:r Calîf omia Academy of Sciences Library By action of the Board of Trustées of the Leland Stanford Junior University on June 14, 1974, this book bas been placed on deposit with the California Academy of Sciences Library. • : %>^' .^-^T-^d •:• .^-^ ^L^ iP V -<:^ tl^'-*:."^-^~^-":'r£R^*^^'''*^' '^ K . FLORE L'ILE DE LA RÉUNION FLORE DE L'ILE DE LA RÉUNION (Phanérogames, Cryptogames vasculaires, Muscinées) AVEC L'INDICATION PROPRIÉTÉS ÉCONOMIQUES & INDUSTRIELLES DES PLANTES E. JACOB DE GORDEMOY Docteur en médecine de la Faculté de Paris. Licencié es sciences naturelles. Médecin de l'hôpital de Saint-Benoît. Membre de la Société Linnéenne de Paris. ' Vice-Président de la Commission administrative du Muséum et du Jardin Botanique de Saint-Denis. Membre de la Société des Sciences et des Arts de la Piéunion. Correspondant de la Société des Sciences et des Arts de l'Ile Maurice. LIP.RAIRIK MKDIC.M.E .^' SCIENTIFIQUE Jacques LECHEVALIER KllK lîACINK, "J.! 1895 Hll 76bd2l 5|< 4 29 K4 J'33 PRÉFACE L'île de la Réunion, autrefois île Bourbon, fait partie, avec les îles Maurice et Rodrigue, de l'archipel des Mascareignes, situé dans l'Océan indien. Elle est comprise entre 20°, 50' et 21%58' de latitude Sud et 52°,55' et 53°, 40' de longitude Est. Sa forme affecte à peu près celle d'un conoïde elliptique, sur- baissé, dont le grand axe, dirigé du N.-O. au S.-E, a 71 kilomètres de la pointe des Galets à celle d'Ango. Le petit axe, entre Sainte- Suzanne et Saint-Pierre, mesure environ 50 kilomètres. Sa super- ficie est de 251.160 hectares. Ce conoïde est composé de deux groupes de montagnes juxta- posés dans le sens du petit axe et reliés par une dépression, une sorte de col formé, d'une part, par un cirque d'effondrement, la Plaine des Palmistes (altitude : 1000-1200 mètres), ouvert au N.-E., du côté de Saint-Benoît, et, sur le versant opposé, par un plateau incliné vers Saint-Pierre, au Sud : la Plaine des Cafres (altitude : 1600 mètres) (1). De ces deux groupes de montagnes, le plus anciennement formé est celui du N.-O., dont le point culminant, le Piton des Neiges, s'élève à 3069 mètres. Il ne formait autrefois qu'une seule masse, un immense dôme au sommet duquel s'ouvraient un ou plusieurs cratères, dont les laves et les scories se voient encore, assez fraîches, sur les sommets. Cependant l'issue de tant de matières éruptives arrachées à la terre, la tension des vapeurs et des gaz souterrains avaient creusé à l'intérieur de cette immense montagne de profondes cavités. Le moment vint où les voûtes insuffisamment soutenues s'écroulèrent. Ainsi s'ouvrirent trois grandes vallées d'cllondrement, Salazie, 1. A la Réunion, lo mot plaine est, en langage vulgaire, substitué à celui de pla- teau, et réciproquement. FLOUE DE L ILE DE LA REUNION Cilaos et Mafate, rangées autour d'un pilier central resté debout : le Piton des Neiges, auquel est adossé le Gros-Morne. A la péri- phérie sont demeurés intacts d'autres débris du dôme primitif : ce sont ces montagnes : le Grand et le Petit-Bénard, le mont des Chicots, le mont des Fougères, le Mazerin, autrefois reliées au piton des Neiges, vers lequel convergent aujourd'hui leurs masses angulaires limitées par d'abruptes coupées. Toutes ces montagnes, comme plusieurs pics dressés au fond des vallées, le Cimandef, le piton d'Anchène, etc., ne sont plus que des témoins, selon une expression empruntée par les géologues à la langue des terras- siers. Tandis que tout s'écroulait autour du Piton des Neiges, un seul contrefort résistait, celui qui, formant une assez mince cloi- son entre les cirques de Salazie et de Cilaos, relie ce sommet aux Plaines des Salazes et des Marsouins et par une arête étroite, le Coteau maigre, à la Plaine des Cafres. La constitution géologique de ce massif ancien, différente de celle du groupe volcanique actuel, atteste une antique origine (1). Mises à nu par les bouleversements gigantesques dont nous avons parlé, les roches qui affleurent à la base des hauts escarpe- ments dont sont environnés les grands cirques présentent un aspect tout autre que celui des laves rejetées par les volcans à cratère. Ce sont bien des roches pyroxéniques ou trachytiques, analogues par conséquent aux roches volcaniques, mais leur structure est cristalline, granitoïde ou compacte, jamais fluidale ; elles sont de nuance souvent claire, grise, rosée, verdâtre, jau- nâtre. On voit qu'elles ne sont pas venues au jour dans les mêmes conditions que les laves modernes, mais probablement à l'état de fusion aqueuse autant qu'ignée. Les plus anciennes d'entre elles, celles à plagioclase et à augite ne renferment pas de péridot. Les principales de ces roches sont l'euphotide, le granitone (composé de cristaux de diallage, de labrador, de fer oxydulé, quelquefois d'hornblende et d'olivine), l'augite-andésite, la dolé- 1. Voy. ViiLAis, Description géolofjique de Vile de la lléunion. Paris, 1878. rite, les trachytes à sanidine ou à orthose proprement dite (l'une et l'autre sont un silicate de potasse et d'alumine). Le feldspath de ces roches (à part les trachytes) est tantôt l'oli- goclase (silicate d'alumine, de chaux, de potasse et surtout de soude), tantôt l'anorthite (silicate de chaux et d'alumine), tantôt le labrador (silicate de chaux, de soude et d'alumine). A un niveau plus élevé apparaissent des bancs épais de basalte gris ou noir évidemment sorti du sol par de larges fissures et divisé supérieurement en polyèdres irréguliers, à la base en colonnes prismatiques. Avec eux alternent soit des couches de basalte amygdaloïde contenant des zéolites et des druses formées de minéraux divers : arragonite, scolézite, calcédoine, anal- cime, etc., soit des masses de serpentine résultant de la décom- position du péridot. A la suite des grands affaissements dont il a été question, les eaux pluviales et celles des sources accumulées au fond des bassins de réception que constituaient les grands cirques, se frayèrent un passage vers la mer. Ainsi naquirent trois grands torrents, au cours aujourd'hui régularisé, qui roulent leurs eaux écumantes au fond d'encaisse- ments profonds bordés d'escarpements abrupts. La Rivière Dumas draine le cirque de Salazie. La Rivière Saint-Étienne débite non seulement les eaux deCilaos, mais encore celles du Grand-Bassin, par le Bras de la Plaine, et de la Plaine des Cafres, par le Bras de Pontho et la Ravine la Mare. La Rivière des Galets, enfin, porte à la mer les eaux de la vallée de Mafate. Ces torrents, entraînant à la mer les décombres des montagnes éboulées, ont formé de vastes deltas où se retrouvent à l'état de blocs, de galets roulés, de sables, les matériaux, frais ou décom- posés, arrachés aux entrailles du massif ancien de l'île. La compo- sition chimique du sol ainsi formé est donc la même que celle des roches dont nous venons de parler. Il faut remarquer que leur teneur en potasse est plus forte que celle des roches volcaniques récentes, d'où probablement la plus grande fertilité reconnue des terres formées par les débris de ce massif ancien. L'apatite (phosphate de chaux) se rencontre comme minéral FLORE DE L II.E DE LA REUNION accidentel aussi bien dans les laves modernes que dans les roches du groupe ancien; mais elle parait être plus abondante dans celles-ci. Ce qui sans doute contribue encore à leur fertilité. Le delta de la Rivière Dumas comprend les territoires du Bras- Panon et du Champ-Borne. La Rivière des Galets a pour cône de déjection la Possession, la Pointe des Galets et en partie Saint- Paul. Une notable partie du territoire de Saint-Louis doit sa forma- tion aux matériaux roulés par la Rivière Saint-Étienne. Une autre grande rivière charrie aussi des matériaux prove- nant du massif ancien, c'est la Rivière des Marsouins. Mais celle-ci ne prend pas sa source au fond d'une vallée d'effondrement ; elle naît sous forme de nombreux petits ravins, à sec pendant une partie de l'année, sur les pentes de ce contrefort qui rattache le Piton des Neiges à la Plaine des Salazes; mais bientôt, jaillissant en cascades, elle s'écoule, elle aussi, au fond d'encaissements pro- fonds creusés par ses eaux. Cette rivière marque la limite entre les terrains formés par les débris du massif ancien, qui s'arrêtent à sa rive gauche, et les terrains constitués par des laves modernes, issues de divers cratères adventifs, et en particulier de ceux de la Plaine des Pal- mistes. Ces derniers terrains occupent sa rive droite. Beaucoup d'autres petites rivières et torrents de moindre importance sillonnent les versants des montagnes. Les dépôts de tous ces cours d'eau ont formé autour de l'île une zone d'alluvion de 3 à 10 kilomètres de largeur, qui est la partie cultivée de l'île. L'action volcanique sur le massif ancien est éteinte, ou du moins ne se manifeste plus que par des sources thermales : celles de Cilaos (température de 16 à 58"), de Salazie (temp. 28°), du Bras-Cabot (temp. 21°), de Mafate (temp. 31°). La volcanicité s'est reportée de plus en plus vers le S.-E., jalon- nant sa route de nombreux cônes d'éruption aujourd'hui éteints. Tels sont les pitons des Plaines des Cafres, des Palmistes, des Remparts, des Sables. Nous arrivons ainsi au second groupe de montagnes, celui du S.-E., dont le point culminant est le dôme du Volcan (Piton de la Fournaise), couronné par le cratère Bory, récemment éteint (alti- tude, 2625 mètres). A une centaine de mètres plus bas et à un kilo- mètre de distance s'ouvre le cratère brûlant. Ce dôme volcanique est entouré d'une vaste muraille à paroi verticale, haute de 200 mètres, en forme de fer à cheval, qui limite le domaine actuel du volcan. Ce domaine, produit par un affaissement, et dont le fond est entièrement couvert de coulées de laves, est appelé l'Enclos ou Grand-Brûlé. Les laves des plus anciennes coulées échappées du volcan actuel, comme celles qu'ont fourni les cratères de la Plaine des Palmistes et qui couvrent le sol de Saint-Benoit, sur la rive droite de la Rivière des Marsouins, sont à base de labrador. Les coulées plus récentes, les laves de Sainte-Rose et de Saint-Philippe, ont pour feldspath l'anorthite ; elles sont très riches en péridot. C'est l'albite (silicate de soude et d'alumine) qu'on rencontre dans les laves des sommets de l'Enclos. L'orthose est absente des roches de cette partie de l'île. De ce massif volcanique naissent plusieurs cours d'eau : les principaux sont les rivières de l'Est et de l'Angevin, qui recueil- lant leurs premières eaux sur la Plaine des Sables, coulent, en sens contraire, au fond de gorges profondes, enfin la rivière des Rem- parts, qui occupe le fond d'un immense barranco. Une foule d'autres petits barrancos entaillent les flancs des montagnes, ce sont les ravines, les unes fournissant de l'eau toute l'année, les autres le plus souvent à sec. Les plus considérables de ces cours d'eau, en creusant et corro- dant jusqu'à une grande profondeur le sol, dont ils ont entraîné les débris, ont formé des deltas, des alluvions énormes, comme celles qui, sur plusieurs kilomètres de largeur, bordent la rivière de l'Est, le plus fougueux des torrents de File. Les matériaux déposés par les eaux torrentielles forment, pres- que partout, autour de l'île, au pied des montagnes et sur leurs versants mêmes, des alluvions, des atterrissemcnts qui consti- tuent la zone cultivée. Dans la partie afférente au massif ancien, le sol arable, argi- leux ou arénacé, est très fertile. Le sous-sol est composé de con- glomérats et de brèches variées comprenant des fragments de la FLOUE DE l/lLE DE LA REUNION plupart des roches basaltiques à l'état de décomposition : scories, pouzzolane, wackes, pépérine, tuf. Les formations aqueuses sont, on le voit, importantes à la Réunion. Bory de Saint-Vincent l'avait remarqué, et il est inexact de lui prêter cette idée : « L'île Bourbon a été créée et détruite par des volcans. » Voici textuellement la phrase de Bory : « Lorsqu'on a bien visité le pays, l'on est tenté de croire qu'il a jailli du fond des eaux, ou qu'il s'est formé par des couches de laves découlées des deux foyers de l'île qu'on considère comme d'une forme elliptique, ou enfin que Mascareigne faisait partie cVune terre plus étendue, créée par des volcans et que d'autres volcans ont lacérée (1). » De ces trois hypothèses, la première est contraire à l'observa- tion: la troisième ne repose sur aucune donnée sérieuse; la seconde seule est vraie d'une manière générale, avec cette restriction, toutefois, que les premiers matériaux constitutifs de l'île ne sont pas des laves proprement dites. Et quant aux lacérations, aux destructions dont l'île fut plus tard le théâtre, quant à la formation du relief actuel, elles furent ducs autant à l'action érosive des eaux qu'au volcanisme. Si celui-ci a déterminé ces effondrements, ces affaissements gigantesques qui ont créé les cirques de l'intérieur, la Plaine des Sables, l'Enclos, la disparition de toute la portion située au nord de la grande falaise qui surplombe la mer de Saint-Denis à la Possession; de leur côté, les eaux ont raviné les montagnes, creusé ces profonds encaissements, ces gorges, ces barrancos au fond desquels se précipitent les torrents. Ces bouleversements successifs font de l'île de la Réunion l'un des pays les plus accidentés, crevassés, tourmentés, et par consé- quent l'un des plus pittoresques qu'on puisse imaginer. La chaîne de montagnes qui règne le long du grand axe de l'île la divise en deux moitiés, improprement appelées : Partie du Vent et Partie Sous le Vent. La vérité est que lèvent alizé du S.-E., appelé communément 1. Voy. aux Iles d'Afrii/ue, I, 242. « vents généraux », qui souffle dans la direction du grand axe, atteint toute la Partie du Vent, mais encore les communes de Saint- Philippe, Saint-Joseph, Saint-Pierre, Saint-Louis, jusqu'à l'Étang- Salé, toutes situées dans la Partie Sous le Vent. La portion de l'île qui, protégée par les hautes montagnes, se trouve à l'abri du vent, comprend une partie de Saint-Louis, Saint-Leu, Saint-Gilles, Saint- Paul, La Possession. Dans ces localités, le calme de l'atmosphère entretient la sécheresse, qui n'est interrompue que par les pluies venant du N.-O. et amenées par des cyclones parcourant au loin la seconde branche de leur parabole. Dans l'arrondissement du Vent, les pluies sont fréquentes dans les communes qui reçoivent le premier choc de l'alizé, Saint-Philippe, Saint-Joseph, surtout Sainte-Rose et Saint-Benoit; elles deviennent de plus en plus rares à mesure qu'on se rapproche de Saint-Denis. Ces conditions créent pour ces deux groupes de localités des climatures différentes, et la végétation revêt dans chacun d'eux des caractères particuliers. Au S.-E. de l'île, une végétation luxu- riante, un frais tapis de verdure couvrent le sol abondamment arrosé et dont l'aspect est des plus riants. Les terres alluviales du littoral sont couvertes de cultures variées : canne à sucre, maïs, manioc, vanille, caféier, arbres fruitiers tropicaux ou arbres à épices; forêts de filaos, rangées de vacouas {Pandanus), de bambous, de palmiers. Sur le flanc des montagnes s'étagent des forêts, naguère plan- tureuses, humides, oi^i abondaient les essences précieuses, aujour- d'hui trop souvent remplacées par la broussaille. Les escarpements les plus accores sont revêtus d'un verdoyant manteau. Au N.-O. et à l'O., la zone littorale est aride et les espèces indigènes y sont rares. Elle est surtout occupée par des végétaux importés, dont quelques-uns (le dattier, le jujubier) ne prospèrent que là, tandis qu'elle se refuse à la culture d'autres plantes qui se plaisent au S.-E. (le giroflier, le mangoustan) ; c'est seulement à une certaine altitude que la terre est remarquablement fertile et la végétation vigoureuse, grâce aux abondantes rosées nocturnes que favorise un ciel serein. Les forêts y ont une physionomie différente et l'on n'y voit plus ces arbres couverts d'une dense population de Mousses, FI.OUE DE l/lLE DE I.A IlEUNlON de Fougères, d'Orchidées, si nombreux dans la Partie du Vent. Aussi peu d'espèces sont-elles communes aux deux arrondisse- ments. Parmi les végétaux indigènes, des groupes entiers d'es- pèces se rencontrent exclusivement dans l'une ou l'autre de ces parties de l'Ile. Ainsi les Dombeya, de la section Assonia, ceux du oTOupe du D. pabnata, dont l'inflorescence est en forme de corne de bélier, leur voisin le Ruizia, sont cantonnés dans la région du N.-O., tandis que dans la région opposée ne se rencontrent que les Domheya à ombelle ou corymbe. C'est aussi au N.-O. que crois- sent, sur le littoral, quelques plantes à feuilles un peu grasses, qui ne se retrouvent pas ailleurs : Trianthema, Gisekia, Agyneia. Il en est de même du Trihulus terres tris (espèce naturalisée). Outre les conditions si opposées, dans la climature et la végéta- tion, résultant de la disposition orographique de l'Ile, les diffé- rences d'altitude que comporte sa forme conoïde déterminent, comme dans tous les pays de montagnes, des changements météo- rologiques considérables. L'abaissement de la température et la moindre densité de l'air, le brouillard et l'humidité modifient gra- duellement les conditions de la vie des plantes et les espèces changent avec l'altitude. Il en résulte que, si petite qu'elle soit, l'île de la Réunion offre des climats très variés. Tandis que la chaleur est forte de la Possession à Saint-Pierre, dans la Partie du Vent la température est plus douce. Et en s'élevant sur les hauts plateaux des mon- tagnes, on trouve en quelques heures de marche un climat tem- péré, un air frais et même froid, délicieux et vivifiant, où la radiation solaire est plus forte. Aussi beaucoup d'espèces euro- péennes se plaisent-elles sur ces hauts plateaux. La Digitale, le Bouillon blanc, le Fraisier, l'Ajonc épineux, le Fromental, etc., y sont naturalisés. Le Pommier, lePoirier, l'Abricotier, l'Amandier, le Prunier, le Cognassier, y croissent facilement et y fructifient. En revanche, le Cerisier, le Noisetier se refusent à l'expatriation. Ces conditions de milieu si variées permettent à quelques espèces de rencontrer leur optimum sur des surfaces limitées de terrain. De là Valre extrêmement restreinte de quelques-unes d'entre elles, surtout celles qui affectionnent les grandes altitudes, et qui comptent parmi les plus élevées en organisation. Ainsi une petite lierbe, Senecio ptarmicœfolius, ne se rencontre qu'aux abords des cavernes, sur les Plaines des Salazes et des Remparts (altit. 2500-2800 m.); le S. sqiiamosus sur la Plaine des Salazes, près du cirque de Cilaos. \J Eriothrix lycopodioïdes est un peu plus commun sur ces deux plaines. Le Tournefortia argentea n'occupe que quelques ares sur la plage de Saint-Pierre. VAngrœ- cimi pahni forme est confiné dans une petite vallée de l'escarpe- ment de la rivière Saint-Denis, à quelques kilomètres de son embouchure. Un Faujasia d'espèce nouvelle {F. fontinalis Cor- dem.) ne se rencontre guère qu'au bord de la cascade du Bras-de- Patience, à la Plaine des Palmistes, et elle n'y est pas commune. Une Labiée ayant le port du Romarin et que je crois appartenir à un genre nouveau {Mahya), habite exclusivement le sommet du Grand-Bénard, sur le bord du rempart de la Rivière des Galets. Il serait facile de citer encore plusieurs exemples de ces aires restreintes, qu'on peut rapprocher des faits analogues observés dans diverses îles : Sainte-Hélène, les Seychelles, Juan Fer- nandez, etc. Il n'existe à la Réunion que deux saisons : l'été {hivernage), qui règne de novembre à avril et pendant lequel les pluies sont abondantes dans toute l'île. Ces pluies sont ordinairement amenées par les cyclones qui voyagent à proximité de l'île. C'est l'unique compensation offerte par ces météores qui ne laissent à leur suite que désastres et ruines. Pendant cette saison, la température moyenne à Saint-Denis est de 26 à 27°, mais elle atteint quelquefois 30 et 32°. Il faut comp- ter un ou deux degrés de plus pour la région occidentale et de moins pour les communes situées à l'Est. Durant l'hiver (de mai à octobre) souffle l'alizé du S.-E., qui n'amène que rarement la pluie. La température est fraîche; elle atteint en moyenne 20 à 21° à Saint-Denis et descend jusqu'à 11-13° à Saint-Benoît. La décroissance proportionnelle de la température avec l'alti- tude n'est pas encore bien délenninée. et dépend beaucoup des circonstances locales. On a admis un abaissement dun degré i)ar 250 mètres, mais dans certaines localités la chute de la température est plus rapide. KLORK DE I, II.E DE LA REUNION A la Plaine des Palmistes, par exemple, doiil Taltilude est de 1000- 1200 mètres, le thermomètre oscille, le matin, autour do 0% en juillet (et nous l'y avons môme vu descendre jusqu'à — 6°) tandis que sur le littoral de Saint-Benoît, il ne tombe que rarement à 11-12". Sur les Plaines des Salazes, des Remparts (ait. 2300-2500 m.). on trouve souvent de la glace jusqu'en novembre. ACilaos (ait. 1100 m.), aux Plaines des Cafres (ait. 1600 m.) et des Palmistes (ait. 1000-1200 m.), la gelée blanche est fréquente en hiver, et l'on voit quelquefois à la même époque le Piton des Neiges et le dôme du Volcan couverts de neige; mais celle-ci s'y maintient rarement plus d'une journée. D'épaisses et superbes forêts couvraient autrefois l'île, du rivage de la mer jusqu'à 2000 mètres d'altitude. Mais depuis un demi-siècle tout le sol alluvial de l'île a été défriché et mis en cul- ture. La végétation indigène a fait place à des plantes étrangères. On ne rencontre plus, dans la région basse, qu'un petit nombre des espèces primitives reléguées dans certains endroits presque inaccessibles ou sur les bords forcément respectés de quelques ravines. C'est là que les collectionneurs doivent les chercher. Plusieurs espèces sont même anéanties ou devenues presque introuvables. A une altitude qui varie de 200 à 800 mètres commence aujour- d'hui la région forestière. C'est là qu'habitent la plupart des arbres de haute futaie qui fournissent des bois de construction ou d'ébé- nisterie, dont quelques-uns sont précieux. Parmi ceux-ci, il faut noter : Le Grand natte {Mimusops imbricarla), le Petit natte [Mimiisops calo^^hi/lloïdes) au tronc puissant, le Bois de fer {Si- deroœylon imbricarioïdes) , le Bois puant {Fœtidia mauritlana), essence incorruptible, le Tacamaca {Calophyllum Tacamahaca), le Bois de bassin ou Malbrouc {Homalium panicidatum), le Bois de gaulette {Cupania lœvis), le Bois noir des hauts [Diosjoyros melanida), et beaucoup d'autres de moindre valeur économique. Parmi ces beaux végétaux, dont elles dominent parfois les cimes de leurs immenses frondes aux courbes gracieuses, s'élancent les splendides fougères arborescentes {Cyathea), dont le tronc, accru d'une énorme couche de racines adventives, atteint 15 ou 20 mètres de hauteur. A côté d'elles d'élégants palmiers {Acanthophœniœ crinita, Ilyophorbe indica) balancent dans les airs leurs panaches ondoyants, tandis que dans le sous-bois des Pandanus immobiles déroulent leurs spirales bizarres. Et sur les branches des vieux arbres, à travers un épais tapis de lichens et de mousses dont le terreau les nourrit, est établi tout un monde de plantes épidendres : Fougères à profusion, Lycopodes, Monocotylédones en grand nombre, des Orchidées surtout, à coté desquelles croissent ï Asie Ha hemichrysa, le Cordyline flabelliformis, des Garex, des Urticées {Pilea, Procris), des Pipéracées {Piper, Peperomia), voire des végétaux d'organisation plus élevée : des Loranthacées {Medinil- la, Loranthus, Visciim, Arceuthohium), des Composées {Psiadia lauri folio), des Ericacées {Philippia), etc. C'est toute une florule des plus intéressantes que ces vétérans de la forêt portent sur leur écorce. Aussi, dans les localités où ces forêts touffues n'ont pas été trop dévastées, une herborisation, dans la fraîcheur matinale, est un véritable régal pour le botaniste. La douce moiteur de l'air, les senteurs pénétrantes des bois, le silence imposant de la mon- tagne, l'aspect original des massifs d'arbres enchevêtrés, habillés d'étranges végétations, tout cela laisse dans l'esprit du naturaliste une délicieuse et inoubliable impression. Il compte, parmi les plus charmantes de sa vie, les heures passées à l'ombre de ces merveil- leuses forêts. A la même altitude abonde, dans les lieux découverts, les clai- rières, les défrichés, un arbuste en buisson, l'Ambaville (-S'e^^ec^o ambavilla), l'un des plus caractéristiques de la Flore de la Réu- nion, car il lui est propre. Dans ces forêts, les grandes lianes sont rares; la plupart des fleurs sont petites, sans éclat et sans beauté. Beaucoup d'entre elles répandent en revanche des parfums discrets et suaves, dont l'un des plus pénétrants est celui de YAngrcecum eburneum. Cette belle Orchidée qui habite les zones basse et moyenne embaume l'air, vers le soir, en juillet, d'un arôme semblable à celui de l'œillet. Presque tous ces parfums des plantes propres à la Réunion ont entre eux, des affinités, des liens de parenté, en quelque sorte. De 1000 à 2000 mètres, d'autres espèces font place aux précé- FI.dUE DE LILE DE I,A liKUNION dentés ; c'est d'abord une élégante graminée, le Calumet {Nastus bw^bonicus), qui, cantonné à une altitude de 1400 à 1600 mètres, forme autour de l'île une véritable ceinture. Ce gracieux bambou est la dernière note tropicale lancée par la végétation, car déjà ont apparu des espèces indigènes dont les genres appartiennent à la Flore des pays tempérés : des Renoncules, des Eriocauloti, des Composées, des Ericacées, parmi lesquels se plaisent des plantes européennes naturalisées : la Digitale, l'Ajonc épineux, le Bouillon blanc, etc. A cette hauteur n'atteignent pas les mauvaises herbes tropi- cales introduites, qui encombrent ailleurs les forêts; et celles-ci ont gardé là leur caractère primitif. C'est ici qu'apparaît un grand et bel arbre dont les puissants rameaux ne portent que des phyllodes, le Tamarin des hauts {Aca- cia heterophylla), essence précieuse pour les constructions navales, autant que pour l'ébénisterie. Plusieurs arbustes et arbres de petite taille l'accompagnent : Forgesia, Monimia, Hypericum, et beaucoup d'autres, parmi lesquels une singulière Rhamnée éricoïde {Phylica leiicocephala) , très commune sur les montagnes. A une altitude supérieure, on ne rencontre plus que quelques petits arbres (notamment un Sophora à feuilles soyeuses, jusqu'à 2500 mètres). Le sol est couvert d'arbustes en buisson, des com- posées : les Ambavilles blanches {Senecio hubertia eiS. taœifolia), le Branle blanc [Stœhe passerinoïdes); des Ericacées {Agauria ei surtout Philippia), dont l'espèce la plus commune est vulgairement appelée Branle vert; des Millepertuis. Plus haut encore on ne rencontre plus que des arbrisseaux rabougris : Faujasia pinifolia, semblable à un petit Pin en minia- ture, haut d'un demi-pied, Eriothrix lycopodioïdes, qu'on pren- drait pour un Lycopode, des Psiadia et des Ilelichrysum à feuilles argentées, luisantes; quelques Cypéracées et Graminées, un petit Séneçon herbacé : S. ptarmicrcfolius, et un autre Séneçon sous- ligneux {S. hubertia, var. conyzoïdes), forme naine remarquable par ses longues ligules d'un jaune d'or, qui croît jusque sur le sommet du Piton des Neiges. C'est l'espèce phanérogame la plus haut perchée de l'île. Toutes les autres, à cette altitude, font place aux Mousses et aux Lichens. Presque partout les forêts de la zone moyenne ont été dévas- tées ou brûlées; les belles essences sont devenues rares, et les arbres disparus ont été remplacés par de mauvaises herbes, pour la plupart importées, et fort nuisibles aux forêts. Les plus redou- tables sont le Rubus moluccanus et le Lantana camara qui, du rivage de la mer jusqu'à 1000 et 1200 mètres d'altitude, envahis- sent tout : lieux incultes, bois, forêts, ravines, étouffant sous l'épais lacis de leurs rameaux, la végétation indigène qui tend ainsi à disparaître. Ces plantes sarmenteuses, armées d'aiguillons crochus, sont de véritables fléaux; elles interdisent l'accès des bois et rendent les herborisations difficiles. Ainsi qu'on le voit, en raison de sa configuration, des différences d'altitude et de climature, l'île de la Réunion possède l'une des Flores les plus variées, les plus intéressantes qu'on puisse étudier. Aussi l'a-t-elle été depuis longtemps. Le premier en date, parmi ceux qui recueillirent des plantes à l'île Bourbon, fut Commerson. Désigné pour accompagner en qualité de naturaliste l'expédi- tion commandée par Bougainville, il quitta Brest le 5 décembre 1766 et fit le tour du monde, visitant l'Amérique, les îles de la Sonde et l'Océanie. Puis, pendant cinq années, il séjourna à Mada- gascar, à Bourbon et à Maurice, où il mourut en 1773. Commerson avait réuni l'herbier le plus considérable qu'on eut encore vu. Il a laissé aussi une énorme collection de notes, de descriptions, de dessins qui, avec ses herbiers, se trouvent aujour- d'hui au Jardin des Plantes de Paris. Commerson n'a rien publié, mais a nommé (dans son herbier) un certain nombre de plantes, surtout d'arbres de Bourbon. Ces noms, souvent pittoresques, se retrouvent dans le Gênera Plan- tarum de Jussieu. Bon nombre des plantes recueillies par lui ont été décrites par Lamarck et Poiret dans V Encyclopédie métho- dique, et par Willdenow dans son Species plantarum. Presque en même temps que Commerson, Sonnerai, parti de Paris en 1767, employa trois années à parcourir les îles de Mada- gascar, de France et de Bourbon. Dans son ouvrage : Voyage aux Indes orientales, etc., Paris, 1782, il est question de plusieurs des FLOUE 1)1-; LII.E DE LA IIKUNION plantes éiiuiiicrécs ici ; mais d'aucime espèce propre à Bourbon. Aubert du Pelit-Thouars arriva à Bourbon en 1795 et y séjourna trois années, pendant lesquelles il fit une ample récolte des plantes de cette île, sur lesquelles il publia des notes dans les ouvrages suivants : Histoire des végétaux recueillis sur les îles de France, la Réunion {Bourbon) et Madagascar. Avec fig., Paris, 180i. Histoire des végétaux recueillis dans les Iles australes d'Afri- que. Avecfig., Paris, 180G. Mémoire sur les espèces de Pandanus observées aux îles de France, de Bourbon et de Madagascar. In Bidl. des Sciences de la Société Philomatique. Paris, 1808. Histoire particulière des plantes Orchidées, recueillies sur les trois îles aiistrales de l'Afrique : de France, de Bourbon et de Madagascar. Avecfig., Paris, 1822. Bory de Saint-Vincent, né en 1780, à Agen, était officier d'état- major lorsqu'il fit partie, en qualité de naturaliste en chef, sur la corvette le Naturaliste, de l'expédition de découvertes ordonnée par le Gouvernement, sous les ordres du capitaine Baudin, qui montait la corvette le Géographe. L'expédition quitta le Havre le 6 octobre 1801 et arriva à Mau- rice en 1802. Bory abandonna bientôt le Naturaliste et l'expédi- tion et se rendit, sur la Petite Fanny, à Bourbon, qu'il atteignit en août 1802. Il commença aussitôt à parcourir l'île, les montagnes surtout, à en étudier la constitution géologique et l'orographie en même temps qu'il recueillait des végétaux. Il partit en décembre 1802, n'ayant passé que quatre mois à Bourbon. Toutes les observations faites par lui dans cette île sont consignées dans son Voijage dans les quatre principales îles des mers d'Afrique, 3 vol. et un atlas, Paris, 1804. Cet ouvrage dénote, chez ce naturaliste de vingt- deux ans, une perspicacité, une justesse de vues peu communes. Ses aperçus sur la formation de l'île, sur les caractères de sa Flore, sont vraiment remarquables. Ce livre doit être lu par toute personne qui s'occupe de l'his- toire naturelle des Mascareignes. Bory, d'ailleurs, ne cessa jamais, jusqu'à la lin de sa vie (en 1846), de s'occuper des plantes de la Réunion, cette île qu'il avait tant admirée et dont il gardait un souvenir enchanteur. Il entrete- nait avec Mézières Lépervanche et Richard, directeur du Jardin botanique de Saint-Denis, une correspondance que j'ai lue et où se manifeste, à chaque page, un véritable enthousiasme pour le petit pays qu'il avait exploré si rapidement dans sa jeunesse (1). En 1818, Gaudichaud, embarqué sur la corvette VUranie, abordait à l'ile Bourbon où, pendant un court séjour, il recueillit des échantillons de plantes; mais tous furent perdus lors du nau- frage de la corvette aux îles Malouines. Revenu à Rourbon, en 1837, sur la Bonite, il y forma une importante collection de plantes auxquelles il ajouta un herbier que lui offrit J.-M.-G. Richard, directeur du Jardin botanique. Gaudichaud écrivit la partie botanique dans la relation du Yoijage autour du monde de cette corvette, par le commandant Vaillant, Paris, 1839-1846, avec atlas. Perrotet visita à trois époques l'île Bourbon. Une première fois il fit partie de l'expédition du capitaine Philibert, qui commandait le Rhône et la Durance. C'est sur le premier de ces navii-es que Perrotet fit le voyage et arriva à Bourbon le 26 juin 1819. Il y passa de nouveau en mai 1820, au retour de Manille, où la division navale avait séjourné. Il y revint encore en 1839. Chaque fois il déposa à Bourbon des graines et des plantes vivantes recueillies dans d'autres pays. Parmi celles-ci se trouvait la Vanille, qui est aujourd'hui l'objet d'une importante culture. Notons seulement pour mémoire le passage à Bourbon de Victor Jacquemont en février 1819. Les plantes recueillies par lui ne paraissent pas avoir été nombreuses. En 1820 débarquait à Bourbon, où il venait succéder à Bréon comme directeur du Jardin botanique, Jean-Michel-Claude Richard, qui avait fondé auparavant au Sénégal la station et le Jardin de Richard-Toll. \. « Votre paradis terrestre, votre splendide Mascareigne, votre délicieux pays, votre île qui m'est si chère, où j'ai passé les jours les plus heureux de ma vie » ; tels sont les termes en lesquels il parie de Bourbon. « Que no donnorais-je pas, ôcril-il, pour une seule promenade dans vos ver- doyants bassins de rivières ou sur la l'iaine dos Chicots! Que vous êtes heureux de pouvoir en quel(|ues heures, quand la fantaisie vous en prend, gravir de si beaux lieux. » ILE DE L\ REUNION Il occupa ces fonctions jusqu'à 1867, date de sa mort. Pendant les premières années de son séjour dans l'île, il ras- sembla une belle collection des espèces indigènes et fit de nom- breux envois en Europe. Malheureusement, cet herbier, donné par sa veuve au Muséum de Saint-Denis, a été, il y a quelques années, très gravement endommagé. Le docteur Bernier, gendre de Richard, avait aussi formé une belle collection des plantes de la Réunion, fort bien préparée. Nous avons eu le regret d'apprendre que cet herbier a quitté la Colonie et se trouve aujourd'hui au collège des Jésuites, à Lille. Mézières Lépervanche, amateur zélé de botanique, a laissé un herbier dont sa veuve m'a fait présent. Il est surtout riche en Lichens et contient quelques espèces devenues aujourd'hui très rares ou mêmes introuvables. Léper- vanche était en relation avec Bory et Gaudichaud, et son herbier contient beaucoup de notes de la main de ces illustres botanistes. Chargé d'une mission par le Muséum de Paris, Boivin quitta Paris le 29 mars 1846 et arriva à la Réunion vers la fm de cette même année. Il passa plusieurs années à parcourir Madagascar, les Comores, les Seychelles et la Réunion. Intrépide, zélé, consciencieux, il réunit une importante collec- tion contenant nombre d'espèces nouvelles, qui est déposée au Muséum de Paris. Les maladies, la fièvre paludéenne, les fatigues et les privations altérèrent profondément sa santé. Il mourut le 7 décembre 1852, d'un accès pernicieux, à l'hôpital de Brest, le lendemain de sa rentrée en France. A la Réunion, où Bernier l'avait recueilli chez lui et pris en grande affection, on a gardé un bon souvenir de la douceur de son caractère, empreinte de quelque mélancolie, et de sa vaillance dans les explorations. Parmi les autres botanistes qui ont recueilli des plantes à Bourbon, il faut citer encore : Le jardinier Boos, envoyé par l'empereur François II d'Au- triche (1787) ; Dumont d'Urville, commandant en second de la Coquille (182 i); Bélanger (1828); Hombron, chirurgien de l'As- trolabe (1840); Venceslas Bojer, professeur de botanique et au- teur de VHortiis Mauritianus,VoYi-homs, 1837; Bouton, secré- taire général de la Société des Sciences et arts de la même île. Charles Frappier, observateur très distingué, esprit sagace, minutieux, scrupuleux, apprit seul la botanique et se livra, de 1853 à 1883, à l'étude des plantes de la Réunion. L'herbier qu'il forma est très incomplet, mais contient des espèces bien étudiées. Son champ d'observation resta limité: il se borna presque aux com- munes de Saint-Pierre, Saint-Leu, Saint-Louis, Saint-Joseph; mais tel était le soin, telle la patience qu'il apportait à l'examen des plantes, que, dans ce domaine si restreint, il découvrit deux genres nouveaux, une Morée : Malllardia borbonica, et une Bixacée : Gî(f/a caustica. Frappier entretint avec moi une longue correspondance, au cours de laquelle il attira mon attention sur plusieurs particulari- tés intéressantes de la Flore de la Réunion. Spécialement voué à l'étude des Orchidées, pour lesquelles il avait un goût prononcé, Frappier avait bien voulu se charger de la rédaction du chapitre concernant cette famille dans le présent travail. II y apporta toute la conscience, toute la finesse d'esprit dont il était capaljle. La mort vint le surprendre avant l'achève- ment de son œuvre. Je dus mettre au point ce qu'il avait si bien fait et achever de mon mieux cette étude si intéressante. M. Jules Hermann, à qui Frappier avait inspiré l'amour de la botanique, est un chercheur infatigable qui a rassemblé une assez jolie collection des plantes de la Partie Sous le Vent et fait d'inté- ressantes trouvailles. Le dernier venu parmi les botanistes voyageurs qui ont exploré la Réunion, est M. Georges de l'Isle, qui fit partie de la commis- sion chargée d'observer le passage de Vénus sur le soleil, à l'île Saint-Paul, en 1874. M. de l'Isle parcourut la Réunion pendant plusieurs mois et fit une fructueuse récolte oij figurent plusieurs espèces nouvelles de Mousses et d'Orchidées. Les premières ont été décrites par M. E. Bescherelle; il n'est pas à ma connaissance que les secondes aient été publiées. Plus récemment M. F. Jadin a recueilli des Algues à la Réu- nion et en a décrit 19 espèces nouvelles, Les botanistes qui, sans être venus à la Réunion, ont décrit un certain nombre de ses végétaux, sont : Lamarck, Poiret {Encyclo- FLORE DE LILE DE LA REUNION pédie méthodique)', Willdenow {Sj^ecies plantarum); les trois De Candolle {Prodromus) -, Ach. Richard, qui a écrit une Monogra- graphie des Orchidées des îles de France et de Bourbon, extraite d'un Essai (projeté) d'une Flore de ces deux îles, Paris, J828, avec fig., etun Mémoire sur la famille des Ruhiacées, Paris, 1829); MM. Clos, Tulasne, Weddell, Klatt {Annales des Scle^ices natu- relles); Montagne (à qui est due une liste des Algues recueillies dans la Partie Sous le Vent {In ]\laillard, Notes sur l'île de la Réu- nion, annexe 0); M. Nylander, auteur d'une Monographie des Lichens de la Réunion (in Annales des Se. nat., sér. 4, vol. XI, p. 248 et suiv.); Fée {Mémoires sur les Fougères); M. Emile Bes- cherelle, auteur d'une Florule bryologique de Maurice et de la Réu- nion (Paris, 1880-81); M. le professeur Bâillon qui, dans VAdan- sonia eiV Histoire des Plantes, a étudié, avec la précision qui le dis- tingue, bon nombre de genres et d'espèces appartenant à notre Flore ; enfin M. Baker, auteur de la Flora of Mauritlus and Seychelles. Pour ma part, ayant commencé, il y a plus de trente ans, mes premières herborisations dans l'île, je n'ai cessé depuis, utilisant tous les moments de loisir que me laisse ma profession, de recueil- lir des plantes, de les analyser, dessiner et décrire. Pendant dix ans, mon frère Camille Jacob de Cordemoy, ingénieur des Arts et Manufactures, fut mon collaborateur assidu dans ces études. Connu par la publication de divers travaux sur la botanique, notamment par une Monographie de la famille des Chlorantacées , plein de sagacité et d'adresse dans la dissection des plantes, mon frère était pour moi un précieux collaborateur. Malheureusement, les exigences de sa profession l'obligèrent à renoncer aux recher- ches que nous poursuivions ensemble, et je perdis sa profitable assistance. Un peu découragé d'abord, dans mon isolement, je me remis bientôt à l'œuvre et parvins à achever l'étude des plantes de notre île, à part celle des Graminées, qui est l'œuvre personnelle de mon frère. A défaut d'un travail que quelque maître autorisé aurait pu entreprendre avec plus de succès sur le même sujet, en présence des difficultés qui attendent les futurs collectionneurs des plantes de la Réunion, j'ose livrer aujourd'hui au jugement du public scientifique, dont je réclame toute l'indulgence, le fruit des études poursuivies pendant tant d'années avec tout le soin et la conscience dont un homme est capable. Mon désir était de donner une description complète des genres et des espèces et même des figures. Mes ressources pécuniaires ne me l'ont pas permis. J'ai dû (sauf pour les espèces nouvelles) me borner à des indications sommaires. Puissent néanmoins ces études être de quelque utilité à ceux qui se livreront à l'avenir aux mêmes recherches et se heurteront aux mêmes difficultés. Celles-ci furent grandes pour moi. Éloigné des grands herbiers européens, des bibliothèques complètes, des conseils des maîtres, je fus souvent embarrassé, surtout en pré- sence des nombreuses espèces venues, on ne sait d'où, et natura- lisées dans l'île, où elles ont pris les allures de plantes indigènes. C'était une entreprise décourageante et que je n'aurais jamais pu mener à bonne fin si des maîtres bienveillants et des amis que j'ai l'honneur de compter parmi d'éminents naturalistes de l'Eu- rope, ne m'avaient prêté leur appui et consenti à confronter mes échantillons avec les types renfermés dans les herbiers du Conti- nent. C'est avec un très vif sentiment de reconnaissance que j'adresse ici mes remerciements à MM. les professeurs Bâillon et Bureau, à M. Franchet, du Muséum de Paris; à M. Th. Dyer, de Kew; à MM. le docteur Christ, de Bâle; Muller, d'Argovie; Schinz, de Zurich; Chodat, de Genève; J. Godefroy, directeur de l'École nationale d'agriculture de Grand-Jouan, enfin à mon fils Hubert Jacob de Cordemoy, docteur ès-sciences, qui ont bien voulu m'aider dans ma tâche. Mon travail était achevé depuis quelques années, mais il m'a semblé préférable, avant de le publier, d'attendre que la révision des genres entreprise à la fois en Angleterre par MM. Bentham et Hooker, en France par M. Bâillon, fût sinon achevée, du moins très avancée, afin de mettre à profit les travaux de ces maîtres éminents. Malgré mes longues recherches, celles de mes devan- ciers et de mes contemporains, je n'ai pas la prétention de donner ici une énumération complète de tous les végétaux qui croissent à la Réunion. Il reste encore des espèces nouvelles à découvrir, sur- tout parmi les Orchidées, car plusieurs localités d'un accès difficile n'ont pas été suffisamment explorées. FLORE DE L ILE DE LA REUNION J'ai indiqué, autant que possible, les localités où ont été re- cueillis les spécimens qui m'ont servi de types. Voici le nombre des espèces indigènes ou naturalisées men- tionnées dans cet ouvrage; elles sont énumérées par famille, dans l'ordre adopté par M. Van Tieghem. et ({ue nous avons suivi : CRYPTOGAMES Champignons. . . . Inconnu. Algues 83 Mousses 217 Hépatiques 143 Lichens 128 Filicinées 200 Hydroptérides 2 Equisétacées 1 Lycopodiacées 19 PHANEROGAMES Monocotylcklones. Graminées Cypéracées . . . 94 ... 40 Joncacées Commélynées Lihacées AmaryUidées Dioscoréacées Iridées Scitaminées Orchidées . . 2 3 Lemnacees Naïadacées Aroïdées Typhacées Pandanées Eriocaulacées . . . . ... 1 ... 4 ... 4 ... 1 ... o ... 2 ... 9 , . . 17 . . 6 . . 1 . . 5 . . 5 . 172 Palmiers Hydrocharidées . . . . , . . 1 Dicotijli édones. Urticacees Casuarinées Pipéracées ... 32 ... 1 ... 17 Bégoniacées. . . . . . Renonculacées Anonacées . . 1 . . 3 3 Polygonacées . . . . Chénopodiacées. . . Phytolacées ... 8 ... 16 ... 3 ... 5 ... 2 ... 5 ... 1 Monimiacées , Ménispermacées. . . , Lauracées , , . . 8 , . . 2 . . . 6 Aizoacées Nyclaginées Loranthacées Rafflesiacées Malvacées , Gultifères Ilypericacées Euphorbiacées . . . 74 . . 1 . . 3 . . 44 Bixacées 1^ Passiflorées 't Crucifères 4 Capparidées o Papavéracées 2 Géraniacées 3 Linacées o Crassulacées 2 Caryophyllées 3 Porlulacacées 4 Zygophyllées 1 Rutacées 23 Méliacées 5 Anacardiacées 4 Sapindacées 12 Malpighiacées 1 Légumineuses 75 Rosacées 0 Célastracées 3 Olacinées 2 Yitacées 4 Rhamnacées 6 Cactacées 4 Saxifragacées 9 Lylliracées 4 Œnolhéracées o Haloragées 1 Combrélacées 2 Mélastomacées 5 Myrtacées 25 Ombellifères 8 Araliacées 4 Ericacées 9 Primulacées 14 Convolvulacées 25 Plombaginées 2 Sapolacées 7 Ébénacées 2 Solanacées 21 Loganiacées 17 Borraginées 12 Apocynacées 8 Asclépiadacées 9 Oléacées 7 Scrofulariées 9 Labiées 12 Acanlhacées 10 Verbénacées 13 Plantaginées 2 Campanulacées 4 Goodéniacées 1 Cucurbitacées 2 Rubiacées 33 Composées 76 FLORE DE L'ILE DE LA RÉUNION Embrancheinent I THALLOPHYTES CLASSE I. — CHAMPIGNONS Les Champignons de l'ile de la Réunion n"ont été l'objeL d'aucun Iravail spécial ; ils ne figureront pas ici, à part l'ordre suivant : Ordre des Ascomycètes Fam. L — Lichens. (Thalle vivant en symbiose avec des Algues.) Les Lichens de l'ile de la Réunion ont été parfaitement étudiés par M. Nylander qui en a publié une description dans les Annales des Sciences naturelles, série 4, vol. XI, p. 248 et suiv. L'auteur a bien voulu m'autoriser à la reproduire; mais il fait observer que son travail qui date de 18o9 aurait besoin de quelques additions et améliorations, avant d'être réimprimé. Dans la crainte de désobliger M. Nylander, j'aime mieux renvoyer le lecteur au volume indiqué des Annales des Sciences naturelles que tous les botanistes ont entre les mains. 11 y aurait, m'apprend M. Nylander, seize espèces à ajouter aux cent douze précédemment mentionnées par lui, ce qui porte à cent vingt-huit le nombre des espèces connues de cette famille, à la Réunion. FLORE DE L ILE DE LA REUNION CLASSE II. — ALGUES Les Algues de File de In Uéunion ont élé décrites par MM. C. Mon- tagne et M. Millardet (in Maillard, Noies mr nie de la Réunion, an- nexe 0). Ces auteurs n'ont toutefois énuméré que les Algues recueillies par Maillard sur le littoral sud-ouest de File, entre les villes de Saint-Paul et de Saint-Pierre, en passant par Saint-Leu (64 espèces). M. F. Jadin vient d'en énumérer dix-neuf autres. {Bull. Soc. Bot. Fr., tome XL.) Embi'anchemeiit II MUSCINÉES M. E. Bescherelle a eu l'extrême obligeance de m'offrir la liste des Hépatiques de la Réunion qui se trouvent dans son herbier. Le même auteur a bien voulu m'autoriser à reproduire la liste des Mousses de la Réunion publiée par lui. Je lui offre ici Fexpression de ma sincère gratitude pour ses pro- cédés des plus gracieux. CLASSE I. — HÉPATiaUES ÉNUMÉRATION DES HÉPATIQUES DE LA RÉUNION ET DE MAURICE DRESSÉE PAR M. EMILE BESCHERELLE Les Hépatiques qui sont indiquées dans la liste ci-après ont été récoltées à la Réunion et à File Maurice par Commerson (1771), Bory de Saint-Vincent (1801-1802), Perroltet (1819-1850 et 1839), Sieber (1825- 1825), Bélanger (1829), Ad. Delessert (1836), Aubert du Pelit-Tliouars (1839), Boivin (1849), Andersson (1851-1853) et par Richard, Frappier. Depuis, M. Georges de Flsle, au retour de sa mission aux îles Saint- Paul et d'Amsterdam en 1875, a séjourné plusieurs mois à la Réunion et en a rapporté de nombreux échantillons ; peu de temps après lui, M. Paul Lépervanche, alors inspecteur des forêts à Saint-Denis, Mlle Berthe Lépervanche, sa fille, et M. Valentin, garde forestier, ont recueilli en même temps que des Mousses, toutes les Hépatiques qu'ils ont pu rencontrer. Dans ces derniers temps, le Révérend M. Rodri- guez, frère de la Doctrine chrétienne, a visité minutieusemeni diverses parties des lies Maurice et de la Réunion, autant du moins que le per- mettaient les loisirs de sa mission. Les espèces rapportées par Bory, Perrotlet, Sieber, Bélanger, Ad. Delessert et du Pelit-Tliouars ont été décrites dans le Synopsis hepaticarum de Lindenberg, Gottsche et Nées, publié en 1844; celles de Andersson (voyage de la frégate Eugé)iie), ont été insérées par M. Angstrôm dans le Ofversigl af Kongl. Vet. Ak'id. Furhandlingar, 1873, n*^ 5, de Stockholm ; celles du frère Rodriguez sont énumérées dans une liste des Hépatiques des îles auslro-africaines de l'océan Indien publiée dans la Revue bryologique de M. Husnot (année 1891) par MM. Renauld et Cardot ; celles de MM. de risle et Lépervanche sont inédites. Los échantillons de tous les collecteurs ont été examinés d'abord par M. Gotlsche, puis par le savant hépaticologue M. F. Stephani, qui a bien voulu revoir toute ma collection avec une amabilité et un zèle dont je ne saurais trop le remercier. Les genres sont classés suivant la nomenclature adoptée par l'éminent Richard Spruce, dans son remarquable ouvrage intitulé : HepaticsB amazonicse et andinae et publié dans les Transactio7is and Proceedings ofthe botanical Society, vol. XV (1885) ; mais les espèces sont indiquées par ordre alphabétique dans chaque genre. Les espèces mentionnées sont au nombre de cent quarante-trois. 11 est évident qu'à la suite de recherches suivies dans les différentes localités de la Réunion et à diverses époques de l'année, ce nombre s'augmenlera considérablemenL Ce n'est donc qu'un jalon que nous posons ici et qui permettra aux botanistes de la région de se rendre compte de ce qui est déjà connu. Clamart (près Paris), le M décembre 1893. Em. Bescherelle. A. Jimgermanniacefe. TiuB. I. — Jubuleee. Genus 1. — FRULLANIA Raddi. F. af finis Nées. Réunion : Ad. Delessert. Maurice : Robillard. FLORE DE l'île DE LA REUNION F. Anderssonii Angst. K. : (1) Ad. Delossert. M. : Andersson, voyage de la frégate Eugénie. F. borbonica Ldbg. R. : Ad. Delessert; P. Lépervanche; Salazie : Ed. Marie; Hellebourg: del'Isle, n° 146. M. : Robillard. F. Capensis Gollsch. K. : Rodriguoz. F. Ecklonii Spreng. R. : Herb. Slephani. F. gracilis Nées. M. : Bordas. F. Junghuniana G. R. et M. : Rodriguez. F. Mauritiana Ausl. M.: F. Robillardi Slepli. M. : Robillard. F. serrata G. R. : Ad. Delessert; Richard, n° 678; P. Lépervanche. F. squarrosa N. R. : Richard, n° 678 ; P. Lépervanche. M. : Duisabo. F. stricta Ldbg. R. : Ad. Delessert ; G. de l'Isle. M. : Boivin ; Bordas. Gen. II. — LE JEUNE A Lib. Subg. ACROLEJEUNEA. L. Borgenii Sleph. Mascareignes : Rodriguez. L. emergens Mitt. R. bras Sainle-Annc : Prashn, G. de l'Isle. L. Pappeana N. Mascareigries : Rodriguez. d. Dans la suite, Il = Réunion, M = Maurice. MUSCINEES L. parviloba Sleph. M. : llenauld ; Cardol. L. Renauldii Sleph. R. ravine sèche près Saint-Benoît: G. de l'Isle, n°2o3 ; Rodriguez. Subg. Arciiilejeunea. L. rotundistipula Ldbg. Mascareignes : Rodriguez. Subg. Bryolejeunea. L. Gaudichaudi G. R. : Gaudichaud. M. : Boivin. Subg. Caudalejeunea. L. Stephanii Rich. Spruce. R. : Ilerb. Slephani. Subg. Ceratolejeunea. L. Belangeriana G. M. : Bélanger; Andersson. L. mascarena Sleph. M. : Rodriguez. L. mauritiana Sleph. M. : Rodriguez. L. Renauldii Sleph. R. : Rodriguez. L. variabilis Ldbg. II. sommet de la rivière des Roches : P. Lépervanche. Subg. Cololejeunea. L. cuneata L. et Ldbg. M. : Ilerb. L. et Ldbg. Subg. Diplasiolejeunea. L. pellucida Meissn. Mascareignes : Ilerb. Slephani. Subg. Drepanolejeunea. L. tennis N. R. : Ad. Delessert. FLORE DE l'île DE LA REUNION Subg. EULK.IKUNKA. L. flavo-virens Angsl. M. : Aiidoi-sson. L. isomorpha G. 11. Grande Helouve, près de la rivière des Marsouins, sur frondes de fougères, i>5 fév. 1875 : G. de l'Isle, n" 10^ ; P. Lépervanche. L. Rodriguezii Stepli. 1\. : Uodriguez. Subg. EUOSMOLEJEUNEA. L. Montagne! G. K. : r. Lépervanche. L. trifaria N. R. : Ad. Delessert ; Frappier, nM9 ; P. Lépervanche. M. : Robillard. Subg. Harpalejeunea. L. Delessertii N. et Mont. R. : Ad. Delessert. Subg. LOPIIOLEJEUNEA. L. Berthse G. R. sommet du Brûlé de Saint-Denis : Dlle Berlhe Lépervanche. L. borbonica Ilpe et G. . R. plaine des Palmistes : G. de l'Isle ; sommet du Brûlé de Saint- Denis : Dlle Berlhe Lépervanche. L. intermedia Ldbg. M. : Sieber. L. multilacera SIeph. R. : Rodriguez. L. sinuata Mitt. M. : Rodriguez. L. sphaerophora L. et Ldbg. M. : Presl. (in Syn. G. L. etN., p. 334) . L. subfusca N. • M. : (in Syn. G. L. et N., p. 315). Siibg. Prionolejeunea. L. cardiantha G. U. : Boiviii ; Richard ; sommet de la rivière des Roches : P. Léper- vanche. L. deplanata Mitt. R. : L. grata G. M. : Rodrio-uez. Sub2\ Strepsilejeunea. L. brevifissa G. R. : Rodrio'uez. L. conformis N. et Mont. R. : Richard ; Rodriguez. M.: RobiUard; Duisabo. L. trichomanoides Mont, et N. M. : Andersson, voyage de la frégate Eugénie. Gen. III. — R ADULA Nées. R. BoryanaN. R. Saint-Paul, Tamarins, Sainl-Louis: Valentin. R. caespitosa Steph. R. : Rodriguez ; P. Lépervanche. R. capensis Steph. R. : Rodriguez. R. comorensis Steph. Herb. Slepliani. R. Delesserti Steph. R. : Ad. Delesserl; P. Lépervanche. R. javanica G. R. : Rodriguez. M. : Andersson, voyage de la frégate Eugénie; Rod. R. macroloba SIepli. R. : Rodriguez. R. madagascariensis G. R. : P. Lépervanche, Rodriguez. fi.out: de l ii.k ok la réunion R. mascarena Sleph. U. : P. Lépervanclie ; Pollcr. R. mauritiana Milt. li. : Ad. Delesscrt. M.: R. Perrottetii G. H.: V. Léporvancho: Kodriguez. R. recurvifolia Slopli. K. (M M. : Hodriuuez. Trib. II. — Porellae. Gen, IV. — PORELLA Dill {MadofJieca, aucl. rec). P. cucullistipula Sleph. Mascareignes : Hcrb. Stepliaiii. Trib. III. ~ Ptilidieae. Gen. V. — ISOTACHIS Mil!.. I. uncinata (Web.)- R. : Frappier; soiiimel de la rivière des Roches : P. Lépervanche. M. : Robillard; Ed. Marie. Gen. VI. — PLEUROZIA Web. {Phijsioliuni, auct. rec.) P. gigantea Web. {Physiotinm sphagnoides N.). R. : A. du Pelil-Thoiiars ; Richard; Belouve, :2o mai 187o : G. de risle, n" 188. Gen. VII. — SENDTNERA Eiidl. [llerberta Gray). S. {Svhisma) juniperina N. R. : Frappier; G. de l'isle; P. Lépervanche. S. {Schisma) dicrana Tayl. R. : Gaudichaud; Richard; Frappier; ilellebourti': G. de Flsle. S. {Mastigophora) diclados p:ndl. R. : Richard, n° 18i; Saiule-Agalhe, G. de l'isle, n" 307; hauls du Malurum, Tamarins : Valenlin ; sommet de la rivière des Roches : P. Lépervanche; Salazie : Ed. Marie; Andersson. MUSCIXEES Trib. IV. — Trigonantheee. Gen. VIII. — LEPIDOZIA N. L. et G. L. Stephanii Ren. R : P. Lépervanche : Rodriùiiez. Gen. IX. — MASTIGOBRYUM \. L. et G. {Bazzania Gr.). M. borbonicum Steph. R. : Herb. Sande Lacoste. M. convexum Ldbg. R. : bras de caverne, fissures des roches G. de l'Isle, n° 215; sTand Brûlé de Saint-Denis : Dlle Berlhe Lépervanche ; sommet de la rivière des Roches : P. Lépervanche; Salazie : Ed. Marie. M. decrescens L. et L. R. : Frappier, n°^ 14, 18 et 20 ; Beloiive : G. de l'Isle, n« 208 ; Sainte- Agathe, id., n° 339 ; sommet de la rivière des Roches, P. Lépervanche ; grand Brûlé de Saint-Denis : Dlle Bertlie Lépervanche. M. : Andersson. M. fuscum Steph. R. : G. de llsle; P. Lépervanche. M. longum N. M. : Herb. Sieber. M. mascarenum Sleph. R. : Herb. Slophani. M. integrum N. R. : Ad. Delessert. M. schismoideum Steph. R. : G. de l'Isle. Gen. X. — CEPHALOZIA Dum. Suljg. Lembidil M Mitt. C. borbonica Sleph. R. : Herb. Sle[)hani. Siibg. Odontoschisma Dum, C. ligulata Sleph. lî. : Herb. Stei)liani. 10 FLORE DE l'île DE LA RÉUNION Gen. XI. — ADELANTHUS Mill. A. unciformis T-ivl. cl llook. K. : Kodrigiiez. Gen. XIT. — KANTIA Gr. {Calypogeki, aiicl. rec.) K. bidentula (N). K. : llerb. Slepliani. Trib. V. — Scapanioideee. Gen. XIII. — GEOCALYX N. G. orientalis Bescli. et Spruce. R. : Frappier, n° 12. Gen. XIV. — GOTTSCHEA N. {Schistocheila Dum.). G. Neesii Mont. R. : Ad. Delessert; Boiy ; Frappier; Belouve, bras de caverne : G. de risle, n° 198; sommet du Brûlé de Saint-Denis : P. Lépervanclie. G. Thouarsii N. R. et M. : A. du Pelit-Tliouars. R, ravine sèclie, G. de l'Isle, n" i06. Trib. VI. — Epigoniantheae. Gen. XV. — LOPHOCOLEA N. L. borbonica Steph. R. : Rodriguez. L. concreta Mont. R. : Rodriguez. M. : Duisabo (Ilerb. Grateloup). L. inflata Steph. R. : Rodriguez. L. longifolia Siepli. R. : Rodriguez. L. obscura Slepli. R. Terre plate : G. de l'Isle, n° 254 ter; Belouve : id., n'* 417. L. opposita MilL. R. Sainte-Agallie, bords des ravines : G. de l'Isle, 11° 306; plaine des Palmistes : id., n°335. L. rubescens Steph. R. plaine des Palmistes : G. de l'Isle, n° 335, e p. L. setacea Steph. R. : Richard; ravine sèche : G. de l'Isle, n' 376. Gen. XVI. — CHILOSCYPHUS Corda. C. dubius G. R. ravine Sainte-Agathe : G. de l'Isle, n° 306. M. : Robillard. C. grandistipus Steph. R. : Frappier, n° 14, e p.; Brûlé de Saint-Denis : G. de l'Isle, n° 570. C. regularis Steph. R. sommet de la rivière des Roches : P. Lépervanche; sommet du Rrùlé de Saint-Denis : Dlle Berthe Lépervanche. Gen. XVII. — LEIOSCYPHUS Mitt. L. borbonicus Steph. R. : Rodriguez. Gen. XVIII. — PLAGIOCHILA N. et Mont. P. angusta Lindbg. R. : Ad. Delessert. P. Boivini G. R. : Boivin. P. borbonica Mont, et G. R. : Richard, n"^ 574 et 679; G. de l'Isle, n°' 293, 295, 296 et 570; sommet de la rivière des Roches et du Brûlé de Saint-Denis : P. Léper- vanche. P. Boryana G. R. plaine des Palmistes, rive gauche du bras Piton : G. de l'Isle, 11° 294. 42 FLORE DE l'île DE LA REUNION P. calva N. R. : Rodi-iguez. P. comorensis Slepli. H. el M. : lîodi'iguez. P. dichotoma N. II. : Rodrigiu'Z. M. : SiebcM-. P. drepanophylla Lac. R. : Ad. Delesseii; Fi-appier, n° 14, e p. : Rodriguez. P. filiformis G. R. plaine des Palmistes : G. de l'Isle, n'^ 293 ; morne Saint-François : id., n° 295, e p. P. Frappieri G. R. : Frappier. ■ P. incerta G. R. Ad. Delessert. P. javanica N. et Monl. R. : Richard ; Rodriguez. M. : Sladlmann. P. laxifolia G. R. : Rodriguez. F. mascarena G. R. : Rodriguez. P. pectinata Lindbg. R. : Rodriguez. M. : Ilerb. Montagne. P. repanda Lindbg. M. : A. du Petil-Tliouars. Pv. sommet de la rivière des Roches et du Brûlé de Saint-Denis : V. Lépervanche. P. subintegerrima N. I{. : Rodriguez. P. tenax Sleph. R. : Richard, n« o74, e p.; Frappier; G. de l'Isle, n° 3G7 ; sommet de la rivière des Roches et du Brûlé de Saint-Denis : P. Lépervanche. M. : Rodriguez. P. terebrans N. R. : Richard, 11° ^248 ; plaine des Palmistes : G. de l'Isle, n°^ 293 et 295. Gen. XIX. — SYZYGIELLA Spiuce. S. macrocalyx (Mont). R. : Rodriguez. M. : Perroltet. Gen. XX. — ANTHELIA Dum. A. hirtella (Web.). R. : Ad. Delessert; Richard, n°680; plaine des Palmistes, rivière du bras Piton : G. de l'Isle, n' 297 ; Rodriguez. Gen. XXI. — JUNGERMANNIA Rupp. J. aberrans Mont. R. : Herb. Montagne. J. Renauldii Steph. Mascareignes : Herb. Stephani. J. subaequifolia N. et Mont. R. : Ad. Delessert. Subg. Anastrophyllum Spruce. J. piligera N. R. : Ad. Delessert. Suljg. .Tamesoxiella Spruce. J. purpurascens (Steph.) R. : Ad. Delessert; Frappier; P. Lépervanche. Gen. XXII. — NARDIA Gr. {Alicularia, aucl. rec). N. exserta SIeph. R. bras de caverne: G. de l'Isle, n° 201 ; Grande Belouve: id.,nH23. U FLORE DE l'île DE LA REUNION Gen. XXIH. — GYMNANTHE Tayl. G. Belangeriana (G.) R, Ilellebourg : G. de l'Isle, n° 3. M. mont, du Pouce : Bélanger. Trib. VII. — Fossombroniaae. Gen. XXIV. — FOSSOMBRONIA Raddi. F. cristata Lindbg. R. ravine sèche près Saint-Benoît : G. de l'Isle, n° 320. Gen. XXV. — SYMPHYOGYNA M. et N. S. Gottscheana M. et N. R. : Rûdriguez. M. : Herb. Lehmann. S. rhizobola N. R. : A. du Petit-Tliouars ; Saint-Benoît, avant Belouve : G. de l'Isle, n° 418, e p. ; rive gauche de la Ravine sèche : G. de l'Isle, n° 305; bras de caverne : id., n° 210, P. Lépervanche. S. spinosa Ldbg et G. M. : Bory. R. ravine sèche : G. de l'Isle, n°^ 305 et 570, e p. Gex. XXVI. — PALLAVICINIA (Gray). {Blyttia, auct. rec.) P. attenuata SIeph. R. : G. de l'Isle, n°215. P. byssophora (N). R. : Ilerb. Lehmann. Trib. VIII. — Metzgeriaae. Gen. XXVII. — ANEURA Dum. A. cespitans Steph. lî. : Rodritiuez. MUSCINÉES ♦ 15 A. comosa Steph. R. Brûlé de Saint-Denis: G. de l'Isle, n" o70 ; source pélrifianle de llellebourg: id., n° 320, e p. A. latissima Spruce. R. Sainle-Agalhe : G. de IFsle, n^ 336. A. longispica SIeph. R. : Frappier; Boivin; bras de caverne: G. de llsle, n° 199; sommet de la rivière des Roches : Paul Lépervanche. M. : Robillard. A. nudiflora Steph. M. : Rodriguez. A. ramosissima Steph. R. : Rodriguez. A. saccatiflora Steph. R. : Frappier ; Boivin ; plaine des Palmistes : G. de l'Isle; Grand Brûlé de Saint-Denis : Dlle Berthe Lépervanche ; sommet de la rivière des Roches : P. Lépervanche. Gen. XXVm. — METZGERIA Raddi. M. conjugata Lindb. R. : Richard, n" 079; Frappier, n" 15, e p. ; Grande Belouve: rochers de la Ravine sèche : G. de Flsle, n° 422 ; sommet de la rivière des Ro- ches : P. Lépervanche. B. Marcliantiacese. Gen. XXIX. — MARCHANTIA March. f. M. globosa Brid. R. plaine des Cafres, 1771 : Commerson; Bory. M. viridula L. et Ldbg. R. : Ad. Delessert; Richard, n" 569; Boivin ; Armange. Gen. XXX. — FIMBRIARIA N. F. Boryana Monl. R. : Bory ; Dclessorl; Richard, n° 138 ; Boivin ; ravine sèche près de Saint-Benoit : G. de l'Isle. 1(3 l'I.OUE DE I.'ILE DE LA RÉUNION Gen. XXXI. — DUMORTIERA II. Bl. et N. D. hirsuta (Sw.) R. plaine des Cafres, 1781 : Conimerson ; Gaudichaud; Bory ; Boivin ; Brûlé de Saint-Denis: G. de l'Isle, n°570, e p. ; Sainte-Agathe: id., n° 34. Gen. XXXII. — AITONIA Forst. A. rupestris Forst. M. : Commerson, 1771. G. Antliocerotacese. Gen. XXXIII. — DENDROCEROS N. D. borbonicus Steph. R. : Boivin ; près le morne Saint-François : G. de l'Isle, n° 335, e p. D. lacerus N. Mascareignes : Herb. Slephani. Gen. XXIV. — ANTHOCEROS Michel. A. fuciformis Mont. R. : Gaudichaud; Richard, n" 147. CLASSE IL — MOUSSES Extrait de : Bescherelle (E.) Floride bryologique delà Réunion et des autres iles austro-africaines de V Océan Indien. Paris, 1880-81. Séries I. Musci acrocarpi. — Ordo Stegocarpi Trib. I. — NA^eisieœ. Fam. Weisiacese. GYMNOSTOMUM Iledw. G. chloropus Besch. G. scaturiginosum Besch, AN^CTANGIUM Iledw. A. borbonense Besch. d7 Fam. Dicranese. MICRODUS Sch. M. lutarius Bescli. ANGSTRŒMIA Br. et Sch. A. vulcanica C. MûlL, Syn.— I, p. 427. Borya vulcanica et Weisia vulcajiica, Brid., Musc, Suppl. ,!,])■ 12o (1802). — Dicranum filum (1812), in herb. Cosson; Dicranum vulcamcum (Bory),Brid., Musc.,\, p. 466; Dicranum filiforme, Schgr., Suppl. II, p. 72, tab. 122; Pal. Beauv., Prod. DICRANELLA Sch. D. flavipes Besch. D. borbonica Besch. TREMATODON Rich. T. paradoxus Hsch., G. Mûll., Syn., I, p. 456. Associé au Garckea BeschereUei. T. borbonicus Besch. T. subambiguus Besch. SYMBLEPHARIS Mont. S. (?) circinata Besch. DICRANUM Iledw. D. dichotomum Brid., Bryol. unio., 1, p. 401; C. MûlL, Syn., 1, p. 362; D. Boryanwn Sch., ms.,in herb. Cosson. LEUCOLOMA Brid. % DlCHELYMOIDEA L. bifidum Brid., Bryol., II, p. 218. — Trichoslomum leucoloma Schwgr., Siippl., II, p. 1, lab. 122. — Dicranum Commersonianum C. Mûll., Syn., I, p. 3o3. L. cinclidotioides Besch. L. Lepervanchei Besch. 2 18 FLOIU:; DE l'île DE LA REUNION $,$ Cespitulosa. L. subcespitulans Bescli. gg| DlCRANOIDE\. L. sinuosum lirid., in Bryol. univ., 1, p. 427. — Dicranum sinuo- sum G. Mûll., Syn., I, p. 3o4 (ex parte). L. fuscifolium Bescli. l'ggg Prionodontoidea. L. Prionodon Bescli. CAMPYLOPUS Brid. g Atriciha. C. nivalisBrid., DryoL, I, p. 477; C. Mûll., Syn., l, p. 393. C. Boryanus Bescli. C. pallescens Bescli. C. dolosus Besch. C. capitiflorus Monl., in C. Mûll., Syn., II, p. B98. C. Echernieri Bescli. — Dicranum arcuatum Brid., Bryol., I, p. 403, el G. Mûll., Syn., I, p. 388 (ex parte). C. matarensis Besch. C. longifolius Scli. iiiss. — Dicranum arcuatum Brid., Bryol., \, p. 463 et G. Mûll., Sijn., 1, p. 368 (ex parte). C. virescens Bescli. C. Valentini Bescli. C. aureo-nitens G. Mûll., Syn., 1, p. 406 (Brid. lide G. Mûll.) C. crateris Bescli. HOLOMITRIUM Brid. H. vaginatum Brid., Bry(A. univ., I, p. 227; llook., in Musc, exot., t. 64, SLib Trichoslomo; G. Mûll., Sijn., 1, p. 351, sub Holomi- trio. H. borbonicum Ilpe (inherb.) : //. vaginatum Brid. (ex parte). MITSCINÉES 19 TiUB. II. — Fissidentaceae. FISSIDENS Iledw. F. ovatus (?) Brid., Bnjol. univ., Il, p. G9G; C. Mùll., Sy7i., I, p. 70. F. ellipticus Bescli. F. Boryanus Bescli. F. flavo-limbatus Bescli. CONOMITRIUM Mont. $ OCTODICERAS C. MÛll. C. palmifolium P. Beauv., in Prodr., p. 76, sub Mnio; Brid., Bryol. univ., I, p. 687, sub Bryo.— Conumitrium borbonicum C. Mùll., in Bot. Zeit., 1864. Trib. III. — Leucobryaceae. Fam. Leucobryese. LEUCOBRYUM II pe. L. Boryanum Bescli. — Dicranum megalophyllum Brid., ManL, p. 67. — Sphag)ium Javense Brid., Dryol. univ., I, p. 19 (ex parte), L. juniperoideum Brid., Bryol. univ., I, p. 408, sub Dicrano; G. MûIL, Syn., I, p. 78. L. Isleanum Bescli. LEUCOPHANES Brid. L. Hildebrandtii C. Mûll., Linn., XL, p. i234. OCTOBLEPHARUM Iledw. O. albidum Iledw.; C. Mùll., Syn., I, p. 86. Trib. IV. — Leptotrichaceae. Fam. Ceratodontese. CERATODON Brid. C. stenocarpus Br. et Scli. Bryol. Europ.; C. Mùll., Syn., I, p. 647. FLORE DE L ILE DE LA REUNION Fam. Leptotricheai. GARCKEA C. Mûll. G. Bescherelli C. Mûll. in lill. LEPTOTRICHUM Ilpe. L. Boryanum C. Mûll., Sf/n., 1, p. 45:2. Fam. Disticliiaceîc. EUSTICHIA Biid. E. longirostris Brid., Maiit., p. 31, elBryoL, II, p. 195, sub Pte- rigynandro; Brid., BryoL, II, p. 674, sub Phyllogonio {Eustichia). Trib.V. — Drepanophyllaceee. DREPANOPHYLLUM llicli. D. fulvum Rich., in Hook., Musc, exof., II, t. 145; Brid., BryoL, II, p. 669; G. Mûll., Syn., I, p. 39. Trib. VI. — Pottiaceae. Fam. Pottiese. HYOPHILA Ilpe. H. Poterii Besch. Fam. Tricliostomefe. TRICHOSTOMUM Hedw. Subg. Leptodontium Hpe. T. stellatum Brid., BryoL univ., I, p. 443, sub Dicrano; G. Mûll., Syn., 1, p. 579, sub Trichostomo. T. epunctatum G. Mûll., Syn., I, p. 579; T. sqiiarrosum Brid., BryoL univ., I, p. 498. — Neckera viticulosoides, P. Beauv. Trib. VII. — Caly m peraceae. ' Fa m . C al ymp er eî€ . SYRRHOPODON Schwgr. g IIyopiiilidium. S. cyrtophyllus Bescli. g§ Orthotheca. s. aculeato-serratus Besch. ggg EUSYRRHOPODON. S. Lepervanchei Bescli. Trib. YIII. — Grimmiaceae. Fam. Grimmieîe. GRIMMIA Ehrh. G. vulcanica Besch. RHACOMITRIUM Brid. R. Lepervanchei Besch. R. lanuginosum Brid. — Var. squalidum Brid., Bryol. univ., I, p. 217. Fam. Zygodonte?e. ZYGODON ilook. et Tayl. Z. borbonicus Besch. P'am. Ortliotriclie^e. ULOTA Muhr. U. fulva Brid., Bryol. iinio., I, p. 301 ; C. MûlL, Syn., I, p. 718. ORTHOTRICHUM Iledw. Subg. GOLEOCILETIU.M. O. plicatum P. Beauv., Aetheog., p. 81; Brid., Musc, II, p. 13; Schwgr., SuppL, I, p. 11, p. 18; G. MûlL, Syn., 1, p. 690; Brid., Bryol. univ., I, p. 303, sub i'iota. DASYMITRIUM Lindb. Journ. of Bolan., 1864. (Drummondia llook., C. MûU.) D. borbonicum Besch. MACROMITRIUM Brid. \', Macuocu.ma. M. tenue Brid., Bryol., 1, p. 740; C. MûlL, Syn., 1, p. 720. FLOUE DE l/lI.E DE I,A RKHN'ION gg COMETIUM Mill. Journ. ofthe Linn. Soc, XIII, p. 30^. M. scleropodium Bescli. %%% EUMACROMITUIUM C. ^lÙll. M. fimbriatum P. Beauv., Aetheog., p. 80; Brid.. BnjoL, I, p. 80, sub Orthotricho; Scliwgr., Supjd. W, p. I, p. 37; G. MùlL, Syn.,\, p. 739, sub MacromUrio ; Macromtlriutn uncinatum Brid., I, p. 308 et 735. M. aciculare Brid., Mant. Musc, p. 132, et BryoL, I, p. 307 et 730;C.Mûll., Syn., I, p. 744. — Orlhotricum pallidum a et ^ Pal. Beauv. — Dryum spirale, Aub. mss. (in lierb. Mus. Par.) M. rufescens Besch. M. Belangeri G. Mûll., Bot. Zeit., 1862, p. 374. SCHLOTHEIMIA Brid. % Gr.vcilaria. s. squarrosa Brid., Suppl. 3rHSc, H, p. 18; Schwgr., I, p. II, p. 39, tab. 56; Brid., BryoL univ., I, p. 3M; G. MùlL, Syn., I. p. 751. g^ ACUMINELLA. S. quadrifida Brid., Mcmt. 3Iusc, p. 114, et BryoL, I, p. 3-21; Schwgr., SuppL I, p. Il, p. 41, lab. 57; G. Mûll., Syn., I, p. 753.— Orlhotrichum aagulosuni, P. Beauv., Prodr., p. 90. §§| LiGULARIA. S. fornicata Dub., i)/em. Soc d'hlsL nat., Genève, 1876. S. malacophylla Besch. S. badiella Besch. S. illecebraSch., herb.— Ortholrichum illecehrum Willd., lierb. Cosson. S. Richard! Besch. S. phœochlora Besch. 23 Tuic. IX. — Splachnaceae. Fam. TayloricT. ORTHODON Bory in Biid. (DissoDON C. Mûll. ; Tayloria Mitt.) O. borbonicus Bory, mss., inlierb. Cosson. — Bryum orthodon- tum Pal. Bcaiw.. Aetheog., p. 48. — Orlhodon serratus P. B. lilt. ad Richard; Scli., SuppL, II, p. :23, lab. iU6; Bridel, Spec. Musc, I, p. 86; G. Mûll., Syn., I, p. 141, siib Dissodonle serrato (ex parte).— Bissodon Boryanus Milt., Musc. Ind. or. O. Isleanus Bescli. Trio. X. — Funariaceae. Fam. Fuiiariefe. ENTHOSTODON Schgr. E. borbonicus Besch. E. Lepervanchei Besch. FUNARIA Schreb. F. calvescens Schgr. — Suppl., I, p. II, p. 77, lab. 6o, C. Mûll., Syn., I, p. 107; F. hygromelrica, v. y calvescens, Bryol. Eur. Trib. XI. — Bryaceae. Fam. Brj^ese. ORTHODONTIUM Schgr. O. loreifolium Besch. BRACHYMENIUM Hook. B. eurychelium Besch. B. spathidophyllum Besch. BRYUM Dill. Subg. BuYUM. % AUGYROBUYUM C. MÛll. B. argenteum L. var. lanatum. 24 FLORE DE l'île DE LA REUNION YS") Apalodictyon C. Mûll. B. alteoperculatum Bescli. ggg EUBRYUM. B. Auberti Schgr. — Sii])pl., I, p. II, p. 132, lab. 80, sub Mnio; Brid., BrijoL, I, p. 7H, sub Bryo.; C. Mûll., Syn., I, p. 262. B. truncorum Bory; Brid. — Bryol. I, p. 61)9; C. Mûll., Syn., \, p. 254. Subg. Rhodobryum. B. Commersonii Schgr., Suppl. I, I, p. 134., tab, 80, sub Mnio, Brid., Bryol., I., p. 710; G. Mûll., Syn., I, p. 249, sub Bryo. B. giganteum Hook., Schgr., Suppl., II, II, I, lab. 158; C. Mûll., Syn., I, p. 248; Dozy et Molk, Bryol. Jav., lab. CXXI. Subg. AXOMOBRYUM. B. laceratum Besch. B. auricomum Besch. Fam. Rliizogoniese. RHIZOGONIUM Brid. R. spiniforme Brid., Bryol. univ., II, p. 557, sub Hypno; G. Mûll., Syn., I, p. 175, sub Mnio. R. mauritianum Hpe., herb. Geheeb. Fam. Bartrainiefe. CRYPTOPODIUM Brid. G. Jamesoni Tayl., C. Uookeri; Hpe; Bartramia viridissima, C.UûlL, Syn., l,ip.A96. BARTRAMIA Iledw. g Vaginella B. vulcanica Brid., Bryol. univ., II, p. 37; C. Mûll., Syn. PHILONOTIS Brid. P. tencllse. P. Mauritiana Angsl., O/'vers. af K. Vet., 1873, p. 140. 25 P. comorensis C. Miill., Linn., 1876, p. 245. P. curvifolia Bescli. P. luteo-viridis Besch. P. elatae. P. perigonialis Besch. P. submarchica Besch. BREUTELIA Sch. B. gnaphalea P. Beauv., yEtheog., p. 64, sub Hypno (?); Brid., Bryol., II, p. 35, sub Bartramia arcuata; Schgr., Sp. nov., p. 97, sub Barlramia tomentosa; C. MûlL, Syn., I, p. 489, sub Uay^tramia. B. gigantea Brid., Musc, Suppl. (1806), p. 197, sub Dicrano; Schwgr., Suppl. , I, II (1816) p. 63, sub Barlramia; G. MûlL, Syn., I, p. 489. Trib. XII. — Polytrichaceae. Fam. Polytricliese. ATRICHUM P. Beauv. A. borbonicum Besch. POGONATUM P. Beauv. g Aloidella c. MûU. P. gracilifolium Besch. |g Catharinella g. Miill. P. brachythecium Besch. P. convolutum L. f. sub Polytricho; P. Beauv., Prod., p. 84; Brid., Bryol. , II, p. 110; G. Miill., Syn., I, p. 213. POLYTRICHUM Dill. P. appressum Brid., Bryol. univ., II, p. 141 et 747; G. Miill., Syn., I, p. 219. P. subappressum Besch. P. glabrum Brid., Musc, II, p. 85, et Bryol., II, p. 141 ; Schwgr. I,II, p. 311. P. subpilosum P. Beauv., /VocZ., p. 80; /'. Commersonianmn Brid., /. c, li, p. 153; P, commune L., G. Miill. (ex parle). 26 FLORE DE L'iI.E OE LA REI'NION P. remotifolium P. Beaiiv., ProcL, p. 80; Scliwgr., I, II, p. 320, cL II, II, p. III; Hrid., BryoL, II, p. 147; C. Mûll., Syn., I, p. 222; Polytrichum Apuleia Coinm., mss., lierb. mus. Par.; Polytrichum glabnun auclor. P. purpurans Besch. P. Pervillei Bescli. P. calopogon Besch.; P. macropogon Scli., herb. Cosson. P. elatumP. Beauv., Prodr., p. 86; Scliwgr., I, II, p. 300; Brid., BryoL, II, p. io2. P. subformosum Besch. Séries II. Musci Pleurocarpi Trib. XIII. — Leucodontaceae. Fam. Leptodoiite?e. LEPTODON Mohr. L. BoryanusSch., AIiisc. Boryan., et Sy7i. Musc.{Mém.); Jaëger, Adurnb. Fam. Leiicodontese. PRIONODON G. Mûll. P. ciliatus Besch. Fam. Cyrtopodese. JAEGERINA C. Mûll. Linn., XL. J. solitaria Brid., Mant. Musc, p. 184; Sp. Musc, II, p. 90; nryol., II, p. 540, sub Ilypno; C. Mûll., Syn., II, p. 163, sub Pilo- Iricho. J. formosa Besch. Trib. XIV. — Neckeraceae. Fam. Eiidotriclieîe. HILDEBRANDTIELLA C. Mûll. H. pachyclada Besch. 27 Fam. Pilotricliellefie. PAPILLARIA C. Miill. P. Boiviniana Besch. I Floribundula c. Mïill. P. fulvastra Bescli. PILOTRICHELLA C. Miill. P. imbricata Schgr., Suiipl-, ", II, I, p. 42; G. Milll., II, p. 128. P. Mascarenica C. Miill., Dot. Zeit., 1859, p. 237, sub Neckera; Isothecium flexileBvid., Bnjol., II, p. 3G1 (ex parle). P. Isleana Besch. Fam. Pilotrichete. AEROBRYUM Dz. et Molk. I Eriocladium c. Mûll. A. pseudo-capense C. Mûll. METEORIUM Brid. M. sublivens Besch. TRACHYPUS Schgr. T. serrulatus Besch.; Brid., BryoL, II, p. 237, sub Neckera (Cyrtopode); Schgr., SuppL, I, II, p. 138, sub Neckera; P. Beauv., Prod., p. 83, sub Pilotricho; C. Miill., Sijn., II, p. 140, sub Neckera {Papillaria). Fam. Phyllogoniere. PHYLLOGONIUM Brid. P. viscosumP. Beauv., Prod., p. 87, sub Plerigynandro; Phyllo- fjonium cal.lichroum Brid. mss., Hypnum naviculare Brid., BryoL, II, p. 540; Phyllogonium fulgcns, var. viscosum Brid., II, p. G73; Phyllo- gonium fulgens C. MiilL, Syn., II, p. 2 (ex parle); Fissidens subvisci- dus Bory, niss. (herb. Cosson). Fam. Neckerese. NECKERA Iledw. ^' Leïopiivi.la. N. Madecassa Besch. ri.ouE DE L ii.t: nE la reunion %'^ Rhystophylla. N. Comorae G. MûlL, Li7in., 1876. N. Valentiniana Besch. SiS Calyptothecium Mitt. N. acutifolia Brid., Bryol, II, p. 757, svib Distichia; G. MûlL, Syjî., II, p. 48. HOMALIA Brid. H. Valentini Besch. Fam. Hypiio-Neckerese. POROTRICHUM Brid. g Anastrephidium g. Miïll. P. Robillardi G. Miïll. THAMNIUM Sch. Th. Hildebrandtii G. Miill., Linn., XL, p. 287. ' DIST[CHOPHYLLUM Dz. et Molk. D. Mascarenicum Bescli. Trib. XV. — Hookeriaceae. Fam. Miiiadelphese. DALTONIA Ilook. et Tayl. D. minor Besch. D. stenoloma Besch. D. latimarginata Besch. Fam. Hookeriese. ACTINODONTIUM Schgr A. hirsutum Besch. LEPIDOPILUM Brid. g Plagioïheciella. L. Isleanum Besch. L. cespitosum Besch. 29 g| Hypnolei'idopii.um C. m. L. flexuosum Besch. ERIOPUS Brid. E. asplenioides Brid., BryoL, II, p. 345, sub Pterygophyllo ; W. Arnott, Dispos., p. 06, sub Hookeria; C. Mûll., Syn., II, p. 202. sub Pterygophyllo. HOOKERIA Sm. I EUHOOKERIA. H. Auberti P. Beauv., Pi^od., p. 58, sub Rhacopilo; Brid., Spec. Musc, II, p. 28, sub iSeckera; C. Mûll., Syn., II., p. 190, sub Hookeria. H. Borbonica Besch. |g Callicostella. H. fissidentella Besch. H. SalaziaB Besch. CH^TOMITRUM Dz. et Molk. C. Borbonicum Besch. Trib. XVI. — Fabroniaceae. FABRONIA Raddi. F. Personi Schgr., SujjjjL, I, P. II, p. 339, lab. XCIX; C. Mûll., Syn., II, p. 33; Fabronia jungermannioides Bory, Brid., BryoL, II, p. 169. S. Grateloupii Montg., A7in. se. iiat., 1845, p. 100, sub Anomo- donte; C. Mûll., Syn., II, p. 82, sub Neckera {Leptohymenio). TiUB. XVII. — Leskeaceaae. Fam. Pseiidoleskese. THUIDIUM Sch. Th. Borbonicum Besch. ^1 Tamariscina. T. matarumense Besch. 30 FLOUE DK L'iI.E DE LA REUNION T. mascarenicum C. Mûll., Syn., 11, p. 485, sub Ilypno [Tamaris- cella). TiiiB. XVIII. — Hypnaceœ. Fam . Rliegmato dont» . MACROHYMENIUM C. Mûll. M. acidodon C. Mont., Ann. se. nal., 1845, p. 96, et Syllog., sub Leskea ; lihegmalodun rufus C. MulL, Syn., 11, p. 30 (ex parle). Fam. Cvliiulrotlieciese. CYLINDROTHECIUM Sch. C. geminidens Bosch. Fam. HypnenB. BRACHYTHECIUM Sch. B. atrotheca Duby, Choix de mousses exotiques, etc., sub Ihjjmo. B. Valentini Bescli. B. inconditum Besch. EURHYNCHIUM Sch. E. (?) acicladium Besch. RHYNCHOSTEGIUM Scli. R. distans Besch. RHAPHIDOSTEGIUM Sch. Rh. crispans Besch. Rh. replicatum Besch. Rh. crassiusculum Brid., Sp. Musc, 11, p. 242, sub Hypno; Schwg., Suppl. 1, II, p. 271, lab. 91, sub Uypno ; Brid., Bnjol., 11, p. 384 (ex parle), sub Isolhecio ; C. Mûll., Syn., II, p. 405, sub Hypno. Rh. Duisaboaae Besch. Rh. sinosulum Besch. § Trichosteleum Mitl. {Sigmatella et Cupressina C. Mûll.). Rh. Debettei Besch. MUSCINÉES 31 Rh. leptorrhynchum Brid., Bryol., II, p. 621 ; (ex parle) sub Stercodonte; C. MûlI., Syn., II, p. 31o, sub Hypno {Cupressina). Rh. adhaerens Bescli. Rh. Borbonicum Bel. ; G. Miill., Syn., II, p. olo, sub Hypno. Rh. pseudo-amœnum Bel., Voy. Ind. or., II, p. 87, sub Ilypno; G. MûU., Syn., II, p. 266, sub Ilypno {SUgmalella). Rh. constrictum Brid., Sp. Musc, II, p. 79, e[ Bryol., II, p. 290. Rh. megasporum Duby, Mém. Acad. Gen., 1877, p. 4, lab. I. MICROTHAMNIUM Milt. M. serratum P. Beauv., Prodr., p. 70 ; ScIiwot., I, p. II, p. 206, Brid., II, p. 504, et G. MûlL, Syn., II, p. 4o3, sub Hypno. M. aureum Bescli. M. limosum Besch. ISOPTERYGIUM Mill. I, chryseolum Bescli. I. intortum P. Beauv., Prod., p. 65, sub Hypno; Scliwgr., I, II, p. 270, sub Hijpno; Brid., II, p. 383, sub Isothecio ; G. MûlL, Sijn., II, p. 398, sub Hypno {Phmmlaria). I. radicans Brid., Mant., p. 185, sub Ilypno ? Leskea serrulala Brid., p. 763. ACROCLADIUM Mill. A. Autaerti Brid., Bryol., II, p. 5o6, sub Stereodonte; G. MûlL, Syn., II, p. 262, sub Hypno (Homalia) ; Leskea nitens Brid., Spec, II, p. 50. ECTROPOTHECIUM Mill. E. Valentini Bescli. E. regulare G. MûlL, Syn., I, p. 307, sub Hypno; Hypnum cupres- siforme, var. regulcn^e Brid., II, p. 609. E. hygrobium Bosch. E. Lepervanchei Bescli. E. sphœrocarpum G. MûlL, Syn., II, p. 238. E. scaturiginum Brid., Bryol., II, p. 418, sub Hypno ; G. MûlL, Syn., II, p. 236, sub Hypno ( Vesicularia). 32 FLORE DE l'île DE LA RÉUNION E. viridulum Brid., Mant., p. 179, el BryoL, II, p. 622, sub Stereo- donle Icplorrhyncho, var. B.; C. Mûll., Syn., II, p. 307. HYPNUM L. H. cupressiforme L. H. aduncoides C. ^lûll., Syn., II, p. 294; Ilypnum cupressiforme, var. aduncoides Brid., II, p. 612. H. Boryanum Scliwgr., I, II, p. 207 ; Brid., II, p. 393. H. radiatum Schwgr., I, II, p. 204 ; Isothecium radiatum Brid., II, p. 358. H. multiflorum Schwgr., I, II, p. 209; Leskea multiflora Brid., BryoL, II, p. 291. H. splanchnifolium Brid., Spec, II, p. 161. H. denticulatum P. Beauv., Prod., p. 81. Trib. XIX. — Hypopterygiaceae. Fam. Rhacopilese. RHACOPILUM P. Beauv. R. prselongum Sch., herb. Cosson. Fam. Hypopterygiese. HYPOPTERYGIUM Brid. g LOPIDIUM. H. struthiopteris Brid., Bryol. univ., II, p. 716; C. Mûll., Syn., II, p. 4; Brid., Mant., p. 251, sub Plerigophyllo et Species, II, p. 87, sub Hypno ; Schwgr., I, P. II, p. 182, sub Hypno. %% Euhypopterygium. H. torulosum Sch., Musc. Boryanis ; H. tamariscinum Brid. (ex parte). MUSCINEES ?,3 Musci spurii. — Oido I. Schizocarpae. Tr.iB. Andreàaceee. Fam. Andresea. ANDREAA Ehrli. A. Borbonica Bescli. Ordo IL Stegocarpae Trib. Sphagnaceae. SPHAGNUM Dill. Sp. ericetorum Brid., Bnjol., I, p. 17 ; C. MulL, Si/n., I, p. 103. Sp. tumidulum Besch. Sp. patens Brid., Spec, I, p. 13-14 ; S'ph. cymbifolium, ver. Bour- bonense P. Beauv.,Proc?r., p. 88; Sp. cymbifolhim, var. patens Brid., BryoL, I, p. 4; Sp. cijmbifolium C. MûlL, Syn. (ex parte). RUTENBERGIA Geli. et Hpe, Mss. R. borbonica Bescli. Obs. m. Bescherelle a bien voulu nous adresser la liste des neuf espèces suivantes décrites, depuis la publication de son travail, par MM. RenauldetCardot, in Bull, de la Soc. roy. de bot. de Belgique, XXX, 1891-1893. Ces espèces ont été recueillies à la Réunion par le Fr. Ro- driguez. 1891. Brachymenium IleribaudiWQn. et Gard. Bryum Rodriguezii Ren. et Gard, (olini Bryum Bescherellei Ren. et Gard.). Bryum eurystomujn Ren. et Gard. 1890. Anœctangium mafatense Ren. et Gard. Campylopus lonchoclados G. Mail. Syrrhopodon glaucophyllus Ren. et Gard. Cabjmperes crassilimbalmn Ren. et Gard. Barlraniia Boulayi Ren. et Gard. (Mafate). Pliilonolis slenodictyon Ren. et Gard. Rhaphidostegium prolensum Ren. et Gard. Slereopliyllum limnobioides Ren. Ectropothecimn Rodriguezii Ren. et Gard. 3 34 FLORE DE I.'ILE DE I-A RÉDNION Enibrauchemeiit III CRYPTOGAMES VASCULAIPxES CLASSE I. — PILICINÉES Ordre des Fougères Fam. 1. — Gleichéniées. (Sporanges entourés d'un anneau transversal complet. Déhiscence longitudinale.) GLEICHENIA Sm. (Sores nus composés de 1-3 sporanges.) g EUGLEICHEMA. Fronde, 3-pinnée. G. Boryi Kze. — Fronde de 30-35 centimètres de longueur, les deux tiers inférieurs nus, le sommet 3-pinné, pinnules très étroites, lobes ultimes très petits, suborbiculaires. Poils ferrugineux autour des sores. Plaine des Cafres, près du sommet de la Grande Montée, parmi les Sphaignes. g| Mertensi.a. A. Fronde dichotome, pinnée. G. Flagellaris Spr. — Folioles glauques en dessous. — Très com- mune. B. Fronde di ou trichotome; quelques poils ferrugineux en des- sous. G. Dichotoma W. — Très connnune. Fam. il — Hj^ménopliyllées. (Sporanges entourés d'un anneau transversal complet, insérés sur un axe formé par la nervure prolongée au-delà du limbe.) CRYPTOGAMES VASCULAIRES 35 HYMENOPHYLLUM L. (Indusie cupuliforme, à bord bivalve. Petites fougères épipliytes, délicates, membraneuses, semi-transparentes, tapissant l'écorce des arbres au milieu des mousses, dans les forêts humides; tiges filiformes.) * Fronde glabre, 1-4 pinnatifide, à bords très entiers. H. Fumarioides Bory. H. Rarum R. Br. Fronde bipinnatifide, pendante, crispée, 6-8 centimètres de long., rachis dépourvu d'ailes à sa partie inférieure; sores rares. H. Tenellum Kubn. Af'ianhnn Jacq. H. ricciœ f'olium Bory. H. emersum Baker. Fronde tripinnalifide, dressée, 10-12 centimètres de long.; rachis ailé d'un bout à l'autre. H. Insequale Desv. H. Gracile Bory. Fronde 3-4 pinnatifide, 18-24 centimètres de long.; rachis ailé seu- lement au sommet. ** Fronde poilue ou ciliée. H. Ciliatum Sw. //. Bort/annm W. Fronde poilue, oblongue, deltoïde, 4 centimètres de long. ; 2 centi- mètres de larg., 2-3 pinnatifide; rachis ailé sur toute sa longueur. H. hirsutum Sw. Fronde pendante pinnée, hérissée de poils étoiles, pinnules simples ou digilécs, linéaires, obtuses; sores terminaux. H. Lineare Sw. //. Pcniuliim Bory. //. capillare Desv. //. elegans Spr. Fronde poilue, de couleur rousse, pendante, longue, étroite, 36 l-LORE DE L ILE DE LA lîErNION 16-24 cenlimèlresdelong., 2-2 i/2 de larg.; 2-3 pinnalifidc"; pinnules cunéiformes à la base, divisées en lobes linéaires, simples ou dicho- tomes; racliis non ailé. H. Hygrometricum Desv. H. Elasticum Bory. //. flavoaiireum Bory, Fronde oblongue, acuminée, 3-pinnalitide, élastique, 30-25 cent, de long., 8-10 cent, de larg.; lobes étroits, fourchus; racliis ailé au sommet seulement; sores terminaux, nombreux, tomenteux. *** Fronde glabre; bords finement denticulés. Leptocionum Presl. H. Tunbridgense Sm. Rare. Salazie, près Ilell-Bourg. Var. Wihoni Hk. H. unilatérale Bory. . H. peltalum Desv. TRICHOMANES Sm. (Genre très voisin de VHymenophyllum dont il diffère par l'indusie cylindrique ou infundibuliforme, à bord entier, non bilobé, et Taxe plus long, saillant au dehors. Forêts humides.) * Fronde entière ou sublobée. T. Cuspidatum W. T. Bojeri Hk. T. Adianlinum Bory. T. Depauperatum Bory? Fronde de forme très variable, oblongue, deltoïde ou arrondie, 2-5 cent, de long. ** Fronde flabeUiforme, palmée ou digitée. T. Barklianum Baker. Pétiole filiforme. Fronde finéaire, oblongue, avec une nervure médiane de laquelle se détachent des nervures parallèles de chaque côté. Sore unique terminal. J'ai rencontré cette espèce remarquable par son sore unique dans le même feuillet de l'herbier de Lépervanche qui contient le T. par- vxilutn. CRYPTOGAMES VASCULAIRES 37 T. Flabellatum Bory. T. Siblhorpioides Bory. Fronde en éventail, suborbiculaire, décomposée en segments dicho tomes. T. parvulum Poir. T. Lepervanchii Cordem (Crypt. vase. 1891). T. Thouarsianum Pr. Pétiole filiforme. 2-3 cent, de long. Fronde suborbiculaire '1-1 1/2 cent. long, et larg. tantôt presque entière, tantôt légèrement lobée, membraneuse, délicate ; nervure médiane peu apparente, de laquelle se détachent de chaque côté des veinules rayonnantes, portant 3-6 sores au sommet, tantôt découpée en lanières inégales parcourues par une nervure unique fourchue au sommet. Rare. Sur les vieux arbres. J'ai trouvé cette espèce dans l'herbier de Lépervanche qui l'avait recueilli à la Plaine des Fougères. T. digitatum Sw. T. Lanceum Bory. Fronde nettement digitée, à lobes très étroits. *** Fronde tripinnatifide. T. Bipunctatum Poiret. T. Filiciila Bory. Fronde de 4-5 cent, de long., oblongue, deltoïde. Involucre 2 valve. T. pyxidiferum L. T. borboniense V. D. B. T. melanolrichum Schlect. (Kuhn, Fil. afi\, 33, 35). Commun. Forêts. Var '^. Chrislianum Cordem. Forme plus développée à fronde irrégulièrement digitée, palmée ou dichotome à soie quelquefois longuement saillante. Diffère nota- blement du type. Brûlé de Saint-Denis. T. Frappieri Cordem. Pétiole filiforme, glabre, 2 cent, de long. Fronde 3-5 centimètres de long. Du rachis ailé au sommet naissent irrégulièrement des pétioles secondaires qui y sont reUés en dessus par une aile mciiibi-aneuse. 88 KLOllE DE l'île DE L\ REUNION Ceux-ci portent des segments très étroits, irréguliers, presque en éventail à la base, puis irrégulièrement pinnés avec une seule nervure, 2-3 furquée au sommet. Sores à la partie inférieure des pinnules. Rare. **** Fronde décomposée; racliis entièrement libre, ou ailé au som- met seulement; segments ultimes subcoriaces. T. rigidum Sw. T. obscurum Bl. Var. pectinata Melt. T. cupressoïdes Desv. T. Achilleœfolium Bory. T. Tamarisciforme Jacq. Pétiole ferme, discrètement velu. Fronde oblongue, lancéolée. 4-0-45 cent, de long., 10-12 cent, de larg. Rachis principal ailé au sommet seulement, les autres et les divisions ultimes entièrement ailés. Pin- nules secondaires et tertiaires alternes, espacées; les secondaires acuminées. T. giganteum Bory. T. radicans Sw. Var. gigantea Mett. (Kuhn, Fil. afr., 36). Cette espèce très voisine de la précédente, n'en diffère que par des pétioles plus gros, glabres, l'aspect lâche des pinnules, les pétioles et pétiolules non ailés. T. ericoïdes Iledw. T. meifolium Bory. T. longisetum Bory. Le port, Faspect, les dimensions, la disposition, Fécartement des pinnules rappellent absolument le T. rigidum. Mais les pétioles ne sont pas ailés et les divisions ultimes réduites à la nervure sont capillaires. T. Parviflorum Poiret. (Vulg. Fougère plume.) T. Fœniculaceum Bory. T. Pluma llk, T. Myriophyllum Desv. Celte espèce est voisine de la précédente, mais elle en diffère beaucoup par Faspect. Les pinnules sont plus rapprochées; les divi- CRYPTOGAMES VASCULAIRES 39 sions ultimes, capillaires, sonl beaucoup plus longues, plus rigides, touffues, embrouillées; sores très petits, Fam. III. — Cyathéacées. (Sporanges entourés d'un anneau complet longitudinal ou oblique. Déhiscence longitudinale.) CYATHEA Sm. (Sores contenus dans une indusie globuleuse, qui se rompt circulai- rement et prend la forme d'une coupe. Fougères arborescentes ayant le port d'un palmier.) * Fronde bipinnée. C. Canaliculata W. (Vulg. Fanjan mâle.) C. Dorbonica Desv. Commune dans les forêts. ** Fronde tripinnée. C. excelsa Sw. (Vulg. Fanjan femelle.) C. Arborea Bory. Fronde glabre. Stipe très élevé, atteignant 15-20 mètres de hauteur. Sores peu nombreux à la base des veines. Forêts. C. glauca Bory. (Vulg. Fanjan bleu.) Racliis tomenteux couverts d'abondants poils laineux, ferrugineux. Folioles glabres, glaucescentes. Sores nombreux. Stipe un peu moins élevé que dans l'espèce précédente. Frondes très amples. Forêts de la plaine des Palmistes. Plaine des Osmondes. Fam. IV. — Polypodiacées. (Sporanges pédicellés, munis d'un anneau longitudinal incomi)let. Déhiscence transversale). SEGT. A. Sores munis d'une indusie. 40 FLOUE DE l/lI.E OE I.V REUNION TniB. I. — Dicksoniées. DICKSONIA L'IIérit. (Sores sur le bord des folioles au soinniel des veines et entre les deux valves de l'indusie.) g EUDICKSONIA. Indusie distinctement bivalve. D. Abrupta Bory (Voij. PL XXX.) Nephrolepis Met t. Fronde pinnée, glabre; folioles sessiles finement crénelées-dentées. Très commune de Saint-Benoît à Saint-Philippe, sur les terrains formés de laves modernes. gg Patania. Indusie cratériforme. D. anthriscifolia Kaulf. Cheilajithes W . Dennstœdtia Moore. Lonchitis Desv. Grande fronde, décomposée, quadripinnatifide. Indusie cupuliforme. Espèce devenue très rare, et que je ne connais que par un échan- tillon unique. Elle a été autrefois recueillie à Bourbon par Bory, Gaudichand, Boivin. (Kuhn, loc. cit., 159). D. stenochlsena Fée {Gen. Pol., p. 336.) Je n'ai pas rencontré cette espèce. Tnin. II. — Davalliées. DAVALLIA Sm. (Sores intra-marginaux ou sous-marginaux, à l'extrémité d'une veine, recouverts inférieurement d'une indusie libre au sommet et sur les bords, arrondie.) CRYPTOGAMES VASCULAIRES 41 £ IIUMATA. Indusie bivalve. D. pedata Sm. Rhizome rampant sur l'écorce des arbres, recouvert de petites écailles lancéolées, imbriquées, roussâtres, émettant de dislance en distance des frondes i^labres, coriaces, simplement pinnées. Longueur de la fronde 10-15 cent. ; du pétiole 5-9 cent. Assez commune. Saint-Benoît, dans les ravines. Grand-Brûlé. g g Odontoloma J. Sm. Indusie étroite, moins saillante. D. repens Desv. D. Doryana Pr. (Fée, Gen. Po/., Tab. XXVI. A. p. 2). D. Hemiptera Bory. Dicksonia repe7is Bory. Davallia pellucida Desv.? Rhizome épais, rampant, revêtu d'écaillés semblables à celles de l'espèce précédente, mais plus rares. Frondes longues d'environ 30 cent, linéaires; émises à courte distance, pinnées. Pinnules ses- siles. Le limbe, d'un vert pâle, translucide, manque inférieurement. Bord crénelé. Très rare. Grand-Brùlé. gg§ MiCROLEPlA. Indusie non bivalve. D. speluncae Baker. Pohj podium L. Microlepia Moore. Davallia polypodioïdes, Jomaïcen^is, Trichosticta Ilk. D. Madagascariensis Knze. Cette espèce est signalée à Bourbon par les autours du Synopsis Filicum et par Fée. Mais pas plus que les autres botanistes modernes, Je ne l'ai rencontrée ici. On ne la retrouve également plus à Maurice, où elle aurait été recueillie par du Petil-Thouars. Elle habite l'Inde, la Chine, Madagascar, etc. C'est une grande fougère à fronde 3 ou 4-pinnatifide ressemblant au Dicksonia anthriscifolia. Je ne saurais la déci-ire autrement, ne la connaissant que par un fragment de fronde que je tiens do M. le cai)itiiine de frégate 'l'IiiébauU. 42 KLOHE DE l'île DE LA nÉlMON ggfg LOXOSCAPHE. Iiulusio en forme de petit sac arrondi. D. concinna Sclirad. D. Thecifera II. B. K. D. Schimperi Hk. D. Lindeni II k. Asplenium concinnum Kuhn. Frondes glabres, formant une petite touffe, bipinnées, de ci de là 3-pinnées, lobes étroits, arrondis au sommet ou terminés par les sores. Long. 25-35 cent. Larg. 4-5 cent. Très rare. Salazie, sur les vieux arbres. ^'ESii Stenoloma. Indusio au sommet des lobes. D. tenuifolia Sw. D. chinensis Mett. Trichomanes L. Davallia Sm. (Kulm, loc. cit., 67). Frondes glabres, longues de 50-60 cent., larges d'environ 20 cent., 4-5 pinnatipartites. Lobes ultimes étroits, cunéiformes, terminés carrément par les sores. Très commune, dans les endroits humides, au voisinage des cours d'eau. Var. D. Pusilla. Cette variété à fronde longue d'environ 25 cent., large de 8 à 10 cent., à proportions réduites, se distingue par son pétiole d'un noir luisant, ses pinnules étalées, les bords dentés de l'indusie. Très rare. Je ne la connais que d'après un échantillon recueilli par Richard, et un autre provenant de Madagascar. CYSTOPTERIS Bernh. (Sores arrondis, insérés sur les fines veinules, enveloppés d'abord par uneindusie naissant au-dessous d'eux qui devient plus tard libre sur les bords, ovale, deltoïde, acuminée, dépassant le sore, caduque.) C. fragilis IJernli. Polypodiuia diaphanum Bory. Fronde lancéolée, membraneuse, glabre, tripinnatiflde, longue de CRYPTOGAMES VASCULAIRES 20-30 cent., large de 5-6 cent. Hachis secondaires ailés; divisions ultimes dentées. Rare. Grand-Bénard. Plaine des Chicots. Trib. III. — Lindsayées. LINDSAYA Dryand. (Sores marginaux placés en ligne continue entre deux lèvres formées par une fente de la fronde.) g EULINDSAYA. Nervures libres. L. cultrata S\v. Fronde simplement pinnée, longue de 15-30 cent. Pétiole fihforme, flexueux. Pinnules longues de 3-4 centim., larges de 2, bord supérieur droit, bord inférieur légèrement lobé. Rare. g§ SCHIZOLOMA. Nervures anastomosées. L. ensifolia Sw. L. Pcntaphylla Ilk. Pleris slricta Poir. Fronde simplement pinnée, 15-30 centim. de long. Pétiole glabre. Pinnules distantes, ligulées, cunéiformes à la base. Rare. Non rencontrée par moi. Ressemble au Pteris cretica. L. acutifolia Desv. L. Lanuginosa Wall. holoma J. Sm. Fronde simplement pinnée, longue de 50-60 centim. Pétiole glabre ; rachis tomenteux couvert de poils roux. Pinnules nombreuses, serrées, coupées carrément à la base, souvent falciformes, d'abord poilues, plus tard glabres. Rare. L. heterophylla Dryand. L. Cuneala \V. Frondes glabres, do deux sortes sur la inéiiio souche. Les unes longues de 60-80 centim., simplcmont [)innét's, pinnules subopposées, 4.4 1 I.ORE DE l'île de LA RÉUNION brièvement péliolées, étroites, linéaires, longues de 20-25 cent. Pétiole glabi'p, brun. Les autres bipinnatifides, avec lobes ultimes oblique- ment arrondis, obtus, portant les sores à leur sommet. Assez rare. Grand-Brûlé, près le Tremblet. L. ferruginea Kuhn. DavaiUa fei^ruginea Desv. Odonlosporia thalictroides Pr. (Kulm, loc. cit., G8.) Celte espèce m'est inconnue. VITTARIA Sm. (Sores bnéaires marginaux, soit logés dans une rainure creusée dans le bord de la fronde, soit au-dessous du bord. Fronde simple, en- tière, glabre. Genre dont les affinités paraissent douteuses, mais qui me semble bien placé à côté du Lindsaya.) V. elongata Sw. y. ZosterœfoHa et Plantaginea Bory. V. Ensiforinis Sw. Frondes en touffes, sessiles, étroites, longues de 30-40 centim. larg. 1/3, 1/2. Sores contenus dans le bord de la fronde. Lèvres de la rainure égales. Assez commune. Rivières Saint-Denis, des Roches, etc. V. Scolopendrina Thwaites. P taris Boiy. Pteropsis Desv. Tœnitis Moore. V. Zeylanica et Latipes Fée. Pétiole très court ou nul. Fronde 30-40 cent, long., 2 cent. 1/2 larg., aiguë. Sores dans une rainure creusée au-dessous du bord de la fronde vers son extrémité supérieure avec lèvre extérieure beaucoup plus large. Rare. Bois-Blanc. V. lineata Sw. V. Isoetifolia Bory. V. anyuslifrons Bory. V. tenera Fée. V^ anguslifoUa Kze. Frondes en touffes 40-50 cent, long., très étroites, linéaires, glabres. CRYPTOGAMES VASCUL.AIRES ^5 Sores dans des rainures creusées sous le bord de la fronde, recouverts par les lèvres de la rainure. Commune sur les vieux arbres. Plaines des Gafres et des Palmistes. DRYMOGLOSSUM Dr. D. carnosum Hk. D. mascarenhense Fée. D. subcordalum Fée. Kuhn {loc. cit., 58), signale, sous le nom de Tœnitis microphylla Mett., cette espèce à Bourbon, où elle aurait été recueillie par Le Maire. Nous ne l'y avons pas rencontrée. Hk. et Baker {Si/n., 397) lui donnent pour patrie la Chine et l'Hymalaya. Trib. IV. — Ptéridées. ADIANTUM L. (Sores marginaux, recouverts par des replis semi-elliptiques du bord des frondes servant d'indusies. Sporanges insérés à la face infé- rieure de ces replis.) * Fronde simple, orbiculaire. A. reniforme L. Var. a. asarifolium W. Fronde large de 5 cent. Assez commune. Rivière Saint-Denis. Var. ^. hydrocotijloides Cordem. Fronde large do 2 cent. Rare. Plaine des Palmistes. Cascade Biberon. ** Fronde simplement pinnée, radicante au sommet. A. caudatum L. A. Hirsutum Bory. Fronde longue de 20 cent, entièrement couverte de longs poils ri- gides. Pinnules profondément divisées, à lobes obtus, long, de 8 mill. Assez commune. Rivière Saint-Denis. A. rhizophorum Sw. Frondes entièrement glabres, longues de 30-3o cent. Pinnules plus 4.6 FLORE DE l'île DE LA REUNION longues et plus larges, que dans l'espèce précédente, longues de 2 cent., coriaces. Assez commune. Rivière Saint-Denis. Les A. confine el radicans Fée {Kuhiu loc. cit., 64, 65) paraissent être des variétés ou des formes de cette espèce. *** Fronde pédalée. A. hispidulum Sw. A. Pubescens Schk. Se distingue nettement et suffisamment par sa fronde pédalée, di- chotome. Assez rare. Environs de Saint-Denis. **** Fronde 2-3-4 pinnée. A. Capillus veneris L. {Capillaire.) Fronde 3-pennée, à lobes obtus, profondément divisés, larges de 1 cent. 4/2-2 cent. Très connue et très commune dans les endroits humides au bord des ruisseaux, des cascades. Salazie. A. œtliiopicum L. A. Emarginatum Bory. A. Fumarioides W. A. thalictroïdes W. A. crenatum Poir. Comme la précédente; mais les lobes sont entiers et émarginés en demi-lune au niveau des sores. Même habitat. OCHROPTERIS J. Sm. (Sores semblables à ceux des Adianlum mais non disposés comme eux; ils sont insérés à la base et dans l'angle d'une indusie dis- tincte, née sous le repli de la feuille, membraneuse, orbiculaire. Ce genre ne comprend qu'une espèce unique habitant Maurice, la Réunion et Madagascar.) O. pallens .1. Sm. 0. Peltlgera et angusla Fée. [Gen. PoL, Tab. XXIX, gg 4, 5.) Cheilanlhes davallioides Bory. C'est une u-rande et robuste fougère à fronde glabre, 4-pinnée, a CRYPTOGAMES VASCULAIRES 47 pétiole d'un jaune paille, alleignant i mètre oO de longueur sur 30- 40 cent, de largeur. Commune à partir de '2 à 300 mètres d'altitude. Salazie, Plaine des Palmistes. LONCHITIS L. (Sores marginaux, situés au fond des sinus des pinnules, recouverts par une indusie semi-lunaire, étroite, née du bord de la feuille. Grandes fougères à frondes hautes de 1 à:^ mètres, larges de 1 mètre, à pétiole épais, solide.) L. pubescens W. Pleris Kuhn. L. Tomeniosa Fée. L. hirsuta Bory. Fronde 3-pinnatifide, entièrement couverte de longs poils ferrugi- neux. Très commune sur les montagnes. Plaine des Palmistes. L. Glabra Bory. Pteris Mett. Lonchitis stenochlamys Fée. Cette espèce de dimensions plus réduites est glabre ou ne porte que des poils rares et courts sur le racliis. Les auteurs du Sj/nop. Fil. la considèrent comme une simple va- •riélé de la précédente. HYPOLEPIS Bernli. (Sores petits, arrondis, marginaux, recouverts par un repli membra- neux de la fronde, situés non au fond même des sinus comme dans les Lonchitis, ni au sommet des lobes comme dans VOchropte- ris, mais sur le bord supérieur des lobes ultimes.) H. anthriscifolia Pr. Cheilanthes anthriscifolia W. //. sparsiflora Kulm. //. Ecldoniana Fée. //. commutata Kze. Adiantum altissimum Bory. Grande fronde, 4-pinnatifide, décomposée, longue de 3-4 mètres, d'apparence sarmenteuse s'appuyant sur les végétaux voisins. Pétiole 48 M.ORE DE l'île DE LA REUNION et racllis glabres, lisses, d'un jaune brunâtre. Pétioles secondaires longs de 75 cent., les tertiaires de 18-:20 cent. Pinnules très délicates, membraneuses. Commune sur les hauteurs. Plaine des Palmistes. H. punctata Mett. (Kulm, Fil. afr., 120.) Polij podium Thunb. Poli/podium rugulosum Labill. P. Punclatnm Thunb. Var. Rugulosum. . Fronde longue d'un mètre environ, dressée, rigide, entièrement couverte de poils courts et glanduleux, rugueuse, visqueuse. Pétiole et rachis de couleur brune ; rachis secondaires longs de 30 cent. Lobes ultimes subcoriaces, crénelés-dentés. Espèce facile à reconnaître à sa viscosité analogue à celle des Psiadia. Elle ne me paraît pas pouvoir être placée ailleurs que dans le genre Hypolepis, avec lequel d'ailleurs les auteurs du Synopsis constatent ses étroites affinités. Ils voudraient, il est vrai, restreindre ce genre aux espèces dont les sores sont placés dans les sinus des segments de la fronde. Mais outre que c'est là fréquemment le cas dans notre es- pèce, ce caractère n'est pas absolument constant dans l'espèce précé- dente, où les sores sont placés et le bord des frondes souvent replié 'comme dans l'espèce dont nous nous occupons. Plaine des Cafres, au sommet du chemin de la plaine des Palmistes. Assez rare. CHEILANTHES Sw. (Sores marginaux d'abord séparés, puis presque confluents, mais tou- jours distincts. Indusie formée par le bord rephé et aminci de la fronde.) C. farinosa Kaulf. (Féo, Gen. Pol., Tab. XII, § 1.) Pteris argyrophylla Sw. Allosorus Pr. Aleuriiopleris Fée. Pleris argenlea Bory. Frondes en touffes, longues de 2o-40 cent., larges de 10-12, glabres, 2-3 pinnatifides. Pétiole lisse, brun, luisant, portant à la base de lon- gues écailles jaunâtres, clairsemées. Pinnules subopposées, coriaces. CRYPTOGAMES VASCULAIRES 49 Pinniiles gaufrées en dessus, couvertes en dessous d'une poudre blan- che argentée, les inférieures plus grandes, pinnalifides. Sur les hautes montagnes, souvent dans les cavernes. Bélouve, ca- verne de Bellecombe. Grand Bassin. C. Hirta Sw. Adiantum Poir. Pétioles en touffes, fermes, dressés, couverts ainsi que le rachis de poils laineux roux. Fronde longue d'environ 30 cent., large de 3-4, lancéolée, étroite, 3-pinnatifide. Pinnules opposées inférieurement, alternes à la partie supérieure, lancéolées, étroites, très brièvement pétiolées. Pinnules sessiles, courtes, obtuses au sommet, découpées en petits lobes assez irréguliers, obtus, à bords repHés en dessous, couverts sur les deux faces, ainsi que les pétiolules, de poils raides, grisâtres. Très rare. Cilaos. Grand Bassin. Mafate. PELL^A Link. (Sores intra-marginaux, insérés sur les veines, et non dans l'angle for- mé par l'indusie et le limbe comme dans les Pleris, d'abord en groupes diclincls, plus tard formant une ligne continue, recouverts par une indusie membraneuse formée par un repli modifié de la fronde, continue, étroitement appliquée.) S Cheiloplecton Fée. Nervures distinctes. Indusie enveloppante. P. pilosa Hk. Pteris Lam. Hemionilis pedatifida J. Sm. Cheilanlhes heterophylla W. C. pohjmorpha Poir. Frondes deltoïdes, 2-pinnatifides, couvertes de longs poils roux avec quelques écailles fines sur les nervures. Les stériles différentes des fertiles. Les premières deltoïdes, longues de 8-10 cent., larges de 4-6, les pinnules inférieures pinnatifides en dessous, les autres lobées et crénelées. Les fertiles ont des pétioles plus longs et sont entière- ment 2-pinnatit1des avec des lobes étroits, crénelés. Rivière des Galets. Rare. 50 FLORE DE l/lLE DE LA RÉUNION P. geraniif olia .1 . Sni. Fteris geraniifolia Kaddi. Pellœa geraniœfoUa Fée. II. V. Bak. Syn., 146. Adiantum palmatmn Sclium? Pteris Pohliana Pr. Frondes entièrement glabres, dimorphes : les stériles presque pal- malifides, pédalées, à pétioles courts, longs de 3-4 cent., les fertiles presque pédalées, "2-pinnalifides, lobes allongés, linéaires, les inférieurs plus grands portés par des pétioles longs de 12-15 cent., lisses, glabres, noirâtres. Celte espèce, à première vue, se distingue de la précédente par sa parfaite glabréité. Rivière des Galets. Orère. Manapany, Gilaos. Assez rare. g| Allosorus. Nervures invisibles. Indusie large. P. dura Ilk. Pteris W. Fronde longue de 20 à 30 cent., 2-p innée inférieurement, simplement pinnée à la partie supérieure. Pétiole d'un noir brillant, glabre. Rachis etpétiolules poilus en dessus. Folioles étroites, obtuses. Rivière des Galets. Rare. m Platyloma. Indusie très étroite. Nervures libres. P. hastata Link. Adiantum L. Pteris Sw. Allosorus Pr. Pteris polymorpha Poiret. Pteris adiantoïdes Bory. P. viridis Forsk. Fronde de 25 à 30 cent, de longueur, 2-3 pinnée. Pétiole brun, bril- lant, velu à la base. Rachis et pétioles glabres. Folioles arrondies à la base, subaiguës au sommet, glabres, légèrement crénelées sur les bords. Espèce très commune sur le littoral. (JKYPTOGAMES VASCULAIRES l}[ P. calomelanos Liiik. Fronde plus ample et plus longue que la précédente, 2-3 pinnée. Hachis principal et secondaires solides, noirâtres. Les folioles plus larges et moins longues sont liaslées, cordées et sublobées à la base, subobtuses au sommet. Les nervures ne se voient pas. Bords entiers. Rare. !§§! HOLCOCFILŒNA. Nervures réticulées. P. angulosa Baker, Pie ris Bory. Pteris articulata Kaulf. Fronde et pétiole deux fois plus longs que dans l'espèce précédente. Fronde deltoïde, 2-3 pinnée ; folioles lancéolées, arrondies ou cordées à la base. Rachis finement poilu. Nervures peu apparentes, anastomosées. Rare. P. Burkeana Baker. Pétioles en touffes, noirâtres, glabres, lisses, légèrement flexueux, longs de 10-12 cent. Rachis et pétioles tomenteux en dessus. Fronde ovale, glabre, composée de 7 paires de pinnules avec une impaire, longue de 12 cent. Pinnules simples entières brièvement pétiolées, ar- rondies ou subcordiformes à la base, obtuses au sommet. La pinnule inférieure est simplement lobée ou quelquefois porte à la base une paire de pinnules. Même aspect et même texture que le P. haslata. Cette espèce a été trouvée par Ed. Bédier à Cilaos, près du Bras- PTERIS L. (Sores marginaux insérés dans l'angle situé entre l'indusie et le limbe, linéaires, continus, enroulés dans une indusie linéaire formée par le bord modifié de la fronde. Sporanges s'ouvrant transversale- ment, anneau incomplet.) g EUPTERIS. Nervures pinnées, entièrement libres. * Fronde pinnée. P. longifolia L. /'. cou la ta Bory. FLORE DE I- ll.E DE LA REUNION P. Vitlata L. P. Aspera Fée. P. Ensifolia Sw. P. Lanceolata Desv. C'est, à la Réunion, la seule espèce simplement pinnée. Fronde longue de 30 à 75 cent. ; folioles sessiles, étroites, acuminées. Commune sur le littoral. ** Fronde simplement pinnée, les folioles inférieures fourchues. P. cretica L. P. pentaphylla W. Facile à reconnaître à ce simple caractère : 2-7 paires de folioles seulement, lancéolées, étroites, acuminées, dentées en scie, longues de 12-14 cent., l'inférieure souvent bifurquée. Forêts. *** Fronde bipinnatifide, pinnule inférieure fourchue. P. scabra Bory. P. IMascarensis Spr. Le P. Angusta Bory paraît être une forme plus petite. Fronde deltoïde, longue de 30 à 60 cent., rigide, coriace, rugueuse au toucher ; 3-4 paires de pinnules ; folioles dentées en scie au sommet. **** pi-onde bipinnatifide, la pinnule inférieure 3-pinnalifide en dessous. P. flabellata Thunb. P. arguta Ait. Var. flabellata Mett. Fronde de 60 cent, à 1 mètre de longueur avec 8-12 paires de pin- nule.s. Rappelant la précédente par sa texture, mais nettement dis- tincte par les caractères indiqués. Commune. Bois sombres. ***** Fronde bipinnatipartite, la pinnule inférieure 3-pinnatipar- lite en dessous. P. straminea Cordem. Fronde longue de 85 à 80 cent., large de 35 à la base. Pétiole, rachis et nervures glabres, lisses, d'un jaune paille. Folioles mem- braneuses, non coriaces, semi-translucides, élargies à la base, rétré- CRYPTOGAMES- VASCULAIRES 53 cies à leur partie moyenne, surtout les fertiles, à bords dentés en scie dans le 1/3 ou la moitié supérieure, aiguës ou acuminées au sommet, longues de 4 cent., large de 2 millim. Orère. Rare. Cette espèce est très voisine du P. flabellata, dont elle se distingue nettement, étant bipinnatipartite et non bipinnatifide, par sa texture membraneuse et sa couleur jaune paille. ****** Fronde tripinnée. P. crœsus Bory. P. nig7^escens Poir. Rhizome fibreux, muni d'écaillés luisantes et brunes, effilées au sommet. Pétiole noir, glabre supérieurement, luisant, couvert infé- rieurement de poils courts, rude au toucher, long de 30 cent. Fronde longue de 40 cent., tripinnée. Pinnules et pinnelles recourbées concen- triquement. Folioles sessiles, étroites, acuminées, légèrement crénelées sur les bords. Indusie de couleur argentée. Ce dernier caractère la fait recon- naître facilement. Assez commune à une altitude de 500 à 1000 mètres dans la Partie du Vent. J'ignore ce que peut être le P. crœsoïdes Fée. (Kuhn, Fil. afr., 79.) Sans description. |g Pœsia. Nervures libres, fourchues. Indusie plus ou moins distinctement double. P. aquilina L. Pétiole robuste, rugueux, long de 30 à 60 cent. Grande fronde décomposée 4-partite, subcoriace, longue de 1 m, à 1 m. 50, poilue à la face inférieure, rugueuse. Foholes linéaires, crénelées. Le P. lanuginosa Bory est une variété tomenteuse. Très commune. Terrains incultes. §|g Campteiua. Nervures libres, fourchues, sauf la première à la base qui, formant un arc, va s'anastomoser avec celle de la foliole voisine. * Fronde bipinnatifide, [)innules inférieures fourchues. P. biaurita L. 54 FLORE DK L II.E DE LA REUNION P. i\emoraJis \\ . P. Scmitmrild La m. Pétiole el fronlenium présente bon nombre d'espèces difficiles à classer et l'étude est loin d'en être aisée. Trib. VII. — Aspidiées. ASPIDIUM Sw. (Sores arrondis, recouverts par une indusie de même forme, fixée par son centre, peltée.) A. Aculeatum Sw. A. strainineiim Kaulf. A. ammifo/iuin Desv. A. mascarenense Bory. Polyslichuin Sieberianum Pr. Pétiole long de 20-30 cent., couvert de larges écailles. Rachis écailleux. Fronde 60-70 cent, de long, glabre, 3-pinnatifide. Pinnules sessiles. Pinnelles ou simplement lobées à la base, ailées, ou pinna- tifides, dentées. Dents à pointe aiguë, fine. A. Forme à pinnelles simplement lobées, ailées. Plaine des Palmistes. B. Forme à fronde franchement tripinnatifide avec une aile paral- lèle au rachis à la base. Rachis moins écailleux. Polystichum schizolobium Fée. Le Polysticluun viaurilianum Fée est sans doute une des formes de cette espèce. [Gen. PoL, p. 378, sans descript.). Plaine; des Cafres. Espèce très commune sur les montagnes. A. capense W. A. coriaceuin Sw. Polypodium capense L. . Hemiielia A. Br. 72 FLORE DE L ILE DE LA REUNION Cyathea riparia W. Enlièremenl glabre, réliolo do 80-40 cent, non éeailleux. Fronde deltoïde, coriace, épaisse 3-pinnalilido. Segments légèrement crénelés-dentés. Commun sur les vieux arbres et sur le sol, dans les montagnes. OLEANDRA Cav. (Sores arrondis, rangés en ligne, non loin de la nervure médiane. Indusie fixée par son centre mais réniforme. Fougère à rhizome grimpant le long des arbres. Frondes simples.) O. articulata Cav. Aspidiiim Sw. Polypodium Lam. Fronde brièvement pétiolée, entière, glabre, acuminée, articulée à la base. Commune. Facile à reconnaître. NEPHROLEPIS Scholt. (Sores arrondis placés à l'extrémité des nervures secondaires entre la nervure médiane et le bord des pinnules. Indusie réniforme fixée parla base du côté du racliis. Fronde pinnée.) N. cordifolia Pr. Polypodium L. N. tuberosa Pr., Ilk. (Fée, Gen. Pal., tab. XXV). N. imbricata Kaulf. Rhizome dressé, lançant de tous côtés des stotons qui portent de petits tubercules arrondis, éeailleux. Pétioles 3-5 cent, de long, glabres. Fronde lancéolée, longue de oO-oO cent., glabre. Rachis poilu. Pinnules sessiles, obtuses, longues de l cent., légèrement dentées au sommet. Commune. Région basse. N. exaltata Schott. Pétiole 40-GO cent, de long, glabre. Grande fronde atteignant jusqu'à un mètre et plus de long., pendante. Rachis couverts de poils courts, appliqués. Pinnules sessiles 8-iO cent.; bords dentés-crénelés. CRYPTOGAMES VASCULAIRES 73 Nervure médiane, légèrement poilue en dessous. L'insertion de l'in- dusie est bien plus étroite que dans l'espèce précédente. Très commun. Région basse. N. acuta Pr. E. splendens Pr. Diffère de la précédente espèce par ses pinnules plus longues, plus acuminées, auriculées sur le bord supérieur, et arrondies en dessous à la base. Racliis glabre. Signalée à Bourbon par les auteurs du Sijnopsls. Non rencontrée par moi. NEPHRODIUM Ricli. (Sores arrondis, insérés sur la partie moyenne des veines. Indusie réniforme.) g Lastrea Pr. Nervures entièrement libres. * Fronde pinnée. Pinnules crénelées-lobées. N. subbiauritum Hk. Pétiole glabre, 20-23 cent, de long. Pinnules avec les deux premiers lobes de la base plus longs, formant ailes. Face supérieure marquée de nombreux points blancs. Nervures secondaires pinnées. Rachis couvert de poils courts roux. Assez rare. Brûlé de Saint-Denis. ** Fronde bipinnatifide. Indusie souvent mince, fugace. A. Pinnules de la base à peine ou pas plus courtes. N. albo-punctatum Desv. Aspidium W. A. leucosticlon Kunze. Arlhropleris Sm. Pétioles naissant d'une souche rampante, glabre, quelquefois munis de poils courts roux, bruns, articulés au-dessus de la base, longs de 20 cent. Fronde longue de 30 cent., glabre. Rachis quelquefois poilu. Segments ponctués de blanc le long des bords. Sores nombreux rangés sur les bords. Assez connnune. 74 FLOUE DE l'île DE LA REUNION N. monocarpum Cordem. Péliolo comme dans l'espèce précédente. Fronde offrant le même aspect, mais en diffère complètement par la fructification. 11 n'existe sur chaque segment qu'un seul sore situé contre le racliis au-dessous du sinus. Segments obtus, non ponctués do blanc. N. Crinitum Desv. PoJypodium Poir. P. thelyjjteroïdes Desv. Pétioles en touffes, long de 30-45 cent, couverts ainsi que le rachis d'abondantes et longues écailles rousses, filiformes ou subulées. Fronde longue de 60-75 cent., large de 30-33. Pinnules longues de 16 cent, avec un rachis écailleux. Sores petits situés à moitié distance entre la nervure médiane et le bord des segments glabres. Commune. Lieux ombragés. Var. p. Marilimum Cordem. Pétiole long 12 cent. Fronde long. 30-35 cent., l'un et l'autre couverts de poils, fins très courts grisâtres, pinnules serrées, presque imbriquées, segments étroits, serrés l'un contre l'autre. Toujours blottie dans les creux des rochers, au bord de la mer. Son port ca- ractéristique permettant de la reconnaître à première vue. De Saint-Benoît à Sainte-Rose. Var. y. nitidum Cordem. Aspidium Bory. A. paûci/lorum ei sulcatum Kaulf. Pétiole et rachis, soit entièrement glabres, soit couverts de très petits poils écailleux. La fronde luisante en dessus, les sores beaucoup moins nombreux. Var. 0. Allum Cordem. Variété de grandes dimensions entièrement glabre. Stipe long de 50 cent. Fronde longue de 70-85 cent. Segments simplement crénelés ou profondément dentés. Commune dans les lieux ombragés. Plaine des Palmistes. N. humidum Cordem. A. criniluni, var. nudalum Baker. CRYPTOGAMES VASCULAIRKS 7S Espèce de beaucoup plus petite taille que les précédentes, entière- ment couverte de très petites écailles fines, peu saillantes, quelquefois résineuses. Pétiole loni»- de 6-10 cent., écailleux à la base. Fronde de -10-:25 cent. Hachis munis de courtes écailles rousses, toujours courbé latéralement, jamais droit. Dans les ravines humides et les bois sombres, sur les hautes mon- tagnes. Plaines des Palmistes et des Cafres. Versants du Piton des Neiges. VAspîdium cyclochlamys Fée {Gen. PoL, p. 2î)6) pourrait, d'après la description, appartenir à cette espèce. J'ignore ce que peut être son A. dasychlaiwjs (Kuhn, loc. cit., 131.) n. Pinnules inférieures manifestement décroissantes. N. Prolixum Baker. Aspidium W. N. tetragonum Boj. Aspidium mascarenhense Boj. A. heleropteron Mett. lY. pulchrum Bory. N. ochtodes Hk. N. appendiculatum Hk. N. slipulaceum Mett. Phegopleris scalpturata et Pervilleana F-ée. Pétioles en touffes, glabres, 30 cent. long. Fronde 60-80 cent, long., glabre. Rachis tétragone, d'un brun pâle. Les segments inférieurs plus longs, celui de la base intérieurement formant aile. Commun. Plaine des Palmistes. N. tomentosum Desv. l'u/ij podium Pet. -Th. P. lotnentosuin oAnervosum Boj. Aspidium riparium Bory. A. slrigosui/i W. Pétioles 15-20 cenl., en touffes, tomenteux. Frondi^ oblongue lancéolée, 30-60 cent, de long, poilue. Rachis poilu, lomenteux. Indusie fugace. Commun. Plaine des Palmistes. N. conterminum Desv. A. OochUi.mys Fée. 76 FLOUE DE l'île DE LA RÉUNION Ressemble Jjeaucoiip à l'espèce précédente, mais n'est pas tomon- leuse, quelquefois seulement munie de poils courts ou glaljie. Coinmuiic. Plaine des Palmistes. *** Frond(> H-pinnalitidc. A. Indusie persistante. N. spinulosum Desv. Aspidiinn V\\ Pétiole glabre ou muni de quelques rares écailles, jaunâtre, long de 30 cent. Fronde oblongue lancéolée, longue de 30-45 cent., glabre. Pinnules deltoïdes lancéolées, longues de 1:2-16 cent. Segments forte- ment dentés sur les bords et au sommet. Dents terminées par une pointe aiguë. Un seul sore à la base de chaque segment. Indusie glabre. Rare. Plaine des Cafres, du côté du volcan. N. crenatum Cordem. Polypodium Forsk. Aspidium W. N. odoraium Baker. Aspidium Bory. Microlepia tnotlis Fée. Pétiole jaunâtre couvert à la base de longues écailles rousses; la partie supérieure ainsi que le racliis hérissé de poils fins, courts; long, environ 20 cent. Fronde deltoïde, 25-30 cent. long. Pinnules de la base beaucoup plus longues. Texture membraneuse, fine, de coloration jaunâtre. Segments légèrement décurrents à la base, obtus, profon- dément dentés. Rare. N. filix-mas Rich. Var. elongatum. N. elongatum Hk et Grev. Aspidium filix mas Sw. Var. umbilicatum (Kuhn). A. umbilicatum Desv. Polypodium Poir, Aspidium grande Fée {Gen. Pot., p. 2t)5). A. horyanum Boj. Souche drossée. Pétioles en touffes de couleur jaune brunâtre. CRYPTOGAMES VASCTILAIRES 77 long. 80-40 cent., glabre. Fronde glabre, deltoïde, 50-60 cent. long. Pinnules de la base longues de 45 cent. Segments presque rectangu- laires, longs de 8 mill., larges de 4, légèrement dentés, obtus. Commune. Plaine des Palmistes. N. Buchanani Baker. N. eximium Cordem. MSS. (Hk. Icônes plantarum, PL 1.662.) Hk. et Baker, S]jn. Fil., 2= éd., 498. Pétioles allongés 50-75 cent., bruns, couverts d'écaillés linéaires subulées brunes. Grande fronde 3-pinnatifide, rarement et partielle- ment 4-pinnatifide, deltoïde. Rachls couverts d'écaillés linéaires, fines, brunes. Segments glabres, obtus, entiers, crénelés ou dentés, quel- quefois les inférieurs pinnalifides. Cette espèce ressemble quelque peu à la précédente; mais elle s'en distingue tout d'abord par ses longues écailles brunes. Rare. Plaine des Chicots, sur le sentier qui longe la rivière des Pluies. B. Indusie très petite, fugace. D'où confusion possible avec des Po- lypodiuni. N. Bojeri Baker. Pétiole 12 cent, long., glabre. Fronde deltoïde, 40-60 cent, de long ; presque aussi large à la base. Pinnules imbriquées. Segments étroits, presque entiers. Rachis et segments glabres. Forêts. Rare. N. oppositum Ilk. Pétiole 30-35 cent, de long., entièrement couvert de largos écailles linéaires brunes. Fronde deltoïde, glabre, 3-pinnalifide ou 3-pinnée. Rachis pubescent et écailleux. Pinnules oblongues lancéolées, 30 cent, de long. Segments oblongs, entiers, obtus. Forêts. Rare. N. Bedieri Cordem. Pétiole dépassant 50 cent, de longueur, brun, glabre. Rachis bru- nâtre, glabre en dessous, tomenteux, couvert de poils courts, pressés, enchevêtrés, roux, en dessus. Grande fronde dépassant 1 mètre de longueur et 70 cent, de largeur, tripinnalifide. Pinnules atteignant 78 FLOUE DE l'île DE LA REUNION 30-35 cent, de longueur, sessilcs, lancéolées, acuminées, avec racliis couvert de poils roussalres. Pinnellcs membraneuses, longues de 3 cent., sessiles, obtuses au sommet, portant sur leurs deux faces des poils blancs courts. La pinnelle inférieure voisine du rachis est beaucoup plus longue que les autres et se prolonge en bas presque parallèle- ment au rachis. Les pinnelles sont découpées sur les deux tiers de leui- largeur en lobes étroits obtus au sommet. Sores au nombre de 6 sur chaque lobe. Indusie glabre, fugace. Celte belle espèce bien distincte et qui rappelle par son port le Po- lypodium crucialum habite Terre-Plate et le rempart de la Fenêtre à Salazie. Je la dédie au regretté Ed. Bédier. N. subglandulosum Baker, Aspidium Mett. Phegopteris stra^ninea Fée. Ph. Helliana Fée. Pétiole 30 cent, long., robuste, poli, d'un brun rougeâlre, couvert d'écaillés caduques. Fronde 60 cent., 1 mètre de long. Pinnules infé- rieures beaucoup plus petites, les plus larges lancéolées, 12-18 cent, de long, 3-4 cent, de large. Segments serrés, entiers, obtus. Rachis des pinnules velus; les derniers glanduleux. Sores petits. N. boryanum Baker nec Hk. Aspidium W. N. divisum Hk. Phegopteris elala Fée. Pétiole 60 cent. 1 mètre de long, jaunâtre, glabre. Grande fronde de 2-3 mètres de long, 75 cent. 1 mètre de larg. Pinnules inférieures 30- 40 cent, de long. Rachis légèrement écailleux. Pinnelles à rachis ailé. Segments glabres, obtus, dentés, de texture herbacée, fine, demi- translucide, 1 cent, de long, 4 millim. de large. Comnmne. Forêts. Plaine des Palmistes. N. lanuginosum Desv. N. catopteron Hk. et Baker. Pétiole 60 cent. 1 mètre de long, poilu, muni d'écaillés en dessous. Très grande fronde décomposée, poilue. Rachis poilu. Pinnules attei- gnant 30-40 cent, de longueur. Segments décurrents à la base, adnés, obtus, crénelés ou dentés ou rarement pinnatifides. Indusie poilue, très fugace. CRYPTOGAMES VASCULAIRES 79 Espèce très facile à reconnaître aux poils roides dont elle est entiè- rement couverte. Commune. Forêts. Plaine des Palmistes. Fée décrit deux Phegopteris de Bourbon : P. Montbrisonis {Gen. Pol. , p. 247), et P. ciliata {8^ mém., p. 89), qui sont peut-être des Nephro- dium [Lastrea) à indusie fugace. Ils me sont inconnus et font peut- être double emploi. §1 EUNEPHRODIUM. Nervures libres, pinnées; mais une ou deux, à la base, se réunis- sent a celles du segment voisin par leur extrémité. * Rhizome rampant. (Espèces érémobryoïdes). Fronde pinnée ou bipinnatifide. A. Pinnules inférieures très réduites. N. cucullatum Baker. Aspidium Bl. A. obtusatum Boj. N. Leiiconevron Fée. N. unilum Siéber. N. microcarpon et plectochlœna Fée. Pétiole glabriuscule 40-o0 cent, de long. Fronde longue de 30-40 cent., oblongue, lancéolée, rigide, coriace. Rachis et pétiolules pubes- cenls. Pinnules sessiles, découpées sur les bords en grandes dents triangulaires, glabres en dessus, pubescentes en dessous. Sores sub- marginaux. Très commune. N. mauritianum Fée ? N. procerum Baker {Syn. Fil., 2^ éd., 502). iV. albolineatum Boiv. Grande fougère avec frondes pendantes, dépassant souvent (pétiole compris) deux mètres de longueur. Sur les escarpements, les talus, les bords des ravines. Rivières de l'Est, des Orangers. c. Pinnules inférieures à peine décroissantes. N. unitum R. Br. Ft.OnE DE L ILE DE LA REUNION Aspùh'u7n Mell. NephrodhuiL insculptum Desv. Poli/podium jmllidinermum Hk. Péliole 40-50 cent, de long., d'un jaune brun, glabre, lisse. Fronde oblongue lancéolée, 60 cent, long., environ 20 cent, larg., glabre. Ra- chis glabre. Pinnules sessiles, découpées en lobes ovales, subobtus, entiers. Nervures fines recourbées élégamment, les deux ou trois de la base réunies à leur extrémité. Sores très petits. Commune au bord des lacs : Étang de Saint-Benoit, Mares à poules d'eau et à Martin. Les auteurs du Sf/nopsis Filicum font l'observation suivante : « Nous suivons Mettenius dans la nomenclature ; mais le N. unitum de l'herbier de Linné est la plante de Siéber, notre N. cucuUalum. » (Espèces desmobryoïdes). ** Rhizome dressé. A. Pinnules crénelées ou dentées. N. arbuscula Desv. Aspidium W. A. Hookeri Wall. Tige dressée. Pétioles touffus, grisâtres, pubescents. Fronde oblon- gue lancéolée, 2o-30 cent, de long., poilue. Pinnules sessiles, crénelées- dentées, auriculées en dessus à la base, les inférieures distinctes, ré- duites. Commune. B. Pinnules pinnatifides. N. molle Desv. Aspidiinn Sw. Polypodium Jacq. P. parasilicum L. Espèce assez variable, mais facilement reconnaissable de la précé- dente par son rhizome court, sa texture plus membraneuse, plus molle, sa fronde bipinnatifide, son indusie poilue. Très commune. Partout. Var. p. llilsenbergii Pr. Forme petite, très poilue. Pinnules acuminées, les inférieures non décroissantes. CRYPTOGAMES VASCULAIRES 81 N. dicarpum Fée. Cette espèce a quelque peu l'aspect du N. molle. Les stipes, de couleur jaune clair, sont couverts de poils blancs, fins et courts, ainsi que le racliis et la fronde. Celle-ci est plus petite. Les pinnules étroites, pinnatifides, avec des lobes obtus de texture très membraneuse, semi-translucide. Le caractère le plus important est la disposition des sores qui, au lieu de former deux rangées sur chacun des segments, ne se trouvent qu'au nombre d'un ou deux à la base des segments, contre le racliis, recouverts d'une indusie glabre. Assez rare. ||g Sagenia. Nervures anastomosées et formant des aréoles avec veinules libres dans les aréoles. Pinnules larges. * Sores nombreux, irrégulièrement disséminés. N. subtriphyllum Baker. Aspidium Hk. A. pnberulum Desv. Polypodium reticulatum Boj. Phegopteris triphxjlla Kuhn. Pétioles bruns, glabres, lisses, 30-40 cent. long. Fronde deltoïde, pinnée ou 2-pinnée, longue de 25 à 30 cent., glabre, à part les racliis et les nervures qui sont poilus. 1-3 paire de pinnules, la paire infé- rieure beaucoup plus large surtout en dessous, les autres plus ou moins lancéolées, la partie supérieure de la fronde large, lobée. Sores petits, indusie fugace. Assez rare. Rempart de la rivière des Marsouins. ** Sores plus gros rangés le long des veines. N. pica Baker. Aspidium Desv. Polypodium L. Sagenia Moore. Aspidium ebeneum Sm. Balhmium ebeneum Fée. Aspidium trifolialum Sw. in part. Boj. Pétiole noir, couleur d'ébène, glabre, lisse, brillant, 30-40 cent, de long. Large fronde glabre, membraneuse, deltoïde, pinnée. Pinnules, fi 82 n.ORE DE 1,'lI.F, DE LA REUNION :2 paires, larges, les inférieures pinnalifides, les divisions inférieures longues et larges ; la parlie supérieure de la fronde, large, pinnatitide. Indusie persislanle, glabre. Commune. Lieux humides. Ces deux espèces du S. G. Sagenia ont un port spécial, bien diffé- rent de celui des autres Nephrodium. Le nom spécifique pica fait allu- sion à la ressemblance de la fronde avec un oiseau (une pie) au vol. Kulin signale à la Réunion les espèces suivantes qui me sont incon- nues : 1° N. aquilinoïdes Desv. {N. scandicinum Bory.) 2° Aspidium frondulosum Fée. 3° A. Gueinzianum Mett. 4° N. inquinans Fée. 5° N. microcarpum Fée. 6° A. spinulosum Sw. Var. dilalatum. 7° A. squamisetum Kuhn. SECTION B. Sores nus, dépourvus d'indusie. Trib. VIII. — Polypodiées. POLYPODIUM L. Sores nus, sans indusie, placés sur les veines. * Série desmobryoïde. Souche dressée. Phegopteris Mett. I EUPHEGOPTERIS. Nervures libres comme celles des Lastrea. * Fronde bipinnatifide. ? P. cyathesefolium Desv. Phegopleris Mett. Pol. Sieberianum Kaulf. Boj. Pétioles en touffes, 15-35 cent, de long., jaunâtres, glabres. Rachis glabres. Fronde oblongue deltoïde, glabre, 30-SO cent, de long. Pinnu- les sessiles à segments falciformes ; les inférieures décroissantes. Sores petits. Signalée à Bourbon par les auteurs du Synopsis, mais non par Kuhn. Je ne l'ai pas rencontrée. CRYPTOGAMES VASCULAIRES 83 * Fronde tripinnatifide. P. cruciatum Baker. Aspidium \\\ Phegofiteris Melt. Pol. Dojeri Ilk. et Baker. P. ammifolium Boj, non Lam. P. sessilifulium Ilk. Pétiole glabre, brun, lisse, long de 20-30 cent. Fronde assez grande, deltoïde, membraneuse, glabre en dessus. Racbis glabre. Péliolules et nervure médiane couverts de longs poils blancs. Pinnules sessiles, les inférieures longues de 20-Î5 cent., avec nervure ailée. Commune. Facile à distinguer. f I GONIOPTERIS Pr. Nervures libres, les inférieures se réunissant par leur extrémité à celles du lobe voisin, comme dans les Eunephrodium. P. proliferum Pr. Meniscium Sw. Phegopteris luxurians Mett. Pétiole 6-12 cent, de long., glabre, jaunâtre. Fronde oblongue, lan- céolée, pinnée, glabre, 30-60 cent. long. Rachis glabre, quelquefois prolifère. Pinnules sessiles, crénelées lobées, celles du sommet fructi- fères. Rare. ** Série érémobryoïde. Rhizomes rampants sur lesquels sont arti- culés les slipes. §gg EUPOLYPODIUM. Nervures libres. * Fronde simple, entière. Sores oblongs. Grammitis. P. melanoloma Cordem. Grammitis Boiv. MSS. Souche fine, couverte de petites écailles brunes, rampant sur les vieux arbres moussus. Pétiole très court, presque nul, glabre. Fronde cunéiforme à la base et faisant suite, sans ligne de démarcation, au pétiole, 1res courte, 2-3 cent, de long., 1/2 de large, glabre, arrondie au sommet, coriace, vei- 84 FLORE DE L'ILE DE LA RÉUNION nés pinnées à peine visiJ)les, bords épaissis en bourrclol noir. Sores allongés, volumineux. Très distincte. Rare. Sur les vieux arbres ; à la plaine des Cafres, près de la Grande-Montée. P. Spathulatum Cordem. Frondes très glabres, en touffes peu fournies, petites, rappelant par ses dimensions celles du P. melanoloma ; texture plus coriace, sem- blable à celle de VAutrophyicm immersum. Les frondes sont spatulées, longues de 5 cent., larges de 1-2, très obtuses au sommet, atténuées à la base, et se continuent en un pétiole ailé jusqu'à la base et portant de petites écailles souples très fines, d'un jaune brun. Les deux faces après dessiccation sont ridées. Sores 5-6, volumineux, allongés, ellipti- ques. Frondes stériles à pétioles grêles, longs de 3-4 cent., à limbe elliptique, long de 1 1/2 cent., large de 1/2. Les frondes, après la dessiccation, ne deviennent pas brunes comme dans l'espèce précédente et la suivante, mais restent vertes. Espèce facile à distinguer ; ressemble par son port à VAcrostichum spathulatum. Rare. Trouvée à Cilaos par Ed. Bédier, ** Fronde entière, crénelée ou pinnatifide. P. Hookeri Brack. P. setigerum Hk. et Arn., nec Bl. P. Deaumontii Leperv. P. ciliatutn Boj. P. harbatulum Baker. Pétiole filiforme, long de 1 à 5 cent., ordinairement couvert de longs poils fins, roux. Fronde très variable, longue de 1-9 cent., cunéiforme à la base, obtuse ou subaiguë au sommet, simple, entière, d'autres fois crénelée ou lobée, rarement pinnatifide, subcoriace, plus ou moins couverte de longs poils roux ou noirâtres. Sores presque arrondis, rangés en ligne entre la nervure médiane et le bord. Espèce très variable mais qu'il est toujours possible de reconnaître à ses longs poils, lors même qu'ils sont très rares comme dans certai- nes formes qui paraissent d'abord glabres (Caverne de Bellecombe). Plaines des Palmistes et des Cafres, sur les vieux troncs d'arbres. M. Baker a érigé en espèce {P. harbatulum) l'une des formes de cette CRYPTOGAMES VASCULAIRES 85 plante. Elle ne nous paraît pas devoir être conservée. On trouve tous les passages. *** Fronde entière, quelquefois îi-o-fide au sommet. P. multifidum Bory. [Voy.. Tab., XX, fig. 2.) P. furcatum Desv. P. pygmœum Buchinger? (Kuhn, loc. cit., 152.) Grammitis obtusa W. Pleopeltis angusta Boj. Spr. non H. B. K. Entièrement glabre. Pétiole très court, presque nul. Fronde étroite, 3-9 cent, de long., entière, sommet obtus, assez fréquemment divisée en 2-4 lanières plus ou moins longues et fructifères. Sores volumineux confluents. La forme multifide est fréquente, mais non constante. Le nom donné par Bory n'est donc pas bien choisi. Commune. Forêts, sur les troncs d'arbres. **** Fronde pinnatifide. P. serrulatum Mett. Xiphopteris Kaulf. (Fée, Gen. Polyp., t. X.) Micropleris orientalis Desv. Grammitis S\v. Pétiole court, filiforme, glabre. Fronde linéaire, grêle, glabre, dé- coupée en petits lobes en forme de dents de scie, 3-8 cent, de long. La partie supérieure lorsqu'elle est fructifère reste entière. J'ai rencon- tré dans la caverne des Sables, près du Volcan, une forme pinnée. Rare. Hautes montagnes, sur les rochers humides. P. leucosorum Boj. Rhizome couvert d'écaillés fibrilleuses d'un brun sombre. Pétiole rigide d'un brun sombre (10-15 cent. long). Fronde lancéolée, glabre, coriace (15-30 cent, long, 3-5 cent, larg.), découpée jusqu'à une courte distance du rachis en lobes entiers lancéolés obtus, ceux de la fronde stérile plus larges et plus courts; veines obscures ordinairement; sores larges, proéminents, en deux rangées, apparaissant à l'état jeune comme des taches de craie (Ilk. et Bak., Syn. Fil., 2" éd., 324). M. Baker (Flor. ofMaur., 505) ne parle pas de ces sores crayeux. Kuhn {Fil. afr., 145) donne cette espèce comme synonyme de P. ar- 8(î FLORE DE l'île DE LA REUNION gyratu7)i Bory. Il mentionne à celle-ci une variélé comploniœfolia M eu. {P. complonœfolium Desv. — P. leucosorum Ilk., le. Plant., l. 943.) N'ayant pas vu d'échantillon authentique, je ne retrouve pas celte espèce. P. crassifrons Cordcm. Erémobryoïde. Rhizome couvert d'écaillés linéaires, brunes. Pétiole rigide, glabre, brun, luisant (15-20 cent, long.) Fronde (15-25 cent, long., 3-3 1/2 cent, larg.) linéaire lancéolée, glabre, limbe épais, coriace, découpé jusqu'à une courte distance du rachis en lobes triangulaires alternes ou subopposés, ceux de la base suboblus, les autres subai- gus; nervures médianes et secondaires presque invisibles. Sores elliptiques formant une rangée simple près du bord de cha- que lobe, de couleur rouillée (comme toute la plante après la dessicca- tion) ne présentant jamais la moindre teinte blanche. Commune. Sur les arbres moussus dans les forêts humides à 1200- 1500 mètres d'altitude. Je l'ai vue dans l'herbier Richard étiquetée P. leucosorum. Unis celte détermination est difficile à admettre. **»« * Fronde pinnée. P. parvulum Bory. P. fllicula Boj. Rhizome assez gros. Pétioles très courts en touffes auxquels font suite des frondes de 6-15 cent, de long, 1 cent. 1/2 de large, glabres, subcoriaces. Pinnules très étroites, décurrentes à la base, un peu onduleuses sur les bords. Assez commune dans les forêts humides. Plaine des Palmistes. P. rigescens Bory. Rhizome rampant sur lequel naissent assez rapprochées des frondes munies d'un stipe de 2-4 cent, de long, glabriuscule, rigide. Fronde de 16-18 cent, de long, linéaire lancéolée, glabre, découpée en petits lobes triangulaires à base élargie, obtus au sommet, alternes, décroissants inférieurement. Sores en double rangée ou confluents. Commune dans les forêts humides. Plaine des Palmistes. Caverne de Legentil. P. argyratum Bory. P. agyruphaiies Spr. CRYPTOGAMES VASCULAIRES 87 Souche rampante émettant de distance en distance des pétioles 6-10 cent, long., glabres, plus ou moins couverts d'une poussière blanche. Fronde 15-20 cent, de long, 4-6 cent, de large. Pinnules élargies à la base, couvertes surtout en dessous d'une poussière blanche. Commune. Mêmes lieux que les deux précédentes. P. cultratum W. P. flexile Fée (il/em.,VI., 9, tab. 2, fig. 3) (et non sentie, comme il est écrit par erreur typographique dans le Synopsis Filicum). P. elaslicum Bory. P. asplenifolium Boj. non L. Pétiole très court, filiforme, couvert de longs poils fins et blonds. Fronde grêle, souple, pendante, entièrement couverte de longs poils comme ceux du rachis, lancéolée-linéaire, long. 10-12 cent., larg. 1 cent. Rachis filiforme brun foncé. Pinnules 1/2 cent, de long, oblongues, obtuses, décurrentes à la base, un peu ondulée sur les bords. Rare. Sur les arbres moussus dans les forêts humides. Bébour. P. torulosum Baker. P. muscicola Cordem. MSS. {WookQT, Icônes planlarum, pi. 1.673). Pétioles courts en touffes, filiformes, poilus. Frondes grêles, linéai- res-lancéolées, pendantes, 10-16 cent, de long, 2 cent, de larg., poi- lues. Pinnules nombreuses, très étroites, linéaires, décurrentes à la base dentées. Sores par groupes de deux placés obliquement. Rare. Sur les arbres moussus. Bébour. gggg NiPHOLOBus Kaulf. Nervures secondaires réunies par des nervures transversales. Face inférieure des frondes couvertes de poils serrés, étoiles. P. adnascens Sw. P. spissum Bory. Cyclophorus Desv. - Nipholobus Kaulf. Rhizome rampant. Pétioles naissant de dislance en distance,- glabres. Fronde simples, lancéolées, coriaces, glabres en dessus, cou- vertes de poils étoiles en dessous; les stériles courtes, les fertiles SS FLORE DE L'iLE DE LA RÉUNION lonii'ues de iO-12 cent. Sores nombreux pressés, occupant environ la moitié supérieure de la fronde. Commune. Sur les vieux arbres, à une faible altitude ou sur le littoral. Saint-lienoît, sur les vieux murs. ^^^Si Phymatodes Pr. et Pleopeltis Auct. Nervures anastomosées formant des aréoles, avec veinules libres. * Kronde simple. A. Nervures primaires non distinctes jusqu'au bord de la fronde. a. Fronde subcoriace, glabre. P. lineare Thunb. P. excavatum Bory. Drynaria Fée. Pleopeltis i . Sm. P. simplex Sw. P. lori forme Wall. P. scolopendrinum Don. P. phlehode Kunze. Souche rampante. Pétioles distants, assez courts, glabres. Fronde simple, entière, lancéolée, glabre, 20-30 cent, long.,1 1/2 larg., aiguë, terminée en coin à la base. Sores volumineux rangés en ligne simple de chaque côté, correspondant à une petite excavation à la face supé- rieure. Commune dans les montagnes, sur les vieux arbres. h. Fronde coriace, écailleuse en dessous. P. lanceolatum L. P. ensifolia Hk. Pot. lepidotum W. Pol. macrocarpon W. Pleopeltis Kaulf. Drynaria Fée, Pol. marginale W. Voisine de la précédente dont elle diffère par ses pétioles plus longs, ses frondes plus courtes (12-15 cent.), coriaces, couvertes infé- rieurement de petites écailles furfuracées, ses sores volumineux, mar- ginaux. Même habitat. CRYPTOGAMES VASCULAIRES 89 c. Fronde coriace, dimorphe, glabre, petite. P. lycopodioïdes L. Drynaria Fée. Anapeltis J. Sm. P. lagopodio'ides Desv. P. mauritianum W. Craspedaria borbonica Fée. Pétioles distants très courts. Fronde lancéolée, entière, subcoriace, glabre, 7-10 cent, long, 1-2 cent. larg. Sores formant une seule rangée de chaque côté. Je n'ai pas rencontré cette espèce. Mais Boivin et Bory Font recueillie à Bourbon. Je n'en possède d'échantillons que de Maurice. B. Nervures primaires distinctes jusqu'au bord de la fronde. Pleuridium Fée, J. Sm. Fronde simple. P. irioïdes Lam. Microsorium Fée {Gen. PoL, Tab. XX, B. f. 1.) M. sessile Fée. M. irregiilare Link. Pol. sessile Kaulf. Niphobolus polycarpus Spr. Polypodium Cav. P. punctatum Sw. non Thunb. P. altum Boj. Frondes sessiles en touffes, entières, lancéolées, glabres, longues de 60-80 cent., subaiguës. Sores petits, abondants, irrégulièrement disséminés. Commune dans les lieux ombragés. Facile à reconnaître. ** Fronde pinnatifide. a. Frondes uniformes. P. phymatodes L. (Vulg. Grande patte de Lézard.) Drynaria Fée {Gen. Pol., Tab. XXI, B. f. 1.) Phymatodes vulgaris Pr. Pol. scutifrons Boj. Facile à reconnaître à ses frondes simples, lobées ou pinnatifides, 90 FI.ORE DE l'île DE LA RÉUNION glabres, aux urands lobes lancéolés, aigus, 6-8, de chaque côté, ses sores plonués dans une pelile cavilé et correspondant à des saillies de la face supérieure. Très commune partout. /;. Krondes dimorphes, la stérile de forme spéciale. P. Willdenowii Bory. Fronde stérile, sessile, oblongue, brune, très coriace, 15-20 cent, long., superficiellement pinnatifide, lobes obtus. Fronde fertile 30- 60 cent. long, et beaucoup plus large, portée par un stipe court, glabre, pinnée ou pinnatifide. Pinnules lancéolées. Sores formant une seule rangée de chaque côté de la nervure, médiane, sur les pinnules. • Je n'ai pas rencontré cette espèce signalée à Bourbon par Bory, Bojer, Ilooker et Baker. Elle ne figure pas dans les herbiers de Richard et de Lépervanche, mais elle a été recueillie par Gaudichaud (Herb. iMus. Par.). Je l'ai vue dans celui de Berniei:, mais l'échantillon pro- venait de Maurice. C'est une plante remarquable, facile à reconnaître. Elle a peut-être disparu de la Colonie, comme tant d'autres espèces, par suite des déboisements considérables opérés ici. TfiiB. IX. — Grammilidées. MONOGRAMME Schk. (Fronde très petite, simple, linéaire, très étroite, sessile, glabre, avec une seule nervure médiane, longue de 4-6 cent., ressemblant à une petite graminée. Sores nus rangés le long de la nervure médiane, près du sommet, recouverts par les bords de la fronde.) M. graminea Schk. Pterts Poir. 31. lineajis Kaulf. Grammitis pumila Sw. Minuscule fougère dont le rhizome rampe sur les vieux arbres. Forêts. Plaine des Palmistes. GYMNOGRAMME Desv. (Sores linéaires, simples ou fourchus, nus, ne s'anastomosant pas.) CRYPTOGAMES VASCULAIRES I Ceropteris Link. Nervures libres. Face inférieure des frondes couverte d'une pous- sière colorée. G. rosea Desv. (Vulg. Fougère cV argent.) G. conspersa Kze. G. farinosa Boj. G. argentea MeLt. Acrostichum Bory. Anagramme Fée. Hemionitis argentea W. Pétioles en touffes, assez grêles, lisses, glabres, bruns, 12-15 cent, long. Fronde glabre 4-pinnée, deltoïde, lo-20 cent, de long. Pinnules éloignées. Folioles ultimes pétiolées, cunéiformes à la base, 2-3-fides, couvertes à leur face inférieure d'une poudre blanchâtre ou rosée. Hautes montagnes. Plaine des Cafres. Bélouve. G. aurea Desv. (Vulg. Fougère d'or.) Pétioles plus robustes et frondes plus larges que dans l'espèce précédente, dont elle diffère surtout par ses folioles plus larges, sessiles, décurrentes à la base sur un rachis ailé, multiples au sommet, couvertes inférieurement d'une poudre jaune d'or. Même habitat que l'espèce précédente. g| Selliguea Bory. Nervures anastomosées. G. lanceolata Ilk. Grammitis Sw. Loxo()ramme Pr. Antrop/njum Bl. Poly podium loxogramme Mett., Kuhn. Aspleniuin plantagineum ^, Lam. Pétioles très courts, presque nuls. Fronde simple, entière, lan- céolée, glabre, aiguë- au sommet, longue de 2o-3U cent. Sores en lignes obliques parallèles, Comnmne. Forêts Facile à reconnaître. FLORE DE L ILE DK LA REUNION ANTROPHYUM Kaulf. (Sores insérés sur les nervures, linéaires, anoslomosés. Frondes simples, entières, sans nervure médiane; nervilles enlièrement anastomosées. ) * Sores contenus dans de petites rainures. A. immersum Melt. Hemiditilis Boiy. A. p\imilum Kaulf. A. Ilookerianum Fée. Fronde 10-12 cent, glabre. Pétiole très court. Assez commune. Route de Salazie. ** Sores superficiels, abondants, anastomosés en réseaux. A. boryanum Kaulf. Hemionitis W, H. reticulata Bory. Fronde lancéolée ou obovée. a, A. Boryanum. Pétiole très court, passant graduellement à une fronde à sommet subaigu, long, de 30 cent. fi. A. obtusum Spr. Pétiole long. Fronde cunéiforme à la base, arrondie au sommet. Commun dans les forêts humides. A. giganteum Bory. Fronde sessile, élargie à la base, aiguë au sommet, 50-60 cent, long. Nervures saillantes. Commune. Forêts humides. Se distingue nettement de VA. Borya- num par ce caractère : la fronde s'insérant sur le rhizome sur une largeur de 3-4 cent. Commun. Forêts humides. Trib. X. — Acrostichées. ACROSTICHUM L. (Sores nus, couvrant confusément toute la surface inférieure des frondes fertiles.) CRYPTOGAMES VASCULAIRES 93 g Elaphoglossum Schott. Nervures libres. Fronde simple. * Fronde glabre. A. conforme Sw. Olfersia Pr. A. ov'ilifolium Boj. A. Lepervanchii Fée. A. didy iiamum Fée. A. laurifoHlum Pet. -Th. Rhizome rampant, couvert de larges écailles brunes. Fronde stérile à pétiole de longueur variable, oblongue lancéolée, glabre, coriace, 1:2-lo cent. long. 3-4 cent, large, aiguë ou obtuse au sommet, plus ou moins arrondie à la base. Fronde fertile plus étroite, portée par un pétiole plus long. Espèce très variable. Les formes décrites par Fée et Petit-Thouars comme espèces dis- tinctes existent bien dans la nature mais elles ne sont pas constantes et on trouve tous les passages. Commune dans les forêts, sur les vieux arbres. A. Sieberi Ilk. et Grev. A. macro podium Fée. A. ellipticum Fée. Se distingue de la précédente par sa souche épaisse, couverte d'écaillés linéaires subulées, ses pétioles plus épais, ses frondes cunéiformes à la base, aiguës au sommet, longues de 30-50 cent., larges de 5-8 cent., très coriaces, à bords épaissis, les fertiles beaucoup plus étroites. Même habitat. ** Fronde glabre, ciliée sur les bords. A. hybridum Bory. Pétioles 8-10 cent, de long., munis de longues écailles filiformes. Frondes stériles l:i-2o cent, de long., glabre, bords ciliés de longues écailles filiformes, brunes, acuminées. Frondes fertiles beaucoup plus petites. Var. ^. Vulcani Leperv. 94 FLORE DE l'île DE LA REUNION Diffère de l'espèce type par ses frondes plus petites, ovales, obloiiiiuGs, 7-9 cent., souvent oblique sur le pétiole. Assez commune sur les hauteurs, le type aux plaines des Palmistes et des Cafres, la variété Vulcani aux approches du volcan (Pas des Sables, de Bellecombe). L'yl. microp/njllum Melt. (Kuhn, Fil. afr., 46) paraît être une simple forme de celle espèce. *** Fronde parsemée en dessous de petites écailles, bords et pétioles abondamment ciliés. A. AubertiiDesv. Pétioles 4-5 cent, long., entièrement couvert de longues écailles filiformes, rousses. Frondes stériles lancéolées, linéaires, étroites, longues de 25-35 cent., larges de 1 1/2, avec bords et nervure médiane en dessous ciliés d'écaillés filiformes. Veines terminées près du bord par un petit globule. Fronde fertile longue de 6 cent., ovale, oblongue, portée sur un long pétiole. Assez commune. Forêts. Grande-Montée de la plaine des Cafres. **** Fronde parsemée de petites pellicules squameuses. A. viscosum Svi^. A. salicifolium W. A. falcatum Fée. Pétioles glabres, de longueur très variable. Fronde stérile lan- céolée, terminée en coin à la base, aiguë au sommet, longue environ de 20 cent., large de 1 cent. 1/2, glabre, à part les écailles furfuracées, visqueuses. Frondes fertiles plus longues, quelquefois plus étroites. Les formes salicifolium et falcatum ne sont pas constantes. Foréls humides. Salazie. Plaine des Palmistes. ***** Fronde squameuse en dessus, glabres en dessous. A. stipitatum Bory. Rhizome rampant de la grosseur d'une plume d'oie, couvert d'écaillés brunes. Pétioles naissant de dislance en distance, de lon- gueur 1res variable, atteignant quelquefois jusqu'à 14 cent., ne dépas- sant pas d'autres fois 3 cent., couverts de larges écailles rousses, subulées et ciliées. Fronde stérile coriace, longue de 6-10 cent., large de 1 1/2 cent., entièrement glabre, aiguë aux deux extrémités, cou- verte en dessus d'écaillés rousses puis blanchâtres, ciliées. Fronde CRYPTOGAMES VASCULAIRES 1)5 fertile un peu plus longuement pétiole et un peu plus étroite; les écailles de la face supérieure sont toujours rousses et non blanches. Assez commune sur les hauteurs. Salazie. Grande-Montée de la plaine des Cafres. Le nom choisi par Bory ne convient qu'à l'une des formes de la plante, laquelle n'est pas toujours longuement stipitée. L'épilhète dispar ou discolor aurait eu l'avantage de marquer l'inégalité de la vestiture des deux pages de la fronde et en même temps la dissem- blance de la couleur des écailles rousses sur les frondes fertiles, blanches sur les stériles. ****** Fronde glabre en dessus, squameuse en dessous. A. Inversum Cordem. Pétiole couvert de larges écailles caduques, blanches, longues de 4-6 cent. Fronde stérile lancéolée, aiguë aux deux extrémités, longue de 10-15 cent., glabre en dessus, couvert en dessous de minces écailles appliquées. Nervure médiane de couleur noire. De chaque côté d'elle en dessous sont rangés de larges écailles d'un brun foncé. Fronde fertile longuement pétiolée, plus étroite. Le nom spécifique fait allusion à la disposition des squasmes inverse de celle de 1'^. slipitatum, c'est-à-dire couvrant la face infé- rieure et non la face supérieure de la fronde. Assez rare. Grande-Montée de la plaine des Cafres. ******* Fronde entièrement couverte d'écaillés. * Fronde courte, A. spathulatum Bory [Voy., Tab. XX, f. 1). ' A. piloselloïdes Pr. Pétiole couvert de longues écailles linéaires rousses. Fronde stérile obovée spalulée, obtuse au sommet, cunéiforme à la base, entière- ment couverte de fines écailles filiformes, rousses. Fronde fertile plus petite, à pétiole plus long. Commune. Sur les rochers, dans les ravines. ? A. succissefolium Pet.-Th. Fronde stérile couverte de squames connue la précédente, mais fronde atteignant jusqu'à 12 cent, de longuem-, lancéolée, obtuse, portée par un long pétiole écailleux. Fronde fertile plus étroite, portée par un pétiole plus long. Port de VA. conforme. FLORE DE L ILE DE LA REUNION Signalée à Bourbon ; mais pas plus que les autres botanistes con- temporains, je ne l'ai rencontrée. ** Fronde longue d'au moins 15 cent. A. squamosum Sw. A. sploidens Bory. Pétioles 12-20 cent., entièrement couverts d'écaillés rousses, noires et ciliées sur les bords. Fronde stérile 15-20 cent., lancéolée, entière- ment couverte d'écaillés roussâtres, ciliées, ces écailles sont noirâtres sur la nervure médiane, en dessous. Fronde fertile plus petite. Commune. Plaines des Palmistes et des Gafres. ******** Fronde d'abord couverte d'écaillés sur les deux faces, devenant presque glabre en dessous, plus tard. A. tomentosum Bory. A. heterolepis Fée. Rhizome épais à écailles noirâtres. Pétioles 8-10 cent, de long, couverts d'écaillés ciliées, dont les inférieures sont noires au milieu, les supérieures blanchâtres (d'où le nom choisi par Fée). Fronde stérile 40-50 cent, long., 3 cent, de larg., couverte d'un mélange de petites écailles appliquées, blanchâtres, et d'autres écailles plus longues, linéaires, quelquefois plus brunes. Fronde fertile plus petite portée sur un long pétiole. Var. ^. A. obductum Kaulf. Dans cette variété il n'y a que de petites écailles. Var. y. A, glaucescens Kuhn. Cette variété a des frondes devenant presque glabres. Très commune. Forêts. gg Stenochlcena J. Sm. Lomariopsis Fée. Fronde pinnée. A. sorbifolium L. (Vulg. Patte de Lézard. Polypode,k Saint-Louis.) Lomaria fraxinea W. Lomariopsis Doryana Fée. L.pollicina Mett. Olfersia lomarioïdes Pr. Acroslichum lomarnoïdes Bory. CRYPTOGAMES VASCULAIRES . 97 Lomaria elliptica et fraxinea Boj. Souche épaisse rampante et grimpante. Pétioles 4-16 cent, de long., tantôt glabres, tantôt couverts d'écaillés. Fronde pinnée, glabre, 2o-60 cent. long. Pinnules stériles briève- ment pétiolées ou subsessiles, articulées, cunéiformes ou arrondies à la base, aiguës ou acuminées, entières, long. 10-12 cent., quelquefois plus petites, obtuses au sommet. Fronde fertile pinnée. Sores couvrant toute la face inférieure de la pinnule dont les bords se replient sur eux. D'où la confusion avec les Lomaria et la création du genre Lomariopsis. Commune dans les forêts et dans les ravines. Plante très variable, mais facile à reconnaître sous ses diverses formes. 1^1 ACONIOPTERIS Pr. Nervures anastomées en arc par leur sommet près du bord. Frondes simples. A. Richardi Bory (Kuhn, Fil. afr., 47). Aconiopteris Richardi Fée. Pétiole légèrement écailleux, 8-1:2 cent, de long. Fronde simple, entière, 2o-3o cent, long., lancéolée, aiguë aux deux extrémités, glabre, chargée seulement de très fines écailles en dessous. Fronde fertile, plus étroite et moins longue. Commune, dans les forêts. Plaine des Palmistes. Elle a le port des Elaphoglossum, mais se distingue nettement par ses veines conniventes près de la marge. §SSS Gymnopteris Bernh. Nervures réticulées ; veines pinnées bien distinctes. Fronde pinnée dimorphe ou bipinnée. A. punctatum L. Chrysodium Mett. A. punclulatiimSw. A. mascarenheiise Spr. A. auriculaturn Lam. Pœcilopteris punclulala Pr. Jleteronevron Fée. r-ORE DE L ILE DE I.A REUNION Pétiole glabre, 30-35 cent, de long. Fronde pinnée, membraneuse, glabre. Pinnules 4-G de chaque fôlé, lancéolées, acuminées, 16 cent, long., 4 larg., l'inférieure lobée, les supérieures décurrentes sur le rachis. Fronde fertile plus longuement stipitée et plus petite. Rare. A. repandum Bl. Chrysodium hipinnatifidum Mett. Pétiole glabre ou légèrement écailleux. Fronde bi-pinnalifide, membraneuse, glabre. Pinnules nombreuses, lancéolées, aiguës. Je n'ai pas rencontré cette espèce signalée à Bourbon par M. Baker, et qui y a été recueillie par Boivin (Kuhn, Fil. afr., 50). SSiSi Chrysodium Fée. Toutes les nervures semblables ; veines non distinctes. A. aureum L. A. inœquale et speciosum W. Chrysodium vulgare Fée. Pétiole très long, glabre. Fronde pinnée, longue de 30 cent, à 1 mètre et plus. Pinnules lancéolées, aiguës ou obtuses, les supérieures fertiles plus étroites. Cette espèce qui croit d'ordinaire dans les terrains bourbeux, au voisinage des cours d'eau, aurait été, d'après Fée, recueillie à Bour- bon par Goudot, Olivier, Bréon. Je ne l'ai pas rencontrée et ne la trouve pas dans les herbiers de Richard, de Bernier, de Lépervanche. Aurait-elle disparu ? iSSiSS Hymenolepis Pr. Fronde rétrécie et fructifère au sommet. Nervures anastomosées avec veinules libres. A. spicatum L. Onoclea Sw. Gymnopleris P. Hymenolepis Pr. Lomaria W. Hymenolepis ophioglossoïdes Kaulf. Fronde simple, lancéolée, subcoriace, à pétiole court auquel elle CRYPTOGAMES VASCULAIRES fait suite, graduellement rétrécie au sommet, devenant linéaire et chargée de sores en dessous. Commune sur les vieux arbres. Facile à reconnaître. Fam. V. — Osmondacées. (Sporanges pédicellées. Anneau court, incomplet, transversal. Déhis- cence verticale, sur le côté opposé.) OSMUNDA L. (Sores nus disposés en panicule au sommet de la fronde sur des folioles modifiées et dépourvues de parenchyme.) O. regalis L. Var, brevifolia Desv. 0 obtmifulia W. Souche dressée, épaisse. Pétioles en touffe, glabres, 30-40 cent, long. Fronde bipinnée, glabre, 60 cent., 1 mètre long. Pinnelles sté- riles obtuses, 3 cent. long. Les fertiles étroites, disposées en pani- cule au sommet de la fronde. Assez rare. Brûlé de Saint-Denis. Plaine des Palmistes, entre le 15® et le 20'' kilomètre. Mare-à-Martin. (Salazie). Fam. VI. — Schizîieacées. (Sporanges sessiles, couronnés d'un anneau transversal terminal com- plet, en forme de calotte polaire. Déhiscence longitudinale.) SCHIZ^A Sm. (Sores rangés sur des lamelles serrées les unes contre les autres et formant une sorte de crête au sommet des frondes ; sporanges pyriformes.) S. dichotoma Sw. Acrustii hion L. S. Forsteri $pr. S. cristata W. Pétioles en touffe, rigides, anguleux, cannelés, glabres, 10-22 cent, de long. Fronde cunéiforme, composée de rameaux dichotomes, hnéaires, ressemblant aux pétioles, sans limbe fohacé. Assez rare. Brûlé de Sainl-Denis. 100 FLORE DE l'île DE LA REUNION MOHRIA Sw. (Sporanges globuleux, sessiles. Sores placés à la face inférieure de frontlos foliacées, sur les bords, à la façon de ceux des Chei/anthes, recouverts par le bord replié de la fronde en forme de fausse indusie.) M. caffrorum Desv. Poly/jodium L. Adianf.inn L. Osmunda thiirifraga L. 0. marginalis Savigny, Lam. Mohria thiirifraga Sw. Pétioles en touffe, couverts d'écaillés brunes, longues de 4-6 cent. Fronde stérile, oblongue lancéolée lo-20 cent, long., 3-pinnatifide, couverte de longues écailles linéaires. Pinnules longues de 2 cent., à rachis ailé portant des segments pinnatifides et dentés. Fronde fertile, âo-30 cent, de long, plus étroite, avec pétiole plus long. Les frondes froissées entre les doigts exhalent une odeur résineuse, agréable, rappelant celle du benjoin. Assez rare. Sur les montagnes. Plaine des Cafres. Plaine des Chicots. Ordre II. — Marattinées. (Sporanges issus d'un groupe de cellules épidermiques, dépourvus d'anneau. Rhizome court, non ramifié, dépourvu ainsi que les frondes de sclérenchyme à parois brunes. Racines peu nombreuses, épaisses.) Fam. I. — Marattiées. (Rhizome épais surmonté d'un bouquet de grandes frondes, enroulées en crosse dans leur jeunesse. Pétiole entouré à sa base de stipules réunies en dessus et formant une gaine.) MARATTIA Sm. (Rhizome tubéreux, globuleux, atteignant le volume d'une tète d'adulte couvert de la base persistante des pétioles ; intérieur amylacé, vio- lacé. Sores composés de sporanges sessiles, dépourvus d'anneau, insérés CRYPTOGAMES VASCUIIAm^r.S 101 sur deux rangs à l'extrémité des veines et soudés ensemble, formant une sorte de capsule pluriloculaire. Déhiscence verticale.) M. fraxinea. M. sorbifolia Sw. Myriotheca fraxinifolia Bory, Pétioles articulés au-dessus de leur base et se rompant au niveau de cette articulation en laissant la partie inférieure adhérente à la souche. Grande fronde glabre bipinnée, 1-2 mètres de long. Pinnules longues de 50 cent. Pinnules sessiles, lancéolées, acuminées, dentées en scie, Sores concrets submarginaux. Commune. Forêts. Lieux ombragés, humides. Fam. II. — Opliioglossées. (Sporanges plongés dans le tissu de la fronde, disposés en deux ran- gées sur un segment fertile détaché de la fronde stérile simple.) OPHIOGLOSSUM L. (Sporanges sessiles, confluents, disposés en deux rangées en forme d'épi sur le segment fertile. Rhizome court, dressé. Pétiole herbacé ne portant qu'une foliole de la base de laquelle se détache le segment fertile.) % EUOPHIOGLOSSUM. O. vulgatum L. (Vulg. Herbe un cœur. Herbe paille-en-queue. Langue de serpent.) 0. lancifolium Pr. est une simple forme de même que 0. ovatum Bory, et 0. sarcophyllum Desv. Limbe stérile ovale ou ovale oblong ; segment fertile naissant de la base de ce limbe, texture membraneuse herbacée. Assez commune. Plaines des Palmistes et des Cafres, sur le sol, O. reticulatum L. (Mêmes noms vulgaires.) Diffère de l'espèce précédente par son limbe cordé à la base et porté sur un court pétiole distinct, le pédoncule de l'épi plus long. Dans les prés, à la rivière Saint-Denis, J02 . '^l.ôîiE,. liE l'île de la reunion g g Opuioderma. . , ^0^. pondulum L. 'La portion stérile de la fronde est un ruban long de C0-7o cent., quelquefois 2-3-fide au sommet, large de 1 1/2 cent., vers le tiers infé- rieur duquel naît le segment fertile, souvent bifurqué. Forêts. Sur les vieux arbres, Grand-Fond, Saint-Benoît, Sainte-Su- zanne : gros Piton. Grand Brûlé. g|g Cheiroglossa. O. palmatum L. La fronde palmée, très courte, et portée par un long pétiole est divisée au sommet en 6-8 lobes aigus ou arrondis. Il y a plusieurs épis fertiles, brièvement pédoncules naissant à la base du limbe fertile ou sur le pétiole. Forêts. Brûlé de Saint-Denis. Gros Piton de Sainte-Suzanne. Ordre III. — Hydroptérides Fam. I. — Marsiléacées. MARSILEA L. (ou Marsilia.) M. crenulata Desv (Kuhn, Fil. afr., 198.) M. quadrifolia Bory. (Voy. L, 200). Cette espèce, recueillie à Bourbon, existe dans l'herb. du Mus. de Paris. Bory dit l'avoir rencontrée sur les bords des rivières Sainte- Marie et Sainte-Suzanne (Note manuscrite in herb. Léperv.). Frappier l'aurait aperçue dans des mares au Grand Tampon. (Comm. orale.) Personne ne la retrouve aujourd'hui. Les défrichements l'ont peut-être détruite. Fam. II. — Salviniacées. SALVINIA Micheli. ? S. hastata Desv. Ann. Linn., VI, 177. Kuhn, Fil. afr., 201. Cette espèce est donnée comme de Bourbon. Personne, parmi les contemporains, ne l'a rencontrée. Y a-t-il erreur de provenance, ou l'espèce a-t-elle disparu? CRYPTOGAMES VASCULAIRES 103 CLASSE II. — ÉaUISÉTINÉES Fam. I. — Équisétacées. Celle tamille ne comprend que le seul genre Equiselum (Prèle) dont les sporanges tous semblables, contiennent des spores qui, en germant, produisent soit des prothalles monoïques, soit le plus souvent des prolhalles indifféremment mâles ou femelles. EQUISETUM L. (liliizôme rampant à une certaine profondeur dans le sol, émettant de distance en distance des rameaux aériens cylindriques, creux, excepté au niveau des nœuds, munis de côtes longitudinales, saillantes, articulés, portant de petites feuilles verticillées et sou- dées en une gaine qui enveloppe la base de l'entre-nœud supérieur. Cette gaine se termine par des dents formées par les feuilles deve- nues libres. Chaque nœud émet des rameaux verticillés comme les feuilles avec lesquelles ils alternent. Ces rameaux s'échappent à l'extérieur à travers la gaine foliaire. L'épiderme est très chargé de silice. Sporanges petits naissant à la face interne de petites feuilles modifiées, hexagonales, peltées, brièvement pétiolées, verticillées et disposées en cône au sommet des rameaux. Ces sporanges au nombre de 5-10 sur chaque lame foliaire et qui s'ouvrent verticalement, contiennent de petits spores dont l'enveloppe se dédouble; la couche extérieure se détachant partout de l'intérieur sauf en un point. Cette couche extérieure s'épaissit et se découpe en deux rubans spirales élargis au sommet, élastiques et réunis sur un seul point. Ces rubans très hygrométriques (élalères) se resserrant ou s'élendant suivant qu'ils sont humides ou secs, servent à la dissémination des spores.) E. Ramosissimum Desv. Var. Doioini Milde. E. elongatiim W. E. hyemale Bory. Espèce unique à la Réunion. Branches aériennes, en touffe, quel- quefois simples, 1 m. 1 m. 50 de hauteur, rugueuses au touclier. Rameaux :2-4 à chaque nœud, longs, grêles. Assez commune. Salazie. Rivière du Mût. Cilaus. 40{ FLORE HE 1, IT.E DE LA REUNION CLASSE III. — LYCOPODINÉES Les Lycopodinécs ont dos tiges ramifiées munies d'un axe fibro- vasculaire, et portant des feuilles très petites, simples, 1-nerviées. Les racines se ramifient en dichotomie. Les sporanges ordinairement simples sont placés à l'aisselle des feuilles. Ils sont tantôt tous sem- blables et contiennent des spores qui donnent naissance en germant à un prothalle monoïque, comme dans les Fougères. Dans une autre série de Lycopodinées les sporanges sont de deux sortes, les micro- sporanges contenant des microspores qui en germant donnent nais- sance à des prothalles mâles, et les wacrosporanges contenant un petit nombre de macrospores d'où naissent des prothalles femelles. La classe des Lycopodinées se divise donc très naturellement en deux ordres : 1° Les Lycopodinées isosporées; 2° Les Lycopodinées hétérosporées. 1. — Lycopodinées isosporées Cet ordre ne comprend qu'une seule famille : les Lycopodiacées. Fam. Lycopodiacées. Cette famille, à la Réunion, ne comprend que deux genres. LYCOPODIUM L. (Sporanges plus volumineux que ceux des Fougères, uniloculaires, bivalves, contenant de nombreuses et très petites spores. Ils sont solitaires et insérés à la face supérieure des feuilles près de l'ais- selle. Tantôt ils existent tout le long de la tige à l'aisselle des feuilles qui sont alors toutes uniformes {L.verticiUatum).'ïiM\Vo\. ils ne se trouvent que vers le sommet de la tige à l'aisselle de feuilles plus petites, formant des sortes de chatons (Z.p/i/eô'wmrm). D'autres fois ils forment de véritables épis pédoncules {L. clavatum). Tiges grêles, dressées, pendantes ou rampantes, simples ou ramifiées en fausse dichotomie. Feuilles nombreuses, pressées, alternes ou verticiUées, petites, persistantes, univerviées, dépourvues de bourgeons axillaires. Racines se ramifiant en dichotomie.) CRYPTOGAMES VASCtTLATBE55 105 * Sporanges à l'aisselle de courtes bractées, disposés en épis ter- minaux bien distincts, sessiles, dicliotomes. A. Tiiios épidendres, pendantes, ramifiées en fausse dichotomie. L. phlegmaria L. (Vulg. Epauletle.) Feuilles ovales ou ovales-lancéolées, aiguës, parcheminées avec ner- vure médiane distincte. Epis longs et grêles. Bractées obtuses, courtes. Commun. Forêts. Sur les vieux arbres. L. ophioglossoïdes Lam. (Vulg. Epauletle.) L. loiigifolhmi Sw. Tiges comme celles du L. phlegmaria, mais plus courtes. Feuilles lancéolées, étroites, atténuées à la base, acuminées, avec une nervure médiane distincte, membraneuses. Bractées assez longues, aiguës ou subaiguës. Assez commun. Forêts. Plaine des Palmistes. Sur les vieux arbres. L. obtusifolium Sw. Diffère des espèces précédentes par ses feuilles obovales, obtuses; ses épis moins longs. Rare. Grand Uet, Salazie. Sources de la rivière du Butor. Sur les arbres. ** Sporanges à l'aisselle de feuilles peu altérées, formant au som- met des liges des épis peu distincts à la base. L. gnidioïdes L. (Vulg. Ruban de prêtre.) L. faniculosum Lam. Tiges assez robustes, fermes, d'abord dressées, puis pendantes, plusieurs fois ramifiées en fausse dichotomie. Feuilles lancéolées, subaiguës, coriaces, avec une nervure médiane distincte. Sporanges à la base de feuilles plus petites, aiguës, formant un épi peu distinct sur une longueur de 10-:20 cent, au sommet des tiges. Commun. Forêts. Sur les arbres. L. squarrosum Forst. L. Ilippuris Desv. L. epiceœfolium Desv. L. verticillatum W. L. ulicifolium Vent. L. aculifolium Desv, 106 FLORE DE L ILE DE LA REUNION Diffère du L. gnidioïdes par ses feuilles nombreuses, pressées, étroites, linéaires, plus longues, acuminées, souvent falciformes, moins coriaces. Bractées longues, linéaires, acuminées. Sur les vieux arbres. B. Tiges rampantes sur le sol, se ramifiant en fausse dichotomie, émettant de distance en distance des racines. a. Epis longuement pédoncules. L. clavatum L. Var. ^. inflexum Sw. Var. borhonicum Bory. L. inflexum Sw. L. Irichiatum Sw. L. Irichophyes Spr. L. cilialum Sw. L. aristalum Pr. Tige rampante émettant des rameaux ascendants qui se ramifient en fausse dichotomie. Feuilles nombreuses, petites, linéaires, serrées, imbriquées, ascendantes, infléchies en dedans, terminées par un long filament blanchâtre. Epis 2-5, cylindriques, longuement pédoncules. Pédoncules squameux. Bractées ovales, acuminées, à bords denticulés, ciliés. Commun sur les montagnes dénudées. La forme à o épis se trouve à la plaine des Fougères. L. carolinianum L. L. repens Sw. L. affine Bory. Diffère de l'espèce précédente par sa tige moins longue, portant moins de rameaux, ses feuilles moins denses, lancéolées, aiguës, sans poil terminal, s'étendant de chaque côté de la tige, son épi cylin- drique plus court, unique au bout du pédoncule, glabre. Bractées plus longues. Assez rare. Montagnes. Plaine des Cafres. Plaine des Osmondes. b. Epis sessiles. L. cernuum L. (Vulg. Fougère décorative.) Hameaux ascendants 50-60 cent, haut., se divisant en brandies décomposées, divisions ultimes recourbées. Feuilles nombreuses, CRYPTOGAMES VASCULAIRES 107 linéaires, subulées, très fines, plus ou moins recourbées. Epis ses- siles, très courts. Bractées deltoïdes acuminées. Très commun dans les terrains en friche. Région basse. *** Sporanges placés à l'aisselle des feuilles tout le long de la tige, ou de la moitié supérieure. L. verticillatum L. L. acerosum Sw. L. setaceum Lam. Tiges grêles, nombreuses, pendantes, épidendres, plusieurs fois ra- mifiées en fausse dichotomie. Feuilles très petites, linéaires, subulées, ascendantes. Capsules n'occupant que la moitié supérieure de la tige. Commune sur les vieux arbres. Forêts. L. saururus Lam. L. cariiiatum Desv. (Bory, Fo?/., Tab. XVI f. 1.) Espèce terrestre. Tiges en touffe, dressées, rigides, le plus sou- vent simples, quelquefois dicho tomes. Feuilles nombreuses, imbriquées, lancéolées, aiguës, coriaces, ascendantes. Capsules occupant toute la longueur de la tige. Commun. Sur les hautes montagnes. Les L. scorpioïdes et hypnoïdes Bory sont des Hépatiques. PSILOTUM Sw. (Tiges en touffe, grêles, vertes, lriquêtres,se dichotomisant plusieurs fois. Feuilles très petites, très espacées, si bien qu'au premier abord les tiges semblent nues. Racines absentes, remplacées par les divisions du rhizome garnies de poils radicaux. Sporanges groupés et soudés par trois, s'ouvrant par trois fentes en étoile.) Le Psilolum est aux Lycopodes ce que les Marallia et les Ophio- glosses sont aux Fougères. P. nudum Griseb. Lycnpodium nudum L. Psilolum triquetrum Sw. Dernhurdia dicholoma \V. Caractères du genre. Commun. Sur les vieux arbres ou dans les fentes des basaltes. 408 FLORE DE 1,'ri.E DE LA REUNION II. — Lycopodinées hétérosporées Cet ordre ne comprend, à la Réunion, qu'une seule famille. Fam. Sélaginellacées. SELAGINELLA Beauv. (Tiges rampantes sur le sol ou dressées, grêles, se ramifiant suivant un seul plan en fausse dichotomie. A chaque ramification elles émettent une racine. Feuilles rangées en quatre séries longitudinales et disposées par paires; les séries laté- rales composées de feuilles plus grandes, entières, les autres de feuilles plus petites dites intermédiaires on stipuli formes. Épis télragones sessiles. Macrosporanges à l'aisselle des bractées inférieures. Microsporanges placés plus haut.) * Tiges rampantes. A. Feuilles entières, obtuses. S. obtusa Spring. Lycopodium pusillum Desv. L. iimbrosum Bory. L. viridulum Bory. Tiges peu longues émettant des branches courtes très ramifiées. Feuilles latérales, oblongues, obliques, obtuses, rapprochées, imbri- quées au sommet, d'un beau vert, assez épaisses; feuilles stipulaires obovales, terminées par une assez longue pointe. Épis longs de 2 cent, environ. Bractées ovales terminées en pointe. Commun, sur le littoral, et dans la région moyenne. B. Feuilles obtuses ou subaiguës. S. salaziana Cordem. Tiges plus longues et branches moins ramifiées que dans l'espèce précédente dont elle se distingue par ses feuilles plus longues, dis- tantes l'une de l'autre, mais moins que dans le S. concinna, non imbriquées au sommet, à sommet obtus, subobtus ou subaigu sur le même individu. Feuilles stipulaires oblongues, terminées par une courte pointe. Texture membraneuse. Épis plus grêles. Salazie. CRYPTOGAMES VASCULAIRES 109 C. Feuilles aiguës. S. concinna Spring. Lycopodiuin Sw. L. peclinalum Lam. L. apiculatum Desv. Tiges longues émellant de loin en loin des branches ramifiées. Feuilles latérales oblongues lancéolées, falciforines, aiguës au som- met, à pointe dirigée en haut, entières, bien séparées inférieurèment, imbriquées au sommet. Feuilles intermédiaires oblongues obovées, terminées par une longue pointe. Bractées longuement mucronées. Espèce d'aspect assez variable. Forêts et lieux ombragés. Très commune. S. surculosa Spring. In Gaud. Voy. Bonite. Mss. Enum. Lycop., n° 67. « Gaule longo et late repente, siccitate corrugando subnudo dis- tiche ramoso; ramis elongato-cuneatis ; foliis deorsum cathedris sursum synedris ; lateralibus posticis verticaliter affixis oblongo-lan- ceolatis subsequilateris serrulatis acutissimis, margine superiore sub- membranaceis, basi adpressis longe et sequaliter biauriculatis,acumi- natis, nervo subtus carinato; intermediis triplo minoribus longissime acuminatis subserrulalis adpressis convergentibus sequaliter biauri- culatis. » (Spring.) « Obs. Confondue jusqu'à présent avec le S. concinna ou avec le S. falcata. € Ressemble au premier par sa tige et ses ramifications, mais ses feuilles sont beaucoup plus étroites (de moitié), équilatérales et beau- coup plus aiguës. La tige est aussi plus épaisse, plus dure et présente sur le dos une de ses faces au lieu d'un angle [Caulis pteurolropus). » Commune dans la région basse. Lieux humides. Rives de la rivière des Marsouins. S. Fissidentoïdes Spring. Tige de moitié plus courte que dans l'espèce précédente. Feuilles semblables à celles du S. concinna, mais simplement juxtaposées au sommet et non imbriquées. Rare. Lieux humides. \\0 Fr.ORE DE l'île DE LA RÉUNION S. serrulata Spring. Li/copodiuin Desv. Tige assez longue émettant des branches soit stériles et ramifiées, soit fertiles, courtes et recourbées. Feuilles latérales assez épaisses, semblables à celles du S. concinna, mais ciliées et denticulées, imbri- quées au sommet. Rare. Sur les hautes montagnes. Rochers moussus. Plaine des Cafres. ** Tiges dressées. S. falcata Spr. L. canal iculatum L. L. cupressinum W. L. cataphracla W. L. teredcaulisBesv. L. fruticulosum Bory. S. membranacea Spring. Tiges 30-40 cent, long., glabres, garnies de feuilles éparses, souvent parcourues par un sillon assez profond, non ramifiées inférieurement, portant à la partie supérieure des branches alternes dans un même plan, distiques, espacées, plusieurs fois ramifiées en fausse dichoto- mie. Feuilles latérales obliques, oblongues, lancéolées, aiguës, de texture assez épaisse, espacées inférieurement, imbriquées au som- met. Feuilles intermédiaires ovales, obliques, acuminées. Épis uniques au sommet des rameaux courts. Bractées acuminées. Commun. Foréls. Lieux ombragés, humides. Les formes assez variées de cette espèce ont été considérées jadis comme des espèces distinctes, qu'il est impossible de conserver puis- qu'on observe tous les passages. S. distachya Cordem. Tige 25-30 cent., lisse, non canaliculée. Branches non distiques et pas dans un seul plan, mais nombreuses plus rapprochées, très rami- fiées, donnant à la plante un aspect touffu. Feuilles latérales do moitié plus petites que celles de l'espèce pré- cédente et contiguës sur les gros rameaux, très petites et imbriquées sur les rameaux tertiaires, très obliques, aiguës et recourbées à leur sommet avec pointe dirigée en haut. Feuilles intermédiaires très petites, étroites, obliques, terminées par une longue pointe. Texture CRYPTOGAMES VASCULAIRES Hl membraneuse. Rameaux terminés par des épis doubles, nombreux, assez longs (1 cent. 1/2-2 cent.), grêles. Bractées mucronées. Assez rare. Forêt du Grand-Fond à Saint-Benoît. Nettement distincte par ses épis doubles et ses très petites feuilles. Propriétés économiques ou médicinales des Cryptogames vasculaires DÉCRITES PLUS HAUT Cyathea. — Le tissu cellulaire de la tige des Cyathea, contenant de l'amidon, est comestible et a pu être dans certains cas utilisé comme aliment. On taille, dans la masse des racines adventives qui entoure leur tronc, des vases à fleurs appelés fanjans, et dans lesquels toutes les plantes prospèrent bien. Davallia tenuifolia. — Cette espèce n'est guère usitée à Bourbon. Mais à Maurice où on l'appelle petite Fougère elle passe pour dépura- tive et astringente. Adiantum capillus-veneris. — Comme en Europe, ce capillaire est employé ici à titre de sudorifique, de béchique, contre la toux, les maladies éruptives. Il en est de même de VŒlhiopicum. Asplenium adiantum-nigrum. [Capillaire noir.) — On lui attribue les mêmes vertus qu'à la précédente. Pteris aquilina. — Le rhizome qui est comestible passe depuis longtemps pour avoir des propriétés aborlives. Les empiriques indi- gènes le font entrer dans des compositions destinées à provoquer l'avortement. Les cendres de cette plante contiennent beaucoup de potasse. Mise en litière elle forme un bon engrais. Asplenium proliferum. — Les jeunes frondes enroulées en crosse sont alimentaires et se consomment à la façon des asperges. Aspidium capense. — Son rhizome fournit l'un des Calaguala des droguiei's qui passe pour sudorifique, utile contre la syphilis et le rluuTiatisme chronique. Nephrolepis cordifolia. — Les stolons portent de petits tuber- cules féculents d'où le nom de N. tuberosa Bory, plus exact que celui de cordifolia. Nephrodium filix mas. Var. elongatum. Il serait intéressant de rechercher si les rhizomes de cette variété de la Fougère mâle possèdent les mêmes propriétés tœnicides que 112 FLORE DE l'île DE LA REUNION ceux de l'espèce type. Ce qui est possible, mais non certain, l'activité de la plante, en Europe, variant beaucoup suivant les localités. Je regrette que les circonstances ne m'aient pas permis d'en faire l'expé- rience. Polypodium phymatodes. {Grande jmtte de lézard.) — Le rhizome passe ici pour dépuratif et astringent. Osmunda regalis. — Préconisé jadis en Europe contre le rachi- tisme et les hernies (!), elle est inusitée à la Réunion. Mohria caffrorum. — Son parfum résineux, rappelant l'odeur de l'encens, permet d'admettre que cette plante est réellement balsa- mique, utile par conséquent contre la toux, les catarrhes, etc. Ophioglossum vulgatum. {Herbe un cœur. Herbe paille-en-queue.) — La décoction en est mucilagineuse et astringente, utile contre les angines simples. Ses frondes estimées autrefois toniques, astrin- gentes, usitées contre les contusions, l'hémorragie, sont comestibles. Equisetum ramosissimum. — Il est probable que comme celles de toutes les espèces de Prèles, la tige de celle-ci est astringente et diurétique. Mais elle n'est guère usitée. La rudesse des rameaux, due à la présence de beaucoup de silice dans la cuticule, les rend propres au polissage du bois, des métaux, à récurage de la vaisselle, etc. Lycopodium phlegmaria. — La décoction de la racine possède une saveur salée. On lui attribue, dans l'Inde, de nombreuses vertus médicinales; elle serait emménagogue, béchique, diurétique, etc., et jouirait de la propriété d'arrêter les vomissements. Lycopodium cernuum. — Cette espèce passe aux Antilles pour diurétique, on l'administre en décoction vineuse dans la dyssenterie. Ses spores sont réputées carminatives. A la Réunion on s'en sert uniquement comme plante décorative. Elle est, sous le nom de « fougère », rornement obligatoire des salles de fêtes champêtres et forme les couronnes des lauréats dans les distributions de prix. Lycopodium clavatum. — Ce lycopode a été donné en décoction contre le rhumatisme, la rétention d'urine, la néphrite, l'épilepsie, là rage, les maladies du poumon. Mais les propriétés qu'on lui a attri- buées sont imaginaires ou du moins fort exagérées. On n'utilise plus en médecine que la poussière qui s'échappe des sporanges et qui est constituée par les microspoi-es. CRYPTOGAMES VASCULAIRES H 3 Celte poudre appelée quelquefois soufre végétal sert à rouler les pilules. Elle est fort usitée dans la médecine des enfants pour des- sécher les excoriations et l'intertrigo qui se développent si souvent entre les plis de la peau. C'est aussi celte poudre qui est si fréquemment employée dans les pièces d'artifice, ou sur les théâtres pour imiter les éclairs. Elle s'en- flamme et brûle instantanément en projetant une vive lumière. Lycopodium saururus. — J'ai lu quelque part que celle espèce est vénéneuse, mais n'ai pu jusqu'à présent vérifier le fait, Selaginella concinna et obtusa. — Ces espèces que les créoles ne distinguent pas et qu'ils appehent Petite patte de lézard, passent pour astringentes, dépuratives, carminatives et sont utihsées dans les diarrhées et les dyssenteries chroniques. D'après le D"" C. Daruty, de Maurice, elles seraient « souveraines dans la maladie des petits chiens ï. M. Baker {Neio Ferns) décrit les espèces suivantes de la Réunion : Hymenoplujlliim Balfourii Baker. (Voisin de //. abruptum d'Amérique.) Legit Balfour. Pteris Nevillei Baker. (Voisin de P. maci/enta.) Legit Néville. Asplenium Delislei Baker. (Voisin de A. viride.) Legit de l'Isle. A. Balfourii Baker. Legit Balfour. Nephrodium borbonicum Baker. Legit de l'Isle. Acrostichum borbonicum Baker. (Voisin de A. sguamipes.) Legit Balfour. Je n'ai vu aucun échantillon de ces espèces. Quelques-unes ne feraient-elles pas double emploi avec celles décrites par moi? Ne s'agit- il pas de plantes considérées par moi comme de simples formes? Il faut avoir longtemps observé, à la Réunion, pour ne pas se laisser abuser par le singuher polymorphisme de ses végétaux. 114 FLORE DE l'île I)E LA RÉUNION Embranchement IV PHANÉROGAMES Sous-Embranchement I GYMNOSPERMES Aucune Conifère n'est indigène ni naturalisée à la Réunion. La famille des Cycadacées y est représentée par le Cycas circinalis L. (vulgairement Sagoutier) qui se rencontre çà et là, dans les champs, sur le bord des routes, dans quelques localités humides (Saint- André, Bras-Panon, Saint-Benoît, Sainte-Rose). Mais il a été introduit. Sous-Emibrancliement II ANGIOSPERMES CLASSE II. — MONOCOTYLÉDONES Ordre I. — Graminidées Fam. Graminées. Auteur : M. Camille Jacob de Cordemoy, ingénieur des Arts et Manufactures. Trib. I. — Panicées. PASPALUM L. Endl., Gen., n° 7G1. Benth., Ilk., Gen., III, 1097. P. longiflorum Retz. (Kunlh., Enum., I, 48'). Rare. Littoral du Bois Blanc. Ann. P. platycaule Poir. (K., Enum., I, 48). Commun. Sur tout le littoral. Ann. P. scrobiculatum L. (K., Enum., I, 53). Très commun partout. Ann. P. junceum C. Cordem. Foliis eloiigalis, junceis, convolutis, glabris; vaginis glabriusculis ; nodo unico, glabro; foliis ad Lasim coiifertis; spicis sohtariis gémi- GRAMINKES jjg nisve, inaequaliter pedunculatis; raclii Iriquetrà, compressa, glabrâ; spiculis bifariam in alveolis subdisposilis, glabris, rotundis. Rare. Littoral. Ann. P. paniculatum L. (K., Enum., I, 59). Naturalisé sur les hauteurs. Commun. Ann. P. pedunculare Presl. (K., Enum., I, 60). Naturalisé le long de la route de Sainte-Suzanne. Rare. Ann. Natur. ISACHNE R. Br. Endl., Gcn., n° 773. Benth., Hk., Gen., III, 1100. I. longifolia G. Cordem. Culmo tereti, giabro; foliis elongatis, glabris; vagina glabrâ, pani- culâ, contrasta, glabrâ. Rare. Boucan. Launay. Saint-Denis. Ann. Ressemble au suivant qui en diffère par les graines poilues, la panicule beaucoup plus grande et diffuse. I. biflora Cordem. Fanicum biflorum Lam. (Bak., 436). /. mauritiana K. (K., Enum., I, 136 et Suppl, 98). Assez commun au milieu des bois. Ann. I. elegans C. Cordem. Culmo cœspitoso, tereti, giabro; foliis chartaceis, ovatis, basi cordatis, supra glabris, subtus scabris; vaginâ scabrâ; paniculâ sim- plici, glabrâ, spiculis, glabris. Rare. Plaine des Palmistes. Ann. I. cernua C. Cordem. Culmo clongato, cernuo, glabriusculo; foliis supra pilosis, subtus glabris; vaginâ barbatâ; paniculâ ramosissima ramis filiformibus, bar- batis; spiculis glabris. Rare. Altitude 3 à 600 mètres. Ann. PANICUM L. Endl., Gen., n'^ 770. Benth., Ilk., Gen., III, 1100. A. Spica solitaria. P. conglomeratum Boj. {Ilort. niaur., 303. An. L. ?). 110 FLOUE DK l"1LE DE LA RÉUNION Très commun sur tout \o lilloral, surtout dans les cours humid(;s. Ann. P. setarioïdes C. Cordem. Culmo ramoso, loreti, glabro, credo; foliisglabris, subfîliformibus; spicâ lerminali, solitariâ, lereli, glabrâ; spiculis approximalis, nume- rosis, pedicellatis, arliculatis; glumarum nervis proeminentibus; glumis acutis; paleis charlaceis, Isevibus. Petite espèce rare. Littoral de Saint-Denis à Saint-Benoit. Ann. B. Spicis adpressis. P. fluitans Retz. (K., Enum., I, 78). P. paspaloïdes Pers. Très commun au bord des flaques d'eau sur le littoral. Ann. P. brizoïdes L. (K., Enum., I, 79). Rare. De Saint-Denis à Saint-Pierre sur le littoral, dans les endroits secs. Ann. P. anisostachyum Boj. {Hort. 7)iaw\, 364, nomen.) Culmo ramoso, subcylindrico, piloso; foliis parvis, pilosis; rachi semi-tereti, puberulo; C-12 spicis, adpressis, hirsutis, geminis, unâ longiore, 6-14 spiculas, altéra minore, 1-6 spiculas gerente; glumis muticis, hirsutissimis, violaceis, paleis rotundis, chartaceis, laevibus. Rare. De Saint-Denis à Saint-Pierre, sur le littoral et jusqu'à 600 mètres d'altitude. Ann. C. Spicis racemosim dispositis. P. prostratum Lam. (K., Enum., I, 89). Très commun et très polymorphe. Sur tout le littoral. Ann. I Urochloa. P. helopus Trin. (K., Enum., I, 74). Commun. De Saint-Denis à Saint-Pierre, sur le littoral. Ann. P. Javanicum Poir. {Y.., Enum., I, 74). (Vulg. Herbe de Guinée.) Très commun partout. Ann. Natur. Fourrage. P. colonum L. (K., Enum., I, 142). Commun sur tout le littoral. Ann. GRAMINÉES H7 P. Crus-Galli L. (K., Eiium., I, 143). Rare. Étangs ou plaines humides, de Saint-Benoît à Saint-Louis, Sainte-Rose, Plaine des Palmistes. Ann. D. Spicis digitatis. P. sanguinale L. var. ciliare Retz. (K., Enum., I, 82). Très commun partout et très polymorphe. Plusieurs variétés à grandes ou petites feuilles, parfois colorées en noir, dans les parties hautes de l'ile. Ann. P. didactylum Kunth {Enum., I, 84). Dans les champs incultes. E. Panigulis simplicibus. P. plicatum Lam. var. costatum Roxb. {K., Enum., I, 93). (Vulg. Traînasse.) Très commun partout sur tout le littoral. Ann. Émollient, diurétique. P. terminale G. Cordem. Culmo subsimplici, erecto, glabro; foliis elongatis, glabris, margine scabris; paniculse simplicis, depauperatse, terminalis ramis scabris, erectis: spiculis solitariis, elongatis, glabris; giumis elongalis, acutis; paleis chartaceis, Isevibus. Rare. Plaine des Palmistes. Ann. F. Panigulis kamosis. P. Juniperinum Nées. (K., Enum., I, 117). Commun sur les plaines de l'intérieur. Ann. P. maximum Jacq. (K., Enum., I, 101). (Vulg. Fataque.) Très commun partout. Ann. P. ramosissimum G. (loidciu. Culmo ramoso, erocLo;' foliis m;ignis, lalis, pilosis, lanceolatis, acutis; paniculâ ramosissimà; r;imis liliformibus, glabris, elongatis; spicuhs minimis, glabris, paleis rh;irlaccis, Isevibus. Rare. Littoral. Ressemble au /'. maximum; les feuilles sont plus courtes' et plus larges; les rameaux de la panicule sont grêles; les tleurs plus petites, les glumelles non striées. Ami. HH Fl.itni: DE l/lLE DE LA RÉUNION P. Richardi C. Cordom. Ciiliiio ramoso, ereclo, i:-labro; foliis longissimis, glabris, subtus scabriusculis; vagina pilosa; panicula ramosa; coarctala ramis filifor- mibus, scabris; spiculis glabris; floris feriilis paleis charlaceis, laevibus. Très rare. Cascade du Bulor à Sainl-Denis. Se dislingue du P. maximum par ses giumelles lisses. P. monachne Triii. (K., Enum., I, 127). Assez rare. Dans les lils desséchés des torrents, de Saint-Denis à Saint-Louis par Saint-Paul. Ann. P. confusum C. Cordem. Gaule minimo, ramosissimo, procumbente, cœspitoso, glabro; foliis parvis, subcordatis, acutis, glabris, margine scabris; paniculis parvis; rachi triquetrà; scabriusculâ; spiculis glabris, acutis; glumâ anteriore subdeficiente; paleis chartaceis; rugosis. Très rare. Hues de Saint-Denis. Ann. OPLISMENUS Beauv. Endl., Gen., n° 778. Bentli., Hk., Geji., III, 1104. O. compositus Rœm et Schultz (K., Enum., 1, 139). Assez commun entre les altitudes de 300 à 1200 mètres. Ann. O. pratensis Rœm. et Schultz (K., Enum., I, 139). Comme le précédent. O. Benthami C. Cordem. Panicïim Benlhami Steud. Comme le précédent. O. Burmanni Beauv. (K., Enum., I, 139). Rare. Rivière de l'Est. Ann. SETARIA Beauv. Endl., Gen., n'^781. Benlh., 11k., Gen., III, llOo. S. glauca Beauv. (K., Enum., I, 149). Assez commun sur le littoral, surtout dans la Partie du Vent. Ann. S. penicillata Beauv. (K., Enum., 1, 152). GRAMINÉES 419 Assez commun sur le littoral, sur les terres arides, surtout de Saint- Denis à Saint-Pierre. Ann. CENCHRUS L. Endl., Gen., n'' 783. Benth., Ilk., Gen., III, 1105. C. echinatus L. (K., Eniim., 1, 166). (Vulg. Pagode, Gratte-cul.) Commun dans toutes les plaines du littoral. Ann. Les fruits en décoction passent pour diurétiques et pectoraux. PENNISETUM Rich. Endl., Gen., n° 781. Benth., Hk., Gen., III, 1105. P. borbonicum K. (K., Enum., I. 16^). (Vulg. Queue de chat.) Très commun sur tout le littoral. Ann. STENOTAPHRUM Trin. Endl., Gen., n°774. Benth., Hk., Gen., III, 1108. S. complanatum Schrauk (K., Enwn., I, 137). (Vulg. Chiendent de bœuf.) Très commun dans les quartiers humides. Ann. S. subulatum Trin., Steud., Graminées, 18. Lepturus repens Boj., Hort. Maur., 372. Rare. De Saint-Paul à Saint-Pierre sur les sables du littoral. Ann. Trib. II. — Maydeae. COIX L. Endl., Gen., n'' 743. Benth., Hk., Gen., III, 1112. C. Lachryma L. (K., Enum., \, 20). (Vulg. Job.) Commun sur tout le littoral, sur le bord des rivières. Ann. Les racines passent pour diurétiques, rafraîchissantes; usitées dans la dyssenterie. Les fruits sont astringents. ZEA L. Endl., Gen., n^ 7V2., Benth. Hk., Gen., 111, 1114. Z. mays L. (K., Enum,., I, 19). 120 FLORE DE l'île DE LA REUNION (Maïs.) Cultivé partout. Subspontané. Ann. Trib. III. — Osterdamieae. NAZIA Adans. H. Bn., 3Ion. Gram.,SM. N. racemosa Cordem. Tragus racemosus Hall. (K., Enum., I, 170.) Rare. Littoral de Saint-Paul à Saint-Pierre. Ann. PEROTIS Ait. Endl., Gen., n° 933. Benth., Hk., Gen., III, 1123. P. latifolia Ait. (K., Enum., I, 470). Très rare. Saint-Paul. Ann. OSTERDAMIA Neck. H. Bn., loc. ci7.,329. O. pungens H. Bn., loc. cil,, 186 bis. Zoysia W. (Vulg. Gazon des bords de la mer.) Assez rare. Sur le rivage Saint-Benoit (Bourbier, Burgos). Ann. Trib. IV. — Andropogoneee. SACCHARUM L. Benth., Hk., Gen., III, 1125., Endl., Gen., n° 939. S. officinarum L. (K., Enum., l, 479). (Vulg. Canne.) Cultivé partout. On multiplie la canne à sucre depuis un temps immémorial de liouture. Aussi ne produit-elle pas de graines fertiles. Cependant il s'est dit, dernièrement, à la Réunion, que l'on en avait trouvé, sur une propriété de Sainte-Suzanne, levées de graines.' Bisannuel. Les racines diurétiques, rafraîchissantes. La décoction de la tige pectorale. 121 ISCHiEMUM L. Endl., Gen., n° 951. Bentli., Ilk., Gen., III, 1132. I. barbatum Retz. (K., Enum., I, 513). Commun sur les rochers, dans le lit des torrents humides. Ann. I. spathulatum C. Cordem. Caulibus floribusque praecedentis ; foliis spathulatis, tomentosis. Rare. Rivière de Saint-Denis. Ann. HETEROPOGON Pers. Endl., Gen., n° 950. Benth., Hk., Gen., III, 1133. H. contortus, Rœni et Schultz (K., Enum., I, 486). Très commun sur tout le littoral, principalement à Saint-Paul. Ann. ANDROPOGON L. Endl., Gen., n° 950., Benlh., Ilk., Gen., III, 1133. A. Ragiii spigata. A schsenanthus L. (K., Enum., I, 493). (Vulg. Citronnelle.) Cultivé partout. Subspontané. Perenn. Stimulant, diaphorélique. A. foliatus Steud. Peut-être simple variété du précédent. A. aristatus Poir. (K., Enum., I, 497). Très commun sur le littoral. Ann. A. pertusus Wild. (K., Enum., I, 498). Assez commun. Littoral, surtout de Saint-Denis à Saint-Pierre par Saint-Paul. Ann. B. Raghi panigulata. A. muricatus Relz. (K.., Enum., I, 505). (Vulg. Vétiver.) Commun partout. Natur. Sert de haies et de bornes. Perenn. Bien connu pour le parfum de ses racines dont on extrait une huile essentielle renommée. l)i;iphurétiquc, slimulanl, (;mménagOi^ue. 425 FLORE DE r.'lLE DE LA RÉUNION A. fragrans G. Corde m. (Vulg. Fataque malgache, citronnelle sauvage, herbe à fièvre.) Herba cœspilosa, sesquimelralis. Culmo siiiiplici, suberecto, lereti, glabro, lœvi; foliis basi subcordatis, planis, glabris, acutissimis (20- 30 cent, long., 12-15 mill. larg.), glaucescenlibus, frœgrantibus. VaginîB usque ad basim fiosse, obsolète slriatse, glabrse; ligula obtusa, glabra, fusca. Spicœ in axillis superioribus paniculalse, foliis bractei- formibus, anguslatis, brevibus; rhachi glabra. Spiculae géminée altéra sessili (10-12 mill. long.), pedicellis bar- balis; glumis oblongis, acutis, glabris, substriatis; paleâ scariosâ pellucidâ, ciliatà ; inferiore longe aristata fusca. Assez commun dans la région basse. Feuilles agréablement odorantes, fournissant par la distillation une essence au parfum pénétrant, rappelant celui du fenouil, qui peut se prêter à divers usages. Sudorifique, stomachique, fébrifuge, stimulant. A. giganteum G. Gordem. (Vulg. Grande Fataque,) Herba maxima, cœspitosa. Culmo elato, erecto, 2 melrali et ultra, digiti minoris crassitie, subcylindrico-compresso, glaberrimo, Isevi, nitido, parce ramoso. Foliis elongatis, latis (50-70 cent, long., 3-31/2 cent, lat), ulriuque glabris, margine spinulosis, scabris; paniculâ terminali, elongata, laxa, ramis verticillatis, elongatis, filiformibus glabris, spiculis remotis, parvis; paleis membranaceis laevibus. Commun dans la région basse. SORGHUM Pers. Benth., Hk., Gen., III, 1135. S. saccharatum Pers. S. caffrorum Beauv. Holcns saccharatus L. H. caffrorum Th. H caffer Ard. (Vulg. Mapimbe^ Maïs cafre.) Grande espèce annuelle. Il en existe plusieurs variétés. Alimentaire. S. halepense Pers. Holcus halepensis L. GRAMINÉES 453 Andropogon halepensis Siblli. (K., Eniim., I, 501). Grande espèce annuelle. Commune partout dans les plaines du littoral. Alimentaire. ANTHISTIRIA L. Endl., Geti., n° 945. Benth., Ilk., Gen., III, 1136. A. ciliata L. (K., Enum., I, 481). Commun partout sur le littoral. Ann. Astringent. POLLINIATrin. Benth., Ilk., Gen., III, 1127. I EULALIA K. P. aurea Cordem. Eulalia aurea K. (K., Enum., I, 480). Andropogon aureum Bory, Voy., I, 367, tab. XXI. Assez commun aux altitudes de 2 à 800 mètres. Ann. Trib. V. — Oryzées. EHRHARTA Thunb. Endl., Gen., n° 734. Benth., Ilk., Gen., III, 1137. E. avenacea Willd. (K,, Enum., I, 15). Assez commun. Plaines de l'intérieur. Ann. Glumes très couries ; glumelles poilues à la base, panicule glabre. E. penicillata C. Cordem. Glumis paleis 1-3 minoribus, acutis, glabris; paleis subîï3quahbus, tlorum exteriorum muticis, acutis, apice hirsutulis ; floris inlerioris glabris, muticis ; floribus 3 andris ; foliis brovibus, regidis, pilosis, paniculâ pinosâ. Rare. Grand-Bénard. Ann. E. Godefroyi G. Cordem. SpicuHs priucedentis; foHis longissimis, cernuis, subglabris ; pani- culâ pilosiusculâ. Rare. Annuel. Recueilli par M. Jules Godefroy, directeur de l'école d'agriculture de Grand-Jouan, à qui la flore de la Réunion est rede- vable d'une importante contribution. 124 FLORE DE l/lLE DE LA RÉUNION ANTHOXANTHUM L. Endl., Gen., W TaO. Benlh., Ilk., Gen., III, li:-i8. A. odoratum L. (K., Einiin., I, 38). Naturalisé dans les prairies de l'intérieur. Rare. Ann. Trib. VI. — Agrostideae. ARISTIDA L. Benth., Hk., Gen., III, 1140. Endl., Gen., n" 801. A. Adscensionis L. (K., Enum., \, 190.) A. 7nauritiana K. {Enum., I, 188.) Assez rare. Dans les plaines et torrents desséchés de Saint-Denis à Saint-Pierre par Saint-Paul. Ann. A. setacea Retz. (K., Enum., I, 191). Commun sur tout le littoral. Ann. A. hystrix L. Baker. SPOROBOLUS R. Br. Benth., Hk., Gen., III, 1148. Endl., Gen., n° 809. S. indicus R. Br. {¥..,■ Enum., I, 211). Vil fa indica Steud., Gram., 162. Baker, Flor. of Maur., 449. Très rare. Sainte-Suzanne, le long de la route. Ann. Natur. AGROSTIS L. Endl., Gen., n" 810. Benth., Hk., Gen., III, 1149. A. Palea inferiore mutiga. A. borbonica C. Cordem. Glumese 2 sequales, florem dimidio superantes; paleae 2, inferior mutica, superior bicarinata, dimidio inferiore brevior ; stamina 3 ; panicula parva diffusa; caulibus filiformibus, elongatis ; foliis angus- lissimis, acutis, 2-3 poil, longis. Assez commun dans les plaines de l'intérieur. Ann. B. Glumella dorso aristata. A. barbigera C. Cordem. Gluma3 2 ina3quales, scabra3, aculœ ; paleae 2, inferior ad basim GRAMIXÉES 125 arislatà, glumas sequens; palea3 barbatse; staminaS; panicula parva, subcoarctata, ramis elongatis, ramiilis scabris ; foliis praecedentis, sed scabris, plerumque longissimis. Commun dans les plaines de l'intériem-, à la saison des pluies. Ann. A. Salaziensis G. Cordem. Flores prœcedentis ; arista glumas superans. Panicula coarctata, cylindrica, ramis vix foliis longioribus ; caulibus et foliis erectis, rigidis, pungentibus, scabris. Rare. Salazes. Saison des pluies. Ann. Trib. VII. — Avenaceae. ARRHENATHERUM Beauv. Endl., Gen., n° 860. Benlli., Hk., Gen., III, 1161. A. avenaceum Beauv. (K., Enum., I, 307). (Vulg. Fromental.) Naturalisé dans les plaines de l'intérieur. Assez commun. Ann. Fourrage. Trib. VIII. — Chloridese. CYNODON Ricli. in Pers. herbier. Endl., Gen., n° 836. Benth., Hk., Gen., III, 1164. C. dactylon Pers. (K., Enum., I, 2o9). Très commun partout, à toute altitude. Ann. Rafraîchissant, diuré- tique, émollient. CHLORIS Sw. Endl., Gen., n° 839. Benth., Hk., Gen., III, 1165. C. barbata Sw. (K., Enum., 1, 164). Sans doute l'herbe la plus commune de l'île. Partout sur le littoral. Ann. C. monastachya Poir., Baker, 433. ELEUSINE Gœrtn. Endl., Gen., n° 841. Benlh., Hk., Gen., III, 1172. I EUELEUSINE. E. indica Gœrtn. (K., Enum., I, 272). 126 FLORE DE l'île DE LA RÉUNION (Vulg. Gros chiendent.) Commun partout. Ann. Décoction astringente, antiophtalmique. Cataplasmes résolutifs. ^'^' Dactyloctenium Willd. E. aegyptiaca Pers. D. segyptiacum Willd. (K., Enuni., I, 261). Commun partout sur le littoral. Ann. Trib. IX. — Festucaceae. ERAGROSTIS Beauv. Endl., Gen., n" 870. Bentli., Hk., Ge7i., III, 1186. E. poœoïdes Beauv. (K., Eniim., I, 332). Commun partout sur le littoral. Ann. Facile à reconnaître par la glande qui se trouve à chaque articulation. E. interrupta Beauv. (K., Enmn., I, 334). Commun partout sur le littoral. Ann. E. ciliaris Link. (K., Enum., I, 337). Assez commun sur le Uttoral et jusqu'à une certaine attitude. Ann. Epillets rougeâtres, une variété non coloriée constitue le Poa Bonja- na Willd. E. tenella Beauv. (K., Enum., I, 338). Assez commun partout. Ann. E. humifusa C. Cordem. Spiculae 4, rarissime o flor., compressée; rachis glabra, flexuosa; palea inferior trinervia ; costa scabriuscula ; palea superior bicarinata, glabra, caryopsis libéra. Culmi minimi, humifusi, foliis glabris, mini- mis, convolutis. Panicula diffusa, planta major, ramis tenellis, glabris, numerosis; glumse minimœ, inœquales. Rare. Littoral de Saint-Benoît. Ann. E. mauritiiSteud., Gram., 272. Baker, Flor. of Maur., 456. DACTYLIS L. Endl., Gen., n" 899. Benih., Hk., Gen., III, 1193. D. glomerata L. (K., Enum., I, 386). Naturalisé dans l'intérieur. Rare. 127 BRIZA L. EndL, Gen., ri° 883. Benlli., Hk., Gen., III, 1194. B. maxima L. (K., Enum., I, 371). Naturalisé dans les plaines de l'intérieur. Brûlé, mont Saint- François. Ann. B. minor L. (K., Enum., I, 372). Assez commun dans les plaines de l'intérieur et sur les bords du chemin de la plaine des Palmistes du côté de Saint-Benoît, k partir de 300 mètres d'altitude. Ann. Fleurit en novembre. POA L. EndL, Gen., n° 876. Benth., Hk., Gen., III, 1196 P. annua L. (K., Enum., 1, 349). Commun dans l'intérieur. Natur. Ann. P. borbonica Poir. (K., Enmn., I, 356). Assez commun. Plaines de l'intérieur. Bélouve. Ann. P. montana G. Cordem. Spiculse 4-0 flor. compressée, ovatse ; rachis vix flexuosa, scabra; palea superior bicarinala, carinis pilosis ; flores basi interdum villosi ; caryopsis libéra. Culmi erecti, glabri ; folia erecta, rigida, scabra ; pani- cula elongata, parum diffusa, scabra. Rare. Plaines de l'intérieur, plaine des Remparts. Grand Bénard. Ann. FESTUCA L. EndL, Gen., n° 899. Benth., Hk., Gen., III, 1198. F. borbonica Spr. (K., Enum., l, 418). Très commun dans les plaines de l'intérieur. Ann. BROMUS L. EndL, Gen., n° 900. Benth., Hk., Gen., \U, 1200. B. strictus K. (K., Enum., I, 410). Assez counnun dans les plaines de l'intérieur. Ann. B. tricodes R. (K., Enum., l, 422). Très rare. Plaines de rinlcrieur, des Remparts. Pas de Bellecombe. Ann. 128 FLORE nE l'île de la REUNION Trib. X. — Bambusae. NASTUS Jiiss. Endl., Gen., n"^ 908. Beiith., Ilk., Gejî., III, 1210. N. borbonicus Gmel. (K., Enwn., I, 430). Bambusa alpina Bory, Voy., I, 310, tab. XII. (Vulg. Calumet.) Région spéciale de 1300 à 2000 mètres. Forme des forêts dans les hauts de Saint-Denis, Saint-Paul, Saint-Leu, plaine des Palmistes. Tige de 10-15 mètres de hauteur. BAMBUSA Schreb. Endl., Gen., n° 908. Benth., Hk., Gen., III, 1210. B. Thonarsii K. (K., Enum., I, 431). (Vulg. Bambou.) Naturahsé. Commun partout sur le littoral. Tige de 10-15 mètres de hauteur. Ne fleurit presque jamais. Fam. Cypéracées. Un accident arrivé à mes liasses contenant les Cypéracées delà Réunion me prive d'une partie de ma collection. L'énumération qui va suivre est donc incomplète, il y manque plusieurs espèces, ou nouvelles, ou déjà décrites et encore indéterminées pour moi, dont les spécimens sont perdus. Je dois à l'extrême obligeance de M. le professeur Bâillon et de M. Franchet la détermination de la plupart de celles qui figurent ici. Trib. I. — Scirpées, CYPERUS L. Benth., Hk., Gen., 1043. C. cruentus Retz, non Rottb. C. eragrostis Vahl. (K., Enum., II, 7). C. albidus elnitidus Lam. {IlL, î, 145, 146). Commun surtout dans la partie Sous le Vent dans les sols sablonneux. On le rencontre aussi à la plaine des Cafres. CYPERACEES C. ferruginens Poir. (K., Enum., II, 11). C. foliosus W. (K., ibid). C. Thouarsii K. {Enum., 12). Commun partout sur le littoral et dans les régions élevées. Plaines des Palmistes et des Cafres. Versants des Salazes. C. polystachyus Rott. (K., 13). C. fascicularis Lam. (///., I, 144, t. 38, f. 2). Commun dans la région basse. Saint-Pierre à Montvert. C. lœvigatus L. C. mucronatus Rott. (var. a, K., 18). Assez commun dans les terrains humides. C. compressus L. (K., 23). Commun dans la région basse. Terres incultes. C. elegansL.(K., 18). Je ne saurais dire si cette espèce américaine est seulement natura- lisée à la Réunion ou indigène. Assez rare. Environs de Saint-Denis. C. longifolius Poir. (K., 30). Commun dans les lieux frais, humides ; dans les bois voisins des cours d'eau. C. alternifolius L. (K., 33). Celle jolie espèce, qui habite aussi Madagascar, est bien indigène à la Réunion. Commune dans les lieux frais, rives des cours d'eau; Saint-Benoit, rivière des Marsouins. C œqualis Vahl. (K., 37). C. prolifer Lam. {[IL, I, 147). C. papyruïdes Poir. C. madagnscariensis W. Assez rare. Lieux marécageux. C. complanatus Presl. Celte espèce est très voisine de C. globosus Ail. (C. vulgaris Sieb.). Lieux humides. C. difformis L. (K., 38). Assez commun dans les lieux humides, marécageux. 130 FLORE DE l'île DE LA RÉUNION C. articulatus L. (K., 53). (Vulg. Jcuiibclon.) Assez commun dans les lieux marécageux, sur le bord des ruisseaux. Environs de Saint-Denis. C. rotundus L. (K., 58). (Vulg. Oiimine.) Exlrèmemenl commun partout, dans les lieux incultes, comme dans les champs cultivés et les jardins où il est très nuisible. C. pennatus Lam. (K., 80). Assez rare. Lieux humides ; Saint-Denis (bois de Saint-François.) C. distans L. (K.,93). Très commun. Rives des cours d'eau. Lieux humides. Bois frais. C. dubius Rott. C. Kyllingioïdes Vahl. (K., 94). Peu commun ; lieux incultes, humides. Environs de Saint-Denis. C. globosus Ail. (K., 5). C. vulgaris Sieb. (K., 4). C. capiliaris Roob. (Boj., Hort. Maur., 377). Voisin du C. complanalus Pr. Commun dans la région basse. C. exilis W. (K., Enum., 50). In herb. Rich. (Mus. Reun.). Le spécimen est bien conforme à la description. KYLLINGA Rott. Benth., Hk., Gen., III, 1045. Kyllingia Auct. K. monocephala L. (K., 129). K. sororid K. et A^ cruciformis Schad (K., Enum., 13). Var. a. cylittdrica Necs. (K., 133). Var. p. brevifolia Rott. (K., 130). Très commun ; partout. CYPÉRACÉES 131 HELEOCHARIS R. Br. {Eleocharis.) Benlh., Hk., Gen., III, 1047. H. ochreata Nées ab. E. Linnœa, IX; (K., 157). Assez commun dans la région moyenne. Var. J3. humilis. Plaine des Palmistes. H. variegata K. (K., Enum., 153). (Herb. L. M. G. Richard, Mus. Réun.) FIMBRISTYLIS Valil. Benlh., Hk., Gen., III, 1048. F. cœspitosa L. M. G. Richard. (Ex. sched. in Herb. Mus. Réun.) Voisin du /'. seychellensis Baker. {Fior. of Maur., 418). Herb. Frapp. — Herb. Rich. (Échantillons incomplets, indétermina- bles.) Salazie (Mare à Martin), Rich. F. diphylla Vahl. (K., Enum., 235). F. commuais K., 234. Assez commun. Lieux humides. Var. rigidula Baker. F. ferruginea Vahl. (K., 236). F. arvensis K., 237. F. Sieberiana K., 237. Assez commun dans les champs incultes. F. glomerata Nées. (Baker, Flor. Maur., 418). Scirpus glomeratus Retz. S. rigescens W. F. rigidaK., 231. F. unibcllato-capitala Steud. Assez rare. Rivière des Galets. 43tî FLOUE DE l'île DE LA RÉUNION SCIRPUS L. Benth.,IIk., GeJi., 111,1049. ^ ISOLEPIS. S. fluitans L. (Sp., 1,71). Isolepis fluitans Br. (K., 188). Commun. Près des flaques d'eau, dans les ravines sèches, près des trous de lave, pleins d'eau. Région basse (Saint-Benoît) et moyenne (Cilaos. Plaine des Cafres). Var. p. Curvula. Isolepis curvula K., 189. Commun. Mêmes lieux. Trib. 11. — Rhynchosporées. RHYNCHOSPORA Vahl. Benlh., Hk., Gen., III, 1058. R. laxa R. Br. (K., 298). Assez commun dans la région moyenne. Plaine des Palmistes. R. polycephala Wydl. (K., 291). Assez rare. Lieux humides, marécageux. R. aureaWahl. (K.,293). Rare. Saint-Denis, Boucan Launay. (Herb. Mus. Réun.) ASTEROCHŒTE Nées. Benth., Ilk., Gen., III, 1062. A. elongata (K., Enum., 312). Commun dans la région moyenne. Plaine des Palmistes. Saint-De- nis, Boucan Launay. A. nitens K., 313. Région moyenne et élevée. Plaine des Cafres, des Remparts. CYPÉRACÉES 133 CLADIUM P. Br. Benlh., Hk., Gen., III, 1065. I VlNCENTIA. G. Vincentia Gaud. In Freyc. Voy. Bot. {(Jranie.) C. lavarum Cordem. Scirpus lavarum Poir. {Dict., VI, 783). Scirpus iridifolias Bory, Voy., p. 94, t. XXIII. Vincentia latifolia K. [Enum., II, 314). (Vulg. Canne marronne.) Très commun dans la région basse et moyenne (partie méridionale de l'ile), Saint-Philippe, Sainte-Rose, Saint-Benoit, Plaine des Palmis- tes, Bébour, etc. gg Baumea, Gaud. Voy. Freyc. C. iridifolium Baker, [pro parte.) [Flor. of Mavr.) Scirpus iridifolius Poir. Scirpus iridifolius Bory, pro parte (tab. XXIII bis). (K., Enum., II, 315). Vincentia anceps K. {Ibid.) Chapelliera iridifolia Xees ? (K., ibid.) Plus rare que l'espèce précédente. M. Baker semble avoir confondu les deux espèces en une seule. TfiiB. III. — Caricinées. CAREX L. Benth., Hk., Gen., III, 1073. C. brunnea Tliunb. (K., 392). C. Commersoniana Sieb. (K., 391). C. gracilis R. Br. (K., ol3). C. lachnosperma Wall. (K., 505). C. flexilis Don. (K., 505). C. lenta Spr. (K., ibid). Var. decurtata. C. decurtata Boott. C. ramosa Schkr. (K., Enum., 11, 507). int FLORE DE l'île DE LA RÉUNION Commun. Dans la région moyenne, Plaine des Palmistes. Var. a. crinigera Boolt. C. rhyncospornides Sleud. Plaine des Palmistes. Var. p. minor Boott. Forme plus petite dans toutes ses parties. Plaine des Cafres. C. indica L. (K., Enum., II, 509). Dans la région moyenne. C. Wahlenbergiana Boott. {III. Gen. Car. II, 101, t. 301-5). C. indica Schkr. (K., 511). Dans les bois de la région moyenne. Var. ^. scabra Boott. Bractées lisses, mais utricules scabres, sur toute la surface. Le type a les utricules scabres seulement sur les bords. C. borbonica Lam. (K., 522). Dans les forêts humides de la région moyenne (Plaine des Palmis- tes), et même sur les hautes montagnes (Grand-Bénard). C. boryana Schkr. (K., 506). Forêts de la région moyenne. Plaine des Palmistes. C. typhoïdes Bory (It. III, 24; K., Enu7n., 506). Rare. Sur les plateaux qui entourent l'Enclos, vers le Sud, de la Plaine des Sables aux cratères Ramond. Fam. Lemnacées. LEMNA L. Benth., Ilk., Gen. ,111, 1001. L. minor L. (K., Enum., III, 4). (Vulg. Goémon. Lentille d'eau.) Plante minuscule se présentant sous forme de petites frondes de la largeur d'une lentille flottant à la surface des eaux stagnantes. Commun. Émollieiil. NAÏADACÉES 1 35 Fam. Naïadacées. Trib. I. — Fleurs unisexuées. — Naïadées. NAIAS L. Endl., Gen., nM6o6; Benth., Hk., Gen., III, 1018. N. indica Chamisso. (K., Enum., 3, 113). (Vulg. Lùno)i.) Dans presque toutes les rivières, les ruisseaux, les canaux. Trib. II. — Fleurs hermaplirodites. — Potamées. A. Fleurs a quatre étamlnes. POTAMOGETON L. Endl., Gen., n° 1664; Benth., Hk., Gen., III, 1014. * Stipules libres, feuilles supérieures flottant à la surface, coriaces, assez larges, oblongues lancéolées, les feuilles immergées membra- neuses, lancéolées. P. natans L. (K., Enum., 3, 127). Var. angustatus Mer. et Koch. (Saint-Paul. Étang et mare du Bernica). Passe pour antispasmodique. ** Stipules soudées aux feuiUes très étroites 1-nerves. P. pectinatus L. (K., Enum., 3, 137). Étangs de Saint-Paul, de Saint-André, etc. B. Fleurs a deux examines. RUPPIA L. Endl., Gen., n° 1061; Benlli., Hk., Gen., III, 1014. R. maritima L. ? (K., Enum., 3, 123). Saint-Louis (Étang du Gol). 436 FLORE DE L'ILE DE LA RÉUNION Fam. Aroïdées. Trib. I. — Arées. Fleurs nues, unisexuées. PISTIA L. Endl., Gen., nMGC9; Benth.,Hk., Ge7i., III/.964. P. stratiotes L. (K., Eniini., 3, 8). Var. œgyptiaca Schleid. (Vulg. Pensée d'eau. Pourpier de Madagascar.) Cette plante, introduite il y a vingt-cinq ou trente ans de Madagas- car (par M. Lacaille, dit-on), croit aujourd'hui sur beaucoup de rivières et d'étangs. La décoction des feuilles broyées est diurétique et employée contre les maladies des voies urinaires. Roulées en pilules, elles passent pour antisyphililiques. COLOCASIA Ray. Endl., Gen., n° iG83; Benth., Hk., Gen., III, 974. Acaule. Spalhe droite, ondulée. Feuilles petites. C. antiquorum Schott. (K., Erium., 3, 37). C. esculenla Schott. (Vulg. Songe ou sonze du pays.) Il en existe .d'assez nombreuses variétés (Sonze de Chine, Sonze de Maurice, etc.). L'une d'elles, dite Sonze noire, à rhizome non comesti- ble, est abondamment naturalisée le long des fossés, des cours d'eau. Feuilles et racines comestibles. Cultivé et subsponlané partout. ALOCASIA Necker. Benth., Hk., Gen., III, 975. Spathe en capuchon, courbée. Rhizome caulescent. Feuilles cor- dées. A. cordifolia Cordem. Arum cordifolium Bory. Caladium cordifolium W. Colocasia Doryi K. {Enum., 3, 41.) AROIDEES 137 (Vulg. S onze caraïbe.) On dit cette espèce importée de Madagascar. Elle est bien naturali- sée partout et fournit une tige épaisse qui, après la cuisson, est un aliment excellent pour les porcs. Les hommes en font quelquefois usage. Le suc de toute la plante est acre ; il occasionne lorsqu'on le touche du gonflement, de la brûlure, des démangeaisons. ZANTEDESCHIA Spr., Sijst. III, 765. Richardia, K., non L. ; Benth., Ilk., Gen., III, 982. Z. œthiopica Spr., ibid. Calla œthiopica L. Richardia africana K. (1818). (Vulg. Cornet blanc.) Nalural. Plateaux élevés. Vallées de l'Intérieur. Plaine des Palmis- tes. Brûlé de Saint-Denis, etc. Obs. Le nom de Richardia avait été, dès 1737, attribué à un genre de Rubiacées. J'ai donc cru devoir adopter le nom générique proposé par Sprengel en 1826. Fam. Typhacées. TYPHA Tourn. Endl., Gen., n° 1909; Benth., Hk., Gen., III, 95î). T. angustata Bory et Ghanb. Exped. Se. de Morée. (Baker, Flor. of Maur., 394). Typha angmtifolia Boj. {Hort. Maur. 357). Il parait, d'après M. Baker, que cette espèce diffère du T. angusti- folia L. Kunth, Enum., 3, 91, les donne comme synonymes. (Vulg. Vomie, Foulaque.) Dans les marais. Commun. Fam. Pandanées. ] P AND ANUS Rumph. Endl., Gen., ix" 1711 ; Benth., Gen., III, 949j Vinsonia Gaud. (Voy. Bon.) 13S FLOni; DE I,rT.F oe t.a rkttnion Hasskarlia W;ilp. Ann. I. Macqitarlia Ilassk. Flora, 1843. Aux caractères génériques donnés par les auteurs, il convient d'ajouter ceci : Les feuilles des Pandanus paraissent rangées en spirales qui, chose remarqualile, tournent indifféremment de gauche à droite ou de droite à gauche quelquefois sur le même arbre. Mais en examinant déjeunes individus, on voit qu'elles sont primitivement rangées sur 3 rangs ver- ticaux à cheval sur les angles d'une tige triangulaire. On admet que c'est un mouvement de torsion de la tige et des rameaux sur leur axe qui détermine la disposition des feuilles en hélices. Il est singulier que ce mouvement de lofsion s'exécute indifféremment dans un sens ou dans l'autre, ce qui ne s'observe jamais chez les plantes volubiles. Il arrive parfois que ce mouvement de torsion ne se produit pas et on voit alors des individus à feuilles distiques ou trisliques à rangées rec- tilignes, verticales. Le tronc se termine toujours par un bourgeon, jamais par une in- florescence. Les rameaux au contraire se terminent chaque année par une in- florescence et ne s'allongent que par un ou plus rarement deux bour- geons latéraux qui, en se développant, continuent l'axe. Aussi portent- ils toujours autant de cicatrices laissées par le pédoncule qu'ils ont fleuri de fois. Le fait est général et toutes les espèces de la Réunion le présen- tent. La nervure médiane et les bords des feuilles sont munis d'épines courbées, toujours rouges à la Réunion. La nervure médiane n'est épineuse que dans son tiers supérieur, chez le P. montdnus. Il arrive souvent {P. utilis et nemorosus) que deux petits capitules se développent à la base du capitule principal. * Drupe contenant un noyau le plus souvent monosperme, rarement disperme. Capitules oblongs. P. montanus Bory, Voy. P. erigens du Petit-Th. (K., 3, 97). P. conoideus de Vriese. Sussea conoidea Gaud. {AU. Don., t. XXIV). (Vulg. Vacona marron. Petit pinpin.) PANDANÉES iSO Donné bien à tort par Kunth, 3, 79, comme synonyme du P. humi- lis Rumph., espèce très différente. Arbre à tige et rameaux assez grêles, à feuilles courtes (25 à 30 c.) Capitule oblong, d'abord dressé au bout d'un pédoncule assez long, puis retombant. Les fruits mûrs sont rougeâtres. Sur les hauts plateaux. Plaine des Palmistes, etc. Le nom spécifique donné par Bory est plus ancien (1804) que celui de du Pelil-Thouars (1808). Dans cette espèce, l'axe floral termine le rameau, elle plus souvent deux bourgeons se développent à l'aisselle de deux des dernières feuilles; ce sont eux qui continuent l'axe du rameau, laissant entre eux la cicatrice ombiliquée du pédoncule floral. Aussi ces rameaux sont-ils d'ordinaire dicliotomes. Cependant il arrive assez fréquemment que l'un des bourgeons demeure rudimentaire et ne se développe pas; le rameau dans ce cas reste simple, ne se continuant que par l'un des bourgeons. D'ailleurs, à l'aisselle de chaque feuille se trouve un très petit bourgeon qui avorte, devient écailleux et forme sur les jeunes rameaux de petites aspérités, rangées suivant la triple spirale qui tourne autour de l'axe, et qui marquent le milieu de la base de la feuille tombée. Parmi ces bourgeons ne se développent que ceux dont nous avons parlé. ** Drupes 2-3 spermes. Capitules do couleur rouge. P. purpurascens du Pelit-Th. (K., 3, 97). Vinsonia purpurascens Gaud. (Vulg. Vacoua marron rouge.) Arbre de 2-3 mètres de hauteur. Feuilles ne ressemblant pas à celles des autres espèces, lisses, souples, luisantes, marquées d'un pli margi- nal de chaque côté de la nervure médiane, entre celle-ci et le bord, peu atténuées au sommet, ayant la forme des lancettes dites à grain d'orge (long. 60-70 cent., larg. 7-8 cent.). Arbre de 2-3 mètres, à longs rameaux. Feuilles assez larges mar- quées d'un pli entre la nervure médiane et le bord. Très reconnaissa- blos à la couleur d'un beau rouge pourpre du capitule. Forêts humides de la région moyenne. Rampes Le Tort. Rivière des Roches. *** Drupes polyspermcs. Capitules subsphériques. P. utilis Bory, Voy., II, 3 (K., 111, 90). 140 FLORE DE l'île DE LA REUNION Vinsonia iiti/is Gauci. At. Bon. V. sleiihanocarpa, Thoiiarsii, propingua, slriata, consanguinea, média, macrustigma, palustris Gaudicliaud. Puiidanits nudus, maritimus, salivus du Pelil-Tli. (Mémoire sur les espèces ÔlQ Pnndanus observées aux îles de France, de Bourbon et de Madagascar, 1808 {Bull. Soc. Philom. de Paris.) (Vulg. Vaquais ou Baquois, Vacoi, (Bory). Vacoa ou Vacoiia (Liltré). Quand il est âgé, on lui donne plus ordinairement le nom de pi7ipin.) Arbre de 6 à 10 mètres de hauteur, à rameaux ternes, dichotomes. Feuilles d'abord très grandes (-2 mètres de longueur), puis de moitié plus courtes sur l'arbre vieux. Gros capitules à drupes très nombreuses. On dit cette espèce importée de Madagascar; elle possède cepen- dant toutes les allures d'une plante indigène, et d'après certains docu- ments, j'incline à la croire autochtone. Elle est très cultivée pour ses feuilles qui, lorsque Farbre est encore jeune, sans rameaux, sont lon- gues de 2 mètres, larges de 8-10 cent., souples, servent à la fabrica- tion de sacs destinés à l'emballage du sucre, de nattes et de cordes assez peu solides d'ailleurs. Les feuilles de l'arbre âgé, devenus ra- meaux, sont courtes, rigides, non textiles. Les racines adventives fournissent aussi des harts ; on en fait des pinceaux grossiers pour- peindre les murs. Arbre de 15 à 20 mètres de hauteur. Commun partout, surtout sur le Httoral. Capitules volumineux. P. nemorosus Cordem. P. Sylvestris Bory, nec Rumph. {Voy., II, 260). Vinsonia syloestris Gaud? Paudanus Barklyi Balf. f.? Obs. on Ihe gen. Pand. Linnean Soc. Joiumal, Vol. XVII, 42. P. conoïdeus de Vriese? Balf., p. 42. (Vulg. Petil vacoua). Le nom spécifique sylvestris ayant été déjà donné par Rumphius (Amb., 4, 149, t. 79; K.; Enum., 3, 98), à un Pandanus des Molusques, je propose de désigner notre espèce par un nom équivalent à celui choisi par le naturaliste qui Fa décrit le premier. Bory le décrit ainsi : « Pandanus (sylvestris) caule arboreo, ramis ternatis, oppositis, alternis ve; fructibus rotundis, longe pedonculatis. « Il diffère du P. montanus par la forme de ses fruits et de VUtilis PANDANEES 141 par le volume. Cet arbre est un peu débile; il ne parvient pas même à une hauteur moyenne. Ses rameaux sont quelquefois vagues; ses feuilles ensiformes, longues, très étroites. « Ses fruits n'ont que de 3 à 4 pouces de diamètre, composés de graines pyramidées, mais munies tout autour d'un bourrelet rou- geâlre qui caractérise suffisamment l'espèce dont il est question. » C'est une espèce très variable. Les individus qui habitent dans la région basse présentent bien les caractères indiqués par Bory, de plus les rameaux sont quelquefois nombreux, entassés, à leur point d'at- tache au tronc. Dans les forêts élevées les fruits sont portés par des pédoncules longs de 15 à 20 cent., et, quand l'arbre est jeune, quel- quefois un peu oblongs et non arrondis, les feuilles ont alors quelque- fois 0.80 cent, de longueur. De plus le bourrelet rougeâtre n'est pas constant. On pourrait souvent croire qu'il s'agit d'espèces différentes; mais en observant longtemps on reconnaît sous ces formes diverses une espèce unique, dont les caractères constants sont : Arbre de moyenne taille, 3-4 m., (de moitié ou du tiers plus petit que le P. utiiis). Rameaux rigides dans la région basse, assez longs, souvent courbés et s'appuyant sur les arbres voisins, dans la région élevée, verticillés par 3, alternes, les supérieurs subopposés ou solitaires, quelquefois dichotomes, entassés et serrés l'un contre l'autre à leur insertion sur la tige. Feuilles beau- coup plus courtes et plus étroites que celle du P. utiiis (40 à 60 cent, long., sur 2-3 cent, de larg.). Capitules le plus souvent globuleux, rarement oblongs, quand l'arbre est jeune, de moitié plus petits que ceux du P. utiiis (haut. 6-7 cent., larg. 7-8 cent.). Drupes nombreuses, volumineuses, saillantes, quelquefois formant un dôme surbaissé, souvent munies à la base d'un bourrelet rougeâtre qui manque par- fois dans la région élevée. Cette espèce diffère du P. montaniis par le port et par les fruits qui chez celui-ci sont toujours assez longs avec des drupes pyramidales, à 5 ou 6 pans, non aplaties et le plus souvent monospermes, rarement 2 spermes, tandis que celles du P. nemorosus sont toujours poly- spermes. Commun. De 100 à loOO mètres d'altitude. P. elegans du Pelil-Th. (K., 3,96). Vinsonia elegans Gaud. (Vulg. Petit vacoua marron.) Petit arbre élégant de 2-3 mètres environ. Feuilles étroites \ii FLORE DE LILE DE LA REUNION coiirles. Capitules de la grosseur d'une orange, composés d'une vingtaine de drupes au plus. Drupes grosses, pyramidales, poly- spermes. Cetlo espèce est bien distincte et facile à reconnaître. Elle habite volontiers les endroits frais, les bords des ravines dans la région basse. C'est à tort que M. Bayley Balfour le donne comme synonyme du P. montanus Bory. Il est très facile à première vue de distinguer les deux espèces, d'autant plus que le P. elegans varie moins que les autres. Telles sont les seules espèces vraies de Pandmius que j'ai rencontrées à la Réunion. Ces plantes sont polymorphes, surtout le P. nemorosus. On serait souvent tenté d'y voir de nombreuses espèces si une observation prolongée ne faisait reconnaître tous les passages. Je ne sais à quelle espèce rapporter le P. hromeliœfolius Hort. Desf. Cat. Cat. Hort. Keg. Par. Ordre II. — Joncinées Fam. Eriocaulacées. ERIOCAULON Gronov. Endl., Gen., if 1022; Benth., Hk., Gen., III, 1020. * Plante acaule, feuilles en rosette. E. striatum Lam. (K., 3, 561). E. borbonicum W. (K., 3, 560). Plaine des Cafres, Bélouve. ** Plante à rejetons rampants, feuilles. E. repens Lam. (K., 3, 669.) Plaine des Osmondes. Fam. Palmiers. A. Feuilles palmatifides. Trib. I. — Borassinées. LATANIA Comm. Endl., Gen., n° 1747; Benth., Ilk., Gen., III, 940. L. Commersonii L. (K., 3, 226.) PALMIERS as L. rubra Jacq. L. plagocoma Comm. Cleophora lontaroides Gœrtn. Obs. Baker donne le L. horhonica Lam. (EncycL, 3, 42"), comme synonyme. Mais Kunth, 3, 241, donne celui-ci comme synonyme de Latania chinensis Br.-Jacq., bien différent de notre espèce. (Vulg. Latanier.) Arbre de 10-12 mètres. Très commun, le plus souvent cultivé, rare- ment à l'état sauvage. L'albumen de la graine jeune est comestible. Les feuilles servent d'ombrelle et de couverture aux cases. B. Feuilles pinnées. Trib. II. — Coryphées. PHŒNIX L. Endl., Gen., n° 1763; Benth., Hk., Gen., III, 921. P. dactylifera L. (K., 3, 255.) Le Dattier. Naturalisé dans la partie Sous le Vent. Au S.-O. de l'ile, dans les localités humides, il fleurit peu et ne mûrit pas ses fruits. Trib. III. — Lépidocaryées. RAPHIA Beauv. Endl., Gen., n° 1741 ; Benth., Hk., Gen., III, 935. R. ruffia Mart. Palm., 217. (K., 3, 217.) R. pedunculata Beauv. Sagus ruffia Jacq, S. farinifera Gœrtn. Sagus pedunculata Poiret. Metroxylon ruffia Spr. (Vulg. M ouf fia.) Cultivé et presque naturalisé dans certaines localités, au bord des cours d'eau. Bras-Panon. L'arbre périt après avoir fructitié. 144 FLORE DE I.'lLE DE LA REUNION Trib. IV. — Cocoïnées. COCOS L. EndL, Gen., n° 1772 ; Benlh., Ilk., Gen., III, 945. C. nucifera L. (K., 3, 285.) Le Cocotier. Cultivé et subspontané dans quelques localités sur le rivage. Saint- Paul, Saint-Leu. Trib. V. — Arécées. AREC A L. Endl., Gen., n° 1728; Benth., Hk., Gen., III, 883. A. catechu L. (K., 3, 184.) (Vulg. Arec. En Tamoul : Pak.) Cultivé et subspontané d^ns quelques localités. Graine très usitée comme masticatoire, associée au bétel et à la chaux, par les Hindous. Astringent. Fournit du cachou. HYOPHORBE Ga3rtn. EndL, Gen., n° 1724; Benth., Hk., Gen., III, 912. H. indica Gœrtn. (K., 3, 176.) _ Areca lutescens Bory, Voy., Il, 296. Suhlimia vilicaulis Gomm. (Vulg. Palmiste poison.) Palmier élégant, ayant le port de V Areca catechu. Fleurs rangées par petites séries hnéaires de 5-6 disposées longitudinalement, sessiles, blanches, exhalant une odeur assez suave. Fruits verruqueux, gla- bres, de la grosseur d'une noix, d'un jaune doré ou rougeâtre à la maturité. Commun. Dans les forêts humides. Salazie. Rivière des Roches, etc. DICTYOSPERMA II. Wendl. et Drude. Benth., Hk., Gen., III, 890. D. alba Wendl. Linnœa, XXXIX, 181., Baker, Flor. of Maur., 384. Areca alba Bory, Voij., I, 306. PM.MIERS 145 (Vulg. Palmiste blanc. Palmiste des bas.) Ce palmier, inerme, glabre, a la base de son tronc légèrement renflé, ovoïde. L'inflorescence enveloppée d'une double spathe se compose d'un rachis simple, droit, sur lequel sont insérés de nom- breux rameaux florifères. Le genre Diclyosperma se distingue avant tout du genre Acantho- phœnix par la présence dans les fleurs mâles de 6 étamines seulement, et par son stigmate situé à l'extrémité de l'ovaire dressé, qui devient un fruit d'un noir bleuâtre de la grosseur d'une petite olive. Commun partout dans la zone basse. Très cultivé. Le bourgeon terminal est un aliment fort apprécié. ACANTHOPHŒNIX II. Wendl. Benth., Hk., Geii., III, 896. A. rubra Wendl. FI. des Serres, XVI, 181. (Baker, Flor. Maur., 385.) Ai^eca rubra Bory, Voy., I, 306. {NvAg. Palmiste rouge.) Plus rare. Habite les zones basses et moyennes. Tronc plus volumineux que celui du Palmiste blanc et évasé à sa base. Pétioles et folioles épineux. Les gaines des pétioles {empondres) sont rougeâtres et couvertes de petites épines noires. Le rachis de l'inflorescence est ramifié, flexueux, épineux, à épines noires, très rigides; il est presque horizontal. Les fleurs mâles, dans ce genre, ont 12 étamines. L'ovaire insymétrique porte un stigmate laté- ral. Fruits petits, noirâtres, de la grosseur d'un très petit pois, lisses, brillants, avec le stigmate latéral persistant, disposés en spires. Très commun. Le bourgeon terminal est un aliment des plus recherchés. Kacirie diurétique, rafraîchissante, fournissant une décoc- tion d'un rouge clair, très usitée. A. crinita Wendl. Ibid. (Baker., ibid.) Areca crinita Bory, I, 307. (Vulg. Palmiste bourre. Palmiste des liants. Palmiste des bois.) Facile à reconnaître à ses feuilles dressées obliquement, aux gaines de ses pétioles {empondres) lomenteuscs, couvertes de crins courts et de fines épines de couleur roussâtre qui leur donne l'aspect du pelage de certains animaux (Tendrecs). Le rachis et ses ramifications portent 10 446 FLORE DE l'île DE LA RÉUNION des épines plus longues el plus tortueuses que dans l'espèce précé- dente. La panicule est plus large; ses rameaux plus grêles, tortueux, enchevêtrés. Fruits de la grosseur d'un grain de blé, d'un brun mar- ron, stigmate latéral. Croit sur les montagnes jusqu'à 2000 mètres d'altitude. Très commun. Le bourgeon terminal est vendu journellement sur les marchés sous le nom de palmiste. Fam. Juncacées. Trib. I. — Juncées. JUNCUS D. C. Endl., Gen., n° 1049. Benth., Ilk., Gen., III, 867. J. effusus L. Spec. 464. /. communis E. Mey. (K., 3, 320.) (Vulg. Jonc.) Commun partout, dans les endroits humides, jusqu'à 1200 mètres d'altitude. Abonde à la plaine des Palmistes. La décoction des souches passe pour utile en boisson, lotions et bams contre les hémorrhoïdes. Trib. IL — Flagellariées. FLAGELLARIA L. Endl., Gen., n° 10S4. Benth., Ilk., Gen., 111,860. F. indicaL. (K., 3, 370.) (Vulg. Jolivave, Olivave, Ovivave.) Plante à lige ligneuse à la base, pérenniale, sarmenteuse. Le bout des feuilles foime vrille et sert de soutien à la plante. Commun dans les bois, les forêts. Fleurit en janvier. Sert à la fabrication de cannes. COMMELYNEES Ordre III. — Lili i nées Fam. Commélynées. COMMELYNA Dillen. Endl., Gen., n° 10^8. Benlh., Hk., Gen., III, 847. A. SpATHE PLIÉE, cordée, ACUxMINÉE. * Fleurs bleues. C. barbata Lam. (K., 4,39.) (Vulg. Petite herbe d'eau.) Tiges grêles, munies seulement d'une ligne de poils. Feuilles gla- briusculesen dessus, glabres en dessous, scabriuscules sur les bords. Feuilles assez étroites. Commun partout dans les champs cultivés comme dans les lieux incultes. Fournit une décoction mucilagineuse, émolliente, très usitée en boisson, lotions et bains. ** Fleurs jaunes. C. lutea Cordem. (Vulg. Herbe d'eau à fleurs jaunes.) Tige assez grêle, couchée, modérément rameuse, glabriuscule, discrètement poilue vers le sommet; feuilles sessiles, oblongues, lan- céolées, subaiguës, droites ou un peu recourbées en dessous; gaine ciliée et poilue ; poils blancs; limbe poilu et scabre sur les deux faces, cilié inférieurement le long de la nervure médiane (3 cent, long., 8 millim. larg.). Spalhes opposées aux feuilles, pédicellées, ovales, cordées, rephées sur elles-mêmes et recourbées en bas, ciliées en des- sous, poilues en dessus. Dans la spalhe un pédoncule, atteignant le tiers de la longueur, terminé par 3 pédicelles subégaux. Corolle jaune. Peu commun. Embouchure de la rivière des Orangers, sur la plage. Environs do Saint-Denis. B. Spatiie enroulée e\ forme de grand cornet, tronquée, TERMINÉE PA.^ UNE PETITE POINTE CUCULLIFORME. C. benghalensis L. (K., Enum., IV, HO.) 1Î8 KI.ORK DE I.'lI.K DE LA RÉCNION (Vulg-. (ii'osse herbe d'eau. Gî'osse traînasse (dans la partie Sous le Venl.) Tiges poilues, feuilles ovales elliptiques, assez larges, pubescentes sur les deux faces, avec quelques poils plus longs à la face supérieure. Grands poils roides à la base et sur le bord de la gaine. Fleurs bleues. Commun. Emollient. Mêmes propriétés que le C. barbata. Fam. Liliacées. Trib.I. — Liliées. Le fruit est une capsule loculicide. Anthères introrses. A. Herbe. Sépales et examines libres. NOTHOSCORDUM K. Benth., Hk., Gen., III, 802. N. borbonicum K. {Enum., IV, 462). 3filla borbonica Baker {Flor. of Maur., 373.) Allium fragrans Boj. {Hort. maur., 348.) (Vulg. Ail marron.) Herbe bulbeuse à longues feuilles étroites ressemblant à celles de l'Ail, canaliculées en dessus. Fleurs en ombelles entourées à la base de deux bractées, d'un bleu verdâtre, acuminées, sur un long pédon- cule. Divisions du périanthe verdâtres à la base, marquées d'une ligne violette et verdâtre sur la ligne médiane extérieure. Dans les champs cultivés, Sainte-Suzanne, Saint-André. Abondant aux environs de Bagatelle, Sainte-Suzanne. B. Sépales, pétales et étamines gongrescents. Tige ligneuse. LOMATOPHYLLUM W. Endl., Gen., u" 1116. Benth., Ilk., Gen., III, 777. * Presque arborescent. Tige épaisse, de 1 à 2 m. de haut. Feuilles de 75 cent, à 1 m. de long, en rosette. L. borbonicum W. (K., Enum., IV, 549). Aloe purpurea Lam., Dict., 1, 85. Dracœna marginala Ait. non Lam. U9 Aloe marginata W. A. dentata Pers. Phylloma aloiflorum Gaul. Ph. horbonicum Haw. (Vulg. Mazambron 7narron ou sauvage.) Plante à feuilles grasses, épaisses, ayant le port d'un Aloès. Rare. Sur les montagnes élevées. Brûlé de Saint-Paul. Sur le versant des montagnes, aux environs du Grand-Bassin. Altitude de 1000 à 2000 m. ** Tige courte. Feuilles ne dépassant pas 30 cent, de longueur. L. macrum Salm-Dyck. (K., L, o49). (Vulg. Mazambron marron.) Même port que le précédent, mais apparence naine. Feuilles linéaires lancéolées. Fleurs d'un rouge jaunâtre. Rare. Même habitat que l'espèce précédente. YUCCA L. Endl., Gen., n° 778. Benth., Hk, Gen., 111, 778. Y. aloifolia L. (K., Enum., IV, 270). Naturalisé à Saint-Pierre. HEMEROCALLIS L. Endl., Gen., n« lliS. Benth., Hk., Gen., III, 773. H. fulva L. (Vulg. Lis jaune.) Subspontané à Hell-Bourg. Tiiiii. II. — Asparagées. (Le fruit est une baie. Tige ligneuse.) A. SÉPALES, im':t.\li:s et étamines eirhes. SMILAX Tourn. Endl., Gen., n" 1184. Hcnlli., Hk., Gen., III, 768. * Tige et rameaux inermes. S. anceps W. (K., o, 244). VoO FLORE DE l'île DE LA REUNION (Vulg. Sguine, Esquine.) Feuilles arrondies ou ovales arrondies, obluscs, subaiguës, quel- quefois très brièvement acuminées, d'autres fois émarginées au sommet. Fleurs nombreuses. Commun partout. Var. ^. Semi amplexicatUisBo]. S. pseudo-china Sieb. Tige et rameaux moins robustes. Feuilles plus petites, subcordées, plus rigides. Fleurs moins nombreuses. Passe pour sudorifique, dépurative, antisyphilitique. Fleurit en janvier. ** Tige et rameaux aiguillonnés. S. cynodon Cordem. (Vulg, Croc de chien.) Tige et gros rameaux armés de forts aiguillons crochus. Jeunes rameaux inermes, d'abord 3-4-gones, plus tard subcylindriques, striés. Feuilles pétiolées, ovales, entières, subcordées à la base, coriaces, o-nerves, abondamment réticulées, graduellement acuminées au som- met, longues de 18-^0 cent., larges de 11 cent, à la base (y compris le pétiole pour 3 cent.). Pétiole embrassant, à la base, canaliculé en dessus, donnant nais- sance vers le milieu à une paire de longues vrilles. Fleurs peu nom- breuses, semblables à celles du^. anceps, dont cette espèce se distingue nettement par ses tiges aiguillonnées, ses feuilles plus grandes du double, ovales, régulièrement acuminées. Commun dans les taillis à une altitude de 800 à 1500 m. Mêmes propriétés que le précédent. Fleurit en janvier. ASPARAGUS L. Endl., Gen., n° 1164. Benth., llk., Gen., III, 765. A. officinalis L. (K., 5, 60). L'asperge comestible. Naturalisé en abondance dans les champs incultes ou cultivé dans la partie Sous le Vent, notamment à Saint-Pierre. Diurétique. A. umbellulatus Sieb. Asparagopsis umbellnlala K. {Enum., 5, 81). LILUCÉES 181 (Vulg. Asperge sauvage.) Dans la partie Sous le Vent. Commun. DIANELLA Lam. Endl., Gen., n° 1160. Benlh., Hk., Gen., III, 793. D. ensifolia Red. Dracœna nemorosa Lam. (Baker, Flor. of Maur., 377.) Dracœna ensifolia L. Celle espèce, d'après M. Baker, existerait à la Réunion, Je ne l'ai pas rencontrée et ne la trouve dans aucun des herbiers de la Colonie. CORDYLINE Comm. Benth., Hk., Gen., III, 779. g COHNIA. Cohnia K., Enum., o, 35. Les Cohnia ne diffèrent des Cordyline vrais que parleurs fleurs plus petites, les divisions du périanlhe légèrement soudées à la base, leur style plus court et plus épais. C. flabelliformis Cordem. Cohnia flabelliformis}^. Covdem. {Revue générale de Botanique, 1892). Dracœna flabel'iformis Bory. [Voy., I, 270.) Cohnia floribunda et C. parviflora K. [Enum., 5, 36, 37). (Vulg. Canne marronne.) D'une grosse souche ligneuse plus ou moins aplatie ou globuleuse, du volume d'une tête d'adulte, enfoncée presqu'à fleur de terre ou ap- pliquée contre les troncs d'arbres, s'élèvent des tiges glabres, simples, Uès rarement rameuses (3-4 m. long., 2 cent, de diamètre) en nombre plus ou moins considérable. Elles se terminent à un certain âge par l'inflorescence et continuent à s'allonger par un bourgeon axillaire conligu à Vaxe florifère, comme le font à la Réunion les Pandanus et \AsteUa. Ces tiges sont marquées des cicatrices des axes florifères et de celles plus ou moins nettes des feuilles tombées. Racines épaisses, fibreuses, rameuses, dures, solides, embrassant (lorsque la plante est épiphyte) les rameaux des arbres et s'enfoncent dans l'humus et la terre qui les recouvrent. La consistance dure de [UH FLOUE DE l'île DE LA RÉUNION ces racines est due à l'exfolialioii de leur écorce molle et à la mise à nu du cylindre central protégé par une gaine sclérifiée extrêmement résistante. Feuilles glabres,' distiques, sessiles, engainantes à la base, équi- tantes, munies d'une forte nervure médiane. La portion équitante, épaisse, pétioliforme, est longue d'environ 23 cent., le limbe, long de 80 cent., est penninerve et présente des nervures fines, serrées, non proéminentes. Les bords sont entiers, ondulés ; le sommet est très aigu, acuminé. Le tout est glabre. Inflorescence en grappe composée. Les fleurs sont portées sur les axes quaternaires par de petits pédi- celles blancs de 3 mill. de long. La constitution de cette inflorescence est la suivante : l'axe prin- cipal d'un blanc verdâtre, de plus d'un mètre de long, subtriangulaire, est enveloppé à la base de 3-4 bractées foliacées stériles, engainantes, puis de bractées semi-amplexicaules, décurrentes, à l'aisselle des- quelles naissent les axes secondaires munis d'une bractée intra-axil- laire bifide au sommet ; les axes secondaires aplatis horizontalement, subtriangulaires, portent des bractées semi-amplexicaules, aiguës, à l'aisselle desquelles naissent les axes tertiaires, munis également de bractées intra-axillaires, dont les intérieures sont bifides au sommet, les supérieures entières et aiguës. Les axes tertiaires portent de la même manière des axes quater- naires dont la bractée intra-axillaire est entière. C'est sur ces axes quaternaires que naissent insérés sous forme de grappes, suivant la fraction 2-5, les pédicelles florifères. Les dimensions moyennes des divers éléments de l'inflorescence sont les suivantes : Longueur du racliis principal 1 "" oO — des axes secondaires 0"" 50 — des axes tertiaires G"» 25 — des axes quaternaires 0"" 12 — de la fleur (pédicelle compris) 0™ 01 — de la bractée de la base 0™ 45 — d'une bractée moyenne 0'" 20 Les bractées sont aiguës, très entières, lancéolées, linéaires. La fleur est à 6 divisions légèrement soudées à la base, linéaires, réfléchies à l'anthèse, aiguës, un peu en capuchon au sommet, en préfloraison alternative. Les étamines sont au nombre de six ; à filets libres, un peu élargis LILIACÉES lo^ à la base, aplatis, ayant un peu plus de la moitié de la longueur des lobes du périanlhe, glabres, opposés à ces divisions. Anthères oscil- lantes, biloculaires, hastées, s'ouvrant par deux fentes latérales, in- trorses. Ovaire triloculaire, à 6 côtes semi-lunaires. Ovules 6-8, ana- tropes, disposés sur deux rangs et insérés à l'angle interne de chaque loge. Style épais, un peu plus long que l'ovaire, cylindrique, à trois sillons. Stigmate aplati, tronqué, bilobé. Le tout est glabre. Le bouton de la fleur est parsemé à l'extérieur de points d'un bleu verdâtre. Les divisions du périanlhe sont 1-nerves. Le fruit est une baie noire, lisse, brillante, conique, surmonté du style épaissi, charnu et muni de trois petites cavités en forme d'ombi- lics, situées au dessous du style et correspondant aux cloisons. Cette baie renferme pour chaque loge 1-5 graines noires, angu- leuses, luisantes, à arêtes vives, semi-ascendantes. Les graines renferment, sous leurs téguments épais, coriaces, friables, un albumen abondant, au milieu duquel se trouve l'embryon. Les pédicelles et les divisions persistantes du périanthe, coriaces, prennent quelque temps après la floraison une couleur rousse. Commun dans les forêts à une altitude de 600 à 1800 m. Terrestre, dans les sols humifères, ou épiphyte. C. macrophylla Cordem. Cohnia macruphylla K. {Enum., V, 37). (Vulg. Canne marronne.) Celte espèce diffère de la précédente par les caractères suivants : les rameaux sont géminés et non solitaires, l'un est simple, l'autre rami- fié; les fleurs sont plus longuement pédicellées, plus épaisses, plus trapues. Les pétales sont plus larges ; l'ovaire n'est pas arrondi, mais elliptique oblong ; le style est plus long. Assez rare. Plaine des Palmistes. B. SÉPALES, PÉTALES ET ÉTAMINES GONCRESGENTS. DRACŒNA Vandelli. Endl., Gen., n" 1167. Benlh., Ilk., Gen., 111, 779. D. marginata K. {Enum., ii, 7). D. lessellala \V. Cordyline marginala Gœepp. (Vulg. Bois de chandelle.) 45i FLORE DE l'île DE LA RÉUNION Arbre au Ironc épais, très rameux. Hameaux uiarqués de losanges formés par les cicatrices des feuilles tombées. Feuilles glabres, entières, rassemblées à l'extrémité des rameaux, imbriquées à la base, semi-amplexicaules, linéaires lancéo- lées, ensiformes, très aiguës au sommet, vertes, lisses sur les deux faces, avec un liseré rougeàtre sur les bords (25-30 cent, long., 2 cent, et demi larg.). Inflorescence en grappe composée terminale. Fleurs d'un blanc sale. Fruits jaunâtres. Sert à marquer les bornes des héritages. Les exlrémités sont astringentes et servent à la confection de gargarismes très usités contre les angines. Fleurit en seplembre. D. Fontanesiana Sdiult. (K., Enum., 5, 10). Curdijline Plancli. Dracœna elliplica Desf. Je n'ai pas rencontré cette espèce. D. acuminata Thunb. (K., Eimm., 5, 14). J'ignore également ce que peut être cette espèce. D. reflexa Lam. {Dict. II, 324. K., Enum., V, 6. Baker, Flor. of Maur., 375). D. divaricata, W. (Ilerb.) (K., Enum., V, 7). Lomalophyllum reflexum Boj. {Hort. Maiir., 349). Arborescent; feuilles lancéolées, ensiformes, acuminées, mucro- nées, pétiolées, rétrécies au-dessus de la base, amplexicaules, par- cheminées ; les inférieures réfléchies ; panicules terminales solitaires, simples, dressées; rameaux étalés, fleurs solitaires ternées, d'un vert jaunâtre, odorantes. Cette espèce a été rencontrée par Bory à la Montée Panon, du côté de Saint-Leu {Voy., III, 218). Un échantillon de Bourbon figure, d'après Kunth, dans l'herbier de Willd., n'^ 6705, sous le nom de D. divaricata. L'espèce est commune à Maurice. D'après M. Baker, le D. ceimua Jacq. (K., Enum., V, 7) est une variété de cette espèce. Je ne l'ai pas rencontrée. Obs. D'après Kunth, Enum., V, 54, le Dracœna mauriliana Lam. {Dict., II, 32.-)) serait le DianeHa mauritiana Blume; il le donne comme de Maurice. Baker ne le mentionne pas. Pour moi, je ne l'ai pas ren- contré à la Réunion. Bojer donne ce nom à noire Cordyline flabellifor- \m ASTELIA Banks et Soland. Endl., Gen., n° 1051. Benth., Ilk.. Gen.. III, 781. A. hemichrysa Brongn. Cordyltne Comm. Dianella Lam. Sauseviera Spr. (Vulg-. Ananas marron,) Spach. Suite à Buff., XIII, 134. — Poiret, Dict., 3, suppl. 63. Dioïque. Rhizome court. Feuilles engainantes à la base, imbriquées sur 3 rangs, longues, linéaires, condupliquées à la base où elles sont couvertes de poils soyeux, aux deux côtés, appuyés l'un contre l'autre au-dessus de l'insertion ; plus haut glabres en dessus et couvertes en dessous d'écaillés dorées à la base, argentées au sommet. Inflorescence terminale. (L'axe se prolonge par un bourgeon laté- ral comme chez les Pandanus.) Pédoncule long, triquètre, couvert d'écaillés blanches, laineuses, feutrées, portant 3 ou 4 épis naissant à l'aisselle de bractées longues, linéaires, aiguës, chargées aussi d'écaillés blanches, et se terminant également par un épi. Les fleurs sont dépourvues de bractées. Fleur mâle : Périanthe à 6 divisions linéaires, obtuses, chargées extérieurement de poils blancs, écailleux, réfléchis à la maturité, per- sistants. Étamines 6, superposées aux divisions du périanthe; filets grêles, glabriuscules, un peu aplatis à la base, insérés à la base des lobes du périanthe qu'ils égalent en longueur. Anthère biloculaire, poilue, à déhiscence extrorse, oscillante. Ovaire rudimentaire, avorté, allongé, velu. Fleur femelle : Périanthe semblable. Slaminodes écailleux. Ovaire sessile, ovoïde, 1-loculaire, avec 3 placentas pariétaux sur lesquels sont insérés, en double rangée, des ovules anatropes pendus au bout d'un long funicule, recourbés, mêlés à des ovules avortés. Stigmate i-ourt, subtrilobé, à lobes obtus, concaves. Graines noires, pj'riformes, anguleuses, lisses, brillantes, munies vers le hile d'une sorte de petit bec. Sous leurs tégumenls dont le testa est dur, corné, ellos renferment un albumen épais, enveloppant un embryon orthoti-ope. Cette plante a le port de ÏÀJianas (d'où le nom vulgaire). Elle est épipliyte et vit sur les vieux arbres dans les forèls humides. Plaine des Palmistes, Bébour, elc. J5(5 FLORE DE l'île DE LA REUNION Ordre lY. — Iridinées Fam. Amaryllidées. TuiB. I.— Amary liées. PANCRATIUM L. Endl., Gen., n° 1^88. RciiLh., Ilk., Gen., III, 733. P. littorale Humb. et Kunlli. IlymenocaUis tenuiflora Ilerb. (K., Enum., V, 674). (Vulg. Lis blanc, Lis marron, Oignon de lis mai^ron.) Bulbe de la grosseur du poing, globuleux, déprimé, à écailles bru- nes. Feuilles (environ 12) distiques, sessiles, dressées, d'un vert gai, entièrement glabres, lisses sur les bords, lancéolées, aiguës, canalicu- lées en dessus, longues de 70 à 80 cent., larges de 6-7 cent. Hampe moins longue que les feuilles (SO cent.), comprimée, glabre, de la même couleur que les feuilles, large de 2 cent. Spathe de 12-U folioles sèches, membraneuses, transparentes, les 2 extérieures plus grandes. Fleurs blanches, répandant un parfum agréable, sessiles, en ombelle (8-12). Tube long de 12-16 cent., d'un vert clair, sublriquètre; lanières du périanthe hbres, linéaires, canaliculées, blanches (12-14 cent, long.), retombantes. Couronne slaminifère blanche, mince, phssée, un peu sinueuse, denticulée sur les bords. Filets adhérents sur le 1/4 de leur longueur, blancs à la base, verts sur les 2/3 de leur étendue, longs de 7 cent., étalés. Style vert dépassant d'un 1/4 les filets. Ovaire obscu- rément trigone à loges 2-ovulées. Ovules ascendants. Croit sur le litloral dans les localités humides, notamment à Saint- Benoit. Natur. AMARYLLIS L. Endl., Gen., n"1273. Benth., llk., Gen., 111, 727. A. reginaeL. Sp. 421. .Subspontané en diverses localités. AMAP.YM.inÉES 1;J7 Trib. il — Agavées. (Tige dressée.) FOURCROYA Scliult. {Furcrsea Vent.) Endl., Gen., n° 1298. Bentli., Hk., 6?ew., III, 739. F. gigantea Vent. (K., Enum., 5, 841). Agave fœtida L. (Vulg. Aloès, Aloès vert.) Plante à grandes feuilles vertes, inermes. Hampe de 4-5 mètres de hauteur. Fleurs avortant toujours. Se reproduit par des bulbilles qui se dé- veloppent à l'aisselle des bractées sur les pédoncules. Natur. Très commun. Cultivé et spontané. Plante industrielle utili- sée pour l'extraction de ses fibres textiles. AGAVE L. Endl., Gen., n? 1297. Bentli., Hk., Gen., III, 738. A. americana L. (K,, Emnn., 5, 819). (Vulg. Aloès bleu, Cadère (dans la partie Sous le Vent.) Grandes feuilles d'un blanc bleuâtre. Hampe de 3-5 mètres. Fleurs d'un jaune verdâ Ire. Natur. Commun dans la partie Sous le Vent. Rare dans la partie du Vent. A. rigida Mill. Furcrœa rigida Haw. (K., Enum., V, 843). (Vulg. Choka.) Acaule, glabre. Feuilles nombreuses, sessiles, dressées, rigides, rapprochées, imbriquées et épaissies à la base, entières, assez étroite- ment lancéolées, d'un vert pâle sur les deux faces et recouvertes d'une fine poussière grise, légèrement concaves en dessus, longues de 85- 90 cent., larges (vers le milieu de la longueur) de 10 cent., portant sur les bords des épines noires, distantes, recourbées en avant, presque à angle droit, sommet terminé par une pointe dure, noire, très aiguë. Inflorescence en grappe composée corymbiforme (en candélabre). 158 KI.OllE DK l/lLE DE LA HEUNION Hampe centrale, verle, de 4-5 mètres de hauteur et 10 cent, de diamè- tre. Bradées alternes tout le lont^' de la hampe, triangulaires, aiguës (11 cent, long., 20 cent, iarg.), vertes à la base, sèches et parchemi- nées plus haut. Les fleurs ne sont portées que par les pédicelles de 6° généra lion. Les premiers ranioaux sont verts, alternes, épais, comprimés, sub- télragonos (30 cent. long.). A la base de chaque rameau et ramusculo une bractée triangulaire, scarieuse. • Fleurs sessiles, par groupes de 2-3 à l'extrémité d'axes très courts. Périanlhe d'un vert pâle, jaunissant au sommet, un peu étranglé et sillonné au-dessus de l'ovaire. Divisions extérieures subovales à la base, terminées par une longue lame très étroite, canaliculée en des- sus, obtuse et calleuse au sommet. Divisions internes plus étroites et de même longueur, toutes dressées, non réfléchies. Filets deux fois plus longs que les pétales. Anthères oscillantes longues. Style dépassant de moitié les filets. Stigmate en tète subtrilobé, blanc. Se reproduit de bulbilles et de drageons. Naturahsé. Commun dans la partie du Vent où il sert à former des haies impé- nétrables. Kare dans la partie Sous le Vent. C'est le chanvre du Yucatan (Sisal hemp des Anglais) qui fournit un textile précieux. Trib. IIL — Hypoxidées. HYPOXIS L. Endl., Gen., n" 1254. Benth., Hk., Gen., III, 717. H. angustifolia Lam., Dict., IV, 182. Herbe ayant l'aspect d'une graminée. Fleurs jaunes. Foièls de la zone moyenne. Plaine des Palmistes, DIOSCOREACEES Fam. Dioscoréacées. DIOSCOREA Pliim. EndL, Gen., n°i201. Benth., Hk., Ge7i., III, 742. Plusieurs espèces de Dioscorea sont cultivées à la Réunion, mais non spontanées ; une seule est indigène. Leur détermination est difficile; elles fleurissent rarement ou pas du tout; elles sont assez polymorphes d'une part et d'aulre part les organes de végétation se ressemblent beaucoup. Enfin il semble que dans les auteurs il règne une certaine confusion au sujet de ces es- pèces. Parmi les espèces cultivées on peut citer (sous le bénéfice des ob- servations précédentes) : D. aculeata L. (K., Enum., V, 398). (Vulg. Cambare fine.) ? D. sativa L. (Hort., Cliff., t. 28). D. qualeruata Wall. (K., Enum., V, 336). (Vulg. Cambare blanche. Igname.) ? D. purpurea Roxb. (K., Enum., Y, 398). ? D. alata L. (Vulg. Cambare rouge.) ? D. bulbifera L. {Sp. 1.463). ? Ilelmia bu/bifey^a Kunih {Enum., Y, 435). (Vulg. Pomme en Vair. Hoffe blanche.) Cette espèce, que je n'ai jamais trouvée en fleurs, produit à l'ais- selle des feuilles, dos bulbilles globuleuses, lisses, grisâtres, de la grosseur d'une pomme, comestibles. La seule espèce indigène spontanée est la suivante : D. Hoffa Cordem. (Vulg. Iloffe noire. Hoffe marronne.) Grande liane volubile. Tige et rameaux glabres, ceux-ci de la grosseur d'une plume d'oie, subcylindriques ou parcourus par des arêtes plus saillantes. Feuilles alternes, simples, entièrement glabres, amples, cordiformes avec un profond sinus et des lobes arrondis à la base, brièvement acuminées au sommet, 7-9 palminerves, nervure médiane recliligne, les autres courbes et respectivement concen- \^) Ki.onr DE i/ii.K nr i,\ î^f.hnion triques de chaque côlé, saillantes en dessous, canaliculées en dessus, ainsi que les nervures secondaires qui sont transversales et plus ou moins pcrpen*liculaires aux nervures principales; le plus souvent simples, quelquefois bifurquées. Pétiole épaissi et légèrement incurvé à la base, quelquefois aussi au sommet (-20 cent. long.). Limbe (25 cent, long., 20-22 cent. larg.). Je ne l'ai jamais vu en fleurs. La reproduction se fait par des bul- billes qui se développent à l'aisselle des feuilles. Ces bulbilles sont sessiles, compactes, glabres, de couleur gris- brun, jamais globuleuses, mais de forme variable, tantôt bilobées, tantôt arrondies à la base et aplaties en dessus comme un ellipsoïde coupé suivant le plan d'un méridien, tantôt quadrangulaires ou polyé- driques et limitées par des faces plus ou moins planes ou courbes, séparées par des arêtes vives. La surface est creusée de petites alvéoles circonscrites par des rebords peu saillants, rangées plus ou moins régulièrement en lignes concentriques. Sur le milieu de la face ou des faces opposées au liile ou latérales se trouvent de petites exca- vations au fond desquelles naissent les jeunes bourgeons. Vivace par son rhizome qui est de la grosseur d'une noix, cette espèce se dessèche à partir du mois de juillet. Les bulbilles poussent leurs bourgeons en septembre. Assez commun dans les ravines, les lieux incultes, escarpés. Saint- Benoit. Fam. Ir idées. Trib. I. — Moréées. (Styles épisépales). IRIS L. Endl., Gen., n° 1226. Ben th., Ilk., Gen., III, 680. I. fœtidissima L. Natur. au Tampon, Saint-Pierre. TuiB. II. — Sisyrinchiées L. (Styles alternisépales. Fleurs solitaires terminales.) SISYRINCHIUM L. Kndl., Gen., n" 1220. lîenlli., ilk., Gc7i., III, 698. S. Bermudianum L. IRIDÉES 161 S.gramineAim Lam. {Bot. 7nog., t. 464). Herbe ayant l'apparence d'une graminée de :25 à 30 cent, de hau- teur. Fleurs petites, bleues. Bras-Panon, dans les chemins, près de la propriété Bureau de Vaulcomte. Trib. III. — Ixiées. (Styles alternisépales. Fleurs en épis ou en grappes). TRITONIA Kor. Benlh., Ilk., Gen., III, 708. T. riparia Cordem. Souche tuberculeuse, donnant naissance à de très courtes tiges, simples, entourées à la base de larges tuniques parcheminées, sèches, aigULS, laciniées sur les bords. Feuilles ensiformes. équitantes à la base, glabres, rigides, dressées, d'un vert gai, 50 cent, long., 1-1/2 cent, larg. Hampe glabre, rigide, comprimée, à bords tranchants, verte, simple inférieurement sur une longueur de 30-35 cent., puis portant une ou deux bractées longues, foliiformes, espacées, à l'aisselle des- quelles elle se l'amifie en 2 ou 3 rameaux secondaires, grêles, rigides, qui portent à leur extrémité, à l'aisselle de bractées écailleuses, minces, étroites, aiguës, en épis, des fleurs solitaires à leur aisselle, au nombre de 2 à chaque extrémité. Fleurs portées par des pédicelles grêles, régulières. Périanthe à tube très court, à peine plus long que l'ovaire; les 3 divisions exté- rieures plus longues, orbiculo-ellip tiques, concaves, obtuses; les 3 in- térieures 3 fois moins larges, linéaires, spatulo-panduriformes, mu- cronées, munies d'une callosité médiane, infléchies en dedans. Étamines 3, opposées aux lobes externes; filets légèrement soudés à la base, grêles; anthères basifixes, linéaires, cxtrorses, incluses, accolées aux divisions stigmatiques. Ovaire obscurément trigone; loges pluriovulées; ovules sur deux rangs. Style cylindrique; 3 branches stigmatiques épaisses, aplaties, adhérentes aux anthères, terminées par 4 pointes. Périanthe jaune. Fruit oblong, obscurément trigone, sillonné, un peu verruqueux, subtronqué au sommet et portant la cicatrice du périanthe, s'ouvrant par le haut en 3 valves, loculicide. 11 l(i-2 FLORE DE l'île DE LA RF.UNION Flenril pendant riiivcrnage. Bord dos ravines sèches. Saint-Benoit (ravines sèches, Saint-François, Malterre, etc.). GLADIOLUS Tourn. Endl., Gen., n^l^Sa. Benth., 11k., Gen., III, 709. G. psittacinus Lindl. Originaire de l'Afrique australe. Échappé des jardins où il est cultivé. Aujourd'hui spontané, naturalisé. Champs cultivés. Saint- Benoit. Brûlé de Saint-Denis, etc. G. Frappieri J. Ilermann. Bulbe arrondi; à plateau un peu concave en dessous; tuniques minces, blanchâtres à la base, de couleur marron au sommet. Feuilles engainantes à la base, étroites, linéaires, très minces, molles, retombantes, 1 nerviées,2et3 fois plus longues que la hampe. Spathe carénée, arrondie vers le milieu, aiguë au sommet, striée longiludinalement, d'une teinte rosée au sommet. Bractée intérieure presque semblable à la spathe. Fleurs disposées en épis flexueux, distiques. Périanthe jaune, à gorge d'un roux marron intérieurement. Segments plissés, les trois supérieurs égaux entre eux et plus grands que les trois autres, l'inférieur est le plus petit, les deux latéraux légèrement enroulés. Étamines 3, insérées à la base du périanthe; anthères basifixes, noires, à pollen glauque. Ovaire à 5 côtes proéminentes; ovules plurisériées. Stigmate à 3 lobes aplatis, pétaloïdes, bifides au sommet d'abord, plus tard s'enroulant et devenant cylindroïdes. Cette espèce a quelque peu l'aspect de l'Ail commun, mais son inflorescence et ses fleurs sont bien celles d'un Glayeul. Elle a été découverte en 1881 par M. Jules Hermann, sur la pro- priété Mathieu Ilermann à Vincendo (Saint-Joseph), sur le rivage et très près de la mer, dans une anse retirée, bordée d'une falaise très élevée. Elle a été dédiée par celui qui l'a découverte à Ch. Frappier. Elle est évidemment indigène. Très rare. Fleurit en octobre. (La description qui précède a été rédigée d'après les notes prises par M. Ilermann qui a analysé les fleurs fraîches.) BUUMELIACÉES — SCITAMINÉES 1 ()3 Fam. Broméliacées. ANANAS Adans. Bentli., Hk., Gen., 111, 66:2. Ananassa Lindl. {Bot.reg., n" 1068). A. sativa SclmlL. Ananassa sativa Lindl. Bromelia ananas L. (Ananas.) Naturalisé partout. Fam. Scitaminées. Trib. I. — Musées. (5 étamines fertiles). MUSA T. ' Endl., Gen., n° 1648. Benlh., Hk., Gen., III, G5o. M. paradisiaca L. C'est le bananier proprement dit, dont il existe à la Réunion deux sous-variétés : le bananier du pays et le bananier dit de Madagascar, dont le régime ne porte qu'un petit nombre de baies de grandes di- mensions. Var. Musa sapientum. Considérée comme espèce par Linné, celte variété qui donne les Figues-bananes ou simplement « figues » à la Réunion, présente un grand nombre de sous-variétés et de formes. Elles sont toutes très cultivées, mais ne se propagent que {)ar bourgeons. RA VENAL A Adans. Endl., Gen., n° 1650. Benth., Hk., Gen., III, 656. R. Madagascariensis Sonn. Urania speciosa W. (Vulg. Arbre du voyageur.) Ce bel arbre à feuilles en éventail fréquemment cultive, à la Réu- nion, y est parfaitement naturalisé dans diverses localités. On \v trouve en abondance dans les escarpements boisés de la rivière des I 164 FLORE DE L'ILE DE LA RÉUNION Hoches, pivs du pont de lienuvnllon (alliliide 200-300 mètres), pèle- mélo avec les autres arbres forestiers et on le prendrait là pour une plante indigène. Trib. II. — Zingibérées. (1 étamine fertile.) ELETTARIA Rlieede. Endl., Gen., n" 1B27. lienlli., Hk., Gen., III, 646. E. cardamomum Maton. (Vulg. Cardamome. Petit cardamome.) Naturalisé à Sainte-Rose, Saint-Philippe, Saint-Joseph et quelques autres localités. Ous. On rencontre fréquemment à l'état cultivé et subspontané les espèces suivantes : 1 . Costus speciosus Smith. C. arahicus Jacq. 2. Zingiber officinale L. (Gingembre.) 3. Alpinia nutans Smith, (Vulg. Longose.) 4. Curcuma longa L. i C. rotunda L. (Vulg. Safran.) HEDYCHIUM Kœnig. Endl., Gen., n° 1630. Benth., Hk., Gen., III, 642. H. Gardnerianum Sheppard. (Vulg. Longose.) Abondamment naturalisé à la plaine des Palmistes et dans d'autres localités. Fleurs jaunâtres, très odorantes. TiuB. III. — Marantées. CANNA L. Endl,, Gen., n" 1646. Benth., Hk., Gen., III, 654. C. indica L. ORCHIDÉES 165 (Vulg. Safran marron.) Naturalisé. Très commun partout. Obs. he Maranta arundinacea L. (Arrow-root) est cultivé partout, mais à peine subspontané. Fam. Orchidées. Au cours de mes recherches sur la Flore de la Réunion, j'eus la bonne fortune d'entrer en relation avec Ch. Frappier, de Saint-Pierre, homme de haute intelligence, doué d'un esprit très ouvert et très cultivé, observateur consciencieux, sagace, guidé par une parfaite probité scientifique et qui, de son côté, étudiait les plantes bourbon- naises. Frappier, spécialement adonné depuis longtemps à l'étude des Orchidées, désira se réserver la monographie de cette famille dans la Flore projetée, ce qui fut accepté avec empressement. Il se mit à l'œuvre et avait déjà décrit une centaine d'espèces lorsque la mort le surprit et interrompit ses études. Son manuscrit incomplet me fut remis par M. J. Hermann, héritier de ses papiers. Frappier en avait même fait imprimer une partie (38 espèces) et auparavant, en 1880, il avait publié un catalogue pro- visoire des Orchidées de la Réunion qui comprenait 145 espèces. L'histoire de cette famille inscrite ici, est donc en grande partie l'œuvre de Frappier. Me bornant à des remaniements et à des additions indispensables, j'ai tenu à conserver intactes les minutieuses descriptions de ce scru- puleux observateur. Je n'y ai fait que quelques corrections néces- saires. Aux 145 espèces mentionnées par lui en 1889,j'ai dû en ajouter 10, ce qui porte à 155 le nombre de celles inscrites ici. Il en faudrait ajouter encore, d'après Frappier, unp quinzaine recueillies par M. G. de risle, et qui sont nouvelles. J'en ai moi-même plusieurs nouvelles, en herbier, que leur mauvais étal de conservation ne permet pas de décrire. Certainement il en existe d'autres non encore découvertes, surtout parmi les Ophrydées, dont plusieurs parcourent, en quelques semaines, la période active de leur végétation, puis se replient immédiatement, pour passer le reste de l'année sous terre à l'état de tubercule. Plusieurs localités n'ont i)as été suffisamment explorées. Nous sonuiies néanmoins loin des 04 espèces décrites jusqu'à ce jour. J^^^f^ flore de i/ile de la réunion H coiivionl de noter les parlicularilés suivantes : Comme variété (l'oi-Lranisalion. il suffit de dire que l'ilc nourrit, en égale abondance, les Ophrydées, habitantes des climats froids ou tempérés, et les Van- dées, originaires des pays chauds; ce qui ne surprendra pas, si l'on songe que la Réunion est comme une seule montagne, dont le pied baigne dans la mer, sous un soleil tropical, tandis que le sommet, qui n'a pas reçu gratuitement le nom de Piton des Neiges, perce la nue, à plus de 3000 mètres d'élévation. Gomme intérêt scientifique ou de pure curiosité, voici le Polysta- chya cultriformis avec deux étamines pour une, à la place de l'unique anthère habituelle; seul exemple, paraît-il, du dédoublement parallèle de cet organe, dans une famille où il a été si parcimonieusement imparti par la nature. Voilà, de plus, l'Amphorchis discolor et l'Ar- nottia mauritiana, disputant au Catasetum, et à d'autres Orchidées américaines, le privilège de compromettre, plus qu'aucune plante n'avait osé, le principe de la fixité de l'espèce; car ils portent, jusque sur l'épi d'un seul et même pied, des fleurs ayant les caractères d'es- pèces et de genres différents. Comme éclat ou grandeur, et à part les parfums dont plusieurs sont douées, nos Orchidées se montrent assez rebelles à certaine observation qui veut que toute Flore reflète, sur sa physionomie, les proportions du pays qu'elle représente. La liste de nos espèces à grand effet n'est donc pas aussi courte qu'on s'y attendrait, dans cette liypothèse. Voici les plus belles ou les plus grandes : Angrœcum superbum, eburneum, gladiifolium, fragrans et palmiforme. — Œonia macrostachya, erostris et brachystachya. — Phaïus longibracteatus. — Calanthe sylvatica (4 var. remar- (|uables).— Corymbis corymbosa.— Cryptopus elatus. — Eulophia scripta (:-i var. tranchées). — Habenaria prœalta et ventricosa. — Satyrium amœnum. — Phaïus tetragonus. — Amphorchis disco- lor (avec une var. énigma tique). Saccolabium squamatum et stria- tum. Clef des Tribus. 1. Pollen céracé, c'est-à-dire distribué en 2, 4 ou 8 poUinies à surface continue, comparables à des globules de cire • • 2 Pollen seclile ou pulvérulent, c'est-à-dire distribué en deux pollinies ayant ordinairement la forme de itiassues, à surface discontinue, et comme hachées en nombreux granules retenus par d'imperceptibles filaments élastiques, ou seulement par leur viscosité. ....... 3 2. Pollinies terminées chacune, à sa base, par une caudicule filiforme et peu translucide, d'ordinaire élastiquement contractée et cachée sous 167 la pollinie, en tous cas implantée sur un rétinacle, lanlôt à elle pro- pre, tantôt commun à l'ensemble des caudicules. Vandées. Pollinies terminées chacune, à sa base, par une caudicule opaque, tendue et sans réiinacle. Epidendrées. Pollinies sans caudicule, ou à peu près, en tous cas reposant, sans attache, sur le stigmate ou sur une glande censée rélinaculaire. Malaxidées. Pollinies terminées chacune, à sa base, par une caudicule filiforme, translucide, tendue, implantée sur un petit rétinacle en forme de point, de disque, de pelote, de bande, de fer de lance. Ophrydées. Pollinies sans caudicule ni rétinacle. Néottiées. Trib. 1. — Malaxidées. Clef dès Genres. 1. Labelle antérieur 2 Labelle postérieur • ^ 2. Sépales laiéraux longs et pendants: l'intermédiaire concave, frangé, arislé. Cirropetalum. Sépales latéraux et labelles larges, sépale intermédiaire et pétales étroits et enroulés. Liparis. 3. Labelle articulé et mobile, sur un onglet formé du prolongement navi- culaire de la base du gynostème ^ Labelle sans articulation, et sessile S i. Gynostème en partie couché, quadricorne ; fleurs à découvert. Bulbo- phyllum. Gynostème perpendiculairement dressé, bicorne; fleurs cachées au fond (le gr.indes bractées iristiques. Dendrochilon. Voy. BULBO- PHYLLON, SS§§ DENDROCHILON. 5. Labelle bilobé, et contourné en lyre; phmte pseudo-bulbeuse, à deux feuilles presque opposées. Lyrœa. Voy. BULBOPHYLLUM, JSLYRŒA. Labelle subbilobé, et paraissant quadrangulaire; plante caulescente, a feuilles alternes-distiques, équitantes. Oberonia. BULBOPHYLLUM Pet.-Th. Pet.-Th., pi. 94, 95, 99, Whis, 10^, 103, 106, 107, 108 (1822); A. Rich., p. 61 ; Boj., p. 321; S. Moor., p. 343. Benlh., Hk., Gen., IIL 501. Bolbophyllum, Spreng., Syst. veg., v. 3, p. 732 (1826); EndL, n. 1352; Lindl., p. 47. Dolbophyllaria Reiclib. f., v. 6, p. 3il ? Périanthe ringent ou campanule, à segments plus ou moins libres et inégaux. Sépales aigus, l'intermédiaire toujours libre, les latéraux soudés au gynostème, par une base large et oblique, et latéralement entre eux, en tout ou en partie. Pétales beaucoup plus petits, linéaires ou spatules. Labelle postérieur, charnu, élasticiuement articulé et mobile, au bout d'un [)roloii,-enR'nl naviculaire di' la base du gynos- 168 KLOHE DE l'île DE LA RÉUNION lème. Gynostèmc en partie couché, marginé sur le demi-cercle posté- rieur, bicorne devant, de chaque côté, et occupé de face par la fossette stigmatique, de forme oblongue. Anthère operculaire, terminale, souvent réduite à une seule loge, par oblitération de la cloison. Ros- telle tronqué. Pollinies 4, dont une, sur deux, minime ou complète- ment avortée; céracées, cohérentes par paires, en une seule masse anguleuse, bilobée au sommet, reposant, sans attache, sur un rétmacle unique et entièrement visqueux, sans intermédiaire ou à l'aide d'un rudiment de caudicule. Ovaire en coin, nullement tordu. Capsule sub- globuleuse, rarement cyhndrique, à déhiscence fénestrale. — Plantes de médiocre dimension, vivaces, rampantes, pseudo-bulbeuses, épi- phytes ou ou saxicoles, à feuilles coriaces, solitaires ou géminées, et comme opposées, couronnant des ^seMûfo-ÔM^ôes dont elles se détachent tinalement, par désarticulation. Hampe radicale, spicigère sur la por- tion supérieure. Obs. Des deux formes sous lesquelles le nom de ce genre se pré- sente dans les auteurs {Bulbophyllum et bolbophyllmn), c'est la pre- mière, suivant la règle, que j'ai dû adopter, comme plus ancienne et, en même temps, d'une entière correction. Clef des Espèces. 1. Feuilles n'atteignant jamais 1S cm. de longueur 2 Feuilles ayanl habituellement 15-!:25 cm. de longueur. B. varie- ra tum. 2. Une ^eule feuille au pseudo-bulbe 3 Deux feuilles au pseudo-bulbe 8 3. Hampe plus ou moins courbe el renflée au sumuiel 4 Hampe droite, nullement renflée au sommet. B. commersonii. 4. Hampe tout au plus arquée, pseudo-bulbe très comprimé. B. com- pressum. Hami)e infléchie, au moins à angle droit ; pseudo-bulbe ovoïde. B. incurvum. li. Sépales laltraux soudés entre eux, sur toute la longueur de leurs bords opposés 6 Sépales latéraux libres entre eux, au moins sur la moitié de leurs Lords opposés 9 6. Hampe médiocrement el brusquement renflée au sommet, très déliée dés la base, el 3 ou 4 fois aussi longue que la feuille. B. Cor- demoyi. Hampe fortement renflée au sommet, progressivement dès la base, et 2 fois, au plus, aussi longue que la feuille 7 7. Ej)i à fleurs tiès serrées, et ramassées au sommet de la hampe. B. pendulum. l%pi à fleurs plus ou moins séparées, et occupant un» bonne partie de la hampe 8 ORCHIDÉES 469 8. Renflement de la hampe en fuseau (conique) ; fleurs régulièrement espacées; pétales linéaires. B. conicum. Renflement de la hampe en mnssue (obtus) ; fleurs irrégulièrement espacées; pétales spalulés. B. clavatum, 9. Labelle barbu, tremblant au moindre ébranlement; hampe peu ou point renflée au sommet. B. cylindrocarpum. Labelle glabre, simplement mobile au loucher; hampe très renflée au sommet. B. caespitosum. 10. Feuilles elliptiques ou linéaires, courtes ou longues, étroites ou larges. 11 Feuilles obovales ou cunéiformes, obtuses ou acuminées i:-} H. Hampe indifTéremmenl droite, flexueuse, courbée ou infléchie, mais toujours daplomb; plantes débiles 12 Hampe toujours coui-bée en arc et, de plus, penchée ou pendante ; plantes vigoureuses. B. nutans. 12. Feuilles nettement elliptiques; pseudo-bulbe courbe et allongé. B. curvibulbum. Feuilles plutôt linéaires, très étroites; pseudo-bulbe turbiné, très petit. B. Hneare. 13. Feuilles manifestement acuminées; nervures saillantes sur les deux laces; sépales longuement effilés au soipmet ; plantes ordinaire- ment naines. B. Herbula. Feuilles obtuses ou à peine apiculées 1^ 14. Feuilles petites, légèrement apiculées ; nervures saillantes sur les deux faces; capsule menue; plantes débiles, parfois naines. B. nervulosum. Feuilles grandes, très obtuses; pétales aussi longs que les sépales: grosse capsule; plantes robustes et de dimension relativement forte. B. macrocarpum. B. Herbula Frapp. — Rac. ténues, en très petit nombre. Tig. très courte, filiforme. Pseud.-b. diphylles, subglobuleux, d'environ 5 mill. de diamètre. Feuill. inégales, l'une longue d'environ 15 millim., l'autre de moitié plus courte; toutes les deux obovales, acuminées. couvertes de nervures saillantes, sur les deux faces, à peine émargi- nées au sommet. Ilamp. radicale, pauciflore, dressée, capillaire, un peu infléchie au sommet, longue de 5-6 millim. FI. minimes. Sép. ovales, très longuement acuminés, les latéraux en partie cohérents, au-dessus de la soudure normale de la base. Ov. cunéiforme. Caps. obovale, longue de 8 millim., sur 3 miUim. de diamètre. — Ilab. Saint- Denis (remparts de la rivière), selon Bernier. Espèce naine (d'où le nom spécifique), paraissant très rare. — Vu sec, spont., herb. Mus. Réun.; herb. J. M. C. llich. Obs. Cette plante, aussi exiguë que l'espèce de Madagascar figurée par du Pelit-Tliouars, sous le nom de B. minulum, en diffère à la pre- mière vue, par ses feuilles obovales et beaucoup plus longues, ainsi que par ses sépales longuement acuminés. 170 FI.ORK DE l/ll.E DE LA RÉUNION B. caespitosum PeL-Tli., pi. 102;Hoj., p. 322; S. Moor., p. 346. Ik>lh()j)/ii/l/iu/i <-;p.y)it0S7(ui Liiidl., p, l\^). B. nervulosum Frapp. — Rac. courtes et fines, 3-4 sous chaque pseudo liiillic. 7Vr/. adulte filiforme, rameuse, longue de 8-10 cent., entièrenicnl nue. Pseud.-b. dipliylles, turbines, d'environ 5 millim. de diamètre. r>niU. inégales, la plus grande ayant 12-20 millim. de lon- gueur el 3 T) millim. de largeur; l'autre, d'un quart plus petite, dans les deux dimensions; les unes elles autres obovales, rétrécies en pé- tioles à la base, obtuses et sans échancrure au sommet, parcourues de nervures proéminentes, de part et d'autre (d'où le nom spécifique). Jlamp. encore plus ténue que les racines, sigmoïde dressée, noueuse, longue de H-IO millim., portant, sur les 4/5 inférieurs, quelques squam. vaginantes, closes et serrées, qui occupent 1/4 de chaque entre-nœud, el, au-dessus, un épi de 3-5 fl. minimes, chacune à l'aisselle d'une bractéol. des 2/3 plus petite. Sép. égaux entre eux, ovales, aigus ou médiocrement acuminés, les latéraux libres, au moins sur leur moitié supérieure. Lab. courbe, oblong. Ov. cunéiforme, de moitié plus court que les sépales. Caps, cylindroïde, longue de 5 millim. — Semble très rare. — Vu sec, spont., herb. J. M. C. Rich. Obs. Cette espèce, à peu près aussi petite que le B. Herbula, en est très voisine, et pourrait y être réunie, n'était l'acumen si long et si effilé des sépales de ce dernier. B. lineare Frapp. — Rac. capillaires, insérées par groupe d'une dizaine, au-dessous de chaque pseudo-bulbe, et longues de 2-6 cent. Tig. grêle, tortueuse, dénudée à la base, et revêtue, vers le haut seu- lement, des. "^-ç-Mam.marcescentes qui enveloppent les entr.-n. Pseud.-b. diphylles, distants l'un de l'autre de 2-5 millim., turbines, ridés, nul- lement anguleux, vert jaunâtre, longs de 5-10 millim., sur un dia- mètre de 4-8 millim. Feuill. linéaires (d'où le nom spécifique), dressées, rarement horizontales, assez minces, rigidules, vert clair, torliles, quelquefois planes, très étroites, longues de 3-6 cent,, larges de 3-6 millim., subaiguës, obliquement émarginées au sommet. Hamp. filiforme, aussi déliée que les racines, articulée, noueuse, spicigère sur le quart supérieur, finalement courbée en arc. Bractéol. de l'épi 8-10, lâches, longues de 1-2 millim., ovales, aiguës. Fl... Caps, sub- globuleuse, de 4-8 millim. de diamètre, s'ouvr.int en châssis, et sur- montée des restes marcescents de la fleur. — Hab. Saint-Leu (Bras-de- Jeanne.) Epipliyle. A l'ombre des forêts. Très rare. Alt. 1000 mètres.— Vu viv., spont. ORCHIDÉES 171 Obs. Cette espèce délicate est des plus distinctes, malgré l'absence de la fleur. Elle appartient à l'herbier de M. Jules Hermann, qui l'a découverte. B. nutans Pel.-Th., pi. 106; A. Uicli., p. 63, pi. 8, f. :2; Boj., p.32:>; Moor., p. 345. Bolbophyllmn nutans Lindl., p. 52. Vulg. Pelile Caram- bole marronne. — Hab. Toutes les localités de l'île. En très grande abondance. Epiphyte. A l'ombre des bois. Alt. 500-1600 mètres. Flor. Avr.-oct. — Vu viv., spont. p. nanum. Type de dimension très réduite. Alt. 1000-1200 mètres. Flor. Av.-juill. y. genuinum. Type plus grand, mais encore très variable au- dessus des dimensions du précédent. /l^^ 500-1600 mètres. Flor. .luilL- oct. 8. flamim. FI. jaune clair. Psei(do-b. verdâtre. 2. pictum. FI. légèrement tachée ou teinte de rouge. Pseudo-b. verdâtre. C. rubellum. Variété plus vivement colorée de rouge vineux, dans toutes les parties de la plante, />se«c?o-6. compris. Obs. Le nom vulgaire de celte espèce, de beaucoup la plus com- mune du genre, s'applique également à celle de ce dernier groupe qui seraient, comme elle, de dimension plus ou moins réduite. B. curvibulbum Frapp. — Rac. filiformes, longues de 2-6 cent., en petit nombre sous chaque pseudo-bulbe. Tig. de 3-6 cent., sur 2-4millim. de diamètre. Pseud.-b. diphylles, fortement courbés en dedans (d'où le nom spécifique), étroits, cylindro-coniques, longs de 1-2 cent, sur 3-5 millim. de diamètre; nus, à l'exception du plus récent, qu'enveloppent entièrement 2 squam. minces et blanchâtres. Feuill. oblongues, elliptiques, resserrées à la base, en un court pé- tiole, longues de 2-4 cent., larges de 5-10 millim., coriaces, planes, énerves, caduques, llamp. filiforme, plus grêle encore que les racines, longue de 8-10 cent., spicigère sur plus des 2/3 supérieurs, et revê- tue, de là jusqu'à la base, de squam. vaginantes, lâches, lancéolées, longues de 5-10 millim. Epi (défleuri) portant 10-12 bracléol. marces- centes, ovales, aiguës, longues d'environ 2 millim. - Vu sec, spont., herb. J. M. C. Rich. Obs. Cette espèce figure ici, malgré Tabsence de la fleur et du fruit, grâce à des particularités caractéristiques, qui lui assurent la chance de paraître suffisamment distincte, telles que la longueur et la lénuilé de la hampe, ainsi que la courbure du pseudo-bulbe, presque aussi long que le limbe de la feuille. 47-2 FLOUE DE l'ii,i; de i,\ heumon B. compressum Frapp. — Rac. dair-semées, couiies, déliées. Tiij. i,n-oU\ racrouiric. P&eud.-b. moiiophylles, pelils, foiiement com- primés (d'où lo nom spécifique). /''eiuV^. elliptiques, absolumenl planes, très lisses, luisantes, énerves, vert léger, à peine émarginées au som- met. //aw/>.l"usiforme,pluriflore, infléchie, pubescente (sous la loupe), longue d'environ 4 cent. FL très petites, rouge vineux, inodores. Pér. gibbeux, à i)oils glanduleux. Sép. aigus, les latéraux soudés entre eux jusqu'à moitié de leur longueur. Pél. rouges, de moitié plus petits. Lab. plus rouge, chiffonné, hd^Yhvlé.Gyn. incombant. ^n«/i. biloculaire. Pollin. réunies en une seule, et sans caud. apparente. Ou. courbe, anguleux. Caps, subglobuleuse, couronnée des restes de la fleur. — Jlab. §ainl-Pierre (Tampon); Plaine des Palmistes. A l'ombre des forêts. Très rare. AU. 500-1000 mètres. Flor. Av.-juin. — Vu viv., spont. • Obs. Cette remarquable petite espèce, que j'ai autrefois possédée vivante, n'est plus représentée, dans les matériaux de la présente monographie, que par les deux échantillons de l'herbier Jacob de Cordemoy. B. pendulum Pet.-Th., pi. 103; A. Ptich., p. 64; Boj., p. 32:2; S. Moor., p. 347. Bolbophyllmn pendulum Lindl., p. 52. — Hab. Saint- Denis (Boucan Launay); Saint-Pierre (Tampon). Epiphyte. Abondant. A l'ombre légère, au bord des forêts, yilt. 700-1000 mètres. Flo?\ Oct.- mars. —Vu viv., spont. B. incurvum Pet.-Th., pi. 94; A. Rich., p. 64; Boj., p. 321; S. Moor., p. 345. Bolbophyllum incurvum Lindl., p. 52. — Hab. Saint- Benoît (Grand-Fond; ravine des Orangers); Saint-Pierre (Tampon); Bras de la plaine (lie des Songes). Epiphyte et saxicole. Très abon- dant. En demi-ombre, particulièrement dans les endroits secs et chauds. AU. 400-600 mètres. Flor. Dec. -juin. — Vu viv., spont. B. Cordemoyi Frapp. — B. Jacobi. Frapp., Cat., p. 16. — Eac. atta- chées, en grand nombre, tout le long de la tige indifféremment; pendan- tes, rameuses, crépues, très déliées, longues de 6-12 cent. Tig. droite, cylindrique, ayant 10-30 cent, de longueur, sur 3 millim. de diamètre, étroitement revêtue, sur les portions assez jeunes, de squam. obtuses, emboîtées, à gaines closes, marcescentes. Psmid.-b. diphylles, char- nus, tétragones ou cylindroïdes, distants entre eux de 5-6 cent., longs de 2-3 cent., sur 8-10 millim. de diamètre, finalement nus, mais enve- loppés, dans la jeunesse, de squam,. larges, ovales, aiguës, papyra- cécs, blanchâtres. /''ewtï/. dressées ou pi:esque horizontales, elliptiques. ORCHIDÉES 173 planes, obtuses, un peu minces, légèrement émarginées au sommet, longues de 3-6 cent., larges de 5-10 millim. Hamp. noueuse, articulée, de 10-:!0 cent, de longueur, grêle jusqu'à la naissance de l'épi, et de là, sensiblement renflée en fuseau; le plus souvent dressée, parfois ascendante; droite ou diversement fléchie, ])()rtnnt, sur les 3/4 infé- rieurs, quelques squam. à gaines fermées, et un peu lâches, qui occu- pent environ le tiers de Yentr,-7i., et, au-dessus, un épi peu serré, d'une dizaine de petites fl., accompagnées chacune d'une bract. hori- zontale, plus courte qu'elles, ovale, aiguë. Pér. campanule, à segments en partie réfléchis. Sép. égaux entre eux, ovales, aigus, tous extérieu- rement tachetés (du moins sur l'échantillon le plus récent) de points roses, saillants, gianduliformes ; les latéraux dressés et soudés tout du long, l'un à l'autre, par leurs bords opposés. Pét. de 1/4 moins longs que les sépales; très étroits, linéaires, subspatulés. Zaô. ascendant, oblong, charnu, courbé en croissant, canaliculé en dessous, et révo- luté sur les deux marges. Gy7i. presque entièrement couché, de façon à présenter horizontalement la foss. sligm., en reportant l'extrémité du prolongement de sa propre base à un niveau supérieur à son som- met; cornes du gynostème mousses, et comme oblitérées. Ov. court, obconique. Caps, (très jeune) subcylindrique, longue de 1 cent, sur 4 millim. de diamètre, et surmontée des restes de la fleur marces- cente. — Ilab. Saint-Benoit (Grand-Fond; ravine des Orangers). Dans les forêts... Alt. 400 mètres. Flor. Oct.-nov. — Vu sec, spont. Obs. Cette jolie espèce, encore inédite, et découverte par M. le docteur Jacob de Cordemoy, dont elle portera le nom, ne s'est ren- contrée que dans son herbier, toutefois à un nombre d'exemplaires inconciliable avec une rareté absolue. B. Commersonii Pet. -Th., pi. 96; Boj., p. 323. B. Commersonis Pet. -Th., 3" tab. esp., u. Bolbophyllum Commersonii, Lindl., p. 52. B. macrocarpum Frapp. ex Boiv., msc., herb. Mus. Kéun. — Rac. très fines, réunies en un groupe de 19 environ, sous chaque pseudo- bulbe, rig. cylindrique, longue de 5-20 cent., sur 3-6 millim. de dia- mètre, contournée, rameuse, couverte de squam. courtes, emboitées, subaiguës, marcescentes. Pseud.-b. diphylles, coniques et minces, dans la jeunesse; turbines, à peine anguleux et d'un diamètre de 2 cent., sur une longueur de 3-4 cent., à l'état adulte. Feuill. sub- dressées, divergentes, longues de 3-6 cent., larges de 1-2 cent., coriaces, nervécs, obovales, très obtuses et légèrement émarginées au sommet, longuement amincies en pétiole à la base, finalement caduques par 174 KI.ORE DE l'île DE LA nEUNlON désarliculalion. Ilatnp. drcsséo, robuste, aiiiculée, noueuse, cyliii driquc. li)n,!::uo de ÎJ-IS cent., portant, sur les 4/5 inférieurs, quelques squnm. va.^inantes, à gaîne fermée, qui occupent la moitié de chaque enlr.-n. respectivement, et, au-dessus, un épi cowri, pluriflore. FI. de 15 millim. de diamètre, chacune à l'aisselle d'une bract. semi-amplexi- caule, ovale, aiguë, longue de 5 millim. Pèr. peu ouvert, charnu, strié de ferles nervures. Sép. subtriangulaires, ovales, aigus, les latéraux obliques et soudés entre eux, par les bords opposés, jusqu'à moitié de leur longueur, libres et divergents, au sommet; l'intermédiaire un peu plus grand. Pét. de même forme, de même longueur, mais de moitié plus étroits. Lab. très caduque, arliculé à l'extrémité de la base du gynoslème, qui est très prolongée et recourbée. Gyn. aux 3/4 couché, courtcment incombant. C^j». subglobuleuse et très grosse (d'où le nom spécifique), longue de 2 cent., et d'un diamètre de 12 miUim. — Hab. Saint-Denis (Boucan Launay, Petit-Butor); Saint-Pierre (Tampon, au confluent des bras Leclerc et de Jean Payet). Epiphyte. A l'ombre des bois. Très rare. AU. 550 mètres. Flor...\ fruit adulte, en mars.— Vu sec, spont. (avec fleur et fruit), pour la première station, herb. Mus. Réun., herb. J. M. C. Rich.; et viv., spont. (avec fruit seulement), pour la t" station. B. cylindrocarpum Frapp. ex Boiv., msc, herb. Mus. Réun. — Rac. nombreuses, filiformes, droites. Tig. cylindrique, allongée. Pseud.-b. diphylles, conico-polygones, tantôt olivâtres, tanlùl rouge orangé. Fenill. dressées, raides, lancéolées, vert foncé, longues d'en- viron 10 cent. Hamp. cyhndrique, deux fois aussi longue que la feuille. Ep. multiflore, robuste. FI. de 2 cent, de diamètre, verdâtres, à faible odeur d'ananas. Sép. triangulaires aigus, pointillés de noir extérieu- rement; l'intermédiaire ascendant, concave; les latéraux plats, réch- nés. Pél. minimes, squamiformes, presque oblitérés. Lab. oblong, canaliculé, dressé, haut d'environ 15 millim., obtus, à marges très barbues, tremblotant au moindre ébranlement, sur son articulation élastique. Gyn. incombant. Anth. biloculaire, à log. \}\\o(^e\\ées. Pollin. 4, inégales, cohérentes, maintenues, sans caud. apparente, sur le rél. visqueux, lequel repose transversalement sur la marge du rost. tronqué. Ov. court, obconique, pointillé de noir. Caps, cylindrique (d'où le nom spécifique), allongée, très lisse, de couleur orangée, à maturité.— y/aô. Saint-Pierre (Tampon); Saint-Benoit (Bébour) ; plaine des Cafres; plaine des Palmistes. Epiphyte. A lombre des forêts. Assez rare. .1//. 1000-inOO mètres. Flor. Av.-juill. — Vu viv., spont. i7S p. olioaceum. Pseud.-b. olivâtre. y. aurantiacum. Pseud.-b. orangé. B. variegatum Pet.-Th., pi. 107, 108; A. Rich., p. 64; Boj., p. 321 ; S. Moor., p. 344. Bolbophyllum variegatum Lindl., p. ol. — Hab. Saint-Pierre (Tampon) ; Saint-Benoît (bord de la rivière des Roches) ; Sainte-Rose (Bois-Blanc). Epiphyte. A l'ombre des bois. Assez rare. J^<. 150-600 mètres. Flor. Oct.-janv. — Vu viv., spont. (s;ins fleur); sec, spont. (sans fleur, herb. J. M. C. Richard, fleuri, herb. Jacob de Cordemoy). B. clavatum Pet.-Th., pi. 99 (1822); A. Rich., p. 61 ; Boj., p. 322; S. Moor., p. 346. D. conicum A. Rich., 1. c. B. convum Boj., 1. c; S. Moor., 1. c. Bolbophyllum clavatum et conitum Lindl., p. oo. B. sor- didum Lindl., Bot. reg., 26 (1840), Mise, 217, /7d. Reichb. f., v. 6, p. 242. Bolbophyltaria sordida Reïch . f., 1. c. Obs. Cette espèce, lorsqu'on l'examine vivante, se disiingue très nettement et par des caractères décisifs du B. conimm Pel.-Th., avec lequel presque tous les autres auteurs cités ci-dessus la confondent à l'envi. Seul, le D"" Reichenbach f., en inclinant à l'assimilor à son Bolbophyllaria sordida, paraît être dans le vrai; mais il lui resterait à respecter la priorité revenant au nom spécifique créé par du Petit- Thouars en 1822. Peut-être achèvera-t-on de distinguer définitivement cette espèce litigieuse, même dans l'herbier, où quelques-uns de ses caractères s'obscurcissent, si l'on considère qu'ici les pétales sont largement spatules et entièrement dressés, ce que le U' Reiclieiibadi indique aussi suffisamment, en disant qu'ils sont « arrondis par le haut », dans son Bolbophyllaria sordida; tandis que, chez le B. coiiicum, ces deux organes sont étroitement linéaires, et recourbés en hameçon, au sommet. B. conicum Petit-Th., 3'' tab. esp., n. 7; A. Rich., p. 61; Boj., p. 322. IL conitum Pet.-Th., pi. 99 ^w; S. Moor.. p. 3 6. L. clavatum A. Rich., 1. c; Boj., 1. c; S. Moor., 1. c. Bolbophyllum coni'inn et cla- vatum Lindl., p. 5o. Vulg. Grosse Carambole marronn . Obs. La plante qui vient d'être décrite porte successivement, dans l'ouvrage cité de du Petit-Thouars, l'épithète spécifique dv lowcnni, au 3'' tableau des espèces, et celle de conitum, au bas d(> la planche 99 6ù'. J'ai dû adopter la première, choisie d'ailleurs par A. Ki.-hard, dès 1828. Quant au nom vernaculaire de f/rosse caramhnl ■ marroime, je ne l'ai cité que pour l'espèce en question, la plus comnuine c!e sa calé- 176 FI.OnE OE L'iI.E de L.V REUNION .îXorie;mais on lappliquo également à toutes celles de dimension rela- tivenienl forle dans ce genre, à la Uéunion. On l'étend même naturel- lement, ainsi que nous allons le voir après ces lignes, aux deux espèces à gros pseudo-bulbes qui composent respeclivement les «renres ou sous-genres monotypes Cirropelalum et Dendrochilum, (M probablement aussi à celle qui représente un troisième sous- genre monotype analogue, le Lyrœa. %% Lyrea. G. Lyrœà Llndl. Endl., n. 1350; LindL, p. 46; Boj., p. 321. Bulbophîjllum Pet.-Th., pi. iOSbis; A. Rich., p. 61; S. Moor., p. 343. Bolbophyllum Reichb. f., V. 3, p. 528; v. 6, p. 243. Bulbophyllum Ben th., Hk., Gen., III, 503. B. prismaticum Pet.-Th., pi. 108 ô/s; A. Rich., p. 62, tab. 8, f. 3. Lyrœa ])fismalica LindL, p. 46. Obs. Cette plante, extrêmement rare, n'a plus été retrouvée, depuis sa découverte, à ISIaurice, par le premier de ces deux auteurs, et à la Réunion, par Bory, au témoignage d'A. Richard, dont la description, citée en tête du présent article, est la seule qui ait pu être faite sur échantillon. §§| Dendrochilum. Dendrochilum Bl. Endl., n'^ 1341 ; LindL, loc. cit., p. 34; Boj., p. 321 ; Reichb. f. Walp Ann., VI, 218. B. occultum Pet.-Th., pi. 92, 93; A. Rich., p. 64; S. Moor., p. 345. ncndrochilum occultum LindL, p. 34; Boj., p. 321. Rare. Brûlé de Saint-Denis. CIRROPETALUM Reichb. L In Walp., Ann., I, 776. Cirrhopef aluni LindL, Benth., Hk., Gen., III, 504; Pfeiffer, Nom. bot., L 762. Bulbophyllvm, Pet.-Th., t, 97. Uns. C'est avec raison, à notre avis, que Reichb. f. a supprimé Vh dans le nom de ce genre, et que Frappier a adopté celle orthographe conforme à l'étymologie. C'est indubilablement, en effet, du latin cirrus, frange, et non du grec xif^p^ç, jaune, que ce nom de genre est tiré, ORCHIDEES 177 contrairement à l'opinion exprimée par Pfeiffer, Les pétales, dans notre espèce, sont violacés et frangés. (Cordem.) Périanlhe bilâbié, à segments inégaux, partiellement libres. Sépa- les divers, les latéraux longs, pendants, lancéolés-salciformes, cucuUi- formes à la base, où ils adhèrent à celle du gynostème, et reh"és entre eux par leurs bords opposés sur les 2/3 supérieurs; l'intermédiaire dressé, concave, largement ovale à la base, longuement aristé au sommet. Pétales de moitié plus courts que les sépales latéraux, ovales, acuminés, frangés sur les bords. Labelle antérieur oblong, glabre, charnu, articulé au prolongement de la base du gynostème. Gynostème en partie couché, bicorne au sommet. A7ithère terminale, operculaire, à 2 loges. Pollinies 4, très inégales, céracées. Ovaire pédicellé, grêle, cunéiforme. Capsule oblongue, à 6 côtes aiguës. — Genre monotype. Plante ('piphyte et saxicole, pseudo-bulbeuse. Tige rampante. Racines fibreuses. Feuille solitaire au sommet du pseudo-bulbe ; articulée, ca- duque. Ildinpe radicale, pluriflore. Inflorescence en demi-ombelle. Obs. Au fond, le port de la fleur, dans la seule espèce qui le constitue jusqu'à présent, suffirait pour le séparer nettement du Uidbophyllum. Mais d'autres caractères concourent à ce résultat. C'est, d'abord, cette tendance à la modification par allongement, qui se manifeste avec en- semble, dans les deux verticilles du périanthe, savoir : en premier lieu, pour l'extérieur, par le développement considérable des sépales laté- raux, et par l'étrange arête qui vient, au bout du sépale intermédiaire, neutraliser l'apparente réduction en longueur de ce dernier organe; en second lieu, pour l'intérieur, par les progrès que les pétales ont déjà i-éalisé dans la même voie, et que les franges de leurs bords visent à continuer. Enfin, c'est la présence d'un autre caractère à peu près négligé des auteurs qui ont parlé de cette plante, c'est-à-dire le ren- versement réel de sa fleur, lequel résulte de la situation antérieure du labelle. C. umbellatum Frapp. Efddendrmn unibellatum Forst., Flor. ins. aust. prod... (1786), non Swlz... (1788). Dulbophyllum longiflonwt Pet.-Tli., pi. 97 (1822). nolbophyllu?n longiflorum Heichb. f., v. 0, p. 260. Cirrhopetalum Thouarsii Lindl., p. 58 (1824) ; Hoj., p. 'Silo. Cirro- petalum Thouarsii Keichb. f., v. 1, p. 776 (1848-1849). — Ilab. Saint- Pierre (Tampon ; ilet des Songes, dans le bras de la Plaine ; Saint- Joseph, bord de la Ravine Manapany). En demi-ombre. Abondant. Alt. lOO-tiOO mètres. Flor. Déc.-janv. — Vu viv., sponl. Obs. Dans cette plante, nous rencontrons la première des (rois es- pèces de notre lril)u dos Vaudées qui reflètent cotte sorte de nnmologie particulière aux Orchidées de la tribu des Oy^Ar/yr/t't'6-, en Europe, et qui 12 178 FLORE DE l'île DE LA RÉUNION fait rossoniblor plusieurs de ces dernières à une abeille, à un papillon, à un lionnno juMidu, elc. Sur noire Cirropetalum en fleur, c'est la blatte appelée cancrclul rouge, qu'on croit retrouver au moment de la mue; ici, l'abdomen encore pâle; là, les ailes naissantes, déjà brunes, ainsi (jue le corselet, tout, jusqu'à l'odour repoussante. OBERONIA I.indl. lienth., Ilk., Gen., III, 494; Endl., n. 1330; Lindl., p. 15; S. Moor., p. .'■!4!, Cijmbidmm Pet. -Th., pi. 91. Pleurolhallis A. Ricli,, p. 55; 13oj., p. 319. Malaxis Reiclib. f., v. G, p. 207. Périanthe ouvert, à segments libres, étalés, presque semblables entre eux, le labelle excepté. Sépales ovales ou deltoïdes. Pétales un peu plus petits, elliptiques. Labelle postérieur, subquadrangulaire et connue bilobé. Gynostème très court, arrondi. Roslello tronqué. Anthère operculaire, terminale. Pollinies 2 (4, Reichenb. f., et S. Moore), bipar- tibles (?), céracées, obpyriformes. Stigmate saillant. Ovaire pédicellé. Capsule en massue, à six angles très prononcés. — Genre monotype à la Réunion. Plante herbacée-vivace, caulescente, épipliyte. Feuilles distiques. Hampe terminale. Épi dense. Fleurs subverticillées. O. equitans Frapp. 0. brevifolia Lindl., p. 16 (1830); S, Moor., p. 341. Kpidendrum equitans Forsl., Flor. ins. aust. prod., n. 31G (1786). Cymbidium equitans Swlz, Nov. act. ups., 6, p. 72; Pet. -Th., 3° tab. esp., 1. 1, pi. 91. Pleurolhallis disticha A. Rich., p. 55, pi. 8, f. 1 (1828); Boj., p. 319. Malaxis brevifolia Reichb. f., v. 6, p. 215. Flor. Mars- avr. — Vu viv., spont. Obs. De tous les auteurs énumérés dans la synonymie qui vient d'être dressée pour la présente espèce, le docteur Reichenbach f. est le seul qui ait exprimé quelque doute, tardivement toutefois, au sujet de son identité Sivec Y Epidendrum equitans de Forsier (voir Ann. bot. syst. de Walpers, v. 6, p. 215, n. 37). C'est donc l'épithète spécifique la i)lus ancienne (equitans), qu'il j a lieu de vesl'ûuev k noire Obei'onia. Il serait surtout rigoureux d'avoir à y renoncer, à l'exemple de Lind- ley, parce que toutes les espèces du genre auraient les feuilles équi- lantes, principe si contestable au point de vue de la stabilité de la no- menclature, et à l'égard duquel, en effet, le règlement de 1867 se contente de donner un conseil, et pas de précepte (Lois de la nomen- clature, art. 36, g 2). 179 LIPARIS L. C. Rich. Benlh., Ilk., Gen., III, 495; Endl., n. 1340; L. C. Rich., De Orch. eur. ami., p. 30, f. 10 (1817) ; A. Rich., p. 51 ; Lindl., p. 26 ; Boj., p. 320 ; Reiclib. f., V. 6, p...; S. Moor., p. 341, Leptorchis et Stichorchis {part.) Pet.-Th., lab., genr., h et r (1822). MalaxisVei.-Th., ihiA., pi. 25, 20, 88, 89. Sturmia Reichb., Comp. reg. veg., p. 69 (1828). Reichb. f., v. 1, p. 775; v. 3, p. 527, 929. Périanthe ouvert, à segments libres et très inégaux, plus ou moins brusquement réfléchis ou réclinés. Sépale supérieur et Pétales allon- gés, hnéaires, étroits et habituellement enroulés; sépales latéraux et labelle plus courts, mais beaucoup plus larges, ovales; ce labelle est, au surplus, antérieur, légèrement soudé, par la base, au pied du gy- nostème ; de plus, ascendant, régulièrement courbé dans toute sa lon- gueur, ou brusquement réfléchi au sommet, entier ou crénelé, canah- culé au milieu, enfin bosselé, glanduleux ou presque toujours verru- queux à la base. Ovaire rectihgne et tordu sur son axe. Gi/nostème long, arqué en dedans, anguleux, élargi à la base, marginé au som- met, sur trois côtés, et bicorne du côté antérieur, où il est creusé d'une fosse stigmatique luisante. Anthère terminale, operculaire, à 2 loges complètement bilocellées. Pollinies 4, céracées, inégales, obovées, re- posant côte à côte, sur un androcline horizontal, enfin étroitement co- hérentes par paires, chaque paire reliée, au moyen d'une caudicule très courte, presque nulle, à un seul et même rétinacle visqueux, pour les deux, lequel occupe l'échancre du rostelle bifide. Capsule tantôt fu- siforme, tantôt obovée, dressée, rarement réfléchie ou réchnée, lon- guement pédicellée, à déhiscence en châssis. — Plantes de petite ou médiocre dimension, habitant les bois de la région moyenne de File, aux altitudes de 500-1500 mètres; herbacées-vivaces, terrestres, nmsi- coles ou épiphyles ; tantôt semblant acaules avant la floraison, et, dans ce cas, constamment pseudo-bulbeuses, monophylles, rarement di- phylles, à feuilles presque coriaces, sans plis, planes, à hampe s'échap- pant d'un sillon latéral, creusé dans le pseudo-bulbe; tantôt caules- centes dès le principe, et, dans cet autre cas, nullement ou à peine pseudo-bulbeuses, diphylles, plus rarement Iriphylles, à feuilles mem- braneuses, souvent ondulées, légèrement ou profondément plissées, à inflorescence terminale, remplaçant la hampe latérale. Ces deux caté- gories de feuilles sont, les premières, articulées et caduques, les au- tres, sans articulation et persistantes, et toutes engainantes. En ce qui 180 FLORE DE l'île DE LA RÉUNION conforne los hampes et les inflorescences l(>rininales, celles-ci sont anguleuses el ailées sur les angles, celles-là ancipilées. Racines fibreu- ses, 1res velues, ordinairement clairsemées. Rhizomes (sym])0(les) et l)seudo-bnlbcs revêtus de squames nerveuses, vaginantes, blanchâtres. Fleurs inodores, petites ou moyennes, changeantes du vert à l'orangé purpuracées chez une seule espèce, enfin, en épis ou en grappes allon- gés, et parfois corymbiformes. 0ns. Ce genre, ainsi qu'on va le voir dans les pages suivantes, se décompose en deux groupes, que du Petit-Thouars fut le premier à distinguer, au moins à titre de sous-genres, et les mots de Stichorchis et de Leplorchis, par lesquels il les désigna respectivement, étant les plus anciens, doivent prévaloir. Il reste donc à écarter ceux de Cesti- chis et de Slurmia, que Lindley et le docteur G. Reichenbach y avaient substitués, surtout Cestichis qui, bien qu'emprunté à du Petit-Thouars lui-même, n'était employé par lui que pour nommer une espèce, et non un groupe d'espèces, et cela, dans un système de nomenclature qu'il essaya sans succès de faire adopter. Clef des Sous-genres. Tige manifestement renflée en pseudo-bulbe, à la base. Feuilles radi- cales. Stichorchis. Tige peu ou point renflée à la base. Feuilles caulinaires. Leptorchis. § Stichorchis Pet. -Th. PeL-Th., tab. genr., r, et pi. 88, 89 (18-22). Cestichis Lindl., p. 29, se.ct. 2 du genre. Liparis (1830); EndL, n. 1340, b. ; Reichb. f., v. 1, p. 773, sect. 2 du genre Sturmia; v. 6, p..., sect. 2 du genre Liparis. Feuille 1 (le plus souvent), coriace, étroite, lancéolée, non plissée, au plus, obscurément sillonnée, articulée au-dessus du pseudo-bulbe, caduque. Hampe radicale, ancipitée. — Plantes ordinairement épi- phyles. Clef des Espèces. Plante de très petite taille, habituellement monophylle et en toufl'e sou- vent bien fournie. Epi lâche de fleurs éparses ou distiques. L. caes- pitosa. Piaule double au moins en dimension, toujours monophylle, solitaire ou en touffe ordinairement peu fournie. Epi serré et comme pectine, de fleurs distiques, réfléchies ou réclinées. L. disticha. L. caespitosa Lindl., p. 32; A. Rich., p. o3; Boj., p. 321 ; S. Moor., p. 342. Malaxis cxspilosa Pet. -Th., pi. S9. — J/ab. Saint-Pierre (Tamp.) ; ORCHIDÉES 181 Saint-Denis (Boucan Laimay). Épiphyle. Demi-ombre. Très commun. AIL 500-1000 mèlres. Flor. Fév.-mars. — Vu viv., spont. L. disticha Lindl., Bot. reg., pi. 882 (1824); A. Ilich., p. 54; Boj., p. 321. L. gregaria Lindl., p. 33 (1830) ; S. Moor., p. 342. Malaxis dis- ticha Pet.-Th., pi. 88. — Hab. Saint-Pierre (Tamp.) ; Saint-Denis... Épiphyle. Très commun. Demi-ombre. Alt. 500-1200 mèlres. Flor. Dec. -mars. — Vu viv., spont. §§ Leptorchis Pet.-Th. Pet.-Th., tab. genr., h et pi. 25, 26 (1822). Liparis vera Lindl., p. 26, secl. 1 du genre Liparis (1830). Sturmia Reiclib., consp. reg. veg., p. 69, m Endl. (1828); Endl., n. 1340, a; Reichb. f., v. 1, p. 775, sect. 1 du genre Sturmia. Feuilles 1-3, membraneuses, elliptiques ou lancéolées, plus ou moins plissées, tout au moins obscurément sillonnées, nullement articulées. Tige fleurie terminale, cylindrique ou anguleuse, et, dans ce dernier cas, ordinairement ailée sur les angles. — Plantes terrestres, ou atta- chées aux mousses, sur les arbres. Clef des espèces. 1. Feuilles dressées, divergentes en branches de compas, au moins dix fois plus longues que larges, la plus longue atteignant à peu près, dépassant quelquefois, le sommet de la tige fleurie. L. reflexa. Feuilles étalées ou dressées, toujours beaucoup moins longues que la tige fleurie. - 2. Plante de petite dimension, à tige fleurie scapiforme, inférieurement nue, ou portant au i)lus une bractée un peu mousse. L. scaposa. Plante de dimension variable, à tige fleurie pourvue de plusieurs brac- tées très aiguës '^ 3. Labelle d'abord vert, ou jaune obscur et bitumineux, portant toujours une verrue à la base ^ Labelle d'abord légèrement verdâtre, ou presque aussitôt orangé clair; pas de verrue à la base. L. flavescens. 4. Verrue de la base du labelle entière, relativement grosse. L. verru- cosa. Verrue de la base du labelle bilobée, moins grosse.' -j 5. Sépales latéraux croisés l'un avec l'autre, et brusquement réfléchis au sommet, en même temps que le labelle. Labelle orbiculaire, très obtus, pellucido-ponclué. L. punctilabris. Sépales latéraux écartés l'un de l'autre, au moins à la base, et brus- quement réfléchis au sonnnet, en même temps que le labelle. Labelle parsemé, à l'état récent, de gouttelettes visqueuses. L. nec- tarina. ^ffQ ILOUI: IIK l/lI.E DE LA RÉUNION Sépales latéraux 1res obtus, arqués sans brusque courbure, en même temps (lue le l.-ibelle, qu'ils dépassent nol:ibIement en ;iv;uit. Feuilles assez grandes, ondulées à l'instar de la flamme. L. Flammula. 0. Feuilles relalivenieul f,-randes, inéquilalérales, profondément plissées, à nervures obliquement conver^ienles. L. caulescens. Feuilles du double au moins plus petites, peu ou point plissées, à ner- vures régulièrement convergentes 7 7. Feuilles petites, ovales, planes, presque coriaces. Fleur orangée. L. Bernieri. Feuilles de moyenne dimension, suborbiculaires, ondulées, membra- neuses. Fleur purpuracée. L. purpurascens. L. reflexa? Lindl.. Bot. reg.. pi. 88:> (182i). L. foliosa, Lindl., 11)1(1. A. llicli., p. 5-2; S. Moor., p. 343? Cymbidium re/lexum, Rob. Bnvn, Prodr. Flor. N.-H. et, V.-l)., p. 331 (1810). Bac. assez nom- bi-euses. Rhiz. horizontal, à courls e7îtr.-n. Tig. ascendante, haute de 10-20 cent., renflée en pseud.-b. à la base, et complètement revêtue, sur le tiers inférieur, de squam. et de gain, foliaires blanchâtres. Feuill. 2-3, d'un beau vert, persistantes, radicales, subopposées, dressées, rigides, lancéolées, approchant de la longueur de la hamp., la dépassant même quelquefois, inégales, longues de 5-15 cent., Jarges de 6-12 milL, très aiguës. Bract. et bractéol. subulées et longues de 3-15 mill., lâchement engainantes, échelonnées en petit nombre, au-dessus des feuilles, puis à l'insertion des fleurs, jusqu'au sommet de la grapp. pauciflore qui termine la tige, sur son tiers supérieur. FI. de moyenne grandeur. Pér. très ouvert, à segments la plupart réfléchis ou réclinés. Ov. en massue, longs d'environ 2 cent., pédi- celle compris. Lab. oblong, recourbé au sommet. Gynost. très arqué en dedans. Androc. marginé. Surplus des organes de la fleur conforme au type du genre. Caps, obovée, jaune clair, portée sur un pédicel. presque aussi long qu'elle. — Ilab. Plaine des Cafres et des Palmistes. Epiphyte. En demi-ombre. Peu commun. AU. 1200-1500 mètres. Flor. Oct. (U-' J. de Cordem.) — Vu sec, spont. Obs. La plante qui vient d'être décinte appartient, d'une part, aux herbiers.!. M. C. Richard et du Muséum de la Réunion, où elle est étiquetée : L. foliosn Lindl. ; d'autre part, à l'iierbier J. de Cordemoy. Elle ne laisse pas de reproduire tous les caractères de la courte dia- gnose de l'auteur anglais; mais un examen attentif prouve qu'elle ne peut rester dans la môme section que les L. casspitosa et disticha,où. je l'avais mise à mon tour, dans mon catalogue de 1880. Elle n'est 'pas, en effet, à proprement parler, pseudo-bulbeuse, et n'a pas de hampe ancipitée, ni de feuilles articulé(!s. J'ai dû en conséquence, d'abord, accompagner son nom d'un point de doute, en attendant que l'identité soit étabhe, ensuite, la faire passer dans la seconde section du genre. ORCHIDÉES 183 L. scaposa Frapp. ex Boiv. Rac. en très petit nombre. Tig pseudo-bulbeuse, haute de 8-10 cent., dressée ou flexueuse, pseud.-b. subcylindrique, entièrement revêtu de sqiiam.' hlsnc mat, d'un tissu spongieux, où les nervures disparaissent en partie. FeuUL 1-2, lan- céolées, longues de 2-3 cent., larges de 3-5 mill., placées tout au bas de la lige; celle-ci aux 3/4 nue (d'où peut-être le nom spécifique), ou portant au plus 1 bmct. amplexicaule, dressée, lancéolée, longue de 5 mill., peu aiguë. Bractéol. 3-5, accompagnant, le long d'un épi flexueux et presque unilatéral, autant de caps, obovées, portées sur un pédicel. aussi long qu'elles, et surmontées des débris de la fl., déjà passée sur l'échantillon examiné. — Ilah. Plaine des Cafres. Alt. 1500 mètres. Flor... — Vu sec, spont. Obs. Cette pelile espèce se trouve dans l'herbier du Muséum de la Réunion, sous le môme nom de L. scaposa Boiv., comme provenant de la collection de ce botaniste. Elle offre une très grande ressem- blance avec la plante que j'appelle plus bas L. verruco^a, et dont quelques exemplaires se rencontrent également bien pelits, quoiqu'a- dultes. Je me serais donc fait un devoir de réunir le tout sous le nom proposé par Boivin, si le mauvais état de l'échantillon du Muséum colonial ne m'avait empêché d'être tout à fait affirma lit". Tout consi- déré, mon L. verrncosa restera marqué provisoirement d'un point de doute. L. Flammula Frapp. — Rac. clairsemées. Symp. touffu. Tig. haute de 15-20 cent., pseudo-bulbeuse, dressée. Pseud.-b. conique, allongé, enveloppé de squam. blanc jaunâtre, à nervures saillantes. Feuill. 2-3, radicales, amplexicaules, elliptiques, lancéolées, dressées et montrant, en s'élevant, les ondulations de la flamme (d'où le nom spéciiique) ; de plus, longues de G-12 cent., larges de 2-3 cent., vert-vif, assez profon- dément sillonnées, presque plissées, surmontées de quelques bract. plus larges que dans les autres espèces du genre, et qui passent ensuite insensiblement à la condition de bractéol. de même forme, dont chacune accompagne, le long de Y épi un peu lâche qui termine la tige, une fl. grande pour le genre, et très verte à l'état récent. Pér. analogue au type générique, sauf les nuances d'organisalion parti- culière qui suivent, savoir : sêp. latéraux obtus, moins dressés et moins brusquement réfléchis, au sommet, que chez les congénères de la monographie, ou plutôt simplement arqués, et dépassant de beau- coup le labelle en avant. Lab. ovale, nullement déprimé au sommet, (d, au contraire, sensiblement mucroné; enfin, portant à la base une verrue bilobée. Caps, obovée, pédicellée, déhiscente en châssis. — 484 FLORE DE L'ir,E DE LA RÉUN'ION llab. Sninl-Pierre (Tamp.). Terrestre. A l'ombre, en forêt. liare. AU. 1000 merles. /7or. Janv.-fév. — Vu viv., spoiil. L. punctilabris Frapp. — Rac. clairsemées. Symp. serré. Tig. haut, de lO-lâ cent., dressée, à base pseudo-bulbeuse et oblurbinée, recouverte de squam. larges, blanc mat, opaques, à nervures peu apparenles, et à demi noyées dans le tissu spongieux de ces squames. Feuill. 2, amplexicaules, médiocrement plissées, vert clair, dressées, ovales, aiguës, longues de 4-H cent., larges de lo-2o millim., resserrées en couil pétiole, au-dessus de leur base, suivies, sur la portion supé- rieure de la tige, d'un petit nombre de bract. lancéolées, aiguës, étroi- tement embrassantes, lesquelles passent, en décroissant peu à peu, à l'état de bractéol. au-dessous des 5-10 /Z. de dimension moyenne, et d'abord vertes, qui composent Yépi, et terminent la plante, sur 1/4 de sa hauteur. Pér. du genre, avec les particularités ci-après, savoir : sép. latéraux croisés sous les pét. et le lab.; ce dernier très obtus et comme orbiculé, pellucido-ponctué (d'où le nom spécifique), enfin, portant à sa base une verrue bilobée. Gynosl. bossu. Ca;js. obovée, dressée, élevée sur un pédicel. plus long qu'elle. — Jlab. Saint-Pierre (Tampon; piton Hyacinthe); Saint-Benoît (Bébour); plaine des Pal- mistes. Assez rare dans ces localités. A l'ombre, en forêt. Alt. 1000- 1200 mèlres. Flor. Fév.-mars. — Vu viv., spont. L. nectarina Frapp. — Rac. peu nombreuses. Symp. à éléments rap- prochés. Tig. haute de 6-12 cent., dressée, pseudo-buUDeuse, kjJ&eud.-b. enveloppé de squam. blanchâtres, plus ou moins scarieuses. Feuill. ordinairement 2, radicales, amplexicaules, sensiblement phssées, dressées, elhptiques ou lancéolées, vert mal, longues d'environ 8 cent., sur 24 millim. de largeur, brusquement suivies, au-dessus, de bract. aiguës, ovales, acuminées, puis de bractéol. accompagnant Tf^j/ souvent allongé, qui occupe environ 1/4 de la tige, au sommet. FI. relative- ment grandes, vertes en commençant, et insérées à peu près horizon- talement sur la tige. Pér. à segments plus ou moins visqueux, sem- blables, en général, au type générique, pour les proportions, la forme et la direclion, sous les modifications suivantes : sép. latéraux écartés l'un de l'autre, vers la base et, au contraire, comme adhérents au sommet. iMb. ovale, courtement acuminé, imitant la courbure des sépales latéraux, à limbe réticulé, crénelé à la marge supérieure, et creusé, au milieu, d'un sillon longitudinal, dont le bas est occupé par une verrue bilobée, et le haut perlé de gouttelettes visqueuses, que l'organe distille, à l'état récent (d'où le nom spécifique). Caps, obovée, ORCHIDEES ]H[) dressée, plus courte que son pédicel. — Ilab. Saint-Pierre (Tampon). Terrestre. Rare. A l'ombre des bois. Alt. 1000-1::200 mètres. Flor. Mars-juill. Vu viv., spont. L. verrucosa? Frapp. — Rac. en petit nombre, très velues. Symp. peu touffu. 7'ig. haute de 3-9 cent., dressée, pseudo-bulbeuse, à j)send.-b. court, conique, vert, lisse, un peu allongé, recouvert de sqnam. larges, blanc mat, et qui ont leurs nervures en parties plongées dans le tissu moelleux de ces squames. Feuill. 1, 2 au plus, ordinai- rement vert foncé, et peu ou point plissées, plutôt planes, ovales- lancéolées, amincies en pétiole, aiguës, quelquefois un peu ondulées, longues de 3-10 cent., larges de 5-ïîO millim., précédant i2-4 bract. peu apparentes, vertes, aiguës, de o-lO millim. de longueur, puis les bractéol. échelonnées sur Vépi pauciflore qui termine la tige. FI. rela- tivement grandes, un peu ringenles, à;9eV. conforme au type géné- rique, et se distinguant toutefois par les particularités suivantes : sép. latéraux presque aussi larges que le labelle, avec lequel ils forment un ensemble de pièces d'abord dressées, puis brusquement réfléchies au sommet. Lab. ovale, obtus, même un peu déprimé, très vert dans le principe, parcouru de veinules encore plus vertes, et portant, à la base, une grosse glande semi-cylindrique, entière, et qui se prolonge au fond du sillon creusé au miheu du limbe (d'où le nom spécifique). Caps, obovée, dressée, long, d'environ 1 cent., sur un jjédiceL au moins aussi long. — Bab. Saint-Pierre (Tampon); Saint-Leu (bras de Jeanne); plaines des Gafres et des Palmistes. Terrestre, et souvent faussement épidendre, au miheu des mousses apphquées à l'écorce des arbres. En grande forêt. Assez rare. AU. 1000-1300 mèlres. Flor. Fév.-juin. — Vu viv. spont. P». plana. Feuill. sans ondulations. y. undulala. Feuill. ondulée. Obs. Pour l'explication du point de doute mis au nom de cette espèce, se reporter à l'observation faite p. 183, en queue du L. scaposa. L. flavescens Lindl., p. ï>9; A. riicli.,p. 51; Boj., p. 320; S. Moor., p. 34:2. Malaxis /lave.sœns Pet. -Th., pi. T6. — J/ab. Très connnun dans toute l'île. Terrestre. Dans les bois. Alt. 600-1300 mètres. Flor. Janv.- mars. — Vu viv., spont. L. Bernieri Frapp. — Rac. courtes et rares. Symp. ascendant, serré, S(Hiveiit mullicaule. Tig. grêles, comprimées, dressées, obscu- rément pseudo-bulbeuses à la base, haute de Jj-lo cent., sur 2-4 millim. 18(i KI.imE DE L ILE DE LA REUNION de diamètre, terminées chacune, avant la floraison, par 2 feuilL, très rarement 3, subopposées ou subverticillées, ovales, presque cordées, lony:ues de -2-8 cent., larges de 18-!24 millim., planes, ordinairement horizontales, apiculées, vert foncé, un peu coriaces, sans plis, à ner- vures longitudinales, saillantes et convergentes. Ces feuilles sont précédées en bas, sur environ 1/2 do la lige, de 4-5 squam. grisâtres, nerveuses, lâchement vaginantes, enfin marcescentes, qui l'enve- loppent en la cachant entièrement, et suivies en haut, sur la moitié restante de celte lige, qui est ferme, scapiforme et anguleuse, de 2-3 bracl. amplexicaules, longues de 5-8 millim.,. ovales, acuminées, très aiguës, puis d'un épi flexueux, composé de 7-8 /Z. assez petites, d'un jaune clair passant à l'orangé, et accompagnées, chacune, d'au- tan l (le bractéol. de même forme que les bract., mais progressivement plus petites. Ces fleurs ne présentent d'ailleurs, en dehors du type générique, aucune particularité distinctive. Caps, cylindroïde, allon- gée, d'environ 4 millim. de diamètre, jaune pâle, dressée sur un pé- dicel. d'I cent., aussi long qu'elle-même. — Ilab. Saint-Denis (Brûlé); Saint-Pierre (Tampon) ; plaine des Cafres. Terrestre. Peu commun. A l'ombre des forêts. Alt. 800-1600 mètres. Flor. Fév.-avr. —Vu viv., spont. Obs. Je n'ai fait que retrouver et reconnaître, pour l'avoir aussi rencontrée vivante, celte espèce nouvelle et parfaitement distincte, dans l'herbier du Muséum de la Réunion, où elle est étiquetée : Liparis elegans Bern. Je n'en aurais pas moins conservé ce nom pour mon travail, s'il n'y avait eu déjà un L. elegmu Lindl., différent de notre espèce, page 30, n° 19, de la monographie des Orchidées de ce dernier auteur. Mais le souvenir du D' Bernier, dont la collection de rétablissement colonial précité est en grande partie l'œuvre, ne ces- sera pas pour cela d'être attaché à la découverte du nouveau Liparis (d'où son nom spécifique). L. purpurascens Lindl., p. 27; A. Rich., p. 53; Boj., p. 320; S. xMoor., p. 343. Malaxis purpurascens Pet. -Th., pi. 26, 27. Obs. Je n'ai pu voir aucun exemplaire, vivant ou non, de cette plante. Pas un des six herbiers de notre île que j'ai sous les yeux ne la possède, quoiqu'elle ail été donnée comme des « hauts de la Réu- nion » par Connnerson et Néraud (d'après A. Rich.), et de « Maurice et de la Reunion, » (par du Pet.-Th.). Ma description est tirée de celles d'A. Rich., de Lindl. et de S. Moore, outre la gravure de du Pet.- Thouars (Frapp.) Vu sec dans Pherb. Léperv. sans indication de localité (Cordem). L. caulescens Frapp. ex Boiv. (hb. Mus. Réun.) — Bac. en petit ORCHIDÉES 187 nombre, simples, filiformes, longues de 5-15 cent. Symp. ascendant, a tronçons très rapprochés. Tig. nullement ou à peine renflée à la base, cylindrique au-dessus et, de plus, noueuse, à entr.-n. bientôt nus, lisses, très verts. La plante atteint dans ces conditions, un déve- loppement de 15-30 cent, en hauteur, sur 5-10 millini. de diamètre (de là, sans doute, son nom spécifique). Enfin, sa lige n'est recouverte que sur le tiers inférieur de sqiiam. blanchâtres, papyracées, amplexi- caules, ovales, aussi longues que l'entre-nœud correspondant. FeuilL 2-3, distantes entre elles de 1-2 cent., ovales, inéquilalérales, acumi- nées, luisantes, d'un vert foncé, rélrécies en court pétiole, profon- dément plissées, étalées, à nervures obliquement convergentes. Ces feuilles arrivent à 15 cent, de longueur, y compris la gain, entièrement vaginante, également très verte et aussi longue que l'entre-nœud. Au-dessus d'elles s'échelonnent, sur le reste de la tige, une série de bract. aiguës, étroites, puis de bractéol. plus étroites et plus aiguës, qui accompagnent, le long de la grapp., une dizaine de/Z., les plus grandes de ce genre à la Réunion, et de couleur bitumineuse, passant bientôt à l'orangé. Ces fleurs ont ausi une glande ou verrue bilobée, au bas du lab. Caps, oblongue, pédicellée, un peu plus longue que son pédicel. — Hab. Tous les cantons de l'île, entre autres, Saint- Denis (Brûlé), Saint-Pierre (Tampon), Saint-Louis (Cilaos). Terrestre. Commun. En pleine forêt. Alt. 1000-1300 mètres. Flor. Fév.-avr. — Vu viv., spont. Trib. 11. — Vandées. Clef des genres. 1. Pollinies au nombre de 2 "^ Polhnies au nombre de 8. Calanthe. 2. Chacune des pollmies ayant son globule en apparence indivis, mais en réalité parlageable en deux héniispliéres allachés à une seule et même caudicule, cl glissant l'un contre l'autre, 'l'ige et rameaux plus ou moins reuflés ou pseudo-bulbeux. Polystachya. Chacune des pollinies ayant son globule soit réellement indivis, soit entamé au dos par un petit trou, ou par un sillon souvent assez pro- fond pour le faire paraître bilobé 3 ;5. Labelle très entier, sinon tout au plus ouduleux ou sinué sur les bords. 4- Labelle découpé au moins en deux dénis ou lobes 6 4. Eperon sensiblement linéaire, comprimé, constamment bien plus court que le limbe du labelle. Pollinies percées, au dos, comuu' d un trou daiguille. Fleur iniiiant une araignée sur son cocon. Aeranthus. Eperon indifféremment tiliforme, en corne, en cornet, en sac ou en massue ; en tous cas, à pourtour arrondi, et presque constanmient de 2 à lu fois plus long que le limbe du labelle, ou très rarement 488 KI.OnK DK Ml.K DK I. \ HKUNION réduil à Hre seiilemcnl de même longueur que lui. l^ollinies entières ou creusées d'un sillon au dos li l). Eperon d épaisseur exagérée, au prix de sa longueur, ou delà dimen- sion de la fleur; en sac ou en cornet. Saccolabium. Eperon toujours assez et parfois excessivemenl mince pour sa lon- gueur; filiforme ou en corne, ou en massue. Angraecum. 0. Au moins (> lobt^s au labelle, lequel imite, ainsi que les pétales, la ranmre du cei f ou du renne. Cryptopus. Au plus 8 lobes au labelle, le dernier lobe parfois si petit, qu'il semble devoir ne pas compter 7 7. Labelle postérieur, étalé, ayant ses trois lobes à peu près de mômes forme et dimension, tous aigus. Eperon en Massue. Œceoclades. Labelle laiilôl antérieur, tantôt postérieur, creusé en cornet, et ayant ses trois lobes variables en forme et dimension, un beaucoup plus petit, deux beaucoup plus grands, ou réci[)roquement 8 8. Les deux lobes latéraux du labelle bien plus petits, subaigus, l'inter- médiaire bien plus grand, très obtus, épais, à bords crispés, à limbe ordinairement cliargé de crêtes et de verrues. Labelle très ■ventru, 'i'ige et rameaux pseudo-bulbeux. Eulophia. Les deux lobes latéraux du labelle beaucoup plus grands, très obtus, peu épais, à bonis presque toujours sinués ou cbiffonnés, et limbe nu; le lobe intermédiaire infiniment plus petit, et formant apicule au fond de l'écliancrure qui sépare les deux autres. Labelle moins ventru. Tige et rameaux nullement pseudo-bulbeux 9 9. Labelle postérieur. Son apicule très allongé. Listrostachys. Labelle antérieur. Son apicule extrêmement court Ki 10. Labelle blanc, extérieurement verdâtre, vers l'éperon. Beclardia. Labelle blanc, intérieurement estompé de rouge à la gorge. Œonia. POLYSTACHIA Ilook. Bentli.,IIk., Gen., III, 540; EndL, n. 13G6; Lindl., p. 73; Boj.,p. 320; Reiclib. f., V. 6, p. ; S. Moor., p. 361. Dendrorchis ol Aerides (?) Pel.-Tli., lab. gen. Dendrobium Pel.-Tli., pi. 84, 80; A. Ricli., p. 57; Reichb. f., v. 3, p. 532. Périanlhe bossu, coiinivenl ou campaiiiculé. Sépales dressés, aigus, les latéraux plus grands, et soudés par la base à un prolongement basilairo et horizontal du gynostème ; l'intermédiaire libre. Pétales plus petits, dressés. Labelle postérieur, articulé au prolongement du gynostème, comme à un onglet, et de plus, entier, crénelé ou 3-lobé. Gynostème court, dressé, semi-cylindrique, terminé en pointe derrière, et tronqué devant. Androcline marginé sur le demi-cercle postérieur. Anthère 1, et même 2 équitantes, chez l'une des trois espèces de l'ile, mais alors par suite du dédoublement parallèle de l'élaminc ; chaque anthère, en tout cas, terminale, operculaire et à deux loges bilocellées. Pollen céracé. Pollinies 4 pour chaque anthère, égales, ovoïdes ou obovées, adjacentes, étroitement cohérentes deux à deux, chaque paire ])ipartible, au niveau de la commissure d'un sillon très visible, qui l'entoure. Candicules 2, chez les espèces à anthère unique et normale; ces caudicules sont rétracliles, élastiques et implantées ensemble, sur un seul rétinacle oblong, qui suit la ligne médiane de Vandrocline, puis aboutit au rostelle relevé en crête, au dessus de la fossette stigma- figue, creusée sur la face antérieure du gynostème. Mais, dans le cas de dédoublement de l'étamine, lequel manque parfois, et n'est alors trahi que par la présence de 2 oreillettes, à l'intérieur de l'anthère restante, on ne trouve plus ni caudicule, ni rétinacle, ni rostelle, et le pollen s'applique immédiatement sur le stigmate. Ovaire cylindroïde ou fusiforme. Capsule courlement pédicellée, d'1-2 cent, de hauteur, ventrue, surmontée des débris du périanthe, déhiscente en châssis. — Plantes épiphyles ou saxicoles, herbacées-vivaces, ordinairement pseudo-bulbeuses, en sympode horizontal, ascendant ou dressé. Racines fibreuses, crépues, plus ou moins abondantes et déliées, insérées au- dessous des pseudo-bu.bes ou du bas de la tige renflée, étroitement revêtue de squames striées. Feuilles caulinaires et espacées, ou radi- cales et plus rapprochées, un peu coriaces, nerveuses, finalement décidues, par désarticulation du limbe d'avec \?i gaine. Hampe termi- nale, multiflore, portant, au-dessus des feuilles, quelques bractées en- gainantes à gaine close, et des fleurs inodores et généralement petites, en épis, grappes ou paniculcs, et dont chacune est accompagnée, au- dessous de Vovaire, de 1 bractéole ovale, aiguë. Obs. Ce genre est définitivement réuni aux Yandées, auxquelles il a été longtemps disputé par les Malaxidées. 11 continue toutefois de présenter avec ces dernières tant d'affinité, témoin le cas d'absence accidentelle de la caudicule et du rétinacle, chez le P. cultriformis, que j'ai dû placer les deux tribus côte à côte, dans mon travail, où cette modification a fourni, du même coup, d'autres rapprochements très naturels, par ex., entre nos espèces à grandes feuilles phssées. Clef. 1. Pseudo-bulbe monophylle et lisse. P. cultriformis. Pseudo-bulbe polypliylle, parfois tige non ou à peine renflée, et mar- quée d'anneaux, au niveau des cicatrices laissées par les feuilles tombées 2 2. Pseudo-bulbes nuls ou, si présents, courts, ovoïdes, épais et rappro- chés, sur un sympode ascendant. P. luteola. Pseudo-bulbes alioiij^és, fusiformes, effilés et espacés, sur un sympode rameux, dressé. P. fusiformis. P. cultriformis Sprong., .S/zs/., v. H, p. 74-2; Boj., p. ;î20. P. cul- Irata Lindl., Bot. lieg., {IS-l-'t au plus tôt); id., (Jcn. and. Sp. orc/i.pL, 490 FLORE DE l'île DE LA RÉUNION p. 7a ; s. Moor., p. 361. Dendrobium cidlriforme Pet.-Th., '6"" tab. esp., ol pi. 80 (18^2); A. l{icli.,'p. 59. — Hab. Saint-Denis... ; Saint-Pierre (Tampon); plaine dos Palmistes. Epipliyle. Abondant. A l'ombre des forèls. AU. 500-1 200 m. Flor. Janv.-avr. — Vu viv., sponl. p. alba. FI. loulo blanche. y. erubescens. FI. légèrement lavée de rouge. Obs. On ne s'explique pas pourquoi Lindley a cru devoir, on dehors de la légère modification nécessitée par le changement de genre gram- maticaU IransfornuM' en cultmla l'ancienne épilhète spécifique cidlri- forme, qui se reneonlre au moins deux fois écrite ainsi, dans l'ouvrage cité de du Pelit-Thouars. Quant au curieux dimorphisme de l'élamine de cette espèce, la description d'A. Richard est la seule qui en laisse apercevoir une trace. P. fusiformis Lind., p. 73 ; Boj., p. 320; S. Moor., p. 362. Dendro- bium fusiforme Pet.-Th., pi. 85. — Hab. Saint-Denis ; Saint-Pierre (Tamp.); Saint-Benoit (Grand-Fond, Coteau maigre de la rivière des Marsouins). Epiphyle et saxicole. Abondant. Taillis et forêts. Alt. 500-1000 m. Flor. fév.-juill. — Vu viv., spont. p. virescens. FI. verdâlre, à l'exception du lab. blanchissant. y.pnrpurasœns. El. rougeâlre. P. luteola Ilook, Ex. FL, t. 103 ; Lindl., p. 73 ; Boj., p. 320 ; Reichb. f., An. 6, p. 639. P. zeilanica Lindl., Bot. reg. (1844), fide S. Moor. ; in Baker, p. 362. Epidendrum miiiutum Aubl., Ilist. pi. Guy., V. 2, p. 824, fide Lindl. et A. Rich. (1775). Dendrobium pohjstachyon Swtz, Act. Holm. (1800), p. 249. D. polystachion et polystachys Pet.- Th., 3'^ tab. esp., et pi. 84. D. polyslachyum A. Rich., p. 57. Cranichis luteola Swtz, FL Ind. occ, v. 3, p. 1433 (1806) (1). — Ilab. Saint-Denis (crêtes du Boucan Launay) ; Saint-Pierre (Tamp.). Epiphyte et saxicole. Très commun. A l'ombre ou en plein soleil, dans les forêts ou les clairières. Alt. 500-700 m. Flor. Janv.-av. — Vu viv., spont. p. racemifera S. Moor., p. 362. FL en grappe. y. paniculata. FI. en panicule. 8. exsanguis. Feuill. toute verte. FI. toute blanche. z. luteola. El. jaunâtre au dos des grands sép. K. tincla. Feuill. liserée de rouge. El. plus ou moins rougeâlre. Obs. Cette espèce, que l'auteur de la Flore de Maurice et des Sey- 1. Frappicr avait appelé l'espèce P. minuta. Mais est-elle bien celle d'Aublet? Le nom spécilique serait bien mal choisi. (Cordem.) 191 chelles appelle P. zeylanica LindL, n'est plus la même, à ses yeux, que colle d'Amérique, le P. luteola de Hoôker. Mais l'idenlilé est, au contraire, tellement affirmée par du Petit-Tliouars, A. liichard et Lindley lui-même, dans sa grande monographie, que j'ai dû adopter cette dernière appréciation, et baser sur elle ma propre synonymie. AERANTHUS Lindl. Lindl., Bot. Reg., t. 817 ; Endl., n. 1495 ; Boj., p. 314 ; Keiclib. f., v. 6, p. 899 ; S. Moor., p. 349. Dendrorchis et Aerides ? Pet. -Th., tab. genr., q. PéiHanthe connivent, de 3-5 cent, de diamètre, posé à angle droit sur l'ovaire, et à segments longuement acuminés. Sépales ovales, l'in- termédiaire dressé, les latéraux plus grands et obliques. Ovaiî^e grêle, droit, cannelé, tordu, courlement pédicellé. Pétales plus étroits, soudés, ainsi que les sépales latéraux, au prolongement de la base du gynos- tème. Labelle antérieur, acuminé, plus large que les sépales latéraux, faisant suite à ce prolongement comme à un onglet, et rephé sur lui. Eperon court ou longiuscule, comprimé ou en massue, obtus ou obli- quement scrotiforme, pendant, droit ou arqué, ou brusquement réflé- chi. Gynostème très court, convexe derrière, creusé devant en fossette stigmatique. Anthère operculaire, k 2 loges billocellées. Pollinies 2, céracées, plus ou moins profondément trouées au dos. Caudicules 2, rétraclilos. Rètinacles 2, un pour chaque caudicule isolément. Rostelle bilobé. Capsule droite, en massue, surmontée des restes de la fleur, et à déhiscence folliculaire. — Plantes vivaces, épiphytes. Racines fi- breuses, tout au bas de la tig., qui est courte et défeuillée dans leur voisinage. Feuilles rapprochées, distiques, coriaces, obliquement échancrées au sommet, à Zmôe articulé sur la gaine, et décidu. Hampe radicale, longue, flexible, ancipitée, très verte, mais marquée d'arti- culations blanchâtres, après la chute des bractées distiques et vagi- nantes, qui étaient d'abord insérées sur ces différents points. Cette hampe, assez souvent gemmipare, se termine ordinairement par une seule fleur, rarement deux, de dimension variable, toujours assez grande (ît semblable, chez les trois espèces ci-après, à une araignée renversée sur le dos, avec son cocon entre les pattes. Obs. a l'exemple du D' Reichenb. f., le mot Aeranthus est pris ici au masculin, conforiiK'ment à l'étymologie. \\)-2 FLOnE DE l'île DE LA REUNION Clef. \. Feuilles plus ou moins larges et luisantes, d'un vert gai, ondulées et sans conduplicalion à la base 2 Feuilles élroiles, mates, d'un vert foncé ou un peu glauque, rigides, sans la moindre ondulalion, et longuement condupliquées à la base. A. strangulatus. 5. Epi'ron droit et pendant. Feuilles très ondulées et très luisantes. A. arachnites. Eperon brusquement fléchi en arrière. Feuilles peu ondulées, peu luisantes. A. Hermanni. Aeranthus strangulatus Frapp. — Plante vivace. Rac. fibreuses, tortillées, rametises, longues de 5-15 cent., avec 1-2 mill. de diamètre, suspendues en grand nombre, au bas de la tige. Tig. très courte (2-4 cent.), défeuillée sur la 1/2 inférieure, mais sans cesser d'être enveloppée de gaines foliaires persistantes. Feuill. rapprochées, dis- tiques, élaléesou réfléchies, planes ou canaliculées, charnues, vert mat ou un peu glauques, elliptiques lancéolées, rigides et sans la moindre ondulation, longues de 6-12 cent., larges de 10-15 mill., obliquement échancrées au sommet, présentant à la base, sur 5-20 mill. de long, une conduplicalion caractéristique (d'où le nom spécifique), à limbe décidu, primitivement articulé àl gain, compiimée, semi-amplexicaule marcescente. Jlamp. radicale, parfois gemmipare, articulée, flexible et tantôt dressée ou ascendante, tantôt horizontale, longue de 12-15 cent., large d'I mill., ancipilée, portant dès la base, à chaque articulation, 1 bruct. aussi longue que l'entre-nœud, distique, vaginante, brun noir, striée, comprimée, linéaire-lancéolée, décidue et laissant, après sa chute, une cicatrice blanche, annulaire, qui tranche sur le vert très vif de la hampe. Celle-ci se termine en haut par 1-2 fl. tout à fait sem- blables à celles des deux autres espèces, mais beaucoup plus fines, verdàtres, inodores. Ovair. grêle, cannelé, tordu sur un /^e'dïce^. très court, l'cr. reposant à angle droit sur l'ovaire, connivent, d'environ 3 cent, de diamètre, à segments longuement acuminés et très aigus. Sép. ovales, l'intermédiaire droit, les 2 autres obliques. Pét. de 1/3 plus étroits, adhérents par la base, ainsi que les sépales latéraux, à l'onglet du labelle. Lab. antérieur, attaché, sans articulation, à la base du gynostème, concave, plus large que l'un des sépales latéraux, replié et connne aplati, sur le reste de la fleur. Eper. longiuscule, grêle, arqué, en massue, obliquement scroliforme à l'extrémité, et parallèle au labelle. Gijn. très court, convexe derrière, concave devant, à cavité tapissée par le sligm. plat, visqueux luisant. Rost. bilobé, à lobes ORCHIDÉES 193 saillants, obtus, séparés par une forte échancrure. Anth. operculaire, incombante, pédiculée, à 2 loges bilocellées. Pollin. 2, céracées, glo- buleuses, obscurément perforées au dos. Caiid. 2, filiformes, élastiques, contractées, implantées, chacune séparément, sur un rél. également distinct, luisant, linéaire, allongé, étroitement appliqué au bord inté- rieur de l'un des lobes du rostelle. Caps, droite, à 6 côtes, en massue, longue de 3 cent., pédic. compris, avec5mill. de diamètre; couronnée des restes de la fleur, déhiscente en follicule, à placentaire en étoupe courte et rousse. — Hab. Saint-Pierre (Tampon, Montvert) ; Entre-Deux (rav. Citrons); Saint-Paul (Mafalte). Epiphyte. En forêt. Peu commun. Alt. 500-1000 m. Flor. Dec. -mars. — Vu viv., spont. Obs. Cette plante, si semblable pour la fleur, à ses deux congénères de la monographie, s'en distingue au premier coup d'oeil, par ses feuilles raides, étranglées à la base. A. Hermanni Frapp. — Plante vivace. Rac. fibreuses, aussi longues que les feuilles, et attachées, en grand nombre, à la portion défeuillée de la tige. Tig. haute d'environ lo cent., ascendante, complètement cachée sous les gaines persistantes des feuilles. Feuill. très rapprochées distiques, presque dressées, charnues, vert presque mat, oblongues- lancéolées, subondulées, longues de 10-20 cent., larges au plus de 2 cent., obliquement émarginées au sommet, à limbe décidu, d'abord articulé à 1 gain, semi-amplexicaule, plate, marcescente. Hamp. radi- cale, aussi longue que les feuilles, aussi grêle que les racines, un peu comprimée, verte, noueuse, marquée de blanc aux articulations, par les cicatrices des brmct. détachées qui, d'abord, longues de 2-3 cent., distiques, comprimées, brunes, amplexicaules, l'enveloppaient entiè- rement. Epi presque toujours uniflore, parfois gemmipare. FI. de moyenne grandeur, entièrement verte, inodore. Ov. grêle, droit, long de 1-2 cent., sillonné de 6 cannelures peu profondes, tordu à la base, articulé au pédicel. très court. Pér. à angle droit sur l'ovaire, connivent, strié, de 4 cent, de diamètre. Sép. ovales, acuminés, l'inter- médiaire droit, les 2 autres obliques, inaquilatéraux. Pét. d'1/3 plus étroits, soudés par la base, ainsi que les sépales latéraux, à l'onglet du labelle. Lab. antérieur, attaché, sans articulation, à la base du gy- nostème, à onglet induré, concave, à limbe plus large que les sépales latéraux, presque obovalc, acuminé, creusé de trois cannelures, biau- riculé à la base, pubérule à la gorge, intérieurement purpurascent, à la jonction de l'onglet, enfin incombant sur le gynostème, Eper. un peu large, comprimé, subscrotiforme, brusquement fléchi en arrière 13 1<)J FLORE DE L'n.E DE I-A RÉUNION Cyn. très court, semi-cylindrique, concave devant, à cavité occupée p:ir 1 iiligm. superficiel, luisant. Rosi, divisé en 2 lobes larges, saillants et séparés par une profonde échancrure. Anth. operculaire, pédiculée, incombante, à 2 loges bilocellées, et imitant, par devant, la forme et la direction du rostelle. Pollin. 2, céracées, globuleuses, jaunâtres, Irouéos au dos. Caud. 2, filiformes, élastiquement contractées, et in- sérées, chacune à part, sur 1 rêt. également séparé, blanc, visqueux, linéaire, très long, adapté au bord intérieur de l'un des lobes du ros- lePe. — llab. Saint-Pierre (Tampon, Montvert, la ravine des Cafres). Epipliyle ou saxicole. Alt. 400-800 m. Rare. En forêt. F^or. Janv.-n^ars. — Vu viv., spont. Obs. Cette espèce, trouvée, par M. Jules Ilermann, à qui elle est dédiée, parait, tout en présentant la plus grande ressemblance avec sa congénère, VA. aî^achniles, devoir en être distinguée par ses feuilles mates, plus étroites, plus droites, à peine ondulées, ainsi que par sa fleur plus petite, plus verte, et surtout par la direction toute particulière de son éperon, à angle droit en arrière, tandis que le même organe, chez l'espèce comparée, est toujours absolument pendant. A. arachnites Spreng., Sysl. veg., 3, p. 718. .1. arachnitis Lindl., Bot. Reg., t. 817 (1824). A. grandiflora Lindl., Gen. and Sp. Orch., p. 243 (1833). .4. arachnites Boj., p. 314 ; S. Moor., p. 352. Dendrobium arachnites Pet.-Th., 3° tab. esp., et pi. 87 (1822). J/ab. Saint-Denis (rav. du Butor); Saint-Pierre (Tampon); Sainte- Rose (Grand-Brûlé). Épiphyte et saxicole. A l'ombre des taillis et des forêts. Très commun. Alt. 500-600 mètres. Flor. Décembre-mars. — Vu viv., sponl. a, geninnus. Feuill. assez longue ou quelquefois très courte, mais toujours large et plus ou moins charnue, coriace même. ^. Balfouri, Moor, p. 351. Feuill. très-longue, étroite et presque mince. Obs. L'épithète spécifique arachnites a dû s'écrire ici textuellement, telle que chez du Petit-Thouars, fondateur de l'espèce, malgré la bizar- rerie de ce mot, qui, peut-être, par suite de quelque erreur du graveur, aurait remplacé l'adjectif arachnoïdes. SACCOLABIUM Bl. Benlli., Hk., Gen., 111,578. Gastrochilus Don non Wall. Saccochilus Bl. % EUSACCOLABIUM. S. microphyton Frapp. Plante naine, vivace et habituellement gazonnante. Rac. fibreuses, tortillées, en assez grand nombre, et souvent dix fois plus longues que la tige, dont elles occupent les entre-nœuds inférieurs. Tig. dressée, longue de 1-2 cent, sur 34 millim. de diamètre. Feuill. équitantes, peu étalées, larges de 3 millim. au plus, et longues de 2 cent, environ (quelquefois moins), y compris la gabi., qui est très lâche et relative- ment longue. Ces feuilles ont leur limbe elliptique-oblong, obliquement bilobé au sommet, resserré vers l'articulation, et finalement décidu. Hamp. axillaires, dressées, aussi longues que les feuilles, fleurissant plusieurs à la fois, en grapp. simples, bien fournies, et sur presque toute leur étendue. ^racif. remarquablement développées, pour la peti- tesse de la plante; elles sont distiques, lâchement amplexicaules, en- tières et conformées en cornets del millim.en tous sens. /'^.minimes, blanches, dressées. Pér. peu ouvert, à segments ovales, aigus. Sép. supérieur le plus large, concave. Pét. acuminés. Lab. antérieur, à limbe aussi petit qu'un pétale, à base allongée en éper. cuculliforme, ventru, mais rétréci plus bas, et terminé en pointe recourbée. Organes suivants, jusqu'à la capsule, exclusivement conformes au type du genre. Caps, ovoïde, relativement très grosse (5 sur 3 millim.), inéqui- latérale, courtement pédicellée, et surmontée des restes de la fleur marcescenle. — llab. la grande et la petite plaine des Palmistes ; Sala- zie (Eaux thermales); Cilaos (îlet des Étangs). Épiphyte. En demi-om- bre. Assez commun. AU. 1000-1200 mètres. Flor. Ocl. — Vu viv., spont. Obs. Cette espèce a été découverte parle DMacob de Cordomoy, en 1866. Aussi vigoureuse qu'elle est petite, elle avait d'abord été appelée S. micromegus, p. 14 de mon Catal. publié en 1880, en raison de ce double aspect. Mais, comme elle est surtout frappante, au point de vue de son exiguïté, l'absence de toute description, qui empêchait alors ce premier nom d'être définitif, me permet aujourd'hui, pour plus d(» simplicité, de le modifier, ainsi qu'on vient de le voir en tête de l'ar- ticle. S. squamatum Frapp. iÇ\Q KLOllE DE l/ll.E UE LA lŒUNlON rianlo vivace, très robuste. Eac. fibreuses, branchues, en nombre restreint, rorlanl des enlre-nœuds inférieurs de la lige, à travers les gaines foliaires perforées, avec une longueur de 10-60 cent, et un dia- mètre de 2-4 millim. Tig. dressée, subligneuse, ayant 5-10 cent, de longueur, 2-3 cent, de diamètre, et presque entièrement cachée sous les gaines foliaires persistantes. FeuilL distiques, longues de 10-30 cent., larges de 2-4 cent., très rapprochées, oblongues, étalées, quelquefois presque dressées, réfléchies, vert vif, luisantes et striées-nerveuses en dessous, très coriaces, équitantes et conduphquées, à la base, où elles sont articulées à leurs gaines marcescentes, obliquement émarginées au sommet, enfin décidues. Jlamp. 2-3, dressées, longues de 3-5 cent., flexueuses, chacune solitaire à l'aisselle d'une gaine foHaire, et portant À chaque coude d'un épi pauciflore, dans l'angle de 1 bract. ovale-lan- céolée, longue de 1-2 cent., et large de 2-6 millim., 1 fl. assez grande, inodore, blanche avec des nuances vertes et jaunes vers le bas. Pér. campanule, nutant, d'environ 25 millim. de diamètre, charnu, à segments libres, excepté le labelle seulement, sessiles, presque sem- blables entre eux, ovales-lancéolés, très aigus, réfléchis. Sép. latéraux subobliques. Pét. un peu plus petits qu'eux. Lab. plus petit aussi et plus charnu, antérieur, entier, cochléaire, acuminé, très aigu, soudé par la base au gynostème. Épe7\ en sac, plus court que le labelle, gros, cylindro conique, droit, pendant, très obtus. Gyn. dressé, plus court que l'éperon, convexe derrière, tronqué devant, et creusé de ce dernier côté d'une cavité hémisphérique, à fond visqueux et luisant, tenant lieu de stigm., le tout d'un vert léger, comme l'éperon. AjUIi. terminale, operculaire, blanche, à 2 loges incomplètement bilocellées. Rost. bi- corne, portant entre ses deux pointes une échancrure dont le fond est occupé par 2 pollin. céracées, jaunes, obovées, presque bilobées, fixées, au moyen de 1 caud. distincte pour chacune, filiforme etélasti- quement contractée, à 1 seul rét., large, carré, translucide. Ov. cylin- drique, arqué, tordu, blanc jaunâtre, à 6 côtes presque égales, larges, obtuses. Caps, en olive, de 1-2 cent, de hauteur, pédic. compris, avec environ 8 millim. de diamètre, portant en tête les restes du périanthe marcescent, à déhiscence subfollicullaire, et assise au fond de sa brac- tée persistante, papyracée, qui l'enveloppe presque entièrement (d'où le nom spécifique). — Jlab. Saint-Pierre (Tampon); plaine des Cafres (Piton bleu) ; plaine des Palmistes. Épiphyle. A l'ombre des forêts. Très commun. AU. 700-1500 mètres. Flor. Février-avril. — Vu viv. Obs. Cette belle espèce, tout en se rattachant étroitement à la sui- vante, par le port et les détails d'organisation, s'en distingue par son ORCHIDÉES 497 épi si court et par les l)ractées où ses fleurs et ses fruits sont comme plongés, S. striatum Frapp. Angrsocum striatum Vei-Th., Orch. afr., tab. 73. A. Rich., Orch. Iles de Fr. et Bourbon, p. 64. Épiphyte. Commun sur les vieux arbres de la région basse. |g ŒCEOCLADES. S. Œceoclades Lindl., Gen. and Sp. Orch., 235. S. parviflorum Cordem. Œceoclades parvillora Lindl., Ibid., 236. Angraecum parvi/lorum Pet.-Th., Oixh. afr., tab. 63. Listrostachys parviflora Moore in Baker, Flor. of Maur., 353. Épiphyte. Sur les arbres dans les régions moyennes et basses. Commun. Saint-Benoît, dans les ravines. — Vu viv. et sec. ANGR^CUM Pet.-Th. Orch. afr., tab. syst. 2. Benth., Hlv., Gen., III, 583. A. cucullatum Pet.-Th., Ibid., tab. 48. A. Rich., Orch. Iles Fr. et Bourb., 59. Épiphyte. Sur les vieux arbres. Saint-Pierre (Grand-Tampon). Saint- Joseph (forêts). Assez commun. Fleurit en janvier. A. divaricatum Frapp. Plante vivace, rampante. Rac. fibreuses, cyhndriques, rameuses, tortillées, attachées à la moitié inférieure etdéfeuillée de la tige, assez nombreuses et atteignant jusqu'à 36 cent, de longueur, avec 2-4 mill. de diamètre, suivant l'âge et la fraîcheur. Tig. ascendante, perpendi- culaire, ayant 4-8 cent, de longueur et 1 cent, de diamètre, nue, rabo- teuse sur le tiers inférieur, et portant, plus haut, les gaines foliaires marcesccntes, enfin les feuilles. /'e/aV/. alternes, distiques, très rappro- chées à leur base, mais divergeant de là en éventail et parfois en rayons plus largement écartés, sur les doux demi-cercles (d'où le nom spéci- lique), coriaces, vert noir, longues de 3-6 cent,, larges de 8-12 millim., exactement rubanées, à peine rétrécies à la base, obtuses et presque toujours carrément émarginées au sommet, sillonnées en dessous d'une (08 FLORE DE 1,'n.E DE LA RÉUNION manière caraflrristique par le renfoncement de la nervure médiane, à limbe caduc, primiliviMuenl articulé à la gaine équi tante, entière, trans- versalement ridée, persistante. FI. de moyenne grandeur, blanche, inodore, solitaire à l'aisselle d'une gaine foliaire perforée par la hamp., celle-ci ascendante, embrassée à sa base par 2-3 bract. courtes, emboî- tées, nerveuses et portant, à 25 millim. plus haut, une articulation surmontée du pédicelle, celui-ci, à son tour, entouré d'une bractéole analogue. /'e'^/ce^. moins long de moitié que l'ovaire, et dressé avec lui. Vér. très ouverts, à segments longs de 15 millim., presque conformes, ovales-lancéolés, froncés à la base. Sép. aigus, l'intermédiaire dressé, réfléchi au sommet, les latéraux réchnés avec les pét. et le lab., ceux- là un peu plus petits, également aigus, celui-ci subobtus, antérieur, à limbe canaliculé, sinué. Éper. conique, allongé, coudé près de son point d'attache, ensuite droit, pendant, effilé. Gyn. court, semi-cylin- drique derrière, et creusé devant d'une cavité stygmat. que masquent les 2 lobes larges et obtus du rost. Anth. operculaire à 2 log. Pollin. 2, obovées; avec un sillon à l'arrière. Caud. 2, élasliquement contractées. Rét. 2, distincts, occupant le sinus du rost. Caps, mince, fusiforme, souvent courbe, à peine sexangulaire, couronnée des restes de la fleur, longue de 5-6 cent., avec un diamètre d'environ 4 millim., portée sur un pédonc. ascendant, aussi long qu'elle, et finalement déhiscente en forme de folhcule. — Hab. Saint-Pierre (Tampon, rives des bras Leclerc et de Jean Payet). Épiphyte, à l'ombre des bois. Rare. Alt. 500-600 m. Flor. Février. — Vu viv. spont. Obs. Par le port et la taille, cette espèce touche de près à VA. lilio- dorum, et, par les feuilles, la fleur et le fruit à VA. recurvum; mais celui-ci en diffère évidemment par son port, sa longue tige, la diver- gence moins forte de ses feuilles, et leur. vert léger; celui-là, par la forme et la grandeur de sa fleur sessile, et surtout par son fruit, sessile aussi et, de plus, court, épais, triangulaire, ailé. A. liliodorum Frapp. Plante vivace. liac. fibreuses, clairsemées, rameuses. Tig. ascen- dante, raboteuse et nue vers le bas, ayant environ 10 cent, de longueur et 1 cent, de diamètre. Feuill. distiques, horizontales, espacées de 1 cent, semblant opposées, vert foncé, mates, coriaces, longues de 5-6 cent., larges de 12-15 millim., oblongues-elliptiques, brusquement rétrécies aux deux bouts, un peu concaves, subondulées, striées, obliquement bi- lobées au sommet, à hmbe caduc, et, d'abord, articulé à une gaine en- tière, qui est marcescente et parsemée de points noirs ainsi que, ça et là, le dessous des feuilles. FI. grande, blanche, axillaire, presque sessile, ORCHIDÉES 19'J solitaire en raison de l'avortement normal du boulon inférieur, accom- pagnée d'une bracl. serrée, tronquée, également marquée de points noirs; enfin, répandant, jour et nuit, le parfum du lis (d'où le nom spécifique). Pér. très étalé. Sép. et Pét. de même forme, mais inégaux, ces derniers un peu plus petits, tous lancéolés, aigus, réfléchis, un peu jaunâtres. Lab. antérieur, d'un blanc pur, horizontal, large, creusé en cuiller, très acuminé, avec l'acumen aigu, unciné, enfin soudé, par la base, au gyn. Éper. grêle, aigu, long de 5-G cent, ge- nouillé à sa naissance et, de là, pendant, flexueux. Oo. tordu, cannelé, anguleux. Gyn. très court, en cône tronqué, creusé, par devant, d'une foss. sligm. à fond verdâlre. Anth. operculaire, en éteignoir, courte- ment pédiculée, profondément échancrée par devant, biloculaire, à loges béloullées. Rost. bifide, après la chute des poHinies. Pollùi. 2, pyriformes, jaunes, comprimées, postérieurement sillonnées. Caud.'i, fibres ènlre elles, élastiquement contractées à la pointe des polhnies. Rét. 2, séparés, hnéaires, blancs, visqueux, occupant le sinus des lo- bes du rost. Caps, presque sessile, dressée, trapue, Iriquètre, large- ment ailée aux 3 angles, ayant 25 millim. de hauteur et 15 miUim. de diamètre, de couleur cannelle, béante sur les ailes, entre la base et le sommet indéhiscents. — Hab. Saint-Pierre (Tampon, extrémité du bras Leclerc, rive droite). Épiphyte, à l'ombre. Très rare. Alt. 500 mètres. Flor. Mai-juiUet. — Vu viv. spont. A. stipitatum Frapp., ex'Qoiw, msc. hb. J. M. C. Rich. — Plante vivace, épipliyte. Rac. fibreuses, cylindriques, insérées en petit nombre, à partir de la portion dépouillée de la tige, tortueuse et de 1- >3 millim. de diamètre. Tig. en touffes, très longues (atteignant jusqu'à 90 cent, de long, avec un diamètre de 8-10 millim.; le plus souvent courbées entièrement cachées sous les feuilles ou les gaines fohaires desséchées. Feuill. alternes, distiques, rapprochées, dressées en éventail, avecl'extrémité tantôt réfléchie, tantôt incurvée; exactement linéaires, canaliculées à la base, à peu près planes sur le reste de leur longueur, finement nervées, à peine coriaces, obtuses et presque carrément échanciées au sommet, longues de 12-18 cent., larges de 3-8 millim., à limbe décidu, primitivement articulé à la gaine équi- tante, nerveuse, persistante, llamp. cylindrique ou subanguleuse, ayant un diamètre constant de 1-2 minim., et une seule articulation, accompagnée del ôracf. à3-5cent. au-dessus de sa base. Celte hampe, soHtaire à l'aisselle d'une gaine foliaire cnlr'ouvcrle, s'élève de là, au milieu de 2-3 squam. imbriquées, et presque perpendiculairement, 20() FI.OHE DE l'île DE LA RÉUNION jusqu'à la haulour do 15-18 cent., y compris la caps, lerminale, fusi- forme, sans cùlos, longue de 7-8 cent., avec un diamèlre de 3-5 millim., couronnée des restes désagrégés de la fl. à déhiscence folliculaire, et provenant évidemment d'une fl. également solitaire. Fleur solitaire petite. Sep. d'un jaune verdâtre, étroits, aigus un peu recoui-bés après l'anthère. Pét. très étroits, aigus, labelle lancéolé aigu, dressé, blancs d'abord, jaunissant un peu après l'anthère, inodores. Éperon grêle, pendant, droit ou courbé à angle droit en avant, long de 8- 11 cent. Vu vivant,.en fleuron décembre (Cordem).— //«6. Saint-Denis (Brûlé). Plaine des Palmistes (cascade Biberon). Saint-Benoît (Coteau maigre de la rivière des Marsouins). Alt. 1200 mètres environ. Fructif. Octobre. — Vu sec sponl. hb. J. M. G. Rich. et J. de Cordem. A. stenophyllum Frapp. Plante vivace rampante. Rac. fibreuses, cyhndriques, rameuses, verdâlres, longues de 10-15 cent., avec 2-4 millim. de diamèlre, insérées, en grand nombre, sur la portion défeuillée de la lige. Tig. ascendante, longue d'environ 10 cent., avec 1 cent, de diamètre, voilée sous les feuilles, les racines adventives et les gaines foliaires, celles-ci persistantes, après désarliculation du limbe. Feuill. alternes, distiques, garnissant le tiers de la tige, au nombre de 5-6, rappro- chées, étalées, réfléchies en arc, vert foncé, luisantes en dessous, linéaires, coriaces, canaliculées, carénées, longues de 8-li cent., larges de 4-6 millim. seulement (d'où le nom spécifique), bilobées au sommet, avec une échancrure à peine oblique; à nervures peu sail- lantes, équilantes à la base, où elles sont comprimées et arliculées à leurs gain., enfin décidues. Hamp. solitaire, à l'aisselle d'une gain, foliaire percée, ascendante, tortueuse, cylindrique, longue de 8-10 cent., avec environ 2 millim. de diamètre, vert jaunâtre, portant à la base 2-3 squam. imbriquées, brunes, et, à 3-4 cent, plus haut, une articu- lation accompagnée de 1 hract. vaginante, close, obtuse, jaunâtre. Omir. à peine distinct delà hampe, sinon par la torsion, et la présence de 6 légers sillons. Fl. solitaire, blanc verdâtre, plus tard jaunissante, inodore, de moyenne grandeur, ringente, à segments à peu près égaux et semblables, linéaires ou lancéolés, aigus, très élroits (2- 3 millim.), allongés (25 millim.) et répartis en deux groupes, dont l'un se compose de 1 sépale isolé, et l'autre, des 5 divisions restantes. Sép. intermédiaire dressé, involuté; sépales latéraux formant en compagnie des/^e/. et du lab. antérieur, en cuiller et à bords échancrés vers la base, un faisceau entortillé placé à angle droit, relativement au sépale ORCHIDÉES 501 isolé. Eper. très long (10-12 cent.) (1), presque filiforme, aigu, sinueux, pendant. Gyn. court, semi-cylindrique, à face concave, avec la cavité tapissée du sligm. superficiel. Rost. bilobé. Anlli. operculaire, à 2 log. Pollin. 2, obovées, céracées, blanchâtres, sillonnées par der- rière, attachées, comme dans les autres espèces du genre, par leurs caud. élastiquement rélractiles, à leurs rét. blancs et charnus, le tout plus ou moins libre. Caps... — Hab. Saint-Pierre (forêt du Tampon.) Épiphyte. A l'ombre. Très rare. ^^/. 500-1000 mètres. F/or. Nov.-décemb. — Vu viv. spont. A. triquetrum Pet.-Th., 2« tab. esp. et pi. 49; A. Rich., p. 67; Lindl.,p. 247; Boj.,p. 316; S. Moor., p.358.— //«&. Saint-Denis, Saint- Benoît (coteau maigre de la rivière des Marsouins; Bébour). Plaine des Palmistes (ravine sèche). Épiphyte. A l'ombre des forêts. Commun dans la Partie du Vent, et réputé absent de l'autre moitié de File. Alt. 1200-1400 mètres. Flor. Oct. (Du Pet.-Th.). — Vu sec, spont. (hb. Mus. Réun., hb. J. de Cordem.). A. nutans Frapp. Plante vivace. Rac. fibreuses, en très petit nombre, tout au bas de la tige, et longues de 3-6 cent., avec 1-3 miUim. de diamètre. Tig. courte (3-6 cent.), entièrement enveloppée, à la fois par les gain, vivantes des feuilles qui garnissent sa moitié supérieure, équitantes, nerveuses, longues de 2 cent., et par celles qui ont séché sur sa moitié inférieure, après désarticulation de leur limbe. FeuillAi^û- ques, rapprochées, dressées en éventail, au nombre de 4-5, oblongues, baiguës, fermes, finement nervées, longues de 8-12 cent., larges de 8-12 millim., en partie condupliquées à la base, ensuite successive- ment canaliculées et planes, enfin, réfléchies et à peine obliquement émarginées, au sommet. Pcdonc. filiforme, sinueux, long d'environ 3 cent., solitaire à l'aisselle d'une ou de plusieurs gain, foliaires désar- ticulées et béantes, d'où il s'élève, portant à la base un fourreau de 2-3 squam. emboîtées, closes, allongées, nerveuses, puis un ovair. grêle, insensiblement tordu, à peine distinct du pédoncule, et de même longueur que lui, enfin, au sommet, une /l. unique, blanche, inchnée vers la terre (d'où son nom spécifique). Par. ouvert, de 4 cent, do diamètre, à segm. lancéolés, aigus, répartis en 2 groupes, don l'un se compose du sdp. intermédiaire, dressé, réfléclii, long de 2 cent., et large de 3 millim., comme les latéraux, et l'autre des 5 divisions 1. C'est, après VA. sesquipedale, l'espèce de ce Rciire ayant le plus long éperon. 202 Ki.oni; de i.'ii.e de l\ reunion restantes, relombant en cloche, et formant ensemble un angle droit avec le sépale isolé. Pét. de 1/3 plus petits que les sépales, en toutes dimensions. Lnh. antérieur aussi long et de moitié plus large que les sépales; cochléaire, acuminé. Eper. grêle, cylindro-conique, aigu, long de 2 cent., brisé à la base, et pendant. Gijn. court, convexe der- rière, et creusé devant, en fosse stigm. Antli. operculaire à 2 log. Kost. bilobé, à lob. recourbés, aigus... Caps, fusiforme, dressée, 4ong. de 3 cent., avec 3 millim. de diamètre, à angles adoucis, sur- montée des débris du périanthe, s'ouvrant latéralement par une seule fente, et portée sur un pédicel. de même longueur qu'elle. — Hab. Plaine des Cafres et des Palmistes. Epipliyte... Alt. lOOO-lSOOmè- Ires. Flor. Février. — Vu sec, spont., hb. J. de Gordem. Obs. Espèce très voisine de la petite variété de VA. negleclum, mais distincte par sa fleur plus grande, même que celle des grandes va- riétés, el spécialement par son éperon, deux fois aussi long que le leur. A. neglectum Frapp. ex Boiv., hb*. Mus. Réun. Plante vivace, variable, grande et robuste d'ordinaire, mais quel- quefois réduite en dimension et en consistance, suivant les différences d'âge et d'exposition. Rac. fibreuses, tantôt très fournies, tantôt clairsemées, ayant 10-30 cent, de longueur, et de â-4 millim. de dia- mètre, insérées sur la 1/2 ou les 3/4 inférieurs de la tige. Tig. ascen- dante ou dressée, d'environ 10 cent, de hauteur, avec un diamètre de 1 cent, à nu, mais presque toujours cachée sous une épaisse enve- loppe de gain, foliaires persistantes. Feuill. distiques, très rappro- chées, étalées, vert foncé, équitantes à la base, longues de 5-30 cent., larges de 2-3 cent., oblongues-elliptiques, condupliquées jusqu'à 25 millim. environ, au-dessus de l'articulation du limbe sur la gaine, et seulement canaliculées plus haut, coriaces, rigides, d'autres fois souples, réfléchies ou, au contraire, irréfléchies au sommet, en pro- portion de l'obhquité de l'échancrure qu'elles portent sur ce point, enfin décidues. Pédonc. filiforme, contourné en cou de cygne, et long de 3-6 cent., sohtaire à l'aisselle d'une ou de plusieurs gaines fohaires désarticulées, entouré, dès la base, de 2-3 squam. vaginanles, closes, nerveuses, allongées, un peu lâches, enfin surmonté de 1 fl. solitaire aussi, nulanle, blanche, inodore, ou à peine odorante, à ov. conique, anguleux, peu tordu; à pe'r. de 4 cent, de diamètre, subringent ou campanule, dont les segm., à peu près semblables, sont entiers, lan- céolés, aigus, plats et presque égaux, sauf le labelle, qui est 2 fois aussi large que chacun d'eux, et creusé en canal ou en cuiller. Sép. intermédiaire dressé, infléchi au sommet; les latéraux formant, avec les trois autres divisions, un groupe opposé au sépale isolé. Lab. antérieur, auriculé h la base, réfléchi au sommet. Eper. cylindro- conique, court (lO-lo miUim.), pendant, tantôt droit, tantôt imitant la courbure de l'ovaire. Gyn. petit, convexe derrière, concave devant, à cavité tapissée du sligm., superficiel. et luisant. Anth. operculaire, bosselée en dessus, tronquée par devant, à 2 log. bilocellées. Rost. bilobé, à lob. recourbés, subaigus, embrassant l'appareil staminal, composé de 2 pollin. céracées, jaunâtres, obovées, postérieurement marquées d'un sillon, enfin fixées chacune, par 1 caud. filiforme, élastique, contractée, à 2 rétin. distincts, étroitement conligus, et paraissant n'en faire qu'un. Caps, fusiforme, ordinairement arquée, Iriquètre, à déhiscence folliculaire, longue de 3-6 cent., sur un pédicel. de même longueur. — Hab. Saint-Denis (mont Saint-François). Saint- Pierre (Tampon et environs des pitons Hyacinthe et Louis-Cadet); Saint-Benoit (plaine des Marsouins); plaines des Palmistes et des Cafres. En demi-ombre. Épiphyte très commun. Alt. lOOO-loOO mètres. — Flo)'. Nov.-mars. Vu viv., sp. a. curlum. Variété de petite dimension. Feuill. plus ou moins coriace, des 2/3 plus courte que dans la suivante. ^. longifolium. Variété de grande taille. Feuill. toujours réfléchie au sommet, de 1/2 plus longue que chez la suivante, et plus oblique- ment émarginée. y. genuinum. Variété de forte dimension. Feuill. souvent infléchie au sommet, très coriace, de longueur intermédiaire entre les deux premières, à échancrure du sommet peu ou point oblique. Obs. Cette importante espèce, si tardivement connue et comme oubliée (d'où le nom spécifique) ne peut devoir cet abandon qu'à son liabilat reculé, vers les hautes régions de l'ile, où elle est des plus abondantes cependant. A. filicornu Pet.-Th., Orch. afr., tab. 52. A. Rich., Orcli. Iles Fr. et Bourb., p. 00. Lindl., Gen. andSp. Orch., 240. Feuilles lini-aircs, étroites, obtuses, émarginées. Eperon très long, filiforme. Saint-Pierre (Grand Tampon). Fleurit octobre. Vu sec. A. expansum Pet.-Th., Orck. afr., tab. 57. (Vulg. Petit Faham.) 204 FLORE DE LII.E DE LA REUNION A. Ricli., Orch. Iles Fr. et Bonrb., p. 62. Lindl., loc. cil., 246. AerantliHS? expansus S. Moore, in Baker, Flo7\ of Maur., 3ol. Assez commun. Sur les arbres; forêts de la zone moyenne. Vu viv. et sec. A. fragrans Pel.-Tli., Orch, afr., lab. 54. A. Rich., Orch. Iles de Fr. et Bourb., p. 61. Lindl., loc. cit., 246. AeranUiUs frangrans Rclib. f., in Walp., Ann., VI, 899. (Vulg. Faham.) Épiphyle. Hab. les forêts. Comm. sur les arbres, dans la région moyenne. Vu viv. et sec. Celte plante exhale un parfum agréable qu'elle doit à la coumarino. Elle sert à parfumer le linge. Stimulant, diaphorétique, stomachique, pectoral, antispasmodique. Usité en infusion théiforme, très agréable à boire. A. recurvum Pet. -Th., Orch. afr., tab. 56. Feuilles plus longues ; éperon plus long que dans l'espèce précé- dente. Épiphyle. Sur les arbres, dans les régions basse et moyenne. Assez commun. Vu viv. et sec. A. GladiifaliumPet.-Th., Orch, afr., tab. S3. A. Rich., Orch. des Iles Fr. et Dourb., p. 61. Lindl., loc. cit., 246. Orchis mauritiana Poir., Dict., IV, 601. Angrœcum mauritianum Frapp., Cat. Orch. Réun., p. 13. Aeranthus gladiifolius Rchb. f., in Walp., A)m., VI, 900. (Vulg. Faham bâtard.) Feuilles distantes, lancéolées, aiguës; pédoncules axillaires, uni- flores; les lobes ovales, lancéolés; éperon grêle, pendant. Très com- mun dans les forêts. Vu viv. et sec. Commun dans les forêts de la région moyenne. Fleur: Janvier. Les fleurs exhalent un fort parfum de jasmin. Obs. Le nom spécifique (>4. mauritianum) choisi par Frappier est correct puisqu'il est le plus ancien (0. mauritiana Poiret), mais celui donné pur Pel. Th. est si connu qu'il nous semble devoir être con- servé. (Curdem.) A. verruculosum Frapp. ex Boiv., hb. G. M. C. Rich. — Plante ORCHIDEES 205 vivace, rampante. Rac. fibreuses, déliées, longues, d'environ 20 cent., échelonnées àdislanre, tout du long de la tige, et très caractéristique- ment couvertes d'aspérités comparables à de petites verrues (d'oîi sans doute, le nom spécifique). Tig. sarmenteuse et multiple, attei- gnant au moins 1 m. de longueur, avec 3-4 mill. de diamèlre, un peu flexueuse et portant de nombreux rameaux étalés, longs d'environ 30 cent. Feuill. distiques, espacées, étalées, longues de 2-3 cent., larges de 2-6 mill., elliptiques, obtuses et légèrement émarginées au sommet, coriaces, vert vif, à limbe décidu, originairement articulé à une gain, close, serrée, nerveuse, longue d'environ 15 mill., persis- tante. FI. en assez grand nombre, blanches, d'odeur douce, chacune sur un support de 2-3 cent, de longueur, solitaire, à l'aisselle d'une gaine fohaire, béante. Pér. subcampanulé, de 3 cent., de diamètre, à segm. aigus, lancéolés presque conformes et sensiblement égaux, longs de 12-15 mill. et larges de 2-4 mill. Sép. intermédiaire dressé, réfléchi au sommet ; les latéraux réunis, avec les pét. un peu plus petits, et le lab. antérieur, plus grand, cochléaire et très aigu, en un groupe à peu près horizontal, à divisions un peu divergentes. Epe7\ fili- forme, pendant, arqué, long de 2-3 cent. Gyn. court, semi-cylindrique, concave par devant, avec la cavité occupée par le stigm. plat. Rost. bilo- bé. Anth. operculaire, à 2 loges. Pollin. 2, obovées, céracées, jaunes, creusées d'un sillon sur le dos, avec caud. et rétin. distincts, celles-là élastiquement contractées. Ovair. grêle, cunéiforme, tordu, pédicellé. Pédic. articulé à un pédonc. court et filiforme, comme le pédicellé. Caps, en fuseau, longue de 3 cent., avec un diamètre de 3 mill., dres- sée, couronnée des restes desséchés de la fleur, et reposant sur un support de même longueur et très déhé. — Hab. Saint-Denis, Saint- Pierre (Tampon); Saint-Benoit (plaine des Marsouins) ; plaine des Pal- mistes. Épiphyte ou plus souvent, couché près du sol, sur l'humus et les débris d'écorces et de rameaux. A l'ombre des forêts. Rare. Alt. 800-1200 m. Flo7\ Mars-avr. — Vu viv., spont. A. ramosum Pet. -Th., Orch. afr., tab. 59. A. Hich., Orch. Iles de Fr. et Bourb., p. 02. Espèce rameuse bien distincte, rare. Brûlé de Saint-Denis. Vu viv. et sec. Spont. A. rectum Pot. -Th., Orch. afr., p. 55. A. Rich., loc. cit., p. 62. Aeranthus ? reclus S. Moore, in liaker, Flor. of. Maur., 351. (Vulg. Faux Faham). KLOnE DE I.'lLE DE LA BEUNION Feuilles plus épaisses, plus coriaces, plus larges. Sépales ei pétales plus raballus que chez VA. fragrans. Labclle lancéolé, recourbé, aigu. Eperon plus long. Très commun. Forêts de la région moyenne. Vu viv. et sec. Obs. C'est une grave erreur que de considérer celle espèce comme une simple variété de VA. fragrans. A. patens Frapp. Plante vivace, rampante. Rac. fibreuses, déliées, rameuses, ayant jusqu'à 20 cent, de longueur, et insérées, en grand nombre, le long de la portion défeuillée de la tige, à droite et à gauche. Tig. ascen- dante, de î)-1o cent, de longueur, et 2-6 mill. de diamètre, fouillée sur le tiers supérieur. Feuill. rapprochées, alternes, distiques, très étalées (d'où le nom spécifique) et sensiblement parallèles entre elles, des deux côtés de la lige, oblongues-linéaires, obliquement émarginées au som- met, longues de 5-15 cent., larges de 10-12 mill., charnues, luisantes en dessus, vert foncé sur les deux faces, à limbe nerve, articulé sur la gaine et décidu. Gain, équitante, à peine carénée, longue d'environ 1 cent., persistante. Hamp. axillaire, paniculée, cylindrique, flexueuse au sommet, strictement dressée, ainsi que ses rameaux, longue de '10-12 cent., sur 1 mill. de diamètre à la base, verte, articulée, noueuse, portant à chaque articulation une hract. courte, vaginante,brun foncé, soit sur le pied de la hampe, soit sur les rameaux de la panicule ou au bas des nombreuses petites fl. vertes, inodores et promptement caduques, dont elle est garnie. Pér. étalé, de 2-3 mill. de diamètre, à segments presque égaux et semblables. Sép. subaigus, ovales-oblongs, les latéraux falciformes, l'intermédiaire un peu plus grand, presque obtus, réfléchi. Pèt. de 1/2 plus étroits. Z«&. antérieur, en cuiller, aigu. Eper. aussi long que le limbe, droit, à extrémité renflée en massue. (iyn. très court, semi-cylindrique derrière, tronqué dessus, et creusé, devant, d'une chambre stigmalique, luisante, au-dessous du roslelle. Rost. bilobé, à lobes larges, très obtus, ayant entre eux un sinus occupé par les rétinacles des polfinies. Anth. operculaire, à 2 loges bilocellées. Pollin. 2, obpyriformes, céracées, jaune d'or, marquées d'un sillon sur le dos, attachées chacune, par un caud. capillaire, élas- îiquement rétractile, àla base d'un rélin. distinct, contigu à son voisin, et semblant n'en faire qu'un avec lui. Omir. cannelé, tordu en spirale, et long de 4-5 mill. avec le pédicelle. Caps, cunéiforme, ii angles mousses, longues de 2 cent., pédicelle compris. — Jlab. Saint-Pierre (bras de la Plaine), où M. Jules llermann l'a découvert en 1881. Assez <)HCIIidp:es ^07 abondant. Épiphyle ou saxicole, à l'ombre. AU. 500 m. FI. Nov.-janv. — Vu viv. sp. Obs. Voir celle au bas de l'espèce suivante. A. pseudopetiolatum Frapp. Plante vivace. Mac. fibreuses, en petit nombre, insérées latérale- ment sur les entre-nœuds de la moitié inférieure de la tige, rameuses, déliées, longues de 5-40 cent. Tig. perpendiculaire, se dissolvant pro- gressivement par le bas, à la façon des rhizomes, longue d'environ 10 cent., large de 4 mill., comprimée, défeuillée sur les 2/3 inférieurs, oime persistent que les gaines foliaires, marcescenles. FniiU. alternes, distiques, espacées de io mill., partout à angle aigu de la lige, droites, ob verses, lancéolées, nervées, coriaces, vert vif, longues de 3-6 cent., larges de 10-12 mill., vers le milieu, aiguës au sommet, en raison de la grande obliquité de leur échancrure sur ce point, et amincies à la base, au moyen d'une conduplication assez étendue pour simuler un pétiole de plus de 1 cent, (d'où le nom spécifique) ; enfin, à limbe arti- culé à la gaine équitanle, nerveuse, caractéristiquement froncée aux deux bords, et donLil se sépare en définitive par désarticulation. Hamp. axillaires, courtes (1-2 cent.), grêles, échelonnées, plusieurs en même temps, et à peu près horizontalement, sur les deux côtés de la tige, isolément ou par groupes de 2-3, portant chacune, à la base, un petit fourreau de squames vaginantes, closes, et, au sommet, une grappe flexueuse de 1-3 fl. très petites, vertes, inodores, chacune accompagnée d'une bract. ovale, aiguë, lâchement engainante. Pér. ouvert, de 1-2 mill. de diamètre, à segm. libres, aigus, subégaux, presque conformes. Sép. et pét. ovales, ces (lerniers un peu plus petits, Lab. antérieur, cochléaire. Eper. de moitié plus court que le labelle auquel il fait suite, en ligne à peu près droite, puis renflé et infléchi, au sommet. Ovair. deux fois aussi long que le labelle, cunéiforme, effilé, tordu en spirale. Gyn. court, semi-cylindrique. Anth... Caps... — Ilab. Saint-Pierre (environs du piton Hyacinthe), d'après M. Jules Ilermann. qui a fait la découverte de cette espèce, en 1882. Très rare. Épiphyle; dans les forêts. Alt. 1300 m. Flor. Janv. — Vu viv. spont. Obs. L'unique échantillon rapporté n'avait que des fleurs ayant déjà perdu l'appareil slaminal, el pas encore d'ovaire adulte. A. ? Tenuifolium Frapp. — Fiante vivace. Rac. fibreuses, courtes, capillaires, insérées latéralement, en petit nombre, le long de la moitié nférieure et défeuillée, ou tout à fait nue, de la tige. Tig. ascendante 208 FLORE DE I.'lLE DE LA RÉUNION OU roulée de bas en haut, comprimée, ayant 20-30 cent, de longueur et, en diamètre, environ 2 mill. sur la portion nue, et 3-5 mill. sur celle que les gaines foliaires recouvrent encore, avant ou après la désarti- culation du limbe. FenilL alternes, distiques, espacées de 2 cent, d'un même côté de la tige, dressée sous un angle de 45° avec elle, planes, émarginées au sommet, longues de 4-8 cent., larges de 2-4 mill., minces, finement nervées, à limbe articulé à la gaîne et décidu. Gain. foliaire persistante, close, équilante, fendue sur le 1/3 supérieur, un peu lâche, carénée, longue d'environ 2 cent., à nervures longitudinales et saillantes. Ilamp. solitaires à l'aisselle d'une ou de plusieurs à la fois, des gaines foliaires entr'ouvertes, dressées ou nutantes, filiformes, flexueuses, articulées, noueuses, longues comme les feuilles de 4-8 cent, portant à la base un groupe emboîté de 2-3 bract. engainantes, lâches, aiguës, longues d'environ 5 mill., et une autre isolée, plus ovale, à chacune de leurs o-lO articulations, qui sont le siège d'autant de fleurs ou de fruits. FI... Caps... au nombre de 2-5, en grappe, sur le tiers supérieur de la hampe, dressées, fusiformes ou ovoïdes, sexangu- lairés, longues de 8-12 mill., y compris le pèdic. de 3-4 mill., avec un diamètre de 2-3 mill., enfin couronnées des débris de leurs fleurs. — Ilab. Saint-Louis (coteau d'Ambrevattes, sur la crête du cirque de Cilaos), où M. J.-B. Potier l'a découvert en 1873. Epiphyte. AU... — Vu sec, sp., hb. J.-B. Potier, en fruit, sans fleur. A. nanum Frapp. — Plante minuscule, vivace.i^ac. fibreuses rela- tivement fortes (6-8 cent, de longueur, 1-2 millim. de diamètre), blan- châtres; flexueuses, insérées en faisceau, tout au bas de la W^Q.FeuilL distiques, rapprochées, disposées en éventail, oblongues, coriaces, canaliculées, recourbées, striées-nerveuses sur les deux faces, obli- quement émarginées, vert noir, longues de 15-20 millim., larges de 3-4 millim., finalement caduques, par désarticulation de leurs gaines équitantes, et qui persistent après la chute du limbe. Ilamp. radicales, filiformes, longues de 3-6 cent., 1-2 à la fois à la base de la tige très courte, chacune solitaire à l'aisselle d'une gaîne foliaire, et portant en bas 2-4 bractées très petites, brunes, puis au-dessus de la supérieure, élargie et plus lâche, 1-3 fl. en grappe, très petites aussi, inodores, vert tendre, dont l'inférieure avorte constamment. Périanth. campa- nule, bien ouvert, ayant au plus 3 millim. de diamètre à l'ouverture, avec les segments aigus, inégaux, divers, tous, le labelle excepté' mmces, translucides, ponctués. Sép. ovales, les latéraux un peu obliques. Pét. lancéolés, beaucoup plus petits. Lab. antérieur, cymbi- ORCHIDÉES 509 forme, charnu, très concave, subaigu, à cavité regardant en haut, par suite de la double torsion de l'ovaire. Eper. continuant le limbe du labelle en ligne courbe, avec rextrémité très obtuse, (inn. plus vert que le périantlie, court et masqué par la profondeur du labelle, semi- cylindrique en arrière, et voûté, par devant, en chambre sligmatique. Rost. obtusément bilobé. Anth. operculaire, mince, verdàtre, pédicu- lée, à ± loges bilocellées. Pollin. 2 turbinées, en masses céracées, blanchâtres, postérieurement marquées d'un sillon. Candie. 2, élasti- quement rétractiles, attachées, chacune séparément, au talon de son rétin. Caps, subglobuleuses, à 6 côtes mousses, surmontées des débris de la fleur, et rapprochées en paquet, vers le haut de la hampe. — /^aô. Saint-Pierre (Tampon). Epiphyte; au fond de la forêt. Rare. Alt. 2000 mètres. Flor. Mars-avr. — Vu viv., spont. Obs. Cette petite espèce est peut-être la même que celle ayant nom .4. parvulimi, dans la Flore de Maurice et des Seychelles, p. 357, n. o. On la laisse pourtant figurer ici, vu la difficulté de nier ou d'af- firmer cette identité autrement que par la confrontation des échan- tillons qui ont servi à l'une et à l'autre description. A. minutum Frapp. ex Boiv., hb. J. M. C. Rich. — Plante naine, vivace. Rac. fibreuses, ténues, tortillées, peu nombreuses, longues de 3-6 cent., insérées tant au bas que sur la portion moyenne et défeuillée de la tige. Tig. grêle, longue d'environ 2 cent., dressée, portant sur son tiers supérieur 5-6 petites feuilles divergentes, en éventail, dis- tiques, très rapprochées à leur base, linéaires-lancéolées, longues de 2-4 cent.; larges de 2-3 miUim., obtuses ou parfois subaiguës, en raison de la grande obliquité de Téchancrure du sommet, vert vif, minces, droites, rigides, à nervures longitudinales fines, mais saillantes des deux côtés (sur l'échantillon sec), à limbe articulé à la gaine, et décidu. Gain, persistante, nerveuse, comprimée, obtusément carénée, longue de 3-5 millim., percée à la naissance de chacune des hampes. llamp. solitaires, rarement par 2, à l'aisselle d'une ou de plusieurs des gaines foHaires desséchées. Ces hampes, qui sont dressées, fili- formes, très déliées, noueuses, articulées, longues de 6-8 cent., portent, à la base, un groupe imbriqué et vaginant de squam. serrées, à gaine fermée, longues de 2-3 millim., subobtuses, ensuite à chaque articulation plus haut, de 15 en 15 millim., 1 bracl. analogue, un peu moins longue, enfin, vers le sommet, 1 grapp. à entre-nœuds courts et flexueux, de 2-4 /l. très petites accompagnées chacune d'I bract. ovale, aiguë. Bout, conique, long de 2-3 millim., placé obliquement au sommet de l'ovaire grêle, fusiforme, tordu en spirali'. et monlraut li 210 Ff.OnE DE I/ILE DE LA REUNION les sep. latéraux appliqués contre le lab. antérieur, ovale, aigu, comme eux, lequel se termine au-dessous, en ligne un peu courbe, par l'épe7\ renflé en massue. Caps, ovoïde, haute de 6-8 millim., pédic. compris, avec un diamètre d'environ 3 millim., sexangulaire, surmontée des restes de la tlcur, à déliiscence féneslrale. — Hab. Petite plaine des Palmistes. Epiphyle. En forêt. Rare. Alt. 1200 mètres. Flor. Janv.- fév. Vu sec. sp., hb. J. M. C. Ricli. et J. de Cordem. ()bs. Cet autre Angrex pygmée partage avec celui qui est décrit avant lui sous le nom d'J. nanum, la chance d'être assimilé à leur congénère VA. parvulum Ayr., de la Flore de Maurice et des Sey- chelles (voir ci-dessus, l'observation faite à ce sujet). A. macilentum Frapp., Ca/. OrcA. Réim., p. 13. (Sans description.) A. inapertum Pel.-Th., Orch. af/\, tab. oO. A. Rich., loc. cit., p. 59. Lindl., Gen. and. Sp. Orch., 247, n" 12. — Subacaule. Feuilles linéaires, lancéolées, aiguës ou subacuminées; sép. très courts, pét. aigus, formant quelque peu le casque; lab. concave, ovale, aigu; ép. obtus, recourbé. Obs. Espèce rare, vue sans fleur ni fruit, sur un arbre abattu au Tampon, dans le bras Leclerc. On la reconnaîtra à l'extrême minceur de ses feuilles ondulées, comme papyracées, et qui semblent avoir été comprimées. A. longinode Frapp. ex Boiv., hb. J. M. G. Rich.— Plante vivace, rampante. Bac. fibreuses, branchues, longues de 5-10 cent., avec un diamètre d'1-2 millim., insérées en très petit nombre, le long de la tige, latéralement. Tig. ascendante ou dressée, ayant au moins 12 cent, de longueur et 3 millim. de diamètre, cylindrique, en apparence flexueuse, à cause de la direction suivie dans ce sens, alternativement par les gaines foliaires qui se succèdent de bas en haut, en l'entou- rant et l'enveloppant complètement, même après la chute du limbe des feuilles, /'e?; «7^. distiques, espacées de 25-30 millim. au moins de chaque côté de la tige (d'où probablement le nom spécifique) ; obverses, étalées, fortement recourbées en sens inverse, les unes ou les autres, celles d'en bas réfléchies, celles d'en haut infléchies, toutes un peu condupliquées à la base, puis planes ou canaliculées, à nervures sail- lantes; ovales-lancéolées, aiguës, en raison de l'échancrure du som- met, presque nulle ou très oblique; à limbe long de 4-6 cent., large de 6-12 millim., articulé à la gaine et décidu. Gain, foliaires équi- lantes, nerveuses, fermées, fortement striées en long, un peu lâches. ORCHIDEES 511 longues d'environ 2 cent., carénées, persistantes. Pédonc. ordinaire- ment solitaire, à l'aisselle perforée d'une ou de plusieurs des gaines foliaires rangées sur la moitié inférieure de la tige; filiforme, dressé, réduit, sur l'-écliantillon décrit, à un tronçon de 10-13 millim. de hau- teur, portant à la base 3 squam. lâchement emboîtées, cuculliformes, subaiguës, el, au sommet, une articulation accompagnée d'I bract. très petite, ovale, aiguë.— Ilab. Saint-Denis (?). Epiphyte. Paraissant fort rare. — Vu sec, sp., hb. J. M. C. Rich. (sans fleur ni fruit). Obs. Cette espèce, très voisine de VA. costatum, ne s'en distingue jusqu'à présent, d'après l'échantillon si incomplet qui vient d'être analysé, que par la plus grande longueur soit de ses entre-nœuds, soit de ses gaines foliaires. A. costatum Frapp. ex J. M. C. Kich., hb. — Plante vivace, ram- pante. Rac. fibreuses, ténues, un peu rameuses, longues de 20-30 cent., insérées à toutes les hauteurs de la tige, les unes tendues latéralement, les autres tortillées sur elle, et glissant vers sa base. Tig. ascendante ou tout à fait dressée, simple ou branchue, ayant environ 40 cent, de longueur et 4 millim. de diamètre, plus ou moins dépouillée, sur la moitié inférieure, du limbe décidu de ses feuilles, et finalement de leurs gaines marcescenles. Feuill. occupant l'autre moitié, alternes, distiques, espacées, horizontales ou réfléchies, coriaces et rigides, à nervures très saillantes (d'oii vraisemblablement le nom spécifique); vert vif, lancéolées, aiguës en tant que très obliquement émarginées au sommet, à limbe long d'environ 6 cent., large d'I cent., au milieu, et articulé à une gaîn. close, nerveuse, non carénée. Hamp. 1-2, à l'ais- selle d'une gaine fohaire perforée; fihforme, haute d'1-3 cent., portant, à la base, un fourreau de 3-4 squam. lâches, ovales, subobtuses, et à l'extrémité, une courte grap2i. de 2 petites fleurs vertes et inodores, accompagnées de bract., et dont l'une avorte habituellement. Pér. ouvert, de 5-6 millim. de diamètre, à segm. aigus. Sép. ovales. Pét. sublancéolés, plus petits. Lab. antérieur, naviculaire. Ejyer. de même longueur que lui, courbe, comprimé, nerveux, à bout renflé en massue. Gyn. court, vert, convexe derrière, concave devant, à cavité luisante, stigmalique. Rost. échancré. Ânth. operculaire, incombante, pédiculée, verdâtre, à 2 log. bilocellées. Pollin. 2, céracécs, jaunâtres, subglobuleuses, couchées sur le dos, où elles sont légèrement sillon- nées. Caud.^, fihformes, élastiques, contractées, plantées chacune à l'arrière d'I rélin. blanc, en partie séparé de l'autre, en partie réuni à kii côte à cote, au fond de l'écliancrurc du roslello. Oo. court, en coin. 212 FLORE DE l'île DE LA RÉUNION anjxuknix, lordu. Caps, haute de lO-lo millim., avec 3-4 millim. de dianu'lrc, ovoïde, à G cùles, portée sur 1 péd. très court, à l'aisselle d't bi^act. persistante, enfin, surmontée des débris du périanthe. — llab. Saint-Pierre (région froide du Tampon); Salazie (Morne de Fourche); plaine des Palmistes. Epiphyte, en demi-ombre. Abondant. AU. h200-l800 mètres. Flor. Sept.-oct. —Vu viv., sp. A. appendiculatum Frapp. ex'Boiv., hb. .1. M. C. Rich. Plante vivace, rampante. Rac. fibreuses, cylindriques, rameuses, longues de 5-25 envir., avec 1-3 mill. do diamètre, insérées en petit nombre, sur l'un des côtés de la portion inférieure de la tige. Tig. dressée, aj^ant 30-50 cent, de longueur et 3-4 mill. de diamètre, cyfin- drique, dépouillée de ses feuilles et même en partie de leurs graines marcescentes, sur ses trois quarts inférieurs. Feuill. alternes, dis- tiques, horizontales, distantes entre elles de 4-8 mill., coriaces, ovales, recourbées en serpette, obliquement émarginées, longues de 7-15 mill., larges de 4-8 mill.. vert gai, à nervures très saillantes, surtout en dessous, finement crénelées ou dentelées sur les bords, à limbe décidu, d'abord articulé à la gain, persistante, aussi longue que le limbe, presque entièrement close, à nervures longitudinales et trans- versales très saillantes, ces dernières plus fines et plus rapprochées. Cette gaîne présente de plus, comme particularité, d'être fortement échancrée à l'arrière, et sétigère au sommet de chacun de ses deux bords libres (d'où peut-être le nom scientifique)... Hamp. solitaire, très courte (8-10 mill.), filiforme, ascendante, insérée à l'aisselle d'une gaîne foliaire béante, et portant, à sa base, 2-3 squam. très petites, imbriquées, et au-dessus, à l'articulation une bract. courte, ovale, aiguë, surmontée (à la place de la fl. absente sur l'échantillon) d'I caps. fusiliforme, dressée, longue de 28 mill. y compris le pédicule de 5 mill. ; peu anguleuse, enfin couronnée des restes duper, marcescent. — Ilab. Saint-Pierre (forêts). Epiphyte... Rare... AU... F/or... Vu viv., sp. (hb. J. llerm., sans fleur) ; sec (hb. J. M. G. Rich., sans fleur non plus). Obs. Espèce reconnaissable à première vue, sans le secours de la fleur, en raison du contraste frappant présenté par la petitesse de ses feuilles et la longueur relative de sa tige, en outre des dentelures de ses feuilles, et des deux appendices sétiformes dont chacun des bords libres de la gaîne foliaire est surmonté. A. obversifolium Frapp. Plante vivace, rampante. Rac. fibreuses, clair-semées, tortillées le long de la tige, jusqu'à son extrémité inférieure, où elles deviennent ORCHIDEES 213 libres en continuant de s'allonger, pour atteindre quelquefois 40-50 cent. , avec 1-3 mill. de diamètre. Tig. ascendante en demi-cercle, ayant 5-15 cent, de longueur, et 2-3 mill. de diamètre, défeuillée sur les 2/3 inférieurs. Feuill. alternes, distiques, vert gai, distantes entre elles d'1-2 cent., presque dressées, obverses (d'où le nom spécifique), falciformes, à nervures peu sensibles, planes ou légèrement ondulées, souples, assez minces, aiguës, en tant que très obliquement émar- ginées au sommet, longues de 6-12 cent., larges de 4-8 mill., arti- culées à leurs gaines, et décidues. Gain, équitantes, nerveuses, fortement carénées, longues d'1-2 cent. Hamp. filiformes, s'élevant ordinairement par groupes, de l'aisselle des gaines foliaires perforées par elles; longues de 3-6 cent., dressées, flexueuses au sommet, portant à la base, 2-3 bractées noirâtres, emboitées, et, plus haut, une bractéol. à chaque articulation, ainsi qu'au-dessous de chacune des 2-4 fl. très petites, vertes et inodores, qui composent la grappe, souvent corymbiforme, par laquelle ces hampes se terminent. Pér. étalé, ayant au plus 4 mill. de diamètre, à segments aigus, inégaux et un peu dissemblables. Sé^j. ovales. Pét. plus petits, lancéolés. Lab. antérieur, en cuiller, acuminé. Eper. aussi long que le bmbe du labelle, courbe, renflé à l'extrémité. Gyn. court, semi-cylindrique. Rost. bicorne. Anth. operculaire, à 2 loges. Pollin. 2, céracées, obovées, postérieurement creusées chacune d'un sillon longitudinal. Caud. 2, élastiques, rétractiles. Rêt. 2, à moitié libre entre eux, puis réunis à leur extrémité, en une glande visqueuse, qui occupe l'échan- crure du rostelle. Sligm. faisant le fond de la cavité qui entame le devant du gynostème, au-dessous du rostelle. Ouair. pédicellé, tordu en hélice. Cai^s. longue de 6-8 mill., obovée, surmontée des restes à peine désagrégés de la fleur, et à déhiscence de follicule. — Hab. Saint-Denis..., Saint-Pierre (entre les pitons Hyacinthe et Louis- Cadet); Saint-Louis (coteau d'Ambrevattes). Epiphyte, à l'ombre. Assez commun. AU. 1000-1800 m. Flor. Oct.-janv. — Vuviv., sp. Obs. Cette plante prête, par des affinités frappantes, à l'appré- ciation qui la ferait considérer comme une variété à longue feuille de l'espèce suivante (r.4. multi/lorum), dont elle diffère, à d'autres points de vue, par les traits suivants : son port, sa tige longue, grêle, cir- cinale (roulée de haut en bas), ses feuilles souples, étroites, très allongées, amincies, peu ondulées, à peine nervées, enfin sa fleur souvent de moitié plus petite que sur le type comparé. A. multiflorum l'ct.-Th.. Orch. /s llechb. f. A. polystachyum A. Uich., Orc/i. des Iles Fr. et Bourb.. p. 66, tab. 10, f. '1. F/iidendrtnn polyslfichy s Vei.-Th., Orch. afr., tab. 81. Listrostachis polt/stachis Rechb. f. in Walp., Aiin., VI, 909. Aeranthus polyslachyus Rechb. f. in Walp., Ann., VI, 901. Feuill. rapprochées, embrassantes à la base, linéaires oblongues, ORCniDÉES ^17 bilobées au sommet. Inflorescence en grappe simple, oppositifoliée, longue, un peu flexueuse. Dract. orbiculaires, ciliées. FI. blanches. Sép. ciliés. Lab. obovale, subarrondi, canaliculé, émarginé au som- met, terminé par un appendice filiforme inséré au fond du sinus. Ép. court, vériculeux. — Vu viv. et sec. Forêts, ravines. M. Moore, in Baker [Flor. of Maur., 354), ù.om\e \q Listroi^lachy s Pescatoriana S. Moore {Angraecum Pescatorianum Lindl.) connue de Bourbon ; nous n'avons pas rencontré cette espèce. ŒONIA Lindl. Bot. Reg., sub T. 817; Bcntli., Ilk., aen., III, 584. Œ. volucris Spr. Epidendrum volucre Pet. -Th., Orch. afr., tab. 80. Aeranthus volucris Rechb. f. in Walp., Ann., VI, 900. Œonia Auberti Lindl., Bot. Reg. et Gen. and Sp. Orch., 244. Rare. Forêts. CE. macrostachya Lindl., Gen. and Sp. Orch., 243. Epidendrum macrostachys Pet. -Th., Oî^ch. afr., tab. 82. Beclardia macrostachya A. Rich., Orch. des lies Fr. et Bourh., tab. XI, f. 2. Aeranthus macrotachyus Rechb. f. in Walp., Ann., VI, 900. Tig. très courte. Feuill. rapprochées, Hnéaires, distiques, imbriquées à là base, oblongues, creusées en gouttière, obtuses et bilobées au som- met. Inflorescence en long épi. FI. blanches. Lab. très large, émarginé et cuspidé au sommet, en capuchon à la base. Éjj. conique, médiocre. Assez comm. dans les forêts. Saint-Benoit, Grand Fond. .1/^ 600 m. — Vu viv. et sec. FI or. .lui lie t. Œ. brachystachya Lindl., Gen. and Sp. Orch., 245. Epidendrum brachy.^lachijuni Pet. -Th., Orch. afr., tab. 83. Beclardia brachystachya A. Rich., Orch. des Iles Fr. et Donrb., 71. Subacaulc. Feuill. elliptiques obtuses, légèrement et obliquement émarginées au sommet; épi simple, pauciflore. FI. roses, à peine pédicellées, au sommet delà hampe. — Très rare. Ilerb. Mus. Réun. Œ. erostris Cordem. Beclardia erostris Frapp., Cal. Orch. Brun., 12. Plante vivace, radicanle. Bac. fibreuses, ordinairement simples, 218 ii.oiiE DE l'île i)e la réunion ayanl de 10-:20 cent, do longueur, et environ 4 mill. de diamètre, de couleur argentée, verdàtre ou jaunâtre, suivant l'âge, insérées en grand nombre souvent, et presque horizontalement des deux côtés, le long des 3/4 inférieurs de la tige. Tig. ascendante ou dressée, lignifiée, ayant 3-1:2 cent, de longueur, avec un diamètre de o-lO mill., compri- mée, défeuillée et nue intérieurement, recouverte, vers le milieu, de gaines foliaires persistantes, et portant, au sommet, un petit nombre do feuilles distiques, rapprochées, disposées en éventail et, à la longue, ])lus ou moins étalées, longues de o-15 cent., larges de lo-25mill., coriaces, vert noir, striées, oblongues-lancéolées, canaliculées en des- sus, carénées en dessous, équitantes et condupliquées à la base, aiguës et parfois mucronulées au sommet, où elles sont presque tou- jours un peu infléchies, à limbe articulé sur la gaine, de façon que le bord de celle-ci dépasse sensiblement le bord de l'autre, enfin décidu. Hamp. 1 ou plusieurs, axillaires, longues de 10-i2o cent., avec un dia- mètre de 2-3, cylindi'iques, robustes, vert foncé, ascendantes ou dres- sées, droites ou un peu nutanles, portant en bas, chacune, quelques bract. espacées, distiques, étroitement vaginantes, incurvées-lancéo- lées, et, sur la moitié supérieure, une grappe simple et lâche de 8-10 /l. inodores, assez grandes, blanches, verdissant plus ou moins, sur quelques points de l'un ou l'autre verticille, et accompagnées chacune d'I bracléol. ovale, aiguë, amplexicaule. Pér. dressé, campanule, d'environ 25 mill. de diamètre et de hauteur, à segments divers de forme et de dimension. Ovair. à peine pédicellé, grêle, arqué, long d'environ 15 mill., nullement tordu. Sép. sessiles, très entiers, subai- gus, oblongs-lancéolés, l'intermédiaire fibre, les latéraux soudés l'un à l'autre par la base. Pét. plus grands, plus épanouis, onguiculés, si- nueux ou crénelés au sommet, spatules, acuminés. Lab. postérieur, roulé en cornet, chiffonné et comme rongé sur les bords, subtrilobé, à lobe intermédiaire plus développé, largement échancré au sommet, et courtement apiculé au fond de l'échancrure. Éper. large, pendant, veiné, infundibufiforme, moins long que Y ovair., courbe comme lui, très obtus. Gipi. court (5 mill.), incurvé, convexe derrière, concave ou aplati devant, en une surface visqueuse, luisante et tenant fieu de sligm. liost. et cornes du gyii. avortés (d'où le nom spécifique). Anth. operculaire, terminale, pédiculée, incombante, acuminée, à 2 loges bilocellées. Po//m. 2, céracées, obovées, jaunes d'or, bifides et presque bilobées derrière, serrées entre les logettes de Yanth., et reposant ainsi sur le sligm., sans caud. ni rél. Caps, presque sessile, en massue, gibbeuse, arquée, couronnée des restes de la /^, déhiscente en folfi- ORCHIDÉES 219 cule, et bourrée comme d'étoupe blanche. — Hab. Saint-Pierre (Tam- pon), Saint-Benoit (Coteau maigre de la rivière des Marsouins). Épi- pliyte. Dans les bois, ou à demi-ombre. Comm. Alt. 1000 m.Flor. de janvier â avril. — Vu viv., spont. a, egeiia. Variété 3 ou 4 fois plus petite. Rare. p, robusta. Type habituel. Abondant. Obs. 11 est à remarquer que cette Orchidée, en dépit ou plutôt à la faveur de l'anomalie qu'elle présente dans la conformation de son appareil staminal, s'est assuré une extrême fécondité, attestée par tous les échantillons, tandis que son congénère de celte monographie, YŒ. macrostachya, si normalement organisé, n'est jamais rencontré que stérile, et qu'on a dû recourir à la fécondation artificielle pour arriver à décrire son fruit. MYSTACIDIUM Lindl. In Comp.Bot. 3Iag., II, 20o ; Benth., Hk., Gen., III, o84 ; Gussonea A. Rich. ; Orch. Iles Fr. et Dourb., p. 68, tab. XI, n° 1; Aeranthus Rechb. f- in Walp., Ann. VI, 899, pro parte, non Lindl; Microcœ- lia Lindl., Gen. and, Sp. Orch., p. 60. § Gussonea. Microcœlia Lindl. M. aphyllum Cordem. Angrœcum aphijllum Pet. -Th. loc. cit.; Walp., Ann., VI, 907. Gussonea aphylla Ach. Rich. (ibid.). Saccolabium aphyllum Lindl, Gen. and Sp., Orch., ^lid. Frapp., Catal. Orch. Réun., 14. Plante à tig. cylindriques, tortueuses, grimpantes, dépourvue de feuilL, celles-ci remplacées par des écailles engainantes. Bac. très longues, tortueuses. FI. en grappes spiciformes grêles à l'aisselle des écailles, longues de 3 cent., multiflores. Péd. grêles, épaissies à la base. FI. petites, rouges. Sép. subinégaux, le supérieur subcordiforme, concave, plus large, les deux latéraux semblables, ovales, plus étroits, les deux pét. supérieurs ovales lancéolés. Lab. in- férieur entier, obovale-oblus. Ép. deux fois plus long que le labelle, recourbé brusquement au sonnnet où il est renflé et subbilobé. Cette plante a l'aspect d'une pelote de til de fer embrouillé, peinte de plusieurs couleurs. Rare. Bord gaucho do la rivière Saint-Denis, entre 400 et 600 mètres d'alt. — Vu viv. et sec. 220 ri.oRE DE l'île de la reunion Gomimiix:i:ntrum. M. caulescens HcMilli., llk., Grn., III, î)85. Angrxciimcaulescens PeL-Tli., Orch. afr., tab. 74. A. llicli., loc. cit., p. 63.; lab. X, n" 3. Tig. nsceiidante simple, courte, enlièrement garnie de feuilles ; feuill. distiques, coriaces, linéaires, assez larges (12 mill. larg., 6-13 cent, long.), striées, bilobées au sommet. Inflorescence en grappe composée, courte (3-o cent.), pauciflore. FI. petites. Sép. ovales, oblongs, étalés. Lab. concave, très aigu. Ép. légèrement recourbé en dessus, un peu plus court que Vov. tordu. — Terrestre. Vu sec. Forêts élevées. Plaine des Cafres (Piton Hyacinthe). Flor. fév. M. calceolus Cordem. Syn : Angrœcum calceolus Pet.-Tli., Orch. afr., tab. 77. Ach. Rich., Orchid. Ile Fr. et Dourb., p. G7 ; tab. X. V. 4. Aeranthus? calceolus S. Moor., Baker, FI. of Maur., 353. Plante terrestre. Rac. fibreuses, simples, naissant de la base des feuill. Tig. de la grosseur d'une plume d'oie, dressée, 4-5 cent. haut. Feuill. 6-8 engainantes, distiques, alternées, équilanles et comprimées à la base, subcoriaces, glabres, lisses, d'un beau vert, limbe canicule à la base, et articulé transversalement avec la gaine, étroitement lan- céolé, 20 cent, long., 15-18 millim. larg., l'un des côtés réséqué très obliquement au sommet, l'autre subtronqué et mucroné latéralement, souvent retourné sur le champ vers son extrémité. Inflorescence en grappe, longue de 15 cent. Pec?., simple, flexueux, grêle, glabre, à l'aisselle des feuill. inférieures. Péd. grêles, 1 cent, long, à l'aisselle despeliles bract. embrassantes, subobtuse au sommet, noirâtres. Sép. eipét. très étroits, triangulaires, aigus, presque sem- blables, persistants au sommet du fruit oblong, tous de 12 millim.' parcouru par des côtes saillantes, à déhiscence latérale. Décrit d'après un spécimen vivant, en fruit, avec une inflorescence en voie de développement en décembre. Flor. janv.-fév. Rare. Rive gauche de la Rivière des Marsouins, sur le talus qui borde le chemin de Bethléem. Alt. 100 mètres. Cette espèce est voisine du 31. caulescens, mais elle en diffère par ses feuilles plus longues, lisses, non striées, très obhqucmenl réséquées ORCHIDEES 221 au sommet, son inflorescence en grappe, plus longue, ses fleurs plus longuement pédicellées. M. carpophorum Cordem. Syn: Angrœcum Carpophorum Pet. -Th., Orchid, afr., t. 7o. Lindl., Gen. and Sp. Orch., p. 247, Hab. Piton bleu. Plaine des Cafres. Flor. avril-mai. §1^ Pegtlxaria. M. pectinatum Bentli., Hk., Gen., III, 58o. Angrœcum pectinatum Pet.-Th., pi. SI. A. Rich., p. 68, pi. 10, f. o. Lindl., p.247.Boj.,p. 317. Reiclib. f., v. 6, p. 900. S. Moor.p.SoO. Aérant hîispecti7iatusReiclih. f, in Walp., Ann., VI, 900. Plante vivace. Rac. fibreuses, abondantes, grêles, allongées, ra- meuses, insérées, à partir du tiers inférieur et défeuillé de la tige. Tig. rameuses, comprimées, desséchées ou ascendantes, et même circinnées, quelquefois en touffe, ayant 10-20 cent, de longueur, et 2-4 millim. de diamètre, cachée tout du long sous les gaines foliaires vivantes, ou persistantes après défoliation. Feuill. d'un vert sombre, alternes, distiques, espacées, étalées, recourbées, charnues, nulle- ment émarginées au sommet, oblongues, subaigùes, canaliculées, à limbe caduc, d'abord articulé à une gaine courte, étroitement embras- sante, nerveuse, marcescente.Fi?. petites, blanchâtres, presque sessiles, chacune solitaire à l'aisselle d'une feuille au-dessus d'une bractéole spathiforme, aigûe, marcescenle. Pér. entr'ouvert, à segments presque semblables, aigus, à peu près égaux. Sép. ovales oblongs, nervés. Pét. un peu plus petits, lancéolés . Z«6. antérieur, dressé, ovale, presque plat. Éper. droit, pendant, cylindrique, renflé en bulle à l'extrémité, de moitié moins long que l'ovaire. Ov. en olive, aussi long que le périanthe, et à peine pédicellé. Péd. tordu. Gyn. court, semi-cylindrique posté- rieurement, et creusé, par devant, d'une fosse stigmatique. Anth. operculaire, à deux log. bilocellées. Rost. bilobé. Pollin. 2, subglobu- leuses, céracées avec un rétinacle distinct pour chacune. Caps. presque sessile, courte, trapue, à déhisccncc folliculaire, et surmontée des débris de la fleur marcescente. Hab. Plaine dos Palmistes. Saint- Joseph (Langevin); à l'ombre des bois. AU. 1000 mètres. Flor. Janv. — Vu viv. et sec, spont. (hb. Mus. Uéun.; J. M. C. Rich; J.-I3. Pot.). CRYPTOPUS Lindl. Benth., Hk., Gen., III, D83. Declardia A. Rich. C. elatus Lindl., liot. Rcg. sub. tab. 817. ^2-2 FLORE DE l'île DE LA REUNION Angrœcum elatumVc\.-ï\\., Orch. afr., lab. 79. Beclardia elala A. Uicli., loc. cil. p. G9, lab. XI, f. 3. (Vulg. (rros Faham.). 7V^. longue, sarmenleuse, simple, s'élevanl sur les plantes voisines. Feuill. alternes, espacées, elliptiques, obtuses au sommet ou bilobées, coriaces. FI. subpaniculées, résupinées, blanches, élégantes, avec une lâche pourprée jaune ou orangée à la gorge. Pét. à onglets, lobés. Lab. 4 parlite. — Commun dans les forêts sombres. Saint-Benoît (Grand Fond). Saint-Denis (Brûlé). EULOPHIA R. Br. Bot. Eeg., lab. 688. Benlh., Hk., Gen., III, 535. E. scripta Lindl., Gen. and sp. Orch., 182. Limodorum scriptum Vei.-Th., lab. 46 et 47. A. Rich., /oc. ci7., 4:2. Cymbidium scriptum W. (Vulg. Corne de bouc.) Épiphyle. Commun partout sur les vieux arbres dans la région basse. Pseudo-b. ovoïdes oblongs, un peu comprimés, en partie re- couverts par la base des feuilles lombées. FI. jaunes tachées de rouge marron. — Ces pseudo-bulbes sont usités dans le Iraitement de la diarrhée chronique et de l'athrepsie des petits enfants. Ils agissent 1res probablement par le salep qu'ils contiennent Flor. août. E. concolor Lindl., Gen. and Sp. Orch., 181. Liinodorum concolor Pel.-Th., Orch. afr., lab. 45. A. Rich., loc. cit., p. 44. (Vulg. Corne de bouc.) Base des feuilles plus larges. Limb. plus court. Lob. laléraux du lab. plus courts. FI. d'un jaune pur. Sép. elpét. dépourvues de taches rougeâlres. Vu viv. et sec. Épiphyle. Sur les arbres de la région basse. E. pulchra Lindl., Gen. and Sp. Orch., 182. Limodorum pulchrum Pet. -Th., Orch. afr., lab. 43, 44. A. Rich., loc. cit., p. 43. Pseudo.-b. presque nu. Inflorescence en grappe simple. E. maculata Rechb. f., in Walp., Ann., VI, 647. .'Eccoclades rnaculata Lindl., Gen. and Sp. Orch., 238, OHCHinÉES 523 Angrœcum maculatum Lindl., Coll. bot., t. lo(1821). Anqrœcum monoph>/Ilum A. Rich., 07xh. Iles Fr. et Bourb., p. 08, tab. 1 (18:i7). Eulophia monophylla S. Moore, in Baker, Flor. of Mcmr., 36. Obs. Celle étrange espèce, du seul herbier de Cordem.,se trouve en conditions fatales pour la détermination. Par ses pseudo-bulbes monopliylles et ses feuilles articulées, elle représente un Bulhophi/llian. 11 n'y a pas trace de hampe: cependant, j'ai trouvé dans le même papier, avec elles, deux fleurs détachées, comme le sont aussi toutes les feuiUes et accusant clairement le G. Eulophia. Or, malgré plusieurs dissemblances, celle plante retrace bien, dans l'ensemble, VAngrœcum mo7ioplnjllumA. Uich. devenu successivement r.^ceoc/«f/es maculata Lindl.; enfin V Eulophia maculata, Rchb. Je me suis arrêté à ce der- nier qui cadre infiniment mieux avec ces deux fleurs, comme égarées là, avec leur petit pédoncule, mais sans la hampe (Frapp.). Depuis que Frappier a écrit cette note, je n'ai pu retrouver, jusqu'à présent, la plante vivante pour l'étudier complètement. (Cordem.) Eulophia versicolor Frapp., non Lindl. — Plante herbacée-vivace, haule d'environ 33 cent., composée d'une souche ascendante d'environ 10 pseudo-b. fusiformes, annelés ayant 3-9 cent, de longueur, lO-lo millim. de diamètre, et formés chacun d'environ 6 entre-nœuds vert foncé, d'inégale longueur; les inférieurs ridés, le supérieur lisse et luisant, le tout plus ou moins revêtu, suivant l'âge, de squam. blanchâtres et nerveuses. Rac. fibreuses, en petit nombre, longues de 5-10 cent., avec un diamètre de 3-6 millim. Feuill. 2-3, dressées, charnues, souples, ondulées, lancéolées, vert vif, longues de 12-15 cent., gaine comprise ; larges de 3-5 cent, amincies en un court pét. nulle- ment plissées, et seulement rayéesen-dessus, de6-8 nervures parallèles, dont les 3 principales sont saillantes en dessous. Gain, articulée, fai- sant suite au pétiole, discolore, nerveuse, amplexicaule. Hamp. dressée, haute d'environ 20 cent., radicale ou insérée le long du pseudo-bulbe, portant sur le 1/3 inférieur des squames analogues à celles plus haut décrites, mais beaucoup plus petites, et, sur le 1/3 su- périeur, une grappe d'une vingtaine de fl. moyennes, changeantes (d'où le nom spécifique), inodores, sessiles, chacune à l'aisselle d'une bract. lancéolée, longue de 3-10 millim. et large de 2 miflim, au plus, ces fleurs lavées ou bariolées de couleurs successivement verdàtres, purpurines ou finalement jaunâtres. Ovair. tordu et, suivant lavance- mentdela floraison, penché en dedans, dressé hoi-izontal et tourné en dehors, enfin pendant le long de la hampe. 7V>. à 6 divisions, Spresque égales et conformes, presque connivcntes en partie, en raison 22 1 FI.OllE DE l'île de LA REUNION du rapprochement des pét. et du sép. intermédiaire, et toutes libres, sauf les sépales latéraux, qui adhèrent l'un à l'autre, à leur base, où ils embrassent celle du labelle. Lab. antérieur, ventru, roulé en cornet vers le bas, et obscurément 3-lobé; lobe médian large, tronqué, révo- lulé et comme rongé au bord ; les deux autres dressés. Éper. très court, en bourse. Gyn. allongé, infléchi, triquètre, concave par devant, à cavité visqueuse, luisante, occupée par le stym. superficiel qui en ta- pisse le fond, A7ith. operculaire, à 2 loges bilocellées. Poil. 2, obovées, fendues au dos, et retenues par l'opercule qui les détache, en se sou- levant, dnrét. unique placé en travers, à la crête du rost. comme si toute caud. faisait défaut. Caps, trigone, jaunissante à maturité, et alors surmontée du débris du périanthe. — Hab. Saint-Denis (bassin du Diable, où il a été découvert par M. J. Potier, vers 1870) ; Saint- Pierre, (ilet des Songes, dans le bras de la Plaine, d'après M. Jules Hermann.) Terrestre. A l'ombre. Peu abondant. Alt. 300-400 mètres. Flor. mars. — Vu viv., sp. E. coccifera Frapp. — Plante herbacée-vivace, haute parfois de 90 cent., la hampe comprise. 72ac. fibreuses, ordinairement simples, ayant 10-io cent, de longueur, et 4-6 millim. de diamètre, insérées en faisceaux peu fournis, à la base de la souche. Tig. formant un rhi- zome à jets excessivement courts, inaperçus sous un groupe de pseudo-b. serrés, longs de o-lO cent, avec un diamètre de 5-10 millim., à peine renflés, composés d'environ 3 entre-nœuds limités par autant d'articulations, et tout enveloppés de squame grisâtres, vaginantes, nerveuses, marcescentes. FeuilL 1-2, rarement 3, terminales, plissées, dressées, lancéolées, rayées de 10-12 premières nervures longitudi- nales, dont 3 principales saillantes, surtout en dessous, à limbe long de 18-24 cent., largeau plus 15-30 millim., aminci en un pétiole canaficulé aussi long que lui, tout décidu en bloc, par désarticulation. Ilamp. radicale ou insérée sur le pseudo-b., haute de 40-80 cent.; avec 3-9 millim. de diamètre, portant, à la base de chacun de ses G-8 entre- nœuds inférieurs, 1 bracl. vaginante, lancéolée, longue de 3 6 cent., et, le long de son 1/4 supérieur, 1 grappe simple d'environ 12 fl. de moyenne grandeur, chacune à l'aisselle d'une bractéol. linéaire et très aiguë, presque aussi longue que l'ovaire. Ov. dressé, tordu, long d'environ 2 cent., y compris lepéd. plus court de moitié, à base élar- largie et laissant, s'il vient à se détacher, une cicatrice blanche, simu- lant une cochenille (d'où le nom spécifique). Pér. en partie connivent à 5 des segments subégaux, oblongs, aigus. ;Sep. intermédiaire dressé ORCHIDÉES 225 avec les pét. un peu plus petits; les latéraux étalés en aile. Lab. anté- rieur, sessile, dressé, ventru, plus grand que les autres divisions. Éper. cylindrique, très court et terminé en bourse didyme. (iyn. inflé- chi, convexe derrière, concave devant, à concavité occupée par une aréole luisante, visqueuse et faisant office de sligm. Anth. opercu- laire. Pollin. 2, céracées, obovées, fendues au dos. Caud. 2, élastiques, contractées, attachées à un seulrJ^., assis transversalement au bout durost. Caps, fusiforme, anguleuse, souvent courbe, ayant 3-4 cent. de longueur, 4-5 millim. de diamètre, et portant en tête les restes de la fleur. — Hab. Saint-Denis (?) ; Saint-Benoît... Épiphyte (.1. de Cor- dem.)... — Vu sec, sp., hb. ,1. M. C. Rich. et J. de Cordem. Obs. Très voisin de YE. pulchra, mais de port plus élancé, à pseudo- bulbes beaucoup plus minces, à feuilles beaucoup plus étroites. CALANTHE R. Br. (1831). Benth., Ilk., Gen., 111, MO. Centrosis Pet.-Th., Orch. afr., lab. 35 et 36 (1822). CentrosiaA. Rich., Orch. des Iles Fr. et Bourb., 49. Ghies- breglia A. Rich., Ann. Se. nai., ser. 3, III, 28. C. sylvaticaLindl., Gen. and Sp. Orch., 250. Pol., Orch. Nou., I, 1854, p. 5. C. versicolor Lindl., Sert., Orch., t. 42. Centrosis syloatica Pet.-Th., Orch. afr., t. 35-30. Centrosia Aubcrti k. Rich., loc. cit., p. 40, Tab. VII, n" 3. (Vulg. Ognon de lis marron). Terrestre. Feuill. 2 fois plus longues que la hampe. Grappe lâche mulliflore. Var. a. alba. Fleurs blanches passant vers la base aux tons crème, jaune, orangé. Var. jî. purpurea. Fleurs pourprées ou roses. Var. y. lilacina. Fleurs lilas ou mauve. Var. 0. iodes. Hampe, bractées et sépales violet-rougeàtre sombre. Très comm. Terrestre. Clairières des forêts humides de la région moyenne. Fleuril on décembre. CYRTOPODIUM R. Br. Bentli., Ilk., Gen.. III, 541. CyrtoperaXÀiMW., Gen. andSp. Orch., 189. C. plantagineum Cordem. Limodonim plantagineuin Pel.-Tli., Orrli. afr., lab. il, 42. lo 22(i FLORi; DE L II.E DE LA RKL'NION CyrtopcrK phnilagbiea Liiidl., (ien. and Sp. Orch., 18'.). H;ikcr, Flor. ofMaur.,3C)L Nous n'avons pas rencontré cette espèce que Lindley donne comme de Madagascar et dont Baker dit qu'elle n'est connue que de Bourbon et de Madagascar. Trib. m. — Epidendrées. PHAIUS Leur., Bcnlli., Ilk., Gen., III, o1ï2. P. tetragonus Kcclib. f. Walp., Ami., VI, 4o8. E2)idendruin lelragoiuon Pet. -Th., Orch. afr., tab. 33 {Cijnorchis) et 34. Limodornm tetragonum A. Rich., loc. cit., p. 41, lab. VII, n° 4. Pesomeria tetragona Lindl., Bol. Mag. 444:2. Terrestre, lige tétragone, feuilles plissées; grappe latérale simple; fleurs d'un jaune brun. Ass. comm. Route de Salazie, près de l'esca- lier. Forôl de la rivière des Marsouins. Facile à reconnaître. Vu viv. et sec. P. longibracteatus Frapp. Bletia bracteosa Boiv., msc, lib. Mus. Réun. Phajus mllosus var. longibracteatus S. Moore in Baker, Flor. of Maur., 359. Plante herbacée vivace. Bac. rares, grêles, un peu rameuses, longues de 4-8 cent., insérées au plus bas de la tige. Tig. bulbiforme, courte, dressée, annelée d'articulations très rapprochées, qui donnent attache à autant de squam., d'abord, puis à des gaùi. foliaires closes, longues de 5-10 cent., et à chacune desquelles se joint aussi par arti- culation, un limbe de feuill. lancéolé, aminci à la base, en pétiole canaliculé, très aigu au sommet, étalé, plissé et rayé en long, de 3-5 nervures principales, saillantes, enfin long de 30-40 cent., large de 3-6 cent, au milieu et décidu. Ilamp. radicale, dressée, noueuse, robuste, sinueuse au sommet, longue de 40-50 cent., avec un diamètre de 5-10 millim., portant, dès la base, une série de longues bract. (d'où le nom spécifique), lancéolées, semi-amplexicaules et, tout en haut, une grapp. lâche de 10-12 fl. assez grandes, jaune verdàtre, à parfum analogue à celui de la grcnadille. Pér. souvent à peine ouvert, à seg- ments connivents, ovales, aigus, de même courbure que le gynos- tème. Sép. et pet. presque égaux et conformes. Lab. plus grand, antérieur, cochléaire, ascendant, acuminé, sublrilobé, à bords ondu- ORCHIDÉES 2^7 lés, à nervure médiane indiquée par une rangée de poils jaunâtres. Gyn. allongé, incurvé, semi-cylindrique, à rost. tronqué. Anth. oper- culaire, à 2 loges quadrilocellées, chacune. Pollin. 2, jaune vif, à poil. presque seclile à la base. Caud. rigides, soudés entre eux, repliés à l'extrémité. Rél. nul. Ov. arqué, long de 23 millim., avec un diamètre de o millim. sous-tendu d'I bract. analogue à celles du bas de la hampe, et dépassant le haut de la fleur de 2 cent, à peu près. Caps, subglo- buleuse, de 10-12 millim. de diamètre, déhiscente en châssis. — Ilab. Saint-Denis (mont Saint-François); Saint-Pierre (Tampon). Terrestre, ou sur les arbres morts. Dans les clairières. Peu commun. AU. 600 m. — Vu viv., sp. Obs. Cette espèce présente la plus grande ressemblance avec le BJetia villosa A. Rich., que Du Pet.-Th. a découvert à l'Ile de France; mais certains caractères particuliers, entre autres, la longueur excep- tionnelle des bractées, la distinguent parfaitement. Elle possède aussi la propriété signalée chez sa congénère, par le même Du Pet.-Th., de bleuir promptement au contact de Pair, sur tous les points où ses tissus sont mis à nu. Trib. IV. — Ophrydées. ACROSTYLIA Frapp. (Gen. nov.). Périanthe connivent, subgiobuleux, à segments libres, presque égaux entre eux et de même forme, entiers, ovales, aigus. Sépale supérieur et pétales (ceux-ci un peu obliques) dressées ensemble, en casque. Labelle antérieur, concave, à peu près de même consistance que les autres âegments, à base déprimée en sac, et parfois équiva- lente à un éperon très court. G]jn. remarquablement élevé pour une Oplirydée de ce groupe (d'où le nom générique), dressé, un peu incurvé, convexe au dos, et portant vers le sommet, sur la face anté- rieure, comme deux loges discoïdes d'un blanc mat, collatérales, mais séparées, entièrement closes et sans prolongement, caudicules ni rétinacles visibles. Rostelle dressé et appliqué contre la face du gynoslème, sous la pression de deux processus d'apparence stigma- lique, également dressés, et distants l'un de l'autre. Ov. fusifornie, pôdicellé, tordu. Caps, ventrue, surmontée des restes de la fl. Obs. Genre monotype, jusqu'ici différé, en attendant la rencontre (h' quelque exemplaire vivant; circonstance réalisée depuis, par M. J.-B. Potier; mais sans mieux éclairer l'élraiige organisation en question, que ne lavaient lait les échanlillons secs, trouvés [)our la 2-28 KI.ORE DE I. ILE DE LA REUNION premirre fois, dans les lib. .1. M. C. Ricli. el, du Mus. de la Rémi., en nièiiu> temps, el que j'avais provisoiremenl réunis au genre Hemiperis sous le iiuin tl7/. fisnirostrh. A. paradoxa. Frapi). — Plante lierbacée-vivace, toute glabre les racines exceptés. Rav. tubéro-fibreuses, en petit nombre, à fibres el tubercules laineux. Tig. dressée ou un peu flexueuse au sommet, ayant jusqu'à 30 cent, de hauteur, sur 1-3 millim. de diamètre. Feuill. ^, radicales, l'inférieure presque toujours réduite à une gaîne vaginante de 3 cent, de longueur, longue de 5-18 cent, large de 15- 20 millim., ovale, cunéiforme ou lancéolée, aiguë, vert clair, charnue et luisante, sur les deux faces. Dract. aiguës, lancéolées, les deux in- férieures sans fleur, étroites, vaginantes, espacées, longues de 3-5 cent., les autres accompagnant les fleurs, et se rapetissant de plus en plus, jusqu'au sommet de la hampe. FI. 10-15, de 6-8 millim. de diamètre, occupant environ le quart supérieur de cette hampe, dressées à angle très aigu sur elle, inodores, rouge, violet et en épi assez fourni. Ov. violacé. Label, d'un violet encore plus vif que chez les autres seg- ments. Gyn. blanc, portant les organes dont la bizarrerie est signalée dans la description du genre (d'où le nom spécifique). — Hab. Plaine des Cafres. Plaine des Salazes, Coteau Maigre, Grande Montée. Ter- restre. En demi-ombre. Assez commun. Alt. 1500-2000 m. Flor. Mars, — Vu viv., spont. CYNORCHIS Pot. -Th. Orch. afr., in lab. syn. et tab. 13. Cynosorchis Pet. -Th. C. fastigiata Pel.-Th., Orch. afr., id.h. 13. Gymnadenia fastigiata k. Rich., loc. cil., p. 25, tab. XIII. Moyenne espèce très distincte. Deux feuilles radicales inégales ovales, elliptiques, aiguës. Fleurs jaunes en épi, au sommet de la hampe, à l'aisselle de bractées, les inférieures pédicellées, les supé- rieures sessiles. Lab. trifide. Éperon long, un peu recourbé. Assez rare dans les bois des régions basse et moyenne. Saint-Jo- seph (près du pont de la rivière des Remparts). Saint-Benoit (Rampes Le Tort). Plaine des Palmistes, sur les bords de la route. C. Boryana Lindl., Gen. andSp. Orch., 331. G ymnadenia boryana A. Rich., loc. cit., p. 26, lab. V. Une seule feuille caulinaire engainante, el une seule bractée sur ORCHIDÉES ^29 la hampe. Fleurs en épi, résupinées, d'un rose mauve. Lab. dressé, cunéiforme à la base, tronqué, 3-fide. Assez comm. dans les bois de la région moyenne et basse. Plaine des Palmistes. C. purpurascens Pet. -Th., Orch. afr., tab. XV. Gymnadenia j^u^'purascens A. Rich., loc. cit., p. 27, tab. VI, n° i. Une ou deux feuilles caulinaires, larges, engainantes à la base. Hamp. longue, nue./7. en épi corymbiforme, purpurines. Z''?6. trilol^é, avec le lobe médian bipartite. Éperon long, grêle. Comm. sur les plateaux de la zone moyenne, dans les lieux dé- couverts. C. Cordemoyi Frapp. (Inédit. M S S. in lilt.). Tubercule ordi- nairement solitaire, médiocre, laineux, racines courtes légèrement velues. Trois feuilles caulinaires inégales; l'inférieure très courte, squa- miforme, entièrement engainante, dépourvue de limbe; la moyenne plus grande, étalée, oblongue lancéolée, engainante à la base, très finement acuminée et brièvement aristée au sommet, d'un vert pâle sur les deux faces, ordinairement longue de 1:2-14 cent., très rarement 20 cent., large de 3-4 cent.; la supérieure de la moitié ou des deux tiers plus courte, plus étroite, un peu canaliculée en dessus, aristée au sommet (6-7 cent, long.; 1 1/2 cent. larg.). Hamp. subcylindrique d'un vert pâle, glabre, ne portant qu'une seule bractée vers son milieu ou son tiers supérieur (lo-2o cent. long.). Bractée engainante à la base, lancéolée, étroite, pâle, aristée au sommet. Épi terminal lâche, paucitlore. Le nombre des fleurs qui est au plus de o est sou- vent réduit à une seule qui termine la hampe. Chacune d'elles est à l'aisselle d'une bractée engainante à la base, aiguë au sommet. Fleurs dressées, inodores. Sépale postérieur plus grand, ovale, en capuchon, les deux latéraux ovales, cymbiformes, tous subobtus, discrètement couverts extérieurement de petits poils glanduleux, d'un blanc lavé de violet pâle, verdâtres extérieurement à la partie médiane. Lab. antérieur 3-lobé, lobe médian bifide, d'un blanc jaunâtre vio- lacé sur les bords. Éperon de la longueur de l'ovaire, grêle, cylin- drique, droit ou très peu courbé à son extrémité. Pétales latéraux plus étroits, subaigus, recouvert par le capuchon du sép. postérieur. Ov. long, subcylindrique, glabre, parcouru par trois cotes saillantes, lon- gitudinales, mousses et couronné par les débris de la llour. C)30 FLORE DF- l/lI-E DE LA RÉUNION Espèce assez rare, découverte par le doclour J. de Cordemoy sur les escarpements de la rivière des Marsouins. Assez abondante sur le lalus du chemin de Bethléem. Fleur, de décembre à février. Vu viv. et sec. AMPHORCHIS Pc t. -Th. Pet. -Th., lab.; S. Moor., in I3ak., Flor, Maur.,\^. 338. Orchis. et Ophrys Pel.-Tli., ibid. Gymnadenia? A. Rich., p. 24. Cijnorchis Lindl., p. 330 ; EndL, n° 1S29. Arnottia? A. Rich., p. 33; Endl., n'' 1532. IlabenariaBoj., p. 309. Pèrianthe ouvert, ringent, parfois connivent, à sogm. libres, le lab. excepté, ordinairement concaves, plus ou moins étalés. Pétales plus petits, subobliques, ovales ou obiongs, ordinairement plats, quelque- fois unis oubidentés, connivents, souvent comme réunis en casque au sépale intermédiaire. Lab. le plus souvent réfléchi, postérieur soudé par la base au g^jn. toujours éperonné, obscurément, trilobé, à lobe inter- médiaire beaucoup plus grand; tantôt obovale, entier, ou seulement ondulé, crispé, denticulé, mais presque toujours apiculé même au fond de l'échancrure, tantôt plus ou moins découpé lui-même en lobes, ou enfin réduit à sa portion axile, rétrécie en fer de lance. Éperon toujours présent, grêle, à peu près horizontal, comprimé, caréné, courbe ou sinueux, obtus. Anthère couchée sur le dos, à loges légère- ment écartées au sommet, prolongées et convergentes à la base. Bostelle sensiblement horizontal, un peu proéminent en dessus, plat en dessous, tronqué à l'extrémité où il est à peine marqué de 3 den- telures dont l'intermédiaire légèrement bifide, n'est jamais dépassé par le prolongement inférieur des loges de l'anthère. Slaminodes 2, et autant de lobes stigmatiques visqueux, très charnus et soudés les premiers aux fleurs, les seconds à la face inférieure durostelle. Pollin. 2 en massue jaune verdûtre. Caud. 2, filiformes. Rétin. obovale, blanc, plongés à demi dans la substance de l'extrémité du rostelle dont ils paraissent venir. Ou. presque droit inséré le plus souvent à angle aigu sur la hampe, et plus ou moins hérissé de poils glanduleux. Cai^s. fusiforme, pédicellée, couronnée du reste de la fleur marcescente et déhiscente en châssis. Obs. Genre de plus en plus confirmé par la découverte d'espèces très homogènes. Il diflère complètement du Gymnadenia R. Br. et du ORCHIDÉES 231 Cynorchis Pet. -Th. aveclesquols on Lendrail à le confondre ; à savoir : du premier par les'rélinacles en partie vaginés et par les lo^i-es prolongées et distantes l'une de l'autre, du second par la même disposition des rétinacles et de plus par son rostelle de forme quadrangulaire, et tout au plus égal en longueur aux loges de l'anthère, et enfin par la fleur renversée (c'est-à-dire à labelle postérieur). A tout prendre c'est avec les deux genres que j'ai cru devoir établir sous les noms de Camilleu- genia eiHemiperis que l'/lwp/ioî'cA «s pourrait être plutôt confondu. Mais voici une réunion de caractères différentiels qui me semble déci- sive : chez Yllemiperis, on va le voir, les espèces sont automnales et habitent en totalité les altitudes supérieures ; les feuilles sont minces; courtes, ordinairement étalées, assez souvent roselées au nombre de 3; l'épi est lâche, unilatéral, les fleurs à angle droit ou obtus sur la hampe, le labelle antérieur à taches composées de points confluents, l'ovaire arqué au dehors et tordu à la base. Chez VAmphorchis on l'a vu, les espèces sont vernales et descendent jusqu'aux altitudes moyennes; les feuilles sont fermes, allongées, ordinairement dressées, presque toujours au nombre de deux, l'épi est dense, cylindroïde; les fleurs le plus souvent à angle très aigu sur la hampe ; le labelle postérieur, à taches composées de lignes disposées en éventail; l'ovaire droit ou arqué en dedans et nullement tordu. Quant au Camilleugenia, son périanthe à peu près horizontal, très convexe en dessus, avec son labelle à S divisions aiguës, et son épe- ron épais, suffisent pour le distinguer au premier coup d'œil des autres. A. squamosa Frapp. Cynorchis squamosa Lindl., Gen. and Sp. Orch., 332. Orchis squamosa Poir., Dict., 4, 601. Amphorchis calcarata Pet. -Th., Orc/i. afr., tab. IV. Gymnadenia squamata A. Uich., loc. cit., p. 22, tab. VI. n° 2. Une ou deux feuilles radicales, oblongues lancéolées, aiguës. Hamp. petite portant 4-6 écailles engainantes, lancéolées, très aiguës. FL pur- purines en épi terminal, subsessiles. Lab. rouge, crénelé sur les bords. Kp. médiocre. Comm. sur les plateaux élevés. A. reticulata Frapp. ~ Planle herbacée vivace. Rac. tubéro-fibreu- ses, velues. Tig. de 10-25 cent, de hauteur, ornée de poils glanduleux jusqu'à l'ovaire inclusivement, fouillée à la base, bractéifère au-dessus, enfin, présentant sur les bract. une coloration verte, qui s'avive pro- gressivement des inférieures aux supérieures, en devenant blanchâtre sur leurs bords, et contrastant ainsi, d'une manière caractéristique, avec la nuance rougeatre et toujours plus foncée de la tige. Fenill. 1-3, radicales, ondulées, ovales ou lancéolées, longues de 3-9 cent., larges KI-ORE DE L ILE DE LA REUNION d'l-:2 ccnL, fermes, aitiuës, el veiles des deux côtés, sauf, eu dessus, un réseau discolore rareniciil al)sent. foniié parles nervures de louL ordre, y compris la médiane, el qui Iranclic en nuance jaunâtre, à son tour, sur le fond vert du limbe (d'où le nom spécifique). Épi cylin- droïde, quelquefois raccourci et corymbiforme. FI. assez petites, insé- rées à angle aigu sur la tige, et variant du blanc au rose vif. Pér. tantôt ringent ou globuleux, tantôt ouvert, à segments libres, le labelle excepté, el ovales, subaigus. Séj'). latéraux verts à l'extrémité, conni- vents entre eux, parfois étalés, mais tout au plus à angle droit ; l'inter- médiaire rapproché des pétales, en manière de casque renversé. Pét. un peu plus étroits que les sépales. Lab. postérieur, obovale, dressé ou infléchi, soudé par la base au gynoslème, et strié de 7-9 lignes roses ponctuées, dont la médiane est la plus longue, et qui forment à peine l'éventail. Éper. droit ou légèrement courbe, délié, sans coude ni cro- chet à l'extrémité. Oi\ presque droit. Rost., anlh., stam.,pollin.,poU., caucl., rét. el stigni. conformes à la description générique, si l'on fait abstraction d'un caractère tout particulier, qui manque quelquefois, et qui consiste en 2 appendices souvent cuculliformes, ayant l'apparence de staminodes, colorés comme l'anthère, en effet, et placés chacun à la pointe d'une de ses loges. — Ilab. Saint-Pierre (Tampon, entre le Pilon du Ruisseau el le Bras de Jean Payel, de ce dernier côté surtout). Terrestre. A l'ombre légère. Très commun, à la station indiquée. Alt. 1000-1300 m. Flor. oct.-nov. — Vu viv., sponl. Var a, albu. Variété à tige plus verdalre, à fleur plus petite, blan- châtre ou entièrement blanche, et à divisions fortement conniventes, sans en excepter le labelle. ^, rosea. Variété à tige plus rougeâlre, à fleur plus grande, plus ou moins rosée jusqu'au rose vif, à labelle dressé, et autres divisions à peine conniventes. Y, exappendiculata. L'appendice slaminal absent. 0, appendiculata. L'appendice slaminal présent. A. discolor Frapp. — Plante herbacée-vivace. Rac. tubéro-fibreu- ses. Tig. grêle, dressée, haute de 10-30 cent., fouillée à la base, brac- téifère au-dessus el parsemée de poils glanduleux, qui s'étendent jus- qu'au calice inclusivement. Feuill. \, radicale, des 2/3 plus courle que la tige (3-10 cent, de longueur, 1-2 cent, de largeur), obovale, brusque- ment acuminée, très aiguë, presque coriace, d'un vert uniforme el un peu glauque en dessus, nervure médiane comprise, el amarante en dessous (d'où le nom spécifique). Ép. lâche, cylindroïde. FI. inlérieu- OnCFIIDÉES 233 rement rosées, aux pétales surtout, d'assez petite dimension (1 cent, de diamètre), et insérées à angle ouvert sur la tige. Pér. assez étalé, à segments libres, sauf le labelle, et ovales ou oblongs. Sép. presque blancs et à peu près plats, les latéraux fortement réclinés à la base, et à peine infléchis au sommet; l'intermédiaire nettement séparé des pétales, auxquels il ressemble beaucoup néanmoins. Pét. un peu plus courts, et de moitié plus étroits que les sépales latéraux, de plus, raides, subobliques, obtus. Lab. postérieur, soudé par la base au gynostème, d'un port plus élancé que chez les autres espèces du genre, obovale et légèrement échancré, avec un mucron peu prononcé dans l'éehancrure, enfin, strié intérieurement d'environ o lignes d'un violet plus rougeâtre, disposées en éventail, rarement interrompues, et nullement confluentes. Epe7\ droit, mince, blanc, brusquement coudé à l'extrémité. Ov. très légèrement convexe en dehors. Bost., cmth., slarn., pollin., poil., caud., rét. el stigm. absolument conformes à la description générique. — Hab. Saint-Denis?; Saint-Pierre (Tampon). Terrestre. Au fond des forêts. Assez rare. Ali. 800-1200 m. Flor. Aoùt- oct. — Vu viv., spont. A. variegata Frapp. — Plante herbacée-vivace. T^ac. lubéro-fibreu- ses. Tig. grêle, dressée, haute de 8-35 cent., fouillée à la base, brac- léifère au-dessus, hérissée de poils glanduleux, qui atteignent parfois jusqu'aux pétales. Feuill. \-^, radicales, des 3/4 plus courtes que la tige, elliptiques, ovales ou obovales, coriaces, courtement acuminées, très aiguës, d'un^vert plus ou moins glauque en dessus, avec la nervure médiane jaunâtre, ainsi que les mouchetures longitudinales qui cou- vrent leur surface de ce côté (d'où le nom spécifique). Ep. cylindro- conique, laxiflore. FI. de médiocre dimension, dressées à angle assez ouvert sur la tige, toutes rosées, sauf, à l'extérieur, une nuance ver- dàtre, plus vive à la pointe. Pér. presque étalé, à segments libres, le labelle excepté. Sép. concaves, les latéraux très déployés et parfois réclinés à la base, infléchis et remarquablement verts, au sommet ; rintermédiaire conniventavec les pétales. Pét. oblong-s, presque plats, souvent auriculés à la base, à l'instar du labelle, raides, obliques, un peu obtus, rosés, surtout au bord. Lab. postérieur, soudé parla base au gynostème, plus haut que dans les autres espèces du genre, ordi- nairement trilobé, les lobules latéraux ou auriculés, bien prononcés, le grand lobe strié de lignes tremblées, mais ininterrompues, d'autres fois sablé en même temps, vers la gorge, de points de la même cou- leur, enfin à bords crispés et comme rongés, siins échancrure ni 23i n.oui: de i/ii.e de la itÉnNiON inucron. Touleibis, ce lobe iiilcrmédiairo du lubelle est sujet à varier, quelquefois sur le même individu, jusqu'à rendre l'espèce indétermi- nable au premier coup d'œil. Éjn courbe, quelquefois à peine coudé à l'extrémité. Oi\ légèrement convexe au dehors. Rost., anih., stamin., pollin., poil., cand., rclin. et stigm. exactement conformes à la des- cription générique. — Ilab. Saint-Pierre (Tampon) ; Sainl-Benoit (Bébour) ; Plaine des Palmistes. Terrestre ou nuiscicole. A l'ombre des forêts. Comm. Alt. 700-1700 m. /7or. Sopl.-nov. — Vu viv., spont. a, hastata. Lab. à lobe inlermédiairo linéairo-oblong-, dressé, obtus. Variété très commune. Alt. 700-1700 m. Flor. Sept-oct. [3, digitata. Lab. à lobe intermédiaire élargi, découpé en ;2-5 lobes, outre les ^ auriculcs accoutumées. Alt. 700-1700 m. Flor. Sept.-oct. Rare. y, totilabris. Lab. à lobe intermédiaire atteignant son plus grand développement, obovale, entier. Alt. 800-1 iîOO m. Flo7\ OcL-nov. Très rare. 0, polymorpha. Lab. à lobe intermédiaire présentant plus ou moins, jusque sur les fleurs d'un seul et même pied, les caractères des 3 varié- lés précédentes. AU. 800-1^200 m. Flor. Oct.-nov. Piare. CAMILLEUGENIA Frapp. (Gen. nov.). Le feuillet du manuscrit de Frappier contenant la description du nouveau genre Camilleugenia est égaré. Voir plus haut, à la fin de la description du genre Amphorchis ce qu'il dit des caractères qui distin- guent YAmphorchis et son Jlemiperis du Camilleugenia. Ce genre est dédié aux frères Eugène et Camille Jacob de Corde- moy, auteurs de travaux sur la Flore de la Réunion. C. coccineHïdes Frapp. Plante à lissu très délicat, habitant néanmoins la région glaciale de l'île. Rac. velues. Tig. très grêle, perpendiculaire, glabre, haute de 20-30 cent., avec 1-2 mill. de diamètre, striée ou tiquetée de pourpre brun. Feuill., ordinairement 2, très petites (1-3 cent, de longueur, 3-6 mill. de largeur), membraneuses, glabres, lancéolées, très aiguës, vert mat, étalées, sortant du fond d'un groupe de squam. emboîtées, immédiatement au-dessus des racines. Dract. lancéolées, vaginantes, et hractéol. ovales, le tout aigu, à pointes brunes. FI. sessiles. Épi droit, de faible diamètre, composé de 2-10 fleurs, et occupant le I/o ou le 1/3 supérieur de la tige fleurie. L^èr. toujours bombé en dessus, el donnant à ces petites fleurs, épanouies toutes à la fois, l'aspect do ORCHIDÉES 238 coccinelles au repos, sur la plante (d'où le nom spécifique). Lab. fine- ment pubescent (sous la loupe), d'un blanc violacé, intérieurement tacheté de violet vif et à dents aiguës, comme les se/>. et les pél. ; ceux- là, à leur tour, lavés d'une teinte jaune, plus vive à leur sommet. — Hab. Saint-Denis (crête de la ravine à Verdure, d'après l'herbier J. M. C. Rich., où il se trouve probablement à la date la plus ancienne); Plaine des Cafres (herbier Frapp.) ; Coteau maigre du Piton des Neiges (herbier J.-B, Pot.). Terrestre. En plein soleil, ou à l'ombre claire des broussailles. Assez rare. AU. 1000-3000 m. Flor. Mai. — Vu viv., spont. HEMIPERIS Frapp. (Gen. nov.). Pér. bilabié, parfois connivent, à segments libres, le labelle excepté, et souvent semblables entre eux de forme et de dimehsion, le labelle compris. Sép. subégaux, ovales ; les latéraux obliques, fréquemment étalés en ailes, réfléchis ou réclinés ; le supérieur concave et dressé en casque avec les pét., ceux-ci un peu plus petits, obliques. Lab. anté- rieur, sensiblement plus grand, d'ordinaire, que les autres segments, et plus ou moins adhérent à la base du gyn. ; tantôt entier et, alors, quelquefois aigu, mais plus souvent obtus, obovale, à bord supérieur ondulé, ou crispé et comme rongé, tantôt plus ou moins profondément lobé, pourvu ou non, quelquefois sur le même individu, d'un sac très court, ou d'un ép. des plus variables en forme et dimension. Anth. cou- chée, à loges séparées, parallèles ou un peu convergentes à leurs bases, qui sont prolongées en cornets effilés. Rost. aussi long que l'anthère, et habituellement ascendant comme elle, un peu convexe en dessous et tronqué au sommet, où il est seulement relevé de 3 pointes à peine sensibles, dont la médiane est, chez quelques espè- ces, remplacée par une fente étroite. Stam. 2, et autant de branches stigmatiques, le tout très charnu; ceux-là parallèles et ordinairement plus courts que le rostelle, celles-ci divergentes et ordinairement plus longues que lui. Pollin. 2, en massue. Pol. sectile, blanc, jaune ou verdâtre. Caud. ±, filiformes, translucides, sans élasticité, et autant de rélin. obovales, blanc mat, très rapprochés et situés de part et d'autre de l'extrémité de l'axe du rostelle, à la face inférieure et sous l'épiderme transparent duquel ils sont au moins à moitié plongés (d'où le nom générique). (JDair. tordu, souvent arqué et inséré à angle droit, même obtus, sur la hampe, et plus d'une fois hérissé, ainsi qu'elle, de poils glanduleux. Caps, fusiformo, pédicellée, surmontée de la fleur dessé- chée, enfin déhiscente on châssis. Herbes vivaces, terrestres, autom- nales, à racines lubéro-libreuscs, à lige dressée, droite ou flexueuse, 236 FLORE DE I.'lLE DE LA RELNION porlanl en bas une roselle de feuilles radicales minces, souvent très pelilos et réduites à une seule; au milieu, des bractées engainantes, et, au sonunet, un épi un peu lâche, et fréquemment unilatéral, de petites fleurs inodores, ou d'odeur ammoniacale, purpurines et tache- tées de points plus vivement colorés, rarement toutes blanches. Obs. Manquent à tous les herbiers, l'herbier Frappier compris, les espèces du présent genre : ringens, globulosa et Indcns, que j'ai vues vivantes et décrites sur place. De plus, le imrpurea n'est représenté que par une fleur, et cela dans mon seul herbier. jy.-B. — Pour la distinction sommaire de ce genre d'avec les deux précédents {Amphorchis et Camilleugenia), ses analogues, voir l'obser- vation en queue de la description du premier des deux. Obs. Ce genre offre les plus grands rapports avec le Tinea JMvoii, Neotinen Rchb. f. in Walp., Ann., 111, o80, que Benth., Hk., Gen., III, 0:26, réunissent au G. Habenaria. Mais la brièveté de la diagnose de Rchb., que seule j'ai sous les yeux, laisse subsister chez moi de l'hési- tation à faire l'assimilation complète, et je me borne à un point de doute pour le groupe que j'établis et conserve provisoirement. Plusieurs des espèces que j'y ai rassemblées sont considérées dans les herbiers où je les ai trouvées soit comme des Gymnadenia, quoi- qu'ils aient la base des loges de l'anthère prolongée et que leurs réti- nacles soient aux 3/4 bursiculés, soit comme des Amphorchis, quoi- qu'elles n'aient ni la fleur renversée, ni la fixité des caractères différentiels de ce dernier genre. La manière dont les rétinacles sont attachés est la même que celle décrite par Rchb. f. pour son genre Neotinea et comme insohte pour les Ophrydées européennes. Mais elle n'est pas une exception pour celles de Bourbon, et on la retrouve dans les deux genres Amphorchis et Cainilleugeiiia. Clef. \ . Branches stigmatiques à demi enveloppées chacune de l'un des deux staminodes, comme d'un manchon 2 Branches stigmatiques nues 3 2 Poils glanduleux sur l'ovaire, au moins. H. ringens. Pas de poils glanduleux. H. ludens. 3. Labelle entier, tout au plus crispé denticulé, ou comme rongé sur le bord, au sommet i Labelle divisé, c'est-à-dire fendu, partite ou tout au moinsj crénelé, au sommet dO A. Labelle pourvu d'un éperon ou d'un sac li Labelle sans éperon ni sac 9 .'j. Lperon en sac, très court (2 mm. au plus), généralement droit, ob- conique 0 ORCHIDÉES 237 Eperon un peu plus long (3 mm. au moins), arqué, cylindrique ou infundibuliforme, quelquefois renflé à Textrémilé 7 6. Eperon long de moins d'I mm.; poils glanduleux, au moins sur l'ovaire. H. breviplectra. Eperon long d'I mm.; pas de poils glanduleux; labelle denticulé et fortement crispé au sommet ; périanthe ringent. H. crispa. Eperon court mais large, ayant la forme d'un mortier; pas de poils glanduleux. H. pelicanides. 7. Poils glanduleux, au moins sur l'ovaire; éperon légèrement bifide à l'extrémité. H. nitida. Pas de poils glanduleux 8 8. Eperon fortement arqué en cou de cygne, d'abord très grêle, mais se renflant vers l'extrémité; fleur des plus petites. H. micrantha. Eperon moins arqué, épais à la gorge, infundibuliforme ; fleur d'un rouge violacé. H. purpurea. Eperon droit, parfois à peine unciné à l'extrémité, médiocrement épais, cylindrique; fleur très petite; rostelle incliné, en forme de bras tendu. H. brachycentra. 9. Poils glanduleux, au moins sur l'ovaire. H. imbellis. Pas de poils glanduleux. H. simplex. 10. Poils glanduleux, au moins sur l'ovaire H Pas de poils glanduleux 12 11. Eperon assez robuste, subinfundibuliforme; fleur piquetée pêle- mêle, et comme étoilée de points violets à l'inLérieur des pétales, et sur le limbs du labelle. H. constellata. Eperon robuste subcylindrique, très obtus, même scrotiforme, fleur portant un petit nombre de points violets, ronds, très fins, à l'in- térieur des pétales, et, sur le limbe du labelle, des taches de même couleur, mais en stries ou traînées assez larges, interrompues. H. clavata,; Eperon très robuste, infundibuliforme, épais à la gorge; rostelle long, fortement incliné et bordé comme de deux bras tendus, plus longs que lui, terminés chacun par une glande. H. calcaripotens. 12. Labelle légèrement 3-fide, 3-lobé ou crénelé 13 Labelle profondément 3-fide ou 3-lobé 14- Labelle 5-lobé, éperon comprimé, scrotiforme.' H. tenella. 13. Labelle ondulé et denticulé au sommet; éperon filiforme, presque droit, nullement fendu à l'extrémité. H. globulosa. Labelle crispé et denticulé au sommet, piqueté sporadiquement de points violets; éperon filiforme, obliquement bifide à l'extrémité. H. pleiadea. U. Eperon long d'I mm., en sac; lobes du labelle linguiformes. H. tri- ling-uis. Eperon long de 2 mm., obconique, un peu arqué; plante très grêle. H. exilis. Eperon long de 3 mm., infundibuliforme ; labelle nervuleux. H. ner- vilabris. Eperon long de 4 mm., subinl'uudibuliforme, renflé à l'extrémité, très arqué; pétales en faux. H. falcata. H. tenella l'rapi). Plante liorbacée-vivace, d'aspect très drlical (d'où le nom spéci- 238 FLORE DE Lil.E DE LA UEL'NION lique). Rac. lubéro-fibreuses, à fibres eL tubercules poilus. Tig. dressée, haul-e do -20-30 cent., avec 1-3 mill. de diamètre. Feuill. 1-3, radicales, en rosette, ovales, longues de G cent., larges de 3 cent., environ, sou- ples, planes ou ondulées, étalées ou réfléchies, marcescentes comme les bractées elle périantlie. Bract. 3-0, échelonnées sur la tige, à partir de la rosette de feuilles; amplexicaules, longues de 2 cent., au plus, lancéolées, très aiguës. FI. très petites, sessiles, purpurascenles, d'odeur hircine, insérées à angle presque droit sur la tige, en épi peu fourni et presque unilatéral, chacune à l'aisselle d'I bracléoL, sembla- ble aux bractées, mais des 3/4 au moins plus petite. Pér. ringent, de 4 mill. de diamètre. Sép. ovales, subaigus, l'intermédiaire plus petit, dressé en casque avec les pétales; les latéraux connivents, concaves, un peu obliques, extérieurement teintés de violet. Pèt. dressés, oblongs, siibaigus, obhques, portant chacun intérieurement, sur fond blanc, 1-2 petites taches pourprées. Lab. antérieur, adhérent par la base au gynoslème, et découpé sur les bords en 5 lobes, dont le supérieur aigu, et les 2 inférieurs en forme d'auricules ; le labelle est de plus horizontal, et pointillé, sur le limbe, d'environ 6 taches violettes, plus ou moins confluentes. Éper. aussi long que le limbe, comprimé et scrotiforme. Gyn. ascendant ou horizontal, convexe, oblong, aussi long que l'anthère, 3-denliculé au sommet, à denticule médiane bifide. Anth. à demi résupinée, à log. conliguës du haut en ]jas. Stamin. très gros, bordant le rostelle des deux côtés. SHgm. 2, très visqueux, par- tant en divergeant du fond de la région infrarostellaire, et se prolon- geant au delà des staminodes. Pollin. 2, en massue, a poil, sectile, jaune ci trin. Rét. 2, blanc mat, plats, obovales, aux 3/4 plongés sous l'épiderme transparent de la face inférieure du rostelle. Omir. fusi- forme, haut d'I cent., tordu à la base, un peu réfléchi, glabre. Caps. triquètre, brune, sessile, redressée contre la tige, déhiscente au moyen de l'écartement en châssis des nervures opposées aux pétales. — Hab. Saint-Pierre (Tampon, rive gauche du bras de Jean Payel). Terrestre. Peu commun. A l'ombre des bois. Alt. 500-800 m. Flor. Av. -juin. — Vu viv,, spont. H. exilis Frapp. Plante glabre, à lig. fine (d'où lu nom spécifique) et lloxueuse. Feuill. 2, minces, lancéolées, très aiguës, longues de 4-6 cent., larges de 0-12 mill., dressées. Épi terminal, cylindroïde, peu serré, d'une douzaine de fl. très petites, rose pale, insérées à angle un peu aigu sur la tige. Pér. ouvert, campanule, d'environ 3 mill. de diamètre. ORCinnÉEs i^39 Omir. filiforme, presque droit. Sép. ovales, oblus, légèrement, étalés, le supériem- dressé avec les pcl., qui sont d'1/3 plus petits, à peu près obliques et presque aigus. Lab. étalé, plus grand que les autres seg- ments, 3-lobé, à lobe intermédiaire plus long, plus large, obtus ; les latéraux évasés, subaigus. Éper. de 2 mill. au plus de longueur, pen- dant, conique et à peine arqué en avant. Rost. plane, tronqué et un peu penché vers les stigm. Autres organes conformes au type générique. — Hab., etc.. ? — Vu sec, spont. (herbier J. M. C. IJich.). H. micrantha Frapp. Plante glabre. Tig. grêle, dressée, droite, de lo-20 cent, de hauteur, privée de feuUL, par suite du mauvais état de l'échantillon, et portant au-dessus, jusqu'à la naissance de l'épi, 3-4 bract. étroitement embras- santes, allongées, aiguës, à gaîne fendue au sommet. Épi cylindrique, mince, assez fourni, occupant, tout au haut de la tige, environ i/o de la longueur de celle-ci, et composé d'une douzaine de fl. des plus petites (d'où le nom spécifique), insérées, pour la plupart, à angle droit sur la hampe, chacune au-dessus d'i bracléol. de 2-3 mill. de longueur, ovale, acuminée. Pér. campanule, de 2-3 mill. de diamètre. Ovair. sessile, long, épais, arqué. Sép. ovales, aigus. Pét. plus longs et plus étroits qu'eux, acuminés. Lab. à peine plus allongé que les autres segments, entier, étroit, très effilé à l'extrémité; de plus, horizontal et contournant en cou de cygne, ainsi que Y éper. pendant très arqué, puis renflé, qui lui fait suite, le dessous du périanthe et le haut de l'ovaire. Caps, épaisse, gibbeuse, longue de 8-10 mill., et sur- montée de la fleur desséchée. — Hab., etc.? — Vu sec, spont. (herbier du Mus. de la Réun.). Obs. La fleur de cette espèce rappelle, de très près, celle de 1'//. falcata (n° ci-après), sans pourtant empêcher de les distinguer nettement. H. ludens Frapp. Plante herbacée vivace, toute glabre, les racines exceptées. Rac. velues, tubéro-fibreuses. Tig. dressée, haute d'environ 25 cent. FeuilL 1-2, membraneuses, lancéolées, longues de 4-8 cent., larges de 5-10 millim., interposées entre le groupe de sqvam. vaginantes et rap- prochées d'où elles s'échappent, immédiatement au-dessus des ra- cines et une suite de bracl. aiguës, amplexicaules et de plus en plus petites, garnissant d'abord la partie sléril.e de la tige, puis l'épi assez dense qui la termine. Fl. petites, inodores, blanchâtres ou plus ou 240 KI.ORE DE LILE DE LA liEINION moins rosées ou violacées. Ov. grêle, fusifoniie. Péi\ riiigenl, à seg- ments subaigus el ovales, le labello excepté. Sép. latéraux plus étalés que les autres divisions; l'intermédiaire quelquefois vivement teinté de rose ou de violet, à l'extérieur, réuni en casque aux pét., ceux-ci analogues aux sépales latéraux, parfois à bords sinueux et comme rouges, et toujours maculés, chacun à la marge intérieure, d'une rangée verticale de taches roses ou viololles, dont la supérieure plus grosse, et qui sont souvent réduites à cette dernière seulement. Lab. antérieur, quelquefois bien épanoui, plus long que les autres seg- ments, obovale, en gouttière, crispé-ondulé, tantôt entier, tantôt légè- rement bi ou trilobé, et tiqueté de 4-6 taches roses ou violettes ("2-3 de chaque côté), dont l'antérieure est la plus grosse. Ce labelle est ordi- nairement porteur d'un sac très court; mais il lui arrive de présenter, voire sur le même épi, à côté des fleurs à labelle ainsi constitué, une ou plusieurs autres pourvues d'un véritable éper. de 5-10 millim. de longueur, mince, aigu, courbe et obliquement bifide, à l'extrémité. Rost. à peu près quadrangulaire et horizontal, tricuspidé à la crête, après la disparition des rétinacles, qui laissent, à leur place, deux anses bien sensibles, de chaque côté de la pointe médiane. A7ith. ascendante, à loges distantes et parallèles entre elles, amincies en pointe à la base. Stamin. habituellement plus courts, et branches sligm. plus longues que le rostelle; celles-ci divergentes en forme de lyre, très visqueuses, à bout rosé et mamelonné; ceux-là enveloppant de leur base celle du gyn. très court, et venant ensuite, après avoir bordé les deux côtés du rostelle, embrasser à moitié, comme en manchon, chacun de ces processus stigmatiques. Pollin. obovées. Pollen, sectile. Rét. obovales, blancs, opaques et presque totalement engagés dans la substance du rostelle. Caps, fusiforme, pédicellée, déhiscente en châssis, et couronnée du périanthe marcescent. — Hah. Saint-Pierre, à terre, dans les clairières de la forêt du Tampon; en assez grande abondance, à l'endroit où il a été trouvé cantonné. Alt. 1100 mètres. Flor. Mars-avril. — Vu viv., sp. Obs. Espèce à caractères brusquement variables, comme on vient de le voir (d'où le nom spécifique), et qui la rapprochent tour à tour de ses congénères, les //. pleiadea, crispa et ringens, sans lui faire perdre, en définitive, sa conformité habituelle et bien plus grande, du côté de cette dernière. Au miheu de ces oscillations, elle ne cesse pas de présenter, pour son propre compte, un ensemble exclusif de traits distinctifs,se résumant ainsi : absence de la fente médiane du rostelle de la i)remière et de la seconde de ces trois espèces, et des poils glan- duleux de la troisième. ORCHIDEES 241 H. falcata Frapp. Plante glabre, des plus grêles. Tie, et dont la plus longue, très aiguë, a 2-3 cent. Cette feuille est membraneuse, lan- céolée, brusquement acuminée, rétrécie à la base, longue de o-8 cent., large de 10-15 millim., et suivie, plus haut, d'une série de bract. vagi- nantes, ponctuées, dont les 3-4 premières, longues d'1-3 cent., se montrent à intervalles de plus en plus rapprochés, et en diminuant successivement de grandeur, sur la portion sans fleurs de la tige, puis en compagnie des 5-25 fleurs composant l'épi cylindrique, assez dense el long de 5-10 cent., qui la termine. /•"/. de petite dimension, inodores, blanchâtres ou rosées, insérées ;i angle aigu, souvent presque hori- zontalement, sur cette tige, au bout de leur ou. un peu courbes, fusi- fornies, à 3 nervures très saillantes. PeV. ringenl, de peu d'ouverture, à segments subaigus, ovales, à l'exception du labelle. Sép. latéraux, très étalés, réflécliis môme, marqués d'une ligne verte à l'extérieur; l'intermédiaire obliquement réuni, en casque, aux pdt., ceux-ci, à peu près semblables aux sépales latéraux. Lab. anli'ricur, concave, spa- IG 24^) FLOUE DK l'île DE LA UÉINION lulé, eiilit-M-, sinon ii peine échancré d'une seule crénelure au sommet, où il est (lenliculé et fortement crispé (de là, le nom spécifique), enfin, maniueté comme les pétales, de quelques points violets dont deux plus gros. Ce labelle se termine, à la base, en un sac, ou éperon d'I millim. au plus. Gyn. très court. Rost. un peu ascendant, tronqué ou légèrement marqué, au sommet, de 3 divisions linéaires, dont les latérales sont excessivement étroites, et la médiane relativement très large, et partagée en deux moitiés convexes en dessus, et séparées vers l'extrémité, par une fente peu visible. Anth. presque entièrement couchée sur le dos, à loges ascendantes, parallèles entre elles, et soudées au rostelle, par leur base effilée. Stamin. épais. Branches sligmaliques presque égales à eux en dimension. Pollin.'i, en massue. Pollen, sectile, jaune clair. Réli7i. 2, blancs, opaques, en larmes aplaties, presque entièrement enchâssés sous l'épiderme inférieur du rostelle, et placés côte à côte, à l'extrémité de la fente médiane. Caps. fusiforme, presque droite, de 12 millim. de longueur el 3 millim. de diamètre, déhiscente en châssis, et surmontée des restes dupérianthe. — Hab. Saint-Pierre (Tampon). Terrestre, à demi-ombre, en forêt. Rare. yl^/. 1200-1300 mètres. /'7or. Avril-mai. Également signalée par l'hb. .1. M. C. Uich., dans une autre localité indéterminée de l'ile.— Vu viv., sp. Obs. Cette espèce, très analogue à VH. pleiadea, s'en distingue tou- jours par sa fleur moins ouverte, son labelle concave, plus étroit, plus crispé, moins tacheté, entier ou à peine bifide, au sommet, enfin, par son éperon très court et sacciforme. H. trilinguis Frapp. Plante grêle, glabre. Tig. déliée, ordinairement flexueuse. Feuill. 1-2, minces, singulièrement petites (9-3 cent.de longueur etS-10 miUim. de largeur, obovales lancéolées, brusquement acuminées, très aiguës, horizontales ou à peu près dressées. Bract. de la tige rares, longue- ment acuminées, également très aiguës, beaucoup plus longues que larges; celles de l'épi, au contraire, presque aussi larges que longues (3 millim. pour la 1''' dimension et 4 pour la 2*^). Épi tout à fait ter- minal, assez dense, long de 2-3 cent., cylindroïde ou unilatéral. FI. 5-8, petites (.3-4 millim. de diamèti-e), insérées à angle aigu sur la hampe. Pér. en casque, assez ouvert, nutant. Ov. pédicellé, arqué en dehors. Sép. et pél. presque égaux, ovales, peu aigus. Lab. ascendant ou horizontal, un peu plus long, el du double environ plus large, que le l)étale supérieur, [)lus charnu aussi, profondément 3-fide, à lobes divergeant en éventail, linguiformes (d'où le nom spécifique), Tinler- médiaire plus long, tous obtus, et très sensiblement striés, chacun, de 3 veinules longitudinales (sur l'échantillon sec). Eper. très court (1 millim.), sacciforme, obconique. — Hab. hautes régions del'ile. — Vu sec, sp. (hb. J. de Cordem.). H. pleiadea Frapp. Plante herbacée-vivace, toute glabre, à l'exception des racines. Rac. tubéro-fibreuses, en petit nombre, laineuses. Tig. dressée, par- fois flexueuse ou brusquement coudée, ayant 30-35 cent, de hauteur, et 1-3 millim. de diamètre. Feuill. 1-3, radicales, en rosette, membra- neuses, elliptiques ou ovales, aiguës, longues de 5-15 cent., larges de 5-20 millim., s'élevant du fond d'un groupe de squam. emboîtées au- dessus des racines. Dract. 4-5, vaginantes, lancéolées, de plus en plus petites, à mesure qu'elles se montrent plus haut sur la tige, et le long de Vépi, qui est un peu lâche, allongé, cylindrique ou souvent unila- téral. FI. assez petites, légèrement purpurines, inodores, insérées à angle ouvert sur la tige, et tendues dans la même direction que leurs ov., qui sont courbes, tordues à la base, fusiformes. Pér. bilabié, à segments sensiblement ovales et, pour la plupart, aigus. Séji. latéraux arqués, étalés en ailes ; l'intermédiaire dressé en forme de casque, avec les pét.; ceux-ci à peu près de même forme que les sépales laté- raux. Lab. antérieur, en éventail, sensiblement trilobé, à lobe inter- médiaire large, obtus, crispé et comme rongé à la crête. La surface de ce labelle, ainsi que l'intérieur des pétales, est sporadiquement semé de points violets, d'inégale grosseur (d'où le nom spécifique). Eper. filiforme, beaucoup moins long que le labelle ; ordinairement arqué, et obliquement bifide à l'extrémité. Gyn. court. Rost. horizontal, à sommet tronqué, ou plutôt à peine découpé en trois divisions très inégales, dont la médiane, beaucoup plus large, présente deuxmoitiés légèrement bombées, avec une fente terminale entre elles. Anth. presque entièrement couchée sur le dos, à loges rosées, parallèles, écartées et maintenues dans cette situation, par l'interposition d'un large connectif entre leurs sommets, et par la soudure du rostelle ii leurs bases canaliculécs, et terminées en poinle. Slamin. 2, très épais. Sligm. 2, de même longueur et à peine plus gros, que les staminodcs ; divergents et teintés de rose, vers le haut. Pollin. 2, obovées. Pollen, sectile, jaune pâle. Rét. 2, obovales, aplatis, blanc mat, aux trois quarts plongés dans la substance du rostelle, coUatéraleinent et très près l'un de l'autre, à la crête. Caps, en fuseau, pédicellée, un peu FLOUE DE l'île DE LA REUNION arquée, ayant 1 cent, de longueur, et 2-8 millini. de diaiiièlre, au milieu, déhiscente en châssis, et couronnée des reste du périanthe niarcescent. — Hab. Saint-Pierre, moitié supérieure de la forêt du Tampon, en tirant vers le bras de Jean Payet. Saint-Louis (Gilaos), sentier des eaux thermales au Bras rouge. Terrestre. Sous les bois. Assez rare. Alt. 1100-1300 mètres. Flor. Mars-mai. —Vu viv., spont. H. breviplectra Frapi). Plante garnie de poils glanduleux sur la tige, les bractées et les ovaires. Tig. ascendante de 2 millim. de diamètre et environ 10 cent, de hauteur. Feuill. 2, subopposées, ovales-elliptiques, aiguës, hori- zontales ou réfléchies. Bract. 2-3, longues de 1-2 cent., nervuleuses, médiocrement aiguës, l'inférieure lâchement engainante. Bracléol. presque aussi longues que les ovaires, ovales lancéolées, acuminées, très aiguës. Epi de dimension incertaine, vu le mauvais état de l'é- chantillon. FI. restantes 3-4, d'environ 4 millim. de diamètre, insérées à angle aigu sur la hampe. Pér. connivent, subglobuleux, dressé. Ovair. courtement pédicellé, à penie arqué, long de 5-6 cent., légère- ment fusiforme. Sép. et Pét. libres, entiers, de même forme et dimen- sion, ovales, acuminés. Lab. dressé, non autrement distinct du reste des segments du périanthe, que par un peu plus de largeur et de longueur, et spécialement par son extrémité presque mucronée. Eper. subobtus, extrêmement court (moins d'I millim., d'où le nom spéci- fique). — Hab. Régions élevées de l'intérieur... Vu sec, sponl. (hb. .1. de Cordem. ; échantillon unique et mutilé). H. imbellis Frapp. Plante frêle, à poils glanduleux sur la tige et l'ovaire. Tig. déliée, flexueuse, haute de 6-18 cent. Feuill. 2, ovales ou lancéolées, ascen- dantes ou horizontales, longues de 2-6 cent., larges de 4-8 millim. Epi cyhndrique ou unilatéral, assez dense, occupant le haut de la hampe. FI. insérées à angle demi-droit sur la tige. Pé7\ connivent, ovoïde ou campanule, à segments presque semblables en forme et dimension. Ovair. fusiforme, arqué, aminci en pédicellé à la base, et en col au sommet. Sép. ovales, aigus, les latéraux un peu elhptiques et allongés, le supérieur adhérent en casque aux pét. qui sont sensi- blement de même dimension que lui. Lab. entier, onguiculé, un peu en spatuh; et brusquement acuminé. Eper. tout à fait nul (d'où le nom spécifique), i^os^. plat, incliné en arrière, et aiil/i. ascendante; tous les deux conformes aux caractères du genre pour le surplus, ainsi que ORCHIDÉES 24?j lespolUn. et les rét. Caps, fusiforme, longue de 12 millim. pédicellée. — Hab. Saint-Pierre (de la plaine des Cafres au coteau maigre, où l'espèce a été découverte par M. J. B. Potier). Semble très rare. Demi- ombre ou plein soleil. AU. 1500-2000 mètres- Flor. Mars. Vu sec, sponl. H. ringens Frapp. Plante herbacée-vivace, portant des poils glanduleux. Rac. tubéro- fibreuses, en petit nombre. Tig. dressée, haute d'environ 20 cent. Feuill. 2, radicales, précédées, à partir des racines, d'un fourreau de squam. lancéolées^ et suivies de bract. engainantes, de pareille forme, qui s'élèvent en diminuant successivement de grandeur, sur la partie nue delà tige, et le long d'un épi dense, mais court. Ces feuilles sont aussi lancéolées, longues de o-8 cent., larges de o-lO millim. FI. petites, inodores, blanches, à l'exception du sépale intermédiaire, rose pâle. Ovaù\ fusiforme, hérissé de poils glanduleux. Pér. étroitement rin- gent (d'où le nom spécifique). Sép. latéraux, à moitié étalés en ailes ; l'intermédiaire un peu plus grand, concave et embrassant, en forme de casque, l'un et l'autre pet.; ceux-ci semblables aux sépales laté- raux, pour la forme et la dimension, et tachetés de points roses, chacun à son intérieur, près du bord libre. Lab. antérieur, obo- vale, creusé en gouttière, ondulé et portant, à sa base, un sac à peine perceptible. Gyn. très court. Rost. à peu près horizontal et comme tronqué; mais, en réalité, nettement tricuspidé, surtout après la disparition des rétinacles, remplacées par deux anses qui mettent la pointe médiane en relief. Anth. ascendante, à loges distantes et parallèles entre elles, amincies en pointes, à leur base. Stamin. et sliym. presque égaux en longueur et en épaisseur; ceux-ci s'élevant en divergeant, du fond de l'angle inférieur du rostelle ; ceux-là, se composant d"une bande de tissu utriculaire, qui enveloppe la base postérieure du gynostème, puis vient, en longeant les flancs du rostelle, engaîner à demi chacun des stigmates. Pollin. obovées. l'ollen. sectile. Rét. obovales, blancs, opaques, presque entièrement enfoncés sous l'épiderme inférieur du rostelle. Cajis. fusiforme, pédi- cellée, déhiscente en châssis, et couronnée du périanthemarcescent. — Hab. Saint-Pierre (Tampon). Terrestre, en demi-ombre, dans la forêt. Très rare (l'exemplaire qui vient d'être décrit étant le seul rencontré jusqu'ici). AU. 1200 mètres. Flor. Mars. — Vu viv,, spont. H. nitida Frapp. Plante herbacée-vivace. Rac... Tige dressée, très luisante, ayant 2iG FI.OHE DE L ILE DE LA REUNION 33 cent, de hauleur cl 2-3 millim. de dianiôlre, duii violel foncé, uni ou mélangé de quelques taches vcrdâlres ; celle tige est, de plus, garnie de poils blancs, glanduleux, qui gagnent jusqu'à l'ovaire. Feuill. "2, radicales, intercalées entre les S(?itam. de la base, vaginantes, lancéolées et très aiguës, et les bracl. qui accompagnent les fleurs. Ces bradées présentent le même aspect que les squames, si ce n'est qu'elles sont de plus en plus petites, et ciliées, surtout vers le bas. Les feuilles sont d'un beau vert, longues de 8 cent., larges de 12-15 millim.; dressées, lancéolées, subaiguës, planes, charnues, et remarquablement luisantes en dessus et en dessous, comme la surface de la tige (d'où le nom spécifique). FI. petites (8 millim. de diamètre), à ovair. pédicellés, longs d'I cent., fusiformes, également violet foncé, tordus et échelonnés avec elles, à angle aigu sur la moitié supérieure de la lige, où elles forment, au nombre d'environ 20, un épi oblong, assez serré. Pér. subringent, tendu horizontalement en avant, à segments libres, aigus, entiers, égaux et semblables, entre eux, si ce n'est les pét. un peu plus étroits, elle lab., qui est antérieur de moitié plus grand, un peu plus charnu, ner\uleux, et crispé au sommet. Eper. pendant, aussi long qu'un des sép. arqué, renflé et légèrement bifide à l'extrémité. Gyn. très court. Rost. ascendant ou horizontal, et subquadrangulaire. Appareil staminal et sligra. con- formes à ceux du genre. Caps, dressée, ventrue, longue de 15 millim., avec 4 millim. de diamètre, déhiscente en châssis, et surmontée du périanthe marcescent. — Hab. Coteau maigre du piton des Neiges, où il a été découvert et recueilli en 1869, par M. .1. B. Potier. Terrestre. En plein soleil, ou à l'ombre légère des broussaifles. Rare. Alt. 2500' 3000 mètres. Flor. Mai. — Vu viv., spont. H. constellata Frapp. Plante herbacée-vivace. Rac. tubéro-fibreuses, à pubescence lai- neuse. Tig. grêle, dressée ou flexueuse, longue de 12-25 cent., et portant des poils glanduleux, qui atteignent jusqu'aux ovaires inclu- sivement. Fenill. 2-3, membraneuses, étroites, obovales ou lancéolées, brusquement acuminées, longues de 2-8 cent., larges de 4-10 millim., et sorlant, en rosette étalée ou dressée, du fond d'un groupe de sqnam. radicales et vaginantes. Bract. linéaires-lancéolées, très aiguës, dont 3 environ occupent la portion nue de la lige, au-dessus des feuilles, le reste passant en s'amoindrissant peu à peu, à l'état de bractéoL, pour accompagner une à une les 5-15 fl. de médiocre dimension, inodores, blanchâtres ou purpurines, dont se compose l'épi unilatéral, rarement ORCHIDKE? 247 cylindrique, mince, allongé et assez fourni, qui se développe sur le quart supérieur de la lige. Ces fleurs sont tendues, quelquefois hori- zontalement au bout de leurs ovair. un peu minces, longs d'environ Smillim., fusiformes, arqués, tordus à la base, et insérés sur la tige, à angle supérieur ordinairement très ouvert, souvent droit ou même obtus. Pér. bilabié, ayant tous les segments, sauf le labelle, ovales ou elliptiques, droits ou courbés en faux, et subaigus. Sép. latéraux, falqués, très étalés, même réfléchis ; l'intermédiaire plus grand, dressé en casque avec les pét. ; ceux-ci de même forme que les sépales latéraux; parsemés en tous sens, et 'comme étoiles, de très petits points violets (d'où le nom spécifique). Lab. antérieur, éperonné, plat ou bombé, très étalé, cunéiforme, profondément trifide ou trilobé, à lobes aigus [ou obtus, à disque tacheté à l'instar des pétales. Eper. pendant, plus ou moins 'courbe, souvent aussi long que le labelle ; élargi en corne à la gorge, rétréci au milieu, enfin renflé en bulle, à Texlrémité. Gy)!. très court. Rost. un peu incliné, plat, subquadrangu- laire. Anth. ascendante, à larges parallèles et maintenues à distance ])ar un large connectif, à leur sommet, et par la soudure du roslelle à leur base, qui est amincie et terminée en pointe. Stamin. et processus stigm. charnus, presque semblables; ceux-ci montant, en s'étalant et divergeant du fond de l'angle inférieur du rostelle ; ceux-là bordant de l'arrière à l'avant, les flancs du même organe. Pollin. obovées. Pollen, sectile. Rét. plats, cunéiformes, d'un blanc mat, et placés très près lun de l'autre, collatéralement à la crête du rostelle. Caps, fusi- forme, ventrue, presque droite, pédicellée, longue de io millini., s'ouvranl en châssis, et chargée du périanthe marcescent. — Ilab. Saint-Pierre (clairières de la forêt du Tampon) ; Saint-Louis (Cilaos, rive gauche du Bras-Rouge), d'après Tlib. J.-B. Potier; enfin sommet du Grand-Bénard. suivant l'hb. J. M. C.Richard. Terrestre, en demi- ombre. Assez rare. Alt. l:>00-3000 mètres. F/or. Avril-juin. — Vu viv., spont. Obs. Je n'ai pu conserver pour cette espèce l'épilhète inédite de muricala, que lui donne, avec un autre nom de genre, son étiquette (le l'herbier du Muséum de la Réunion, en l'attribuant à Boivin. H. clavata Frapp. Plante de 10-30 cent, de hauteur, modérément parsemée de poils glanduleux, sur la tige et l'ovaire. Tig. dressée ou flexueuse, souvent colorée, ainsi que l'ovaire, en brun rouge. Feuill. 2-3, les deux pre- mières à peu près égales, la troisième bractéiforme, les unes et les 248 KI.OIU; DE l/lI.E DE LA REUNION autres luisaiiles, elliptiques ou oblancéolées, rarement ovales, brus- quement et courtement acuminées, très aiguës, étalées et réfléchies, longues de 3-9 cent.; larges de 5-15 niill. Ih-acl. étroitement vagi- nanles, lancéolées, longuement acuminées, très aiguës, et dont 3 environ occupent la portion nue de la tige, au-dessus des feuilles, le reste passant, en s'amoindrissant peu à peu, à l'état de bracléol., qui accompagnent une à une, le 3-12 fl. assez petites, blanchâtres ou plus ou moins lavées de rose, dont se compose l'épi ordinairement unila- téral, mince et assez lâche, qui occupe le haut de la plante. Ces fleurs sont tendues au bout de leurs ovair. fusiformes, longs d'environ 1 cent.; et insérés sur la tige, à angle assez ouvert. Pé7\ un peu fermé. Sép. subaigus, les latéraux assez étalés, l'intermédiaire plus vivement coloré en dehors. Pét. de même forme que les sépales, mais plus petits et parsemés intérieurement, de taches punctiformes, rouge- violet. Lab. ascendant, obovale, obtus, o-lobé, à lob. intermédiaire plus large. Ce labelle est d'1-4 plus court que l'ovaire, et porte, à la face supérieure des taches allongées en stries ou en traînées plus larges, le tout plus ou moins interrompu. Eper. épais, presque droit, en massue (d'où le nom spécifique), cyhndrique à la base, et comprimé d'arrière en avant, vers l'extrémité, où il est largement obtus, même ordinairement scrotiforme, avec une nervure médiane très prononcée. Rost. horizontal, court, bordé latéralement, en dehors, de 2 stamin. tronqués devant, et plus long que lui. Anlh. à sommet redressé et souvent brun-violet, à log. légèrement convergentes, à leur extrémité. Branch. sligm. aussi longues que les staminodes, et tronquées comme eux, à l'extrémité. Pollin. et rét. conformes au type générique. Caps... — Hab. Cilaos (environs des Eaux thermales), où M. Jules Ilermann l'a découvert, en 1884. A l'ombre. Encore rare. AU. 1200 m. Flor. Av.-mai. — Vu viv., spont. Ods. Cette espèce, très analogue à la précédente, s'(>n distingue bien cependant, par le port, quelques particularités de l'éperon, et spécialement les taches élargies, et non punctiformes, doiil le labelle est connue lavé, et non piqueté. H. simplex Fiapp. Plante très glabre, la plus liaule du genre. Tig. dressée, un peu retombante au sommet, cylindrique, luisante, accidentellement dé- pourvue de feuill. et atteignant au moins 45 cent, de hauteur sur près de 5 mill. de diamètre. Elle porte sur la portion normalement aphylle, environ 0 bract. lâchement amplexicaules, fendues à leur sommet. ORCHIDEES 240 sur une étendue d'1-4 cent., lancéolées, aiguës. Epi lâche, de 10-1:2 cent, de longueur, un peu pyramidal, large de 4 cent, au plus, composé d'une vingtaine de lleurs. assez petites, d'apparence uni- forme et des moins compliquées (d'où le nom spécifique). Pér. sub- campanulé, d'environ o mill. d'ouverture, et semblables entre eux. Ouair. assez grêle, aminci aux deux extrémités et insérés à angle aigu sur la hampe. Sép., pét. et teô. libres, entiers, dressés, connivents, ovales-elliptiques, aigus, et tous à peu près de la même forme et dimension, à l'exception des sépales latéraux, un peu obliques. Ni éper. ni sac au labelle. — Hab., etc.? — Vu sec, sp. (hb. J. M. C. Rich.). H. globulosa Frapp. Plante herbacée-vivace, glabre sur toute la portion aérienne. Rac. tubéro-fibreuses, clairsemées, laineuses. Tig. grêle, dressée, haute d'environ o cent. Feuill. 2, radicales intercalées entre les squam. du collet et les bract. successivement décroissantes de la tige et de l'épi, le tout engainant. Ces feuilles sont lancéolées, longues de 4-6 cent., larges de 8-12 mill. Ein dense, mais court. FI. petites, inodores, presque blanches, à ovair. grêles, de couleur verte. Pér. ringent et assez épanoui pour rester arrondi comme le bouton (d'où le nom spécifique). Sép. latéraux plus ouverts, ovales, un peu obHques, subaigus ; l'intermédiaire plus grand, concave, et réuni, en casque, aux pét. ; ces derniers semblables aux sépales latéraux, et portant chacun, à l'intérieur, vers le haut, 1 tache violette assez grosse, ou plusieurs petites, mais confluentes. Lab. antérieur, éperonné, court, obovale, cochléaire, légèrement trilobé, ondulé, denticulé au sommet, et marqué près de la gorge, de 2 lignes peu divergentes de taches violettes, dont 2 plus grosses, en avant. Epe?\ fihforme, presque droit, mousse, un peu plus long que le labelle. Gyii. très court. Eost. sensi- blement horizontal, tronqué ou à peine cuspidé au sommet. Ant/t. ascendante, rosée, à loges distantes et parallèles entre elles, à base effilée. Slamin. et stigm. presque égaux, et semblables les uns aux autres, et de môme nuance que l'anthère. Pollin. en massue. Pollen. sectile et blanc. Rét. cunéiformes, obovales, blanc mat, très rappro- chées coUatéralement, et presque entièrement plongés dans la subs- tance du rostelle, à son extrémité inférieure. Capa. fusiforme, d'environ 8 mill. de longueur, à déhiscence en châssis, et portant, au sommet, le périanthe flétri et persistant. — Hab. Saint-Pierre (Tampon). Terrestre, dans les clairières delà forêt. Très rare (l'échan- 250 TLOnE DE I.II.E DE LA ilÉUNION lillon déci'il élniil le soûl connu). .1/^ 'l'200 niùlres. Flor. Mars. — Vu viv., sp. H. brachycentra iM'app. ex J. M. G. Uicli. Plante glabre, liaulo de i20 cent, environ. Tig. filiforme, dressée. Feuill. 2-3, en rosette, minces, horizontales ou dressées, les unes elliptiques, les autres lancéolées, toutes aiguës et parfois brusquement acuminées, longues de 2-6 milL, larges de 5-15 mill. Bract. 2-3, le long de la tige, très acuminées, longues d'environ 10 cent. Epi terminal, de 4-5 cent, de longueur, sur 15 mill. de diamètre, cylindrique, lâche, portant une douzaine do très petites /7., chacune à l'aisselle d'une hractéol. des 3/4 moins longue que l'ovaire et acuminéo. Pér. presque bilabié, à segments de mêmes forme et dimension, à peu près. Sép. ovales, aigus, le supérieur arrondi en casque, aveclespe^., qui sont un peu plus petits ; les latéraux étalés ou réfléchis. Lab. dressé, con- cave, entier, elliptique, aigu. Eper. aussi long que le sépale supérieur, et de diamètre égal à la largeur d'un pétale cylindrique, droit, rare- ment comme infundibuliforme et alors légèrement unciné.^os^. oblong et très incliné. Ovair. en fuseau, droit, tordu, grêle, aminci aux deux extrémités, et inséré à angle aigu sur la hampe. — Hab. Saint-Denis?... Vu sec, sp. (hb. J. M. G. Rich.). 0ns. A l'épithète spécifique et vague d'af/înis que cet Ilemiperis avait reçue de mon Gatalogue publié en 1880, je substitue brachycentra d'après l'étiquette autographe du regretté directeur de notre Jardin colonial, retrouvée dans l'herbier du Mus. de la Kéun. et motivée, sans doute, sur la ressemblance du rostelle avec un bras tendu au centre de la fleur. H. nervilabris Frapp. Plante glabre, débile. Tig. grêle,, effilée, dressée, ordinairement flexueuse, haute de 15-30 cent. Feuill. 2, minces, lancéolées, longues de 3-9 cent, larges de 5-10 mill., parfois longuement amincies en pétioles. BiYict. de la portion aphylle de la tige, 3-6, suivant la hauteur de la plante, longues d'environ 5 mill., étroitement vaginantes, lan- céolées, très aiguës. Epi court et dense, large d'1-3 cent., épais de 0-12 mill., cylindroïde ou déprimé, et composé d'une quinzaine au plus de petites /l. blanches, Insérées à angle aigu sur la hampe, chacune accompagnée d'une bractéol. lancéolée, de moitié moins longue que l'ovaire, et très acuminée. Pér. ouvert, de 3-6 mill. de diamètre, à segments libres. Sép. ovales, aigus, le supérieur dressé en casque avec Icspe^., les latéraux un peu plus grands, étalés en ORCHIDEES 2;il ailes, quelquefois réfléchis. Lab, liorizonlal, o-parlile, à lobes presque obtus, liiiguiformes, striés de nervures longitudinales, dont 3 pour le lobe médian, qui a le double des latéraux en longueur, et 2 pour ceux-ci, ces nervures très apparentes sur la fleur sèche (d'où le nom spécifique). Eper. pendant, infundibuliforme, aussi long que le grand lobe du labelle, un peu recourbé en dehors, et obtus. Ovair. tordu, long de 6-12 mill. Caps, fusiforme, effilée aux deux extrémités. — Hab. Coteau maigre; plaines des Cafres et des Salazes. Demi-ombre ou plein soleil. Assez commun. Vu sec, sp. (divers hb.). H. purpurea Frapp. Plante glabre, à tig. dressée ou flexueuse, haute d'environ 25 cent., et d'un vert mêlé de rouge sombre. Feuill... Epi Qy\mCiYK{\xQ, assez mince, composé d'une dizaine de fl. moyennes, inodores, insérées à angle aigu sur la lige, et vivement colorées de violet amarante (d'où le nom spécifique). Pér. partiellement étalé, à segments tous libres. Ocair. long, cylindroïde, du même rouge que la tige. Sép. sessiles, subaigus, les latéraux plus longs, plus étroits, obliques, horizonta- lement réclinés ; le supérieur large et dressé en casque avec les pét. ; ceux-ci courtement onguiculés, obliques et plus petits que les sépales. Lab. ascendant ou étalé, ovale, entier, acuminé, très aigu, et portant, de chaque côté de la gorge de l'éperon, 3 taches d'un violet plus vif. Eper. aussi long que le limbe, épais, infundibuliforme, arqué en avant, à bout simplement obtus ou un pou ronflé, et parfois unciné. Rost. plan incliné en arrière, tronquée à l'extrémité. Anlh. ascendante, Pollin. et rét. du genre. Capi^... — Hab. Saint-Pierre (liants du Tampon). A l'ombre des bois. Alt. looO mètres. Flor. Mars. — Vu viv., spont. H. pelicanides Frapp. Plante glabre, à tig. flexueuse, haute d'environ 35 cent., sur 1-2 mill. de diamètre. Fenill. 2, dressées, lancéolées, très inégales sur l'unique échantillon (3-6 cent, de long, 10-15 mill. de large). J?rac/. de la lige, 2-3, étroitement vaginanles, lancéolées, aiguës. Dractéol. de l'épi, 1 au-dessous de chaque fleur, longue de 3-4 mill., ovale- lancéolée, très acuminée. Epi cylindrique, lâche, d'environ cS cent, de longueur, sur 1 cent, d'épaisseur, portant une dizaine de petites //. d'environ 5 mill. d'ouverture, à angle très aigu sur la hampe. Pér. en casque, à segments presque égaux el semblables. Sép. et pét. ovales- elliptiques, ces derniers un peu plus étroits, et dressés avec le sépale FI.ÔHE ni- I.'lI.K DE LA REUNION supi'i'ii'ur, les laléi'aux étalés ou réfléchis. Lab. presque de même dimension qu'un des sépales, ascendant, entier, concave, aigu. Eper. pendant, en poche, courte et large (3 sur 2 mill.), obconique, très obtuse, attaché à la gorge du lafeelle (d'où le nom spécifique). Ovair. tordu, long d"l cent, environ, presque droit, aminci aux deux bouts. Caps, en fuseau, ventrue, longue de 15 cent,, y compris le pédicelle, et amincie en col au sommet. — llab. Saint-Denis?...— Vu sec, sp. (hb. J.M. G. Rich.). H. calcaripotens Frapp. Plante haute de 20-35 cent., parsemée de poils glanduleux, sur la tige et l'ovaire. Tig. flexueuse vers le haut. Fenill. 1, elliptique ou lancéolée, ascendante, longue de 3-9 cent., large d'1-2 cent. Epi lâche, occupant le haut de la tige. Fl. moyenne, blanche ou lavée et ma- culée de violet. Pér. en partie étalé. Omir. coloré, arqué, pédicelle. Sép. habituellement rosés, ovales, subaigus ; les latéraux obliques et réclinés horizontalement, le supérieur plus grand, concave, ordinai- rement violet vif en dehors. Pét. subaigus, obliquement spatules, dressés en casque avec le pétale supérieur; habituellement rayés de stries violettes, et ponctués chacun de 3 taches de même couleur, d'un angle à l'autre. Lab. adhérent par toute sa base au gynostème; étalé, très finement velouté au-dessus, et partagé en 3 lobes ordinai- rement violacés, l'intermédiaire plus grand, avec deux taches vives de chaque côté de la gorge de l'éperon. ,Eper. très robuste (d'où le nom spécifique), long, pendant, épais, infundibuliforme, arqué en avant, à bout obtus et renflé. Bost. plat, long, très incHné en arrière, et bordé latéralement de 2 slam. blancs, en forme de bras tendus, moins longs que lui. et terminés chacun par une petite glande ronde. Anth. ascendante, à loges parallèles séparées, au sommet, par un large sinus au-dessus du connectif, et longuement effilées à la base. Pollin. jaune vif. Rèt. relativement très gros. Caps, longue de 2 cent. — Ilab. Saint-Pierre (Tampon et plaine des Cafres); Saint-Louis (Eaux thermales de Cilaos). Rare. En demi-ombre ou plein soleil. Alt. 1300-1500 mètres. Flor. Mars. — Vu viv., sp. ARNOTTIA A. Rich. Orch. Iles Fr. et Bourb., 29. Benth., Hk., Gen., III, 622. A. mauritiana A. Rich., loc. cit., 30. Tab. VII, n° 1. Une seule feuille radicale, ovale oblongue. Fleurs purpurines en ORCHIDEES 253 épis denses résupinées; labelle oblong, soudr avec les pétales à leur base; ces trois pièces réunies au centre de la fleur sont semblables. — Vu viv. et sec. Ilab. Plaines des Palmistes cl des Cafres. Coteau maig-re. Flor. Dec. A. inermis S. Moor., in Baker, Flor. of Maur., 339. Amphorchis inermis Vei. -Th., Orch. afr., tab.V. Frapp., Cat. Orch. Héini., 11. Feuille radicale lancéolée. Labelle lancéolé. DISPERIS Swartz. Swtz, Act. Acad., llolm., p. ^18 (1800); Lindl., p. 369; Walp., Ann., I, p. 806; S. Moor., p. 330; Endl., n'' lo43. Benlli., 11k., Gen. III, 633. Dryorchis et Dryopeia Pet. -Th., lab. genr. a, et pi. 1 (18:2-2). Dryopeia A. Ricli., p. 3o; Boj., p. 311. Périanlhe ringent, à segments répartis en deux groupes, qui en forment respectivement les deux lèvres. Sêp. supérieur, brusquement acuminé, et relevé en casque avec les pétales, auxquels il est complè- tement soudé; sépales latéraux étalés ou pendants, plus ou moins soudés entre eux, parfois libres, à limbe toujours déprimé vers le milieu, en une cavité peu sensible, un sac ou même un court éperon. Lab. antérieur, porté sur un onglet linéaire très long et ascendant, entre les bras du roslelle. Ce labelle est, de plus, profondément dé- coupé en 3 lobes pubescents, linéaires aussi, ou à peu près et dont les latéraux sont écartés en croix au-dessus de l'onglet, et l'intermédiaire rabattu contre lui. Gyn. court, dressé. Anth. à moitié couché sur le gynostème, et à 2 loges_;s'ouvrant en long. Rosi, partagé en 2 bi-as spatules, tortiles, cartacés, tendus en avant, et supportant les bases divergentes des loges de l'anthère. Poil. 2, à pollen seclile, relié par des fils élastiques, en un petit nombre de massules céracées, pyri- formes, détachées les unes des autres, jaune citron. Caucl. 2, fili- formes élastiques, aboutissant à 2 rétinacles discoïdes et nus. Ov. gi-èle, en fuseau, allongé, tordu. Caps, oblongue ou fusiforme, à court pédicelle, déhiscente en châssis, et surmontée des restes de la fleur marcescente. — Plantes terrestres, herbacées-vivaces, tendres, à feuilles alternes ou subopposées, sessiles, discolores, imitant la ner- vation des dicotylédones. Eac. tubéro-fibreuses, en petit nombre, lai- neuses. Tig. cylindrique, dressée, à base entourée d'uue squame vagi- nante et terminée au sommet par une grappe corymbiforme d'un très petit nombre de fleurs inodores, purpurines, rarement blanches. 254 i-loue de l'île de la réunion Clef. 1. Feuilles subopposées. D. oppositifolia. Feuilles alternes 2 2. Sépales latéraux à peine ou nullement adhérents entre eux, étalés en ailes; lèvre supérieure du périanthe (c'est-à-dire le sépale supé- rieur et les pétales ensemble) tachée de vert. D. tripetaloides. Sépales latéraux soudés l'un à l'autre, au moins jusqu'à moitié et pendants 3 3. Lèvre inférieure du périanthe fc'est-à-dire les sépales latéraux, en- semble) tachée de vert. D. guttata. Non. D. discolor. D. oppositifolia Smith in Rees, The Cyclop., Lindl., p. 371; S. Moor.,p.331. Dryopeia opposilifolia Pet.-Tli., lab. esp., et pi. 4 ; A. Rich., p. 35. D. discolor Frapp. D. cordata Sw., in Kôngl. Vat. Acad., 1800, p. 2:20 (fid. Baker); Lindl., p. 371? S. Moor., p. 331? Dryopeia discolor Pet. -Th., l*-'' lab. esp, et pi. 2; A. Rich., p. 36? D. guttata Frapp. Plante de io-ï20 cent, de hauteur. Tig. flexueuse, ayant un diamètre d'i-2 millim. Feuill. 2-3, cauhnaires, alternes, très espacées, passant brusquement à l'état de braci. vers le haut delà tige, sans changer de forme, mais en réduisant de plus de moitié leur dimension. Ces feuilles, dont la plus longue a 25 millim., avec 1 cent, de largeur à la base, sont deltoïdes, cordées, aiguës, amplexicaules, vert noir en dessus, violacées en dessous, un peu charnues, et laissant peu pa- raître, par suite de cette dernière circonstance, le réseau de veinules qui les parcourt en tout sens. FI. 1-2 assez petites, rosées, ayant tous les caractères du type générique, avec les particularités suivantes : Sép. latéraux parsemés de grosses taches vertes (d'où le nom spéci- fique); bras du rosi, largement spatules, et en tout plus grands que chez les autres espèces du même genre, dans l'ile. Caps... — Hab. Saint- Pierre (Tampon). A l'ombre légère des bois de la région supérieure. Description faite sur le seul et unique échantillon découvert. AU. '1250 mètres. Flor. Déc.-fév. — Vu viv., sp. D. tripetaloides S. Moor., in Baker, p. 331. I). Iripetaloidea Lindl., p. 371 (1839); Walp., Anu., 1, p. 800. Dryopeia tripetaloides Pel.-Tli., tab. esp., a, 3, et pi. 3 (IS22) A. Rich., p. 30. ORCIIIDEKS 255 DISA Berg. Bentli., IIk.,6't>n.,III,630. MM. Bentli. et llk. signalent une ou plusieurs espèces de ce genre habitant les Mascareignes. Nous ne les connaissons pas à la Réunion. Peut-être font-elles double emploi avec d'autres décrites ici même dans des genres voisins, le genre DISA étant mal limité. SATYRIUM Swartz non L. Bentli., Ilk., Gen., III, 6:29. DiplectInntmVevs. S. rosellatum Pet. -Th., Orch. afr., t. VIII. Gymnadenia rosellata A. Ricli., loc. cit., p. :2o. Lindl., Gen. and sp.,rid. llabenaria? mascarenensis Spr. S. Moor, in Baker, p. 334. Celte espèce est fort rare, car personne de nous ne l'a rencon- trée. Il nous est donc impossible de nous prononcer sur le genre auquel elle appartient. S. amœnum A. Uicli., Orch. Iles Fr. et Bourb., 29. Diplecthrumamœiium Vel.-Tli., Orch. afr., Tab. XXI et XXII. Feuilles (i2) radicales, subopposées, inégales, ovales, aiguës. Hampe couverte de larges bractées amplexicaules, lancéolées; fleurs purpurines en épi, munies de bractées ovales oblongues, aiguës, concaves. Labelle à double éperon. Ass. comm. Plaine des Cafres {ait. IGOO mètres). Brûlé de Saint-Denis [ait. 700 mètres). HABENARIA Willd. Endl, rr 152:]; Pet.-'l'h., tab. gen.. c; A. Rich., p. 20; Lindl., [.. 300. Boj., p. 309; S. Moor., in Baker, p. 332. — Salyrinm Pet. -Th., tab. gen. — c. Gymnadenia A. Rich., p. 22. Périanlhe en casque. Sépales ovales, (mliers. Pétales et labelle presque toujours découpés en pattes d'araignée, ceux-là bipartites, <-elui-ci tripartite et, de plus, antérieur, par suite de la torsion de l'ovaire. Éperon long, i)endant, rentlé l'n massue, .inthcres à loges 256 KI.Olli: DE I.II.K DE LA «ÉlNION 1res écaiiées, en raison de la dilatation du connectif, intérieurement divergentes et prolongées au-delà du rostelle. Pollinies 2, à pollen set'tile. Caudicules tendues. Rétinacles nus. Rostelle court, adhérent à l'anthère en dessus, et accompagné, en dessous, de deux branches stigmatiques charnues, sans adhérence à l'ovaire, ou à peu près. — Plantes terrestres, herbacées-vivaces, à racines tubéro-fibreuses, à feuilles caulinaires, à fleurs de nioyenno grandeur, en longs épis cylindroïdes. Clef. 1. Feuilles distiques; gros lobe des pétales échancré au sommet. H. si- gillum. Feuilles éparses 2 2. Feuilles 1res longues, étroites, presque linéaires. H. praealta. Feuilles de longueur moyenne, ovales ou lancéolées 3 3. Eperon plus Hong que l'ovaire, à bout un peu crochu ; fleur jaune verdâlre. H. undulata. Eperon à peine plus court que l'ovaire, à bout aigu; fleur vert blan- châtre. H. chloroleuca. Eperon de moiiié plus court que l'ovaire, à bout très aigu; ovaire ventru. H. ventricosa. § EUHABENARIA. H. undulata Frapp. (Vulg. Petit Mais.) Rac. tubéro-fibreuses, velues. Tig. dressée, haute de 33 cent. — 1 m., fouillée à partir du milieu, et seulement bractéifère ou squamifère, sur la partie inférieure. />ï«^/. éparses, dressées, longues de 5-15 cent., larges de 2-3 cent., vaginantes, à gaine close; minces, lancéolées, vert clair, aiguës, ondulées (d'où le nom spécifique). Épi lâche, allongé, cylindroïde. Dractéol. ovales-lancéolées, 1res aigués. FI. dressées, presque sessiles, jaune verdàtre, d'i-2cent. de diamètre, d'odeur ammoniacale. Pér. peu ouvert. Sép. ovales, aigus, l'intermé- diaire dressé et à peine réuni en casque aux pétales; les latéraux obfiques, pendants. Pét. étroits, aussi longs que les sépales, falci- formes, bipartites, à segment extérieur plus long. Lab. étalé, Iripar- tite, à segments charnus, très étroits, moins long que ceux des pétales, le médian presque dressé et plus court que les deux autres, ceux-ci réfléchis. Éper. pendant, très arqué, d'un quart plus long ([ue l'ovaire; renflé en massue, à sommet obtus et courtement unciné. Ov. tordu, fusilbrme, longuement aminci à la base. Brandi, stigm. ORCHIDEES 2o7 saillantes, reiitlées. — tiab. Partout dans l'ile en abondance. En forêt. Alt. oOO-loOO mètres. Flor. Fév.-juin. — Vu viv., spont. ( )Bs. Celte espèce se distingue à peine de l'H. arachnoïdes Pot - Th., plante de Madagascar, qui a ses pétales obovales tronqués, d'après la figure donnée par l'auteur, pi. 18, de son ouvrage déjà cité; tandis que les mêmes organes sont ovales, aigus, chez notre plante. Mais les deux espèces forment un groupe si "serré, soil entre elles, soit avec les espèces décrites ci-après : (H. ventricosa et H. chloroleuca), et plusieurs autres congénères des traités généraux de W'alpers et de Sindley, que les courtes descriptions des unes s'ap- pliquent aux autres indifféremment. H. ventricosa Frapp. (Vulg. Petit Maïs.) Plante présentant, comme il vient d'être dit, beaucoup de ressem- blance avec la précédente, dont elle diffère suffisamment toutefois, en ce qu'elle est évidemment plus grande, plus robuste, d'un vert plus foncé, et, de plus, par les traits suivants : Feuill. tout à fait planes et plus fermes. Épi plus fourni. FI. plus grandes d'un tiers, sauf lespét. et le lab., qui ont les segments plus courts, d'au moins un quart, et qui sont presque égaux entre eux. Éper. pendan!, peu arqué, parfois flexueux, plus court de moitié que l'ovaire, en outre également renflé en massue, mais à bout très aigu, et nullement unciné. Ov. plus court, mais beaucoup plus épais, à la longue (d'où le nom spécifique), et enfin plus courtement pédicellé. Stigm. spatules, très saillants en dehors du rost. — Hab. Saint-Benoît, à l'ombre des forêts humides et moussues de Bébour, dans la plaine des Marsouins. Alt. 1300 mètres. Flor. Mai-juin. — Vu viv., spont., et sec, herb. Frappier. H. chloroleuca Frapp. (Vulg. Petit Maïs.) H. stenopetala Boiv., msc; herb. Mus. Réun. Plante reproduisant aussi sous les modifications qui vont élre énoncées, les caractères de Fespèce décrite ci-dessus (H. undulata) : beaucoup plus grande, plus robuste et plus verte. Feuill. planes, plus fermes, presque coriaces. £'^i moins lâche. FI. dun tiers plus grandes, mi-partie de vert et de blanc (d'où le nom spécifique). Sép. plus larges, l'intermédiaire dressé et plus étroitement rapproché des pétales, en forme de casque. Pét. et lab. à lanières très étroites, et plus courtes de près d'un ({uart. Fper. pendant, pi-esque droit, à peine moins long- que l'ovaire, et très renflé en massue, aigu et nullement unciné à 17 058 M.our: de l'île de la itErNiON lexli-émiU'. Ov. Leiiaut le milieu, quant à l'épaisseur, eiiLre ceux des deux espèces précédenles. — Jlab. Saint-Denis (Boucan Launay) ; Saint-Pierre (Tampon); plaine des Palmistes. A l'ombre des forêts. AIL 1000-ioOO mètres. Flor. Fév.-juin. — Vu viv., sponl. a, hrevifolia. Feuill. courtes, étroites, ovales. p, ovata. Feuill. courtes, larges, ovales. Y, genuina. Feuill. longues, lancéolées. Obs. Je ne suis pas resté libre de maintenir plus longtemps, pour cette espèce, le nom proposé par Boivin, l'ayant rencontré figurant déjà pour deux autres plus anciennes, du même genre, au Gen. and Spec. Orch. de Lindley, p. 319 et 3^4. H. sigillum Pet. -Th., pi. 19 eliÛ; A. Ricli., p. 23; Lindl., p. 3-26; Boj.,p. 309; S. Moor., p. 333. //. poJyphylla Boiv., insc, lierb. Mus. lléun. X, angusla. Feuill. étroites, peu nombreuses. ^, lata. Feuill. larges, très nombreuses. Y, cruenta. Tige et feuill. brun rouge. ÔBS. Espèce facile à reconnaître, ne fût-ce qu'à l'écliancrure carac- téristique du grand lobe des pétales. Si donc elle a été méconnue de Boivin même, qui l'avait vue vivante, c'est que ce botaniste a pu être induit en erreur par les o divisions que le dessin de du Pet. -Th. figure à tort, pour le labelle, en attribuant à la partie postérieure de cet organe les deux petits lobes qui ne sont, en réalité, comme le prouve une dissection attentive, que les divisions antérieures des pétales; ceux-ci se trouvant, à leur tour, mal à propos représentés comme entiers, à l'échancrure près, par suite de cette fausse attribution. H. praealta A. Rich., p. 21; Lindl., p. 321; Boj., p. 309; S. Moor., p. 333. Satyrium i^rseallum Pet.-Th., pi. 11, 12. Obs. Espèce formant passage aux genres Satyriuni et IHatanthera, eu égard à de légères déviations, qui ne paraissent pas toutefois, malgré l'hésitation d'A. Richard, de nature à la détacher du genre Habenaria. %K^ Plataxtiikha. Gen. IHatanthera L. (\. liich. H. citrina Pel.-Th., Ordi. afr., tab. 10. A. Rich., loc. cit., p. 20, lab. m. Perialyliia citrinus Lindl., lûc. cit., 298. Deux fouilles caulinaires, sessiles, amplexicaules, ovales-lancéo- ORCHIDÉES 259 lées, acuiuinées, les supérieures décroissantes, acuminées à pointes tines, glanduleuses en dessous ; tleurs iiédicellées, à l'aisselle de bractées en épi lâche à la base, deux au sonnnel. K|)eron court; labelle cunéiforme, à angles arrondis. Comm. Forêts. Plaine des Palmistes. Saint-lJenoiL. (Grand Fond.). Alt. 700-1000 mètres. H. Richardi Cordem. Plalanthera Richardi Frapp., Cat. Orch. Hcun.. 10. (Ilerb. Mus.). (Sans description.) H, Commersoniana Cordem. Platanthera Commersoniana Frapi)., Cal. Orch. Rêun., 10. Gymnadenia Commersoniana. Perislylus Commersonianus Lindl., ioc. cil., :297. Trois feuilles caulinaires à la base, en rosette, ovales aiguës, à nervures très apparentes; tige grêle; épi long; fleurs petites; labelle sublriangulaire, canaliculé à la base: éperon très court. A. Rich., loc. cit., p. -26, tab. IV. Hab. Le Gol (Ach. Uicli.). — Forêts. .le n'ai pas rencontré cette espèce. H. quadrifolia Frapp. Plante lierbacée-vivace. Mac. tubéro-fibreuses, courtes, rares, velues. Tuberc. cylindroïdes, d'1-3 cent, de longueur. Tig. rarement droite, de 8-12 cent, de hauteur, feuillée à la base, bracléifèi-e au milieu, spicigère au sommet, enfin hérissée de poils glanduleu.x, ainsi que les bradées et Fovaire. Feuill. presque invariablement au nombre de 4 (d'oii le nom spécifique), rapprochées, vaginantes, distiques, planes, horizontales, vertgai, molles, ovales, aiguës, remarquablement luisantes, longues de 4-8 cent. , larges de 2-4 cent., i)ointillées en dessous, comme les bractées, d'innombrables stomates blanchissants, llract. na- viculaires, ovales-lancéolées, acuminées, aiguës, longues de o-30 mill., larges de 2-8 millim., les plus grandes échelonnées sur la partie sP'- rjh' de la tige, les autres accompagnant, le long d'un épi court (>t dense, de petites fleurs vertes, dressées, longues de 2 cent., ovaire compi-is, plus courtes que leurs bractées, et d'odeur hircine ou ammo- niacale. Pér. étalé, d'I cent, de diamètre, à segments libres et de longiumr presque égale. Sép. ovales-oblongs, aigus, l'intermédiaire concave et dressé en casque, avec les pétales. Pet. d'environ 1/2 plus étroits, moins verts, aigus, nervulés. Lab. antérieur, ascendant ou dressé, à i)eu près orbiculaire, onguiculé, sul)Cordé à la base, tronqué FLORE DE LILE DE LA REUNION cl léuvi'CiiienL crénelé au soniinel, du double plus grand que les autres divisions de la fleur, avec la nervure médiane grosse et saillante. Gyn. court, postérieurement semi-cylindrique, à 3 pointes par devant. Ov. cannelé, dressé, cylindroïde, tordu. Anth. en poche, biloculaire, à loges séparées, parallèles entre elles, ascendantes et prolongées à la base. Pollin. en massue. Pollen sectile, jaune. Caud. filiformes, flexibles. Rét. obconiques, nus à l'extrémité inférieure des loges de l'anthère. Rosi, composé de la pointe médiane du gynostème. Stigm. sans processus, à i)lat sur la base du gynostème, auquel il adhère, en simulant une lèvre inférieure du rostelle. Caps... — Jlab. Saint-Pierre (ilet des Songes, du bras de la Plaine). Terrestre. A l'ombre des bois. Rare. Alt. 4o0 mètres. — Flo?'. .luillet-aoùt. — Vu viv., sp. (commu- niqué par M. Jul. Hermann, auteur de la découverte; 1881). §11 Peristylus. Gen., Peristylm Bl. Pfeiffer, Nom. bot., II, 639. PeristylisBl., Bonth., Hk., Ge7i., III, 625. Benthamia A. Rich., Orch. Iles Fr. et Bourbon, 37. H. latifolia Cordem. Satyrium latifolium Pet.-Tli., Orch. afr., tab. 10. Benthamia latifolia A. Rich., loc. cit., p. 38, Lab. VII, n°2. Peristylus latifolius Lindl., Gen. and Sp. Orch., :297. Frapp., Cat. Orch. Reun., 9. Habenaria chlorantha Spr., Sysl., III, 691. Tige portant à la base deux feuilles engainantes, oblongues lan- céolées, larges, aiguës. Hampe très haute. Fleurs en épi, verdàtres. H. spiralis Cordem. Peristylus spiralis S. Moor., in Baker, Flor. of Maur., 335. Satyrium spirale Pet. -Th., Orch. afr., tab. IX. Benthamia spirnlis A. Rich., loc. cit., p. 39. Peristylus angiistifolius Boiv. (Herb. Mus. Réun.). Fouilles alternes subdistiques, linéaires lancéolées, étroites aigui's, engainantes à la base. Épi en sjjirale, hampe longue et grêle à l'aisselle de bractées linéaires très aiguës. Labelle 3-lobé. Éperon très court obtus. Vu sec, in herb. Léperv. H. secundiflora Cordem. ORCHIDÉES 261 PerisUjlus secundiborus Ki'ai)p. (ex Boiv.)., Cdl. Orch Réun., p. 9. (Sans descripUon). Vu viv. et sec. Plaine des Palmistes. H. longa Coidem. {Peristylus longus Frapp.). Ibid. (Ilerb. Gordem). Ne pas confondre avec Habenaria prœalta. (Sans description). H. erinacea Gordem. Peristylus erinaceus Frapp., Ibid. Petite espèce habitant les hautes montagnes, reconnaissable à son aspect hérissonné, produit par de nombreuses bractées très aiguës et deux fois aussi longues que la fleur. (Sans descript.). Trib. Néottiées. PLATYLEPIS A. Rich. Orch. Iles Fr. et Bourb., 34. Benlh.,|IIk., Gen., III, 34. P. occulta Gordem. Goodyera occulta Pet. -Th., Orch. Afr., tal^. ^8. Frapp., Cat. Orch. Réun., 9. (Etheria occulta Lindl., Gen. and. Sp. Orch., 491. Platylepis goodyero'ides A. Rich., loc. cit., p. 34, Tab. VI, p. 4. Tige ascendante. Feuilles alternes (6-7) ovales, aiguës, rétrécies à la base en un large pétiole engainant, parcourues par 5 nervures lon- gitudinales et des nervures secondaires transversales réticulées. Fleur en épi dense terminal, sessile, i\ l'aisselle de grandes bractées convexes, aiguës, couvertes de poils glanduleux. Assez rare. Vu viv. et sec. Grand Brûlé. Bois, près de Fescalier (Salazie). La Gréte (Saint-Joseph). GYMNOCHILUS, Bl. Benth., Ilk., Gen., III, G05. G. nudus Benth., Ilk., Gen., ibid, GOO, Goodyera nuda Pet.-Th., Orch. afr., tab. :Î9. A. Rich., loc. cit., p. 33, tab. VI. Lindl., Gen. and Spec, 494, n° 3. Tige couchée, rampante à la base, [)uis dressée. Feuilles alternes, engainantes à la base, ovales lancéolées, aiguës. 262 FLOUE DE LII.E DE I,.\ REUNION meinl)ranouscs, minces, 3-n(ji'ves. Meurs 1res peliles, en épi oblong, à l'aisselle de petites bractées très étroites. GOODYERA 11. Br. lîenth., Hk., (7e^., III, G02. G. rufa Frapp., Cat. Orrli. Réun., p. 9. (Sans descripl.). G. viscosa Rclib. f. in Linnœa, XLI, Gl. Bentli., llk., Gen., III. 003. Celte espèce nous est inconnue. CORYMBIS Pel.-Th. Orch. afr., tab. 37. Bentli., Ilk., Gen., III, 591. Pfeitïer, Nomenc, I, 886. Corymborchis Pet. -Th., ibid. C. corymbosa Pet.-Tli., Orch. afr., tab. 37 et 38. Coryinbis disticha Lindl., Fol. Orch. Jan., ±\, 1854, p. \. Macrostylis disticha Kubl. et Hasselt. C. Thouarsii Rcli. f. in V. Mobl et V. Schleclitd, Bot. zeit., 1849, p. 886. Walp., Ann., III, 596. (Vulg. Petit Palmiste.) Terrestre, ressemblant quelque peu à un roseau. Feuilles oblongues, elliptiques, aiguës, membraneuses, plissées, atténuées à la base en un pétiole engainant. Fleurs en grappes axillaires, verdâtres. Gynostème s'allongeant beaucoup après l'anthère. Rare. Vu sec. Saint-Pierre (Piton de Montverl). Espèce répandue dans toute la région intertropicale. Obs. La Vanille {Vanilla planifolia Andr. — V. claviculafa Sw.), est cultivée sur une grande échelle. Toujours reproduite de boutures, elle n'est jamais spontanée. Cependant on a vu quelquefois les grains des fruits (arliticiellement fécondés), germer et donner naissance à de jeunes plantes. Ceux que j'ai vus étaient un peu rabougris. Fa M. Hydrochar idées. Trib. Vallisnériées. VALLISNERIA Micheli. Endl., Gen., n" 1209. Benth., Hk., Gen., III, 451. V. spiralis L. Celle espèce a été trouvée dans le canal des Moulins, à Saint- URTICACÉES 203 Denis, où elle est naturalisée, par C. Jacob de Cordcmoy. Les graines de cette plante ont été probablement introduites avec les céréales qui passent par ces moulins. CLASSE III. — DICOTYLÉDONES Ordre I. '— Apétales supérovariées. Fam. I. — Urticacées. (Fleurs unisexuées.) Trib. I. — Urticées. (Filets ployés. Ovule dressé, anatrope.) M. Weddell (D. C., Prod., XVI, 56) dit que VUrfica 77iembranacea a été autrefois recueilli à la Réunion. C'était une espèce importée qui n'a plus été retrouvée depuis ni par mes devanciers ni par moi. Le même auteur (D. C, ibid., 92) signale aux iles Mascareignes (d'après Commerson et Gaudicliaud) le Fleuria œstuans Gaud. Cette espèce n'a pas été rencontrée non plus par nous. M. Baker ne la signale pas dans sa Flora of Mauritius. OBETIA Gaud. II., Rn., Hist. PL, HT, olS. BenHi., Ilk., Gcn., III, 3S2. O. ficifolia Gaud., Voij. Bonite, AU., t. 8:^. D. C, Prodrom., XVI, 70. Urtica Sycophylla Bory, Voy., I, 281. (Vulg. Boi& de source blanc, l'Orlie, Bois d'ortie.) Arbuste à larges fouilles cordées, palmatifides, à bords grossière- ment dentés. Fleurs petites en larges grappes composées. Commun dans les bois humides. Bory (loc. cit.) dit qu'aucune des orties des iles iMascareignes n'occasionne de prurit quand on les touche. Cette espèce est pourtant un peu urticante. Elle est usitée comme purgatif pour les chevaux par les maquignons do lu partie Sous le Vent. On la vante aussi comme un remède contre l'aslhmo. '■2Chi KI.OHE DE l'iI.E DE I.A lîÉrNION Sous-Tiiiu. — Procridées. PROCRIS Comm. U.Bu.JI.rl., III, 522.13enlh.,Ilk.,G6'y/.,IlI,38G.I).C., Frod.,XX\,i9\. P. pedunculata Wecld. (D. (]., ibUL). P. cephalida Comm. Herbe pérenniale monoïque, à lige charnue, glabre, feuilles iné- quilalérales, lancéolées, entières ou obscurément dentées au sommet, longuement et étroitement acuminées. Fleurs en glomérules. Comm. dans toutes les forêts humides. ELATOSTEMMA Forst. II. Bn., //. PL, m, ,^23. Benlh., Ilk., Gen., III, 386. E. fagifolium Gaud. (Wedd., Ann. Se. 7iat., Ser. IV, I, 188. D. Ç. Prod.,XVI,174). Herbe suffrulescenle, pérenniale, dioïques, feuilles distiques, obliques, inéquilatérales, oblongues-lancéolées, acuminées, dentées sur les bords. Fleurs en glomérules. Comm. dans les forêls humides. PILEA Lindl. H. Bn., //. PL, III, 5-24. Benth., llk., Gen.^lW, 384. * Feuilles entières, brièvement péliolées, très petites. P. Serpyllifolia Wodd. (D. C, Prod., XVI, 107). /'. muscosa Horl. ex parle. P. callitrichioïdes Kunth. (Vulg. Barbe de Saint- Antoine.) Herbe très rameuse, à feuilles fort petites, de l'Amérique tropicale. Introduite on ne sait comment à la Réunion, elle s'y est naturalisée el est devenue fort commune, envahissant les vieux murs, les terrains humides, les rochers dans la Partie du Vent (Saint-A.ndré, Saint Benoil, Sainte-Rose). Culture d'ornement. ** Feuilles sessiles, dentées. P. sessilifolia Wedd. (I). C, Prod., XVI, 12o). l'r/ica sessilifolia Poii-. URTICACÉES 265 Sous-arbrisseau, dioïque, glabre, feuilles opposées ou verlicellées par 3 ou par 4, obovales, oblongues, 3-nerves, aiguës, dentées en scie dans leur moitié supérieure, rayées de nombreux cystolithes, linéaires, enchevêtrés, longues de 10 à 16 cent. Pédoncules aussi ou plus longs que les feuilles. Pédicelles insérés au mémo niveau, por- tant des grappes composées. Forêts humides. Plaine des Palmistes, Grand Fond. *** Feuilles brièvement pétiolées, dentées. P. umbellata Wedd. (D. C, Prod., XVI, 126). ii'lica umbellata Bory. Voy., III, 173. P. Commersionana Wedd. ,.4nn. Se. nat,, 4" sér., I, 189. Sous-arbrisseau glabre. Feuilles obovales, arrondies, subobtuses, dentées en scie dans leur moitié supérieure, cystolithes nombreux. Fleurs en ombelles brièvement pédicellées. Assez rare. Salazie (Plaine des Merles). Environs du Coteau Maigre et du Piton de Crac. **** Feuilles assez longuement pétiolées, dentées. P. Thouarsiana Wedd. (D. C, Prod., XVI, 124). Glabre ; feuilles brièvement pétiolées, ovales, presque orbiculaires, arrondies à la base, subobtuses au sommet, dentées en scie, excepté à la base o-6 cent, long., 3-4 larg. Pédoncules beaucoup plus longs que les pétioles. Peu comm. Forêts. Grand-Fond. Saint-Benoît. P. Bœhmerioïdes Wedd. (D. C, Prod., XVI, 132). Glabre. Feuilles brièvement pétiolées, ovales ou elliptiques, tri- nerves, obtuses à la base ; acuminées au sommet, grossièrement dentées en scie sur les bords. Gymes sessiles. Assez rare. Forêts. P. pseudoverticillata Cordem. Petite herlje glabre ; tiges ascendantes, radicanles, subquadrangu- laires, grêles, rougeâtres; mérithalles longs; feuilles petites; un peu charnues, lisses, luisantes (2 cent, long., 1 cent, larg.), très brièvement pétiolées, les inférieures (généralement la première paire seulement) opposées; les supérieures disposées par paires rapprochées et appa- remment verlicillées par 4, sensiblement égales, ovales lancéolées. 200 FLORE DE l/lLE DE LA REUNION scio sur les Ijords; dénis temiiiiùes par une pointe courbe; Iri- nerves à la base, les nervures latérales atteignant la troisième ou la quatrième avant-dernière dent. Stipules petites, triangulaires, persis- tantes. Pédoncules grêles ; deux fois plus longs que les feuilles. Ass. comm. dans les forêts, sur les arljres, parmi les mousses. Plaine dos Palmistes (Ravine sèche). 0ns. M. Woddell {Prod., XVI, 1:24), décrit une variété Subverlicil- lala du P. rupipendia, qui pourrait être confondue avec notre espèce; mais celle-ci s'en distingue par ses tiges grêles, subquadrangulaires, ses feuilles très brièvement et non assez longuement pétiolées, plus petites et non plus grandes, comme le dit M. Weddell, que celles du type, par la disposition des nervures : dans le /-*. rupipendia, les feuilles s'ont trinerves à la base seulement, et penninerves dans les deux tiers supérieurs ; dans noire espèce, les feuilles sont franchement trinerves; elles sont finement dentées en scie dans les trois quarts de leur étendue, elles dents sont aiguës, mucronées ; dans le P. rupijjendia elles sont dentées seulement dans leur moitié supérieure, et les dents plus grosses sont obtuses : le port enfin est différent. • P. urticœfolia Baker, Flor. of Maur. and Seijch,, 275. Parietaria urticœfolia L. f. (Baker). Bœhmeria urticœfolia Spr. Urtica rupipendia Poir. Pilea rupipendia Wedd. (D. C, Prod., XVI, 123). Herbe pérenniale, rameuse, à feuilles petites. Comm. dans les bois. Grande-Montée de la plaine des Gafres. ***** Feuilles longuement pétiolées, dentées. P. lucens Wedd. (D. C, Prod., XVI, IP.O). Urtica lucens Poir. U. cuspidata W. Herbe pérenniale à feuilles luisantes en dessus. Forêts des régions élevées et moyennes. Grande Montée de la plaine des Gafres. Var pi, Lepervanchiana Gordem. Les feuilles sont moins longuement pétiolées, à peine luisantes en dessus; elles deviennent sombres parla dessiccation et ne présentent jamais la couleur d'un vert métallique que prennent celles du type. Plaine des Gafres, près de la Grande-Montée et Salazie (herb. Léperv.). 2G7 Sous-TuiB. — Bœhmériées. BŒHMERIA Jacq. H. Bn., //. PL, m, 526. Beiilli., Hk., Gen., III, 387. * Feuilles larges, ovales, cordées, glabriusciiles ou discrèteiiieiil poilues, aiguës. Stipules larges, concrescenles, inlerpéliolaires. B. stipularis Wcdd. (D. C, Prod., XVI, 209). (Vulg. Bois de source noir. Grosse ortie. Dois de baume.) Arbuste rameux de 3-4 m. de haut.; feuilles larges (lo-lS cent., 25-30 cent, long.), ovales, cordées, poilues ou glabriuscules, aiguës. Comm. dans les forêts humides. ** Feuilles ovales, oblongues, arrondies ou atténuées à la base, acuminées au sommet, plus petites que celles de l'espèce précé- dente. B. platyphylla D. Don. Var. a. macrostachya Wedd. (D. C, Prod.. XVI, 218). Urlica caudata Poir. {Dict., IV, 640). Bœhmeria caudata Poir. (Vulg. Grande ortie.) Rameaux grêles, subquadrangulaircs, sillonnés, pubérules, plus lard glabrescents. Feuilles opposées, de grandeur très inégale dans la même paire, longuement pétiolées (pétioles grêles), arrondies à la base, longuement acuminées au sommet, 3-nerves, grossièrement dentées sur les bords, munies supérieurement de poils roides, très courts, clairsemés, glabres inférieurement (nervures seules finement vineuses), long. 8-16 cent, inclus, pétioles 2-4 cent. Epis simples, grêles, beaucoup plus longs que les feuilles, pubérules. Stipules libres, longues, linéaires, pubérules. Très comm. partout. Var p, molliuscula. Bœhmeria masurieusis Bl. Hameaux subqu.idrangulairos, pubescents ou liispides, sillonnés ;iu sommet. Feuilles opposées de grandeur inégale dans la même paire, lon- guement pétiolées, ovales, oblongues, arrondies ou modérément atténuées à la base, i)lus ou moins longuement acuminées au sommet, 268 TLORE DE l'île DE LA RÉUNION lîi'ossièrc'iiieiil dentées sur les bords (dents apiculres), gaulVres et poilues supérieurement (poils très courts, clairsemés), veloutées à la face intérieure, long. 8-20 cent., laro;. 4-10 cent. Stipules libres, étroi- tes, linéaires, pubescentes ou liispides. Epis femelles simples, velus, très longs, dépassant de beaucoup les feuilles; glomérulos i)elils, rapprochés. Arbuste variable. Comm. dans la partie Sous le Vent (Saint-Paul, Mafatte), Var. V, hirta. Dans celte variété, le dessous de la feuille n'est pas velouté, mais simplement poilu. Bras de Jeanne, Saint-Leu. Altitude 1000 m. *** Feuilles longues, lancéolées, 3-nerviées. B. macrophylla Don. (D. G., Prod., XVI, 209). Wedd., .Vono^^., p. 375, t. Il, f. 1-9. B. penduliflora Wedd., Ann. Se. nat., 4" série, I, 199. Plante originaire de l'Asie méridionale, naturalisée dans les ravines du Bras-Panon, près de VUnion. Rare. Obs. Le Bœhmeria nivea Hk. et Arn. (Ramie), dont on a essayé la cul- ture à la Réunion, y est devenu subspontané dans plusieurs localités POUZOLZIA Gaud. II. Bn., //. PL, III, 527. Bentli., Hk., Gen., III, .387. P. lœvigata Gaud. D. G., Prod., XVI, 224. Sous-arbrisseau à feuilles péliolées, glabres, lisses, oblongues, lan- céolées, 3-nerves à la base. Fleurs en glomérules axillaires. Ass. comm. dans les forêts humides. Salazie. Sous-Trib. — Forskolées. FORSKOLEA L. § Droguetia. II. Bn., H. PL, 111,536. F. leptostachys Gordem. Droguetia leptostachys Wedd. (D. G., Prod., XVI, 235). Droguelia ovata Gaud. Herbe sulïrutescente à tige grêle, poilue. 269 Goiiim. sur la lisière des bois de la région moyenne. Plaine des Palmistes. F. Thouarsiana Cordem. Droguetia Thouarsiana Gaud. (L). C.,Prorf.,XVI, 235). Herbe analogue à la précédente, à feuilles beaucoup plus petites. Plus rare. Plaine des Palmistes. Trib. II. — Artocarpées. (Plantes à latex. Filets droits. Ovule pendant, anatrope.) ARTOCARPUS L. 11. Bn., //. PL, VI, 190. Benlh., 11k., 6'en., 111, 376. A. integrifolius L. f. SuppL, 412. (Vulg. Jaquier.) Arbre cultivé et naturalisé. Il fournit, lorsqu'il est vieux, un bon bois d'œuvre, fort utile sur- tout à la charronnerie ; on en fait des moyeux et des jantes de bonne qualité. L'écorce incisée laisse écouler un abondant latex laiteux, qui se coagule en un caoutchoux visqueux, qui sert de glu à prendre les oiseaux. Son énorme fruit composé appelé Jaque, offre deux parties comes- tibles. Sur le réceptacle, en forme de massue, se développent une très grande quantité de fleurs. On voit d'abord se former une foule de tubes juxtaposés, au fond desquels se trouvent des ovaires uniovulés. Ces tubes sont pour les uns des prolongements du réceptacle (Bâil- lon), pour d'autres des calices. Ces tubes qui, dans les fruits de l'arijrc à Ipain, sont entièrement soudés les uns aux autres et gonflés de substances amylacées, sont, au contraire, dans le fruit du Jaquier, parfaitement distincts les uns des autres. Le plus grand nombre de ces tubes ne contenant que des ovaires avortés, restent à l'état de filaments blanchàircs ; mais un certain nombre d'entre eux s'épaississent, deviennent charnus, huileux. Ces tubes ressemblant alors à des sacs et qu'on appelle vulgairement des « gousses », sont recherchés comme alinuMil par un 1res gi-ind nombre de personnes, malgré leur odeur désagréable, et Ton en fait une grande consommation, bien que cet aliment soit des plus indi- gestes. -270 KLOlîE DE l'île DE LA KLI:MuN Les graines tanneuses sont alimentaires et se mangent bouillies ou urillées, comme les cliàlaigiies. On les dil utiles dans certains troubles intestinaux. Sa racine passe pour anliasthmatique. \:Arlocarpus incisa L. f. est très cultivé, mais non naturalisé. La variété sans graines (Arbre à pain) est la iilus répandue et fournil une nourriture abondante aux hommes et aux animaux. La variélé à graines comestibles (Rima) est beaucoup plus rare et d'une venue moins facile. Les graines ont la forme des marrons et se mangent comme eux, grillées ou bouillies. Le bois fourni par cette espèce est fragile, de peu de durée, jamais employé dans les consIrucLions. Son latex se coagule moins que celui du Jaquier. Les spallies rugueuses servent à polir, connue le papier de veiTO et la Prèle. FICUS T. H. Bn., y/. PL, VI, i08. Bentli., Hk., Gen., III, 867. § Sycomorus Gasparini. (Réceptacles larges, pyriformes portés par des rameaux spéciaux, a[)hylles.) * Fouilles déniées, tomenteuses en dessous. F. mauritiana Lam. [Dict., II, 499). F. obtusata Link. F. lerragena Comm. ex Bory [Voi/., Il, 143). (Vulg. Figuier rouge. Figuier noir.) Arbre au tronc et aux rameaux épais. Feuilles larges, cordées, obscurément dentées ou subentières, tomenteuses en dessous. Les rameaux fructifères naissent souvent à la base du tronc et s'étendent sur le sol. Fleurs mâles à i)érigone tripliylle ; deux étamines à filets adhé- rents au j)érigone. Anthères biloculaires, oscillantes, déhiscentes longitudinalement, à connectif membraneux. Fleurs femelles pédicellées ; périgone 3-4 pliylle. Ovaire sessile, 1-loculaire, 1-ovulé, ovule ascendant. Style latéral, basilaire. Comm. dans les forêts, sur les bords des ravines. Alt. 50 à lïiOO m. ** Feuilles entières glabres. F. sororia Cordem. URTICACÉES -}7[ Pelil arbre ayaiil !o [)orl de la préccdenle espèce, glabre, à part rexlrémilé des jeunes rameaux el les nervures inférieures qui sont pubesccnles ; écorce d'un gris foncé. Feuilles ovales, oblongues, entières, arrondies ou subcordées ii base, finement acuminées au sommet, penninerves (nervures secon- daires au nombre de 4-5 paires), entièrement glabres sur les deux faces, sauf les nervures inférieures, qui sont pubescentcs. Limbe 12-16 cent, long., 7-!) larg. Pétiole couvert de petites écailles rousses (6 cent. long.). Stipules étroites, finement acuminées, 1 cent. long. Rameaux fructifères naissant du tronc, apliylles, grêles, glabres, sauf à l'extrémité, ferrugineux. Uéceptacles subsessiles, glabriuscules, ferrugineux, discoïdes . Cette espèce, voisine du F. Mauritiana, s'en distingue par ses feuilles plus petites, glabres. Dans la nature, on la distingue sans hésitation. Plaine des Palmistes. Rampes Le Tort, Salazie. Alt. 200 à 1000 m. F. Ayresii Baker. (ilaljre en toutes ses parties avec de fins rameaux cylindriques. Feuilles minces, subcoriaces, ovales ou oblongues, aiguës, bien entières, arrondies ou brièvement cordées à la base, avec 6-8 paires de nervures secondaires, dressées, étalées ; pétioles 1-12 pouces de long; stipules 1/2 long., lancéolées, acuminées, caduques. Récepta- cles en grappes sur les branches nues spéciales, turbinées, finement poilus (3/4-1 pouce de long.), rétrécis en un pédicelle distinct poilu long 1/4-1/2 pouce, avec, à la base, 3 bractées, petites, lancéolées, deltoïdes, soyeuses et un pédoncule de 1/8-1/4 de pouce (Baker). Cette espèce est signalée à Bourbon par M. Baker {Flor. of Maur., 284). Je ne l'ai pas rencontrée. §§ Urostig.ma Mi(i. (Réceptacles globuleux, ne dépassant pas la grosseur dinic nuisrlle. portés sur les rameaux feuilles.) * Réceptacles pédoncules. F. morifolia Lam. F. Infcn'/lora Vahl. (/;/Vr. IL W)). (Vulg. Figuier blanc.) Petit arbre glabi-e, li-ipu, rameaux cylindihiiies, d'un gris-clair. 272 Ki.oitE DE i/iLE m: i,a réunion marqués des i-icalrices des fouilles loinljé(>s. Feuilles assez loiigue- iiieiit pi'liolées, ulaliros, membraneuses, minces, pellucides, ovales, ubloniiues, arrondies ou subcordées à la base, acuminées au sonmiel, irrégulièrement déniées, sinueuses sur les bords, 8-nerves à la base, penninerves plus haut avec un fin réseau de xcinules transparentes, dont les dernières ramificalious sont libres au soiiunel, :20-30 cent, long. (incl. pétiole 3 cent.). 8-10 cent larg., gardant après la dessicca- tion une couleur v(n-te. Les feuilles des jeunes individus sont 3-partites à lobes lacinii's el grossièrement dentés, poilus et rugueux sur les deux faces, ainsi que les pétioles et les extrémités des rameaux. Sti- pules lancéolées, caduques. Réceptacles uniques à l'aisselle des feuilles supérieures ou réunis sur la partie des rameaux, au-dessous des feuilles, de la grosseur d'une noisette, finement pubescents ou glabres, portés par un pédon- cule assez grêle, pubescent ou glabriuscule, long d'un centimètre, terminé par 3 bractées. Fleurs mâles pédicellées à périgone 5-pliylle, rosées; élamine 1, libre ; anthères biloculaires, déhiscentes longitudinalement, basifixes, connectif épais. Fleurs femelles pédicellées, à périgone 5-phylle; ovaire sessile, style latéral, inséré au-dessous du sommet; stigmate tronqué. Comm. Forêts. Bois blanc. Plaine des Palmistes. Salazie. Hampes Le Tort. Cette plante passe pour un bon cnnnénagogue. F. cinerea Cordem. (Vulg. Affouche blanc.) Arbre glabre; tronc d'un gris clair; rameaux épais de couleur grise, verts au sommet, subcylindriques, marqués des cicatrices des feuilles tombées et des cicatrices étroites, annulaires, entourant com- plètement les rameaux, des stipules caduques. Feuilles pétioles, glabres, entières, coriaces d'un vert mat, ovales, elliptiques, arrondies à la base, obtuses ou obscurément subacuminées au sommet, 12-20 cent, long (incl. péliole 3-7 cent.) 6-7 cent. larg. ; nervures secondaires s'en détachant presque à angle droit, au nombre de 8-12 principales de chaque côté avec un nond)re plus grand de ner- vures plus fines, parallèles, toutes s'anastomosanl en arcades près du bord. Stipules connées, longues, larges, engainantes, insérées sur tout le pourtour des rameaux, acuminées au sommet, glabres. Réceptacle URTICACÉES 273 glabre de la grosseur d'une forte groseille, porté par un pédoncule (de 3-4 millim.) qui se divise au sommet en deux pièces bracléiformes, arrondies. Assez commun. Forêts. Bois blanc. Plaine des Palmistes. Salazie. ** Réceptacles sessiles. F. lucens Cordem. (Vulg. Grand Affouche.) Arbre de 10 à lo mètres, glabre, laiteux. Rameaux cylindriques assez grêles, écorce d'un gris brun ou ferrugineux, très glabre. Feuilles assez longuement pétiolées, ovales, deltoïdes, entières, subcoriaces, subcordées à la base, finement acuminées au sommet, lisses, luisantes et d'un beau vert en dessus, mates et plus pâles en dessous, avec une nervure médiane jaunâtre aplatie en dessus, saillante en dessous, et 8-10 paires de nervures secondaires, obliques sur la médiane, saillantes des deux côtés, surtout en dessus, s'anastomosant en arcades tout près du bord; pétiole long de 5-6 cent., limbe longde lO-lo cent., large de 8-10 cent, vers la base. Réceptacles géminés, insérés par une large base à Faisselle des feuilles supérieures, globuleux, mamelonnés au sommet, glabres, lisses, brillants, de la grosseur d'un pois, étroitement embrassés à la base et sur les 2/3 de la hauteur par 3 bractées imbriquées, arrondies, glabres, luisantes, souvent fendues au sommet, ayant Faspect de sépales persistants. Cette espèce est nettement distincte et facile à reconnaître à ses feuilles toujours^semblables les unes aux autres, régulièrement ovales, deltoïdes, luisantes en dessus. Son laiox abondant contient du caoutchouc. On en fabrique une glu qui sert à prendre les oiseaux. C'est un assez grand arbre doni les rameaux émc tient parfois des racines adventives qui ne s'enfoncent pas dans le sol, mais s'enroulent autour de la tige qu'elles enlacent. Comm. Forêts. Bois blanc. Plaine des Palmistes. Salazie, etc. F. rubra Vahl., Enum., Il, 191. F. pyrifolia Lam. (Vulg. Affouche ronge.) Grand arbuste, glabre. Feuilles ovales oblongues, médiocres, obtuses au sommet, un peu atténuées ou sub;n-rondies à la base. Sli- l)ulcs lancéolées, d'un rouge brun, persisl;inlcs. 18 274 FLORE DE L ILE DE I,A REUNION Récoplacles de la .urossour d'un pois, entourés à la base de trois peliles bractées. Forêts. F. terebrata W., Sp., PI. IV, 1145. F. pertusa Bory, Voi/., I, 353, lab. XVII. (Vulg. Affouche bâtard.) Arbre glabre. Feuilles obovales, oblongues, obtuses, cuspidées au sommet, un peu atténuées et subarrondies à la base. Stipules lancéolées, minces, caduques. Réceptacles nombreux, de la grosseur d'un pois, marqués (sur le frais) de petites taches blanchâtres, à sommet perforé d'un petit trou. Commun partout dans la région basse. J'ai rencontré — mais sans fruits et ne pouvant être décrite — une espèce nouvelle, dans la forêt du Bois blanc. Feuilles oblongues, lan- céolées, un peu ondulées sur les bords, subacuminées au sommet, atténuées et subarrondies à la base, avec 10-12 nervures secondaires principales de chaque côté. Veinules très réticulées. Stipules larges, écailleuses, longuement acuminées, persistant un certain temps. Plusieurs de ces espèces ont des semences qui germent sur d'autres arbres, les enveloppent plus tard de leurs racines adventives, entre- lacées et soudées, formant un lacis épais, qui finissent par les faire périr. C'est ainsi qu'elles s'aident de leur tronc pour s'élever. Quand l'arbre victime a disparu, il reste un cylindre soit plein, soit creux, ajouré, qui constitue aux Affouches une sorte de tronc à claire-voie. Les Ficus rubra et terebrata sont usités comme astringents, et on emploie soit l'écorce, soit les feuilles en décoction dans les diarrhées et les dysenteries. L'écorce battue fournit une sorte de tissu grossier dont se vêtissaient jadis les nègres marrons. Les réceptacles du Ficus mauritiana sont très souvent envaliis par un Cynips dont il serait intéressant de déterminer l'espèce. Ceux du Ficus terebrata sont mangés par les enfants. URTICACÉES 275 Trib. m. — Morées. (Latex. Filets ployés; ovule campylotropc.) MORUS T. H. Bn., H. PL, VI, 190. Benth., Hk., Gen., III, 364. M. nigra L. (D. C, Prod., XVII, 238.) (Vulg. Mûrier noir. Gros mûrier.) Nalur. Comm. Les fruits sont acidulés, rafraichissanls. Ils donnent le sirop de mûres. La racine est purgative et anthelminthique. Elle réussit même contre le taenia, mais bien moins sûrement que celle du grenadier. M. alba L. (D. C, Prod., XVII, 238.) (Vulg. Mûrier blanc.) Comm. Natur. Var. a. indica M. indica Rumpli., L. Feuilles petites. Var. (i. lalifolia. M. latifolia Poir. M. mulHcaulis Perrottet. Grandes feuilles. Importé de Manille par Perrottet, et naturalisé dans beaucoup de localités. Grand étang de Saint-Benoit. Feuilles et racines astringentes. La racine est aussi anthelmintique, mais à dose plus forte. Sous-Trib. Stréblées. MAILLARDIA Frapp. cl Dclilre. (In Maillard, Noies sur Vile de la Réunion. Annexe P.) Benth., Hk., Gen., III, 360. M. borbonica Duchartre. (D. C, Prod., XVII, 220.) .]/. lancifolia Fnipp. M. S. S. FLORE DE I.'ILE DE I-A JiEUNMON (Vulij,-. Dois de maman, Bois de Sagai/e, liois de Requin, liois de Gaillet, Bois de Gaillard, Dois de Maillet.) Fleurs dioïques. Les mâles forment des épis axillaires, pédicules, solitaires ou géminés, serrés, cylindriques ou un peu épaissis vers le sommet, quelquefois presque globuleux, dans lesquels l'axe reste nu d'un côté, sur une ligne longitudinale. Ces fleurs sont entremêlées de petites écailles orbiculaires et peltées. Elles offrent un calice quadri- fide ou quadripartite, à lobes égaux, larges, ovales, obtus, imbriqués dans le boulon, concaves, finalement étalés; quatre étamines opposées aux lobes du calice, libres, hypogynes, dont le filet subulé, aplani d'un côté, infléchi dans le bouton et se redressant brusquement à l'anlhèse, porte une anthère inlrorsedans le bouton et plus tard extrorse, à deux loges d'abord renflées et réniformes, contiguës, puis séparées et diver- gentes dans leur moitié inférieure. Au centre de la fleur, un rudiment de pistil se montre informe et chargé de poils blancs. Les fleurs femelles sont solitaires, axillaires, entourées à leur base d'un involucre à deux ou trois rangées de petites bractées ovales, imbriquées; elles ont un calice gamosépale, ovoïde, dont l'étroit orifice est bordé de quatre petites dents; un ovaire inclus, à demi infère, uniloculaire, qui renferme un seul ovule suspendu, anatrope; un style court, continu, qui dépasse le calice et qui se divise à son sommet en deux longues branches stigmatiques étalées, subulées, chargées, sauf à la face infé- rieure, de longues papilles piliformes, unicellulées. Le fruit charnu résulte de la confluence du calice avec l'ovaire accru; il est globuleux, légèrement déprimé, relevé de quatre côtes longitudinales peu pro- noncées, apiculé par suite de la persistance de la base du style ; il est accompagné des folioles de l'involucre qui ont persisté. La graine a deux téguments crustacés, fragiles, gris, luisants; elle renferme un embryon à radicule supère, très courte, à cotylédons très inégaux, et pas d'albumen. Le Maillardia horbonica Dctre. est un arbre de proportions géné- ralement faibles, mais qui parfois deviennent beaucoup plus considé- rables, jusqu'à IS m. de hauteur. 11 possède un suc laiteux. Son écorce, de couleur claire, présente un grand nombre de lenticelles, qui, sur les jeunes rameaux, sont circulaires ou un peu allongées, dans le sens longitudinal et en rendent la surface fort inégale. Ses rameaux alternes sont arrondis, glabres comme toute la plante. Ses feuilles sont al- ternes, distiques, pétiolées; leur pétiole est long, en moyenne, de 1 cent., demi cylindrique, canaficulé en dessus ; leur limbe est gé- néralement ovale, longuement acuminé, entier, long de 7-8 cenl., URTICACÉES 277 large de 3o milliiii. ù 4 cent.; parfois il s'allonge notablement en se rétrécissant et devient ovale, lancéolé, ou même oblong, presque rubané, à eûtes parallèles; dans ce dernier cas, j'en mesure plusieurs qui ont 14 cent, de longueur sur 35 millim. au plus de largeur, et dont l'acumen, encore plus brusquement formé que de coutume, atteint 2o millim. de longueur. Ces feuilles sont coriaces, luisantes, d'un beau vert en dessus, d'un vert pâle en dessous; de leur cùlo médiane qui est proéminente à la face inférieure, partent presque perpendiculaire- ment des nervures parallèles entre elles qui vont se réunir en arceau, à leur extrémité, en une nervure submarginale, et celle-ci se rattache à son tour, par des veines secondaires à une nervure rigoureusement marginale; chaque espace circonscrit par deux nervures parallèles est occupé par un réseau de veines et de veinules à mailles anguleuses. Dans leur première jeunesse, les feuilles du Maillardia sont envelop- pées par deux stipules longues d'environ 5 millim., presque latérales, linéaires-lancéolées, embrassantes à leur base, qui tombent de bonne heure, laissant à la base de chaque pétiole deux cicatrices bien visibles. L'épi mâle a de 3 à 4 cent, de longueur; le pédoncule qu'il termine est long de 1 cent., grêle, et il porte, dans sa longueur, !2 ou 3 petites bractées ovales, espacées. Les fleurs qui le forment sont très nom- breuses et très petites, chacune d*elles n'ayant guère qu'un demi millim. de diamètre. La fleur femelle est aussi fort petite; efle surmonte un pédoncule grêle, long de 5 millim. environ, et qui porte, dans sa longueur, 2 ou 3 petites bractées ovales, espacées. Tout entière, c'est-à-dire de sa base à l'extrémilé des stigmates, elle n'a que 4 à 5 millim. de longueur. Le fruit est d'un rouge de corail à sa maturité. Il a le volume d'une petite cerise. Frappier le compare à une drupe de caféier pour sa grosseur, sa forme et même pour la saveur de sa pulpe. Le Maillardia horbonica Dctro. croit naturellement dans les forêts de lilo de la Réunion, à l'altitude de 500 à 1200 mètres; il est commun dans la localité appelée Grand-Tampon, près de Saint-Pierre. On le rencontre aussi à la plaine des Palmistes, à Salazie. Les fruits mûrissent rarcnK-nl ; il faut souvent attcndn^ des années avant d'en rencontrer. Les cotylédons de celle plante présentent une particularité remar- quable que Frappier décrit ainsi dans une des noinlji-euscs lettres qu(^ j ai reçues de lui. « Après avoir dépecé une dizaine de ces graines â la suite, il m(> 278 FLORE DE l'île DE LA RÉUNION restait impossible d'y découvrii' autre chose qu'un gros, mais unique cotylédon. Ce n'est pas sans beaucoup de peine, vraiment, que j'ai réussi (au bout d'une heure de résistance à admettre qu'un arbre très branchu pût fournir un embryon monocotylédone) à recueillir le prix de ma foi inébranlable dans les premiers principes de toute science et à trouver mon second cotylédon, travesti en un petit disque, de 5 millim. de diamètre, dix fois plus mince qu'une feuille de papier fin. Mais le lendemain je tombai sur un cas qui doit être infiniment rare dans les Maillardia : un seul des fruits du même pied, qui m'avait en effet surpris par sa forme plus arrondie, me fournit un embryon dont le second cotylédon, le même qui avorte normalement était non seulement déve- loppé, mais deux fois aussi long que l'autre, qu'il enveloppait en réali- sant complètement la vernation induplicative de ce groupe de plantes. » Le Maillardia passe pour avoir des propriétés abortives, d'où son nom de Bois de maman, quiahanc adhibent maires si piiella quœdam gravida videtur. Trib. IV, — Cannabinées. (Pas de latex. Filets droits. Fleurs dioïques.) CANNABIS T. Benth., Hk., Cen., III, 357. II. Bn., //. PL, VI, 215. C. sativa L. Var. vulgaris. (D. C, Prod., XVI, 30.) C. indica Lam. (Vulg. Amale. En Tamoul Gandia.) La forme de cette plante qui est spontanée à la Réunion, surtout aux environs des habitations, n'est pas textile. Les feuilles sèches sont souvent fumées par les Indiens et les Afri- cains, chez qui elle produit tous les effets connus du haschisch. Inutile d'insister ici sur les propriétés médicinales de cette plante qui ne sau- rait être utilisée que par les médecins. La teinture de la plante est antispasmodique et utile contre les diarrhées chroniques et les mé- Irorrhagies. CASUARINÉES 'Î19 Trib. V. — Celtidées. (Pas de lalex. Filets droits. Fleurs hermaphrodites.) CELTIS T. II. Bn., //. PL, VI, 186. Benth., Hk., Gen., III, 3u4. C. mauritiana Vlu.nch. ,Ann. Se. nat., 3° sér.,X, 307. (D. G., Prod., XVII, 184.) Cette espèce est signalée à Bourbon par M. Planchon qui l'a trouvée, venant de cette île, dans l'herbier du Mus. Paris, n"* 710. Je ne l'ai pas rencontrée. TREMA Lour. H. Bn.,//. PL, VI, 187. Bonth., Ilk., Gen., III, 3o5. T. Commersonii Blume. Sponia Commersonii Becaiisne. {B. G., Prod., XV, 198.) Celtis orientalis Lam. (Vulg. Andrèze, Doisd'Andrèze.) Petit arbre, très commun dans les zones basses et moyennes. Glairières et lieux découverts. Gette espèce est en grande réputation dans la matière médicale indigène. Son écorce est amère, stomachique, astringente, fébrifuge. On l'emploie contre les dysenteries anciennes, la diarrhée, la fièvre. Les feuilles sont diurétiques; on les utilise en boisson et en cata- plasmes. Elle fournit un charbon très léger analogue à celui du Peuplier, et utile, au môme titre que la poudre de charbon du Godex, dans diverses affections de l'estomac et de l'intestin; il sert aussi à panser les ulcères. Fam. Casuariiiées. (Un calice. Une seule étamino.) CASUARINA Rumph. Amh., III, 87. Benth., llk., Gen., III, 402. C. equisetifolia Forst. (D. G., Prod., XVI, 338.) (Vulg. Filao.) FI.ORK ni: I. II.E DE LA REUNION \vh\v dv iiremièro grandeui'. linpoi-h' de Madagnscar en 17G8 par ral)l)é Hoclion, membre de l'InsUlul. Jl ne fui longtemps que cultivé cl même délicat. Bien acclimaté aujourd'hui, il croit spontanément et en abondance, depuis une trentaine d'années, à Sainle-Ilose et à Saint- Benoit. 11 envahit actuellement les laves du Grand-Brûlé, dans les fissures desquelles il germe et se développe bien. Cet arbre a rendu de grands services à la Colonie. Bois de construction, d'assez bonne con- servation quand il est abrité et surtout bois de chauffage très usité. Écorce astringente utilisée on médecine, et aussi pour la teinture en noir. Fam. Pipéracées. PIPER L. H. Bn., /y. PL, m, 493. Benth., Ilk., Gen., III, 1:^9. § POTOMORPHE. (Épis en ombelle. Fleurs hermaphrodites.) P. subpeltatum W. (D. C, Prod., XVI, 333.) Sous-arbrisseau à larges feuilles cordées. Comm. dans les lieux humides, sur les bords des ruisseaux. Rivière des Marsouins. |§ EUPIPER. (Fleurs dioïques. Épis solitaires.) * Fruits stipités. Feuilles 3-nerves. P. borbonense Cas. D. C. (D. C, ProcL, XVI, 339.) Cubeha borboncnsis Miq. (Vulg. Liane poivre, Liane de jioivrier, Lingue poivre, Cubèbe du pays, Poivrier marron.) Sous-arbrisseau grimpant sur les arbres au moyen de racines aériennes. Comm. dans les Ijois, les ravines des zones basse et moyenne. Cette espèce passe pour diurétique et dépurative. On l'emploie en décoction contre la stomatite des jeunes enfants et aussi contre la blennorrhagie. PIPÉRACÉES 281 ** Fi'uiLs sessiies. Feuilles mullinerves. P. sylvestre Lam. (D. C, Prod., XVI, 361.) (Viilt:'. Poivrier marron.) Griinpaiit sur les arbres. Feuilles ovales, acuminées, ponctuées de glandes pellucides. Plus rare que l'espèce précédente. P. Perrotetii Cas. D. C. (D. C, Prod., XVI, 379.) (Vulg. Poivrier marron.) Grimpant sur les arbres. Feuilles ovales, acuminées, arrondies et bien cordées à la base. Assez rare. Forèls humides. Grand Fond, Saint-Benoit. P. pyrifolium Vahl. (D. G., Prod., XVI, 379.) Rare. Forêts. P. betle L. (D. C., Prod., XVI, 359.) {Le Bétel.) Très cultivé et subspontané. Tout le monde sait l'usage qu'en font les Hindous comme masticatoire associé à la chaux et à la noix d'arec. P. brevicaule Cas. D. C. ? Tiges dressées, non grimpantes, drageonnantes. Très commun dans les endroits humides, le long des sentiers. Bras Panon, Saint-André, Saint-Benoît. Je n'ai jamais vu que les fleurs mâles. Cette espèce ayant été soumise à l'examen de M. Cas. 1). C., celui- ci pense qu'il s'agit de l'individu mâle d'une espèce nouvelle tonki- noise décrite par lui sous ce nom. (In herb. Mus. Paris.) PEPEROMIA Uuiz et Parv. II. Bn., //. PL, III, 494. Benlh., Ilk., Gen., III, I2i. La plupai-l des espèces de ce genre soûl épii)liytes et vivcul sur les vieux arbres ou les arbres morts. A. Feuilles alternes. * Feuilles mullinerves. P. hircina Cas. D. C. (D. C, Prod., XVI, ilo.) Assez rare. Forêts de la zone élevée. 28-2 KLOIIE DE l/lM- DE LA nÉIJNION ** Fciiill(^s miilliplinerves. P. borbonensis Miq. (D. C, Prod., XVI, 423.) Comm. Forêts des hautes montagnes. Plaine des Chicots. Morne de Fourche. B. Feuilles opposées. * Feuilles penninerves. P. Decaisnei Miq. (D. C, Prod., XVI, 440.) Feuilles très petites. Épis courts. Assez rare. Forêts de la zone moyenne et élevée. P. elliptica A., Dict. (D. G., Prod., XVI, 440.) Épis assez longuement pédoncules, 2-3 fois plus longs que les feuilles. Forêts humides. ** Feuilles multinerves. P. portulacoïdes A., Dict. (D. C, Prod., XVI, 443.) (Vulg. Pourpier marron.) Herbe rampante, émettant des racines aux nœuds. Commun dans les forêts de la région moyenne. P. Perrottetiana Miq. (D. C, Prod., XVI, 443.) Forêts de la région moyenne. P. Monini Cas. D. C. (D. C, Prod., XVI, 444.) Herbe dressée, pubescente. Rare. Dans les forêts. *** Feuilles multiplinerves. P. marginata Miq. (D. C, Prod., XVI, 441.) Herbe rampante. Feuilles rarement ternées, les supérieures quater- nées, 5-nerves, subciliées au sommet. Assez rare. Forêts. **** Feuilles verticillées. a. Verticillées par 4. P. reflexa A., Dict. POLYOOXACÈES 283 Var. membranacea. (D. C, Prod., XVI, 4ol.) Très comm. dans les forêls de la région moyenne. b. Verlicillées par 4-9. P. pedunculata Cas. D. C. (D. C, Prod., XVI, 461.) Nervures des feuilles hérissées de poils roides sur les deux faces. Comm. Forêts de la région moyenne. Fam. Salicinées. Il n'existe aucune espèce de cette famille indigène ou spontanée à la Réunion. On y rencontre fréquemment le Saule pleureur {Salix baby- lonica L.), mais il n'est nullement naturalisé et seulement cultivé. Ces arbres proviennent de boutures prises par un colon de la Réunion à son passage à Sainte-Hélène, sur le Saule qui ombrageait le tombeau de Napoléon, et portées par lui dans son ile natale. Elles ont été la souche de tous les arbres actuels. Fam. Polygonacées. Trib. I. — Polygonées. (Calice de 5 sépales. Gaine stipulaire.) POLYGONUM L. Endl., Gen., n" 1986. Benth., Ilk., Gen. III, 97. § AVICULARIA. P. aviculare L. (D. C, Prod., XIV, 197.) Herbe couchée, à feuilles petites, linéaires, aiguës. Rare. Sur les plages. Aux Sables, Saint-Denis. ^§ Persicaria. P. Poiretii Meisn. (D. C, Prod., XIV, 113.) P. serralinn Poir., Dicl., VI, 144. (Vulg. Persicaire.) Tige dressée. Veuilles glabres, longues, lancéolées, acuminées, ciliées sur les bords. 284 ri.ouE OE l'île de la réunion Dans U's lieux liuniidi's, inaivca.u'oux. Foi'èls. Plaine des Palmistes. Asli'in). Herbe importée, atteignant environ 1 m. de hauteur; grappes de fruits discoïdes d'un rouge noirâtre. Rare. Subspontané çà et là dans les localités humides. Baies (avant la maturité) et racines purgatives. GISEKIA L. II. Bn., II. PL, IV, 51. BenLh., Ilk., Gen., I, 859. G. pharnaceoïdes L. (D. G., Prod., XIII, Sect. 2, 27) Herbe diffuse, couchée, rameuse ; feuilles très petites. Rare. Sables de Saint-Paul (près du cimetière) Fa ji . A i z 0 a c é e s . Trib. I. — Aizoées. (Ovaire supère, calice et androcée concrescents). TRIANTHEMA Sauv. H. Bn., //. PL, IX, 74, Ben th., Hk., Gen., I, 855. * 20 étamines. Ovaire 1-loculaire. T. littoralis Gordem. (Vulg. Drède cacayanga.) Galice gamosépale à 5 divisions d'un blanc rosé, glabre, en préflo- raison quinconciale. Pétales o. Étamines 20 insérées sur le calice, 5 petites superposées aux sé- pales, 5 petites alternes avec eux, 10 grandes séparant les autres. Anthères biloculaires. AIZOACÉES 291 Ovaire siipère, sessile, tronqué au sommet, 1-loculaire. Style ter- miné par un stigmate obtus. Ovules peu nombreux, courbés, campylotropes, suspendus par un long funicule à un placenta latéral. Graines noirâtres, striées, en forme de casque. Fleurs solitaires, enveloppées dans la gaîne stipu- laire. Feuilles opposées, ovales, obtuses au sommet, légèrement cunéi- formes à la base (â-3 cent, de long.), glabres. Pétioles légèrement pubescents, réunis par une membrane stipuli- forme qui constitue une sorte de graine, terminée de chaque côté, entre les feuilles, par un appendice foliacé. Herbe charnue, rameuse, à rameaux cylindriques, marqués surtout vers les extrémités d'une ligne longitudinale de poils. Il ne se développe de fleur que d'un côté, à l'aisselle d'une feuille. De ce côté la gaine s'élargit et tombe un peu, de sorte que les feuilles paraissent alternes. Entre la feuille axillante et la fleur se développe un rameau. Saint-Paul, sur la plage. Cap La Houssaye. Fleurit en décembre. ** 5 étamines. Ovaire 2-loculaire, T. Camilli Cordem. (Vulg. Pourpier rouge, Bécabar.) Herbe charnue, rameuse, papilleuse; rameaux subcylindriques, sillonnés, couverts de fines papilles qui les rendent rudes au toucher. Feuilles entières, opposées, inégales, assez longuement pétiolées, ovales ou obovales elliptiques, obtuses au sommet, subarrondies ou à peine atténuées à la base, sans nervures visibles, entièrement cou- vertes de fines papilles, sans stipules, limbe 1 cent. 1/2-2 cent, long., 8-12 millim. larg. Pétiole muni de chaque côté d'une membrane stipu- liforme, mince, transparente, engainante (1 cent. long.). Les feuilles prennent souvent une teinte rose carminée en dessous. Fleurs en cyme bipare contractée presque sessile à l'aisselle des feuilles. Fleur terminale dépourvue do bractées; les laténdes munies d'une bractée axillante et de 2 bractées latérales. Calice gamosépale à tube court, 5-partite, en préfloraisoii imbri- quée, verdàtrc, papillairc. Sépales aigus, allongés, voûtés, nmnis en dehors et au-dessous du sommet d'un éperon, veinés de rose. Pé- tales 0. Etamines 5, exsertes. Filets longs, grêles, roses. Anthères Jaunes, dorsifixes, 2-loculaircs, introrses, «'ouvrant par 2 fentes Ion- 292 FLORE DE l'île DE LA RÉUNION giludiiKiles. Ovaire ii-loculaire; loges séparées extérieuremenl par un sillon rouge. Styles 2, terminés en pointe. Dans chaque loge deux ovules ovoïdes, ascendants, semi-anal ropes, courbés, collaté- raux, attachés par un long funicule; raphé interne, micropyle inléro- exlerne; plus tard on les trouve superposés latéralement. Kruit sec marqué de 4 sillons, 2 séparant les loges, ;2 sur le dos, enveloppé du calice persistant, à paroi mince inférieurement, épaisse et chagrinée à la partie supérieure. Graines noires, aplaties; albumen petit; embryon courbe. Fleurs souvent atteintes de monstruosités, lorsque les feuilles deviennent roses. Rare. Sur le littoral. Gap La Houssaye. Sur la plage. Saint-Pierre. Je dédie cette espèce à mon frère Camille Jacob de Cordemoy qui, le premier, l'a découverte et analysée. MOLLUGO L. Benth., Hk., Gen., I, 857. II. Bn., H. PL, IX. M. spergula L. (D. G., Prod., I, 391). Herbe couchée, diffuse. Feuilles inégales, verlicillées, un peu char- nues, elliptiques, lancéolées. Fleurs verticillées. Sur le littoral. (Saint-Paul, Saint-Benoît, près la marine du Bour- bier). Trib. II. — Tétragoniées. (Ovaire infère. Carpelles uniovulés. Ovules anatropes.) TETRAGONIA L. II. Bn., y/. PL, IX, 52. Benth., Ilk., Gen., I, 854. T. expansa Ait. (D. C, Prod., III, 452). (Vulg. Tétragone, Éjnnard de la Nouoelle-Zélande). Herbe grasse du Japon et de la Nouvelle-Zélande, naturalisée à Saint-Pierre. Comestible. NYCTAGlNKEï TaiB. III. — Ficoïdées. (Ovaire infère. Carpelles multioviilés. Ovules campylolropes.) MESEMBRYANTHEMUM L. Benth., Hk., Gen., 1, 8o3. II. lin., //. PL, IX, 5^. M. macrorhizum D. C. (D. C, ProcL, III, 42o). (Vulg. Lavangère). Plante grasse à tige courte, à feuilles triquèlres, charnues, salées. Fleurs blanches. Sur les falaises et les rochers du rivage. Assez comm. Sur le rivage : Bourbier, Bois Blanc, Grand Brûlé. Fam. Nyctaginées. Trib. 1. — Mirabilées. MIRABILIS L. Gen., n° 139. Benth., Ilk., Gen., III, 3. M. Jalapa L. (D. C, Prod., XIII, 427). (Vulg. Belle de nuit). Herbe américaine pérenniale, à fleurs de couleurs variées. Nalur. Partout dans la région basse. La racine dite de Faux Jalap est purgative. Les feuilles servent à faire des cataplasmes maturatifs usités en appHcations sur les phleg- mons, les panaris, les furoncles. Trib. II. — Boerhaaviées. BOERHAAVIA L. L. Ilort. Gliff., 17. Benth., Hk., III, o. B. diffusa L. (D. C, Prod., XIII, 4o2). Var. oblusifolia. (Vulg. Bécabar bâtard). Herbe diffuse, glabre. Rameaux florifères, grêles. Fleurs très poti[(>s. Comm. Rues et environs de Saint-Denis, de Suint-Pierre. 29-1 KI.ORK DK I/II.E DE I.A UKUNION Ordre II. — Apétales inférovariées. Fam. Loranthacées. TiuB. I. — Loranthées. (Fleurs hermaphrodites). LORANTHUS L. Qen., n° 442. Benth., Hk., Gen., III, 207. L. clavatus hd.m.,Dict., III, 598. (D. G., Prod., IV, 304). Arbrisseau épiphyle, à rameaux cyKiidriques marqués de nœuds à la base des feuilles tombées. Feuilles pétiolées, atténuées à la base, obovales, oblongues, obtuses, spatulées, coriaces. Fleurs sessiles, en giomérules sur le bois à l'aisselle des feuilles tombées, grêles à la base, d'un beau rose. Fruit de la grosseur d'un pois. Plante autrefois commune à Salazie, dans les forêts de Sainte- Suzanne, au Grand Tampon. Très rare aujourd'hui. Trib. II. — Vlscées. (Fleurs unisexuées). VISCUM T. Benth., Hk., Gen., III, 213. (Plantes feuillées). V. triflorum D. G. (D. G., Prod., IV, 279). (Vulg. Dois de souris chauves, Bois de chourichaude). Feuilles oblongues ou lancéolées, aiguës ou acuminées, 3-nerves. Pédoncules 3-flores. Parasite sur les arbres dans les forêts. Gomm. V. venosum D. G. (D. G., ihid). Var. rotundifolium Bory, Vorj., I, 320. (Mêmes noms vulgaires). Feuilles ovales, obtuses, 3-5 ncrvcs. Pédoncules 3-pluriflorcs. Parasite sur les arbres, dans les forêts. Gomm. RAFFLÉSIACÉES 295 Ces deux espèces passent pour diapliorùUques et aiUispasmo- diqiies. ARCEUTHOBIUM Ricb. Benlh., Hk., Gen., III, 213. H. Bn., //. PL, XI, 477. (Plantes sub-aphylles, articulées). A. capense Cordem. Viscum capense L. f. (D. C, Prod., IV, 283), Plante glabre, à rameaux aplatis, étroits, articulés, parasite sur le Nuxia et les Eugenia {Jossinia). Comm. A. taenioïdes Cordem. Yisciwi tœnioïdes Comm. (D. C, Prod., IV, 283). Espèce voisine de la précédente, mais les rameaux sont plus larges, la plante tout entière plus robuste, plus rameuse. Parasite sur les mêmes plantes. Fam. Rafflésiacées. Trib. Hydnorées. HYDNORA Thunb. Act. Ilolm., 1773, p. 69. Benlh., Hk., Gen., III, 120. La diagnose du genre Hydnora dans plusieurs ouvrages est défec- tueuse. Les auteurs le donnent généralement comme ayant des fleurs constamment 3-4 mères. M. Bâillon, au contraire, le décrit exactement (//. PL, IX, 15). Il le place dans une tribu des Aristolocliiées. H. africana Thunb. (D. C, Prod., XVII, 109). (Vulg. Rose de Noël). Plante aphylle souterraine. Rhizome 8-10 angulaire; angles garnis de petits tubercules en chapelet, au sommet desquels l'épiderme aminci ou fendu laisse apercevoir un tissu jaune. Ils servent peut-être de racines et contribuent à la nutrition de la plante. Ces rhizomes de la grosseur de 3 doigts sont de couleur rouillée; les jeunes sont rou- geâtres, plus tard ils deviennent noirâtres. A la coupe le tissu est rougeàtre. Us sont fixés sur les racines des légumineuses arbores- centes. Acacia lebbekiu; (Vulg. Bois noir). — Inga jaimna D. C; 206 FLORE DE l'île DE LA REUNION (Vulg. TduUirin de iludc), arbre souveiil cuUi\ é pour l'uiubrc ri.aisst> qu'il fournil. Fleurs charnues, sessilcs, 3, 4-5 mères (20 cent, de lon,u'., G cent, de hn\i:'.), lubuleuses, infundibuliformes. Lobes en préflor. valvaire, de couleur rouillée, s'ouvrant jusqu'à moitié environ de la hauteur de la tleur, triangulaires et en forme de capuchon au sommet, munies en dedans de 2 lames soudées à la base et interposées entre le sommet des anthères, plus lard révolutées extérieurement. Androcée composé d'une couronne formée par un anneau replié sur lui-même et formant des corps volumineux, bilobés, insérés à la partie inférieure du tube et superposés à ses divisions et en môme nombre qu'elles. Ces corps sont anthérifères sur toute leur surface. Les anthères sont longues, continues, transversales ou obliques, enchevêtrées, formant des lignes rarement interrompues. Ovaire infère uniloculaire; placenta inséré au sommet, en crête de coq, blanc, incisé en languettes allongées, portant de très nombreux ovules orlhotropes, blancs, transparents. Stigmate sessile, arrondi en grosse tête. Les fleurs sont de couleur fauve, sombre. D'abord souterraines, elles sortent de terre et s'ouvrent à la fin de décembre, en répandant une odeur repoussante. La description du Prodromus ne se rapporte pas à notre plante. Cependant celle-ci, soumise à l'examen de M. le professeur Bâillon, ne lui a pas paru pouvoir constituer une espèce distincte de VHydnora africana dont elle n'est qu'une des formes. Comm. à Saint-Paul. Saint-Denis, dans la cour de la maison Binan. Fam. Bégoniacées. BEGONIA L. IL Bn., //. PL, VIII, 498. Benth., Ilk., Gen., I, 841. B. aptera Roxb., Flor. ind., III, 650. Mezierea Salaziensù Gaud. (D. G., Prod., XV, 407). (Vulg. Oseille 7narronne, Oseille des bois). Arbrisseau à feuilles obliques, inéquilatérales. Très comm. dans les forêts humides. Fleurit toute l'année. Obs. Gaudichaud a créé le genre Mezierea, dédié à Mézière-Lépcr- vanche, pour cette espèce de Bégonia, unique aux Mascareignes, qui RENONCULACÉES 507 présente ce caracLère singulier d'avoir des placentas pariétaux, M. Alph. D. C. trouvait ce genre excellent {Ann. des Se. nat., k" sé- rie, XI, iOo). Tel n'est pas l'a^'vis do M. Bâillon et de MM. Bentham et Ilk., qui n'ont pas cru devoir le conserver. Le genre Bégonia, très polymorphe, est cependant si naturel qu'on a peine à en admettre le démembrement comme l'a proposé Klotzscli. La placenlation pariétale parait au premier abord très valable comme caractère générique. Mais voici ce qu'en dit M. Alph. D. C. lui-même : « Le genre Mezierea n'est pas complètement à placentas pariétaux; il n'offre ce caractère que pendant une partie de l'existence des or- ganes; selon l'âge des ovaires ou capsules, la position relative des placentas diffère. C'est une organisation Intermédiaire entre les pla- centas pariétaux et axillaires ou si l'on veut entre les ovaires composés uniloculaires et pluriloculaires {Ann. Se. nat., loe. cit., p. ill). » Pour moi, je les ai toujours vus pariétaux, et souvent plurilamel laires. Rafraîchissant. On mano-e les feuilles cuites à la façon de l'oseille. Ordre III. — Dialypétales supérovariées. Type I. — POLYSTÉ3ÏOXE Fam. Renonculacées. (Étamines en nombre indélini, simples). Trib. L — Clématitées. CLEMATIS L. H. Bn., H. PL, I, 87. Benth., Ilk., Gen., I, 3. C. mauritiana Lam. (D. C, Prod., I, 6). C. Iri/lora Vahl. C. Sonneratii Pers. (Vulg. Liane arabique, Liane marahit). Arbrisseau sarmenteux. Comm. dans les forêts. Flcui'it toute l'année. C'est une plante acre, toxique, jouissant des mêmes propriétés que rilerbe à pauvre homme d'Europe. Vénéneux, rubéfiant et vésicant. Ses liges portent souvent des galles de la grosseur d'un œuf do pigeon ou de poule. FLORT: de l'île de la RErNION Trib. il — Renonculées. RANUNCULUS L. Benth., Ilk., Gen., I, 5. H. Bn., //. PL, I, 86. * Fouilles découpées en segments 3-parliles linéaires, glabres. R. petroselinus Biria. (D. C, Prod., I, 28). Herbe à fleurs jaunes. Comm. sur les montagnes. Plaines des Cafres et des Palmistes. Fleurit août-septembre. ** Feuilles plus ou moins lobées, velues, soyeuses, souvent mar- brées de taches blanchâtres. R. sericeus Poir., Dict., VI, 109. (D. C, Prod., l, 38). Comm, Plaines des Palmistes et des Cafres. Fleurs jaunes. Fleurit août-septembre. Ces deux renoncules doivent être vénéneuses. Mais je n'ai connais- sance d'aucun cas d'empoisonnement, soit sur l'homme, soit sur les bestiaux, produit par elles. Fam. Anonacées. XYLOPIA L. Benlh., Hk., Gen., I, 28. II. Bn., Ifist. PL, I, 284. X. Richardi Boiv. M. S. S. (Baker, Flor. of Maur. and Seijc, 4). (Vulg. Bois de banane). Grand arbuste ou petit arbre glabre; feuilles alternes, coriaces, obovales, oblongues, luisantes. Carpelles longs, au nombre de 12-18, ressemblant à de petites bananes en miniature. Assez rare dans les bois. Bords des ravines Sèche et Saint-François. (Saint-Benoit). Grand Brûlé. ANONA L. Benth., Ilk., Gen., I, 27. II. Bn., //. PL, I, 285. Les espèces suivantes : A. muricala L. (Vulg. Corossol), A. sqnamosa L. (Vulg. Attiei^), MONIMIACKES 500 A. reticulata L. (Vulg. Anone, Cœur de bœuf), sont cultivées. Mais les deux dernières sont naturalisées dans la Partie Sous le Vent surtout, au point que 1'^. reticulata, à Saint-Paul, sur les bords de la rivière des Galets et à Saint-Denis, le long de la rivière, semble être une plante indigène, sauvage, depuis lonulemps déjà. (Bory, Foy., 1,280). Les feuilles du Corossol passent pour fébrifuges et servent à pré- parer des cataplasmes. Les bourgeons et les fleurs sont béchiques. Les fruits verts séchés et réduits en poudre sont utiles à titre d'astrin- gents dans les dysenteries chroniques. Leur décoction s'emploie contre les aphtes. Les graines sont émétiques et astringentes. Les racines passent pour antispasmodiques et parasiticides. Fam, Magnoliacées. MICHELIA L. Benth., Hk., Geii., l, 19. M. champaca L. (D. C, Prod., I, 79). (Vulg. Champac). Cet arbre assez généralement cultivé se trouve çà et là à l'état spontané, mais n'est pas naturalisé. Il fournit un bois de construction assez estimé, et des fleurs au parfum pénétrant, dont on extrait de l'essence. Fleurit en décembre. Fam. Monimiacées. MONIMIA Pet.-Th. H. Bn., //. PL, I, 340. Benih., Ilk., Gen., III, 139. * Feuilles opposées, larges, arrondies, poilues en dessus, tomen- teuses, blanchâtres en dessous. M. rotundifolia Pel.-Th., //i47. wfj. Afr. Aicst., 3o, l. 0. (D.C., Prod., XVI, 2, 661.) Ambora tomenlosa Bory, Voy., I, 31, lab. XIIL (Vulg. Mapou, Mapou à grandes feuilles). Petit arbre à rameaux tomenteux. Inflorescence en cynies nxillairos, pauciflores. Pédoncules, pédicelles et réceptacles tomenteux. Comm. dans les forêts, sur les montagnes. 300 I-l.OllE DE l'île de la RÉUNION ^■^ ■■ Feuilles opposc'cs, arrondies ou ovales, obtuses, moins larges, poncluées en dessus ûe poils étoiles, glabres en dessous. M. citrina Tul., A un. Se. nal., Sc't. 4, V, 3, 3i>. (1). C, Prod., XVI, GGl). (Vulg. Mapou). Petit arbre à rameaux, pétioles, pédoncules, pédicelles et récep- tacles ponctués de poils étoiles. Inflorescence en cymes axillaires multiflores. Les feuilles froissées exhalent l'odeur du citron. Comm. dans les forêts, sur les montagnes. Le bois de ces deux espèces est à peu près incombustible. 11 sert à la fabrication de planches et de bardeaux. *** Feuilles des deux tiers plus petites que celles du M. rolundi- folia, ovales ou obovales, aiguës, cuspidées, pubescenles en dessus, finalement glabrescentes, tomenleuses en dessous et couvertes de poils étoiles. M. ovalifolia Pel.-Th., loc. cit., 35, t. 9, f. 1. (D. C, Prod,, XVI, 6G1). (Vulg. Mapou à petites feuilles.) Petit arbre à rameaux jeunes, pétioles, pédoncules, pédicelles et réceptacles lomenteux. Cymes axillaires, pauciflores. Peu comm. Bois du Brûlé et du mont Saint-François (Saint-Denis). TAMBOURISSA Sonnerai. Sonn., Voy. ind. or., éd. 1782, v. Il, 237, t. 434. Edit. 2, vol. IV, 405, l. 134. Benth., Hk., Gen., III, 139. II. Bn., //. PL, I, 341. {Ambora Juss.). * Feuilles amples, glabres, oblongues, arrondies à la base, très obtuses au sommet (16-18 cent, long., 10 cent. larg.). T. amplifolia A. D. C. (D. C, Prod., XVI, Go9). Ambora ampiifolia TuL, Monogr., 290 (in An-h. Mus., VIII). (Vulg. Bois de bombarde. Bois de tambour.) Arbre glabre à feuilles opposées. Forêts. Sur les montagnes élevées. Plaine des Cafres. MOM.MIACÉES 301 ** Feuilles 'glabres, ollipliqiies, obloiiguos, Irès obtuses à bords révolutés. T. religiosa A. D. C. (D. G., Prod., XVI, Go9). Ambora religiosa TuL, Ann. se. nal., sér. 1-, III, Monogr., 30^, t. 27. Rare. Forêts. *** Feuilles glabres, largement elliptiques, très obtuses, à bords plans. T. elliptica A. D. G. (D. G., Prod., XVI, 660). Ambora elliptica TuL, Ann. Se. nat., loe. cit., 31. Rare. Forêts. **** Feuilles glabres, obovales, oblongues, aiguës à la base, obtuses au sommet. T. quadrifida Sonnerat. Loe. cit., t. 134 (D.G., Prod., XVI, 6o8). (Vulg. Bois de bombarde, Bois de tambour.) Arbre glabre à feuilles opposées, quelquefois subalternes, ellipti- ques. Inflorescence solitaire ou en grappes. Réceptacles mâles s"ou- vrant en 4 valves. Gomm. Bois de la région basse et moyenne. Bords des ravines. Gette plante passe pour un puissant emménagogue et même un abor- tif ; elle serait aussi un dépuratif. On emploie la décoction des feuilles. Elle est aussi usitée en bains contre les dermatoses. ***** Rameaux tomenteux, fauves. Feuilles (elliptiques ou lancéo- lées, oblongues, brièvement acuminées, atténuées à la base, à bords révolutés. Pétiole et nervure de chaque côté, tomenteux, fauves. T. vestita A. I>. G. (D. G., Prod., XVI, 660). Ambora mslila'VnX., A)in. Se. nat., loe. cit., Monogr., 306. (Vulg. Bois Gilet.) Arbre dioïque, très rare, et que je n'ai pas rencontré. KI.ORE DE l'île DE LA UKUNION Fam. Ménispermacées. CISSAMPELOS L. Benlh., Ilk., Gen., I, 37. II. Bn., H. PL, I, 41. C. pareira L. Var. mauriliana Ilk. ol Th. Cissampelos mauriliana Pel.-Th. (D. G., Prod., I, 101). (Vulg. Liane blanche, Pareira brava.) Liane à feuilles cordées, orbiculaires, pubescenles, blanchâtres. Terrains incultes. Bords des ravines. Assez comm. Racine amère, tonique, digestive, diurétique, employée dans la colonie contre les affections vésicales. Cette plante ne fournit pas le véritable Pareira brava des pharmacopées (Bâillon). Son principe actif, appelé j^élosine, a été depuis assimilé à la buxine, dont les pro- priétés médicinales sont encore mal déterminées. COCCULUS C. Bauh. D. C.,Sysl. Veg., I, 515. Benth., Ilk., Gen., I, 36. H. Bn., H. PL, 1, 33. C. ovalifolius D. C, Prod., I, 99. (Vulg. Liane d'amarrage.) Liane à tiges grêles, très résistantes. Feuilles ovales. Fleurs dioïques. Nat. Très comm. dans les lieux incultes, où elle atteint souvent la cime des arbres. On emploie les tiges comme liens très solides pour fixer les pièces de charpente des hangars, cases, et autres constructions de ce genre. Fam. Myristicacées. Le Muscadier {Myrislica fragrans lloult.) est seulement cultivé dans les localités humides de la Partie du Venl, et subsponlaiié dans le voisinage des plantations. n()3 Fam. Lauracées. Trib. I. — Laurées. (Ovaire supère. Plantes feuillées.) PERSE A Gsertn. H. Bn., H. PL, II, 469. Benlli., Ilk., Gen., III, 156. P. gratissima Gœrln. (D. G., ProcL, XV, 5^2). (Vulg. Avocatier, Avocat (du Mexicain : Aliuacate). Arbre très commun. Fruit pyriforme à pulpe butyreuse, de saveur agréable. Cultivé et subsponlané. Région basse. La pulpe est, dit-on, utile dans diverses maladies des femmes; elle serait, de plus, aphrodisiaque. Les feuilles sont pectorales, vul- néraires, et passent de plus pour un bon emménagogue et môme pour abortives (propriété qui me paraît, d'après quelques faits, réelle). Les bourgeons passent pour utiles dans les accidents syphilitiques. Le suc de la graine est astringent. OCOTEA Aubl., PI. Guy. Benth., Ilk., Gen., III, 157. * Feuilles ovales, oblongues, acuminées, 10-1^ cent. long, (sans le pétiole), 7-9 cent. larg. Grappes pauciflores. Fruits cupuliformes. O. cupularis Cordem. Mespilodaphne cupularis Meissn. (D. C, Prod., XV, 104). (Vulg. Bois de cannelle blanc. Bois de cannelle marron à grandes feuilles.) Arbre atteignant parfois do fortes dimensions, glabre, à feuilles coriaces. Il fournit un excellent bois de charronnage. Les fruils contiennent en abondance une matière grasse, aromatique, qui brûle en donnant une belle lumière. Elle pourrait avoir d'autres usages et mérite d'être sérieusement étudiée. Comm. dans les forêts. ** Feuilles ovales et oblongues, acuminées, long. 8-10 cent., larg. 4 cent. Grappes multillores. O. taorbonica Cordem. FLORE DE l'île DE LA REUNION Mespilodajihnchot'bonica Mcissn. (D. C, Prod., XV, lOo). (Vulti". Bois de cannelle marron à pelites feuilles.) Pelil ai-biv 0 306 l'LOUE DE LILE DE LA REUNION TRIUMFETTA L. BciiLli., llk., Gcn., I, 234. II. Bii., //. PL, 19o. * réliolcs courts ; face inférieure des feuilles lomenleuses. Iritlores- cence en giomérules axillaires, pauciflores. T. glandulosa Lam. (D. G., Prod., I, 507). j (Vuli^'. Hérisson blanc.) Fleurs et racines mucilagineuses, émollientes, diurétiques, bé- chiques. Herbe commune partout. ** Pétioles longs; face inférieure des feuilles veloutée. Inflores- cence en giomérules pluriflores, aux aisselles des feuilles supé- rieures. T. velutina Valil., Symb. (D. C, Prod., \, 507). (Vulg. Hérisson blanc.) Comm. Lieux incultes. Mêmes propriétés. *** Pétioles longs, feuilles poilues, anguleuses. Inflorescence en petits giomérules à la partie supérieure des rameaux. T. angulata Lam. (D. C, Prod., \, 507). Assez rare. Saint-Paul. Saint-Benoit. Trib. II. — Stercullées. (Élamines soudées en tube. Anthères à 4 sacs.) Sous-Trib. Dombéyées. Obs. Cavanilles {Dissert., III) avait distribué les espèces de ce groupe, qui habitent les iles Mascareignes, en deux genres. 1° Le G. RUIZIA comprenait les espèces à ovaire 10-loculaire, à loges 2-ovulées, surmonté de 10 styles très courts, à 20, 30, 40 éla- mines, réunies en tube à la base, portant toutes des anthères fertiles. La fleur est entourée à la base d'un calicule formé de 3-bractéoles libres. 2° Au G. DOMBEYA appartenaient les espèces à ovaire le plus souvent 5-loculaire, à loges 2-ovulées, surmonté d'un style divisé en cinq branches sLigmatiques, ;i androcée conq)Osé de 15-20 élamines, dont les filels sont réunis en Lube cour! à la base. De ces élamines, AFALVACÉES 307 lo sont généralement fertiles, les autres forment 5 sLaminodes, qui séparent les étamines fertiles en groupes de 3. Le calicule est unilaté- ral, caduque, formé de 3 bractéoles libres ou soudées. Plus tard, De Candolle [Mévn. du Muséum, 10, p. 106) créa le genre TROCHETIA pour des espèces supposées dépourvues de cali- cule (en réalité, le calicule est seulement très caduque), dont le tube staminal très long porte 13 étamines fertiles et 5 staminodes, et dont l'ovaire o-loculaires est à loges pluriovulées. Lindley {Bot. Reg., 1844, t. 49) fonda le genre ASTIRIA, à calicule formé de bractéoles distinctes, qui ne diffère des DOMBEYA que par la présence de 20 étamines fertiles, sans staminodes, el les loges de la capsule où l'un des ovules avorte. Mais ces caractères, à mon avis, n'ont peut-être pas une valeur générique. Le calicule est variable, ainsi que le nombre des étamines dans les DOMBEYA el les loges capsulaires quelquefois i-spermes. Ainsi, en examinant un grand nombre d'individus duDombeya ferruginea Cav. (dont l'inflorescence en corymbe bifide diffère d'ail- leurs de celle des autres espèces et ressemble à celle de YAstiria), on trouve des fleurs à 10, 12, 16, 17, 18 étamines fertiles avec un ou plu- sieurs staminodes, quelquefois anlhérifères sur un côté, ces anthères pouvant contenir du pollen ou être vides. D'autre part, j'ai trouvé sur une espèce de la section Euuombeya des fleurs à 20 étamines fertiles. Ce caractère n'est donc peut-être pas très constant, et le genre ASTIRIA sera peut-être un jour considéré comme une simple section du genre DOMBEYA. RUIZIA Cav. Benth. Ilk., Gen., I, 221. H. Bn., H. PL, IV, 125. R. variabilis Jacq. (D. C, Prod., I, 498). R. palmata, R. lobata, R. Cordala Cav. (D. C, ibid., 497). , (Vulg. Dois de senteur blanc.) Petit arbre à feuilles blanchâtres. Assez comm. dans la partie sèche de l'ile (de la montagne Saint- Denis à Saint-Pierre). D. C. décrit, d'après Cavanilles, 3 espèces figurées par celui-ci. Il n'en existe, en réalité, qu'une seule très polymorphe dont les formes variées sont reproduites dans les figures de Cavanilles. Je lui applique le nom scientifique donné par Jacquin et qui lui convient très bien, bien que Jacquin n'ait décrit sous ce tilrc qu'une forme pal- matipartite, assez rare, d'ailleurs. 308 FLORE DE L'II.E DE LA RÉUNION DOMBEYA Cav. Beiilh., Ilk., Gen., I, 2^1. II. Dn., //. PL, IV, 124. Walp., Aîin., IV, 325. Obs. La descripUon de ce ures. Stipules très caduques. Ombelles longuement pédonculées bien fournies. Pé- doncules plus longs que les feuilles. FLORE DE I, ILE DE LA REUNION La fleur fraiclic d'un blanc jaunâtre exhale l'udeur de lalilalle rouge. Arbuste. Grand Tampon. 1000 mètres d'altitude. c. Feuilles ponctuées de poils étoiles, non ciliées sur les bords. Rameaux, pétioles et pédicelles glabres. D. Frappierana Cordem. (Vulg. Mahot blanc). Feuilles ovales, oblongues, cordées à la base, aiguës au sommet, finement crénelées sur les bords (long. 18 cent., larg. 11 cent.). Sti- pules caduques. Ombelles plus fournies. Pédicelles et sépales extérieurement velues, lomenteux. Fleurs petites, d'un blancjaunâtre.GrandTampon (In. herb.Frapp.). d. Jeunes rameaux, pétioles, pédoncules, pédicelles et sépales couverts de longs poils roux. D. pilosa Cordem. (Vulg. Malwt blanc). Feuilles le plus souvent amples, cordées ou tricuspides, acuminées, dentées sur les bords, longuement pétiolées. Jeunes rameaux pubes- cents ou glabriuscules. Pétioles et feuilles poilus, bords ciliés. Pédoncules poilus. Pédi- celles et sépales tomenteux. Pétales d'un blanc jaunâtre. a brachypoda. Jeunes rameaux glabriuscules. Pétioles couverts de longs poils blonds, peu abondants. Pédoncules courts (2 cent.). "a. Feuilles régulièrement cordées (9 cent, long., 7 larg.). Pédoncules longs (11 cent.) portant une ombelle régulière, globuleuse, bien fournie. Poils abondants, surtout sur les jeunes feuilles. Y amplifolia. Feuilles amples (IG cent, long., 13 cent, larg.) cordées ou tricus- pides. Poils moins abondants. Pédoncules et pédicelles longs. Petit arbre commun dans les forêts. D. ciliata Cordem. Petit arbre. Rameaux et pétioles glabres. Feuilles longuement MALVACÉEi? n 1 3 péliolées (pétiole 10 cent, long.), larges, très cordées à la base où elles sont 9-palminerves, arrondies, souvent tricuspides, acuminées au sommet, glabriuscules ou discrètement ciliées à la face supérieure, crénelées, dentées et ciliées sur les bords. Les dents sont irrégullères, les unes petites, les autres plus longues triangulaires, perpendicu- laires au limbe et correspondant au sommet des nervures secondaires. Stipules très caduques. Feuilles longues et larges de 12 cent. Pédoncules courts, assez é[)ais, tomenteux ainsi que la face externe des sépales. Fleurs médiocres en omljelles bien fournies. Pétales roses. Espèce découverte par M. J. Hermann dans l'escarpement qui sépare la plaine des Cafres du Grand Bassin. Fleurit en décembre-janvier. ** Feuilles coriaces. f Feuilles glabres en dessus, couvertes en dessous de poils étoiles. D. lancea Cordem. Arbuste touffu. Jeunes rameaux, pétioles et pédoncules couverts de poils étoiles, tomenteux. Pétioles courts (1 cent.). Feuilles lancéolées, étroites, entières, arrondies à la base, très aiguës au sommet, glabres en dessus (les jeunes quelquefois ponctuées de poils étoiles, couvertes en dessous de poils semblables (10-12 cent, long., 1-4 cent. larg.). Pédoncules longs. Fleurs petites blanches. Sépales tomenteux. Assez comm. Montagne Saint-Denis. D. ovata Cav. (D. C, Prod., I, 499). {Nw\g. Petit Mahot). Espèce assez bien limitée. On la distingue facilement à ses feuilles ovales, toujours glabres en dessus. Arbuste très rameux dont la cime forme un dôme arrondi. Fh^urs blanches, à odeur douce, agréable. Comm. dans les forêts. Abondant à la plaine des Palmistes. Fleurit en mai-juin, comme la plupart des espèces précédentes. D. obovata Cordem. Jeunes rameaux, pétioles, pédoncules, pédicellos el face exlcrno des sépales couverts de poils étoiles. 31i- FI.ORE DE I.'lI.E DE LA RKrNION Feuilles obovjiles, oblongues, eiilièrcs, aiTOiulies ;i la base, 3-nei'ves, étroitement acuminées au sommet, glabres en dessus, tomenteuses en dessous (8-9 cent, long., :2-3 larg.). Pétioles assez courts. Ombelles pauciflores. Assez rare. Montagne Saint-Denis. If Feuilles ponctuées en dessus de poils étoiles, tomenteuses ou poilues en dessous, a. Feuilles longues. D. punctata Cav. (D. G., ProcL, I, 499). (Vulg. Mahot). Arbre. Feuilles ponctuées à la face supérieure de poils étoiles blan- châtres. Espèce extrêmement variable. a genuina. Feuilles entières, sinueuses ou obscurément dentées. ^ serrata. C'est la forme la plus aberrante. Les feuilles sont souvent glabres- centes. C'est seulement sur les jeunes que se voit la ponctuation carac- téristique. La page inférieure n'est pas tomenteuse, mais seulement poilue. Feuilles à bords dentés en scie, longuement acuminées. Y macropoda. Feuilles médiocres. Pédoncules robustes beaucoup plus longs que les pétioles. Ombelles mulliflores, très fournies. 5 apiculata. Feuilles assez étroites et longuement pétiolées, entières, subcor- déss à la base, mucronées au sommet. Pédoncules grêles plus longs que les pétioles. Ombelles petites. t crenata. Feuilles cordiformes à la base, très aiguës au sommet, crénelées sur les bords. Pédoncules très longs. Arbre comm. dans les forêts. Fleurs exhalant une odeur désa- gréable. 34 s b. Feuilles larges, ovales ou ovales-oblongues, cordées. D. scabrida Gordem. (Vulg. Mahot). a genuina. Feuilles de nuance rousse, épaisses, longuement pétiolées, ovales, cordées, 7-nerves, aiguës et mucronées au sommet, dentées en scie sur les bords, ponctuées à la face supérieure de poils étoiles, roides, roux, très rapprochés, tomenteuses en dessous (10 cent, long., 7-8 larg.). Pétioles et jeunes rameaux tomenteux. Pédoncules, pédicelles et sépales tomenteux. Fleurs blanches, exhalant un parfum assez suave. Arbuste très rameux, dont la cime forme un dôme arrondi. Forêts. Sur les montagnes. Plaines des Palmistes et des Cafres. p repanda. Feuilles plus courtes, plus larges; bords sinueux avec une petite pointe dressée au fond des sinus. Forêt du Grand Fond. Y helvola. Feuilles assez semblables à celles du D. ovata, mais vestilure diffé- rente. Poils nombreux d'un gris jaunâtre. 8 rotundifolia. Feuilles larges (13 cent, long., 11 larg.) arrondies. Forêt du Grand Fond. Plaine des Palmistes. D. orbicularis Gordem. Jeunes rameaux, pétioles, pédoncules, pédicelles, sépales tomen- teux. Feuilles larges 7-nerves, cordées à la base, obtuses au sommet, presque orbiculaires, tomenteuses en dessous, copieusement ponctuées en dessus de poils étoiles qui leur donnent une teinte d'un brun rous- sâtre. Nervures tomenteuses sur les deux faces, crénelées-denlées sur les bords (10-16 cent, long., 10-18 larg.). Pédoncules grêles; pédicelles filiformes. Ombelles pauciflores. Fleurs petites. Petit arbre. La Crête, à Saint-Joseph. ttt Feuilles amples, membraneuses, entièrement, tomenteuses. D. reclinata Gordem. 316 FI.OHE DE I.'lLE DE LA HÉUNION (^VuIl:'. Mdhot roiuje). Bel arbre de 8-10 mètres de bailleur. Tronc volumineux. Sommet des rameaux, pétioles, feuilles sur les deux faces, pédoncules et pédi- celles, face extérieure des sépales entièrement couverte de longs poils étoiles, drus, en couche épaisse qui donne à toute la plante l'aspect tomenteux et une teinte rougeâlre. Larges feuilles membraneuses, longuement pétiolées, largement cordées, subpeltées à la base, cordiformes ou tricuspides, aiguës ou acuminées au sommet, abondamment couverte ainsi que les pétioles de longs poils étoiles rougeâtres (11-25 cent, long., 10-20 cent. larg.). C'est l'espèce qui possède les plus larges feuilles; les jeunes, très tomenteuses, sont rouges. Pétioles tomenteux (12-14 cent. long.). Stipules longues, étroites, aiguës, tomenteuses, caduques. Inflorescence en cymes contractées ombelliformes. Pédoncules beaucoup plus courts que les pétioles (2-3 cent. long.). Pédicelles grêles, tomenteux, réclinés et dirigés vers le sol à la maturité. Fleurs médiocres, exhalant une odeur forte, désagréable. Sépales tomenteux extérieurement. Pétales blancs, marcescents. Assez comm. Plaines des Palmistes et des Cafres. Alt. 1000 à 1600 mètres. Fleurit en janvier. Série B. Inflorescence en cymes bipares, dépourvues de bractées, se terminant par deux cymes unipares scorpioïdes, recourbées pen- dant la préfloraison en forme de cornes de bélier, avec deux fleurs solitaires à la base. Fleurs grandes, d'un jaune pâle; feuilles membra- neuses. Bractéoles ducalicule larges, ovales ou cordées. Les espèces qui appartiennent à cette section ne se rencontrent jamais dans la partie humide de l'Ile (arrondissement du Vent.) Elles sont exclusivement cantonnées dans la Partie Sous le Vent, de la mon- tagne de Saint-Denis à Saint-Joseph. D. palmata Cav. (D. G-, Prod., I, 498). (Vulg. Mahot tantan, c'est-à-dire Mahot à feuilles de ricin : tantan est le nom créole du ricin). La comparaison n'est d'ailleurs pas absolument exacte; les feuilles sont souvent digitées. Arbuste. Feuilles 7-partiles ou 7-fides. Assez rare. Montée Panon, Saint-Paul). D. acutangula Cav. (D. C, Prod., ibid.). . MALVACEES 317 (Vulg. Mahot tantan). Grand arbuste. Assez rare. Grande Chaloupe. Bernica (Saint-Paul). D. angulata Cav. (D. C, Prod., ibid.). (Vulg. Mahot tantan). Grand arbuste. Assez rare (Maliavel, Saint-Pierre). D. tilisefolia Cav. (D. C, Prod., ibid.). (Vulg. Mahot). Grand arbuste. Grande Chaloupe. Montagne Saint-Denis. Assez §|§ DoMBEYELLA Cordcm. Calicule formé de 3 pièces linéaires, équilatérales, caduques. Inflo- rescence en corymbes bifides, dépourvues de bractées, semblable à celle de la section Assonia. Étamines fertiles 10-18, avec staminodes souvent anlhérifères d'un côté. Corolle courte. * Feuilles tomenteuses en dessous. D. ferruginea Çav. (D. C, Prod., I, 499). {\Vi\g. Petit Mahot). Sommets des rameaux, pétioles, pédoncules et pédicelles tomen- teux. Feuilles à stipules très caduques, épaisses, coriaces, rigides, 7-nerves, ovales, oblongues, cordées à la base, aiguës au sommet, à bords dentés, tomenteuses et de couleur rouillée en dessous, to- menteuses d'abord en dessus, puis glabrescentes (8-12 cent, long., 4-7 cent, larg.), de couleur variable, tantôt d'un vert clair ou sombre en dessus, tantôt brunes ou rousses sur les deux faces, toujours de couleur ferrugineuse en dessous. Pédoncules plus longs que les pétioles, tomenteux, bifides au sommet. Les deux branches portent des corymbes dont les pédicelles sont deux fois dichotomes, ou inégalement disposés. Fleurs petites, sépales tomenteux extérieurement, roses intérieu- rement, souvent plus longs que les pétales. Ceux-ci persistants, jau- nâtres. Tube staminal court. Filets de la longueur des pétioles. Styles à peine soudés à la bas(\ Grand arbusle. Conini. dans les forèl s. Plaines des Palmistes et des Cafres. 818 FLORE DE l'île DE LA HÉrXION ** reuillcs glabres; les jeunes discrètement parsemées sur les deux faces et surtout en dessous d'une poussière grisâtre, formée, lorsqu'on l'examine à l'aide d'une forte loupe, de très petits poils étoiles. D. Richardiana Cordem. Extrémités des rameaux, pétioles et pédoncules couverts de très petits poils étoiles grisâtres. Feuilles ovales, oblongues, 5-nerves, sub- cordées à la base, aiguës et quelquefois acuminées au sommet, dentées sur les bords, d'un roux sombre ferrugineux, les adultes glabres, les jeunes couvertes de cette poussière grisâtre décrite ci-dessus (10- 12 cent, long., 6-8 cent. larg. Pétioles 3 cent. long.). Pédoncules longs (7 cent.), bifides au sommet, chaque branche se divisant irrégulièrement pour former de petits corymbes. Pédicelles tomenteux. Fleurs très petites. Sépales beaucoup plus longs que les pétales. J'ai rencontré cette espèce bien nettement distincte et qui ne sau- rait être confondue avec aucune autre, dans l'herbier de Richard qui l'avait recueilhe dans les bois du Boucan Launay, aux environs de Saint-Denis, et aussi dans l'herbier de Lépervanche. Je n'ai pu la retrouver vivante, ce qui est dû certainement aux grands défrichements opérés dans cette localité. L'espèce, si elle n'a pas disparu, doit être au moins devenue très rare. ASTIRIA Lindl. Bot. reg., 1844, t. 49. Walp., Rep.,N, 113. Benth., Ilk., Gen., I. H. Bn., H. PL, IV, 125. (Étamines 20, toutes fertiles, sans staminodes. Ovaires 3-5 loculaires. Capsule à loges 1-spermes, Inflorescence en cymes bifides). A. rosea Lindley. (Walp., Rep., V, 113. Baker, Flor. of Maur. and Seijrh.,^21). Cette espèce, d'après la description, ayant son inflorescence en corymbe bifide, appartiendrait à notre section Dombevella. Elle est donnée par les auteurs, sauf M. Baker, comme de la Réunion. « Arbor borbonica > dit Walp., loc. cit., mais il ajoute : « Crescit in insula Maui'itii ». .le ne l'ai pas rencontrée à la Réunion. Les Dombeya sont peu usités comme plantes médicinales. Cepen- dant les fleurs sont mucilagineuses, émoflienteS; et celles dont l'odeur MALVACÉES 319 n'est pas repoussante peuvent être utilisées comme pectorales. L'écorce de quelques espèces est astringente. Les espèces arborescentes et notamment le D. reclinata fournis- sent des bois de construction médiocres; cependant les planches qu'on en retire servent aux lambris et à la confection de meubles grossiers. L'écorce fournit des harts solides, très usités par les ouvriers fores- tiers. Des rejetons et des rameaux on fait des bâtons très légers et résistants dont s'arment ordinairement les ouvriers forestiers et les touristes. TROCHETIA D. C. D. C, Mém. mus., Par., X, lOG. IL Bn., //. PL, IV, 12o. Benth.,Hk., 6?en., I, 222. Add. Aux caractères décrits par les auteurs il convient d'ajouter : Calicule 1-2 latéral, spatliiforme, d'abord complètement envelop pant, enfin décidu de bonne heure, ou persistant après l'anthèse. Tube staminal long, 15 étamines fertiles alternant par groupes avec 5 stami- nodes ligulées. * Pédoncules uniflores. T. uniflora D. C. (D. C, Prod., I, bOO). Feuilles petites, couvertes d'écaillés inferieurement. Pédoncules réfléchis. Je n'ai pas rencontré cette espèce donnée comme de Bourbon par D. C, et ne la connais que par un échantillon provenant de Mau- rice. T. granulata Cordem. Arbuste de 2-3 m. Jeunes rameaux grisâtres, couverts d'écaillés en écusson, peltées et de poils étoiles, d'un brun jaunâtre ou d'aspect fuligineux, ainsi que les pétioles et les pédoncules. Feuilles ascendantes, membraneuses, vertes, ovales ou obovales, oblongues, 3-5 palminerves à la base, penninerves plus haut, arron- dies, quelquefois à peine subcordées à la base, aiguës ou subacumi- nées au sommet, dentées, crénelées sur les bords, entières à la base, 1res finement ponctuées, surtout en dessous et sur les nervures, de petits poils en étoile, clairsemés et rudes (0-8 cent, long., 3-4 cent, larg.). Pétioles 1 cent. 1/2 long. Stipules minimes, très caduques. Pédoncule uniflore, horizontal ou nutant (3-1- cent. long.). Calicule unilatéral etspatiforme, quelquefois à deux lobes opposés, FLORE DE l'île DE LA RÉUNION dont l'un beaucoup plus grand, couvert à la fois de poils étoiles, d'écaillés pelléos comme les pétioles et les pédoncules, et de poils glanduleux, granuliformes, comme les sépales. Calice d'un tiers plus court que la corolle. Sépales oblongs, aigus, couverts extérieurement de granulations semi-transparentes formées par les poils devenus glanduleux, et hérissées des fines extrémités de ces poils. Les sépales paraissent, à la loupe, saupoudrés do sucre finement pulvérisé. Corolle blanche, en préfloraison tordue, tardivement étalée. Pétales (3 cent, long., ^2 1/2 cent, larg.), concaves, obliques, obovales. Urcéole staminale (15 millim. haut.), ventrue à la base. Anthères lo, sessiles, subsagittées. Ovaire conico-pentaédrique aigu au sommet, couvert des mêmes granulations glanduleuses, hérissées de poils très courts, que les sépales. Capsule (3 cent, de hauteur) submembraneuse. Graines minimes, lisses, brunes, elliptiques, luisantes. Fleurit en mai et au moindre ébranlement couvre le sol d'une pluie de ses pétales caducs. Très rare. Cilaos, sur la rive droite du Bras des Étangs, près de la cascade. Altit. 1100 m. La plante garde sa coulem- verte en herbier. Celle espèce, bien distincte du T. uniflora, se rapproche du T. Blackburniana (Boj., Hort. Maur., 41 ; Baker, Flor. ofMaur., 29). Mais celui-ci a des feuilles larges et glabres, entières ou obscurément crénelées; les pédoncules sont réfléchis. Enfin, il n'est pas question dans la description des granulations caractéristiques décrites ci- dessus. ** Pédoncules 3-flores. T. triflora L). C. (D. C, Prod., I, 500). Cette espèce, donnée comme de Bourbon parD. C, n'a été rencon- trée ni par moi, ni par les botanistes contemporains. Elle ne m'est connue que par un échantillon reçu de Maurice. 321 Sous-Trib. II. — Hermanniées. MELOCHIA L. H. Bn., H. PL, IV, 128. Renlh., Hk., Gen., \, 223. M. borbonicaCav., Diss., VI, 231, tab. 174, f. 1. Riedleia borbonica D. G. (D. G., Prod., I, 471). Sous-arbrisseau ayant le port des Sida. Assez comrn. Saint-Denis, dans les rues peu fréquentées. Passe pour astringent. WALTHERIA L. II. Bn., H. PL, IV, 129. Benlli., Hk., Gen., 1, 224. W. indica L. (D. C, Prod., I, 493). W. americana L. Sous-arbrisseau à feuilles obtuses, veloutées. Fleurs en épais glo- mérules à Taisselle des feuilles. Gomm. Environs de Saint-Denis. Plante natur. Mucilagineuse, émolliente, pectorale. Sous-Trib. III. — Buettnériées. GUAZUMA Plum. II. Bn., H. PL, IV, 132. Bentli., Ilk. G. ulmifolia Lam. (D. G., Prod., I, 48o). (Vulg. Cèdre de la Jamaïque.) Arbre cultivé. Subsponlané en quelques localités. Fruit alimentaire nmcilagineux, astringent. Obs. Le Cacao (Theobi^oma cacao L.) est aussi très cultivé et subs- ponlané aux environs des plantations. 322 FLORE DE l'île DE LA UÉrMON TiuB. m. — Malvées. (Étamines soudées en lube. Anthères à 2 sacs.) Sous-Trib. Malvées. (Colonne staminale anlliérifère jusqu'au sommet. Branches du style en même nombre que les carpelles.) M AL VA L. Benth., Hk., Gen., I, 201. H. Bn., //. PL, IV, 138. M. sylvestris L. (D. G., Prod., I, 432). (Vulg. Mauve.) Plante européenne. Natur. en diverses locahtés. Assez rare. Saint-Benoit. Emolhente, mucilagineuse, pectorale. M. parviflora L. (D. C, Prod., I, 433). Plante européenne natur. à Saint-Pierre. Mêmes propriétés. Obs. Je ne sais comment identifier les deux plantes suivantes que D. G. inscrit dans sa section Maluchia {Prod., I, 435), caractérisée par un caHcule 5-6-phylle, des feuilles linéaires, 5 carpelles monos- permes, distincts, indéhiscents : Malm hibiscoïdes Desrous. {Dict. EncycL, III, l!t%), foliis omlis acuminatis subangulatis serratis molliler mllosis, pedicellis petiolo paulo brevioribus, involucello 5-phyllo. Flores rubri. Maloa noryanaD. C, foliis 5-angularibus, dentatis acutis pubes- centibus pedicellis brevissimis, involucello 6-phyllo. Calycis lobi basi 3-nervii. Cor. non vis. (Recueilli par Bory). MALVASTRUM A. Gray. H. Bn., H. PI. Benth., Ilk., Gen., I, 201. M. tricuspidatum A. Gray. Malva Iricuspidata Ait. (D. G., Prod., 1, 430). M. borbonicaW. (D. G., Prod., ibid.). Sida carpinoïdes D. G. (D. G., Pi^od., \, 461). (Vulg. Herbe à balais, Herbe dure.) Herbe suffrutescenlc (^onini. Saint-Uenis. 323 ALTHŒA L. Benth., Hk., Gen., I, :200. II. Bn., H. PL, IV, 138. A. borbonica D. G. (D. C, Prod., I, 438). Cette espèce, d'après D. G., a été recueillie par Bory, près de la rivière Saint-Denis. Je ne l'ai pas rencontrée et ne sais à quoi la rapporter. SIDA L. H. Bn., //. PL, IV, 139. Benth., Hk., Gen., I, 203. A. Feuilles oblongues. * Feuilles brièvement pétiolées. Fleurs à pédicelles très courts, en glomérules axillaires. S. carpinifolia L. (D. C.,Prod., I, 461). Var ^. (Le S. carpinifolia L., Var. a, a des ovules ascendants, c'est un Malvastrum, la Var. ^ les a, au contraire, pendants ; c'est donc un vrai Sida.) Var. Betulina. Sida carpinifolia Jacq. Feuilles plus amples, subcordées à la base. (Vulg. Herbe à balais, Grosse herbe dure.) Herbe suffrutescente. Très commune partout. EmoUiente. S. stipulata Gav. (D. G., Prod., I, 460). (Vulg. Herbe dure.) Herbe suffrutescente très variable. Feuilles ovales-lancéolées, ou lancéolées, tantôt courtes, tantôt longues et étroites, reconnaissable à ses longues stipules, ligulées, ciliées. Gonim. partout. ** Feuilles brièvement pétiolées. Fleurs longuement pédicellées. Pédicelles articulés au tiers supérieur de leur longueur. S. rhombifolia L. (I). G., Prud., I, 462). S. rhomboidea Koxb. (D. G., ibid.). (Vulg. Herbe dure, Faux (hé.) Plante très variable. 394 FLORE DE l'île DE LA REUNION Var. ^. refusa. S. retusa L. (D. G., Prod., I, 462.). Feuilles plus couiies, obovales, obtuses. Emollient, diurétique, pectoral. Var. y. microphylla. S. microphylla Cav. (D. G., Prod., \, 461). Feuilles beaucoup plus petites, blanchâtres en dessous. S. parvifolia 1). G. (D. G., Prod., I, 461). (Vulg. Herbe dure.) Feuilles petites, ovales, dentées, blanchâtres en dessous, pédicelles axillaires l-flores, beaucoup plus longs que les pétioles, 5 carpelles rugueux, mutiques. Espèce voisine de la précédente. Commune partout. *** Feuilles plus ou moins longuement pétiolées. Pédicelles comme dans le groupe précédent. Pétiole aiguillonné à la base. S. spinosa L. (D. G., Prod., I, 460). S. frutescens Gav. (D. G., Prod., I, 461). (Vulg. Herbe dure.) Gomm. S. angustifolia Lam. (D. G., Prod., I, 459). (Vulg. Herbe dure.) Feuilles étroites, linéaires, lancéolées, dentées, blanchâtres Assez comm. S. alba L. non Gav. (D. G., Prod., I, 460). Feuilles ovales, longuement pétiolées, subcordiformes à la base, obtuses ou subaiguës au sommet, blanchâtres. Assez rare. Saint-Paul. Saint-Denis. Pointe des Galets. B. Feuilles cordées. * Feuilles ponctuées de poils étoiles ou simples, visqueuses, acu- minées. S. glutinosa Gav. (D. G., Prod., I, 464). Assez rare. Saint-Benoit. Rivière des Roches, sur le chemin de la Paix. Environs de Saint-Denis. Facile à distinguer i\ la viscosité de ses feuilles minces. MALVACÉES 32;J ** Pétioles el feuilles poilus ; celles-ci cordiformes ou tiicuspides, membraneuses. S. humilis W. (D. G., Prod., 1, 463). (Vuli!-. Petite Mauve.) Plante très variable, mais toujours reconnaissable à ses longs poils. *** Feuilles épaisses, velues en dessus, tomenteuses en dessous. S. cordifolia L. (D. C, Prod., I, 464). S", rotundifolia et S. borbonicaCa-X. (D. G., Prod., ibUL). S. altheifolia Sw. (D. C., Prod., ibid.). (Vulg. Mauve.) Feuilles moins cordées et souvent simplement arrondies à la base, oblongues, subaiguës et non acuminées. Pédoncules pluriflores : fleurs groupées en tète. Gomm. à Saint-Denis, Saint-Paul. Mucilagineux, émoUient, pectoral. ABUTILON Gœrln. H. Bn., H. PL, IV, 142. Bentli., Hk., Gen., I, :204. * Feuilles glabres, blanchâtres. a. Pétioles grêles, feuilles dentées, carpelles hérissés. A. indicum G. Don., Gen. Sijst., I, 504. A. maicritiayium Sw. Sida mauriiiana Jacq. (D. G., Prod., I, 469). -S", indica L. S . populipoUa hdju. (Vulg. Mauve du pays, AUhœa (;i Saint-Pierre). Sous-arbrisseau comm. partout. Les fruits ressemblent à ces bourses plissées qui servent aux quêtes dans les églises. Mucilagineux, émollient, pectoral. b. Pétioles forts, très longs, sans stipules. Fouilles cordées entières. Garpelles enveloppés dans le tube calycinal persistant, velus. A. exstipulare Cordem. FLORE DE L'ILE DE LA REUNION Sida ex&tipularis Cav. (D. C, Prod., I, 471). (Vulg. Mauve.) Assez rare. Sainl-Pierre, le long des ravines, aux endroits secs. ** Feuilles blancliâlres cordées, orbiculaires, subacuminées, den- tées, tomenteuses, veloutées. Rameaux et pétioles pubescents. A. muticum Sw. Sida mutica Uelil. (D. G., Prod., I, 470). Assez comm. aux environs de Saint-Denis. *** Feuilles blanchâtres, cordées, arrondies, subtricuspides, acu- minées, dentées, tomenteuses, veloutées. Rameaux, pétioles et pédoncules hérissés de longs poils. A. hirtum Cordem. Sida hirta Lam. (D. C, Prod., 1, 470). Assez comm. aux environs de Saint-Denis. Les fleurs de tous ces Abulilon sont mucilagineuses, pectorales. Sous-Trib. Urénées. (Colonne staminale anthérifère sur son pourlour. Sommet tronqué ou denté. Branches du style 10. MALACHRA L. Benth., Hk., Gen., I, 205. II. Bn., //. PL, IV, 148). M. capitata L. (D. C, Prod.,1, 440). Sous-arbrisseau hispide, à feuilles larges, palmalilobécs. Fleurs petites, jaunes, en glomérules multiflores. Natur. Assez rare. Environs de Saint-Denis. EmoUient, béchique. URENA L. H. Bn., //. PL, IV, 146. Benth., Ilk., Gen., I, 205. U. lobata L. (D. C, Prod., I, 441). U. tricufipis; Cav. (Vulg. Hérisson rouge.) Herbe sous-frutescente, très commune dans la zone basse. MALVACEES 327 Var. p. sinuata L. U. multifida Cav. (D. C, Prod., I, 441 et 442). Variété à feuilles profondément divisées, lobées. Plus rare que le type. Feuilles et racines émollientes usitées en bains et cataplasmes. Fleurs mucilagineuses pectorales. PAVONIA Cav. H. Bn., //. PL, IV, 147. Benlli., Hk., Gen., I, 205 * Tiges et feuilles très poilues. P. urens Cav. (D. G., Prod., I, 443). (Vulg. Grosse Mauve sauvage.) Grande herbe à feuilles palmatilobées, grossièrement dentées, couverte de poils jaunâtres. Fleurs roses. Plateaux montagneux. Plaine des Palmistes. Altit. 1000 mètres. Assez comm. ** Feuilles giabriuscules, ponctuées surtout le long des nervures, de poils étoiles. P. columella Cav. (Vulg. Petite Mauve sauvage.) Herbe à feuilles palmatilobées. Fleurs à pédicelles grêles ; corolle rose. Les fleurs de ces deux espèces sont émollientes, bécliiques. *** Feuilles très minces, souples, giabriuscules en dessus, pubes- centes en dessous. Tige, pétioles et pédicelles hirsutes. Cahcule 5-partite. P. calyculina Frapp. (Inédit. M. S. S. In lift.). Sida calijcina Cav. ( D. C, Prod., I, 463). (Vulg. Althœa.) Feuilles visqueuses, aromatiques, arrondies ou tricuspidcs, cor- dées à la base où elles sont 5-7 nerves, irrégulièrement et grossière- ment dentées, crénelées sur les bords, très minces et souples, trans- lucides, portant à la face supérieure de rares poils courts, surtout le long des nervures, poilues en dessous, avec les nervures hirsutes (12 cent, long., 10 cent. larg.). Tige, pétioles et pédicelles hirsutes. 328 FLORE DE l'île DE LA RÉUNION Pédicelles longs et grêles, uniflores. Calicule très développé, dépas- sant de beaucoup le calice. Fleurs jaunes inodores. Anthères subbi- loculaires. Capsules à carpelles obovés, finalement libres. Colonne centrale persistant après la chute des carpelles et s'étalant par la base en membrane discoïde. Assez comm. Saint-Pierre. Saint-Paul, le long de la rivière des Galets. Obs. de Frappier : « Le nom spécifique primitif a été légèrement modifié par le motif suivant : la description du Prodromus porte : a calyx magnus 5-jmrtilus t>. Or, ce que l'auteur appelle ici calice, n'est évidemment autre chose que le calicule, lequel est en effet exceptionnellement remarquable par son développement, tandis que le véritable calice, d'ailleurs 5-fide seulement, n'a rien qui justifie le qualificatif calycina comme dimension. Le premier nom spécifique était donc appliqué à contre-sens et devait être changé {Lois de la nom. bot., art. 60, ^ 3). « {In litt.) **** Feuilles membraneuses pubérules. Tiges, pétioles et pédicelles pubescents. Calicule 6-partite. P. fraterna Cordem. Tige grêle, pubescente, ainsi que les pétioles et les pédicelles. Feuilles assez longuement pétiolées, membraneuses, opaques, de grandeur inégale, obscurément tricuspides, cordées à la base, où elles sont 7-nerves, acuminées, irrégulièrement dentées, crénelées sur les bords, pubérules sur les deux faces, souvent glabrescentes en dessus (long. 5 cent., larg. 4-5 cent.). Pétioles longs de 2 cent., pubescents. Stipules très étroites, pubérules. Pédicelles solitaires, uniflores, beaucoup plus longs que les pétioles, poilus. Calicule à 6 lobes, bien développés, légèrement sou- dés à la base, ovales, oblongs, subobtus, pubescents. Calice persistant. Fleurs d'un jaune orangé. Assez rare. Bords de la Rivière des Galets, Ilet de Bloc. Cette espèce, qui a de commun avec la précédente le grand déve- loppement du calicule, en diffère au premier aspect par ses feuilles plus petites, opaques, le port, la couleur de ses fleurs, et avant tout par son cahcule 6-partite. 329 Sous-Trib. Hibiscées. (Colonne slaminale comme dans les Urénées, mais les carpelles ne se sôparenl pas.) HIBISCUS L. H. Bn., //. PL, IV, 149. Benth., Hk., Gen., I, 207. I Ketmia Endl. — Cremoyitia Gomm. H. liliiflorus Cav. (I). C, Prod., I, 446). (Viilg. Hibiscus. Foulsapate.) Arbuste à feuilles assez polymorphes el à grandes tlours de cou- leur variable (rouge clair, rose, jaune orangé, aurore, chamois, rose très pâle). Corolle 3-4 fois plus longue que le calice. On ne le trouve que très rarement à l'état sauvage, el seulement sur les bords des ravines, dans la zone basse. Il est partout cultivé. Fleurit toute l'année. Fleurs mucilagineuses, pectorales. H. fragilis D. C. (D. C, Prod., ibid.). (Vulg. Foulsapate marron.) Arbuste. Feuilles beaucoup plus longues que celles de l'espèce précédente, acuminées. Pétioles plus courts. Fleurs médiocres. Corolle jaunâtre, courte, dépassant à peine le calice. Forêts. Grand-Tampon. Altit. 800-1200 m. Plaine des Palmistes. Fleurit en octobre novembre. H. boryanusD. C. (D. C, Prod., ibid.). (Vulg. 3fahot bâtard.) Arbre. Feuilles ovales, atténuées à la base, acuminées, grossière- ment dentées. Fleurs à corolle jaune, médiocre. Assez rare. Forêts. Grand-Tampon, Grand-Fond, :i Saint-Benoît. Bois de construction ; on en fait des planches i)our hniibris. Fleurit en octobre. H. columnaris Cav. (D. C. Prod., I, 448). Arbuste glabre. Feuilles larges, cordées à la base. Ii'icusitidcs ou sub 5-angulaires. Long style dépassant beaucoup la corolle. Fruit très velu. 330 ri.ORE DE I,'ILE DE LA nÉt'NION Ilarc. Flouril eu jiiillel-aoùt. Assez rare. Rivière Saint-Denis. Ilet à Guillaume. H. calyphyllusCav., Diss., V, 283, t. 140. y/, cn/i/ciniis W. (I). C.,Prod., I, 448). Herbe suffrutescenle. glabre. Calice 1res développé, à longues divisions finement acuminées. Corolle jaune. Rare. Ilet de Bloc. Rivière des Galets. Bords de la rivière Saint- Gilles. H. borbonicus Link. (D. G., Prod., I,4oo). Herbe à tige, pétioles et pédoncules velus. Feuilles arrondies, cor- dées, grossièrement crénelées, dentées, poilues en dessus, tomen- teuses en dessous. Grandes fleurs à corolle jaune. Rare. Rampe Cambray, à Mahavel, Saint-Pierre. 1^ Abelmoschus. H. mutabilis L. (D. C, Prod., I, 4o2). (Vulg. Passe-rose.) Espèce d'origine indienne naturalisée. Comm. sur le littoral. H. abelmoscus L. (D. C, Prod., ibid.). Espèce très connue, dont les graines ont une odeur de musc, et sont utilisées dans la parfumerie. Nat. Subspontané dans diverses localités. H. pseudo-manihot D. C. (D. C, Prod., I, 448). Grande herbe à feuilles 3-5 fides, pubescentes. Calicule 4-pliylle. Corolle jaune. Environs de Saint-Denis. Rivière et ruisseau des Noirs. Assez comm. §§§ FURCARIA. * Feuilles palmées, o-lobées. Pédicelles de la longueur du pétiole. H. surattensis L. (D. C, Prod., 1, 449). (Vulg. Oseille malabar c.) Herbe couchée à aiguillons crochus. Fleurs d'un beau jaune à fond violet foncé. Comm. Champs incultes. MALVACEES ** Feuilles palmées 5-lobées. Fleurs subscssiles blanches. H. cannabinus L. (D. C, Prod., I, 450). Tige et rameaux fortement aiguillonnés. Pédicelles très courts. Nat. Rare. Saint-Paul, Tour des Roches. Saint-Benoît. *** Feuilles 5-7 palmato-partites, longuement pétiolées. Fleurs brièvement pétiolées. H. radiatus Cav. (D. C, Prod., I, 449). Tiges modérément aiguillonnées. Corolle d'un pourpre violet. Nat. Rare. Saint-Denis. Rues peu fréquentées. SSSS Lagunea. H. solandra L'Hér., Stirp., I, 449. Lagunea lobata Cav., Diss., V, t. 136, fig. 1. (D. C, Prod., I, 474). Herbe glabre. Rare. IleL de Bloc. Rivière des Galets. Ilet de la rampe Gambray, à Mahavel, Saint-Pierre. Les espèces suivantes d'Hibiscus : H. tiliaceus L. (D. C, Prod., I, 434). Petit arbre. (Vulg. Foulsapate.) II. rosa-sinensis L. (D. G., Prod., I, 448). Arbuste à fleurs souvent pleines. H. syriacus L. (D. G., Prod., ibid.). Arbuste à fleurs blanches ou mauves. H. esculentus L. (I). G. Prod., I, 450). (Vulg. Lalo.) Herbe annuelle. H.sabdariffa L. (D. G., Prod., I, 453). (Vulg. Groseille.) Sont très fréquemment cultivées, mais non positivement spon- tanées. Les HIBISCUS ont dos tlcurs mncilagincuses, émoUionles, très usitées comme tisanes pecloi'ales, surtout celles de l'Hibiscus lilii- florus. Gelles de l'Hibiscus rosa-sinensis servent à noircir et à cirer 332 FLORE nE I.'lLE DE LA RÉUNION les chaussures. Elles passent pour emménagogues. Les feuilles de l'H. surattensis ont une saveur acide. Les fruits de l'H. esculentus (Lalo) son! mucilagineux, alimen- taires et recherchés comme un mets favori par les créoles et les Hindous, Les sépales charnus très développés et aigrelets, comme les feuilles, de l'H. subdariffa, servent à la confection d'un sirop acidvdé, qui remplace celui de groseilles. On les consomme aussi en confitures. Beaucoup de ces espèces ont des fibres corticales textiles qui peu- vent servir à fabriquer des tissus, des cordages, des harts. THESPESIA Corr. Benlh., Hk., Gen., I, 208. T. populnea Corr. (D. (l.,Prod., I, 456). (Vulg. Porcher.) Petit arbre importé, aujourd'hui naturalisé en divers lieux sur le littoral, notamment aux environs de Saint-Denis. Recherché pour son ombrage. GOSSYPIUM L. H. En., H. PL, IV, i49. Benlh., Ilk., Gen., I, 209. G. Barbadense L. (D. C, Prod., I, 45G.) G. vitifolium Lam. (Vulg. Gros Coton.) Naturalisé. Fournit un excellent coton. La plante est robuste et point sujette aux maladies qui ravagent les plantations du G. herbaceum. ERIODENDRON D. G. II. Bn., //. PL, IV, 153. Benth., Ilk., Gen., I, 210. E. anfractuosum 1). C. (D. C, Prod., I, 479.) (Vulg. Ouatier.) Arbre très cultivé. Se trouve souvent à TcHat spontané. La laine qui entoure les graines est soyeuse et sert à garnir les matelas, les coussins. L'écorce est vomitive. GUTTIFERES 333 ADANSONIA L. Benth., Ilk., Gcn. I, :>07. II. Hn.. //. PL, IV, 155. A. digitata L. (D. C, ProcL, I, 478.) (Vulg. Baobab.) Grand arbre bien connu, au tronc volumineux. Cultivé et se repro- duisant spontanément dans quelques localités. Saint-Paul. L'écorce des rameaux et les feuilles de cet arbre sont mucilagi- neuses et leur décoction émolliente s'emploie dans la dysenterie et les fièvres inflammatoires. Le fruit est alimentaire et fournit une boisson acidulée; son jus passe pour être des plus utiles dans les fièvres graves. Les feuilles desséchées et pulvérisées constituent le Lalo d'Afrique, qui se mélange aux aliments et sert aussi de médicament émoUient. La pulpe des fruits tamisée est la terre deLemnos des anciens mé- decins. Cette poudre délayée dans de l'eau ou dans une infusion s'em- ploie contre les hémoptysies, la dysenterie, la diarrhée ; elle serait aussi emménagogue. Fam. Guttifères. Trib. Calophyllées. CALOPHYLLUM L. Benth., Hk.,(;en. P^., I, 175. C. tacamahaca W. (D. C. Prod., I, 562.) C. inojjhijllum Lam., Dict., I, 552. (Baker, /'/or. of Maiir.,\^.) (Vulg. Tacamaca.) Arbre élevé à écorce jaunâtre. Forêts de la zone moyenne. Commun. Bois de construction très estimé. 11 fournit un baume résine (Résine tacamaque, Baume vert ou Baume Marie de Bourbon, des Droguiers). Cette substance est inusitée à la Réunion. 334 FLORE DE l'île DE LA IILUNION Fam. Hypéricacées. TiuB. I, — Hypéricées. (Fruit capsulaire.) HYPERICUM L. Bciith., Ilk., 6'en., 1,165. * Feuilles ponctuées de glandulos iioirâlres sur les bords. Fleurs moyennes. H. lanceolatum Lam, (D. G., Prod., I, 545.) H.penticosia Comm. M. S. S. (Vulg. Bois de fleurs jaunes.) Grand arbuste ou petit arbre très rameux. Comm. sur les hautes montagnes, Plaines des Gafres, des Gliicots, etc. G'est une plante très aromatique dont les fleurs desséchées ré- pandent un parfum pénétrant qu'on respire sur les hauts plateaux de l'Ile. Son écorce laisse exsuder un suc gommo-résineuxverdâtre, appelé baume de fleurs jaunes, doué d'une odeur fortement balsamique. Ge baume a été fort employé autrefois; il est aujourd'hui délaissé à tort, car ses propriétés balsamiques sont réelles. Il est vulnéraire, et passe pour stimulant, tonique, anti-asthmatique. Celte espèce ainsi que la suivante sont très usitées comme dépura- tives; on fait grand usage de l'infusion des fleurs pour les nourrices et les nourrissons et des feuilles en décoction pour bains stimulants. ** Feuilles non ponctuées, un peu glauques en dessous. H. angustifolium Lam. (D. G., Prod., I, 545.) (Vulg. Bois de fleurs jaunes. Ambamlle jaune.) Arbuste plus petit que le précédent. Fleurs plus grandes. Commun à des altitudes beaucoup moindres; ne dépasse guère 1000 m. d'alti- tude. Moins balsamique; très usité copundanl comme dépuratif. EUPHORBIACÉES 335 Trib. II. — Vismiées. (Fruit charnu.) HARONGAPet.-Th. Gen. nov. Madag., n°49. Benth., Hk., Gen., I, 107. H. madagascariensis Choisi. (D. G. Prod., I, 541.) Arbuste à feuilles elliptiques lancéolées amples, pubescenles en dessous; inflorescence en ample corymbe terminal; fleurs petites très nombreuses. Le fruit est une drupe à 5 noyaux. Cette espèce est signalée à Bourbon par D. C. et par M. Baker. {Flor. of Maur. andSeijch., 15); mais pas plus qu'aucun des collection- neurs contemporains je ne l'y ai rencontrée. Fam. Euphorbiacées. Trib. I. — Euphorbiées. (Carpelles uniovulés. Fleurs mâles monostémones groupées en cimes autour d'une fleur femelle centrale.) EUPHORBIA L. H. Bn., H. PL, V, 177. Benth., Hk., Gen., III, :îo8. A. Hypéricifoliées. — Herbes couchées ou dressées à feuilles, de millepertuis, stipulées, opposées, obhques, inéquilatérales. Fleurs en glomérules axillaires. E. pilulifera L. (D. G., Prod., XV, 21.) (Vulg. Jean Robert.) Tiges couchées. Très comm. partout, dans la région basse. Celte herbe est très usitée à la Réunion comme astringente, dans le traitement des dysenteries et des diarrhées chroniques; ailleurs on la considère comme évacuante. Elle est employée aussi comme topique contre les ulcères, l'œdème, les phlegmons. Son suc est apphqué sur les aphtes. Enfin elle passe pour tunique, narcotique, et a acquis, dans ces derniers temps, une certaine notoriété comme anliasthmatique. E. indica Lam. (D. C, Prod., XV, i>2.) 330 FLORE DE l'île DE LA REUNION E. hypericifolia L. (Vulg. Jean liélan.) Tiges ascendantes. Assez comm. dans les régions basses et surtout moyenne. Saint-Denis, Salazie. Peu usité. Évacuant. B. Cliamœsycées. — Herbes le plus souvent couchées, à petites feuilles opposées, désignées vulgairement sous le nom de Rougettes. Fleurs en petits glomérules axillaires. * Feuilles obscurément denticulées. E. Heyneana Boiss. (D. C, Prod., XV, 35.) (Vulg. Rougette.) Carènes de la capsule glabres. Assez comm. E. dissimilis Cordem. Herbe couchée, rameuse, glabre, à part l'extrémité des rameaux qui est quelquefois pubérule. Tiges filiformes. Feuilles petites, ellip- tiques, inéquilatérales, subcordées à la base, obtuses, obscurément denticulées ou édentées au sommet, très variables de grandeur, les unes longues Ide 6-7 mill., larges de 3-4 mill. ; les autres très étroites, linéaires, longues de 2 mill., larges de 1 mill., plus atténuées à la base, tantôt subobtuses, tantôt subaiguës, quelquefois mucronées au sommet, les petites et les grandes feuilles pêle-mêle sur le même rameau, les grandes alternant quelquefois avec les petites. Stipules sétacées. Involucres axillaires, glabres, à lobes arrondis, obtus. Coques glabres. Recueilli par Frappier à Saint-Pierre. Assez rare. E. prostrata Ait. (D. C, Prod., XV, 47.) (Vulg. Rougette.) Carènes des lobes de la capsule garnies de poils roides. Ce caractère suffit à faire distinguer immédiatement cette espèce. Comm. partout. E. thymifolia Burm. E. Burmanniana J. Gay. (Vulg. Rougette.) EUPHOUBIAGÉES 337 Tiges et feuilles pubescentes. Comm. partout. E. golianaLam. (D. C, Prod., XV, 37.) (Vulg. Jarnaud.) Sous-arbrisseau formant un très petit buisson. Rameaux filiformes, ascendants ; feuilles dcnliculées au sommet seulement, les supérieures entières. Saint-Louis, dans les sables du Gol. Saint-Pierre, sur la plage à l'embouchure de la Ravine des Cabris. Saint-Joseph, Collines. Toutes ces espèces d'Euphorbe sont astringentes et mêlées au riz sont usitées en boisson dans les diarrhées et la dysenterie, C. Esulées. Herbes à feuilles caulinaires alternes, sans stipules; inflorescence en ombelles. E. dracunculoïdes Lam. (D. C, Prod., XV, 139.) Herbe à tiges multiples; feuilles alternes (les supérieures opposées) lancéolées, linéaires, entières. Cette espèce a disparu de l'Ile ou elle y est devenue fort rare. Je ne l'ai pas rencontrée et ne la connais que par un échantillon de l'herbier de Lépervanche. E. borbonica Boiss. (D. C, Prod., XV, lo6.) Grande herbe glabre de 40 à 60 cent, de hauteur, feuilles lancéolées, aiguës, glauques. Comm. dans les lieux élevés. Plaines des Palmistes et des Cafres. Bélouve. H est probable que le latex de cette espèce est purgatif, drastique, comme celui de ses voisines; mais il n'est pas usité à Bourbon. E. peplus L. (D. C, Prod., XV, 141.) Herbe glabre. Feuilles oblongues ou obovales, obtuses. Espèce européenne. Est-elle indigène ou naturalisée? Comm. à di- verses altitudes. Saint-Denis, Rivière des pluies. Saint-Leu. Saint- Pierre. Hell-Bourg. Elle possède un Udcx irritant, purgatif, hydragoguc. D. Tirucalli. E. tirucalli L. (I). C, Prod., XV, 90.) (Vulg. Tirucdlli, Liane mns feuilles.) FLOUE DE I, II.E DE LA REUNION Grand arbuste à tronc cylindrique, à rameaux cylindriques, en forme de baguelles ou de cordelettes, verts, nombreux, entrelacés. Suc laiteux. Feuilles très petites sans stipules. D'origine probablement africaine. Natur. le long des routes et sur le rivage. Suc vésicant, dangereux pour les yeux. Les Hindous emploient la racine pilée comme vésicatoire. Emélo-catliartique énergique. A été essayé contre la syphilis. Sert à faire des haies impénétrables. Trib. II. — Crotonées. (Carpelles uniovulés. Fleurs mâles et femelles séparées.) RICINUS T. II. Bn., //. PL, V. Bonth., Hk., Gen., III, 321. R. communis L. (D. C, Prod., XV, 1017-1020.) (Vulg. Ricin Tantan.) Nat. Comm. Espèce bien connue par l'huile purgative que four- nissent ses graines. Les jeunes feuilles infusées sont usitées en boisson pour rappeler ou activer la sécrétion du lait. On les emploie aussi en cataplasmes sur les seins dans le même but. Souvent on se contente de les faire flétrir au feu et de les appliquer. Les graines en nature, à la dose de 2 ou 3, purgent bien. JATROPHA L. II. Bn., H. PL, V, 179. Benth., Ilk., Gen., III, 290. J. curcas L. (D. G., Prod., XV, 1080.) Cmxas purgaiis Med. Ind. (Vulg. Pignon d Inde.) Arbuste très comm. Cultivé comme support de la vanille qui se fixe à lui par ses suçoirs. Subspontané. Les graines fournissent une huile qui est utilisée dans la classe pauvre comme huile à brûler, et qui constitue un bon purgatif drastique. On l'emploie à des doses variant d'une douzaine de gouttes à 4 grammes, mêlée à l'huile de ricin. Les graines broyées (de 2 à 4) produisent le même effet. A plus haute dose cette huile provoque des vomissements. Elle est fort utile en frictions sur les membres dans les anasarques, les asciles, les hydropisies de toute sorte, et aussi contre le rhuma- EUPHORBIACÉES 339 lisnie, la gale, certaines dermatoses. Le latex s'emploie en topique contre les morsures des guêpes, des abeilles, etc. ; les enfants en font (les bulles comme avec l'eau de savon. Les empoisonnements par les graines ne sont pas rares; on admet depuis longtemps à Bourbon, et Commerson avait dans ses manuscrits noté le fait, que le meilleur moyen de combattre les superpui'gat.ons provoquées par elles est do plonger les patients dans l'eau froide jusqu'au cou. Les feuilles sont employées en cataplasmes résolutifs. MANIHOT Plum. H. Bn., //. PL, V. Benth., Ilk., Gen., III, 360. M. dulcis H. Bn., Bot. méd. pliang., 932. Jatroplta, dulcis Rotlb. M. palmala Mull. Arg. Var. aipL (D. C, Prod., XV, 1062.) Manihot aipi Polit. (Vulg. Manioc, Manioc doux.) Arbuste 1res cultivé. Subspontané. Les racines féculentes sont d'un usage très répandu pour la nourri- ture des lionnïies et des animaux. On en fait aussi des cataplasmes. II est inutile d'insister sur les produits alimentaires et industriels qu'on en retire. Les jeunes feuilles sont consommées connue brodes [)ar les Hindous. Le Manioc amer [Manihot edidis Plum.) n'est plus cultivé à la Réunion. ALEURITES Forst. H. Bn., V, 185. Bonth., 11k., III, 292. A. moluccana W. (D. C, Prod., XV, 723.) A. Iriloba Forst. A. ambinux Fers. (Vulg. liancoulier. — Bancoul.) Grand aibre. Nat. Comm. Les graines, à tégument pierreux, qui sont, dans leur jeunesse, comestibles, deviennent plus tard légèrement purgatives. Elles four- nissent une huile employée pour l'éclairage par les gens pauvres, et nii. Feuilles ovales, assez larges, subaiguës ou subacuminées. p. longifolius. Feuilles plus longues et plus étroites à la base. y. ellipticus. Feuilles elliptiques, obovales, subaiguës ou obtuses. S. rotundifolius. Feuilles court.ement pétiolées, ovales, très obtuses. t. angusli/oHus. Feuilles linéaires, lancéolées, 'Q. paî'vifoliKS. Feuilles membraneuses courtement pétiolées, ovales oblongues, arrondies à la base, subobtuses et mucronées au sommet. r,. genuinns. Feuilles brièvement pétiolées, petites, ovales lancéolées, arrondies à la base, acuminées, subobtuses et mucronées au sommet. Plante polymorphe. Ces variétés sont plutôt des formes qui ne sont pas toujours bien fixes. Les feuilles sont souvent rougeâtres. Très comm. dans les forêts humides, sur le bord des ravines. Mômes propriétés que les espèces précédentes. Diurétique, aslrin- EUPIIORBIACÉES 347 gente, employée contre les cystites, les coliques néphrétiques, la diarrhée, la leucorrhée. Passe pour ennnénagogue. P. consanguineus Mull. Arg. (D. G., Prod., XV, 378). Rameaux subailés de chaque côté par des lignes décurrentes au dessous des feuilles, lesquelles sont un peu arrondies à la base, lan- céolées, étroites, très atténuées au sommet. Stipules lancéolées, étroites, longuement acuminées. Assez comm. Forêts humides. Plaine des Palmistes. P. lanceolatus Poir. (D. C, Prod., XV, 378). Espèce très voisine des deux précédentes, ayant comme la der- nière des lignes décurrentes sur les rameaux. Mais les stipules sont triangulaires et les anthères libres entre elles. Feuilles spatulées, obtuses. Assez comm. Forêts humides. |§ KiRGANELIA. P. kirganelia W., Sp. PL, IV, 587. P. casticum Willem. Var. fasciculaim Mull. Arg. in D. C, Prod., XV, 348. Kirganelia el gans Juss. K. phyllantu'ides Ad. Juss. (Vulg. Dois de demoiselles). Petit arbre assez commun dans les bois de la région basse. Petites feuilles très courlement pétiolées, obovales oblongues, atténuées à la base, subobtuses ou apiculées au sommet. C'est le seul Phyllanlhus arborescent, à la Iléunion. L'écorce de cet arbre est un bon astringent. Elle est administrée en décoction dans les dysenteries el les diarrhées chroniques, les blen- norrhagies anciennes, les leucorrhées, les angines — associée au Pillosporum S(m flore de l île de la heunion H. Un., //. /'/., VI, 430. Fropiera Ilook. f. in Journ. Linn. Soc, V, I, L l.Benlli.,Ilk., Gen. ,l,im. Le PKiloxylon a élé considéré d'abord par MM. Bcntli. elHk. comme ma genre anormal de la famille des Myrlacées, décrit par eux sous le nom de Fropiera {Gen., I, ITô). Plus loin, à la page 775, ils le consi- dèrent comme ayant des affinités avec les Lythracées. M. Tulasne (loc. cil.) dit : « Stirpis hujus cum Lylhrarieis necessi- tudo Thuarsio in Sched. mss. dubitanter nolanda, dubia remotaqne videtur. » M. Bâillon {Adans.,X, 41) tout en admettant ses grands rapports avec les Lythracées, « croit qu'il y a lieu, en même temps, de le com- parer à plusieurs genres des groupes des Bixacées et des Samydées. C'est là peut-être que se rencontreront ses plus étroites affinités. » Nous sommes absolument de cet avis, et ce qui a évidemment em- pêché M. Bâillon, dans son Histoire des PlanteSyde classer la plante parmi les Bixacées et à côté des Flacourtiées, mais « avec doute » parmi les Lythracées, c'est que, avec les autres auteurs, il décrit l'ovaire comme 3-4 loculaire, les loges étant « complètes ou quelquefois un peu incomplètes». C'est en effet ce que l'on doit admettre au premier abord, surtout en analysant les fleurs sèches. L'ovaire parait bien réellement 3-loculaire, avec de gros placentas axiles. Mais ce n'est là qu'une apparence, ainsi qu'on peut le constater en analysant les fleurs très fraîches. En réalité il existe 2-3-4 (le plus souvent 3) placentas pa- riétaux d'abord minces, ayant l'apparence de cloisons, se terminant vers le centre en coins avec deux lobes renflés, latéraux, réfléchis en arrière et sur lesquels sont insérés les ovules. Il en résulte que celte extrémité des placentas présente ime forme hastée. Ces extrémités cunéiformes, d'abord juxtaposées, se soudent presque dès que les ovaires commencent à se dessécher. Mais sur des fleurs très fraîches la moindre pression suffit à les séparer. On voit nettement alors les placentas s'écarter sans déchirure, suivant des lignes droites, régu- lières, divergentes régulièrement, sans déchirure, laissant entre eux des intervalles rectilignes. Quelquefois même les placentas ne se touchent pas à leur sommet, ils se présentent séparés à leur sommet par des intervalles très appréciables marqués par trois lignes sombres, en étoile, qui se distinguent encore bien sur une coupe du fruit. Sur l'ovaire stérile des fleurs mâles on voit encore mieux les pla- centas pariétaux se disjoignant très facilement au centre. C'est, je pense, un cas analogue à celui que M. Bâillon signale à propos des Pitlosporées {Adcmsonia, V, 287) chez lesquelles il trouve BIXACEES 333 dans les espèces d'un même genre soit des ovaires 1-lociilaires à pla- centas pariétaux, soit des ovaires pluriloculaires. « Dans le Cheiran- thera linearis A. Gunn., ajoute-t-il, où la division en deux loges passe pour être complète, suivant les savants auteurs (Bentham et Hooker) que je viens de citer, je vois bien que les deux placentas arrivent au contact et se touchent même par une assez large surface; mais ils ne sont pas unis; on les sépare l'un de l'autre sans déchirure, et par con- séquent la placentation doit être considérée comme réellement parié- tale. Telle elle s'observe encore dans le Bursaria spinosa, le Dillar- diera scandens, le Marianthus candidus. » Parmi les FtocoMWm eux-mêmes, on rencontre un cas analogue à celui du Psiloxylon. L'ovaire adulte du F. raniontchi, par exemple, paraît être 3-loculaire, avec deux ovules à l'angle de chaque loge. Ces observations me conduisent donc à admettre que l'ovaire du Psiloxylon est 1-loculaire avec trois placentas pariétaux plus ou moins accolés ou même soudés plus tard à leur extrémité interne, ce qui d'ailleurs se rencontre souvent chez les vrais Flacourtia. Celte con- formation les fait paraître 3-loculaires, les portions basîlaires du pla- centa paraissant être des cloisons. De là la difficulté qu'ont éprouvée les auteurs à classer ce genre dans sa famille naturelle. A notre avis donc, et comme l'a pressenti M. Bâillon, il doit entrer dans la famille des Bixacées, dans une section très voisine des Flacourtiées. Ses affi- nités avec les plantes de cette tribu ne sauraient être douteuses : La diœcie (car comme Boivin cité par Bâillon, je n'ai rencontré la plante que dicline, jamais polygame et encore moins hermaphrodite); les feuilles alternes, ponctuées de petites glandes pellucides; l'inflo- rescence, la forme de l'ovaire qui offre absolument l'apparence de celui des Flacourtia. Nous croyons donc devoir modifier ainsi la diagnose de ce genre : PSILOXYLON Pet. -Th. Flores diœci. Receptaculum cupuliforme. Sepala 5-marginiinserta, orbiculata, prœfloratione imbricata, persislenlia. Petala iJ-perigyna, alterna, orbiculata, prœfloratione imbricata, basi arliculata, uiiguicu- lata, decidua. Flores mascufi : Stamina 10, !2-seriatim cum |)etalis disci perigyni, pentagoni margine inserta; filamentis hberis, exscrtis; antheris in- trorsis, semi-versatilibus, laleralitor 2-rimosis. Ovarium minus, imperfectum, stérile. Flores fœminei : Calyx corolla que similes. Slamina brevissima L'3 354 FLORE DE l'île DE LA RÉUNION slerilia. Ovarium glanduloso punclalum breviter sUpitatum, superum, in speciem 3-loculare, sed rêvera 1-loculare. Slylus brevissiraus; sligma 3-lobum ; lobis compressis, arcle reflexis, dense leniiiter que papillosis. Placentaria 3, parietalia, primo sepliformia, ad axim cuneiformia, juxlaposita, rarius coalita, 2-lobata, lobis recurvatis, carnosis, multi oviilalis. Ovula anolropa. Fruclus globosus, baccalus, basi receptaculo calycequc munitus, stylo coronatus. Semina plurima, parva, exalbuminosa; testa cancel- latâ; embryonis recti colyledonibus crassis, plano-convexis; radicule tereti. Arbor 4-5 orgyalis et ultra. Folia alterna, intégra, coriacea, penni- nervia, pellucido-punctata. Flores pedicellati ad axillas foliorum delapsorum fasciculati, breviter racemiformes, vel corymbiformes. P. mauritianum II. Bn., Admis., X, 41. (Vulg. Bois de gouyave marron, Bois à gratter.) Arbre de 8-10 mètres de hauteur, entièrement glabre. Tronc à écorce lisse, dont la couche extérieure tombe et se renouvelle chaque année. Rameaux cylindriques à écorce rousse portant des coussinets saillants sur lesquels sont insérés les pétioles. Après la chute des feuilles, ces coussinets présentent des cicatrices arrondies, perforées. Feuilles simples, alternes, sans stipules, brièvement pétiolées, subco- riaces, lisses, luisantes en dessus, d'un vert sombre à l'état frais, pre- nant par la dessiccation une teinte métalHque vert bleuâtre, assez variables de forme, oblongue ou obovales oblongues, cunéiformes à la base, où le hmbe est un peu décurrent, subobtuses et souvent briève- ment acuminées au sommet, rarement émarginées. Pétiole (long de 1 cent.) rougeâtre ainsi que la nervure médiane. Limbe (8-10 cent, long. 4 cent, larg.) à nervures secondaires presque perpendiculaires, parallèles, fines, nombreuses, rehées près du bord par une nervure marginale, ponctuées d'une grande quantité de petites glandules pellucides. Inflorescence mal définie, tantôt en petits groupes à pédi- celles naissant directement du rameau, lanlôt en grappes corymbi- formes ou en cymes paucifloros. Ces inflorescences naissent toujours à l'aisselle des feuilles tombées au- dessus des coussinets. Pédicelles grêles long d'un ccnlimèlre, articulés vers l'union du tiers inférieur avec les 2/3 supérieurs et portant à ce niveau une couronne de petites bracléolos. Pétales d'un blanc verdâtre exhalant une odeur agréable. BIXACÉES 355 Le fruit est une baie de la grosseur d'un fort pois, entouré à la base (lu calice et couronné au sommet des 3 lobes du stigmate persistant. Fleurit en janvier-février. Commun dans les bois et les forêts de la région basse, au bord des ravines. Les pieds femelles sont beau- coup plus communs que les mâles. Bois de construction très usité, mais qui a l'inconvénient de se tordre. Le nom vulgaire : Bois de gouyave marron, est dû à la ressem- blance de l'écorce avec celle du Goyavier commun. Celui de Bois à gratter, beaucoup moins usité, a pour origine ce fait que si l'on s'approche de l'arbre pendant que la couche extérieure de l'écorce se détruit, la poussière qui en résulte, pénétrant sous les vêtements, détermine des démangeaisons désagréables. Astringent. Trib. — Papayées. (Étamincs soudées à la corolle). PAPAYA T. H. Bn.,//. PL, IV, 320. P. carica Gsertn. Carica papaya L. Papaya vulgaris D. C, in Lam., Dict., V, 2. (D. C, Prod. ,\Y,secl. prier., 414.) (Vulg. Papayer.) Petit arbre ou arbuste dioïquf, rarement polygame, si bien connu qu'il est inutile de le décrire ici. Cultivé et naturalisé partout. Le fruit mûr a quelque peu la saveur de l'abricot. Il passe depuis longtemps parmi les colons pour digestif et il est servi comme tel au dessert; vert, il sert à faire d'excellentes confitures. Obs. Le Papayer possède des propriétés médicinales importantes. Quelques gouttes du latex laiteux de cette plante ajoutées à l'eau forment avec celle-ci une solution ayant la propriété d'attendrir les viandes trop dures. Le latex laiteux qui s'écoule des incisions faites à toutes les parties de la plante, et notamment aux fruits verts est consi- déré à juste titre comme un vermicide excellent. Aussi plusieurs chi- mistes ont-ils analysé ce latex et recherclié le principe actif qu'il con- tient. Le premier en date est Vauquelin. En ISGS, à la Réunion, un pharmacien distingué, Emile Vinson, avait extrait, pai- l'alcool à «.Vou l'éther, du latex du Tapayer une substance qu'il appela Caricine, mais Fl.onE DE l/lLE DE LA REUNION qui n'était qu'un mélange d'albumine végétale, de résine, de gomme et de papaïne. Dix ans plus tard, Moncorvo arrivait au lîrésil au môme résultat que Vinson. C'est A. Wurlz qui relira du latox du Papayer, au moyen del'alcool absolu un principe défini, qu'il nomma papaïne, ferment digestif d'un usage assez général aujourd'hui. Malheureusement, il dissout bien les substances albuminoïdes, mais sans les poptoniscr, dit-on. La papaïne ayant la propriété d'attaquer et de digérer même les tissus vivants, elle a reçu d'autres applications. Elle dissout bien les fausses membranes de la dipthérie et a été utilisée par Bouchut dans cette maladie. Le latex du Papayer est encore utile dans certaines dermatoses, les dartres, l'herdès circiné, l'eczéma, l'acné, le psoriasis, etc. Il y a là des expériences intéressantes à suivre; ce qu'on peut affirmer, c'est qu'il est un cosmétique utile ; il fait disparaître les éphélides et autres taches delà peau. La peau des mains, lavée avec la pulpe du fruit, acquiert de la souplesse et de la finesse. Les propriétés vermicides de cette plante se retrouvent dans les graines qui ont une saveur piquante, mais elles sont inusitées. Le lalex seul est administré à des doses variant de o à 20 grammes mêlé soit à du miel, du sirop et à de l'eau bouillante, soit à de l'huile de ricin, additionnée de jus de citron. Très usité contre les ascarides lombricoïdes, il parait moins effi- cace contre le tœnia. Les racines du Papayer, surtout du Papayer mâle, dit-on, sont rubéfiantes et souvent utihsées comme sinapismes. Trib. — Turnérées. (Calice, corolle et é lamines soudés en tube). TURNERA L. Benlh., Hk., Gen., 1,806. T. ulmifoliaîL. (D. C, Prod., III, 346.) Sous-arbrisseau à feuilles ovales, oblongues, dentées en scie, à fleurs jaunes, sessiles. Espèce américaine, naturalisée, assez commune dans les lieux in- cultes, au bord des routes. 3ÎÎ7 Trib. — Samydées. (Fleurs hermaphrodites. Corolle nulle. Étamines toutes fertiles ou accompagnées de staminodes. Ovaire supère.) GUIDONIA Plum. H. Bn., //. PL, IV, 306. Casearia ,]'àcq. (Endl., Gen.. n° 5060.) G. fragilis Cordem. Casearia fragilis Vent. (D. C., Prod., oO.) (Vulg. Bois de cabri rouge. Bois de chèvre rouge.) Arbre glabre à feuilles alternes, très entières, ovales lancéolées. Fleurs axillaires, solitaires. Assez comm. dans les forêts. Bois de construction médiocre. Toutes les parties de cette plante sont astringentes. LUDIA La m. Benth., Ilk., 1, 1^6. II. Bn., H. PL, IV, 810. L. myrtifolia Lam., Dicl., 111, 612. IllusL, t. 476, fig. 3. (D. C, Prod., I, :261.) L. heterophylla et sessiflora Lam., ibid., fig. :2. (D. C, Prod., ibid.) (Vulg. Bois à fièvre. Bois de tisane rouge. Prune marron, Bois de prune (à Saint-Joseph), Bois d'oiseau. Bois de balai.) Arbre très rameux, à feuilles assez variables surtout dans leur jeunesse; elles sont alors dentées et même pinnatitides, quelquefois fort petites. Ce polymorphisme s'observe souvent sur les végétaux indigènes de la Réunion. La plante adulte a des feuilles ovales, entières. Passe pour fébrifuge. Bois dos régions basse et moyenne. Saint- Joseph, Cilaos, Saint-Benoit. Bords des ravines Sèche et Saint-François. APHLOIA Benn. Benth., Ilk., Gen., I, 126. II. Bn., //. /'/., IV, ;;M. A. theaeformis Benn., Walp., Ann. Prockia Ikeœformis W. (D. C, Prod., I, 261.) Lighlfootia theœformis Vahl. Ludia heterophylla Bory non Lam., Voy., II, olo, planche 24. (Vulg. Bois change écorce. Bois de gouyave, Pandamane.) 358 FLORE DE l'île DE LA REUNION Arbusto 1res coniinun. Zones basse et moyenne. Les feuilles qui sont à rélat adulte verles, lancéolées, elliptiques, obscurément dentées en scie, sont souvent dans leur jeunesse pinnatifides. Fleurit janv. Var. oi. jmrpurascens Frapp., M. S. S. inédit. (Vulg. Gonyavier marron.) Variété à feuilles plus petites et rouges. Toute la plante subit cette modification de couleur. Le fruit au lieu d'être blanc est violet. Rare. Découverte par Frappier au Grand-Tampon en plein soleil. Elle a été rencontrée aussi sur les bords de la Ravine Sèche des Avirons. L'écorce de VAjMoia est vomitive et peut s'administrer comme l'ipéca. ERYTHROSPERMUM Lam. IlL, II, 407, t. 274. Benth., Hk., Gen., I, li>7. E. verticillatum Lam., IlL, t. 274, fig. 2. (D. C, Prod., I, 258.) Je ne connais cette espèce, donnée comme de Bourbon par Lam., D. C, Clos {Ann. Se. Nal., Sér. 4, VIII, 257) que d'après un échantillon de Maurice. Je ne l'ai rencontrée ni vivante, ni dans les herbiers que j'ai eus à ma disposition à la Réunion. Elle a peut-être disparu. Trib. — Homaliées. (Ovaire infère) HOMALIUM Jacq. H. Bn., H. PL, IV, 36. Benth., Hk., I, 800. H. paniculatum Benth., Journ. Lin. Soc, IV, 34. Baker., Flor. of Maurit. and Seych., 103. Dlackwellia paniculata Lam. (U. C, Prod., II, 54. TuL, Ann. Se, sér. 4, VIII, Gl). (Vulg. Bois de bassin (dans la Partie du Vent). Bois d'éenr ce blanche ou par corruption : Corce blanc (dans la Partie Sous le Vent). Grand arbre. Excellent bois de construction. Fleurit en février, mars, avril, surtout après le passage des cyclones. PASSIKLORÉES [^59 Fam. Passiflorées. PASSIFLORA L. Benth., Ilk., Gen., I, 8J0. Toutes les espèces de ce genre sont des plantes grimpantes. La plupart sont américaines, les autres d'Asie. S CiCCA. (Calice 5-mère. Involucre nul.) P. lunata Juss. (D. C, Prod., III, 331). Feuilles bilobées, semi-lunaires. Fleurs blanches. Natur. ^1 Granadilla. (Calice 10-mère. Involucre 3-phylle). P. alata Ait. (D. C, Prod., III, 328). P. mauritiana Pet. -Th. (D. C, ibid.). (Vulg. Grenadille). Feuilles ovales, cordées à la base, acuminées. Franges bleuâtres. Espèce américaine, naturalisée partout dans les forêts et les terres incultes, au point qu'elle parait être indigène. La pulpe du fruit est acidulé. Les feuilles sont vomitives et agissent comme celles du Tijlophora asthmatica. Les racines passent pour diurétiques. P. cœrulea L. (D. C, Prod., III, 330). Feuilles 5-partites. Fleurs bleues. Fruits de la grosseur d'un œuf, de couleur orangée. Nat. en diverses localités. Les fruits servent à confectionner un sirop agréable, rafraîchissant. §SS Dysosmia. (Calice 10-lobé. Involucre 3-pliylle dont les folioles mullifides sont découpés en lobes filiformes). P. foetida Cav. (D. C, Prod., III, 331). Nat. Lieux incultes, bord des routes. Comm. dans la Partie du Vent. Feuilles emménagogues, antihyslériques. ;^(ill FLOUE DE L'iEE DE LA RÉUNMON Fam. Crucifères. Trib. I. — Arabidées. NASTURTIUM Br. Benlh., Ilk., Gen., I, 68. II. Bii., H. PL, III, 232. N . oflacinale Br. Sisymbrium 7iasturtium L. (D. C, Prod., l, 137). (Vulg. Cresson). Natur. partout, jusque sur les montagnes. Stimulant, antiscorbutique, comestible. BARBAREA Br. H. Bn., IL PL, III, 332. Benlh., Hk., Gen., I, 68. B. vulgaris Br. (D. C, Prod., I, 140). (Vulg. Cresson de terre). Herbe européenne, naturalisée dans les prairies de la Plaine des Palmistes. Mômes propriétés que le cresson de fontaine. Comestible. GARD AMINE L. Benth., Hk., Gen., I, 70. H. Bn., //. PL, III, 234. C. africana L. (D. C, Prod., I, 150). C. borbonica Pars. (D. C, ibid.). (Vulg. Cresson marron). Herbe polymorphe, tantôt glabre, tantôt poilue. Assez comm. dans les forêts humides. Plaine des Palmistes. Bébour. Trib. II. — Lépidinées. SENEBIERA Poir. Benlh., Hk., Gen., I, 87. H. Bn., //. PL, III, 28G. S. didyma Pers. S.pinnaliftda D. C. (D. C, Prod., I, 203). (Vulg. Cressonnette). CAPPARIDÉES 361 Herbe européenne, naturalisée. Très comm. dans les champs, les jardins, le bord des routes. Antiscorbutique, stimulant. Fam. Capparidées. Trib. I. — Cléomées. GYNANDROPSIS D. C. Ben th., Ilk., (;e7i., I, 106. G. pentaphylla D. C. (D. C, Prod., I, 238). (Vulg. Pissat de chien). Herbe d'odeur forte. Comm. dans les champs cultivés, les jardins. Sudorifique. Employée en cataplasmes calmants. POLANISIA Rafin. D. C, Prod., I, 242. Endl., Gen., n" 4988. Benth., Hk., Gen., 106. P. viscosa D. C. (D. C, Prod., I, 242). Herbe visqueuse assez rare. Dans les sables. Saint-Paul. Astrin- gente, antispasmodique. Trib. II. — Moringées. MORINGA Juss. Benth., Hk., Gen., I, 430. II. Bn., //. PL, III, 179. M. pterygosperma Gœrtn. (1). C, Prod., Il, 478). (Vulg. Mouroungue). Arbuste originaire de l'Inde. Naturalisé. Jeunes fruits comestibles. Jeunes feuilles journellement consonnnées coumie brèdes. Elles pos- sèdent une saveur légèrement piquante. L'écorce de la racine pilée est rubéfiante et généralement utilisée l)0ur confectionner des sinapismes. On ne retire pas d'huile de la graine. La place de ce genre parmi les familles naturelles n'est pas défini- tivement fixée. A l'exemple de M. Bâillon, je l'inscris parmi les Cappa- ridées. 36-2 FLOUE DE L ILE DE LA REUNION Fam. Papavéracées. Trib. I. — Papavérées. ARGEMONE L. II. Bn., //. PL, I, 140. Bcnth., Ilk., Gen., I, 52. A. mexicana L. (D. G., Prod., 1, 120). (Vulg. Chardon.) Herbe américaine à feuilles glauques, sinueuses, dentées, épi- neuses sur les bords. Corolle jaune. Nat. Comm. sur le littoral. La lige de cette plante est diurétique; les racines s'emploient en décoction contre la blennhorragie. Le latex, qui contient de la mor- phine, est narcotique; il est aussi un peu caustique et sert dans le traitement des dermatoses, des conjonctivites, des taies de l'œil; il modifie heureusement les verrues, les chancres. Les graines sont vomitives et fournissent une huile purgative. Trib. II. Fumariées. FUMARIA L. Benth., Hk., Gen., I, 56. H. Bn., //. PL, I, 144. F. officinalis L. (D. C, Prod., 1, 130). (Fumeterre). Herbe européenne natur. dans les champs cultivés sur les hauts plateaux. Plaine des Palmistes. Plante médicinale bien connue pour ses propriétés stomachiques, antiscorbutiques, dépuratives. Employée souvent contre l'herpétisme et la scrofule. Type m. — DIPL0STÉ3I01VE (Étamines en deux verlicilles, simples.) Fam. Géraniacées. Trib. L — Oxalldées. OXALIS L. H. Bn., H. PL, V, 41. Benth., Ilk., Gen., \, 276. * Herbe couchée radicante. Pétales jaunes. O. corniculata L. (D. C, Prod., I, 692). LINACÉES 363 (Vulg. Petit trèfle). Très commune partout. Elle contient de l'acide oxalique et de l'oxalate de potasse ; passe pour diurétique, rafraîchissante et astringente. La décoction est uti- lisée en gargarismes et les feuilles sont appliquées en cataplasmes sur le cou contre les angines. ** Herbe à forte racine charnue, surmontée d'un bulbe portant à l'aisselle de chaque écaille un buD^ille. Pétales roses. O. corymbosa D. C. (D. C, Prod., I, 696). (Vulg. Trèfle. Trèfle rose). Herbe très commune partout, dans les localités humides. Fleurs pleines, stériles. La plante ne se reproduit que grâce àsesbulbilles. Mêmes propriétés que l'espèce précédente. Les feuilles sont quel- quefois utilisées comme aliment. VAverrhoa carambola L. (Vulg. Carambole) elVAverrhoa hilimbi L. (Vulg. Dilimbi) sont très cultivés et se reproduisent quelquefois spon- tanément mais ne sont pas naturalisés. L'Imjjatiens balsaminaL. (Vulg. Balsamine), échappé des jardins, se rencontre à l'état spontané cà et là, notamment aux environs des cimetières, mais n'est pas naturalisé. Fam. Linacées. Trib. L — Linées. (Cinq étamines fertiles). LINUM L. H. Bn., //. PL, V, 63. Endl., Gen., Tf 60o6. ^ Reinwardtia Dumont. Benlh.. Hk., Gen., 1,213. L. trigynum Koxb. (D. C, Prod., I, 4-25). Reinwardtia trigyna Vld^ndh. (Walp., Ann., H, 135). Herbe suffrutescente. Pétales jaunes. Nat. Comm. dans les lieux incultes frais, ombragé, sur le bord des routes. ^{\'^ FLORE DE l/lLE DE LA REUNION Trib. II. — Erythroxylées. (Dix étamines fertiles.) HUGONIA L. Henlh., Ilk., Gen., I, -2U\. II. Bii., //. PL, V, 64. H. serrata Lam. (D. C, Prod., I, o22). (Vulg. Liaiie papangue. Grosse ronce. Liane de clé). Grande liane à tige ligneuse. Feuilles glabres, groupées au sommet des rameaux, dentées en scie sur les bords. Fleurs en grappes termi- nales, pétales jaunes. Plante remarquable par les crochets recourbés en bas qu'elle porte au dessous du groupe des feuilles, et qui sont formés par des rameaux axillaires avortés. Fleurit en novembre-décembre. Peu comniun. Forêts. Rivières des Roches et des Marsouins. Rampes Le Tort. Tonique, sudorifique. ERYTHROXYLON L. Benth., Hk., Gen., 1, 244. H. Bn., //. PL, V, 65. * Pédicelles axillaires uniques. Feuilles petites ne dépassant guère 1 centimètre de longueur. E. hypericifolium Lam. (D. C, Prod., I, 573). (Vulg. Bois d'huile, Bois de dames, Bois de balais). Arbuste très rameux. Assez comm. Montagne Saint-Denis. Fleurit de mars à juin. ** Pédicelles axillaires 1-3. Feuilles obtuses, luisantes, 4-6 cent. long. E. sideroxyloïdes Lam. (D. C, Prod., I, 574). Espèce bien distincte et qu'il ne convient pas de confondre avec la suivante. Assez rare. Montagne Saint-Denis. *** Pédicelles 3-6 à l'aisselle de bractées écailleuses concaves, au sommet des rameaux. Feuilles lancéolées longues de 10-12 cent. E. laurifolium Lam. (D. C, Prod., I, 575). r.RASSULACÉES ÎJOJJ E. longifoUum Lam. (D. C, ibid., 574), (Vulg. Bois de ronde. Bois de rongiie). Arbuste de 2 m. de hauteur. Rameaux couverts d'écaillés concaves. Pétales blancs à odeur suave. Comm. Bords boisés des ravines dans la région basse. Fleurit en mai-juin. Astringent utilisé contre les angines. Diurétique, usité dans la gravelle. Faim. Crassulacées. KALANCHOE Adans. H. Bn., III, 823. Benth., Hk., I, 659. K. laciniata D. C. (D. C, Prod., 111, 394). (Vulg. Joubarbe). Plante grasse à feuilles laciniées, subspontanée dans diverses loca- lités de l'Ile. BRYOPHYLLUM Salisb. H. Bn., H, PL, III, 323. Benth., Hk., Gen., I, 658. B. calycinum Salisb. (D. C, Prod., 396). (Vulg. Patte de poule, Patte de poule tortue, Gros pourpier clochette. Chou de faffe, à Saint-Joseph). Plante grasse très connue et citée partout pour la faculté qu'elle possède d'émettre des bourgeons à l'extrémité des nervures de ses feuilles. Comm. partout dans les terrains rocailleux, sur les vieux nmrs, les rochers. Mucilagineux. émollient. Usité surtout pour préparer des bains émoUients. Fam. Caryophyllées. TuiB. Alsinées. CERASTIUM L. Benth., Ilk., Gen., I, 148. C. glomeratum Thuill. C. vulgatum L. Var. glomeratum D. C. (1). (]., l'rod., 1, 41;)). 366 FLORE DE l/lLE DE LA REUNION Herbe européenne à rameaux souvent couchés, commune à toutes les altitudes depuis le littoral jusqu'à la Plaine des Cafres, sur le Pilon de Villors (altitude 1700 m.). Est-elle naturalisée ou cosmopolite? STELLARIA L. Ben th., Ilk., C'en., I, 396. S. média Smith. (D. C, ProcL, I, 396). (Vulg. Mouron). Croît sur les plateaux des montagnes. Plaine des Palmistes, des Salazes, près la caverne du Four. Il en existe une forme naine, à petites feuilles très atténuées à la base sur les hautes montagnes : petite Plaine des Palmistes, Piton Desforges à la Plaine des Cafres. D'ailleurs la forme qui habite la Réunion diffère quelque peu du type européen. Ainsi les lignes de poils alternantes sont à peine visibles. Mais je ne pense pas qu'elle puisse être considérée comme une espèce distincte. S. villosa Poir. (D. C, ProcL, I, 396). Cette espèce à feuilles sessiles, étroites, lancéolées, habite les hautesmontagnes. Piton Desforges, à la Plaine des Cafres. Bélouve. Fam. Portulacacées. PORTULACA L. Ben th., Hk., Gen., 1,156. * Feuilles larges, obtuses, sans stipules. Pétales jaunes. P. oleracea L. (D. C, Prod., III, 353). (Vulg. Pourpier, Pourpier rouge). Très comm. dans les champs cultivés, les jardins. Mucilagineux, alimentaire. Passe pour rafraîchissant, diuré- tique, etc., à tort pour vermifuge. ** Feuilles étroites, aiguës; stipules sétacées. Fleurs 4-mères. Pé- tales jaunes. P. quadrifida L. (D. C, ProcL, III, 354). (Vulg. Pourpier marron). Assez commun. Champ cultivés. ZYGOPHYLLÉES 367 *** Feuilles et stipules comme dans l'espèce précédente. Fleurs S-mères, pétales roses. P. pilosa L. (D. C, Prod., III, 3o4). (Vulg. Pourpier marron). Rare. Champsjcultivés. ANACAMPSEROS L. Benth., Ilk., Gen., I, 157. A. telephiastrum D. C. (D. G., Prod., III, 355). Talinum anacampseros W. Arbre à feuilles grasses. Petites fleurs roses. Spontané dans les champs, les jardins. Assez comm. Fam. Zygophyllées. TRIBULUS L. II. Bn., IV, 50G. Benth., tlk., Gen., I, 264. T. terrestris L. (D. C, Prod., I, 703). (Vulg. Pagode, à Saint-Paul). Herbe velue, à feuilles pinnées. Fruits épineux. Très commun dans la Partie Sous le Vent, de la Possession à Saint- Pierre. Les feuilles passent pour astringentes, diurétiques. Les fruits pour apéritifs, aphrodisiaques, galactogènes. Fam. Riitacées. Trib. I. — Zanthoxylées. (Carpelles libres. Fruit déhiscent). EVODIA Forst. II. Bn., //. PL, IV, 4G,S. Benth., jlk., Gen.. I, 29G. * Feuilles opposées, 1-3 foliolées. E. Aubertia Cordeni. Zanthoxi/lum? Auberlia (D. C, Prod., I, 725). Aubertia borbonica Bory, Voy., I, 35G, lab. 18. 368 FLOHE DE L'ILE DE LA REUNION (Vulg. Bois de cotafaille blanc. Gros patte de poule blanc). Ai'biisle de 2-3 m. de hauteur. Feuilles 1-3 foliolées, ponctuées "de glandules translucides, exhalant une forte odeur aromatique, rappe- lant celle de l'huile rance. Gomm. dans les forêts de oOO à 1500 m. d'altitude. Plaine des Palmistes, Tampon, etc. Aromatique, amer, sudorifiquc, dépuratif, tonique, vulnéraire. E. obtusifolia D. C. (D. C, Prod., I, 724). (Vulg. Bois de Cata faille). Diffère de l'espèce précédente par ses feuilles plus souvent simples, très obtuses. Même habitat. Mêmes propriétés. E. bracteata Cordem. (Vulg. Petit bois de Cata faille). Arbuste glabre de i-2 m. de hauteur. Rameaux grêles. Feuilles 3-foliolées. Folioles subsessiles, lancéolées, très atténuées à la base, aiguës ou brièvement acuminées au sommet, très entières, de couleur brune, à nervures peu saillantes, 4-6 cent, long., 1 1/2-2 cent. larg. Inflorescence en grappes, seulement à l'aisselle des dernières feuilles du sommet, le plus souvent terminale, munie de longues bractées. Par ces seuls caractères de l'inflorescence, cette espèce se distingue facilement. Plaine des Cafres. Fleurit en novembre. ** Feuilles opposées, simples. E. obscura Cordem. (Vulg. Bois de Cata faille). Arbuste glabre de 2-3 m. de hauteur. Feuilles entières, lancéolées, assez coriaces, aiguës au sommet, de couleur brune, sans trace de glandules transparentes, à nervures médiocres, noirâtres, longues de 12-16 cent., larges de 2-3 cent. Inflorescence en cymes bipares, composées, 2 fois au moins plus longues que les pétioles, à Faisselle des feuilles supérieures. Plaine des Palmistes. Fleurit en septembre-octobre. E. simplex Cordem. (Vulg. Bois de catafaille à petites feuilles). Arbuste glabre de 2 m. de hauteur. Feuilles très brièvement pé- tiolées, entières, coriaces, elliptiques, arrondies ou subcordées à la base, très obtuses et profondément émarginées au sommet, à bords roulés en dessous, 5-7 cent, long., 3 cent. larg. Nervure médiane noi- râtre. Pétiole 3 mm. long. Inflorescence en cymes bipares composées, aux aisselles des feuilles supérieures. Forêts élevées. Altitude 1500-2000 m. On trouve au Coteau Maigre (altitude 2300 m.) une forme de cette espèce à feuilles et fleurs de moitié plus petites. E. segregis (^ordeni. Arbuste glabre, peu rameux. Sommet des rameaux, pétioles et page inférieure des jeunes feuilles couverts d'une poussière d'un jaune grisâtre. Feuilles longuement pétiolées (pétiole 2 cent, long.), entières, ovales, obovales, elliptiques ou suborbiculaires, arrondies à la base, subaiguës ou obtuses au sommet, luisantes en dessus, criblées de giandules noirâtres, non transparentes, penninerviées, à nervures saillantes (6-7 cent, long., 4-5 cent. larg.). Inflorescence en cymes bipares composées, à l'aisselle des feuilles, atteignant à peu près la longueur du pétiole. Calice de 4 sépales marcescents, couverts d'une poussière jaunâtre. Corolle et androcée inconnus. Fruit composé de 2-4 coques, couvertes de la même poussière et criblées de giandules rouges, surmontées du style persistant qui les fait paraître mucronées. J'ai rencontré cette espèce au Morne de Fourche, en fruits, en septembre. Elle diffère par son port des autres Evodia et l'on n'en reconnaît |)as le genre au premier aspect. D'où le nom spécifique proposé pour elle. ZANTHOXYLUM L. Benlh., Hk., Gen., l, 297. H. lin., //. PL, IV, 408. Z. heterophyllum Smith. (1). C, Prod., I, 720). Fagara helerophylla Lam. (Vulg. Dois de poivrier, hois de poivre, nais de CaLafaille noir. Bois blanc rouge). Arbre. A Fàge adulte, il est glabre et inerme, avec des feuilles 24 37ll FLORE DE l'île DE LA REUNION alternes, composées, impari-pinnées, à 4-5 paires de folioles entières, elliptiques, acuminées, longues do G-8 cent. La plante jeune est totalement différente. Les rameaux sont abon- damment couverts d'aiguillons ainsi que les racliis. Ceux-ci longs d'environ 30 cent, portent de 30 à 50 paires de très petites folioles longues de 1/3-1 cent., acuminées, crénelées sur les bords. Inflorescence en grappe composée, longuement pédonculée, un peu plus courte que la feuille. C'est un des plus remarquables exemples du polymorphisme si commun chez les végétaux de la Réunion. Forêts de la région basse. Comm. Cette plante est très aromatique; elle renferme une huile essen- tielle et un principe résineux amer. Elle est tonique, stomachique, fébrifuge, sudorifique, dépurative. Elle est usitée contrôles cachexies, les rhumatismes; les fruits ont une saveur poivrée. Trib. II. — Toddaliées. (Carpelles concrescents. Fruits indéhiscents. Graines albuminées). TODDALIA Juss. H. Bn., //. PL, IV, 483. Benth., Hk., Gen., I, 300. § EUTODDALIA. (Pétales en préfloraison valvaire. Ovules superposés. Tige et rameaux aiguillonnés). T. aculeata Pers. (D. C, Prod., II, 83). (Vulg. Ronce rouge, Patte de poule à piquants). Arbuste sarmenteux. Feuilles 3-foliolées, ponctuées de glandules. Comm. dans les bois de la zone basse. Cette plante aromatique est très usitée à la Réunion, comme sti- mulante, tonique, stomachique, vulnéraire. La racine, dont le tissu est rougeàtre, est amère, astringente, antidiarrhéique, fébrifuge, du moins utile comme adjuvant de la quinine. Elle s'emploie en poudre ou en décoction. La chenille du Papilio demoleus, qui a été introduit récemment à la Réunion et vit sur les diverses espèces d'Aurantiacées, ronge égale- ment les feuilles du Toddalia, confirmant ainsi les affinités naturelles de ce genre avec les Cilrus et surtout les Triphasia. 371 ^§ Vepris. (Pétales imbriqués. Ovules collatéraux. Arbres ou arbustes inermes). T. lanceolata Lam. (D. C, Prod., II, 83). (Vulg. Bois patte de poule, Bois Guillaume, Bois de Saint-Leu). Arbre de moyenne taille, glabre, à feuilles 3-tbliolés; folioles lan- céolées, aiguës. Assez commun dans les bois de la région basse. Var. p florida Cordem. Feuilles plus courtes, plus étroites, longuement acuminées. Grappes composées portant un très grand nombre de fleurs. Plus rare. Saint-Paul. C'est à tort que l'on a confondu celle espèce avec le T. aculeata. Elles sont bien distinctes. C'est celle espèce, d'après M. Bâillon, qui fournirait l'écorce appelée autrefois dans les droguiers : racine de Jean Lopez, et que Guibourt attribuait au T. aculeata. Cette espèce est amère, aromatique, stimu- lante, astringente. Elle est antidiarrhéique, fébrifuge, tonique. Les feuilles sont usitées en gargarismes et en cataplasmes contre les angines. T. paniculata Lam. (D. C, Prod., II, 83). Facile à distinguer des autres espèces à ses feuilles obovales, subobtuses, de couleur sombre. Panicule terminale pauciflore. Rare. Plaine des Cafres. T. angustifolia Lam. (D. C, Prod., II, 83). Espèce à rameaux pubescents. Feuilles étroitement lancéolées; grappes latérales. Je ne l'ai pas rencontrée. Tkib. 111. — Citrées. (Carpelles concrescenls. Baie. Graines exalbuminées). TRIPHASIA Lour. Ben th., Ilk., Cita., 1, :;U3. T. trifoliatal). C. (U. C, Prod., I, :33G). 372 FLonE DE L'ii.i; de la réunion Limonia trifoliata L. (Vulg. Orangine). Originaire de l'Asie méridionale. Cullivé en haies. Subsponlané. Petites baies acidulés, rafraîchis- santes. MURRAYA L. Benth., llk.. Gen., I, 304. 11. Bn., //. PL, IV, 486. M. exotica L. (D. C, Prod., I, 537). (Vulg. Buis). Cultivé dans les jardins. Subspontané. Le bois compact, d'un grain fin, remplace celui du buis et se prête aux mêmes usages. CITRUS L. H. Bn., H. PL, IV, 488. Benth. Hk., Gen., I, 305. On trouve depuis très longtemps dans les forêts et les lieux incultes de l'Ile une partie des espèces, variétés ou formes (comme on voudra les appeler) du genre Cilrus. Il n'est guère admissible qu'il y en ait une seule indigène. Elles ont été sans nul doute importées par les navigateurs ou les premiers colons. Voici celles que nous connaissons, avec les caractères propres à les faire distinguer dans la pratique. A. Pétioles ailés. * Ailes très grandes, égalant et même dépassant quelquefois la feuille en largeur. Fruit globuleux, verruqueux, à odeur de mélisse. C. hystrix D. C. (D. C, Prod., I, 529). (Vulg. Combava). ** Ailes larges. Feuilles entières à bords ciliés, à nervures pubes- centes inférieurement. Fruit volumieux, à pulpe blanche ou rose. C. decumana Willd., D. C. (Vulg. Pamplemousse). *** Ailes étroites. Feuilles crénelées sur les bords. Fleurs blanches 20-22 étamines. Fruit globuleux, à pulpe douce. C. aurantium Risso., D. C. (Vulg. Oranger). RUTACÉES 373 **** Ailes médiocres; 20 étamines, fleurs blanches; fruil, globuleux, à pulpe acide et amère. C. aurantium Risso., var. vulgaris. C. Biga radia Duliani. C. mdgaris Risse, D. (]. (Vulg. Bigaradier). B. Pétioles à peine ailés. ***** Ailes très étroites ; i20 étamines. Fruits di'pî'ini'^^ : pulpe douce. C. nobilis Lour. (Vulg. Mandarinier). Var. a. Mandarinier du Cap. Var. |i. C. microcarpa. (Vulg. Orangetle, Chinois D. C.) Fruits déprimés. ****** Ailes très étroites. Feuilles acuminées. Fleurs très blanches. Étamines à filets entièrement soudés en lube. Fruits petits, déprimés, à pulpe douce. C. nobilis Lour. var. vangasay. C. vangasay Boj., Hort. manrit. (Vulg. Vangassaye). Fruits déprimés, plus petits. ******* Ailes très étroites. Fleurs légèrement violettes en deliors, blanches en dedans, souvent privées de pistil, oo (Hamines. Fruits oblongs, acides. C. limonum Risso., D. C, (Vulg. Citronnier). Var. a. Citronnier d'Europe. Var. ^. Citronnier de Madagascar. Var. y. Citronnier Galet. ******** Ailes très étroites. Fleurs violettes en dehors, blanches en dedans, 30 étamines. Fruits volumineux, oblongs, à écorce épaisse, à pulp(; acide. C. limonum liisso., var. corticosus. C. corticosus Boj., llort. Maiir., D. C. (Vulg. Lime). 37i FLORE DE L'ILE DE I.A HÉUNION Var. a. Kriiils énormes, à écorce 1res épaisse. Lime de Madagascai'. Var. b. Fruils moyens, à écorce épaisse. Lime ordinaire. C. Pétioles nus. ********* Fleurs blanclies-30 étamines par groupe de 3. Fruit glo- buleux, jaune, verdàtre, pâle, surmonté d'un mamelon à l'extrémité. Pulpe (le saveur douce. C. limetta 1). C. (Vulg. Citronnier doux et bergamotier). ********** Plante émettant de nombreux drageons. Fleurs violettes en dehors, blanches en dedans, souvent privées de pistil. 30-40 éta- mines. Fruits volumineux, oblongs, mamelonnés à l'extrémité, ;i écorce épaisse, verruqueuse; pulpe très peu juteuse. C. medica Risso., D. C. (Vulg. Cédratier). Commun. Subsponlané à l'étang de Saint-Benoit. Fam. Méliacées. QUIVISIA Comm. Benth., Hk., Gen., I, 330. H. Bn., H. PL, I, 495. a. Huit étamines. * Très glabre. Feuilles polymorphes, lancéolées, oblongues ou obovales, subaiguës ou acuminées, luisantes en dessus. Q. heterophylla Cav. (D. C, Prod., I, 621). (Vulg. Quivi, Bois de Quivi). Cet arbuste présente dans sa jeunesse des feuilles sinueuses ou pinnatifides. Inflorescence en petits corymbes axillaires, sur lesquels 2, rare- ment 3 fleurs se développent. Région basse et moyenne. Fleurit en mai, Comm. à Saint-Benoît. Montagne Saint-Denis. Grand Bassin. Feuilles (en bains et en boisson) passent pour dépuratives, an- tipsoriques; l'écorce pour emménagogue. D'après une croyance populaire, la décoction concentrée « rend MELIACEES 37;j fou », ce qui veut dire probablement, provoque le délire. Je n'ai observé aucun fait à l'appui de cette opinion. ** En partie velue. Feuilles obovales, obtuses. Q. ovata Cav. (D. C, Prod., I, 621). Arbuste très rameux, 1-2 m. haut. Feuilles toujours entières, obo- vales, très obtuses, arrondies au sommet, quelquefois émarginées, pubescentes ou glabriuscules sur les deux faces, nervures toujours velues sur les deux faces, surtout inférieurement. Bords révolulés, souvent ciliés. Inflorescence en corymbes axillaires portant 3-6 fleurs. Pédon- cules, pédicelles, sépales, pétales, fruits velus. Ceux-ci quatre fois plus gros que dans l'espèce précédente. Sur les plateaux élevés. Comm. Plaine des Palmistes. Altitude 1000-120U m. b. Dix élamines. *** Velu en partie. Feuilles oblongues, atténuées aux deux extré- mités. Q. decandra Cav. (D. C, Prod., 1. 620). Payeria chnjsogyne Mull. Arg. in D. C, Prod., XV, 227. (H. Bn., //. PL, V, 495.) Arbuste moins rameux, 2-3 m. haut., à rameaux légèrement velus. Feuilles alternes toujours entières, oblongues, atténuées à la base, subaiguës au sommet, rarement subobtuses, à nervures velues. Inflorescences en grappes axillaires. Pédicelles et fleurs assez longs. Rare. Montée de la Plaine des Cafres. Altitude 1200-1400 mètres. Ces trois espèces de Quivisia sont parfaitement distinctes. Il est impossible de les confondre quand on les a observées vivantes. MELIA L. Benth., Ilk., Gen., I, 332. II. Bn., //. PL, Y, 493. * Feuilles entières, dentées. M. azedarach L. (D. C, Prod., I, 621). (Vulg. Grand Lilas, Lilas de l'/nde). Arbre naturalisé. Très commun. La partie interne de l'écorce, les racines amères et nauséeuses, les 370 FLORE DE l'île DE LA RÉUNION graines sont verniicidos. L'écorcc intérieure est aussi amère, astrin- gente, antispasmodique, fébrifuge et sert contre les angines, la diarrhée, l'hystérie, le rhumatisme. La pulpe du fruit fournil de l'huile et détruit les poux de la tête. Les feuilles sont astringentes, stoma- chiques. Elles sont usitées en décoction contre les parasites de la peau des bestiaux; les créoles en mettent dans leurs paillasses pour éloigner les punaises. Très bon bois de construction, d'ébénisterie, de charronnage. Plante de croissance très rapide. ** Feuilles profondément dentées, presque pinnatitides. M. sempervirens Swartz (D. C, ibid.). (Vulg. Petit Lilas). Petit arbre des Antilles. Naturalisé. Plus rare. Passe pour avoir les mêmes propriétés que l'espèce précédente, dont elle n'était qu'une variété aux yeux de Linné. Pam. Anacardiacées. Trib. I. — Anacardiées. SPONDIAS L. H. Bn., H. PL, V, 308. Benth., Hk., Gen., I, 426. S. borbonica Baker, Flor. of Maur. and Seych., 62. Poupartia borbonica Lam. (D. C, Prod., II, 75). (Vulg. Bois de Poupart, Bois blanc rouge, Bois d'évi marron, Bois de violon, Bois Sandal). Arbre à feuilles pinnées avec 8-iO paires de folioles; écorce épaisse. Rives des rivières du Mât, des Marsouins. Montagne Saint-Denis. Saint-François, Saint-Paul. Fleurit en octobre-novembre. . La décoction de l'écorce de cette plante en boisson passe pour rendre les femmes infécondes. S. dulcis Forst. (D. C, Prod., II, 75). S. cytherœa Sonn. (Vulg. Evi, Evy, Ilévy.) Arbre des Iles de la Société très cultivé pour son fruit forl apprécié par les créoles. Subspontané. ANACAHDIACKES '^~~ SCHINUS L. Benth., Hk., Gen., I, 422. S. terebenthifolius Raddi. (U. G., Prod., II, 74). (Vulg. Poivrier d'Amérique, Arbre Eudel). Cultivé et naturalisé en diverses localités, notamment à Saint-Pierre, oîi il est très commun. MANGIFERA L. H. Bn., V, 323. Benth., Hk., I, 420. M. indica L. (D. C, Prod., II, 63.) (Vulg. Manguier). Arbre de l'Inde très cultivé partout et spontané. Fleurit d'août à décembre. Le fruit est anliscorbutique, stomachique, dépuratif. L'embryon est astringent, antidiarrhéique. Écorce et feuilles astringentes; celles- ci sont usitées en boisson contre les bronchites et en application contre les odontalgies. Trib. II. — Mappiées. APODYTES E. Meey. Benth., Hk., I, 351. H. Bn., V, 331. A. Frappieri Cordem. (Vulg. Penu gris. Faux bois bleu. Bois de gaïac, Bois de Gaillard). Grand arbre; écorce d'un gris foncé: jeunes rameaux couverts d une poussière grisâtre. Feuilles alternes assez longuement pétiolées (pétioles 1-3 cent, long.) de consistance ferme, obovales-oblongues, entières, légèrement révolutées sur les bords, atténuées à la base, obtuses, tantôt émarginées au sommet, tantôt subacuminées et subobtusGS, glabres et luisantes en dessus, à part les pétioles et les nervures médianes souvent très finement pubescentes surtout en dessous, longues, moins le pétiole, de G-7 cent., larges de 2 1/2-3 cent. Inflorescence en grappes composées terminales, très denses, longues de 5-6 cent., pédoncule et pédicelles très courts, pubescenls. Petites bractées caduques. Petites fleurs blanches, en partie grisâtres, à odeur de miel. Calices très petits, pubescents. Pétales révolutés, caducs, ainsi que les étamines. Exceptionnellement pour le climat, cet arbre se dépouille complè- tement à morte sève, en juillet. 11 fleurit en décembre-janvier. n78 KLOnE DE l'île DE LA RÉUNION Ce bel arbre a élé découverl par Frappier, en forêt, au Grand Tampon (Saint-Pierre) à oOO m. d'altitude. Il est évidennnenl très voisin de VA. mauritiana Planchon (Baker, Flor. of Maur. and Seych., 48), qui est VIcacina Mduritiana Miers. Mais la description qu'en donne M. Baker ne se rapporte pas exacte- ment à notre espèce qui n'a pas les feuilles courtement pétiolées, ni entièrement glabres, et dont la forme n'est pas oblongue, mais obo- vales ou obovales-oblongues, quelquefois acuminées et subobtuses au sommet. N'ayant pu comparer les échantillons, je crois devoir la considérer comme distincte et la dédie à Frappier, qui l'a découverte. MM. Benth.et llk. et M. Van Tieghem la classent, comme le faisait Frappier, parmi les Olacinées. Bois de construction (1). Fam. Sapindacées. Trib. I. — Sapindées. (Fleurs régulières). SAPINDUS Plum. Bentli., Hk., I, 389. II. Bn., //. PL, V, 394. S. rigidus Poiret nec Ait. (Vulg. Savonnier). Bel arbre. Jeunes rameaux, feuilles et fleurs pubescenls ou poilus. Feuilles alternes, longues de 10-30 cent, paripennées à 3-5 paires de folioles inéquilatérales, falciformes, glabres et luisantes en dessus, longues de 2-10 cent., larges d'1-3 cent., pubérules en dessous, ovales ou lancéolées, acuminées. Pétioles communs pubescents, semi-cylin- driques, canaliculés et très étroitement ailés en dessus. Pétioles courts, pubescents, arrondis; grappes composées terminales et axil- laire pyramidales, dressées, denses, à pédoncules striés-anguleux, et très pubescents ainsi que leurs ramifications, hautes de 10-20 cent., larges de 5-10 cent, à la base. Boutons adultes ronds et gros comme des grains de poivre, à pédicelles accompagnés chacun, à la base, d'une très petite bractéole et à préfloraison imbriquée, vert jaunâtre. Fleurs 1. Une étude nouvelle de cette plante, faite sur un spécimen vivant, me porte à penser que c'est bien parmi les Olacinées, comme on l'avait fait jusqu'ici, qu'elle doit être classée. SAPINDACÉES ^79 innombrables, très petites, vert jaunâtre ou blancliâlro, odorantes en masse. Fruits globuleux, de la grosseur d'une petite cerise, ressemblant à des boules de gomme, à graines noires très dures. Autrefois assez répandu dans rile,il est devenu rare. L'échantillon de mon herbier a été recueilli dans la ravine du Gol. Fleurit en juin. Les fruits et les graines renferment un principe amer qui fait mousser l'eau et la rend propre à lessiver le linge. Mais cette lessive est acre et détériore rapidement le tissu. Aussi n'est-elle plus usitée à la Réunion. EUPHORIA Comm. in Juss. II. Bn., //. PL, V, 395. Benth., Hk., Gen., I, 40G. E. longana Lam. (D. C, Prod., I, 611.) (Vulg. Longanier, Loiigani.) Arbre originaire d'Asie, très cultivé et subspontané. La graine est pourvue d'unarille blanchâtre, charnu, comestible et dont la saveur plaît à beaucoup de personnes. Région basse. Fleurit en août. Bois de construction. NEPHELIUM L. Benth., Ilk., Gen., I, 405. II. Bn., //. PL V, 305. N. oppositifoliolum Gordem. (1) Stadmannia oppositifolia, Poiret EncycL, VIT, 37G. Sladmannia sideroxylon D. G. (D. G., Prod., I, 615.) (Vulg. Dois de fer de Maurice.) Grand arbre à feuilles alternes, pinnées, à 3-4 paires de folioles opposées, ovales-oblongues, coriaces, émarginées au sommet. Autre- fois assez commun à la Réunion, dit-on, et commun à Maurice (où il est devenu rare), il est aujourd'hui devenu rarissime à la Réunion, au point que parmi les contemporains, Frappier seul en a observé un in- dividu, ayant le port du i\cphelium litchi, dans le lit du bras Jean Payet (Rivière d'Abord) à l'endroit où connnence le bord gaucho de la rampe qui conduit à l'îlet Verdin. 1. Je modifie, eu vertu do l'art. 00, ;; :!, des lois de l;i iionienchiture hotaiiiiiiie. le nom spécifique, attendu que ce sont les folioles et non les feuilles qui sont op- posées. 380 FLORE DE L'ILE DE LA RÉUNION L'échanlillon de mon herbier m'a été donné par Frappier, Les fruits fournissaient autrefois une assez bonne gelée dite de Hdis do for. N. litchi Walp. (Walp., Rep., V, 364. R. Wight., Icon., I, t. 41)). Enphoria litchi Desf. (D. C, Prod., I, 611.) (Vulg. Letchi.) Grand arbre très cultivé et subspontané. Son arille charnu, d'un blanc nacré (et non rouge, comme il est dit dans plusieurs ouvrages de botanique), parfumé, juteux, possède une saveur délicieuse qui en fait un des meilleurs fruits connus. C'est l'épi- carpe qui est d'un beau rouge à la maturité. Région basse. Fleurit en juillet. Fruit rafraîchissant. La racine passe pour diurétique. Bois de cons- truction et d'ébénisterie très estimé. CUPANIA. L. IL Bn., tf. PL, V, ,398. Benth., Ilk., Gen.. I, 399. * Feuilles imparipinnées portant 3-4 paires de folioles oblongues, obtuses ou acuminées. Pédicelles et sépales pubescents. C.' laevis Pers. (D. C, Prod., L 613.) Molinœa lœvis Lam., III., t. 305, lîg. 1. Cvpania alternifolia Pers. (D. G., Prod., ibid.) (Vulg. Bois de gaulelte blanc, Tan Georges.) Arbre commun dans les forêts de la région basse et moyenne. Excellent bois de construction. Astringent Décoction des feuilles usitée en boisson dans les diarrhées chroniques et en gargarisme contre les angines. ** Feuilles portant 1-2 paires de folioles obovales, obtuses; ner- vures saillantes, réticulées. Pédicelles et sépales glabres. C. venulosa D. C, ibid. (Mêmes noms vulgaires.) Arbre moins commun que le précédent. Dans les forêts, à une alti- tude de 500 à 1500 mètres. Bois de construction. Espèce astringente comme la précédente. SAPINDACÉES 381 HIPPOBROMUS Eckl. el Zeyh. Enum. (1834-1837). H. Bn., //. PL, V, 408. Domtoxylon Pel.-Th. Benth.. Hk., Gen., 408, (1867). H. apetalus Cordem. Melicocca apetala Poir., SuppL, III, 224. Melicocca dwersifolia Juss. (D. G., Prod., I, 615.) Doratoxylon mauritianum Pet. -Th. (Baker, Flor. of Maur. and Seych., 60.) (Vulg. Bois de gavlette rouge.) Var. ^ diphylla. Melicocca diphylla Boj.. Hort. rnavr. 56. Arbuste ou petit arbre. Feuilles paripinnées, à 3-8 paires de folioles oblongues, quelquefois lancéolées, acuminées ou subobtuses, très variables. Région basse et moyenne. Forêts. Bord des ravines. Comni. La variété diphylla a des feuilles ne portant qu'une seule paire de folioles plus larges, obovées. Petite Plaine des Palmistes. Bébour. Altitude 1200-1500 mètres. Astringent. Dépuratif. Feuilles en décoction contre la diarrhée chronique, en gargarisme. DODONŒA L. Benth., Hk., 1. 410. II. Bn., //. PL, V, 410. * Feuilles longues, étroites, lancéolées aiguës. D. angustifolia Lam., DicL, III, 292. D. salicifolia (D. C. Prod., I, 617.) (Vulg. Bois de reinelle.) Arbuste à feuilles visqueuses, parfumées. Gomm. dans les régions basse et moyenne. ** Feuilles plus larges, plus longuement pétiolées, subaigiies ou obtuses et quelquefois émarginées au sommet. Fleurs et fruits beau- coup plus petits, courtement pédicellés. D. microcarpa D. G. (D. G., Prod., 617.) (Vulg. Bois de reinelle.) Arbuste à feuilles visqueuses, exhalant un parfum asseye agréable. 3S-2 FLORE DE I.'lKE DE LA RÉUNION Ces deux espèces passent pour d'excellents dépuratifs. Elles sont de plus astringentes et vulnéraires. Usitées contre les angines en gargarisme, en boisson et en bains contre le rhumatisme, la syphilis, comme topique contre les abcès et les ulcères. Trib. II. — Pancoviées. (Fleurs Irrégulières.) SCHMIDELIA L. Benth., Ilk., Gen., I, 396. II. Bn., //. PL, V, 415. S. racemosa L. (D. C, Prod., I, 610.) Ornitrophe Schmidelia Pers. (Vulg. Bois de merle, Dois d'oiseaux blancs, Bois de zozo. Bois d'anguille.) Arbuste à feuilles 3-foliolées. Comm. dans les forêts de la zone moyenne. Fleurit en mars. Var. integrifolia. S. integrifolia D. C. (D. C, Prod., ibid.) Feuilles tantôt entières, tantôt obscurément crénelées, plus larges, plus atténuées à la base. Forêts. Passe pour dépuratif et antiblennorrhagique. CARDIOSPERMUM L. 11. Bn., IL PL, V, 419. Benth., Ilk., Gen., I, 593. C. halicacabum L. (D. C, Prod., I, 601.) (Vulg. Pocpoc liane.) Herbe glabre à tiges grimpantes ; feuilles 3-foliolées; folioles pinna- tipartites. Capsule membraneuse, enflée. Graine à hile large en forme de cœur. Comm. dans les lieux incultes. Les propriétés médicinales de cette plante ont été fort exagérées. On l'appelait Pois merveille, à cause des vertus étonnantes qu'on lui attribuait. Mais il en faut rabattre. Elle est avant tout astringente et passe aussi pour diurétique, stomachique, pectorale. La décoction des racines est mucilagineuse et un peu nauséeuse; elle est utilisée contre le rhumatisme, en boisson, et le marc en cataplasmes, et aussi contre les ophtalmies. MALPIGHIACÉES 383 COSSIGNIA Comm. ex Juss. II. Bn., 11. PL, V, 422. Benth., Hk., I, 397. C. pinnata Lam., EncycL, II, 132. IlL, t. 236. C. triphylhi Lam. C. borbonica D. C. (D. C, Prod., 1, GU.) (Vulg. Bois de Judas.) Arbre à jeunes rameaux couverts dune poussière jaunâtre, écailleuse. Feuilles imparipinnées, à 1-3 paires de folioles oblongues lancéolées, subobtuses, glabres en dessus, couvertes en dessous des mêmes écailles que les jeunes rameaux. Fleurit en juillet ; en fruits en janvier. Comm. dans la Partie Sous le Vent, dans les forêts, de la montagne Saint-Denis à Saint-Philippe. Absent des forêts de l'arrondissement du Vent. Bois de construction. Fam. Malpighiacées. HIPTAGE Giertn. Benth., Ilk., Gen.. I, 2o8. P. Bn. H. madablota Gœrtn. (D. C, Prod., I, o83.) (Vulg. Liane fleur d'orange.) Grand arbuste sarmenteux grimpant. Feuilles opposées, entières, ovales lancéolées. Grappes terminales. Plante indienne, natural. Assez comm. Fam. Légumineuses. Tiuu. I. — Mimosées. Soijs-Tkib. 1. — Adénanthérées. ADENANTHERA L. II. Bn., //. PL, II, i)-2. Benth., Ilk., Gen., '620. A. pavonina L. (D. C, Prod., Il, UG.) (Vulg. Hois noir rourje). Arbre très connu, dont les fruits contiennent des graines rouges à la maturité. ;{J?4 FLORE DE L ILE DE LA REUNION Ciillivé. Siibsponlané. Fleurit en octobre. Asii-iiigent, utilisé contre le rhumatisme, les angines. La graine, d'un poids constant, est on le sait le type du carat qui sert à la pesée des pierres précieuses : elle a passé pour antirabique. Elle fournit, au contact de l'eau, un abondant mucilage. Sous-Trib. II. — Eumimosées. MIMOSA L. H. Bn., //. PL, II, 66. Benth., Hk., I, 593. M. pudica L. (D. C, Prod., II, 426.) (Vulg. Sensitive, Trompe la mort.) Herbe suffrutescente très connue. Naturalisée partout et devenue commune au point d'être gênante. Lieux cultivés et incultes. Bords des routes. Fleurit toute l'année. Cette plante est inerte. On lui a pourtant attribué diverses pro- priétés médicinales. Elle est utilisée à la Réunion comme antispasmo- dique contre les convulsions des enfants. Elle passe aussi pour diuré- tique, astringente. LEUC^NA Benth. II. Bn., //. PL, II, 67. Benth., Hk., Gen., I, 594. L. glauca Benlh., in Hk., Lond. Journ., IV, 416. Acacia glauca W. A. frondosa D. C. (D. C, Prod., Il, 467.) A. leucocephala Lam., Dicl., I, 12. (Vulg. Mimosa, Gros-Cassie, Cassie blanc.) Arbuste d'origine américaine, naturalisé et devenu extrêmement commun surtout aux environs de Saint-Denis et dans la Partie Sous le Vent. Fleurit presque toute l'année. Les feuilles servent de fourrage. Les graines sont comestibles pour les bestiaux, mais passent pour faire tomber le poil. DESMANTHUS W. Benth., Hk., Gen., I, 592. H. Bn., 11. PL, II, 67. D. virgatus W. (D. C, II, 445.) (Vulg. Petit Cassie, Petit Mimosa.) LÉGUMINEUSES 385 Arbrisseau d'origine indienne. Naturalisé. (lomnum surtout au bord des routes de Saint-Denis à Sainte-Suzanne. Obs. UIngajavana (D. G., Prod., II, 436) (vulg. Bois ïioir de l'Inde) est très cultivé pour l'ombrage qu'il donne, mais rarement subspon- tané. On trouve fréquemment h Sa'inl-VniûV I/i/dnoi'a africana parasite sur ses racines. Sous-Trib. III. — Acaciées. ACACIA T. II. Bn., //. PL, II, 68. Benth., Ilk., Gen., I, 594. A. heterophylla \V. (D. C, Prod., II, 45ïî.) (Vulg. Tamarin des hauts.) Grand arbre. Feuilles tantôt bipinnées, tantôt converties en phyllodes à plan vertical. Très commun sur les hauts plateaux et les montagnes, de 1000 à 2000 mètres d'altitude. Excellent bois de construction, spécialement propre aux construc- tions navales. A. lebbek W. (D. C, Prod., II, 466.) Albizzia lebbek Benth. (Vulg. Bois noir.) Grand arbre. Naturalisé. Comm. partout. Fleurit en janvier-février. Excellent bois de construction et surtout de charronnage. Écorce riche en tannin, très astringente, laisse transsuder de la gomme par ses fissures. Les feuilles sont un bon fourrage pour les bestiaux. A. farnesiana W. (D. C, Prod., II, 461.) A. indica L. (D. C, Prod., II, 4Gi>.) (Vug. Cassie, Cassie jaune, Epinard.) Arbuste très rameux, naturalisé. Fleurs à odeur suave, inutilisées à la Réunion. Le bois est employé en menuiserie pour la fabrication de menus objets. Comm. Environs de Saint-Denis. Fleurit souvent. A. dealbata Link. (I). C, Prod., II, 4o8 et 470.) (Vulg. Acacia Bfnricr.) Arbre inerme, à écorce lisse. Rameaux finement pul)c'scents, et couverts d'une poussière blanchâtre. Feuilles bipinnées avec 23 886 FLORE DE l'île DE LA REUNION bipinnées avec 12-15 paires de pinimles. Folioles très nombreuses, petites, égales, sans impaire. Entre chaque paire de pinnules, une glande perforée. Grappes axillaires et terminales. Fleurs jaunes. Cultivé et naturalisé sur les hauteurs. Fleurit en août et septembre. Sert au reboisement. Bois de chauf- fage. Fournil un suc très astringent et de la gomme. Brûlé. Plaine des Palmistes. Trib. — Césalpiniées. C^SALPINIA Plum. Benth., Hk., Gen., 1, 5Go. H. Bn., //. PL, II, 170. C. sepiaria Roxb. (Walp. R., I, 810. ^nw., IV, 589.) (Vulg. Sappan.) Arbuste sarmenteux, aiguillonné. Corolle jaune. Natur. Comm. Fleurit presque toute l'année. Il sert à faire des haies impénétrables. L'écorce est tinctoriale. Les feuilles passent pour emménagogues. Le fruit contient une gomme qui sert à recoUer la porcelaine. C. bonducella Fleming. (Baker, Flor. of Maur. and Seych., 88.) Guilandina bonducella L. G. bonduc D. C. Var. minus. (D. C, Prod., II, 480.) (Vulg. Cadoque.) Arbuste sarmenteux, subspontané çà et là. Les graines bsses, de couleur grise, renferment du tannin, de la résine, de l'huile et un principe amer. Elles sont fébrifuges, toniques, anthelmintiques, antiblennorrhagiques et même, dit-on, « souveraines contre l'hydrocèle ». L'huile qu'on en extrait est employée contre les convulsions, les paralysies. Les racines sont, paraît-il, plus actives encore et de plus très astringentes et employées contre la leucorrhée et la blennorrhagie. Les feuilles sont emménagogues. A la Réunion on les estime aussi fébrifuges et anthelmintiques. PARKINSONIA Plum. II. Bn., //. PL, II, 171. Benth., Ilk., Gen., I, 570. P. aculeataL. (D. C.,Prod., II, 486.) LÉGUMINEUSES 387 (Viilg. Quatre épingles, Catéping.) Grand arbuste épineux à racliis très courts donnant naissance à deux racliis secondaires, longs, étroits, aplatis, portant un grand nombre de folioles, très petites, caduques ou nulles. Fleurs jaunes. Fruits toruleux. D'origine américaine. Naturalisé. Comm. à Saint-Paul. POINCIANA L. Benth., Hk., Gen., I, 569. H. Bn., //. PL, II, 173. P. pulcherrima L. (D. C, Prod., Il, 484.) (Vulg. Aigrette.) Arbuste cultivé et naturalisé en diverses localités sur le littoral. L'écorce est tonique, stimulante fébrifuge, emménagogue, et même aborlive, dit-on. Ses fleurs sont pectorales. Obs. Le P. regia Boj. {Horl. maur., 119) (vulg. Flamboyant) est cultivé et se reproduit quelquefois spontanément de graine, mais n'est pas naturalisé. Fleurit en décembre. Sous-Trib. Amherstiées. TAMARINDUS T. Benth., Hk., Gen., I, 581. IL Bn., //. PL, II, 582. T. indica L. (D. G., ProcL, II, 488.) (Vulg. Tamarinier, Tamarinier des bos.) Grand arbre très commun. Naturalisé depuis longtemps à la Réunion. La pulpe du fruit est acidulé, légèrement laxative. L'écorce est astringente, on la dit aussi anti-asthmatique. Obs. l.llymenœa Verrucosa Gaertn. {Trnchylobium verrucosmn Hayn.) (vulg. Copalier) est cultivé, subspontané, çà et là, mais non naturalisé. C'est un très grand arbre qui fournit une résine qu'on croit être l'animé d'Orient et qui sert à la fabrication des vernis. La plante, à la Iléunion, en fournit d'ailleurs fort peu, et elle n'y est pas utilisée. 388 FLORE DE l/lLE DE LA RÉUNION Sous-Trib. Cassiées. CASSIA T. II. Bn., //. PL, II, 187. Bcnlli., Ilk., Gcn., I, 571. * Feuilles simples, ovales oblongues. C. occidentalis L. (D. G., Prod., II, 497.) (Vulg. Souveraine, Gros indigo à fleurs jaunes, Gros indigo sau- vage.) Arbrisseau 1res commun dans la zone basse. La racine est amère, Ionique, stomachique. Les feuilles sont fébri- fuges, dépuralives. Les graines sont fébrifuges, toniques. Torréfiées, elles servent à fabriquer une sorte de café dont usent les pauvres gens. J'ai mélhodiquement expérimenté cette plante, très vantée comme un remède efficace contre la fièvre paludéenne. Elle ne m'a pas donné tous les résultats annoncés. Fleurit toute l'année. ** Feuilles 3-foliolées, folioles obtuses. C. tora L. (D. C, Prod., II, 493.) Herbe commune dans les lieux cultivés et incultes, sur le bord des routes. Fleurit en mars-avril. Propriétés analogues à celles de l'espèce précédente. De plus les feuilles sont laxatives et antlielmintiques. Elles sont usitées dans les affections intestinales des enfants. Elles passent aussi pour anlidar- treuses. *** Feuilles pinnées à folioles nombreuses (50 paires). C. mimosoides L. (D. G., Prod., II, 503.) Sous-arbrisseau multicaule, naturalisé. Peu commun. Sainte-Su- zanne. Route de Salazie. Trib. m. — Papilionacées. Sous-Trib. I. — Viciées. LATHYRUS T. II. Bn., //. PL, H, 238. Bentli., Ilk., Gen., I, 526. L. clymenoïdes D. G. (D. G., Prod., II, 374.) Je n';ii pas rencontré cette espèce. LÉGUMINEUSES 389 VICIA T. Benth., Ilk., Gen., I, 524. V. sativa L. Var. angustifolia Ser. (D. C, Prod., II, 361.) Herbe à feuilles munies de vrilles. Folioles linéaires très longues, subtronquées niucronulées. Fleurs d'un blanc bleuâtre, sessiles. Nat. Champs incultes. Saint-Benoit. ABRUS L. H. Bn., //. PL, II, 240. Bentli., Ilk., Gen., I, 527. A. precatorius L. (D. C, Prod., II, 381.) (Vulg. Cuscavelle, Soldat, Réglisse marronne.) Sous-arbrisseau volubile à graines rouges avec une large tache noire. Très commun, surtout dans les localités sèches. Plante émolliente. Les graines, connues en pharmacologie sous le nom de jéquirili, offrent des propriétés remarquables, usitées contre les ophtalmies chroniques, les opacités de la cornée, etc. Il est inutile de les décrire ici. On en extrait un poison des plus redoutables. Sous-Trib. II. — Phaséolées. PHASEOLUS L. Benth., Hk., Gen., I, 538. II. Bn., //. PL, II, 240. P. lunatus L. (D. C, Prod., II, 393.) (Vulg. Pois amer, Pois doux, Pois de sept ans. Pois dWchery, Pois Adam.) Vivace par sa racine tubéreuse. A l'état sauvage, ce haricot a des graines d'un violet foncé, presque polyédriques et très vénéneuses. Il s'appelle alors Pois amer. Sous l'influence de la culture, la forme et la couleur de la semence se modifient. Elles sont plus comprimées, de- viennent j;iunâtros, maculées de stries et de taches violettes, et dans cet état elles ne sont que rarement toxiques. Cette forme porte le nom vulgaire de Pois d'Achery. Une culture plus prolongée et dans de meilleures conditions détermine une nouvelle variation. Los graines s'aplatissent davantage en s'élargissant; leur couleur tend de plus en plus vers le blanc pur. On les appelle alors Poix Doux, Poix Adam, et, devenues inoffensives, elles peuvent être consommées sans crainte et ont une saveur agréable, (iette plante est originaire du Bengale. Depuis 300 KI.ORE nE l/lI,E DE LA nÉUNION longtemps cultivée à la Réunion, oii ollo était très appréciée comme plante améliorante des terres à cannes à sucre, elle a été remplacée par d'autres légumineuses à cause des empoisonnements fréquents qu'elle déterminait. Aujourd'hui encore elle produit quelquefois des accidents. Le pharmacien Marcadieu, qui fut chargé autrefois d'analy- ser ces semences, écrivit y avoir trouvé de l'acide cyanhydrique. C'est une étude qu'il conviendrait de reprendre. P. inamœnus L. (D. C, Prod., Il, 393.) (Vulg. Pois du Cap.) Espèce africaine très voisine de la précédente, cultivée, et çà et là subspontanée, mais non naturalisée. Les graines, deux ou trois fois plus grosses que celles du P. lunatus, sont apportées en abondance de l'Afrique et de Madagascar à la Réu- nion, où elles sont l'objet d'une grande consommation. Elles ne sont jamais vénéneuses. DOLICHOS L. H. Bn., //. PL, II, 242. Benth., Hk., Gen., I, 540. D. lablabL. sp.,1019. Lablab vulgaris Savi. (D. G., Prod., II, 401.) (Vulg. Anlaque.) a. Fleurs inodores. (Vulg. Antaque, Pois Gerville, Pois Gervais.) b. Fleurs fétides. (Vulg. Anlaque.) Cultivé, subspontané, presque naturalisé dans la partie Sous-le- Vent. Graines comestibles, servant surtout à la nourriture des bestiaux. D. axillaris G. Meyer, (Baker, Flor. of Maur. and Seych., 83.) ClUoria mridiflora Bout, in Hk., Icon. pi., t. lo2. (Boj., ilorl. maur., 92.) MM. Benth. etilk. donnent pour synonyme à la plante de Bouton Dolichos billora L. {Gen., PL, I, 541.) Sous-arbrisseau grimpant à rameaux grêles. Feuilles 3-foliolées. Petites fleurs d'un jaune verdûtre. Assez rare. Montagne Saint-Denis, en amont de la route, sur l'es- carpement de la Rivière. LÉGUMINEUSES 391 VIGNA Savi. Benth., Hk., Gen., I, o39. C. catiang Walp., Linnœa, XIII, 583. Rep., I, 778. Dolichos catiang L. (D. C, Prod., II, 399.) (Vulg. Voème.) Cultivé et subspontaiiô (-à et là, surtout dans la partie Sous-le-Vent. PACHYRRHIZUS Rich. II. Bn., H. PL, II, 243. Benth., llk., Gen., I, 540. P. angulatus Rich. (D. C, Prod., II, 402.) Dolichos bulbosus L. (Vulg. Pois cochon. Pois manioc. Manioc cochon.) Liane à feuilles Irifoliolées, à folioles glabres, anguleuses, dentées ; à racine tubéreuse, atteignant la grosseur d'une forle betterave, comes- tible. Fleurs bleuâtres. Fleurit juin. Comm. Lieux incultes, parmi les rochers. Saint-Benoit. Racine comestible. Obs. Le Psophocarpus telragonolobus (D. G., II, Prod., 403) (vulg. Pois carré) est une herbe volubile, annuelle, à fleurs bleuâtres, culti- vée, rarement subspontanée. Le fruit long, quadrangulaire, ailé aux angles, est comestible. Préparé, lorsqu'il atteint la moitié de son déve- loppement, à la façon des haricots verts, il conslitue un fort bon ali- ment. Fleurit pendant plusieurs mois, d'avril à août. GALACTIA P. Br. Benth., Ilk., Gen., I, o3o. II. Bn., //. IH., II, 244. G. sericea Pers. (D. C, Prod., II, 237.) Herbe volubile à tige grêle. Feuilles trifoliolées, à folioles ovales, subobtuses, soyeuses surtout en dessous. Légumes finement soyeux. Assez comm. Rivière du Butor, Montagne Saint-Denis. Cette espèce est-elle bien dans son genre ? Je n'ai pas trouvé les ailes adhérentes à la carène. ERYTHRINA L. II. Bn., //. /'/., II, 24G. lîonlli., llk., Gen., I, 531. E. indica Lam. (D. C, Prod., Il, 412.) (Vulg. Aouronc, Pignon d'Inde de VInde.) 39:2 FLORE DE l'iLE DE LA RÉUNION Arbre aiuuillonni' ; feuilles glabres, ovales, aiguës. Fleurs d'un beau rouge. Culture de boutures qui prennent très facilement pour servir de tuteurs à la vanille, et aussi pour former des haies. Subspontané en diverses localités. L'écorce est astringente ; les fleurs mucilagineuses, bécliiques. STRONGYLODON Vog. II. Bn., //. /'/., II, i47. Benth., Ilk., Gen., I, 532. S. siderospernum Cordem. (Vulg. Cadoque blanche.) Arbuste volubile, grimpant sur les grands arbres. Tige et rameaux assez grêles à écorce lisse. Feuilles 3-foliolées. Pétioles stipulés longs de 7 cent. Stipules courtes, ovales, à nervures saillantes, denticulées sur les bords. Folioles entières membraneuses, minces, translucides et luisantes après la dessiccation, ovales, deltoïdes, arrondies à la base, acuminées et subobtuses au sommet, asymétriques, les deux latérales surtout, trinerves à la base, penninerves plus haut, finement réticulées, longues de 10 cent., larges, la terminale de 7 cent., les latérales de 5 1/2 cent. Inflorescence en grappes axillaires longues de 10-12 cent., longue- ment pédonculées (pédoncules longs de 5 cent, au-dessous des pédi- celles). Ceux-ci groupés sur la moitié supérieure du pédoncule, plus longs à la base (1 1/2 cent.) très courts au sommet de la grappe. Fleurs médiocres d'un beau rouge. Cahce gamophylle, à divisions très courtes presque égales, très obtuses, les deux dents supérieures un peu plus courtes, en préfloraison imbriquée. Pétales libres. Étendard réfléchi, obovale, subaigu, rétréci à la base, muni intérieurement sur les bords d'auricules incurvées ; ailes oblon- gues, obtuses au sommet, à longs onglets, adhérentes à la carène et plus courtes qu'elle. Carène à peine plus longue que l'étendard, incur- vée, rostrée, aiguë, à pétales soudés au sommet en forme de capuchon. L'élamine de l'étendard libre, les autres soudées. Anthères unifor- mes, cordiformes, versatiles. Ovaire longuement stipité, ceint à la base d'un disque annulaire, 1-ovulé. Ovule pendu au sommet de la loge, à micropyle supérieur et intérieur sans strophiole. Style filiforme, glabre. Stigmate petit, en tête. Un seul ovaire se noue sur chaque grappe, généralement vers la partie moyenne ou inféi-ieure. LEGrMINEUSES Le fruit est stipité, oblong, membraneux, plus tard sec, parche- miné, de couleur paille, convexe sur les deux faces. Graine unique de couleur brun noirâtre, lisse, ovale arrondie, de la grosseur d'une forte noisette, à demi ceinte d'un hile latéral. Cette semence d'une dureté extrême, pierreuse à la maturité, germe difficilement et très lentement. J'en ai vu montées en bijoux chez les vieilles familles du pays. Rare. Fleurit février. Escarpements de la Rivière des Marsouins. Oasis du Grand Brûlé. Bords de la Rivière Dumas (Route de Salazie, vers le 4" kilomètre). MUCUNA Adans. H. Bn., //. PL, 248. M. pruriens D. C. {Prod., II, 405.) Dolichos pruriens L. (Vulg. Pois à gratter.) Plante volubile à fleurs violettes en grappes. Fruits couverts de poils dressés brillants qui, s'implantant dans la peau, produisent des démangeaisons fort désagréables. Ces poils sont utilisés comme anthel- mintiques, sous forme d'électuaire, mélangés à du miel. Les graines sont, dit-on, toniques, aphrodisiaques et employées contrôles hémor- rhoïdes, les paralysies. Comm. dans les lieux incultes. M. utilis Wall. M. S. S. (Walp., Rep., II, 901. R. Wight., Icon. PL ind. or., II, t. 280.) (Vulg. Pois Mascate.) Plante annuelle, volubile ; rameaux sillonnés, velus, surtout le long- dès lignes saillantes longitudinales ; poils rétrogrades. Feuilles o-foliolées, longuement pétiolées, stipulées ; stipules petites linéaires, caduques. Pétioles 40 cent., long, épais et noueux à la base, sillonnés et velus comme les rameaux; folioles entières, stipellées, subobtuses et apiculées (stipelles filiformes), les latérales larges, très dilatées à la base, subobtuses au sommet, la médiane plus longuement pétiolulée, ovale oblungue, plus courte, courtement poilues sur les deux faces, entières, les latérales 18 cent, long., 10 cent. larg. ; la moyenne 12 cent, long., 9 cent. larg. Pétioles poilus. Grappes axillaires longues de 6o cent., noueuses; pédoncules 3- ilores, pubescents, soyeux au sommet. 30 i FLORE DE L'II-E DE LA REUNION Pédicelles pubescenls 2-3 flores. Les deux deiils supérieures du calice (de couleur blanchàlre, pu- besceiiL), soudées el plus longues que les autres. Étendard, de couleur violet pâle, beaucoup plus court que les ailes, brièvement appendiculé sur les bords vers la base, celles-ci de couleur violet foncé, oblongues obtuses, libres. Carène plus longue que les ailes, aiguë et recourbée au sommet, où elle se termine par un rostre aigu cartilagineux. Filets filiformes épaissis au sommet, en forme de massue, glabres. Ovaire sessile, velu. Style filiforme terminé par un petit stigmate. Gousse épaisse, subcylindrique, recourbée au sommet, couverte de poils courts, soyeux, cloisonnée, contenant 4-6 graines luisantes, noires ou gr ses à la maturité. R. Wight dit de cette espèce « qu'elle diffère surtout du M.]-)ruriens en ce que les poils qui couvrent les fruits sont couchés, soyeux et non rigides ». Cela vaut une longue description. Fleurit en mai-juin. Plante importée pour servira une culture améliorante. Aujourd'hui naturalisée. Les parties vertes sont un assez bon fourrage pour les bestiaux ; les graines bouillies leur servent de nourriture. M. pallida Cordem. Grande liane à tige et rameaux légèrement poilus ou glabrescents. Feuilles 3-fofiolées, longuement pétiolées, pétioles pubescents ou glabres (10-12 cent. long.). Folioles brièvement pétiolulées (pétiolules poilus \j± cent, long.), glabres ou très discrètement poilues, surtout le long des nervures, penninerves, entières, arrondies à la base, fine- ment acuminées au sommet, les deux latérales asymétriques, longues de 10-12 cent., larges de 6 cent., la médiane ovale longue de 10 cent., large de 5 cent. Inflorescence en grappes composées, axillaires, pauciflores, lon- guement pédoncules (pédoncule assez grêle, giabriuscule, 12 cent, long.). Pédicelles velus, presque soyeux, quelquefois tomenteux fari- neux (1 1/2 cenL long.). Fleurs accompagnées de 2 bractées caduques. Calice velu d'un blanc verdâtre, gibbeux en arrière. Les deux lobes supérieurs soudés entièrement, quelquefois un peu séparés au sommet, les autres lobes courts, aigus, presque égaux. Corolle d'un blanc sale, assez grande. Étendard obovale, subaigu ou émarginé au sommet, non appendi- LEGUMINEUSES 395 culé, réfléchi à angle droit, de moitié plus court que les ailes et la carène. Ailes oblongues, aiguës, gibbeuses à la base. Carène plus longue que les ailes, étroite, recourbée, très aiguë au sommet. Anthères portées par des filaments inégaux, les unes basifixes, les autres versatiles, toutes barbelées, surtout les versatiles. Ovaire sessile, couvert de poils roux 1-loculaire, contenant trois ovules. Style filiforme glabre. Stigmate en tète. Disque composé de 10 nectaires libres, globuleux. Je n'ai jamais rencontré de fruits malgré des recherches réitérées. Les ovaires avortent souvent, ce qui explique la rareté de cette espèce. Je l'ai rencontrée dans les bois qui bordent la rivière Dumas, le long de la route de Salazie, delà S'' à la 8"= borne kilométrique. EUe existe aussi à Saint-Joseph, où Frappier l'a trouvée portant de jeunes fruits. Rare. Fleurit en avril. TERAMNUS P. Bo. Benth., Hk., Gen., I, 530. T. labialis Spr., Sijst., II, 233. Glycine paroiflora Lam. (D. G., Prod., II, 242.) (Vulg. Pistache marroïine.) Herbe volubile; rameaux glabres, poilus au sommet seulement; feuilles 3-foliolées, folioles ovales, velues en dessous, discrètement poilues en dessus. Légume comprimé, presque droit, contenant G-8 graines, portant quelques poils rares. Comm. Légèrement astringente; passe pour très efficace contre les hémoptysies, les catarrhes. CLITORIA L. H. Bn., II, 234. Benth., 11k., 1, 528. C. Ternatea L. (D. C, Prod., II, 233.) (Vulg. Pistache marronne bleue.) Herbe volubile à fleurs bleues. Natur. Assez comm. C. heterophylla Lam. (D. C, ibid.) Assez connu. 39G FLORE DE l'île DE LA REUNION CANAVALI Adans. 11. Bn., //. PL, II, 247. CanavaUa AiicL. C. obtusifolia F). G., Prod., II, 404. (Vul»-. Patate cochon.) Plante couchée. Feuilles 3-foliolées, folioles obtuses. Sur le rivage de la mer, pêle-mêle avec Vfpomœa pes-caprœ, que de loin on confond avec lui. Fleurs rouges. Graines vénéneuses, que j'ai vu plusieurs fois déter- miner des accidents, mais non la mort. Assez comm. C. tortilis Frapp. (Inédit. M. S. S. In litt.) Arbrisseau volubile, à rameaux s'enroulant de bas en haut et de droite à gauche. Feuilles 3-foliolées, folioles ovales, coriaces, ondulées, subaiguës, glabres, très vertes sur les deux faces, luisantes en dessus, granulo-striées ; nervure médiane saillante en dessous, les latérales grêles, les primaires droites, les secondaires anastomosées; rachis lO-lo cent, long., grêle, cylindrique; pétiolules 4-5 mill. long., tor- tueux ou brusquement réfléchis, grêles, cylindriques, subcanaliculés. Jaunâtres. Inflorescence en grappe condensée. Fleurs fasciculées à l'aisselle de chaque bractée, veinées de rose, boulon d'un vert brun, cultelli- forme. Étendard long de 2 cent., obovale, émarginé. Étamines 8-10 subdiadelphes, libres au sommet. Filet de l'étamine de l'étendard libre à la base et au sommet, subadhérenl au milieu. Fruit continu, comprimé, subfalciforme, coriace, terminé par une pointe incurvée, submonosperme, paravortement. Graine comprimée, orbiculaire, d'un blanc jaunâtre ; hile semi-circulaire d'un brun noi- râtre. Fleurit janvier. Grand Tampon, au confluent des Bras Leclerc et Jean Payet. Mon- tagne Saint-Denis. Rare. LÉGUMINEUSES 397 CAJANUS D. C. [Prod., II, 40G.) H. Bn., //. PL, II, 258. Benlli., Hk., Gen., I, 541. C. indicus Sp., Syst., III, 248. (Vulg. Ambrevatte, Amhrevade.) Var. a. flavus. Cajanus fluvus D. C, ibid. (Vulg. Prtite ambre\)atte.) Étendard jaune. Var. p. hicolor. Cajanus bicolor D. G., ibid. Étendard veiné de rouge. (Vulg. Grosse ambrevatte.) Ces deux variétés ont donné naissance à des races nombreuses. Arbuste de 1-2 m. Cultivé. Nat. Graines comestibles d'un usage général. ATYLOSIA Wight et Arn. H. Bn., H. PL, II, 259. Benth., Hk., Gen., I, 514. A. scarabœoïdes Benth., In. PL Jungh., 243. (Baker, Flor. of Maur. and Sei/ch., 84.) Rhyncosia scarabœoïdes D. C, Prod., II, 387. Dolich'is L. Cojan Pet.-Th., Dict. Se. nat., VI, 167. (Vulg. Fauxse pistache marronne.) Herbe volubile. Feuilles 3-folioIées. Folioles 3-nerviées à la base, velues, obtuses. Fruits oblongs, hérissés, marqués de 3 sillons obliques, profonds, correspondant aux cloisons qui séparent les graines. Comm. Lieux incultes. A. cajanoïdes Cordem. Arbrisseau multicaule ramcux, dressé, de 1 m. de hauteur, ayant le port du Cajanus indicus. Tiges dressées, subligneusos, glabrcs- cenles. Hameaux velus au sommet. Feuilles 3-foliolées. Folioles trop brièvement pctiolées, obovalcs oblongues, subaiguës ou subobluses, plus étroites que celles de l'es- 308 FLORE DE l'île DE LA RÉUNION pèce précédcnle (2 cent. long, sur 1 cent, larg.), pubescenles sur les deux faces. Fleurs plus grandes. Fruits semblables, plus longuement pétioles et moins poilus. Cette espèce, ligneuse à la base, diffère avant tout delà précédente par le port qui rappelle celui du Cajanus, tandis que l'espèce précé- dente est une herbe couchée ou grimpante. Rare. Bords de la Rivière des Marsouins. Fleurit novembre. FLEMINGIA Roxb. Benth., Hk., Gen., I, 544. F. strobilifera Ait. (D. C, Prod., II, 351. Walp., Ann. IV, 568.) Arbuste remarquable par ses épis serrés de petites fleurs rouges, entourées de larges bractées, bivalves, rapprochées. Nat. Comm. dans les ravines de Saint-Benoît. Bras Canot, Bras Mussard. Sous-Trib. Galégées. TEPHROSIA Pers. Benth., Hk., Gen., I, 496. H. Bn., //. PL, II, 264. * Feuilles à 5-7 paires de folioles. Fleurs roses. Fruit glabre. T. purpurea Pers. (D. C, Prod., II, 251.) (Vulg. Indigo 7^oiige, Indigo bâtard.) Très comm., surtout à la Rivière des Pluies et à Saint-Pierre. La racine, douée d'une amertume non désagréable, est tonique et stomachique, utile dans les dyspepsies. ** Feuilles à 10 paires de folioles obtuses, mucronées. Fruits très velus. T. coronillœfolia D. C, Prod., II, 252. Arbrisseau. Assez rare. Rivière Saint-Denis. *** Feuilles à 9 paires de folioles aiguës, mucronées. Fleurs blan- ches. Fruits glabres. T. candida D. C, Prod., II, 249. (Vulg. Indigo blanc.) LÉGUMINEUSES ^99 Arbrisseau rameux, très cultivé comme plante améliorante après les plantations de cannes à sucre. Natur. Les graines sont vénéneuses. SESBANIA Pers. H. Bn., //. PL, II, 272. Benth., Hk., Gen., I, 502. S. aculeata Pers. (D. C, Prod., II, 265.) Arbrisseau aiguillonné; feuilles pinnées; folioles nombreuses, petites. Fleurs jaunâtres. Fruits très longs. Assez comm. Champs incultes. Surtout à Sainte-Suzanne dans les terrains humides. INDIGOFERA L. H. Bn., H. PL, II. 277. Benth., Hk., 6'en., I, 491. * Feuilles à 2-5 paires de folioles. Fruits tomenteux, courbes. I. tinctoria L. (D. G., Prod., II, 524.) (Vulg. Indigo.) C'est l'espèce industrielle, autrefois cultivée, aujourd'hui naturali- sée. Lieux incultes. ** Feuilles petites, tantôt 3-foliolées (1 seule paire de folioles avec une impaire plus grande), tantôt simples, opposées ou alternes. I. diversifolia D. C, Prod., II. 223. Herbe presque couchée, couverte de poils soyeux. Fruits comprimés, subtomenleux. Assez rare. Saint-Denis. Fleurit juillet-août. *** Feuilles à 3 paires de folioles très petites, étroites, pubérules. I. pusilla Lam. (D. C, Prod., II, 229.) Herbe suffrutescente, diffuse, naine, à rameaux grêles.) Rare. Cap La Houssaye. 400 FLORE DE l'iLE DE LA RÉUNION Sous-Trib. Trifoliées. MEDICAGO L. Benth., Ilk., Gen., I, 487. II. Bri., //. PL, II, 294. M. lupulina L. (D. C, Prod., II, 172.) C'est la Minette d'Europe, introduite et naturalisée, notamment à la Plaine des Palmistes, où cette luzerne a pris les allures d'une plante indigène. Sous-Trib. Hédysarées. ^SCHYNOMENE L. H. Bn., //. PL, II, 300. Benlli., Hk., Gen., I, 515. M. micrantha D. C, Prod., II, 321. Herbe couchée, diffuse. Feuilles à 2-4 paires de folioles, petites, submucronées. Fruits à 2-4 segments articulés. Rare. Montagne Saint-Denis. Trouvée en fruits en mars. ? iE. rivularis Frapp. (inédit. In litt.) Petit arbrisseau trouvé par Frappier, le long du canal Saint-Étienne à Saint-Pierre, et que je me borne à signaler ici, l'échantillon que m'en a adressé Frappier ne permettant même pas de vérifier le genre. BREMONTIERA D. C. Ann. Se. nat., Sér. I, IV, 93. H. Bn., JL PL, II, 308. B. ammoxylon D. C, Prod., II, 353. (Vulg. Bois de sable.) Arbuste hétéropliylle, glabre. Feuilles alternes, simples, entières, subcoriaces, oblongues, pubérules. Sur les rameaux stériles, elles sont parfois très étroites, linéaires, 2 et 3 fois plus longues. Corolle rouge. Fruits articulés se séparant en nombreux segments monospernies. Rare. On rencontrait autrefois cette espèce à la Rivière des Galets, d'où elle parait avoir disparu. On la trouve encore à Cilaos. LÉGUMINEUSES 401 ZORNIA Gml. H. Bn., //. PL, II, 311. Benth., Ilk., Gen., I, 518. Z. diphylla Pers., Enchir., II, 318. Hedysarimi diphyllum L. var. a. Zornia anguslifolia Sm. (D. C, Prod., II, 316.) Herbe. Une seule paire de folioles étroites, sans impaire. Saint-Pierre. Fleurit en avril. ARACHIS L. H. Bn., //. PL, II, 312. Benth., Ilk., Gen., I, 518. A. hypogœa L. (D. C, Prod., II, 474.) (Vulg. Pistache, Pistache de terre.) Cultivé. Subspontané. DESMODIUM Desv. Benth., Ilk., Gen., 1, 519. II. Bn., H. PL, II, 313. * Feuilles simples. D. triquetrum D. C, Prod., II, 326. Arbrisseau à rameaux triquètres ; pétioles largement ailés. Longues grappes axillaires et terminales. Fruits glabrescents. Rare. Bords de la Ravine du Butor, Saint-Denis. D. gangeticum D. G., Prod., II, 327. Arbrisseau à feuilles ovales, aiguës, glabres en dessus, pubescen- tes en dessous. Sur le pétiole, au dessous de l'insertion de la feuille, se trouvent deux petites stipelles marquant la place des folioles laté- rales avortées. Longues grappes axillaires et terminales. Rare. Montagne Saint-Denis. Fleurit en février. ** Feuilles 3-foliolées. A. Arbustes ou arbrisseaux. D. umbellatum D. C, Prod., II, 326. (Vulg. Bois tnalgache.) Arbuste rameux, connnun sur le rivage et le bord des ravines. Inflorescence en ombelle. i»6 402 FLORE DE l'île DE LA RÉUNION D. oxybracteatum D. C, Prod., II, 334. Arbuste à rameaux creusés de sillons. Folioles aiguës ou subob- luses, glabriuscules, légèrement glauques en dessous, remarquables par ses longues stipules et ses bractées larges à la base et longuement acuminées. Assez rare. Sur les bords des rivières des Galets, à Saint-Paul ; Dumas, à Salazie ; de Langevin, à Saint-Joseph. D. mauritianum D. C, Prod., II, 234. (Vulg. Petite réglisse.) Petit arbrisseau rameux, glabre à la base, soyeux au sommet. Fo- lioles obtuses. Racines mucilagineuses, émollientes. Commun partout. D. scalpe 1). G., Prod., Il, 334. (Vulg. Colle-colle, Herbe aux lacs, Fausse pistache marronne.) Herbe suffrutescente de 1 m. environ, frêle, glabrescente à la base, poilue au sommet. Folioles ovales, acuminées, poilues sur les deux faces. Fleurs rouge-vermillon. Commun dans les forêts. Fleurit en mai. Les racines longues, minces, résistantes, servent aux pêcheurs à fabriquer des nœuds coulants pour prendre les petits poissons et les palémons. D'où le nom vernaculaire : Herbe aux lacs. D. incanum D. C, Prod., II, 332. (Vulg. Colle-colle, Collant, Gros trèfle.) Petit sous-arbrisseau. Folioles aiguës ou obtuses, d'un gris blan- châtre en dessous, marbrées de taches blanchâtres en dessus. Fleurs roses. Comm. partout. Les fruits adhèrent solidement aux vêtements. B. Herbes diffuses, rampantes. * Rameaux et pétioles velus. Feuilles glabres en dessus, velues en dessous. D. triflorum D. C, Prod., II, 334. Sacjolia Iriflora Walp. (Vulg. Trèjle noir.) Rameaux fihformes. Folioles obovales, tronquées ou émarginées au sommet. LEGUMINEUSES 403 Fleurs d'un violet sombre. Comm. dans les prairies, les lieux incultes. ** Rameaux glabriuscules ; folioles glabres, discrètement ciliées sur les bords. D. albiflorum Cordem. D. cœspitosum D. C. ? Prod., II, 333. (Vulg. Trèfle blanc) Herbe diffuse, rampante ; rameaux filiformes, glabriuscules. Feuilles 3-foliolées, petites. Folioles obovales, subarrondies, glabres, discrète- ment ciliées sur les bords. Calice couvert de poils hérissés (au lieu d'être couchés comme dans l'espèce précédente). Corolle blanche. Fruits légèrement pubérules, poils courts. Comm. partout. Saint-Benoit. ALYSICARPUS Neck. H. Bn., //. PL, II, 31G. Benth., Ilk., Gefi., I, 522. H. buplevrifolius D. C, Prod., II, 352. Herbe glabre. Feuilles lancéolées, aiguës, brièvement pétiolées. Assez rare. Saint-Denis. A. nummularifolius D. C, Prod., II, 353. Herbe glabre. Feuilles longuement pétiolées, oblongues ou orbicu- laires, obtuses. Fruits cylindriques, glabres. Rare. Saint-Denis. A. monilifer D. C, Prod., II, 353. Herbe à tige et rameaux poilus. Feuilles obovales, oblongues, pu- bescentes en dessous. Fruits en chapelets, velus. Rare. Saint-Denis. Sous-Trih. Génistées. ULEX L. II. Bn., //. PL, II, 335. Heiith., llk., (;en., I, 483. U. europœus L. (D. C, Prod., II, 144.) (Vulg. Aj'ojic épineux.) Naturalisé à la Plaine des Cafres où il est devenu abondant, et a [)ris 404 FLORE DE l'île DE LA REUNION les allures d'une espèce indigène, égayant de ses jolies fleurs jaunes la sombre végétation de ce plateau. Fleurit juillet-août. CROTALARIA L. H. Bn., //. PL, II, 336. Bcntli., Ilk., Gen., I, 479. * Feuilles simples. C. verrucosa L. Var. obtusa. (D. C, Prod., II, 125.) (Vulg. Cascavelle bleue.) Herbe glabre. Feuilles très obtuses. Fleurs bleues. Assez comm. Lieux incultes. Bords des routes. Saint-Benoît. C. retusa L. (D. C, Prod., ibid.) (Vulg. Cascavelle jaune, Pois rond ma^Ton.) Feuilles obovales, lancéolées, subobtuses, mucronées, pubérules en dessous. Fleurs jaunes. Assez rare. Mont Saint-François. Fleurit février. C. Leschenaultii D. C. {Prod., II, 125.) (Vulg. Cascavelle jaune, Petit pois rond marron.) Grande herbe. Feuilles elliptiques, mucronées, soyeuses en des- sous. Gros fruits glabres. Rare. Champs incultes. C. fulva Roxb., Flor. ind., 266. Var. argentea. (Vulg. La crotalaire.) Arbrisseau rameux. Feuilles obovales, lancéolées, soyeuses. Fleurs jaunes répandant un parfum agréable. Naturalisé partout dans la région basse. Abondant à la Rivière des Pluies. Fleurit mai-juin. C. juncea L. (D. C, Prod., II, 125.) Sous-arbrisseau à rameaux sillonnés, pubescents. Feuilles très étroites, linéaires, velues, soyeuses. Fleurs jaunes. Fruits velus, to- menteux. Assez rare. Rivière des Pluies. Fleurit en mai. LEGUMINEUSES 405 ** Feuilles trifoliolées. C. uncinella Lam. (D. C, Prod., II, 133.) (Vulg. Ambrevatte marronne.) Sous-arbrisseau pubescent. Feuilles soyeuses en dessous. Intlores- cence en grappe. Très petits fruits (de la grosseur d'un pois) surmonté du style persistant recourbé en forme de griffe. Rare. Mont Saint-François. C. incana L. (D. C, Prod., II, 132.) C. purpurascens Lam. (D. C, Prod., II, 131. Cette espèce n'a été rencontrée que par Frappier aux environs de Saint-Pierre. Par suite de la mise en culture des terrains où elle vivait, elle est devenue presque introuvable aujourd'hui. Sous-Trib. Sophorées. SOPHORA L. H. Bn., //. PL, II, 358. Benth., Hk., Gen., I, 555. S. nitida Sm. in Rhees., CycL, n" 7. -S". Sericea Jaum. Edwardsia nitida D. C, Prod., II, 97. (Vulg. Tamarin blanc des hauts.) Petit arbre ou arbuste rameux. Feuilles à 12-25 paires de folioles obtuses, émarginées au sommet, avec une impaire. D'après la description du Prodromiis (et c'est en effet souvent le cas), les folioles sont couvertes sur les deux faces de poils soyeux argentés qui les font reluire au soleil. Fruits longs, moniliformes, villeux, to- menteux, légèrement ailés. Partie méridionale de la Plaine des Cafres, du côté du Volcan et jusqu'à la Plaine des Remparts. S. denudata Bory, Voij., II, 319. (D. C, Prod., Il, 97.) Je n'ai jamais rencontré les arbres dénudés dont parle Bory. D'après la description, cette espèce différerait de la précédente par la glabréité de la page supérieure des folioles adultes. Mais ce fait s'observe aussi bien sur le S. nitida. De plus le nombre des paires de folioles est très variable. Les poils soyeux peuvent aussi prendre une teinte roussâlre et le nom vulgaire devient : Tamarin rouge des hauts. Il convient donc, à mon avis, de considérer ces diverses formes comme appartenant à ion FLORE DE I.'lI.E DE I,A RÉUNION une seule espèce. Ce sont de petits arbres, communs dans les forêts de la Plaine des Cafres. A une altitude plus grande, dans la Plaine des Remparts, ils n'atteignent que la taille d'arbustes touffus. Fam. Rosacées. A, Fruits nus. Trib. I. — Chrysobalanées. (Un carpelle. Deux ovules ascendants. Drupe.) GRANGERIA Comm. II. Bn., IL PL, I, 481. Bentli., Ilk., Gen., I, 607. G. borbonica Lam., Dict., III, 21. (D. C, Prod., II, 527.) (Vulg. Bois de punaise, Bois de balai. Faux bois de buis, Bois de buis marron.) Arbuste très rameux, touffu, glabre. Feuilles alternes, presque sessiles, entières, coriaces, luisantes, obtuses. Inflorescence en grappes axillaires ou terminales. Les fruits sont de petites drupes huileuses exhalant une odeur de punaise. Comm. dans les bois des régions basse et moyenne. Trib. II. — Prunées. (Un carpelle. Deux ovules pendants. Drupe.) PRUNUS L. Benth., Ilk., Gen., \, 609. II. Bn., //. PL, I. P. persica IL Bn., Trait, bot. méd., 564. Amygdalus Persica L. Persica vulgaris Mill. (Vulg. Pêcher.) Le Pêcher est depuis longtemps naturalisé à la Réunion. La variété dite Pavie, à noyau adhérent, était, il y a peu d'années encore, extrê- mement abondante dans les lieux incultes. ROSACEES 407 TiuB. m. — Fragariées. (Nombreux carpelles 1-ovulés. Achaines (Fraisier). Drupe (Ronce). FRAGARIA T. IL Bn., I, 465. Benlh., 11k., Gen., I, 620. F. vesca L. (D. G. Prod., II, 569.) Var. Syloest7'is. (Vulg. Fraisier.) Le Fraisier a été introduit à la Réunion depuis plus d'un siècle et s'est naturalisé en abondance sur les montagnes et les plateaux. Plaine des Palmistes, Salazie, Brûlé, etc. Fruits mûrs de septembre à no- vembre. Racines diurétiques. RUBUS L. H. Bn., H. PL, I, 466. Bentli., Hk., Gen., 1, 616. R. rosoefolius Sm. (D. C, Prod.. II, 556.) (Vulg. Framboisier.) Arbrisseau originaire des Moluques. Natur. depuis longtemps. Très comm. partout. Fruits rouges, parfumés, comestibles. Feuilles astringentes, très usitées en décoction comme gargarisme. Var. coronarius Sm. (Vulg. Framboisier fleur.) Cette variété a les fleurs pleines, et ne fructifie pas. Pétales très nombreux, blanc. R. borbonicus Pers. (D. C, Prod., Il, 557.) (Vulg. Ronce blanche, Framboise marronne.) Arbrisseau sarmenteux, à rameaux velus blanchâtres. Feuilles pinnées, tomcnteuses, blanchâtres en dessous. Comm. dans les forêts. Feuilles astringentes. R. glaber Cordem. (Vulg. Ronce.) Arbrisseau sarmenteux, entierementglabre. Rameaux grêles,lisses, munis, ainsi que les pédoncules, les pétioles, les pédiccllcs d'aiguiUons 408 FLORE DE l'île DE LA RÉUNION crochus. Feuilles assez longuement péliolées à 2 paires de folioles avec impaire. Folioles de moitié plus petites que celle du R. borbonicus, ovales, acuminées, glabres, irrégulièrement dentées en scie sur les bords. Foliole terminale 5 cent. XjîL long., 3 cent. larg. ; les latérales 4 cent, long., 3 cent. larg. Intlorescence en grappes composées. Sépales pubescenls extérieu- rement. Flem's blanches. Assez rare. Forêts. Salazie. Fleurit en avril-mai. A. moluccanus L. (D. C, Prod., II, 566.) (Vulg. Vigne marronne , Grosse ronce, Grosse framboise marronne.) Grand arbrisseau sarmenteux. Tiges et rameaux aiguillonnés. Lar- ges feuilles cordiformes, lobées, tomenteuses en dessous. Espèce originaire de l'Asie méridionale, importée il y a environ un demi-siècle. Aujourd'hui elle envahit presque toute l'Ile, étouffe la végétation indigène, détruit les forêts et devient un véritable fléau. Feuilles astringentes. Le fruit sert à fabriquer de bonnes gelées. B. Fruits enveloppés. Trib. IV. — Rosées. (Nombreux carpelles 4-ovulés. Achaines libres dans un tube charnu.) ROSA T. H. Bn., //. PL, I. Benth., Hk., Gen., I, 625. R. multiflora Thunb. (D. C, Prod., II, 598.) Cette espèce se reproduisant par des drageons a pris l'apparence d'une plante naturalisée sur les plateaux montagneux, où elle est commune. Plaine des Palmistes. Trib. V. — Pyrées. ERIOBOTHRYA Lindl. Trans., Linn. Soc, XIII, 103, t. 10. H. Bn., //. PL, I, 476. Pholinia Lindl., ibid., 102. Benth., Ilk., Gen., 1, 627. E. japonica LindL (D. C, Prod., H, 631.) Pholinia japonica Lindl. CELASTRACEES 409 (Vulg. Bibassier.) Grand arbuste de la Chine et du Japon. Cultivé et naturalisé. Fruit comestible, savonneux. • Obs. Les espèces suivantes : Pommier {Pijrus malus L.), Poirier {Pyriis commtmis L.), Cognassier {Cydonia milgaris Pers.), Abricotier {Prunus armeniaca L.), Spirée [Spirœa lanceolata Poir.), (Vulg. Aubépine.) Prunier [Prunus domeslica L.), sont seulement cultivées sur les hauts plateaux, Salazie, Plaines des Cafres et des Palmistes, Orère, où elles prospèrent, mais ne se repro- duisent pas spontanément. TyiJe IV. — ISOSTÉ3IONE (Étamines en un verticille, simples.) Fam. Célastracées. EL^ODENDRON Jacq. f. Benth., Hk., Gen., 1, 367. 11. Bn., //. PL, VI, 33. E. orientale Jacq. (D. C, Prod., II, 10.) i^[n\^. Dois rouge.) Bel arbre, remarquable par sa ramure régulière en cône arrondi au sommet. Les feuilles sont très variables. Sur l'arbre jeune elles sont longues, lancéolées, linéaires, dentées, avec une nervure rou- geâtre. Sur l'arbre adulte elles sont assez courtes, ovales, elliptiques, crénelées. Fruits de la forme et de la grosseur d'une olive. Astringent puissant. L'écorce est employée contre la gonorrhée. Les feuilles sont, dit-on, émétiques et même vénéneuses, ce qui n'est pas bien établi. PLEUROSTYLIA Wight et Arn. Benth., Hk., Gen., I, 3G3. II. Bn., //. /'/., VI, 36. P. pachyphlœa TuL, Ann. Se. nat., sér. 3, VII, 104. (Vulg. Bois d'olive gros peau. Bois d'oiseau (à Saint-Joseph). Arbuste glabre, d'aspect assez variable, atteignant ordinairement 3-4 m. de hauteur, et souvent jusqu'à 10 et 1:2 m. dans les bois de 4.10 FLORE DE l'île DE LA REUNION Saint-Pierre et de Saint-Joseph. Feuilles coriaces, luisantes, assez polymorpiies. Fruits mûrs de la grosseur d'un grain de poivre, parfai- tement blancs. Saint-Pierre. Saint-Joseph. Salazio. Mafale. Altitude GOO à 800 m. Fleurit en mars-avril. Celle espèce ne serait-elle pas la même que P. leucocarpa Baker {Flor. of Maur., 49), qui est YEvonymus leucocarpus Boj. {llort. manr., C8) ? Je n'ai pu comparer les échantillons. HERYA Cordem. (Gen. novum.) Flores liermaphrodili, parvi, virescentes. lleceptaculumturbinatum. Calycis gamosepali,4-5 fidi, lobi, pmefloralione imbricali, persistentes. Petala 4-5, rariùs 6, libéra, prœfloratione imbricata, sessilia, obo- vata, concava, cum sepalis alterna, caduca. Stamina 4-5-6, sepalis opposita, altéra nunc abortiva, pelaloïdea, filamentis brevibus, compressis, disci margine inserlis; anlherœ cor- diformes, latse, basifixœ, introrsœ, longitudinaliler rimosse. Discus integer latus, carnosus superne foveolatus, foveolis, tôt quoi anlheris, et ab iis impressis. Ovarium (nonnunquam aborlivum) disco immersum,2-3 loculare. Stylus crassus, brevis, stigmate piano, truncato. Ovula in loculis i2, angulo centrali adscendentia, micropylo infero- externo. Fructus ignotus. Arbor glabra. Folia opposita, breviler peliolala, intégra,... hetero- phylla, nunc (ad stirpis basim) lanceolata, apice acula, nunc (ad api- cem) breviora, obovata, obtusa. Flores in cymas axillares, brèves, dichotomas (ut Pleuro^tylise) disposili. H. anomala Cordem. (Caractères du genre.) J'ai renconlré cet arbre, d'environ 10 m. de hauteur au Brûlé de Saint-Denis, à 5 ou 6 kilomètres au-dessus du village, sur le bord oriental du sentier qui conduit à la Plaine des Chicots, dans un défri- ché. Je ne vis là que cet unique individu qui était en fleurs en septem- bre. L'analyse de la plante et la description sommaire qui précède ont été faites sur la plante fraîche. Malheureusement mes échantillons se sont égarés, et depuis, malgré tous mes efforts, il m'a été impossible de m'en procurer d'autres. Aussi la description demeure-t-eile incom- plète, jusqu'à ce qu'il me soit possible de retourner au lieu où j'ai retrouvé l'espèce. OLACINÉES 411 Celle-ci appartient évidemment à la famille des Célastracées, mais elle ne peut être rangée dans aucun des genres connus. Outre les caractères différentiels que tout botaniste reconnaîtra, il en est deux qui ne se rencontrent dans aucune Célastracée : la corolle etl'androcée parfois hexamères; aucune non plus ne présente d'élamine avortée, pétaloïde. Il y a donc lieu, je pense, de créer, pour notre espèce, un genre nouveau que je propose de nommer Herya, le dédiant à la mémoire de Héry, l'infatigable explorateur de nos montagnes, et l'un des premiers colonisateurs du plateau du Brûlé de Saint-Denis, où croit notre plante. Fam. Olaciuées. OLAX L. Benth., Hk., Gen., 1, 347. O. psittacorum Valil., Enum., II, 33. FissiUa psittacorum Lam. (D. C, Prod., I, 532.) (Vulg. Dois de perroquet.) Arbuste glabre. Feuilles ovales oblongues, rarement lancéolées, subobluses, sans nervures apparentes. Assez rare. Bords de la Ravine Sèche (Saint-Benoît). Grand Brûlé. Fam. Vitacées. VITIS L. I Gissus L. Benth., HIv., Gen., 1,387. (Les Cissus sont à fleurs tétramères; les Vitis vrais à fleurs penla- mères.) V. glauca Cordem. Ciasus glauca Roxb. (D. C, Prod., I, 628.) C. latifolia Lam., Dicl., I, 30, non Vahl. Plante sarraenteuse k feuilles cordées, acuminées, dentées en scie, dents filiformes. Assez rare. Saint-Paul, Bernica. Fleurit en avril. V. quadrangularis Cordem. 412 FLOUE DE L'II.E DE I,A REUNION Cissus quadrangularish. (D. C, Prod., I, 628.) Piaille cacliforme, sarmenteiise : rameaux qiiadrangulaires ailés ; feuilles ovales, subcordiformcs, charnues. Fleurs blanches en ombelles composées. Fleurit en décembre. Espèce de l'Asie méridionale. Naturalisée. Jeunes feuilles comestibles. V. pachyphylla Cordem. (Vulg, Liane de bœuf, à Saint-Joseph.) Arbuste sarmenteux, très rameux, d'apparence glabre. Rameaux cylindriques de la grosseur d'une forte plume d'oie, glabriuscules, lisses, les plus jeunes portant seulement, surtout vers les nœuds, quelques rares poils blancs marqués vers leur sommet de petites glan- dules rougeâtres. Feuilles alternes, pétiolées, épaisses, charnues, en- tièrement glabres, lisses, luisantes sur les deux faces subpellées, cor- dées, subarrondies; bords largement crénelés, avec une petite dent aiguë au fond de chaque sinus, penninerves, avec 4 nervures secon- daires de chaque côté de la médiane, celle-ci un peu saillante en dessous à la base, les autres ne faisant aucune saillie. Limbe finement ponctué de très nombreuses et très petites glandules, 12 cent, long., 13 cent. larg. Pétioles portant quelques poils blancs, caduques, 4-5 cent, long. Vrilles oppositifoliées, portant aussi quelques rares poils blancs, caduques. Inflorescence en ombelle composée. Fleurs petites, blanches. Fruit charnu de la grosseur d'une groseille à maquereau, d'un blanc rosé. Fleurit en décembre-janvier. Obs. Je n'ai pas rencontré le Cissus tomentosa Lam., IlL, n° 1613. (D. C.,Prod.,\,6î>9.) Elle ne se trouve non plus dans aucun des herbiers de la Colonie. LEE A L. Benth., Ilk., Gen., 1, 388. II. Bii. L. sambucina \V. (D. C, Prod., I, 635.) (Vulg. Bois de sureau, Bois de source.) Arbuste très élégant, glabre. Feuilles pinnatiparlites, souvent Iri- pinnatipartiles à la base, à bords dentés. Comm. dans les forêts. Cultivé comme plante d'ornement. RHAMNACEES 413 Pétales jaunes. Les baies mùres sont bleues. Le suc de ces baies est caustique. Une personne qui en avait écrasé et manié une certaine quantité pour en faire une encre de couleur, vit une heure après sa main rougir, se tuméfier; elle éprouva une forte douleur, un sentiment de brûlure. Un érysipèle se déclara qui fut suivi de démangeaisons pendant trois semaines. Var. p punctata. C'est une plante plus brillante. La gorge de la corolle est rose, à ponctuations rouges sur l'intersection des nervures. Est-ce le L. cocci- nea Boj. ? {HorL maur., 61). Plus rare que le type. Ravine de Manapany. Tampon. Fam. Rhamnacées. Trib. I. — Rhamnées. SCUTIA Comm. Brongn., Ann. Se. nat., X, 362. Benth., Hk., Gen., I, 379. H. Bn., H.Pl.,\\,l^. S. Commersonii Brongn. {Ibid.) (Vulg. Bois de sinte, Bambara, Ronce du paps.) Arbrisseau sarmenteux, glabre, épineux. Feuilles opposées, briève- ment pétiolées, obtuses, coriaces, atténuées à la base. Fleurs en courtes cymes axillaires. Assez comm. Environs de Saint-Denis. ZIZYPHUS T. Benth., Hk., Ge7i., I, 37o. H. Bn., JI. PL, VI, 82. Z. jujuba Lam. (D. C, Prod., I, 21.) Zizyphus inauritiana Lam. (D. G., ibid.) (Vulg. Jujubier, Masson.) Arbuste originaire de l'Asie méridionale. ' Très comm. dans l'arrondissement Sous le Vent. Ne mûrit pas ses fruits dans celui du Vent. Fruits comestibles. Z. spherocarpa TuL, Ann. Se. nat., sér. 4, VIII, 118. (Vulg. Masson, Prune Saint-Paul.) Très comm. dans les mêmes lieux que l'espèce précédente. Fruits comestibles. m FLORE DE l'île DE LA RÉUNION TiuB. II. — Gouaniées. GOUANIA L. H. Bn., //. PL, VI, 83. Benlli., Hk., (Jen., I. 385. * liraiiches et fouilles soyeuses, veloutées. G. mauritiana Lam. (D. C, Prod., Il, 40.) (Vulg. Liane Montbrun.) Arbrisseau sarmenteux. Peu commun. Montagne Saint-Denis. ** Feuilles glabres, sauf les nervures. G. tiliaefolia Lam. (D. G., Prod., II. 40.) Assez commun à Saint-Joseph. (Je crois que c'est cette espèce qu'on appelle dans cette localité Liane savon.) PHYLICA L. Benth., Hk., Gen., I, 380. H. Bn., //. PL, VI, 85. P. leucocephala Cordem. Blœria leucocephala Bory, Voy., III, 172. (Bory, qui n'a pas vu les fleurs, à l'époque de l'année où il observait, prenait la plante pour une Éricacée.) Peut-être est-ce la même espèce que P. mauritiana Boj. [Hort. maicr., 70.) Baker {Flor. of Maur., 53.) Arbuste éricoïde, de 2-3 m. de hauteur, très rameux; rameaux rigides, dressés, lomenteux au sommet, giabrescents plus bas, portant les cicatrices saillantes des feuilles tombées. Feuilles brièvement pé- tiolées, pétioles velus, appliquées contre les rameaux. Limbe entier, faisant presque un angle droit avec les rameaux, très étroit, 1-nerve, glabre et luisant en dessus, tomenteux en dessous, abords révolutés. Fleurs très petites, rassemblées au sommet des rameaux. Fruits glo- buleux, noirs, de la grosseur d'un grain de poivre, d'abord velus, plus tard giabrescents. Très commun sur d'autres espèces sous le nom d'Ambavilie. CACTACEES Ordre IV. — Dialypétales inférovariées. Fam. Cactacées. Trid. I. — Opontiées. RHIPSALIS Gailn. Benth., Hk., Gen., l, 850. R. Cassytha Gœrtn. Var. mauritiana. (D. G., Prod., III, 476.) Sous-arbrisseau à lige et rameaux pendants. Rameaux nombreux, grêles, cylindriques, articulés sur la tige, vers le sommet. Fleurs sessiles sur les rameaux. Rare. Sur les rives escarpées des ravines et les vieux arbres. Ravine Sèche, à Saint-Benoit. C'est la seule Cactacée indigène à la Réunion. Les autres Rhipsalis sont de l'Amérique. Les fruits sont anthelmintiques. OPUNTIA. T. H. Bn., H. PL, IX, 40. Benth., Hk., Gen., I, 851. O. tuna Mill. (D. C, Prod., III, 472.) (Vulg. Raquette.) Plante américaine importée, aujourd'hui répandue sur les ferrams incultes, le rivage de la mer, les vieux murs. Les liges charnues servent à faire des cataplasmes. Les fruits sont émolhents, béchiques, et servent à la confection d'un sirop pectoral. PERESKIA Plum. Benlh., Ilk., Gen., I, 851. II. Bn., //. PL, IX, 41. P. Bleo II. B. K. (D. C, Prod., III, 475.) Arbuste rameux, tige et rameaux cylindriques, armes d'epmos axillaires. Feuilles oblongues acuminées. Fleurs roses. Originaire d'Amérique, naturalisé. Lieux incultes. Bords des routes Commun. Fruits expectorants, anlisyphililiques. Utilisé pour recevoir les greffes de diverses autres Cactacées. 410 FLORE DE l'île DE LA REUNION Tiun. II. — Echinocactées. CEREUS L. Sp., I, p. 467. Benlli., Ilk., Gen., I, 849. C. triangularis Ilarv. (D. C, Prod., III, 468.) Tige Iriquèlre. Fleurs très grandes, verdàtres en dehors, d'un beau blanc en dedans, à odeur suave, s'ouvrant pendant la nuit. Fleurit de décembre à mars. Lieux incultes. Rivage de la mer. Vieux murs. Naturalisé. Fam. Saxifragacées. Trib. I. — Cunoniées. WEINMANNIA L. H. Bn., //. PL, III, 447. Bentli., Ilk., Gen., I, 652. * Feuilles à 3-5 paires de folioles, celles-ci longues de 2 cent., larges de 1 cent. ; rachis ailé. Grappes longues de 16-20 cent. W. tinctoria Sw., In Rees Cyclop. W. macrostachya D. C. {Prod., IV, 10.) (Vulg. Bois de tan. Tan rouge.) Joli arbre. Commun aux altitudes de 500 à 2000 m. Ses fleurs fournissent à l'abeille de la Réunion {Apis unicolor Lat.) le renommé miel vert, très agréablement parfumé. Bois de construction, de charronnage. Écorce astringente, tannante. ** Feuilles à 2-3 paires de folioles, 5 cent, long., 2 cent. larg. Rachis cylindrique, uni, non ailé. Grappes longues de 10 cent. "W. Biviniana Tul., Ann. Se. nat., sér. 4, VIII, 151. (Vulg. Petit bois de tan.) Arbuste plus rare que l'espèce précédente. Se trouve aux mêmes altitudes. Grande-Montée de la Plaine des Cafres. Trib. IL — Hyd rangées. HYDRANGEA L. Benth., Ilk., Gen., I, 640. H. hortensia D. C. {Prod., IV, 15.) (Vulg. Hortensia.) Naturalisé sur les plateaux élevés. Plaine des Palmistes. SAXIFRAGACEES il 7 TiuB. III. — Escallonlées. FORGESIA Coinm. II. Bn., H. PL, III, 43S. Benth., Hk., Gen., I, G48. F. borbonica Pers. (D. C, Prod., IV, 5.) (Viilg. Bois de bibasse, Bois de rose, Bois malgache.) Petit arbre glabre. Feuilles simples, alternes, pôtiolées, lancéolées, assez variables. Fleurs en elocliolte, de couleur variable, généralement rose, pétales soudés à la base, en préfloraison valvoire. Inflorescence en grappes de cymes lâches, terminales. Commun dans les forêts de 1000 à :2000 m. d"aUilude. Plaines des Cafres, des Pabnisles, etc. Fleurit de janvier à avril. BERENICE TlU. Ann. Se. nat., sér. 4, VIII, 156. II. Bn., //. PL, III, 439. Benth., Blv., Gen., I. 646. B. arguta Tul., ibid., 157. « Suffrulex ramis loretibus, lenuiter corticatis, medullosis, foliis, primitis hirtello-pubescentibus tandem giabris, citoque albicantibus ; foliis presso ordine sparsis exstipulatis, ovato-oblongo-lanceolatis, angusté et acutè acuminatis (8 cent, long., 2-3 lat.) in petiolum graci- lem (lo-20? long.) desinentibus, argute et spisse serrulatis, tenuibus, uti'inque hirtello-pubescentibus (pube pallida et asperula) tandemque aniice glabratis ; paniculis terminalibus, suberectis, amplissimis, nudis, pauci-brachiatis, brachiis patentissimis, remotis, simplicibus, V. ramulos paucos item divaricatos emillentibus, ramulis 1 vel pauci- floris, pediceliis propriis 3-() millim. long., bracloolisque pluribus lint>aribus, brevibus, et adpressis onustis. Ilamorum indole Solanvm diilcamarioii nosiras iinilaro \ idolur. Girca coloniam Dionysiam, vel secus riviilum Hoi'uica et loco dicto Crète d(; Crùvecœur. » (Tulasno.) Assez rare. Plaine des Cafres (Piton Hyacinthe, Forél Boiscourt). La Nouvelle (altitude 1800-2000 m.). Aux environs de S;nnl-I)enis et au Bernica (Tulasne, ibid., 157). La i)lante a disi)aru de e(>s localités. Fleurit de juin à janvier. Les fleurs sont de couleur violetle. 27 .ils KI.ORE DE L'ILE DE LA REUNION ROUSSEA Siiiilli. Icon. ùiccL, I, 6, l. (). llk. Ik-iilh., (Jcn., 1, Gio. R. simplex Sniilli., ibid. (Baker, Flor. of Maur., 98.) M. Baker donne celle espèce mauricienne comme liabilunl aussi l'Ile de la Réunion. Je ne la connais, quant à moi, que d'après un échantillon de Maurice, el ne l'ai rencontrée à la Réunion, ni vivante, ni dans les herbiers. Trib. IV. — Pittosporées. PITTOSPORUM Banks. Benlh., Hk., Gen., I. II. Bn., //. Pi. P. senacia Putteii. (Walp., Rep., I, 250.) Senacia undulata Lam. (D. C, Prod., I, o47.) Celastrns nndulatus Lam., Dict., I, 662. (Vulg. Bois de joli cœur, Bois de mangue marron.) Arbuste élégant, glabre. Feuilles ondulées sur les bords, résineuses, exhalant lorsqu'on les froisse la même odeur que celle du manguier. "Fleurs en corymbes d'ombelles. Fruits mûrs d'un beau jaune. Commun dans les bois de la région basse. Fleurit en octobre-novembre. Usité dans le traitement des angines, de la blennorrhagie, de la syphilis. P. lanceolatum Cordem. Senacia lanceolata Lam., IlL, n° 2710. (D. G., Prod., I, 348.) Ce qui dislingue cette espèce, c'est la variabilité de la forme de ses feuilles qui ne sont jamais ondulées. Elles sont tantôt elhpliques, étroites, tantôt courtes, obovales, oblongues, atténuées à la base, brièvement acuminées au sommet. L'inflorescence est en corymbe composé. Les graines sont au nombre de 8 au lieu de 4 comme dans l'espèce précédente. Assez commun dans les forêts élevées de 600 à 1000 m. d'altitude. Plaine des Palmistes, Salazie. Fleurit en octobre. P. reticulatum TuL, Ann. Se. nat., 4'^ série, VIII, 138. Grand arbuste glabre. Feuilles courtes, obovales, oblongues, parfois LYTHRACÉES 419 assez longuement acuminées au sommet, finement réticulées, exhalant une odeur d'huile rance. Inflorescence en ombelles simples. Fruit de la grosseur d'une groseille à maquereaux, jaune à la maturité, à style l)ersislaut, contenant quatre graines de couleur rouge orangée, vis- queuses. Forets sombres et humides de 800 à 4000 m. d'altitude. Plaines des Palmistes et des Cafres. Morne de Fourche. Dans les lieux élevés, la plante porte des feuilles beaucoup plus petites. Fleurit en mars-avril. Fam. Lythracées. NES^A Comm. IL Bn., //. PL, VI, 447. Benth., Ilk., Gen., I, 779. N. triflora H. B. K. (D. C, Prod., III, 90.) Herbe couchée ; fleurs bleues. Commune dans les prairies humides, au bord des marais. Rivière Saint-Denis. Saint-Paul. CUPHEA P. Br. Benlh., Ilk., (Jm., I, 778. II. Bn., H. PL, VI, 450. C. ignea D. C. C. platycentra Benth. Fleurs de couleur vermillon, maculées de pourpre, avec un liseré blanc. D'origine américaine, abondamment naturahsé sur les plateaux élevés. Plaine des Palmistes. PEMPHIS Forst. II. Bn., IL PL, VI, 453. Benth., Ilk., (Jeu., I, 780. P. acidula Forst. (D. C, ProcL, III, 89.) Arbrisseau blanchâtre. Feuilles opposées, entières. Fleurs blanclies, solit.-iires, axillaires. Uare. Embouchure de la Uavine du Piton. Saintc-Ilosc. PHYSOPODIUM Desv. Ann. Se. nal. (18iG), sér. l, IX, 403. P. volubile Desv. (D. C, Prod., 111, 94.) .^'-20 KI.ORE DE l'île DE LA RÉUNION Arljrisseau volubilc. Feuilles allernes 1res entières, longues, lan- céol(''(>s. Fl(>urs en épis paniculés, repliés d'un seul C(jlé. ,)t' n'ai riiMi renconlré de semblable et ignore absolunuMil de (|uoi il s'agit. M. Bâillon {H. PL, VI, 442) dit n'avoir pas retrouvé la planle dans riierbier de Desvaux, et pense qu'il s'agit peut être d'une Coni- brélacée. Fa M. Œnothéracées . JUSSI^A L. Renth., 11k., Cen., I, 788. J. repens L. (D. C, Prod., 111, U.) Herbe aquatique, couchée. Fleurs jaunes. Dans les canaux, les fossés, les ruisseaux des rues. Sainte-Suzanne. Saint-Denis. J. altissima Perrotet? (ex Frapp.) Frappier a trouvé cette planle à l'état spontané sur la berge du canal Saint-Étienne à Saint-Pierre et l'a déterminée ainsi : C'est une herbe frutescente, glabre. La description du Prodronius s'y rapporte exactement ; mais je n'ai pu comparer les échantillons; elle a donc besoin d'être étudiée de nouveau, car l'espèce de Perrotet est du Séné- gal; on se demande comment elle a pu s'introduire à la Réunion. LUD"WIGIA L. Ben th., Ilk., Gen., I, 788. L. jussiseoïdes Lara. (D. G., Prod., 111, o8.) (Vulg. Herbe à bourriques.) Herbe suffrutescente. Commune dans les terrains marécageux de la Partie du Vent. ŒNOTHERA L. Ben th., Hk., Gen., I, 789. Œ. Lamarckiana Sor. (D. C, Prod., 111, 47.) Espèce à fleurs jaunes échappée des jardins, subspontanée çà et là. IIell-Bour80. T. benzoin L. f.. Su pp., 434. T. mauritiana Lam., Dict., I, 349. (D. G., Prod., III. 11.) T. angiistifoUa .lacq. (D. G., ibid.) (Vulg. Benjoin.) Très grand et bel arbre ; tronc volumineux ; branches horizontales portant à leur face supérieure de nombreux rameaux verticaux, rap- prochés. Gonnn. dans la région basse. Excellent bois de construclion (>t do charronnage. L'écorce très aslringenle laisse exsuder une résine rappelant le benjoin ; elle est très usitée comme sudorifiquc, dépurative, vulnéraire. T. catappa L. (D. G., Prod., III, 11.) (Vulg. Badrnnicr.) Arbre ornemental, 1res connnun, ori.uinairr de l'Inde, naturalisé. 422 FLOUE DE I/ILE DE LA REUNION Feuilles cL écorce aslringenles. La graine est comestible et rappelle beaucoup le cerneau. Fam. Mélastomacées. Trib. I. — Mélastomées. OSBECKIA L. H. Bn., //. PL, VII, 28. § Tristemma Juss. O. virusana H. Bn., ihid., p. 34. Tristemma virusanum Comm. (D. C, Prod., III, 144.) Tristemma mauritiàmim Pers. Herbe suffrutescente. Feuilles 5-nerves. Fleurs roses, en glomé- rules entourés de larges bractées, au sommet des rameaux. Assez rare. Sur les bords de la route de Salazie, avant le pont de l'Escalier. Plaine des Palmistes, dans la partie basse, de la 10" à la 40° borne kilométrique. ^§ DissoTis Benth. O. decumbens D. C, Prod., III, 143. Melastoma decumbens Beauv. Heterolis lœvis Benth., in Hk., Flor. Nig., 346. Dissotis decumbens Triana, Mêlas/., p. 58. Dissotis lœvis Hk., Flor. of trop. Africa, I, 348. Herbe rampante ; feuilles pétiolées, ovales, aiguës. Fleurs solitaires sessiles, à corolle bleuâtre. D'origine africaine. Nat. en quelques endroits. Bras-Panon, sur les bords de la Rivière. MEDINILLA Gaud. H. Bn., //. PL, VII, 49. Bon th., Hk., Gen., I, 759. M. loranthoïdes Naud., Ann. Se. nat., sér. 3, XV, !^85. Sous-arbrisseau épiphyte. Feuilles opposées, charnues, ovales oblongues, 3-nerves. Fleurs roses. Sur les vieux arbres, dans la région moyenne. Plaine des Palmistes. MÉLASTOMACÉES 423 Trib. II. — Mémécylées. MEMECYLON L. H. Bn., //. PL, VII, 65. Benlli., Ilk., Gen., I, 773. M. cordatum Lam. (D. C, Prod., III, 6). (Vulg. Bois de balai, Bois de buis, Bois de nèfle bâtard.) Arbuste très rameux, glabre. Feuilles opposées, sessiles, cordées à la base, obtuses au sommet, luisantes en dessus, à nervures peu visibles. Fleurs en groupes de petites cymes, à l'aisselle des feuilles tombées. Var. brevipes D. C. Pédicelles courts. Comm. Forêts de la rivière des Roches. Grand Brûlé. Fleurit en janvier-février. Var. pedunculatum. Pédicelles longs. Beaucoup plus rare. M. sphœrocarpum D. G., Prod., III, 6. (Vulg. Bois de cerise marron.) Arbuste ayant le port du précédent. Feuilles ])rièvement pétiolées, ovales oblongues, atténuées à la base, obtuses au sommet. Cymes axillaires. Pédicelles plus longs. Fruits globuleux de la grosseur d'un pois. Comm. dans les bois de la zoneljasse. Rivière des Roches et Ravine Sèche (à Saint-Benoit). Montagne Saint-Denis, Bois blanc (à Sainlo- Rose). Fleurit en janvier-février. Fam. Myrtacées. Trib. I. — Myrtées. PSIDIUM L. II. Bn., //. PL, VI, 352. Benlh., Ilk., Gen., I, 713. P. pomiferum L. (D. C, rrod.,U\, i234). (Vulg. Gouyavier rouge.) 424 FLORE DE L'iI.E DE LA REUNION P(''(loiir.ul('s ])!iii'inoros. Baie globulouso :'i cliair rougcàli'O. P. pyriferum L. (I). C, Prod., III, "!?>?>). (Vulg. (luuyavier blanc.) Pédicelles 1-flores. Baie pyrifui-iue à chair blanche. P. cattleianum Sabine (D. C, J>rod., \\\, i23G). (Vulg. Gouyavier de Chine.) Fruits rouges de la grosseur d'une noix. Naturalisé. Connu, partout dans les lieux incultes, les forêts. EUGENIA Micheli. H. Bn., H. PL, VI, 354. Benth., Ilk., Gen., I, 718. § EUEUGENIA. (Pétales libres, étalés. Pédicelles l-flores, naissant d'un nœud, soli- taires ou groupés.) * Sépales minces, oblongs, réfléchis. E. uniflora L., Sp. Planl., 673. E. Michelii Lam. (D. C, Prod., III, 263). (Vulg. Roussaille, Cerise.) Arbuste du Brésil. Naturalisé. §§ JossiNiA (G. Jossinia Comni.) ** Sépales arrondis, coriaces, dressés. A. Pétioles assez longs. Pédicelles uniflores. a. Feuilles d'abord velues en dessous, puis glabres. E. mespiloïdes Lam., Dicl., Il, 203. Jossinia mespiloïdes \) . C. (D. C, Prod., III, 337). J. tinifolia D. C. {Ibid., 338). (Vulg. Dois de nèfle à grandes feuilles. Dois de pèche marron.) « C'est un grand arbre, dit Lamark, dont le tronc acquiert trois ou quatre pieds de circonférence et qui s'élève à proportion. Son écorce est cendrée; ses feuilles sont opposées, pétiolées, ovales-lancéolées, entières, glabres et vertes des deux côtés dans leur entier développe- ment; mais, dans leur jeunesse, elles sont légèrement blanchâtres en dessous, avec un peu de duvet sur leur pétiole et sur leur côté posté- MYRTACEES 425 rieur. Ces feuilles sont longues do trois ou quatre pouces, sur un pouce et demi de largeur, et ont des pétioles longs presque de trois lignes. Les pédoncules sont latéraux, axillaires, solitaires, opposés, uniflores, plus courts que les fleurs mêmes, pubescents et blanchâ- tres, ainsi que les calices. Chaque fleur a un calice à quatre lobes, arrondis, veloutés en dehors, muni de deux petites écailles à sa base, et quatre pétales arrondis et concaves. Le fruit est une drupe obronde, légèrement comprimé en dessus, couronné par le calice, de la gros- seur d'une nèfle ordinaire, dont il a l'aspect; il contient, sous une pulpe, un peu épaisse, et qui se dessèche facilement, un gros noyau arrondi dont la superficie est inégale, raboteuse, comme rongée par les vers, et qui a un côté diminué ou déprimé, ressemblant à un large ombilic. Ce noyau contient une semence assez semblable, par sa con- sistance, sa couleur, et même sa saveur, à une graine de marronnier. Cet arbre croît dans la partie australe de l'Ue-Bourbon, dans les bois. » Bojer et Baker donnent, contrairement à Lamark, cette espèce comme un simple arbuste. Elle doit être devenue bien rare puisque ni Frappier, qui habitait précisément la partie australe de l'île, ni Richard, ni moi, nous ne l'avons rencontrée; et nous n'aurions pas manqué de la reconnaître facilement, car elle diffère nettement des autres espèces qui n'ont ni la page inférieure des feuilles ni les pétioles couvertes d'un duvet blanc. b. Feuilles tomenteuses sur les deux faces. ? E. rubiginosa Cordem. An Jossinia ferruginea Boj., ? Ilorl. maur., 141. Jeunes rameaux subcylindriques couverts de poils couchés, ara- néeux, ferrugineux. Feuilles opposées, brièvement péliolées (pétiole 1 cm.), obovales, oblongues, entières, penninerves, un peu atténuées à la base, subobtuses au sommet, de couleur ferrugineuse après des- siccation, couvertes sur les deux faces, ainsi que le pétiole, de poils couchés, roux, ferrugineux, entrelacés. Nervures finement réticulées. Fleurs en mauvais ('lat. Je ne connais cette espèce que d'après des échanlillons de l'hor- bier Richard, qui l'a rencontrée sur les bords de la Ravine du l'etit- Butor, près du chemin Langlois. Ces échantillons ne portent que des fleurs rongées et ne se prêtent pas à une meilleure description. La localité oii ils ont été recueillis ayant été (léfVich(''(>, la plante n'a pas été retrouvée. 420 iLOui: DE l'île de la réunion Ne serait-co pas colle que Bojor a appelée Jossinia ferruginea [Itort. maMV., 141) el dont M. Baker [Flor. of Maur.) fait une variété de VE. mespiloules'ï c. Feuilles glabres. E. urceolata Cordem. Grand arbuste. Rameaux grisâtres, cylindriques, glabres. Feuilles opposées, pétiolées, coriaces, penninerves, obovales, oblongues, entières, très glabres, à part les jeunes, qui sont parfois discrètement ciliées sur les bords, surtout vers la base, luisantes en dessus, plus sondjres en dessous, limbe cunéiforme à la base et décurrent sur le pétiole, obtus, brièvement acuminé ou apiculé, rarement émarginé au sommet, à bords révolutés en dessous, surtout à la base. Glandules petites très nombreuses, visibles à la loupe, mais non par transpa- rence (Pétiole long de 2 cm., limbe 10-13 cm. long., 5-6 cm. larg.). Pédicelles solitaires à l'aisselle des feuilles, grêles, glabres, longs de 1 cm., portant deux petites bractées au-dessous desquelles s'insère l'ovaire infère obconique, effilé à la base, criblé de petites glandules saillantes. Fleurs médiocres. Calice gamosépale, urcéolé, brièvement 4-5 denté, criblé de glan- dules. Pétales (4-5?) arrondis, imbriqués, criblés de glandules. Éta- mines nombreuses. Ovaire 2-3? loculaire. Style épais; stigmate aplati. Fruit inconnu. Cette espèce a été recueillie par J. llermann au Piton bleu (Plaine des Cafres). Altitude 2.000 m., en novembre (en boutons). Très rare. Le nom spécifique est tiré de la forme spéciale parfaitement urcéo- lée du calice, qui ne présente que quelques dentelures au lieu d'être découpé en sépales distincts, ce qui suffit à distinguer cette espèce des autres. B. Pétioles plus courts. Pédicelles multiples à l'aisselle des feuilles. E. Hermanni Cordem. Grand arbuste glabre. Rameaux subquadrangulaires, à écorce grisâtre, fendillée, sillonnée. Feuilles pétiolées, entières, glabres, ovales, oblongues, arrondies ou un peu atténuées à la base, où le limbe est légèrement décurrent, subobtuses au sommet, mates des deux côtés, sombres après dessicca- MYRTACÉES 427 tion: nervure médiane d'un brun noirâtre, nervures tertiaires fine- ment réticulées; bords plans; long. 8-10 cm., larg. 4-o. Pédicelles 1-3 à l'aisselle des feuilles, très courts, couverts de fins poils blanchâtres, couchés. Calicule composé de 4 petites bractéoles, ovales, aiguës, un peu velues. Calice profondément divisé en 4. Sépa- les imbriqués, arrondis et très obtus au sommet, velus extérieure- ment. Pétales arrondis. Fruit glabre de la grosseur d'une noisette, couronné par la base du calice et le style persistants. Fleurit en décembre-janvier. Cette espèce a été recueiUie en fleurs au Piton bleu (Plaine des Cafres), à 2.000 m. d'altitude, par M. Jules Hermann, amateur zélé de botanique. Je l'ai rencontrée également au Piton des Roches (Plaine des Palmistes). Elle est parfaitement distincte de l'espèce précédente et ne ressemble pas aux autres Jossinia anciennement connus. E. cotinifolia Jacq.,065., III, 3. (Lam., Dicl., III). Jossinia cotinifolia D. C, Prod., 111, 238. Myrtus cotinifolia Spr. (Vulg. Bois de nèfles.) Petit arbre. Feuilles brièvement pétiolées, ovales, obovales ou oblongues, un peu atténuées à la base, obtuses au sommet, glabres, luisantes, coriaces (4 cm. long., 2-3 cm. larg.). Pédicelles grisâtres 1-3 à l'aisselle des feuilles, de longueur varia- ble, tantôt courts, tantôt atteignant 1 cm. Fruits globuleux, de la grosseur d'une cerise. Comm. dans les forêts, aux altitudes de 600 à 1.500 m. Plaines des Cafres et des Palmistes, Montagne Saint-Denis, etc. Bois de construction. Ecorce astringente vantée contre les cystites catarrhales. E. orbiculata Lam., Dict., III, 204. Jossinia orbiculata D. C, Prod., III, 237. Myrtus orbiculata Spr. (Vulg. Bois de nèfles.) Arbre do moyenne grandeur. Cette espèce, très voisine de la pré- cédente, en diffère par les caractères suivants : l'arbre est plus grand, le tronc plus volumineux, les feuilles plus petites, arrondies, souvent orbiculaires (2 cm. long., 16-20 mill. larg.). Les pédicelles axillaires, glabres, le plus souvent solitaires, sont longs de ij-'^ mill. Fruits soli- taires, de la grosseur d'une cerise. ■i-2^ ii.diii: HE l'ii-E nE i.a ukunion Très ooniin. 46. (Samara L.) * Feuilles entières. E. micrantha A. D. C. (D. C, Prod., VIII, 84). M. Alph. D. C. signale avec doute cette espèce à la Réunion, d'après des spécimens d'origine douteuse de l'herbier du Muséum de Paris. Elle est de Maurice. Je ne l'ai pas rencontrée à la Réunion. E. variabilis Cordem. (Vulg. Liane Poillij.) et., emarginata. Arbrisseau sarmenteux, grimpant, rameux, glabre; rameaux cylindriques à écorce d'un gris-clair marqués de grosses lenticelles. Feuilles pétiolées, entières, glabres (les jeunes très discrètement et brièvement ciliées à l'extrême sommet vers le sinus et sur les ailes du pétiole), elliptiques ou obovales, oblongues, cunéiformes à la base, obtuses, émarginées au sommet, penninerves, les nervures secon- daires réunies en arcades vers les bords et réticulés, abondamment ponctuées de glandules pellucides d'un blanc jaunâtre, limbe légère- ment décurrent sur le pétiole, long de 3-3 cent. 1/2, large de 1 cent. 1/2. Inflorescence en grappes composées terminales lâches, précédées de 1-3 grappes axillaires, simples. Rachis principal et secondaires grêles, lélragones (3 cent.) très finement pubérules. Pédicelles filifor- mes (3 mill.). Bractées linéaires, aiguës, longues comme les deux tiers du pédicelle. Fleurs 4-5 mères, hermaphrodites ou pulygames dioïques, très petites, blanches. Sépales subaigus, pubérules. Pétales subaigus, légèrement cohérents à la base, en prétloraison imbriquée, pubérules. FLOUE DE 1,'lLE DE LA REUNION Fruil gros comme la moitié d'un grain de poivre, glabre, de couleur brune. Conmi. dans les bois de la zone moyenne. Du Ponl-Payet à la Plaine des Palmisles, 500-1200 m. d'allilude. Fleurit en avril. p. nigro-punctata Cordem. Feuilles entières, lancéolées, étroites, très atténuées à la base, subobtuses, mais non émarginées au sommet. Les jeunes feuilles sont pellucides et abondamment ponctuées de glandules noires ; les adul- tes sont opaques. Le reste est semblable. Forêts élevées. Piton bleu (Plaine des Cafres). ** Feuilles dentées. E. angustifolia A. D. C. (D. C, Prod., VIII, 84.) (Vulg. Liane Poilly.) Arbrisseau ayant le port du précédent. Rameaux cylindriques. Feuilles variables, généralement ondulées, grossièrement dentées, quelquefois subenlières, subobtuses, aiguës ou subacuminées au sommet, limbe non décurrent sur le pétiole. Grappes composées axillaires et terminales, plus courtes que celles de l'espèce précédente. Sur les montagnes de la zone moyenne et élevée. Plaine des Palmistes. Grand Bassin (Rivière Saint-Étienne). Plaine des Fougères. Espèce très usitée ainsi que la précédente contre les maladies des voies urinaires, coliques néphrétiques, cystite, etc. *** Feuilles arrondies à la base, entières, 4 fois plus grandes que celles des espèces précédentes. E. triquetra Cordem. Arbrisseau sarmenteux, glabre, à rameaux triquètres, subailés aux angles. Feuilles alternes, pétiolées, très entières, ovales oblongues, arrondies à la base, longuement acuminées au sommet, révolutées sur les bords, luisantes en dessus, penninerves, veines élégamment réticulées. Pétiole long de 1 cent. Limbe 8-9 cent, long., 3-4 larg. Inflorescence en longue grappe composée terminale (non précédée de grappes axillaires), glabres, ne formant pas panicule. Pédoncule et pédicellos triquètres. Bractées courtes. Pédicelles très courts. Fleurs très petites. Sépales glabres. PRIMULACÉES 4i7 Rampes Le Tort (Base de la Plaine des Palmistes). Altitude 700 m. Fleurit de février à avril. **** Feuilles très étroites, linéaires. Fleurs solitaires. E. demissa Cordem. Sous-arbrisseau de 20-40 cent, de hauteur, dressé, très rameux. Tige ligneuse, courte, subcylindrique, sillonnée, glabre. Branches glabres, subcylindriques, portant à leur sommet de nombreux rameaux rapprochés, grêles, rigides, subtétragones, pubescents, ferrugineux. Feuilles simples, alternes, glabres, très rapprochées, petites, entières, extrêmement étroites, linéaires, presque sessiles, sans sti- pules, décurrentes, insérées sur des coussinets saillants, cunéiformes à la base, aiguës au sommet, crénelées-denticulées sur les bords, penninerves, à nervures secondaires formant un angle très aigu avec la médiane, 1 cent, long., 1-2 millim. larg. Fleurs polygames, très petites, solitaires, axillaires, pédicellées. Pédicelles capillaires triquètres, très courts, très légèrement pubes- cents, rougeâtres. Le pédicelle et la fleur ont en tout 2-3 milhm. de long et atteignent à peine la moitié de la feuille axillante. Calice gamosépale, o- parti te; divisions obtuses, légèrement ciliées, ponctuées extérieurement de giandules, en préfloraison quin- conciale, persistantes. Corolle rougeàtre; 5 pétales libres, ciliés sur les bords, pubérules en dedans, sub triangulaires, subobtus, en préfloraison quinconciale, comme le calice : 2 externes, 2 internes, 1 à moitié couvert. Étamines superposées aux pétales ; anthères ovoïdes, subsessiles, insérées à la base des pétales, 2-loculaires, introrses, s'ouvrant longi- tudinalement, à connectif obtus, jaunes, glabres. Ovaire supère, libre, globuleux, terminé par un style et un stig- mate bicapitellé à peine plus gros que le style, 1-loculaire. Ovules 3-4, insérés sur un placenta, basilaire, souvent abortifs. Fruit rouge, gros comme la moitié d'un grain de poivre, glabre, globuleux, noirâtre, surmonté du style durci, et entouré à la base par le calice persistant. Il contient une seule graine dressée, ne remplis- sant pas totalement la cavité interne. Espèce très différente des autres. Rare. Entre le Piton de Tortue et le Coteau maigre. Plaine des Cafres près de la Grande Montée. Altitude 2000 mètres. Fleurit en septembre-octobre. AiH FLORE DE l'île DE LA RÉUNION Fam. Plombaginées. PLUMBAGO T. Benlh. Ilk., Gen., II, 027. II. Bn., //. PL, XI, 363. P. capensis Thumb. (D. C, Prod., XII, 693). Arbrisseau sarmenteux, à fleurs de couleur bleu pâle, originaire du cap de Bonne-Espérance. Naturalisé en diverses localités. P. zeylanica L. (D. C, Prod., XII, 692.) Arbrisseau glabre, visqueux. Tiges finement striées. Feuilles ovales oblongues, subaiguës au sommet; limbe longuement atténué à la base et décurrent sur le pétiole, long de 1 cent, qui est amplexi- caule et muni d'oreillettes courtes, tandis que celles du type ont le limbe abruptement et très brièvement coupé à la base sur le pétiole et des oreillettes dilatées. Épi allongé. Calice couvert de poils glanduleux. Corolle blanche. Tout le reste étant semblable, nous ne pouvons considérer notre plante que comme une forme du P. zeylanica. Espèce assez variable. Saint-Paul, sur les rochers. Fam. Sapotacées. Trib. I. — Sidéroxy lées. SIDEROXYLON L. H. Bn., H. PL, XI, 277. Benlh., Hk., Gen., II, 635. I Calvaria. Fruit de la grosseur d'une forte noix ne contenant qu'une graine fertile, pierreuse, déviée pendant sa maturation, de telle façon que son large hile devient inférieur; son grand axe et celui de son em- bryon (qui est central) devenant finalement horizontaux (Voir BailL, H. PL, XI, 257, fig. 274-275 (représentant le S. globosum). S. imbricarioïdes A. D. C. (D. C, Prod., VIII, 480.) (Vulg. Dois de fer.) Grand arbre, glabre; tronc volumineux pourvu à la base de s.\i"OT\CKi:s 4-4'.) lames saillantes servant de contreforts, cylindrique plus haut. Rameaux robustes à écorce simples vaiié- lés, ou mieux de simples formes, les trois espèces décrites par Hojer. iHi FLORE DE L'iI,E DE LA RÉUNION à pari le Laboiirdonnaisia glauca, qui est bien distinct, mais ne se trouve pas à la Réunion. Le M. calophylloïdes présente en effet d'in- nombrables variations d'épaisseur, d'écorce, de couleur de bois, de dimensions de pétioles et de feuilles, de densité des fascicules de fleurs; mais elles sont noyées, sous leurs minuties, dans la vaste homogénéité de l'ensemble. Entre les deux variétés les plus communes, calophylloïdes et revo- luta, on trouve souvent des formes intermédiaires. J'ai comparé ces variétés avec celles de Maurice, que je tiens du regretté Bouton, et n'y trouve aucune différence appréciable avec les nôtres. §§ Imbricaria. (8 étamines fertiles, 8 staminodes.) M. imbricaria W., Sp.,U, 326. Imbricaria maxima Poir. (D. G., Prod., VIII, 200). (Vulg. Grand natte, Natte à grandes feuilles.) Grand arbre de 15-20 mètres de hauteur. Tronc cylindrique, volu- mineux. Rameaux épais, rugueux, d'un gris foncé. Feuilles assez longuement pétiolées, coriaces, glabres, ovales, elhpliques subarron- dies à la base, obtuses ou subaiguës au sommet, nervures secondaires fines, les tertiaires réticulées. Pétiole 4 cent. long. Limbe 12-14 cent, long., 5-6 cent. larg. Pédoncules 1-3 ou plus à l'aisselle des feuilles supérieures et des feuilles tombées, couverts de poils roux, ainsi que le cahce, recourbés en bas. Le fruit est une baie de la grosseur d'une petite pomme, globuleuse ou légèrement déprimée, contenant 1-4 graines. Fleurit en novembre. Cette espèce, comme le 3f. calophylloïdes, est assez variable; mais il est impossible de la diviser même en variétés fixes. Elle con- serve, sous toutes ces variations, une parfaite homogénéité. Bois de construction et surtout d'ébénisterie des plus précieux, admirablement veiné, de très longue durée. Elle est incessamment détruite et devient assez rare. 455 Fa.m. Ebénacées. DIOSPYROS L. Benth., Hk., GeJi., II, G65. H. Bn., //. PL, XI, 2-27. D. melanida Poir. (D. C, Prod., VIII, 227). D. Xerandii D. C. (Vulg. Dois noir des hauts, Bois d'ébène.) Arbre de moyenne grandeur, à fleurs dioïques. Commun dans les forèls de la région moyenne. Fleurit en janvier. Bois de construction et de cliarronnage, veiné de noir. Le D. Neraudii est l'individu mâle, ainsi que le supposait A. D. G. Obs. — Frappier m'a écrit avoir trouvé le Diospyros chrysophylliim Poir. (D. G., Prod., VIII, 22y), espèce de Maurice, à l'embouchure de la Ravine de la Pelile-Ile, à Saint-Pierre. Mais Fécliantillon qu'il m'en a adressé ne porte ni fleurs ni fruits. Il m'est donc impossible de confirmer cette détermination. D. sapota Roxb. (D. G., Prod., VIII, 228). (Vulg. Sajmte.) Arbre cultivé pour son fruit à pulpe noirâtre, d'une saveur douce. Naturalisé. Les Diospyros Kaki L. (Vulg. Coing de Chine) el D. discolor\Y. (Vulg. Mabolo) sont cultivés et subspontanés. Fa.m. Oléacées. Trib. I. — Jasminées. JASMINUM r. II. Bn., II. PL, XI, 2o2. Benlli., Ilk., Gen., H, 674. J. auriculatum Valil. (I). C.. Prod., VIII. 309). J. maurilianum Bqj., Ilorl. maur., 204 (U. G., J^rod., VIII, 1510). (Vulg. Jasmin du pays.) Arbuste sarmenleux ;i feuilh^s 3-fulioIées. I-'lcurs jjlanches, odo- rantes. Nalur. dans les ravines (Sainl PiciTc). 4-50 KI.OUK DK l/lI.E DK LA IIKUNION Tr.iB. JI. — Oléinées. OLEA T. 11. Hii., //. IH., XI, 240. Beiilh., llk., Gen., II, G79. * Feuilles long, de 12 cent, (pétiole compris), lancéolées, aiguës, pâles en dessous. O. lancea Lam. (D. C, ProiL, VIII, 286). (Vulg. Bois d'olive blanc.) Petit arbre, commun dans les forêts de la zone moyenne, dans la partie nord de l'Ile; absent de la Rivière des Marsouins à Saint-Phi- lippe, en passant par Sainte-Rose. Bois de construction et d'ébénislerie. Fleurit en décembre et janvier. ** Feuilles longues au maximum de 6 cent., rougeâlres en des- sous, npiculées au sommet. O. chrysophylla Lam. (D. C, Prod., VIII, 285). (Vulg. Bois d'olive ronge.) Grand arbuste, peu commun dans les bois des environs de Saint- Denis. Fruit de la grosseur d'un pois. Fleurit en décembre-janvier. Bois d'ébénisterie. LINOCIERA Sw. H. Bn., //. PL, XI, 217. Benth., tlk., Gen., II, 678. L. cyanocarpa Cordem. (Vulg. Bois bleu, Bois de cœur bleu des bas, Bois de senteur Galet, Bois de bitte.) Arbre assez grand, glabre. Rameaux subtétragones, à écorce grise, marqués des cicatrices des feuilles tombées. F'euilles opposées ou subopposées rassemblées au sommet des rameaux, pétiolées, entières, glabres, penninerves, membraneuses, subpellucides, très finement ponctuées de noir, oblongues ou oblon- gues lancéolées, cunéiformes à la base avec limbe un peu décurrent, subaiguës et légèrement acuminées au sonnnet, devenant d'un jaune grisâtre après la dessiccation, et la nervure médiane d'un roux foncé, OLÉACÉES 4.b7 10-12 cent. long, (pétiole 1 cent, compris), 3-4 cent. larg. A l'angle de la nervure médiane, avec les nervures secondaires de la partie moyenne de la feuille en dessous, se trouvent des glandes perforées, très poilues. Intlorescence en grappes opposées, naissant au-dessous des feuilles de l'année et au-dessus des cicatrices des deux dernières tombées, au nombre de 1-2 de chaque côté, à l'aisselle de bractées ovales, étroites, aiguës; ces grappes, de 3-4 cent, de long, horizon- tales, sont composées de cymes bipares ; pédicelles courts, bractéolés. Fleurs petites, hermaphrodites, régulières. Calice gamosépale, brièvement 4-denlé. Corolle blanche gamopétale, très profondément divisée en 4 lanières, alternes avec les divisions du calice, en préfloraison val- vaire, exhalant une fine et suave odeur. Étamines 2, latérales, superposées aux sépales latéraux. Filets presque nuls, larges. Anthères basifixes, biloculaires, subextrorses, à déhiscence latérale. Ovaire oblong, sessile, biloculaire. Chacune des loges (antéro- poslérieure) contient deux ovules géminés, ascendants, anatropes; micropyle inféro-externe, raphé interne. Style très court; stigmate capité, bilobé. Le fruit est une drupe oblongue de la grosseur d'une olive, d'un beau bleu d'ardoise. Assez comm. Zone basse. Fleurit en juin; les fruits sont mûrs en octobre. Bois de construction, très apprécié dans l'industrie du charronnage. Lorsqu'on coupe le tronc de cet arbre à la base, il laisse découler en abondance un baume résineux ayant l'aspect de celui du copaliu, qui humecte le sol autour de la base du tronc, comme d'une couche d'huile. L. obscura Cordem. (Vulg. Bois bleu de forêt. Bois de cœur bleu des hauts). Arbre d'assez grande taille. Rameaux d'un gris foncé. Feuilles variables, subopposées, plus longuement pétiolées, elliptiques ou ovales ou obovales elliptiques, airondies ou subarrondies à la base, obtuses au sommet, quelquefois émarginées, rigides, opaques, à pé- tiole et nervures noirâtres et à limbe d'un l)run très foncé après la dessiccation, G cent, long., 4 cent. larg. Pétiole 1 cent. 1/2. 11 n'existe pas de glandes poilues à l'angle des nervui-es. 4^8 Fl.ORi: DE l/lLE DE I.A HEtJMON Fleurs et fruits semblables a ceux de l'espèce précédente. Assez connnuii dans les forêts de la zone moyenne, 300-600 mètres d'altitude. Forêts de la Rivière des Roches. L. coriacea Cordem. (Vulg. Bois de cœur bleu des hauts. Bois bleu à grandes feuilles.) Arbre de moyenne taille. Rameaux d'un gris très foncé. Feuilles opposées, brièvement pétiolées, épaisses, coriaces, opaques, elliptiques, légèrement atténuées à la base, obtuses au sommet, long, de lî2 cent., larg. de 7 cent., prenant après la dessic- cation une teinte d'un roux jaunâtre. A l'angle des nervures en des- sous de la feuille, se voient quelquefois des glandes perforées, poilues. Fleurs et fruits semblables aux précédents. Forêt du Grand-Fond près de l'ilette Mathurin (Sainl-Benoit). Alti- tude 800-1000 mètres. NORONHIA Stadm. H. Bn., //. PL, X, î>48. Bentli., Hlv., Gen., II, 679. N. emarginata Poir. (D. G., Prod., VIII, 298.) Olea emarginata Lam. Linociera flamcans Vahl. (Vulg. Tacamaka de Madagascar.) Petit arbre originaire de Madagascar; feuilles très coriaces, épaisses, émarginées au sommet. Natur. Abondant, Sert de clôture et d'abri contre le vent. Fruit comestible mais inusité. Fam. Solanacées. Trib. I. — Solanées. LYCOPERSICUM T. BenLh., Hk., Gen., II, 888. L. cerasiforme Dun. (D. G., Prod., XIII, 26.) (Vulg. Tomate, Tamatesse.) Natur. partout. SOLAXACERS 4;J9 SOLANUM T. H. Bn., //. P.I., IX, 3^7. Beiilli., Ilk., Gen., 11, 888. * Herbes annuelles. S. tuberosum L. (D. C, Prod., XIll, 31.) Cultivée sur les plateaux, la pomme de terre ^'est naturalisée en divers endroits sur les hautes montagnes, où elle a été sans doute apportée par les touristes, les chasseurs, les nègres marrons. S. nodiflorum Jacq. (D. G., Prod., XIII, 46.) Var. macrophyllum. (Vulg. Brède noire, Brède bleue, Brède malgache.) Herbe de 50-60 cent, reconnaissable à ses pédoncules portant une petite ombelle de fleurs blanches, adhérents à la tige et ne s'en dé- tachant qu'au dessous de Faisselle de la feuille supérieure, au niveau d'un renflement de la tige. Lieux humides et forêts jusqu'à une altitude de loOO m. Usitée comme plante ahmenlaire. S. nigrum L. (D. G., Prod., XIII, oO.) (Vulg. Brède morelle, quand elle est cultivée, Brède marlin, quand elle est spontanée, à l'état sauvage.) Gontrairement à la forme européenne dont les fruits sont blancs, celle-ci les a noirs. Elle n'est nullement toxique et entre dans l'alimen- tation journahère de toute la population. Feuilles émolhentes. Racines émoUienles et diurétiques. Le S. oleraceum Dun. (D. G., Prod., XIll, 50), parait être la forme cultivée. ** Arbustes et arbrisseaux. S. auriculatum Ait. (D. G., Prod., XIll, 115.) (Vulg. Bois de tabac marron.) Arbuste de 2 m., à rameaux lomenteux blanchâtres. Feuilles ovales oblongues, auriculées, tomenteuses. Fleurs à pétales bleus, en co- rymbe. Fruits jaunâtres, de la grosseur d'une cerise. S. indicum Nées ab E. (D. G., Prod., XIII, 309.) (Vulg. BriiKjellier marron.) Arbuste d'un mètre; rameaux noirâtres, chargés au sommet de poils étoiles, glabrescents plus bas, aiguillonnés. Feuilles plus petites que celles du S. anguiui, couvertes de poils étoiles, plus al)on(lanls et 4()i) FLOUE m: l ii.E de i,\ heumun laineux à la face inférieure, sinueuses, lobées; nervures aiguillonnées sur les deux faces, ainsi que le c;ilice. Fleurs à pétales violets. Fruits de la grosseur d'une forte groseille. Assez counnuii. S. anguivi Lam. (1). C, Prod., XIII, 308.) (Vulg. nringellier, Bringellier marron.) Arbuste de i2 m. Rameaux aiguillonnés, tomenteux, ainsi que les pétioles. Feuilles aiguillonnées et lomenleuses en dessous, inermes et couvertes de poils étoiles en dessus, sinueuses, lobées, de moitié plus grandes que celles de l'espèce précédente. Calice inerme. Corolle en étoile, blanche. Fruit gros comme un fort pois. Très commun partout. Sert à recevoir les greffes du S, melongena. S. macrocarpon L. (D. C, Prod., Xlll, 3o3.) (Vulg. Petite bringelle marronne.) Arbrisseau glabre, inerme. Feuilles oblongues, atténuées à la base, obtuses au sommet, lobées. Fruits sessiles, jaunâtres, de la grosseur d'une petite pomme. Assez rare. Environs de Saint-Denis. S. coccineum Jacq. (D. G., Prod., Xlll, 298.) Arbrisseau à rameaux aiguillonnés. Feuilles pétiolées, ovales, subcordées ou arrondies à la base, obtuses au sommet, légèrement sinueuses, tomenteuses, d'un vert sale en dessus, d'un blanc jaunâtre en dessous. Cymes subopposées aux feuilles. Fruits de la grosseur d'un fort pois, enveloppé du calice S-fide, persistant, de couleur rougeàlre, puis orangée. Rare. Environs de Saint-Denis. S. melongena L. -S", escrilcnluyn Dun. {Prod., XIII, 35o.) (Vulg. Bringelle.) L'aubergine, très cultivée partout, se rencontre souvent à l'état subspontané. NICANDRA Adans. H. lîn., //. PL, IX, 326. Benlli., Ilk., Cen., II, 897. N. physaloïdes CUcrtn. (D. C, Prod., XIII, 424.) SOLANACEES Herbe d'origine américaine, glabre, à rameaux anguleux, à feuilles ovales-oblongues, sinueuses. Fleurs solitaires, corolle bleue; fruits capsulaires, largement re- couverts par le calice accrescent. Natur. Dans la Partie Sous le Vent. PHYSALIS L. II. Bn.. //. PL, IX, 330. Benth., Hk., Gen., II, 890. P. peruviana L. (D. G., Prod., XIII, 440.) (Vulg. Poc-poc.) Herbe pérenniale, pubescente; feuilles cordées, acuminées, pubes- centes, velues. Natur. Très comm. Diurétique. Les fruits se mangent en confitures. P. angulata L. (D. C, Prod., XIII, 448.) (Vulg. Petit poc-poc.) Herbe pérenniale, glabre. Feuilles ovales, aiguës, irrégulièrement dentées. Comm. Diurétique. CAPSICUM L. H. Bn., H. PL, IX, 331. Benth., Hk., Gen., Il, 892. C. fastigiatum Blum. (D. C, Prod., XIII, 416.) (Vulg. Piment enragé.) Très cultivé et subspontané. Plusieurs variétés. Beaucoup d'autres espèces de Capsicum sont cultivées, mais nulle- ment spontanées. Fruit très usité comme condiment et servant de sinapisme éner- gique. Les feuilles sont mangées connue brèdes par quelques personnes. Écrasées, elles forment un bon topique contre les ulcères. 'WITHANIA Pauq. II. Bn., Jf. PL, IX, 33:>. Benth., Hk., Gen., 11, 893. W. somnifera D. C, Prod., XIII, 453. Var. coininunis. Physalis so)nnifera L. 4.6'2 KI.ORE DE 1,'lI.E DE LA liEUNION Sous-arbrisseau, lomenleux, aranéeux. Feuilles allerries, pétiolées, ovales, obtuses. Fleurs en groupes, à l'aisselle des feuilles subsessiles. Corolle d'un jaune verdâlre. Fruits roupies de la grosseur d'un pois. Comm. dans la Partie Sous le Vent. Saint-Paul. Calmant. Racine narcotique. Tmc. II. — Atropées. LYCIUM L. II. Bn., //. PL, IX, 339. Benth., Ilk., Gen., Il, 900. L. tenue W. Var. Sieberi\)\\n. (D. C, Prod., XIII, 515.) (Vulg. Souveraine de mer.) Sous-arbrisseau très rameux; rameaux glabres, anguleux, noueux, discrètement épineux. Feuilles subsessiles, fasciculées, obovales ou elliptiques, linéaires, un peu charnues. Fleurs solitaires. Corolle purpurine. Rare. Saint-Pierre, près du Trou du Chat. Cette espèce se conserve fort mal en herbier. Trib. III. — Daturées. DATURA L. II. Bn., //. PL, IX, 349. Benth., Ilk., Gen. D. alba Nées. (D. C, Prod., XIII, 541.) (Vulg. Stramonium.) Sous-arbrisseau. Corolle blanche ou violette. Commun sur le littoral. Mêmes propriétés que le D. stramonium. Feuilles usitées comme topique calmant ou fumées avec du tabac contre l'asthme. D. metel L. (D. C, Prod., Xlll, 543.) Natur. dans la Partie Sous le Vent. Saint-Pierre. D. suaveolens Ilumb. et Bonp. (D. C, Prod., XIII, 545.) (Vulg. Trompette du jugement dernier.) Arbuste à grandes fleurs blanches, pendantes, parfumées. Natur. en diverses localités. Comm. sur les plateaux de la zone moyenne. Plaine des Palmistes. Salazie. LOGAMACKES 463 Thib. IV. — Cestrées. CESTRUM L. H. Bn., H. PL, IX, 353. Benth., Hk., Gen., II, 904. C. nocturnum Miirray. (D. G., Prod., XIII, 631.) (Vulg. Jasmin de nuit.) Arbrisseau. Longs rameaux grêles. Fleurs en grappes répandant le soir un parfum pénétrant. Cultivé et subspontané en diverses localités. Trib. V. — Nicotianées. NICOTIANA T. H. Bn., //. PL, IX, 354. Benth., Hk., Gen., II, 906. N.tabacum L. (D. C, Prod., XIII, o57.) (Le tabac.) Très cultivé et subspontané. N. plantaginea D. C. {Prod., XIII, 559.) Herbe à feuilles radicales assez grandes, ovales, elliptiques, aiguës, subcrénelées. Fleurs en longues grappes d'un violet pâle. Natur. en abondance à Saint-Louis, Saint-Leu (La Saline). Fam. Logauiacées. TuiB. 1. — Euloga niées. (Capsules polyspermes.) GENIOSTOMA Forst. Benth., Ilk., Gen., 11,791. II. Bn., H. PL, X, 219. (parmi les Apocynacées.) G. borbonicum Spr., SysL, I, 588. G. ovatum Boj., Ifort. maur., 215. (D. C, Prod., IX, 27.) Anasser borbonica Lam. (Vulg. Dois de rat. Dois de piment, Dois tendre.) Arbuste de 2-4 m. à feuilles ovales ou obovales oblongues, assez coriaces, obtuses ou subaiguës au sommet. Fleurs en petits corymbes sessiles à l'aissoUe des feuilles tombées. 464 KLOUE DE l/lLE DE LA RErSION Très comm. dans les tbrèls de la zone moyenne. Fleurit de novembre à janvier. G. lanceolatum Hoj., Hort. maur., 215. (D. C, Prod., IX, ^1.) Hameaux d'un gris jaunâtre, grêles, sillonnés. Feuilles lancéolées, cunéiformes à la base, acuminées au sommet, (nervures tertiaires à peine distinctes), mates, brunes en dessus, ferrugineuses en dessous après la dessiccation, 8 cent, long., 2 cent. Ijl larg. Pétiole 1 cent.; gaines stipulaires, tronquées, courtes. Fleurs en fascicules 2-3 flores à l'aisselle des feuilles tombées, petites, pédicellées; dents du calice triangulaires, subaiguës. Arbuste glabre, 2-3 m. de hauteur. Assez rare. Bois des environs de Saint-Denis. Boucan Launay. Var. p floribundiun. Feuilles plus petites (3-5 cent, long., 1:2-14 mm. larg.). Fleurs 3-6 dans chaque fascicule. Arbuste de 2 m. commun dans les bois de la zone élevée. Grand Tampon. Plaine des Palmistes. G. reticulatum Cordem. Rameaux grêles, glabres, cylindriques, d'un gris jaunâtre. Feuilles oblongues, lancéolées, cunéiformes à la base, subobtuses au sommet, atténuées et luisantes sur les deux faces, brunes après la dessiccation; nervure médiane noirâtre; les secondaires et les tertiaires saillantes et élégamment réticulées. Gaine stipulaire longuement acuminée. Fleurs petites, sessiles, au nombre de 6-8 en fascicule sur des nœuds saillants à l'aisselle des feuilles tombées; dents du calice subaiguës. Rare. Bois du Boucan Launay (Saint-Denis). Fleurit en décembre. G. sulcatum Cordem. ex Boiv. Sched. in llerb. Bern. Arbuste glabre de 2 m. environ de hauteur. Rameaux d'un gris jaunâtre, profondément sillonnés. Feuilles pétiolées, obovales oblongues, quelquefois elliptiques, plus rarement sublancéolées, obovales, atténuées à la base, obtuses et api- culées au sommet, quelquefois brièvement acuminées; nervures secon- daires peu apparentes, les tertiaires invisibles. Limbe décurrent sur le pétiole, long. 5 cent., larg. 2 cent., légèrement révoluté sur les bords. Gaine stipulaire tronquée. Fleurs pédicellées, 2-3 à l'aisselle des feuilles tombées. Pédicolles 2-bractéolés. LOGANIACKES -165 Capsules étroites, longues, glabres. Cette espèce a été recueillie par Boiviii au Rrùlé de Saint-Denis (700 m. d'altitude). M. J. Hermann l'a retrouvée à la Plaine des Cafres aux environs du Piton bleu. Altitude 1800 ni. G. cymosum Cordem. Arl)uste de 2-3 m., glabre. Rameaux cylindriques d'un gris cendré. Feuilles pétiolées, ovales, subcoriaces, oblongues, subelliptiques, arrondies ou légèrement atténuées à la base, obtuses ou subobtuses au sommet, penninerves, nervures bien marquées, les tertiaires invi- sibles, entières ou un peu ondulées sur les bords, 0-8 cent. long, (compris le pétiole 1 cent.), 2-3 cent. larg. Gaines slipulaires tronquées. Fleurs petites en cymes bipares naissant au nombre de 1-2-3 à l'aisselle des feuilles tombées. Pédoncule 1/2-1 cent. long. Pédicelles 1/2 cent, long., 2 bractéolés. Dents du calice glabres, aiguës. Cette inflorescence particulière suffit à caractériser cette espèce, qui a été découverte au Piton bleu (Plaine des Cafres) par M. Jules Hermann. Fleurit en octobre-novembre. G. myrtifolium Cordem. Arbuste d'un mètre de hauteur environ. Rameaux grêles, d'un jaune grisâtre, cannelés, pubescents au sommet. Feuilles petites, brièvement pétiolées, glabres, elliptiques, subar- rondies à la base, subaiguës au sommet, 1 1/2-1 3/4 cent, long., 1 cent, larg. Nervures secondaires et tertiaires invisibles. Gaine stipulaire tronquée, obtuse. Fleurs petites, pédicellées, solitaires à l'aisselle des feuilles. Pédicelle 1/2 cent, long., glabriuscule, 3-4 bractéolé. Calice profondément 5-fide; sépales ovales, obtus, scarieux et subciliés sur les bords. Capsule petite. Assez rare. Petite Plaine des Palmistes. Fleurit en décembre-janvier. Var. |i minor. Forme à feuilles plus petites et i)lus étroites (1 cent, long., 4/G niill. larg.). Plaine des Cafres. G. pedunculatum? IJoJ. (D. C, l'rod., IX, 28.) Cette espèce ressendjlo boaucoui) par sun port, les dimensions et 466 FLORE DE I.'ILE DE LA RÉUNION la forme de ses feuilles au G. myrtifolium, mais elle s'en distingue au premier abord par ses pédicelles très grêles, filiformes, longs (1 1/2- 2 cent, long.), solitaires à l'aisselle des feuilles, quelquefois bifides, discrètement poilus, 2 bractéolés. Peut-être ditïère-t-elle de l'espèce de Bojer par les caractères sui- vants dont le Prodromus ne parle pas. Les jeunes rameaux sont velus et les feuilles glabres en dessus sont, ainsi que les pétioles, velues en dessous et couvertes de fines écailles. Dents du calice glabres, aiguës. Rare. Bras de Pontho (Plaine des Cafres). Altitude 1600 mètres. Fleurit de novembre à janvier. G. cernuum Cordem. ex Boiv. (Sched in lierb. Bernier.) Arbuste de hauteur inconnue. Rameaux plus robustes que ceux des deux espèces précédentes, couverts, ainsi que les pétioles, les feuilles, de fines écailles rousses, entremêlées de poils rares, courts. Feuilles brièvement pétiolées, assez épaisses, coriaces, ovales ou elliptiques, arrondies à la base, obtuses au sommet, 2 cent, long., 1 1/2 cent. larg. Fleurs petites 2-3 en fascicules axillaires. Pédicelles courts, épais, 2-3 bractéolés, recouverts de fines écailles, recourbés et dirigeant le sommet de la fleur en bas. Espèce très rare. Je la décris d'après un échantillon de l'herbier de Bernier qui l'a recueillie sur les bords de la Ravine à Verdure aux environs de Saint-Denis. Mais depuis cette époque, cette localité entiè- rement défrichée a été envahie par les ronces et les mauvaises herbes et je n'ai pas retrouvé la plante vivante. G. angustifolia Bouton. (D. C, Prod., IX, 28.) Arbuste glabre, atteignant environ un mètre de hauteur, très rameux, très distinct des autres espèces. Feuilles sublancéolées, très étroites, linéaires. Assez rare. Près de la Grande-Montée, petite Plaine des Palmistes. Altitude 1300 m. Fleurit en décembre. NUXIA Lam. Benth., Hk., Gen., II, 792. H. En., H. PL, IX, 349. (Parmi les Solanacées. Tribu des Buddléiées.) N. verticillata Lam. (D. C, Prod., X, 434.) LOGANIACÉES 467 (Vulg. Bois maigre, dans la Partie du Vent; Malbrouc, dans la Partie Sous le Venl; Valaker à Saint-Joseph.) Arbre très commun dans les forêts des zones basse et moyenne, et jusqu'à 2000 m. d'altitude. Fleurit en avril-mai. Fleurs d'un rose pâle, quelquefois blanches. Bois de construction, surtout usité sous forme de bardeaux de qualité inférieure, qui servent à couvrir les maisons. Obs. Genre probablement dédié à M. de La Nux, amateur de sciences à la Réunion, correspondant de Buffon. BUDDLEIA Ben th., Hk., Gen., 11,793. B. madagascariensis Lam. (D. G., Prod., X, 447.) Rameaux et feuilles (à la face inférieure) couverts d'une couche de poils tûmenteux, épais, blanchâtres ou ferrugineux, laineux. Feuilles pétiolées, glabres et rugueuses en dessus, ovales lancéo- lées ou ovales -oblongues, entières ou dentées. Fleurs en thyrse allongé, aphylle; cymes pédonculées, tomenteuses. Brûlé de Saint-Denis. Ravines. B. volubilis Lam., IlL, I, 291. (D. C, Prod., X, Ul.) Feuilles linéaires, aiguës, très entières, tige volubile, cymes axil- laires tomenteuses, ferrugineuses, corolle à tube très court profon- dément 4-fide. Ces caractères rapprocheraient beaucoup cette espèce du Nico- demia Isleana décrit plus loin. Mais celle-ci n'est pas volubile et n'a pas les feuilles linéaires. Je n'ai rencontré à la Réunion aucune espèce exactement conforme à la description de Lamarck. 7NIC0DEMIA Tenore. In Duchartre, Rev. bot., II, ^2o. Walp., Ann., I, 531. Benth., Ilk., Gen., II, 794. Ce genre comprend déjà deux espèces des Mascareignes, d'après Benth et Ilk., mais d'après Baker, flor. of Maur., 233, l'une est de Maurice et de Madagascar (X diversifolia) et aussi de l'Inde (Walp., loc. cit.), l'autre des Comores. Je crois devoir y rapporter les deux espèces suivantes, dont la première a été trouvée en fruits au mois d'août, le long du sentier qui 468 FLORE DE L ILE DE LA REUNION conduit du la Plainu des Cafrcs au Grand liassin, par M. Georges de risle qui a bien voulu m'en offrir un échantillon. Elle a aussi été recueillie dans la même localité par M. Jules Hermann, en juillet. Je tiens de ce dernier quelques spécimens en fruits, mais avec quelques débris de fleurs, dont l'analyse forcément incomplète m'a permis néanmoins de penser que c'est au genre Nicodemia qu'il convient de rapporter cette espèce. M. Hermann est retourné nombre de fois au même endroit et aux environs, dans le but de trouver la plante en fleurs; mais, bien que faites à diverses époques ses recherches sont restées vaines. C'est à peine s'il a rencontré quelques rares individus de cette espèce, qui, paraît-il, devient rare. C'est au cours de ces explorations qu'il a trouvé au Piton bleu, à quelque distance du sentier du Grand Bassin une espèce différente de la première, sans fleurs non plus, mais qui par ses organes de végétation, se rapproche assez d'elle pour qu'il soit logique d'admettre qu'elle appartient au même genre. L'étude de ces deux plantes a donc besoin d'être reprise. N. Isleana Cordem. Arbuste peu rameux; rameaux grêles, divergents, d'un gris jau- nâtre, revêtus à leur partie supérieure d'une courte pubescence coton- neuse, ferrugineux, glabres partout ailleurs. Feuilles opposées, pétiolées, simples, entières, sans stipules, mais à pétioles un peu dilatés à la base et reliés par un bourrelet trans- versal, saillant et continu. Pétiole canaliculé, pubescent ou glabrius- cule en dessus, tomenteux, ferrugineux en dessous (1 cent. long.). Limbe lancéolé ou ovale lancéolé (7-8 cent, long., 2 1/2-3 cent, larg.), plus ou moins atténué à la base, subaigu au sommet, quelquefois subacuminé, glabriuscule en dessus, couvert d'une fine pubescence tomenteuse, ferrugineuse en dessous, penninerve, nervures médiane et secondaires et souvent même les tertiaires, canabculées en dessus, saillantes en dessous, les secondaires s'anastomosant en arcades près du bord, les tertiaires réticulées. Inflorescence en grappes terminales de petites cymes rapprochées, brièvement pédicellées et accompagnées de petites bractées très étroites, aiguës. Pédoncule (3 cent, long.), pédicelles, bractées, face externe du calice et ovaire couverts des mômes poils courts, feutrés, ferrugineux que la face inférieure des feuilles. Fleurs 4-mères. Calice gamosépale, persistant 4-fide, à lobes ovales, subaigus, étalés. LOGANIACEES Corolle gamopétale à tube très court, liypogyiie profondément divisée en 4 pétales étroits, longs. Étamines inconnues. Ovaire supère, oblong ou ovoïde, tomenteux, 2-loculaire, surmonté d'un style filiforme, court. Dans chaque loge un grand nombre d'ovules anatropes insérés horizontalement sur un placenta axile. Fruit à épicarpe un peu charnu, d'un blanc d'ivoire. La grappe ressemble à celle d'un groseillier, à part la couleur d'un blanc pur des fruits. Graines oblongues, renfermant sous leurs téguments durs, un peu chagrinés, un embryon droit, à la base d'un albumen cartilagineux. Rare. Le long du sentier qui va du piton Hyacinthe au Grand Bassin. Trouvé en fruits en juillet et août. Les caractères ci-dessus décrits appartiennent bien au genre Nico- demia. Mais quant à l'espèce suivante, que j'ai vue, sans fleurs, c'est avec beaucoup de doute et en m'en rapportant seulement à la ressem- blance des organes de végétation que je la mentionne provisoirement dans ce genre. ?? N. Hermanniana Cordem. Arbuste glabre à rameaux divergents, assez grêles (comme une plume d'oie), d'un gris jaunâtre, sillonnés. Feuilles opposées, entières, glabres, sans stipules, mais à pétioles réunis par un bourrelet trans- versal saillant. Pétiole court (1 cent.). Limbe le plus souvent lancéolé, quelquefois ovale-lancéolé, atténué à la base, aigu au sommet, penni- nerve : nervure médiane légèrement canaliculée en dessus, un peu saillante en dessous; les autres peu visibles. Rare. Piton bleu (Plaine des Cafres). Trib. il — Gaertnérées. (Baies à 2 loges 1-ovulées.) GARTNER A Lam. Bcnlh., Ilk., Gen., II, 798. II. Bn., //. PL, VII, 41:2. (Parmi les Rubiacées.) * Fleurs [en cymes corymbiformes terminales, denses, serrées en tête. G, Godefroyana Cordem. 4.70 FLORE DE l'île DE LA REUNION Arbuste d'un mètre, glabre. Rameaux subcylindriques, légèrement sillonnés, d'un gris brun. Feuilles pétiolées, glabres, obovales oblon- gues, cunéiformes à la base, plus ou moins brièvement acuminées au sommet, 8 cent. long, (pétiole 7-8 millim. compris), 3 cent. larg. Limbe décurrent sur le pétiole, aplati, légèrement révoluté sur les bords, penninerve; nervure médiane aplatie, les secondaires un peu saillantes en dessous, canaliculées en dessus, les tertiaires invisibles, toutes devenant brunes après la dessiccation. Gaine stipulaire brièvement engainante terminée par 8 longues soies caduques, et par conséquent tronquée plus tard. Inflorescence en cymes corymbiformes, denses, moins longue que les feuilles, à longues bractées ligulées. Calice campanule à dents triangulaires subaiguës. Corolle blanche. Ovaire ovoïde, très supère. Fruit brun. Assez rare. Petite Plaine des Palmistes, près de la Grande-Montée, propriété Godefroy. Fleurit en septembre. ** Fleurs en cymes formant un corymbe lâche, terminal. a. Fleurs subsessiles ou brièvement pédicellées. G. vaginata Poir. (D. C, Prod., IX, 33). (Vulg. Bois café, Lousteau café, Bois de cochon, Bois de merles. Bois fleur d'orange.) Feuilles oblongues, lancéolées, acuminées au sommet. Gaine stipu- laire longue, terminée par 4 longues soies et 8 plus courtes. Fruit de la grosseur de celui du caféier, bleuâtre. Commun dans les forêts de la zone moyenne. b. Fleurs pédicellées. G. laxiflora Cordem. Arbuste de 1-2 m., glabre. Rameaux d'un gris brun. Feuilles brièvement pétiolées, oblongues lancéolées, brièvement acuminées au sommet, semblables à celles du G. vaginata. Gaine stipulaire courte, terminée par 4 lanières ligulées, bientôt caduques. Fleurs en cyme composée, corymbiforme, lâche, terminale. Brac- tées subsessiles, lancéolées, acuminées. Fleurs pédicellées (pédicelle CONVOLVULACÉES -471 1-1 l/i cent, long.) enveloppées à la base de deux bractéoles ovales oblongues, aiguës. Calice campanule, à dents subobluses. Fruit ovoïde. Rare. Grand Tampon. Plaine des Gafres. Fam. Convolvulacées. Trib. I. — Co n vol vu 1 ées. (Ovaire entier.) CONVOLVULUS T. II. Bn., //. PL, X, 3^21. Bentb., Hk., Gen., II, 874. C. farinosus L. (D. C, ProcL, IX, 412). Tige velue, farineuse. Feuilles cordées, sagittées, crénelées-sinueu- ses sur les bords. Pédoncules multiflores. Dans les localités Immides de la zone moyenne. Rivière des Galets. Salazie. Grand-Bassin. Cette espèce, certainement indigène, se retrouve en Grèce, à Ma- dère, au Cap de Bonne-Espérance, à Madagascar. ? C. quinqueflorus Valil. (D. C, ProcL, IX, 415). Cette espèce, donnée avec doute comme de Vile] Bourbon, n'a pas été retrouvée par nous. IPOMŒA L. II. Bn., //. PL, X, 321. Benth., Ilk., Gen., II, 870. § Calonyction. (Corolle en forme de coupe; long tube, limbe étalé.) I. bona-nox L. Calonyction speciosum Choisy (L). C, Prod., IX, 34o). (Vulg. Manchette de la Vierge.) Liane à grandes fleurs blanches, s'ouvrant le soir. Subspontané en diverses localités. 472 FLORE DE I. ILE DE LA REUNION §1 QUAMOCLIT. (Corolle infundiljulifoi-me, à long tube, grêle, rouge.) * Teuilles simples. I. coccinea L. Quamoclit coccinea Mœnch. (D. G., ProcL, IX, 335). Très commun dans les terrains incultes. ** Feuilles pinnatipartiles. I. quamoclit L. Quamoclit vnlgaris Choisy (D. C, Prod., IX, 336). (Vulg. Liane de Paradis.) Assez comm. dans les terrains incultes, les cimetières. §|§ PlIARBITIS. (Corolle campanulée. Ovaire à 3 loges dispermes.) I. purpurea Lam. Pharbitis Hispida Choisy (D.C., Prod.,W, 341). Tige grêle, couverte de longs poils rétrogrades d'un blanc jaunâtre. Feuilles longuement pétiolées, entières, cordées à la base, finement acuminées ou obtuses au sommet, discrètement poilues en dessus, les nervures seulement poilues en dessous. Pétiole grêle, poilu, de longueur variable (:2-10 cent.). Limbe -4-6 cent, long., 3 cent. larg. Inflorescence axillaire en cyme bipare simple, dans laquelle la fleur médiane est portée par un pédicelle de 12-3 cent., les latérales étant plus courtement pédicellées. Pédoncule à longs poils rétrogrades, pédicelles pubérulents, munis chacun d'une bractéole pubérulente à la base. Sépales lancéolés, aigus au sommet, scarieux, hispides à la base, persistants. Corolle glabre à tube pâle, à limbe pourpré au sommet, blanc à la base. Fruits 3-locul. secs. Graines noires. Rare. Bords du chemin de Salazie, dans la région basse. *** Feuilles plus ou moins 3-lobées. I. Nil lloth. Pharbitis Nil Choisy (D. C, Prod., IX, 343). CONVOLVULACÉES 4:73 (Vulg. Liane cochon. Patate marrone.) Tige et pétioles à poils dirigés en arrière. Feuilles tantôt entières, cordées, tantôt trilobées (0-8 cent, long., 4-5 cent, larg.), le lobe médian dilaté à la base ; les trois aigus au sommet. Pédoncules plus longs que les pétioles portant 3-fleurs. Sépales longs de 1 1/2-2 cent., ovales oblongs, acuminés. Corolle à tube blanc, à limbe de moyenne largeur d'un bleu tendre le matin, rose le soir, large de 5 cent. Comm. partout. I. médians Cordem. Pharbitis médians Choisy (D. Ç., Prod., IX, 343). (Vulg. Liane cochon, Liane Grand'mère.) Tige et pétioles à poils rétrogrades. Feuilles trilobées et rarement entières et cordées; lobe médian rétréci à la base: les trois acuminés au sommet (10 cent, long., 8 cent. larg.). Pédoncules 3-6 flores, deux fois plus longs que le pétiole. Sépales 2-2 1/2 cent, de long., ovales oblongs, acuminés. Corolle ample à tube rose, à limbe d'un beau bleu foncé, devenant rose le soir (8 cent, de largeur). Diffère de Fespèce précédente par le lobe médian de la feuille rétréci à la base, les pédoncules plus longs, la corolle plus ample à limbe d'un bleu foncé. , I. cuspidata Ruiz et Pavon. Pharbitis cuspidata Don. (D. G., Prod., IX. 343). Ph. mutabilis Boj., Hort. maur., ^^1. Tige et feuilles velues. Celles-ci tantôt entières, tantôt 3-lobées. Pédoncule pauciflore. Corolle purpurine. Assez rare. La Caverne. Saint-Paul. §§§S EUIPOMŒA. (Ovaires biloculaires, avec 2 ovules dans chaque loge.) * Feuilles simples. I. peltata Choisy (D. C, Prod., IX, 3o9). Grande liane glabre, à tige volumineuse. Feuilles amples, peltées. Fleurs blanches. Comm. sur les bords des rivières et des ravines de la Partie du Vent. I. obscura Kcr., Bot. Reg. (D. C, Prod., IX, 370). i'7i FLOBE DE l'île DE LA RÉUNION Tige grêle, glabre. Feuilles entières, cordées, acuminées. Pédon- cules 1-3 flores, plus longs que les pétioles. Corolle d'un jaune blan- châtre. Comm. dans les haies, le long des roules. I. sessiliflora Rotli. (D. C, Prod., IX, 366). Tige grêle, couverte de poils rétrogrades. Feuilles ovales, cordées ou sagittées à la base, à nervures seulement poilues. Fleurs subsessiles par groupes de 3-6, axillaires. Assez rare. Saint-Pierre. La Saline. I. sagittœformis Cordem. Tige longue, glabre, sillonnée. Feuilles distantes, assez longue- ment pétiolées. Pétioles grêles, glabres. Limbe très glabre, mem- braneux, sagitté, triangulaire, aigu et mucroné au sommet; S-nerve à la base, penninerve plus haut; nervures brunes, réticulées; auri- cules aiguës, brièvement acuminées, mucronées. Pétiole long de 2 cent. Limbe long de 3 cent., large de 2 cent, à la base. Pédoncule plus long que le pétiole, glabre, le plus souvent uniflore, quelquefois biflore, rarement double. Sépales ovales oblongs, glabres, finement acuminés au sommet, terminés par un filament. Rare. Bois blanc (Sainte-Rose). Cette espèce est voisine des /. sagittata Desf., et /. fragilis Choisy (D. C.,Prod., IX, 372), mais en diffère nettement par les caractères décrits ci-dessus. ** Feuilles 3-5 lobées. I. Salaziana Cordem. Tige longue, glabre, triangulaire ou sillonnée, à angles ailés, de couleur brune, ferrugineuse. Feuilles membraneuses, longuement pétiolées, 3-5 palmatifides, glabres en dessus, à nervures poilues en dessous, surtout les ner- vures primaires à la base. Lobes ovales subobtus, longuement aristés au sommet, les inférieurs plus courts et aux 2/3 adhérents. Pétiole velu à la base et au sommet seulement, glabre dans le reste de son étendue, ailé, 6 cent. long. Limbe 8-9 cent, long., 10-42 cent. larg. Pédoncules axillaires, glabres, velus seulement à la base, 2 fois et au-delà plus longs que les pétioles, portant vers le tiers supérieur des bractêoles obovales lancéolées, acuminées, arislées. Pédicelles glabres. i CONVOLVULACÉES i75 Sépales larges, ovales, oblus. Corolle blanche. Fleurit en avril et novemlîre. Bords de la rivière du Mât, sur la roule de Salazie, du 4'' au 6" kilo- mètre, et dans l'escarpement, le long de l'ancien sentier, au-dessus du pont de la Savane. *** Feuilles 5-7 lobées. I. cairica Sweet. Ipomœa palmata Forsk. (D. C, Prod.y IX, 384). Fleurs roses, campanulées, assez grandes. Assez comm. Natur. Aux environs de Saint-Denis. I. venosaR. et Scli. (D. G., Prod., IX, 384). (Vulg. Liane'jde sept ans.) Tige grêle, glabre. Feuilles assez petites, profondément 5-lobées, les lobes inférieurs divisés. Grandes fleurs roses, assez brièvement pédicellées. Comm. le long des haies, des chemins, sur les vieux murs, dans la Partie du Vent. Saint-Benoît. Saint-André. I. tuberosa L. (D. C, Prod., IX, 362). (Vulg. Liane de Gondelour, Liane sultane jaune.) Grande liane s'élevant jusqu'au sommet des arbres. Feuilles pal- mées. Corolle jaune. Comm. partout. Natur. §§S§S Batatas. (Ovaire 4-loculaire, un seul ovule dans chaque loge.) * Tige glabre. I. pes-caprœ Sw. (D. C, Prod., IX, 349). (Vulg. Patate à Durand et par corruption Datatran.) Tige succulente, glabre. Feuilles glabres, charnues, arrondies, obtuses, émarginées, rarement bilobées. " Fleurs purpurines ou roses. ■ Très comm. sur le rivage de la mer. ** Tige poilue. I. batatas Lam. Batatas edulis Choisy (D. C, Prod., IX, 338). -470 FI.OHE DE l'île DE LA RÉllNION (Vulg. Patate.) Très cultivé. Subspontané çà et là dans les terrains incultes. I. pentaphylla Jacq., Icon. Rav., t. 319. Datatas pentaphylla Choisy (D. C, Prod., IX, 339). Tiges, pétioles, pédoncules et sépales hérissés de longs poils. Feuilles 5-folioléos; pédoncules longs, dicliotomes. Corolle blanche. Peu commun. Près de la Marine du Bourbier, Saint-Benoît. Naturalisé. Fleurit en septembre. ARGYREIA Leur. II. Bn., H. PL, X, 323. A. speciosa Sw. (Vulg. Liane d'argent.) Grande liane, à tige et rameaux tomenteux, blanchâtres. Larges feuilles, cordées à la base, aiguës au sommet, glabres en dessus, tomenteuses et soyeuses en dessous, longues de 20-22 cent., larges de 16-18 cent. Pétiole 12-14 cent. long. Corolle rose. Originaire de l'Inde. Natur. partout sur le littoral. A. argentea Choisy (D. C, Prod., IX, 330). (Vulg. Petite liane d'argent.) Liane à tige et rameaux pubescents. Feuilles cordées et arrondies à la base, brièvement acuminées au sommet, glabres en dessus, soyeuses, argentées, luisantes en dessous, 12-14 cent, long., 7-9 cent, larg. Pétiole 5-6 cent. long. Originaire de l'Inde. Natur. partout sur le littoral. RIVEA Choisy H. Bn., //. PL, X, 328. R. tilisefolia Choisy (D. C, Prod., IX, 325). Grande liane. Tige et rameaux pubescents. Larges feuilles cordi- formes, cuspidées, glabres en dessus, pubérulentes en dessous. Fleurs blanches solitaires ou en grappes de 2-3 à l'aisselle des feuilles. Assez comm. Saint-Benoit. Région basse. BORRAGINÉES 477 EVOLVULUS L. H. Bn., H. PI., X, 3:2o. Beath., Hk., Gen., II, 875. E. alsinoïdes L. (D. G., Prod., IX, 447). Herbe décombante, non volubile. Petites feuilles glabres en des- sus, hispides en dessous. Pédoncules le plus souvent uniflores, munis de 2-4 bractées. Rare. A l'est du cimetière de Saint-Denis. Trib. il — Dichondrées. (Deux carpelles distincts. Fruit en double acliaine.) DICHONDRA Forst. Char. Gen., p. 39, t. 20. Hk., Benth., Gen., II, 879. D. repens Forst. (D. G., Prod., IX, 514.) Herbe couchée, tige pubescente. Feuilles longuement pétiolées, velues, soyeuses, ainsi que les pétioles, petites, réniformes, émargi- nées au sommet. Gorolle jaunâtre. Rare. Saint-Joseph. Saint-Pierre (Trou duGhat). Fam. Borraginées. Trib. I. — Borragées. BOTHRIOSPERMUM Bunge. H., Bn., //. PL, X, 376. Benth., Hk., Gen., l\, 853. B. tenellum Fisch. etMey. (D. G., Prod., X, 116). Herbe rameuse, diffuse, couchée, couverte de poils roides. Feuilles petites. Inflorescence en petites grappes terminales. Gette espèce rare a été recueillie à Bourbon par Richard, dans l'herbier duquel je l'ai trouvée sans indication de locahté. CYNOGLOSSUM T. H. Bn., H. PI, X, 337. Benlh., Ilk., Gen., II, 848. * Feuilles étroites, couvertes en dessus du poils naissants de tuber- cules blanchâtres. C. borbonicum Bory, Voy., II, 382 (U. G., Prod., X, 151). 478 FLORE DE l'île DE LA REUNION Herbe à fleurs de myosotis , assez commune dans les régions élevées. Plaine des Palmistes, Bélouve. a, lalifolium. Tige hérissée au sommet. Feuilles plus larges. p, angustifolium. Tige pubescente. Feuilles étroites, longuement pétiolées. Y, adscendens. Tiges nombreuses, s'élevant d'une sorte de souche rampante. Feuilles étroites. ** Feuilles poilues sur les deux faces. Poils simples, sans tubercules. C. Rochelia A. D. G. (D. G., Prod., X, 152). Herbe à fleurs bleues, commune dans les localités élevées (Plaine des Palmistes) et même la région basse. Bords de la rivière des Mar- souins, le long du canal de Beaulieu. TRICHODESMA R. Br. H. Bn., H. PL, X, 381. Benth., Ilk., Ge7i., II, 845. * Feuilles longues de 10 cent. Sépales non auriculés. T. zeylanicum R. Br. (D. G., Prod., X, 172). (Vulg. Bourrache sauvage, Herbe tourterelle.) Herbe poilue à feuilles sessiles, couvertes de poils roides portés par de petits mamelons blanchâtres. Gomm. dans les terrains incultes. ** Feuilles longues de 2 cent. Sépales auriculés à la base. T. indicum R. Br. (D. G., Prod., X, 172). (Vulg. Bourrache sauvage, Petite herbe tourterelle.) Herbe à feuilles sessiles, petites, étroites, lancéolées, poilues, comme l'espèce précédente. Gomm. dans les terrains incultes. Rivière des pluies. Trib. il — Héliotropiées. HELIOTROPIUM T. H. Bn., //. PL, X, 390. Benth., Ilk., Gen., II, 843. H. indicum L. Ileliophylum indicum D. G., Prod., IX, 556. BORRAGINEES 4.79 (Vulg. Herbe aux papillons.) Herbe très commune dans les terrains incultes de la région basse. TOURNEFORTIA L. H. Bn., H. PL, X, 391. Bentli., Ilk., Gen., II, 843. T. argentea L. (D. C, Prod., IX, 514). (Vulg. Veloutier.) Arbuste à feuilles blanches, soyeuses. Rarissime. Il n'en existe que quelques individus sur la plage, à Saint-Pierre. T. acuminata A. D. C. (D. C, Prod., IX, 520). (Vulg. Bois de Laurent- Martin.) Arbuste à rameaux pubescents. Feuilles oblongues acuminées, pubérules d'abord, puis glabrescentes. Inflorescence de l'héliotrope. Forêts humides. Plaines des Palmistes et des Cafres (Piton bleu). Forêts des Rivières des Marsouins, des Roches, etc. T. Bojeri A. D. G. (D. C, Prod., IX, 516). Arbuste à rameaux, feuilles et inflorescence pubescents, soyeux, blanchâtres. Feuilles plus étroites que dans l'espèce précédente, aiguës. Comm. Bois Blanc (Sainte-Rose). Saint-Joseph. Montagne Saint- Denis. Saint-Paul. Mafate. Trib. III. — Ehrétfées. EHRETIA L. H. Bn., H. PL, X, 392. Benlh., Hk., Gen. II, 840. E. petiolaris Lam. (D. C, Prod., IX, 504). Cette espèce mauricienne, arborescente, se trouverait aussi à la Réunion, d'après M. Baker {Flor. of Maur., 201). Je ne l'ai pas ren- contrée. Trib. IV. — Cordiées. CORDIA L. II. Bn., //. PL, X, 396. Benth., Ilk., Gen., II, 838. C. amplifolia A. D. C. (D. C, Prod., IX, 481). (Vulg. Teck d'Arabie.) Arbre à rameaux et pétioles tomenteux. Feuilles amples, cor- 480 FLORE DE l'île DE LA REUNION dées, lonienteuses en dessous. Corolle en forme de clochelle Llanche. Fleurit de mai à juillet. Cet arbre, originaire d'Arabie, a été introduit à la Réunion par Bréon. Naturalise. Comnum. F A M . A p 0 c y n a c é e S . Trib. I. — Arduinées. ARDUINA ^lill. H. Bn., H. PL, X, 172. A. xylopicron IL Bn., H. PL, X, 170. Carissa xylopicron Pelit-Tli. (D. C, Prod., VIII, 333). (Vulg. Bois amer.) Arbuste très élégant. Rameaux épineux et feuilles très petites dans le jeune âge. A l'état adulte, rameaux inermes et feuilles ressemblant à celles du myrte. Très cultivé, mais rare aujourd'hui à l'état sauvage, sauf à Saint- Philippe. Le bois, très amer, est tonique, stomachique, très usité. On l'em- ploie aussi pulvérisé, en applications sur les ulcères et on le prise dans le coryza chronique. Trib. II. — Allamandées. ALLAMANDA L. IL Bn., H. PL, X, 179. Benth., Hk., Gen., II, 690. A. cathartica L. (D. C, Prod., VIII, 318). Arbrisseau sarmenteux à feuilles opposées ou verticillées, oblon- gues. Corolle grande d'un beau jaune d'or. D'origine américaine, subspontané dans plusieurs localités. Lieux incultes, bords des routes. Trib. III. — Vincées. VINCA L. II. Bn., H. PL, X, 180. Benth., Ilk., Gen., H, 703. V. rosea L. (D. C, Prod., VIII, 382). (Vulg. Guillemetle, Roseamêre.) APOCYNACÉES 4.81 Sous-arbrisseau à corolle rose ou blanche. Très coimiiuii. Natura- lisé dans la région basse, sur le littoral, dans les lieux incultes. Racine Ionique, slomacliique, en macération. PLUMIER A T. H. Bn., H. PL. X. 182. Bentli., llk., Gen., II, 704. Les Plumiera rubra L. (Frangipanier rouge) et P. alha (Frangi- panier blanc) sont généralement cultivés, connnuns, subsponlanés dans quelques localités, mais non naturalisés. OCHROSIA luss. H. En., //. PL, X, 194. Benth., Hk., Gen., Il, 700. O. borbonica Gml. (D. G., Prod., VIII, 256). 0. maculata .lacq. (Vulg. Bois jaune.) Bel arbre glabre. Feuilles verticillées par trois, rarement par quatre, obtuses, ondulées sur les bords. LV>. maculata est une simple forme à feuilles plus étroites, aiguës et non obtuses au sommet, quelquefois tachées de jaune pâle. Bois de saveur amère, tonique, stomachique, très usité. Usité également comme bois d'œuvre. TABERNiEMONTANA L. H. Bn., H. PL, X, 195. Benth., llk., Gen., II, 706. * Feuilles longues, étroites, lancéolées, acuminées au sommet. T. persicarisefolia Jacq. (D. C, Prod., Vlll. .369). (Vulg. Bois de laiL) Petit arbuste. Fleurs d'un blanc jaunâtre. Peu commun. Saint-Paul. — Environs de Saint-Pierre. Sainl-Leu (la Saline). Plante vénéneuse. ** Feuilles variables, oblongues, assez longuement pétiolées, subaiguës, acuminées, d'autres fois obtuses. T. mauritiana Poir. (I). C, Prod., VIII, 369). (Vulg. lioh de lait.) 482 FLORE DE l'île DE LA RÉUNION Arbuslc (le 1-1 ni. 1 :2. i-^U'urs d'un jaiuiu Ijlnnchàlre. Assez commun dans les l)ois do la zone basse. Var. ^. micranlha. T. micranthak. D. C. (D. C, Prod., Vlll, 370). Fleurs et feuilles plus [)eliles. Assez comm. dans les bois delà zone basse. Saint-Benoil. Bords de la Ravine Sèche. Astringent. Vermifuge. T. obtusa Sm. (D. C, Prod., VIII, 370). D'après la description, feuilles obovales, obtuses, atténuées à la base en un long pétiole. Je n'ai pas rencontré cette espèce. Ne serait-ce pas une simple forme du T. mauritiana, dont les feuilles sont très variables? T. borbonica Lam., Dict., Suppl. (Vulg. Bois de lait à cœur rouge.) Son latex est toxique. Il fournit un bois de menuiserie médiocre. Rare. Fam. Asclépiadacées. Trib. 1. — Asciépladées. ASCLEPIAS L. H. En., //. P/.,X, 245. Benth., Hk., Gen., II, 754. § EUAS CL EPIAS. A. curassavica L. (D. C, Prod., VIII, 566). (Vulg. He7'be à chenilles, Corbeille d'or à ouate.) Sous -arbrisseau originaire des Antilles, à fleurs d'un rouge orangé. Natur. à la Réunion. Assez comm. dans les champs incultes, et au voisinage des habi- tations. Les racines sont évacuantes et peuvent remplacer l'ipéca- cuanha. §§ GoMPHOCARPUs R. Br. A. cornuta Cordem. (iomphocarpus cornutus Dcne. (D. C, Prod., VIII, 557). (Vulg. Petite ouate.) ASCLÉPIADACÉE? i83 Sous-arbrisseau à feuilles étroites. Graines munies d'une aigrette de longs poils soyeux, brillants. Cette espèce est probablement une simple variété de l'yl. fruli- cosa L. SARCOSTEMMA R. Br. Benth., Hk., Gen., II, 763. II. Bn., H. VL, X, 2o5. S. viminale R. Br. (D. C, Prod., VIII, 538). S. mauritianum Boj., Hort. maur., 214. (Vulg. Liane sans feuilles.) Sous-arbrisseau aphylle; rameaux cylindriques, verts, plus gros qu'une plume d'oie. Fleurs en ombelles d'un blanc jaunâtre. Follicules longs de 20-2o cent. Graines munies d'une aigrette soyeuse. Plante douée d'une certaine âcreté. Utilisée comme astringente, surtout dans les métrorrhagies. Trib. II. — Marsdéniées. TYLOPHORA R. Br. H. Bn., //. PL, X, 273. Benth., Hk., Gen.. IL 770. T. asthmatica W. et Arn. (D. C, Prod.. VIII, 611.) (Vulg. Ipéca du pays.) Plante volubile à rameaux grêles, pubescente partout, sauf la page supérieure des feuilles. Très comm. Mais toujours cultivé, je crois, car les ovaires sont stériles, la plante étant Invariablement reproduite par boutures. Sert aux mêmes usages que l'ipéca. L'infusion des feuilles est très usitée, comme évacuant. T. lœvigata Dcne. (D. C, Prod., VIIL 612.) (Vulg. Ipéca du paijs.) Plante glabre dans toutes ses parties. Comme la précédente. TRICHOSANDRA Dcne. H. Hn., //. l'L, X, 276. Benth., Hk., Gen.. II, 769. T. borbonica Dcne. (D. C, Prod.. VIIL (rid.) (Vulg. Liane noire. Liane de lait.) 484 l'LORE DE L'iI.E DE I.A REUNION Arbrisseau volubile, glabre, à feuilles de forme el do dimensions variables, ovales, ovales oblongues, elliptiques, arrondies ou briève- menl allénuées au sommel, longueur variant de li2 à 4 cenL, largeur variant de 6 à îi 1/2 cent. Rameaux de couleur brune, ferrugineuse. Assez comm. dans les forêts. Var. a. floribunda Cordem. Feuilles plus petites, ovales, elliptiques, subarrondies à la base, brièvement acuminées au sommet. Cymes nombreuses, multiflores. Assez comm. Bois blanc. Grand Brûlé. Var. p. apiculata Cordem. Feuilles assez petites, elliptiques, subcordées à la base, révolutées sur les bords, apiculées au sommet. Cymes pauciflores. Follicules recom-bés longs de 2i cent. Assez rare. Quais de Saint-Joseph. Trib. III. — Secamonées. SECAMONE Dcne. II. Bn., //. PL, X, tn. Benth., Hk., Gen., II, 746. S. saligna Dcne. (D. C, Prod., VIII, 503.) (Vulg. Liane bois d'olive, Liane de lait.) Arbuste grimpant, volubile, atteignant le sommet des arbres. Feuilles étroites lancéolées. Fleurs en courtes cymes axillaires. Assez comm. dans les bois de la région moyenne. Montagne Saint-Denis. Hauts de Saint-Pierre. CAMPTOCARPUS Dcne. 11. Bn., II. PL, X, 294. Benth., Hk., Ge?i., II, 744. C. mauritianus Dcne. (D. C, Prod., VIII, 493.) Periploca Poiret. Cynanchum Lam. (Vulg. Liane café.) Arbuste sarmenteux, glabre, volubile. Feuilles ovales, lancéolées, longuement acuminées. Cymes axil- laires pauciflores. Assez rare. Saint-Benoit, bords de la Ravine Saint-François. Mafatte. llet de Bloc. SCROIUI.ARINKES 48o CRYPTOSTEGIA 11. liv. Benth., llk., Gen., II, U± C. grandiflora R. Br. (Dcne. in D. G., Prod., VIII, 492.) Espèce indienne naturalisée dans la Partie Sous le Vent. Saint- Pierre. Fournit du caoutchouc. Fam. Scrofularinées. Trib. I. — Verbascées. VERBASCUM T. H. Bn., n. PL, IX. 417. Benth., Hk., Gen., Il, 928. V. thapsus L. (D. C, ProcL, X, 22o.) (Vulg. Bouillon blanc.) Naturahsé en divers endroits, notamment à la Plaine des Cafres où il est abondant (altitude loOO m.). Trib. II. — Gratiolées. BRAMIA Lam. H. Bn.,//. P/.,IX, 449. B. Monnieria Cordem. Gratiola Monnieria L. Bramia indica Lam. Herpestis Monnieria H. B. K. (D. G., Prod., X, 400.) Herbe rampante, rameuse. Feuilles sessiles, cunéiformes, obovales obtuses. Fleurs solitaires, assez longuement pédonculées. Gorolle d'un violet tendre. Lieux humides. Saint-Paul. BRYODES Benth. Benth., Hk., Gen., H, 957. H. Bn., H. PL, IX, 457. B. micrantha Benth. (D. G., Prod., X, 433.) Herbe minuscule, ressemblant à une mousse. Feuilles opposées, sessiles. très potiles, linéaires. Fleurs solitaires, sessiles, extrêmement petites. Lieux humides. Bords de l'Étang do Saint-Paul. iSfi KI.ORK DE LILE DE LA REUNION TORENIA L. H. Bn.,y/. /^^., IX, 458. T. rotundifolia Coidem. Gratiola rotundifolia L. Ilysanthes rotundifolia Benlh. (D. C, Prod., X, 420.) Petite herbe diffuse. Feuilles arrondies, entières, sessiles. Fleurs solitaires, pédicelk''es à l'aisselle des feuilles supérieures. Corolle d'un bleu pâle. Comm. dans les lieux humides, les fossés, le long des roules, au bord des ruisseaux. Saint-Benoît. Saint-André. ?? ALLOCALYX Cordem. (Gen. nov.) Cahce formé de 5 sépales libres, charnues, ovales, glabres, verts, en préfloraison imbriquée, à savoir : un postérieur et extérieur un peu plus grand, deux latéraux intérieurs plus petits, deux antérieurs, dont l'un extérieur, l'autre à moitié recouvert par ce dernier. Corolle gamopétale, tubuleuse, légèrement irréguhère, blanche, 5-partite ; divisions rétuses et mucronées au sommet, glabres ; le tube est vert inférieurement; préfloraison imbriquée ainsi disposée: un lobe postérieur et extérieur, un antérieur et intérieur, les trois autres à demi recouverts. Étamines 4, didynames, les deux antérieures plus grandes, la pos- térieure avortée et réduite à un filet rudimentaire. Ovaire supère, 2-loculaire ; loges latérales contenant chacune un placenta axile, sur lequel sont insérés de nombreux ovules. Style surmonté d'un stigmate tronqué, large. A. microphylla Cordem. Petite herbe diffuse, rampante, glabre, très rameuse ; rameaux grêles, subquadrangulaires. Feuilles très petites et rapprochés, oppo- sées, décussées, exstipulées, sessiles, engainantes, obovées, très obtu- ses au sommet, atténuées à la base (6-8 mill. long., '2-3 mill. larg.), la nervure médiane seule est visible. Fleurs solitaires terminales, entourées d'une bractée axillanle, et de deux autres latérales plus petites. Je place ici, avec doute, celte plante que je ne parviens pas d'ail- leurs à faire entrer dans aucun genre connu. D'après les notes som- maires prises lorsque j'en fis l'analyse, elle aurait des sépales libres. ^CROFULARINKES 487 ce qui serait une exceplioii dans la famille des Scrofularinées ; le calice est peut-être seulement 5-partito. Je n'ai pu encore nie procurer de nouveaux spécimens pour en faire un examen plus complet. Bords de l'Étang de Saint-Paul. Kare. Trib. m. — Digitalées. DIGITALIS r. Benth., Ilk., Gen., II, 960. IL Bn., //. PL, IX, 460. D. purpurea L. (D. G., ProcL, X, 451.) (Vulg. La Digitale.) Natur. en abondance à la Plaine des Cafres, plus rare à la Plaine des Palmistes (1200-1500 m. d'altitude). Fleurs purpurines ou blanches. Propriétés médicinales bien connues. Fleurit en décembre. Trib. IV. — Gérardiées. STRIGA Leur. Benth., Ilk., Gen., II, 908. II. Bn., //. PL, IX, 473. S. hirsuta Benth. (D. G., Prod., X, 50i.) (Vulg. Goutte de sang.) Herbe dressée, rugueuse, couverte de poils courts, roides. Feuilles lancéolées, linéaires. Corolle à lèvre inférieure large, d'un rouge vif. Gomm. Champs incultes. Bras Panon. Rivière du Mât. Trib. V. — Rinanthées. BARTSIA L. II. Bn., //. PL, IX, 479. Benth., Ilk., Gen., II, 977. B. trixago L. Trixago apula Stev. (D. C, Prod., X, 543.) Herbe dressée, rameuse au sommet seulement. Feuilles variables, ublongues lancéolées, à bords dentés, hispides. Corolle d'un blanc jaunâtre. Assez comm. dans les bois, les lieux déserts. Escarpements de la Rivière des Roches, pi-ès la Paix. Rivière do lEst. Fleurit en mai-juin. 4-88 FLORE DE l'île DE LA RÉUNION B. orerensis Coi'deni. Herbe dressée de 30-35 cenl. de hauteur, lanlùl simple, tantôt très peu rameuse ; tige cylindrique et rameaux quadrangulaires, sillonnés, grêles, glabriuscules inférieurement, légèrement pubescents au som- met. Feuilles opposées, pétiolées, membraneuses, minces, translucides, penninerves, distantes, les inférieures ovales, deltoïdes, plus larges, atténuées à la base, aiguës et apiculées au sommet, grossièrement dentées sur les bords (2 ou 3 grosses dents apiculées de chaque côté) ; les moyennes ovales oblongues, plus étroites avec 4-5 dents de chaque côté; les supérieures oblongues lancéolées avec 1-2 grosses dents seu- lement de chaque côté; les inférieures longues de 2-3 cent., larges 1 cent. 1/2 à la base; les moyennes longues de 4 cent, (pétiole 1 cent, compris), larges de 1 cent. 1/3; les supérieures plus étroites. Ces feuilles sont glabres, sauf sur les bords où existe une ligne de poils courts et rudes ; la nervure médiane et la page supérieure des feuilles florales portent aussi des poils clairsemés. Fleurs en giomérules denses aux aisselles des feuilles de la moitié supérieure de la tige, où les entre-nœuds sont longs. Lobes du calice (4) triangulaires, acuminés, glabres. Capsule coriace, globuleuse, glabre. Rare. Orère. Obs. Cette espèce diffère du B. trixago par son aspect général, sa tige glabre, ses feuilles membraneuses, translucides, assezlonguement pétiolées, glabres excepté sur les bords, ses inflorescences distantes l'une de l'autre, le long de la tige, de 3 cent., et non très l'approchées, ses capsules globuleuses, glabres. Elle paraît nettement distincte. Fam. Labiées. Trib. I. — Lamiées. LAMIUM T. H. Bn., //. PL, XI, 34. ^ Léo NU RUS. L. sibiricum Cordem. Leonorus sibiricus L. (D. C, l>rod., XII, 501.) (Vulg. Gros Tombé.) Ilerlje d'origine asiatique. Fouilles palmatipartites ol incisées. Fleurs roses ou rouges. I.ABIKES ^*^^ Natiir. Gomm. iiarloul sur le liliural, dans les leiTains inculles, sur les vieux murs. LEUCAS R. Br. IL Bn., //. PL, XI, 38. L. aspera Spr. (D. C, Prod., XII, 532.) (Vulg'. Tombé, Herbe Tombé, Herbe à mouches.) Herbe de 20-30 cent, haut., velue. Feuilles oblongues, linéaires, subcrénelées. Fleurs blanches. Très commune dans la zone basse. L. linifolia Spr. (D. C, Prod., XII, o32.) (Mêmes noms vulgaires.) Espèce voisine de la précédente, presque tomenleuse, ])lnnchâlre. Feuilles oblongues, linéaires, entières ou dentées en scie de loin en loin. Même habitat. LEONOTIS Pers. H. Bn., H. PL, XI, 39. L. ovata Br. (D. C, Prod., XII, o3o.) Grande hepbe de plus d'un mètre de hauteur. Tige quadrangulaire, canaliculée. Feuilles longuement pétiolées, ovales, profondément cré- nelées. Corolle orangée, en verticillcs axillaires, denses, multiflores. Natur. Comm. aux environs de Saint-Denis (Chaudron) et de Sainte- Marie. ANISOMELES R. Br. H. Bn., //. PL, XI, 39. A. ovata Br. (D. G., Prod., XII, 4oo.) Herbe d'origine asiatique, pubescente. Feuilles ovales, dentées, pubescenles. Fleurs en épis, accompagnées de larges bractées ovales. Peu comm. Environs de Saint-Denis (Rue du Rempart). Sudoritique, antirhumalismal, fébrifuge, A. malabarica Br. (D. C, Prod., XI 1, 4o6.) Herbe tomenteuse. Feuilles oblongues lancéolées. Rare. Environs de Saint-Denis. Mêmes proi)riét(''s. 490 FLORE DE l'île DE LA REUNION BRUNELLA T. II. Bii., //. PL, XI, 43. Benlh., llk., Gen., II, 1203. B. vulgaris L. (U. C, Prod., XII, 410.) Espèce cosmopolite naturalisée à la Plaine des Palmistes (altitude 1100 m.) dans les prairies autrefois cultivées en céréales qui bordent la rive gaucho do la Ravine Sèche, le long de l'ancien chemin. Grande montée de la Plaine des Cafres. Trib. II. — Menthées. MAHYA Gordem. (Gen. nov.) Calyx tubuloso-campanulatus, 5-dentatus, 13-15 nervius, nervis secundariis reticulatis, prominalis ; dentibus acutis, aristatis, rigidis ; fructifer, marcescens, accrescens, subbilobatus, reticulatus, fauce nudus. Corollse tubus calyce dimidio sublongior; limbus subbilobatus, labiorum lobis sub^equalibus, postero leviter bifide non galeato, nec fornicato, antero leviter-3 fido (lobo medio submajore) ; lubo subven- tricoso, intus annulato, fauce nudo, glandulis binis instructo. Stamina 4, fertilia, didynama; 2 antica majora ; filamenta inappen- diculata; anlherse inclusse, biloculares, subreniformes, basificse, locu- lis lateralibus, filamento apice connectevi affixo,loculisbasi divergen- tibus. Stylus crassiusculus, apice bifidus. Nuculse la3ves, ovatse, obsolète triquetrœ, obtusse, a basi libérée. Discus brevissimus, fere nullus. Flores ad apicem ramorum, axillares, solitarii, breviter pedicellali. Calyx corollaque pilis compositis, apice ramosis stellatis obsiti, glandulis creberrimis minimis, pellucidis, coccineis, punctati. Achsenia oblonga, terelia, oblusa, grisea, breviter hirtella. Frutex borbonicus, metralis ; foliis petiolatis, oblongo-linearibus, obtusis, duplo-crenatis-subtùs stellato-tomenlosis ; floribus ad apicem ramorum axillaribus solitariis. Je dédie ce genre nouveau à M. le docteur Mahy, député de la Réunion, vice-président do la Chambre des députés, qui s'est beaucoup occupé jadis de l'histoire naturelle de l'île de la Réunion. M. stellata Cordem. Arbuste haut de 1 m. environ; tige et branches cylindriques, gla- bres, d'un gris jaunâtre. LABIÉES 'i91 Rameaux étalés, ligneux, cylindriques, termes, rigides, couverts de poils simples, courts, tomenteux vers le sommet où les poils simples sont mêlés à des poils étoiles. Feuilles pétiolées, étroites, oblongues, atténuées à la base, obtuses au sommet, doublement crénelées sur les bords qui sont révolutés en dessous. Le pétiole et le limbe sont couverts en dessus de poils très courts et simples ; en dessous ils sont tomenteux d'un blanc jaunâtre, couverts de poils étoiles et criblés de très petites glandules saillantes transparentes, d'un rouge carmin semblables à celle du périanthe. A la page supérieure, les nervures secondaires sont profondément enfon- cées, réticulées et divisent le limbe en petits îlots proéminents qui lui donnent un aspect pavimenteux. Le bord des feuilles est recroquevillé en dessous. Pétiole long de 34 mill. ; limbe long de 2-3 cent., large de 4-8 mill. Fleurs solitaires à l'aisselle des feuilles supérieures un peu modi- fiées. Pédicelle grêle, court, poilu. Calice assez ample à nervures sail- lantes, les secondaires réticulées. Dents terminées par une pointe acérée, dure. La plante est inodore à l'étal sec. Très rare. Sommet du Grand Bénard, sur la crête de la Rivière des Galets (altitude 2800 m.). Cette espèce, qui est peut-être l'unique Labiée vraiment indigène à la Réunion, a été recueillie par Bernier à l'endroit indiqué. Je ne l'ai rencontrée nulle part ailleurs. Son aire est donc des plus restreintes. Trib. III. — Monardées. S AL VI A 1'. H. Bn., II. PL, XI, C2. Benth., Hk., Gen., II, 1194. S. coccinea L. (D. G., Prod.) (Vulg. Sauge.) Espèce américaine, subspontanée en maintes localités, presque naturalisée. Stimulant, tonique, sudorifiquc. Trib. IV. — Ocimées. OCIMUM T. IL Bn., //. PL, XI, (;4. Benlli., llk., Gcn., II, 1171. O. basilicum L. (1). C, Prod., XII, 32.) 49^ FLORE DE I/ILE DE LA RÉUNKtN (Vulg. Grand basilic.) Herbe naturalisée. Goniiiiune à Saint-Pierre. Digestif, pectoral. O. gratissimum L. (D. C, Prod., XII, 34.) (Vulg. liaumier, Gros baume.) Arbuste de 4-2 m. de hauteur. Feuilles exhalant un parfum de girofle. Cultivé, spontané en beaucoup de locahtés. Digestif, pectoral. HYPTIS Jacq. IL Bn., //. PL, XI, 69. Benth., Hk., Gen., II, 1178. H. pectinata Poil. (D. C, Prod., XII, 127.) Grande herbe à feuilles péliolées, ovales, crénelées-dentées, fleurs en grappes paniculées, à corolle d'un rose pâle, tachée de rouge. Espèce américaine abondamment naturalisée le long des routes, dans les terrains Incultes, à Saint-Benoît et Sainte-Rose. Fam. Verbénacées. Trib. I. — Verbénées. VERBENA T. H. Bn., //. PL, XI, 96. Benth., Hk., Gen., II, 1146. V. bonariensis L. (D. C, Prod., XI, 541.) (Vulg. Verveine.) Grande herbe américaine, à tige quadrangulaire ; feuilles lancéo- lées, subauriculées à la base, dentées en scie; fleurs en épis cylindri- ques, d'un rose lilas. Natur. partout. LANTANA L. H. Bn., H. PL, XI, 100. Benth., Hk., Gen., II, 1142. L. camara L. (D. C, Prod., XI, 598.) (Vulg. Corbeille d'or, Galaber.) Arbuste sarmenleux, d'origine américaine. Fleurs de couleur jaune d'or, orangée, rose pâle ou rouge. Natur. partout. Plante envahissante qui étouife la végétation indi- gène et tend à la faire disparaître. VERBÉNACÉES 493 Fébrifuge, emménagogue, diaphorétique, Miiligoutteuse, stimulant. Les pousses fraîches, résolutives, sont appliquées sur les contusions, les phlegmons, les parties atteintes de douleurs rhumatismales. Décoc- tion usitée en bains. L. trifolia L. (D. C, Prod., XI, 606.) Sous-arbrisseau à lige hexagonale ; feuilles opposées ou verticellées par 3 ou par 4. Fleurs de couleurs lilas. D'origine américaine. Natur. partout. Champs incultes. LIPPIA L. H. Bn., //. PL, XI, 101. lienth., Hk., Gen., II, 1142. L. nodiflora Rich. (D. C, Prod., XI, o8o.) (Vulg. Verveine. Verveine du pays, Verveine sauvage, Fraise de mer.) Herbe rampante ; feuilles obovales, spatulées, dentés en scie au sommet. Fleurs formant une sorte de capitule ovoïde d'abord, puis cylindri- que. Comm. sur le rivage de la mer. Bourbier. Embouchure de la Rivière du Mât, etc. Diurétique. STACHYTARPHETA Vahl. H. Bn., //. PL, XI, 103. Benth., Hk., Gen., II, 1145. S. indica Vahl. (D. C, Prod., XI, 564.) (Vulg. Herbe à chenilles. Queue de rat.) Herbe à fleurs bleues en longs épis. Très comm. Champs incultes. Bords des chemins. Feuilles usitées en cataplasmes maturatifs. S. mutabilis Vahl. (Vulg. Dois de chenilles rouge.) Espèce plus grande et plus rare. Fleurs d'ini rouge vermillon on longs épis. D'origine américaine. Nainr. Champs incultes. .4P4 FLORE DE l'île DE LA RÉUNION Trib. il — Viticées. VITEX T. H. Bn., //. PL, XI, 110. Beiilh., Ilk., Gen,, II, 1154. V. trifolia L. Var. trifoliolatd D. G., Prod., XI, 683. Arbuste à feuilles 3-foliolées, pubescentes, blanchâtres. Comm. partout dans les lieux incultes; sur le littoral. Fébrifuge, emménngogue, stimulante, anligoutteuse. Feuilles jeunes en application externe comme résolutives et antirhumalis- males. Fruits à saveur poivrée. PREMNA L. H. En., //. PL, XI, 112. Benth., Hk., Gen., II, 1152. P. integrifolia W., Nov. act. nat. eur., IV, 187. P. dimricata Wall. (D. C, Prod., XI, 631.) (Vulg. Lingue blanc, Bois de bouc.) Arbuste à rameaux diffus, souvent sarmenteux ; feuilles oblongues, elliptiques, obtuses, répandant une odeur fade, nauséeuse. Comm. dans les lieux incultes de la région basse, sur les talus, le long des routes. Racine stimulante, stomachique. CLERODENDRON L. Benth., Ilk., Gen., II, 1155. — Ovieda L., H. Bn., //. PL, XI, 114. C. heterophyllum R. Br. (D. G., Prod., XI, 660.) Volkcuneria heterophylla Poiret. (Vulg. Gros bois de chenilles.) Arbuste glabrescent à feuilles opposées, quelquefois verticillées par trois, lancéolées, glabres, de forme et de dimensions variables. Fleurs blanches en cymes axillaires. Comm. aux environs de Saint-Denis. Fébrifuge, amer, tonique, dépuratif. C. fragrans Vent. (D. C, Prod., XI, 666.) Var. pleniflora. ACANTHACEES 495 Arbuste de 1 m.-l m. 50 de liauleur. Feuilles longuement pétiolôes, ovales, arrondies, subcordées à la base, exhalant une odeur vireuse. Panicule lonninale, subsessile, com- pacte, multitlore. Fleurs dun blanc rosé, ayant l'aspect de petites roses, toujours pleines. Étamines pétaloïdes portant quelquefois une petite anthère sur le côté. Gynécée absent. Comm. Plante chinoise, aujourdliui naturalisée partout. Lieux incultes. Rivière du Mât; aux environs de la gare de Saint- André, Saint-Benoit, etc. C. squamatum Vahl. (D. C, Prod., XI, 669.) Arbrisseau glabre; grandes feuilles opposées, pétiolées, cordées, acuminées. Panicule lâche terminale. Fleurs i-ouges. Espèce indienne naturalisée dans la Partie du Vent. Lieux incultes. Voisinage des habitations. C. siphonanthus R. Br. (D. C, Prod., XI, 670.) Ovieda mitis Burm., Flor. ind., t. 43, fig. I. Arbrisseau glabre ; feuilles verticillées par 3 ou 4, oblongues lan- céolées. Fleurs blanchâtres en panicules terminales et axillaires. Tube très long. Assez rare. Saint-Benoit, lieux incultes. Saint-Paul. Bords du Ber- nica. CALLICARPA L. H. Bn., ff. PL, XI, 118. Benth., Hk., Ge7i., II, 1150. C. macrophylla Vahl. (D. C, Prod., XI, 644.) Arbuste tomenteux, a grandes feuilles brièvement pétiolées, longues de 15-25 cent. Rare. Ravines du Bras-Panon. Fam. Acantliacées. Trib. I. — Thunbergiées. THUNBERGIA L. II. Bn., //. PL, X, 423. Benth., Ilk., (^en., II, 1072. * Limbe du calice en lanières nombreuses, liliformes. T. fragrans Roxb. (D. C, Prod., XI, 57.) 496 KI.OlîE nE L'ILE DE LA REUNION Li;iiie volubiU', ii li,^e invlv, à feuilles obloiigues, liaslécs à la base. Fleurs blanches. Nos échantillons ont élé confrontés avec le lyiie. Ils apparlicnnent bien au T. fragraus, mais la forme qui habile la Réunion a des fleurs entièrement blanches et inodores. Originaire de l'Asie méridionale. Natur. Comm. Tonique. ** Limbe du calice tronqué. T. grandiflora Uoxb. (D. C, Prod., XI, 54.) Plante Lirimpante; feuilles cordées, anguleuses. Grandes fleurs bleues. Originaire de l'Inde. Natur. Comm. sur les talus le long des routes de Sainte-Marie à Saint- Benoit. Trib. II. — Ruelllées. RUELLIA L. H. Bn., //. PL. X, 4^6. Benth., Ilk., Gen., Il, 1077. R. longifolia Cordem. Stephanophysum longifolium Pohl. (D. C, Prod., XI, 203.) Herbe à feuilles oblongues lancéolées, brièvement pétiolées. Fleurs en cymes bipares. Corolle à gorge renflée, rouge. Espèce américaine, naturalisée en beaucoup de locahtés. Terrains incultes. PHAYLOPSIS W. H. Bn., //. P/., X, 432. Benth., Ilk., Gen., II. P. imbricata Cordem. Ruellia imbricata Vahl., Symb., II, 73 (1791). jEtheilema reniforme Nées. (D. C, Prod., XI, 261.) jE. parviflorum Spr. Phaylopsis parvi/lora W. (Vulg. Ilei^be à chipèques.) Herbe pubescente. Feuilles ovales, inégales à la base. Fleurs en épis terminaux, à l'aisselle de larges bractées réniformes, imbriquées. Sur les rochers, dans les lieux humides, ombragés. Ass. comm. Saint-Benoît. ACANTHACÉES 497 Trib. III. — Justiciées. JUSTICIA L. II. Bn., //. PL, X, 440. Bonlli., Hk., Gen. II, 1108. J. gendarussa L. Gendarussa vulgaris Nées. (D. C, Prod., XI, 410.) (Vulg. Natchouli.) Arbrisseau glabre à feuilles lancéolées. Espèce asiatique naturalisée. Très comm. Feuilles nauséeuses, émétiques, en décoction. Anlirlmmatismale, stimulant. J. glabra Kœnig. (Roxb., Flor. ind., I, 132.) Rhaphidospora glabra Nées. (D. G., Prod., XI, 499.) Espèce asiatique naturalisée dans la Partie Sous le Vent. Peu com- mune. RHINACANTHUS Nées ab E. Benth., Hk., Gen., II, 1112. H. Bn., H. PL, X, 445. R. communis Nées. (D. C, Prod., XI, 442.) Herbe à feuilles plus ou moins velues, ovales, oblongues. Fleurs blanches, bilabiées; lèvre supérieure étroite, l'inférieure trifide. Assez comm. Lieux incultes, talus pierreux sur le bord des routes. Rivière Saint-Pierre (Saint-Benoit). BARLERIA L. H. Bn., ^. PL, X, 455. Benth., Hk., Gen., II, 1091. * Pas d'épines à l'aisselle des feuilles. B. cristata L. Var. lactea Desf. (D. C, Prod., XI, 229.) Herbe à feuilles elliptiques, aiguës aux deux extrémités. Fleurs médiocres, blanches. Rare. ** Épines à l'aisselle des feuilles. B. prionitis L. (D. C, Prod., XI, 237.) Sous-arbrisseau. Feuilles elliptiqucs-oblongues, 4-6 épines (dans 21 498 FLORE DE L ILE DE LA REUNION ce dernier cas deux plus petites) à l'aisselle des feuilles. Bractées aiguës, acuminées. Fleurs jaunâtres. Originaire de l'Inde. Nalur. Très comni. Diurétique, fébrifuge, anticatarrhal. B. lupulina Lindl. (D. C. Prod., XI, 237.) Deux épines axillaires. Bractées arrondies. Ass. comm. Bras-Panon. Fam. Plantaginées. PLANTAGO L. Benth., Hk., Gen., II, 1224. P. major L. (D. C, Prod., XIII, 694.) (Vulg. Gros plantain.) Feuilles larges. Loges ovariennes pluriovulées. Très comm. Astringent léger. P. lanceolata L. (D. C, Prod., XIII, 714.) (Vulg. Petit plantain.) Feuilles étroites. Loges uniovulées. Comm. dans la zone moyenne. Astringent. Ordre VI. — Gamopétales inférovariées. Fam. Campamilacées. Trib. I. — Cam panulées. (Corolle régulière.) "WAHLENBERGIA Sclirad. II. Bn., //. PL, VIII. Benth., Ilk., Gen., II, 555. § HeTEROCH-EiMA. G. lleterochsenia A. D. G. W. ensifolia Cordem. Campanula ensifolia Lam., Dict., I, 582. lleterochainia ensifolia A. D. C, Prod., VII, 441. Arbrisseau de 50 cent, à 1 m. de hauteur. Tige simple inférieurement, quelquefois ramifiée au sommet. Feuilles alternes sessiles, lancéolées, acuminées, dentées en scie. Fleurs en grande grappe composée terminale, atteignant 30-40 cent, de long. Corolle campanulée formant une grande clochette bleue. GoODENIACKES 4Q9 Lieux très humides de la zone moyenne entre 1000 et 1400 mètres d'altitude. Ravine Sèche et Bras des Calumets (Plaine des Palmistes). Trib. II. — Lobéliées. (Corolle irréii'ulière.) LOBELIA L. II. Bn., //. PL, YIII, 3G8. Benlh., 11k., Gen., II, 551. L. filiformis Lam. (D. C, Prod., VII, 308.) Lobelia polymorpha Bory. Var. ot et ^. (Bory, Voy. Iles Ap\, 11, 138.) Herbe à rameaux subdressés; feuilles denticulées, les inférieures lancéolées, les supérieures linéaires, filiformes. Fleurs blanches. Rivière des Galets (Saint-Paul). L. serpens Lam. (D. C, Prod., VII, 368.) Herbe couchée, feuilles ovales ou ovales-lancéolées, crénelées. Se trouve à diverses altitudes. Grand Brûlé. Saint-Joseph. Plaine des Cafres. Une forme à feuilles lancéolées plus longues se rencontre dans les forêts humides (Cascade du Grand Fond). Saint-Benoit. ISOTOMA Lindl. Benth., 11k., Gen., 11, 548. 11. Bn., //. PL, VIII. I. longiflora Pr. (D. C, Prod., VII, 413.) Descourtilz, Flor. méd. Ant., III, 30. PI. 156. Herbe à feuilles lancéolées, rétrécies à la base, dentées. Très longues fleurs blanches, brièvement pédicellées. Plante des Antilles naturalisée à la Caverne (Saint-Paul). Elle est très vénéneuse. Fam. Goodéiiiacées. SC^VOLA L. 11. Bn., //. PL, Vlll, 370. I5enlh., Ilk., Gen., Il, 539. S. Plumier! Vahl. (I). C, ProiL, VII, ÏM.) (Vulg. Grosse patte de poule du hord de la mer.) Arbuste rameux, glabre; feuilles obovalos, obtuses. Sur le rivage. Saint-Gilles. Étang s;d(''. Saint-I')eii<»il. Sninle-Uose, etc. 500 FLOUE DE l'île DE LA RÉUNION Fam. Cucurbitacées. CUCUMIS L. Benlli., Ilk., Gen., l, 8^6. 11. Rn., //. PL C. auguria L. (D. C, Prod., III, 301.) (Vulg, Concombre marron.) Plante américaine, naturalisée à Saint-Joseph et à Saint-Pierre. SECHIUM P. Br. Benth., 11k.. Gen., 1, 837. 11. Bn., //. PL S. edule Swartz. (D. C, Prod., III, 313.) (Vulg. Chouchou.) Introduite il y a un demi-siècle par Sully Brunet qui l'avait appor- tée du Brésil, cette espèce a envahi les forêts, les terrains incultes et s'est naturalisée sur une grande échelle. Son fruit sert de nourriture aux hommes et aux animaux et rend de grands services à la population pauvre. Les jeunes feuilles sont aussi comestibles et se mangent en brèdes. Les faisceaux libéro- ligneux, préparés par grattage de la tige et lixiviation fournissent un textile qui se présente sous la forme d'élégantes lamelles d'un blanc argenté, luisantes, fort usitées dans la confection des chapeaux de femme et autres objets de fantaisie. Les espèces suivantes qui produisent des fruits comestibles sont généralement cultivées et subspontanées çà et là. Trichosanthes anguina L. (D. G., Prod., III, 314.) (Vulg. Patole.) Momordica charantia L. (D. G., Prod., 111, 311.) (Vulg. Margose, très probablement de l'espagnol amargosa, amer.) Luffa acutangula Ser. (D. G., Prod., III, 302.) /.. fœtida Gav. (D. G., ibid,) (Vulg. Papangaye, Piimngaye.) Cucurbita maxima Duch. (D. G., Prod., III, 316.) (Vulg. Citrouille du Cap.) Cucurbita pepo L. (D. G., Prod., III, 317.) (Vulg. Citrouille du pays.) RI-BIACÉES 501 Cucumis sativus L. (D. C, Prod., III, 300.) (Vulg. Concombre.) Lagenaria vulgaris Ser. (1). G., Prod., III, 299.) (Vulg. Calebasse.) Citrublus vulgaris Sclirad. (Vulg. Melon d'eau.) Fam. Riibiacées. T R I B . I . — C i n C h o n é e S . (Loges ovariennes multiovulées. Stipules membraneuses.) Sous-Trib. I. — Cinchonées. DANAÏS Comm. IL Bn., //. PL, VII, 483. Benlli., Ilk., Gen., II, 36. Cordem. in Adansonia, X, 3oG. D. fragrans Comm. (Lam., Ill, t. 166, f. 2. D. C, Prod., IV, 361.) Pœderia fragrans Lam. Danaïs laxiflora D. C, ibid. D. rotundifolia Poir. D. suleata Pers. (Vulg. Liane jaune. Liane de bœuf. Lingue noir.) Arbuste glabre, sarmenteux ou volubile de gauche à droite. Tige solide, résistante. Feuilles pétiolées, variables, tantôt ovales ou obo- vales oblongues, tantôt arrondies, brièvement acuminées; les jeunes sont de couleur noirâtre ainsi que les jeunes rameaux. Stipules intcr- pétiolaires connées, quelquefois libres au sommet. Inflorescence en cymes axillaires, composées, corymbiformes. Fleurs 5-mères, plus rarement 4-mères, hermaphrodites, mais di- morphes comme dans beaucoup d'autres Rubiacées, notanmient le Gueltarda verticillata, ce qui les fait paraître dioïques. Les fleurs à élamines exsertes et style inclus dans lesquelles la gorge de la corolle est glabre et l'ovaire demeui-e stérile (màlos), sont portées par des pieds différents de ceux qui présentent des fleurs lon- gistyles à étamines incluses (femelles), dont la gorge d(> la corolle est garnie de longs poils et dont l'ovaire est fécond. Ces fleurs petites, do (•(lulcur piirfois jaunàliv, I.' plus souvent rouge orangé, exhalent un parfum suave, original. n(>2 FLORE DE l'île DE LA RÉUNION Fruit capsulaii'o do la iiTosseiir (Tun petit pois, loculicide. Très coiiim. de (ÎO m. à l'iOO m. d'altitude dans les bois, les forêts, les terrains incultes, sui- le bord des ravines. Fleurit d'avril à juillet. La racine contient un suc jaunâtre, orangé, très usité à l'état frais comme vulnéraire, contre les ulcères, les gerçures du sein, certaines dermatoses: eclhyma, eczéma, etc. On emploie l'écorce de la racine, pulvérisée, appliquée sur les parties malades. A l'état frais, cette écorce donne de bons résultats ; sèche elle est inerte. Elle est aussi tinctoriale, mais inusitée. La même écorce fournit une décoction d'une jolie couleur rouge orangé qui est un bon tonique, un stomachique, utile contre les dys- pepsies et même un fébrifuge qui n'est pas à dédaigner. Le nom de Danais est une allusion au meurtre de leurs maris par les filles de Danaûs. Ainsi fait l'ovaire des fleurs longistyles dont les étamines sont retenues incluses et s'atrophient. Sous-Trib. II. — Oldenlandiées. OLDENLANDIA Plum. • H. Bn., H. PL, VII, 460. Benth., Ilk., Gen., II, 56. * Herbe couchée, pubescente. Feuilles ovales ; fleurs presque ses- siles. O. serpyllifolia Cordem. Hedyoiu serpyllifolia Poir. (D. C, Prod., IV, 421.) Peu comm. dans les prairies sur le littoral. Saint-Paul, près de l'Étang. ** Herbe glabriuscule. Feuilles lancéolées, étroites linéaires. Fleurs solitaires pédicellées. O. Burmanniana R. Br. in Wall., Cat., 8G8. (Walp., Rep., II, 499.) Hedyolis Burmanniana R. Br. Herbe à rameaux débiles, ascendants ou couchés. Jeunes feuilles munies de poils rugueux en dessous. Peu comm. Dans les prairies, sur le littoral. Bords de la Rivière des Marsouins, Saint-Benoît. Environs de Saint-Denis. S03 Sous-Trib. III. — Génipées. MUSS^NDA L. (M. Bâillon écrit Mussaenda.) H. Bn., //. PL, VII, 449. Benth., Ilk., Gen., II, G4. * Fruit capsulaire. M. landia Lam., III., t. lo7, fig. 2. (H. Bn., //. PL, VII, 319, fig. 308- 309. (D. CProd., IV, 372.) Mussœnda latifolia Poir. Rondeletia landia Spr. Mussœnda Stadmanni Micli. (D. C, Prod., ibid.) (Pas de nom vulgaire ; quelques personnes l'appellent quinquina du pays ; d'autres : lingue en arbre.) Petit arbre de 4-o m. de hauteur. Rameaux velus. Feuilles pétiolées, grandes, ovales oblongues, acuminées, glabres- centes en dessus, plus ou moins pubérulentes en dessous, quelque- fois les seules nervures portant inférieurement quelques poils. Fleurs en grappe de cymes, corymbiforme, terminale, à corolle assez grande (3-5 cent.), soyeuse, blanche, agréablement odorante. Fruit sec déhiscent par le sommet. Écorce astringente, tonique, fébrifuge. Assez comm. Rampes Le Tort, Plaine des Palmistes (altitude 600- 1000 m.). Fleurit en décembre et janvier. ** Fruit bacciforme. M. arcuata Lam. (D. C, Prod., IV, 372.) (Vulg. Lingue, Gros lingue, Lingue café.) Arbrisseau sarmenteux, glabre. Feuilles pétiolées, ovales oblon- gues, acuminées, glabres, sauf les nervures inférieures revêtues de quelques poils. Fleurs en grappe de cymes, corArTiibiforme, terminale. Corolle jau- nâtre, glabre extérieurement, très velue intérieurement; marquée à la gorge d'une croix orangée, d'où les noms pittoresques sous lesquels Commerson désigna la plante : Landia stelligera et Z. astrographa. Fruit charnu, bacciforme, mou à la maturité, et dont on exprime alors par la pression une pulpe chargée de nombreuses et très petites graines, que mangent les oiseaux et les enfants. Les fleurs contiennent un principe colorant jaune soluble dans l'eau chaude. 504 FLORE DE l/lLE DE LA RÉUNION Toute la piaule esl aromatique, odoraute. Elle est usitée comme tonique, sudorifique, antiherpétique, antisyphilitique, antirhumatis- male, vulnéraire. La décoction de toutes ses parties est employée en boisson, en lotions et en bains, BERTIERA Aubl. II. Bn., H. PL, VII, 445. Benth., Ilk., Gen., II, 77. * Feuilles glabriuscules. Fruits couronnés de dents à peine saillan- tes, étalées. B. zaluzania Gœrtn. (D. C, Prod., IV, 392.) B. borhonica A. Rich. (D. C, ibid.) (Vulg. Bois de raisin.) Arbuste de 1-2 m. de hauteur. Rameaux glabriuscules. Feuilles pé- tiolées, lancéolées, ovales lancéolées ou lancéolées elliptiques. Stipules connées, interpétiolaires, longuement apiculées et plus ou moins ciliées. Inflorescence en longue grappe terminale de cymes bipares et unipares (thyrse) pendante. Bractées subulées. Fruits bleus de la grosseur d'un pois. Fleurit d'octobre à décembre. Comm. dans les forêts humides. ** Plante entièrement couverte de poils roux. Dents du calice, cou- ronnant le fruit, subulées, dressées. B. rufa A. Rich. (D. C, Prod., IV, 392.) (Vulg. Bois de raisin.) Arbuste plus élevé que le précédent. Feuilles plus brièvement pé- tiolées, plus larges, atteignant jusqu'à 30 cent, de longueur, couvertes de poils roux, ainsi que tout le reste de la plante. Les fruits, presque de moitié plus gros, sont poilus, moins bleus. La grappe terminale est plus longue (jusqu'à 30 cent, de longueur), plus large, à pédoncule et pédicelles plus épais. Comm. dans les forêts humides jusqu'à 1200 m. d'altitude. FERNELIA Comm. H. Bn., H. PL, VII, 440. Benth., Ilk., Gen., II, 92. * Feuilles petites arrondies, presque sessiles, fleurs brièvement pédicellées. F. buxifolia Lam. (D. C, Prod., IV, 398.) Coccocypselum buxifolium Spr. RuniACÉEs 505 (Vulg. Bois de buis, Faux buis, Petit quivi. Bois de balai.) Arbuste très rameux à feuilles coriaces. Comm. Bois de la région basse et moyenne dans les localités sèches. Bords des ravines. Montagnes de Saint-Denis. Rives du Butor. ** Feuilles ovales, plus larges, quelquefois subcordées à la base, subaiguës au sommet. Fleurs assez longuement pédicellées ; calicule plus grand. F. pedunculata Gsertn. (D. C, Prod., IV, 398.) F. obovata Lam. (D. C, ibid.) (Vulg. Bois de buis, Petit quivi. Bois à fièvre.) Bois des régions basse et moyenne. Bords des ravines. Salazie. Ravine Sèche (Saint-Benoît). Trib. II. — Cofféées. (Loges ovariennes uniovulées. Stipules membraneuses.) Sous-Trib. I. — Spermacocées. SPERMACOCE L. H. Bn., //. PI., VII, 391. Benth., Hk., Gen., II, 14o. * Tiges subcyhndriques ou tétragones au sommet, glabriuscules ou rarement munies de quelques poils roides. Fleurs blanches, cap- sules glabres ou pubérules. {Borrcria Mey.) S. striota L. (D. C, Prod., IV, 554.) S. Ilagelliformis Poir. (D. C, ibid.) S. muriculata D. C, ibid. (Vulg. Ayapana marron.) Feuilles lancéolées, étroites. Stipules cupuliformes. Assez comm. sur le littoral; champs incultes. S. Ruellise D. C. ??. {Prod., IV, 554.) Herbe naturalisée depuis quelques années à la Plaine des Palmis- tes, aux environs du village de Sainte-Agathe. Soumise à l'examen du professeur Schinz. elle lui a paru appartenir à l'espèce indiquée; mais il n'affirme rien. Cette détermination est donc très douteuse. ** Herbe dressée, liis[)i(le ; liges quadrangulaires. Capsules liis- pides. S. hispida L. (D. C, Prod., IV, 555.) Feuilles ovales, mucrunulc'cs. Fleurs violacées. K0(3 FLORE DE l'île DE LA RÉUNION Assez comiii. Sur le littoral. Rivière des Pluies. Racines dépiii-ilives. Sous-Trib. II. — Anthospermées. SERISSA Comm. H. Bn., //. PL, VII, 398. Bentli., Uk., Gen., II, 138. S. fœtida Comm. (1). C, Prod., IV, 575.) (Viilg. Miklande.) Sous-arbrisseau asiatique, à feuilles petites, fétides lorsqu'on les froisse (exhalant l'odeur du sulfure de carbone). Souvent cultivé en charmille, et spontané dans les terrains incultes. Racine amère, astringente, passe pour antiasthmatique. Sous-Trib. III. — Cofféées. COFFEA L. H.Bn.,^. P/.,VlI,40o. C.mauritiana Lam., Dict.,\, 550; III., t. 160, f. 2. (D. C, Prod., IV, 499.) (Vulg. Café marron.) Arbuste de 2-3 m. de hauteur. Feuilles ovales oblongues, aiguës aux deux extrémités, à nervures réticulées. Les fleurs, à parfum suave, ne naissent pas à l'aisselle des feuilles, en cymes contractées, au nombre de 3-5, comme chez le C. arabica, mais sont solitaires et très brièvement pédicellées. La baie est oblongue, arrondie à l'extrémité, étroite à la base ; la graine possède aussi cette forme. Très comm. dans les forêts de 200 à 1200 m. d'altitude. Les graines servent aux mêmes usages que celles du C. arabica, auxquelles on les mêle quelquefois, mais les effets physiologiques en sont plus prononcés. Obs. Le Coffea arabica L., introduit d'Arabie, est cultivé sur une grande échelle. Il en existe deux variétés : l'une dite Café du pays, à graine ovale (dans le commerce on dit café rond), et celle dite Café Leroy, dont le port est différent, à graine allongée (dans le commerce, café pointu). La variété Café du j^ays possède un arôme supérieur. L'une et l'autre variété présentent des graines soit plan-convexes, lorsqu'elles proviennent des fleurs nées le long des rameaux, soit ovoïdes, sans face plane, lorsqu'elles sont nées à l'extrémité des ra- meaux, par suite de l'avorlement de l'une des loges. L'une et l'autre sont subspontanées autour des plantations. Frappier et E. Hery ont observé des cas d'hybridation spontanée RUBIACÉES S07 par suite de la pollinisation du Coffea mauritiana par le C. arabica. Les fruits du premier prennent dans ce cas la forme de ceux du second. Atteintes depuis plusieurs années par VHemileia vaUatrix, les plantations dépérissent et tendent à être remplacées par le Café Libé- ria {Coffea Liberica Bull.) plus robuste, plus rustique et qui échappe aux atteintes du Cryptogame. Cette dernière espèce n'est encore que cultivée. IXORA L. IL Bn., //. PL, VII, 40G. I Pavetta. I. borbonica Cordem. Pavetta borbonica Hort. (Naudin, Plantes à feuilles color., p. 9, planche V.) (Vulg. Dois de pintade.) Arbre de moyenne grandeur, raraeux, entièrement glabre, à écorce grisâtre. Feuilles pétiolées, entières, subcoriaces, ovales lancéolées, penni- nerves, à nervures réticulées, atténuées à la base, subaiguës ou subob- tuses au sommet, d'un vert sombre à l'état adulte, noircissant par la dessiccation, assez brillantes en dessus, mates en dessous (11 cent, long., 5 cent, larg., -pétiole long de 2 cent.). Quand la plante est jeune, ses feuilles sont très différentes, brièvement pétiolées, longues de 20- 25 cent., larges de 6 cent., marbrées de jaune et de vert avec une nervure médiane d'un beau rose carminé. A cette période, la plante est ornementale. C'est une de ces feuilles du jeune âge que représente la belle planche de M. Naudin. Stipules soudées et engainantes. Fleurs d'un blanc jaunâtre en cymes bipares corymbiformes, terminales, pédonculées (pédoncule 2 cent, long.); pédicelles courts. Tube du calice subovoïde à limbe très court, o-denté ; dents peu saillantes, aiguës, en préfloraison valvaire. Corolle tubuleuse, hypocratériforme, allongée, légèrement pubes- cente en dedans et en dehors, à gorge nue, divisée en 5 lobes aussi longs que le tube, étalés, linéaires, en préflor.-iison tonkie de gauche à droite. Étamines 5, exsertes ; filets courts insérés à la gorge ; anihères allongées, étroites, obtuses, oscillantes, introrses. Disque annulaire sur l'ovaire. Ovaire biloculaire contenant, dans chaque loge, un ovule campylolrope fixé vers le milieu de la cloison. Îi08 ri.onE DE l/lLE PE LA HÉfNION Style très loiii^ueineiil exseiie, terminé par deux lames sligmaliques rapprochées. Fruits de la grosseur d'un petit pois. Assez comm. dans les forêts de la région moyenne, sur le bord des ravines dans la région basse. Fleurit en juillet. Cet arbre fournit un bois de construction médiocre. L'écorce est astringente. Cette écorce et le bois pulvérisés sont réputés comme fébrifuges et surtout usités par les empiriques contre la fièvre ty- phoïde. MYONIMA Comm. (Fruit 4-loculaire ; loges 1-ovulées.) Benth.,Hk., Gen., II, 11^. (M. Bâillon n'en fait qu'une section du G. Ixora.) * Feuilles pétiolées. Fleurs en cymes bipares terminales, peu nom- breuses. M. myrtifolia Lam., IlL, t. 58, f. ± (D. C, ProcL, IV, 463.) (Vulg. Bois de rat. Bois de j)rune marron.) Arbuste rameux, glabre. Feuilles ovales lancéolées, aiguës. Sur la jeune plante elles sont marbrées et striées de vert plus sombre, luisantes. Baies de la grosseur d'une cerise, verdâtre. Comm. dans les bois de la région basse et sur le bord des ra- vines. M. obovata Lam., IlL, t. 68, f. 1 ; Dict., 4, 397. (D. C, ibid.) Arbuste moins rameux que le précédent, entièrement glabre. Feuilles plus espacées, plus longuement pétiolées, de dimensions va- riables, ayant sur le même rameau de 2 à 5 cent, de longueur sur 1-3 cent, larg., finement réticulées, luisantes en dessus, obovales, lancéolées, atténuées à la base, obtuses ou obscurément cuspidées au sommet. Pédoncules 1-3 flores. Baies subtétragones, rougeâtres, de la grosseur d'un petit raisin. Très rare. Bois de la région basse et moyenne. Environs de Saint- Denis (Saint-François, rives du Butor). M. velutina Cordem. Arbuste ayant absolument le port des précédents. Jeunes rameaux et pétioles velus, roussâtres. Feuilles pétiolées, ovales, elliptiques ou suborbiculaires, arrondies à la base, obtuses au RUBIACÉES 509 sommet, penninerves, glabres en dessus, tomeiileuses, veloutées, rousses en dessous. Inflorescence en cyme bipare, terminale; pédicelles très courts, et bractées très petites, velues. Tube du calice ovoïde à o dents assez longui'S, dressées, velu. Corolle courte. Je n'ai pas vu les fruits. Cette plante figure dans l'herbier Bernier, sans indication de pro- venance, avec cette note : d Espèce confondue souvent avec le Pavella borbonica. » Or c'est sous ce dernier nom qu'est étiqueté dans cet herbier le M. obovata. Je n'ai pas retrouvé vivante cette espèce qui diffère des autres par sa vilosilé, et n'ai pu étudier les fruits. ** Feuilles sessiles. Cyme bipare, terminale, multiflore, corymbi- forme, dense. Fleurs petites. M. parviflora Cordem. Ixora parviflora Lam., IlL, n° 1473, t. 66, f. 3. Myonima multiflora A. Rich. (D. C, Prod., IV, 463.) Var. oblongifolia. M. latifolia Boj., Hort. maur., 169. Cette espèce qui existe à Maurice a absolument l'aspect du Pyrostria mac7'ophylla. Je ne l'ai pas rencontrée vivante à la Réunion et ne la connais que par un échantillon de l'herbier Bernier, sans indication de localité. Sous-Trib. IV. — Psychotriées. PSYCHOTRIA L. (1759.) Benth., llk., Cen., II, 123. D'après Benth. et Hk. {Gen., II, 1:23) les genres Cephœlis, Chasalia et Psychotria ne diffèrent par aucun caractère certain. M. Bâillon (//. PL, VII, 280-408) a restauré le genre Uragoga h. (1737) appelé plus tard Cephœlis par Swarlz (1788). Dans le genre Uragoga, M. Bâillon fait entrer les Cephœlis et beaucoup d'autres, les Psychoti'ia et les Chasalia. Mais aux termes des articles, réformant le Code de la nomenclature botanique, votés en 1892 au Congrès international do Genève : « La priorité des genres datera de l'année de 1752. » Pour se conformera cette prescription, c'est le genre Psychotria yiO FLORE DE L ILE DE LA REUNION qu'il convieul d'adopter comme synonyme de Chasalia D. C. (1830). {Chassalia Gomm. mss. Poiret, Dict., VIII, 198, 1817), qui devrait s'écrire i)lus correctement Chazalia, selon l'orlliograplie du nom do la personne à qui Commerson a dédié son genre. Les Psychotria ont, comme les Chasalia, l'ovaire biloculaire. M. Bâillon fait entrer dans son genre Uragoga les Psathura, qui ayant l'ovaire 5-loculaire, peu- vent ici être maintenus séparés. I CORALLIOÏDES. G. Chasalia Comm. Inflorescence en cyme bipare terminale formant une panicule lâche, munie de bractées. Pédoncules et pédicelles grêles, longs, blancs, quelquefois légèrement rosés. Cette inflorescence a quelque peu l'aspect de certaines Algues corallinées. Fleurs pentamères. Calice campanule à corolle d'un blanc bleuâtre, à tube long, grêle, à gorge nue, à divisions assez longues, aiguës, en préfloraison valvaire. Fruit portant sur le milieu de la face externe de chaque loge une crête saillante. Graine allongée, comprimée, obtuse au sommet, portant au dehors une saillie verticale, qui la fait paraître triangulaire. * Feuilles opposées. P. corallioïdes Cordem. (Vulg. Dois de corail. Bois de lousteau corail. Dois de lousteau que les merles mangent.) Arbuste glabre de 2 m.de hauteur; rameaux cylindriques. Feuilles opposées, longuement pétiolées, obovales oblongues ou lancéolées, cunéiformes à la base, brièvement acuminées au sommet, penni- nerves, nervures un peu saillantes en dessous; les secondaires espa- cées, s'anastomosant en arcade près du bord. Pétioles divergents for- mant presque un angle droit avec le rameau. Pétiole 1-5 cent. long. Limbe 8-18 cent, long., 3-7 cent. larg. Stipules caduques; sur la plante vivante, elles sont tronquées, entières, engainantes, excepté vis à vis des pétioles où elles ,sont fendues et se collent contre la lige, se fendant souvent, après la dessiccation par le milieu et présentant ainsi quatre stipules (deux latérales pour chaque pétiole), semblant alors acuminées. De plus, dans tous les cas, elles s'écartent de la tige, même quand elles ne se fendent pas et laissent voir à l'intérieur une couche de longs poils bruns dont l'extrémité rend leurs bords supérieurs comme ciliés. RDBIACÉES 511 Inflorescence en cyme corymbifornie plus courLes que les feuilles. Pédoncules et pédicelles tantôt blancs, tantôt pourprés, soit entiè- rement, soit en partie. Corolle d'un blanc bleuâtre. Fruits ovoïdes, hauts de 1 cent, portant sur le dos, de chaque côté, une crête saillante. Jeunes fruits d'un vert tendre lorsque le pédicelle est blanc, pur- purescents lorsque ceux-ci le sont. Mûrs ils sont noirâtres. Aucune des descriptions des espèces de Chalasia données par le Prodromus ne convenant à l'espèce variable, mais unique, à feuilles opposées, rencontrée par nous, nous la supposons non décrite jusqu'ici et proposons pour elle un nouveau nom spécifique. Peut-être est-ce une de ses formes que D. C. a appelée Chasalia Fontanesii'î Dans l'herbier Richard notre espèce est nommée Chasalia divaricata. Comm. dans les forêts humides des régions basse et moyenne. Fleurit en décembre, janvier, février. ** Feuilles verticillées par trois. P. Boryana Cordem. Chasalia Bo7njana D. C, Prod., IV, 532. (Vulg. Bois de corail, G7'os bois cassant bleu.) Arbuste ayant le port du précédent, à peu près les mêmes feuilles; stipules courtes, caduques. Inflorescence plus ample, plus fournie. Calice blanc à dents peu marquées. Corolle plus bleue, pointillée inté- rieurement de lilas, à lobes plus courts et plus larges. Anthères vio- lettes ainsi que les stigmates. Forêts humides des régions basse et moyenne. Uivière et montagne Saint-Denis. Fleurit en décemjjre, janvier et février. §§ G.ERTNEIIOÏDES. Benlh.,IIk., Ge?i., II, 123. Fleurs o-6 mères. Inflorescence en cyme bipare à axes très courts ou contractée; calice à dents bien marquées, aiguës, tube de la corolle plus court; divisions charnues; ovaire biloculaire; ovule unique, ascendant dans chaque loge. Fruit portant une arête saillante sur le dos de chaque loge. Kl 2 FLORE DE Lir.E DE LA REUNION Espèces ayant absolument l'aspect des Gœrtnera dont elles ne diffèrent que par l'ovaire infère. * Fleurs pédicellées. Feuilles glabres. P. Gaertneroïdes Cordem. Arbuste glaJDre de 1 m.-l m. 50 de hauteur. Rameaux plus robustes que ceux des Chasalia. Feuilles opposées, pétiolées, un peu épaisses et coriaces, obovales oblongues, cunéiformes à la base, acuminées et subaiguës au sommet. Pétiole 1-2 cent. long. Limbe 8-14 cent, long., 2-5 cent. larg. Stipules membraneuses, connées, caduques. Inflorescence en cyme bipare terminale, dense. Pédoncule 2 cent. long. Pédicelles 1/2 cent. Fleurs 5-mères d'un blanc jaunâtre légère- ment odorantes, en groupe serré. Tube de la corolle assez court, un peu renflé à la gorge. Calice à 5 dents aiguës. Fruit ovale oblong 4 fois plus gros que celui des Chasalia, parcouru par une arête saillante sur la convexité de chaque loge, portant au sommet une cicatrice très ap- parente. L'isomorphisme de cette espèce avec les Gœrtnera peut, à première vue, les faire confondre, mais l'ovaire est absolument infère chez celle- là. Peu comm. Forêts humides. Plaine des Palmistes. Grand Fond (Saint-Benoît). Grand Tampon (Saint-Pierre). Fleurit en décembre-janvier. ** Fleurs sessiles. Feuilles écailleuses en dessous. Pédoncules velus. P. congesta Cordem. Arbuste rameux de 1 m.-l m. 50 de hauteur. Feuilles opposées, brièvement pétiolées (pétiole 1 cent, long.), obovales oblongues, cu- néiformes à la base, brièvement acuminées au sommet, glabres, un peu luisantes en dessus, couvertes en dessous de très fines écailles enchevêtrées, mêlées à des poils blanchâtres; nervures légèrement pubescentos. Limbe 8 cent, long., 3 cent. larg. Stipules interpétiolai- res, connées, persistantes, subengainantes. Inflorescence en cyme bipare contractée terminale. Pédoncule long de moins de 1 cent., pubescent, écailleux, de couleur rousse. Fleurs 6-mères, 8-10, sessiles, réunies en groupe serré au sommet du pédon- cule. Corolle d'un blanc jaunâtre tirant quelquefois sur le violet pâle. Calice campanule à 6 dents courtes, subaiguës, couvert d'écaillés et de courts poils roux. Tube de la corolle médiocre, grêle, un peu renflé à RUBIACÉES 513 la gorge qui est nue. Lobes tiiquèlres, épais, obtus au sommet, en préfloraison valvaire. Assez rare. Forêts, aux altitudes de 1200 à 1800 m. Grande Montée de la Plaine des Cafres. Piton Bleu. PSATHURA Conun. Benth., Hk., Gen., II, 132. (M. Bâillon en fait une simple section du genre Uragorja.) Fleurs o-6 mères. Corolle à tube court, à gorge poilue. Ovaire o-6 loculaire surmonté d'un style divisé en autant de branches stigmati- ques. Fruit de la grosseur d'un pois, strié. * Feuilles brièvement pétiolées. Fleurs Q-\îl en cymes bipares auxil- iaires. P. borbonica Gmel. (D. C, Prod., IV, 463.) (Vulg. Bois cassant.) Arbuste glabre, rameux, à rameaux très fragiles. Feuilles lancéo- lées (5-6 cent, long., 2 cent. larg.). Comm. dans les forêts humides de 400 à 1200 m. d'altitude. ** Feuilles longuement pétiolées. Fleurs 20-30 en cynie bipare, corymbiforme, terminale. P. polyantha Gordem. (Vulg. Gros bois cassant.) Arbuste rameux, glabre, à rameaux grêles. Feuilles longuement pétiolées (pétiole 2 cent. long.). Limbe ovale oblong, cunéiforme à la base, acuminé et subaigu au sommet (10 cent, long., 4-4 cent. 1/2 larg.). Stipules connées, membraneuses, caduques. Intlorescence en cyme bipare, corymbiforme, terminale. Fleurs 20-30, blanches, petites. Fruits de la grosseur d'un grain de poivre, striés. Assez rare. Mon caprice (Saint-Pierre). Cilaos. Mafale. *** Feuilles brièvement pétiolées. Intlorescence en cyme bipai'8 simple, 3-flore. P. tenuiflora Ach. llich. (D. G., Prod., IV, 463.) (Vulg. Petit bois cassant.) Feuilles brièvement pétiolées, atténuées à la base, aigui-s au som- met, lancéolées (3 cent, long., 1 cent. larg.). Comm. dans les forêts humides. 33 814. KI.OUE DE l/lLE DE LA REUNION P. angustifolia Cordcm. (Vulg. Bois cassant à petites feuilles. Bois cassant rouge.) Arbuste plus ranicux que les espèces précédentes. Sommet des jeunes rameaux d'un gris brun subquadrangulaires et couverts ainsi que les jeunes stipules cl la surface inférieure des feuilles de très fines écailles. Feuilles subsessiles, linéaires, étroites, aiguës aux deux extrémités (6-8 cent, long., 5-6 mill. larg.); nervure médiane saillante en dessous, noircissant par la dessiccation. Stipules ovales aiguës, caduques. Cyme triflore. Assez comm. dans certaines forêts de la région élevée (1^00-1600 m. d'altitude). Petite Plaine des Palmistes. Plaine des Cafres, propriété Boisjoli Potier. Les PsaLhura sont des plantes aromatiques, stimulantes, digestives, diaphorétiques et passent aussi pour dépuratives, antiblennorrhagi- ques. Les feuilles sont très usitées en infusion théiforme. Celles du P. anguslifolia fournissent la boisson la plus parfumée et la plus agréable. Le docteur Kobers, chimiste suisse, a bien voulu les analyser et y a trouvé un alcaloïde analogue, sinon identique, à la caféine, ce qui explique leurs propriétés médicinales évidentes. Sous-TiuB. V. — Chiococcées. GUETTARDA L. H. Bn., //. PL, VII, 4-23. § Antirrii^a Comm. (Calice persistant.) G. verticillata IL Bn., //. PI., VII, 377. Anthirrhsea verticillata D. C, Prod., IV, 459. Malanea verticillata Lam., IlL, t. 66, f. 1. Anthirrhsea Lostœana Comm. et ,îuss. A. Borbonica Gm. Cnnninghamia verticillata W. Antirrhœa dio'ica Bory (D. C, Prod., IV, 459.) Gueltarda dioïca IL Bn. (Vulg. Bois de lousteau, Bois d'osteau. Gros loustcau.) Arbre 6-8 m. de hauteur, à rameaux glabres. Feuilles verticillées par trois, plus rarement opposées, obovales oblongues, acuminées, RUBIACÉES 51; portant intérieurement ;i raisscllo des nervui'es secondaires des glan- des poilues. Stipules ovales, très aiguës, intcrpétiolaires, caduques. Pédoncule bifide; chacune des branches divergentes portant une cyme unipare scorpioïde. Fleurs 4-mères dimorphes, mais non dioï- ques, comme celles du Dana'is, blanches, petites, sessiles, rangées sur le côté supérieur. (Voir II. Bn.. //. PL, VII, p. 301, fig. 289. Guetlarda elliptica.) Corolle poilue. Sur certains pieds on rencontre 4 étamines exsertes, le style est alors inclus et l'ovaire demeure stérile. Sur d'autres les étamines res- tent incluses et le style dépasse un peu la gorge de la corolle. Dans ce cas l'ovaire est fécondé et l'arbre porte des fruits. Jamais ces deux formes ne se rencontrent sur le même pied. Mais il est exceptionnel de rencontrer soit les étamines, soit l'ovaire avortés. On ne peut donc dire que la plante soit à proprement parler dioïque. Aussi à notre avis V Antirrhsea dioïca de Bory ne diffère pas de VA. verticillala. L'ovaire est biloculaire ; chaque loge contient un ovule pendu. Fruit allongé, petit. Comm. dans les forets de la région basse et moyenne jusqu'à 1800 ou 2000 m. d'altitude. Fleurit pendant la saison chaude. Le tronc fournit un bois de construction médiocre. Toute la plante est astringente et fort usitée comme telle. Les feuil- les pilées sont hémostatiques. L'écorce et les feuilles en décoction fournissent une boisson astringente utile dans les diarrhées, les fièvres, les flux divers, et même le choléra, dit-on. VANGUERIA.Iuss. Benth., Hk., Gen., II, 111. (M. Bâillon en f;iit une section du genir Canlhiinn Laiii.) V. edulis Vahl. (D. C, Prod., IV, 45'k) Canlhiinn edule 11. Bn., //. PL, VII, 301, fig. "IW, 201, 2'.)2. Vanrjueria cymosa G;ertn. V. madagascariensis Gm. V. Commersonii Desf. Vavanga sinensis Rohr. (Vulg. Vavnngne.) Arbuste de 2 m. de iiautcur. :i feuilles ovales oblongues, assez 516 FLORE DE l'île DE LA REUNION grandes, glabres. Cynies bipares Lerminées par des cyines uiiipares naissant au-dessous des feuilles. Fleurs penlamères. Ovaire 5-loculaire. Le fruit de la grosseur d'une petite pomme est une drupe à 5 noyaux, comestible à l'état bled. Fleurit en janvier. Comm. dans la région basse. Lieux incultes, bords des cours d'eau. D'après D. C, cette espèce serait originaire de Madagascar et aurait été introduite aux îles Mascareignes et en Chine. Mais elle est indigène également sur tout le continent africain (Hiern, in Oliver, Flora of trop. Africa, III, 148). A la Réunion, on croit cet arbuste indigène et on le considère comme le seul arbre fruitier qui existât dans l'île à l'époque de sa dé- couverte. Il est à remarquer cependant qu'il ne se rencontre pas dans les forêts, mais seulement dans la région basse. PYROSTRIA Comm. Benth., llk., Gen., II, 111. (M. Bâillon n'en fait qu'une section du genre Canthium.) * Feuilles pétiolées. P. oleoïdes Lam., IlL, n" 1484, t. 65, f. 3. (Vulg. Bois Mussard.) Arbuste glabre do 1-2 m. de hauteur ; rameaux grisâtres. Feuilles oblongues, obovales ou elliptiques, obtuses, portant inférieurement des glandules en fossette à l'angle des nervures secondaires (long. 5 1/2-6 cent., compris le pétiole pour 6-7 milL, larg. 2-2 1/2 cent.). Stipules glabres, caduques. Fleurs pédicellées 1-3 à l'aisselle des feuilles. Drupe striée à 8 noyaux. Très rare. Sur les « quais » de Saint-Joseph. ** Feuilles sessiles ou subsessiles. P. macrophylla A. Rich. (D. C, Prod., IV, 464.) P. cordifolia et P. orbicularis A. Rich. (D. G., ibid.) (Vulg. Bois Mussard.) Arbuste de 1-2 m. de hauteur, rameux. Rameaux couverts à leur extrémité de fines écailles ferrugineuses. Feuilles glabres, portant à l'angle des nervures secondaires inférieu- rement des fossettes glanduleuses, variables: le plus souvent ovales, ovales oblongues, asymétriques, subcordées à la base, subaiguës ou RUBIACÉES 517 subobtuses au sommet. C'est la forme la plus commune. (Bords des ravines dans la région basse : Ravine Sèche, Saint-Benoît); tantôt ovales, ovales arrondies, suborbiculaires, subcordées à la base {P. or- bicularis A. Ricli.), (Ravines des environs de Saint-Denis, Ruisseau des Noirs) ; tantôt plus larges, cordiformes à la base {P. cordifolia A. Ricli.), (Ilet de Bloc, Rivière des Galets) ; tantôt atténuées à la base, obovales lancéolées, subaiguës, assez étroites, avec des rameau.x gla- bres (Ravine de la Chaloupe, Saint-Leu, Ravine Sèche, Saint-Benoît). Inflorescence tantôt solitaire : pédicelle axillaire 1-flore, muni de 2 bractées lancéolées, tantôt (ce que les auteurs n'indiquent pas) en cyme axillaire pédonculée 3-4 flore, enveloppée de 2 bractées persis- tantes. Drupe obovale, marquée de 7-8 stries, à 7-8 noyaux. Très comm. dans les bois de la région basse, sur le bord des ravi- nes, dans les endroits secs. Fleurit d'octobre à décembre. Cette espèce est inusitée comme plante médicinale. Elle fournit seulement de fort jolies cannes, solides. Obs. m. Baker {Flor. ofMaur., 146) dit que le D'Balfour a recueilli à Bourbon une espèce àePlectronia étroitement alliée à son Plectronia viburnoïdes. M. Hiern (dans la Flora of Iroincal Africa de D. Oliver) réunit les Plectronia au genre Canthium de Lamarck, et dit du Canlhium {Plec- tronia viburnoïdes, appelé autrefois par Bojer Psathura macrophylla et Pyrostria co7Jiorensis), que cette plante a l'aspect du Pyrostria (genre réuni par M. Bâillon aux Canthium). Serait-ce quelque espèce de ce dernier genre qu'aurait recueillie le D-- Balfour? Trib. m. — Rubiées. (Loges ovariennes 1-ovulées. Stipules foliacées.) GALIUM T. Benth., Ilk., Gen., II, 149. G. borbonicum Cordem. G. spurium Bory non L., Voy. Iles Afr., II, 38G. Herbe à tige peu rameuse, débile, quadrangulaire ; arêtes entière- ment garnies, même aux articulations, de courts aiguillons roides, courbes, dirigés en arrière. Feuilles (et stipules foliiformes) verticillées par 8, sessiles, lancc'O- lées spatulées, étroites, acuminées à pointe très aiguë, couvertes sur les bords, cà et là à la face supérieure et le long de la nervure médiane 318 FLORE DE l'île DE LA RÉUNION iiiférieureiiieiiUk' puils rocourbés aculescents, 1-1 1/2 cent, long., 2 mill. larg'. Fleurs en petit nombre, le plus souvent deux à chaque verticiile, longuement pédonculées. Pédoncule simple, poilu. Fruit globuleux, didyme, glabre. Sur les hauts plateaux, à une altitude» de 1600 à 2000 m. Plaines des Cafres, des Remparts, Bélouve. Cette espèce, voisine des Galium spurium et VaiUantii, diffère du premier par ses feuilles verticillées par 8 et non par G, sa tige aiguil- lonnée d'un bout à l'autre, du second par ses fruits glabres, inermes. Var. ji. Makanium. M. J. Hermann a trouvé dans la Ravine des Patates (Saint-Louis, Plaine des Makes), une forme à feuilles et stipules fohiformes beau- coup plus petites, plus étroites, lancéolées, verticillées le plus souvent par 6, rarement par 8 (on en trouve fréquemment 7 seulement), et dont les fruits, plus petits, sont hérissés de poils courts, roides. Ces caractères la font différer sensiblement du type. Je l'inscris néanmoins ici comme simple variété. Fam. Composées. Trib. I. — Cichoriées. LEONTODON L. II. Bn., //. PL, VIII, 189. Benth., Hk., Gen., II, 520. L. taraxacum L. Taraxacum dens leonis Desf. (D. G., Prod., VII, 14o.) (Vulg. Pissenlit, Chicorée sauvage.) Herbe européenne naturalisée presque partout, dans les localités élevées. Bords des routes. Plaine des Palmistes. Comestible, dépuratif, stomachique, tonique. HYPOCHŒRIS L. Benth., Hk., Gen., II, 519. (M. Bâillon ne le considère que comme une section ù.\ig.Leontodon [IL PL, VIII, 110). H. glabra L. Var. capensis D. C, Prod., VII, 90. Très rare. Grand Tampon, sur des déblais, en forêt. Sommet du Grand Bénard. 519 LAPSANA T. H. Bn., //. PL, VIII, m. Benth., Ilk., Gen., II, 509. L. communis L. (D. C, Prod., VII, 76.) (Vulg. Lastron bâtard.) Herbe européenne naluralisée. Croit parloul dans les l'orêls, les localités les plus éloignées, où elle semble être une plante indigène. CREPIS L. Benth., Hh., Gen., II, 513. (M. Bâillon en fait une section du g. Picris L. (//. PL, VIII, 108). C. japonica Benth., FL ausiraL, III, 679. Prenanthes japonica L. Youngia japonica, mauritiana . mulliflora, Thunhergiana, fasli- giata D. C. }'. lyrata Cass. (Vulg. Lastron bâtard.) Herbe à feuilles basilaires en rosette, membraneuses, pinnées, roncinées. Hampe longue (oO cent.), grêle, rameuse, munie de petites bractées ligulées, formant une longue grappe composée, ramifiée, terminée par des cymes unipares. Corymbe terminal lâche. Très comm. Bords des roules, jardins, lieux incultes. LACTUCA T. II. Bn., H. PL, VllI, llo. Benth., Ilk., Gcn., H, 524. L. indica L. (D. C, Prod., VII, 136.) L. mauritiana Poir. (D. C, ibid., 41.) (Vulg. Lastron cheval, Gros lastron.) Grande herbe très commune partout, cliamps cultivés ou incultes, bords des routes et des rivières. Fourrage très usité pour les bestiaux. SONCHUS T. Benth., Ilk., Gen., 11,528. (Simple section du g. Lactuca pour M, Bâillon.) 520 FLORE DE l'île DE LA HÉUNION * Feuilles ronciiiées. Auricules acuminées. S. oleraceus L. var. a et p. S. cilialus Lam. (D. C, ProcL, VII, 185.) S. lœvis \M11. (Vulg. Lastron doux, Laslron tendre.) Herbe commune partout. Comestible. ** Feuilles le plus souvent entières. Auricules arrondies. S. asper Will., Delph., III, 158. S. fallax\\2i\v., S. eryngioïdes D. C, Prod., VII, 185. *S'. oleraceus L. var. y et ô. (Vulg. Lastron piquant.) Herbe commune partout. MICRORHYNCHUS Less. Bentb., Hk., Gen., II, 528. (M. Bâillon n'en fait qu'une section du g. Lactuca.) M. sarmentosus D. C, Prod., Vil, 181. Prenanthes W. Launœa pinnalifida Cass. Herbe en rosette, rampante, stolonifère. Sur le sable blanc du rivage, à Saint-Pierre, entre le cimetière et la Ravine Blanche. Trib. 11. — Vernoniées. VERNONIA Schreb. H. Bn., //. PL, VIII, 118. Benth., Hk., Gen., II, 227. § EUVERNONIA. (Inflorescence simple.) V. cinerea Less. (D. C, Prod., V, 24.) V;ir. parviflora. Herlje dressée de 25-30 cent., rameuse; feuilU>s caulinaires obo- valos, les supérieures lancéolées, légèrement pubescenles. Capitules petits, violets ou rosés. Commune partout. Champs cultivés, jardins. Tonique, antidiarrhéique. 521 §§ Gymnanthemum. (Inflorescence composée.) V. fimbrillifera Less., Linnœa, 1829, p. 313. Decaneurum fimbrilliferum D. G., Prod., V, 68. Gymnanthemum Gass. (Vulg. Bois de source.) Arbre de moyenne grandeur. Rameaux grisâtres, pubescents, to- mentcux à leur extrémité. Feuilles très brièvement pétiolées, obovales lancéolées, cunéiformes à la base, glabres en dessus, ù nervures ve- lues en dessous. Inflorescence en vaste corymbe composé, sans bractées; axes aplatis. Gapitules d'un jaune très pâle. Fleurit en juillet. Comm. dans les forêts de la zone moyenne. Bois de construction, assez dur lorsque l'arbre est âgé. ELEPHANTOPUS L. H. Bn., //. PL, VIII, 126. Benth., Hk., Gen., II, 237. E. scaber L. (D. G., Prod., V, 86.) (Vulg. Tabac marron.) Herbe dressée, dichotome, couverte de poils roides ; feuilles infé- rieures cunéiformes, les moyennes lancéolées, les supérieures ovales, cordées, acuminées. Très comm. partout. Sudorifique, astringent, fébrifuge. Obs. L'Ayapana {Eupatorium Triplinerve ValiL, E. ayapana Vent., D. G., Prod., V, 109), herbe américaine importée dans la Golonie à la fin du xvni'' siècle, est très cultivé et reproduit de boutures. Ge mode de culture l'a rendu stérile ; il ne se reproduit plus de graine et n'est pas spontané. Le même fait s'est passé pour le Tylophora asthmatica. Très usité en infusion tliéiforme comme digestif, stomachique, sti- mulant, sudorifique, antidiarrliéique. On en a fait aul refois une pana- cée. AGERATUM L. II. Hn.. //. /'/., VIIK i:;(). Beiith., 11k., Gen., II, 241. A. conyzoïdes L. (I). G., l'rod., V, 108.) (Vulg. Herbe h l>onc.) Herbe à feuilles ovales rhomboïdes. Gapitules d'un violet pâle. 522 FLORE DE E'ILE DE LA RÉUNION Très coiuiiium' parloiil. Il est diflicilc de s;ivoir si elle est indigène ou inti'oduile. Plante aronialique, sUmulanle, usitée en bains, fomentations, comme vulnéraire. La racine passe pour dépurative. Les feuilles en infusion théiforme sont digestivos, utiles contre les pneuinntoses gaslro-inteslinales, félji'ifuges. ADENOSTEMMA Forsl. H. Bn., IL PL, vm, 131. IJenlli., Ilk., (Jen., II, 239. A. viscosum Forst. (D. C, Prod., V, 111.) A. mnurilianum D. C, ibid., MO. A. viscosum var. Commersonii Cass., Dict., XXV, 362. Herbe à tigo radicante à la base, ascendante ou dressée ; rameaux glabres, finement pubérules au sommet. Feuilles pétiolées, rhomboï- dales, dentées. Capitules en corymbe très làclie, blanchâtres. Assez comm. Forêts humides sur le versant des montagnes et les plateaux, à une altitude de 600 à 1200 m. Feuilles antispasmodiques. Suc excitant, sternutatoire. Trib. — Astérées. ERIGERON L. Benth., Hk., GeJi., II, 279. H. Bn., H. PL, VIII, 143. E. canadense L. (D. C, Prod., V, 289.) (Vulg. Fausse camomille.) Herbe rameuse. Feuilles de la base en rosette, les caulinaires alter- nes, étroites, lancéolées, spatulées obovales, grossièrement dentées sur les bords. Panicule de petits capitules blancs. Très comm. dans les champs cultivés, sur le bord des routes. Espèce américaine, introduite, naturalisée. Fleurit en décembre. Astringente, hémostatique, usitée contre l'hémoptysie, les dysen- teries et les diarrhées chroniques. CONYZA L. Benth., Hk., Gen., Il, 283. (M. Bâillon le considère comme une simple section du genre Eri- geron.) «23 C. lineariloba D. G., Prod., V, ;58o. Cette espèce, recueillie, au dire de D. C, à Bourbon, Maurice el Madagascar, par Bojer, dans les ciiamps cultivés, m'est totalement in- connue. Je n'ai rencontré rien de semblable à la Réunion. GRANGEA Adans. H. Bn., //. m., V, 140. § DiGHROGEPIIALA. G. latifolia Lam., IlL, t. G99, f. 1. nichrocephala latifolia D. C, Prod., V, 372. Horbe asiatique, qui croit également à Madagascar. Introduite, il y a trente ou quarante ans, à la Réunion, on ne sait comment; elle fut rare d'abord, et depuis peu elle a envahi les bords des routes humides, les fossés, les défrichés dans les forêts de Saint-André, de Saint-Benoît, le Grand Étang, la Plaine des Palmistes, et est devenue très commune ; on la croirait volontiers indigène. Aromatique, digestif. PSIADIA Jacq. II. Bn.. //. PL, VIII, 150. Benth., Hk., Gen., II, 284. ^§ PsiADiASTRUM Gordcni. ' Dimorphantes D. C. pro parte, Prod., V, 377. D'ai)rès MM. Benth. et Hk., les espèces de ce groupe habitant la Réunion et énumérées sous le nom de Cnnyza dans sa section Dimor- phantes par De Gandolle, Prod., V, 385, 386, appartiennent au genre Psiadia. Tel est également l'avis de M. Bâillon, //. PL, VIII, 151. Nous le partageons entièrement. Les espèces appartenant à celte section sont des arbustes, des ar- brisseaux ou des sous-arbrisseaux poilus, non visqueux. Le réceptacle est convexe, nu ou creusé d'alvéoles peu profonds brièvement fimbril- lifères sur les bords. Les fleurs du rayon femelles, à corolle tronquée ; achaine comprimé. Celles du disque hermaphrodites, lubuleuses, 5- denlées. Ovaire avorté très court. * Sous-arbrisseaux. P. callocephala Cordem. Conyza callocephala Bory, Voy., II, 395. (U. C, Prod., V, 385.) Erigeron rulilum Poiret. Dimorphantes bidentata Cass. 52 i FLORE DE L ILE DE LA REUNION Sous-arbrisseau de :20-::io eenl. de hauteur, rameux, entièrement velu-hispide, formanl une sorte de boule; feuilles sessiles, oblongues, étroites, entières ou subentières, obtuses. Aigrettes blanches sur le vif, rousses après la dessiccation. Fleurit de septembre à décembre. Hautes montagnes. Plaines des Remparts, des Salazes. P. aspera Gordem. Conyza aspera Bory, Voy., III, 174. (D. C, Prod., V, 385.) C. melastomoïdes Lam. Eriger on scabrum Pers. E. Jussiœi Spr. Cette espèce, hérissée partout de poils roides, diffère de la précé- dente par ses tiges dressées, hautes de 30-35 cent., ses feuilles 3 fois plus larges, oblongues, lancéolées, semiamplexicaules, trinerves, den- tées. Fleurit de septembre à décembre. Hautes montagnes. Plaine des Salazes. P. lithospermifolia Gordem. Conyza lithosjjermifoUa Lam. (D. G., Prod., V, 386.) Tige grêle, peu rameuse, dressée. Feuilles semiamplexicaules, étroites, épaisses, 3-nerves à la base, brièvement dentées au sommet seulement. Capitules solitaires au sommet des rameaux grêles. Toute la plante est pubescente. Plaine des Gafres. Fleurit en novembre-décembre. P. sericea Gordem. Conyza sericea Bory, Voij., II, 376. (D. G., Prod., V, 386.) Sous-arbrisseau de 20-25 cent, de hauteur. Diffère du P. callocephala (auquel il ressemble le plus) par son port (il est beaucoup moins ra- meux), ses rameaux soyeux et ses feuilles qui sont soyeuses, grises, un peu atténuées à la base, mucronées au sommet, et ses capitules qui sont au nombre de 2-3 au sommet des rameaux portés par des pédi- celles grêles, 2 fois plus longs que les feuilles. Hauts plateaux. Plaine des Gafres, près du Bras de Pontho. Fleurit en décembre. P. argentea Gordem. Conyza argentea Lam. (D. G., Prod., V, 386, Se dislingue facilement des précédentes espèces par les poils abon- COMPOSEES 82K danls, très soyeux, couchés, d'un blanc éclatant, argenté, qui la cou- vrent entièrement, ses feuilles ovales, semiamplexicaules, très entiè- res, luisantes, mucronulées, ses capitules au nombre de 3-6, portées par des pédicelles très courts, groupées au sommet des rameaux. Hauts plateaux. Plaines des Gafres, des Remparts, des Chicots. P. Salaziana Cordem. Sous-arbrisseau de 50-60 cent, de hauteur. Tige simple de la gros- seur d'une plume d'oie, à peine rameuse au sommet, couverte de longs poils soyeux d'un gris roussàlre. Feuilles alternes, ovales, amplexicaules, 5-nerves, subcordées à la base, aiguës au sommet, régulièrement dentées sur les bords, entière- ment couvertes de poils soyeux grisâtres, 4 cent, long., 2 cent. larg. Capitules assez volumineux (i cent. 1/2 larg.) portés au sommet de la tige par d'assez longs pédoncules (5-6 cent.) axillaires, hérissés de longs poils. Aigrettes prenant une couleur rousse par la dessiccation. Les feuilles de la base sont décroissantes, ainsi que les florales. Cette espèce est bien distincte des autres. Elle ne se rapproche que du P. asjjera ; mais sa tige simple et du double plus haute, ses longs pédoncules et sa vestiture absolument soyeuse, luisante et non formée de poils hérissés rudes, l'en différencient très nettement. Plaine des Salazes. Rare. Fleurit en décembre. ** Arbustes. A. Plantes hérissées de longs poils. P. amygdalina Cordem. Conyza amygdalina Lam. (D. C, Prod., V, 386.) Arbuste d'environ 2 m. de hauteur, couvert de poils longs, blan- châtres. Feuilles longuement pétiolées, oblongues lancéolées, dentées (12-13 cent, long., 3-4 cent. larg.). Pétiole 2-4 cent. long. Assez comm. dans les forêts de 600 à 1500 m. d'altitude. Rampes Le Tort. Plaine des Palmistes. Grande Montée. Mont Saint-François. Cette espèce a le port du Psiadia {Frappiera) littoralis, mais on l'en dislingue au premier abord à ses feuilles longuement pétiolées. P. anchusaefolia Cordem. Conyza anchusœfolia Poir. (1). C, Prod., V, 386.) Conyza verbascifolia Bory non W., Voy., II, 377. (Vulg. Bouillon blanc.) FLORE DE l'île DE LA RÉUNION Arbuste do "2-d ni. de IkiuIcui', lomeiiloux et hérissé de longs poils. Feuilles sessiles, atténuées à la base, obovales oblongues, aiguës et dentés en scie au sommet, entièrement tomenteuses et hérissées, quelquefois glabriuscules en dessus (12-15 cent, long., 3 cent. larg.). Régions élevées. Grande Montée de la Plaine des Cafres. Grand Tampon. Salazie. B. Feuilles grandes, glabres ou très discrètement poilues en dessus. P. Frappieri Cordem. (Vulg. Bouillon blcmc.) Arbrisseau peu rameux de 1-1 m. oO de hauteur. Tige de la grosseur du doigt, entièrement couverte de longs poils soyeux. Feuilles pétiolées, obovales oblongues ou elliptiques, atténuées à la base, subaigiiës et mucronées au sommet, dentées sur les bords dans les 2/3 supérieurs (dents mucronées), entières à la base, glabres ou parsemées de poils rares en dessus, velues et soyeuses en dessous, ainsi que le pétiole (18-22 cent, long., 7-9 cent, larg., pétiole 2 cent, long.), brunissant après la dessiccation. Corymbe terminal dense ; pédoncules soyeux. Capitules violets (couleur d'iode) extérieurement sur la plante vivante. Bractéoles de l'involucre discrètement poilues. Régions élevées. Plaine des Palmistes. Grand Tampon. Grande Montée de la Plaine des Cafres. Altitude 800 à 1400 m. Je dédie cette belle espèce bien distincte à Ch. Frappier. Klatt, Ann. Se. nat., h"" série, XVIII, 369, décvil un Plu chea Bowini recueilli par Boivin, qui est peut-être une espèce ou une forme voisine et que je n'ai pas rencontrée. C. Feuilles médiocres, rugueuses en dessus. P. scabra Cordem. Arbrisseau à peine rameux, le plus souvent à tige simple, haute de 1 m. environ, couverte de poils soyeux, couchés, blancs. Feuilles très brièvement pétiolées ou subsessiles, assez rappro- chées, épaisses, coriaces, elliptiques, atténuées à la base, subaigués au sommet, dentées sur les bords, soyeuses inférieurement, couvertes en dessus de poils très courts, serrés, épais, roides, qui rendent cette face très rugueuse (7-9 cent, long., 3-4 cent, larg.), prenant après la dessiccation une teinte jaune marron. COMPOSÉES 5"27 Gorymbe terminal assez dense. Pédoncules soyeux. Bractées de l'involucre hérissées. Acliaines poilus. Rare. Régions élevées. Plaine des Inquiétudes, près du Coteau Maigre. Plaine des Chicots. A.llitude :2000 m. Cette espèce pourrait être la même que celle appelée Pluchea spi- cata par Klatt, Ann. se. nat., 5" série, XVIII, 369. SS TUBIFERA D. C. Réceptacle fimbrillifère. Fleurs du rayon femelles à corolle très courte, tronquée. Stigmate cylindrique dépassant l'aigrette. Fleurs du centre mâles, à corolle tubuleuse, renflée à partir de la gorge, o-dentée. Achaînes comprimés beaucoup plus courts que l'aigrette. A. Tige el feuilles discrètement pubescentes, glabres en apparence. P. laurifolia Cordem. Comjza laurifolia Lam. (D. C, Prod., V, 386.) (Vulg. Dois de chenille. Bois de tabac.) Arbuste peu rameux de 1-2 m. de hauteur, d'apparence glabre, en réalité pubescent, portant des poils très courts, rares sur les rameaux, un peu plus abondants sur les pétioles et les feuilles inférieurement. Celles-ci sont pétiolées, lancéolées, très atténuées à la base, briève- ment acuminées au sommet, finement crénelées sur les bords (16- 48 cent, long., compris le pétiole 1-2 cent., 3 cent. larg.). Grappe composée corymbiforme, terminale, ample, à branches allongées, accompagnées de bractées étroites, linéaires, axes et brac- tées portant de rares poils courts. Pédicelles très courts. Sur le sol, ou épiphyte sur les arbres morts ou vivants. On le trouve souvent sur les vieux troncs des Cyathea dont les racines adventives feutrées lui servent de sol artificiel. Il enveloppe d'abord Farbre de racines circulaires, puis en émet d'autres verticales, aériennes, qui, après un trajet plus ou moins long, pénètrent dans le sol. Comm. dans les forêts de 400 à 1200 m. Grand Étang. Plaine des Palmistes. C. Tige tomenteuse. Feuilles pubescentes. P. insignis Cordem. (Vulg. Sawje à Cilaos.) 528 FLORE DE l/lLE DE LA REUNION Arbrisseau niiiioux ilo \-û m. et plus de hauteur. Tige de la grosseur du doigt, tomenteuse ainsi que les rameaux. Feuilles pétiolées, oblongues lancéolées, penninerves, très en- tières, atténuées à la base, subaiguës au sommet, abondamment pu- bescentes sur les deux faces, nervures velues. Pétioles décurrents sur les rameaux (3 cent. long.). Limbe 16-18 cent, long., 6 cent. larg. Vaste grappe composée terminale. Branches tomenteuses. Capi- tules médiocres. Bractéoles de l'involucre subaiguës, finement pubes- centes. Rare. Plateau do la Nouvelle. Gilaos, autour de l'Étang. §§§ Frappieria. {G. Frappieria Cordem. in Adansonia, X, 21.) Glandularia D. C. Feuilles subsessiles ou très brièvement pétiolées, penninerves, velues ou soyeuses, blanchâtres, molles, criblées de glandules en dessous, dentées ou crénelées. Fleurs du rayon à ligules longues, étroites, entières ou 2-3 dentées. Achaînes marginaux très comprimés, munis aux angles de deux bourrelets. Ovaires du disque avortés, longs, cylindriques, grêles. Aigrette à soies égalant et même dépassant les tubes. Ces plantes ont l'aspect du P. amygdalina auquel Lamarck les réunissait. Car évidemment c'est l'une d'elles (probablement la plus commune P. montana), qu'il désigne ainsi : « Eadem foliis sessilibus, itemque tomentoso-sericeis. » Elles en diffèrent au premier abord en effet par leurs feuilles subsessiles, mais surtout par les caractères des fleurs. * Tige glabre; rameaux soyeux aux extrémités. Feuilles subobo- vales, lancéolées, sessiles, crénelées sur les bords. P. littoralis Cordem. Frappieria littoralis Cordem. in Adansonia, X, 2o. Arbuste d'un mètre de hauteur. Feuilles rassemblées au sommet des rameaux, très brièvement pétiolées, oblongues lancéolées, ré- trécies à la base, subobtuses au sommet, mucronulées, grossièrement et inégalement crénelées-dentées au sommet, velues sur les deux faces (8-11 cent, long., compris le pétiole 2-3 mm., 3 cent. larg.). Capi- tule de 30-40 fleurs. Corymbe lâche. Pédoncule et pédicelles pubes- cents, sans bractées. Composées 529 Assez rare. SaiiiL-Josepli, sur les collines du rivage (^Pilon de l'En- tonnoir) et aux Lianes. Saint-Philippe, sur le rivage de la Basse- Vallée. Saint-Pierre, très rare sur le rivage. Fleurit en décembre. ** Tige et feuilles soyeuses. Feuilles très brièvement pétiolées, dentées. P. montana H. Bn., Dict. encycl. Se. méd., Sér. 2, XXVII, 712. Fmppieria montana Cordem. (1871) in Adansonia. X, 26. Psiadia Francavillea YAsiil^ in Anii. Se. Nal., Sér. o, XVIII, 365 (1873). La description de M. Klatt se rapporte exactement à notre espèce à part les mots « longe petiolatis ». (Vulg. Dois marron.) Arbuste rameux do 1 m. de hauteur. Feuilles pétiolées, lancéolées, atténuées à la base, aiguës au sommet, dentées en scie (dents sur- montées d'une callosité), velues en dessus, soyeuses en dessous (8-9 cent, long., 2-3 cent. larg.). Corymbe lâche, grêle; capitule de 00-80 fleurs. Pédoncules et pédicelles grêles, aphylles, hispides. Peu commun. Montagne Saint-Denis. La Possession. Saint-Joseph. Altitude de 100 à 400 m. Fleurit en septembre. *** Tige et feuilles soyeuses. Feuilles petites. Capitules plus gros, de plus de 100 fleurs. P. thermalis Cordem. Frappieria thermalis Cordem. in Adansonia, X, 27. (Vulg. Bois marron.) Feuilles plus petites (4 cent, long., 8-10 mill. larg.), lancéolées, étroites, brièvement pétiolées, atténuées à la base, aiguës au sommet, dentées en scie, tomenteuses, soyeuses sur les deux faces. Corymbe dense; capitules plus gros contenant i)lus do 100 fleurs. Pédoncules et pédicelles hispides. Rare. Aux environs des sources thermales de Salazie et de Cilaos. Altitude 800-1200 m. ^§^^ Glutixaria. Comm. mss. (I). C, Prod.. V. 31S.) A. Espèces visqueuses. Fouilles membraneuses. Fleurs du rayon paucisériées, à ligule courte, entière. Aigrette 1-2 sériées à soies jau- nâtres, très courtes dans les fleurs femelles, barbelées. Il existe probablement dans les auteurs quelque confusion à propos 3i ÎJ30 Fl.Oni-: DE L ILE DE LA HEUNION d'une ou doux des espèces suivantes, et je n'ai d'autre moyen de con- tribuer à la dissiper que de décrire ce que j'ai observé. A. Espèces à feuilles o-nerves. * Feuilles entières. P. linearifolia D. C. (I). C, Prod., V, 319.) Celle espèce, d'après De Candolle aurait été recueillie à Bourbon par Commerson. Je ne l'ai pas rencontrée. ** Feuilles 3-5 nerves sur loute la longueur du limbe, déniées, oblongues lancéolées, assez larges, 3-5 nerves. Corymbe plus long que les feuilles. P. ambigua Cordem. P. Grandidenlata Slectz? Klatt., Ann. Se. nat., h" série, XVIII, 365 (sans description). {'Vulg. Bois de reinette blanc, Dois collant, Bois guéril-vite.) Arbuste rameux de 4 m. 50, raremenl 2 m., glabre; rameaux an- guleux, visqueux. Feuilles espacées, assez longuement péliolées, oblongues-lancéolées, ou lancéolées, cunéiformes à la base el s'alté- nuant en un pétiole long de 1 l/â-:2 cent., aiguës au sommet, parcou- rues dans presque loute leur longueur par Irois nervures très dis- linctes, saillanles en dessous, quelquefois par cinq nervures, donl les deux extérieures sont plus fines et suivent le bord. Les nervures laté- rales détachées inférieurement à angle aigu de la médiane s'en écartent graduellement pour s'en rapprocher, sans l'atteindre vers le sommet du limbe. La médiane émet des veines secondaires de chaque côté el les latérales en dehors seulement. Ces feuilles sont très vis- queuses, un peu luisantes; les dénis au nombre de 6-8 de chaque côté sont régulières, terminées par un bec cylindrique recourbé en dedans. Limbe 10 cenl. long., 1 1/2-3 cent. larg. Corymbes composées à l'aisselle des feuilles supérieures. Pédon- cules grêles, glabres, visqueux, 5-8 cent, long., pédicelles filiformes, 5-6 mill. long. Capitules médiocres. Assez comm. Plaine des Cafres. Grand Tampon. Salazie, en plein soleil ou demi-ombre. Altitude 800-1500 m. Obs. On Irouve à l'étal cultivé seulement, à la Réunion, une espèce importée, dit-on, de Maurice et qui n'est pas naturalisée. C'esl probablement le /-*. balsamica (D. C, Prod., V, 319). Tous les carac- COMPOSÉES 831 lères donnés par cet auteur s'y rapportent sauf ceux-ci : « Ilamulis angulatis » et « apice penninerviis ». Tout le reste est exact et ne saurait s'appliquer qu'à cette espèce. On l'appelle vulgairement : Baume de Vile plate et par abréviation Baume La Plate. C'est un arbuste de 1 m. oO. Rameaux subcylindriques. Les feuilles sont obovales lancéolées, o-nerves, la médiane et les deux latérales plus saillantes et vont d'un bout à l'autre de la feuille, les deux exté- rieures plus étroites et suivant le bord. Le limbe est décurrent sur le pétiole jusqu'à la base, accompagné des deux nervures latérales. Les feuilles peuvent donc être considérées comme sessiles ; c'est peut-être ce que D. C. a voulu exprimer par ces mots : « vix jjetiolatis ». Comme dans l'espèce précédemment décrite, la nervure médiane émet de chaque côté des veines secondaires penninerves, et les deux latérales n'en émettent pas du côté extérieur. Ces feuilles sont munies au sommet, et des deux côtés, quelquefois d'un seul, de 2-6, le plus souvent 3 grosses dents écartées, triangu- gulaires, aiguës. D'autres fois, et surtout au sommet, elles sont en- tières. Limbe 7-8 cent, long., 3 cent. larg. Pétiole ailé 3 cent. long. Corymbes composés à l'aisselle des feuilles supérieures qu'ils dépas- sent en longueur. Long pédoncule. Fleurs du rayon à longues ligules blanches, finement 2-3 dentées, inodores. Toute la plante est vis- queuse et adhère aux doigts comme le P. ambigua décrit plus haut à qui elle ressemble un peu, mais dont elle en diffère suffisamment par les caractères indiqués. Ses achaînes sont toujours stériles, ce qui est dû à son mode de propagation par boutures pratiqué depuis longtemps. Celte plante, comme sa congénère de la Réunion, est grâce au suc résineux et visqueux qui s'en écoule, aromatique, balsamique. Ses feuilles écrasées sont réputées comme un excellent vulnéraire. En infusion ou en sirop, elles sont très usitées comme pectorales. *** Feuilles 3-nerves à la base, penninerves au sommet, étroites, dentées. Corymbe composé, ne dépassant pas ou dépassant peu les feuilles supérieures. P. dentata U. C, Prod., V, 319. (Vulg. Bois de remette blanc, Bois collant, Bois de marrons.) Rameaux subcylindriques. Feuilles rassemblées au sommet. Feuilles lancéolées, quelquefois obovales lancéolées, étroites, assez brièvement pétiolées, très atténuées à la base, aiguës au sommet, bords dentés sur les deux tiers supérieurs de leur étendue, tantôt en scie, tantôt en pointes cylindriques bien écartées. Les deux nervures latérales ne dépassant guère le milieu du limbe. Pétiole 1 cent. long. Limbe .j-6 cent, long., 1-1 1/2 cent. larg. Corymbes composés, dépassant à peine les feuilles supérieures. Capitules plus fournis. 532 FLORE DE L ILE DE LA REUNION Aigrelles à soies épaisses, soudées à la base eu couronne. Celle espèce serail-elle la même que le Sarcanthemum coronopus Cass. (D. C, Proû?., V, 367)? Le fail des soies épaisses el soudées à la base (coronopus) tendrait à le faire admellre. La description du reste s'y rapporte bien. J'avais supposé jadis (in Adansonia, X, 21) que la plante de Gassini pouvait être le P. retnsa, mais c'était une idée erronée à laquelle j'ai bientôt renoncé. C. Espèce à feuilles penninerves. ? P. glutinosa Jacq. (D. G., Prod., V, 318.) D'après M. Klatt, cette espèce aurait été recueillie à Bourbon (A. Baudouin, herb., n° 513). Pour moije ne l'ai jamais rencontrée, a On a toujours dit, écrit M. Baker [Flor. of Maur., 171), que c'était une espèce de Maurice, mais s'il en esl ainsi, elle semble être perdue et le nom a été transporté par les botanistes de l'Ile à des formes du P. tri- nervia. » Il en est de même, à mon avis, en ce qui concerne la Réunion. Il est donc probable quil y a là quelque erreur. B, Espèce non visqueuse, à feuilles glabres, charnues, gorgées de suc salé. Réceptacle nu. Aigrette à soies glabres. P. retusa D. G., Prod., V, 319. Conyza retusa Lam. (Vulg. La Salière, La Salielte, Bien salée. Herbe à Brocus, Herbe à Laurent Martin.) Arbuste de 1 m. de hauteur. Tige portant de rares poils longs. Feuilles cunéiformes à la base, rétuses au sommet, 3-nerves, entières à la base, paucidenlées au sommet. Peu comm. Sur le rivage. Embouchure de la Rivière des Orangers (Saint-Benoit). Piton Lucas et Manapany (Saint-Joseph). Bois blanc (Sainte-Rose). Les feuilles ont une saveur salée très prononcée et peuvent rem- placer le sel de cuisine dans la préparation des mets. GNAPHALIUM L. Benth., llk., Gen., Il, 30o. II. Bn., //. PL, VIII, 108. G. luteo-album L. (D. G., Prod., VI, :230.) (Vulg. Immortelle marronne.) COMPOSÉES S33 Herbe cosmopolite, colonneuso, ))lancliàlre. Capitules réunis en groupes à l'aisselle des feuilles supérieures. Très comm. Champs cultivés, bords des roules. Plateaux des mon- tagnes, Plaine des CalVes, Piton d'Hyacinthe. Var. ^pallidum. G.pallidum Lam. (D. C, ihid.) Plus blanche, plus rameuse ; feuilles plus étroites. Capitules en petits groupes au sommet des rameaux. G. indicum L. (D. G., Prod., VI, :>31.) (Vulg. Immortelle marronne.) Tiges multiples naissant du collet de la racine, cotonneuses. Feuilles cotonneuses, sessiles ou linéaires spatulées, mucronées. Capitules en épis terminaux simples ou ramifiés. Comm. Champs cultivés. HELICHRYSUM Ga iln. Benth., 11k., Gen., Il, 307. H. Bn., //. PL. VIII, 174. H. proteiforme Baker, Flor. of Maiir., IGo. Gnaphalium ijroteiforme Lam. (1). C, Prod., VI. :227.) (Vulg. Velours blanc.) Arbrisseau touffu, entièrement couvert d'une laine soyeuse, l)lan- che, luisante, argentée. Capitules en corymbes terminaux assez là- elles. Hauts plateaux. Plaines des Cafres, des Palmistes, des Chicots. Altitude 1U0U-18UÛ m. H. heliotropifolium I). C, Prod., VI, :209. Gnaphalinm heliotropifolium Lam., IJict., IL 743. (Vulg. Velou7'S blanc.) Espèce très voisine de la précédente dont elle diffère par ses feuilles plus longues et plus larges, par ses capitules en groupes serrés, ses- siles, à l'aisselle des feuilles sui)érieures, ovales, enfin par son récep- tacle couvert de fibrilles acérées, persistantes. Assez comm. Aux mêmes lieux que l'espèce précédente. Grande Montée de la Plaine des Cafres. Altitude liOO-IGdO m. H. arnicoïdes Cordem. Gnaphalinm urnicoïdes Lam. (D. G., Prod., VI, ±li.) U'M KI.ORE DE I.'lLE DE LA REUNION (Vulii". Petit velours blanc.) Rhizome ligneux donnant naissance à une tige très courte. Feuilles étalées en rosette sur le sol, oblongues lancéolées, entièrement cou- vertes de poils blancs, soyeux, luisants, argentés. Du centre de cette rosette s'élève une liampe soyeuse portant 2 ou 3 feuilles plus petites, espacées. Capitules en groupes terminaux enveloppés d'amples brac- tées. Cette plante, de 20-2o cent, de hauteur, croît au milieu du gazon et des bruyères naines sur les Plaines des Cafres, des Remparls, des Chicots. Altitude 1500-2000 m. H. fœtidum Cass. (D. G., Prod., VI, 187.) Herbe dressée, à feuilles cordées, amplexicaules, blanchâtres en dessous, répandant un parfum pénétrant. Originaire du Cap de Bonne-Espérance. Natur. sur les plateaux élevés. Montagne Saint-Denis. Plaine des Cafres. Salazes. Aromatique, astringent. STŒBE L. Benth., Hk., Gen., II, 323. S. passerinoïdes Cordem. . Seriphium passerinoïdes Lam. (D. C, Prod., VI, 261.) Stœbe paniculata Cass. (Vulg. Branle blanc, Bois Adam, Bois galeux.) Arbuste de 2-3 m. de hauteui', très rameux, en buisson, ayant le port des Philippia. Feuilles très petites, subulées. Celles qui accom- pagnent les fleurs sont ovales oblongues. Capitules réduits à une fleur unique. Très comm. sur les montagnes à partir d'une altitude de 600 jusqu'à 2000 m. On pourrait le confondre à première vue avec les Philippia (Vulg. Branle vert), avec lesquels il vit pêle-mêle ; mais sa teinte blanchâtre générale permet de les distinguer aisément. BLUMEA D. C. Benth., Ilk., Gen., II, 289. (M. Bâillon (//. PL, VIll, 189) le fait entrer dans le g. Placus Leur.) 538 * Feuilles non décuiTenles. B. lacera D. G., Prod., V, 43G. B. axillaris el Wightiana I). C, Prod., V, 434, 435. (Vulg. Lastron bâtard.) Herbe entièrement pubescente ; feuilles membraneuses, obovales oblongues, incisées, ou pinnatifîdes à la base, dentées. Panicule corym- biforme lâche. D'origine indienne; naturalisée. Très comm. Champs cultivés, bords des routes. ** Feuilles décurrentes. B. salvifolia D. C, Prod., V, 448. Conyza salvifolia Bory, Voy., II, 176. (Vulg. Sauge.) Herbe pubescente, tomenleuse, à tige simple, ramifiée au sommet, 30-80 cent, de hauteur. Feuilles oblongues lancéolées, amplexicaules, décurrentes. Les rameaux du sommet portent des capitules recourbés en bas dont l'ensemble a l'aspect d'une grande panicule. Herbe indigène. Feuilles odorantes qu'on fume quelquefois en guise de tabac. Assez comm. dans la Partie Sous le Vent. Saint-Pierre, chemin de la Plaine des Cafres. Saint-Louis, Mafate. Rivière des Galets. ? PLUCHEA Cass. (M. Klalt {Ann. des Se. nat., sér. o, XVllI, 369), décrit deux espèces qu'il rapporte à ce genre, recueillies à Bourbon) : P. Boivini Klatt [legit Boivin). P. spicata Klatt (Richard, n°P10). Je suppose, d'après la description, qu'elles font double emploi avec des espèces décrites par moi sous le nom de Psiadia {% Psidiaslrnm). Le Pluchea Boimni se rapprocherait de mon Psiadia Prappieri; mais Klatt indique des caractères qui ne s'y rapportent pas : ainsi les feuil- les sont soyeuses en dessous et non pas seulement « subtus prœcipue ad costam parce pubescenlibus ■». La description du Pluchea spicata convient beaucoup mieux à mon Psiadia scabra qui se rencontre, conmie lui, aux Plaines des Cafres et des Chicots, mais ici encore Klatt indique un canictère qui ne se re- trouve pas dans mon espèce « foliis... subquinque nervis ». î)36 FI.dRIÎ 1)1-: I.'ll.E DE LA «KUNION MONARRHENUS Cass. II. lin.. //. PL, VIIL 1U3. Beiilh., Ilk., Gen., IL :>9o. M. salicifolius Cass. (D. C, Prod., V, 457.) (Vulg. Bois de chenilles.) Arbrisseau rameux de moins d'un mèlre de hauteur. Feuilles briè- vement péliolées, lancéolées, linéaires, penninerves, tomenteuses soyeuses en dessous. Assez rare. Montagne Sainl-Denis. M. pinifolius Cass. (U. C, ibid.) (Vulg. Bois de chenilles.) Espèce très voisine de la précédente. Elle en diffère par ses feuilles sessiles, très étroites, l-nerves, subrévolutées. Laniark ne la considé- rait que comme une variété. Assez comm. Saint-Paul (Escarpements de la Rivière des Galets). Saint-Leu (Falaise près de la Caverne). Saint-Pierre (Rivière Saint- Étienne). Saint-Joseph (les Quais). M. rufescens D. C, Prod., ibid. Je n'ai pas rencontré cette espèce, que De Candolle et M. Baker {Floi\ of Maur., 166). donnent comme de Bourbon. Elle diffère des précédentes en ce que les feuilles sont couvertes en dessus d'une fine pubescence grise ou ferrugineuse, avec les bords discrètement dentés en scie. Trib. — Hélianthées. VERBESINA L. Benlh., Hk., Gen., IL 370. H. Bn., //. PL, VIII, ^04. V. encelioïdes Benth., Ilk., loc. cit., 380. Ximenesia encelio'ides Cav. (D. C, Prod., V, 627.) Var. ohlongifolia. (Vulg. Petit Soleil, à Saint-Denis, Herbe Marie-Thérèse, dans la Partie Sous le Vent.) Herbe à feuilles blanchâtres, les inférieures ovales, les supérieures oblongues. Fleurs du rayon à longues ligules d'un beau jaune doré. Comm. aux environs de Saint-Denis, de Saint-Pierre. Astringent. Usité en boisson contre la diarrhée et la dvsenterie. o37 SPILANTHUS L. Benth., Ilk., Gen., II, 380. H. Bn., //. PL, VIIL 206. S. acmella L. (D. C, Prod., V, 623.) .S", maiiritiana D. C, Prod., V, 62o. (Vulg. Acmella.) Herbe radicaiile à la base, couchée, ascendante. Feuilles péLiolées ovales, lancéolées, dentées. Pédoncule long. Capitule solitaire, médio- cre. Ligules blanches. Dans les lieux frais cl luiniides, le lit des ravines. Assez comm. Stimulant, diurétique, sialalogue, antiaslhmatique. ECLIPTA L. Benth., Hk., Gen., II, 361. H. Bn., H. PL, VIII, 210. E. erecta L. (D. C, Prod., Y, 490.) Herbe à tige dressée couverte de poils roides. Feuilles sessiles, oblongues lancéolées. Pédicelles solitaires ou géminés assez longs. Ligules courtes, d'un blanc jaunâtre. Var. |i prostata. E. prostata L. (D. C, Frod., V, 490.) Herbe couchée, ascendante. Feuilles plus petites, plus ovales. Ca- pitules plus petits. Très comm. Champs, jardins, lieux humides, rues de Saint-Denis; rivages. Pectoral, antiasthmalique. La décoction passe pour utile, à Fexté- rieur, contre les dermatoses rebelles, l'éléphantiasis. Les feuilles ser- vent à teindre les cheveux en noir. SIEGESBECKIA L. H. Bn., //. PL, VIII. 211. Benth., Ilk., Gen., II, 3o9. S. orientalis L. (D. C, Prod., V, 49o.) (Vulg. Jlerbe grasse, Herbe Saint-Paul (à Cilaos). Herbe divine, Souveraine, Guérit vite, Colle-colle.) Herbe de 30-40 cent, de hauteur. Feuilles opposées, légèrement visqueuses, deltoïdes, cunéiformes à la base, acuminées, grossière- ment dentées, les supiM-ieurcsobloiiLines lanci'oléos. Fleurs eu corymbe bas FI.OIîK m; 1,'lLE DE LA lîLUNION leriiiinal lâche. Ligules peliles, jaunâlres. Squames extérieures de l'in- volucre plus longues que les intérieures. Plante en grande réputation dans la médecine coloniale. Dépura- live; usitée contre la scrofule, la syphilis, la goutte, certaines derma- toses, teigne tondante, sycosis, herpès circinné. Vulnéraire ; les feuil- les pilées servent au pansement des ulcères ; leur décoction est employée en lotions. On en a extrait un i)rincipe actif appelé Daru- tyne. BIDENS T. H. Bn., H. PL, VIII, 221. Benth., Bk., Gen., II, 387. B. pilosa L. (D. G., Prod., V, 597.) (Vulg. Piquant.) Herbe à rameaux sublétragones ; feuilles inférieures pinnatiséquées avec impaire, les supérieures triséquées, glabriuscules. Pétioles poilus à la base. Très comm. dans les champs, sur le bord des routes, etc. D'origine américaine. Probablement importée depuis longtemps, elle a pris les allures d'une espèce indigène, B. leucantha W. (D. G., Prod., V, o98.) (Vulg. Sornel, Piquant.) Cette espèce diffère de la précédente par son port, ses feuilles plus petites, ses pétioles glabres, ses capitules radiées et non simplement discoïdes. Plus rare que la précédente. Environs de Saint-Denis, Saint-Pierre, Saint-Louis. COSMOS Gav. Benth., Hlv., Gen., II, 387. (M. Bâillon réunit ce genre au Bidens.) C. caudatus H. B. K. (D. G., Prod., V, 606.) Grande herbe à feuilles bipinnatipartites, dont les lobes lancéolés, brièvement acuminés,.ont des bords rugueux, et dont les pétioles sont ciliés. Ligules du rayon 3-fides, roses. Disque jaune. D'origine américaine. Nalur. Ghamps incultes, dans la Partie du Vent. m TRIDAX L. Beiilli., Ilh., ae>L, II. :m. II. Bn., //. PL, VIII, ^i>7. T. procumbens L. (D. G., Prod., V, 679.) (Vulg. Herbe à cailles de Maurice.) Herbe couchée, rameuse, hérissée. Feuilles opposées, pétiolées, ovales, profondément dentées. Les rameaux nus au sommet et très allongés portent un capitule unique. D'origine américaine. Natur. depuis une quarantaine d'années. Elle existait depuis longtemps à Maurice. PARTHENIUM L. H. En., H. PL, VIII, -233. Benth., Hk., Gen., II, 3oi. P. hysterophorus L. (D. C, Prod., V, oS'2.) (Vulg. //erôe blanche, Camomille.) Herbe blanchâtre, pubérule, hispide à la base. Feuilles bipinnati- partites. Ligules blanches. Herbe aromatique. Passe pour antispasmodique, tonique. SENECIO T. H. Bn., //. PL, VIII, ^58. Benth., Hk., Gen., \l, 446. § EUSENEGIO. S. ptarmicsefolius Bory, Voy. Iles Afr., III, 110. (D. G., Prod.,Yl, 37o.) Petite herbe de 10-15 cent, de hauteur, pluricaule, glabre. Feuilles sessiles, les inférieures longuement atténuées à la base, linéaires, aiguës, dentées en scie. Gapitules en cyme unipare terminale, dis- coïdes. Rare. Sur les hautes montagnes à l'ombre des rochers. Pilon des Neiges, aux environs de la Caverne du Four. Plaine des Remparts. Caverne de Bellecombe. Altitude :2oOO mètres. §;§ Gynura Cass. S. pseudo-China L. Gynura pseudo-china D. G., Prod., VI, i99. S. auriculata Cass. S. ovalis D. C. nid n.dltE 1)K l.'lI.K l)i; I.A HKINION (Vulg. Jacobée.) Herbe rameuse; feuilles ovales ou obovales ublongues, alténuées el aurieulées à la base, grossièremeiil dentées. Capitules jaunes en corymbe lâche; pédicelles longs. Assez comm. dans les lieux incultes. Pectorale, émoUiente, fébri- fuge. S. cernuus L. S. rubens Jacq. Cremocephalinn cernuum Gass. (D. C, Prod., VI, 297.) Gynura cernua Benlli. in. KL, Flor. Nig., 437. (Vulg. La Bourrache.) Herbe peu ou pas rameuse, 30-50 cent, de hauteur. Capitule unique, à fleurs d'un rose pourpré porté par un pédoncule recourbé en bas. Comm. §^§ Emilia Gass. S. sonchifolius Mœnch. Emilia sonchifolia D. C, Prod., VI, 302. Cacalia sonchifolia L. (Vulg. Petit la&tron, Lastron bâtard, Goutte de sang.) Herbe peu rameuse. Feuilles lyrées ou sagittées ou cordées, am- plexicaules, irrégulièrement dentées. Corymbes terminaux lâches. Pédicelles filiformes. Capitules petits, cyhndriques. Fleurs d'un rose vif. Var. ^ rigidulus, Emilia rigidula D. C, ibid. Feuilles oblongues, à peine incisées, dentées; dents terminées par une petite callosité. Assez comm. dans les champs, sur le bord des routes, dans les lieux frais. Antiasthmatique, astringente, vulnéraire. §§§^ Salicoïdks Gordeni. (Arbrisseaux glabres à tiges peu rameuses. Feuilles sessiles, lan- céolées, ensiformes, sub 3-nerves.) S. salicifolius Pers. (U. C, I>7^od., VI, 375.) Tige longue, souple, s'appuyanl sur les végétaux voisins. Feuilles subauriculées à la base, acuminéos au sonnnot, dentées en scie, COMPOSEES >Jil longues de 7-9 cenl., larges de ['2-l't niill. Corymbe simple, terminal a l'aisselle des feuilles supérieures. Pédicelles munis de petites bractées. Capitules radiés. Ligules longues, d'un beau jaune d'or. Assez comm. Forêts humides sur les montagnes. Altitude 500 à loGG mètres. Fleurit d'août à décembre. S. squamosus D. C, Prod., VI, 376. Conyza squamosa Borj., Voy., 111, 110. Tiges en touffe, dures, grisâtres, comme munies d'écaillés qui sont les marques des feuilles tombées. Feuilles sessiles beaucoup plus rapprochées que celles de l'espèce précédente, en forme de lancette, non auriculées à la base, aiguës au sommet, dentées en scie, 3 cent, long., 8 mill. larg. Çorymbe terminal court. Pédicelles pubescents. Fleurit en novembre-décembre. Très rare. Piton des Neiges près de la Caverne du Four. Cilaos, au pied des escarpements du fond du cirque. ^SS^S HuBERTiA Bory. (Arbustes très rameux, en buisson.) * Glabres. Feuilles planes, dentées en scie. S. ambavilla Pers. (D. C, Prod., VI, 376.) Hubertia ambavilla Bory., Voy., I, 334. Atlas, pi. 14, f. 1. Senecio Lam., ///., pi. 676, f. 7. (Vulg. Ambaville.) Arbuste à tronc le plus souvent tortueux. Feuilles brièvement pétioles, oblongues-lancéolées, dentées en scie, le pétiole porte de petits appendices foliiformes, linéaires, aigus, au nombre de 1-3 de chaque côté. Grappe de corymbe très fournis terminale. Fleurs radiées. Ligules 5, jaunâtres ou blanchâtres. Fleurit presque toute l'année. Très commun paiiout de :200 à :2000 m. d'altitude. Passe pour diurétique, diaphorélique,dépuralive, anlisyi)liililique, antiherpétique, vulnéraire, pectorak'. Je ne retrouve pas le Senecio niuUifoliosus Klalt. (Ann. t/t's Se. nat., ï)" série, XVIII, 475; Richard. Iforlul.. n" 80). arbuste croissant à la Plaine des Palmistes. FLOUE I)i: I. II.E DE LA REUNION ** Uaiiicaux pubescenLs au soininel. Feuilles entières, rarement subdentées au sommet, quelquefois un peu cotonneuses en dessous. S. taxifolius Poirol., SuppL, V, 133. S. ambavilla var. taxifolius D. G., Prod., VI, 376. (Vulg. Ambaville bâtarde.) Rameaux pubescents, cotonneux au sommet. Feuilles rapprochées très étroites, entières ou rarement munies de ci de là, d'une petite dent, à bords révolutés, glabres, celles du sommet un peu cotonneuses en dessous, accompagnées à la base de 1-2 paires d'appendices très petits, ligules. Corymbes plus courts. Capitules petits. Fleurit en novembre-décembre. Comm. Régions élevées. Plaine des Cafres, altitude 1600-1800 m. *** Espèce lomenteuse, rarement giabrescente. S. hubertia Pers. (D. C, Prod., VI, 376.) S. daphnoïdes Poiret., SuppL, V, 133. Senacio Lam., III., pi. 676, f. 6. Hubertia tomentosa Bory., Voy., I, 335. Allas, pi. 14 bis. (Vulg. Ambaville blanche.) Arbuste très rameux, en buisson. Rameaux laineux glabrescents dans quelques variétés. Feuilles variables, linéaires, lancéolées, révo- lulées sur les bords, le plus souvent entières, quelquefois dentées çà et là. Var. a. albicans. Arbuste de 1-2 m. de hauteur. Rameaux très laineux. Feuilles rap- prochées, entières, étroites, laineuses sur les deux faces, mais surtout en dessous. Comm. sur les hautes montagnes. Plaine des Cafres. Var. p. hybridns. Rameaux tomenteux au sommet. Feuilles plus larges (7-8 cent, larg., 2 cent, long.), glabres, quelquefois aranéeuses en dessus, tomen- teuses en dessous, accompagnées de 1-2 paires d'appendices aigus à la base, entières ou munies de plusieurs grandes dents sur les bords, au sommet du limbe. Peu comm. Sur les plateaux moins élevés. Plaine des Palmistes, 1000 m. d'altitude. COMPOSÉES S43 Var. y. conyzoïdcs. Hubertia conyzoïdes Bory? Arbuste de 2040 cent, de hauteur, rameux; rameaux très abon- damment cicatrisés, comme squameux. Feuilles glabres en dessus, un peu tomenteuses, ou simplement aranéeuses, quelquefois glabres- centes en dessous. Remarquable par les longues ligules d'un beau jaune d'or du rayon. On rencontre cette variété sur les plus hautes montagnes, Plaine des Remparts, Piton des Neiges, où elle s'élève presque jusqu'au som- met. C'est la planle phanérogame la plus haut perchée do la Réunion. Var. 5. glabratus. Beaucoup moins rameuse que la variété précédente. Rameaux cotonneux, mais feuilles entièrement glabres. Sur les Salazes. Altitude 2500 m. §!§§§§ Cacalia L. Plantes sarmenteuses, grimpantes. * Feuilles auriculées à la base. S. tomentosus Gordem. Cacalia penicillata Gass. (D. G., Prod., VI, 330.) Eupatorium tomenlosum Lam, (Bory, Voy., III, 173.) Mikania tomentosa W. (Vulg. Petite liane blanche.) Planle grimpante. Rameaux et pétioles lomenteux; ceux-ci dilatés et amplexicaules à la base. Feuilles blanchâtres, cordées, acuminées, discrètement et finement dentées en scie, aranéeuses en dessus, tomenteuses en dessous. Fleurs à odeur suave de lilas. Comm. dans les forêts où elle grimpe sur les arbres, jusqu'à 2000 m. d'altitude. ** Feuilles non auriculées. S. concolor Gordem. Cacalia concolor Frapp. mss. in herb. Plante grimpante. Tige et rameaux glabres. Feuilles dépourvues de stipules, variables, tantôt deltoïdes, tantôt ovales ou ovales-lan- céolées, atténuées, cordiformes ou presque sagiltées à la base, aiguës ou acuminées au sommet, tantôt entières, tantôt très finement dentées, tantôt munies de grandes dents mucronées, parfois glabres, d'autres fois aranéeuses sur les doux faces, jamais tomenteuses en dessous. îjii KLOltE DK l/lI.E DE LA UEUNU)N Inflorescence en grappes composées Lerniinales, ou ù l'aisselle des feuilles supérieures. Pédoncules ol pédicelles aranéeux. Fleurs à odeur de miel. Assez rare. Hecuoilli au Grand Tampon par (^h. Frappicr qui nous en a adressé des ('clianlillons. Ueirouvé par nous depuis à la Rivière Sainl-Denis. Obs. Je ne retrouve pas le Cacalia cuspidala Klatt {Ami. des Se. nat., sér. 5, XVIII, 374; Richard, HorluL, n° 82) « arbuste croissant dans les forêts humides », et dont la description ne se ra'pporle ni à l'une ni à l'autre des espèces précédentes. FAUJASIA Cass. H. Bn., y/. PL, VIII, ^2(Jl\. Bentli., Ilk., Ccn., II, 443. * Feuilles extrêmement étroites, filiformes. F. pinifolia Cass. (D. C, Prod., VI, 293.) Conyza pinifolia Bory non Lam., Xoy., II, 395. Senecio Commersonii Spr. Petit arbrisseau (20-23 cent, de hauteur) rameux, glabre, ayant laspecl d'un pin en miniature. Feuilles linéaires, subulées, rigides, très rapprochées, 1-i 1/2 cent. long. Involucre 1-sérié. Squames for- mant une sorte de cylindre à peine moins long que les fleurs. Gorymbe terminal dense. Sur les plateaux élevés. Plaines des Cafres, des Remparts. Altitude 1800-2000 m. F. fontinalis Cordeni. Arbrisseau glabre, atteignant au moins un mèlre de hauteur, très peu rameux; rameaux grêles portant sous forme d'écaillés les bases adhérentes des feuilles tombées. Feuilles rapprochées, sessiles, très étroites, linéaires, presque souples, 1-nerves, o-6 cent. long. Inflorescence en grappe composée terminale, ample, 10-12 cent, long., 12-14 cent. larg. Pédoncules grêles, longs de 4-5 cent., naissant k Faisselle de longues bractées linéaires, subulées; pédicelles grêles, filiformes, longs de 1 cent. Capitules médiocres. Involucre 2-sérié; squames ne formant pas un cylindre, mais étalées en forme de cupule, de moitié moins longues que les fleurs. Aigrettes à soies blanches. Se distingue nettement du F. pinifolia par sa taille beaucoup plus élevée, ses feuilles planes 4-5 fois plus longues, souples, mais avant COMPOSEES 543 tout par son inflorescence loiUe différente et qui est semblable à celle de l'espèce suivante. Celte espèce rare qui ne se trouve dans aucun des herbiers de la Colonie, a été recueillie par moi dans les endroits les plus humides de la Plaine des Palmistes, aux abords des cascades, notamment près de celle du Bras de Patience. ** Feuilles à limbe bien développé, assez larges. Inflorescence semblable à celle du F. fontinalis. F. flexuosa Benth., Ilk., Gen., II, 443. Cacalia fJexuosa Wahl. (D. C, ProcL, VI, 330.) Eupatorium flexuosum Lam. Senecio pollicaris D. C. (Boj., Hort. maur., 188.) (Vulg. Petit café.) Arbrisseau de 1 m.-l m. oO do hauteur, glabre. Tige peu rameuse, rameaux en zigzags. Feuilles pétiolées, ovales, acuminées, crénelées ou dentées en scie. Comm. dans les bois, sur le bord des ravines, dans les forêts. Passe pour antiaslhmatique. Var. ^ subcordata. Feuilles plus larges, cordées à la base, moins acuminées. Plus rare. Plaine des Palmistes. F. ambavilloïdes Cordem. Arbuste entièrement glabre, très rameux, dépassant un mètre de hauteur, ayant le port et l'aspect du Senecio ambamlla avec lequel on est tout d'abord exposé à le confondre. Mais son achaine cylindrique sillonné, ne permet aucune erreur. Rameaux grêles, non flexueux, cannelés. Feuilles alternes, pétiolées, glabres; pétiole (3-7 miUim. long.) grêle, un peu décurrent et muni de deux petites stipules; limbe lan- céolé ou ovale-lancéolé, atténué à la base, aigu au sommet, fortement denté sur les bords; dents mucronées (3-4 cent, long., 1-1/2 cent. larg.). Inflorescence en grappes composées à l'aisselle des feuilles supé- rieures. Involucre suljcylindrique plus tard conique, 2-sérié, squames atteignant les 2/3 de la longueur des fleurs. Sa ressemblance remarquable avec l'Ambaville dislingue Irèsnctle- menl cette espèce d'avec toutes ses congénères. Son inflorescence est médiocre, beaucoup moins ample que celle du F. flexuosa. 35 îiiC) FLORE DE L ILE DE LA REUNION Assez rare. Bois el forèls. Grand Fond (Saint-Benoil). Plaine des Palmistes. Rivière du Mât. Gorge de la Ravine Sèclie, près des Rampes Le Tort. ERIOTHRIX Cass. II. Bn., //. PL, VIII, lLQ>Xu Benlh. llk., Gen., II, 443. E. lycopodioïdes D. C, l'rod., VI, 293. Conyza lycojiodioulcs. Lam. Erio(Ji7'ix juniperifolia Cass. Sous-arbrisseau de 20-25 cent, de hauteur, très rameux, glabre, ayant l'aspect du Lycopodimn clavcUum ou du Genévrier. Rameaux rigides. Feuilles roides, subulées, aiguës, serrées, imbriquées jusqu'au sommet des capitules sessiles au sommet des rameaux. Fleurs jaunes. Aigrette à soies laineuses. Sur les hauts plateaux. Plaines des Cafres, des Remparls, des Salazes. Altitude 1800-2500 mètres. TniB. Ambrosiées. AMBROSIA T. II. Bn., //. PL, Vlll, 286. Benth., Hk., Gen., II, 354. A. maritima L. (D. C, Prod., V, 525.) (Vulg. Absinthe bâtarde.) Herbe blanchâtre, odorante, velue. Feuilles bipinnatipariites, à lobes obtus. Probablement naturalisée. Assez rare. Sur le bord des routes (Saint-Benoit, Ravine Sèche). Roule de la Plaine des Palmistes. Sainte-Rose. Anthelmintique très efficace, tonique, stimulant, stomachique, antispasmodique. XANTHIUM T. II. Bn., //. PL, Vlll, 287. Benth., Hk., Gen., II, 355. * Rameaux sans épines. X. strumarium L. (I). C, Prod., V, 523.) (Vulg. Grosse pagode.) Feuilles pétiolées, cordées, 3-lobécs, irrégulièrement dentées, fine- ment pubescentes en dessous. COMPOSEES ;ji7 Espèce européenne, natur. Connu, parloul dans les lieux incultes. Astringent, amer, anliscrofuleux, antiherpélique, servant aux anciens à teindre les cheveux en blond pâle. ** Rameaux armés d'épines tripartites. X. spinosum L. (D. G., Prod., V, o23.) Feuilles trilobées, toraenteuses, blanchâtres en dessous. Natur. Gomm. surtout aux environs de Saint-Denis et jusque dans les rues mal entretenues. Tonique, fébrifuge, vanté comme remède efficace contre la rage. Obs. Les espèces suivantes : Zinnia muUiflora L. (Vulg. Petit œillet d'Inde); Tagetes patula L. (Vulg. Œillet d'Inde.) En divers lieux, notam- ment aux environs de Saint-Denis; Pyrethrum indicuin Gass. (Vulg. Herbe Saint-André). Voisinage des habitations en divers lieux; Tanacefum vulgare L. (Vulg. Absinthe.) Sur les plateaux élevés (Salazie, Plaine des Palmistes); sont subspontanées mais non naturalisées. ADDITIONS ET CORRECTIONS Page 33. — Sphagnum. — Ces Sphaignos se Iroiivcnl sur les hauts plateaux montagneux, à une altitude de 1400 à 1700 mètres. Ou les trouve en abondance au sommet de la Grande Montée de la Plaine des Cafres, sur le plateau de Patience, etc. Elles couvrent le sol, sur une grande épaisseur, d'un blanc tapis nuancé, cà et là, de verdàtre, de jaune pâle et de rose, duquel émergent des arbustes variés : des Ambavilles,des Branles [Philippia et Stœbé), de grandes fougères, etc. Les Spliaignes ne sont d'aucun usage, à la Réunion. Cependant elles conviennent à merveille à l'emballage des objets fragiles, à la confec- tion de matelas et de coussins où, dit-on, ne pénètrent pas les insectes, enfin à la culture des Orchidées. Page 39. — Cyathea excelsa et glauca. — La partie centrale du tronc contient do ramidon.On on nourrit les porcs. Elle a même servi d'aliment aux hommes en temps de disette. On taille dans la masse serrée de leurs racines adventives des vases à fleurs où toutes les plantes prospèrent et qu'on nomme des fanjans. Leurs troncs et ceux du C. canaliculata (dépourvu de racines latérales), placés en travers des sentiers forestiers, servent d'escaliers dans les montagnes. Ainsi coupés et renversés, sur le sol, ils continuent à végéter par le sommet et poussent de nouvelles frondes. Page 43. — Lindsaya ensifolia. — Cette espèci; a été recueillie récemment à la Plaine dos Makes (Saint-Louis). Page 79. — Nephrodium mauritianum. — Enlevez le point de doute. Ajoutez comme synonyme : Nephrudinni elalum Baker, var. mauritianum [Flor.of Maui\). Page 138. — Pandanus. — Le Pandanus n'est pas un sympode.-- Les rameaux seuls affectent une ramilicalion sympodique. Page 139. — Ligne 13. — Ces i-micaiix ik; sont [)as dicholomes, mais se ramiticnt en fausse dicliolomie. ÎJ'JO KI.OlîE DK I.'lI.E DE LA nEUMON Page 103. — Equisetum. — Ajoiilez : (Viilg. Chiendent de rivière). Page 128. — Au lieu do Bambusa Thonarsii, lire B. Thouarsii. Page 14'r. — Hyophorbe indica. — Ajoiiloz : Meuril en mai cl juin. Page 171.— Bulbophyllum nutans. — Les pseudo-bulbes de celle espèce et des espèces voisines sont en grande faveur dans la médecine empirique coloniale pour le trailement de quelques maladies de l'enfance, notamment de l'athrepsie. Page ITG. — Bulbophyllum prismaticum. — On trouve dans l'escarpement ])oisé septentrional du Grand-Brûlé une forme de Bul- bophyllumoccuUum possédant des pseudo-bulbes prismatiques, évidés sur les quatre faces, absolument semblables à ceux du B. x)rismati- cîfwi, figurés par Du Pelil-Tliouars. Page 199. — Angraecum stipitatum. — Les feuilles sèches exha- lent un parfum identique à celui du Faham [A. fragrans) mais plus faible. Cette espèce se rencontre aussi dans la région basse : Ravine des Orangers. Page 203.— Angraecum expansum.— Fleurit en janvier et février. Page 204. — Angraecum fragrans. — Fleurit en avril et mai. Page 20o. — Angraecum ramosum. — Habile aussi le Tampon. Fleurit en février et mars. Page 216. — Angraecum palmiforme. — Caulescent, glabre, avec le port d'un Ravenala. Racines nombreuses pressées, enchevêtrées, embrassant les branches d'arbres, quelquefois les rochers. Tige nue, ligneuse, (20-00 cm.) de hauteur, un peu comprimée, portant les impressions presque annulaires des feuilles tombées, et une double rangée verticale de tubercules formées par les bases persistantes des pédoncules. Feuilles rapprochées au sommet de la tige, distiques, équilanles, presque amplexicaules rubanées, subcanaliculées, striées, à bords parallèles obliquement subbilobées au sommet (30-35 cent, long.; 4-5 larg.). Fleurs blanches, inodores, en grappes subsessiles. Pédoncules (2-3) naissant à l'aisselle des feuilles récemment tombées (10-18 cent. long.). Angraecum eburneum.— Fleurit en juillet. Page 217. — Au lieu de Œonia lire .^onia. — .^onia volucris. — Ilab. Salazie, Tampon. Fleurit en février et mars. ADDITIONS ET CORRECTIONS 0^1 -^onia macrostachya. — llalj. Tampon, Plaine des Palmistes. Fleurit de mai à juillet. Page 2:28. — Cynorchis fastigiata. — Ilab. Plaine des Palmistes, le long de la route, parmi les herbes. Cynorchis Boryana. — I/indication de Saint-Benoît, comme habi- tat, est erronée et concerne le C. Cordemoyi. Le C. Boryana, espèce de Maurice, très rare à la Réunion, n'a été rencontré par moi qu'à la Plaine des Palmistes. Page 2o3. — Arnottia inermis. — Après ce nom, mettez un point de doute. Ilab. Terre plate (Salazic). Altitude 1200 m. Fleurit en novembre. Page 2G0. — Habenaria secundiflora. — Petites fleurs d'un vert jaunâtre. Fleurit en mars. H. spiraloïdes Cordem. (Espèce nouvelle). Herbe entièrement glabre, épiphyte. Tubercules géminés, cylindriques, allongés, diver- gents, horizontaux. Tige grêle portant à un centimètre au-dessus de sa base une feuille unique naissant à l'aisselle d'une écaille très courte obtuse et rou- geâtre au sommet. Feuille unique, engainante à la base sur une hauteur de 3-4 cent.; gaine de couleur rougéâtre s'entr'ouvrant vers le haut et se continuant sans démarcation avec le limbe qui se sépare de la hampe à angle aigu. Limbe linéaire lancéolé, entier, étroit, lisse, d'un vert gai sur ses deux faces, obscurément strié par des nervures parallèles, aigu au sommet, long de 10-14 cent., large de 1 cent. Hampe lisse, d'un jaune verdâtre, subcylindrique, longue de 20-24 cent, (l'épi non compris), portant trois folioles bractéiformes semi-amplexicaules, distantes, étroites, très aiguës, étroitement appliquées contre la hampe et qu'on dislingue malaisément à première vue. Épi terminal continuant la hampe, lâche, portant des fleurs rangées en spirales, les supérieures dirigeant leur sommet du même côté. Ces fleurs sont petites, sessiles, à l'aisselle de petites bractées aiguës rou- gcâtres. Sépales égaux, obtus, rougeàlres. Pétales d'un vert pâle, de même longueur que les sépales et sensiblement égaux entre eux, obtus au sommet. Labelle un peu charnu et à peine plus long. Kpei-on 1res court, globuleux, subbilobé. Ovaire cylindri(iue (0-8 millim. long.) marqué de trois côtes longitudinales, saillantes, rougeàlres. J'ai rencontré très récennnenl celle espèce, au moment où j'ache- FLORE DE L I[,E DE LA REUNION vnis la correclion de mes épreuves, sur le bord de la Ravine Sèche, à la Plaine des Palmistes où elle croit sur les arbres, parmi les mousses. Fleurit en juillet et août. Elle est voisine par son intlorescencc en spirale de 17/. spiraUs Acli. Rich. {Satyrium spirale figuré par Du Petit-Tliouars), mais elle en diffère par son double tubercule, sa feuille unique, engainante à la base, les trois bractées (au lieu d'une seule) de la hampe, et enfin par ses fleurs dont les pièces sont obtuses et ne ressemblent pas à celles figurées par Du Petit-Thouars. Page :262. — Corymbis corymbosa. — Fleurit avril-mai. Page 297. — Clematis mauritiana. — Fleurit mai-juin. Page 301. — Tambourissa religiosa. — Cette espèce est de Ma- dagascar. Sur la foi de Richard, directeur du Jardin de la Réunion, Tulasne a admis qu'elle existe aussi dans cette dernière île. On rencontre en effet dans les forêts, une forme voisine, mais non identique. 11 convient donc de garder un doute sur cette détermination. Page 342. — Acalypha colorata. — Autre nom vulgaire : Bois queue de rat. Page 344. — Antidesma. — Fleurit en janvier. Page 345. — Phyllanthus urinaria. — Autre nom vulgaire, dans la Partie Sous le Vent : Kikilè. Page 350. — Guya caustica.— Autres noms vulgan-es : Bois, bleu, bois de bitte. Page 357. — Guidonia Fragilis. — Fleur, octobre-novembre. Page 363.— Après Oxalis:Le Pelargonium odoratissimum. (D.C., Prod., I, 699),vulg. Geranium,i\'ëii cultivé pour l'essence qu'il fournit, est naturalisé dans diverses localités : Plaines des Cafres et des Pal- mistes, etc. Page 364. — Hugonia serrata. — Autre nom vulgaire : Liane de corne. Page 370. — Toddalia aculeata.— Fleurit de novembre à janvier. Page 373. — Citrus. — D'après M. Pierre, cité par Sagot et Raoul {Man. cuit. Trop.), le Citrvs nobilis serait le Mandarinier-citron ou Citron-mandarinier cultivé dans quelques localités de la Réunion, notamment à Saint-Joseph. ADDITIONS ET CORRECTIONS 5:33 Le Mandarinier ordinaiir scrail le C. inadKvensh Leur., var. deliciosa. La Vangassaye serait une autre variéU' (Var. Vangasay) de la même espèce. Le Citronnier galet — Citronnier des lialliers,de Descourtilz {Flor. méd. Antilles, I, 31, pi. 7), — Citrus sylvestris Juss., serait le C. acida Roxb. Page 403. — Alysicarpus monilifer. — Ilab. Trou du Chat (Saint-Pierre). Page 412. — Vitis pachyphylla. — {\\\\g. Liane de bœuf, à Saint- Joseph.) Page 413. — Scutia Commersonii. — Fleurit en novembre décembre. Page 418. — Pittosporum senacia. — Celte plante astringente est usitée en gargarismes, associée au Bois-de-demoiselles, au Bois- cassant-rouge, au Bois de Saint-Leu, etc., contre les angines couen- neuses. Elle passe pour dépuralive (antisyphililique). C'est aussi un remède contre la blennorrhagie. Page 424. — Psidium. — L'écorce et les feuilles sont astringentes et usitées dans le traitement des diarrhées chroniques, et même, dit- on, du choléra. Page 479. — Tournefortia acuminata. — DiunHique. l'sité dans le traitement de la gravelle, associé aux racines du Vangueriaedulis. Page 484. — Camptocarpus. — Passe pour rafraîchissant, diuré- tique. Usité dans le traitement des leucorrhées, des blennorrhagies chroniques, et encore pour rappeler ou activer les lochies. Page 489. — Leucas. — Stimulant, pectoral, dépuratif. Emi)loyé en bains contre le rhumatisme chruni((ue. Page 500. — Sechium edule. — Au lieu do « par lixiviatiun », lire « par lavage à l'eau froide » . TABLE DES MATIÈRES Les noms vulgaires sont en italiques; ceux des genres, en caraclères ordinaires; ceux des familles, en caractères demi-gras; ceux des tribus ou sous-iribus, en petites majuscules: et ceux des groupes supérieurs, en caractères gras. Noms. Pa;_'cs. Abclmoschus 330 Abricotier 400 Abrus 389 A/jsinthe 547 Absinthe bâtarde 546 Abulilon 3-25 Acacia 385 Acacia Bernier 385 Acalypba 34^2 Acanthacées 495 Acanlhopbœnix 145 Acliyrantes 288 Acmella 537 Acrocladium 31 Acroslicbum 9"2 Acrostylia 227 Acliniopleris 56 Aclinodonliuni 28 Adansonia 333 Adelanlhus 10 Adenanlbera 383 Adenoslemnia 522 Adianlum 45 yl-^onia 217 Aeranllius 219 Aerobryum 27 yEscliynomene 400 Affouche bâtard 274 Affouche blanc 272 Affouche grand 273 Noms. Pages. Affouche rouge 273 Agauria 438 Agave 157 Ageratum 521 Agroslis 124 Agyneia 348 Aigrette 387 Ail marron 148 Ailonia 10 Aizoacées 290 Ajonc épineux 403 Aleuriles 339 Alg:aes. 2 Allamanda 480 Allocalyx 480 Alocasia 130 Alocs bleu 157 Aloès vert 157 Alpinia ^'04 Allernanlbera 289 Althœa 325-327 Aiysicarpus 403 Amale 27S Amahantées 287 Amnranlus 287 Amaryllidées 156 Amaryllis 150 Ambavitle 541 Ambdville bâtarde 5 42 Anibaville blanche 542 UoO FLORE DE LII.E DE LA RÉUNION Ambaville Jaune Ambora Amhrcvalte Ambrevalte marronne Ambrosia Am])tiori-his Aii;icainps(M'ii^ Anacardiacées Anagallis Ananas Ananaa marron Aiidreaa Andreœées Andrêce Andropogon Ancura Ancectangium Ang'ioi^periiies Angrœcum Angstrœmia A711S doux A7iis puant Anisomelcs Anona Anonacées Anone Antaque ^ Anthelia Anthisliria Anthoceros Anthoxantum Antophyum Antidesma Apétale» iiiférovariées. Apétales sapérovariéeis. Ajjhloia A])ium 3;u 300 397 iOu 230 3(17 370 442 ^63 ISo 33 33 279 121 40 H4. 197 47 435 435 489 298 298 299 390 13 ■123 -16 424 92 344 294 163 357 435 Noms. l'o^'cs. Apocynacées 480 Apodyles 377 Aracbis. ... 404 Araliacées 436 Arbre Eudcl 377 Arbre du voyageur 463 Arreulhobium 295 Arduina 480 Arec 444 Areca 444 Argcmonc 362 Argyreia 470 Aristida 424 Arnottia 252 Aroïdées 436 Arrhenaterum 425 Artoc.vrpées 269 Artoearpus 269 Asclépiadacées 482 Asclcpias 482 Asparagus 450 Asperge sauvage 151 Aspidium 74 Asplcnium 59 Assonia 309 Asiclia 155 Astcrochœle 132 Astiria 348 Atrichun:! 25 Allier 298 Alylosia 397 Aubépine 409 Avocat 303 Avocat marron 304 Avocatier 303 Ayapana marron 505 Dadamier 421 Badamier de l'Inde 433 Badula 4.42 Dambara 413 Bambou 128 Banribusa 128 Banane .... 463 Bancoulier .... 339 Baobab .... 333 Barbarca .... 360 Barlcria .... 497 Barringlonia .... .... 433 TABLE DES MATIEHES mi .Noms. 1 âges. BaiMramia 24 Bartramiées 24 Bartsia 487 Basella 2813 Basilic 492 Baume 492 Baume de Vile Plate 531 Bécabar 291 Bécabar bâtard 293 Beclardia 221 Be.ironia 296 Bég-oniacées 296 Benjoin 421 Bcrliera S04 Bibassier 409 Bidens S38 Bien salée 532 Bigaradier 373 BUETTNÉRIÉES 321 Bixa 349 Bixacées 349 Blechnuin 59 Blelia 226 Blumea 534 Bœhmeria 267 Boerhaavia 293 Bois Adam 534 Bois amer 480 Bois d'Andrèze 279 Bois d'anguille 382 Bois de banane 298-430 Bois de balai . 357-364-400-423-505 Bois de bassin 358 Bois de bibasse 417 Bois de bitte 450 Bois blanc 305 Bois blanc ronge 309-370 Bois bleu 456 Bois de bobre 436 Bois de bombarde 300-301 Bois de bouc 494 Bois de buis 423-504 Bois de buis marron 400 Bois de cabri blanc 345 Bois de cabri rouge 357 Bois café ^*70 Bois de cannelle blanc 303 Nutns. Pages. Bois de cannelle marron . . 3(j3-304 Bois cassant 513-514 Bois de catafaille noir 369 Bois de cerise marron 423 Bois de chandelle 153 Bois de chandelle marron . . . 442 Bois change écorcc 357 P,ois de Charles 343 Bois de chenilles 527-536 Bois de chenilles (gros) .... 494 Bois de chenilles roxige .... 493 Bois de chèvre blanc 345 Bois de chèvre rouge 357 Bois de chien 346 Bois de chourichaude 294 Bois de clous 428 Bois de cochon 470 Bois de cœur bleu 456-457 Bois collant 530-531 Bois de dames 364 Bois de demoiselles 347 Bois dur 344 Bois d'écorce blanche 358 Bois d'écorce blanc bâtard . . . 350 Bois d'ébène 455 Bois d'épongé 435 Bois d'évi marron 376-436 Bois de fer 448 Bois à fièvre 357-505 Bois de fleurs jaunes 334 Bois de gaïac 377 Bois de Gaillard 276-377 Bois de Gaillet 276 Bois galeux 534 Bois de gaulelte blanc 380 Bois de gaidette rouge 381 Bois Gilet 301 Bois de gougave 357 Bois de gouyave marron .... 354 Bois à gratter 354 Bois guérit-vite 530 Bois Guillaume 371 Bois d'huile 30i Bois de jaque marron 4î:{ Bois jaune 4SI Bois de joli Cil ur 41S Bois de Jndns 383 uns FLORE DE l/lI.E DE LA RÉI'NION liois de lait 34i -481-48-2 Bois de Laurent Martin .... 4-79 Bois de lousteaii Kl 4 Bois maigre 467 Bois de Maillet 270 Bois malgache 401-417 Bois de maman 276 Bois de mangue marron .... 418 Bois marron 529-531 Bois de merle 382-470 Bois mou 443 Bois Mussard 516 Bois de nà/lc -427-428 Bois de nèfle bâtard 423 Bois de nèfle à grandes feuilles. 424 Bois de négresse 346 Bois noir 385 Bois noir rouge 383 Bois noir des liants 455 Bois d'oiseaux .... 340 357-409 Bois d'oiseaux blanc 382 Bois d'olive 456 Bois d'olive gros peau 409 Bois d'orange 470 Bois d'ortie 263 Bois d'osteau 514 Bois de papaije 436 Bois de patte de poide 371 Bois de pêche marron . 34i-424-431 Bois de perroquet 340-41 1 Bois de pintade 507 Bois de pintade des liants . . . 442 Bois de pintade rouge 443 Bois de poivrier 369 Bois de pomme . . 429-430-431-432 Bois de Pouparl 376 Bois de prune 357 Bois de prune marron 508 Bois de prune marron bla)ic et rouge 350 Bois puant 433 Bois de punaise 406 Bois de raisin 504 Bois de rat 463-508 Bois de ravine 346 Bois de reinette 381 Bois de reinette blanc . . . 530-531 Bois de rempart 438 Boi", de requin 276 Bois de rivière 438 Bois de ronde {ou rongue) . . . 364 Bois de rose 417 Bois rouge 409 Bois de sable . . 400 Bois de saga ge 276 Bois de Saint- Leu 371 Bois de Sandal 376 Bois de savon 442 Bois de senteur 310 Bois de senteur blanc 307 Bois de senteur bleu 309 Bois de senteur galet 456 Bois de sinte 413 Bois de source .... 263-412-520 Bois de souris chauves 294 Bois de sureau 412 Bois de tabac 527 Bois de tabac marron 459 Bois de tambour 300-301 Bois de tan 416 Dois tendre 463 Bois de vache 436 Bois de violon 376 Bois de zozo 382 Bonnet carré 433 Bonnet de prêtre 433 Borraginées 477 Bothriospermuin 477 Bouillon blanc .... 485-525-526 Bourrache 540 Bourrache sauvage 478 Boussingaullia 286 Brachymenium 23 Bramia 485 Branle blanc 534 Branle vert 439-440 Branne 439 Brède cacayanga 290 Brède bleue 459 Brède malabar 286 Brède malgache 459 Brède martin 459 Brède more lie 459 Brède noire 459 TAliLE DES MATIERES ÎJOU Bremonlicra 400 Breutelia 2U Breynia 348 Brinfjp.Ue 460 Bringellier 400 Bvingellier marron 45i) Briza 127 Bromus 127 Noms. rages. Brunrlla 490 Bryées 2;i Bryodcs 48."> Bryophyllum 365 Bryum 23 Btùlleia 467 Bulbopliyllum 107 Cacalia Cacao Cactacées. . . Cadère Cadoquc blanche Café Café marron . . Cajanus .... 5J43 .... 321 .... 415 .... 157 .... 392 .... 506 .... 500 .... 397 Calanlhe 225 Calebasse 501 Callicarpa 495 Callitriche 348 Calopliylluni 333 Calumet 128 Calympérées 20 Cambare 1^9 Camilleugenia 234 Camomille ^39 Campanulacées 498 Camphrier 305 Camptocarpus 484 Campylopus 18 Canavali 390 Canna 104 Canne 120 Canne marronne 133-151 Capillaire 40 Capparidées 301 Cai)sicum 4-01 Cardamino 300 Cardamome 10* Cardiospermum 382 Carex 1-^'^ Carissa 480 Carolle marronne 430 Caryophyllées 305 Cascavelle 389 Cascavelle bleue 404 Cascavelle jaune 404 Casearia 357 Cassia 388 Cassie 385 Cassie blanc 384 Cassie jaune 385 Cassytha 304 Casuarina 279 Casuarinées 279 Cat a faille 368 Catéping 387 C.VNNABINÉES 278 Cannabis 278 Cédratier 374 Cèdre de la Jamaïque 321 Célastracées 409 Celosia 289 Celtidées 279 Celtis 279 Cenchrus 119 Cephalozia 9 Ceraslium 365 Coratodon 19 Cerous 410 Cerisier 424 Ceslrum 402 Chailomilruni 29 Chamvac 299 Chardon 362 Cliasalia 510 Cli.Ml.nilli.'s 48 Chénopodiacées 285 îiGO FI.OUE DE 1,'ll.E DE I.A UKUNION Noms. l'ages. Chénopodées 286 ChcnoiJodium 286 ChèrimbcUer 347 Chicorée sauva (je S 18 Chiendent de bœuf. 119 Chiloscyphus 11 Chloris 12^ Choka 1^7 Chouchou 800 Chou de faffe 365 Cinnamonuin 305 Cirropclalum 176 Cissampelos 302 Cissus 411 ClTBÉES 371 Citronnelle 121 Citronnelle saiivaye 122 Citronnier 373 Citronnier doux 374 Citrouille 500 CitruUus 501 Citrus 372 Cladium 133 Claoxylon 340 Clemàtis 297 Clerodendron 494 Clitoria 395 Cocculus 302 Cochléaria du pays 434 Cocos 144 Cocotier 144 Cœur de bœuf 298 Coflca 506 Cognassier 409 Colinia loi Coix 119 Colle-colle 402-537 Colocasia 136 Combava 372 Combrétacées 421 Commelyna 147 Commélynées 147 Composées 518 Concombre 500 Concombre marron 500 Coiiomiliiuin 19 Convolvulacées 471 Noms. l'aRCs. Convolvulus 471 Conyza 522 Copalier 387 Corbeille cV or 492 Corbeille d'or à ouate . . „ . , 482 Cordemoya . , 340 Cordia 479 Cordylinc 151 Corne de bouc 222 Cornet blanc 137 Corossol 298 Corymbis 262 Cosmos 538 Cossignia 383 Costus 164 Crassulacées 363 Crépis 519 Cresson 360 Cresson marron 360 Cressonnette 360 Croc de chien 150 Crotalaria 404 Crotalaire 404 Croton 343 Crucifères 360 Cryptopodium. 24 Cryptopus 221 Cryptoslegia 485 Cucumis 500 Cucurbitacées 500 Cucurbita 500 Cupania 380 Cuphea 419 Cureuma 164 Cyathea 39 Cyathéacées 39 Cyathula 288 Cycas 113 Cylindrothecium 30 Cynodon 125 Cynoglossum 477 Cynorchis 228 Cypéracées 128 Cyi)erus 128 Cyrtopodées 26 Cyrlopodium 252 Cysloptcris 42 TABLE DES MATIERES jGI D Noms. Pages. Dactylis 126 Daltonia 28 Danaïs 501 Daucus 46 Dasymitrium 21 Dattier 143 Dalura 462 Davallia 40 Dendroceros 16 Desmanthus 384 Desmodium 401 Dialypétales snperova- riées 297 Dianella loi Dichondra 477 Dicotylédones 263 Dicranella 17 Dicranum 17 Noms. Pages. Dictyospcrma 144 Digitale 487 Digitalis 487 Diksonia 40 Dioscoréacées 1;J0 Dioscorea lo9 Diospyros 45o Disa 255 Disperis 253 Distichophyllum 28 Dodonœa 381 Dolichos 390 Dombeya 308 DOMBÉYÉES 306 Doratoxylon 381 Drepanophyllum 20 Drymoglossum 45 Dumortiera 16 E Ebénacées 455 Eclipta 537 Ectropothecium 31 Ehretia 479 Ehrharta 123 Elatostcmma 264 Elcphanlopus 521 Eleltari.i Uii Eleu.sinc 125 Elœodendron 409 Embelia 445 Emex 285 Emilia 540 Endotrichées 26 Enlhoslodoii 23 Epaulelle 105 É pinard de la Nouvelle Zclande 292 Equisétacées 103 Equisetum lo3 Eragroslis 126 Ericacées 438 Erigeron 522 Eriobolhrya 408 Eriocaulacées 142 Eriodendron 332 Eriopus 29 Eriolhrix 546 Eryllirospermum 358 Erythroxylon 364 Erythrina 391 Esquine 150 Eugenia 42i Eulopliia 222 Euphoi-bia 335 Euphorbiacées 335 Eupboria 379 Euiliyncliium 3tt Eustichia 20 Evodia 367 Evolvulus 477 06 m-1 FLORE DE l'île DE LA RÉUNION F Noms. Pages. Fabronia 29 Faham 204 Faham bâtard 204 Fanjan 39 Fataque H7 Fataque malgache 122 Fandamane 357 Faujasia 54-4 Fa\ix bois bleu 377 Faux bois de buis 406 Fausse camomille 522 Faux faham 205 Fausse pistache marronne. 397-402 Faux thé 323 Fenouil 435 Festuca 127 FicoÏDÉES 293 Ficus 270 Figue-banane. 163 Figuier blanc 271 Figuier noir 270 Figuier rouge 270 Filao 279 Fimbriaria 15 Fimbrystylis 131 Fissidens 19 Flacourtia 349 Flagellaria 146 Noms. Pages. Flamboyant 387 Flemingia 398 F'œniculum 435 Foetidia 433 Forgesia 417 Forskolea 268 Fossombronia 14 Fougères 34 Fougère d'argent 91 Fougère plume 38 Fougère d'or 91 Foulsapate . 329-331 Fourcroya 155 Foutaque 137 Fragaria 407 Fraise de mer 493 Fraisier 407 Framboise marronne 407 Framboisier 407 Framboisier fleur 407 Frangipanier 481 Frappieria 528 Fromental 125 Frullania 3 Fuchsia 421 Fumaria 362 Fumeterre 362 Funariées 23 G Gœrtnera 469 Galaber 492 Galaclia 391 Galium 517 Ciiainopétaleis 437 Oainopétales inférova- riées 498 Gatidia 278 Gandole 285 Garckca 20 Gaslonin 430 Gazon des bords de la mer ... 1 20 Geniostoma 463 Gcocalyx 10 Géraniacées 362 Gingembre 164 Giroflier 433 Gisekia 290 Gladiolus 162 Gleichcnia 34 Gleichéniées 34 Guaplialium 532 TABLE DES MATIERES 563 Noms. Pages. Goëmon 134 Goodéniacées 499 Goodyera 26'2 Gossypium 332 Goltschca 10 Gouania 414 Goutte de sang 540 Gouyaviei' blanc 424 Gouyavier de Chine 424 Gouyavier marron 358 Gouyavier rouge 423 Graminées 114 Grand natte 454 Grande patte de lézard .... 89 Grangea 523 Grangeria 406 Gratte-cul 119 Grenadier 433 Grenadille 359 Grewia 305 Grimmia 21 Grimmiées 21 Groseille 331 Grosse carambole marronne 175-176 Gros cassie 384 Gros chiendent 126 Gros coton 332 Grosse framboise marro7ine . . 408 Nums. images. Grosse herbe d'eau 148 Gj-os indigo 388 Gros lingue 503 Grosse mauve sauvage 325 Grosse pagode 546 Grosse patte de poule du bord de la mer 499 Gros pow-pier clochette .... 365 Grosse ronce 364-408 Grosse traînasse 148 Gros trèfle 402 Guazuma 321 Guérit-vite 537 Guettarda 514 Guidonia 357 Guillemet le 480 Gussonea 219 Guttifères 333 Guya 350 Gymnanlhe 14 Gymnanthemum 520 Gymnogramme 90 Gymnostomum 16 Gymnochilus 261 Gymnospeicine» 114 Gynandropsis 361 Gynura 539 Habcnaria 255 Haloragées 421 Haronga 335 Hedychium 164 Heleocharis 131 Hclichrysum 533 Hcmeroeallis 149 Hemiperi.s 235 Hépatique» 3 Herbe amêre 286 Jlerbe à balais 322-323 Herbe blanche 539 Herbe à Brocus 532 Herbe à boucs 521 Herbe à bourriques 420 Herbe à cailles de Maurice. . . 539 Herbe un cœur 101 Herbe à chenilles 493 Herbe à chipèques 496 Herbe divine 537 Herbe dure 322-323-324 Herbe d'eau 147 Herbe d'emballage 289 Herbe à (lèvre 122 Herbe grasse 537 Herbe d'Inde 288 Herbe aux lacs 402 Herbe Marie- Thérèse 536 Herbe à Laurent Martin. . . . 532 Herbe à mouches ....'... 4S9 KCl FLORE DE L ILE DE LA REUNION Noms. Herbe paille en queue Herbe aux papillons. Herbe Saint-André . Herbe Saint-Paul . . Herbe Tombé .... Herbe tourterelle . . Herbe à vers .... Herbe zinde .... Hérisson blanc . . . Hérisson rouge . . . Hermanniées .... Hernandia Herya Heteropogon .... Heterochœnia . . . . Hibiscus Hildebrandtiella. . . Hippobromus .... Hiptage Hoffe Holoraitrium .... Homalia l'ages. 101 478 Ul mi 489 478 286 288 305 326 321 £05 410 121 498 329 26 381 383 159 48 28 Noms. Pages. Homalium 358 Ilookcria 29 Hookériées 28 Hortensia 416 Hugonia 364 Hydnora 295 Hydrangea 416 Hydrocharidées 262 Hydrocotyle 434 Hymenœa 387 Hyménophyllées 35 Hymenophyllum 35 Hyophila 20 Hyophorbe 444 Hypéricacées 334 Hypericum 334 Hypnum 32 Hypochœris 518 Hypolepis 47 Hypoptérygiées 32 Hypopterygium 32 Hypoxis 158 Icacorea 442 Imbricaria 454 Immortelle marronne . . . 532-533 Indigo 399 Indigo bâtard 398 Indigo blanc 398 Indigofera 399 Indigo rouge 398 Ipéca du pays 483 Jacgerina 26 Jaque marron 340 Jaquier 269 Jamalac 430 Jambélon 130 Jambrosade 429 Jamrosa 429 Jarnaud 337 Ipomœa 471 Iridées 160 Iris 160 Isachne 115 Ischœmum 121 Isopterygium 31 Isotachis 8 Isotoma 499 Ixora 507 Jasmin de nuit 463 Jasmin du pays 455 Jasminum 455 Jalropha 338 Jean Délan 336 Jean Robert 335 Job 119 Jonc 146 TABLE DES MATIERES 568 Noms. r'a;j:es. Jossinia ^'2i: Joubarbe 365 Jujubier 413 Juncacées liO Juncus 140 Nums. I'a^;c3 Jungermannin 13 Jungermanniées 3 Jussiœa 420 Justicia 497 K Kantia 10 I Kyllinga 130 Labiées 488 Labourdonnaisia 452 Lacluca til9 Lagunea 331 Lalo 331 Lamium 488 Langue de serpent 101 Lapsana 518 La Salière 532 LaSaliette 532 Lastron bâtard .... 518-519-535 Lastron doux 519 Lastron gros 519 Lastron petit 519 Lastron piquant 519 Lastron tendre 519 Lalania 142 Latanier 143 Lalhyrus 388 Lauracées 303 Lantana 492 Lavangère 293 Leea 412 Légumineuses 383 Leioscyphus 11 Lejeunea 4 Lemna 134 Lemnacées 134 Lentille d'eau 134 Leontodon 518 Leonolis 489 Leonurus 488 Lepidoi)iluiu 28 Lepidozia 9 Leptodon 26 Leptodontées 25 Leptotrichées 20 Leplolrichum 20 Letchi 380 Leucas 489 Leucaena 384 Leucobryum 19 Leucodontées 26 Leucoloma 17 Leucophancs 19 Leucothoe 438 Liane d'amarrage 302 Liane arabique 297 Liane d'argent 476 Liane blanche 302 Liane de bœuf 501 Liane bois d'olive 484 Liane café 484 Liane de clé 364 Lîa7ie cochon 471 Liane sans feuilles .... 337-483 Liane fleur d'orange 383 Liane de Gondelour 475 Liane grand'mèrc 471 Liane jaune ;304;)01 Liane de lait 483-484 Liane marabit 297 Liane de miel 2S(i Liane Monlbrun 114 Liane noire 'i8:{ Liane papanguc 3(i4 KC6 FLORE DE L ILE DE LA REUNION Noms. Pages. Liane de Paradis 4^72 Liane PoiUy HV>-ii^S Liane poivre 280 Liane de poivrier 280 Liane savon 414 Liafie de sept ans 475 Lichens. 1 LU as (grand) 374 Lilas {petit) 375 Liliacées 148 Lime 373 Limon ■135 Linacées 303 Lindsaya 43 Lingue 503 Lingue en arbre 503 Lingue blanc 494 Lingue café 503 Lingue noir 501 Lingue poivre. 280 Linociera 456 Linum 363 Liparis 479 Lippia 493 Lis blanc 456 Macrohymenium 30 Mncromitrium 21 Magnoliacées 299 Mahot 314-315 Maliot bâtard 329 Mahot blanc 312-312 Mahot noir 310 Mahot rose 311 Mahot rouge 316 Mahot tantan 310-317 Mahya 490 Maillardia 275 Mais cafre 422 Malachra 326 Malbronc 467 Mallotus 340 Malpighiacées 383 Malva 322 Noms. l'aies. Lis jaune 449 Lis marron 465 Li.slroslachys 246 Litsca 804 Litsèe 304 Lobelia 499 Loganiacées 463 Lomaria 57 Lomatophyllum 148 Lonchilis 47 Longani 379 Longose , 404 Lophocolea 40 Loranthacées 294 Loranlhus 294 Lousteau café 470 Lubinia 441 Ludia 357 Ludwigia 420 Lycium 462 Lycopersicum 458 Lycopodiacées 404 Lycopodium 40i Lysimachia 444 Lythracées 419 Malvacées 305 Malvastrum 322 Malvées 322 Manchette de la Vierge .... 47 4 Mandarinier 373 Mangifera 377 Manihot 339 Manioc 339 Manioc cochon 391 Mapimbe 422 Mapou 299-300 Mapou à grandes feuilles. . . . 299 Mapou à petites feuilles .... 300 Maratlia 400 Marattiées 400 Marcliantia 45 Margose 500 Marsilea 402 TABLE DES MATIERES 867 Noms. l'aRCS. Marsiléacées 102 Masson 413 Masligobryum 9 Mauve 3-2-2-325-326 Mauve du pays 325 Mazambronmarron 149 I\Iedicago 400 Meclinilla 422 Mélastomacées 422 Melia 375 Méliacées 374 Melicocca 381 Melochia 321 Memecylon 423 Menispermacées 302 Mesembryanthemum 293 Mespilodaplme 303 Melzgeria IS Mezierea 296 Michelia 299 Microdus 17 Microrhynchus 520 Microlhamnium 31 Miklande 506 Mimosa 384 Mimusops 452 Minette 4U0 Mirabilis 293 Noms. Pages Mniadelphées 28 Mouffia 143 Mohria 100 Mollugo 29-2 Monarrhenus 536 Monimia 299 Monimiacées 299 ]!Ioiio<*otylé3 Noronbia 4i)8 Nourouc 391 Notlioscordum 148 Nnxia 466 Nyctaginées 293 508 FLORE DE I.'lI.E DE LA REUNION o Noms. PaRCs. Oberonia 178 Obelia 203 Ochropleris 40 Ochrosia 481 Ociinum 491 Octoblopharum 10 Œillet d'Inde 547 Oi:nolliera 420 Œnothéracées 420 Oif/uun de lis marron . . . 1S6-225 Olacinées 411 Olax 411 Oldenlandia 502 Olea 450 Oléacées 455 Oleandra 72 Ombellifères 434 Ophioglossées 101 Opliioulossum 101 Ojjlismenus 118 Noms. Pages. Opuntia 415 Oranger 372 Or angine 372 Orchidées 165 Orlliodon 23 Orlhodonlium 23 Orthotrichées 21 Orlhotrichum 21 Orlie 203 Osbeckia 422 Oseille des bois 296 Oseille malabare 330 Oseille marronne 296 Oseille sauvage 285 Osmunda 99 Osmondacées 99 Osterdamia 120 Ouatier 332 Oumime 130 Oxalis 302 Pachyrrhizus 391 Pagode 118-367 Pak 144 Pallavicinia 14 Palmiers 142 Palmiste blanc . 145 Palmiste des bois 145 Palmiste bourre 145 Palmiste des hauts 145 Palmiste poison 144 Palmiste rouge 145 Pamplemousse 372 Panax . 430 Pancralium 150 Panicum 115 Papangaye 500 Papavéracées 302 l'-ipaya 355 Papayer 355 Papillaria 27 Pareira brava 302 Pariétaire blanche 287 Pariétaire noire 287 Pariétaire piquante 287 Pariétaire rouge 287 Parkiasonia 386 Partheniuin 539 Paspalum 114 Passiflora 359 Patate 476 Patate cochon 396 Patate à Durand 475 Patate marronne 473 Patience 284 Patte de lézard 96 Patte de poide à piquants . . . 370 Patte de j)oule tortue 365 Patole 500 TABLE DES MATIERES Î369 Pandanées 137 Pandanus IS? Passiflorées 359 Pavonia 327 Peau gris 377 Pêcher 406 Pellaea 49 Pemphis 4-19 Penniselum 119 Pensée d'eau 136 Peperomia 281 Pereskia 415 Perislylus 260 Perotis 120 Persea 303 Persicaire 283 Petit bois de tan 416 Petit café S45 Petit cassie 384 Petit faham 203 Petite groseille 289 Petit lastron S40 Petite liane blanche S43 Petit mahol 313-317 Petit maïs 256-257 Petite mauve 325 Petite mauve sauvage 327 Petit mimosa 384 Petite natte 452-453 Petit œillet d'Inde S47 Petite oseille 284 Petite ouate 482 Petit palmiste 262 Petite patte de lézard 113 Petit quivi ^0^ Petite réglisse 402 Petit soleil ^36 Petit tamarin blanc 345 Petit tamarin rouge 315 Petit trèfle 363 Peucedanum 435 Phaius 226 Phaseolus 389 Phaylopsis 49(5 Philippia 439 PhilonoUs 24 Phœnix ^43 Noms. rages. Phylica 414 Phyllanthus 315 Phyllogoniées 27 Phyllogonium 27 Physalis 461 Physopodium 419 Phytolaccacées 289 Phylolacca 290 Pignon d'Inde 338 Pignon d'Inde de V Inde .... 391 Piica 264 Pilolrichella 27 Pilotrichellées 27 Pitotrichées 27 Piment 461 Pimenta 433 Pinpin 140 Piper 280 Pipéracées 280 Piquant 538 Pissenlit 516 Pissat de chien 361 Pistache marronne 392 Pistache marronne bleue. . . . 392 Pistache de terre 401 Pistia 136 PiTTOSPORÉES 418 Pittosporum 418 Plau-ioclnla H Plantaginées 498 Plantage 498 Plantain 198 PlaLanthera 258 Plalylepis 261 Pleurostylia 4(i9 Pleurozia 8 Plombaginées 418 Pluchea 535 Plntnbago 448 Plumiera 481 Poa 127 Poc-poc 461 Poc-poc liane ;i82 Pogoiiatum 25 Poinciana 387 Poirier 409 l'ois d'Acherg 3S<.> 570 FLORE DE L ILE DE LA REUNION Noms. Pa.L'Cs. Pois Adam 389 Pois amer 389 Pois du Cap 390 Pois cochon 391 Pois Gerville, pois Gervais. . . 390 Pois à gratter 392 Pois manioc 391 Pois mascate 392 Pois rond marron 404. Pois de sept ans 389 Poivrier d^ Amérique 377 Poivrier marron 280-281 Pollinia 423 Polyg-onacées 283 Poly.iionum 283 Polypodiacées 39 Polypodium 82 Polyscias 436 Polystachia 188 Polytrichées 25 Polytrichum 2o Pomme en Vair 159 Pommier 409 Porcher 332 Porella 8 Porotrichum 28 Quatre épingles . . 387 Queue de chat 119-493 Queue de rat 493 Radula 7 Rafflésiacées 293 Ranunculus 298 Raphia 141 Raquette 415 Ravenala 163 Ravensara 305 Réglisse marronne 389 Renonculacées 297 Rhacomitrium 21 NijMis. Pages. Porlulaca 366 Portulacacées 366 Potamogeton 135 Pourpier de Madagascar ... 136 Pourpier marron 366-367 Pourpier rouge 302-306 Prcmna 494 Primulacées 441 Prionodon 26 Procris 264 Prune malgache 349 Prune malgache marronyie . . . 349 Prune marronne 357 Prunier 406-409 Prime Saint-Paid 413 Psathura 513 Pseudoleskées 29 Psiadia 523 Psidium 423 Psilotum 407 Psiloxylon 351 Psychotria 509 Pteris 51 Punica 433 Pyrethrum 547 Pyroslria 516 Qitinquina du pays 503 Quivi 374 Quivisia 374 Rhacopilées 32 Rhacopilum 32 Rhamnacées 413 Riiaphidostegium 30 Rhegmatodontées 30 Rliinacanthus 497 Rhipsalis 415 Rhizogonium 24 Rhynclioslegium 30 Rhyncospora 132 TABLE DES MATIERES Noms. Pages. Bicin 338 Ricinus 338 Riedleia 321 Rivina 289 Rivea 476 Rocou, roucou 349 Bonce 407 Bonce blanche 407 Bonce du pays 413 Bonce rouge 370 Rosa 408 Rosacées 40() Bose amère 480 Saccharum 420 Saccolabium 19a Safran 163 Sa fran marron 165 Sagoutier 113 Salvia 491 Salvinia 102 Salviniacées 102 Samydees 857 Sapindacées 378 Sapindus 378 Sapotacées 448 Sapote 455 Sappan 386 Sarcostemma 483 Salyrium 255 Sauge 491-527-535 Savonnier 378 Saxifragacées 416 Schinus 377 Schizcca 99 Schizaeacées 99 Schinidelia 382 Schlolheimia 22 Scirpus 133 Scitaminées 163 Srœvola 499 Scrofularinées 485 Sculia ^^13 Secamone 484 Noms. Pages Bose de Noël 295 Boufjette 336 Boussaille 424 Roussea 418 Buban de prêtre 105 Rubiacées 501 Rubus 407 Ruellia 496 Ruizia 307 Rumex 284 Ruppia 135 Rutacées 367 Rutenbercria 33 Si Sechium Securinega . . . . Selaginella . . . . Selaginellacées . Semencine . . . . Semen-contra . . . Sendtnera . . . . Senebiera Senecio Sensitive Scri.ssa Serpicula Sesbania Setaria Sideroxylon . . . Siegesbeckia . . . Sisyrinchium . . . Smilax Solanacées . . . Solanum Soldat Soncbus Songe Sonze Sopbora Sorgbum Soriiet Souveraine. . . . So^(veraine de mer Spermacocc . . . 388 500 344 108 108 286 286 8 360 539 384 506 421 399 118 448 537 160 149 458 459 389 519 136 136 405 122 538 -537 .162 505 K72 FLORE DE l'île DE LA RÉUNION Sphagnacées 33 Si)il;in(liu.s ^37 Spirée 409 Spondias 376 Sponia 279 Sporobolus 124 Squine 450 Stachytarphcta 493 StéjKOcarpées 33 Slellaria 366 Stenolaplirum 119 Noms. l'ages Sterculiées 306 Slillingia 344 Slœbe 534 Stramonium 462 Striga 487 Strongylodon 392 Sycomorus 270 Symblepharis 17 Symphyogyna 14 Syrrhopodon 20 Syzygiella 13 Tabac 4G3 Tabac marron Yr2\. Tabernœmontana 418 Tacamaca 333 Tacamaka de Madagascar . . . 458 Tagetes Ul Tamarin blanc des hauts . . . 405 Tamarin des hauts 385 Tamarindus 385 Tamarinier 387 Tamarin rouge des hauts . . . 405 Tamatesse 458 Tambourissa 300 Tanacetum 547 Jan Georges 380 Tan rouge 416 Tanguin du pays 344 Tantan 338 Tayloriées 23 Teck d'Arabie 479 Tephrosia 398 Teramnus 395 Terminalia 421 Télragone 292 Tctragonia 292 Thamniuin 28 Theobroma 321 Thespesia 332 Thuidium 29 Tliunbergia 495 TiLIÉES 30b Tirucalli 337 Toddalia 370 Tomate 458 Tombé 489 Tombé {gros) 488 Torenia 486 Tourneforlia 479 Trainasse 147 Trèfle blanc 402 Trèfle noir 403 Trèfle rose 363 Tréma 279 Trematodon 17 Trianthema 290 Tribulus 367 Trichodesma 478 Trichomanes , . 36 Trichostomum 20 Tridax 539 Triphasia 371 Tritonia 161 Triumfetta 306 Trochetia 319 Trompe-la-mort 384 Trompette du jugement dernier. 462 Turnera 356 TURNÉRÉES 356 Tylophora 483 Typha 137 Typhacées 437 TABLE DES MATIERES !J73 r Noms. Pages. Ulex 403 Ulota 21 Urena 326 Noms. Pages. Urosligma 271 Urticacées 263 Vacoua 138-139-140 Valaker 467 Vallisneria 262 Vangassaye 373 Vanille 262 Vangueria 515 Vavangue 515 Velou7's blanc 533 Veloutier 479 Verbascum 485 Verbena 492 Verbénacées 492 Verbesina 536 Verveine 492-493 Vernonia 520 Vétiver 121 Vicia 389 Vigna 391 Vigne marronne 408 Vinca 480 Vinsonia 137 Viscum 294 Vitacées 411 Vilex 494 Vittaria 44 Voënie 391 Voune 139 w Wahlenbcrgia 498 Waltheria 321 'Weisiacées 16 Weinmannia Withania . . 416 461 Xanlhium X 5i6 I Xiinenesia 536 Yucca ^'i'-^ 874 FLORE DE LILE DE LA REUNION z Noms. Pages. Zanledeschia 137 Zanthoxylum 369 Zea 119 Zingiber 164 Zinnia 547 Noms. Pages. Zizyphus 413 Zornia 401 Zygodon 21 Zygodontées 21 Zygophyllées 367 Paris. — J. Jlersch, imp., 4'", Av. de ChâtiUoa ^"'■■■■^S-:W-:'\ To avoid fine, this book should be returned on or before the date last stamped below JUL 2 H '4S Sa? S^ ■J- • .-V. .% r.v^^ /;...;• k' ,*•..■ K,v.'.-;^;, -' M^'f