, se confon- dant avec la couleur plus foncée du bord terminal. Frange jaune entrecoupée de brun. [nférieures d'un jaune pâle, avec le bord marginal d’un jaune plus vif, et sans lignes bien visibles. — ® semblable. Chenille lisse, sans éminences, longue, minee et at- ar y 0e : l - ; { L — 465 — ténuée vers la tête, d’un vert-jaunâtre pâle, avec la ligne dorsale plus foncée, et la sous-dorsale jaune pâle et peu distincte. Vit, en mai, sur le cassis (Ribes nigrum) et se chrysalide, sur la terre, dans un léger cocon. Cette chenille est très-paresseuse et reste longtemps dans la même place, en mangeant les feuilles alentour. Papillon en juin et juillet dans les jardins et sur les haies. France centrale; Doubs; Marne; Oise, Fallou: Indre, Maurice Sand; environs de Paris, etc. Toujours assez rare. Genre PELURGA, Hb. Antennes des mâles sans ciliation. — Palpes in- combants, comprimés, obtus, à articles indistincts. — Front très-convexe et formant une saillie détachée des palpes. — Prothorax portant aussi une élévation entre les ptérygodes. — Abdomen robuste, conique, garni en dessus de poils hérissés. — Pattes courtes. — Ailes subdentées et sinuées: les supérieures aiguës à l’angle apical et convexes à la côte. Chenilles épaisses, à anneaux saillants, marqués de chevrons dorsaux, à trapézoïdaux subverruqueux, à partie anale atténuée, à tête plus petite que le cou, arrondie et rétractile; vivant sur les plantes basses. — Chrysalides enterrées. CouiTATA, L., Gn., Chenopodiata, L., Dup. (pl. 58, fig. 3.) 28 à 32". Ailes supérieures légèrement dentées, ai- guës à l'angle apical, à bord externe coudé dans son — 466 — milieu, d'un jaune d'ocre nuancé de blanchâtre, avec une large bande médiane d'un brun-noirâtre, formant extérieurement, et dans son milieu, un grand angle obtus, et un plus petit vers le bord interne. Cette bande est traversée intérieurement par plusieurs lignes brunes, ondulées et parallèles à ses deux bords; elle est, en outre, marquée au centre d’un point noir placé sur un espace ordinaireme:t plus clair que les bords. Espace basilaire étroit et brunâtre. Angle apical par- tagé par un trait noir, oblique, se réunissant à une ombre rousse, ondulée, longeant le bord terminal. . Inférieures courtes, légèrement dentées, d’un jaune pâle, avec la frange plus sombre et une ou deux litures brunâtres à l’angle interne. — @ semblable. Chenille épaisse, amincie aux deux extrémités, verte ou d'un gris-brunâtre ou olivâtre, avec le dos orné d'une suite de losanges d'une nuance plus foncée, formant par leur réunion une bande étranglée sur chaque anneau. Cette bande est partagée dans son milieu par une rae d'une nuance plus terne, divisée elle-même par une fine ligne brune. Elle est, en outre, bordée de jaune où marquée de points de cette cou- leur à chacun de ses é‘ranglements. Tête brunâtre avec des points et des taches noirs. Elle vit en sep-. tembre et octobre sur plusieurs espèces de Cheno- podium, ansérine, bon-henry, ete. Le papillon éclôt en juillet et août; il habite principalement le nord de la France, mais se trouve néanmoins, quoique plus rarement, dans le Centre et dans l'Est; il préfère les lieux marécageux, le voisinage des habitations, les — 461 — chemins creux. les haies, les fossés au bord des routes, etc. EU BOLEHE)Æ, (x. Les papillons de cette famille ont encore une cer- taine ressemblance avec les Larentides. Cependaut, ils ont un aspect particulier qui ne permet guère de les confondre avec elles. La bande médiane est toujours bien marquée, mais on ne retrouve plus, (au moins dans le premier genre) les lignes nom- breuses, ni les bandelettes claires qui caractérisent les espèces précédentes. Les chrysalides sont molles et de couleur pâle. Les chenilles ne vivent pas sur les arbres, et les in- sectes parfaits habitent les bois remplis de graminées et de broussailles. Ils se tiennent généralement très- près du sol et partent sous les pieds du chasseur, mais pour se poser un peu plus loin, car leur vol est court, quoique vif est rapide. Genre EUBOLIA, Dup. Antennes des mäles pubescentes ou pectinées. — Palpes dépassant le front, contigus, en bec aigu, à articles indistincts, - Abdomen terminé carrément dans les mâles, en pointe brusque et aiguë dans les femelles. Ailes larges, pulvérulentes: les supérieures à point cellulaire distinct, à lignes très-marquées. Chenilles allongées, cylindriques, un peu renflées postérieurement, submoniliformes, à trapézoïdaux subverruqueux et surmontés de petits poils, à tête — 168 — petite et globuleuse ; vivant sur les plantes basses. — Chrysalides enterrées. CERvINATA, S. V., (aria), Dup., Gn. (pl. 58, fig. 4.) 32 à 39, Ailes supérieures allongées et très-aiguës à l’angle apical, à bord externe falqué, d'un brun-mar- on ou chocolat clair, plus foncé au bord terminal et saupoudré d’atomes blancs. Elles sont traversées par une bande médiane d’un brun plus foncé et teinté de noir-bleuätre sur ses bords, qui sont plutôt sinués qu'anguleux, principalement la coudée qui n'offre pas de dent saillante extérieurement. Cette bande est, en outre, bordée des deux côtés, ainsi que l’espace basilaire, par une ligne blanchâtre. La subter- minale est grise, dentée, continue, mais peu marquée, et l’angle apical est partagé par un trait noir eb oblique. Inférieures d’un gris-roussâtre plus foncé au bord marginal, traversées au delà de’leur milieu par une bande plus claire, suivie d’une ligne grise, dentée, qui est la continuation de la subtermimale. La frange des quatre ailes est d'un gris-brunâtre, festonnée, sur- tout aux inférieures et précédée d’une ligne blan- châtre. Tête et corps de la couleur des ailes. — ® semblabie. Chenille verte, avec les incisions des anneaux jaunes, et des points tuberculeux blancs, donnant naissance à des petits poils fins. Tête d'un vert pâle. Elle vit en mai et juin sur différentes espèces de mauve et de gui- mauve, telles que Althæa ofjicinalis, et rosea, Malva alcea, et se chrysalide à fleur de terre dans une coque — 409 — assez solide. Selon M. Guenée elle est difficile à élever ; elle est au contraire très-facile selon M. l'abbé Fettig, qui nous écrit qu'elle s'est propagée en captivité pen- - dant quatre années. Le papillon éclôt en septembre et octobre, et n’est pas commun quoique répandu un peu partout. France centrale et boréale, Pyrénées-Orien- tales; Saône-et-Loire, Constant; Indre, Maurice Sand: Charente, Delamain ; Paris, Goossens ; Vosges, Feltiq. MaLvATA,-Rbr., Dup., Gn., Mill-Ico. 28 à 50". Elle a un peu la coupe d’aile de la précé- dente, mais elle n’est ni aiguë à l'angle apical, ni fal- quée au bord externe. Aïles supérieures d’un brun- rougeàtre, traversées par une bande médiane d'un brun plus foncé. Cette bande est plus ou moins sinuée du côté interne et forme un angle très-prononcé du coté externe ; elle est bordée de blanc des deux côtés et sa surface est traversée par plusieurs lignes noirâtres, ondulées et parallèles entre elles. La bande basilaire est égaiement d'un brun-foncé, et Le reste de la surface des ailes est traversé par des lignes brunes et ondulées, La subterminale est festonnée, blanche et plus ou moins bien écrite. La frange est de la couleur du fond et précédée d'une ligne de points noirs. Inférieures d'un gris-roussâtre luisant, avec les traces de deux lignes noirâtres et sinueuses. — %$ semblable. Celte espèce varie infiniment, car indépendamment de l'individu que nous venons de décrire et que l’on peut considérer comme le type, parce qu'on le ren- contre le plus fréquemment, on en trouve une foule Y. 27 — 470 — d'autres, depuis ceux dont le fond est blanc avec la bande médiane noire, brune ou fauve, Jusqu'à ceux qui ont le fond d’un brun-noir, uniforme, avec la bande et les lignes ordinaires à peine visibles. Une. autre aberration figurée par M. Millière, rappelant le type pour la couleur du fond, a l'espace médian plus ou moins brun, avec une ligne de points blancs, irré- ouliers de forme et de grosseur, qui le parcourt depuis la côte jusqu'au bord interne. Chenille verte dans sa jeunesse, d’un brun-clair, ou d'un brun foncé à l’âge adulte, cylindrique, non atté- nuée, avec les 10° et 11° anneaux surmontés d'une petite éminence bifide et blanchâtre. Les anneaux sont distincts ; chacun d'eux, excepté les deux premiers et le’ dernier, présentent, vus de dos, une espèce de triangle plus ou moins foncé, et qui tranche toujours sur le fond de l'insecte. La vasculaire est fine, brune, interrompue. Sous-dorsale nulle. Stigmatale un peu plus claire que le fond et à peine marquée. Tête glo- buleuse, grisâtre, maculée de points bruns. Pattes concolores. | On rencontre très-fréquemment cette chenille aux environs de Marseille, de Toulon et d’Hvères, depuis la fin de novembre jusqu'en février, sur les Lavatera olbia, punctata et arborea, ainsi que sur différentes espèces de Mauves. Elle s'élève et se perpétue facile- ment en captivité. Le papillon éclôt en septembre. MoENiATA, Scop. {aria), Dup., Gn. (pl. 58, fig. 5.) 30 à 32%, Ailes supérieures prolongées et aiguës à. Li Cd LL. À 4 44 ET Lee, | _ ; = t ; 4 = 4il — l'angle apical ; légèrement falquées au bord externe ; d'un gris-violacé clair, avec une large bande médiane. d’un brun-noir, éclaircie en gris-bleuâtre du côté in- térieur et ornée d'un point discoïdal souvent géminé. Cette bande a une forme très-remarquable, et n'a au- cun rapport avec celles de toutes les autres -espèces de ce genre. Des deux lignes qui la limitent, l’extrabasi- laire est droite et bordée de jaune-d'ocre extérieure- ment; la coudée est également droite ou légèrement courbe à partir de la côte, puis forme un angle saillant et aigu, et descend ensuite directement au bord in- terne, mais de manière à ce que la bande soit plus étroite dans cette partie que dans la supérieure. Cette ligne est aussi bordée de jaune extérieurement. L’an- gle apical est partagé par un trait noir et oblique, ter- miné par une petite tache brune. La frange est grise, festonnée, et précédée d’une série de points interner- vuraux bruns, assez gros, mais n'existant pas chez tous les individus. Les ailes inférieures sont d’un gris- roussätre, uni, et sans lignes appréciables. — $ sem- blable. La chenille est cylindrique dans son jeune âge: elle s'aplatit dans l’âge adulte et se couvre de petits poils isolés, sur sa peau un peu ridée. Elle est alors d’un cendré-rougeâtre ou d’un gris-noirâtre obscur, avec des lignes d’un brun-noir, et des atomes d'un brun- sombre disposés en lignes droites. La ligne dorsale est remplie de points bruns, et marquée, dans le milieu, de petits traits noirs longitudinaux, auxquels se joi- enent des points blanchâtres plus ou moins clairs. Au — 112 — dessus des stigmates qui sont noirs, On remarque quelques lignes fines d’un cendré obscur, dont l'infé- rieure, depuis le 4° jusqu'au 9° anneau, est marquée d'une tache d'un brun-noirâtre. Tête petite, ronde, orise, et garnie de petites verrues noirätres, sur les- quelles sont implantés des poils blancs isolés. Elle vit en mai-juin sur le genêt à balais (Genisla scoparia). On se la procure diflicilement, parce qu'elle se roule et tombe à terre au moindre attouchement de Ja plante qui la nourrit. Papillon en juillet et août, dans les claisières des bois, les coteaux arides et pierreux, les champs de bruyeres et de genêts, les bois de pins. Plus ou moins communément selon les localités. En- virons de Paris; Fontainebleau; Lardy:; Mantes; Au- vergne ; Alpes; Pyrénées; Vosges: Indre, Maurice Sand; Saône-et-Loire, Constant. LimiTABA, Scop., Mensuraria, S.V., Dap., Gn. 32", Taille et forme de Wæniala el de Cervinata. Ailes supérieures d'un gris-brunâtre ou roussâtre, quelquefois jaunäâtre, traversées par une large bande médiane un peu plus large à la côte qu'au bord in- terne, à Dords presque droits et simplement sinués, sans angles bien saillants, d’un brun-violàtre avec un petit point discoïdal noir. Cette bande est bordée de roux des deux côtés, intérieurement, avec deux lignes oudulées plus foncées, qui séparent ces deux couleurs. D'autres lignes ondulées, rarement bien marquées, se remarquent également, tant sur l'espace basilaire que — 473 — sur l'espace terminal; et l'angle apical est partagé par un trait noirâtre et oblique. Inférieures d’un gris- roussâtre clair, avec trois lignes sinuées et le bord terminal plus foncé. Tête et ‘corps de la couleur des ailes. — ® semblable, mais avec les ailes générale- ment plus larges. La chenille est peu connue; on dit seulement qu’elle est d’un vert-jaunâtre et vit, en avril et mai, sur le Brome des champs (Bromus arvensis. On nous l’indi- que aussi comme ayant été trouvée sur le prunellier, mais nous pensons que ce n’est qu'accidentellement. Le papillon est commun partout, dans les bois herbus, les lieux cultivés, le long des vieux murs, etc., en juin, juillet, et août. PLüMBariA, Fab., Dup., Palumbaria, S.V., Gn. 25 à 30", Aïles supérieures aiguës à l'angle apical. légèrement falquées et très-arrondies au bord externe, d’un gris plombé saupoudré de fins atomes bruns, tra- versées par deux lignes médianes d’un brun-ferrugi- neux, bordées de blanchâtre extérieurement, avec un point discoïdal noirâtre, dans l'intervalle qui les sé- pare. Ces deux lignes sont droites, simplement sinuées ou ondulées et divergentes vers la côte. La subtermi- nale est blanchâtre, dentée, vague et ombrée intérieu- rement de gris plus foncé. Un trait oblique, ferrugi- neux, partage l'angle apical. Inférieures d’un gris un peu plus pâle que les supérieures, traversées par une ligne médiane brune, bordée de blanchâtre et n'attei- _— 474 — gnant pas le bord supérieur. Franges concolores, ainsi que la tête et le corps. — $ semblable. A8. Luridaria, Bork., Gn. D'un brun-noir très-sombre; les lignes y ressortent en jaune et en ferrugineux sans aucun liseré foncé. Chenille d'un gris-blanchâtre, avec des lignes longi- tudinales formées de points d’un gris foncé. Sur les côtés, on remarque trois lignes fines, vert foncé, ser- rées les unes contre les autres. Ventre gris-pâle, avec deux larges raies plus foncées. Tête grise. Elle éclôt en automne, hiverne, arrive à toute sa taille au mois d'avril, puis reparaît une seconde fois en juin. Vit sur le genêt, la bruyère, la scabieuse succise, et se chry- salide dans un cocon lâche. Le papillon est très-com- mun dans les bois secs, garnis de bruyères et de hau- tes herbes, en maï-juin, puis en juillet-août. L'AD. Lu- ridaria, principalement dans les pays montagneux. PErtBoLATA, Hb., Gn., (aria), Dup., Mill.-Ico, Soro- Fidta DU. "CR, 25 à 27. Ailes entières. Les supérieures aigués-à l'angle apical, d'un gris-bleuâtre, pulvérulent, traver- sées par une large bande médiane d’un gris plus foncé et bordée intérieurement par plusieurs lignes forte- ment ombrées de brun-noir : l'extrabasilaire presque droite et la coudée dilatée dans son milieu en coude arrondi plus ou moins saillant. Un petit point discoi- dal noir dans l'intervalle qui sépare ces deux lignes. Plusieurs autres lignes brunes, parallèles aux deux — 475 — médianes, se remarquent tant sur l’espace basilaire, que sur l'espace terminal. Angle apical traversé par un trait brun et oblique. Inférieures grises, traversées par deux lignes plus pâles, dont une brisée en angle dans son milieu. Franges concolores, précédées d'un filet blanc. Tête et corps de la couleur des ailes, — $ sem- blable. Chenille courte, très-rigide, carénée sur les côtés, atténuée antérieurement, très-plissée transversale- ment avec les anneaux distincis, d'un jauve argileux tirant sur le verdâtre. Vasculaire marquée du 4° au 9° anneau d’une tache rectangulaire noire, suivie d'un gros point blanc de forme carrée, lequel repose sur l'incision. Sous-dorsale étroite, brune, souvent mal écrite. La stigmatale est également étroite, ondée et blanchâtre. Ventre d’un blanchâtre faiblement carné, avec trois lignes crises, finement liserées de blanchâtre. Tète petite, globuleuse, cordiforme et concolore. On trouve quelquefois des individus entièrement bruns. Elle vit depuis le mois de novembre jusque vers la fin du mois d'avril suivant, sur différentes espèces de Genista et d'Ulex de la France méridionale, et se chry- salide à la surface du sol, dans une coque légère. Le papillon éelôt en août et septembre; il est commun aux environs de Marseille, de Montpellier, d'Aix et autres localités de la Provence, ainsi que dans l'Ardèche, où il vole abondamment dans les garigues plantées de Genista scorpius. I] à aussi été trouvé dans la Sologne du Cher, Maurice Sand. Au repos, cette espèce tient ses ailes relevées comme un diurne, BrruNcran tas" SCRIE SV. Dup#,Gn etc qui fig. 6). 32 à 30". Aiïles supérieures variant du gris-blan- châtre au gris-cendré légèrement bleuâtre, saupou- drées de fins atomes bruns. et traversées par un grand nombre de lignes ondulées, disposées deux par deux, d'un gris plus foncé el nuancé de roussâtre. L'extraba- silaire et la coudée forment déux bandelettes brunâtres plus ou moins bien marquées : la première plus étroite que la seconde qui est formée par trois lignes rappro- chées, dentées et ondulées. L'intervalle entre ces deux bandelettes est rarement d’un ton plus foncé que le fond des ailes, mais 1l est toujours orné de deux points noirs, superposés, qui caractérisent principalement cette espèce. La subterminale est blanchâtre, feston- née, accompagnée de chaque côté d’une série de points internervuraux noirs, manquant chez beaucoup d'in- dividus. [nférieures d’un gris obscur, avec plusieurs lignes ondulées à peine marquées. La frange des quatre ailes est précédée d’une série de petits points noirs, géminés. — @ semblable, mais un peu plus grande. Selon Duponchel, la chenille est courte, ramassée, ressemblant plutôt à la larve d'un coléoptère qu'à celle d'un papillon. Elle est d'un gris terreux, avec des lignes longitudinales plus foncées, mais qui ne s'aper- coivent qu'à travers la transparence de la peau. La tête est petite et garnie de petites verrues noires sur- montées chacune d’un poil. Elle vit en juin sur le — 477 — Trèfle des prés (Trifolium pratense,, sur l'Ivraie vivace (Lolium perenne), et probablement sur quelques autres plantes herbacées. Le papillon éclôt en juillet et août. Il est assez commun dans les terrains secs et pierreux, les prairies élevées, les bruyères, les broussailles, etc., et se pose fréquemment à terre. Cette espèce varie un peu selon les localités et les hauteurs; les individus pris dans les montagnes sont généralement d'un ton plus sombre, quelquefois entie- rement d'un gris fauve ou brunätre. AB., Gachtaria, Frey., Gn. Fond des supérieures d’un gris-bleu foncé, saupou- dré, avec les dessins d'un noirâtre pur: les lignes qui se trouvent entre les espaces principaux, oblitérées, Subterminale ombrée intérieurement de noir. Ailes inférieures d’un cendré foncé, avec le bord d'un gris- bleuâtre. Alpes. ‘Guence.) ViciNaRIA, Dup., Gn., Zwmsteinaria, De Laharpe, Mill.- Ico. 27", Cette espèce est, en effel, très-voisine de la pré- cédente, mais elle est beaucoup plus petite et plus déli- cate. Ses ailes supérieures sont d'un gris-bleuâtre satiné, avec une bande médiane un peu anguleuse du côté externe, d'un brun-rougeâtre, bordée intérieure- ment de deux lignes ondulées noirâtres, et marquée au centre de deux petits points noirs, placés dans une éclaircie blanchâtre, comme chez Bipunctaria. Cette bande est également bordée extérieurement. et des OS Y. T: = z y ” Up CAR deux côtés, par une double ligne blanchâtre. Les lignes basilaire et extrabasilaire sont courbes et d’un gris foncé. La subterminale est festonnée, blanchâtre, et précédée d'une double série de points terminaux noirs. Frange concolore, entrecouipée de gris plus foncé. Inférieures d’un gris pâle, avec la première moitié de leur longueur d'un gris un peu plus foncé, et le reste traversé par plusieurs lignes de cette même couleur. Tête et corps de la couleur des ailes. — © sem- blable. Chenille inconnue. Papillon en juin, dans les Basses- Alpes, sur la terre et contre les rochers. — Très-rare. CoELINARIA de Graslin. 34m, Très-voisine de Bipunctaria, dont elle a la taille, le port et les dessins. Espaces basilaire et extra- basilaire couleur de chair, principalement ce der- nier, traversés par des lignes grises, coudées vers la côte. Bande médiane large, d’un gris-brun presque noir, plus foncé sur le milieu de l'aile, plus clair vers la côte où il est légèrement lavé de couleur de chair pâle; cette bande offre dans une éclaircie deux très- petits points noirs comme chez Bipunctaria; elle est, en outre, traversée par quatre raies noires un peu sinueuses, arrondies extérieurement au milieu, et qui sont plus apparentes du côté de la côte et du bord interne. La coudée est noire, nette, ondulée et forme une dent saillante dans son milieu. Elle est suivie d'une bandelette fauve qui en suit tous les contours, et qui est bordée d’une ligne noire et divisée par une Lt — 479 — ligne grise. L'espace terminal est gris et traversé par une subterminale blanchâtre, sinuée, joignant à sa partie supérieure un trait subapical oblique, égale- ment blanchâtre. Frange d'un gris-cendré, entrecou- pée de gris-brunâtre, précédée d'une ligne noire, festonnée. Inférieures d'un gris-roussätre uni, un peu noirâtre ou plus foncé au bord externe, avec trois raies médianes rapprochées, étroites, un peu plus claires que le fond, et peu apparentes. Frange brune dans sa moitié supérieure, grise dans l’autre moitié et entrecoupée de gris-brunâtre. Tête et corps de la cou- leur des ailes. — © inconnue. Chemlle inconnue. Le papillon éelôt en juillet; il a été découvert dans les environs de Collioure et de Villefranche (Pyrénées-Orientales) par M. de Graslin, CoaARcTATA, Fab., Hb., Dup. (aria) Gn. 28 à 30". Ailes supérieures triangulaires, allongées à l'angle apical, d'un gris-cendré fortement saupoudré d'atomes - bruns, traversées par plusieurs lignes brunes, parallèles, un peu obliques, légèrement flexueuses, plus ou moins écartées et isolées. L’inter- valle entre les deux du milieu est tantôt comblé de noir, avec une tache costale claire, et tantôt occupé par une troisième ligne, dont la place est très-variable. . La subterminale est claire, non dentée et simplement sinuée. Inférieures d'un gris-enfumé pâle, sans lignes bien visibles. Franges concolores. Tête et corps de la couleur des ailes. — 9 semblable. Lette espèce dont les premiers états ne sont pas — 480 — encore connus, vole en juillet dans les contrées mon- tagneuses du midi de la France. — Pas rare. VirgarTA, Hufn., Lineolata, S. V., Dup., Gn. 93 à 25". Ailes supérieures étroites, triangulaires, allongées à l'angle apical, d’un gris-cendré un peu bleuñtre, quelquefois roussätre, traversées par une bande médiane oblique, d’un gris plus foncé, avec un petit point discoïdal noir. Cette bande, dont les bords sont parallèles, est droite, bordée de blanchätre des deux côtés, et marquée intérieurement de trois lignes brunes, tantôt également espacées, tantôt serrées contre la coudée. Ligne basilaire double, brune. L’es- pace terminal est traversé par trois lignes brunes, ondulées, souvent nébuleuses, et l'angle apical par un trait noir et oblique. Frange grise, entrecoupée de brun. Inférieures étroites et très-arrondies au bord externe, d'un gris-cendré pâle, traversées par plusieurs lignes plus foncées, mais faiblement marquées. Tête etcorps de la couleur des ailes. — %® semblable. Cette espèce varie beaucoup. Selon M. Treitschke la chenille vit sur le Caille-lait jaune (Galium-verum). Le papillon éclôt en avril et mai, puis en juin et juillet. II n'est pas très-répandu en France, mais se trouve néanmoins dans les locali- tés suivantes: Doubs; Pyrénées-Orientales, Bretagne et Vendée; Vosges, dans les prairies etclairières arides; de Peyerimho/f ; Aube, dans les friches, se tient à terre dans les herbes, Jourdheuille. I existe probablement dans beaucoup d’autres localités. Eos": FES Genre ANAITIS, Dup. Antennes longues, filiformes el sans ciliation dans les deux sexes; celles des mâles un peu veloutées ea dessous. — Palpes dépassant le front, en bec aigu. — Front squameux, s'avancant entre les palpes. — Abdomen long, déprimé, subconique et terminé en pointe, avec les valves saillantes chez les mâles, en pointe émoussée et tendant à se recourber chez les femelles. Ailes oblongues et sublancéolées: les supé- rieures aiguës et souvent subfalquées à l'angle apical, à franges entrecoupées, à lignes distinctes, sans point cellulaire. Au repos, les supérieures recouvrant en en- tier les inférieures. Chenilles courtes, mates, rigides, carénées latérale- ment, subrugueuses et plissées transversalement, à tête petite, globuleuse et rétractile, à clapet anal tronqué carrément; vivant au sommet des Hyperi- cum. — Chrysalides allongées, molles, à tête etfilée, munies d'une gaine ventrale comme les Cleophana., mais terminée en pointe aiguë. Les espèces de ce genre se tiennent cachées pendant le jour dansles hautes herbes, d'où on les fait partir en marchant. Leur vol est court et elles battent plusieurs fois des ailes avant de rentrer dans l'immobilité. Erraoxycara, Hb., Gn., Bellier. 26%. Ailes supérieures à angle apical aigu et subfal- qué.et à bord convexe, d'un jaune d'ocre plus ou pe moins foncé, traversées par sept lignes brunes, fines, bien marquées : les quatre premières subparallèles, la 9° plus droite et plus épaisse, la 6° (fa coudée), plus si- nueuse et plus tremblée; enfin la 7°, ou dernière, est géminée et va rejoindre un trait subapical brun. Le bord terminal et la frange sont lavés de brun noir. Le point cellulaire existe aux quatre ailes, mais il nest souvent visible qu'aux supérieures. Ailes inférieures étroites et arrondies, de la couleur-des supérieures, or- dinairement sans dessins, mais, quelquefois, traver- ses par une ligne brune peu apparente. — ® sem- blable. Chenille inconnue. — Cette espèce, qui n’a été con nue pendant longtemps que d’Asie Mineure, a été trouvée, en assez grand nombre, dans les hautes prai- ries des Basses-Alpes, par M. Bellier de La Chavignerie, en 1859. Elle vole au lever et au coucher du soleil à 2,000 mètres d’élévation, dans les premiers jours du mois d'août. PLaGrara, L., ete., Duplicata, Fab , (pl. 58, fig. 38 à 42". Ailes supérieures peu allongées et peu ai- ouës à l'angle apical, non falquées, d’un gris-cendré, traversées par cinq bandes ou faisceaux, composés chacun de trois lignes ondulées d’un brun-noir, cont trois beaucoup mieux marquées que les autres : le 1% basilaire, n'offre souvent qu'une seule ligne, élargie et brisée en angle à la côte, les 3° et 4° médians sont comblés de brun dans presque toute leur longueur, principalement à la côte et sur la nervure médiane, ; — 483 — Ces deux faisceaux sont souvent rapprochés et confon- dus vers le bord interne. Le 5° faisceau est plus vague, et n'atteint pas l'angle apical, qui est divisé par un trait oblique mêlé de brun et de ferrugineux. Frange grise entrecoupée de points blancs. Inférieures d’un blanc-roussâtre luisant, plus clair sur le disque. — $ à dessins mieux marqués et à ailes inférieures plus foncées, Chenille d’un roux-fauve, avec une vasculaire fine, noire, interrompue. Sous-dorsale géminée, vague, Stigmatale d’un jaune serin, séparant nettement la région dorsale de la région ventrale qui est d’un roux plus foncé, avec une ligne claire, large, et quatre points blanchâtres par anneaux. Elle vit, en mai et en juillet, au sommet et parmi les fleurs du Millepertuis perforé (Hypericum perforatum) et tombe à terre au moindre attouchement. Elle est néanmoins facile à trouver et à élever. Le papillon est commun partout dans les bois secs, en juin, puis en août et septembre. PRÆFORMATA, Hb., Dup.. Gn. 98 à 44%, Quoique cette espèce soit facile à distin- guer au premier coup d'œil de la précédente, il n’est pas aisé d'en indiquer les différences d’une manière bien précise : ses ailes supérieures sont beaucoup plus allongées et plus aiguës à l'angle apical; elles sont d'un gris-blanchâtre légèrement teinté de bleuâtre; les deux faisceaux médians sont plus foncés, mais seu- lement dans leur moitié supérieure. Le premier est bordé d'un filet blanc, terminé sur la nervure mé- diane par un point blanc, ainsi que par trois lignes d’un rouge clair. Le second est également suivi d'un liseré blanc, et les dents qui le bordent sont plus ré- oulières et plus arrondies. Le trait apical est aussi beaucoup plus lavé de rouge. Inférieures comme celles de Plagiata, — $ semblable. Chenille grosse, d'un gris-jaunätre mat, avec une ligne dorsale plus foncée, et une stigmatale blan- châtre. Ventre d'un brun grisâtre. Tête et pattes écail- leuses, brunes. Elle vit, en août et septembre, sur le Millepertuis, hiverne, et reparait en mai de l’année suivante. — Papillon, en juillet, dans les montagnes alpines de toute la France. Jura, Vosges, Auvergne, Pyrénées, Alpes. — Pas rare. à La brève description que nous venons de donner de la chenille de cette espèce nous a été communi- quée sous le nom de Cassiata, par notre collègue M. Ra- sonot, d'après un auteur anglais. Nous la donnons sous toute réserve. SIMPLICIATA, Tr., Gn., Magdalenaria, Bellier. Pierrela- ria, Guillemot. 38 à 42", Taille et forme de Plagiata. Ailes supé- rieures d'un gris-cendré bleuâtre, traversées par cinq bandes étroites et ondulées d'un gris plus foncé, bien arrêtées à la côte et au bord interne. Les deux média- nes toujours mieux marquées que les autres, qui ne sont souvent indiquées-que par des traits et des points obscurs, placés sur les nervures. Ailes inférieures d'un eris-jaunâtre clair. Frange des quatre ailes d’un gris 4 A0 clair entrecoupé de gris foncé, précédée, aux supé- rieures, d'une série de petits traits nervuraux bruns, et aux inférieures d'une ligne de la même couleur. An- tennes simples dans les deux sexes. Tête et corps de la couleur des ailes. — $® semblable. La chenille est connue quoique non encore décrite; elle hiverne, vit sur l’Hypericum montanum et s'élève bien (Willicre). — Cette beile Anaïtis que l'on ne con- naissait que de Hongrie et d'Asie Mineure, a été découverte sur les hauts sommets des Alpes francaises, à 2,000 mètres d’élévation par MM. Bellier et Guille- mot. Nous l'avons prise, nous-même, à la fin de juil- let dans le vallon du Lauzanier et aux environs du lac de la Madeleine (Basses-Alpes). Elle est aussi très-com- mune sur les hauteurs de Saint-Martin-Lantosque (Alpes-Maritimes), depuis le 15 juillet jusqu'au 15 août. Elle a les mêmes mœurs que Plagiata et Præformata, c'est-à-dire, qu'elle se tient à terre dans les hautes herbes, ou sur les rochers, et part dès qu'on l'approche. Genre LITHOSTEGE, Hb. (Siona, Dup.. Bdv.) Antennes des mâles sans aucune ciliation. — Palpes dépassant le front, larges, appliqués l’un contre l’autre. — Front convexe, saillant en avant. — Abdo- men des mâles long, obtus à l'extrémité, en pointe émoussée chez les femelles. Ailes à franges longues, ordinairement sans dessins de part et d'autre : les — 486 — supérieures tres-prolongées à l'angle apical; les infé- rieures courtes et élroites. | Chenilles courtes, cylindriques, légèrement carénées sur les côtés, avec le clapet anal bien formé et les anneaux distincts; vivant sur les plantes basses, et se chrysalidant dans une coque, parmi les feuilles sèches. FARINATA, Hufn. Nivearia, Schiff., S.V., Dup Gn4 39". Ailes supérieures très-allongées et aiguës à l'angle apical, d'un blanc perlé bleuâtre; inférieures d'un blanc pur, soyeux. Les quatre sans aucun dessin. Tête, corps et franges de la couleur des ailes. — 9 semblable. Chemille inconnue. Papillon en juin et juillet, dans les champs de trèfle de la Provence. (Nora.) La plupart des auteurs indiquent aussi le midi de la France comme étant la patrie de la Lithostège griseata; mais M. Millière croit pouvoir affirmer, qu'elle ne s’y trouve pas. Genre CHESIAS, Tr. Antennes sans ciliation dans les deux sexes. — Palpes larges, contigus, en bec. Front convexe. Spiri- trompe courte. Corps grêle : l'abdomen soveux, lisse, déprimé en dessus et creusé en dessous, terminé en pointe subite dans les deux sexes. Aïles oblongues, soveuses, amygdaliformes : les supérieures lancéolées, “PL A — 487 — à à lignes distinctes; les inférieures arrondies. Au repos, les supérieures recouvrent les inférieures et sont dis- posées en toit incliné. _Chenilles longues, non atténuées, carénées latéra- lement, veloutées, à lignes distinctes, à tête globu- NA leuse, vivant sur les genêts. — Chrysalides enterrées. SPARTIATA, Fuessly. Dup., Gn., etc. 32 à Jo", Ailes supérieures oblongues, d'un gris- cendré plus ou moins obscur, soyeux, nuancé de-brun ferrugineux par places; les deux lignes médianes se réunissant dans la cellule et sous la quatrième, et formant trois espaces ovales, placés l'un au-üessus de l’autre; le costal plus graud. Ligne subterminale droite, ondée, blanche, ombrée de ferrugineux exté- rieurement. Un trait blanc, oblique, descend de l'angle apical jusque dans la celiule, et un autre trait blanc, plus court, se trouve enfermé dans la tache ovale du milieu. Frange bicolore, précédée d'un filet noir. Iuférieures d'un blond clair, uni et sans dessins. — Q semblable. Cette espèce varie beaucoup pour les couleurs. Quelques individus sont entièrement d’un gris-fuli- vineux, avec les dessins à peine visibles, d’autres sont d’un brun-marron avec les lignes d'un brun-noirâtre ; d’autres enfin sont presque blancs, avec les dessins très-nets et bien marquées. Chenille d’un vert-foncé ou d'un vert-jaunâtre, avec la vasculaire sombre entre deux filets d'un vert-clair, la sous-dorsale blanchâtre et la stigmatale blanche, — 180 — Ventre avec lrois lignes blanches. Tète d’un vert pâle uni. Elle vit en juin sur différentes espèces de genêts, principalement sur le Spartium scoparium, au sommet des touffes et cachées parmi les fleurs. Elle s'élève facilement. Le papillon éclôt en juillet et en octobre ; il n’est pas rare dans tous les bois remplis de genêts et de bruyères. RuoraTa, Fab. Obliquaria, Schiff., S.V., Dup., Gn. (pl. 58, fig. 8.) 30%, Ailes supérieures beaucoup moins allongées que celles de l'espèce précédente, d'un gris-blan- châtre, traversées par plusieurs lignes anguleuses d'un brun-ferrugineux. L'intervalle entre les deux premières (en partant de la base) est souvent lavé de roussätre plus où moins foncé. La troisième ligne tra- verse perpendiculairement le milieu de l'aile: elle est noire, anouleuse sur la nervure médiane, bordée exté- rieurement de brunäâtre et de roux-ferrugineux, avec une raie blanchâtre, vague, bordée de points nervu- raux, noirs. Le reste de l’aile est également d’un gris roussâtre ou ferrugineux, selon les individus, avec une subterminale blanche, droite, et un trait blanc teinté de fauve, oblique, descendant de l'angle apical jusque dans la cellule. Frange grise, précédée d'une ligne dé petits traits noirs. [nférieures très-arrondies, d’un gris-roussâtre uniforme. Tête et corps de la cou- leur des ailes. La chenille est peu connue; ei quoique nous l'ayons _élevée plusieurs fois, nous n'en avons pas gardé de ON description. Tout ce que nous savons, c'est qu'elle est voisine de Sparliata, et qu'elle vit, en été et en automne, sur différentes espèces de genêts. Le papil- lon se trouve également dans les bois remplis de senêts et de bruyères en avril-mai, puis en juillet et août. Genre GYPSOCHROA, Hb. Antennes longues, minces, pubescentes chez les mâles, à cils fins et isolés chez les femelles. Palpes orèles, étroits, comprimés, très-aigus au sommet. Corps grèle : l'abdomen très-long, linéaire, coupé car- rément à l'extrémité chez les deux sexes, à oviduete saillant chez les femelles, Ailes étroites, entières. minces, soveuses, luisantes, unicolores en dessus. Pattes longues et très-orêles: les tibias postérieurs n'ayant qu'une seule paire d’ergots très-courts. Chenilles inconnues. RENITIDATA, Hb., Gn. 30". Ailes supérieures prolongées à l'angle apical, les inférieures subcarrées:; les quatre d'un blanc- d'argent uni, sans dessins. Dessous des supérieures d'un gris enfumé, ainsi que la côte des inférieures. Corps blanc. — $ semblable, mais avec le dessous des inférieures moins foncé. Cette jelie espèce, que l’on re connaissait que de la Russie méridionale et des bords du Volga; a été trou- vée à Celles-les-Bains ({rdèche) en juin. — Très-rare. — 190 — Genre TANAGRA, Dup. (Odezia, Bdv.) Antenues Courtes, sans ciliation dans les deux sexes. Palpes dépassant à peine le front. Corps grèle. Ailes larges, mattes, unies, concolores, à angle apical obtus, relevées au repos comme les diurnes. Cheuilles effilées, gréles, veloutées, sans lignes mi points ; vivant sur les plantes basses. Chrysalides dans des coques légères. ATRATA, L. Chærophyllata, L, Dup., Gn.. (pcs; fig. 10.) 95 à 28m. Les quatres ailes sont entièrement d'un noir mat, tant en dessus qu'en dessous, à lexception d'une partie de la frange qui est blanche à l'angle apical des supérieures. Cette partie blanche s'étend quelquefois jusque vers l'angle interne. — © .sem- blable. Nous ajouterons que la couleur noir-fuligineux 1 diquée par Duponchel, ne se voit que chez les vieux individus. Chenilles d'un vert-velouté uni, sans aucun dessin. Vit en mai, puis en juillet sur le Cerfeuil syvlvestre (Chéærephyllum sylvestre). Le papillon est très-commun dans les lieux herbus de toutes les montagnes de la France, en juin et juillet. Le mâle vole sans cesse sur les fleurs, en plein soleil. — 491 — Tisrace, Esp., T'ibialata, Hb., Dup., Gn. 27 à 29, Les quatre aïles sont d’un noir mat : les supérieures sont traversées par une bandelette blanche, oblique, allant de la côte à la 4°, où elle est coupée en biseau, de manière à imiter la forme d'un bas. Frange noire, mais avec l'angle apical et l'angle _ interne, blancs. Inférieures traversées au milieu par une bande blanche, courte et étroite, mais manquant quelquefois en dessus. Frange blanche. Tête et corps noirs. — ® semblable. Chenille inconnue. Papillon en juin et juillet. Cette espèce habite la Hongrie, la Russie méridio- nale, le Piémont, et selon quelques auteurs la France méridionale et orientale. Mais malgré toutes nos re- cherches, nous n'avons aucune certitude à cet égard. Cependant, il est probable qu'elle existe dans la partie de nos Alpes qui avoisinent le Piémont. C'est pourquoi nous nous sommes permis de la naturaliser fran- çaise. Genre AVENTIA, Dup. Antennes pectinées dans les mâles et simples dans les femelles. — Thorax étroit et peu velu. Ailes supé- rieures fortement échancrées au bord externe, au des- sous de l'angle apical; les inférieures sinuées au bord terminal. Palpes dépassant le chaperon, avec leur der- uier article large et déprimé. Spiritrompe longue. Chenilles aplaties et garnies de franges sur les côtés comme celles des Catocala, avec la tête petite et — 192 — arrondie. Chrysalide dans un cocon lâche, entre des feuilles. FLExXULA, Schiff., S. V., Fleæularia, Hb.. Dup. (pl58; he) 28 à 32". Les quatre ailes sont d'un gris-cendré : finement sablé de roux ou de ferrugineux. Ailes supé- rieures allongées et très-aiguës à l’angle apictal, forte- ment échancrées dans la moitié supérieure du bord externe, traversées par deux lignes médianes blan- châtres et bordées de roux; ces deux lignes sont droites, parallèles et brisées en angle vers la cüte. Dans l'intervalle qui les sépare on remarque deux points noirs superposés, dont le supérieur est souvent seul visible. L'espace terminal est fortement ombré de ferrugineux, surtout au sommet, avec quel- ques atomes bleuâtres à l'angle apical; 1l est, en outre, traversé par une subterminale blanchätre, vague, sinueuse, suivie d'une série de points noirs placés avant la frange qui est rousse et précédée d'un filet brun. Les inférieures sont également bordées par des points noirs, et sont traversées par une ligne blanchâtre bordée de roux des deux côtés, et n'altei- gnant pas le bord interne. Tête et corps de la couleur des ailes. — © semblable. Chenille plate, ridée transversalement, frangée sur les côtés, d’un blanc varié de vert et de brun. Elle vit depuis le mois d'avril jusqu'en juin sur différentes espèces de Lichens ‘Lichen stellaris, parietinus, ete). Papillon en juillet et août, dans les buissons et les broussailles. — Rare partout. Tous les auteurs anciens ont fait de cette espèce une Géomèlre, et l'ont généralement placés après les £nno- mos, Bdv., Dup., etc. M. Guenée l'exclut, non-seule- ment de ses Phaléniles, mais encore de ses Deltoïdes, parmi lesquelles les auteurs allemands viennent de la placer, en en faisant une Noctuelle, ce qui nous parait difficile à admettre; car, si en effet la chenille a quel- ques rapports avec les Catocalides par sa forme aplatie et par ses franges latérales, elle n'en est pas moins une véritable Arpenteuse à dix pattes, et l'insecte par- fait ne ressemble guère à une Noctuelle proprement dite, ni par sa forme, ni par ses lignes et ses points discoïdaux. Nous sommes dans une grande incerti- tude à cet égard, mais cependant, nous pensons qu'elle peut très-bien faire le passage soit des Ophiu- sides aux Géomètres, soit de celles-ci aux Aypénides, par lesquelles nous commencerons notre travail sur les Delloïdes et les Pyraliles. Quant aux amateurs qui suivent la méthode alle- mande ‘Catalogue Staudinger, la place de Flexula est toute trouvée, eb nous n'avons rien à leur dire, sinon. que nous n'adopterons jamais cette méthode, non pas parce qu’elle est allemande, mais parce que nous ne la comprenons pas. ADDITIONS ET CORRECTIONS TOME PREMIER. ace 131, genre Lycoexa; lisez : Lycæna. ToME xx. P. 68, ConspiciLLaris, L. Dup., Helaleuca, View. Lisez : ConsprciLLaris, L., Esp., Melaleuca, Gn. ; Ar. Welaleuca, View., Dup., Conspicillaris, Dup., Gn. C'est par erreur que nous avons appliqué à cette espèce la description qui convient de l’Ag. Welaleuca, et celle de cette AB. à Conspicillaris. Le type est d’un brun- erisätre, tandis que l’A8. Melaleuca (noir et blanc), est noire, à bord interne blanchâtre. P. 167, RecTANGuLATA. Signalé par erreur. L'espèce, trouvée par M. Maurice Sand, est l’Agroris Multangula. | P. 202, Opima. L'espèce signalée sous ce nom par d - ; — 495 — M. Maurice Sand, est une variété grise, (inédite, de l'Anchocelis pistacina. A la table alphabétique des espèces, à la lettre V, ajoutez : | Vaccinii, p. 220; Valligera, p. 130; Vestigialis, p. 130, Villiersii, p. 146; Virens, p. 90; Vitellina, p.27; Vitta, p. 144. TOME 1v: P. 115, après ABsyNrTair, ajoutez: CucuzziA Formosa, Rogenhofer, Mill.-Ico. 40%. Ailes supérieures d’un gris de perle, avec l’es- pace médian presque noir et traversé par une bande droite, jaunâtre, continue, au centre de laquelle on voit une tache orbiculaire ocracée, petite et cerclée de blanc. La tache réniforme limite extérieurement la bande médiane; elle est grande, d’un jaune chamois et ombrée de brun intérieurement. La ligne basilaire est noire, aiguë et atteint presque l’extrabasilaire. Frange brune, précédée de petites lunules nervurales noirätres. Ailes inférieures d’un blanc hyalin, enfumé au bord terminal. Thorax crêté, d'un gris perlé et teinté de noir sur les ptérygodes. Abdomen blanc, mar- qué de noir sur le dos des « quatre premiers anneaux, et enfumé à sa base. — Q plus petite, à ailes plus arron- dies, et à abdomen brun et aigu à la pointe. La chenille ressemble à celle de l’Absynthii et vit sur — 496 — l'Artemisia camphorata (en Hongrie du moins). C'est dans ce pays que cette belle espèce a été découverte en 1860 ; elle vient de l'être récemment dans le dépar- tement de l'Ardèche, à Celle-les-Bains. M. Staudinger paraît la considérer comme une race Darwinienne d'Absynthii. — Très-rare. TOME v: P. 61, BoarMrA UMBRARIA. Mill.-Ico. Cbenille cylindrique, d'un gris-brun un peu vineux, avec la caroncule latérale du 5° anneau comme chez Rhomboidaria. 4° anneau avant également une caron- cule, mais celle-ci est allongée, mince, à peine sail- lante et diagonale. Tête carrée, aplatie en avant. Lignes ordinaires nulles, excepté sur la région dorsale où il règne un double trait fin, brun, continu, et des losanges dorsales qui rappellent celles de sa congé- nère. Stigmates ovales d’un jaune-crangé et cerclés de noir. Cette chenille hiverne et arrive à toute sa taille en février et mars. Elle est commune en Provence, vit sur les oliviers, et quelquefois sur les chênes verts. P. 70, BoaRMIA SELENARIA, Mill.-Ico. Chenille cylindrique, allongée, avec les 5° et 11° anneaux ornés d'une petite caroncule formée par une double pointe aurore, surmontée elle-même d'un point noir. Elle est d’un jaune de Naples, lavé de verdâtre aux extrémités, avec l’éminence du 5° annean précé- — 497 — dée d’une tache rectangulaire noire, et en dessous d'un gros point de même couleur. Le premier segment porte une plaque cornée, concolore, matte et peu indi- quée. Lignes ordinaires à peine visibles. Tête convexe, picotée de noir et lavée de rouge brique sur chaque joue. Stigmates jaunâtres et éclairés de blanc au cen- tre. Elle vit, en été et en automne, sur différents arbustes dont elle mange uniquement les fleurs, pré- férant, dans les parterres, les plañtes exotiques aux indigènes. M. Millière l’a trouvée à Cannes, sur les Mimosa longifolia et dealbala: les Salvia; le Cratæqus glabra ; et en pleine campagne sur la Pimpinella nigra et l'Arbutus unedo. Sa fécondité est très-orande; une seule femelle a pondu près de cinq cents œufs. Il v a donc tout lieu d'espérer que cette belle espèce se répandra bientôt dans nos collections. La courte description que nous avons donné de cette chenille étant très-incomplète, devra être rem- placée par celle-ci. P. 84, GNopHos AMBIGUATA, D., Saint-Martin-Lan- tosque (Alpes-Maritimes), fin. de juillet (Hillière). P. 102, GEOMETRA SMaArAGDARIA, F., hauteurs de Saint-Martin-Lantosque, première quinzaine de juillet Millière), P. 105, Nemorta FausrixaTa, Mill. Environs de Can- nes, en JUIN. P. 118, après Punctaria, ajoutez : EPHYRA STRABONARIA, Zeller. A 28, _ Mn ne 25%, Intermédiaire entre Punctaria et Trilinearia; ailes d’un carné-jaunâtre, teinté de rose, sans atomes. Les points des deux séries ordinaires liés et formant deux lignes denticulées. L'ombre médiane est bien distincte, mais ne forme pas une ligne tranchée; elle passe aux secondes ailes, sur un point cellulaire blanc, ovale, ocellé. — $ semblable (Guenée). Cette espèce d'Allemagne, a été trouvée aux envi- rons de Cannes, en mai, par M. Millière. M. Staudin- ser ne la considère que comme une Ag. de Trilinearia. P. 145, Acrpazra coNTiquariA, Hb. Assez commune en août, sur les hauteurs de Saint-Martin-Lantosque (Alpes-Maritimes). | Chenille sur plantes basses: doit vivre également sur le Vaccinium myrtillus (P. Millière). P. 146, ligne 11, reparaissait, lisez : reparaissant. P. 174, AcipazrA STRIGILARIA, ajoutez : (pl. 51, fig. 5). P. 175, AcIDALIA EMUTARIA. Assez fréquente aux envi- rons de Cannes, en Juin et en août. La chenille hiverne et vit sur le Convolvulus sepium. Elle s'élève facilement (Willière). P. 214, AB., Cancellaria, Hb. Effacez (pl. 107, fig 3) P. 216, AB., À. Dup. Effacez (pl. 81, fig 7.) P. 235, BRUNNEATA, Chab., lisez : BRUNNEATA, Thunb. P. 240, CLEOGENE LuTEARIA, F, Rochers de la Creuse, en juillet, _ ETES Chenille en avril, sur les Tarazacum (Maurice Sand). P. 250, Hyrorcecris ApsPERSARIA, Hh. Forêt de Vier- zon (Cher), en mai Chenille en septembre, sur le genêt à balai /Wauwrice Sand), P. 293, ligne 5, extrabilaire ; lisez : extrabasilaire, : P. 339, Eurrraecia UzviMaria, Bdv., Mill-Ico. Chenille très-allongée, cylindrique, non carénée, à tête petite et globuleuse, avec les pattes postérieures très-rapprochées et partant très-éloignées des pattes antérieures, ce qui la fait ressembler à une Acidalie. Elle est d'un vert clair, avec de jolies taches blanches et carminées; le clapet anal vineux en dessus et blanc sur les côtés; la vasculaire d’un vert foncé, interrom- pue sur les incisions. Pas de sous-dorsale. Stigmatale blanchâtre, ondulée et marquée aux incisions d'un point rectangulaire d'un blane vif, surmonté d’une tache vineuse de même forme. Cette chenille varie en rougeàtre vineux, et se confond par sa couleur et par sa forme allongée, avec celle du Tamaris, où elle se tient fixée et immobile pendant le jour. On la trouve à toute sa taille en août, et le papillon éclô! en septem- bre. Cependant quelques chrysalides passent l'hiver el n'éclosent qu'au mois de mai de l'année suivante. Pro- verice et Languedoc. Rare. TABLE ALPHABÉTIQUE DES FAMILLES ET DES GENRES. ce mn Les noms des familles sont en grandes capitales, ceux des genres en petites capitales, et les noms synonymiques en italique. ABRAXAS. ACIDALIA. Acidalia. ACIDALIDX,. ALEUSIS. Amathia. AMPHIDASYDÆ. AMPHIDASYS. ANAITIS. ANGERONA. ANISOPTERYX. ANTHOMETRA. ANTICLEA. APLASTA. ASPILATES. Aspilates. ASTHENA. AVENTIA. Bapta. BISTON. BOARMIA BOARMIDEÆ. BOLETOBIA. BOLETOBIDX. CABERA. Cabera. *ABERIDÆ. CALAMODES. UAMPTOGRAMMA. CHEIMATOBIA. CHEMERINA. CHESIAS. Chesias. CIDARIA. Cidaria. Pages, 257 1271 124 122 192 313 37 Co FES QD & 1 © [er] Cimelia. CLEOGENE. CLEORA. COLrIx. COREMIA. CORYCIA. CROGALLIS. DASvDIA. ELLOPIA. EMMELESIA. ENNOMIDÆX. EXXOM0Os. Ennomos. EPHYRA. Ephyra. EPHYRIDXÆ. EPIOXNE. EUBOLIA. EUBOLIDX. Eucosmi«. EUCROSTIS. Eugoni«. EUPISTERIA. EUPITHECIA. EURYMENE. FIDONIA. FIDONIDÆ. GEOMETRA. GEOMETRIDX. GXOPHOS. GYPSOCHROA. TA RTA” HEMEROPHILA. HEMITHEA. Hemithea. Pages. 263 239 DA 18 15 91 25 90 13 305 0 30 17, 19,224 114 4 1 2 SU — Pages, HIMERA. 36 HYBERNIA. 270 HYBERNIDÆX. 270 HYPOPLECTIS. 250 HyRrA. 123 Iopis. 107 LARENTIA. 284 Larentia. 124 LARENTIDÆ, 279 LIGIA. 265 LIGIDÆ. 263 LIGDIA. 260 LIODES. 216 LITHOSTEGE. 483 LOBOPHORA. 310 LOMASPILIS. 261 LYTHRIA. 246 MaACARIA. 194 MACARIDÆ. 194 MELANIPPE. 393 MELANTHIA. 389 METROCAMPA. 10 MIXOA. 24 MNIOPHILA. 94 NEMORIA. 102 NUMERIA. 217 NYCHIODES. 50 NyssrA. 39 Odezia. 490 ODONTOPERA. 24 OPORABIA. 282 PACHYCNEMIA. 267 PELLONIA. 183 PELURGA. 465 PERICALLIA. 41 Phasiane. 201 PHIBALAPTERYX. 128 PHIGALIA. Philobia. PHORODESMA. PSEUDOTERPXA. Psopos. PYGMÆXA. RHOPTRIA. RHYPARIA. RUMIA. SCODIONA. SCORIA. SCOTOSIA. Scotosia. SELENIA. SELIDOSEMA. Sion a. STEGANIA. STERRHA Sthanelia. STRENIA. SYNOPSIA. TANAGRA. TEPHROSIA. TEPHRINA. Tephronia. THAMNONOMA. THERA. TIMANDRA. TIMIA. Triphosa. URAPTERYDÆ. URAPTERYX. VENILIA. YPSIPETES. Lerene. ZERENIDÆ. Zonosoma . FIN. 216, TABLE ALPHABÉTIQUE DES FSPÉCES ET DES VARIÉTÉS. Les noms des espèces sont en romain, ceux des aberrations et des variétés, en italique. ainsi que les noms synonymiques. Abbreviata. Abielaria. Abietaria. Ablutaria. Abruptaria. Abstersaria. Absynthiata. Aceraria. Achatinat«. Achilleata. Acutata. Adæquata. Adspersaria. Adustata. Advenaria. Æscularia. Æstimaria. /Estiva. Æstivaria. Affinitala. Agaritharia. Aglossaria. Agrestaria. Agrostemmata. Albicillata,. Albifronsalta. Albiocellaria. Albipunctata. Albulata. Alchemillata. Alchemillata. Alniaria, D] LL D D © = N 1 XX D © oo Pages, Alniari«. ; 31 Alpicolaria. 405 Alpinata. 92 Alpinata. 91 Alternaria. 196 Alticolaria. 93 Alyssumata. 135 Amataria. 182 Ambiguata. 84 Angularia. 34, 95 Annulata. 119 Antiquarix. 134 Apiciaria. 4 Appendicularia. 371 Aptata. 203 Aptata. 302 Aquala. 433 Aqueala. 298 Aquitanaria. 157 | Arceuthata. 349 Arenacearia. 209 ATrqusarid. 119 Artesiaria. 207 Asbestaria. 166 Asperaria. 215 Assimilat(a. 20 Associalta. 464 Atomaria. 231 Atrata. 490 Attenuaria. 152 Aurantiaria. 274 Aureliaria, 166 TT ET Aureolaria. Auroraria. Aurilari«. Ausleraria. Austriacaria. Autumparia. Autummata. Aversala. Badiata. Bajaria. Bajularia. Basochesiata. Begrandaria. Belgaria. Belgiaria. Berberalta. Betularia. Bicolorata. Bidentata. Bilineata. Bilunaria. Bimaculata. Bipunclaria. Bisetata. Biselaria. Bistrigari«. Biundularia. Blandiat«. Boreala. Breviculala. Bruandaria. Brumata. Brunneala. Buplevraria. Cæruleala. Cæsiata. Caiabraria. Caliginearia. Campanulata. Æ CE 15 0 2 YO +") HS DIS & = DE = 9 D à D > {1 — — [JE OO © CE CE ù PSS Le) = Ç S À D ND [2 EE > > SO Hd 3 [SE Canari. Cancellaria. Candidata. Canitiaria. Canteneraria. Capitata. Capreolaria. Cararia. Carbonari«. Carbonaria. Caricaria. Carieraria. Carpinata. Castigata. Cauchyata. Centaureata. Certala. Cerusaria. Cervantaria. Cervinata. Chærophyllata.. Chloerata. Chenopodiata. Chimaæraria. Cinctaria. Cineraria. Cinereat«. Circuitaria. Citrari«. Ciathrata. Cloraria. Coarctata. Cocciferata. Cœlinaria. Collata. Comitata. Commutaria. Commutata. Compararia. Concolorari«. Concordariu. Consanguinaria. Consignata. Consimilaria Consonaria. Consortaria. Conspersaria. Conspicuata. Constrictata. Contaminaria. Contiguaria. Conversaria. Coraciata. Coronata,. Coronillaria. Corticaria. Corylaria. Corylata. Cratægata. Crepuscularia. Cruentaria. Cuculata. Cupressata. Cyanata. Cilhisaria. Dardoinaria. Daubearia. Dealbata. Debiliata. Decorata. Defoliaria. Degeneraria. Delunaria. Dentaria. Depunctala. Derivata. Designata. Destrigarid. = ER COMICS ER = ND N S © à © ÊT © D DO 1 Ge © CE O0, Cr OU OD ON COMMON D TI ON COTON OS (Je) ) IN CS | ee OURS = N° © N OUAIS INR 0 CC © Ot O1 @ oo Oo NN 1 -1 ® 2] EE OUVRE ES D 63 Deversariu. Didymata. Dilucidaria. Dilutaria, Dilutata. Dimidiata,. Distinctaria. Dodoneata. Dolabraria. Donzelaria. Dotata. Dotala. Dubitata. Dumetata. Duplicata. Elinguaria. Elongaria. Eluiata. Emarginata. Emucidaria. Emutaria. Equestrat«. Ericeata. Ericetaria. Eriopodata. Erosaria Euphorbiala. Exanthemata. Exiguata. Exilaria. Expallidata. Expressaria. Extlersari«. Extimaria. Extravasaria. Eynensala. Falsaria. Famula. Farinata. = EE & D AND D- » 19, CNIL UC OL > 12 2 > Ne 02 — L- & ND 1 © 1 D 00 D OX ND 20 S = UN, © -1 tt S =) © EE & © à = Œ 369, 370 D 1 (ep) 12 19 = »2] =) 4% ! Fasciaria. Faustinata. Fawillacearia. Ferrugata. Filacearia. Filicata. Fimbrialis. Firmala. Flaveolaria. Flavicinctata. Flavicinclata. Flexula. Flexularia. Fluctuata. Fluviata. Folognearia. Formosaria. Fraxinata. Frustata. Fuliginaria. Fulvata. Fuloata. Fumata. Funerata. Furvata. Fusca. Fuscaria. Fuscantaria. Gachtaria. Galiata Gemmaria. Gemmata. Geneata. Genistaria. Gilvaria. . Glablaria. Glarearia. Glaucinaria. Globulariata. — 905 — Pages. 370. 13 105 224 16 130 147 113 Gloriosaria. Goossentiata. Grossulariata. Gueneata. Guinardiaria. Gyraria. Halterata. Hastata. Helianthemata. Helveticaria. Heparata. Herbariata. Hexapterata. Hippocastanaria. Hirtaria. Hispidaria. Holosericeata. Honoraria. Horridaria. Hospitata. Humiliata. Hydrata. Ilicaria. Illunaria. Illustraria. Imitaria. Inmmanata. Immorata. Immutaria. Immutata. Impectinata. Impluviata. Impurata. Incanaria. Incanata. Incarnaria. Incultaria. Indigari«. Indigata. Indigenaria. Infidaria. Innotata. Inornata. Insigniata. Interjectari«. Irriguata, Isogrammaria. Jourdanaria. Jucundaria. Juliaria. Juniperata. Kollarari«. Kollariaria, Lactearia. Letariu, Lævigaria, Lanceata,. Lapidata. Laquæaria. Larentiaria. Lariciata. Lentiscaria. Leucophæaria. Libanotidat«. Lichenaria. Lignata. Ligusticata. Ligustraria Limbaria. Limitata. Linariaria. Linariata. Linearia. Lineata. Lineolat«. Literata. Lithoxylata. Litigiosaria, — 506 — Pages. 110 292 334 177 319 150 316 E = JO > 1 CO QD D © > x OO © D D NC & OH 1 0 es 100 TD D DO — ) C0 (== Liturata. Lividaria. Lividata. Lobulata. Lolaria. Luctuata. Lugubratu. Lunaria. Luridaria, Luridata, Lutearia. Lutearia., Luteata. Luteolaria, Macilentarit. Macrari«. Macularia. Maculata. Magdalenari«. Malvata. Mañnitiaria. Margarita. Margaritaria. Margaritat«. Marginaria. Marginata. Marginepunctata. Maritimata. Marmoralt«. Marmorinaria. Massiliata. Mediaria. Melanaria. Melanoparia. Mensuraria. Meridiaric. Merinatla. Meyerari«. lMiaria, | LL 12 = are r LC” \ k … 08 LS ASS d Ç > LÉ Le We de . 3 J R Ç . _ÈR RE NUE | “a | Pages. Miata. 448 | Obscuraria. Microsari«. 146 | Obsoletaria. Millefoliata. 329 | Occitanaria. Mimosaria. 139 | Ocellaria. Miniosaria. : 226 | Ocellata. Minoraria. 336 | Ochrata. Minorata. 311 | Ochrearia. Modicata. 336 | Olbiaria Mœæniata. | 470 | Olivata. Molluginata. 401 | Omicronaria. Moniliata. 134 | Onoraria. Montanata. 420 | Opacaria. Montivagata. 444 | Ophthalmicata. Mucidaria. 77 | Orbicularia. Multiflorata. 332 | Ornata. Multistrigaria. 287 | Ornataria. Murari«. 64 | Osseata. Muricata. . 123 | Ostrinaria. Murinaria. 208 | Oxycedrata. Murinata. . 244 | Oxycedrata. Muscosala. 300 | Oxydata. Mutai«. 163 | Paleaceata. Nanata. 334 | Pallidaria. Nebulata. 299 | Palumbaria. Nebulata. 287 | Pantaria. Nemoraria. 170 | Papilionaria. Nepetata. 338 | Parallelaria. Nexata. 160 | Parallelaria. Nigrofasciaria. 412 | Partitaria. Nitidari«. 172 | Parvularia. Nivearia. 486 | Pauxillaria. Nobiliaria. 295 | Pectinaria. Notata. 195 | Pedaria. Nycthemeraria. 48 | Peletieraria. Obeliscata. 383 | Peltaria. Obfuscarie. 88 | Pendularia. Obliquaria. 488 | Pennaria. Obliterata. 126 | Pennigeraria. Obiongata, 333 | Perfidata. Ê — 908 — Pages. Pages. Perfuscata. 453 | Procellata. 397 Peribolata. 474 | Prodromaria. 44 Permixtaria. 406 | Progemmaria. 274 Permutaria. 186 | Promutata. 162 Perochraria. 131 | Propinquaria. HE) Perspersaria. 295 | Propugnata. 415 Petraria. 203 | Prosapiaria. 13 Petrificaria. 47 | Pruinata. 98 Peyerimhoffata. 339 | Prunaria. 9 Phœæniceata. 365 | Prunata. 458 Picata. 449 | Psittacata. 447, 448 Picearia. | 239 | Pulchellata. 320 Pictaria:/ 193 | Pullata. 86 Pierretaria. 484 | Pulmentaria. 104 Pilosaria. 38 | Pulveraria. 219 Pimpinellata. 335 | Pumilata. 370 Pinetaria. | 225 | Punctaria. 447 Pinguedinata. 165 | Punctata. 171 Piniaria. 234 | Punctularia. 75 Plagiata. 482 | Punctulat«. 19% Plumaria. 298 | Pupillaria. 415 Plumbaria. 473 | Purpuraria. 247 Plumbeolata. 341 | Pusaria. 189 Plumistaria. 238 | Pusillata. 323 Plumularia. 243 | Pusillaria. 146 Podevinaria. 296 | Pustulata. 414 Politata. 142 | Putata. 109 Pollutaria. 262 | Putataria. 108, 109 Polycommata. 378 | Pygmæata. s 5 pl Polygrammata. 432 | Pyraliata. 163 Pomæraria. 418 | Pyreneata. 321 Pomonaria. 40 | Pyrenearia. 229 Pontissalaria. 304 | Quadrifaria. 91 Populata. 461 | Quadrifasciaria. 419 Porata. 116 | Quadrifasciata. 418 Porrinata. 104 | Quadrimaculata. ) Præformata. 483 | Quercinaria. 34, 39 Prasinaria. 13 | Quinquaria. 235 Prataria. 174 | Ramburaria. 269 dE) FE Rectanguiata. Rectangqulata. Reductaria. Remutaria. Renitidata. Repandaria. Repandata. Reticuiata. Reversaria. Reversata. Rhamnata. Rhomboidaria. Ribesiaria. Riguata. Rippertaria. Rivata. Rivulata. Roboraria. Roraria. Roscidaria. Rosmarinata. .Rotaria. Ruberala. Rubidata. Rubiginata. Rubiginata. Rubra. Rubricata. Rufaria. Rufata. Rufomixtata. Rupestrata. Rupicapraria. Ruptata. Russat«. Russicata. Sabaudiata. Sacraria. Sagittata. — 509 — Pages. 136, 326 327 361 172 489 62 62 456 143 145 440 64 458 425 204 398 306 68 237 232 307 247 388 409 136 389 267 137 133 488 162 284 a 450 452 148 438 249 451 Salicata. Sambucaria. Sanguinaria. Sanguinari«. Santolinata. Sartaria. Satyrata. Scabiosata. Scabrata. Scitularia. Scoparialta. # Scripturata. Scutulata. Secundaria. Selenaria. Semigrapharia. Sepiaria. Sericeata. Serotinaria. Sertata. Sexalatc. Sexalisata. Sextiata. Signaria. Silaceata. Simpliciata. Simularia. Simulata. Sinual«. Siterata. Smaragdaria. Sobrinata. Sociata. Sociala. Solieraria. Sordiata. Sordidata. Sororiat«. Spadiceari«. Sparsata. Spartiaria. Spartiata. Strabonaria. Stragulata. Straminata. . Strataria. Strigaria. Strigata. Strigilaria. Strigillaria. Strobilat«. Submutata. Subnotata. Subpunctaria. Subsericeata. Subumbrata. Succinturia(a. Succinturiata. Suffumata. Suflusata . Supinal«. Syloata. Sylvata. Sylvestraria. Sylcestraria. Syringaria. Tæniolaria. Taminal«. Temeraia. Tenebraria. Tenebrosaria. Tenuiata. Tersata. Tessellaria. Testaceata. Testata. Tetralunaria. Fhymiaria, Tibialata. Tibiale. Tibiaria. Tiliaria. Tinctaria. Togata. Tophaceata. Torvari«. Transversat«. Trapezaria. Trepidaria. Trifasciata. Trigeminata. Trilinearia. Trilineata. Trimaculata. Tripunclaria. | Tristata. Truncata. Turbata. Turbidaria. Turturaria. Tusciaria. Ulical«. Ulmat«. Ultimaria. Umbelaria. Umbraria. Unangulata. Undulata. Unedonata. Unidentari«. Unifasciata. Variata. Variegal«. Variegata. Venetaria. Veratraria. Verberal«. ET Te, LI - Vernaria. Vertumnari«. Vespertaria. Vetulata. Vibicaria. Vicinaria. Viduaria. Vincularia. Viretata. Virgata. Virgaureala. 108 40 286 439 183 477 1h) 201 379 480 AR — 911 — Pages. Virqularia. Viridaria. Viridata. Vitalbata. Vitiosata. Viltata. Vulgata. Wavaria. Zellelaria. Zonaria. Zumsteinari«. FIN. SUPPLÉMENT AUX NOMS D'AUTEURS Donnés dans le 4 volume. EV ou EVERSM. Eversmann. HAW ou HW. Haworth, Lépidoptera Britannica. MAB. P. Mabille, Annales de la Société entomologique de Frarice. MILL-ICO. Pierre Millière, Iconographie. ROTT. Rottenburg. SCHIFF ou $S.-V. Schiffermiller, auteur du Systématisches Verzeichniss. VILL. De Villiers. Fontainebleau. — Imprimerie E. Bourges. a ——" pm semblé eu uns, PL 45 Z Urapteriæ sambucaria 4 Vermulia macularia 2 Epwne paralledaria S Angeron& prunaria 3 Aumit cralæqulta 6 Metrocampa honorarta 7 Fllopia lrosapiaria PE 46 Z Eurymene dolobraria 5 Crocalis elnguariæ 2 Pericallia syringaria 6 Ennomos autumnarta 3 Selenia tetralunariæ : 7 angudaria 4 Odontopera bidentatæ 8 Humera pennaria 9-10 Phiqalia pilosariæ d o (udiquee par evceur 48 dans Le texte ) P| 72. Niyssia zonariæ S @ ÿ Piston hutarta 4 . J 2 port = y — Ed COERTrS. 1e PERS L'ae re. = CRE dr à D | Éne D gene - dr he line pm ME mag L he CR Ms Lou = “or = Ft en à at su À. Lai ps ve Fe ts y à nt porn ni pi Sy - - . r A x © rs - Ven A a ve ” > TRS nm, | « % a = italie PASS. Re ha T Re de eh ont PT HE os es 2 re ue % M A nd Ver As bete ; 3 2 2 » d'a j a PS dt DA grd =, F4 ag +. EU AE rx Ve CO Ne | 4 / à PTT EE à w f 9 » \ £ e ee SM 7 7 JS de NAT La F4 ; LA ed LA Are i ES si 7 À . AE ! 4 \ PA \ l n Lars N id \ î } 4 F po: À 0 \ \ A} PA ne f " à" . # ‘ 1 Ÿ * "= 4 2°. pl t . ù g 1 . ee " l / Be. CA W | F A4 . Ï g HE #f à n 2 É 6% a FONRRNNDEZE 40; Æ re ONCE NE FO 27 .E RE : | ) Ve ET