'■r^^ ■r^:.,'^. .r^fy \y% The Arnold Arbore ti Purchase June 1971 INTRODUCTION A LA FLORE DES ENVIRONS DE PARIS. INTRODUCTION A LA FLORE DES ENVIRONS DE PARIS, Suivant la méthode fexuelle de M. Linné ; & les démonftrations botaniques qui fe font au Jardin du Roi. Par BULLIARD, A P A R I S, Chez D I D o T jeune , Libraire , quai des Auguftins^ e= M. D C C. L X X V I. Avec Approbation j & Privilège du RqI, LIBRARY .B7?r X- i mjMMhiai^ AVERTISSEMENT. X-j E but que l'Aureur s'eft propofé dans cet Ouvrage^ a été de réunir fous un même point de vue tous leSL avantages que l'on doit attendre de la Botanique , 6c de rendre cette fcience à la portée de tout le monde* Auflî voit-on qu'il a pris tous les moyens poflibles pour tâcher de mériter l'accueil favorable dont MM. les Etudiants en Médecine l'ont honoré , & rendre fes travaux utiles à leur avancement. Il commence par une Introduâiion à la Botanique,' qu'il a rendue facile SdintérefTante , &; n'a voulu avoic pour original que la Nature dans l'exécution des def* feins de fes Plantes. Le Ledeur pourra ranger fous quel ordre bon lui femblera les Plantes qu'il recevra par cahier & pac ordre alphabétique. Les defcriptions dé chaque Plante ont pour titre les claiïes &: ordre de M. Linné. Le genre , décrit en caraéleres différents , vient enfuite , &: chaque indi- vidu a fon nom françois, latin , & vulgaire françois. Les Plantes qui font les plus connues des gens de Campagne , ont les noms fous lefquels ces gens les connoident : ce qui, depuis très long-temps, eft deiiré , & n'a jamais été exécuté. Quant aux vertus médicinales, elles font décrites d'après les meilleurs Ouvrages en Médecine. L'Auteur n'a pas cru inutile de dire quelque chofe des prépara- ,C A CD LIERA RV NEW YORK 1 AVERTISSEMENT. tions végétales , & des dofes & mefures avec lefquelîes on pouvoit fagement les employer , perfiiadé que fon Ouvrage feroit d'un grand fecours , fur-tout dans les Campagnes , où l'on n'a que ces relTources , & où il ne fe trouve pas , ou que rarement , des gens en état de diftinguer les Plantes utiles dans les maladies des hommes & des animaux domeftiques , d'avec les nui- sibles. Il finira fon Ouvrage par une Table générale des noms François , latins , &: vulgaire-françois des Plantes dont il aura donné les figures. Les Herbes feront le fujet des premiers cahiers ; les Arbres & Arbufles viendront enfuite toujours fous le même ordre. INTRODUCTION A LA BOTANIQUE. SECONDE TABLE ÉLÉMENTAIRE DES NOMS, ET DE LEURS EXPLICATIONS. Le chiffre romain indique la Planche , & le chiffre arabe la Figure. Aigrette. C'eft un amas de poils ou foies , qui couronne une graine pu une écaille. On la nomme ftypes quand elle eft portée fur un pied , & feflile quand elle eft fans pied ou pédicule, aigrette ftypes. I. I. Aigrette fefîile. I. 2. Aigrette. Tout ce qui eft couronné de poils ou foies, fe nomme aigrette. Ailée. Une feuille , dont les lobes font oppofés , en forme d'ailes» a. e. b^ . II. 27. Aisselles des feuilles. C'efl: la fedion de la feuille avec la tige , foit pétiolée ou feflile. a. h. c. I. 7. Alênes. Les feuilles qui font en forme d'alêne en portent le nom. ^LTERN ATI VEMENT. Sc dit pour Ics flcuts , les feuîUes, les branches , &c. Alternes. Les feuilles font alternes quand elles font placées de diftance à autre. Il en eft de même des fleurs a. b. c. \. 6. Et la figure a. b, c. \. 7. Amande. C'eft une femence renfermée dans un noyau. L S. Annt?elle. Voye:^ Plante. Anomales. Fleurs polypétales irrégulîeres , compo- fées de plufieurs pièces , dilfemblables ordinaire- ^ ment , & accompagnées d^un nedar. Anthère. CeA le fommet de l'étamine qui porte la poufliere prolifique. Lu. Apétale. Fleur fans pétales. Articulations. Ce font des nœuds qui fe trouvent de diftance à autre dans les tiges , les branches , ou les racines. L 1 2. Axillaires. Fleurs qui naiflent dans l'aiflelle des feuilles A. L j 3. Et la figure ^z. b. c. L 6., B Baie. La baie eft un fruit fucculent Se charnu , rea-* fermant fes femences éparfes ça 6c là dans îe ( 5 ) parenchyme. Certains Auteurs ont confondu la pomme avec la baie. La pomme, l. 14. Balle. C'eft le calice des graminées. I. 15. Barbe. La partie fupérieure des valvules^iÉU la balle. ï. 18. Bassin. C'eft l'intérieur des calices évaf^Jc d'une feule pièce. Bisannuelle. C'eft le nom d'une plante qui ne dure que deux ans. Bourgeons. Ce font de ces boutons qui , en fe déve- loppant à la fortie de l'hiver , font paroître des par- ties deftinées à la réproduélion. Cehii qui tient aux tiges fe nomme bouton , & celui qui tient à la ra- cine fe nomme cayeux. Bouton. Il y en a qui ne renferment que des fleurs, d'autres des feuilles. Ils font compofés de plufieurs écailles affez dures , & enduites d'un fuc gluant pour empêcher le contact de l'air. Bourse. Enveloppe de quelque efpece de champi- gnons, une des fept efpeces de calice de M. Linné. Bulbe. C'eft une racine ronde , à la partie inférieure de laquelle fe trouve un corps charnu d'où partent les racines. L 16. Bulbeuse. On nomme une plante bulbeufe quand elle a une bulbe ou oignon pour racine. c. Calice. Eft un terme générique applicable aux fept efpeces de calice de M, Linné. La première efpece fe nomme périanthe j c'eft la plus commune t la fé- conde fe nomme enveloppe ; la rroifieme, fpatlie ; la quatrième , balle j la cinquième , chaton j la fîxieme , cocfFe ; la feptieme , bourfe. M. Linné regarde le calice comme le lit conjugal de la fleur. Campaniforme. Une fleur porte ce nom quand elle a la forme d'une cloche, a. I. 1 8. Cannelée. Une tige fe nomme cannelée quand elle eft à filets. I. 19. Capsule. C'eft une efpece de fruit renfermant des graines dans une ou plufieurs loges. On dit unilo- culaire, biloculaire, multiloculaire quand une cap- fuie a une , deux ou plufieurs loges. Capfule trilo- culaire. I. 20. Carene. C'eft un des pétales de la fleur légumineufe qui fe trouve deflous. Lu. Et la figure e, II. 17. Caryophyllée. Les fleurs caryophyllées , ou en œillgt , ont un nombre indéterminé de pétales, dont le caradere eft d'avoir l'onglet caché dans le calice monophylle , & la feuille difpofée en rond au bord du calice a. a. a. b. I. 22. Caulinaires. On nomme feuilles caulinaires celles quinaiflent autour de la tige. I. 25. Cayeux. Ce font les petits oignons par lefquels les plantes bulbeufes fe reproduifent. a. 1. i G. Cellule. Ce font les loges qui fe trouvent dans les capfules. Chaton. Nom donné à un afl'emblage de fleurs qui ne portent aucuns fruits, 6i qui font rangées fur un (7) èxe commun , comme on le voit dans les cou- driers , les noyers. I. 17. Chaume. C'eft la tige des graminées que l'on nomme vulgairement paille. Chevelus. En parlant des racines , quelquefois même de certaines feuilles, d. c. I. iz. Cloche. Fleur en cloche , ou campaniforme. Cloisons. Dans les capfules & les filiques, les répa- rations qui s'y trouvent fe nomment cloifons. a. b. 1. 16, CoEFFE. C'eft le calice des moufles , une des fept efpeces de M. Linné. I. 24. Collet. C'eft l'intervalle qui fe trouve entre la tige & la racine. I. 19. CoMPLETTE. Une fleur eft complette quand elle a toutes fes parties , étamines , piftils , pétales , &:c. Composée. Une feuille eft compofée quand elle eft formée de plufleurs feuilles qu'on nomme follioles. 11.14. Coque. Une des huit efpeces de péricarpe j elle s'ouvre en long. CoRDiFORME. On donne ce nom A ce qui a la forme d'un cœur. Feuille cordif orme:. I. 30. Cordon ombilical. C'eft par lui que s'opère l'ex- ploiion des femences hors des fruits. Dans les ca- pillaires il ouvre la capfule qui les renferme par fon élafticité. Cornet , ou épèhon. Le cornet eft une efpece de nedar qui fe trouve dans les linaires. Corolle. La corolle fait la beauté de la fleur ; elle eft compofée de petites feuilles que l'on nomme pétales. Çuand elle n'eft que d'une pièce , on la nomme corolle monopétale , & quand elle eil: com- pofée de plufieurs pièces , on la nomme polypétale. Corolle monopétale. I. 34. Corolle polypétale. I. 55. CoRYMBE. C'eft une difpofition des fleurs qui rient le milieu entre l'ombelle & la grappe. Les pédicules montent graduellcmenr comme à la grappe , cC arrivent tous à la même hauteur comme à l'om-- belle. L 3 2. Cosses. Panneaux du légume m. m. II. %C. Cotylédons. Sont les lobes de la femence ou graine qui accompagnent la jeune plante en fortant de terre fous la forme de deux feuilles différentes de celles que doir porter la plante. Ces feuilles fouD comme deux mamelles defliinées à allaiter le jeune fujer. Elles font fort fenfibles dans les légumi- neufes. Cotylédons. c,c.\. 31. Cruciforme ou crucifère. Tournefort a donné ce nom aux fleurs compofées de quatre pétales difpo- fées en croix , &: dont le fruit eft une filique. a. b. D Demi-fleuron. Le demi-fleuron eft une petite fleur en forme de languette. Sa partie inférieure eft un petit tube, a, b, II. i. Ce tube renferme cinq étamines sm^mn/mv^ • ' ^'P^FT^J^'j'-^'^'-' ifJiJmum^ i^ g.-<.»agr^PnB*jg INTRODUCTION A LA BOTANIQUE. Première Table élêiueutaire des figures et de leurs noms. Pour rendre cette Tntroduction facile et intelligible, une Table des figures et de leurs noms ne suffirait pas; c'est pourquoi ces mêmes noms et leurs explications feront le sujet d'une seconde Table. JSomenchture. A I GRETTE Aigrettée, a Ailée Ailes et/', i Aisselles, a , b , c ti a, b, c Alternes, Fleurs &* pour les feuilles. . . Amande Annulées. Feuilles èf pour les fleurs Anomales Anthère Articulations Axillaire.s , à et a, b, c B B AIE. Balle... Barbe. . Bulbe. . C AVEUX. Calice Calice ,/.... e( \}- Fis. 3 4,5 7 6 5' 9 lO 3i .3 6 î4 •5 28 i6 i6 17 i8 i3 22 PI. Nomenclature. Campanule.. , Cannelée . . . , Capsule . . . . , Carène Cariophyllée. Casque Caul inaire . . . . Cellules, a, b. Chaton. CoilTe Collet , Corel i forme Corolle, a . , et 5 a , a , a , b a , b , c , d a,b Cotylédon , c , c Crucifère , Corymbe , D I .'EMI-FLEURON Digitée , Disque E l!.C AILLES. Ecailleux Fis- PL i8 i9 20 21 22 23 I ^5 20 27 24 18 3.3 34 3r 33 32 I 2 2 2 3 - 5 ,, 4 2 (O Komenclatare. Embryon, a Entonnoir Enveloppe commune, c. Enveloppes partielles , 0,0,0 Eperon, a eta Etamines y b, n, p Etendart et û F l^AISCEAU, h Feuille simple Feuille composée Feuilles radicales Feuille irrégulière Fleuron, t Fusiforme G VT AINE Godet Grappe Grelot Gueule. Voye^ Labiées. H JlIampe L XjABIées, ou fleurs en gueule et les fleurs de. . Lancéolée Légume Légumineuse Limbe , a Lobes des feuilles, a,b , c , d Loges, yoyex Cellules Lyriformé M IVl AINS Fig. PL 6 2 8 2 2 8 2 3? 2 2 10 2 II 2 27 2 12 2 i3 2 M 2 'â 2 2 »7 2 18 2 «9 2 20 21 2 22 2 2 23 2 24 2 10 1 25 2 26 2 34 2 1 3 1 28 2 29 2 Nomenclature. Masque, ou Personnée, ou en Mutfie N, N ECTAR. Voye^ Epe- ron, a , et a Noyaux O o. REILLES, a, a et a, a , Œil. yoyei Umbilic , a Oignon. Voyei Bulbe. Ombelle , Onglet, b r ANICULE Panneaux, m, m Parasol. Voy. Onjbelle Perfoliée Périanthe et/. Pétales et ia,b manquant d'étamines , ce qui le rend femelle. Tout cela n eft fenlible qu'à la louoe. Une fleur, compofée de demi-fleurons , fe nomme fémi-flofculeufe. Le demi-fieuron. II. 1 . DiGiTiEou PALMÉE. C'cft quand une feuille a la forme d'une main. Feuille palmée, a. h. c. d. cf. g. IL 2. DiPHYLLE. On nomme diphylle un calice compofé de deux pièces j triphylle , s'il eft de trois. Disque. C'eft le centre de la fleur radiée. IL 3. Drageons. Ce font des rejets de la racine , qui onc eux-mêmes des racines , & on les nomme bour- geons radicaux. E Ecailles. Ce font de petites feuilles coriaces quî forment quelque efpece d'enveloppes ou de calices j tels font les calices des jacées. IL 5. EcAiLLEUx , ce qui eft compofé d'écailles. EcHANCRÉE. Feuille échcnçrée, b. b. b. IL 28. Embryon. C'eft ce que M. Linné nomme germe. C'eft la partie inférieure du piftil qui fait les fonc- tions de matrice j il contient les ovaires clQ^ fe- mences ôc les organes propres à la nutrition, a, . W.è. Entonnoir. C'eft une fleur monopétale , dont le tube eft un tuyau, ôc le lymbe afFede différentes formes. IL 7. B ( lo) Enveloppe. Ceft un calice improprement dit, quieft divifé en commun & en partiel. Enveloppe commune. Elle fe trouve à la bafe de tous les rayons de l'ombelle, e. II. 8. Enveloppe partielle. Elle fe trouve à l'attache des fleurs de chaque rayon, o. o. o. o. o. II. 8. Enveloppe ou péricarpe. C'eft la capfule , le légume , la filique , la baie , ôcc. Il y en a de huit efpeces. Eperon. C'eft une prolongation d'un pétale dans quelque efpece de fleurs , comme la linaire. a. II. 9. Quelques Auteurs l'ont nommé nedar , d'autres n'en ont fait qu'une efpece. Epi. Il eft compofé de fleurs ou fruits , placées alter- nativement fur un axe commun. I. 28. Examines. Ce font les agents mafculinsde la fécon- dation dans le fyftême fexuel de M. Linné. Leur forme eft ordinairement celle d'un filet furmonté d'une tête que l'on nomme anthère. Cette tête , fommet , ou anthère , fait les fonctions de refti- cules , où réfide la poufllere prolifique qui, venant a s'échapper , s'introduit dans le ftigmate pour être portée jufqu'aux ovaires qu'elle féconde. 3. n. p, m. m. II. 10. Etendard. C'eft le pétale fupérieur des fleurs pa- pilionacées , ou fleurs légumineufes. II. ii.&ca* II. 27. Exotique. On nomme plante exotique celle qui ne croît pas naturellement dans nos climats. F Faisceaux. C'eft un affemblage. On ne fe fert guère de ce terme qu'en parlant des étamines des fleurs légumineufes. h. II. 12. Femelles. La fleur femelle n'a que des piftils. Feuilles. Les feuilles font les organes qui pompent l'humidité de l'air & facilitent la tranfpiration né- ceflaire à la fanté de la plante. Elles font ou Amples ou compofées , régulières ou irrégulieres , pétiolées ou fefliles. On les nomme caulinaires , florales , radicales y &c.. Fibres. Ce font les dernières ramifications des ra- cines que l'on nomme racines fibreufes. d. c. L i z. Filet. C'eft: , dans l'étamine , ce qui foutient l'an- thère./. Lu. Flèche. Feuille en fer de flèche. Fleur. M. Linné regarde la fleur ou la corolle , ce que l'on confond vulgairement, comme le palais où fe célèbrent les noces. Fleuron. C'eft une petite fleur monopétale , décou- pée en cinq parties , renfermant toujours cinq éta- mines unies & enfilées d*Un piftil. r. r. t.f. IL 7. Florale ou bractée. On nomme feuille florale celle qui eft près de la fleur , & qui ne poufle jamais fans elle, FtoscuLEUSE. Une fleur eft ainfinommée quand etlô n*eft compofée que de fleurons. B ij ( li ) Folioles. Petites feuilles , ou divifion des feuilles compofées. o. o. o. m. n. II. 14. Fruits. On entend en général par fruit une pro- dudion qui fuccedeà la fleur, deftinée à propager la plante , & due à l'union des fexes , c'eft-à-dire , étamines & piftils. On confond afTez fouvent fous cette dénomination la baie ou la capfule qui le ren- ferme. FusiFORME. Tout ce qui a la forme d'un fufeau. u, II. i{^. G Gaîne ou spathe. C'eft une efpece de calice , dont îa bafe forme un tuyau qui entoure la tige. II. 19. ôc 25. GÉMINÉ. Pour les feuilles & les fleurs deux à deux. Génération des plantes. C'eft le réfultat naturel de l'opération dont les étamines , les piftils , la pouflîere féminale & les ovaires font les agents. Germe, /^oye:^ Embryon. Glabre. Non que l'on donne aune feuille lifl^e , unie &: luifante. Glauque. Nom latin francifé pour exprimer une cou- leur qui tient un milieu entre le verd & le blanc. Godet. C'eft une fleur monopétale un peu évafée, quoique creufe. II. zo. Gousse. Le fruit des légumineufes , qu'on nomme légume. II. 25 ) Se e eO:h carène ou nacelle. Ceft dans le pétale inférieur ou carène, que fe trouve le faifceau d. Il en prend même la courbure , 6c le piftil devieni: tinegouffeou légume. IL 16. Ligneuse. Les tiges ôc les racines qui ont laconfif- tance du bois , fe nomment ligneufes. LiLiACEE. C'eft en parlant des fleurs que Tourneforc nomme fleurs en lis. Le caractère de c(is fleurs eft d'être ou monopétales & découpées en cinq parties, ou polypétales , ayant trois ou fix pétales. Mais l'eflentiel eft: d'avoir un fruit divifé en trois loees ; ce qui fe nomme triloculaire. Limbe. C'eft: la partie fupérieure des fleurs d'une feule pièce : le tube eft: la partie inférieure. Limbe, a, L 34. & c, II. 7. Linéaires. On donne ce nom aux feuilles qui ref- femblnet à celles du lin. Lobes. On dit vulgairement que la graine eft: germéa quand , en fe développant , elle lailfe entrevoir un ou plufieurs lobes que Ton nomme cotylédons ; ils font unis d'un côté , convexes de l'autre. Ils fe difl:inguent facilement dans les légumineufes. c.c.\. 31. Les lobes des feuilles font des exten- lions de ces feuilles, a b. c. d. e. II. 2. & b. b. b. II. 18. JjOges. Elles fe trouvent à l'intérieur de l'enveloppe qui contient le fruit ; cette enveloppe fe nomme capfule , uniloculaire , biloculaire , multilocu- laire, quand la capfule eft à une, deuXjOuplufieursr loges. Capfule biloculaire* a, b, I. 2(j, (16} Lyriforme. Une feuille qui a la forme d'une lyre. II. z8. M Mains ou vrilles font des produdions filamenteufeâ par lefquelles certaines plantes s'attachent à d'autres corps j elles affectent différentes formes , elles fonc ou fimples ou divifées en plufieurs rameaux. II. 29. Mâles. On nomme fleurs mâles celles qui n'ont que des étamines. Masque , ou personnees , ou en mufle. Les fleurs en mafque , ainfi nommées , parceque la plupart reflemblent aux mufles de certains animaux , fe diftinguent des fleurs labiées par le fruit principa- lement qui efl: une capfule diftindte du calice dans les perfonnées , Se quatre femences nues au fon4 d'un calice monophylle dans les labiées. Monopétale. On nomme une corolle monopétale quand elle n'efl; compofée que d'un pétale. 1. 34, Monophylle , calice d'une feule pièce. Mufle. F'oye:^ Mafque. Mulet. Nom donné à une plante qiii tient de deux efpeces différentes. N N APiFORME. Ce nom convient à tout ce qui a la forme d'un navet, u. II. 18. Nectar. C'eft: un corps creux , dit M. Linné , qui accompagne quelque efpe-ce de fleur, comme l'ellé- bore j ( 17) bore 'j il contient pour l'ordinaire une liqueur mîé- lée , que les abeilles s'amufenr à butiner. C'eft ou un cornet , ou une fofTette , ou un tuyau. Ce ternie n'eft plus d'ufage , parcequ'il eft trop équivoque , chaque Auteur lui ayant donné la fignification qu'il a voulu. Nervures. Ce font de petits traits que l'on apper- çoit dans les feuilles. Us doivent être re<7ardés comme des tendons ou extrémités des gros mufcles, qui repréfentent les nervures principales. Nœuds. F'oye:^ Articulations. Neutre. Quelquefois les fleurs , quoique difpofées naturellement à porter des étamines & des piftils, deviennent neutres , foit qu'elles doivent cette monftruofité à la culture , ou à quelque autre accident. On nomme aufli neutres des fleurons où l'on n'apperçoit ni étamines , ni piftils. Noyaux. Ceft un fruit olTeux qui renferme une amande, a. II. 5 1. Nymphes. M. Linné regarde les pétales comme les nymphes des plantes. o Oeil, f^oye:^ Umbilic. a. I. 14. Oignon, f^oyc:^ Bulbe. I. 16. Ombelle ou parasol. Ceft un aflemblage de rayons qui partent du même centre , & qui divergent comme ceux d*un parafol. L'ombelle partielle eft un rayon de l'ombelle générale. La fleur eft rofa- G ( 'S ) cée. Elle ne diffère des fleurs en rofe proprement dites , que parceque le calice devient un fruit com- pofé de deux femences attachées enfemble pendant qu'elles font vertes , &c qui fe féparent en mûrif- fant. Ombellïferes. C'eft le nom que l'on donne aux plantes en ombelles. II. 8. Onglet. C'eft la partie inférieure du pétale. l>. IL 37. Opposées. Les fleurs & les feuilles font oppofées quand elles font placées en vis à-vis à la même hauteur, & parallèlement fur la tige ou la branche. Foliolles oppofées. o o 0 l m n.W, \à^» Ovaire. La partie du piftil , deftinée à recevoir la fécondité , fe nomme ovaire. Ovoïdes, Tout ce qui eft en forme d'oeuf. P Palais des nocis. M. Linné fait de la corolle le palais des noces aQS fleurs. Palmée. Voyc:^ Digitée. Feuille dïgitée ou palmée, IL 2. pANicuLE. C'eft une efpece d'épi branchu , compofé d'autres petits épis attachés le long d'un pédicule commun. IL 35. Panneaux. Cofles. Ce font les valves qui fe trouvent au légume & à la filique. Papilionacées. yoye:^ Fleurs légumineufes. Parasites. Ce nom fe donne aux plantes qui ( 19 ) croiiïent fur différents arbres , &c qui fe nourrifTent • à leurs dépens. Parasol. Foye:^ Ombelle. Parenchyme. Subilance puipeufe qui forme le corps- de la feuille 8c du pétale , &; qui efl recouverte d'une peau légère , nommée épidémie. Les fruits char- nus , tels que les pommes , les fruits à noyaux , &c les baies , font aullî compofés d'un parenchyme. Pavillon ou étendard. Cetl le pétale fupérieur des légumineufes. P'oye^ la figure II. ii. & t?. II. 17. PÉDICULES OU péduncules. Ce font les queues des fleurs 8c des fruits, P^oyei les figures b. 1. 1 3./. 18. 8: a. II. 20. Pépin efc la ciraine des pommes. La pomme n'en eft que l'enveloppe. Perfoliée ou perfeuillée , plante dont, la tige enve- loppe les ieuilles. II. 54. Périanthe.. C'efl: le premier des fept efpeces de ca- lices de M. Linné. Il eft ou monophylle , ou di- phylle , ou polyphylle , 8cc. Foye^ les figures 17. I. cc 50. IL Péricarpe. Foye-^ Enveloppe/. I. i-S. Pétales. Ce font les feuilles qui compofent la corolle.. Elles font colorées , 8c font la beauté de la fleur. Voye'i les figures 2,6. jy. 11. II. &: 4. 5. Pétiole. C'eft la queue de la feuille, k,. IL 13. 8c aAL 25. l. 30, Cij ( io ) PÉtiolÉe. Une feuille eft pétiolce quand elle a un pétiole ou queue. PiNNÉE , fynonyme de feuille ailée. Pistil. C'eft l'orçane féminin de la fiu6lifîcation. Il eft compofé du germe ou embiyon a. W. 6. du ftyle c. IL 6. ôc du (Hgmate b. IL 6. Le ftigmate reçoit la pcuffiere m. m. IL lo. Cette pouflîere , étant rranfmife à l'intérieur du germe , féconde l'o- vaire. Il ne faut pas confondre le germe ou em- bryon avec l'ovaire , car l'ovaire n'eft que le rudi- ment des fruits dont le germe eH: l'enveloppe ou l'utérus. La fécondation ne fe fait point s'il n'y a concours des parties mâles & femelles , 3z Tadte de la fru£tilîcation n'eft plus que l'eftet de la généra- tion. M. Linné regarde la corolle comme le palais ou fe ccLbrent les noces j le calice comme le lie conjugal j les pétales comme les nymphes j les filets des étamines comme les vaiffeaux fperma- tiques ; les anthères comme les tefticules j la pouf- iiere comme la liqueur féminale j le ftigmate comme la vulve ; le ftyle comme le vagin \ le germe comme la matrice j ôc le péricarpe comme l'oraire fécondé. Pivot. La racine eft en pivot quand elle defcend pet- pendicalairement. Placenta. C'eft le centre de la cavité du calice. Il eft aftez fouvent convexe. C'eft fur lui que repofent les fleurs 6c les fruits dans pluficurs efpeces de ( ^I ) plantes. Placenta convexe, a. II. 3. Plantes. Nom donné à toutes piodudions végétales. Plantes annuelles. Lorfqa'une plante croit 6c meiu'i dans un an , elle eft annuelle. On la nomme bifannuelle 5 trifannuellé fi elle dure t ou 3 ans. Plantes vivaces. Ces plantes vivent un nombre d'années indéterminé. Plantule. Dans le développement de la femence , les cotylédons accompagnent la plantule qui fe trouve dans le milieu. h.\. ^i. Poils ou soies. Ce font des fiiets plus ou moins fo- lides qui fe trouvent fur quelques parties des plantes, i. i. 11. 13. PoLYPÉTALE. Une cotoUe , compofée de plufieurs pièces , fe nomme polypétale. Quand les pétales font placés fymmétriquement , la corolle eft poly- pétale régulière. I. 23. Quand ils font placés irré- gulièrement , ils forment la corolle polypétale irré- guliere. U. 31. Pomme. C'eft un fruit à pépin , compofé d'une pulpe charnue , dans le milieu de laquelle on trouve or- dinairement des loges membraneufes qui renfer- ment des femences. Ce que l'on nomme vulgaire- ment pomme de terre, n'eft point une pomme, mais une bulbe d'une efpece de folanum. Port. On entend par le port d'une plante , tout ce qui en conftirue l'enfemble. Poussière séminale. C'eft proprement la m.atiere prolifique des végétaux. Pulpe. Subftance charnue de certains fruits > feuilles ôc racines, R Racine. C'efl: la partie de la plante qui lui fournit les fucs nourriciers. Radicales. On nomme feuilles radicales celles qui fortent immédiatement de la racine./?. />. IL 15.- Radicules. Ce font les racines d'une plante quieft encore à la mammelle , c'eft- à-dire , accompagnée des cotylédons. mWre 6£ de l'infertioii des étamines. Classes formées du nombre & jje Is proportion des étamines. Décandrie Claiioiihyllées. Dodéc^ndric. ^ rtigrenioine. Tcofandrie. Kofe. Polyandrie. Pavots. 1 1. Onze étamines. Classes formées de la réunion de queU]nes , artic des étamines Didynamie. Labiées. c rucifetes. •Monadclphie. Mauves. Diadelphie. Léo;uniini.-ufes. IPoIyadelphie. Mille pLftuis. Classes formées de la fiiuarion des 'ramincs réparées des piltils. li. Une vingtaine d'étamines attachées au calice. 1 3. Depuis vingt jufqu'à cent étamines qui ne tiennnent point au calice. 14. Quatre étamines , deux petites & deux grandes. ^ Tétradynamie. ij. Six étamines, deux petites & quatre grandes. 16. Plufieurs étamines réunies par leurs filets en un feul corps. 17. Plufieurs étamines réunies par leurs filets en deux corps. 1 8. Plufieurs étamines réunies par leurs filets en plufieurs corps. 19. Plufieurs étamines réunies LesMatguerites. en forme de cylindre par les anthères , rarement par les filets. Î.O. Plufieurs étamines réunies S: attachées au piflil fans adhérer au réceptacle. 1 1 . Les fleurs mâles Se femelles réparées fur un même indi- vidu, il. Fleurs mâles & femelles fé- I v^nduvre, pnrces fur différents indi- ■^ vidus. . Fleurs mâles & femelles fur un ou piufieurs individus qui portent auiîî des fleurs hermaphrodites. iSyngenéfic. Gynandrie. Les Otchis. fMoncscic. Malle d'eau. Diœcie. Chanvre. Polygamie, l'ariétairc. lÊtAssEs formées Ç de l'occultation, \ Cryptogamie. 14. Fleurs renfermées dans le peu d'apparence) M«"'î"'P«"geres. fruit , ou prefque invifibles. des étamines. (^ M. Linné donne encore une vingt -cinquième clafle fous le nom d'appendix , où il range les palmiers Se autres plantes dont il n'a pas encore déterminé les caraderes elTentiels. (5o) LES ORDRES DE M. LINNE. J-.Es ordres font établis fur les piftils comme les claiTes le font fur les étamines. Le nombre des piftils fe prend à la bafe du ftyle ^ & lcM:fqu'il n'y a point de ftyle , on compte les ftig-- mates. Ordres des trei-^e premières Clajjes^ Noms des Ordres. Ce qui confiitue les Ordres^ Monogynie. Un piftil. Digynie. Deux piftils, Os.DRrs tiix-s jTiiiiynic. Trois piftils. 4ei piftils. \Tctragynie. Quacie piftils. iPencagynie. Cinq piftils. / Hcxagynie. Six pift^ils. f Polygynie. Nombre indéterminé de pif^- tils. Ordres de la quatorzième Ciaffe, CCymnorpermie. Quatre graines nues au fonJ Ordres rires A Ju calice. dus craines. ) Angyofpcrmie. Graines renkrmees dans ua (, péricarpe. Ordres de la quirr^icme Clajje. Ordres tfrés de la tïgiue du péricaipe ^dna^-m? X ^" f^licdeufcs. Le fruit cft une filicule. du*^ péricaipe. (. Les filiqueufcs. Le fruit eft une lîiiquc. Les ordres des i^% 17% 18% 20% 21% 22' & 23' claftes paroiftent ne rien avoir de commun avec ceux-ci , c'eft pourquoi on n'en parle qu'après. (3' ) OH.T5R î S tirés du li:u , du fc.\e , de l'arionge- menr des Heurons , & de la n union des écamincs. Ordres de la dix-neuvieme Clajfe, rSyngeocfie. Polygamie é- Fleur dont le dirquci gale. & la couronne font occupés par des fleurons her- maphrodites. Polygamie Tu- Pleur dont le difqtïe perflue. eft occupé par des flcurbns her- niaphrodires , & la couronne par des fleurons fe- melles. Polygamie Pleurs hcrmaphro- faulle. dites dans le dif^ que , & neutres à la circonférence. Polygamie né- Les fleurons du dif^ cellaire. que mâles & ceux de la couronne femelles. Monogamie. Fleurs qui , fans être compofées de fleurons , ont leurs étamines réu- nies en cylindre par leurs an-. L theres. Les ordres de la 1 6'^ clafle , la i y*^ , la 1 8'= , la ao* a la zi% zi^ & 15^ font établis fur les caraderes claf- fîqiies des claflTes qui les précèdent. Exemple. Une fleur qui auroir pour cara6tere clalHque dix étamines unies en un feul corps, fa r/ci',e feroit la monadelphie , & fon ordre j décan- drie. Enfin la 24^ clafle fe divife en autant d'ordres qu'il y a de familles qui la compofent. LES GENRES DE M. LINNÉ. i E Chevalier Linné établit fes genres fur la con- coniîdération des parties de la fruclification. Il tire fes caractères génériques de leur nombre , figure fîtuation & proportion. Il confidere , Le calice. La corolle , & fur-tout le xic manufcrit qui a pour titre la Flore des envir'ms de Paris , gravée & enluminée d'après nature , par M. Bulliard Cet ouvrage , qui offre un moyen très facile de connoître parfaitement , fans Maître , & en peu de temps , les plantes des environs de Paris , ne peut manquer d'être agréable aux perfonnes qui , par état ,, font obligées de connoître les plantes , à celles qui fe font or- dinairement un amufement de cette connoifiancs , Se fur-touc à celles qui habitent des campagnes où il ne fc trouve pas de gens en état de diftinguer ni les p.antcs utiles aux maladies \T RÔX. C/^^ , MONANDRIE. Ordre, MONOGYNIE. Genre de Lin. Hippuris. . Herbe vivace. Oatin. Hippuris vu/garis , Lin. Noms< vulgaires. La Prele des FONTAINES, ( LA PreLE femelle. Détail des parties caraciirijliques. Les fleurs fe trouvent à la bafe des feuilles : elles font fi petites & fitôt flétries , qu'elles échappent aux yeux de robfervateur. On ne diftingue qu'avec bien de la peine une étamine bifurquée & recourbée fur elle-mcme, tenant, on ne fait comment , à un corps blanchâtre, écailleux par le bas, & qu'on eft tenté de prendre pour un germe qui affefte la forme d'une gourde. A. Extrémité fupérieure d'une tige de grandeur na- turelle. B. C. Parties de la tige , de différentes groffeurs. D. Fleur deflinée à la loupe. H. Fleur de grandeur naturelle, partant des aiflelles des feuilles, 6c fymétriquement arrangées autour de la tige. Port. Cette plante s'élève de fept à huit pouces. On la trouve dans les fontaines , les ruiffeaux : elle fleurit au commencement du mois d'août. Cette plante eft un peu aftringente. Les chèvres la mangent, mais les vaches ^ moutons, chevaux, cochons, n'en veulent point. ./ b: '/. ^^ :Sifjnirià VuL^arié Clajfc , DiANDRiE. Ordre, MONOGYNIE. Genre de Lin. Jasminum. Arbrisseau. ■Hj Oatin. Jafmimim officinale y Lin. ^"^""'[fi-ançois. Le JASMIN. Détail des parties caractérijliques, 1 . Une fleur monopétale , découpée en cinq par- ties. 2. XJn bouton de fleur. 3. Une fleur ouverte , afin de laiiTer voir les deux étamines qu'elle renferme. Port, Cet arbrifleau farmenteux s'élève très- haut quand il trouve quelque foutien. Il fleurit l'été. 11 efl: originaire des Indes , mais commun prefque par toute l'Europe , & fur-tout dans les jardins de ce pays-ci. Propriétés. Les fleurs ont une odeur très-agréa- ble ; les feuilles ont un goût herbacé. Usages. Ses fleurs fervent à préparer divers par- fums , & fur-tout de la pommade pour les che- veux, qui efl: préférable aux autres, parce que fon odeur plaît plus généralement que les autres odeurs. tTojtfTTVm/ i/t:- CLffc, Dl ANDRIE. Ordre, MONOGYME. Genre de Lin. Ligvstrum. Arbrisseau. ('latin. Ligujlrum vulgarc , Lin. ■VT ) François. Le TROENE. iS'oms( ^ , . - „ ^ . vulgaires. Le Fresillon , la Puine BLANCHE. Détail des parties caracicrijliques. X T. Une fleur monopétale ouverte, afin de bif- fer voir les deux étamines qu'elle renferme. 2. Le calice fert de bafe à un germe arrondi , furmonté d'un ftll. Port. Cet arbrifTeau s'élève d'ordinaire de huit à douze pieds , efi: commun dans les bois ; il fleurit au mois de Juin. Herb. II. Propriétés. Les fleurs ont une odeur aflez agréable: les feuilles ont un goût acre & défagréa- ble; elles pafTent pour vulnéraires, déterfîves. Usages. On emploie rarement le troène inté- rieurement ; mais on en fait des gargarifmes , des lotions aftringentes. Il s'emploie dans les jardins en palillades , que l'on peut tenir beaucoup plus minces que celles des autres arbres ufités , & qui confervent long-temps leurs feuilles vertes. 2'rœj'ne^ Clajfe y DiANDRiE. Ordre i Monogynie. Genre de Lin. Syringa. Grand Arbrisseau. Noms latin. Syringa vulgaris , Lin. François Le LILÀS oa LILAC. — vulgaire. La Queue de Renard des Jardiniers. Détail des parties caracîérijiiques» I. Une fleur de grandeur naturelle, ouverte lon- gitudinalement, afin de lailTervoir les deux écamines qui y font attachées, X. Le calice defliné à la loupe. 5. Le fruit. Port. Cec arbrilTeau s'élève à la hauteur de douze ou quinze pieds ; il ell originaire de la Perfe , mais il fe multiplie très facilement dans ce pays ci : on le cultive dans les parcsj bofquets , jardins , pour jouir de fa fleur , qui eft: auffi agréable à la vue qu'à l'odo- rat. Il fleurit au mois d'Avril. Nous avons une variété à fieur blanche ; & parmi les individus à ^eur rouge ^ de la nuance quon nomme lilas, on recherche ceux dont lajieur a la couleur plus foncée» Propriétés. On a dit fes femences afl:ringentes. ^-l/oy- riK Clajfe, DiANDRIE. Ordn, MONOGYNIE. Genre de Lin. Circma» Herbe vivace. rlatin. Cïrccza Lutetiana , Lin. *T jfranqois. la CIRCÉE. JNoms^ — vulg, l'Herbe magique, l'Herbe de S. Etienne, l'Herbe aux Sorciers. X Détail des parties caraclérijliques, A. Une fleur deflinée à la loupe : chaque fleur a deux pétales en forme de cœur , deux étamines & un piftil qui ont pour bafe un calice de deux feuilles, placées alternativement avec les pétales. B, Une fleur vue de face. I . Une fleur de grandeur naturelle. 1. Un fruit de grandeur naturelle. Port. Ses tiges ont un pied de longueur : on la trouve dans les bois , les taillis ; elle fleurit fur la fin de l'été. Herb. V. Propriétés &: Usages. On l'a quelquefois appli- quée en cataplafme fur les hémorroïdes. Les moutons la mangent. Clafc, DiANDRIE. Ordre ^ MONOGYNIE. Genre de Lin. Circma* Herbe vivace. vr (latin. Circœa alpina ^ Lin. ^^^'''(françois. La PETITE CIRCÊE. Détail des parties caraclérijîiques. Port. Les caraftères de la fruftification font les mêmes que celles de la Circœa Lutetiana ; elle n'en diffère que par fa petitelTe , par fes calices qui font colorés , &: par fa tige qui eft fîmple & fans divi- fions : on la trouve dans les rochers de Fontaine- bleau ; elle fleurit en été. Rtitc Ucrccc C/aJfe j Dyandrie. Ordre j Monogynie. Genre de Lin. Veronica, Plante vivace. /" latin. Vcronica offîcina/is , Lin. T,j \ fiançois. La VÉRONIQUE MALE. I — vulgaire. Le IhedEurope, la Veroni- C QUE DE CHÊNE , LA VÉRONIQUE DES BOIS, Détail des parties caracîérifiiques. 1. Une fleur monopétale, de grandeur naturelle, vue de face : elle eft découpée en quatre parties, dont une eft plus petite. z. Une autre fleur vue décote pour laifler diftinguer fontubc. 3 . Une corolle ouverte à laquelle font attachées deux éramines. 4. Le germe furmonté d'un ftyle. y. Un calice de quatre feuilles, accompagné toujours d'une petite feuille florale. 6. Le fruit eft cordiforme biloculaire , s'ouvrant de quatre côtés. 7. La capfule ouverte tranfverfalement. 8. Fome des graines. Port. Ses tiges font rempantes : elle fe trouve dans les bois , les taillis , elle fleurit au commencement de l'été & au com- mencement de l'automne. Herb. II, & III, V. Propriétés. Toute la plante a un peu le goûtamere, fon odeur n*eft pas défagréable , elle eft vulnéraire, déterfive , ftomachique, diurétique. Usage. Les feuilles s'employent en infufion comme le thé „ & à-peu«près dans les mêmes cas , ce qui l'a fait nommer thé d'Europe : la dofe eft d'une pincée , fur un demi- feptier d'eau commune : on les fait infufer quelquefois dans du bouillon ': on en fait aufll un fyrop que l'on recommande , comme vul- néraire , dans les cas d'efforts ou blellures ioteines. It'/o'/tét//^^ ^Va/e ClaJJe, DiANDRIE. Ordre, MONOGYNIE. Genre de Lin. Veronica. Herbe vivace. (latin. Veronica fçrpyllifo lia ^ Lin. NomsJfranqois. La VÉRONIQUE A FEUILLES ( DE SERPOLET. Détail des parties caraclérîjliques» A. Fleur de grandeur naturelle ; elle efl: compofée d'une corolle iTionopétale à quatre divifions, de deux étamines , d'un plftil qui devient une capTule de la forme d'un cœur applatl, & d'un calice à quatre di- vifions. B. Fruit de grandeur naturelle. Dans cette efpèce de véronique la corolle, quoique deflec-hée , accompagne long-temps le fruit , &: ne périt fouvent même qu'avec lui. Port. Cette plante eft deflinée de grandeur natu- relle ; fes feuilles font oppofées vers le bas de la tige, & alternes vers le haut. On la trouve dans les champs, les prés , fur les bords des chemins : elle fleurit en été, Herb. VI. Usages. Cette efpèce peut s'employer aux ufages de la médecine, comme la veronica oficinalis^ Les moutons mangent cette plante. ^ ^ dô J&rpolôù ^■v Clajfe j Dyandrie. Ordre ^ Monogynie. Genre de Lin. Veronica. Herbe annuelli. ç latin. Veron'icaBeccabunga ^ Lin, .. ) François. Le BECCABUNGA. Noms < 1 • T D c \ vulgaires. La Keine des tontaines , la V Véronique d'eau. Détail des parties caraclérijliques, 1. Une fleur monopétale de grandeur naturelle. 2. Une fleur delîinée à la loupe j elle a deux éta- mines attachées à rorifice incerne de fon tube. 3. Un calice deflîné à la loupe j il ferc de bafe à un germe applati , furmonté d'un ftyle qui égale en lon- gueur les étamines. 4. Le fruit eft une capfule applatie, à deux loges Se en forme de cœur. Port. Ses tiges ont un pied & demi de long , & font couchées fur la fuperficie de l'eau : on la trouve dans les fontaines , les courants & réfervoirs d'eau vive; elle fleurit tout l'été. Herb. IlL IV. V. Propriétés. Les feuilles & tiges ont un goûc herbacé , légèrement piquant \ elles font vulnéraires, déterfives, anti-fcoibutiques. Usages. On en fait des infufions Se décoctions j on en prefcrit le fuc exprimé & l'extrait. iBeceah lah^oy Clajfe, DiANDRIE. Ordre, MONOGYNIE. Genre de Lin. Veronica, Herbe vivace. r la tin. Veronica AnagaUis. Lin. Noms V'^"^"^''- ^^ P£'^^T BECCABUNGA. ( — vulg. La petite véronique aqua- tique. Détail des parties caraciérijîiques. 1. 2. Fleurs de grandeur naturelle; elles font d'un feul pétale découpé en quatre parties , qui quelquetois, mais rarement, font éga es entre elles; chaque corolle a deux étamines & un piftil. 3. Fruit de grandeur naturelle. Port. Cette plante eft deffinée de grandeur na- turelle ; Tes tiges font rarement penchées ; Tes feuilles font quelquefois rouges en partie. On la trouve dans les foffés , les prairies, fur les bords des rivières : elle fleurit fur la fin de l'été. Herb. IV. V. Propriétés. Elleparoît avoir les mêmes proprié- tés que le beccabunga, & on peut la fubfiituer au bec- cabunga ufité, quand celui-ci manque. Les vaches , chèvres & moutons la mangent; les chevaux ôc cochons la laiiïent. /o l'e/tit^ecùahun^a. Cciffe, DiANDRiE. Ordre y Monogynie. Çenre de Lin. Vbrouica^. Plante vivace •• latin. Veronica Teucrlum j Lin. Noms) ^'^"Ç^^^- La VERONIQUE DES PRÉS. j — vulgaires. La Vep.onk^uê fEME^LE , LA \ Véronique de Haies. J)étail des parties caraclériftiques^ 1. Une fleur moi^opécale de grandeur naturelle, 2. Une fleur defïince à la loupe : on voit les deuH ëtamines qui font adhérentes à l'orifice de fon tube. 3. Le calice defliné à la loupe j il ferç de bafc à ui> germe applaii, furmonté d'un ftyie. 4. Les fruits font des capfules à deux loges qui ren- ferment des fernences mondes & menues. Port. Ses tiges s'élèvent de huit ou dix pouces : ou la trouve dans les prés , les haies , les taillis j elle fleurit dans les mois de Juin & Juillet. Herb. II. IV. V. Propriétés. Elle a les qualités & les vertu$ des Vé- roniques , & peut fe fubftituer aux autres efpeces. Les Allemands emploient une efpece très peu différente de celle-ci à tous les ufages , où les François emploient la Véronique mâle. // J/eroniûue d&r U-^reé »lÈd r.[. Ci'affe ^ DiANDRiE. Ordre, Monogynie, Genre de Lin. Veronica. Herbe vivace. r latin. Veronica fpïcata j Lïn. Noms \ François. La VÉRONIQUE A ÉPIS. V — vulgaire. Détail des parties caraclérljliques. Une fleur de grandeur naturelle vue de face; elle a deux étamines adhérentes à l'orifice interne de foa tube. z. Une fleur vue de côté. 5. Lecalice de grandeurnaturelle; il fert de bafe a un germe applati lurmonté d'un ftyle. 4. Une capfule foutenue par le calice qui perfifi:e » 6c ne change pas de forme. 5. Grandeur ordinaire des feuilles qui occupenC immédiatement le bas de l'épi. Port. Ses tiges s'élèvent de huit ou dix pouces : oa la trouve dans les prés , les broflailles; elle fleurit au mois de Juin. Herb. II, Propriétés. On croit (qs propriétés les mêmes que celles de la Véronique mâle, mais on s'en ferc rarement en médecine. a J2^ J. 3 A J^î^omaite a epv C/^j/ê , DiANDRIE. Orirtf, MONOGYNIE. Genre de Lin. Verosica. Herbe annuelle, riatin. Vcron'ica a^rejiîs , Lin. Noms ' ^'^^^' ^^ VÉRONIQUE DES CHAMPS. \ — vulgaire. La petite Véronique a {. LARGES FEUILLES, Détail des parties caraclérijliques, 1. Une fleur deffinée à la loupe : elle eft mono-^ pétale, découpée en quatre parties inégales entre elles; elle a deux étamines & un piftil. 2. Un fruit defllné à la loupe, 3. Calice de grandeur naturelle. 4. Un fruit dans fon calice de grandeur naturelle* Port. Cette plante eft deffinée de grandeur natu- relle. On la trouve dans les prés , les terrains culti- vés , les bois ; elle fleurit au printemps. Herb. V, /JJ Verû/?ifi/e de^^ GÂam/7t C/aJfe , DlAî^DRîE. Ordre, MONOGYNIE. Genre de Lin. Veronica. Herbe annuelle. riatin. Veronica triphyllos , Lin. Noms<^fran9ols. La VÉRONIQUE TRÈFLE. ( vulgaire. Détail des parties caraclèrijîiques. A. Fleur deffinée à la loupe ; elle eft monopétale , découpée en quatre parties inégales entre elles ; elle a deux étamines, un piftil & un calice de quatre feuilles. Port. Cette plante eft deflinée de grandeur natu- relle : on la diftingue facilement des autres efpèces du môme genre , par la forme des feuilles qui font dé- coupées en trois ou en cinq lobes. On la trouve dans les champs, les terrains incultes : elle fleurit une partie de l'été. Herb. VL Les vaches, chèvres, moutons, mangent cette plante. t4 rvillûd Clajjc^ DiANDRIE. Ordre, MONOGYNIE. Genre de Lin. Pinguicula. Herbe vivace. 'latin. Pinguicula vulgaris , Lin. ifran^ols. La GRASSETTE. Noms l — vulg. laGraissette, l'Herbe grasse, l'Herbe huileuse, la Tue- Brebis, la. Sanicle a éperon. Détail des parties caraclcrijliques. I. Une fleur de grandeur naturelle, vue de face; elle eft monopétale, & renferme deux étamines & un piftil. 1. Une fleur vue de côté: on voit le neC J'anicimv J^riLCuloàinv Clajji , TriANDRIE. Ordn^ DlGYNlE. Genre de Lin. Paniçum, Herbe annuelle, riatln. Panicum viridc , Lin, Noms Il y a une efpece dont le grain eft barbu , qui fe trouve auffi ou blanc , ou rougeâtre , ou lilfe , ou velu. 1 0 4 H\ rxoment. Clajfe, TryANDRIE. Ordre ^ DiGYNIE. Genre de Lin. Tritjcum. Herbe vivace. Hatin. Tritlcum rcpcns , Lin. Nomsi^l/e/l . Clajje^ TÉTRANDRiE. Ordre j Monogynie. Genre de Lin. Plant aco. Plante vivace. r latin. Plantagi < François LE P ^ — vulgaire. Li latin. Plantago lanceolata y Lin. Noms < François LE PLANTAIN LONG. -E Plantain a cinqcotes. Détail des parties caraclérijlïques» 1. Un épi formé par l'afTemblage d'un nombre indéterminé de fleurs hermaphrodites , compofces chacune d'une corolle monopétale , de quatre éta- mines, d'un piftil & d'un calice de quatre pièces. 2. Une corolle defîînée à la loupe \ elle eft ou- verte longitudinalement. 3. Un calice delîiné à la loupe : chaque fleur a le fien nonobftant l'épi qui en a un général à fa bafe. 4. Une corolle vue de face : elle eft deflinée à la loupe. 5 . Le caîi.ce général de grandeur naturelle j il fe trouve à la bafe de l'épi. 6. Une feuille de grandeur naturelle. Prop. Cette plante s'élève à la hauteur d'un pied ou environ ; les tiges font cannelées au lieu d'être rondes comme dans les autres : elle fe trouve dans les prairies , les lieux incultes , fur le bord des che- mins : elle fleurit en été. Herb. Ill , IV. PROPRiÉTâs. Les feuilles font ameres & un peu aftringentes ; on les dit vulnéraires ôi ophtalmiques. Usages. On prétend que les feuilles du plantain long font préférables à celles des autres efpeces , foit appliquées fur les plaies récentes , foit pour ar- rêter les hémorragies , dévoiement : on a cru feau. diftillcc un excellent ophtalmique. 6y -Z'/42/^/i2^/^. /ûn^ . ClaJJï, Tetrandrie. Ordre, MoNOGYNIE. ■ Genre de Lin. Plantago. Herbe vivace. rlatin. Plantago Coronopus , Lin. j^ ) franq. LE PLANTAIN CORNE DE CERF. °'^'^j — vulg. La Corne de Cerf, l'Etoile (^ de terre. Détail des parties caraclcrijliques, A. Epi de grandeur natuiclle. B. Feuille de grandeur naturelle. X. Fleur deffinée à la loupe ; elle eft monopétale, découpée en quatre parties égales ; elle a quatre éta- mines & un piftil. Port. Ses épis ont depuis deux jufqu'à fix & fept pouces de long. Ses feuilles font aufli plus ou moins longues , félon les terrains où elle croît. On la trouve dans les terrains abandonnés, fur le bord des chemins : elle fleurit au mois de feptembre. Herb. L V. Il y a plujieurs variétés de feuilles dans cette efpece. Propriétés. Cette plante paflfe pour apéritive, rafraîchifTante , dépurative , vulnéraire. Elle fe mange en falade ; elle entre dans la farce. >Q A B Tla7itin^,cormd&cer/ C/^^ , TÉTRANDRIE. Ordre y MONOGYNIE, Genre de Lin. Plant ago. Herbe vivace» f latin. Plantago PfyUium , Lin. Noms ^François. l'HERBÈ AUX PUCES. ( — vulgaire. l'Herbe a la Puce, Détail des parties caraclérijliques, A. B. Fleurs cle grandeur naturelle. C. Feuilles de grandeur naturelle. Les fleurs font d'une feule pièce régulière, divifée en quatre parties égales ; elles ont quatre étamines & un piftil. - 1.2. 3. Fleurs deflînées à la loupe ; elles s'ouvrent à leur bafe en manière de boîte à favonnette , & les graines qui font toujours au nombre de deux, font féparées par un placenta mamelonné , comme on le voit dans les Fig. 4 & 5. Port. Ses tiges s'élèvent de huit à dix pouces. On la trouve dans les champs cultivés : elle fleurit en août & feptembre. Herb. IIL V. Propriétés On a dit que cette plante eft nuî- flble, fait mourir les chèvres , & on l'a crue mallai- fante à l'homme; mais d'autres lui ont attribué des vertus médicinales : ce qu'il y a de plus certain , c'efl: qu'elle ne mérite ni ces reproches , ni ces éloges. Usages. On l'emploie comme émolliente, adou- ciffante , & en lavement. JTerie, amxy J^uceà C/aJfe j Térandrie. Ordre j Monogynie. Genre de Lin. Cormus. Arbre. latin. Cornus mas _, Lin. fiançois. Le CORNOUILLER MALE , Noms is , & qui renfer- me deux amandes oblongues. 10. Une feuille de grandeur naturelle. Port. Cet arbre a Técorce rougeârre , le bois noueux &c dur: il fleurit au mois de Février bi. de Mars. Herb. IV. Propriétés. Le fruit mûr eft rafraîchiflfant Se un peu aftringent; on peut l'employer dans les dévoiements après avoir fuffifa' iment purgé. Usages. Cet abre a /7/^y?e:/r.y v4 (( dltfcictvy ClaJJe, TÉTRANDRIE. Ordn^ TÉTRAGYNIE» Genre de Lin. Potamoceton. Herbe vivace. natin. Potamoveîon natans , Lin. ^^^^ ) françois. L'ÉPI D'EAU FLOTTANT. "" — vulgaire. L'Épi d'Eau a larges feuil- les. (■ Détail des parties caracîcrljîlques. A. Epi de fleurs de grandeur naturelle. L. Epi de.truits de grandeur naturelle. I. Fleur deffinée à la loupe ; elle efl compofée de quatre pétales, de quatre étamines, & de qua- tre ovaires très- petits & fans ftyle 2. Rarement les quatre ovaires font fécondés , & il n'y en a même le plus fouvcnt qu'un feul. A la bafe des feuilles & des péduncules , on trouve des fti-- pules blanchâtres fort grandes. H. Feuille de grandeur naturelle. Port, Sts tiges font longues , articulées ; fes feuilles font flottantes à la furface de l'eau. On la trouve dans les eaux tranquilles; elle fleurit au mois de juin. Herb. IL Les larges feuilles de cette plante fervent au poif- fon d'abri contre le foleil ^ dans les temps les plus diauds.de l'été. Clajfe, TÉTRANDRIE. Ordre, TÉTRAGYNIE. Genre de Lin. Potamogetoît, Herbe vivace. f latin. Potamogeton luccns , Lin. Noms}tran<^ois. L'ÉPI D'EAU LUISANT, ^-vulg. Détail des parties caracîérljl'iques, A. Epi de grandeur naturelle; il eft compofé de fleurs qui ont quatre pétales, quatre étamines , & quatre ovaires fans ftyle. B. Stipules de grandeur naturelle. Port. Ses tiges s'élèvent à la fuperficie de l'eau : fes feuilles, femblent avoir été deiïechées , & trempées enfuite dans de l'huile, ce qui les rend luifantes &C comme verniffées. On trouve cette plante dans les étangs , les eaux Gagnantes ; elle fleurit au mois d'août. Herb. IV.V.VI. yc To tn/no^&toihlLUi- Clajfcy TÉTRANDRIE. Ordre ^ TÉTRAGYNIE, Genre de Lin. Potamogeton, Herbe vivace. flatin. Potamogelon comprcffum^ Lin» Noms < François. Le POTAMOGETON. ( — vulgaire. l'Herbe d'étang. Détail des parties caractcrijliqucs » m. Epi de fleurs de grandeur naturelle. a. Epi de fruit. A. Une fleur deflinée à la loupe ; elle eft compo- ft'e de quatre pétales , de quatre étamines & de quatre piflils. La corolle tient lieu de calice. Le fruit efl: compofé de quatre femences unies } oLrondes & pointues. Port. Cette plante s'élève peu ; elle s'étend fur la terre , & eft fort branchue ; la tige eft applatie. Cn la trouve dans les lieux humides, dans les prés , ks champs , les bois ; elle fleurit en été. Herb. V, >y yi otajnoQôtori^ Clajfè , TÉTRANDRIE. Ordre, TÉTRAGYNIE. Genre de Lin. Tillma. Herbe annuelle. C latin. Tillcea aquatica. Lin. Noms.jfran(^ois.LA GRASSLTTE AQUATIQUE. C — vulgair. La Grassette des eaux. Détail des parties caraciérijliques, I. 2. Fleurs deiïinées à la loupe; elles font com- pofées d'un calice à quatre divifîons ; de quatre pé- tales , de quatre étamines & de quatre piftils : il y a des individus où toutes les parties de la fruftificatioii font au nombre de trois , au lieu d'être au nombre de quatre ; mais ils ne font pas 4>^olument communs. Port. Cette plante eft deflînée de grandeur natu- relle. Ses feuilles tiennent un peu de la nature des feuilles de joubarbe. On trouve cette plante dans les lieux aquatiques ; elle fleurit en automne. >^ ^ J Tillea aquaticcL ClaJJc , PentandrIE. Ordre, MONOGYNIE. Genre de Lin. Heliotropium, Herbe Annuelle. rlatin. Heliotropium Europœum , Lin. j^ )franqois. L'HÉLIOTROPE. XNomSv vulgaires. l'HerBE AUX VERRUES, LA (^ Chenille. Détail des parties caracUriJliqiies. T. Une partie de la plante de grandeur naturelle. 2. Une fleur deffinée à la loupe, &: ouverte afin de laifîer voir l'infertion de cinq étamines. 3. Le fruit dans le calice. Port. Ses tiges s'élèvent d'un demi-pied ou en- viron ; elles font plus ordinairement couchées par terre : on la trouve dans les terrains incultes , fa- blonneux , les jardins ; elle fleurit fur la fin de l'été. Herb. I.II. IV.V.VI. Propriétés. Ses feuilles font très-amères , paf- fent pour réfolutives , dérerfives. Usages. On a recommandé l'ufage interne de cette plante en cataplafmes , pour réfoudre les tu- meurs , & déterger les ulcères. On prétend qu'en frottant fouvent les verrues avec la plante verte, elle les fait tomber plus promptement que le frot- tement fimple. yy 3 IH^eliûtrûpe^ X Clajfe ^ PhNTANDRiE. Ordre y Monogynie. Genre de Lia. Myosotis, Plants annuelle. ^ latin- My ofotisfcorpioidfs , Lin* Noms^ François. (, — vulgaire. I. Une fleur de grandeur naturelle. 1. Une Heur ouverte, deflînée à la loupe : on vdit les cinq étamines qui font attachées aux parois internes de fon tube, & cinq petites écailles blanches qui les recouvrent. 3. Le calice ouvert, deffiné à la loupe j il fert de bafe à quatre gertnes furmontés d'un ftyle. Port. Cette plante eft repréfentée de grandeur na- rurelle j il eft rare qu'elle excède cinq pouces dans lescerreins fecb ou ordinaires; mais fi elle fe trouve dans les prés, elle a quelquefois jufqu'à un pied &c demi de haut : on la trouve dans les champs , les bois , les terréins incultes j elle fleurit tout l'été. Herb. 1. IL IV. VI. gfi .^3^0o'0 tlS ClaJJe^ Pentandrie. Or^/re, Monogynie. Genre de Lin. Myosotis. Plante annuelle, latin. Myofoùs fcorpioides palujlris y Lin, r latin. MyoJ^ Noms < François. C — vulgaire. Détail des parties caraclérijliques, î. Une fleur degrandeurnaturelle. 1. Une fleur deflince à la loupe j elle eft monopé- tale, découpée en cinq parties , & a pour caradere cinq étamines recouvertes chacune d'une petite écaille blanche. 3. Le calice deffiné à la loupe j il fert de bafe à quatre femences. Port. Ses tiges s'élevenc de huit ou dix pouces : on la trouve dans les bois, les terrains incultes, les macais \ elle fleurit en Juin , Juillet &c Août. Herb. L II. IV. VI. M. Linné regarde comme variétés le Myofotis de cet article, & celui qui elt reprélenté tom. 2. fig. 15 z j mais , par des oblervations répétées, ôc par la culture même, on voit que conftamment \q Myofotis [cor ' pioides palujiris a i^s feuilles beaucoup moins velues , très pointues , toujours droites , & toutes fes par- ties de deux tiers plus grandes que celles à\x Myofotis fcorpioidcs , fig. 151, qui croît dans les terreins fecs. 5/ SMyoûoùu Clajfc , PenTANDRIE. Ordre, MONOGYNIE, Genre de Lin. Lithospermvm., Herbe v i v a c e. Î latin. Lithofpermum officinale. Lin. François. Le GREMIL. vulgaires. L'HerBE AUX PERLES, l'Herbe perlée. Détail des parties caracicrijliqucs, 1. Une fleur de grandeur naturelle. 2. Une fleur deflinée à la loupe ; elle efl compo- ■fée d'un feul pétale qui porte cinq étamines , & d'un piftil divifé par fon bord fupérieur en cinq parties ou fegmens peu profonds. a. Le calice avec les graines de grandeur naturelle & au moment de leur maturité. A. La partie fupérieure de la tige. Port. S&s tiges s'élèvent d'un pied & demi ou environ : (qs graines ont le luifant , la couleur & la forme de petites perles : on la trouve fur le bord des bois , dans les terreins incultes : elle fleurit au prin- temps. Herb. II. IV. V. VI. Propriétés. On a recommandé les femences comme apéritives, diurétiques. Usages. On emploie quelquefois les femences concaflces en infufion dans du vin blanc ; mais c'eft un médicament peu adif, ôc fur lequel on doit peu compter. C^remil Claffe 3 Pentandrie. Ordre ^ Monogynib. Genre de Lin. Lithosp^kmum. Herbe vivace. ^ larin. Lithofpermu mofficinale y\^\n. Nnmc J fr-i"Çois. L'HERBE AUX PERLES , LE ''^°^^ 1 GREMIL. (^« — vulgaire. La Perlée. Détail des parties caraciérijî'iques, l. Une fleur ouverte, deffince à la loupe. 1. Un calice qui fert de bafeà quatre graines. 3. Un calice vu de face. 4. Des graines de grandenr naturelle j qui ont le poli brillant & la couleur des perles. Port. Ses tiges s'élevenc d'un pied Bc demi ; on la trouve dans les bois j les champs , les terreins in- cultes : elle fleurit en été. Herb. IV & VL Propriétés. Toute la plante palle pour vulnéraire, fudorifique , &; les femences pour appéritives. Usages. Les femences réduites en farine, & dé- layées dans du vin blanc ou de l'eau, ont été admi- niftrces avec quelque fuccès dans Aqs rétentions d'urine, mais fcs fuccès appartenoient probablement au vin blanc. sa J itm m ^ GoC) ClaJJl, PentANDRIE. Ordre, MONOGYNIE. Genre de Lin. Anchusa. Herbe v i v a c e. »j riatin. Anchufa officinalis , Lin. ^^"^^Ifran^ols. La BUGLOSE COMMUNE. Détail des parties caraciérijliques, 1. Une fleur de grandeur naturelle ;, vue de face. 2. Une fleur ouverte afin de lailTervoir les cinq éta- hiines attachées à l'orifice de fon tube. A. Extrémité fupérieure d'une tige de grandeur na- turelle. ' B. Une feuille de grandeur naturelle. Port. Ses tiges s'élèvent d'un pied & demi ; elles font rameufes, velues , rudes au toucher ; les poils des feuilles & des tiges font fins, durs Sc très-piquans ; elle fleurit tout l'été. Herb. IV. Propriétés. Les feuilles mâchées laiflent à la bouche un petit goût nitreux ; les fleurs font fans odeur; toute la plante , excepté la racine, eft diuré- tique, béchique, expeftorante. Usages. On emploie les feuilles & les tiges en l)ouillons, apozèmes, décoctions; & le fuc dépuré fe donne pour faciliter l'expeftoration. On la cultive parce qu'elle efl: d'un fréquent ufage en médecine. Clajfc , PentANDRIE. Ordre, MONOGYNIE, Genre de Lin. Cynogiossum. Herbe annuelle. riatin. Cynoglojfum officinale , Lin. Noms^franqois. LA CYNOGLOSSE. ( — vulg. LA Langue de Chien. Détail des parties caraciérijîiques, i.Une fleur monopétale , de grandeur naturelle, 2. Une fleur ouverte , afin de laifler voir les cinq étamines qu'elle renferme. 3. Le fruit : c'efl: un aflemblage régulier de quatre capfules à une feule loge , dont le ftyle efl: le centre. 4. Une feuille de grandeur naturelle. Port. Ses tiges s'élèvent de deux ou trois pieds : on la trouve dans les terrains Incultes , fur le bord des chemins ; elle fleurit pendant une grande partie de l'été ôc l'automne. Herb. IL Propriétés. La plante froiflee dans les doigts a une odeur fade & défagréable , un goût falé & her- bacé ; elle pafle pour vulnéraire , déterfive & un peu narcotique. Usages. Les racines de cynogloffe entrent dans quelques apozèmes ; & de l'extrait de toute la plante, on fait la bafe des pilules de cynoglofle ^ à quoi on ajoute de l'opium. Us chevaux, vaches, moutons nç h mangent pas; C/aJJe , Pentandrîe. Ordre, Monogvnie. Genre de Lin. Pulmokaria. H £ p. B E V I V A C E. latin. Pulmcnaria Officina/is j Lin, fiançois La PULMONAIRE. Noms<^ — vulgaires. L'Hl-rbk aux Poumons , l'Herbe aux Pulmoniques , l'Herbe DU Tac. DétaïL des parties caraciérljîiques. i.|Une fleur monopétale, de grandeur naturelle , vue de côté. 2. Une corolle ouverte , afin de laifler voir fes cinqéiamines. 5. Un calice monophylle découpé en cinq parties ^ il ferc de bafe à quatre germes furmontés d'un ftyle. Port. Ses tiges s'élèvent d'un pied ou d'un pied & demi : elle fe trouve dans les boisj elle fleurit au mois de Juin. Herb. II. VI. PROPRiÉiis. Ses feuilles ont un goCit herbacé, un peu falé &; gluant-, elles font vulnéraires, béchiques, déterfives. Usages. On fait avec fes racines un fyropbéchique 5 fes feuilles entrent dans les tifannes, infufions, dé- codions àc bouillons ^ contre les maladies de poi- trine : on en prefcric le fuc exprimé. é,-..;). i-A^ ^^''/^ S6 J^uhnenaire Clajfe j Pentandrie. Ordre , Monogynie, CenredeLin. Symphitum. Herbe vivace. Ç latin. Symphitum officinale , Lin. \ François. La GRANDE CONSOUDE. Noms <^ — vulgaires. La grande Consire , l'O- } reille d'Ane , la Langue de Vache, C l'Herbe a la Coui'ure. Détail des parties caraciérïfilques. 1. Une fleur monopétale de grandeur naturelle, 2. Une fleur ouverte , afin de lailîer voir cinq éta- rnines & cinq écailles pointues qui occupent les inter" vaiiesque iaiflent lesétamincs. 3. Le calice ouvert , au fond duquel fe trouvent quatre femences. ^^. Etat du calice quand il fert d'enveloppe aux graines prêtes de leur état dematurité. Port. Cette plante s'élève d'environ deux pieds; les tiges & les feuilles font rudes au toucher j les ra- cines font longues , noires extérieurement , blanches en dedans & gluantes : elle croît dans les terreins ^rasj humides , fur le bord des ruilTeaux j elle fleurie çn été. Herb. IV. Jly a des variétés à fleurs blanches , bleues, jaunes^ Propriétés. S^es feuilles ont un goût fade , gluant & nauféeux : Îqs racines font douces , mucilagineuics , ^ pafleptpour un excellent vulnéraire. USAGES. La racine fe prefcrit en décoction : on fait auflî des cataplafmes émollients & réfolutifs avec les racines piiées crues ou cuites. (j7'am^e Cûnirâude Clajfc , PentandRIE. Ordre, MONOGYNIE. Genre de Lin. Boraco. Herbe annuelle. rlatin. Borago officinal/ s , Lin. j^^^^J François. La BOURRACHE. \ vulgaires. LaBorache, la Bourro- (^ CHE , LA LANGUE-DE-BcEUF. Détail des parties caraclcrijiiqucs, 1. Une fleur monopétale de grandeur naturelle, vue de face. 2. Une fleur vue de côté. 3. Une fleur ouverte , afin de laifîer voir les cinq étamines & les neftars qui font attachés à fon ori- fice interne. 4. Une partie de la corolle , avec une étamine 8c (es deux netftars. 5. Le calice : il fert de bafe à quatre germes fur- montés d'un flil. Port. Ses tiges s'élèvent d'environ deux pieds : on la trouve dans les jardins , où elle vient fans cul- ture ; elle fleurit l'été & l'automne. Propriétés. Les fleurs, feuilles & tiges ont une faveur fade , vifqueufe ; elles paflent pour atténuan- tes, diurétiques, expectorantes , fudorifiques , & utiles dans les rhumes, catarrhes, fluxions de poitrine. Usages. On emploie fouvent les feuilles dans les tifanes 5 bouillons, les apozèmes : on en prend le fuc tiré par çxpieiiion : on en fait un extrait» ^ûuracke Clajfe, PentANDRIE. Ordre, MONOGYNIE. Genre de Lin. Asperugo. Herbe annuelle. Hatin. Afperugo procumhcns , Lin. j^ )franqois. La RAPETTE. ^ — vulgaires. Le Porte - Feuille , ia Porte-Feuille , la Raperette. I 1 Détail des parties caractérijliques, A. B. Une partie d'une tige de grandeur naturelle, S. Fleur de grandeur naturelle. 1. Fleur ouverte , deiïinée à la loupe ; elle efl mo- nopétale , découpée en quatre ou cinq parties ; elle fert de bafe à cinq étamines ; {qs calices font com- pofés de deux feuilles, qui, de très-petites lorfqu'elles accompagnent la fleur , deviennent fort grandes & fervent de réceptacle à quatre femences. 2. 3. Calices de grandeur naturelle, dans différens états. Port. Ses tiges font foibles, branchues , êc garnies de poils rudes au toucher ; on la trouve dans les haies, fur le bord des chemins ; elle fleurit au mois de juin. Herb. II. VI. Propriétés. Les feuilles ont un goût herbacé, falé. Usages. Elle pafl^e pour vulnéraire , déterfive. Les chevaux, chèvres, moutons, cochons la man- gent; les vaches ne la recherchent pas. s:^ 2. IR.afe'tte^ ClaJJc , PeNTANDRIE. Ordre, MONOGYNIE. Genre de Lin. Lycopsis. Herbe annuelle. Hatin. Lycopjis arvcnjis , Lin. j^^j^ J françois. La BUGLOSE CORNUE. \ vulgaires. La FAUSSE VlPERlNE , LA (. FAUSSE BUGLOSE. Détail des parties caraclérijîiques. 1 . Fleur de grandeur naturelle hors de fon calice. 2. Fleur deffinée à la loupe. 3. Fleur deffinée à la loupe, & ouverte longitu- dinalement, afin de laifîer voir l'infertion des cinq étamines qu'elle renferme. M. Extrémité fupérieure d'une tige de grandeur naturelle. Port. Ses tiges s'élèvent d'un pied ou environ ; fes fleurs qui font blanches , rouges, violettes , &c. fur le même pied , ont une fingularité remarquable dans la conformation de leur tube. On trouve cette plante fur le bord des chemins , dans les champs , les haies , les jardins ; elle fleurit pendant tout l'été. Herb. II, III. Les vaches , chevaux , moutons , chèvres, mangent cette plante j les cochons la laifTent. ^ 9" J. -2- 3italûàe cormce C/ûJfe j Pentandrie. Ordre j Mo nogy nie. Genre de Lin. P rimula. Plante vivace. latin. Prïmula offLCÏnalïs.i Lin. François Le PRIMEVERE. Noms <^ — vulgaire. La Primerolle , le Coucou , LE Flacon , l'Herbe de la Paralysie, l'Herbe de Saint-Paul. Détail des parties caraciérijîiques. 1. Une fleur monopétale de grandeur naturelle, à laquelle font attachées cinq étamines. 2. Une corolle ouverte : on y diflingue facilemenr l'attache des cinq étamines. 3 Son calice ouvert ; il efl: monophille , & découpé en cinq parties : il rentcrme le germe fuimonté d'un ftyle. 4. Une feuille de grandeur & de couleur natu- relle. A. Enveloppe commune des fleurs ; elle eft à plu- fieurs divifions. Port. Cette plante s'élève de trois ou quatre pou- ces : elle croît abondamment dan? les prés , les bois : elle fleurie au mois d'AvriLHerb. VI. Propriétés. Les fleurs ont une odeur douce & agréable j les feuilles & les tiges ont un goût herbacé; la racine efl: un peu amere , & a une odeur qui appro- che de celle de 1 anis. Usages. On a beaucoup vanté cette plante autre- fois j mais l'expérience n'a pas confirmé les vertus qu'on lui attribuoit alors, à peine Ia croit on légère- ment calmante & anodine j les fleurs fervent à orner les falades , &: pn en mange les feuilles en quelques pays, C'eft une variété de cette plante qui fournit la multitude de primevères de toutes couleurs , cultivées par les curieux fleuriftes. J'ra^i^rc'r^' . Clajfe , PentANDRIE. Ordre y MONOGYNIE. Genre de Lin. Menyanthes. Herbe vivace. latin. Menyanthes Nymphoïdes^ Lin. ifrançois. Le MENYANTHE A FEUILLES Noms<( RONDES. I vulgair. Le PETIT NenUFAR, LE PETIT Nymphéa, le Menyante de Rivière^- Détail des parties caraclérijliques. A. B. Fleurs de grandeur naturelle ; elles font com- pofées d'une corolle monopétale , découpée en cinq parties, de cinq étamines, d'un piftil, & d'un calice à cinq divifions. C. Fleur deflinée avant fon épanouiffement, D. Feuille vue en deffus. E. Feuille vue en deflbus. Port. Cette plante croît dans les étangs , les ri- vières; fes feuilles nagent à la fuperficie de l'eau : elle fleurit au mois de juillet. Herb. VL c;2. _Me.nAJ ofLt^ie^ ThatOTU ClaJJc , Pentandrie. Ordre, MONOGYNIE» Genre de Lin. Menyanthes, Herbe vivace. flatin. Mcnyanthcs trïfoliata , Lin, Noms ^ François. Le MENIANTHE. ( — vulgaire. Le Trèfle d'ea¥» Détail des parties caracicrifliqîies. ï. Difpofition des fleurs avant leur épanouiiîement. 2. Une fleur de grandeur naturelle : elle eft mono- pétale , découpée en cinq parties régulières ;eile a cinq étamines & un piftil. 3. Une feuille de grandeurnatureîle. Port. Ses tiges s'élèvent d'un pied ou diin pied & demi ; elles fe recourbent aflez ordinairement avant que d'être parvenues à cette hauteur. On la trouve dans les marais à la queue des étangs : elle fleurit au printemps. Herb. IV. VL Propriétés. Les feuilles & les tiges ont une odeur forte , une faveur amère , acre. Les feuilles employées en infufion, font apéritives , fébrifuges , utiles contre les obftruftions, & laxatîves : on les emploie avec fuc- cès dans les affedions fcorbutiques , écrouelleufes , dans les maladies de peau invétérées, la goutte, les rhumatifmes , l'hydropifîe. La poudre eft purgative , vomitive , fébrifuge , mais peu utile. La plupart des beftiaux n'en mangent point. 5^ Jïicmanme \ Clajfc , PeNTANDRIE. Ordre , MONOGYNIE. Genre de Lin. Lysimachia, Herbe vivace, (latin. Lyjimachia Nummularia. , Lin. francjois. La NUMMULAIRE. .,w.... . — vulgaires. L'Herbe aux Deniers ou (^ AUX ECUS, l'Herbe a cent maux. Détail des parties caractérijliques. 1. Une fleur de grandeur naturelle : elle eft mo- nopétale, découpée profondément en fix parties j elle a cinq étamines 6c un piftil. 2. Le calice. 3. La fleur vue féparément. 4. Les étamines & le pifl;il. Port. Ses tiges font rampantes , longues d'un pied ou environ : on la trouve dans les fofles , les bois humides , les prairies ; elle fleurit au mois de Juillet. Herb. III. IV. Propriétés. Les feuilles ont un goût aigrelet qui n'efl: pas défagréable , & font aftringentes ; elles paffent pour vulnéraires. Usages. Le fuc , l'infufion ou la décofllon des feuilles , font recommandés contre le fcorbut , les hémorragies. i'^ JVu7m?uiaiire^ I Claffe , Pentandrie. Ordre , Monogynie. Genre de Lin. Anagallis. Plante annuelle. r latin Anagalis arvenfis , Lin. ^, ) françois le MOURON ROUGE. M — vulgaire BeauMouxon, Mouron rouge, ^ Mouron mâle, Moulon. Détail des parties caraclériftiques. 1. Une corolle monopétale de grandeur naturelle. 2. Cinq écamines attachées à la corolle. 3. Une capfule uniloculaire , s'ouvrant en forme de boîte à favonnette. 4. Les graines qu'elle renferme. 5. Un calice de cinq feuilles. Port. Cette plante a deux à fix pouces de hau- teur : elle vient dans les terreins cultivés : elle fleurit tout l'été. Herb. I , IV, V. Il y a une variété à jîeurs bleues. Propriétés. Elle paiTe pour fudorifique vulné- raire , utile contre la folie , Tépilepfie j &: récem- ment on l'a beaucoup recommandé contre la rage; , mais ces vertus ne font pas confirmées généralement. Usage, On emploie les feuilles & tiges en décoc- tion à la dofe d'une ou deux poignées par pinte d'eau; ou on en prefcrit le fuc tiré par expreflion : on en fait auffi avec refprit de vin une teinture que l'on dit très aétive : on la mange en falade& cuite: elle efl: nuidble aux petits oifeaux. Le mouron rouge a fes feuilles pi6tées en delTous , &c fellîles ou fans queue ; & le mouron des oifeaux a (qs feuilles pétiolées, ou avec des queues. o^S Ô J^ J 4^^ J£jiirû/i KûU,T ^ — vuloaire. Petit Lison ou Liseron : Pe- NomS < T T T D- 1 titLiseret ouLiset, Ligneul. rJien des gens prononcent Leigneux. On l'appelle auflî Clochette. Détail des parties caraciériftiques. 1. Une fleur de grandeur naturelle. 2. La corolle ouverte pour y laifler entrevoir les attaches de cinq étamines. 3. Les cinq étamines. 4. Le piftil & fes deux ftîgmates. 5. Une capfule luifante , tenant à un calice de cinq feuilles. 6. Forme des graines. Port. Elle rampe ou s'élève en s'attachant aux corps qui l'environnent : fa racine eft longue, me- nue , rampante : elle fleurit tout l'été & l'automne , & même jufqu'au grand froid. Elle eft très commune. Herb. Il , V. Il y a une variété à fleurs blanches j dont le milieu ejî pourpre. Propriétés. Elle pafle pour un bon vulnéraire. On la dit auflî purgative. La fleur a une légère odeur d'amande. JUsAGE. On fe fert peu de cette plante à l'inté- rieur , mais à l'extérieur on applique fur les bleflures les feuilles & les tiges pilées. PetrtLt^eron rrmi Clajfc, PeNTANIJRie. Ordre ^ MONOGYNIE. Genre de Lin. Convolvulus. Herbe vivace* '^latin. Convolvulus fcpium ^ Lin. jfrançois. LE GRAND LISERON. Noms \ vulgaires. LE LibON BLANC , LE GRANÎ5 LeIGNEUX ou LiGNEUL , LA GRANDE Clochette blanche. Détail des parties caraclérijliques. A. Une fleur monopétale de grandeur naturelle, B. Une fleur avant Ton épanouiflfement. 1. Une fleur ouverte, afin de laifTer voir les cinq éta- iriines qui lui font adhérentes, 2. Le piftil. 3. Le calice. 4. Les feuilles florales. Port. Ses tiges s'élèvent très-haut à l'aide des corps voifins fur lefquels elles grimpent ; fes fleurs paroiflent l'été &: l'automne : on la trouve dans les champs , les haies, les buiflbns. Herb. II. Propriétés. La tige & les queues des feuilles font laiteufes , & le lait efl; acre. On a employé le fuc dt; ce liferon contre lajauniflejl'hydropifie; ce fuc épaifli efl la fcammonée d'Europe. Les racines purgent les hommes ; cependant les cochons la mangent. Les chèvres , moutons , chevaux mangent l'herbe ^ mais les vaches n'en mangent pas. Usages. On a employé intérieurement 8c exté- rieurement les feuilles bouillies comme médicament vulnéraire, ^a- ^andy JjjAPei'ojv ■1 C/ûJfe , Pentandrie, Ordre j Monogynîe. Genre de Liné Campanula. Plante rivAcÈ. r latin. Campûnula rotundifvlïa , Liri. Nomsi François. La PETITE CAMPANULLE, L — vulgaires. La Clochette j le Déz. 'Détail des parties eardclériftiques. I. Une fleur monopétale de grandeur naturelle. a. La fleur ouverte : on voit les cincj ctaminès qu'elle renferme. 3. Les cinq étamiries eiTit)ra(îeht étroitement le germe furmontc d'un ftyle trifurqué. Port. Cette plante s'élève d'un pied ou environ ^ fes tiges font très foibîesj & courbées par le poids de leurs fleurs : on la nomme rotundifolia > parceque (qs feuilles radicales font en forme de cœur : ellefe trouve dans les prés , les haies j elle fleurit tout l'été. Herb. L IL IlL V. VL On trouve cette Campanulle a fleur bleue ^ à fîcuf blanche & à fieur cendrée. Usages. Cette plante pourroit être cultivée comme fleur d'ornement j mais pour l'empêcher de tracer ÔC pour qu'elle fit touffe , il faudroit la tenir dans des pot» enfouis en terre : le fue de la fleur tiré par expref- fion , donne une encre bleue , qui devient verte en y ajoutant de l'alun. t)') Teùtt^^ CavriféUiuI/t' ClaJJe , PeNTANDRIE. Ordre , MONOGYNIE. Genre de Lin. Campanula, Herbe bisannuelle. f latin. Campanida Rapuncidus , Lin. Noms ^François. La RAIPONCE. ( — vulgaire. La Campanule raiponce. Détail des parties caracîcrijliques, 1. Une fleur de grandeur naturelle. 2. Une fleur ouverte. 3. Chaque fleur a cinq étamines unies par leurs bafes ; elles forment une gaine qu'un piftil trifurqué traverfe. 4. Les cinq étamines feules. 5. Une feuille de grandeur naturelle. 6. La racine. Port. Ses tiges un peu velues s'élèvent à la hau- teur de deux pieds : on la trouve dans les prés , les vignes ; elle eft aufli cultivée par les maraichers; elle fleurit tout l'été. Herb. IL Propriétés. La racine a une faveur agréai ' Usages. Cette racine , &: même les feuilles fe mangent en falade , foit feules , foit avec les mâches. loc QK313.B795V.1 gen Bulliard, Pierre/Flora ParisJensis, ou, 3 5185 00105 9300 .^\^. ^^i^. 'r\ ^ ^^^^^:m \r\f>^i^.\