r-*'\^. ,W f^^ >^^' :-^^, #^ ^y. i^. T,** *r^ L»; 3 a^ Bibliothèque botanique EMILE BURNAT Catalogue N. 86. Trcu'ietil de. OiA. re Li\ res provc^iant de la : bibliothèque: botanique iTEmile Burnat ( 18^8-19:20), insérés en octobre 1920 DTJPLICATA DB LA BIBLIOTHÈQUE DU CONSERVATOIRE BOTANIQUE DE GENEVE VENDU EN 1322 FLORE DE LA COTE-D'OR IMPRIMEttlE GliMiRAl.K UB CHATILLOS-tUK- StINH FLORE ])E LA CÔTE-DOR AVEC DETERMINATIONS PAR LES PARTIES SOUTERRAINES PAU GH. ROYER Membre de l'Académie de Dijon, des Société- hotaniques de France et de Belgique, etc. TOIIE «ECOXO PARIS LIBRAIRIE F. SAVY 77, DOULEVARn SAINT-aiiRMALN-, 77 1883 NSW youM FLORE DE LA COTE-D'OR LXIX. COMPOSÉES (Vaill., Adans. SOUS-FAMILLE L — TUBULIFLORES. Tribu I. - CINAROCEPHAL^. — CARDUACÉES. 1. ONOPORDUM /.. I. o. Acaiiihium L.; Lorey, 517. — @. — JuilL-sopl. — C. — Chemins, décombres, friches. Fleurs fétides. 2. GARLINA Toimi. Plante @ ; racine assez grêle, sans destractions longitudinales. C. viiîgaris. Plante ^: racine fétide, robuste, atteinte de nombreuses des- tructions longitudinales C. acaulis. Tige rameuse de 30-40 centim. de hauteur; plusieurs capitules. C. vulgaris. Tige simple de o-^o centim. de hauteur : capitule unique. . . C. acaulis. I. C. vulgaris L.; Lorey, 535. — (§) ou rarement pé- J!^ rennant. — Juill.-sept. — C C. — Friches. 2^ A mesure que les sujets vieillissent, les feuilles des rosettes ra- I dicales sont de plus en plus profondément sinuées. «. C. acauiiis L. — C. Chamœleo?iYi\\. ; Lorey, 534. — ^. — .Tuill.-sept. — R. — Pelouses, friches. — Is-s-Tille < 1 11. 348 COMPOSÉES. {Loreij) \ Verdonnol !, Villeclieii!, Lcuglayî, Voulainos!, Essarois !, Étalante!, Marcilly-s-Tille I. Souvent la tige est longue de lo-2o centim. .'î. CIRSIUM Tourn. \ Plantes O ou (8) ; une racine 2 Plantes ^ ; un rhizome 4 2 Plante 0 C. lanceolatum. Plantes (x 3 3 Racine volumineuse, pivotante ; point de pseudorrhizes adju- vantes à la souche C. eriophorum. Racine grêle, oblique, descendante, aidée d'abord, puis, après 2-3 ans, remplacée par les nombreuses pseudorrhizes de la souche C. iMlustfc. 4 Pseudorrhizes pourvues de bourgeons adventifs . C. arvense. Pseudorrhizes dépourvues de bourgeons adventifs o 5 Plantes non drageonnantes : pseudorrhizes conformes, toutes cylindracées G Plantes drageonnantes ; pseudorrhizes dimorphes, les unes cy- lindracées ou filiforme», les autres épaissies 7 6 Rhizome court, très robuste : pseudorrhizes abondantes, ne devenant pas ligneuses C. oleraceum. Rhizome horizontal, assez robuste: pseudorrhizes peu abondan- tes, devenant ligneuses C. acaule. 7 Rhizome simple, court, oblique-vertical, à drageons devenant libres: les pseudorrhizes épaissies étant cylindracées-fusifor- mes C. Anglicum. Rhizome rameux, subligneux, oblique-horizontal, à drageons ne devenant pas libres ; les pseudorrhizes épaissies étant na- pi formes . . C. bidbosum. \ Feuilles notablement décurrentes sur la tige 2 Feuilles non décurrentes 3 2 Feuilles à face inférieure pourvue de petites épines couchées ; capitules gros, fortement épineux C. lanceolatum. Feuilles à face inférieure plus ou moins velue ; capitules petits, COMPOSÉES. 349 très nombreux, presque inermes C. palustre. 3 Feuilles à face inférieure pourvue de petites épines couchées; folioles involucrales à sommet dilaté-épineux C. eriophoriim. Feuilles à face inférieure non spinulescente: folioles involu- crales à sommet atténué, faiblement épineux 4 4 Capitules munis ordinairement de larges bractées ; Heurs jau- nâtres C. oleraceum. Capitules à bractées nulles ou linéaires; fleurs rougeàtres, ra- rement blanches ."1 o Capitules nombreux, unisexuels C. arvense. Capitules peu nombreux, hermaphrodites G 0 Tige de ;)-2o cenlim., fouillée sur toute sa hauteur. C. acaulc. Tige de 30-GO cenlim., nue en sa partie supérieure 7 7 Capitules ovoïdes-oblongs; feuilles ordinairement sinuées . . C. Anrjllcum. Capitules ovoïdes-subglobuleux: feuilles ordinairement pinna- tipartites C hulhosum. a. c laiieeoiatuiia Scop ; Lorey, 523. — O. — Juin- sept. — C. — Chemins, taillis, friches. Face inférieure des feuilles verte ou blanche-tomenteuse. Assez souvent les feuilles raméales sont vertes aux deux faces, et les caulinaires blanches à la face inférieure. J'ai rencontré des échantillons remarquables par leurs capitules nombreux, petits et stériles. %. C erioplaorum Scop. ; Lorey, 5:24. — @. — Juill.- sept. — G. — Chemins, friches des sols argileux. Beau type de plante plurannuelle. Cette espèce, en effet, vit assez d'années pour que sa volumineuse racine ait le temps de devenir subligneuse et de subir des destructions partielles. 3. c. palustre Scop. ; Lorey, 522. — (g). — Juill.- août. — C. — Prairies et taillis marécageux. Étêtée, la tige produit des rameaux à feuilles moins décurrentes et moins sinuées que les feuilles caulinaires et dont les pédoncules sont allongés et presque nus. 350 COMPOSÉES. 4. c. acaule Ail. ; Lorey, 525. — %. — Jaill.-sept. — C. — Pelouses, coteaux incultes, bois. La tige peut, comme chez le Caiiina acaiiUs, se développer et acquérir jusqu'à 23 centim. de hauteur. X C. médium (C. acaule X bulbosum. — C. médium AH. — C. bulboso- acaule Nseg.). — Rhizome oblique-horizontal, cà pseu- dorrhizes cylindracées , quelques-unes obscurément épaissies en leur partie moyenne ; tiges de 30-40<^ de hauteur : feuilles à spinules molles on très obscurément vulnérantes, les caulinaires jamais amplexicaules : pédoncules 2-5, allongés, subaranéeux, manis seulement de rares et courtes bractées filiformes ; capitules solitaires, plus gros que chez le C. bulbosum; akènes ovoïdes- oblongs, comprimés, striés de violet, la plupart avortés. —RR. — Chaume marécageuse des bois de Vernois !, bois de Larrey-lez- Poinçon joignant Télang Bailly !. — Celte plante se rapproche beaucoup du C. acaule par le système souterrain et du C bulbosum par les parties aériennes. 5. C. ©leraceum Scop. ; Lorey, 522. — !^. — Juill.- aoùt. — A. G. — Bois et prairies humides. — Limpré, Va- rois, Villebichot, Gussiguy {Lorey)\ Pothières!, Recey!, Yal-des-Ghouesl, Vernois!, Trouhaut!, Val-Suzon! Saulon- la-Rue!, etc. Des échantillons de Moloy ! ont les feuilles entières, superficielle- ment dentées, les capitules gros, solitaires, assez longuement pé- doncules, et les ^iractées verdàtres, ovales, égalant le capitule. — Une autre variété, récoltée à Voulaines!, a au contraire les capi- tules assez petits, nombreux-agglomérés, très brièvement pédon- cules et les bractées vertes, lancéolées - ovales , un peu plus courtes que les capitules. Les feuilles supérieures sont sinuées-pin- natilobées et un peu décurrentes, et par là ce Cirsium est assez voisin du X C. hybridum (C. oleraceum X palustre. — C. hybri- dum Koch. — C. palustri-oleraceum Na?g.). La Cc)le-d"Or possède encore 2 autres plantes, espèces légitimes pour certains auteurs, hybrides du C. oleraceum pour d'autres, mais qui n'en sont peut-être que des variétés très remarquables : 1" C. rigens Wallr. (C. oleraceo-acmde Nc*^g.). — Tige rameuse, COMPOSÉES. 351 polycéphale, peu feuillée au sommet ; feuilles caulinaires sessiles, à base élargie, mais non embrassante: bractées vertes, lancéolées, dentées-pinnatilobées, égalant presque le capitule : fleurs jaunâtres: capitules assez gros, solitaires. — RRR. — Chaume marécageuse des bois de Vernois !. 2° C. pallens DC. (C. oleraceo-bulhosiim Nteg.). — Pseudorrhizes cylindracées , quelques-unes un peu épaissies en leur partie moyenne : tige simple, nue au sommet ; feuilles caulinaires em- brassantes; bractées linéaires-lancéolées, dentées, vertes, égalant presque le capitule: fleurs jaunâtres: capitules 1-2, assez gros, solitaires. — RRR. — Chaume marécageuse des bois de Vernois !. Les C. rigens el pallens T^euveni èire considérés comme les termes extrêmes du C. oleraceum pour l'espacement des capitules, ainsi que pour la petitesse et la coloration des bractées. «. C. buibosum DC; Lorev, 525. — :^. — Juin-août. — A. H. — Talus des fossés, pâtures humides, prés tourbeux. — Jouvence, Ste-Foix (Lorey) ; Lucenay î, Larrey- lez-Poin- çon î, Villedieul, Pothièresî, Voulaines!, Etafante!, Se- longey !, Rutïey !, Orgeux !, Villy-le-Moutiers !, etc. 7. c Angiicnm Lmk; Lorey, 526. — :^. — Juin-août. — A. G. — Prairies marécageuses. — Villedieu 1, Larrey- lez-Poinçonî, Pothièresl, Gevrolles !, Favei^olles!, Recey!, Menessaireî, Saulieuf, St-Andeux!, Courcelles-Frémoy !, etc. A ne considérer que les organes aériens, la distinction des C. Angli- cwm et 6zf^6osMm est parfois si incertaine, que Na3geli (in Koch, Sy?!., p. 745) a cru devoir rattacher en variété le C. A ng llciim 3iU. C bul- bosum; mais les difl'érences, signalées dans la clef souterraine, s'op- posent absolument à la réunion spécifique de ces deux plantes. Les pseudorrhizes des C. Anglicum et bulbosum sont persistantes et accrescentes. Leur renflement est dû à un abondant parenchyme central entouré par des faisceaux vasculaires espacés et dans le sein duquel des lacunes finissent par se produire. Une Composée exotique, le Dahlia, a des pseudorrhizes encore plus volumineuses. Toutes ces pseudorrhizes hypertrophiées ne bourgeonnent pas ad- 352 COMPOSEES. ventivement et ne peuvent donc reproduire la plante que si leur base est restée munie de quelque fragment de souche porteur d'un bourgeon. Le C. pratensc de Lorey (p. o23), que cet auteur dit commun dans tous les prés humides et les marais des bois, n'est vraisem- blablement qu'une forme des C. Anglicum ou bulbosiim et ne doit pas être rapporté au véritable X C. praiense [C. bulbosum X imlustre. — G. pratense DC.) qui jusqu'alors paraît manquer dans la Côte- d'Or. S. c. arvense Lmk ; Lorey, 524. — ^. — Juin-sept. — CGC. — Moissons, cultures, bords des chemins. D'une extirpation extrêmement difficile, à cause de l'abondant drayeonnement des moindres parcelles de ses pseudorrhizes. — Feuilles parfois presque inermes, ou au contraire très épineuses (var. honidîim). — Les capitules sont assez souvent prolifères et produisent à l'aisselle des folioles involucrales nombre de très pe- tits capitules brièvement pédoncules. Celte prolification se rencontre aussi chez le Souci des jardins; elle est même normale chez une Radiée d'Algérie, le Cladanthus proUfenis. 4. GARDUUS L. i Plante :^ C. defLoratus. Plantes 0 2 2 Cylindre central de la racine ligneux, égalant les 5/6 du dia- mètre d'une coupe transversale; aire de la coupe jaunâtre. C. crispus. Cylindre central de la racine muni de larges rayons parenchy- mateux, égalant seulement 1/2 ou 2/3 du diamètre d'une coupe transversale ; aire de la coupe devenant promptement rouge. G. nutans. 1 Feuilles à face inférieure glaucescente ; folioles involucrales externes non acuminées G. defloratus. Feuilles vertes aux 2 faces: folioles involucrales externes acu- minées 2 2 Pédoncules nus ou à ailes foliacées interrompues: capitules COMPOSÉES. 3o3 plus ou moins gros, peu nombreux C. nutans. Pédoncules ordinairement ailés jusqu'au sommet; capitules petits, nombreux C. crlspus. I. C. crispMs L.; Lorey, 519. — O. — Juin-sept. — G. — Taillis, friches, bords des chemins. ^. c. nutans; L.; Lorey, 519. — 0. — Juin-sept. — G. — Taillis, friches, bords des chemins. Var. a. mitans. — Pédoncules nus ou presque nus; capitules gros, penchés, à folioles externes étalées-réfléchies, épineuses-vul- nérantes. Var. S. acanthoides [C. acanthoides L.; Lorey, :)20). — Pédoncules à ailes foliacées plus ou moins interrompues ; capitules assez pe- tits, dressés, à folioles externes droites, dressées-subétalées et fai- blement épineuses. Les intermédiaires sont formés par les nombreux individus chez qui la longueur des ailes pédonculaires, la grandeur ou le port des capitules, la direction et l'armature des folioles involucrales oscillent entre les deux variétés. La tige, surtout chez le C. acanthoides, peut être naine, simple, monocéphale. — Les capitules du C. nutans sont ovoïdes-obconi-- ques avant l'épanouissement, hémisphériques après, au contraire de ce qui a lieu chez le Cirsium kmceolatum. 3. 1^ defloratus L. — ^. — Juin-juill. — RRR. — Goteaux boisés, rochers. — Bois des Roches à Val-Suzon (G. G.. Lo?nbard!, Maillai^d) ; combe de Francheville près du Trou de Saussy {Webei^). t SILYBUM VailL f s. Marianuni Gsertn.: Lorey, 518. — @. — Juill.-aoùt. — R R. — Décombres, voisinage des vieux châteaux. — Dijon [Lorey); Thoisy-la-Berchère {Lombard). — Abonde avec le Salvia Sclarœa autour des ruines du château de Beauvoir (Yonne), un peu en aval de Vieuxchâteau!. Cette station n'est séparée de la Côte-d'Or que par le Serein. 354 COMPOSÉES. o. LAPPA Tourn. Péliole adulte listuleux, superficiellemenl cannelé aux faces latérales, élargi et plan-concave à la face supérieure: inflo- rescence en grappe paniculée L. mlnor. Pétiole adulte plein, profondément cannelé aux faces latérales, rétréci et présentant un profond sillon à la face supérieure; v inflorescence en grappe corymbiforme L. major. I. là. imiuor DC. — L. glabra Lmk, «. miiior ; Lorey, 517. — @. — Juin. -sept. -— C. — Décombres, rues, lieux incultes. Capitules glabres ou légèrement aranéeux. — Des individus (L. imhens Bor.) de la partie supérieure de la vallée du Suzon ! avaient les capitules aussi fortement tomenteux-aranéeux que chez le L. major var. tomentosa ; déplus, des rameaux recourbés-dé- combants donnaient à ce Lappa un faciès tout particulier. «. li. major DC. — (^). — Juill.-sept. Var. a. major {L. glabrahmk, |3. major: Lorey, 517). — A. C. — Bords des chemins, lieux incultes, haies. — Val-Suzon {Lorey) ; St-Remy !, Buffon!,Blaisy-Bas!, Auxonne!, Merceuil!, Vic-s-Thil!, Rouvray!, Toutry!, Viserny !, etc. Var. i^. tomentosa [L. tomentosa Lmk ; Lorey, 516). — Capitules fortement tomenteux-aranéeux, moins gros et disposés encore plus décidément en corymbe que chez le type. — R. — Routes de St-Jean-de-Losne et d'Auxonne [Lorey) ; Beaune (Boreau) ; Gîteaux (Lombard) ; Velars !, Broindon !, Meilly !. Le L. majors, les feuilles radicales et caulinaires inférieures am- ples, ordinairement aussi larges que longues, entières et à bords fortement mucronés : celles du L. minor sont toujours plus longues que larges, sinuoléesou parfois même incisées-ondulées, et à bords obscurément mucronés. — Les soies des aigrettes des Lappa sont hé- rissées de petits aiguillons, qui se rompent quand on manie les grai- nes, s'attachent aux doigts et y causent de vives démangeaisons. Les rameaux qui forment l'inflorescence corymbiforme des L. major et tomentosa sont insérés les uns à l'aisselle des feuilles COMPOSÉES. 355 florales, les autres plus ou moins loin de ces aisselles. Dans ce der- nier cas, l'origine des rameaux est évidemment due à la partition: bien plus, je crois que la partition, quoiqu'ici déguisée, intervient aussi pour les rameaux qui sont k l'aisselle d'une feuille. Il répu- gne en effet d'assigner deux origines différentes aux rameaux d'une même inflorescence; puis, si les uns étaient de partition, les autres d'axillarité ou de second ordre, ces derniers devraient être en retard notable sur ceux de partition ou de premier ordre : or, l'épanouissement des capitules est contemporain sur tous les ra- meaux. On doit encore invoquer en faveur de la partition le sillon qui est creusé sur la tige au-dessus de l'insertion des rameaux de Lappa, et qui résulte de l'absorption de faisceaux vasculaires cau- linaires pour la production des rameaux. Si le rameau se formait dans l'aisselle et était dû à un bourgeon latéral, c'est-à-dire de se- cond ordre, la tige ne devrait pas présenter de sillon au-dessus de l'insertion raméale, puisqu'elle y aurait conservé tous les éléments fibro-vasculaires qu'elle possédait au-dessous de cette insertion. Enfin une coupe longitudinale, menée par l'axe et ses ramifications, montre que la moelle de l'axe se prolonge nettement et directement dans les ramifications, et que celles-ci n'ont à leur base ni le bour- relet cortical, ni le rétrécissement ou même l'obturation du canal médullaire, qui caractérisent l'inserlion des axes de second ordre. Bien qu'il n'y ait aucun rapport entre la naissance des axes de partition et l'insertion des feuilles, on comprend que le hasard puisse en placer quelques-unes à la base même de ces axes, et donner à ceux-ci une fallacieuse apparence d'axillarité. J'incline même à admettre ces cas de fausse axillarité dans les inflorescences d'un grand nombre de végétaux. 6. SERRATULA L, i.S. tiiictoria L.; Lorey, 521. — Q/:. — Juill.-scpt. — A. G. — Prairies marécageuses, bois, talus des fossés. — St-Apollinaire, Limpré {Lorey) ; Laigaes !, Recey î, Diénay !, Vernois!, Yal-Suzonl, Magny-s-Tille î, etc. 7. CENTAURE A L. I Plantes (S' , O ou O 2 356 COMPOSÉES. Plantes "if 3 2 Racine pivotante, simple, robuste, à écorce épaisse : plante @, rarement O C^ Calcitrapa. Racine pivotante-rameuse, grêle, à écorce mince : plantes 0 ou O C. Cyanus, f C. solstitialis. 3 Une racine robuste, pivotante : parenchyme cortical épais, teinté de brun en face des faisceaux ligneux ; cylindre cen- tral à rayons parenchymateux très développés. C. Scabiosa. Un rhizome à pseudorrhizes cylindracées peu robustes ; paren- chyme cortical concolore ; cylindre central à rayons paren- chymaf^ux peu développés ... 4 4 Rhizome robuste, allongé, horizontal, noueux, rameux . . . C. montana. Rhizome assez grêle, court, oblique-vertical. . . . C. Jacea. \ Involucre à folioles épineuses 2 Involucre à folioles non épineuses ... 3 2 Tiges dépourvues d'ailes foliacées ; fleurs purpurines .... C. Calcitrapa. Tiges pourvues de longues ailes foliacées: fleurs jaunes. . . f C. solstitialis. 3 Feuilles décurrentes C. montana. Feuilles non décurrentes 4 4 Feuilles caulinaires supérieures étroitement linéaires : fleurs ordinairement bleues C. Cyanus. Feuilles supérieures jamais étroitement linéaires ; fleurs ordi- nairement purpurines 5 o Feuilles toutes pinnatipartiies ; folioles involucrales à sommet entouré d'une bordure scarieuse ciliée . . . . C. Scabiosa. Feuilles entières, sinuées ou subpinnatilides ; folioles involu- crales terminées par un appendice scarieux lacéré ou cilié. C. Jacea. I . C. Calcifrapa L. ; Lorey, 532. — (x ou O. — Juill.- sept. — C. — Bords des chemins, friches argileuses. ' L'axe florifère central est parfois si court, qu'il se trouve réduit à un pédoncule radical (jue les tiges latérales dépassent très lon- guement. — Involucre glabre ou velu-tomenteux. COMPOSÉES. 357 M. Méline ! a récollé en 1877 et 1880, sur des décombres de la porte St-Nicolas à Dijon, deux hybrides adventifs des C. Calcitrapa et aspera : le X C' hybrida [C. Injhrida Chaix. — C. aspevo-Calcitrapa G. G.) et le X C. calcitrapoides (C. calcitrapoides Gouan. — C. Calcitrapo-mpera G.G.). 7 C. solsfitiaBis L.; Lorey, 532. — O ouO- — Juill.-sept. — R. — Prairies artiticielles. — Villiers, Voalaines, Quincey, Beaune, {Lorey); Montbard (Lcc/erc); Asnières-en-Montagne !, Larrey-lez- Poinçon !, St-Julien !. I . C. Cyanus L.: Lorey, 530. — O ou 0. Mai-août. — ce. — Moissons. Fleurs très rarement carnées. 3. c. $i»cabiosa L.; Lorey, 531. — Juin-aoïit. — C. — Coteaux incultes, bois. Les radicelles sont quelquefois pourvues de bourgeons adventifs. — Par sa racine pivotante, robuste et sa souche couronnée d'abon- dants filaments dus à la désorganisation des pétioles, le C. Scabiosa ressemble à certaines OmbeUifères. — Varie à lobes des feuilles très étroits. 4. C. moniana L. ; Lorey, 530. — -i^. — Juin-juill. — A. H. — Bois de montagne. — Gevrey ! (Lore//) ; Aignay I, Tarsul!, Yal-Suzon!, Lantenay!, La-Cude!. 5. c. Jacea. — C. Jacea, amara et nigra L. — if. — Juin-sept. Var. a. hiGea [C. Jacea L.; Lorey, 329). — C C. — Prés secs et aquatiques. — Appendices involucraux plans-apprimés ou parfois convexes non apprîmes, entiers ou la plupart [C. pratensis Thuill.) pectines, à cils égalant ou dépassant la largeur de l'appendice. — Une aigrette existe parfois, mais très courte, et n'égalant que le dixième de l'akène. Var. i6. amara (C. amara L.: Lorey, o28). — G G. — Coteaux in- cultes, pelouses, bois. — Diffère de la variété «. par ses tiges plus grêles, plus élancées et plus rameuses, par ses feuilles plus étroites, sa tloraison plus tardive et ses capitules plus petits. — Polymor- 358 COMPOSÉES. phisme extrême : feuilles inférieures entières, dentées ou sinuées- pinnatifides, vertes et glabrescentes ou blanches-tomenteuses ; in- volucre blanchâtre, fauve ou brun ; appendices involucraux plans ou convexes, apprîmes ou non, coniigus ou distants par les bords, presque tous entiers, ou la plupart pectines (C. serotina Bor.) à cils égalant ou dépassant la largeur de l'appendice. — Les jeunes feuilles sont amères sur le frais, comme le sont du reste celles des autres variétés. Var. y. microptilon (C. microptilon G. G.). — R. — Pelouses des bois.— Larrey-lez-Poinçon !, Beauregard!. — Élégante variété, dont les appendices involucraux lancéolés, longuement acuminés, ont le sommet arqué-réfracté, et les cils 2-3 fois plus longs que la largeur de Tappendice. Var. â. n'igra (C. nigm L.; Lorey, o29). — A. C. — - Pelouses et bois des sols siliceux ou granitiques. — Barjon!, Mont-Afrique, Marsannay, Argilly [Lorey] ; Cîteaux !, Collonges !, Merceuil !, Sau- lieu !, Beauregard !, Montberthault !. — Diffère des variétés précé- dentes par ses fleurs ordinairement non rayonnantes, et par son aigrette courte, mais non pas nulle ou rudimentaire. Les cils invo- lucraux sont noirs, apprîmes et 3-4 fois plus longs que la largeur de l'appendice. Au surplus, comme chez les autres variétés à invo- lucres pectines, les appendices des folioles involucrales internes sont irrégulièrement et parfois même obscurément incisés. 8. CENTROPHYLLUM Neck. I. Clanatum. DC; Lorey, 533. — 0. — Juill.-sepl. — A. R. — Lieux incultes, décombres. — Aux bords des champs du Pays-Bas et des vignes de la Côte (Lorey) ; Di- jon {Lombard) ; Buiïon !, Ruffey !, Brognon I, Savigny-s- Beaune !, Meursault 1, etc. Plante fétide. 9. XERANTHEMUM Toiirn. 1. X. eylinilracciiin Sibth. et Sm.; Lorey, 536. — O. — Juin-juill. — RRR. — Moissons, friches, bords des COMPOSÉES. 359 chemins. — Levée du canal entre Longvic et la Colomhière et dans les champs au bas de cette levée, Aloxe, Ladouée (Lorey) ; Beaune (G. G.). — Cette plante, jadis récoltée à Dijon {Méiiiie), semble depuis une trentaine d'années avoir disparu de la Côte-d'Or. Tribu II. - CORYMBIFERiE. — RADIÉES. 10. BJDEXS L. Feuilles 3-o-partites ou 3-o-séquées, rarement simples : akènes surmontés de 2-3 arêtes B. tripartita. Feuilles simples, déniées ou incisées : akènes surmontés de 4-0 arêtes B. cemua. l.B. tripitrtita L.; Lorey, 511. — 0. — Juill.-oct. — ce. — Lieux couverts, décombres, attérissements, étangs desséchés. La Yanéiéradiataàô Lorey (non B. radiata Thuill.)est une forme fréquente, à longues folioles involucralesexlernes; mais je ne l'ai pas rencontrée avec les rayons que lui accorde en outre Lorey. D'ailleurs, quelque confusion doit exister dans la description de cet auteur, quand il- dit que les folioles involucrales débordent d'autant plus les corolles, que celles-ci sont rayonnantes, c. à. d. ont plus de longueur. LeB. radiata Thuill. n'est encore bien connu en France qu'aux environs de Paris et dans le Jura; c'est une va- riété caractérisée par ses rameaux dressés-fasligiés avec inflores- cence corymbiforme, par ses capitules plus larges que hauts, par ses akènes courts et à base étroite et enfin par une floraison très tardive. «. B. ceriiua L. ; Lorey, 512. — O. — Juill.-oct. — A. G. — Attérissements, cultures aquatiques, étangs dessé- chés. — Limpré {Lorey)\ Lucenayî, St-Seine-en-Bâche !, EschampsI, Laroche-en-Brenil !, Précy-s-Thil 1, Rouvray!, Genay!, etc. 360 COMPOSÉES. La variété Corcopsls [Coreopsis Bidens L.) a les fleurons exté- rieurs ligules-rayonnants et n'est pas très rare. Elle diffère de la variété Coreopsis de Lorey, qui rayonne non par des fleurs ligulées, mais par de longues folioles involucrales externes. Les tiges du B. cermm sont ascendantes-radicantes : parfois même la racine s'atrophie complètement et cette plante annuelle passe au rhizome. Les tiges, comme chez le B. tripartita, peuvent être lisses ou ragueuses, allongées ou naines. 11. AGHILLEA L. Drageons fortement flliformes, fauves .... A. Millefollum. Drageons cylindracés, d'an beau blanc A. Ptarmica. Feuilles bipinnatiséquées; fleurons ligules plus courts que l'in- volucre A. Millefolium. Feuilles linéaires-lancéolées : fleurons ligules égalant l'involu- cre . . , A. Ptarmica. 11 . A. MiiiofoiàuDi L. ; Lorey, 502. — !^. — Juin-ocl. — ce, — Bords des chemins, pelouses. %. A. Ptarmica L.; Lorey, 503. — if. — Juin-sept. — C. — Prairies humides, berges des cours d'eau. 12. ORMENIS J. Gay. I. ©. noitîiis J. Gay. — Anthémis nobilis L. ; Lorey, 501. — if. — Juin. -sept. — A. G. — Pelouses siliceuses et granitiques. — Boncourt, Longvayf, Gîteaux, Seurre I {Lo- rey)-, St-Sauveurî, Yielverge!, Arnay-le-Duc !, Voudenayl, Saulieu !, etc. 13. ANTHEMIS L, Plante fétide ; akènes tuberculeux ; réceptacle à paillettes étroi- tement linéaires A. Cotiila. Plante non fétide ; akènes lisses ; réceptacle à paillettes lancéo- lées-cuspidées. . . . " A. arvensis. COMPOSÉES. 361 I. A. arvensis L.; Lorey, ^02. — 0ou O. — Juin- sept. — G. — Moissons, cultures. «. A. Cotiiia L.; Lorey, 501.-0 ou 0. — Juin-sept. — G. — Moissons, cultures. 14. MATRICARIA L. Plante pérennante ou parfois bisannuelle; racine assez robuste, fétide; tiges étalées-ascendantes, radicantes . . M. inodora. Plante bisannuelle ou annuelle ; racine grèie, non fétide ; tiges dressées, non radicantes M. Chamornilla. Réceptacle subhéinisphérique, plein: akènes pourvus de deux points glanduleux sous le sommet M. inodora. Réceptacle conique, tîstuleux ; akènes dépourvus de points glanduleux sous le sommet M. Chamornilla. I. M. Chamooiiila L.; Lorey, 500. — 0 ou 0. — Mai-juill. — A. G. — Moissons. — Villenote {Lombard!); Gollongesî, Auxonne !, Rouvray!, Semurî, Jeux!, etc. «. M. inodora L. — Chrysanthemum inodorumh.; Lo- rey, 498. — Pérennant et parfois bisannuel. — Juill.-oct. — G. — Moissons, cultures. lo. PYRETHRUM Gxrtn. Rhizome ligneux, assez robuste, oblique, couronné de fibres pétiolaires, court, simple ou peu rameux; pseudorrhizes très rapprochées, filiformes-cylindracées; tiges dressées, non ra- dicantes à la base. . , ^- corymhosum. Rhizome obscurément ligneux, peu robuste, horizontal, dé- pourvu de fibres pétiolaires, rameux à ramifications formées par les bases caulinaires ascendantes-radicantes et bientôt libres; pseudorrhizes espacées, filiformes P. Leucanthemum. Feuilles pinnatiséquées; akènes pourvus d'une couronne qui égale au moins le tiers de leur longueur . P. ronjmhosum. 362 COMPOSÉES. Feuilles crénelées-dentées ou inclsées-pinnatiOdes; akènes dé- pourvus de couronne P. Leiicanthemwn. I. P. coryinbosnni Willcl. — Chrysanihemumcorym' bosum L.; Lorey, 498. — if. — Juin-juill. — A. C. — Coteaux boisés. — Messigny, Mont-Afrique {Loreij) ; St- Rerayl, Recey!, Diénayl, Blaisy-Bas !, Lantenay!, Ligne- roi les !, St-Aubin !, Vauchignon !, etc. %. P. LeucaïUbemuiu Coss. et Germ. — Chrysanthe- mum Leucanthemum L.; Lorey, 496. — if. — Mai-juill. — ce. — Prairies, moissons, bois, friches. Les v^iélés velues-rudes, et à feuilles incisées-pinnalifides, se rencontrent fréquemment dans les prés secs, les moissons sablon- neuses et les bois : elles sont de lo-2o jours plus tardives que le type et ont les fleurons moins grands. La variété ri. de Lorey s'ap- plique à des individus nains habitant des stations montagneuses, mais ne correspond pas au Chrysanihemum montanum L. qui est une espèce du midi. Le P. Pa)'the}iiumëm.{C/injsmithemum Parthenium'Pers,.; Lorey, 497) se trouve assez souvent autour des habitations et dans les rues, à proxi- mité des jardins où il est cultivé. — Cliàtillon, Semur! [Lorey) ; Cor- beron!, Savigny-s-Beaune !, Saulieu!. Quelques individus de Chrysanthemum segetum L. ont été récoltés une seule fois dans les moissons de Rouvray {Lorey, p. 499) et de Ligne- rolles [Magdelainé). — Cette plante avait été sans doute importée avec des graines de (féréales. \ 16. BELLTS L. I. B pereunis L.; Lorey, 483. — Of. — Mars-nov. — ce. — Prairies, pelouses humides, bords des chemins. A parfois un double rang de ligules. 17. ARTEMISIA L. Une racine pivotante, robuste, ligneuse; tiges très rarement et très obscurément radicanles .A. Absinthium. COMPOSÉES. 363 Un rhizome rameux: liges radicantes à la base. A. viilgarls. Feuilles d'une odeur très pénétrante, à face supérieure soyeuse- blanchâtre ; réceptacle velu A.Absinfliium. Feuilles d'une odeur assez forte ou nulle, à face supérieure glabrescenle et verte ; réceptacle glabre A. vulgaris. 1. 4. ADsiBitbinm L.i LoiTv, 504. — '^. — .luill.-sept. — RR. — Coteaux incultes, bords des routes. — Trécba- teau (Durande) : abonde sur l'arête du coteau à l'est de Barjon ! {Lorey)., et sur la montagne de Bard-le-Régulier [Gillot! Lucand); rencontré en pieds isolés à Tarsul {Mag- delaine), is-s-Ti!lo î et Ancey !. «. A. vuiiçaris L.; Lorey, oOo. — Juill.-oct. — G. — Bords des chemins, baies, décoinbi-es, taillis, berges des ri- vières. Polymorphisme extrême dans la grandeur et la forme des seg- ments des feuilles ; inflorescence tantôt en panicule ample, tantôt en grappe composée dense: capitules agglomérés ou espacés, ses- siles ou pédoncules, subhémisphériques ou ovoides-oblongs, à to- mentum abondant ou rare et blanc ou jaunâtre, entin à odeur fé- tide ou aromatique par le froissement. Je n'ai pu rencontrer les bourgeons adventifs qui ont été attri- bués ^ à la racine de l'A. vulgaris. D'ailleurs celle racine n'existe que dans les premières années et fait bientôt place à un rhizome. VA. campeslris L., qui diffère de 1'^. vulgaris par uue racine pivo- taule, persistante, n'est pas une plante du déparlement. 18. TANACETUM L. 1. QT. Tuigare L. ; Lorey, 507. — if. — Juill.-sept. — R. — Prés, haies, bords des chemins. — Grimolois, Talmay, Longvay, Yilly {Lorey) ; Ste-Golombe !, prairies du Pavillon près Grancey-le-Châteauî, Pontailler!, Yielverge !, Ixier!. 1. Reichardt, Bull, de la Soc. hot. de Fr., 1858, V, p. 182. II. 2 364 COMPOSÉES. 19. GALENDULA L. I. c arTensi§i L.; Lorey, 514. — O ou O. — Mars- oct. — G. — Vignes, cultures. 20. MIGROPUS L. 8. M. erectiisL.; Lorey, 494. — 0. — Juin-juill. — A. G. — Friches, pelouses arides. — Premeaux {Lombard) ; Buffon!,Leugiayî, Aignayl, Diénay !, Ancey 1, Plombières!, Beaunel, Santenay!, etc. Sur le frais, toute la plante a l'odeur de la fleur du Prlmulaoffi- cinalis. 21. FILAGO Tourn. \ Involucre à folioles cuspidées 2 Involucre à folioles non cuspidées 3 2 Glomérules à 3-4 feuilles involucrales dépassant les capitules ; o angles très prononcés aux capitules. ... F. spathulata. Glomérules à feuilles involucrales nulles ou très courtes : capi- tules à 5 angles peu prononcés F. Germanica. 3 Capitules très petits, à 5 angles très prononcés. . F. montana. Capitules à 8 angles peu prononcés F. arvensls. I. w. ispadiuiata Presl. — 0 ou O. — Juin-oct. — G. — iMoissons, bords des routes. A, mais plus rarement que le F. Germanica^ une variété liitesccns. «. F. Germanica L. — Gnaphalium Germanicum Willd.; Lorey, 490.—- 0 ou O. —Juin-oct. Var. a. canescens {F. canescens Jord.). — Tomentum blanc. — C. — Moissons, friches, routes. Var. ^. lutescens {F. lutescens Jord.). — Tomentum jaunâtre. — A. R. — Moissons. — Fontaine-Française !, Voudenay!, Liernais !. En vieillissant, les capitules ont les angles un peu plus accusés. 3. F. moiifana L. — Gnaphalium montamim Huds. ; COMPOSÉES. 365 Lorey, 492. — o ou 0. — Juin-sept. — G. ■— Friches, moissons, taillis. 4. F. arven^is L. — Gnaphalium arvense Willd.; Lorey, 491. — 0 ou 0. — Juill.-sept. — A. G.— Mois- sons, chemins. 22. LOGFJA Cass. I. li. ^aiiica Goss. et Germ. — Gnaphalium Gallicum Huds.; Lorey, 491. — 0 ou 0. — Juill.-oct. — A. G. — Friches, taillis, moissons. — Montbard î, Selongeyl, Si-Lé- ger-lez-Pontailler!, Frémois!, Jeux !, etc. 23. GNAPHALIUM Z. \ Plante pérennanle ou même vivace; tiges radicantes à la base; un rhizome G. sylvaticum. Plantes annuelles ou bisannuelles ; tiges non radicantes à la base : une racine 2 2 Plante 0 : racine peu robuste G. hiteo-album. Plante 0 : racine très grêle G. idiginosum. 1 Capitules en grappe spiciforme ; aigrette à soies soudées en an- neau à la base G. sylvaticum. Capitules en grappe corymbiforme ; aigrette à soies libres . . 2 2 Feuilles caul inaires semi-amplexicaules ; intlorescence aphylle. G. luteo-alhum. Point de feuilles plus ou moins amplexicaules ; inflorescence feuillée G. idiginosum. i.Ci. uiigiiiosuiii L.; Lorey, 490. — 0. — Juill.- oct. — G. — Moissons argileuses, attérissements. j'ai trouvé à la queue de l'étang de St-Didier de très petits in- dividus florifères, hauts seulement de 1-2 cenlim., les uns tomen- teux-hlanchàlres, les autres glabrescents et verts. ^. G. luteo-albuni L.: Lorey, 489. — 0. — JuilL- 366 COMPOSÉES. sept. — R. — Taillis argileux, chemins. — Gerland, Sau- lon-la-Ghapelle (Lorey) ; St-Léger-lez-Pontailler !, Gollon- ges !, CUeaux î, Longvay !, Seurrc !, Merceuil î. Parallèlement à la forme naine et glabrescente du G. idiginosim, le G. hiteo-album a parfois des liges de 4-10 cenlim. seulement, grêles, simples ou peu rameuses, obscurément tomenteuses. — St-Remy !, entrée du souterrain dePouilly-en-Auxois!. — On ren- contre aussi des G. syloaticiim presque glabrescents. 3. G. syivaticmii L. ; Lorey, 489. — Pérennant ou vi- vace. — Juill.-sept. — G. — Taillis humides, moissons argileuses. Folioles involucrales à sommet jaunâtre ou brun, ou encore, mais très rarement, rosé. En ce dernier cas, l'aigretle est d'une teinte rose. 24. ANTENNARIA R. Br. I . A. dioiea Gtertn. — Gîiaphalium dioicum L.; Lorey, 492. — ^. — Juin-juill. — RR. — Pelouses granitiques et siliceuses. — Broindon, Laroche-en-Brenil, Rouvray {Lorey)\ Saulieu, Gonforgien {Lombard); St-Didier {C/iar- leuxl). Les tiges foliifères sont stoloniformes, couchées-radicantes. 23. BUPHTHALiMUM L. I. is. saiicifoiium L.; Lorey, 495. — if. — Juin- juill. — R. — Pelouses des bois, coteaux incultes. — Essa- rois ! {Loreij)\ Ghàtillon, Leuglay, Voulaines (G. G.); Po- thières!, Faverolles 1, Recey f, Moloy !. Rhizome oblique, simple ou brièvement rameux, subligneux, couronné par les bases pétiolaires brunes et marcescentes. 26. PULK:ARIA Gœrtn, Plante 0 ; une racine P. milgarls. COMPOSÉES. 367 Plante if ; un rhizome drageonnant P. dijse?iterica. Feuilles obscurément embrassantes, non auriculées ; fleurons ligules à peine rayonnants P. vidgaris. Feuilles embrassantes-auriculées : fleurons ligules longuement rayonnants P. clysenteHca. I.P. vnlg;arfs Gcertn. — Iniiia Pulicaria L.; Lorey, 488. — O. — Juin. -sept. — C. — Moissons humides, ai- térissements, bords des fossés. «. 1». dyscnterica Gajrtn. — Inula dijsenterica L.; Lo- rey, 488. — :^. — Juin. -sept. — C. — Fossés, lieux aqua- tiques. 27. INULA L. \ Plante (§} I. Conyza. Plantes ^ 2 2 Souche volumineuse ; racine et pseudorrhizes robustes, char- nues, napiformes, brusquement atténuées à leur extrémité : racine persistant quelques années ; pseudorrhizes d-3 . . . I. Helenium. Souche non volumineuse; racine bientôt remplacée par un rhizome ; pseudorrhizes nombreuses, filiformes ou cylindra- cées, non charnues 3 3 Souche non ligneuse ; bourgeons adventifs aux pseudorrhizes. I. Britannica. Souche plus ou moins ligneuse; point de bourgeons adventifs aux pseudorrhizes 4 4 Rhizome lentement progressif, très brièvement rameux, muni vers son sommet de vieilles gaines pétiolaires desséchées et noirâtres I. wontana. Rhizome progressif, plus ou moins longuement rameux-dra- geonnant, dépourvu vers son sommet de gaines pétiolaires desséchées o 5 Rhizome assez robuste, décidément ligneu:s, relevé de petites protubérances (bourgeons expectants): drageons trèscourts. 368 COMPOSÉES. un peu fétides, àécailles ovales ou ovales-lancéolées et rappro- chées: pseudorrhizes peu nombreuses, la plupart filiformes- cylindracées L sqiiarrosa. Rhizome assez grêle, peu ligneux, dépourvu de protubérances; drageons nombreux, très longs, inodores, à écailles lancéo- lées et notablement espacées ; pseudorrhizes nombreuses, toutes filiformes L Salicina. 1 Fleurons tous égaux L Conyza. Fleurons extérieurs rayonnants 2 2 Plante très robuste : involucre à folioles largement ovales . . I. Heleniiim. Plante peu robuste: involucre à folioles lancéolées ou linéai- res 3 3 Feuilles et involucres velus ou soyeux ; akènes glabres ... 4 Feuilles, involucres et akènes glabres o 4 Feuilles supérieures amplexicaules; capitules ordinairement solitaires : plante aromatique I. montana. Point de feuilles amplexicaules; plusieurs capitules par tige ; plante non aromatique I. Britannica. 5 Feuilles raides, abords ciliés-spinulescents, les supérieures ses- siles: fleurons extérieurs à partie rayonnante égalant le dia- mètre du capitule: capitules encorymbe dense. L squarrosa. Feuilles à bords obscurément ciliés, les supérieures semi-am- plexicaules; fleurons extérieurs à partie rayonnante une fois plus longue que le diamètre du capitule ; capitules en co- rymbe lâche L Salicina. 1. 1. Conyza DC. — Conyza squarrosa L.; Lorey, 484. — (g). — Juin. -sept. — G. — Lieux incultes, rochers. La souche a souvent de fortes pseudorrhizes qui peuvent finir par égaler et même par remplacer la racine. — Quand quelque accident a détruit la tige centrale et qu'il lui succède 1-2 tiges la- térales, celles-ci, se développant moins que ne l'eût fait la tige cen- trale, sont parfois insuffisantes à épuiser la souche, qui produit alors des bourgeons de remplacement et pourra ainsi fleurir deux années de suite. C03IP0SÉËS. 369 «. I. Heieniiiiii L. ; Lorey, 485. — if. — Juill.-sept. — A.R. —Berges des ruisseaux, taillis et pâturages ar- gileux. — Arcelot, Quincev, Tailly,Bligny {Lorey); Magny- s-Tille {Maillard); St-Remy!, Benoisey!, Pothières!, Pris- sey!,Thoisy-la-Berchère!.Semurî.Champ-crOiseau!,Jeux!, Thivauches î. La racine et les pseudorrhizes sont aromatiques et subissent de nombreuses et profondes exfoliations annuelles. 3. I. moniana L.; Lorey, 487. — ^. — Juin-août. — Pelouses arides et bois de la Côte où il est assez commun. — Plombières {Lorey)\ Beaune, Santenay ! (G. G.); Mai'cilly î, Màlain !, La-Cudeî, Gevrey!. St-Romain!, chaumes d'Au- venet !, Vauchignon !. Feuilles aromatiques. 4. I. Kfiuarro.*!«a L.: Lorey, 486. — if. — Juin-juill. — R. — Rochers et pelouses arides de la Côte. — St-Aubin {Borcaii) ; La-Cudel, Gevrey !, Nuits !, GhamboUe !,Blagny !. L7. (jvaveolens (Solidago f/raccoleiis Lmk) est indiqué à Boncourt-la- Roiice par Lorey (p. 482). 5. I. ^aiicina L. ; Lorey, 486. — '^. — Juin-août. — A. G. — Bois, prairies, coteaux incultes. — Arcelot, Som- bernon, vallée de l'Ouche {Loreij)\ St-Remy !, Larrey-lez- Poinçon!, Riel-les-Eaux !, Veuxhaules !, Recey !, Diénay !, Orgeuxl, Samerey!, Remilly!, etc. 6. I. Britannica L.; Lorey, 485. — if. — Juin-août. — ■ A. R. — Buissons et prairies humides du Val-de-Saône. — Talmay, Saulon-la-Rue, Satenay, Longvay (Lorey)\ Gîteaux (Iomé«;T/);iVJagny-s-Tille(il/rt?7/«rfl?);Pontailler!, Auxonnel, St-Jean-de-Losne I, Seurre!, Merceuill. Les bourgeons adventifs des pseudorrhizes s'épaississent à leur base qui devient abondamment radicante ; ils peuvent donc se suffire à eux-mêmes et n'empruntent plus rien à la pseudorrhize mère. La 370 COMPOSÉES. règle pour les bourgeons nés de La racine ou des pseudorrhizes des Linaria viilgarls, Eiiphorbia Cyparissias, etc., est, au contraire, de se nourrir à l'aide delà racine ou pseiidorrhize mère, qui prend un notable accroissement, tandis que la partie hypogée du bour- geon advenîif ne fournit que quelques faibles pseudorrhizes adju- vantes. Avant l'épanouissement, le capitule est débordé k son sommet par les folioles involucrales, qui lui font comme une petite cou- ronne. 28. SOLIDAGO L. I. s. Vlr^a-aarca L.; Lorey, 482. — :^. — Juill.-sept. — ce. —Taillis, friches. Dans les vieux taillis, cette plante, comme beaucoup d'autres du reste, tombe pour ainsi dire en léthargie et borne sa végétation à quelques feuilles radicales ; mais, le bois coupé, elle s'élance du- rant quelques années en vigoureuses tiges florifères et décore les jeunes taillis de ses nombreuses panicules jaunes. 29. ERÏGERON L. Plante pérennante; base des tiges souvent ascendante-radi- cante E. acris. Plante bisannuelle ou annuelle; base des tiges jamais ascen- danto-radicante E. Canadensis, Capitules peu nombreux, en corymbe terminal: fleurons ex- térieurs violets E. acris. Capitules très nombreux, disposés en panicule ; fleurons exté- rieurs jaunâtres E. Canadensis. I. B. acris L.; Lorey, 481. — Pérennant. — Juin-sept. G. — Pelouses, rochers, moissons sablonneuses. Varie à aigrettes rousses [E. serotimis^^Wx.). — R. — Flavigny {Lombard!}; Montbard {Leclerc). COMPOSÉES. 371 «. E. canadensl» L.; Lorey, 481.— -0 ou O- — Juiii- sept. — ce. — Cultures, taillis, décombres. Originaire de l'Amérique du Nord. 30. ASTER L. 1. A. Ameiins L.; Lorey, 479. — '^. — Juill.-aoùl. — R. — Bois de montagne. — Is-s-Tille, Messigny, Larrey- lez-Dijon {Lorey) ; Asnières-en-Montagne !, Larrey-lez-Poin- çonl, Villedieu!, Pothières!, Diénay !, Chambolle !. A l'aide de leur rhizome longuement et abondamment drageonnant, divers Js^er exotiques s'échappent facilement des jardins où ila sont cultivés. Eu outre, comme leur végétation envahissante se rend bientôt très incommode, on arrache souvent des fragments de rhizome qui peuvent devenir l'origine de puissantes colonies, en s'enracinant soit aux lieux où on les a jetés, soit sur les berges où ils ont été entraî- nés par les eaux. Ainsi de VA. Novi-Belgii L. à Brazey, Nuits, Quincey (Lore>/, p. 479), Lamarche 1 et Pontailler ! ; de 1'^. brumalis Nées aux environs de Dijon! (Méliae), et de 1'^. Salignus Willd. à Montbard !. 31. LINOSYRIS DC. I. li. vuigaris DC. — Chrysocoma Linosijris L.; Lo- rey, 478. — if. — Aoùt-sept. — A.R. — Pelouses arides. — Gevrey !, Aloxe et tout le long de la Côte {Lorey) ; Ve- lars! {Lombard); Beaune {GM.)', Bligny-s-Ouche !, Chas- sagne ! . Rhizome à destruction rapide en sa partie postérieure et réduit ainsi à une courte souche subglobuieuse : pseudorrhizes peu nom- breuses, raides, fortement filiformes. 32. ARNICA L. t. A. mositana L.; Lorey, 477. — if. — Juiu-juill. H. Prés et pelouses granitiques. — Saulieu !, St-Lé- ger-de-Fourches {Lorcjf): Eschamps!. St-Germain-de-Mo- déon ! . 372 COMPOSÉES. 33. DORONICUM L. Souche cylindracée, simple ou rameuse, lentement progressive, non drageonnante D. Aiistriacum. Souche subglobuleuse-épaissie, drageonnante; drageons longs de lO-io"^, renflés au sommet D. PardaUanches. Feuilles à très nombreuses anastomoses, les radicales non flé- tries à la floraison: capitule central à peine dépassé par les latéraux ; akènes striés-cannelés D. Austriacum. Feuilles à peu nombreuses anastomoses, les radicales flétries à la floraison ; capitule central longuement dépassé par les la- téraux : akènes obscurément striés . . . D. PardaUanches. 1. o. Au.«itriacaiii Jacq.; Lorey, 476. — '^. — Juin- juill. — RR. — Bois, broussailles. — Saulieu, Laroche- eii-Brenil (Lorey)\ St-Didier, St-Léger-de-Fourches ! {Lom- bard)-^ Rouvray ! {Berthiot^ Lucand). «. D. Pardalianelies L. — :^. — Mai-juin. — RRR. — Bois près de la ferme au-dessous de la gare de Gevrey I (Bonnet) . Les feuilles radicales du D. PardaUanches paraissent lo-2o jours plus tôt que celles du D. Austriacum., et elles ont les oreillettes con- tiguës-chevauchantes, le pétiole un peu élargi en son tiers inférieur, et non bordé. Chez le D. Austriacum, les oreillettes ne sont pas contiguës et le pétiole est très élargi en ses 2/3 inférieurs, où il porte une bordure foliacée. — Les akènes sont verts chez les deux espèces. 34. CINERARL\ L. I. C. lanceoiata Lmk. — ;^. — Mai-juin. — R R. — Prairies aquatiques^ lieux tourbeux. — Potliières!, Riel- les-EauxI, Val-des-GhouesI. A fréquemment pour voisin d'habitat le Scnecio aqiiaticus. La COMPOSÉES. 373 souche du C. lanceolata diffère par l'absence de tout renflement et par des pseudorrhizes plus abondantes et plus grêles, liliformes- capillaires. 33. LIGULARIA Cass, 1. Ia. SiîSilrîca Gass. — Ciîieraria Sibirica L.; Lorey, 469. _ -^. _ Juin. -août. — RR. — Lieux tourbeux. — Combe-Noire du Val-des-Ghoues î {Lorey): prairies du Beu- vron à Aignay-le-DucI. Ressemble beaucoup au Caltha palustris par son court rhizome et par la forme de ses feuilles radicales, mais en diffère par les nombreux filaments pétiolaires qui couronnent sa souche, par ses pseudorrhizes noirâtres, moins robustes, et par ses feuilles velues et non glabres a la face inférieure. 36. SENEGIO L. 1 Plantes Ç), Q, S ^^ pérennantes 2 Plantes "2^ 4 2 Racine plus forte que les pseudorrhizes nées de la base de la tige : plantes 0 ou O. S. vuIgaris,S. viscosus, S. sylvaticus. Racine égalée ou dépassée en force, ou même remplacée par les pseudorrhizes de la base des tiges: plantes 0, @ ou pé- rennantes 3 3 Souche nonépaissie-subglobuleuse: plante pérennante avec un rhizome, ou bisannuelle avec une racine ... S. Jacohdea. Souche plus ou moins renffée-subglobuleuse ; plante (§) ou 0. S. aquaticiis. 4 Une racine robuste, ligneuse, avec pseudorrhizes adjuvantes, ou bien racine se détruisant à la fin et remplacée pour la di- rection et le volume par l'une des pseudorrhizes les plus in- férieures S. adonidifolius. Un rhizome : pseudorrhizes toutes peu robustes 5 5 Rhizome à drageons robustes, très allongés, devenant libres dans l'année S. crucœfolius. Rhizome rameux, à ramilications peu allongées, ne devenant pas libres; point de drageons f» 374 COMPOSÉES. 6 Rhizome à moelle volumineuse et lacuneuse; pseudorrhizes llasques à la dessiccation S. paluclosus. Rhizome subligneux, non fistuieux; pseudorrhizes fermes kla dessiccation S. nemorensis. { Fleurons ligules nuls ou courts, réfléchis-enroulés 2 Fleurons ligules étalés-rayonnants 4 2 Fleurons ligules nuls S. vulgaris. Fleurons ligules courts, réfléchis-enroulés 3 3 Plante glanduleuse; akènes glabres S. viscosiis. Plante non glanduleuse ; akènes pubescenls . . S. sylvaticiis. 4 Feuilles dentées 5 Feuilles toutes ou la plupart à divisions profondes 6 o Tige fistuleuse : feuilles étroitement lancéolées, à dents linéai- res-allongées ; capitules hémisphériques. . . S. paliidosus. Tige point ou très peu fistuleuse : feuilles largement lancéolées- oblongues, à dents courtes triangulaires: capitules cylin- dracés S. nemorensis. 6 Feuilles toutes 2-3 pinnatiséquées, à lobes linéaires-filiformes. S. adonidifolius . Feuilles la plupart pinnalipartites-lyrées, à lobes, au moins le terminal, non linéaires-filiformes 7 7 Pédoncules peu élargis au sommet : capitules ayant leur plus grand diamètre en la partie moyenne; réceptacle obconique, largement fistuieux, à surface un peu concave. S. Jacohaea. Pédoncules très élargis au sommet ; capitules ayant leur plus grand diamètre en leur partie supérieure; réceptacle hémis- phérique, à peine fistuieux, à surface plane-convexe . . . S. aquaticus. i. S. vulg^arisL.; Lorey, 475. — 0 ou G- — Mars- oct. — CGC. — Jardins, cultures, friches. Une tératologie très fréquente consiste dans le géantisme et la stérilité des akènes qui deviennent aussi longs que l'involucrc, et rendent l'aigrette exserte sur toute sa longueur. t. s. viscosusL.; Lorey, 472. — 0 ou©. — Juin- sept. — G. — Décombres, rues, friches, taillis. COMPOSÉES. 375 3. s. syivaticu»! L.; Lorey, 473. — 0. — Juill.-août. — A. C. — Taillis. — iVIonlbard !, Cîteaax !, Semur!, etc. 4. ?«» adonidâfoiiu» Lois. — S. aîHemisiâefoliiis Pt'v^.; Lorey, 470. — :^. — Juill.-août. — A. C. — Friches gra- nitiques. — Arnay-le-Duc !, Saulieu !. Laroche-eii-Brenil ! {Lorey); Voiidenay !, Eschamps!, St-Didier!, Sl-Germain- de-Modéon î, Vernon !. Frémoy !. — .î'ai rencontré un uni- que et vigoureux échantillon sur les talus de la route fores- tière des bois de Gîlcaux. 5. *^. tiaeoBtsY'a L.; Lorey, 471. — Bisannuel et péren- nnnt. — Juin-août. — G. — Friches, cultures, prairies, taillis. M. Grenier * rattache le S. Jacobœa G. G. de la Florp de France au S. nemorosus Jord., non au S Jacobœa L., et il se fonde sur co (jue la plante de la Flore de France est bisannaelle et que l'espèce Linnéenne est vivace. Mais le S. Jacobœa L. est très capricieux dans sa durée. Quoiqu'ordinairement bisannuel, il a pourtant assez souvent des bourgeons de remplacement et devient nlors pé- renuant, ce que j'ai vérifié même sut des S. nemorosus Jord. que je tenais de l'obligeance de M. Grenier. On doit donc comprendre le S. nemorosus Jord. dans le S. Jacobœa L., mais en ayant soin d'indiquer les variations que cette espèce présente en sa durée. Le savant auteur de la Flore Jurassique objecte encore que le 8. Jaco- bœa L. doit avoir ses tiges aggrégées ; or, ce caractère n'apas plus de fixité, ni de généralité, que celui qui est tiré de la du- rée, et il ne se révèle que pour les individus très vigoureux. Peu- vent aussi devenir pluricaules les sujets qui ont eu à souffrir une amputation caulinaire avant floraison. Cette amputation provoque ordinairement à la base de la lige l'émission de rosettes de rempla- cement qui, au printemps suivant, fournissent plusieurs liges florifères. Pour les souches qui, après floraison, deviennent péren- nantes, elles émettent ordinairement aussi plusieurs bourgeons de remplacement : mais le plus souvent ces bourgeons sont rendus 1. F/. Jurass., p. 410. 376 COMPOSÉES. libres par la destruction de la souche mère, et alors, quoique très rapprochés les uns des autres et paraissant appartenir par aggréga- tion au môme individu, ils constituent en réalité autant de sujets distincts et par conséquent unicaules. O. !«. aquaticus Huds. Var. a. aquatlcus (S. aquaticiis Lorey,47l}. — Tige compressible, ordinairement peu rameuse; feuilles d'un vert gai, les radicales souvent simples; panicule à rameaux dressés-étalés ; capitules plus gros que dans la variété erratlcus. — @ ou 0. — Mai-juin. — A. C. — Prairies marécageuses, cultures humides. Var. /3. ermticus (S. erraticiis Bert.). — Tige incompressible, or- dinairement très rameuse; feuilles d'un vert sombre, les radicales souvent lyrées-pinnatiparlites ; panicule à rameaux allongés, éta- lés-divariqués. — 0. — Juill.-aotît. ~ A. R. — Lieux argileux, talus des fossés. — Viel verge !, Seurre !, Jeux !, etc. Dans les cultures, la variété aquatlcus e^t vigoureuse, souvent rameuse dès la base de la tige, et il lui suffit de deux ans pour accomplir son évolution. Aussi la racine persiste-t-elle, bien que dépassée par les pseudorrhizes adjuvantes de la souche. Les sujets des prairies marécageuses sont au contraire plurannuels, perdent leur racine et ont leur souche tronquée en court rhizome subglo- buleux. Les deux variétés se reproduisent de semis avec leurs principaux caractères ; quelques individus cependant sont d'une détermination douteuse et leur servent de trait d'union. 7. S. paitidosus L. ; Lorey, 473. — :^. — Juin-juill. — A. R. — Bords des eaux, bois marécageux. — Limpré, SauIon-la-Rue ! {Loretj)\ Magny-s-Tille {Maillard); Po- thières !, Vonges!, Lamarche !, Sl-Jean-de-Losne !, Satc- nay 1. %. %. nemoronNîs L.; Lorey, 474. — if. — JuilL-août. — Bois couverts. — Arcelot, Saulieu {Loreij)\ Flavigny!, Menessaire!, Sle-fsabelle!, St-Andeux I, Rouvray I, Champ- d'Oiseau !. COMPOSÉES. 377 Feuilles glabres ou pabescentes, lancéolées-acuminéesou ovales- aiguës, sessiles ou munies d'un pétiole de 6-12 millim. de lon- gueur. Le rhizome est ligneux, court; ses ramifications ne dépassent pas 10- 1:5 centim. môme dans les sols légers et meubles, et restent toujours reliées à la souche mère. Il en est tout autrement du S. Saracenicus L., plante étrangère à la Gôte-d"Or, dont la souche courte, tronquée, émet une quantité de drageons pouvant acquérir jusqu'à 80 centim. de longueur, et devenant libres dès la première année. Ce qui m'a été communiqué de la Côte-d'Or sous le nom de S. Caca- Uaster Lmk n'était que du S. nemorensis à feuilles sessiles. 37. EUPATORIUM Tourn. 1. E. eaniiabiiiuiu L.; Lorey, 467. — If. — .îui!l.-oct. — CG. — Bords des eaux, lieux marécageux. 38. TUSSILAGO L. 8. T. Farfara L.; Loi^ey, 467. — if. — Mars-aviil. — Bords des chemins, terres argileuses, lieux humides et om- bragés. Les drageons du rhizome se couronnent en avril d'une rosette de feuilles radicales destinées à se détruire en hiver. Au preaiier printemps, ces axes émettent de leur sommet, dès lors aphylle, une ou plusieurs hampes llorifères qui périssent après floraison; tandis que de nouveaux axes souterrains, nés aux nœuds mérithalliens du rhizome, s'épanouiront en rosette foliifère, pour répéter l'évo- lution qui vient d'être décrite. — Capitules rarement fructifères. 39. PETASITES Tourn. 1. P. %-uig;aris Desf. — Tussilago Petasites L.; Lorey, 468. — %. — Mars-avril. — R. — Bords des eaux, lieux ombragés et humides. — Le long de l'Ouche {Lorey) ; Sau- 378 COMPOSÉES. lieu {Lombard); Nolay {Gillot) ; Si-Marc!, Moloy!, Lier- nais !, St-Andeux!, Toutry !. Rhizome longueir.ent rameux-drageonnaiit, comme chez le Tm- silago Far f ara, mais beaucoup plus robuste en toutes ses parties. Les ramifications mettent plusieurs années à devenir libres; elles naissent sur toute l'étendue du rhizome chez le T. Farfara, mais seulement au voisinage des rosettes foliifères chez le P. vulgaris. Les petites feuilles du Petasites vulgaris ont à peu près les dimen- sions des grandes du Tiissilago Farfara. Mais chez le P. vulgaris, le pétiole est fétide, arrondi-anguleux, fistuîeux avec face supérieure munie d'une rainure ailée; le limbe de la feuille offre de nom- breuses et fines anastomoses et l'échancrure de la base est semi- orbiculaire, bordée d'une épaisse nervure. Chez le Tussilago Far- fara, le pétiole est d'une odeur poivrée-piquante, arrondi non anguleux, plein avec face supérieure plane : les anastomoses des feuilles sont peu nombreuses, et l'échancrure de la base est trian- gulaire polygonale, non bordée par une forte nervure. SOUS-FAMILLE IL — LIGULIFLORES. — CHIGORAGÉES. 40. LAPSANA L. I. ï^. commaiiis L.; Lorey, 545. — 0 ou O. — Juin- scpt. — ce. — Cultures, taillis. 41. ARNOSERIS Gœrtn. 1. A niinima Kocli. — Lapsana minima Lmk ; Lorey, 545. — 0. — Juin-août. — Moissons et friches siliceuses ou gi-anitiques. — Auxonne, Saulieu!, Laroche en-Rrenil {Lorey) \ Seurre {Duret) ; Vielverge !, Voudenay I, Arnay- le-Duc !,Le-Maupas!, Liernaisî, Semur!, St-Andeux!, Cour- ce 11 es-Frêmovî. COMPOSÉES. 379 42. GIGHORIUM L. i. c. int^'bus L.; Lorey, 571. — 0. — Juill.-^ept. — ce. — Bords des chemins, pâtis. J'ai trouvé des individus pérennants dans les sentiers des vignes de Poinçon. 43. HYPOCHOERIS L. Plante annuelle; racine grêle ; point de pseudorrhizes. . . . H. glabra. Plante vivace ou au moins pérennanle ; racine et pseudorrhi- zes robustes, cylindracées, souvent épaissies : pseudorrhizes finissant ordinairement par remplacer la racine H. racUcata. Feuilles glabres ou glabrescentes ; fleurons à peu près égaux à l'involucre H. glabra. Feuilles velues-hérissées : fleurons plus longs que l'involucre. H. radicata. 1. H. g;iabra L.: Lorev, o63. — O. — Juill.-sept. — A.R. — Taillis, moissons sablonneuses. — St-Remy!, St- Romain !, Arnay-le-Duc !, etc. «. H. radicata L.; Lorey, o63. — '^. — Mai-sept. — G. — Prés humides, taillis, cultures argileuses. Quelquefois en automne, il naît à l'aisselle de l'une des écailles inférieures caulinaires une rosette foliacée reposant sur un large empâtement. Lors de la destruction de la tige, cette rosette tombe sur le sol où elle devient radicante, comme il arrive à certaines Crucifères (Nasturtium amphibium , N. sylvestre) et Caryophyllées {Silène nutans). L'H. maculata L., que Lorey (p. 562) dit commun sur les pelouses et dans les taillis de montagne, n'a jamais pu être retrouvé dans le dépar- tement. 11. ' 3 380 COMPOSÉES. 44. THRINGfA Roth. 1. T. iiîrta Roth ; Lorey, 565. — ^. — Juill.-août. — A. C. — Taillis, pelouses, prairies et moissons humides. — St-Rem\i, Villedieu!, Etrocheyî, Pothières!, Fontaine- Française!, Marciily-s-Tille !, Vielverge!, Gîteauxî, Long- vay !, Tailly !,MeiTeuiI !, Arna3-le-Duc !, Saulieu î, Thostes !, Jeux!, etc. Débute par une racine ancostée de pseudorrhizes adjuvantes et constitue alors la variété arenarla des auteurs. Mais cette racine se détruit à la 3^ ou 4« année, et la plante prend un rhizome court subcespiteux, forme définitive de son système souterrain. Feuilles glabrescentes ou velues, planes ou ondulées, entières ou dentées-sinuées ou pinnatifides. — Partie supérieure de la hampe recourbée-réfractée avant l'épanouissement du capitule. 4^. LEONTODON L. Rhizome brièvement rameux, à ramifications finissant par de- venir libres: point d'enveloppe dense formée au rhizome par les bases pétiolaires ; pseudorrhizes roussâtres L. hispidîis. Rhizome simple, enveloppé d'une couche dense de bases i:é- îioiaires noires et desséchées ; pseudorrhizes blanches. . . L. autiimnalis. Pédoncules monocéphales, à peine élargis au sommet, arqués- réfractésen leur moitié supérieure avant floraison, redressés après; aigrette à soies sur 2 rangs L. hispkliis. Pédoncules portant plus d'un capitule, très élargis cà leur som- met, dressés-ascendants dès avant floraison : aigrette à soies sur un seul rang L. autumnalis. I. li. hispidu» L.; Lorey, 566. — ^. — Juin-sept. — G. — Prairies, chemins, friches. Grandes diversités dans la forme et la vestiture des feuilles. — COMPOSÉES. 381 La variété tout à fait glaljre (L. hastllis L.; Lorey, 006) est rare. — Les sujets de la Coquilie-d'Étalante sont velus ou glabres, et ont en outre leurs feuilles ondulées. Lors de la floraison, les fe ailles radicales appartiennent presque toutes à la rosette de remplacement, car la plupart de celles de la rosette florifère sont déjà desséchées ou en voie de destruction. ^. r. atitiimnalifi L.; Lorey, 567. — !^. — Juill.-oct. — G. — Prairie?, friches argileuses, chemins. 46. PIGRISJz/55. I. p. iiiei*acioide!i« L.: Lorey, 554. — Pérennant et parfois bisannuel. — .lui II. -sept. — G. — Bois, friches, cultures, moissons. Feuilles planes oa ondulées: tige tantôt rameuse sar toute sa hauteur, à rameaux étalés en ample panicule, tantôt rameuse seu- lement en sa partie supérieure, avec inflorescence corymbiforme. — Souvent la racine se détruit et la plante passe au rhizome. 47. HELi\nNTHL\ Juss. 1. e. echioides Ggertn.; Lorey, 553. — O. — Juill.- oct. — R R. — Prairies artificielles, lieux incultes. — Di- jon ! {Lorey y Méline); Varois {Lomôa?^d); St-Apollinaire (Weber). 48. TRAGOPODON L. Pédoncules obscurément renflés au sommet : akènes égalant ou dépassant le bec T. pratensis. Pédoncules fortement renflés au sommet ; akènes ordinaire- ment d"un tiers moins longs que le bec T. major. 1. T. pratensis L.; Lorey, 564. — Q. — Mai-juill. — G G. — Prés, bois. Au début de la floraison, les fleurons égalent ordinairement Tin- 38^ COMPOSÉES. volucre, mais ils le dépassent plus tard par suite de l'accrescence du Qeuron et de l'akène. Cependant il y a des capitules où, dès l'épanouissement, l'involucre est plus court (T. Orientalis L.) que les fleurons. Enfin on trouve tous les intermédiaires, jusque dans le même capitule, entre les akènes scabres égalant le bec (T. pra- tensls),el les akènes écailleux plus longs que le bec (T. Orientalis). Les feuilles ondulées, longuement prolongées en acumen re- courbé-tortile, se rencontrent fréquemment aux lieux argileux, dans les carrières à ciment ou dans les terres propres à la fabrica- tion de la tuile, comme à Venarey!, Lugny !, etc. On récolte encore en ces stations des individus nains, dont la tige est réduite à une hampe monocéphale de \1-\h centim. de hauteur. Non seulement les akènes intérieurs, mais aussi les extérieurs, peuvent être lisses et stériles dans certains capitules. %. T. major Jacq.; Lorey, 564. — 0. — Juin-juill. — A. G. — Pelouses, bois et bords des chemins de la Côte. — Baulme-la-Roche I,Remillyî, Gevrey 1, Pommard î,Beaune!, St-Romain!. 49. SGORZONERA L. Souche couronnée de filaments pétiolaires fauves, très nom- breux et agglomérés : racine simple ou peu rameuse, pivo- tante, très robuste AiisS. triaca. Souche couronnée d'écaillés noirâtres: racine simple, forte- ment cylindracée, longuement (0-10 décim.) pivotante. . . S. plantaginea. Feuilles caulinaires squammiformes; capitule unique; folioles involucrales externes ovales S. Aiistrlaca. Feuilles caulinaires petites, mais non squammiformes ; ordi- nairement plus d'un capitule : folioles involucrales externes lancéolées-acuminées S. plantaginea. 1. ». Aus$ti-iaca Willd. — 5. humilis DG.; Lorey, 569. — if. — Mai-juin. — RR. — Rochers, pelouses arides de la Gôle. — Gevrey î, Couchey {Lorey), COMPOSÉES. 383 %. s. plantaginea Gaud.; Lorey, 068. — :^. — ■ Mai- juill. — A. G. — Prairiestourbeuses. — Limpré, VignoIIes, Saulieu! {Lorefj ); Lucenayl, Griselles!, Pothières !. Riel- les-Eaax!, Montigiiy-s-Aube!, Leuglay!, Luçay î, Avot I, Moloy!. Val-Suzon!, Pontailler!, Laroche-eii-Brcnil!, Rou- vrav!, etc. oO. PODOSPERMUM DC. I. p. laciniatum DG. ; Lorey, 508. — 0 . — Juin-août. — A. R. — Friches, bords des chemins. — Dijon! {Loreij); Étrocheyl, Poinçon!, Blaisy-BasI, Gevrey!, Pommard!, Beaune!, chaumes d'Auvenetî, St-Romain !, Vauchignonl, Larochepot!. Plante Usse ou scabre : feuilles entières, ou plus souvent pinna- tlpartites, à segments linéaires-filiformes, parfois oblongs, surtout le terminal. 51. TARAXAGUM e/!<55. l.T. Ilens-lconls Desl". — C^. Var. «. officinale {T. officinale Wigg. — T. Dens-konis Lorey, p. ooO). — Feuilles plus ou moins roncinées, k lobes triangulaires- ovales, entiers ou dentés: folioles involucrales linéaires-oblongues, non calleuses au sommet, les externes réfléchies. — Avril-juill. — CGC. —Prairies, cultures. Var. ,S. Ixvigatum [T. lœvigatum DC: Lorey, 00 1 et T. obovatum Lorey, 5o2). — Plante glabre ou pubescente-aranéeuse ; feuilles ordinairement roncinées-pinnatipaiiites, à lobes dentés ou incisés- pinnatifides, lancéolés ou linéaires; folioles involucrales linéaires- lancéolées, fréquemment glaucescentes, à sommet calleux souvent bidenté, les externes étalées- ou à peine réfléchies ; akènes ordinai- rement d'un rouge brique (T. ery thr ospcrmum \ndvz.) qui persiste même chez les sujets cultivés. — Avril-juill. — CC. — Bois, che- mins, rochers, pelouses arides. — Des individus ont la nervure médiane des feuilles rouge-foncé, même aux stations ombragée? 384 COMPOSÉES. (T. mhrlnerve Jord.)- — Certaines feuilles de T. Ixvigatum sont par- fois bipinnalipartites par exagération des découpures du limbe. Var. y. palustre (T. palustre J)C.:Lorey, 551). — Feuilles ordinai- rement entières ou dentées; folioles involucrales ovales-lancéolées, non calleuses au sommet, les externes dressées-apprimées ou sub- étalées. — Mai-juin. — C. — Prairies aquatiques. Les caractères des variétés palustre et Idevigatum se sont mainte- nus après plusieurs années de culture. Les lobes des feuilles étaient seulement un peu moins étroits chez le T. laevigatum. Pour le T.pa' lustre^ il y avait dimorphisme entre les feuilles vernales et les es- tivales, ces dernières étant entières, mais les autres assez fortement sinuées-dentées. Les hampes du T. Dens-lconis sonl étalées-sigmoïdes avant florai- son, dressées et droites pendant, étalées après, puis enfin dressées et droites à la fructification. Lors de leur étalement sur le sol après floraison, le sommet subit une courbure ascendante qui maintient le capitule dans une position verticale. — Après floraison, la hampe semble latérale, parce qu'elle est déjetée par les rosettes de rem- placement; mais elle est bien réellement terminale et tous les bour- geons florifères sont définis. Le plus souvent la hampe centrale est accostée de hampes latérales un peu moins longues et moins pré- coces. Les rosettes radicales de T. Dens-leonis se distinguent de suite de celles des'Crepis virens et Barkhausia taraxacifolia parleur racine vivace, plus allongée, plus robuste, et beaucoup moins rameuse. — Les sinus des lobes des feuilles sont souvent maculés de brun ; ils le sont rarement chez le Crépis virens et toujours chez le Barkhau- sia taraxacifolia. 52. GHONDRILLA L. 1. c.juncea L.;Lorey, 543. — ^. — Juin-août. — A.R. — Pelouses, bords des chemins, moissons sablonneu- ses. — Velars !, Pontailler!, Vielverge !, Nuits !, Beaune !, Vauchignon I, Précy-s-Thil 1. Après floraison, les rosettes de remplacement ne sont encore que rudimentaires, d'où la plante est presque toujours notée dans les COMPOSÉES. 385 flores comme bisannuelle, qiioiqu'éminemment vivace. — Il y a chez les C. jimcea et Taraxacum Dem^-leonis beaucoup de ressem- blance clans la forme des feuilles des rosettes radicales ; mais la nervure médiane des feuilles du C. juncea est pleine avec face in- férieure presque plane, au lieu d'être fistuleuse avec face inférieure très convexe. D'ailleurs la racine du C. juncea est cylindracée, pi- votante-sinueuse, soumise à de profondes exfoliations et sillonnée de destructions partielles ; tandis que celle du T. Dois-lconis esl charnue-cylindracée, pivotante, non sinueuse, sans destructions partielles et enfin n'offre que de superficielles exfoliaticfns. 63. PHiENOPUS DC. 1. p. mura lis Goss. et Germ, — Chondrilla muralis Lmk; Lorey, 542. — Juin-sept. — C. — iAIurs, rochers, bois de montagne. M. Morelet a récolté le Pvenanthes jmrpurea L. à la Pierre-qui-Vire (Yonne) près Rouvray. d4. LAGTUC\ L. 1 Plante if . . L. perennis. Plantes 0 ou v^) 2 2 Plante (g; : souche couronnée par les bases des anciens pétio- les : racine très longuement pivotante, simple ou 2-.3 fur- quée, à radicelles peu nombreuses, sillonnée ou même fénes- trée par des destructions longitudinales. . . . L. viminea. Plante Q ; souche sans couronne de bases pétiolaires; racine brièvement pivotante, munie de nombreuses radicelles. . . L. Scariola, L. saligna. i Fleurs bleues L. perennis. Fleurs jaunes 2 2 Feuilles décurrentes, à limbe non dévié L. viminea. Feuilles non décurrentes, à limbe ordinairement dévié. ... 3 3 Feuilles caulinaires obovales ou oblongaes, la plupart ronci- nées, à lobes spinulescents L. Scariola. 386 COMPOSÉES. Feuilles caulinaires la plupart linéaires-acuminées, entières, à bords lisses L. saligna. I. fj. perennlis L.; Lorey, 542. — '^. — Juin-juill. — C. — Moissons, vignes, coteaux incultes, rochers. Racine charnue, volumineuse, longuement pivotante, atteinte de nombreuses exfoliations corticales et de destractions partielles. «. li. fScariola L. — 0. — Juill.-août. Var. «. Scariola (L. Scariola L.; Lorey. 540). — Akènes grisâtres, velus-hérissés au sommet. — G. — Taillis, décombres, cultures. Var. /3. virosa (L. virosa L.; Lorey, o4t). — Akènes pourpre- noir, glabres. — A. R. — Taillis. — St-Remy!, Cîteaux!, etc. Nervure médiane des feuilles très rarement inerme à la face in- férieure. Les feuilles caulinaires du L. saligna et celles des L. Scariola et virosa subissent en leur moitié inférieure une version d'un quart de cercle qui rend le reste du limbe vertical, et fait que les faces supérieure et inférieure regardent de côté, mais indifféremment à droite ou à gauche. Très prononcée dans les feuilles caulinaires in- férieures, cette version s'affaiblit à mesure qu'on s'élève sur la tige, et elle devient même nulle chez les feuilles supérieures. Elle est en outre beaucoup moins accentuée pour les feuilles raméaïes que pour les caulinaires. Les folioles bractéales et involucrales des Lactuca perenniSy sali- gna, Scariola et mminea se parsèment subitement de gouttelettes de latex au plus léger contact et même, en dehors de tout contact, à la moindre traction opérée sur l'une d'elles. Cette efflorescence ses fait jour grâce à l'extrême délicatesse de l'épiderme ; elle se montre surtout abondante à l'approche de l'an thèse, puis elle diminue à mesure des progrès de la fructification. Gomme elle est en rapport avec la turgescence de la plante, elle cesse peu après qu'un échantillon a été cueilli. On la constate aussi chez le Ladma saliva L., le L. stricta W. K., le Mulgediiim Floridanum, etc., mais non chez des espèces voisines, comme le Chondrilla jiincea, les SonGh^/ asper, oleraceiis, arvensis, etc. COMPOSÉES. 387 3. Li. ^aligna L. ; Lorey, 541. — 0. — Juill.-sepl. — A. G. — Taillis, décombres, bords des chemins. La face inférieure de la nervure médiane des feuilles est quel- quefois spinulescente. 4. li. viminea Lmk. — Prenanthes vimineah.\hoYQN ^ 544. — 8 — Juin. -août. — A. R. — Taillis, ébouliset ro- chers de la Côte. — Plombières {Lorey)\ Beaune (G. G.) ; Ve- lars!, Nuits!, St-Romain!, Vauchignon!, Santenay!. La plante de la Côte-d'Or, avec ses fleurons jaunes aux deux faces, est généralement rapportée à la variété chondrillœflora (L. chondrillœflora Bor.). On peut, du reste, trouver sur le même individu des akènes une fois plus longs que le bec (L. chondrillx- fiora), et des fleurons à partie saillante n'égalant que moitié de la longueur de l'involucre (L. viminea). Parfois môme les becs sont nuls et l'aigrette presque sessile. — Le L. chondnllœflora, avec ses fleurons plus allongés et ses becs plus courts que ceux du L. vimi- nea^ est à celui-ci ce que le Tragopodon Orientalis est au T. pra- fensis. 66. SONCHUS L. Plante i/: ; racine munie de nombreux bourgeons adventifs . S. arvensis. Plantes O ; racine dépourvue de bourgeons adventifs .... S. oleraceus, S. asper. \ Pédoncules et involucres très glanduleux. ... S. avvensib. Pédoncules et involucres glabres, ou munis seulement de quel- ques poils glanduleux 2 2 Tiges très anguleuses : feuilles à oreillettes acuminées et éta- lées; akènes à côles striées transversalement. S. oleraceus. Tiges faiblement anguleuses; feuilles à oreillettes arrondies et plus ou moins contournées-réfractées ; akènes à côtes lisses. S. asper. i. S. oleraceuil L.; Lorey, 539. — 0. — Juin-oct. — ce. — Cultures, jardins. 388 COMPOSÉES. «. s. asper L. — S.oleraceus L., var. /3.; Lorey, 539. — 0 . — Juin-oct. — ce. — Cultures, jardins. La forme et les dimensions des feuilles sont extrêmement varia- bles chez les S. asper et oleraceiis. — L'ombelle centrale-terminale des S. asper vigoureux est très longuement dépassée par les ra- meaux nés de la base de cette ombelle. 3. S. ai'vensis L.; Lorey, 538. — 2^. — Juill.-sept. — G G. — Moissons et cultures argileuses. Le S. palmtris L. que Lorey (p. 538) donne pour commun à Saulon et à Arcelot n'y a plus été rencontré. Il ne s'agissait très vraisemblable- ment que de la forme robuste et aquatique du S. arvensis. m. BARKHAUSIA il^œ?2c/i. 1 Involucre hérissé de longues soies 7 B. setosa. Involucre dépourvu de soies 2 2 Plante fétide ; pédoncules courbés avant l'épanouissement; akè- nes extérieurs munis d'un bec court B. fœtida. Plante non fétide : pédoncules dressés avant l'épanouissement: akènes tous munis d'un long bec B. taraxacifoUa. i.B. fœtida DG.; Lorey, 546. — 0 ou 0. — Juin- août. — G. — Moissons sablonneuses, friches, bords des chemins. «. B. taraxacifoiîa DG.; Lorey, 547. — 0. — Mai- juin. — G. — Prairies, cultures, moissons. Une forme grêle croit dans les moissons à Orgeux!, Arcelot 1, Arnay-le-Duc!, etc. — Certains individus ont les feuilles comme bi-pinnatilobées par les découpures profondes des lobes princi- paux. Quand, en hiver ou au printemps, on arrache une rosette de B. taraxacifoUa, les feuilles se réfractent aussitôt, à tel point que les extérieures viennent toucher la racine, ce qui rend la rosette fortement convexe. Cette réfraction est duc cà un défaut d'équilibre entre les deux faces. Dès que la face inférieure, qui est la moins forte, COxMPOSÉES. 389 Ine rencontre plus l'appui du sol, elle s'intléchit sous la pression de a face supérieure. Le mouvement ne résulte pas d'une plus grande évaporation de la face inférieure après l'arrachage : car, en cas d'arrachage incomplet, il se produit dès que la souche est dé- garnie de terre: puis on le constate jusque sur des rosettes qu'on a de suite eu soin d'immerger. Une pnreille réfraction, moins pro- noncée il est vrai, se remarque aussi chez VRi/pochterls radicata; mais elle n'existe ni pour le Taraxacwn Dens-leo7iis, ni pour les Crépis vircns^ biennis, etc. t B. «etosia DG. — Q ou O. — Juin-août. — R R. — Mois- sons. — St-Andeux!: Dijon {Lombard, Vialkmes, Mélinel); Genlis [Wéber). o7. CREPIS L. 1 Plante iif, à rhizome vertical, court: lige aphylle. C. pysemorsa. Plantes Q ou parfois 0, à racine pivotante-rameuse ; tige feuillée 2 2 Plante glanduleuse inférieurement : involucre glabre .... C. pidchra. Plante non glanduleuse ; involucre pubescent 3 3 Akènes à sommet atténué et scabre C. tectoriim. Akènes lisses, à sommet obscurément atténué 4 4 Racine robuste, brusquement atténuée ou même tronquée ; fo- lioles involucrales pubescentes à la face interne, les extérieu- res lancéolées, étalées C. biennis. Racine grêle, pivotante; folioles involucrales glabres à la face interne; les extérieures linéaires, dressées . . . C. vlrens. I. C. puieiira L. — Prenanthes pulch^a UC; Lorey, 544. — Juin-juill. — C. — Cultures, moissons, bords des chemins. «. c. tectorum L.; Lorey, 548. — 0. — Juin-juill. — R. — Moissons, friches. — Lamarche!, Vielverge!. 3. c. wirens Vili. — Oou O. — Juin-oct. — Moissons, cultures, friches, bords des chemins. 390 COMPOSÉES. Var. «. stricta {C. stricta DC; Lorey, 548). — Tige simple infé- rieurement, assez grêle, ou robuste cannelée (C agrestis W, K.) ; feuilles caulinaires grandes ou petites, pinnalipartites-sinuées, den- tées ou parfois entières. Var. p. diffusa {C. diffusa DC: Lorey, 549). — Souche pluricaule; à tiges étalées-dressées et souvent très grêles-filiformes ; feuilles caulinaires ordinairement entières et petites; panicule très ample. Malgré l'opinion contraire de Koch {Syn., 3° édit., 377), le C. dif- fusa n'est pas un C. stricta dont la tige centrale a été accidentelle- ment détruite ; car il possède un axe central court, et conserve son port môme au sein d'herbes épaisses, conditions cependant qui de- vraient contrarier, sinon empêcher, la ramification inférieure. Les deux termes extrêmes du C. virens se rejoignent à l'aide de nom- breuses formes intermédiaires. 4. c. bieniifs L.; Lorey, 547. — 0. — Mai-juin. — G. — Prairies, moissons. Le C. scabra de Lorey (p. 549) n'est qu'une forme mineure du C. biennis, propre aux sols arides. Le C. biennis a tout à fait le port du Barkhaiisia taraxacifolia ; il en diffère par sa racine fétide-vireuse, brusquement atténuée et même tronquée, non pivotante, par sa rosette ne se réfractant pas à l'arrachage, par les sinus des feuilles radicales beaucoup moins profonds et rarement maculés de brun, par ses folioles involucrales externes aussi larges, non plus étroites que les internes, et enfin par ses akènes dépourvus de bec. 5. V. praMuorsa Tausch. — Hieracium preemorsum L.; Lorey, 555.—!^. — Mai-juin. — RR. —Taillis.— Leuglay, Lugny {Lorey) ; Tarsul {Magdelainel). — Bois de Dancevoir (Haute-Marne)!, à un kilomètre de la Côted'Or. La culture donne à cette plante une grappe paniculée de 35^ de longueur. 'O' 68. HIERACIUM Tourn. { Plantes ordinairement pourvues de stolons : tige aphylle. . . 2 Plantes dépourvues de stolons: tige fouillée 3 COMPOSÉES. 391 2 Feuilles plus ou moins tomenleuses à la face inférieure ; capi- tule unique H. Pilosella. Feuilles non tomenteuses à la face inférieure ; ordinairement plus d'un capitule H. Aiiricula. 3 Feuilles lancéolées-linéaires, entières, longuement atténuées en pétiole ; capitules petits, en corymbe court et dense. . . H. prdealtum. Feuilles ovales-oblongues, lancéolées ou parfois linéaires, den- tées, sinuéesoupinnatilides, très rarement entières, point ou très peu atténuées en pétiole; capitules assez gros, en pani- cule ou en'corymbe lâche. . . . , 4 4 Tige grêle de 10-20 centim. de hauteur; feuilles glanduleuses sur le vif; inflorescence réduite à 2-3 capitules li. Jacquini. Tige assez robuste de 30-80 centim. de hauteur: feuilles jamais glanduleuses ; inflorescence très rarement réduite à 2-3 ca- pitules - 5 5 Feuilles radicales la plupart plus grandes que les caulinaires, paraissant dès l'automne et persistant à la floraison, les cau- linaires inférieures à pétiole très distinct et non bordé ; ca- pitules non déprimés au sommet ; folioles involucrales ne débordant jamais le capitule en bouton . . . H. murorum. Feuilles radicales réduites à des écailles, les caulinaires infé- rieures atténuées en un pétiole bordé; capitules déprimés au sommet ; folioles involucrales externes débordant ordinaire- ment le capitule en bouton 6 6 Feuilles ovales-oblongues ou oblongues-lancéolées ; folioles in- volucrales toutes dressées H. lœvigatum. Feuilles lancéolées ou linéaires ; folioles involucrales externes à sommet ordinairement recourbé en dehors H. nmhellatum. .1 H. Pilosella L.; Lorey, 5o6. — ^. — Mai-sept. — Pelouses, friches, prés secs, bords des chemins. Var. K. Pilosella. — Feuilles plus ou moins tomenteuses à la face inférieure; involucre pubescent-subtomenteux. — GC. Var. |3. Peleterianum {H. Peleterianum Mérat). — Beaucoup plus 392 COMPOSÉES. robuste que la variété «.; feuilles blanches tonienteuses en dessous, longuement velues soyeuses à la face supérieure, ainsi que l'invo- lucre. — R. — Pelouses arides on face de la gare de Velars !. Ces deux variétés extrêmes se relient par de nombreux intermé- diaires, qui ont les poils des feuilles et de l'involucre moins abon- dants et moins longs que chez ÏH. Peleterianum. Aux lieux arides, la souche de VH. Pilosella, surtout chez la va- riété Peleterianum, n'a pas de stolons, mais des bourgeons de remplacement très courts et sessiles. Sous l'influence de la culture, on voit ces bourgeons s'allonger et devenir plus ou moins stoloni- formes-radicants. De tels individus sont pour VH. Pilosella ce que VAjuga pyramidalis est pour l'A. reptans. — Les souches non stolo- nifères, s'accroissant chaque année d'un article nouveau finissent par constituer un rhizome oblique et assez long; mais les sujets stolonifères n'ont au contraire qu'une souche très courte, puisque chaque année les stolons entraînent à une grande distance le bourgeon de remplacement ou centre de végétation, et que tout groupement d'articles se trouve empêché par la destruction des parties postérieures des stolons. Par les grandes sécheresses, les feuilles se recourbent longitudi- nalement sur la face supérieure qui est presque nue et partant plus accessible à l'évaporation et à la contraction. La face inférieure est alors seule en évidence et donne à toute la plante un aspect blanchàlre-tomenteux. *i. u. Auricuia L.; Lorey, 557. — :^. — Mai-sept. — C. — Prairies et pelouses argileuses et humides. La lige prend 2-4 feuilles chez les sujets cultivés en terre fraîche et ombragée. — Parfois la tige n'est que monocéphale, mais elle porte alors au-dessous du capitule 2-3 bractées, tantôt complète- ment stériles, tantôt aissellant un capitule rudimentaire. Au printemps, chaque rosette fournit une hampe centrale avec quelques latérales et de plus des stolons feuilles, puis elle perd ses feuilles et s'atrophie. Les stolons sont moins grêles et beaucoup moins rameux que chez VH. Pilo. ella, et pendant l'été ils forment de nouvelles rosettes, elles-mêmes déjà stolonifères. Il y a donc par an deux générations bien distinctes de stolons, les uns issus d'une C03IP0SÉES. 393 rosette mère, les autres nés des rosettes fournies par les premiers stolons. L'année suivante, chaque rosette se constitue en nouvelle souche mère : mais parfois, aux sols fertiles et humides, les stolons peuvent être florifères dès la première année, ce qui arrive beau- coup plus rarement à ceux de \'H. Pilosella. 3. H. prœaitum Vill. — H. cymosum Lorey, oo8 et 1064; non L. — if. — Juill.-aoùt. — RR. — Coteaux in- cultes. — Savigny, Saulieu, Semur, Meursault et ailleurs {Lorey) ; coteau dominant lecana! entre Dijon et Plombières! {Méliné): St-Romain!. Auxey!. 4. H. murorum L. — iif. — xMai-sept. — G G. — Vieux murs, rochers, coteaux incultes, bois. Var. a. murorum {H murorum. Lorey, 560). — Feuilles caul inai- res 1-3, rarement bractéiformes. Var. p. sylvaticum {H. syicaticum Lmk: Lorey, o60). — Feuilles caulinaires 3-10 ; tige parfois ramifiée dès la base et formant une très ample panicule feuillée. — Les feuilles radicales sont moins nombreuses et persistent moins de temps que dans la variété «., mais par compensation VH. f^ijlvaticwn possède un plus grand nombre de feuilles caulinaires. Feuilles radicales obtuses, aiguës ou acuminées, ovales-subor- biculaires ou lancéolées-oblongues, entières, dentées-incisées, ou môme à moitié inférieure pinnatiflde, atténuées ou tronquées-cor- dées à la base, subsessiles ou longuement pétiolées, vertes ou glaucescentes, glabres ou pubérulentes-poilues jusque sur la face supérieure, enfin maculées ou non de brun. La même rosette peut offrir réunies la plupart de ces diversités. Ainsi les feuilles exté- rieures ou automnales sont plus courtes, plus élargies, plus obtuses, moins grandes et plus entières que les intérieures ou vernales. Il n'est donc pas d'espèce plus polymorphe, ni qui se soit prêtée à de plus nombreux dédoublements. M. Lucand m'a communiqué divers échantillons d'H. murorum qu'il a récoltés à Rouvray etquiont été déterminés par M. Boreau sous les noms suivants, tous de M. Jordan : H. prasinifolium, cine- rascens, ovalifolium, exoterlcum, sparsum, bounophilum, sylvivayum, brevipes et acuminaium. 394 COMPOSÉES. 5. H. aacQuiiii Viil. ; Lorej, 5G1. — if. — Juin-juill. — R. — Rochers de la Côte. — Gevrev , Gouchey, Bouil- land!, Chambolle ! [Loreij)\ Beaune {G. G.); Fixin (Lom- bard) . A des feuilles caulinaires bien développées, malgré l'assertion contraire de Lorey. 6. H. iîei'i§patum Willd. — :^. — Bois el friches sur- tout des sols argileux. Var. a. tridentatiim [H. tridentalum Fries). — Feuilles caulinai- res lancéolées-oblongues, les supérieures sessiles, atténuées à la base^ — Juill.-sept. — A.C. — St-Remy!, Montbard!,Balol!, Is-s-Tille!, Dijon!, Saulon-la-Rae!, Eschamps!, Rouvray!, etc. Var. p. boréale [H. boréale Fries. — H. Sabaiidim L., Si^^'c; Lo- rey, 559 et omn. fere auctor.: non L., Sp. — Feuilles caulinaires ovales-oblongues ou ovales, les supérieures sessiles, à base élargie et obscurément embrassante. — Août-sept. — A.C. — Champ- d'Oiseau!, Larrey-lez-Poinçon!, Blaisy-Bas!, Gevrey!, Cîteaux!, Jallanches!, Tailly!, Jeux!, etc. Gomme les H. lœvigatum et umbellatum manquent de feuilles ra- dicales, il s'ensuit que les individus non florifères se présentent avec une tige stérile. VH. murorum, même en sa variété sylvaticuniy n'a jamais au contraire que des liges florifères, car sa période fo- liifère s'accomplit à l'aide de rosettes radicales. — Chez les H. Isevi- gatum et umbellatum^ les feuilles caulinaires sont assez souvent rapprochées en fausse rosette vers le milieu de la tige, puis offrent en la partie caulinaire supérieure un subit espacement et une ra- pide diminution de grandeur. Le ralentissement de végétation pendant les sécheresses de l'été est la cause du raccourcissement des mérithalles et du rapprochement des feuilles en fausse rosette ; mais avec les premières plaies de la fin de l'été la vigueur revient à la plante, qui élance brusquement sa tige en mérithalles allon- gés et pourvus de petites feuilles. Une pareille inégalité de végé- tation ne s'observe plus pendant les années humides, ni dans les jardins oi^i se rencontrent toutes les conditions d'une végétation continue. — Les capitules supérieurs de l'/f. Ixvigatum sont par- fois disposés en ombelle, comme il est de règle chez VH. umbella- COMPOSÉES. 395 tum. — Le capitule en bouton de VH. Idevigatiim est déprimé-tron- qué au sommet, et les folioles involacrales internes sont courbées- repliées en leur partie supérieure; aussi sont-elles débordées par les folioles externes, car celles-ci sont dressées avant l'épanouisse- ment du capitule et ne perdent ainsi rien de leur longueur. Bien que réfractées à leur sommet, les folioles involucrales externes dé- bordent aussi les internes chez VH. umhellatum, oh en effet le som- met des boutons tloraux est encore plus déprimé que chez Vil. Ix- vigatum. En raison de la forme ovoïde non déprimée des jeunes boutons, les folioles involucrales internes de VH. mm-orum ne sont, à aucune époque, dépassées par les folioles externes. ». n. umbellafnin L. ; Lorey, 5o9. — Hf. — Juill.-oct. — ce. — Bois, coteaux incultes. J'ai récolté à Montbard des individus très élégants par leurs fo- lioles involucrales toutes fortement réfractées et par leurs feuilles incisées-pinnatitldes. La variété umbelliformc {H. umbelliforme Jord.) a les folioles in- volucrales dressées et les feuilles linéaires ou linéaires-lancéolées, entières ou à peine dentées. — R. — Rouvrayl (Lucand); abonde à Longvay dans les taillis et les friches autour de Tétang de la Grand'-Borne!. — Des individus de St-Remy avaient linvolucre dressé de \'H. uinbellifunne et les feuilles aussi larges que chez VH. umhcUatiun. Les rayons de l'ombelle sont dus les uns à la partition, les autres à la ramification; ces derniers sont aisselés par une bractée, et comme il convient k leur origine de second ordre, ils sont en retard sur ceux de partition : puis, au lieu d"ètre monocéphales, ils por- tent, outre le capitule terminal, 2-3 capitules latéraux. — La ré- fraction de l'involucre n"est plus que faiblement accentuée dans les capitules fructifères et elle disparaît complètement sur le sec. Les Carduacées plurannuelles sont assez nombreuses ; elles sont notées dans les Flores comme bisannuelles ou même comme vivaces. Ces plantes, ainsi quil est de règle pour les végétaux pluiannuels. ne sont plus que bisannuelles ou même annuelles dans la terre meuble et fertile des j a i^- II. i- 396 COMPOSÉES. dins ; mais cette précocité de floraison ne s'obtient qu'aux dépens de la vigueur des individus. — Les Centaurea mon- tana et Jacea débutent par une racine avec pseudorrbizes adjuvantes à la soucbe; mais après quelques années La racine se détruit et fait place à un rhizome. — Chez plusieurs Carduacées [Cirsium lanceolatum , Centaurea Jacea^ Lap- pa, etc.), l'écorce de l'axe hypocotylé se relève de fronce- ments transversaux peu de temps après la germination. — Un grand nombre de Radiées ont un rhizome horizontal, plus ou moins longuement rameux. Tantôt ces ramifications surculiformes restent reliées à la souche mère et ne consti- tuent pas d'individus distincts {Artemisia vulgaris^ Senecio paludosiis, S. nemorensis, Tanacetumvulgare ^ Aster Amel- his, Inula squarrosa^ L salicina^ etc.j ; tantôt au con- traire, mais moins souvent, elles deviennent libres par la destruction de la partie postérieure du rhizome [Ormenis nobilis, Gnaphalinm sijlvaticum, Pijrethrum Leucanthe- mum^ Linosyris vidgaris, etc.). Les pseudorrbizes naissent sur toute la longueur de chacun des mérithallesde ces axes souterrains, et beaucoup, restant rudimentaires, parsèment ainsi le rhizome de petites protubérances. — Les drageons manquent aux Chieoracées du département ; mais des bour- geons adventifs naissent très facilement sur celles de leurs racines qui restent en terre après avoir été amputées. Ce bourgeonnement apparaît sur l'aire de la truncature, en la région de la zone génératrice {Taraxacum Dens-leonis, Lac- tuca perennis^ etc.). Chez les Phœnopus muralis et Picris hieracioides^ cette mutilation fait de plus développer des bourgeons sur les ramifications de la racine. Outre les canaux oléifères corticaux de leurs parties sou- terraines, quelques Carduacées {Cirsium palustre^ C. erio- jihorum, C. arvense^ Lappa) sont pourvues, au moins en la partie supérieure de leur tige et dans leurs feuilles, de vaisseaux laticifères situés dans le liber des faisceaux COMPOSÉES. 397 vasculaires. Par réciprocité, certaines Chicoracées^ telles que les Scolymiis, tout en conservant le latex propre à leur tribu, ont dans leur racine les canaux oléifères corticaux des Carduacées et des Radiées (Van Tieghem *). — Les parties souterraines sont aromatiques chez un grand nombre de Radiées vivaces {Tussilago Farfara, Petasites viilgaris, InulaEelenium, LigidariaSibirica, Pulicaria dysenterica, etc.) ; mais le rhizome de V Arnica montana et les pseu- dorrhizes de V Eiipatorium cannabimim sont fétides. Ces diverses odeurs sont dues, comme chez les Carduacées, à l'huile résineuse contenue surtout dans le parenchyme cortical. L'inflorescence des Com/905ee5 est progressive et consiste en un-capitule terminal dont les fleurs s'ouvrent de la cir- conférence au centre. La iloraison passe ensuite aux axes latéraux ou de second ordre, qui répètent linflorescence de l'axe central. Bien que le capitule central s'épanouisse le premier, il n'y a néanmoins' pas de cyme, car les parties qui composent une cyme sont des fleurs et non des inflo- rescences. Le genre Echinops fait exception avec ses capi- tules uniflores qui sont groupés en des têtes où l'épanouis- sement est régressif et va du centre à la circonférence. — Sont parfois blanches les fleurs ordinairement purpurines des Centaiirea Scabiosa, C. Calcitrapa, Carduus nutans^ C. crispits, Cirsium arvense, C. palustre. Les capitules des Chicoracées sont en général éminem- ment sommeillants. Mais en vain a-t-on voulu assigner des heures fixes à l'épanouissement du Tragopodon pratenûs, du Lactuca viminea et de quelques autres espèces. Ici, de même que chez toutes les autres plantes sommeillantes, les heures de veille et de sommeil varient suivant la tempéra- ture, l'orientation, la nature du sol et l'âge de la fleur. — Chez les Lactuca Scariola, saligna et viminea, toutes les 1. Biiil. de la Soc. hot. de Fr., 1871, xviii, p. 402. 398 COMPOSÉES. ileurs d'un même capitule sont à la fois éphémères. — Les ligules des Composées se relèvent pour le sommeil, sauf pour les Radiées où au contraire elles se réfractent. Quel- ques Flores disent alors que les fleurons rayonnantsde V An- thémis Cotula sont réfractés à la fin de l'anthèse ; il con- viendrait dajouter quils 1 ont été chaque soir durant toute la floraison du capitule : car ces fleurons sont sommeillants et leur sommeil consiste précisément en cette réfraction. Pareille remarque est commune aux Anthémis arvensis. Ormenis nobilis, Matricaria inodora, M. Chamomilla, etc. Mais, à la lin de la floraison du capitule, la réfraction reste continue, car il est de règle pour les corolles sommeillantes de mourir dans l'attitude du sommeil. * Les fleurons ligules de plusieurs Composées {Tnssilago Farfara^ Tragopodon pratensis^ Picris hieracioides, etc.) ne font qu'égaler linvolucre audéhut de l'anthèse ; puis, ils Unissent par le déborder notablement à cause de la double accrescence du lleuron et de l'akène. Les seules folioles involucrales intérieures et scarieuses des Carlina vulgaris et acaulis sont hygrométriques et elles le sont dès le début de la floraison. Chez d'autres Compo- sées {Centaurea montana, C. Scabiosa, C. Jacea, Inula Helenium, I. Conyza, Filago, Logfia, Hieracium muro- rum, etc.j, rhygrométricité ne commence quaprès fructifi- cation, c'est-à-dire après la mort du capitule, mais elle s'é- tend à tout l'involucre. Les folioles s'étalent par la séche- resse et se relèvent par l'humidité, en cachant plus ou moins complètement le réceptacle. En outre, chez le Centaurea microptilon, l'acumen de l'appendice involucral est lui- même hygrométrique et exécute pour son compte particulier les mêmes mouvements que la foliole, tandis que de leurcôté les cils se courbent par un temps humide sur la face interne de l'appendice. L'adhérence qui sétablit entre les anthères des Compo- COMPOSÉES. — A3IBR0SIACÉES. 399 sées est assez faible pour qu'on puisse les décoller très fa- cilement. L'aigrette des Composées n'est pas un calice, mais une expansion du disque de chaque fleur. — Les aigrettes sont hygrométriques chez les Sonchus asper, Tragopodon pra- tensis, huila Heleniimi, I. Conyza, Senecio Jacohœa, etc.; elles ne le sont qu'obscurément chez les Taraxacum Dens- leonis, Leontodon hispidiis, Hieracium muroriim^ etc. Le réceptacle des Hieracium icmbellatum, H. Idevigatum, etc., plan concave pendant la floraison, devient convexe à la maturité. Les akènes se trouvent ainsi écartés les uns des autres et ne se gênent pas dans leur développement. Il en résulte encore une plus grande facilité de dissémination. La fasciation caul inaire {Cichorium Infybus, Hieracium umhellatum. Ci^epis biennis, Inula Helcnium^ Pyrethrum Leucanthemum , etc.) et la partition de la tige en deux axes surmontés chacun d'un capitule {Taraxacum officinale, Hypochœris radicata, Scorzonera plantaginea, Hieracium Pilosella, Thrincia hirta, etc.) sont des tératologies fré- quentes dans la famille des Composées. LXX. AMBROSIAGÉES Link). i. XANTHIUM Tourn. I. X. Stramariiini L.; Lorey. o09. — O- — Juill.- sept. — A. R. — Bords des chemins et berges des rivières dans le Val-de-Saône. — Dijon!, Vonges!, Lamarche!, Cî- teaux!, Seurre!, Merceuil!. , 400 AMARANTACÉES. Subdivision III. APÉTALES. CLASSE I. APÉTALES NON AMENTAGÉES. LXXl. AMARANTACÉES (Juss.) 1. AMARANTUS Tourn. Bradées spinulescentes ; 5 étamines A. retroflexus. Bractées non spinulescentes ; 3 étamines. . . . A.sylvestris. 1 . Jl. retroflexuïs L. ; Lorey, 741. — 0. — Juill.- sept. — A.R. — Rues, décombres, cultures. — Dijon !, St- Jean-de-Losne {Lorey); St-Remy !, St-Sauveurf, Auxonne!, Beaune!, Seurreî, Santenay!, Toutry !, etc. «. A. syivestris Desf.; Lorey, 740. — 0. — Juill.- sept. — A. G. — Rues, décombres. — Beaune!, Beurre !, etc. UA. albiis L. a été récolté adventivement autour de Dijon {Mélme!, Bomiet) et dans les rues de Rouvray (Lucand !). 2. EUXOLUS Rafin, I. E. ^'iridis Moq. Tand. — Amarantus BlitiimhovQ^, 740 ; non L. — 0. — Juill.-sept. — G G. — Rues, dé- combres, cultures, jardins. Très variable dans la grandeur de ses feuilles. 3. POLYGNEMUM L. 1. P. arwense L.: Lorey, 742. — 0. —Juill.-sept. — A, G. — Lieux incultes, bords des chemins, moissons. — AJVIARANTACÉES. — SALSOLACÉES. 401 Messigny, CorceWes {Loref/);Si-Kemyl , Buffon!, Chambolleî, Beaune!, Chassagnel, etc. Tiges étalées ou ascendantes, plus ou moins grêles, à bractées égalant environ le calice (P. arvense A. Br.) ou le plus souvent le dépassant (P. majus A. Br.)- LXXII. SALSOLACÉES (Moq.-Tand.). 1. CHENOPODIUM Tour?i. \ Calice fructifère subétalé, découvrant toute la face supérieure du fruit même sur le frais C. polyspernmm. Calice fructifère appliqué, recouvrant entièrement ou presque entièrement le fruit au moins sur le frais 2 2 Plante très fétide môme sur le sec; feuilles toutes entières, ova- les-rhomboïdales. C. Vulvaria. Plantes peu ou point fétides: feuilles très rarement toutes entiè- res et dans ce cas lancéolées 3 3 Feuilles tronquées-subcordées à la base, acuminées au sommet, munies de chaque côté de 3-4 grandes dents. C. hybndum. Feuilles plus ou moins atténuées à la base, aiguës ou obtuses au sommet, sinuées, dentées, parfois encore subtrilobées ou entières 4 4 Feuilles d'un blanc glauque en dessous: graines la plupart ho- rizontales, quelques-unes verticales . . . . C. glaucum. Feuilles vertes aux deux faces, ou pulvérulentes-blanchâtres en dessous ; graines toutes horizontales o o Graines à bord marginé-caréné C. murale. Graines à bord non marginé-caréné 6 6 Feuilles triangulaires-lancéolées: sépales non carénés. . . . C. urbicum. 'Feuilles lancéolées-oblongues : sépales carénés 7 7 Feuilles sinuées-dentées ou entières : graines lisses C. album. Feuilles la plupart subtrilobées, à lobe moyen oblong, obtus, beaucoup plus allongé que les latéraux: graines finement tuberculeuses C. ficifoliiim. i02 SALSOLACÉES. 1. C. iiolysperinum L.; Lorey, 743. — ©. — Juill.- sept. — C. — Lieux ombragés, attérissements, cultures. Feuilles supérieures obtuses ou aiguës, les inférieures parfois échancrées au sommet. — Des échantillons de St-Jean-de-Losne ont leurs grappes longuement fouillées et à glomérules petits et très espacés. ^. C. viiivaria L.; Lorey, 744. — O. — Juill. oct. — G. — Décombres, pied des vieux murs. 3. c. album L. — C. leiospermum DC; Lorey, 745. — O. — Juill. -oct. — CGC. — Cultures, moissons, rues, décombres, attérissements. Feuilles dentées, sinuées ou entières, tantôt plus ou moins pul- vérulentes-blanchâtres en dessous, tantôt verdàtres aux 2 faces ; glomérulesen grappes compactesou lâches(C. comatenatumThmW.), dressées ou étalées. 4. c. flcifoiiom Smith. — 0. — Juill. -sept. — RK. — Vases des boixls des étangs. — Cîteaux {Fleurot^ Lom- bard î) . 5. c. murale L.; Lorey, 746. — 0. — Juill. -sept. — A. G. — Gultures, fossés à sec. — Dijon {Lombard!) ; St- Remy î, Rutîon !, Marey !, St-Jean-de-Losne !, etc. e. c. urbicuni L.; Lorey, 747. — 0. — Juill. -sept. — A. R. — Gultures, décombres, attérissements, rues. — Di- jon {Lombardl); Jeux 1, Toutry !, etc. La plante de la Côte-d'Or, avec ses feuilles très atténuées à la base et profondément dentées, se rapproche de la variété intermedmm (C.intermediumM. K.). «'. C. iiybridum L.; Lorey, 744. — 0. — Juill. -sept. — A. G. — Gultures, décombres. — Dijon {Lombard!); Remilly!, Auxonnel, Reaune!, Tailly!, etc. Plante un peu fétide. — Les sépales sont décrits tantôt comme pourvus, tantôt comme dépourvus de carène, car ils ne sont ca- SALSOLACÉES. 403 renés (jii'au sommet. Ils cachent le fruit sur le frais, mais par la dessiccation ils s'étalent et le laissent à découvert. *. C. g;laacuiii L.; Lorey, 744. — 0. — Juill.-oct. — R. — Décombres, rues. — St-Jean-de-Losiie {Lombard)\ port du canal et sablières de la porte Neuve à Dijon! {Mé- liiicl); Lamarche î. Le C. ambrosioides L. croit adveutivement dans les décombres et les promenades autour de Dijon {Lombard). 2. BLITUM Tourn. Plante 0: racine grêle B. rubrum. Plante '^: racine robuste B. Bonus- Henricus. Feuilles triangulaires-rhombuïdales, non pulvérulentes : grap- pes la plupart feuillées. B. rubrum. Feuilles amples, triangulaires-hastées, pulvérulentes: grappes non feuillées B. Bonus -Eenrims. I. B. ruiiram Rchb. — ("henopodium rubrum L.; Lo- rey, 745. — 0. — Juin. -sept. — R. — Attérissements, étangs desséchés. — Larrey-lez-Poinçon !. Les B. virgatum L. et B. capitatum L. ne sont de l'aveu de Lorey (p. 753) que des espèces adventives, échappées des jardins, et que je n'ai pas rencontrées. %. B. Bonus-IIenricuiiRchb. — Chenopodium Bonus- Henricus L.; Lorey, 747. — if. — JuilL-sept. — G. — Rues, décombres. De même que chez les ^wff;'«?i^?/s, des faisceaux vasculaires hétéro- gènes se développent dans la tige de plusieurs Salsolacées. — Chez une Salsolacée cultivée, la Betterave (Beta vulgaris L.), le cylindre central de la racine est successivement, dans le cours de l'année, le siège de plu- sieurs zones génératrices concentriques, ce qui est la cause du rapide grossissement de cette racine. Les vieilles zones deviennent inertes, et c'est la moins âgée qui préside à l'accroissement, jusqu'à ce qu'elle cède à son tour ce rôle à une nouvelle zone plus jeune et plus externe. La pratique vicieuse de l'effeuillement, encore trop généralement suivie, altère la vigueur de la Betterave au grand détriment du volume de la 404 SALSOLACÉES. — POLYGONÉES. racine ; et la souche, afin de remplacer ses feuilles, est obligée de se surhausser en un cône subligneux de nulle valeur économique. 3. ATRIPLEX Tourn. I. A. hastata L. emend. — O- — Juill.-oct. — G C. — Rues, décombres, cultures. Feuilles la plupart larges, triangulaires-hastées (A. hastata L. Lorey, 748), ou oblongues-lancéolées [A patula L.; Lorey, 749), ou linéaires (A. angustifolia Smith: Lorey, 750). Les graines sont dimorphes : les unes petites, noires, brillantes, lisses, un peu convexes ; les autres 1-2 fois plus grandes, brun- fauve, finement chagrinées, un peu concaves. L'A. littoralis de Lorey (p. 750) n'est que l'A. angustifolia Smith à tiges dressées. Le véritable A. littoralis L. est une plante des bords de la mer. Quelques pieds de Salsola Tragus L. (1874) et de Beta maritima L. (1879) ont été récoltés dans une fouille pour l'extraction du sable, joi- gnant le rond-point de l'avenue du parc de Dijon ! {Méline). LXXIII. POLYGONÉES (Juss). 1. RUMEX L. 1 Feuilles hastées ou sagittées, à saveur acide .2 Feuilles ni hastées ni sagittées, à saveur herbacée ou obscuré- ment acide 4 2 Ni bourgeons adventifs aux racines, ni drageons ; sépales ex- térieurs réfractés iî. Acetosa. Des bourgeons adventifs aux racines ou des drageons ; sépales extérieurs dressés- apprîmes 3 3 Des bourgeons adventifs aux racines: feuilles vertes, oblon- gues-lancéolées; fleurs dioïques R. Acetosella. Des drageons ; feuilles glauques, triangulaires-ovales ; fleurs polygames R. scutatiis. 4 Calice fructifère à valves entières ou denticulées à la base . . 5 Calice fructifère à valves munies d'une ou plusieurs dents plus ou moins allongées 8 POLYGONÉES. 405 D Feuilles ordinairement ondulées: valves suborbiculaires. . . R. crispus. Feuilles planes ; valves plus ou moins allongées, non suborbi- culaires 6 6 Feuilles longues de 8-10 décimètres, atténuées aux 2 extrémi- tés R. Hydrolapathum. Feuilles longues de 2-4- décimètres, arrondies ou tronquées- cordées à la base 7 7 Un granule à chaque valve fructifère; fascicules floraux la plupart pourvus d'une feuille bractéale. R. conglomeratus. Granule nul ou rudimentaire à deux des valves fructifères ; fascicules tloraux la plupart dépourvus d'une feuille brac- téale R. nemorosus. 8 Feuilles lancéolées ; 2 dents à chaque valve. . R. maritimiis. Feuilles ovales ou oblongues ; plus de 2 dents à chaque valve. 9 9 Tige flexueuse, à rameaux étalés-divariqués; valves à dents raides-spinulescentes : un granule à chaque valve R. pukher. Tige droite, à rameaux dressés-étalés : valves à dents molles ; granule bien développé à une seule valve. . R. obtusifolius. I. R. maritimas L. ; Lore\ , 756. — ^. — Juill.-sept. — R. — Fossés, bords des étangs, attérissements. — Sau- lon, Giteaux, Boncouit fLorey) ; Saulieu (Lombard); La- bei^gement-lez-SeuiTe {Berthiot); Larrey-lez-Poinçon!, La- marche î. Var. jS. paliistris {R. paliistris Smith : Lorey, 756). — Fascicules floraux la plupart espacés, non rapprochés-agglomérés: dents n'é- galant pas la longueur de la valve. — R R. — Labergement-lez- Seurre [Berthiot); La-Ganche, Arnay-le-Duc (Duret) ; CoUonges !. «. R. pnicber L. ; Lorey, 757. — :^. — Juin-août. — A. C. — Prés secs, friches, bords des chemins. — Dijon et le long des murs et des chemins de toute la Côte (Loreij); Bediune {B€?'thiof); St-Remyl, Bufîon!, St-Romain !, San- tenay!, Semur!, etc. Grappe progressive en son ensemble, régressive en ses détails, 406 POLYGONÉES. comme il est de règle pour les Rumex. Les fascicules axillaires su- périeurs et les plus inférieurs sont formés chacun d'une cyme bi- pare: les intermédiaires sont beaucoup plus fournis et comprennent 3. B. obtusifoiius L.: Lorey, 757. — ^. — Juin-août. — C. — Prés, bords des chemins. Var. ,S. aoutifoliiis {R. pratensis M. K. — R. acutus L.; Lorey, 758). — Feuilles aiguës, même les inférieures ; valves triangulaires ovales, non oblongues. — Certains individus, qui ont les dents des valves courtes et parfois même presque nulles, pourraient être tout aussi bien du R. erispus que du R. obtus ifolius. On trouve en- core les granules très développés non plus sur une seule, mais sur deux valves, ou au contraire tous les granules restent rudimen- taires. Cette oblitéraliun des dents et ces caprices dans la présence des granules s'observent aussi chez le R. ohtusifolius type. 4. R. erispus L.; Lorey, 759. — -i^. — Juin-août. — G. — PréG, bords des chemins. o. R. Hyclrolapafiiuni Huds. — R. aquaticiis Vill.; DC: Lorey, 760; non L. — if. — Juill.-août. — A. R. — Bords des eaux. — Pouillenay!, Pontailler!, Vielverge!, Samerey!, St-Jean-de-Losne !, etc. fi. R. cong^lonieratus Murr. — R, Nemolapathiim Ehrh.; DC; Lorey, 759. — if. — Juill.-sept. — G. — Prés, bois, chemins, berges des rivières. Var. ,S. rubrinerve. — R. — Bufîon !, Rouvray!. Certains individus rentrent dans le R. conglomeratus par leurs trois granules calicinaux, et dans le R. nemorosus par leurs fasci- cules floraux espacés et presque tous nus. 9. R. nemorosus Schrad. — i/:. — Juill.-sept. — G. — Prés, rues, bois. La variété sanguineus {R. sanguinetis L ; Lorey, 759) est une plante cultivée dans les jardins ou subspontanée autour des habi- POLYGONÉES. 407 talions, et qui diffère du type par ses nervures et pétioles d'un rouge foncé jusque dans le système vasculaire. S. «. scutatD» L. ; Lorey, 763. — if. — Mai-août. — C. — Pierrailles, vieux murs, carrières. 9. R. Aceiosa L.; Lorey, 701. — ^. — iMai-juin. — ce. — Friches, coteaux sablonneux. 10. R. Acefosella L.; Lorey, 762. — %, — Mai-juill. — Très commun dans les moissons et cultures des sols si- liceux et granitiques. Très rare aux localités calcaires où sa présence décèle quelque affleurement siliceux, comme dans la friche des hois de Montbard près du Petit-Jailly !, dans les bois de Bouilland î et les chaumes d'Auvenet f . L'indication du K. huccpJialophovus L. près de Renève-l'Eglise (Lorey, p. 763j, sur les confins de la Côte-d'Or et de la Haute-Saône, paraît ex- trêmement douteuse. 2. POLYGONUM L. \ Plantes :^: un rhizome ; étamines saillantes hors du calice. . 2 Plantes 0 : une racine : étamines incluses 3 2 Rhizome charnu, robuste, bizarrement contourné, drageonnant; pétiole bordé par la décurrence du limbe ... P. Bistorta. Rhizome subligneux, cylindracé, horizontal, longuement dra- geonnant ; pétiole non bordé. .' P. amphibium. 3 Tiges volubiles : feuilles cordées 4 Tiges non volubiles: feuilles non cordées ;> 4 Tiges arrondies; sépales extérieurs à carène non membraneuse. P. Co7ivolviilus. Tiges anguleuses ; sépales extérieurs à carène longuement ai- lée-membraneuse P. dumetonim. o Fleurs axillaires P. aviculare. Fleurs en grappes ou épis terminaux 6 6 Plante à saveur piquante-poivrée: calice parsemé de points glanduleux P. Hydropiper. Plante à saveur herbacée : calice pourvu ou non de points glan- duleux 7 408 POLYGONÉES. 7 (lalice offrant ordinairement des points glanduleux; fruits tous suborbiculaires-eoni primés, concaves aux 2 faces P. lapathifolmm. Calice toujours dépourvu de points glanduleux : fruits les uns trigones, les autres suborbiculaires-comprimés 8 8 Epis cylindracés, non interrompus: fruits à faces l'une con- vexe-gibbeuse, l'autre convexe ou plane. . . P. Persicaria. Epis filiformes^ interrompus: fruits à faces un peu concaves. P. mite. 1. P. lapathifoliuiii L.; Lorey, 768. — ©. — Juill.- oct. — ce. — Lieux hnmides, attérissements, décombres, cultures. Une variété a les feuilles blanches-tomenteuses à la face infé- rieure (P. incanum DG).; une autre les a tachées de noir brun au milieu du limbe; chez une autre encore, la stature est élevée, les épis sont allongés, cylindracés, recourbés, et les fruits assez petits (P. nodosum Fers.). Les nœuds caulinaires peuvent atteindre jusqu'à 2 centim. de diamètre. — Les fleurs sont rosées ou blanches, rarement blanc- verdàlre. — Les nuances des épis, ainsi que des tiges et des nœuds caulinaires, sont indépendantes des milieux et peuvent se montrer fort diverses en la môme station. «. P. Persicaria L.: Lorey, 768. — 0. — Juiii.-ocl. — GG. — Lieux humides, attérissements, décombres, cul- tures. Une variété (P. hiformc Wahl.) a les épis allongés, assez grêles, les fruits assez petits, et semble parallèle à la variété nodosum du P. lapathifoliiim. Feuilles rarement maculées. — Fleurs rosées, quelquefois blan- ches, ou blanc-verdâtre. 3. P. miieSchrank. — P. piisillum Lorey, 769. — 0. — Juill.-oct. — G. — Attérissements, fossés à sec, cultures marécageuses. Les sujets nains et grêles en toutes leurs parties se rapportent au P. minus Hnds. (P. pusUîum Lmk). POLYGONÉES. 409 4. P. HydropiperL.; Lorey, 768. — O. — Juill.-oct. — G. — Attérisseinents, fossés à sec, cultures marécageuses. 5. p. avfculare L.; Lorey, 770. — O. — Juin-ocl. — ce. — Cultures, bords des chemins, décombres. Tiges étalées ou dressées-ascendantes ; feuilles linéaires, oblon- gues ou ovales, petites ou parfois assez grandes. — Une tératologie fréquente consiste dans le géantisme et la stérilité de l'akène, qui dépasse alors beaucoup le calice. G. P. ConvoivalusL.; Lorey. 765. — O. — Juill.- sept. — C. — Cultures, moissons. 9. p. dumetoruin L.; Lorey, 764. — 0. — Juill.- sept. — R. — Bois, broussailles. — Savigny-s~Beaune 1, Gourcelles-Frémoy !, Toutry I. Il n'est pas rare de trouver quelques calices aptères mêlés aux calices largement ailés. -- S'enroule à gauche. S. P. Bistorta L.; Lorey, 766. — if. — Mai-juill. A.R. — Près et bois granitiques. — St-Léger-de-Fourches {Loreij)\ Eschamps!, Laroche-en-Brenil!, St-Germain-de- Modéon!, Rouvrayl, Gourcelles-Frémoy !. ». p. ampiiibiiim L.; Lorey, 767. — if. — Juill.-sept. — C. — Bords des eaux, lieux humides ou argileux. Le Fagopyrum esculentum Mœnch et beaucoup plus rarement le F. Tataricum Gaertn. se rencontrent adventivement à proximité des lieux où ils ont été cultivés. Les Rumex de la section Lapathiim ont la racine et les pseudorrhizes jaunâtres, volumineuses, fusiformes, pivo- tantes et brusquement atténuées à leur extrémité ; les rami- lications de la racine sont presque horizontales, et elles sont étranglées à leur insertion. Les pseudorrhizes de la souche sont très peu nombreuses, mais rivalisent souvent en vo- lume avec la racine elle-même, et peuvent finir par les 410 POLYGONÉES. remplacer chez les vieux individus. En outre, les espèces aquatiques ont des couronnes de pseudorrhizes grêles aux nœuds caulinaires inférieurs. — Les Rumex maritimus et pulcher sont général<^ment décrits comme bisannuels ; ce- pendant le R. maritimus est pour le moins pérennant; quant au R. pulchei\ il est éminemment vivace. Le R. scutatiis émet des drageons allongés, ligneux, qui restent unis à la souche mère et forment bientôt un vaste réseau; les pseudorrhizes sont ligneuses et longuement cylindracées. Le R. Acetosella se distingue de suite par ses faibles dimensions et par l'abondant bourgeonnement de sa racine et de ses pseudorrhizes. Enfin le R. Acetosa a une souche cespiteuse et très radicante ; sa racine est assez grêle et se trouve bientôt égalée par quelques-unes des pseudor- rhizes. On voit donc que ces \vo\% Rumex diffèrent des R^i- mex de la section Lapathum autant par leurs parties sou- terraines que par la forme etlaciditéde leurs feuilles. Les pseudorrhizes du Polygonum amphibium deviennent robustes et subligneuses, même quand elles vivent au sein de l'eau sans pénétrer dans le sol, et elles se garnissent alors des touffes denses et rapprochées d'un chevelu filiforme et court, [^es fragments de tiges s'échouent aux rives pendant l'hiver, et les bourgeons des nœuds s'enracinent au printemps; c'est là du reste un mode de propagation commun à la plu- part des plantes aquatiques. — Gomme les abondants dra- geons du Polygonum Bistorta ne deviennent libres qu'après plusieurs années, il en résulte un grand nombre d'individus distincts à la surface du sol, mais qui sont reliés entre eux sous terre par les ramifications dun rhizome très complexe. Ces drageons, d'abord grêles et horizontaux, se renlleront en- suite vers leur sommet, qui sera le siège d'une nouvelle sou- che charnue, contournée-ascendante. — La plupart des Polygonum annuels vivent surtout par les nombreuses pseu- dorrhizes de la base ascendante des tiges ; la racine reste grêle, et le plus souvent même finit par s'atrophier. CANNABIXÉES. ULMACRES. 411 LXXIV. GANNABINÉES (Endl). 1. HUMULUS L. I. H. Ltipuins L.; Lorey, 795. — if. — Juill.-août. — C. — Haies, berges des rivières, bois. Rhizome robuste, ligneux, drageonnant : pseudorrhizes naissant aux points les plus divers des mérithalles, cylindracées-fasiformes, brusquement atténuées en un long filament, subissant chaque année une exfoliation corticale et exhalant une odeur qui rappelle celle de la racine des Papilionacées. LXXV. ULMAGÉES (Mirb.). 1. ULMUS L. I. «j. campoiitris L.; Lorey, 801. — t). — Mars-avril. — C. — Bois, haies. Racine rameuse, longuement horizontale, émettant de nombreux bourgeons adventifs. Toutes les transitions existent entre les états suivants : jeunes rameaux glabres ou pubescents ; feuilles lisses ou scabres supé- rieurement, pubescentes ou velues, amples ou très petites, ovales ou oblongues, aiguës ou acuminées, enfin équi ou inéquilatérales. Les individus à feuilles amples et incisées-dentées constituent la variété major de Lorey {U. corylifoUa Host). Des échantillons de Sombernon!, Tarsul!, Pontaillerlet Liernais! ont les feuilles et les rameaux de VU. montana Smith, mais je n'ai pu m'assurer si la graine était placée au-dessous du centre du fruit et par conséquent loin de l'échancrure, seul caractère certain de VU. montana. — Une variété est remarquable par la petitesse de ses feuilles (12-15'" de largeur), même sur les rejets de l'année et dans les sols fertiles et cultivés ; elle abonde dans les bois de plaine de Perrigny-s- Ognon!, et je l'ai encore observée à St-Romain et à Vic-s-Thi!. H. 0 'S^«> 412 ULMACÉES. — IJRTICÉES. La subérosilé, quand elle existe, est très capricieuse jusque sur le même individu : tantôt elle atteint tout le rameau, taniôt seu- lement sa partie moyenne ou sa base; elle peut encore se mani- fester une année, puis être nulle sur les rameaux de l'an suivant. Quand on récèpe sur sa souche un Orme subéreux, les rejets ne sont pas subéreux la première année, mais le deviendront k la se- conde. En pareil cas, le suber se produit dès la première année chez Y Acer campestre. — Les Ormes subéreux cultivés à haute tige ne présentent de suber qu'aux rameaux de la partie inférieure du tronc. — La subérosité est rare et peu prononcée chez les sujets à rameaux pubescenis. — Le suber est accrescent pendant quelques années, c'est-à-dire qu'il devient de plus en plus proéminent par la production de couches nouvelles qui soulèvent les anciennes; les côtes et ailes qu'il forme sont reliées enire elles par des anas- tomoses. LXXVÎ. URTÎGÉES (Juss.). 1. URTÏCA Imcrn. Une racine grêle ; point de drageons : plante annuelle. U. iirens. Un rhizome horizontal, drageonnant: pseudorrhizes robustes, comprimées, marquées d'un profond sillon sur chacune de leurs faces: plante vivace U. dioica. Plante monoïque : grappes courtes U. urens. Plante dioïque: grappes allongées U. dioica. 1. U. urens L.; Lorey, 795. — 0 — Juin-oct. — GC. — Cultures, décombres, rues. ^. u. dioica L. ; Lorey, 794. — ^. — Juin-août. — CG. — Haies, décombres, pied des murs. Les pseudorrhizes possèdent deux groupes de faisceaux fibro-vas- culaires opposés, et le sillon creusé sur chacune des faces delà pseudorrhize est interposé à chacun de ces groupes. Feuilles parfois verticillées par trois, ou encore étroites et très URTICKES. — SA-XGUISORBÉES. 413 longuement acuminées. On a constat édepuis longtemps rinnocuité des liges coupées et fanées des U. dioica et umis. La même innocuiié, mais ici temporaire, s'observe aussi sur les sujets vivants, après un grand vent sec. Dans les deux cas, Tévaporation qui se produit rend les poils flasques et ne leur laisse plus la rigidité nécessaire pour piquer, c'est-à-dire pour percer la peau où ils se rompent en inoculantleliqui.de caustique qu'ils contiennent; d'ailleurs, la flac- cidité des poils indique que la quantité de ce liquide a subi une très notable diminution. 2. PARIETARIA Tour?i. ï. P. offieiiiaiis L. — ^. — Jain-0(*t. t Var. «. erccta [P. erecta M. et K. — P. offiGlnalls Lorey, 792), — Tiges dressées, simples ou peu rameuses ; feuilles oblongues ou lancéolées, longuement atténuéesaux 2 extrémités; calice fructifère petit, obovoïde, atténué à la base.— R R. — Rues, décombres. — Essarois, Dijon, [Lorey); rues de Ruugemont!. Var. p. diffusa (P. diffusa M. et K. — P. Judaka DC; Lorey, 793; non L.). — Tiges étalées-ascendantes, rameuses: feuilles ovales ou ovales-oblongues, petites ou grandes suivant les stations, peu atté- nuées aux deux extrémités; calice fructifère assez grand, tubuleux, légèrement contracté en sa moitié inférieure. — A. G, — Vieux murs. - Beaune!, Seurre! (loj-e^); Viel verge !, Auxonne!, Jallanches!, Semur !, etc. LXXVII. SANGUISORBÉES (Juss.). 1. ALCHEMILLA Toum, Plante O ou 0 ; une racine grêle, rameuse . . A. arvcnsis. Plante ^^ ; un rhizome robuste, épigé, allongé, rameux, recou- vert en sa partie antérieure d'écaillés (bases stipulaires-pétio- laires) desséchées-imbriquées, et en sa partie postérieure de filaments représentant le système vasculaire des écailles; pseudorrhizes nombreuses, filiformes A. vulgaris. 414 SANGUISORBÉES. Plante très grêle ; fleurs en fascicules opposés aux feuilles . . A. arvensis. Plante assez robuste ; fleurs en petites grappes scorpioïdes for- mant une panicule corymbiforme A. vidgaris. 1. A. arvensis Scop.; Lorey, 300. — O ou ©. — Mai- juill. — G. — Moissons, pelouses. z. A. vaig;aris L.; Lorev, 299. — Q/:. — Mai-juill. — R. — Prés humides, bois argileux. — Baulme-la-Roche, Pont-de-Pany, Lugny ! {Lorey); vallon du Suzon !. Feuilles parfois subsoyeuses. — Saulieu [Lombard). 2. SANGUISORBA L. 1. s. oflioinaiis L.; Lorey, 300. — ^. — Juill.-sept. — A. G. — Prés tourbeux. — Environs de Ghâtillon (Lo- rey); Laignes!, Pothières I, Riel-les-Eaux I, Boudreville î, Montigny-s-Aube !, Lucey !, Leuglay !, Val-des-Ghoues !, Éta- lante!, Barjon!, Moloy !, Is-s-Tillel, vallon du Suzon î, Or- geux!, etc. La fasciation de la tige florifère est si fréquente qu'on ne peut guère la regarder comme une tératologie. 3. POTERÏUM L. 1. p. Siangnisorba L.; Lorey, 301. — c^. — Mai-sept. — G G. — Prairies artificielles, bois, friches, rochers. Feuilles glabres ou poilues, vertes ou glauques ; akènes obscu- rément réticulés, marginés aux angles (P. dictijocarpum Spach), ou muriqués par des fossettes profondes avec angles munis de crê- tes entières, dentées ou crénelées (P. muricatum Spach). La même station off're souvent toutes ces formes ; puis la réticulation et la murication peuvent varier non seulement d'akène à akène sur le même individu, mais jusque sur les faces du même akène. — Les akènes stériles ont leurs faces lisses. - I SAXGUISORBÉES. — THY3IÉLÉACÉES. 415 Capitules parfois prolifères, comme chez les TrifoUumel les Com- posées, c'est-k-dire que beaucoup de fleurs sont remplacées chacune par un axe que termine un petit capitule. Plusieurs auteurs ne font des Sanguisorbées qu'une tribu des Rosacées. J'ajouterai aux analogies invoquées pour c?tte réunion que le système souterrain de certaines Sanguisor- bées se rapproche beaucoup de celui des Rosacées, soit par un rhizome à moelle volumineuse {Alchemilla vu/garis). soit par des racines et pseudorrhizes robustes, pivotantes, cylindracées (Poteriinn Sanguisorba) ou fusiformes {San- guisorba officinalis) ; puis, les capitules ou épis de ces deux dernières espèces épanouissent leurs fleurs de haut en bas, c'est-à-dire régressivement, marche propre à la plupart des Rosacées. Enfin les pédicelles de YAlchemilla vulgaris sont dus à la partition, comme le sont aussi ceux des Spirœa Ulmaria et Filipendula. LXXVIII. THYMÉLÉAGÉES Juss. . 1. THYMEL.EA Tourn. I. T. Passerina Coss. et Germ. — Stellera Passerina L.: Lorey, 771. — 0. — Juill.-oct. — G. — Moissons. 2. DAPHNE L. 1 Tiges dressées, jamais radicantes ; lleurs en grappes ou en fasci- cules latéraux 2 Tiges étalées-ascendantes, parfois radicantes; fleurs en grap- pes terminales 3 •2 Feuilles persistant jusqu'à la iin de leur seconde année; calice glabre ; fleurs verdâtres D. Laurcola. Feuilles caduques: calice pubescent; fleurs roses, D. Mezcreum. 3 Feuilles persistant jusqu'à la fin de leur seconde année, linéai- res-oblongues, glabres : fleurs roses D. Cneorum. 416 IllY.'VIKLÉACÉIiS. — HIPPUKIDÉES. Feuilles caduques, oblongues-obovales, pubescentes-velues; fleurs blanches D. Alpina. 1. n. La^areoia L. ; Lorey, 773. — r>. — Mars-avril. — C. — Bois. Chez le D. Laureola les fleurs se développent en petites grappes aisselées par quelques-unes des feuilles de l'année précédente ; chez le D. Mczereum les fleurs sont groupées en petits fascicules le long- de rameaux nus. «. ». Mcxerc^uni L.: Lorey, 77:2. — f). — Mars-avril. — G. —Bois. ». ». Caïeoriini L.; Lorey, 771. — \). — Juin. — KK. — Bois. — Essarois !, Voulaines !, Leuglay {Lorey) ; Re- cey!. 4. ». AipiBBa L.; Lorey, 772. — f;. — Juin. — H. — Rochers de la Côte. — Gevrey, Couchey, Ghambolle î, Bouil- land 1 {Loreij); Blagny !, Vauchignon I. Odorant par la dessiccation. LXXIX. HIPPURIDÉES (Link). 1. HIPPURÎS /.. B. H. vuisi;ari&i L,; Lorey. 344. — if. — Juin-août. — G. — Fossés, flaques d'eau, marécages. Le rhizome forme un vaste réseau de ramifications blanches et robustes, à système cortical ample, lacuneux, et à cylindre central filiforme. Ces ramifications ou drageons se relèvent en lige dont la base ascendante porte 3 écailles ; l'une de ces écailles aisselle un vigoureux bourgeon qui prolongera le rhizome ; l'autre n'a qu'un bourgeon le plus souvent abortif; la troisième est stérile. — Les tiges qui ne sont pas florifères restent entièrement submergées; leurs niéri'/iiUes supérieurs deviennent de plus en plus courts el JUPPUlUDÉhS. — SA.XTALACÉES. 417 petits, jusqu'à complète atrophie de l"axe; c'est là aussi le mode de terminaison des liges florifères, car une désistence florale k-s rend fuliifères à leur extrémité. LXXX. SANTALAGÉES (R- Br. i . , 1. TIIESIUM L. 1 Sépales beaucoup plus courts que le fruit . . T. humifusinn. Sépales égalant le fruit 2 2 Grappes unilatérales T. Alpininn. P(jint de grappes unilatérales T. pnitensc I. T. iiumirei^nBKifi DG. emend. — '^. — Juiii-sept. — Pelouses arides des bois de montagne. Var. a. humifusinn [T. linophyllum Lorey, var. huinlfusuin, 775). — ce. Var. p. divaricatiim {T. divaricatum Jnn. — T. linophyllum Lo- rey, 775; non L.)- — A.G. — Larrey-lez-Poinçon!,Recey!, D:énay!, Velars !, Mâlain !, Beaune !, Cliassagne !, Santenay !, etc. — Diffère de la varié'.é a. par sa souche plus robuste, ses tiges dressées-as- cendantes, non étalées-ascendantes, ses fleurs en panicule, non en grappe peu rameuse, et par le pédicelle égalant environ moitié de la longueur du fruit, non 3-4 fois plus court. Les racines sont pourvues de nombreux suçoirs-tubercules, ;i bouche plus ouverte et plus grande que chez les Melampymm et Rhinanthus, et pouvant ainsi s'attaquer à des radicelles déjà un peu fortes. Les suçoirs atteignent parfois le volume d'un gros grain de navette: ils saisissent tous les filaments qui leur sont contigus, même les radicelles mortes. Les T Alpininn ei pratense sont égale- ment demi-parasites. La racine de ces divers Thesium est raide, rameuse-flexueuse ; la souche est ligneuse, et elle peut devenir très robuste chez le T. divaricatum. «. T Aipinnm L.; Lorey, 775. — ?/. — Juin-juill. — U. — Pelouses des bois do montagne. — Messigny, Notre- Dame d'Etang (Lorey); Essarois!, Recey !. 418 SA.NTALACÉES. — ARISTOLOCHIÉES. ELPHORBIACÉES. 3. T. pratensc Ehrh. — if. — Juin-juill. — RRR. — Pré aquatique de Fontaine-Merle à Panges ! {Viallanes), LXXXI. ARISTOLOCHIÉES (Juss.) 1. AS ARUM Tourn. I. A. Europîcum L.; Lorey, 777. — ^. — Avril-mai. — A. R. — Bois couverts. — Gouville, Marsannay, Dijon (Lorey) ; Tarsul {Magdelaine)\ Lignerolles!, Val-Suzon!, Velars !, Bourberain !, Saulon-la-Rue !, parc de Dijon î, Lu- signy!, Nuits !, St-RomainI, Vauchignon !, etc. Rhizome allongé, rameux, subligneux, épigé. — Les germina- tions ont en septembre une racine qui est rameuse vers le collet, et une souche munie de plusieurs pseudorrhizes simples égalant déjà la racine. Il y a tendance à une rapide atrophie de la racine qui sera bientôt remplacée par un rhizome. — Plante exhalant, surtout par le froissement, une très piquante odeur de poivre. 2. ARISTOLOCHIA Tourn. I. A. Cieniatftlsi L.: Lorey, 776. — '^. — Juin-août. — R. — Vignes, moissons, berges des rivières. — Dijon {Lorey)\ Gourcelles-s-Grignon !, Beaune !, Merceuil !,San- tenay ! . Fétide par le froissement. LXXXII. EUPHORBIACÉES (Juss.). 1. EUPHORBIA L. I Plantes O cii O- Plantes if. . . . EUPHORBIACÉES. 419 2 Plantes toujours annuelles E. stricta, E. platyphylla, E. Pephis, E. exigua, E. falcata. Plantes n'étant pas toujours annuelles ou ne l'étant jamais . 3 3 Plante O ou Q ^- Helioscopia. Plante toujours 0 E. Lathyris. 4 Un rhizome rameux, à articles courts, sympodiques, formés chacun par la base épaissie-persistante des liges: pseudor- rhizes grêles E. dulcis. Une racine et en outre souvent des pseudorrhizes :* 5 Bourgeons adventifs nuls ou très rares à la racine et aux pseu- dorrhizes 6 Bourgeons adventifs nombreux à la racine et aux pseudor- rhizes 7 6 Souche très volumineuse, ligneuse ; racine et pseudorrhizes robustes, à bois blanc et non fétide E. palustris. Souche peu volumineuse, faiblement ligneuse ; racine cylin- dracée, pivotante, à bois jaunâtre et fétide ; point de pseu- dorrhizes E. vernicosa. 7 Une racine et des pseudorrhizes longuement horizontales; bour- geons adventifs répartis aux points les plus divers, les uns expectants, les autres évoluant surtout dans les sols meubles et légers 8 Une racine pivotante ou rameuse; point de pseudorrhizes; bourgeons adventifs occupant la moitié inférieure ou basi- laire de la racine, le plus souvent expectants 0 8 Racine et pseudorrhizes grêles, à ramifications nombreuses, .^ rampant horizontalement près de la surface du sol E. Cyparissias. Racine et pseudorrhizes plus ou moins robustes, h ramifica- tions peu nombreuses, rampant horizontalement à une cer- taine profondeur E. Esida. 9 Souche pluricaule, de longue durée, munie de bourgeons de remplacement ; racine pivotante E. Gcrardiana. Souche uni-paucicaule, de faible durée; racine rameuse, à bourgeons adventifs suppléant les bourgeons de remplace- ment qui manquent à la souche ...... E. sylvatica. 1 Bractées soudées-perfoliées E. sylvatica. 420 EUPHORBIACÉES. Bractées libres 2 2 Feuilles opposées on croix R. Lathyris. Feuilles éparses ou alternes 3 3 (Capsules à lobes bicarénés sur le dos E. Peplus. Capsules à lobes non carénés t 4 Capsules lisses ou linement chagrinées o Capsules chargées de tubercules saillants hémisphériques ou cylindriques .10 0 Glandes entières G Glandes en croissant 7 6 Feuilles obovales-cunéiformes : ombelles à 3-0 rayons: fleurs fétides E. Helioscopia. Feuilles linéaires-lancéolées ou oblongues; ombelles à rayons nombreux ; fleurs non fétides E. Gerardiana. 7 Graines rugueuses, ridées transversalement 8 Graines lisses 0 fi Bractées ovales ou triangulaires : capsules lisses ; croissant des glandes à pointes courtes E. falcata. Bractées linéaires-lancéolées; capsules lisses ou (rès finement chagrinées; croissant des glandes à pointes allongées. . . E. exlgua. 9 Feuilles linéaires, celles des rameaux stériles presque sétacées. E. Cyparissias. Feuillesobovales, oblongues, lancéolées ou linéaires-lancéolées, celles des rameaux stériles jamais sétacées. . . . E. Esiila. 10 Feuilles sessiles à base presque cordée 11 Feuilles atténuées à la base, au moins les inférieures ... 12 11 Capsules petites, à tubercules cylindriques ; graines rougeà- Ires E. stricta. • Capsules assez grosses, à tubercules hémisphériques; graines grises E. platyphylla. 12 Tiges très robustes; rameaux stériles naissant en été au- dessous de l'ombelle et la dépassant longuement .... . E. palusti'is. Tiges peu robustes; point de rameaux stériles au-dessous de l'ombelle 13 \o Ombelles à rayons courts, souvent simples; bractées oblon- el:phoi;bi.u:éi:s. 421 giies-obovales, atténuées inférieureni'nt ; gianiJes jauiicà- Ires: capsules à sillons superficiels .... E. vemicosa. Ombelles à rayons allongés, bi-trifurqués; bractées ovales- triangulaires, subcordées à la base: glandes ordinairement purpurines : capsules à sillons profonds . . . E. dukis. I. E. IK^iio^eopia L.; Lorov, 780. — 0 OU O. — iMai- oct. — ce. — Culliires. •2. E. «iricsa L. — 0. — Juin. -sept. — C. — Taillis, hai( s, bords des chemins, berges des rivières. En se détachant par la sécheresse, les valves de la capsule font entendre une légère crépitation. ». K. i>ia(yift9iyiiaL.; Lorey, 780. — O. — Juill.-sepl. — C. — Cultures argileuses, talus des fossés, bords des chemins. 4. E. i»«»B>lns L.: Lorey, 786. — 0. — Juin-oct. — ce. — Cul lu les. 5. E. exis^ua L.; Lorey, 785 — 0. — Juin-sept. — ce. — Moissons, cultures. Glandes parfois ruuge-bi'uu. «. E. raieata L.;LoiTy, 780. — 0. — .luill.-sept. — A. G. — Moissons, cultures. — \)\]o\\ (Lombard) ; St-Remyî, Laignes!, Ivry !, Nuits !, Beaune!, et'. Les feuilles sont toujours dressées, apprimées-imbri(iuées. Cette direction s'observe aussi parfois chez les E. exigua et Gcmnllana. 7. E. Iia«hya*is L. ; Lorey, 787. — 0 — Juin-juill. — A. R. — Rues, décombres, taillis, cultures. — St-Remy !, Fresnes!, Arceau où il est très commun dans les taillis!, etc. C'est surtout dans cette espèce qu'abonde le latex cortical, propre à tout le genre Euphorbia. Il s'échappe de la moindre blessure en gouttelettes d'un beau blanc. 4±2 EUPHORBIACEES. S. E. Cierardiana Jacq.; Lorey, 784. — :^. — Juin- août. — A. R. — Lieux incultes, sables, bords des routes. — Bords du Suzon à Dijon î {Lorey); Is-s-Tille !, Chevi- gny-St-Sauveur!, Brognon !,Meloisey !, St-Romain I, chau- mes d'Auvenetî. Les tiges stériles périssent bien après les tiges florifères, mais celles-ci ont commencé leur évolution beaucoup plus tôt, c'est-à- dire dès l'automne précédent, oh elles apparaissent sous forme de bourgeons de remplacement déjà longs de quelques centimètres. O. K. veiTucosa L.; Lorey, 781. — if. — Mai-juili. — ce. — Prés, bois. lo. B. syivatica L.; Lorey, 787. — "jf. — Mai-juill. — G G. — Bois, broussailles. Le parenchyme cortical, le bois et le latex sont blancs chez l'E. stjlvatica et jaunâtres chez YE. verrucosa. ■ I. E. Estiia L. — E. salicifolia DC; Lorey, 783. — if. — Mai-sept. — Commun dans le Val-de-Saône, assez rare ailleurs. — Prés, buissons, talus des fossés et des ri- vières. Feuilles glabres ou pubescentes-velues, vert-pâle ou vert-foncé, obtuses ou subaiguës, oblongues-obovales, oblongues ou lancéo- lées, plus ou moins atténuées à la base. — La var. mllina [E. pini- folia Lorey, 785) est grêle et a les feuilles linéaires-oblongues. — A. R. — Bois de montagne, coteaux arides. — Marsannay et tout le long de la Côte (Lorey): Essarois !, Velars !. Il se développe assez fréquemment, surtout chez les formes à feuilles étroites, des rameaux stériles au-dessous de l'inflorescence. i«. E. Cyparissîas L.; Lorey, 783. — ^. — Avril- juin. — CGC. — Friches, bords des chemins, bois de mon- tagne. Var. |3. esuloides D C, FI. Fr., V, 362 {E. Esula Lorey, 782; non L.). — Diffère du type par une stature plus grande, par son ombelle à rayons plus courts et plus nombreux, par ses folioles I EUPHORBIACÉES. 423 involacrales lancéolées-acuminées, non linéaires, et par ses brac- tées cordiformes-ovales, non réniformes. — R R. — Haies à Seurre!. — UE. Esiiîa de Lorey n'est vraisemblablement que cette variété. Lorey rapporte sa plante à VE. Esula DC, FI. Fr., V, 361, qui est bien YE. Esula L.; mais on doit remarquer qu'il reproduit exacte- ment la diagnose de VE. Esula du tome III, de la Flore Française, p. 337 ; or cet Esula du tome III devient dans le t. V, p. 362 un synonyme de la variété esuloides de XE. Cyparisslas. 13. E. païustris L. ; Lorev, 782. — o/:. — Mai-juill. — A. R. — Lieux humides et bords des eaux dn Val-de- Saône. — Arcelot (Lorey); Magny-s-Tille !, Lamarcheî, St-Sauveur!, Gîteauxî, Longvay !, Tailly !, Meursault !. A l'arrière-saison, quand VE. palustris a développé au-dessous de l'inflorescence ses longs rameaux stériles à feuilles étroitement lancéolées, il a tout à fait le faciès d'un Sallx alba ou frac/dis nain. 14. E. daicis L.; Lorey, 781. — if. — Mai-juill. — A. G. — Bois. — Haies de la Côte [Lorey); Norges {Lom- bard); St-Remy !, Flavignyl, Lantenay !, Santenay!, Laro- che-en-Brenil!, Montberthault !, etc. VE. Cliamxsyce L. a été trouvé une seule fois à Laroclie-en-Brenil par Lorey (p. 779) ; Boreau l'indique [FI. Ceiitr.) eu outre à Semur ; mais on, ne Ta revu dans aucune de ces localités. Cette espèce méri- dionale est naturalisée dans les allées et plates-bandes du jardin bota- nique de Dijon!. 2. MERGURIALIS Towm, Plante O ; une racine pivotante M- anima. Plante!:^; un rhizome horizontal longuement rameux-dra- geonnant M. perennis. Tige rameuse ; fleurs femelles subsessiles .... M. annua. Tige simple ; fleurs femelles longuement pédonculées .... M. perennis. 1. M. annua L.; Lorey, 790. — O. — Juill.-oct. — G G G. — Gultures, jardins. Pérennant dans le midi de la France. /(2 4 Ei:fMIOI',BlACKES. ^. II. perenni« L.; Lorev, 790. — %. — Avril-mai. — G. — Haies, bois, lieux ombragés. Le premier nœud des drageons est nu, le second radicant, puis le drageon se relève en tige aérienne. Ce nœud radicant est le siège d'un centre vital qui émettra à son tour de nouveaux dra- geons, et se garnira de chicots ou bases persistantes des tiges de chaque année. Comme les drageons ne deviennent pas libres, le rhizome forme assez promplement un réseau très complexe par- semé de nombreux centres vitaux. — Les fleurs sont en épis for- més de petits fascicules distincts. L'épanouissement des épis a une marche des plus capricieuses, car il y débute tantôt par le bas, tantôt par le haut ; en outre, il est souvent simultané pour les points les plus divers de l'épi. Certaines parties des M. i)erennis et annim se colorent ordinaire- ment en bleu par la dessiccation : ce sont celles qui sont gorgées de sucs à cause de leur jeunesse, de leur situation souterraine, ou de nature de leur parenchyme, comme le sommet des tiges, les feuilles supérieures, la base hypogée des tiges, le rhizome, les pseudor- rhizes et les nœuds caulinaires. Il s'ensuit que le bleuissement des parties aériennes devient rare chez les deux espèces, lors de la fructification, et que pour les parties souterraines du M. perennis il est beaucoup plus prononcé au printemps qu'à l'automne. La teinte bleuâtre se manifeste d'autant plus, que la dessiccation a été opérée plus rapidement. Des échantillons, mis bleus en herbier, y deviennent parfois rougeâtres. — Dans la campagne, les anthères du M. perennis bleuissent postérieurement à la déhiscence. — Après un séjour de vingt-quatre heures dans la boîte d'herborisa- tion, le Ycronica triphyllos y bleuit ses sommités florifères et ses jeunes capsules. Les feuilles d'Urtica clioica ont aussi une tendance au bleuissement, mais beaucoup moins accentuée que chez les Merciirialls. 3. BUXUS Tourn. I. B. seiiiper%-ireni» L.; Lorey, 789. — t). — Mars- avril. — A. G. — Rochers, bois. — St-Remy !, Gbâlillon !, Flavignyl, Somheriion !. Mâiain î, bois do plaine d'Arcelot ElPHOnBIACÉES. 4^5 où il abonde I, Flavignerot !, Gevreyî, Santenayî, Ivryî, etc. Feuilles ovales, oblongiies, lancéolées ou linéaires. Elles tombent à leur sixième année. L'axe hypocotylé des Euphorbia est ordinairement al- longé, et par la teinte blanchâtre de sa partie hypogée il se distingue très nettement du pivot'qui est fauve ; cette diffé- rence de nuances persiste même pour quelques espèces chez les individus adultes {E. platyphijlla). — L'axe hypocotylé porte desbourgeons adventifschezles^. Gerardiana, Esida, CAjparissias, sylvatica et cxigua^ bourgeons qui demeurent expectants chez les E. cxigna et Gerardiana^X n'évoluent que rarement chez \ E. sijlvatica. Quelques Euphorbia ont des tiges semi-persislantes. Ainsi celles de \'E. verrucosa périssent chaque année en leurs deux tiers supérieurs, tandis qu'au printemps de nom- breux bourgeons de remplacement se développent en la par- tie inférieure. — La tige de \E. sylvatica s'allonge pendant 3-4 années, et à chaciue printemps couionne son sommet par une rosette de feuilles qui ne tomberont qu'à leur se- conde année, après développement d'une rosette supérieure. Enfin l'axe se terminera par une intlorescence sortie du sein d'une dernière rosette née dans l'année qui précède la flo- raison, puis la tige périt après la maturité des fruits. Pen- dant cette lente préparation à l'anLhèse, certains des bour- geons adventifs de la racine se développent en jeunes tiges qui passeront par les mêmes phases de végétation, et dont les plus âgées fourniront l'inflorescence des années ultérieu- res. Au surplus la plante ne vit guère au delà de 8-10 ans. Il y a donc les plus grands rapports d'évolution entre les tiges ilorifères de \ Euphorbia sylvatica et celles de VHel- leborus fœtidus ; mais cette Renonculacée est d'une durée encore moindre, et s'il lui arrive de remplacer sa tige flo- 426 EUPHORBIACÉES. CALLITRICHINÉES. rifère éteinte, c'est à l'aide de bourgeons nés de la base de cette tige, attendu que la racine n'a pas de bourgeons adven- tifs. Quand la tige centrale est amputée {E. Helioscopia, E. exigua^ E. platyphylla, etc.), les fleurs que fournissent les tiges latérales sont disposées non plus en ombelle, mais en cymes qui constituent des grappes souvent unilatérales ; et le faciès de l'inflorescence se trouve tout à fait modifié, car la tige centrale a seule le privilège de fleurir en om- belle. La prolification de l'ombelle par ramification des rayons {E. Esula, E. Helioscopia), la fasciation delà tige florifère et les virescences^florales sont les tératologies les plus fré- quentes du genre Euphorbia. LXXXIII. CALLITRICHINÉES (Link). 1. GàLLITRIGHE L. i.c. acpiatica Huds. — C. verna et C. autiimnalis Lorey, 342 et 343. — nf. — Juin-sept. — G G. — Fossés, ruisseaux, mares. Styles dressés, puis réfléchis ; bractées falciformes, conniventes ; feuilles toutes obovales-oblongues (var. stagnalis), oule^inférieures linéaires (var. idlatycarpa). Styles jamais réfléchis; bractées à peine falciformes, non conniventes: feuilles inférieures linéaires (var. verna). Styles à la fin réfléchis; bractées recourbées en crochet au sommet; feuilles toutes linéaires (var. hoinoiophylla). — Au sur- plus la forme et la direction des styles et des bractées ofl'rent une foule de transitions, et beaucoup d'échantillons sont difficilement rapportés à une variété plutôt qu'à une autre. Le C. aqiiatica est une plante vivace et non pas annuelle ; car on trouve dans la vase des fragments de tiges de Tannée précé- dente, qui sont radicants et servent comme de souche aux bour- CALLITRICHINKES. CÉRATOPH VLLÉES. 427 geons de remplacement parus dès l'automne. Au printemps, les tiges formées par ces bourgeons perdent leurs feuilles les plus âgées et se mortifient en leur partie inférieure, puis la végétation se poursuit à l'aide des pseudorrhizes qui naissent des tiges et qui vivent exclusivement au sein de l'eau. La forme des feuilles est à peine influencée par les milieux. On trouve en effet côte à côte, en eau soit rapide, soit stagnante, des sujets dont les feuilles submergées sont linéaires pour les uns, oblongues-obovales pour les autres; de plus la variété homoiophylla conserve ses feuilles linéaires, môme quand elle croît dans des s'a- tions asséchées. Si les feuilles supérieures et surtout celles des ro- settes nageantes sont plus élargies dans la plupart des variétés, elles le doivent moins aux milieux qu'à l'époque de leur évolution et qu'à leur insertion intermédiaire et terminale; ce qui arrive aussi chez d'autres plantes aquatiques, les Sagittaria sagittœfoUa et Sium la- tifoUicn par exemple, où les feuilles moyennes et supérieures sont notablement plus grandes que les inférieures. Enfin les feuilles ra- méales peuvent être toutes linéaires, alors que les feuilles caulinai- res moyennes et supérieures sontoblonguesoumême obovales-sub- orbiculaires (C. verna). — Le sommet des feuilles du G. aquatica est muni d'une petite échancrure, qui est superficielle dans les feuilles obovales, mais profonde dans les feuilles linéaires dont l'extrémité est ainsi terminée par deux dents. — Les rosettes de feuilles ne se transforment jamais en hibernacles. — La submer- sion n'est pas un obstacle à l'épanouissement des fleurs. LXXXIV. GÉRATOPHYLLÉES (Gray). 1. CERATOPHYLLUM L. 1. C. clemcrsuni L.; Lorey, 345. — C. submersum Lorey, 345 ; non L. — '}/. — Juill.-sept. — G. — Rivières, fossés, étangs. En automne, le C. demcrsum n'a plus de vivant que ses sommités c-aulinaires et raméalcs, dont les feuilles-écailles élargies, plus ou II. 6 428 CÉRATOPHYLLÉES. — CUPULIFÈRES. moins charnues, fortement spineseentes, sont disposées en rosettes denses, obovales, qui constituent les hibernacles. J'ai trouvé pour- tant dans la Saône, à Pontailler, des individus dont les hibernacles étaient remarquables par l'espacement des écailles de la rosette. — Vers le commencement de novembre, l'hibernacle, devenu plus pesant, cesse de surnager et tombe au fond de l'eau, oij il développera au printemps un ou deux bourgeons axillaires, qui fourniront de puissantes touffes grâce à leur ramification multi- pliée. Les nouvelles tiges nées de l'hibernacle sont plus légères que l'eau ; aussi , même dans les] eaux profondes , ces tiges at- teignent-elles la surface, soit en devenant libres par rupture de leur partie inférieure qui se mortifie assez rapidement, soit en arra- chant à la vase et aux détritus, qui le retenaient au fond de l'eau, l'hibernacle d'ailleurs notablement allégé par un commencement de résorption. — Ainsi que les Utricularia, le C. demersum n'a ni système souterrain, ni pseudorrhizes à aucune époque de son exis- tence, bien que des racines aient été parfois accordées à ses hiber- nacles. Dans les jeunes fruits, les épines latérales ne sont encore repré- sentées que par deux tubercules plus ou moins saillants et le style n'a pas non plus atteint touta sa longueur. Le C. submersum de Lorey doit être un C. demersum en cet état, et possédant en outre des feuilles à laciniures étroites et à peine dentées. CLASSE IL APÉTALES AMENTAGÉES. LXXXV. CUPULIFÈRES (A. Rich.). 1. FAGUS Toiirn. I. F. syivatica L.; Lorey, 818. — t). — Avril-mai. — C. —Bois. Dans la même station et à la même exposition, l'apparition des CUPULIFÈRES. 429 feuilles peut différer de 8-15 jours suivant les sujets. — En bordure du chemin d'Eschamps à Montabon, sont des Hêtres cultivés en tê- tards et dont certains troncs mesurent près de deux mètres de dia- mètre. Les loupes qui font saillie sur le tronc et les branches sont dues à des bourgeons latents qui finissent par s'isoler du corps ligneux et par être englobés dans Técorce, mais qui n'en restent pas moins accrescents, et dont la zone génératrice forme des couches concen- triques d'écorce et de bois ^ Comme chez le Chêne, la marcescence des feuilles a pour cause un défaut de maturité au moment des premières gelées. Les vieux Hêtres, en effet, perdent à cette époque leurs feuilles, tandis qu'elles deviennent ordinairement marcescentes sur les jeunes brins de tail- lis, oij elles ne sont plus qu'imparfaitement aoùtées par suite de la végétation prolongée des rameaux. Aussi, quand une branche en pleine végétation a été coupée même sur les arbres à feuilles non marcescentes, les feuilles se dessèchent-elles sans se détacher. Enfin si l'on fait en août une incision corticale annulaire à la partie moyenne de la tige d'un jeune et vigoureux sujet de Hêtre ou de Chêne, l'on verra en automne les feuilles inférieures à l'incision devenir marcescentes: les autres au contraire tomberont de bonne heure, parce que, grâce à l'accumulation de cambium qui se pro- duit dans la partie supérieure à l'incision, elles auront pu arriver au terme extrême de leur évolution, et former à leur base, par multiplication et dissociation de cellules, la couche séparatrice qui est le siège de la désarticulation. 2. GASTANEA Tourn. 1. €. vtii^aris Lmk ; Lorey, 819. — 1;. — Mai-juin. — RR. — Bois siliceux et granitiques. — Bois de la Châtenaie à Bèze [Loreij, Collenot)\ Blanot {Collenot) ; bois commu- naux de Menessaire oi\ les habitants m'ont dit aller ramas- ser des châtaignes. On rencontre quelques cépées de Châ- taigner dans les bois dePerrignyprès Dijon {Weber) et de Montille près Semur !. 1. Mer, Bull, de la Soc. bot. de Fr., 1872, xix, p. 333. 430 CUPULIFÈRES. 3. QUERGUS Toiirn. Feuilles pétiolées; pédoncales fructifères plus courts que les pétioles; fruit ovoïde Q. sessiliflom. Feuilles brièvement pétiolées ou subsessiles ; pédoncules fruc- tifères allongés: fruit ordinairement oblong-. Q. pedunciilata. I. Q. seîssîïinoraSm.; Lorey, 822. — t>. — Avril-mai. — CGC. — Bois des sols maigres. YsiV. p. 2^ubescens (Q. pubescens Willd.; Lorey, 821). — Arbre peu élevé ; feuilles adultes pubescentes-tomenteuses à la face infé- rieure ; fruits petits. — A. G. -— Gevrey {Lombard) ; Quincy !, Mà- lain !, Velars !, Savigny-s-Beaune !, etc. Feuilles ovales, elliptiques-oblongues ou obovales, subpinnati- fides ou très obscurément lobées, atténuées outronquées-échancrées à la base. Dans les jeunes taillis, les feuilles de la sève d'août sont notablement moins grandes que les feuilles vernales et sont ordi- nairement d'une forme différente, tantôt plus, tantôt parfois au contraire moins profondément lobées. Même observation pour le Q, pedwwulata. «. Q. iieduneuiata Ehrh. — Q. racemosa DG.; Lorey, 821. — î). — Avril-mai. — G G. — Bois des tei'res fortes. Vulgairement appelé Chêne blanc, parce que, sauf pour les vieux individus, l'écorce est blanchâtre, et non pas gris-brun comme chez le Q. sessiliflora. Les Q. peduncidata et sessiliflora sont les essences les plus com- munes et en môme temps les plus précieuses des forêts du dépar- tement. A part quelques futaies domaniales du Val-de-Saône, ils sont cultivés en taillis, où l'on ne laisse croître à haute tige qu'un petit nombre de réserves. — Après l'exploitation, la montée de la sève force les bourgeons latents des souches à se développer, mais ces bourgeons, qui renouvellent les bois taillis, sont normaux : ils ne naissent pas sur Taire de la plaie et n'ont donc pas l'origine adventive qui leur est attribuée par Payer *. Si les bûcherons des- 1. Elem. de Bot., 1857, p. 74. CUPULIFÈBES. 431 cendaient trop bas, c'esl-à-dire ne s'arrêtaient qivà la racine, la plupart des cépées resteraient privées de bourgeons et seraient ainsi vouées à une mort certaine. Dalà l'obligation imposée par les cahiers de charges de ne couper les souches que rez-terre et môme de lais- ser celles de Hêtre déborder le sol de quelques centimètres. Pour certaines essences cependant, comme Tremble, Merisier, Orme, Faux Acacia, Sorbiis torminalis, Rhus typhina L. et glabra L., Poinilus nivea et alba, couper trop bas entraînerait un bien moindre dom- mage, parce que les racines de ces arbres jouissent du privilège d'é- mettre, sur toute leur longueur, des bourgeons adventifs, d'autant plus abondants que la souche aura été totalement retranchée. 4. CORYLUS Tourn. I. V. Aveiiana L. ; Lorey, 823. — î). — Mars-avril. — CGC. — Bois, broussailles. Il n'est pas rare, dans les taillis d'un an, de rencontrer des feuilles peltées, ainsi qu'il arrive aussi aux jeunes rejets de Tilia platyphylla (p. o3). 6. GÂRPINUS L. t. c. BetiiiiisL.; Lorey,824. — t>- — Avril. — GG.— Bois. Les boutons sont obtusément tétragones. L'évolution définie des rameaux de C. Betiiliis est très facile à constater. Chacun d'eux se termine par un petit mucron qui re- présente le sommet atrophié de leur axe: aussi le bouton supé- rieur, destiné à continuer la végétation l'année suivante, n'est-il en réalité qu'un bouton latéral. . Cette évolution définie est encore propre à plusieurs autres arbres à feuilles alternes [Tilia platy- phylla, Corylus Avellana, Vlmiis campestris, Salix Caprca, etc.). D'autres au contraire ont des boutons terminaux, comme Querciis, Popuhis Tremula, Fagus sylvatica, Cerasus Mahaleb, Malus commu- nis, etc. En effet le sommet du rameau ne s'atrophie pas, et la spire foliaire s'y déprimant de plus en plus finit presque par passer au verticille. Il en résulte une rosette de petits yeux au centre des- quels un gros bouton terminal est bien le prolongement direct de 432 CUPULIFÈRES. — SALICINÉES. l'axe, de même qu'on le voit encore chez les arbres à feuilles op- posées. Parmi ces derniers cependant, il y a quelques cas d'axes définis: ainsi le Rhammis Cathartka et souvent V Aubépine et le Poirier sauvage terminent leurs rameaux par une épine: l'avorle- ment des boutons terminaux est en outre normal chez le Cornus sanguinea et le Lilas commun. Quant aux boutons du Lilas Varin, ils n'évoluent que s'ils sont florifères, tandis que ceux du Lilas Josika sont ordinairement tous actifs, encore que foliifères. Mais même quand les arbres sont indéfinis par leurs rameaux fpliifères, ils sont définis parles florifères, et ils reproduisent alors en leurs parties aériennes la végétation sympodique souterraine des rhizo- mes des plantes Rerbacées^ puisque les rhizomes indéfinis durant la période foliifère deviennent ordinairement définis à chaque flo- raison. LXXXVI. SALIGINÉES (A. RicH.). 1. S ALIX Towii. 1 Ecailles des chatons concolores, jaunâtres ou plus rarement rosées 2 Ecailles noires, brunes, ou rousses au moins en leur partie supérieure o 2 Rameaux de l'année glutineux-luisants; 5 étamines < S. pentandra. Rameaux non glutineux-luisants; 2-3 élamines 3 3 Arbrisseau peu élevé ; feuilles ordinairement arrondies à la base; écailles florales glabres au sommet, persistantes: 3éta- mines S. triandra. Arbres ordinairement élevés; feuilles plus ou moins atténuées à la base ; écailles florales velues-ciliées au sommet, bientôt caduques; 2 étamines 4 4 Feuilles adultes ordinairement blanchâtres-soyeuses à la face inférieure ; capsules à pédicelle à peine aussi long que la glande S. alha. Feuilles adultes glabres et souvent glaucescentes h la face in- SALICLNÉES 433 férieure ; capsules à pédicelle 1-2 fois plus long que la glande S. fragilis. 5 Sous-arbrisseau drageonnant, de 20 à 70 centim. de hauteur; liges étalées-ascendantes, radicantes S. repens. Arbres ou arbrisseaux élevés, nondrageonnants: tiges dressées, non radicantes 6 6 Stipules petites ou nulles; nervures latérales de la face infé- rieure des feuilles non saillantes ; capsules sessiles .... 7 Stipules grandes : nervures latérales de la face inférieure des feuilles plus ou moins saillantes; capsules pédicellées ... 9 7 Etamines libres; anthères jaunes avant et après l'émission du pollen; styles et stigmates allongés S. viminalis. Etamines à filets plus ou moins soudés ; anthères rouges avant l'émission du pollen, noirâtres après; styles et stigmates- pjus ou moins courts, le style parfois nul 8 8 Stipules nulles: rameaux grêles ; feuilles la plupart opposées, les adultes glabres et glaucescentes à la face inférieure; filets staminaux ordinairement soudés jusqu'à leur sommet ; style nul ; stigmates très courts ; chatons et capsules étalés . . . S. purpui'va. Stipules très petites; rameaux peu robustes; feuilles alternes, très rarement opposées, les adultes jamais glabres ni glau- cescentes à la face inférieure; lilets staminaux plus ou moins soudés en leur moitié inférieure; style et stigmates assez courts; chatons et capsules dressés-étalés. . . . S. rubra 9 Feuilles étroitement oblongues, ou lancéolées; capsules à pédi- celle 1-2 fois seulement plus long que la glande; style assez long X S. Smithiana. Feuilles ovales-suborbiculaires, ovales, obovales, oblongues, ou oblongues-lancéolées ; capsules à pédicelle 2-5 fois plus long que la glande; style très court 10 10 Bois des rameaux dépourvu de lignes saillantes sous l'écorce; feuilles à peine rugueuses, ordinairement ovales, ou ovales- suborbiculaires S. Caprca. Bois des rameaux pourvu de lignes saillantes sous l'écorce (des Etangs) ; feuilles rugueuses, ordinairement obovales, oblongues ou oblongues-lancéolées H 1 1 Rameaux robustes, pubescents ; feuilles médiocrement ru- 434 SALICIiNÉES. gueuses, à sommet droit; chatons gros ... S. cinerea. Rameaux assez grêles; feuilles ordinairement glabres,' forte- ment rugueuses, à sommet recourbé ; chatons assez petits S. aurita. 1. S. pesiianclra L.; Lorey, 813. — îj. — Mai-juin. — RR. — Haies, lieux, humides. — Saulieu ! (Lombard); St-Léger-de-Fourches ! . «. s. aiba L.; Lorey, 810. — t). — Avril-mai. — C C. — Bords des eaux. Varie à rameaux jaunes et très flexibles (S. vitellina L.; Lorey, 811. — Osier jaune) et à feuilles adultes glabres aux deux faces, parfois même glaucescentes à l'inférieure (S. cœnilea Sm.), ou au contraire pubescentes-soyeuses même à la face supérieure (var. argentea Wimm.). La culture du S. alba en têtards commence à perdre de son im- portance dans l'arrondissement de Semur, car presque toutes le& nouvelles vignes sont plantées en Gamai, et l'on attache les ra- meaux de celle variété à l'échalas môme, et non pas à des perches refendues de Saule, lixées horizontalement à l'échalas, mode de palissage usité seulement pour un ancien plant, le Chagnot. Les perches fournies par les têtards de S. alba sont plus longues et plus droites, mais d'un bois moins résistant que celles du S. fragilis. On les obtient en coupant tous les cinq à six ans les branches des têtards. La sève, refoulée par l'étêtement, oblige les bourgeons la- tents de la base ou empâtement des branches à évoluer, en dépit de l'épaisseur et de la résistance de l'écorce ; aussi de tels bourgeons n'ont-ils rien d'adventif, malgré l'avis contraire de Payer *. Chez quelques arbres seulement, comme Marronnier cVlnde, Peupliers de Virginie et dltalie, l'étêtement détermine l'émission de bourgeons adventifs sur l'aire de la coupe, et ces bourgeons naissent en la région de la zone génératrice. L'élagage des arbres nuit beaucoup à -leur accroissement en grosseur, et même le diamètre du tronc demeure presque station- naire, quand l'élagage est aggravé d'étêtement. Cette assertion 1. Él&m. de Bot., 1857, p. 74-75. SALICLNEES. 4ÔO s'explique tout d'abord par une grande diminution dans le nombre des feuilles, et se vérifie d'ailleurs très facilement sur des sujets mis en expérience. En elîet, plantez deux jeunes arbres {Aulnes, Peupliers, etc.) de même grosseur et côte à côte ; élaguez chaque année l'un sur presque toute sa hauteur et laissez à l'autre toutes ses branches. Au bout de 4-6 ans, ce dernier sera une fois plus gros de tige que le sujet élagué. 3. «. rragiiis L.; Lorev, 810. — î). — Avril-mai. — C. — Bords des eaux. Une variété assez rare a les feuilles Unéiires-lancéolées. Les feuilles du S. fragills sont généralement plus atténuées aux deux extrémités que celles du S. alba. La face inférieure est tapissée de petites écailles contiguës, le plus souvent gris-glauque. Chez le S. alla ces écailles sont distantes, blanches et entremêlées de poils soyeux: elles sont gris-verdàtre chez le S. trlandm. L'Osier rouge est le S. fragills. La couleur de l'écorceest plus ou moins rouge suivant les sujets: puis elle tient aussi à la vigueur des rameaux. Prononcée sur les rejets qui se renouvellent après l'étêlement, elle s'affaiblit et même devient indécise sur les rameaux qui naissent de branches âgées de cinq à six ans. Il faut encore remarquer que l'écorce des rejets est plus rouge sur les têtards ex- ploités au niveau du sol, que sur les têtards munis d'une tige. — Chez d'autres espèces, comme le S. rubra, certains individus ont également leurs jeunes rejets vigoureux teintés de rouge. — Le S. vitellina {Osier jaune) conserve au contraire sa teinte jaune jusque sur les rameaux peu vigoureux de ses vieilles branches. C'est donc par mégarde que Wimmer *, le savant monographe des Saules, n'accorde '■cette couleur au S. vitellina que pour les rejets vigoureux provenant d'un émondage annuel, et que Fries n'y voit même qu'un état morbide. Un Salix, qui est abondamment cultivé dans les vignes de la Côte, me paraît un hybride des S. fragilis et triandra. Mais jus- qu'alors je n'ai pu en obtenir de fleurs, même après sept années de culture. Il diffère du S: triandra par la petitesse des stipules, Tarn- pleur des feuilles, et la ductilité des rameaux même sur le frais. 1. Salie. Europ., 1866, p. 18. 436 SALICINEES. 4. S. triaiidra L.; Lorey, 809. — f). — Fin d'avril à juin. — ce. — Bords des eaux. Les couches extérieures de l'écorce des vieilles branches se déta- chent par plaques. — Feuilles un peu coriaces et raides, d'une odeur souvent balsamique à la dessiccation. 5. S. purpurtïa L. — S. monandra Hoffm. ; Lorey, 808. — \). — Mars-mai. — G. — Bords des eaux, Lois marécageux. Chatons petits, ou gros (S. Lambertyana Sm.)- — Etamines par- fois libres dans le tiers supérieur du filet (S. fwcata Wimm.). «. S. rnbra Huds. — ^. — Mars-mai. — G. — Bords des eaux. Varie à larges feuilles (S. Forbyana Sm.); à feuilles étroites, al- longées, finement pubérulentes (var. viminaloides G. G. — Pon- tailler !, Lamarche!. — Individus tous femelles) ; et à tiers supé- rieur des rameaux tomenteux, ainsi que la face inférieure des feuilles (var. sericea. — Prairie de Quincy!, Laignes !). — Enfin il n'est pas rare de rencontrer des sujets à filets libres jusqu'à la base, ou soudés seulement en leur cinquième inférieur. Le S. rubra n'est pour Wimmer {Sal. Eiu\, p. 173-176) qu'un hy- bride des S. pw'piirea et viminalis. Mais les différences indiquées dans la clef, et le port si distinct du S. rubra protestent contre une telle opinion. D'ailleurs Wimmer dit que les Saules hybrides sont toujours rares : or, à St-Remy, le S. rubra est plus abondant en ses stations spontanées que le S. purpurea. — Wimmer est encore d'avis que le S. rubra n'est qu'un synonyme du S. Hclix L. Le S. rubra es[, à la vérité, bien commun pour avoir pu échapper à Linné : néanmoins, l'assimilation proposée par Wimmer souffre grande difficulté, en présence des différences staminales dont Linné ne fait nulle mention en sa diagnose. Les S. rubra et purpurea sont d'un jaune intense à la face inté- rieure de leur écorce, même dans les vieilles branches, tandis que cette face y est d'un jaune pâle ou est même blanchâtre chez les S. alba, fragilis, triandra, cinerea, Caprea, etc. Cette teinte jaune est assez accusée chez le S. viminalis. SALICINÉES. 437 9, S. vfimfnaiiiii L; Lorey, 807. — ^. — Mars-mai. — G. — Boids des eaux. Rameaux pubescents ou glabres, épaissis, à moelle volumi- neuse. X S. SiaiStbiaiiia (S. cinerea X viminalis. — S. Smithiana Willd.). — î). — Avril-mai. — RR. — Bords des eaux, lieux ma- récageux. — St-Remy!, Laignes!, Lamarclie!, Jeux!. Rameaux de l'année vert-jaunàtre et glabres en leur moitié in- férieure: bois de deux ans relevé de lignes saillantes sous l'écorce; feuilles étroitement oblongues, allongées, atténuées à la base, blanchâtres-subtomenteuses à la face inférieure ; chatons moins gros que chez le S. cinerea; moelle des rameaux volumineuse : cap- sules stériles. S. S. cinerea L.; Lorey, 80(3. — î). — Mai^s-avril. — G. — Bords des eaux, bois mai'écageux. Feuilles plus ou moins profondément dentées, parfois subincisées, obtuses, aiguës ou acuminées, parfois grisàtres-subtomenteuses même à la face supérieure. — Quand un rameau vigoureux a pro- duit à la sève d'août quelques ramuscules anticipés, les chatons qui paraîtront au printemps suivant sur ces ramuscules seront pu- bescents, mais non pas très velus comme les chatons du rameau lui-même: ils sont en outre moins gros, et s'épanouissent 6-8 jours plus tard. — Les anthères du S. cinerea sont rose-brique, et celles du S. Caprea jaunes avant la déhiscence. J'ai vu deux étangs, qui avaient été desséchés en hiver, se cou- vrir spontanément au printemps suivant, l'un de germinations de S. cinerea, l'autre de germinations non moins abondantes de Vitis vinifera. Les graines de cette dernière espèce provenaient des dé- jections laissées par des étourneaux qui, les années précédentes, venaient en grand nombre passer la nuit dans les roseaux. Ces faits prouvent l'inaltérabilité de ces diverses graines, malgré un séjour prolongé au fond de l'eau. ». S. Caprea L.; Lorey, 805. — t). — Mars-avril. — G G. — Bois, sables, lieux humides, décombres. 438 SALICINÉES. X S. aquatica {S.Caprea X cinerea Wimm. — S. aquatica Sm.)- — Chatons beaucoup moins gros et d'un mois moins précoces que ceux du S. Caprea; feuilles ovales, assez grandes. — R R. — Lon- gvay !, Villy-le-Moutiers. — L'écorce des rameaux de ce S. Caprea X dncrea est pubescente-tomenteuse la première année, puis verte et glabre les années suivantes. L'absence de côtes ligneuses saillantes sous l'écorce, la forme des feuilles rapprochent ce Saule du S. Caprea. Un autre hybride est le X S. affinis (S. Caprea X viminalis. — S. affinis G. G.) qui diffère du X S. Smithiana par ses feuilles lan- céolées, non atténuées à la base, pubescentes-verdàtres à la face inférieure, par des rameaux d'un beau vert, et par le bois non re- levé de lignes saillantes. — R R R. — Laignes !. Les jeunes rameaux du S. Caprea commencent par être pubes- cents; ils deviennent glabres dans le cours de l'année. — Ce Saule est le seul du département qu'on puisse cultiver en des terrains arides. ii>. ». aiiriia L.; Loi^ey, 806. — î). — Mars-mai. — A. R. — Bois marécageux. — Flammerans !, Longvay !, Sau- lieu!, St-Germain-de-Modéon !, St-Ancleux !, Rouvrayî, bois de Vannai à Jeux !, etc. Quelques Sujets de Jeux ! (prés de Vannai) ont les feuilles plus grandes, moins ridées, pubescentes-tomenteuses ainsi que les ra- meaux de l'année. Ce sont vraisemblablement des hybrides de S. aiirita et de S. cinerea. 11. S. repens L. — V}. — Avril-mai. — A. R. — Prés et bois tourbeux. — Prairies de Laignes!, de Villedicu !, et de Pothièrcs !, bois de Magny-s-Tille î, etc. La plante de Magny-s-Tille a les liges ascendantes, à peine radi- cantes. Les feuilles de S. repens sont d'un polymorphisme extraordinaire et présentent toutes lestransitions entre les formes ovales, obovales, oblongues et linéaires. 2. POPULUS Tour?i. Rourgeons advenlifs aux racines .P. Tremula. SA Lie I NÉ ES. 439 Point de bourgeons adventifs aux racines P. nigra. Bourgeons piibôscents-lomenteax: chatons à écailles velues. P. Trcmula. Bourgeons glabres : chatons à écailles glabres. . . P. nifjra. I. ï». Trcmula L.; Lorey, S 15. — îj). — Avril-mai. — G. — Bois argileux, lieux humides. Les rameaux sont tous plus ou moins velus-pubescents à leur naissance : puis survient une exfoliation épidermique qui enlève la vestiture de la façon la plus capricieuse. Ainsi trouve-t-on sur le môme individu des rameaux glabres et d'autres pubescents, d'autres enfin mi-parti pubescents et glabres, et ordinairement c'est la partie inférieure qui devient glabre. Plus rarement la partie moyenne du rameau est glabre, tandis que la base et le sommet restent pubescents, ou bien cette partie moyenne est pubescente, alors que le surplus du rameau est devenu parfaitement glabre. Le plus souvent les feailles des vieux individus perdent leur vestiture; mais les feuilles des rejets restent plus ou moins velues- pubescentes. Les feuilles sont d'autant plus velues qu'elles sont plus jeunes et plus supérieures, et il n'est pas rare, chez celle-ci, d'en rencontrer de velues aux 2 faces. L'effacement de la vestiture s'opère très irrégulièrement: il peut débuter par les bords, ou par l'une des extrémités du limbe, n'atteindre qu'une moitié de la feuille, ou encore respecter dans sa marche i ou 2 feuilles inter- médiaii-es. A l'aide de ses racines drageoimautes, le P. nii-ea Willd. se propage facilement aux lieux où il a été planté. — R. — Bois d'Arcçau et de Sauheu !. — N'est pour Wesmael (in DC, Prodr., XVI, p. 324) qu'une variété du P. alba L. à feuilles du sommet des rameaux 3-5 lobées. t. E». nâgra L. ; Lorey, 816. — îj. — Avril-mai. — A. R. — Bords des rivières, bois marécageux. Arbre élevé, k jeunes rameaux ductiles; tronc tortueux, à fibres ligneuses spiralées. Le', P. pyrcunidalis Rozier (Peuplier d'Italie) et le P. molinifera Ait. {Peuplier de Virginie) sont très abondamment cultivés et se multiplient lie boutures. Wesmael (i!i ÛC, Prodr., XVI, p. 328i signale des indivi- 440 SALICINÉES. dus femelles de Peuplier d'Italie en Allemagne, dans la Tauride et l'Hi- malaya, mais la grande majorité des auteurs est au contraire d'avis que l'on ne connaît jusqu'alors que des individus mâles. Je n'ai pas ren- contré, dans le département, de sujets femelles du Peuplier de Vir- ginie. Les boutons des Popidus sont enveloppés par des écailles imbriquées, ceux des Salix le sont par une tunique mem- braneuse close, qui, au printemps, cède à la pression tou- jours croissante du jeune bourgeon, auquel elle livre passage sans se détacher, mais en se fendant de haut en bas par sa face postérieure. Assez souvent cependant, chez le S. piir- piirca, la tunique ne se fend pas, mais, se détachant bientôt par sa base, elle se laisse entraîner par le chaton auquel elle forme ainsi une sorte de capuchon temporaire. Cet en- traînement des tuniques du S. piirpurea s'explique par leur mortification assez fréquente pendanj, l'hiver, et encore par les points restreints de leur adhérence au rameau, en raison de la petitesse des boutons floraux de cette espèce. Chez les S. viminalis^ fragilis, alba, rubra^ Caprea et triandra, les rameaux nés sur de vieilles branches, et par conséquent peu vigoureux, sont très fragiles à leui- insertion, même la première année, bien que l'âge doive encore ajouter à cette fragilité. Ils le sont à un degré moindre chez le S. jnirpurea et sont résistants chez le S. cinerea. Daprès Wimmer \ \q S. fragilis est le plus fragile des Saules d'Eu- rope ; mais sur ce point il me paraît le céder encore au S. triandra. Les rejets {Osier) des S. vitellina, fragilis, viminalis sont flexibles-ductiles même sur le frais; ceux des S. trian- dra, rubra^ purpurea, alba sont au contraire cassants. Mais ces derniers deviennent ductiles quand on les laisse faner, ou quand on les fait tremper dans l'eau, sils ont été préalablement desséchés. Le plus souvent on écorce V Osier 1. Salie. Europ., p. XXV. SALI Cl NÉES. 441 avant de le dessécher. Cette distinction à faire entre les re- jets frais, fanés ou desséchés, explique les assertions contra- dictoires des auteurs relativement à la ductilité de certains Saules. — Les rameaux des vieilles branches sont beaucoup moins ductiles que les rejets des têtards. — Les S, vimi- îialis, triandra et riihra forment le fond des Oseraies cul- tivées dans le département pour les besoins de la vannerie. Les S. fragilis et vitellina fournissent surtout des liens à la Vigne ; pourtant, dans la Côte, on cultive beaucoup aussi pour cet usage un Salix qui m'a paru un hybride des S. triandra et fragilis (p. 435). Dans toutes les espèces de Salix il y a des variétés à feuilles larges ou étroites, arrondies ou atténuées à la base, et à sommet plus ou moins aigu ou acuminé. Ces différences s'observent non seulement d'individu à individu, mais par- fois jusque sur le même rameau. Puis les feuilles des rejets du tronc sont beaucoup plus grandes, et moins pubescentes et rugueuses que les feuilles des branches; et la vestiture des feuilles inférieures s'est déjà plus ou moins effacée, quand elle est encore prononcée dans les feuilles supérieures. En outre, les rameaux anticipés ou estivaux ont une vesti- ture moins prononcée que celle des rameaux qui sont nés au printemps. On ne doit pas, avec Wimmer {pp. cit., p. xxviii), at- tribuer tout le polymorphisme des Saules à l'influence des milieux, car il est certain que la plupart des sujets d'une même espèce, bien que cultivés en des conditions identiques, offrent toujours entre eux de très notables différences. C'est en présence dun tel polymorphisme, aggravé encore de diœcie, qu'Endlicheradressa aux Saules cq reproche si bien fondé : « Botanicorum crux et scandalum î. » Les caractères les plus sûrs (Pries, Wimmer) doivent être tirés de la lon- gueur du style, de celle du pédicelle des capsules, et de la forme du nectaire. 442 SALICINÉES. Les lamcaux vigoureux des S. rubra, mminalis^lriandra et surtout ceux du 6". ;J^^/7:>^. — Avril. — CC. HKirr.lNKKS. 45 Hois granitiques et silicoiu ' 1(1 Sur. !>(,/. (/r F)'., IS.;',, I, ji. :!:!:!. ■1. Woi'Oiiiii, y//à/., Hfc. hil>Uniir.,\^ku. XIV. |.. 2S. CLPRESSINEES. t 'l i leur siège dans le buis et dans récorce. Cette défoiinatiun est due a un afHux séveux déterminé par la présence de quelque Cri/ptofjanir parasite {Fodlsoma). Depuis une quarantaine d'années, de nombreuses plantations de Uésiïieux {AblfHinres] ont été faites dans le département, surtout dans l'arrondissement de Chàtillon. Les principales essences em- ployées sont le Pinus syket>t)'(S L., le Lirix Europœa DC. {Mclézc), et VAhks r.Txeha DC. (Epicéa}. Le Pin sylvestre s'accommode des sols les plus ingrats. — On ne doit compter que sur les graines seules pour perpétuer les forêts peuplées d' Ah ié Une e s, 2i\[endu. que tout bourgeon normal s'est éteint sur les troncs de ces essences, qu'il ne s'y en développe pas d'adventifs, et que leurs racines n'ont pas la propriété de bourgeonner adventivement, propriété du reste dont jouissent seulement un petit nombre de végétaux. Les Cupres- sinées {Genétrler^ Thuya, If, etc.) peuvent au contraire repousser vers la base de leurs troncs, quand ceux-ci n'ont pas été exploités trop bas. C'est à tort ijuon a parfois refusé aux Conifères, qui ont perdu leur llèche, de 'pouvoir la rétablir u l'aide d'un bourgeon latéral. Un rameau, âgé de quelques années, iieut même servir à cet etfel, et il se courbe pour tendre à la verticale. La force, qui pousse les végétaux à redresser leur tronc, est si impérieuse que des Pins et des Peupliers, inclinés à dessein presijue jusqu'à terre sans pour- tant être gravement déracinés, font, même dans les parties âgées de 10- lo ans, décrire à leur tige une courbe très prononcée atîn de se rapprocher de la verticale. Un Jimipenis Sahina (tSabine), vraisemblablement adventif, se trouve depuis de longues aunees à Rougemont, sur, les pentes rocheuses et incultes du coteau des Tours 1, où il forme un large buisson à l'aide de ses tiges étalées-radicantes. I DIVISION II. MONOCOTYLÉDONEES Subdivision I. Périanthe pétaloïde, ou a pièces EXTÉRIEURES SEULES HERBACÉES. CLASSE I . OVAIRE SU PÈRE. LXXXIX. ALISMAGÉES (Juss). 1. ALISMA L. 1 Souche épaissie-subglobuleuse A. Pkmtago. Souche non épaissie-subgiobuleuse 2 2 Souche stolonifère: tiges longuement étalées, radicantes aux nœuds A. 7iatans. Souche non stolonifère: tiges très rarement élalées-radicantes aux nœuds. *. A. raniinculoides. \ inflorescence verticillée en panicule : carpelles groupés le plus souvent en tête subtrigoneévidée au centre. . A. Flantago. Inflorescence non verticillée en panicule; carpelles groupés en tête globuleuse ou en cercle 3 2 Feuilles toutes radicales; pédoncules en ombelle terminale, plus rarement deux ombelles superposées; carpelles anguleux, en tête globuleuse xi., ranunculoides. Feuilles caulinalres nombreuses ; pédoncules axillaires ; car- pelles striés, groupés en cercle A. natans. 1. A. Piantag^o L. ; Lorey. 840. — ^. — Juiii-sppi. — C. — Bords des eaux, lieux marécageux. ALISMACÉES. 449 Feuilles ovales, arrondies-tronquées à la base (var. kitifoUtim), ou lancéolées, atténuées aux deux extrémités (A. lanceolatuni Rchb.). — Les individus submergés ont leurs feuilles allongées, rubanées- flottantes(A. fjmminifolium Ehrh.). Chez la variété arcuatiim (A. arcuatmn Michalet), l'axe et les rameaux de rinflorescence sont arqués-recourbés : les carpelles of- frent 3 côtes sur le dos et sont groupés en tête déprimée au sommet, mais pleine au centre. Cette variété abonde aux étangs d'Arnay-le- Dac!, où la plupart des sujets croissent le pied dans Teau. Les feuilles inférieures sont flottantes-linéaires, les supérieures émer- geantes-lancéolées, et la floraison est tardive. Aux stations assé- chées, tantôt rinflorescence reste arquée-recourbée, tantôt elle se rapproche pour le port de celle de l'A. Plantago. D'ailleurs les car- pelles de l'A. Plantago offrent soit un, soit deux sillons sur le dos, qui est dans ce dernier cas marqué de trois côtes, comme chez VA. arcuatum; puis on les trouve (Val-de-Saône!), assez souvent encore, disposés en tête pleine au centre et parfois même subglo- buleuse. Par leurs feuilles anastomosées, les Allsma Pkmtago, Darnaso- niiim stellatum, Paris qiiadrifoUa, Tamus communis, Platanthera bi- folia, Arum maculatum, A. Italicum font exception à l'immense majorité des MonocotyUdonées. Les nœuds inférieurs de la panicule de l'A. Plantago portent chacun un verticille de 6 rameaux, groupés par paires et alterna- tivement grands et petits. Chaque grand rameau est aisselé par une bractée qui renferme 2 autres bractées plus petites et collaté- rales. L'une de ces petites bractées est fertile et donne naissance au petit rameau qui accoste le grand; suivant les individus, elle est à droite ou à gauche du grand rameau, mais elle occupe pres- que toujours le même côté dans tous les verticilles d'une même inflorescence. Parfois 2 bractées collatérales sont stériles, et le ver- ticille n'a plus que o rameaux, ou bien toutes les deux sont fertiles et l'on compte alors 7 rameaux, 3 grands et 4 petits. Parfois en- core, dans un verticille où les bractées fertiles sont à droite, l'une d'elles se trouve stérile, et celle qui lui est collatérale, c'est-à-diro qui est à gauche, devient fertile; le nombre des rameaux reste le même, mais l'alternance est totalement rompue, puisqu'un des in- 430 ALISMACÉES. tervalles euire les grands rameaux ira plus de petit rameau, qu'un autre en a un seul, et qu'enfin le 3^ intervalle en a deux. Dans la région supérieure de rinflorescence, les nœuds du rachis ne portent plus que des verticilles composés de pédoncules et de ramuscules bi-triflores. Il en est de même de la plupart des verti- cilles secondaires étages sur les grands rameaux. Dans ces verti- cilles affaiblis, ce sont les pédoncules qui représentent les grands rameaux des verticilles vigoureux : les ramuscules correspondent aux petits rameaux et sont beaucoup plus lents à passer à IV'tnt de simples pédoncules. — L'ensemble de l'inflorescence est pro- gressif, mais beaucoup de détails sont réglés par la régression. M. Clos^ a voulu expliquer la gémination et l'inégalité des ra- meaux par une excessive contraction de l'entre-nœud supérieur, d"où résulterait la fusion de deux verticilles en un seul. On ne voit pas, dans cette hypothèse, pourquoi les petits rameaux, au lieu d'occuper le milieu de rinlervalle existant entre les grands, nais- sent toujours aux côtés mêmes de ceux-ci. Puis elle serait bien extraordinaire cette végétation qui, après avoir formé un méri- Ihalle si raccourci et si atrophié qu'il ne déborde pas le niveau de celui auquel il est superposé, s'élancerait ensuite brusquement eu un mérilhalle allongé, porteur des grands rameaux, et enfin répé- terait à tous les nœuds de l'inflorescence cette étrange alternan(;e d'extrême vigueur et d'extrême affaiblissement. — Les petits ra- meaux me paraissent plutôt des rameaux latéraux nés de la })asc des grands. Il est vrai qu'en tirant sur un grand rameau, on ne détache pas en même temps le petit, et que par conséquent celui-ci semble être indépendant du grand. La réponse à cette objection est que dans le sertule de VHolosteiun umbeUatum, et dans les glomé- rules des Galcohdolon liiteum et Melittis MeUssophylliun, les pétli- celles latéraux ne sont pas entraînés par l'arrachement du central, bien que tous les auteurs, en rapportant ces inflorescences à des cymes, entendent par là que les pédicelles latéraux sont une ra- mification de l'axe, c'est-à-dire du pédiçelle central. «. A. nalaniti L. ; Lorey, 839. — î^. — JuilL-sepl. — R. ~ Mares, fossés. — Saulieu ! {Lorey) ; Larochc-en-Bre- nilî. ï.lBuU. de la Sw:. hoi. dr t'r., 1870, xtii, 1).27î)-2S2. ALlSMACÉi:S. ^'*^ 9 A raounculoldes L.: Lorey, 839. — 2^. - Juin- août. — li. — Fossés, bords des eaux. — Larrey-lez-Pom- roii ! (Lore!/) ; Laigiies î, Villedieu!, Poihières !. Rompues sur le frais, les souches et pseudorrhizes des A. ranun- ruloldrs et Planta'jo dégagent une pénétrante odeur de chlore. 2. DAMASONIUM Jiiss, 1. D. «teiiamm Ricli. — Alisma Damasoniwn L. ; Lo- rey, 841. — %' — Juin-sept. — A.C. —Mares el fossés du Val-de-Saône. —St-Seine-eii-Bàche, Bagnol, Seurre î [Lorcy) ; St-Jean-de-Losne î . 3. SAGITTAKIA L. i. s. «as-Utsefoiia L.; Lorey, 84:2. — !^. — Juill.-aoùl. ^^ G, __ Etangs, mares, fossés et rivières du Val-de- Saône et du vallon\le l'Arroux. — A Dijon dans le canal de Bourgogne!, St-Léger-lez-Pontailler!, CoUonges!, Sa- merey !, Longvayî, Broin!. La-Canchel, etc. Les feuilles ont trois formes principales : les extérieures sont en- siformes et réduites à un phyllode ailé, les intermédiaires se termi- nent par im limbe plus ou moins distinct, entin les intérieures sont sagittées. Toutes les feuilles ne peuvent être sagittées, même en eau stagnante et très peu profonde: de même qu'une eau ra- pide, et profonde de 60-80 centim. n'empêche pas le développement de la flèche des feuilles intérieures. Cependant, si la profondeur est plus considérable et le courant impétueux, l'évolution des feuilles intérieures ou sagittées n'aura pas lieu et toutes les feuilles exté- rieures et intermédiaires deviennent rubanées- flottantes (s. v. val- lisneriœfoUcù.-Les fleurs s'accompagnent toujours de feuilles sî gittées ; et même ces feuilles se rencontrent souvent sur des mdiv dus qui ne sont encore que foliifères. Les souches, soit florifères, soit foliifères, ont des drageons nom- breux, allongés, épaissis ii leur sommet qui se relèvera en njselle foliacée. Ces drageons sortent de la souche en traversant les gaines sa- ivi- 452 ALISMACEES. — I3LT0MEES. COLCHICACEES. des feuilles et ne tardent pas à s'isoler du pied mère par la des- truction de leurs mérithalles postérieurs. XG. BUTOMÉES (Rich. . 1. BUTOMUS L. I. B. umbellatiisi L.; liOrev, 838. — if. — Juill.- août. — A.C. — Bords des eaux. — Canal de Bourgogne!, Laignes!, Villedieul, Pontailler I. Gîteaux!, Seurre!, etc. Rhizome horizontal, écailleux, rameux-drageonnant, défini à chaque floraison, bien qu'ayant été cité dans quelques ouvrages comme exemple d'un rhizome indéterminé. L'inflorescence du B. imbellatus, de même que celle de tant d'AUiuin, est une ombelle qui a des fleurs épanouies et des capsules, déjà presque mûres, entremêlées à des fleurs en bouton. XCI. COLCHICACEES (DO. I. GOLGHIGUM Towm, 1. c. autumnaïc L.; Lorey, 909. — :^. — FI. scpt.- oct.; l'r. mai-juin. — GG. — Prairies, bois humides. A l'automne, lors de la floraison, une rosette de jeunes feuilles, longues de 3-6 centim., entoure la base du tube du pé- rianthe. En réalité, les feuilles sont donc aussi càgées que la fleur, mais leur évolution complète est retardée jusqu'au printemps. Aux lieux marécageux, il est parfois des sujets qui ne fleurissent qu'au printemps, et alors l'évolution aérienne des feuilles suit de très près celle de la fleur. — Dans les stations favorables, comme terre fraîche ou cultivée, ou encore taillis âgés de 3-4 ans, il n'est pas rare de rencontrer des individus portant jusqu'à 5-6 fleurs, dont 1-2 sont fournies par le bourgeon supérieur du tubercule, bour- geon, qui, dans de moins bonnes conditions de terrain, a coutume de s'atrophier. COLCHICACÉES. 453 Le corps souterrain du C autumnale est un tubercule et non pas un bulbe. En effet, il n'est pas formé d'écaillés ou de tuniques charnues, mais bien de deux mérithallesde forme très irrégulière: l'inférieur, très gros et constituant à lui seul presque tout le tu- bercule : le supérieur très petit, et enchâssé au sommet de l'un des flancs du mérithalle inférieur. Chacun de ces mérithalles porte un bourgeon vers sa base. Le bourgeon du mérithalle inférieur est situé au bas de la face antérieure du tubercule sur une courte languette ou processus, qui fait saillie dans le sens descendant. Les dimensions du petit mérithalle ou mérithalle supérieur peu- vent fournir de bons caractères spécifiques. Ainsi, chez le C. au- tunmale, il n'est long que de 4-6 millim., tandis que chez le C. va- riegatum L. il a jusqu'à 20-25 millim. de longueur et occupe la moitié de la hauteur d'une des faces latérales du tubercule. — Fo- liifères ou florifères, les tubercules sont définis : ils se détruisent totalement chaque année et se remplacent à l'aide de leur bourgeon inférieur. Ce n'est que dans de bonnes conditions de végétation, ou qu'après ablation du bourgeon inférieur, que le supérieur se décide à évoluer. — Chaque tubercule est complètement enveloppé par la gaîne de la feuille extérieure, gaine qui est précédée elle- même de 1-2 gaines minces et aphylles. Les feuilles intérieures, au nombre de 2-4, suivant la force des individus, sont insérées au sommet du tubercule, oii leur chute laisse une large cicatrice con- cave. L'enveloppe noirâtre qui entoure les tubercules est formée des gaines foliaires marcescentesde chaque année. Ces gaines sont plus nombreuses sur la face postérieure du tubercule, parce que le bourgeon de remplacement est toujours inséré sur la face antérieure et qu'ainsi chaque année le nouveau tubercule laisse derrière lui les plus vieilles gaines par cette progression toujours répétée d'ar- rière en avant. Souvent des pseudorrhizes, ne pouvant percer la couche épaisse des vieilles gaines, montent alors en gagner le som- met ; ce qui arrive aussi au Muscari comosum et à beaucoup d'au- tres Liliacées bulbeuses. — Après la mort des pseudorrhizes à la fin du printemps, la vie s'entretient dans le bourgeon de rempla- cement du C. autumnale à l'aide des matériaux nutritifs fournis par le tubercule. La première trace de résorption se manifeste par un sillon médian longitudinal qui parcourt de bas en haut la face antérieure du tubercule. Superficiel en juillet, le sillon se creuse '(5 4 ( Ul.CHICACEES. MLIACEES. de plus en plus, de sorte qu'il pourra en automne loger le tube du périanthe et les jeunes feuilles encore hypogées. Quand un tubercule a été planté trop haut, c'est-à-dire près de la surface du sol, le processus, porteur du bourgeon de remplace- ment, prend une grande longueur qui peut égaler presque celle du tubercule lui-même. C'est un artifice auquel la plante aura recouis chaque année, tant qu'elle n'aura pas descendu son tubercule à un niveau normal. Dans les bois, à mesure que l'ombre et l'humi- dité s'accroissent avec l'âge des taillis, le processus se raccourcit ou devient nul, ou môme linsertion dn bourgeon de remplacement se surhausse un peu chaque année: mais, après l'exploitation, la plante se hâtera d'allonger son processus atin de soustraire à la sécheresse son nouveau tubercule. De tous ces détails il résulte que le tubercule du C. autumnale ne leut appartenir à la végétation de deux années, puisqu'il se détruit complètement tous les ans. L'assertion * sur le mouvement alternatif des tubercules de droite à gauche et de gauche à droite n'est pas mieux fondée, car, à moins de cas accidentels, le bour- geon de remplacement ne se développe que sur la face antérieure du tubercule, et la progression se dirige en un seul sens, cesl-à- dire toujours d'arrière en avant. XGII. LILIACÉES DG.;. t TULIPA L. 7 T. sylvoiislris L.; Lorey, 888. — '^. —■ Avril-mai. — RH. — Prés.— Léry, Chàtillon [Lorey); environs de Dijon {Mélinet; parcs de Lignerolles {Magdelaine) et de Longecourt {Méline). — A dû être importé en ces stations. Je n'ai trouvé de drageons, chez le T. sylvestris, qu'aux seuls in- dividus foliifères. Ces drageons sont enfermés dans une gaine dis- tendue, offrant à son extrémité une pointe mousse jaunâtre. Ils ont de l'analogie avec les bulbes pédicellés du T. Gc^ncnana L., mais ils sont ordinairement 2-3 et non pns solitaires, puis ils se \. Atlr. flti Jiis^icu. lk)t., 1853, lj« édit., p. !:;(>. LILIACEKS. 4a.) dirigent en un sens obllque-horizonlai, an lien de descendre verti- calement dans le sol. — Les bulbes pédicellés du T. (Tesnerkina se produisent pour les sujets adultes plantés à une trop faible pro- fondeur et pour les jeunes bulbes obtenus de semis. Les bulbes adultes atteignent dans Tannée même à toute la profondeur nor- male, mais la descente des jeunes bulbes dure plusieurs années, parce qu'elle est proportionnelle au grossissement du bulbe. Une fois le niveau normal atteint, la plante cesse de se pédiceller. On ne doit donc qu'avec cette restriction accorder des bulbes pédicellés au T. Gesneriana. De même, on a trop généralisé en disant que les tuniques du bulbe de cette espèce sont velues à la face intérieure, car sont seules velues les tuniques foliifères marcescentes ; les tu- niques aphylles charnues ne sont velues à aucune époque de leur existence. Il en est de même du T. sylvestrls. Les fleurs du T. aylva^tris ont l'odeur agréable du Cheimnthufi Chpiri. La hampe est courbée-réfractée avant floraison; elle est droite et dressée chez le T. Gesneriana. La hampe est parfois 2-4 flore par partition. D'autres tératolo- gies se présentent encore : comme 7-8 pièces au périanthe et 7 -S étamines dont quelques-unes soudées au périanthe; enfin 2-4 In- mescarpellaires constituent Tovaire de certaines Heurs. 1. FRITILLAR[A /.. 1. F. MeieasrinïL.; Lorev, 889. — '}/:. — Mai. — RU. — Prés, bois. — Rois de la RecHve près Seurre {Lorey): bois de Ghivres {Duvet) ; prairie de Ghamblanc à Seurre ! {Leelerc)\ bois des Mayllis (Pe/to'). Le bulbe est d'une odeur qui rappelle un peu la fétidité du bulbe du F. imperlalls L. li. LILIUM L. I. lu. siarta^on L.; Lorey, 891. — O/:. — Juin-juill. — A. C. — Bois de la Cote. — Sombernonî, Rlaisy-Basî. Lantenay !, Val-Siizon î, Nuits !, Santenay!, etc. Bulbe à écailles jaunes. — Le L. Martatjona, les tleurs réfractées 45f) IJUACI-KS. avant o\ pendant floraison, comme les L. Pômponmm L., Pyrenal- oum Gouan et Ugrinum Gawl.; il a de plus, ainsi que le L. Pompri- nhim, le rachis courbé-réfléchi en même temps que les fleurs. Lors delà fructification, les fleurs se relèvent par redressenienl du ra- chis et par arcure ascendante du pédicelle en sa moitié inférieure. Pendant Tépanouissement, les fleurs des L. croccum Ghaix et biilbi- ferum L.sont obliquement dressées, et celles du L. candidum L. de- viennent horizontales par courbure du sommet dn pédicelle. 3. ORNITHOGALUM /.. Bulbe écailleux, assez gros, ovoïde, dépourvu de caïeux ; écailles libres entre elles et persistant quelques années; pseu- dorrhizes blanches 0. Pyrenaicum, Bulbe tuniqué-écailleux, petit, irrégulièrement ovoïde, angu- leux par la présence de gros caïeux; pièces se résorbant tou- tes chaque année, les extérieures soudées entre elles par leur partie basilaire; pseudorrhizes devenant jaunâtres en vieillissant 0. umheJlatum. Feuilles détruites à la floraison, à nervure vcrdâtre : fleurs jaunâtres, en grappes allongées 0. Pyrenaicum. Feuilles non détruites à la floraison, à nervure blanc-argenté: fleurs blanches, rayées de vert à l'extérieur, disposées en co- rymbe 0, umbellatum. 1. o. PyreBiaiciim L.; Lorey, 899. — If. — Mai-juin, — C. — Bois, haies, prés ; rare dans les moissons, mais alors très robuste, comme à Larrey-lez-Poinçon î. Grappe chevelue ou non avant Tanthèse, suivant les dimensions très variables des pédicelles et des bractées. — Pédicelles dressés- étalés pendant floraison, dressés-apprimés après, dressés-étalés à la fructification. — Fleurs de plus en plus petites et atrophiées dans le quart supérieur de la grappe, par analogie avec le Mus- car t comosum. — Capsule ovoïde-subglobuleuse ou ovoïde-oblon- gue, à sommet trontjué ou atténué. ». O. umiieiiatuni L., Lorey, 899. — '^. — Mai-juin. — (j. — Prt'S, moissons. LILIACEES. i.)7 Beaucoup plus robuste en toutes ses parties dans les moissons (iu Val-de-Saône à Seurre!, Broin!, etc., mais y a des caïeux peu abondants et n'y croît par conséquent pas en touffe dense, comme dans les prés. C'est une A^ariété parallèle à la variété neglccUnii du Muscari racemosiim, et qui se maintient par la culture. Comme les pseudorrhizes jaunissent en vieillissant, le même bulbe peut en avoir de blanches et de jaunes; puis les ramifica- tions des jaunes sont ordinairement blanches. — Après floraison, les pédicelles s'étalent pour la fructification, mais alors une cour- bure redresse le sommet du pédicelle et main lient la capsule en une position verticale. UOrnithogalum umbellatum, les Anémone nemorosa, raniincuhi- cles, Ficaria ranunculoides, etc. ont été cités comme pouvant, à toute heure du jour ou de la nuit, ouvrir ou fermer leurs fleurs au moyen de variations de température. Mes observations ne con- cordent pas avec une telle assertion ; et j'ai toujours échoué à vouloir ramener l'épanouissement chez ces espèces et chez tant d'autres, quand les corolles venaient de se fermer par perte de turgescence après leur veille quotidienne. Dès lors, la veille ne pourra plus être obtenue qu'après un laps de temps réparateur, qui dure normalement jusqu'au lendemain: car la turgescence est un fac- teur ^ indispensable au sommeil des plantes et sans lequel beaucoup de faits demeurent inexplicables. Je nai pu voir non plus que les mouvements périodiques spontanés fussent indépendants des va- riations de température ; mais au contraire l'abaissement de la température est tout-puissant pour retarder, abréger ou même an- nihiler complètement l'épanouissement quotidien des corolles som- meillantes. Aussi le nom vulgaire de Notre-Dame d'onze heures vient-il à VOrnithogaliim umhellatum d'une observation inattentive des heures et conditions de l'épanouissement du périanthe ; et, comme pour toute autre plante sommeillante, il n'y a d'heure fixe ni pour l'ouverture ni pour l'occlusion de ses fleurs. Des causes ac- cessoires, comme la sécheresse ou Thumidité du sol, l'exposition, l'âge des fleurs, etc., compliquent encore le phénomène et ajoutent à l'étendue des variations auxquelles il est soumis. — Pour plus i. Il faut de plus raction simultanée d'un second facteur, la tempé- rature. Le rôle de l;i lumière n'est qu'accessoire. 'foS I.iLIACKKS. amples détails, qui ne sauraient trouver place ici, voir mon E^sal sur le Sommeil des plantes *. 4. GAGEA Salis h. I. Ci. arven«fs Schultes. — G. villosa Duby ; Lorov. 898. — if. — Mars-avril. — G. — Moissons, cultures. A la lin de la floraison, la hampe est accostée infériearement de deux bulbes contemporains très inégaux. Après fructification, la hampe se détruit: les deux bulbes, auxquels elle servait de trait d'u- nion, deviennent libres et chacun d'eux se montre alors creusé sur sa face commissurale d'un sillon naguère occupé par la hampe. C'est donc par mégarde que les auteurs accordent au G. arccmis un bulbe double; car ces deux bulbes sont l'un le bulbe de rem- placement, l'autre le bulbe de mulliplication d'un bulbe mère simple. La floraison est assez rare même dans les localités oi^i la plante pullule, et il semble que l'abondance des bulbilles nuise à la pro- duction des fleurs. Souvent, en effet, la hampe ne porte, au lieu de fleurs, que des bulbilles agglomérés en un épi ordinairement chevelu par le développement de petites feuilles: ou même, des paquets de bulbilles hypogés surmontent les bulbes foliifères. Les bulbilles deviennent libres à la (in de la végétation: un certain nombre, après quelques années d'inertie, finissent par périr : chez les autres, la floraison est précédée d'une longue période foliifère. Lorey (p. 897) signale le G. lutea Duby ex parle (G. stenopeU/la Fries) dans les prés montagneux au bord des bois de la vallée de Messigny. 6, SCILLA L. Epaisse couche de tuniques desséchées autour du bulbe. . . S. autnmnalis. l'oint dépaisse couche de tuniques desséchées autour du bulbe. S. blfolta. Ft'uilles linéaires-étroites; Heurs lilas, autumnales: graines dépourvues d'arilli' S. auturiutalis. 1. .1////. des Sf. ,!///.. :i'- série, ix,1S»;!t. p. ;j'i:i-:!7H. LILIACÉES. 459 Feuilles linéaires-lancéolées, à sommet plein-cylindracé; fleurs bleues, vernales ; graines pourvues d'une arille S. bifolia. 1. S. antamnaiiii L.; Lorey, 894. — :^. — Sept-oct. — ■ A. C. — Pelouses et bois de la Côte. — Gouville, Marsan- nay, Prissey, Quincey, Cussigny (Z,or(Çy) ; Dijon {Lomôard); Beaune {Berthiot) ; Remilly î, Gevrey I, Lantenay !, Blagnyî . Il y a parfois une seconde hampe, mais rudimentaire. S. S. DifoiiaL.; Lorey, 894. — if. — Mars-avrii. — C. — Bois couverts argileux. Périanthe, étamines et pistil du même bleu. Fleurs rarement blanches. — On trouve des sujets vigoureux à 2-4 feuilles larges de 25 millim., avec fleurs plus nombreuses et offrant 7-9 pièces au périanthe. Parfois un pédicelle gynobasique naît de la base de la hampe, à l'intérieur du bulbe. 6. ENDYMION Diimort. 1. E. iinfans Dumort. — Scilla nutam Sm.; Lorey, 894. — qr. —Avril-mai. — RRR. — Prés, haies. — A Saulieu dans les prés de Beauvais et à Turlin {Lorey, Lom- bard) ; le Morvan depuis Saulieu [Boreau) ; environs de Saulieu (Collenot). Au printemps les pseudorrhizes percent, sur une large surface, la moitié inférieure du bulbe en résorption: mais, après la résorp- tion complète de ce bulbe, on voit qu" elles sont nées au pourtour même du plateau du nouveau bulbe. — Les caïeux sont insérés au sommet de la soudure qui réunit entre elles les pièces du bulbe. 7. ALLIUM L. \ Un rhizome subcylindracé, parfois très court, mais toujours appréciable ; bulbe à tuniques toutes foliifères 2 Un rhizome réduit à un plateau disciforme; bulbe à tuniques les unes foliifères, les autres aphylles 4 2 Rhizome très court, couronné de quelques filaments pétiolaires II. 8 400 LILIACÉES. roussàtres laissés par la résorpiion de la tunique interne du bulbe; bulbe à feuille intérieure articulée au niveau du som- met du bulbe A. ursinum. Rhizome assez long, dépourvu de filaments pétiolaires ; bulbe sans feuille articulée 3 3 Rhizome de 3 à 5 millim. de diamètre, à ramifications nom- breuses et courtes; pseudorrhizes filiformes A. Schœnoprasum. Rhizome de 8 à 10 millim. de diamètre, à ramifications pou nombreuses et assez allongées; pseudorrhizes cylindracées. A. acutangulum. 4- Bulbe florifère conservant son plateau et ne se détruisant que par ses tuniques, c'est-à-dire bourgeon de remplacement adhérant au plateau mère A. oleraceum. Bulbe florifère se détruisant complètement après floraison, y compris son plateau, c'est-à-dire bourgeon de remplacement se séparant du plateau mère en destruction, et devenant li- bre 5 5 Gaïeux sessiles ou subsessiles, jaunâtres dès la première an- née, fétides, boudeurs, c'est-à-dire restant ordinairement aphylles plusieurs années après leur mise en liberté. . . . A. vlneale. Caïeux la plupart pédicellés, parfois longuement, très rarement jaunâtres mais non la première année, d'une odeur alliacée, ordinairement feuilles l'année de leur naissance ou l'année suivante G G Bulbe oblong-ovoïde ; caïeux grisâtres, parfois jaunâtres, peu nombreux, assez gros A. sphœroccphalum. Bulbe ovoïde ; caïeux pourpre-brun, très nombreux et très petits ; . . A. votundimi. i Feuilles lancéolées, pétiolées ; fleurs grandes, blanches, d'une odeur agréable A. ursinum. Feuilles ni lancéolées, ni pétiolées ; fleurs petites, rouges, ro- sées ou gris-verdâlre, inodores ou fétides 2 2 Feuilles linéaires, planes 3 Feuilles cylindracées, semi-cylindracées ou sublinéaires, à face supérieure plus ou moins concave .4 LILIACÉES. 461 3 Tiges arrondies, tlexueiises-enroulées avant floraison; feuilles minces; spalhe ovoïde, prolongée en longacumen; Heurs d'une odeur stercorale; étamines incluses. . A. rotundum. Tiges comprimées-ailées, courbées avant lloraison ; feuilles épaisses surtout à Tan de leurs bords; spathe ovoïde-sub- globuleuse, dépourvue d'acumen ; fleurs non fétides ; étami- ' nés égalant le périanihe ou à peine exsertes A. acutançjulum . 4 Etamines à filets tous entiers 5 Etamines intérieures à filets tricuspidés G 0 Feuilles cylindracées-subulées ; spailie univalve, courte. . . A. Schœnoprasum . Feuilles semi-cylindracées ou comprimées, à face supérieure concave mais presque plane vers le sommet; face inférieure relevée de côtes saillantes et parfois scabres; spathe bivalve à pointes très allongées et très inégales. . . A. oleraccum. 6 Spathe se déchirant longitiidinalement : fleurs rouges ; om- belle ordinairement multiflore et non bulbifère A. sphdcrocephalum. Spathe se déchirant transversalement ; fleurs rose-pâle ; om- belle ordinairement pauciflore mais bulbifère . xi. vincale. 1. A. ur«inuiu L.: Lorcy, 907. — '2/:. — Mai-juin. — A.C. — Bois et broussailles des sols argileux. — Champ d'Oiseau I, Fresnes !, Arcelot!, Rouvray !, etc. Le bulbe n'a que 2-3 taniques; il est presque entièrement formé par la tunique intérieure qui est très charnue. Par suite d'une torsion normale des pétioles, les feuilles présen- tent au ciel leur face inférieure^ qui a tout l'aspect d'une face su- périeure, puisque la nervure médiane n'y est pas en saillie. Cette nervure fait au contraire saillie sur la face supérieure, devenue l'inférieure par la torsion pétiolaire. «. A. SoiBoenopra^um L.; Lorey, 905. — '^. — Juin- juill. — R. — Pelouses humides de la Côte. — De Gouville à Gevrey ; il abpnde en celte dernière localité sur le plateau marécageux de Château-Renard ! {Lorey). 462 LILIACÉES. Plus robuste que VA. Schœnoprasum L. [Ciboulette) des jardins, et constiiuant la var. p. asperum Koch. — Les premières feuilles des Allium à plateau (A. oleraceum, A. vineale, etc.) se développent dès l'automne ; celles des Allium à rhizome [A. Schœnoprasum, A. acutangulum, A. ursinum) n'apparaissent qu'au printemps; mais ces derniers Allium, à la différence des Allium à plateau, n'ont pas de repos estival, et donnent des fleurs et des rosettes fo- liacées jusqu'en septembre. S. A. acataiig^niiim Schrad. — A. senescens Lorey, 906; non L. — ^. — Juill.-aoùt. — R. — Bois humides, prés. — Marais de Limpré, bois d'Arcelot !, (Lorey) ; prai- rie de Labergement-lez-Seurre {Berthiot!) ; bois de Magny- s-Tille {Maillard) ; prairie sous l'octroi de Seurre!. Le rhizome est une miniature de celui de l'Iris ^seudo-Acorus, et, comme tel, défini-dichotome à chaque floraison. 4. A. oieraceum L. ; Lorey, 904. — '}f. — Juin-juill. ce. — Vignes, cultures, friches, bois, rochers. De nombreuses transitions existent entre les feuilles semi-cy- lindracées, canaliculées en dessus (var. oieraceum), et les feuilles comprimées sublinéaires, planes aux deux faces en leur partie su- périeure (var. complanatum. — A. complanatum Bor.). — La pro- fondeur du sillon de la face supérieure des feuilles est variable jusque chez le môme individu ; ce sillon est parfois très profond et très étroit quand les bords sont contigus, ce qui fait paraître la feuille cylindracée. — On trouve assez fréquemment, surtout aux stations arides et dans les bois, des feuilles dont la moitié inférieure est canaliculée, puis qui sont planes et brusquement élargies en leur moitié supérieure, comme si cette moitié représentait un limbe. Cet élargissement, quoique peu prononcé, est très appré- ciable à l'œil et au toucher, et il persiste chez les plantes cultivées. Au surplus, le même individu peut présenter concurremment d'au- tres feuilles d'une largeur uniforme sur toute leur étendue. — Outre les bulbilles sessiles à la base de l'ombelle, souvent maintes fleurs transforment par prolificalion leur ovaire en un petit bul- bille, qui lui même en émettra de plus petits encore. De telles om- LILIACÉES. 463 belles sont ainsi presque entièrement bulbifères. — Dressés avant la floraison, les pédicelles se réfractent pendant, puis ils se redres- sent pour la fructification. L'A. olcraceum est remarquable par sa spathe bivalve, acuminée en deux pointes allongées et qui sont très inégales. La plus grande, c'est-à-dire l'inférieure, atteint parfois chez les individus vigou- reux jusqu'à 40 centim. et rivalise de longueur avec la tige elle- même. La spathe de l'A. ursinicm est également bivalve, mais seu- lement aiguë et non prolongée en acumen. L'ouverture se fait de haut en bas suivant les deux lignes latérales qui correspondent à la soudure des bords des deux valves, soudure qui est d'ailleurs très incomplète chez l'A. oleraceum. Gomme les spathesdes A. Schœ- noprasum, acutangidum, rotundum, sphœrocephalum sont univalves, la déhiscence, ne pouvant plus s'opérer que d'un seul côté, se trouve le plus souvent insuffisante, et l'ombelle se fraie passage en déchirant de l'autre côté la spathe, qui semble alors formée de deux pièces longitudinales. La déhiscence débute ici aussi par le sommet, point où les bords de la spathe sont libres ou très incom- plètement soudés. Chez l'A. vineale le sommet de la spathe se ter- mine brusquement en un long acumen plein, qui se refuse à toute déhiscence; aussi, sous l'effort de l'ombelle, se produit-il une déchirure transversale et irrégulière vers la partie moyenne de la spathe. — L'acumen des A. rotundum et vineale dépasse la spathe en longueur; celui des A. Schomoprasum et acutangidum est ré- duit à un mucron; enfin chez l'A. sphœrocephalum tantôt l'acumen est aussi long, tantôt plus court que la spathe, tantôt enfin presque nul. — Les spathes sont d'abord ridées et flasques, mais bientôt l'ombelle, en grandissant, va les distendre et en occuper tout l'in- térieur. VA. pallens de Lorey (p. 905) ne semble être qu'un A. oleraceum à ombelle exclusivement capsulifère, variété que je n'ai pas rencontrée. Son A. carinatum (p. 906), qu'il dislingue de VA. oleraceum par des feuilles planes, doit être rapporté à la variété complanatum de 1'^. ole- raceum, d'autant mieux que Lorey ne mentionne pas le caractère im- portant du véritable A. carinatum L., l'exsertion des étamines, et qu'il dit sa plante commune en de nombreuses stations, où pourtant elle n'a jamais pu être retrouvée. Dans son système souterrain, l'^l. carinatumh. diffère de VA. oleraceum., en ce qu'au Heu d'avoir des caïeux pédicelles, 464 LILIACÉES. souvent aphyllea, il a des bourgeons sessiles foliifères insérés sur un plateau non pas discoïde, mais oblong en forme d'un très court rhi- zome ; et ces bourgeons foliifères rendent les bulbes cespiteux. 5. A. vincale L. ; Lorey, 903. — if. — Juin-juill. — C. — Prés, bois, haies. Mcalgré l'assertion contraire de Lorey, cette espèce est rare dans les vignes du département. C'est par les A. olemceum et sphderocc- phalum qu'elles sont infestées. Le plus souvent Tombelle est presque totalement bulbifère. En grossissant, les bulbilles se serrent et se repoussent mutuellement: sous ces efforts en sens contraire, il peut arriver que l'ombelle se fende avec le sommet de la tige, et rinilorescence paraît alors com- posée de 2 ou 3 têtes (A. compactwn Thuill.). Dans les moissons deSoissons! et de Chivres!, il n'est pas rare de rencontrer au contraire des ombelles presque entièrement capsulifères. — Les bulbilles se prolongent parfois en pointe foliacée, ce qui rend l'om- belle chevelue, comme on le voit encore chez certains A.oleraceum. Les feuilles de l'A. vineale sont fistuleuses dès leur naissance ; celles de l'A. Schœnoprasimi le deviennent de très bonne heure, et celles de l'A. sphœrocephalum plus ou moins tardivement. Ordinaire- ment elles restent presque pleines chez l'A. oleraceum, La résorp- tion commence par le sommet. Assez souvent les feuilles de l'A. vineale ont leur moitié supérieure tortile, recourbée-enroulée et infléchie vers les points les plus di- vers de l'horizon. Cet enroulement résulte d'une rupture d'équili- bre entre les deux faces et doit avoir pour cause une moindre élongation de la face concave sous l'action desséchante du soleil ou sous le souffle d'un vent sec et froid. L'âge différent des feuilles et les variations atmosphériques quotidiennes expliquent très bien les divers sens de l'enroulement ou de la flexion pour les feuilles d'un môme sujet. Cette particularité s'observe aussi chez l'A. oleraceum, mais beaucoup plus rarement et d'une façon moins accentuée, parce que les feuilles de cette plante, étant peu fistu- leuses et ne le devenant que tardivement, opposent dans leurs jeunes parois plus de résistance à l'influence des agents atmosphé- riques. A la floraison, les liges de l'A. vineale sont ductiles et difficiles LILIACÉES. 465 à casser, tandis que celles des A. olemceum et sphœroœphalum sont moins ligneuses et se rompent aisément. 6. A. rofiinrïum L. — o^. — Juiiî-juill. — A. G. — Vignes. — Semurî (Lombard); StRemy!, Montbardî, Quincy!, Grcpan î, Viserny !, Larrey-lez-Poinçon !, etc. 7. it. «tpiiseroccpiiaiiiiii L.; Lorey, 903. — :^. — Juin-juill. — ce. — Vignes, friches, cultures. Feuilles semi-cylindracées et ovaires oblongs-pyramidaux (var. sphxrocephahim), ou feuilles cylindracées et ovaires ovoïdes (var. opproximatiun. - A. approxmatum G. G.). Dans les deux variétés les feuilles des caïeux sont toujours cylindracées. Les étamincs externes, d'abord beaucoup plus courtes, Unissent par égaler les internes en longueur. 8. MUSGARI Toiim. Bulbe gros, h caïeux nuls ou très rares ; écailles intérieures embrassantes M. comoswn. Bulbe petit ou médiocre: caïeux très nombreux ou assez nom- breux : point d'écaillés embrassantes . . . M. mccmosum. Fleurs inodores, dépourvues de liqueur visqueuse, les supé- rieures stériles, longuement pédicellées. . . . M. comosum. Fleurs à odeur de prune, pourvues d'une liqueur visqueuse autour des organes sexuels, les supérieures stériles, briève- ment pédicellées M. raccmosum. 1. M. comosum Mill.; Lovey , 897. — ?/. Juin-juill. — ce. — Moissons, friches. ^. M. raccmo«tim Mill.; Lorey, 896. — ?j:. — Avril- mai. — A. C. — Vignes, moissons. Var. jS. negkdinn (M. ncglectimi Guss.). — Gaieux plus gros et beaucoup moins nombreux: feuilles moins étroites, fortement ca- naliculées ; grappes plus fournies ; valves de la capsule à sommet non émarginé: plante plus robuste en toutes ses parties et souvent 466 LILIACÉES. plurioaule. Se relie au type par de nombreux intermédiaires. Commune dans les vignes de Flavigny!. 9. PlIALANGIUM Tourn. Grappe ordinairement rameuse-paniculée : style droit . . . . P. raniosum. Grappe ordinairement simple : style coudé-ascendant . . . P. Liliaoo. I. P. raisaosum Link ; Lorey, 893. — 2^. — Juin-juill. — C. — Bois de montagne, rochers, pelouses arides. Les sujets grêles et languissants transforment parfois leur pani- cule en grappe simple, comme au contraire la grappe peut devenir rameuse chez certains P. Liliago vigoureux. — Pédicelles articulés vers leur sixième inférieur, tandis que ceux du P. Liliago le sont vers leur tiers inférieur. Quand on tire sur les pédicelles, la rup- ture se fait néanmoins en la partie supérieure à l'articulation. S. P. i^siiago Sclireb.; Lorey, 892. — 2^. — Mai-juin. — A. R. — Coteaux incultes, pelouses arides, pierrailles. — Tout le long de la Côte {Loreij)\ Arnay-le-Duc {Boreau)\ Genserey {Lombard) ; Lai'rey-lez-Poinçon !, Châtillon !, Darcey !, Baulnie-la-Roche 1, Mâlain!, Gevreyî, Vauchi- gnonf, rochers de Saumaise à Semur!. Les bulbes sont tuniques ou écailleux. La tunique est fermée dès le principe et non par soudure de bords qui n'ont jamais existé; Fécaille a les bords plus ou moins ou- verts. Quand les bords se rejoignent autour du bulbe, l'c- caille est dite embrassante; elle est chevauchante, si les bords se recouvrent l'un l'autre; enfin elle est largement ouverte {Lilinm)^ quand elle n'entoure qu'une faible partie du bulbe. Dans certains bulbes dont les écailles persistent plusieurs années {Muscari comosiim) , la plupart des pièces internes et moyennes sont ordinairement chevauchantes ou LILIACÉES. 467 au moins embrassantes, tandis que les externes sont entre- bâillées par l'eiïet de l'accroissement en nombre et en vo- lume des nouvelles écailles. Au surplus, suivant la vigueur des individus, il y a pour les bulbes d'une même espèce de grandes différences dans la forme des écailles et surtout dans leur tendance à être embrassantes ou cbevauchantes. Les bulbes à pièces persistantes ne sont pas tuniques, car les tuniques ne pourraient pas se prêter au développement centrifuge du bulbe. Principales divisions des bulbes : lo Bulbes à pièces foutes libres eaitrc elles. 1) Bulbes écailleux : a. Ecailles naissant en petit nombre chaque année, persistantes- accrescentes pendant plusieurs années, toutes foliifères ou de la série foliifère, les plus extérieures seules se résorbant chaque an- née [Miiscari comosum, Ornithogalum Pyrenaicum, Jacinthe, etc.)- p. Ecailles naissant en grand nombre chaque année, à pièces disposées en deux séries alternantes, une série externe foliifère, et une série interne aphylle : pièces ne persistant que deux ans, les plus extérieures se résorbant chaque année {Liliuin canclidum, L. hulhiferum, etc.). 7. Ecailles toutes annuelles et foliifères, les 2-3 plus intérieures seules charnues [Voa bulbosa). ^. Ecailles toutes annuelles, disposées en deux séries : les écail- les externes sont foliifères et membraneuses, les internes aphylles et charnues, toutes peu nombreuses (Saxifraga granulata); ou bien les écailles de la série externe sont membraneuses et les plus ex- ternes seules foliifères, et les écailles de la série interne sont aphylles, un peu charnues, toutes très nombreuses (Oxalis Beppei H. B.). 2) Bulbes tuniques : a. Tuniques toutes foliifères, annuelles et se résorbant k chaque printemps {Narcissus poeticiis, N. Pseudo-Narcissus, Leucoium vcr- nii'm, Galanthus nivalis, AlMum acutangulum , A. Schœnoprasum, A. ursinum, etc.). 468 LIUACKES. p. Tuniques toutes annuelles et naissant chaque année en deux séries : l'une externe et foliifère, se résorbant avant et après flo- raison ; l'autre interne et aphylle-charnue, ne se résorbant qu'en automne et au printemps suivant (Tidipa si/lvcstris^ Tulipa Gesnc- riana, Gayca arvcnsis, Alliiim votumlum, A. olcraceiim, A. vineale, A. sphxrocephalwn, etc.). 3) Bulbes tuniqués-écailleux : y.. Pièces toutes annuelles : les externes sont des tuniques folii- fères, coriaces-membraneuses après floraison; les internes sont des écailles aphylles-charnues ne se résorbant qu'au printemps sui- vant [Iris Xiphlum L.). ^o Biiliics à iiicecs pliis ou moins longuement «iouclêcs-voncrcscentes. 1) Bulbes écailieux : Cf.. Pièces largement charnues, soudées en leur quart inférieur, se résorbant de l'automne au printemps {Fritillaria imperialis L.). 2) Bulbes tuniqués-écailleux : a. Pièces toutes foliifères ou de la série foliifère, se résorbant d'automne au printemps : les externes sont des tuniques très épais- ses, soudées-concrescentes sur les deux tiers (Endymion nutans^ Scillc des jardins] ou sur le iievs {Omlthogalum umhcllatum) de la hauteur du bulbe; les internes sont des écailles de moins en moins épaisses et de moins en moins soudées en se rapprochant du centre du bulbe. Les écailles de ces Endymion et Omithngalum appartiennent bien à la série foliifère par leur sommet muni d'un limbe rudimentaire ou d'un acumen qui déborde le bulbe. D'ailleurs la consistance charnue des tuniques externes rend superflue une seconde série interne et nourricière. Enfin il faut remarquer combien de tels bulbes diffèrent de ceux d'un Tulipa Gesnrriana, d'un Allimii ole- raceum, dont les pièces les plus charnues sont les intérieures, non les extérieures. Dès le début de la végétation, en mi-septembre, le jeune bourgeon, qui est au centre du bulbe des Endymion nutans et Ornithogalum umbellalum, est formé de petites pièces toutes libres LILIACÉES. 't69 entre elles ; ce ne sera que plus tard qu'elles se souderont par concrescence basilaire. Telles sont les principales divisions des bulbes; mais les détails sont si nombreux qu'ils ne pourraient trouver place que dans une monographie. Il suiïira donc ici d'en indiquer quelques-uns : — La résorption des pièces peut être préci- pitée par l'aridité du terrain, ou par une plantation prés de la surface du sol ; alors le fonctionnement des pseudorrhizes 'devient moindre et la plante est obligée d'entamer beaucoup plus tôt et beaucoup plus largement sa réserve alimentaire. — Les bulbes tuniques à deux séries de pièces ont leur sé- rie externe ou foliifère coriace à la résorption {Tulipa, Al- lium oleraceum. A, rotundum, etc.); l'interne, dont les pièces sont très charnues et constituent après floraison tout le bulbe, n'est pas coriace à sa résorption qui a lieu d'au- tomne au printemps. — Dans les bulbes tuniques à pièces toutes foliifères, les pièces externes sont aussi épaisses {Leiicoiiim vernum, Galanthiisnivalis, Narcissuspocticus, Allium acutangulum) que les internes. Quant aux bulbes écailleux à pièces persistant plus d'une année {Miiscari comosum, Omithogahim Pijrenaicum, Lilinm. etc.), les pièces les plus grandes et les plus épaisses sont les externes, c'est-à-dire les plus âgées. Enfin, les pièces les plus épaisses de Vlris Xiphium sont les internes ou écailles aphyllcs ; les pièces externes ou tuniques foliifères se résorbent dès la floraison et deviennent plus ou moins coriaces. Quand les pièces sont soudées entre elles {Endijmion mitans, Or- nithogalum umhellatum, etc.), elles sont d'autant moins épaisses, moins grandes et moins soudées qu'elles sont plus intérieures, et en outre, la soudure est toujours beaucoup moins prononcée sur l'un des bords de la pièce que sur l'autre. — Dans toutes les catégories de bulbes tuniques, les tuniques ont une face plus épaisse que l'autre ; mais la dit- férence est surtout notable chez le Lcucoium vemimi, où 470 LILIACÉES. l'épaississeraent est dix fois plus prononcé surl'unedes faces que sur l'autre. Il y a alternance dans les tuniques pour la face la plus épaisse. — La règle pour les écailles est d'être insensiblement amincies sur les bords ; il en est pourtant autrement de celles de VIris Xiphium dont les bords com- missuraux sont brusquement amincis et brièvement che- vauchants en biseau. — La plupart des bulbes sont d'une consistance très visqueuse à l'écrasement {Ornithogalum Pyreiiaiciim^ 0. zimbellatum, Endijmion nutans^ Narcis- sus poeticus^ etc.J. — La couleur de certains bulbes change à l'air et surtout au soleil : ainsi les bulbes de Jacinthe et de Lilium candidiim s'y teintent de rose et ceux à'Endymion iiutans de jaune. — Le bourgeon de remplacement est petit chez les bulbes qui ont de nombreuses pièces persistantes (Ornithogalum Pyrenaicum, Muscari comosum) ; il est gros au contraire et composé de pièces très charnues chez les bulbes dont les pièces sont annuelles, peu nombreuses et prennent tout d'abord leur entier développement {Tu- lipa Gesneriana, T. sylvestris, Alliimi oleraceum^ A. vineale^ Iris Xiphium, etc.). — Les bulbes sont insérés tantôt sur un plateau ou rhizome disciforme [Tulipa Gesne- riana, T. sylvestris, Alliiim olei^aceimi, A. sphœrocepha- lum, Musca^n comosum, etc.), tantôt, mais plus rarement, sur un rhizome horizontal, plus ou moins allongé {Alliiim acutangulum, Lilium candidum, etc.) ; et parmi les bulbes à plateau on pourrait encore distinguer ceux dont le plateau se détruit à la fructification et laisse en liberté le bourgeon de remplacement {Tulipa Gesneriana, 7. sylvestris, Gagea arvensis^ Allium sphœroccphalum, etc.), et ceux au con- traire dont le plateau survit à la fructification et porte le bourgeon de remplacement [Allium oleraceum, Muscari comosum, Ornithogalum Pyrenaicum^ etc.). On peut juger par ces quelques détails, qu'en se bornant à attribuer un bulbe à la souche des Liliacées, Amaryllidées, LILIACÉES. 471 etc., les Flores ne laissent guère soupçonner tout le trésor de particularités qui se cachent sous cette vague dénomi- nation. Les pièces de la série aphylle sont obtuses ou mutiques et ne débordent pas le bulbe ; elles contrastent brusquement par leur brièveté et leur grande épaisseur avec les dernières pièces de la série foliifère {Tulipa GesnerianUy T, sylvestris etc.). Aussi, ne doit-on pas hésiter à tenir pour pièces de la série foliifère, même les écailles les plus intérieures des Muscari comosum^ Ornithogalum Pyrenaicion, etc., qui se relient aux pièces nettement foliifères par un limbe ru- dimentaire ou par un acumen débordant toujours le bulbe; de plus, la transition s'établit encore entre ces diverses pièces par une diminution d'épaisseur très bien ménagée des pièces externes aux pièces internes. — Il faut encore ajouter que les premières pièces ou pièces les plus externes des bulbes i\xm(\\XQ^{Allium oleraceum, A. mneale^ Endy- mion nutans^ Narcissus poeticus, etc.) consistent en gaines fugaces et à peine épaissies, qu'elles débordent notablement le bulbe et qu'elles appartiennent à la série foliifère par leur évolution, comme on voit les bourgeons des autres vé- gétaux commencer souvent par des phyllodes leur spire fo- liaire. Dans les bulbes à deux séries de pièces, chaque période végétative débute par la série foliifère et se termine par la série aphylle {Tulipa Gesneriana^ Allium oleraceum^ Ga- gea ai'vensis. Iris Xiphium, etc.). Les Liliiim {L. croceum^ L. candidum, L. hulhiferum, etc.) se distinguent par leurs pièces toutes également charnues, aussi bien les foliifères que les aphylles, ces dernières restant d'ailleurs toujours les inté- rieures. A la fin de l'été, c'est-à-dire quand les première?, feuilles vont sortir de terre, on pourrait tout d'abord se mé- prendre sur l'ordre d'apparition de chacune des deux séries, et regarder la série aphylle. qui est due à la végétation de 472 LILIACKES. la saison précédente, comme formant les premières pièces du nouveau bulbe. Mais chez toutes les Monocotylédonées à double série, tant indigènes qu'exotiques, dont j'ai pu suivre la végétation, j'ai toujours vu les feuilles se développer avant les pièces apliylles, et celles-ci terminer, non commencer, l'évolution de chaque année. La série aphylle, loin de se former au début de chaque période végétative, entre au contraire en résorption en ce moment et ne peut donc appar- tenir qu'à la fin de la végétation précédente. La double sé- rie de pièces se retrouve encore jusque chez certaines Dico- tylédonées^ ainsi qu^en témoignent l'Oxalis Deppei et le Saxifraga granulata. C'est le grand nombre des écailles, plutôt que leur épaisseur, qui forme un bulbe à VO. Deppei; les externes ou foliifères sont membraneuses, et, comme chez la Tulipe, elles ont leur face intérieure velue. Si le bulbe de ÏOxalis Deppei eidu Saxifraga granulata avai t des tuniques et non des écailles, il rentrerait sous '.eaucoup de rapports dans la catégorie des bulbes des Tulipa Gesneriana^ Allium oleraceum, etc. Pendant les années de leur période rossulifère, les bulbes des Lilium Martagon, croceiim, bulbiferum^ etc. se com- posent d'écaillés alternativement foliifères et aphylles ;mais aussitôt que ces plantes ont une tige soit florifère, soit même seulement foliifère, le bulbe ne semble plus avoir que des écailles aphylles, puisque toute feuille radicale fait défaut. En réalité pourtant, la série foliifère existe toujours, mais réduite à 2-3 écailles munies d'un limbe rudimentaire, et en somme la loi d'alternance demeure donc observée. Pour le Lilium candidum^ il possède toujours, à ses divers âges, des feuilles radicales, concurremment avec les caulinaires ; et chaque série foliifère offre la particularité d'être formée, non d'un seul, mais de deux groupes de feuilles bien dis- tincts, l'un automnal, l'autre vernal. Entre chacun de ces groupes se trouvent quelques écailles qui, bien qu'à limbe LILÏACÉES. 473 nul ou rudimentaire, se rattachent manifestement à la série foliifère par leur longueur et par l'époque de leur évolution. Ces écailles, qui paraissent tout d'abord séparer le groupe automnal du groupe vernal, leur servent donc au contraire de trait d'union. — Le bulbe florifère des Lis est défini, comme 1 est aussi celui de la Jacinthe et du Galanthus ni- valis que plusieurs Traités de Botanique citent comme bulbes indéfinis, c'est-à-dire comme bulbes fleurissant sur une hampe latérale, non terminale. Il est vrai que, par suite du développement du bulbe de remplacement, la hampe se trouve déjetée de côté, et qu'elle peut tout d'aboid pai'ailie latérale, mais dans le principe il est facile de vérifier qu'elle est bien terminale et centrale. Il ne sera peut-être pas superflu de donner une vue d'en- semble de toutes les phases que parcourt la période végéta- tive d'un bulbe, et l'exemple sera emprunté au bulbe, du Tidipa Gesneriana^ c'est-à-dire à un bulbe tunique, dont toutes les pièces sont annuelles et disposées en une série fo- liifère et en une série aphylle. En automne, lors de la re prise delà végétation et de l'apparition des premières pseu- dorrhizes, on trouve au pourtour du bulbe quelques tuni- ques résorbées-coriaces, qui enveloppent d'autres tuniques épaisses, très charnues et n'ofl'rant encore que de faibles traces de résorption. Toutes ces pièces appartiennent à la dernière période végétative : les externes ou coriaces étaient foliifères, les internes ou charnues constituaient la série aphylle. Suivant l'âge ou la force du bulbe, les pièces sont 2-4 par chaque série soit foliifère, soit aphylle ; mais ces nombres descendent souvent à l'unité pour lescaïeux ou les très petits bulbes. Le nouveau bulbe débute par 1-2 gaines qui, tout en débordant notablement le bulbe, n'ont qu'un limbe rudimentaire ou même nul. Elles appartiennent, comme il a été expliqué plus haut, à la série foliifère. Ces premières gaines ou tuniques sont à peine épaissies, elles se 474 LILIACÉES. résorbent et disparaissent bien avant floraison. Les tuniques qui les suivent portent les feuilles et sont plus ou moins .épaissies en la partie qui enveloppe le bulbe ; elles se résor- bent et deviennent coriaces vers l'époque de la fructification. Plus intérieurement enfin sont les pièces aphylles, très charnues et ne débordant jamais le bulbe. Ces dernières pièces terminent la période végétative annuelle et corres- pondent aux écailles des boutons des arbres. Mais au lieu d'être membraneuses et de se borner au rôle de pièces protectrices, elles sont charnues et chargées d'alimenter le bourgeon qu'elles enveloppent ; dans ce but elles inaugurent une lente résorption dès la destruction estivale des pseu- dorrhizes, destruction qui est complète chez un très grand nombre de plantes bulbeuses et qui rend obligatoire une réserve de matériaux alimentaires. Si le bulbe est florifère, et si par conséquent il termine et éteint son bourgeon par une tige florale, les pièces aphylles feront défaut, puisqu'il n'y aura plus de bourgeon central à nourrir. On voit alors 1-2 gros bourgeons latéraux de remplacement naître à l'ais- selle des tuniques foliifères les plus internes; et comme la première tunique de ces bourgeons appartient à la série fo- liifère par sa consistance coriace et sa longueur et parfois en outre par la feuille qu'elle porte, il s'ensuit que l'évolution de ces bourgeons de remplacement débute par la série folii- fère, ainsi que le faisait le bulbe mère lui-même. Pareille observation s'applique aux caïeux, car leur tunique externe aussi devient coriace à la résorption. Les pseudorrhizes sont annuelles et simples chez les Tii- lipa, Eiidymion, Ornithogalum umbellatum^ 0. Pijre- naiciim, Jacinthe^ Iris Xiphium, Alliura Moly^ A, rotun- dum^ A. sphœrocephalum, Leucoium, Narcissus, etc. Elles sont bisannuelles et rameuses chez les Lilium^ Al- Hum acutangulum et autres A llimn munis à la fois de bul bes et d'un rhizome; ces plantes, outre les pseudorrhizes de la LILIACEKS. hase de leurs bulbes, ont encore des pseudorrhizes insérées sur le rhizome. — La tige des Lilium produit, à la sortie du bulbe, des pseudorrhizes adjuvantes, assez grêles et dis- posées en 2-3 couronnes. Les caïeux diffèrent des jjulbes de remplacement en ce qu'ils sont moins gros et qu'ils naissent surtout à l'aisselle des pièces externes du bulbe : ce sont des organes de multi- plication émis aussi bien par les bulbes foliifères que par les ilorifères. La couleur de la tunique externe des caïeux de certains Âlliiim peut servir de caractère spécifique ; cette tunique est en effet rouge-vineux pour 1.4. rotundum, jau- nâtre pour VA. vineale et grise pour IM. oleraccum. Tan- tôt les caïeux sont solitaires à Taisselle mère (Alliumm- nea/e), tantôt ils y sont assez nombreux {Muscari racemo- sian), ou même leur abondance est telle qu'ils forment comme une couronne autour du plateau {Allium rotundum) , et chez cette dernière espèce ils sont assez souvent groupés au sommet d'une languette fasciée. — Les caïeux des Al- linm ol€7'aceiim,sphœrocephalum, etc. sont ordinairement pédicellés; quand ils sont nombn-ux à chaque aisselle, ils sont d'autant plus petits et plus longuement pédicellés qu'ils sont plus latéraux. La plupart, n'ayant pu percer les tuni- ques, montent sortir au sommet de celles-ci, c'est-à-dire au dessus du bulbe mère. D'ailleurs ils sont assimilables à des l)ulbilles et par conséquent ils se trouvent très bien de vé- géter tout d'abord près de la surface du sol. Pendant les années qui suivent leur naissance, les caïeux descendent peu à peu dans le sol en atténuant et en entraî- nant inférieurement la base de leur bourgeon, et les pseu- dorrhizes naissent précisément du côté où s'accentue le plus la descente. Les bulbilles tombés des ombelles de certains Alliian et les germinations usent encore de ce procédé, afin de descendre jusqu'au niveau normal pour la plante adulte. Les jeunes bulbes des Muscari camosiim, Endymion im- II.1A( KKS. îaïïs et Ornithogaltmi Pyrenaicum donnant de bons exem- ples de cette descente, quand ils ont été plantés à fleur d«* terre. Ils savent alors se prolonger par an de 2-4 centim. inférieurement aux vieilles tuniques, et ce prolongement est égal et parfois même supérieur à la hauteur totale du bulhe. Cette descente de l'élément ascendant se retrouve encore chez les Gladiolus, Crocus, etc., dont le principal bourgeon de remplacement est inséré vers le sommet du tubercule. Il semble que chaque année le nouveau tubercule de ces Iri- dées devrait élever son niveau de toute la hauteur de l'an- cien ; mais il n'en est rien, car le nouveau, par l'eflet dune formation descendante, revient occuper la place même que la résorption de l'ancien lui a faite. Ce qu'il est facile de vérifier en recouvrant de terre des Gladiolus leposant sur une grille métallique, solidement fixée. Vers la tin de l'été, le nouveau tubei'cule se trouvera contigu à la grille dont, lors de la plantation, il était séparé par lancien. Or le jeune tubercule n'a pu reprendre le niveau du vieux que grâce à une formation descendante, puisque la grille pare à tout aflaissement du sol, et que les fortes et nom- breuses pseudorrhizes, sur lesquelles sont assis les Gladio- lus^ n'ont pu permettre au nouveau tubercule de tomber, pour ainsi dire, dans le vide laissé par la résorption de l'an- cien. Pendant leur travail de descente, les caïeux et jeunes bulbes sont étroitement oblongs et ils ne prendront la forme ovoïde, qu'une fois arrivés à la profondeur normale. Cette profondeur est ordinairement plus notable pour les bulbes à plateau que pour les souches ordinaires et les rhizomes: sinon, les plantes bulbeuses à plateau auraient bientôt à souftYir de la sécheresse, car leurs pseudorrhizes sont an- nuelles et n'ont donc pas le temps d'acquérir beaucoup de développement, ni de descendre à une grande profondeur. — Le bulbe de certains //«////m affleure normalement le sol LILIACKES. [L. bulhlferum, L. Pyrenaiciim, L. Po?nponmm) ; iAan[é> plus bas, ces bulbes s'emploieront les premières années à lemonter près de la surface. Une autre particularité du L. hulbiferum, c est quau moment où les rosettes florifères sortent du sol, les boutons floraux sont déjà gros et se mon- trent à découvert, au centre d'une coupe formée par les écailles et feuilles caulinaires densément imbriquées. Les autres Lis que je connais ne laissent au contraire apercevoir leurs boutons floraux que quand la tiire a acquis presque toute sa hauteur. L'émission des caïeux est favorisée par la culture en un sol léger et meuble, mais surtout par la plantation du bulbe [\ une faible profondeur, ainsi que par la suppression des feuilles et de la hampe. Enfin jai vu des caïeux sortir de lilessures profondes, faites à dessein à des bulbes de Mxis- cari comosïim et iVOrnilhogafitm Pyronaicum^ bien que normalement les caïeux soient nuls ou très rares chez ces espèces. L'évolution fol ii l'ère des caïeux de certains Allium est très capricieuse, et généralement elle a lieu d'autant plus tôt que le caïeu est plus longuement pédicellé et par consé- quent plus rapproché de la surface du sol. Ainsi beaucoup de caïeux des A. oleraceum, spkœrocephahim et rotundum sont foliifères dès l'année de leur naissance : mais les caïeux sessiles et profondément enterrés de \ A. vinealc %owi pres- que tous boudeurs de longues années, dans l'attente de quelque maniement de terrain qui les rapproche de la sur- face du sol. Un certain nombre linisscnt même par périr: aussi cette espèce est-elle beaucoup moins abondante en ses stations que les A. oleroceum et sphœrocephalum. En gé- néral les caïeux ne fleurissent qu'après quelques années de période foliifère. Les caïeux des Allium sont enfermés dans une gaîne dont la partie inférieure esl. chez certaines espèces, distendue en 178 lilia(.i';ks. forme de pédicelle. M. Germ. de St-Pierre enseigne ' que le caïeu naît de la gaînequi l'enveloppe ; mais je crois* au contraire que le caïeu a le plateau pour point de départ et d'origine, plateau auquel d'ailleurs le relie un caudicule tiliforme qu'il est facile d'isoler du pédicelle chez VA. ole- raceum. M. Germ. de St-Pierre ne voit dans ce caudicule qu'une production axile descendante du caïeu. Mais le caïeu, dépourvu à sa naissance de feuilles et de pseudorrhizes, ne peut assurément pas se suffire à lui-même, et loin d'en- voyer au bulbe une production axile, c'est de ce bulbe qu'est émané le système vasculaire qui lui a transmis les élé- ments nécessaires à sa formation. L'origine des bulbes pé- dicellés des Tulipa Gesneriana et des drageons du T. sylves- tris est la même : mais, comme pour les Allium, MM. Germ. de St-Pierre et Loret '^ l'attribuent à la gaîneoù ils sont en- fermés. Beaucoup déplantes, surtout parmi les Liliacées bulbeu- ses, peuvent avoir des pseudorrhizes dimorphes : les unes filiformes, obliques-horizontales, naissant en automne ou au premier printemps ; les autres charnues, pivotantes, dauci- formes-cylindracées, glabres et se formant vers le milieu du printemps. Ces pseudorrhizes charnues sont ordinaire- ment solitaires ou géminées ; leur volume est beaucoup moindre quand elles sont nombreuses, et alors elles se re- lient par des intermédiaires aux pseudorrhizes filiformes. C'est ainsi que les Gagea arvensis, Ornithogahim umbella- tum, Allium rotundum en ont dont l'extrémité cesse d'être charnue et n'est plus que filiforme. Les pseudorrhizes dau- ciformes de certaines espèces deviennent très grosses, et j'en ai vu, chez de jeunes Miiscari comosum^ qui atteignaient jusqu'à 15 millim. de diamètre et qui dépassaient en vo- 1. Bull, de la Soc. bot. de Fr., I800, 11, p. 183-187. 2. IbuL, 1870, XVII, p. 2ol. ;;. ////f/., 187;;, xxu, p. 18G-190. LILIACÉES. 479 liime le bulbe lui-inôaie. Ces organes, renflés par hypertro- phie cambiale, tiennent en réserve des aliments qui permet- tent à la plante d'accomplir toute son évolution végétative annuelle, après que la sécheresse a frappé d'inertie ou de mort les pseudorrhizes filiformes. Aussi, la présence des pseudorrhizes dauciformes est-elle normale chez les germi- nations, les caïeux et les jeunes individus dont le système radicellaire, peu éloigné de la surface du sol, est en souf- france dès l'arrivée des premières sécheresses. Certains bul- bes adultes en sont dépourvus, parce qu'ils vivent à une assez grande profondeur, comme Muscari comosum, Or- nithogalum Pyi'enaicum ; mais pour les obliger d'en pro- duire, il suffira de les planter près de la surface du sol. Il est superllu dajouter combien le printemps, suivant quil est sec ou pluvieux, a d'influence sur l'apparition et le vo- lume des pseudorrhizes dauciformes. Leur résorption a lieu sur la lin de la végétation ; elle débute vers la base de l'or- gane, puis en gagne l'extrémité, en annonçant ses progrès par des rides circulaires. On retrouve de pareilles pseudor- rhizes chez beaucoup d'autres Monocotylédonées {Crocus, Narcissus, Tigridia Pavonia, A?mm Ilalicum, etc.). Elles sont énormes chez les Gladiolus, mais elles font défaut chez les Tulipa Gesneriana, Colchicum autumnale et Lilium candidum, même plantés à fleur de terre. Enfin des pseu- dorrhizes dimorphes se retrouvent aussi chez quelques Di- cotylédonées {Ficariaranunculoides, OxalisDeppei, OEnan- the peucedanifoliay etc.) ;mais celles qui sont renflées dif- fèrent des pseudorrhizes dauciformes des Monocotylédonées par la résorption retardée jusqu'au printemps qui suit leur formation, et par leur présence normale, au lieu d'être sou- vent accidentelle. Certains ^//ewwz (.4. acatangulimi, A. failax Don, etc.) à bulbes oblongs, atténués au sommet et reposant sur un court rhizome horizon !:il, établissent la transition entre les 180 j.iijAOÉi:s. pkinles netlemonl liulbeuses et à rliizome discifoniie (pla- teau) et les plantes qui ont un rhizome de dimensions or- dinaires. Ces Allimn reproduisent en petit la végétation de XlrïsVaeudo-Acorus, D'un autre côté les Eiuhimion nutaiix et Ornithogahim umbellatum^ avec leui's bulbes à pièces plus ou moins soudées, servent de trait dunion entre les bulbes proprement dits et les bulbes solides des Gladiolus, Crocus et autres Iridées. Le bulbe solide ou plus exactement le tubercule des Gla- dioliis, Crocus, etc., résulte d'une hypertrophie parenchy- mateuse qui entoure la partie vasculaire. Au centre d'une coupe transversale de ces tubercules se dessine un court cy- lindre vasculaire, en forme de plateau oblong, bien distinct par sa teinte et sa structure du pourtour parenchymateux, à traveis lequel il envoie dans les feuilles et dans les bour- geons latéraux de rares faisceaux vasculaires horizontaux- oblicfues. La masse parenchymateuse déborde le bourgeon terminal de remplacement, qui se trouve de la sorte inséré dans une dépression du tubercule. Les pseudorrhizes nais- sent seulement à la base du cylindre vasculaire, et les bour- geons émergent indilYéremment aux nœuds des mérithalles des tubercules ou en pleine surface mérithallienne. A beau- coup d'égards, un tel tubercule ditïère donc d'un rhizome lubéreux, comme lest celui de \'A7'um maculatum. Chez z^iArum^ en efl'et, les pseudorrhizes naissent sur tout le pourtour du rhizome et les bourgeons latéraux ne sont émis que par les nœuds mérithalliens ; le bourgeon terminal est proéminent au sommet du rhizome et les faisceaux vascu- laires de ces divers bourgeons naissent près de la circonfé- rence du rhizome. Enfin une coupe transversale du rhizome dé l'.4. maculatiim^ loin d'offrir une partie vasculaire en- châssée au sein d'un large pourtour parenchymateux. pré- sente au contraire les faisceaux vasculaires répai'tis surtout le diamètre du rhizome, bien qu'un peu plus nombreux LII.IACÉES. iSI vers la circonférence. — Le Gladiolm Gandavensis a très souvent, par analogie avec VAllium rotundum, son plateau prolifère par bourgeonnement aclventif, sous forme de petits caïeux enveloppés d'une tunique coriace, les uns sessiles. les autres agglomérés au sommet dune languette charnue, large de 1-2 centim. Les caïeux des Gladiolus, Crocus^ etc., de même que les tubercules adultes de ces plantes, sont des corps pleins. Ils sont ovoïdes-oblongs, et ils portent leur bourgeon à leur sommet. Après ces détails sur les bulbes pleins, il y a peut-être lieu d'ébaucher uneclassification des corps renllés-tubéreux de certaines plantes. 1" Hypertrophie pai'encliymateusc inter[)usée aux faisceaux vasculaires : '/. Pseudorrhizes 'Ophri/dres, Tanins rommvnis, h/nanic, etc.!. .'5. Tubercules 'ColdilcKW aafmnmik\ Srirpus mari l mus, etc.). 2'^ Hypertropliie entourant d'une épaisse couche paren- chymateuse le cylindre vasculaire qui ne subit pas de dila- tation : y.. Racine {Radis, Rave, Navet, Bryonia dloica, Betterave, etc.). 5. Pseudorrhizes (Rammculus Chœrophyllos L.,Ficana ranuncidul- dcs, OEnanthe pimpincUoidcs, Sisuni Slsarum, Spiranthes, etc.). y. Tubercules [Corydalis soUda, Gladiolus, Crocus, etc.). Dans le groupe «. Tliypertrophie offre des zones génératriees surnuméraires avec faisceaux vasculaires plus ou moins nom- breux. 3" Hypertrophie double : l'interne dilatant le cylindre vasculaire. l'externe enveloppant ce cylindre dune couche parenchymateuse où l'on compte 1-2 zones génératrices sur- numéraires accompagnées de faisceaux vasculaires peu nom- breux. V.. Racine (Carotte). 182 hlLlACÈliS. ;3. Pseudoi'i'hizes {bakUaj. y. Tabercules (Poimnc-de-tenc, Topinanihout'i.. Quant à l'imporlaiice de ces deux hypertrophies, l'externe est ii peu près égale à Tintcrne dans la Carotte, la Pomme-de-terrc et le Topinambour, mais elle est de beaucoup la plus considérable dans le Dahlia. Les tubérosités des pseudorrhizes de VHcmerucallis fulva L. et les pseudorrhizes du Valerlana tuberosa et du Sedum Tclephium possèdent aussi la double hypertrophie, mais sans zones généra- trices surnuméraires, et le système vasculaire est réduit à des fais- ceaux rangés en un cercle filiforme, au dedans et en dehors duquel on ne remarque pas d'autres faisceaux vasculaires. D'après la durée, ou pourrait encore établir deux grandes divisions dans les corps tubéreux. \^ Tubérosités se détruisant et se remplaçant chaque an- née : a. Pseudorrhizes [Raniincidus Chderophyllos, Ficariaranunculoides, Sisum Sisanim, OEnanthepeucedanifolia, Patate, Dahlia, Ophrydces, Igname, etc.)- ,3. Tubercules {Corydalis solida, Oxalifi erenata, Ponnne-de~tcrrc, Topinambour, Colohicwn aiitumnale, Gladiolus, Crocus, etc.). 2^ Tubérosités persistant pendant la vie de la plante (groupe a.) ou pendant une partie de la vie de la plante (groupe p.). a. Racine [liadis, Rave, Navet, Cerfeuil bulbeux, Caruni bulbocas- tanum, Carotte, Panais, Bryonia dioica, Cucumis perennis, Thladiau- thadubia, Eopopon vitifoliiis [voir p. 324,] Betterave, etc.). 5. Pseudorrhizes [Lathyrm tuberosiis, Sedum Telephium, Splrœa Filipendula, Œnanthe pimpinclloides, Asphodelus albus, Hemcrocal- lis fidva, etc.)- Sur une coupe transversale de Pomme-de-terre, Thypcr- trophie interne difïère nettement de l'externe par sa teinte, non blanche, mais jaunâtre ou violette suivant les variétés, et LlLLUÉtS. 48o par sa bordure de faisceaux vasculaiies. L'hypertrophie ex- terne est de beaucoup la plus féculente ; aussi la valeur ali- mentaire des tubercules est-elle en raison de son déve- loppement. Il s'y produit des faisceaux vasculaires surtout vers la circonférence, mais ces faisceaux sont loin d'être aussi robustes que ceux de l'hypertrophie interne. C'est sur celle-ci seule que sont assis tous les bourgeons du tubercule, bourgeons que l'hypertrophie externe ne recouvre pas, mais entoure comme d'une gaine. Je n'ai pas eu oc- casion de répéter les récentes et intéressantes expérien- ces de M. Carrière ' sur la faculté que des rondelles de Pomme-de-terre , profondément écorcées, ont de produire des bourgeons adventifs sur leur tranche et leur pourtour ; j'incline pourtant à penserque ces bourgeons ne naissent pas des cellules du parenchyme féculifère, mais des parties vas- culaires et cambiales qui le traversent. Au retour de la vé- gétation, la masse cellulaire tombe en voie de désorganisation et de résorption: c'est alors un corps inerte et bien plus un corps mort, dont la substance sert à nourrir non à procréer des bourgeons. Le genre Allium présente en ses nombreuses espèces des types d'intlorescence très variés. Ainsi lombelle est régres- sive en son ensemble pour les^. vineale, rotundum, Schœ- noprasum, sphœroccphalum, etc., mais progressive au contraire pour les A. ursinum, acutangulum, oleraceum, etc. ; la floraison de cette dernière espèce commence cepen- dant parfois par les pédicelles de la zone moyenne de l'oni- belle. Eniîn, chez beaucoup d'^//«/m exotiques, l'épanouis- sement débute simultanément en divers points de la surface de l'ombelle. Toutes ces diverses inflorescences sont très désordonnées en leurs détails, car des fleurs en bouton s'y montrent entremêlées' à des Heurs épanouies et même à des fruits déjà mûrs. Ces bizarreries d'intlorescence ont été at- 1 Bull de la So<\ 1,'A. fie Fr., 1881, x.win, p. 1 iti. iHI IJLIACÉES. tribuées à des cymes sessiles ; mais cette explication ii est pas à l'abri de toute objection. En effet, dans les grappes, ordinairement simples, des Campanula persicaefolia et rapuncidoides , l'épanouissement, soit en descendant soit en remontant le rachis, saute certaines fleurs auxquelles il reviendra ensuite. Or les fleurs de ces Campanula sont solitaires sur un racbis commun, et il ne peut donc être |)0ur elles question de cynies. Cependant, contractez leurs gi"appes en ombelles, et vous aurez, comme chez les Allium,^ un mélange de fleurs en bouton et de fleurs épanouies. — La progression est absolue dans les gra[>- pes des Ornithogalum Pyrenalcum. O. umbellatum , Endymion nutans, Miiscari comosum et racemosum, Scilla bifolia et autumnalis, Phalangium Liliago et ramosum. Lilium Martagoîi, etc. — Chez le Lilium buUnferum, la grappe est contractée en ombelle, et l'on peut quelquefois constater un certain désordre dans l'épanouissement; mais le plus souvent la marche va régulièrement de la circon- férence au centre, comme il convient à une ombelle ré- sultant de la dépression d'une grappe progressive. — Les pédicelles des Lilium Martagon^ camlidum, croceum^ Py- renaicum, etc. portent une bractée. Pour cette cause, une cyme raméale est peut-être sous-entendue, mais comme elle n'est pas effective, l'inflorescence doit être rattachée à la progression. Il faut se décider sur ce qui existe et non sur ce qui pourrait exister. Accorde-t-on aux Scrofularia cinq ctamines, parce que leurs fleurs possèdent le rudiment d'un cinquième filet? Aussi, est-ce beaucoup s'avancer que de dire avec Payer ^ que l'inflorescence du Lilium candidum se compose dune foule de petites cymes unipares scorpioïdes. D'ailleurs, en se bornant à dire de Tinflorescence d'un grand nombre de plantes, qu'elle est en cyme {Alisma Plantago. etc.) ou qu'elle est une cyme {Labiées, Caryophyllées. etc.), 1. Organof/énie, p. 648. l,lLlACi:LS. — ASPAtiAGUNÉLb. 'i8-*i Payer ' n en donne qu'une idée bien incomplète el d où pourrait naître une fâcheuse assimilation entre inflorescen- ces qui ont des différences fondamentales. Ainsi, chez les Labiées, la floraison monte d'étages en étages cymifères, tandis quelle descend ces étages chez les Caryophy liées \ puis, dans cette dernière famille, peut-on passer sous silence la charpente du rachis, le plus souvent axilc dans la tribu (les Silénécs y mais sympodique au contraire dans celle dos .4 Isinées ? XCIII ASPARAGINÉES A. Kich. . 1. CONVALLARIA /.. 1. c. maîaiuL.; Lorey. 884. — %. — Mai-juin. — ce. —Bois. Les drageons sont nombreux et k mérithalles allongés, et, comme ils ne deviennent libres qu'après plusieurs années, le rhizome forme bientôt un vaste réseau horizontal. Il est parsemé do centres vitaux verticaux, à mérithalles très raccourcis et dont le sommet porte les feuilles et la tige. L'espace compris entre chacun de ces centres vitaux ou souches partielles forme un des articles du rhi- zome et chaque article est lui-même formé de plusieurs mérithalles. Les pseudorrhizes sont émises par tous les nœuds des mérithalles ; les drageons ne le sont guère que par les nœuds les plus voisins des centres vitaux. — Les sujets foliifères n'ont ({u'une fausse tige constituée par les gaines des feuilles, comme chez tant d'autres Mo- nocotylédonées ; ces gaines sont libres entre elles chez le Convallaria maialls; celles du Paris quadrifoUa sont soudées en un cylindre charnu. — Fleurs en grappe unilatérale, dressées avant Tanthèse, arquées- réfléchies pendant et après. 2. POLYGONATUM Dcsf. t\hizome souvent fétide, très rameux; articles charnus, subcy- lindracés, obscurément atténués sous le sommet. P. vulgare. 1. OrganogéJiie, p. 686, oo3, 336. \ 486 ASPARAGINÉES. Rhizome toujours fétide, peu rameux ; articles charnus, satté- imaiit de la base jusque sous le sommet . . P. multiflorum. Tiges anguleuses; pédoncules ordinairement 1-3 flores: éta~ mines à filets glabres P. vulgare. Tiges cylindriques: pédoncules 3-G llores: étamines à filets poilus P. multiflorum. 1 . P. vuig;at*e Desf. — Co?ivallaria Pohjgonatumh. ; Lo- rey, 883. — if. — Mai-juin. — C. — Bois de montagne, haies. Les individus vigoureux, qui ont les pédoncules rauieux pluri- flores, constituent le C. latifolia Hoffm.: Lorey, 883. Les feuilles des P. vulgare et multiflorum sont dirigées d'un côté et les fleurs de l'autre. La grappe commence au niveau de la cour- bure qui amène presque à l'horizontale la partie supérieure de la tige. La courbure de la tige et des pédicelles a lieu dans le sens de la déclivité du sol, mais pourtant avec des exceptions assez nom- breuses pour que je n'aie pas cru devoir citer (p. xir) le P. vulgare parmi les plantes qui offrent cette particularité. Les mêmes excep- tions se remarquent aussi pour la grappe du Gladiolus communis. — Suivant les sujets, les fleurs du P. vulgare sont inodores ou odo- rantes, et dans ce dernier cas le rhizome n'est pas fétide. «. P. multiflorum Ail. — Convallaria multiflora L.; Lorey, 884. — if, — Mai-juin. — G. — Bois argileux. Atteint parfois jusqu'à un mètre de hauteur. — Lorey dit les baies rouges à la maturité, bien qu'alors bleuâtres comme celles du P. vulgare. Les rhizomes des P. multiflurum et vulgare sont éminemment sympodiques. Chaque année en effet, ils montent à tige et sont dé- finis, lors môme que la tige n'est que foliifère, tandis qu'il est de règle, pour la grande majorité des souches, de n'être définies qu'au- tant qu'elles sont florifères. Il faut pourtant remarquer que, les 2-3 premières années après la germination, une tige manque aux jeunes Volygonatum ; ils n'ont qu'une feuille radicale pour toute végétation a<"rienne et leur rhizome est alors indéfini et dépourvu de cicatrices. Mais bientôt la plante possédera une tige foliifère e^ ASPARAdINKES. 487 plus tard une tige llorale, et le rhizome se marquera des cicatrices laissées par la chute de ces tiges. L'intervalle entre chaque cica- trice mesure Taccroissement annuel du rhizome, ou en d'autres termes la longueur de chaque article. Ces articles sont d'autant moins volumineux qu'ils comptent un plus grand nombre d'années et que par conséquent leur résorption est plus avancée ; ils persis- tent d'ailleurs très longtemps ainsi que les pseudorrhizes, ce qui est une note propre à la famille des Asparaginéea. — Les articles du P. vulgare sont ordinairement plus allongés que ceux du P. nnd- tiflorum et peuvent avoir jusqu'à 8 centim. de longueur; mais chez le P. multlflonim, à cause de l'étranglement prononcé qui existe vers le sommet des articles, les nodosités du rhizome sont plus ap- parentes quoiqu'elles ne soient pas plus volumineuses. Le rhizome du P. vcrticillatum AU. est inodore et moins robuste que celui des P. vulgare et multiflomm; puis le sommet des articles y est encore moins atténué que chez le P. viUgarp. — Les bourgeons de rempla- cement atteignent presque tout leur développement en automne : puis, au printemps, ils forment à leur sommet un empâtement ou nodosité qui porte la tige et d'où sortent les pseudorrhizes, les bourgeons de remplacement et les ramifications du rhizome. La grappe des Polygonatum est formée de pédicelles groupés en petits corymbes; ces pédicelles naissent de partition, et, comme il est de règle avec une telle origine, ils épanouissent leurs fleurs sui- vant le mode progressif. 3. MAIANTHEMUM Wigg. 1. M. mfoiiDm DG. ; Lorey, 885. — :^. — Mai-juin. — R. — Bois couverts. — Vau de Gevrey, combe de Marsan- nay (Lorey) ; Saulieu ! iCharleux) ; Marey-s-Tille {Morelet)\ Moloy!, Pâques 1, foret de Velours!, Gollonges!, Moux!, Longvay !. Le rhizome diffère de suite de celui du Comallaria maialis, en ce que les drageons naissent des nœuds les plus divers des articles et non pas presque exclusivement de ceux qui sont au voisinage des n^ntros vitaux. 488 ashaha(.i\f';ks. 4. PARIS L, B. P. qiiadrlfolla L.: Lorev, 882. — %. — Mai-juin. — C. — Bois couverts. Il n'est pas rare de rencontrer des individus à o-6 feuilles, avec augmentation correspondante dans le nombre des pièces de la fleur. Rhizome jaunâtre, un peu charnu, horizontal, rameux-drageon- nant, à articles (pousse annuelle) de 8-10 centim. de longueur et comprenant chacun trois mérithalles. Chaque article aboutit k un petit renflement où est la cicatrice de la tige détruite, et d'où est sorti latéralement le bourgeon de remplacement. Les drageons sont peu nombreux et naissent au nœud du mérithalle supérieur de quelques articles. Ils sont pleins et portent leurs pseudorrhizes aux points les plus divers des mérithalles: il en est de même pour les ramifications du rhizome ûe^i Polygonatinn : mais, chez les dw- callaria maialis et Maiantheinwn blfolium, bien que les drageons soient pleins aussi, Tinsertion des pseudorrhizes est limitée aux nœuds mérithalliens. o. RUSCUS /.. 1. R. aciileaftits L.: Loroy, 886. — if. — Mars, avril, mai, août, sept, etoct. — G. — Bois de monlagne. Rameaux foliiformes (cladodes) ovales ou lancéolés. — Fleurs parfois géminées. Depuis Turpin et de Candolle les expansions foliacées (cladodesi du iî. aculeatus sont considérées comme des rameaux aplatis-ailés. M. Duval-Jouve *, se rangeant à l'avis de Nées von Esenbeck et de Roch, veut au contraire que le cladode soit une feuille, tantôt libre, tantôt soudée à un rameau florifère émergeant au centre de la face supérieure de cette feuille. Il base son opinion sur l'anatomie des cladodes, qui, d'après ses observations, est celle des feuilles pour les cladodes stériles et pour la partie supérieure des cladodes florifères, tandis que la partie du cladode, inférieure à la fleur, 1. Bull, do la Soc. hol. de Fr., 1877, xxiv, p. i4:î-1 V8. ASl'ARAGIXKKS. 'iSO offre l'anatomie d'un rameau. Mais il n'y a rien déioanant à l'e que les cladodes stériles et la partie supérieure des cladodes llori- ières soient réduits à l'anatomie d'une feuille, puisqu'ils en pren- nent la forme et en remplissent les fonctions. En outre, l'interpré- tation de M. Duval-Jouve ne peut être admise en présence des ob- jections suivantes que je tire surtout des positions respectives du cladode et de la feuille-mère : 1) il serait étrange, quand le cladode se trouve stérile, et quand par conséquent, selon M. Duval-Jouve, il représente une feuille libre, de voir cette feuille aisselée par une autre feuille, la feuille mère qui est ici petite et scarieuse. 2j Si au contraire le cladode est fertile, c'est-à-dire soudé ii un rameau florifère, il doit en être la prime-feuille; or cette prime- feuille serait placée entre le rameau et la feuille mère, et superposée ninsi à cette dernière, insertion en contradiction avec les insertions opposées ou le plus souvent latérales que les primes-feuilles d'un rameau occupent dans toutes les autres plantes, par rapport ii In feuille mère. Enfin une prime-feuille est toujours beaucoup plus petite et non beaucoup plus grande que la feuille mère. 3) Le cladode terminal de la tige et des rameaux n'est pas une feuille, puisqu'il continue nettement et immédiatement l'axe, et que d'ailleurs une feuille ne .saurait jamais terminer un rameau. Les axes du Huscus aculcatus transforment leur sommet en épine, comme le font la plupart de ceux du Prunus spinosa. 4) Les feuilles, même les plus persistantes, finissent par tomber après un certain nombre d'années, ce qui n'arrive à aucun des cladodes du Ruscus acidcatiis: car tous, même les stériles, ou se dessèchent ou se détruisent en partie sans jamais se détacher de la plante. Pour ces divers motifs, on doit continuer de regarder le cladode comme un rameau aplati-ailé, tantôt stérile, tantôt fertile. U Asparagus officinale L. (Lorey, p. 881), abondamment cultivé dan? le? vignes des environs de Dijon, est presque naturalisé dans les bois et buissons du Val-de-Saône. Le rhizome est subligneux, rameux, écail- leux, horizontal, marqué à la face supérieure de cicatrices distique? correspondant aux insertions des tiges ; les pseudorrhizes sont robuste?, cylindrac«es et pivotante?. /|90 IJIOSCOBKES. XCIV. DIOSCORÉES (R Ba). 1. TAMUS L. I. T. communiai L.: Lorey, 886. — if. — Juin-jiiill. — C. — Bois couverts, buissons. Chaque année le tubercule, issu de la germination du Tamus com- munis, grossit, s'allonge inférieurement, émel surtout au pourtour de sa moitié supérieure de nombreuses fibres radicales et finit par de- venir énorme et pivotant. Cette masse charnue est de la nature d'une pseudorrhize ; c'est une production du système descendant. Elle est surmontée par le système ascendant ou souche, qui émet les bourgeons et qui, tout en faisant corps avec le tubercule, n>n constitue pourtant qu'une très faible partie. Dans les sols frais et hu- mides, beaucoup de fibres radicales sont ascendantes et montent affleurer la surface du sol. Le tubercule du T. communls n'est donc pas, à proprement par- ler, un véritable tubercule, puisque sa masse presque entière ap- partient au système descendant. Il en est de même d'une Biosicorép alimentaire, VIgname {Dioscorea Batatas Dcne), dont le tubercule n'est qu'une pseudorrhize claviforme, démesurément hypertrophiée. Ce tubercule diffère de celui du Tamiis communia en ce qu'au lieu de persister en toutes ses parties et d'être accrescent pendant toute la vie de la plante il se détruit et se remplace chaque année dans sa pseudorrhize charnue, et n'est persistant que dans son système ascendant, c'est-à-dire dans une petite et courte souche fibro-vas- culaire, anguleuse, do la grosseur d'une aveline, qui produit le bourgeon de remplacement, la pseudorrhize tubéreuse et quelques- unes des pseudorrhizes fibreuses. Le surplus de ces dernières est émis par le tubercule en sa partie supérieure (base organique) qui est contractée en un col plus ou moins allongé. J'ai du reste décrit ailleurs * tous les détails de la végétation souterraine de VIgname. Les tubercules des Ophrydées, à la différence do celui de VIgname, 1. Bull, de In Soc. cmtr. d'Horfic. de Fr.. 1873, VII, 2«= sérift, p. 733- 73K. iMoscoiiKiis. — ir,ii»i';F.s. \\)[ ne porif'iit jamais de libres radieales, et ne peuvent en aucune firconslance bourgeonner adventivement; en outre, leur bourgeon de remplacement est sessile, enchâssé en leur sommet, tandis que celui de Vhjname repose non sur le tubercule lui-même, mais bien sur une petite souche persistante. — On ne peut donc pas assimiler la masse charnue de VLjuame à un rhizome, puisque cette masse n'olfre aucune trace de mérithalles et ne possède ni ésailles ni b.JurgeOns normaux. Elle peut seulement, ainsi que celle du Tamus rommunis, émettre de? bourgeons adventifs : mais encore faut-il dans les deux plantes qu'une telle émission soit provoquée oh par la suppression de tous les bourgeons normaux, ou par l'amputation de la souche. XCV. IRIDÉES ii^s. !. IRIS L. Rhizome hypogé, dune progression assez rapide, parsemé de lilaments, à articles très distincts, et à rides transversales cicatrices laissées par la chute de.s feuilles) superficielles et espacées f. Pseiido-Acorufi. Rhizome épigé, dune progression très lente, dépourvu de fila- ments, il articles courts, presque indistincts, et a rides trans- versales nombreuses, profondes et rapprochées /. fififidisslma. Plante des lieux aquatiques: feuilles non fétides par le frois- sement : ileurs jaunes l. Pseudo-Acorus. Plante des lieux couverts; feuilles fétides sur le frais par le froissement; fleurs violettes I. fœtidissima. i . s. rœtidissinia L.; Lorey, 876. — '^. — Juin-juill. — A. K. — Bois argileux, haies. — Verrey-s-Salmnise, Aniiliy {Lorey): Thenissey (Lac/iot) : St-Romy !, Qiiincerotî, Dai'.'ey !, Venarey!, Milleryî, Coi\sainiî, etc. T. 7. (Icrinrinirri L. ^[.orey, ]i. S74' ?e rpiicontre ci et là sur les vieux Il lu 49i ir.iiH'Ks. murs et les toits de i-haïuiie où il se mîuutieut et s'étend uiêaie, grâce à son rhizome robuste et longuement ramenx. 11 abonde sur les rochers de Semur! et sur le^^ ruines du vieux château de St-Romain!. Z. I, Pseudo-Acoriis L. ; Lorey, 87o. — 'j^. — Juin- juill. — G. — Bords de;^ eaux, lieux humides. Le rhizome est défini-dichotome à chaque floraison; il reste in- défini et simple dans les stations très ombragées, car il n'est ja- mais alors que foliifère. — Après floraison le bourgeon florifère s'éteint, et deux bourgeons latéraux lui succèdent qui ne fleuriront eux-mêmes qu'après une période foliifère de 2-i- ans; mais comme le rhizome possède des ramifications de différents âges, et qu'il en est toujours quelques-unes à leur phase de floraison, la plante n'est jamais sans porter de fleurs. C'est là un exemple, commun du reste dans le règne végétal, de bourgeons les uns définis florifères, les autres indéflnisfoliifères sur le même rhizome. — L'I. fœtidissima, même florifère, a le rhizome simple et non dichotome, parce qu'or- dinairement il n'est pourvu que d'un seul bourgeon de remplace- ment. L'inflorescence des Iris est régressive en son ensemble et en ses détails, puisque la flottaison débute par le sommet de l'axe, puis descend au sommet des rameaux. Les /. fœ- tidissima et Germa7iicane comptent au total que 3-6 fleurs, tandis que 17. Pseudo-Acoriis en peut offrir jusqu'à 15. Les fleurs sont groupées 2-5 au sommet des rameaux de VL Pseudo'Acorus, avec une fallacieuse apparence de progres- sion, car les fleui^s centrales s'épanouissent les dernières; mais en réalité on est en présence d'une ombelle de cymes unipares sessiles. Chez un Iris des jardins, à grandes fleurs odorantes et bleuâtres (/. pallida hmk'l)^ les cymes ne sont pas sessiles, mais insérées sur de petits axes sympodiques, longs de quelques millim. Il en résulte une courte gt'appe de cymes dont les fleurs les plus jeunes se trouvent les plus élevées en apparence el correspondent ainsi aux fleurs cen- trales de l'ombolle do cymes, qui termine les rameaux de ii;ii>i;i.s. — a:\i\rvi. mih:es. 4V):j 17. Pseudo-Acorus. D'ailleurs la position de certaines brac- tées, qui seraient adossées à Taxe caulinaire prolongé idéa- lement, doit de suite mettre en défiance contre l'existence d'une ombelle ou d'une grappe progressive, puisqu'une pa- reille position ne permet pas d'attribuer ces bractées à l'axe caulinaire, mais oblige de les rattacher à des axes latéraux de divers ordres. — Dans un autre genre de la famille, le Qi,enve Giadiolus, le type de l'inflorescence est au contraire progressif, car les fleur? sont solitaires le long d'un rachis axile, et s'ouvrent successivement de bas en haut. Il est vrai que les deux bractées qui accostent chaque tleur sont un indice de cyme; mais enfin cette cyme ne se développe pas, et le ferait-elle, que l'ensemble de l'inilorescence n'en res- terait pas moins progressif, et séparei-ait toujours nettement un Giadiolus d'un Iris. XCVI. AMARYLLIDÉES H. Br. . l. NARCISSU^ L. Bulbe irrégulièrement ovoïde, à tuniques fortement sillonnées, les externes blanc-roussàtre à la résorption, caïeux l-i . . N. poeticus. Bulbe ovoïde, k tuniques obscurément sillonnées; les externes brunes à la résorption : caïeux nuls ou très rares y. Pseudo-yarcismis. Fleurs blanches, à couronne rosée au sommet, beaucoup plus courte que le périanthe N. poetlcus. Fleurs jaunes, à couronne concolore, égalant le périanthe. . iV. Pseiido-Narcissus. 1. :v. poeticns L.; Lorey, 879. — !^. — Avril-mai. — R. — Prairies. — xNuits, Lugny, Léry, Baigneux (Lorey); pré de fontaine Merle à Ranges ( IVebe?') ; bois des Maillys 41) i A.MAI'.VI.I.lliKKS. [Pcltier); Sl-Keni\ 1, Crépaiiî. K;iin-lez-.Moiitbnr(l !. piv de Yadenay à Lucenay-lc-Duc !, Hiel-les-Eau\ !, Val-Coutlioî. Fleurs dressées avant l'anlhèse, horizontales pendant et après par arcuro du sommet de la hampe, de môme que chez le iV. Pseudo- yarcissufi. — Hampe parfois biflore. «. :%'. i»scucio-:\ari>isiius L.; Lorey, 878. — ^. — Mars- avril. — R. — Bois de montagne. — Mcssigny, Gevrev. Beaune {Loreij)\ Saulieu {Lombœrd) ; St-.Vndeux dans l< s hoisà ronestderétang(^^r//i/o/) ;Lignerolles {Magdelaine) ; Val-Suzon!, Lantenay!. ^ 2. LEUCOIUM L. a. L,. veB'num L.: Lorey, 880. — if. — Pévr.-niars. — A. U. — Bois couverts. — Vallées de Messigny, de Mar- sannay et de toute la Côl(^ {Lorey)\ (j^wes {Lombard); riavigny !, (^ourtivron î. .3. GALAMHl S /.. B. U. nixskWm L. — ^. — Févr.-mars. — RKR. — Bois de Lachaume entre Lachaume et Vanvey (Magdelaine\)\ récolté près des confins de la Gôte-d'Or dans les taillis entre Lesgoulles et Rouvre (Hante-Maine) parM. Magdelaine, et à St-Aignan (Nièvre) parM. (^harleux. Indiqué sur l'autorité de Durande dans la Flore Française de de Gandolle au Mont-Afrique, à Lantenay et à Sombernon, mais sans doute par suite de quelque confusion avec le Leiicoumi vernum. En général le bulbe (\.q?> Amaryllidées {Narcissus poeticus , N.pseiulo-NarcissuSy Galanthus ?iwalis, J^eucoiumveiiium, Jonquille, etc.) ditïère de celui des Liliacées par une féti- dité plus fréquente, par des rainures longitudinales, par l'absence d'une série apbylle, absence qui n'est que l'ex- ception chez les Liliacées, par la tuiii({ue la plus intérieure AMAIiVLMI»i:i:s. OKC.HIDÉES. i'Jo du bulbe (lorilere ouverte el non fei'mée, par la banipe non amincie-atténuéc en la partie incluse dans le bulbe, mais au contraire élargie, par la présence fréquente de ^-3 hampes dues à révolution llorale de caïeux latéraux enveloppés dans les tuniques extérieures du bulbe llorifère, par la destruc- tion des tuniques retardée jusqu'au printemps, eniin par la petitesse du bourgeon de remplacement. Il faut ajouter ce- pendant que quelquesLzY/acéf^^ bulbeuses à rhizome, comme VAllium acutanrjulum, ont de commun avec les ^^«ry/Z^We^ l'absence d'une série aphylle. la durée des tuniques, la peti- tesse du bourgeon de remplacement et la présence de 2-3 hampes au Inilbe llorifère. XGVII. ORCHIDÉES Juss. ) Tribu I. OPHRYDÉES. Sdiu'lii- luliéi'ituniic. 1. ACEKAS //. Hi\ I . A. aiifliroi»oi>lioi*aK. Bi'. — Ophrijs atUhropophora L.: Lorey. 862. — '}f. — Mai-juin. — C. — Friches, pe- louses. îi. LOKOGLOSSLM Rich. 1. tj iifrcinum Kich. — Orchis hbcùia Cvànlz: Lorey, 861. — ::^. — Mai-juin. — C. — Friches, pelouses, bois. Labelleà sommet parfois échancré-bilobé. — La plupart des la- belles ont leur moitié supérieure cunlournée eu spirale qui se di- rige à ;:aache. iîJO OHClIlDKi'.S. ;î. ANACAMPTIS liich. I . \. pyrainîclaiisHich. — Oixhis pyramidalisL.\ Lo- rey, 860. — ^. — Mai-juin. — C. — Pelouses, bois. i. ORCHIS L. 1 Tubercules entiers "^ Tubercules palmés ~ 2 Périanthe à divisions extérieures conniventes en casque avec les 2 intérieures 3 Périanthe à divisions extérieures non conniventes en cas(iue avec les 2 intérieures <• 3 Labelle trilobé, à lobe moyen entier ou tronqué-subémarginé. . 0. Mono. Labelle tripartit, à lobe moyen profondément bifide i i Bractées égalant moitié de la longueur de l'ovaire; fleurs peti- tes; éperon 2-3 fois plus court que l'ovaire. . 0. mtidata. Bractées 2-3 fois plus courtes que l'ovaire: tleurs grandes ou assez grandes ; éperon égalant presque moitié de l'ovaire. . ;i :i Fleurs grandes; casque ovoïde-subglobuleux, d'un pourpre plus ou moins foncé 0. piirpiirea. Fleurs assez grandes : casque ovoïde, acuminé, d'un rose pâle. 0. galeata. 6 Bractées uninervées : éperon égalant presque l'ovaire. . . . 0. mascula. Bractées plurinervées; éperon notablement plus court que l'o- vaire 0. laxiflom. 7 Tige pleine même après floraison ; feuilles supérieures bractéi- formes: périanthe à divisions extérieures latérales étalées; bractées la plupart plus courtes que les fleurs. 0. mamlata. Tige fistuleuse même avant floraison ; feuilles supérieures non bractéiformes ; périanthe à divisions extérieures latérales redressées; bractées la plupart plus longues que les fleurs. 0. hiUfolia. I. o. uslolaia L.: Lorev, 859. — '2^. — Mai-juin. — ORCHIDÉES. 497 R. — Pelouses. — Gouville {Lorey)\ St-Kemv :, chaumes d'Auvenet !. t. O. puriiureaHuds. — O. milik/ris D C.:Loi'e\\ 8o7. — :^. — Mai-juin. — C. — Bois, friches des coteaux. Grandeur et forme du labelle extrêmement variable, comnie chez tant d'autres Orchidées. — On rencontre assez souvent la var. hyhrida (0. hy brida Bnngh.), dont le casque est d'un pourpre peu foncé et dont les divisions du lobe moyen do labelle sont presque aussi étroites que les lobes latéraux, plus ou moins divergentes et parfois incisées-dentées. — Les pièces extérieures du périanlhe sont cohérentes entre elles en leur moitié inférieure, mais si légè- rement que la moindre traction les met en liberté. — Face supé- rieure des feuilles brillante-vernissée. ». O. g^aicata Lmk ; Lorey, 858. — !^. — Mai-juin. — A. G. — Pelouses des bois, prés secs. — St-Remy!, Riel- les-Eauxl, Montigny-s-Auhe!, xMoloy!, Val-Suzon !, etc. Un échantillon d'O. simia Lmk ma été communiqué par M. le Df Gillot comme provenant de Nolay. — Lorey (p. 837 et 8.^9) signale VO. varie- t/ata Lmk au parc de Dijon et dans les bois et ÏO. coriophora L. à Ma- gny et à Jouvence ; M. Lombard mentionne aussi ce dernier Orchis h Liernais. Mais ces plantes n'ont pas été revues depuis. 4. O. iiorio L. ; Lorey, 857. — if. — Avril-juin. — A. G. — Prés, pelouses. — Pré de Fontaine-Merle à Pan- ges !. Lamarche !, Seurre !, Santenay !, Laroche-en-Brenil î. etc. Lobe médian du labelle tantôt plus large, tantôt plus étroit que les latéraux. 5. O. mascnia L.; Lorey, 856. — ^^. — Avril-mai. — G G. — Bois, prés. Périanlhe à gorge blanche ou rosée, à divisions externes aiguës, ou acuminées (0. sperjosa Host) ; labelle trilobé, trifide ou tripartit d;ins le même épi. lus <.>i!( iiiiiÉi;s. La lige est pleine même ;i la (loraisuu, comme celles des 0. nmrii- lafa et Lûror/lossumhlrclnum. «. O. laxifloraLmk; Loir} , 855. — '^^. — Mai-juin. — K. — Prés mai'écageux. — Magny, Sauloii. Chevignv, Seurrt^ {Lorey)\ Laignes!. queue de lélang Bailly à Larrey-iez- Poinçon!, Villedieu !, Gevrolles!. Je n'ai rencontré dans le département que la variété paiustrls [O.paliistris Jac(].)qui dilïère dti type parle lobe médian du labelle égalant ou dépassant les latéraux, au lieu d'être beaucoup plus court ou presque nul. Lorey donne au labelle de sa plante un lobe médian tantôt presque nul, tantôt au contraire égal aux latéraux, d'où l'on peut induire qu'il a rencontré les deux variétés. A la floraison, le tubercule de remplacement n'est ^aère quau cinquième de sa grosseur, tandis que chez les Oichldées non aqua- tiques il est alors arrivé à son volume presque complet. î. o. niaeuiaia L.; Lorey, 854. — ^. — Mai-juin. — C. — Prés, bois argileux. Lobe moyen du labelle parfois beaucoup plus étroit et plus lonj: que les latéraux. — Les feuilles des 0. maculata, latifolia et mas- cula sont tachées ou non de brun noirâtre, et leurs fleurs sont quelquefois blanches. — Un 0. maculata tératolopique avait 4 pièces au périanthe (2 extérieures et 2 intérieures) et 2 étamines à anthères bilobées: il était dépourvu de labelle et d'éperon. S, o. latifolia L.; Lorey, 854. — ^. — Mai-juin. — ce. — Prés aquatiques. Dans le même pré, des sujets ont leurs feuilles inférieures et moyennes oblongues-ovales, étalées; d'autres ont toutes leurs feuilles étroitement lancéolées, dressées (0. incarnata L.). Enflii, une variété avec feuilles encore plus étroites, tige plus grêle et épi pauciflore, représente l'O. incaniatah. j5. angust i fo lia 'Rchb.: G. G., et se rencontre àPontailler! et dans la Combe-Noire du Val-des- C houes!. Lorey (p. 855) ludique à Lu^igiiy ÏO. pdl/ens [0. sam^nii:inaL., secuud. Duret, Op. ynanmcr.; uoii O. iiallom L. . or.cuiDEts. VJ!j ;>. OPHRYS L. 1 Labelle terminé par un appendice i Labelle dépourvu d'appendice à son extrémité ;} 2 Appendice recourbé en dessus, rarement étalé: anthère à bec court droit 0. arachniks. Appendice recourbé en dessous; anthère à bec lon^s flexueux. 0. apifera. 3 Labelle entier ou échancré au sommet avec ou sans dent au fond de Téchancrure ; les deux divisions intérieures du pé- rianthe oblongues-lancéolées 0. arcmifem. Labelle trilobé ; les deux divisions intérieures dupérianlhe lili- foi^mes 0. mmclfem. 1. O. iiiuAcifera IJirds. — (). myndes Jacq. ; Lorey, 803. — 1^. — Mai-juin. — C. — Pelouses, friches. «. O. aranifera lluds.: Lorey. 863. —^. ^ Mai-juin. — A. C. — Pelouses, bois. — St-Remy !, Buffon 1, Viser- ny!, Moutiers-St-Jeanî, etc. Varie à tleurs jaune-verdàlre ;var. Pseadu-Sprrjjfum Coss. Geriii. — 0. Pseudo-Speculum DC). Saillies latérales du labelle plus ou moins prouoncées. ». O. araeliiiites Holï'in.: Lorey^ 864. — 'ic. — Mai- juin. — C. — Pelouses, coteaux incultes. Les deux divisions intérieures du périanlhe suât quehiuefois blanches. — Des sujets ont l'appendice du labelle étalé, non ledressé, ou encore trilobé, non entier. I. O. apifera Huds. ; Lorey, 865. — '^. — Mai-juin. — C. — Pelouses. Les tleurs offrent assez fréquemment les variations suivantes : divisions intérieures du périanlhe tantôt réduites à une dent trian- LTulaire très courte, tantôt presqueaussi longues quelesextérieures: divisions extérieures rélléchies, non étalées: lobes latéraux du h- 000 ORCHIDÉES. Jjelle à peine ^ibbeux, longuement acuminés et non triangulaires, étalés et non infléchis ; lobe médian du Libelle à bords étalés et non réfractés ; sommet du label le renversé en dessous en toutes ses parties, au lieu d'être recourbé en dessus avec appendice replié en dessous. VHerminiufu Monorc/ns K. Br. {Opfu'ys Mono)-chis L.j a été indiqué par Lorey (p. 865) à Cussy dans les prés autour de la ColoiiDe, et par Fleurot et Boreau à Semur dans les bois de Moiitille. 0. GYMNADENIA R. Br. 1 Fleurs verdâtres ; éperon très court G.viridis. Fleurs rosées ou purpurines: éperon allongé 2 2 Eperon une fois plus long que l'ovaire G. conopsea. Eperon égalant à peine l'ovaire G. odoratissima. 1. G. conopsea K. Br. — Orchis conopsea L.; Lorey, 853. — ^. — Mai-juin. — C. — Bois, friches. Des individus ont l'épi grêle et les petites fleurs du G. odoratis- sima. «. €«. odoratissima Rich. — Orchis odoratissima L.; Lorey, 853. — ^. — Juin-juill. — RR. — Bois humi- des. — Vallées de Messigny et de Savigny {Lorey)\ Voulai- nes {Lombard); Charrey-s-Seine !, Moloy î, Avot!, Grancey- le-Ghâteau!. Lobes latéraux du labelle oblongs ou ovales-triangulaires. ». G. viridis Rich. — Orchis viridis Grantz ; Lorey, 852 —if. — Juin-juill. — R. — Prés, bois. — Val-des- Ghoues(£om/) ;Noiron-lez-Gîteaux (Fz«//«/ies î): La Guette, Liernais {Lombard): pré de Fontaine-Mérle à Pangesî, Flamraerans !, Nolay !, Laroche-en-Brenil !. 7. PLAÏANTHERA Rich. I. P. btfoifa Rich. — Orchis bifolia L.; Lorey, 860. — ■^. — .luin-juill. — C. — Bois argileux, prés. OnCH IDÉES. .")U1 La variété monlana [P. moutana Schmidl) a les lobes de ses an- thères espacés et divergents inférieurement. — A. C. — Laignes !, Larrey-lez-Poinçon !, prairies d'Orgeux ! et de Brognon !, Satenay, etc. — Des formes intermédiaires relient celte variété au type : ainsi des anthères ont leurs lobes très espacés mais parallèles, ou encore divergents mais presque contigus supérieurement. Du reste il arrive souvent que les lobes, d'abord parallèles, deviennent dans les vieilles fleurs plus ou moins divergents par suite d'un élargissement de la partie inférieure de la colonne. L'éperon est très allongé et, comme chez le Delphinimn Consolida, contient un liquide sécrété par la Heur. TRIBU II. NÉOTTIÉES. Souche non tubériform''- a. LIMODORUM Tourn. I. 1^. aboriiTMmSw.; Lorey, 872. — if. — Juin-juill. — A. C. — Bois de montagne. — Gouville, Marsannay, Concœur, Meuisault (£ore2/);St-Remy î, Pothières!, Veux- haullesî, Vauchignon !, etc. Rhizome horizontal, tortueux ; pseudorrhizes peu nombreuses, fétides, persistant plusieurs années, souvent plus grosses que le rhizome, cylindracées-claviformes, pourvues d'un grêle système fibro-vasculaire. Cette plante ne m'a jamais offert de traces de pa- rasitisme; elle végète, ainsi que le Neottia Nidus-avis, beaucoup plus bas que les autres Orchidées. î). GEPHALANTHERA Rich. 1 Fleurs rouges; labelle aigu; ovaire pubescent-glanduleux . . C. ruhra. Fleurs blanchâtres ; labelle obtus ; ovaire glabre 2 2 Feuilles ovales-lancéolées : bractées égalant ou dépassant l'o- vaire (]. Qrandifïora. 502 ^ OIU.HIDÉES. Feuilles étroitement lancéolées; bradées plus courtes que l'o- vaire C. Xiphophylhm. 1. C. grraiicliflora Babingt. — Epipactis pallens S\v. ; Lorey, 868. -— '^. — Jiiin-juill. — A.R. —Bois. — - Di- jon, Marsannay,iMeursault {Lorey)\ Marey-s-Tille (Morekt); St-Remy!, Flavigny!. Larrey-lez-Poinçon î. «. c. Xfphopiiyiium Rcbb. — Epipactis emifolia^w. Lorey, 869. — '^. — Juin-juill. — A.R. — Bois. — Lugny, bois de montagne de la Côte {Loretj] : St-Remy !, Gevrolles î. 3. €. l'ubra Ricb. — Epipactis rubra Ail.; Lorey, 869. — if. — A.C. — Bois de montagne. — Messigny. Val-Courbe (Lorey); St-Remy î, Vil ledieu!,Montigny-s- Aube!, Val-des-Choues !, etc. Inflorescence roulée en crosse avant lanthèse. 10. EPIPACTIS Hich. Plante drageonnante E. palustris. Plante non drageonnante R. laUfolia. Labelle égalant ou dépassant les divisions extérieures latérales du périanthe, à lobe médian orbiciilaire-obtus ; capsule oblongue-ovoide, pubescente, à pédicelle long de 2-5 millim. IL paInstKis. Labelle plus court que les divisions extérieures latérales du périanthe, à lobe médian ovale subacuminé ; capsule obo- voïde glabre, à pédicelle long- de 8-10 millim . E. laUfolia. 1. E. latifolla AIL; Lorey, 870. — '^. — Juill.-sepl. — C. — Bois, IViches, bords des routes. La variété atronibens {E. atrorubens Schult. — E. nmrophylla Lorey. 870 : non Sw.) diffère par ses fleurs dun pourpre foncé et sou labellf, à ofibbosilés plus décidément plissécs-crépues. On trouve du reste des/*;, latifolla nxitc les bradées courtes de lE. atrorubem. OKCHIUÉKS. 5():Î (le même (|ue celiii-i'i peut avoir les lonnae> hraetrfs de VF., latifn- li'i. Les deux piaules croissent souvent eu une même station. Pseudorrhizes cylindracées, mais plus grosses en leur moitié ter- minale, comme chez le Cephalanthem grandiflora. 2. K. palusfris Grantz ; Lorey, 871. — ^. — Juin-juill. — A. R. — Bois lurl'eux, aquatiques. — Jouvence {Lorey)\ Val-des-Ghoues, St-Léger-de-Fourches (Lombara) : St- Kemy î. Moloy!, Selongey !, queue de l'étang Bailly cà Lai'- i^y-iez-Poinron !. Orgeux !. Rhizome horizontal, allongé, rameux-drageonnant. Les pseudor- rhizes naissent dans la moitié antérieure des articles, et les dra- geons près de l'insertion des tiges. Avant et pendant l'anthèse, les (leurs des Epipactis pahistrl^ et fatifolla sont horizontales ; après, elles se réfractent chez l'/;. pn- litfitrU. mais restent horizontales chez VF. hififnlîa. II. NEOTTIA Hic/> Pseudorrhizes allongées, peu nombreuses, simples, diri^:ées eu tout sens iV. ocalu. l^seudorrhizes courtes, très nombreuses, raides, dirigées en deux sens, c'est-à-dire de chaque côté du rhizome N, Nidus-avi>^. Plante verte ; 2 feuilles, assez rarement 3, largement ovales . -\. ovata. Plante décolorée-jaunàtre, aphylle, munie d'écaillés N. Nidus-avia. 1. .\. oTata Blutï. et Fing. — Epipactis ovata AIL; Lo- rey, 867. — '^. — Mai-juin. — G. — Bois couverts, hu- mides. La fausse lif»e des sujets non florifères est létragone: elle est formée par la soudiir.- des gaines des feuilles. 2. \. \icliift-aviM Rich. — Epipactis Sidiis-avis AH. ; .)04 OKCHIltEJiS. Lorey, Si5S. — ^ ou lo? . — Juin juill. — A. R. — Bois. — St-Remyl, Buffonî, Lugnv !, Val-des-Choiies !, etc. Le rhizome est horizontal, rameux, grêle, à peine aussi gros que les pseudorrhizes. Il se détruit à la façon ordinaire, c'est-à-dire par son extrémité postérieure, à mesure que la partie antérieure s'allonge. M. Prillieux * dit que la plante péril après floraison, puis se survit à l'aide de bourgeons nés k lextrémité de quelques-unes de ses pseudorrhizes. Ce que j'ai observé n'est pas d'accord avec cette double assertion. En effet, parmi les nombreux individus florifères que j'ai arrachés, presque tous portaient à la fois une tige desséchée de l'an précédent, une tige en fleurs, et des bour- geons de remplacement à l'aisselle des écailles de leur rhizome. Un petit nombre de sujets seulement avaient péri ; mais ils étaient plurannuels, et, pas plus sur eux que sur les sujets vivaces, je n'ai pu observer de bourgeons adventifs à l'extrémité de leurs pseudor- rhizes, bien que l'existence de ces bourgeons ait été signalée '^ en- core par MM. Reichenbach, Irmisch et Hofmeister. — Les pseu- dorrhizes sont atténuées vers leur extrémité ; elles se rompent très facilement, car elles n'ont qu'un système vasculaire très appauvri. Elles sont déjetées de chaque côté du rhizome, à la manière de cheveux qu'une raie médiane partage au sommet de la tête. — iPendant les années qui précèdent la floraison, le N. Nidus-avis a une existence purement hypogée, de môme que les Orobanche, Mo- notropa et Limodorum. — Le sol où croît le N. Nidus-avis est tou- jours traversé par de nombreux filaments d'un m3^cehum blanchâtre, comme on le remarque aussi dans les stations du Monotropa Hypo- pitys et du Limodorum abortivum; mais je n'ai jamais constaté d'adhérence avec les racines soit mortes, soit vivantes des plantes voisines. 12. SPIRÂNTHES Ric/i. •2-4 pseudorrhizes fusiformes-cylindracées, assez grêles . . . S. œsticaHs. 1-2 pseudorrhizes fusiformes-oblongues, assez robustes . . . '. S. autumnalis. 1. Bull, de la Soc. bot. de Fr., 1857, IV, p. 41-43. 2. .lui. Sachs, Traité de liot., trad. Vau Tieghem, p. 202. OHCHIDKKS. 50^) Tige feuillée, naissant du centre d'une ruseile foliifère . . . S. œstivalis Tige aphylle, naissant du centre d'une rosette de feuilles dé- truites, accostée d'un ou de deux bourgeons de remplace- ment S. autumnalls. 1. S. acsttivalljs Kich. — If. — Juili.-août. — RR. — Pelouses humides argileuses. — Semur {Leclerc, Boreau) : pâtis de Viel verge î. %. %. auiuniDaiis Rich. — Neottia spiralis Sw.; Lo- rey, 866. — ^. — Juiu-juill. — R. — Prairies. — Mon- taut,Rôncourt, Cîteaux, Seurre (Zom/) ;Lamarclie-s-Saune!, abonde dans les pelouses voisines de l'étang de la Grand' Borne à Longvay!. La souche du S. aiiiumnalis, qu'on a souvent décrite comme in- définie, ne l'est pourtant qu'en apparence. L'évolution des bour- geons a en effet deux périodes distinctes : ils produisent une ro- sette de feuilles à la fin de l'été et ne deviennent tlorifères que l'an suivant, alors qu'ils ont perdu leurs feuilles, et la tige paraît latérale, parce qu'elle est contiguë k la nouvelle rosette de rempla- cement. D'ailleurs cette tige est parfois accostée non pas d'un seul mais de deux bourgeons collatéraux de remplacement, et se prouve alors nettement centrale-terminale- Chez le S. œstivalis, la rosette de feuilles ne parait qu'au printemps, et, comme elle n'est pas en- core détruite à la floraison, c'est de son, sein que s'élève la tige flo- rifère. 13. GYPRIPEDIUxM L. 1. c. Caiceoius L.; Lorey, 873. — .Juin-juill. — RRR. — Bois. — Val-des-Ghoues !, Voulaines (Lorey) : — Indi- qué à x\uberive (Haute-Marne) près des confins de la Gôte- d'Or. Les tubercules simples des Orchidées sont subglobuleu\ (OrchisMorio. O. laxiflora, Anacamptis pyramidalis , ^io) , ou ovoïdes {Orcliis purpurea, O. galeata, Acerm anthro- r.iUi «nu:nii)i:i.s. pophora, etc.); h\< lultoirules palm(';< >oiU. ordinairemenl compiMinés obovoïdes {Orchis maculata. O. latifolia). IJi prolongement filiforme-cvlindracé tei-mitie chaciuie des di- visions des tubercules palmés et ce prolongement se retrouve aussi dans le tubercule simple du Vlatanthera bifolia. — Les tubercules de la plupart des espèces sont plus ou moins velus-pubescents {Loroglossum hircumm^ Orchis mascida, Platanthera bifolia^ Op/i?^t/s, etc.). Les tubercules {Loroglossum hircinum^ Orchis mascula, O. purpurca^ G^imnadenia conopsea, Ophrys api fer a. etc.) sont distiques et alternent entre eux, car le nouveau qui est opposr au tubercule mère se trouve invaginé dans la pellicule du tubercule résorbé Tan précédent. Il nv a donc pas progression, mais oscillation alternative à droite et à gauche. Le mouvement n'est que dun quart de cercle chez le Platanthera bifolia \ aussi celte espèce met-elle quatre ans au lieu de deux |)0ur i-evenir occuper la même place. Si, au printemps. Ion supprime le tubercule naissant (\.\mç Orchidée, un second se développe à l'aisselle d'une écaille ou gaîne foliaire moins inférieure, et à l'opposite de celui qui a été enlevé, c"est-à-dire que ce second tubercule se forme du côté du tubercule mère. Il n'y aura donc pas. celte année, alternance dans le mouvement, mais bien une progression accidentelle. Le Loroglossum hircinum se prête très bien à cette expérience. Parfois on trouve normalement deux tubercules de remplacement; ils sont opposés, et le supérieur ou moins gros est précisément celui que ferait développer la suppression de l'inférieur. Sur ï^ Orchis Mo- rio, 3 m'ont offert chacun deux tubercules de remplacement. Cette gémination de lubercules se présent(* encore, mais beaucoup plus raiement, chez les Orchis mascnla. Gifmna- denia conopsea^ OpJmjs nranifera. O. arachnites^i'Ui. Il est donc en ùénéi'al inexact de dire (lue les Orchidées ORCHIDÉES. o07 ont à la fois deux tubercules ; elles n'en ont qu'un seul qui se résorbeetse détruit à mesure- que celui de remplacement se développe, de sorte qu'il n'y en a jamais qu'un seul en pleine vie. Aussi, quand on arrache un sujet en fleurs, voit- on très bien que l'un des tubercules, le tubercule mère, est tout flétri et a perdu déjcà moitié de son volume. LHermi- nium Monorchis ne dilïère pas sous ce rapport des autres Orchidées', mais, au lieu d'un bourgeon de remplacement unique et plus ou moins sessile, il en possède 3-5, et qui sont assez longuement pédicellés dans le sens horizontal. Chacun deux deviendra libre par la destruction du pédicelle et formera un nouvel individu. Le nom spéciflque de Mo- noi'chis consacre donc une erreur; car celte plante, par suite d'un arrachage défectueux borné au tubercule mère ou à cause de la formation tardive (après floraison) de ses tu- bercules de remplacement, avait été d'abord regardée comme faisant contraste avec les autres Orchidées par l'absenced'un tubercule de remplacement, alors qu'au contraire elle en présente toujours plusieurs. Suivant les espèces, les tubercules de remplacement sont sessiles {Orchis ?7iacuiata), ou pédicellés brièvement et dans le sens descendant (0. Morio); Y Hermijiium Monorchis fait exception par ses pédicellés allongés et horizontaux. — Les pédicellés sont formés d'un mérithalleunique et flsluleux, avec une paroi mince et membraneuse d'un côté, épaissie- vasculaire de l'autre. Le pédicelle devient un organe de des- cente, s'il apparaît chez des espèces qui en sotit dépourvues, ou s'il s'allonge plus que de coutume; chez les espèces, qui l'ont descendant, toute modification dans sa longueur cor- respond à un changement dans l'état hygrométrique ou dans l'épaisseur de la couche superficielle du sol. Quand le pé- dicelle garde la même longueur, la souche reste au même niveau ; c'est ce qu'on voit très bien dans \ Orchis Morio. Le pédicelle de cette espèce est en effet long de 2-3 centim. ; II. 11 508 (UU.lllDKLS. mais comme la tige émet pseuclorrhizes et tubercule de rem- piacement non pas à sa base même, c'est-à-dire au niveau du tubercule mère, ainsi que chez la plupart des espèces, mais plus haut que cette base, il s'ensuit que la plante ne change pas de niveau et que l'absence d'un pèdicelle en- traînerait chaque année un surhaussement de 2-3 ccntim. — Si une Orchidée a besoin de se rapprocher de la surface du sol, elle raccourcit le pèdicelle de son tubercule do rempla- cement; si elle appartient à une espèce non pèdicellée, elle surhausse le point d'insertion de ce tubercule, et le tubei - cule ne naîtra plus à l'aisselle de la gaîne caulinaire la plus inférieure, mais bien à celle de lune des gaînes intermé- diaires. Diverses opinions se sont produites sur la nature du tu hercule des Orchidées. M. Germain de St-Pierre ' le re- garde comme une agglomération de racines; M. Fabre ^ lui donne pour origine le système ascendant et caulinaire, et n'en fait que l'extrémité hypertrophiée d'un rameau ; enfin MM. Caruel ^ et Prillieux \, après de Candolle et Aug. de St-Hilaire, sont d'avis qu'il est constitué par un bourgeon logé au sommet (base organique) d'une racine hypertrophiée. C'est à cette dernière interprétation que je me range sans hésiter; mais il s'ensuit que le corps charnu des Orchidées n'est pas un véritable tubercule, puisqu'il appartient, sauf le bourgeon du sommet, au système descendant. Les digita- tions du tubercule de certaines espèces (0. maculata) sont dues à la partition, et souvent en outre un aplatissement plus ou moins sensible indique dans le tubercule une inter- vention de la fasciation. Le tubercule doit son volume à l'hypertrophie du cylin- dre central, au sein duquel sont épars les faisceaux vascu- 1. Bull do la Soc. hot. de Fr., II, ISoo, p 0,j7-GG4. 2. J/jid., m, 185G. p. 9G et ÏV, 1857, p. G9-70. 3. Ibid. III, p. 1G3-16G. i. /Am. XI il. 18GG, p. 71-74. ORCHIDÉES. 509 laires. Quand un tubercule est envoie de résorption {Orchis mascula^ O. Morio^ Loroglossum hircimtm, Platanthera hifolia etc.), la coupe transversale offre une surface grisâtre parsemée de réticules blanches. Les points gris sont occupés par le tissu libérien contigu aux faisceaux vasculaircs, le- quel est plus lent à se résorber ; tandis que le tissu con- jonctif intermédiaire, déjà profondément altéré, change de couleur et se dessine en l'éticules Idanches. Sur une coupe longitudinale, les faisceaux vasculaires et le tissu libérien apparaissent sous forme de filaments cylindracés-subtétra- gones, qui ont été parfois pris pour autant de racines en- fermées dans une enveloppe commune ; mais le système vas- culaire des pseudorrhizes contredit à cette opinion, car il est tout autre que celui des faisceaux de ces filaments. L'emi)ryon des Orchidées consiste en un petit corps cel- lulaire, indivis, acotylédoné, dépourvu de plumule lors de. la maturité de la graine ; la première feuille et les premières pseudorrhizes ne se forment que postérieurement à la germi- nation. Le tubercule de germination ne correspond donc pas à un axe hypocotylé. D'ailleurs, s'il en était ainsi, ce pre- mier tuhercule appartiendrait au système ascendant et dif- férerait gravement des tubercules ultérieurs qui tous sont constitués par le système descendant. Le bourgeon qui surmonte le tubercule de remplacement est dès la fin de la floraison accosté de quelques pseudorrhizes et proéminent de 6-12 centim. chez les Platanthera hifolia, Orchis maculata et Gymnaclenia conopsea. A la même époque, ce bourgeon est au contraire dépourvu de pseudor- rhizes et très peu proéminent dans les tubercules des Orchis Morio et laxiflora\ enfin il est caché dans une petite dé- pression chez les Orchis pur pur ca^ galeata et Anacamptis pijramidalis. Le bourgeon du Platanthera hifolia est laté- ral, non terminal, parce que le sommet du tuhercule est constitué par l'extrémité épaissie du pédicelle. ri 10 ORC.IIIDÉKS. Trois phases végétatives se succèdent dans l'existence de la grande majorité des Néottiées ou Orchidées non tubé- reuses [Cephalanthera rubra^ Epipactis IcUifolia, E. palus- tris, etc.) : rosette radicale pendant les années qui suivent la germination, puis tige foliifère et enlin tige llorifôre. Du- rant la première phase la souche est indéfinie ; pendant les deux autres elle est définie, émet un bourgeon de remplace- ment et ne possède plus de feuilles radicales. C'est l'évolu- tion d'un Polygonatum vuigare^ d'un Lilium hulbiferum ou crocciim^ etc. Chez quelques Néottiées cependant, comme les Spiranthes, la seconde phase fait défaut, c'est-à dire que, quand les sujets montent à tige, cette tige est toujours flo- rifère. Il en est de même encore des Ophrydécs ou Orchi- dées tubéreuses, où l'évolution en elïef se divise seulement en deux phases : rosette foliacée dans la première phase, lige florifère dans la seconde. Mais à la différence des 5;92- ranthes et auti'es Néottiées, les Ophrydées sont définies même dans la première phase, puisque la souche ou tubei'- cule se renouvelle tous les ans, à partir de Tannée qui suit la germination. Les pseudorrhizes des Ophrydées sont annuelles; celles des Néottiées persistent au contraire un grand nombre d'an- nées et sont par conséquent plus nombreuses. Une coupe transversale de pseudorrhize (ÏOphrydée {Gymnadenia co- nopsea^ etc.) offre 5-7 faisceaux vasculaires formés chacun de 2-4 vaisseaux situés près de la circonférence du cylindre central, à l'intérieur duquel ils laissent un vaste espace oc- cupé, ainsi que les espaces intermédiaires aux faisceaux, par un abondant tissu conjonctif. Chez les Néottiées {Neottia ovatiiy Epipactis palustris, E. latifolia^ etc.), les faisceaux s'avancent au contraire jusqu'au centre du cylindre, où ils se rejoignent par de gros vaisseaux. Ce plus grand dévelop- pement du système vasculaire rend les Néottiées beaucoup plus riches en tissu libérien qu'en tissu conjonctif, à Tin- ORCHIDÉES. ol l verse de ce qui n lieu chez les OpJm/dées. — AmpLilées veis un point de leur longueur, les pseudorrhizes (ÏOphrydées ne forment pas de ramifications; supprimées, elles ne sont pas remplacées par d'autres et la végétation se poursuit lan- guissammentà l'aide seule du tubercule mère en résorption. Mais chez les Néottiées {Cephalanthera grandiflora^ Epi- pactis latifolia^ etc.), la suppression des pseudorrhizes en fait développer d'autres: l'amputation y détermine la nais- sance d'une ramification sur la partie conservée, ou bien il sort de l'aire même de la plaie 1-3 longs filaments qui con- tinuent la pseudorrhize. Les 5/;2V<3:H.'/ze5 ont des pseudorrhizes charnues, oblongues, au nombre de 1-2 pour le S. aiitunmalis et de 2-4 pour le 6". œstivalis qui possède en outre quelques pseudorrhizes cylindracées. Ces pseudorrhizes charnues, qui ont quelque ressemblance de volume avec le tubercule de certaines Ophrijdées, en diffèrent complètement sous d'autres rap- ports. Ainsi le bouigeon de remplacement est inséré non pas, comme chez les Ophrydées^ sur la pseudorrhize char- nue, mais bien sur un rhizome appréciable, quoique très court; puis ces pseudorrhizes charnues ne se remplacent pas chaque année, mais sont plus ou moins persistantes, et, quand on les ampute, un prolongement réparateur d'un diamètre moindre se produit sur la zone génératrice de la section, ce qui s'observe aussi pour les pseudorrhizes cylin- dracées des Néottiées, mais jamais pour les tubercules des Ophrydécs ; enfin le système vasculaire, au lieu d'être ré- parti dans toute la tubérosité, n'en occupe que le centre sous forme d'un gros filament cylindracé. — Le nombre des pseudorrhizes charnues des Spiranthes est sans influence sur celui des bourgeons de remplacement, et l'on peut compter deux de ces bourgeons pour une seule pseudorrhize ou aucontraire un seul pour deux pseudoirhizes, tandis qu'il y a toujours autant d^ bourgeons que de tubercules d'O- phrydées. 51:2 ORCHIDÉES. On voit souvent dans la campagne une ou plusieurs années de foliation succéder à une année de floraison, surtout quand le sol est aride et le printemps très sec. Dans les jardins, au contraire, la meilleure qualité du sol assure pour chaque année lere.tour de la Iloraison {Orchis mascula, 0. Morio, Gymnadenia conopsea) . Les Heurs s'épanouissent régulièrement de bas en haut de l'épi chez toutes les Orchidées que j'ai récoltées dans le département. L'odeur des fleurs est très variable pO/Ur cer- taines espèces : ainsi tantôt les Gymnadenia co7iopsea^ Or- chis ustulala, Ejyipactis latifolia et Spiranthes ont une odeur suave, tantôt ils sont inodores. Le Gymnadenia odo- ratissima est toujours très odorant ; les fleurs de V Orchis ga- leata ne sont odorantes qu'au moment de l'anthèse. Ordinai- rement les odeurs rappellent le parfum de la vanille. — La durée des fleurs est très longue (^0-40 jours) chez la plu- part des Orchidées, surtout dans la tribu des Néottiées ■{Xcotiia, Limodoriim, Epipactis^ etc.). — La grande ma- jorité des Néottiées se distingue des Ophrydées par l'arcure de la grappe avant l'anthèse. L'ovaire des Ophmjdées est contourné dans sa jeunesse ; il ne l'est pas chez les Néottiées, sauf de rares exceptions [Cephalanthera grandiflora, C. Xiphophyllum) ; mais les pédicelles des fleurs des Néottiées (Ëpipactis, Limodornm, Neottia^ etc.) sont ordinairement contournés. Il n'y a rien de fixe dans le sens de la spire que forme l'ovaire ou le pédicelle; aussi la voit-on dans le même épi se diriger indifleremment à droite ou à gauche {Loroglossum hircinum, Aceras a?ithropophora, Orchis latifolia, Gym- nadenia conopsea, Platanthera bifolia, Neottia ovata, Ëpi- pactis latifolia, etc.). La spire de l'ovaire ne fait qu'un à deux tours et ne se prolonge pas jusqu'au sommet. Parfois même le sommet offre un tour ou un demi-tour de spire en sens inverse de la torsion du surplus de l'ovaire {Orchis pur- ORCUlDiiliS. HYDHUCHAKIDÉES. 513 purea). Celte spire invei'se se retrouve à la base de l'ovaire àiW. Platanther a bifolia et dans le pédicelle duLr;ro^/o55?^m Jùrcinum. La torsion do lovaire des Ophrydées s'efface à mesure que le jeune fruit grossit; mais les pédicelles des Néotilées restent contournés même à la maturité. La toi- sion qu'oiï're le rachis des épis unilatéraux des Spiranthes autumnalis et œstivalis mérite une mention particulière, car elle ne résulte pas d'une spire unique, mais bien de deux spires courant concurremment dans le même sens. La toision est surtout appréciable du côté de l'insertion des tleurs; elle a son sens indifféremment à droite ou à gauche suivant les individus. Parfois la tige offre au-dessous de l'épi un com- mencement de spire en sens inverse de celles qui vont se manifester dans rinflorescence elle-même. XGVIII. IIYDROGHARIDÉES Rich.V ï. HYDROCHARÏS L. I. u. Mor*iHs-ranicL.;Lorey,837. — if,- — Juill.-aout. — A.C. — Fossés et flaques deau du Val-de-Saône. — Auxonne, St-Jean-de-Losne , Seurre {Lorei/)-, Fontaine- Française !, St--Sauvcur!, Pontailler!. Vers la fin de septembre, VIL Morsus-ranœ porte à l'extrémité de ses rameaux de petits corps ovoïdes-oblongs; ce sont des bourgeons- hibernacles qui sont formés de feuilles rudimentaires et d'écaillés pellucides densémeiit imbriquéf^s. D'autres écailles pellucides plus grandes enveloppent extérieurement les hibernacles, et, quand ceux-ci se détachent en novembre et tombent au fond de l'eau, la plupart de ces grandes écailles restent au sommet du rameau où elles figurent un bouton dont le centre est absent. Une zone de dé- sarticulation existe sous l'hibernacle et c'est par là qu'il se détache des rameaux. Ces derniers ne lardent pas à se détruire complète- ment, ainsi que les par'i^s inférieures de la plante, qui n'est plus 514 HYDROCHARIDEES. représentée que par ses iiumbreux hibernacles. En avril, ces or- ganes reproducteurs, allégés par un commencement de résorption, remontent à la surface de Teau, où ils flottent en étalant leurs pre- mières feuilles qui sont très petites. Déplus grandes feuilles appa- raîtront plus tard, qui constituent une rosette mère dont les stolons, eux-mêmes pour la plupart stolonifères, s'étendent au sein de l'eau en un vaste réseau enchevêtré. Les pseudorrhizes sont Oliformes et munies d'un abondant chevelu : elles pivotent et vivent au sein de l'eau et elles ne s'enfoncent dans la vase qu'aux stations où l'eau a peu de profondeur. — Les hibernacles de VH. Morsus raim ont été signalés par M. Ghatin * sous le nom de bulbilles et par M. Du- val-Jouve ^ sous celui de bourgeons flottants. Entre chaque rosette de feuilles est un mérithalle unique et nu, car toutes les pseudorrhizes naissent de la base des rosettes et des aisselles des feuilles. Ces rosettes sont indéfinies pour la production des fleurs, puisque les hampes sont axillaires-latérales; mais les tiges sont sympodiques, car elles se prolongent à chaque rosette par un stolon latéral. t VALLISNERIA L. \ Vallisneria !!»pirali» L. — If. — Juill.-sepl. — Très commun dans le canal de Bourgogne à Buffon !, St-Remy!, Mont- bard!, Courcelles-s-Grignon !, Pouillenay !, Velarsî, Dijon!, etc. : assez commun dans la Saône à Pontailler!, Lamarche!, Seurre!. — En 1 806 était encore très rare dans le canal de Bourgogne, où il a dû s'introduire par la Saône, et où il est devenu tellement abon- dant qu'en beaucoup de localités on est obligé de le faucher, h cause des entraves qu'il apporte à la navigation ; s'est propagé aussi dans les biefs du département de l'Yonne, d'Aisy à Laroche. Le rhizome est sympodique à tous ses articles, qui sont en effet formés chacun d'un stolon à mérithalle unique et aboutissant à une rosette de feuilles ; mais les rosettes sont indéfinies pour la produc- tion de leurs fleurs, qui sont toutes axillaires. C'est l'évolution que vient de présenter aussi VHijdrocharis Morsiis-ranœ. Les rosettes sont radicantes et dès la première année florifères pour la plupart, 1. Bull, de la Soc. bot. de Fr., 1855, II, p. 663. 2.1bid., i876,XXIIl, p. 131. HYDROCHARIDÉPZS. oI5 et, comme elles restent assez longtemps reliées entre elles par le mérilhalledes stolons, l'ensemble de la plante constitue un vaste ré- seau. Quoiqu'il n'y ait pas d'hibernacles, la propagation est extrê- mement rapide, car d'une rosette mère peuvent naître pai* an jus- qu'il 30-iO autres rosettes par une série de générations de stolons sympodiques. Les stolons naissent des aisselles des feuilles inférieu- res des rosettes et l'on en peut compter jusqu'à 4 à la même ais- selle. Les Heurs sortent ordinairement des aisselles des feuilles inter- médiaires: parfois la même aisselle est à la fois florifère et stolo- nifère. Les fleurs femelles sont groupées 1-4 par aisselle, mais le plus souvent une seule arrive à une évolution complète. Quoique la plante soit dioïque, il n'est pas rare de trouver un spadice de fleurs mâles parmi les fleurs femelles. Le pédoncule des fleurs fe- melles s'allonge de plus de deux mètres, afin de porter la fleur jus- qu'à la surface de l'eau où elle rencontre le pollen des fleurs mâles. Ces dernières ont leur spadice brièvement pédoncule, et elles s'en- tr'ouvrent au fond de l'eau: le pollen sélève à la surface et parfois en telle abondance que l'eau en est recouverte, comme d'une pous- sière blanche. Plusieurs auteurs sont d'avis que les fleurs mâles se détachent pour monter elles-mêmes à la surface ; mais je n'y ai jamais vu flotter que du pollen, sans accompagnement d'aucune enveloppe florale. Après la fécondation, le pédoncule femelle se contracte de la base au sommet en spire qui tourne à gauche, et qui entraîne la fleur entre deux eaux. Comme la spire est lâche, elle est insuffisante, malgré tant de descriptions si poétiques, à ra- mener le fruit jusqu'au fond : mais, à l'époque de la maturité, il y tombe de lui-même par l'accroissement de son propre poids. t HELODEA Rich. t H. Canadeii^ii^ Rich. — ^- — Juin-juill. — Commun dans le canal de Bourgogne à Buffon!, St-Remy !, Velars !, Dijon!, etc. : Laignes!. — Se retrouve aussi dans la partie du canal de Bourgo- gne, située au département de l'Yonne. Comme son nom l'indique, VH. Canadensis est originaire de l'A- mérique du Nord. Il n'y a pas plus de six ans que je l'observai pour la première fois dans la Côte-d'Or et déjà il est devenu abon- 0l() IlVJ>l;OCHAUli»ÉI'S. JUXCAGINÉES. PUTAMIŒS. danl au canal de BoLirgoj,nic. Les lii^es sont étalées-ascendantes, el sont radicantes à tous les sixièmes on septièmes nœnds de leur partie inférieure par une pseudorrliize ordinairement solitaire: elles forment au fond de Teau de verts gazons denses qui éloulTent les plantes aquatiiiues imligènes. Les pseudorrhizes sont peu nom- breuses, mais fortement filiformes, très all(3ngées et la partie qui plonge dans le vase se revêt d'un chevelu sélacé. — La partie su- périeure des rameaux ne perd pas ses feuilles en hiver, mais elle se termine par une rosette densôment imbriquée de petites feuilles et poursuivra au printemps son évolution en s'allongeant et en émettant des axes latéraux. Ces rosettes ne peuvent être assimilées à des hibcrnacles, car l'hibernacle est un bourgeon dont les enve- loppes ont une forme particulière ; il a en outre la propriété de se séparer de la plante mère, qui meurt et se détruit entièrement. XGÎX JUNGAGINÉËS iHich/). 1. TRIGLOCHIN L. 1, 'T. p^ttistre L.; Lorey. 843. — 2c. — Juill.-aoïit. — A. H. — Mai'ccages. — Mai^ey, Arc-s-Tille, Arcelot. Pre- meaux, Qiiincey {Loreij)\ GenWs {Faculté des Sciences) : Larrey-lez-PoiiiCQH I, Baigneux !, Recey !, Somhernon î. 2. SGHEUCHZEPJA /.. I. is. paliistris L. — ^. — Juin-juill. — KRR. — Bords des étangs. — Etangs Fortier et Larmier à Sciulieii {Lombard l) \ queue de l'étang de St-Andeux {Berthiot !). C. POTAMÉES (Juss.). 1. POTAMOGETON Tourn. i Feuilles toutes opposées P. densus. Feuilles alternes, sauf celles qui accompagnent rinflorescence. 2 P0TA3IÉES, 517 2 Feuilles toutes sessiles et submergées, étroitement linéaires. . 3 Feuilles sessiles ou pétiolées, toutes submergées ou les supé- rieures nageantes, plus rarement toutes nageantes, ovales, lancéolées, oblongues ou linéaires-oblongues 7 3 Rhizome 8-10 fois plus gros que les tiges ; stipule soudée à la gaîne que la partie pétiolaire de la feuille forme autour de tige P. pcctinatus Rhizome à peu près de la grosseur des tiges ; stipule libre . . 4 4 Tiges comprimées-ailées P. aciitif'olius. Tiges cylindracées, ou comprimées non ailées .•; ."> P'euilles obtuses ... P. nbtiisifoUus. Feuilles aiguës ' . . n 0 Rameaux fascicules; carpelles à dos crénelé. . P. tvickoklcs. Rameaux nonfasciculés; carpelles à dos non crénelé. P. iivMUm. 7 Feuilles toutes sessiles 8 Feuilles toutes pétiolées, ou les submergées sessiles et les na- geantes pétiolées 10 8 Feuilles amplexicaules P, pcrfoliatm. Feuilles non amplexicaules o !» Rhizome à mérilhalles souvent renflés-épaissis; tiges cylin- driques: feuilles planes: carpelles obtus : point d'hiber- nacles P. gramineus. Rhizome sans mérithalles renflés-épaissis: tiges comprimées, à faces superficiellement canaliculées; feuilles ordinaire- ment ondulées-crispées, souvent denticulées-spinulescentes: carpelles acuminés ; hibernacles habituellement nom.breux. P. crlspus. 10 Feuilles inférieures sessiles, les supérieures pétiolées et na- geantes II Feuilles toutes pétiolées 12 1 \ Feuilles nageantes très brièvement pétiolées ; pédoncules cy- lindracés et de la grosseur des liges. ... P. rufescem. Feuilles nageantes longuement pétiolées ; pédoncules se ren- llant de leur base à leur sommet, beaucoup plus gros que les tiges. P. yramlncus. 12 Feuilles très brièvement pétiolées, toutes submergées-pellu- cides, quelques-unes ordinairement plus ou moins longue- ment cuspidéesparavortementdu limbe aiitonr delà par- 518 POTAMÉES. tie supérieure de la nervure médiane P. lucens. Feuilles longuement péliolées, les unes submergées, les au- tres nageantes, ou toutes nageantes, celles-ci coriaces ; nervure médiane jamais transformée en acumen .... 13 13 Feuilles toutes nageantes; sommet du pétiole muni d'une lon- gue zone de désarticulation pour la chute du limbe . . . P. natans. Feuilles inférieures submergées; point de zone de désarticu- lation au sommet du pétiole 14 Limbe des feuilles possédant ordinairement 2 plis à sa base : pédoncules aussi gros que les tiges; épis grêles : carpelles petits, rougeâtres sur le sec P. polygonifollm. Point de plis à la base du limbe des feuilles : pédoncules plus gros que les tiges ; épis robustes ; carpelles gros, ne rou- gissant pas à la dessiccation P. fluitans. I. P. natans L.; Lorey, 844, part. — '^. — Juin-juill. — A. G. — Etangs, fossés. — St-Reniy à l'étang de Ste-Barbe!, Fontenay à l'étang St-Bernarcl !, Lucenay-lc-Duc à l'élang de Vadenayî, Laignes!, Pothières î, Marey-s-Tille !, Pontail- lerl, Vielverge!, Meursault !, Arnay-le-Duc 1, Liernaisl, Saulieu I, etc. La partie inférieure des tiges est aphylle, et n'a que des gaines se terminant par des phyllodes linéaires-acuminés, atténués de la base au sommet, convexes à la face inférieure, plans-concaves a la supérieure, et représentant le pétiole et la nervure médiane. Dans les eaux rapides et profondes (la Laignes à Griselles!), ils sont nombreux, atteignent jusqu'à 40 centim. de longueur et don- nent à la plante un faciès particulier. Les phyllodes sont précédés d'une ou de deux gaines, dépourvues même de phyllode, comme on le voit aussi pour les Potamogoton fluitans et lucens. — Avant leur étalement, les feuilles sont roulées longitudinalemenl sur leur face supérieure et la plupart forment alors un cylindre émergeant obli- quement de l'eau. Les feuilles sont ovales, avec base arrondie-sub- cordée et possédant deux plis à la jonction du limbe et du pétiole» Plus rarement elles sont oblongues-lancéolées, et, si dans ce cas elles sont atténuées à la base, on a le P. fluitajis DC, Fi Fr., III, l'OTAMÉlîS. 519 184; non Roth. Toules les feuilles sont coriaces et nageantes, ei celles qui ne pourraient atteindre à la surface de l'eau sont réduites à des phyllodes. De l'époque de la floraison k novembre, le limbe des feuilles tombe par une désarticulation qui s'opère au sommet du pétiole. Le lieu de la désarticulation future est indiqué chez les jeunes feuilles par une teinte jaunâtre répartie sur une longueur de 15-20 millimètres. En cette zone, le pétiole a un calibre moindre et une consistance charnue-duriuscule. Lors de la vieillesse et de l'inertie du limbe, la zone de désarticulation devient le siège d'une grande activité et, comme les cellules du parenchyme charnu s'y disso cient en se multipliant, il s'ensuit la chute du limbe, que le système vasculaire est trop faible pour supporter à lui seul. Les pétioles ainsi dépouiîlés de limbe diffèrent des phyllodes en ce qu'ils ont un diamètre conforme sur toute leur longueur, et qu'ils sont irré- gulièrement tronqués à leur extrémité et non pas longuement at- ténués en acumen. Après avoir persisté quelque temps, ils finissent par tomber, car une zone de désarticulation existe aussi à leur base. C'est ainsi que les feuilles de la plupart des Rubus ont égale- ment une double zone de désarticulation, une d'abord pour les fo- lioles et plus tard une autre pour le pétiole lui-même. Il est donc inexact de dire avec les auteurs que le limbe des feuilles inférieures du P. natans se détruit après floraison, puisque ce limbe n'a ja- mais existé; la perte du limbe n'a lieu que pour les feuilles moyen- nes et supérieures. 2. P. fiuitnns Roth, — P. natans Lorey, 844, part. — if. — Juin-juill. — G. — Eaux courantes ou stagnantes. Les P. fliiitans et natans, qui parfois sont réunis spécifiquement, se séparent pourtant par des différences aussi nombreuses que ca- pitales. Chez le P. flultans, les nœuds caulinaires inférieurs n'ont qu'un ou deux phyllodes, assez courts, atténués seulement en leur moitié supérieure, et souvent ailés par des rudiments de limbe; la double zone de désarticulation manque pour la chute du limbe et du pétiole, qui disparaissent sous l'action de destructions lentes et partielles. La face supérieure des pétioles est convexe chez le P. fluitans, plane-concave chez le P. natans. La partie inférieure des tiges du P. fïuitans se détruit complètement, celle du P. natans rj:>0 POTAMÉKS. persiste eti hiver et produira des boLirgeons au printemps. Le rlii- zome du P. natans entre en végétation sur tonte son étendue et envahit rapidement des étangs entiers ; celai du P. fluitans se dé- truit en ses parties postérieures et n'occupe que des espaces assez restreints. Enfin, à Textrémité des ramifications du rhizome du P. fluitcms, il se développe en automne un groupe de i-o bourgeons très rapprochés, subdigités, à écailles fauves, épaissies et fragiles- crustacées. C'est par ces bourgeons que la plante continue au printemps sa végétation ; le supérieur ou les supérieurs restent inertes, mais les autres se développent en tiges d'autant plus vigou- reuses qu'ils sont plus inférieurs. De tels bourgeons ne peuvent être assimilés à des hibernacles, puisque le propre de rhibernacle est de naître sur une lige aérienne. La forme des feuilles est insuffisante à distinguer les P. fluitans et natans. Car le P. natans a parfois, même en eau stagnante, les feuilles oblongues et atténuées à la base du P. fluitans, ce qui prouve que cette forme tient à l'individu bien plutôt qu'aux milieux. 3. P. poi:^'g^ouiroiius Poiirr. — ^. — Juin-août. — U. — Rui-sseaux tourbeux. — Saulieu {Lombard)^ Villedieu!, Orgeuxî, AiTeau!, Laroche-cn-Brenil !, Rouvray!. St-An- deux !. A du P. fluitans l'absence de la double zone de désarticulation pour le limbe et le pétiole, et du P. natans la longue persistance du rhizome ainsi que l'absence de bourgeons souterrains à écailles épaissies. Les feuilles sont ordinairement ovales-subcordées ; quand la base du limbe est atténuée, elle est dépourvue de plis. 4. I». rufelÉicens Schrad. — ^. — Juill.-août. — R. — Ruisseaux granitiques. — St-Léger-de-Fourches {Lombard); Saulieu I, Ste-Isabelle!. 5. p. g:raiiiin(>i5« L. — P. hcterophyllus DC; Lorey, 847. — P. compressiis, Lorey, 847, part. — ^. — Juin-août. — R. — Etangs, fossés. — Genserey {Lombard) ; GUeaux, Liernais (Dwet); L.TiMvy-lez-Poincon !, Lamnrrbe î. Seurreî, PouilIv-en-Auxois î. PO'lAMiiKS. 5 lit J'ai trouvé dans les fossés autour de la (jueue de létang Bailly à Larrey-lez-Poinçon la variété Ziùi G. G., plante beaucoup plus ro- buste, à feuilles submergées-pellucides presque aussi grandes que les nageantes. Les feuilles peuvent être conformes linéaires, toutes pellucides submergées, chez certains individus non florifères et qui correspon- dent au P. gramineiis DC, FI. Fr., III, 184. Ce P.gramineus DG. est rapporté par les auteurs au P. obtuslfolius M. K., mais il s'en éloi- gne absolument par sa lige cylindrique, non un peu comprimée, par ses feuilles pointues aux 2 extrémités et par ses épais pédon- cules. «. P. lasci^ii!^ L.: Lorcy. 845. — ^- — Juin-juill. — C. — Canaux, étangs. Les feuilles inférieures sont représentées par des phyllodeslinéai- res-acuminés. Ces phyUodes, rares dans les eaux peu profondes, sont suivis de feuilles étroites, à limbe avorté vers le sommet de la nervure et parfois même en outre sur tout un des côtés ; il en ré- sulte des feuilles longuement cuspidées et de forme très irrégulière. Dans les feuilles caulinaires moyennes le limbe se développe ordi- nairement en entier et la cuspidation y fait donc défaut ; mais on la retrouve assez souvent dans les feuilles supérieures (P. longlfo- liiis J. Gay). Cette forme cuspidée est beaucoup moins fréquente chez les feuilles raméales que chez les caulinaires, et elle est plus ou moins prononcée suivant les individus. Des feuilles cuspidées, mais très brièvement et par une rare exception, s'observent aussi chez le P. densus à feuilles étroites et chez le P. gramincus var. 7Azu. ■y. P. perfoiiaiiis L.; Loiey, 845. — '^. — Juin-août. — C. — Etangs, rivières, canal de Bourgogne. ^. P. cri»»pn!^ L. : Lorey, 845. — Of. — Juin-juill. — C. — Fossés, étangs, rivières. 9. p. pusiiitii.9 L.: Lorey, 848. — o/. — Juill.-aoûL — ce. — Rivières, étangs, canal de Bourgogne. La var. major a les tiges moins grêles et les feuilles larges de 2-3 millimètres. — A. R. — Pothières!, canal de Bourgogne!. Les faces des carijolles deviennent concaves sur le sec. 52 J POTAMÉES. lO. P. triciioldej^ Gham. et Sclil. — "if. — Juill.-août. — RRR. — Dans un petit étang dun bois près de la Cliaume-Roblot entre Thoisy-Ia-Berchère et Saulieu î. 1 B. p. aeutifoliu» Link. — P, compressns DG. /3. cris- piclatus Dub\ ,• Lorey, 847, part. — '}f. — Juill-août. — A. R. — Etangs, canal de Bourgogne. — Labergemcnt-lez- Seurre, Pouilly-s-Saône {Berthiot)\ Gerland, Balon {Bon- net)'^ St-Remy!, étangs de Maison-Dieu près St-.lean-de- Losne !. La dessiccation rend le dos des carpelles ridé-crénelé, et leurs fa- ces concaves de convexes qu'elles étaient. Sous son P. compressus Lorey réunit deux espèces : le P. graml- nous L. à feuilles toutes linéaires conformes et le P. aGutifoUiis. Par inadvertance il donne à l'un de ces Potamogetun la diagnose (jui convient cà l'autre. i«. P. oDfui^iroiiiis M. et K. — ^^. — Juill.-août. — RRR. — Etangs, ruisseaux. — Saulieu!. 13. p. cicnsns L.; Lorey, 846. — î^. — Juin-août. — G G. — Fossés, ruisseaux à eaux froides. Emergentes, les feuilles sont très rapprochées (P. densus); sub- mergées, elles sont plus ou moins distantes (P. oppositifolius D G. : Lorey, 84G). •— Se rencontre h. feuilles étroitement lancéolées et longuement acuminées, même en eau stagnante. 14. P. (^ectiiiatus L.; Lorey, 848. — :^. — Juill.- août. — G G., — Gours d'eaux. 2. ZANNIGHELLIA /.. 1. 'A. païusirlsL.; Lorey, 849. — Z. dentata Willd. — iif. — Juill.-août. — A. G. — Fossés, maires. — Pouille- nayl, Larrey-lez-Poinçon I, mare d'Ancey!, St-François !, Arnav-le-Duc !, etc. Le rhizome des Potamogelon est horizontal, longuement POIAMKES. 523 prageonnant-rameux. : cependant chez les P. crispits eidc?i- sus il est plutôt fourni par des tiges couchées rameuses que par des drageons. Un nœud caulifère succède sur le rhi- zome à un nœud stérile, mais le premier nœ^ud et même, chez le P. densiis, les premiers nœuds de chaque ramifica- tion du rhizome sont caulifèi'es; en dautres termes un seul mérilhalle et non plus deux y sont interposés aux tiges. Enfin dans la partie supérieure du rhizome du P. pecti- natus on compte au contraire souvent plusieurs mé ri- thalles stériles entre l'insertion des tiges. — Comme les ti- ges sont produites par le redressement du sommet des dra- geons, c'est unhourgeon latéral qui donne un piolongement au rhizome, d'où il suit que celui-ci est sympodique à tous les nœuds caulifères. — Les pseudorrhizes ne se développent qu'aux nœuds et surtout aux nœuds caulifères, et même, chez les P. pecthiatus etdensus, Zannichellia pahisùns, ces derniers seuls sont radicanls. Les mérithalles de la partie supérieure des drageons des P. graminens, liice^is ei pecÊi7îatits oiïveni en automne un, raccourcissement et un épaississement notables; nu prin- temps, les bourgeons naissent du sommet de ces drageons épaissis, et aussi de leurs nœuds qui sont étranglés parce qu'ils ne participent pas au grossissement des mérithalles. La partie postérieure ou non renflée des drageons est alors en voie de destruction. — Le sommet des drageons du P. perfoliatus porte en automne des bourgeons à écailles fauves, épaissies-cornées, qui i^appellent ce qui se passe chez le P. fluitans. On remarque aussi un épaississement, mais moins prononcé, dans les écailles des l)Ourgeons souterrains automnaux du P. lucens. Le P. crispus a un rhizome grêle, cylindracé, qu'il perd entièrement à la Un de chaque année ; mais cette espèce se survit et se propage par ses nombreux hibernacles. Ces or- ganes naissent dès juin au sommet des rameaux et à l'ais- 12 selle des feuilles supérieures ; ils sont formés d'un axe très court à écailles spinulescentes, largement ovales-triangulai- res, épaissies, charnues-cornées, foliacées ou non à leur sommet. L'hibernacleestbriévementobconique, caria partie inférieure de son axe, qui est seulement munie de petites écailles membraneuses, lui constitue comme un court cau- diculc. Au printemps, on voit naître à l'un des nœuds du caudicule un bourgeon-tige sur lequel apparaîtront les pseu- dorrhizes, qui ne se produisent jamais sur l'hibernacle lui- même. — Les hibernacles sont rares ou même nuls chez les sujets abondamment fructifères. — M. Clos ^ a le premier signalé l'existence de ces singuliers corps reproducteurs; mais tandis qu'il enseigne que chacune des feuilles de l'hi- bernacle a un bourgeon à son aisselle, j'ai toujours vu au contraire ces feuilles être stériles et le bourgeon naître à l'aisselle de l'une des petites écailles du caudicule. Puis on ne saurait encore, avec le savant professeur, placeriez, cris- pus dans la section des diversifolii^ car les pièces de l'hi- bernacle ne sont pas des feuilles et n'en remplissent aucu- nement les fonctions : elles constituent un dépôt d'aliments qui, après la mort de la plante mère, assure la vie du boui*- geon de remplacement. Les plantes de la section diversifolii sont au contraire caractérisées par des feuilles dimorphes dont aucune ne s'éloigne de la consistance foliacée ni ne survitaux tiges qui les ont produites. Chez quelques espèces, comme le P. lucens^ lés sommités des tiges restent vivantes après la destruction de la partie inférieure. Etant ainsi devenues libres, elles s'échouent sur les rives ou sont entraînées au fond de l'eau, et souvent elles émettent des bourgeons qui deviennent radicants. et consti- tuent de nouveaux individus. Le rhizome est à peu près de la grosseur des tiges chez les P. pusilhis, acutifolm>i, de)isus, trichoides ; il est moins 1. Bull, de la Soc. bot. do Vr.. ISoG. III, p. 350-352. POTA^^IHES. NAIADÉES. o2o gros quelles chez le P. jluitans et surtout chez le P. cm- mis. Enhn il est heaucoup plus gros que les tiges chez les P. pectinatm Qiperfolialus ci particulièrement chez le P. lu- cens, qui a un rhizome très rohustc et rampant sous le sol à une profondeur de 20 centim., alors que les rhizomes de la plupart des autres espèces sont près de la surface de la vase. Le rhizome du P. aciitifolius est comprimé à l'égal des ti- ges. L'inllorescence des Potamogetoii Q^i wn ii\i\ terminal, à fleurs se développant en ordre progressif. Chez le P. densus., les épis sont répartis aux angles de la hifurcation des tiges sur toute la longueur de celles-ci, et non pas seulement, comme chez heaucoup d'autres espèces, dans les seules par- ties caulinaires supérieures: les pédoncules du P. densus sont en outre courhés en crochet à lanthèse et à la fructifi- cation. CI. NAIADÉES (LiNK). 1. NAIAS /.. B. :\. major Iloth ; Lorey, 850. — 0. — Juill.-sept. — C. — Canal de Bourgogne, étangs. Certains hidividas ont la partie supérieure des li^^es munie de dents foliacées-spinescentes (lY. miincata ThuilL). Les liges sont étalées, à nœuds charnus-épaissis et pour la plu- part radicants. Elles jouent le rôle d'un rhizome, car la plante se détruit en sa souche primitive et en ses parties postérieures, et re- porte toute sa végétation sur ces tiges radicantes. Les pseudorrhizes sont simples, fortement liliformes, et 1-3 par chaque nœud. 2. CAULÎNIA Wiiid. I. €. miiior Coss. et Germ. ■ — Nalasminor Ail.: Lorey, 520 N'AIADKES. — LE3INACÉKS. 850. — 0. — Jaill.-sopt. — C. — (^anal de Bourgogne, étangs, rivières. Diiïère du Naias major par ses dimensions o-6 fois moindres, par ses fleurs monoïques, non dioïques, par ses fruits cylindriques- lancéolés, non ovoïdes-oblongs, par ses pseudorrhizes grêles, ca- pillaires, et en outre par la présence d'une souche distincte, car les tiges sont très peu ou point radicantes. La floraison et la fructifi- cation des deux plantes s'accomplissent sous l'eau. Cil. LEMNACÉES Duby). 1. LEMNA. 1 Plante nageante seulement lors de la tîoraison ; frondes lancéo- lées-oblongues L. trisulca. Plante nageante au -moins dès le début de la végétation ; fron- des suborbiculaires ou obovales, ou parfois oblongues ... 2 2 Frondes assez grandes, à face inférieure rougeàtre et munie de plusieurs pseudorrhizes L. polyrrhiza. Frondes petites, à face inférieure verdàtre, ordinairement mu- nies chacune d'une seule pseudorrhize 3 3 Frondes suborbiculaires, à face inférieure plane. . L. minor. Frondes elliptiques, à face inférieure convexe, souvent ni^me spongieuse-gibbeuse L. gibba I. !.. trisulca L.; Lorey, lOiS. — ^. — iMai-juin. — A.R. — Etangs, fossés. — Dijon (Lom/);BufTon!, Luccnayî, St-Sauveur !, Lacanchc !, etc. Ce Lcmna ne se maintient à la surface de l'eau que pendant la période de floraison. Après cette époque, il se forme ^ dans les frondes des raphides d'oxalate de chaux dont le poids, s'augmen- tant sans cesse, entraîne la plante au fond de l'eau. Au printemps la résorption de ces raphides lui permet de s'élever jusqu'à la sur- \. Armand Clavaud, in Actes dr la Suc. Lin?}, de Bordeaux, 1877, 3e livr., p. 309 et suiv. LEMXACEES. 527 face. Pendant ces mouvements cVascension et de descente, leL. trl- mlrjx est longtemps suspendu à diverses hauteurs au se n de l'eau, car la formation et la résorption des raphides s'accomplissent très lentement. 'i. a., itolyrriiiza L. : LoiTV, 1030. — 2:. — A. R. — Elangs. — Poritailler î. St-Jean-de-Losiie !. Lacnnchc !. Vic-s-Thil !. Les fleurs de celte espèce n ont pas encore été observées en France (Coss. etGerm.). 3. 1a. EiHn<»r L.: Loi\\y, lOil). — ^;^. — Mai-juin. — CCC. — Eaux staçruanlos. Il n'est pas rare de rencontrer des frondes dépourvues de pseu- dorrhizes. — En certaines stations, les frondes, au lieu de descen- dre au fond de l'eau pendant Thiver, continuent d'en couvrir la surface. — Quand on maintient, pendant l'été, les frondes sous l'eau, elles produisent une bulle de gaz à leur face supérieuie. 4. li. g-iiiDa L.; Lorev, 10:29. — of. — iMai-juin. — A. U. — Marcs, fossés. — Laigiies!, PeJ'rigtiy-s-Ognon î, Sourie !. Jallanches!. Ebaty !, Seraur !. etc. L'élévation prolongée delà température de l'eau me semble la cause de la gibbosité; car j'ai toujours rencontré le L. gibba dans des mares ou fossés peu profonds, dont les eaux étaient échauffées par les soleils de juillet ou d'aoïit. Dès sepiembre, la gibbosité a fait totalement défaut chez les individus que j'ai cultivés. Mais, même après refîacement de la gibbosité, la fronde reste encore plus épaisse (\ ue celle du L. minor, et une coupe transversale donne une aire étroi- tement oblongue et non pas filiforme. Les jeunes frondes ne sont jamais gibbeuses. Cette espèce doit être souvent confondue avec le L. minor dans les mois oij la gibbosité n'est pas appréciable. Bien que notés comme annuels dans la plupart des flores, les Lrw??asont cependant éminemment vivaces: car ils possèdent d'a- bondants bourgeons de remplacement et de multiplication dans leurs jeunes frondes qui ont coutume de tomber au fond de l'eau à la tin de l'automne. 528 AROIDÉES. cm. AROIDÉES (Juss. . 1. ARUi(j L. Rhizome horizontal à bourgeons latéraux peu nombreux, fau- ves, oblongs, ceux de seconde année foliifères même avant leur séparation d'avec l'article qui les porte. A. maculatum. Rhizome horizontal u bourgeons faléraux très nombreux, ovoï- des-subglobulcux, bruns à leur seconde année, aphyllcs ei boudeurs lors de leur mise en liberté par la destruction de l'article qui les porte A. Italicum. Feuilles paraissant en mars-avril, maculées ou non de brun : hampe cylindracée: spadice violacé, 4 fois plus lon^ç que la massue; baies à sommet légèrement excavé. A. macuhdiini. Feuilles paraissant en septembre, rayées de blanc sur une par- tie des nervures latérales: hampe anguleuse-subcomprimée à son sommet: spadice jaunâtre, 2 fois plus long que la mas- sue ; baies à sommet tronqué A. Italicum. 1. A. macniaïuiii L. — A. vukjare Lmk ; Lorev, 920. — if. — Avril-mai. — CC. — Bois, J)roussailles, lieux couverts. La pulpe des baies a une légère odeur d'écorce d'orange. «. A. ifaiicuiu iMill. — %. — Mai-juin. — KKR. — St-Remy où il infeste un canton des vignes des Gloiseaux!. — C'est l'une des stations les plus orientales que cette plante ait en France. A la lloraison^un rhizome d'A. Italicum se compose de 2 articles : l'ancien qui est brun et dont les mérithalles pos- térieurs sont en grande voie de résorption; le nouveau qui est fauve-blanchâtre et qui, formé de septembre à avril, porte les feuilles et la hampe. La surface des deux arti- cles est parsemée de bourgeons ovoïdes-subglobuleux, char- nus, insérés sur une étroite base, et ayant l'Age et la couleur AROii>ÉKS. 5:29 de ! article qui les porte. Ils sont mis vn liberté par la des- truction de l'article mère et se mêlent au sol, au sein du- quel ils restent boudeurs jusqu'à ce que la culture les ra- mène près de la surface. VA. macidatum. par la teinte jau- nâtre du vieil article de son rhizome, par ses bourgeons charnus oblongs, à large base, radicants et foliifères dès leur seconde année et quand ils sont encoi"e adhérents à l'article, se distingue de 1.4. Italicum au moins aussi net- tement que par ses parties aériennes. — VA. Dracimculus L. diffère de suite des A. maculatnm et Italicum par un rhizome vei'tical et disci forme. Les desti'uctions annuelles frappent la face inférieure et procèdent en outre par des ex- foliations de toute la surface du rhizome.. Le disque est parsemé de petits tubercules de la giosseur dun pois à une aveline, le plus souvent sessiles, et devenant libres vers leur troisième année lors de la destruction des vieilles parties du rhizome. Toutes les pseudorrhizes naissent en la partie supérieure du disque, c'est-à-dire sur l'article en formation. Une auti'e Aroïdée à rhizome vertical, le Richardia MUiio- pica Kunth, est très distincte de VArum Bracunculus par son rhizome l'amilié, à ramifications obovoïdes, déprimées au sommet. Gomme les articles persistent plusieurs années, les bourgeons ont le temps, avant leuimiseen liberté, de s'al- longer en ramifications du rhizome et de porter des feuilles et même souvent des fleurs. — \J Arum palmalum Hort. a son rhizone hémisphérique. Les feuillesdesA. Italicum et maculat^im sont encadrées par une bordure de G-8 miliim. de large, et qui est séparée du reste du limbe par un légei- sillon. Cette bordure échappe à la panachui'e et à la nervation ; puis elle résiste à la dé- composition un peu plus longtemps que le reste du limbe. Chez les deux espèces, les jeunes sujets ont leurs feuilles ovales, non sagittées. La malurité des fi-uit^ et la destruction des feuilles ont 530 AROIDÉES. — TYl^HACÉES. lieu, [JOUI 1 .4. ?naculatum, "iO-oO puvs [Aa^iùiquii [iom- lA. Italiciim. — La maturation pour les deux espèces commence par le sommet de l'épi, et se continue de haut en bas mais avec des caprices dans la descente : ainsi voit-on des baies rouges entremêlées à des baies vertes. Cette marche régres- sive est aussi celle de l'épanouissement des Heurs. — Avant la maturité complète, la base hypogée des hampes périt et se désorganise; puis la hampe, encore verte et entière pour le surplus, tombe à terre sous le poids des fruits. — L'axe des épis mûrs est comprimé et jaunâtre chez VA. Italiciim, subcylindracé et rouge chez VA. macidatum ; les cicatrices, qu'y laissent par leur chute les baies de 1'^. Italiciim, sont linéaires-lancéolées et ordinairement plus étroites que chez 1'^. macidatum. Enfin les graines de VA. Italicum sont subglolmleuscs-ovoïdes, superlicieliement ponctuées-réticu- lées, avec sommet aigu et région hilaire obscurément dé- primée ; celles de VA. macidatum ^oni subglobuleuses, pro- fondément poncluées-réliculéeset ont le sommet arrondi et la région hilaire fortement dépiimée. GIV. TYPHAGÉES (Juss. 1. TYPHA L. Epi mcilc et épi femelle cuntigus ; stigmate ovale-lancéolé . . r. latifolia. Epi mâle et épi femelle distants: stigmate linéaire-comprimé. T. angustifolia. i. T. latifolia L.; Lorey, 922. — '^. — Juill.-août. — A. G. — Bords deseaux. — Saulon, Cussigny {Lorei/) ;Fon- tenay-lez-Montbard !, Lucenay !, Venarey !, Larrey-lez-Poin- çon I, Leuglay !, Is-s-Tille !, Saulieu î, etc. Un individu s'est présenté avec un épi surnuméraire de fleurs TYPHACÉES. o3l femelles, placé à une certaine dislance au-dessous de lépi normal. Le T. média DC, que Lorey (p. 023) indi(iue comme rare et que je n'ai jamais renconlré, esl une variété à feuilles éiruites et k épi femelle souvent un peu distant du mâle. ^. T. angpu«firolla L.: Lorcv, 92i. — ^. — Jiiill.- .ioùt. — C. — Bords des eaux. 2. SPARGAMUM L. 1 Khizome tiliforme S minimum. Rhizome non tiliforme 2 i lUiizome assez robuste, d'une destruction lente; cenircs vitaux (souches partielles) éteints s'accusant sur le rhizome par des nodosités ligneuses, ovoides-oblongues. ... S. ramosum. Rhizome peu robuste, d'une destruction assez rapide; centres vitaux éteints s'accusant sur le rh'zome p sr des nodosités peu prononcées et à peine ligneuses 8. simplcr. ' Capitules en panicule S. ramosum. Capitules en épis ou en grappes simples 2 2 Plante submergée-nageante: feuilles linéaires, planes sur toute leur longueur. S. minimum. Plante du bord des eaux : feuilles linéaires-ensiformes, tri(juè- Ires à la base S. simplex. 1. S. ranioMum liuds. ; Loiev, 9i^3. — ^. — Juin- juill. — G G. — Bords des eaux. La forme submergée-flottante est commune dans le canal de Bourgogne et les rivières. Ses feuilles sont planes, étroites, très al- longées et la plupart ont leur sommet nageant. A mesure que la plante croît en eau moins profonde, on la voit par toutes les tran- sitions revenir à des feuilles plus élargies et qui bientôt seront tri- quètres à la base. Cette forme submergée est dans toutes ses parties beaucoup moins robuste que le type, et les individus des eaux très profondes ont le port d'un S. minimum, mais avec un rhizome cependant moins grôle. 1. m, sîiupiox Iluds. ; Lorey, 924. — 2<. — Juin-juili. — A. G. — Etangs. — Sauiieuî {Lorci/). où il est plus 532 TYl'HACÉES. JONCÉIlS. abondant que le S. ramosum: Fontenay-iez-Montbard !, Pothières!, Vernoisî. Fontaine-Franraise!, Collongesî, Licr- nais!, Thoisy-la-Berchère!, Vie-s-Thil î, Sl-\ndcu\ !. etc. 3 s. luiiiiniBiiii Fries. — S. natmis Loix'v, 924: non L. — ij:. — Juin. -août. — R. — Fossés, étangs. — Saulieu, Larochc-en-l3i'onil {Lorey, Lombard): Polliières !, Larrev- Icz-Poinronà l'étang Bailly!, Marey-sur-Tille !. Ces ivoh Sparga)ihim ont un rhizome horizontal, longue- ment drageonnant, sympodique à chaque centre vital. Les drageons et les pseudonhizes naissent des centres vitaux ; parfois cependant quelques pseudorrhizes se trouvent aux nœuds des premiers niérithalles des drageons. — Le type de l'inOorescencc du S. ramosum est une grappe simple qui se répète sur les i*ameaux, ce qui forme une pa ni eu le. Dans chaque grappe la lloi'aison va successivement du capitule fe- melle inférieur aumàlesupérieur, en passantparles capitules intermédiaires. L'épanouissement des Heurs de chaque capi- tule femelle est simultané pour toute la surface du capitule, sauf que quelques {leurs sont en retard sur les premières épanouies. Quant aux fleurs des capitules mâles, l'épanouis- sement est très capricieux et débute tantôt par le sommet, tantôt par un des côtes, tantôt enfin sur tout le pourtour du capitule. L'ensemble des capitules de chaque grappe se montre donc progressif, mais avec de grandes diversités dans les détails. La grappe solitaire du. S. simplex se comporte comme lune des grappes qui composent la panicule du S. ramosum. GV. JONGÉES (DG. . 1. JUNCUS L. I Piailles annuelles 2 Plantes vivaees 4- .lONCÉES. o3o ■1 Fleurs en glomérules J. caijUatus. Fleurs solitaires, plus oLi moins espacées o ;3 Feuilles à gaine auriculée ; périanlhe à divisions intérieures subobluses; capsule subglobuleuse J. Temigeia. Feuilles à gaine non auriculée; périanthe à divisions toutes acuminées-subulées ; capsule oblongue. . . . J. bufonius. 4 Plantes aphylles, munies seulement de gaines radicales ; inllo- rescence pseudo-latérale 5 Plantes pourvues de feuilles ; inllorescence ter[ninale . . . 0 • Tiges glauques, ductiles, a gaines d'un pourpre brun et k moelle interrompue J. 'jlaucus. Tiges vertes, non ductiles, à gaines roussâtres et ;t moelle con- tinue J. effusus. 6 Feuilles cylindracées ou filiformes, fistuleuses, noueuses: fleurs en glomérules 7 Feuilles linéaires, canaliculées, ni fistuleuses, ni noueuses; (leurs solitaires 10 7 Rhizome cespiteux, court, subglobuleux-épaissi: liges souvent couchées-radicanles, parfois flottantes ; feuilles grêles, fili- formes, canaliculées, faiblement noueuses . . . J. supinus. Rhizome horizontal, allongé, plus ou moins longuement ra- meux : feuilles cylindracées, très noueuses 8 8 Feuilles caulinaires inférieures réduites à des écailles obtuses ou mucronées : périanthe à divisions toutes obtuses. . . . . . J. obtusiflorus. Tiges munies de feuilles en leur partie inférieure; périanlhe à divisions acuminées ou aiguës, au moins les extérieures. . î» 0 Rhizome rapidement progressif ; divisions du périanlhe toutes acuminées très-aiguës J. sylvaticus. Rhizome assez lentement progressif; divisions intérieures du périanthe obtuses, les extérieures aiguës . J. Inmprocarpu^. 10 Feuilles toutes radicales, appliquées sur le sol en leur moitié inférieure, formant une rosette dense. . . J. squarrosus. Feuilles radicales non étalées-appliquées sur le sol en rosette dense ; tiges munies d'une ou de deux feuilles . J. compressus. I. tï. Tciiageia L.; Lorev. 914. — O- — .Uiin-aoùt. — C, — Moissons et pâtures humides. o3l JONCÉES. Varie à divisions périgonales externes plus lon<,^iies que la cap- sule (./. sp/ixrocarpus Nees). — Saulon-la-lUie !. ^. •!. btifoniuM L.; Lorev, 913. — O. — Juin-aoïU. — ce. — Taillis, cultures et [)àtures humides. 3. •!. capilaiiis Weig. — 0. — Juiii-juill. — R R. — Sal)les desétangs, bords des raaies, friches marécageuses. — Viel verge 1, Sl-Andeux!. Le J. pygiaœus L. est très douteux pour la Côte-d'Or, et je n'en ai pas vu d'échantillon authentique. I. J. efTiisii^ii L. emend. — ^- — Juiu-juill. — Bords des eaux, taillis humides. Var. y., commimis (J. communis p. E. Meyer; Lorey, 911). — Tiges non striées; inflorescence plus ou moins Lâche-diffuse: style reposant sur le sommet tronqué ou déprimé de la capsule. Var. /3. conglomevatus {J. conglomeratiis L. — J. communis «. E. Meyer; Lorey, 9H). — Tiges finement striées, inflorescence com- pacte; style reposant sur un petit mamelon qui termine la cap- sule. 5. &. giaucu» L.; Lorey, 9M. — if. — Juin-juill. — ce. — Bords des eaux, lieux marécageux. 6. J. suninus Mœiich. — J. uliginosus Roth ; Lorey, 912, pi. VI. — if. — Juin-août. — R. — Fossés, lieux marécageux. — Saulieu! {Loreij)\ Rouvray t. Terrestre, le J. siqrmus a des tiges étalées-radicantes à tous les nœuds; s'il croît dans l'eau, les tiges sont flottantes et atteignent une longueur considérable. — La prolification frondipare des fleurs est une tératologie assez fréquente chez les J. supinus et Imipro- carpus. v. «I. oi>tii!»«inorui» Ehrh. — J, aciUi/lorus Lovey, 913 ; non Ehrh. — :^. — Juin-août. — A.C. — Marécages. — Laignes ! , Charrey-s-Seine !, Recey î , Gussey-les-Forges ! , Saulon-la-Rueî, etc. Lorey, ayant donné à son J. acutifloms des divisions périgonales JDNC.KKS. oli.J obtuses, adûavoiren vue le J. obtin^ifloru^ Elirh., qui est d'ailleurs plus commun que le J. amitifiorus Khrh. S. •!. fiiyi%aiicti!« Reich. — J. actfti/h?ms F^hrh. ; non Lorey, 915. — ^. — Juin-août. — A. R. — Marécages. — Saulieu !, Laroche-en-Bienil !, etc. d. J. iaiiuprocarpu«l^hrh. ; Lorey, 915. — '^. — Juin- août. — ce. — Bords des eaux, lieux marécageux. La succession des fleurs est si lente dans le môme f^lomérule, qu'on y voit des fleurs épanouies à coté de fruits mûrs. 10. •!. eoiiiiire.<§siifii Jacq. — J. bulbosiis L. ; Lorev. 914. — 1^. — Juin-août. — C. — Lieux humides, pelouses aquatiques. 11. •!. «qiiarro«$Ms L.; Lorey,9l2. — "if. — Juin-juill. — A. G. — Prairies granitiques humides. — Seniur. Sau- lieu! {Lorey); St-Légerî, Laroche-en-Brenil !, St-Didier ! {Boreaii) ; St-Andeuxî. 2. LUZULA DC. i Souche cespiteuse. . . L. Forsteri^ L. vernalis, L. multlflora. Un rhizome plus ou moins allongé 2 2 Rhizome ramifié, horizontal, épigé, robuste, chevelu par de longs et nombreux filaments pétiolaires . . . L. maxima. Rhizome drageonnant, hypogé, assez grêle, à filaments presque nuls ou nombreux, dus non seulement aux gaines pétiolai- res mais aussi aux écailles des drageons 3 3 Rhizome à gaines pétiolaires et à écailles presque entières . . L. canipestris. Rhizome à gaines pétiolaires et à écailles se décomposant en nombreux filaments L. albida. 1 Heurs solitaires 2 Fleurs groupées en glomérules ou en épis 3 2 Feuilles radicales linéaires-étroites; rameaux du corymbe et pédoncules dressés même à la maturité. . . . L. Forstrri. 53 G JONCEKS. Feuilles radicales linéaires, élargies en leur partie moyenne ; rameaux du corymbe et pédoncules éialés-réfractés à la ma- turité L. vernaUs. 3 Fleurs en glomérules formant une panicule étalée-décompo- séc 4 Fleurs en épis disposés en corymbe 5 4 Feuilles lancéolées-linéaires : fleurs brun-roux; panicule dé- passant longuement les feuilles florales. . . . L. max'ma. Feuilles linéaires; fleurs blanchâtres; panicule égalant à peu près les feuilles florales L. albida. ô Tiges décombantes; fleurs paraissant dès avril; épis peu nom- breux (3-o), à pédoncules arqués-éialés ; filet des éiamines4-b fois plus court que l'anthère L. campestiis. Tiges dressées; fleurs paraissant en mai-juin ; épis assez nom- breux (o-IO), à pédoncules dressés; filet des étamines à peu près de la longueur de Tanthère L. miUtiflom. I. tj. Forsteri DC. ; Lorey, 917. — "^. — Avril-mai. — C. — Bois, prairies, pelouses. Chez leL. Forsteri et ses congénères lespseudorrhizes ont comme une odeur de truffe, et les bourgeons de la souche ne sont florifè- res qu'à leur seconde ou parfois même qu'à leur troisième année :* mais comme chaque souche a des bourgeons de divers âges, elle n'en est pas moins florifère tous les ans. •«. L.. %'criiaiîiîDG. ; Lorey, 916. -— ^^ — Avril-mars, — C. — Boisargileux- ». L.. lutiiilliora Lej. ; Lorey, 918. — ^. — Mai -juin. — G. — Bois argileux. Couleur des épis brun-noirâtre, ou jaune-pâle (L. ijallescens Bess.); épis parfois subsessiles, rapprochés presque en capitules {L. con- f/esta Lej.). Ces deux variétés sont assez rares. 4. Ij. cawni^efitrim DG.; Lorey, 918. — -i^. — Avril-mai. — G. — Bois, pelouses, prairies. Les L. cmnpcstris et midtiflora conservent par la culture leur mode différent de végétation souterraine: d'ailleurs les deux plantes J ONCE ES. ."):57 se rencontrent parfois en la même station. — Le L. campestris est d'autant plus drageonnanl que le sol est plus maif^TO. 5. Li. aibicia DC. ; Lorey, 91G. — '^. — Mai-juin. — R R. — Bois. — Saulieu {Lorey) ; Premières ! ; bois do Ronève (Weôc?') ; boisdeBèze près des Châtaigniers {Fac. ries Sr.). Le L. nivea DC. a été récollé [Liicand!) dans les bois qui entourent le monastère de la Pierre-qui-Vire (Yonne), à 4 kilom. de la Côte-d'Or. 6. L. maxima DC. ; Lorey, 917. — :^. — Mai-juin, —r R. — Bois argilo-siliceux. — Foi^êt de Veloutés, Arnay-le- Duc {Lorey)', Saulieu î, Larochc-en-Brenil !, Rouvr\ay !. Quelquefois les feuilles ne sont guère plus larges que celles du L. vernalis; mais chez ce dernier elles sont fortement atténuées aux 2 extrémités, tandis que chez le L. maxima elles s'atténuent de la base au sommet. Les Jiinciis Tenageia^bufoiiius (li capitatiis ont àe petites souches plus ou moins cespiteuses-pluricaules, vivant par la radication de la base des tiges, et, comme les autres Mo- nocotylédonées annuelles, ils diffèrent par là des Dicoty- lédonées également annuelles, chez qui il est de règle de posséder une racine et d'avoir une souche simple et uni- caule. — Les semis de Jimcus glaiicus forment dès la pre- mière année des touffes pluricaules et denses par l'extension en cercle des nombreuses ramifications de la jeune souche ; mais après quelques années la souche se détruit parle centre et se divise en plusieurs rhizomes lilires, d'autant plus di- vergents entre eux qu'ils sont plus âgés. Le même mode de végétation souteiTaine se retrouve chez les /. effiisits et squœrrosus. Le rhizome du /. squarrosus est recouvert en sa partie postérieure d'une épaisse couche d'anciennes gaines pétiolaires, ce qui s'observe aussi chez le Narclus stricta. Les rhizomes des 7. lamprocarpus, compressus, obtusiflorus et .sy/vâ!to^s sont beaucoup plus longuement rameux^ elnon cespiteux. La progression est surloutrafiide chez cesdouxder- 5*^8 JONCÉES. r.YPÉRACÉKS. nières espèces. — Chaque prolongement annuel du rhizome des JimcHs glaucus, obtusi/lorus, si/lvaticus, etc. émet un grand nomhre de tiges rangées en ordre distique, contiguës chez la première de ces espèces, espacées chez les deux autres. La longueur des divisions périgonales relativement à la capsule est très variable chez les Jitnciis Tenageia, bufo- niiis eXcapitatus ; et, dans la même inllorescence d'un J. bu- foiiiiis, les divisions périgonales internes peuvent être égales aux externes, ou dun tiers plus courtes. CVI. CYPÉRACÉES Juss. . 1. GAREX L. 1 Plantes non drageonnantes. 2 Plantes drageonnantes 27 2 Epi simple, solitaire ; 2 stigmates 3 Epi composé, ou plusieurs épis simples ; 2 ou 3 stigmates . . 4 3 Plante dioïqae ; utricules lancéolés C. DavalUaiia. Epis androgynes; utricules fasiformes C. imlicaris. 4 Epillets androgynes en inflorescence composée; 2 stigmates. . 5 Plusieurs épis simples ; le supérieur ou les supérieurs mâles, les inférieurs femelles; 3 stigmates 14 o Epillets en capitule muni à sa base d'un involucre de 2-3 lon- gues bractées foliacées C. cyperoides. Epillets en grappe spiciforme ou en panicule: point d'involu- cre de bractées 0 C Epillets mâles au sommet 7 Epillets mâles à la base 10 7 Ecailles plus ou moins membraneuses-blanchâtres aux bords ; utricules bossus sur le dos 8 Ecailles non membraneuses-blanchâtres aux bords ; utricules non bossus sur le dos 0 8 Souche à gaines peu ou point filamenteuses: tiges triquètres. CYPÉRACÉES. 539 très scabres, a faces planes; panicu'.e ordinairement assez ample ; utricules fauves, luisants, plans en dessus, nervés seulement à la base, ailés-acuminés en leur moitié supé- rieure C. panlcukUa. Souche à gaines décomposées en nombreux filaments ; tiges triquètres, faiblement scabres, à faces un peu convexes : panicule étroite: utricules petits, brun foncé, ternes, striés aux 2 faces, convexes en dessus, non ailés, mais assez brus- quement contractés en leur moitié supérieure C. paradoxa. l> Soache munie de fdamenls noirs, rares, allongés; tiges ro- bustes à faces excavées •. G. vidpina. Souche munie de filaments bran-fauve, abondants, courts ; tiges peu robustes, à faces planes C. muricata. 10 Utricules à bords largement ailés-membraneux. C. leporina. Utricules à bords non ailés-membraneux M 1 1 Epillets très espacés, les inférieurs munis de bractées folia- cées plus longues que la tige C.remota. Epillets espacés ou rapprochés: bractées inférieures, quand elles existent, ne dépassant pas la tige .12 12 Epillets supérieurs assez espacés; utricules ordinairement divergents en étoile, à bec assez long, bidenté C. stelhdata. Epillets supérieurs rapprochés; utricules non divergents en étoile, à bec nul ou court, presque entier 13 13 Utricules marqués de nombreuses stries, lancéolés-oblongs, bruns, étalés, courbés en dehors C. elonrjata. Utricules presque lisses, ovales, blanchrâtres, dressés. . . . C. canesccns. 14 Utricules glabres 15 Utricules pubescents 22 1.") Utricules à bec court ou nul, tronqué-émarginé IG Utricules à bec plus ou moins long, bifide 17 16 Feuilles linéaires; épis femelles dressés-étalés ; utricules à bec nul C. pallescens. Feuilles largement linéaires; épis femelles allongés, pen- dants; utricules à b^c court. ...... C. maxima. H. 13 r;40 CYPKRACÉES. 17 Utricules étalés OU réfléchis 18 Utricules dressés ou dressés-étalés 1 h 18 Feuilles linéaires: épis femelles dressés: utricules rétléchis ou étalés C. flava. Feuilles largement linéaires; épis femelles pendants, longue- ment pédoncules: utricules réfléchis. C. Vseudo-Cyperm. 19 Epis femelles pendants; utricules lâchement imbriqués . . G. sylvatica. Epis femelles dressés, au moins les supérieurs ; utricules densément imbriqués 20 •20 Feuilles linéaires-élargies ; épis femelles inférieurs étalés : écailles longuement cuspidées. C. Ixmgata. Feuilles linéaires; épis femelles tous dressés ; écailles mucro- nées ou aiguës 21 •21 Epis femelles ordinairement très distants; écailles mucro- nées par le prolongement de la nervure médiane; utricu- les ovoïdes, plans-convexes; dents du bec divergentes, à bords internes spinulescents; akènes pédicellés, trigones, pla]is aux faces, obtus au sommet C. distans. Epis femelles médiocrement distants ; écailles aiguës, à ner- vure médiane non prolongée jusqu'au sommet; utricules ovoïdes-oblongs, convexes aux 2 faces ; dents du bec pa- rallèles, abords internes lisses; akènes sessiles, trigones, convexes aux faces, tronqués au sommet C. Hornschuchiana. 22 Rosettes indéfinies, produisant latéralement les tiges aux aisselles des feuilles ; épi femelle supérieur dépassant ou égalant l'épi mâle C. digitata. Rosettes définies, pourvues d'une lige centrale ; épi femelle supérieur dépassé par l'épi mâle 23 23 Bractée inférieure engainante 24 Bractée inférieure non engainante 20 Tiges plus courtes que les feuilles; bractées membraneuses. C. humilis. Tiges plus longues que les feuilles; bractées herbacées, au moins les inférieures 2j 25 Un ou deux épis gynobasiques, normaux, longuement pé- CYPÉRACÉES. 541 (JoDculés; épis femelles pauoiflores, globuleux; utricules à bec très court, émarginé C. gynobasls. Epis gynobasiques nuls; épis femelles multiflores, ovoïdes- oblongs ; utricules à bec assez court, bidenté G. polyrrhiza. 26 Bractée inférieure presque entièrement membraneuse : écailles noirâtres, obtuses ou tronquées-mucronées; utri- cules obovoïdes à base épaissie-indurée . . C. montana. Bractée inférieure foliacée ; écailles brunes, aiguës, mucro- iiées ; utricules pyriformes, à base non épaissie-indurée. C. plhilifera. 27 Epillets unisexuelsouandrogynes, disposés en épis composés ou en grappes ; 2 stigmates 28 Epis simples, le supérieur ou les supérieurs mâles, les infé- rieurs femelles : 2-3 stigmates 30 28 Rhizome non chevelu, brièvement rameux-drageonnant : grappe spicifornie à epillets mâles au sommet C. teretiuscula. Rhizome chevelu par la décomposition des écailles en fila- ments, longuement rameux-drageonnant : epillets uni- sexuels ou androgynes, disposés en épi 29 2!) Rhizome robuste: epillets ordinairement unisexuels, les in- termédiaires mâles, les autres femelles. . , . C. dlsticha. Rhizome grêle; epillets androgynes, mâles à la base, souvent arqués à la maturité C. brizoides. 30 Deux stigmates 31 Trois stigmates 33 31 Tiges inclinées au sommet; épis mâles 2-3; bractée inférieure dépassant la tige C. acuta. Tiges dressées: épis mâles ordinairement solitaires ; bractée inférieure égalant la tige ou plus courte 32 32 Souche à la fois drageonnante et den sèment cespiteuse; tiges robustes ; feuilles à gaines fibrilleuses; bractée inférieure beaucoup plus courte que la tige C stricta. Souche drageonnante, obscurément cespiteuse; tiges grêles: feuilles à gaines non fibrilleuses; bractée inférieure égalant presque la tige C. vulgaris. o4i2 CYPÉRACÉES. 33 Ulricules glabres. . : 34 Utricules pubescents ou velus 42 34 Epi mâle toujours solitaire; utricules à bec très court. . . 35 Epi mâle très rarement solitaire ; utricules à bec allongé ou rarement à bec court 37 35 Feuilles vertes; bractées scarieuses; épis femelles très petits, pauciflores C. alba. Feuilles glaucescentes ; bractées foliacées; épis femelles mé- diocres, pluriflores 36 36 Feuilles linéaires ; bractée inférieure engainante ; utricules ovoïdes C. panicea. Feuilles pliées-carénées, très étroites: bractée inférieure non engainante ; utricules elliptiques, comprimés. C. limosa. 37 Epi mâle rarement solitaire- terminal par l'avortement des latéraux ; utricules à bec court, tronqué. . . C. glaiœa. Plusieurs épis mâles, ou au moins 1-2 ; utricules à bec al- longé, bifide ou bidenté 38 38 Epis mâles assez grêles; utricules jaunâtres à la maturité, renflés-vésiculeux 39 Epis mâles gros; utricules ni jaunâtres à la maturité, ni renflés-vésiculeux 40 39 Tiges lisses, trigones ; utricules subglobuleux, étalés . . . C. ampullacea. Tiges scabres, triquètres ; utricules ovoïdes-coniques, dressés. C. vesicaria. 40 Plante verte; 1-2 épis mâles; tiges presque lisses C. nutans. Plantes glaucescentes ; 2-3 épis mâles; tiges scabres. . . . 4i 41 Epis mâles à écailles aiguës-acuminces ; utricules bruns, ovoïdes-coniques G. riparia. Epis mâles à écailles obtuses; utricules brun-jaune, ovoides- comprimés C jmludosa. 42 Epi mâle solitaire 43 Plusieurs épis mâles 44 43 Bractée inférieure plus ou moins foliacée, n'atteignant pas l'épi mâle ; utricules pubescents, fauves . . . C prsecox. Bractée inférieure longuement foliacée, atteignant l'épi mâle ; CYPÉRACÉES. 543 lUricules pubescents-tomenteux, glaucesceots C. fomentosa. 44 Feuilles filiformes ; bractée inférieure non engaînante: 1-2 épis mâles C. filiformis. Feuilles linéaires: bractée inférieure longuement engaînante; 2-3 épis mâles C. hirfa. SECT. I. Carex dépourvus de drageons. 1. €. uavaliîana Sm. ; Loi'cv, 938. — ^. — Mai-juin. — A. G. — Marécciges à tuf, prairies aquatiques. — Ste-Foi\ {Lorey) : Genlis, Arc-s-Tille {Facilité des Sciences) ; Luce- nayî, Laignes!. Pothièresî, Riel-les-Eaux !, Gevrolles!, Val-des-Ghoues!, x\votI,Selojigey !, Aignay !, Moloy î, Gran- cey-le-Château 1, Panges à- la fontaine Merle!, Orgeuxî. etc. t. c. puiii*ari« L.; Lorey, 938. — :^. — Mai-juin. — A.R. — Prés marécageux. — Saulieuî, Laroche-en-Brenil ! {Lorey) ; Montigny-s-Aube î, Polhièresl, Étalante !, Val-des- Chouesî, Orgeux î. 3. €. %-ulpiiia L.; Lorey, 939. — nf. — Mai-juin. — C. — Bords des eaux, lieux marécageux. 4. V. maricata L.; Lorey, 940. — rif. — Mai-juill. — G. — Bois, bords des chemins, friches. Var. a. miiricata. — Ligule ovale-lancéolée ; utricules à base indurée-spongieuse ; akènes pédicellés, se détachant facilement. Var. /3. divulsa {C. divulsa Good. : Lorey, 940). — Ligule ovale- arrondie: utricules à base non indurée-spongieuse; akènes sessiles. se détachant difficilement. La longueur et la direction des tiges, l'espacement et le rappro- chement des épillets, la direction des utricules ne fournissent pas de caractères certains pour la distinction des deux variétés. Ordi- nairement cependant le C. miiricata a les épillets rapprochés et les utricules étalés-divergents, tandis que le C divulsa a les épilleîs inférieurs espacés et les utricules dressés ou à peine étalés. Ces di- 515 CYPÉRACÉES. verses dispositions de l'intlorescence se maintiennent chez les sujets cultivés. .>. C. paniculafa L. ; Lorey, 940. — t^. — Mai juill. — A. G. — Bords des eaux, bois marécageux. La paniculede certains individus est réduite à une grappe spici- fornie qui rappelle celle des C. paradoxa et teretlusciila. e. c. paradoxa Willd. — !^. — Mai-juin. — R R. — Prairies tourbeuses. — Laignesl, Villedieu!. 7. C. cyperoides L. ; Lorey, 941. — Vivace, mais n'a (ju'une durée de 3-4 ans. — Mai-sept. — R. — Etangs des- séchés, taillis marécageux, bords des marais. — Gîteaux (Lorej/); Saulon {G. G.); Labergement-lez-Seurre, Pouilly- s-Saône {BeiHhiot) ; St-Léger-lez-Pontailler !, Gollonges!. H. C. leporina L. -— C. ovalis Good. ; Lorey, 94i2. — if. — Mai-juin. — G. — Lieux humides. 9. C. f§feiiiiiata Good. ; Lorey, 943. — ':^. — Mai-juin. — R. — Prairies tourbeuses. — Vielverge I, Arnay-le-Duc !, Saulieu !, St-Germain de Modéon î, St-Andeux !. C'est sans doute par méprise que Lorey indique cette espèce au parc de Dijon. Quand la souche cespiteuse du C. stelhilata est recouverte par la vase, elle se surhausse par l'émission deybourgeons à longs méri- thalles et offre un aspect décevant de souche drageonnante. - Dans les stations ombragées ou chez les individus languissants et d'arrière-saison, la divergence des utricules fait souvent défaut. 10. €. remota L.; Lorey, 943. — :^. — Mai-juin. — A. G. — Bois humides et ombragés. — Saulieu {Lo7nbard)\ Montbard!, Orgeux 1, Pontailler!, Menessairel, Laroche en- Brenil î, Rouvray!, Semur!, etc. n. c. elong^afa L. ; Lorey, 943. — Mai-juin. — R. — — Prés humides, bords des ruisseaux et des mares. — Saulon, Limpré (Lorey) ; Labergement-lez-Seurre {Ber~ CYPEHACEES. 0 4o thiolly. Saulieu {Lombardy.WoMVv^x {Liicand !), Viclverge!, Col longes!. l'^.c.canesccns L. — Of. — Mai-juin. — KR. — Prai- ries tourbeuses. — SL-Léger-de-Fourclies, Saulieu (Lom- bard) ; St-Germain de Modéon !, St-Andeux !, Rouvra\ !. 13. €. paiiesceus L.: Lorey, 954. — :^. — Mai-juin. — A. G. — Bois argileux, prairies humides. — Montbard!. Pothières!, Panges!. Gîleaux !, Eschamps!, Jeux!, etc. f-4. Canaxima Scop.; Lorey, 9o5. — if. — Mai-^uin. — xV. R. — Bois aigileux, bords des ruisseaux. — Brazey, St-Jean-de-Losne {Lorey) ; Gîteaux ! {Lombard) ; Ghamp- d'OiseauI, Venarey!, Grignon!, St-Sauveur !,Seurre !, etc. M. Lombard indique le C. depauperata Good. dans les bois des envi- rons de Saulieu. fio. €. Hava L.; Lorey, 9oO. — ^. — Mai-juin. — G. — Prairies et taillis humides, bords des ruisseaux. Utricules assez gros, à bec plus ou moins allongé, courbé-réflé- chi ; ou petits à bec plus ou moins court, droit, étalé (C. CEderl Ehrh.). Le C. (Ederi est de faible stature (4-30 centim.) : il habite ordinairement les sables des sources et des petits ruisseaux, c'est-à- dire des lieux qui, ne s'asséchant pas en été, lui permettent de prolonger sa végétation jusqu'en automne. Il se relie au type par de nombreux intermédiaires dont les utricules ont le bec allongé, droit ou obscurément courbé (C. paMa Host). — La réfraction a lieu non seulement pour le bec, mais aussi pour le corps de l'utri- cule du C. flava, et elle est surtout pi^ononcée pour les utricules de la partie inférieure de l'épi. 16. 4J. Hornscbiicliiana iïoppe. — ^. — Mai-juin. — RR. — Prairies tourbeuses. — Laignes !, Grisolles ! et Po- thières ! où il est assez abondant. Une forme a les utricules plus gros, d'un jaune pâle et stériles (C. fuiva Good. : Lorey, 951). — A. R. — Lieux marécageux et tour- beux. — Ste-Foix [Lor.ij,; V;il-des-Choues (Lo???6rt/Y/,) ; Limpré ^546 CÏPKUACKFS. (FacuUè des Sciences): lUel-les-Eaax !, MoQtigoy-s-Aube !, Favc- rolles !, Moloy !, Avot !, Val-Siizon !, Orgeux !. 1». c. difsfaos L. ; Loi'cy, 9ol. — '2f. — Mai-juin. — C. — Lieux aquatiques, bords des ruisseaux. Les épis femelles sont parfois peu écartés. 18. C isevigatai Sm. — '^. — Mai-juin. — R. — Prés et bois marécageux du Morvan. — Saulieu, Menessaii-e (Lombard); St-Geiniain-de-Modéon !, St-Andeux!. s», c. sylvaiicaHuds. — C. patula Scop. ; Lorey, 954. — if. — Mai-juin. — C. — Bois couverts. «o. c. B»j§einlo-€yp«»ras L. ; Lorcy,955. — if. — Mai- juin. — R. — Bords des eaux. — Prés humides du Pays- Bas, Sauîon, Limpré {Lorey)\ Saulieu {Lombard) ; Laber- gement-lez-Seurre {Berthiot) -, Lacanche !, Voudenayî, Se- murl. «1. c. moEoiana L. ; Lorey, 94G. — %c. — A. C. — Bois. — Ste-Foix, Nuits [I^orey) ; Laignes (Bert/iiot) ; &t-Re- my !, Montbard !, Pothières î, Riel-les-Eaux !, Gevrolles î, Lignerolles!, Faverolles î. Etalante!, etc. Le rhizome est recouvert des bases desséchées persistantes des anciennes feuilles. ««. C. piiuiifera L. ; Lorey, 946. — if. — Avril-mai. — R. — Bois. — Val-des-Choues {Lorey) : Cîteaux, Sau- lieu {Lombard) ; Marey-s-Tille {Morelet); Soissons î , Seurrel , Menessaire!, Eschamps!, Laroche-en-Brenil !, Rouvrayî, Semur !. Les pseudorrhizes dégagent par le froissement une odeur aroma- tique, mais qui ne rappelle pas l'odeur de Primevère des pseudor- rhizes des Melica. !83. C. polyrriiiza Wallr. — '^- — Avril-mai. — RR. — Pelouses argileuses, prés humides. — Prairie tourbeuse de Griselles!, Riel-les-Eaux!, Pontaillcr!. CYPERACEES. o47 Akènes surmontés d'une colonne couite qui porte le style: utri- cules très souvent stériles. — Les échantillons de Griselles ont l'épi femelle inférieur distant. •^4. c. bumiilf» Leyss. ; Lorey, 948. — if. — Avril-mai. — A. R. — Bois et pelouses arides. — Ste-Foix, Val-Siizon, Gevrey {Lorey) ; Butïon !, Rougemont I, Noiayî, Sanleuay ;, etc. %9. c. ^ynoiiasi» ViU. ; Lorey, 947. — ^. — Avril- mai. — C. — Pelouses, coteaux incultes, bois. On compte un, rarement deux pédoncules gynobasiques par in- tlorescence. Ces pédoncules naissent à l'aisselle de bractées longue- ment engainantes. Ils font souvent défaut chez les individus peu vigoureux. «6. C. dig^uaia L. ; Lorey, 948. — if. — Avril-mai. — G. — Bois de montagne, pelouses. La variété ornithopoda (Lorey, p. 940. — C. ornithopoda Willd.) a les utricules plus longs que les écailles et les épis femelles courts, rapprochés, les deux supérieurs au moins dépassant l'épi mâle. — R. — Flavigny! (Lombard); St-Remy !, Rougemont!, Moloy !. — Chez le C digitata type les utricules ne font ordinairement qu'é- galer l'écaillé, et les épis femelles sont assez espacés, le supérieur seul dépassant lépi mâle. SECT. IL Carex pourvus de drageons. Le C. dioica L. est indiqué par Lorey (p. 937) dans les prés maréca- geux de Laroche-en-Brenil et de Saulieu. ^7. C. distioba Huds.; Lorey, 939. — ^. — Mai-juin. — G. — Fossés, marécages. Grappe spiciforme, rarement interrompue à la base. — Parfois tous les épillets sont femelles et à peine peut-on compter quelques fleurs mâles dans les épillets intermédiaires. «S. C. brlxofdes L. ; Lorey, 942. — ^. — Mai-juin. — Extrêmement commun clans les bois du Val-de-Saône, ou 548 CVFÉUACÉES. on le récolte souvoiiL |)Our litière et fourrage; nul ailleurs. «9. C. teretBMscula Good. — if . — Mai-juin. — RRR. — Bords des eaux. — St-Léger-de-Fourches, Saulieu à Montivent et à l'ancien étang Larmier {Lombard). — Indi que {Giiiot) encore dans le Morvan aux environs d'Autun (Saône-et-Loire). Le C. teretiusmla diffère des C panlcnlata et paradoxa par un rhizome brièvement drageonnant, non cespiteux, par ses gaines se conservant toujours très entières, par ses tiges un peu espacées entre elles, non contiguës, et par ses utricules (jue parcourent sur le dos 2 nervures divergentes circonscrivant un espace décoloré. Les utricules du C. teretiuscula sont encore plus petits que ceux du C. paradoxa et sa paniculespiciforme encore plus courte et plus ramassée. 30. C. viiig^aris Pries. — C. csespitosa D G. ; Lorey, i066 ; non L. — '^. — Mai-juin. — A. R. — Prairies tour- beuses-siliceuses. — Saulieu! {Lombard) \ Nolay!, Menes- saire !, Rouvray !. A le port d'un C. amta nain. — Feuilles parfois très étroites. ;«i. C. stricia Good. ; Lorey, 944. — ^. — Avril-mai. — A. C. — Marécages, fossés, mares, étangs. — Laignes !, Pothièresl, Riel-les-Eaux! , FaveroUes! , Grancey-le-Ghâteau! , Pontailler !, Auxonne !, Tailly I, etc. Les robustes touffes de G. stricta émergent à la surface des mares, comme autant de petits îlots ; elles reposent sur un support de 30 centim. à un mètre de hauteur, formé de nombreuses et assez fortes pseudorrhizes qui sont verticalement descendantes, et qui, une fois arrivées dans le sol, s'y étendent horizontalement. En leurs par- ties hors du sol, ces pseudorrhizes ont un chevelu abondant, en- trelacé en dense feutrage, et se maintenant humide par capillarité pendant les bases eaux de l'été. Des drageons sortent des touffes et vont tout autour fonder de nombreuses colonies. Le Caiamagrostis lanceolata reproduit ce mode de végétation: enfin VAlnus glutinosa sait aussi, dans les sols submergés, exhausser sa souche sur un pié- CYPÉHACÉES. 549 destal coiistilLié par l'agglomération de fortes pseiidorrliizes verti- cales 3S. €. aetita L.; Lorcy, 945. — ^. — Avril-juin. — C. — Bords des eaux, prairies marécageuses. 3S. c. fomeniosa L. : Lorey, 945. — %. — Mai-juin. — G. — Prairies humides. 3 fi. c. pracc4>x Jacq. ; Lorey, 947. — if. — Avril -juin. — ce. — Pelouses, prés secs. Parfois les utricules s'accroissent anomalement et deviennent lagéniformes (C. sicyocarpa Lebel) par suite de la piqûre de quelque insecte. Cette déformation se remarque encore chez certaines autres espèces et notamment chez le C. acuta. 35. C. g^iauca Scop.; Lorey, 949. — ^. — Avril-juin. — CGC. — Bois, prairies, lieux argileux. 3G. c. limos^a L. ; Lorey, 952. — '^. — Mai-juin. — RRR. — Marécages. — Limpré, St-Léger {Lorey); Saulieu {Lorey ^ Lombard!). 3Î'. c. panlcea L.; Lorey, 953. — %. — x\vril-mai. — G. — Lieux humides, boi^ds des eaux. 38. c. aiba Scop.; Lorey, 953. — if. — Avril-mai. — A.R. — Bois. — Ste-Foix, Gevrey {Lorey)\ St-Remy!, Étalante!, Val-des-Ghoues î, Avot!, Diénay!, Yal-Suzon!, Ghevigny-St-Sauveur ! , Orgeux !. Drageons d'un beau blanc. 3». C. anipuiiacea Good. ; Lorey, 956. — ^. — Mai- juin. — A. G. — Fossés, marécages. — Saulon, Saulieu !, St-Léger (Lorey)\ Lucenay!, Bremur!, Laignes!, Polhières!, Riel-les-Eauxî, VeuxhauUes î, Val-des-Ghoues!, Aignay!, Avot !, Is-s-Tille !, Orgeux !, Menessaire I, Rouvray !, etc. 40. €. vesicarîa L. ; F^orey, 956. — ^. — Mai-juin. — A. G. — Marécages, ruisseaux. — Saulon, Ghevigny, Sau- 5o() CVPÉKACÉES. lieu I {Lorey) ; Baigii(3u\ !, Laignes !. Val-des-Choues î, Fon- taine-Française!, Viclvergel, x\uxonnc!, Longvay!, Tailly!, Lacanchel, Menessaire !, Laroche-en-Brenil I, Vic-s-Thil!, etc. la. c. païudosa Good. ; Lorey, 957. — i>f. — Mai-juin. — ce. — Bords des eaux. Ecailles femelles oblongues, obtuses ou aiguës, ou encore (C. Ko- chiana DG.) longuement cuspidées et dépassant beaucoup les utrl- cules. — On trouve quelques fleurs à 2 stigmates. Comme les C. paludosa, riparia et acuta croissent souvent de compagnie et que les caractères empruntés aux fleurs et aux fruits ne peuvent guère être constatés pendant plus d'un à deux mois, j'ai cherché quelques autres traits spécifiques. Les C. paludosa et riparia habitent le bord des eaux, tandis que le C. acuta se plait en outre dans les prés marécageux, oii il occupe souvent de vastes espaces et où il forme presque à lui seul le mauvais foin qu'on y ré- colte. Le sommet delà tige, ou inflorescence, est penché-décombant chez le C. acuta; il est raide et dressé chez les 2 autres espèces. L'épi mâle supérieur du C. pa/z/VZosa est obtus, arrondi au sommet: celui du C. acuta est insensiblement alténué-obtus, et celui du C. riparia brusquement atténué-aigu. — Le C. acuta se distingue encore par sa teinte verte, non glaucescenle, par ses drageons moins allongés^ par les centres vitaux de son rhizome plus déci- dément cespiteux, par ses pseudorrhizes plus abondantes, plus ra- mifiées, moins robustes, naissant des centres vitaux et non pas en outre accessoirement de toute l'étendue des articles, et entin par son rhizome beaucoup moins gros. — Le C. riparia est encore plus robuste que le C. paludosa: son rhizome 2 ou 3 fois plus gros, mais à cylindre central peu ligneux, possède une épaisse couche corticale qui entre de très bonne heure en résorption, ce qui le rend flasque, même sous l'eau, jusque dans les parties encore très jeunes de ses drageons. La résorption corticale se manifeste moins précocement chez le C. paludosa et surtout chez le C. acuta; l'é- corce est d'ailleurs moins épaisse pour celte dernière espèce, qui a donc le rhizome plus ligneux et peu compressible. Enfin les gaines fin (j. riparia sont comme nicrées par la présence de grandes la- CYPÉRACÉES. 551 cunes au sein du parenchyme, et les liges florifères portent à leur base 1-2 feuilles qui font défaut chez les C. paludosa et acuta. 4S. C. riparia Gurt. ; Lorey, 957. — :^. — Mai-juin. — C. — Bords des eaux. Le plus robuste des Carex du département pour le volume du rhizome et de la lige ; ne le cède pour la largeur des feuilles qu'au seul C. maxima. 43. C uutans Host. — :^. — Mai-juin. — A. G. — Ta- lus des fossés el prairies humides du Val-de-Saône. — Pon- taiilert, St-Jean-de-Losne I, Seurre!. Rhizome beaucoup moins robuste que chez les C riparia et pa- ludosa, à articles promptement nus par la destruction de leurs écailles. Le C. nutans diffère encore de ces deux espèces par des stations beaucoup moins aquatiques et s'asséchant parfois très for- tement. 44. c. birta L.; Lorey, 950. — !^. — Mai-juin. — C. — Lieux humides, terrains argileux. Les feuilles et leurs gaines sont assez souvent glabres (C. hirtœ- formis Pers.}. Dans un étang qui était en eau depuis 5 ans, j'ai trouvé des C. Jlirta végétant à une profondeur de 1-2 mètres et émettant des drageons et des tiges foliifères submergées. Ces individus dataient de l'époque de la mise en culture de cet étang, et continuaient ainsi de vivre malgré leur complète et incessante submersion. 45. C. flliformis L. — 'J^. — Mai-juin. — R R R. — Lieux lourLeux. — Queue de Tétang Fortier à Saulieu (Lombard \). 2. RHYNCHOSPORA Vahl. ï. K. aii>a Vahl. — Schœnus albus L.; Lorey, 929. — '^. — Juin-août. — R. — Marécages tourbeux. — Saulieu {Lorey)\ Vielver^eî. Flammerans!, Laroche-en-Brenil î, Sl-Andeux î. 5.)i2 r,YPERACEES. 3. HELEOCHARIS i?. Br. 1 Plante O H. omitu. Plantes if 2 2 Plante non drageonnanle H. multicauUs. Plantes drageonnantes 3 3 Rhizome et drageons filiformes H. acimilaris. Pihizome et drageons cylindracés, assez robustes. H. jwlustrls. i Stigmates 2 : akènes obovés-comprimés 2 Stigmates 3 : akènes trigones 3 2 Epi oblong k écailles lancéolées, aiguës .... H. ■palustris. Epi ovoïde-subglobuleux, à écailles ovales, obtuses. //. ovata. 3 Tiges tétragones, capillaires ; akène strié . . . H. acicularis. Tiges arrondies, non capillaires ; akène lisse . H. multicaidis. i . H. ovata R. Br. — Scirpus ovatiis Roth ; Lorey, 930. — 0. — Juin-août. — R. — Lieux marécageux, queue des étangs. — Gîteaux!, Saulon, Nuits (Lort^y) ; Saulicu, St- Didier {Boreau)\ Gollonges!, St-Léger-lez-Ponlailler î, Si- Seine-en-Bâche î, Longvay !, Seuri'e !. V(^!lerot !, Thoisy-ia- Berchèrel, Ste-lsabelle!. %. o. iiaïuKfrâii R. Br. — Scirpus palustris h.; Lorey, 929. — if. — Mai-juill. — CC. — Bords des eaux, lieux humides. Des échantillons de Semur sont remarquables par leurs fortes di- mensions et par leurs tiges comprimées, sillonnées sur l'une des faces. Var. p. uniglumis (H. uniglumis Koch). — Ecaille inférieure em- brassant presque toute la base et non pas seulement moitié de-la base de l'épi, munie d'une bordure scarieuse large et non étroite. — A. R. — Queue de l'étang Bailly àLarrey-lez-Poinçon !, Villedieu!, Pontailler!, plateau marécageux de Château-Renard à Gevrey !, Saulieu !, etc. — L'épi de VH, uniglumis est assez souvent incliné du côté de l'ouverture de l'écaillé inférieure. Les articles du rhizome de 171. ijcilustris soûl formés d'un méri- (YPÉRACFES. 553 thalle unique, c'est-à-dire que des tiges s"élèveiU de chaque nœud des drageons; les pseudorrhizes naissent aussi de ces nœuds. La végétation de VH. acicidaris est identique. — Dans les stations su- jettes à de longs assèchements, VH. palu^tri'^ n'a plus ((u'nn rhizome brièvement rameux-drageonnant. 3. H. Eiiniiicauiis Dietr. — -[^ . — Juin-août. — R. — Marécages. — Pàtis de la queue de l'étang de Romanei à St-Germain-de-Modéon ! ; Magny, Genlis {Bonnet !). Les épis ont fréquemment une ou deux de leurs écailles aissel- lant un petit bourgeon foliacé. 8. H. acBctiBas'BsR. Br. — Scirpus acicuiarts L.;Lore\ , 931. — '^. — .îuill.-aoïit. — A. R. — Bords des eaux, fos- sés. — St-Seine-en-Bàche î, St-Jean-de-Losne î, Cîleaux !, Nuits!, Longvay!, Arnay-le-Duc !, Sl-Andeux!, commun dans le canal de Bourgogne à St-Rcmy !, Yelars !, Dijcn î, etc., où il croît submergé, reste stérile et a des tiges pouvant atteindre jusqu'à 40 centim. de longueur. >S. SCIRPUS /.. 1 Plantes annuelles S. Michelianus, S. supinus. Plantes vivaces ' 2 2 Tiges étalées, flottantes, radicantes S. fini tan s. Tiges dressées, non radicantes 3 3 Souche cespiteuse 4 Rhizome allongé, rameux-drageonnant 5 4 Souche filiforme, densément cespiteuse-gazonnante 8. setacens. Souche ni filiforme, ni densément cespiteuse-gazonnante. . . S. mucronatus- 5 Rhizome grêle, dépourvu de nodosités ou renflements .... 8. comprcssus. Rhizome robuste, pourvu de nodosités ou renflements. ... G 0 Articles nombreux et courts; pseudorrhizes naissant aux points les plus divers du rhizome S.lacustris. Articles allongés; pseudorrhizes ne naissant qu'au siège des 554 CYPÉRACÉES. nodosités, c'est-à-dire vers les insertions des feuilles radica- les et des tiges 7 7 Rhizome à nodosités subglobQleuses et devenant bientôt nues. S. maritimus. Rhizome à nodosités oblongues-obconiques, restant recouvertes des gaines des anciennes feuilles S. sylvaticus. i Epillets solitaires, dépourvus de bractées foliacées, terminant de longs pédoncules axillaires S. fluitans. Epillets plus ou moins agglomérés, très rarement solitaires, mais alors toujours accompagnés de bractées foliacées ... 2 2 Epillets disposés en une grappe spiciforme distique S. compressiis. Epillets non disposés en une grappe spiciforme distique. . . 3 3 Inflorescence paraissant latérale à cause d'une bractée qui sem- ble continuer la lige. - 4 Inflorescence entourée de bractées foliacées dont aucune ne semble continuer la tige 7 4 Tiges triquètres, à faces excavées ; bractée cauliforme, à la fin étalée-réfléchie S. mucronatus. Tiges arrondies; bractée cauliforme restant plus ou moins dressée 5 5 Tiges robustes; écailles florales émarginées-échancrées au sommet S. laciistris. Tiges très grêles ou assez grêles ; écailles florales entières. . . 6. 6 Tiges filiformes; bractée cauliforme beaucoup plus courte que la tige; akènes sillonnés longitudinalement . . S. setaceus. Tiges non filiformes ; bractée cauliforme aussi longue ou plus longue que la tige ; akènes ridés transversalement .... S. supimts. 7 Plante grêle et naine S. Michelianus. Plantes robustes et élevées 8 Tiges trigones à faces convexes: epillets petits, noirâtres: écailles florales entières S. sylvaticus. Tiges trigones à faces planes; epillets gros, fauve-brun; écail- les florales échancrées-bilides au sommet . . S. maritimus. I. ^. llicitelianus Savi ; Lorey, 932. — O- — JuilL- CYPERACEES. OOO sept. — RR. — Bords des étangs, attérissements. — Bon- court, Arnay-le-Duc {Lorey) ; Gîteaux (G. G.) ; Laberge- ment-lez-Seurre, Pouilly-s-Saôae {Berthiot!); Collonges!. % S. fHiupânuKs L.: Lorey, 932. — 0. — Juill.-sept. — A. R. — Lieux marécageux du Val-de-Saône. — Nuits, Bon- court (/>om/j; Gîteaux (G. G.); St-Jean-de-Losne !, Longvayî, Seurre!. 3. s. setaceus L.; Lorey, 932. — ^. — Juill.-août. — A. R. — Bords des eaux, fossés. — Vielvergeî, Gîteaux!, Seurre!, Arnayle-DucI, Menessaire !, Saulieu I, Laroche- en-Brenil !. Epillets tantôt sessiles, tantôt pédoncules, ordinairement 2-3 par tige, mais parfois solitaires. 4. S. mucronaJus L. — rif. — Juill.-aoïit. — RRR. — Bords des étangs de Longvay (Bonnet!). 5. s. lacustris L.; Lorey, 934. — if. — Juin-juilL — G G G. — Etangs, rivières. La variété glaiicus (S. glaucus Sm. — S. Tahernœmontani Gme\.) a les liges glauques, ordinairement 2 stigmates avec akènes alors comprimés plans-convexes, non trigones. — R. — Larrey-lez- Poinçon !, Prissey !. Le S. lacustris n'a parfois que 2 stigmates à quelques-unes de ses fleurs, ce qui s'observe aussi chez d'autres Scirpus et chez cer- tains Carex qui normalement ont 3 stigmates. Les graines de S. lacustris germent très bien sous l'eau et s'y dé- veloppent en petits gazons denses. — Rhizome ligneux, lentement, mais à cause de sa grande persistance, longuement progressif, se relevant en tiges peu espacées et rangées en lignes longitudinales. — Malgré l'assertion contraire d'Aug. de St-Hilaire * qui donne aux Scirpus des tiges souterraines indéterminées, le rhizome du S. lacustris est sympodique à chacun de ses articles, comme l'est du reste celui des S. maritimus, sylvaticus, etc. Il se poursuit et se J. Morp/i.. vpgpt., p. 109. II. 14 rioG CVFÉHACÉKS. ramifie par le développement de bourgeons latéraux nés vers la base des liges; sa surface est marquée de rides concentriques cor- respondant aux insertions des gaines foliifères détruites. — Dans les étangs desséchés, les rhizomes des Scirpus lacustris, S. mariti- mus, Juncus, Phragmltcs commimis peuvent pendant plusieurs an- nées rester vivants au sein de la terre, quoique complètement iner- tes ; mais, l'eau à peine remise en ces étangs, ils poussent avec la plus grande vigueur et les infestent déjà dès la première année. Court dans les eaux stagnantes, le limbe des gaines radicales du S. laciistris devient très long dans les courants rapides. Aux stations asséchées, les feuilles sont longues de iO-15 centim. et lar- ges de 6-10 millim. — Avant leur élongation complète, les jaunes liges n'ont pas leur moelle encore lacuneuse. Celles qui sont grêles et courtes restent stériles et ne portent à leur sommet qu'un rudi- ment d'inflorescence représenté par une bractée. Lorey (p. 933) indique le Scirpus triqiieter L. à Limpré et à Saulieu. 6. S. sylvaticus L. ; Lorey, 935. — '^' -— Mai-jiiill.— C. — Bords des eaux, prairies marécageuses. 5. s. maritimiisL.; Lorey, 934. — Hf. — Juin-août. — C. — Etangs, canal de Bourgogne, ruisseaux, fossés. Rameaux de l'inflorescence parfois très courts ou môme nuls {S: compactus Krock). Les renflements du rhizome sont constitués par le sommet des drageons, qui est épaissi et se compose de mérithalles très rappro- chés. Lesiègedel'épaississementest le cylindre central, qui possède en ce point un parenchyme abondant, ferme, blanchâtre, entouré d'une zone ligneuse. Ces renflements sont autant de centres vitaux, qui restent en végétation pendant 3-4 ans, et d'où naissent les feuilles radicales, les tiges, les pseudorrhizes et par bourgeonne- ment latéral les drageons. Le bourgeon terminal se relève en tige et le rhizome est ainsi sympodique à chacun de ses articles. Les jeunes renflements sont eux-mêmes drageonnants l'année de leur naissance; il s'ensuit par an plusieurs générations de drageons, fils les uns des autres, ainsi qu'il arrive du reste à la plupart des plantes drageonnantes, surtout (juand elles sont aquatiques. Le rhizome; forme donc bientôt un réseau d'autant plus vaste, que les CYPÉRACÉES. 557 mérithalles ne se détruisent que longtemps après leur mort. C'est alors seulement que les renflements sont mis en liberté, et pendant de longues années on les voit parsemer de leurs corps inertes et desséchés le sol des étangs mis en culture. H. s. conipresi^us Pers. — Schœiius compressus L.; Lo- rey, 928. — ^. — Juin-août. — A. R. — Ruisseaux, ma- récages. — Saulieu, Seinur (Lorey) ; Lucenay î, Flavigny î. Vixî, Baigneux!, Selongey!, fontaine Merle à Panges!, Orgeux !, Arnay-!e-Duc!. Une grappe de S. compressus s'est transformée en anthèle. ». î^. fiitiitans L.; Lorey, 931. — ^. — Juill.-août. — RRR. — A Saulieu dans les mares autour de l'étang Por- tier et dans celles de Poutaquin {Lorey, Lomhœrd î). 6. CLADiUM B. Hr. 1. c. siat*fi$$cus R. Br. — Schœnus Marisciis L.; Lorey. 928. — i!f. — Juin-juill. — R. — Bords des eaux. — Ar- celot, Limpré, Saulon {Lorey)\ moulin des Etangs près Di- jon ! {Lombard) \ Magny-s-Tilie (Maillard): Larrey- lez- Poinçon !, Villedieu !. Rhizome très robuste de 12-15 millim. de diamètre, enveloppé complètement d'écaillés imbriquées, brunâtres et ne se décomposant jamais en filaments; pseudorrhizes cylindracées, robustes, naissant toutes des centres vitaux, ainsi que les drageons. G. ERÏOPHORUM L. 1 Des drageons 2 Point de drageons *. . 3 2 Drageons grêles E. gracile. Drageons assez robustes E. angustifoUum. 3 Plante densément cespiteuse E. vaginatum. Plante très lâchement cespiteuse . E. latifolium. ! Face membraneuse des "aînés radicales se résorbant en librilles: 558 CYPÉRACÉES. gaine caulinaire supérieure renflée; un épillet solitaire ter- minal par lige E. vagmatum. Gaines radicales non fibrilleuses ; point de gaine caulinaire renflée : plusieurs épillets par tige 2 2 Tiges grêles : pédoncules tomenteux E. gracile. Tiges assez robustes: pédoncules glabres '.\ 3 Feuilles planes: pédoncules scabres E. latifolium. Feuilles canaliculées-carénées ; pédoncules lisses E. angustifolium. 1. E. Tag^inaf nm L. — ^. — Mai-juin. — RR. — Ma- rais tourbeux, queue des étangs. — Saulieu ! {Lombard). S. E. latlfoliam Hoppe. — E. polystachiiim DC. ; Lorey, 936. — Of. — Mai-juin. — A. C. — Marécages. — Jouvence, Saulieu {Lorey) ; St-Remy!, Fain-lez-Montbard!, Val-des-Ghoues !, Avot !, Étalante !, etc. La base des tiges est enveloppée dune épaisse couche de vieilles gaines mortes et brunes, très lentes à se détruire, ne se décompo- sant pas en filaments, et donnant à la souche un volume d'em- prunt. 3. E. ang^uistifoiiuniRoth; Lorey, 937. — !^. — Mai- juill. — A. R. — Marécages. — Saulieu {Lorey) ; St-Ger- main-lez-Senailly !, Lucenay !, Laignes !, Menessaire !,La- roche-en-Brenil !, Rouvrayî, etc. Rameaux de l'inflorescence très longs, ou presque nuls (var, congestumM. K.). Lorey donne à cette espèce des pédoncules toujours simples ; ils sont au contraire plus souvent rameux que chez 1'^. latifolium. 4. E. gracile Koch ; Lorey, 936. — :^. — Mai-juin. — RRR. — Marécages tourbeux. — Etangs Larmier et Morin à Saulieu {Lombard!, Leclerc t). 7. SCHOEiNUS L. Bractée inférieure terminée en pointe ordinairement oblique et GYPÉRACÉES. 559 dépassant le capitule : épiîlets nombreux : soies hypogynes nulles • S. nigricans. Bractée inférieure terminée en pointe dressée et ne dépassant pas le capitule : épiîlets subgéminés ; soies hypogynes plus longues ou plus courtes que l'akène. ... S. fernigineus. I. ^. nlg;ricausi L.;Lorey, 027. — if. — Mai-juill. — U. — Marécages à tuf. — Ste-Foix (Lorey) ; Aisey-s-Seineî, Kecey !, Vernois !, Moloy î. La bractée est d'autant plus oblique que le capitule est plus fourni ; aussi, quand il est appauvri, devient-elle dressée, comme chez le S. ferrugineus. %.%. ferrui^liieusi L. — Of. — Mai-juill. — RR. — Marécages à tuf. — Comlje-Noire du Val-des-Choues (G. G.) et Avot!, deux stations où le 5, ferrugineus abonde et où le S. m^ncarzs fait complètement défaut: Marey-s-Tille {Mo- relet). ». GYPERUS L. Deux stigmates; akènes obovoïdes-subglobuleux ...... C. flavescens. Trois stigmates; akènes oblongs-triquètres, atténués aux deux extrémités C. fuscus. i. c. flavescens L.; Lorey, 926. — O — Juill.-aoùt. — R. — Lieux marécageux, attérissements. — A la fon- taine Sans-Fond près de Dijon (Lombard) ; moulin des Etangs (Morizot) ; Vielverge !, Saulieu !, Montigny-S^-Bar- Ihélemy !, Rouvray !. ». c. fascus L.; Lorey, 926. — 0. — Juill.-aoùt. — A. G. — Lieux humides, attérissements. — St-Remy !, Lar- rey-lez-Poinçon !, Baigneux !, Broin !, Seurre !, Merceuil î, etc. Epiîlets brun-noircàtrc, ou vert-jaunàtre. La décoloration desépil- 560 CYPERACEES. lets est due soit à Tàge avancé des écailles, soit à un habitat om- bragé. Le C. longus L. a été signalé par Lorey (p. 925) à Preiiieaux et Saulon et par Duret à Arcelot, Arc-s-Tille, Prissey et Argilly. Cette grande et belle espèce n'a pas été retrouvée, malgré de nombreuses et opiniâtres recherches. Les Carex se partagent pour le système souterrain en deux grandes divisions, lesdrageonnants et les non drageonnants. Parmi ces derniers, on distingue les rhizomes franchement cespileux {C. Bavalliana^ C. gynobasis, etc.) et les rhizo- mes rameux brièvement progressifs, c'est-à-dire lâchement cespiteux {C. Isevigata). — Dans les rhizomes cespiteux en cercle (C. montana, C. humilis, C. vulpina, C. sylvatica, etc.), la destruction de la partie centrale Unit par mettre ea liberté les ramifications qui forment autant d'individus dis- tincts; tel est aussi le mode de végétation du Rhynchos- pora alha et du Luzula maxima. Cette destruction cen- trale a lieu de très bonne heure pour le C. ftava, dont les ramifications ne sont bientôt plus retenues entre elles que par leurs pseudorrhizes entrelacées. — Beaucoup de Car ex drageonnants sont en même temps cespiteux, c'est-cà-dire que les centres de végétation répartis "sur le rhizome, au lieu de ne comprendre qu'un petit nombre de bourgeons, en ont un très grand nombre ; et chacune de ces aggloméra- tions forme comme autant de souches cespiteuses réparties sur un seul et long rhizome (C. stricta, C. acuta, C.nutans, C. paludosa, G. alba, etc.). — Les bourgeons débutent sui- le rhizome du C. alba en rangée longitudinale; mais peu à peu ils se ramifient latéralement, et finissent ainsi par être cespiteux. — Les insertions des souches ou centres vitaux sont nettement indiquées sur les rhizomes drageonnants par des empâtements ligneux et par une abondante émission de pseudorrhizes. — Chaque drageon, après un certain nom- bre demérithalles se relève en rosette foliifère, qui produira CYPÉIUCÉES. 06 1 à ses aisselles inférieures quelque nouveau drageon, chargé de la progression du rhizome. — Par exception dans la fa- mille la souche florifère du C. digitata est indéfinie, et tou- tes les tiges florifères sont à l'aisselle des feuilles dune ro- sette centrale. Les drageons des Carexwa naisscntque des centres vitaux, ou souches partielles; mais les pseudorrhizes ont leur inser- tion tantôt aux souches ou au voisinage immédiat des sou- ches (C. acuta, G. glaiica^ C. alba, G. prxcox, G. panicea, etc.), tantôt en outre accessoirement sur toute l'étendue des articles {G. hirta, G. tomentosa^ G. riparia^ G. paludosa, elc.J. — Les pseudorrhizes du G. disticha n'ont aucun siège de prédilection et apparaissent aux points les plus di- vers des mérithalles. Elles naissent, chez le G. brizoides^ 1-4 à tous les nœuds des mérithalles et sont munies d'un chevelu sétacé qui sagglutine au lavage. — Beaucoup de Garcx aquatiques {C. paludosa, C acuta^ C. riparia^ C. ampullacea et surtout (7. stricto) n'ont de chevelu qu'à la face supérieure des pseudorrhizes et ce chevelu est re- dressé-ascendant, ainsi que parfois les pseudorrhizes elles- mêmes. Comme chevelu et pseudorrhizes sont immergés, on doit ici attribuer cette annihilation du géotropisme non à rhydrotropisme, mais bien à l'influence favorable des cou- ches supérieures de l'eau, qui sont à la fois plus chaudes et mieux aérées, et qui par conséquent déterminent dans une direction ascendante l'allongement du chevelu et des pseu- dorrhizes. Les filaments de la souche de certains Carex sont formés par les fibres pétiolaires des gaines des anciennes feuilles (C. montana, C. kumilis, C. vulpina, C. muricata, etc.); ceux des rhizomes et des drageons le sont par les libres des écailles des mérithalles {C. acuta. C. hirta, C. disticha, C. paludosa, etc.). Les filaments manquent à la souche d'autres espèces (C. Irpnrina, C. digitata^ C. g]\nohasis. 562 CYPÉRACÉES. C. lœvigata, C. pallesceiis, C. rmtans, C. pulicaris, etc.). car les gaines s'y détruisent entièrement et sans devenir fi- lamenteuses. — Chez d'autres Cijpéracées {Cladium Ma- risciis, Scirpus sylvaticiis , Schœmisnigricans, Eriophorwn latifolium^ E. angiistifolium^ etc.), les filaments font dé- faut pour une autre cause: c'est que les gaines et les écailles du système souterrain sont douées d'une très longue per- sistance et ne se décomposent pas en filaments. — Le rhi- zome des C. panicea et tomentosa est marbré de blanc et de brun, parce que certains points sont encore recouverts par la partie inférieure brune et persistante des écailles, alors que d'autres points sont déjà mis à nu par la des- truction de la partie supérieure de ces mêmes écailles. — Enfin les gaines des feuilles des C. stricta et vesicaria sont fugaces de très bonne heure en la partie scarieuse opposée au limbe, partie qui se résorbe en fibrilles blanches très ténues et bien distinctes des filaments pétiolaires. L'évolution des bourgeons florifères est diverse suivant les espèces : tantôt {C. disticha, C. muricata, C, vul- pina^ C sylvatica, C. paniculatd) ces bourgeons sont nés les uns dès l'année précédente, les autres seulement au printemps peu avant la floraison, et ces derniers n'au- ront point à passer par une période foliifère ; tantôt (C. glauca, C, alba, C. panicea, C. acata, C. riparia, C. pahidosa, C. praecox, etc.) tous les bourgeons subissent une période foliifère et ne fleuriront qu'à leur seconde ou troisième année. — Les bourgeons qui n'ont pas de période foliifère ont leur base entourée de gaines aphylles ou pres- que aphylles plus ou moins desséchées. Ces gaines se dé- truisent chez les bourgeons à période foliifère, et laissent ainsi dès la seconde année les grandes feuilles occuper la partie inférieure du bourgeon. Ainsi, suivant les espèces, la période foliifère existe pour tous les bourgeons florifères, ou seulement pour un certain nombre d'entre eux. Aug. de CYPÉRACÉES. o63 St-Hilaire * a donc trop généralisé quand il dil que les bour- geons des Carex mettent trois ans à parcourir toutes les phases de leur évolution. Les tiges florifères ne possèdent pas de feuilles chez les Carex vulpina^ miiricata, acula^ glauca, paludosa^ pa- nicea^ stricta, paradoxa, panicidata, etc. Le C . distans a un seul nœud foliifère à sa tige florale ; les C. sylvatica^ flava, gynobasis et riparia en ont 1-2 ; les C. hirta et dis- ticha 4-5. — La tige florifère reste pleine chez les C. vul~ pina^ distans, miiricata, acuta^riparia, pakidosa^ glanca, flava et sijlvatica ; elle est fistuleuse chez les C. dis'ticha, hirta, panicea et leporina. Un certain nombre de bourgeons accomplissent toute leur évolution sans jamais devenir florifères: tantôt ces bourgeons se développent en longue tige feuillée décombante et pour- vue de plusieurs mérithalles {C. disticha, C. hirta) ; tantôt au contraire ils restent réduits aune rosette radicale {C. vid- pina), et chez quelques espèces, comme le C. alha, les gaines foliifères forment une fausse tige aux rosettes. Le C. brizoides sert de transition entre les deux types de bour- geons, car ses tiges foliifères stériles n'ont que des méri- thalles très courts et au nombre de 1-2 seulement. — Les feuilles des mérithalles supérieurs des tiges foliifères du C. disticha sont très étroites et presque réduites à un acu- men filiforme ; comme on l'observe encore pour les tiges fo- liifères du Scirpns maritimus et de plusieurs Gramiiiées. Les tiges de Carex sont ordinairement rudes en leur moitié supérieure, et lisses en leur partie inférieure qui reste enveloppée par les gaines des feuilles. La partie supérieure ne devient rude qu'un certain temps après être sortie des gaines, c'est-à-dire après que les dents des angles ont pris de la rigidité. — Le tiers inférieur des feuilles a ses bords lisses ou presque lisses chez les C. riparia, paludosa, acuta, {. Morph. végét., p. 112, oG4 CYPÉRACÉES. vuljmiùy disticha^ etc. ; il les a scabres chez le C. panicu- lata, moins pourtant que dans la partie supérieure. Ducôté qui regarde les pédoncules, l'axede rinflorescence a un sillon longitudinal dû à la compression exercée primi- tivement par le pédoncule. — A cause du pédoncule gyno- hasique. la tige du Carex gijnohasls est sillonnée sur toute sa hauteur, et le sillon est double quand il y a deux de ces pédoncules. Le sillon est proportionne! à la grosseur du pé- doncule : aussi est-il très prononcé chez les C. humilis et flava, La bractée inférieure àe^ Carex vulpina, muricata et dwulsa est tantôt plus longue que rinllorescence, tantôt à peu prés nulle. Dans les sols fertiles et cultivés cette bractée sa I longe et devient entièrement foliacée chez les C.frxcox et digitata. — La bractée inférieure des C. glauca Qipal- lescens n'est parfois presque pl'us engainante; elle peut même ne l'être plus du tout chez le C.prxcox\ aussi cette espèce est-elle, suivant les auteurs, décrite avec ou sans bractée engainante. D'autres fois, au contraire, la bractée devient engainante, comme on le voit pour le C. vesicaria. — La longueur de la gaine de la bractée inférieure varie chez le C, flava de 4 ta 20 millim. et se trouve d'autant plus réduite que l'épi inférieur est moins éloigné du sommet de la tige ; car sur le même individu on peut trouver des tiges à épis femelles tous rapprochés du sommet, d'autres au con- traire où l'inférieur a son pédoncule inséré au-dessous du milieu de la tige. Les écailles femelles sont sujettes à des variations consi- dérables de forme et de grandeur ; elles peuvent être dans la même espèce, et parfois jusque dans le même épi, obtu- ses ou aiguës (C. acuta, C. riparia, C . paludosa) ; ou bien, là où normalement elles sont à peu près de la longueur de Tutricule, elles se montreront beaucoup plus longues et en outre étroites, acuminées-cuspidées (C prxcox, C. acuta. CYPÉRACÉES. 56o C. riparia, C. stricta, etc.). Ainsi modilié le C. paliidosa est devenu le C. Kochiana DC, et le C. acitta a formé le C. prolixa Fries. Assez souvent cet allongement des écailles correspond, par balancement organique, à un avorlemenl de l'akène, résultant soit d'une gelée, soit de la piqûre d'un insecte, soit encore de quelque hybridation. — Les écailles femelles sont indifféremment brunes, rousses ou jaunâtres chez les C. tomentosa, panicea et glauca. Les épis mâles sont assez souvent géminés ou ternes aux nœuds de l'inflorescence des Ccrrex acuta et paludosa. — Un épi femelle gynobasique s'olÊerve parfois chez les C. a- ciita, riparia, paladosa^i prsecox . — Une forme vigoureuse de C. gynobasisdi l'épi terminal ovoïde-pyramidal, mâle au sommet et femelle en sa moitié inférieure qui est pourvue de 2-4 ramifications mâles elles-mêmes à leur sommet. Cette forme est assez fréquente dans les taillis d'un à trois ans, où les souches de ce Carex^ depuis longtemps presque iner- tes, se réveillent après l'exploitation et ont tout d'abord une vigueur qui se traduit par la ramification de lépi mâle et l'invasion de fleurs femelles. — La ramification des épis femelles est fréquente (C. paludosa, C. acuta, C. riparia, C. flava, C. hirta, C. distans, C. glauca, etc.) ;M. Duval- Jouve * a reconnu que l'axe de ces ramifications naît à l'ais- selle d'un utricule et que normalement il aurait dû rester très court et ne porter qu'un ovaire. Les épillets androgynes supérieurs du Carex stellulata sont parfois entièrement mâles. De même, des épis uni- sexuels peuvent être androgynes ; ainsi le C. Davalliana a souvent quelques utricules en ses épis mâles, et l'épi mâle des C, gynobasis, panicea, paludosa, glauca, flava, etc. peut être femelle inférieurement, ou bien la plupart des épis femelles des C. acuta, riparia, paludosa, stricta, etc. sont mâles au sommet. D'autres fois tout le sexe de l'épi ou 1. Bull, de la Soc. bot. de Fr., 1864, XI, \). 318-324. 566 CYPÉRACÉES. de l'épillet est changé, el l'on voit devenir mâles Tépi femelle supérieur du C. distans et les épillets supérieurs du G. dis- ticha. Les épis des Cai^ex sont trigones avant l'anthèse. Lépa- nouissement pour l'ensemble débute par les épis femelles en commençant par le supérieur, puis les épis mâles s'épa- nouissent dans le même ordre, de manière que l'épanouis- sement du premier épi mâle coïncide à peu près avec celui du dernier épi femelle. Dans les épillets androgynes les fleurs femelles s'ouvrent aussi avant les fleurs mâles. Quand un épi femelle porte accidentellement des fleurs mâles à son sommet ((7. 5^nc/«), l'épanouissement de celles-ci a lieu bien postérieurement à celui des fleurs femelles, de sorte que ce même épi a deux périodes très distinctes de floraison. Dans les détails on retrouve beaucoup des lois, mais beau- coup aussi des caprices de l'inflorescence des Salix. L'an- thèse en effet débute le plus souvent dans la moitié supé- rieure intermédiaire des épis mâles, puis s'avance simulta- nément vers les deux extrémités, en finissant par le bas, c'est-à-dire par la partie qui était originairement la plus éloignée du point de départ {C. prsecox, C. paludosa, C. riparia^ C. acuta^ C. distans, C. glauca^ C. maxima, C. tomentosa, C. flava, etc.). Chez les C. iiutans, hirta et polyrrhiza l'épanouissement débute aussi par la région moyenne, mais plus près de la base que du sommet, de sorte qu'ici l'anthèse se termine par le sommet et que la progres- sion l'emporte sur la régression. Le C. panicea s'éloigne cependant de ses congénères en ce que l'épanouissement de son épi mâle offre une progression de bas en haut, sauf pour les 2-3 fleurs basilaires les plus inférieures, qui ne s'épa- nouissent qu'après celles qui les surmontent immédiatement. — Sont progressifs les épis de V Heleocharis palustris, et régressifs les épillets de VEriophornm angustifolium. Ainsi ce début de la floraison par la région moyenne de CYPÉUACÉES. — GRAMINÉES. 367 rintlorescence, constaté d'abord chez le Dipsacus sylvestris, est aussi la règle dans les grands genres Carex et Salix. ïl se retrouve encore chez certaines Amentacées, dans les grappes de plusieurs Campanula^ dans les épis des Secale et Triticum^ etc. Un tel mode ne saurait donc plus être re- gardé comme exceptionnel^ et il s'imposera dans une mono- graphie de l'inflorescence au même titre que les marches progressive et régressive. GVII. GRAMINÉES (Juss.). 1. NARDUS /.. I. i\\ stricfa L.; Lorey, 1014. — if. — Mai-juin. — A. G. — Bruyères et pâtis granitiques. — Arnay-le-Duc !, Saulieu !, Laroche-en-Brenil (Lorey) ; Rouvray !. Rhizome lentement progressif, denséraent cespiteux par une série de ramifications à bourgeons distiques et contigus. 2. LEERSIA Sw. l.Li. oryzoîdes Sw.: Lorey, 963. — %> — Juill.-oct. — G. — Bords des eaux, canal de Bourgogne. Panicule terminale stérile, quand elle esi exserte. Les latérales sont incluses et fertiles, et les gaines sont remplies d'un liquide oi!i baignent les organes sexuels (Duval-Jouve). 3. ANTHOXANTHUM L, s. A. odoratum L.; Lorey, 978. — %. — iMai-juin. — G G. — Prés, pelouses, bois. Varie à panicule pubescenle-velue, et à feuilles et gaines velues et lisses. — R. — Rouvray \, friches du pont de Montberthault !. — L'A. vUlosum Duniort. a les épillets velus et les gaines scabres. oC8 GRAMINÉES. Arête tantôt incluse, tantôt dépassant d'un quart la glume supé- rieure. Sur le frais, les tleurs sont aromatiques et les pseudorrhizes fé- tides; lesuneset les autres deviennent inodores par la dessiccation. Les feuilles au contraire sont inodores sur le frais, mais prennent une odeur af'réable en se desséchant. 4. BALDINGERA FL Wett. 1. «. ariindinacea Dumort. — Phalaris arundinacea L. ; Lorey, 972. — if. — Jnin-juill. — C. — Bords des ri- vières, canal de Bourgogne. Eu 1880, le Phalaris Canainensis L. croissait adventivemeut à Dijon, sur les talus du chemin de fer près du pont du Canal 1. o. OPLISMENUS P. B. B. o. Crns-fcaïaîKunlh. — PanicumCrus-galli L.; Lo- rey, 970. — O. — Juill.-ocL. — C. — Cultures, l>ords des chemins, attérissements, décombres. Glumelle inférieure de la tleur stérile à arête tantôt nulle, tantôt très lono^ne, parfois dans la même inflorescence. 6. DIGITARIA Scop. Epillets lancéolés; glume supérieure de moitié plus courte que la fleur hermaphrodite D. sa?iguinalis. Epillets ovales-oblongs ; glume supérieure égalant la fleur hermaphrodite D. flliformu. B. ». sang^iiinaiis Scop. ; Lorey, 962. — 0. — Juill. sept. — A. G. — Cultures, décombres, rues. — Montbard!, Viel verge !, Beaune î, Seurre !, Quincy !, etc. 2. D. fiiiformis Kœl. ; Lorey, 962. — 0. — - Juill. - sept. — R. — Pelouses arides. — Boncourt, Agencourt {Lorey) : Velars !. Rouvray !, 3t-Andeux !. GRAMINÉES. o69 7. SETARIA P. B. 1 Denticulcs des soies des involucres dirigés de haut en bas . . S. verticWata. Denticules des soies des involucres dirigés de bas en haut . . 2 2 Soies des involucres vertes ou rougeàtres; glume supérieure égalant environ la fleur hermaphrodite : glamelles de la fleur hermaphrodite presque lisses S. viridis. Soies des involucres rousses ; glume supérieure de moitié plus courte que la fleur hermaphrodite : glumelles de la fleur hermaphrodite rugueuses S. gliiuca. I. ^. vii*idB« P. B. — Paniciim viride L. : Lorey, 97 i. — O- — tic. — Juill.-oct. — Moissons, cultures, vignes, décombres, friches. Tiges dressées ou étalées en cercle dans la même station. — J'ai r (\.q?> Secale céréale, Triticum sativum, T. repens, répanouissemenl débute dans la région moyenne de l'épi, puis s'avance si- multanément vers les 2 extrémités. — Les stigmates se mon- trent avant les étamines, et le sexe femelle est, comme chez \Q?>Carex, pi us précoce que le mâle. — Les épis, dits simple?, des Iriticécs sont en réalité composés^ puisque chaque épillet est assimilable à un très petit rameau florifère. Les mérithalles du rachis de l'inflorescence de quelques espèces sont creusés d'un ou de plusieurs sillons au-dessus des nœuds {Festuca pralcîisis^ F. gigantea, F. aruiidina- cea, Holcus lanatus, etc.). Quand les épillets sont sessiles, le sillon devient une véritable excavation, qui a dû loger non plus un pédicelle ou un rameau, mais bien l'épillet lui-même {Lolium^ Triticum^ Festuca loliacea^ etc.). 600 GRAMINÉES. Plusieurs Graminées, qui ont les rameaux inférieurs de la panicule géminés, peuvent les avoir accidentellement soli- taires {Festuca pratensis, F. riibra^ etc.). Comme les ra- meaux géminés sont très inégaux, on peut regarder le petit comme le premier ramuscule d'un rameau unique, rameau n'émergeant qu'au point d'insertion de ce premier ra- muscule. La gémination doit donc cesser quand une végéta- tion vigoureuse emporte la base du rameau et avec elle le ramuscule au delà de leur point normal d'émergence. L'ex- plication est la môme pour le Glyceria plicata, quand les rameaux inférieurs de sa panicule sont solitaires et non plus semi-verticillés. Les pédicelles et rameaux des panicules sont dressés-con- tractés avant l'anthèse, étalés pendant, redressés-contractés après, chez un très grand nombre de Graminées, comme Anthoxanthum odoratum, C alamagrostis lanceolata, Ar- rhenatherum elatiiis, Festuca duriuscula, Bromus erectits, etc. C'est qu'au moment de l'anthèse il se développe à la face interne de la base des rameaux une callosité blanchâtre. Par l'allongement et la courbure que cette callosité détermine en son point d'insertion, elle force le rameau à s'étaler; mais elle n'agit point à la façon d'un coin interposé au rameau et au rachis, car le plus souvent elle n'est pas contiguë à ce dernier. La courbure n'existe qu'au point correspondant à la callosité; le surplus du rameau reste droit. Après florai- son la callosité perd sa turgescence et s'atrophie, et le ra- meau, se relevant, revient à la direction qu'il avait avant le développement de la callosité. Le Milium cffusum cepen- dant fait exception, car les rameaux de sa panicule restent étalés après l'anthèse, malgré l'efTacement de leur volumi- neuse callosité. La vestiture et l'aristation des fleurs sont des caractères très variables et peu importants. Aussi beaucoup d'espèces ofïrent-elles, chacune, soit des variétés glabres et velues (^ro- GRAMINÉES. 601 muserectus, B. mollis, Anthoxanthiim odoratum^ Brachij- podhim pinnatum, Festiica rubra, F. duriiiscida, etc.), soit des variétés aristées et miitiques {Deschampsia média, Festuca ovina, F. arundmacea, Triticum reperts, T. sati- vum^Lolium, perenne^ L. temuleiitum. Qic.). Enfin quand l'arête existe, elle est souvent d'une insertion et d'une longueur très variables {Phleum, Alopecurus, Agrostis, Deschampsia, etc.). Sous l'influence de la sécheresse, les arêtes de certaines Graminées sont plus ou moins genouillées vers leur par- tie moyenne, et en outre elles se tordent à droite dans leur partie inférieure, c'est-à-dire dans la pajtie comprise entre l'insertion de l'arête et son coude {Avena fatua, A. sativa, A. Orientalis, A. pratensis, A. pubescens, Trisetiim flaves- cens^Arrhenaiherum elatiiis , Andi'opogonlschœmum^Stipa pinnata, Gaudiniafragilis.eiz.). La spire a ses tours rappro- chés-déprimés surtout chez les Avena fatua, Trisetum fla- vescens, Arrhenathenim elatius et Andropogon Ischœmiim, La torsion est peu prononcée et exige un grand degié de des- siccation pour les arêtes des Alopecurus utriculatiis , pra- tensis et agrestis. Enfin la moitié supérieure de l'arête, for- tement desséchée, des Andropogon Ischœmum^ Avena fa- tua ei pratensis olïre, à partir du coude, 1-2 tours de spire dirigée à gauche, c'est-à-dire en sens inverse de la spire in- férieure. — Pour la plupart des arêtes droites des Grami- nées^ elles sont rebelles à toute torsion (Apera Spica-venti, Setaria viridis, S. verticillala, S. glauca, Bromus secali- nus, B. sterilis, etc.). A peine quelques-unes, par une grande sécheresse, présentent-elles vers leur base un tour ou un demi-tour de spire tournant ou à gauche (Oplismemis Crus-Gaili), ou le plus souvent à droite (Bromus arvensiSj B. mollis). Les arêtes coudées ou tordues par la sécheresse deviennent droites ou se détordent à l'humidité. A la maturité, les glumes et glumelles du Melica Nebro- 602 GRAMINÉES. demis s'entr'ouvrent sous l'influence de la sécheresse, et les poils de la glumelle inférieure s'étalent de la façon la plus élégante. L'humidité les fait rentrer h. l'intérieur des glu- melles qui, ainsi que les glumes, se referment sur eux. Sont encore hygrométriques les glumes et glumelles des Phragmites commimis^ mais les poils des fleurs restent toujours exserts. La couleur des épiilcts peut varier du jaunâtre au violet et au brun foncé chez les Sesleria cœrulea, Molinia cseru- lea^ Poa Sudetica^ Poa nemoralis^ Agrostis alba, A. ca- niiia, Alopectirus agrestis, A. iitriculatus, etc. Principales tératologies : partition d'une tige terminée par deux grappes {Kœleria cristata) \ partition d'une grappe spiciforme {Phleum pratense) ; soudure entre eux de cer- tains rameaux semi-verticillés et par conséquent diminution du nombre de ces rameaux {Festuca pratensis, Bromus ^'/'ec^z^^); multiplication de rameaux floraux, verticillés au nombre de 18-20 aux nœuds inférieurs de l'inflorescence {Bromus erectus) ; ramification d'un épi, ou d'une grappe spiciforme (Anthoxantïmm odoratum, Festuca Poa, Bra- chypodium pmnatum, Lolium perenne) ; accrescence no- table des glumes et glumelles coïncidant avec la stérilité des fleurs [Agrostis alba, Phleiim pratense, Bromus erec- tus); viviparité des fleurs {Dactylis glomerata, Phleum Bœhmeri, Deschampsia cœspitosa), qui est même normale pour la plupart des inflorescences du Poa bulbosa ; enfin rem- placement de l'ovaire par un ergot (Arrhenatherum elatius, Sesleria cœrulea, Glyceria fluitans). EMBRANCHEMENT II. PLANTES CRYPTOGAMES OU ACOTYLÉDONÉES Division 1. AGROGÈNES. CVIII. FOUGÈRES (Juss). 1. CETERAGiï C. Bauh. 1. c. orGcin.irum G. Bauh. ; Lorey, 1042. — if. — Frucl. juin-sept. — A. G. — Vieux murs et rochers expo- sés au soleil. — Dans les rochers et murs de toute la Gôte, Gîteaux (Zor^y) ; Arnay-le-Duc {Gillot) ; château de Mâlain, chemin de Dijon à Gourcelles {Faculté des Sciences) ; Buf- fon !, Montbard!, Fain-lez-Montbard !, Flavignyf, rochers de Baulme-la-Roche î, de Gevrey!, de Savigny-s-Beaune !, de Bouilland ! et de Santenay !, Laroche-en-Brenil î, St-An- deux !, Quincy !, etc. 2. POLYPODIUM L. 1 Rhizome robuste, allongé, rameux, parsemé de petites tu- bérosités charnues, rapprochées, peu saillantes, aussi larges que longues, les unes ayant servi d'insertion à des frondes, les antres portant des bourgeons expectants-boudeurs ; fron- des se détachant par une articulation P. vulgarc. Rhizome grêle, muni de nombreux drageons, parsemé de chicots pétiolaires espacés, cylindracés-oblongs ; frondes non articulées h la base 2 2 Rhizome glahre et noir P. Bryopterls. Rhizome p.ibescent-tomenteux, fauve-bran. . P. Pheffopterls. II. 17 604 FOUGÈRKS. 1 Frondes 2-3 pinnaliséquées P. bryopteris. Frondes pinnatipartiles ou pinnaliséquées > 2 Frondes glabres, pinnatipartiles, à segments presque entiers et distiques P. vidgare. Frondes-pubescenles-velues, pinnaliséquées, à segments pin- natifides et la plupart opposés P. Phegopteris. I. p.vuigare L.; Lorey, 1043. — '^. — Friict. mai- oct. — C. — Rochers et vieux murs exposés au nord ou ombragés. La cassure du rhizome, d'abord blancbe, devient bien vite jau- nâtre. ^. !•. Uryopierls L. — '^. — Vruct. juin-oct. Var. a. Dnjopteris (P. Dryoptcris Huffm). — Feuilles molles, al- longées, étalées, glabres. — R. — Broussailles et rochers humides et ombragés. — Saulieu ! {Lombard); rochers du cours supérieur du Suzon !. Var. p. calcaieum (P. calcareum Sw.; Lorey, d043.). — Rhizome moins grêle et plus ligneux: feuilles raides, assez courtes, dressées, pubescentes-glanduleuses. - A. G. — Pierrailles et éboulis des coteaux boisés. — Flavigny {Lombard); Gevrey (Maillard); St- Remy !, Mont-Afrique !, Lusigny !, Bouilland !, Nuits !, etc. 3. I». PiipgopU'ris L. — '^. — Fi'itcL juill-aoûl. — RRR. — Bois, broussailles. — Saulieu aux Chemins- Blancs I (Lombard) ; Monthroin {Boreau). 3. PTERIS L. 1. p. aquilina L.; Lorey, 1054. — '^. — Fruct. juin- sept. — CGC. — Friches et bois des sols granitiques et si- liceux. — Se retrouve en quelques stations calcaires à affleu- rements siliceux comme cà Flavigny {Coiietiot), Buffon !, Montbard !, Avot !, etc. Frondes éparses sur un rhizome horizontal, rameux-drageon- nant, beaucoup plus profondément (•25-30*') enterré que celui des FOUGÈRES. 60 autres Fougères da département; drageons très allongés à sommet tronqué. — Une coupe oblique transversale des chicots péliolaires offre des lignes colorées, disposées en forme d'une aigle à deux têtes, et qui sont dues à des parties parenchymateuses fortement épaissies et durcies. — Frondes pouvant atteindre jusqu'cà deux mètres de hauteur. — D'après M. Eiig. Foarnier, les frondes de P. aqulUna sont rarement fructifères. 4. BLEGHNUM L. 1. B. spicaiit Rolh ; Lorev, 1053. — if. — Friict. juill. sept. — R. — Bois humides des sols granitiques. — Saulieu {Loreij) ; Eschamps!^ St-Germain-de-Modéon!, St-Andeux!. o. SGOLOPENDRIUM L, I. ». officinale Sni. ; Lorey, 1052. — '^. — Frucl. juill.-oct. — G. — Rochers ombragés, puits. G. ASPLENIUM L. \ Rhizome à chicots péliolaires assez robustes, fasiformes ou lan- céolés-cylindracés 2 Rhizome à chicots grêles, fortement filiformes. . .... 3 2 Chicots écailleux les premières années, comprimés-fusiformes, très atténués en leur partie inférieure : rhizome et pseu- dorrhizes noirs A. Filix-femina. Chicots pubescents, peu ou point écailleux même dès les pre- mières années, lancéolés-cylindracés, s'atténuant de la base au sommet ; rhizome et pseudorrhizes roux-brun . . . A. Adicmtum-nigrum. 3 Chicots sillonnés, anguleux-subtrigones. . A. septentrionale. Chicots non sillonnés, faiblement anguleux 4 4 Chicots disparaissant rapidement. . . .A. Ruta-miiraria. Chicots longtemps persistants, d'une tardive formation à cause de la longue durée des frondes A. Triehomanes. 1 Pétiole bi-trifurqué au sommet, à divisions terminées par un limbe linéaire A. septentrionale. 606 FOUGÈRES. Frondes pinnati-tripinnatiséquées 2 2 Frondes pinnatiséquées A. Trichomanes. Frondes bi-triplnnatiséquées 3 3 Segments inférieurs plus petits que les moyens A. Filix-femina. Segments inférieurs plus grands que les moyens 4 4 Segments lancéolés-aigus, à lobes nombreux A. Adiantum-nigrmn. Segments obovales-cunéiformes, à lobes peu nombreux . . . A. Ruta-miiraria. 1. A. septeBBirîonaîeSw.; lOol. — :^. — Fn^c/. juin- août. — A. G. — Rochers granitiques. — Spmur!,Saulieu!, Laroche-en-Brenil !, Nolay !, Arnay-le-Duc ! {Lorcy)\ Lier- nais [Borcaii) ; Remilly î, Le Maupas!, Menessaire!, Mon- tigny-St-Barthélemy î, Vieux-Chûleau !. %. A. itiifa-miirariaL.; Lorey, 1050. — %. — Fruct. mai-oct. — G G. — Vieux murs, rochei^s au midi. 3. A Triciioiuancii L.; Lorey, lOol. — ^. — Fruct. mai-oct. — G G G. — Vieux murs, rochers exposés au nord ou ombragés. Les A. Trichomanes, Buta-miirarla, septentrionale et autres Fou- gères, qui vivent dans les fentes des murs ou des rochers, commen- cent par être très faibles. Mais après quelques années ces plantes finissent par constituer des touffes vigoureuses, alors qu'un terreau se sera formé autour de la souche, grâce à l'accumulation des grains de poussière apportés par les vents et à la décomposition des vieilles pseudorrhizes et des bases péliolaires. 4. A. Aclianluiu-nig;riii9i L.; Lorey, 1050. — If. — Fruct. juin-sept. — R. — Bois, rochers. — Saulieu, Se- mur, Dijon {Lorey); Remilly I, Montberthault!. VA. Halleri DC, indiqué par Lorey (p. 1049) au vallon de Messigny et à Nuits, est très douteux pour le département. Ce qui m'a été com- muniqué de ces localités ou ce que j'y ai récolté n'était que du Ctjsto- pteris fragiiis. FOUGÈRES. 607 5. A. Fiiix-femina Beriih. — Alhijrium Filix-femina Koth : Lorey, 1049. — of. — Fruct. juiil.-sept. — Bois, haies, berges des ruisseaux. — Très commun dans le Mor- van et le Val-de-Saône !; se rencontre encore çà et là dans les bois argileux, comme à Monlbard !, Bourberain !, Fan- ges!. 7. GYSTOPTEKIS Bcrnh. 1. V. rragiii^i Bernh. — Aspidium fragile DC; Lorey, 1047. — Asfjidium regium Sw.; Lorey, 1048. — if. — Fruct. juin-sept. — A. R. — Bois ombragés, rochers humi- des. — Saulieu!, Laroche-en-Brenil {Borcau) ; Fontenay- lez-xMontbard !, Val-des-Choues î, Trouhaut !, Is-s-Tillel, murs du parc de Dijon !. Nuits!, Bouilland!, Arnay-le-DucI, Semur !. Les frondes fertiles sont beaucoup plus découpées que les stériles, et doivent sans doute être rapportées à V Aspidium regium de Lo- rey. — Les frondes des jeunes sujets sont courtes, ont les lobes assez larges et ne sont que pinnatiséquées. 8. NEPHRODIUM Rich. 1 Khizome grêle, horizontal, allongé, drageonnant N. Thellpteris, Rhizome plus ou moins robuste, oblique, cespiteux 2 2 Rhizome à chicots pétiolaires anguleux-subtétragones, d'un dia- mètre conforme .T. Oreopteris. Rhizome à chicots pétiolaires arrondis ou obscurément an- guleux, d'un diamètre non conforme 3 3 Rhizome robuste: chicots écailleux, densément imbriqués, ayant leur plus grand diamètre en leur partie moyenne . . X Filix-mas. Rhizome assez robuste ; chicots non écailleux, lâchement im- briqués, ayant leur plus grand diamètre à leur base. . . . N. spinulosum. 608 KOLGÈRES. i Frondes bi-lripinnaliséquées; se;^menls inférieurs environ aussi grands que les moyens; dénis des lobes cuspidées-aristées . iV. spinulosum. Frondes pinnaliséfjuées, plus rarement sub-bipinnatiséquées; segments inférieurs notablement plus courts (jue les moyens; dents des lobes mutiques, rarement mucronées 2 2 Lobes des segments dentés-crénelés, les plus inférieurs de cha- que segment distincts, sauf dans les segments terminaux, ce qui rend les frondes sub-bipinnatiséquées. . N. Filix-mas. Lobes des segments entiers outrés obscurément crénelés, tous confluents à la base ; frondes par conséquent n'étant jamais que pinnaliséquées 3 3 Frondes à bords roulés en dessous, à lobes aigus, à face infé- rieure très rarement pourvue de points résineux jaunâtres; groupes des sporanges éloignés du bord des lobes N. Thelipteris. Frondes à bords à peine roulés en dessous, à lobes arrondis- obtus au sommet, à face inférieure pourvue de points rési- neux jauncàires; groupes des sporanges placés près du bord des lobes N. Oreopteris. 1. riî. rKiix-ma.*i Stremp. — Polystichum Filix-mas Roth; Lorey, 1046. — if. — hMict. juin-sept. — G. — Bois argileux, rochers et coteaux boisés à l'exposition du Nord. Certains échanti'Ions ont les lobes des segments profondément dentés, raides, rapprochés, aigus-submucronés (Po/i/s^ic/iwm Callip- teris Lefrou in Bor.). C'est là peut-être la plante dont Lorey, p. 1045, a fait son Polystichum Calliptevis. et qu'il dit assez abondante aux environs de Saulicu et de Laroche. «. ]%. «piouioMum DC. — Polystichtm dilatatum DC; Lorey, 1046. — if. — Fruct. juin-sept. — A. G. — Bois granitiques et argilo-siliceux. — Semur!, Saulieu!, Arnay-le-Duc (Lorey); Montbard!, Ghevigny-lez-Semur !, Pouillenay !, SombernonI, Pontailler!, FlammeransI, Gî- teaux !, Seiirre î, Argilly î, St-Léger-de-Fourches!, St-Ger- main-de-Modéon !, RouvravI, etc. FOUGÈRES. 601) Les frondes iripinnatiséquées constituent la variété tanacelifolium [Polystichum tanacctifoHum DC). ». .\. Oreoplerisivuntli. — '^. — Friict. juill.-août. — RKR. — Bois montueux humides granitiques. — Bois de Verneau près l'étang Larmierà Saulieu ! {Lombard, Char- leux) ; S t- Léger {B or eau). 4. i\. TiicSipioris Stremp. — Pohjstichtim Thelipteris Rolh ; Lore\ , 1044. — if. — Fruct, juin-sept. — R. — Bois humides. — Val-des-Choues, Premeaux {Loreij) ; en- virons de Dijon {Lombard) ; hois de xAIarey-s-Tilie {Vialla- nes) ; Aigaay-le-Duc î. 9. ASPIDIUM Sic. I. A. acuieatiimSw. — Polystichum aculeatum Rolh; Lorey, 1047. — if. — Fmict. juin-sept. — RR. — Haies, bois. — Nuits, Saulieu (Loy-ey) ;^\diX\oi {Lombard) ; Receyî, Rouvray î. 10. OSMUNDzV L, 1. ». reg;aii!!i L.; Lorey, 1041. — if. — Fruct. juin- sept. — RRR. — Marécages des bois. — Saulieu au bois de la Fiotle {Lorey)\ Les-Cordains près Eschamps au ma- récage de la Vente-à-l'Italienne ! {Charleux). — Se trouve dans l'Yonne près de nos limites sur les bords du Trinclin au monastère de la Pierre-qui-Vire {Lucand). Chicots pétiolaires fasiformes, munis d'ailes latérales membra- neuses, 11. BOTRYCHIUM Sic. 1. M. L). Orobanciie Hederœ Duby. — Quincy !. — Les O. He- derge, minor et ametlujstea sont (g), non iif (p. 286.). Psconta coraiiina Retz. — Bois du Chêne et de Talant, rochers delà Combe Ragot près Messigny {Fac. des Se). Parnassia paiuf§trisL. — Arc-s-Tille, Ste-Foix, ruisseau de Sans-Fond {Morizot). Fetroseiinum segetam L. — Champs de la Colombiers {Latreille). piialang^ium litiiagro Schreb. — Entre Boudreville et Lachaume {Magdelaine). Plantago arenaria Waldst. et Kit. — Dijon {Mélinel). APPENDICE. 625 pyroia rotondâfoiia L. — Abonde dans les boisdeMon- tigny-s-Aube {Magdelainé). Sieneclo erncsefolius L.; Lorey, 472. — Of. — Juill.- sept. — G. — Broussailles, bords des fossés, terrains ar- gileux, lieux couverts. — Inscrit à la clef souterraine des Senecio^ le S. eriicœfolkis ne l'a été, par mégarde, ni dans la clef aérienne, ni dans la nomenclature des espèces. A rétablir à la suite du S, nemorensis, p. 377. isteliaria glanca With. — Limpré [Fac. des Se), Tbcsiam praien^^e Ehrh. — Prairie entre Val-Suzon et le Val-Courbe {Bonnet), valeriana tuberosa L. — Sommet de la Combe-Ragot entre Messigny et Etaules {Bonnet). viola elatlor Pries. — Bèze {Fac, des Se). V. païufitris L. — Cessey-s-Tille (Fac. des Se.). M. Gillot m'a signalé dans la Nièvre, tout près des confins de la Côle- d'Or, et comme pouvant donc être recherchés dans ce dernier dépar- tement, le Vaccinium Vitis-ldxa L. à St-Brisson et VAllosurus cris- pus Bernh. dans les fissures des rochers près du hameau de Lachaux^ commune d'AUigny-en-Morvan. CORRECTIONS Pages VI, ligne 12 : leur centre; Usez: leurs centres. XIV, ligne 7 : concuremmenî; lisez : concurremment. XXI, ligne 31 : Farsetia dypeolata; lisez : Farsetia clypeata. XXIII, lignes 26 et 27 : Le membre de phrase « soit à fuir un excès d'humidité ou un sol épuisé » doit s'entendre ainsi : Parmi les racines d'une même plante, celles qui sont dans un mauvais milieu restent faibles et courtes ; celles qui, au contraire, rencontrent de meilleures conditions de vé- gétation s'allongent en se dirigeant de ce côté par un effet purement mécanique et sans qu'il y ait le moindre choix de leur part. xxiv, lignes 5 et 6 : Toutes les Monocotylédonées sont dépour- vues de racine ; lisez : Toutes les Monocotylédonées adultes sont dépourvues de racine. — Le pivot des Monocotylédo- nées ne survit que très peu de temps à la germination. Parmi les rares espèces qui font exception, l'on doit citer les Liliiim cordlfoUum Thunb. et callosum Zucc. qui, d'a- près M. Duchartre, gardent leur pivot pendant 1-2 an- nées. 2, ligne 26 : Lorey, 5 ; Usez : Lorey, 4-. 5, ligne 8 : Lorey, 3; lisez : Lorey, 7. — ligne 21 : Lorey, 8 ; lisez : Lorey, 10. 9, ligne 12 : aquatilis L. c; lisez : aquatilis L. y. 13, ligne 18 : Lorey, 15; lisez : Lorey, 17. 15, ligne avant-dernière : Lorey, 22; lisez : Lorey, 23. 22, ligne avant-dernière : Lorey, 124; lisez : Lorey, 123. 32, ligne 30 : Lorey, 144; lisez : Lorey, 14o. 48, ligne antépénultième : ou n'aisselant; lisez : ou n'aissel- lant. 628 CORRECTIONS. Pages 48 et 49. Les deux dernières lignes de la page 48 et toute la -page 40, pour ce qui a trait à l'inflorescence des Géranium, seront modifiées conformément à ï interprétation suivante : Des quatre bractées, deux sont foliaires et deux stipulaires. Les deux bractées foliaires représentent chacune une feuille atrophiée et l'une de ces bractées est fertile. Elle est accostée de seS deux stipules, qui constituent les deux bractées stipulaires, et elle aisselle le pédicelle latéral. L'autre bractée foliaire est ordinairement stérile et dé- pourvue de stipules; c'est ce qui explique pourquoi les bractées sont insérées 3, 1. Le G. Uobertianwn montre très bien les dégradations successives qui transforment les feuilles en bractées. L'hypothèse d'une seconde cyme et de bractées de second ordre doit donc être abandonnée. 55, ligne 1 : Lorey, 116; lisez : Lorey, 117. 63, ligne 2 : Dampierre! ; lisez : Dompierre-en-Morvan!. 68, ligne 9 : JV. luteum L. ; lisez : N. luteum Sm. 75, ligne dernière : 775-784 ; lisez : 779-784. 76, lignes 20, 24 et 27 : 2. 2. 3.: lisez : 3. 4. 5. 79, ligne avant-dernière : Lorey, 97: lisez : Lorey, 79. 90, lignes 6 et 7 ; Brassica Erucastrum DC, Fl.Fr., no 4122; Lorey, 94, pro parte; non L. ; lisez : Brassica Erucas- trum Lorey, 94, pro parte; non L., nec DC, FI. Fr., no 4122. 95, ligne 19 : Lorey, 69; lisez : Lorey, 68. M8, ligne 8. Supprimez : Coss. Germ., FI. Par., Atl., t. XL — ligne 21 : M. cœrulea; lisez : M. cœrulca. 119, ligne 22 : la gousse des M. orbicularis ; lisez : la gousse des M. média, orbicularis. 130, ligne 19 ; la côte; lisez : la Côte. 131, ligne 22 : Kirsleger; lisez : Kirschleger. 137, ligne 16. Ajoutez: Fin août, elles sont flasques-ridées. Serait-ce là une réserve alimentaire consommée pendant les sécheresses de Tété? 166, ligne 20 : Santenay !; lisez : Satenay !. 197, ligne 29 : boursouflement; lisez : boursoufflement. 214, ligne 25 : Carpinus Betula; lisez : Carpinus Betulus. CORRECTIONS. 629 Pages 228, ligne 1 : Les pédicelles s'étalent ; lisez : Les pédicelles de l'A. cserulea s'étalent. 244, ligne 10 : Etang desséché de Fà!; lisez : Etang dessé- ché de Ta!. 24(>, ligne 15 : Seurre !; lisez : Semur!. 286, lignes 21-23. L^■se2: car si ses étamines assez veines rapprochent ma plante de VO. Vicridis Fr. Se h., elle s'en éloigne par sa corolle jaunâtre concoloreet par. 289, ligne 21 : De même que individus; lisez : De même que les individus. 301, ligne 1 : Lmk, 692; lisez : Lorey, 692. 310, ligne 4 : pseudorrizes; lisez : pseudorrhizes. 312, ligne 19 : est interrompu; lisez : est lacuneux en son pourtour. 322, lignes 6 et 7 : Si la grappe est composée comme chez le C. Rapunculus ; lisez : Dans la grappe composée du C. Rapunculus. 332, ligne dernière : A cause de sa corolle tubuleuse, le Ga- lium glaucum L. doit être transporté dans le genre Aspe- rula, où il forme l'A. galioides M. B. 338, lignes 21 et 22. Après « Ce tubercule-pseudorrhize ne se détruit que l'année de la floraison, » ajoutez V explication suivante : Les années où le tubercule est foliifère, il perd au printemps son épaisse couche corticale ; mais la zone génératrice forme de nouveaux tissus pour remplacer l'é- corce et accroître le cylindre central. Il y a là une notable différence avec la racine tubéreuse du Cerfeuil bulbeux {Chderophyllum bulbosum L.) qui, jusqu'à la floraison, grossit pendant 2-3 printemps, en ne souffrant qu'une ex- foliation tout à fait superficielle. 348, ligne 5 : (^; lisez : @. 3o8, ligne 23 : 1. Clanatum; lisez : 1. C. lanatwn. 387, ligne 6 : (g); Usez: @. 400, ligne 16 : Moq. Tand. lisez : Moq.-Tand. 422 et 423. Tout le paragraphe qui accompagne VE. Cyparis- sias sera remplacé ainsi : Des individus, récollés dans les haies des prés de Seurre, doivent être rapportés à VE. 630 CORRECTIONS. Pseudo-Cyparissias Jord. Ils se rapprochent de VE. Cypa- rissias par les feuilles et de VE. Esula par les folioles invo- lucrales lancéolées-acuminées, et ils ont, comme ces deux espèces, une racine drageonnante.|^'Ils me paraissent cor- respondre à VE. Esula de Lorey. Pages 439. Remplacez les lignes 30 et 31 par : Arbre élevé, à rameaux étalés. 472 et 473. La fin de la page 472 depuis « Pour le L. can- didum, 1) et le commencement de la page 473 jusqu'à « trait d'union» se liront ainsi : Le L. candldum possède toujours des feuilles radicales avec alternance d'écaillés foliifères et d'écaillés aphylles. La rosette des jeunes sujets, qui ne sont pas encore caulifères, est formée de feuilles a utomnales et vernales; celle des sujets caulifères, qu'ils soient flori- fères ou non, ne comprend que des feuilles automnales, car leurs feuilles vernales sont toutes caulinaires. Les L. Martagon, croceum, bulbiferumj Pyrenaicum, tigrinum^ etc. n'ont de feuilles automnales à aucune période de leur existence. 444, ligne 2 : sexe; lisez : sexes. 481. Parmi les plantes inscrites en la ligne 20, les Radis, Rave et Navet seront transportés, lignes 13-14, dans la première division (Hypertrophie parenchymateuse interpo- sée aux faisceaux vasculaires), et les Bryonia dioica et Betterave le seront, ligne 27, dans la troisième (Hypertro- phie double). Par conséquent, les lignes 24-26 seront sup- primées et « peu nombreux, » ligne 30, sera remplacé par « plus ou moins nombreux. » 481 et 482, lignes 22 et 17 : Sisum Sisarum; lisez : Sium Si- sarum. 489, ligne 10 : aisselée; lisez : aissellée. 497, ligne 5 : variable; lisez : variables. 512, ligne 7. Après la phrase commençant par « Les fleurs s'épanouissent régulièrement de bas en haut, » ajoutez : Par exception dans la famille, l'inflorescence de VOrchis Morio est très capricieuse. En effet, tantôt il y a progres- sion d'ensemble ; tantôt l'épanouissement débute simulta- CORRECTIONS. 631 nément aux points les plus divers ; tantôt enfin, et le plus souvent, l'anthèse commence en la région moyenne de l'épi, puis de là s'avance à la fois^vers le sommet et vers la base. En outre, il y a grande irrégularité, de détails, car certains boutons s'ouvrent beaucoup plus tard que leurs voisins et restent ainsi entremêlés à des fleurs épa- nouies. Pages 512, ligne 21 : L'ovaire des Ophrydées est contourné : Usez: L'ovaire de la plupart des Ophrydées est contourné 'dans sa jeunesse. Celui des Ophrys aracJmites et apifera, entre autres espèces, fait exception: mais il est courbé et incliné pendant l'anthèse, puis il devient droit et dressé pour la fructification. 518, ligne avant-dernière. Après « oblongues-lancéolées, » remplacez le reste de la phrase par : et atténuées à la base. — La Flore Française de de Gandolle a deux Potamogeton fluitans : l'un (v, 310) est bien le P. fluitans Roth; l'autre (m, i 84) est synonyme du P. variifoUus Thore [(P. grami- neus L. heterophyllus). 522, ligne 5 : Lorey, 847, part.; Usez : Lorey,'' 847. — ligne 14 : la diagnose qui ; lisez : la tige qui. o99. lii^no 12 : Hordeiim sativum; lisez : Eordemn vulgare L. TABLE DES MATIÈRES Adliérences (Contre l'hypothèse des). Feuilles géminées et in- florescence des Solanées, 257-259 ; vrilles de la Vigne, 59, et du Bryonia tUoica, 325. Affaiblisse ment (Contre V) progressif des végétaux propagés de fissiparité, 464. Alternance de pièces foliifères et de pièces aphylles dans cer- tains bulbes, 220, 471-472, 630. — des mouvements des tubercules d'Orchidées, 506. Apparition capricieuse du Chlora pcrfoliata, 236. Arfilele, xxv-xxvi, 487, 488, 491, 528, 529, 553, 556. Atropble de l'axe primaire avant floraison, 56, 63-64, 118, 438, 183, 255, 279, 472, 486, 510. — des ovules n'est pas tou- jours un obstacle au grossissement du fruit, 176. — nor- male annuelle des bourgeons terminaux de certains arbres, 431-432. Axe Iiypocotylé, xi. -- est le siège unique ou au moins prin- cipal du renflement de certains tubercules, 17, 150 et de la plupart des racines charnues, xii, 323. Bleuissement, par dessiccation, d'anthères, de feuilles, déjeunes capsules et de sommités florifères, 424.— des jeunes fruits des Torilis Anthriscus et nodosa, 209. Bourgeons ativentiCs sur axe hypocotylé, 4, 16, 100, 227, 279. — sur chicots pétiolaires de Fougères, 611. — sur feuilles des Cardamine jpratcnsis et deciduifolia, 82-83. — sur l'aire de la section transversale de pseudorrhizes, 338, de racines, 210, 323, 396 et de tiges, 434. —sur pseudor- rhizes, xxiv, 47, 63, 84, 196, 238, 240, 242, 254,280, 307, 315,352, 369-370,410, 419, 610.— sur racines, xxiv, 17, 034 TABLE DES MATIÈRES. 58, 63, 84, 87, 97, 100, 105, 13o, 153, 157, 178, 182, 213, 229, 240, 241, 254, 273, 279-280, 307, 324, 387, 410, 411, 419, 431, 438, 439. —sur suçoirs du Gui, 217. — sur ten- tacules à' Orohanches, 288. — sur tubercules, 491. lSoars;eonis caulinaires radicanîs après la chute et la deslruction des tiges, 84, 85-86, 201. — charnus de YEpiloMum pa- lustre, 184-185, et de ceri^ms E guis etum, 617. —primaires situés sur le pivot des germinations du Corydalis solida, 74, du Bmiium bulhocastanum, 193-194, et du Chœrophyl- lum bulboswn, 194. Bpoiassîsas des racines à'Alnus ghttmosa, 445-446. liuIE>es, 220, 466-474. — à pièces soudées-concrescentes, 468. — à pièces toutes foliifères ou à pièces foliifères et aphylles, 471-472. — à plateau ou à rhizome, 470, 479. — écailleux ou tuniques, 466-467. — classés d'après les pièces qui les forment, 467-468. — de certaines Dicotylédonées, 472. — du Tidipa Gesncriana décrits dans toutes les phases d'une période végétative annuelle, 473-474. — pédicellés du Tu- lipa Gesncriana, 454-435. — solides, 480-481. Bulliilies, 4o8, 464. CaïeniK, 220, 475-478. — capricieux dans leur évolution foliifère, 477. — pédicellés des Allium 475, 477-478. Callosité des rameaux floraux et des pédicellés des Graminées est la cause de leurs mouvements, 600. — des feuilles de Minanthacées , 217, et du Campanula roiundifolia,Sil. €aEsaii:!s: laticifères des Cldcoracées et de quelques Carduacées, 396- 397. — oléifères des Composées, 396-397. — oléo-résineux des Omhellifères, 210. cailoropbylle des feuilles persistantes s'altérant pendant les grands froids, 314, 446, Cladofles du Ruscus aculeatus, 488-489. €ôaîescciice (Contre l'hypothèse de la). Voir Adhérences. Collet, XI, 150. Cotylédon unique, 74, 193 et nul, 14, 244, chez certaines Bico- tylédonées. — nul chez les Orchidées, 244, 509. Coulears alternativement changeantes des Medicago sativa et média, 140. — changeantes de feuilles, 125, 151, 231 et de TABLE DES MATIÈRES. 635 fleurs, 139, 176, 248, 252, 299, 329. — glauque de cer- taines plantes, 151, 593, 596; jaune, 53, 243, 434, 435 et rouge, 151-152, 243, 435, de certaines tiges sont indépen- dantes de l'exposition, 408. Crampons du Lierre, 212-213. €rois§iaiice du Gui peut se produire de haut en bas, 215-216, Cynae, xn-xni. — prétendue centripète, 234. Dar^vi3ii§iEBie (Contre le), ix. Décortication (Effets de la) annulaire, 218. déplacement (Loi de), xiii, 184. Désartficulation des feuilles de Potamogeton natans a son siège au sommet du pétiole, 519. — des feuilles de Ruhus est double, 161. — des frondes de Pohjpodiumvulgare, 613.— de tiges, 2, 207. Descente des bulbes de Tulipa Gesneriana, 455. —des tubercules de Colchieum autumnakf 454, de Crocus et Gladiolus, 476, et d'Orchidées, 507-508. — progressive des bul billes, caïeux et jeunes bulbes, 475-476. DeistructioMs partielles de pseudorrhizes, 369 et de racines, 16, 73, 76-77, 136-137, 183, 238, 261, 294, 336, 340,369, 385, 386. Détermination des espèces par les organes souterrains, v-vi. Drageossis, xiv. Dîirée des plantes, xiv. Elagage des arbres très nuisible à leur accroissement diamétral, 434-435. Elasticité de fruits, 43-44, 45, 102, 141, 144. Entraîncmea^t (Contre l'hypothèse del'). Voir AdhéFences. EpanouBissement débutant en la région moyenne de l'inflo- rescence, 321, 342-343, 442, 443, 5G6-567, 599. — simul- tané pour les fleurs d'une même inflorescence, 20, 442, 443, 532, 630. Espèce (Délimitation de l'), viii-x. Fealllcs à disposition capricieuse, 225. — de consistances diffé- rentes, 11, 70-71, 229, 517, 518, 521. — dimorphes, 10, 113, J38, 430,451, 521, 529. — géminées des SoZawees, 258- 260. — inégales, 48, '258-259, 430. 19 636 TABLE DES MATIÈRES. Fleur (Nature de la), xvii-xix. Fleurs apétales, 43, HO, 299. — d'une longue durée, 238, ol2. — éphémères, 64, 104, 143, 182, 227, 242-243. — sécré- tant un liquide, 18, 256, 501. — s'épanouissant sous l'eau, 9, 427, 515, 526. Frondes des Fougères demandent 2-3 ans pour leur complète évolution, 612. Gaines tubuleuses foliaires des Graminées sont loin d'être tou- jours fendues, 598. Cierniinaflon, xiv-xv. — au sein du fruit, 177,216. — capri- cieuse, XV, 265. — très lente et très prompte, xv. c;iI)l)ositë (Cause de la) du Lemna gibba, 527. Cslandes foliaires des Rutacées et des Hypéricinées, 44. (i;iaucescence indépendante de l'influence des milieux (voir Couleurs et Milieux). Graines inertes à l'ombre des vieux taillis, 5, 255. — non alté- rées par leur passage dans l'intestin des oiseaux, 215, 437, ni par une submersion prolongée, 437. — pourvues de plus d'un embryon, 216. Granules corticaux des racines et des pseudorrhizes des Papi- Uonacces, 137-138, 628. GrelTe entre Poiriers et Pommiers réussit très rarement, 177. — n'existe pas entre le Gui et le rameau nourricier, 217- 218. — spontanée entre les rameaux du Lierre, 213. llll»crnacles, xv. — de VHydrocharis Morsus-ranœ, 513-514. — des Utricularia, 283. — du Ceratophyllum demersum, 427-428. — du Myriophyllum spicatum, 188. — du Pota- mogeton crispus, 523-524. HyEtrides (Mode de désignation des), xv-xvi. Hyg^rométricitê des aigrettes de Composées, 399. — des arêtes de Graminées, 601. — des dents capsulaires de Caryophyl- lées, 39, et de Primidacées, 223. — des feuilles mortes de Fougères, 613. — des glumes et des glumelles de Grami- nées, 601-602. — des gousses de Papilionacées, 140-141. — des involucres de Composées, 398. — des styles de Gé- raniacées, 50. Hypogynie et périgynie des Rosacées, 174. TABLE DES MATIÈRES. 637 Inflexion pédicellaire de grappes unilatérales, xvi. Inflorescence, xvi-xvn. — inflammable, 44. Inflorescences capricieuses : Actœa spicata, 20; Allium, 483-484; Amentacées, 442; Armeria plantaginea, 231; Arum Italicum ei maculatum, 530; Campanula, 321-322, 484; Cavex, 566; Belphinium Consolida, 20; Hedera Hélix, 213; Knautia arvensis, 342; Pomacées et Riibiis, 173, 177 ; Scabiosa Columbaria et siiccisa, di:2; Sparganiiim, 532; Verbascum Lychnitis, nigrum, Thapsus, etc., 263-264. Inflorescences des principales familles : Amygda- lées, 154: Caryophy liées, 36-38; Cypéracées, 566; Gmmmees, 599; Iridées, 492-493; Labiées, 313; Ombelliféres, 211- '2.12; Papilionacées, \38'\39; Renojîculacées, 19-20; ilosa- . cées, 173-174; Scro/"w/a)'mées, 281-282. Inflorescences litigieuses: AlismaFlantago, 449-450 ;Bor- raginées, 252-253; Bryonia dioica, 324; Brosera, 66; He- lianthemum, 104; Crassulacées, 152; Crucifères, 100-101; Géranium, 628; Lilium candidum, iSi; Montia fontana, 144; Ojja^is Acetosella, 43 ; Ruscus aculeatus, 488-489; So- lanées, 256-258; Spirsea Ulmaria et Filipendula, 174; Ti7«a- cécs, 54. Innoiïuïfé (Certains cas d') des Orties, 413. •lordanisnie (Contre le), viii-x. l> '^; 4v