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EUGENE ROLt-AHD

FAUNE POPULAIRE

LA FRANOf;

TOMB V LES MAMUIFËHGS ilOMBSTlUCeS

DkU&lUtK rAUTUC

nous VllUlA(I^t^:. TiI(n'»7tS, l'ROVGRni», LKOBNDBiijj COïiTfâ BT Sl-'CKaSTlTlOKî-

PARIS MAlBOmElITE AC U", UBRMREE-fiDlTIillKS,

Faunk POPtiLAOtK DU LA FitAMCfi. Tomc I. Lts Mamtttifires muvages de la Fratia, 1877. xv et 179 pp. - * S fr-

Tonie n. Les Oiseaux sauvaga, 1875. xv

et 421 pp 10 &.

Tome m. lts Reptiles f Us Poissons, les

MoUusquti, les Crustacés et l4s Imtclts, i88t. XV et jéj pp. ..... . 10 fr.

Tome rv. Les Mammifères domesli^ms (pre?.

mièrc pariic), 1S81. xii et 27Ê pp. S frj

Tome V. tes Mamm/èra tlomtsiiqutA

(deuxîétne partie). 1882. vi et 2^; pp. .S fr.j

SOUS PRESSE:

Fause populaire -de la FiiANCE. Tome VI. La Oisetiu domestiques a la FatUMiterie.

EN PRÉPARATION :

Plowb i-opuLAWi: DE LA Fkance, en 6 volumes ( fonnai que la Faune.

L'auteur prie les (tcrscmncs gui s'iaUrcneni i Vntavre qu'il 4 nurcptise de vouloir bien eavoyet pour loi i MM . Maisonkeuve ci CH libnûn».étiiteun, îles Uucumentt origiEUDX pour U sililc de ! Fatifw ei pour la Fion.

MM. Maisonneuvc ci O' le diargcni de lu lui imumenrc-

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FAUNE POPULAIRE

DE

LA FRANCE

EUGENE ROLLAND

FAUNE POPULAIRE

DE

LA FRANCE

TOME V

LES MAMMIFÈRES DOMESTIQUES

DEUXIÈME PARTIE

NOxMS VULGAIRES, DICTONS, PROVERBES, LÉGENDES,

CONTES ET SUPERSTITIONS.

PARIS

MAISONNEUVE 6c C^S LIBRAIRES-ÉDITEURS,

25, QUAi VOLTAIRE, 25.

1882

/?^

OUVRAGES CITÉS (•).

Andbbvbtan. La Savoie poétique. Pans, 1845, in-12.

Bag o Bahar, poème hindoustani trad. par Garcin de Tassy. Paris,

1878, in-8. BÉRONiE. ^ Dict. du Bas Limousin (CoiTèze). Tulle, iD-4^ s. d. BoBHTLiNQK. Sauscrit-Woerterbuch . Pétersb., 1855-75. 7 vol. in-4. BoNiFACB (L.). Hist. du village d^Esne. Cambrai, 1863, in-8. Brachet (A.). Vocah. tourangeau (dans la Romania, 1872). Brieudb. Topographie médicale de la Haute Auvergne (Cantal).

Aurillac, 1821. Caillet (P.)* Michelle (roman). Paris, 1868. Chabouillé-Dupetitmont. Manuel pratique du laboureur. Paris,

1826, in-12. Chauvelot (B.). ~ Scènes de la vie de campagne. Paris, 1861, in*8. Clémbnt-Janin. Sobriquets de laCôte-d'Or. Dijon, 1876. Croy (de). Études sur l'Indre-et-Loire. Tours. 1838. Daubenton. Extrait de IMnstruction pour les bergers. Paris,

an IIj in-12. Donner (O.). Lieder der Lappen. Helsingfors, 1876. DoRSA (V.). —La tradizione greco-latina nei dialetti délia Calahra.

Cosenza, 1876. Fbrraro (G.). Glossario Monferrino. Ferrara, 1881. Gary. Dict. patois français du Tarn. Castres, 1845, in-12. GiROU DE BuzAREiNOUBS. Mémoires statistiques sur les montagnes

d'Aubrac. Paris, 1833. GoLDiE. Dictionary of the Efik language. Glasgow, 1862. Gregor (Walter). Notes on the Folk-Lore of the North-East

Scotland. London, 1881. Johnson (Fr.). Persian, Avalic and En^lish Dictionary. London,

1852, in-4i JÔNAiN. Dict. du patois saintongeais. Royan, 1869, in-8. Kazimirsri. Dict. arabe-français. Paris, 1860, in-8. Lalanne. Glossaire du patois poitevin. Poitiers, 1868, in-8.

(i) Le lecteur trouvera dans la bibliographie du volume IV les titres des ouvrages non mentionnés dans la présente liste.

VI OUVRAGES CITES.

Leclair (P.). Histoire des brigands d'Orgères, suivie d'un diction- naire d'argot. Chartres, an VIII, in-8.

Lkgier. Traditions et usages de la Sologne (dans Mëm. de V Aca- démie celtique, t. II, pp. 204-224.

Lbscallier (C). Vocabulaire des termes de marine. Paris, an VIII.

Lbutsch et Schneioewin. Paroemiographici graeci. Gottingae, 1839, 3 vol, in-8.

Manuzzi. Dizionario italiano.

Marquiset (A.). - Statistique de Tarroud. de Dôle. Besançon, 1841.

M^iviER (G.). Dict. franco-normand ou recueil des mots de Guer- nesey. Londres, 1870, in-8.

NiGRA. Fonetica del dialetto de Val Soana. Torino, 1874.

Noulet (J. B.). Las Ordenansas del libre blanc. Montpellier et Paris, 1878, in-8.

Olivier (J.). Le canton de Vaud. Lausanne, 1837.

Pages (A.). Usages locaux de Tlsère. Grenoble, 1855.

PoiLLY (de). Coup d'œil sur Pidiôme picard, 1833.

Polissoniana ou recueil de turlupinades. Amsterdam, 1725, in-12.

Pont. Origine du patois de la Tarentaise. Paris, 1872, in-8.

Robert (A.). Dict. des usages ruraux des cantons du ressort de la cour d'Angers. Angers, 1873.

Roux (J.). Sourcelages lemouzis. Montpellier,- 1877, in-8.

Royer (C. E.). Catéchisme des cultivateurs pour l'arrondissement de Montargis. Paris, 1839.

Souche (B.). Croyances, présages, .etc., 1880. Proverbes, traditions diverses, 1881.

TissoT (J.). Les Fourgs et les environs. Les Moeurs. Besançon, 1873.

Vayssier. Dict. patois de TAveyron. Rodez, 1879, grand in-8.

ViDOCQ (E. F.). Les Voleurs. Paris, 1837.

FAUNE POPULAIRE

DE

LA FRANCE

'>AAAA*-

LES MAMMIFÈRES DOMESTIQUES

BOS DOMESTICUS. LE BŒUF.

I.

1. On appelle Tensemble des taureaux^ vaches, jbœufs^ veaux et génisses :

LES BÉTBS BOVINES^ L*ESPÊCE BOVINE, français.

LA BOUVINE, ancien français, Littré(i).

LA BOUYmo, LA BOUALHO, LA BiouNAlo, languedocien, commu- niqué par M. P. Fesquet.

LA BOUÂ, f. Sallanches (Haute-Savoie), com. par M. J. Ducrey.

L*ALHAILLB, ^.(=lat. plur, neutre animalia)(2) anc. franc., Littré.

L^AUMAILLE, f. ancien fï*ançai8, Littré. Deux-Sèvres, com. par M. L. Desaivre. Loiret, com. par M. L. Beauvillard.

LES ÔMALES, m, pi. Bessiu, Joret.

LES BÊTES AUMAiLLES, /*. pi. français.

LES ERMAiLLÂH, f, pi, fribourgeois, Grangier.

(1) Sub verbo imutlUeB.

(S) Crhrd. : les animaux par excellence, les animaux indispensables.

BOS DOMESTICUS.

LE BÉTAIL, français populaire (i). LES BÊTES A CORNES, /. pL français.

Synonymes étrangers :

Armintari (S), f, plur. (= lat. armenta, armentorum) roumain, Cihac— Neat, Neat cattle, anglais. RindTieh, allemand. —Ganado YaGono, espagnol.

2. Le mâle non châtré porte les noms suivants qui viennent du latin taurus :

TORD, m. mentonais, Andrews.

TAUR, m, ancien provençal. languedocien.

TAURE, m. ancien français, Littré.

TOR, m, normand, ancien picard, Bouthors. '

THOR, THOiR, m, ancien picard, Bouthors.

TOiRE, m. arrondissement d'Abbeville, de Poilly.

TAOU, m. Landes, de Métivier. Bayonne, Lagravère.

TOI, TWA, m. Namur, Orandgagnage.

TOREL, TOREAU, m. (= 'taurellus) ancien français.

TORE, m. Lorraine. Normandie. Côtes-du-Nord.

TAURE, m. Lorraine.

TOURÉ, m, Plancher-les-Mines, Poulet. Lorraine.

TAOURÉ, m. Bagnères-de-Bigorre; com. par M. A.*Cazes.

TOOURÉ, TOUREAou, m. Creuse, com. par M. F. Vincent.

TAUR, TORAi, TORIA, m. wallon, Orandgagnage.

TOUÉRÉ, m. Montbéliard, Contejean.

TOiRAi, m, Côte-d'Or, com. par M. H. Marlot.

TAUREAU, m. (prononcez toreau) français.

TAURIAU, m. Berry. Loiret. Côtes-du-Nord.

TOURIAU, m. Environs de Oien, communiqué par M. J. Poquet. Loiret, communiqué par M. L. Beauvillard.

TAURIN, {='taurinus) Centre de la Fr.,G. Sand, Jeanne, (roman).

TORiN, TORILLON, m. (= jeune taureau) Côtes-du-Nord, commu- niqué par M. P. Sébillot.

TAURiLLON, m. (= jeune taureau) français.

(i) Dans le français classique, le mot bétail sert & désigner d*une manière générale les quadrupèdes servant à Texploitation d'une ferme.

(S) Cf. Armentato, troupeau de bétail, italien ; Armenta, vache, veau, Tyrol italien «; Arménie, Ormento, vache, veau, Frioul. (Cihac.)

B08 DaUBSTICUS.

Cf. Toro, it. ; catal. mod.; esp. TAor, ancien catal.; ro«maiB, Cihac. Tonro, port.— Toarinho, (= petit taureau) port. TerfUe»(= petit taureau) italien. Taurel, Trarean, (■■ petit taureau) roumain, Cihac.

3. Autres noms du taureau :

BOBUF, m. Le Charme (Loiret)^ communiqué par M. L. Beau-

viUard. Côtea-du-Nord, com. par M. P. Sébillot. Bû, m. SaUanches (Haute-Sayoie), com. par M. J. Ducrey. Buou, m. Alpes cottiennes, Ghabrand et Rochas. BANAU, w. Loiret. Eure-et-Loir.

ouAiRé, WAiRÉ, ouàRÉ, m. Pays messin. « Meui*the-et-Moselle. ou ARE, OUORÉ, oiRÉ, m. Lorraine, L. Adam. YOiRÉE, m. Ban de la Roche, Oberlin. JAB, JAURL, BAUDiJi, m, Forez, Gras. GAié, m, wallon, Grandgagnage. ROBIN, m, Loiret, communiqué par MM. L. Malon et J. Poquet.

« Normandie, DelbouUe. RAGOT, RAGUILLOT, m. Semur (Côte-d*Or), com. par M. H. Marlot. GODiN, m. Frizon (arrondissement d'Épinal), L. Adam. VAiCHER, m, (= taureau servant à la monte) Morvan, Chambure. BÔLON, (= jeune taureau) Bas-Valais, GiUiéron. BiouLÉ, (= jeune taureau) Camargue, M"« L. Figuier, Le

Gardian de la Camargue. TARO, TARV, (= gaulois tar-vo-s) breton , d^Arbois de Jubain-

ville, Origines du breton, KOZLE, KOELE, KOLB, Finistère, com. par M. L. F. Sauvé. KARIA, tsigane des pays basques,' Baudrimont.

Noms étrangers du taureau :

Stier, ail. Ur, canton de Berne, Zur-Lauben, Le Soleil adoré,.. 1782, p. 9. Mohni, Mnni, Alsace. Haff. Tubiugue, Nemnich. Mim(, Badea- Durlach, Nemn. Mommeler, Augsbourg, Nemn. Loder, Well, dans la Piuzgau, Nemn. Bull, angl. Stark, (jeune taureau) Lancashire, Nemn.

Steer, (= jeune taureau) angl. Bnli&ia, Bic, roum., Cihac. BonghA, turc— BnliaJ, pol. BogaJt russe, polonais. MirouySç, grec mod., Cihac.

Bika, hongrois. Byk, polon., tchèque. Bjkn, russe. Bik, serbe, bulgare. Abu sajyal, (= père longue queue) arabe.

On trouvera les noms alsaciens du taureau, ainsi que ceux de la vache, du veau, etc., réunis dans un article de la Strassburger Zeitung, du 29 décembre 1876.

4. Le mâle, quand il a été châtré, s'appelle :

BQBUF, m. (= lat. bovem) fhtnçais.

BOS DOMESTICUa.

BOËF, BUBF, m, ancien français.

BOÛF, m, wallon, Grandgagnage.

BUF, m. Poitou, Xe Canard poitevin, passim.

BEUHE, m. Hennezel (arrondissement de Mirecourt), L. Adam.

BEU, m. Bessin. Berry. Maçonnais.

BEÙ, m. Bas Valais, Gilliéron.

BU, BÙ, BUE, m, Doubs. Meurthe-et-Moselle. Vosges.

Haute-Saône. picard. poitevin. BiEU, m. pays messin. Vosges. Meuse. BiÉ, m. arrondissement de Lunéville, L. Adam. BOO, m. mentonais, Andrews. Bov, BOU, m. ancien provençal. Buou, m, ancien provençal. Marseille. Alpes cottiennes,

Chabrand et Rochas. Buoou, m. Aveyron, Affre, p. 318.

Bioou, m. languedocien. Quercy. Limousin. Creuse. BÉOU, Médoc, Tourtoulon. BÈou, m. Creuse, communiqué par M. F. Vincent. Biô, m. Velay, Mon tel et Lambert, p. 521. BIEUOU, m. Limousin, Tourtoulon.

BOUÉGU, m. Bagnères-de-Bigorre, communiqué par M. A. Cazes. BOUiRE, BOUiRAS, ni, {= bœuf gras) langued., communiqué par

M. P. Fesquet.

Cf. Bue, Bove, ital. Bnef, Bney, esp. ~ Boy, gallic, Pinol.~Boi, port. Boa (au plur. Bol), roum., Cihac. Boeu, milan., Banfi. ~ Bo, Parme, Mal.

5. Autres noms du bœuf :

OISEAU DE SAINT LUC, français (terme plaisant).

AUCÈL DE SAN LUC, languedocien.

CORNANT, FOURCHU, argot. Francisque Michel.

CORNAUT, argot, Halbert d'Angers, Dict. du jargon, 1840.

joiNCLE (quand il va recevoir le joug) ('), Deux-Sèvres, com. par

M. L. Desaivre. BRAMO, argot bellau (des peigneurs de chanvre), Toubin. EJENN, breton, d'Arbois de Jubainville. OC'hen, m. plur. breton, d'Arbois de Jubainville. IDI, tous les dialectes basques. Van Eys.

(0 Cf. Joinde, m. = veau de deux ans que Ton commence à joindre, attacher au joug. (Poitou, Rousseau.)

BOS DOMESTICUS.

SHOUKÉLA, tsigane des pays basques, Baudrimont.

Noms étrangers du bœuf :

Manio, ital. Gorn&nt, fourbesque de Parme, Mal. fiftc, argot de Val Soana, Nigra. Bdc, Bocin (termes enfantins), piémont., Zalli. Ochse, ail. Bot, Dortmund, Nemn. Bentling, Oœttingue, Nemn. Oz, angl. Ose, N9d, danois. Os, hoU. Taupoç, Bouç^ grec anc. Taupoç, B(o$i, grec mod., Bik. Bouc, Bouoiv, Chypre, Bik. Boïïïv, Crète, Bik. OuBc, Ténos, Bikélas.

6. La femelle est appelée :

VACA, f, (= lat. vacca) mentonais, Andrews. VAQUE, /*. normand. picard.

BACO, /. languedocien. Toulouse, Poumarède. Lauragais, com. par M. P. Fagot. Gers, com. par M. A. Lucante.

Bagnères-de-Bigorre, communiqué par M. A. Gazes. BAQUE, f. Landes, de Métivier.

VACHA, f. Tulle, Revue des langues romanes, oct. 1877, p. 179. VACHE, /*. français.

VAiCHE, vÈCHE, f. Lorraine. Pays messin. Côte-d'Or. VAITGHE, vÈTCHE, f. arrondissement de Remiremont, L. Adam.

Montbéliard. Contejean. -^ Ban de la Roche, Oberlin. VÈCHTE, f, Mandray (arrondissement de Saint-Dié), L. Adam. VATCHO, VATço, f, Creusc, com. par M. F. "Vincent.

VATSE, f, Tarentaise, Pont. Bagnard et Gruyère, Cornu. VOTSE, /. Les Foupgs, Tissot. VATHE (avec th anglais), f, Savoie.

VATHA (avec th anglais), /. Sallanches (Haute-Savoie), commu- niqué par M. J. Ducrey.

Cf. Yacca, italien. Yaca, roumain, Cihac ; espagnol ; portugais ; catalan ; Parme, Malaspiua. Baeca, Sardaigne, Spano.

7. Autres noms de la vache :

BOViNA, f. Forez, Gras.

S0UR60, /. Ariège, Montel et Lambert, p. 73.

BAUBE, f. (terme enfantin) fribourgeois, Grangier.

BODONNE, f. Loiret, com. par MM. L. Beauvillard et L. Malon.

BODiNE, BOUDINE,/*, (terme enfant.) Loiret, com. par M. L. Malon.

BOUBOU, f. (terme enfantin) Pays messin, D. Lorrain.

6 B06 DOMESTICUS.

MOCMOIJ, /l (t^me enfantin) Deox-SèTres, com. par IfM. L.

Desaivre et B. Soaché. TENDRABBi, f, (= génisse qui vient de faire son premier veau)

Forez, Oras. BRAMA, /. argot bellaa, Toabin. OHiiVAifTE, argot. Francisque Michel. OORNAUTE, /". argot, Halbert d* Angers, Dtc/. du jargon, 1840. GAUYETTB, f. Côtes-du-Nord, communiqué par M. P. Sébillot.

(Terme enfantin.) OORBETTE, /l argot, Leclair. ' GOURRO, GOUROUA, tsigane des pays basques, Baudi*imont. BBOC^H, BiOG^, buog'h, beuc^h, bug^h, breton, com. par M. L.

F. Sauvé.

Noms étrangers de la vache :

Mftcâ, /:6ôria,GarlftA, f, argot de Val Soana, Nigra. Gaadoja, fourbesque de Parme, Mal. Cow, angL Ko, suéd. Koe, danois, holl. Kn, island. « Knli. ail. ~ Matschel, Augsbourg, Nemn. Idtsehel, Hohenstein, Nemn. Hovado, tchèque. 'H Bouc» grec anc. 'A^eXe^^ grec mod., Bikélas.

8. Le jeane mâle est appelé :

viTBLO, m. (:= lat. vUeUius) mentonais^ Andrews.

BETEL, 19?. béarnais, Azaïs.

BÊTET, m. Landes, \de Alétivier.

VEDBL, VEEL, aucieu français, Littré.

VEDEL, VEDELH, m. ancien provençal.

BEDÈL, BÉDBi., m. Toulouse, Poumarède. Lauragais, com. par

M. P. Fagot. languedocien. Ariège. Rouergue. VDDRL, m. Hérault. BUDEL, m. Bèziers, Azaïs. VBDÈou, m. Limousin, Tourtoulon.

VEDÉ, VEOEAOU, VEDEOOU, w. Creusc, com. par M. F. Vincent. VEDAi, w. Bénévent (Creuse), com. par M. F. Vincent. vedI, 971. Saintonge, Jônain.

BBDÈT, m. Bagnères-de-Bigorre, com. par M. A. Cazes. BEDET, m. Aunis^ L. E. Meyer. Loii'et, com. par M. L. Beau-

villard. (Dans le Loiret, le mot est employé comme

terme enfantin.) BEDECH, 991. gascou^ Azaïs. BOUOBT, 99t. Forez, Gras. « Poitou, Rousseau.

i

BOS D0MESTICU8.

BOUDis, m. Loiret, com. par M. L. Malon. (Terme enfantin.)

BODAUT, BODi, m. Centre, Jaubert.

BEDoUt 9n. Deux-Sèvres, com. par M. B. Souche.

VEL, vÈL, m. Savoie, Revue savoisienne, 1880, p. 14. «^ Alpes

cottiennes^ Chabrand et RochaR. VEAU^ m. français. viAU, m. Ile-de France. Picardie. Normandie. Blois.

Morvan. Orléanais. Beauce.

VIA, m. Morvan. Deux-Sèvres.

VEA, m. Poitou, Le Canard poitevin,

VAi, VIA, m. wallon, Orandgagnage.

viEU, m, picard.

VÉ, m. Lorraine. Pays messin. Bas Valais, Gilliéron.

Plancher-les-Mines, Poulet. Sallanches (Haute-Savoie). yÊ> m. Bagnard, Cornu.

vEE, m. arrondissement de Mirecourt, L. Adam. vÉo, VÉON, vÉïON, m. arrondissement de Saint-Dié, L. Adam. vÉïo, VÉÏON, w. Ban de la Roche, Oherlin. VAYOU, w. Lunéville, Oberlin. VAYON, VAïON, m. Arrondissement de Lunéville, L. Adam.

(Dans le pays messin, vayon a le sens de veau maigre^

mauvais pour la boucherie.) VÉLIN, m, (veau nouvellement né) Loiret, com. par M. L. Malon. vÉLOT, Arrondissement de Mirecourt, L. Adam. Plancher- les-Mines, Poulet. BiouLKT, m. (du lat. vitulus) languedocien, c. par M. P. Fesquet. BRAVBT, m. GORi, m. languedocien, com. par M. P. Fesquet. BRAOU, m, (= veau de 2 à 4 ans) Landes, de Métivier. DJEVENCÉ, (= 'juvencellus) Montbéliard, Contejean. BROUTARD, (= veau de 2 à 4 ans qu'on élève dans les herbages) norm., DelbouUe. Deux-Sèvres, comm. par M. B. Souche. MANZOT, m. (= veau d'un an) Alpes cott., Chabrand et Jlochas. MODZON, MOGEON, m. fribourgeois, Grangier. MÔDZON, m, (= veau de plus d'un an) Bas Valais, Gilliéron. MOZON, m. (= veau de plus d'un an) Sallanches (Haute-Savoie),

com. par M. J. Ducrey. VEAU DE LAIT, LAITON, m, (veau âgé de quelques semaines)

français, (termes de commerce). NOURRISSON, (= veau de lait) Loiret, com. par M. L. Malon, VACHET, m. VACHOT, m. KÉCHO, m. Côtes-du-Nord, communiqué

par M. P. Sébillot.

8

«. f^cMi q«*oa Tient de K^re^ Côtei é» ypfd, com. ptf JL P. Sébilloi.

H. argot, Tidoeq. MnTLABBw «•« argot des TolearB, L. Rigafi. ■fLABBACaiy basque labourdin. Tan Ejs^ ■LMABMSI, basque bas naTarrais; Tan E js. ABKRK, ABATCBK, ÂMMYCKK, (= Tsan Cim an) basqoe laboordin

et bas naTarrais, Tan Eis. UEUÉ (1), LIT, bretoa annoricain.

Noms étrangers da Teaa :

fHills, it. Ostesca, (= Teaa de plus drmn an) itaL Ttdiil. miL Banft. IMI, Tidtt, JwOÊfU piém^ ZalIL tttMl, rounain, Cibac it. MuaulUs, (=Tean de 1 à 8 ans) itaL -^ iKfti, plém^ Zalli. (= Teaa de lait) mîL Banfi. iMili» Tenise. iHii, Brescia. (= reaa de 1 à 2 ans) Parme. Mal. AlbarMl. (T«aa de 1 à t ans) Breseia, M elch. SssÉt. (Teaa de lait) PionHmt, ZallL fjtteiw, laÊtÊÊmU, laStMe. IMel Msagiae, (= rean de lait) itaL—HtgiM, (reau de 2 à 3 ans) Piémont, ZallL Masat, JSse, roamain« Cibac— Jsacaa, (Teaa de 2 à 3 ans) roomain, Cib. Beccm, port. ; esp. Xati, Galice et Astories. Tawa, esp. (cL TfaertC = jeane bétail, en roumain, Cibac.) Hstterfcalb, labkalb, (veau de lait) alL Plak. bolL Kalb, aU. Galf, angl. Caaf, écossais. KalT, danois. Ocbsiriïalb. Bslteakalb, gnand on Teat distinguer le mâle delà femelle, ail. ^ïw/fiç, grec anc. MooxxpCy grec moderne, Bikélas.

9. Le jeune mâle châtré est appelé :

BOUViLLON, 97t. français.

BOUVET, m. Qaejrras, Chabrand et Rochas.

CHÀTROX, m. Morran, Chambure.

BOTBLET, B0i7<ui, BEÛTiN, BOTiN, BOTBLBT, wallon, Orandgagnage.

BCELorr, m. Montbâiard, 0>ntejean.

K0JE51T, BLOUGoaN, BLOGORN, BOCGORN, brotou, com. par M. L. F.

SaaTé. IDIZKO, dans les différents dialectes basques. Van Eys.

Noms étrangers du petit bœuf :

Bantxor, Boats, roomaln, Cibac.

(0 Cf. Loèf, Tieil irlandais (D*Arbois de JabainTiUe).

BOS D0MESTICU8. 9

10. La jeune femelle jusqu'à sa première portée est appelée : .

YELLE, f, flrançais, (terme des éleveurs et des marchands).

VEDELO, f. Creuse, communiqué par M. F. Vincent.

BÉoÉLO, BEDELO,^.Lauragais, com. par M. P. Fagot. —Toulouse,

Poumarède. vEDÈLE, f, Saintonge, Jônain. BÉTÈRE, f. Landes, de Métivier. BEUDB, f, Saintonge, Jônain. Aunis, L. E. Meyer. BEDE, f. Aunis, L. E. Meyer. BODE, /. Forez, Gras. Centre, Jaubert. BOUDE, f. Poitou, Rousseau.

BOUDiGUE, f, BODOUNE, f, BODOCHE, f. Centre, Jaubert. BEDiCHE, f, Deux-Sèvres, com. par M. 6. Souche. VAUïOTTE, f, Lay-Saint-Remy (arrondiss. de Toul), L. Adam. viAULOTTE, f. (= génisse qui vient d'être sevré^ Morvan,

Chambure. BRAVA, f. Forez, Gras.

BRAOUO, f. Lauragais, communiqué par M. P. Fagot. BRABO, f. Toulouse, Poumarède.

BRAVO, /. languedocien, communiqué par M. P. Fesquet. BiMO, f, Bagnères-de-Bigorre, communiqué par M. A. Cazes. MANZO, f. Alpes cottiennes, Chabrand et Rochas. MÔDZE, /*. Bas Valais, Gilliéron.

MOZE, f. Sallanches (Haute-Savoie), com. par M. J. Ducrey. MOUDZE, /*. MOUDZdN, m, (= petite génisse) Les Fourgs, Tissot. MODZENET, (= petite génisse) Tarentaise, Pont. JUNEGA, f, ancien provençal.

JOUNÉGO, J0UN60, JOURGO, languedocien, com. par M. P. Fesquet» GE6NA, f, Jura, Diez.

GiUENCA, (= génisse de moins d'un an) mentonais, Andrews. YAOUSTE, f, Bayonne, Lagravère. GENISSE, /. (= lat, junicem) français. JBUNIS8E (*), f. j'nisse, f, Vosges. j'niche, f, Bessin, Joret.

(») Dans le Loiret Jennisse signifie jeune vache qui n'a encore eu qu'un veau. (Comm. de M. L. Malon.) M. J. Poquet m'écrit que, dans ce département, on appelle Jeunisse la jeune vache de sa première saillie à sa seconde parturition.

10 BOS DOMESTICUS.

GiNiHE, /. wallon, Grandgagnage.

TGÉNissE, f. arrondissement de Remiremont, L. Adam.

GENE8SE, f, GEN EUSSE, /. arpond. de Mirecourt, L. Adam.

j'neusse, f, arrondissement d^Épinal, L. Adam.

j'Nin, /•. Pays messin, recueilli personnellement. ^

j*NiB. /. arrond. de Nancy et de Lunéville, L. Adam.

DGENBSSE, f, Montbéliard, Contejean.

6ÉNEÛSSE, HNEUSSE, HNÉSSE,^. arrond. de Remiremont, L. Adam.

DZEUNSEU, /. Les Fourgs, Tissot.

GÉNISSARD, m. GENissoN, m, (= génlsse de 1 à 2 ans) normand,

Delbouile. TAURO, f* languedocien.

TAOURO, f. Creuse, communiqué par M. F. Vincent. TAURE, /. Nièvre. Loiret. Morvan. TORE, f, Aunis, L. E. Meyer. TAUSE, /. (= génisse de son sevrage à sa première saillie)

Loiret, com. par M. J. Poquet. TAURiE, f, (= génisse de plus de 2 ans) Morvan, Chambure.

Côte-d'Or, communiqué par M. H. Marlot. TOiRE, f, TOIRIE, f, Côtc-d'Or, com. par M. H. Marlot. TORiCHE, /. arrond. de Saint-Dié, L. Adam. TORÈHHE, /. Vosges, L. Adam. TAURÈHHE, /". Ban de la Roche, Oberlin. ÀMAiE, f, wallon, Grandgagnage. CORBiNE, /. CHEVRiLLE, f, Morvau, com. par M. H. Marlot.

ANNER, ANNOER, ANNUER, /. brctOU, Troude.

INAR, f, breton de la Cornouaille, Troude.

Noms étrangers de la génisse :

Yitala, (génisse de moins d'un an) latin. Jnvenca, (=gén. de plus d'un an) latin. Vitella mongana, Mong^ana, = (gén. de lait) ital. GioYenca, (=gén. de plus d'un an) ital. Vitella, Yitellina, Manzotta, ital. Yitella, Becerra, port. Vitèla, Yidéla, Vaileta, Piémont, Zalli. Bascinna, (= gén. qui n'a pas un an) mil., Banfi. Manzetta, (=gén. d'un an) mil., Banli.— M&nza, (gén. de plus d'un an) Parme, Malasp. ~ Manza, Gioniscia, pays de Oôme. Gianitscha,' cantoa des Grisons. Vitzé, Vitzelutza, Vitzica, Junea, lalovitza, roum., Cihac. Juncana, (=gén. de plus de deux ans) roum., Cihac. MavrÇeTa, grec mod. Kuhkalb, Fârsenkalb, (^ gén. jusqu'à un an) ail. Kalbe,F&rse, (= génisse de un an à deux ans) allemand.

11. L'animal métis qu'on dit engendré d'un taureau et d'une ânesse ou d'un âne et d'une vache ou d'un cheval

BOS D0MESTIGU8. 11

et d'une vache ou d'un taureau et d'une jument, est appelé :

jumart(Oi w> français.

JUHERi, m. provençal moderne. « languedocien. GiMERit m. languedocien, com. par M. P. Fesquet. GiMEROÛ, GiMERE, m. languedocien, Diez.

Noms étrangers :

Blf, Baf, vallées du Piémont, Nemn. Manlochs, Ochseiiesel, Ochsenpftrd, ail. Mnilpaard, hoil. KaBurach, Tunis et Alger, Shaw cité par Nemnich. Les Anglais appellent Free martin un veau mal conformé au point de vue sexuel, quelque peu hermaphrodite et impropre & la reproduction.

12. Termes de mépris usités à l'égard de la vache, quand elle est stérile, vieille, trop grande ou trop maigre {^) :

GORMO, f. 60RRI, m. {= vieille vache) Alpes cottiennes, Cha-

brand et Rochas. GOUGO, f. (= vieille vache qu'on engraisse pour la boucherie),

Alpes cottiennes, Chabrand. RiQUA, /. (= vieille vache) Forez, Gras. ; DRiGUE, f, (= vache maigre) Bouilly (Loiret), communiqué par

I M. J. Poquet.

^\ ROUREiRi, f. (= vieille vache qui ne porte plus) Forez, Gras.

\ I BAGUETTE, f. {= mauvaise vache), wallon, Grandgagnage.

; « YAOUSTASSE, f, (= grande vache, terme injurieux) Bayonne,

A Lagravère.

ICACRELLE, f. (= vache maigre) Vosges, communiqué par

M. D. Pierrat. coROTTE, f. (= vieille vache destinée à la boucherie) Les

Fourgs, Tissot. GRBROTTE. f. {= vache de peu de valeur) Vosges, communiqué par M. D. Pierrat. / GANNAG*H^ gounag'h, (= vieille vache ne pouvant plus produire) breton, Troude.

i

(') Diez pense qu*il est possible de rattacher ce mot et les suivants au tetin chimaera, (S) Par suite ces termes servent d*injures à regard des femmes.

12 BOS DOMESTICUS.

TORE (*), /". (= vache stérile) Bessin, Joret. Côtes-du-Nord, communiqué par M. P. Sébillot.

Synonyme étranger :

Boiastra, (= mauvaise vache) roumain, Ci bac.

« On dit d'une vache très maigre qu'elle a les cornes au cul. »

Loiret, communiqué par M. L. Mâlon.

13. Le troupeau des bêtes à cornes qu*on mène au pâtu- rage est appelé :

VACHÂiRO. f. Alpes cottiennes, Chabrand et Rochas.

BYA, Bas Valais, Gilliéron.

RÂMÂDO, f. Quercy.

M AN ADO, /•. Camargue.

BRAVAT A LHO, f. languedocien, com. par M. P. Fesquet.

LEURAiN, NURAiN, NEURAiN, Auxois, com. par M. H. Marlot.

14. L*étable des vaches et en général des bêtes à cornes est appelée :

VACHERIE, /. français.

TET, m. environs de Pithiviers, communiqué par M. L. Malon.

BEU, m, Sallanches (Haute-Savoie), com. par M. J. Ducrey.

Synonymes étrangers :

Yaqueria, Bostar, espagnol. Vacarie, roumain, Cihac. Boose, anglais.

15. La personne qui garde les bêtes à cornes à la pâture ou les soigne à la maison est appelée :

VACHER, m. VACHÈRE, f. BOUVIER, w. BOUVIÈRE, f, français. VAQUIER, m. picard. normand.

VAQUIÈ, m, BOViÈ, m, BOYÈ, W2. VAQUiERA, /". provcuçal moderne. BAQUÉ, m. BAQUERÔ, f. Laudos, de.Métivier. VATSÉRAN, m. Bas Valais, Gilliéron.

VATHIRE (avec th anglais), /. Sallanches (Haute- Savoie), com. par M. J. Ducrey.

(0 Cf. toara, mot portugais qui signifie aussi vache stéi^ile, de même que le piémontais t&rgia (selon Nigra). Déjà en latin taura avait le même sens. Voyez les exemples cités par Diez, sub verbo tonra.

BOS DOHBSTICUS. 13

VAGLÎ, m. VAGLiR, /. walloD, Littré.

Boué, m, Bayonne, Lagravère.

BUTiER, m. ancien français.

BEUTiER, m. Loiret, communiqué par M. L. Beauvillard.

BOUAiRE, Sologne.

BOIRE, m. Berry.

BUGEL, (cf. Pirlandais hôchail = conducteur de bœufs) breton,

d'Arbois de Jubainville. ARMAiLLi, ERMAiLLi, m. (=: cclui qui couduit les troupeaux aux

pâturages des montagnes) fribourgeois, Grangier. MÔDZENÂi, m. (= gardien des génisses et des veaux) Bas

Valais, Oilliéron. vÉoéuÈ, m, (= gardien des génisses et des veaux) Auvergne,

Girou de Buzareinges, Mémoires statistiques sur les

montagnes cfAuhrac, 1833, p. 18. CANTALÉs, m. (= chef des vachers) Auvergne, Girou de Buza-

reinges, p. 8.

Synonymes étrangers :

Boùro, Boattiere, Vaccaro, Yaccajo, it. ~ Boar, Parme, Mal. Yaqnero, Bojero, esp. Yaqueiro, Boeiro, port. Yacar, Boar, m. roumain, Cihac. Yacaritza, /. Yacareasa, /. roumain. Cihac. Senn, Ktlher, Alpbauer, m. allemand, Poëtevin. Yitzelar, (gardeur de veaux) roumain, Cihac.

16. « Il y a toujours sur chaque montagne ; un suisse chargé de toute la direction et de la distribution du fruit des vaches, dont il fixe le montant sans appel ; chacun lui obéit ; c^est lui qui fait le beurre et le fromage ; 2<» un charasson qui aide le suisse dans l'intérieur du chalet ; 3«» un commissionnaire qui apporte les produits À la ville et rapporte les provisions. Pour faire ce service, le mon- tagnard loue un cheval, vingt francs, ou vingt kilogr. de fromage et quatre kilogr. de beurre, soit un fruit de vache, plus vingt kilog. de sara (espèce de fromage, qu'on tire du petit lait), valant cinq francs environ; 4«» un ou plusieurs vachers pour garder les vaches et les ramener le soir au chalet ou hahert, qui sert d*habitation aux hommes, et autour duquel les animaux parquent pendant la nuit. »

A. Pages. Usages et règlements locaux du département de V Isère. Grenoble, 1855, p. 191.

17. Avoir de belles branches de vaches, c'est avoir des vaches de bonne souche.

« Ces animaux demandant de grandes connaissances dans leur

14 B08 DOMBSTICUS.

achat, et étant susceptibles de beaucoup de maquignonnage, c*est au fermier à en faire Pacquisition, et très souvent malgré ses con- naissances, il est encore trompé ; aussi est-il de la plus grande économie lorsqu'il a de belles branches de vaches, d*eii conserver Tespôce et d^en faire des élèves. » Chabouillé.

18. « Taureau biaire = taureau dont la castration, maladroi- tement opérée, est restée incomplète. » Morvan, Chambure.

19. « Castràr a la tirolèsa == castrare per attorcigiiamento. Modo di castrazione che usasi co^ buoi. » Parme, Malaspina.

20. « Le taureau va à jeu = der Reitochs springt auf die Kuh ; der Stier reitet die Kuh. »

PoÊTEViN, Dictionnaire français*aUemand,

« Aivaicher = saillir une vache ; se dit du taureau. »

Morvan, Chambure.

« Tsossi = môme sens. » Les Fourgs, Tissot.

« Bovayer = mener le vache au taureau. »

Bas Valais, Oilliéron.

« Faire taurer ou taurir la vache, c*est la faire couvrir. »

Deux-Sèvres, com. par M. B. Souche.

« Faire chasser = faire couvrir (la vache). »

Loiret, com. par M. L. Malon.

21 . « Tia bu I mots d'excitation adressés au taureau. »

Les Fourgs, Tissot.

« Pour exciter le taureau à saillir la vache et lui donner courage, comme dit un de nos vieux conteurs, il est d^usage qu^on lui crie : « Elle est belle, elle est belle, sus, ô burre ; sus, sus, sus^ 6 burre ; ■elle est belle, elle est belle, sus, sus, 6 burre, sus, >

, Normandie, Delboulle.

« Tuse ! interj. used to incite a bull. » Banffshire, Gregor.

22. La vache castrée est appelée :

bgbuvonnb, f. Pays de Caux, E. Marchand. Étude sur Vagri- culture du pays de Caux, Paris, 1869, in-8, p. 253.

« On appelle bœuvonnage Topération par laquelle on enlève a une

BOS DOBfBSTICUS. 15

vache les ovaires ; cette opération ôte à la vache quelques uns de ses caractères ordinaires pour lui en donner qui la rapprochent du bœuf. » LiTTRÉ, Supplément,

23. « La matrice de la vache s^appelle la porture. »

Loiret, com. par M. L. Beauvillard.

»

24. Une vache en chaleur est dite :

VACHE EN COUR, VACHE CHASSOuéRE, Centre, Jaubert. ROBiNiÈRE, (0 VACHE SALoiRE, VACHE TAUR06NE, Normandie,

DelbouJle. VACHE EN CHA, Loiret, com. par MM. L. Beauvillard et L. Malon. VACHE QUI DEMANDE LES BŒUFS, Le Charme (Loiret), com. par

M. L. Beauvillard. VACHE QUI EST TAUREAU, Deux-Sèvres, com. par M. L. Beauvillard. VACHE EN BEU, VACHE ENTORiNÉE, Côtes-du-Nord, com. par

M. p. SébiUot. VACHE QUI MÈNE (2), Les Fourgs, Tissot.

Synonyme étranger :

Rindem, allemand.

25. « Lorsque les vaches sont en amour, ce qui se connaît quand on les entend souvent beugler et sauter sur tout ce qui se présente à elles, bœuf, vache ou taureau, et que les ongles enflent aux génisses, il faut les livrer au taureau ; car vouloir faire passer leur chaleur lorsqu'elles ont déjà vêlé, c'est s'exposer à les empêcher de retenir, lorsque dans la suite on les mène au taureau. Le temps le plus favorable pour les faire sauter est le mois de juillet. »

Chabouillé.

« On appelle vaches taurellières les vaches qui recherchent souvent le mâle, sans être fécondées. Les cultivateurs ne doivent jamais conserver des vaches taurellières. Elles se tracassent toujours en recherchant les taureaux, et cet état de surexcitation des organes de la génération les rend non seulement impropres à la production

(t) C'est-à-dire qui demande le Robin (= taureau). Par extension on appelle ainsi une fille qui court les garçons. (DelbouUe).

(2) Menai se dit d'une vache en chaleur parce qu'elle est suivie du taureau et même d'autres vaches, comme si elle les menait. Les Fourgs, Tissot.

16 B06 DOMMêTHiim.

du Imit, mmû an but proposé dans rélemgc de Im Tidie. Use tmn- rellière doit être immédiatement lirrée an boucher » (i).

« Waireler se dit des vaches qui tous les mois désirent le taureau ou qui sautent but les autres vaches. »

Pays messin, D. Lobbadt.

« Chevaler se dit d'un bœuf qui a des dispositions à monter sur d'autres bestiaux ; se dit aussi des vaches pleines qui font la mAme chose de même que des vaches qui veulent le taureau. »

Centre, Jaubbbt.

26. « Feumme qui huffelle, ^ poîe qui chante, et vache qui torèUe c^est tôt çou qui nU a d''pu mâvas. » =: Femme qui sif&e, poule qui chante (comme le coq) et vashe qui saute (comme un taureau) c'est tout ce qu^il y a de plus mauvais.

Wallon, DsiÂRMii.

« Pille qui subèle (qui siffle), vache qui beille (qui beugle comme un taureau), poule qui chante le coq, sont trois bêtes qui méritent la mort. » llle-et-Vilaine, com. par M. A^ Orain.

27. « Les vaches qui vont au taureau' à la vieille lune ont des veaux mâles. » Finistère, Stat. de la France,

« La vache que Ton mène au taureau à la lune nouvelle donne une velle. »

« C^lle qu^on mène au taureau à la lune vieille donne un veau. »

Puy-de-Dôme, Stat. de la France,

Je crois avoir lu quelque part que ces axiomes reposent sur dçs observations fondées.

28. « Anouyêre = vache qui n'a pas vêlé dans Tannée et n*est pas pleine. » Bessin, Jorbt.

« Aneuille = jeune vache en âge de porter et qui ne demande pas le taureau. » fiouiUy (Loiret), com. par M. J. Poqubt.

« Vache nolliére = vache stérile. » Touraine, Braghet.

0) Dans les Vosges, la vache taurellière est appelée eolAire. (L. Adam.)

BOS DQME8TIGUS. 17

« Vache enveruée = vache qui ne retient pas quand elle est menée au bœuf. » Cdtes-du-Nord, com. par M. P. Sébillot.

_

« Veissiva = vache qui doit vêler et qui ne vêle pas. »

Bas Valais, Oilliéron.

« Cul'iribaude == vache adulte qui ne peut plus être fécondée malgré la fréquence de ses désirs du mâle. »

Loiret, comm. par M. J. Poqubt.

« Vache monse = vache qui n*a pas eu de veau, qui est restée stérile pendant l'année. » Wallon, Gbanoqagnagk.

« AnVnire =vache qui n^a pas repris de veau dans l'année. »

Les Fourgs> Tisser.

« Sanveskenn, ranveskenn, heskenn, hespenn = vache sans lait et sans veau. » Breton, com. par M. L. F. Sauvé.

« OUzenn = vache qui n*a pas donné de veau pendant Tannée. »

Breton, Troude.

« Mane = stérile, impuissant, en parlant du bétail ; marboucko, même sens, en parlant spécialement du bétail femelle. »

Landes, De Métivier.

« FaiWtotte, f. = génisse de 3 ans qui a failli au taureau. C*est le contraire de boMftèssotte^ génisse qui a conçu à deux ans. »

Les Fourgs, Tisser.

« VaUe partenxia = vache précoce qui met bas le veau de bonne heure. »

« VaUe tar4ia = vache qui met bas au printemps. »

Bagnard, Cornu.

« S'atampanir se dit d*une génisse qui prend le veau au bout de sa première année. » Alpes cottiennes; Chabrand et Rochas.

29. « Amouiller (0 = ôtre sur le point de vêler. »

Normand, Delboulle.

(1) La vache porte neuf mois et quelques jours. Quand le temps du vêlage approche, ce qui se connait à la mouille^ c*est-à-dire au premier lait gue Von tire des qitatre tettes, quU dans cette circonstance, commence à blanchir et à se liquéfier, et qui, lorsqu^il est de qualité à faire du btau beurre, est bien jaune, il faut faire k la vache une bonne litière, veiller le moment eUe veut vêler pour repousser ou redresser le veau, 8*il ne se présente pas la tête la première, et pour faciliter sa sortie, si la vache a un travail laborieux ; car, sans ces précautions, souvent il arrive qii!uii veau se trouve étranglé au passage. (Chabouillé.)

2

18 BOS D0MESTICU8.

« Amouéyé = môme sens. » Bessin, Jorbt.

« Aimoyer =r même sens. » Pays messin, D. Lorrain.

« Aimoiller se dit des vaches quand le lait commence à paraître, quelque temps avant de faire veau. » Morvan, Chahbure.

« OmouUi se dit à propos des mamelles de la vache sur le point de vêler. » Les Fourgs, Tissot.

« Emoui SB même sens. » Le Tholy (Vosges), L. Adam.

« Emm'lli = i*endre le pis de la vache turgescent par une friction humide et légère pour y déterminer Tafflux de Thumeur lactée et traire plus facilement. » Les Fourgs, Tisaor.

30. « Asètre = être sur le point de mettre bas ; se dit des vaches et des juments. » Bas Valais, Gilliéron.

31. On dit de la vache qui fait veau :

BBDELA, BÉDÉLA, (== lat. 'vitellaré) languedocien. Toulouse»

Poumarède. veilâb, Alpes cottiennes, Chabrand et Rochas. YEiLA, Bas Valais^ Gilliéron. Sallanches (Haute-Savoie). VEYÀ, Bagnard, Cornu. VÊLER, franyais. viAULER, Morvan, Chambure. Bessin, Joret.

Le terme des éleveurs est : la vache jette son veau. Synonymes étrangers :

Kalben, K&lbem. allemand. Cal? e, anglais. Kalve, danois.

32. « Quand la jument et la vache ont mis bas, on leur donne ordinairement une demi-seiUe d^eau dans laqueUe on a fait bouiUir une pinte ou deux d^orge. Cette boisson, qu^on appelle une chaude dans nos pays, les fortifie et les remet de leur fatigue. Peu de temps après la mise-bas, les Juments et les vaches rejettent Tarrière-faix^ qu*on nomme mondure chez nous, et lorsque ce rejet est retardé seulement de quelques heures, on prépare une seconde chaude à laquelle on ajoute deux ou trois poignées de graines de lin, et on donne cette seconde boisson à Tanimal, qui ne tarde pas, après

BOS D0MESTICU8. 19

Pavoir prise^de se délivrer. Rarement il est besoin d*aider les vaches et les Juments dans cette opération ; cependant, quand le cas Texige, c'est en tirant doucement Tarrière-faix en même temps que la femelle pousse pour le faire sortir, que Ton parvient à Tobtenir, et s*il résiste malgré ces soins, il faut aller chercher un vétérinaire. » Franche-Comté, Bonnet, Manuel d^agricult. Besançon, 1836.

« Pareure = délivre, arrière faix de la vache. Séparer = se délivrer, rejeter son arrière faix ; se dit de la vache. »

Bessin, Jorbt.

33. On appelle les mamelons de la vache :

PIS, m, TÉTINE {}), f, TRAYON, m. français.

nÈtk, m. Bas Valais, Gilliéron. Sallanches (Haute-Savoie).

TRAN, m. (pour tir an) t Bessin, Joret.

TÉRiAU, m. TRÉYAU, m. Côtes-du-Nord, com. par M. P. Sébillot.

POPIAU, m. Forez, Gras.

RICHERON, Laas (Loiret), com. par M. L. Beauvillard.

IVROU, m. Les Fourgs, Tissot.

IVRE, m. Bas Valais, Gilliéron,

LIVRE, m. MÔntbéliard, Contejean.

LUYRE, m. Sallanches (Haute-Savoie).

MOiLLKTTE, /*. MOUETTE, f. fribourgeois, Grangier.*

REMEUiL, m. Touraine, Brachet.

GHKT, «n. Aunis, L. E. Meyer.

34. Traire une vache se dit :

MOLSBR, (a latin mulgeré) ancien provençal. Mouzé, m, provençal moderne.

MOUTRB, MOUIDRE, M0U6E, ÉMOINDRE, ForeZ, Gras.

TIRER LA VACHE (^), différents départements. arlL, Tarentaise, Pont.

Synonymes étrangers :

Mmifere, Mngnere, it. ^ Mangir, port. Hoir, aragonais. ^ Mulge, roumain. Monse, piém. Mnlliri, sarde. Mafilr, catalan. Ordeâar, 6ipag;nol.

(i) On appelle tetias deux petits mamelons de la vache qui, quelquefois, 86 trouvent placés en arrière des quatre principaux mamelons et qui ne fournissent que rarement du lait. Littré, Dict, s. tetin.

(>) Le vase dans lequel on trait la vache, s*appelle dans le Loiret une Ufùkre, Communiqué par M. L. Malon.

20 BOS DOMBSTICUS.

35. « Rehhue, rlûvue = moment de la journée auquel on trait les vaches ; vers cinq heures du soir. » Vosges, L. Adam.

36. « Agôn m. s vache qui ne donne pas de lait. Agota = cesser de donner du lait. » Bas Valais, Oiluéron.

« Mèche se dit d*ane vache qui ne donne pas de lait de toutes ses tétines : une vache est mèche cTun chet^ de deux chefs, »

Aunis, L. £. Meter.

37. « On appelle vache à lait tendre ceUe qui a vêlé depuis le premier janvier. » Dauphiné, A. Pages, p. 188.

« Tenrère = vache fraîche de lait. »

Le Tholy (Vosges), L. Adam.

38. « Aitronguièîe == vache dont les pis sont enflés. »

Saint-Amé (Vosges), L. Adam.

« Une vache a le pis châni quand il est enflé. »

Pays mjBssin, Jaclot.

« Tsemoa = (vache) ayant un gros pis. »

Bas Valais, Oiluéron.

39. « Chaimail, Chameuil =: dureté qui se rencontre dans le pis des vaches après qu^elles ont vêlé. » Poitou, Rousseau.

40. « Les vachères normandes appeUent pesques des caillots qui se trouvent dans le lait de quelques vaches malades. »

Mémoires de la Société vétérinaire du Calvados j 1837, p. 22.

41. « On appelle vulgairement rancle lamammite ou engorge- ment des mamelles de la vache. »

Normandie, Mémoires de la Société vétérinaire du CaUados, \9Sn, p. 4.

42. « On appelle araignée certaine maladie des mamelles de la vache et de la brebis qu^on croit à tort causée par une piqûre d^araignée. »

43. « Olondraie se dit d^nne vache dont le lait devient sangui- nolent. » Montbéliard, Contejban.

ÔOS DOMESTIGUS. SI

Le mot signifie proprement hirondeUée. Voir l'origine de ce mot dans la Faune populaire y t. II, p. 322, § 6.

44. « Quand les yaches, pour une raison ou une autre, cessent d'avoir du lait on dit que le lait leur a monté aux cornes. »

Cûte-d'Or, com. par M. H. Marlot.

« Die Milch sammelt sich in die Hôrner (d. i. die Kuh hOrt auf Milch zu geben). » Lithuanien, Sghlbigher.

« Die Milch ist der Kuh in die Hôrner gegangen. »

Prusse, Frisghbier.

45. Le premier lait que donnent les vaches après avoir vêlé est appelé :

BBT, m. Les Fourgs, Tissot. provençal moderne, Azaïs.

BÉTON, m. Bas Valais, Gilliéron.

BOTRÉ, m. Dompaire (canton de Mirecourt), L. Adam.

BOK, m. pays messin, Jaclot.

BABA, m. Landremont (Lorraine), L. Adam.

BBSSON (>)} ^> BUSSON, m. FOUiLLACE, f. Forez, Gras.

Noms étrangers :

Piyùslia, sanscrit, Boehtlingk. Oreen-milk, Banffshire, Orégor. Biest, hollandais.

46. Le lait est appelé :

LAissEA, bourguignon. LÉSAI, LASiA, waUon. LACHAU, LASSAU> Hainaut. LAGH, LA6, LAYT, provençal. LArr, français.

LACÉ, m. Haute-Sâone. Pays messin. Sallanches (Haute- Savoie). LAFÉ, m. Savoie^ Revue savoisienne, 1880, p. 14. LOLO, m. français (terme enfantin). LEAZ, m. breton.

(') Le premier jour, on le fait boire à la vache ; le deuxième jour on s*en sert pour délayer la pâte avec laquelle on fait des mcUC'f'aims raides, (Forez, Gras).

22 B08 OOMB8TICU8.

Synonymes étrangers :

Utt», it. UAft, esp. uni, port. Lisl, cat Ufli, m. s. (aa ploriel Lftftf et laytiri) roomain, Cihac.

47. c On donne le nom de limaee, à une inflammation parti- cnlière de la portion é& pean qni se troave entre les ongles du bœuf. »

48. c On appelle fourche une sorte d^inflammation de la peau qui réanit les deux onglons. »

Oise, Annuaire de VOise pour 1831.

49* c Vespilou est mie tnmenr mixte remplie en partie d*eau ronssâtre, en partie de gaz ; eUe commence à paraître antoor de la couronne des ongles ; elle monte ensnite le long de la jambe et pénètre dans Pintérienr, si on n'y remédie. » Cantal, Bribudb.

50. c Crockles = a disease in the hind legs of cattle by which they are rendered crocMin (=: cripple). » Banffshire, Gregor.

51. « SoUobcUut, bétail qui ayant trop marché on marché contre son habitude dans un terrain dur et pierreux, a les pieds blessés ou sensibles au toucher. » Landes, De Métiyier.

52. « Un bœuf qui a de la faiblesse dans les pieds est dit : claponnier, clamponnier. » Français.

53. « On appelle harpin une espèce de tumeur charbonneuse qui parait sur une des jambes des bestiaux, tantôt au-dessus du pied, tantôt au-dessous du genou. »

54* « Zoppina : tumore infiammatorio che apparisce ai piedi délie vacche. » Italien.

55. « L'obstruction du feuillet, maladie des vaches laitières est appelée : empanchure, indigestion des regains. »

Normandie, Mémoires de la Société vétérinaire du Calvados, 1830, page 109.

56. « On appelle gonfle (m.), le gonflement dangereux d*une vache qui a mangé trop de trèfle vert. » Fribourgeois, Grangier.

Cette maladie est appelée hrama en italien.

BOS DOMESTIGUS. 33

57. « On appelle mal de brout une maladie que les bestiaux contractent en pâturant trop longtemps dans les bois au printemps. »

58. « La maladie causée par des vers âlaires nématoïdes est connue en Normandie sous le nom de hâtis ou refray, »

Mém, de la Soc. vétérinaire du Calvados, 1830, p. 99.'

59. « Le mascarou est une espèce de pissement de Bang puru- lent. » Cantal, Brieude.

60. « Les anders sont des dartres laiteuses auxquelles les veaux sont très siigets. » Cantal^ Brieude.

61. « La pousque est la phthisie pulmonaire ou Tasthme; les bœufs de travail y sont sujets. » Cantal, Brieude.

Q2. « La marre est un cours de ventre séreux et fétide, accom- pagné dMpreintes vives. » Cantal, Brieude.

63. « Le mal levât est une tumeur qui vient subitement au poitrail et au fanon. C'est la maladie appelée en français avant cœur. » Cantal, Brieude.

64. « Le tac est Tengorgement des glandes parodides, les bœufs de travail y sont particulièrement sujets. » Cantal, Brieude.

65. « On appelle pommeliére la vache dont le poumon est attaché contre les côtes. » Châbouillé.

66. Le renversement ou la chute de l'utérus (*) chez la vache s'appelle :

BÉDÉLHÉRO, f. Toulousc, Poumarèdc. MAYRE, f. Morvan, Chambure. MEIREGEA, Cantal, Brieude. BÔvé, m. Bas Valais. Gilliéron.

67. « On appelle fourhure^ fourhéture, maladie du vêlage^ retour de vêlage la metro-entèri-peritonite, maladie des vaches laitières qui vient après la parturition. »

Normandie, Mém. de la Société vétérinaire du Calvados^ etc. 1837, p. 205.

(i) C'est un vice rédhibitoire.

24 Bos uosEsmcus.

68. c Ripons de chien = excroissances cliamnes en forme de boules qui sont adhérentes an vagin des Taches on attachées à Parrière faix. » Morran, Chamburs.

69. c Les larves des oestres causent sur le dos de certains bœufs des bosses appelées tannes. »

Deux-Sèvres, com. par M. B. Souche.

70. c On appelle warpés les vers qui sont censés être dans les bosses de quelques vaches. » Bas Valais, Gilusro!!.

71. « Rospett = inflammaaione che viene alla lingua a* bovi. »

Milanais» Bakr.

72. c Le sous langue est le glosso-anthrax. (Test une maladie très commune chez les bestiaux. »

73. « Le charbon noir et le charbon blanc sont deux maladies gangreneuses mortelles de la vache. »

74. « On appelle gobilles des pelottes de poils avalées par les ruminants et restées dans Testomac (i). Centre, Jaubirt.

75. Onomastique bovine (*) :

CHANDf, m. (bœuf blanc) Centre, Jaubert.

MOTEBLA^ /". (vache blanche) Forez, Oras.

MAUBLANG, /. (vacho d^un blanc sale) Côtes-du-Nord, com. par M. P. Sébillot.

BLONDEAU» m. (bœuf blond) Morvan, Chambure.

FBOMENT, m. FBOMBNTiN, m. (bœuf à robe jaune clair) (') diffé- rents départements.

LAOURBT, m. (bœuf doré) Gascogne.

BRAQUBT, m. (bœuf de couleur claire) Gers, communiqué par M. A. Lucante.

BREN0T, m, BisoT, m. (bœuf à robe jaune noir) Montbéliard, Contejean.

(i) Le vulgaire qui trouve ces pelotes appelées scientifiquement égagro- piles est persuadé que ce sont des boulettes qu^on a fait absorber aux vaches pour les empoisonner ou les ensorceler.

(S) On trouvera une onomastique bovine alsacienne très complète dans Strassburger Zeitung du 30 décembre 1876.

(>) On appelle ordinairement iMBUf de robe beurre frtiSt un bœuf de •ette nuance.

B08 D0HESTICU8. 25

ouiYET, m. (bœuf à robe gris cendré) Centre, Jaubert. TOissou, m. (bœuf couleur de blaireau) Rouergue, Duval. LBBRBT, m. (bœuf couleur de lièvre) Rouergue, Duval. BTOURNBAU, m. (bœuf tacheté comme un étourneau) différents

départements. T0NAT> m. (bœuf couleur de tan) Rouergue, Duval. BAYARD, m, (bœuf rouge) différents départements. MAiLLABD, m. (bœuf rouge) Forez> Gras. ROUGEAUD, m. BOUGET, m. R0U6ETTB, /. (bœuf OU vache rouge)

différents départements. GUINET, m, (bœuf couleur de cerise, de guigne) Rouergue, Duval. CBRisoN, m. (bœuf couleur de cerise) Centre, Jaubert. VEBMEiL (1), m. (bœuf de couleur vermeille) différents dépar- tements. VERMÉ, m. (idem) Angoumois. BBRMB, f. (vache de couleur vermeille) Gers, communiqué par

M. A. Lucante. ROSsiGNEU, m, BOSsiGNOU, m, BOSSIGNOT, m. (bœuf roux) Centre,

Jaubert. CAOUBBT, m. (bœuf roux) Gascogne.

CHÂTAIN, m. (bœuf châtain de couleur) différentes provinces. CHÀTiNE, f. (vache à robe châtain) Saintonge, Jûnain. GASTA, f. (vache à robe châtain) Gers, com. par M. A. Lucante. BRUN, m. BRIN, m. (bœuf brun) différents départements. BEUBNOT, m. BEURNE, f, (bœuf OU vache de couleur brune)

Morvan, Ghambure. BEURAUDE, f, BEUROTTE, f, (vacho bruue, ou rousse, ou noire)

Morvan, Chambure. BRiNJE, f, (vache brune) Bessin^ Joret. BBONNA, f. (vache toute noire) Bas Valais, Gilliéron. MOREAU, m. MORBL, m. MORELLE, f. (bœuf OU vachc de couleur

noire) différentes provinces. MOURBT, m, (bœuf noir brun) Rouergue, Duval. MORUEL, f. (bœuf brun gris) Rouergue, Duval. MAROCAIN, m, (bœuf noir) Aunis, L. E. Meyer. CHARBONNIER, m. (bœuf noir) différentes provinces. MERLET, m. (bœuf noir comme un merle) Deux-Sèvres, com.

par M. L. Desaivre. TOOUPBT, m. (bœuf couleur de taupe) Rouergue, Duval.

(^) Cf. bermello (même sens) gallicien, Piàol.

26 BOS DOMBSTICUS.

DEBBON (^) (bœuf ou vache de la eonleur de la taupe) Bas

Valais, Oilliéron. SAROEiRi, /. (yache noire) Forez, Gras. BRiNGÉ, m, (bœuf bai clair sillonné de raies brunes on noires

irr^guliôres) Calvados, Littré, Sttpplément. BRINGÉ, m. (bœuf blanc avec taches) Loiret, com. par M. L.

Beauvillard. BRINGÉ ROUGE, m. (bœuf blanc avec taches rouges) Loiret, com.

par M. L. Beauvillard. BRINGÉ NOIR, m. (bœuf blanc avec taches noires) Loiret, com.

par M. L. Beauvillard. GARE ROUGE, f. (vache rouge et blanche) Côtes-du-Nord, com.

par M. P. Sébillot. GARE NEiRE, f, (vache noire et blanche) Côtes-du-Nord, com.

par M. P. Sébillot. RÔsiE, m. (bœuf blanc tacheté de rouge) Montbéliard, Ck)ntejean. GRIVOT, m. GRIVE, /. GRivoTTB, f. (bœuf OU vache rouge avec

quelques parties blanches) Morvan, Chambure. BAYOT, m. BAYOTTE, /. (bœuf OU vache dont la robe est rouge

et blanche) normand, DelbouUe. PÔMÉE^ f. (vache tachée de rouge et de blanc) Plancher-les-

Mines^ Poulet. POUMAi, m. RÉMÉ, m. (bœuf tacheté, pommelé) Montbéliard,

Contejean. FLEURI, m.<bœuf marqué de taches blanches arrondies, pommelé)

différentes provinces. JHOLIT, m. (bœuf blond marqué de blanc) Saintonge, Jônain. JOLEIE, f. (vache marbrée) wallon, Dejardin. JAILLA, f. (vache à robe jaune et tachetée) Bas Dauphiné, Cha-

brand et Rochas. DZAILLET, m. (bœuf tacheté) Canton de Vaud, J. Olivier, I,p. 506. COLHOUOL, m. (bœuf tacheté de blanc) Rouergue, Du val. CALHOL, m. (bœuf bigarré, pie) Toulouse, Noulet, Las Orde^

nansas, p. 106. CHARMET, m. GHARMBTTB, f. (bœuf OU vache à poil bigarré)

Centre, Jaubert. MARBL, m, (bœuf bigarré) Narbonne. Montel et Lambert, p. 44. WAIRAUOE, /". (vache noire et blanche) Pays messin, D. Lorrain.

(0 Derbon = taupe, dans la Suisse romande.

BOS DOMESTICUS. 27

YABALE, /". (vache tachée de blanc et de noir) Plancher-les-

Mines, Poulet. GARiAU, m, GARE, m. 6ARIGHE, m. (bœuf de couleur bariolée)

Centre, Jaubert. BARRÉ, m, (bœuf bariolé) Morvan, Bogros. Loiret, com. par

M. L. Beauvillard. BRiGOLÉ. m. (bœuf bariolé) Lorraine. Jura. VERGBLÉE^ f. (vache noire mouchetée de blanc) Côtes-du-Nord,

com. par M. P. Sébillot. MA8GAR, m, (bœuf bigarré) Ariège, Montel et Lambert, p. 438. MASCARET, m. (bœuf bariolé) Gascogne. HASGARéT. m. HASGAROU, m. (bœuf taché au museau) Qers, com.

par M. A. Lucante. RiBAN, m, (vache à deux couleurs) Bas Valais, Gilliéron. PIGAL, GASSOU, m. (bœuf couleur de pie) Rouergue, Duval. PUE, BiGASSE, BIGEARDE, f, (vacho bigarrée, pie) Forez, Qras. PIGEÂ> m. (bœuf pie) Deux-Sèvres, com. pai* M. L. Desaivre. PiGEAU, m. (bœuf pie) Angoumois.

ARONDÂ, m. (bœuf couleur d^hi rondelle) Poitou, Bigeaud, Chan- sons de VOuestf II, 299. CHARBONNIÈRE, CHAUDRONNIÈRE, f. (vache à mufle noir) Norm.,

V. Brivet, Traité des robes chez le rhetal, etc, 1844. FROMAGEAU, tn. (bœuf qui approche de la couleur du fromage

mou, non écrémé) Franche-Comté et Bresse. V. Brivet,

Traité des robes^ etc. MOURRAL, MiRAL, m. (bœuf dont la tête baigne plus ou moins

dans le blanc) Rouergue, Duval. MARKr, m. (bœuf dont le front n^est pas tout-à-fait blanc) Bas

Valais, Gilliéron. MOTÉLAYE, f. (vache qui a une tache sur le front) Bas Valais,

Gilliéron. HHTAELÈïE, f. (vache étoilée, marquée au front) Ban de la

Roche, Oberlin. LUNÉ, wî. LUNAiSE, f. (bœuf OU vache qui a une marque

blanche, une étoile, une lune au front) Centre, Jaubert. BOTSA, f, (vache qui a le front entièrement blanc) Bas Valais,

Gilliéron. BOTZARDA, f. (vache qui a des taches blanches à la tête) fribour-

geois, Grangier. Tarentaise, Pont.

MOQUARD, (bœuf qui a sur la tête du rouge et du blanc) Environs de Moncontour, com. par M. P. Sébillot.

28 ÔOS DOMÊSTICUS.

GALÂNDA, f, (Tache dont le frontal et le museau sont blancs).

Forez, Gras. CHAPE, m. (bœuf qui a la tête blanche ou blonde) Morv., Chamb. BRIGHET, m. (bœuf marqué à la queue seulement) Ouest, J.

Bi^eaud, Chansons de VOuest, II, 276. KAWBTAYB, f, (vache qui a des taches blanches sur la queue)

Bas Valais, Qilliéron. GHAUVET, m. (bœuf à poils ras) Centre, Jaubert. BBRO, f. (c.-à-d.: la belle vache) Gers, com. par M. A. Lucante. CABiRO, /. (vache à tête tournée) Gers, com. par M. A. Lucante. G0RBET> m, (bœuf dont les cornes se dirigent en bas) Sain-

tonge, Jônain. HOUÉ, m. (bœuf dont les cornes se dirigent vers la terre, ou

horizontalement) Landes, de Métivier. viRONDÀ,m.(bœuf de la tête de l'attelage qui doit tourner, virer)

Bas Poitou, Bujeaud, Chayisons de VOuest^ II, 299. BARBANÇON, m. (bœuf gaillard, rude, hardi) Morvan, Chambure.

76. Comment on parle aux bœufs :

HA ! HA I (commandement adressé aux bœufs pour les faire

marcher) Landes, de Métivier. î DOUN I (Idem) Bordelais, de Métivier. BÈ, HOU, BÉ, HARDI, ROUYET^ MARTii I {Idem) Béarn, Lcspy. ARA I (cri des labour, pour exciter leurs bœufs) Clamecy, Jaub. FRRE 1 FRRE ! {Idem) Centre, Jaubert.

CHÀA ! (cri pour faire avancer les bœufs attelés) Morvan, Chamb. AIDA I {Idem) Pays basques. Van Eys. ouô I (cri pour faire arrêter les bœufs) Saintonge, Jônain. GHÔLAT I {Id.) Morvan, Chambure. CHOLA I (1) (Id,) Centre, Jaubert. QUiGHE ! {Id.) Centre, Jaubert. HÔGHE ! {Id.) Morvan, Chambure. VOILAI I {Id.) Montbéliard, Contejean.

icheI ou iste! (cri pour faire reculer les bœufs) Montb., Contej. ARRi I ARRi I {Id.) Morvan, Chambure.

(0 Pour retenir son attelage, le laboureur emploie une sorte de siffle- ment inarticulé : Chll! auquel il joint ou entremêle l'exclamation holà! d*oti résulte la prononciation de Chola ! (Jaubert). On emploie aussi dans le même but l'exclamation : ciielie! cntiiel hol&l (Jaubert.)

B08 D0MB8TICUS. 29

SBU I (i) (Id.) Vosges, Thiriat.

Aïci I Aïci I (cri du bouvier pour ramener ses bœufs de son

côté) Saintonge, Jônain. ▲ïssÉ ! AÏSSE I (Id.) Angoumois. HAUTE ! ou HOTE ! (cri pour faire aller les bœufs à droite)

Vosges, Thiriat. vÀLi I vÀLi I (cri pour ramener un veau qui se sauve) Morvan,

Chambure.

Termes étrangers :

Arri 1& t (cri pour faire arrêter les bœuf^), ital. Jée te lée ! (Idem), milan., Banfi. Soo ! (Idem) esp.; gallic, Piâol. Treesch 1 (a call to an ox, a cow orbuU) BanfTshire, Gregor. Heitseh! (& droite) Prusse, Frischbier. Zel(èi gauche) Prusse, Frischb. Bischke! (pour arrêter les bœufs) Prusse, Frischb. Mnseh! Mosch! (pour appeler les bôtea à soi) Prusse, Frischb.^

77. « Dans mon pays natal, la Hesse supérieure, les gardiens de bestiaux ont chacun un instrument «pécial. Le pâtre des moutons a la houlette, celui des cochons un fouet et celui des bêtes à cornes, ce que Ton appelle en allemand le Ringelstecker ou Ringelstock (bâton à anneaux). On fabrique cet instrument avec une forte branche de noisetier ayant vers le haut une branche secondaire latérale. On courbe cette dernière après y avoir engagé cinq ou six anneaux en métal et on attache avec de Tosier le bout libre à Textré* mité de la branche principale. On obtient ainsi un bâton terminé en raquette dans laquelle sont engagés des anneaux mobiles. Cet instrument, est chez nous, comme je viens de le dire, Tinsigne distinctif du bouvier. Celui-ci, lorsqu'une bête s'écarte du troupeau, secoue son bâton de manière à produire du bruit afin d'avertir l'animal, qui, d'ordinaire, rentre dans les rangs. S'il n'obéit pas, le berger lui lance le ringelstock, dont le bout alourdi par les anneaux va en avant et frappe la tête avec bruit. Il faut une adresse assez grande pour savoir lancer ce bâton et une anecdote populaire raconte qu'un paysan voyant son fils opérer maladroitement lui dit : Ma foi, mon gars, si tu es trop bête pour apprendre à lancer le ringelstock, il ne te reste d'autre ressource que de te faire curé. » Karl Vogt, cité dans Matériaux pour Vhistoire de Vhomme, 1877, page 203.

(0 D*ob seadé ss (kire reculer (Thiriat).

SO BOS D0MB8TICUS.

78. « On appelle toupin une grosse cloche qui a la forme d^one tulipe renveirsée. Il n^y en a guère qu^une dizaine par troupeau de cent yaches. On les suspend à leur cou pour monter la montagne et en redescendre; les toupins s^accrochent au chalet lelongd^un soliveau. Si quelque mauvais plaisant les met en branle, tout le troupeau reprend les sentiers qui conduisent à la plaine. »

Jura, M"« DB Gasparin, Les horizons prochains.

79. « Peu d'animaux^ si ce n'est Tours et le cochon, sont aussi sensibles à Tharmonie que Tespèce bovine. Aussi, choisit-on les bouviers-laboureurs plutôt au talent du chant qu'au mérite du labour. Aussitôt qu'il entonne sa chanson, vous voyez le bœuf secouer sa tête sous le joug, se hâter, donner plus d'activité à toutes les parties de son corps. On a vu des taureaux se battant avec vio- lence suspendre leurs fureurs belliqueuses pour écouter une belle voix, et ne rompre la trêve que lorsqu'elle cessait de se faire entendre. La femelle du bœuf, plus délicate que lui, doit être plus sensible encore à l'harmonie. Il est donc nécei^saire qu'une vachère ait la voix forte et étendue dans les pays montueux, et que, soit en plaine, soit sur la montagne, elle sache les airs qui plaisent à son troupeau, soit pour le mener à l'abreuvoir, le conduire aux champs ou à l'ombre dans les bois et le ramener le soir à l'étable. »

Desormeaux, Tableaux de la vie rurale^ I, p. 60.

Les bouviers excitent les bœufs au travail par différentes chansons d'un caractère spécial (i). C'est ce qu'on appelle arauder dans différents départements et tiauler dans le Nivernais. (Voyez Littré, Supplément),

Voici quelques chants pour arauder :

!

Mon rougeaud

Mon noiraud AUons ferme à l'housteau {le logis) Vous aurez du r'nouveau {du regain), V bon Dieu aime les chrétiens

(I) Voyez sur ces chansons J. Bujeaud, Chants de VOuest, I, p. 16 ; II, p. 299. Dans son roman Jacquet Jacques, p. 128, cet auteur définit ainsi les teriandages : « Vocalises en mineur, toujours terminés par une interpellation directe à celui des bœu& qui s'attarde. »

B08 DOMESTICUS. 31

L' blé a graine ben Mes mignons ! c'est vot* gain Les gens auront du pain Nos femmes vont ben chanter Et les enfants sVont gais. ^

I etc. {on recommence).

Emile Souvestre, Les derniers paysans.

Cadet, Marichault, Vermeil et Pijault, Joli, Marjolet, Haie ! haie I haie ! Haie ! haie ! haie ! Haie I mon valet ! P. Caillbt, Michelle (roman poitevin). 1868, p. 205.

I Piarrotte, I Piarrotte Ven don viaz yt'chi I Vô, ôte, vô, ôte Yt'chi ! ta 1 Beurnotte, Pringotte, Métrillère, Métrichaude, Corbinette, Jeannette, Brunette, Jolivette, Blondine, y t'chi ! ta ! Ta ! ! ta, ta, ta 1 Morvan, Bogros, A travers le Morvand. 1873.

80. On appelle ferrades dans le Midi les courses de taureaux. On trouvera d^intéressants renseignements sur ce sujet dans Millin, Voyage dans le Midi, 1807-1811, tome IV, p. 14 ; dans E. C. A. d^Agnières, Souvenirs intimes, 1863-1868, p. 7 ; dans Villeneuve de BeiTgQmoïiX, Statistique des Bouches^du^Rhône^ Marseille, 1827, t. I, p. 834 ; dans M»« L. Figuier, Le gardian de la Camargue. Paris 1862, et dans VArmana prouvençau pour 1874, p. 26 et suiv.

« Jusqu'en 1852, nous ne connaissions, en France, qu^une sorte de chasse aux taureaux, dont on donnait la représentation dans nos villes du Midi. De grands troupeaux de bêtes à coinies, appartenant à divers éleveurs, paissent, on le sait, à Tétat sauvage, dans les marais de la Camargue. Pour les reconnaître, on a coutume

82 B08 D0MBSTICU8.

d*imprimer, avec on fer rouge, sur la cuisse de Panimal, la marque du propriétaire. Pour cette opération, il 8*agit d'isoler la béte, de la saisir, de la coucher par terre. CTest la ferrade^ que les bergers exécutent dans les pâturages. Les jeux donnés au public sous ce nom, simulacres de la véritable ferretde^soiiX des exercices de force et d*adre8se : on n'y tue pas d*animaux. Le moindre bourg de ces contrées possède une place commune, entourée de barrières et de torils, d'agiles lutteurs, ^ bergers, propriétaires ruraux, ou simples amateurs, ^ combattent, sans armes, des vaches et des taureaux, et s'efforcent de les terrasser. Tantôt un cavalier tenant en main la pique armée d'un court trident, en usage dans la Camargue, poursuit l'animal indompté^ le frappe à la croupe et le renverse ; tantôt, visant au front, il l'étourdit et l'arrête. On a vu plus d'une fois l'arme rompue dans cette escrime. Tantôt un. lutteur saisit adroitement le taureau par les cornes, glisse son épaule sous la mâchoire soulevée, et lui renverse fortement la tête, de manière que l'occiput touche au garrot. La bête respirant à peine tombe, et le lutteur s'assied, triomphant, sur ses épaules ; tantôt, à coups de chapeaux, trente ou quarante jeunes gens excitent, agacent de tous côtés le taureau. S'il fond sur ses adversaires, ceux-ci franchissent lestement la barrière entourant l'arène, et se soustraient à sa ftireur. Enfin l'un des jouteurs s'avance et fait baiser la terre au fougueux quadrupède, qui se relève tellement honteux, étourdi de sa chute, qu'il ne saurait retrouver la porte de l'étable. On fait entrer le remorqueur^ un vieux taureau dressé, qui, se plaçant à côté du vaincu, le ramène au toril. Le soir, tous les animaux sont dirigés sur la route de la Camargue, et courent, au galop, rejoindre le troupeau. Des jeux analogues, sous le nom d^'Ecarts, ont lieu dans les Landes, à Pau, Saint-Sever, Mont-de-Marsan et quelques autres villes.

Bulletin de la société protectrice des animaux^ 1863, p. 96.

81. Nous reproduisons ci-dessous la liste alphabétique des termes espagnols relatifs aux combats de taureaux^ qui se trouve à la fin de Touvrage de José Delgado, La Tauromaqui'2. Segunda edicion. Madrid, 1827, in-12.

AOOaTAR BL AMGAGNO. Es cuando el destrio, toreando de capa, la recoge ; y en la muleta, cuando armado & la muerte la reeoge mas, 6 menos en el palo.

BOS DOMBSriCUS. 98

AGOSAR. Es la accion de correr las reses liasta derribarlas, 6 parârlas.

APLOMARSB BL TORO. Se dice cuaudo ha perdido las piemas, y se para sin embestir mas que à tiro hecho.

ARMARSB A LA, MUBRTB. fis ponerse el diestro en la suerte derecha con la muleta en la mano izquierda, y la espada en la otra, situado en el terreno del Toro, para darle la estocada.

ATRAYBSAR8B. Es cuando el diestro, 6 el picador se pone fuera de la rectitud del terreno, que ocupa el Toro, llaman- dose & dentro.

ATBNDBR AL BULTO. Es cuando el Toro mira, y acomete al cuerpo del torero 6 diestro.

BLANOO. Se llama al Toro que terne al hierro, y que luego que lo siente se yacia, y escupe fuera.

BOTARTB. Se dice al Toro claro, y sencillo, que embiste mas bien desviandose, que ciâendose.

BRAVO. ^ Es el Toro que etobiste bien, y pronto, pero que no tiene codicia, y zelo por el objeto.

BRABUCON. Es el Toro que saliô manso, y se hizo algo bravo, 6 el que desde luego embiste poco.

*

BRAZOS. Tirar los brazos, es la accion que hace el diestro con la capa, para acabarla de sacar al Toro, 6 ya por alto, 6 yé. bajo.

BRAZOS. Meter los brazos, es cuando el vanderillero se déjà caer con las vanderillas para ponerlas al Toro; y meter brazo se dice, cuando el diestro va à hacer igual accion para matar.

BULTO^ Se llama asi, el cuerpo del diestro, & distincion de engaûo, que es lo que Ueva en la mano para burlar el Toro.

CAimiO. 9* En los Toros, es cuando debiendo partir por el terreno de afuera, toman el que ocupa el diestro, 6 se vàu por dentro,' 6f cuando se ci tan à un lado, y acuden por el otro. En el diestro, cuando se que ehToro se le cuela ganandole ten^eno, 6 rematandole en el bulto, y le las tablas, y sale à, la plaza. En los caballos, es cuando

3

94 BOS XK)|4pSTICUS.

se salen acia fUera del terreno de la rectitud, 6 se vuelyen de nalgas à los Toros.

GARGAR LA SUERTB. Es aquella accion que hace el diestro cpn la capa« cuando sjn menear los pies^ tuerce el cuei*po de perfil hacia fuera, y alarga los brazos cuanto puede.

€AR6ARSB SOBRB BL PALO. Es la accion que hace el picador cuando coge el Toro con la pua, y se esfuerza & echarlo fuera en el encontronazo.

CBNTRO. Es el sitio donde Uega el Toro à tirar la cabezada, y esta situado el diestro, 6 aquel que este ocupa cuando hace la suerte.

CBfïiRSB. -^ Es cuando el Toro ocupa todo el engaîio, acercandose al cuerpo del diestro, de forma, que cas! le toca su terreno.

CBRRAR LA SALiDA. Es cuando cl picador metido en la rectitud del terreno que ocupa el Toro, le cierra el caballo mas, 6 menos hacia fuera.

CB5ÏIRSB EN EL EN6AN0. -* Es cuaudo el Toro Uega à la capa, y mueve el cuerpo, 6 la cabeza estando humillado, y tirando bufidos, sin atreverse à tomarla del miedo que le tiene.

CHOCANTB. Es el Toro duro que no teme al hierro, y parte à los caballos sin abrise al castigo.

CITAR. Es cuando el diestro llama al Toro, y lo incita para que le embista.

GiTAR SOBRB GORTO. -* Es la misma accion, estando el diestro cerca del Toro.

CITAR SOBRB LARGO. £s igual acciôu, estando el Toro lejos.

oiTAR DE FRENTE. -* Es cuando cl diestro llama de capa 6 muleta en la rectitud del terreno, que ocupa el Toro ; 6 cuando puesto en dicha rectitude à larga, 6 corta distancia, lo llama para ponerle vanderillas.

CITAR X LA DERECHA. Es cuâudo eu la suerte de vanderillas à média vuelta se situa el diestro detras del Toro sobre corto, y lo cita para que le acuda por su lado derecho.

CITAR SOBRE LA izQuiBRDA. Es llamar al Toro como queda dicho por el otro lado.

B08 D0MB8TIGUS. 35

OOLADA. Es la accion de colarse el Toro, ô la de pasar por el centro del diestro cuando galléa, 6 recorta, al tiempo del quiebro.

OOLOGABSB BL TORO. Se dice asl : cuando se ciûe demasiado, gana "teiTeno, 6 remata en el bulto.

GONOCIMIBNTO. En el torero es, el que se tiene de Iob Toros, y las Buertes ; es el constltutivo que perfecciona este arte.

OONTBASTB. Sn el Torq se llama asl todo hecho en que se encuenti*an en el centro el Toro y el diestro padeciendo, 6 debiendo este padecer una cogida.

omNADA SOBRE ALTO. Es la que tira el Toro sin humillar mas que lo précise para engendrarla.

OORTAR EL TERRBNO. En la Buerto de capa, es^ cuando el Toro al llegar à jurisdiccion se entra mas, ô menos en el terreno, que ha de ocupar el diestro pararematar la suerte, y en los recortes, cuando el Toro va adelantado à ocuparle al diestro el terreno que mide para hacerle el quiebro ; pero debo advertir, que para hablar con propiedad, en la suerte de frente, se dice ganar terreno, y en la de recorte cortarlo.

CUERPO DE DELANTBRA. Es el que debe tomar el diestro en los recortes, cuando el Toro se ciâe, 6 gana terreno ; consiste en no salir con el Toro, sino adelantado un cuerpo Buyo de perfil, 6 dos, 6 très, segun gradue el diestro que tendra bastante para que el Toro le lugar  pasar.

DAR LA ESTOCADA DENTRO. Denota esta espresion, que en el mismo centro se ha de meter la estocada, no porque el diestro se quede en él, sino porque su brazo ha de entrar por la rectitud, y al cargue de la suerte se ha de dejar caer con la estocada.

DBJARSB CAER GON LA ESPADA. Espresion que significa el hecho de dur la estocada, que para que sea buena es necesario que el diestro empige con sus fuerzas, ayudandose con dejar caer el cuerpo al tiempo que sale del centro.

DERRAMAfi LA VI8TA. ËB la açcion de mirar el Toro, y fijarla en uno 6 mas objetps subcesivamente.

36 BOS DOMBSTICUS.

DERROTES. Son las cornadas que tira el Toro sobre alto, con que quita la estocada, 6 Impide se le pongan vanderillas.

DiESTRO. Se llama ol aficionado, ô Torero, que lancea el Toro, à seniei\janza de uno de los combatientes en la esgrima.

DURO. Lo mismo que Toro chocante.

EMBROQUB. > Es el Contraste de ganar el Toro el mismo centro, y terreno del diestro, teniendolo por ûnico solo objeto al tiempo de la cabezada, 6 cuando va siguiendole el alcance sobre largo, y lo lleva en la cabeza.

EMPAPAR EN EL ENGARo. Espresiou quo se usa para signiâcar la accion de pararle en el engaûo al Toro, procurando que no vea otro objeto, y lo tome de por fuerza.

KNCONTRONAZO. Se llama la accion dura, y temible de dâr el brinco el Toro^ para coger al picador, quien al mismo tiempo ' empuja con todo su poder, para vacîarlo con el ausilio de la suerte que se hace al mismo tiempo.

EN6ANCHAR EL TORO. £s cuando coge al diestro^ y lo saca en el piton por la ropa, ô carne.

ENQAS^o. Es la capa, 6 muleta ù otro cualquiera objeto, que se tiene en la mano para engaôar^ y sortear al Toro.

BNGENDRAh LA CABEZADA. Es cuando el Toro baja la cabeza, para tirar la cornada.

ENMENDARSE DEL QUIEBRO. Se dice asl cuando el Toro, despues que hizo el quiebro, se recobra, y pone en aptitud de correr con todas sus piernas.

BSCUPiRSE FUERA. Se dlce cuando el Toro se despide del engaûo, 6 se sale del centro de los quiebros.

ESTOCADA DE VOLAPIB. > Couslste OU que el diestro se situa à la muerte con el Toro, ocupando cumplidamente su terreno, y luego que al cite de la muleta humilia, y se descubre, corre hàcia el, poniôndosela en el centro, y dejàndose caer sobre el Toro, mete la espada y sale con pies.

FALSETA. -* Estilo de echar el caballo.

FEROZ. Toro que es muy violento, y revoltoso, y al mismo tiempo sanguinolente, y devorador de todo objeto que coge» en que se ceba estfeinadamente*

BOS POMESTICUS. 37

FiBRo. Toro tambien sanguinolento, y devorador, pero marri^o, y pausado. ^

FRANCO. Toro lo mismo que boyante.

FUERÀ. -* Sedice que se pone el diestro, cuaudo llam&ndo de capa se sale d la rectitud del terreno del Toro en la accion de matar, cuando la estocada à média vuelta, 6 en semicirculo ; en la de vanderillas, 6 recortes, cuando no se entra en el centro de los quiebros.

FUERA. Se dice que se echa el Toro, cuando se escupe del engaûo ; cuando se sale del centro de los quiebros ; y cuando van à la muerte, que luego que sienten la espada se vacian, haciendo un corcovo.

HUMiLLAR EL TORO. Es proplamento cuando baja la cabeza, ya para engendrar la cabezada, ya para partir, ô escarbar ; ya tambien cuando va cpn la cabeza biga siguiendo al bulto ô eugaâo.

HUMiLLAciON. El acto de humillar el Toro.

LETANTADO. -* Se Uama asi el Toro que va corriendo, ô trotando.

LiDiA. En las plazas, es el acto de jugar los Toros.

MARRAR EL TORO. Es cuaudo el plcador no lo coge con la pua ; el vanderillero yerra los regiletes ; y el matador las estocadas.

MEDIA vuELTA. En la suorte de muerte se dice, que es à média vuelta, cuando él diestro no esperaàmeterla espada enel centro, sino luego que le arranca el Toro, forma un semicirculo corto, por dentro, y al pasàr se déjà caer con la espada; todas estas estocadas no tiene merito sino en el Toro que gana terreno, y remata en el bulto.

MEJORAR TERRENO. Es cuaudo el dlostro situado en la rectitud del terreno del Toro, observa que antes de embestir se cuela dentro, ô que embistiendo le gana su terreno» que en el primer caso grangea igual porcion, que la que el Toro tomô ; y en el segundo tambien abanza igual terreno ; y si acaso no puede le al Toro las tablas.

METERSE CON LOS TOROs. Es esperarlos demasiado à la suerte ; y asi en la capa, se mete con los Toros el que se los ciûe mucho ; en las de vanderillas, el que se déjà caer

H BOS DOMB8TICU8.

con mas prôzimidad al tiempo de la humiUaeion ; y en la muerte, el que se mete bien en el centra, y dé, la estocada dentro, 6 muy ceâido : y por ultimo cuando el picador espéra bien en la rectitud, y con el mayor sosiego toma al Toro en la jurisdiccion para picarlo, se dice que se mete bien con los Toros.

■ULETA. '— La muleta se hace tomando un pàlo ligero de dos cuartas y média de largo, que tenga un gancho romo en uno de sus extremos, y en él se mete un capotillo por medio de la junta del cuello, y las dos orillas se juntan en el otro extremo del palo, y dandole algunas vueltas en él queda formada la muleta, que toma el diestro por dicho extremo con la mano izquierda. Para la suerte la pone al lado del cuerpo, y siempre cuadrada : y situado en el terreno del Toro lo incita & partir, y lo recibe en dicha muleta al modo de la suerte de capa al pase regular.

OBEDEGER EL ENGANO. -* Es cuaudo cl Toro aticudc à él, y lo sigue por donde quiera, en la suerte.

obSbrvar EL viAGE. Se dice de los Toros, cuando arrancan, y é, poco se detienen sobre las manos, viendo el via^e que lleva el bulto, y con respecto al diestro, se usa de esta expresion para denotar la précision que tiene siempre, ya esté en suerte, ô no, de observar el viage que llevan los Toros.

PAJRAR LOS PIES. Es la acclon que ejecuta el diestro, cuando se esta parado en el terreno sin mover los pies, hasta que el Toro llega bien û jurisdiccion, y le hace la suerte.

^JIRSAR. «> Es poner dos vanderillas à un tiempo.

PIERNAS DE LOS TOROS. Se usa csta expreciun para denotar si pueden, 6 no mucho; y asi, cuando se dice, tiene muchas pieruas. es porque esta con agilidad y poderio, y como no todos los Toros las tienen iguales, se dice : Toro de unas piernas reguiares ; Toro de pocas piernas : ya ha perdido las piernas ; todavia las conserva, etc. *■

PIERNAS ; voLVERSE SOBRE ELLA3. Se dico asi cuaudo el Toro aunque no parta muy precipitado, se sostiene, y vuelve sobre ellas apenas pierde el engafto, 6 se va siempre con él.

BOS DOMESTICUS. 39

PIES. ~- Salir con pies, es cuando el diestro, ya sea sobre corto, ô largo, se embrocado del Toro, que entonces no tiene mas remedio, que correr à buscar guarida : y cuando véi ha de hacer alguna suerte encontrada, particular- mente la àe la muleta, estando el Toro de nalgas en los tableros, debe igualmente andar de pies, hasta coger el terreno de adentro.

PLAZA. •— Echarse â la plaza, es la accion que haee el diestro de salir al terreno de ella, y darle al Toro las tablas.

QDADRADA LA MULETA. -* Se usa de esta expresion, para significar * que la muleta no se ha de poner perfilada, para citar al Toro, sino bien de Trente, y cuadrada.

QUADRADO. Se dlce del dieâtro que ha de guardar esta postura cuando remate las suertes, y meta las vanderillas.

QUEDARSE EN JURiSDiccioN. ES cuaudo el Toro apenas llega à la capa, 6 muleta remata la suerte, 6 se queda sobre las manostirando cabezadas.

QUiEBRO. Es el que se hace al Toro con la capa, ladeando el cuerpo de perfil, 6 con las vanderillas, y recortes cuando llengan é, juntarse el siestro, y el Toro en el centro de los quiebros.

QUIEBRO DEL TORO. Es cl quc cstc rccibc en el centro de los quiebros, como y a queda significado, en el cual ahozica por lo regular ; pues como por razon del cuarteo va cargado, es muy natural, que no puedan las mànos sostenerle el cuerpo impelido de la carrera, y se le vayan; y cuando acaso no caida, tiene que recobrase sobre las mismas manos, para volver à partir.

QUiTAR LAS PIERNAS. £s darles muchas suertes à los Toros, 6 correrlo con los capotillos, recortandolos repetidaniente, para que se cansen, y pierdan el rigor de las piernas ; que son las que mas le sirven, para acometer con agilidad, y usar de sus trazas.

REBRiNCARSE EL TORO. Es «u la sucrtc de capa, cuando terne al engaûo y de pronto rebrinca por. él ; en la suerte de yanderillas, cuando agarrado con ellas tira un brinco ; y lo mismo, cuando ejecuta esta accion al cogerlo con la espada : y tambien se dice que el Toro rebrinca.

40 BOS DOliESTICUS.

cuando e^tà en el suelo el diestro, y pasa por encima sin pngancharlo.

RB0AR6O. Se dice propiamente de los Toros duros, que despues que cargan. y estan agarrados cou la pua^ lejos de escupirae, cargan de nuevo, 6 que despues que se sueltan se revuelven al caballo.

REMATAR EL TORO. Es cuando en las suertes de^ capa, y muleta se vàn con estos engaâos hasta que el diestro los escupe de elles ; en los recortes, cuando salen del centre de los quiebros ; y cuando siguen los Toros cualquier objeto hasta las tablas, donde dàn las cabezadas con corage, se dice que rematan tambien : y esta accion es por lo regular de Toro de espiritu, y dureza.

REMATAR FUERA. Se dice asi, cuando el Toro pasa humillado el terreno del diestro, y la cabezada fuera de él,'à mas 6 menos distancia.

RESALTO. Suerte de à caballo, que se hace al Toro que sale despedido de una vara, cogiendolo todavia levantado.

REVOLTOSO. Se Uama asi el Toro, que aunque sea franco, y se yaya con el engaâo^ se vuelve sobre él sosteniendose en las piemas.

RECELO ALGASTiGO. Se dicc quB lo tiene, el Toro que es cobarde al hierro, ô que yd castigado, parte con detencion, y recelé.

SALIDA. Se dice en la suerte de capa, cuando el Toro pasa por terreno del diestro, y remata fuera ; y en los recortes, cuando sale del centre de los quiebros ; y picando, se dice darle salida al Toro para denotar, que no se le tape la que tenga à sus querencias.

SALiRSE DE LA CABBZA. En los embroqucs sobre largo, es, cuando el diestro, à quien signe el Toro por su terreno, se echa à un lado ; y en los que son sobre corto, cuando le tapa la cabeza, y sale con pies, 6 se vacia à un lado.

SALTO. Perder el salto, se dice del que salta bien una suerte, y la olvida, 6 por miedo; ô por haber perdido el tanteo.

SFTio AGBNO. Se llama aquel en que el Toro no tiene querencia alguna, & contraposicion del propio, que son sus que- rencias naturaies, 6 casuàles.

BOS DOMESTICUS. 4t

SITUAR8E BN LA RECTiTUD. > Es ponerse el diestro tan derecho al Toro^ que esten sus pies linea recta à las manos de él.

TABLAS. Se llaman asi las vallas, 6 paredes interiores de la Plaza.

TAPAR LOS oios. Es Guando el diestro en los embroques sobre corto, le cubre la vista con el engaâo para poder vaciarse & un lado, ô salir con pies.

TAPARSB EL TORo.— ES cuando levanta la cabeza sin querer humillar.

TENDKR LA SUERTE. Es lo mismo que cargar la suerte, con la diferencia que se lleva mas tiempo tendido el engaâo.

TERRBNO. Dejar venir al Toro por su terreno, es cuando el diestro, ya sea en la suerte de capa, 6 recorte, observa, que no le gana, ni pisa el Toro el que ocupa, y entonces se esta parado hasta que lo recibe en el centre, para cuadrarse & la salida.

TERRBNO. Saltar el terreno, es cuando el Toro, ô por ser abanto, 6 tener rezelo del castigo, rebrinca por el terreno que ocupa el diestro, ô por el de adentro.

TERRENO DE AFUERA. -* Es el que se signe al que ocupa el diestro mirando, à la plaza de perfil, 6 de cara, al tiempo de rcmatar la suerte ; y terreno de adentro es el que signe al que ocupa el diestro mirando à las tablas.

TRANQUILLO. ^ Se dice asi para espresar, que uno sabe esta 6 la otra suerte, v. g. ha cogido el tranquille à la capa, à los recoi*tes« etc.

TRANSFORMACioNES. Sou las que tienen los Toros, cuando de mansos se hacen bravos, 6 por el contrario ; 6 cuando por temor del castigo, los que se cinen se escupen fuera, y lo mismo los que ganaban terreno, ù rema- taban eu el bulto ; aunque este ûltimo se ve rara vez.

TRA8TEAR. -* Es Uevar à un Toro d un lado y à otro con los capotillos ; ô pasarlo del mismo modo con la muleta.

TROCADO. Se dice del Toro, que sale de la corraleja, y cuando al picador, se pega à las tablas, para embestirle, ô sale hacia los tercios, y desde alli le embiste en rectitud.

TOPA-GARNERO. Es la suerto, que hace el picador, metido menos de très varas, con un Toro aplomado, parado, 6 levantado,

4Z Bùë wmawncvê.

rA%k^ ^ Loininmo que garrocha.

ifwun (Soerte de derrihar de), El estïio, qae lUman de violio, se egecota toroaiido la rea en el modo y à la distancia qae qneda prevenida para la faUeta ; y solo se diferencia en T|tie la garrocha se eeha por eima dd euello del caballo : y adrierto, que si la res se embroca ô cae, como preci- samente se cootrapone la garrocha, y las riendas, y va dirlgido el caballo al cuerpo y cabeza de la res, es necesario macho caidado, y tino, para no pasar por cima de ella en la catda, 6 dar en la cabeza al embroque, por caya razon este estile es muy poco asado.

ZKLOiO. Lo mismo qae Toro reroltoso.

82. « Sabessa, Ttabessa = frontal des vaches, des bœufs. »

Forez, Gras.

83. « Corner, se dit du taureau, du bœuf ou de la vache qui frappe avec ses cornes ; on dit dans le même sens heurter en Nor- mandie (DelbouUe), et teùraU turai dans le Morvan (Chambure) ; dans ce dernier pays, la tête des bêtes à' cornes s^appelle teure^ (Chambure). »

« Hula ^ présenter le» cornes, en parlant du taureau. »

Bayonne, Laoravère.

« Massar = donner des coups de cornes, se heurter avec la tête, en parlant des bœufs et des moutons. »

Alpes cottiennes, CharraNd et Rochas.

84. « Ecorner un bœuf, c'est lui faire tomber les cornes. »

Français.

« Ehnai = même sens. » Les Fourgs, Tissot.

« Baco debanado (') = vache qui n'a plus de cornes ; au figuré fille déshonorée. » Languedoc, com. par M. P. Fesquet.

« Eïbana = bœuf écorné. N"ei pas eïbana, se dit de quelqu'un qui n^est pas sot. » Limousin, com. par M. Q. de Lépinay.

« Ebnau, f. vache qui a perdu ses deux cornes. '^BicouanoUe =

vache qui a perdu une corne seulement. »

Les Fourgs, Tissot.

(i) Dans le midi de la Frauce bano, A = corne.

B08 DOMBSTICU8. 43

t Dagorne = vache qui a perdu une corne. » - Français.

85« « On lie les bœufs par les cornes et les hommes par les paroles. » Français.

« Lliomé per la paraolo et lou buou per.la bano. »

Provençal moderne.

« 011 uomini si legano per la lingua, i buoi per le coma. »

Italien.

< 0 boy pella ponta e o homem pella palavra. »

Portugais, Pbrbyra.

« Al buey por el cuemo y al hombre por el verbo. »

Espagnol.

« Den Ochsen soll man bei den Hôrnei*n nehmen, den Mann beim Wort, die Frau beim Rock. » Allemand.

86. « Dal bo davanti ; dal mulo dadrio« e da la dona da tute le bande. » Proverbe vénitien.

« take heed of an ox before, an ass behind and a monk on ail Bides. » Proverbe anglais.

« Der ochs stôsst von vorne, das pferd von hinten, der pfaffe von allen seiten. » Prusse, Frisghbier. '

87. « Do boy manso me guarde a mim Deos, que do bravo eu me guardarei. » Portugais, Perbtra.

88. «Biau bano bas— daïsso tsamaï soun mestré din rembarra8.= fiœuf à coiiie basse, ne laisse jamais son maître dans l'embarras. »

Bas Quercy, com. par M. Datmard.

89. « Killing a sacred cow that gores you is not sin. » C'est le droit de légitime défense. Proverbe telugu, Carr, § 988.

90. « Fcenum habet in cornu, longe fuge. »

Locution latine, Horace.

Les Romains, selon Plutarque, avaient coutume de mettre du foin à la Corne de leurs bœufâ quand ils savaient ceux-ci méchants; c'était un moyen d'avertir le public de se garer.

91. « Evitez le bœuf quand il rentre du pâturage, car en ce

44 BOS DOMBSTICUS.

moment, le diable saute entre ses cornes ». Cela est surtout vrai d*un bœuf noir et au commencement du printemps.

Proverbe talmudique, Sohuhl.

92. « Il ne se faut pas ioûer au bœuf. »

Proverbe ancien français, Nugiîrin.

93. « On ne sépare pas deux bœufs qui se battent. »

Proverbe wolof, Dard, Grammaire wolofe, p. 141.

94. « A bully fights with his peers, not with the grandees. »

Proverbe oji, Riis.

95. « Si le bœuf veut te terrasser, couche-toi par terre. »

Proverbe wolof, Dard.

96. « Huyendo del toro cayô en el arroyo. = En fuyant le taureau tomber dans le fossé. » Proverbe espagnol.

97. « Prendre le taureau par les cornes. = Aborder de front les difficultés. » Proverbe français.

« Den Ochsen durch die Hôrnergeben. » Proverbe allemand.

98. « E' mangerebbe un bue co' corni. » Se dit de quelqu^un qui a un grand appétit. Italien, Pescetti.

En français, on dit dans le même sens : il mangerait bien le diable avec ses cornes.

99. « Il est furieux comme un banau animé. »

Beauce, communiqué par M. J. Poquet.

« Il est comme un taureau prêt à choquer. »

Français, Marin, Dictionnaire français 'hollandais.

100. « Ognuno fugge il bue che cozza. = Ognuno sfugge la compagnia de* maldicenti. » Proverbe italien.

101. « ...Y veut faire son queuquVun avec sa mine de porichinelle... sa bouche comme les pampines (*) d'une vache qu'à la foire. »

NiSARD, Quelques partsianismes populaires,

C) Famines ;p lèvres, babines.

B08 DOMSSTICUS. 45

102. « Kûibersahn ist ein Zahu genaiint, wdchen ein Kind ansnahmweise mit auf die Welt bringt, indem nàmlieh die Kàlber bel der Oebart immer schon Zfthne besitzen. »

Allemand, MsoiKUS.

103. « Les dents du bœuf sont de deux espèces : les molaires ou mftchelières au nombre de 24, et les incisives au nombre de 8 ; celles-ci n^existent qu^À la mAchoire inférieure ; Tautre mâchoire n*en a pas, mais elle est mimie d'un bourrelet épais contre lequel les dents s^appuient pour couper. Les deux dents incisives du milieu s^appellent pinces, et les deux qui terminent la rangée de chaque côté coins. (1)

« Lorsque les dents des bœufs et des vaches sont hors de marque, elles sont courtes et noires, et on dit alors, en terme de campagne, qu*elles ont ra^tn: c'est comme qui dirait raser pour les chevaux. »

Chabduiluî.

104. « Les vaches qui cherchent à mâchonner le bois, le cuir, etc., sont appelées roingneuses. »

Loiret, com. par M. L. Malon.

105. Le bœuf et la yache ont sous la gorge une grosse

peau pendante qu'on appelle :

FANON, m. français.

GORLÈTK, f, waUon, Grandgagnage.

PBTRB, Bas Valais, Oilliéron.

GALAMOU, m. SANSOGNO,/. languedocien, com. par M. P. Fesquet.

YOUARTB, f. Le Tholy (Vosges), L. Adam.

LAMPE, f. Centre, Jaubert

BANNB, PANNB, f. Saintouge, Jônain.

Noms étrangers du fanon :

Pilear, latin. Sofslofi^ «ogala, PaglioUla, it. PArattoIa, mil. Banfl. - HfêâÊL, 68p. Btriela, gallicien, Pinol. Bivra 41 M, Panne, Malas- pina. Bargia, italien. Kmscb, hollandais.

lOo. On dit du bœuf et de la vache qui font entendre leur voix :

(1) Les estes sont appelés esitsis à TookMMe. (Poomaréds).

46 BOB D0MB8TI0US.

MEUGLER, BEUGLER, HUGIR, français.

MUGLBR, Loiret, communiqué par M. L. Malon.

BRAMA, languedocien,— béarnais, provençal, Auvergne,

Suisse romande. BRAMER, Différentes provinces. MUTE, Pays messin, Jaelot. MOURNBR, Deux-Sôvres. BOUÀLER, BAULBR« MoFvan, Chamburc. BRÛLYE, Bagnard, Coma.

BRBUiLLBR (86 dit de la vache), Morvan, Chambure. BRioouLÀ (se dit du cri du bœuf annonçant la peur, la colore

ou le danger). Creuse, com. par M. F. Vincent. BRÀLBR, (1) Trouville. MiouTBNAi (se dit de la vache qui beugle légèrement en caressant

son veau nouveau né), Montbéliard, Contejean.

Synonymes étrangers :

Mngire, latin. Muggliiare, liai. Bramar, esp. Bmar, gallicien, Piôol. Loeyen, Ballten, holl. ~ Bldcken (se dit surtout du veau), BriUlea, ail. Lftejen (>), ancien haut allemand. Lften, Suisse allemande.

107. Le son émis par le bœuf, etc., est appelé :

BEUGLEMENT^ MEUGLEMENT, MUGISSEMENT, français.

RUNÉ, m, (mugissement faible du bœuf et de la vache) Vosges,

Thiriat. R^JÂNA (grande voix des bœufs), Vosges, Thiriat.

Synonymes étrangers :

Mngffhio, Mafffl^iiamento, italien.

108. « Selon les enfants le bœuf fait : ù ! ù I portugais, Coelho, Contos, p. 1 ; mu I ou mue h I en allemand, Wackernagel ; bu ! bas allemand, Wackernagel.

Cf. les noms enfantins de la vache : monaoïi, (Deux-Sèvres) et bonbon, (Pays messin). Voy. ci-dessus S 7.

0) D*après le journal Le Temps du 28 juillet un paysan de Trouville disait : la brftle comme on taoriaii, la mer hurle comme un taureau.

(S) Voyez les différents synonymes allemands de ce mot dans Wacker- nagel, Voces variae amimamtitim, p.

B08 DOMSmOUS. 47

109. « Pleurer comme un veaa. = Pleurer beaucoup pour peu de chose. »

Pleurer comme une vache. =^ Même sens.» Locution vieillie.

« ... Elle pleurait comme une Madeleine qui a perdu son veau (i). » BoNNEURR, La grille et la petite porte (roman).

110. « Ce n^est pas la vache qui crie le plus fort qui donne le plus de lait. » Wallon, Dejardin.

« S* n^ a' m' 1^ vèche que hule lo pu que bèye lo pu de lacé. »

Pi^ messin, recueilli personnellement.

« Loud i* the loan was ne'er a gude milk-cow. »

V

Proverbe écossais.

« Koeijen, die meest brullen, geven die minste melk. »

Hollandais.

111. « Vaque qui bret perd eune gueulée »

RoUChi, HÉGART.

112. « Il a entendu eune vaque braire mais i n^ sait point en telle étabe. »C.-à-d. : avoir entendu dire vaguement telle ou telle chose. Boulonais, com. par M. Ern. Desbillb.

« Il at olou braire ine vache en on stâ et i n^ set wisse. »

Wallon, Dejardin.

« J^ai aouie braire eine vaque, mais je n^ seroi dire deins quelle étave. » Saint-Quentin, Dsjardin.

113. Les bœufs, quand ils mangent, avalent la nourriture à moitié mâchée ; ensuite ils la font revenir dans leur bouche et la mâchent une seconde fois ; c^est cette seconde mastication qui est lente et très exacte qu'on appelle. ru mt nation.

Le bœuf'a quatre estomacs : la panse ou herbier, qui est le plus grand et qui aboutit à Pœsophage ; le bonnet ou chaperon, qui n^est que la continuation de la panse ; le feuillet ou meulier, qui ne communique avec les deux autres que par une ouverture assez

0) Le romancier met cette phrase dans la bouche d*une femme du peuple. Il y a une confusion amusante entre deux proverbes: pleurer comme une Madeleine et pleurer comme un veau.

48 BOS DOMBSTIGUS.

étroite, et la caillette ou franche.ftnule, La nourriture d'abord avalée, s*arrôte dans les deux premiers estomacs ; elle ne passe dans les autres que lorsqu'elle a été ruminée.

« Couêhé =r partie de Testomac du veau renfermant la présure que Ton emploie pour faire cailler le lait. »

Le Tholy (Vosges), L. Adam.

« On appelle presou le quatrième estomac du veau de lait avec la portion de lait caillé qui s'y trouve. » Toulouse, Poumàréde.

« Fojeu = centopelle ; il terzo stomaco degli animali rumi- nanti. » Milanais, Banfi.

« Baretta = Digrumàle, Favo, Rumine : il primo stomaco degli anjimali ruminanti, il quale dopo avère alquanto ritenuto il cibo l^ggermente masticato, lo rimanda alla boccaper essere rimasticato. Lo chiamano cosi dalla sua forma di berretta. »

Milanais, Banfi.

114. « Boire à mourre de vache ==: Se mettre sur les genoux et sur les mains pour boire dans un ruisseau, ou lorsqu'un verre est plein jusqu'au bord, boire une partie de ce qu'il cpntient sans le prendre dans la main. » Pays de Vaud, Càllbt.

. 115. « L'aigo del tooutas fo béni lou buoou gras. = L*eau du bourbier engraisse le bœuf. Le bœuf préfère l'eau bourbeuse à Teau la plus limpide. » Rouergue, Duval.

116. « L'eau à traits de bœuf boys, et le vin comme roy. »

Proverbe ancien français.

« El agua como buey, y el vino como Rey. »

Proverbe espagnol.

« Trink* Wasser wie ein Ochs und Wein wie ein Kônig. »

Proverbe allemand.

« Dricka Watn som en Oxe och Wijn som en Herre. »

Proverbe suédois.

117. Ruminer se dit :

RBUDoi, Plancher-les- Mines, Poulet.

RiNGBR, Deux-Sèvres, communiqué par M. B. Souche.

RiNJi, Vosges, Thiriat.

Bb» BinmTicus. 49

: BÔmok, ToHlonse, Pdmnarède.

moofGitB, Beauce el Qfttinais, eommtmiqaé pêt If. J. Poquei.

Sjmonymes étrangors :

itaUen. BuMCà, milanais, Banfl.

118. MUrimisi se dit des saches qui. ruminent, qui font une espace de sieste, couchées dans les prés. » Les Pourgs, Tissot.

« L€t vaches sont en preçneure quand sur le midi elles se repo- sent h Fombre pour ruminer. » Pays messin, D. Lorrain.

« Praneteux = lieu les vaches en pâture se rassemblent et se reposent. » Arrondissement de Mirecourt, L. Adam.

« Les vaches sont en train de câliner = les vaches se reposent à Pombre. » Normandie, Dblboulle.

« La sieste des vaches est appelée en allemand Kûhiruhe ou Kûhunter^ dans la Hesse et le pays de Waldeck, Vndem, »

Voyez Orucm, Wôrterb.

119. « Debout ! les vaches vont aux champs. »

Glossaire de l'ancien théâtre finançais.

« Dormi fin che canta la vacca. = Sbucar fuori ail* alba de* tabani. » Milanais, Banfi.

120. « Avoir une fièvre de veau signifie avoir un léger /Hsson après le repas, avoir une petite fièvre, ou trembler de peur. »

« On dit en plaisantant, de quelquMn qui fait le malade : il a une fièvre de veau, une descente de gosier, un tremblement de mâchoire. »

121. Changement d'herbe réjouit les veaux. »

Proverbe ft*ançais.

« Change of pasture makes fat calves. » Anglais.

« Verandering van weide doet den koe^en goed. »

Hollandais.

122. « A biôou troussa, hèrbude ribe. = A bœuf malade, rive herbue. » . Vaucluse, Barjavbl.

123. « L^omme et le bœuf ne sont Jamais bien ensemble.

4

80 BO» BMHMKriGUa.

'— C'est-à-dire, une année de fourrages n^est pas ordinairement une année de céréales. »

Loire-Inférieure, Maine-et-Loire, Statistique de la France,

« Quand les bêtes mangent, les hommes jeûnent. »

Drôme, Statistique de la France,

« Quand le bouvier chante, le moissonneur pleure. »

Drôme, Statistique de la France,

« Au mos d'apvri, grament d^flaques ^ blanques âUes, laides vaques. »

Département du Nord, Bull, de la commission historique du département du Nord. Lille, 1865, p. 424.

124. «II bue mangia il fieno perché si ricorda che è stato erba. »

Italien.

125. « The 00 w that's first up gets the first of the dçw. »

Anglais.

« Siste kui faer skitnaste graset. = A la dei*nière vache il ne reste que Pherbe la plus mauvaise. » Proverbe norvégien.

126. « Lou buou fo io grongeo mais la mongeo. =r Le bœuf fait la grange mais il la mange. » Rouergue, Duval.

127. « La vache qui mugit obtient quelque chose, celle qui se tait n'obtient rien. = Il faut demander pour recevoir. »

Proverbe de la Skanie (Suède).

128. « The eye of the master maketh the ox fat. » Anglais.

129. « Ne boe in binza, nen padre in domo. = bue în vigna, ne frate in casa. » Sardaigne, Spano. '

130. « la vache est attachée, il faut qu*elie broute. »

131. % Quand la vachie no mangie quandp il bo > o che a man- giat prime o che mangie daspô. > Frioul, Pasquaugo.

« La vacca chi nun mancia eu lu voi o ha manciatu, o mancira dipoi. » Sicilien, Piraà,

132. Le cor|)S glaiiduleii.K placé à la gorge du veau qui forme un uangeir délicat est appelé ;

^

BOâ MMKTICVtf.

RIS, RIS im VSAU, m. Arànçait. FAGOUK, A Ancien fï'aiiÇAis. RiBU dVé, m. Pays messin, D. Lorrain. LAS BRiLLOS, f. pi. Toulouse, Poumarède.

Synonymes étrangers :

ARiMlU 41 fIttUf, LatUciBO 4i Tit«U«, ital. Duez. - KalfMEwtiterIk, hol|. -* liltebrftisè, lalbbrSsclien, ail. KalTeluriiiel, danois. Bnel, Bn^, tchèque.

133. Le mésentère du veau est appelé :

FRAISE DE vsâu, f. ft*ançftis.

FRASB, FRÀZE, /. wallou, Grandgagnago.

Synonymes étrangers :

BÊUmêt roumain, Cihac. Kalbeigekrdi, allemand. Poëtevin.

134. Le pouûion du veau est appelé :

MOU, MOU DE VEAU (*), m. français.

Mouo, m. Bessin, Joret.

IRAN LÉOER (le), Bretagne, rec. person. (Locution plaisante).

Synonyme étranger :

fléiea, roumain, Cihac.

135. « On appeUe tirelire, f. s. ou Hrants m, pi, ; les gros nerfs du bœuf ou du ?eau. » Paris, recueilU personnellement.

136. « ... Si la Russie n'est pas au Nord, Je ne sais pas ce que c*est qu\in foie de veau. » A. Ricard, Le Tapageur,

137. « Soutenu = sabots des bœufs et autres bestiaux. »

Aunis, L. E. Meyer.

138. « On (dit de la vache qui rue : elle regipe. »

Loiret, corn, par M. L. Malon.

139. « Coup de pied en vache = coup de pied lancé à la manière d'une vache qui rue. On lit dans Th. Oautier (cité par Larousse,

(i) AiRsi appelé parce qu'il forme la partie molle des viscères par oppositioi oosur et au foie.

6t BOS DOliSSTIGUS.

Grand dictionnaire) : La jumeat ruait di^uixe seule J^mbe, lançant de côté ce que les maîtres de chausson et de boxe appellent le coup de pied en vache, coup .extrêmement perfide et dangereux. »

' 140. « Andar buino. = Aller comme le bœuf ; cela se dit du cheval qui porte le pied en dehora. » Locut; ital. Du6z.

]4I.' On- saluait autrefois en' poussant . viveAient le' pied en àf rière à la manière des veaux ' qui ruent.

« Faire le pied de veau^ faire la révérence, marquer de la sou- mission et de robéiss'anèe/ flattera caresser, faire la cour à quelqu*an. » tiEROUX, Dictionnaire comique,

142. « Cela ne se trouve pas dans le pas d*un bœuf. » Se dit d'une somme importante. Côte-d'Or, com. par M. H. Mahlot.

« «

¥. L^ardz^ent ché ivôhô pas din lou péicha d*un bièou. = L'argent ne se trouve pas dans le pas d'un bœuf. »

Limousin, c6m. par M. G.^ db Lépinat.

143. « Nobody will buy the footsteps of a bullock. »

Proverbe oji, Riis.

144. Noms donnés à la fiente des bétes à cornes :

. BOUSE DE VACHE, BOUSE, f. français. BOUACE, BOusÉE DE VACHE, f. ancien français, Duez.

DÂZBB, f, BOUÔZE DE VAQUE, /. BOEÙsin, ^OI*et.

BosBAU, m. Landremont (Meurthe-et-Mosélie), L. Adam.

BOSET, m. Le Tholy (Vosges), L, Adam.

BOUJO, Limousin, com. par M. O. de Lépinay. ' Bouzo, Booso, Bouso Bioou, f. languedocien.

BouzAS, BOu;sADO (>) (= tas de bouse), languedocien, com. par M. P. Fesquet,

FLATE Di VACHE, wallon, Oraudgaguage.

FiôssE, FiôssE cuTB AU SLA (<), Pays messin, recueilli pers.

. (I) A côté de ces mots ou a bouà = fienter, en pariant des bêtes bovines. Languedocien, com. par M. P. Fesquet. A Plancher-les-Mines (Haute-Saône) bosliqna a le même sens selon

M. Poulet. (t) c.-k-dire: galette cuite au soleil. Cest un terme facétieux.

BOS DOMB8TICU8. 53

GHOGNB, f. bourguignon, Bull, de la Soc. des anc, textes franc.

.1876, p. 105. BEUZBL, m. GLAOBD, 6LA0UBD, m. breton, Troude.

Noms étrangers de la bouse de vache :

Bofiu, BBisa, Boteda. Ttceina, italien. -^ Buta, piémootais, Zalli. ^ Boisa, Brescia, Meich. Boaua, Parme, Mal. BoTascia, milanais, Banfi. Boga, gallic. Pinol. Boûiga. esp. Ben pannekoek in de ion gdMkken, holl. Snnnenbacken elerkanken, Hildesheini,Orimm, Wœrterb. V. 2,^54. KoMreck, InlifladeB, allemand.

145; « Onguent de 8aint~Fiacre = mélange de terre ou d*argile pétrie avec de la bouse de vache. Les jardiniers se servent de ce mélange pour recouvrir les plaies des arbres, ou entourer les greffes afin de les mettre à Tabri de Tact ion de Tair. »

14Ô. « Je serais bon à vendre vache foireuse, je ne ris point, si je ne veux. » Comédie des proverbes.

147. « Mezus una massa de boe qui non chentu de rundines. = Meglio una feccia di bue che cento di rondini. Vale, meglio aver il molto in una volta, che averlo a poco a poco in molto tempo. »

Sardaigne, Spano.

« A caga pu un bo che zént rondanenni' == Vale più un colpo di maestro che due di manovale. »

Parme, Malaspina.

« liais valem dous bocados de vacca, que sete de pata. = Mieux vaut deux bouchées de viande de bœuf que sept de canard. »

Proverbe portugais.

« Mas vale un buey que cien golondrinos. »

Proverbe espagnol.

148. « ... Ces fanfarons qu^une vache avec une bouse mettrait en déroute... »

Loc. provençale, Lucas db Montiont» Récits variés, p. 40.

« ... Me voyant battu par de la bouse de vache... » Loc. grecque. Aristophanb, Les Chevaliers^ (Trad. Artaud).

« Une vache avec un pet en abatroit plus de six' brasses (d*un mur de Paris). » Ancien français, Rabblais.

94 BOS D0MB8TICU8.

. 149. « Besser die hand in einem kuhfladen, denn ia fremden gelde. » AllemAnd, Msdikos.

150. à Die Liebe ist wie der Thau, aie f&llt aof tlosea und Ku)ifladen. » ProTerbe alleniMul.

« Die Liebe hat Sonnenart : f&llt sowohl aof hden Knlidreek, wHê aufii'RoaenblaU. » Proverbe allemand.

« D* Liebi ist blind fallt ebe so liecht uf e Ohfiedreck, as nf e liebs Chind. » Suisse allemande.

151. « I gn*a qu^amour qui plaise, fait- on qwand on z* abresse on vai. r=: Il n^ a qu*amour qui plaise, dit-on quand on embrasse un veau. » Wallon, Deiardin.

« Every one as they like beat, as the good man said, when he kissed his cow. » ' Anglais.

152. « Il pleut comme vache qui pisse. = 11 pleut à verse. »

Locution française, Rioaud.

153. « Non piseian tanto due vaeche di montagna. »

Italien, Pbsgbtti.

154. « Unter allen Gcschmâcken gilt der salzige fur den vorzû- glichsten; Salzfuhre man bei sich, ohne dièses schmecki eiae Briihe voie Kuhmi&t. » Sentence ^sanscrite, Bgbhtlinok.

155. La queue du veau ne croissant pas en proportion (lu corps semble rapetisser à mesure que le corps grossit.

« (Haec oolonia) retroversus crescit tanqu&m coda vituli. »

Locution latine, Pétrone.

« Cela croît au rebours comme la queue d^un veau. »

Proverbe français.

« En persan on appelle çdw^dumbdl (queue de vache) tout objet large à un bout et étroit à l'autre. » Johnson.

156. « Pa zav ar saout ho lost . e tc ann hanv a-dost. = Quand les vaches lèvent la queue Tété n'est pas loin. »

Proverbe breton, com. par M. L. F. Sauv^.

BOS D0MESTICU8. 88

157. « Quand il fait an temps ni trop chaud, ni trop n*oid, les vaches ne rentrent que très difficilement dans les meilleurs pâtu- rages. Elles courent çà et chacune de leur c6té, sans même faire attention aux beuglements du taureau. Les Solognots appellent ce vagabondage iter. Nos vaches itent^ dfsent-ils ; leur queue est re-^ troussée sur leurs reins et leur tôte est tendue au vent. »

Sologne, LÉoiBR.

158. « Une vache piquée d^un taon lève la queue, court, s^enfuit, véêe, »

Bbaucb, Mémoires de la Soc, roy, des antiquaires^ I, p. 240.

« Bsiner se dit des vaches qui se mettent k courir de tous côtés lorsqu'elles sont piquées par des taons. »

Normandie, Dblboulle.

« Bezé se dit dans le même sens dans le Bessin. Diez, dit M. Joret, le tire avec raison du vieux haut allemand pisôn^ moyen haut alle- mand bisen (= hin und herrennen). »

JoRBT, Mém, de la Soc. de lingiiist,^ 1880, p. 273.

« Bihi^ ebbéhi = môme sens. » Vosges, L. Adam.

« Binguer = môme sens. »

Poitou, P. Càillbt, Michelle (roman). 1^, p. 273.

« Dzila = môme sens. » Bas Valais, Oilliéron.

« loula = môme sens. » Rouergue, Duval.

« Arizar = se précipiter en courant. Se dit des vaches ou des bœufs piqués par les taons. »

Alpes cottiennes, Chabrand et Rochas.

« Les botes à cornes ddfent Ioi*squ'elIes s*enftiient avec frayeur en ruant et en dressant la queue en Pair. » Morvan, Chambure.

« La mouche bovine s*appelle tantarina^ /. Loi*squ'un berger voit une vache dans le champ d'un voisin, il n*a qu'à crier :

Moucha tantarina

Piqua la bovina, z z z, et la vache s*enfuit au galop. » Forez, Gras.

159. « Wenn eine kuk bist, so hebt die andere den Stert. = Quand une vache s*emporte, l'autre vache lève aussi la queue. »

Bas Saxon de Neumark, Rbinsbbrg.

i6 BOS D0MSSTICU8.

« Wan éng Ko beselt, dan hieft de aner de Schwanz op. »

Luxembourg, Rbihsbsiig.

« Wenn eene koh den Zogel h&wt, so hàwe se em aile. »

Prusse^ RBiHSiNnie.

« Àls eene koe biest, dan [steken de andere ook den steert op. >

Proverbe flamand*

160.' « Et cœtera marcotte fizeie, qwand les vaclies biaet, eUes ont Teowe lèveie. = Et cœtera marcotte flzée, quand les yaches courent, elles ont la queue levée. » C'est-à-dire : Je sais tout cela, daignez m*épargner le reste. Formulette wallonne, Dejardin.

161. « D^une chose peu solide on dit qu'elle branle comme une queue de vache. » Locution française.

« Tremoulan coumo uno quo de baquo. »

Agen, NouLET, Las nonpareiUas reeepUu^ p. 58.

« Tout ce qui branle ne tombe pas ; si tout ce qui branle tombait, il y a longtemps que la queue des vaches serait tombée. »

Dicton français.

« Der Kuhschwanz wackelt auch und f&llt doch nicht ab. »

Prusse, Frischbier.

162. « Adroit d^ses mains comme eune vaque {tar, un singe) de s'queue. » Boulonais, com. par M. E. Dbsbillb.

163. « Dem die Kuh ist, der nimmt sie beim Schwanz.»

Proverbe allemand.

« Dem die Kuh gehôrt, der fasst sie bei den Hômem. »

Proverbe allemand.

« Dan soifi eig Kui, kann og halda i Rumpa. »

Proverbe norvégien.

« Han maa til Rumpen, som Koen eier. »

Proverbe danois.

« Han har Ret til Rumpen, som Koen eier. »

Proverbe danois.

« Den, som har Koen, maa selv trœkke i Halen. »

Proverbe danois.

BOS D0MSSTICU8. 57

164. « La queue ne vient pas de ce veau. » Se dit des choses qui n'ont pas de rapport entre elles.

Locution française, Pobtbvin.

165. Il ne faut qu^une queue de vache pour atteindre au ciel, mais il faut qu'elle soit bien longue. » Proverbe français.

« A une queue de vache près. » C.-à-d. quUl s^en faut du tout au tout. Pays messin, recueilli pers.

166. « Cha viendra, Tqueue d'no vaque ai a ben vnu. »

Boulonais, com. par M. E. Dbskille.

Cf. Faune populaire, t. IV, p. 96 S H4.

167. « La sarebbe stata una buona vacca per un pover huomo. » D'una donna féconda. Italien, Pesgbtti.

168. « A la sieu majoun la vacca fa stà lo boù. »

Nice, TosRLU.

169. « C*est un taureau banal = es ist ein rechter Dorfochse, er lauft allen Weibern nach. »

POETEViN, Dict, allemand^ français.

170. « Die Kuh leckt keiu fremdes Kalb. (i) »

Allemand, Medikus.

(Ollest difficile de faire adopter à uue vache le veau d*ua autre : « Pour disposer une vache à adopter le veau d*une autre, on emploie divers moyens : tantôt,on empêche la vache de voir son veau, après le part : et, en ce cas, on mouille des eaux de Tamnios et Ton saupoudre de sel celui qn^oii ▼eiitqu*elle adopte : ce moyen est le plus sûr, mais le moins avan- tageux,puisqu*il laisse sans valeur le veau sacrifié .'tantôt on revêt le f\itur adoptif de la peau de celui qu'on a vendu, réservée exprès dans les conditions de la vente, ayant soin d*empêcher la vache de le voir à la tète, jusqu'à ce qu'elie se soit accoutumée à sa voix, à sa taille, à ses mouvements; insensiblement ensuite, et pendant qu'elle est occupée à lécher le sel qui lui est offert pour la distraire, on découvre à ses yeux les formes et la couleur du nouveau nourrisson ; enfin, si elle refuse obstinément de le laisser téter, ou place un chien prés de lui ; la vache y voit un ennemi du veau ; et la pitié, peut-être, la prédispose à Taffection ; quoi qu'il en soit des sentiments que ce stratagème fait n^tre» il est nurement sans succès. Oirou de Buzareingues, p. SI.

58 BOS DOMBSTIGU&.

: 171. « Une vache n'y trouverait pas son veau. = C'est un * mélange confus de pei*8onnes et de choses. » Proverbe français.

172. « La vache éprouve plus de plaisir à allaiter que le jeune veau n'en éprouve à téter. » Proverbe talmudiqUe« Scuuhl.

173. « Auch der Gute kann die Ursache hereinbrechenden Ungliicks werdjen ; das Bein der Mutter wird ja 55Ùm Pfosten an den das Kalb angebiinden wird. »

Sentence, sanscrite, Bôhtlingk.

174. « Innocent comme un veau qui tette. »

Locution française.

175. « Il choque se dit des mouvements brusques que fait le veau avec sa tête en tétant. ». Loiret, com. par M. L. Malon.

176. « Ha piû tette ch*una vacca Trentina. » Ital., Pescetti.

177. « Selon la dent on trait la vache. » C'est-à-dire: d'après ce qu'elle mange, elle donne du lait. Proverbe bretoi), Sauve.

« Die kuh miicht durch den Hais. » Allemand.

« Men melkt de koe door den hais. » C'est-à-dire : c'est en nourrissant bien une vache qu'on obtient d'elle beaucoup de lait.

Proverbe hollandais.

« It's by the mouth o' the cow that the milk cornes. »

Proverbe écossais.

« Koen malker gjeuAcm Tsenderne. » Proverbe danois.

178. « Vache qui vient de loin a gros pis. »

Proverbe français.

179. « Bezerrinha mansa todas as vaccas marna. »

Portugais, Pereyra.

« Ein schmeichelndes Kalb saugt zwei &liitter aus. »

Allemand.

« Veau qui flatte, tette deux mères. »

Proverbe ruts9« Éléments de Ick langue ruasse, 179i«

B08 D0MBSTICU8. 59

180. « Il ne faut rien brusquer pour bien aTancer, inutile de traire avant d^avoir manié (le pis de la vache). »

Proverbe fribourgeois, Romania, 1877, p. 95.

181. « Man floU die Ktihe melken und nicht schinden. »

Allemand.

« lien mag de koe wel melken, maer de spenen niet aftrekken. »

Flamand, RbinsbKro.

« Man skal malke Koen, men ikke til Blodet, »

Danois, Rbinsberg.

182. «... C*était un cœur simple, timide et plutôt pour traire les vaches que pour les défendre contre les loups. »

E. SouvESTBE, Scènes de la chottannerie,

183. « Besser man esse die Milch als die Kuh. » Allemand. « Bedre at drikke melken, end at aede koen. » Danois.

184. « E meglio perder la pelle che il vitello. » Italien.

185. « Nun si po aviri la cisca china e lu viteddu saziu. = On ne peut avoir à la fois le pot plein de lait et le veau rassasié. »

Proverbe sicilien.

« You can^t sell the cow and hâve her milk too. » Anglais.

186. « La vache vient-elle à perdre son lait, vite voilà Tami décampé. » Proverbe breton, Sauvé.

« Zuneigung besteht so lange in der Welt, als Oaben gereicht werden ; gewahrt der Kalb, dass die Milch versiegt, so verlâsst er die Mutter. » Sentence sanscrite, Bœhtlinok.

187. « Dai su nde faghet sas corrias. = Dal bue ne forma le coreggie. Dicesi di chi ricava benefizi da quelli stessi che offen- dono. » Sardaigne, Spano.

188. « I moud' ses vaches dVin on tamis. ^ Il trait ses vaches dans un tamis ; il fait un travail inutile, sans profit. »

Wallon, Dejardin.

« Qui se mesle d'autruy mestier, il trait sa vache en un panier. » Proverbe français, Nucérin.

60 BOS DOMËaTICUS.

« He that meddles with another man^s business, milks his cow into a sieve. » Anglais.

189. « Tu {en parlant à une femme) as laissé échapper le lait dans la saison d^été. = Tu as laissé échapper Foccasion. »

Arabe, Kazimirski.

190. « Que sert-il d^avoir une bonne vache, si d^un coup de pied elle renverse le lait ?»0.-à-d. : Que sert-il d'être riche, si Ton ne sait que gaspiller follement sa fortune ?

Proverbe breton, Sacv^.

« Was hilft's, dasz die Kuh viel Milch gibt» wenn sie den Kiibel umstdsst. » Proverbe allemand.

« My cow gave a good me al, but then she cast it. »

Proverbe anglais.

« Madge (Margàret) good cow gave a good meal, but then she cast it down again with her heel. » Proverbe anglais.

« Wat baettet, dat die koe voele melcks geeft, als syt weder omme stortet. » Proverbe ancien hollandais.

« Hvad duer det, at Koen malker vel og vaslter Spandeu ? »

Proverbe danois.

191. « On dit d'une personne ou d'une affaire qui est une source de revenus que c'est une vache à lait. » Locution française.

L'allemand Mêlhhuh a le même sens.

192* « Schwarze Kûhe geben auch weisse Milch. »

Proverbe allemand.

« Wunder iiber Wunder, dasz die schwarze Kuh weisze Milch giebt. Wenn sich Jemani uber etwas ganz geWôhnliches verwundert. » Prusse, Frischbier.

« Though the cow be black, its milk is white. »

Bannu, Thorburn.

193. « 11 saigne comme un bœuf i= 11 saigne en abondance. »

Locution française.

194. « 11 souffle comme un bœuf = Il respire avec bruit. »

Locution flrançaise. '

B08 D0M88TI0US. 61

195. « On dit d'un grand succès : C'est un succès hceuf ; d'une personne qui a beaucoup d'aplomb : elle a un aplomb bœuf, »

Locutions fk'ançaises vulgaires.

196. « Fort comme un bœuf. » « Tirer comme un bœtïf. »

Locutions françaises.

. 197. « Un coup à assommer un bœuf. »

Locution ft'ançaise.

198. « 11 fait un vent à décorner les bœufs. »

Locution française.

199. « Il est poltron comme une yache. »

Eugène Sus, Les Mystères de Paris,

200. « Que chacun se mêle de son métier et les vaches seront bien gardées. » Proverbe ft'ançais.

201. « Qui est boe qui laoret; qui est ranzola qui filet = Chi è bue che lavori ; chi è ragno che ftli. > Vale, ognuno deve lavo- rare nel mestiere che a prescelto. Sardaigne, Spano.

202. « Navita de ventis, de tauris narrât arator ; Enumerat miles vulnera, pastor oves. » Latin, Propercb/2, 1, 43.

203. « In eodëm prato bos herbam quaerit, canis leporem, ciconia lacertum. » Latin, Sénèqub, Epist.

204. Joindre les bœufs âu joug (^) se dit :

JUGNB, Landes, de Métivier.

Synonymes étrangers :

(Hignere, Afgioffare, it. Jmicir, anc. espagnol. Uneir, esp. moderne.

205. « Ou appelle jédrasse une vache habituée au joug. »

Vosges, Thiriat.

- (1) Le joug est une pièce de bois disposée de manière à atteler les bœufb. Les jougs sont simples ou doubles : ils sont doubles lorsqu'ils joignent deux bœufs Tun à Tautre ; ils sont simples lorsque chaque bœuf attelé est indépendant de son camarade.

62 BOI» l[k>lttBTIOV0.

206. « Joucle, coart*oie de cuir qui attache les boeufs au Jôug.

Dauphiné, A. PAWfcs.

« Juille, MiA en cuir pour lier les bœufs au joug par les cornes, » Landes, ét^IttnviBR ; Poitou, P. Caillbt> Michelle^ p. 41.

207. « Aguillade =: aiguillon avec lequel on pique les bœufs. »

Bayonne, Lagravérr.

208. « Parhirat, se dit d*un bciuf qu^on a changé de côté pour tirer. Dans le premier temps, il va très-mal, et n^a ni la mâmc gr&ce, ni la même force pour tirer. » Landes, de MtovuR.

209. « Comarete (*K signifie labourer avec des bœufs ; ce mot avait aussi autrefois le sens de prélever l'impôt sur les bétes à cornes. Comarire, f., = action de labourer avec des bœufs. »

Roumain, Cihac.

210. « Â paso de buey. = Doucement, lentement. »

Locution espagnol^.

« Ochsen gehen lang^am, ziehen aber gut. » Allemand.

211. « Quand on mène les bœufs trop vite on risque fort de faire des raicherons (c.-àr-d. : des sillons de travers). »

Bourgogne, Chauvblot, p. 96.

212. « A passu a passu et pianu Ti hap* a sighire che boe

(1) Ce mot prouve que chez les Roumains on fait tirer les bœufs par les cornes. C'était autrefois le mode le plus répandu et il s*e8t maintenu dans nombre de pays. Voici ce qu*en dit Butet dans sa SttUUtique du Cher : Dans ce département, comme dans une grande partie du reste de la France, on fait tirer les bœufs par les cornes ; ce qui rend leur démarche lourde et pesante et leur ôte beaucoup de leur force qui réside principalement dans leurs épaules. Dans certains endroits on' s'est écarté de cet usage, consacré en quelque sorte par le temps et par l'adhésion presque générale, on s*est parfaitement trouvé d'avoir secoué le joug des vieilles routines ; et en faisant tirer les bœufs par les épaules, on en a obtenu de bien plus grands services. Une suite d'ezpé. riences et une multitude de faits positiA ne laissent aucuns doutes sur tes avantages que présente cette méthode, qu'il serait essentiel de propager dans Tintérèt de 4'agriettlture.

B08 DOMESTIOUS. 68

Si non pofo sighire hoe Thap* a sighire manzanu. » (A passo 6 pianino corne il bue, lo yi seguiterô e se non vi posso raggiungere oggi, lo sarà dimani. Perseveranza).

Sardaigne, Spano.

213. « Wer mit Ochsen f&hrt, kommt auch zu Markte. »

Allemand.

214. c Laissez fiiire les bœufs de devant = Laissez aller les choses. » Noël du Fail, édition Assézat. I, 8^.

215. « Quem seu carro unta, seus bois ajuda. » Portugais. « Quien su carro uuta, sus bueyes ayuda. » Espagnol.

216. « A man must plow with such oxen as he hath . »

Anglais.

217. « Mit eines andern Kalbe pfltigen. = Profiter du travail d^autrui. » Proverbe allemand.

218. « Chi ha carro e buoi fa bene i fatti suoi. » Italien.

219. « Con un sol bue non si pu6 far buon soico. » Italien.

220. «... On dirait que tous les bœufs de la commune labourent pour cette fille. » C.-à-d. elle est orgueilleuse.

P. Caillet, Michelle (roman poitevin).

221. « Le grand bœuf aprent a labourer le petit. »

Proverbe ancien français, Nucérin.

« Il gioveuco impara dal bue. » Italien.

« Lu vol grossu 'nsigna a lavurari a lu nicu. » Sicile, Pitrâ. « Das Kalb von der Kuh lernt. » Allemand.

« Das Kalb folgt der Kuh. » Allemand.

« If the cow grazes in the field, will the calf graze on the bankt^

Proverbe telugu, Carr. § 209.

222. « Das Kalb will die Kuh kalben leliren. » Allemand.

223. « Quaunu passa lu groi^ punci lu voi. » Au passage des grues, Taiguillon aux bœufs. Sicile, Pitré.

Cf. Faune populaire, 1. 1, p. 369.

64 B08 BCWBSTIOUS.

224. « Bo yeccio, gamba sicura. » Venise, Pàsquàugo.

■225« « Col bo yeccio sedispalùga {si dispaluda) el caro. »

Venise, Pàsqualigo.

226. « Vieux bœuf fait sillon droit. » Proverbe français.

« An old ox makes a strait furrow. » Anglais.

« Wer mit Jungen Ochsen pâûgt, macht krumme Furchen. »

Allemand.

227. « A boy velho nam busqués Abrigo. »

Portugais, Pbrbyrâ.

228. « Mal yai à corte, onde o boy yelho nam tôsse. »

Portugais, Pbrsyra.

229. « Les gros bœufs ne font pas les grands labours. »

Proverbe finançais, Nucérin.

230. « Bœuf lassé va souef. » Ane. français, NucisRm. « Mûde Ochsen treten tibel. » Allemand.

231. « Weh der Kuh, die ackere* musz un zu Abend noch gemolke^ wird I = Malheur à la vache qui après avoir labouré sera encore traite le soir ! » Proverbe Juif Allemand, Tbnolau.

232. « Le bœuf qui traine la charrue n^a ni repos ni foin, mais la souris du grenier a toujours du blé en abondance. »

Proverbe mandchou, Klaproth.

a

233. « Bovi clitellas imponere = Faire quelque chose qui l* pas de raison d^être.» Proverbe latin, Cicero ad Att,

'234. « Mettre un âne sur un bœuf = Faire quelque chose qui n*a ni rime ni raison. » Se dit de deux choses qui Jurent d*être ensemble. Proverbe français.

235. « Like the ox being away when wanted for the plough. = Absent when most ^^anted. » Proverbe telugu, Carr.

236. « Mettre la charrue devant les bœufs. » ' Finançais. « Le bœuf ne doit pas aller avant la charrue. » Français.

B08 D0M88TICU8. 45

« C*est le monde renversé, la charrue mène les bœals. »

Français, Dictionnaire portatif des proverbes,

« Metter il carro avanti i buoi. » Italien.

« Anda o carro diante dos bois. » Portugais.

« Einer die Ochsen hinter den Pflug spannt. » Allemand.

237. c 11 vaut mieux estre Tesguillon que le bœuf. »

Proverbe anc. f^., Lbboux db Lincy.

« Mieux vaut être le boucher que le veau. »

Proverbe breton, Sauvé.

238. « Longs bœufs et courts chevaux* C^est le gain de Poustau. » Franche-Comté, Perron..

« Bo longe e cavalo curto (sono i migliori). »

Venise, Pasquaugo.

239. « Bo moro, o merda o oro. » Cioè validissimo o inva- lidissimo. Venise, Pasquaugo.

240. « Buoou d'autouno -~ Chobal de primo. = Bœuf d'automne cheval de printemps. » Le cheval prend du sang au printemps, le bœuf en autonme. Rouerge, Duyal.

241. « Da.vitello si conosce il bue che da venire. »

Italien, Pbscrtti.

« De pequeno veràs que boy teràs. » Portugais.

242. « Bruta vaca, bel vedèio. » Venise, Reinsberg. « An ill cow may hae a gude calf. » Ecosse, Reinsberg.

243. « Grosse vaque, védéou fouirons. = Grosse vache, veau chétif. » Se dit aussi par allusion des grosses femmes.

Vaucluse, Barjavbl.

« Baque poumpouse, bétel cagarous. »

Proverbe provençal, AzaIs.

« Vacca grossa fa viteddu magru. » Sicilien, Pitre

« Manoli gote Kuh hat. ein ûbel Kalb. » Allemand.

5

•6 BOS DOMBSTICUS.

« Eene goede koe heeft wel een kwaad kalf. » Hollandais. « Many a good cow has but a bad calf. » Anglais.

244. « On a beau mener le bœuf à Teau, sHl n^a soif. »

Français.

245. « On sollicite tant un veau qu^à la fin on le fait boire. » Se dit à propos d'une personne qui cède après s^étre fait long- temps prier. Proverbe wallon, Dbjardin.

246. « Quando i bovi non vogliono arare non serve fischiare. »

Italien.

« Quando il bue non vuol arare tu puoi cantare. » Italien.

« Se i g'àn propi v5ia no de arà inûtil e t^ê pari a siffolà. » Milanais.

247. « Lu voi chi a lavurari 'un havi nasca la pigghia pri calùnnia (= pretesto) la musca. » Sicilien, Pitre.

248. « Lu voi chi 'un va a Taratu, va a lu macellu (o a la vac- cina).' » Sicilien, Pitre.

249. « I fàt traze Gilles po sèchî on bouf fou d'on pré. = Il faut treize Gilles (c.-à-d.: treize sots) pour faire sortir un bœuf hors d'un pré. » Wallon, Dejardin.

250. « I fât sept Joseph po sèchi on vai fou d'on stâ. = Il faut sept Joseph (c.-à-d.: sept sots) pour faire sortir un veau hors d'une étable. » Les veaux passent pour ne pas être faciles à conduire.

Wallon, Dejardin.

251 « C'est comme li vache qui r'passe todi dvins V même boc&. = C'est comme la vache qui passe toujours par le même trou de haie, pour aller paître dans le pré du voisin. » Se dit d'un époux infidèle. Wallon, Dejardin. '

252. « Een koe sterft niet van een slag. = Un seul coup, ne Buffit pas pour tuer une vache ('). » On ne réussit pas du premier coup dans une affaire. Proverbe hollandais.

(') Voici quelques notes à propos de Tabattage des bœufs Quelque habitude qu'on suppose au boucher, le premier coup qu*il porte bur la tète du bœuf est parfois insuffisant pour retendre par terre surtout 8*il a les sinus frontaux très développés» ou, coaux^. diamt Àes

BOa POMBSTIGUi. f7

253. « Porter à la vache morte. » Se dit dans un jeu d*enfant quand on porte quelqu^un sur son dos avec la tête pendante en bas.

254. « Aussitôt meurt veau que vache. » C^est-à-dire : il meurt autant d*enfants ou déjeunes gens que de vieillards.

Proverbe français.

« On voit à la boucherie plus de têtes de veaux que de têtes de bœufs. » Morbihan, recueilli personnellement.

c Più vanno vitelli che bovi ai macelli » Italien.

« Van pluî vidiei al maczei nancu bûs. = Il va plus de veaux à la boucherie que de bœufs. » Frioul, Rbinsbero.

« Er komen zooveel kalvsvellen dan ôssenhuiden te markt. »

Hollandais.

« Het kalf atervt zoo haast als de koe. » Hollandais.

« Daar word meer Koe als Rund-vlees in de Hal verkogt. On vend plus de vaches que de bœufs à la boucherie. »

Proverbe hollandais, Marin.

« Man bringt eben so viele K&lberh&ute, als Kuhh&ute zu Markte. » Proverbe allemand.

gens du métier, la tête molle. Bulletin de la Société protectrice des emimauœ. 1880, p. 149.

L*animal, Arappé par le merlin, entre les deux cornes, tombe ordinai- rement du premier coup. Pour éviter qu*il se relève, ou quUl puisse, en se débattant, causer quelque accident, on continue de frapper avec la masse ferrée, jusqu'à ce quUl ait poussé le bon soupir ou son dernier souiBe. Idem, p. 148.

La cruauté de quelques garçons bouchers est telle, qu'ils ft'appent encore la pauvre bête après ravoir égorgée. L'un deux, & l'abattoir du Roule, non content d*avoir roué de coups le veau qui s'était échappé de 868 mains, lui assénait sur le museau des coups de bâton et le piquait au nez avec son couteau, après lui avoir coupé la gorge, sans lui enlever la partie cervicale de la moelle, que les gens du métier nomment Vamourette., dans le but avoué de le laisser souffrir plus longtem ps Idem^ p. 151.

Le procédé des Juift, qui consiste à égorger l'animal en laissant la vie S'éteindre seulement par la perte du iiang, est un mode cruel, pour leqvii BMM appelons de tous nos vœux oup réforme. Idwn^ p! 140.

flS BOS DOMESTICUS.

' c Alltid flere kalfskinn som torgfDras, &n kohudar. »

Proverbe suédois, Reinsberg.

Cf. « Bien souvent on charge sur le dos d'un vieux chameau la peau d*un jeune. > Proverbe talmudique, Schuhl.

« Il y a beaucoup de jeunes ânes dont la peau sert de couverture & leurs môres. ** Proverbe talmudique^ Schuhl.

255. « Quando 1 toro é per terra, ognun grida : ammazza, ammazza. » Italien.

« Quannu lu voi é a lu maceddu, tutti currinu eu lu cuteddu. »

Sicilien, Pitre.

« Le bœuf une fois tombé, les bouchers viennent en foule. »

Proverbe talmudique, Schuhl.

256. « Toutes lous biôous de la Camârgo pourien mouri, noun m' en vëndrié uno bâno. » Proverbe languedocien.

« Âls aile koeijen in Braband sterven, dan heb ik nog geen* hoorn. > Proverbe hollandais.

« Al sterven aile koeijen in de Beemster» dan erf ik nog gèen* poot. » Proverbe hollandais.

Cf. Faune populaire, t. IV, p. 237, § 187.

257. « Il bove allora quando sarà ingrassato, ammazzalo. Altrimenti détériorera. » Arabe maltais, Vassalli.

« Ëinen gem&steten Ochsen muas man verkaufen oder schlachten. »

Lithuanien, Schleicher.

258. « Quem taurum metuis, vitulum mulcere solebas. »

Ovide, Art. am,

« Aile Kûhe sind Kalber gewesen. » Allemand.

« Det er jo aldrig saa stor en Oxe, han haver jo vaeret en Kalv tilforn. » Proverbe danois.

c Qamle Kui heve og voret Kalv. » , Proverbe norwégien.

« D^er ingen Stut so stor, han ei var eingong Kalv. »

Proverbe norwégien.

« OzoB har ook Tarit kali; » Proverbe .snddoia»

BOS DOMESnOTO. 69^

259. « n bue s^è fatto grande, e la stalla piccola. »

Italien, Pescbtti.

260. « U est advis a vielle vache qu*elle ne fùst oncques veau. »

Proverbe ancien français.

« Alte Kuh gar leicht vergisst dass sie ein Kalb gewesen ist. »

Allemand.

« Kui kjem inkje i Hug, at ho var Kalv. » Norwégien.

« Kœn har glemt at hun var Kalv. » Danois.

261. « Die ait Kuw biset oder spielt. »

Ancien allemand, Grimm, Wœrterbuch.

« Die alte Kuh will beissen. = Cette personne a des regains de jeunesse. » Proverbe allemand.

c Die alten Kôche essen auch noch gern Saiz. = Les vieilles vaches mangent encore volontiers du sel. »

Proverbe de la Suisse allemande.

« Al is het koetje nog zoo oud, het lust daarom nog wel een groen blaa4je. = Si vieille que soit la vache elle regarde encore une jeune pousse verte avec convoitise. » Prov. hollandais.

262. « Kalb = badin^ folâtre ; er ist etn rechtes Kalb, c'est un petit badin. » Locution allemande, Poète vin.

263. « Vijoulà = Se réjouir, s'ébattre. » (En allemand Kàlbern a le même sens). Languedocien, com. par M. P. Fesqubt.

264. « Kalverliefde = amourettes, premières amours, premiers transports d'amour qui ne durent pas. » Hollandais, Marin.

265. « Es giebt gut Wetter, die Kàlber spielen. Wenn erwachsene Leute mit einander sich kindisch geberden. »

Prusse, Frisghbier.

266. « Par injure, on dit d'un homme stupide et hébété : C'est vn bœuf, un vrai bamf, » Locution française, Féraud.

« Modzon =: veau et par extension grossier, manant »

Fribourgeois, Grangier.

« Oehs^ Ochsenkopf, m. (terme injurieux) bœuf, bouvier, stupide

70 BOS DDMBStlCUS.

lourdaut, grossier. *- Ochsig, ochsenhaft ady., = grossier, rustique, rustre. » Allemand, Pobtevin.

« Este hombre es un buey. = Cet homme est une brute. »

Locution espagnole.

« Qdw»gùn = sot, stupide, proprement semblable à un bioeuf.'y^

Persan.

267. « Far il bue. » Vale, far lo stolido, fingersi d'essere smemorato. Italien.

268. « Veau avait autrefois le sens de niais, bête, imbécile. »

Glossaire de l'ancien théâtre français.

« Faire le veau z=z faire la bête. » Idem,

« Bête comme un veau ou béte comme un veau rouge frais vêlé, » Loiret, com. par M. J. Poqubt.

« ... Qui ont la teste aussi subtile qu^ung veau natif au mardi

gras. »

Glossaire de Vancien théâtre français,

« On appelle brides à veaux des sornettes, objections imperti- nentes, bonnes tout au plus pbui* des imbéciles qu^on appelait volontiers des veaux. Au propre on ne bride pas les veaux. »

Glossaire de Vancien théâtre français,

« On dit des gens fort stupides quHls sont de la paroisse de Saint- Pierre aux boeufs, patron des grosses bêtes. »

Leroux, Dictionnaire comique,

« ... Tu ressemble à nos veaux

Qui tant plus que le temps passe dessus leurs testes

Tant plus deviennent-ils grandes et grosses bestes. »

Glossaire de Vancien théâtre français,

« Jean le Veau est mort, mais beaucoup d'héritiers il laisse. »

Proverbe breton. Sauvé.

« Celluy se monstre estre bien veau qui par la poincte rend le couteau. > Proverbe ancien français, Leroux de Lincy.

« Il fait tous les matins le métier d'un boucher, car il habille un veau. » Polissoniana,

BOS DOMBSTICUS. 7]

« n y a souvent des têtes de veau à table qui ne viennent pas de chez le boucher. » Polissoniana,

« Cest un pied de veau qu'il a dans ses chaussures. » C'est-à-dire c''e8t un imbécile. Proverbe breton^ Sauvé.

« Votre cœur est dans le ventre d'un veau. »

ComédHe des proverbes.

« Tu es trop goulu ; en pensant manger du bœuf tu as mordu du veau. » C'est-à-dire ; tu t'es mordu la langue.

Glossaire de Vancien théâtre français»

«C^est un beau veau qui ressemble à son père. = Il ne vaut pas mieux que son père. » (Se dit en mauvaise part).

Wallon, Dejardin.

« Haver poco di quello ch'el bue ha troppo. = Avoir peu de ce que le bœuf a de trop, assavoir de la cervelle. »

Locution italienne, Duez.

« E? cuoce bue. = Il cuit du bœuf. > C'est-à-dire : il est ignorant, il n'a point d'entendement. Locution italienne, Duez«

« Studiare 6 haVer studiato nel Buetio. = Estre un asne ou un gros bœuf, avoir estudié en asnerie. » Jeu de mots.

Locution italienne, Duez.

269. « Être le bœuf *= être la dupe, la victime des autres, le dindon de la fai*ce. » Locution française.

« Vaca.de la boda = amphytrion qui paye pour les autres la dépense des plaisirs pris en commun. »

Locution espagnole, V. Salva, JHct, esp.- français,

270. « Ein zwanzigjâhrig Kalb gibt keine geschickte Kuh mehr. = Celui qui, à vingt ans est resté un sot, ne sera jamais intelligent. » Proverbe allemand.

271. « Hokheling signifie à la fois jeune vache d'un an et jeune ^iais qui vCa encore aucune expérience, » Hollandais, Marin.

272. « Der Thor, welcher sich einbildet, er sei beim Fiirsten hoch aogeschrieben, ist fâr éinen Ochsen anzusehen, dem nur die H6mer fehlen. »• Sentence sanscrite, Bôhtlinox.

72 B08 DOMBSTICUS.

273. « n parle français comme mie vache espagnole. »

« Il ne lui aVient plus à parler français qn*à one yache de porter une selle. »

ProT. anc. français. Revue critique^ 2* semestre, p. 405.

« Cela lui va comme un tablier à une vache. »

* Proverbe fhmçais.

« ... Ces ameublements de femmes me conviennent comme un tablier à une vache espagnole. »

Théâtre des boulevards. 1756, t. UI, p. 179.

« ... Un homme aussi peu fait pour elle... qu'un bas de soie pour un bœuf. » Henry Gréyillb, Les: mariages de Philoméne.

« L*orgueil d*un pauvre est comme une selle à une vache. »

Proverbe russe, Bléments de la langue russe.

« Parlàr el latén cmé una vaca spagnoéula. »

Parme, IIalaspinà.

« Hy wetter effen soe veele van, als tcalf van der hoomisse. = en sait autant là-dessus qu*un veau sur la grand^messe. »

Proverbe ancien hollandais, Reinsbbrg.

« Rûben in die Bauern. Heu in die Ochsen. »

Allemand.

« Wass soU der Kuh einc Muscatnuss ? sie frisst wohl Habers- troh. » Proverbe allemand.

« Wass nutzen der Kuh Muscaten ? » Allemand.

« Wat wéét eene koe van saffraan eten ? » Hollandais.

« What does a buliock know of the taste of parched grain f what does an ass know of the sraell of perfume ? »

Proverbe telugu, Carr. § 398.

« Don't throw pearls into the cow-shed. »

Bannu, Thorburn.

274. « Il perd sa alleluya que a cul de boef le chaunt. »

Proverbe ancien français, Leroux de Lincy.

275. « Di bue fare une barberesco. » D'un da poco, fkme un valent*. Italien.

BOS D0MBSTICU8. 73

276* « Insegnai^e al bue far santà.(i) » Insegnare le scienze, o le manière civili a uomo zotico, e di difficile apprensiva.

Proverbe italien.

277. « On ne peut pas faire d'un bœuf un esprevier. »

Proverbe ancien français, Nucérin.

278. « Di vacca non nasce cervo. » Italien.

279. « Celui qui part veau revient jeune bœuf. »

Proverbe fribourgeois, Romania, 18T7, p. 113.

« Andar bestia e tornar beatia. » Italien, Pescbtti.

« Andar vitelio e tornar bue. » Italien, Pescbtti.

« Chi bestia va a Roma, bestia ritorna. » Italien.

« Schickt !n Kalf na Paris, kummt wer na Hus, so seggt *t : Ha- muh ! = .Envoyez un veau à Paris, quand il revient il dit : ha- mah ! » Ostfriesland, Rbinsbbrg.

« Le bœuf alla en Angleterre et revint bête à corne. »

Proverbe islandais.

280. « Il bove dice cornuto air asino. » Italien.

« Dice la vacca al toro ; Tirati in là, sennô te foro ! »

Ombrie, Rbinsbbrg.

« Le bestie se ti-atta da bestie. » Venise.

« L*armali si trattanu d'armali. » Proverbe sicilien, Pitrè.

281. « On appelle injurieusement vache une femme sale, pares- seuse ou libertine. »

« Vacca = donna disonesta. » Italien.

« Vaccheggiare = faire la vache, estre garce. » Italien, DuEZ.

« On dit d^ine femme qui a trop d'embonpoint, que c'est une ^acJie, une vraie, une grosse vache. » FéRAUD.

« Des femmes étant un jour de vendanges assises sur le gazon

(0 Fare santd, se dice de' bambini, quando per.far motto toccano la wanoaltrui.

ii BOS DOlfBStICUS.

dans une plaine et voyant passer un paysan dont les chereox étaient blancs, lui dirent en se raillant : Quoi I bonhomme il a déjà neigé sur les montagnes ! Il le faut bien, répondit le paysan, puisque les vaches sont descendues dans la plaine. »

Polissoniana,

282. On dit à propos de ceux qui s'étendent noncha- lamment par terre :

« Estendre la peau d'un veau, gaigner un double. »

Ancien français, Dusz.

« Le cuir sera à bon marché» les veaux s^étendent. »

Leroux, Dictionnaire comique.

« S'étendre comme un veau ; faire le veau. »

Locution française, Faraud.

283. « Faire le veau, faire la vache, vacharder = paresser, se lever tard. » Locutions françaises.

284. On dit de quelqu'un qui vient de tomber :

« Bravo ! le cuir sera à bon marché, les veaux s'aUongent. »

Locution française.

285. « Hij kijkt erop als de koe op 'het nieuwe hek. = 11 est émerveillé de cela comme la vache de la nouvelle haie. »

Proverbe hollandais.

« Hij staat ervoor en kijkt als eene koe voor een muizenhol. = Il reste à regarder comme une vache devant un trou de souris. »

Proverbe hollandais.

« Hi lukket iiiis an Kiiii tu an nei Baasdôr. »

Proverbe de la Frise septentrionale, Reinsberg.

« Es betrachtet Ailes wie die Kuh ein neu Scheuerthor. »

Allemand.

« At see paa Noget, som en Ko paa en nymalet Port. »

Proverbe danois.

« Dei glana som ei Ku paa ein nymaalad Vegg, »

Proverbe norwégien.

286. « Bonhomme, garde ta vache. » Se dit pour avertir quelqu^un de se tenir sur ses gardes.

BOIS DOttBdTIGUB. 75

287. « Autant vaut celui qui tient le veau, que celui qui Técorche; signifie, que les complices d^un crime sont aussi punissables que Tauteur. » Dictionnaire portatif des proverbes,

288. « A la tannerie tous bœufs sont vaches, et à la boucherie toutes vaches sont bœufs. » C^est-à-dire, qu^on trompe partout. Le cuir de vache est préférable au cuir de bœuf et la viande de bœuf vaut mieux que celle de vache. Proverbe français.

289« « Morta la vacca, disfatta la soccita. » Italien.

290. « N^esser ne bo ne vaca. » Non essere ne came ne pesce ; non eftsere ne uti puti. Non essere buono ad una cosa qualunque.

Parme, Malàspina.

291. « Celui qui vend la vache dit le mot. » C'est au marchand à fixer le prix de sa marchandise. Locution française.

292. « Asini, donne e buoi, non t'allontonar da^ tuoi. »

Italien.

< Donne e buoi de' paesi tuoi. » Italien.

293. « Die beste Kuh geht nicht zu Markt. » Allemand.

« De beste koeijen vindt men op deo stal, en slimme krengen langs den weg. » Hollandais.

294. « Qua le vèciie, i li faut ica lo vé. = Quand il a la vache, il lui faut encore le veau. » Il est insatiable dans ses désirs.

Pays messin, recueilli personnellement.

295. « Si tu reçois un bœuf de quelqu'un rends lui un cheval. »

Proverbe mandchou, Klaproth.

296. « Mieux vault en paix un œuf qu'en guerre un bœuf. »

Proverbe ancien français.

« Va? pi il un buon giorno con un uovo, che un mal anno con un bue. » Italien.

« Ëen geregt van moes met vrede en rust, is beter dan een vette os, die men elkander benijdt. » Proverbe hollandais.

76 BOS DOMK8TICU8.

« D^er betre eit Egg i Pred en ein Ukse i Uft'ed. = Bfieux vaut on œuf en paix, qn*un bœuf en troubles. »

Pi*overbe norwégien, Rbinsbbrg.

« Bedre een Ko med Ro, end syv med Uro. = Mieux vaut une vache en paix que sept en troubles. » Proverbe danois.

297. « Je ne lui ai dit ni œuf ni bœuf. » Je ne lui ai rien dit qui pût le blesser, le fâcher. Locution f^rançaise.

298. « Rendre un bœuf pour un œuf. » *— Se venger avec usure.

Locution française.

299. «Prendre un œuf pour un bœuf.» Se tromper grossiè- rement. Locution fituiçaise.

300. « Donner un œuf pour avoir un bœuf. » Faire un petit présent dans Tespérance d*en recevoir un plus considérable.

Locution ft*ançaise.

301. « Qui vole un œuf vole un bœuf. » Proverbe ft^mçais. « Que pono un ioou pono un bioou. » Rouergue, Duval. « Wer ein Kalb stiehlt, stiehlt eine Kuh. » Allemand.

302. « On n' sàreut prinde on boûf wiss' qu^i n'y a qu^ine vache. = On ne saurait prendre un bœuf il n*y a qu*une vache. »

Wallon, Dejardin.

303. « Couler du lait de bœuf = dire un mensonge, faire un conte, Touraine, Jaubbrt.

« ... Quelle part me donneras-tu ? Mon Dieu ! vous sauriez traire du lait à un bœuf. » Balzac, Les Paysans,

« Gah den BoUe melken. = Va te promener. »

Prusse, Frisgubikr.

« Er wird kommen, wie dem Ochsen die Milch..» C.-à-d. : il ne viendra pas. Locution allemande, Pobtbvin.

« Wenn man aus Unverstand Gefallen daran ûndet, dummen Menschen zu dienen, so ist dièses, als wenn man vergeblich einen Stier lange melkte, in der Meinung es sei eine Kuh, die sich wegen des schweren £uter8 neige.... » Sentence sanscrite, Bôhtungk.

B08 DOMBSTICUS. 77

304. « La vache du riche velle souvent, celle du povre evorte. » Cest-à-dire : la fortune s^obstine à toigours favoriser les mdmes personnes. Proverbe ancien Arançais, Cotgravb.

« Au riche homme souvent sa vache vêle. Et du pauvre le loup veau emmène. »

Proverbe du XVI* siècle, Lbroux db Linct.

« A un pauvi*e homme sa vache meurt et au riche son enfant. »

Proverbe du XVI* siècle, Leroux de Lincy.

Cf. Faune populaire, 1. 1, p. 80 § 16.

305. « Pagher que i cuddu qui quircftt su boe ruiu qui portât a caddu. = Faire comme celui qui cherchait son bœuf rouge, qu'il conduisait. » Sardaigne, Spano.

Cf. Faune populaire, t. IV, p. 246, § 57.

306. « Prinde boûf po vache. = Prendre bœuf pour vache. » Se tromper grossièrement. Wallon, Dejabdin.

307. « On n'appelle jamais une vache marbrée (Joleiej ou rougeâtre (rogettej si elle n^a pas une tache. » La médisance a toi]gour8 quelque chose de fondé. Wallon, Dbjaroin.

« N*apèron pas un buu Mascaret, s'a pas quauque peu nègre. =: On n^appelle pas un bœuf Mascaret (bariolé) s'il n'a pas quelques poils noirs. » Armagnac, Bladé, Prov. et Dev,, p. 104.

« Si no oen b6, el sara oena vaca. » ~- Vale che non si dice mai una cosa pubblicamente che non sia vera o presso che vera.

Brescia, Melghiori.

« Men noemt nooit eene koe boni, of zij heeft wel een vlekje. »

Hollandais.

« Men scheldt geene koe blaar, of daar is wat wits aan. »

Hollandais.

« Man heisst keine Kuh Bunt, sie habe denn einen Flecken. »

Allemand.

« Man heisst keine Kuh Bl&sse, sie habe denn einen Flecken. »

Allemand.

m BOS DOIfSfi'^ICUS.

« Man sagt nicht zu der Kuh Blftssle, wana mm idcht mnifatens einen Stern hat. » Allemand.

« Man heisst keine kuh Blftsslein, sie habe denn ein Stemlein. »

Proverbe allemand.

« Ingen Ko hedder broget, uden den har en Plet. »

Proverbe danois.

308. « Man kauft den Ochsen nicht theurer, weil er bunt ist. »

Proverbe allemand, Medikus.

309. « Er zyn veel koeijen die blaer heeten. = Il y a beaueoup de vaches qui s'appellent marquées en tête d'une tache blanche. » Q^est-à-dire : il y a plus d'un âne qui s^appeUe Martin,

Proverbe flamand.

310. « Di note le vache xe tute more. » Vénitien. « Des nachts sind aile Kûhe schwarz. » Allemand.

311 . « Il a les cheveux roux comme poil de vache. » <— La plupart des vaches ont le poil roux.

« Il a les cheveux couleur queue de bœuf. » Il a les cheveux roux. Seine -et-Oise, recueilli personnellement.

312. « Egli ô come cavare un pelo al bue. » Quando si vuol mostrare, la spesa, o il danno esser tanto piccolo, in ragione di chi ha da fur la spesa, che colui non la éentirà. Italien.

313. « Das Kalb ins Auge schlagen. = Faire un outrage à quelqu'un, Toffenser vivement. » Locution allemande.

314. «... Can cassava lebre ab lo bov. = Quand je chassais le liôvre avec le bœuf. »

Ancien provençal, A. Daniel, Amors e joi dans ' Raynouard, Lexique roman,

« Andare a caccia col bue zoppo. » Mettersi in un* impresa con un provvedimento debole e non bastante al bisogno.

Proverbe italien.

315. « En estraunge terre chace la vache le bœf. »

Ancien français, Leroux de Linoy.

BOS DOIIBSTICUS. 79

« Per poïs estrongiés, los hacos batton lous bioous. = En pays étranger les vaches battent les bœufs. » C^est-à-dire : on est plus timide. Rouergue, Du val.

« Ne i paesi soi e vacche vincenu 1 voi. = Quand elles sont chez elles les vaches battent les bœufs.» Corse, Rbinsbbrg.

316. « Nae cows, nae care. = Point de vaches, point de soucis. »

Proverbe écossais.

« Wenig Kûhe wenig Mûhe. » Allemand.

« Kûhe machen Mûhe. » Allemand.

« Har Du Ko, saa har Du Uro. » Danois.

317. « Jedermaim lobt seine Kuh und glaubt, sie ist die beste. »

Prusse, Frisohbibr.

« Hi hélt sin Kat beeder ûûs an OOdem sin Kûû, = Il tient son chat pour meilleur que la vache d'autrui. »

Frise, Rbinsbeiu}.

318. « A vaca d^a miûa veciâa mais leite c^a mifia. »

Gallicien, Reinsberq.

« Anderer Leute Kûhe haben immer grOssere Euter. »

Allemand.

319. « Schenkt man Einem die Kuh so schenkt man ihm auch denStrick dazu. » Allemand.

320. « Quand on a avalé le bœuf, il ne faut pas s^arréter à la queue. » Proverbe français.

321. « St^eal my cow, and give away the hide. »

Anglais.

« Ër stilt en Ochs und git d^ Fûess um der Gottswille. » Er Btiehlt einen Ochsen und gibt die Fusse um Gotteswilieu.

Suisse allemande, Rbjnsbero.

« Mangen stjœler Oxen, og giver Kallunet til de Fattige. » Mancher stiehlt den Ochsen und gibt die Kaldaunen den Armen.

Danois, Rbinsberg.

80 BOS Q0MESTIGU8.

r? "

« Like killing cows and giving away sandale (made of the hide) (»). » Proverbe telugu, Carr. § 829.

322. « On appelle proverbialement la terre le plancher des vaches par opposition à la mer et aux vaisseaux qui y naviguent. »

Locution française^ Féraud.

« Il n*e8t rien de tel que le plancher des vaches. » Sur mer on court trop de risques. Locution française.

323. « C'est le grand chemin des vaches. Manière de parler qu*on emploie pour marquer qu*une chose est connue, publique et commune, qu^elle est sue de tout le monde. Signifie autant que : c^est la route ordinaire, c^est la coutume, la manière d'agir, ou rou- tine généralement la i^lus usitée dans le monde. »

Leroux, Dictionnaire comique.

324. « lo son di sangue gentile, i miei vecchi andavano a caccia co^ buoi, è a sparbier con le vacehe. » Italien, Pbsgbtti.

325. « On dit qu'un homme a mangé de la vache, que les oreilles lui cornent, c'est-à-dire qu'il n'entend pas bien ce qu'on dit. » Leroux, Dictionnaire comique,

« On dit d'un homme qui a mal entendu, qu^il entend de corne, qu'il a mangé de la vache. » Leroux, Dictionnaire comique.

326. « Avoir mangé de la vache enragée, » Avoir eu bien de la peine et du tracas, s'être contenté pendant . longtemps d^une mauvaise nourriture par suite du manque d'argent.

327. « Les sergents et les Procureurs disent que la vache a bon pied^ quand ils ont fait quelque saisie sur une personne qui a moyen de payer les f^ais. » Dict. port, des prov.

328. « Ein kalb machen = vomir. » Locution allemande.

« Een kalf maaken = vomir après une débauche. »

Hollandais.

Dans ces locutions on compare la personne qui vomit

0) Cf. dit M. Oarr le proverbe anglais : « Steal the goose and give the glbists in alms. »

BOS D0ME8TICUS. 81

à une vache qui fait son veau. Cf. la locution faire un veau qui dans le centre de la France signifie casser un objet en deux.

329. « Nœud de vache ss nœud plat qui se trouve nianqué. » (Test ce que les marins anglais appellent granny^s bend ou gran-- Hjfs knot (propi*ement nœud de grand-mère). Lbscaluer.

330. « Elle a Tftge d'un vieux bœuf. » Se dit plaisamment d*Diie Jeune fille de dix -huit ans.

331. « Kuhschicht-=^ ikcXie de 12 heures, poste de douze heures. » Terme des mines. Allemand, Beurard.

332« « Cest la pièce de bœuf, » ^ Se dit d^ne chose qu'on a accoutumé de manger à son ordinaire, ou de voir continuellement.

Leroux, Dict, comique,

« Au lieu de dire la pièce de bamf^ on dit aigourd*hui dans le m6me sens : le pot au feu, »

333. « Bœuf saignant, mouton bêlant, porc pourri, tout n'en vaut lien s'il n'est bien cuit. » Proverbe français. Leroux.

334. « Veau mal cuit, et poulets cinis, font les cimetières bos- lus. » Proverbe français.

335. « De trois choses Dieu nous garde ! de bœuf salé sans moutarde d'un valet qui se regarde d'une femme qui se farde. » Proverbe français.

336. « Metter la coperta al bue. = Mettre la couverture sur le bœuf. » Cest-à-dire : mettre la nappe, couvrir la table.

Locution italienne, Dubz.

337. « Faire avaler une langue de bœuf à quelqu'un c'est lui donner un coup de couteau. »

Bbntzon, Madelette^ Récit du pays basque.

338. « Qui mange la vache du Roi à cent ans de en paye les 08. » Pour dire que celui qui a manié les deniers du Roi, qui a fraudé les droits du Roi, en est recherché tôt ou tard.

Dictionnaire portatif des proverbes,

6

82 BOS DOMBSTICUS.

» Cui mancia la vacca di lu re, sapra Pannu caca Tossa* » ^

Sicile, PiTRÉ.

« Quem a vacca del Rey corne magra, gorda a paga. »

Portugais, Pbretra.

« Quien corne la vaca del Rey, à cien àûos paga los huesos. »

. - Espagnol.

' 339. « On appelait autrefois droit de déliage ou disjonge le droit de délier les bœufs et de les laisser paître. Ce droit était possédé dans certains endroits du département de la Lozère par différentes personnes. »

Gazette des Tribunaux du 7 février 1826.

340. « Pas de hceuf-=. bande de terre qui existe ou est censée exister le long de tout le fossé ^pour soutenir les terres de Théri- tage voisin. En cas de suppression de la clôture, cette bande revient de droit au propriétaire du fossé ; mais tant qu^elle existe Fusage général en permet le parcours et le pâturage au propriétaire ou fermier du champ limitrophe. »

Maine-et-Loire et Mayenne, Robert.

341. « On appelle œil de bœuf une fenêtre ronde ou ovale. » Cf. gavâhsha (même sens), sanscrit, Boehtiingk.

342. Sur le bœuf servant de valeur monétaire {pet^s, 'pecunia)^ voyez R. Andrew, Ethnographische Parallèle, p. 249 et Mommsen, Histoire romaine (traduction française d'Alexandre), t. I, p. 263 et p. XIV la un du volume).

343. « Quand on oYe le tiénor (tonnerre) en mars. Hélas I les vaches sont traites. »

Vosges, Statistique de la France.

« Quand il tonne en mai. Les vaches ont du lait. »

Haute-Saône, Statistique de la France.

« Quand il pleut le premier jour de mai, Les fourrages rendent amer le lait »

Haute-Saône, Statistique de la France.

« Quand il pleut le premier jour de mai. Les vaches perdent moitié de leur lait. »

Haute-Saône* Statistique de la France,

BOS DOMESTICUS. 83

« Quand il pleut à la Saint-Matthieu, Fais coucher tes vaches et tes bœufs. »

Haute-Loire, Statistique de la France,

« Si le jour de Saint-Médard il pleut sur les vaches, elles n^ont pas de lait de Tannée. »

Saône-et-Loire, Statistique de la France»

IL

« n est sept jours de Tannée quatre de mars et trois d'avril que nos pères redoutaient beaucoup, ils les ont baptisés les vachers {lotis vochés). Voici la naïve légende des vachers, bien con- nue dans plusieurs départements du midi de la France : Un jour, par un temps splendide tout-à-fait à la an du mois de mars une bonne vieille bergère des montagnes du Vivarais rentrait à Tétable son troupeau de vaches et de moutons, qu*elle venait de garder d'une prairie voisine ; la température était si douce, le soleil avait été si chaud toute la journée que, dans un élan de satisfaction elle s'écria, pour exprimer que Thiver était terminé :

Malgré Mars et Mordou,

El heïverna mos vachos et mous mooutous. (Malgré mars et mardou (c.-à-d. : le commencement et la un du mois de mars, Talné et le cadet) j'ai hiverné mes vaches et mes moutons). Mars, piqué de ce défi, voulut montrer et prouver qu'il était tou- jours terrible. Il appela avril à son secours et en fit son allié en lui disant: *

Presto-m'en très, ièou n'eï quatre :

Juguoren lo vieille o battre.

(Prête-m'en trois (jours) moi, j'en ai quatre : nous jouerons la vieille (bergère) à battre).

Depuis cette époque, les sept jours vachers sont toujours mauvais et redoutés des agriculteurs. »

H. Vaschalde, Proverbes du Vivarais,

« Vers la fin de mars la vieille dit : En dépit de Mars-Marsell j'aurai sauvé ma truie avec mon goret, ma chèvre avec mon che- vreau, ma brebis avec mon agneau, et ma vache avec mon veau. Mars, piqué du propos de la vieille, dit à Avril : Avril gentil, tueur d'hirondelles, prête-m'en un, prête-m'en deux (jours), avec deux que j'en ai, ce sera quatre p6ur exterminer tous les bestiaux de la vieille.—

84 BOS DOMESTICUS.

La fin du conte rapporte que, l'emprunt consommé^ il se fit dans les éléments un bouleversement tel qu^il en advint un très grand mal à tous les bestiaux de I9. vieille. Après cet événement, ces jours empruntés furent considérés par la suite comme des jours néfastes, des jours de crainte et de deuil pour la terre. »

Pyrénées-Orientales, Bulletin de la Société 'philomatigue de Perpignan, année, 1834.

« Mars et marsilloun quM passât, ni braou, ni baque n*ou m^en constat. Abriou, preste m'en un, preste m'en, dus, preste m^en très, et un qu'en é que haran quouaté, toutos l'ac haram éspernobaté.

Un riche disait le 30 mars : J'ai passé mars et marçillon sans qu^il m'en ait coûté ni vache ni taurillon. Mars l'entendit et dit à avril : Avril, prète^m'en un (jour), prête-m'en deux, prête- m'en trois, et un que j'ai ça fera quatre, et nous mettrons tout son bétail aux abois. »

Hautes-Pyrénées, Stat. de la France,

« Hâtte ich Macht wie du •— Ich liess erfrieren das Kalb in der Kuh. » Der Februar zum Januar. Prusse, Frischbier.

Ces jours néfastes sont appelés dans le Midi : Jours vaqueirious, vaccarious, vacairials, bacairials, baqueirouns, cavaliés» cabaliés, selon les provinces. Dans le Rouergue, selon Duval {Proverbes , etc. p. 123) ces jours sont dits : baccairiols.

Voyez sur ces jours d'emprunt : Romania 1874, p. 294 et p. 498 et les références de M. R. Koehler, dans lenaer Literaturteitung, 1878, artikel 298.

^* « Dieu donne biens et bœuf, mais ce n^est pas par la corne. »

Ancien français, Nucérin.

« Gott gibt wohl die Kuh, aber nicht auch das Seil dazu. »

Allemand.

« Gott bescheert wohl die Kuh, aber nicht den Strick dazu. »

Proverbe allemand.

« Gott giebt einem wohl einen Ochsen, aber nicht bei den Hôrnern. » Proverbe allemand.

« God geeft kooijen, maar niet bij de hoomen. » HoU.

3, « Wo es der Brauch ist, legt man die Kuh in's Bett. = Auti^es pays, autres mœurs. » Proverbe allemand.

BOS DOMESTICUS. 85

« Wo dat Mood is, darridd de Pastoorup^m Buïlen toV kark. = c'est la mode, le pasteur se rend à Téglise monté sur le taureau.» Hambourg, Rein sberg.

« Wo's ^ode ist, tr&gt man den Kuhschwanz als Halsband. »

Proverbe allemand, Medikus.

4. « En attendant que Therbe pousse, les vaches meurent de faim. » Proverbe breton, Sauvé.

« Naar Graset er grott, er Kui daud. = Quand Therbe fut venue, la vache mourut. » Prov. norwégien, Rbinsberg.

Cf. Faune populaire^ t. IV, p. 187, § 2.

5. « A ome euros sun beuf li vêle. = A homme heureux son bœuf lui vêle. » Ancien français.

« Wer Olâck hat, dem kàlbert ein Ochs. » Allemand.

«Einem k&lbern die Ochsen, dem andérn nicht einmal die Kiihe. »

Prusse, Frisghbier.

« Naar det skal vaere Held, kaelver Tyren saa godt som Koen. = Quand le bonheur le veut, le taureau vêle aussi bien que la vache. » Proverbe danois, Reinsbbrg.

« The bullock has calved (said one) ; then tie it up in the shed (replied the other). » Applied to a foolish speech.

Proverbe telugu, Carr. § 390.

6. « Ils sont devins comme des vaches, ils devinent tout ce quUls voyent. » Ancien français, Comédie des proverbes»

« Il est prophète comme une vache. »

Leroux, Dict, comique,

« Il est sorcier comme une vache espagnole. » Poetevin.

7* « Une vache ne sçait que luy vaut sa queue jusques à ce qa^elle l'ait pierdue. » Ancien français, Nucêrin.

« Il viendra un jour la vache aura besoin de sa queue. »

Proverbe français.

« The cow didn't know the value of her tail till she'd lost it. »

Anglais.

BOS DOMESTICUS.

« Wenn die Kuh den Schwanz verloren hat, merkt sie erst, wozu er gut gewesen ist. » Proverbe allemand.

8. « A barren butfalo is the emblem of Mahd Lakshmi (i), in a village where there are no cows. = Dans le royaume des aveugles les borgnes sont rois. » Proverbe telugu, Cabr.

« After the whole of the cattle had been stolen from the shed the barren buffalo became as valuable as Mahâ Lakshmt (the goddess of fortune). » Proverbe telugu, Carr.

9. « One said : hère is bran for your cow. The other replied : hère is milk for your chlld. » Se passer la casse et le séné ; échange de bons procédés. Prov. telugu, Carr.

10. « Il faut pas faire Pétable au veau avant quMl soit né. »

Proverbe français.

« I n' faut pas faire le cotin d'vant que Tviau soit nai. »

Guernesey, Métivibr.

«. Apprêter la corde avant le veau porte mallieur.

Loiret, com. par M. L. Malon.

« Il ne faut pas acheter la corde avant d^avoir le veau. »

Proverbe français.

« Faire le colli'T au veau avant qu'il soit né. »

Proverbe français.

« Ein ne doit jamouais apprêter ch'licou devant ch'vieu. »

ProverJi)e picard.

« On ne doit mi apprêter chol cauiche devant que ch^vieu ne fuche arrivé. » Proverbe picard.

< C'est se tromper que calculer le prix du beurre avant d'avoir acheté la vache. » Proverbe breton. Sauvé.

« Préparé ToUa nenz a la vaca. » Rome, Reinsberg.

« Conprê la canbisa dnanss la vaca. » Piémont, Reinsberg.

« Wer wird auf den Kalbskopf laden, eh die Kuh gekalbt hat. »

Allemand, Medirus.

(0 Mahâ Lakshmi est la déesse de la fortune.

BOS DOMESTICUS. 87

Antes de compral-o becerro, facel-o cortello. »

Gallicien, Reinsberg.

« Die Haut verl^aufen, ehe man die Kuh hat. » Allemand.

« Ein skal inkje baesa uboren kalv. » Norvégien.

« The cow had not been slaughtered, yet he had put the soup- tureen on hia head for it. » Bannu, Thorburn.

11* « Die schwarze Kuh hat ihn gedrtickt. = Il est abattu par le malheur. » Proverbe allemand.

« Vom schwarzen Ochsen getreten sein. »

Lithuanien, Schleicher.

« The black ox has tramped op him. » Écossais.

Voyez sur ces proverbes : Zeitschrift f, d. d. Mythologie^ I, 271; IV, 425 et 426, et Grimm, Woerterbuch, V, 2550.

12. « Le diable est aux vaches. » Pour dire, il y a du bruit, du fracas et du tintamarre, tout est en désordre et en confusion.

Leroux, Dict, comique.

13. « Notre Dame de Pitié et le seigneur saint Pierre donnent aux vaches méchantes des cornes courtes. »

Proverbe breton, L. P. Sauvé.

« A vache qui frappe de la tête, Dieu ne donnera pas de cornes. »

Prov. russe, Éléments de la langue russe,

« Stôssigen Stieren wachsen kurze Hôrner. »

Proverbe allemand, Mrdikus.

14. « Da stehen die Ochsen (*) am Berge. » Voilà la diffi- culté, le nœud de Talfaire^ gtt le lièvre.

Allemand, Poetbvin.

15. « Die Grosse thut^s nicht, sonst iiberliefe die Kuh den Hasen. »

Allemand.

16. « Une vache prend bien un liôvre. »

Prov. français, Nugérin.

(0 Variante de la Prusse : did Affen (Friscbbier).

88 BOS DOMESTICUS.

« fiisweilen erjagt auch die Kuh einen Hasen. »

Proverbe lithuanien, Sghlbigher.

17» « Der Ochse will den Hasen erlaufen I » Allemand.

18. « When the cows fight, the sucking calves^ legs are brokén. = When the great fall out, the poor suffer. »

Proverbe telugu, Oarr.

19. « Fermer Fétable quand les vaches sont prises. »

Français, DuBZ.

« É mala cosa chiudere la stalla quannu ne sciute li vuoie. »

Proverbe napolitain.

« Serrar la stalla quando si son persi i buoi. »

Italien, Pksgbtti.

« Den Stall zumachen, venu das Kalb entlaufen. »

Proverbe allemand.

« Wenn das Kalb ertrunken ist, deckt man den Brunnen- »

Proverbe allemand, Medirus.

« Wenn^s Kalb gestohlen ist, bessert der Bauer den Stall. » AU.

« Wenn die Kuh gestohlen ist, sperrt man den Stall. » AU.

« Als H kalf verdronken is de put dempen. »

Hollandais, Mabin.

20. « Wenn die Spitzbuben sich streiten, bekommt der Bauer 8( ine Kuh ^wieder. » 'Allemand.

« Quand les voleurs sont en désaccord, le paysan rattrape sa vache. » Proverbe suédois.

21. « De een mag eene koe stelen, en de ander niet over het hek kijken(»). » Hollandais.

22. « Per Tamou del bioou lou loup léco Toraire = Pou Tamour du bœuf le loup lèche la charrue. » Rouergue, Duval.

« Per amor del bou Uepa lo ilob lo jou. »

Catalan moderne, Reinsbero.

(') Cf. le prov. anglais : «One man may better steal a horse, t another look over a hedge. »

BOS DOMESTICUS. 89

« Pel* desig que del bou va llépant lo llob al jou. »

Proverbe valencien. Reinsberg.

23. « Ufi particulier, témoin d'une régalade à laquelle il n'aurait pas été fâché de participer, reçoit cette question banale de la part d'un des convives : Que dit-on de nouveau dans votre village ? Ah I rien, Monsieur-, qui vaille la peine d^être raconté. Mais enfin, il y a bien quelque petit événement d'un genre ou d'un autre ? Oh ! non, à moins que vous n'aimiez à savoir que la vache de notre voisine a fait cinq veaux. Cinq veaux ! ce n'est pas possible, la vache n'a que quatre trayons. C'est cependant ainsi. Et que fait le cinquième quand les autres tètent ? Ah ! mon Dieu, il fait comme moi, il regarde. » Les Fourgs, Tissot, Les Mœurs, p. ISO.

« Être le cinquième veau. » Voir les autres jouir d'avantages de toute espèce, sans pouvoir en profiter.

Wallon, Dejardin.

24. « On dit d'une personne qui est prise de gaieté et qui se met tout à coup à chanter : « Ah ! il a eu nouvelles de ses vaches » comme s'il se réjouissait de les avoir retrouvées. »

25. « Wenn sich eine Kuh auf die Eier legt, so erwârte keine Hiihner. = Quand la vache est sur les œufs, n'attendez pas de poussins. » Proverbe allemand.

26. « The bullock puiled towards the sun, and the buffalo towards the sliade. » A bad match.

I Proverbe telugu,' Carr. ^

27. « When (wanted for) ploughing it goes among the calves; when grazing, it goes with the cows. » The best at eating, the worst at working. Proverbe telugu, Carr.

28. « Reihet euch î sagt der 13auer, da hatte er nur eine Kuh im Stall. = Chacune à son rang, dit le paysan, qui n'avait qu'une vache dans son étable. » Loc. facétieuse allemande, Hoefer.

29. « Das ist schândiich ! sagte der Bauer, da die Kuh in's wasser schiss, das Land ist gross genug. = C'est honteux, dit le paysan, quand la vache laissa tomber une bouse dans l'eau, la terre est cependant assez vaste. »

Locution facétieuse allemande, Hoefbr.

^ BOS D0MBSTICU8.

30. « Basa de beû, busa dVaça Chi a mal s^ grata. » Prov., e vuol siguiâcare : questo ô niente^ presto passa, presto guarisce. = Cela n*est rien, cela passera tout de suite (0*

Piëmontais, Zalli.

31 « Maria quando viviat « Fit pretensione sua quireat boes in sa jua et boes non binde hajat. = Maria quando viveva, aveva sempre pretensione di cercar buoi nel pascolo comune, e buoi non ne aveva. » Dicesi ad uno che si millanta. Sardaigne, Spano.

32. « Instead of a hundred (cloths) a bit of thread ; instead of a crore (of cows) a cow's tail. » Proverbe telugu, Carr.

33. « A widow had two oxen, one would not corne inside and the other would not go outside. » The widow, whiose ûrst misfortune wàs the lost of her husband, hère typiûes an illstared man.

Bannu, Thorburn.

34. « Arari et Kahl (deux vaches ainsi nommées) se sont rencon- trées et se sont tuées à coups de cornes. » Se dit à propos de deux adversaires de force égale. Arabe, Kazimirsri.

Cf. Faune populaire^ t. IV, p. 74, § 76.

35. « Die Kuhhôrner (in alter Zeiten) waren so lang, wenn man um Ostern hineinblies, so kam der Ton um Pfingsten heraus. »

Suisse ail., Sutermeister, Kindermàhrchen. Aarau, 1873, p. 108.

Cf. E. Meier, Deutsche Volhsmâhrchen aus Schwaben, 18Ô3, p. 85.

36. « Is the bullock's sore tender to the crow Said of one devoid of sympathy for others. Proverbe telugu, Carr.

37. « On dit plaisamment de quelqu^un qui témoigne peu de sen- sibilité, qu^il est comme la vache à Michoux. Michoux en vendant sa vache à un boucher en avait retenu le cœur. Quand il alla le récla- mer : Mon ami, lui dit le boucher, ta vache avait deux foies, mais elle n^avait pas de cœur. » Loiret, com. par M. L. Malon.

(1) IjOb premières paroles de cette formulette facétieuse viennent peut- être de ce que la bouse de vache a été souvent employée dans la méde« clne populaire, accompagnée de paroles mystérieuses (f)

BOS DOliESTICUS. 91

38. « A Baune(i), on défendit un beau jour de tuer plus de la moitié d*un bœuf. » Clément-Jannin.

39. « Il serait difficile de me faire croire que les nues sont de peau de veau. » P. Féval, Les Habits noirs.

40. « Bue di MartinOy le bœuf de Martin qui se laissoit mordre aux moutons. » C.-à~d.: uu lourdaut, un benest.

Locution italienne, Duez.

« Les Africains (>) disent : Il est vaillant comme le lion d^Agla, à qui les veaux mangent la queue. » Leroux, Dict comique,

41. « Corne i buoi di Noferi = comme les bœufs de Noferi, qui demeurent tot^ours au marché sans cstre vendus, c.-à-d.: qui ne vautguères. » Locution italienne, Duez.

42. « Qui ne retire de sa vache que la queue ne perd pas tout. »

Proverbe français, Cotgrave.

« O^une vache pet*due, c^est quelque chose d^en recouvrer la queue» ne fut-ce que pour en faire un tirouér à son liuis. »

Prov. français, Ducatiana, 11,513.

43. « Giovanni da Vitelli, di giorno mostravu d'haver paura de' vitelli c \& notte andava a rubar i boi. » Italien, Pescetti.

»

44. « La quio béf dit : tems allé, tcms vini. = La queue du bœuf dit : le temps va et vient. »

Prov. créole ou dolos, Magasin pittoresque, 1840. p. 26.

45. « Tremen lost al lue da unnan bennak. = Passer la queue du veau à quelqu'un (sous le nez), se moquer de lui. »

Prov. breton, com. par M. L. F. Sauve.

46. « Oar nel culo à Castruccio= donner daus le cul à Ca^truccio, donnmr dans U cul d'une vache, c'est faire une belle action. Se dit par ironie» pour estre poltron.» Duez, Dict. italien-français.

0) Oto attribue aux habitants de BauDe uu grand nombre de naïvetés lemblabies. (S) Quels Africains I

92 BOS DOMESTICUS.

47. « É corne la vaccuccia. = Il est comme la petite vache qui filoit avec la langue et devidoit avec ses cornes, c.-à-d. : il est bon et propre à toutes choses (*). » Italien, Dusz.

48. Dans certains contas, des peaux de vaches font la fortune du héros du récit. Voyez sur ces contes Orient und Occident ÎU 436 ; Cosquin, Contas pop. lorrains (x« conte et les notes qui suivent) et la iîomansa. VIII, pp. 238 et suiv.

49. Dans certains contes, un prince fait la concession d^un terrain qui devra être mesuré au moyen d^une peau de vache. Le conces-

I

sionnaire coupe en lanières très minces la susdite peau et se trouve posséder un immense territoire. De là, selon la légende, Torigine de certaines villes. Sur ce cycle de récits, voyez un savant article de M. Reinhoid Kdhler dans Archiv fur die slavische Philologie^ I,p. 154.

50. Sur les villes fondées, d'après Tordre d'un oracle, une vache s*arrête, voyez Fr. Lenormant^ La légende de Cadmus (dans Annales de philosophie chrétienne).

51. Sur une vache fantastique qui, par son mugissement, met Tennemi en déroute, voyez Liebrecht, Zur Volkskunde, p. 71.

52. « Dieu s'étant présenté sous la livrée de la misère chez plu- sieurs riches, fut repoussé par eux« Irrité, il engloutit le pays sous les eaux ; c'est l'origine du lac de Lhéou. Plus loin il fut bien accueilli par un pauvre vacher qui, pour lui, tua généreusement son veau et l'apprêta lui-même. Dieu dit au pauvre vacher : Mon cher hôte, mettez à part tous les os de ce veau hors un que je vais prendre. Le vacher obéit, et quand ils eurent soupe, il rangea les os au seuil de sa cabane. Cependant, ils se couchèrent pour la nuit. A Taube le vacher se leva et sortit, et il vit son veau, dont ils avaient mangé la chair, qui paissait Therbe, et il avait repris tous ses os à Texception de celui que Dieu avait séparé et qui battait gaiement dans une grande clochette suspendue à son cou. »

Karl des Monts, Les légendes des Pyrénées,

53. « While the bullock was ploughing, the tick puffed and blew. » C'est la mouche du coche. Prov. telugu, Car^.

(I) Cf. A, de Oubernatis, Mythologie zoologique ^ 1. 1, p. 269.

BOS DOMESTICUS. 93

54. Voy. dans le Grand Parangon des nouvelles Nouvelles, édit. Mabille, 1869, p. 4 : Comment Guillemin par sa tromperie fit vendre à son voisin sa propre vache à la foire du Sarrain, ledit voisin non euidant que ce fut la sienne et comment il en receut Vargent.

55. « On croit aux trésors cachés par les Mores dans les murailles de FAlhambra. On prétend que la garde en est confiée à un taureau indomptable qui fend des montagnes d*un coup de corne et à deux chevaux sauvages, appelés Tun le Décapité, parce qu^il n^a pan de tête, Tautre le Velu à cause de son long poil... On sait que le taureau se promène la nuit entre le palais et le cimetière de la ville et ne sera dompté que lor8qu*une vierge du nom de Marie, assistée de deux autres Marie également demoiselles et tenant par la main droite un garçon qui s^appellera Juan^ aura le courage de poser entre les cornes du redoutable animal la paume de son autre main. Alors le taureau deviendra doux comme un agneau, le sol s^ouvrira aux pieds de la vierge et le trésor de la Escaramuza sera enfin trouvé. »

Charles Dembowskj, Deux ans en Espagne, Paris, 1841, p. 229.

56. « Quand dans une même étable les bœufs ou les vaches sont tous couchés du même, côté^ c^est que le fils ou la fille de la maison ne sera pas longtemps à se marier. Deux-Sèvres, Souche.

57. « Quando uma pessoa passa por defronte de uma abegoaria de vaccas e que ellas mugem, é signal de cazamento. »

Portugal, CoNSiOLiERi Pedroso, Cont. para u. mythologia,

58. « L*urine du bœuf rouge guérit du mal de dents et son poil sert à bourrer les fusils qui doivent tirer sur les sorciers. »

Deux-Sèvres, B. Souche, Croyances^ etc.

59. « L^haleine du bœuf rouge passe pour faire cesser les convul- sions infantiles. On place pendant quelques instants la tête de Tenfant sous le moufle de ranimai. »

Poitou, L. Dbsaiyre, Croyances, etc.

60. « Wer von einer ganz schwarzen Kuh, an der nicht ein einziges weisses haar ist, die milch trinkt, wird unsichtbar. »

YlNGSNZ ZiNGERLB, Aherglauhe und Qéhraùche aus Tirol (Zeitsch.'f. d. d. Myth. I, 237).

94 BOS DOMESTICUS.

61 . « Wenn ein Haus brennt und man das Vieh heraustreiben will, was gewôhnlich sehr schwer hâlt, muss man zuerirt einé Oabel voll Danger hinauswerfen, daun wird es alsobald den Stall verlasMn.»

Canton de Berne, Rothbnbagh.

62. « Les cremettes sont les femmes qui, au moyen de t>ratiqu68 mystérieuses, parviennent à enlever la crème du pot de leur voftine et à la faire passer dans le leur. Le matin du premier mai, aTftnt le lever du soleil, elles s^en vont verser, dans la mare voisine, le ôontenu d^n pot de crôme en pronpnçant les paroles suivantes :

Saute Pinadet.

A moi la crème,

A (le nom de la voisine)

Le petit lait. La personne qui veut se soustraire aux charmes des cremettes se rpnd la veille du premier mai, au soir, sur le bord de la mare ; elle y Jette de Teau bénite et en remue r«au avec un bâton. De toute Tannée, les coogurations des cremettes n^auront aucun pouvoir sur elle. » Le Charme (Loiret), com. par M. L. Bbauvillaro.

«Lorsqu^on soupçonne une bote d^être ensorcelée, d^être traite à distance par un armailli qui a le diable dans sa manche, on lui pratique un trou au devant de Tune des deux cornes, ou, ce qui est encore plus sûr naturellement, aux deux cornes à la fois, et on y introduit un milligramme, un atome, un rien de cierge pascal. Ce rien, si peu que peu, doit suffire pour produire les effets les plus étonnants^ comme vous allez voir. Les sorciers ont Phabitude de déposer au fond des abreuvoirs les moyens magiques dont ils se servent contre les bestiaux. Or, il suffit que les cornes de la vache armées de Patome de cire sacrée viennent à se peindre dans Peau enchantée pour en détruire Tinfluence diabolique. »

Les Fourgs, Tissot, Les Moeurs, etc.

« En 1873, quelques habitants du gouvernement de Skaraborg démolissaient de fond en comble la cabane d'une vieille femme quMls soupçonnaient d^enlever par sortilège le lait des vaches des voisins au moyen de lièvres de lait (mjolkharar).,. »

Suède, Matériaux pour Vhistoire de Vhomme,\9nQ, p. 57.

« Avec le concours des sorciers on peut biner le lait du voisin, c.-àHl. : le faire passer dans les mamelles de sa vache à soi. »

Lewis, Physiologie du Bourbonnais. Moulins, .;. a., in-12.

BOS DOMBSTICUS. 95

« n y a un cordeau merveilleux avec lequel on fait passer le blé d'un champ dans un autre champ, et le lait d^une vache à la vache voisine. » E. Souvbstre, Les derniers paysans.

« Certains 8oi*ciers ont le pouvoir d'attirer dans leurs jattes la crème leurs voisins. Cette opération magique peut même se pratiquer d'un village à Tautre, pourvu qu'aucun ruisseau ne les sépare. » Finistère, com. par M. L. F. Sauvé.

« Am Johannisabend vor Sonnenuntergang macht man drei Kreuze auf die Thûr des Kuhstalles, damit die Hexen, die namentlich in dieser Nacht ihr Spiel treiben, die Milch nicht wegnehmen ; sind sie Kreuze da, so haben die Hexen keinen Zutritt.

Die Hexen geben die Milch, welche sie dem einen wegnehmen, dem andem. Sie haben ihre Lieblinge, und Wer ihnen Opfer bringt den beschenken sie auch. Es soil ein besonderes Gericht sein, das die Hexen gei*ne essen. Dièses muss in der Johannisnacht auf dem Tische stehen. Ist es am n&chsten Morgen ausgegessen, so kann man mit Bestimmtheit darauf i*echnen, dasz man eine Unmasse Milch haben wird, Ja sogar aus Nâgeln Milch herausmilchen kann. »

Superstition masure, M. Toeppbn.

« On retrouve en Kabylie la croyance si commune en France, à la puissance surnaturelle dont seraient douées certaines femmes, de faire passer dans le pis de leurs vaches le lait des vaches du voisin ; ce pouvoir s'étendait même au beurre et à l'huile. Les annales des villages fourmillent d'exemples d'amendes imposées à ces sorcières. Les Kabyles néanmoins n^ont jamais songé à les brûler. »

Hanotbau, La Kabylie et les coutumes kabyles, t. I, p. 429.

« En Kabylie, quand le berger d'un village revient au milieu du joar, passer à la maison le temps de la chaleur^ il ne doit pas un seul instant se dessaisir du bâton qui lui sert de houlette. Celui qui parvient à s'en emparer fait passer immédiatement tout le lait du troupeau dans les mamelles de ses vaches. Le berger convaincu d'avoir vendu son bâton, ou de Pavoir laissé prendre pendant la sieste est mis à l'amende, ainsi que Fauteur du prétendu larcin. » Hanoteau, La Kabylie et les coutumes kabyles, t. I^ p. 429.

Sur les soutireuses de lait voyez W. Gregor, Notes on the Folk Lore of the North-East of Scotland, p. 189 et suiv, ; Sutermeister» ^indermOhfehen. Aarau, 1873, p. 101 et 218 ; Liebrecht, Zur

96 BOS DOMESTICUS.

Volkskunde, p. 342; Laisnel de la Salle, Croyances^ etc., t. I^ p. 238; Strackerjan, Aberg, u, Sagen aus Herzogth, Oldenburg, 1. 1, p. 299 ; enân Mélusine, col. 73.

63. « Si un bœuf n*a plus de forces, c^est que des lutteurs au moyen de sortilèges les leur ont volées pour s^en servir. »

Environs de Lorient, recueilli personnellement.

64. « Le bœuf serait impossible à dompter si son œil ne lui montrait l'homme beaucoup plus gros qu'il n'est. »

Deux-Sèvres, Souche.

*

65. « On appelle mouche une sorte de terreur qui s'empare du bétail, soit sur une foire, soit aux champs. Les bêtes affolées se précipitent au hasard, renversant tout sur leur passage (Ov Pour les préserver de cet accident, on leur coupe quelques pincées de poil le Jour de Noël. » Le Charme (Loiret), com. par M. L. BEAUViLLiJiD.

« La foudre {^) qui épouvante les animaux d'une foire est pro- duite par un sorcier qui fume du foie de loup dans sa pipe ; les animaux courent sur la fumée» On les cabote instantanément avec un bâton de néflier^ coupé la veille d'une grande fête. S'il s'agit bœufs sous le joug on doit saisir celui de gauche de la main gauche, placer le bâton sur le joug et en toucher les bœufs à diverses reprises. » Deux-Sèvres, Léo Desaiyre, Croyances, etc.

66. « Aussitôt après la saillie, on fait rentrer à reculons les vaches à l'étable alln de favoriser la fécondation. On arrive au même but en jetant un seau d'eau froide sur le dos de l'animal ou en lui donnant quelques coups de bâton sur l'épine dorsale. »

Engeuville (Loiret), com. par M. L. Beauvillard.

« Pour assurer le succès de la saillie, on donne à manger à la vache aussitôt après, une feuille de chou dans laquelle on a cousu une aiguillée de soie. »

La Neuville (Loiret), com. par M. L. Malon.

(1) C'est de que vient Vexi^re&sion prendre la mouche = s'emporter, se mettre en colère pour peu de chose ou sans raison connue.

(S) Dans certaines parties du Poitou, la foudre s'appelle la fouiltre, Voyez P. Caillet, Micheile, pp. 270 et 273.

<* On affole les bêtes k cornes dans les foires et on produit ce qui s'appelle une panique en répandant sur le champ de foire du foie de loup desséché et réduit en poudre. » Allier, com. par M. Ern. Olivier.

Bas BOMBSTICUS. 97

« Omis le même but on fait manger à la vache de l'ardoise pilée mèlé^ ayec du son. » Beauce orléanaise, com. par M. L. Màlon»

« Pour être certain qa*une vache n*ira pas inutilement au mâle, on fSût «râler à la dite vache une potate (contre-partie de l^agrafe) Jaiue dans une tranche de pain mouillée dans du vinaigre. »

Pays messin, recueilli personnellement

c Dte qu'une vache a été saillie, deux hommes prennent un bâton qu*iU loi passent sur Tépine dorsale en appuyant fortement, cela s'appelle troller, » Deux-Sèvres, B. Souche. Proverbes, etc.

« Si Ton veut être sûr qu'une vache conduite au taureau retienne, il faut, après la saillie, lui frotter les reins sec et ferme avec un bftton. A* défaut de bftton, on peut se servir d'un caillou. »

Finistère, com. par M. L. F. Sauve.

< Lorsqu'une vache en chaleur n'a pas retenu après deux ou trois saiIUa9 on plus, on lui fait subir une opération aussi barbare que HMealo; l'empirique dans ce cas lui coupe avec une paire de ciseaux et de eliaqoe côté du vagin deux ou trois plis de la membrane mu- queuse qui tapisse cette ouverture. Cette opération est appelée efbaurruça, Û prétend que saillie immédiatement après elle conçoit to^Kmrs. »

Sud-Ouest de la France, Mém. de la Soc, vétérinaire du Calvados, 1838 p. 120.

c Pour faire retenir les vaches, aussitôt après la saillie on pique avec mui aiguille le bout de la queue, on y fait une incision puis on to frotte avec de l'ail. »

ChAtillon-sur-Loing (Loiret), com. par M. L. Malon.

« K une vache ne paraît Jamais en chas (en chaleur) il faut la eondoire au taureau le premier vendredi de la lune, on sera à peu prit certain qu'elle fera veau. » Loiret, com. par M. L. BIalon,

^* « Pour empêcher la vache de regretter son veau lorsqu*on ^^tti sépare, voici les différents moyens employés; 1* Couper quelques piAcées de poil du veau et les faire manger à la vache ; 2* lui BB^ttre dans le cou le licol du veau ; 3* faire sortir à reculons le ^«m de rétaUe. »

Le Charme (Loiret), com. par 11. L. Bbauvillabd.

7

98 BOS DOMESTICUS.

« Quand on enlève un jeune veau à sa mère on fait manger à celle- ci, enveloppé dans une feuille de chou, un peu du poil de la queue du veau. Cela empêche la vache de bramer, >

Deux-Sèvres, Souche.

« (Juand on enlève son veau à une vache, on fait manger à la vache pour Tempêcher de beugler, trois poils de Textrémité de la queue du veau dans une feuille de vigne, ou bien on fait sortir à reculons le veau de Tétable. »

Allier, com. par M. Ern. Olivier.

68. « Les sorciers piquent un cœur de bœuf au moyen d^une aiguille, afin d^occasionner la mort de la personne qu^ils désignent en faisant cette opération. »

Le Charme (Loiret), communiqué par M. L. Beauvillard.

« On raconte qu'il y a cent ans environ une épidémie avait sévi à Rouvray-Saint-Denis (Beauce) et enlevé les trois quarts des bêtes bovines. Le fermier crut qu'un sort avait été jeté sur elles et consulta un berger dont la réputation était connue de tout le monde. Le berger visita Tétable et déclara que le maléfice était causé par un crapaud qui devait se trouver sous la pierre d'arrêt de la porte charretière et qu'il fallait pour conjurer le charme^ l'en 6ter et le brûler vif. On arracha la pierre et on y trouva effectivement un crapaud qui fut brûlé. Puis le berger engagea le fermier à se venger de Tennemi qui causait les maléfices en le faisant mourir dans d'atroces souffrances ; pour cela il lui conseilla de clouer le cœur du taureau récemment mort par suite de l'épidémie, à la porte de la ferme, sur la rue. de le percer d'une alêne, de Vy laisser piquée et par un écriteau d'inviter chaque passant à l'y enfoncer à son , tour. L'ennemi inconnu devait ressentir toutes les piqûres jusqu'à ce que l'une l'atteignît au cœur et le fît mourir.' »

Communiqué par M. J. Poquet.

« Pour forcer les sorciers à demander grâce, on fait une céré- monie dont le principal point est de piquer des clous dans un cœur de veau. » Bretagne, Keraroven.

« Ist ein Stûqk Vieh durch Verhexen gestorben, so nehme man das Herz des verendeten Thieres, stecke Nadeln in dasselbe und h&nge es in den Rauchfang. Alsbald kommt die Hexe und bittet um das Herz, indem sie allerlei Griinde anfûhrt, ihr Verlangen zu rechtfer*- tigen< Verweigjsrt man ihr aber das Herz, so geht sie unter Fluhen

BOS DOMESTICUS. 89

und Toben von dannen, denn ihr Herz leidet und schmerzt, als wûrde es auch von Nadela gezwickt. Bald legt sie sich krank zu Bette und vergilbt und vertrocknet auf ihrem Krankenlager, wie das Rinderherz im Rauchfange. Nimmt man nach neun Tagen das Herz aus dem Ra.uchfang, so stirbt zu derselben Zeit auch die Hexe. »

Samland, Prusse, Frischbier. Hexenprosesse,

« Kommen in einer Wirthschaft mehrere Sttick Vieh zu Schaden so hat Jemand gehext (oczarzyl). Die Zaubermittel {czary) mtissen aufgefunden und verbrannt werden, sonst krepirt ailes iibrige Vieh auch. Es wird gegraben unter der Stallschwelle, unter allen vier Wânden, U|id, wenn man .da nichts fiudct, im Stalle selbst. Da flndet man endlich einen Viehmagen mit vielen Stecknadeln. Ist dieser yerbrannt, so kommt kein Vieh mehr zu Schaden. »

Superstition masure, M. Tobpprn.

69. « C'est principalement à Tépoque de Yomer (temps qui s'écoule entre Pâques et la Pentecôte) que les maschschév ss (sor- cières) s'introduisent dans vos écuries, montent en croupe sur vos vaches et sur vos chèvres, les frappent de maladies, les étendent à terre et corrompent leur lait. En pareil cas, il faut tâcher de mettre la main sur celle que Ton suspecte, puis l'enfermer dans une chambre Ton aura eu la précaution de placer dans un baquet le lait (ju'elle aura corrompu ; fouettez ensuite ce lait avec une baguette de noisetier, en prononçant trois fois le nom de TÉtemel. Pendant que vous fouetterez ainsi le lait, vous entendrez des cris et des lamentations ; ce sera la sorcière qui gémira de la sorte, car c'est sur elle que retombent toiis les coups de baguette avec laquelle on fouette le lait. Or, vous' ne vous arrêterez que lorsque des flammes bleues viendront danser à la surface du lait ; en ce cas seulement le charme sera rompu. »

Superstition des Juifs alsaciens, D. ^taubbn. Scènes de la vie juive en Alsace.

70. « Wenn beim Milchen zugleich mit der Milch Blut aus demselben Strich kommt, dann giesst man etwas von dieser Milch in einen Scherben und stellt diesen auf den Zaun; Da steht sie so lange bi^ eine Schwalbe hinûberâiegt ; dann wird sie gut. »

Superstition masure, M. Toeppen.

"^l* « Weim eine Kuh krank ist pder blaue Milch gibt, so ist

sie

100 BOS DOMfiSTICUS.

behext. Man lasse ihren Urin ia einen Sack gehn und prûgle den Sack mit einem dornigen Busche, so wird die Hexe zerschlagen. »

H. Prôhle. Aus dem Harz (Zeitsch. f. d. d. Mythologie, I, p. 200).

72. « Cest une croyance populaire que les hérissons ont Thabi- tude de traire les vaches, aussi leur fait-on une guerre cruelle. »

Oise, Annuaire de VOise ppur 1831.

73. « Les crapauds et les couleuvres sont accusés de téter les vaches, de tarir leur lait ou de le rendre sanguinolent. »

Croyance générale en France.

« Quand le lait est teinté de rouge, c^est que la vache a été tétée par une couleuvre. Pour que cela n^arrive plus, on trait la vache et on met son lait dans une fourmilière, ce qui fait périr la cou- leuvre. » Environs de Lorient, recueilli personnellement.

« La couleuvre est friande lait et plusieurs personnes affirment ravoir surprise enroulée autour des pis de la vache pour la téter. Quand on veut traire celle-ci plus tard, elle ne rend plas qu'un liquide sanguinolent et quelquefois même du sang pur. Pour em- pêcher la couleuvre d^épuiser les laitières, il suffit de répandre ce sang sur une fourmilière. »

Finistère, communiqué par M. L. F. Sauvé.

74. « Quand on trait une vache sur la litière on la fait tarir. »

Poitou, L. Dbsaivre. Croyances.

75. « Wenn eine Kuh rothe Milch gibt, so gehe man zu einem Bâche, nehme einen Stein daraus, melke darauf und thue ihn wieder in den Bach, so gibt die Kuh weisse Milch.. »

Canton de Berne, Rothbnbagh.

7Ô« « Kiihe békommen bôse Euter, wenn man mit einem Messer in ihre Milch sticht. » Catiton de Berne, Rothenbagh.

« Kômmt man mit der messerspitze in die milch, um etwas da- raus zu nehmen oder darin zu rûhren, so thut man der kuh im euter weh. »

Canton de Soleure, Zeitsch, f, d, d, Mythologiei 1866, p. 4.

77. « Quando se esta fervendo o leite e se entorna por fora, sécca o leite à vacca que o deu. »

Portugal, Consiglieri Pedroso. ConU para u. mythoU

BOS DOMBSTJCUS. 101

78. « Pour obtenir du lait d^une vache dont le pis est tari, les

paysans du Coiron coupent deux branches de genêt en forme de

croix qu*ils mettent entre les cornes de. la Vache et deux branches

de buis qu^ils mettent sur la queue en disant :

Crous de S»- André Douono Grous de Barabas N*en douono pas.

puis ils tirent un crin de sa queue qu'ils conservent pour brûler dès

que la vache mettra bas. » Ardèche, rec. pers.-

79. « Si vous voulez faire revenir le lait aux vaches, signez- vous, entrez à reculons dans Técurie et prononcez ces mots : Bon jour ma vache ; ensuite mettez-vous à traire la bête. Le premier jour, le lait qui sort doit passer par la fenêtre avec précaution ; on le dépose sur le four, du côté de Torient, puis on dit : Sois bonne, ma vache, et on la trait de nouveàb. On' revient une troisième fois à Técurie en marchant obliquement, on pose la main gauche sur la corne droite en disant : Merci ma vache. On peut traire^ après ces prescriptions, le lait sort en abondance.»

Liège, A. Hock, t. III, p. 34.

80. « Quando a uma vacca ou cabra Ihe foge o leite, para que elle volte, deve atar-se-Ihe uma corda a uma orelha e a outra extre- midade mesma corda a um pé. »

Portugal, Consiglieri Pedroso. Cont.p. u. mythol,

SI. « Quand le beurre est lent à se faire, une ménagère avisée &e tarde pas à comprendre qu^elle est le jouet de quelque sorcier. Pour couper court au sortilège, elle n'a qu'à changer son ribot de ^ut. » Finistère, com. par M. L. P. Sauvé.

Q^* « Si un mendiant se présente quand la ménagère fait le ^urre, il est sûr de recevoir quelque chose, car si on le repoussait, il jetterait sûrement un sort sur ce beurre. »

Différents départements.

S3. « Une commère vient-elle demander à sa voisine du lait pour ^ besoins, c^e-ci n^oubliera pas de mettre du sel dans le vase qu'elle va remplir, de peur que, sans cette précaution, sa vache M devienne tout à coup stérile. »

Arrondissement de Dôle, A. MARQUiSKt.

102 BOS »DOMESTICUS.

« Hat man auf den Markte Milch gekauft, so thut man gut, auf dem Heimwege etwas Salz in dieselbe zu streuen ; sie ist dadurch gesichert gegen den bOsen Blick, das Verrufen missgunstiger Leute. » Ermland, Frischbier, Hexenprozesse.

« Wenn man jemanden Milch verkauft oder sonst abgiebt, muss man in dieselbe Salz streuen ; wenn man dièses unterlâsst so hat die Hexe, der solche Milch in die Hânde kàme, auch ûber die iibrige Milch der Kuh Macht und kônnte sie ihr abziehen. »

Superstition masure, M. Toeppen.

84. « Quand on mène une vache au beziau (taureau) il faut avoir du sel dans sa poche, parce que si on rencontrait un berger, il jeterait un sort sur la vache et elle n^emplirait pas. »

Beauce, Mëm. de la Société des Antiquaires, t. I, p. Z42.

85. « On répand du sel à la porte des étables, le matin du premier mai, avant le lever du soleil, afin d^empêcher les serpents d^aller sucer le lait des vaches. »

Le Charme (Loiret), comm. par M. L. Beauvillard.

« Le I*** mai, oq met des branches d'aubépine coupées avant le lever du soleil, sur les fumiers des fermes pour que les crapauds et les grenouilles ne viennent pas téter les vaches. »

Loiret, communiqué par M. L. Malon.

86. « Le lait provenant du premier mai doit-être consommé le jour même. Il sei*t à faire un plat populaire, le riz au lait, qui porte le nom de millet. »

Le Charme (Loiret), communiqué par M. L. Beauvillard.

87. « Le matin du premier mai, on ne manque pas de recueillit" la rosée, qu'on appelle la rosée de mai, et d'en frotter le pis des» vaches, afin de leur donner du lait. »

Le Charme (Loiret), communiqué par M. L. Beauvillard.

88. « On empêche une vache d'avorter en prenant encore chaii.cl. un œuf qu'une poule blanche vient de pondre, en le mettant pendanjt 24 heures dans du vinaigre, et en le faisant avaler à la vache a bout de ce temps. »

Laneuville (Loiret), communiqué par M. L. Malon.

89. « Au premier veau ^\x\ïq ôeunisse (jeune vache), si Ton veu que celle-ci donne toigours beaucoup de lait et de beurre, il fait

BOS DOMESTICCS. 103

prendre environ une livre (sans le peser) du premier beurre fait de son lait et Texposer sur l*autel de la Vierge le dimanche suivant. » Chevillon (Loiret), communiqué par M. L. Malon.

90. « La Fontaine au beurre, en FéreL a la propriété de rendre les vaehes fécondes et de leur procurer par la vertu de ses enux, le beurre le plus fin et le plus jaune de toute la Bretagne. »

Amézeuil. Récits bretoi^, 1863, in-8.

91. « Le beurre fabriqué pendant les Uogations ne se corrompt jamais et constitue le baume par excellence pour le pansement des plaies, ou pour rendi*e au corps fatigué son élasticité et sa vigueur. » Finistère, comm. par M. L. F. Sauvé.

92. « Aussitôt qu'un veau est on lui met une poignée de sel ou un œuf dans la bouche pour qu'il u*attrape pas les barberons (sorte de boutons). »

Côte-d'Or, communiqué par M. H. Mahlot.

93. « Pour que le veau vienne bien vivant, on coupe dans le croissant de la lune des baguettes de viorne cotonneuse dont on enlève Técorce et qu^on enroule en forme de cercles ; on met cette sorte de collier autour du cou du veau pendant le vêlage, aussitôt que la tête est dégagée. »

Loiret, communiqué par M. L. Malon.

94. « Suivant les Solognots il faut que le vacher qui conduit habituellement leurs vaches au pâturage, baptise le veau, le taureau ou la génisse qu'il associe à son troupeau. Cette céré- niODie ne se fait que le vendredi saint qui suit la naissance du veau, ï^ vacher entre dans Tétable, frappe trois coups de son bâton sur le <ï^rrière du nouveau-né, eu lui disant : à Vavenir tu t^ appelleras,.. ^^ Je défends au loup de te manger^ Les assistants répondent: ^on, non, le loup ne te mangera pas. Dès lors le baptisé fait partie *ïu troupeau. » Légieb.

^' « Il est d'usage, en Beauce, avant d'introduire les vaches "*^ une étahle récemment construite, d'égorger un jeune coq, " arroser l'étable de son sang et de Tenterrer sous la place i*ései*vée ^u taureau dans les fermes importantes, au milieu de Tétable dans ^ simples métairies et cela dan.> le but de conjurer le sort et de ^ i^Dire favorable à la prospérité du bétail. »

Communiqué par M. J. Poqubt.

404 BOS DOMESTICUS.

96. « On perce Toreille des veaux et Ton y passe un ûl rouge pour les préserver du mauvais œil. » Moldavie, E. Léger.

« Jungen Pferden und jungen Kâlbern bindet man zum Sehutz gegen den Bôsenblick rothe B&nder um den Hais. »

Superst. masure» M. Tobppbn.

97. « K^ bom amarrar uma fita encarnada ao rabo das vaccas, para o leite Ihes nâo seccar. »

Superst portugaise. Consigubri-Pedroso, Coni.^ eic.

98. « Il ne faut pas racler ni balayer les étables lorsqu^on les nettoie, de peur d*enlever en même temps la crème de sur le pot. »

Le Charme (Loiret), communiqué par M. L. Bbauvillard.

99. « Il faut bien se garder de curer les vaches (nettoyer Técurie des vaches) le vendredi ; une des bêtes mourrait dans Tannée. »

B ivirons de Pithiviers (Loiret), com. par M. L. Malon.

100. « Depuis Noël jusqu'à TÉpiphanie on doit pas sortir le fumier de Tétable, cela rendrait le bétail boiteux. Le même incon- vénient arriverait si Ton cousait pendant le même espace de temps. »

'Auxois et Morvan, comm. par M. H. Marlot.

101 < « Mit Strenge musz darauf gehalten werden« dasz in der Zeit der Zwôlften (25 Decbr. bis 6 Januar) nichts ausgeliehen werde, man wiirde sonst sein Vieh bedingungslos in die H&nde der Hexen liefern. » Prusse, Frischbibr. Hexenprozesse,

102. « Wenn eine Kuh gekalbt hat, darf man in den n&chsten Tagen nichts ausleihen. » Superst. masure, Tobppkn.

103. « Donnerstag Abend« nachdem die Kuh gefûttert ist, darf man nicht mehr spinnen. »

Superst. norvégienne, Liebrecht. Zur Volkskundey p. 324.

104. « En Kabylie, la maison est un veau doit pendant sept jours, refuser du feu aux voisins ; sinon Panimal prendrait l'habitude de manger les vêtements et deviendrait dangereux pour les hommes. Lb lait de la vache pendant cette période est destiné à confectionner deux mets qui ont des propriétés mystérieuses. Le premier appelé ir^ounan est mangé par les membras de la famille.

BOS D0ME8TICUS. 105

le troisième Jour après la naissance du veau ; le second est dis- tribué aux voisins, le septième Jour ; on le nomme ader^és. » Hakotbau. La Kabylie et les coutumes kabyles, t. I, p. 429.

106. « Quand un bœuf est malade, le toucheur en fait trois fois le tour et lui passe la main sur le front, prend du vinaigre, s*en met quelques gouttes dans le creux de la main gauche, fait avec la droite un signe de croix, mai*motte quelques prières entre ses dents puis verse le vinaigre dans Toreilie du bœuf. La colique est touchée et la guérison doit être instantanée. »

Poitou, P. Caillet. Michelle.

106. « Pour empêcher les vaches d'avoir des dartres, il faut suspendre un bouquet de gui au-dessus de la porte des étables. »

Finistère, com. par M. L. F. Sauvé.

107. « Un soi-disant sorcier a un trésor^ le livre appelé Qri'- moire du pape Honorius, Sa profession consiste à rendre malades les vaches et de s*oifrir ensuite pour les guérir. Voici un exemple de la manière dont il s^y prend pour les guérir. 11 enveloppe la tête de ranimai avec neuf feuilles de buis, lui jette neuf gouttes d*eau bénites, neuf grains de blé, neuf grains de sel et neuf petits bouts de ficelle neuve, après quoi il fait la pi*oces8ion à rebours autour de la vache à laquelle il fait prendre une poignée de sel, manger da bais et boire de Peau bénite, puis il revient à la maison, fait bouillir de la crème dans laquelle il plonge de temps en temps une fourchette, puis s*en va. -* Il revient plusieurs joui*s après et dit : Votre vache ne ^it pas être guérie, car j*ai vu dans la nuit un homme qui marchait uh pied chaussé et Tautre nu. En effet, loi répond- on> elle s^t pas guérie. Là- dessus le sorcier de recom- mencer ses cérémonies ; il se fait apporter de Pencens, un cierge et un crucifix qu*il place entre les cornes de la vache, puis il fait encore sa procession et jette force eau bénite à la bête. La céré- monie faite, il conseille de saigner Tanimal, de mettre son sang au four et de lui donner des breuvages à Tamidon. La vache est g^uérie grâce à ramidon, et le sorcier reçoit 40 sous. Poursuivi pour escroquerie, il est condamné par la Cour royale de Rouen, à an an de prison. »

Voir la Gazette de% Tribunaux du 2 février 1832.

106. Le carreau des enfants est, au dire du paysan breton, une maladie produite par Tinflammation de la rate. Le seul moyen

106 BOS DOMESTICUS.

de guérir promptement et sûrement les marmots atteints de cette affection douloureuse, c'est de les passer à la rate de veau. Voici comment on procède généralement à cette opération bizarre. Il faut d'abord découvrir un boucher dans la famille duquel la pro- fession qu'il exerce, soit, de temps immémorial, héréditaire de père en fils. Cette première condition est de rigueur. On lui conduit alors l'enfant, que l'on s'empresse de dépouiller de tous ses vête- ments, et le boucher commence gravement la cérémonie par fçndre en deux, dans le sens de la hauteur, une rate de géoisse, &"d s'agit d'un garçon, une rate de taurillon, s'il s'agit d'une fille. Trois fois de suite il frotte vigoureusement, des pieds à la tête, le petit malade avec cette rate, en prenant soin d'employer le morceau de droite pour le devant du corps, et le morceau de gauche pour la partie opposée. Le mal s'arrête aussitôt et l'innocente créature, parût-elle à l'article de la mort, ne tarde pas à reprendre ses fraîches couleurs et sa gaieté. » Finistère, com. par M. L. F. Sauvé.

109. « Dans une église d'Etricord, on vient implorer saint Pardoux représenté par une statue en pierre. ^- On l'implore pour les bestiaux malades. Le vœu consiste à déposer au pied de la statue un petit cercle de baguettes entrelacées appelé collier de veau, » MiCHON. Statistique de la Charente, p. 320.

110. Oraison pour guérir une vache malade :

« Vache, si tu as ny barbe, ny vessye, ne fruité, ne mal de ventre, ny aultre maladye quelconque, je prie à Dieu et à la vierge Marie qu'aussy doulcement en puissiez estre saine et guerrye que fut la Vierge Marie quand l'enfanta Notre Seigneur Rédempteur Jhésus- Christ et au nom du Père et du Fils et du.benoist Saint-Esprit. Et fault faire la croix sur la croisée du dos de la beste puis dire 5 pater et 5 ave maria. »

Oraison rapportée à propos d'un procès de sorcelUrie, jugé dans le Pays messin en 1591. Voir N. Quépat. Hist, de Woippj/^ 1878.

Autre oraison :

« Quand Jésus vit la croix son corps fut mis, le corps lui trembla, le sang lui mouva. Il survint un juif nommé Morquautin qui lui dit : Je crois que tu as peur ou les fièvres te tiennent. Non, répondit Jésus, je n'ai pas peur que les fièvres ne me tiennent point. Mais quiconque Voraison dira, à son bras droit portera.

BOS DOMESTICUS. 107

jamais ni fièvre n^aura. Fièvre tierce, fièvre demi-tierce, fièvre quarte, fièvre demi-quarte, fièvre lente, fièvre quotidienne, fièvi*e intermittente, fièvre maligne, fièvre pourpreuse, fièvre de quelque nature que tu puisse être, je te coivjure de quitter le corps de ma vache à poil rouge, au nom du Père + et du Fils + et du Saint- Esprit + , et de Monsieur Saint Pierre et de Madame sa mère, qui la guérira de la fièvre. »

Eure-et-Loir, A. S. MoaiN. Fantaisies théologiques, p. 361.

111. « Une femme accusée de sorcellerie avoue avoir guéri des bestiaux au moyen de Toraison suivante :

Jésus 1^ Jésus 2, Jésus 3, Jésus 4, Jésus 5, Jésus six Jésus 7, Jésus 8, Jésus 9, Jésus dix Saint Jean qu^a coup féry Puisse ceste bestp guery De toutes mauvaises maladies. » Mém. de la comm, dT Archéologie de Haute-Saône, 1861, p. 72.

112. « Quand une vache est malade du fourchet, le moyen de la guérir est de la conduire à un carrefour. On examine l'endroit la vache pose son pied droit de devant. On cerne cet endroit qu^on enlève soigneusement, et on le renverse sur le premier auhépin qui se trouve sur la route, en évitant scrupuleusement d'avoir aucune mauvaise pensée durant l'action. L'herbe attachée à la portion de terre cernée et renversée pourrit, Taubépiu meurt et la vache guérit. » Sologne, Légier.

113. « Quand une vache est w^^^om**?*?, il faut la frotter jusqu'à ce qu'elle ait de fortes tranchées, avec une ronce à deux côtes, c'est- à-dire dont les extrémités aient pris racine. On Tentoure ensuite de cette ronce en guise de sous-ventrière, et elle ne tarde pas à être guérie. » Finistère, com. par M. L. F. Sauvé.

114. « Les bêtes bovines qui toussent doivent cette affection à ce qu'elles ont avalé un nid de rat. »

Préjugé du Sud-Ouest de la France, Mémoires de la Société vétérinaire du Calvados^ 1838, p. 119.

115. « Les causes les plus ordinaires du typhus des bêtes à cornes sont l'encombrement des bestiaux, leur séjour pendant trois à quatre mois sur le fumier, la mauvaise construction et le défaut

108 BOS DOMESTICUS.

d'ouvertures suffisantes des étables, la qualité inférieure des ali- ments, les chaleurs qui succèdent brusquement à un temps pluvieux, Penfouissement peu profond de leurs cadavres qui a lieu quelquefois près de la métairie, enfin la pratique superstitieuse d*enterrer les animaux dans Vétable, sous le prétexte d^arréter la maladie. Ce conseil dangereux est malheureusement trop suivi. »

Rapp. sur les travaux du Conseil de salubrité de Nantes^ 1830.

116. « Le repos des dimanches et jours de fêtes s^applique également aux bœufs, et les paysans Tobservent même plus rigou- reusement pour leur bétail que pour eux-mêmes. En dehors des cas d'absolue nécessité comme la rentrée des foins les années très plu- vieuses, ou de la moisson, ou de la vendange» quand Pouvrage est très pressé, je n'ai jamais vu faire travailler les bœufs un jour férié, et en dehors des dimanches et grandes fêtes il y a pas mal de jours on ne doit pas lier, » *

Allier, com. par M. Ern. Olivier.

117. « Les vieux jougs de bœufs lorsqu'ils sont hors de service ne se brûlent jamais. Si Ton s'avisait de les mettre au feu, les maîtres de la maison mourraient infailliblement dans Tannée après de longues souffi'ances cérébrales. Il y a un dicton qui dit : Qui brûle un joug risque tout. » Centre, Jàùbbrt.

« Si Ton fait brûler un joug à labourer, cela porte malheur. »

Deux-Sèvres, B. Souche. Croyances, etc.

118. « Le bœuf a assisté à la naissance de Jésus-Christ; tout ce qui sert à son usage est sacré. » Bardou, I, 168.

119. « Le bœuf qui a assisté avec Tâne à la naissance du Christ a le don de parler la veille de Noël, à minuit. Malheur à qui surprend la conversation qull a, à cette heure, avec son compagnon de travail. Un propriétaire trop curieux s'étant une fois caché dans sa grange, entendit, à Theure sacramentelle, un des bœufs dire à son camarade: «Que ferons-nous demain? —Nous porterons notre maître en terre, » répondit Pautre. Le maître, en colère, prend sa hache pour punir, en les tuant, ces prophètes de malheur ; mais en essayant de les frapper il se frappe lui-même et se tué, et le lende- main les deux bœufs, liés au joug, le conduisaient au cimetière. »

Creuse, com. par M. F. Vincent.

Cf. Laisnel de la Salle, Croyances dM Centre, I. p. \1,

BOS D0MESTICU8. 109

«e La veille de Noël, dans la Qfltine, on va voir au bétail avant huit heures ou on n^y va pas du tout. On raconte qu^un fermier y étant allé vers onze heures, dit à Pun de ses bœufs : Tu dors, vremei ! Le bœuf lui répondit (car ce soir là, à minuit, toutes les bétes parlent) : tu m^as décorrompu de mon sommeil, mon maître, tu mourras. Le lendemain le' maître mourut. »

Deux-Sèvres, B. Souche. Proverbes, etc.

120. « Pendant la messe de minuit, on se garderait bien d^aller à rétable, parce qu^alors tous les bœufs sont à genoux et adorent à leur façon l^nfant Dieu ; si on les regardait dans cette position contemplative, on serait sûr qu^on les perdrait, qu'ils ne tarderaient pas à périr. » Gers, com. par M. A. Lucantb.

121. « Pendant la messe de minuit tous les bœufs se mettent à genoux et ils ont aussi pendant ce temps la faculté de parler. »

Croyance générale en France.

122» « On sait que Tftne et le bœuf sont les accessoires de la crèche et que tous les artistes peintres ou sculpteurs les placent toujours ou presque toujours dans leurs compositions. Sur la pré- sence comme obligée de ces deux animaux, voir Molanus, Historia imaginum sacrarum, in-4, p. 396 et suiv. ; Trombelli, de CuUu sttnetorum, t. II, pars II, cap. xxxvii ; le poète Prudence, édition d'Arevali, p. 211. » Guknbbault.

123. « Si i^on veut que les bœufs engraissent facilement, il ne faut pas oublier de les envoyer boire la veille de Noél, entre onze heures et minuit, au moment de la messe. »

Le Charme (Loiret), com. par M. L. Brâùvillard.

124. « Des fragments de la bilkche de Noël mis dans une étable empêchent les bœufs et vaches de boiter dans le cours de Tannée. »

Allier, com. par M. Eru. Olivier.

125. « Le fermier des Courtiis, près Pithiviers, présente chaque année un pain bénit à la messe de minuit. S^il ne le faisait pas, le diable délierait toutes ses vaches et les ferait sortir pèle mêle dans la cour avec les moutons et on ne * pourrait les faire rentrer de toute la nuit. » Com. par M. L. Malon.

126. « Les colporteurs se font préparer par les pharmaciens de

110 BOS DOMESTICUS.

Moulins une espèce de pâte composée d^une foule de plantes aromift- tiques et qui est très recherchée des habitants de la eampa-gne. Ceux-ci la mélangent avec du vin blanc et de Feau-de-vie et la con- servent dans un pot. Le jour de Noël, au coup de minuit^ le paysan va à son étable et barbouille avec cette drogue le museaa de ses bœufs, pour leur donner de la force et celui de ses vach<?g, pour leur donner du lait. Quand une de ses bêtes est malade* il lui en fait avaler. » Bourbonnais, B. Lewis, Physiologie du Bourbonnais.

127. « En revenant de la messe de minuit il faut donner à manger aux bestiaux avant de se mettre soi-même à table pour le réveillon, si Ton veut conserver et assurer la Jbonne santé du bétail pendant le cours de Tannée. »

Allier, corn, par M. Ern. Ouvikr.

128. « En rentrant chez lui, muni du cierge bénit à la cérémonie religieuse de la Chandeleur, le père de famille doit bénir de ce cierge allumé toute la famille d'abord ; puis, passant des gens aux bêtes, bénir ees dernières ; et pour que Tcffet soit plus durable, tracer de la fumée du cierge, sur une poutre de Tétable, une croix à demeure. Lorsqu'un animal domestique, vache ou jument, est malade, lors surtout qu^elle vient de mettre bas, on allume le cierge et Ton en fait tomber en croix quatre gouttes de cire dans le breu» vage de la pauvre bête, persuadé que les chances de guérison sont bien plus grandes. » Les Fourgs, Tissot. Les Mœurs , p. 60.

129. « Wer eine Kuh kauft, darf nicht vergessen zu «agen, dass er die Miich mitkaufe; es ist am sichersten, fur dieselbe ein eigenes Geldstîick zu geben ; sonst giebt die Kuh keine Milch. »

Superstition masure, M. Toeppen.

130* « Le jour de la Saint Jean on fait avant le feu de Saint- Jean proprement dit, un feu qu'on appelle la fumée des vaches. C'est un feu de fougère verte qui donne une grande fumée à travers laquelle on fait passer les bestiaux. »

Environs de Lorient, recueilli personnellement.

131. « Quand on attelle les bœufs le jour de la Saint-Jean, on s'expose à de graves accidents. »

Deux-Sèvres, L. Desaivre. Croyances^ etc.

132. « Le jour de Saint-Roch, on fait bénir à la messe quelques

BOS DOMESTICUS. 111

tiges de blé, d'avoine et d'herbe de saint Roch (Inule dysentérique) que l'on fait ensuite manger aux bestiaux. Cette pratique les pré- serve de maladie. »

Le Charme (Loiret), communiqué par M. L. Beauvillard.

« Le jour de Saint-Ro (Saint-Roch), on ne lie pas les bœufs et Ton donne aux malheureux tout le lait des vaches ; cela préserve les bestiaux de la peste. » Centre, Jaub^rt.

133. « Le 3 février, jour de Saint Biaise, les bœufs doivent rester à l'étàble ; les plus grandis accidents leur arriveraient dans le courant de l'année si on les faisait travailler ce jour-là.

Allier, comm. par M. Ern. Olivier.

« A Hâpponvillîers (Eure-et-Loir), saint Biaise empêche les vaches d'avorter (0. La personne qui vient l'invoquer, doit être à jeun. Le jour de la fête du saint, on orne sa statue de branches de laurier : les pèlerins en détachent chacun uhe feuille qu'ils déposent dans un baquet' plein d'eau, et ils font boire cette eau à leurs bestiaux pour lesquels elle sert de préservatif contre toutes sortes de maux. »

A. S. MoRiN. Le prêtre et le sorcier, p. 265.

134. « Les saints que l'on considère comme veillant plus spé- cialement sur les animaux domestiques sont : saint Biaise, saint Jean-Baptiste, sainte Néomaye et saint Roch (2). Mais le premier est incontestablement celui qui jouit de la confiance la plus générale. On s'adresse surtout à lui pour le gros bétail. Ainsi, le jour de la Saint-Biaise (3 février), dans les paroisses de Breuil-Chaussée, Champniers, Fleuré, Jardres, Moussac-sur-Vienne, Saint-Secondin, Secondigny, Thuré et Vellèches, les laboureurs se rendent à l'église pour l'invoquer ; à Liniers, ils fout dire des évangiles, ainsi qu'à Gençay, mais dans cette dernière localité ils offrent en outre des cierges; à Saint-Pardoux, on dit une messe à laquelle assiste chaque fermier, un cierge à la main ; à Naintré, ils faisaient chanter, une messe solennelle, carillonnée la veille, venaient y assister en gi'and

(>) Il en est de même à la Croix du Perche et àFriaize (même dépar- tement). Voir A. S. Morin, Le prêtre et le sorcier^ pp. 262 et 265* Sur saint Biaise invoqué en Belgique contre les épizooties, voyez Reinsber^, Traditions de Belgique, I, p. 99.

(2) Sur les saints, patrons de Tespèce bovine, en Angleterre, en Russie et en Sicile, voyez A. de Gubernatis, Mythologie zoologique, I, p. 284.

112 BOS DOMSSTICUS.

nombre et faisaient dire des évangiles poYir leurs bœufs, car ce n'était que pour Tespèce bovine qu^avait lieu cette cérémonie, aussi rappelai t-on la fête des cornards. »

Bbaughet-FiLleau. Quelques pèlerinages du diocèse . de Poitiers, 1869.

135. « Le bienheureux saint Martin Ecorne bœufs et rompt moulin. »

Les meuniers et les bouviers se font scrupule de travailler ce Jour-là. Dordogne, Statistique la France.

136. « Saint Herbpt, dans le Fiinistère, et saint tornéli, dans le Morbihan, sont les protecteurs des bétes à cornes. »

« A donnant donniM^t. Si wnt Herbot enfle le pis deii vitches et remplit de beurre la baratte du cultivateur qui réclame son inter- cession, il aime pareillement à en recevoijtr". Aussi les nombreux autels, quMl possède en Bretagne, en sont- ils littéralement encombrés. On lui offre aussi des queuesi de vaches. »

Communiqué par M. L. F. Sauvé.

137. « Il y a des servants (lutins) qui ont le talent de mettre le col de deux vaches dans le même lien. »

Conservateur suisse, 1814, t. VI, p. 200.

« Lorsque le bouvier en entrant le matin dans Tétable^ trouve deux bœufs ou deux vaches attachés dans le même lieUf ce que nulle force humaine ne peut faire, il faut sans les perdre de vue, couper aussitôt le lien, sous peine de les voir étrangler dans cette rude étreinte du foulta ou lutin. »

Suisse romande, Quiquerbz. Souvenirs et traditions.

« Zwei (in Folge Hexenwerks) in einander gebundene (verwickelte) Klihe lOsen sich, sobald man eine Mistgabel mit 3 Zinken zwischen sle h&lt. » Canton de Berne, Rothbnbagh.

138. « Une étable est-elle fréquentée par un esprit qui empêche les bestiaux de dormir, tout aussitôt on pend au-dessus des vaches une pierre ou une brique qui possède le pouvoir d^éloigner les lutins. »

Jules HuYTTBNS. Messager des sciences hist, de Oand, 1860, p. 349.

139. « Quand la nuit est bien noire on est quelquefois poursuivi par des têtes de veaux qui apparaissent à travers les haies avec des

BOS DOMESTICUS. 113

flammes dans la bouche. Ces têtes suivent ou plutôt poursuivent le voyageur mais sans s^approcher de lui. »

La Hague (Manche), com. par M. J. Flbury.

14D. « On appelle Mohkalb ou Dorfthier une sorte de monstre tout couvert d*yeux qui Joue un grand rôle dans les légendes des juifs alsaciens^ »

D. Staubbn. Scènes de la viejuivêen Alsace,

14L « Au veau qui tette est une enseigne qu'on trouve fréquem- ment. Elle a pour origine ua symbole religieux âguré sur les monu- mènti égyptieiit.€ee«Muvvnents représentent une déesse égyptienne, Hathor, allaitant le Jeune Horus sous la forme d^un veau. »

CLBBXOirr-OANNBAU. Ètudes d'archéologie orientale, p. 79 et s.

142. « De qu^es aco f de qu^es aco f

Dons pounchens (deux cornes) " Dous luzents (deux yeux) Quatre masses (quatre massues) Uno escottbo f (un balai) ' -^ Un biou. » Devinette du Qard, communiquée par M. P. Fcsqubt.

« Cuatro andantes Cuatro mamantes Un quita-moscas

Y dos apuntantes

Vaca. »

Espagnol, Dbmopilo. Adimnanzas, p. 286.

« Dos punxents Dos lluents Cuatre tups, tupls

Y un ventador de mosques

Lo bon* »

Hes Baléares, Dbmofilo. Adivinanzas, p. 363.

Cf. OemofllO, Adivinanzas, p. 58 § 168-171 ; p. 278 § 085 ; p. 347 § 35 ; p. '^ 8 28; p. 3828 7-S ; RpUand, Dev. de la France, p. 22 et suiv. ; V. Smith, ^kuet devinailleê du Forez,§SS^ ; Mélusine, coi. 245 ; A. Schleicher, ^^^uiiche Màrchen^ etc.. p. 205 ; Sébillot, £itt, orale de la HauU' ^«^We, p. 802 I 16.

114 BOS DOMEStiCÙS.

143. « What is that which has ten feet and three heads, and six eyes and six ears and two tails and three pairs of testides and two hands and three noses and four homs and three backs, and the life and préservation of the whole world cornes from it f It is a yoke of oxen with a man who performs ploughing and tillage. »

Enigme parsie, E. W. West. Th€ book of Arda-Viraf Naméh, Bombay, 1872.

144. « Quatre petits pots I^a gueule en bas

Ne se renversant pas.

Les 4 tétines d^une vache. »

Devinette du Loiret, corn, par M. J. Poquet.

«e Quate ti bouteii bien plein touné guiole en bas, pas ka ren- vessé. " Tété bœuf (pis de la vache), »

Devinette créole de la Martinique, Turiault.

« Tan que plueva. Jamais aco se molha. Un pieis de vacha. Tant pleuve-t-il, cela ne se mouille pas. Un pis de vache. » Joseph Roux. Enigmes populaires du Limousin, § xuii.

Cf. Rolland, Devinettet de la France, p. S5 ; Sauvé, Devinettes bre^ tonnet, § S9.

145. « Es steht auf dem Gipfel mit der Wurzel oben f > Kuhschweif. » Devinette laponne, O. Donner.

146. « Quel est le meilleur d*une tarte cuite au soleil ou du noir pendu ?— C^est le noir pendu (0, car la tarte cuite au soleil c^est la bouse de vache ('). »

Devinette du Loiret et d'Ëure-et-Loir, com. par M. J. Poqubt.

« Witt lieber ch&mi-tûfel oder soQne-bi*ôtis ? -* Schinken oder Kuhtladen f »

RoGHHOLZ. Schvoeizerische Volksràthsel aus dem Aargau, § 147.

(0 Mon honorable correspondant ne me dit pas ce que c^est que L .^gioir pendu; c'est peut-être le jambon comme dans rénimne suisse f Voy. sur la bouse de vache ^ou le crottin de chèvaQ une curieu énigme bretonne dans L. F. Sauvé, Devinettes bretonnes, § 187:

{*) Cf. ci-dessus, p. 52, S 144.

BOS DOMBSTICUS. 115

147. « Welcher dreck &in land schad sey ^ '•^ Ani, Den die ku in ât» waaser fallen lasst der kann das erdreich nit dungen oder bessern. »

DeTinette ail., Wackbrnagbl. Sechtig rûthnl und fragen^

148. « Qu'est-ce qui dit : allons boire, allons boire et qui arrivé à la rivière ne veut plus boire. -* Le clairin ou clochette d^une vache. » Devinette du Loiret, comm. par M. L, Bbauvillard.

« Rat was ûbergint das wasser und trinck nit. Ant, Eln kù* schell. » Devinette ail., Wagrernaobl. Seehzig rdthseh

Cf. Rochholz, Schtoeiz. Volksr, atts d, Aargcnt, S &

149. « Dans le Jeu de la Vacho pigeo^ un des enfants dit : Je suis le loup d'AuvergiUj Je vous mangerai tous. Le chef de la bande dit : Je suis la vache pige {lo Vacho pigeo), je vous défendrai tous. »

Creuse, communiqué par M. F. Vincsnt«

150. Le pied de bœuf (Jeu).

« On entasse les mains les unes sur les autres, puis on retire suc- cessivement celle qui se trouve la dernière, pour la placer au- dessus de la pile, en disant un nombre depuis un jusqu^à neuf. Lorsque le tour de celui-ci arrive, toute la pile se démonte, et les mains cherchent à s'esquiver ; c^est à celui qui l'a prononcé d^en saisir habilement une, en disant : Je tiens mon pied de bœuf, S^il ne la tient pas, il doit un gage. S'il s*est emparé d^une main, il dit au joueur qui s'est laissé surprendre : De trois choses en ferez-vous Hne f Un joueur poli répond tout simplement : Oui, si je peux ; d^utres sgoutent : si je veuœ, si cela me plait. Alors le vainqueur ordonne trois choses, dont une, au moins, doit être faisable. L^ordre 9*exécut69 et la partie recommence. »

151. Le Jeu appelé en allemand Blinde Kuh correspond à notre Colin maillard, Frischbier, dans ses Preussische Volhsreime, donne à ce s^jet plusieurs références et comparaisons. Voyez aussi Qrimm, Wmrterhuch^ V, 2,550.

116 OVIS ARIES.

OVIS ARIES. LE MOUTON.

I.

L On appelle Tensemble des béliers, moutons^ brebis et agneaux :

LES BÊTES A LAINES, LES BÊTES OVINES, français. LES BEELINS, LE BRELINA6E, PoitÔu, RoUSSeaU.

LA BARfiAiLLE, Morvan, Chambure. BERBiALHO, /*. bas Limousin, Azaîs.

2. Noms donnés au mâle non châtré :

ARET, ARÊT, ARÊT, m. (= lat. arietem). Forez, Gras. -* Lang.

communiqué par M. P. Fesquet. ARE, m. Arrondissement de Brive, com. par M. G. de Lépinay. ARE, m. Queyras, Chabrand et Rochas. GUÊRIN, m. Centre, Jaubert. COLAGHÔN, Bagnard, Cornu.

PAROT, m. bas languedocien. Alliance latine, juin 1878, p. 55. 3ELIN (1), m. Montbéliard, Contejean. B*LiN, m. Bessin, Joret. BELOT, m. (^ jeune bélier), Savoie, Andrevetan. La Savoie

poétique, p. 89. BÉLIER <<), m. français.

BEiLLiER, m. Beauce, comm. par M. J. Poquet. BRiLHi, m. Creuse, communiqué par M. F. Vincent. BOLUÉ, m. Moryan, Chambure.

(1) Belin est dans le roman de Renart le nom du bélier. De BêUi^a (= bélier), vient le verbe beliner employé dans le sens erotique pa. ~^ Rabelais.

(S) Selon Diez bélier vient de bell qui dans différents dialectes h«^< alleman48 sïgaiûe cloche. Le bélier serait donc celui qui porte la cloclm^^r, qui dirige le troupeau. Haïs c*est habituellement un Boaton ou ^«jan agneau favori du berger, qui porte la cloche, comme le prouvent d*ife.H- leurs quelques-uns des mots cités par Diez lui-m^me : Betttunel, hoLl. . ; Bell-wether, anglais; Mouton à la sonnette, français; et les synonyme > ci par Nemnich Leithammel, allemand ; KIokkefur, danois ; suédois. ~ Je ne veux pas dire que le bélier ne soit jamais charge <i« porter la clochette, mais ce n*e^t pas. semble-t-il, le cas le plus fréqim««it*

OVIS ÂRIES. 117

BÉLARD, m. Jouzac (Saintonge), Jônain.

BELA, BLÂ, m. Arrondissement de Toul, L. Adam.

BBRÀ, BEURÀ, BÉRÂ, m. Pays messin, recueilli personn.

VosgeSi L. Adam. BEURA m. Meurthe-et-Moselle, L. Adam. Vosges, comm.

par M. D. Pierrat. Ban de la Roche, Oberlîn. BEUIÂ, m. Hotn^court (Arrond. de Neufchâteau), L. Adam. ' BÉRAUD, BÉRiAUD, m. rouchi. BEURAU, m. Saint-Amé, Thiriat. BRAU, m, Vosges, com. par M. D. Pien^at. BERROU, m. Queyras, Chabrand et Rochas. Languedoc, com.

par M. P. Fesquet. MARRA (>), m, Ariège, Montel et Lambert, p. 100. MARRÉT, m. Bagnères-de-Bigorre, com. par M. A. Gazes. MARET, MARifouTou, m. Languedoc, com. par M. P. Fesquet. MARROU, m. Landes, de Métivier. Bayonne, Lagravère.

Armagnac, Bladé. MARRO, m. Rouergue, Duval. BRELAU, m. Aunis^ L. E. Meyer. BASSiER, m. ancien liégeois, Grandgagnage. ' BASSl, m. Liège, Namur, Grandgagnage. BAZIN, m. Ardennes, Grandgagnage. LEURAi, LURAi, m, Morvan, com. par M. H. Marlot.

LUREAU, LURIAU, LURIÂ, LURON, LEURON, LUHIAR, LEUHÎAU^

Morvan, Chambure. LUGEAi, m. environs de Semur (Côte-d'Or), communiqué par

M. H. Marlot. HOURD, HÔURDET, EHOURDET, HOURO, m, Côtes-du-Nord, com.

par M. P. Sébillot. RAN, m. normand. r picard. HULTON, MOUTON, m. ancien français. GOILLAR, m. ancien français. Revue critique^ 1870, semestre*

p. 406. MAOUT-TARO (mot-à-mot ; mouton-taureau)^ maout-tourc'h,

(mot-à-mot: mouton-verrat), Finistère, communiqué

païf M. L. Sauvé. ÂBI, basque guipuzcoan. Van Eys. AARI, basque biscaîen. Van Eys.

(') Cf. marrar (= donner des coups de corne, en parlant du bélier), Ponngais.

118 0VI8 ARIE8'.

AHARi, basque labourdin. Van Eys.

Noms étrangers donnés au bélier :

Kptoç, grec ancien. Ariei, iat. Ariete, Montone, it. Moatta, Parme, Mal. Montù, Brescia, Malch. Péf or, Crémone, Diez. B6f , Brescia, Melch. Momeco, Maniaie, «sp. N«inn. Canieiro, port. Berbee, Bêrbece, roumain, Cihac. -itek, Schafbock, StiUir, StShr, Stier, Stlerhammel, Widder, Zachtwidder, Ranaer, Rammbock, Rammel, dans les différentes parties de rAllemagne, Nemn. Ram, Waer, holl. Ram, angl, Tip, Tap (i), Anglet. du Nord, Nemn. Yaeder, danois. Hnitar, Yedr, H? adr, island., Nemn. Bagga, suédois. Pèt? a, sanscrit védique, B. Méaha, Mélia, sanscrit, B. Mar-Xesli, persan. Qotcli, turc.

3. Le mâle châtré est appelé :

MONTON, m. picard, Diez. ~ Côte-d*Ôr. com. par M. H. Marlot. MOUTON, m. français. ' MOTON, m. ancien français. MUTON, m. Les Fourgs, Tissot. mèCtôN, m. Bagnard^ Cornu. MOTAN, m. Menton, Andrews. MOUTOUN, m. Landes, de Métivier. MoouTOU, Creuse, communiqué par M. F. Vincent. MOUTOU, m. Limousin. Bagnôres-de-Bigorre. Ariège. MAOUT, m. breton armoricain. CHATRA, m. ancien ft*ançais. Revue critique, 1870, £• semestre,

p. 402. CHAiTRON, m. Pays messin, D. Lorrain. 0BÈ6UE, m. argot bellau (des peignenr s de chanvre), Toubin. MORNE, m. argots suivant différents auteurs* BASKOUA, BABKO, RATKO, tsigane des pays basques, Baudrimont, MOUTENAiLLB, /. (= Tensemble des moutons), C^te-d'Or» com. ^ par M. H. Marlot.

Noms étrangers du mouton :

Kpihçf np^aTOv, grec anc. Kptdi'pt, IIpoSaTOv, grec mod., Bik. Yenrex, Iat. Castrone, Gastrato, it. Castra, Parme, Mal. Moltoae, vénitien. Moton, Bero, Bebèro, piém., Zalli. Gomàat in plccol, fourb.

(i) Cf. douper (donner des coups de tète , en parlant du bélier) en patois gallot.

OVIS ARIES. IIÔ

>

de Parme, Mal. Carnero, esp. Carneiro castrado, port. ~ Berbec batnt roumain, Cihac. Molt, anc. irlandais. Hammel, SchSps, ail. ~ Hamel, holL Bede, danois. Gnmse, suéd. Weathér, Wether, Wedder, angl. Afi. ÀTika, Urabhra, sancrit, B. Mesh, persan. ~ Bakirai Balur6, tsigane ottoman» Paspati. Berbecs, hongrois. Qoïoun, Gbanèm, Qe? erdjeq, tnrc.

4. La femelle est appelée :

BBRBis, BERBI, f> ancien français. . picard. lorrain. wallon. normand. Franche- Comté. Côtes-du- Nord, etc.

BBRBITZ, /. ancien provençal. Languedoc, com. par M. P. Fesquet.

VERVis, /. anc. français, Revue critique, 1870, semestre p.402.

BARBi, f. Loiret. Blaisois, Talbert.

BORBis, f. Arrondissement de Toul, L. Adam.

BREBIS, f. français.

AOLHA, f. béarnais, Romania, 1874, p. 441.

OVELLA, OVELHA, ovEiLLA, OELLA, f, ancien provençal.

DUE, OEILLE, ancien français.

CUEILLE, f. Charente, Montel et Lambert, p. 263. ~ Saintonge, Jônain. Poitou.

AouiLLO, /. Landes, de Métivier.

AouiLLE, OUILLE, f. Bayonuc, Lagravère.

ouLLio, f. Tulle, Béronie.

OULHA, f. Tulle, Revue des langues romanes^ oct. 1877, p. 179.

OUEiLLO, ouELHO, f. Creuse, com. par M. F. Vincent. Bagnères-de-Bigorre, com. par M. A. Cazes. Lan- guedoc, com. par M. P. Fesquet.

VEJELOTTE, f, Vitemo (Lorraine), L. Adam.

OviETA, A Pyrénées, A. Jubinal. Lettres sur les Pyrénées,

PEDO, f. Gard, com. par M. P. Fesquet. - Tulle, Béronie. Haut-Quercy. .

FÉA, FÉ, f, Tarentaise, Pont.

FEA, f' Menton, Andrews.

FED, f. Queyras, Chabrand et Rochas.

FATA, f. Bas Valais, Gilliéron.

FÈTÈ, /. Dauphiné, A. Pages.

FEYE, f. Forez, Gras.

FIA, f. Sallanches (Savoie), com. par M. Ducrey.

FiAN, f, Savoie, Andrevetan. La Savoie poétique, p. 90.

120 0YX8 ARIBS.

PBDAlRO, f, (= rensèmble d^s brebis), Oard, communiqué par

M. P. Fesquet. QUBTiNB, /. Beauce,. com. par M. J. Poquet. <«viÀBA, Vaguey (Vosges), com. par M. D. Pierrat (Terme enf.). BBRTOLiNA, argot bcllau, Toubin. DAN V AD, f. breton armoricain. AUDI» différent dialectes basques. Van Eys. ARDiA, basque, Pabre. BARKi, tsigane des pays basques, Baudrimont»

Noms étrangers de la brebis :

^Ok, grec anc. Ofii, lat. Berbiea, Pecora, it., Binrègke, sarde, Spano. Ofa» Oja, Istrie. Pefort, Trieste, Brescia. Piegwa, yénit. Pecnra, sic. Pegnu Parme, Mal. Para, Brescia, Melch. Isa, piém., Zalli. 1^6, argot de Val Soana, Nigra. 0? eja, esp. Orelka, port. Oaie (au sing.), Oi (au plur,), roumain, Cihac. A?i, Aflkà, AtIU, IttsU, sanscrit, B. Bwe, angl. Dicht qolooii, Marte, turc.

5. La femelle qui a subi Topération de Tablation des ovaires est appelée :

MOUTONNB, f, français,

BRBBis CHÂTRiCB, français dialectal, Daubenton* Soslr. de

Vinst. pour les bergers^ an II. BRiNGUB, f. Gfttinais, Chabouillé.

6. Le jeune mâle est appelé :

ANHBL, AONBL, AôNÈL, m. ancien provençal. Languedoc. -^

Alpes cottiennes, Chabrand et Rochas. ONiEL, Aveyron.

AIGNRAU, m. Ban de la Roche, Oberlin. AiGNBL, AIGNBAU, m. ancien français. AGNBAU» m. français.

AGNÉ, m. Plancher-les-Mines, Poulet. Bessin, Joret. AIGNÉ, ÂGNÉ, m. Montbéliard, Contejean. Pays messin.

LunéviUe, Oberlin. AIGNIEU, m. picard. AiNiLLB, m. bourguignon, Littré. AGNt, AGNiÉ, AGNBOOU, AGNEAOU, m. Orcuse, Communiqué par

F. Vincent. AGNiÉ, m* Sallanches (Savoie), com. par M. Ducrey.

OVIS ARIB8. 121

iGimAU, m. Beanee, com. par M. J. Poqoet.

16NA, m. Charente, Montel et Lambert, p. 253.

A6NÉT, AGNBT, flk BayoDoe, LagravèrBu Bagnères-de-Bigorre,

eom. par Si. A. Gazes. lAiides, de Méti?ler. A6NBT. ni, Canton d^Escurollea (Allier), Texier. Û6NAI, m. wallon, Grandgagnage.

A6NBR0T, AONBROUN, m. (= petit agneau), Bayonné, Lagravèi*e. AfiNBLBT, m. (= petit agneau), ancien {français. AmiBLOT, «H* (s= petit agneau), Montb^liard, Contejean. OAN, breton armoricain.

vÉBâ (1), m. français (Terme enflantin ; onomatopée). BBBé, m. midi de la France, Azaïs (Terme enfantin). FKDOU (= petit agneau), Languedoc, com. par M. P. Fesquet. BBBIDOUN (= Jeune agneau), provençal moderne, Azals. BBDÂy languedocien. Azaïs (Terme enfantin). Bn«OT, BBUN, m. Forez, Gras. BARKicHO, tsigane des pays basques, Baudrimont. ACHURi, basque labourdin et navarrais, Van Eys. BiLDorrcHA, BiLDOTZA, ACROURRIA, UMBRRU, basque, Fabre. BiLDOTS, basque guipuzcoan, biscalen, labourdin. Van Bys. BILDOX, basque bas navarrais. Van Eys. ANTiNBHAi, ANTDfAi, ANTiNiA (= agnoau de plus d'un an), wallon,

Grandgagnage. ANTBNIHS, ANTBNAis (= aguoau de plus d'un an, agneau de deux

ans), fïrançais. OTBNAU, m. (=:agneau de deux ans), arrond. de Tôul, L. Adam. N06B, m. (=agneau d'un an), Aunis, L. E. Meyer. ANNAHUE, m. (= agneau d*un an), Morvan, Chambure. PRIMAI, PRiMAU, m. (= agneau d'un an), Côte-d'Or, com. par

M. H. Marlot. BA88I0U, m. (rzagneaade 1 à 2 ans), Toulouse, Poumarède. BASSIYOU (= agneau d'un an), languedocien, communiqué par

M. P. Fesquet. RAGUiN, m. (= agneau de l'année). Centre, Jaubert. fiAoum, m. (= mouton de deux ans), Orléanais, Chabouillé.

BBLIGAS, BOUREC, AN0U6E, PEROT, PARROT, m. (r= agneaU d'un

an), languedocien, com. par M. P. Fesquet.

(*) Ce mot est devenu un terme de caresse. Le mot anglais baby a la "»*me origine. Nous en avons fait ud doublet en le pro^ionçi^pt ccwim^

122 0VI8 ARIES.

'^4 ^^

OANDiN, m. (= agneau de deux ans), Loiret com. par MM. J.

Poquet et L. Beauvillard. DOUBLBNG, nt. (=agn. de deux à trois an8),Toulouset Poumarède. DOUBLEN, m. (= mouton de deux ans), Languedoc, com. par

M. P. Pesquet. DOUBLON, m. (= mouton de deux ans), Centre, Jaubert. DOUBLOUN, m. (;=mouton de deux ans), arrondissement de Brive,

com. par M. G. de Lépinay. TERNBNy m. {z=. mouton de trois ans), iangued., com. par M. P.

Fesquet. QUATBRNBN, m. (= moutou de quatre ans), lan^ued., com. par

M. P. Fesquet. BBCARB, m. {=:agneau de plus de vingt mois dont les premières

dents commencent à pousser). Falaise, Associât, pour

les progrès de Vagric. de Parrond, de Falaise, 1835. AGOUSTÉN, m. (=agneau au mois d^août)^ Iangued., com. par

M. P. Fesquet. TABDON, TARDiLLON, m, (= agueau qui naît après les autres, en

avril ou en mal, c'est-à-dire : trop tard pour Félevage;

on Pengraisse pour le manger), français. TARDAN, m, (= agneau tardif engraissé ordinairement pour

être tué). Landes, de Métivier. REGOB (1), m.(=:agneau dans Tarrière saison), langued.com.

par M. P. Fesquet. RECOURDOUN, (= agucau d^une deuxième portée dans la

même année), Alpes cottiennes, Chabrand et Rochas. GOURDE (^), m. (= agneau engraissé pour être tué)^ Landes, de

Métivier.

Noms étrangers de l'agneau :

'Âpvoç, grec anc. Bik. ^ 'Apvt, grec mod. Bik. Agnns (>), Agnellas,

(0 On appelle regonrdiero la brebis qui fait son agneau dans Tarrière saison; languedocien, Fesquet. Le mot cordtcs chez les latins servait à désigner les agneaux nés après terme, c.-à-d. après la gestation nor- male de 150 jours : <• Oerunt partum diebus centum quinquaginta ; postea concept! invalidi. Cordas vocabant antiqui post id tempus natos.» Pline, VIII, 72.

(S) Cf. cordero, mot espagnol qui a simplemeiit le sens d''agneau.

(S) M. Bréal fait venir agnus d*'arigmcs qui suppose une ancienne forme latine avis au lieu d*ovis, (Voy. Mém, de la Soc. de linç., t. III, fasc. Y, 1878).

0VI8 ARIES. 123

lat. AcMllo, PeeorlM, it. AiiflAiii, sarde, Spano. Auàce, sarde logo* dourien, Spano. MotMét, piém. ZalH. milanais, Banfl. Cordero* esp. Corder, catal. mod. Gordeiro, Bsrreffo, port. Miel, roumain^ Gihac -^ Lamb, angl. -~ Lamm, ail. WooUdrd, argot angl., J, C. Visitai. Mlnga'esch, Ghnrràf, tsigane d'Egypte, Petermann*s Mitthei- lunpen, 1882, p. 43. -^ Kharftf, arabe. Qousoa, turc. -^ Inoatia, Hoatin, (agtteau d*un an), roumain, Cihac. Annojo, (idem) port. AmiicolOf {idem), ital. Aftino, {idem), esp.

m

7. La jeune femelle est appelée :

AGNELLE, f, français.

I6NELLE, f. Centre, Jaubert.

A6NÉR0, f. Landes, de Métivier.

A6NI8GARDO, f. (=: agnelle d*un an). Landes, de Métivier.

AULHETE, f. Béaiii, Azals.

FSDBTO, f. languedocien, com. par M. P. Fesquet.

FEYSTTS, FIOTTB, f, Forez, Gras.

BRiBTTE, f. Poitou, Rousseau.

BAssiYO, f. ( = brebis qui n^a pas encore porté), Languedoc,

com. par M. P. Fesquet. VA88IVB, f. berrichon, Courrier de Paris du 13 janvier 1858. BàssiBio, f. (=brebis qui n^a pas encore porté), cévenol, Azaïs. MOUÉLO, A ( = brebis qui n^a pas encore porté), Alpes cott.,

Chabrand et Rochas. HOVBLOTTE, f, Pays messin, Jaclot. OBRMOTTE, f. (= brebis d*un an), wallon, Grandgagnage^ PRIME, QUETEiGNB, (= agnelle d'un an), Côte-d'Or, com. par M.

H. Marlot. BBUOASSO, f. (= brebis d'un an), langued., communiqué par &f .

P. Fesquet. RAGuiNE^ f, (= brebis de Tannée), Centre, Jaubert. oiiiDiNE, /*. ( = agnelle de deux ans\ Beauce, communiqué par

M. J. Poquet. DOUBLENGO, f. (= brobis de deux ans)^ languedoc., com. par M*

P. Fesquet. DOUBLOUNO, f. (idem), arrond. de Brive, com. par M. G. de

Lépinay. DOUBLOUNE, f, (id.). Centre, Jaubert. TERNENCO, f. (= brebis de trois ans), langued., com. par M. P.

Fesquet. QUATERNBNGO, f. (= brebis de quatre ans), langued., com. par

M. P. Fesquet.

124 OVIS ARIES.

ANTGHUA (= brebis d'un an), basque, Fabre.

Noms étrangers de Tagnelle :

Agnella, it. Bosa» Brescià, Melch.* M ié, f. {au plur. mie^)» roumain, Gihac.

8. L'agneau que la mère-brebis ne peut allaiter est élevé à la maison. On l'appelle :

MOUTON-FOYER, m. normand, Delboulle.

Synonymes. étrangers :

Gosset anglais. Gasiccio, ital. Haas-Hammel (i), ail. Poëtevin.

« On appelle agneau ou mouton-coquin celui que le berger a pris en affection, qui est toujours à ses côtés et auquel'il donne du pain. » Beauce, com. par M. J. Poquet.

Cette expression {mouton-ooquin) se trouve déjà avec ce sens dans Duez, Dictionnaire français-^italieny 1678.

9. Termes de mépris (*) employés à l'égard des brebis maigres, vieilles ou stériles.

BERLAUDE, f, (= vieille brebis), normand, Delboulle. BBRLEUDE, f. (= vieille brebis inféconde), picard. Journal

d'Amiens, 1879. BIDE, f. {= vieille brebis), Centre, Jaubert. GARGHO, f. (=rvieille brebis inféconde), langued., com. par M. P.

Fesquet. JERSE, JERGHE, f, (=brebis stérile), Bessin, Joret. GODO, f, (= vieille brebis qui perd sa laine), langued., com. par

M. P. Fesquet. T0URI60, TURGO (= brebis stérile), laiogued., ,com. par M. P.

Fesquet. BRONCK AILLE, f, (=brebis hors d'âge), ancien wallon. Grandga-

gnage. BROÛKEIB, f, (= brebis hors d*âge), wallon, Grandgagnage.

(0 Par extension Haas-Hammel sert à d<^signer une personne casanière. Allemand, Poëtevin.

(t) Par extension, quelques-uns de ces termes sont quelquefois usités k regard de certaines femmes. Cf. ci-dessus, p. ir,§ 12.

OVIS ARIES. 125

BRAiNGUK, f, (= brebis qui n'a pas eu d*agneau dans Tannée),

Gàtinais, com. par M. J . Poquet. . BRAHINB, f* (idem), Beance, com. |)ar M. J. Poquet. 6ALI6NE, /. (=brebis maigre), Côté-d*Or, com. p. M. H. Marlot. QUERTE, f. (=brebis maigre et usée),Bouilly (Loiret), com. par

H, J. Poquet. QUETASSE (0> f' (idem), Beauce» coin, par M. J. Poquet. PIANNB, f, ( = vieille brebis, bonne seulement à être tuée),

Orléanais (?), Chabouillé. RA6UE, f. (= vieille brebis inféconde), Centre, Jaubert. RABAS> BABAT, BAVAT, m, (=:vieux moutou), langucd., com. par

M. P. Fesquet.

10. Du bélier qui couvre les brebis, on dit :

LUIRE, LUYTBR, ancien français, Romania 1879, p. 453. LUTTER, LUTTER LA BREBIS, français^ ChabouiUé. LU6ER, LU6ER LE BORBi, envlrous de Semur, com. par M. H. ' Marlot.

Dans Tespèce ovine, Taccouplement se nomme la lutte. A ce moment les béliers se battent entre eux.

11. La brebis en chaleur est dite :

LiDOuÉRE^ /. Centre, Jaubert.

OUAILLE EN HIMEUR, OUAILLE QUI COURT LE BRELIN, f. DCUX-

Sèvres, com. par M. L. Desaivre.

12. « On appelle panouilh une pièce dMtoffe attachée au-dessus de la queue d'une brebis pour Tempôcher d'être fécondée. »

Alpes cottiennes^ Chabrand et Rochas.

13. « Lorsqu'on châtre les agneaux à huit "ou dix jours, la ma- nière la plus simple est de faire une ouverture par incision au bas des bourses, de faire sortir les testicules par l'ouverture^ et de couper les cordons qui sont au-dessous des testicules. C*est ce que Ton appeUe châtrer en agneau . Lorsque les agneaux sont plus âgés on incise les bourses de chaque côté de leur fond, on fait sortir un

(1) D'oa le mot qaetassier nom qui sert à désigner en Beaace un hom- me qui sans être boucher de profession va de maison en maison pour vendre de la quêtasse on viande de vieille brebis. J. Poquet.

126 OVIS A&IBS.

testicule par chacune de ces ouvertures, et on coupe le cordon qui est au-dessus de chaque testicule. On appelle cette opératiœi ehdtrer en vettUf parce que c^est ainsi que Ton châtre les veaux. Il y a deux antres manières de faire des moutons : Tune est de lier fortement «vee une ficelle les bourses au-dessus des testicules. On laisse la ligat«« pendant huit jours ; ensuite on coupe les bourses au- dessous, c*est ce que Ton appelle biUonner (i). Cette opération ne se fait qu^à Tâge de dix-huit mois ou de deux ans. Par Pautre manière de ch&trer oa «miMMgne les bourses au-dessus des testi- cules et en les tordant ; ensuite on remonte les testicules Jusqu'au ▼entre, et enfin on fait une ligature au-dessus des bourses pour empêcher que les testicules ne retombent» et on llUsse la ligat^ pendant plusieurs Jours ; c^est ce qu^on appelle bisioumer ou tourner. Cette opération se fait sur les béliers trois mois avant de les tuer. » Dawbnton.

14. « On connaît qu'une brebis est près de mettre bas par le gonflement des parties naturelles et du pis, qui se remplit de lait, et par un écoulement de sérosité et de glaires, qui sortent des parties naturelles et que les bergers appellent les mauUiures. »

DAVBKKTOtf.

15. La brebis qui vient de mettre bas ou qui est sur W point de mettre bas est appelée :

BREBIS MÈRE, BREBIS PORTIÂRB, f, français.

BREBIS CALiÈRB, f. uormiuid, DclbouUe. A6NÈRE, f. Bayonne, Lagravère. AGNELAOO, f. languedocien, Azals. LÉTSNNÈ, f. wallon, Grandgagnage.

16. De la brebis qui met bas, on dit :

▲GNELBR, français.

AGNEUL, Bas Valais, Gilliéron.

AONELLA, Toulouse, Poumarède.

A6N1RA, béarnais, Azals.

AiNBLER, patois gallot, com. par M. P. SébUlot.

IGNBLER, Centre, Jaubert.

OGNBUL, Tulle^ Béronie.

(t) Bn picard, aostsa-MUàtrt sigoifle bélier chAtré. Bonthors, Otosseire.

ovis ARiEs. 1;^

- -

CALBR, normand, DelbouUe.

Synonymes étrangers :

redà, Frioul. Un, anglais. Lamman, allemand.

Le part de la brebis est appelé :

\gnelagb, m. français.

IGNBLAGB, IGNAGB, m. Beauce, com. par M. J. Poquet.

Synonyme :

fttara, latin.

17. « Quand une mère brebis refuse d*allaiter son agneau, on lui donne le nom d'éjonne. Ce mot suivant les Solognots signifie marâtre. » Sologne, Légibr.

18. « La brebis qui se laisse téter paf un agneau autre que le sien est dite magneiro, »

Languedoc, communiqué par M. P. Fbsqubt.

19. Des bêtes à laine qui font entendre leur cri, on dit :

BABLER, ancien français, Littré, Supplément

BÊLBR (1), français.

BÊLA, Toulouse, Poumarède. Creuse, communiqué par

M. F. Vincent. BiOLA, Quercy, Azaïs. BiULÀ, Creuse, com. par M. F. Vincent. BÉÉRAR, Alpes cottiennes, Chabrand et Rochas. BLER, Centre, Jaubert.

Synonymes étrangers :

BX7)x3adat, 6X7)xeTadat, MTixSadat, grec ancien. Balare, latin. Belare, ital. ^ Balar, esp. BlSken, Meckem, ail. Blaeten, holl.

L'action de bêler est appelée :

BÊLBMENT, m. français.

(1) A Bouilly (Loiret), bêler s*emproie souvent dans le sens de pleur^ nicher^ criailler^ et on appelle ordinairement bélard, un enflsuit qui pleure. > Communication de M. J. Poquet*

128 OVIS ARÎBS.

BBLAifBNT, m. languedocien, Azals.

Synonymes étrangers :

M-fyLy\, M7)xaff(A^, BXvjxi^» BX'i^y\[kaL, grec aneien. Bltetiiiff, holl. Labàlib, arabe.

20. La voix des bétes ovines est ainsi interprétée :

Biî 1 ! (1) français. Ancien provençal, Raynouard, etc.

Ma' I I Hérault, Mohtel et Lambert, p. 489.

I MA ! Languedoc, Bev. des langues rom.^ avril 1873, p. 299.

Synonymes étrangers :

Be I bat ital. Bébé t ital.. Banfi.— B«bal ital., Banfi.-^ Bèebèe t mUan., Banfl. f piém., Zalli. *- Bée, Brescia, Melchiori.

On lit dans Varron, II, de Re ntstîcâ^ cap. I. :• Voxea- rum non me sed bee sonare videtur. >*

21. Pour appeler tes moutons on leur dit :

TiAi-BAi t Montbéliard, Contejean.

BRRR ! BRRR 1 Rozoy-^n-Brie (Seine-et-Marne), communiqué par

M. Jjeclerc. BRRR I BRRR I TA-Â I TA-À, Suisse romande, Blavignac. TAi ! TAi ! (quand on a quelque chose à leur donner), idem, BERi-BBRi ! ou BBROU-BBROU I languedocien, Azals. KYÈTA I Bas Valais, Gilliéron.

22. Les crottins des bêtes ovines sont appelés :

QUBTOLBS, pi. fribourgeois, Grangier. PBTOLBSf pi. vaudois, Grangier. BBLBOO, /. languedocien, Azaïs.

23. Des bétes ovines qui donnent des coups de tête, on dit:

«

TOQUER, GOTTBR, Auuis, L. £. Meyer.

w

(t) D*o(l liélié se mouton (terme ei^antin). Dans le langage enfànti un nentOB s'appelle aussi un Buratwi-bé.

OVIS ARI£S. 129

TOUQUAi, Poitou, Lalannè.

TUTA, fribourgeois, Grangier.

GOSSER, français, Duez.

CATSA (^), arrond. de Brive, coiù. par M. G. de Lépinay.

DOGUER, Morvan, Chambure.

OOUPBR, Côtes-du-Nord, P. Sébillot. Contes des paysans ^ 1881,

p. 266. TSURBR, Centre, Jaubert. TRUCA, Toulouse, Poumarède. TUMA, HA A LA TUMB, Laudes, de Métivier.

Synonymes étrangers :

Arietare, lat. Gouare, Fare a' coui, ital. Marrar, port. -^ Imbarbec, roumain, Cihac.

24. Toute la laine d*un mouton se tient ensemble et forme ce qu'on appelle :

UEUS DE MOUTON, ancien français, Duez.

Aous, m. Toulouse, Poumarède.

AUSE, champenois, Diez.

CDU, Touïjou, arrond. de Brive^ çom. par M. 0. de Lépinay.

TOISON, /. français.

COTTE Di LAINE, f. wallon, Graudgaguage.

Synonymes étrangers :

Me7(y(y grec mod. YelloB, Zalea, Zamarro, «sp. Bina, roumain, Cihac. Rono, russe, polonais. Ronno, tchèque.

25. Le9 mèches séparées^ provenant du ventre, des cuisses et de la queue qui fournissent une laine de qualité inférieure sont appelées :

TIERCE-LAINE, /*. FLOCONS, m, pL LOQUETTES, A pi, RETAILLES, f.

pl, français. PLOCS, m. pL Toulouse, Poumarède. BouRLious, m. pi arrond. de Brive, communiqué par M. G. de

Lépinay. lÊGOUAiLLES, f. pL arrond. de Montargis, C. E. Boyer.

(^) A. un bélier qu'on veut exciter h heurter on crie catsou! arrond. ^^ Brive, G. de Lépinay. On appelle catsaïr^ le bélier qui a le défaut •^^ vouloir Câtoa continuellement. Idem.

9

190 OVIS ARIBS.

26. « I^ jarre est on poil dur et ioisant qui ne prend point la teinture et qui se mêle en plus ou moins grande quantité avec la iaiuc qu'il détériore. Le vice des bétes jarreuses vient de race, de mauvaise nourriture ou de maladie. »

27. La graisse jaunâtre qui est sécrétée naturellement par la peau des moutons est appelée :

SUINT ('), m. français. SURXE, Toulouse, Poumarède.

28. La laine qui n'a pas été dégraissée, qui n*a pas subi l'opération du dessuintage est appelée :

LAINE EN SUINT, LAINE SCR6E, f, français.

LANO suRxo, f, Toulouse, Poumarède. CRÀMONÉ, ^aUon, Grandgagnage.

29. « Il y a trois manières d'engraisser les moutons. L^ane est de les faire pâturer dans de bons herbages ; c'est ce que Ton appelle

V engrais cTherhe ou la graisse cTherhes. L'autre manière est de leur donner de bonnes nourritures au râtelier et dans des auges : c'est Vengrais de poiiture ou la graisse sèche, la graisse produite par des fourrages Secs. La troisième manière est de commencer par mettre les moutons aux herbages en automne, et ensuite à la pouture. » Daubenton.

30. La personne qui garde à la maison ou conduit aux champs les bêtes ovines est appelée :

berger, m. bergère, f, français.

PASTRE, m. languedocien, com. par M. P. Fesquet.

MAJOURAU, m. (maître berger), langued., com. par M. P. Fesquet.

GOUJAR, m. (aide berger), langued., com. par M. P. Fesquet.

BASSivjÉ, m. (berger en second), lang., com. par M. P. Fesquet

BARZi^ m. BARZIRE, f, Sallanches (Haute-Savoie), communiqué

par M. Ducrey. COUASSIÉ, m, (b. des agneaux), lang., com. par M. P. Fesquet. BAI le des ABEHIÉ3, m. (maître berger qui conduit plusieurs

troupeaux sur les montagnes pendant la saison d'été),

languedocien, com. par M. P. Fesquet.

(t) Sur rétymologie de suint voy. Bull, de la Soc, de Ling,, mai llSTf.

<mil ARIES. isi

PASTOURBL, PiLHART, m. (berger e^ second), cévenol, Azaïs. AOUiLLÉ, m. (berger de brebis), Bayonne, Lagravère.— Landes,

de Métivier. AOUILLÉRE, f. (bergère de brebis), Bayonne, Lagravère. MOUTOUé, m. (gardeur de moutons). Landes, de Métivier. MOUTONNIER* m. (conducteur de moutons), Beauce, communiqué

par M. J. Poquet. MORNiER, m. argot, Haibert d^Angers.

Synonymes étrangers :

Aomblirikt, sanscrit. Pecori^o, ital. --Pegrar, Parme, Mal. Picnram, sicil. '^ Pegnrelro, port. Manzarar, Pecnrar, roumain, cihac. Rerbecar (gardien des béliers), roumain, Cihac. Mielar (gardien des agneaux), roumain, Cihac. Pakular, hongrois.

31. L*étable à brebis est appelée :

RERGERIE^/. RERCAIL, m, français.

BREGiL) m. Plancher-les-Mines, Poulet.

BARGÈsiE, f, Beauce et envlr. de Pithiviers, c. par M. J. Poquet.

BERBISBRIB, f. Montbéllard, Contejean.

MORNANTB, f. SLVgot, Halbcrt d^Angers.

80UT, breton armoricain.

Synonymes étrangers :

Orejeria, Majada, espagnol. Oierie, A roumain, cihac.

32. On nomme parcage le séjour que Ton fait faire à un troupeau de moutons sur une surface de terrain clos il passe la nuit. On parque les moutons par raison de santé et pour profiter de Tengrais qu'ils laissent sur le soi. Ce terrain clos est appelé :

PARC, m. français.

PARGUÉ, m. arrond. de Brive, com. par M. G. de Lépinay. PARGUE 0)f m, languedocien, com. par M. P. Fesquet. vÉLiRE, f. Pays messin, D. Lorrain.

Synonyme étranger :

Tirla (S) dt oi, roumain, Cihac.

0) D'où pargado = une parquée. Fesquet.

(i) IKeCi tivfitc, tlrltse » faire parquer les moutons. Cihac.

192 OVIS ARIB8.

33. La cabane portative du berger est appelée :

BRESSO, FOUR ADO, f, languedocien^ com. par M. P. Fesquet. GODOUER, breton armoricain.

34. La houlette est un bâton de cinq à six pieds de hauteur, terminé au-dessus par un fer qui a la forme d'une petite bôche, et au-dessous par un crochet recourbé en haut. On peut mettre le crochet à côté du fer plat, et alors il doit être recourbé en bas. Le fer plat de la houlette sert à lancer de la terre près des moutons qui s*écartent du troupeau, pour les faire retourner. Le crochet sert pour saisir les moutons en les accrochant, et en les arrêtant par une des jambes de derrière.

La houlette est appelée bensiîh en béarnais, selon Azaïs.

Synonymes étrangers :

Pednm, latin. ^ Cayado, espagnol.

35. Quand par suite la chaleur les moutons ne veulent plus marcher et qu'ils se pressent les uns contre

les autres en mettant leur tête entre les jambes on dit que le troupeau est :

AGHALEURiî, français.

ACAOUMAT, Toulouse, Poumarèdc.

GHAUDROUX, ACHAOUDRÉ, Deux-Sèvres, com. par M. B. Souche.

36. « Sereiner les ouailles = faii*e paître les brebis à la rosée du soir pour les engraisser. »

Centre de la France, G. Sand. Jeanne (roman).

37. PATHOLOGIE OVINB.

BOUCHINS, m. pi. Éruption de boutons qui vient sur les lèvres des agneaux. Alpes cott., Chabrand et Rochas.

CATARRHE. Le Catarrhe des moutons est appelé gramougno,

Arrond. de Brive. com. par M. G. de Lépinay.

CLAVEAU ou CLAVELÉE. On appelle ainsi la petite vérole du mouton, caractérisée par des boutons, qui se montrent sur toutes les parties du corps,' principalement la peau est fine, à la face interne des membres, sous le ventre, etc.

OVIS ARIES. 133

Le bouton, d'abord rouge, blanchit, suppure et se des- sèche en une croûte noire, qui, après la chute, laisse une marque sur la peau, quand Tanimal ne meurt pas ; maladie très contagieuse.

Synonymes :

Rougeole, Tarlole, Térole, françai:^. Kienvé, Pays messin. Picote, A Toulouse, Poumarède. -- Piffoto, Vivarais.

DYSSBNTBRIE. La dyssenterie des moutons est appelée latsado,

Arrond. de Brive, com. par M. G. de Lépinay.

ENFLURE ou MÉTÉORiSATiON. Maladie des moutons qui pâturent sur des trèfles ou luzernes pendant la rosée ou la pluie, quand Therbe est humide, en un mot. Lorsque les herbes aqueuses ou couvertes de rosée sont en trop grande quantité dans la panse, elles la font enfler au point de rendre Tanimal plus gros qu'il ne devrait être, et lui donnent le mal qu'il faut appeler colique de panse : on le nomme ordinairement écouffure^ enflure^ enflure de vents, fourhure^ gonflement de vents, etc. Alors le mouton reste debout sans manger ; il souffre, il s*agite ; sa respiration est gênée ; il bat des flancs. Lorsqu'on frappe le ventre avec la main, il sonne sans que Ton entende aucun mouvement d'eau. Enfln les animaux attaqués de ce mal, tombent et meurent suffoqués, quel- quefois en grand nombre. Daubenton.

ENGOBBÉ. > Un agneau est engohhé lorsqu'il a avalé de la laine qui forme dans la caillette des pelottes que les bergers appellent des gobbes. Ces pelottes peuvent empêcher la digestion. Daubenton.

FOURGHET, m. Maladie du pied des moutons qui les fait boiter.

MALADIE TREMBLANTE, /. Maladie de la moelle épinière chez les béliers, ainsi nommée dans Tarrond. de Montargis.

C. E. Roter.

MALASSAIN, m. La fabre, maladie appelée malassain dans le département de Tlndre, ressemble beaucoup au tournis^ mais ses effets sont bien plus prompts.

Dr Barran^is. Traité d^agriculture.

184 0VI8 ARIfiS.

MUGUET OU CHANCRE, m. Maladie qui se développe dans la bouche des agneaux malingres. Est-ce la même que les houchins f

NOIR MUSEAU. Maladie de la peau, espèce de dartre, qui a son siège au nez des moutons. Le noir museau gagne le chanfrein, la tête et d^autres parties du corps, lorsqu'on néglige d'y porter remède.

Synonyme :

Bêcqnat, Falaise, Associât, pour les progrès de Vagric, dans Varrond. de Falaise, 1S35.

néTiN. Maladie particulière au mouton. Le piétin se déclare aux pieds ; il fait décoller partiellement les onglons ; quel- quefois même il provoque la chute de ses enveloppes cornées, et cause de grands levages dans les troupeaux. Les praticiens sont généralement d'accord sur les pro- priétés contagieuses du piétin ; aussi recommandent-ils d'isoler les animaux malades, et de ne jamais les laisser dans le troupeau lorsqu*on s*aperçoit qu*ils boitent.

Synonyme :

LOR nud blan, Brive, communiqué par M. G. de Lépinay.

POURRITURE, /. On appelle ainsi la cachexie aqueuse des moutons.

Synonymes :

LoR gamon, lo bontillo, arroud. de Brive, com. par M. G. de Lépinay. Ooolot, bonteille, Franche-Comté, Bonnet.

On appelle entec, dans les Landes, une maladie des moutons analogue à celle appelée pourriture.

De Métivier. SANG DE RATE. Certaine maladie des moutons.

Synonyme :

Mal ronxe, Toulouse, Poumarède.

TAC ou GALE. Maladie contagieuse qui fait tomber la laine sur toutes les places les boutons se développent, et ce sont ordinairement les plus garnies de laines, ce qui cause une perte irréparable aux cultivateurs.

OVIS ARIBS. 195

Synonymes :

Rtade, Raude, Reade, allemand. Besmettiog, Schaape ilekte, hollandais.

Est-ce cette maladie que les latins appelaient mentigo ? « Mentigo, la gale des agneaux : est etiam mentigo quam pastoi'Cjj ostiginem vocant, moi'tifera lactantibus, «*c. Colum. 7. 5, 21. » Freund. Lat, Woert.

TOURNIS, m. Le tournis est une maladie dos agneaux, due à la présence d'un ver nommé hydatidc, entre les os du crâne et le cerveau qu'il comprime, ce qui occasionne des vertiges et étourdissements, etc.

Synonymes :

iTertiii, tonmoiemeiit, vertigo, rrancais. Taaroit, m.. Franche-Comté, Bonnet. Lourdine, f, Solo^^ne, I.a Buzonnière. Les Solonais, t. II, p. 22. -~ Ktourdisson, /. normand, Mém. de la Soc. vétér. du Calvados et de la Manche, 1830, p. 52. Toarbé, m. arrond. de Brive, com. par M. G. de Lépinay. Idatide, Yertiffine, ital. Balordôû, Parme, Mal Fagarire, f. Hesftig, m. roumain, Cihac.

Un mouton sujet au tournis est dit : Lôr, Morvan, Chambure. Lourd, Beauce et Gâtinais, com. par M. J. Poquet. Bazin, Centre, Jaubert. Foourt {Fo- ourdo en parlant de la brebis), Rouergue, Romania, VIII 398. Fou (on dit ironiquement, saghe c'me in ignâ fou), Saintonge, Jônain. Neschi (proprement fou)^ arrond. de Brive, comm. par M. G. de Lépinay. Tour^ niss, Pays messin, recueilli personnellement.

VERTIGE, m. Maladie qui ressemble au tournis (0, mais qui a des conséquences moins désastreuses.

« On appelle bestiaux tour des ceux qui ont le vertige. Le vertige est familier aux bêtes à laine qui se gorgent de raifort sauvage et d'ivraie. » Cantal, Brieude.

38. « On appelle cap de marrou (tête de bélier), un homme bourru, grossier, toujours prêt à frapper. » Béarn, Lbspt.

%• «... Il baissa la tête à la façon des brebis quand il pleut. »

Balzac. Pierre Grassou,

(0 On rappelle même quelquefois tonraii.

136 OVIS ARIES.

40. « Ouaille cornue, vache pançue ne la change et ne mue. »

Parce qu'elles sont les meilleures.

Proverbe ancien français, Leroux de Lincy.

41. « Oh dit d'une tête frisée qu'elle est moutonnée, »

Locution française.

« On dit d'un enfant frisé qu'il est quetouné comme un mouton mérinos. » Beauce, com. par M. J. Poquet.

«... C'était un ben doux, un ben parfait monsieur, quasiment joli, moutonné comme une flUe. » Balzac Eugénie Grandet,

4SI, « To make sheep's eyes at a person. » To cast amorous glances towards one on the sly. Locution anglaise, J. G. H.

43. « La brebis bêle toujours de la même manière. » La nature d'un méchant ou d'un sot ne change pas.

Proverbe français.

Li berbis bêle todi de Tmême manlre. »

Wallon, De JARDIN.

44. « Maie pasture fet maie berbit. »

Proverbe ancien français.

45. « Dammi a manciari •* ca ti fazzu arrichiri. »

Sicile, PiTRÈ.

46. « On dit communément d'un repas l'on ne boit pas ; c*est un repas de brebis, » Les brebis peuvent rester plusieurs joui*s sans boire.

47. « I couris coumo fedos à la sau. »

Languedoc, com. par M. P. Fesquet.

48* « Pecura salata ^- pecura sanata. » Sicilien, Pitre.

49. « Pecora, che non gira, non pascerà. » L'uomo forzato a star in casa è miserabile per forza. Arabe maltais, Vassalli.

50* « Pecora che non taglia coi suoi denti l'erba, non farà latte. »

Detto sul vantaggio che il pascolare nel campo apporta agli animali, a paragone del pascolo dato nella stalla. Anche s'applica per quel che mancano de' denti necessarii.

Arabe maltais, Vassalli.

OVIS ARIES. 137

51. « Fedo goulardo cap polado. » Brebis gourmande, pelée de la tête. Rouergue, Duval.

52. « Brebis qui bêle perd sa goulée. » Proverbe français.

« Pendant que le berbi bra, elle se golaye. »

Pays messin, recueilli personnellement.

« Fedo que bialo perd un moucèl. »

Languedoc, com. par M. P. Fesqubt.

« Pecora che bêla, perde il boccone. » Italien.

« La pecora per far hè, perde il boccone. » Italien.

« La piegora che sbeca, perde il bocon. » Vénitien.

« Ovelha que berra, boccado perde. » Portugais, Pereyra.

« Oveja que bala, bocado pierde. » Espagnol.

« Weun dieSchafe blôkeu, fàllt ihnendasFuttera,usdemMaule. »

Allemand.

« Als het shaap blaat, is het een^ beet kwijt. » Hollandais.

« Every time the sheep bleats it loseth a mouthful. »

Anglais.

53. « Eenjong oi en een oude ram, daar komt jaralijks een lam van. » Jeune brebis et vieux bélier, une progéniture tous les ans. Proverbe hollandais.

54. « Lous poulits cabrits vènou des boucs jouves, lous poulits agnèls de vielhs arets. » De jeunes boucs beaux chevreaux, de vieux béliers beaux agneaux.

Proverbe languedocien com. par M. P. Fesquet.

55. « Tout so qui ey a la cour, qu'ey deu marron. » Tout ce qui est au bercail est du bélier. Is pater est quem nuptiœ démons- trant, Béarn, Lespy.

56. « Agnèl nascut vau un escut. »

Languedocien, communiqué par M. P. Fesquet.

57. « ... Traité à gogo comme un aigneau sous la mamelle. »

Glossaire de l'ancien théâtre français,

58. « L'agnello humile succia le mammelle délia propria madré e Taltre ancora. » Italien, Pescetti.

Cf. Ci-de88«8, p. 58, S 179.

138 OVIS ARIBS.

59. « Brebis par trop apprivoisée de chacun aignel est tet- tée. » Proverbe ancien français.

« Pedo oppribobado ^- de trouop d'oniels es tetado. »

Rouergue, Duval.

« Fedo «{^Ivadado de trop d^agnels es tedado. »

Languedocien, communiqué par M. P. Fesquet.

« La oveja mansa, cada cordero kk marna. » Prov. espagnoL

60. « God^s lambs will play. » An apology for notons yonth.

Norfolk, Glyde , p. 149.

61. « D^une femme qui a de petits pieds on dit qu^elle a des pieds de mouton. » Locution française.

62. « Coursie = course des moutons occasionnée par une ter- reur soudaine. » Patois picard, Bouthors.

63. « On appelle pont des ouiUes un tronc d'arbre grossièrement équarri que Ton met sur les petits ruisseaux pour que les brebis passent à pied sec. Ce pont est très étroit, mais, grâce à la peti- tesse de leurs pieds, elles y passent aisément. »

Allier, communiqué par M. Ern. Olivier.

64. « Demander un mouton à cinq pattes. » Demander quoi- que chose d'impossible. Proverbe français.

« Cerquo cinq pez en un mouton. » Provençal moderne.

« Gercar cinque piè al montone. » Italien.

« Voler trovare il quinto piè al montone. » Italien.

65. L'engrais fourni par les moutons est précieux pour l'agriculture.

« La piegora ga Toro soto la coa. » Venise, Pasqualigo.

« La piegora xe benedcta nal culo-e maledéta ne la boca. »

Venise, Pasqualigo.

« La piegora saria bona se la gavesse la boca in montagna e 1 culo in campagna. » Il sue dente è fatale aile plante.

Venise, Pasqualigo.

66. « On dit de propos décousus qu^ils se tiennent comme des crottes d*ouailles sur un bâton. »

Poitou, L. Desaivrb. Croyances, etc.

0VI8 ARIBS. 139

67* « On dit à un enfant qui ne se mouche pas : Mouche-toi donc, petit cochon, t^as le nez aussi sale que le cul d*un gandin. »

Loiret ; Eure-et-Loir, com. par M. J. Poqubt.

68. « 11 n^a ni béte qui pète {dne ou cheval)^ ni bête qui étemue (brebis) ou qui urine ça et {chèvre), » C.-à-d. : il n'a rien.

Arabe, Kazimirsri.

« Laysa lahu nâtihun wa khâbitun. » He has neither what butta (butting ram) or stumbles (carnet), Arabe, Johnson.

69. « Agora que tenho ovella e borrego todos me dizem : venhais embora, Pedro. » Portugais, Pbrbyra.

70. « Pour Tamour du buisson va la brebis à l'arbre. » Ce n'est pas un amour désintéressé.

Proverbe du xv» siècle, Leqoux de Lincy.

71. « Es ist ihm nicht um's Schaf, sondern. um die WoUe. » Se dit par exemple de celui qui épouse une femme vieille ou laide mais riche. Proverbe allemand.

72. « Il ne jette pas les épaules de mouton (toutes rôties) par les fenêtres. » Il est loin d'être prodigue, c'est un avare.

Proverbe français.

Cf. le prov. « Il n'attache pas ses chiens avec des saucisses, n

73. « ... Una opéra adligem fugitivam canem agninis lac-

tibus. » > Autant vaudrait attacher avec des tripes d*agneau

^ chien qui veut s'enfuir.

Plautb. FseudoluSn I, 3, 331.

'^« « On dit de ceux qui puent par les aisselles ç[uHls sentent ^^paule de mouton, »

Loc. française, Lbroux. Dict, comique,

'O. « One shoulder of mutton draws down another. » L'appé- '^ ^ient en mangeant. Proverbe anglais.

^Q. « Une tète de mouton est une bisque de gueux. »

Leroux. Dict. comique,

« Sages houme prent motoun en liu de veneisoun. » Ane. franc., Leroux de Lincy. Appendice n* 2.

Chi si parte del castrone, si parte délia ragione. »

Italien, Pbsgbtti.

140 OVIS ARIBS.

« Coscie di poUastri, aie di capponi e spalle di castroni, questi son trè buon bocconi. » Italien, Pescetti.

« Se volasse il castrone sarebbe migliore del cappone. »

Italien.

78. « Queijo de ovelhas leite de cabras manteiga de vaccas. » Fromage de brebis, lait de chèvre et beurre de vache.

Portugais, Perbyra.

79. « Têtu comme un beiller (bélier), »

Loiret, com. par M. L. Malon.

« Têtu comme un mouton. »

Berry, G. Sand. Les Maîtres sonneurs,

« Très cosas sunt reversas iu su mundu, s^arveghe, s^ainu et i sa femina. » Tre cose sono testarde nel mondo, la pecora, Pasino e la donna. Sardaigne, Spano.

80. Eine Katze, ein Bûffel, ein Widder, eine Krâhe und ein Feigling werden mâchtig, wenn man ihnen Zutrauen schenkt ; darum ist Zutrauen hier nicht am Platze. »

Sentence sanscrite, Bobhtlingk.

81. « Doux comme un agneau ou comme un mouton. »

Locution française.

« Faire la brebis. = Faire le chien couchant. »

Breton, Sauvé.

«... Je suis doux comme un mouton qui n^a jamais été tondu. »

P. DE KocK. Taquinet le Bossu (roman).

« ... Il me parle avec un ton à donner des crises de nerfes à un agneau. » Gazette des Tribunaux^ 31 octobre 1835.

«... J'avais pour blanchisseuse une femme appelé la Lorraine, la brebis du bon Dieu. » Eugène Sue. Les Mystères de Paris.

82. « C^est un agneau hors du logis et un loup à la maison. » Se dit d'un homme qui garde toutes ses amabilités pour les étran- gers. Proverbe français.

83. « Laesa etiam répugnât ovis.

Locution latine, Propergb, 2, 5, 20.

« Quand brebis enragent, elles sont pires que des loups. »

Proverbe français, Feraud.

OVIS ARIBS. 141

« Lou mouton a bout de passiensa fenisse de veni enrabiat. »

Nice, TosELLi.

84. « Agnel = imbécile, sot. »

Arrondissement de Brive, corn, par M. G. de Lépinat.

« On appelle tête de boirhi un esprit faible. »

Côte-d'Or, com. par M. H. Marlot.

41 Béquio coumo V oueilho. = Bête comme une brebis. »

Creuse, com. par M. F. Vincent.

Les mots italiens montone^ castrone, pecorino, pecorone, ont le sens de niais, sot, stupide et castroneria, pecoraggine^ peeoreccio signifient bêtise, ineptie,

« Studiare il pecorone. » Ëssere ignorante. Italien.

« Scempio come una pecora. » Simple comme une brebis.

Italien, Duez.

« So dumm wie ein Schaf. » Allemand.

BXtix<»>5iiç = sot, niais. » Grec ancien.

' - »

85. « Se laisser manger la laine sur le dos. »

Proverbe français.

86. « Faret bâr icke uUen at sig ^elft. » Sic vos non vobis. Proverbe suédois.

87. « On tond une brebis, Tautre attend son tour. »

Proverbe russe, Elém. de la langue russe ^ 1791.

« Ein Schaf scheert man^ und das andre zittert.

Proverbe lithuanien, Sculbicher.

88. « On ne tond que les moutons. » Wallon, Dejardin.

89. « ... Je sçay qu^elles ont tondu le pauvre mouton jusqu'^au vif. » C.-à-d. : elles ont complètement exploité cet homme.

Glossaire de Vancien théâtre français,

90. « Quant le mouton s^est mis dans les mains du berger il faut bien qu*il se laisse tondre. » Wallon, Dejardin.

91. « The sheep ouly trusts him who cuts its throat. » The simple and unwary only trust their deceivers.

Pi'overbe telugu, Carr.

92. « Mar grit ho tanvad, e viot touzet. » Breton. Troudr.

142 àitH AUlfiâ.

93. « Ne pas écouter quelquMn plus que le tondeur le mouton. »

Berry, G. Sand. François le ChampL

94. « Il est comme le mouton il A*a que sa toison. » Se dit d'un pauvre. Centre, Jadbbrt.

9.5. « Oggidi Tuomo senza roba è una pecora senza lana. »

Italien, Pesgetti.

96. « Le peuple n*est que branche moutonnaiUe. » Il se laisse mener comme les brebis. Locut. franç.^ Poëtevin.

« Toute cette race moutonnière marche péle-mdle sans savoir on la mène. » Feraud.

«... Le peuple est moutonnier, il fait comme les moutons qui passent tous ils voient qu^un autre mouton a passé. »

Feraud.

« Son come le pécore, che dove vedono andar una vogliono andarvi tutte. » Italien, Pesgetti.

« Far come le pécore ; ove va uno, andar tutti. » Italien.

« L*omini su^ cornu 11 zimmari (montone) ; chiddu chi fa unu fannu tutti. » Sicilien, Pitre.

« Ovejas bovas, por do va una, van todas. » Espagnol.

« Dacca ua oia sare in reu, sare tôte duppa densa. » Quand un mouton se jette dans la rivière, tous les autres suivent.

Proverbe roumain, Rbinsberg.

« Als één schaap blaat, zoo blaten ze allen. » Hollandais.

97. « E' n' è ito prima Tagnel che la pecora. » Se dit lorsque les enfants meurent avant les parents. Italien.

98. « Piû capretti e agnelli vanno in beccheria che pécore e becchi. » Italien, Pescetti.

« E* ne va più Tagnel che la peeora. » Italien, Pescetti.

« Cosi presto muojon le pécore giovani come le vecchie. »

Italien.

« Tantos morrem dos cordeiros como dos carueiros. »

PoHugais, Perbyra.

« Tan prest mort lo cordero, com la ovella. » Valencien.

« Cchiu su* li peddi di Pagneddu chi chidi di li crapi. »

Sicilien, Pitre.

OVIS ARIBS. 143

« ZooTeel lammeren worden er geslagt aU schapen. »

Hollandais.

« As soon goes the Ïambes skin to the market, as the old ewe^s. »

Anglais.

« Der saelges lige saa mange Lammeskind, som Faareskind. »

DanoU.

09. « Chacune ouaille cherche sa pareille. » Qui se ressemble s^assemble. Proverbe ancien français.

« Chaque brebis avec sa pareille. » Français.

« Cada oveja con su pareja. » Espagnol.

« Cada ovelha com sua parelha.» Càdaqualcom seu igual.

Portugais, Perbyra.

« Ëvery sheep to her mate. » Anglais.

« Een schaep by een schaep, een aep by een aep. »

Flamand.

100. « Brebis crottée^ le plus souvent aux autres cherche à se frotter. » Proverbe breton, Sauvé.

« Eet skabeth Faar gaar gaeme met eet andhet. »

Ancien danois, Rbinsberg.

101. « An n^ pftP me d^eune berbis galouse qu^elle n^en èvèsse quèques tèches. »— On ne parle pas d'une brebis galeuse sans qu'elle ait quelques taches (de gale). C'est-à-dire il n'y a pas de feu sans fumée. Pays messin, recueilli personnellement.

102. « Esser pegra sgnada. » Essere al libro. Essere persona già nota per anteriori delitti. Parme, Malaspina.

103. « On appelle brebis galeuse une personne dont la compa- gnie est dangereuse, contagieuse pour les mœurs. »

Location française.

« On le laisse seul comme une brebis galeuse. »

Locution française.

104. « Une brebis galeuse gâte tout un troupeau. »

Proverbe français.

« Brebis rongneuse fait souvent les autres tigneuses. »

Ancien français, Nucérin.

t4i OYtS ARIES.

« Una pecora iuifetta n^ammorba una setta. » Italien.

« Un anzone guastat totu su. masone. » U4a pecora marcia ne guasta un branco. Sardaigne, Spano.

« Si ^na pecura è guasta ^ un migghiàru nni guasta. »

Sicilien, Pitre.

«Ein râudig Schaf steckt die ganze Heerde an. » Allemand.

« Eén schurft schaap besmet de gansche kooi. » Hollandais.*

« One scabbed sheep will infect a whole âock. » Anglais.

« Ket skàbbet Faarsmitter hele Hjorden. » Danois.

105» « Dans un ti'oupeau il peut bien se trouver une brebis galeuse. » Côte-d'Or, communiqué par M. H. Marlot.

106. « Petite brebiette tousiours semble jeunette. » = Les personnes de petite taille sont souvent considérées comme étant plus jeunes qu'elles ne sont en réalité. Ane. fmnçais, NUcerin.

« Manido fedo semblo jouve. »

Languedoc, communiqué par M. P. Fesqubt.

« Brebis chétive paraît toujours agneau. » Basque, Fabre.

107. « A petites oûlhes, petitz siuletz. » A petites brebis, petit sifflet. Proverbe béarnais, Lespy.

108. « A la laine on connaît la brebis. » Proverbe français.

109. « A la sounahio la bestio si counoui. »

Languedoc, communiqué par M. P. Fksquet.

110. « S'eros vengut quand toundian auriès agut de lano. »

Languedoc, communiqué par M. P. Fksquet.

111. « brebis est, laine est. »

Proverbe ancien français, Nucérin. «Que o de fedettos ode pelettos. » = Qui a des brebis a des peaux. Rouergue, Ddval.

« Qu*o de fedetos o de peletos. »

Languedoc, communiqué par M. P. Fesqubt.

«e Chi ha la pegra ha la lana. » Parme, Malaspina.

« Chi g'ha piegore. g'ha pelé ; chi g'ha bo, g'ha comi. »

Vénitien.

OVIS ARIES. 145

« Unnicc^è pecurl cc^è lana. » Sicilien, Pitbè.

« Cu^ havi pecuri, havi peddi. » Sicilien, Pitre.

« Wer das Schaf hat dem gehôrt auch die WoUe. » AU.

112. « Disputa la pel avan d'avë Tagnel. » Languedocien.

113. « Mieux vaut perdre la laine que la brebis. » Français.

« Mieux vaut perdre la toison que brebis, bélier ne mouton. »

Ancien français. Leroux de Lincy.

« E meglio dar la lana che la pecora. » Italien.

« Es ist besser die Wolle verlieren als das Schaf. » Allemand.

« Het is beter, de wol te geven dan het schaap. » Hollandais.

« Better give tlie wool than the sheep. » Anglais.

114. « Mieux vaut gigot prochain que gros mouton lointain. »

Proverbe français.

« Sheep^s trotters in the hand are better than a leg of mutton a y car hence. » Bannu, Thorburn.

1 15. « As fi coum^ un vielh pastre. »

Languedoc, communiqué par M. P. Fesquet.

« Un berger a souvent plus de sens qu'un savant. »

Côte-d'Or, communiqué par M. H. Marlot.

1 16. « Il n'est bon qu'à faire un berger. » C'est un propre à rien. Côte-d'Or, communiqué par M. H. Marlot.

1 17. « Tirer le mouton par la queue^ en langage de berger, c'est faii*e des profits illicites sur les bêtes qui lui sont confiées.

Desormeaux. Tableaux de la vie rurale,

118. « Tous les ans on donne à la bergère, à titre de prime, une bête du troupeau; si bien qu'il arrive qu'elle a à sa suite 3, 5, 7 ou 10 bêtes qui lui appartiennent, lesquelles absorbent tous ses soins au détriment de celles dont elle a la garde. Aussi dit-on très judi- cieusement : Brebis de bergère ne meurt pas, »

Joubert. V Agriculture en Sologne^ 1845, p. 285.

119. « Tu es le maître, je suis le maître; qui de nous gardera les moatons f » Prov. de la Bohême, Almanach de Carslbad,

10

146 0TI8 ARIBS.

120. «Tsaduu choUn mechtiér, las oulias chount bien gardadas. » Chacun sou métier, les brebis sont bien gardées.

Corrèze, communiqué par M. G. de Lépinat.

121. « Bon pastre fo bon ave. »

Languedoc, communiqué par M. P. Fbsquet.

« Segundu su pastore sas arvegties. »

Sarde logodourien, Spano.

«

« Wie der Hirt, so die Heerde. » Allemand.

« Irrender Hirt, irrende Scbafe. » Allemand.

122. « Sans berger brebis ne font pas troupeau. »

Proverbe russe, ï\léments de la langue ènisse^ 1791.

«

123. « Très pastres en un moulou -^ très troupels à Tabandou. »

Languedoc, communiqué par M. P. Fesquet.

124. « Il faut tondre les brebis et non les écorcher. »

Français.

« Bou boun pjstou tound soun petit troupet sans Pescourgea ni ha man a la pet. » Gascon.

« Poû toundre Tagneft, et non Pespïa. » Nice, Tosslli,

« Tusa la pecura, ma nun la scurciari. » Sicilien, Pitre.

« Biso^na miinciri la pecura senza falla gridari. »

Sicilien, Pitre.

«c II buon pastore tosa, non iscortica le pécore, mugne il latte, non il sangue.» Italien, Pescbtti.

« Ein guter Hirte schiert seine Schafe, ein ûbler zieht ihnen daa Fell ab. » Allemand.

« Een goed herder zal de schapen wel scheeren, maar niet Tillen. »

Hollandais.

« Den gode herden klipper sina far, den elake slar dem. »

Suédois.

125. « Le berger ne frappe pas ses brebis. »

Proverbe wolof. Dard.

126. « Qui écorche son mouton cette année sera quitte de le tondre Tannée prochaine. » Proverbe breton, Saitvé.

OVIS ARIBS. 147

127. « Nous resseinbl^&s la louve qui, ne pouvant tondre la brebis, Pescorche. > Glossaire^ de Vancien théâtre français.

128. « Il n^est pas tousiours saison de brebis tondre. »

Ancien français, NucÉam.

129. « De manh&a em manhâa perde o carneiro a lâa. » Il ne faut pas remettre au lendemain. Portugais, Pereyba.

130. « l^ort du loup, santé de la brebis. » Français.

« Mort du louveau santé de Taigneau. » Ancien français.

« Der Wôlfe Tod ist der Schafe Heil. » Allemand.

« D^r wolven dpod is de welwaart van de schapen. »

Hollandais.

« morte del lovo xe la sainte de la piegora. »

Venise, Pasqualigo.

« La disgrasia del lupo xe la foi*tuna délia pegora. »

Trieste, Cassani.

« La morte 4& su maz2x>ne est sa salude de sos anzones. » —Mort

de renard, santé de Tagneau. Sarde logodourien, Spano.

« Malatia di inpi, sanita d^agneddi. » Sicile, Pitr^..

« La guerra di li lupi è la paci di Tagneddi. » Sicile, PiTaà.

131. « La morte de le pîegore xe la sainte dei canî. »

Venise, Pasqualigo.

132. « Un loup n^engendre pas des moutons. » Français. « Çu naisse loup, non muor agnèu. » Nice, Tosellc. * 1 lupi un parturiscenu agnelli. » Corse, Mattei. « Il lupo non fa (rar, caca) agneUi, » Italien.

133. « La volonté des Dieux est que la guerre ne cesse avant que le loup s'accouple à la brebis. »

Proverbe grec, Aristophane. La Paix,

j

*34. « Il lupo sogna le pécore e la volpe le galline. »

Italien.

135. « Wenn das Schaf gestohlen ist, so sagt der Schâfer : der Wolf itafs gethan. » Allemand.

l

148 OVIS ARISS.

136. « Non procul a stabulis audet discedere, si qua Excussa est^avidi dentibus agna lupi ('). » Ovide. Trist,, 1. 1, li, 78.

137. « Toui lu moutoun non soun pa per lou loup. »

Nice, TosELLi.

« Tutti Tagnelli un so fatti pe 1 lupi. » Corse, Mattei.

138. « On ne doit pas quérir brebis qui se veut perdre. »

Proverbe ancien français, NucÊRnr.

139. « Lorsqu'un mouton quitte le troupeau, le loup le piange. »

Proverbe français.

« La pecora che si sbranca, la flera la mangia. » Italien.

« Das freie Schaf frisst der Wolf. Allemand.

« The loné sheep is in danger of the wolf. » Anglais.

« Det frie Faar sedes af Ulven. » Danois.

140. « Hlite die Schafe, aucU wenn du den Wolf nicht siehst. »

Lithuanien, Schleicher.

141. « Brebis mal gardée —du loup est tôt happée. »

Français.

« La borbis qu'on lasse à la gaoule daou loup y passe bîentoût. »

Meuse, Cordier.

142. « Guardia di bon cani sarva la pecura. » Sicile, Pitre.

143. « Quannulu lupii mancia eu lu cani,

Poviri agneddi e svinturati crasti ! » Sicile, Pitre.

« Ficirn paci lu cani e lu lupu Poviru picuredda, afflitta crapa ! »

Sicile, PiTRÈ.

144. « Deux loups mangent bien une brebis. »

Ancien français, Nucérin.

145. « Une mauvaise brebis s'accroche toujours aux ronces. »

Wallon, Dejardin.

O c^ proverbe équivaut à : Chien échaudé craint Peau froide.

OVIS ARIBS. 149

146. « Dare il montoneper istatico a' cani. » Donner le mou- ton en otage aux chiens. = Donner à quelqu'un une garantie quUl possède déjà. Italien, Duez.

147. « A la piegora tanto ghe fa che la magna el lovo, quanto che la scana el bechér. » Vénitien.

148. « As good be hung fora sheep as for alamb. » Angl.

149. « Furtar o carneiro e dar os pés pello amor de Deos. »

Portugais, Pbrbtra. Cf. ci-dessus, p. 79, §3:^1.

150f « Like a ram butting a mountain. »

Proverbe telugu, Carr.

151. « Lou mes de febrié est V»oun onilié. » Le jnois de février est bon agnelier, c'est-à-dire favorable à la naissance des agneaux. Rouergue, Duval.

« An mes de heure lou bèt agnerè. » Au mois de février, le belagneler. Armagnac, Bladé. Prov, et Devinettes^ p. 115.

152. « Quand l'agnét bengper Nadau— Taolllèrogagno lou cabe- dau. » Quand Tagneau nait vers Noël, la bergère gagne le mou- choir ; cela arrive rarement.

Armagnac, Bladé. Proverbes et Devinettes, p. 24.

153. « Las aigniés du veillin (de Cautomne) sont toujours co- uélos {malingres), » Les agneaux nés en hiver sont difficiles à élever. Franche-Comté, Perron. Proverbes y p. 58.

154. « A la Saint-Aubin (l»"" mars) on tond le mouton, mais si vous me voulez croire tondez à la Saint-Grégoire (12 mars). »

* Tptô fômme de rahon eune tond-me ses moutons devant les ^gâtions. » Une femme de raison ne tond pas ses moutons avant les Rogations. Arrondissement de Mirecourt, L. Adam.

155. « A l'Ascension gras mouton. »

Proverbe français, Leroux. Dictionnaire comique*

156. « L'ouaille et Pabeille en apvril ont leur deuil. »

Ancien français, Lbroux DE LiNCY.

ISO OVIS ARIES.

157. « Levar le pecore dal sole. » Mettre une chose en lieu sûr. Ou sait que le soleil est nuisible aux brebis. Italien.

« Mùntuni, ne acqua ne suli. » La pluie et le soleil sont nuisibles aux brebis. Sicile, Pitre.

158. Pronostics :

« Si, dans un parc, les moutons en se couchant n^en occupent qu^une très petite partie et dans Tangle des claies, du côté du vent, signe de froid. Si quand ils paissent, les moutons remplissent totalement le champ ils se trouvent et s^'ûs tiennent bien^ c'est- à-dire mangent sans presque changer de place, signe de pluie. Slls paissent mal et courent adroite et à gauche, signe de vent. »

Loiret, communiqué par M. J. Poquet.

« Si les moutons dansent, signe de vent ; s'ils restent couchés, signe de pluie. » Haut-Rhin, Statistique de la France.

« Le saut des moutons annonce le vent. »

Statistique de la Franàe.

159. Les proverbes suivants s'appliquent à des pays stériles :

« Entre Candes et Montsoreau 11 ne pait ni brebis ni veau. »

Indre-et-Loire, De Croy.

« Entre Beaucaire et Tarascon Ne paist ne brebis ne mouton. »

Proverbe ancien français, Cotgrave.

« Entre Tin ^t Toumon Ne paist brebis ne mouton. » Proverbe français du xvi» siècle, Leroux de Lincy.

160. « Il (M. de Coulanges) aimerait mieux paître ses ouailles à Grignan ; mais il ne sait de quel côté il tournera. »

M»« de Sévigné, citée par Littré, sub verbo ouaillo.

Aujourd'hui on dit dans le même sens : planter ses choux.

0VI8 AKIU. 151

II.

1. « Qui se fait brebis le loup le mange. » Prov. français.

« Qui se fait brebis le loup le ravit. »

Proverbe français du xvr siècle, Leroux de Lincy.

« Gn'y 0 que ch't-iehi qui ch' foôt berbis, que ch' leu i l' mainge. » > 11 n^ a que celui qui se fait brebis qui est mangé par le loup.

Proverbe picard.

« Chi si pecorella, i lupi se la mangiano. » Italien.

« Chi as fa fea, el lus lo mangia. » Piémontais.

« Chi si face ti*oppu agnellu u lupu si lu manghia. »

Corse, Mattei.

« Qui â^ fa ovella, TUob se la menja. » Catalan moderne.

« Wer sich zum Schaf macht, den fi*essen die Wôlfe. » AU.

« Die zich selven tôt een schaap maakt, wordt van de wolven gege- ten. » Hollandais.

« He that makes himself a sheep, the wolf will eat him. »

Anglais. « Fais- toi brebis, le loup est prêt. »

Proverbe russe, Éléments de la langui russe, 1191,

2, « Il a donné la brebis à garder au loup. » Français.

« Il ne faut pas enfermer le loup dans la bergerie. » Français.

« Foulz est qui fait de leu bergier. »

Français du xiii* siècle, Littré.

« Ha messu u lupu tra Tagnelli. » Corse, Mattei.

« Nun si metta lu lupu eu Tagneddu. » Sicilien, Pitrè.

« Non porre il lupo per pecoraio. » Italien.

« Ha dato le pécore in guardia al lupo. » Italien.

« Nun affidari la pecura a lu lupu. » Sicilien, Pitre.

«t Recommandar as ovelhas ao lobo. » Portugais.

« Dar las ovejas en guardia al lobo. » Espagnol.

« Wenn der Wolf Schafhirt ist, da geht es nicht blos an die WoUe, sondem auch an das Fell. » Allemand.

182 G VIS ARIES

m Wo der Wolf wird der Hirt, da sind die Schafe verirrt. »

Allemand.

« Als meû den wolf tôt schaapherder maakt, is de kudde in groote gevaar. » Hollandais.

« Gud bedre Faarene, naar Ulven er Dommer. » Danois.

« Malheur aux brebis quand le loup est gardien. »

Proverbe russe. Éléments de la languj russe, 1791.

3. « Veniunt in vestimentis ovium, intrinsecus autem sunt lupi rapaces. » S. Matth. Evang., vii, 12.

« Agneou defouero et loup dedins. » Provençal moderne.

« TaLsembra în vista agnel, che dentro è lupo. » Italien.

« Il lupo s^è vestito délia pelle d^agnello. » Italien.

« Sutta peddi d^agneddu lupu rapaci. » Sicilien, Pitre.

« Oft ist eines Wolfes Herz bedeckt mit Schaffelle. » Allemand.

« Ofte er Ulvesind under Faareskind. » Danois.

Cf. « Ins'esternu unu auzone in s'internu unu ieone. »

Sardaigne, Spamo.

4. « Non hay taies carneros. » Il n'y a pas de tels moutons. 11 y a quelque chose là-dessous. C'est invraisemblable.

Proverbe espagnol.

5. « I n'est nin si berbi qui poite si laine. » Il n'est pas si brebis quoiqu'il porte la laine. Il se fait meilleur qu'il n'est.

Wallon, Dejardin.

« Er ist kein Schaaf nach dem er Wolle tràgt. » Allemand.

6. « Voilà de viles brebis qui veulent se faire passer pour des loups. » Se dit des hommes de rien qui se donnent des airs d'autorité. Arabe, Kazimirsrk

7. « Lamm ! Lamm I ist des Wolfes Vesperglocke. » AU.

« Leer eenen wolf spreken, hij zal altijd roepen : lam. »

Hollandais.

Al leert men een' wolf ook het paternoster, hij roept toch altijd : blé ! » Hollandais.

OYIS ARIBS. 153

« Al komt de wolf tôt dem priester, en zet men hem voor het boek, om psalmen te lezen, toch houdt hij een oog naar het bosch gekeerd. » . Hollandais.

« Kjend Ulven Paternoster, den mger dog Lam ! Lam ! »

Danois.

« Lamm ! lamm ! âr ulfvens bade morgon och aftonsang. »

Suédois.

8. « A bien petite occasion se saisit le loup du mouton. »

« Der Wolf beisst das Schaf um eine Kleinigkeit. » Allemand.

« Om eene kleine zak bijt de wolf het schaap. » Hollandais.

« Ulfven far nog orsak med lam met, fastàn det dricker nederst i bâcken. » Suédois.

9. n lupo {var. il corvo) piange la pecora, poi se la mangia. »

Italien.

« De wolf beweent het schaap, en dan eet hij het. »

Hollandais.

« Carrion crows bewail the dead sheep and then eat them. »

Anglais.

Cf. « Le lagrime del coccodrillo che ucclde Tuorno e poi lo piânge. *>

Italien.

10. « Le berger ne doit pas compter ses brebis un vendredi, autrement le loup les mange. » Sologne, Légieb.

« Qui compte ses moutons le vendredi, les décompte. »

Sologne, Légier.

«c Brebis comptées le loup les mange. » Proverbe français.

« A brebis comptées le loup en mange bien une.* »

Prov. franc., Leroux. Dictionnaire comique,

« Fedos contados lou loup n'en manjo. » Provençal moderne.

« Anche délie pécore annoverate mangia il lupo. » Italien.

«c Di li pecuri cuntati, lu lupu sempri nni mancia. »

Proverbe sicilien. Pitre.

« D'o contado come o lobo. » Gallicien.

« Der Wolf frisst auch die gezâhlten Schafe. » Allemand.

154 OVIS ARIËS.

« Ulven tager ogsaa de talte Faar. » Danois.

« Lupus ovium non curât numerum. » Virgile. Ecl.^ 7, 51.

11. « Entre le berger et le loup Tagneau dépérit. »

Proverbe talmudique, Schuhl.

12. < En la peau de brebis ce que tu y veux si y est escrits, »

Proverbe ancien français, Nucérin.

13. Più leggier che Tagnol di Badia, che volta a ogni po di vente.» Italien, Pescetti.

14. « Quand le berger estiri'ité contre ses brebis, il met à leur tête un bélier aveugle. » Proverbe talmudique, Schuhl.

15. « When the man who ate sheep went, a man who ate buf- falos came. » Parting with one rascal and gcttiog a greater scoundrel in his place. Proverbe telugu, Carr.

16. « Fare come il pecorino da Dicomano. » Vale scoprirsi a quel momento che più nuoce di farlo. Italien.

17. < Tel ressemble Orlando qui est puis après une brebis. »

Proverbe du xvr siècle, Leroux de Lincy.

18. « I recognize thee well, o black sheep ! that thy tail is white. » Bannu, Thorburn.

19. Cabritt boue, mouton sou. » Le chevreau boit, le mouton est soûl. Proverbe créole, Turiault, p. 209.

20. « Guadagno del Zolla (o di Antenaccio o di Oozzetto). » Profit que faisait Zolla (ou Antenaccio ou Gozzetto) en donnant trois ou deux brebis noires pour une blanche.

Locution italienne, Duez. Bonne Responce à tous propos.

21. « C'est comme les agneaux de Caumont (Caumont, village de Normandie), il n'en faut que trois pour étrangler un loup. »

Pluquet. Contes populaires, p. 111.

22. « A brebis tondue le ciel mesure le vent. » Prov. franc.

« Dieu mesure le vent à brebis tondue. »— Dieu nous donne des secours suivant nos besoins. Français.

OVIS ARIES. 155

« Dio modéra il vento air agnello tosato. » Italien.

« Oottgiebt leisen Wind, wenndie Schafe geschoren sind. »

Allemand.

« Wanneer het lam geschoren ist, dan zorgt Qod voor eenen zoe- len wind, om het te verwarmen. » Hollandais.

« Ood tempers the wind to the shorn lamb. » Anglais.

«c God formilder Vinden for det klippede Vaar. » Danois.

23. M. Dieu manda l'agneû e lou pel d'erba. » Nice, Toselli. « Doun naisse Tagneû, naisse lou pel d'erba. » Nice, Tosklli. « Dio manda la piegorina, e po anca i'erbesina. » Vénitien. « Dio manda Tagneleto e 'Ipascoleto. » Vénitien.

24. « Ne baillez pas vostre aignel à qi en voet la pél. »

Ancien français, Leroux de Lincy. Appendice III.

25. « He loveth well sheep's flesh that wets his bread in the wool. » Anglais.

26. « A la ruin oveja la lana le pesa y al ruin pastor el cayado y el zurron. » Espagnol.

« A ruim ovelha a Ihe peja. » Portugais.

« Es ist ein faules Schaf, das die WoUe nicht tragen mag. »

Allemand.

« Thet aer eth onth Faar, ey gidher sijn Faeth baareth . »

Ancien danois, Reinsberg.

27. « Laissez pisser le mouton ou laissez bouillir le mouton. » Locution française (vulgaire) employée dans le sens de prenez

patience, ne vous hâtez pas.

28. « D'où vient l'agneau retourne la peau. »=Bien mal ac- quis ne prottte pas. Prov. anc. français, Leroux de Lincy.

« De mal est venu l'agneau et à mal retourne, la peau. »

Proverbe français, Cotgrave.

« Del diaples be Toniel ol diaples touorno lo pel. »

Espalion (Aveyron), Affre.

« Dei diable ven l'agnel ei diable vai la pel. »

Queyras» Chabrand et Rochas.

156 OVIS ARIES.

< Dôou diâblé vèn Tagnéou ôou diâblé tourne la pèou. »

Vaucluse, Barjavel.

« Quand de mal just Taûell, mal profit farâ la pell. »

Catalan moderne.

29. « Le pécore il mordono. » Les brebis le mordent, cela se dit d'un grand paresseux, d'un lâche. Italien.

« Ër làsst sich vom Schaf beissen und hat 'ne Axt In der Hand. »

Prussien, Frischbier.

« Besser es fresse mich ein Wolf, als ein Schaf, thut mir das Kûf- fen uit so wehe. » Sonabe, ReinsbbUg.

« Man lader sig hellere bides af Ulve, end af Faar. » On se laisse plutôt mordre par un loup que par un mouton. Prov. danois.

« Even a sheep will bite a man without a stick » Celui qui ne se défend pas, même un mouton le mordra.

Prov. telugu, Carr, § 549. cf. ci-dessus, p. 91, § 40.

30. « Geduldiger Schafe gehen viel in einen Stall, ungeduldiger noch. » Allemand.

« Er gaan veel tamme schapen in een hok ; maar nog meer wilde, want die kruipen up elkander. » Hollandais.

« Fromme Faar gaae mange i een Sti. » Danois.

31. « Revenir à ses moutons. C'est-à-dire : revenir à un propos commencé et interrompu. Ce proverbe est tiré de la farce de Tavocat Patelin, dans laquelle est introduit un marchand qui, en plaidant contre un ber-ger pour des moutons qu'on lui avait volés, sortait sou- vent hors de son propos pour parler d'un drap que l'avocat de sa par- tie lui avait volé, de sorte que le juge lui cria plusieurs fois retourner à ses moutons. »

32. « Quatre-vingt-dix-neuf moutons et un champenois font cent bêtes. » Proverbe français.

33. « Sur la route de Jaffa à Jérusalem, on aperçoit un village arabe appelé Kébad, dont on raconte les choses suivantes : Le roi Salomon était mécontent des habitants, qui, malgré l'immense quantité de leurs troupeaux de bêtes à laine et de bêtes à cornes, refusaient depuis plusieurs années de payer l'impôt auquel ils

OVIS ARIES. 157

étaient taxés. Le roi ayant décrété que tout propriétaire de quarante moutons et de trente bœufs serait soumis au tribut, ces gens, peu honnêtes, firent entre eux une convention secrète pour éluder la loi en se partageant les troupeaux et faisant passer pour proprié- taires les femmes, les filles, les enfants et les esclaves, de manière que personne ne possédât plus de vingt-neuf bœufs et trente-neuf moutons ou chèvres. Salomon, instruit de cette ruse, en fut iriité et voulut les punir. Chacun sait que Salomon parlait le langage de tous les animaux, et daus sou irritation contre les habitants de Kébab, il appela en conseil le lion pour savoir quels animaux devaient être choisis pour frapper les infracteurs à sa loi. Les loups furent préférés, et reçurent Tordre de Salomon de se réunir en grand nombre pour entourer le village, leur donnant en même temps le pouvoir de jeter par la gueule des flammes dévorantes. Ces loups se rendirent à Kébab pendant la nuit, tandis que les habitants dormaient ; ils entourèrent la campagne, le village, et incendièrent tout ce qui se trouvait sur le terrain. Les cendres des hommes et des bestiaux ont formé Téiévation sur laquelle fut bâti Kébab (qui veut dire rôti), et reste comme un monument éternel de la vengeance de Nébi-Souliman (prophète Salomon), que le Seigneur protège I »

E. PiEROTTi. Légendes racontées et récits bibliques^ 1869.

34. « Un habitant de Qergueil (Côte-d'Or), avait mis sa brebis dans le four pour la faire sécher. Comme la pauvre bête ouvrait la gueule : Regarde donc, dit-il, queman eP a contente, lai vêlai qui risôlé ! (Regarde donc comme elle est contente, elle rit). »

Clkment-Janin. Sobriquets, p. 31.

« On appelle les habitants d'Avot (Côte-d'Or), les beurbis, on raconte qu'autrefois quand leurs brebis étaient mouillées, les ^^otins les faisaient sécher dans un four. »

Clément-Janin. Sobriquets, p. 6.

Cf- Blavignac. Vemprô génevoiSy p. 309.

3o. Le Pater enseigné au moyen des moutons.

« Gros Guillot, Bas-Normand, ignorant par nature

Et berger par besoin, D'apprendre %on pater, n^avait jamais pris soin. « Mais, trois fois sotte créature !

158 OVIS ARIBS.

Lui dit un jour, son bon cui^. Aurais-tu donc enfin juré De ne point prier Dieu î malheureux ! âme impure ! Réponds-moi, que dois-je en conclure î

Prier Dieu, je voulons bien; Mais je n'avons jamais su lire.

Je vais Renseigner un moyen,

Ah ! jarni, vous n'avez qu'à dire.

Il faut donnera tes moutons,

Quoi ? Les mots du pater pour noms.

Oui, monsieur le cur«/. conçois mon idée ?

Oh ! qu'oui ! Ce grand cornu s'appellera Pater ;

Cet autre, gros et gras, noster; Ce tout petit, qui es,... par ces noms guidée, Ta mémoire. J'entends, rien n'est pins simple qu' ça 5 Et pis ma sœur sait lire, elle m'enseignera...

C'est bon... » An bout de six semaines. Le curé l'aperçoit conduisant ses moutons.

Ah! voyons, lui dit-il, puisque tu les ramènes. Si tu sais ton pater.,, Si je le sais ! je l'espérons ; AWais, monsieur 1' curât, ça n'est point difficile ; J' les appelons si bien qu'on dirait que je lis.

Voyons. Pater noster ! Bien. Qui es., in cœlis,

Nomen,tuiimad,„ Imbécile ! Et sanctificetur ? Ah ! jarni, c'est ben vrai !

J'ons tout not' Pater dans la manche ; Mais sanctificetur mon bon monsieur le cUrai,

Le loup me Ta croquât, dimanche. »

Ce conte est d'après Larousse (Grand dictionnaire sub verbo Pater), l'œuvre d'un poète moderne, Pierre Capelle. Celui-ci en a sans doute emprunté la donnée à la tradition populaire. Voyez sur les similaires de ce conte : Reinhold Kôhler, Hoio the plowman learned his pater noster dans Anglia^ II, (7 pages in-8).

36. « Sur les contes dans lesquels il est question d'un foie de mouton mangé par saint Pierre qui affirme ensuite que cet organe manquait complètement à l'animal, voyez Cosquin. Contes lorrains, § XXX et les notes qui suivent ; Perron. Prové^rbes de la Franche- Comté, p. 85 ; Luzel. Dtuxième rapport, p. 158 ; la Romania VI p. 578 et X p. 449. Voyez aussi ci-dessus, p. 90, §. 37.

OVIS ARIBS. 159

37. « Près du bourg de Oexrnes (Ille-et-Vilaiue) sur le bord d^uae route est un lavoir du nom de Planchetacon. Les paysans affirment qu*ils ont souvent vu, la nuit, aux abords de ce lavoir un mouton que la tradition, depuis des siècles, appelle Birette sans quW sache pourquoi. Cet animal que Ton suppose être Tâme damnée d'un habitant du pays, guette les passants sur la route et, au moment ils approchent du lavoir, se précipite sur eux et d'un coup de tête les renverse dans Teau. Un éclat de rire se fait entendre et le mouton disparait. Les malheureux en sont quittes pour un bain fjroid, le lavoir n'étant pas assez profond pour qu'ils puissent se noyer. Un vigoureux gaillard du pays dit un jour à ses camarades : « Je vais aller cette nuit voir à Planchetacon lequel sera le plus fort de Birette ou de moi. » Le soir venu, il avala plusieurs petits verres d'eau-de-vie pour se donner du courage, et s'en alla ensuite se promener du côté du lavoir. 11 chantait une chanson égrillarde, et provoquait Birette entre chaque couplet. Soudain le bélier fond sur lui par dessus une haie d'épines, d'un coup de tête le fait choir sur la route, et par des élans répétés le fait retomber chaque fois qu'il essaye de se relever. Le pauvre diable fut rencontré sans connaissance quelques heures après et emporté chez lui. 11 ne put se guérir des nombreuses contusions, dont son corps était couvert, et eut l'esprit frappé de cette apparition de Birette à laquelle il ne croyait guère. Sa mort eut lieu quatre mois plus tard. Si l'on va plusieurs ensemble Birette ne paraît pas ; si un seul se montre et que les autres se cachent il ne vient pas davantage. Ce mouton fut aperçu un jour dans la cour d'une ferme, caché sous une loge à pâtre qui avait été ramenée des champs pour être réparée. On voulut le chasser de là, mais il renversa la loge, très lourde cepen- dant, sur les personnes qui l'approchèrent et devint invisible. »

Communiqué par M. Adolphe Orain.

«Sur un cours d'eau dans les environs de Lorient est une passe- relle où il est dangereux de s'engager car en ce moment un petit ^^outon, qui vous guette, vous passe entre les jambes et vous fait tomber dans l'eau. » Recueilli personnellement.

^. « Un cultivateur attardé rencontra un mouton noir qu'il char-

ê'ea sur ses épaules pour l'emporter chez lui. A mesure qu'il appro-

^"ait de la Croix du village, le mouton devenait de plus en plus

^^l'd, à tel point qu'à quelques pas de l'instrument de la Passion,

® Porteur s'écria : « Te pezas be coumo le guiahle (tu pèses bien

100 OVDS ARIK8.

çojEomô le diable). » ftGuiçihle séi be (diable suis en efitet) .répiondit le mouton noir, qui sauta par tçrre et.se sauva en ricanant.

Creuse, communiqué par M. F. Vincent.

Cf. Perron. Prorer&e*. p. 34;Elvirede Cerny. Saint-Suliac et ses traditions, p. 55.

39. « On a vu le lutin sous la forme d'un mouton noir amuser un créancier ou un huissier se rendant chez un débiteur et donner à celui-ci le temps de se sauver. Dans ce cas le mouton noir se présente à eux ; ils croient pouvoir s'emparer de lui, mais ils per- dent leur temps car ils n'y arrivent jamais. »

Creuse, communiqué par M. F. Vincknt.

40. « En Kabylîe, si un agneau ou un chevreau naît dans les champâ, le nerger, après l'avoir soigneusement essuyé, le prend par l'areille et lui crie trois fois : « Méfie-toi toujours et souviens- toi toujours que le berger est ton ami et le chacal ton ennemi. » soir, quand il le ramène à la maison, il reçoit pour sa récom- pense un gâteau bôiirré, appelé le pain des bergers ^ qu'il doit man- ger à îa place inôme est l'animal. »

Hanotkau. La Kàbylie et les coutumes kabyles, 1. 1, p. 429.

« On appelle couage une fête qui se célèbre dans la montagne après la naissance des agneaux. » Forez, Gras.

41. « Les bergers n'oublient pas d'offrir à la messe de minuit un pain bénit pour la conservation de leurs troupeaux. »

Puisaie (Loiret), communiqué par M. L. Beauvillard.

« On écrit de Nouvion au Journal de VAisne^ que, cette année, la fête de Noél a été célébrée dans ce bourg avec une pompe inaccoutumée. Un berger portait dans une riche corbeille «n agneau nouveau-né, qu'il a présenté à la bénédiction de l'officiant. Il était suivi d'un certain nombre d'autres bergers et de bergères, tous armés de la houlette traditionnelle, et munis de paniers rem- plis de fleurs et de fruits. Une procession a été faite dans l'intérieup de l'église, et près de trente jeuaes filles vêtues de blanc formaient le cortège, tandis que Tune des bergères, douée d'une voix fraîche et puissante a chanté un Noël. Autrefois, ajoute le Journal de V Aisne, l'agneau qui figurait dans une solennité de ce genre, était considéré comme le protecteur du troupeau, et on le laissait, 4aa8

OVIS ARIES. 161

la liermé, mourir de Tfeilles^e. Sans doute celui qui vient d^étre ainsi béni à Nouvion jouira de la même immunité. »

Bulletin de la Société protectrice des animaux^ 18^.

« A la messe de minuit les bergers apportent chacun une petite galette qu'ils font bénir ; on fait aussi bénir un petit agneau, qui est ensuite vendu au profit de TÉglise. On éloigne ainsi les maladies des troupeaux ; le berger, qui à reçu la première goutte d'eau bénite est certain do ne pas perdre une seule bête dans Tannée. »

Cbâtillon-sur-Loing (Loiret), communiqué par M. L. Malon.

42. « A Thiron (Eure-et-Loir), saint Evroult guérit les mou- tons ; oti y invoque aussi saint Antoine dans le même but. »

Voyez A. S. Morin. Le Prêtre et le Sorcier^ p. 285.

« A Villebon (Eure-et-Loir), on va invoquer Saint-Jean-Baptiste poQp les agneaux. » Idem.

«AJoussé, les cultivateurs, le 24 juin et le 29 août viennent implorer saint Jean -Baptiste pour leurs bergeries. Ils déposent sar Pautel un bouchon de laine ou une pièce de monnaie et font brûler en son honneur une bougie de cire jaune. »

Beauchet-Fillbau. Quelques pèlerinages du diocèse de Poitiers, 1869.

43. Formules tirées d'un grimoire pour garantir les

bêtes à laine contre les sorts et les maladies (^).

Le Château de Belle-Garde pour les Chevaux (2).

« Prenez du sel sur une assiette, puis ayant le dos tourné au lever <lii 8(^il, et les animaux devant vous, prononcez étant à genoux^ la ^ nue, ce qui suit : Sel qui est fait et formé au château de belle Sainte belle Elisabeth, au nom Disoler, Solfée portant sel, sel dont ^ je te cox^jure au nom de Gloria, de Dorianté et de Galiane sa WBur; gel je te coiyure que tu aies à me tenir mes vifs chevaux de Wtes cavaiines que voici présens devant Dieu et moi, sains et nets, bien bavants, bien mangeants, gros et gras ; qu'ils soient à ma

t*) Je reproduis ce fatras tel qu'il est. Ceux qui étudient d^une °^ière particulière les formules de superstitions pourront peut-être «û tirer profit.

(*)L'&Qtear du grimoire fait observer plus loin que cette garde (ou formule) peat servir pour les bêtes ^ laine.

11

162 OVIS ARISS.

volonté ; sel dont sel. Je te eonjure par la puissance de gloire, et par la vertu de gloire, et en toute mon intention toujours de gloire. Ceci prononcé au coin du soleil levant, vous gagner Vautre coin suivie le cours de cet astre, vous y prononcez ce quç dessfus. Vous^ij^ faites do même aux autres coins ; et étant de retour oii vou^ ^vea; com- mencé, vous y prononcez de nouveau les mômes pMroIes. Observez p^daut toute la cérémonie que les animaux soient toi^ours devint vous, parce que ceux qui traverseront sont autant de bôte9 folles. Faites ensuite trois tours autour de vos (Chevaux, faisant d^s j^ts de votre sel sur les animaux, disant : Sel, je te Jette de la maii^ que pieu m'a donnée ; Orapin, Je te jNPends, à toi Jei m^attends. P^tnsle restant de votre sel, vous saignerez l'animal sur qui on mPAte» di- sant : Bête cavalme, je te saigne de la main que Dieu m'a domiée ; Orapin, je te prends, etc. On doit saigner avec un morceau de bois dur, comme de buis ou poirier; on tire le sang de quelle pi^rtie on veut, quoiqu^en disent quelques capricieux, qui affectent de^ y^rtus particulières à certaines parties de Tanimal, Nous recommandons seulement que quand on tire le sang, que Tanimal ait le culdçrriôre vous^ Si c'est, pa.T exemple, un mouton^ vous lui tiendrez la * tête dans vos jambes. Enfin, après avoii' saigné Panimal, vous faites uue levée de corne du pied droit, c'est-à-dire que vous lui coupiez pn morceau de corne du pied droit avec un couteau, vous le pa^rtagez en deux morceaux et eu faites une croix ; vous mettez cette croisette dans un morceau de toile neuve, puis vous la couvrez de votre sel; vous prenez ensuite delà laine, si vous agissez sur ajoutons ; autrement vous^ prenez du crin, vous en faites aussi une croisette que vous mettez dans votre toile sur le sel ; vous mettez sur çet^e laine ou crin une seconde couche de sel ; vous faites encore une autre droi- sette de cire vierge pascale ou chandelle bénite; puis vous mettez le restant de votre sel dessus, et nouez le tout en pelote avec une ficelle ; froissez, avec cette pelotte, les animaux au sortir de l'écurie, si c^est des chevaux ; si c'est des moutons, on les froaera au sortir de la bergerie ou du parc, prononçant les paroles qu^on aura employées pour le jet ; on continue à frouer pendant 1, 2, 8, 7, 9 ou 41 jours de suite. Ceci dépend de la force et de la vigueur des animaux. Notez que vous ne devez faire vos jets qu'au dernier mot; quand vous opérez sur les chevaux, prononcez vivement; quand il s'agit de moutons, plus serez long à prononcer» mieux vous serez ; quand vous trouverez du crin dans les Jets d^ ce recueil, vous ne le devez faire que sur le sel et non ailleurs* Toutea les gardes se commencent le mardi ou le vendredi an cr*i«s|Miii éê la

aVt8 AtilBS. 163

Inné; ^ aa cas présent, on passe par-dessus ces observations. Il faut bien prendre garde que vos pelotes ne prennent de Thumidité, parèé que v6s animaux périraient. On lés porte ordinairement dans le gousset ; mais sans vous charger de ce soin inutile, faites ce que fbiit les praticiens -experts : placez-les chez vous eu quelque lieu ^l'ët'né craignez rien. Nous avons dit ci-dessus de ne prendre de làcÀVnié'que du pied droit pour faire la pelote. La plupart en pren- lieni des" quatre pieds et en font conséquemment deux croisettes, pnili^uMis en ont quatre morceaux. Cela est superflu et ne produit rien die pltrs.'Si vous faites toutes les cérémonies des quatre coins au settt'èofn soleil levant, le troupeau sera moins dispersé. Remar- ques^ *qti*un berger mauvais, qui en veut & celui qui le remplace, peut lui causer bien des peines et même périr letroupean : premiè- rement,-t>Àr le moyen delà pelote qu'il coupe en morceaux et quUl disperse, soit sur une table ou ailleurs, soit par une neuvaine de ctia^et, après laquelle il enveloppe la pelote dedans, puis coupe le tout et le disperse, soit par le moyen d'une taupe ou d^ne belette, soit piàr le jiot au tare ou la burette; enfin par le moyen d'une gre- nouille'du reine verte, ou uue queue de morue, quMls mettent dans féminilière, disant : Maudition, perdition, etc. Ils Ty laissent durant neuf Jours, après lesquels ils le relèvent avec les mêmes paroles, la mettant en poudre, en sèment oti doit paître le trou- peati. Us se servent encore de trois cailloux pris en différens cime- tières ; et par le moyen de certaines paroles que nous ne voulons IHis révéler, ils donnent des courantes, causent la gale et font mou- rir autant d^animaux quMls souliaitent. Nous donnerons ci-après la nuinière détruire ces» prestiges, par nos manières de rompre les gardés et tous maléfices. Nous nous proposons, pour le même sujet TëmipTiméT VEHchyridion du pape Léon, dans lequel on Joindra ^èa découvertes et les expériences que Guidon exerce avec un succès Surprenant. »

Garde à volonté.

^ Asâulil, Astarot qui es Baiiol, Je te donne mon troupeau à ta ^"hftigQ et à ta gai-de ; et pour ton salaire, je te donnerai bête "'^inéhe ou noire, telle qu'il me plaira. Je te conjure, Satarin, que ^ me les gardes partout dans ces jardins, en disant hurlupapin. ^Otts agirez suivant ce que nous avons dit au ciiâteau de Belle, et

^"^ez le Jet, prononçant ce qui suit : Qupin ferant a failli le grand ;

^'^ Gain qui te fait cha. Vous les frouerez avec les mêmes

parties. »

164 ÔVIS ARISS.

Autre garde,

«cBétes à luiue» je t^ prends ;iu nom. ile Dieu et de la tràs-saiiite Sacrée Vierge Marie. Je prie Dieu que la. saignerie que je vai^ faire prenne et profite à ma volonté. Je te conjure que tu casses et brises tous soi*ts et enckantements qui pourraient être passés 4^sua le corps de mon vif troupeau de hêtes à laine, que voici pr^^seot 4e >- vaut Dieu et devant moi, qui sojit à ma charge et à ma garde. Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et de Monsieur Saint- Jean-Baptiste, et Monsieur Saint-Abraham. Voyez ci-dessus ce que nous avons dit pour opérer au château de Belle, et vous servez pour le jet et froiier des paroles qui suivent : Passe flori, Jésus est res- suscité. »

Garde contre la Gale, Rogne et Clatelée(^),

« Ce fut par un lundi au matin que le Sauveur du monde paasa, la Sainte Vierge apr^s lui, Monsieur SaintrJean son pastoureau^ son ami, qui cherche son divin troupeau, qui est entiché de ce m^Ua claviau« de quoi il nVn peut plus, à cause des trois pasteurs qw ont été: adorer mon Sauveur Rédempteur Jésus-Christ en Be^léemt et qui ont adoré la voie de TEnfant. Dites cinq foisPat^r et cinq foia Ave. «^ Mon troupeau sei*a sain et joli, qui est sujet à mei. i,^ prie Madame Sainte Geneviève qu'elle m'y puisse servir d'ami dans ce malin claviau ici. Claviau banni de Dieu, renié de J.-C., je te com- mande de la part du grand Dieu vivant, que tu aies à sortir d'ici, et que tu aies à fondre et confondre devant Dieu et devant moi« comme fond la rosée devant le soleil. Très-glorieuse Vierge Marie et le Saint-Esprit, claviau, sors d^ici, car Dieu te le commande, aussi vrai comme Joseph Nicodême d'Arimathie a descendu le , précieux corps de mon Sauveur et Rédempteur Jésus-tChrist, le Jour du Vendredi Saint, de l'arbre de la Croix : de par le Père, de par le Fils, de par le Saint-Esprit, digne troupeau de bétes À laine, appro- chez-vous d'ici»de Dieu et de moi. Voici la divine offrande fie sel que je te présente aujourd'hui : couime sans le sel rien n^a été (ait, et par le sel tout a été fuit, comme je le crois, de par le Père, etc. 0 sel ! Je te coi^jure de la part du grand Dieu vivant, que tu me puisges servir à ce que je prétends, que tu me puisses préserver et gar- der mon troupeau de rogne, gale, pousse ; de pousset, de gobes et

r

(1) Cette formule est citée avec quelques légères variantes comme usi- tée en Belgique par Reinsberg.' Traditions populaires de la Belçiq^te, l, p. 77.

0VI8 ARIBS. 165

de mauvaises eaux. Je te commande, comme Jésus-Christ mon Sau- veur a commandé dans la nacelle à ses disciples, lorsquMls lui dirent : Seigneur, réveillez-^ous, car la mer nous effraie. Aussitôt le Seîgnenr s^éveilla, commanda à la mer de ^'arrêter : aussitôt la mer devint èalme; comma^ida de par le Père, etc. Avant toutes choses, à ôette^gèrde prononcez sur le sel : Panetn axHstem acciftiat, sit no- fUtèn B(WiiHé ihi^oeabis.Ptih ayez recours au château de BeHe, et faiteslé jet et les froues, prononçant ce qui suit : Eufn ter er^o docentés àntnef gentes baptisantes eos. In nomine Patris^ etc, »

Garde contre fa Qaîe,

« Quand Notre-Seigneur monta au ciel, sa sainte vertu en terre laissa Pasle, Colet et Hervé; tout ce que Dieu a dit a été hien dit. Bêtes rousses, blanches ou noires, de quelque couleur que tu sois, B*il- 7'» 'quelque gale ou rogne sur toi, fût-ellomise et faite à neuf piedé dacM terisé, il est aussi vrai qu'elle s^en ira et mortira, comme Saiiit-^eaa-'est/ dans sa peau et a été dans son ohameiu ; comme J«8e^ll<-Nieodème d^ArinvatUie a dévalé le corps de mon doux Sau- i^at<llédémt>teur'J.*C., de Tarbre de laerolx, le jour du Vendi-edi 8aiht.*^ Voutfvaus servirez, pour le jet et pour les frouesv des mots suWants, et aurea recours à ce que nous avons dit au château de Bellei Sel, je te jette de la main que Dieu ma donnée. Volo et t>ono Baptigta Banda Agala tum est, »

Barêe'pôur éinpéther èes Loups d'entier sur le terrain sent les'

Moutons.

■-....'. *

«Ptâoez^ous au coin du soleil levant, et prononcez-y cinq fois ce

«lui tA.«uivre. SI vous ne le souhaitez prononcer qu'une fois, vous

tofferei* autant cinq jours de suite. Viens, bêtes à laine, c'est

l*Agfiéatt ti*humilité, je te garde, Ave, Maria. C'est PAgneau du

KWettpteilr, qttî'a jeûné quarante jours sans i*ebenion, sans avoir

Pfis aucun repas, de l'ennemi fut tenté en vérité. Va; droit, bête

grise, à gris a^peuses ; va chercher ta proie, loups et louvesj et

ÎWheteaùx, tu n'as point à venir à cette viande qui est ici. Au

. 'Wtt du Père, et du Fils et du Saint-Esprit, et du lûenheureux

Saiat-Cerf. AuiSSî uarfe retràt ô Satanas. Ceci prononcé au coin

<ltte nous avons dit, on continue de faire de même aux autres

^<^»ng; et de retour oti Ton a rommeacé, on le répète de nouveau.

Voyez pour le reste le château de Belle, puis faites le jet avec les

I

106 OVIS ARIE8.

paroles qui suivent. Vanus intnes (^triÊttts wùncus^ attaquez sel soli^ attaques Saitit»Sylvaiû au nt>m de Jésus. »

Les Marionnettes Gardes. > : ^ r ,.

« AlHon8«-le9, allions-les, marionsHdOus et inariaAs-de$« clélioBST nous et marions-les à Bëelzébuth; Cette gurde est da^geveus^ et embarrassante. » . <i.

Gardes pour les Chevaux. -.■ ^

- '^ - . ' : ^

« Sel, qui es fait et formé de Téoume de la mer, je te o<N6yjure' qi^ tu fasses mon bonheur et le profit de mon maître ; je te coi^^ire au nom de Crouay ; Don, je te conjure au nom de Crauay ;.$atan* je te conjure au nom de Crouay ; Léot, je te coxyuce au nom, de Crouay ; Valiot je te conjure au nom de Crouay ; Rou et I^ouvayet, viens ici, je te prends pour mon valet. Jet. Festi Christi Belial. Gardez -vous de dire Rouvayet» ce que tu feras je le trouverai bien fait ; parce que cette garde est d'ailleurs forte, et quelquefois pénible. Voyez ce que nous «vons enseigné au çli&teau d(e :36lle, touchant les Gardes. »

Garde pour le Troupeau,

« Toutes bêtes ravissantes, qui pourriez attaquer ce vif troupeau de bétes à laine, qu^elles soient bridées de par le hoc est enim Corpus meum. Bêtes à laines, viens à moi ; voici une offrande de<sel que je te présente et que je te vais donner, au nom de Dieu* de la- Vierge et de Monsieur Saint-Jean : bêtes à laine, viens à moi^^tte tourne vers moi; vdilà une offrande de sel béni de Dieu, que» je te vais donner, livrer, et jeter au nom de Dieu, de la Vierge et de Monsieur Saint* Jean; bêtes à laine, viens à moi, voilà une offrsmdes do sel béni de Dieu que je te pi*ésente, te vais livrer et j^er. dessus vtoi. Vif troupeau de bêtes à laine, que voici présent devant Dieu et devant moi, au nom de Dieu, de la Vierge et de Monsieur. Saîn^ Jean, que ce sel me les garde saines et nettes, bien buvantes, ^ien mangeantes, grosses et grass?s, basses et ravalées^ bien closes et fermées autour de moi, comme est TÂgneau de Monsieur Saint- Jean ; et à rhonneur de lui, je crois que ce sel me les gardera saines et nettes, bien buvantes et bien mangeantes^ grosses .et grasses, comme FAgneau de Monsieur. Saint<^Jean ; je crois que ce^- sel me

OVIS ARII8. W7

les gardera claires et reluisantes, pour complaire à tout le monde, au nom de Dieu, de la Vierge et de Monsieur S.iint-^Jean ; je crois que ce sel me les garantira de loups et louves, et de toutes bêtes ravissantes qui marrhent le jour et la nuit. Sel béni de Dieu, je te coiyure que tu me le feras ; car j'y crois, au nom de Dieu, de la Vierge et de Monsieur Saint- Jean. 0 grand Dieu I je ci*ois que ce sel me ies préservera de rogne, de gaie, clavel, et de quelque mal qui pourrait arriver dessus Je corps de ce vif troupeati de *bête6 à laine. Sel béni de Dieu, je crois que tu le feras au nom de Dieu, de la Vierge et de Monsieur Siàint-Jean. Amen. * U faut qu^une messe du Saint-Esprit ait été dite sur le sel ; elle doit être commencée par leConffteoi\ et continuée jusqu'à la 'Un. Vous la pouvez dii*e ▼oas<*mékiie. Au resté, vous y procéderez comme au ohâteau d Belle, et Vous servirez des paroles suivantes pour le jet, etc. Vamus Jésus Chtistus et memores, attaquez sel soli, attaquez Saint- Sylvain au nom de Jésus. »

Autre Ga>*de peur les Moutons,

« Sel, qui es créé de Dieu et béni de sa très digne rnain^ je te conjure par le grand Dieu vivant, et de Monsieur Saint- Requier, qui est le combatteur de tous les Diables, je te conjure que tu aies à roiripre et corrompre toutes paroles qui ont été dites, lues et célébrées dessus le corps de ce vif troupeau de bêtes à laines, que voici présent devant Dieu et devant moi. Sel qui est créé de Dieu et béni «a digne main, je conjure, présente et applique sur le corps de ce vif troupeau, que voici présent devant Dieu et devant moi ; c'est mon intention et désir, que tu me les gardes saines et nettes, grosses et grasses, rondes ; qu'elles soient bien alliées autour de moi comme la ceinture de la très sacrée Vierge Marie, quand elle portait le corps de mon doux Sauveur Rédempteur J. C. Casta sacratyera viva corpus Domini nostri Jesu Christi qui tima menta Deué ; in nomine Patrie, et Filii^ et Spiritùs Sancti» Amen. Pour Tapplication, ayez recours à ce qui est enseigné au château de Belle» et vous servez pour le jet et frones des paroles qui suivent, ou de ceux dés jets ci*-dessus qui vous conviendront; passe Flori, Jésus est ressuscité. i^

Ce que nous avons donné de gardes, doit suffire pour satis- faire le berger et le palefrenier, puisqu'une gai*de qui sert à l'un peut servir à rauti*e, changeant seulement au nom de vif troupeau de bétes à laine, celui de bêtes cavalines. Toutefois

I6d OVIS AKIES.

il est bon de remarquer, qne plua une garde, est forte et remplie d'ingourmande, mieux elle convient auK. chevaux, et plus la garde e»t douce et sainte, mieux elle convient aux moutons. »

Grimoire, du pape Honorius. Rome, 1670 (^) petit in- 18 obloug de 139 p.

44. « Qi;and un mouton a le pied pourri, il faut lui faire le gâchet. Pour cela on le conduit, au coucher du spleil, à une écroi" sée de chemin ; on lui pose le pied sur du plantain ; avec un couteau on enlève la motte de gazon est le plantain, on retire le pied du mouton et on le pose dans le trou était ia motte ; on presse légèrement avec celle-ci, après quoi on la pousse sur un bjiissou blanc (cratœgus oxyacantha). Puis on ramène le mouton à Tétable et tout est dit; la guérison sera prompte. Quelquefois on jejbte la motte de gazon par dessus Fépaule, en arrière, sans, regarder elle tombe. » Deux-Sèvres, Sovchjê,

45. « Quand un mouton a le ventre ballonné et qu'il a peine à respirer, cVst qu'il est éclienné. Il faut alors le toucher :

Par trois fois passez vos deux mains, une de chaque côté, du ventre, en commençant dès Tépine dorsale, et dites simplement, en appuyant modérément les mains et accentuant fortement : « Notre père. »

Autre méthode, récitez les paroles suivantes :

« Je m'en fis dans le bois de Coudres, pour couper un petit bout de trougne, en le copant y me copit le poust, ; que Dieu veuille que mon petit mouton blanc soit aussi vite guéri que mon petit pouse blanc. » Deux-Sèvres, Souche.

46. « Il y a deux maladies que les bergers redoutent beaucoup pour leurs troupeaux : c'est d'abord la clavelée ou le clavois (en patois lo pigoto), ensuite le venin ou les enflures {lou véré) prove- nant de Tabsorption de quelque plante délétère ou de la morsure de quelque bête venimeuse. Pour prévenir Tune et guérir Tautre, les bergers ont recours à deux sortes de pierres. La première s'appelle la pierre de la p^'gote ou pierre du tonnerre ; la seconde la pierre du véré. » Ardèche, H. Vaschai.de. Pierres mystérieuses.

(t) Le lieu et la date de publication sont une supercherie. L'exemplaire que Je possède semble être delà fin du dii^-huitiéme siècle..

OVIS ARIES. l&i

47. « Lorsqu'on prétend qu'un sort a été Jeté sur quelquW, on n'a qu'à renfermer le patient et à mettre dans le four préalable- ment chauffé, le foie d^vih mouton. Celui qui a jeté îesort mourra s'il ne peut voir Tensorcelé. A Gérmond, on tourmente le sorcier et on l'oblige à venir en suspendant le foie dans la cheminée et en y piquant des épingles. »

Deux-Sèvres, Souche. Voy. aussi une superstition analogue dans la Gazette des Tribunaux du 31 août 1845.

« Dans un roman (angoumoisin ?) de M"* des Mesnards (Le Manoir^ p. 39), Fauteur met en scène un homme. q]ii a des moutons malades par suite d'un sort. Pour les guérir il met dans un pot un cœur mouton piqué d'épingles jaunes toutes neuves et le porte à la croix d'un carrefour. Là, il allume du feu sous son pot et se cache. Bientôt on entend dans le pot : pani patapan I Le diable et le sorcier, auteurs du sort, attisent le feu avec une fourche de bois, puis emportent le feu et laissent la fourche. Le lendemain le sor- cier jette le sort sur coq de la maison qui en meurt. »

48. « L'eau de TAsccnsion ^^ amène le bangon. » = Les mou- tons mouillés par pluie le jour de l'Ascension périssent d'un^ ma- ladie dé gorge appelée bangon. Centre, Jaubebt.

49. « Entre l'Ascension et la Pentecôte, si on tond les moutons, il sort un corps de la maison. » Deux-Sèvres, B, SoucHé.

50. « Il ne faut pas filer le soir de la Chandeleur, cela rend les moutons boiteux. » Deux-Sèvres, Soûché.

51. « On doit attendre la nouvelle lune pour tondre les moUtons^ si Ton veut que leur laine repousse épaisse et sans tarder. »

Finistère, communiqué par M. L. Sauvé.

52. « Pour faire passer les dartres, il fautleslavef et les' frotter avec de l'urine d'une brebis qui n'ait pas encore vu ie mâle. »

Finistère, communiqué par M. L. Sauvé.

53. « Lé/lamptdoni est une herbe dont tous les montagnards de la Crète parlent et qu'aucun d'eux n'a vue; cette herbe que les mou- tons, disent-ils, savent bien trouver et brouter, aurait la propriété merveilleuse de leur dorer les dents, ce qui tiendrait è, \a^ présence de l'or dans le sol cette herbe implante ses racines., Buondel-

WO OVIt ARIE8.

monti racontait déjà en 1422 que, d'après les bergers, il se trouvait sur le mont Ida une grande abondance d'herbes lunaires Jouissant de cette propriiHé. Quant à moi, en examinant, par la $uite, des moutons, je n^ai vu sur leurs dents qu^un dépôt de dartre Jaune sem- blable à celui qui se produit par tous pays. »

Raulik. Description physique de tile de Crète,

54. * Si en allant faire une visite vous rencontrez des moutons, c*est signe que vous serez le bienvenu. »

Liège, A. HoCK, III, p. 89.

« Un agneau noir est un mauvais présage (>). »

Environs de Semur (Côte-d'Or), cora. parM.H. Marix)t.

« Wenn einem Schafe begegnen, so bat man Glûck^ »

Basse-Autriche, Blaas.

« To hâve one black sheep is an omen of good luck, to hâve two or three is a accounted the reverse. » West Sussex, M" Latham.

« Das Schaf im Angange bedeutet Glbek, drei schwarze Lâmmer von einem Schaf dagegen Unglûck, »

Duché d*01d6Bbourg, SrfUCKBRJAN.

. 55. « La veille des Rois les filles vont dans les étables de brebis, et si leurs mains sWrétent sur le bélier elles se marieront pendant le cours de l'année.» Reinbberg. Traditions de la Belgique, I, p. 19.

« Die Mâdchen gehen im Finstern in den Schafstall und gi*eifen Schafe, was von Jeder nur einmal geschehen darf. Wird nun eiu Hammel odersogarein Bock gegriffen, dann ist die Heirath sicher; ein Schaf bedeutet noch l&ngeres Verbleiben im ledigen Zustande. Ëin Lâmmchen greifen die Mâdchen nicht gern, denn es bedeutet ein Kind. » Superstition masure, Toeppen.

56. « Dextro teste prœligato feminas générât (aries), laevo

mares Aquilonis flatu mares concipi dicunt, Austri feminas.... »

Le testicule droit lié, il (le bélier) engendre des femelles, le testi- cule gauche, des mâles.... On dit que pendant le vent du nord les conceptions sont de mâles et de femelles pendant le vent du midi...

Pline, VIII, 72 (édit. Littrb).

(*) Cf. W. Oregor. Xotes on the Folk'lore of the y.»B. of Scott., 18S1, p. 182.

OVI& AR2B6. 171

M. « La féte de Notre-Datti»-des-Abeifles à Basytils (Pyréaécs- OHental^s) se célèbre le mardi de la Pentecôte. On a consenré Tu- sage de donner un agneau en offrande à r autel de la Vierge. Cet agfieau'ëst veqdu aux enchôt^s publiques, et le produit est destiné à subvenir aux frais de la fête. » :

''- Véyéz L. Juste. Ermita^s du diocèse de Perpignan, Perpignan, 1860. p. 124.

58. « A la fête des Chaudrons, au Kakkavâ, chaque tchinghiané (tsigane) est tenu dMmmoler un agneau. » Paspati, p. 27.

59. Sur la Divination au moyen d'une épaule de mouton, voyez : W. J. Thoms, Divination by the hlade-hone^ dans Folh-Lorc Society, I, p. 176 et suivantes.

60. « Quetine de Dious ! (brebis de Dieu). » Juron fréquem- ment employé eii Beauce. Communiqué par M. J. Poquet.

61. «c C*est comme l'histoire de Tagneau blanc.

Qu'est-ce que c'est que l'histoire de l'agneau blanc î

On ne doit pas demander ce que c'est que l'histoire de l'agneau blanc {par la bonne raison qu'elle n'existe pas),

Pourquoi ?

-— On ne doit pas demander pourquoi ? Et ainsi de siiite. »

Facétie de la Lozère, recueillie personnellement.

Q2. Voyez dans Orient und Occident, III, 690 les commentaires de M. R. Koehler sur un conte qui ne finît pas. Un mouton se noie ; le berger le tiré par la queue ; la queue lui reste dans la main, ce qni explique que le conte n'est pas plus long.

63. Le Loup et la Bergère (Jeu.)

A l'exception d'un des joueurs qui est chargé du rôle de loup^ tous les autres se rangent à la file, et se disposent de telle soi*te qu'une dame se trouve entre deux cavaliers, et un cavalier entre deux dames. Une dame, nommée la berbère, est placée en tête ; le reste de la société est les brebis, qui se tiennent les unes derrière les ivutres. Quand le troupeau est placé convenablement, le loup s'avance vers la bergère, et, montrant les brebis, il lui dit je suis le loup, loup, loup, qui les mangera ; mais elle lui répond :

172 OTIS ARIBS.

je suis la hergère, gèr^^ gère, qui f en empêchera. Aussitôt le loup s'élance et cherche à s'empai'er des brebis qui léoni à la queue de la file ; niais la bergère se jette sur son passage; tous les joueurs, qui forment une longue filé en se tenant par la taille, suivent l'impulsion de la bergerie, loUp en pi*ofite hàb^iléthetrt ; il feint de vouloir passer à gauche, et la bergère lui bariraht le chemin de ce côté entraîne les bi^ebis à droite ; alors il coUrt sur sa proie, et la saisit, à moins que les dernières brebis, s'apercèvant du péril, ne courent dans un senè opposé, et donnent le temps à; celle qui les défend revenir sur le lotrp. Quand celni-ci est parvenu à saisir une brebis, il lui donne un baiser, et en exige un gage ; s'il attrape un mouton, il prend le gage sieulement ; aussi les damés se i*écrient- elles contré Tînjustice qui les force à player double, et elles ont raison. Souvent, au niomént saisir sa proie, la bête vorace la voit s'échapper: pour se mettre en sûreté contre lui, la brebis n'a besoin que de venir se placer devant la bergèi'e ; celle-ci alors lui cède son rang et son pénible emploi* Dans ce cas, le loup perd aussi sa dignité ; il donne un gage^ et prend la place du dernier mouton, qui devient loup à soiî toUr, et le jeu continue. Leâ brebis placées à la queue étant lès plus exposées se hâtent de courir au-devant de la bergère, ausâi ce fatigant emploi n'est-il pas bien prolongé ; Ce jeu est singulière- ment animé, grâce aux mouvements rapides, aux vol tes précipitées, aux changements successifs du troupeau, de la bergère et du loup. M"» Cblnart. Manuel des Jeux,

64. Les Moutons et le Boucher (Jeu.)

Trois des Jeunes gens de la société adoptent trois rôles parti- culiers, l'un est le boucher, et se tient à Fécart ; l'autre est berger, et se met debout auprès des autres personnes de la compagnie, qui sous le nom de moutons, s'asseient à terre, les unes auprès des autres ; enfin le troisième est le bélier ; il se place d'un air fier à la tête du troupeau, sur une petite chaise, ou tabouret. Cepen- dant le boucher sort de son coin et s'avance vers le berger en lui proposant d'acheter ses moutons ; on ne peut faire un marché de chat en poche ; le boucher s'avance vers les moutons, les soulève par dessous les bras pour juger de leur poids, serre les mains des brebis pour apprécier leur degré d'embonpoint, appuie ses lèvres sur leurs cheveux pour s'assurer de la finesse de la lainct et ses lèvi*es bien souvent descendent sur le front. Cet heureux boucher

OVIS ARBBS. 173

sUn^ète un peu moins de la qualité des moutons. Quoiqu -il en soit, il d^bat le prix avec le berger^ et cherche 4 payer moins cher, en disant gue telle brebis est trop jeune, que telle autre ne sera pas assez tçndre. que tel mouton a Tair coureur, etc. Enfin, le marché se qondiut. et le boucher dit que, forcé d'aller à un autre endroit, il va revejnir bientôt chercher le troupeau. Il s'éloigne ; dès qu'il est . parti, le bei'ger fait relever tous ses moutons et les conduit dans la bergerie. Or, la bergerie est un grand carré formé le long du mur de la cour, du jardin, ou même, un appartement dégarni de meubles ; des chaises de chambre, ou de jardin, ou même un bâton que l'on couche à terr^^ sont les murailles de côté ; le devant est ouvert; seulement il est marqué par quelque chose, q^uand ce ne serait qu'un ruban que l'on assujettit par terre. Toutes les brebis debout entrent dans cette bergerie dont elles occMpent le fond, tandis que le bélier se tient en vecjette sur le bord, au milieu ; le berger reste à quelque distance. Le boucher de retour, s'approche du berger, lui donne le prix convenu, et demande sa marchandise: allez la prendre dans la bergerie, répond celui-ci ; mon boucher se met en devoir d'obéir ; mais s'il veut entrer à gauche du bélier, celui-ci se précipite au- devant de lui pour lui barrer le chemin, et toutes les brebis courent à droite ; passe-t-il de ce côté, le bélier s'élance, et le troupeau court à gauche ; il faut bien de l'agilité au pauvre mar- chand pour attraper un mouton, mais aussi dès qu'il le tient, il en exige un gage, et le constitue prisonnier. Ainsi que dans le jeu précédent les moutons ont la ressource de passer devant le bélier et de prendre ainsi son emploi ; on n'use ordinairement de ce privilège que lorsque le jeu en se prolongeant pourrait fatiguer le bélier. Le boucher peut renoncera attraper les brebis, mais alors il donne un gage et le jeu recommence. »

M""» Celnart. Manuel des Jei^x, 1827,

65. « Jougar a fedetos. » Jouer à la quçue leu leu.

Languedocien, communiqué par M. P. Fe;sqi)et,

Ô6, « Le jeu de saute-mouton est appelé game of leap'frog^ en anglais et himdrul (^) hâ'it, en arabe. »

67. « Harlic, berlic,

Monté sur quatre chevilles ;

<i) Wmàt en arabe lignifle àne.

174 QàPItA HltCGUS.

Harlioo, berlico, '

Ceux qui me devinent ne 9ont|^& s<yts. »

Réponse: ta brebis. Devinette la Beaùce.

68. «Pourquoi les moutons bhmcs tnaiigéct-iU plus que les noirs ? Parce qu*il y en à' plus de blancs que <ie Hoirs. *

Devinette fi^an^àîse.

I I I II > I II ^^ I II , _ ' / . J ( .

CAPRA HÏRCUS. LA CHÈVRE.

' \'"'', ■■■I-' -■ . ..■'. -":

1. Noms du mâle :

BOUC, BOUK, m, français. languedocien. *— béarnais. li- mousin. '

Boc, BOK, w. Lorraine. Pays messin. wallon. Mont- béliard. iSàvoie.

BAC, fî^i Les Fourgs, Tissot.

BRCII, m. Menton, Andrews.

BOU, m. provençal moderne. Dordogne.

Bo, m. wallon, Grandgagnage.

BOUc'H, BOCH, breton armQricaiu.. . i , .

BOUQUIN, m, Châtillon-^sui'-Loing (Loiret^ com. par M. L. Malon.

BOUQUI» ♦»«* Le Charme (Loiret), com. par M. L.Malon. ^

BBQUOT, «ï. Champagne, -Scheïer.

BOUCOT, m. Franche -Comté, Perron.

B0UCA.U, m. Creuse, com. par M. F. Vincent.

BoucÀ, m. Meurthe-et-Moselle, L. Adam.

BÔKAN, m, Bas-Valais, Gilliéron.

BEQUi, m. Jura, Scheler.

BEQUOT, m. champenois, Scheler.

BiQUiN, m, Loiret, com. par MM. Beauvillard et Poq^uet.

BOUCHO, tn. Le Tholy (Vosges). L. Adam.

BOUÈTCHOT, m. Montbéliard, Coutejean.

BOUCHA, m. Vagney (Vosges), com. par M. D. Pierrat.

BOUCHARD, m, languedocien, com. par M. P. Fesquet.

BOSSET, m. Sallanches (Haute-Savoie), com. par M. ]>aerey.

OAHIA HIRCUS. 175

BOSTKT, m, Albertville (Savoie), com. par M. Duerey. BOTSET, m. (= jeune bouc), Tarentaise, Pont. BOUGHNi, tn. tsigane des pays basques, Baudrimont. BOUGARAN, wi. (= vieux bouc, terme comique ou de mépris),

arrondissement de Brive, com, par M. G. de Lépinay. BRETAOU, m, Deux-Sèvres, com. par M. B. Souche. uzjiîT, m, (m. à m. : petit Louis), l^eux-Sèvres, com. par M. L.

Desaivre. MÉRET, m. nord du département des Deux-Sèvres, com. par

M. L. Desaivre. JEAN, w. Rouvray-Saittt-Denis (Eure-et-Loir), com. par M. J.

Poquet. MÉNOUN (I), m, Alpes cottiennes, Chabrand et Rochas. ARÉR. basque guipuzcoan, biscaïen, labourdin. Van Eys. ARHÉit, basque bas-navarrais, Van Eys. AKÉRRA, ARHÉ^RRA, basquc* Favro.

Noms étrangers du bouc :

Tpàyoç, grec anc. et mod. Bikélas. IIpouTaoc, grec moderue. ~ Hircns, lat. Becco, Citpro, Caproce, it. Bèccn, sarde, Spano. Bècli, Brescia, Melch. Botsch, Basse Engadine (dans un document de 1684), Romania VIII, p. 339. Zervànt, fourbésque de Parme, Mal. Cravôn, Parme, Mal. Cabron, esp. Cabrâo, port. Bode, port.; gallic. Bocc, vieil irlandais. Parcin, Parts, Pirttln, Pirtz, roumain, Cihac. Bock, Zieflrenbock, Geisbock, ail. Bnck, Croatbnck, angl. Bock, suéd. Buk, Oedebok, danois. Bok, hoU. Gapa, Koziol, polon. Kosel, tchèque. Kosél, russe. Gap, petit russien. Gàp, hongrois. Tstp, albanais. Tsap, roumain, Cihae* A4|a, Méka, Uédhya, MénÂda, Stabàa, Lambakariut, Tchcbâga. Tchchàgala, Tchchagala, Tchcbagalaka, Basta, A^arshabba, sans- crit, B. Hitt&n, rkrish, arabe. Erké4J* turc. Teke, kurde, Justi. Taka (a he-goat that leads the flock), persan, Johnson.

2. Noms de la femelle :

CABRA, f, anc. provençal.

CABRO, f, (= lat. capra), languedocien. ^ Ariège. -^ Lozère.

CABRA, f. argot bellau, Toubin.

CABRE, f, Reims, Saubinet. Plancher-les -Mines, Poulet.

(1) Les bergers mettent habituellement un ou plusieurs boacs avec une clochette au cou, en tête des troupeaux de moutons ; de là, sans doute, le mot menoun (celui qui mène). Chabrand et Rochas,

176 CAPHA HIÎICUS.

., CAPRE, /. argot, L. B4gaud. CAPRE, f. Morvan, Chambure. GAfiE, GûBE« /*, Montbéliar4« Contejeau.

CRABO, /, Bagnère^-de-Bigorre. Laiir^^6.-^.Lan.dea»— Tarn. GRAVA, /*. Menton, Andrews.

TSABRO, /". arrond. de Brive, com. par M. G. de Lépinay. oHABRO, f, Alpes cottiennôs, Chabrand et Hoehad. Limou- sin, Chabaneau. CHABBA, f,T\i]\e,R0me des langues rom., ocU 1877,. p, 179, KÈVRE, A normand, Delboulle.

GKBUYBB, A-DeuX'Sèvres, communiqué pat M. B. Souche.

TCRÉvRB^ f. Bassin, Joret.

ncvntvYE, f. Ban de la Roche, Ôberlin.

CHEtTE, CHIVE, ÔhIvE, f. VoSgeS. ' .

CHUP, /. Luriëvîlle, Oberlin.

siVRA, f, Sallanches (Haute -Savoie), com. par M. Ducrey.

Stivra, /". Albertville (Savoie), com, par M. Ducrey.

TSivRA, /". Tarentaise, Pont.

TCHÎVRA, f. Bruyère, Cornu.

•TCHÎVH^, f. Pianclier-les-Mines, Poulet.

tchy€ra, /".Bagnard, Cornu.

TSÎVROTTE, f. Les Pourgs, Tissot.

CHIEUVRE, CHIEUVE, f. LoIrct. VoSgCS.

TYÈVRA, /". Bas- Valais, Gilliéron.

CHiÔRA, CHÙRA^ CHUÈRE, /. Forez, Gras.

CHiÈRE, ciÊRE, /. Morvan, Chambure. .

BEQUE, f, Beauvois-sur-Mer, G«,llet.

BfQUE, BIQUETTE, f, français, (terme de familiarité).

BiGUE, /. Morvan, Chambure. Nivernais, Janbert.

BOGATTE, /'.Pays mcsslu. Vosges.

BOCOTTE, /". Pays messin.

Bico, /*. cévenol, Azaïs.

BoucHO, /". languedocien, com. par M. P. Fesquet.

OAYB, GAÏB, /. Lorraine. Pays mesàin.

GAiETTE, f. champenois, Diez.

GATE, /. wallon, Grandgagnage. rouchi.

GADE, f. Namur, Grandgagnage.

BiBi, f, limousin, Azaïs.

TINA, TINETTA, BETTE, BITTE, f. ForeZ, GraS.

CAPRA HIRCUS. 177

JEANNE, JEANNETTE, f, Eure-ot-Loir, Loiret, corn, par M. J.

Poquet. MEGO, GHOUNO, CHBTO, f, langaedocien, com. par lU. P. Fesquet. GAOUlR, ôAVR, Moncu, bretOD, com. par M. L. ^. Sauvé. AHUNTZA, basque, Fabre. '

NoBQS étrangers de la chèvre :

AÎÇ, grec ancien. Ffôa, Ffôt, KaTor^xa, grec moderne, Bikélas. AT^a, grec des bas temps. Gaiira, lat. Capra, it.; roumain, Clhac. Cabra, esp.; port.— Gavra, Brescia, Melch. Gr&ba, Sard., Spaho; gallic, Pinol. Grava, Piémont, Zalli; Parme, Mal. ^ Bèeoa, sarde logodourien, Spano. *-*.Ede, B«t/i«rda, argot de Val Soana, Nigra. -^ Gaitei, gothique. Ziege, Geiss, ail. St^^a]mell-Stenner, Oldenbourg, Strackerj.— Otat, angl. 6eit, holl. --> Geet, danois. ^ Get, suédois. Kos^ russe. --• KoM* pol. ; tchèque. Prska, tchèque. Adjà, Tchchâgi, Tchchiigâ, Tchchagik4> Tchcha- gali (i), Tchalnmpà, Oalastani, sanscrit, B. ^ Buz-mÂda, persan. Biusl, arabe. Kètchl, turc. Bizin, kurde, Justi.

3. Noms du jeune mâle:

BIQUET, m. français.

BicoT, BIQUOT, m. Côte-d'Or, com. par M. Hv Marlot. Mor- van, Chambure. Gâtinais, com. par M. L. Halon. Pithiviers, com. par M. J. Poquet. Saintonge, Jônain.

BBQUOT, m. Beauvois- sur-mer, Oallet.

BEQUI, Jura, Diez.

BiQUiN, Vn.* Loiret, com. par M. L. Malou,

BEQUAT, Champagne, Diez.

BiQUiAT, BiQUioN, wi. Centfe, Jauhçert.

BIGAU, BIQUET, m. Morvau, Chambure.

BBTTET, BQUTiN, w. Forez, Gras. „.

BEZIT, BEZiTAN, Pamproux (Deux-Sèvres), com. par M. B. Souche.

GUEDi, GUEDiLLOT, m. Moutbéliard, Cont^ean.

GADOU, GADOT, m. wallou, Grandgagnage.

DiDi, »n. Vagney (Vosges), (terme enfantin) com. par M. D. Pierrat.

ACHURi, basque labourdin, bas-navarrais, biscaïen, Van Eys.

CABRiT, GABRiT*, w. languedocien.

(i) D*où dans les dialectes modernes de Tlnde le mot dj&lî, nom de la chôvre que Victor Hugo met en scène dans Notre-Dame de Paris. Ce mot a être introduit en Europe par les Tsiganes.

12

178 CAPRA HIRCU8.

COBRIT, m, Aveyron, Vayssier.

CABRI, m. Champajgne. •— Lorraine. Orléanais. Saintonge.

Bourgogne. Paris. Tarentaise, Pont. etc. CABi, GABiN, CHiGAT, CHiGou, m. Centre, Jaubert. CRABic« m. Lauragais, com. par M. P. Fagot. CRABiT, GRABiTT, m, Languedoc. CRABOT, CRABOTT, m. Laudes, de Métivier. Bagnôres-de-

Bigorre, com. par M. A. Gazes. CRAVET, m. Menton, Andrews. GHABRi, CHABRÉ, m, Creuse, com. par M. F. Vincent. CHEBRi, m. Centre* Jaubert. TCHEVRi, m, Montbôliard, Contejean. TSABRi, m, arrondissement de Brive, com. pai* M. G. de

Lépinay. TSBVRi, TSBUVRi, fit, Los Fourgs, Tlssot. Tarentaise, Pont. SEVRO, m, Sallanches (Haute-Savoie), com. par M. Ducrey. STÉVRO, m, Albertville (Savoie), com. par M. Ducrey. CHEBRTLLON, m. {== petit chevrcau). Centre, Jaubert. TSABRiLLOU, m. arroudiss. de Brive, com. par M. G. de Lépinay. GHABROT, m. Alpes cottiennes, Çhabrand et Rochas. CHIÔROT, GHÔROT, m. Forcz, Gras. CHEVREAU, m. français. CHÈVREU, m. Pays messin, Jaclot.

CHEBRÀ, CHEVRÀ, m. Deux-Sèvrcs, com. par M. B. Soùché. MEYNA DE PÂQUES 0), m. Forcz, Gras. (Terme plaisant). MRNN'GAOUR, m. breton armoricain.

Noms étrangers du chevreau :

"Epecpoç, Tpayioxoç, Âlytoxoç, AiytBtov, grec ancien. 'Epf^, grec mod., Bik. Haedas, lat. ^ Gapretto, Cavretto, Zeba, it. CrtUtti, sarde, Spano. Gravètt, Parme, Mal. Gravdtt, Piémont, Zalli. Gtmj, Val Soana, Nigra. davareMa, Cianredda, sic. Pitrô. Qiilio, esp, ; port.

Ghivo, esp. Gabrito, esp. ; port. led, Gaprior, Yatain, roum., Cihac. Kid, Gheveril, angl. Ziokltin, ZicktleheB, BocUamm» Kitiehen, aU. nd. ^ GedeUd, danois. Kid, Kidling, suédois. Geitje, holl. Koska, tchdqaei^

Koselet, Koslenok, russe. Kosielek, polonais. Yarktra, sanscrit.

Bosiclia, persan. KAr, KArik, GIsk, kurde, Justi. Jady, arabe.

Ogklaq, turc.

(1) On appelle ainsi le chevreau à cause de la ressemblance de 8^^ vagissement avec celui de Tenfknt (meyna) et parce qu^il naît ordin^i^i reraent vers PAques. (Qras.) >

i^APftA HIRCUS. 179

4. Noms de la jeune femelle :

GABRiSTTB, environs de Cambrai, Boniface. CHEVRETTE^ f, français, (mot peu usité aujourd'hui). CHEVRATTE, /". Deux-Sèvrcs, com. par M. B. Souche. TSABROTOj TSABRiLLO, f* ari'ondis. de Brive, com. par M. O.

de Lépinay. CABiROLO, f, languedocien. COBRIDO, f. Rouergue, Du val. CHiÔRJSj^jLA, BOUTiKAf.^*, Forez, Gras. BIQUETTE, f, franvais.

BiGETTE, BiQUiouNE, CHEBRATE, CHiGATE, f. Centre, Jaubert. jEAJmsTTE, f, Loiret, com. par M. J. Poquet. KOTERLA, f, Bas-Valais, Gilliéron.

* _"î.

Notriâ étrangers de la jeune femelle :

Gaprttta, CapeUa, it. -- Galurita, CabritiUa, Ghibt, Oiiva, csp. Cabrinlia, Port. Gaprioara, lada, ledntia, roumain, Cihac. Zick«, ail. Getonge,

5. La chèvre hermaphrodite (ce cas se présente quel- quefois) est appelée (^) :

BIQUE et Boc, pays messin, recueiUi personnellement.

BOG et GATE, wallon, Grandgagnage.

BOUC-GAn:.LE, Meuse, Cordier. Coumëdies, p. 155.

CABRiBOUG, m, Aveyron, Vayssier.

BOU-CHEUVRE, wi. Deux-Sèvres, com. par M. B. Souche.

MAÎTSA-BOTSET, Tarentaise, Pont.

DZABRÉ, arrondissement de Brive, com. par M. G. de Lépinay.

6. Noms étrangers du bouc châtré :

IstllMek, aUetnand. ^ frtt8C)iiflr> aUemaod, Grimm.

7. Une mauvaise ou méchante chèvre est appelée :

GHABINË, f, Saintonge, Jônain.

8. La chèvre qui n'a pas de cornes est dite :

MOUTTA, MOUTTE, Forez, Gras.

(0 Par extension ces noms sont donnés à tous les hermaphrodites, ^êtos et gens.

i

ISa CAPRA HIRCU8.

mouonÔ» arrondissement de Brive» com. pAr M. G. de Lépinay. MOUGNE, Centre, Jaubert. KAOUTA, Bas-Valais, OiUiéron.

.i .-. - . . '. ,1

9. Un troupeau de chèvres est appelé :

CABRAS, CABRAT, m. languedocien, com, par M. P. Pesquet.

L*étable des chèvres est appelée :

GJLBRiEiRo, /. languedocien, com. par M. P. Fesquet. Synonymes étrangers :

Âtfwv, grec ancien. Capirlle, latin.

10. La, personne qui spigne ou garde les chèvres est

. ■, .

appelée :

CABRiii* m. CABRiBiRO, f, languedocien, com. par M. Fesquet. TSABRiERO, f. arrondîs. .deBrive, com. par M. G. de Lépinay. CHEVRiRR, m. CHBVRiÊRE. f. français.

BiSQUiER, m. BiSQUiÂRE, f. Bourgogne, Suisse romande, Littré, Supplément.

Synonymes étrangers :

Aî-jftvofieuç, A\y tkdvriÇf grec ancien. daprtrias, latin. «^ ISafrare, Gaprajo, it. Gaynu*, roumain, cihac. Grabarsik sarde, spano. Gravir, Parme, Mai. Cravà, Piémonir, Zalli. Cabrero, esp. Cs)}relro, port. Cabrer, catal. DJAb&la, sanscrit, B.

11. Celui qui débite la viande de Tespèce caprine est appelé :

BOUQUiÉ (^), m. (marchand de viande de bouc), languèdocien^i

com. par M. P. Fesquet. CABRiDiÉ, m. (marchand de viande de chèvre), langiiedocie

com. par M. P. Fesquet.

12. CABRON = peau de chevreau dont on se fait des

etc. 4 français du xvui* siècle. Marin. DictionnaC- firançaiS'hollàndais,

(i) La boucherie de boucs est appelée konfiirii, langned., P. FesqmiaC

CAPRA HIRCUS. 181

CABRiON = peau de chevreau. « Aussi souple que la bottine de Cabrion. » Glossaire de ^ancien théâtre français^

13. Les chèvres ont souvent sous le cou un appendice charnu qu'on appelle :

PENPANponi;.LON, m. Les Fourgs, Tissot. MANGUiLLON, m. Montbéliard, Contejèan.

Synonymes étrangers :

Pendellin, mil., Banfi. MameUas, esp. Marmelàs, galiic, Pinol. Adjàgalastana (i), sanscrit.

14. De la chèvre qui fait entendre son cri, on dit :

B^LEB, français.

BELA, BiOLA« BRioLA, BÉDA, BBOUA, 6UËLLÀ, ÀveyronV Vayssier. BELLA, arrondissement de Brive, com. par M. G. de Lépinay. GCJENLi^ BiALi, languedocien, com. par M. P. Fesquet. BEQu^LBR, BRÉÉLER, Doux-Sèvres, com'. par M. B. Souche. BBZIOUER, B^ziGÙER, Centre, Jaubert. BE)[ZBLA, Bas- Valais, Gillîéron. BESTEÉRAR, Alpes cottienues, Chabrand et Rochas. BRESENA, (grommeler, murmurer ; se dit du bouc au milieu des chèvres) Aveyron, Vayssiei*.

Synonynjies étrangers :

MrflLoiis^oLi, BXv)xStfOat, grec ancien. Kacaesc, MaHacaase, roumain, Cihac. '—' keékem, ail. Hekatl, Hektittl, tchèque. MékMi HJ^eg, VjeUan, hongrois.

15. ta chèvre fait :

ME ! ME I ail. Wackernagel. » mbgr ! megk ! ail. Wackernagel.

16. Comment on parle aux chèvres pour les faire venir près de soi :

BBZI ! BEzi ! Deux-Sèvres, com. par M. L. Desaivre.

(1) Mot à mot : mamelle de la chèvre. Cet appendice est comparé dans llnde à une fausse mameUe. Par suite, le mot adjâfalastana a pris le sens de c?iose qui ne sert d rien, chose sans valeur.

182 CAPRA HIRCUS.

MON p^TiT BBZi, BBzi, LA CROÛTE I Deux-Sèvres, com. par M. B.

Souche. OHABO I Alpes cottiennes, Chabrand et Rochas. AH ! BOUTSOU I arrond. de Brive, com. par M. G. de Lépîaay.

« On dit aux chiens pour ramener les chèvres : Aouc^che bréle ! aoucVhe pique ! aouc'che mords-là ! aouc'che la qu'ri. »

Deux-Sèvres, com. par M. B. Souche.

17. Les crottes de la chèvre sont appelées :

BAGAS DE CAJBBA, f, pi, ancien provençal, Raynouard.

CACAROT, m. CAGAROTO, f. Alpcs cott.» Chabrand et Rochas.

CAGARÈLO, COGORÈLO, f, Aveyron, Vayssier,

GAGALHBTE3» /. pi, béarnais, Lespy.

PETÔLA, Bas-Valais, Gilliéron.

RAiGUELLE, f, Montbéllard, Contejean.

CAPRES, p/. argot, L. Rigaud.

Synonymes étrangers :

»

Cacare&sa, f, Cacarez, m, roumain, Cihac. Cagalla, gallic, Piâol. Cacherello, it. Berla, Berle d'crfive, Piémont, Zalli. Zlsètt, Parme, Mal. Gagel, Suisse allemande, Orimm.

18. La chèvre en chaleur est dite :

EN SAU, languedocien, com. par M. P. Fesquet.

AL BOUC, arrondis, de Brive, com. par M. G. de Lépinay.

DE BOUC, Aveyron, Vayssier.

BOUÇOUEILLE, Centre, Jaubert.

LIDEUBE, LiDOiRE, Deux-Sèvros, com. par M. L. Desaivre.

LiDOUÉRE^ Deux-Sèvres, com. par B. Som;hé.

19. Du bouc qui s'accouple avec la chèvre, on dit :

BOUCiR ('), Centre, Jaubert.

BOTYÉ, Bas-Valais, Gilliéron.

LOUZIR, Deux-Sôvres, com. par M. M. B. Souche.

Synonymes étrangers :

Karlesc, Parcesc, Pircesc, roumain, Oihac.

(1) Le bouc spécialement employé & la reproduction est appelé bonçon^ Centre, Jaubert.

CAPRA HIRCUS. 183

« Garni las cabros signifie féconder les chèvres (en parlant du bouc) ; cabro garnido =: chèvre fécondée. »

Languedocien, com. par M. P. Fesquet.

20. De la chèvre qui met bas, on dit :

GHEVRBTER, BIQUETER, français.

CHEVROTER, français, Féraud.

GHEBRILLER, CHEVROTER, BIQUTOUNER, CABINER, Centre, JaubClil.

GHA.BROUTEAR, Aipes cottîennes, Chabrand et Rochas.

TCHBVRILLIE, GOBiLLiE, MontbéUard, Contcjean.

TSEVRA, TSEVROTA, PETYATA, Bas- Valais, Gilliéron.

GABRiDA (I), languedocien, com. par M. P. Fesquet.

GOBRiDA, Aveyron, Vayssier.

TSABRIOA, arrondissement de Brive, com. par M. G. de Lépinay.

GHEUVRiER, GHEUBRiER, bouz'llier, Deux-Sèvres« com. par

M. B. Souche. BIQUOTER, Le Charme (Loiret), com. par M. L. Beauvillard.

Saintonge, Jônain.

21. Heurter, en parlant du bouc, se dit :

GOZZARB, it. > BOGKEN, BOGKSTOSSEN, alL

22. L'odeur du bouc ou toute odeur infecte analogue est appelé :

BOUQUIN* m. français.

Synonymes étrangers :

Bodem, port. BurraaUo, gallic, Pinol. Tpxyoç, grec ancien. Prk, tchèque. <- Parch, Park, polonais.

« Puer comme un bouc ou comme un vieux bouc. »

Locution française.

< Fleria evel eur boc'h. = Puer comme un bouc. »

Breton, com. par M. L. F. Sauvé.

« Puzza di becco = sentir le bouc, le bouquin. »

Italien, Duez.

(}) Descibridà = avorter (en parlant de la chèvre). Languedoc, Fesquet.

184 OAPEA HIRGUS.

« TpaYiC<>^ = puer comme tin bouc. » Grec ancien.

« Bôckze, biikze =: puer comme un bouc. »

Moyen haut allemand, Benégke.

« Bockenzen =r même sens. » AHemand.

« 'Tis een stinkbok = c^est un vilain bouc, il pue comme un bouc. » Hollandais, Marin.

23. « Maigre à passer entre les cornes d'une chèvre. »

Locution française.

« Il est si gras qu^il bigerait une chèvre entre les deux cornes. »

Deux-Sèvres, com. par M. B. SouGfiÉ.

«c Bâhi Tgatte inte lescoines. » —Baiser une chèvre entre les cornes. Faire une chose désagréable. Wallon, Dejârdin.

24. Der Bock weiss, dass er Hôrner hat. » Prov. allemand.

25. « CM ha câpre, corne. » —Nul bien sans peine.

Italien, Duez.

20. « Pu est l'bo, pu deure est s'coinne. » Plus vieux est le bouc, plus dure est sa corne. Wallon, Dejârdin.

« Je âlter der Bock, je hârter sein Horn. » Allemand.

« Alte Bôcke, steife Hôrner. » Allemand.

*

27. « Se barbe le sens encusent boue et chèvres moult sage ' fusent. » Proverbe du xiii" siècle (dans le Roman du

Renart, cité par Leroux de Lincy).

« Si chiunque ha la barba fosse uomo, il capro sarebbe uomo ancora. » Prov. arabe maltais, Vassalli.

« Machte der Bart heilig, so wâr' der Geissbock heiliger Vater. »

Allemand.

« De bai»i*d maakt geen' wysgeer ; anders was er de bok goed aan. » Hollandais.

« Dersom Skiœgget gialdt, kunde Giedebukken preske. »

Danois.

CAPRA HIROUS. 185

« Var det giordt med Skisogget, da vandt Giedebukken. »

Danois.

28. « Hirçina barba. » Plaute. Pseud.^ 4, 2, 12.

« Avoir une barbe de bouc c^est n'avoir de la barbe que sous le menton. »

« On appelle barbe de boue ou barbe de chèvre un homme qui n'a de la barbe que sous le menton et par bouquets. »

Leroux. Dict, comique*

29. « Barbu comme un biquin. »

Loiret, com. par M. L. Malon.

« Parer un cravôn. » Aver una barba da Oloferno, esser barbuto assai. Parme, Malaspina.

30. « ... pour reprendre nostre chèvre à la barbe... » —C'est-à- dire pour en revenir à ce que nous disions.

NoEL DU Fail, édit. Assézat, H, 9.

31. « Rarement est et peu souvent le vieil usurier sans argent, ville marchande sans fin larron, vieil grenier sans rats

u ratton, vieil bouc sans barbe, chèvre sans troux, teste teigneuse sans lendes ou poux. » Prov. ancien français.

« Kein Mâdchen ohne Liebe Kein Jahrmarkt ohne Diebe Kein Bock ohne Bart Kein Weib ohne Unart. » Allemand.

32. « Il crie comme un bouc qu'on chastre. »

Glossaire de V ancien théâtre français,

33. « Schreien wie ein Bock, der zu Markte gefiihrt wird. »

Prov. lithuanien, ScHLE(CHER.

34. « Er siehet aus wie ein abgestochener Bock. » Il a la mine refrognée, rechignée comme un bouc égorgé.

Allemand, Poetevin.

35. « Faire des yeux comme une chèvre qui avorte. » Faire une grimace horrible. Deux-Sèvres, L. Desaiyre. Croyances, etc.

3b. « Gara de boc de bitema. » Figure de bouc de citerne.

Ancien provençal, Raynouard, T, de O. Rainols et de G. Magret : Maigret.

186 CAPKA HIRCUS.

37. « Degher que romagliette (= fiocco) in coa de beccu. » = Cader bene corne un fiocco nel deretano di un becco.— Prov. plebeo per indicare quando un abito o altra cosa non sta bene ad une.

Sardaigne, Spano.

38. « n est comme les boucs, il ne voit pas plus loin que son nez. » Se dit d'un homme à vue courte au physique et au moral.

*

39. « Ochi caprii = des yeux bruns. » Roumain, Cihag.

40. « ... Il regardait derrière lui en virant ses yeux comme les boucs. » Chauvelot. Scènes de la vie de campagne (roman

bourguignon). Paris^ 1861.

41. « Chevrotter = chanter ou parler par secousses et en tremblottant. » Français.

« C'est un tsebrot, il ne fait que tsebrotter. » C'est un bredouil- leur, il ne fait que bredouiller. Suisse romande, Grangibb.

42. « On appelle pep^a (0 m. pêplate, f, celui ou celle qui mange comme la chèvre. Pèplé signifie manger comme la chèvre. »

Pays messin, Jaclot.

43. « Courir quelque part comme la chèvre au sel. »

Glossaire de l'ancien théâtre français.

« Gli corre dietro come la capra al sale. »

Italien, Pbsgetti.

« Ë' n più ghiotto che la capra del sale. »

Italien, Pescetti.

« Biolà uno plaço coumo los fedos lo sal. » Convoiter une place comme les brebis désirent le sel. Aveyron, Vayssier.

44. « La capra giovane mangia il sale, la vecchia il sale e'I sacco. » Italien, Pescetti.

« Alte Ziegen iecken auch gern Salz. » Allemand.

(0 Cf. le mot ft*ançais papelard qui a signifier k Toriglne celui qi en récitant ses prières à voix basse fait constamment remuer i mâchoire comme la chèvre^ en produisant un bruit analogue chevrotement.

OAPRA HIRCUS. 187

« Alte Geisze schlecke noch gern Salz. » Les vieilles femmes

ne renoncent pas facilement à Tamour.

Mulhouse, DoLLFUS.

« Jtmge Geisz leckt Salz, alte friszt Sack und Salz. »

Allemand, Medikus.

45. « ... on s'en ferait suivre bien loin, tout comme une bique avec de la fouace. » H. Sclafer. Le 'paysan riche,

46. « On dit que la chèvre est la vache du pauvre parce qu'elle est facile à nourrir. » Français.

« Jamais chèvre ne mourut de faim. » Français.

« Non si vide mai capra morta di famé. » Perque mangia d' ogni cosa. Italien, Pbsgbtti.

47. « Au mois d'avril la chèvre rit. » Les bourgeons commencent à paraître. Proverbe français.

48.^ « Capra vecchia bene sbrocca. » Proverbe italien.

49. « La chèvre apporte une pinte de lait et détruit une olxarretée de bois. » Proverbe français.

« La chèvre ne rentre jamais au toit sans emporter son fagot. »

Deux- Sèvres, Souche. Proverbes, etc.

« Une femme, une chèvre et un puits c'est pour gâter tout ^^^ pays. » Proverbe normand, Leroux de Lingy,

« Si le loup sentait.

Si l'anis (Vorvet) voyait

Et si la chèvre avait des dents dessus

Tout le monde serait perdu. »

Laurent. V Avocat de Vis ère , p. 118.

SO. « Nel procoio délie câpre non troverai spighe. »

Arabe maltais, Vassalli.

Si. « Dejuno coum' uno cabr' o l'houort. » Il jeûne comme ^ chèvre dans un jardin. Rouergue, Du val.

S2. « Auf eine krumme Linde steigen aile Geissen. »

Lithuanien, Sohleighsr.

188 CAPRA HIRCUS.

53. « Quond lo cubro saout^ o* Ihouort se lo cobrido sèg^ n*o pas touort.= Quand la chèvrç saute dans le jardin si la chevrette Py suit, elle n'a pas tort. » Rouergue, Duval.

« Quand la chèvre saute au chou le chevreau y saute itou. »

Proverbe français.

« Cabra vai pella vinha ; per onde val a mfty vai a filha. »

Portugais, Pbrbyrà..

•t î

« Saltô la cabra en la viâa, tambien saltarà la hija. »

Espagnol.

« Unde sâre capra, sare si iéda. » Roumain, Rbinsberg.

« Het geitje huppelt in het groen, en zoo zal opk haar jonge doen. » Hollandais.

« Lu saùtu chi fa la crapa, lu soli fari la crapetta. »

Sicile, PiTBÊ.

54. « E* vorebbe la capra piena e i capretti pasciuti. »

Italien.

55. « Craba qui non biccat, biccadu hat. »

Sarde logodourien, Spano.

56. « Donner des choux à la chèvre. » Flatter quelqu'un.

Breton, L. F. SAUvi, dans Revue celtique,

57. « Du vin aux femmes et de l'avoine aux chèvres, c'est du butin de perdu. » Franche^Comté, Pkrron. Prov.» etc.» p. 82.

58. Ëin Oeiss istkein Yiehstand, ein Màdchen kein Gesinde. »

Proverbe lithuanien, Sghlbigher.

59. « Crabittu rassu brincat in mandra. = Capretto grasso salta nella mandria. » Dicesi ad uno che sta bene, e perci6 bnrla con tutti. Sardaigne, Spano.

« Wenn der Geisz wohl ist, so scharrt sie. » Allemand.

60. « Maigre comme une chèvre. »

61. « La chèvre cache sa graisse. » Français.

eAPRA HIR0US. 189

« Une persoiiiie maigre qui veut passer pour grasse dit : Je suis comme la chèvre, JW la graisse en dedans. »

Loiret, communiqué par M. J. POQUBT.

« Ar c^hik digat hi dindaxl ànn eskdrn. » --- Elle (la chèvre) porte sa chair sous les os. Finistère, com. par M. L. F. Sauvé.

« Br hat es in sich, wie die Ziegen das Fett. » Se dit d^un homme concentré. Allemand, Mbdirus.

62. « Sa pedde pagat sa craba. = La pelle paga la capra. » Prov. vero letteralmente, ed ha molti sensi metaf.

Sardaigne, Spano.

63. « Stafe corne câpre e coltellacci. » Lo stesso che «tar come cani é gattî. » Itallea.

« Aniigo como o cabra do cutello. » Portugais, Pbrbyha.

64. « Pusse que Tbouc pue, pusse que Tgatte qu'elle voit. » Plus le botic pue, plus la chèvre le voit volontiei*s.

Hainaut, Dejardin.

' « Pu lou boucot sent pu las cabs Paimant. »

Franche-Comté, Perron.

65. « Chèvre est un terme d^i^ure et de mépris à Padresse des Jeunes nlies sans retenue. »

Finistère, com. par M. L. F. Sauvé.

^ Cabrettê = jeune chèvre, jeune fille trop libre ; cabri = jeune ^ouc, flrarçon trop libre. »

Environs de Cambrai, Boniface.

« Lascif, chaud comme un bouc. » Français.

« Capra folle = une femme folastre. »

Italien, Duez, 1678.

« Er ist ein Kossebock. » Ein M&dchei^jâger; eigentlich Ziegen- ^ock. Prusse, Frischbier.

66. « Cet homme aimerait une chèvre coèffée. » Cet homme ^^est pas difficile en amours ; toutes les femmes lui sont bonnes ^^différemment. . Leroux. Dictionnaire comique.

190 CAPEA HIRGUR.

« Cbé maridorio en d^un bouc queiffa. » Cette fitto ^. marierait avec un bouc coiffé, avec le premier venu, ...,

Arrondissement de Brive. com. par M. G. de Lépinat.

« Si une chèvre portoit coiffète Hz en feroient leur amyète. » '

Glossaire de Vctncien théâtre français,

67. « Les laids bocs fet les bais bikets. » Wallon.

68. « Ciaraveddu di ciaravidduni e agneddu di grossu mun- tuni. » On obtient de beaux chevreaux avec de jeunes boucs et de beaux agneaux avec de vieux béliers. Sicile, Pitre.

Cf. ci-dessus.

69. « Tpàyov àfuXyetç » Grec ancien,

« Mulgere hircos. » Faire quelque chose d'impossible.

Latin, Virgile. Eglogues, 3, 91.

« Traire les boucs, » Perdere il suo tempo.

Loc. française, Duez. Bict» français-italien^ 1678.

« Hart ist der Bock zum Melken. » Vom Geizigen gesagt.

Lithuanien, Sghleicher.

« Vom Bocke kommt weder Milch noch Wolle. »

Lithuanien, Sghleicher.

70. « Bockheinig = qui a la jambe tortue. » Allemand.

71; « AlUr {ou sauter) à la jambe de bique, c'est sauter à cloche-pied. » Françai».

« Chevroter = c'est aller par sauts et par bonds. »

Français, Féraud.

72. « Il n'a ni bête qui pète (cheval ou âne), ni bête qui éternue (brebis), ni bête qui pisse ça et (chèvre). » C'est-à-dire il est.::J tout à fait pauvre. Arabe, Kazibursri.

73. « Tu fais des comparaisons bien saugrenues, tu les enfliez* comme crottes de chèvres. » Comédie des Proverbes.

« Ce discours s'entretient comme crottes de chèvre. »

Français, Pobtbtih.

CAPRA HIRCUS. 191

« Ce digcours se suit comme crottes de chèvres. » >— Ce discours est mal suivi, il n^a pas de liaison. Lbrouk. Dict, comique,

« Los paroles li venont à la bouche comme los crottes au cul des gailles. » Se dit d^un bavard.

CoRDiER. Coumédies^ p. 158.

74. « Qu'il soit noir, qu'il soit blanc chaque chèvre aime son chevreau. » Prov. breton, Sauvé. Revue celtique,

75. « Sans chevreaux il n^y aura pas de boucs. » Sans dis- ciples point de maîtres. Proverbe talmudique, Sghuhl.

76. « Biquot = Chevreau; enfant naïf ou niais. »

Morvan, Chamburb.

« Beccone = stupido , insensato. » Italien.

77. « T is een bok. » C^est un brutal. Holland., Marin.

78. « Au marché {ou à la foire) il y a plus de peaux de che- vreaux que de peaux de chèvres. > Les jeunes gens ont autant de chances de mourir que les vieux. Deux-Sèvres, Souche.

« Più capretti e agnelli vanno in beccheria, che pécore e becchi. »

Italien.

« Cosi tosto muore il capretto come la capra. » Italien.

79. «... qu'avez-vous donc à vous effrayer comme des cabris?.. »

Balzac. Les Paysans.

80. « Sauter comme un cabri. » Français. « Danser comme un cabri. » Français.

81. « Capriola, cavriola, cavriuola. » Saut qui ressemble à celui du chevreau. Italien.

De Pitalien capriola est venu le français capriole (ai^ourd^hui cabriolé).

« Faire la câberselle = faire la cabriole. >

Blaisois, Talbbrt.

« Bockspriinge, capriolen = cabrioles. » Allemand.

192 CAPRA HIKCUS.

82. « L'inconstance du naturel de la chèvre se marque par rirrégularité de ses actions ; elle marche, elle s^arrôte, elle court, elle bondit, elle saute', s^approche, s^éloigne, se montre, se cache ou fuit. Elle est remarquable par la pétulance et la rapidité de ses mouvements. »

« Le mot italien capriccio (d^où le français caprice et Tespagnol capricho) vient de capra (chèvre), Panimal au caractère fantasque. »

Voyez DiEZ, s. v* capriccio.

83. « Si une personne a Thumeur acariâtre, capricieuse, on lui demande si elle a été élevée au lait de bique. »

Loiret, com. par M. J. Poqubt

84. « Qu^ha minyat crabot. » Il a mangé du chevreau. Se dit de celui qui ne tient pas en place, qui est toujours en mouvement.

Béarnais, Lespt.

85. « Oju de cabrarzu =: Occhio caprajo. » •» Dicesi ad uno che ha occhio conoscitore, presa la simllitudine dei capraji che danno i capretti aile rispettive madri. Sardaigne, Spano.

86. « Cravaté comme un boucher de chèvres. »

Deux-Sèvres, B. Souche. Proverbes^ etc.

87. « Mieux vaut mestier que chevrier. »

Proverbe français du XV« siècle, Leroux de Lincy.

88. « Lou qui nou ha crabes et ben crabot tira d^oun lou pot? » n n'a pas de chèvres et il vend chevreau d'où Ta^t-il eu ? Béarn, Lbspy.

« Quem cabri tos vende e cabras nam tem, donde Ihe vem. »

Portugais, Pkrbyba.

89. « Mettre lous chabrîs sous lo beno. » Mettre les chevreaux sous la hotte. Venir à bout d'une entreprise.

Creuse, communiqué par M. F. Vincent.

90. « C'est plus facile à porter qu'une chèvre. » Se dit de quelque chose de léger à porter sur le dos.

Arrondissement de Brive, com. par M. G. de Lépinay.

91. « Les femmes, animaux plus fascheux que les chèvres à garder. » Glossaire de Vancien théâtre français.

CAPRA HIRCUS. 193

«.Une bonne chèvre, une bonne mule et une bonne femme sont trofs makflLvaises bêtes. »

Thédtre des hoûletards. Maliou, 1756, p. 8.

92. « Devenir pâtre des chèvres après avoir été pâtre des cha- melles. » Déchoir. Arabe, Kazimirski.

« Voilà» que la chèvre est devenue boue. » Se dit d^un homme de rien parvenu aux honneurs. Arabe, Kazimirski.

93* « Jiim^âi pôou cabra n'a estrangla lou. » Jamais peau de chèvre n'a étranglé loup. C'est-à-dii e jamais glouton ne fut délicat. . Vaucluse, Barjavel.

94, « Quoique le loup soit maigre, il peut lutter avec une chèvre. » Proverbe wolof. Dard.

95. « The kid's bleating is the wolfs laughter. »

Bannu, Thorburn.

S6. Mettre quelqu'un en colère se dit :

FAiRB CABRER QUELQU'UN, français, Littré. FAiRB chevrotter QUELQU'UN, français, Féraud. FAIRE GHEVRER QUELQU'UN, Pays de Vaud, Callet.

faire DEVENIR BOUC, FAIRE DEVENIR CHÈVRE, français.

^. Se mettre en colère, bouder, gronder, se dit :

pRRNimB LA OHÈVRB, AVOIR LA CHÈVRE, français.

SB BOUQUBR (bouder, faire la moue), Sainconge, Jônain.

BOUQUER (bouder). Pays messin, D. Lorrain.

BOCOTTER (grogner, ne pas être content), bas langage,

L. Rigaud. FABB LES BOGS (bouder). Pays messin, recueilli personnellement. SB COBRAI (se fâcher, bouder), Montbéliard, Contejean. BOUCANSR, FAIRE DU BOUCAN (gronder, grogner), différents dé-

pai*tements. BISQUBR (Oj français.

(0 De "Bisque = chèvre, mot qui a exister puisqu'on trouve Uifniàre ss chevrière. Le mot bouder fait supposer qu'il a exister Qo mot français 'bovdê = chèvre, à côté du portugais bode.

13

194 CAPRA HIRCUS.

♦'-

« Le cabrit est dans son manioc. » On chasse sur ses terres.

Proverbe créole, Turiault.

« Der bock ist im garten. » Il a pris la chèyre, il est fâché.

Allemand, Poëtevin.

98* « On appelle adjâytiddha (combat de chèvres) en sanscrit, une lutte, un combat, des menaces qui n^ont pas de suites, de con- séquences. »

99. « La cabra de mi vecina mas lèche da que no la mia. »

Espagnol.

« A cabra de minha visinha mais leite que a minha. »

Portugais.

100. « Cabritt qui pas malin pas gras. »

Proverbe créole, Turiault.

101 . « Far la morte del capretto. » Faire la mort du chevreau, estre égorgé. Italien, Dubz.

102. « Mettre ses bas à la higue écorchéef c^est les retourner à Tenvers pour les chausser plus aisément. »

Morvan, Chamburr.

103. « Luogo dove le câpre non cozzano. » Prigione, carcere.

Brescia, Mblghiori.

« Li câpre non lo possono cozzare. » Il est en prison.

Italien, Dubz.

104. « Cavalcar la capra alla china. » Monter la chèvre à une descente ; c'est se mettre en danger ; entreprendre une affaire mal à propos. Italien, Dukz.

105. « Countas et robotez que cinq cabros foou bint pôs. » Comptez et recomptez, cinq chèvres font bien vingt pieds ; le compte est juste quoique vous en doutiez.

Ëspalion (Aveyron), Affbb.

106. « On appelle habituellement un vin acerbe, un vin mauvais, du vin à faire danser les chèvres, »

« C^est du vin de Bretigny qui fait danser les chèvres. »

Leroux. Dict, com, ; Ducatiana, II, 545.

CAPRA HIRCUS. 195

Des lettrés ne se rendant pas compte de Vorigine de certains proverbes ont inventé des histoires pour les expliquer (*) et Leroux de Lincy, le savant collecteur des proverbes français, a eu le tort d'en tenir compte dans son ouvrage. Voici un exemple de ces inventions :

« L^abbé Tuet, dans ses Matinées sénonaises, p. 450, explique ainsi le proyerbe du vin de Bretigny qui fait danser les chèvres : « Il y avoit à Bretigny, près Paris, un particulier nommé Chèvre ; « c'étoit le coq du village, et uue grande partie du vignoble lui « appartenoit. Ce bonhomme ne haïssoit point le jus de la treille, . « et quand il avoit bu, sa folie étoit de faire danser sa femme et « ses enfants. Voilà comment le vin de Bretigny faisait danser les « Chèvres, » Leroux de Lincy.

Comme on dit de tous les pays dont les vignobles sont médiocres que leur vin fait danser les chèvres, il faudrait en conclure que ce qui est arrivé à Bretigny est aussi arrivé ailleurs, ce qui serait absurde.

107. « 0 de lo devouchioun coumo uno tsabro que pialo un fidzié. » Il a de la dévotion comme une chèvre qui pèle un figuier.

Arrondiss. de Brive, communiqué par M. G. de Lépinay.

108. « Tu se coumo las chiébras, quand te ne fas pas de mau te n*en pensas. » Tu es comme la chèvre, quand tu ne fais pas de mal, tu en penses. Creuse, com. par M. F. Vincent.

109. « lo son più disgratiato, chl capretti che muiono giovani 6 diventan becchi. » Italien, Pesgetti.

110. « Plus vil, tombé plus bas dans le mépris qu^un chevreau qu'on jette dans une fosse aux loups. » Arabe, Kazimirski.

111. « ... Et eusse voulu estre au ventre d'une chèvre, tant j'appréhendais. . » Noël du Fail, édit. Assèzat, I, 241.

0) Pour Panguille de Melun, par exemple, qui crie avant qu'on l*écorche, on a inventé Thistoire d'un acteur qui se serait nommé Uagoille.

196 CAPRA HIRCUS.

112. « 0 cabrito de hum mez, o queijo de très. »

Portugais.

« Butiro de vacca cacio di pecora ricotta di capra. »

Italien, Pbsgbtti.

« Latti di crapa, ricotta di pecura e tumazzu di vacca. »

Sicilien, Pitrâ.

113« « A pièce of kid ^s worth two of a cat. » Anglais.

II.

1. « la chèyre est attachée, il faut qu^elle broute. »

Proverbe français.

« A n^ount la crabç es estacado cal que trobe soun plen sadoul. » Languedocien, Armanà de Lengado, pour 1878.

« E-lec^h mave pignet ar c^havr e renk peuri pe fœltri. » la chèvre est grimpée, il faut qu^elle broute ou se donne à tous les diables. Finistère, com. par M. L. F. Sauvé.

« Die Geiss soU weiden, wo sie angebunden ist. » Allemand.

« Waar het paard aangebonden is, moet het vreten. » .

Hollandais.

« Where the buck's bound, there he may bleat. » Anglais. « Gjeiti gnagar dar ho er bundi. » Norvégien.

« Der geten &r bunden, der gnagar hon. » Suédois.

2. « Agneau tu bêles, tu perds une bouchée et la chèvre br pendant ce temps-là. »

Proverbe du Jura, Toubin. Récits jurtissiens.

Cf. ci-dessus, p. 137, § 52.

3. « Donner les choux k garder à la chèvre. » Français. « Man soll den Bock nicht zum G&rtner machen. » AU. « Man soll den Bock nicht auf die Haferkiste setzen. »

CAPRA HIRCUS. 197

« Ein skal iokje setja Gjeiti til aa gjaeta Hagen. »

Norvégien.

« Den Bock zum Aufseher des Gartens (var. des Kohles) machen. »

Lithuanien, Sghlbigher.

4. « Wer sich grûn macht, den fressen die Ziegen. »

Allemand.

5. « Un homme a un bateau fort petit, dans lequel il faut qu*il passe un loup, une chèvre et un chou, mais Tun après Tautre. Lequel des trois prendra-t-ii le premier ? Si c'est le loup, voilà le chou en proie à la chèvre ? SMl prend le chou, le loup étranglera la chèvre. Prendra-t-il la chèvre ? Ce sera toujours le môme em- barras pour le voyage suivant ; et pendant qu'il viendra chercher ce quUl aura réservé pour le troisième, ou la chèvre ou le chou seront mangés. Il y a cependant un moyen^ c'est de prendre d*abord la chèvre seule ; le chou reste avec le loup qui n^ touche pas.^ Au second voyage on prend le chou et Ton ramène la chèvre, au lieu de laquelle il faut passer le loup, qui, étant à Tautre bord auprès du chou, n'y fera aucun tort. Alors le maître revient, reprend la chèvre restée seule, et ménage ainsi la chèvre et le cHou. »

Sur ce problème, voyez Pitre, Fiabe, etc., vol. IV, p. 138 et p. 448' et ProverM, vol. IV, pi 36L

6. « Ménager la chèvre et le chou. » Français.

« Salvar la capra e i cavoli. » Italien.

' « Juge chacun de manière que le loup soit repu et que la chèvre reste entière. »

Proverbe de la Boliéme, Almanach de Carlsbad, 1841 ; Wenzig, p. 305.

o

°* « Quand le bon Due fait no chievro, y li plante son boichet

i^isson). » Jura, Vécho du Jura du 20 août 1843.

g

*'• « The rich man's dog always tears to pièces the poor man*s

* Les uns ont toujour-s de la chance, les autres toujours du

°^^^eur. Bannu, Thorburn.

^^' ^aune populaire, t. I. p. 120, § 16.

i

198 CAPRA HIRCUS.

10. « To him whose days become crooked {unlucky) his own goats become. causes o( misfortune. » Bannu, Thobburn.

11. « Gott weiss, warum er der geiss den schwanz abge- hauen. > Allemand.

12. « De lana caprina rixari. »

Latin, Horace cité par Fbeund.

« Disputar délia lana caprina. » Discuter de choses vaines, qui n'existent pas. Italien.

13. « Mauvaise chose que d'aller chercher de la laine dans l'é- curie des chèvres. » Proverbe islandais.

14. « Se quereller pour un poil de chèvre... » Pour peu de chose. Proverbe islandais.

15. Comme tu me fais, je te ferai, disait la chèvre à son chevreau. » Proverbe fribourgeois, Romania, 1877, p. Ô9.

16. « Non lo intenderebbe Perticone. » Perticon ne l'enten- drait pas, qui avait Tesprit d'entendre les chèvres beeler ; cela se dit quand un homme parle si mal qu'on ne le peut entendre.

Italien, Duez, 1678.

17. « Milatt ka ,batt, cabritt ka mô. » Les mulâtres se battent, ce sont les cabris qui meurent.

Proverbe créole, Tûriault.

18. « If the goat has anythiug. he eats it with the fowl ; if th» fowl gets his portion, he goes up on the roof of the house. » Meaning : I share with you when i hâve anything ; but you do n< do so with me.

Proverbe éfique (vieux Calabar, Afrique), Goldik.

19. Aî$ Sxupia. » Se dit de ceux qui rendent leurs bie- faits nuls. Il s'agit d'une chèvre qui, après avoir fourni beauco de lait à la traite, renversa le pot.

Grec ancien. Voy. Lkutsch et Sghnkidewin, 1. 1, pp. 36 et 200.

Cf. ci-dessus, p. 60, §. 190.

20. « Chi si lascia metter in spalla la capra, indi a poce sforzato a portar la vacca. » Italien.

CAPRA HIRCUS. 109

21. « C*est un donneur de chievre à moytié. » * C'est un trom- peur. Proverbe ancien français, Leroux de LingTv

22* « A la chandelle la chèvre semble demoiselle. »

Fr^çais.

« Alla candela la capra par donzclla. » Italien.

Cf. le proverbe portugais : « De noite a candea, a burra parece doncella. »

23. « Qui bec va a Roma^ bec se torna. »

Catalan moderne.

« Der Bock l&sst wohl vom Bart aber nicht von Art. »

Allemand.

« De bok veranderd wel van haar, maar niet van nukken. »

Hollandais.

« 0 fillo da cabra cabirto ha de ser. » Gallicien.

« On a beau laver un bouc on n'en fait pas un bœuf. »

Proverbe hindoustani, Bag 6 Bahar, p. 153.

24* « At^ 01^(0 TÉTOxev, £p(^oç S' liA ScofxaTi -kolI^u. » ^ La chèvre n*a pas mis bas que déjà le chevreau joue sur la terrasse^ Grec ancien. Leutsch et Scuneidewin, t. I, p. 186, et t. II, p. 263.

« Das Zicklein essen, ehe die Geis geiammt. »

Allemand.

« Nood geene gasten op het geitje eer de geit geworpen heeft. » innvitez pas un hôte à manger un chevreau, avant que la chèvre ne Tait mis bas. Hollandais.

25. « Tanto va la capra zoppa, che nel lupo s'intoppa. » —Tant

va la cruche à Peau qu'à la fin elle se casse.

Italien, Duez.

« Tanto va la capra aile verze che vi lascia la pelle. »

Italien, Pescetti.

« Tanto va la capra zoppicaudo che nel lupo. »

Italien, Pescetti.

« Va la cavra zota (zoppa) fin che U lovo no Pintopa. »

Venise, Pasqualigo.

200 CAPRA HIRCUS.

« Tanto va la capra al cavolo, che ci lascia il pelo. »

Venise, Pasqualigo..

« La crava a va sôpa^ fin ch* gnun a Tantôpa. » Piémont,

« Tantu la crapa zoppa va pri li munti, fîna chi lu lupu sUn- fnunta. * Sicile.

26. « AtÇ T7)v (xaxatpav. » Être Tartisan de sa propre infor- tune. Proverbe qui fait allusion au conte suivant : Les Corinthiens voulurent sacrifier une chèvre à Junon. Le glaive du sacrifice avait été caché ; la chèvre en grattant la terre avec ses pieds le découvrit, ce qui permit de Timmoler.

Grec ancien, voy. Leutsch et Schneidewin, 1. 1, pp. 9 et 188.»

« Tant grate chièvre que mal gist. » Ancien français.

« Tant gratte la crabe que mau esta. » Béarn.

27. « On dit aux personnes qui rient à tout propos et le plus souvent sans motif : ne d-eo ket dao pignet ar c*havr war annit evit lakaat ac'hanoc'h da c'hoarzin (pas n'est besoin de monter la chèvre sur la maison pour vous faire rire). »

Finistère, com. par M. L. F. Sauvé.

2S, « Far cavalcar la capra = se moquer, se gausser et sur- prendre une personne. » Italien, Dubz.

« Cavalcar la capra. * Lasciarse dare, o darsi ad intendere una cosa per un' altra. Italien^ Manuzzi.

29. « The goat was âeeing from the wolf, and spent the nighft in the butcher's house. » Tomber de Charybde en Scylla.

Bannu, Thorburn.

30. « My beard will be ht for shaving. » Said by a goat a lion which he threateued to devour to fulfii a vow.

Telugu, Carr.

31. THE CAMEL AND THE GOAT.

« A camel and goat were feeding off a small rare bush, of whî both were very fond, and the goat, seeing that there would be s< nothing left for him, as the camel ate so fast, looked up and « Friend, tell me ail about your father's death. » The fooX&_

CAPRA HIRCUS. 201

camel described the sad event in great détail, and when he had finished, discovered the object of the question» and, in order to secure the last mouthful of his favourite food to himseif, said to the goat : « Now tell me how your father died. » « Of old âge, » said the goat, as he nibbled at the last leaves of the bush. »

Bannu, Thorburn.

32. Dans un autre conte du Bannu (Thorburn, p. 221), un loup rencontre un chevreau et veut le manger. Le chevreau demande À chanter avant de mourir. Le loup y consent et le chevreau se met à bêler d*une façon si plaintive que les chiens du village arrivent et mettent en fuite le bourreau.

33. LE BUCHERON BT LA CHÈVRE.

« Robert, le bûcheron, s'en allant au bois, commanda à son petit garçon de mener la chèvre au pâtis. Le petit alla, puis, la chèvre repue, le soir, il revint au logis et le père dit à la chèvre :

Eh bien ! ma chèvre, es-tu saoule ? '

Je ne suis ni pleine ni vldc^ ni vide ni saoule ; on m^a menée lÀ-bas sur ces petits galets, toutes les petites bêtes m*ont mangé les petits jarrets.

Et, prenant sa cognée, Robert, le bûcheron, tua son petit garçon. ' Le lendemain, il fît signe à sa petite fille de mener la chèvre au pâtis. Et, le soir, il demanda encore :

Eh bien ! ma chèvre, es-tu saoule ?

Je ne suis ni pleine ni vide,* ni vide ni saoule ; on m'a menée lâ-bas sur ces petits galets, toutes les petites bêtes m'ont mangé les petits jarrets.

Et, d^un coup de cognée, la petite fille aussi fut tuée. Le lende- main, le bûcheron, s'adressant à sa femme : Femme. dit-il> tu mèneras la chèvre au pâtis. Et^ le soir, même demande, même réponse, et la pauvre mère alla rejoindre ses petits enfants. Le bûcheron resté seul, le lendemain, mena lui-même sa chèvre au pâtis. Et, le soir, il lui dit :

Eh bien ! ma chèvre, es-tu saoule ?

Je ne suis ni pleine ni vide, etc.

Robert, le bûcheron, transporté de fureur contre la bête menteuse, la prit par les cornes, lui retourna la peau à l'envers, et. Payant rendue ainsi un objet d'horreur, la chassa loin de sa maison. La chèvre, de la sorte habillée, courut tant et si bien, qu'elle arriva au gîte du renard et s'y cacha au plus vite. Compère le renard, au

202 GAPRA HIKCUS.

retour, soupçonnant quelque chose, s*écrie, dès rentrée, avec effiroi :

^ Qui est ?

^- Une bête qui a les cornes aiguës, fratchement rômoulues, qui dit que si tu enti*es, tu es mort.

Le renard, chassé de chez lui, s^en allait tout dolent ; il rencontre le loup.

Qu^as-tu, renard, à pleurer ?

^- Une bête qui a les cornes aiguës, fraîchement rémoulues, est cachée dans mon gtte et dit que si j^entre je suis mort.

Le renard et le loup s*en vont tout éplorés ; ils rencontrent le foulon bourdonnant, qui leur dit :

Qu'avez -vous, compères, à vpus désoler ? Le loup répondit :

Une bête qui a les cornes aiguës^ fraîchement rémoulues, est cachée au gîte de mon renard, et dit que si nous entrons nous sommes morts. ^

Ne craignez rien, leur dit le foulon, des piqûres de mon dard Je la ferai sortir.

Ainsi fut fait. Et compère le renard, grâce À Tinsecte armé, put rentrer dans son gîte. »

NormandiOf Eugène Noël. La Campagne.

Cf. le conte xlvii de la collection Cosquin et les remarques qui suivent ; Jagic et Kôhler, Au*^ dem sûdslavischen Mdrchenschatz n«28 (dans Archiv fur die slavische Philologie^ t. II) ; Gubematis. Mythologie soologique, I, p. 451.

34. LA CHÈVRE QUI FAIT MONTRER BLANCHE PATTE AU LOUP.

« I-n' y éveû eune fouo eune bocate que d'mareuie dans eune

piate kébène ; Têveû doux pias bokins bians comme lèye. To les

jos, on mètin, Taleû aux botons des hayes, ma devant que d^ennaleu

eule deheû tojo à ses pias : pemeû bien ouâde, mes afans, se

quèqu'inque vient bacheu è i'ohhe, demandeû ti-ast-ce et se c'a me

je répondra :

Ç*a me, ç*a me, mes enfignons (*)

J'a pien mes titas (*) de lacïon (3)

Et pien mes connons (*) de verts botons (*).

(0 Mes enfants.

(S) Mes mamelles.

(>) De lait.

(*) Mes cornes.

(>) De verts bâtons, verts rameaux.

CAPRA HIROUS. 203

Se an n* di-m' en le beyeu-v' bien d'ouâde de d'vér (d'ouvrir). Ma lo loup e se vu çiè. Eu ne jonaye que le gaysse atôu en vaye i s'en ▼ieot è rohhe : toc, toc ! Ti-ast-ce> bôyent les pias bokins?

Ç*ame, c'a me^ mes enûgnons, etc.. oh ! ç*a note manman ! et i devénent (ils ouvrent) ma en ouèyan Tpeu poti*é (le laid visage) don loup iuq so couôche dan i sabo et Tautre dans in tacré d'haudlûre(i). Mo loup s'ma è hhulneu tôt èvau chambrate qua to d'in cop Toûye don bru en d'âeu et i s'sauve. Ç'ateAt le bokate que rVeneû ; les pias i récontent^ ausstou ç'que vient d'érriveu. « Eh I bien, eune autre vaye, ve direû d\an que de d'vér : montreû vate blanche pètte, mère, et se l'ioup fourre se grihhe pôtte d'zo rohhe, ve penreû eune tonate (marteau en bois) et v'ii brayereû. Lo lond'main lo loup rVient. Toc, toc ! Ti- ast-ce ?

Ç*a me, c'a me, mes enfîgnons, etc..

Montreû vate blanche pètte, môre. Lo loup monteur se grihhe pètte et pin ! èva eune tonate lo bokin i pile (écrase) pette. Lo loup fa eune hulâye et s'sauve eu bakessant (en boitant). L'en va d'va eune hhoourasse de bôaye (une lessiveuse) que lâveu don linge dan i ru (dans un ruisseau) et 11 dit que se eule n'i mauye (panse) me le pette i le va trangneu (étrangler). Le hhoourasse e evu paoue eli e mauyeu le pétte eva i linge bian. Mo loup po Tcôp èveut pette blanche ; i r'toune è le kébène de le gaysse. Toc toc !— Ti-ast-ce ?

Ça me, c'a me, mes enâgnons, etc..

Montreû vatte blanche pette, mère. Lo loup monteur se blanche pette et les poures iuoucents devéue Tohhe. Auss'toou lo loup enfèmeu (affamé) so jette su zou et dan eune minute les trangne (étrangle) to lés douss. Et qua bocate e rVenin le kébène ateû vude. »

Pays messin, Lo pia ermonek lourain (2« année), 1877.

Cf. Faune populaire, I, p. 131, § 55 ; Zeitsch. f. d. d. Myth., I, p. 469 ; Grimm. Kinder und Hausinârchen, § 5.

35. l'origine de la chèvre.

« Un homme rencontra un jour le diable et ils se mirent à causer ensemble. Au bout de quelque temps le diable dit : Veux-tu que nous nous donnions rendez-vous à tel endroit, tel jour ; chacun de nous amènera une bête ; si je reconnais celle que tu amèneras, elle

(0 Dans un bout de balai.

204 CAPRA HIRCUS.

sera pour moi et si tu reconnais colle que j'amènerai» elle sera pour toi. L'homme y consentit et au jour convenu il fit deshabiller sa femme, Tenduisit de miel et la roula dans la plume puis remmena au rendez-vous. Comme il cheminait il entendit le diable qui était devant lui et qui disait à part lui : fai amené une chèvre, il ne pourra savoir ce que c'est Quand ils se furent rejoints ils se mon- trèrent leurs animaux. Le diable fut obligé d^avouér quUl ne pou- vait dire quelle était l'espèce d'animal qu'il avait devant les yeux. A ton tour, dit le diable, quelle est la bête que j'ai ? C'est une chèvre, dit l'homme. Il avait gagné, il emmena la bête et c'est depuis ce temps qu'il y a des chèvres dans le pays. On ne les con- naissait pas auparavant. »

Départ, de la Vienne, com. par M. B. Souche.

Cf. Sébillot. Contes de la Haute-Bretagne. Paris, 1880, p. 284.

36. Sur le conte de la chèvre qui a pris le loup dans une église voyez Faune populaire, t. I, p. 135 ; A. Fourtier : Les dictons d^ Seine-et-Marne y 1873, p. 90 ; Sébillot, Contes de la Haute-Breta- gne, 1881, p. 336 ; Amélie Bosquet. La Normandie merveilleuse, p, 492.

87. Cervantes dans Don Quichotte mentionne im conte facétieux dans lequel il est question de trois cents chèvres qui doivent tra- verser la rivière l'une après l'autre. L'auditeur du conte doit toujours être prêt à dire combien de chèvres ont passé l'eau ; s'il ne le sait pas, le conteur dit qu'il ne peut continuer son récit.

38. « Au bon temps des capucins, ils confessaient un peu partout. Une brave femme qui venait de perdre sa chèvre et qui était sans doute plus particulièrement rentrée en elie<-même à cette occasion, alla déposer le fardeau de ses péchés dans l'oreille d'un père capucin. Au m,ed culpâ elle se mit à pleurer. Le bon père de la consoler : A tout péché miséricortie ; prenez confiance en Dieu, etc. Ah ! mon R. P. ! Ce n'est pai su met petsi qu*i pleurou ; c^est su nontro pôvro- tsîvro^ qtCova enno bârbo tout A'ma lo wôtro ! c'est-à-dire : Ce n'est pas sur mes péchés que je pleure ; c'est sur notre pauvre chèvre, qui avait une barbe tout comme la vôtre. » Les Fourgs, Tissot. Les moeurs, p. 169.

39. « L'antique cité de Valcabrère (Vallis capraria) fut prise par une ruse de guerre qui semble empruntée à Samson ; l'ennemi

CAPAA HIRCUS. 205

se procura un grand troupeau de chèvres^ leur attacha des flam- beaux aux cornes et les lâcha sur une des portes. Les habitants s*y portèrent en foule, laissant dépourvu de garnison un autre point des remparts qui livra entrée aux assaillants. »

Voyez Louis de Piancette d'Aoos. Etudes sur la Basilique de Saint-Just et les antiquités de Valcabrére. Saint-Gaudens, 1857, p. 6ê.

40. « Dans le canton de Saint-Michel-en-Maurienne, notamment à Saint-Martin -la-Porte, le cercueil d'un chef de famille est suivi par une chèvre que la faim fait bêler et qu'on abandonne au curé. »

Richard. Quide aux eaux d''Aix en Savoie, p. 155.

41. « Pour se dégager les yeux pleins de sang, la chèvre se pique ces organes avec un jonc aigu, et le bouc avec un aiguillon de ronce. Mucianus dit avoir été témoin d'un trait prouvant Tintel- ligence de ces animaux : deux chèvres se rencontrèrent sur un pont très étroit ; tourner sur soi-même n'était pas possible, non plus que marcher à reculons sur un espace resserré très long, au- dessus d'un torrent rapide et menaçant ; une des chèvres se coucha et l'autre passa par dessus... Archelaûs prétend que les chèvres ^'espirent par les oreilles et non par les narines et qu'elles ont toigours la flèvre... On dit qu'elles ne voient pas moins la nuit que ie jour et qu'en mangeant du foie de bouc ceux qu'on appelle iiyctalopes recouvrent la faculté de voir le soir... On assure que lorsque le soleil est sur le point de se coucher, les chèvres dans les pâturages ne se regardent pas l'une l'autre et qu'elles se ^«posent en se tournant le dos ; mais que dans les autres heures <iu jour elles se font face et se réunissent par familles. Il leur pend ^ toutes, sous le menton, une barbe qu'on appelle aruncus ; si on ^n saisit une du troupeau par la barbe et qu'on l'entraîne, les siutres regardent frappées de stupeur ; il en arrive autant lorsqu'une cl'entr'elles mord une certaine herbe. Leur dent est nuisible aux arbres ; en léchant l'olivier, elles le rendent stérile et c'est pour cîelÀ qu'on ne les immole pas à Minerve. »

Pline, édit. Littré, VIII, 76, 1.

42. « Un bouc dans une écurie ou une étable préserve le bétail des maladies contagieuses et du mauvais air.*»

Croyance générale en France.

« On met un bouc dans chaque étable parce que toutes les

006 CAPRA HIRCUB.

maladies tombent sur lui an lieu de tomber sur les autres bestiaux.»

Morbihan, recueilli pers.

« Un bouc assainit Tétable et empêche le sorcier d'y jeter des sorts. » Démocratie franc-comtoise, 1878.

Dans le cas suivant le bélier se substitue au bouc :

« A Villiers près Maubeuge on avait l'usage de vouer annuelle- ment à la mort un bélier, le mieux pourvu possible en organes génitaux. Il était promené solennellement, un couteau au cou et de envoyé à un seigneur du voisinage qui devait Piramoler. Le bélier était chargé des impuretés de la population. »

Voyez PiÉRART. Guide du touriste de Saint ^Quentin à Maubeuge, 1862, p. 351.'

« Les cochers russes se procurent ordinairement comme remède aux persécutions des lutins un bouc ou un bélier qui s^attachant bientôt à l'écurie, devient l'ami intime des chevaux et les préserve par l'antipathie que tout domovoi bien a de son odeur, des malé- fices de ce démon capricieux. »

M»» BiiGRÉEFF-SpéBANSKi. Les Pèlerins russes à Jérvsalem,

Sur le bouc émissaire de la Bible et ses similaires, voyez R. Andrée, Ethnographische paraUelen, p. 29, et Moramsen, Histoire romaine, (traduct. Alexandre), I, p. 216.

43. « J*ai vu mettre autour du cou d'un bouc étalon, un collier de toile neuve, large comme deux doigts et rempli de sel, c'était sans doute pour que Vagliette ne lui fut pas nouée. »

Deux-Sèvres, Souche.

44. « Le câpre starnutano. » «— Il fera beau temps, le temps changera. Italien, Duez, 1678.

« Quando um bode espirra, é signal de bom tempo. »

Portugal, C. Pedroso, Cont. p, uma mythologia port.

45. « La chèvre a pissé dans votre culotte. » Il vous arrivera iQalhenr. Bretagne, L. F. SAUVjtf, dans Revue celtique.

CAPRA HIRCUS. 207

46. « Ein bock dem man flncht, wird fett »

Lithuanien, Schlbigher.

47. « Le bouc est une des formes que prend le. plus habituel- lement le diable. » Croyance générale en France.

48. « Le diable préside ordinairement au sabbat sous la forme d*an bouc et fait baiser son derrière à tous les assistants. »

Tradition ancienne et générale.

49. « Si un pauvre homme s^enrichit tout à coup c^est qu^ii baise le col d^un bouquin blanc. »

Franche -Comté, Pebron. Proverbes, p. 34.

50. « Auf dem Bock fahren. » ^ Monter le bouc^ aller au sabbat. Allemand, Pobtbvin.

51. « Akerlarre (mot à mot pâturage des houcs)^ signiâe en basque labourdin le lieu les sorciers tiennent le sabbat» »

Van Ets.

52. « Dasz dich der Bock stosze « Dasz dich der bock schftnde I » Malédictions ou jurons des Allemands^ Grihm.

53. « Ventre de bouc ! »

Juron, Théâtre des boulevards^ 1756, t. III, p. 152.

54. « Gud vare os for ham med Bukkefoden ! » Dfeu nous garde de celui qui a des pieds de bouc. Danois, Reinsberg.

55. Sur les êtres imaginaires à forme de chèvre ou à pieds de chèvre (ou de bouc) voy. Mannhardt, Uebereinstimmungen deutscher und antiker Volksûberlieferung (dans Zeitsch. f, d, Alterthumsk,, Neue Folge, X).

56. « La chèvre du diable est une apparition. Elle fait courir et sauter comme des fous ceux qu^elle ensorcelle avec son regard. »

Centre, G. Sand. Le péché de M, Antoine,

57. « La chèvre bourine est un animal imaginaire dont on fait peur aux enfants. » Creuse, com. par M. F. Vincent.

58. « De tous les esprits malicieux qui s'attachent la nuit aux

208 CÂPRA HIRCUS. .

pas du voyageur, et se plaisent à le tourmenter, il n'en est pas dont la rencontre soit plus fâcheuse que celle du bouc-hitin. Malheur à rimprudent qui s'attarde aux veillées ou aux pardons ! Ces deux cornes menaçantes et cette longue barbe qui lui apparaissent tout- à-coup au détour du chemin^ ce n^est point un bouc égaré, comme il s'efforce de le croire, c'est un ennemi prêt à lui barrer le passage. Impossible d'aller plus loin, et de rentrer au village. S'il s'obstine à le tenter, gare aux meurtrissures et aux culbutes ! S'il veut fuir, il n'a pas tourné les talons que le bouc-lutin saute sur ses épaules, s'y installe, le serre à l'étouffer, l'empeste de son haleine, s'oublie même jusqu'à l'arroser, et le contraint à fournir une course désor- donnée à travers les ronces, les épines et les flaques d'eau. Ce supplice dure quelquefois jusqa*au Jour. »

Finistère, com. par M. L. F. Sauvé.

59. LA CHÈVRE EN JUGEMENT (chanson).

a) Martin a une chèvre, lan tran (bis)

Elle est un jour entrée dans le champ de Bertrand

Lan tire lire lan tran lan tran Lan tire lire lan tran.

Elle est un jour entrée dans le champ de Bertrand

Elle a mangé des choux pour cinq ou six cents francs.

Elle a mangé des choux pour cinq ou six cents francs Elle a mangé des raves pour cent écus blancs.

Elle a mangé des raves pour cent écus blancs . Bertrand qui se fâche l'appelle en jugement.

Bertrand qui se fâche l'appelle en jugement Mais la chèvre fut fine, s'en fut au Parlement.

Mais la chèvre fat fine, s'en fut au Parlement Elle a troussé sa queue, s'est assis sur un banc.

Elle a troussé sa queue, s'est assis sur un banc A fait cinq ou six pets pour Messieurs les sergents.

A fait cinq ou six pets pour Messieurs les sergents Un plein panier de crottes pour tous les écoutants.

Lyon^ recueilli personnellement.

CAPRA HIRCUS. 900

ft) ' Pierre avait une bique.

Agée de quatorze ans.

Aile a d^ Pentendement,

C'te bique, Aile a d^ Tentendement.

A s'en allait À Tharbe,

Aux cJiouxà JeanBartrand. Aile a... etc.

Jean Bartrand qu'est avare,

N'en est pas pus content. Aile a... etc.

I envoie un assignat,

Par quatre-vingts sargents. Aile a... etc.

Passant devant l'audience,

Aile est entrée dedans. Aile a... etc.

Aile a troussé sa queue,

Pour s^assiére sur un banc. Aile a... etc.

A chia un panier décrottes

Pour payer Tprésident. Aile a... etc.

Et un bâton d'onguent (•),

C'est pour les acoutants. Aile a... etc.

Loiret, corn, par M. L. Beauvillaro.

^' Il était une bique qui jeûnait trop souvent.

Un jour elle a mangé les choux de Jean Bertrand.

T'as de l'entendement, ma bique, T'as de Teutendement.

Un jour elle a mangé les choux de Jean Bertrand. Jean Bertrand la cita devant le Parlement.

V ) Variante des deux derniers couplets :

A donné trois pets aux juges

Et quatre au président. Aile a, etc.

Un plein panier de croUes,

C'est pour les acoutants. Aile a, etc.

14

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CAPEAI 1IIRCU8. 311

Dans la versimi suivante la chèTre e6t remplacée par une yache.

e) U était une vache

Qu'avait de l*e&tendement ; Elle mangea les choux D^un pauvre paysan. £ir babouinait de la gaule Et grignoutait des dents.

* . * * *

Elle mangea les choux D^un pauvre paysan. Il la ât assigner Par cinq ou six sergents.

Il la fit assigner Par cinq ou six sergents. Elle vînt à Taudience Avec tous ses enfknts.

Elle vint à Taudience Avec tous ses enfants, Eir retroussit sa queue Et s^assit sur un banc. ^

Eir retroussit sa queue

Et s'assit sur un banc ;

Eir ch.. un boisseau d' crottes *

PoUr tous les assistants.

Eir ch.. un boisseau d* crottes Pour tous les assistants ; Elle en fit trois ou quatre Pour Monsieur F président.

V Intermédiaire du 15 février 1866.

df. Puymaigre. Chants pop. Ou Pays messin^ 18d5, p. 414 et p. 416.

60. « Le jeu de la bique consiste à renverser à la distance de ^ingt pas une branche d'arbre à trois pieds fixée en terre. »

Côte-d'Or, com. par M. H. Marlot.

Le jeu de la chèvre consiste à fixer en terre une baguette appelée d^^nre À laquelle est. suspendu un crochet appelé bouc.

212 CAPRA HIRCUS.

Des enfants armés de bâtons les lancent d*une certaine distance et Ti«ent à renverser le bouc. Un autre enfant est préposé à la garde du bouc et doit empêcher qu'on ne le fasse tomber. Quand le bouc •st par terre, on crie bouc à bas / et on court chercher les bâtons en évitant le gardien^ qui n'a le droit de poursuite qu'autant que le bouc est remis en place. Si le gardien saisit Tun des enfants, celui-ci prend sa place. »

Deux-Sèvres, communiqué par M. B. SoucHé.

Al becco mal guardato. » Au bouc mal gardé, une sorte de jeu. Italien, Duez. Dictionnaire Italien- français, 1678.

61. « Jouer à cache-cabrit. » Jouer à cache-cache, se faire chercher tour à tour. Centre, Jaubert.

62. « Porter à la chieuve morte (*). » Espèce de jeu. La per- sonne, ainsi portée, est assise sur les épaules du porteur et les cuisses font le tour du cou de ce dernier. (En Limousin ce jeu est appelé tsabras mortas). Centre, Jaubert.

« Bok speelen, bok staa vâst speéleu := jouer au combien ; sauter à califourchon sur le dos de son camarade et lui demander com- bien on a de doigts levés. » Hollande, Marin.

« Porter à la char morte la chèvre morte), c'est porter quel- qu'un jambe de ci, jambe de ou sur le dos. »

Saintonge, Jônain.

« Être porté à la chieuvre acorchée, c'est être porté étendu sur le dos de quelqu'un, lui embrassant le cou et serrant les jambes autour de son corps. »

Le Charme (Loiret), communiqué par M. L. Beauvillard.

« Porter quelqu'un à la biguebaie^ c'est prendre quelqu'un sur

son dos comme une hotte, ses jambes pendantes de chaque côté et

ses mains entrelacées autour du cou. »

Morvan, Chambure.

63. « Einem den Bock halten = se mettre en posture pour faire monter l'autre sur ses épaules. » Allemand, Poétevin.

(() On dit aussi porter à charbiquion, C«ntr«, Jaubert.

sus SCROPUA DOMESnCUS. 213

64. « Douas pias, douas lias, quatre bezinguas et un tapa- quioul. » Deux cornes, deux fanons, quatre jambes et un tape-cul. z:= La chèvre. Devinette du Limousin, J. Roux. § XLi.

Cf. rénigme87, de T. Smith. Quelqttes devinaiUes du Fores.

SUS SCROPHA DOMESTICUS. LE COCHON.

I.

I. Noms donnés d'une manière générale au sus scropha domesticus :

PORC, m. {prononcez pork) ancien provençal. I^anguedocien.

Bagnères-de-Bigorre. PORC, m. (prononcez por) français. Creuse, communiqué

par M. F. Vincent. Arrondissement de Brive, com.

par M. G. de Lépinay. PÔ, m. Franche -Comté. POARCH, m. Menton, Andrews. POUERO, m. Marseille. p0Aa> POËR, m. Savoie.

pouô, m. Ban de la Roche, Oberiin.

pouo, m, Vosges^ L. Adam, poo, m, arrondissement de Saint-Dié, L. Adam. POURCEAU, m. français. pouRGiAU> m. environs de Paris. PORCHEU, w. picard, Corblet. POURSAi, POURSiA, m. wallon, Grandgagnage. POUSSÂL, m. Tarn, Gary. Aveyron, Montel et Lambert, p. 543. POUGHÉ, m. Montbéliard, Contejean. Lorraine. POCHÉ, p*ofiÉ, POHHÉ, POUHRé, p'rhé, m. Lorraine. GOUILLOU, m. environs de Semur (Côte-d'ôr), communiqué par

M. H. Marlot. 60ILL0T., m. Montbéliard, Contejean. GUSbOT, m, Guernesey, Métivier. LARD, LAIRD, m. différents départements. HARiLLÉ DE SOIE, VÊTU DE SOIE, m. différents départements

(termes facétieux).

^14 SUS SOROPOA DOMSSTIGUS.

- I !■ I ■^- - I -^ I I I !■ ■■■__,

MONSIEUR* NOBLE, m. différents départements (termes faoétieux). SYNDIC, RORAN^ m. Haute-Bretagne, Communiqué par M. P.

Sébillot (termes facétieux). ROANT, m. argot, Vidocq.

ttôTE, ^.Loiret, coin, par M; J. Poqtiet (tdrmefàcdtt6trx)i VEStm DK sAdo, fraïsse, m. Gard^ com. par M. P. Fesqoet. CôMPAOÀON DE SAiNlr-'ANtoi!^Ë , 4^. différents départettients

(terme facétieux). oisiBU DE SAINT ANTOINE, m. picard, Corblet. ROSSIGNOL A GLANDS, m. français (terme facétieux). ROUNDINATRE, m, (c«-à-d. grogneur) Aveyron, Vayssi^r. ORONDiN, m. argot. Francisque Michel. .1

cx)PiN» m. »rgot{ normapçl ancien, Francisquç Miciiel^ . ,

QUI0UQU1OV» m. Haute-Bretagne, communiqué par ,M* rr^Es^^

billot. (Terme enfantin). -i, :.

BtTou, m; Béarn, Lespy. '

COUTURIER, m. Ouemesey, MétiTier.' > .i . r . = ,, HOGNi', ni. Pays messin, recueilli personnellement: ' ' ^ ROUNÉ, m. Montbéliard, Oontejean. Argot iéHan, Toubln. ouRiN» m. Bessin, Joret. ooiURiL, m. Planclier-lesTMines, Poulet. GOQRi/ 60URRI, m. Montbéliard, Ck)tttejeaB. «— Pa^r^ .n\e^in,

Jaclot. > Hennezel (arrond. de Mirecourt), L. Adain. VORET, m. Gelvécourt (arrondissement de Mirecourt), L. Adam. VRBT, m. arrondissement dt^Lunévilte, L. Adam» ' CHOURROU, m. Alpes cottiennes, Chabrand et Rochas, -.o.i - TBSSOUN, m. Armagnac, Bladé.

TBGHOU, m. arrondissement de Brivej com. parM. G.de Lépinay. 'COCHON, m. français. couoHON, m. Lorraine.

cotfcHON, m. picard. --:.:

QUBCHOU, m. languedocien, communiqué par M. Pi'F^quet. cocHiN> m. Domgermain (arrondissement ^e Toul),' L'J Adam. GAGNOU, m. arrondissement de Brlye, communiqué par M. 0.

de Lépinay. . , ./

GAlON, CATON, m. Dauphiué, A. Pages. -«* Bas* Vivais; Gruyère; Bagnard, Cîornu. —Savoie; TareiitaiSe, Pont. Forez, Gras. î i t

CAÏou, m. Velay, Méluéine, col. 261.

CAïASTREt m. (porc jeune et vigoureux) Gard,coliinftilii(|ilé par M. P, Fesqnet. -

sus SCROPUA D0MBSTICU8. 215

TiTÀE, 1». Aavergne, Gra^s.

BATON, m* Savoiei Revue si-voisienne, 1881, p. 14.

TiACi, m. (de tia î cri pour appeler et de ci! zzz ici !) Morvan,

Chambure. PlMOC^H, porq'hbll, 80UIN. m. hr^ton, com. par M. L. F. Sauvé. URiNB, basque guipuzcoau; labourdia; bas-navarrais. Van Ëys. SATiCBO» BAUGHO, baUtsghoua, Uigaue des pays basques,

Baudrimont.

Synonymes étrangers :

Suç, ^ç, Xoipoç, grec ancieu. Foupouvi, grec moderne, Bik.

Su, Forças, lat. Porco, liai. ; portug. ^brch, Parme, ital.; Brescia, Melch. PSrcli, FlTrss. Hiëmont, Zalli. » Citeeo, ital. —81, Bi'escia, Melch.

^oiéB, réarme. Mal. Grin, Piémont, Zalli. Gragnsnu, fourbèsque, Duez. Gnignant, fourbesque de Parme, Mal. rtrfa, ChétAa, argot de Val Soana, Nigra. Canarin da giaad (serin h glands X Piémont, Zalli. LesgBoenl in nnto (LesgaoeiU s Rossignol), fourbesque de Parme, Mal. Pnerco, ^rdo, Cochino, Leclioii, esp. Quiro, Gbino, Siacope, gaUicien, Pinol, ^orCt Rin^tor (c-à-d. le fouilleur),Sfln (mot tombé en désuétude) roumain, Cihac. Orc, Banb, Mucc, vieil irlapdais, d*Arb. de Jub. Hpf, Swine, angl. Schwein, ail. Svin, suéd., danois, island. Zwjn, Varken, hoU. Praseï, Carniole, Freyer. Dhomooi, Khenger, turc. Bliùksliit, Sèkârt, Krimnldia, Mad&ra, Bhûdira (= qui fouille la terre), SttbdIuuromaB (? qui à des poils raides) sanscrit, B.

Z. Lem&to est spécialement désigné par les noms suivants ?

. yst. fl>T aiieien ft'SAçais. ^ ancien picard. VBRRE, m. ancien provençal, Romania, II. 202. •— Marseille,

Gelu, p. 51. BBRRÉ, m. BÂBRB, m. Tarn, Oary. Âveyron, Vayssier. imRBTt VRET, m. Centre, Jaubert. jroRiArr, m. Montbôliard, Contejean. /VBioukT* m, français. wallon, Grandgagnage. VARRAT, VÀRAT, VARA, m, Loiret, communiqué par MM. L. Ma-

ioB, L. Beauviilard et J.Poquet.— Creuse, commvuiiqué ... PAi'M. ^F. Vincent. VRAT, VRA, m. Allier, communiqué par M. Ero. Olivier. Va-

gney (Vosges), com. par M* D. PieiTst, yoRAX» CÔtQ-d*Or, communiqué par M. H. Marlot.; êâORAT, m. PithiTiers, communiqué par L* MRlon.

216 sus SCROPHA DOMESTICUS.

VERRO, m. Guernesey, Métivier.

VEROU, m, normand, DelbouUe.

vÈRi, m. arrondissement de Brive, com. par M. G. de Lépinay.

BATAR, BÈYAR, BiYAR, m. Pays messin, recueilli person,

BEUYÂTE, BEUTARD, m. P»ys messin, D. Lorrain.

BiAR, BiATRB, m. picard, Corblet.

BEOA, m. Deux-Sèvres, com. par M. L, Desaivre.

GODÎ, m. wallon, Grandgagnage.

MAïQUiN, m. arrondissement de Toul, L. Adam.

CADET, m. GADi, m. Centre, Jaubert.

TOURG^H, torc'h, houch^ HOG*H, breton armoricain.

AKETZ, basque labourdin, Van Ëys.

ARHBTZ, ARBTCHA, basque bas-navarrais, Van Eys.

APOTE, basque guipuzcoan ; biscaïen, Van Ëys. .

Noms étrangers du verrat :

Kaicpoç, grec mod. de Chypre, Bikélas. Verres, latin. Verro, ital. ; catal. mod. Verraco, Berraco, Barraco, esp. Yarrao, Yarrasco, port. Yarres, Berron, gallic, Pinol. Yier, 01er, roumain, cihac. -- Béer, hoU. f uelschweln, ail. Orne, Bonne, danois. Fargalt, suédois. Tore, vieil irlandais, d*Arb. de Jub.

3. Noms de la femelle :

PUBRGHO, f. Alpes cottiennes, Chabrand et Rochas.

POUGÈLO, POUSSàLO, /". Gard, communiqué par M. P. Fesquet. Tarn, Gary.

GOCHE. f. Auxois et Morvan, communiqué par M. H. Marlot. Pithiviers, com. par M. L. Malon. Deux-Sèvres, com. par M. L. Desaivre.

GOIGBE, f, Morvan, Chambure.

CATGHE, f. Ban de la Roche, Oberlin.

GAVE, f. Forez, Gras.

CAILLE, f, Morvan, Chambure.

G06N0, f. Creuse, com. par M. F. Vincent. s

ooÛNA, f, fribourgeois, Grangier.

GORE, f, Pithiviers, com. par M. L. Malon. Laas (Loiret), com. par M. L. Beauvillard. IlIe-et-Vilaine, com. par M. P. Sébillot. Morvan, Chambure. Eure-et- Loir, com. par M. J. Poquet.

GOURE, f. Le Charme (Loiret), com. par M. L. Beauvillard.

GORETTB. f. me-et- Vilaine, communiqué par M. P. SébiUot.

sus SCROPUA DOMESTICUS. 217

TROTA, /l Menton. Andrews.

TROUlo, TROUJO, f. BagDères-de-fiigoiTe, communiqué par M. A. Gazes. Landes, de Métivier.

TRAHIE, f. wallon, Grandgagnage.

TROlB, f. arrondissement de Nancy, L. Adam.

TROUTB, Bas -Valais, Gilliéron.

TROCÉJO, f. Gard, communiqué par M. P. Fesquet.

TRUïB, trûy\ treuÏe, f. Lorraine.

TRUIE, f, français.

TéRUiE, f. Dessin, Joret. Bouilly (Loiret), communiqué par

M. J. Poquet. TRÈDZO, f. 'arrondissement de Brive, com. pai' M. G. de Lépinay. TRUÈJO, TRiOJO, TRULO, f, Avevron, Vayssier. TREUE, /. Bessin, Joret. Loiret, communiqué par MM. L.

Beauvillard et J. Poquet Auxois et Morvan. com. par

M. H. Marlot.

TRÉE, f. Côtes -du-Nord, com. par M. P. Sébillot.

TRUE, Bessin, Joret. Piancher-les-Mines, Poulet. Pays

messin, Jaclot. Loiret, com. par M. L. Beauvillard. LARRE, f. Chevillon (Loiret), com. par M. L. Malon. PELLA, f. Forez, Gras. GASBLLE, Centre, Jaubert. MAOURio, f. Tarn, Gary. MÉRANDE, 0ALÈ6NE, GALÈNE, Auxois et Morvan, com. par M. H.

Marlot.

MÈRE MICHEL, f. Centre, Jaubert.

GRAND MÉE, f. (c'est-à-dire igrand'nière; ainsi nommée à cause

de sa fécondité). Le Charme (Loiret), com. par M. L.

Beauvillard. Gwiz, f, breton armoricain.

AHARDi, basque labourdin; bas navarrais, Van Eys. GALINE, /". GAMELLE (truic qui a déjà porté plusieurs fois),

Morvan, Chambure.

GORO, BOBO, /". (vieille truie), arroud. de Brive, com. par M. G. de Lépinay.

GUIRRE, f, (vieille truie), Landes, de Métivier. RIN60, f. (vieille truie portière et maigre), Landes, de Mé- tivier.

MAOURO,/! souBROGNo, f, souRROGNo, f. (vieille truie qui a porté plusieurs fois) Aveyron, Vayssier.

218 sus SGBOPHA 00MB8TICUS.

Noms étrangers de la traie :

Toupouva, grec mod. Scrofa, lat. Força, liai., esp., port.— Scrofa, Troja, Ciacca, ital. Biga, TrtfdB., Grina, Piémont, Zalli. Troènja, Zana, Animàla, Parme, Mal. Slna, Brescia, Melch. Loenggia, milanais, Banfl. Lftgi, Val Soana, Kigra. Cérda, Cochuna, Puerca, Lechona, esp. Scroafa, Poaroa, roumain, Cihac. Zeàg, Zog, holi. Sugga, So, suédois. Soe, Pnrke, danois. Syr, STJjnsgylta, island. -*- Chruna, Hrechna, tchèque.

4. Noms du jeune porc mâle :

PORQUBT, POURQUET, m. languedocien.

PORCELET, m. français.

PORGELOU, m. Âriège, Monte! et Lambert, p. 234.

POURCiAU, PORCiAU, Le Charme (Loii*et), com. par M. L. Beau-

villard. POUCÈL, POUGBLET, m. Gard, com. par M. P. Fesquet. POUGHiLLB, m. poucHELOT, m. Moutbéliard, Contejean. POURCHÉLOU. m, arrond. de Brive, com. par M. G. de Lépinay.

POUCHIOT, 1>0UHHI0T, PGUCaiON, POUHHION, POHMION, POCHELOT,

POUUHELOT, Lorraine, L. Adam. PAUCHEYON, m. Pays messin, Jaclot. COCHONNET, m, français.

coiCHON, coissoN, coissoT, m. Morvan, Chambiire. COUGHENAT, COGHENOT, m. Lorraine, L. Adam. COUGHET, cossBT, ROGUIN, m. wallon, Grandgagnage. KAYENé, m. Bas Valais, Gilliéron. GOGNOU, m. (petit cochon gras) Aveyron, Vayssier. GALHOU, LAGHEN, m. Gard, com. par M. P. Fesquet. GORREAU, m. anc. français. GORET, m. Forez, Gras. Guernesey, Métivier. Morvan,

Chambure. Loiret. Environs de Paris. Creuse,

com. par M. F. Vincent GOIRET, m. Creuse, com. par M. F. Vincent. 60URRBT, m. Guernesey, Métivier. GOURAI, m. Côte-d'Or, com. par M. H. Marlot. GAURET, GORET, m. Loiret, com. par M. L. Malon. GAURAT, m. 6ÔRAT, m, Loiret, com. par M. L. Beauvillard et

L. Malon. GOURAT, m, Loiret, com. par M. L. Beauvillard. GORON, GORRON, m. anc. français. Deux-Sèvres, com. par

M. L. Desaivre.

sus SOROPHA DOllBSTIGUS. 219

OORIN, m. Loiret, com. par M. J. Poquet.

GOURl, GOURRi, m. Forez, Gras. Lorraine. Côte-d'Or,

com. par M. H. Marlot. Les Fourgs, Tissot. GODRIGHON, NEURissoN, m. Côte-d*Or, com. par M. H. Marlot. TESSOU, NOURIDOU, m. Gard, com. par M. P. Fesquet. TKSSOUN, >». Landes, de Métivier. Aveyron, Vayssier. «OOOT». m. Morvan, Chambure. QUETOD, m. normand, DelbouIIe. HOUGNBT^ m. Meurthe-et-Moselle, L. Adam. TRUEJOU, m. Tulle, Rev des langu<is romanes^ oct. 1877, p. 182. LOLO, m. Saintonge, Jônain (terme enfantin). ROUROU, m. (du cri rou ! rou ! qui sert à appeler les cochons),

Deux-Sèvres, com. par M. L. Desaivre (terme enfantin). RAiTOT, m. Montbéiiard. Contejean. QUARTZON, m, (petit cochon arrivé au quart de sa grosseur),

Centre, Jaubert. GOGHON DE LAIT, m. (petit cochon non encore sevré), français. OOCHIN DE LAFF, wi. arrondissement de Toul, L. Adam. C0GH*NOT DE LÀ, m. arrondissement de Neufchâteau, L. Adam. TBTRAN, m, (cochon de lait), Deux-Sèvres, com par M. B.

Souche. TBTARBOU, m. (cochoa de lait), arrond. de Brive, com. par

M. G. de Lépinay.

POURCELOU, POUCELOU, GOURINOU, LEYTIN, LOCHIN, LOCHINTOU, m.

(cochon de lait) Aveyron, Vayssier. PENANT, m. (cochon de lait), arrond. de Saint-Dié, L. Adam. NAURiN, m. (jeune porc sevi*é), Deux-Sèvres, com. par M. B.

Souche. NOÛRiN, m. (jeune porc à l'engrais), wallon, Grandgagnage. NOUïR'ÏDoaR, m, (jeune porc à l'engrais), arrond. de Brive, com.

par M. G, de Lépinay. NOURRAiN, FERSANGEAU (porc à Teugrais), Loiret. NORIN, m. (cochon de lait), Aunis, L. E. Meyer. couGHON DE SAURE, m. (cochon de lait), arrond. de Toul, L.

Adam.

Synonymes étrangers :

Percnlns, Porcellns, lat. Porcello, Porchetto, Scrofiuio, ScrofEUieUo, ital. Griaèt, Piémont, Zalli. Gozinén, Parme, Mal. M&rrano, Cocliinillo, taarin, enarro, esp. Porqninho, Racoro, Racorinlio, Marrao, Marranito, furrapo, farronplnlio, port. Porcnts, Porcash, Poreotash, PutmI, Porcaa,

220 sus SCROPHA DOMESTICUS.

Grasnn, Godac, roumain, Cihac. •— Porenlean (cochon de lait), Porcuslior, (coction de lait), roumain, Cihac. * Ferkel, ail. Big, Bigge. Bigge^e, hoU. Gris, danois.

5. Noms de la jeune femelle :

GORELLE, f, Moi*yan, Chambure.

tRUDZiL, f. arrond. de Brive, com. par M. G. de Lépinay. PRIMO, f, FRAYSSO, f. (jeune truie qui n'a pas encore porté ou qui porte pour la première fois) Aveyron, Vayssier.

■»

Synonymes étrangers :

Scrofetta, Ital. Scrofltza, Scrofalitza, Scrofashoara, roumain, Cihac. Porcica (cochon de lait femelle), roumain, Cihac.

6. Châtrer un porc ou une truie, se dit :

GENER, SENER, HABILLER, français.

ch'ner, Morvan, Chambure. CRBSTA, Landes, de Métivier.

Synonyme étranger :

Sanare, italien.

7. Celui qui châtre les porcs est appelé :

PORCUAUD, w. Forez, Gras. SANAYRÉ, m. Tarn, Gary.

8. Le porc mâle châtré est appelé :

MAL, m. environs d'Etalle (Ardennes), Grandgaguage. MAïAï, MAïi, m. wallon, Grandgagnage.

Synonymes étrangers :

Majalis, lat. Majale, Verro castrato, Porco castrato, ital. Si castrat, Brescia, Melch. Nimal, Gozèn, Parme, Mal. Mascur, roumain, Cihac. Gelt, Gelte, Gelte béer, Gelubde big. Non, Nonne, ho 11.

9. La truie châtrée est appelée :

MÂiELÊiE, MÀLiÊiE, COCHE, f. wallon, Grandgagnage. CACHE, f. Pays messin, recueilli personnellement. CRESTE, f. Landes, de Métivier.

Synonyme étranger :

Mm, f. allemand, Orimm.

^^^^^I^Vr'

sus SCROPHA DOMESTICUS. 221

10. La truie en chaleur est dite :

souÈRE, Deux -Sèvres, com. par M. L. Desaivre.

EN souiN, Bassin, Joret. Guernesey, Métivier.

EN souBE, EN souE, Bessin, Joret.

EN HUMEUR, FOURCHE, Deux-Sèvres, Souche, Proverbes^ etc.

11. « En italien suhare se dit de la truie en chaleur qui grogne devant le verrat ; suhato = le grognement de la truie en chaleur ; le mot svhatrice s'applique à une femme luxurieuse. » Duez.

12. Couvrir la truie en parlant du verrat se dit :

«

souER LA TREUE, Côte-d'Or, com. par M. H. Marlot. SOUER, Orléanais, Chabouillé. souiNER, Bessin, Joret. RERRi, Béarn, Lespy. POURQUi, Aveyron, Vayssier.

Synonymes étrangers ;

Vistesc, Ghistesc, roumain, cihac.

13. La matrice de la truie est appelée :

POUCELiEiRo, POUCEHIEIRO, /*. Gard, com. par M. P. Fesquet. poucHELiÈRE, /'. Montbéliard, Contejean. pouc'heleire, f. Pays messin, D. Lorrain.

14. Mettre bas en parlant de la truie, se dit :

COCHONNER, français.

cocHOUNER, cocHETER, Centre, Jaubcrt.

cossKLER, wallon, Grandgagnage.

KAYENA, Bas-Valais, Gilliéron.

PORCELER, ancien français.

POURCKRA, Béarn, Lespy.

PoucHELAi, Montbéliard, Contejean.

POURCELA, LOCHINTA, Avevrou, Vayssicr.

PoucELA, POUSSÉLA, Tam, Gary. Gard, communiqué par

M. P. Fesquet, Aveyron, Vayssier. GOUROUNER, Poitou, liousseau. GORONNER, Aunis, L. E. Meyer. TECHOUNA, arrondissement de Brive, com. par M. G. de Lépinay.

222 mjB ocnioPHA Dc^Bsnoufi.

TESSOUNA> Oard, com. par M. P. Fesqaet. Aveyron, Vayssler. TESSOUA, Landes, de Métivier.

Synonymes étrangers :

Scrofblare, Troiaré, ital. Purchiare, Castrovillarese (Calabre), Dorsa. Ferkeln, ail.

15. La portée d'une truie s'appelle :

OOGHONNÉB, f, français.

GOGHOUNÉB, f. Centre, Jaabei*t.

POURCADO, /. Tarn, Gary,

POUCELADO, POUSSBLADO, /*. Tarn, Gary. Qard, communiqué

par M. P. Fesquet. TRUJADO, TRUÈJADO, POURGELADO, MOOURADO, f. Aveyron, Vayssier. TRUDZADO, f. arrond. de Brive, com. par M. G. de Lépinay. TESSOUNADO^ f, Gard, com. par M. P. Fesquet. Aveyron,

Vayssier. TESSOUADO. f. Landes, de Métivier. LiTAïB, /*. Landremont (Meurthe-et-Moselle), L. Adam. NiAiB, f, Montbéliard, Contejean. FOUiLLÈRE, f. Guemesey, Métivier.

Synonyme étranger :

Troiata, italien.

16. Une truie qui va avoir ou qui vient d'avoir des petits est appelée :

TRUIE PORTIÈRE, /*. français.

TRUIE GORTIÈRE, f. Saintongo, Jônain.

TREUE 60R0NNANTE, f, Aunis, L. Ë. Meyer.

TRBUB GORETTANTE, TREUE 60R0UNÈRE, /. DeUX-Sèvres, COm.

par M. L. Desaivre. MÈRE PORCHE, f. AlUer, com. par M. £m. Olivier. POUGHEUÂRE, f, Montbéliard, Contejean. TBSSOUÉRO, /*. Landes, de Métivier. GROLL, breton. Trou de. TRUIE suiTÉE (truie qui a des petits), français. Terme

technique.

sus a(»aPHÂ ooiissTious. 2SS

Vf. Grogner, en parlant du eochon, se dit :

6R0GNBR, français.

ROUNDiNA, Gard, com. par M. P. Fesqoet. > Avayron, Vayssier.

ROUNDi, arrondissement de Brive, com. par M. G. de Lépinay.

ROUBNAi, Montbéliard, Contejean.

RODGi, Plancher-les-Mines, Poulet.

RUTELER, picard, Corblet.

RUTBU, Pi^s messin, recueilli personnellement.

H06NER, Pays messin, D. Lorrain.

âocoTiE (grogner de tendresse, se dit de la truie allaitant ses

petits), Montbéliard, Contejean. ROF0i*BJA, <méme sens) Aveyron, Vayssier. AGRASSER, (même sens) Centre Jaubert.

Synonymes étrangers :

r^b), grec ancien. FoupouvG^a), grec mod. Snumire, latin. Urei, Smnsen, ail. To gnint, anglais.— Smflir, esp. Hroclutti, Chroch- tatt, tchèque.

18. Pousser des cris aigus, en parlant du cochon, se dit:

GOUtNAiR, Guernesey, Métivier.

WENA, OUBNÂ, Bagnard, Cornu.

coulNA, GOuïNA, 6ISGLA, siscLA, Aveyron, Vayssier.

QUiNÀ^ Forez, Gras.

vouiNQUÈ, Vosges, L. Adam.

DZINGLA, arrondissement de Brive. rom. par M. G. de Lépinay.

Synonymes étrangers :

KolCecv, grec ancien. Qideken, allemand.

19. Interprétation du cri du cochon :

coui ! coui I Hérault, Montel et Lambert, p. 488.

Synonymes étrangers :

rptî, Fpu, (grognament) grec ancien. Kof (cri aigu) grec anc. ^^Ick ! (cri aigu), allemand. On f On I On ! (grognement) port., Coelho, ^ontof , p. 2.

« Les Italiens appellent grugnante (porc, en fourbesque) un Fran VmiSy par allusion à out, oui, mots qu'il répète constamment et ^.ui ressemblent aux cris du cochon. » DuBZ.

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sus SCROPHA DOMESTICUS. 225

21. Un troupeau de cochons est appelé :

aouRB, f, arrondissement de Toul, L. Adam. TESSOUNÂDO, f, Qard, comt par M. P. Fesquct. POUBGAOO,^. Aveyron, Vayssier.

Synonyme étranger :

Goda, roumain, Cihac.

22. La personne qui soigne ou garde les cochons est appelée :

PORGHBR, m. PORCHèRB, f, français.

POROUIER, nt. ancien provençal.

POUROÂTIÉ, m. pouRCATiBiRO, f* Tam, Gary.

POURQUiEiRO, f, POUi*CAiROUNO, ^. Gard, com. par M. P. Fesqiiot.

POUBQUiÈ, m. pouRCOTiè, m. Aveyron, Vayssier.

Synonymes étrangers :

Fifctrins, lat. Porcaro, Porcajo, ital. Porqnero, PorcariiEO, PorqoiHso, esp.— KtrfMlrt, port. Porcar, roumain, Cihac. Crinatè, rjérnoiit, ZaUi.

23. Gelai qui fait le commerce de cochons en gros est appelé :

gOÉancBim, m. Côte-d'Or, com. par M. H. Marlot. FOUBOfJnè, m. Aveyron, Vayssier. GÂBGOT, m. HaUes de Paris.

Sjmonyme étranger ;

firîMtt, Piémont, ZaUi.

24. La foire périodique Ton vend des [>^in:H ^Ht nommée :

90CILLAK. /. tourai.çeau. brachet, Vf^,ah. UAitanfj-catj .

25. On appelle Tétable de.s cochon.^ :

/l fraiLça:^. ; f. ATeTfT>t- y^TM^t.

f. Forez. •'>jtl*.

V/l Gant- ^.-^a.zi.'.L. . .^ p>.* M. ,-*. ?'-t.. .■--

226 SUS SCROPHA DOMESTICUS.

PORKERiB, /. picard, Gorblet.

POURGARiÉ, m. PODRCAIROLO, /. POUGiÉu, w. Gard, coin, par M.

P. Fesquet. RAN (I), /. Ban de la Roche, Oberlin. RAN, ÉRAN, w. Pays messin, D. Lorrain. ARAN, AROT, arrond. de Toul, L. Adam. AiROT. Aliain (Lorraine), L. Adam. ROULiBR DE PORCS, m. (stalla da ingrassar porci), ancien franc.

Diiez, Dictionnaire français-italien, 1678. BURÉ, m. Bessin, Joret. BORDO, f. Tarn, Gary. COTTE, /". Guernesey, Métivier. GARETA, f. Bagnard, Cornu.

TRiouN, m, Alpes cottiennes, Chabrand et Rochas. B0UET30N, m. Bas Valais, Gilliéron.

Synonymes étrangers :

Porssil, Piémont., Zalli. GruUa. Albidona (Calabre), Dorsa. Koben, Schweinestall, Sanstieffe, ail. Sty, anglais.

26. L'auge qui sert à donner la nourriture aux porcs est nommée :

NOQUE, /*. Lille, r. J^egraud.

NAU, provençal moderne, Romania, II, ;>ll.

COUCHE, Le Tholy (Vosges), L. Adam.

Synonymes étrangers :

Trogolo, Truffolo, Truoffolo, ital. Albio da porci, ital. Duez. Scbweins- troff, allemand.

27. Le groin du porc est appelé :

6R0NH, m, ancien provençal. GROIN, m. français.

GUEROiN, m, Loiret, com. par M. L. Malon. FOURRiGNOT, m, Montbéliard, Contejeau.

BORBOROUOT, BORBOROT, BORBOT, MOYssou, wî. (mâchoire infé- rieure du porc), Aveyron, Vayssier.

(9 Ran se rattache au vieux mot Hranne étudié par M. d'Arb. de Jubain- ville dans les Mém. de la Soc. de ling.^ t. II. (1872), premier fascicule.

sus SOROPHA DOMBSTICUS. 227

Synonymes étrangers :

Sragno, italien. Grain, ancien portugais.

28. « Les dents canines du porc sont appelées les crochets. »

Français.

« On appelle les dents trop longues et mal venues, qui ressemblent aux crochets des porcs, des choudots, »

Arrondissement de Toul, L. Adam.

« Denti di porco. » Diconsi i denti sporgentisi in fuori.

Italien.

29. La panse du porc est appelée :

BON JÉSUS, BEAU JÉSUS, m, Côte-d'Or, com. par M. H. Marlot. LANDZOULET, Tareutaise, Pont. CHAUDIN, Saintonge, Jônain.

30. Le porc tué et préparé pour être mangé, s'appelle :

POURCARiÉ, m, (viande de porc), Gard, com. par M. P. Fesquet. BAGOU, m. (porc salé), Gard, com. par M. P. Fesquet. SAUPRES, m. (porc frais), Gard, com. par M. P. Fesquet. POURKÉT, m. (porc frais, no» salé), Tarn, Gary.

Xie charcutier est appelé :

POURQUETAYRE, m, Aveyron, Vayssier.

SL Celui qui fait profession d'égorger les porcs, est appelé :

GARGOSIER, m. Plthlvlers, com. par M. L. Malon. GAR60T, halles de Paris.

GONIER, NOTRE SAIGNEUR, SAIGNEUR DU VILLAGK, Gâtinais, COm.

par M. J. Poquet. SANNAYRE, SONNAYRE, MOSELiÈ, m. Aveypon, TayssitT.

Synonyme étranger :

^UtacMn, galUcien, Pinol.

32. On appelle les excréments des porcs :

GUiLLE DE PÔ, /. Franche-Comté, Perron.

Synonyme étranger :

llgo, gallicien, Pifioi.

228 sus SCROPHA DOMESTICUS.

33. PATHOLOGIE PORCINE :

cocoTE (La), Maladie des pieds provenant de la grande fatigue et à la suite de laquelle Tongle tombe.

CRAPAUDiNE. On appelle grapaoudino, gropooudinon gropol^ dinOf gropoUino, une maladie dartreuse des pourceaux liui rend la peau nide, écailleuse ; le petit lait en lotion suffit pour les guérir. Aveyron, Vayssier.

GENCiviTE DES PORCS, f. Cette maladie est appelée las ivas.

Arrond. de Brive, com. par M. G. de Lépinay.

GERÇURES. On appelle tourio, touoro, toro des gerçures qui viennent à la queue des pourceaux et qui entraînent souvent la chfite de cet appendice.

Aveyron, Vayssier.

LADRERIE, m. Maladie connue provenant de Fabus d'une nourri- ture herbique. Un porc ladre est appelé cassot.

Gard, com. par M. P. Fesquet.

En hollandais, il porte le nom de gortig varken. On appelle ladro, f. la vésicule causée par la ladrerie. Aveyron, Vayssier.

Celui qui est chargé d'examiner la langue d'un porc pour savoir s'il est ladre ou non est appelé en français languéyeitr;d&nii l'Aveyron, lengiiejayre (Vayssier);dans le Tarn, toumhairé (Gary) ; schouwer en hollandais.

Languéyer les porcs se dit : toumha (Tarn, Gary) ; languédzay (arrond. de Brive, com. par M. G. de Lépi- nay) ; ^en^fMcJa, Aveyron, Vayssier ; 5c/toi<io^n,holland.»

rachitisme, m. Cette maladie est appelée lo gouto,

Arrond. de Brive, com. par M. G. de Lépinay.

SOIE, /. Maladie particulière aux porcs. On a ainsi nommé cette affection pfirce qu'on a remarqué au centre d'une tumeur qui se développe à la région de la gorge des animaux malades et sur ses côtés un bouquet de soies groupées, auxquelles on a attribué la cause du mal. Cette tumeur n'est pourtant que l'effet de la maladie, au lieu d'en être la cause.

Synonymes :

Stûyon, >w. Lorraine. Siot, m. Forez, Gras. Sèd«, /". Pico, f. Tocoii, m.

sus SCROPHA DOMESTICUS. 229

Aveyron, Vayssier. Poil, m. Franche-Comté, Bonnet.— Pial, m. arrond. de Brive, com. par M. G. de Lépinay.

TÂonf. "— Le tacon est Tengorgement des glandes parotides du cochon ; c^est un emplfttremeut chronique et scro- fuleux. Cantal, Bribudb.

« Porc a una malaatia dita brancos que es apostema en Taurelha a en la mayselha. » Ancien provençal, Raynguard.

34. Le, porc personnifie la malpropreté, la grossièreté, et la lubricité :

PÔRTGpsRiE, ^ (chose salc^propos indécent), Montbél.,Contejean. POHHELâTB, f. POHHELERiE, f, (saleté, cochonnerle), Vosges, L.

Adam. POURQUIOB, (malpropreté, saleté, vilenie), Gard, com. par M.

P. Fesquet. POURCARBO, f, (saleté), Alpes cottiennes, Chabrand et Rochas. P0URGO6NOU> m, (petit enfant malpropre) Aveyron, Vayssier. OOCHONNIER, m. (celui qui tient des propos grossiers, déshon-

nêtes)^ normand, DelbouUe. OOCHONNBRIE, f, (saleté physique ou morale), français. oocHONCETÉ, f. (euphémisme usité au lieu du mot cochon- nerie), français. COCHON, m. (homme sale, grossier, obscène, homme qui se

conduit d*une manière lâche ou ignoble) 0), français. TRUBRiB, f. (saleté, cochonnerie), Montbéliard, Contejean. nuE, f. (femme sale et dévergondée), Montbéliard^ Ck>ntejean. 00CHO5 MALADE, m. (personne malpropre et malsaine), argot,

L. Rigaud. 6R0LL, f. (traie, femme débraillée, prostituée), breton.

i, m. (verrat, vaurien abruti par la luxure), Marseille,

Gelu.

Synonymes étrangers :

fOscenita, Laidezza), Parme, Mal. Purcfc, m. (Oaceno), IteBM, llalaspina.

0) Un pompier qai a tue sa maltreue est traité de cochon dans une i^aînte :

Non content de lui dire des sottises

Il enfonce son sabre dans le seio de Fanchon,

Wamt'U qv'vn pompier soit cochon !

30 sus SCROPHA DOMËSTiCuo.

35. « On dit d^une femme malpropre : son ménage est si mal en ordre qu*un cochon n^y retrouverait pas ses petits. »

Franche-Comté, Perron. '

cf. « Bine vake n'y reconoitroit mie sin vieu. » Se dit d'une maison rien n'est rangé. Proverbe picard, Cor blet.

36. « Faire des bassesses à dégoûter une truie. »

Balzac. Le père Qortot,

37. « Mener une vie de cochon. » Se dit d'une personne qui ne songe qu'à manger et à dormir. Leroux. Dict, comique.

« Vie de cochon^ courte et bonne. » Féraud.

38. « Sauglocke lâuten. » Avoir toujours quelques mots gras à la bouche, dire des saletés, des ordures.

Allemand, Poëtevin.

39. « Quoy, si tard au lit, grosse coche ? »

L. Richer. VOmde bouffon,

40. « fioire comme un poui*ceau. » S*ivrogner.

Théâtre des boulevards, 1756, I, p. 164.

< Ivre comme un cochon. » Locution ft*ançaise.

« Avoir un nez de Saint Poursain. » Avoir un museau de porc^ d'ivrogne. Glossaire de Vancien théâtre français.

41. « Bête comme un cochon. »

Théâtre des boulevards^ 1756, I, p. 227.

Bête comme cochon. » Locution française vulg.

« Il est bête comme trente-six cochons. » Loc. française.

« On dit d'une personne qui n'a pas d'esprit qu'elle est t>â comme dix-sept cochons de saint Antoine. »

Lorient, recueilli pers.

« Bête comme un cochon qu'on mène aux glands. »

Loiret, com. par M. J. Poqubt.

« Avoir une tête de porc. » «» Être borné.

Quercy,CLADEL. La fête votive.

sus SCROPHA DOMESTICUS. 231

« Schweinskopf dummkopf. » Allemand.

« Das is e chasserkopf (Sau-kopf. » Von einem menschen der sehr schwer greift. Juif-allemand, A. Tendlau.

42. « Pig-headed obstinate. » Anglais, J. C. H.

43. « Juste et carré comme la goule d'une treue. »

Deux-Sèvres, B. Souche. Proverbes, etc.

44. « Relever le menton comme un porc qui passe l'eau. » Faire l'important. Wallon, Dejardin.

45. « Rechigner les dents comme une treue qui mige des tripes chaudes. » Côte-d'Or, com. par M. H. Marlot.

46. « Tu as les yeux riants comme une truye brûlée, tu es d'aussi belle taille que la perche d'un ramoneur... »

Comédie des proverbes,

47. « Avoir des yeux de cochon. » Avoir de petits yeux.

Locution française.

48. « Un des noms sanscrits du porc, talékshana signifie pro- prement : qui a les yeiuc dirigés en bas, »

49. « On appelle en sanscrit kolâskha (mot à mot œil de cochon) VkJû. trou d'une certaine forme que Ton trouve quelquefois dans le

t>ol8. » BCEHTLINGK.

50. « Si les oreilles remuaient la bouillie^ on appellerait le cochon. » Proverbe wolof. Dard.

51. « Hurler comme une truie échaudée. »

Locution française.

52. « Il a eune dégaine comme eune truie qui cauffe P four. »

Boulonais, com. par E. Deseille.

53. « Chanter comme un goret pris à un clion. »

Deux-Sèvres, B. Souche. Proverbes^ etc.

54. « Die Sau singt nicht v^ie eîn Zeislein.» Allemand.

^* « Trekt men één varken b^j den staart, dan schreeuwen ^ allen. » Hollandaii.

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232 sus SCROPHA DOMESTICUS.

56. « Pig's whisper a low or inaudible whisper ; also a short space of time. » Anglais, J. C. K.

57. « Cochon prêté crie toute Tannée. » Prov. espagnol.

58. « Toujour roundino coumo un pouorc molaoute. » Il se plaint toi^onrs comme un porc malade. Aveyron, Vayssier.

59. « Ce qu'il y à de plus rare sur la route c'est un cochon qui ne ronfle pas un chien qui ne trotte pas deux femmes qui ne causent pas. »

Prov. breton*, L. F. Sauvé (dans la Revue celtique),

60. « Porcos com frio homens com vinho fazem gram ruido. » Le froid fait faire beaucoup de bruit aux porcs, le vin aux hommes. Portugais, Pereyra.

61. 4( Las couchons ai lai velle et les houmes au quart feu ç^o in fler eneu. » = Les cochons au village et les hommes au coin du feu, c^est un grand ennui. Les porcs habitués à aller au pâturage, font rage pour sortir quand ils restent à Vétable un jour de fête. Franche-Comté, Perron.

62. « The young pig grunts like the old sow. »

Anglais.

« Som de Gamle sjunge, Saa quiddre de Unge. » Danois.

« Grau ist das Schwein, grau sind auch die Ferkel. »

Lithuanien, Sghleigher.

« Porcos de un ama, totu una petta. » Porci di una medesima greggia hanno la stessa carne. Dicesi quando un flglio non dégé- néra dai vizi del padre, o seguita uno de stesse tendenze cattive d'una famiglia. Sardaigne, Spano.

63. « Mit ferlingsthrânen beweinen. » Pleurer avec des larmes de pourceaux, pleurer sans larmes. Allemand.

« Varkens tranen krijten. » Hollandais.

64. « Fare i gozèn. > Recere, vomitare (gozen = porco).

Parme, Malaspina.

65. « Ossi d*gosté qu'on pourçai qu'a magnî eune seûre pomme. » Aussi dégoûté qu'un porc qui a mangé une ^omme verte. Se dit des gens narreux. Wallon, Dbjardiit.

sus SCROPHA DOMESTICUS. 23S

66. « Por delica n'éi jamaî gras. » Vaucluse, Bàrjàvel.

« Porcu nettu non ingrassat. » Porco pulito non ingrassa.

Sardaigne, Spano.

«* Porco peritoso non mangia pera matura. » Porc craintif ne mange pas de bonne poire. Les honteux ne font pas leurs affaires.

Italien, Duez.

« Il porco pigro non mangia mai père mezze. » Le porc paresseux ne mange jamais de poires blettes. Les négligents n^ont jamais les meilleures pièces. Italien, Duez.

67. « Es stirbt keine Sau vor einem unsaubern Troge. »

Allemand.

68. « Po les pourçais tôt fait hô. » Pour les cochons tout fait tas. Pour certaines gens tout est bon. Wallon, Dejardin.

69. « Aux cochons la merde ne pue point. »

Leroux. Dictionnaire comique.

70. « Les vûds bâches fet les pourçais grognî. » Les auges vides font grogner les pourceaux. Wallon, Dejardin.

« Nftr hoen âr torn, sa bitas grisarna. » Quand Pauge est vide, les porcs se battent. Suédois.

71. « Quand les cochons sont soûls ils renversent leur auge. » ingratitude. Proverbe français.

« Pourceau gras rompt la sont. » Prov. ancien français.

« Wenn das Ferkel satt ist, stôsst es den Trog um. » AU.

« Als de zog zat is, dan werpt ze den trog om. » HoU.

72. « Quand les cochons sont soûls, les mûres sont sûres. »

Côte-d'Or, com. par M. H. Marlot.

« Quand V pourçai est sô, les r'iaveures (var. les navais) sont heures. » Quand le cochon est rassasié, les lavures d'écuelles <var. les navets) sont aigres. Wallon, Dejardin.

« Coura lu pouorc soun saoul, li amenda soun amari (var. verdi). »

Nice, Toselli.

« Quand el porch pié ga sent amar el fé. » Colombo pasciuto ciliegia amara. Brescia, Melghiori.

234 SUS SCROPHA DOMESTICUS.

73. « Er geht davon, wie die Sau vom Troge. » Il quitte la table sans dire merci ni bonjour: Allemand.

74. « El porco passu (pasciuto) no se ricorda de quello a digiun. » Venise, Pasqualigo.

« Little knows the fat sow, what the lean one means.» Angl.

« De vette zeug weet weinig, hoe de magere te moet is. »

Hollandais.

« Den fede So veed ei, hvad den sultne lider. » Danois.

« Den fulde So vorder ikke hvor den sultne grynter. »

Danois.

75. « Bacoro em celleiro, nào quer parceiro. » Portugais. « Vacorinho en celeiro non queer compaâeiro. » Galiicien.

76. « Viel Schweine machen den Trank dûnn. » Allemand. « Wo yiel Sâue sind wii'd das Gespûhl dûnn. » Allemand. « Veele zwijnen maken dunnen drank. > Hollandais.

77. « Qui n'a qu'un porc le fait gras. » Français.

« Chi ha un tlglio solo, io fa matto chi ha un porco grasso, lo fa grasso. » Italien.

« He who has but one hog makes him fat, and he who has but one son makes him a fooi. * Anglais.

« Die maar eenen sohn heeft, maakt hem zot ; die maar een var- ken heeft, maakt het vet. » Hollandais.

78. « De letzte Schwein kriege den dickste Drank. » Wenn Jemand dure h Verspâten einen Vortheil erlangt.

Prusse, Frischbier.

79. « The still sow sucks up ail the draught. » 11 n'est pire eau que celle qui dort. Proverbe anglais.

« Ein stilles Schwein wûhlt eine grosse Wurzel aus. »

Lithuanien, Schleicheb.

80. « Les ch'vâs à vert et l'trôié as glands. » Les chevaux au vert et les truies aux glands. Chacun à sa place.

Wallon, Dejardin.

sus SCROPHÂ DOMESTIOUS. 235

81. « Draffe is good euough for swine. » Anglais.

82. « Porco in grassa, no xe mai contento. »

Venise, Pàsqualigo.

83. « Se quarrer comme un pourceau de trois blancs qui a mangé pour un carolus de son. »

Glossaire de Vancien théâtre français.

84. « Il est comme le porc à Tauge. » Se dit de quelqu'un qui a tout à souhait. Leroux. Dictionnaire comique.

« Je te feray plus aise qu'un pourceau en Tauge. »

Comédie des Proverbes.

« Plus aise qu'un pourceau qui pisse dans du son. »

Comédie des Proverbes.

« Essere que porcu in lande. » Stare come majale nella ghianda. Sardaigne, Spano.

85. On dit d'un goinfre, qui mange goulûment de quelque chose, qu'i7 en avalerait autant qu'une truie de lait clair. »

Leroux. Dictionnaire comique.

86. « On n'engraisse pas un cochon avec de l'eau claire. »

Français.

87. « Il ne perd pas son aumosne qui à son cochon donne. »

Ancien français, Nucérin.

« Fez de bin à voss pourçai, vos l'ritrouvez â lard. »

Wallon, Dejardin.

« Dice il porco : dammi, dammi ne contar mesi, ne anni. »

Italien.

« Hij verliest zijn almoes niet, die aan zijn varken biedt. »

Hollandais.

^ Det er ikke borte, som man giver sin Grils. » Danois.

88. « Caval di monaci, porci di mugnaio, e figliuoli di vedove ^^H han pari. » Italien.

« Fiir Milliers Henné, Bàckers Schwein und der Wittfrau Knecht ^oU man nicht sorgen. > Allemand.

236 sus SCROPHA DOMESTICUS.

89. « Man màstet das Schwein nicht um des Schweines wiUen. »

Allemand.

90. « Les avares et les pourceaux ne font du bien qu'après leur mort. » Français.

« Entr^ un merchont et un pouorc oun noun sap ce que balou qu'oprès lo mouort. » Rouergue, Duval.

« coumo lou gagnou, fal ma del aprè cho mort. » Il est comme le porc, il ne fait du bien qu'après sa mort.

Arrondissement de Brive, com. par M. G. de Lépinat.

« Mercante e porco, dammelo moi*to. » Italien.

« Mercante e porco, non si pesa que dopo morto. » Italien.

« A hog is good for nothing till he is dead. » Anglais.

91. « Achetez vos cochons gras et vos maisons bâties. »

Français.

92. « Le jour de la Saint-Thomas

Fais tuer ton cochon gras, Fais la buée, lave tes draps. Dans trois jours Noël t^aras. »

Berry, Semaine religieuse du Berry, 1" année, p. 445-

« 0 lo Son Mort! Tuas toun pouarc fl Inbito toun bixi. » (A la Saiut-Martiu tue ton cochon fin invite ton voisin). Cantal, Propagateur agricole, Aurillac, nov. 1838.

« Per sonto Cotorino (25 novembre) Lou pouorc couïno. » (A la Sainte-Catherine le porc crie (parce qu'on le tue).

Aveyron, Vatssibr.

« Per Sent-Ondrieou (30 novembre)

Lou pouarc ol rieou. » (A la Saint-André on peut commencer à tuer les porcs gras porter les tripes à la rivière pour les vider et les laver).

Aveyron, Vàtssiir.

sus SCROPHA DOMESTICUS. 237

« On tue souvent les porcs pour les fêtes de Noël ; de la facétie de certains almanachs qui prédisent pour cette époque une grande mortalité parmi les cochons. »

« Nadal

Mazza Tnimal. » Parme, Malaspina.

« San Tome piglia il porco per il piè. » Cioô per Pasqua di cepo è il tempo opportuno per scaunare il porco. Italien.

93. « A chaque porc vient la Saint-Martin. » A chacun son tour de subir des revers de fortune. Français.

« Cadë por a soun San Marti cade couqui (coquin) soun michan mati. » Languedocien.

« A cada puerco su sant Martin. » Espagnol.

« A cada bacorinho vem seu S. Martinho. » Portugais.

94. « Porco d'un mese e oca di tre è un vero mangiar da Ke. » Italien.

95. « Chi vuole aver bene un di, faccia un buon pasto ; chi una settimana, ammazzi il porco ; chi un mese, pigli moglie ; chi tutta la.vita si faccia prête. » Italien.

96. « Dans le cochon tout est bon. » On le mange des pieds jusqu'à la tête. Français.

97. « Primo porco, ultimo cane. > Perche de' porci i primi, che nascono, sono i migliori, e de' cani gli ultimi.

Italien, Pesgetti.

98. « Ghi vol un mascio (maiale) de bona razza, arlevi (allevi) <iUelo che de la mare ga somegianza. » Venise, Pasqualigo.

99. « On dit d'une femme qui va en se dandinant qu'elle tortille ^U cul comme une gore qui va aux glands. »

Loiret, com. par J. Poquet.

«... tu vas l'amble comme une truye qui va aux vignes. »

Glossaire de Vancien théâtre français,

100. « Mai as p'ancaro feni de virar coumo un pouarc malau f »

Var, Lou franc prouvençau 1876, p. 121.

238 sus SCROPHA DOMESTICUS.

101. « Danser comme une treue fessaïe. »

Deux-Sèvres, B. Souche. Proverbes, etc.

102. «... la nature des truyes, qu'estant bien saoulles, se cou- chent quand on les gratte. »

BoNiVÀRD. Source de Vidolâtrie, (cité par Littré).

« En gratuilha que cay la trouje ; be sa he la gouge. » ^ En la chatouillant tombe la truie ; ainsi fait la fille.

Gers, Bladé. Proverbes et Devinettes .

103. « Fai corne il porco sopra alla pelle. » Tu fais comme le porc sur sa peau même (parce qu'il s'escorche lui même) c.-à-d. tu te procures du mal. Italien, Duez.

104. « Russu, ne porci, ni gatti. » Sicilien, Pitre.

105. « I o pas res de pu couqui qu'un poil rouge et un pouorc courti. > Espalion (Aveyron), Affre.

106. « Pigliar il porco per la coda. » Tent^ une chose im- possible. Italien.

107. « Fare a guisa délia coda del porco. » Ressembler cogne festu, c.-à-d. travailler beaucoup et en vain, se tuer et ne rien avancer. Italien, Duez.

108. « On appelle cul de porc certain nœud que font les marins. »

Lbsgallier.

109. « On ne doit pas à gras pourceau le cul oindre. »

Ancien français, Cotgràve.

« A porco grasso untarll'o rabo. » Gallicien.

« Der fetten Sau schmiert man nicht den Balg. » Allemand.

110. «.., s'escoutant parler comme un porc qui pisse. »

Noël du Fail, édit. Assézat, II, 46.

111. « Paillard comme un verrat. » Français, Cotgràve.

112. « Cet homme écume comme un verrat. » Il écume de colère. Fbràud.

sus SCROPHA DOMESTICUS. 239

113. « Ay ! ay I pourcera n'ey pas berri. » Parturire non est coire. Il y a une grande différence entre les plaisirs de Pamour et ses conséquences. Béarn, Lespy.

114. « Chats, chiens porcs, et ours portent trois mois, trois semaines et trois jours. » Manche, com. par M. J. Fleurt.

115. « La truie paît avec dix petits et la brebis n^a souvent pas un seul agneau auprès d'elle. » Proverbe talmudique, Schuhl.

116. « Une truie qui a beaucoup de petits cochons, ne peut ja- mais manger un bon étron. » Franche -Comté, Perron.

Cf. t. IV, p. 85, § 12.

117. « Es ist eine bôse Sau, die ihre eignen Ferkel frisst. »

Allemand.

118. « E' v^ intrarebbe una porca pregna, con uno storvol in bocca. » Se dit d'un passage ou d'un trou assez large.

Italien, Pksgetti.

119. « I fa ica boin été des émins de le truye, anz on 1 tita de déyeu.»— Il est bon aussi d'être des amis de la truie, on a la tette de derrière. La tette de derrière est la plus fournie de lait; la truie, dit-on, ne la donne qu'à ses préférés. Pays messin, rec. pers.

« On dit à quelqu'un de favorisé : tu es des amis de la truie. »

Pays messi n, rec. pers.

120. « Vât ess* poirchl qu'pourçai. » Mieux vaut être por- cher que pourceau. Wallon, Dejàrdin.

121. « Quand chacun fait son métier les cochons sont bien gardés. > Proverbe wallon, Dejàrdin.

122. « On dirait que nous avons gardé les cochons ensemble. » "^ Se dit à quelqu'un qui se montre trop familier.

« Wo haben wir denn zusammen die Schweine gehiitet ? »

Allemand.

« On dit de quelqu'un de grossier : il a gardé les cochons ; il a été élevé avec les cochons. » Français.

240 SUS SCROPHA DOMESTICUS.

123. Ils sont amis comme cochons. » Se dit de deux per- sonnes entre lesquelles règne une grande amitié et une grande fa- miliarité.

« Gilles à Cass'andre : Monsieur, j'ai regret de vous quitter car je suis fait à vous et nous nous aimons comme cochons. »

Théâtre des boulevards, 1756, t. III, p. 315.

« Je veux que vous soyez camarades comme cochons. »

Comédie des proverbes.

« Oh ! la grande amitié quand un pourceau baise une truye. »

Glossaire de Vancien théâtre français.

124. « Opré mo moua, wade les pouas. » Après ma mort garde les porcs ; après moi le déluge.

Les Fourgs, TissoT. Les Manirs.

« Enne fois guille de pô. » Après moi, m de porc.

Après moi le déluge. Franche Comté, Perron.

125. « Better my hog dirty than no hog at ail. » Anglais.

126. « Sacrificing a pig to saye a chicken. »

Proverbe telugu, Carr.

127. « Willkommen sein wie Sau im Judenhause. » AU.

« Hij is er zoo wel ontvangen als de zog bij den Jood in huis. »

Hollandais.

« Hij is er gezien als een varken in eene Jodenkeuken. »

Hollandais.

128. « A pretty pig makes an ugiy old sowr. » Anglais.

129. « Un cochon de son âge n'est plus à rôtir. » È vecchia, non è piu uovo fresco. Français, DuBZ.

« Pour ce qui est de Philippin un eochon de son aage ne serait pas bon à rostir. » Comédie des proverbes,

130. « Di sevrètes de praire, di kayon de menai, ke le bon Dieu no prézepva De servantes de prêtres, de porcs de meunier que le bon Dieu nous préserve î Bas Valais, Gilliéron.

sus SCROPHa DOMESTICUS. 241

131. « Quarte de molino por confin y de puerco por vecin. »

Espagnol.

« Non moiiilio por cootiDiio, nem porco por visinho. »

Portugais.

132. « Aller de porte eu j)orte comme un cochon de saint Antoine ('). » Locution française.

« C*est le pourceau de saint Antoine. » Se dit d'un homme qui fourre partout pour boire et j)Our manger. Luc. française.

133. « Vlo Saint Antoine et sin pourcheu. » Picard, Corblet.

« Dov' ai va sant' Antôui, ai va U porcUèt. » est Tun on trouve Tautre. Se dit de deux amis inséparables.

* Piémont, Zalli.

« Sant Antoni e porchèt. » C'est saint Antoine et son co- chon; «aint Roch et son chien. Piémont, Zalli.

134. « Riche comme un marchand de cochons. » Français. « Reich wir der Sautreiber an Martini. » Allemand.

135. « Contint comme in pourciau dins in sac. »

Wallon, Dejardin.

136« « J'estoye ainsi comme les porcs qui guettent quand le gland cherra. » Glossaire de Vancien théâtre français,

137. « Aspettare il porco alla quercia. » Attcndere Toppor- tunità. Italien.

138. « Es regnete so stark, dasz aile Scliweine rein und aile Menschen dreckig wurden. » Il pleuvait si fort que tous les co- chons étaient propres et tous les hommes étaient sales.

Locution populaire (?) allemande, Medikls.

139. Ça lui va comme une selle à une truie. »

Lorient, rec. pers.

(i) Autrefois dans différentes villes de la France, les cochons consacrés à saint Antoine, circulaient librement dans les rues et étaient bien reçus partout.

10

242 sus scROPHâ domesticus.

« Autant donner de la confiture à un cochon. »

Lorraine, rec. pers. ; Loiret, c. par M. J. Poquet.

« Ça nous avient (de faire cela) comme à un cochon, de ramer des choux. » Perche, Fret. Scènes, etc.

« S*y prendre comme un cochon qui rame des choux. »

Loiret, c. par M. J. Poquet.

« Il 8*y entend comme un cochon à ramer des pois. »

Brie, communiqué par M. Lecdero.

« Ce n^est pas aux pource lux à porter des manchettes. »

Wallon, Dejardin.

« Tu t^ connais comme une truye en fine espèce et pourceau en polyre. » Glossaire de l'ancien théâtre français,

« Li va cumme a sella au porcu. » Corse, Mattbi.

« A ristess com d'bonbon {var. dVonfltture) ai porss. » C'est comme si on donnait des bonbons (ou de la confiture) à un porc.

Piémont.

< Darghe confeti ai porchi. » Vénitien.

« Anel de ouro em focinho de porco. » Portugais, Pereyra.

« Circulus aureus in naribus sutô, mulier pulchra et fatua. »

Salomon, Proverbes, XI, 22,

« Die Sau gehôrt nicht an's Spinnrad. » Allemand.

« In der heiligen Schrit fertig, wie die Sau auf der Harfen. »

Allemand.

« Wat weet de Su vom Sinndag. » . Prusse, Frischbier.

« Wat zal het varken in de kerk doen. » Hollandais.

« Wat maakt de zog aan het spinrokken f » Hollandais.

« De honig is voor de zeugen niet. » Hollandais.

« What can a pig do with a rose-water bottle ? »

Proverbe telugu, Carji.

sus SCROPHa OOMESTICUS. 24^

II.

1. "Tç Xouaa[xévv] elç xuXta{jia ^p^opou. **

Grec ancien, Leutsch et Schneidewin, t. I, p. 376 et t. II.

p. 705.

« Die Sau wàlzet sich nach der Schwemme wieder in Koih. »

Allemand.

< Wenn man eine Sau auch in Gold kleidete so legte sie sich doch in den Koth. » Allemand.

« Parez le pourceau du plus beau feuillage il ne se vautrera pas moins dans la fange. » Proverbe talmudique, Schuul.

« However good the pig may be, it will never cease ta eat filth. »

Proverbe telugu, Carr, § 371.

« Ein Ferkel ist ein Ferkel und zieht man ihm eine Chorkapp, ligt es sich doch in den Dreck. » Allemand.

« Wam man einer Sau ein goldnes Haisband anlegte, so w&lzte sie sich doch damit in den Koth. » Suisse ail., RErNSBERO.

< Wanneer men eene zog eenen gouden kleed aantrok, zoo lag zij toch midden in den drek. » Hollandais.

2. « A hog in armour is still but a hog. » Anglais.

« Sattel eine Sau, es wird kein Zelter daraus. » Allemand.

« Il porco se gli taglierai la coda, sempre porco rimarra. »

Arabe maltais, Vassalli.

« Svin for yfir Rîn og kom aptur svin. » Le poi*c alla jusqu'au Rhin et porc revint. Proverbe islandais.

« Syggan fordes til Rom, et swin hem kom. » Suédois.

3. « Donner des fleurs aux pourceaux. » Français.

« Reliques sont bien perdues entre pieds de pourceaux. »

Ancien français, Nucérxn.

« Bonnes raisons mal entendues sont comme fleurs à porcs estendues. » Ancien français, Leroux de Lincy.

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sus SCROPHA DOMESTICUS. 245

« La troja magra sempri si sonna di manciari agghiannari. »

Sicilien, Pitre.

« Wenn das Ferkcl tràumt, so ist's von Trebern. » AU.

8. « Quem eon farellos se mistura, porcos o (^mem. »

Portugais.

« Wer sich unter die Trehern menget,den fressen die Schweine. »

Allemand.

« Wie zich onder den draf mengt, dien eten de zwijuen. »

Hollandais. »

« Blandar man sig i draf, blir man àten af svin ; blandar man sig i guld, blir man lagt i skrin. » Suédois.

« Den der blander sig met Klid, bliver aedt af Svinene. »

Danois.

9. « Acheter cochon en sac. » Français. « To buy a pig in a poke. » Anglais. « Das ferkel im sacke kaufen. » Allemand. « Ingen kôper grisen i sacken. » Suédois.

10. « Hurtar el puerco y dar los pies por Dios. » Espagnol. Cf. ci-d«8iU8, p. 79, § 321.

11* « SMl y a une bonne poire dans un poirier, c'est pour un cochon. » Proverbe normand.

« C'est todi r mâle trôie qui tome à V bonne recenne. » C'est toi^jours la mauvaise .ti*uie qui tombe sur la bonne carotte.

Wallon, Dbjardin.

« A pus bai pourçai li pus laid stron. » Au plus beau pour- ceau le plus laid étron. Wallon, Dbjaroin.

« A un marri pouorc, boueno pastenargo. »

Provençal moderne.-

« Al più tristo porco vien la miglior pera. » Italien.

« Al piissé brut porscèl, toca el bocon pu bel. » B'ilanais. « La megghiu acqua si la vivinu li porci. » Sicile, Pitre.

246 sus SCROPHA DOMESTICUS.

« 0 peior porco corne a melhor lande. » Portugais.

« El mas niin puerco corne la mejor bellota. » Espagnol. « The worst pig often gets the best pear. » Anglais.

« Je schlimmer die Sau, desto besser die Eicheln. » AIL

« Der faulsten Sau gehôrt allweg der grosste Dreck. » Ail.

« Die slimste varkens ziet men wel de beste knollen eten. »

Hollandais.

« Die vuilste varkens krijgen de beste eikels. » Hollandais.

12. c He loves bacon well that licks the swine-sty-door. »

Anglais.

13. « Jorden er altid frossen for trevne svin. » La terre est toujours gelée pour les cochons paresseux. Proverbe danois.

14. « Si truye forfait les pourceaux le comparent {le payent), »

Ancien français, Ndcérin.

« La triuêjho fâi lou mâou i lous poucels ou pâghou. »

Languedocien.

« VCaLS die Sau verbrochen. am Ferkel wird's gerochen. »

Allemand.

« Tidt gielder Griis det gammel So giorde. » Danois.

15. « Il porco pati le pêne del cane. » Vale l'innocente soffri pel colpevole. Italien.

16. « A troujos orbos Diu da estrouns. » A truies aveugles Dieu donne des étrons. Armagnac, Bladé.

« Ein blindes Schwein findet auch wohl eine Eichel. »

Allemand.

17. « En attendant que les pois cuisent, plus d*un cochon meurt de faim. »

Proverbe breton du Finistère, com. par M. L. F. Sauvé.

18. « II faut mourir, petit cochon, il n'y a plus d'orge. »

Proverbe français.

sus SCKOPHA DOMESTICUS. 247

19. « Un pouorc se bat pas tout seul o lo fouont. » Un cochon ne se bat pas tout seul à la fontaine. Rouergue, Duval.

20. « Er macht ein Gesicht, wie die Sau auf dem Pflaumen- baum. » Prusse, Frischbibr.

21. « So r temps qu'on doime, les pourçais maguet les jottes. »

Tandis qu*on dort les cochons mangent les chouxl

Wallon, Dejardin.

22. « I fait comme li pourçai d' Jaquet, i vout t'ni s' rang. » Il fait comme le pourceau de Jaquet, il veut tenir son rang. Il a une mauvaise réputation et il fait tout pour la mériter.

Wallon, Dejardin.

23. « Dar la farina in guardia a i porci. » Italien, Pescetti.

« Nobody gives a pig to a hyena to keep it. »

Proverbe d'Akra, Zimmbrmann.

24. « He is teaching a pig to play on the flûte. »

Anglais.

25. « Er ist so dumm wie Osterwalds Schwein, das wollte keine Erbsen fressen. » Prusse, Prischbier.

26. « V'ià çou qui fait V trôie danser. » Voila ce qui fait la truie danser ; voilà ce qui couronnne Pœuvre ; c'est finir par un coup d'éclat, c'est le comble, c'est le bouquet.

, Wallon, Dejardin.

27. « Quand on vous offre le coychon, il fait bon le sac ouvrir.»

Il faut saisir Toccasion quand elle se présente.

Ancien français, Littré.

« Quandu t'è prumessu u purcellu legalu eu u muscellu. »

Corse, Mattei.

« Quando te derem o porquiuho acode com o baracinho. »

Portugais, Pereyra.

« Quando te dieren la cochinilla, accorre con la soguilla. »

Espagnol.

« Wem das Ferkel geboteu wird, soll den Sack bereit haben. *

Allemand.

248 sus SCROPHA DOMESTICL'S.

28. « Eine Sau will die Taube lehren, kein unrein Kôrulein C8.sea. » Allemaud, Mbdikus.

29. « ttot' 'A9r,vatav epiv vjpiaev. » Ancien grec. tt irpoç 'A9r,vav. » Ancien grec.

« Sus Mkiervam (docet).» Latin, Cickro. Ep. ad. fam. 9, 18.

30. « Modo sic, modo sic, inquit rusticus ; varium porcum per- diderat. » Tout n'est qu'heur et malheur disait le paysan qui avait perdu son porc bigarré.

Latin, Pétrone (édit. Nisard, p. 24).

31. « Chaque si gosse, fait l' troîe qui magnîve on stron. » Chacun son goût, dit la truie qui mangeait un étron.

Wallon, Dejardin.

32. « Aile Vortheile helfen !* sagte die Sau und schnappte sich eine Miicke. » Allemand, Hoefer.

33. « Dat's *n recht Gesicht î saed de bfir, as de Svinkopp- up^ Disch kém. » Voilà ce que j'appelle un visage, dit le paysan, quand on apporta la tête de cochon sur la table. All.^ Hœfer.

34. « 0 quani suavis musica I sagte der Teufel und blies der Sau in don Hintern. » Allemand, Hoefer.

35. « la coua d'un por se pôou pa l'aire un béou plumache. » De la queue d'un porc, impossible de faire un beau panache.

Vaucluse, Barjavel.

« Nunca de rabo de porco bom virote. » Portugais, Pereyka.

« You can't make a liorn of a pig's tail. » Anglais.

« You cannot make a velvet purse of a sow's ears. »

Anglais.

« Men kan geen' gocden pijl uit eeu vaarkenstaart makeu. »

Hollandais.

« Men kan geen' jagthoorii makeu van een zwinsdrek, noch van een' vossenstaart eene trompet. » Hollandais.

« Men kan van een verkensoor geene lluweelen beurs makcn. »

Flamand.

sus SCROPHA DOMESTICUS. , 249

« Man gjor ei godt Jagthorn af en Svinehale. » Avec une queue de cochon on ne fait pas un bon cor de chasse.

Proverbe danois.

36. « Assai romore e poca lana, disse colui che tosava la porca. »

Italien.

« Great cry and little wool quoth the devil, when he sheared his hogs. » Anglais.

« Mair whistle thau woo, quo tlie souter when he sheared the 80W. » Plus de cris que de laine dit le cordonnier qui tondait la truie. Ecosse.

« Viel Geschrei und wenig Wolle, spracll der Schâfer und^ schor eiue Sau. Allemand.

« Viel Geschrei und wenig Wolle, sagte der Narr {oder der Teufel) und schor ein Schwein. » Allemand.

« Veel gcschreeuw, maar weinig wol, zei der drommel ende hij schoor zijne varkens. » Hollandais.

« Veel ruigs en weinig wol, zei de aap en hij schoor het varken.»

Hollandais.

K Du liar uok iit' Mundeu og lidt af Uldeu, sagde Fanden, hau klippede en So. » Beaucoup de bouche et peu de laine, dit le diable qui tondait une truie. Danois.

« Mycket af munneu och litet af ullen sa' han som klipptc so*n. » Suédois.

« Hou har mycket af munnen, men litet af ullen, sad^ hin, klippte soen. » Suédois.

37. « Mieux vault tondre Taigneau que le pourceau. »

Ancien français, Leroux de Lincy.

38. « NVtti, netti, dici la troja u li purceddi, ed idda si strica 'ntra la rimarra. » Sicilien, Pitre.

39. « Ti riugraziù, Patri Giovi; megghiu lebbru ca majali. » , Cosi diocva una leprc che deplorava il suo nàturale timoroso e

palpipaute, ed invidiava il majale, che mangiava, ingrassava e

250 sus SCROPHA DOMËSTICUS.

dormiva. Ma quando lo vide sgo^zato e senza vita, ringraziava Giove di averla fatta lèpre e non porco. Sicile, Pitre.

40. « Tourner la truye au foin. » Changer brusquement le sujet de la conversation. Ancien français.

Duez (1678) traduit ainsi la locution italienne : di palo in fras- ca : du coq à Tasne, de la truye au foin, hors de propos, d^un dis- cours en Pautre. »

41. D'après le passage suivant garder son cochon semble signifier se tenir sur ses gardes :

« D^habitude Barberet n'arrive pas à la troisième bouteille sans battre la campagne, en attendant quMl batte sa femme, et à cette heure qu^il en a bu quatre, il n^est pas tant seulement éloiri (étourdi). SHl garde si bien son cochon, c^est qu'il en a peur ; autrement il y a belle lurette quUl Taurait lâché et quUl se gaus- serait de Glaudine, de la petite comtesse, et des bêtes qui lui rincent... la bouche. Il y a sûrement quelque anguille sous roche. Si maître Pierre se tient encore droit comme mon manche de houx après les lampées qu'il a prises ce soir, c^est quUl y a quelque chose de plus fort que le vin. Il a un secret : tâchons de le pêcher. » Chadvelot. Scènes de province (roman bourguignon), p. 32.

42. « Manger le cochon ensemble. » Machinar quelche cosa insieme. Français, Duez. Dict, franç.-ital,

43. « On dit à quelqu^un qui est en colère : ne ragez pas, com- mère, le cochon est encore sur ses jambes. »

Lorient, recueilli personnellement.

44. « Quand on répète les mots ou les phrases de quelqu'un et le contrefaisant, cela s'appelle la chanson du pied de cochon, *

Environs de Semur (Côte-d'Or), com. par M. H. Marlot.

45. « La truie a mangé le levain, se dit pour faire entendre quMn homme a fait faillite. » Un commerçant aventureux ou même un individu qui fait de la dépense reçoit de ses amis le con- seil de prendre garde à la grande treue, c'est-à-dire de ne pas faire un trou à la lune comme on dit à Paris.

Morvan, Chambuik.

sus SCROPHA DOMESTICUS. 251

46. « Ër hat das schwarzc Ferkel genommen. » Ist aus dem Dienste gelaufeii. Prusse, Frischbier.

47. « Ein sau macheu, ein ferkelchen machen. » ~ Faire une faute, faire une petite faute. Allemaud.

48. « Quand un homme fait une incongruité, les assistants ne manquent pas de dire : v'ià le verret qui quête. »

Centre, Jaubert.

49. « Das Schwein haben. » - Avoir de la chance.

Locution allemande.

« ... So erwiedert auf einem Balle ein Student seinem Hausphi- lister auf die Frage ob er schon mit seiner Tochter gètanzt habe f Ich habe das Schwein noch nicht gehabt. »

Allemand, Medikus.

50. « La truie ne rend pas le verrat noble, mais le verrat ano- blit la truie. » Terme juridique populaire concernant Tancieune noblesse. Wallon, Dejardin.

« Ce sobriquet a esté donné contre les nobles de Champagne que la tniye ennoblissait le pourceau, les damoiselles de Champaigne ayant eu ce privilège de communiquer leur noblesse à leurs enfants encore que leurs maris fussent roturiers. »

L. Godet. Les coustumes de Chaalons, Châlons, 1615.

51 . «... Des porcs volés ont reconnnu la voix de leur gardien et sont revenus vers lui, après avoir fait, en se portant tous d'un côté, chavirer la barque le voleur les avait mis. »

Pline, VIII, 77; (édit. Littré).

N'y â-t-il pas dans ce passage une allusion à quelque conte ?

52. « Madame Caliste de Langle a publié dans son recueil de lé- gendes bretonnes, Le Grillon (Paris, 1860, in-8»), un joli conte dont voici le résumé'^: En voyant sa sœur accoucher au milieu d'atroces souffrances, Berhette fit le serment de ne se marier que quand elle serait assez âgée pour ne plus craindre d^avoir des enfants. Elle tint son serment ; mais arrivée à PAge de 28 ans elle mourut subitement. Au milieu de la nuit qui suivit le jour de ses funérailles^ la porte

252 sus SCROPHA DOMESTICUS.

de la maison maternelle s'ouvrit brusquement et l'on vit la morte enveloppée de son suaire, la tête entourée de sa couronne de vierge, traverser Tappartement, arriver près de ses parents et leur jeter un r<»gard de profond regret; puis, elle parut vouloir s'arrêter, mais ayant tourné la tête, elle reprit aussitôt sa course désespérée eu voyant derrière elle sept petits cochons blancs acharnés à sa pour- suite, et geignint tout tristement comme des enfants qui deman- dent le sein à leur mère. Les nuits suivantes même histoire. Ces sept petits cochons étaient les sept enfants qu'elle aurait eu si elle s'était mariée. Cette métamorphose et cette persécution étaient une punition du ciel. Le supplice se termine par le repas que font les petits cochons en mangeant leur mère. Aussitôt après ce lugubre festin, les sept cochons se transforment en sept beaux garçons et vont au cieU »

53. Sur l'origine de la famille des Porcelet la suite d'une ma- lédiction lancée par une mendiante, la femme-souche de cette fa- mille est forcée d'enfanter comme une truie ; en effet elle a neuf enfants d'un coup) voyez Romieu, Histoire cT Arles ; Le Noble de Lauzières, Abrégé de Vhistoire (VArles^ p. 299.

54. « Il racontait à cette heure un cas fort étrange advenu ré- cemment au pays de Ouiral et de Rouzil. Un homme de là, connu de tout le monde, grand riboteur, ivrogne s'il en fût. était aile, chaud de boire, frapper une nuit à la porte du presbytère, requé- rant et sommant le curé de se lever au plus vite pour administrer un de chez lui, en danger de mort.

Attends-moi, dit le curé,. je te suis.

L'un portant son vin, le misérable; Pautre portant le bon Dieu, l'ivrogne et le prêtre firent route ensemble. Arrivés :

se tient-il, ton malade ? demanda le curé.

Là, fit l'autre avec une risée, montrant la loge du cochon, qu'on devait tuer en effet le lendemain. Et dépêche-toi, ajouta-t-il, car il n'a, le pauvre, que quelques heures à vivre.

Entre, je t'accompagne, dit le saint homme, en baissant la tète pour pénétrer dans l'étable. Une fois dedans que se passa-t-il ? Le pâtre qui couchait près de là, dans la bergerie, vit le curé sortir seul, tirer le verrou et partir. Quand à l'ivrogne, il ne reparut plus, ni ce jour-là, qui était un samedi, ni le dimanche, ni les jours sui- vants, et un grand mois s'est déjà passé depuis sans que sa femme la Ramondette ait reçu de ses nouvelles.

sus SCROPHA DOMESTICUS. 253

Qu'est-il devenu, le scélérat ?

est-il passé, le païen ? fut-il demandé.

Attendez un peu, répondit Bèeudèl, et, ayant englouti coup sur coup une douzaine de bouchées pour prendre de Pavanoe : Figurez-vous donc, continua-t-il, que le lendemain au jour, entrant dans retable, la Ramondette fut toute saisie et quelque peu effrayée d'y trouver deux cochons au lieu d^m, tous les deux exactements pareils, marqués de même, Toreille fendue au même endroit, deux jumeaux.

Et alors ?

Alors, on suppose que Tâme du païen habite en l'un des deux animaux. Mais lequel ? Interrogé, supplié par la malheureuse Ra- mondette, le curé a fait celui qui ne sait rien. Et voilà une femme bien en peine et très ennuyée avec son mari à quatre pattes. Crainte de se tromper, elle n'ose tuer aucun des deux animaux, et par trop grande abondance de porcs, elle se trouve finalement en disette de jambon ! » Pouvillon. Cësette (roman).

Ce conte circule en différentes provinces de la France ; moi-même je Tai entendu débiter deux ou trois fois en divers lieux.

55. « Bot ! c'a le fiaoue di rouche couchon. » C*est un conte mille fois rebattu. Ban de la Roche, Obealin.

« Ç'ot le fiauve d'in rouche pouché. » C'est une histoire qu'on a entendue cent fois.

Vosges, E. A. Sëilliére. Au pied du Donon, 1861.

56. « Un jour un porc avala un enfant. Une personne avisée en- gagea la mère à donner immédiatement de la farine de froment au porc. Elle le tit et immédiatement il vomit l'enfant sain et sauf. »

Lorient, recueilli personnellement.

57. « Voici un remède avant la naissance de l'enfant : Vous savez si la croûte du lait dévisage les jeunes enfants ? Eh bien, dites à voi dames de ne pas manger de la viande de cochon pendant leur gros- sesse : leus efant nieront nin les seùye. »

Pays de Liège^ A. Hogk, t. III, p. 128.

58. « N'enjambez jamais un cochon, car vous attraperiez infail- liblement le mal caduc. »

Vivarais, H. Vaschaldb. Croyances, etc., p. 15.

254 SUS SCROPHA DOMESTICUS.

59* « La moixtagne de Brémont, près Briquebec, renferme des cavernes de riches trésors sont gardés par une truie qui vomit des flammes. » Lefillastrb. Superstition de Briquebec,

60. « Rencontrez des cochons en allant en visite*: on vous fera mauvais accueil. Vos stres régrogni. Mais si au contraire, vous rencontrez des moutons vaoant vers vous, soyez-en sûr, on vous recevra avec beaucoup de plaisir* »

Pays de LMge, A. Hogr, t. III, p. 218.

« Wenn einem auf dem Wege zu eiaern Besuche Schweine begegneu, so ist dies ein Zeichen, dasz man dort nicht gerne getehen wird. » Basse Autriclie, Blaas.

61. « Des Schweines Angang bedeutet Unglûck. » Allemagne.

« So widerw&rtig, wrie wenn Einem eine Sau ûber den Weg liefe. » Allemagne.

« Among some of the fishing population it viras accounted vei^ unlucky for a marriage party to meet a pig. »

Ecosse, W. Greoor. Notes on the Folklore.

62. « Quem passar por sitio onde estivcrem porcos pretos, esta emperigo de se encontrar com o diabo. »

Consiglieri-Pedroso. Trad, pop. port,

63. « Sonhar com carne de porco, é signal de desgosto na fa- milia. » Consiglieri-Pbdroso. Trad, pop, port,

64. « The men of several of the villages virould not pronounce the virord swine when they were at sea. It yf&s a virord of ill omen. » Ecosse, W. Gregor.

65. Sur saint Antoine auquel on attribue un cochon pour com- pagnon voyez Reinsberg-Dûringsfeld, Traditions de la Belgique, t. I, p. 54 et suivantes.

Selon Quenebault ce n'est pas un cochon, mais une laie, dont tous les petits, suivant les légendaires, étant nés aveugles, furent guéris de cette infirmité par le saint, à qui la mère avait apporté tous les marcassins et ne voulut plus le quitter.

Q^> « Sainte Christine à Plougastel-Daoulas, et saint Antoine dans le reste du Finistère, sont les patrons des porcs. Pour obtenir

sus SCROPHA D0ME8TICUS. 255

des bêtes vigoureuses et grasses, il faut leur offrir, avec de Tar- gent et des cierges, des pieds et des oreilles de cochons. »

Finistère, c. par M. L. F. Sauvé.

67. « Pour qu^une grouée de gorets réussisse, il est bon de la soustraire à tous les regards de peur qu^on ne leur Jette un sort. »

Poitou, L. Debaivre. Croyances,

68. « Quand on tue un porc, si Ton prend soin d^arracher une poignée des soies qui lui garnissent le dos et de la déposer en toute hâte, avant qu'il ne soit complètement mort, dans la crèche qu'il vient de quitter, on peut être assuré de voir prospérer et en- graisser à souhait le petit cochon qui le remplacera. »

Finistère, c. par M. L. F. Sauvé.

69. « Quand on mène les treues au vorat on doit mettre un so- lot et un soulier pour que la portée réussisse. »

Environs de Semur (Côte-d'Or), c. par M. H. Marlot.

70. « Quand une fille mène couvrir une truie, si elle pense aux garçons la truie aura plus de mâles que de femelles. Le contraire aura lieu si elle rCy pense pas. »

Deux-Sèvres, B. Souche. Proverbes, etc.

71. « Tuer un cochon le jour du Vendredi Saint porte malheur. »

Vosges, com. par M. H. Thiriat.

72. « On choisit de préférence la première semaine de l'Avent pour tuer les porcs. » Finistère, com. par M. L. F. Sauvé.

73. « Pendant les jours de janvier en corrélation avec les mois d^été, et principalement le huitième, qui répond au mois d^août, il faut bien se garder de mettre un porc dans le saloir, la saumure tournerait.» Fmistère,comm. par M. L. F. Sauvé.

74. «Ne salez pas de viande de porc dans les trois jours qui sui- vent la pleine lune, autrement les vers s'y mettront »

Finistère, com. par M. L. F. Sauvé.

« Le lard de porc tué en jeune lune profite dans le charnier et dans la marmite ; c'est le contraire quand le porc est tué en vieille lune. » Deux -Sèvres, Souche.

256 sus SCROPHA DOMESTICÛS.

« Il ne faut pas tuer uu porc en jeune lune, car la couamie se sé- pare du lard en cuisant. Deux-Sèvres, Souche.

« Do not kill your pig until full moon, or thepork will be ruined. »

West Sussex, Latham.

75.« On appelle la Saint-Boudin ou la boudinée (picard, Corblet) ou la Saint-Cochon le repas donné à Toccasion d'un porc récemment . tué. On y mange généralement la tête de Tanimal. »

76. « On dit en plaisantant d'un enfant qui donne des espé- rances : nous en ferons quelque chose si les petits cochons ne le mangent pas. »

77. « J^ai semé des pois dans mon jardin, savez-vous ce qui est venu î

Il est venu des petits pois.

Pas du tout, il est venu des petits coch<HM qui les ont mangés. »

Facétie connue.

78. « Qu'est-ce qui a deux rangées de boutons sous le ventre!

La truie.» Devinette du Loiret, com. par M. L. Beauvillard.

*

79. « De qu'es aco, de qu'es aco, Qu'anèlo toutjour E jammai noun nouzo ? La co d'un porc. » (Qu'est-ce que c'est qui s'enroule toujours et qui jamais ne se

noue ? La queue d'un porc). Devinette du Gard, com. par M. P. Fesquet.

80. « Welches das meisterlich und kunstreich thier sey ? Ein saw. So die ein alten dreck isst, macht sy einen jungen darauss. »

Devinette allemande ancienne, Wàckernagel.

« I ressane à chés porcheux avec du vieux i foet du neu. » Il ressemble aux porcs, il fait du neuf avec du vieux. Les porcs maugent les ordures dont ils font de nouvelles en digérant.

Proverbe picard, Corblet.

LBPUS CUNICULUS DOMESTICUS. 257

CAVIA COBAYA. LE COCHON DINDE. Noms du cavia cobaya :

COCHON D^iNDK^ cx)CHON DB MKR (o'est-à-dirc cochou venant dos

pays lointains), m. français. POURROU, m, Aveyron, Vayssier.

Synonymes étrangers :

Meerschwein, Afterhase> Afterkaninchen, Ferkelmaas, Das Indianliche Xa- niDChan, Das indianische Schweinchen, allemand, Nemnlch.

LEPUS CUNICULUS DOMESTICUS.

LE LAPIN DOMESTIQUE.

I.

1. Noms du lepus amicitliis domesticus :

LAPIN, m, français.

LAPi, m. languedocien. béarnais.

LOPIN DOUMÈCHK, m. Avcyron, Vayssier.

PiNPiN, m. Vagney (Vosges), com. par M. D. Pierrat (terme

enfantin). CONNIL, ?//. CONNIN, m. ancien français. CONILH, m. ancien patois toulousain, NouLRT. Las ordenansas,

p. 113. KONiRL^ KOULiN, LAPiNN, breton, com. par M. L. F. Sauvé.

Synonymes étrangers :

Caniealus, lat. KouvéXi, fçrec moderne. Gonigllo, ital. Gonl, Parme, Mal. Conèjo, esp. Coelho, port. Coello, Goenllo, ffallicien, Pinol. Konjn, holl. Kaninchen, ail. Rabbit, an^^lais.

2. Noms de la femelle :

LAPINE, /". français.

LAPiNO, A Béarn.

LOPiNO, f, Aveyron, Vayssier.

17

258 LEPUS CUNICULUS DOMfiSTICUS.

LAPIGNE, /. Auxois, com. par M. H. Marlot. CANYE, f, Baguard, Cornu.

3. Noms du jeune lapin :

LAPEREAU, m. français.

LAPiNEAU, m. Auxois, com. par M. H. Marlot.

LOPINOU, m, Aveyron, Vayssier.

CANYON, m. Bagnard, Cornu.

4. « La race des lapins est très prolifique. On dit : chaud comme un lapin. D'une famille nombreuse on dit : c'est une nichée de lapins.— D'une femme qui fait beaucoup d'enfants : c'est une lapine, c'est une vraie lapine. »

5. « Ou dit d'un homme habillé de neuf : brave comme un lapin. » Feraud.

« Il est brave comme un lapin écorché. » Ironique,

Bict . 'port, des provei^es.

6. « A las veces cuesta mas el salmorejo que el conejo. »

Espagnol.

7. « Morcha coumo 'n lopin. » Aller vite, prestement.

Aveyron, Vayssier.

8. « Peureux comme un lapin. Se sauver comme un lapin. »

Locutions françaises.

« ... Sa lettre aussitôt posée sur ma table, il a filé comme un lapin blanc. > E. Chavette. Aimé de son concierge (roman).

«c Aver un coeur da coni. » Non aver più cuore di un grillo o d'uno scricciolo, esser pauroso. Parme, Malespina.

« Aver i conigli in corpo. » Dicesi in proverbio di chi é timido e pauroso. Italien.

9. « Mattar dous coelhos de huma cajadada. » Faire d'une pierre deux coups. Portugais, Pereyra.

10. « Quand il y a lu crotin il y a du lapin. » Il n'y a pas de fumée sans feu. Proverbe normand.

11. « Gravida e lattante difficilmente si troverà, se non sarà un

LEPUS CUNICULUS DOMESTICUS. 259

coniglio femmina. » > Si dice ad uno che in an soggetto richiedc tutte le qualità possibili (>). Arabe maltais, Vassalli.

II.

1. « A coelho ido, consellio vindo. » Conseil donné trop tard*

Portugais.

« El conejo ido, el consejo veuido. » Espagnol.

2. « De malo vino el conejo, con el diablo ira el pellejo. >

Espagnol. Cf. ci-dessus, p. 155, § 28.

3. COMPÈRE LAPIN ET COMPERE BOUKI.

Ain jeu bon matin, comper Lapin levé é li senti la faim apé ga- gnin li. Li charché ton côté dan cabane, li pa trouvé aïen pou manzé.'Li parti couri côté comper Bouki. Tan li rivé, li oua . comper Bouki apé guignoté ain dézo.

« Hé, comper Bouki, mo vini dijiné avé toi ; mo oua to pa gagnin famé kichoge pou donne moin.

« Tan dir, comper Lapin ; na pi ration dan cabane, jiche dézo cila ki rété. »

Comper Lapin zonglé tan.

« ben I comper Bouki, si to oulé, na couri la chache dézef torti.

« Topé I anon, nou couri tousouite. »

Comper Bouki pranne so pagnin avé so lapioce, é parti couri coté bavou dans diboi.

« Comper lapin, mo pas souvan couri la chache dézef torti ; mo pa boucou konin trivé ben.

« Pa kété, comper Bouki ; mo tou tan trivé place coté torti pondi dézef. Toi, ta fouyé yé. »

Can rivé au ra bayou, comper Lapin marcé douceman, apé gardé ben, côté ci, coté là. Bento li rété drette.

« Comper Bouki, torti cré ii malin. Li graté la avé so gro pâte é li pondi so dézef dan trou ; pi li mété ti brin sabe on yé, é pi li parpillé feille on so ni. To oua bite cilà? Oté feille layé, é graté avé to lapioce ; sir ta trivé dézef. »

(0 La lapine peut être pleine et allaiter des petits tout à la fois. La tttp«rfétation lui est habituelle.

260 LBPU8 CUNICULUS DOMESTICUS.

Comper Bouki ça comper Lapin di li, é oua ain ta dézef apé cléré dan trou là.

« Comper Lapin, to malin passé moin ; mo ben contan gagnin toi pou mo zami. »

Comper Lapin patagé dézef yé, li donin la moké à comper Bouki.

« Comper Bouki, mo boucou faim, mapé manzé mo kenne dézef tousuite.

« com to oulé, comper Lapin, moin mapé porté mo kcnne cote mo famé, pou tchi. »

couri plin enco é trivé plin dézef. Comper Lapin touzou manzé so kenne ; comper Bouki pa lémin dézef cri ; li mété tou dan so pagnin.

« Comper Bouki, mo comancé lasse ; mo cré tan non tournin.

« Mo gagnin acé dézef pou zordi, comper Lapin ; anon, nou tournin. »

Tan apé couri divan, comper Lapin zonglé li même :

« Comper Bouki pa conin trivé dézef torti ; ce moin ki trivé yé, doi tou pou moin. Fo mo m0kié pou gagnin yé. »

Tan proche rivé divan, comper Lapin di :

«Comper Bouki, mo blié porté dézef pou mo vie moman.Tbté doi ben prêté moin ain douzaine ; ma ranne toi ain lotte foi. »

« Comper Bouki donne li ain douzaine, é couri chakenne so chimin. Comper Lapin couri mété vo douzainne dézef dan so ca- bane, pi li parti couri coté comper Bouki. Tan li procé cabane com- per Bouki, li comancé piènc, apé tchombo so vante. Comper Bouki sorti dihor.

« Ça to gagnin, comper Lapin ? samblé comme to pa gaya. »

« Oh ! non, comper Bouki, dézef torti poisonnin moin. Tan pri, vite courir charché melcin. »

« Ma couri tan vite mo capa, comper. »

Si vite comper Bouki parti, comper Lapin couri dan kisine é tombé manzé dézef torti.

« Méci bon dgié, ma manzé mo vente plin zordi. Melcin rété louan, mo gagnin tan manzé tou avan vini. »

Tan comper Lapin proce fiai manzé dézef, li tende comper Bouki apé parlé dihor.

« Docter Makak, mo ben contau mo contré vou on chimin ; mo zami boucou malade. »

Comper Lapin pa perdi tan ; li ouvri la finète é sorti dihor. Com- per Bouki rentré dans cabanne, li pas oua comper Lapin. Li couri dan kisine ; kokille dézef parpillé tou partou. Comper Lapin dijà

LEPUS CUNICULUS DOMESTICUS. 261

rendi dans clo. Comper Boukl raché so chivé, tan li colair. Li parti galopé apé comper Lapin. Comper Lapin si tan manzé dézef, li pa capa galopé vite. Tan li oua comper Bouki sofé li tro proce, li fouré dans trou di boi. Comper Bouki pelé comper Torti ki apé pacé dan chimin.

« Comper Torti, tan pri, vini guété comper Lapin ki volé tou to ^ dézef. Ma couri charché mo lahache pour bâte di boi là.

« Couri vite, comper Bouki, ma guété cokin ben »

Tan comper Bouki parti, comper Lapin di :

« Comper Torti, gardé dan trou là, ta oua si mo gagnin to dé*- zef. »

Comper Toti levé so latête ; comper Lapin voïé boi pouri d^ns so ziés. Comper Torti couri lavé so ziés dans bayou ; comper Lapin sapé tou souite. Comper Bouki vini bâte di boi ; li oua comper Lapin dijà sapé. Li si tan colair li couri trivé comper Torti o ra bayou, é li coupé so latchié avé so lahache. Ce cofer latchié Torti coûte com ça jika zordi.

COMPÈRE LAPIN ET COMPÈRE BOUKI

.TRADUCTION.

Un jour, de bon matin, compère Lapin se leva et sentit la faim le gagner. 11 chei-olia de tous côtés dans sa cabane, et ne trouva rien à manger. Il alla du côté de compère Bouki. Quand il arriva, il vit (lui voir) compère Bouki grignotant un os (après grignoter un os).

Hé! compère Bouki, je venais déjeuner avec toi ; je vois (moi voir) tu n'as pas quelque chose de fameux à me donner

Les temps sont durs, compère Lapin ; il n'y a plus de ration dans la cabane, il n'y a juste que cet os qui soit resté.

Compère Lapin songea (jongla) un bout de temps.

bien ! compère Bouki si tu veux nous irons à la chasse des œufs de tortue.

Tope ! allons, partons tout de suite.

Compère Bouki prit son panier avec sa pioche, et ils allèrent du côté du bayou dans le bois.

Compère Lapin, je ne vais pas souvent à la chasse des œufs de tortue, je ne sais pas beaucoup les trouver.

Ne t'inquiète pas, compère Bouki ; je trouverai toujours l'en- droit où les tortues pondent leurs œufs. Toi, tu les fouilleras.

Quand ils arrivèrent au ras du bayou, compère Lapin de marcher

262 LEPUS CUNICULUS DOMESTICUS.

doucement, regardant bien, par ici, par là. Bientôt il s'arrêta tout court.

Compère Bouki, la tortue se croit bien fine. Elle gratte la terre avec sa grosse patte, et elle pond ses œufs dans le trou ; puis elle met un peu do sable sur eux, et puis elle éparpille des feuilles sur

. son nid. Tu vois cette butte ? ôte ces feuilles et gratte avec ta pio- che ; sûr tu trouveras des œufs.

Compère Bouki fit ce que compère Lapin lut dit, et ils virent un tas d'œufs briller dans ce trou là.

Compère Lapin, tu es plus malin que moi ; je suis bien content de t'avoir pour ami.

Compère Lapin partagea les œufs, il en donna la moitié à compère Bouki.

Compère Bouki, j'ai beaucoup faim, je vais manger mes œufs (mes miens œufs-mo kenne dézef) tout de suite.

Fais comme tu voudras, compère Lapin ; moi je vais porter les miens près de ma femme pour les faire cuire.

Ils coururent beaucoup encore, et trouvèrent encore beaucoup d'ooufs. Compère Lapin mangeait toujours les siens ; compère Bouki n^aimait pas les œufs crus ; il les mit tous dans son panier.

Compère Bouki, je commence à être las ; je crois qu'il est temps de nous en retourner.

J'ai assez d'œufs pour aujourd'hui, compère Lapin ; allons, re- tournons-nous-en.

Tandis qu'ils allaient de l'avant, compère Lapin songea en lui- même :

Compère Bouki ne sait pas trouver les œufs de tortue ; c'est moi qui les ai trouvés, ils doivent être tous pour moi. Il faut que je fasse métier (que je trouve-moyen) pour les avoir.

Quand il furent près d'arriver, compère Lapin dit :

Compère Bouki, j'ai oublié de porter des œufs pour ma vieille maman. Tu devrais bien m'en prêter une douzaine ; je te les repdrai une autre fois.

Compère Bouki lui en donna une douzaine, et ils s'en allèrent chacun son chemin. Compère Lapin alla mettre sa douzaine d'œufs dans sa cabane, puis il s'en alla du côté de compère Bouki. Quand il fut près de la cabane de compère Bouki, il commença à se plain- dre, tenant son ventre. Compère Bouki sortit.

Qu'as -tu, compère Lapin ? on dirait que tu n'es pas gaillard.

Oh ! non, compère Bouki, ces œufs de tortue m'ont-empoisonné. Je t'en prie, vite va chercher le médecin.

LEPUS CUNICULUS DOMESTICUS. 263

J'irai aussi vite que je pourrai, compère.

Dès que compère Bouki fut parti, compère Lapin alla dans la cui- sine et se -mit à manger les œufs de tortue.

Dieu merci, je mangerai plein mon ventre aujourd'hui. Ce mé- decin-là demeure loin, j'ai le temps de manger tout avant qu'il» arrivent.

Comme compère Lapin était près de finir de manger les œufs, ri entendit compère Bouki parler dehors .

Docteur Macaque, je suis bien content de vous avoir rencontré sur mon chemin ; mon ami est bien malade.

Compère Lapin ne perdit pas de temps ; il ouvrit la fenêtre et sortit. Compère Bouki rentra dans sa cabane, il ne vit pas compère Lapin. 11 alla dans la cuisine : les coquilles d'œuf étaient éparpillées partout. Compère Lapin était déjà rendu dans le clos. Compère Bouki s'arracha les cheveux, tant il était en colère. Il se mit à courir après compère Lapin. Compère Lapin avait tant mangé d'œufs qu'il ne pouvait pas courir vite. Quand il vit que compère Bouki !• chauffait de trop près, il se fourra dans un trou d'arbre. Compère Bouki appela compère Tortue qui passait sur le chemin.

Compère Tortue, je t'en prie, viens guetter compère ^apin qui a volé tous tes œufs. J'irai chercher ma hache pour abattre cet arbre.

Va vite, compère Bouki, je guetterai ce coquin-là bien. Quand compère Bouki fut parti, compère Lapin dit :

Compère Tortue, regarde dans ce trou, tu verras si j'ai tes œufs.

Compère Tortue leva la tête ; compère Lapin lui envoya du bois pourri dans les yeux. Compère Tortue alla laver ses yeux dans le bayou ; compère Lapin s'échappa tout de suite. Compère Bouki vint abattre l'arbre ; il vit que compère Lapin s'était déjà échappé. 11 était si en colère qu'il alla trouver compère Tortue au bord du bayou et il coupa sa queue avec sa hache. Voilà pourquoi la queue de la tortue est courte comme ça jusqu'aujourd'hui. »

Conte créole de la Louisiane, com. par M. Alfred Mercier.

4. COMPÈRE LAPIN ET COMPÈRE ÉLÉPHANT.

« Compère Lapin c'est le héros madré des fables nègres. 11 va un

' matin voler dans le jardin du roi et y est surpris par le jardinier

qui lui tend un piège en façonnant un bonhomme de glu, lequel tient

à la main le plus exquis des bonbons. Compère Lapin est gourmand,

il voit le n(,nr)on, vient saluer le bonhomme et finit par lui deman-

364 LBPUS CUKICULU8 DOHESTICUS.

der un petit morceau de ce qu'il a dans la maio. Irrité de n'obtenir aucune réponse, il le menace, lui donne un soufflet et reste englué.

Se croyant retenu par un bonhomme vivant, il le menace encore, lui donne un second sourflet ; le voilà pris des deux pattes. Menace nouvelle, coups de pieda ; les quatre pattes sont prises à leur tour; sa colère est telle qu'il donne à sun adversaire un coup de ventre qui le rend déHoitivemeut prisonnier ('). Le jardinier survient et court clierciier le roi pour le faire assister à l'eséeution du lapin qu'il attache d'abord solidement avec de bonnes ficelles. Compère Lapin pleure, compère Éléphant passe et lui demande ce qu'il a.

C'est que le roi, dit compèi'e Lii,pÎD, m'a cuudamnË à manger un bœuf tout entier.

Compère Éléphant se dit que le bœuf lui serait peut-être d'une digestion plus facile qu'à un chétif petit lapin. L'idée de ce meta inconnu le séduit peu à peu. Il en est arrivé à envier le sort du mal- heureux et lui propose tout bonnement de se mettre à sa place. ■Compère Lapin, délivré de ses liens, garotte à son tour l'imbécile g-louton. Le roi cependant accourt à l'appel du jardinier, et. sau» s'étonner de la substitution, ordonne qu'on passe k l'éléphant un fer rouge au travers du corps. La chose faite, ou débarrasse l'éléphaot de ses liens, et, tandis que la pauvi-e béte se sauve en hurlant, avec sa broche, l'ingrat lapin lui lance, du haut d'un arbre qu'il a choisi pour observatoire, force quolibets. »

Antilles, Th. Bbktzon. Yelte (romani ISSO,

(>) Cf. Mtttiiine, colonne 497.

TABLE DES MATIÈRES.

NOMS LATINS.

Pages.

Boa (Joiaestioiis 1

Ovis aries 116

Capra hircus 174

/Sus scropha domesticus 213

Cavia cobaya 257

Lepus fimiculus (lome.sticuïJ.. 257

NOMS FRANÇAIS.

Le bœut*. 1

Le mouton 116

La chèvre. 174

Le cochon..' 213

Le cochon d'Inde 257

Le lapin domestique ^ 257

DIEPPK. IMPRIMERIE PAUL LEPBETRE ET C»«.

LITTÉRATURES

TOUTES LES NAnONS

CliATmjinih vôJuTpBii pnn In-ti f«u, {j»rnm£t flvK emhd jinn >ur ptpkr *trgt 4a ritiT" '™"- -■ ■■'-■■' : 'i<-t:* 1 ]>illl MiDlifel tineiilia<« »ll» Min««l non n-gnlt

VOLUMES l'UBUÉS :

Vi>l. 1. P. SEbillot. Littéraiurt oraU it h HttuU Bretagne, i vcil, de xa ei 404 pp'. avec musiqiic . . . . 7 fr-

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Vol- V-VU. J. Blisë, PuWm ùopuhina dt la CatcegHi. j vot, TExic gascon Avcc iRiiloaion française en regard, t\ mOnt^e noidc. , . . iiir.yy

VoL VIIL L'Hitopadisa ou VînilmOîm uHlt ; Recueil d'ipuloj;»*» L-I de cornes iroduit du .i^nïCrit ;ivcc des nown hlstûiiqau n Uitârain^, et un jnpcndlcc comenant t'ûi<Jic4tiaa dc3-»oitt«5 li Jet itnhatioaif, par Ed. LAïvctHEAU. 1 vul 7 '■'• S"

VoL IX-X. P. SéBDXOT. TradUiOns il SuptrOitiim po/'iduira A Ai Hauii Btitagn*. i vol il fr.

POUR PARAITRE PROCHAINEMENT :

F. M. LuzBt. Conta niythotogiqu£s dis Bar^Britmis. j voL

P. Sêbillot. Gargantua dmi lu tradUioiupopuUitv. 1 «ol-

J. BlADi;. Canles gascons.

Cokmcliehi-Fedboso. CanUi populairâs portiigais. i voL

J. VrN'SOK. LitUralurc orale 4u P^ys basqat, I VoL

E. RoLLflKD. Hiints £i Jeux dt VEttfanct. i voL

Le Hériciieh. LitUialure oraU de la Normandie. 1 vàl.

LTcct d^uftii'Di&tiua lea plus |>râoi(tii>uc u Im malus f

re. pnit-fttff "ri mhi.'t! rit- l.i flimnilTtî nfxSi-raL: 1

r riitinn-i -jSlinAutllIlc.

jRMUmUîi' et inuttn it Is iiorU» de» tir^muioB i]!) ■tu'eiU'c rr* fi(- -

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EOGENE ROLLAND

FAUNE POPULAI

LA FRANCE

US OISEAU! UOMISTIUUES & U FAUCin'NEHI£

^ÙMS VULRaIBES, DICtON:^. PnOVBlUIBS , LSOE.NnBS.

cosTKB HT sri'BasTTrioNS.

PARIS MAISONNHI'VB a. C», IJBRAlRES-ÉWrEUSS,

s. blIAl VOLTAIItS. tr.

1883

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FAUNE POPULAIRE

DE

LA FRANCE

EUGENE ROLLAND

FAUNE POPULAIRE

DE

LA FRANCE

TOME VI

LES OISEAUX DOMESTIQUES & LA FAUCONNERIE

NOMS VULGAIRES, DICTONS, PROVERBES, LEGENDES,

CONTES ET SUPERSTITIONS,

PARIS

MAISONNEUVE & &^ LIBRAIRES-ÉDITEURS,

25, QUAI VOLTAIRE,^25.

1883

»-

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FAUNE POPULAIRE

DE

LA FRANCE

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LES OISEAUX DOMESTIQUES

GALLUS DOMESTICDS. LE COQ.

I. 1. Noms du mâle :

GAL, m. (latin gallus), Aveyron. Gard. Hérault. Alpes

maritimes. Tarn. Lot. GAOU, m. languedocien. provençal ancien et moderne. GAU, m. Morvan, Chambure. JAL, m. Alpes cottiennes, Chabrand et Rochas. JAU, JÔ, m. Lorraine. Forez, Gras. A unis, L. E. Meyer. JHAU, m, Saintonge, Jônain.

DZAL, m, (au pluriel dzaous) Corrèze, com. par M. G. de Lépinay. JAOÛ, m. Deux- Sèvres. DJÀ, m. Ban de la Roche, Oberlin. DJAU, Tjo, m. arrond. de Remiremont, L. Adam. JGÔ, m. Mandray (arrond. de Saint-Dié), L. Adam. JÀo, JÀ, m, arrond. de Saint-Dié, L. Adam. JÔE, JE, m. arrondissement de Toul, L. Adam. JA, m. Lunéville, Oberlin. jAi, m. Forez, Gras.

jè, m, arrondissement de Nancy, L. Adam. JAiLLAR, m. Forez, Gras.

GALLUS DoMEjjTICUS.

coGftiAoyr, m. (onomatopée), picard, Corblet.

GOQUKfticoT 0), st. français.

coco, m. Berrj, laiaiel de La Salle, I, 197.

COQ, m. (abréTÎatioQ de ronomat<^>ée coçuericoey, français.

co. m, némiand. pi<?ard. Beance. Berry.

coucHOT, m. Vosges. Meuse.

GOCCHKEÉ, m. arrondissement de Mireconrt, L. Adam.

Kiuoc, Knj.iKg, breton armoricain.

POUL, m. ATeyroii, Yayssier. Tare, Garr. Tooloose. Laoragais, communiqué par M. P. Fagot.

POULOT, m. Hocran, Chambore. Montbâiard, Contejean. POLET, m. Tarentaise, Pont. Bagnard, Coma. PÛLÊ, m. Bas Valais, Gilliéron.

POULLàU, m. Cdtes-dn-Nord, com. par M. P. Sébillot. pour. m. Bagnères-de-Bigorre, com. par M. A. Gazes. PC, pC, m. Gruyère, Cornu. Les Fourgs, Tissot. HAZAA, ifi. Béam, Lespy. BASAS j m. Bayonne, Lagravère. HAJAX, fit. Landes, de Métivier. COLÀ, GOULU, m. wallon, Grandgagnage. CA3cn. m. argot bellau, Toubin.

caporal, m. (sa crête rouge étant assimilée au galon rouge du caporal), argot, Leclair.

OÏLHARRA, OLLAR, OILLAR, basque.

Noms étrangers du coq :

'ÀAOCTiop, 'AXfXTpxov, grec ancien. Koxxotsç, grec moderne, Cihac. Koxxopoiç, IleTSivo;, grec moderne, Bikélas. Gtllos, latin. ~~ Gallo, it. ; esp. ; port. 6alo, gallic. Pinol. Gai, Piéidont, Zalli. Fsddigliiia, sarde logodoorien, Spauo. Baspaat, Spnnâ, foorbesque de * Parme, Mal. Code, angl. Haaa, gothique; anglo-saxon. Hilui,all.— HaaE,holl.— Goeosh, roum., Cihac. —lokosa, russe. lokes, lokos, tchèque. Kokot, serbe, croate, tcliëque. Iakas, hongrois. 1Uît|^ InkknU, Atmaghosha, (= der sich selbst ruft), Kàla^jna (= die bestimmten Zeiten keunend), Uskâktls, Kalidkika, Svastika, Rndatha, Tàmaglioslia, Bodhi, Tâm- ratehiula (= einen rothen Kamm habend), ÇikkU. (= einen Haarbusch

(0 a Un petit coq allongeant ses ergots.

S'annonce d^un battement d^aile Et parle au nom de nos coquericots, «

Œuvres de Vadé, La Haye, 1785, t. III, p. 98.

GALLUS DOMESTICUS.

tragend), ÇikhaQ(|iii, ÇiUiaç^ika, TcMtraY&dJa (= mit bunten Federn ver- ziert), Tcharaçâyndba, {= dessen Watfe die Fusse sind), sanscrit, Bœhtiingk. K]*kadâçu, sanscrit védique. Kahrkat&ç (i), Zend. Parodars (celui qui voit Taurore avant tous les autre?), Zend, Haug cité par J. Darmesteter, Mém. de la Soc. de ling., t. III, fasc. I, p. 74. Murghi sabkbwân, Khurûç, pers. mod. Khoros, turc.

2. Noms de la femelle :

GALiNA, f. (= lat. gallina)^ Hérault. Alpes maritimes.

Forez, Gras. GALiNO, f, Gard. Aveyron. Castres, Couzinié. GOLiNO, /. Aveyron, Vayssier. GALLiNE, f. argot des ripeurs ou rivoyeurs de la Seine, Louis

Noir, La belle Marinière (roman). GARio, f. Bagnères-de-Bigorre, comm. par M. A. Gazes. GARi, f, Bayonne, Lagravère. GLAiNE, GLÉNE, /. picard. normand. GLAINGNE, /. picard, L'astrologue picard pour 1849. GLEiNE, f. Pays messin, D. Lorrain. JALENA, f. Forez, Gras. GELiNE, f. ancien français. Lorraine. GÉLiNE, g'line, f. Lorraine. DGELENE, f. Montbéliard, Contejean. JARiNO, f. Alpes cottiennes, Chabrand et Rochas. DJERINE, DJORÈNE, JORÈNE, f, Plancher-les-Mincs, Poulet. DZËNiLLË, f. Gi'uyère, Cornu.

DZËsËdhË (avec th angl. doux). Bas Valais, Gilliéron. CHLÎNE, HUNE, HHLiNE, f. arrond. de Remiremont, L. Adam. C/iLiNE, HHLiNE, f. Ban de la Roche, Oberlin. POLAÏE, f. Sallanches (Haute -Savoie), com.parM. J. Ducrey. POLA, f. Menton, Andrews.

POULA, f. Tulle, Revue des langues romanes, oct. 1877, p. 186. POULO, f. Aveyron, Vayssier. Tarn, Gary. Toulouse,

Noulet, Las Ordenansas» p. 160. Creuse, comm. par

M. F. Vincent. Corrèze. Lot. POULE, f. français.

PAULE, f, Trampot (arrond. de Neuf château), L. Adam. poïE, POYE, POUïE, f. Lorraine.

(1) Sur rétymologie de ce mot, voyez une dissertation de J. Dar- mesteter dans les Mémoires de la Société de Linguistique, t. III, fasci- cule I, p. 74.

6ALLUS DOMEâTICUS.

PBPIDO, PiPloo, f. ATeyron, Yayssier.

PIPHIA, f. Bas Valais, Gilliéron.

GOCOTE, f. différents départem^iits (terme enfantin).

ORKiE, f, argot, saiTant différents auteurs.

PIQUE vs TERBE, f. argot, Yldocq.

PICATERNA, PICANTELLA. f. argot beUao, Toabin.

SAVATTE, NAGUE. f. argot, Leclair.

SITE, f, ancien argot.

OLLO, oiLLO, basque.

KANi, tsigane des pays basques, Baadrimont.

Noms étrangers de la poule :

'AXacTopiç, "'Opvtç, grec ancien. ''OpvtÔa, çrec moderne. Korra, crétois moderne, Jeannaraki. Koxxooreov, grec mod., Cihac. Gallina, latin. fiallina, it. ; cax. ; esp. Gallinha, port. Giliôa, gall.. Pinol. Gaijnna, milanais, Banfi. Gaina, roumain, Cihac. Éema, Val Soaua, Nigra. Puddlia, sarde logodourieu, Spano. Begola, Tida, Brescia, Xetnnich. Coca (terme enfantin), Parme, Mal. Cdea (terme ent'antiu), Fiéinont, Zaili. fiaccagna, lourbe^que de Parme, Mal. Pipi (terme eui'autiu), riéjaoïit, Zalli. -— Henné, ail. Hen, angl. Margcry prater, argot an;; lais, Franc. Michel, Dict. d'argot y p. 465. Kokosn, Knrisza, russe. -— Kokosz, Knra, polonais. Slepice, tchèque. Kokos, serbe, croate. Kokoskn, bulgare. Kukkati, sanscrit.

3. Noms du jeune mâle :

GOiLLOU, m, Aveyron, Vayssier.

JALET, m. Alpes cottiennes, Chabrand et Rochas.

DZALET, m. Corrèze.

JALÉ, JOLÉ, w. Vosges, L. Adam.

JAULET, m. Centre, Jaubert.

JHOLET, JHAULET, m. Salntouge, JOnain.

JALA, JOLO, m. Pays messin. Vosges.

JAÔLÉ, m, arrondiss. de Saint-Dié, L. Adam.

DJALLÉ, m. arrond. de Remiremont, L. Adam.

DJALiE, m. Ban de la Roche, Oberlin.

JAiLLON, m. Forez, Gras.

JAGÙ CHIOT, m. Deux-Sèvres, communiqué par M. B. Souche.

coucHERiLLOT, w. Meuse, Cosquin, Contes populaires lorrains^

§ XXIX. COCHET, OOGHBLET, m. français.

GALLUS DOMESTICUS.

COKELET, m, picard, Corblet. POLET, m. wallon, Grandgagnage.

POULET, m. Aveyron, Vayssier, Bagnères-de-Bigorre, com- muniqué par M. A. Gazes. Côrrèje. POLASTRE, m. Menton, Andrews. POLATON, m. Tarentaise, Pont. poïoN, POUïON, m. Lorraine. ORNiCHON, m. argot, suivant différents auteurs. BEQUANT, m. argot, L. Rigaud.

Noms étrangers du jeune coq :

Galletto, it. Gallett, Galten, Panne, Mal. Galet, Parme, Mal. Galili, Brescia, Melch. Pollastro, it. Polaster, Parme, Mal. Pnddhu, sarde logod., Spauo. Polio. Pollastro, Gallito, esp. Frango, Pinto, port. Omithopouli, Ile de Crète, Rauliii. £n-nebbâscliéh , tsigane d'Egypte, Petermann's Mitth.^ 1862, p. 4.S.

4. Noms de la jeune femelle :

GALINETTA, f, Forcz, Gras.

GOLiNÊTO, f. Aveyron, Vayssier.

JAILLOUNETTÂ, /. Forez, Gpas.

POULETO, f. Bagnères-de-Bigorre, com. par M. A. Gazes.

Corrèze. POULETO, couTETO, f, Aveyrou, Vayssier. POULETTE, f, français.

PÔYOTTE, POYOTTE, POUYOTTE, POYATTE, POUYATTE, /. Lorraine.

PITE, /. (= jeune poule qui n'a pas encore pondu) Morvan,

Chambure. PUZNA, f. Sallanches (Haute-Savoie), com. par M. J. Ducrey.

Noms étrangers de la poulette :

Pola, Piémont, Zalli. PoUa, esp. Pollastra, it. franga, port. Puica, roumain, Cihac.

5. Nom qu'on donne aux jeunes poulets sans distinction de sexe :

pouLzi, pouLou, couTi, couTiNou, w. Aveypon, Vayssier.

POUSSIN, PETIT POULET, m, français.

POUCHiN, m, normand.

pouziN, m. Alpes cottiennes, Ghabrand et Rochas.

0 OALLU.S DOMESTICL'S.

PtZïTf, m, Sallanches (Haute-SaToie), com. par M. J. Ducrey.

FO04I, m, Corrèze.

pvash PCS8I9, PISSI5, m. Lorraine.

KWACHI9, m. Onemesey, Métivier.

ftEcm, POtlON, m, arrond. de Tool. L. Adam.

PUKCi, m, arrood. de Remiremont, L. Adam.

RUNCisf, m, Vagney (Vosges), L. Adam.

PVDzm, m. Bas Valais, Gilliéron.

PU8.SCN0T, m. arr. de Neuf château et de Mi recourt, L. Adam.

POURicou, m, Béam, Lespy.

pouLérou, m. Tarn, Gary.

PILLIOT, m. Forez, Gras.

Pioc> m. Bayonne, Lagravère.

Noms étrangers du poussin :

Paleino, it. Pnddidna, Sicile, Pitre. -* Polsén, Parme, Mal. Poresin, mil., Banfl. Pipi, Piémont, Zalli. Pollito, esp. Pintao, port. HtUinleiii, Xflchlelii, ail. Kalken, Kleken, hollandais.

6. « On appelle coq de cour le coq qu'on a choisi pour garder et servir à la reproduction de Tespèce. » .

Bouilly (Loiret), comm. par M. J. Poquet.

« A Castres ce coq est nommé poul granal ; on appelle souvent ainsi Tunique rejeton mâle d'une famille. » Couzinié.

7. Le coq qui a été châtré s'appelle :

CAPAN, m. Menton, Andrews.

CAPOU, m. languedocien.

TSAPOU. m. Corrèze.

ohXpon» m. français.

GHAPAN, w, Deux-Sèvres,

CASTROZ, CASTiON, KSTAFON, ORNiON, m. argot, Halbert d'Angers.

BARON, m, argot, Leclair.

Synonymes étrangers :

Ctpo, C&pus, lat. Gtppoae. it. ~ Capon, esp. C&pao, Gallo capado, port. Ktptun, Kapphthn, Kopp, ail. Kapun, suédois, danois.— Kapnin, hollandais. C&pon, anglais. Gapon, Copon, Glapon, roumain, Oihac. Kotira^vii gi*ec moderne. ~ Kig^lonn, russe. Ebleq, turc.

GALLUS DOMESTICUS.

8. Châtrer un coq se dit :

CAPONA, Menton, Andrews. CAPOUNA, languedocien. provençal. TSAPOUNA, CoiTèze. CHAPONNER, français.

Synonymes étrangers :

Gapponare, it. Gapar, esp. ; port. Gaponesc, Claponesc, roumain, Cihac. Kappen, Kapaunen, allemand.

9. Le coq qui a été mal chaponné et auquel il ne manque qu'un testicule est appelé :

coQUÀTRE, m. français.

COQ JOBÀ, m. wallon, Oraudgagnage.

6AB0UILL, m. Bayonne, Lagravère.

Synonymes étrangers :

Gallione, italien. Halbkapaun, allemand.

10. La poule à laquelle on a enlevé les ovaires est appelée :

POULARDE, f, français. GHELiNE, f. Saintonge, Jônain. DZERNA, f. Tarentaise, Pont.

Synonyme étranger :

Parada, espagnol.

11. Les testicules (^) du coq sont nommés :

FÈVES, /". pi, français.

BÉATiLLES, f. pL français, Duez (1678).

Synonyme étranger :

Granella, italien.

12. L'organe de la génération chez, le coq est appelé :

JÀDOUÉE, f. Morvan, Chambure. (1) C'est un mets friand ainsi que la crête et les barbillons.

8 GAJLLUS DOkEâTlCUSr

13. La matrice des poules est appelée :

P050éRE, P0!?AS8E, f. Côtes-da-Xord, communiqué par If. P. SébUlot

Synonyme étranger :

Mairtca, galIicieD, PinoL

14. Du coq qui couvre la poule, on dit :

COQUER, COKKR, picard, normand.

oocHKR, français.

GonjLl, Aveyron, Vays«ier.

DZALA, Corrèze, com. par If. 6. de Lépinay.

JALBR, Deox-SèTres. com. par M. B. Soaché.

JAULEB, Aunis, L. E. Meyer.

CAUQUER (= lat. caXcare)^ roâchi.

CHAUKl, wallon.

GAUCHER, Berry.

CHAUSSER, Eure-et-Loir. Loiret, com. par M. J. Poquet.

CHAUCHER, ancien français, La nutisan rustique^ xvi* siècle

arrond. de Toul, L. Adam. Côtes-du-Nord, com.

par M. P. Sébillot. Poitou. CRÔPER, Morvan, Chambure. CRESTA, Castres, Couzinié. CRÔTER, Côte-d'Or, communiqué par M. H. Marlot.

Synonymes étrangers :

Gallare, ital., Duez. Calc&re, itaL Gallear, esp. De heu treeden, De hen Tochelen, De hen dekken, hollandais.

15. De la poule qui pond, on dit :

PONDRE, français.

PANDRB, Deux-Sèvres, com. par M. B. Souche.

POUNDRÉ, Corrèze, com. par M. G. de Lépinay.

PONER, Bessin, Joret. AJaine-et-Loire.

s'apousta (= commencer à pondre), provençal, Azaïs.

Synonymes étrangers :

Pondrer, catalan. Poner, HneYar, esp. Ovar, port. A se ona, rou- main, Cihac. Byer legen, allemand.

GALLUS DOMESTICUS. 9

16. On appelle l'époque à laquelle une poule pond et aussi Tensemble des œufs pondus sans interruption par une poule :

PONTE, f, français.

PONE {}), f. (= l'ensemble des œufs pondus) Bessin, Joret. PONÉzoN, ^ (= temps de la ponte) Bessin, Joret. pôuoNTO, POSTO, POuosTO, /. Aveyron, Vayssier. POUNDUDO, f. Castres, Couzinié.

Synonymes étrangers :

Ouare, f. roumain, Cihac. Legzeit (époque de la ponte), allemand.

17. On appelle la poule qui pond, et principalement celle qui pond beaucoup :

PONDOÉRE, /". picard, Corblet.

PONEÙZE, f. Bessin, Joret. Sarthe, Littré.

PONDEUSE, /. français.

pouNDEYRO, f. Castres, Couzinié.

POUNDAïRO, /. Corrèze.

Synonymes étrangers :

Ponedora, esp. Gaina onatore, roumain, Cihac.

18. Noms de l'œuf :

loou, m. languedocien.

uoou, m. provençal moderne. Aveyron, Vayssier.

Éou, m. Corrèze. Lot.

ù, m, Deux-Sèvres.

û, ÙE, UE, lEU, m. Lorraine.

u, m, Plancher-les-Mines, Poulet.

CEUF, m. français.

où, m. wallon.

uÉ, m. picard, Corblet.

NIEU, m. Pays messin.

ouAT, m, Tarentaise, Pont.

VI, breton.

coco, m. français (terme enfantin).

(1) Une poule épuisée par la ponte est dite : éponée^ Bessin, Joret.

10 GALLUS DOMESTICUS.

COUCOU, m. Aveyron, Vayssier. Hérault, Montel et Lambert,

p. 45 (terme enfantin). CACA, m. Reims, Saubinet.

cocÀ, m. wallon, Grandgagnage (terme enfantin). QUicÀ, COCA, m. Pays messin, D. Lorrain (terme enfantin). COQUET, m. Tarentaise, Pont. Sallanches (Haute-Savoie). cÀQUi, m. Morvan, Chambure. CAQUiN, m. Beauce, Gâtinais (terme enfantin), com. par M. J.

Poquet. CACO, CACAGNio, m. Forez, Gras. cocAR, m, français (terme enfantin), Duez, 1678. Pays de

Bray, Decorde. CODAKE, picard, Corblet. AVERGOT, m, argot, suivant différents auteurs.

ARRAULTZ, ARROLZE, ARRAUTZ, basque.

YANDROUA, tsigane des pays basques, Baudrimont.

Noms étrangers de l'œuf :

Ovam, lat. Uoyo, it. Ovo, port.-— Obu, sarde septentrional, Spano.— Ou, sarde logodour., Spano. Ou, m. ôue, f. pi. roumain, Cihac. Coco, (nom enfantin) mil., Banfl ; Brescia, Melch. Gucco, Gocco, (nom en- fantin) it. Goccôn, m. (terme enfantin) Parme, Mal. Orbiz, argot de Val Soana, Nigra. Cacherello, fourbesque italien. Egg, angl. Ki, ail. Gackele, Kakeleln (terme enfantin), ail. Grimm. Gaggi, Gàggi, Suisse ail. Vejce, Koko, tchèque. Jaje, Jajko, pol. Aç^^i â94a, sanscrit. -- Murgha, persan.

19. L'œuf pondu par une poulette vierge ou par une poule adulte qui n'a pas reçu le coq depuis plus de trente jours, ne contient aucun principe de vie. On l'appelle :

OEUF BLANC, CEUF CLAIR, français.

20. L'œuf fécondé par le coq est dit :

Gallato, it. GalA, Piémont, Zalli. Galeado, gaU., Piiîol. Gallado, portugais.

21. Le germe qui se trouve dans les œufs fécondés est appelé :

GERMiLLON DE l'ceuf, m. français, Duez, 1678. CHAUKE, wallon, Grandgagnage.

GALLUS DOMESTICUS. 11

DZALADis, m. Corrèze, com. 4)ar M. G. de Lepinay. KiLLOGEN VI, breton, com. par M. L. F. Sauvé.

Synonymes étrangers :

Galladora, esp. ; port. Galeadura, gall., Pinol. Sign del gall, Galla- dôra, Parme, Mal. Ingallamento, italien.

22. L'œuf fécondé dont le principe de vie a été anéanti soit par suite d'une mauvaise couvaison, soit par suite d'un orage ou de toute autre cause et qui ne tarde pas à se gâter et à se pourrir (^) est dit :

(œuf) couvi, m. français.

covussE, covissE, Lorraine.

Goui, Beauce, oomm. par M. J. Poquet.

covÉ, Loiret, comm. par M. J. Poquet.

cou AT, Tarn, Gary.

(UOOU) BATOU (*), BOTIÔ, BOTOREL, BOTOYROUOL, BOTOYROU, BU-

FOREL, Aveyron, Vayssier. (Èou) CLACOUL, m. Corrèze, com. par M. G. de Lépinay. (ù) GLLABOT, m. Deux-Sèvres, com. par M. B. Souche. BORHÉ, Voraécourt (Lorraine), L. Adam. BOROT, Razey (Lorraine), L. Adam. PUNAis, PENAis, Côte-d'Or, com. par M. H. Marlot.

«

Synonymes étrangers :

Covis, Piémont, Zalli. (Uovo) stantio, it. Goro, port. Haero, esp. Grôlôn, gall., Pinol. Bhitei, ail. Broedey, Broey-ey, hoU. Âddlt, anglais. Lagh, persan.

23. L'œuf sans coquille que la poule pond accidentel- lement est appelé :

UNE HARDE, UN OEUF HARDÉ, français.

OEUF HARDRÉ, anc. français, La maison rustique, xvi« siècle.

OEUF HARDLÉ, Bessin, Joret.

UNE FARDE, Amiénois, Jouancoux.

(1) On dit : Puer comme un œuf coui. Beauce et Gâtinais, com. par M. J. Poquet.

(*) Ce nom et les suivants viennent de ce que la matière de l'intérieur bat, remue dans Pœuf quand on le secoue.

^

12 GALLUS DOMESTICUS.

OBUF ADRÉ, Lorraine, L. Adam.

NiEU HÈDLEU, Pays messin, recueilli personnellement.

uoou CLOUOSC, Aveyron, Vayssier.

ŒUF DE JAU, Berry, Laisnel de la Salle, I, 196.

ŒCf ÉvÉ, Beauce et Gâtinais, communiqué par M. J. Poquet.

Synonyme étranger :

Wind-ey (0, hollandais.

24. poule pond aussi quelquefois un œuf petit, tout rond, à coquille dure et qui ordinairement n'a pas de jaune. On l'appelle :

ŒUF DE COQ, m. français.

CBpF DE JAU, COQUARD, m, Berry, Laisnel de la Salle.

25. Les petits œufs attachés ensemble dans le ventre de la poule et formant une sorte de chapelet portent le nom de :

SOURCE d'ceufs, f. français, Duez, 1678.

Synonymes étrangers :

UoYera, ÛYaia, italien. Eierstock, allemand.

26. « On appelle huevo ceniciento, en espagnol, el ultimo que pone la gallina quando déjà de porter, » Nemnich.

27. La coquille de l'œuf est appelée :

COQUE, COQUILLE, f. français.

CACROTTE, CARCOTTE, CARQuiLLE, f. Centre, Jaubert.

COTILLE, /". Bouilly (Loiret), coram. par M. J. Poquet.

CROCH, Bayonne, Lagravère.

CREUGE, CREUSE, f. Côte-d'Or, com. par M. H. Marlot.

CRUQUE, /. Guernesey, Métivier.

CHQUOERF, HHQUOERF, Ban de la Roche, Oberlin.

(1) Selon Pline, certains œufs, irrita ova (que Littré traduit par œufs clairs) sont engendrés par le vent (quidam et vente putantea generari; qua de causa etiam Zephyria appellantur). Pline, édit. Littré, vol. 1, p. 418.

GALLUS DOMEîSTICUS. 13

CLÈsc, m. Tarn, Gary.

ÉGALE d'ceuf, f. français, Marin, Dict français-hollandais.

TÈT d'éou, m, Corrèze.

KLOZENN-vi, breton.

Synonymes étrangers :

Patamen, lat. Gascara, Cascaron,* esp. Eyerdop, Eyerschaal, Eyersc&il, hoU. Eierschale, Eiertopf, allemand.

28. Le blanc de Tœuf est appelé :

AUBIN, m. français, Marin, Dict, français-hollandais.

BLANC DE l'oeuf, m. français.

GLAIRE, /". français, Duez, 1678.

CLARio, GLARio, CLAYRO, GLAYO, /'. Aveyron, Vayssier.

GWENN-vi, breton.

Synonymes étrangers :

Ghlara d'noTa, it. Giar d'oeuv, mil., Banfl. Ârbu, m. sarde logod. Spano. Clara de hueYO, esp. Clara do oyo, port. Glair, angl. Eier- Klar, Eierweiss, allemand.

29. Le jaune de Toenf est appelé :

MOAiLLE, anc. franc.. Revue critique, 1870, 2^ semestre p. 407.

MOYEU, m. JAUNE DE l'ceuf, m. français.

MOUJOTTE, f. Morvan, Chambure.

MOiEUL d'oeuf, ancien français, Diez.

MUiOL, MUGOL, MOiOL, ancien provençal, Diez.

BOJOLH, m. ancien provençal, Raynouar i.

my-oeuf, français du XV« siècle, Littré.

MELEN-vi, breton.

■r

Synonymes étrangers :

Vitellus, lat. Rosso, Rosso d'novo, Tuorlo, it. Yema, esp.— Geiaina do ovo, port. Dotter, Eidotter, Eigelb, Eiorgelb, Eiddl, ail. &ggbliiiiima, &g- gula, suédois.

30. Examiner un œuf en le plaçant entre l'œil et le jour pour voir s'il est frais ou s'il est fécondé, se dit :

MIRER UN oeuf, français.

14 GALLUS DOMESTICUS.

LEUMER DES US, picard, Corblet. GLBUMER, Pays de Bray, Decorde.

31. Pour engager la poule à pondre dans un endroit déterminé, on y laisse un œuf qu'on sacrifie ou bien on ,y met un œuf artificiel en pierre ou en plâtre. Cet œuf est appelé :

NiCHET, m. français .

NIGHEUL, NiGHEUR, m. ancien français, Duez.

NiCHOUÉ, m. normand, Delboulle.

NiGHEUX, m. anc. franc., Duez. Pays de Bray, Decorde.

NiCHouÈRE, picard, Corblet.

Nizou, m. Tarn, Gary.

ENiJA, ANIJOIR, m. patois gaUot, com. par M. P. Sébillot.

NiSAL, NiSARiÊ, NisoLiÉ, NisoDiÈ, NISOYROUOL, m. Aveyron,

Vayssier. NIÂDOU, NiODOU, NiAL, NiOLiÊ, m. Avoyron, Vayssier. NIA.L, 6NAL, m, Lot, com. par M. J. Dayraard. NIAT, NiRON, m. Porez, Gras. NIA, m. Montbéliard, Contejean. NiAR, m. Alpes cottiennes, Chabrand et Rochas. GNÉ, m. Val de Saire, Romdahl. Niô, NiAU, m, Morvan, Ctiambure. Côte-d'Or, com. par M. H.

Marlot. Pays messin. fribourgeois, Grangier. NiAOU, m, Deux-Sèvres, com. par M. B. Souche. GNÂ, m, Loiret, communiqué par M. J. Poquet. NYEU, m, ancien français, La maison rustique, xvi" siècle. Niouc, Niou, Nio, m. Poitou, Rousseau. NCEU, m. Fribourg, Grangier. couo-Ni, couo-Niou, m. Castres, Couzinié. ^ GOGLOTE, picard, Corblet. POUNEDOU, GARDONiÉou, w. Aveyron, Vayssier. ATO, breton, com. par M. L. F. Sauvé.

Synonymes étrangers .:

Indice, Endice, Guardanidio, it. Endes, Parme, Mal. Endas, Ferrare, Ferraro. Ende, Lende, Monferrat, Ferraro. Andezo, gall., Piûol. ~ Nidal, Ponedero, espagnol.

32. Couver se dit :

GALLUS DOMESTICUS. 15

COVER, ancien français. wallon.

couER, Berry. normand.

COUVER, français.

couA, languedocien.

couAi, Côte-d'Or, com. par M. H. Marlot.

GOUVER, Franche-Comté, Littré.

GONVER, Genève, Littré.

GROUÀ, Forez, Gras.

ovÀ, Plancher- les -Mines, Poulet.

60URI, breton.

Synonymes étrangers :

Govare, ital. Cuèc, Monf., Ferraro. Glocesc, roumain, Cihac. EmpoUar, esp. Briiten, ail. Broeyen, hollandais.

Empêcher une poule de couver en l'enlevant du nid ou en la trempant dans Teau se dit :

DÉcouASSER, DÉGROUASSER, Centre, Jaubert.

33. « On appelle accouveuses les femmes qui font profession d'élever des petits poulets pour les vendre. »

Arrondissement de Mantes, Casijian.

34. La couvée d'une poule s'appelle :

COUVÉE, f, français.

couÉE, /". Berry.

CLOUCADO, f, POULziNADO, f. Aveyron, Vayssier.

pouziNA, /". Alpes cottiennes, Chabrand et Rochas.

poucHiNÉE, f. Bessin, Joret,

GORAD, breton.

Synonymes étrangers :

Govata, italien. PoUada, espagnol. Broeysel, hollandais.

35. La poule qui couve ou qui a des poussins est appelée : (^)

COUVEUSE, f. français. (1) Elle ylousse alors continuellement, d'oti une partie de ses noms.

16 GALLUS DOMESTICUS.

couVERESSE, f. ancien français, La maison rustique, xvi« siècle.

covRASSE, /. Pays messin, recueilli personnellement.

covERÂSSB, f. Ban de la Roche, Oberlin.

coviRE, f. Sallanches (Haute-Savoie), com. par M. J. Dulïrey.

COURUSSE, f. Morvan, Chambure.

GOURESSE, f, Saintonge, Jônain.

COURAÏSSE, f. Deux- Sèvres, com. par M. B. Souche.

œuEUSE, /. Rouvray-St.-Denis ^Eure-et-Loir), communiqué par

M. J. Poquet. MES oouissE, f. Centre, Jaubert. G0UAS3E, f. Bouiïly (Loiret), com. par M. J. Poquet. POULE cou VOIRE, f, POULE COUVERESSE, f, normand, Delboulle. couvoÊRE, f. picard, Corblet.

couAURE, f. envir. de Semur (Côte-d'Or), com. par M. H. Marlot. couANDAURE, f, Flavigny (Côte-d'Or), com. par M. H. Marlot. CLOUCO, /". Tarn, Gary. Toulouse, Poumarède. Lot. CLOUQUE, /". Bayonne, Lagravère. klog'herez, f, breton. CLLUCHBUZE, f. Bessiu, Joret. r/iÙKA, f. (avec th anglais) Bas Valais, Gilliéron. glousse, f, Reims, Saubinet.

CLUSSO^ f. Alpes cottiennes, Ghabrand et Rochas. clussi, cloussi, f. Forez, Gras.

couviON, f. (= poule qui veut toujours couver) norm., Delb. k'lloupote (= poule qui cherche à couver) Les Fourgs, Tissot.

Synonymes étrangers :

Gallina covaticcia, Ghioccia, it. Giozza, Parme, MaL Glosa, Brescia, Melch. Gioss, piémont., Zalli. Pitta, mil., Banfi. Glneca, esp. Ghoca, port. Gloshca, roumain, Cihac. Klncke, Glucke, Klnck-henne, Bmthenne, ail. Klokhen, Broeyhen, hoU. •— Glncking-hen, angl. Kluka Kloska, russe. Kwoka, Kwoczka, polon. Kvolika, serbe ; petit pussien ; croate. Kvaëkn, bulgare. Gotlé, hongrois. Qolotchqa, Qoltchqa, turc.

86. La cage d'osier en forme de dôme dont la base n'est pas fermée et pose à terre, sous laquelle on met les mères poules pour qu'elles ne conduisent pas au loin les poussins encore trop jeunes, est appelée :

mue, f, français. Muz, breton.

GALLUS DOMESTICUS. 17

CRUKEL, m. Castel-Sarrasin, Taupiac. GRAOUMEL, m. Toulouse, Poumarède. CHAiPOUNEUYE, CHàFPE, arrond. de Toul, L; Adam. CHOPONi, Le Tholy (Vosges), L. Adam. CHÂPOUNÉ, Vosges, L. Jouve. GAXET^ m. Castres, Couzinié.

Syno^ymes étrangers :

Stiva, Stia, italien.

37. Du poussin qui sort de sa coquille, on dit :

ABiCHER, Beauce, communiqué par M. J. Poquet. ÉBÉCHER, Loiret, communiqué par M. J. Poquet. BECHER, Deux-Sèvres, com. par M. 6. Souche. ÉciX)RE, français. ESPELi, Castres, Couzinié.

38. La cage dans laquelle on met les poulets pour les engraisser est appelée :

ÉPiNETTE, /. français. CHAPONiÈRE, f, ancien français, Duez. 6ALI6NEYR0, /". Castres, Couzinié. OALERO, f, Toulouse, Poumarède. Castres^ Couzinié. BiLLOTOUÉRE, f. Morvau, Chambure. CALS, m. pi. Castres, Couzinié.

CHAiVE (cage pour transporter les poulets)^ waUon, Grand- gagnage.

Synonymes étrangers :

Gapponaia, StlTa, Stia, italien. Gaponera, espagnoL

39. Le lieu juchent les poules est appelé :

POULAILLER, m. français.

GELINIBR, m. ancien français, La maison rustique, xvi* siècle.

POULAiLHÉRO, f. Tam, Gary.

POULOiLLÈ, GOLiNié, m. AveyroH, Vayssier.

GALiONÉ, m. Toulouse, Poumarède.

DJELENiE, DJENELiE, m. Montbéliard, Contejean.

DZBNBLLÉRE, f. Bas Valais, Gilliôron.

2

18 GALLUS DOMESTICUS.

JËRNÎRE, /. Pays messin, recueilli personnellement.

JALENEI, m. Forez, Gras..

pouLiER, m. normand, Delboulle.

FOUILLER, m. Mantes, Cassan.

POLÉ, m, Vosges.

POULERIE, /. Pays messin.

ORNIÈRE, f, argot, Franc. Michel.

DAGOTiER, m. argot, Leclair.

RRAOU AR 1ER, breton.

Synonymes étrangers :

. » . ... . ,

Gallinarinm, lat. Gallinaio, Gallin&ro, Gallinaria. Pollaio, it. Polè, Poli, Galinè, Piém., Zalli. ^ Pndlâira, Sic, PitréC ~ Galliiieria, esp. •* Panier, Rovigno, A. Ive, p. xx.

40. L'espèce d'échelle qui sert de perdioir aux poules est appelé :

joc, m. Namur, Q^raïudgagnage»

juc, m. ancien français.

jouc, m. Alpes cottiennes, Chabrand et Rochas. Aveyron,

Vayssier. Deux-Sèvres. xouG, m. Toulouse, Poumarède. DZÔ, f. Bas Valais, GiUiéron. DZOTi m, fribourgeois, Grangier. JOUQUÉ, m. Landes, de Métivier. joucoDOU, m. Aveyron, Vayssier. AXOUCADOU, m. Castres, Couzinié. JACU, m. Pays messin, recueilli personnellement. JUCHOiR, m, français. POLI, m. Le Tholy (Vosges), L. Adam. OALiNAÉRE, /. Forez, Gras. KLUD, breton. <

Synonymes étrangers :

Gallinaria scala, lat. Giaccu, sicilien, Pitrô. Gioch, Piémont, Zalli.— Veto, Mon ferrât, Ferraro. Hoonder bok, Hoeader rek, hollandais.

41. De la poule qui se perche sur le juchoir on dit :

JUCHER, SB JUCHER) français. ^ s^AjoucA, provençal moderne.

GALLUS DOMESTICUS. 19

s'axouca, Castres, Coazinié.

JOUGA^ AJOUQUA, Landes, de Métivier.

JOUKÎ, JOQUER, wallon, Orandgagnage.

JUQUER, picard.

ALLAiE A JOUG, poitevin, Canard poitevin^ 5, p. 4.

HUCHER, normand.

QUEUGHER, Berry, Jaubert.

RLUDA, KLUJA, breton.

Synonymes étrangers :

Appolaiarsi, italien. Andè a giogh, piémontais, Zalli.

42. Le nid qu'on prépare pour que les poules y pondent est appelé :

coucouNiEYRO, f, Aveyron, Vayssier. NIC, m. Deux- Sèvres.

43. Le trou par les poules passent pour entrer au poulailler ou pour en sortir est appelé :

PAULiRE, f. Pays messin, D. Lorrain. POLÎRE, f. Pays messin, recueilli personnellement. POLÉRE, /". Meurthe-et-MoseUe, L.Adam. GOLiNiÈYRO, f, Aveyron, Vayssier.

44. Des poules qui se roulent dans la poussière, on dit:

s'espousser, français du xvi« siècle, La maison rustique. s'alatra, cévenol, Azaïs. s'esfarnoura, provençal moderne, Azaïs. s^issALATA, Castres, Couzinié.

45. Du coq qui tourne autour de la poule avec une aile traînante on dit :

faire l^aleto, Midi de la France, Azaïs.

OSER ASKELLiK (m.: à m. faire petite aile), breton, communiqué par M. L. F. Sauvé.

46. De la volaille qui mange on dit :

PIQUER, PICOTER, français.

20 GALLUS DOMESTICUS.

PLUCOTER, Pays de Bray, Decorde.

47. De la poule qui gratte la terre on dit :

GRABELER, pays gaUot, communiqué par M. P. Sébillot.

É6RBV0TTAI, Les FouFgs, Tlssot.

GRATTER, français.

SBARBEAR, Alpes cottiennes. Chabrand et Rochas.

DiSKRAPAT, breton.

Synonymes étrangers :

Rnspare, R&spare, Rauol&re, it. Sscârbtr, esp. Esgarabellar, gaUicien, Piôol. Scrapée (0* Monferrat, Ferraro.

48. La crête du coq est appelée :

CRESTO, f. Aveyron, Vayssier. Castres, Couzinié.

CRÊTE, f. français.

CRÈSE, f, wallon.

CRÊT, m. genevois, Littré.

CRÔPB, /". Morvan, Chainbure.

GRÔTE, /. Côte-d*Or, com. par M. H. Marlot.

KRiPENN, breton.

Synonymes étrangers :

Ao(poç, grec ancien. ~ Grista, lat. -- Gresta, it.; esp. Gresta, Parme, Mal. Cricchia, Sicile, Pitre. Kamm, ail. éûUkâ, sanscrit.

49. La substance charnue que les coqs ont sous le bec est appelée :

BARBE, f. ancien français, La maison rustique, xvi* siècle. BARBILLONS, m. plur, français. BARBOLO, f. Tarn, Gary. MARJOLBS, f. plur. Bessin, Joret. BARO AR c*HOG, breton.

Synonymes étrangers :

KtÙldtOL, grec ancien. Palea, lat. Barbiglione, ital. Barbèll, milanais, Banfi. -> Upplein, allemand.

(1) Cf. soorpl =s yieiUe poule (qui n'est bonne qu'à gratter). Alpes cot- tiennes, Chabrand et Rochas.

GALLUS DOMESTICUS. 21

50. L'ongle pointu qui se trouve à la partie postérieure des pattes du coq est appelé :

ARGOT, m. ancien français. français vulgaire. ERGOT, m. ÉPERON, m. français. ARiGOT, m, Berry, Littré. ARTOT, m. champenois. CRAMPiOT, m. Castres, Couzinié.

Synonyme étranger :

Spoor, hollandais.

51. Les plumes brillantes qui se trouvent sur la nuque et sur la partie supérieure du dos du coq portent le nom de : '

CAMAiL (1), m. français, Chabouiilé.

52. Le jabot des volailles est appelé :

PAF, FAFIÈ, m. Castres, Couzinié. PAPAT, Lot, com. par M. J. Daymard.

53. La flente des poules est appelée :

POQLÉE, /•. Oise, Annuaire de VOise pour 1831

POULENÉE, f. picard, Corblet.

POULNÉE, f, Normandie, Mém, de la Soc, d'agric, de Rouen^

1763, passim. POULIE^ m. Bassin, Joret. PENESSE, f, Montbéliard, Contejean. PUNASSi, f. Forez, Gras.

GALiNASso, f, Toulouse, Poumarède. Castres^ Couzinié. GLiNNES, plur. Pays de Bray, Decorde.

(4) « Le choix du coq consiste k avoir un animal d'un rouge feu foncé» chamarré de noir, d'une belle taille, haut monté sur ses pattes, les ergots longs, les cuisses larges, l'œil yif, la Toix forte, la crête large» rouge et bien pendante, les oreilles bien blanches, le camail de couleur changeante et tirant sur rm\ la queue belle, à deux rang?, recourbée et élevée au-dessus de la tête, ardent k caresser les poules, et il les exciter à manger. »» Chabouiilé.

22 GALLUS DOMESTICUS.

Synonymes étrangers :

Pollina, it. 6allinèla, Parme, Mal. Schita, Brescia, Melch. Galliiiasa, esp. Gallinliaza, port. Gainats, roumain, Cihac. Geljase, albanais, Cihac.

54. Interprétation du cri du coq :

COQUERICOG I ancien français.

«

coQUERico I français.

COCORICO I français.

GAGARACÀ 1 languedocien. béarnais.

GOQUEDicÔT I Guernesey, Métivier.

coQUELicu ! Poitou, Canard poitevin, 2, p. 3.

RÉDKBLUJÛÛ I Deux-Sèvres, corn, par M. B. Souche.

KiKERiRi ! canton de Vaud, Callet.

coucouRESGO I Tam, Gary.

GOCOLiJÔ ! Pays messin, recueilli personnellement.

CACALiJÔ ! Pays messin, recueilli personnellement.

KÙKÛRURU ! basque, Fabre.

Synonymes étrangers ;

Cuccnrnca ! it. Chicchirichi ! it. Cncnlucù ! piémont., Zalli. Caca- rnccùa ! mil., Banfl. Ghetçheghèga ! Parme, Mal. Cotcoëugoèuga ! Parme, Mal. Qaiqniriqai ! esp. ~ Gock-a-doodle-doo ! angl. Doodle-doodle-doo f angl., Halliwell, Nursery Rhijmes, p. 37. Kikeri! ail., Wackern. Kikerikî ! ail. KUkûmkû ! Frise orientale, Grimm. Gigkerigki ! tiro- lien, Grimm. Gack gack ouritli ! ail. du XYI" siècle, Grimm. Gûggehû I Zurich, Wackern. GUggerihû I Schaffouse, Wackern. Kakaryka ! lithuanien.

55. Du coq qui fait entendre son coquerico on dit :

COQUETBR, ancien français.

GOQUELiQiTER, ancien français, Littré sub verho coq.

COQUERIQUER, français.

CHANTER, français.

KANA, breton.

Synonymes étrangers :

KoxxuÇetv, anc. grec. Gncurrire, lat. Cacarée, Mon ferrât, Perraro.

Gncurignesc, roumain, cihac. Hrukjan, gothique. Krahen, ail. Kraayen, holl. -• Crow, angl. Gala, suédois ; island. Kokorekati, russe.

Kokorykaé, polonais. Kokrhyhati, tchèque.

GALLUS DOMESTICUS. 23

56. Le chant du coq est appelé :

LE coQUERico^ français.

Lou GOLÉs, Aveyron, Vayssier.

Lou GARLES, Castres, Couzinié.

Synonymes étrangers :

Cncorito, Gbicchiriata, italien.

37. Interprétation du cri de la poule, qui vient de pondre (*), ou qui veut pondre, ou qni est effrayée, ou qui est émotionnée d'une manière quelconque :

COQ I COQ ! français, Leroux, Dictionnaire comique»

COT ! COT I Ouest, Bujeaud, Chants de VOuest, I, 44.

CODAKE ! picard, Corblet.

CA ! CA ! Béziers, Montel et Lambert, p. 517. «^ Aveyron,

Vayssier. 60UTIC0UTASC0U ! Revue des langues t'omanes, 1877, p. 87. COT ! COT ! COT ! CODÈTE I Euvirous de Paris. KÉDKEDAC ! RÉDKEDAC I Deux-Sèvres, coiD. paf M. B. Souche.

Synonymes étrangers :

Gotcodè 1 Parme, Mal. Coccodô 1 it. -^ Goconà ! piémont., Zaili. Oftok ! Gack ! aU., Wackern. Gagerageragàgg t Schaffouse, Wackernagel.

58. De la poule qui fait entendre ces cris, on dit :

CAQUETER, français.

coQUETER (2), français, Desormeaux, Tableau de la vie rurale,

CAQUELER, arrondissement de Toul, L. Adam.

CAUQUELER, arrondissement de Nancy, L. Adam.

CAQuiË, GAQuiEu, Pays messin, recueilli personnellement.

CAGASSER, Saintonge, Jônain .

(i) Lorsque la poule a pondu son œuf elle sort fièrement de son nid et elle annonce Theureux événement par un coquetage que répètent toutes les habitantes du poulailler, comme une princesse qui vient d'accoucher reçoit les félicitations de toutes les dames qui composent sa cour. » Desormeaux, Tableau de la vie rurale.

(â) On trouve aussi coqneter dans ce proverbe : La poule qui G04|iiette est celle qui a fait Pœuf. (lulliani, Les proverbes divertissans, Paris, 1Ô59.)

24 GALLUS DOMESTICUS.

coDAQUER, normand, DelbouUe. Pays de Bray, Decorde.

CADAQUER, QUÉDAQUBR, Côtes-du-Nord, c. par M. P. Sébillot.

QUEDÀQUER, Guemesey, Métivier,

6RÂHIÊ9 Pays messin, Jaclot.

6RAUHELA, La Bresse (Vosges), L. Adam.

GRÉTLÉ, Bassin, Joret.

GRAGASSER (se dit du cri de la poule épouvantée). Deux-

Sèvres, com. par M. B. Souche. GRAQUÉiLLÉ, Pays mcssln, Jaclot.

COCOLEJA^ GOSGOLEJA, CAGAREJA, cosGORBLBJA, Aveyrou, Vayssier. RAGACHAT, RAKLAT, breton, com. par M. L. F. Sauvé.

Synonymes étrangers :

KoxxG^Çeiv, grec ancien. Cacarée, Monferrat, Ferraro. Garcarejar, port. coconA, piémônt., Zalli. Cacarear, esp. Gacarexar, gallic, Pinol. Godcodacesc, roum., Cibac. Kodkodâkatl, KodlLodati, Kokodati, tchèque. Kudahtati, russe. Kakelen, Kwekken, Kwakken, hoU. ~ Gackea, Gacksen, Kakera, Gackela, allemand.

59. Le caquetage de la poul^ est appelé :

GAGAâSEHENT, ancien f)*ançais, Dnez. GARRANGA, basque labourdin, Van Eys.

60. De la poule qui chante comme le coq on dit :

CHANTER LE COQ, français. GONTA Lou GOLÉs, Aveyrou, Vayssier. GANTA LOU GARLE8, Castres, Couzînlé. FAÏ LOU QUÉQUÉRÉQUET, Lot, com. par M. J. Daymard. s'esgogossa (s'efforcer de chanter comme le coq), Aveyron, Vayssier.

61. Du cri que la poule fait entendre quand elle couve ou quand elle a des poussins on dit :

CLOQUER, français, ChabouiUé.

GLOUQUA, Aveyron, Vayssier.

GLOUQUEYA, Bayouno, Lagravère.

GLLUQUÈR, Ouernesey, Métivier.

CLOUPPER, Pays de Bray, Decorde.

CLUCHiÉ, Bessio, Joret.

GLOURSER, GLGUEJCTER, wallon, Grandgagnage.

SKLOKA, breton. ,

GALLUS DOMESTICUS. 25

ciOQUELA, 8I0QUBLA-, Planchcr-les-Mines, Poulet.

CLOUCi, CLOUSSi, Tarn, Gary.

k'lleussi, les Fourgs, Tissot.

GLOUSSER, français.

GLOSSEB, GLOUSSER, ancien français.

CLOCHER Q), ancien français.

CLOUCHA, provençal moderne, Diez.

GLUSSAR, Alpes cottiennes, Chabrand et Rochas^

GROUSSER, Saintonge, Jônain.

CROSSER, Centre, Jaubert.

GOAXYÎB, Bagnard, Cornu.

AGOUROUCA, cévenol, Azaïs.

GLOUPER (se dit du gloussement de la poule qui veut couver),

normand, DelbouUe. k'lloupai (même sens). Les Fourgs, Tissot.

Synonymes étrangers :

KXa)(eiv, grec ancien. Glocire, latin. Abbtoeoftre, Grocrïare, Gkloe- ciare, it. Giozzar, Parme, Mal. Groccà, mil., Banft. Grotèe, xVIonferrat, Ferraro. Gloqaear, esp. ^ Acocorar, gallic, Pinol. Gloctesc, Gloncaesc, Gloncanesc, Gloncanesc, roumain, Cihac. Glocian, Glwcian, gallois, D'Arb. de Jubainville. Klncken, Glncken, Gloksen, ail, Klokken, hoU. -r-Glnck, angl. Klokka, Klukka, Skrocka, suédois. -- Klukke, Strokke, danois. Klekia, island.— Klochtat, Klohatl, russe. Klukac, Kwokaé* Koka6, polon. Klugëti, Klukseti, lithuanien. —Kwokati, Krakorati, tchèque. —Klotsit, albanais. Kotla, Kotag, Kotyol, Kotyoff, hongrois.

62. Du cri que font entendre les poussins on dit :

PIAULER, français.

piôlA, Forez, Gras.

piouLER, Berry, Littré. Genève, Littré.

PIASSER, Poitou, Rousseau.

piouTRER, BouilJy (Loiret), communiqué par M. J. Poquet.

PIPIA, gwic'hat, ghintal, breton, com par M. L. F. Sauvé.

Synonymes étrangers :

Pipire, lat. Pigolare, Pipilare, it. Piolare, napolitain. Piàr, esp.; port. Pipen, ail. Peep, anglais.

(i) Ce mot se trouve dans ce proverbe traduit de Titalien ; Qui naît de poule il faut qu'il cloche. (lulliani. Les proverltes divertissans, Paris, 1659.)

26 GALLUS DOMESTICUS.

63. On appelle l'action de piauler :

LEPioupiou (') DES POULETS, français, Laurent Joubert, Erreurs

populaires. 1579, p. 256. LE PIPI DES POULETS, français. PIAULEMENT, m. français. piASSEMENT, m. Poitou, Rousscau.

Synonymes étrangers :

Pipolam, Pipnlas, latin. Plp, allemand.

64. Comment on parle aux poules et aux poussins pour les faire venir près de soi :

PETITES ! PETITES ! français, Duez. Deux-Sèvres, communi- qué par M. L. Desaivre.

pÉTi I pÉTi-i-i-i ! Pays messin, recueilli personnellement.

pîTiA I PÎTiA ! Pays messin, recueilli personnellement.

PTi! PTi ! (pour appeler les poussins) Lot, c. par M. J. Daymard.

PTiTO 1 PTiTO ! (pour appeler les poules) Lot, communiqué par M. J. Daymard.

TITO ! TITO ! (Jastres, Cîouzinié.

COQUETTES ! COQUETTES ! français, Duez.

POULOU ! POQLOu ! Aveyron, Vayssier.

piouLi I piouLi ! Montbéliard, Contejean.

PIOT I PiOT ! normand, DelbouUe.

PiouT ! PiouT ! Côte-d'Or, com. par M. H. Marlot.

PTiTES ! Piou 1 Piou ! Allier, com. par M. E. Olivier.

pipi! Montbéliard, Contejean.

GOUTi I couTi ! ou couTiNOU ! couTiNou î Aveyron, Vayssier.

PIT ! PiT ! breton, com. par M. L. F. Sauvé.

PITOU I PITOU ! com. breton, par M. L. F. Sauvé.

Synonymes étrangers :

Gôca-coc ! Parme, Mal. Gochi ! Gochi 1 Imola, Ferraro. Gurra ! Carra ! it. Gurre! Gurre ! it. Cora ! Cora ! mil., Banfl. Bllli ! Billi ! (i) it. Bille ! Bille ! it. Belli ! BeUi ! piémontais, Zalli. BeUe ! Belle ! it., Duez. Bûgûle ! Bùffùle! Brescia, Melch. Picci ! Picci ! Parme, Mal. Pio ! Pio ! Toscane, Ferraro. Giccia! Monferrat, Ferraro. Prucc ! Pmcc ! Mou- ferrat, Ferraro. Ani! Ani ! ital. Pili ! Plli ! Parme, Mal. Pipi ! Pipi ! Piémont., Zalli. ^Fip ! Pip! allemand.

(i) M Les poulets font pioa ! pioa ! » Castres, Couziaié.

(S) Par suite on appelle, en italien, des caresses, des billi-billi.

UALLUS DOMESTICUS. 27

65. Comment on parle aux poules pour les chasser d'un endroit ou pour les faire rentrer au poulailler :

CHOU ! chou! ancien français, Duez. Environs de Lorient, recueilli personnellement. Pays de Bray, Decorde.

CHÔ! Pays messin, D. Lorrain.

CHouÉ ! CHOUÉ ! picard, Corblet.

DCHEÙ ! Ban de la Roche, Oberlin.

A jouc ! A jouc î (pour les faire rentrer au poulailler) Alpes cottiennes, Chabrand et Rochas.

GUCHE 1 GUCHB ! (pouF les faire rentrer au poulailler) Centre, Jaubert.

DiCHOU ! DIGHOU ! breton, com. par M. L. F. Sauvé.

Synonymes étrangers :

Scioia ! Sciola ! italien. Scia ! Toscane.

66. La personne qui fait profession de vendre des poules et des œufs est appelée :

POULAILLER, COQUETIER, m. français.

coQUATiER, m. Centre, Jaubert.

COQUASSIER, m. Aunis, L. E. Meyer.

GOUCOUNIÈ, m. coucouNiEYRO, f. Avcyrou, Vayssier.

cocoNNiER, m. picard, Corblet.

KEUKONGNIER, m. picai'd, VAstroîogiie picard pour 1849.

CROQUIÉ, m. Bessin, Joret.

cossoN, m. Pays messin, recueilli personnellement.

GAXETIÈ, m. Castres, Couzinié.

Synonymes étrangers :

G&llinarius, lat. Gallinajo, it. Galllnero, esp. >- Gallinlieiro, port. Pilajè, Piémont., Zalli.— Gainar, roumain, Cihac.

67. « On appelle coquatrix le poulailler ou la charrette dans

laquelle on apporte la volaille à la vallée de misère à Paris. »

Marin, Dictionnaire français -hollandais , 1728.

68. PATHOLOGIE GALLINE.

ANFALÉE. Se dit de la poule dont le jabot ou fale est gonflé par le grain qu'eUe a mangé en trop grande quantité (Bessin, Joret).

28 OALLU8 D0MESTICU8.

î)an» le môme nen» dans le Pays de Bray on dit : engavé (Dccorde).

OOUTTiC*/'.— Certaine maladie des volailles.— On dit aussi: les gouttes,

mkTKLLKt f* ou POunPRBf Certaine maladie des volailles ; (diskrabt en breton).

Synonyme étranger :

Ourl de ffftlnt, roumain, Clhac.

MUOUHT MUifB. Diphthérie ou croup des volailles.

PltPiMt f. Maladie consistant en une pellicule blanche qui vient au bout de la langue des volailles et qui les empêche de manger, do boire et do faire entendre leurs cris.

Synonymes :

riPlK, f. Hôssln, Jorot. Lyon, Molard.— Pays de Bray, Decorde.

p»Pim), f, CastreH, Couziniô.

PIHIT, PIFIK, breton, com. par M. L. P. Sauvé.

Synonymes étrangers :

Ptttttta» laU Kplta, le. Puvtlla, Imola, Perraro. Plia, Mon ferrât. Kormro. Pavlè, Kerrare, Ferraro. Pavia. piémont., Zalli. Puida, Puvtda* mil., Hanti. —Pépita, «.^p.: pallie, iMnol. Pevide, Pivide, port. Pllpt, Plpu, ail. Plp, hoU.; an«l. Popita, oroato. Pipoti, Pipeci, petit ru««if»iK Ptpe<J» Pipcla, poL Tsiftta^ roumain, cihac. Zipf, ail., Poèt. TÇ{^v«, jiçroo mod. Tlpec, Pip«c, tchèque. Tipanu, russe.

(i9. Pour manger les œufs à la coque, on se sert d'un instrument appelé :

<X)Oiîn.i'Ai^i>, m. ancien frauçuis, a>W(>lTTiÉ, m. Castres, Couwui<?.

Synonymes étrangers :

Rm^kmiu ^^vaiinfidl. -- fift c«m anglais.

70, Iwes œufs mi^c\iîts (') avec leur coquille, sont appelés :

0) ^«kand il« s<Mnt to\ït îi fi^it Cttils ils prennent le nom d'cnifs durs, en f^anc>ai« : tt«i ka)«t, en breton.

GALLUS DOMESTICUS. 29

ŒUFS A LA COQUE, ŒUFS MOLLETS, OBUFS A LA MOUILLETTE, franc.

viou TANO (œufs clairs), breton.

Synonymes étrangers :

Uo¥i da bere, it. -- Eier ans der Sobale, Welcheier, ail. Soft 9gg, angl.

71. « On appelle œufs à la risquipéte des œufs à la coque cuits dans les cendres, à la risque quHls pettent. »

Pays de Bray, Dbcorde.

72. Les œufs cuits sur le plat sont appelés :

OEUFS SUR LE PLAT, OBUFS AU MIROIR, français. VIOU MiLLOUAR, breton.

Synonymes étrangers :

Hnevo estrellado, espagnol. •— Ochsenaagen, Gesetite Eier, allemand.

73. Les œufs battus, mêlés ensemble sont appelés :

OBUFS BROUILLAS, français.

Synonymes étrangers :

Uova sperse, it. HneTos revneltos, esp. Jnmara, Shnmara, roumain, Clhac. Gerûhrte Eier, Rûhreier, allemand.

74. Les œufs cassés dans Teau bouillante sont appelés :

OEUFS POCHÉS, français.

Synonymes étrangers :

Uova affogate, UoTa sperdute, italien. Gedopte eyeren, hollandais.

75. On appelle les œufs battus et cuits dans la poêle avec du beurre :

OMELETTE, f. français.

AMELETTE, f. ancien français.

ALUMELLE, f, ALUMETE, f. français du XIV« siècle, Littré.

MOULÉTO, /. Tarn, Gary.

MELETÀ, FRiciAiA, /. Mcuton, Andrews.

MELETTE (i), f. Lyon .

(1) u Je vous y assure, mes gônes, me velà aussi flape qu'une melette. »

Chignol et Qnafron^ 1«» juin 1878 (Lyon).

30 GALLUS DOMESTICUS.

ALUMENN viou, brcton. Synonyme étranger :

frittata(i), italien.

« Trouchado, f, omelette faite avec des œufs, de la mie de pain et du sucre. » Castres, Couzinié.

« Omelette à la Célestine = Eyerkuche, der dicker al s gewôhn- lich gemacht wird. » Poëtbvin, Dict. franç.-alh, 1756.

76. Avaler en retenant son haleine le contenu d'un œuf frais après l'avoir percé aux deux bouts, se dit :

GOBER (2) UN OBUF, HUMER UN OBUF, français. BOiLER UN OBUF, Morvau, Chambure. BpiLÀi, CÔte-d'Or, com. par M. H. Marlot. suRBi UN oou (3), Nice, Toselli.

BERLER UN CEUF {*), Youne.

SUPER UN OEUF, Côtes-du-Nord, communiqué par M. P. Sébillot.

Synonyme étranger :

To BQCk, anglais.

77. L'homme s'occupant des détails du ménage qui con- cernent habituellement les femmes, comme de surveiller et compter les œufs et les poules, de mettre les poules à couver, de les tâter pour voir si elles vont pondre bientôt, en un mot qui perd son temps à des bagatelles et à des niaiseries est appelé par dérision :

TÀTE POULE, m. français.

TÂTÂ-DZENEiLLE, m. Canton de Vaud, Callet.

(i) « Rivoitar la frittata = 1. tourner Tomelette ; 2. renverser un dis- cours. « Italien, Duez.

(*) On trouve dans Littré humer un œuf^ mais on n'y trouve pas gober un œuff expression cependant très-française.

(S) Je trouve cette locution dans le proverbe niçois de Toselli : u Es fassil couma de surbi un 6ou. »

(«) Faune populaire, t. H, p. 93.

GALLUS DOMESTICUS. 31

TATE MES GLAINES, m. picard, Corblet.

TÂTEUX DE POULE, m. (homme pointilleux) normand, DelbouUe.

CATi DES POlÈTS, m, (fainéant) wallon^ Grandgagnage.

COQUEFREDOUILLE (*), m. Franche-Comté, Perron, p. 131.

METTEUR DE POULES A COUVER, m. français, Marin, 1728.

MÉTOÛ DE POULE A GOUÉ, m, Bessln, Joret.

Nijou DE POULES, ANiJOTOU DE POULES, m, Côtes-du-Nord, com. par M. P. Sebillot.

COGOPONÉTE, m. (nigaud, tatillon) Bessin, Joret.

PONEAU, m. Morvan, Chambure.

CHAN (^) PONÂ, CHAN covis, m, ^Pays messin, D. Lorrain.

CHAN cÔQUEGNON, m. Pays messin, recueilli personnellement.

JEAN COCOTTE, m. Lorraine. Morvan.

coucouNiÉ, m, Corrèze, com. par M. G. de Lépinay.

COQUATIÉ, m. Morvan, Chambure.

CACARAGA, m. (=:jocrisse) Provence, Fortia de Piles, Nouv, dict. français, Paris, 1818, p^ 34.

JORÈNE, DJORÈNE (1« poulo ; porsonue sans souci), Plancher- les-Mines, Poulet.

GAouGALLiNO (c'est-à-dire coq -poule ; c'est le mari benêt de la légende populaire qui savonne, cuisine, fait les lits, trait la chèvre, couve les œufs et les vers à soie), Pays comtadin. J. de la Madeleine, Le marquis des Sassafras (roman) (3).

JOCRISSE QUI MÂNE LES POULES PISSER, français.

Synonymes étrangers :

Taccagalinne, Mouferrat, Ferraro. Hennentaster, Heimengreifer, H&nnen- gretel, ail.— Heimetaster, JanHen, hollandais.

C'est sans doute à la même idée que se rattachent les deux verbes suivants :

DJERiNi (agir avec lenteur, tuer le temps), Plancher-les-Mines, Poulet.

(1) Je pense que dans ce composé coque signifie œuf ; fredouiller pourrait bien avoir le sens de tâter, tâtonner (?) En tout cas M. Perron donne le mot coquefredouille comme synonyme de tàte poule. ^

(8) Chan = Jean.

(S) Je profite de Poccasion que j*ai de faire cette citation pour recom- mander la lecture de ce remarquable roman de mœurs.

32 GALLUS DOMESTICUS.

DZBURNOTAi (flâner, muser), Les Fourgs, Tissot.

78. Les locutions suivantes qui signifient : se pavaner, faire le beau, s'enorgueillir, être coquet et galant, rap- pellent les mœurs du coq :

COQUBTBR (faire le galant), français.

LEVER LA CRÊTE (devenir orgueilleux), français.

Synonymes étrangers :

Gaminar corne un gallo tronflo, it. '1 galet, piémont., Zalli. Fa el gall, Sgallettare, Parme, Mal. Gallèe, Monferrat, Ferraro. SgalesA, Brescia, Ferraro. —• Alzar la cresta, Trieste, Cassani.— GoQnetear (coqueter), esp. Gallearse (se redresser, se mettre en colère), esp. Levantar la cresta, esp. Tener macho gallo (se montrer hautain), esp. A se inchior- coslies, A se cocoshes, A se cocosbesc, roumain, Cihac. KokoSitl se, tchôque. ^Kokoshiti se, Kokotlti se, serbe, croate.

On lit dans Juvénal (IV, 70) « Cristœ illi surgunt, »

De ces mêmes idées viennent les adjectifs :

COQUET, m. COQUETTE, jT. français.

COKESANT, m. cx)KESANTE, f. (= guilleret, égrillard, coquet) wallon, Grandgagnage.

COQUARD, m. (homme présomptueux et arrogant) ancien fran- çais, Duez.

COQUARDE, {f, femme orgueilleuse et présomptueuse) ancien français, Duez.

79. « Puorta la testa drecea couma un gai. » Nice, Toselli.

80. « Fier comme un coq qui vient de cocher une poule. »

Français.

« ... Le compagnon retira le plus gaillardement qu*il peut, son espingle du jeu, suivant la glose ordinaire, prise de la rue du Feurre il est écrit de la propre main de Maugis d'Aigremont : Omne animal a coïtu tristatur, prœter gallum et scholasticum f, gratis. Noël du Fail, édit. Assézat, I, 292.

81. « Cocher = faire le coq ; se dit d'un libertin. »

Centre, Jaubert. « Haanig en hollandais, signifie lascif. »

GALLUS DOMESTICUS. 33

« Qallito en espagnol signifie jeune homme hardi auprès des femmes. » ^

« Correr gallo en espagnol se dit d'un jeune homme qui coure les filles pendant la nuit. »

82. « Galloria = resjouissance excessive et démesurée comme le recoquillement dv coq. » Italien, DuEZ, Dict, ital.-franç, 1678.

« Gallare, galloriare, galluzzare, tressaillir de joie. »

Italien.

83. « Jaloux comme un coq. »

Côte-d'Or, com. par M. H. Marlot.

84. « En Lorraine on appelle jau un garçon à allures décidées et même d'une manière générale un garçon. »

« Jaulet = petit coq, jeune adolescent. » 'Centre, Jaubert.

85. « Loukis à vos poiettes ji lais aller mes coquYais. » Re- gardez à vos poules, je lâche mon coq. Wallon, Dejardin.

« Gardez vos poules, nos coqs sont lâchés. » Gardez vos filles, nous ne sommes pas responsables de nos garçons.

Locution française.

« N'aï de gais, vëzi, gardo tas gallnos. » Languedocien.

« C'est à toi de prendre garde à ta poule, tu sais bien que mon coq est aux champs. »

Beauce et Gâtinais, communiqué par M. J. Poquet.

« Prends garde à ta poule, mon coq est à l'abandon. »

Beauce et Gâtinais, communiqué par M. J. Poquet.

« Dezpunet ho ier, rak me lezo va c'hileien da redek. » Ramassez vos poules, car je vais laisser mes coqs courir. ,

Breton, com. par M. L. F. Sauvé.

86. « Lâchez vous pouilles, les coqs ne seront me long à venin. » Lâchez vos poules, les coqs arriveront bientôt.

Meuse, Cordibr, Coumédies,

STk « Courageux, hardi comme un coq. » Loc. française.

3

34 GALLUS DOMESTICUS.

« On dit d*un homme capable de se défendre, qu'il est bien ergoté. »

Beauce ; Gâtinais, com. par M. J. Poquet.

« Batailleur comme un coq. » Français.

« Poltron comme une poule. » « Avoir un cœur de poule. »

Locutions françaises.

« Chicken-hearted. » Cowardly, fearful. Anglais, J. C. H.

S'enfuir se dit : faire la poule (en ancien français, Duez) ; galli^ negiare (en italien).

« On dit d'un homme qui a peu d'énergie que c'est une poule mouillée (français) ; en italien on l'appelle gallina bagnata, »

« On appelle un homme faible et efféminé, qui n'a aucune vigueur dans ses actions une poule laitée, » Leroux, Dict, com,

88. « The house is full of fowls, but there's not a cock to crow. » Said of useless people. Proverbe telugu, Carr.

« Koz iar^ méchante poule ; koz kahoun, méchant chapon ; répon- dent à l'expression française de poule mouillée. »

Breton, com. par M. L. F. Sauvé.

89. « Pollito = poussin, jeune homme sans expérience. »

« Er hat Gedanken (ein Gedâchtniss) wie ein Huhn. »

Prusse, Frischbier.

« Er hat unterm Hiihnersitz gestanden. » Er ist sehr dumm.

Prusse, Frischbier.

« Engendré d'un coq et d'une oie. » Sot et malin.

Pays de Bray, Decorde.

90. « Être rouge comme un coq. » Français.

« Acocté = rouge comme un coq. » Bessin, Joret.

« Sies rouge couma la cresta d'un gai. » Nice, Toselli.

« Ru he benn evel eur c'hog. » La tête rouge comme un coq.

Breton, com. par M. L. F. Sauvé.

91. « Faire* une moue comme une poule sur son jucher. »

Bourgogne, Chauvelot, Scènes de la vie de campagne.

GALLUS DOMESTICUS. 35

92. « I fait des yeux comme une poule qui perce un sas. »

Côtes -du -Nord, communiqué par M. P. Sébillot.

93. « Être content comme une poule qui a trouvé un ver. » Être au comble de la joie. Wallon, Dbjardin.

94. « Rire comme une poule qui a trouvé un couteau. »

Côte-d'Or, com. par M. H. Marlot.

« Contint comme eine glaigne qu*avale un cleu. »

Picard, Corblet.

95. « Etouné quem' ine poule qui a trouvé in dièment en grat- tant du fumier. » Saintonge, Chapelot, Contes balzatois.

96. « Was zum Hahne werden soll, rôthet bald den Kamm. »

Allemand, Medikus.

97. « Gallicinium. » '— Heure à laquelle chante le coq vers la fin de la nuit. Latin.

« Le premier chant du coq se fait entendre vers deux heures du matin. Il sert d'horloge à la campagne. Pour préciser l'heure d'un événement arrivé la nuit, on dit : le coq avait ou n'avait pas chanté. » Creuse, communiqué par M. F. Vincent.

« Del prumier gau. » Au premier chant du coq.

Ancien provençal.

« A jau-chant. » Au premier chant du coq.

Creusci communiqué par M. F. Vincent.

« Al canto del gallo. » Au chant du coq, à minuit passé.

Espagnol.

« Al primer gallo. » Au premier chant du coq. Espagnol.

« Il gallo è Toriuolo délia villa. » Le coq est Thorloge de la campagne. Italien, Pescetti.

« A la prima voce di gallu è sempre notte, a la segonda u jornu s'abbicina, a la terza pelupiu è l'alba chiara. » Corse, Mattei.

98. « Prêtre et coq chantent à jeun. »

Proverbe russe, Eléments de la langue russe ^ 1791.

36 GALLUS DOMESTICUS.

)

99. « Non vi canta ne gallo^ ne gallina. » C^est un lieu désert.

Italien, Pescetti.

« Eg hoyrde korkje Hund, elder Hane.» Norvégien.

100. « Kin guter Hahn krâht auch zweimal. » Allemand.

101. « hou gai avant de canta, batte tre fes de li ala. » Le coq avant de chanter bat trois fois de Taile. Il ne faut pas parler sans avoir réfléchi à ce que Ton veut dire. Nice, Toselli.

, 102. « Trop tôt chante votre coq. » Vous vous vantez trop tôt.

Proverbe breton, Sauvé.

103. «... Quarante francs ! dit le libraire en jetant un cri de poule effrayée. »

Balzac, Un grand homme de ^province à Paris,

104. « Un sa ride senza scaccanà. » « Ha e scaccanate cumme e galline. » Proverbes corses, Mattei.

105. « On appelle clouco (mot à mot poule couveuse) une personne qui se plaint toujours et pour le plus petit malaise. »

Aveyron, Vayssier.

« On donne le nom de cloc^her (couveur), kloc^heres (couveuse), aux personnes qui se dorlotent, sont toujours à geindre et ne peu- vent se résoudre à quitter leur banc pour se mettre au travail. »

Breton du Finistère, com. par M. L. F. Sauvé.

106. « C'est un petit bec qui n'a pas la pépie. » Se dit d^une fille bavarde. Poëtevin, Dict. franç^-alL

« Il n'a pas la pépie. » Il bavarde volontiers. Loc. frànç.

« Coquard = bavard ; coquarde = bavarde. » Ane. franc., Dusz.

< C'est Caquet Bon Bec, la poule à ma tante. » C'est une bavarde. Comédie des proverbes.

« La poule à ma tante = une bavarde. » DuEZ.

« Caqueter = bavarder, jacasser. » Français.

« Elle caquette comme une poule qui vient de pondre. * ^

Beauce, communiqué par M. J. Poquet.

GALLUS DOMESTICUS. 37

107. « Dui donni e 'na gaddina fannu un mircatu. » Deux femmes et une poule ça fait un marché. Sicile, Pitre.

« Do fomne e du poli, fa '1 mercat de Pralboi. » Deux femmes et deux poulets, font le marché de Pralboi.

Bergame, Reinsberg.

108. « Es wird kein Hahn darnach krâhen. » Personne n'y trouvera à redire, ne s'en offusquera. Allemand.

« Daar kraalt noch haan, noch hen. » Hollandais.

109. « Plumer la poule sans la faire crier. » Français.

« Je sçavois bien manger la poule sans faire crier le coq. »

Glossaire de Vancien théâtre français,

« Non pelar tanto la gallina che strilli. » Italien.

« Piumè la galina senssa fêla crié. » Vénitien.

« Man muss die Henné rupfen ohne dass sie schreit. »

Allemand.

« Hij weet de hen te plukken, zonder dat sij schreeuwt. »

Hollandais.

110. « Più bugiardo che un gallo. » Perciocchè la notte e' canta senza distinzione a ogni ora. Italien.

111. « Pendant TA vent les coqs affolent et chantent à toutes les heures, sans rime ni raison ni bon sens. »

M»» DE Cerny, Saint-Suliac et ses traditions, p. 43.

112. « En aoust les gélines sont sourdes. » A cette époque de Tannée elles ne font pas entendre leur caquetage. Nucêrin

113. « Quand la poule est déplumée, le coq ne veut plus chan- ter. * Le Père Jérôme, Recueil de Fadaises. 1826, p. 88.

114. « Grào a grào enche la gallinha o papo. > Portugais. « Grano à grano hinche la gallina el papo. » Espagnol.

115. « Gaddina chi camina, s'arricogghi eu la vozza china. »

38 GALLUS DOMESTICUS.

C'est le contraire du proverbe : pierre qui roule n'amasse point de mousse. Sicilien, Pitre.

« A gallina chi cammina si ricogli eu la vozza china. »

Calabrc.

116. « Être comme un coq en pâte. » N'avoir rien à désirer, être comme le coq qu'on engraisse avec une pâtée faite exprès pour lui.

« Être coq de bagage. » Être à son aise, être comme un coq en pâte. Locution française (>), Leroux, Dictionnaire comique,

« Être kma Tpu su Pouardzou. » Être comme le coq sur l'orge.

Les Foui*gs, TissoT, Les Mœurs ^ p. 162.

« Pareva proprio un gallettp su una bica di grano. »

Italien, Pescetti.

« Der Hahn im Korbe sein. » Allemand.

117. « Lu plus urous d'achesto monde soun lu gai dei mouiniè,

lu can dei boucciè e lu fatour de li mounega. »

Nice, TosELLi.

« Trè cose godono, il gallo dei mugnaio, il gatto dei beccaio, e'I garzon deirhoste. » Italien, Pescetti.

« Gallo di mugnaio, gatto di beccaio, garzone d' oste, ortolano di frati e fattor di monache. » Italien.

« Een bagijnen-pater— Een visschers kater —En molenaars haan ; Als deze drie van honger sterven, dan zal de wereld vergaan. »

Hollandais.

118. « Nonnains, moisnes, prestres etpouUets Ne sont jamais pleins ne saoulez. »

Proverbe du XVI* siècle, Leroux de Lincy.

« Lu preirb, frate, mounega e lu poulas, de mangea non si tro- voun mai las. » Nice, Toselli.

« Ragazzi e polli non si trovano mai satoUi. » Italien.

(1) Cette locution n*est plus usitée aujourd'hui.

GALLUS DOMESTICUS. 39

« Donne e polli non son mai satolli. » Italien.

« I putei g'ha sempre el beco in moia come le galine. »

Vénitien.

119. « On dit à un enfant : regarde ce raisin, comptes-en les

grains. L'enfant dit : un, deux, trois, etc. Ce n*est pas cela,

compte-les donc comme une poule, L'enfant comprend bien vite

et les mange. »

Eure-et-Loir, communiqué par M. J. Poquet.

120. Laissez faire la poule qui est à Poutau la maison) ; si elle ne pique tôt, elle pique tard ; elle sait bien il y a à pi- quer. » Proverbe franc-comtois, Perron.

« Gallina que stà en majoun, tougiou mastega. » Nice, Toselli.

« La gallina che es en cà, se non pitta à pittà » Nice, Toselli.

« Gallinetta va per casa, o ch' ella becca, o ch' ella ha beccato. » Per far intendere che non è da prendersi fastidio nel veder una donna mangiar poco a tavola. Italien.

« La gallina che stà en cà, se no Tha becat, la becarà. »

Venise, Pasqualigo.

« Gallina ch' un becca, ha biccatu. » Corse, Mattei.

« Gallina che non pizzola, ha pizzolato. » Italien.

« La gajnna che sempcr stà per ca, Timpieniss el so goss. »

Milanais.

121 . « Quand on tient la poule il faut la plumer. »

Proverbe français.

122. « Oude hanen zijn moeijelijk te plukken. »— Les vieux coqs sont difficiles à plumer. Les personnes qui ont de l'expérience sont difficiles à tromper. Hollandais.

123. « Plumer la poule = vivre de pillage et d'exactions. »

Locution française ancienne.

« Hen-nez 'zo eur displuner iar. » Celui-là est un plumeur de poules (c'est un voleur).

Breton du Finistère, com. par M. L. F. Sauvé.

« Aguige ornie = maraudeur, goujat. »

Ancien argot, Francisque Michel.

40 OALLUS DOM£STICUS.

« Casse garie = maraudeur, goujat. »

Ancien argot du Midi, Francisque Michel.

124. « Er geht "wie ein Huhnerdieb. » Er vermag seinem N&chsten nicht ofifen in^s Auge zu sehen. Prusse, Frisghbier.

125. « On appelle chair ou peau de poule, une peau qui n'est pas lisse et qui a des élevûres pareilles à celles qui paraissent sur la peau d'une poule plumée. On dit, figurément, d'une chose qui f^it frissonner, qu'elle fait venir la peau ou ta chaire de poule, »

4 Feràud.

« Béni car de poulo = avoir la chaire de poule. »

Aveyron, Vatssibr.

4c Avoir la chair de poule = avoir froid. » Loc. française.

« Kro^henn iar (peau de pouleT^'emploie en breton dans le même sens qu'en français. On appelle aussi drein ier (épines de poules) une sorte d'éruption produite par le froid. »

Finistère, com. par M. L. F. Sauvé.

« Fa vegni su la pell de capon. » Far fare la pelle accaponata, metter si^bito spavento e freddo. Milanais, Banfi.

« Sentiss a vegni su la pell de capon. » Sentirsi accaponar la vita ; di subita paura, ribrezzo, freddo. Milanais, Banfi.

Cf. le mot mulhousien G&nshatt qui (d'après DollAis) a cette même acception de chair de poule.

126. « On appelle plaisamment gants en cuir de poule des gants de qualité inférieure qui se déchirent aisément. »

Voy. L. RiGAUD, Bict, d'' argot,

127. « Divant di v'ni â bêche, les coqs si pitet. » Avant d'en venir au bec, les coqs se donnent des coups de patte.

Wallon, De JARDIN.

128. « 11 a les mains faites en chapon rôti. » Il a les doigts ci'ochus; il aime à prendre, à dérober. Locution française.

« Zyne Angers zyn zoo kron als haane-pouten. » Ses doigts sont crochus comme des pattes de coq. Hollandais, Marin.

129. « C'est passé comme un cocq sur brèse. »

Proverbe du XV« siècle, Leroux de Lingy.

« Er ist darûber gelaufen, v^rie der Hahn uber die Kohlen. »

Allemand.

GALLUS DÔMESTICUS. 41

130. « Et krabbet keine henné umsonst. » Une poule ne gratte pas pour rien. Neumark, Reinsberg.

« Auch die Henné kratzt nicht vergeblich. »

Lithuanien, Sghleicher.

131. « Ogni gallina raspa (var, ruspa) a se. » Italien.

132. « La neige qui tombe en février la poule l'emporte avec le pied. » C'est-à-dire il n'en tombe pas beaucoup.

Basses-Pyrénées, Statistique de la France,

133. « Il faut que la poule aide à gratter au coq. »

Franche -Comté, Perron.

« Come disse il gallo alla gallina : e bisogna fare a giova, giova. » Italien, Pescetti.

134. Fa come il gallo, canta bene e ruspa maie. »— Il fait comme le coq, il chante bien et gratte mal. Il presche bien et fait de mau- vaises œuvres. Italien, Duez.

« Far come il gallo, cantar bene e razzolar maie. » Italien.

« Galena d'Seneca canta ben e raspa mal. » Piémont, Zalli.

135. « Tanto sparpaglia una gallina, quanto radunan cento. »

Italien, Pescetti.

« Eine Henné kann mehr auseinander scharren als sieben Hàhne. »

Allemand, Medikus.

« Der Hahn kann nicht so viel zusammentragen, als die Henné verscharren mag. » Allemand, Medikus.

136. « Hierom en daarom gaan de hoenders barrevoets. »

Hollandais.

137. « An, obsecro, hercle, habent quoque gallinse manus ? Nam has quidem gallina scribsit. » Plaute, Pseudolus, I, 1, 52.

« Ik kan dat rabbel-schrift niet leezen, het zyn maar haanepooten, kriewel lettcrs. » Je ne saurais lire ce griffonnage, ce ne sont que des pieds de mouches. Hollandais, Marin.

« Hei sclirôvï^t wie e Docter als wenn de Hahn klaut. »

Prusse, Frisghbier.

42 GALLUS DOMESTICUS.

« Kriggel kraggel Hahnkôfoot » Gekritzel, schlechte, unleser- liche Schrift. Prusse, Frischbikr.

138. « Ein Huhn hat so viele Plugel, als cin Falke, und kann doch nicht so hoch fliegen. » Allemand, Medikus.

139. « D\)ù vient que Thomme s'ennuye tost à la luitte amou- reuse, iamais la femme et qu'un coq suffira à treize poules mais une femme à quatorze hommes L. Joubert, 1600.

« Un coq suffit a dix poules, mais dix hommes ne suffisent pas à . une femme. »

Proverbe basque. Franc. Michel, Le pays basque, p. 38.

« A un bon coq il faut sept poules. » Se dit d'un jeune homme qui fréquente plusieurs jeunes filles à la fois.

Beauce et Gâtinais, communiqué par M. J. Poquet.

« Au bon coq il faut sept poules, à une bonne femme il faut sept hommes. » Loiret, com. par M. J. Poquet.

« Un gallo basta a dieci galline. » Italien, Duez.

140. « Qui n'a qu'un gai n'a pas de gai. » Il faut avoir plus d'un coq (ou plus d'un enfant mâle).

Proverbe languedocien, Armana de Lengado pour 1877.

141. « Gâou carrière, doulour {ou diâblé) d'oustâou. » Coq ' de rue, douleur (ou démon) de maison. Maris aimables et galants

dehors, désagréables chez eux. Vaucluse, Barjavel.

142. « Le coq et le serviteur un seul an sont en vigueur. »

Proverbe français, Leroux de Lincy.

143. « ... Jusqu'à l'heure de ma mort, je serai jeune comme un coq de deux ans. » Balzac, Les 'paysans.

144. « A la gallina vieija fou un gallet giouve e ardit. »

Nice, TosELLi.

145. « Quand ou parle avec la poule on voit venir le coq. »

L. Cladel, Le Bouscassié, 1869, p. 203.

146. « Oqouos pas Tomour que cal quando lo poulo bo bers

GALLUS DOMESTICUS. 43

lou gai. » Ce n'est pas un amour qui convient quand la poule fait les avances au coq. Espalion (Aveyron), Apfre.

« L'affairé va mau quand la galino cerquo lou gau. »

Provençal moderne.

« When the hen gaes to the cock the birds may get a knock. » Quand la poule recherche le coq les poussins peuvent en pâtir.

Proverbe écossais, Reinsberg.

« Wenn die Henné zum Hahn kommt, vergisst sie der Kuchlein. »

Allemand.

« Naar Honen kommer til Hanen, glemmer den. Kyllinggerne. »

Danois.

147. « Eur c'hog mad na ve morse lard. » Un bon coq n'est jamais gras. Breton.

« Un bon coq n'est jamais gras. » Français.

« Gallo bom nunca foi gordo. » Portugais.

« Ein schlechter Hahn der fett v^ird. » Allemand.

« Een goede haan was nooyt vet. » Hollandais.

« Au printemps tous les coqs sont maigres. » Se dit à propos des jeunes mariés. Beauce et Gâtinais, com. par M. J. Poquet.

148. « Ein guter Hahn der v^ird im Alter fett. »

Elbing, Prusse, Frischbier.

149. « Il a des mollets de coq. » Se dit de quelqu'un qui n'a pas de gras dans les mollets. Locution française.

« Hen- nez heu deuz divisker iar-gok. » Celui-là a des jambes de poule-coq (de poule qui chante le coq). Ses mollets sont maigres.

Breton du Finistère, com. par M. L. F. Sauvé.

150. « As fat as henne's on the forehead. » C'est- à-dii'e très maigre. Anglais, Cotgrave, sub verbo maigre comme une pie,

151. « Un coq pas plus gros que mon poing, vient à bout d'une poule grosse comme un four. * Proverbe breton, Sauvé.

152. « Ce n'est pas à la poule à chanter devant le coq. » Une femme ne doit point se mêler de décider en présence de son mari.

Fbraud.

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< La: ;vïnf*^ iw^ toit pw» •^lMHrit<»r iw^ i& : oo. >

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Sonef^ne. Dotal.

«^Trfi^tsr >>9i m»fomi tonn !a. jallÎTia ^^mca. ^ Loa ^aL it». au

««^ Chefle f>*ïm<*i]e lo ' -îile ^baaxe^ le ^. •- Cette remme veot être iar mattrewie* Kcairt.

-«^ r^ mf^vt^S(^ v^ ma iiiaafi la îv^nia ^rt autan aiar lue Le .;a- » r^ m^arâfe mari rjnAm^ le^ p*)nles rhanretir ^iii& iiauc que Le ctiq^i.

Portugais. Pshhyh^ ^ TrMa ^iH»!!» ^a»» rt^^ve le jalline nniano -tl jnilo Ubce. »

rirai T*»Ti

^^ Pa ^îV^Ma <*»«« è j>*v*» j>a**i* <îve gallrna ^'anca e ^rilii» taee. »

rtalien.

«' ?^ ^j^-iïî* 4^ <>rww^aU> mai.^ p'vie a gallinlLà «^le o gallo. »

PortHiraL*» E^ebetka.

^ fh''/f fhMit kà^i^p, Hoi^en gsàer, Mantiea tîer, Quin'fen caler, /f/îf ((HftAt ô(d \\âf\ i\\. * ^ Danois.

n I^HHt WfhH ^fl f^fff Uênien gaJa« og Kooa tîI fyre Mannea tala,

/|»« ^r^îV*". <1«i r/ikjêj <ï?»i rdfiie Lag. » Nonrégien.

* iMi tianen |<ftlft og inkje Hona. » Norvégien.

GALLUS DOMESTICUS. 45

« Det h us âr icke utaii qval, der hanen kacklar och hônan gai. » Suédois.

« Wo die Henné krâht und der Hahn schweigt, da geht's liiderlich zu. » Allemand.

4c Wenn das Weib red't vor dem Mann, und die Henné krâht vor dem Hahn, und die Katz' flieht vor dei* Maus, so gibt's selten gut Wetter im Haus. » Suisse allemande.

« Het is in huis een groot verdriet, daar't hennetje kraait, en't haantje niet. » Hollandais.

« 't is in het huis geheel verdraeid, daer't haenetje zwygt, en't henneke kraeit. * Flamand.

« It 's a sad house where the hen crows louder than the cock. *

Anglais.

« Nâr hônan will . fÔr hanen gala a kvinnan for mannen tala, kan inte i las. » Skanie (Suède), Reinsberg.

153. « Mauvaise est la poule si pour le coq elle n'est. »

Proverbe breton, Sauvé.

154. « La gallina che stà au gallinié, es signe che vou ben au gai. * Nice, Toselli.

« A galina che ghe piase el galo, ghe piase anca el so ponaro {poUaio). » La donna casai inga fa onore al marito ; e fa onore anco a se. Venise, Pasqualigo.

155. « C'est on biau-1-ojeau qu' lou pu, mais quand on V va trou soua y pu. » C'est un bel oiseau que le coq, mais quand on le voit trop souvent il déplaît (l'uniformité devient fatigante).

Les Fourgs, Tissot.

156. « Être le coq du village.* Être le plus riche, être le person- nage le plus important du village, être le garçon le mieux tourné et le mieux vu des filles.

« Être le coq, être le coq de la paroisse, être le coq du bourg. » Même sens. Leroux, Dictionnaire comique.

« Hen-nez eo kog ker. » Celui-là est le coq du village, c'est- à-dire le plus fort. Breton.

46 GALLUS DOMESTICUS.

« Killok ar barres. » Coq de la paroisse. Se dit du garçon qui a le plus de succès auprès des jeunes filles. Breton.

« Ser el gallo del pueblo. » Espagnol.

« Gallito de lugar. » Espagnol.

157. « 1 n^ nin deux coqs so in ancinî. » Il ne faut pas deux coqs sur un même fumier. Wallon, Dejardin.

« Non istanno bene due galli in un cortile. » Italien.

« Non istanno bene due galli in un pollajo. » Italien.

« Dui galli a un pullaghiu ci stanu maie. » Corse, Mattki.

« Do gali in un punaro i se beca. » Venise, Pasqualigo.

« Du gall in t' un polàr. » Due ghiotti ad un tagliere.

Parme, Malaspina.

« Esse doi gaj ant' un gioch. » Esser due ghiotti ad un tagliere, cioè amare ed appetire in due una medesima cosa.

Piémont, Zalli.

« Mali stannu du' gaddi ^ntra un puddaru. » Sicile, Pitre. « Nun su' boni du' gaddi 'ntra un bagghiu. » Sicile, Pitre. « Dos galls en un galliner no cantan bé. » Catalan moderne.

« Zwei Hahnen auf einem mist vertragen sich nicht. >

Allemand.

« Zwei Hâhne taugen nicht auf einem mist. » Allemand.

« E Chatz und e Muus, zwee Gûggel im e Huus, en alte Ma und e jungs Wiib bliibet sâlte-n ohne Chiib. » Eine Katze und eine Maus, zwei Hâhne in einem Haus, ein alter Mann und ein junges Weib, bleiben selten ohne Gekeif.

Suisse allemande, Reinsberg.

« Twee hanen in een huis, de kat met de muis^ een oud man en een jong wijf geeft eeuwig gekijf. » Hollandais.

158 « Quand on chaponne un coq on pratique fréquemment l'usage suivant :, la crête du nouveau chapon vient d'être coupée très près du crâne et une plaie longue et béante laisse couler un sang abondant ; la fermière étanche ce sang avec une pincée de

GALLUS DOMESTICUS. 47

cendre, puis délicatement enlève les ergots des pattes de sa vic- time et les plante sur le crâne, entre les lèvres de la plaie. L'opé- ration est terminée. La nature fera le reste, et dans quelques mois vous verrez une ou deux petites cornes blanches qui émergeront timidement de la plaie cicatrisée. Quelle forme prendront ces cornes ? Seront-elles droites ou recourbées ? J'en ai vu de droites plantées sur le crâne, comme un paratonnerre ; j'en ai vu de cour- bées en avant, comme la huppe du colin de Californie ; j'en ai vu, enfin, qui ressemblaient aux cornes de béliers. Bref, attendez-vous, à voir les formes les plus invraisemblables. »

V Acclimatation, 23 décembre 1877.

159. « Il est d'usage de couper la crête des poulets qu'on vient de chaponner. Le but est de les distinguer des coqs ; d'ailleurs, la crête si on la laissait ne tarderait pas à se flétrir. »

160. « Gallo senza cresta è un cappone ; uomo senza barba è un minchione. » Italien.

« El galo senza gresta l'é un capon è 1' uomo senza barba xe un cogion. » Venise, Pasqualigo.

161. « Ecarter les jambes comme un jaou châtré. »

' Deux-Sèvres, B. SoucHii, Proverbes, etc.

162. « Gras comme un chapon. »

163. « Oncques chapon n'aima gelines (M. »

Proverbe ancien français, Nucérin.

« Bien savez, li cox chaponez est as gelines mal venus. »

XIV" siècle, Littré, Suj^lément.

164. On fait quelquefois couver les œufs par des chapons :

« Pour rendre un chapon propre à l'incubation, la fille de basse- cour doit lui arracher les plumes de dessous le ventre, le lui frotter avec des orties, et exciter ainsi en lui une démangeaison qui ne se calme que lorsqu'il se tient assidûment dans un nid rempli d'œufs.

(1) Les chapons, ayant été mis hors du droit commun par la bar- barie des hommes, sont toujours mai venus des poules. Elles les atta- quent dans la basse-cour, et elles ne les souffrent jamais à côté d'elles sur lesjuchoirs. « Desormeaux, Tableau de la vie rurale.'

48 GALLUS DOMËSTICUS.

Quelques-unes de ces mères artificielles s'y tiennent vingt et un jours de suite, mais elles n'ont ni Pardeur ni la "constance des mères véritables, qu'il faut arracher de dessus leurs œufs pour qu'elles ne meurent pas de faim. »

Desormeaux, Tableau de la me rurale.

165. « Ghelinous m., ghelinouse f. = frileux, frileuse. » Ces mots viennent de ghelines, poules castrées, poulardes, sans doute parce qu'elles sont plus sensibles au froid que les autres.

Saintonge, Jônain.

166. « Il n'est que jeune poule à pondre et vieille à couver. »

xvr siècle, La Maison rustique,

« Gallina giovane per fare uova, e vecchia per covare. »

Italien, Pesgetti.

« Galina zovene per far vovi, veccia per coàrli. »

Venise, Pasqualigo.

167. « Glousser n'est pas pondre.» Prov. franc., Reinsbero.

« Clouqueya n'ey pas ha l'oueû. » Béarn, Reinsberg.

« Toute galine que cacaléje, fâi pa lou mai d'iôou. » La poule qui glousse continuellement n'est pas celle qui pond le plus.

Vaucluse, Barjavel.

« Cacaréar y no poner huevos. » Caqueter et ne pas pondre. Se dit des faiseurs de projets chimériques. Espagnol.

« Hennen, die viel gackern, legen wenig Eier. » Allemand.

« Manches Huhn gackert, und legt doch nicht.» Allemand.

« Het hoen, dat het meest kakelt, geeft de raeeste eijers niet. »

Hollandais.

168. « Er kann weder gackeln noch Eier legen. » Il n'est bon à rien. Proverbe allemand, Grimm, Wœrterbuch.

169. « Fette Hennen legen nicht. » Allemand.

170. « Une poule qui pond trois œufs s'écorche. »

Poitou, L. Desaivre, Croyances, etc.

171. « La poule qui caquette est celle qui a fait l'œuf. »

Français.

GALLUS DOMESTICUS. 49

« C'est la poule qui chante qui a fait l'œuf. » Français.

« Le premére g'iîne que caquele ast celle qu'eu ponu. »

Arrondissement de Lunéville, L. Adam.

« La gallina che schiamazza è quella che ha fatto Fuovo. »

Italien.

« Gallina chi canta ha fattu Tovu. » Corse, Mattei.

« La prima galina ch'a canta, a cola ch'a l'a fait l'euv. »

Piémont.

« La galena ch strid V è quélla ch ha fait l'ôv. »

Rome, Reinsberg.

« Se la galina tasesse, nissun savaria che la ga fato el vovo. >

Vénitien.

« La gaddina si tacissi quannu fa Tovu 'un si sapissi. » Si la poule se taisait, on ne saurait pas quand elle a fait l'œuf.

Sicilien, Pitre.

« Dersom Honen ikke kaglede, vidste man ikke hvad hun havde giort. » Wenn die Henn^ nicht gackerte, wusste man nicht, was sie gemacht hat. Danois, Reinsberg.

« Om inte hônan kacklade, vistte man icke (inte) att hon hade vârpt. » Wenn die Henné nicht gackerte, wiisste man nicht, dass sie gelegt hat. Suédois, Reinsberg.

172. « La poule perd ses œufs en trop chantant après avoir pondu. > Proverbe breton, Sauvé.

173. « Femme maligne et poule qui pond font grand bruit à la maison. » Franche -Comté, Perron.

174. « Noire geline pond blanc œuf. » Ancien français.

« La gallina nera fa l'uovo bianco. » Italien.

« D'uovo bianco spesso pulcin nero. » Italien.

« Miraculu di San Cunnuttu ! la gaddina niura fa l'ovu biancu î » Se dit aux personnes qui s'émerveillent d'une chose toute simple.

Sicilien, Pitre.

« The black hen layeth a white egg, » Anglais.

4

50 GALLUS OOMESTICUS.

175. « Wenn man der Henné nicht bald ein Nest macht, so legt 8Îe unter die Nesseln. » Allemand, Medikus.

176. « Kluge Hûhner legen die Eier bei 's Nest. »

Prusse, Frischbier.

177. « Kluge Hûhner legen auch in die Nesseln. » Personne n^est infaillible, tout le monde peut se tromper. Allemand.

« Ok de kloge Hehner gahne (legge) on e Nettle on verbrenne sôck den Arsch. » Prusse, Frischbibr.

« A schlâu Hûn l&t au in de N&ssel unn verbùrnt sich d'n Oirsch. » Même une poule rusée pond dans les orties et se brûle le cul.

Thuringe, Rbinsbbrg.

« Eene wijze hen legt wel een ei in de brandnetels. »

Hollandais.

« En kloker hOna kan ocksâ vârpa i nâsslorna. »

Suédois.

« De kloge hôns kan og gOre i e Nalder. » Jutland, Rèinsberg.

« En klog hOne kan og gôre i persillé. » Même une poule sage pond dans le persil. Jutland, Rèinsberg.

178. « Wie bald hat ein huhn ein ei verlegt I > Allemand.

179. « Auch ein gut huhn legt bisweilen ein windei. » Il peut arriver à une poule sage de pondre par extraordinaire une harde. Personne n^est infaillible. Allemand, Medikus.

180. « Die henné die zu frûh gackert legt auf den tag ein windei. » Allemand, Medikus.

Cf. la chienne trop pressée qui met au monde des petits aveugles. Faune populaire^ t. IV, p. fiO, § 3.

181* « Sadge coum^ uno galino que pound defouoro. » Sage comme une poule qui pond dehors. Rouergue, Duval.

182. « Schlechte henné, die in des nachbars haus legt. »

Allemand.

« Solche hûhner, die daheim essen und andersv^o legen, soll man am bratspiesz ziehen. » Allemand, Medikus.

GALLUS DOMESTICUS. 51

« You keep on « cluck-duking » hère, and lay your eggB in another village. » Addressed to a hen. Is applied to a man who promises a favour to one and bestows it on another.

fiannu, Thorburn.

« Tu es intéressé comme une poule qui va pondre en ville. » C'est ce que dit une mère à son fils en lui reprochant son manque d'économie. Beauce, communiqué par M. J. Poquet.

183. « Quand une poule a envie de perdre son œuf, il faut qu'elle le perde, »

Perron, Proverbes de la Franche-Comté, p. 67.

184. « Les poules pondent par le bec. » Il faut bien les nourrir pour avoir des œufs. Proverbe français.

« Las poulos pouonou pel bec. » Aveyron, Yayssibr.

« Le galline fanno Tuova dal becco. » Italien.

« El vovo vi^n dal beco. » Venise^ Pasqualigo.

« A la poule serre lui le poing et elle te serrera le cul. »

Proverbe espagnol.

« Die huhner legen eier durch den kropf. » Allemand.

185. « Gallina bagnata non è buona per chioccia (*). » L'i- nerte e poltrone non è mai buono per accasarsi, perché rendera infelice la sua famiglia. Proverbe arabe-maltais, Yassalli.

186. « On appelle poule mouillée un homme lâche, timide, peu- reux. » Français.

187. < Il est frisé comme une poule mouillée. » Se dit pour se moquer d'un homme qui a les cheveux plats.

Leroux, Dictionnaire comique,

188. % Quand une personne a froid et serre ses membres les uns contre les autres, on lui dit : vous enflez le dos comme une poule mouillée. »

fieauce et Gâtinais, communiqué par M. J. Poquet.

(1) Lorsque Ton veut faire passer k une poule Tenvie de couver on la trempe dans l'eau.

52 GALLUS DOMESTICUS.

189. « Bagnàa come on poresin. » Trempé comme un ponssin.

Milanais, Bânfi.

190. « La gallina coua mau, fuora doù sieu nido. »

Nice, TosELLi.

191. « Vous ne vous remuez non plus qu'une épousée qu'on atounie, ni qu'une poule qui couve. >

Glossaire de V ancien théâtre français.

192. « ... Que sans cela il avoit beau le saluer et présenter pla- cets, qu'il n'y feroit rien non plus que le coq sur les œufs. »

Noël du Fail, édition Assezat, I, 258.

« On dit d'un homme qui veut tenter l'impossible, qu'il ne fera rien pas plus qu'un coq sur des œufs. »

Beauce et Qâtinais, communiqué par M. J. Poquet.

193. « Onde a gallinha tem os ovos, la se Ihe vam os oihos. »

Portugais, Pereyra.

« Ali ten a galina os oUos, onde ten os seas ovos. » ^ La poule a toujours les yeux sur la place se trouvent ses œufs.

Proverbe gallicien.

194. « Sobre un huevo pone la gallina. » Il y a commence- ment à tout. Espagnol.

195. < Ses poies c'est des awes. » Ses poules sont des oies ; il exagère son importance. Wallon, Dejardin.

« AU his geese are swans. » Anglais.

« The hen he has caught has four legs. » Exaggeratioij.

Proverbe telugu, Carr, § 1049.

196. « Seine Hûhner legen Eier mit zwei Dottern. » Se dit des personnes qui disent avoir tout meilleur que les autres. AU.

« Seine Eier haben allzeit zwei Dotter. » Allemand.

« Zijne hennen leggen altijd eijers met twee dojers. » Holl.

« Mangen bilder sig ind, at hans »g er bedre end en andens hone. » Plus d'un s'imagine que ses œufs sont meilleurs que ceux des poules des autres. Proverbe danois.

GALLUS DOMESTICUS. 53

197. « A gallinha de minha visinha he mais gorda que a minha. » Se dit des envieux. Portugais, Pereyra.

« La galiina de mi vecina mas gorda esta que la mia. »

Espagnol.

« La galiina de mi vecina mas huevos pone que la mia. »

Espagnol.

198. « La gaddina fa l'ovu e lu gaddu grida. »^ C'est moi qui peine et c'est toi qui te plains. Sicile, Pitre.

« La galiina ha fatto Tuovo e lo gallo scacateia. » Napolitain.

« La gaddina fa l'ovu, a lu gaddu cci bruccia lu culu. »

Sicile, PiTRÈ.

Cf. le proverbe sicilien : « La crapa figghia e lu beccu suda. » Pitre.

199. « Las poulos de janbié poundoun sul garbié. »

Proverbe gascon, Taupiac.

200. « Des poulets de janbié cado plumo bal un dinié. »

Proverbe gascon, Taupiac.

201. « Non v'è galiina ne gallinaccia che di gennajo uova non faccia. > Italien.

« Non è si piccola ponzina, che da marzo non sia galiina. »

Italien.

« A la Cannilora, ogni gaddina veni ad ova. > Sicile, Pitre.

202. « Il ne faut pas mettre tous ses œufs dans un même pa- nier. » Panier signifie ici corbeille dans laquelle on fait couver les œufs par une poule. Proverbe français.

« I n'fât nin mette tos ses oûs d'oins l'même banstai. » Wallon.

« Mette tos ses oûs dins Tmême chènât. » Wallon.

« Men moet niet al de eijeren onder ééne hen leggen. »

Hollandais.

203. « Esse â nid de coq. » Être au nid du coq. Se trouver au dépourvu, ne rien avoir sous la main. Wallon, Dejardin.

54 GALLUS DOMESTICUS.

204. « Couver les œufs d'autrui. » Leroux de Lincy.

205. » Lu viddanu addeva la gaddiua e lu rlccu si la mancia. »

Proverbe sicilien du xvii* siècle, Pitre.

206. « No nacio' el poUo para si solo. » Sic vos non vobis.

Proverbe espagnol.

207. « Il pond sur ses œufs, il couve ses œufs. » Se dit de celui qui est riche et à son aise, quand il n'a pas besoin de tra- vailler. Leroux, Dictionnaire comique.

208. « I n^ fât nin joker so séz oûz. » Il ne faut pas rester à couver sur ses œufs, c'est-à-dire il faut agir.

Wallon, Grandgagnage.

209. « Havere pulcin di gennaio. » Avoir un poussin en jan- vier, c'est-à-dire avoir des enfants en sa vieillesse.

Italien, Duez,

210. « Aus gebratenen Eiern kommen keine Hiihner. »

Allemand.

« Eier in der Pfanne geben Kuchen, aber keine Kûchen. »

Allemand.

211. « Il ne faut pas compter Pœuf dans le cul de la poule. »

Proverbe français.

« Vât mi l'oû es s'main qu'es cou de l'poïe. » Vaut mieux l'œuf dans la main qu'au cul de la poule. Wallon, Dejardin.

« Er ktimmert sich um uagelegte Eier. » Il se préoccupe d'œufs qui ne sont pas pondus. Proverbe allemand.

« Ungelegte Eier geben ungewisse Kûchlein. » Allemand.

« Aus imgelegten Eiern v^rerden spât junge Hiihner. >

Allemand.

« Er verkauft die Eier, ehe sie die Henné gelegt hat. »

Allemand.

« Een ongelegd ei, een onzeker ei. > Hollandais.

« Hij feelt sijne kiekens eer de eijers gelegd zijn. »

Hollandais.

GALLUS DOMESTICUS. 55

« Count not your chickens, before they are hatched. »

Anglais.

« Sooû enough to cry chuck ! when it's oot o' the shell . »

Écossais» Reinsberg.

« Af ugjort Mg hommer ingen Kyliing. » Danois.

« At sselge Honsene for .^ggene ère lagte. » Danois.

212. « Un œuf aujourd'hui vaut mieux qu'un poulet demain. »

Français.

« Il vaut mieux aujourd'hui Tœuf que demain la poule. »

Français.

« Mieux vaut promptement un œuf que demain un bœuf. »

Français.

« E meggio oggi l'uovo che doman la gallina. » Italien.

« Megghiu oj l'ovu, chi dumani la gaddina. » Sicile, Pitre.

« Ë megliu l'ovu a la manu che a gallina au tempu. »

Corse, Mattei.

« fiesser heut' ein Ei, aïs morgen ein Kuchlein. » Allemand. « Heden een ei is beter dan morgen eene hen. » Hollandais. « An egg is better to day, than a pullet to morrow. » Anglais.

213. « Chi polli, ha pipite. » Qui a des poulets a des pies. Celui qui est riche a des inconvénients causés par sa richesse.

Italien, Pbsgetti.

« Chi vuol l'uovo deve soffrire lo schiamazzo délia gallina. »

Italien.

« Wer viele Eier hat, hat viele Schalen. » Allemand.

« Der Hiihner Gackern leidet man um der Eier willen. » Ail.

« Wer Eier haben will, muss der Henné Gackern ertragen. »

Allemand.

« Die de eijeren wil hebben, moet het kakelen der hennen ver- dragen. » Flamand.

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4r É pîH ii^lrigaio ^b' on pnlcin nella stopâ. »

Italien, PKàCETTI.

« K c«ifo«ç; a pmhi in la stoppa. » Corse, Mattei.

2J9, 4r Chi vol au bel polzin meta an toto picinin. »

Venise, Pasqua UGO.

0) \i\ftu f\ti plu.K curieux que l'embarras d'une mère poule à laquelle tm tk fumil^ fUm caneU et qai voit ceux-ci aller à Teau saus pouvoir les y *Mlvr«,

k

GALLUS DOMESTICUS. 57

« Die grôssten Hiihner legen die kleinsten Eier. >

Allemand, Frischbier.

220. « Tout toûne à cul d' pouion. » Tout tourne à cul de poulet. Rien ne réussit. Pas de chance. Wallon, Dejardin.

221. « Il vaut ce que nos poules font, sauf les œufs. > C'est un homme de rien. Franche-Comté, Perron, Proverbes, p. 131.

* Du suUst Ailes kriege, wat de Hehner legge, man de Eier nich. »

Prusse, Frischbier.

222. « Se vos toun oustau net noun y laisses intrà capelan ni poulet. » Gard, communiqué par M. P. Fesquet.

« De moeiho, ni de pingeon n'attafeï din ta mayson. »

Dauphiné, Reinsbkrg.

« Khans, poules et coulombs ensalissent las maisouns. »

Gascogne.

« Tre cose imbrattan la casa, le galline, le donne, i poUi. »

Italien, Pescetti.

« Ragazzi e polli imbrattan le case. » Italien.

« Cani, polli e putti imbrattan per tutto. » Italien.

« I zitelli e le galline imbruttauu a casa. » Corse, Mattel

223. « Faire le cul de 'poule = serrer tous les bouts des doigts ensemble ('); avancer les lèvres la bouche étant fermée. »

« Mettre sa goule en çhu de poule. )^ Faire la moue.

Saintonge, Jônain.

« Poëteviu (dans son dictionnaire français -allemand, 1756) traduit ainsi cul de poule :

Cul de poule = ein Stuck Fleisch das neben den Wunden bisweilen heraus wâchst. »

« A un enfant qui fait la moue on dit : Ta bouche ressemble au derrière d'une poule qui vient de ch.... »

Beauce et Gâtinais, communiqué par M. J. Poquet.

(1) C'est ce que font par exemple les enfants pour recevoir la férule.

58 GALLUS DOMESTICUS.

224. « C'est comme de stron de poie, i n'y a d'tote sort diyins. »

C^est comme de la fiente de poule, il y a de toute sorte (de choses) dedans. Se dit d'une société hétérogène, d'un mélange hété- rogène. Wallon, Dejabdin.

225. « Tu craches aussi gros qu'un étron de couasse (couveuse), »

Se dit à quelqu'un qui a un gros rhume et crache épais.

Loiret, communiqué par M. J. Poqubt.

226. « On dit à un enfant morveux que son nez et sa bouche ressemblent au derrière d'une poule qui a la foire blanche. »

Beauce, communiqué par M. J. Poquet.

227. « .... Elle est éveillée avec notre coq, mais elle se couche avec les poules. Balzac, Les Paysans,

« Vous allez coucher quand les poules vont au joue. >

Glossaire de V ancien théâtre français,

« Se coucher en chappon. » Se coucher de bonne heure.

Français, DuEZ.

« Andar a letto come i polli o ail' ora de' poUi. > Italien.

« Acostarse con las gallinas. » Espagnol.

« Wer mit den Hùhnern zu Bette geht, kann mit den Hahnen aufstehen. » Allemand, Medikus.

« Zu kâmpfen, frllh aufzustehen, mit den Seinigen das Mahl einzunehmen und das in Noth gerathene Weib zu schlitzen : dièse vier Dinge lerne man vom Hahn. »

Sentence sanscrite, Bqehtlingk.

228. 4c Auch die henné weisz, wann sie auf die schlafstange fliegen soU. » Lithuanien, Schleigher.

229. « Il ^ une mine à faire trembler la volaille. » Il a mau- vaise mine. Il est pâle et maigre.

Beauce, communiqué par M. J. Poqukt.

230. « Le nous regardait d'un ar à fére cheure les poules d'au joug. » Canard poitevin, 13, p. 10.

« Avoir des contes à faire cheure les poules d'au joue. »

Deux-Sèvres, B. Souche.

GALLUS DOMESTICUS. 59

231. « Laûr de rider i capû (cappone). » Cose da far ridere le telline. Dicesi di posa ridicola al maggior segno.

Brescia, Melghiori.

232. « Egli e corne un voler cacciar la chioccia dal pagliaio. »

Italien, Pescetti.

233. « Les filles ressemblent aux poulets qui s'aprivoisent au grater. » Glossaire de Vancien théâtre français,

234. « Le galine si piglian con belle belle, non con iscioscio. »

Proverbe italien, Arrivâbenb, p. 432.

« Men vangt het hoen met tijt tijt tiiten^ En niet met gooijen en met smijten. » Hollandais.

235. « Fille qui trotte et géline qui vole, de légier sont adirées. » Fille qui trotte et poule qui vole sont facilement enlevées.

Français du xv« siècle, Leroux de Lincy.

« Femmine e galline per ander troppo si perdono. >

Italien, Pescetti.

«c A molher et a gallinha, por andar se perde asinha. >

Portugais.

« La muger y la gallina , por mucho andar se pierden ayna. »

Espagnol.

« Vrouwen en hennen, als zij ver van huis gaan, dolen licht. »

Hollandais.

« Het kuiken, dat niet komen wil, als de klokhen klokt, mag wel door den havik verslonden worden. » Hollandais.

236. 4c Gallina spavicchiata ogni po di rumore la spaventa. »

Proverbe corse, Mattei.

237. « Un coq est bien fort sur son fumier. » Français.

« Muito pode o gallo no seu polleiro. » Portugais, Pkreyra.

« Every cock is valiant on his own dungliill. » Anglais.

« Der Hahn ist Kœnig auf seinem Miste. > Allemand.

« Der Hahn ist kuhn auf seinem Mist. » Allemand.

« Der Hahn krâht am kiihnsten auf eigenem Mist. »

Allemand.

60 GALLUS DOMESTICUS.

« Een haan is stoiit op zijn' eigen' erf. » Hollandais.

« Een haan kraait best op zijn' eigen' mesthoop. >

Hollandais.

« Hanen er Herren paa sin Modding. » Danois.

« 1 heimaliaug er hanin kunnugastr. » Islandais.

238. « Cada gallo en su gallinero. > Chacun chez soi.

Espagnol.

239. « Pour fremer ch' poulailler cli' est s' y prendre ein peu tard, d'attendre eq' chés poulets soient mingés par chés renards. »

Proverbe picard.

240. « Cachiz vos poies, vocial li mâdrai. » Cachez vos poules, voici la fouine. Mettez tout en sûreté, voilà un malfaiteur.

Wallon, Dejardin.

241. « Au poulailler sont les fouines. »

Proverbe français du xvi« siècle, Leroux de Lincy.

« La volpe tira al pollaio. » ' Italien.

« Ad ognivurpi place lu puddaru. » Sicile, Pitre.

242. « Petite geline semble longe pucyne. »

Ancien français, Leroux de Lincy, Appendice, III.

« Galina nanarela par sempre polastrela. » La poule petite semble toujours jeune. Venise, Pasqualigo.

Cf. Faune populaire, t. V, p. 144, § 106.

243. « Gallina, nera, ocha bianca. » Italien, Pescetti.

244. « Viva a gallinha e viva con sua pevide. » Vive la poule

encore qu'elle ait la pépie. Souffrons, mais tâchons de vivre.

Proverbe portugais, Pereyra.

I

« Viva la gallinha aunquc con su pepita ! » Espagnol.

245. « Chi est extrait de gélinette il ne peut qu'il ne gratte. »

Ancien français, Nucérin.

« Qui naist de poule il aime à gratter. » Ane. français, Duez.

OALLUS DOMESTICUS. 61

« de poïç grètte. Enfant de poule gratte.

Pays messin, recueilli personnellement.

« L'ci qui vint d'poie i grette, l'ci qui vint de chin i hawe. » Ce qui vient de la poule gratte, ce qui vient du chien, aboie.

Proverbe wallon.

« Clii di gallina nasce, convien che raspi. > Italien.

« Chi di gallina nasce, convien che razzoli. » Italien.

« Chi de galina nas, de galiua canta. » Bergame.

« I pulzini va drio la cioca (rhioccta). » I figli seguon Tesem- pio dei genitori. Venise, Pasqualigo.

« Gallina nào nasce, que nào esgaravate. » Portugais.

« As the old cock crows, so crows the young. » Anglais.

« The young cock crows as he has heard the old one.

Anglais.

'O*

« He that comes o' the hens raaun scrape.

Écossais, Reinsbrrg.

« Was von der Henné kommt, das gackert. » Allemand.

« Was zum Huhne geboren ist, scharrt nimmer vor sich (d. h. vor- wàrts). » Allemand.

« Huhu und Hahn scharren, ob ihnen schon die Klauen verschnit- ten wâren. » Allemand, Mkdikus.

« Cattivo uovo, cattivo poUastro. » Italien.

246. « Wie die Henné, so die Eier. » Allemand. « Bôs Ei, bos Kïichlein. » Allemand.

247. « Gallina ch' ha betu bierà. » Se dit au figuré.

Corso, Mattei.

248. ¥. Insegnar i poUi a beccare. » Italien.

« D'er inkje verdt aa laera Ilancn gala. » Il est inutile d'ap- prendre au coq à chanter. Norvégien, RkinSberg.

« Du willst den Hiihnern die Schwânze aufbindcn. » Tu veux apprendre aux poules à porter la queue relevée. Allemand.

62 GALLUS DOMESTICUS.

249. « Les poucins mènent les gélines. »

Français du xv« siècle, Leroux de LrNCY.

« L*uovo ne vuol saper più délia gallina. » Italien.

« Das Ei will kliiger sein als die Henné. » Allemand.

« Het ei wil altijd wijzar wezen dan de hen. » Hollandais.

« Het ei wil de hen leeren. » Hollandais.

« ^gget vill lâra hônan vârpa. » Suédois.

« E Eg wil vaere kloger som e Hône. » Danois.

« The egg made faces at the chicken. » Mocking and mimic- king a superior. Proverbe telugu, Carr, § 783.

250. « Assez sotte pour s'amouracher d'un garçon plus jeune qu'elle et autant fait pour lui convenir que notre coq pour planter

des pois ! » Henry Gréville, Les Mariages de Phiîomêne,

251. « Der passt ooch dazu wie de Henné zum Segen. »

Saxe-Altenburg, Reinsberg.

252. « Der Arme behâlt seine Hiihner, der Reiche seine Tôchter nicht lange. Allemand.

253. « De poulies et de pauvreté on est bientôt engé. »

Français, Cotgrave.

« Manneg Daettrer og manneg Hôns giV en arm Bunde. » Beau- coup de filles et beaucoup de poules appauvrissent le paysan.

Jutlaud, Reinsbero.

254. « A Barricourt (Ardennes) les poules meurent de faim pen- dant la moisson. » Le pays est stérile.

Meugy, Statistique de V arrondissement de Vouziers»

« Dans les terres de la Rochette (canton de Melun) une poule ne trouve pas à vivre en août ! » Sol ingrat.

A. FoURTiER, Dictotis de Seine-et-Marne. 1873.

« Montseugny, la capitale de la misère. Les poules y crèvent de faim au temps des moissons. »

Franche -Comté, Perron, Prov,, p. 118.

255. « Elle est comme la poule la seule à ne pas savoir ce qu'il y a dans son œuf. »

Proverbe jurassien, Toubin, Récits jurassiens.

GALLUS DOMESTICUS. 63

256. « Conosco i miei poUi al raspare à aUa calza. »

Italien, Pescetti.

« Non mlnsegnar conoscere i polli miei. » Italien.

« Conosco i miei polli sensa calza. » Italien.

257. « Les enfants et les poules, rien de pareil pour diviser les voisins. » Loiret, communiqué par M. J. Poquet.

258. « Del canto se conosse la galina. » Vénitien.

259. « Vuol saper che fosse prima o l'uovo o la gallina. »

Italien, Arriyabbne, p. 439.

260. « On appelle vol de chapon la distance que peut parcourir en volant une poule en partant des limites d'une propriété. C'est donc le pourtour de la maison et du jardin y attenant, aussi le vol du chapon signijfîe-t-il encore le voisinage, » Féraud.

261. «Die Hâhne kràhen, man sieht geflochtene Zàune, man riecht die Fladen, das Dorf ist nicht v^reit. »

Lithuanien, Sghleicher.

262. « Clii vuol trovar la gallina, scompiglia la vicinanza. »— Che vale, che in cercando, o volendo il suo si scomoda si crede, che l'abbia. Italien.

263. « A moi le coq A moi le pompon, à moi la victoire.

Saintonge, Jônain.

« Zyn haan is koning. » Son coq est roi ; à lui la victoire, la supériorité. Hollandais.

Ces locutions sont empruntées aux combats de coqs.

264. « Il est incapable de faire du mal à un poulet.

Français.

«... Lui, il ne casserait pas un œuf à une poule ! »

A. Caise, La Jeunesse d'une Femme.

265. « N'avoir pas plus de Ûel qu'un poulet, » Français.

266. « N'avoir pas plus de force qu'un poulet.» Français.

64 GALLUS DOMESTICUS.

267. « Tordre le cou à quelqu'un comme à un poulet. »

Français.

268. « Les deux cousins n'ont jamais couvé dans le même

panier. » C'est-à-dire ils sont mal ensemble.

Poitou, P. Caillet, MicheJle.

269. « Ils se ressemblent comme deux œufs. » Français.

« Si ch' n'est point le même glaine qui Tz a pondus, ch'est le même qui l'z a keuvés. » «^ S'ils ne sont pas frères, ils ne se res- semblent pas moins d'une manière extraordinaire.

Picard, C(teBLET.

« Me semblo tout poondut. » Il me ressemble entièrement.

Castres, Couzinié.

« Ce sont deux poulets dans le même ventre. » C'est-à-dire ils se ressemblent comme deux œufs. Arabe, Kazimirski.

270. « S'il y a pondu, il n'y a pas couvé. » Il n'a pas été longtemps parti. Pays de Bray, Dbgordb.

271 . « Je m'en fiche comme de deux œufs. » Français.

272. « Une belle chose est un œuf. » Nucérin.

« Plus beau qu'un œuf dans un parterre de verdure et de fleurs. » C'est-à-dire : très beau. Locution arabe, Kazimirski.

273. « Qui vole un œuf vole un bœuf. » Français.

« Qui pano un io panara un bio. » Quercy.

« Quelle che rubbo l'uovo sapra rubbare anche la gallina. »

Arabe-maltais, Vassalli.

274. « Je ne lui ai dit ni œuf, ni bœuf. » Je ne lui ai dit ni grosse ni petite injure. Leroux, Dictionnaire comique,

275. « Un uoou polat n'es pas qu'un uoou polat. » Un œuf pelé n'est qu'un œuf pelé. Rouergue, Duval.

276. « Donner un œuf pour avoir un bœuf. » Français.

« Cal pas plontge un uoou per obure un buoou. » On ne doit pas regretter uu œuf s'il s'agit d'avoir un bœuf.

Espalion (Aveyron), Affre.

GALLUS DOMESTICUS: 65

« A le volte si un uovo per un bue. Italien.

« Regalà un uovo per ricevere una gallina. »

Arabe-maltais, Vassalli.

277. « D'un vudeù s'aspera un bou, d'una gallina un ou. »

Nice, TosELLi.

278. « Keine Henné ist theurer als die geschenkte. »

Allemand, Meoirus.

279. « Un uovo del principe si pagherà con un polio d'India. »

Arabe-maltais, Vassalli.

280. « E' vorrebbe Puovo e la gallina. » Italien.

« Vrer j oéuv, la galénna e el cul cald. » Voler la moglie ebbra e la botte piena. Desiderare più comodità ad una volta anche dove non è fattibile. Parme, Malaspina.

« Kaum hat man ihm einen Hahn gegeben, so greift er schon nach dem Hammel. » Lithuanien, Sghleicher.

281. « Vorrebbe Tucvo mondo. » Il voudroit l'œuf tout esplu- ché, il luy faut mascher qu'il n'ait qu'à l'avaller. Ital., Duez.

« Vorrebbe Tuovo mondo e suvvi il sale. » Ital., Arrivabene.

« Fuler, wOllst e Ei ? Ja, wenn et gepellt (geschellt) wâre. »

Prusse, Frischbier.

« Da Faulpelz, hast du ein Ei ! Ist 's aber auch geschàlt ? ¥.

Lithuanien, Sghleicher.

282. « Se ruovo avesse le anse, l'alzerebbero due persone. » L'a'iuto, anche in cose leggiere, è ben utile.

Arabe- maltais, Vassalli.

283. « Il ne donnerait pas un gros œuf pour un petit. » C'est un avare. Leroux, Dictionnaire comique,

284. « 'ûov TtXXei; * Tu veux faire une chose impossible.

Grec ancien.

« Tondre sur un œuf. » Être avare. Français.

« Vouloir tondre sur un œuf. » Chercher midi à quatorze heures. Français.

5

(îft (^ALLCs Donsancus.

* Ti*otî?>n p^l o rnou. » ' Il trouve ftu poil à un oeuf, il estpoiiL' tniénx. Eouergne, Duyai:.

* Vmilî» tu faire loup» innocenn - et que les enft soiesat ▼dus I » ^ Vonx-tï» tenter de» ^hose» impossibles ?

Oînvros d'R«ista<»he Drachamps. édit. Queux de Saint-

Hilaire, I, p. 206.

« ^^noîk*ere il p#l mAV novo, » ' Scorgerc ogni minozia, e quasi vé*d<^r lo 'nvisihile, e di^esi di fthi è di ar^utissimo ingegno.

Itali^A.

* C^r(*ar^ (rîrtr. iro^are) il pello n«ir aovo. » Italien.

88i>. « Nu ^omme an neuf. » Français.

280, « f) ^aftlroit nn n^af en deux. » C'est un avare.

Ancien français, Littré.

287« a f,ft femme et Fceuf un seul maistre veut. »

Français, Leroux de Linct.

?88< « QuAiid il cuit des œafs, il donne le bouillon aux pao- vro» « V\M un ftvnro. Proverbe wallon, Dejardix.

i80. « l'ih liii'iro cil* un gallo. » Si dice d' uomo avaro, e ieimCH». Italien.

VW)« m l»:^ oi»ti4'v couiiui lou ouoù d'una gallina. » Nice, Toselu.

5H>1» « ùd* $\\\» Huemi n\)ouy devoir cola quo si ou me fricassoit iU*» (UMlU^jt. « iUMSttir^ lU Vancien théâtre français.

*H*4* »• Ji» tVu iK»ud* î So dit irDuiquomeut pour refuser i^U^lqu^ olio^^i Uaioux» Dictionnaire comique,

VJWK Si'l^uv*» w»^ ^Uiui^s. » Se dit à une femme qui se wwtAi^ dv v*v ^ul uv^ lu fv^tuiio (MftS« Picard» Cobblet.

* tv'uvow»^' quv^u^^u »v^ firtit (')» » LVuvoyer promener, le v'hHMiv»!* tHi:iii^nniMirtf ytjrttU. d<ts procerbes.

0^ <^^^ «t <Mà4^;a s^<l ly« i^uliM ^^r<àttiHil |Ki«r irQiiv«r Itur pâtwr«w

GALLUS DOMESTICUS. 67

294. « Va donner du foin aux poules. » Se dit à quelqu'un qui vous ennuie. Deux-Sèvres, com. par M. B. Souche.

295. « J'aimerais mieux embrasser le derrière d'une poule. » Se dit quand on veut vous faire embrasser une personne qui ne vous plaît pas. Loiret, communiqué par M. J. Poquet.

296. « Ça n'est pas vrai qu'une poule tette, elle a le bec trop long. » Réponse d'une personne à qui on veut conter un men- songe. Eure-et-Loir ; Loiret, com. par M. J. Poquet.

297. « Hututu l'mère ed' nos glaines. » Phrase pour indiquer qu'on doute de la véracité d'un récit ou d'une assertion.

Picard, Corblet.

298. « Quand tu verras cela les poules porteront des béquilles. »

Eure-et-Loir, communiqué par M. J. Poquet.

« Quand tu verras cela les poules porteront des hottes et les coqs des sabots. » Loiret, communiqué par M. J. Poquet.

299. « Fer creure que les poies pounet so les sâs. » Faire croire que les poules pondent sur les saules. Faire croire des choses absurdes. Wallon, Dejardin.

300. « Cela viendra quand les poules auront des dents. »

Français.

Cf. le sanscrit Kâkâdanta, dent de corneille, chose qui n^existe pas.

301. « Wann die Hûhner vorwàrts scharren. » Quand les poules gratteront d'arrière en avant, c'est-à-dire : jamais.

Allemand .

302. « Quand les poules pisseront. > C'est-à-dire : jamais.

Français.

« La femme doit parler quand les poules vont pisser. »

Français.

« Le donne e i ragazzi debbon parlare quando le galline pisciano. >

Italien.

« Kannst rede, wenn de Henn pôsst on de Hahn farzt, on denn kannst segge : Herr, ôss erlaubt ok e Woortke to rede ? » Zu Kindern die unberufen mitreden. Prusse, Fbischbier,

68 GALLUS D0MES1?ICUS.

303. « Ce qui est merveilleux dans la nature, c'est : In lapin qui piche tondis et qui ne boétjanioës; Eine glaigne qui boët tondis et qui ne piche jamoës ; Kt pis eiu beudet qui kie des crottes carrées ('). »

Picard, Corblet.

304. « La poule a- 1- elle pondu ? Oui, elle a pondu un œuf sans cotille que tu peux manger. Réponse facétieuse à la question: la poule a-t-elle pondu ? Loiret, com. par M. J. Poquet.

305. « Quand un gamin se prélasse orgueilleusement sur un cheval on lui dit : Le cheval a donc couché dans le poulailler ? Pourquoi ? Parce qu'il a une merde de poule sur le dos. »

Beauce, com. par ^L J. Poquet.

306. «Quand un enfant se plaint d'un bobo léger on lui dit qu'on va chercher de l'urine de i)Oule pour le guéi'ir.»

Côte-d'Or, com. par M. H. Marlot.

307. « Elle passerait sur des œufs sans les casser. » Se dit d'uno personne fluette cl légère. Français.

« Marcher sur des œufs. » Marcher avec précaution, marcher sur des épines. Français.

« Andar corne sobre hucvos. » Marcher très légèrement, sur la pointe des pieds. Espagnol.

« Floriiifîe ressemble î\ l'épousée de Massi, elle passeroit sur quatre œufs sans qu'elle en cassât demi douzaine. »

Comédie des Proverbes.

« On dit de quelqu'un dont la démarche est lourde : s'il marchait sur uno douzaine d'œufs il n'en casserait pas treize. »

Eure-et-Loir et Loiret, com. par M. J. Poquet.

308. « Dar beccare a' polli del prête. » Modo basso, che vale morire. Italien.

309. « Manger la poule et Tœuf. » Manger son bien en herbe.

« Il est comme li malade di Oiblou, i mougne li pouie et Tofi. » Il est comme le malade de Oembloux, il mange la poule et Pœuf. Ce n'est pas un malade sérieux. Namur, Dkjardin.

(I) Cf, Faune populaire, t. IV, p. 219, § 63.

GALLUS DOMESTICUS. 69

310. « Durera-t-0, Pacaud ? n*avoir qu'ine poule et mangher tous les jhours deux œufs ('). » Saintonge, Jônain.

311. « Remettre à quelqu'un ses œufs dans son panier. » —Lui dire son fait, le rembarrer, le rétorquer.

Montbéliard, Contejean.

312. « Acconciare Tuovo nel pianeruzzo. » Accomodare i suoi fatti. Italien.

313. « Plein comme un œuf. » « Plein comme un œuf pondu. »

Locutions françaises.

314. « E' non è come l'uovo fresco, ne d'oggi ne di ieri. » Si dice di chi è uomo d'età. Italien.

315. « E' non c'è uovo che non guazzi. » E* non si truova niuno senzavizio o mancamento. Italien.

316. « Rompere l'uovo in bocca. Guastar i disegni ad alcuno e fig. si usa quando i disegni altrui fossero presse alla concluâione. Prevenire in dir cosa che altri prima avesse in pensiero di dire.

Italien.

« Guastar Tuovo nel panière. » Italien.

317. « Don't look on his dunghill, but on your plate. »

Bannu, Thorburn.

318. « Man musz mit ihm umgehen wie mit einem schallos^n Ei. » On doit prendre des précautions avec lui comme avec un œuf hardé. Il est susceptible, chatouilleux. Allemand.

« Man musz mit ihm umgehen, wie mit *nem rohen Ei. »

Prusse, Frisghbier.

319. « Il ne sçauroit tourner un œuf. » Egli è un* ignorante.

Français, DuBZ.

« ... de telle façon qu'elle ne tourneroit pas un œuf, par manière de dire, sans demander conseil. »

Glossaire de Vancien théâtre français .

(0 On sait que la poule ne pond pas plus d'un œuf par jour. On dit de Tœuf que c'est la journée d'une poule.

70 GALLUS DOMESTICUS.

« D'un écervelé on dit qu'il n'a pas autant de cei'velle qu'il en faudroit pour cuire un œuf. > Ducatiana, t. II, p. 477.

320. « Ei non ha tanto caldo, che cuoea un uovo. » Vale : che non ha veruna autorità. Italien.

321. « Il est fait comme deux œufs, comme quatre œufs. » Se dit d'un homme mal fait ou mal vêtu.

Leroux, Dictionnaire comique.

« Il me semble bien ainsi comme une omelette de deux œufs. »

Glossaire de l'ancien théâtre français.

« Il est bâti comme quatre œufs et un morceau de fromage. »

Comédie des proverbes.

322. « 0-mai studies, o plu pou n'en sabes ; fas couma lu où, che 0 mai bujoim o plu dur venoun. » Nice, Toselli.

323. « Il n'est viande si nette qu'un œuf mollet. »

Français du xvi« siècle, Leroux de Lincy.

324. ¥. Rompre ne doibt un œuf mollet

Avant que ton pain soit bien prest. »

XVI» siècle. Gab. Meurier, Trésor des Sentences (cité par Leroux de Lincy).

« Gens de BeaUvais, avant de casser vos uès (œufs) taillez vos mouillettes. C'est-à-dire, avant d'entreprendre quelque chose, prenez vos précautions. Leroux de LiNtY.

« Innantis de mandigare s'ou a friscu, ammentadi de ti affîttare su pane. » Prima di mangiaro i'uovo alla cocca, ricordati di afflettare prima il pane. Prov. clie, a più del senso letterale, signiâca di preparare in ogni impresa quei mezzi opportuni che conducono al fine. Sardaigne, Spano.

325. « Ab ovo usque ad mala. » Depuis l'œuf jusqu'aux pommes. Depuis le commencement du repas jusqu'à la fin. Au figuré se dit de n'importe quoi complètement achevé. Latin.

326. « Pri tri dinar! di spezii si perdi la gaddina. »

Sicilien, Pitre. « Ein faules Ei verdirbt den ganzen Brei. > Allemand.

GALLUS DOMESTICUS. 71

« Een vuil ei bederft een geheel zuipen. » Hollandais.

327. « Mes puja Tfarciment que Tgall. » La sauce vaut mieux que le poisson. Catalan moderne.

328. « On dit souvent qu'une personne qui mangerait tous les matins à jeun un œuf cru, mourrait infailliblement dans Tannée. »

329. « Un œuf n'est rien, deux font grand bien, trois est assez, quatre est trop, cinq donnent la mort. »

xvi« siècle, Leroux de Lincy.

330. « On boit sur un œuf comme sur un bœuf. »

XVI* siècle, Leroux de Lincy. « A boire, je vais manger mon œuf à boire, je mange mon œuf à boire, j'ai mangé mon œuf. »

Pays messin, recueilli personnellement.

331. « On ne fait pas une omelette sans casser des œufs. »

Français.

« Me cha kei Pfanntâsch machen olmi dasz me muez Eier brèche. » Même proverbe que le précédent. Suisse ail., Reinsberg.

332. « Il aime mieux deux œufs qu'une prune. » Il n'est pas dégoûté. Français.

333. « Mieux vaut euf donné que euf mangié. »

Ancien français, Leroux de Lincy.

334. « There was but one egg, and it was addled. »

Bannu, Thorburn.

335. « Besser ein halbes Ëi, als eine ledige Schale. »

Allemand.

« Better half an egg, than an empty shell. » Anglais.

336. « Megghiu furmaggiu e pani n' casa mia, ca gaddini e faciani 'n casa d'autru. » Sicile, Pitre.

« Più vale un pan con amore che un cappone con dolore. »

Italien. « Migliori sono minuzzoli di pane con amore che poUi grassi con dolore. » Italien.

« Better an egg in peace than an ox in war. » Anglais.

72 GALLUS DOMESTICUS.

« Dry bread is better with love, than a fat capon with fear. »

Anglais.

337. « A faute de chapon pain et ognon. » Ane. français.

« Si tu te trouves sans chapon sois content de pain et d'oignon. >

Français, CJotgrave.

« If you hâve not a capon, feed on onion. » Anglais.

« On a appelé facétieusement chapon : le morceau de pain qu'on met tremper dans le potage pour remplacer la poule absente; le morceau de pain frotté d'ail qu'on met dans la salade qui, si l'on était riche, serait accompagnée d'un poulet rôti.

Le premier a été appelé quelquefois chapon de Normandie, et le second chapon de Provence. »

338. « Vieille géline engraisse la cuisine. »

Ancien français.

« Gallina vecchia fa buon brodo. » Si dice di chi ama donna attempatetta. Italien.

« E una dona un po avanzata, ma gallina becchia fa bon brodu. » La dame est un peu mûre, mais les vieilles poules font le bon pot au feu. Corse, Mattei.

« Alte hennen geben fette suppen. » Allemand,

« Eene oude hen geeft vette zoden. » Hollandais.

339. « Lou boujoun de gallina stà set an en lou ventre. » Le bouillon de poule reste sept ans dans le ventre. Nice, ïoselli.

« Pillole di gallina e sciroppo di cantina. » Si vous voulez être bien portant, mangez du poulet et buvez du vin. Italien.

340. « Essere a polio pesto (•). » En être au bouillon de poule, être bien malade. Italien, Duez.

« Pigliare il polio senza pestarlo. » Être bien portant.

Italien.

(1) « Polio pesto = une volaille pilée et cuite en consommé, un. con- sommé de poule. » Duez.

GALLUS DOMESTICUS. ' 73

341. « Coscie di pollastri, aie di cappoui, e spalle di castroni, questi son trè buon bocconi. » Italien, Pescetti.

342. « Chappon de huit mois manger de rois. »

Ancien français.

343. « Veau mal cuit et poules crues font les cymetières bossues. » Ancien français, Nucérin.

344. « On appelle deux chapons de rente ^ deux choses, ou deux personnes d'inégale valeur, de taille différente, parce que de ces chapons il y en a d'ordinaire un gras et l'autre maigre. »

Leroux, Dictionnaire comique.

345. « Come i polli di mercato, un buono e un cattivo. »

Italien.

« Cmè i capôn d'Langhirân, un grâss e un magher. »

Parme, Malaspina.

346. « Qui chapon mange, chapon lui vient. » Les biens viennent plutôt à ceux qui en ont déjà, qu'à ceux qui en manquent. > Féraud.

347. « On dit de celui qui porte le nom d'une terre, et qui n*en touche pas les revenus^ qu'il en porte le nom, mais n^en mange pas les chapons, ou qu'un autre en mange les chapons. » ^

FÉRAUD.

348. « On dit d'un homme qui risque le tout pour le tout qu'il veut être riche marchand ou pauvre poulailler. » Féraud.

« 0 rich marcant, o pover polajè. » Piémont, Zalli.

349. « Quem su come o seu gallo sella o seu cavallo. » Celui qui mange seul son coq, n'a personne pour l'aider pour seller son cheval. Portugais, Pereyra.

350. « Wenn er redet, kràht der hahn auf dem kirchthurme. » Quand il parle, le coq coquerique sur le clocher. Se dit d'un taci- turne. Allemand, Medikus.

351. « Portar polli, porter le poulet, faire le macquereau, ou la maquerelle, parce que sous prétexte de porter des poules à une

74 GALLUS DOMESTICUS.

femme ces gens-là y portent souvent des lettres et des commissions d^amour (^). » Italien, Duez.

« Polastriera = une poulaillière, 2" une maquerelle, ou por- teuse de poulets. » Italien, Dubz.

« PoUacchina, porteuse de poulets, ou maquerelle, par allusion depoUo un poulet d'amour » Italien, Duez.

K Pollaco, un macquereau, par allusion de poWo, qui signifie un poulet d^amour. » Italien, Duez.

« Appollonia, monna AppoUonia, une macquerelle, une femme qui porte le poulet, par allusion de polio, » Italien^ Duez.

« Non puô stare in tsrra cC Imper io, egli è Pollaco, 11 ne peut demeurer sur les terres de l'Empire, il est Polonois, et par allusion de Pollaco à polio, qui signifie le poulet, que les macquereaux portent, c'est-à-dire, il est macquereau . » Duez.

« Oalliaro = entremetteur. > Italien, Duez.

En français, poulet a d'abord signifié message d'a^ moiir, puis simplement message^ lettre quelconque. En voici un exemple amusant :

« Un ami généreux me prévint et j'appris par un poulet que j'étais un dindon. » Cabot, Sous un bec de Gaz, comédie.

352. Pronostics de pluie :

« Si, quand il pleut, les poules vont à l'abri. Dites que la pluie s'en va finie ; Si elles restent dehors et se laissent mouiUer, Ne pensez pas que la pluie va cesser. » Côte-d'Or ; Haute-Saône ; Seine-Inférieure, Stat, de la France.

« Lorsque les poules se couchent tard, c'est signe de pluie pour le lendemain. » Cher, Stat, de la France,

« Si le coq chante le soir,

La pluie lui court au derrière. »

Gironde, StaL de la France.

(0 Littré stib verbo poulet, donne une autre explication de rorigine du sens donné à ot mot.

OALLUS DOMBSTICUS. 75

« Quand les poules se pouillent à la remise, c'est signe de pluie. »

Fribourg, Romania, 1877, p. 90.

«( Quando cauta il gallo al poUaio, aspetta Tacqua al grondaio. »

Italien.

« Co el galo canta de matina la piova s^avizina. »

Trieste, Cassani.

« Quando as gallinhas se coçam e catam com o bico, é signai de chuva. » Portugal, Consiglieri Pedroso.

« Un segno di non tarda pioggia è dato dal gallo, quando di giorno canta in numéro dispari ; imperocchè è noto che il gallo canta a riprese. » Sicile, Castelli.

« Wenn der Hahn nach dem Mittagessen krâht, so regnet es an demselben Tage. > Basse Autriche, Blaas.

353. « Beaucoup d'étoiles visibles la veille des Rois dénotent sécheresse et chaleur pendant l'été et beaucoup d'œufs au pou- lailler. » Morbihan, Stat» de la France.

354. « Quand les poules commencent à se déplumer par la tête, c'est signe de grand hiver. » Perron, Proverbes^ p. 22.

« Quand les poulets se déplument par la tête, semez tôt ; par la queue, semez tard. » Haute-Saône, Stat, de la France.

« Quand les jos décaheulent en été on ère i longe enhenné. » Quand les coqs perdent leurs plumes en été on aura un long automne.

Arrondissement de Nancy, L. Adam.

«Quant la garie s'escoûe boùé samoûe. »— Quand la poule perd sa queue bouvier sème.

Gers, Bladé, Prov. et Dev., p. 167.

« Quant lou pout regacho per la cûo, boè, saumo de douro e quant regacho pou cot, te presses pas trop. » Quand le coq mue par la queue, bouvier, sème de bonne heure, et quand il mue par le cou ne te presse pas trop. Armagnac, Bladé, Prov. et Dev., p. 22.

« If the cock moults before the hen, we shall hâve weather thick and thin ; but if the hen moults oefore the cock, we shall hâve weather as hard as a rock. » Norfolk, Glyde, p. 154.

76 GALLUS DOMESTICUS.

IL

1. « La gallinanell' atto che beve, ringrazia Iddio. » Ou sait qu'en buvant la poule lève la tête vers le ciel.

Arabe -maltais, Vassalli.

2. « Villaribus gallinis et religio inest. Inhorrescunt edito ovo, excutiuntque sese et circumactae purificant, ac festuca aliqua sese et ova lustrant. » Les poules de basses-cours ont même des pratiques religieuses ; elles so liérissent après avoir pondu, elles se secouent et en tournant alentour, se purifient, elles et leurs œufs avec un fétu de paille. Pline, édit. Littré, 1. 1, p. 410.

3. « Celui qui met sa tête dans le son sera becqueté par les poules. » Prov. arabe, Daumas, Le Grand Désert,

« Chi si mescolerà col cruschello, le galline lo rasperanno. »

Arabe-maltais, Vassalli.

4. « Die zich als een kieken aansteld, zal vroeg of laat van den havik weggerukt en verslonden worden. » Hollandais.

5. « Never put the kito to watch your cliickens. » Anglais.

6. « Qui suit les poules apprend à gratter. » Français.

7. « Ich gàb' eine Perle fur ein Gerstenkorn, sagte der Hahn. »

Allemand.

8. « Fie upon hens, quoth the fox, because he could not reach them. » Anglais.

9. « Vom Fôhle (Flïhlen) ward kein Hennke legge. »

Prusse, Frisghbier.

10. « Der er flere brogede Hunde end Praestens ; thi Degnen har ogsaa nogle. » H y a plus d'une poule bigarrée qui n'est pas celle du prêtre car le sacristain en possède aussi.

Proverbe danois, Reinsberg.

« Fleiri eru rakkar svartir, enn rakkin prestsins. » Il y a plus d'une poule noire qui n'est pas celle du prêtre. Prov. islandais.

GALLUS DOMESTICUS. 77

11. « Sa pud'lha de su preideru sa prima die est de su mère sa 2 nostra, sa 3 mia. » La gallina del prête, il 1 giorno è del padrone, il 2 nostra, il 3 mia. Le serve dei preti a principio dicono la roba essci* del padrone, ed in fine se Tappropriano.

Sardaigne, Spano.

12. « Ça qui pas jin gagnin poule, dipis voi caca blanc dit: ça dizé. » Celui qui n'a jamais eu de poule prend la fiente blan- che pour des œufs.

Proverbe créole ou dolos, Magasin pittoresque^ 1840, p. 26.

13. « Lhiovo del giorno è il grande. * L'adagio motteggia laco- nicamente il dominio che ha Tintercsso sopra taluni, i quali in com- praudo un uovo di gallina, pcr averlo uu pochetto piii grandicello di un altro, si coutentano di prendere lo stantio di più giorni, è non il récente délia giornata se questo lor pare alquanto minore.

Arabe-maltais, Vassalu.

« Ei ist ei ! sagte jener und nalim das grôsste. » Un œuf n'est jamais qu'un œuf dit cet autre en prenant le plus gros.

. Prusse, HcEFER.

14. 4c Poule eu mangeant le mil pense aux poux de bois. » La poule est friande des poux de bois. On n'est jamais content.

Proverbe créole ou dolos, Magasin pittoresque, 1840, p. 26.

15. « Une poule aveugle peut quehjuefois trouver son grain. »

Français.

« Kine blinde henné findet wohl auch ein korn. » Allemand. « Ein blindes Huhn tlndet auch wohl eiae eibse. » Allemand. « Blind hona bittar ocksîi ett korn. » Suédois.

16. « Plo grasso la golino que n\) pas besoin de lo besino. » Bien grasse est la poule qui n'a pas bci^oin de sa voisine.

Rouergue, Duval.

« 'Un è tauta grossa la gaddina ch' 'un ha bisognu di la vi- cina. » Sicile, Pitrè.

17. « K veiiuto pcT ruovo e vi ha lasciata la gallina. »

Italien.

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78 GALLUS DOMESTICUS.

« Mancher wartet des ei *s und lâsst dabei die henné laufen. »

Allemand.

« Men ziet op het ei, en laat het hoen loopen. » Hollandais.

« Het hennenei grijpen en het ganzenei verwaarlozen . »

Hollandais.*

« Men ziet naer een hennenei en laet het ganzenei varen. »

Flamand.

18. « Per tener Puovo, la gallina e le penne, spesso si perde ruovo, la gallina e le penne. » Italien, Pbscetti.

19. « Fare il guadagno di Monna Ciondolina che dava tre galline nere grandi per aveme due nane e eappellute perché erano brizzo- late. » Italien.

20. « Gallina mugellese, ha cent anni e mostra un mese. » Se dit d'une femme qui se dit beaucoup plus Jeune qu'elle n'est.

Italien.

« Galina miaroela. » » Se dit dans le même sens.

Milanais, Banfi.

21. « Come la gallina di Monte Cuccoli che mangiava ruovo avant lo facesse. » Elle mangeait son œuf avant de l'avoir pondu. Manger son blé en herbe. Italien.

« La gallina di madonna Bartola. Si beccava Puovo in culo. »

Italien, Pescetti.

22. « Il gallo di donna Checa. » Serviva aile galline di tutta la contrada. Italien, Pescetti.

« El gall d' madonna Chèca. » Donnajo, femminiere, gallo dx Monna Fiore, che come dice il Pananti con dugento volea far air amore. Parme, Malaspina.

23. « La gallina di Biondo che chiamavasi la scrocchina. » Dicesi per annunciare uno scroccone. Italien.

24. « Aver magnà el cùl del gall. » Être bavard, ne pas pou- voir garder un secret. Parme, Malaspina.

« Hei heft von e Hehnemarsch (var. Hehnerplapper) gefreete . » Er plaudert viel, verrâth ihm anvertraute Geheimnisse.

Prusse, Frischbier.

GALLUS DOMESTICUS. 79

25. « Wir hahen noch ein Huhn zu pfliicken. » Nous avons un compte à régler ensemble.

Cf. « To pluck a crow with one. » Anglais.

26. « Ri-t-en, Jean, on te frit des œufs. » Se dit pour se mo- quer de celui qui rit. Leroux, Dictionnaire comique,

« Je lui ai dit, Roy Jean (i) on te frit des œufs. »

Comédie des proverbes, édition, 1726.

27. «e Rebiffé comme la poule à Gros-Jean. »

Glossaire de Vancien théâtre français.

28. « Le voilà damné comme la poule à Simon. » Il est hon- nis, repoussé partout. Locution française.

29. « Die Hûhner haben ihm das Brot genommen. » Er ist traurig, betriibt. Prusse, Frischbier.

« Er sieht aus als wenn ihm die Hûhner das Brot genommen hâtten. Prusse, Frischbier.

30. « Faire un coq à Tâne. > Passer d'un discours à l'autre; répondre liors de propos, parler d'une chose tandis que l'interlo- cuteur parle d'une autre. Français.

Sur le mot coq à Vâne voyez Romania^ 1878, p. 237.

« Salir con su pata de gallo. » Espagnol.

Cf. u Van den os op den ezel vallon. r> Hollandais.

31. « Ach gehen sie doch nicht so krumm, sagte der Hahn zum Regenwurm Ne soyez donc pas si tortu en marchant dit le coq au ver de terre. Le coq oublie la courbure de son propre dos. Allemand, Frischbier.

32. 4c Nur nicht ângstlich I sagte der Hahn zum Regenwurm und frasz ihn auf. Bange machen gilt nicht ! sprach der Regenwurm und kani wieder heraus. » Le coq dit au ver de terre qui s'efforçait de rentrer dans son trou : ne te chagrine pas, nous ne sommes pas

(1) Il est très possible que roy Jean soit une faute d'impression pour ris Jean.

80 GALLUS DOMESTICUS.

encore prêts de nous séparer. Et dessus il l'avale. A quoi bon se chagriner ! dit le ver de terre qui après avoir traversé l'estomac du coq venait de sortir par l'autre bout.

Allemand, voy. Frischbier^ Preuss. Sprichwôrter et Edmund HoBFER, Wie dos Voîk spricht, 1876, p. 73.

33. « Errare humanum ! sagte der Hahn und trat die Ente. » Errare humanum, dit le coq en cauchant la cane !

Allemand, Hoefbr.

34. « Nimm die Fuss' in Acht, oder ich trete dich ! sagte der Hahn zum Hengst. » Allemand, Hobfer.

« Trettet keiner den anderen, sagt der Hahn zum Pferd. » Attention, ne nous marchons pas sur les pieds ! dit le coq au cheval.

Allemand, Hoefer.

35. « Le fils d'un homme riche s'était imaginé qu'il était devenu coq et toute la journée il criait : kikiriki ! kikiriki ! En vain son père avait-il consulté les plus célèbres médecins et promis ime riche récompense à celui qui guérirait son fils de sa folle imagi- nation. En quelque lieu qu'il se trouvât le jeune homme entonnait tout-à-coup son kikiriki, ce qui faisait honte à son père, qui ne trouva d'autre solution que de l'enfermer. Un mendiant polonais entendit parler de ce fait et se présenta à l'homme riche, promet- tant de délivrer le jeune homme du Ruach .esprit) qui le possé- dait, au moyen de formules cabalistiques. Le père accepta joyeusement la proposition. Notre rabbi (il se faisait passer pour tel) se fit enfermer avec le jeune fou et l'aborda en faisant entendre un joyeux kikiriki. Comment, toi aussi tu es coq ! Kikiriki I répondit le Polonais, et les voilà tous deux à coqueriquer à qui mieux mieux et à être amis intimes. Or, la fête du Kippour approchait. Écoute, dit un matin le Polonais, au pauvre fou, cette semaine il ne faut pas coqueriquer, sans cela on viendrait nous chercher et on nous égorgerait (comme victimes propitiatoires). Tu as raison. Taisons-nous. Ce jour-là, le Polonais alla trouver le père et lui dit que son fils était guéri, et que lui, ayant affaire au loin, demandait à prendre congé. L'homme riche le fit attendre une journée entière et comme il n'entendit pas une seule fois coqueri- quer son fils, il le crut guéri et récompensa richement le Polonais qui s'en alla aussitôt. La semaine se passa ; le jeune homme ne ât pas entendre un seul kikiriki, pendant tout ce temps? Le jour du

OALLUS DOMESTICUS. 81

Kippour, on se rendit solennellement à la Synagogue et Thomme riche y emmena son 111s dont il était tout fier. Mais voilà qu'après la cérémonie , on entendit crier très haut : kikiriki ! kikiriki ! c'était le jeune fou qui, voyant tout danger passé pour les coqs, reprenait son rôle avec ardeur. Depuis ce temps on dit en pro- verbe, quand un sot semble faire preuve d'intelligence pendant quelque temps, puis retombe dans son ancienne bêtise : voilà le kikiriki qui revient ! » Conte juif-allemand, A. Tendlau.

36. « I gn'y avoait eine foës ein curé qu'étoait voëzin d'ein maricheu ; et pis ch'maricheu il avoait ein coq qui randichoait dins le courtil d'ech' prébyterre, et pis i dégrattoait chés leguemes, du matin au vépe. Ch'curé i meninchoait ch'maricheu ed li tuer sin gratteu de coq ; ch' maricheu n'ein fesoait que rire. Ein jour, ch' curé ein colère, il o tué che coq, tout d'boein. Cakaine, s'mékaine, al l'o pleumé et pis al To mis dins sin pot au fu pour foaire d'ol soupe. Ch'curé s'ein vo dire ess' messe. Ch'maricheu il l'o reincontré i li demandit : « Quoé qu'o dit de nouvieu, monsieur le curé ? 0 dit, qui dit che curé, que trop gratter cuit.,, tachez ed comprendre si oz avez du comprendoëre. » Che maricheu qui ne voyoait pus sin coq, il l'o charché ed tout coin, ed tout bord, pour el trouvoér. Il 0 comprins à la fin que sin coq il avoait le co copé et pis qui cuisoait. I vo trouver el mékaine d'ech' curé dins ch' prébiterre. « Cakaine, qui li disit, monsieu le curé i n'o poent de vin pour dire s'messe, allez n'y ein porter dins ch' l'église. » Pendant qu'Cakaine al vo porter du vin à sin raoette, ch'maricheu i preind ch' pot au fu ocché qu'sin coq y cuisoait et pis il l'porte dins s'moézon. S'ein r'venant d'ol messe, monsieu Tcuré i dit à ch'maricheu : maricheu, quoé qu'o dit de nouvieu ? O dit que trop parler nuit, monsieu le curé; tachez à vo tour ed 'compreindre. Ch'maricheu, il o mingé sin coq à part li comme ein goinff're et pis i n' n'o ieu enne indigession. Comme il étoait malade, monsieu l'curé il l'o venu vir. Quoé qu'ch'est qu'oz avez donc, ch'maricheu ? J'ai, qui dit, monsieu l'curé, que trop minger incommode. Et pis v'io c'ment qu'oz o foait ch'pro verbe : « Trop gratter cuit, trop parler nuit, trop meinger incommode. » Ponthieu, J. Corblet.

« Un chanoine avait le goût des fleurs et les cultivait lui-même dans un jardin attenant à sa demeure. Ce goût devint pour lui une source de chagrins. La basse-cour d'un voisin regorgeait de poules fort mal gardées. Chaque jour, pendant que le religieux chantait

6

82 GALLUS DOMESTICUâ.

* .

l'office, ses plates-bandes étaient ravagées. La vieille gouvernante armée d'un balai, les faisait fuir, mais elles revenaient sous la protection d'un terrible coq, qui résistait en se dressant fièrement et en battant de l'aile. On eut recours à la ruse, et le coq, pris au piège, fut sacrifié, plumé et mis au pot. Le chanoine, en se rendant à l'église, rencontre son voisin et lui dit, avec un demi- sourire : « Maître Simon, trop gratter cuit. » Maître Simon comprit très vite : Trop gratter^ se dit-il, c'est mon coq, et mon coq est à la broche ou dans la marmite du chanoine. Pendant que la gouvernante venait à bout cette fois de chasser les poules du jardin, maître Simon pénétra dans sa cuisine, remporta chez lui le coq et tons les assaisonnements, et put dire, d'un air patelin, au chanoine revenant de l'office : Trop parler nuit. »

Sancerrois, Compte-rendu de la Société du Berry^ 1866, p. 394.

Ces contes semblent avoir été imaginés pour expliquer le proverbe : Trop gratter cuit, trop parler nuit.

37. Dans certains contes il est question d'un roi qui est dans la plus grande perplexité parce que sa femme le tourmente pour lui arracher un secret qu'il doit garder. Un jour il entend (car il comprend le langage des bêtes) un coq qui dit : moi qui ai cent femmes, je les mène comme je veux, le roi n'en a qu'une et il n'en peut venir à bout.

Sur ce cycle de contes, voyez un long article de Benfey dans Orient und Occident^ II, p. 137 et suivantes.

38. Sur les contes qui expliquent pourquoi une poule noire peut faite des œufs blancs voyez Literaturblatt f. germ. u. rom. Philo- logie, nov. 1880, p. 423, 27« ligne.

39. Dans certains contes, le coq, sur le point d'être mangé par le renard, se sauve par différentes ruses. Voyez Lespy, jPro- verbes du Béarn, p. 102 ; Halliwell, Nursery Rhymes, p. 25 ; le Magasin pittoresque de liî65, p. 183 (on y trouve la trad. d'un conte livonien) ; Thorburn, Bannu, p. 222 ; Loys Brueyre, Contes de la Grande-Bretagne. Paris, 1875, pp. 369-370 ; Cénac-Moncaut, Litt. pop. de la Gascogne. Paris, li<68, p. 223.

40. « ne chante le coq, si viendra le jour. »

Ancien français, Nugérin.

GÀLLUS DOMESTICUS. 83

« Es wird Tag, wenn auch der Hahn nicht kràht. » Allemand.

« Hoewel men den haan niet hoorde kraaijen, zal het toch wel dag worden. » Hollandais.

« Dagen kommer vel, om end hanen ikke galer. » Danois.

« Si fara giorno col gallo, e si farà giorno senza gallo. » Si vive, avendo marito, e si vive senza marito, dicono quelle che si mostrano indiffèrent! al matrimonio.

Arabe-maltais, Vassalli.

« Though the cock crow not, morning will dawn. »

Bannu, Thorburn.

« If it were not for my cock and chafing dish, how would the vrorld go round A story is told of an old woman who fancied that the crowing of her cock woke the whole village, and that ail the inhabitants were dépendent on her for fire.

Proverbe telugu, Carr, § 1255.

41. « Dove molti galli cantano, non si fa mai giorno. »

Proverbe italien.

42. « Cocks are supposed to be quite night-blind, on which ac- count they often deceive us about the approach of dawn, by crowing too soon. » Bannu, Thorburn.

43. Sur la poule recevant un pois sur la tête, s'imaginant que le ciel est tombé sur elle, partant pour en informer le roi et emmenant avec elle une série de compagnons de voyage, voyez ; Chambers, Fopular Rhymes of Scotland, 1870, p. 59; Halliwell, Nursery Rhymes, p. 151 ; Loys Brueyre, Contes de la Grande^By^etagne^ p. 377.

44. « Gallinse filius albse. » Le fils de la poule blanche, se dit de quelqu'un prédestiné à être heureux. Latin, Juvénal.

« Figliulo délia gallina bianca. » Italien.

Cf. tt Figliulo deir oca bianca. »» Homme heureux. Italien, Duez.

45. « *'Opvt0oç -jfa'^a Cr)Tetç. » Grec ancien. « Lac galliuaceum. » Latin, Pline.

« Litte di galliiia. » -- Ciiote nrt^ chose imposable.

Italien, Pescetti.

« A ver latte di galliiUL » -- Essere nell' abbondansa.

ItaJifsn.

« Fer cajuteotallu ei rurebbe « Ijtte di gallioa. »

Corse, Mattbl.

« Kfffspt de gogo joottrri de lait de poule. » -^ Se dit dim enfant élevé MkcaiemeaL Lemocjl^ DteHonnaire comique.

Cf. Faune poptUairCt t. Il p. 410.

40* « Cougnotre lai-s-auoaai dai dzeumai da dai boutaillai d^bos* » ' Coimaitre les eaux (les urines) des poules dans des bou- teilles de bois« Se dit d^on nigaud qui fait Tentendu, qui croit coonattre ce qu^il ne connaît pas, et même Pinconnaissable.

Les Fourgs, Tissot, Lef Moeurs.

47* « Clii mangia merda di galletto diventa indovino. » -> Detto a gabbo di cbi vuul far la professione di sapere le cose future.

Italien.

48. « Quand quelqu*un a déjà beaucoup bu on rengage à f i/ler son verre en lui disant : si tu ne vides pas ton verre, ça fera mourir tes poules. » Loiret, com. par M. J. Poquet.

49. « Fouetter (ou fesser) ses poules, signifie boire beaucoup, porter bien son vin. » Leroux, DicL comique.

50* « Quand les poules montent sur un bâtiment et y grattent, présage de famine. » Côte-d'Or, com. par M. H. Marlot.

51. « Une poule qui chante le coq, c.-à-d.: qui se met à cbanter comme le coq, est un présage de malheur pour la maison. Oénéra- lomont on croit qu^elle annonce la mort de son maître. Aussi on a Phabitude de la mettre immédiatement à mort. »

Croyance générale en France.

« Quand la poulo fa lou gaou foou que se mangé à Toustaou. »

Provençal moderne.

« Poulo (lul chante et coq qui danse méritent la potence. »

Franche-Comté, Perron.

« Bl (lllo qu*al slffc, et glaine qu'ai cante el co crient'nt qu'o

\

GALLUS DOMESTICUS.

leur racourchiche el co. » Une fille qui siffle et une poule qui chante le coq, méritent d'avoir le cou coupé.

Picard, Corblet.

« Fille qui subèle (qui siffle), vache qui beille (beugle comme le taureau), poule qui chante le coq sont trois bêtes qui méritent la mort. » lUe-et-Vilaine, cora. par M. Ad. Orain.

« Femme qui huffelle, poïe qui chante et vache qui torelle, c'est tôt çou qui n'i a d*pu mâvas. » Femme qui siffle, poule qui chante (comme le coq) et vache qui saute, c'est tout ce qu'il y a de plus mauvais. Wallon, Dejardin.

« Frema che subla e gallina che fa lou gau es preludi de gran mau. » Nice, Toselli.

« Dgerainne que tchainte pnUe que dainse, fanne que s'anivre ne sont pe digne de vivre. » Poule qui chante, prêtre qui danse, femme qui s'enivre, ne sont pas dignes de vivre.

Suisse romande, Kohler, Les Paniers^ etc. Porrentruy, 1849, p. 19.

« Dzerna ke tsantet prêtret ke danchet fenna que sa lo latin y on jamais bouenna fin. » Poule qui chante, prêtre qui danse^ femme qui sait le latin n'ont jamais fait bonne fin.

Tarentaise, Pont.

« Rien de plus sinistre que le cri de la poule qui chante Jaulon (chante le coq). Il faut la tuer sur le champ, si on ne veut pas s'exposer à un malheur, la mort même. Cette poule pondrait le cocatru (appelé vulgairement œuf de coq) et du cocatru naîtrait un serpent redoutable pour tout le monde. »

Poitou, L. Desaivre, Bull, de la Société de Statistique des DeuX'Sévres, 1876, p. 116.

« On tue la poule qui chante le coq et on jette sa tête par dessus la maison pour conjurer le mauvais présage. »

Environs de Montargis, com. par M. L. Malon.

« La poule qui chante le coq est mise à mort aussitôt. C'est le moyen de détourner la mauvaise chance qu'elle présage ainsi. Une espièglerie à l'usage des enfants et des domestiques, c'est de per- suader qu'ils ont entendu la poule chanter en coq, lorsqu'ils sont afl'riandés d'une fine volaille. »

Normandie, Amélie Bosquet, La Normandie merveilleuse.

« Une poule qm chante le jau est immédiatement mise à mort.

86 6ALLU8 DOHESTICUS.

On dit plaisamment en parlant d'one femme qui prend nn ton trop masculin en chapitrant t»on mari : elle se fera tordre le coa, elle chante trop le jau. » Berry, Laisnel de la Salle, II, 238.

« Quando ama gallinha canta como o gallo, deve logo matar-se porque e' un agoiro muito mâo. (Cf. o proverbio : gallinha. que canta como o gallo, poe o dono a cavallo ; isto é : faz que elle morra.) » Superst. port., Pedboso, Cont. para u. mythoL port,

« The crowing of a hen indicates some approaching disaster. »

Angleterre, Notes and Queries^ 10 janv. 1880.

« Whistling lasses and crowing hens are no canny. »

Proverbe écossais.

« Wenn die Mâdchen pfeifen und die Weiber keifen und die Hûhner krâhen dann ist Zeit, ihnen den Hais auszudrehen. »

Prusse, Frisghbier.

, « In China the crcwing of a hen is considered ominous of some- thing unusual about to happen in the family to which it belongs. In order to ascertain whether thls event is propitious or unpropi- tious, the relative position of the fowl, while crowing, is to be observed. If the hen crows while her head is toward the outside, or the front of the premises it is an unpropitious prognostication, foreshadowing poverty or ill luck of some kind ; whereas, if her head is pointing toward the rcar of the premises while crowing, it is an omen of good, indicating a more prospérons state of the family. Few families will keep a crowing hen, even should she betoken future good, as extraordinary omens like this are deemed undesirable. The infortunate fowl is either sold or killed as soon as possible after she has commeueed to crow. »

Cliine, DoouTTLE, Social Ufe of the Chinese, II, p. 328, cité par Dennys, Folkl. of the China.

Sur la poule qui chante le coq voyez encore De Gubernatis, Myth, Zool.f II, p. 299; Richard Andvee, Et h^iographische Parallelcn^ 1878, p. 13; Antonio de Nino, Vsi ahhruzzesi, 1879, p. 46.

52. « Quand les coqs chantent au milieu de la nuit, il y aura du brouillard le matin. » Deux Sèvres, Souche.

« Si le coq chante à minuit, il faut remuer les cendres ou faire une croix dans la cheminée pour qu'il n'y ait pas de brouillards le lendemaîDf ^ I^ot (Bas-Quercy), comm. par M. J. Daymard.

GALLUS DOMESTICUS. 87

« Un coq qui chante avant minuit pj'ésage un mariage s'il coque- rique un nombre de fois pair, une mort s'il coquerique un nombre de fois impair. » Environs de Lorient, recueilli personnellement.

« Un coq qui chante entre le coucher du soleil et l'heure de mi- nuit annonce la mort d'un parent ou d'un ami de la maison. »

Allier, communiqué par M. P]rn. Olivier.

« Ar c'hog a gan, goude ma ve eet d'he c'hlud a ra gwall gelou d'he dud. » Le coq qui chante à peine rendu au perchoir à ses maîtres annonce de fâcheuses, nouvelles. Il n'y a pas lieu pourtant de s'effrayer si on l'entend pendant les Avents; à cette époque de l'année tous les coqs sont aff'olés et chantent aussi bien la nuit que le jour. Finistère, com. par M. L. F. Sauvé.

« Quando um gallo canta ao sol posto, é signal de morte. »

Sup. port., Pedroso, Cont. para uma mythologia port.

« Quando um gallo canta antes da meia noite, é signal de navio à barra, ou que alguma filha foge de caza. »

Sup. port., Pedroso, Cont, para uma mythologia port,

« Quando um gallo canta quatro vezes antes da meia noite, é si- gnal de morte. »

Sup. port., Pedroso, Con^ para uma mythologia port.

« A cock crowing on the roost before midnight was heard with dread. It was looked upon as an omeu of death, if when, on inspec- tion, it was found that the bird's feet, comb, and wattles were cold, he was looking towards the quarter where the death would take place. » Ecosse, Gregor.

« It is said that if a cock should crow about ten or eleven o'clock in the evening, he is not allowed to remain on the premises long, being killed or sold, as such crowing dénotes future evil to the family of the owner. »

Chine, Doolittle, Social life ofthe Chinese^ ^UV' 328. cité par Dennys, p. 34.

« Amongst the superstitions in Persia, that which dépends on the crowing of a cock is not the least remarkable. If the cock crows at a proper hour, they esteem it a good omen ; if at an im- proper season, they kill him. I am told that the favourable hours

88 OALLUS DOMESTICUS.

are at nine, both in the morning and in the evening, at noon, and at midnight. » Morier, Journey through Persia, p. 62,

^"ï -- ir iy - -

cité par Dennys, p. 34.

« If ail were my enemies, i should hâve crowed in the night and should hâve been killed. » Si j'avais eu tout le inonde pour ennemi, on n'aurait pas manqué de dire que je coqueriquais pen- dant la nuit et j'aurais été mis à mort. Quand le coq se fait entendre au milieu de la nuit, les nègres qui y voient un mauvais présage, le tuent. Le sens du proverbe est que quand on n'a que des ennemis on peut être accusé des choses les plus invraisemblables .

Proverbe oji. Rus.

53. « A Jaù-chant, c'est-à-dire au premier chant du coq tous les êtres infernaux, diables, loups-garoux, moutons noirs, etc., dispa- raissent et n'ont plus de puissance sur la terre. (') »

Creuse, Vincent.

« Au château de Sogren, des spectres effrayants, apparaissent fré- quemment dans les ruines du château et leurs ombres inquiètes ne peuvent goûter aucun repos. Elles sont condamnées en expiation de leurs crimes à être les gardes des trésors volés, enfouis dans les voûtes de leur ancien domicile. La croyance populaire est qu'à l'heure de minuit, des fantômes armés de pied en cap, se montrent au haut de ces masures et y font la ronde jusqu'à ce que le chant dîi coq les force à rentrer dans leurs prisons souterraines pour y gémir sur les monceaux d'or mal acquis. »

Suisse romande, Quiquerez, Souvenirs et traditions,

« Dans une légende morvandelle une jeune fille est enlevée pen- dant la nuit, par subterfuge, par des démons déguisés en chevaliers. Tout-à-coup elle entend le chant d'un coq et s'écrie qu'elle est sauvée : non, disent les démons, car ce coci est le produit d'un œuf emprunté et qui n'a pas été rendu ; son chant ne peut te déli- vrer de nos mains. »

A. Marlière, Stat. de Varr. de Clamecy, Clamecy, 1859, in-4, p. 466.

(1) La première partie de la nuit semble être aussi réservée aux esprits aux îles Marquises (Océdiiie) :

« La première veille ou première partie de la nuit est Vheure des revenants (ma mata-vahine-hae). »» Mathias Garcia, Les îles Marquises, Bruxelles, 1843, in-18.

OALLUS DOMESTICUS. 89

« Dès que le coq, chassant la nuit au battement de ses ailes, appelle le jour de sa voix éclatante, les lions agiles sont incapables de lui tenir tête, de le regarder en face. »

Lucrèce (collection Nisard) De nat, rerum, liv. IV, 712.

54. « Si par mégarde on laissait manger du pain bénit à un coq il serait possédé du diable. »

Env. de Lorient, recueilli pers.; Vosges, com. par M. X. Thiriat.

« Quand on jette du pain bénit aux ,coqs ils deviennent enragés et crèvent les yeux des enfants. »

Finistère, com. par M. L. F. Sauvé.

55. «( ... J'assistai à la cathédrale à la missa det gallo, messe du coq, ainsi appelée parce qu'on la dit à l'heure les coqs annon- cent l'arrivée du matin, le jour de Noël. »

Dembowski, Deux ana en Espagne. Paris 1841, p. 287.

56. « Si ou a arraché une plume de coq pendant qu'il s'accouple et que Ton glisse cette plume dans un balai, les femmes qui l'em- ploieront seront prises d'envies continuelles d'uriner pendant tout le temps qu'elles s'en serviront. Ce désagrément ne cessera que lorsque s'apercevant enfin de la supercherie elles enlèveront la plume malfaisante. » Poitou, L. Desaivrk, Croyances, 1881.

57. « Les poules pondent quelquefois un œuf tout petit, tout rond, à coquille ordinairement dure. On croit généralement en France que cet œuf (i) est pondu par un coq (2) et enterré par lui dans le fumier ('). Il en sort un serpent appelé basilic qui est redou- table. S'il vous aperçoit avant d'être vu, vous êtes un homme perdu, mais si vous le voyez le premier, il meurt aussitôt. »

« On appelle coulouohre ou coulobre, m. le serpent ailé qui sort d'un œuf de coq. » Aveyron, Vayssier.

« Un œuf de coq couvé par une cane ou par une oie produit un serpent. » Finistère, com. par M. L. F. Sauvé.

(1) Quelquefois Tœuf hardelé est aussi regardé comme ayant été pondu par un coq.

(8) Par un coq vierge, selon Desormeaux, Tableau de la vie rurale.

(8) Les couleuvres déposent fréquemment leurs œufs dans le fumier et ce fait a avoir une influence sur Torigine de la superstition.

dO GALLU8 DOMESTICUS.

« Vœa de jau produit la cocadrille. Pour charmer l'œuf, c-k-^. : pour neutraliser son influence maligne, on fourre dans le fumier on bâton de Tarbre appelé charme, » Centre, Jaubkrt.

« 0 gallo, estando setc annos nnma caza, poe um oyo d^onde sàe uma serpente. Se esta fita primeiro o dono da caza, este morre. Se é o contrario que se dà, é a serpente que morre. »

Pedroso, Trad, pop. port,

« Os gallos em chegando a velhos poem um ôvo, d'onde nasce um sardâo {sic) que mata o dono casa. »

Portugal, CoNSiGLiERi Pedroso.

« Il gallo che arrivi all^età di sette anni fa un uovo, lo cova, e ne fa nascere il basilisco. » Sicile, Castelli.

« When a cock reached the âge of seven years he was believed to lay a small egg from which issued^ if hatched, a most deadly ser- pent called a cockatrix. » Ecosse, W. Gregor, Notes ^ p. 140.

« Wird ein hahn sieben jahre ait, so legt er ein ei, aus dem ein drache ausscliliipft. » Tyrol, Zeit, f. d, Myth., t. II, p. 421.

« Wenn der Hahn zwôlf Jahre ait wird, legt er ein Ei, scharrts in den Sand, und aus dem Ei wird dann ein Lindwurm. Die Lindwiirme hùten aile Schàtze, so in der Erden vergraben sind, doch im Màrzen, wenn die Sonne die Erden wieder mit ihren Strahlen durchdringt und erwàrmt, da hat der Lindwurm keine Gewalt liber seinen Schatz. Es dràngt diesen herauf zum Sonnenlicht, er musz sich sonnen, und da ist die Zeit, wo man die Schàtze heben kann. Wer aber ungeschickt damit umgeht, ist verloren, der Lindwurm verschlingt ihn und giebt ihn nimmer heraus. »

Leghrâin, Leoprechting,

« On appelle eu arabe Vceuf de coq ou l'œuf stérile Tœuf que le coq est censé pondre une fois dans sa vie, ou une fois par an (Kazimirski, Dict, arabe) ou une fois par jour (F. Johnson, Dictionary persian, etc.). »

« Métaphoriquement œuf de coq signifie : chose impossible à avoir. » Arabe, Kazimirski.

« Ehc der Hahn ein Ei Icgen wird. »

Lithuanien, Schleiguer.

GALLUS DOMESTICUS. 91

Sur Tœuf de coq, le cocodi'ille, etc. voyez encore Faune popuL, t. III, p. 41, § 33, 34, 35 ; Laisael de la Salle, Croyances du centre de la France^ I, p. 197.

58. ¥. Quand une poule fait des œufs sans coque, on pend la peau de ses œufs à la crémaillère. On voit encore assez souvent de ces peaux pendues à la cheminée. »

Franche-Comté, Démocratie franc-comtoise^ oct. 1878.

« Legt ein Huhn schalenlose Eier und man hàngt das Eihàutchen in das Kamin, so legt es dann Eier mit Schalen. »

Canton de Berne, Rothenbach, p. 36.

*

59. « Les œufs de poule pondus entre les deux Notre-Dame (15 août 8 septembre) ne se gâtent jamais. *

Allier, com. par M. Ern. Olivier.

60 « Les œufs de poule pondus le Vendredi-Saint ne se gâtent jamais et préservent de la fièvre. »

Vosges, A. MoNTÉMONT, Voyage, p. 98.

«< Les œufs pondus le Vendredi-Saint sont marqués avec du charbon et comme ils sont naturellement bénits on ne les met jamais sous la couveuse. » Morvan, Chambure.

« Un œuf de poule pondu le Vendredi-Saint, jeté dans un incendie allumé par la foudre, l'éteint aussitôt. »

Vosges, com. par M. X. Thiriat.

« Les œufs pondus le Vendredi-Saint préservent les enfants de la colique. » Canton d'Escurolles, Texier.

« Si l'on met couver un œuf pondu le Vendredi-Saint, le plumage de la volaille qui en sort change de couleur tous les ans. »

Rouveroy, Le petit marchand forain^ p. 147.

« L'œuf du Vendredi-Saint garantit contre toute rupture du corps. En Flandre on conserve les œufs pondus durant le service divin et on prétend qu'un incendia s'éteint quand on y jette ces œufs. »

Reinsberg, Tradition pop. de la Belgique, I, 236.

« Déjeuner avec deux œufs pondus le Vendredi-Saint, préserve de la lièvre. » Idem^ p. 247.

« Les œufs pondus le jour de la Pentecôte sont conservés à l'égal de ceux pondus le Jeudi-Saint. » Idem, p. 352.

92 GALLUS DOMESTICUS.

« Wenn man cin Ei, das am Grûndonnerstage gelegt ist, am Charfreitagc in die Tasche steckt und damit zur Kirche geht, so kann man die Hexen tanzen sehen. »

Oldenbourg, Stracreiuan, § 223.

« Die Eier welche die Hûhner am Charfreitag legen, sind die stârksten. » Canton de Berne, Rothenbach.

61. « Uovo dell' ascensione. » > L^uovo nato in tal di ècreduto dalle donnicciuole rimedio salutifero a tutti i mali, e dicono che mai non si corrompe. Italien.

« L'uoyo dell* Ascensione non lo salvarebbe. » L'œuf de l'Ascen- sion ne le sauverait pas, c'est-à-dire : il n'y a point de remède pour lui. Italien, Duez.

« Quem tiver gallinhas, deve espreita-las em quinta-feira de Ascensâo, para vêr as que poem ovos do meio dia para a uma hora. Os ovos postos entâo devem guardar-se, porque nunca apodrecem e sâo um grande preservativo contra todas as doenças. »

Portugais, Consigliebi Pedroso, Cont. para uma mythologia portuguesa.

Sur Fœuf de l'Ascension voyez encore De Gubematis^ Mytho- logie Zool., II, p. 307.

<52. « As gallinhas prêtas poem ovos de duas gemas, que teem grande virtude para certas doenças. »

Sup. port., C. Pedroso, Cont. para uma mythologia port.

63. « Pour qu'un enfant parle de bonne heure il faut lui faira manger le premier œuf pondu par une jeune poule. »

Deux -Sèvres, Sodché.

64. « Passar um ovo quente, apenas acaba de ser posto, pelos olUos, tem a virtude de aclarar a vista. »

Portugais, Pedroso, Cont. para um,a mythologia port.

65. « La crête saignante d'un coq frottée sur les gencives dou- loureuses d'un enfant, qui fait ses dents, favorise leur sortie. »

D«" Bessières, p. 85.

6^' « La fiente de poule est employée en cataplasme contre les maux de dents, pour combattre principalement Tinflammation du visage et prévenir la formation des abcès. »

Finistère, com. par M. L. F. Sauve.

GALLUS DOMESTICUS. 93

67. «Prenez un œuf fraîchement pondu, placez-le dans une fourmi- lière, sans que personne ne vous voie (condition essentielle pour la réussite) et récitez dévotement à genoux un pater et un ave. On se guérit de la fièvre au moyen de cette opération. »

Canton de Chef-Boutonne, Beauchbt-Filleau.

68. « Eine kindbetterin darf nur suppe von einem ganz schwarzen huhn bekommen ; ist ein weiszes oder farbiges federchen oder flâumchen daran, so darf man die suppe nicht geben. »

Appenzell (Suisse), Zéitsch, f, d. Myth,, 1856, p. 1.

69. « Wenn man einem Bruthuhn zwischen 11 und 12 Uhr Eier unterlegt, gibt es nie Kuchlein. » Canton de Berne, Rothenbach.

70. « Si l'on met couver des œufs le vendredi les poules n'ont pas de fiel. » Saintonge, Migheau.

71. « Si Ton veut avoir des mâles il faut faire mettre les œufs sous la couveuse par un homme, le vendredi. »

Lot (Bas Quercy), com. par M. J. Daymard.

« Pour avoir des coqs il faut mettre à couver le vendredi, pour avoir des poules il faut mettre à couver le jeudi. »

Deux-Sèvres, Souche, Proverbes.

«c Pour n'avoir que des coqs il faut mettre à couver le vendredi avant le lever du soleil.» Loiret, com. par M. L. Malon.

« Para ter mais gallinhas do que frangog, ao dispôr os ovos no ninho, deve dizer-se :

Em nome de S. Salvador

Que nasçam todas gallinhas^

E um gallador. » Portugal, Pedroso, Trad, port.

Sur le moyen d'avoir à volonté des poules ou des coqs voyez encore W. Gregor, Notes, p. 141.

72. ¥. Pour qu'une couvée réussisse, le nombre d'œufs qu'on donne à une couveuse doit être impair. »

Deux -Sèvres, Souche ; L. Desaivre.

« A hen ought to be set on and odd number of eggs ; if not, many, if not ail of them, become addled. »

Ecosse, W. Gregor, Notes^ p. 141.

. « Ova subjici impari numéro debent. »

Pline, édit. Littré, t. I, p. 416.

94 OALLU8 DOME8TICU8.

« L'ova di la ciuccata vonn'essiri spari. » È pregiudizio popolare molto radicato che le uova che si mettono a covai'e sotto una gallina debbano essere semprc di numéro dispari^ altrimenti non riusciranno. Sicile, Pitre.

73. «c Pour qu'une couvée réussisse, il faut mettre les œufs dans le nid eu se servant alternativement de la main droite et de la main gauche. » Environs de Lorient, recueilli pers.

74. 11 est d'usage dans un grand nombre de pays de mettre un morceau de fer dans le nid des poules pour empêcTier les œufs d'être gâtés par Tinfluencé atmosphérique en temps d'orage. 11 est difficile de savoir si Tinfluence protectrice de ce fer est réelle ou si Ton a affaire à une superstition pure.

« Pour que les couvées réussissent, on met du buis et du fer en croix sous les nids. » Démocratie franc-comtoise, octobre 1878.

« Pour que les œufs ne se gâtent pas sous la couveuse, on met à côté des morceaux de ferraille disposés en croix. *

, Finistère, com. par M. L. F. Sauvé.

« Si incubitu tonuit, ova pereunt ; et accipitris audita voce vitian- tur. Remedium contra tonitrus, clavus ferreus sub stramlne ovorum positus, aut terra ex aratro. » S'il vient à tonner pendant l'incu- bation, les œufs périssent ; ils se gâtent aussi par le cri de l'éper- vier. Le remède contre l'action du tonnerre est de mettre sous la paille, sont les œufs, un clou de fer ou de la terre provenant d'une charrue. Pline, édit. Littré, t. I, p. 416.

75. « En Kabylie, la femme qui fait couver une poule ne manque jamais de dire sept fois, pour empêcher que le tonnerre ne détruise les poussins dans l'œuf : Ne crains rien, petit poulet, il y aura du tonnerre. »

Hanoteau, La Kabylie et les coutumes kabyles, 1. 1, p. 430.

76. « On ne doit pas laisser couver sous la tuile la nuit qui précède la Saint-Jean, cela porte malheur au maître de la maison. »

Deux-Sèvres, B. Souche, Proverbes, etc.

« A Bouilly, beaucoup de ménagères se lèvent dans la nuit du' 23 au 24 juin pour ôter les couveuses de dessus leurs œufs, au

GALLUS DOMESTICUS. 95

moment va sonner le premier coup de minuit, tant elles redoutent ce dicton :

Si Saint-Jean trouve poule couant

I aura mort de bête ou de gens. »

Loiret, communiqué par M. J. Poquet.

Même superstition en Eure-et-Loir.

77. « Pour avoir des poulets forts et vigoureux, il ne faut pas mettre couver les poules un jour de la semaine dans le nom duquel entre la lettre r comme mardi, mercredi, vendredi. Si on te faisait, l.es poulets ne pourraient jamais engraisser. »

Bouilly (Loiret), com. par M. J. Poquet.

78. « Si Ton veut avoir une bonne couvée il faut avoir soin de ne donner à la poule des œufs à couver qu'après le soleil couché, parce qu'alors on ne craint point les sorciers ni les vents. »

Sologne, LÉ6IER.

79. « Vent galerne ou solaire rend tous les œufs clairs, vent haut produit des coqs et vent bas des poules. » Sologne, Légier.

80. « Quand les ménagères font des chapons elles se mettent à l'abri des regards indiscrets, parce que, disent-elles, si elles sont observées par quelqu'un, l'opération tourne mal et le chapon meurt.»

Bas-Quercy, com. par M. J. Daymard.

81. « Les petits poulets qui naissent en vieille lune ne sont jamais aussi forts que les autres. » Deux-Sèvres, Desaivre.

« Les poulets éclos en morte lune s'élèvent difficilement. »

Eure, Statistique de la France.

82. « Les poulets des œufs pondus ou couvés pendant le mois de mai ne font que piauler. » Deux-Sèvres, L. Desaivre.

«c Ce qui naît au mois de mai (la volaille)

Il faut le prendre par une patte et le jeter là-bas. »

Dordogne, Statistique de la France.

« As nlnhadas de franges que nascem em toda a lua de Maio morrem necessariamente. Se escapa um frango é por milagre. »

Portugal, Consiglieri Pedroso.

83. « Dans le Poitou en empêche les poules de se perdre : 1^ en

96 OALLUS DOMESTICUS.

faisant une croix à la cheminée ; 2^ en leur mettant un ruban rouge à la patte. » L. Desaivre.

84. « Pour éloigner rémouchet de la basse-cour, on y plante une perche surmontée d'une faucille. *

Environs de Montargis, com. par M. L. Maix)N.

« Wenn man in der heil. Nacht zwischen 11 und 12 Uhr den Huhnern die Flûgel beschneidet, sind sie vor dem Raubvogei si- cher. » Canton de Berne, Rothenbagh.

« Wenn das junge Federvieh dreimal durch ein Hosenbein kriecht, ist es vor dem Habicht sicher. *

Canton de Berne, Rothenbach.

85. « Anche le donnole (i), affinchè non nocciano aile galline, di cui si credono nemiche, possono incantarsi col maritarle con queste parole : Se sei tu maschio, ti darù la figlia del Re ; se sei tu femina, ti darô il figlio del Re. Dopo queste parole le donnole lasciano in pace le galline^ e danno la caccia ai topi, di cui sono veramente nemiche. » Sicile, Castelli.

86. « Il faut nettoyer les poules à Carnaval pour qu'elles n'aient point de vermine. » Perron, Proverbes, p. 16.

87. « Zur Fastnachtzeit Huhnern und Tauben zu misten, ist schàdlich. » Canton de Rerne, Rothenbach.

88. « Quand à un dîner on sert à son hôte des œufs, s'il s'en trouve un gâté, mauvais présage. »

Côte -d'Or, com. par M. H. Marlot.

89. « Si on rêve d'œnfs on aura un chagrin dans la journée. »

Côte-d'Or, com. par M. H. Marlot.

« Sonhar com um ovo, é noticia triste. »

Portugal, CONSTGLIERI Pedroso.

« Sonhar com gallinhas, é signal de desgosto e morte. »

Portugal, CoNSiGLiERi Pedroso.

(i) Les belettes.

GALLUS DOMESTICUS. 97

90. « Quando se esta a matar uma gallinha ou qualquer outra ave domestica, e ella tem muitas convulsoes sem poder moiTer, é porque alguem esta com pena. »

Sup. port., C. Pbdroso, Contr. p, uma mythologia port,

91. « Pour empêcher une poule de couver il suffit de lui arra- cher certaine plume remplie de sang, qui doit se trouver dans une des ailes. » Chevillon (Loiret), com. par M. L. Malon.

92. « De la chambre à air d'un œuf, qui est particulièrement visible quand il est cuit dur, on dit : c'est le bon Dieu qui a mordu dedans ; c'est la part du bon Dieu. »

Pays messin, recueilli personnellement.

93. « Il ne faut pas jeter les creuges d'œufs (coquilles) aux poules, cela les empêcherait de pondre ou bien elles mangeraient leurs œufs. » Côte-d'Or, com. par M. H. Marlot.

94. « Presque toutes les personnes qui viennent de manger des œufs à la coque en écrasent les coquilles dans leur assiette. Beau- coup le font sans savoir pourquoi, suivant inconsciemment un usage pratiqué depuis un temps immémorial. Les autres agissent ainsi à bon escient. C'est pour éviter que les mauvais esprits ne se servent de ces œufs vides pour faire leurs maléfices. *

« Si vous ne brisez pas la coque de Tœuf mangé, et si elle tombe entre les mains d'un sorcier, celui-ci peut s'en servir pour vous faire mourir eu la remplissant de rosée et en la piquant dans une épine noire. »

Vendée, L. Desaivre, Bulletin de la Société de statis- tique des Deux Sèvres, 1876, p. 119.

« Presque tous ceux qui mangent des œufs en écrasent les coquilles de crainte que leur ennemi prenant une de ces coquilles et Payant remplie de rosée et placée dans une épine blanche, ne les fasse sécher sur pied ; car à mesure que le soleil boit cette rosée, la personne se dessèche et meurt de marasme. »

Lefillastre, Supersi, pop, du canton de Briquebec,

Il est question de la même superstition dans le Journal des Jeunes Filles, 1846, p. 342.

7

98 GALLUS D0ME8TICUS.

« On peut faire des maléfices aTec de la graissa reçue des mains du diable dans une coquille tVœuf, »

Voyez sur cette superstition un article de M. A. QuiquÉrbz, dans la Revue suisse des Beaux-Arts, 15 mai 1877, p. 60.

« Ou brise la coquille de Toeuf qu^on vient de manger, afin que les poules ne cessent pas de pondre. *

Démocratie franc-comtoise, octobre 1878.

« Another superstition is that the bottom of the shell shonld be always broken through by you after you hâve eaten the contents, and I remember with what energy at our nurse's bidding we used to burst the bottom of egg-shells with spoons to disappoint the witches, who, we were told, would otherwise put out to sea in them.»

West-Sussex, M" Latham.

« Autrefois, dans les procès de sorcellerie, en Belgique, on faisait avouer aux prétendues sorcières, entre autres choses, qu^elles avaient été en Angleterre dans une écaille de moule ou une coque

d'œuf. * . SCHATES.

« Isst m an Eier, môge man die Schalen ja eindrûcken, sonst gerathen die Eier im nâchsten Jahre nicht. »

Vienne (Autriche), Blaas.

« Wenn man Eier gegessea bat, musz man die Schalen zerbre- chen, sonst bekommt man das Fieber, nach anderen Zahnweh. »

Duché d'Oldenbourg, Strackerjan, § 74.

Sur cet usage de briser les coquilles d'œufs mangés, voyez Liebrecht, Zur Volkskunde, p. 375.

95. « Un ne jette pas les coquilles au feu parce que saint Lau- rent a été brûlé sur des coquilles d'œufs. »

Bretagne, Martin de Arles, Traité des superstitions, ouvrage cité par Texier, Lexique du canton d*Escurolles,

« Ne jetez pas au feu les coques d'œufs, si vous ne voulez empê- cher vos poules de pondre. »

Finistère, com. par M. L. F. Sauté.

« Verbrenut man die Eierschalen so verbrennt man den Hûhnem den Eierstock. » ^ Canton de Berne, Rothbnbach.

I

GALLUS DOMESTICUS. 99

96. « Wenn man Eierschalen dort hinlegt, wo die Dachtropfen darauf niederfallen kônnen, werden diejenigen, welche dartiber hinwegschreiten, krank. » Stockerau (Autriche), Blaas.

97. « Pour savoir combien d'années vous séparent du mariage, renversez dans le coquetier la coquille de Tœuf que vous venez de manger et essayez d'y faire pénétrer votre pointe de couteau en frappant à grands coups. Autant d'essais, autant d'années à attendre. » Deux-Sèvres, L. Desaivre, Croyances, 1881.

98. « Une jeune fille met un blanc d'œuf dans un verre d'eau et elle l'expose au soleil toute la journée. Le soir elle regarde la figure formée par le blanc d'œuf ; si par exemple le blanc d'oeuf forme la figure d'un navire, c'est que la jeune fille épousera un marin, et ainsi de suite. »

Environs de Lorient, recueilli personnellement.

« The flrst egg which a hen has laid is made use of by some over-curious maidens to gain a knowledge of the occupation of their future husbands. The egg (it must be a maiden one) is broken into a tumbler of water about noon, when the sun is out on Midsummer day. It is allowed to stand for some time in the sun, and the shape which the white assumes dénotes the trade of the future husband. That is, should it bear a fanciful resemblance to a ship, the girl will be sure to marry a sailor ; if it resemble a pair of scissors, her husband will be a tailor, etc., etc. »

Norfolk, John Glyde, The Norfolk 0arland, p. 14.

99. « Le diable est sur ses glaines. » Le soi*t le poursuit.

Picard, Corblet.

100. «Quand le malheur est sur les poules, le diable ne les ferait pondre. » Berry, Jamet-Massicault, Thibaut; Loiret, com- muniqué par M. J. Poquet.

101. « Dasz dich der Hahn hacke! » —Juron allemand quelque- fois employé en riant.

102. « En 1783, en Espagne, on brûla un^ sorcière accusée d'avoir pondu des œufs (attribut de la sorcellerie). »

SCHAYES, Essai historique^ 1834, t. I, p. 191.

103. « On se récriait un jour en voyant un coq traîner une pou"

100 6ALLUS DOMESTICUS.

tre ; une femme qui portait un paquet d'herbe, qu^elle yenait de couper, se moqua de TémerveiUemeut de ces braves gens qui s^a- musairnt à regarder un coq traînant un fétu. Le faiseur de tours regai*de ce qu'elle avait dans son tablier. Dans Therbe qu'elle avait ramassée, se trouvait un môron (salamandre) qu'elle n'avait pas remarqué. C'est ce qui avait détruit le charme (*). »

Manche, communiqué par M. J. Flkurt.

« Eine ganze Geseilschaft sah einmal nahe bei Géra in einem Bauergute ein aufgespanntes Seil, auf dem ein Mann hinging mit einem Balken als Dalancirstange. Es war aber nur ein Hahn gewe- sen mit einem Strohhalm im Schnabel und das Ganze eine Tâuschung, die gar nicht bemerkt worden wâre, liâtte nicht eins aus der Geseilschaft uuterwegs ein vierblâtteriges Kleeblatt gefun- den gehabt. Das konnte nicht getàuscht werden. »

Voigtland, R. Eisel.

Cf. A LQtolC Sagen aus Lucern, Uri, etc. Lucern, 1882, § 239 et § 307, c.

104. « On se rend dans les carrefours à minuit avec une poule noire et l'on crie trois fois : argent de ma poule noire ; le diable apparaît à la troisième invocation, accorde aux demandeurs ce qu'ils veulent et les inscrit sur sou registre (*). »

Deville, Annales de la Bigo,rre, p. 254.

« Quand un homme industrieux et économe arrive à une fortune rapide, on dit qu'il a acquis en échange, de son âme une poule noire qui pond des œufs d'or. »

Savoie, Andrkvetan, Im Savoie poétique, p. 109.

« Avoir la poule noire, c'est avoir le secret de ne jamais manquer d'argent. » Beauce et Gâtinais, comm. par M. J. Poquet ;

Côte-d'Or, corn, par M. H. Marlot.

« La poule noire est une incarnation diabolique au service d'une personne qui s'est donnée au diable. Elle pond de l'argent à discré- tion à celui qui la possède, lequel peut se servir de cet argent pour ses affaires courantes, mais jamais pour acheter du bien. Ce n*est pas sans crainte que ses voisins reçoivent de lui de l'argent en payement, car ils redoutent do voir cet argent s'en aller de leur

(1) Voyez Faune populaire, t. III, p. 80, § 14. (S) Cf. Lalsnel de la Salle, II, p. 240.

OALLUS DOMESTICUS. 101

armoire. La poule noire habite ordinairement le cendrier, espèce de caisse pratiquée dans Tépaisseur du mur, dans l'un dés côtés de Pâtre, Ton met les cendres. Selon bien des personnes les plu- mes des ailes et de la queue seraient privées de barbes. »

Creuse, com. par M. F. Vincent.

« Prenez une poule noire qui n'ait jamais pondu et qu'aucun coq n'ait approchée ; faites en sorte en la prenant de ne la point faire crier et pour cela vous irez à onze heures du soir, lorsqu'elle dor- mira, la prendre par le cou que vous ne serrerez qu'autant qu'il le faudra pour l'empêcher de crier ; rendez-vous sur un grand chemin dans l'endroit deux routes se croisent, f^tes un rond avec une baguette de cyprès, mettez-vous au milieu et fendez le corps de la poule en deux en prononçant ces mots trois fois : Eloïm, Essaim, frugatim et appellavi. Tournez ensuite la face vers l'Orient, age- nouillez-vous et dites Toraison : Domine Jesu Chviste^ etc., cela fait, vous ferez la grande appellation.... alors l'esprit immonde vous apparaîtra... il n'aura rien à vous refuser. »

Le Dragon rovlge (»). Nismes (Paris>, 1823, in-12, p. 135.

« Dans une légende suisse, une femme, qui au su de tout le monde, ne possède aucune poule, vend quantité d'œufs au marché. On finit par découvrir que c'est une poule noire qui vient secrètement les lui pondre dans une cave. » Voyez A. Lûtolf, § 308.

Sur la poule noire voy. encore Sébillot, Traditions de laHaute^ Bretagne, 1882, t. ii, p. 138.

105. « Tout sorcier est accompagné d*une poule noire (qui n'est autre que le diable). Tous les matins il trace autour de sa propre personne un cercle dans lequel il se place et de donne à cette poule une bouchée de pain en la lui jetant par dessus l'épaule gauche. Malheur à lui s'il ne le fait pas ! »

Rouvray-Saint-Denis (Eure-et-Loir), com. par M. J. Poquet.

106. « 0 gallo preto afugenta as cousas ruinas. »

Sup. port., Pedroso, Cont. para u, vnythologia port,

107. « Si une maison a beaucoup de poules et de poussins noirs c'est qu'elle est hantée par les sorciers. »

Côte -d'Or, com. par M. H. Marlot.

(1) C'est un grimoire dans le genre de VEnchiridion et du Pape Hono* rius.

102 GALLUS DOMESTICUS.

108. « Jadis, au puits de Sainte-Tègle, au pays de Galles, les ma- lades qui venaient consulter la sainte offraient, les hommes un coq et les femmes une poule ; cette volaille était placée dans un panier et promenée autour du puits, puis portée dans le cimetière. Le malade entrait alors dans Téglise et se mettait sous la table de communion, une Bible sur la tête ; il reposait jusqu'au jour ; puis, ayant fait une offrande de six pence, il retournait chez lui, laissant Foiseau dans l'église. Celui-ci venait-il à mourir, il était censé avoir pris la maladie du consultant, et la cure était regardée comme opérée. »

Revue Britannique, série, t. I, p. 364, citée par A. Mâury, La Magie et V Astrologie.

109. « Dans un grand nombre de localités de la Beauce et du Gâtinais on égorge un coq dans Tétable nouvellement construite, on Tarrose de son sang et on Tenterre sous la place que doit occu- per le taureau. » Communiqué par M. J. Poquet.

Sur les coqs sacrifiés voyez Mélusine, col. 12 ; Reinsberg, Tradi- tions 'gop, de la Belgique, I, p. 416; II, p. 321.

Sur Tusage de mettre un œuf dans les fondations de murailles, voyez Liebrecht, Zur Volkskunde, p. 295.

110. « Aux noces, on fait le sacrifice d'une poule (noire le plus souvent) pour que la nouvelle mariée soit féconde et bonne nour- rice. La malheureuse bête, portée par un des garçons de la fête, accompagne à la mairie et à l'église le cortège des mariés, et le soir, après dîner, on la fait danser en la tenant par les pattes et on Tassomme en frappant de sa tête les uns et les autres, ce qui de- vient souvent une occasion de querelles entre les jeunes gens de la noce et les étrangers (le bal est public). D'autres fois c'est avec un chat qu'on l'assomme. Cela fait on fait cuire ensemble le chat et la poule et on les sert aux mariés quand ils sont au lit. Ceux-ci doivent préalablement se laver les mains avant d'y toucher s'il veulent éviter le coup de balai. »

Creuse, communiqué par M. F. Vincent.

« En avant du cortège de mariage (dans la commune de Rupt), marche un ami du marié, portant une haute perche, au sommet de laquelle est attachée une poule blanche, symbole d'innocence, avec deux quenouilles en sautoir, emblèmes du travail, axées par des

GALLUS DOMESTICUS. 103

rubans de diverses couleurs. Cet ami a pour mot d'ordre de tirer de temps à autre un ruban qui, noué à une des ailes de la poule, la fasse crier le long du chemin, pour témoigner des regrets de la fiancée de se voir exposée à cesser bientôt d'être fille. Au repas du soir, on cuit la poule et on en sert aux jeunes époux le bouillon, qui est toujours suivi d'une rôtie de vin chaud. On tâche pour cela de surprendre en tête-à-tête les jeunes époux, auxquels les garçons de noce s'ingénient à faire plus d'un tour de malice. »

A. MoNTÉMONT, Voyage à Dresde et dans les Vosges, p. 84.

« Quand un mariage a lieu entre le dernier garçon et la dernière fille des deux maisons, les garçons invités par le marié prennent un coq et les filles invitées par la mariée une poule. On suspend le coq et la poule au bout d'une perche, on les promène en chantant, puis on les tue, on les fait cuire, et ceux qui ont la tête boivent des rasades en Thonneur des mariés. »

Environs de Niort, SoucHiâ.

111. « Le dernier jour d'une fête de noces, les garçons d'hon- neur se promènent dans le village, portant une perche au bout de laquelle sont attachées plusieurs poules destinées à être mangées le dimanche suivant dans un repas offert par les garçons et les filles d'honneur aux jeunes mariés. C'est ce qu'on appelle le repas de la poule. » Côte-d'Or, com. par M. H. Marlot.

« A Longpré-les-Corps-Saints et même dans les faubourgs d'Amiens, les jeunes gens, le lendemain d'une noce, vont, munis d'une longue perche, chez les convives de la veille et réclament des poules pour faire un second repas. C'est ce qu'on appelle aller à glaines, » Picard, Cobblet.

«

112. « A Voray (Haute-Saône), au retour des mariés au logis, la cuisinière présente au mari dans une cuillère à pot, un œuf, qu'il doit lancer par dessus le toit de la maison. S'il le lance bien, il dominera sa femme ; s'il le lance mal et que l'œuf n'arrive pas directement de l'autre côté de la maison, c'est signe que la femme dominera. » Longchamps.

« A Fouvent-le-Bas, même cérémonie, mais le mari doit jeter l'œuf en tenant son pied gauche appuyé au seuil du logis. »

LONOGHÀMPS.

104 GALLUS DOMESTICUS.

113. « On appelle capponata, scapponata, une fête des paysans qui mangent un chapon pendant les couches de leurs femmes. »

Italien, Duez.

1 14. « A Noirmoutier, on sacrifie un coq le jeudi gras ; on le décore de rubans, on le promène par la ville au son du tambour. Celui qui a l'adresse de le tuer prend le titre de roi, est ramené en triomphe, fait choix d'une reine et la journée se termine dans les plaisirs de la table et de la danse. » Pjet, 1806, p. 428.

115. ¥. Que signifie le présent qu'on fait des œufs et du sel à un enfant, dès la première fois qu'il vient à la maison de quelque sien amy ? » XVI« siècle, L. Joubert.

« Quand un enfant entre pour la première fois dans une maison, les personnes à qui il rend visite lui donnent habituellement un ou plusieurs œufs en lui disant: Voici ta maison, voici ta grange... etc. »

Côte-d'Or, com. par M. H. Marlot.

« A Saint-Saturnin-les-Apt, le jour de Pâques les petits garçons comme les petites filles qui ont atteint leur deuxième ou troisième année et dont la démarche commence d'être assurée, vont trouver eux-mêmes leurs grands parents qui se font un plaisir de donner à chacun deux œufs de poule en lui disant : vaqui toun signé cThômé, voilà ton emblème d'homme. » Barjavel, p. 167.

« Autrefois quand une grande personne allait pour la première fois dans une maison étrangère, elle portait un œuf qu'elle donnait au maître de la maison, en lui disant : \oilà mon étrenne. >

Côte-d'Or, com. par M. H. Marlot.

« ... Elle élève une poule et en m'apercevant m'a offert un de ses œufs, comme les Nègres de la campagne ne manquent jamais de le faire aux personnes qui entrent chez eux pour la première

fois... »

Martinique, Th. Bentzon, Yettet 1880.

116. « Le dimanche de la Quasimodo les fermiers donnent un

festin d'œufs aux moissonneurs d'habitude qui viennent en ce jour

donner leur parole et prendre celle du fermier pour la moisson

prochaine. »

Le Prévoyant Jardinier t pour 1781.

117. L'œuf teint de diverses couleurs qui se donne aux

OALLUS DOMESTICUS. 105

enfants pendant la semaine de Pâques (^) s'appelle :

cocoGNE, wallon, Déjardin. ROULÉE, f, Morvan, Chambure. (2)

Synonymes étrangers :

Osterey, Roth ei, allemand. Paasch-eyeren, Roode eyeren, hollandais.

« Pasca d'Uovo, si dice la Pasqua di Resurrezioûe, usandosi in essa mangiare Puova benedetta. » Italien.

118. « Jene Eier, welche die HUliner am sog. Antlaszpfinztag (gTiinen Donnerstag)legen,werdeu von der Hausfrau aufgesammelt, am Charsamstage rolh gefârbt und Antlaz-oder Aniaszeier genannt.»

Basse- Autriche, Blaas.

119. « A Aerschot (Belgique), le jeudi gras (huit jours avant le jeudi saint) était autrefois un jour de jubilation pour les écoliers.... Taprès dîner, chaque école sortait de la ville, portant avec elle un coq. Les écoliers se rangeaient en cercle et lâchaient le coq ; celui qui pouvait le saisir était reconduit en triomphe et devait régaler tous ses condisciples. »

ScHAYES, Essai historique, 1. 1, p. 235.

120. « Autrefois, le jour du jeudi gras, à Chauny avait lieu Tu- sage appelé Jeudi- Jaudiau, Les petites filles parcouraient les rues un panier à la main, demandant des œufs à la porte de" toutes les maisons. La récolte faite, elles se réunissaient pour lutter d'adresse et savoir à qui d'entre elles resteraient tous les œufs. On établissait sur la place de la ville un plan incliné en terre sur lequel les éco- lières faisaient à tour de rôle rouler chacune un œuf. Celte qui, par adresse ou par bonheur, voyait son œuf résister au choc de ceux de ses compagnes et réussissait à le préserver de tout accident, était proclamée la reine du Jaudiau : on la promenait dans les rues un sceptre à la main >

Melleville, Histoire de Chauny. Laon, 1851.

« Croquer = frapper l'un contre l'autre des œufs cuits dur comme c'est l'usage le jour de Pâques. » Canton de Vaud, Callet.

(1) Sur les traditions belges, relatives aux œufs de Pâques, voyez Reinsberg, Trad., etc., I, pp. 238-243.

(2) En Seine-et-Marne on appelle ainsi les œufs que vont chercher les enfants de chœur les trois derniers jours de la semaine sainte. Com. par M. Leclerc.

106i GALLUS D0MBSTI0U8.

« Ëia Spiel (') um Ëier ist das Bickeu. Ëiner tupft mit der Spitze seines Eies auf die Spitze desEies eines anderen, bis eins zerbricht, das daim dem Besitzer des unverletzt gebliebenen zufàllt. »

Oldenbourg, Stbackerjan, § 312.

« Cikati =. choquer légèrement des œufs de Pâques l'un contre Tautre pour savoir lequel restera entier. » Tchèque, Cihâc.

121. « Un enfant tenant on ooaf à la main dit à un camarade : chiche (Vu, Si l'interpellé l'épond cracotte, il le lui lance par la figure. » Deux-Sèvres, Souche.

« Un enfant tenant un œuf à la main dit à un camarade ; chique d^œnf. Si l'interpellé répond ; chique cTœuf il le lui lance par la figure ; mais s'il répond : la mère Al! eu, l'enfant qui possède l'œuf le garde pour un autre qui acceptera le défi. »

Seine-et-Oise, recueilli personnellement.

« Les petits garçons se poursuivent quelquefois en se jetant des œufs mous en criant ; quoique (Vue, »

Montbéliard, Conte je an.

« Dans le Pays messin les enfants se défient à se jeter des œufs en criant : go (Vieu (goût d'œuf ?) » Recueilli personnellement.

122. « Une chapelle de la commune de Grandchamp (Morbihan) possède trois stalles curieuses.... Le desservant de la chapelle nous conduisit vers les stalles et faisant tourner sur leurs charnières les parties qui servent de sièges, il nous montra alors les trois sculptures que je vais décrire :

Première Stalle. Un renard est dans une chaire; un auditoire de poules l'écoute dévotement. Le prédicateur a réussi à donner à son attitude un air de componction et de bonhomie très expressive ; on voit que la bête hypocrite a grand intérêt k convaincre ses ouailles. Les deux pattes de devant appuyées sur le bord de la chaire, le corps à demi penché en avant, il débite évidemment un éloquent sermon sur la nécessité de s'en remettre à lui avec toute confiance pour la protection de la gent volatile. Son discours paraît faire une grande impression sur l'assistance.

Deuxième Stalle, Le prédicateur s'est lassé du rôle de mora- liste ; il a dépouillé son masque d'hypocrisie ; il obéit maintenant à

(i) Ce jeu se pratique aux fdtes de Pâques.

GALLUS DOMBSTICUS. 107

sa nature, qui le pousse invinciblement à la convoitise. La tentation était trop forte pour qu'il y résistât plus longtemps ; l'occasion était trop séduisante pour n'eu pas faire son profit. Cédant à ses penchants, il a saisi une poule, la plus belle sans doute, et vous pouvez le voir, la tenant serrée entre ses deux longues rangées de dents, et gagnant le large par une course si rapide qu'il semble à peine raser le sol. Une troupe de poules le poursuit, le harcelle, et l'air effaré du fuyard annonce qu'il n'est pas tranquille sur les suites de son équipée.

Troisième Stalle, Elle présente la moralité de l'histoire ; le fourbe subit le châtiment qu'il méritait. Les poules l'ont atteint, elles l'ont mis à la broche, et maintenant elles s'apprêtent à le faire rôtir. Déjà le feu est allumé ; quelques -unes d'elles apportent du bois pour l'alinienter ; une autre a placé sa patte sur la poignée de la broche, toute prête à la faire tourner; enfin un coq, les ailes étendues, arrive tenant dans ses pattes un soufflet dont il parait faire usage avec une dextérité parfaite.

Cet ouvrage est très remarquable, non pas comme œuvre d'art, on y chercherait vainement une grande correction de dessin et l'entente de la disposition des groupes ; mais, sous le rapport de l'intention, de l'animation des scènes, et même sous celui de la hardiesse et de la netteté du coup de ciseau. Quant au sujet même il n'est pas spécial à cette sculpture ; on le retrouve mis en œuvre dans la décoration de plusieurs autres églises, et notamment dans le charmant jubé de la chapelle Saint- Fiacre, voisine de la petite ville du Faouët, on peut le 'voir développé de la manière la plus large et la plus curieuse. » Annuaire du Morbihan, 1839.

123. Sur le coq en fer que l'on met en haut des clochers, en guise de girouettes, voy. le Magasin Brayon du 15 février 1864.

124. Sur le coq gaulois, emblème national, voyez : Pierquin de Gembloux, Le Bonnet de la Liberté et le Coq gaulois, fruits de V ignorance ; lettre à M, Viennet. Bourges, s. d., in-8, 15 p.

125. 'AXexTpuovtov àywveç.

« Les Grecs de tous pays étaient passionnés pour ce genre de divertissement (*). Les jeunes gens, les hommes de tout âge

(0 Colam. De re rust.^ VIII, 2 ; Varr. De re rust.^ III, p. 296, éd, Schneider.

108 GALLUS DOMESTICUS.

élevaient et exerçaient des coqs pour le combat {*). Ceux deTanagre et de Rhodes qui passaient ponr les plus belliqueux [iLti/itiot, yewaïoe, àôXiriTai,) étaient particulièrement estimés, et après eux ceux (2) de Mélos et de Chalcis (•^). On leur faisait manger de l'ail et des oignons pour rendre leur ardeur plus grande. Au moment de la lutte on mettait les coqs en face l'un de l'autre sur une sorte de table ou de plate-forme à rebords élevés appelée TYiXia (*) et on armait leur ergot d'un éperon de bronze {^).

A Athènes une loi ordonnait que chaque année un combat de coqs eût lieu dans le théâtre aux frais du trésor public, en mémoire disait-on, de l'allocution par laquelle Thémistocle avait relevé le courage de ses concitoyens, avant la bataille de Salamine (^) : voyant deux coqs qui se battaient, il leur demanda s'ils n'imiteraient pas, pour défendre leur liberté et leur patrie, racharnement de ces animaux qui s'entretuaient pour le seul plaisir de vaincre. Les jeunes gens étaient tenus d'assister à ce spectacle, afin d'apprendi-e comment on lutte jusqu'à la dernière extrémité, etc. »

Saglio, Dictionnaire des Antiquités.

COMBATS DE COQS A SAINT-MALO.

« Les amateurs de joutes, la plupart brevetés coquetiers^ élèvent avec un soin minutieux, des coqs des races réputées les meilleures. 11 y a des coqs dont les victoires, sont vantées, dont la race est ancienne, dont la généalogie est conservée : la race du coq crâne est célèbre. A certaines époques jflft l'année les coquetiers, avec leurs coqs se réunissent dans un parc; un jury est formé des plus anciens coquetiers ; les deux coq.> qui doivent combattre sont examinés et les paris sont ouverts. Ensuite on lâche les combat- tants, bien écrêtés, armés d'éperons d'acier, les plumes des ailes et du cou coupées. La lutte n'est pas longue ; bientôt l'un des com- battants succombe, forcé par son rival, qui reste souvent étendu ne pouvant retirer son éperon : c'est alors que l'on crie de toutes

(1) Plat. Legr., VII, p. 789; Lysis, p. 211 ; Hipp. maj., p. 295; ^sch. Eum.y 870. (8) Paus. IX, 22, 4 ; Varro, De re riist.^ III, 9, 6 ; Suid. s. v. 'AXexTpuova

et Tavayparoi. (3) Pline, Hist. nat., X, 24, 48.

(*) Xen. Conviv., 4, 9 ; Schol. Aristoph. Equit.t v. 494. (») iEsch. Contra Timarch., 53 ; Poli. IX, 68. (0) Schol. Aristoph. Av, 759.

GALLUS DOMESTICUS. 109

parts ; il sine ! il zine ! Quelques instants avant la joute on fait avaler aux coqs des liqueurs enivrantes. Le jour de la fête des écoliers, dans les petites écoles de campagne, le jeudi qui pré- cède le Carême, chaque enfant porte à l'école, avec le morceau de lard qu'il doit fournir au banquet, son coq pour le faire se battre à l'éperon naturel avec ceux de ses camarades. L'enfant dont le coq a remporté le plus de victoires est proclamé roi de la joute et du banquet qui la suit. »

Article rapporté par Vkrger, dans les Archives curieuses de la ville de Nantes, 1838, col. 241.

« Lorsque l'on veut faire battre deux coqs ensemble, les fiiteurs (i) les présentent bec à bec afin qu'ils se mordent, puis reculent jusqu'à la palissade et posent les deux coqs à terre. Les coqs s'approchent l'un de l'autre en becquetant la terre et en s'ob- servant, puis ils se mettent à piétiner en traînant de l'aile, à carrer, comme on dit, et celui qui a le malheur de carrer à poi*tée de son adversaire est sûr de recevoir le premier coup. Alors l'ad- versaire bondit sur lui avant qu'il ait eu le temps de se mettre en défense, et il faut les voir se rapprocher le cou tendu en baissant la tête ot s'élanrer souvent en même temps, et renverser leur

patte Quand le coq le moins fort ne se relève plus à l'approche

de l'autre, on arrête le combat, car autrement aucun coq guemme ('-) ne sortirait vivant du xtit. Ces braves bêtes ne deman- dent jamais grâce C'est dans des &oa7(?5 proportionnées à leur

taille que l'on pn^pare les coqs au prochain combat. Chaque matin, après les avoir baignés, on les attache à l'ombre, et une seule fois

par jour ils reçoivent un peu de maïs Les coqs sont pesés

comme des chevaux de course et soigneusement mariés, assortis de façon à ce qu'ils aient des chances à peu près égales.

Le pit est une sorte de puits, d'arène plutôt, avec de la sciure de buis par terre et une palissade pour séparer les combattants des banquettes sont assis les spectateurs. Une toiture en forme de chapeau chinois recouvre le tout

Les ergots du coq sont sciés et remplacés par des éperons en fer on lui enlève la crête qui donnerait prise au bec de l'adver- saire » Martinique, Th. Benzton, Yette, 1880.

(0 l*iteurs= personnes qui iont combattre des coqs ensemble. (2) Corruption du mot an'^lais gain = jeu. Donc coq guemme = coq de jeu.

110 GÂLLUS DOMESTICUS.

Voyez des usages relatifs aux combats de coqs dans Reinsberg, Traditions, I, p. 131.

126. « A La Bastide (Var), le jour de la Sainte-Madeleine, pa- tronne de la commune» entre autres divertissements, on tire au coq. Un coq vivant est enterré jusqu'au cou (i) et moyennant cinq cen- times on tire dessus à quarante pas avec des pierres. Celui qui le tue en devient possesseur. »

Gazette des Tribunaux^ 18 novembre 1827.

« On place un poulet attaché sur une perche, ou à terre entre deux pierres. Celui à qui il appartient donne quatre pierres pour un sol, à celui qui, à une distance donnée, veut essayer de tuer à coups de pierres ce poulet. S'il le tue, le poulet est à lui ; s*il le manque il a perdu son enjeu. » Landes^ De Métivier.

« Une des formes les plus habituelles du jeu du coq est celle-ci : on bande les yeux à des individus qui^ armés d^un sabre ou d'une perche, doivent trancher la tête d'un malheureux coq vivant, pendu par les pattes à une sorte de potence, dont la forme varie, selon le caprice des ingénieux organisateurs du jeu dont il s'agit. Le coq devient la proie du plus adroit, c'est-à-dire de celui qui le tue. »

127. « Au jeu des œufs, le joueur placé à trente pas d'un œuf placé comme but, s'avance les yeux bandés et avec une perche frappe un seul coup. S'il casse Tœuf, il est vainqueur et gagne un prix. » Côte-d'Or, com. par M. H. Marlot.

128. LA POULE ET L'ÉPERVIER.

« Des enfants rangés à la tile se tiennent l'un l'autre ; le premier simule Ja poule qui défend ses poussins, le dernier doit être pris par celui qui, faisant l'épervier, rôde autour de la couvée. La poule récite la formulette suivante :

Pouriquete, pouricou, Sa-bietz dab you ; Si-b hétz enla, L'esparbè que-b minyara

(petits poulets, venez avec moi, si vous vous éloignez, l'épervier vous mangera.) » Lespy, Prov. du Béarn, p. 80.

(0 Cf. Antonio de Nino, Usi abbruzesi» Pireuze, 1879, 1, p. 15.

aALLUS DOMESTIGUS. 111

GLUCKE UND HABICHT.

« Ein AJâdchen ist die Glucke; ihreKuchlein stellen sich einzeln hiuter sie, uiM aile halten sich an den Rôcken fest. Eins der M&d- chen ist der Hafke (Habicht). Der Hafke hûpft vor der Glucke und beginnt :

Oeck spring' on e Himmcl !

Die Glucke mit abwehrendem Hûpfen :

Oeck spring' on e Hell'!

Der Habicht sucht eins der Kûchlein zu erhaschen ; die Glucke wehrt ab, der Schweif der Kûchlein folgt ihren Bewegungen.

Gluke : du krôggst kein Kiekel. Hafke : oeck mot cent kriege !

Ergreift er wirklich eins ; so serreiszt er dasselbe und stellt es bei Soi te. Das Spiel wiederholt sich und wird fortgesetzt, bis die Glucke allein iibrig geblieben. Gelingt es dem Habicht nicht, dièse zu erhaschen, so wird sie in neuem Spiel Hafke »

Prusse, Frischbier, Preuss. Volksreime.

- 129. « Jouer à cache poulette = jouer au jeu de cache-cache. »

Saintonge, Jônain.

130. « Galliua ciega = jeu de colin-maillard. » Espagnol. Cf. Faune populaire, t. V, p. HS, § 151.

131. « On appelle jeu de TEierlesen un jeu qui consiste à ramas- ser en courant des œufs rangés à terre fort près les uns des autres, ce qui a lieu sur les montagnes, au milieu d'une réunion déjeunes

gens. »

Canton de Berne, L. E. André, Essai sur la statistique

du canton de Berne, Paris, 1828, p. 163.

132. Facétie :

« Veux-tu que je te dise la chanson du rouge poulot (ou du riche poulot ou du ricochet?) (')• Oui. On ne dit pas oui.

(1) Riche poulot = rouge poulet. Ricochet = rouge coq (de ri = roux, rouge). Nous avons peut-être ici Tétymologie du mot français ricochet qui se dit d'une pierre jetée sur la suriïice de Teau et rebon-

112 GALLUS D0MESTICU8.

Pourquoi donc ? On ne dit pas pourquoi donc ? Et que dit-on ? On ne dit pas : que dit-on ? Tu m'ennuies. On jne dit pas tu m*ennuies, etc. » Franche-Comté. Perron. Proverbes^ p. 134.

Cf. Faune populaire, t. V, p. 171, § 61.

133. Formulettes interprétant le cri de la poule et du coq :

« Cot, cot, cot, cot, codête I J'ai pondu un œuf pour mon maître. Si Pgrand maître n'en veut point Le p*tit maître le voudra ben. »

Loiret, communiqué par M. L. Beauvillard.

« Kakaraka ka.... kesto

Poundi un iouo pér moun mestre. »

Lauragais, communiqué par M. P. Fagot.

« Coudîs, coudis, coudasco Farai moun iou per Pasco. »

Languedoc, Armana de Lengado, pour 1878.

134. « Un coq : Won maître est noble.

Un autre coq : Pauvre noblesse !

Un autre : Qui a des dettes.

Le premier coq : Il les payera.

Le canard : Quand, quand, quand ?

La chèvre : Jamais, ais, ais, ais. »

Meurthe-et-Moselle, com. par M. H. Gérard.

Cf. Laisnel de la Salle, II, p. 202.

« Le pou (coq) dit : nos dain tôt (nous devons tout), Lai djerainne (la poule) : no payerain tôt (nous payerons tout), Lai boére{le canard) : quiain (quand ?) Lai brebis : djemaîs (jamais) ! » Suisse romande, KoHLER,I<e^ Paniers, etc. Porrentruy, 1849, p. 20.

dissant plusieurs fois. La pierre est renvoyée chaque fois comme la victime de la facétie à chacune de ses répliques (?)

Cf. le nom anglais du ricochet ducks and drahes qui pourrait provenir d*une facétie semblable dans laquelle le rouge poulet serait remplacé par les duchs and drahes (I)

GÂLLUS DOMESTICUS. 113

135. « Le coq du paysan pauvre, en hiver :

Ah ! que Thiver est long I Le coq du fermier riche :

Ça n^me gêne pas, j*ai des pillons {}), »

Eure-et-Loir, corn, par M. J. Poouet.

Cf.'Sébillot, Traditions de la Haute- Bretagne, 1882, t. II, p. 130.

136. « Quand les jeunes coqs comoiencent à chanter ils disent : Jacques Râtâââ ! plus tard, ayant pris de la force, ils disent : Châtrez les vieux 1 * Deux-Sèvres, Soughé, Proverbes, etc.

137. « Le grand coq dit ; Dites au grand garçon de se lever. Les petits coqs avec leur voix aigre : 11 a des points de côté. »

Formulette trad. du breton, env. de Lorient, rec. pers.

138. « Coucouricou ! j*ai mal au cou ;— qu'est-ce qui Ta fait ?— la fille du roué (roi). * Seine-et-Oise, recueilli personnellement.

139. « Cacaraca I poul de daouta —qu'as poulet.?— mori de fret.

bai ti calfa chez qui chez toun païri gaousi pas que y as panât ? un sac di blat oun Tas métut ? al traouquet chuco la merdo di poulet. * Lauragais, com. par M. P. Fagot.

« Kikeriki 1 qu'as -tu, pouret ? Soui mort de ftet ? bèi te cauha oun ? enta ta mairio. Gausi pas. Que l'as panât î un sac de blat oun l'as boutât ? débat lou pount de Peirocauo, minjou Testroun e jou la hauo. Trad» : Kikeriki ; qu'as-tu poulet ? Suis mort de froid. Va te chauffer ? chez ta marraine. Je n'ose pas. Que lui as-tu volé ? un sac de blé

l'as -tu mis ? sous le pont de Peyrecave, mange Tét... et moi la fève. » Armagnac, Bladé, Prov, et Devin,, p. 107.

Cf. Lespy, Proverbes du Béarn, I, p. 68 ; Revue des langues romifines, janvier 1873, p. 120.

140. DEVINETTES.

« Devine, devinaille,

Qui est-ce qui pond sur la paille Une poule,

(1) Pillons zz grains de blé que le fléau ou la machine n'ont pas fait sortir de leur enveloppe.

8

114 GALLUS DOMESTICUS.

Dans différents départements, lorsque les enfants veu- lent jouer aux deyinettes, c'est par celle-là qu'ils ouvrent la séance.

« 'ndovino, 'ndovinaja,

Chi fa Tovo ira la paja ? » La gaUina.

IndovineUo marchigiano, Gi an ANDREA.

« Divineta, divinalla, . Cual es la que pone en la palla La gallina.

Divineta ribagorzana, Demofilo, Adivinanjgas^ p. 382.

141. « What is that thing of the créatures of Aîcharmazd, whose tooth is homy and horn flesky A cock.

Enigme parsie, E. W. West, The book of Ardà-Viràf, Bombay, 1872.

142. « Es kommt einer auf Krucken mit einem Bart von Fleisch und einem Munde von Knocken. Was ist das D^r Hahn.

Devinette lithuasienne, Schleichbr.

« Roilîas atras,

Corbas alante^

Boca de cuerno,

Barbas de carne. » GaUo.

Devinette espagnole, Demofilo, Adivinanzas, p. 136.

143. « Ru' zucca, mille pampini, e' na rosa. » 'u jaddu. (Deux tiges, mille feuilles et une rose). Le coq.

Sicile, De Martino, Énigmes siciliennes, 1878, § ix.

144. « Qu'est-ce qui est sous les arcs du ciel. Qui va pieds nus dans les rues,

Qui a plusieurs femmes et n'est pas marié (*)?»— Le coq.

Loiret, com. par M. L. Beauyillabd.

Cf. Rolland, Devinettes, § 57.

(0 Cette conception du coq ne connaissant pas le mariage (le mariage monogame) pourrait bien donner Texplication du mot grec àXexTOiKov = le célibataire. Il n'y aurait rien d'extraordinaire à ce qu'un nom donné d'abord par plaisanterie k un animal fût devenu a la longue son nom classique.

GALLUS DOMESTICUS. 115

145. « There was a prophet on this earth, His âge no man could tell ;

He was at his greatest height

Before e'er Adam fell.

His wives are very numerous,

Yet he maintaineth none ;

And at the day of reckoning

He bids them ail begone.

He wears his boots when he should sleep ;

His spurs are ever new ;

There 's no a shoemaker on a* the earth

Can fit him for a shoe (>). > The cock.

Ecosse, CuAHBERS, Popular Rhymes, 1870, p. 112.

146. « What prophet was with Adam in Paradise and with Noah in the Ark ? He does not believe in the Résurrection, but he does not deny a word of the Christian faith. » The cock.

Ecosse, W. Gregor, Notes and Queries, p. 82.

147. « From the living a corpse is born : living it leaves its corpse and its corpse is broken in two.>— An egg^ then a chicken.

Bannu (Afghanistan), Thorburn, p. 230.

148. « Je vous vends mon tonneau bien lié, bien bandelé, bien caillifaillibotté ; si vous ne me le rendez pas bieù lié, bien bandelé, bien caillifaillibotté, vous perdrez tout, la liure, la bandelure et la caillifaillibotture. » C'est Tœuf qui, une fois cassé, ne saurait être remis en son état primitif.

Pays messin, recueilli personnellement.

La phrase ci-dessus est en même temps une devinette, un daïement (vente d'amour) et une formulette que Ton doit répéter avec volubilité sans se tromper, sous peine de donner un gage.

« Hûmpelken Pûmpelken leeg up de Bank Hûmpelken Pûmpelken fuUt van de Bank, Is kin Doctor in Ëngeland De Hûmpelken Pûmpelken cureren kann. > Ei.

Oldenbourg, Strackerjân.

(i) Pour ce dernier trait de Ténigme cf. Faune pop., t. n, p. 211, § 3.

116 GALLUS DOMESTICUS.

« Humpity Dumpity sat on a wall,

Humpity Dumpity got a great fall,

The king wi' a* hîs men

Cudua lift Humpity Dumpity again. » An egg,

Ecosse, W. Grbgor, Notes^ p. 78.

« Humpty Dumpty sate on a wall,

Humpty Dumpty had a great fall;

Three score men and three score more

Cannot place Humpty Dumpty as he was before. »

Dev. anglaise, Halliwell, Nursery Rhymes, p. 51.

149. « Ma mère en chantant M^a habillé de blanc ; Je ne suis pas bête

Cependant je pourrai Têtre. » L'œuf.

Paris, recueilli personnellement.

150. « Ein Vogel in der lûfft schwebt Seins gleichen auff erdt nit lebt. Sein fliigel sein in der hitz gewachssen Wann in hungert isst er syben ochssen. »

Der han auff der kirchen. Seins gleichen hat kein leben. Sein flûgel sind im feiir gemacht. Er hat nymmer hunger.

Ancienne énigme allemande, Wackernagel, Sechzig Râthsel (dans Zeiisch. f. deutsches Alterthum,, 1843).

151. « Qui a été, qui n'est plus et qui vit encore? » Le chapon. Deux-Sèvres, B. Souche, Formulettes (dans Bull, de la Société

de Statistique des X)eMa7-S^'î;r^5, juillet -septembre 1881).

152. « Cognoisteriez-vous bien un oef d'une noire geline î » OyI, car un oef n'est pas une geline (*).

Les Adevineaux amoureux (dans Collection des Joyeusetés de Techener, 1831).

On trouvera d'autres devinettes relatives au coq, à la poule et à Vœuf : dans E. Rolland, Devinettes ou énigmes popul, de la France. Paris, 1877, pp. 28-36 ; Sauvé, Devinettes bretonnes (Revue celtique, tome IV) N- 39, 44-47, 118, 145-147, 154; V. Smith,

(1) Il y a ici un jeu de mots. Il peut être question d'un œuf pondu par ne noire geline ou il s'agit de distinguer un œuf d'une poule noire.

GALLUS DOMESTICUS. 117

Quelques devinailles du Forez (dans Mélusiné) N«« 26, 27, 83-85 ; J. Roux, Énigmes du Limousin {Rev, des L rom. 1877) N" Lvii, LViii, Lxxxiv, xcîi, xc^l ; Roque -Ferrier, Énigmes du Languedoc^ page 9 du tirage à part ; P. Sôbillot, Trad» de la Haute-Bretagne^ t. II, p. 132 ; Demofllo, Adivinanzas, N- 459-469, 533-548, 831 et pages 342, 347, 378, 382, 384, 389; Zeitsch, f. d. deutsche Mythologie, I, p. 138-141, 363-364; etc.

153. Énigmes savantes, relatives au coq, à la poule , etc.

« Je passe pour Monarque au milieu de la Cour, Toiyours un menu peuple autour de moi criaille ; Mes sujets sont de plume et mon trône est de paille, Et je suis toutefois le prophète du jour. » Le coq. Gayot de Pitaval, Nouveau recueil d*énigmest 1741.

« La plus vaillante créature

Qui soit dans toute la nature,

A peui^ lorsqu'elle entend ma voix.

Ma barbe a la couleur des fiâmes, £t je suis sans crainte des loix. Toujours mari de plusieurs femmes. » Le coq.

Gayot de Pitavel, Nouveau recueil d^ënigmes^ 1741.

« Je puis être placé dans le rang d'un prophète. Ma robe sans couture est de plusieurs couleurs, Et de divers morceaux qu'on ne voit point ailleurs. Fil, cotton, poil et soye, ou la peau d'une hôte.

N'entrent point dans ce vêtement ; Il n'est tissu ni fait par une main humaine. Et d'un Préadamite issu directement. Sans porter de Thymen la douloureuse chaîne. J'ai des femmes sans nombre, et mon front est orné D'un diadème mis des mains de la nature : A posséder mon cœur leur désir est borné : La jalousie offrant son affreuse figure. Ne s'est jamais glissée en mon petit sérail. Du vil rebut des chiens je fais ma nourriture. Je foulerais aux pieds le plus riche métail. Pieds nuds, hyver, été, je marche à Pavanture ;

118 GALLUS DOMESTICUS.

Mais toujours gravement. Je bénis Dieu la nuit,

A la pointe du jour, et mêmes à chaque heure.

Le courage m^escorte, et la fierté me suit.

Par le fer le destin ordonne que je meure. » Le coq. Gayot de Pitaval, Nouveau recueil cC énigmes,

« Amour, vigilance, courage ;

Voila, dit-on^ mes qualités ; Mais des défauts accompagnent Tusage

De talens si vantés.

Je brusque un rôle de tendresse ;

Je m'émancipe jusqu^aux coups. Et chez moi les transports d'une si douce ivresse

Imitent presque le courroux. Dans les combats si j'acquiers quelque gloire,

Aussitôt par des cris altiers. Par des airs insolens je souille ma victoire,

Et flétris mes lauriers.

On prône fort ma vigilance.

Mais je m'en sers mal à propos. Et tel pourroit chez soi dormir en assurance,

Dont ma voix trouble le repos.

Enfin do l'Eternel j'attendris le Vicaire,

Il m'entend, et soudain son cœur est amolli.

Que vous dirai -je encor ? Le croissant tient au Caire

La place que j'occupe ici. » Le coq.

Bkrthelin, Énigmes, 1746.

« Je sors d'un père deux fois né.

Et d'une mère deux fois née ;

J'étois Prophète couronné.

Car telle étoit ma destinée. Mon père prophétise et la nuit et le jour, Et je prophétisois au tems de mon enfance,

Etant capable alors d'amour, Comme lui, possédant une double naissance ;

Mais admirez mon cruel sort ! Commençant à prédire on me voue à la mort.

On me fait Eunuque sans cause,

On m*expose aux grandes ardeurs :

N'est-ce pas une étrange chose

D'être brûlé pour les pécheurs ?»— Le chapon.

Berthelin, Recueil d'énigmes , 1746.

GALLUS DOMESTIGUS. 119

« Mon nom est différent de celui de mon père,

Dont je ne tiens qu^une demi façon; Souvent ma mère aussi n^est qu'à moitié ma mère;

Je dois autre forme, autre nom

A celle qui me régénère. Voilà deux noms, sans celui de ma mère,

Que je puis avoir, c^est selon. En voilà trois : autre quand je suis père : En voilà quatre, et le cinquième, hélas 1

Me vient quand je ne le suis pas,

Et quand je suis pourtant meilleur que père et more. »

L'œuf.

Berthelin, Énigmes, 1746.

« Encor que je naisse sans vie,

Je la donne à chaque vivant,

Et l'on me cherche fort souvent

Dans le tems d'une maladie. Quoique je sois utile après comme devant,

Quelquefois je n'ai point de père. Alors je ne dois point mon être à son amour,

Et je nais sans blesser ma mère, Quoiqu'elle crie en me donnant le jour.

Ce qui doit le plus vous surprendre, C'est que souvent par elle on me voit enfanté. Sans qu'elle perde rien de sa virginité.

Comment pourrez-vous le comprendre t Comme une femme, elle accouche en son lit.

La jeunesse est mon avantage :

Plus je vieillis, plus on me fuit.

La robbe blanche est mon partage. Et je la porte en tout tems jour et nuit.

Il est pourtant certaine Fête,

l'on me fait changer d'habit. Et le rouge m'en prend, sans avoir une tète. Devinez qui je suis, je vous en ai trop dit. » L'œuf.

Berthelin, Énigmes, 1746.

« Je ne suis pas d'un fort grand prix, Quoiqu'àla Cour souvent on me voye en usage; Sans moi Ton cesserait de chasser aux perdrix. Sans moi le rossignol par son tendre ramage

120 GALLUS DOME8TICU8.

Ne viendmt plus charmer nos sens et nos esprits.

Je suis sans vie .et je fais vivre,

Je ne suis ni chair ni poisson : Mais quand au cuisinier une fois on me livre, Il me met en ragoût de plus d^une façon. De ma mère ou de moi Ton a peine à répondre

Quel fut fait le premier des deux. Quoique je sois sans poil, sans barbe et sans cheveux : Quand on parle proverbe, on parle de me tondre. »

L'œuf.

Gayot de Pitaval, Nout>eau recueil d'énigmes, 1741.

« Les sages ont douté quelle étoit ma naissance. Si je nais de ma mère, ou ma mère de moi. La fortune en naissant me rend digne d'un roi; Et c'est moi qui soutiens la vieillesse et Tenfance.

Sans Taide de Venus une Vierge a puissance, Toute chaste qu'elle est, de m'engendrer de soi; Ainsi naquit Pallas, si Ton ajoute foi Aux propos que l'on tient sur sa divine essence.

Ma figure est semblable au cercle uonpareil commence et ânit la course du soleil, Et j'ai comme cet astre une vertu féconde.

Je suis, comme Ton sçait, privé de sentiment ; Bien que j'inspire aux miens l'âme et le mouvement. Et j8 meurs à l'instant que je les mets au monde. »

L'œuf.

Gayot de Pitaval, Nouveau recueil cCénigmes, 1741.

« Je sors d'un lieu fort deshonnête ; Sans rougir néanmoins je parois cliez les rois. Les Belles dans leur lit bien souvent me font fête ; Je sers à leur beauté, pour maintenir ses droits. Mais quelle ingratitude I il m'en coûte la tête.

Avant de partir de leurs doigts.

Plus je suis jeune et plus on m'aime. Et j'unis la fraîcheur à la chaleur extrême. » L'œuf.

Gayot de Pitaval, 1741.

« Je suis âls de celui de qui je fus le père, J'ai donné la vie à ma mère,

GALLUS DOMESTICUS. 121

Sans dessein, sans sçavoir si je fais bien ou mal, Inanimé, je forme un parfait animal. Ma fraîcheur peu durable est pour le. goût qui Taime, D^une délicatesse extrême;

Puisque celui qui la ressent le mieux Me rebute sitôt que je lui parois vieux. Dès qu'un prélat le veut on m'exile en Carême, Aussi n'est-ce pas lui qui rend ma face blême. ' Mon corps doux et poli n'est pas fort dégagé,

Je figure assez bien à table. souvent un ragoût qu'on trouve délectable,

Sans moi ne serait pas mangé. » L'œuf.

Gayot de Pitaval, Nouveau recueil d'énigmes, 1741.

« Jamais par moi lieux bas ne furent habités..

Mon corps est agissant sans vie, Et l'on me voit tourner les yeux de tous côtés, Quoique de regarder je n'aie aucune envie. » Le coq d'un clocher.

Berthelin, Énigmes^ 1749.

« Je ne vois jamais rien ; cependant jour et nuit

Je suis au guet sans craindre vent ni pluye : Quoiqu'on dise de moi, fort peu je m'en soucie.

Car je suis au-dessus du bruit. Si le rang que je tiens peut donner de l'envie.

Du moins j'ose bien me vanter Que l'homme le plus fier jamais par jalousie

N'entreprendra de me le contester.

Je suis toûjoui»s si bien en garde,- Que ce n'est qu'en trerablHut qu'on ose m'approcher; Et le plus résolu sans vouloir me toucher

Seulement de loin me regarde. Mon corps quoique fort gros se remue aisément; Toujours sobre, jamais je ne fais de débauche ;

Ainsi je fais allaigrement Le demi-tour à droit, le demi-tour à gauche.

Aux quartiers les plus fréquentez On me voit à Paris tourner de tous cotez; Sans craindre, comme font les coquets, les coquêtes.

Ni les crottes, ni les charrettes.

122 COLUMBA DOMESTICA.

De mon poste jamais je ne suis ennuyé,

C'est pourquoi quelque temps qu'il fasse

Je conserve toujours ma place.

Et reste sur un même pied. »

Le coq du clocher.

G. DK PlTAVAL, 1741.

« L'or éclate sur moi, mais je jeûne sans cesse,

Avec un bon gosier je ne chante jamais,

Je suis toujours au temple, et jamais dans la presse.

Il est bon d'en sortir pour voir ce que j'y fais.

Je n'ai point de cervelle, et j'ai la tête forte.

Suivant l'Évangile et les lois,

Un chrétien doit porter sa croix,

Pour moi c'est la croix qui me porte. »

Le coq du clocher.

Berthelin, Énigmes, 1746.

COLUMBA DOMESTICA. LE PIGJEON DOMESTIQUE.

I.

1. D'une manière générale cet oiseau est appelé :

PIPION, PiviON, m. {= lat. pipionem, jeune pigeon et par extension de sens, pigeon quel que soit son âge), an- cien français.

PIGEON, PIGEON DOMESTIQUE, PIGEON PRIVÉ, PIGEON DE COLOMBIER,

PIGEON DE FUIE, PIGEON FUYARD, m. français. PIGIAN, m. Menton, Andrews. PIGEAN, m. arrondissement de Toul, L. Adam. piDGEON, PITJON, m. arrondissement de Remiremont, L. Adam. PizoN, m. Morvan, Chambure.

piGEONNETTE, /. Côtc-d'Or, Communiqué par M. H. Marlot. PiNDZON, m. Plancher-les-Mines, Poulet. COLOUMBO, f. (lat. columha) Aveyron, Vayssier. COULOMB, couLON, m. ancien français. rouchi, Hécart. COLON, m, ancien français. wallon. lorrain. Tarentaise,

Pont. GOLAN, m. Sallanches (Haute-Savoie), com. par M. Ducrey.

COLUMBA DOMESTICA. 123

KOULM, breton.

DUBÉ, m, breton de Belle-Ile-en-Mer, Chasles de la Touche.

VOLANT, argot, Vidocq.

Synonymes étrangers :

IlepKTTepa, grec ancien. nepiorépt, grec mod., Bik. Golumbas, Columba, lat. Piccione, it. Paloma, esp. ScalzamarÀj, fourbesque de Parme, Mal. Puvion, mil., Banfi. Ponimb, m. Porumba, f. Holub, Ulub, m. roum., Cihac. Taobe, Bauertaobe, Feldtaube, FeldflUchtcr, ail. Feld- ratze, Autriche ail., Kramer. Duif, Veldduit Akkerduif, holl. Pigeon, Pidgeon, Dove, angl. Kapota, Kapotaka, sauscrit. Kôtir, kurde, Jusci. GueuTèrdJin, turc.

2. Noms donnés au mâle (*) :

IlepKrrepo;, grec ancien. Golumbas, lat. Colombo, it. Palomo, esp. Pombo, port. Halob, Dlub, roum., Cihac. Tânber, Tânbericb, ail. Duffert, duché d'Oldenbourg, Strackerjan. Doffer, DniYer, DoiYerik, holl. Han-due, danois. Gock-pigeon, Dover, anglais.

3. Nom de la femelle :

PIGEONNE, f, français.

Synonymes étrangers :

Golumba, lat. Golomba, it. Paloma, esp. Pomba, port. Hulobitsa, Ulobitsa, f. roumain, Cihac.

4. Noms du jeune pigeon :

PIGEONNEAU, m. français. PiGEONNET, m. ancien français, Duez. pîviON, PuviON, m. wallon, Grandgagnage. couLOUNDRE, m. languedocien, comm. par M. P. Fesquet. COLOMBEAU, m. ancien français, Littré.

piGEONNELLE, f, {= jeiuic pigcon femelle), français du XV1« siè- cle, La Maison rustique.

Synonymes étrangers :

IlepKTTeptSeuç, nept(rrep(8tov, nepterréptov, grec ancien. Pipio,

(i) Le pigeon mâle semble n'avoir pas de nom particulier dans les dialectes de la France.

124 COLUMBA DOMESTICA.

Golnmbalas, lat. Golombin, vénit. Pippione, it. Palomino, Pichon» Picboncillo, esp. Pombinho, port. Pornmbac, m. Pommbasb, m. Pommliel, nt. Pommbrel, m. roum., cihac. Porumbica, A Ponunbrica, f. Porombrioara, f. (= pigeonneau femelle), roum., Cihac. T&abchen, allemand.

5. Interprétation du cri du pigeon :

Roucoul Aveyron, Vayssier.

BROU ! BROU ! BROU ! COUCOU ! Fouchi, Hécart.

Synonymes étrangers :

Rnck I rack 1 ail., Wackern. Rnckedlinick ! allemand, Wackernagel.

6. Du pigeon qui fait entendre son cri on dit :

ROUCOULER, frauçais.

RÈcouLBR, français, Poëtevin, Dictionnaire franç-alL, 1756.

CARACOULER, français, Prévost,5wpp?., p. 47. ; Poëtevin, litc^tbn-

naire français-allemand, ROUCOULA, ROUCANA, Aveyron, Vayssier. CROULÉ, Bessin, Joret.

Synonymes étrangers :

Armllar, esp. Hulncubesc, roum., Cihac. fiorren, ail. To coo» angl. Bnckartie-coo, Banffshire, Gregor.

6. On dit du mâle qui fait le beau auprès d'une femelle :

ROUER, français, Maison t^stique, XVI« siècle.

7. Pour appeler les pigeons on leur dit :

BELoù I BELOÛ ! Salntonge, Jônain.

BLOu! BLOuI Deux-Sèvres, comm. par M. L. Desaivre.

BLÔ I BLÔ 1 p'tits blô-blôs ! Centre, Jaubert.

VENi ! vENi! LES PETITS ! Côte-d'Or, comm. par M. H. Marlot.

8. Le bâtiment qui sert de refuge aux pigeons est appelé :

GOLOHIERS, m. ancien français, Littré. COLOMBIER, PI6B0NNUCR, français.

COLUMBA DOMESTICA. 125

FUIE, f, {}) (petit colombier), français.

coLAMfii, m. Pays messin, D. Lorrain.

coLAMBRi, m. Pays messin, recueilli personnellement.

COLOMBE, /. Eure-et-Loir, recuilli personnellement.

GOLÉBÎRE, wallon, Grandgagnage.

GoijÉBÎ, namurois, Grandgagnage.

PIJOUGNÈRO, f. Castres, Couzinié.

Synonymes étrangers :

nept<rrepea)v, neptcrepoorocpetov, grec ancien. Golnmbariam, lat. Golombara, Golombaia, ital. Golombera, mil., Banfi. Palammàrn, sicilien. Pitre. Palomar, esp. Pombal, port. Golomer, anc. catal. Pommbar, Hulnbarie, Ulabarie, roum., Cihac. Taubenliaus, Tanbenschlag, allemand. Vij;anka, sanscrit, Boethlingk.

9. Le trou qui sert aux pigeons pour rentrer au pigeon- nier est appelé :

BOULADOD, m, Toulouse, Poumarède.

10 On appelle l'espèce de table en saillie qui se trouve en dehors et en dedans du colombier et sur laquelle se posent lespigeons avant d'entrer ou de sortir :

BANQUETTE, f, français.

Synonyme étranger :

Asserello, italien.

11. Le trou pratiqué dans le mur du pigeonnier pour y faire pondre les pigeons est appelé :

BOULIN^ m. français.

BAUDROUN, m, provençal moderne, Azaïs.

(1) La fuie était autrefois un petit colombier, construit le plus souvent aux angles ou dans d'autres parties de la maison. La Féodalité avait établi de grandes différences entre les fuies et les colombiers. Le sei- gneur seul avait le droit d'avoir des colombiers. Ces différences ont aujourd'hui disparu et le mot fuie ne désigne plus qu'un colombier plus petit, faisant ordinairement partie d'un autre bâtiment. On appelle aussi fuie l'ensemble des trous ronds servant d'entrée aux pigeons.

126 COLUMBA DOMESTICA.

12. Pour servir de nid aux pigeons on attache au mur du pigeonnier des paniers d'une forme particulière auxquels on donne le nom de :

GOURBiET, BAQUET, m. Toulouse, Poumarôde. BOUGEOTTE, f, ancien français» Duez. MANOQUE, rouchi, Hécart.

Synonymes étrangers :

Cestella, Gesterella, Gestellina, Cestino, italien.

13. La fiente des pigeons forme un engrais qu*on appelle :

GOLOMBiNE, /. français. couLOUMBiNO, /. Aveyron, Vayssier. COULOUMINE, f. Landes, De Métivier.

POULNÉE DE PIGEONS, f. Mémoires de la Société agricole de Rouen, 1763, p. 186.

Synonymes étrangers :

Golombina, italien. Palomina, espagnol.

14. On appelle l'amateur de pig^ns (surtout de pigeons voyageurs) :

COLEBEU, m. wallon, Dejardin, p. 158. GROÛLEÛ, m, Bessin, Joret.

Synonymes étrangers •:

DuiTemelker, holl. DubweYogt, Mulhouse, Dollfus (terme ironique). Taobenmajor, Prusse, Frischbier (terme ironique).

15. Parmi les variétés du pigeon domestique on dis- tingue (^) :

LE PIGEON ROBfAiN, français.

Synonymes étrangers :

Piccione romana; tronfo; astnmellato, ital., Nemn. Palomo romano, esp.

(1) Nous ne nous occupons ici que des variétés du pigeon domestique les plus connues.

COLUMBA DOMESTICA. 127

Pombo romano, port. Rnnt-pigeon, roman pigeon, anglais. Die spanische Taube, die rômiscbe Taube, ail. Roomsche daif, holl. Romerske dufTa, suédois.

16. Autre variété :

LE PIGEON GROSSE GORGE (»), PIGEON GRAND GOSIER, français,

Nemnich.

LE PIGEON BOULANT, BOULANT, français.

Synonymes étrangers :

Piccione dalla golagrossa,ital.~Palomo bachoujesp. —Pombo bacbo,port.— Cropper, Powter-pigeon, angl. Kropper, holl. Kropftaobe, Kropfer, KrSpfer, Krôpper, Krepper, Kropper, ail., Nemn. Kropf, Autriche ail., Kramer.

17. Autre variété :

LE PIGEON NONAiN (2), français. Synonymes étrangers :

Piccione acconciata, it. Palomo monjin, esp. Pombo monga, port. Jacobine, angl. Haubentaube, Kappentanbe, Kappennonne, Nonnentaube, Schleyertaube, Jacobinertaube, Perilckentanbe, Dichtertaube, Venustaube, Gyprische Taube, Russische Taube, Engliscbe Taube, ail., Nemn. Jacobynduif , Kapper, Gekapte non, holl. Parykduen, danois. Hufdufvan, suédois.

18. Autre variété :

LE PIGEON CRAVATTE, LE PIGEON A GORGE FRISÉE, français.

Synonymes étrangers :

Golombo-cravata, it. Palomo cou venera, esp. Pombo com gravata, port.

Turbit, angl. Hewentaube, Môwcben, Halskrausentaube, Kreiselscbn&bler, ail., Nemn. Meeuwtje, holl. Mefike, danois. M&kedufvan, suédois.

19. Autre variété :

LE PIGEON VOYAGEUR, LE PIGEON VOLANT, français.

(1) Ce pigeon est remarquable par la dilatation extrême du jabot quHl gonfle d'air de manière à en former comme une boule énorme. Sa gorge e.st quelquefois aussi grosse que son corps.

(2) Ce pigeon est orné d'une fraise ou d*un capuchon formé par les plumes redressées du cou, recouvrant la tête et se prolongeant en gor- gerette sur la poitrine.

128 COLUMBA DOM£STICA.

LE PIGEON CARRIER (0> français. L'Acclimatation,

LE PIGEON MESSAGER, LE PIGEON COURRIER, français, Nemnich.

Synonymes étrangers :

Colombo messagffiero, it. Carrier, angl. Brieftanbe, Posttaube, PoTedette, ail., Nemu. ~ PaYOdette, danois ; suédois. Bagadett(2), hollandais.

20. Autre variété :

LE PIGEON TOURNEUR, LE PIGEON BATTANT, français, Nemnich.

«

Synonymes étrangers.:

Smiter, angl. Dreyert, danois, Nemn. Pl&tsclier, Autriche ail., Kramer.

21. Autre variété :

LE PIGEON CULBUTANT, français.

LE GUMULET (3), wallon, Grandgagnage.

Synonymes étrangers :

Tumbler, angl. Tanimeltaiibe, Tanmler, Tnmmler, Tiunmler, Pnrieltanlie, Bnrzeltaube, ail., Nemn. Tuimelaar, Draajer, holl. Tnmleren, danois. Tnmlaren, suédois.

22. Autre variété :

LE PIGEON TREMBLEUR ('), français, Nemnich.

Synonymes étrangers :

Palomo tremulo, esp. Shaker, Quaker, augl. Zittertaube, Schûttelkopt allemand, Nemnich.

23. Autre variété :

LE PIGEON PAON, français.

(i) Ce mot est un anglicisme.

(S) En Hollande, ces pigeons sont appelés bagadetten, mot dérivé de Bagdad, nom de la ville d'où les marins hollandais les ont tirés.

L"Accli7natation, (S) En wallon, cumulet signifie culbute.

(*) Ce pigeon est agité d*un tremblement continuel dans la tête et le cou surtout au moment des amours.

COLUMBA DOMESTICA. '129

Synonymes étrangers :

Palomo colipaTo, esp. ~ Pombo paT&o, port. Pfauentanbe, HiUuiertaabe, HtUmerschwanz, ail. Paanwstaart, hollandais.

24. Autre variété :

LE PIGEON TAMBOUR (^), français.

LE TAMBOUR GLOUGLOU, PIGEON GLOUGLOU, français, Nemnich.

Synonymes étrangers :

Plccione tambnro, it. Palomo arrollador, Palomo tambor, esp. Trommel- tanbe, Glnglu, ail. Trommeldaen, danois. Trommeldufvan, suédois.

25. Autre variété :

PIGEON PATTU (*), français.

PiGEOM PATOU, Lyon, Moiard. Côte-d'Or, communiqué par

M. H. Marlot. PIGEON PATTE, ancien français, Duez.

Synonymes étrangers :

Plccione zamputa, Plccione di mese, it., Nemn. Plccione calzato, it., Duez. Palomo armllador, Palomo de mes, Palomo calzado, esp. Pombo patndo, Pombo calçndo, port. Federfass, Raubfuss, Hosicbte Taobe, Mobntaube, Monatstanbe, ail. Rnigpoot, holl. Rongb-footed doTe, anglais.

26. On donne à la couleur qui présente des reflets Ton voit le rouge dominant, le jaune, le vert et le bleu les noms suivants :

GOLOMBiN, ancien français.

GORGE DE PIGEON, français moderne.

Synonymes étrangers :

Golombinns, lat. Golor colombino, Golor palomblno, it. Taubenfturbe, ail. -- Taubenbàlsig, ail., Beurard. Golombyn-coleor, DalYe-coleur, hollandais.

27. « Pigeonnerie = baccio lascivo. » Ane. français, Duez.

(1) Ce pigeon a un roucoulement sourd et saccadé qui, de loin, rappelle le bruit du tambour. Il est souvent confondu avec le pigeon pattu. (S) Les pattes de ce pigeon sont complètement couvertes de plumes.

9

130 COLUMBA DOMESTIOA.

« Holouhkovati = se béqueter, s'embrasser comme les pigeons. »

Tchèque, Cihag.

Voyez dans le dictionnaire latin de Freund les articles : Colutn" batim, Columhulatim, Columbor,

Ronsard a dit :

« Mon plaisir en ce mois, c'est de voir les colons S'emboucher bec à bec de baisers doux et longs. »

28. « Avoir toujours pijhons ou œufs. » Avoir toujours des projets prêts à éclore, s'ils n'ont pas éclaté.

Ancien français, Ducatiana, II, p. 448.

« Havere uova ô piccioni. » En sortant d'un mal rentrer dans l'autre. Italien, Duez.

« Avère uova o pippioni. » Si dice di chi non è appena uscito d'un affare, che gliene sopravicne un altro ; e si prende cosi in buona, corne in cattiva parte : tolto da' colombi grossi, che co- vano, e allievano. Italien.

29. « I nostri pippioni c' imbeceano. » Solita risposta de' vecchi e padri, quasi lamentandosi, quand' odono qualche ûglio e giovane inesperto, che présume d'insegnar loro le cose, ch' ei non ha potuto per anco sperimeutare, anche per lodare i flgli savii, che soccorrono i genitori nella vecchiaia.

Arabe- maltais, Vassalli.

30. « C'est un ménage de pigeons, la femelle vaut mieux que le mâle. » Côte-d'Or, communiqué par M. H. Marlot.

Cf. Faune populaire, t. II, p. 36, § 10.

31. « Éloiri (étourdi) comme un jeune pigeon. »

Côte-d'Or, communiqué par M. H. Marlot.

32. « Dur comme un vieux pigeon. »

Côte-d'Or, communiqué par M. H. Marlot.

33. « Il sème un grain d'orge pour attraper un pigeon. » Faire un petit sacrifice pour un résultat important. Franc.

« Gittar uaa pallottola per aver un colombo. » Italien.

COLUMBA DOMESTICA. 131

34. « Pigliar due colombi a una f£(,va. » Paire d'une pierre deux coups. Tromper deux personnes à la fois. Italien.

35. « J'ter les pos avant les coulons. » Jeter des pois devant les pigeons. Sonder le terrain; propos jetés en avant et comme par hasard pour découvrir la pensée de la personne à laquelle on s'a- dresse. RoUChi, HÉCART.

36. « Attirer les pigeons au colombier. » Attirer les chalands, les personnes qui apportent du profit.

Locution française, Leroux^ Dictionnaire comique,

« Chasser les pigeons du colombier. » Éloigner les chalands par de mauvaises manières. Locution française, Féraud.

« Sviar la colombaia. » Môme sens. Italien.

37. « Andar col cembale in colombaia. » Découvrir son secret mal à pro{R>s. Italien, Duez.

38. « Andar col due cembali in colombaia. » Être double, avoir deux visages, trancher des deux côtés, jouer les deux.

Italien, Duez.

39. « On appelle un niais^ un sot qui se laisse facilement duper, principalement au jeu, un pigeon (en français); colombo da pelare (en italien). »

«... C'est ce Marquis qui est si riche. Malepeste, va le faire monter. Mettons vistement des fauteuils en place. Cest un pigeon pattu qu'il faudroit prendre par le pied. A telle fin que de raison prenez vos airs de coquette, et me luy en donnez à travers de la visière... » Le marchand duppé^ comédie jouée à Paris en 1688.

« Avère i colombi in colombaia^ vale avère in sua balia quelle persone a cui prima si tendevano insidie. » Italien.

40. « Il pippione ha i bordoni, in modo proverbiale, dicesi di colui, che è creduto balordo, ed è altrimenti. » Italien.

41. « Colomba che ride, vuol la fava. » Femme qui rit n'est pas loin de céder. Proverbe italien.

42. « Ce sont pigeons, les uns s'en vont, les autres viennent. »

Glossaire de l'ancien théâtre français.

132 COLUMBA DOMESTICA.

« JuDgfernherz ein Taubenhaus fliegt Einer ein, der Andi'e aus ! » Allemand, Mbdikus.

« Man geht hier nicht so eiu und aus wie in einem Tau- benschlage. » Allemand, Mbdikus.

43. « Au pignon de la couverture faites -y la figure d'un

pigeon, de poterie ou de piastre pour attirer les fuyards à y venir » La Maison rustique^ XVI» siècle.

« Colombo di gesso, dicesi una figura di Colombo^ che si mette fuori dcllo colonibaie, per attirare i colombi ; e perché non si muove, dicesi figurât, colombo di gcsso a colui, che è asso fermo in qualclic cunversazione, o che sta li senza parlare. » Italien.

« Colombo di gesso. » Pigeon de piastre ; se dit d'im qui se met auprès du feu et ne fait place à personne. Italien, DuBZ.

44. On dit qu'un homme est logé comme les pigeons, quand il demeure au plus haut étage du logis. »

Leroux, Dictionnaire comique,

45. « Le père Francelin est fier comme un pigeonnier de

château »

Ch. d'Héricault, Vn paysan de Vancien régime,

46. •« Egli ha fatto come i colombi del Rimbussato. » Il a fait comme les pigeons de Rimbussato, c'est-à-dire il a oublié son chemin, il n'est pas revenu au logis. Italien, Duez.

47. « Tu tiri a tuoi colombi. » Tu tires à tes pigeons, c'est- à-dire tu te procures du mal à toi mesme, tu te ù*appes toy mesme. Italien, Duez.

48. « \Mss qu' i gn' a des colons, les colons volet. »

Wallon.

« Wo Tauben sind, da fliegen Tauben zu. » L'eau va toi^ours à la rivière. L'argent attire l'argent comme le pigeon attire les au- tres pigeons. Qui chapon mange, chapon lui vient. Allemand.

« Daar duiven zijn, daar vliegeu duiven toe. » Hollandais. « Der dufvor finnas, flyga dufvor till. » Suédois.

COLUMBA DOMESTICA. 138

49. « Essere corne passore e colombi, vale essere in concordia, amarsi scambievolmente. » ^ Italien.

50. « Hvor der findes Duer, findes ogsaa Hoge. » il y a des pigeons il y a des éperviers. Proverbe danois.

51. Fliegt die Taube zu weit in 's Feld sie doch zuletzt der Hablcht behàlt. » Prusse, Frischbier.

« Ogni Colombo che non ha astuzia lo consumera Tavoltoio. »

Arabe-maltais, Vassalli.

52. « Quatre-vingt-dix-neuf pigeons et un Normand font cent voleurs. » C^nel, Sobriquets,

53. « Il ne faut pas laisser de semer pour la crainte des pi- geons. » Il ne faut pas laisser de faire une affaire avantageuse, pour quelque petit inconvénient qui s'y trouve.

Lkroux, Dictionnaire comique*

54. « Qui veut tenir nette sa maison^ n'y mette ni femme, ni prêtre, ni pigeon. » Proverbe français.

« Pour faire s'mason note i n' faut ni coulon ni nonéte. »

Rouchi, Hecart.

« Qui veut tenir nette maison ne loge prestre, pigeon n'oison. »

Noël du Fail, édition Assézat, II, 140.

« Chi vuol la casa monda non tenga mai colomba. »

Italien.

« I putei e i colombi sporca le case. » Vénitien.

« Hast du gern ein sauber Haus lass Pfaffen, Mônch und Tau- ben dVaus. » Allemand.

« Wie zijn huis zuiver wi\ houden, zette daar geen paap of duif in. » Hollandais.

« Hvo der vil hâve et pynteligt Huus, skal ikke lade Klerke og Duer komme deri. » Danois.

55. « Wer sein Geld will âiegen sehen, musz sich Tauben halten. » Proverbe allemand.

134 COLUMBA DOMëSTICâ.

56. « Feinnets^ moines et piDdzons net savont pas iau y vont. » Femmes, moines et pigeons ne savent pas ils vont.

Tarentaise, Pont.

57. « Il n'est vol que de pigeons. »

Proverbe français, Leroux de Lincy.

58. « Tremare i pippioni ad alcuno, vale Aver gran paura ; modo basso. » Italien.

59. « Avoir un gésier de pigeon. » Se dit de celui qui n'est Jams^fs rassasié. Bretagne, com. par M. L. F. Sauvé.

« The pigeon bolts its food in large lumps ; the duck gobbles up mud. » Applied to a gready fellow.

Nouvelle-Zélande, Orey.

« The greedy pigeon bolts its food, the parrot eats bit by bit. »

Nouvelle-Zélande, Grey.

60. « Silent as a pigeon in his own village ; noisy as a kaka when lie travels. » You don't give the cry of welcome, and food to travellers when at home ; but find fault enough w^ith the food given to you when you travel. Nouvelle-Zélande, Grey.

IL

1. « L'aigle n'engendre pas la colombe. » Français.

« L'on ne peut faire d'un colomh un espervier. »

Ancien français.

« D'aquila non nasce colomba. » Italien, Pescetti.

« Eine Taube heckt keinen Adler. » Allemand.

« Adler briiten keine Tauben. » Allemand.

« Keine Taube heckt einen Sperber. » Allemand.

« Keine Elster heckt eine Taube. » Allemand.

« Dohlen hecken keine Tauben. » Allemand.

« Een arend brengt geene duiven voort. » Hollandais.

COLUMBA DOMESTICA. 135

. « Der kommer inte due-unga â ramna-âgg. » D'un œuf de corbeau ne peut sortir un pigeon. Skanie (Suède), Reinsberg.

« Man kan van eene duîf geen sperwer maken. » Hollandais.

2. « A coulombs saouls, cerises sont amères. »

Ancien français, Nucêrin.

« A columbes saoulés cerises sont amères. »

Ancien français.

« Lorsque les pigeons sont soûls de pois ils trouvent la vesce amère. » Français.

« Quand le pigheon est soft i trouve la garobe (la vesce) amère. »

Saintonge, Jônain.

« A Colombo pasciuto la veccia par amara. » Italien.

« Colombo pasciuto, ciliegia amara. » Italien.

« Full pigeons find cherries bitter. » Anglais.

3. « Es fliegen einem keine gebratenen Tauben ins Maul. »

Allemand.

Cf. Faune populaire, II, p. 341, § 10.

4. « Eine gebratene Taube wird nicht herfliegen. »

Lithuanien, Schlkicher.

5. Wer sich zur Taube macht, den fressen die Falken. »

Allemand.

6. « Een blinde duif vindt wel eens eene boon. » HoU. Cf. ci -dessus, p. 77, § 15.

7. « Fins los coloms tenen fel. » Les pigeons ont aussi leur colère. Catalan moderne.

Cf. Faune populaire, t. III, p. 279, § 13.

8. « Ne vous dérangez pas, monsieur ! comme disait le vautour au pigeon en le plumant. »

Locution facétieuse hollandaise, Van Lbnnep, Aventures de F. Huyck (traduction), II, 166.

135 COLUMBA DOXESTICA.

d' « La rensnre toarmeiite lea pigeons laissant les corbeaux li- bres, » Proverbe français, Cotskayc

Cf. « The larks mined cbe country, and the crowa were blamed for it. 1*. ^ Bannn, TluMrbam.

10* « Ah ! eoold I bat change myself into a pigeon, as Rapo did, I might escape. » Noarelle-Zâande, Gket.

11. « In der Angst ihres Herzens spricht die Tanbe znm Ge- liebten : « Oatte ! die Todesstnnde ist jetzt gekommen : imten steht ein Jâger mit Bogen ond gesch&rftem Pfeil in der Hand, hi^ kreiat ein Falke. » So war es ; da bîss aber ein Schlange den Jâger ond dieser traf den Falken mit seinem Geschosse; da gingen beide raseh zn Jamais Wohnong : wnnderbar ist des Schicksals Gang. »

Sanscrit, BoKHruNGK.

12. « Allerlei Frennde scll man sich Terschaffèn ond zn Hnnder- ten : sieh, Taaben wnrden dnrch ein Màaschen, ihren Freund, von ihren Fessein befreit. » Sanscrit, Bœhtlutgr.

13. Sar les pigeons qui sont sur le point de manger da riz ré- pandu dans une forêt inhabitée, et sur leur chef soupçonnant un piège et leur conseillant de s'abstenir de le ramasser, voyez Lan- cereau, Hitopadéça, édit, 1882, p. 16.

14. « On raconte qu'un pigeon à qui un ennemi vint demander protection Thonora comme il convient et Tinvita à manger sa chair. »

Voyez ce conte dans Lancereau, Pantchatantra, p. 235.

15. « Le pigeon de la bête est ; c'est le pigeon de la bête, » Les peuples de la Sénégambie se servent de cette expression pour faire cesser une conversation dans laquelle on parle d'une personne absente, quant tout à coup il survient quelqu'un qui pourrait rap- porter à la personne dont on parle ce qui aurait été dit d'elle. Ce proverbe prouve que les Nègres savent qu'autrefois les pigeons portaient les nouvelles.

Wolof, Dard, Grammaire woïofe, p. 138.

16. « La voix du pigeon qui est à la broche n'est pas semblable à celle de celui qui est sur l'arbre. » Proverbe wolof, Dard.

COLUMBA DOMESTICA. 137

17. On croit généralement que le pigeon n'a pas de fiel. Cette croyance doit venir de ce qu'on a dit à Torigine que cet oiseau (symbole de la douceur) n'avait pas de colère, de rancune, de fiel. On aura pris à la lettre ce qui n'était d'abord qu'une manière de parler figurée.

« Je n*ai pas pus de fiel, moi, au sujet de ma veste, qu'un

pigeon, pourvu que j'en aye une meyeure, c'est tout d'même. »

DoRViGNY, Janot chez le dégraisseur (comédie du XVIII* siècle.)

18. « Est-il vray que pour avoir mangé des pigeons on parle gros ? » Laurent Joubert, 1600.

19. « In many countries the pigeons are called AllaKs PrO' claimers because their movement when cooing resembles inclina- tion. » Pays musulmans, R. Burton, A pilgrimage to Mecca,

20. « Quand une fouine est entrée dans un colombier, les pigeons l'abandonnent. Pour les faire revenir on y suspend un renard mort.»

Côte-d'Or, communiqué par M. H. Mârlot.

21. «La plume de pigeon ne doit pas être mise dans lés lits, autrement les personnes qui y coucheraient deviendraient poitri- naires. » Côte-d'Or, communiqué par M. H. Marlot.

22. « Un moribond couché sur de la plume de pigeon, râle indéfiniment sans pouvoir mourir. »

Poitou, L. Dksaivre, Croyances ^ etc.

« If the feathers of game birds or of pigeons, are mixed up with the other feathers of the bed on which a dying person lies, they are supposed to prolong the death struggle. »

West-Sussex, M" Latham.

« Another préjudice, indulged in even by our goodwives is that of destroying the feathers of the pigeon, instead of saving them to stufîbeds, etc. They say, that if they were to do so, it would only prolong the sufferings of the deathbed ; and when thèse are more than usually severe, it is attributed to this cause ; and the reason given, < because the bird has no gall » is to them quite con- clusive, but to me perfectly irrelevant and unsatisfactory. »

Farmer, Mag. of Natural History, 1832, p. 210.

188 MBLEAGRIS OALLO-PAVO.

« Pigeon*» feathers when stuffed into the pillow or mattress are thought to prolong the death struggle. »

SuFFOLK, Folk Lore Record; 1880, p. 127.

Cf. » Auf Betten von HQhnerfedern kann man nicht sterben. Darum wlrd der Sterbende auf Stroh gelegt. » Superst. masure, Tœppen.

Voyez encore Faune populaire^ II, p. 337, §1; GÏyde, Norfolk Oarland, p. 27; Hardwick's Science Gossip, III, 177.

23. « II y en a qui ne redoutent ni la fièvre maligne, ni la jau- nisse, si dans le premier cas on leur applique un pigeon fendu en deux sous la plante des pieds, et, dans Tautre, une tanche ouverte sur la poitrine; et quand, au bout do 24 heures, la chair et le pois- son auront contracté une odeur fétide et insupportable (ce qui na- turellcnient doit avoir lieu), c'est, vous dira-t-on, parce qu'ils ont attiré toute la malignité de la maladie, qui dès lors n'est plus à craindre. » Roqveroy, Le petit marchan^t forain^ p. 174.

24. «Un crapaud ou un jeune pigeon placé sur la tête d'un mou- laut attire k lui et boit tout le mal, comme une victime expia- toire. » Lucas de Montigny, Récits variés, p. 51.

25. Tout le monde connaît le jeu de pigeon-voie. Ce jeu est appelé p)vol (la pie vole) dans le Bessin ( Joret) ; et pigeonnet dans le contre de h\ France (Jaubert). En Prusse, le même jeu existe avec la foruuile : Ailes œas F.djrn hat fliegthoch I (Frischbier).

20. Sur ditfôronts points de mythologie relative au pigeon voyez Félix Bogaorts, Histoire civiL' et religieuse de la colombe. Anvers, in-8. 1S47.

MELEAGRIS ("^ALLO-PAVO. LE DINDON (•)•

I.

1, D'uno manière générale cet oiseau est appelé :

iUNi>s« m, ft^n^. (terme culiu.), Loiret, com. par M. L. Malon. v^> l.^ diu^ioa ii«$t originaire d'Amérique il se trouve à l'état sau- * L*«|M>q«ft iNnècis* de l'importatloii en Europe de om uùle oiseau

MELEAGRIS GALLO-PAVO. 189

DINDON, m. français.

DiNDOT, m. Pays de Bray, Decorde.

DiNOT, m, picard, Corblet.

CODIN, m, rouchi, Hécart. picard, Corblet.

est mal connue ; et par un préjugé dénué de fondement, on Ta attribué aux Jésuites, d'où Téquivoque grossière entre le nom du Dindon et celui des disciples de Loyola. Il est dit dans la British Zoology, p. S7, que les dindons furent introduits en Angleterre en 1524, et qu'ils venaient d*£spagne, on les avait reçus du Mexique ou du Yucatan. Le fait est que c'est Oviédo qui en parla le premier, et le décrivit, en 1525, dans son Histoire des Indes ; mais on ne dit pas qui les apporta en Espagne. On fait remonter leur introduction en France au règne de François I", c'est-à-dire au commencement du XVI« siècle ; cependant, Andersen (Dict. de comm.^ t. I, p. 410) dit que le premier dindon qui fut mangé dans notre pays parut aux noces de Charles IX, eu 1570. D'après Champier (De re cibaria), c'est vers le milieu du XV« siècle que les dindons ont été apportés en France, et ils étaient encore fort rares sous le règne de Henri IV. Le nom de Gallo-Pavo donné au dindon et l'in- certitude du lieu de provenance de cet oiseau l'ont fait regarder par quelques auteurs comme le métis du Paon et du Coq ; et à, l'époque Buffon écrivit son Histoire des Oiseaux, il attaqua sérieusement l'opinion ayant cours, et qui déniait au dindon son origine américaine.

L'auteur de l'article Dindon, considéré sous le rapport de l'économie rurale, dans le Dictionnaire pittoresque, dit que cet oiseau existe en France depuis 1518 ou 1520 ; que les premiers furent élevés dans les environs de Bourges, et que c'est de ce foyer qu'un siècle plus tard ils se répandirent sur toute la France. ♦»

Gérard, Notice sur les dindons. Paris, 1844.

« On attribue l'introduction du dindon à Jacques Cœur (Legrand, Vie privée des François, édit. nouvelle de M. Roquefort, I, 358), au bon roi René (Bouche, Hist. de Provence, II, 478). Cependant, Aldrovande {Ornithol. XIV) le décrit comme un oiseau rare, et Champier (De re cibaria, XV, LXXXII, p. 831) en parle comme d'un mets nouvellement introduit. Il fallait qu'il fût encore rare au temps de Charles IX, puis- qu'en 1566 les habitants d'Amiens lui en offrirent douze en présent (Daire, Hist. d'Amiens, I, 90), et qu'enfin Linocier (Traité des plantes et des animaux^ 1619) dit que c'est un manger digne d'un seigneur. On ne peut donc croire, qu'il a été introduit en Europe par les Jésuites. Ces pères ont bien pu en élever de grands troupeaux, mais on ne leur en doit pas la connoissance. Il paroît que c'est seulement depuis 1630 que l'usage en est devenu commun. f>

A. L. Millin, Les Martinales. Paris, 1815, in-8, p. 31.

Sur le pays d'origine du dindon, voyez encore U Intermédiaire, III, pp. 203, 312, 506 ; IV, pp. 242, 298 ; V, pp. 10, 129, 186, 478, 641.

140 MBLBAGRIS GALLO-PAVO.

CODINOT, CODIONEU, PoDRDBNB&u, m. picard, Corblet.

COPIN, m. normand, Delboulle. Pays de Bray, Decorde.

PouiLL, m. BayoQDe, Lagravère.

POULOY, m. Landes, de Mâtivier. Bagne res-de-Bigorre, corn.

par M. A. Cazee. ROMAN DJA, m. B&D de la Roche, Oberlin. pouBROT, m. Bagaërea-de-Bigorfe, com. par M. A. Cazss. PBBOT. m. Poitou, Rousseau.

pnoT, m. [ndre-et-Loire, de Croy. Saiutoage, Jônain. PIOT, Lauragais, com. par M. F. Fagot. Castres, Couzinié.

Aveyron, Vayssier. Béziers. PUOT, «1, Aveyron, Vayssier. '

BiBi, m. Centre, Jaub6i*t. JËsutTE, m. français (terme facétieux). ORNIE DE BALLE, f, argot. ptQUs EN TBHHB, m, argot, Leclair. iHDiolLuA, basque, Pabre.

Synonymes étrangers :

Polio d'Indla, Fdlld dlndo, GUlIn&ccio, Taceblno, ital. Follia, milanais, Baufi. Poli, Brescia, MeLch. Ftta, piémontais. -- Fil, Parme, Mal. Tâpl, araot de Val Soaaa, Nigra, TlgnùB, Parme, Mal. PaTO, esp. . 6all dindl, Indlot, calalan. -^ lurkey, augl. Aldenjun, argot angl., J. C. H.— IndlanlsDhes Halin, Welsches Halin, K&lekuUsches Bnlm, Fat«rhuhn, Pater, ail. '~ enUl, Mulhouse, uallfus, ~ K&lkoen, K&lkoensche bilan, holl. ~ Kalknn, danois, -^ Salkon, suédois. Curcin, Curcolu, Corcodan, roumain. Cillai;. Koupxsivoç, Koupxoç, Koupxaç, grec mod., Cihac. ~ Snrklnaa, littiuanien. tnndc, croate, serbe. Oarqan, Hind ttaaTongban, Hecer tlUlTaaglioB, turc. Gurgar 'anko. Tamis 'anko {aolio = poule), avare, Sclilefner. - Ilt-Hurgh, Fil-Horgh, persan, Johnson. Wrlzk-a Hrsrl, (c'asl-k-dire poule d'Egypte), kurde, Justi.

2. Noms du mule :

COQ d'inde, m. (prononcez co d'Indu), français.

POULET d'inde, w. français (mot peu employé aujourd'hui),

co d'inné, m. Pays de Bray, Decorde.

GODiNtjIiK, m. Liiirot, com. par M. L. Malou.

I, recueilli personnelle m ont. jbBl, C0L1B1, m. Centre, Jaubert.

poQymes_étraagers :

0, BlrlblD, BlblB, piémoptais, Zalli.

MELEAGRIS GALLO-PAVO. 141

Habber-Jock, Banffshire (Ecosse), Gregor. Babbly-Jock, écossais. 6aa- derbabn, ail.* Grimm. Gander, tyrolien, Grimm. Kutter, Souabe, Grimm.

3. Noms; de la femelle :

DiNDE^ POULE DINDE, français.

DiNDÂ, /", Menton, Andrews.

DINDO, f. Béarn. Limousin.

MÈRE DINDE, f. Centre, Jaubert.

pouLDAiNGNE, f, picard, Vastrologue picard pour 1849.

DINE, f. Gâtinais, com. par M. L. Maloa. Pays messin.

BINE, f. BiNOCHE, f. Centre, Jaubert.

COPAINE, /*. normand, Delboulle.

ROMANE HHLiNE, f. Ban de la Roche, Oberlin.

POULOYE, f. Landes, de Métivier.

PEROTTE, f. Poitou, Rousseau.

pROTE, f. Saintonge, Jônain.

PIOTO, /". Aveyron, Vayssier. Bas Quercy, com. par M. J.

Daymard. Castres, Couzinié. Lauragais, com. par

M. P. Fagot. PUOTO, f. Aveyrou, Vayssier.

Synonymes étrangers :

Taccblna, it. Pita, Bibina, Piémont, Zaili. -- Pullie-Hen, Banffshire (Ecosse), Gregor. Tmthenne, ail.— Curca, Gorcodina, roumain, Cihac Koupxa, grec mod. éura, croate, serbe.

4. Noms du jeune dindon :

DiNDOU, m. Corrèze, comm. par M. G, de Lépinay.

DINDONNEAU, m, français.

PiOTOU, PUOTOU, m. Aveyron, Vayssier.

piouTou, m. Bas Quercy, com. par M. J. Daymard.

BINON,' m. Centre, Jaubert.

Synonyme étranger :

Dindôt, Piémont, Zalli.

5. La couvée d'une dinde est appelée : piouTADO, f. Castres^ Couzinié.

142 BiELEAGRIS GALLO-PAYO.

6. Un troupeau de dindons est appelé :

PUOTADO, PIOTADO, /. Aveyron, Vayssier.

7. On donne à la personne chargée de garder les dindons dans les champs les noms suivants :

DiNDONNiEB, m. DJNDONNiÈRÈ, /. français.

PUOTIÈ, PiOTiè, m. PUOTiBYRO, PiOTiEYRO, f, Aveyron, Vayssier.

PIOUTIÉ, m. piouTÈRO, /. Bas Quercy, com. par M. J. Daymard.

PIOUTAYRE, m. piouTAYRO, /. Castres, Couzinié.

GOPiNiER, m. Pays de Bray, Decorde.

8. Le marchand de dindons est appelé :

PIOTATRE, PUOTAYRB, PIOUTAYRE, m. Aveyron, Vayssier.

9. Les maladies auxquelles sont sujets les dindons sont : Le

rouge ^ la petite vérole, la maladie du croupion, la toux^ la goutte, la roupie^ la vermine et la mue.

Gérard (Notice sur les dindons. Paris, 1844) dit qu'ils sont sigets à une éruption particulière qu'on appelle la dindonnade.

10. « Quand les petits dindons commencent à hérisser leurs

plumes on dit quHls font leurs robes de cham.hre, »

Côte-d'Or, communiqué par M. H. Marlot.

11. Interprétation du cri du dindon :

GOUKLOU ! GOURLOU I Loiret, com. par M. L. Malon.

Synonyme étranger :

Glu ! 61a I Rovigno. A. Ive. p. 281.

12. Du dindon qui glousse on dit :

GLOUSSER, français.

GLOUQUEK, Centre, Jaubei*t.

CRÔQUEU, Pays messin, recueilli personnellement.

GOURDOUNA, Bas Quorcy, com. par M. J. Daymard.

Synonymes étrangers :

Grogliare» it., Duez. KoUem, ail. Kandem, bavarois.

MELBAGRIS GALLO-PAVO. 143

Du dindon qui criaille on dit quHl pianne (normand, DelbouUe).

13. Comment on parle aux dindons pour les faire venir près de soi :

PICOT I PICOT I Guernesey, Métivier.

PicouTi ! PiGOUTi I Piou ! Piou I Bas Quercy, com. par M. J.

Daymard. o pico ! o Pico I Ti I Ti I Ti I Bas i^uercy, comm. par M. J.

Daymard. PINOS I PiNOS ! PiNOS ! Pays de Bray, Decorde. Bi BITTE ! Bi BITTE I Allier, com. par M. E. Olivier.

Synonyme étranger :

Put ! Put t allemand.

14. « Dans le Pays messin, on conduit les dindons dans les

champs et on leur crie à chaque instant : Dine, Dinatte, Bine ! afin qu'ils ne s'écartent pas. » Recueilli personnellement.

15. Du coq d'Inde qui près d'une femelle se rengorge et piaffe avec ostentation en expulsant avec force Tair de ses poumons, ce qui produit un bruit sourd, on dit :

FA LA RODO, Bas Qiiercy, com. par M. J. Daymard. FAIRE LA REUË, Côtc-d'Or, com. par M. H. Marlot.

Quand il est dans cet état on l'appelle copin guerdouUleux^ (normand, DelbouUe).

*

16. « Perotier = aller au mâle en parlant de la femelle. >

Deux-Sèvres, com. par M. B. Souche.

17. « Rouge comme un bibi. » Centre, Jaubert.

« Python, Thorreur de la nature, Vilain serpent au ventre vert Dont le dos d'écaillés couvert Et la trogne faite en coq d*Inde Auroit fait peur à Vuitikinde. »

L. RiCHER, VOvide bouffon, 1662, p. 51.

18. « Yvre comme un dindon. »

Théâtre des Boulevards, 1756, t. III, p. 161.

144 MELEAGRIS GALLO-PAVO.

« Pita au figuré a le sens de hriachexza, »

Parme, Malaspina.

19. « Orgueilleux comme un dindon. » Français.

« Faire son perot. » Être prétentieux.

Deux-Sôvres, communiqué par M. B. Souche.

« Far el pit. » Pavoneggiare, sgallettare, far il belle o il saputo. Parme, Malaspina.

20. « Se mettre en colère comme un dindon. » « Vexé comme un dindon. » Locutions françaises.

21. « Bête comme un dindon, comme une dinde. » »- Être le dindon de la farce. » « Être le dindon. » < C'est un dindon. »

Locutions françaises.

« Habillé de dinde. » Sot, niais. Centre, Jaubert.

« Sios un piot. » Tu es un niais. Castres, Couzinuê.

« Copin = imbécille. » Normand, Dblboulle.

« Bibi = imbécille, benêt. » Centre, Jaubert.

« ... LeChourineur sera assez coq d'Inde pour se figurer... »

EuG. Sue, Les Mystères de Paris,

« Pito =: sot, ignorant ; pita, bibina = sotte, niaise. »

Piémont, Zalu.

« Habber-jock (dindon mâle) = a big, stupid person who speaks thickly. » Banffshire (Ecosse), Greggr.

22. « Parer un pit ch' salta l'uva. » Essere destro corne un cassapanco. Essere pesante, lento. Parme, Malaspina.

23. « Bon a la barba ai pito. » Dicesi di barbiere che fa maie la barba. Piémont, Zalu.

24. « ... Andava di portante come un gallo d'India... » Il alloit Pemble comme un coq d'Inde.

Italien, Iulliani, Les Heures de récréation, 1659, p. 96 1

la suite des Proverbes).

MELEAGRIS GALLO-PAVO. 145

« Faites donc pas comm^ ça ! ça gâte le visage. Jérusalem ! saint Jean ! mon doux Sauveur I Qu'il est dégourdi pour son âge ! Trois poulets d^Inde et pis Monsieur Fer oient un fringant attelage I »

Vadé, Bouquets poissards.

Je crois que c'est le lieu de rappeler que dans l'armée on appelle facétieusement poulet d'Inde un cheval.

25. « Gourmand comme un dindon. »

Côte-d'Or, communiqué par M. H. Marlot.

26. 4c On appeUe puoténc, pioténc celui qui n'y voit pas le soir, comme les dindons. » Aveyron, Vayssier.

27. « Écarcaiiler les ails queme ine bine (dinde) qui pond à l'ombre. » Poitou, L. Desaivrk, Les Croyances.

2S, Au dernier siècle on disait d'une personne retirée à la campagne pour refaire sa fortune, qu'elle gardait les dindons. Aujourd'hui on emploie de préférence l'expression : planter ses choux.

29. « Der Meister iszt liber die Henné, der Geselle macht sich uber das Truthuhn. » Lithuanien, Sghleicher.

30. « Soffiare il naso ai gallinacci. » N'être bon à rien.

Italien.

II.

1. « Pour que des œufs de dinde, que l'on a mis à couver, il ne sorte que des mâles, on danse le dimanche des Brandons autour d'un feu allumé dans les champs en chantant : tous cos, tous cos (tous coqs.) » Gâtinais, communiqué par M. L. Malon.

2. « A Laminne (pays de Liège) on implore saint Bernard pour la réussite des poules, des dindons et de leurs couvées. »

A. HocR, t. III, p. 119.

- 10

146 NUMIDA MELEAGRIS.

3. « Le coq d^lDdc se met en colère quand on rappelle Jésuite (i)»

« Zum Indian (Truthahn) sagen die Kinder : Roth und blau is ned schôn, pfui, pfui, pfui ! schneuz da ! »

^ Basse- Autriche, Blaas.

Cf. P. Sébillot, Traditions^ 1882, vol. II, p. 140.

4. « Grèce y mengua y no es la mar,

Tiene corona y no es rey,

Tiene barbas y no es capuchino,

Tiene cascabeles y no es perro chino. » Pavo.

Devinette espagnole, Demofilo.

5. « Tambour dansé dans milié so la cour. » Un tambour danse au milieu de la cour. Un dindon.

Devinette de l'île Maurice, Baissac.

NUMIDA MELEAGRIS. LA PINTADE.

1. D'une manière générale cet oiseau est appelé :

PINTADE, f. français.

PINTARDO, ft Tarn, Gary. —• Aveyron, Vayssier. PINTARDE, f. français vulgaire.

PiNTARRO, piNTARO, f. Aveyron, Vayssier. Corrèze, commu- niqué par M. G. de Lépinay. PiNTADO, f. Bagnères de Bigorre, com. par M. A. Gazes. PiNTALE, f. Côte-d'Or, communiqué par M. H. Marlot. PINTO, /■. Lauragais, communiqué par M. P. Fagot.

Synonymes étrangers (2) :

Gallenna d'Endia, Parme, Mal. Pipllica, Bibilica, Pichere, roumain, Cihac. Ferlhulm, Perlhenne, Golneisclie Henné, Africanisches Hohn, Pha- raonshuhn, Ferlin, allemand, Nemnich.

2. Noms du mâle :

PINTAR, m, Corrèze, communiqué par M. G. de Lépinay.

(0 En réalité les dindons se mettent en colère quand on les sifiSe, et quand on les interpelle d'une certaine manière. Leur fureur est très amusante.

(2) Sur la pintade dans l'antiquité classique voyez Hehn, Kutwrpftan^ zen und Hausthiere,

PAVO CRISTATUS. 147

PÈRE PiNTA, m. Côte-d'Or, communiqué par M. H. Marlot.

3. Nom de la jeune pintade :

PiNTARRou, m. Corrèze, communiqué par M. G. de Lépinay.

4. « Pousser des cris de pintade. » Locution française em- ployée dans X. de Montépin, La marquise de Castelli,

« Quand les pintades font entendre leur jacassement on dit qu'elles tournent la meule. » Loiret, comm. par M. L. Malon.

PAVO CRISTATUS. LE PAON.

L

1. Noms donnés au mâle :

PAVOUN, w. Alpes cottiennes, Chabrand et Rochas.

PAVON, w. fribourgeois, Qrangier.

PAVAN, m. Menton, Andrews.

POBOUN, PAOUN, POOUN, w. Aveyron, Vayssier.

PAOU, m. Castres, Couzinié.

PAON, w. (prononcez pan) français.

PAUN, m. breton.

Synonymes étrangers :

Pavas, PaTO, lat. Pavone, Pagone, Paone, it. Pavon, Pavo, Pavo-real, esp. PaTâo, Pavo, port. Paaaw, hoU. PaatUgl, danois. Pea, Peacock, angl. Pfau, ail. PàY, tchèque. Pàw, polonais. Paya, hongrois. Ilaêdvi, IlaycovK, grec mod. éandrakavant, Âhirlpa, Ahlblin^, AhidTlsli, (ennemi des serpents) Âtyûha, Kek&, (onomatopée) Kakavàkn, KékaTàla, Kântapakshin, sanscrit. Teir-i taùsi, kurde, Justi. TliaTons gonckon, turc.

Sur Torigine du mot thukiim (paons) de la Bible, voy. un article de M. Vinson dans la Revue de Linguistique^ t. VI, fasc, oct. 1873, et Max Millier, JLa science du langage (trad. franc., p. 215).

2. Noms donnés à la femelle :

PAONNE, f, (prononcez panne) français.

148 PATO CRI8TATU8.

PAHTB, f. Centre, Jaubert.

PABO, /*. Castres, Couzinié. ^- Aveyron, Vayssier.

Synonymes étrangers :

Pava, lat. Pavoiessa, Paonessa, it. Pava, esp. Panna, Paoneasa, Paanitsa, roum., Cihac. Pea-hen, angl. Pfanlitiuie, ail. Paanwin, holl.

3. D'une personne qui s'enorgueillit comme un paon on dit:

FAIRE LA ROUE, FAIRE LE PAON, SE PAVANER (>), ÊTRE ORGUEIL- LEUX COMME UN PAON, français. SE PABOUNÂ, Aveyron, Vayssier. SE PAR AN A, Tarn, Gary.

PANADER, PENNADER, SE PANADER, PANADER, français (ceS motS

sont tombés en désuétude). SE couFLA couMO UN PAOU, Castres, Couzinié.

Synonymes étrangers :

Pavoneggi&rsi» it. Pavonearse, esp. ; port. Paanesc, roumain, Cihac.

4. Poëtevin (Diction, franç.^aîî.^ 1728) interprète ainsi le mot français queue de paon : (in Qebâuden, Gàrten, Grottenwerken, etc.) eine runde Figur aus deren Mittelpunct Striche nach dem Umkreise zu gehen, dasz sie also fast wie ein Pfauenschwanz aussieht.

5. « On appelle en allemand Pfauenfederdruse une pierre feuilletée irisée qui a l'éclat des plumes du paon. »

Géologie, Beurard.

6. « On appelle en allemand Pfaustein (la pierre de paon) une sorte de pierre panachée des plus riches couleurs, et que Ton a prise quelque temps pour une gemme opaque, mais qui, ensuite, a été reconnue pour une nacre de perle taillée et polie de biais dans sa plus grande épaisseur. » Géologie, Beurard.

IL

1. « S'ingonfia cumme u pavone ma unn* ha che da guardassi î pedi per abbassà l'aie. » Corse, Mattei.

(1) Voyez à propos d'une forme se pavonnet\ Llttré, Dict. Supplément au mot pavaner.

PHASIANUS COLCHICUS. 149

« 0 pavào esmorece quando olha para os pes, por os ter feios. »

Portugal, Pedroso.

On prétend que le paon cesse tout à coup de faire la roue quand il jette par hasard les yeux sur ses pieds et devient tout honteux de les avoir si laids.

Cf. rf Of the swan the common saying is that every time it looks at its feet it mourns. It does se because their black colour detracts from its beauty. » Ecosse, W. Gregor, Notes on the Folk-lore of the North-East of Scotland.

2. « It is said that the peafowl does not pair sexually, but that the hen picks up the séminal fluid shed by the gorgeous cock-bird while dancing. »

Inde moderne, Poyular native préjudices connected with Natural History {Indian Daily-News, june 1876.)

3. « Quand le paon se réveille la nuit et qu'il ne peut se voir au milieu des ténèbres il pousse des cris affreux croyant avoir perdu sa beauté. » Gesner (1557), cité par Brehm, La Vie des Animaux.

4. Sur le vœu du paon au moyen-âge, voyez La Colomhière, Théâtre d'honn., t. I, pp. 381 et suivantes ; La Curne de Sainte Palaye, Mémoires sur Cane, chevalerie^ t. I, partie, pp. 184 et suivantes ; Legrand d'Aussy, Hist. de la vie privée des Français, Paris, 1782, t. I^ pp. 299 et suivantes.

Sur le vœu analogue du faisan, voyez Marchangy, La France au XIV^ siècle, 1. 1, p. 11.

5. Dans un conte breton (Luzel, Veillées bretonnes, p. 152), il est question d'une plume de paon qui est sur un arbre et qui brille comme le soleil.

PHASIANUS COLCHICUS. LE FAISAN C). 1. Noms donnés au mâle :

COQ FAISAN, FAISAN, W. français.

(1) Ce n'est guère que par suite des soins artificiels qu'on donne à son élevage, que cet oiseau exista en France à Tétat plus ou moins sauvage, c'est pourquoi j'ai cru pouvoir le compter au nombre des oiseaux domestiques.

V

150 ANSER DOMESTICUS.

FAGiAN, m. mentonnais, Andrews.

Synonymes étrangers :

Fagiano, it. faisant, Faisant-Yogel, Boshoen. hollandais.

2. Noms de la femelle :

POULE FAISANE, FAISANE, f* français.

Synonyme éiranger :

Fagiana, italien.

3. Nom du j«une faisan :

FAISANDEAU, m. français.

4. « On appelle faisanderie Tenclos on élève les jeunes faisans et faisandxer Phomme chargé d^en prendre soin. »

Acclimatationy 30 mars et 21 décembre 1879.

5. « On appelle la pique le caprice qu*ont certains faisans de donner un coup de bec sur la croupe d'un compagnon de capti- vité. Si une goutte de sang paraît, tous les autres faisans imitent son exemple et le becquettent à qui mieux mieux jusqu^à ce iiaHl succombe. Après cela la vue du sang les enivre et ils cherchent tous à se becqueter. »

Gayot, Les petits quadrupèdes de la maison et des

champs^ t. I, p. 69.

6. « Guastar la coda al fagiano. » —»- Gâter la queue du faisan. Raconter une histoire en supprimant la partie la plus intéres- sante.

ANSER DOMESTICUS. L'OIE.

I.

1. Noms donnés à cet oiseau d'une manière générale, sans distinguer les sexes :

AUCA, AOUCA^ /*. ancien provençal.

Auco, Aouco, f, languedocien. provençal moderne.

AOUQUE, f, Bayonne, Lagravère.

ANSER D0MESTICU8. 151

OGQUB, /. Isère, A. Pages, Usages de Vlsére, p. 253.

AUCHO, f. Bas Limousin, Azaïs.

AÙCHE, AUGH, /. Forez, Gras. Canton d*Escurolles, Texier.

OGHE, f. Centre, Jaubert.

oÛYE, ÔYE, ôïB, /. Lorraine.

ouGAliE, oiYE, ZOYE, f. arrond. de Lunéville, L. Adam.

QUE, ouAliÉ, /*. Deux-Sèvres, com. par M. B. Souche.

DE, DUE, AUWE, f. aucicn français.

EUÏE, EUYE, OUAUÏE, /". arrond. de Saint-Dié, L. Adam.

ÂWE, f. wallon.

ouiLLOTTE, f, Plancher-les-Mines, Poulet.

CA.COTTE, /". Vosges, E. A. Seillère, Au pied du Donon, 1861. Pexonne (arrond. de Lunéville), L. Adam.

GAGOTTE, GÀGOTTE, (jANGOTTE, f. arrond. de Saint-Dié, L. Adam.

PIRON, m. Indre-et-Loire, de Croy. Aunis, L. E. Meyer.

piROU, PIROT, m, picard, Corblet. .

PiROTTE, /. Poitou, Rousseau. Pays gallot, Sébillot. Nor- mandie, Littré, Supplément,

PERRETTE, /". Montargis, com. par M. L. Malon.

BOURi, m. BOURi-CANCAN, m. Côtc-d'Or, com. par M. H. Marlot.

BURE, f. BIBERON, m. Centre, Jaubert.

BiLOT, m. Reims, Saubinet.

GOUVITE, f. Beauce orléanaise, com. par M. L. Malon.

BÊTE, f, Noisy-le-Sec (Seine).

ANZARA, basque, Fabre.

PAPiN, PAPINA, tsigane des pays basques, Baudrimont.

ANGLUAS, ANGLUCE, ANGOISSE, f. argot, Fraucisque Michel.

ANGLUCHE, ARNiBALE, argot, Leclair.

Synonymes étrangers :

Xt^v, grec ancien. Xi^va, grec mod. Ânser, lat. Oca, it. ; esp. Och, Brescia, Melch. Ebreja, fourbe?que de Parme, Mal. Pato, port. Ganso, esp. Goose, angl. Roger, Tyb of the battery, argot anglais ancien, J. C. H. Gans, ail. ; holl. zasis, lithuanien. Gnska, Gasak, Gasan, croate, serbe. Yakrânga, éakrânga, Yâréa, Yara^, Pnru- dançaka, Sitapaksha, Sitaééhada, Hansa, sanscrit. Qàs, kurde, Justi.

2. Noms donnés au mâle :

Auc, AODG, m. Castres, Couzinié.

AUCAT, AOUGAT, m. Landcs, de Métivier. Bagnères-de-Bigorre,

3#lliH»nCTI3.

nm. ^Mor yL A^ làsem. —Sa» i^peaacrv^ .-om. g

jtun^Aa. n. '^'jrnexe. 'aou oar 3C. •>. ife Ldpuuir. 'VtrUA. -K. nmiuL te ^mirsmuu:;. Aiûuil.

.y.TÂ, vsià* «ff. imniL le Lanè^ile. L. JUtiim. V!*. IRA- jw- imait. te T.jiiu L. Avisai. :>Ka. -n. jmofL te ^tnifrinlo^in. L. ^itum

ijm. w, P^i ie Bray, Dtseai^fti!;. «^ttni. •Mwurr^ ;•«. arraïuL '1» XouL L. ^l*ltfcinL ysoÊnsu Lik^mL juu. :«rrQiiiL «te ^cuicy^ L. Aiianu «acÀ. OBmris. ârraacL «le Kr&euarc^ L. JbJ&hu liAAttS* «^ AvevToa. V:]tTâ^er.

iVAitr M(^ ^iesied^ OvefibiC. Beaûn^ J^>e<^ «Toeratsarf * Mec

XÀ, M. G^tinai.-!, '*om. par M. L, Jialoa- Arroiui. «rÉpinal,

L. A<i;tm. Ojces-iTi-Xoi'-t SebiU^c. iARit.u JORÀ. JORRA. jt.'HiA. JE.BA. i£ftÂ. arroadîiâemeat cTÈpinal.

L, Adam, JAK»A, iéiu, jofto. ân-on«t. -le Sc-Dié. L. Atlam. JO»Ar, JARAT. y/i. ârnind. de LQaevilie. L. A-lam. CHACD, Deycimont -.arr. -rÉpin^), L. Adam. GODAiu >5^, Saône-et-Lijîre, corn, par M. H. Mario t. G0(>AÀ5 m, Charolaii, rom. pai* M. H. Marlot. ftANZAi^ »i. Montbélianl. Contejeaiu

&\jZAi m, RamoQChamp (arrond. de Remiremonc), L. Adam. Kk&tz, m, Vandois, Callet,

WftÀ, WGA, BIGUÀ, »t. arrond. de Lunéville, L. Adam. ^iftÀ, w. Ste-Barbe (arrond. d'Épinal^. L. Adam. fittiCA^ m. Pays mes^^in. Meurthe-et-Moselle.

BKICÀ, BKIKÉ, BRI5CA, BRITCHA), BRIDJÈ, BRITIAI, Mearthe-et-

Mo:»elIe, L. Adam. tfihoyff m. Châtillon-aar-Lomg, com. par M. L. Malon.

ft

ANSER DOMESTICUS. 153

pii.ON, m. Centre, Jaubert. piROT, m. Bessin, Joret.

Synonymes étrangers :

Och, Parme, Mal. Oco, it. Gisone, ital., Duez. Ocun, Monferrat, Ferraro. Ganso, esp. 6ans&c, Gascân, roumain, Cihac. Gander, aiigl. Gânserich, Ganser, Ganzer, 6&rgel, ail. Gàr^sner, bavarois. G&nsman, Souabe. Ganter, Oldenbourg, Strackcrj. Gànsev&terchen. ail., Nemnich. Gusi, Gusaku, russe. Gasior, pol. Husa, Hus, Husak, tchèque.

3. Noms donnés à la femelle :

AUCA, AOUCA, A Menton, Andrews.

Auco, Aouco, f. languedocien.

AOUCHO, f. Creuse, com. par M. F. Vincent.

AOUTSO, f. Corrèze, com. par G. de Lépinay.

ojRHSSK, Pays de Bray, Decorde.

OUGEONNE, ouGEOTTE, f. Côtc-d'Or, com. par M. H. Mariot.

BiROUNE, f. Centre, Jaubert.

BiRETTE, f. Châtilion-sur Loing, com. par M. L. Maion.

PÉRETE, PiROTTE, f, Bessin, Joret.

PIGE, /. Environs de Montargis, com. par M. L. Malon.

GUAZi, f. breton.

Synonymes étrangers :

Gansa, esp. Gansca, Gasca, roumain, cihac. Yara^i, Yaralà, sanscrit.

4. Dans son jeune âge, Toie est appelé :

Aucou, AOUGOU, m. Tarn. Lot. Gard. Haute-Garonne.

AOUCAT, m. Bayonne, Lagravère.

AOUTSOU, m. Corrèze, com. par M. G. de Lépinay.

ooucHOU, m. Creuse, com. par M. F. Vincent.

OISON, m, français.

ouYON, ÔYON, ôssoN, m. Pays messin.

ÔYOTTE, f. Montbéliard, Contejean.

OUGEON, m. Côte-d'Or, com. par M. H. Mariot.

OCHON, PiLOT, m. Centre, Jaubert

PIRON, m. Poitou, Rousseau.

piRAN, w. Pamproux (Deux-Sèvres); com. par M. B. Souche,

154 ' AN8ER DOMBSTICUS.

piROTTfi, /*. (= oie d^un an), Deux-Sèvres, comm. par M. B. \

Souche. BBROU, m. (= tout jeune oison). Bas Quercy, c om. par M. J.

Daymard.

Synonymes étrangers :

Ochén, m. Ochénna, f. Parme, Mal. Ochét, m. piém. Zalli ; Brescia, Melch. Ocbi, Brescia, Melch. Papero, Paperello, Paperetto, m. Papert, f. ital. P&para, Papira, slcil., Pitre. Patinlio, port. Gansaron, esp. - Gosling, anglais.

5. La personne qui garde les oies est appelée :

AUQUIÉ, m. AUQUiEBO,^ Toulouse, Noulet, Las Ordenansas,p.99. AOUQUIÈ, AOUCATiÈ, m. (signifie aussi marchand d'oies)^ Bas

Quercy, com. par M. J. Daymard. AOUCAYRE, m. Castres, Couzinié. oisouNiÈRE, /. Centre, Jaubert. viROÙNA, m. Deux-Sèvres, com. par M. L Desaivre.

Synonyme étranger :

Pateiro, portugais.

(5. Pour faire venir les oies on leur dit :

BOURi ! BOURi ! Côle-d'Or, com. par M. H. Marlot.

BURE ! Centre, Jaubert.

viROU ! viROU ! Deux-Sèvres, com. par M. L. Desaivre.

BEROU ! BEROU ! Bas Qucrcy, com. par M. J. Daymard.

BiBERi ! Centre, Jaubert.

piR 1 PiR ! Aunis, L. E. Meyer. Deux-Sèvres, com. par M. L.

Desaivre. PIR ! PIR ! PiRON ! Deux -Sèvres, com. par M. B. Souche.

PIRO, MES PETITES ! PIRO, PIRO, MES PETITES î patols gallot,

Sébillot. VRISSE ! VRissE ! VRISSET ! Dcux-Sèvres, com. par M.B. Souche. VRiOHE ! VRiCHET I Dcux-Sèvrcs, com. par M. B. Souche. LOUSSE ! LOUSSE ! LoussE ! Deux-Sèvres, com. par M. B. Souelié. Boissi ! Montbéiiard, Contejean.

Synonymes étrangers :

Gosse Gnsse ! WUl WUl ! Wille Wille 1 Prusse, Prischbier.

ANSER DOMESTIGUS. 155

7. Interprétation du cri de l'oie :

GAN ! CAN ! CAN ! Loiret, com. par M. L. Malon.

Synonymes étrangers :

Gagag ! ail. Gaga ! ail. Ga ! 6a ! Oa ! ail. Gagack ! ail. Gick ! Gack ! ail. Da ! Da ! Da ! allemand, Wackernagel.

8. De foie qui fait entendre son cri, on dit :

couAQUBR, CAQUER, patols gallot, Sébillot. CANQUENBR, Morvan, Chambure. JARGONNER, ancien français. CRACASSER, Deux-Sèvres, com. par M. B. Souche. BUFPA, (se dit de Toie en colère qui siffle) Toulouse, Pou- marède.

Synonymes étrangers :

IlaTTiro^eiv, IIXaTayt^eiv, grec ancien. Gasaesc (siffler comme une oie), roumain, cihac. Gagen, Gagelen, Gacken, Gagagen, Schnadern, Schnattem, Tadern, Dadern, allemand. Gagelen, Gaggelen, hollandais.

9. La peau du ventre garnie de plumes qui pend entre les jambes des oies souvent jusqu'à terre est appelée :

PANOULHO, f, Toulouse, Poumarède.

PAMPOUiLLO, f. Bas Quercy, com. par M. J. Daymard.

10. Le duvet de Toie est appelé :

BOURRU POLO, f. Toulouse, Poumarède. Bas Quercy, com. par M. J. Daymard.

11. Du jars qui couvre la femelle, on dit :

JAICHER, JÀGHÉ, Côte -d'Or, com. par M. H. Marlot. JARGAUDER, français dialectal. Ménage cité par Diez. JARQUER, Deux-Sèvres, com. par M. B. Souche.

12. Gorger les oies et les canards avec du maïs ou autres grains qu'on leur fait avaler de force au moyen d'un entonnoir fait exprès, se dit :

156 ANSER DOMESTICUS.

EMBUCA, TUTA, Toulouse, Poumaréde. EMBEQUA, Bas Quercy, com. par M. J. Daymard. GOUJER, Deux-Sèvres, com. par M. B. Souche.

13. En style culinaire, le eau, le bout des ailes, les pieds, le gésier, c'est-à-dire, les abatties de Tôie, sont appelés ;

LA PETITE QUE, ancien français, Duez. LA PETITE OIE, français. l'ouïenà, fribourgeois, Grangier. LES oïENAS, LES oïONAS, Vaudois, Callet.

Synonymes étrangers :

Ragaglie dl oca, ital. Ganze Kroost, holl. Giblets, angl. Gânse- pfeffer, Gànseklein, allemand.

On appelait aussi autrefois la petite oie (dans Duez la petite oue (Vhahit) les rubans, la cravate, les manchettes, les bas et gants qui assortissent un habit neuf.

La petite oie signifiait encore les menues faveurs qu'une jeune fille croit devoir accorder à son fiancé {}),

Enfin un dernier sens de petite oie était celui d'enjeux^ masse déposée au jeu (dans le sens aujourd'hui nous employons le mot poule). Marin, Dict, holl.- franc., 1728, sub verbo pot.

14. Une personne sotte, niaise, est souvent appelée :

UNE OIE, f. UN OISON, français.

UN FRANC OISON, UN OISON BRIDÉ (2), m. français (expressions

tombées en désuétude). ouYAT, m. OUYATTE, f. Pays messin, D. Lorrain. AOUTSOU, m. Corrèze, com. par M. G. de Lépinay.

(0 La petite oie ; enfin ce qu'on appelle,

En bon français les préludes d'amour.

Lafontaine, L'oraison de Saint-JuUen.

(î) « On appelle oie bridée une oie sur l'estomac de laquelle on coud une petite barre transversale de bois léger pour qu'elle ne puisse pas traverser les haies et fourrager les prés et les récoltes. «

Dureau de la Malle, Le bocage percheron, I, 50.

ANSER DOMESTICUS. 157

*

Synonymes étrangers :

Gervel d'oca, Oca bagnata, it. Gansaron, esp. 6&nsemichel, G&nsekopf; Eine dumme Gans, ail.— Giddy goosc, Goose, Goose cap> anglais.

«Il se laisse mener comme un oison. » Français.

« Bête comme une oie. » Français.

« Bechtié ceum' un aoutso. »

Corrèze, communiqué par M. G. de Lépinay.

« Es caduc on bestio coumo uno aouco. > j

Lauragais, communiqué par M. P. Fagot.

« Oisonner = faire, dire des bêtises. » Picard, Corblet.

« Aver meno cervello d'un 'oca. » Italien.

« Far Toca. » Far lo nofari, il nescio, il nanni ; flngere igno- ranza, credulita. Parme, Malaspina.

« Maakt dat de ganzen wys ! » Faites accroire cela à des sots, à des innocents ! Voilà de beaux contes î Hollandais, Marin.

15. « M('*decin de las aoucos. » Se dit d'un empirique.

Armagnac, Bladé.

16. « Semblo uno aouco. » Se dit d'une fille à long cou et à mauvaise tournure. Castres, Couzinié.

17. « On appelle gabie, ooucat (mot à mot jars)^ une fille ou femme lioinmasse. » Aveyron, Vayssier.

18. « Fourni d'entendement comme un oison de creste. » C'est-à-dire sot, niais. Français, Cotgrave.

« Qiiando le oche faran la cresta. » C'est-à-dire jamais.

Italien, Duez.

« A rivederci quando le ocche faran la cresta. »

Italien, Duez.

« Com un' oc di cresta. » (Il a de cela) comme une oie a une crête, c'est-à-dire, il n'en a pas. Italien, Duez.

« E gli avanza il seuno corne la gresta alP ocche. »

Italien, Pescetti.

158 ANSBR DOMESTICUS.

19. « Sie sind so dumm dasz sie die (HUise beissen. » Ils sont si sots qu*ils se laissent mordre par les oies. Allemand.

20. « To get the goose, to be goosed. » Être sifflé, en par- lant des acteurs sur la scène. Anglais, J. C. H.

21. « Les nyais sont en tutelle et les oysons leur font peur avec le souffle. » Glossaire de V ancien théâtre français.

« So ist*s, als pfiffe ihn eiue Ganspan. » Ça ne lui fait pas d^effet ; c^est comme si une oie en colère soufflait contre lui.

Allemand.

^2, « Cridâ coumo n' aoucho sourdo. » Crier comme une oie sourde. Creuse, communiqué par M. F. Vincent.

23. « femmes y a, enfans, oisons,

Cacquets n*y manquent à grand foison. »

Ancien français, Leroux de Linct.

« Vous faites plus de bruit qu^un cent d^oyes et si vous estes tout seul. » Glossaire de Vancien théâtre français,

« Ove son femmine e oche, non vi son parole poche. »

Italien.

« Due donne e un' pca fanno un mercato. » Italien.

« Na femmena e na papera revutarono Napule. »

Napolitain.

« 'na fimmina e 'na papira fannu 'na fera. »

Sicilien, Pitre.

« Na fimmena e 'na papara 'mpigghia na fera. » Une femme et une oie mettent un marché en désordre.

Lecce, Apulie, Reinsrerg.

« Dove son donne e ocatti son piu parole che fatti. »

Italien, Iulliani. « Dov donni e un oca fan un merca. » Parme, Malaspina.

« Do done e un' oca fa un marca. » Venise, Pasquaugo.

*

« Drei Weiber, drei Ganse und drei Frôsche machen einen Jahr- markt. » Allemand.

ANSBR DOMESTICUS. 159

« Dreî Weiber und eine Gans machen ein Markt. » Allemand.

« Drei Weiber, drei Ganse, drei Enten machen einen Jahrmarkt. »

Bavière.

« Wo Ganse slnd, da ist Geschnatter und wo Frauen, da sind viel M&ren. » Allemand.

24. « Il entend le jars, il a mené les oies. » Il est fin, habile.

Locution française.

25. « Eine Unterredung halten wie die Gans mit dem Schweine. » ^ Sich gegenseitig nicht verstehen.

Lithuanien, Sghleigher.

26. « Die gens gagen davon. » ^- Les oies en jacassent. C'est une chose connue de tout le monde. Proverbe allemand.

27. « ContàHa al j'ochi. » Predicare a' porci o al deserto. Favellare a chi no» puo o non vuole intendere.

Parme, Malaspina.

« En allemand celui qui prêche dans le désert, qui parle inuti- lement est appelé gânseprediger, »

28. « Questa è la canzone deir oca. » ^- Proverbio che si dice a chi dice sempre le medesime cose, come fa Toca, che sempre fa uno stesso verso. Italien.

« La fola dV oca. » Même sens. Parme, Malaspina.

29. « Lass die Leute reden, die Ganse kônnen's nicht. »

Allemand.

« Man skal lade Folk snakke ; Gses kunne det ikke. >

Danois.

30. « Lever la tête comme une oie dans une avoine. »

Côte-d'Or, communiqué par M. H. Marlot.

31. « La taïte me vire quem à un piran lourd. » La tête me tourne comme à un oison qui a le vertigo.

Deux-Sèvres, communiqué par M. B. Souche.

32. «... C'est mq\ qu'étais cotent, ah ! j'étais si cotent, qu' j'en

1^ ANSER DOHESTICUS.

ouvrais les yeux dans la rue, comme une oie qu^on plume à vif dans un' basse-cour .. » Album comique , Paris, 1843.

33. « Ër sieht aus wie die Ganse wenn's blitzt. »

Allemand.

34. « Er hat davor soviel Angst (Furcht) wie die Gans vor einer Hafergarhe. » Prusse, Frischbier.

35. « L'oie, même pendant qu'elle marche, promène ses yeux de tous côtés. » Elle semble n'avoir qu'un but, c'est de se diriger vers son gîte ; mais pendant ce temps, elle cherche, sans en avoir l'air, si le hasard ne lui ferait pas rencontrer quelque bomie pâture. Le Talmud applique ce proverbe aux femmes, pour dire qu'elles savent arriver au but qu'elles veulent atteindre tout en ayant l'air de songer à autre chose.

Proverbe talmudique, Sghuhl.

36. « Er trinkt Gânsewein. » Se dit facétieusement de celui qui boit de l'eau. Allemand.

« Wasser fur die Ganse. > Aux oies on donne de l'eau. Réponse à un enfant qui demande de la bière, du vin, etc.

Prusse, Frischbier.

37. « Wenn eine Gans trinkt, so trinken sie aile. >

Allemand.

« Wenn eine Gans gaggt, so gaggt die and're auch. » Ail.

« Naar dan eine Gaasi gjeng aat Vatnet, so ganga hine og. »

Norvégien.

« Nâr en gâs dricker, sa dricka alla de andra. » Suédois.

38. « Tanto beve P oca quanto il papero. » Italien. « As deep drinketh the goose as the gander. > Anglais. « En gaas drikker saa meget som en Gasse. » Danois.

39. « Faire le broncha se dit du jars qui fait le beau auprès de sa femelle et par extension se dit des hommes et des femmes qui font des manières. » Pays messin, recueilli personnellement.

40. « Gansen = kokettieren ; Gans = kokettes Màdchen. »

Allemand, Grimm.

ANSER DOMESTICUS. 161

41. « Quelquefois seul à la maison^ Pour noyer sa mélancholie,

Il beuvoit autant qu'un oyson (i)- » AmitieZt amours et amourettes, par M. Le Pays. Amsterdam, 1693, in-12, (cité par Fr. Michel, dans son Dict, d'argot.)

42. « i ochi. » Vomitare, recere.

Fourbesque de Brescia,MELCH(ORi.

Cf. Faune populaire^ t. IV, p. 18, § 97 et t. V, p. 222, § 64.

43. « Vieux jarc et jeune coq (*). »

Deux-Sèvres, communiqué par M. B. Souche.

44. « Quand un fou est décidé à dérober un œuf sous une oie c'est qu'il veut bien se laisser battre par la couveuse. »

Lucas de Montigny, Récits variés (nouvelles provençales).

45. « Ein Oans kan kein Euleney legen, wie auch kein Ku kein Ganseyer. » Ancien proverbe allemand, Grimm.

« Eene gans kan geene uileneijeren leggen. » Hollandais.

« A wil4 goose ne^er laid tame eggs. » Écossais.

46. « A gude goose may hae an ill gaislin. » Une bonne oie donne quelquefois naissance à un méchant oison.

Proverbe écossais, Reinsberg.

47. « Far la pela d'oca. » Arruvidare, contrarre quella ruvi- dezza che è cagiouata da soverchio freddo nelle carni. Far la pella accapponata. Parme, Malaspina.

« Gnir la pela d'oca. » Aggrezzare. Sentirsi accaponar la pelle per racapriccio. Parme, Malaspina.

« Vegni la pél d'och. » Rizzarsi i bordoni, raccapricciarsi, rizzarsi i peli per subitaneo spavento o per freddo.

Brescia, Melchiori.

(i) L'oie boit beaucoup relativement aux autres animaux domes- tiques.

(<) On croit généralement, à tort ou à raison, que les oisons nés d*uu euoe mAle viennent moins bien que les autres.

11

162 ANSER DOMESTICUS.

« Gànsehaiit = die menschenhaut, wenn sie durch kâlte oder ichreck zusammenschaudert, wo sie dann eine âhnlichkeit mît der haut einer gerupften und gebrtihten gan» hat. * Allemand.

I/allemand giinsehaut a pour synonymes : ganzevel^ holl. ; goose- skin, goose flesh^ henfiesh^ angl. ; einefel, Frise ; gànsrupfen (pZw;\), tyrolien. Voyez Orimm, Woerterbuch.

Cf. ci-dessus, p. 40, § 125.

48. « A penua a penua si pela Toca. > Italien.

« Piuma a piuma se pela l'oca. » Italien.

« A poco a poco se pela Poco. » Vénitien.

« Featlier by feather the goose is plucked. » Écossais.

« An n'ont point d' ses pieumes sans chaude ooue. > On n'a pas de ses plumes sans eau chaude. Se dit d'un avare. Allusion à la difficulté de plumer les oies.

Pays messin, recueilli personnellement.

49. « Sie liegen mit den Gânsen in Process. » Se dit des adultes qui commencent à avoir un léger duvet sur la figure ; on ne sait si ce duvet deviendra poil ou plume.

Locution facétieuse allemande.

« Ev ist noch mit dem ganter {Voie mâle) im streit. »

Prusse, Frischbier.

50. « I hâve a goose to pluck with you. > J'ai un compte à régler avec vous. Anglais.

« Jag har ûnnu en gâs oplâckad med honom. » Suédois,

51. « D*er inkje verdt aa laera gaasi symja. » Inutile d'en- seigner aux oies à nager. Proverbe norvégien.

52. Dans le visage certain rayonnement de rides qui part des tempes pour aboutir aux yeux est appelé la patte cCoie, Elle indique qu'on n'est plus de la première jeunesse.

53. Feraïul (XV1I1« siècle) définit ainsi la patte d'hôte : Plusieurs allées dans un parc qui aboutissent à un centre, comme les rayons du cercle.

ANSER DOMESTIGUS. 168

54. « Mouiller en patte d^oie est un terme de marine qui signifie jeter trois ancres en triangle en cas de mauvais temps. »

Terme maritime.

55. « Parmi les divers genres de nœud qui se font en lanières, sont le nœud plat ou de couplière, le nœud carré ou ie nœud croisé en patte (Voie, »

56. « A Haucourt (arrondiss. de Neufchâtel, Seine Inférieure), a lieu le 8 mai le pèlerinage de saint Léonard qu'on va invoquer contre une maladie de poitrine appelée vulgairement x^^tte cCoie, »

Decorde, Les pèlerinages du pays de Bray,

57. « On appelle d^aouco, d'aouquet^ un pied bot, un pied contrefait. » Aveyron, Vayssier.

« On dit d'une personne qui a les pieds plats qu'elle a des pieds d'oie. * Bretagne, com. par M. L. F. Sauvé.

58. « Florinde : Cela est étrange que tu sois toujours sur ton ventre. Philippin ; Vous m'excuserez, je suis sur mes deux pieds comme une oye. » Gloss. de Vanc* théâtre français,

59. « Madame Angot, trépignant : Et l'on ne me venge pas I on ne l'écrasera pas devant moi. Julie : Tenez, tenez, le rigaudon^ la danse des oies {}) ! »

Aude, Mme Angot, au sérail de Constantinople, comédie représentée en 1800, à Paris,

60. « Il est comme l'ouillotte blanche {Voie blanche)^ S'il n'a mal à la patte, c'est à la hanche. »

Franche-Comté, Perron.

61. « Ai laie pie d'ôyotte cloclie pied (mot à mot à pied d'oison. » - Montbéliard, Contejkan.

62. « Als Antwort auf die Frage, warum êtwras so und so sei ? Warum gehen die Ganse barfusz ? Weil ihre Eltern auch barfusz gegangen sind. Sitten und Gewohnheiten erben sich fort. »

Juif-allemand, A. Tendlau.

(1) Il est sans doute fait allusion aux oies qu'on fait danser en le plaçant sur une plaque de tôle fortement chauffée.

164 ANSBR DOMBSTIGUS.

63. « Die ganse ûberall barfusz gehen. » Quoiqu^on en dise, on a autant de misère dans un pays que dans un autre. Se dit à propos d'un pays que Ton vante. Allemand.

« Hierom en daerom gaen de gaussen baeruoets. » En plus d'un endroit les oies vont pieds nus.

Proverbe ancien flamand, Reinsberg.

64. « n n'est pas plus étonnant de voir une femme pleurer que de voir une oie marcher sans souliers. »

Walter ScuTt, Rob Roy^ trad. Defauconpret.

05. « I r'sane les osons, il a V crasse au cul. »

Rouchi, HicAUT.

66. « Accoutré seray en oyson ; je n'auray plus au cul que plume. » Glossaire de Vancien thééUre français,

67. « Sinti à s'cou kmint les âw' Vesset. » Sentir à son cul comment les oies vessent. Juger d^autrui par soi même.

Wallon, Dejajidin.

68. On donne à une certaine couleur vert-jaunâtre les noms suivants :

CACA d'oie, merde d'oie, MERDE d'oyson ('), français.

Synonyme étranger :

G&nsdreckf&rbe, aUemaud.

« Miniminem, coleur di stron d'àwe. » Formule facétieuse pour dire qu'une chose^est de couleur indécise, indéterminable.

Wallon, Dejardin.

69. « Andar come oen och.» Scacazzare, aver uscita o la diarea.

Brescia, Mblchiori.

« Schirlar {par, : andar) cmè un oca. » Aver la scacquerella. Cacar liquido. Parme, Malaspina.

(») Filipiu : « J*ayme cette couleur qu*on dit : merde d'oyson. Elle réjouit Tceil. »

Scarron, L'héritier ridicule^ 16M.

ANSER DOMESTICUS. 166

70. « Far corne Poca. » Faire comme les oyes, manger et ch... tout ensemble. Italien, Duez,

« Chi non fa come Toca la sua vita è brève e poca. » Cioè man^iare, cacare ; perche l'oca tutto a un tempo.

Italien, Pescetti.

71. « Vivere alla paperina. » Vivere squisitamente.

Italien.

72. « Mit den Oànsen sollen wir trinken, aber nicht essen. » Pour se bien porter il faut boire beaucoup et manger peu.

Allemand.

73. « Tanto va Poca al torso che vi lascia il becco. » Ital.

« Die Gans geht so lang zur Kiiche bis sie am Spiesze stecken bleibt. » Allemand.

« Gâsen gâr sa lange i kôket, hon fastnar en gang spettet. » A force d'aller à la cuisine l'oie finit par se faire embrocher.

Proverbe suédois.

74. « E come un torso trà cento oche. » Comme une fraise dans la gueule d'un loup. Italien, Pescetti.

75. « Eine Gans die im Hafer gewesen. ist, làsst es nicht mehr. »

Prusse, Frischbier.

76. « Dar la lattuga in guardia ai paperi. »

Brescia, Melghiori.

« Dar Tu va in guardia a' i paperi. » Italien, Duez.

« Den jungen Gânslein den Salât zu verwahren geben. »

* Allemand.

77. « He sets the fox to watch his geese. » Anglais.

« Ein skal inkje setja Reven til aa gjaeta Gjaeserna. » Il ne faut pas préposer le renard à la garde des oies. Norvégien.

78. « Venez, le bec de l'oye est orlé. » C'est-à-dire : Pocca- sion est bonne, la chose est sûre.

Glossaire de Vancien théâtre français,

« Fare il becco alP oca, modo basse, che vale : conchiudere, e terminare il negozio, che si ha fra mauo. » Italien.

166 ANSER DOMESTICUS.

79. « Tener Poche in pastura. * Tenir les oies en pasturage, c'est-à-dire : amuser, payer d'espérance, tenir le bec dans Teau.

Italien, Dusz.

80. «Parère un' oca impastojata. » Si dice ad un dappoco chc non sàppia uscir di nulla ch'è faccia. Italien.

« Parer un oca imbalzada. » Même sens.

Parme, Malaspina.

81. « Les oysons meinent les oyes paistre. » ^

Ancien français, NugiIrin.

« Les oisons veulent mener paistre leur mère. »

Proverbe français.

« L'oison mène l'oye paistre, et le béjaune précède le maistre. »

Proverbe ancien français, Lsaoux de Lincy.

« I paperi vogliono menare al ber l'oche. » Italien.

« I paperi menano a ber l'oche. » Italien.

« J'ochèt meno j'ôche a beive. » Piémont, Zalli.

« Junge Ganse woUen die alten zur Trânke fùhren. »

Proverbe allemand.

82. « Envoyer quelqu'un paître les oies. » Envoyer quelqu'un promener. Français, Feraud, XVIII» siècle.

Aujourd'hui on dit simplement : envoyer paître quel- qu'un.

83. « Geh auf die griine Wiese Gànsedreck lesen. » Zu Menschen, die iiber Sachen urtheilen, welche sic nicht verstehen.

Ermland, Frischbier.

84. « Non é tempo da dar tieno à oche. » Il n'y a pas de temps à perdre, il ne faut pas s'amuser à des bagatelles.

Italien, DuEZ. Cf. ci-dessus, p. 67, § 294.

85. « Nous n'avons pas gardé les oies ensemble. » Se dit à un inférieur trop familier. Bretagne, com. par M. F. Sauvé.

Cf. Faune populaire, t. V, p. 839, § 122.

ANSER DOMESTICUS. 167

S6» « Qui bal pas gayre lou fan aucayre. » Celui qui ne vaut pas cher, on en fait un gardeur d'oies. Castres, Couzînié.

87. « Guardare un branco di oche. » Tentare una cosa difflcilîssimo. Italien.

88. « Un homme propre à garder les oisons en mue. » Se dit de quelqu'un qui n'est bon à rien.

Locution française du XVIII» siècle, Poëtevin.

89. « Se tutti i pazzi portasser beretta bianca, pareremmo un branco d'oche. » Si tous les fols portoient le bonnet blanc, nous ressemblerions à une troupe d'oyes. Italien, Iullia.ni.

90. « Guardar Poche al preto. » Garder les oies du curé ; être enterré ; être paissent les oies du curé. Italien, DuEZ.

« Dem Pfaflfen die Ganse hûten. » Être mort.

Allemand, Poëtevin.

Cf. ci-dessus, p. 68, § 308.

91. « Mandar uno al ponte air oca. » Insegnar gli a castigar la moglie. Italien, Pbscetti.

92. « Li auca s'engraissoun a Tescur. » Se dit de ceux qui sont mis en prison pour dettes. Nice, Toselli.

« L'oche s'ingrassano al buio. » Italien, Pescetti.

93. « Eine fette Gans schmiert man nicht. » On n'oint pas une oie grasse. Inutile de faire des cadeaux à plus riche que soi.

Allemand.

« Dat Ôss àwrig, de fette Gans den Arsch to schmeere. » Das ist iibrig der fetten Gans den Steiss zu schmieren.

Prusse, Frischbier.

« Dat fehlt ok noch, de fette Gans den Arsch to schmeere. »

Prusse, Frischbier.

94. « On n'sâreut magnî n' crftsse awe, s'on n' Ta. » On ne saurait manger une oie grasse si on ne l'a.

Proverbe wallon, Dejardin.

95. « Es ist dir gedroht wie einer fetten Gans. » AU.

168 ANSER DOMESTICUS.

96. « Tu sei Poca. » C'est fait de toy, c'est de toy que Von parle. Italien, Duez.

97. « Tre tîava soun marridi coura soun maigri : li auca, li frema e li cabra. » Trois choses sont mauvaises quand elles sont 'maigres : les oies, les femmes et les chèvres. Nice, Toselli.

98. « DelP oca mangiane pocà. » Italien, Pescetti. « Donne e oche tienne poche. » Italien. « Flmmina e pàpari quantu menu pôi. » Sicilien, Pitre.

99. « La farce vaut mieux que Toison. » La sauce vaut mieux que le poisson. Français, Raisson, Les Jeux.

« Buon pane e cattiva ocha. » Italien, Pescetti.

100. « Bon oison, mauvaise oye. » Ancien français.

« Buon papero e cattiv' oca. » Sage pendant la jeunesse, diable dans Tâge mûr. Italien.

« Bona papara e trista oca. » Sicilien, Pitre.

« Guets Gânsli, bôsi Gans. » Suisse allemande.

101. « He that has a goose, will get a goose. » L'eau va toujours à la rivière. Proverbe écossais.

Cf. ci-dessus, p. 73, § 346.

102. « To loose a goose and get a feather. » Anglais.

103. « Dar un' ocha per un papero. » Faire un marché de dupe. Italien, Pescetti.

104. « Man. giver gierne Rœven en Gaas for at faae hans Bselg.» On abandonne volontiers une oie au renard pour pouvoir le prendre. Faire un petit sacrifice pour un gros résultat.

Proverbe danois.

105. « By little and little the wolf eateth up the goose. »

Proverbe anglais.

106. « Laisse venir le temps comme l'oie laisse croître l'épi. »

Proverbe de la Bohême, Almanach de Carlsbad, 1841.

ANSER DOMESTICUS. 169

107. « Noi conosciarao i bufoli dall' oche. » Ital., Pescetti.

108. < Ich kenn' sein' Ganse un sein' Hûhner. » Je le connais à fonds. Proverbe juif-allemand, A. Tendlau.

109. Ifs ill taking corn frae geese. » Prov. écossais. « Det er int' godt at kobe Havre af e Gœs. » Danois. « Det âr ej godt kôpa hafre af gâsen. » Suédois.

110. « Ses poies, c'est des âwes. » Ses poules sont des oies. Il a toujours tout meilleur que les autres, Wallon.

« Tos ses oûs sont des oûs d'âwe. » Tous ses œufs sont des œufs d'oie. Wallon, Dejardin.

« AU your geese are swans. » Anglais.

« His geese are a' swans. » Écossais.

111. « A la Candelère ~ toque lou c. a Pauque bère ; si Pœu nou ha que Phabera. » A la Chandeleur touche le c à Poie belle la couveuse) si elle n'a l'œuf, elle l'aura bientôt.

Béarn, Lespy.

« Candlemas Day, the good housewife's goose lay ;

Valentine's Day, yours and mine may. » That is, geese if kept warm and properly taken care of, the common practice of good hous'ewives, vy^ill lay eggs by the 2nd of February ; if not, they will in any case do so by the 14th.

Norfolk, Glyde, Norfolk Garland,

112. « Si février donne du froid, mars mène paître les oies. »

Proverbe fribourgeois, Romania 1877, p. 87.

113. « Quand les oies couvent on connaît les bons blés. »

Deux -Sèvres, Soùché, Proverbes, etc.

114. « Per Sent Morti L'aouco ol toupi Barro toun bi, Coubido toun besi. »

A la St-Martin, l'oie au pot (pour en conserver la viande dans la graisse), coule ton vin, et invite ton voisin.

Aveyron, Vayssier.

Cf. Faune populaire, t. V, p. 236, § 92.

170 ANSBR D0MBSTICU8.

115. « Gànsetod = nom du mois de juin en certains pays parce que beaucoup déjeunes oies périssent à cette époque. »

Allemagne, Grimm.

116. « Quand un soula d^oies (un troupeau d'oies) est pris sur le terrain d^autrui faisant du dégât, on attrape le jars, on lui arrache une plume qu'on lui introduit dans les narines. Le proprié- taire est ainsi prévenu d'avoir à veiller désormais sur ses bêtes. »

Deux- Sèvres, com. par M. B. Souche.

117. « Celuy qui a mangé l'oye du roy, cent ans après doit en rendre la plume.*— C.-à-d. qu'on est sujet à de grandes recherches quand on a volé l'argent du roi et qu'il n'y a pas prescription.

Ancien français.

« Qui mange l'oye du roi, à cent ans de en chie la plume. »

Français, Leroux de Linct.

« Qu manjo Tauquo dou Segnour, au bout de cent ans raquo la plumo. » Prov. provençal moderne.

« Chi mangia Poca alla corte, in capo alP anno caca le penne. »

Italien.

« Chi magna le oche del re, resta sofegà (sofifocato) da le pêne. »

Vénitien, Pasqualigo.

« He that eats the kings goose, shall be choked with the feathers. »

Anglais. -

II.

1* « Rseven tager ogsaa detalte Gœs. » Même quand les oies sont comptées le renard les mange. Proverbe danois.

« Dât reef namt ock téld Gais. » Même signification.

Frise septentrionale, Reinsberg.

Cf. Faune populaire, t. V, p. 153, § 10. 2. « Cent' oche aminazzano un lupo. » Italien.

ANSER DOMESTICUS. 171

3. « Ich fahre 1 sagte die Qans, als der Fuchs mit ihr zu Holz fuhr. » Je voyage en voiture dit Toie que le renard emportait au bois. Locut. facétieuse allemande, Hoefer.

4. « Demande à Poie si ses pattes ne gèlent pas. »

Prov. russe, Éléments de la langue russe^ 1791.

5. « Anser inter olores. » Latin.

« Vous y serez cogneu comme un oyson parmi les cygnes... je voulois dire comme un cygne parmi les oysons. »

Glossaire de Vancien théâtre français.

6. « Ei ist Ei, sagte der Kûster, aber er nahm das Gànseei. »

Allemand.

7. « Dem Mann ein Vogel, sagte jener Fuhrmann und iegte die Gans vor sich. » Allemand.

8. « Bân d'r Gott a Gânschchen gît,dân gitt & au â R&schchen.» Wem der liebe Gott ein Gânschen gibt, dem gibt er auch ein Stiickchen Rasen. Thurlnge, Reinsberg.

9. « Da er ûber die Elbe eine Gans flog, kam er eine Gans herwieder. » Allemand.

« Es fliegt eine Gans iibers Meer, Und kommt ein Gagack wieder her. » Allemand.

« Flôg' eine Gans iibers Meer, Kâm' eine Gans wieder her. »

Allemand.

« Es gehet die Gans iiber den Rhein und kommt Gack Gack wieder herein. » , Allemand.

« Hans hinuber, Gans heriiber. » Allemand.

« Gaes flaug yfir Rin, kom aptrganga heim. » Une oie vola au-delà du Rhin et oie elle revint. Prov. islandais.

« Eene gans vliegt wel over het meer, maar komt ook als gans weder terug. » Hollandais.

« Send a goose to Dover and a goose will come over. »

Anglais.

172 ANSER DOMESTICUS.

10 « Corne i paperi di monna Bionda, allevato nelle corti. » Comme les oisons de dame Bionda, esle^é et nourry dans les cours ; se dit de celuy qui n'a jamais esté hors de son pays. >

Italien, DuEZ.

11. « On appelle les oies du frère Philippe les femmes. Cette locution provient d'un conte de Lafontaine lequel est tiré de Boceace qui, à son tour, Ta emprunté à une pieuse légende du moyen-âge. Un jeune homme élevé loin du monde voit pour la première fois des femmes ; le jeune homme touché de cette vue demande ce que c'est ; le vieillard répond ; ce sont des oies. »

LiTTRÉ, Supplément,

12. « Come disse colui che ferrava le oche, ci è da far per tutto. » Comme dit celui qui ferroit les oies, il y a de la besongne partout. Italien, Dubz.

13. « Cau pas qu'un cop enta trouha un hèr d'aouco. » Il ne faut qu'une fois pour trouver un fer d'oie.

Armagnac, Bladé, Prov, et Devin,, p. 56.

14. « Sa da quai piedè il maliscalco ha inchiodato l'ocha. »

Italien, Pescetti.

15. « He that will meddle with ail things, may go slioe the goslins. » S'il n'a rieu à faire qu'il aille ferrer les oies.

Anglais.

16. « To steal the goose and give the giblets in alms. »

Anglais.

17. « Il frate predicava che non si dovesse rubare, e lui aveva l'oca nello scapulario. » Italien.

« De monnik preekte dat mon niet stelen mogt, en hij zelf had de Gans in zijne schaprade. > Hollandais.

18. « Der er god Gaasegang i Skoven sagde Rseven, da den vilde lokke Gjaessene derind. » Il y a un fameux pâturage dans la forêt pour les oies, dit le renard qui voulait les y attirer.

Proverbe danois.

ANSER DOMESTICUS. 173

19. l'oie et le renard.

« Ui» jour le renard réussit à attraper une belle oie grasse qui s'était endormie au bord d'un lac ; il la tint par son aile, et la plai- santant sur sou gloussement et sur ses craintes, il lui dit : « Si tu me tenais daus ton bec comme jeté tiens maintenant, dis-moi, que ferais-tu ? Ah ! dit Toie, tu me poses une question à laquelle il est facile de répondre ; voici ce que je ferais : je croiserais les pattes, je fermerais les yeux, je dirais mes grâces et je te mange- rais. — C'est précisément ce que je vais faire, » dit Rory. Puis, croisant ses pattes, prenant un air modeste et fermant les yeux, il dit pieusement ses grâces. Mais, pendant ce temps, Toie étendit ses ailes, et elle fut bientôt au milieu du lac. Le renard n'eut plus qu'à lécher ses lèvres pour souper. « Désormais, s'écria-t-il furieux, je me ferai une règle de ne plus jamais dire mes grâces que quand je sentirai la viande chaude dans mon ventre. »

Conte écossais, trad. de la collection Campbell, par M. L. Brueyre, Contes de la Grande-Bretagne.

20. Sur la reine Pédauque (au pied d'oie) voyez : Histoire de V abbaye de Saint-Germain-des-Prés, par dom Bouillart, in-fol., p. 309; Piganiol de la Force, Description de la France, t. 111, p. 227 ; Mémoires de l'Académie des inscriptions, etc., t.XXIIl ; Montfaucon, Monuments de la monarchie française, t. I, p. 192. Sa statue provenant de portails de diverses églises, est publiée dans V Atlas des monuments français^ par Alex. Lenoir, pi. ix ; dans les Annales ordinis Sancti Benedicti, de Mabillon, planche de la p. 46, et dans le 1" volume des Monuments de la monarchie française, pi. XV. Guenebault.

21. 4n Le paradis de Voouchas (le paradis des oies) est l'enfer, suivant quelques uns, un lieu intermédiaire entre le paradis et l'enfer, comme qui dirait les limbes, suivant d'autres. Quand on dit à quel- (|u'un qu'il ira dans le paradis des oies, c'est qu'il n'est pas assez pur pour aller 'dans celui réservé aux élus. »

Creuse, com. par M. F. Vincent.

« Paradis dil j oclii. » Casa calda ; inferno.

Parme, Malaspina.

« Paradis dei och o dele oche. » Voce scherzevole dénotante un immaginario paradiso e v'ha pure chi talvolta l'usa per inferno o casa calda. Brescia, Melchiori.

174 ANSER DOMBSTIGUS.

« Man sagt irODÎsch einem, er werde in den Q&nshimmel kommmi.»

Bavière, Gbimm.

« Im gausehimmel sin = ohnm&chtig sein. »

Grafschaft Mark, Griiim.

Voy. pour plus de détails, Grimm Woerterbuch, sub verbo QànsehimmeL

Cf. u II ira dans le paradis des chevaux. » Se dit de quelqu\iQ qui n'a pas mené une vie exemplaire. Wallon, Dejardin.

Cf. aussi : » Il ira au paradis des noirtés glénes. » Il ira au paradis des noires poules, c'est-à-dire en enfer. Rouchi, Hécart.

22. « Wird ein kind zum erstenmale zu dir gebracht, so schenke ihm drei, sechs ôderneun g&nseeier, stosze dièse ihm dreimal an den mund und singe dazu :

Sobald die eier anfangen zu gatzen Fange du an zu schwatzen. » H. Prôhle, Aùs dem Harz (dans Zeitsch, d. d, MythoL^ I, p. 200).

Sur Tusage de donner des œufs à un enfant qui vient vous visiter pour la première fois, voyez ci-dessus, p. 104, § 115.

23. « Si Poie jarque à sec^ c.-à-d.: ne s'accouple pas dans Teau, les œufs pondus par la femelle seront cllabots, c.-à-d.: stériles. »

Deux -Sèvres, com. par M. B. Souche.

24. « Wenn Gosselchen (junge Ganse) zuerst ins Freie gelassen werden soUen, so musz man sie durch Mannshosen hindurchstecken.»

Superstition masure, Tobppbn.

25. « Le contact de l'ortie est mortel pour leurs petits et leur propre avidité ne leur est pas moins funeste, tantôt par l'excès de nourriture qu'ils prennent, tantôt par leur propre violence ; car il arrive que saisissant une racine et s'efforçant de l'arracher ils se brisent le cou. Le remède contre Tortie est de mettre la raeine de cette plante sous la paille de leur nid. »

Pline, Hist, nat.^ traouction Littré.

26. « La graisse d'oye en ce est proffitable, par ce que mesle» auec ius d'oignon, et instillée en l'oreille, appaise la douleur, et en tire Teau. La langue d'oye deseichee et mise en poudre, est bonne

ANSSR DOMESTICUS. 175

contre rétention d^rine. Les testicules d^oye mangez par la femme incontinent après ses purgations naturelles, ne Texcitent seulement a Pacte vénérien, mais aussi la rendent féconde. La âente d'oye deseichee, puluerisee et prise au matin le poids d'vne drachme auec vin blanc guarist totalement la iaunisse si Ton continue d^en vser l'espace de neuf iours(i). » XVI « siècle, La Maison rustique,

27. Sur l'usage de faire le jour de la Saint- Martin (11 nov.) un festin dans lequel on mange une oie, voyez : Carméli, Délia festa di S. Martino ; Anselme Costadoni, Ragionamento sopra la ricrea- zlone di santo Martino ; F'rohmann (Johan Christ), Anser marti- nianus, 1683; A. L. Millln, Les Martinaîes ou description d'une médaille qui a pour type Voie de la Saint-Martin, Paris, Didot, 1815, in-8, 36 pages.

Dans certains pays c*est le jour de la Saint-Michel que Ton fait le festin de Toie. Voyez De Gubernatis, Myth. zool,^ II, p. 351.

28. « L*os de Toie de la Saint-Martin a le don de prophétie. S'il est très rouge, Thiver sera froid ; s'il est blanc le contraire aura lieu. » Reinsberg, Trad, de la Belgique , II, 272.

« Wenn der Brustknochen der ersten gebratençn Gans weisz oder blâulich ist, so kommt ein strenger Winter, wenn braun, ein gelinder. » Oldenbourg, Stracrerjan.

Cf. Faune populaire, t.II, p. 395, § 2.

29. « Dans les jeux de village Toie est suspendue par la tête à un pieu ; un autre pieu plus court que le premier et planté devant lui ne laisse qu'un étroit passage aux bâtons que des bras robustes lancent successivement vers ce but. Il faut que leurs atteintes redoublées séparent le larynx, l'œsophage, les muscles et tous les liens qui attachent le tronc au cou. Celui qui les sépare par un dernier coup termine ainsi le supplice de l'animal et il est proclamé vainqueur. A. L. Millin, Les Martinaîes* Paris, 1815.

JEU DU Tire-jars A saint-malo.

« Un jars (ou mâie) est suspendu par les pattes à un arbre, dans une avenue bordée de nombreux spectateurs. Des hommes à cheval sont rangés sur une file. Après avoir tiré au sort, à un signal

(1) Môme superstition dans le Staffordshire ; voy. Hardwich's Science OosHp^ V, 141.

176 ÂNSBR DOMESTIGUS.

âonné ils partent tour à tour, passant au galop sous Tarbre otr est suspendu le jars dont on doit arracher la tête avec la main, sans quitter la selle. Le vainqueur est proclamé roi ; il choisit une reine dans rassemblée. Chaque cavalier prend une dame en trousse et la cavalcade joyeuse et bruyante se rend à un banquet préparé à l'avance. » Verger, Archives cur. de Nantes, 1838, col. 241.

« A la fête patronale de Béhobie (Basses-Pyrénées), le jour de saint Jacques (25 juillet), on offre à la population, entre autres divertissements, celui que voici : Dans la rue principale, une corde est attachée à la hauteur de deux maisons qui se font face. On y suspend par les pattes, et successivement, jusqu^à cinq ou six oies vivantes. La tête pend, et les concurrents à cheval doivent essayer de Tarracher, en passant au galop sous le volatile. Mais la tète n'est presque jamais séparée du premier coup ; le pauvre oiseau est lentement mutilé, et les cris que la douleur lui arrache, se mêlent aux cris de joie des assistants. >

Bull, de la Soc. protectrice des animaux, 1858.

« Gansreiszen, m. in Baiern ein volksmâssiges kraftspiel, wobei eine gans an einem hoch aufgespannten seile mit den fuszen aufgehàngt wird und von den theilnehmenden durch einen sprung am kopfe zu erreichen, zu reiszen ist. » Grimm.

30. « Ce que disent les oies :

Le jars, Toie et les oisons arrivent dans un champ de blé :.

Voie, Jhal, jhal, jhal !

Le Jars. Mangeons le grain, mangeons le grain !

Les pirons. Ne gâtons pas la paille à thiau Thomme ! »

Deux-Sèvres, Souche, Proverbes, etc.

31. « La mère le perd, on le trouve, on le passe par le feu, on lui arrache Pâme et on le lait labourer dans un champ il n'y a pas de terre Une plume d'oie.

Deux -Sèvres, B. Souche, Formulettes et Devinettes, 1882.

32. « Dat kummt van Làben un hett kin Làben un kann doch jeden Naricht gàben. » Gànsefeder.

Duché d'Oldenbourg, Stragrerjan.

Cf. Rolland, Devinettes, p. 37.

33. « Dar schwemmt wat unner de Bruggen, hett 'n Brutbedd uppen Ruggen. » Gans. Oldenbourg, $TRAC&£aJAN.

\

ANAS DOMESTICA. 177

« Dar geiht 'n Plattfoot œwer de Bruggen, hett min Bedde up 'n Rûggen. » Gans. Idem.

« Dar drifft 'n Ding under de Brûgge, hett 'n Bruutbedd up de Rûgge. » Gans. Ostfriesland, Hrrmann Meier.

34. « Ein weiszes Fâschen mit rothem Zâpfehen. Was ist das ? »

Die Gans. Devinette lithuanienne, Schleicher.

35. « Es kommt ein Bettler auf zwei Krûeken, bringt ein Rôcklein aus zwei Stûcken. Was ist das ? Die Gans.

Idem,

36. « Kommt ein Bettler, Lappen auf Lappen, durch die Lappen geht kein Wasser. Was ist das f » Die Gans. Idem,

37. « Ein kleines Weibchen hat viele Kleidchen. Was ist das f »

Die Gans. Idem,

ANAS DOMESTICA. LE CANARD.

I.

1. Noms donnés à cet oiseau domestique d'une manière générale :

CANARD, m, CANE, f, français.

GAINE, KAiNE, KÊNE, f. Lorraine. Franche-Comté. Bour- gogne.

ANETTE, f, ÉNETTE, /. picard.

BOURi, m, Franche-Comté. Bresse.

POTET, m. Beauvois- sur-Mer, Gallet.

BARBOT, m, argot.

AHATÉA, basque. ^

ERRATÇA, tsigane des pays basques, Baudrimont,

HOUAD, breton.

Synonymes étrangers :

N^<r<xa, grec ancien. Anas. lat. Anati, Anade, Anadi, f. Sard., Spano. - Aneda, Aneda Coppaïuu mil., Banfl. Anatra, Anitra i Hadra. Nedrot.

12

178 ANAS DOMESTICA.

Brescla, Melch. Anara, Ferrare, Ferraro. Anera, Venise. Arena, Vicence. Aura, An-nia, Moiitferrat, Ferraro. Angna, piém., Zalli. Anja, Val Soaua, Nigra. Navigant, fourbesque de Parme, Malaspina. Anade, Pato, esp. -^ Adem, port. Anut, anc. haut-allemand. Ant, Ent, moyen haut-ail. Ente, ail. Ahnt, Oldenbourg, Strack. Snater-int- water, Ziep, Snittersnatter (noms enfantins), Oldenbourg. Strack. Gatsche, Posen, Grimm. -^ Gfitschel, bavarois, Orimm. End, holl. And, suéd.; danois. Duck, angl. Hwyad, gallois. Antis, lithuanien. Utka. russe. Utva, serbe. Kaczka, polonais.

2. Noms donnés au mâle :

CANARD, m, français.

CAiNAiR, m, Morvan, Chambure.

CANAR, m. Bagnères-de-Bigorre, com. par M. A. Gazes.

CAiNOT, m. Vic-sôus-Thil (Côte-d'Or), com. par M. H. Marlot.

MÀLAR, m. Montargis, communiqué par M. L. Malon.

MAiLLAR, m, normand, DelbouUe. picard, Corblet.

MASSou, w. rouchi, Hécart.

BOURRAIT, m. Montbéliard, Contejean.

GABRÉ, m, Tarn, Gary.

RIT, m. Aveyron, Vayssier.

TiROU, m, Lauragais^ communiqué par M. P. Fagot.

GUiT, m. Landes, de Métivier (^). Bayonne, Lagravère.

Castres, Couzinié. JORAT, m. Charmois (arrondissement d'Épinal), L. Adam. BARBOTIER, m, argot, Leclair.

Synonymes étrangers :

Nader, Parme, Mal. Ratsoin, roum., Cihac. Antrëcho, ancien haut- ail. Andrich, Andricht, Bavière. Antrach, dans la Wetterau, Grimm. Enterich, Entenvâterchen, ail. Warth, Wedick, Erpel, Prusse, Frischbier. Woord, holl. Wahrt, Oldenbourg, S trackerj an. Wânnâck, bas-allemand, Schwerin. Drake, angl. Antinas, lithuanien. ~ Kaczor, polonais. Racman, croate ; serbe. Rossak, albanais.

3. Noms de la femelle :

CANE, f, français. normand.

(1) Dans les Landes, pour distinguer le canard domestique du canard sauvage, on appelle ce dernier Guit canard (De Métivier). finit canard semble signifier le goit qui se trouve dans les cannes (= roseaux) et c'est peut-être Ik Torigine première du nom canard donné d'abord & Vanaen boschas puis par extension h Tespôce domestique.

ANAS DOMESTICA. 179

GAINE, RAINE, KÊNB, f. Lorraine. Morvau, Chambure.

CAïENE, CAÏNE, f. arrondissement de Toul, L. Adam.

TiÉNE, f, arrondissement de Lunôville, L. Adam.

TCHÉNNE, TCHÉNE, f. arrondissement de Nancy, L. Adam.

CANARDO, f, Bagnères-de-Bigorre, com. par M. A. Gazes.

ANE, ANNE, f. (= latin anas) ancien français.

ANÈTE, f. rouchi, Hécart.

ALEDRO, f, cévenol, Azaïs.

BOURRE, BOURE, /". Vosges, L. Adam. normand, DelbouUe.

Haute-Normandie, Decorde. Montbéliard, Contejean. BODROTTE^ f. Montbéliard, Contejean. BOUGRE, BOUORRE, f, Bessin, Joret. Val-de-Saire, Romdahl.

Ban de la Roche, Oberlin. Vosges, L. Adam. BORiE, f, Montargis, communiqué par M. L. Malon. TIRO, f. Lauragais, com. par M. P. Fagot. Aveyron, Vayssier. RITO, /. Bas Quercy, communiqué par M. J. Daymard.

Aveyron, Vayssier. GUYTO, /", Castres, Couzinié. 6UITE, f. Landes, De Métivier. LIRE, f. Bassin, Joret. PiRETTE, f, Guernesey, Métivier. BARBOTTE, f, argot, Leclair. HOUADEZ, f. breton.

Synonymes étrangers :

Nadra, Parme, Mal. Ratsa, roum., Cihac. ~ Raca, croate ; serbe. ~ Réce, Raca, hongrois. -— Rose, Rosse, albanais.

4. Noms du canard dans son jeune âge :

CANET, m. français. Poitou. Saintonge. Côtes-du-Nord.

CANETTE, f, français. normand.

CANETON, wi. français.

CANOT, m, Charolais, communiqué par M. H. Marlot.

CANOTTE, /. Auxois, Communiqué par M. H. Marlot.

CANATOU, m, Corrèze, communiqué par M. G. de Lépinay.

CANi, m, Clamecy, communiqué par M. H. Marlot. Montar- gis, com. par M. L. Malon. patois gallot, Sébillot. Seine-et-Marne, com. par M. Leclerc.

CANON, m. Centre, Jaubert.

CAiNON, CANON, CAïENON, TiÉNON, W2. arrond. de Toul, L, Adam.

CANICHON, m. ancien français, Duez.

180 ANAS DÔMESTICA.

HANETON, m, (dérivé du latin anas) Guemesey, Métivîer.

BORION, BORRION^ BOURION, BOAURION, BOUOR, m, VoSges,

L. Adam. BouoRE, BOUOROT, m. BOUÉRÈTE, f, Bessin, Joret. PIROT, m. Guernesey, Métivier. RiTOU, m, Bas-Quercy, communiqué par M. J. Daymard.

Aveyron, Vayssier. RiTOUNO, f. RiTETO, /". Aveyron, Vayssier. TiROU, m, Toulouse. Tarn, Gary. Aveyron, Vayssier. LiROT, m. Bessin, Joret. —picard, Corblet. LUROT, picard, Corblet. LiRLiRE, f, LiRÉTE, f. Bcssin, Joret. GUITOUN, w. Landes, De Métivier. **

KiRi, TCHiRi, TiiRi, TCHiRA, m, arr. de Lunéville, L. Adam. GOULU, Morvan, Chambure.

Synonymes étrangers :

NYjffcraptov, grec ancien. Ny)ttiov, gnec attique. Anatrino, Anitrino, Anitrocco, Anitrotto, Anitroccolo, Anitrello, ital. Anedin, Mennacan, Bisquinci, mil., Banfl. Aniôt, piém., Zalli. Nadrén, Parme, Mal. Hedri, Hedroti, Brescia, Melch. Anadeija, A Anadoncillo, m. esp. DackHng, anglais.

5. « On reconnaît que l'éclosion des œufs de canard aura lieu dans peu de temps, c'est-à-dire dans quelques heures lorsqu'en les remuant avec la main ils font un certain bruit qu'on appelle grol- loun, » Bas-Quercy, communiqué par M. J. Daymard.

6. La basse-cour pourvue d'une mare on tient et nourrit les canards est appelée :

CANARDIÈRE, f. français. CANETiÈRË, f, ancien français, Duez.

Synonymes étrangers :

NyjffdOTpocpeîov, grec ancien. Anatrario, Anatria, Anetria, ital., Duez.

7. Celui qui garde les canards est appelé :

CANETIER, m, ancien français, Duez.

Synonyme étranger :

Anatrio, italien, Duez.

ANAS DOMESTICA. 181

8. Comment on parle aux canards pour les faire venir près de soi :

BOURRi ! BOURRi ! Suisse romande, Blavignac. Montbéliard, Contejean.

BORiTE ! BORiTE ! Montapgis, communiqué par M. L. Malon.

KAN ! KAN ! KAN ! Finistère, communiqué par M. L. F. Sauvé.

CANi ! CANi I Centre, Jaubert. Morvan, Chambure.

lirotës ! LiROTES ! LiRBLiRE ! normand, DelbouUe.

LiROTTES ! LiROTTES ! Pays de Bray, Decorde.

RITE I RITE ! RITE ! RiTOU ! RITOU 1 (pouF appeler les petits cane tons) Deux- Sèvres, communiqué par M. B. Souche.

RITOU ! RiTOU ! RiTOU 1 Bas Qucrcy, communiqué par M. J. Daymard. Aveyron, Vayssier.

ITOU ! ITOU ! ITOU ! Bas Quercy, comm. par M. J. Daymard:

GOULUS I GOULUS ! Centre, Jaubert. Morvan, Chambure.

sou ! sou ! Deux-Sèvres, communiqué par M. L. Desaivre.

GOURi I 60URI ! patois gallot, P. Sébillot.

POTES ! POTES ! (*), Auuis, L. E. Meyer. Deux-Sèvres, com- muniqué par M. B. Souche.

Synonymes étrangers :

Ani f Ani! ital. Anin ! Anin ! mil., Banfi. An ! An ! Brescia, Melch. Qnan ! Qnan! mil., Banfl. Gatsch! Bavière, Grimm. Wheetie ! Banffshire, Gregor.

9. Interprétation du cri du canard :

CAN ! CAN ! français.

couiN ! couiN ! français.

couAN 1 COUAN ! Poitou, Le canard potevin,

MOUAC ! MOUAC ! Montargis, communiqué par M. L. Malon.

Synonymes étrangers :

Pak ! Pak ! ail., Wackernagel. ~ Quakf Qnak f allemand, Wackernagel.

10. Du canard qui fait entendre son cri on dit :

CANQUANTER, Morvan, Chambure. GOiNQUER, normand, DelbouUe.

(i) Cf. le mot potet, nom du canard & BeauvoisHSur-Mer, selon Gallet.

182 AN AS DOMESTICA.

couiNQUAiE, Poitou, Le canard potevin.

Synonymes étrangers :

Qnaken, 6aken, Platzen, Schnatteni, Schnadarn, allemand.

11. Les locutions suivantes font allusion à la démarche. disgracieuse du canard :

CANBTBRi ALLER CANETANT (camiaar come l'anitra, auidar ca* ^ dendo dair una e dalP altra banda come le anitre),

anc. français, Duez, Dictionnaire français-italien, 1679. CAiNBTER (marcher à la manière des canes en se dandinant),

Morvan, Chàmbure.

MARCHER COMME UN CANARD, COMME UNE CANE, français.

SE BOUROTER (marcher lentement comme une boure), Haute- Normandie, Decorde.

BOUÉROTÉ (marcher lentement et lourdement comme une bouore), Bessin, Joret.

BOUOROTÔ (même sens), Val de Saire, Romdahl.

Synonymes étrangers :

f

Anadear, esp. Squanqaanà (camminar come l'anitra), milan., Banfi. Watscheln, allemand. To wattle, anglais.

« .... Ajoutez à cela qu'il était gambi comme une cane, en sorte qu'en marchant il avait Tair de vouloir vous mordre.... »

Chauvelot, Scènes de la vie de campagne (roman bourguignon).

12. « Non eau pas amucha a hilh de guite de nada. » On n'apprend pas à nager à fils de can». Proverbe béarnais.

« Nager comme un canard. » Français.

« Er schwimmt wie eine bleierne Ente. » Il ne sait pas nager.

Locution allemande.

13. « Mouillé, trempé comme uu canard. » Français.

14. Du canard qui cherche sa nourriture dans Teau bourbeuse on dit :

BARBOTER (>), français.

(1) Barbotter signifie aussi marmotter^ bredouiller^ par allusion au bruit que fait le canard dans cette circonstance. En espagnol, barbotar tignifle également patauger dans une eau bourbeuse et marmotter.

ANAS DOMESTIGA. 183

BARBETER, français du XVI* siècle. La maison rustique, BARFOUiLLER, Lyon, E. Molard.

15. « On dit, figurément, (st. famil.) faire la cane, plier, pas tenir ferme ; faire comme les canes, qui, au moindre bruit, plongent la tête dans Teau et se cachent. On dit, dans le Dict. de Trévoux que cet oiseau est si timide, qu'il baisse la tête en passant par une porte, quelque haute qu'elle soit(^). L'observation est cu- rieuse ; mais je doute que cette origine de l'expression proverbiale soit aussi naturelle que Tautre. » Feraud*

« Faire le canard, faire la cane, c'est se montrer poltron, s'es- quiver au moment du danger, faire un plongeon. »

Glossaire de Vancien théâtre français,

16. iti A se ratsoesc a le sens de se carrer^ se rengorger^ se pavaner. Ce verbe est dérivé de ratsoiu qui signifie canard mâle. »

Roumain, Cihac.

17. « Massou = Canard mâle; Boudeur, sournois. »

Rouchi, Hécart.

18. « Il est de l'ordre des canes, sot et méchant. »

Saintonge, Jônain.

« Sot comme une cane. » Poitou, L. Desaivre, Croyances,

« ... Il va voir Aglaé ! dit Marie qui bondit à la porte, il faut que je la rosse cette cane là. » Balzac, Les Paysans,

« Une cane, f. = une pei*sonne d'un esprit simple, imbécille. »

Centre, Jaubert.

19. D'une personne qui aime à bavarder et divulgue les secrets qui lui sont confiés on dit qu^elle fait des cancans, qu'elle cancane* C'est une comparaison avec le cri des canards, can, can, qu'ils ré- pètent constammei^t.

« Faire un grand quanquan de quelque chose, c'est faire beau- coup de bruit pour une chose qui n'en vaut pas la peine. »

Dictionnaire portatif des proverbes,

(1) Cf. le prov. lithuanien : « Die Gans gieng unter einem hohen Thore weg und senkte ihr Haupt und wie weit war doch noch das Thor ! »

Schl«icher.

184 AN AS DOMESTICA.

« Schwatzhaft wie eine Ente. » Location aUemaode.

20. « Canarder^ c*est en jouant dn haut-bois, tirer un son nasU- lard et rauqne, approchant du cri du canard : c*est ce qui arrÎTe aux commençants, et surtout dans le bas, pour ne pas serrer assez Tanche des lèvres. Il est aussi très ordinaire à ceux qui chantent la haute-contre de canarder, à cause du son nasard que prend leur ▼oix. » MiLUN, Dictionnaire des Beaux^Arts,

« Canané = nasillard, qui parie du nez comme les canards. »

Rouchi, Hbcâbt.

21. « Ché rit coum* un couard. » Il rit comme un canard. H rit bêtement. Corrèze, communiqué par M. G. de Lkpinat.

22. « On appelle canes rappeleuses ou judas les canards domes- tiques dont on se sert dans les marais pour attirer les canards sauvages près de huttes bâties exprès se tient embusqué le chas- seur. On les attache à des cordes tendues à fleur d'eau et quand elles sont bonnes rappeleuses elles ne cessent pas de caner, c*est-à- dire de crier. » Pas-de-Calais, recueilli personnellement.

« On appelle canard privé un homme dont on se sert pour attra- per les autres, par exemple dans les prisons pour découvrir les coupables. » Français.

23. « Vendre ou donner un canard à moitié à queiqu^un signi- fiait autrefois : lui conter un mensonge, lui faire accroire une chose impossible ; plus tard on a dit simplement dans le même sens donner des canards à quelqu^un. »

« Je vois bien à ta teste foUe Que tu sçais bien ficher la colle Et donner canars à moitié. »

L. RiCHER, VOvide bouffon, 1662, p. 372.

«... Donnant vessies pour lanternes Cocsigrues pour balivernes, Pour canard, canard à moitié. »

Idem, p. 15.

Voyez encore d'autres exemples de ces locutions dans Francisque Michel, Dictionnaire d^argot, s. canard.

ANAS DOMESTICA. 185

« Canarder = tromper. » Argot, L. Rigaud.

24. On appelle canard un récit mensonger inséré dans un jour- nal et aussi une feuille à l'usage du peuple, qu'on crie dans les rues et qui contient le plus souvent la relation d'un événement inventé à plaisir.

« Man nennt eine in zeitungen verbreitete gleichsam fortschwim- mende, wieder auftauchBnde fabel oder liige heute gewôhnïich ente, Fruher hiesz es hlaue ente :

So kômpts doch endlich dahin, das an stat des evangelii und seiner auslegung, widemmb von hlaw enten gepredigt wird, Luther, 3,282. » Allemand, Grimm, Wœrterbuch,

Cf. « Coks = flctitious narratives, in verse or prose, of murders, fires, and terrible accidents, sold in the streets as true accounts (0. » * Anglais, J. C. H., The slang Dictionary.

Cf. encore la locution française : » Ce sont des contes de ma mèreToie.»

25. « Les graveurs sur bois dans leur jargon appellent canard une mauvaise gravure sur bois. » L. Rigaud.

26. « Mon canard, mon petit canard, mon petit canard blanc, m,on canet, ma canette sont des termes de caresse et d^amitié. »

« On appelle canard un mari fidèle. »

Larousse, Grand dictionnaire universel.

27. « Ça qui bon pour zoie bon pour cana. » Ce qui est bon pour Foie est bon pour le canard. Proverbe créole, Turiault.

28. « Ich frage dich nach den Enten, und du redest in deiner Antwort von den Gànsen. » Je te parle des canards et dans ta réponse tu me parles des oies.

Proverbe lithuanien, Sghleigher.

29. « Mourir en canard, c'est mourir dans la plume, c'est-à- dire dans son lit. » Brantôme, cité dans Ducatiana, II, 474.

30. « Mais chut ! motus, la cane pond. »

Glossaire de Vancien théâtre français,

(1) Ici le mot coch semble être une abréviation de la locution : « Cock and a buU story (= a long, rambling anecdote), « citée par le même J. C. H.

IW AHAS DOMBSTICA.

31« « Plumer qtieU|o''ao comme im cuanL » Le

Normand, Dmlbodijla^

32« « If one duck diet, aDother *• hatched. »

XouTelle-ZélaDde, Orner.

33. « A dock gobbles up miML » Applied to a greedy perKm.

NouTelle-Zélaiide, Gskt.

cr eï-étêêvu, p. m, i 5(».

34* « Cent mille pUtoles ne me furent jamaU rien; oe n'^st pas e flent de mes canes. » Comédie des proverbes,

35. « Il u*y a plus que le bec à orler et puis le cul à coudre et puis ce sera une cane. » Cest-à-dire Taffaire vaut faite.

Français, Dukz.

« Il n'y a que le bec à ourler et c'est une cane. » Se dit pour se moquer de ceux qui croient que les affaires se font fort facile- ment. Leroux, Dictionnaire comique.

30. « A la fi fébrié, la rito pount sul fémourié. » A la fin de février, la cane pond sur le fumier.

Bas Quercy, communiqué par M. J. Dathard.

37. « Quand len canards battent de Pailc dans le ruisseau bientôt le laboureur aura de Teau. »

Jura, Statistique de la France.

Le canard prenant ses ébats dans Teau avec plus de vivacité que de coutume est considéré généralement comme annonçant une pluie prochaine.

IL

1. « Wer's Oliick hat, dem Hiegen die Enten gebraten in^s Maul. »

Allemand.

Cf. Faune populaire, t. II, p. 2\2, § 6.

2. « Ilouto niir, morgen dir, sagte die Ente zum Regenwurm. »

Danzig, Frisghbibr.

ANAS DOMESTICA. 187

3. On raconte que les canes changent de sexe quand elles sont vieilles. »

Poitou, L. Desaivre, Bulletin de la Société de statistique des Deux-Sèvres, 1876, p. 116.

4. Sur le conte de moitié de canard ou haut de canard qui va à la cour du roi pour demander justice, parce qu'on lui a volé son argent et qui en route recrute une série de compagnons de voyage, voyez Revue des provinces de VOuest, t. VI, p. 690 et Ch. Marelle, Contes et chants populaires français^ dans Bibliothèque univer- selle et Revue suisse, janvier 1876, p. 86.

5. COMPÈRE LE COQ ET COMPÈRE LE CANARD (COntc Créolc).

« Il y avait autrefois une jolie fille qui demeurait avec sa mère dans un endroit retiré de la ville. Elle était sage et avait de Tesprit. Tous ceux qui la voyaient en étaient épris. Un dimanche, compère coq se promenait. Il passe par là, voit cette belle fille et en devient amoureux sur le champ. Il lui fait les yeux doux et comme il avait de jolies plumes, il attira son attention.

Chaque soir il courtisait cette jeune fille, lorsqu'enfin il la demanda en mariage. Mais oomme il n'avait pas d'argent, ils ne pouvaient pas se marier avec seulement de jolies plumes. Le coq était désolé, il n'avait plus ni repos, ni sommeil, il maigrissait.

Un jour il alla trouver compère canard qui était son camarade. Celui-ci était vieux mais riche. Depuis une semaine il n'avait pas vu le coq. Il lui dit ; « vas-tu flâner tous les soirs comme ça que je ne te vois plus.> Le coq lui répondit : ah! mon cher, je fais la cour à une belle fille cachée dans un coin de la ville, qui m'aime, et si vous vouliez me prêter quelque argent, je me marierais cette semaine même. Le canard lui dit : « Ëhl bien! mon cher, mène moi avec toi pour que je puisse connaître cette jeune fille. Alors, après, je verrai ça. » Le même jour tous les deux se mirent en route comme deux bons amis. Quand la jeune fille aperçut le canard elle courut se cacher, parce que le canard était trop laid. Mais lorsqu'elle vint à savoir qu'il était riche, elle se mit à causer avec lui, si bien que le canard, sans perdre de temps, la demanda en mariage. La jeune fille dit oui. Le canard fut si content qu'il manqua devenir fou de bonheur. Pendant ce temps le coq ignorait que le canard l'eût supplanté, que le cabrit fût dans son manioc. Il ne connaissait rien le pauvre diable. Le canard alla chez lui et lui

ISS ANAS DOMESTICA.

dit : « Ck)mpôre, j^ai un petit enfant à nommer demain ; prête-moi je te prie> tes plus beaux habits. »

Le coq qui ne savait pas que c'était pour se marier, loi prêta toutes ses plus belles plumes. Le canard habillé magnifiquement, courut aussitôt se marier avec la jeune fille. On fit grande céré- monie, on donna un grand dîner, on dansa Jira, Bamboula, on fit toutes les plus belles choses du monde.

Le pauvre coq faillit mourir de chagrin. Il (vit trop tard que la beauté ne suffit pas et que vouloir se marier sans argent, c'est transporter de l'eau dans un panier.

Quand le ventre crie ce n'est pas avec de beaux habits qu'on le

remplit. »

(Traduit du créole) (>) J. Turiault, Étude sur le

langage créole de la Martinique.

6. «* Quand les canets piaillent ils disent : le pé! le pé! le ! (le pied !) » Deux-Sèvres, communiqué par M. B. Souche.

7. « Ein Platzregen iiberschwemrat den Hof. Der Hahn fluchtet sich auf den Zaun und schreit : o grote Noth ! Die Ënten aber paddein lustig im Wasser herum und entgegnen : Dat is goty dat is got ! » Prusse, Frisghbier.

8. « W'aat, wat da waat. Wird, das wird, Ein Erpel sitzt auf einem Huhn. Das sieht der Hahn und ruft eifersiichtig in krahen- dem Ton : « Waat kein kiekel ware ! » Der Erpel ruft eifrig dage- gen : Waat^ wat da waat! (wird, das wird.) »

Prusse, Frischbieb.

9. « Errare humanum ! sagte der Hahn und trat die Ente. »

Allemand, Hoefer.

10. « A la personne qui demande quand f quand? on répond par la formulette suivante :

« Quand les canes vont au champ. Les premières vont devant. Voyez le Dictionnaire portatif des proverbes (XVIII« siècle.)

11. JEU DU CANARD.

« On a autant de carrés de papier qu'il y a de personnes qui prennent part au jeu ; on écrit sur chacun un numéro, en commen-

(i) Voir texte créole dans Turiault.

AN AS MOSCHATA. 189

çant par 2, et en continuant par 3, 4, 5, etc. On roule ces papiers, et on les jette dans un chapeau. Après qu'on les a bien mêlés en les agitant, chaque joueur en tire un. Celui à qui le 2 est échu, est proclamé canard ; il s^assied le premier ; tous les autres prennent place suivant l'ordre des numéros qu'ils ont amenés, et se forment en cercle, c'est-à-dire que le numéro 3, s'assied à la droite du catiard, et ainsi successivement, de manière que celui qui a le dernier numéro soit assis à sa gauche. Tous les billets étant roulés de nouveau et remis dans le chapeau, on place ce chapeau sur une chaise ou un tabouret, au milieu du cercle. Le canard se lève, et va tirer un billet au hasard ; supposons que ce soit le numéro 8 ; il le nomme en le montrant, le remet dans le chapeau, et retourne à sa place. Alors son voisin à droite dit wn, le suivant dit deucc, le troisième dit trois, et ainsi jusqu'à la personne qui dit huit ; celle-ci alors va tirer un billet ; les joueurs qui suivent à sa droite comptent de la même manière le point qu'elle amène, et celui sur tjui le compte s'achève, va mettre à son tour la main au chapeau. Toutes les fois qu'en comptant ainsi à la ronde les points du billet tiré, le nombre se termine juste au canard, celui-ci fait entendre le cri kan^ kan, kan, et la personne qui a pris le billet donne un gage. Si le compte des points du billet que le canard tire à son tour vient se terminer à lui-même, tous les joueurs poussent le même cri, et il donne un gage. Chaque fois qu'une personne a subi la peine imposée à quiconque s'arrête ch^z le canard, elle va prendre place au côté droit de celui-ci, et chacun se recule d*un siège à l'autre jusqu'à celui qu'elle laisse vacant. Cette mobilité des joueurs est indispensable pour rendre les chances du jeu égales pour tous. Le canard seul reste immobile ; et c'est pour lui un grand avantage, attendu qu'il ne peut tirer qu'un seul numéro dont le compte soit susceptible d'arriver jusqu'à lui. »

Raisson, Nouveau Manuel des Jeux, 1838.

ANAS MOSCHATA (*). LE CANARD DINDE, 1. Noms (le cet oiseau :

(1) Cet oiseau est originaire du Brésil il est domestiqué depuis très longtemps.

190 PSITTACUS.

CANARD DE BABBARIE, CANARD D^INDE, CANE D^INDK, français.

Piou, m. Bas Quercy, communiqué par M. J. Daymard. MUSCAT, m. Lauragais, communiqué par M. P. Fagot.

Nom étranger :

MnscoTy dnck, anglais.

2. En faisant croiser Vanas domestîca avec Vanas moschata on obtient un produit hybride (*) appelé :

MULASTRE, m. Bas Quercy, communiqué par M. J. Daymard. MULARD, m. Gers. Toulouse. Lauragais.

PSITTACUS. LE PERROQUET. 1. Noms de cet oiseau :

PEBROT (*), m. Ouest de la France. PEBBOUNNET, m. Guemescy, Métivier. FEBROQUET, m. fi:ançais. PAPEGAT, PAPEGAUT, m. ancien français. PAPA6AI, m. ancien provençal. PAPEGAï, m, Bayonne, Lagravère. PAPAGAiX), Menton, Andrews.

Synonymes étrangers :

Vtrraxoç, VcTTobcy), Sirraç, 2{TTaxoç, Scttoxy], grec ancien. naicayofç, grec moyen. ïlaTtafaXXoç, grec moderne. Psittacns, l^t. Pappagallo, Parrochetto, Perrochetto, ital. Papagayo, esp. ; port. Periquito, Perico, Loro, Cotorrero, esp. Fapegân, moyen haut-ail. Papagd, ali. Paperl, Pemqaelt, Autriche ail., Kramer. Papagoy, Papegqje, Pape, Sittig (S), SitticlL, Sicknst, ail., Nemn. - Parkiet, Papegaay, holi. Farrot,

(i) On engraisse cet oiseau de façon à ce que son foie devienne mons- trueux ; et avec ce foie on fait, dans le Languedoc, des pâtés renommés.

(t) Ferrot et Perroonnet signifient proprement petit Pie'n^e. Il en est de même de perroipiet; cependant, rinterprétation dans ce sens de ce dernier mot est contestée. Voyez Diez et Scheler.

(*) Du ÏKiïïxpsittacus. Voyez Diez.

PSITT ACUS. 191

Popingay, Parrakeet, angl. PapegoJ» danois. Papegola, suédois. Papngai» Popngai, russe. Papoga* polou.; serbe ; petit russien. Papiga, Papagao, croate. Papuch, Papous, Papousek, tchèque. Pi^agaly, hong, Papaghâï, Papaghân, Thouthy qonchon, turc. Babaghâ, turc.

2. « Parler comme un perroquet c^est parler sans savoir ce qu'on dit ou répéter ce qu'on a entendu dire. » Fi*ançais.

« Pappagallessa = une babillarde. » Italien, Dubz.

« I zitelli ripetenu tuttu cumme i pappagalli. » Corse, Mattei.

« Apprendre quelque chose comme un perroquet, c'est l'ap- prendre par cœur sans en comprendre le sens. » Français.

« VtTTOxoç 'IvSédTtoç . » 'Eict T(ov {Ae[xou[xév(ov Ttvàç.

Grec ancien, Leutsch et Schneidewin, Paroemiographici grœci^ II, p. 52 {}),

3. « On appelle soupe à perroquet^ du pain trempé dans du vin, ce qui est le régal préféré de cet oiseau. » Français.

4. « On appelle sahot de perroquet ou simplement sabot la cage spéciale Ton met cet oiseau pour le transporter d'un lieu en un autre. » Larousse, Grand dictionnaire,

5. « Envoyer quelqu'un manger du perroquet, c'est l'envoyer dans les pays exotiques, aux colonies. » Français.

6. « Far come il papagallo, che non leva mai il piede, se prima non appiccato il becco. » Italien, Pescetti.

7. « A parrot likes to be petted itself, but not to see others petted. » Applied to a selfish person.

Proverbe telugu, Carr, § 882.

II.

1. « Il ressemble au perroquet ^e maître Guillaume, il n'en pense pas moins. » Oudin, Curiosités françaises,

« Il est comme le perroquet de monsieur de Vendôme, s'il ne dit mot, il n'en pense pas moins. »

Français, Leroux, Dtc^ comique,

(1) Même page, en note, Leutsch et Schneidewin mentionnent les pas- sages de rantiquité grecque et latine qui font allusion au perroj^uet.

192 PSIJTACUS.

« Une marchande de dindes de Fanverney passait à Dijon, an Coin des cinq rues. Un perroquet dans sa cage y jasait. Elle s^'arrête ; il rinterpelle :

Quel pays f quel pays f

<— Ma y seu de Fauvaney, mon bel ozéà, répond la femme en fai- sant une révérence.

Elle ne peut plus quitter cette cage ; elle voudrait emporter à Fauvemey Toiseau merveilleux. Elle le marchande donc, mais on le lui fait un prix énorme.

La pauvre femme s^éloigna le cœur .gros, chassant ses dindes, quand un acheteur choisit une pièce et en demande le prix.

Trois cents francs.

Vous êtes folle I

On en veut autant de c* t' ozéà lai !

Parbleu 1 il parle.

Ha mossieu I si mai dinde ne pale pa, elle n'^en pense pas moin, allez 1 »

M. de Mimeure donne une leçob analogue dans sa Notice sur la ville de Dijon, ses environs, etc,^ 1817.

« Gresset s^est rappelé Texclamation de la marchande de dindes en écrivant Vert-Vert:

A les apprendre il met donc tous ses soins, Parlant très peu, mais n*en pensant pas moins. *> Côte-d'Or, Clément Janin, Sobriquets de la Côte-d'Or, 1880.

2. «c Un paysan vint un jour à Paris. 11 avait une lettre de recom- mandation pour une certaine marquise chez laquelle il se rendit et on lui fit faire antichambre. Le temps ne lui durait pas, car il était tout occupé à regarder un magnifique perroquet qui faisait le fier sur son bâton doré. Jamais^ si merveilleuse bête ne s^était encore montrée à ses regards. Tout à coup Tanimal se rengorge, et par un étrange hasard choisit dans son répertoire cette phrase : « Veux- tu t^en aller^ manant A cette voix, à ces paroles, le villageois reste interdit, et, retirant promptement son chapeau, il fit une révérence. Ah 1 pardon, monsieur, dit- il ; je vous prenais pour un oiseau I »

Anecdote connue dans toute la France.

\

* PSI-OTACUS CACATUA. 193

3. « Hablo y no pienso Lloro y no siento, Rio sin razon Y miento sin intencion. » Loro.

Devinette espagnole, Dbmofilo.

PSITTACUS CONURUS. LA PERRUCHE. 1. Noms de cet oiseau :

PERRUCHE, PERRUCHE VERTE, f, français.

Synonymes étrangers :

Gotoira, Gotorrera, espagnol. Perikitte, allemand. Parqnit, hollandais. - Paraquet, Paraqaeto, Paraquito, anglais.

PSITTACUS CACATUA. LE CACATOES, Noms donnés à cet oiseau par onomatopée :

CACATOIS, CACATOES, m. français. GATATOU, w. français du XVI« siècle (•).

Noms étrangers :

Kakadu, allemand. Kakatn, Autriche allemande, Kramer.

(1) « L'un va de boccage en boccage

Et jase comme un catatou. »

Ballard, Recueil Wairs. Paris, 1698.

13

LA FAUCONNERIE

I.

1. TERMES DE FAUCONNERIE (^)

ABAISSER l'oiseau. Amaigrir le faucon en lui donnant peu de nourriture, afin de le rendre plus léger et plus ardent à la chasse.

Synonyme étranger :

Âbajar, espagnol.

En espagnol reporter signitie laisser reposer Toiseau de son jeûne.

ABANDONNER l'oiseau. Laisser le faucon voler sans attaches. Rendre complètement la liberté à un faucon devenu trop vieux.

Synonyme étranger dans les deux sens :

Dar snelta, espagnol. ACHARNER LE LEURRE. Attacher un appât au leurre. ACHARNER l'oiseau. Exciter le faucon à fondre sur sa proie.

Synonyme étranger :

Encamizar, espagnol. AFPAiTAGE. Action de dresser, d'instruire le faucon.

Synonymes :

Âflaitement, français. Ensenanza, espagnol.

AFFAiTE (Oiseau de bonne). Faucon bien dressé. AFFAiTER. > Dresser le faucon.

(i) Les termes de fauconnerie appartiennent à l'ancienne langue, cet art étant aujourd'hui complôten>ent tombé en désuétude.

Id6 LA FAUCOXNS&IS.

Synonymes étrangers :

ftffirt, ifcaL liiirni, Wêêkt, esp. Wam Tigtl afertchtas, KiBOt Ttftl ikCngOr aOemand.

AFFAMÉES. Se dit des plumes de faacoa quand elles sont ratati- nées, hérissées.

Synonymes étrangers :

^*Vr^ittr. iUl^ Nemnich. ~ fictif ■pplt, aU., Nemcich.

AFFRiAXDKA L^MSKAiT. > Loi mettre sur le leurre la nourriture qu'il préfère.

Synonyme étranger :

% espagnol.

AI6UILLES (Les). Petits vers, plus petits qae les filandres, qui tourmentent le faucon.

Synonymes :

AffaUles, Lsakiiott, G. Tardif, L*Art de finiconneiHe. Paris, Vérard, 14», in-fol.

« Si Tostr' auzel aguillas sen molt, es cazntz en gran

turmen.... et aguilla sembla qu^el ponga. » Si votre

oiseau sent des aiguilles, il est tombé en grand tour-

meut... et il semble qu*une aiguille le pique.

Ancien proveuçal, Deudes de Prades, Ans, ctiss.y cité par

RaynouarJ dans son Lexique roman.

AILE (Monter sur T). Se dit d'un oiseau quand il s^incline sur une aile et qu'il s'élève par le mouvement de Tautre.

ALOY (Un). Un équipage de fauconnerie. Un attirail d'objets né- cessaires aux fauconniers.

J. H. d'Arsy, Dict. franç.-flamatiy 1699.

ALPHANETTR OU ALPHANESSE. SortC de faUCOn.

Synonyme étranger :

Âlûuieqae, espagnol.

Nemnich donne de ce faucon la déiinition suivante :

« Eine Art gemeiniglich weisser Falken, mit rothem Kopf : sie kommcn aus den africanischen KOnigreichen

LA FAUCONNERIE. 197

Tremezen und Tunis vornâmlich nach Spànien, wo sie auch rar sind ; die von Tunis nennt man insonderheit Entrecelis, Sie werden sehr geschâtzt und sind zur Beize der Rebhùhner, Reiher, Hasen und Kaninchen abgerichtet. »

ANTENAiRE (Faucon). Faucon qui est pris au printemps, avant la mue.

Synonymes étrangers :

Marzarolo, ital. Halcon de zapela, esp. Ein j&hriger Falk, Ein feratiger Falk, ail., Nemnich.

APOLTRONNiR. Empêcher un oiseau de chasser le gros gibier en lui coupant les ongles de derrière.

APPÂT. Nourriture qu'on donne au faucon. Syonymes :

Fast, F&t, Ippast, Gorge, ancien français.— Gorga, Pape, Bncho, espagnol. Lujer, Luder, Âtzang, allemand.

En italien heccatella signifie le morceau de chair que l'on jette vCn l'air au faucon. Du£Z.

APPÂTER. Donner la nourriture.

Synonyme étranger :

Gebar, espagnol.

ARMER UN FAUCON. C'est lui attacher les sonnettes, les vervelles, lui mettre le chaperon.

ARROY (Un). Un équipage de fauconnerie.

ASSURÉ (Oiseau). Oiseau qui ne s'effraye plus à toute occasion.

Synonyme étranger :

Manière, italien.

En anglais unmanned se dit du faucon qui n'est pas encore assuré.

ASSURER. Apprivoiser un oiseau pour empêcher qu'il ne s'effraye. Le rendre familier.

ATTREMPÉ (Un oiseau). C'est un faucon qui n'est ni trop gras ni trop maigre.

AUTOUR. Espèce de faucon.

V

198 LA FAUCONNERIE.

AUTOURSERiE. L'art d'élever et de dresser des aatours. AUTOURSiER. Celui qui dresse des autours.

Synonyme :

Aitrodar. ancien français, Littré.

AVEUER. ^- Se dit du fauconnier qui suit attentiyement de Tœil la perdrix pour voir sa remise.

AViLLONS. Doigts de derrières des serres d^un faucon.

Synonymes :

Lm Talons, français. «Btrns de atras, esp. TUoii8,ang.» FangUmiiift,

allemand.

AViLLONNER. Saisir une proie avec les aviUons.

Synonymes étrangers :

Garrerar, espagnol. Schlagen, allemand.

BAISSER. Synonyme d'abaisser. Voyez ce mot.

BARBILLONS (Lcs). Maladie du faucon caractérisée par Tenflure des mâchoires et la rudesse de la langue. L*oiseau ne peut alors ni ouvrir ni fermer la bouche.

Synonymes :

Les Barbellons, les Foorchillons, G. Tardif, VArt de fauconnerie, 1492.

BAS (Mettre). Amaigrir le faucon (synonyme du mot abaisser. Voyez ce mot).

« Tous les ans au commencement d^autonme s^ils sont trop gras il les faut amaigrir par médicament laxatif, comme d'aloës meslé avec la chair qu'on leur donne à manger, mais cependant il les faudra nourrir de quel- que bon past vif et chaud, autrement on les mettroit trop bas. » XVI» siècle, La Maison rustique.

BATTU DE l'oiseau. « Les fauconniei's avaient, pour dresser le faucon, un mannequin qui représentait un oiseau, et quand le faucon à dresser commettait quelque faute, on le battait avec ce mannequin, comme on corrige un chien avec un fouet; ce qui l'humiliait beaucoup. »

Littré, DicU Suppl.

LA FAUCONNERIE. 199

BAUDiR UN FAUCON. C'est l'encourager au combat contre un animal qui peut lui tenir tête, le héron par exemple.

BEC DU FAiK>oN. Le bec du faucon est appelé becchera en italien.

DUBZ.

BEC JA4ÏNK. Faucon dont le bec et les serres sont jaunes. Les fauconniers méprisent cet oiseau comme n*étant pas susceptible d*être dressé (').

Synonymes :

Béjanne, français. Gelbschnabel, Gelschnabel, allemand

BBCCADE ENSANGLANTÉE (Laisser prendre une). ^- C'est permettre à Toiseau d'arracher avec son bec un morceau de chair sur la proie qu'il a prise.

BEQUiLLON. Bec d*un jeune faucon.

BOIRE. En allemand schôpfen signifie boire quant il est question du faucon.

BRANCHER. > Donner la première éducation à un faucon niais.

Synonyme étranger :

Griar, espagnol. '

BRANCHiER (Faucou). Jeune faucon qui n'ayant pas encore de force vole de branche en branche en sortant du nid.

« Esprevier branchier, c'est celui qui est prins nou- vellement yssu du nid et a été un peu à soy. » XIV« siècle, Le livre du roi Modus, cité par Littré.

Synonymes :

Branchet, aoc. français, Le Ménagier de Paris ; Ramage, anc. français. Ramera, Ramero, esp. Aestling, Deckling, ail. Brancher, angl.

BRANLE. Vol de Toiseau lorsqu'au dessus de la tête du fauconnier, il tourne en battant les ailes et en remuant la queue.

(1) Comme on ne peut se servir du béjaune pour la fauconnerie ce mot est devenu synonyme de sot, ignorant, personne à qui on ne peut rien apprendre. (Cf. le mot buse, nom d'un oiseau rebelle à l'éducation de la fauconnerie.) Montrer son béjaune k quelqu'un, c'est lui démon- trer qu'il n'est qu'un sot.

200 LA FAUCONNERIE.

BRÂYBR (Le). Le derrière d'un oiseau de proie. Synonymes :

Le Braîenl, G. Tardif, VArt de fauconnerie, 1492. RtlMidilla, espagnol. ne Bmck, allemand.

CHAPERON (Le). Cuir dont on coiffe les oiseayx de leurre, pour les empêcher de voir.

Synonymes étrangers :

Gaplrote, Gapillo, espagnol. Hood, anglais. Hanlie, allemand. (On dis- tingue deux espèces de chaperon : Ranschhanbe et StecUuiid>e,aU., Nemn.)

CHAPERONNER. Coiflfer le faucon d'un chaperon.

Synonymes étrangers :

Poner il capirote, espagnol. Anlbaiiben, Aofkappen» allemand. CHAPERONNiER. Faucon habitué à porter le chaperon.

Synonyme étranger :

Gapirotero, espagnol.

CHARNIER (Le). Un des trois doigts de devant de l'oiseau qui lui sert à tenir la proie qu'il dévore (•).

Synonyme étranger :

Atzklane, allemand.

CHARNIÈRE (La). Liou l'on donne la pâture aux faucons; lieu l'on serre la viande destinée aux faucons.

Synonyme étranger :

Gebàdero, espagndl.

CILLER. Voyez siller.

COMMANDE (La). Synonyme du mot filière, selon le Ménagier de Paris (XVI« siècle). Voyez au mot filière,

CORNETTE (La).— La houpe, le sommet du chaperon.

(i) Lee deux autres doigts de devant sont appelés la petite sangle (le petit doigt) la grande sangle (le doigt médian). Voyez ces mots.

LA FAUCONNERIE. 201

Synonyme étranger :

BUschlein, allemand.

couDERON. Certaine composition grasse dont on oint une partie malade de Toiseau.

Synonymes étrangers :

Goderone, italien. Stand, allemand, Nemnich.

COUTEAUX (Les). -^ Les six premières pennes du faucon après le cerceau.

Synonymes étrangers :

Spadetti, italien. Guchillos, espagnol.

CRÉANCE (La). Synonyme du mot filière. Voyez ce mot. CROIE (La). Sorte de gravelle des oiseaux de proie.

Synonymes étrangers :

Galcinazzo, italien. Die Frons, allemand, Nemnich.

CRU (Le). Le creux, la cachette s'est réfugiée la perdrix pour- suivie par un oiseau de proie.

Synonyme étranger :

Herida, espagnol.

CURE (La). On appelle ainsi une petite boulette de filasse de coton ou de plumes qu'on fait avaler au faucon pour lui faire vomir les parties grossières de sa nourriture restées dans l'estomac.

Synonymes :

Les cures, la curée, la plume, français. ~ Guralles, espagnol. Gewel, flamand. Schleimsel, allemand.

CURE (Tenir sa). Se dit du faucon^uquel l'opération de la cure a réussi.

Synonyme étranger :

Gebar los curalles, espagnol. CURES (Armer les). Préparer un morceau de viande dans leque

202 LA FAUCONNERIE.

se trouve les cures, de façon à ce que roi seau ne s^en aperçoive pas.

CURER l'oiseau. Lui faire subir l'opération de la cure.

Synonymes étrangers :

Purgar, espagnol. Schleimen. allemand.

DAGUER. <— Se dit du faucon volant en droite ligne et avec une grande rapidité, comme une flèche.

Synonyme étranger :

Dagaear, espagnol.

DÉBATTRE (Se). Se dit d'un oiseau qui n'est pas encore acmuré ou qu'on effraye et qui risque de se blesser en se démenant.

Synonymes étrangers :

Springen, allemand. To bâte, anglais.

En allemand on dit du faucon auquel on cause une peur subite et qui étend les ailes et la queue : Engel machen,

Betteln auf der Reek^ en allemand, se dit du faucon inquiet qui piétine sur sa perche.

DÉBONNAIRE (Faucon). Faucon de bonne race (de bonne aire).

Synonyme :

Noble. DECHAPERONNER. Enlever le chaperon.

Synonymes étrangers :

Quitar el capirote, Descapirotar, esp. EnthuUen, Abhauben, Abhaobeln, ail.

DÉCHARNÉE LE LEURRE. Enlever l'appât attaché au leurre.

DÉLIVRE (Fort à). Se dit du faucon qui n'a point de corsage et qui est presque sans chair comme le héron.

Synonyme étranger du mot délivre :

Desecada, espagnol, Nemnich. DELONGiR. Délier la longe attachée aux serres du faucon.

LA FAUCONNERIE. 203

Synonymes étrangers :

Desgaarnecer, quitar .lonja, espagnol.— Lasciare il ftileone, italien.

DÉROBER (Se). Se dit de Poiseau devenu infidèle qui disparaît pour ne plus revenir.

Synonyme étranger ;

Escaparse, espagnol. DESCENTE (La). Vol du faucon qui descend du haut des airs.

Synonymes étrangers :

Descenso, espagnol. Bas Streichen, allemand.

Einen Bund machen^ en allemand, signifie descendre obliquement.

DÉSEMPLOTOiR. Instrument dont se servent les fauconniers pour vider la gorge empelotée d'un faucon.

Synonyme étranger :

Vaciador, espagnol. DESSILLER. Découdro les paupières de Poiseau.

Synonyme étranger :

Losbrâwen, allemand.

ÉCHAPER UN OISEAU. Lâcher un oiseau devant le faucon pour que celui-ci se mette à le chasser. On dit aussi escaper.

Synonyme étranger :

Soltar, espagnol.

ÉCLissER DE l'eau AU VISAGE. Jeter de Peau au faucon pour le calmer et le dompter.

écuMBR. Voler au dessus du gibier poursuivi par les chiens.

Synonyme étranger :

Gorsear, espagnol.

ÉGUMER LA REMISE. » Se dit de Poiseau qui passe par dessus le gibier sans Papercevoir et sans s'y arrêter.

204 LA FAUCONNERIE.

Synonyme étranger :

Gorsear, espagnol.

ÉGALÉ. Faucon qui porte sur le dos des mouchetures blanches appelées égalures.

Synonyme étranger :

Igualado, espagnol.

ÉGALURES. ^ Taches blanches qui se trouvent sur les plumes du dos du faucon.

Synonyme étranger :

TrSpflelii, allemand.

ÉMERiLLON. Oiseau de proie. C'est la femelle du rochier. ÉMEUT (L'). Excréments du faucon.

Synonymes :

Esmeut, Esmut, Émut, Émeute, A ancien fiançais, Émont, ancien français, G. Tardif, l'Art de fauconnerie, 1492. Smaititort, ital. Broccata, ital, Duez. Tallidnra, esp. Scbmelz, ail. Smeelsel, hoU.

ÉMEUTiR. Faire ses excréments en parlant du faucon.

Synonymes :

Esmutir, Émutir, Émeuter, GroUer, français. Tullir, esp. Schmelzen, ail. To Mute, angl.

EMPELOTER (S'). Se dit d'un faucon qui ne peut digérer ce qu'il a avalé, le bol alimentaire se roulant en pelote dans la gorge de l'oiseau.

Synonyme étranger :

Abiirnjapse, espagnol. EMPIÉTER. Enlever, prendre et tenir avec les serres.

Synonymes étrangers :

Usarpar, espagnol. Yergiessen, allemand, Nem'nich. ENDUIRE. Digérer, bien digérer.

LA FAUCONNERIE. 205

Synonyme :

Tragar, espagnol, Nemnich.

ENDUIRE SA GORGE. Se dit du faucon qui digère trop vite sa nour- riture, ce qui est un signe de maladie.

Synonyme étranger :

oyerir el papo, espagnol.

ENOiSELER. Faire le dressage d'un faucon.

ENTER. Raccomoder une penne de Toiseau froissée ou rompue, soit par la jonction d'une penne gardée, soit à l'aiguille ou au tuyau.

Synonymes étrangers :

Risqnittire, Rinnestar le penne, italien, Duez. To imp, anglais.

KPERVERiE, f. L'art de dresser les éperviers à la chasse comme on dresse les faucons.

Synonyme :

Espreverie, ancien français.

ÉPERViER. Oiseau de proie qu'on peut dresser pour la chasse.

En espagnol on appelle gavilan real Tépervier dressé, et gavilan salvage celui qui ne Ta pas été.

ÉPiLENCE. Épilepsie, maladie à laquelle est sujet le faucon. G. Tardif, VArt de fauconnerie, 1492.

ESCAPER. Donner la dernière leçon à l'oiseau dressé, en le lâchant sur un gibier. Le lancer pour la première fois sans quUl soit attaché.

Synonymes : Donner l'escap, français. Dar snelta, espagnol.

ESGORTABLE. Oiseau susceptible de se dérober (Nemnich).

Synonyme étranger :

Descarriable, espagnol, Nemnich. ESSIMER. Amaigrir un oiseau pour le rendre moins lourd au vol.

Synonymes : Esseimer, Abaisser, Baisser.

206 LA FAUCONNERIE.

ESSOR (Monter d'). Se dit du vol de Toiseau lorsqu'il monte à perte de vue pour trouver un air plus trsds,

ESSORER UN OISEAU. Le laisser sécher au soleil ou au feu.

Synonyme étranger :

Enjngar, espagool.

ESSORER (S*). ' Se dit de Toiseau qui sMcarte et revient difficilement sur le poing.

FMJOQH (Jeune). ^ Le jeune faucon déjà dressé et qui vole pour bon.

Synonymes étrangers :

Polio, espagnol.

« Polio con polio. » Le jeune faucon doit être lancé sur les perdreaux. Quand il comm^oiee à chasser il faut éviter de le lancer sur les gros oiseaux.**

Proverbe esfiagnol.

FAUCONNERIE (La). Art de dresser et de gouverner les faucons et tous les oiseaux de proie.

Synonymes :

La Volerie, français. Falconeria, ital. Altaneria, Volateria, Getreria, esp. Falknerey, ail. Hawking, anglais.

FAUCONNERIE. C'cst un bâtiment distribué en volières pour y nourrir et mettre à couvert les oiseaux de proie pour la chasse ; «t en logements et écuries pour les officiers, valets et chevaux de la chasse à Toiseau.

FAUCONNIER. Celui qui dresse et gouverne les faucons.

Synonymes étrangers :

StroQlero, Falconiere, italien. Falconero, Acetrero (i),Cetrero, espagnol. Falconeiro, portugais. Hawker, anglais. Solymar, Solymasz, hongrois. SotfvYjç, grec moderne.

FAUCONNIER (Monter à cheval en). C'est monter à cheval du pied droit le premier.

(1) Acetrero est dérivé d'une forme bas latine œcipitrarius.

FAUCONNERIE. 2ff7

FAUGONNiÂRB (La). Cest un sac ou une gibecière le faucon- nier met les instruments dont il peut avoir besoin.

Synonyme étranger :

Falconeria, italien.

FERME (Tenir). ^ Préparer un oiseau à la chasse du lendemain en le faisant jeûner.

Synonyme étranger :

Templar, espagnol.

En espagnol on appelle choca raUèchement d^un fau- con que Ton fait en le laissant une nuit avec une perdrix.

FILANDRES (Les). Vers qui, s'engendrant soit dans le gosier du faucon, soit autour de son cœur, de son foie et de son poumon Pincommodent beaucoup.

« Se vostre faulcon a les filandres vous le sçaurez à ses esmues {fiente) qui seront pleins d^une matière en manière de filez de char. » Le livre du roy Modus.

Synonymes étrangers :

Filandre, italien. Gnsano, filandrias, espagnol.

FILER. Se dit du faucon qui descend lentement du haut des airs, pour saisir sa proie.

Synonyme étranger :

Hilar, espagnol.

FILIÈRE (La). C'est une menue corde ou ligne attachée à la longe par laquelle le fauconnier, quand il a lâché Toiseau pour le leurrer, le tient tousjours si long et si court qu*il veut, pour le retirer à soy si l'oiseau d'aventure s'en vouloit aller. On rappelle aussi enfance parce qu'on rameine l'oiseau à croire et à obéir au leurre.» J. d'Arsy, Dict, français -fiaman, 1699.

Synonymes étrangers :

Fiador, Cnerda, espagnol. Locksclmiir, Oefftss, allemand.

FONDRE. Se dit du faucon qui descend avec rapidité du haut des airs pour saisir sa proie.

208 LA FAUCONNERIE.

Synonymes étrangers :

CaUrse, Hender, espagnol. To swoop, To stoop, anglais.

FORCETTES (Les). ^ Instrument servant aux fauconniers pour couper les plumes brisées des oiseaux chasseurs. On peut voir cet instrument figuré dans Willemin, Monuments iné- dits, 1. 1, pi. cm.

FORME (Une). Les fauconniers appellent ainsi la femelle d*un oiseau de proie.

Synonyme étranger :

Prima, espagnol.

FORMi (Le). ' Maladie qui survient au bec du faucon.

FOURCHiLLONS (Lcs). Maladie appelée aussi les barbillons. Voyez à ce mot.

GAUCHER. Ce verbe semble être un terme de fauconnerie. Je ne le connais que par le passage suivant : « ... Ou comme un oiseau bien leurré Attaque d'un vol asseuré Certain autre oiseau qui Tincague, Lorsque criant ; garre la dague Il sçait gaucher en le forçant Le bec qui le va menaçant Et le choisissant par derrière Le jette mort sur la poussière. »

L. RiCHER, V Ovide bouffon, 1662, p. 494.

GENTIL (Faucon). En fauconnerie ce nom ne sert pas à désigner une espèce particulière de faucon, mais tout oiseau bien proportionné et bien éduqué.

GERFAUT. Espèce de faucon estimée.

« Il a plus d'esprit qu'un gerfaut. »

Glossaire de V ancien théâtre français.

Le mâle a, en anglais, un nom particulier ijerkin. GORGE (La). Le gosier ou poche de l'oiseau de proie.

Synonymes :

Mnlette, français. Papo, Bûche, espagnol. Kropf, allemand.

LA FAUCONNERIE. 209

GORGE (La). La nourriture qu'on donne au faucon.

Synonymes étrangers :

Papo, Bâche, espagnol. GORGE (Donner bonne). Repattre généreusement un oiseau.

Synonyme étranger :

Dar 6 hacer bnen papo, espagnol.

GORGE (Ne donner qu^une demi-gorge). Donner à Toiseau la moitié de sa pitance habituelle.

Synonyme étranger :

Dar medio papo, espagnol.

'GORGE (Donner grosse). Donner à l'oiseau, une nourriture gros- . sière ou mal préparée.

Synonyme étranger :

Papo gordo, espagnol.

GORGE GHAni>B (Donner la). Donner à Toiseau la chair des animaux qu^on vient de tuer, encore chaude ou lui donner une proie vivante.

GORGE (Mettre à val la). Digérer ; ce mot semble être synonyme d'*enduire. Voyez ce mot.

Synonyme étranger :

Den krop Indonwen, flamand. D'Arsy, Dict, fr, 'flamand.

GORGBR. > Donner la gorge ou Pappât au faucon. GRIFFER. Prendre avec les griffes.

Synonyme étranger :

Agarrar, espagnol. GRUTER. Oiseau dressé à la chasse aux grues.

Synonyme étranger :

Gmllero, Gmllera, espagnol.

GUINDER (Se). Se dit d?un oiseau qui s'élève à perte de vue.

14

210 LA FAUCONNERIE.

Synonymes :

Gninder, français. ~ Remontarse, espagnol.

HARFAYE-ÉPERViER. > Les faucouniers appellent ainsi le falco cyaneus (biseau de Saint-Martin). Nemnich.

HAGARD (Faucon). Faucon qui a été pris après plus d'une mue et qui ne s'appri^»oise pas aisément. Faucon farouche.

Synonymes :

Fancon bossu, français, Nemnich. Randagio, Randione, italien, Duez. ^

HagerfiUk, ail. Haggard falcon, anglais. ~ Horafio, fiero, espagnol.

HALBRENÉ. Se dit du faucon qui a des plumes rompues. HALBRENÉES (Plumcs). Plumcs rompucs.

Synonyme étranger :

Zerstossen, allemand. HERONNiER. Faucou dressé à la chasse du héron.

\ Synonymes étrangers ;

Alcaravanero, Garcero, espagnol. Reiherfalk, allemand.

HOCHE -PIED. Faucon que Ton lance seul sur le héron pour le faire monter. ^

IGNOBLE (Oiseau). Oiseau qui refuse de se laisser dresser.

JARDIN (Donner le à Poiseau). C'est lui faire prendre l'air, le .sortir quand il fait beau temps, de l'endroit il est enfermé.

JETS (Les). Nom d'une petite entrave qu'on met aux pieds des oiseaux.

Synonymes :

Gects, Giez, ancien français. Geti, ital. Pihaelas, esp. Jesses, angl.

Die Schuhe, allemand.

LANERET. Mâle OU tiorcelct du lanier. Il est plus petit que sa femelle, d'où la forme diminutive du mot.

LANiBR. Espèce de faucon. C'est la femelle du laneret.

LKURKE. Instrument en osier en forme de fer à cheval allongé qu^on recouvrait des ailes de l'oiseau ou de la peau du

LA FAUCONNERIE. 211

quadrupède (lièvre ou lapin) qu'on voulait accoutumer Toiseau de proie à voler. On plaçait la viande destinée à la nourriture de Toiseau de proie à voler sur le leurre et il s^y paissait. 11 en résultait qu'il connaissait le leurre et qu'il revenait à son maître dès que celui-ci l'appelait en tournant cet instrument.

Synonymes :

Lolrre, G. Tardif, l'Art de Fauconnerie, 1492; Loitre, anc. franc., Diez. •— Lofforo, italien. Seûnelo, espagnol. Lare, anglais. Lnoder, moyen haut allemand. Lnyer, hollandais. Federspiel, Vorlass, allemand.

LEURRE (Rendre au). Se dit du faucon qui revient facilement au leurre.

LEURRÉ (Oiseau bien). Faucon habitué à revenir au leurre {}),

LEURRER l'oiseau. Habituer le faucon à revenir aii leurre.

Synonymes étrangers :

Senolear, espagnol. Anlocken, allemand. LIER. Se dit du faucon qui saisit le gibier avec ses serres.

Synonymes étrangers :

Ligar, espagnol. Binden, allemand.

LONGE (La). Petite lanière de cuir que l'on attache à la patte d'un oiseau de proie, quand il n'est pas assuré sur la perche.

Synonymes étrangers :

Langfessel, allemand. •— Leash, anglais.

MADRÉ (Faucon). ^ Faucon qui a eu plusieurs mues. Il a alors ses plumes madrées (3).

(i) On disait autrefois au figuré de quelqu'un : il y est leurré, c'est-à- dire il s'y connaît.

(>) Le faucon madré qui a plusieurs années est au courant de toutes les ruses de son métier. C'est de qu'est venu le mot madré dans le sens de rusé. Il fait contraste avec le mot niais donné au faucon qui ne sait encore rien. J'ai donné dans le premier volume de la Faune, p. 161, une autre étymologie du mot madré, que j'abandonne.

212 LA FAUCONNERIE.

Synonyme :

Ein madrirter Hmt, allemaud.

MADRÉES (Plumes). > Plumes tachetées.

MAHUTE (La). Le haut des ailes, proqhe du corps.

Synonyme étranger : ^

Encuentros, espagnol. MAILLES (Les). ' Taches ou mouchetures sur les plumes d^un oiseau.

Synonyme :

Les Maillores. MAINS (Les). Les serres du faucon.

Synonyme étranger :

Las garras, espagnol.

MAL SUBTIL. Maladie du faucon caractérisée par une faim per- pétuelle, quoiquMl ne manque pas de nourriture.

Synonyme :

Mal sontil, G. Tardif, VArt de fauconnerie, 1492.

MAL DE TÊTE. Certaine maladie du faucon qui est appelée ma-

lagro en italien, selon Duez.

MANQUER. Du faucon qui manque sa proie on dit .• Den Durch- gang gehen, allemand.

MANTEAU (Le). L'ensemble du plumage du faucon.

Synonyme étranger :

Capa, «spagnol.

MONTAîCr (Prendre le). Se dit du faucon qui parvient à s'élever au-dessus de l'oiseau qyi*il poursuit (i).

MONTÉE (La). Le vol par lequel le faucon s'élève.

Synonymes étrangers :

Carrera, espagnol. Pitch, anglais.

(i) Au figuré : prendre le montant sur quelqu*un, c'est se rendre supé- rieur à lui.

LA FAUCONNERIE. 213

MONTÉE D^ESSOR (La). Montée par laquelle Toiseau sMlève à perte de vue.

Synonyme étranger :

Carrera de eleTacion, espagnoL

MONTÉE DE FUITE (La). Montée par laquelle Toiseau s^élève, lorsque quelque oiseau plus fort le fait fuir.

Synonyme étranger :

Carrera de fnga, espagnol. MONTER. S^élever rapidement dans les airs.

Synonymes étrangers :

Remontar, espagnol. Kliemen, Klimmen, allemand. MUE (La). Renouvellement des plumes de Toiseau de proie.

Synonymes étrangers :

Mnda, espagnol. Mew, anglais.

En espagnol on SL^j^éWe polîez Tespace de temps com- pris entre deux mues. '

MUE (La). Grande cage on met Toiseau quand il mue.

MUE (La). Endroit Ton enferme les faucons.

Synonyme : «a

Fanconnerie.

NAGER. > Se dit de Toiseau monté si haut dans les airs qu^il y semble nager.

Synonyme étranger :

Cernerse, espagnol. NIAIS (Faucon). Celui qui a été pris tout petit au nid (»).

Synonymes étrangers :

Niaso, ital. Faloon areftero, Falcon zaharefio, Falcon del ayre, Niego, esp. Ninhégo, port. Hias hawk, Eyess, Nestling, angl. NestUn^ ail.

NOBLE (Oiseau). Oiseau susceptible d'être dressé pour la chasse.

(i) Au figuré niais signifie un imbécile par allusion au jeune faucon qui ne sait encore rien.

214 LA FAUCONNERIE.

Synonymes :

Débonnaire, Gentil, français. Falcon gentile, ital. fientle hawk, anglais.

OISEAU (L'). Eu fauconnerie quand on parle de V oiseau il s^agit presque toujours du faiccon»

OISEAU DE BAS VOL. Oiseau dressé à la basse volerie.

Synonyme étranger ;

Aves de bajo voelo, Aves de mano, espagnol.

OISEAU DE HAUT VOL. Oiscau dressé à la haute volerie (voyez volerie).

Synonymes étrangers :

Aves de alto vnelo, Aves de alto remontado, Aves de anacrazo, Aves de ^eûnelo, espagnol.

oiSELER. Dresser un jeune faucon (selon Poëtevin, Dictionnaire français -allemand, 1754).

Synonyme :

Enoiseler, Affaiter.

PATSSOiR (Le). Doigt de devant dont se sert l'oiseau pour tenir son pât.

Synonyme :

Charnier. Voyez ce mot.

PANTOiEMENT (Le). Maladie du faucon caractérisée par une respi- ration difficile.

Synonymes :

Le pantais, l'Asme, G. Tardif, l'Art de fctuconnerie.-^EuelÙLgo, espagnol.

PARONS (Les). Les ancêtres, les père et mère des oiseaux de proie. Synonyme :

Les Pairons.

PASSAGER (Faucon). Faucon pris en automne au moment de sa migration annuelle.

Synonymes :

Faucon de passage, franc. Ramengo, ital. Treck-Falke, Zu^-Falke, ail.

\

LA FAUCONNERIE. 215

PASSÉE (Prendre les oiseaux à la). C'est les guetter avec le faucon ils ont leur passage habituel. (D'Arsy, Diction- naire français 'flaman^ 1699).

PKNNAQE (Le). Le plumage des oiseaux de proie qui se renou- velle chaque année.

Synonymes étrangers :

fiefleder, Gefûrt, allemand.

PENNES (Les). Les grosses plumes des oiseaux de proie.

En allemand le mot Dach sert à désigner l'ensemble des plumes du dos.

PENNES DE BALAI. Lcs deux plumcs de la queue du faucon.

Synonyme étranger :

Coberteras, espagnol. PERCHE (La). La traverse de bois qui sert de perchoir au faucon.

Synonymes étrangers :

Alcandara, Palo, espagnol. Die Reek» allemand. PERCHER (Se). Se poser sur un arbre.

Synonymes étrangers :

Engarbarse, espagnol. ~ Imbroccare, italien.

PIQUER APRÈS LA SONNETTE. Suivro de près le faucon vers l'endroit Ton entend les grelots de l'oiseau.

PLAISIR (Faire) à Toiseau. Lui laisser déchirer et dévorer le gibier qu'il a pris. On dit aussi : faire la courtoisie à Voiseau,

En espagnol pelar se dit du faucon qui aTale un oiseau avec les plumes.

PLUME (La). Synonyme de cure; voyez ce mot.

PLUME. On se sert d'une plume dont on caresse le faucon pour Vassurer ou pour le faire revenir d'une terreur. C'est ce qu'on appelle en allemand spinnsn, abspinnenj (Nemnich).

POING (Oiseau de). Oiseau qui revient sans leurre.

216 LA FAUCONNERIE.

Synonyme :

Short winired hawk, anglaist

POIVRER L*oisBAU. LavcF le faupon avec de Teau dans laquelle on a mis du poivre pour le préserver de la vermine et de ^ la teigne.

Synonyme étranger :

Ptanantar, espagnol. PRENDRE MOTTE. Se dit du faucon qui se pose par terre.

Synonyme étranger :

ToBuur tierra, espagnol.

QUARRY. Mot anglais dont je ne connais pas de synonyme fran- çais. U signifie le genre de gibier volé par les faucons. Chaque faucon vole son quarry particulier.

RASER L^ia. Se dit de Toiseau qui plane ou qui vole si légèrement qu^on aperçoit à peine le mouvement de ses ailes.

Synonyme étranger :

Genierse en al ayre, espagnol, Nemnich.

RÉCLAMER UN OISEAU. * L^appclcr pour le faire revenir sur le poing ou au leurre.

RECRÉANGE. Longue ficelle attachée aux longes (XVI« siècle. Le Ménagier de Paris),

Synonymes :

Créance, Commande, Filière (Voyes oe dernier mot).

REGUINDER (Se). Se dit d*un faucon qui s'élève en l'air par un nouvel efibrt, qui prend le montant sur Toiseau qu'il # poursuit. On dit aussi reguinder (verbe neutre).

RHUME. > Maladie rhumatismale des faucons.

Synonymes :

Les Gouttes, français. Agoa comnn, Agoa verdadera, esp., Nemnich. Die Binn, ail., Nemnich.

ROOHiER. C'est un émérilion mâle. La femelle en fauconnerie porte seule le no» ^.''émérilion.

LA FAUCONNERIE. 217

ROGNURES (Les). Les fendillements et brisures des plumes de Poiseau, ce qui indique qu^on n^en a pas suffisamment soin.

Synonyme étranger :

Hameoes, espagnol.

Ces termes semblent être synonymes de plumes affa~ mées. Voyez ce mot.

ROUER. Voler en décrivant des cercles concentriques. {Le Ména- gier de Paris ^ XVI* siècle).

Synonymes étrangers :

Andare a mota, Var mota, ital. ^ RlnghoUen, ail. To tower, angl.

SACRE, m. *- Oiseau de proie ; la femelle du sacret. Ses plumes sont

d'un rouge enfumé, son bec, ses jambes et ses doigts sont bleus ; il est propre au vol du héron (*).

Synonyme étranger :

Blanfosz, allemand.

SAGRET, m. Oiseau de proie ; la femelle qui est plus grosse est appelée sacre»

SANGLE (La grande). Le doigt médian de la serre de l'oiseau.

SANGLE (La petite). ^ Le petit doigt de la serre de Toiseau.

SAUVAGINE (Mettre hors de). Dresser un oiseau.

siLLER. Coudre les paupières d'un faucon. Quand, voulant porter un oiseau de proie, on n'a point de chaperon pour lui couvrir la tête, on lui sille les yeux, c'est-à-dire on lui coud les deux paupières d'un point d'aiguille ; l'oiseau ne se débat plus (2).

(1) On disait au XVIII« siècle d'un homme Avide : c'est un sacre.

(S) Selon quelques auteurs on sille le faucon afin qu'il s'habitue à l'obscurité et se laisse facilement chaperonner.

On lit dans Turbervile, Booh of Falconrie, 1575, un passage & pro- pos de la manière de siller il dit : » Takea needie threeded with untwisted thread, and (casting your Hawke) take her by the beake, and put the needie through her eye-lidde, not right against the sight of the eye, but somewhat nearer to the beake, because she may see backwards.

218 LA FAUCONNERIE.

Synonymes :

Ghiller, français, Duez. Accigllare, ital. Sellar, esp., Nemnich. Anfbrfiwen, ail. To seel, angl.

SOI (Avoir été à). Se dit du faucon qui a vécu pendant quelque temps à l'état sauvage.

SOMMÉES (Plumes). Plumes des faucons quand elles sont parvenues à toute leur longueur.

SONNETTES (Les). Grelots Qu'on attaohe aux pieds du faucon pour savoir il se trouve quand on l'a perdu de vue.

Synonymes :

Lts Sonnets, d'Arsy, Diction, françois-flaman, 1Ô99. Les Grelots, fr. Sonagli, ital. Gascabeles (i), esp., Nemnich. Bell, Rolle, ail.

En espagnol on appelle mallos le cuir auquel le grelot est attaché ; en anglais bewits.

SOR (Faucon). Faucon qui a pris l'essor à l'état sauvage et qui n'ayant pas encore mué a encore son premier pennage roussâtre (2).

Synonymes étrangers :

Soro, ital.; esp. Yearling falcon, angl. Rother Falk, ail., Nemnich.

Xnd you must take good heede that you hurt net the webbe, which is under the eye-lidde, or on the inside thereof. Then put your jieedie also through that other eye-lidde, drawing the endes of the thread logether, tye them over the beake, not with a straight knotte, but eut oflf the threedes endes neare to the knotte, and twist them together in such sorte, that the eye-liddes may be raysed so upwards, that the Hawke may not see at ail, and when the threed shall ware loose or untyed, then theJiawke may see somewhat backwardes, and a Falcon forwardes. The reason is that it the Sparrow-hawke should see forwardes, she would béate off her feathers, or break them when she bateth upon the fist, and st^eing the companie of men, or such like, she would bâte too mnch. »

(*) Il y en a ordinairement deux, dont Tune appelée prima et l'autre bordon. Nemnich.

(2) Selon Duez on appelle au figuré sor : Un jeune homme à qui la barbe ou le poil follet commence h venir; 2^ un jeune homme sans expérience. Dans ce dernier sens comparez les mots niais et béjaune. Le mot S07' servant à désigner une nuance de couleur semble venir d'une comparaison avec le plumage roussâtre du faucon sor.

LA FAUCONNERIE. 219

SOURDRE coNTREMONT UN OISEAU. D'Arsy dans son Dictionnaire françois-flaman^ 1699, traduit ainsi cette locution ; Tegen een vogel recht opklimmen,

TAGAROT. Faucon qui vient du côté de TÉgypte.

Synonyme : Tagerot. TALONS (Les). Les doigts de derrière de la serre de Toiseau.

Synonymes :

Avillons (voyez ce mot). Talons, anglais.

TATARET (Faucon). Celui qui vient de la Tartarie et qu'on appelle de haute maille.

TÊTE (Faire la). Habituer Poiseau au chaperon.

Synonyme étranger :

Poner el capirote, espagnol.

TIERCELET. Nom donné au mâle des différentes espèces de faucons parce qu'en grosseur il est le tiers de la femelle. On a prétendu à tort qu'on l'avait appelé ainsi parce que dans toute nichée de faucon il y avait deux jeunes femelles et un jeune mâle.

Synonymes étrangers :

Terzuolo, ital. Terzuelo, esp. Tercel, Tiercel, Tiercelet, Tassel, aogl. Tesselt, flam. Tarsel, hoU. Terzelot, ail.

TIRANTS (Les) du chaperon. Les courroies qui servent à attacher le chaperon.

TIROIR. Objet propre à attirer le faucon pour le reprendre au poing ; on se sert d'ailes de chapon ou de coq d'Inde.

Synonyme étranger :

Zleget, allemand.

TOILES (Les). Le brancard ou cage portative qui sert au faucon- nier pour transporter ses oiseaux.

Synonyme étranger :

Gadge, anglais (ladgers le fauconnier qui porte le brancard).

220 LA FAUCONNERIE.

TOURET. Selon le Ménagier de Paris (XVI* siècle), c*est un ins- trument de cuivre, quelquefois d'arg^ent, destiné à empêcher la longe de s'embarasser. Ce sont deux demi -anneaux en forme dMtriers réunis par une gou- pille qui traverse les deux côtés plats, lesquels tournent Tun sur Tautre. D^Ai*cu8sia rappelle toumet et Fré- déric II {De arte venandi)^ dans son latin, tometum.

Synonymes :

Yerrelle, français. OnlniaffUo, italien, Daez. Die Draàle, allemand, Nemnich. Drael, flamand. Swivel, anglais.

TRAIN (Faire le) à un oiseau. Lui donner pour compagnon un oiseau tout dressé afin de Taccoutumer à la chasse.

Ce compagnon est appelé :

Quia en espagnol. TRAINEAU. Peau de lièvre qui sert de leurre.

Synonymes étrangers :

ZlmlMUo, espagnol. Seftnelo, espagnol.

TRAVAIL. Peine plus ou moins grande qu^a un faucon de saisir le gibier poursuivi.

Synonyme étranger :

Trabajo, espagnol.

VANNEAUX (Les). Les plumes d^essor de Toiseau; les plus- grosses plumes de Toiseau.

Synonymes étrangers :

Biccoche, italien. Agnaderas, Hantas, Mantones. espagnol.

VEILLER l'oiseau. A un certain moment du dressage du faucon, le fauconnier l'empêche de dormir pendant plusieurs jours et plusieurs nuits de suite. C'est ce qu*on appelle veiller l'oiseau.

Synonyme étranger :

Velar, espagnol.

VENT (Bander au). Se dit d'un faucon qui se tient sur les chiens en fuyant la crécerelle.

VENT (Tenir le bec au). Se dit du faucon qui résiste sans tourner la queue.

LA FAUCONNERIE. 221

Synonymes étrangers : .

Resistir el Yiento, espagnol. VENT (Prendre le haut du) . Voler au-dessus du vent. VENT (Aller à vau le). Avoir la queue au vent.

Synonymes :

Voler vent arrière, français. Volar rabo a viento, espagnol. VENT (Aller contre le). Avoir le bec au vent.

Synonyme : Chevaucher le vent. -

VENT (Aller l'aile au). Voler à côté du vent.

VENTOLiBR. Oiseau qui se plaît au vent et qui s'y laissant quel- quefois empoi'ter se perd.

VENTOLIER (Oiseau bon). Oiseau qui résiste au vent.

VERVELLE (La). Auueau au pied du faucon pour y attacher la longe ; cet anneau porte le nom ou les armes de celui à qui Foiseau appartient. Voyez- ^oiere^

VIDER l'oiseau. Lui donner un vomitif.

Synonymes :

Vulder, ancien français. Regitar, espagnol.

VOL (Entretenir un). Entretenir un équipage d'oiseaux de proie et de fauconniers.

VOL POUR LE GROS. Celui qui se fait sur les oiseaux de fort et de cuisine.

VOL A LA RENVERSE. Se dit quaud on lâche l'oiseau de manière à ce qu'il rencontre la perdrix.

VOL A LA SOURCE.^ Se dit quand on lâche Toiseau au moment la perdrix part.

VOL A LA COUVERTE. Se dit lorsqu'ou s'approche du gibier, à couvert d'une haie.

VOL A LA TOISE. Se dit lorsque l'oiseau part du poing à tire d'aile pour suivre la perdrix au moment on l'entend.

VOL AU GIBIER d'eau. Ce vol est appelé hawkit^g by the river^ ou flying at the brook, en anglais.

222 LA FAUCONNERIE.

Voler. Prendre le gibier en volant. Chaque espèce de faucon vole un gibier différent.

Synonyme étranger :

Beizen, allemand.

VOLER EN LONG. Volor OU droite ligne.

VOLER EN COUPANT. CoupoF le vent en le traversant.

VOLER EN POINTE. S'élovor rapidement ou descendre de même.

VOLER POUR BON. Se dit du faucon dressé, qui pour la première fois chasse sans être attaché par la âlière.

Synonyme étranger :

Volar por si, espagnoL

VOLERIE. La chasse pour laquelle l'oiseau est dressé à voler d'au- tres oiseaux. Signifie quelquefois simplement faucon- nerie.

VOLERIE (Basse). Chasse du laneret et du tiercelet de faucon sur la perdrix, la pie, etc.

VOLERIE (Haute). Chasse du faucon sur le héron, sur les canards et sur les grues ; celle du gerfaut sur le sacre, sur le milan, etc.

Synonyme étranger :

Altaneria, espagnol.

VOLTE (Crier à la). Faire entendre par ce cri : à la volte, qu'on a vu le héron.

2. « ... Les yeux estoint riaot, clers comme à un faulcon mué.

Grand 'parangon des nouvelles nouvelles, p. 245.

3. « Avoir une vue de faucon. » Avoir une vue perçante.

« Chi vuol andar salvo per lo mondo, bisogna haver occhio di falcone, orecchio d'asino, viso di scimia, bocca di porcello, spalle di camelo e gambe di cervo. » Italien, Pescetti.

4. « Beim nehmen hat er Falkenaugen, beim geben Hundsau- gen. » Pour recevoir il a les yeux du faucon, pour donner il a les yeux du chien. Se dit d'un homme avide.

Proverbe lithuanien, Schlkicher.

LA FAUCONNERIE. 223

5. « Oiseau débonnaire de lui-même se fait. » Prov. français.

« Oyseau débonnaire de luy mesme s'asseiste. »

Proverbe ancien français.

« Gentil oysel par se meisme se afet. » Prov. anc. français.

« The gentle hav^^k mans itself. » Proverbe anglais.

6. ni E cattivo sparviere quello che non toma al logoro. » ' C'est un meschant espei'vier qu'il ne rend au leurre.

Proverbe italien, Iulliani.

7. « When tlie falcon prépares for a swoop, he forgets death. » Meaning tliat in a moment of excitement a man forgets everything but his présent object. Bannu (Afghanistan), Thorburn.

B. « Mit leeren Hânden fàngt man keinen Falken. » Ail.

« Met ideler hand is quaet hauiken locken. »

Ancien hollandais, Reinsbebg.

« Empty hands no hav^ks allure. » Anglais.

« A toom hand is nae lure for a hav^rk. » Main vide ne peut servir de leurre pour le faucon. Proverbe écossais.

« Wi' an empty hand nae man can hav^^ks lure. »

Proverbe écossais, Reinsberg.

« Der er ondt at lokke Hog til sig med tomme Hsender. »

Danois.

« Medh tômum hôndum tekr einginn fàlka. » Islandais.

9. « A carrion kite will never make a good hawk. »

Anglais.

« A bittern makes no good hawk. » Anglais.

10. « Ëulen hecken keine Falken. » Allemand. « Eine Eule heckt keinen Blaufuss. » Allemand.

11. « Wenn man keine Falken hat, muss man mit Ëulen beizen.»

Allemand.

12. « Elk deukt dat zijn uil een valk is. » Chacun croit que sa chouette est un faucon. Hollandais.

« Jedem diinkt seine Eule ein Palk. » Chacun voit un faucon dans sa chouette. . Allemand.

224 LA FAUCONNERIE.

^

13. « Mancher entfleucht dém Sperber und wird vom Falken gehalten. » Allemand.

14. « Chi Colomba si fà, il falcon se la mangia. »

Italien, Pesgbtti.

15. « Han vil laere Raeven at tage Gaes, og Hogen at fange Duer. » Il veut apprendre au renard à aller chercher les oies et à l'autour à prendre les pigeons. Proverbe danois.

16. « Connais Toiseau à la plume et le faucon au vol. »

Proverbe russe.

17. « Rebouté comme un vieil fauconnier qui ne vaut plus rien à nul métier. » Ducatiana, t. II, p. 497.

18. « The cry ?iai I hai ! has not suffered the hawk to grow big. » ifat / Tiat/ is an interjection used to drive off birds of prey, and on similar occasions. If the hawk had been permitted to take as many fowls, as it liked, it would hâve become much bigger and more dangerous than it actually is. Oji (Vfrique), Riis.

19. « Ë meglio un fanello in gabbia che un falcone in cam- pagna. » Italien.

20. « Le corbeau est sorti, le faucon le remplace. »

Proverbe russe, Éléments de la langue russe, 1791.

« Le faucon est sorti, le corbeau prend sa place. » Idem,

21. « Saint Siphorien (Symphorien) était autrefois le patron de la chasse au vol comme saint Hubert de la chasse à courre. »

Voyez Bulletin de la Société des anciens textes français, 1876.

\

TABLE DES MATIERES

NOMS LATINS

Pages.

Gallus domesticus ...„ ...- 1

Columba domestica - 122

Meleagris gallo-pavo 138

Numida meleagris 146

Pavo cristatus ~... 147

Phasianus colchicus - ~ 149

Anser domesticus 150

Anas domestica 177

Anas moschata 189

Psittacus.... 190

Psittacus conurus ; 193

Psittacus cacatua 193

NOMS FRANÇAIS

Le Coq 1

Le Pigeon 122

Le Dindon 138

La Pintade 146

Le Paon 147

Le Faisan * 149

L'Oie 150

Le Canard 177

Le Canard d'Inde 189

Le Perroquet 190

La Perruche ,, 193

Le Cacatoès 193

La Fauconnerie... 195

FIN DU SIXIEME VOLUME.

15

r r

INDfiî GENERAL DES MATIERES

CONTENUES DANS LES SIX VOLUMES DE LA FAUNE POPULAIRE

Vol. Pag.

Abeille III, 262

Ablette III, 140

Abrâmis blicgâ. . . . III, 144

Abramis brama. . . III, 144

ACANTHIAS VUL6ARIS. . III, 83

Acarus ciro III, 252

ACX3ENT0R ALPfNUS. . II, 253

ACGENTOR MODULARIS. II, 253

ACCIPITER NISUS ... II, 33

ACERINA VUL6ARIS. . . III, 180

ACIPENSER 8TURI0. . . III, 93

AcRioiUM III, 293

ACTINIA III, 224

Aesalon lithofalco . II, 30

Agama III, 7

Agrotis III, 321

Aigle II, l

Aigle criard II, 5

Aigrefin III. 113

Alauda arborea. . . 11^ 218

Alaud^ arvensis. . . II, 205 Alauda braghydac-

TYLA Il, 215

Alauda galandra. . II, 214

Alauda oristata. . . II, 216

Alca arctica. ... II, 407

AlXA TORDA II, 407

Alcedo hispida. . . II, 70

Alosa gommunis. . . III, 121

Alosa finta m, 122

Alose III, 121

Alouette .... Alouete hupée. . Alouette lulu.

Altise

Ammodytes langea Ammodytes tobianus Ampelis garrulus Anarrhicus lupus An AS Uguta. . . Anas boschas. . Anas glangula. . Anas clypeata. . . Anas grecca . . Anas domestiga. Anas fërina. . . Anas fuligula. . Anas fusga. . . Anas glacialis. . Anas marila. . . Anas moschata. Anas nigra. . . Anas penelope. . Anas querquedula Anas rufina. . . Anas strepera. . Anas tadorna. . Anatifa laevis. .

AnATIFA POLLICIPES

Ane

Anchois. . . . Anémone de mer

Vol. Pag.

II, 205

II, 216

II, 218

III, 349

III, 95

III, 95

II, 311

III, 157

II, 397

II, 393

II, 401

II, 396

II, 398

VI, 177

II, 400

II, 400

II, 402

II, 402

II. 401

VI, 189

II, 402

II, 397

II. 398

II, 399

II. 396

II, 395

III, 222

III, IV.

206

III, 118 III, 224

228

INDi:\ GKNKRAL DES MATIERES.

Vol. Pag.

Ange de mer. . . . III, 85

ANGUIH.A VULGARIS. . III, 99

Anguille III, 99

ANGUIS FRAGILTS. . . . III, 17

Anobium III, 343

Anomia III, 216

Anser albifrons. . . II, 392

Anser bernicla. ... II, 392

Anser domesticus. . VI, 150

Anser férus II, 391

Anthus aquaticus. . . II, 223

Anthus arboreus. . II, 221

Anthus campestris. . II, 220

Anthus pratensis. . Il, 222

Anthus richardi. . . Il, 220

Antiloi'E rupigapra . I, 71

Aplysia III, 214

APHRODITA in, 247

Apis Ill, 262

Aporrhais pes pele-

CANI III, 188

Aquila Il, 1

Aquila naevia. ... II, 5

Araignée III, 235

Araignée de mer. . . III, 227

Aranea III, 235

Arca III, 219

Archibuteo lagopus. . II, 20

Arctomys marmota. . I, 69

Ardeacinerea. ... II, 371

Ardea egretta. ... II, 374

Ardea garzktta. . . II, 374

Ardka minuta. ... II, 374

Ardea nycticorax. . II, 375

Ardea purpurea. . . II, 374

Ardea ralloides. . . II, 374

Ardka stellaris. . . II, 376

Arenicola III, 247

Argentina sphyraena III, 127

Argonauta argo. . . III, 185

Ario ater III, 214

Vol. Pag.

Arion empiricorum. . m, 213

Arvicola amphibius. . I, 31

Arvicola arvaus . . I, 32

ASPRO VULGARIS . . . III, 180

AsTACUS fluviatius. . m, 230

ASTACUS MARINUS. . . III. 234

ASTERIAS III, 224

ASTUR PALUMBARIUS. . II. 37

Atherina III, 158

Autour II, 3T

Avocette II, 362

Babillardc II, 281

Balaena mysticetus . I, 171

Balanus ....'.. III, 223

Balbuzard H, 8

Baleine I, 171

Balistes caprfscus. . III, 94

Bar III, 182

Barbeau m, 147

Barbue m, i%

Barbus vulgaris. . . m, 147

Barge II. 35?

Barge rousse. ... H, 35:3

Bartavelle II, 33^

BaTRAGHOIDES TAU. . . III, 18

Baudroie m, 155

Bec croisé II, Idî*

Bécasse II, 35-3

Bécasseau II, 359

Bécassine II, 356

Bécassine double. . . H, 357

Bécassine sourde. . . II, 358

Belette I, 50

Bénitier m, 219

Bergeronette .... n, 224 Bergeronette grise. . II, 221' Bergeronnette jaune. II, 229 Bergeronette de prin- temps II, 221-

Bernaclie II, 3?2

Bernard l'ermite. . . m, 227

IMDEX GENERAL DES HATiËREfj.

Vol. Pag.

Bihoreau II, 375

Bigorneau III, 191

Biset 11, 331

Blaii'cau I. ^

BLKPi m, 343

Blaita III, 285

Blatte III, 285

Blennius 111. 15^

Blbnnius GUNNELLua. . m, 157

Blennius pholis. . . m, 157

Blennius ocellaris. . III. 158

Bœuf. V, 1

BoMBua III. Zïi

Bombyx, auriflua. . . lU, 321

Bombyx mûri III. 321

Bondi-de II, 19

BOS D0MEST1CU8. ... V, 1

Bouiei-euu lil, 156

Bouquetiu 1, 72

Bourdon 111. 274

Bouvière III. 152

Buuvi*euil 11, 155

Brachinus III. 324

Brème 111. 144

Brocliut lU, 134

Bruant fou Il, 202

Bruant jaune, ... H, 199

Bi'UBut des neiges. . II. 205

Bi'uant dos raseaus. . 11, 204

Bruant zizi II. 201

Bucai-de. . 111, 220

Edccinum 111, 189

BuFO m, 46

Blfo calamita . . . 111, 64

BUFO 1SNEU3 m. 64

Bufo obstetricans . . 111. 63

BuLLA m. 214

BuPRESTia III, 340

Busard hai-paye ... Il, 22

Buse 11. 11

BuBc pattue 11, 80

BUTEO APIVORUS , BnTEO VDL6J

Butor. . . Cacatoës . Cachalot . Caille. . . Calandi'e. Calappa. . Calidris abenaria . Caluonyhus 1

Calliohïmus lïra .

Calmar

Campagnol . . . Canard cliipeau. . Can<>i'd domestique. Canard d'Iudo. . Cauai'd morillon. Canard sauvaj^e . Canard siflleur. . Canard souchct. . Canard tadorne. .

Cancer

Cancer longimanus. Cancer moenas.

Canis l c.vnis v0lpe8 . Cmitliandu Cantharis vesk Canthakos . . CaouBue . . . Capha HiBcua.

Caprimulgus

PMUi. . . . Car ABUS .... Cahabus auratus. .

230

INDBX GÉNÉRAL DES MATIÈRES.

Vol. Pag.

Carabe doré III, 324

Garanx trachurus. . III, 162

Carassin HI, 152

Garbo cormoranus. . II, 383

CARCH ARIAS GLAUCUS. . III, 82

Garcharias lamia . . III, 83

Cardium III, 220

Caret III, 6

Carpe ....... III, 148

Casse noix II, 129

Castagneux II, 405

Castor I, 67

Castor fiber. ... I, 67

Cavia cobaya. ... V, 257

Centriscus scolopax. III, 153

Cephaloptera giohna. III, 93

Cepola rubescens. . III, 159

Cepola taenia. ... m, 160

Cerambyx m, 347

Cerambyx moschatus. m, 348

Cercopis spumahia. . III, 302

Cerf I, 92

Cerf volant III, 326

Certhia familiaris. . II, 77

CERTHIA MUUAIUA. . . II, 80

Cervus CAPREOLUS. . I, 104

Cervus dama I, 72

Cervus elaphus ... I, 92

Cétoine. ...... III, 340

Cetonia aurata. . . III, 340

Chabot III, 174

Chama III, 219

Chamois I, 71

Charadrius cantianus II, MS

Charadrius hiatiCui.a. II, 347

Charadrius minor. . II, 348 Charadrius morinel-

Lus II, 347

Charadrius pluviaus. Il, 346

Charançon III, 346

Charax puntazzo. . . III, 171

Vol. Pag.

Charbonnière II. 3C7

Chardonneret .... II, 187

Chat . . . IV, 80

Chatrochier IIÏ, 84

Chat sauvage I, 50

Chauve-souris I, l

Chauve-souris oreillard I, 8

Chelonia imbricata. . III, 6

Chelonja midas. ... III, 6

Chéloniens III, 1

Chenille III, 318

Cheval IV, 124

Cheval marin. . . . III, 94

Chevalier II, 360

Chevalier arlequin. . . Il, 361

Chevalier combattant. II, 360

Chevalier cul blanc. . III. 362

Chevalier guignette. . II, 362

Chevalier sylvain. . . II, 361

Chevêche II, 54

Chevêchette II, 55

Chevéne III, 143

Chèvre. ...... V, 174

Chevreuil I, 104

Chien IV, 1

Chien de mer. . . . III, S2

Chimaera III, 93

Chipeau II, 396

Chocard des Alpes. . II, 128

Choucas II, 127

Chouettes et liiboux. . II, 38

Chrysalide III. 320

Chrysome.a III, 348

CiCADA m. 301

('ICADA PICTA. . . . III, 301

Cicada populi .... III, 301

Cicadelle III, 302

CiCONIA alba .... II, 377

Cigale III, 301

Cigogne II. 377

Cimex hortensis. . . III, 300

INDEX OÉNÉRAL DBS HATIÂRES.

CniEX l.ECTULAillUâ. ClNCLU^ AQUATEO CrnCABTDS flJiLLCt CtItCUS AithuGlNOSUS.

CiRcus cvANEua. Cloporte. . . . Clupba

Cl.UPKA UARBNGU3.

Clupea harachus Clupka pilchardus. Clupea sardina Clupea spbattds.

COBITIg ..... COBITIS BABBATULA. COBITIS HIsdbRN, COBITIS TAENIA. COCGIHELLA . .

Coccinelle. . .

COCCOTHRADSTES UAMS. . . .

Cochon. . . . CochoD d'Iade. Colin

COLUBER AE9CULAF CotUBEB CUBSOR. COLDBER NA COLUBER VIPBRINirS. COI:UBBR VlRIDIFLAVl Coi.UMBA OOMBSTICA

columba livia. . . Colomba oenas. . . coluhba palumbus. columba turtur. . colthbus arcticus. colymbus glaciaus. colvmbu» sbptehtru

conoer vuloaris. . CoQgre

C0PH13

m,

H.

29S 233

n.

24

n.

Si

II.

24

m.

245

m.

118

III.

122

III.

180

iti.

120

III,

119

iii.

120

III,

137

ni.

138

in.

138

m,

138

m.

349

m.

349

n,

171

V,

213

V,

857

m.

111

in.

24

m.

25

m,

22

ni.

25

ni.

24

VI,

122

II.

331

II.

330

Il,

3Ï9

n.

331

n.

406

II,

406

II.

406

m.

98

lii.

98

m.

190

III,

3!8

Coq . ...,-.. Coq de Bruyère. . .

Coque

Coquille de saint Jac-

Cor AGI A GRACULA. . CORAOIAS GARRULA. .

Corbeau

Corbeau (gi'and). .

CORBGONUe FBRA. . CORBOONDS UVBMALia COBBGONUS LAVARKTUS. CORE6ONOS OXYRHYNCUS

Cormoran. Corneille . Corneille mantelée. Cornichon de mer. CoRvua. . . . Cor vus CORAX.

CORVCS CORS IX.

Cor vus coRONE. Cor vu s pruqu.b

COBVUS MOKBDUl COTTUa BOBALIS. COTTOS

COTTUS GOBIO- '- COTTUa SCORPIUS. COTURHIS COMMUNIS.

Coucou

Couleuvre. . . . Couleuvre vipérine

Couiliâ

Coui-tiliéi-e . . .

Cousin

Couteau

Crabe Étrille . . Crabe honteux. . Crabier .... Cranoon vuloahis. Crapaud. . . . Crapaud aonnant

232

INDEX GENERAL DES MATIERES.

Vol. Pag.

Cravan III, 222

Grave II, 129

Cresserelle II, 31

Crevette III. 228

Crevette rouge. . . . III, 229

Crevette des ruisseaux III, 230

Crioceris. III, 348

Cryptockphalus ... III, 348

CUCULUS CANORUS. . . II, 82

Cujelier ...... II, 218

Cul blanc II, 362

CULEX PIPIENS. . . . III, 304

CULEX PUUCARIS. . . III, 305

CURCULIONIDES. . . . III, 346

Cycloptkrus lumpus . III, 104

Cygne II, 390

Cygnus II, 390

Cypraea III, 190

Cyprinus amarus. . . III, 152

Cyprinus auratus. . III, 148

Cyprinus bipunctatus. III, 153

Cyprinus carassius. . III, 152

Cyprinus carpio. . . III, 148

Cyprinus gibelio. . . III, 152

Cyprinus nasus. . . III, 152

Cypselus apus. . ' . . JI, 324

Daim i, 72

Dard 1(1, 142

Datte de mer. . . . III, 221

Dauphin I, 172

Delphinus delphis. . I, 172

Delphinus orca. . . I, 174

Delphinus phocaena. . I, 173

Delphinus tursio. . I, 174

Demoiselle II[, 283

Dentkx macrophthal-

Mus. III, 167

Dentex vulgaris. . . III, 166

Dermestes lardarius. III, 326

Dindon VI, 138

DONAX III, 220

Vol. Pag.

Dorade III, 168

Dorée III, 161

Draine II, 239

Duc (grand) II, 53

Duc (moyen) II, 50

Duc (petit) II, 53

Dur bec II, 170

Dytiscus III, 325

Échasse II, 363

EcHENEIS REMORA. . . III, 104

EcHiNUS III, 223

Echinus spatangus. . III, 223

Écrevisse III. 230

Écureuil. I, 64

Effarvate ....... II, 284

Eflfraie II, 44

Elater III, 341

Emberiza cîa II, 202

Embbriza cirla ... II, 201

Emberiza citrinella. . II, 199

Emberiza hortulana. II, 202

Emberiza miliaria. . II, 197

Emberiza nivalis. . . II, 205

Emberiza schœniclus. III, 204

Émériilon.; . . , . . II, 30

Emys lut aria. ... III, 6

Engoulevent II, 325

Épaulard I, 174

Épeiche II, 64

Éperlaa. .*.... III, 127

Épervier II, 33

Éphémère III, 285

Épinoché III. 173

Épouventail. .... II, 385

Équille III, 95

Equus asinus . , . , IV, 206

Equus caballus. . . . IV, 124

Equus mulus IV, 268

Erinaceus europaeus. I, 15

Escargot m, 193

Esox belone m, 134

INDEX GENERAL DBS MATIERES.

Esturgeon

Étoile de mer. . . .

Étoui-oeau

Éti'ill«

Exocet

EXOCBTUS EXSILIItM. .

Palco coMMUNia. . . Falgo subbuteo. . . .

Faucheux

FaucoQ

Faucon pèlerin. . . .

Fauvette grise. . . . Fauvette à tête noire. Felis catus domesticus

Fblis lynx

Fera

Flamant

Fiel

Flétan

fobficula auhiculaiiis

Formica

Formica rufa. . . .

Fou

Fouine

Foulque

Fourmi

Fourmilion

Frbgata uarina. . .

Frégate

Frelon

Freux

FHINOILLA CANNABINA. FriNGILLA CARDUBLIa. . FRINOILLA CHL0R[S . . FRINGILLA CITRlKKt.LA .

Fringilla coelebs, , .

FkINGEI.LA HONTIFHIN-

FriNO[LLa Ht va lis. Fringilla serin us.

FniNOILLA SPIKUS.

Friquet

FUUCA atra. . .

Furet

Fuseau

QADUS AMLEFINDS,

Oadus CAD. a rus.

GaDUS CARBONARIUS.

QaDUS U}TA. . .

OaDUJ UERLANGUJ.

Gadus meblucius.

OÀDUa MINUTJTS. .

0adu3 iiolva, . . Qadus mustela. . gadu3 pollackius. Gadds vibens. .

GALEUS CANIS. . .

Oallinula

GaULUS DOMESTICl'S.

Gammahus puli Gardon .... Gardon rouge.

Qarruj.us Gasti;hosteu3 aculea-

liA.STF.nOUTEOT PUKQI- TIOS

Gastkbosteus spinachu

Oetinotte

Qenette

Qeotrupbs

234

INDEX GENERAL DES MATIERES.

Vol. Pa;?.

Gerfaut Il, 25

Gland de mer. . . . III, 223

Glareola pratin'cola. II, 345

Gobe nioutîiie. ... If, 311

Gobe mour-lic gris. . II, 312

Gobe mouclie noir. . II, 312

GOBIO FLUVIATILIS. . . III, 146

GOBIUS MINUTUS. . . . Ill, 15G

GOBIUS NIGKR. ; . . . 'm, 156

Goéland . . .... II, 386

Goéland giis II, 388

Gorge bleue. .... II, 267

Goujon III, 146

Grèbe ........ Il, 404

Grèbe oreillard . . . II, 405

Grenouille III, 05

Grenouille verte. . . III, 73

Gribouri .;..,.. III, 248

Grillon . III, 287

Giui.LUS III, 287

Grillus campestris . III, 292

GlULLUS UOMBSTICUS. . llf, 292

Grimpereau Il, 77

Grimperea-u de muraille II, 80

Grive II, 234

Grive commune. . . H, 236

Gros bec II, 171

Grondin III, 175

Grue II, 367

Grus cinerka. ... II, 367

Gryllotalpa vulgaris III, 295

Guêpe III, 270

Guêpier II, 69

Guignard. ..... II, 347

Guignette II, 362

Guillemot. ..*... II, 407

Gymnktrus IH, 160

Gypaète barbu ... II, 10

GVPAETUS UARBATUS. . II, 10

Gyrinus III, 325

HAEMATOrUS ostra-

Vol. Pag.

LEGUS. ..;... II, 350

Haliaetus albicilla. II, 9

Haliotis .... . . m, 191

Haltica III. 349

Hanneton III, 388

Hareng III, 122

Harle bièvre II, 403

Harle huppé. ... . II, 403

Harle piette. . . ; . II, 404

Heux III, 193

Hklix algira' . ^ . III, .210

Heux aspersa. . . . III, 209

Hélix pandidissima. . III, 211

Hélix lactea. . . . III, 210

Heux naticoides. . . III, 210

Hélix nëmoralis. . . III, 210

Hklix pisana III, 210

IIklix pomatia. . . . IIï, 211

IIeLIX VER3iU«ULATA. . III, 209

Hérisson. ...... I, 15

Hermine. ...... I, &t

Uévoii ....... II, 371

Héron crabier. ... Il, 374

Hibou . II. 50

HlEROFALCO ..... II, 25

Hjmantopus melano-

PTKRUS II, 363

HlPPOBOSCA EQUINA. . III, 311

HiPPOBOSCA OVINA. . . Hï, 311 HiPPOCAMPUS BREVIRO-

STRIS III, 94

HiPPOGLOSiUS VULGARIS III, 107

Hirondelle n, 313

Hirondelle de cheminée II, 323

Hirondelle de fenêtre. II,- 322

Hirondelle de mer. . . n, 339

Hirondelle de rivage. Il 323

HiHUDO m, 249

HlRUNDO II, 313

HiRUNDO RIPARIA. . . U^ ^23

HlRUNDO RUSTICA. . . II, 323

INDBX UENEKAL DES MATIERKS.

HlHUNDO UHDICA. .

Hobei-eau. . . .

HOLOCEHTHUS. . . . UOLOTHURIA . . . '

Homard .... Horluge de la murt.

Huître

Hiiitrier

Hulotte

Humautia, . . . ^ Huppe

HvDROrHlLUS. . . . HYLA VIRIDIâ, . . .

Ibis falcinellds. . Ibi» vert . . . . .

IKODES RICIMS. . ,

Jaseurde Bohêiuu. . Jean le blaD". ,

Joiigris

Labhax lupus. , . Labrus

l.ABRUâ JULIâ. . , . l.ABRUS TL'RDUS. . .

I.ACKBTA

LACKRTA AGILIS. . .

Lac'Brta viRiniK. . .

LaMPBIS GUTTATUa, .

Lamproie

l.angouste

i.anius col lu rio. Lanius rxcuhitor. .

LAHlUâ MINUS. . . . LANIUS RlKUd . . .

Lapiu dunicïttiiiie. . LARUa.

Larl's canus,

LBPIDOI.EPntlS . .

Lepidopus, ,, ...

LkPTL'3 AUTL'JiNAI

I.Ei'US cuNiGULys 00-

MEJTlCUâ .

Licpuj cuNir.tii.us rBM!^

LKQGISr.US ALBL'KNU

Lkuciscus cephai.u: Leuciscus i>obui,a. Leccwcus erïtjiro-

I.EUCISCUâ P LeUCISCUS BUTILtJR . LBUClSCUâ VUIJÎARIS.

Lézard. . . . Ltizard d'eau. . L'^iai-J gris. . Lézart vert. .

LiBBLLULA. . .

Lièvi-e. . . . Limace. . . Limace rouge. Limande . ...

LlMAX .... LrHOSA MELANURA. . LiMOâA F

LlNAÏ

Lin A RI A ituPE3CEN3.

Liuguc.

Linotte.

Linotte des montagues

236

INDEX GENERAL DES MATIERES.

Vol. Pajç.

Litorne II, 237

LiTTORINA III, 191

Loche m. 137

LocusTA III, 293

LOCUSTA VIRIDISSIMA. . III, 295

Loir I, 38

LOLIGO VULGARIS. . . III, 185

LOPHIUS BUDEGASSA. . III, 155

LOPHIUS PISCATORIUS. . III, 155

Loriot II, 230

Lotte III, 108

Loup I, 105

Loup cervier I, 6S

Loutre I, 54

LOXIA CURVIRÔSTRA. . II, 169

LOXIA ENUCLEATOR. . II, 170

LUCANUS CERVUS. . . III, 326

LUMBRICUS III, 248

Lune de mer III, 94

.Luth III, 6

Lygaea aptera. . . III, 300

Lynx I, 6S

Macareux moine. . . II, 407

Macreuse II, 402

Mai A SQUINADO. ... III, 227

Manche de couteau. . III, 221

Mante III, 297

Mantis religiosa. . . III, 297

Maquereau . . : . . III, 165

Marmotte I, 69

Marouette II, 364

Marsouin I, 173

Marteau III, 87

Martin pêcheur. . . II, 70

Martin roselin. ... II, 153

Martinet II, 324

Martre I, 61

Maubêche II, 359

Mauvis II, 243

Médusa III, 224

Meleagris gallo-pavo VI, 138

Vol.

Meloe ...*.. . III,

MeLOLONTHA VULGARIS. III,

Mergus ALBELLUS. . . II,

Mergus merganser. . II,

Mergus serrator. . . II,

Merlan III,

Merlan jaune. . . . III,

Merle II,

Merle hleu II,

Merle d'eau. ^ . . . II,

Merle à plastron. . . II,

Merle de roche. ... II,

Merluche III,

Merops apiaster . . II,

Mésange II,

Mésange bleue. ... II,

Mésange charbonnière II,

Mésange huppée. . , H, Mésange à longue

queue Il,

Mésange nonnette. . . II,

Meunier ...... m.

Milan H,

Milan noir n^

Millepieds n:,

Milouin n,

Milouinan ij^

MlLVUS NIGER, w . . II,

MlLVUS regalis. . . II,

Moineau n,

Morelle n^

Morillon n.

Morpion m,

MORRHUA VULGARIS. . III,

Morue . . .... m,

MOTACILLA II,

MOTACILLA ALEA. . . H,

MOTACII.LA FLAVA. . . H,

MOTACILLA SULPHUREA. II,

Motteux 11^

Mouche iiij

Pag. 344

328

404

403

403

112

111

245

252

233

251

252

110

69

302

308

306

308

309 309 143 20 22 250 400 401 22 20 154 366 400 257 114 114 224 229 229 229 255 305

INDEX GENERAL DES MATIERES.

237

Vol.

Pag

Mouche-araignée. .

. III,

311

Mouclio bovine. .

. III.

311

Mouçhet

Il,

253

Mouette

II.

389

Moule

. III,

217

Moule des peintres.

. III,

218

Moule de rivière. .

. m,

219

Mouton

V,

116

MUGIL

. m,

158

MUGIL AURATUS. . .

. III.

159

MUGIL CAPITO. . .

. III,

159

MUGIL CHELO. . . .

. III,

159

MUGIL SALIENS. . .

. III,

159

Mulet (quadrupède).

. IV,

268

Mulet (poisson). .

. III,

158

MULLUS BARBATUS. .

. III,

178

Mu LUIS 8URMULETUS. .

ni,

178

Mulot

I.

33

MURAISNA HKLKNA. .

. III,

98

Murène

. III.

98

Murex

. III.

188

Mus DKCUMANUS. . .

I,

27

Mus MUSCULUS. . .

I,

28

Mus BATTUS. . . .

I.

20

Mus SYLVATICUS . .

I,

33

Musaraigne

I,

17

Musaraigne d'eau. . .

I.

19

Musc/

. III,

305

Muscardin

I,

39

MUSCICAPA. . . .

H,

311

MUSCICAPA ALBICOLLIS.

H,

312

MUSCK'APA GRISOLA.

II,

312

MuSCICAPA NIGRA. .

. H,

312

MUSTKLA EUMINÊA . .

i,

62

MUSTELA FOIN A. . . .

I,'

58

MUSTELA FURO. . .

. . I,

64

MuSTELA LUTBA. . .

I,

54

MuSTKLA MARTES. .

I,

61

MuSTELA PUTORiUS. .

. I,

56

MUÇTELA VULGARIS. .

I,

50

MUSTELUS

. III.

84

Vol. Pag.

Mya ' . III, 218

Myoxus I, 35

Mydxus avellanarius. I, 39

Myoxus g us I, 38

Myoxus nitela. . . I, 38

MyRMELEO F0RMICARIU8 III, 283

Mytilus III, 217

Mytilus edulis. . . III, 218

Nassa reticulatâ. . . III, 190

Necrophorus III, 326

Neophron pkrcnoptk-

RUS II. 11

Nerkis III, 247

NOTONECTA GLAUCA. . III, 301 NUCIFRAGA CARYOCA-

TACTES II, 129

NUMENIUS ARQUATA. . II, 351

NUMENIUS PHAEOPUS. . II, 352

NUMIDA MELEAGRIS. . VI, 146

OCTOPUS III, 188

Oknicdemus CREPIT ans II, 345

Oestrus III, 311

Oie VI, 150

Oie rieuse II, 392

Oie sauvage II, 391

Oiseau de saint Martin II. 24 Oiseaux (Les) en gé- néral II, 408

Ombre III, 129

Ombre chevalier. . . III, 129

Oniscus III, 245

Ophidïum barba tum. . III, 96

Ophidium imberbe . . III, 96

Ophidïum Vasalli . . III, 96

Oriolus galbula. . . II, 230

Ormeau III, 191

Orthagoriscus mola . III, 94

Ortie de mer III, 224*

Ortolan II, 202

Orvet III. 17

OrYCTES NASIGORNIfi. . III, 328

INDEX GENERAL DES MATIEKES.

OSMBRUS KPEKLANUS. .

OSTKF.A

0TI3 tari>a

0TI3 TKTKAX

Oursin

Outarile

OVIS ABIKS

Pagel

Paoellus

Pagkli.us MosMvnus. .

PAGKUS VULGARIS. , .

Paourus bebnkakdus.

Palaemoh

Palagmon serratus. .

l'ALAKHON SQUILLA . . PALINURUS VULGAttld . Pandcon HALIAETUS. .

Papillon. ..,..'. Parus hiahmicus. , .

PAHUS CAliDATU^ . , .

Parus cakrulëiis. . . Parus cristatus. . .

Parus palustris.. . . Parus pkmiulinus. . .

Passkr montanus . .

Pastenade

Pastoh rosbus- . . .

Pavocristatus. . . ,

PECTEN JAtOBAEUS. . . PECTlflH OPliRCUlAHIS. .

vol.

rri.

Pag. 127

PKCTEN VAB1U8. . . ,

Vol. Pae.

m, 217

m.

214

PKUlCUI.ua CERVICALId.

m. 258

11.

34.1

PSDIGULIIS PURIS . . .

m, 257

II,

344 40

l'ego!

Peigne

H. 253

m. Si6

m.

223

Pblecanus cmsTATUS-

11, 3&4

II,

343

Pelkganus onocrot.v-

V,

116

LUd

11, 3.^2

III.

un

Peu AS RKRUS. . . .

III, ^

m,

167

Pélican

, 11, 382

m.

166

PeniJulinc

11, 310

in.

167

PeBCA FLUVIATlblS . ,

III, ItJ

III.

167

I'erca punctata . . .

III, 18

m.

227

Pei-ce oreille ....

m. 302

m.

228

Perche

III, IS

III,

219

i'---r<-u^-pt^>x-

II, 11

III,

2i9

PERDCX CINBREA

II, 335

III,

234

Peroixgraega

11, 338

11.

8

Perdix burba. . . .

H, 338

VI,

147

Perdrix grise. .

11, 335

III,

313

Perdrix.i-ouge ....

II, t38

11.

302

l'erroqiit-t

VI, 190

II,

307

Piirnielie

VI, m

II.

310

Félrel

II. 3(3

II.

309

I'ETROMÏZON Ft.UVCA-

II,

308

T1I.1S

m, <J7

II.

30S

l'KTROaVZON PlANKHI.

III, tr7

!!,

306

l'HALANGIUM OPILIO. .

III, 244

Il,

309

Phasiasus couiHicus .

VI, 149

H.

310

PHOCA V1TUI.1NA . . .

I. 17S

Il,

154

PhOENIIMPTKRLS HfiSKUS

II, 3S1

II,

103

Pholas

III, 221

II.

164

l'IiOfliie

I, 175

m,

H.

yi

153

l'iiryyane. . . . |, .

Phïseter

m. 2S4 I. 174

102 192

11, .57 11, 61

m.

Pie épciclic

VI,

147

Pic mar

II, 6.-)

III,

^17

Pic noir

m. III,

210 216

PLC'A caudata ....

U, 131 11, 57

INDEX GENERAL DES MATIERES.

239

Vol. Pag.

PiCUS MAJOR II, 64

PiCaS MEDIUS; .... II, 65

PiCUS MINOR ..... II, 65

PiCUS NIGER II, 05

Ptcus viridis Il, 60

Pie Il, 131

Pie de mer II, 350

Pie grièche II, 146

Pie grièche grise. . . II, 150

Pie grièclic rousse. . II, , 151

Pigeon biset .... II, 831

Pigeon domestique. . VI, 122

Pigeon ramier. ... II, 329

Piiet II, â97

Pingouin II, 407

PiNNA III, 217

PlNNOTHERUS VETERUM. III, 228

Pinson II, 174

Pinsm d'Ardennes. . II, 185

Pinson des neiges. . II, 186

Pintade VI, 146

Pipi d s arbres. . . II, 221

Pipi des prés. ... II, 222 Pipi spioncelle ou

spipolette II, 223

Pivert II, 60

Platalea leucorodia. II, 380

Platessa flksus. . . III, 107

Platessa limanda. . III, 107

Platessa vulgaris. . lll, 108

Plie III, 108

Plongeon imbrin. . . II, 406

Plongeon lumme. . . II, 406

Pluvier à collier. . . II, 347

Pluvier doré Il, 346

Pluvier gris II, 350

Pluvier nain II, 348

Podiceps auritus. . . II, 405

PODICEPS CRISTATUS. . II, 404

Podiceps grisegena. . II, 405

POOICBPâ MINOB. . . II, 405

Poissons (Les) en gé- néral

Poisson épée. . . .

Poisson lune

Poisson rouge. . . . Poisson de saint Pierre Poisson volant. . . .

Porcelaine

PORTUNUS

PORTUNUS MARMOREUS. Pou

Pou de bois

Pouillot

Poule

Poule d'eau

Poulpe

Poupart

Prêtre

PrISTIS ANTIQU0B9M. .

Procelliria pelagica Proyer

PSITTACUS

PSITTACU* OACATUA . ! PsiTTACUS CONURUS. .

Puce. .

PUFFINUS CINEREUS. . PULEX IRRITANS. . .

Punaise . . . . . .

Punaise aquatique. .

Putois .•

I^ygargue

Pyrrhocorax alpinus. Pyrrhula vulgaris. .

Raie

Raie bouclée

Raja ; . .

Raja aquila .... Raja asterias. . . .

Raja bâtis

Raja chagrinea. . . Raja clavata. . . .

Vol. Pag.

ni,

III, III, III, III,

III. III, III,

m,

III,

III,

II,

VI,

II, III,

III. III,

III. II, II,

VI, VI, VI,

III,

II,

III,

III, III,

I, II, II, II, III, III,

III, III, III, III, m,

III,

184

163

160

148

161

133

190

225

225

252

250

285

1

365

188

226

158

88

385

197

190

193

193

257

386

257

298

301

56

9

128

165

88

90

88

92

92

91

92

90

240

INDEX GENERAL DES MATIERES.

Vol. Pag.

Raja fullonica. . . III, 90

Raja miraletus. . . III, 90

Raja oxyrrhynchus. III, 91

Raja pastinaca. . . III, 91

Raja torpédo. . . . III, 88

Râle doré II, 364

Râle d'eau II, 363

Râle marouette. . . II, 364

Râle poussin II, 365

Rallus aquaticus. . II, 363

Rallux crex .... II, 364

Rallus minutus. ... II, 365

Rallux porzana. . . II, 364

Ramier II, 329

Rana III, 65

Rana temporaria . . III, 76

Rat I, 20

Rat d'eau I, 31

Recurvirost^a -i^o*

CETTA. ........ II, 362

ReOULUS GRIStATUS. . II, 301

Renard.. I, 160

Requin ........ III, 82'

Rhombus MAXia^s . . III, 106

Rhombus vulgaris . . III, 106

Rhynchites betuleti. III, 347

Roi des poissons. . . III, 180

Roitelet huppé ... II, 301

Roitelet troglodyte. . II, 288

Rollier II, 69

Roseret III, 158

Rossignol II, 26S

Rossignol de muraille. II, 265

Roteugle III, 141

Rouge gorge .... II, 259

Rouge queue .... II, 266

Rouget (insecte) . . . III, 251

Rouget (poisson). . . III, 178

RousseroUe II, 284

Roussette III, 84

Royan III, 120

Vol. Pag.

Salamandra maculosa III, 76

Salamandre III, 76

SaLMO FARIO .... III, 129

Salmo salar. . . . III, 132

Salmo salvelinus. . III, 129

Salmo trutta . . . III, 130

Sanderling II, 358

Sanglier I, 73

Sangsue III, 249

Sarcelle II, 398

Sardine III, 119

Saumon III, 132

Sauterelle. ...... III, 293

Saxicava III, 221

Saxicola oenanthe. . II, ,25o

SAXiœLA RUBETRA . . II, 256

Saxicola rubigola. . II, 259

SCIAENA AQUILA . . . III, 172

Scie m, 88

SCINCUS OCELLATUS . . III, 8

Scinque III, 8

SCIURUS VULGARIS . . I, 64

SCOLOPAX GALLINAGO . II, 357

SCOLOPAX GALLINULA . II, 358

ScOLOPAX MAJOR. ... II, 357

ScOLOPAX RUSTICOLA. . II, 353

SCOLOPENDRA III, 250

Scolopendre de mer. . III, 247

SCOMBER ALALONGA. . III, 165

SCOMBER BONITO. . . III, 163

SCOMBER COLIAS. . . III, 164

SCOMBER DUCTOR. . . III, 163

ScOMBER PELAMYS. . . III, 163

ScOMBER SCOMBER. . . III, Ifô

SCOMBER THYMNUS. . . III, 164

SCOMBERESOX .... III, 133

SCORPIO III, 23Ô

Scorpion ...... III, 235

SCYLLIUM III, 84

Sgymnus lichia. . . . III, 85

SCYMNUS SPINOSUS . . III, 85

INDEX GENERAL I^S MANIERES.

241

Sèche '

Sepia. officinalis . Sepiola ..... Seps gha.lcides. . . Serin méridional. . Serpents (les) en général Serranus anthias. . Serranus cabrili a. Serranus gigas. . Serranus hepatus . Serranus scriba. .

Sesia

SiLPHA .:.... Silure

SlI^URUS GLANIS. . . SiPUNCULUS NUDUS .

Sitelle. .....

SiTTA EUROPAEA. .

Sizerin . ......

Sole .

SOLEA LASGARIS. . . SOLEA PEGUSA. . . SOLEA VULGARIS . .

SOLEN

SOREX ARANEUS. . . SOREX FODIENS. . .

Souchet

Souris

Sparusalcedo . . . Sparus annularis . Sparus aurata * . . Sparus boops . . . Sparus caissoti . . Sparus chromis. . . Sparus mass[liensis. Sparus melanurus. Sparus mobna. . . Sparus salpa . . . Sparus sargus. . . Sparus smaris. . . Spahus zisÈbul. . .

Vol.

III, III,

III,

III,

II, III, III, III,

in,

III, III, III. III,

III, III.

m,

II,

II,

II,

III,

III,

m.

III, III,

I, I, II. I,

III, III, III,

III, III. III,

III, III, III,

III.

m, III, III,

Pag. 186

186

187

8

193

27

181

181

181

181

182

321

326

133

133

249

75

75

196

105

106

105

105

221

17

19

S96

28

171

169

168

171

170

170

170

169

170

168

169

169

170

Spatule

Sphargis coriacea . Sphynx atropos . .

SpinaX

Squales (Les). . . . Squalus centrina. . Squalus cornubicus. Squalus maximus. . Squalus squatina. . Squalus vulpes . . Squilla mantis . . Staphylinus. . . .

StEL:.IO VULGARIS. .

Stercorarius . . .

Sterna

Strepsilas collaris. Strigidae

StRIX BRACflilOTUSV .

Strix bubo .... Strix flammea. . ? Strix noctua. . . Strix ofes. * . Strix passer in a . Strix scops . . * .

StURNUS VULGARIS . Su LA BASSANA . . .

Surmulet

Surmulot

Sus SCROPIIA DOMESTICUS Sus SCROPHA FERUS.

Sylvia. ..... .

SyLVIA AQUATICi. .

Sylvia arundinacea Sylvia Airicapilla. Sylvia cetti. . . . Sylvia cinerea. . . Sylvia curruca . . Sylvia fitis. . . . Sylvia hortensis. . Sylvia hypolais. . Sylvia locustella.

Vol. II,

Pag. 380

III,

6

III.

320

III.

83

III,

82

III,

80

III.

87

III.

86

III,

85

III,

86

III.

229

III,

325

III.

8

II.

386

II.

380

II,

350

IL

38

II,

53

II,

53

IL

44

II,

54

II,

50

II,

55

II,

53

II,

151

II,

384

III.

179

I,

27

V,

213

I,

73

IL

287

II,

283

II,

284

II,

280

II,

283

II.

282

II.

281

IL

285

II,

281

II,

282

II,

283

17

Z42

INDEX GÉNÉRAL DES MATIÈRES.

Vol. Pag.

Sylyia luscinia ... II, 268

Sylvfa orphka. ... II, 282

Sylvia palustrh. . . II, 283

Sylvia phoenicubls. . II, 265

Sylvia phragmitis . . II, 283

Sylvia provincialis. . II, 282

Sylvia rubkcula. . . II, 259

Sylvia suecica . , . II, 267

Sylvia tithys. ... II, 266

Sylvia tlrdoides. . . II, 284

Syngnathus III, 95

Syr^^ium aluco. ... II, 5(i

Tabanus III, 312

Talpa europaea. ... I, 8

Tanche III, 145

Taon m, 312

Taret III, 221

Tarier II, 256

Tarin . II, 191

taupe I, 8

Taupin III, 341

Teigne III, 322

Telephorus fuscus. . III, 343

Tenebrio III, 344

Teredo III, 221

Testudo caretta. . . III, 6

Testudo uraeca. . . III, 6

Têtard III, 174

Tetrao alchata. . . II, 333

Tetrao bonasia. ... II, 334

Tktrao lagopus. . . II, 233

Tetrao tetrix. ... II, 334

Tetrao urogallus. . Il, 334

Thon III, 164

Thymallus VaLGARIS. III, 129

TiNCA VULGARIS. . . . III, 145

TiNEA III, 322

TiNNUNCULUS ALAUDA-

RIUS II, 31

TiPULA OLERACEA. . . III, 303

Tique III, 250

Vol. Pag.

Torcol II. 66

Torpille III, 89

Tortue III, 1

TOTANUS II, 360

TOTANUS CALIDRIS. . . II, 361

TOTANUS CHL0R0PU8. . II, 361

Tût ANUS FUSCUS. ... II, 361

TOTANUS 6LAREOLA. II, 361

TOTANUS HYP0LEUC08. II, 362

TOTANUS OCHROPUS. . II, 363

Tourne pierre. ... II, 350

Tourniquet III, 325

Tourterelle II, 331

Trachinus draco. . . III, 179

Trachinus vipbra. . . III, 179

Traquet pâtre. ... II, 259

Tridacna III, 219

Trigla aspera. . . . III, 177

Trigla corax. . . . III, 178

Trigla cuculus. . . III, 177

Trigla gurnardus . . III, 175

Trigla hirundo. . . III, 177

Trigla lineata. . . III, 176

Trigla lyra III, 176

Trigla milvus . . . III, 1T7

Trigla obscura. . . . III, 178

Tringa II, 359

Tringa canutds. . . II, 359

Tringa pugnax. ... II, 360

Tringa subarquata. . II, 3.59

Tringa tfmminckii. . II, 360

Tringa variabilis. . . II, 360

Triton III, 81

Trochus III, 191

Troglodyte II, 288

Troglodytes euro-

paeus. II, 288

Truite III, 130

Turbo littoheus. '. . III, 191

Turbot III, 106

TURDUS II, 23

INDEX OÉNâRAL DES MATIÈRES.

243

TURDUS CYANEUS. TURDUS ILIACUS. TURDUS MERULA. TURDUS MU8ICUS. . TURDUS PILARIS. . TURDUS SAXATILIS. TURDUS TORQUATUS TURDUS VISCIVORUS UmBRINA VUL6ARIS

Unio

Upupa EPOPS. Urbec . . . Uria troile. . Ursus arctos.

URSUS MELES. .

Vandoise ....

VaNELLUS CRISTATU8

Vanellus squata-

ROLA .

Vanneau. •Vautour . Venturon . Venus . . Ver luisant

Vol. Pag.

II, 252

II, 243

II, 245

II, 236

II, Jfô7

II, 252

II, 251

II, 239

III, 172

III, 219

II, 99

III, 347

II, 406

I, 40

I, 45

III, 142

II, 348

II, II, II, II, III,

m.

350 348 6 192 220 341

Vol. Pag.

Ver à soie HI, 321

Ver de terre .... III, 248

Verdière II, 172

Véron III, 139

Vespa crabro. . . . III, 272

Vkspa vulgaris. . . . III, 270

Vespertilio I, 1

Vespertilio auritus . I, 8

Vieille (La) III, 154

Vigneron III, 251

Vignot ....... III, 191

Viper A aspis Iir, 26

Viper A cérastes. . . III, 26

Vipère. III, 25

Vipère cornue. . . . III, 26

Vive III, 179

ViVERRA GENETTA . . I, 50

VULTUR II, 6

VULTUR MONACHUS. . . II, 8

XlPHIAS GLADIUS . . . III, 163

YUNX TORQUILLA ... II, 66

Zeus APER III, 161

Zeus faber III, 161

Zygaena malleus . . III, 87

FIN DU SIXIÈME ET DERNIER VOLUME.

DIEPPE. IMPRIMERIE PAUL LEPRÊTRE ET C**.

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COMïinunvPitnKDso. CaitftT poftilaires partirais. fyVnt$cm. Utlfrnîiife eraie 3a Pan hcuijt'»- '^fioLLAND. RiMU-j ri /ai,» TEiiJaMCt, 1 voL

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