PURCHASED 1923 FROM GENEYA Et LANICAL GARDEN vil | A METEO LAON À ‘ À) eme UE WC babn-hout 4 lue) ‘ , 475 — PE EN AR 4, ARITIM IMPRIMERIES RÉUNIES S. A. LAUSANNE. OU CATALOGUE RAISONNÉ DES PLANTES QUI CROISSENT SPONTANÉMENT DANS LA CHAINE : DES ALPES MARITIMES 244 * Y COMPRIS LE DÉPARTEMENT FRANÇAIS DE CE NOM 6 ET UNE PARTIE DE LA LIGURIE OCCIDENTALE ETS | à Ne y PAR _ LR ENS SE EMILE BURNAT RES Ra ESS c Re: | Volume V Ho 2. 2 « +” £ » _ AE ire partie: Supplément aux quatre premiers volumes 2 Ph. \ , o > + «) L BAT PUR, MALE à FRANÇOIS CAVILLIER Conservateur de l’Herbier Burnat. . 2e partie: Araliacées - Composées (Arnica) es FR OPET AIRES T4 RE ï JOHN BRIQUET _ Drès sciences, Directeur du Conservatoire et du Jardin botaniques de Genève ; | ET FRANÇOIS CAVILLIER Conservateur de l'Herbier Burnat. } _ 3 : * À \# & » ne AVEC 6 VIGNETTES DANS LE TEXTE ET ACCOMPAGNÉ D'UNE NOUVELLE CARTE re DES RÉGIONS EXPLORÉES + | GENÈVE & BALE GEORG & Cr, LIBRAIRES-ÉDITEURS | ne LYON Même maison, Passage Hôtel-Dieu 1913-1915 fi PERTE SEX AVANT-PROPOS Vingt-trois années se sont déjà écoulées depuis que M. Emile Burnat publiait le premier volume de la Flore des Alpes maritimes. Les condi- tions dans lesquelles s’effectuait la rédaction se sont sensiblement mo- difiées depuis cette époque. Année après année, de nouveaux voyages ‘et de nouveaux collaborateurs sont venus augmenter dans des propor- tions imprévues la masse des documents mis en œuvre. D’autre part, la littérature spéciale et la bibliographie en général ont grossi de telle sorte qu’elles sont souvent devenues une gêne presque autant qu’un instrument de travail utile. Enfin, les exigences que l’on est en droit d'imposer à une œuvre du genre de celle entreprise par le vénérable auteur de la Flore se sont constamment accrues. Dès le début, M. Bur- nat n’a pas voulu faire de sa Flore une compilation, si savante soit- elle, mais un recueil de documents sûrs, de renseignements originaux, d'observations personnelles. Renonçant à répéter ce qui avait déjà sou- vent été dit avant lui relativement à des groupes « sur lesquels aucun doute ne peut être possible si l’on consulte les flores générales de la France et de l'Italie‘, » l’auteur a donné des descriptions lorsqu'il s’est agi de groupes critiques et accordé à diverses notes un assez long dé- veloppement. Le lecteur aura remarqué que — en conformité avec les conditions nouvelles dans lesquelles se faisait la rédaction — l’abon- dance de ces descriptions et de ces notes a été en croissant du premier au quatrième volume. Cela était dans la force des choses puisque — indépendamment des renseignements purement phytogéographiques — ce sont les recherches originales consignées dans ces notes qui con- 1 Flore des Alpes maritimes, t. 1; Observations préliminaires, p. VII. ve HA 4 fs The PE TE at AL - d A ' Nr e ns DATES 7 LEE (2 ALAN al TEE Fa: L9 aps » À pe NÉ . CAM ns # Pre Rp AE À ee RO LS : RE UE SUCEE COTE \ PET -) , PE: \ At . y AE LA en 1 k hé ATEN À : 24; ñ Né" x Hors , : Il FLORE DES ALPES MARITIMES à re fèrent à l’œuvre une valeur durable. Mais cela a eu oriniont de ralentir considérablement la publication. Aussi l'auteur a-t-il senti le | besoin de s’associer, pour la continuation de son œuvre, des forces nouvelles, plus jeunes, et cependant conscientes du but poursuivi, grâce à un long commerce personnel et à une fréquente collaboration antérieure avec l’auteur tant sur le terrain qu’au laboratoire. Sans oser nous flatter d’avoir toujours su apporter à notre travail le soin minutieux qui a valu aux quatre premiers volumes leur réputation établie d’exactitude, nous avons cependant fait tous nos efforts pour resler dans la tradition de probité scientifique de M. Burnat, tout en nous tenant dans la mesure du possible au courant des progrès de la science. Les notes et les descriptions ont été développées, non senle- ment lorsqu'il s’est agi de présenter clairement les groupes polymorphes ou critiques, mais encore toutes les fois que des formes de notre dition offrent des faits d’ordre géographique, morphologique, voire même biologique, intéressants. Quand lexposé détaillé de ces faits aurait risqué de nous écarter par trop du cadre de la Flore, nous nous sommes bornés à attirer sur eux lattention, renvoyant le lecteur à la bibliographie du sujet, parfois à une note ou un mémoire publiés ailleurs par l’un ou l’autre des deux auteurs. Quelques vignettes ont, çà et là, été intercalées lorsqu’ un complément RgutS paraissait indis- pensable à l’intelligence du texte. Nous nous sommes d’ailleurs attachés à suivre les traces de M. Bur- nat quant aux principes systématiques, tels que ce dernier, et plus tard l'un de nous, les a formulés ‘. Les innovations sont à ce point de vue plus apparentes que réelles. L'emploi fréquent de la sous-espèce *, degré hiérarchique intermédiaire entre l'espèce et la variété, est la consé- quence nécessaire d’une analyse systématique plus approfondie : elle permet, dans de nombreux cas, de présenter plus clairement l’ensemble des faits. Nous continuons à réserver le nom de variétés aux « petites espèces » où races, sortes d'unités à l’intérieur de l’espèce. Les sous- 1 Voy. Burnat, FL. Alp. mar., t. 1; Obs. prél., p. VII et VII; Briquet, Observa- tions criliques sur x conceptions actuelles de l'espèce végétale au point de vue sys- fématiqne (op. cit ,t. II, Observ. prélim., p. V -XXX VI). ? M. Burnat n’a rit usage des sous-espèces qu'une seule fois dans les quatre pre- miers volumes de sa flore (1. III, p. 253 et 254), à l'intérieur du Saæifrage aspera L. — Voy. au sujet de l'emploi des sous-espèces les observations de l’un de nous [Briquet Prodrome de la flore corse1, p. XXI (1M0)]. | AVANT-PROPOS IE variétés et formes’ sont mentionnées et nommées toutes les fois que cela paraît utile, mais nous ne nous sommes nulle part astreints à être complets dans un domaine où — quand l’analyse est poussée jusqu’à la lignée — il sera toujours impossible d’épuiser le nombre des micro- morphes constatables. Pour nous, les études de cet ordre n'intéressent d’ailleurs plus la systématique, mais plutôt la génétique, et ne présen- tent de valeur à ce dernier point de vue que quand elles ont une base expérimentale. Les quatre premiers volumes out été rédigés, en ce qui concerne la nomenclature, sur la base des Lois de la nomenclature botanique, adop- tées par le Congrès international de botanique de Paris, en 1867. À partir du volume V, et particulièrement de la 2 partie, nous avons suivi aussi scrupuleusement que possible les Règles internationales de la nomenclature botanique, telles qu’elles sont sorties des délibérations des Congrès de Vienne (1905) et Bruxelles (1910) °. Ainsi que l’a dit ailleurs l’un d’entre nous *, la nomenclature est une affaire de conven- tion, un Simple instrument d’entente internationale. L'emploi de règles particulières, même sérieusement motivées, ne peut aboutir qu’au chaos : nous nous en sommes rigoureusement abstenus, même là où notre sentiment personnel aurait préféré une solution autre que celle adoptée par les Règles. C’est le motif pour lequel nous avons réguliè- rement fourni, au bas des pages, la diagnose latine des groupes nou- veaux que nous décrivons. C’est aussi la raison qui nous à amenés à donner, d’une façon plus complète que par le passé, la synonymie, clas- sée chronologiquement, des groupes que nous admettons. Au surplus, dans tous les cas où des changements notables de nomenclature ont dû être effectués, nous avons renvoyé le lecteur à l’article justificatif cor- respondant des Règles. 11 nous reste, en terminant ce volume, un devoir très doux à accom- plir : c’est d'exprimer notre profonde reconnaissance à M. Emile Bur- 1 Les formes (Règles nom. bot., éd. 2, art. 11, 12 et 28) correspondent aux varia- tions et sous-variations des Lois de la nomenclature de 1867 (Lois, art. 9). 2 Règles internationales de la Nomenclature botanique adoptées par le Congrès international de botanique de Vienne, 1905. Deuxième édition mise au point d’après les décisions du Congres international de botanique de Bruxelles, 1910, publiée au nom de la Commission de rédaction du Congrès par John Briquet, rapporteur général. Jéna, 1912. 3 J. Briquet Prodrome de a Jlore corse I, p. XXI. nat, dont les cnsells et les é ‘encouragémen nous ont é au cours de notre is Puisse-t-il reconnaitre Ja o continu Genève Ê Nant sur Vevey: 415 juillet 19145. Tiet pe Ce te, Lu Cave. Hommage de Tutos + LCR E DES à r ALPES MARITIMES OU CATALOGUE RAISONNÉ DES PLANTES QUI CROISSENT SPONTANÉMENT DANS LA CHAINE DES ALPES MARITIMES Y COMPRIS LE DÉPARTEMENT FRANÇAIS DE CE NOM ET UNE PARTIE DE LA LIGURIE OCCIDENTALE PAR ÉMILE BURNAT Volume V 1re partie SUPPLÉMENT aux quatre premiers volumes PAR FRANÇOIS CAVILLIER Conservateur de l'Herbier Burnat ACCOMPAGNÉ D'UNE NOUVELLE CARTE DES RÉGIONS EXPLORÉFS GENÈVE & BALE GEORG & C#, LIBRAIRES-ÉDITEURS LYON Même maison, Passage Hôtel-Dieu 1913 + ALORE DES a { ‘ RAIN SOA PAPA TEN Te à AU LOL DES ALPES MARITIMES OU CATALOGUE RAISONNÉ DES PLANTES QUI CROISSENT SPONTANÉMENT DANS LA CHAINE DES ALPES MARITIMES Y COMPRIS LE DÉPARTEMENT FRANÇAIS DE CE NOM ET UNE PARTIE DE LA LIGURIE OCCIDENTALE PAR ÉMILE BURNAT Volume V LIRARY NEW YOUK BOTANISAR SUPPLÉMENT GARDEN aux quatre premiers volumes 1re partie PAR FRANÇOIS CAVILLIER Conservateur de l'Herbier Burnat ACCOMPAGNE D'UNE NOUVELLE CARTE DES RÉGIONS EXPLORÉES GENÈVE & BALE GEORG & C*=, LIBRAIRES-ÉDITEURS LYON Même maison, Passage Hôtel-Dieu 1913 1JL9 à LUE ENT rpri 74 2 SUPPLÉMENT AUX QUATRE FREMIERS VOILUMES DE LA FLORE DES ALPES MARITIMES de M. EMILE BURNAT LiTR ARY par FRANÇOIS CAVILLIER MEN YORE BOT GA D Hi jt À ke Observations préliminaires Depuis la publication du quatrième volume, l’herbier de M. le Dr Emile Burnat a continué à s’augmenter, soit par des dons reçus de généreux correspondants, soit par les récoltes faites au cours de divers voyages botaniques dans les Alpes maritimes. — Au nombre des donateurs, nous mentionnerons spécialement M. CI. Bicknell, à Bordighera, et M. le Commandant A. Saint-Yves, à Nice, lesquels ont à maintes reprises enrichi les collections de M. E. Burnat par des envois précieux de plantes rares ou peu com- munes ; ces messieurs nous ont fourni en outre de nombreux ren- seignements. — M. le Lieutenant Brugère, à Nice, a généreusement fait don à l’herbier Burnat des récoltes qu’il a faites sur le mont Agel et comprenant plus de 400 parts; ces récoltes renferment entre autres un certain nombre de plantes adventices non encore signalées dans nos régions. M. le Dr Fritz Mader et M. J. Arbost, à Nice, ainsi que M. Madiot, à Jussey, et M. E. Ferrari, à Turin, nous ont aussi communiqué à réitérées fois soit des plantes, soit des renseignements qui nous ont été très utiles. — Nous devons également à M. le prof. Sudre, à Toulouse, la détermination des _ Rubus récoltés depuis 1906 par M. Burnat et ses collaborateurs. 6 FLORE DES ALPES MARITIMES Nous devons à l’amabilité de M. le Dr Thellung (Zurich) des renseignements précieux au sujet de diverses plantes adventices, et à M. le Dr Wilczek (Lausanne) quelques notes relatives à cer- taines espèces critiques ou nouvelles pour les Alpes-Maritimes. — Enfin, M. E. Burnat, qui a rédigé les notes relatives au genre Rosa, nous a fourni de nombreux renseignements et donné des conseils d'autant plus précieux que sa grande connaissance de la flore des Alpes-Maritimes leur donne une valeur particulière. Nous ne pouvons séparer du nom de M. Burnat celui de notre ami commun, M. le Dr J. Briquet (Genève), auquel nous avons eu souvent recours pour tirer au clair certaines questions difficiles, concernant soit la nomenclature, soit des espèces critiques. A tous ces confrères, dont le concours obligeant et désintéressé nous a été si précieux, nous adressons ici l'expression de notre vive gratitude. La grande majorité des plantes mentionnées dans ce Supplément proviennent des voyages botaniques suivants : Année 1907, MM. E. Burnat et Fr. Cavillier (21 septembre-4 octobre), herborisations automnales sur le littoral, d’Albenga à Nice. — En 1908 (6 juillet- 9 août) MM. E. Burnat, J. Briquet, abbé H. Coste, Commandant A. Saint-Yves, Fr. Cavillier : environs de Saint-Etienne-de-Tinée, campement à Colla Lunga, exploration des sommets entre Colla Lunga et Rabuons (Tête de Gerpas, Testa dell’ Autaret, Cima Colla Lunga, Cima di Malaterra et Cima di Corborant); campement à l'extrémité supérieure du val Ciastiglione, et ascension des cimes voisines (Testa della Capanna, Cima di Sistron, Testa di Signal, cima San Salvatore, Testa Fremus, Testa di Pelevos, Testa d'André de Paris, Testa Comba Grossa, Testa Malinvern). Du campement à la Ciriegia (Boréon) par le col Mercera et le vallon de Salèzes. Du Boréon à Saint-Martin Vésubie par la Cima Caire S. Nicolau, Monte Arcias, la Valletta, Cima Costetta et Cima del Belletz. — En 1909, (21 juin-30 juillet) MM. E. Burnat, J. Briquet, E. Wilczek, A. Saint- Yves, Fr. Cavillier : vallée de l’Esteron, Villars du Var, Pic des Quatre-Cantons, puis de là à Saint-Martin Vésubie et à la Madone des Fenêtres par les cimes de Palu, Fuons Fréja, col de Férisson ; passage du col des Fenêtres et descente à Entraque et Valdieri-ville, et ascension de nombreux sommets dans le voisinage de ces deux localités. Campement au col du Sabbione, exploration des cimes ' 4 SUPPLÉMENT y voisines et descente à San Dalmazzo di Tenda par les vallons de Casterino et de la Minière de Tende. — En 1911 (15-28 juin) voyage préliminaire de MM. A. Saint- Yves et Fr. Cavillier à Annot, Colmars, Col des Champs, Entraunes, Esteng, cabane du Garret, pour orga- niser le voyage suivant : 1911 (15 juillet-10 août) MM. E. Burnat, J. Briquet, A. Saint-Yves, Fr. Cavillier: Annot, campement auprès du col de Lignin, ascension du Grand Coyer, Rocher du Carton, et de là à Entraunes par le Pas des Sangaris, le col et le Puy du Pas Roubinoux, et les Aiguilles de Pelens. Campement à la maison forestière du mont Garret, et ascension des cimes suivantes : l’Es- chillon, Mont Garret, Pas de Lausson, les Grandes Tours du lac d’Allos, Tête du Moulin Bertrand, Tête de l’Encombrette, Tête de Gorgias, Roche Grande, Cime Coriairet, Pointe Gias Vieux. Du campement du Garret à Sestrières supérieur par le col de Sangui- nière, Col de la Braisse, Cime de la Plate, Tête du Cristel et Pierre Ronde. De là à Saint-Etienne-de-Tinée par le col de la Moutière, la Cime de la Bonette, le Col de Pelouse, Bouzieyas et Vens. — En 1912 (15 juillet-15 août) MM. E. Burnat, J. Briquet, E. Wilczek, A. Saint-Yves, Fr. Cavillier : environs de Rezzo (ascension du mont Monega) et d’Ormea (Rocca delle Penne, Col di Prale, etc.) ; cam- pement à Sella Revelli, au pied nord du Pizzo d’Ormea (ascension de la Cima Ferrarine, Pizzo d’Ormea, Cima Revelli, Pizzo di Cono- lia, Cima Brignolia, Ciapere di Seiras, mont Ferlette, Punta del Losco, Sella Steppa, Pian Camozzera, mont Merdenzone). Du cam- pement de Sella Revelli à Fontane par la vallée de la Corsaglia. De Fontane à Roccaforte par les gorges de la Sbornina, le refuge de la Balma, le mont Mondolè, la cime Durand, la Costa della Turra, le col Marsolere et la vallée de l’Ellero. De Roccaforte-Mondovi à San Bartolommeo di Pesio et à la Chartreuse de Pesio; nombreuses herborisations dans la haute vallée de Pesio, et ascension du mont Mascaron, la Gardiola, Cima Piastra, Cima Cars, Roccie Bruseis, Punta Marguareis, etc. De la Chartreuse de Pesio à Limone (ascension du Bec Baral), Tende et Nice. — En 1913 (4er juin-1er juill.) MM. E. Burnat, A. Saint-Yves et Fr. Cavillier : environs de Nice, ascension du mont Chauve ; séjour à l’Auberge des Adrets, explo- rations diverses dans l’Esterel, le Tanneron, et la Foux de Mouans; de là à Escragnolles (herborisations aux environs, ascension de la 8 FLORE DES ALPES MARITIMES montagne de l’Audibergue) et à Castellane (Basses-Alpes). De Cas- tellane à Soleilhas (ascension de la montagne de Teillon, herbori- sations aux sources de l’Esteron) et aux gorges du Verdon, puis de là à Touet de Beuil par Saint-André de Méailles, Annot et Puget- Théniers. De Touet de Beuil à Beuil par les gorges du Cians ; her- borisations aux environs de Beuil, ascension du mont Mounier, cime de Sadours, et retour à Beuil par les Portes de Longon. À part un certain nombre de notes concernant diverses plantes critiques et des indications sur de nouvelles localités d’espèces rares, notre supplément ajoute à la Flore des Alpes maritimes de M. Burnat sept espèces (Viola pyrenaica Ram., Minuartia fascicu- lata Hiern, Silene alpestris Jacq., Geranium bohemicum L., Astra- galus fœtidus Vill., Vicia melanops Sibth. et Sm. et Saxifraga adscendens L.), onze variétés (Draba aizoides var. affinis Koch, Kapistrum rugosum B Linnæanum Coss., Viola sylvatica B nana Ducom., Silene quadrifida 8 Burnatii Cavillier, Minuartia rostrata var. Burnalii Cavillier, M. /laccida B villosula Cavillier, Cerastium latifolium var. pedunculatum Koch, Vicia sativa var. Brugerei Cavillier, V. villosa subsp. pseudocracca B brevipes Cavillier, Rosa admista f. Costei Burnat, Astrantia major subsp. eu-major var. illyrica Grintz.), plus cinq hybrides (Viola Burnatii Gremli, V.miæta Kern., Melandrium dubium Hampe, Dorycenium Bicknellianum Berg. et Dinter, Rosa pimpinellifolia X agrestis), sans compter plusieurs formes de Rubus, hybrides ou non, nouvelles pour notre circonscription. En revanche, nous avons dû rayer le Cerastium alpinum L. du nombre des espèces admises dans la Flore des Alpes maritimes. L'ordre suivi et les signes adoptés sont ceux de la Flore de M. Burnat ; à cet ouvrage se rapportent également, soit le numéro qui précède le nom de chaque espèce, soit les indications telles que 1, 131, qui signifient: ajouter dans Burnat F1. alp. mar. vol. I, p. 131, etc. ù CHAT ET FEE 4 FL Mb "VA: SUPPLÉMENT 9 11 (1,6; III, 277). Amemone Halleri All. _ Ajouter les localités suivantes : Bec Albourné, à l’est de Valdieri ville ! !**, calcaire, 1700-1900 m. (12 juill. 1909); Passo del Canton, entre Roaschia et Entraque ! !**, calcaire, 1900 m. (17 juill. 1909) ; Lauvet de Roubion !*, 28 mai 1909 (leg. A Saint-Yves). 29 (I, 21 ; III, 278). Ranuneulus Thora L. Au cours de notre campagne d’herborisation de l’année 1909, nous avons récolté cette espèce, sur terrain calcaire, dans les localités sui- vantes: arêtes entre le mont Frisson et le mont Colombo! t** (24 juill.) ; Bec Albourné, à l’est de Valdieri ville! 1**, 1700-1900 m. (42 juill.) ; Bec d’Orel ou mont Bussaja, au sud de Roaschia !!**, 1500-2200 m. (45 juil.) ; arêtes entre le Passo del Canton et la Punta Reina, à l’est d'Entraque ! 1**, 1900 m. (47 juill.) ; col Prarosso, près Roaschia ! !**, 4300-1500 m. (14 juill.). 30 ([, 21). R. alpestris L. Arêtes entre le Passo del Canton et la Punta Reina, à l’est d'Entra- que ! !**, calcaire, 1900 m. (17 juill. 1909). 32 (I, 22). R. Seguieri Vill. Env. de Roaschia** : Bec d’Orel ou mont Bussaja! !, calcaire, 2450 m. (45 juill. 1909). Dans la mème localité, et en compagnie du type, nous avons récolté le R. Seguiert var. luxurians Camus et Faure [in Bull. soc. bot. Fr. L, 21 (1903)]. Nos éch. ne diffèrent de ceux distribués par M. Faure (Soc. étude F1. franco-helv. n. 1362 !) que par des détails faiblement quantitatifs (ampleur + prononcée des lobes foliaires, pubescence + accentuée des feuilles, des pédon- cules et des sépales, etc.). M. Rouy (in Rouy et Camus F1. Fr. VII, 409) a décrit un À. Faurei qu'il soupçonne avec doute être le produit du croisement des R. platanifolius et Sequiert, et récolté par M. Faure dans les Hautes-Alpes. — Pour M. Camus (in Ball. soc. bot. Rr. L, 19-21) comme pour M. Faure [in Bull. herb. Boiss. 2e sér., p. 1219 (ann. 1904)]|, le R. Faurei Rouy ne serait pas autre chose que leur variété luxurians du R. Seguieri. Nous n’avons pas eu sous les yeux les éch. décrits par M. Rouy, mais nos observations, en ce qui concerne les Alpes Maritimes, concordent en tous points avec celles de MM. Camus et Faure au sujet du AR. Sequieri. 10 FLORE DES ALPES MARITIMES Outre la localité ci-dessus indiquée, nous avons récolté le R. Seguieri f. luxurians en divers points du massif du mont Mounier* (Peira Blanca !!; mont Gravières ! !) et dans la haute vallée du Var* (Pas du Lausson!!, et ailleurs !). Dans toutes ces localités, nous avons rencontré la forme /uxurians avec le type, ce dernier croissant toujours dans des endroits + rocailleux et arides, tandis que les formes exubérantes se trouvent de préférence dans les lieux frais, humides ou ombragés, et dans les éboulis de terre meuble. En aucun cas, il ne saurait être question de croisement entre les À. Seguieri et platanifolius, ce dernier ne se rencontrant dans aucune des localités où nous avons récolté la forme l/uxurians du R. Sequiert. 33 (|, 23: III, 278). Ranuneulus aconitifolius |. Subsp, typicus Rikli in Schinz et Kell. FL. Schw. ed. 2, IE, 80 (1905); Beck FL. Nied.-Oesterr. p. A7 (1890) = R. aconitifolius Gr. Godr. FL Fr. 1, 27; Ard. FL alp. mar. p. 14. Pédoncules dépassant gén. 1-3 fois les feuilles axillantes, couverts sous la fleur d’une pubescence + dense formée de poils courts, les autres appliqués ; segments des feuilles basilaires ovés-rhomboïdaux, le médian gén. complètement séparé des latéraux ; divisions des feuilles supérieures + dentées jusque vers le sommet; carpelles mûrs mesurant env. 2 X 2,5 mm. de surface. Alpes d’Ormea** : Alpe degli Archetti! !, 1800 m., et Sella Revelli!!, ruisseaux, 2000 m., silice, 22 juill. 1912 ; extrémité sup. du val Pesio, vers les Gias de Sestrera ! !**; extrém. sup. du val San Giovanni près Limone ! !** (herb. Burnat ; herb. Saint-Yves); vallon du Boréon, prai- ries humides à la Ciriegia !!#; col de la Lombarda!!**, bords des ruisseaux, silice, 2000-2200 m., 25 juill. 1908 ; Santa-Anna de Vina- dio!!**; berges du lac de Rabuons!!*, cristallin, 2500 m., 17 juill. 1908. Subsp. platanifolius Rikli in Schinz et Kell. FL Schw. ed. 2, Il, 80 (1905) ; Beck FT. Nied.-Oesterr. p. #17 (1890); Coste F1, Fr, I, 745 (1906) = R. platanifolius L. Mant. 1, 79 (4767); Gr. Godr. FL Fr. 1, 27; Ard. F1. alp. mar. p. 14; Briquet F1. Mont Soudine p.16 et Prod.fl.corse, 1, 6M ; Fritsch in Verhandl. zool.-bot. Ges. Wien XLIV, 121-129 = R. aconitifolius var. pla- tanifolius DC. Syst. T, 241 (1818) = R. aconilifolius forme R. platanifolius Rouy et Fouc, F1 Fr. 1, 74 (1893). , Pédoncules dépassant gén. 4-5 fois les feuilles axillantes, glabres sous la fleur ; segments des feuilles basilaires oblongs-lancéolés, le médian gén. conné à la base avec les latéraux ; divisions des feuilles supérieures prolongées en une pointe + entière ; carpelles mûrs mesurant env. 3 X 4 mm. de surface. SUPPLÉMENT 11 Gias di Paré près la Chartreuse de Pesio 1** (herb. Thuret) ; extrém. sup. du val San Giovanni près Limone! !**; col de Tende !** (herb. Thuret, Bourg. exsice. pl. alp. marit., ann. 1861, sans n°); Valdieri les bains! !**; env. de Saint-Martin Vésubie : Madonna delle Finestre! = et col de Salèses!* (herb. Thuret); vallon de Ponte-Bernardo! ! **, haute vallée de la Stura ; le Fugeret !* près Annot (Reverchon leg.). A la suite des observations, mentionnées ci-dessus, de MM. Briquet (IL. cc.) et Fritsch (in Verhandl. cit.), nous sommes amené à modifier le jugement émis jadis sur ce groupe (Æ1{. alp. mar. I, 23 et, III, 278). Dans la grande majorité des cas, le R. platanifolius peut être reconnu aux feuilles basi- laires à segments concrescents à la base, surtout les latéraux, longuement acuminés au sommet, à pointe souvent entière ou subentière, à ses pédoncules allongés, glabres sous la fleur, et aux carpelles mùrs plus gros. Dans certaines régions, telles par exemple que la Savoie, les R. aconitifolius et platanifolius se montrent non seulement parfaitement tranchés, mais même, ainsi que l’a déjà montré M. Fritsch, localisés dans des stations différentes, le À. aconitifo- lius végétant dans des endroits humides (berges des torrents, points maréca- geux des montagnes, etc.), tandis que le R. platanifolius affectionne les bois des montagnes relativement plus secs. Mais il existe d’autre part des régions où les choses se présentent d’une façon beaucoup moins nette. Il paraît en être ainsi dans les Vosges (voy. Brunotte, in G. Bonnier, Revue gén. Bot., ann. 1901, p. 427), dans les Alpes maritimes -(Burnat F1. alp. mar. 1, 23; LL, 278) et dans les cantons du Tessin et de Saint-Gall (Thellung in Berichte Schweiz. Bot. Gesellsch., Heft XX, p. 171, ann. 1914). Dans la plupart de ces cas, on ne peut interpréter les formes inter- médiaires comme des hybrides ; il nous paraît donc exagéré de faire du R. platanifolius une espèce entièrement distincte du À. aconitifolius. L’en- semble des caractères, la distribution géographique et la rareté des formes ambiguës, empêchent d'y voir une simple variété du AR. aconitifolius. Nous croyons que la valeur systématique du À. platanifolius a été très justement estimée par M. Rüikli (1. c.), qui lui a donné le rang de sous-espèce. Cette opi- nion est partagée par M. l'abbé Coste (A1. Fr. IL, 715). Nous avons vu dans l’herbier Burnat des échantillons récoltés dans le vallon de San Giovanni près Limone**, que nous attribuons au À. aconitifolius subsp. éypicus, mais à pédoncules glabres ! D’autres éch. récoltés dans la vallée moyenne de la Gordolasque*#, montrent les pédoncules velus de la sous-espèce {ypicus, mais les segments des feuilles basilaires sont concrescents à la base! X R. Yvesii Burnat (III, 279); Rouy et Camus F/. Fr. VIE, 409 (1901). Nous avons recu de superbes échantillons de cet hybride, récoltés par M. le Commandant A. Saint-Yves dans la partie supérieure du vallon du Rio Freddo de Tende !, au-dessous du col de la Perla, le A A Sd ns À Hart date" e. ME Vas = cg: D ES He YSTE, % # t » 12 FLORE DES ALPES MARITIMES 30 juin 1911. L’hybride croissait entre les À. pyrenaeus et Sequieri, dans les mêmes conditions que celui du massif du Mounier. X Ranunculus lacerus Bell. (1, 23; II, 281). Dans une herborisation qu'il fit aux environs de Limone**, en juin 1911, M. le Commandant Saint-Yves a découvert le À. lacerus, inter parentes, dans les prairies fraiches de la Vallette, dans le val San Giovanni! Il s’agit là, très probablement, de la localité classique dans laquelle G. Viale découvrit cette plante (voy. F1. alp. mar. 1, 24). M. Saint-Yves a bien voulu se dessaisir en notre faveur de l’un des deux échantillons récoltés par lui ; l’exemplaire que nous possédons tient exactement le milieu, comme dimensions, forme des feuilles, ete., entre les R. pyrenaeus et aconitifolius. 34. (I, 26; III, 282). R. parnassifolius L. M. Maynard, gardien de l'Observatoire du mont Mounier, nous a envoyé des éch. de cette espèce, rare chez nous, récoltés par lui le 21 juill. 1908 sur les rocailles calcaires du col de Gipes !*, à 2500 m. Durant notre campagne d’herborisation de l’année 1902, nous l’avons récoltée dans les localités suivantes, nouvelles pour la Flore des Alpes- Maritimes, toutes sur terrain calcaire et situées à l’W. du massif du mont Mounier* : Mont Férant!!, rocailles du versant S., 2300 m. ; arêtes de Rocca Mairé!! à l’W. du col de Crous, 2500 m.; mont Rognoso!!, rocailles du versant N., 2400 m. 36 (!, 27). KR. gramineus L. Garigues en montant d'Entrevaux à Villevieille !!* calcaire, 600- 700 m. (27 mai 1903); pentes de la montagne de Thiey près Ca- naux!!*, calcaire, 1100 m. (23 mai 1896); montagne de l'Audi- bergue ! *, leg. A. Saint-Yves, 9 juin 1907 (in herb. Burn.); Tho- renc!!*, calcaire, 1100 m., et montagne de Bleine!!*, calcaire, 1400 m. (29 mai 1903) ; montagne de la Doire !!* et près du Logis du Pin!!* (env. de Séranon), 3 juin 1896. 40 ([, 32; 111, 282). KR. velutinus Ten. Env. de Bordighera : Abondant dans les prés au-dessus de Ponte Elisi ! * * dans le val Nervia (leg. CI. Bicknell, in herb. Burn.). AVE suit "re 1 OL SUPPLÉMENT 13 46 (I, 37). R. Canuti Coss. Pelouses rocailleuses au sommet du Pic de Baudon! * (G. Vialon leg., in herb. Burnat) ; mont Agel!*, rocailles un peu fraiches à l’in- térieur des fortifications, calcaire, 1100 m. 17 mai, fl. et 5 juin 1912, fr., leg. Commandant Saint-Yves et Lieutenant Brugère (in herb. Burn..). 61 (I, 47 ; III, 283). Aquilegia Reuteri Bois. Durant nos nombreuses herborisations en 1914 et 1912, dans les districts orientaux au nord de la chaine principale de nos Alpes, nous n’avons jamais rencontré l’A. Reutert typique, à tiges presque nues et à anthères jaunes. — Comme l’a déjà fait remarquer M. Burnat (F1. Alp. mar. I, 48), les A. alpina et À. Reuteri sont souvent confondus dans les herbiers. Nous avons toujours trouvé que le caractère tiré de la couleur des anthères permettait à lui seul de les distinguer sûrement dans les Alpes maritimes. Mais il importe de remar- quer que, très souvent, les anthères de l’A. a/pina sont notées par les collec- teurs comme étant jaunes alors qu’elles ne sont en réalité que recouvertes d’un pollen abondant qui leur donne cette apparence jaunâtre ; le pollen étant enlevé, elles se montrent d’une couleur + foncée, alors qu'elles sont {oujours d’un beau jaune paille dans l’A. Reutert. 82 (I, 60). Papaver alpinum L. Alpes d’Ormea ** : Pizzo di Conolia ! !, 2500 m., Bocchin Brignola!!, 2300 m. (au nord du mont Mongioje) ; mont Bussaja ou Bec d’Orel! !**, 2200 m. (env. de Roaschia) ; col de la Vallette!!* 2100 m. (mont Mou- nier); cime de Pal !1*, 2500-2800 m. et vallon de la Boulière ! !* sur Entraunes, 2400 m. ; Aiguilles de Pelens!!*, 2000 m., et Pointe de Cairas !!* sur Saint-Martin d’Entraunes, 2400 m. Toutes ces localités se trouvent sur terrain calcaire. (I, 61). Rœmeria hybrida DC. Adventice à l’intérieur des fortifications du mont Agel!* à 1100 m. s. m., calcaire, 5 juin 1912, leg. Commandant Saint-Yves et Lieutenant Brugère (in herb. Burn.). S3 (I, 62). Après l'Hypecoum procumbens L., ajouter la note sui- vante: L’H. pendulum L. à été découvert en compagnie d’autres plantes adven- tices, sur le plateau du mont Agel!* (env. de Menton) en juin 1912 par M. le Lieutenant Brugère qui nous en a obligeamment communiqué des échantillons. — M. Thellung (F1. advent. Montp. p. 245) dit de cette espèce : « Rég. médit. (excepté l'Italie); en France, S. et W. (adventice dans l’Eur. centrale). — Cette espèce, indiquée par Godron [Æ/. Juv. ed. 1, p. 412 (1853) et ed. 2, p. 50 14 FLORE DES ALPES MARITIMES (1854)] comme adventice au Port-Juvénal, et par Planchon [Wodif. p. 37 (1864)] comme étant sortie du Jardin des Plantes, ne peut pas, quoique rare dans notre région (Béziers) être considérée comme adventice ». En réponse à: une demande que nous lui avons adressée concernant l’indigénat de cette espèce en France, M. Thellung nous écrit ce qui suit : « Si j'ai admis, dans ma FT. advent. Montp. (p.245), l'A. pendulum L. comme autochtone dans le midi de la France, ce n’est pas d’après des observations personnelles, mais surtout sur l’autorité des auteurs modernes (Rouy et Fouc., Coste), qui indiquent cette espèce dans la Provence, le Languedoc (Rouy et Fouc. F1. Fr. 1, 168, citent même les Alpes-Maritimes) et dans l’ouest de la France, sans exprimer le moindre doute sur sa spontanéité. Toutefois, j'admets volontiers avec vous que sa présence dans les Alpes-Maritimes est due à une introduction récente, d’au- tant plus qu’elle s’y rencontre, me dites-vous, en société d’autres espèces nette- ment adventices (Lepidium perfoliatum, Erysimum repandum, etc.). — MM. Marnac et Reynier [Prélim. Fl. Bouches-du-Rhône, in Bull. Acad. Intern. Géogr. bot., 48e année (3e sér.) nos 235-7, p. 177 (1909)], regardent les /1. pendulum et procumbens comme non autochtones, mais naturalisés d’ancienne date (Reynaudet, au XVIe siècle, récolta l’Æ. pendulum à Aix). Ces auteurs ont peut-être raison ; les Æypecoum, en effet, font partie de ces mau- vaises herbes des terrains cultivés, dont il est impossible de prouver avec certi- tude l’indigénat ou l’adventicité, et qu’on exclut généralement des flores adven- tices. Pour le midi de la France, en général, YH. pendulum peut être rangé parmi la flore autochtone ou naturalisée depuis des temps immémoriaux, mais pour les Alpes-Maritimes, c’est évidemment une espèce d'introduction récente » — M. Fedde (Papav. in Engl, Pflansenreich IV, 104, 96, ann. 1909) dit ; «rare dans le midi de la France, principalement dans le département de Vau- cluse et le territoire d'Aix, pénétrant dans l'Ouest ». — Pour la Ligurie, M. Penzig (Syn. fl. ligust. p. 37) l'indique au nombre des espèces immigrées ayant acquis l’indigénat par multiplication spontanée. 100 (1, 73; III, 284). Simapis alba L. Mont Agel!* sur Menton, leg. Lieutenant Brugère, sept. 1912; Nice! * à Notre-Dame du Bon Voyage, 25 mai 1906, leg. A. Saint- Yves (herb. Burn.). 106 (I, 76). Diplotaxis humilis Gr. Godr. Var. repanda Burn. Nous avons récolté cette plante, en 1911, dans les trois localités suivantes de la haute vallée du Var *, sur terrain calcaire : Près des Vallières !!, entre Saint-Martin d'Entraunes et Eneaux (21 juin); col des Champs! 1, vers 2200 m. (19 juin) ; Cime de l’'Encombrette ! !, ver- # SUPPLÉMENT 15 sant Est, 2300 m. (29 juill.). Dans la première de ces localités, située vers 1400 m., la plante est sûrement descendue des hauteurs voisines, entrainée par les eaux des torrents. Elle ne se rencontre ordinairement qu’à partir de 2000 m. et au-dessus. 1143 (I, 80; III, 284). Hesperis matronalis L. Environs de Mondovi * * : Entre Vicoforte et Briaglia Santa Croce! !, 12 juin 1897 (leg. J. Briquet et Fr. Cavillier); env. de Roaschia * * ; Mont Bussaja ou Bec d’Orel!!, versant N., 1400-1500 m. (15 juill. 1909); env. de Breil * : Bois du versant N. de l’Arboin !!, 26 juin 1904 leg. Fr. Cavillier) et en descendant de l’Arboin sur le col d’Agnon !! 1400-1500 m., 21 juin 1903 (leg. J. Briquet et Fr. Cavillier) et 26 juin 1904 (leg. Fr. Cavillier). Dans cette dernière localité, la plante attei- gnait jusqu’à 1 m. 30 cm.! — Toutes les localités mentionnées ci-dessus se trouvent sur terrain calcaire. — Le 24 juin 1943, en compagnie de MM. E. Burnat et A. Saint-Yves, nous avons découvert une nouvelle localité française de l’H. matronalis dans les gorges du CGians, au pied de la cascade de la Tête du Pérail!!*, sur permien rouge, à 1200 m. s. m. — Espèce nouvelle pour la flore des Alpes-Maritimes françaises ! (Voy. Rouy et Foucaud F1. Fr. IT, 3). 116 (I, 82). Matthiola ineana ER. Br.! M. CI. Bicknell (F1. Bordigh., p. 15) indique cette plante comme spontanée près du village de Bussana vecchia, à l’Est de San Remo **. Nous l’avons récoltée sur les rochers maritimes entre Albenga et Alas- sio !! **, le 30 mai 1893. Ces deux localités sont les seules actuelle- ment connues dans nos Alpes-Maritimes italiennes. 119 (I, 84). Erysimum virgatum Roth Var. 8 juranum Gaudin Près des bergeries d’Auterigo ! ! **, en montant de Rezzo au mont Monega, calcaire, 1300 m., 19 juill. 1912. 1 R. Brown a écrit Mathiola. Le genre ayant eté dédié à Pietro Andrea Matthiolus, la graphie Matthiola est seule correcte. Voy. J. Briquet Prodr. fl. corse II, 55. 16 FLORE DES ALPES MARITIMES 121 (1.88). Erysimum orientale R. Brown Bords de l’Ellero, entre Mondovi et Bastia !**, leg. E. Ferrari (in herb. Burn.); enceinte du fort du mont Agel!*, calcaire, 1100 m. (leg. Commandant Saint-Yves et Lieutenant Brugère, in herb. Burn.): près du village de Conségudes ! ! *, bords de la route, calcaire, 650 m.; le Touvet!!*, en montant d’Ubraye au mont Picogu, mois- sons, calcaire, 1300 m. s. m. Après le N° 121 (I, 88) ajouter : E. repandum L. Amoen. acad. WI, 415 (1756). Env. de San Remo** : Adventice le long de la route, près de la mer, à Arma di Taggia, 27 mai 1895, leg. CI. Bicknell ; env. de Menton * : Adventice sur le plateau du mont Agel! en compagnie du ZLepidium perfoliatum L, et du Rœmeria hybrida DC., leg. Lieutenant Brugère, ann. 1912. — L’£. repandum L., dont l’aire comprend, d’après M. Thellung (F/. advent. Montp. p. 280), l’ouest de l’Asie, le sud-est de l’Europe, le Nord de Afrique et l'Espagne, est fréquemment adventice dans l’Europe centrale et ailleurs. Godron (Æ1. Juv ed. 1, 414) l'indique au Port-Juvénal ; Grenier (F{. Massil. adv. p. 15) le signale au nouveau port et lavoirs à laine de Marseille; MM. Marnac et Reynier (Prélim. fl. Bouches-du-Rhône p. 8 (1909) l’indiquent à Saint-Hilaire près d'Aix (leg. Décopet). M. Thellung nous écrit que V’£. repandum, comme le Lepidium perfoliatum, est généralement introduit dans l’Europe centrale avec des blés de Russie. La présence de ces deux espèces sur le mont Agel, d’après une enquête faite sur place par MM. Saint-Yves et Brugère, s'explique suffisamment par le fait que la volaille du cantinier du fort est nourrie en partie avec du blé, et que c’est probablement avec cette céréale que les semences des deux Crucifères dont il est ici question ont été introduites dans cette localité. 131 (1,%). Sisymbrium Sophia !. Rocailles calcaires dans l’enceinte du fort du mont Agel ! *, 1100 m., 5 juin 1912 (leg. Commandant Saint-Yves et Lieutenant Brugère, in herb. Burnat) ; Bézaudun ! * (Consolat leg., in herb. Burnat). Le S. Sophia est une plante «anthropochore », dont la dispersion actuelle est due + directement à l’activité de l’homme. M. le prof. Dr Wilezek vient dé présenter sur ce sujet une communication à la Société vaudoise des sciences naturelles (séance du 2 avril 1913) en attirant l'attention sur une forme peu connue du $. Sophia, la var. 8 alpinum Gaud. FI. helv. App. ad vol. IV, p. 360 (caule humili simplicissimo, foliis pinnatifidis : laciniis linearibus inte- gris dentatisve, siliquis demum falcatis). M. Wilezek a récolté cette variété dans deux localités, l’une dans les Alpes vaudoises, à 1500 m. d’alt., et l'autre, SUPPLÉMENT 17 à 2200 m.!, dans les montagnes de Zermatt. Dans l’une et l’autre de ces loca- lités, la plante y a été transportée par les moutons dans les balmes de rochers où ces animaux aiment à s’abriter. S. altissimum L. Sp. ed. 1, p. 659 (1753) p. p. et ed. 2, 920-921 (1763) emend. Schinz et Thell. in Bull. Herb. Boiss. 2e sér. VII, 1907, 373-574 : Thellung F1. advent. Montpell. p.257 — S. Sinapistrum Crantz Stirp. austr. ed. 2, 52 (1769); Rouy et Fouc. F1. Fr. II, 21 ; Coste F1. Fr. I, 93 — S$S. pan- nonicum Jacq. Coll. 1, 70 (1786). Cette espèce, originaire de l’ouest de l'Asie, de l’est et du centre de l'Europe, a été rencontrée à l’état adventice dans l’en- ceinte du fort du mont Agel ! * par MM. Saint-Yves et Brugère le 5 juin 1912. sur des rocailles calcaires à 1100 m. s. m. — M. Thellung (F/. advent. Mont- pell. p. 257) considère le S, altissimum comme probablement importé en Alsace, et l'indique comme étant çà et là adventice en France. Sa présence sur le mont Agel doit être attribuée aux mêmes causes que celles indiquées ci- dessus pour les Erysimum repandum et Lepidium perfoliatum. — M. Penzig Syn. fl. lig. p. 48, indique le S. altissimum au nombre des espèces qu'il con- sidère comme immigrées en Ligurie. 136 (I, %). Arabis nova Vill. M. CI. Bicknell nous a envoyé cette espèce, récoltée par iui dans la partie sup. du Val Casterino de Tende ! #, au-dessous du sentier du Col du Sabbione, vers 1900 m. s. m., le 22 juin 1909. 140 (I, 97). A. areuata Shuttl. Var. « ciliata Burn. Bords du torrent dans le vallon Erberg près Pallanfré ! ! **, 29 juill. 1892 ; entre la Tête de Varelios et Sadours, à l’est du mont Mounier! t*, pelouses décalcifiées, 2200 m., 19 juill. 1902. 441 (1, 99: UT, 285). A. hirsuta Scop. Var. 0 Allionii Burn. Mont Mondolé ! ! ** (Alpes de Frabosa), calcaire, 1900 m., 27 juill. 1912; en montant d’Entraque au Col du Sabbione, près du chalet de 1 D’après MM. Rouy et Fouc. F{. Fr. II, 11, le S. Sophia ne dépasserait guère en France l'altitude de 1000 m. M. Wilezek (1. c.) estime cette limite insuffisante, en se basant sur le fait qu’en Suisse, le S. Sophia typique remonte jusqu’à 2000 m. — Pour la Corse, M. Briquet [Prodr. fl. corse II, 21 (1913)] indique comme altitude 600-1000 m. Le même botaniste nous écrit avoir découvert le S. Sophia typique au Mont Grenairon (Alpes de Sixt, Haute-Savoie) à 2000 m., dans des balmes exposées au S. qui servaient jadis d’abri à des moutons importés du Piémont. FLORE DES ALPES MARITIMES, SUPPL, 2 1 2 FLORE DES ALPES MARITIMES Valera !**, sur calcaire, à 1500 m. d'alt., leg. E. Wilezek, 22 juill. 1909 (in herb. Burn.). 146 (1, 102; III, 285). Arabis cœrulea All. Env. de Roaschia ** : Mont Bussaja ou Bec d’Orel!!, pentes calcaires du versant N., 2200 m., 15 juill. 1909, 148 (1, 103 ; II, 286), A. pumila Wulf. Rochers calcaires du Bocchin Brignola!!**, au N. du mont Mon- gioje, 2200 m., 7 août 1900 ; env. de Roaschia ** : pelouses rocail- leuses calcaires du mont Bussaja ou Bec d’Orel!!, 2000-2300 m., 15 juill. 1909. 155 (1, 107; IV, 261). Cardamine alpina \Willd. Val Fontanalba de Tende!#, 2550 m., leg. CI. Bicknell, 28 aug. 1911, in herb. Burn. ; lago del Trem près des lacs Longs!#, dans le haut vallon de lInferno, à 2300 m., leg. A. Saint-Yves, 28 aug. 1908, in herb. Burn. ; env. de Saint-Etienne de Tinée * : rocailles cristallines du versant W. du col du Fer!t, à 2500 m., 3 août 1905 ; env. d’An- not* : gazons du Grand Coyer!!, 2400-2700 m., 21 juill. 1914. 164 (|,111;: IV, 261). Alyssum montanum |. Sommet du Monte Arena près Zuccarello!!**, 500-600 m., leg. J. Briquet et Fr. Cavillier, 27 jun. 1897. A part les localités du Col de Tende (voy. Burnat F1. Alp. mar. 1, 111), cette espèce n'avait pas encore été. rencontrée, à notre connaissance, à l’'W. d’Albenga. Le Monte Arena est situé à env. 15 kilomètres au N.-W. de cette ville. 169 (1, 116). Draba aizoiïides |. Var, affinis Koch Syn. ed. 4, p. 62 = D. affinis Host ZT austr,. W, 238. Nous avons vu dans l’herbier Burnat deux éch. de cette espèce récoltés vers 1400 m, sur les rochers calcaires de l’arête N. du Castello di Maina ! #* près de Tende, le 28 juillet 1909, par MM. Wilezek et J, Briquet. Par leurs silicules assez grandes, elliptiques, lancéolées et atténuées aux deux extrémités, égalant es pédicelles ou plus longues qu'eux, et par leurs feuilles longuement linéaires, j; QE MARNE: 1 POSER SUPLLÉMENT 19 ces éch. nous paraissent appartenir incontestablement à la var. affinis Koch 1. c., nouvelle pour notre dition. Dans ces éch., les silicules sont parsemées de poils simples assez longs. 1270 (I, 117). D. tomentosa Wahlenberg Var. B frigida Burn. Nous avons récolté cette variété dans le vallon de la Madone des Fenètres!!#*, sur des rochers siliceux à 1500 m. d’altitude, le 3 juill. 1909. C'est la station la plus basse observée par nous dans notre cir- conscription. Ajouter aux indications de M. Burnat (1. c.), les localités suivantes, toutes situées au-dessus de 2500 m. : Mont Mongioje!!**, 2630 m., calcaire, 9 août 1900; Cima dei Gelas!!#, 2800 m., silice, L juill. 1904; Cima Agnelliera !!# près la Madone des Fenêtres, 2600 m., silice, 5 juill. 1904 ; arêtes entre les monts Pel Brun et Aiga !t*et **, 2700-2830 m., cristallin, 7 août 1902 ; entre le Pas de la Cavale et le Bonnet Carré! !*, arêtes calcaires, 2800 m., 5 août 1902; rochers siliceux du Bonnet Carré!!*, 2868 m., 5 août 1902; rochers calcaires de la cime de Pal!1*, 2800 m., 31 juill. 1902; Pointe des Trois Hommes !!* près Saint-Etienne de Tinée, 2750 m., grès sili- ceux, 2 août 1909 ; Tête du Cristel!!* (env. de Sestrières), 2700 m., grès, 4 août 1911; env. d’Esteng* : sommet de Roche Grande! !, 2750 m., grès, 31 juillet 1911 ; l’Eschillon !!, 2600 m., grès, 26 juill. 1911. 12%% (1, 119 ; II, 287). D. Wahlenbergii Hartm. Alpes de Tende** : Punta di Peirafica!! 2600 m., silice, 23 juill. 1909 ; cime de Cialancias ! * et **, silice, 2900 m., 27 juill. 41913 (leg. Wilezek). 425% (I, 121 ; II, 288). Roripa palustris Rchh.! Lieux humides et tourbeux de la partie sup. du val Ciastiglione! !#, 2200 m., cristallin, 27 juill. 1908 ; marécages tourbeux au col du mont Pelevo!!*, au N. du mont Mounier, 1900 m., 93 juill. 1905. 1 Voyez au sujet de la graphie princeps de Scopoli, J. Briquet Prodr, fl. corse, H, ‘28 (1913) nota. 20 FLORE DES ALPES MARITIMES 122 (1, 122). Roripa amphibia Besser. M. CI. Bicknell nous a envoyé cette espèce, récoltée par lui « sur les collines sèches du val Casterino !#, à 1580 m. d’altitude», le 6 juillet 1912. La présence de cette plante des lieux humides du littoral et de la plaine, à la limite des régions montagneuse et alpine est bien ex- traordinaire. Peut-être faut-il lui attribuer la même origine qu’à cer- taines plantes adventices récoltées au val Casterino par M. Bicknell et introduites avec le fourrage destiné aux chevaux et mulets des troupes alpines? 129 (I, 124; IV, 262). Camelina sativa Crantz M. E. Ferrari, conservateur du musée royal de botanique, à Turin, nous a envoyé cette plante, récoltée par lui le 20 juin 1894, dans les lieux cultivés à Monastero di Mondovi!**, Nous rapportons les éch. de cette localité à la var. satira Cosson (Cat. Tun. p. 57 et Comp. f. atl. 11, 248). 181 (I, 125: IV, 262) Calepina irregularis Thellung = C, cochlearioides Dumort. . Nous avons récolté cette espèce entre Trappa et Ponte di Nava!!** dans la haute vallée du Tanaro, le 20 avril 1899. [, 131 : III, 288. Kberis Candolleana Jord. Massif du Grand Coyer : Rocher du Carton!!*, rocailles calcaires du versant S., vers 2300 m., 21 juill. 1911, leg. Briquet, Saint-Yves et Cavillier. : 18% ([, 132). KE. pinnata L. Rocca Armasse, versant du Tanarello!!**, rocailles calcaires, 1300 m., 11 août 1900. Cette localité, située entre Ponte di Nava et Upega, n’est pas très éloignée de celles de Viozene et de Nava, citées dans le vol. I de la Flore des Alpes marit., p. 132 ; bords de la Stura à Cuneo !! **, 15 juin 1901 et 3 juill. 1902. 199 (|, 140). Thlaspi alpestre |. Clairières des forêts au Pic des 4 Cantons !! * près Villars du Var, 1600 m. ; grès, 29 juin 1909. FE dim € à SUPPLÉMENT 21 201 (!, 1:14). Æ. Bursa-pastoris L. Nous avons récolté à la cime de Pal!!*, au N.-E. d’Entraunes, sur les rocailles calcaires du versant S.-E., entre 2600 et 2700 m., le 3 juill, 1902, des échantillons nains du 7. Bursa-pastoris, à tige grêle, haute de 2-5 cm., à feuilles très petites, entières ou subentières, plus ou moins hérissées, à sépales tantôt verts, tantôt rougeûtres, plus ou moins hérissés, à corolle blanche dé- passant les sépales de 1 mm. environ, à pédicelles très grèles, à grappe très courte et pauciflore, à silicules tronquées au sommet, à style très court enfoncé dans une échancrure médiane de la troncature, à côtés arqués convergeant sui- vant deux lignes convexes en dehors. — Ces échantillons ne représentent pour nous qu’une forme produite par la station et l’altitude, le 7. Bursa-pastoris étant disséminé par les moutons jusque sur les plus hautes cimes de la région, et abondant surtout dans les endroits où les troupeaux séjournent. Cette forme est exactement parallèle au Capsella Bursa-pastoris var. alpina Goiran [in Nuaovo Giorn. bot. it. XII, 147 (1880)|, dont Goiran a distribué des échantillons provenant du mont Baldo, et qui ne représente qu’une forme alpine naine du C. rubella Reut. — C. Bursa-pastoris £ rubella subvar. alpina Goiran F1. veron. IT, 79 (1900). MM. Rouy et Fouc. [Æ{. Fr. IT, 96 (1895)] ont réuni à cette forme de Goiran, sous le nom de C. Bursa-pastoris, subsp. C. rubella f. C. humilis Rouy et Fouc., un C. Bursa-pastoris var. pygmaea Bænitz in Herb. europ., et un T'hlaspi Bursa-pastoris alpina Bonjean ined. (du Mont- Cenis) qui sont très probablement semblables à la variation ci-dessus mention- née. Nous ne pouvons accorder la valeur de races à aucune de ces formes. 206 (I, 147 ; II, 290). Lepidium ruderale !. Env. de Menton * : Plateau du mont Agel!, calcaire, 1100 m., leg. Lieutenant Brugère, ann. 1912. L. perfoliatum L. Sp. ed. 1, 643 (1753); Thellung Gatt. Lepid. p. 147, n. 20 (1906) et F£. advent. Montp. p. 252 (1912). Env. de Menton * : adventice sur le platean du mont Agel ! calcaire, 1100 m., leg. Lieut. Brugère, ann. 1912. — Selon M. Thellung (F1. advent. Montp. 1. c.) V’aire de cette espèce comprend l’ouest de l'Asie et l’est de l’Europe ; elle est paturalisée en Espagne et fréquemment adventice dans le reste de l’Europe. Elle a été signalée comme telle au Port Juvénal par Godron F#{. Juv. p. #16 (1853), aux environs d’Agde par Lespinasse et Thévenau Man. pl. Agath. p. 652 (1856), au séchoir à laine de Montplaisir près Lodève par Aubouy Wot. pl. étr. Lodève p. # (1870), à Balaruc-les-Bains (déchets de grains pour volaille) d’après M. Daveau, cité par M. Thellung (77{. advent. cit.). Ce dernier auteur nous a obligeamment fourni les renseignements suivants : «Le ZL. perfoliatum est indiqué aussi à Marseille (nouveau port, lavoirs à laine, lazaret) par Grenier F1. Massil, adv. p. 16 (1857), puis plus récemment au Pharo et à Mazargues, par MM. Marnac et Reynier (Prélim. fl. Bouches-du-Rhône p. 12 (1909) ; enfin, sans localité exacte, dans la Franche-Comté (Haute-Saône), par J. Paillot [ F7. 72 FLORE DES ALLES MARITIMES sequan. exsicc. IT, in Mém. Soc. émul. Doubs 4° sér. VIT, 1872 (1873), p. 547], parmi les espèces adventices apportées pendant la guerre franco-allemande, avec des fourrages du Midi». — De même que pour l’Erysimum repandum, nous pensons que le Lepidium perfoliatum a été introduit dans la localité du mont Agel avec les déchets de grains destinés à la volaille. 208 (1, 145). Lepidium latifolium |. Vieux mur à Vicoforte-Mondovi!**, leg. E. Ferrari, 43 jan. 1894 (in 4 herb. Burn.). p: 212 (1, 150), Rapistrum rugosum Bergerel 4 Var. £ Linnaeanum Coss. Comp. fl. atl. W, 313 = R. Linnaeanum Boiss. ‘43 et Reut. Diagn. pl. Hisp. p. 5 (1842). à . * - ne Env. de Menton * : Mont Agel!, calcaire, 1100 m., leg. Lieutenant F. Brugère, ann. 1912. Cette variété n’avait pas encore été rencontrée jusqu'ici dans les Alpes-Maritimes. Elle croissait en compagnie de la 2 var. « r'ugosum Coss. (1. c.) à silicules hérissées (— R. scabrum Host) 4 et à silicules glabres (— /?. glabrum Host). R. perenne L. All. #7. ped. 1, 258 (1785) — Myagrum perenne L. Sp. ed. 1,640 — À. diffusum' Crantz Class. Crucif. p. 105 (1762); Rouy et Foue. | FU. Fr. H, 75, Obs. ; Coste F1. Fr. III, 7147. Env. de Menton * : Mont Agel ! calcaire, 4100 m., leg. Lieutenant Brugère, ss ann, 1912, Cette localité héberge un certain nombre de plantes adventices qui y ont très probablement été introduites avec les déchets de grains destinés à la volaille de basse-cour, Il résulte des renseignements qui nous ont été obligéam- ment communiqués par M. le Dr Thellung, que le /?. perenne, espèce de l'Eu- rope centrale (partie Est) et orientale, n’est qu’adventice dans le domaine médi terranéen de l’Europe, au moins dans sa partie W, Cette espèce est le plus souvent introduite avec des blés de Russie et d’autres pays orientaux, ce qui fait qu’elle se rencontre, dans l’Europe centrale, surtout dans le voisinage des moulins et des magasins de blés. C'est le cas également pour les Lepidium perfoliatum et Erysimum repandum récoltés au mont Agel en compagnie du Rapistrum perenne. — Nous ne savons pour quelles raisons M. Coste (F7. Fr. HI, 747) indique le À. diffusum (= perenne) « comme espèce naturalisée çà et là dans la région méditerranéenne ». Le À. perenne n'a jamais été trouvé, à notre connaissance, dans l'Hérault ; il manque également dans le Ælorula mas- siliensis advena de Grenier, dans la Ælorule adventice du Loir-et-Cher de F 1 D'après les Règles de la nomenclature. éd. 2, art. 48 et 56,,le nom de À. diffasum Crantz est mort-né, et ne peut être adopté. SUPPÉMENT 923 Franchet et dans la liste des plantes adventices importées aux environs d'Orléans avec les fourrages de la guerre, par Nouel (1873), ce qui semble indiquer que cette espèce n’est importée n1 avec les laines, ni avec les fourrages étrangers. D’après Paillot et Vendrely [F{. séquan. es. 20,23 (in Mém. Soc. émul. Doubs &e sér. VI, 1870-71, 92, 95)] le À. perenne est signalé comme rarissime dans la Franche-Comté. MM. Marnac et Reynier Prélim. Fl. Bouches-du-Rhône _p. 11 [in Bull. Acad. intern. Géogr. bot. n° 235-237 (1909) p. 183 (sub R. diffuso)] disent de cette espèce : « Tend à se naturaliser en de rares endroits, par ex. à Aix, vallon des Pinchinats (Reynier) ; mais sur d’autres points, ne se comporte que comme adventice. Cette Cracifère a fait cependant son appari- tion à une époque assez lointaine : Estaque près Marseille! (Forskaël) ; la Crau (Darluc). Plus modernement : décombres à la Barasse près de Saint-Marcel (Blaize) ; Marseille (Roux) ». 222 (1159). Helianthemum lunulatum DC. Alpes de Frabosa** : Rochers calcaires de Pian Camozzera ! ! sur Fontane, 2000 m., 25 juillet 1912; rochers calcaires du versant N. du mont Mondolé, 1900 m., 27 juillet 1912; Alpes de Tende : Roccie Ciapabagna © en montant du vallon de Senecca (sous-affluent du Rio Freddo) au Colle dei Signori, 2000 m., 12 août 1911, leg. Dr F. Mader (in herb. Burnat). Cette dernière localité est la seule connue jusqu'ici dans le bassin de la Roja. 23% (1, 166; III, 290 ; IV, 262). Viola Thomasiana Perr. et Song. Subsp. helvetica Becker Violae europ. p. 40 (41910) = V. ambiqua Burn. op. cit. ; non W. K. sec. W. Becker, L. c. Ajouter la localité suivante : Vallon della Barra d’Entraque, en montant du Prajet au col de Fenestrelle ! ! **, terrain siliceux, 2200- 2300 m., 4 juill. 1909. 23% bis (], 167). VW. pyrenaïea Ram. ap. DC. FL. fr. IV, 803 (1805) — V. sciaphila Koch. Cette espèce, que M. Burnat (1. c.) n’avait pas cru devoir admettre dans sa Flore, a été récoltée par M. le prof. E. Wilezek, au cours de notre campagne d’herborisations de l’année 1909, dans la localité sui- vante : Près des chalets de Valera !!**, en montant d’Entraque au ! « Indication certainement erronée et à rapporter au À. rugosum, de même que le R. perenne de Gouan Hort, et Fl. Monsp.! » (Dr Thellung in litt.). 24% FLORE DES ALPES MARITIMES col du Sabbione, rocailles herbeuses près des neiges fondantes, terrain calcaire, entre 1500 et 1600 m. d’alt., le 22 juillet. Nos éch. appartiennent à la forme typique la plus répandue. Au sujet de la nomenclature de cette espèce, M. W. Becker (Vio/æ europ. p- 36), qui a vu les exemplaires originaux du V. pyrenaica Ram. dans l’he»- bier De Candolle, admet l'identité de la plante de Ramond avec le V. sciaphila Koch. Ce dernier nom doit donc rentrer dans la synonymie, le V. pyrenaica Ram. ayant la priorité. 234 (I. 168). Viola alba Bess. Sous le nom de V, alba Spec. collect., M. W. Becker | Violæ europ. p. 18- 27 (1910)] décrit trois sous-espèces : 1. V. alba Bess. sensu stricto ; 2, V. Denhardtit Ten. ; 3. V. Sintenisii Becker. Le V. alba Bess. sens. strict. parait être très rare dans les Alpes-Maritimes ; M. Becker (I. c.) n'indique, pour cette sous-espèce, que deux localités : Bordi- ghera ** et Agay *. Nous l'avons vue, déterminée par M. Becker, dans lher- bier Burnat et provenant de Bézaudun ! * (Consolat leg.). Le V. Denhardtii Ten. — V. alba Burnat p. p. vel omnina, sec. W. Becker I. c. est «assez commun dans la région littorale ou sublittorale depuis Albeaga et Alassio à Agay » (Burnat op. cit. I, 169). Selon M. Becker, les V. alba Bess. sens. strict. et V. Denhardtii Ten. eons- tituent deux races géographiques réparties au N. (V. alba) et au S. (V. Den- hardtii) d’une ligne tendant de Toulouse-Alpes maritimes -Trente-Vérone- Trieste, et de là par la Dalmatie jusqu’en Grèce. Sur les limites de leur aire, les deux races se confondent, et on rencontre de nombreuses formes intermé- diaires entre elles. Nous avons vu de telles formes dans l’herbier Burnat, pro- venant de Bordighera !** (Becker Violæ exsice. n. 182!) et des bords du Loup près le Bar *!!(E. Burnat leg.). Le V, Denhardtii Ten, varie à fleurs blanches (var, albiflora Beck.), vio- lacées (var. »iolacea Beck.), roses (var. rosea Beck.), rouges (var. rubra Beck.) et blanches-striées, bordées de violet (var. picla Beck. = V. hirta var. pieta Moggr.). 235 (|, 170). VW. sylvatiea Fries Var. 8 nana Ducommun Taschenb. schwviz. Bot. p. 89 (1869) = V. sil- vestris Var. nana Briq. mss. = V. silvestris Var. microsoma Briq. F1. mont Vuache p. 36 (189%). 1 Le V. Sintenisii Becker est une plante qui n'a encore été signalée jusqu'ici qu'en Perse et an Tnrkestan, TS 44 D SUPPLÉMENT 925 Vallon de la Steira ! ! ** près Entraque, rochers siliceux, 2000 m., 21 juillet 1969. Nous renvoyons, au sujet des caractères et de l’histoire de cette variété, à l'article que lui consacre M. J. Briquet dans le vol. Il du Prodrome de la Flore corse, actuellement à l’impression. — Il s’agit d’une race naine montagnarde et subacaule du V. silvestris Lamk. 236 (I, 171). La synonymie du V. arenaria DC. doit être rétablie comme suit : V. rupestris Schmidt Neue Abh. bühm. ges. 1, 60, fig. 10 (1791) ; Becker Veilch. bayer. F1. p. 19 et Violæ europ. p. 46 — V. arenaria DC. F1. fr. IN, 806 (1805) ; Burnat F1. alp. mar. I, 171. Aux localités indiquées par M. Burnat (I. c.), ajouter la suivante: Forêt de mélèzes à Nay près Beuil ! *, calcaire, 1600 m., 3 juin 1907, leg. A. Saint-Yves (in herb. Burnat). D’après M. W. Becker ( Violæ europ. p.48) on peut distinguer trois variétés, au point de vue de l’indument, chez le V. rupestris : 19 Plante entièrement pubescente (var. arenaria Beck FI. Nied.-Oester. p. 519 — V. arenaria DC. op. cit.). 20 Plante subpubescente ou subglabre (var. g{abrescens Neum. Sver. FI. p. 274 (1901). 30 Plante entièrement glabre (var. glaberrima Murb. in Bot. Not., ann. 1887, p. 186). — Dans le territoire de notre Flore, nous n’avons rencontré Jusqu'ici que la var. arenaria Beck. I, 171. — Après le No 236, ajouter : 4 TT X V. Burnatii Gremli Excursionsfl. ed. IV, 92 (1881) = V. arenaria X Riviniana Gremli op. cit. ed. IT, 89 (1878) = V. Riviniana X rupestris « arenaria Becker Veilch. bayer. FI. p. 20 (1902) — V. Riviniana. X ru- pestris Becker Violae europ. p. 129 (1910). Env. de Saint-Etienne de Tinée : sentier de Vens!*, pelouses, 1700 m., leg. A. Saint-Yves, 23 jun. 1901 (herb. Saint-Yves). Pour la description du V. Burnatii, voir W. Becker Veilch. bayer. Fi., p. 20, et Violen d. Schweiz, p. 42. — Les éch. de lherbier Saint- Yves appartiennent à la forme subriviniana (Becker). 23 (I, 171; IV, 264). VW. montana |. Ajouter les localités suivantes : Pentes du mont Mindino!!**, à Fontana fredda (env. de Garessio) ; haute vallée de la Corsaglia : Stalla 26 FLORE DES ALPES MARITIMES Rossa ! ! ** au-dessus de Montrossino, éboulis siliceux, 1600 m. : entre Limone et le col de Tende!!**:; env. de Pigna ** : mont Arpetta! et Passo Muratone ! (leg. CI. Bicknell, in herb. Burn.) ; entre Pigna et Buggio ! (leg. CI. Bicknell) et in castanetis prope Buggio! (Becker Vio- lae exsice. n° 63 a, leg. CI. Bicknell) ; env. de Breil£ : mont Béolet près du col de Brouis!!, pineraies calcaires, 1490 m.; pentes her- beuses du mont Ventabron!!, grès siliceux, 1800-1900 m. ; env. de Lucéram * : versant N. de la Rocca Seira !!, entre Lucéram et Utelle; Peira Cava !* grès, 1400 m. (herb. Saint-Y ves ; un éch. est annoté par M. W. Becker : ad V. caninam vergens!); mont dell Arp!!** près Valdieri-ville, hêtraies du versant N., calcaire, 1700 m. ; env. d'En- traque ** : vallon de la Steira ! !, rocailles siliceuses, 1900 m.; Il Pra- jet!!, en montant d'Entraque à la Madone des Fenêtres, rocailles sili- ceuses, 1700-1900 m. ; massif du Tournairet * : sous les mélezes aux Granges de la Brasque!!, 1750 m. ; env. de Saint-Martin-Vésubie* : col de la Croix de Férisson ! !, sous les mélèzes, silice, 2000 m.; cime de la Palu !!, pineraies, silice, 1500 m. : env. d’Isola : partie moyenne du val Ciastiglione ! !#, rocailles ombragées, cristallin, 1400-1500 m. LV, 266. X Viola Weinhartii W. Becker Ajouter la localité suivante : Forêt de Villars, au S.-W. du Pic des 4 Cantons !*, clairières des bois, grès, vers 1500 m. s. m., leg. A. Saint-Yves, 28 maio 1909 (herb. Saint-Yves). + X V. mixta Keruer in Oesterr. bot. Zeitschr. p. A (ann. 1868) = Y. montana X sylvestris W. Becker Die Veilchen d. bayer. Flora p. 27 (4902) et Violae europ. p. 436 (1910). Lieux découverts près de Rezzo! ! ** (Ligurie occid.) leg. E. Burnat et Fr. Cavillier (W. Becker determ.!). — Nous renvoyons nos lecteurs, pour la description du V. mixta, au travail de M. Becker sur les Vio- lettes de la Bavière (Veilch. bayer. FI., p. 27). 239 (I, 173; IV, 266). VW, elatior Fries Var. 6 provincialis Burn. 1. c. 1 MM. Rouy et Fouc, F1. Fr. WI, 15, indiquent les V, silvestris et elatior comme etant les parents du V, mixta Kerner. Or ce dernier auteur a décrit son V. mirla comme un produit du croisement des V, stricta (= Ruppii Rchb.) X silvestris Rehb, [Voy. Oesterr. bot. Zeitschr. (ann. 1868) p. 21; Becker Viol. europ. p. 136]. : pr Le û | 1 . 4 De 4 ,- 1 > SUPPLÉMENT 97 Nous avons reçu de beaux échantillons de cette variété, récoltés par M. le Commandant A. Saint-Yves le 18 mai 1912, en montant de Puget-Théniers vers le Pas Saint-Raphaël*, à l'altitude de 600 m. s m. Les éch. que nous devons à l’obligeance de M. Saint-Yves ne dif- fèrent en rien de ceux décrits dans la Flore des Alpes mar. (IV, 267). 241 bis (IV, 268). V. heterophylla Bert. Subsp. Cavillieri Becker in Beihefte Bot. Centralbl. Band XXVI, Ab I (1910) et Viol. europ. p. 79 (1910) — Y. Cavillieri Becker in Bull. herb. Boiss. ann. 1903, p. 45 et 889, pl. Il = V. heterophylla var. Cavillieri Becker in Beihefte cit. Band XVHIT, Ab. IE, p. 358 (1905). Exsicc. Soc. Etude FI. franco- helv. n. 1753 ! Alpes d’Ormea ** : Rhododendraies en montant de Sella Revelli à la Punta del Zucco!, silice, 2250 m., 24 juill. 1912, leg. A. Saint-Yves (in herb. Burnat) ; env. de Saint-Etienne-de-Tinée * : clapiers du ver- sant S. de la Tête de Gerpas!!, terrain cristallin, 2300 m., 45 juill. 1908. Sur les cinq échaniillons récoltés dans cette localité, trois ont été attribués par M. W. Becker au V. calcarata var. Villarsiana [Roem. et Schult. Syst. veg. V, 3338 (1819) pro spec.| Becker (in Beihefte cit. XVII, At. Il, 355) et les deux autres au V. heterophylla subsp. Cavillieri Beck. Nous avons récolté le 19 juillet 1909, dans les rhododendraies du Monte Ray près d’Entraque **, un Vrola dont quelques échantillons nous paraissent appar- tenir au V. heterophylla subsp. Cavillieri, d’autres au V. calcarata var. Vil larsiana Beck., et d’autres enfin que nous ne savons attribuer ni à l’une ni à l’autre des deux formes ci-dessus mentionnées. — Au sujet de ces formes dou- teuses, nous avons trouvé dans l’herbier Burnat la note suivante, due à M. W. Becker : «In dem Gebiete der Seealpen berühren sich die Areale der beiden phylogenetisch in direkter Beziehung stehenden Arten. Daher die irrelevanten Uebergänge. » D’après lé clef donnée par M. Becker [ Die Sr NS Behandl. der Formenkr. der Viola calcarata und lutea (in Beihefte Bot. Centralbl. Band XVII, Abt. II, Heft 3, p. 352, ann. 1905)], les V. calcarata et Zoysit se distinguent du V. heterophylla et espèces voisines, par les stipules entières, subentières ou incisées-dentées, tandis que dans le V. heterophylla, ces organes sont pinnatipartites. Mais l’auteur se hâte d'ajouter que dans les formes du premier groupe, à entrenœuds suballongés, les stipules sont pinnatipartites. IL est évi- dent que cette restriction rend l’usage de la clef souvent impossible, et laisse l'observateur dans l'embarras au sujet des véritables caractères des deux groupes. 98 FLORE DES ALPES MARITIMES 244 (1.179; IV, 270). Viola cenisia |. Cette espèce a été indiquée par erreur au mont Caire Gros * (au N. du Tour- nairet) par MM. Roux, Madiot et Arbost [in Bull. Soc. bot. Fr. LVH, p. LxxXXIX, ann. 1910 (paru en nov. 1912)]. M. V. Madiot nous a écrit que la plante récoltée au Caire Gros était le V. valderia AÏl., et que le V. cenisia provenait du mont Mounier *, dans le voisinage de l'Observatoire. Jusqu'ici, le V. cenisia n’a pas été rencontré à l'Est du massif du Mounier. 219 (|. 183). Drosera rotundifolia |. Alpes de Frabosa ** : Mont Merdenzone sur Fontane !!, pentes tour- beuses, grès, 1400-1450 m., 26 juill. 1912. Après le No 265 (L, 200), ajouter : Silene dichotoma Ebhrh. Bertr. VII, 143 ; Rohrb. Monogr. p. 94 ; Thellung FÆ/. advent. Montpellier p. 224; non Gilib., nec. Sibth. Cette espèce, originaire de l'Ouest de l'Asie et du Sud-Est de l’Europe, a été récoltée par M. CI. Bicknell, le 43 juill. 1913, le long du chemin près de Santa Maddalena dans le Val Casterino de Tende !#. Dans cette mème localité, M. Bicknell a recueilli d’autres plantes adventices, introduites avec les four- rages destinés aux bêtes de somme des troupes alpines. — Le S. dichotoma, qui est naturalisé dans plusieurs départements de la France, est indiqué comme tel dans les Alpes-Maritimes, sans désignation de localités, par MM. Rouy et Fouc. Æ1. Fr. NX, 111, note. ; 26723 (1, 201). S. brachypetala Rob. et Cast. M. CI. Bicknell (FT. Bordigh., p. 37) indique cette espèce çà et là aux env. de San Remo et de Bordighera **. M. Burnat la possède en herbier, récoltée par cet auteur : au-dessus d’Ospedaletti! et à Bordi- ghera! « lungo la strada romana ». 2214 (1, 203). S. vallesia L. Syst. ed. X, p. 1032, n. 26 E (1759) et Spec. ed. 2, 603 (1762). Au cours de notre campagne d’herborisations de l’année 1908 (du 5 juillet au 5 août), en compagnie de MM. le Dr J. Briquet, abbé H. Coste, commandant A. Saint-Yves, ces deux derniers ont découvert le S. rallesia au pied de la Roche Iglière ! !* près de Saint-Etienne de Tinée, sur des éboulis détritiques cristallins, à 1200 m. d'altitude, le 8 juillet. Cette intéressante découverte ajoute une espèce nouvelle SUPPLÉMENT 29 à la flore des Alpes Maritimes françaises, où personne ne l’avait en- core signalée jusqu'à ce jour ! Nos éch. montrent des fleurs à pétales rosés intérieurement et d’un rouge vineux plus fonce extérieurement ; les nervures anastomosées des sépaies sont également d’un rouge vineux. Par ses feuilles oblongues-lancéolées, glandu- leuses-visqueuses, notre plante se rapporte à la var. « genuina Godr. in Gr. Godr. F1. Fr. 1, 210. 223 (I. 205: UI, 292). S. Campanula Pers. Ajouter les localités françaises suivantes : Cime de Raus!*, 2050 m., leg. A. Saint-Yves, 28 aug. 1908 (in herb. Burnat) ; massif du Tournairet * : rocailles calcaires du versant W. de la Cime de la Combe !!, 1950 m., 21 juill. 1905. Cette dernière localité et celle de la forêt de Villars, indiquée dans le vol. IIT, 292, sont les plus occiden- tales de l’aire de cette espèce dans les Alpes-Maritimes. 2235 (1, 207). S. eordifolia All. M. Burnat a indiqué pour cette espèce, comme limites d’altitude, de 1200 m. à 2200 m. s. m. env. Depuis lors, nous l’avons récoltée au bord de la Tinée à Isola, vers 800 m., et M. le commandant Saint-Yves nous l’a envoyée, récoltée par lui au-dessous de Robion, entre 700- 800 m. d'altitude. Nous avons également récolté le S. cordifolia à 2400 m. d'altitude à la Valletta*, au N. de Saint-Martin-Vésubie, et au mont San Salvadore, entre Isola et Mollières*#. 2236 (L 208). S. quadrifida L. Syst. ed. X, 1032 (1759) et Sp. ed. 2, 602 ; AI. F7. ped. no 1579 et Auct. ad fl. ped. p. 28, et herb. ! : Ard. F1, alp. mar. p. 99 — Cucubalus quadrifidus L. Sp. ed. 1, 415 (1753) — Lychnis qua- dridentata Murr. Syst. ed. XIIT, 362 (1774) — Silene quadridentata DC. F1. fr. IV, 748 (1805) ; de Not. Rep. p. 66 ; Burnat op. cit. — Heliosperma quadrifidum Griseb. Spicil. fl. rumel. 1, 182 (1843) ; Rchb. Ic. fl. Germ. et Helv. VI, 78, in indice (1844). Var. « genuina Cavillier = $. quadrifida L. sensu stricto. Ajouter les localités suivantes : Cima Brignola ! !** au N. du mont Mongioje, rochers calcaires, 2300 m., 24 juill. 4912 ; versant N. du mont Mondolè!! (Alpes de Frabosa), rochers calcaires, 1960 m., r Fa Z. Lo ” Dr IP NRAE < L 30 FLORE DES ALPES MARITIMES 27 juill. 1912 ; env. de Viozene * * : Rocca Armasse !!, versant du Ta- narello, rochers calcaires, 1200 m., 11 août 1900: cima Margua- reis !! **, rochers calcaires, 2300 m., 1e" août 1901. Var. 8 Burnatii Cavillier ! Dans la Ælore des Alpes marit. (1, 209) M. Burnat a signalé une modifica- tion du $. quadridentata DC. qu'il avait récoltée aux sources du Pesio, près du Pas de Babon, le 8 août 1872. Elle différait d’autres provenances de notre dition par la dimension de ses feuilles : celles-ci étaient plus larges (jusqu’à 3 et même # mm.) et celles des rejets stériles étaient plus nettement spatulées. Les calices étaient tous insensiblement atténués au lieu d’être tronqués-ombi- liqués à la base. Ce dernier caractère n’a jamais été rencontré par nous sur des centaines d'échantillons que nous avons examinés, et provenant de tous les points de l’aire européenne du $. quadrifida. Concernant la dimension des feuilles, une seule provenance récoltée au mont Majella dans les Abruzzes (G. Rigo leg. ann. 1905), possède des feuilles aussi larges que les échantillons trouvés aux sources du Pesio en 1872, Encore convient-il d'ajouter que les éch. des Abruzzes représentent une forme scotophylle, à feuilles minces et membraneuses, tandis que les exemplaires des sources du Pesio ont des feuilles relativement dures, fermes, ne présentant pas les caractères des plantes spélun- cicoles. Le 30 juill, 1912 nous avons, en compagnie de MM. Briquet, Wilczek et Saint-Yves, exploré les falaises calcaires qui dominent les sources du Pesio, et y avons retrouvé abondamment le S. quadrifida sous diverses formes. Disons d’emblée que le caractère tiré de l’ampleur des feuilles n’a aucune constance et, en particulier, qu’il n’est pas concomitant avec les caractères tirés du calice. En ce qui concerne ce dernier, on peut distinguer deux variétés : 10 une var. genuina dans laquelle le calice est ombiliqué à la base, et une var. Burnatit chez laquelle le tube calicinal est atténué à la base ou tout au plus pourvu d’un léger bourrelet circulaire, mais nullement ombiliqué. L'organisation florale, dans la var. genuina, peut être sommairement résumée comme suit: le calice tubuleux-campanulé atteint sur les fleurs bien dévelop- pées env. 5-6 mm. de longueur ; le tube, long. d’env. 3,5 mm., est pourvu de dix nervures grêles dont 5 viennent s’anastomoser faiblement dans les cinq lobes calicinaux, tandis que les cinq autres aboutissent aux sinus interdentaires au- dessous desquels elles se divisent. Lorsqu'on poursuit le développement du calice, on constate qu’il faut s'adresser à de jeunes boutons encore sessiles ou presque sessiles pour trouver des tubes calicinaux atténués à la base. Déjà à cette époque, le tube commence à s’évaginer, et bien avant que la corolle soit éclose, l'évagination a progressé au point que le sommet du pédoncule se trouve enfoncé dans la base du tube calicinal ombiliqué. Les dix faisceaux libéro 1 $. quadrifida ff Burnatii Cavillier ab x genuina differt calycis tubo basi in pe danculum obconice attenuato vel vix supra basem leviter annulari-convexo, nec (ut in var. genuina Cavillier) basi evaginatione annulari-umbilicato. SUPPLÉMENT 31 ligneux dont il a été question ci-dessus s’échappent de la base du carpophore et descendent dans la sorte de poche circulaire que forme l’évagination, pro- fonde d’env. 0,5 mm., pour remonter, après un coude brusque, vers le sommet du tube. L'examen de l’organisation des parties plus intérieures de la fleur fait bien comprendre le rôle biologique de cette poche circulaire. Le carpophore, haut d’env. 0,5 à 0,3 mm., forme une colonne cylindrique graduellement élargie vers le sommet sur lequel s’insère l’ovaire obovoïde-ellipsoïdal. Autour du plan de contact de l’ovaire et du carpophore, viennent s’insérer les filets des étamines qui sont cylindriques, très grèles et hyalins sur toute leur longueur, sauf à l'extrême base qui est légèrement renflée extérieurement. Ces dix renfle- ments staminaux basilaires fonctionnent comme nectaires. Le nectar s'écoule entre les bases des pétales, lesquels sont insérés immédiatement sous les renfle- ments staminaux basilaires qu’ils enveloppent. Il est clair que le dispositif décrit à la base du tube calicinal augmente la capacité du réservoir à nectar que constitue la base du tube. D'ailleurs, tout le reste de la fleur est construit en vue de la pollination croisée. Les pétales trinerviés ont des onglets graduelle- ment élargis vers le sommet en un limbe étalé, irrégulièrement crénelé-denté, assez richement anastomosé et pourvu, à l’endroit où ce limbe s'étale au- dessous des lobes calicinaux, d’une ligule bilobée. L’androcée est protandrique ; les dix anthères s'ouvrent successivement et viennent tourner leurs fentes de déhiscence vers l’extérieur. Ce n’est qu'au moment où elles viennent s’étaler, flétries, à la base du limbe des pétales, que les styles beaucoup plus courts s’écartent entre les filets staminaux avec des papilles stigmatiques bien déve- loppées. Dans la var. Burnatii, le calice est souvent un peu plus court, ne dépassant guère 3 mm., mais l’ensemble de l’organisation est la même, sauf sur un point : la base du calice. Si l’on fait une coupe longitudinale du calice, on constate qu’à partir du sommet du pédoncule, le tube s’élève en cône renversé régulier ou légèrement renflé-convexe au-dessus de la base ; les dix faisceaux libéro-ligneux sortis du pédoncule ne descendent pas vers le bas, mais s'élèvent directement vers le sommet du tube; il n’y a ni évagination, ni poche circulaire à la base de ce dernier. Au premier abord, ces caractères paraissent très saillants, et nous serions resté dans le doute sur la valeur systématique à attribuer à la var. Burnalir, si nous n’avions observé dans la localité classique de cette dernière, en 1912, des passages graduels entre les deux extrêmes. Ces passages s’établissent de deux manières : d’abord au moyen d'échantillons dans lesquels l’évagination basilaire du tube calicinal est si peu prononcée que l’on peut être dans le doute sur leur attribution à l’une ou à l’autre des deux formes, et en second lieu, au moyen d'échantillons présentant des fleurs les unes à calice ombiliqué, les autres à calice du type nettement atténué. Il ne saurait donc y avoir de doute sur l’impossibilité de séparer spécifiquement la var. Burnatii du S. quadrifida. En revanche, nous pensons qu’on peut lui attribuer la valeur d’une variété ou d’une race ayant une tendance plus ou moins marquée à présenter des tubes calicinaux atténués à la base. — Il est très intéressant de remarquer.que si des échantillons parfaitement purs de la var. Burnatit ne nous sont connus que 32 FLORE DES ALPES MARITIMES des sources du Pesio, en revanche nous avons observé en 1912 des formes intermédiaires entre les var. & et 8 aux environs de Frabosa, sur le mont Mon- dolé, et à la Cima Brignola, au N. du Mongioje. En d'autres termes, tant la var. 8 que les formes intermédiaires vergentes ad var. #, paraissent étroitement localisées sur les calcaires des hauts massifs des Alpes maritimes orientales. En ce qui concerne les rapports génétiques des var. « et B, on pourrait au premier abord être tenté d’envisager la var, 8 comme une mutation dérivée de la var. «. Mais si on considère que la formation d’un réservoir à nectar spécial au moyen d'une évagination basilaire du tube calicinal constitue une complication, on sera amené plutôt à admettre que la variété B représente un stade de déve- loppement plus ancien, dont quelques traces seulement nous sont conservées sur ce territoire restreint des Alpes maritimes. T 276his Silene alpestris Jacq. FL austr. L, 60, tab. 96 (1773); Rchb. FL excurs. p. 817 = Lychnis alpina L. Sp. ed. 1, 436 (1753) — Helio- sperma alpestre Rchb. Ic. FI. Germ. et Helr. VI, 71, tab. ccLxxvH bis (1844). Exsicc.: Havek FI. styriaca exsice. n0s 426 ! et 427 ! sub: Heliosp. alpestre. Env. de Valdieri-ville ** : En montant de Roaschia au Passo del Can- ton! !, dans les graviers d’un torrent, sur terrain calcaire, à 1200 m. d'altitude. Leg. E. Wilezek, J. Briquet et Fr. Cavillier, 15 juill. 1909. Nos éch., comparés au S. alpestris du Tyrol, de Carinthie, de Styrie et d’ailleurs, sont absolument identiques et conformes aux descriptions données pour cette espèce par les auteurs. La distinction entre les S. quadrifida et $. alpestris peut parfois paraître difficile a priori, lorsqu'on se trouve en présence d’éch. à feuilles plus larges du premier, ou d’éch. à feuilles étroites du second. Mais il suffira d’une simple analyse de la fleur pour être fixé d’une manière certaine, sans négliger cepen- dant d’autres caractères qui peuvent également faciliter la détermination de ces deux espèces. Nous donnons ci-dessous un tableau comparatif des caractères différentiels les plus importants concernant les S. quadrifida et S, alpestris : S. quadrifida L. | S. alpestris Jacq. Tige gén. glabre dans sa partie inf. | et moyenne ; assez souvent les pédi- celles sont + visqueux. vers son milieu; les pédicelles sont le Feuilles basilaires + spatulées-0b- | plus souvent + visqueux. luses, les caulinaires linéaires-aiguës, Feuilles basilaires + largement el- glabres sur les deux faces, assez sou- | liptiques-lancéolées, obtuses, les cau- vent ciliées vers leur base, mesurant | linaires lancéolées-uiguës, gén. ciliées 1-2 X 14-30 mm. de surface. vers la base, mesurant 2-4 X 20-40 mm Calice ombiliqué à la maturité, à | surface. Tige gén. velue-pubescente dans sa partie inf., glabre ou glabrescente SUPPLÉMENT 33 dents oblongues-obtuses, gén. glabre, exceptionnellement + pubescent-glan- duleux, mesurant 4-5 mm. long. env. Pétales à limbe étroitement cunéi- forme, mesurant env. 5 mm. de long sur 2 mm. de large, à 4 lobes + ar- rondis-obtus, à onglet non cilié, à gorge munie de deux écailles allon- gées el + aiguës. Capsule médiocre, mesurant env. 4-5 mm. de long. Calice ombiliqué à la maturité, à | dents largement obtuses, gén. + pu- bescent-glanduleux, mesurant env. 6-8 mm. long. Pétales à limbe palmatilobé, mesu- rant env. 8-10 mm. de long sur 3-4 mm. de large, à 4-6 lobes + profonds, à onglet cilié, à gorge munie de deux écailles + allongées-obtuses. Capsule assez grande, mesurant env. 9-11 mm. de long. Le S. alpestris Jacq., dont l’aire s’étend de la Crimée au Tyrol, en passant par l’Autriche, la Styrie, la Carinthie, le Frioul et la Vénétie, n’avait pas encore été signalé, à notre connaissance, à l’W. du lac de Côme. Sa décou- verte dans les Alpes maritimes italiennes est très intéressante au point de vue de la géographie botanique alpine. C’est une espèce de plus à ajouter à la liste des plantes à aire disjointe que possèdent en commun les Alpes maritimes et les Alpes orientales !. 2S1 (I, 211). S. Muscipula |. Env. de Menton * : Plateau du mont Agel! calcaire, 1100 m., leg. Lieutenant Brugère, ann. 1912. 282 et 283 (I, 212). Melandrium”® Rœhl. Deutschl. F1 ed. 1, 274 (1796) et ed. 2, II, 274 (1812). Les deux espèces mentionnées dans la Ælore des Alpes maritimes sous les noms de Silene pratensis Gr. Godr. et S. diurna Gr. Godr., sont, depuis la Monographie de Rohrbach [Syn. der Lychnideen (in Linnæa XXXVI, p. 170- 270)] généralement rapportées âu genre Melandrium, séparé des Silene par ses capsules uniloculaires à la base (pluriloculaires dans le genre Silene) et des Lychnis par ses capsules à valves en nombre double de celui des styles (en nombre égal à celui des styles dans les Zychnis). La nomenclature et la syno- nymie des n0S 282 (S. pratensis) et 283 (S. diurna) doivent donc être établies comme suit : 282. ME. album Garcke F/. Nord und Mitteldeutschl. ed. 4, 55 (1858); Rohrb. in Linnaea XXXVI, 209 — Lychnis dioica L. Sp. ed. 1, 437 (1753) 1 Voy. E. Wilczek Note sur la géographie botanique du versant interne de l’arc alpin in Bull. soc. vaud. sc. nat. XLVI, n° 168 (1910). ? Rœhling a écrit (1. c.) Melandrium ; quelques auteurs, dont le monographe Rohr- bach, ont écrit Melandryum. Cette dernière graphie doit être rejetée. D’après Wittstein cité par Pfeiffer Nomencl. bot. I, 257, ce genre serait dédié à Girol. Melandri. FLORE DES ALPES MARITIMES, SUPPL, 3 dat 8e SOS TE SA AS ARNO Ave: 1h tPALnRE à 34 FLORE DES ALPES MARITIMES p. p.: DC. FL fr. IN, 762 — Melandrium dioicum Coss. et Germ. F1. Paris éd. 1, 28 = L. alba Mill. Gardeners Dict. ed. 8, n. 4 (1768) = L. vespertina Sibth. F1. oxon. 146 (479%) ; Coste FL. Fr. 1, 183 — Melandriwm pratense Roehl. Deutschl. FL. ed. 4, 274 (1796) et ed. 2, I, 274 (1812) ; Rouy et Fouc. F1. Fr. WU, 9% = Silene pratensis Gr. Godr. FL. Fr. 1, 216 (1847); Burnat F1. Alp. mar. TX, 212. Les caractères les plus saillants de cette espèce sont : Calice des fleurs fer- tiles à tube long d’env. 1,5 cm. en moyenne, à dents relativement longues, lancéolées-ligulées, rétrécies au-dessus de la base élargie, terminées par un sommet obtus-arrondi ou subaigu, longues en moyenne de 5 mm. Pétales blancs, rarement roses, à onglet peu exsert. Capsule à dents porrigées. Se- mences couvertes de verrucosités obtuses-arrondies. — Les autres caractères attribués à cette espèce par nos prédécesseurs, ne sont pas constants, Les calices, en particulier, sont pourvus ou non de poils glanduleux. M. Burnat (op. cit. p. 212) n’a indiqué, pour cette espèce, que la région littorale. M. CI. Bicknell (F1. Bordigh. p. 35) la mentionne comme étant plus répandue dans la région montagneuse de sa dition que dans celle littorale, et cite les localités suivantes : Camporossot San Remo! San Romolo! Ceriana! Pigna! Buggio! Bajardo ! monte Toraggio! D’autre part, M. Bicknell nous écrit que le M. album est commun partout dans le val Casterino de Tende #. M. le Dr F. Mader nous écrit également « que ie M. album est répandu dans les environs de Tende, où il remonte parfois très haut (à env. 2000 m. au S.-E, du lac de Fontanalba ou Paracuerta © ». — Nous avons vu dans lher- bier Burnat le M. album des localités suivantes des régions monta- gneuse et alpine : Vallée de la Corsaglia, abondant près de Fon- tane !! **, silice, 800-1000 m., 26 juill. 1912 ; Alpes de Triora * * : en montant de Rezzo au mont Monega !!, calcaire, 1200 m., 19 juill. 1912 ; haute vallée de Pesio **, près des Gias Serpentera ! !, calcaire, 1000 m., 2 août 1912; entre Tende et le Castello di Maina! # leg. E. Ferrari; leg. Dr F. Mader, sept. 1911 ; Beuil!!*, calcaire 1450 m., 21 juin 1913 ; Saint-Etienne de Tinée ! *, leg. Consolat ; entre le Fu- geret et la Colle Saint-Michel! !*, calcaire, 1000-1200 m., 19 juill. 1941 ; env. d’Esteng * (sources du Var) : l'Eschillon ! !, grès, 2300 m., 2 août 1911; montagne de Teillon, près de Soleilhas!!*, calcaire, 1400 m., 15 juin 1913. Nous l'avons récolté, non loin de nos limites, près de Colmars ! ! (Basses-Alpes) entre 1200 et 1300 m., le 18 juin 1911. Dans cette dernière. localité se trouvait également la variété SUPPLÉMENT 39 à fleurs roses (— M. pratense var. coloratum Rostr. sec. Willk. et Lge Prodr. fl. hisp. WE, 642). Dans l’herbier de M. Bicknell se trouvent des éch. de cette variété récoltés par ce botaniste dans le val Casterino de Tende ! #. — M. CI. Bicknell nous a envoyé des éch. de M. album récoltés par lui dans les env. d’Alassio! **. Ces éch. diffèrent du type le plus répandu par leurs fleurs et leurs capsules env. une fois plus grandes, par leurs calices plus vésiculeux et par leur port, qui est celui du M. macrocarpum Willk. Nous rapportons ces éch. à la var. macrocalycinum Cavillier — M. pratense B macrocalycinum Rouy et Fouc. F1. Fr., IE, 95. 283. Melandrium sylvestre Roehl. Deutschl. FI. ed. 1, 274 (1796) et ed. 2, II, 274 (1812); Rouy et Fouc. F1. Fr. III, 97 — Lychnis dioica L. Sp. ed. 1, 437 (1753) p. p., excel. var. 8 et 7; emend. Miller Gardeners Dict. ed. 8 (1768) n. 3; Hayek F1. Steyerm. I, 351 (1908) ; non DC. (1805) et mult. alior. = L. dioica var. rubra Weigel F1, Pom.-Rug. 85 (1769) — L. sylvestris Schkubhr Handb. 1, 403, tab. 12% (1791) — L. diurna Sibth. F1. oxon. 145 (1794); Coste F1. Fr. 1, 183 — Melandrium diurnum Fries in Bot. Not. 170 (1842) — Silene diurna Gr. Godr. Fl. Fr. I, 217 (1847) ; Burnat F1. Alp. mar. I, 212 — Melandrium rubrum Garcke F1. Nord und Mitteldeutschl. ed. 4, 55 (1858) — M. dioecum Schinz et Thell. in Bull. Herb. Boiss. 2e sér. VIT, 179 (1907). Calice des fleurs fertiles à tube long d'env. 1 cm. en moyenne, à dents rela- tivement courtes, ogivales-triangulaires, non rétrécies au-dessus de la base, à sommet obtus ou subaigu, longues de 2-3 mm. en moyenne. Pétales roses, rarement blancs, à onglet généralement nettement exsert. Capsule à dents recourbées en dehors à la maturité. Semences couvertes de verrucosités aiguës ou subaiguës. Nous avons récolté cette espèce le 2 août 1912 dans la haute vallée de Pesio * *, près des Gias Serpentera, en compagnie du M. album, sur terrain calcaire, à 1000 m. d’altitude, et ailleurs dans la vallée, où elle est fréquente, entre Chiusa di Pesio et la Chartreuse de Pesio!! En ce qui concerne la question de nomenclature assez compliquée soulevée par ces deux espèces, nous devons renvoyer le lecteur aux notes de MM. Schinz et Thellung [in Bull. Herb. Boiss. sér. 2, VII, 177 (1907)] et de M. J. Briquet [Prodr. fl. corse 1, 566 (1910)]. Nous pensons, avec ce dernier auteur, que l'emploi de l’épithète spécifique linnéenne (Lychnis dioica L. emend. Miller — Melandrium dioecum Schinz et Thell.) pour le M. sylvestre présenterait les plus graves inconvénients, puis- 36 FLORE DES ALPES MARITIMES que ce nom a été appliqué depuis DC. par une série d'auteurs au M. album. L'application des Règles de la Nomenclature art. 51, 40, nous parait être ici rigoureusement exigée par la clarté. x Melandrium dubium Hampe ap. Garcke F1. Nord und Mittel- deutschl. ed. 8, 66 [(1867); déjà mentionné dans léd. 6, 66, sec. Robrb. in Linnaea XX XVI, 214]; Rouy et Fouc. FL Fr. W, 96 = M. intermedium Schur Enum. Transs, 106 (1866) ; Rouy et Fouc. FL. Fr. UE, 95 = M. album X sul- vestre. Haute vallée de Pesio ** : rocailles calcaires près des Gias Serpen- tera! !, 1000 m., 2 août 1912, inter parentes. Dans cette localité se trouvaient les 47. album et sylvestre bien caractérisés, même quant à la couleur des fleurs ; l’un à corolle d’un blanc pur, plus grande, l’autre à corolle d’un rose vif, plus petite. Parmi de très nombreux éch. de ces deux espèces, se trouvait une colonie d'individus à caractères ambigus quant à la couleur des fleurs, présentant toutes les dégradations de teinte entre le rose et le blanc. Les dimensions de la corolle sont plutôt celles du A. sylvestre (limbe étalé, large de 1,5-1,7 cm.), mais il existe des variations à ce point de vue, Les onglets des pétales sont à peine exserts. Nos éch. présentent en général des calices assez courts (env. 1,5 em.) comme dans le 47. sylvestre ; en revanche, les dents du calice ont une forme lancéolée qui les rapproche du #. album. Çà et là, certaines fleurs ont des dents calici- nales moins rétrécies, tendant à la disposition ogivo-triangulaire caractéristique pour le 4. syloestre. Nos jeunes fruits ont des capsules à valves faiblement recourbées au sommet; les semences ne sont pas assez mûres pour qu'on puisse bien juger de ce que doit être leur développement définitif. Elles présen- tent des verrucosités arrondies comme dans le A. album. Cet hybride ayant d'abord été décrit par Hampe sous le nom de #. dabium, c'est évidemment ce nom qui doit être conservé par raison de priorité. Les descriptions des auteurs présentent, comme on peut s’y attendre pour une plante hybride, quelques divergences. Rohrbach [in Linnæa XXXVI, 214 (1869)] a déjà insisté sur les variations de cet hybride et a identifié les originaux de Hampe avec le type (in hort, mus. berol.) obtenu par Gærtner en fécondant les stigmates du #. sylvestre avec le pollen du HW. album. 2935 (|, 213). Silene italien Pers. Dans un article intitulé « Un manipolo di piante nizsarde e veronesi » [in Nuov. giorn. bot. ital. nuova serie vol. XVI, p. 140 (ann. 1909)}, A. Goiran a publié un $. arenicola |— S. italica forma arenicola Debeaux Rech. FI. Pyrén.-Orient. p. 34 (ann. 1878) = S, rtalica y arenicola Rouy et Foue. F1. Fr. WI, 455 (ann. 1896) — S, talica var, arenicola Fiori et Béguinot FI. ital, exsicc, n, 1454 !] récolté par lui dans les lieux arides des environs de Nice!*, au pied du col de Saint-Antoine et près de Sainte-Hélène. Cette variété se distingue du type le plus répandu par sa taille élevée (4 m. de hauteur dans les éch. distribués par Goiran in Fiori et Béguinot.exsicc. cit. !), et par ses D'e $ CON SUPPLÉMENT HZ feuilles mollement velues, ainsi que les tiges. Debeaux (1. c.) et MM. Rouy et Fouc. (op. cit.) ajoutent : «plante très visqueuse au sommet » ; nous ne trou- vons aucune différence, en ce qui concerne ce dernier caractère, avec nos nombreux éch. de S. italica, qui se montrent également souvent très visqueux au sommet, dans les Alpes maritimes. — Goiran (in Vuov. Giorn. bot. ttal. cit.) écrit : «M. Rouy soupçonne cette plante d’être une variété du S. nemo- ralis ; il ne me paraît pas qu’il en soit ainsi, ayant eu sous les yeux un grand nombre d'exemplaires niçois de S'. arenicola et des exemplaires du Véronèse de S. nemoralis». Nous partageons l’avis de Goiran, et rapportons sans hésiter la plante décrite par Debeaux à l’une des nombreuses variations du S. italica. Le S. nemoralis ne s’en rapproche que par sa taille élevée, mais il s’en distingue aisément par la grandeur et la forme de ses feuilles, par sa pani- cule très développée, ses pétales à onglet glabre, son indument, etc. — La var. arenicola est indiquée à Grasse* par MM. Rouy et Foucaud, op. cit. p. 146. 289 (I, 216; III, 292). Viscaria vulgaris Rœbling Nous avons récolté cette espèce au-dessus de Douanse!!*, près Saint-Etienne de Tinée, sur terrain cristallin, vers 1500-1600 m., le 14 juillet 1908. 292 (I, 217). Lychnis Coronaria Lamarck M. E. Ferrari nous a envoyé cette plante récoltée par lui dans les localités suivantes des env. de Mondovi * * : Rochers près de Molline!, entre Molline et Ponte Vecchio ! et entre Corsaglia et Bossea!, juin 1894. 296 (I, 218). Gypsophila Vaeearia Sibth. et Sm. Près de la ville de Cuneo !! **, leg. Fr. Cavillier, 3 jul. 1902. Nous ne l’avions pas vu signalé jusqu'ici dans la partie de notre dilion située au nord de la grande chaine. 319 (I, 210). Buffonia perennis Pourr. Très abondant au bord de la mer, entre Trayas et Agay!*, {er juin 1911, leg. A. Saint-Yves, (in herb. Burnat); Ermitage de la Sainte- Baume !! et près de la maison forestière des Trois-Termes !! (juin 1909). 320 bis (I, 211). Minuartia faseieulata!(L.) Hiern in Journ. 0f Bot. XXXVIL, 321 (1899); non Rchb. 1 Au sujet de l'emploi du nom de Hinuartia substitué à celui d’A/sine, voyez Schinz et Thellung in Bull. herb. Boiss. 2e sér., VII, 403 (1907); Briquet Prodr. jl. corse I, 529-530 (1910). L NN bd TA DAS es Rp ES AE re 5 es ? 2 a « i ’ 38 FLORE DES ALPES MARITIMES Sables de la Tinée près Isola !!*, 800 m., 20 juillet 1908. M. Burnat n’a pas cru devoir admetire cette espèce en 1892, n'ayant vu aucun éch. de nos régions qui puisse lui être rapporté avec certitude (F1. Alp. mar. I, 241). Nos éch. d'Isola sont très typiques, à nombreux glomérules de fleurs espacés le long des tiges ; les sépales lancéolés-subulés mesurent env. 4-5 mm. de long ; les capsules sont plus courtes que les sépales et la racine est annuelle. 321 (1,212). Minuartia rostrata Rchb. Je. fl. germ. et- help. N, 28, fig. 4923 (1849). TT Var. Burnatii Cavillier = Alsine rostrata Koch « forme» A. Burnatii Rouy et Fouc. F1. Fr. TI, 273 (1896). Entre Testa d’Alpe et Monte Arpetta!**, leg. CI. Bicknell, 21 juin 189% (in herb. Burn.): en montant de Saint-Jeannet au Roc de Saint- Jeannet!!*, 9 juin 1913 ; pelouses rocailleuses calcaires du Signal d’Harpille!!*, entre le Mas et Saint-Auban, 1500-1600 m., 26 juin 1909; montagne de la Chens!*, leg. L. Legré, 29 jun. 1896 (in herb. Burn.); montagne de la Doire!!* près Séranon, 3 juin 1896. « Cette forme se rapproche de l’A{s. fasciculata par ses tiges plus ou moins droites et assez fermes, ses fleurs en glomérules serrés, ses sépales longuement alténués, ses pétales courts ; elle s’en éloigne par ses souches très rameuses, émettant des tiges nombreuses, couchées à la base (comme dans l’A/s. rostrata), par ses fascicules de fleurs moins nombreux, non espacés le long des tiges ; elle diffère des A/s. fasciculata et rostrata par son indument et par ses sépales gén. plus allongés » (Burnat #1. Alp. mar. 1, 242). 324 (I, 244). ME. flaceida Schinz et Thell. in Bull. herb. Boiss. sér. 2, VII, 572 (1907); Schinz et Keller F1. suisse éd. française |, 215 = Arenaria flaccida AM. Auct. ad syn. meth. stirp. hort. taurin.' p. 87 (1774) = Are- naria triflora Nill. Prosp. p. 48 (4779) ; non L. = Aren. austriaca AU. FI. ped. n° 1708, tab. 6%, fig. 2, et herb. ! p. p. ; non Jacq. = Aren. Villarii Balb. Misc. bot, 1, 214, p. p. (1804); conf. Burnat 1. €. — Alsine Villarsii Mert. et Koch Deutschl. FL VX, 282 (1831) ; Burnat I. €. 1 MM. Schinz et Thellung ont attiré l'attention (1, c.) sur une série de noms d’Allioni publiés dans l'Auct. ad syn. meth. stirp. hort. taurin. (1774) qui ont été oubliés par la plupart des nomenclateurs. L'Arenaria flaccida figure dans la liste donnée par ces érudits botanistes, SUPPLÉMENT 39 . Var. 8 villosula Cavillier — Alsine Villarsii B villosula Koch Syn. ed. 4, 113 (1837). Alpes de Tende #: rochers calcaires de la Baisse de Peirafica !! ver- sant S.-W., 1600-1800 m., 26 juill. 1909; descente du col du Sab- bione sur Casterino!!, calcaire, 1800 m., 26 juill. 1909 ; env. de Beuil* : pelouses calcaires près de l'Observatoire du mont Mounier |, leg. A. Saint-Yves (in herb. Burn.); Tête des Anguilles!!, leg. Bri- quet et Cavillier (in herb. Burn.). Cette variété se distingue du type le plus répandu dans les Alpes maritimes (à tiges et feuilles glabres et à pédicelles, sépales et bractées + pubescents- glanduleux) pâr son indument glanduleux-visqueux abondant sur toutes les parties de la plante. La var. vi/losula a été indiquée au vallon de la Minière de Tende * par MM. Roux, Madiot et Arbost [in Bull. Soc. bot. Fr. LVII, xcvur (paru le 4 nov. 1912)]. ‘Grâce à l’obligeance de M. J. Arbost, nous avons pu examiner un éch. provenant de cette dei localité où il a été récolté par M. Arbost lui-même. Cet exemplaire, qui montre des fleurs et des tiges glabres, et des pédicelles pubescents ainsi que les sépales, appartient au 47. flaccida typique (= As. Villarsit « genuina Rouy et Fouc. A1. Fr. \II, 267). 326 (I, 245 ; IT, 295) ME. Liniflora (L.) Schinz et Thell. in Bull. herb. Boiss., 2e sér., VII, 403 (1897) — Alsine liniflora Hegetschw. F1. Schw, 421 (1840). Rochers calcaires près d’Ormeal!**, vers 650 m. s. m., 27 juill. 1912. Les éch. de cette localité se distinguent de ceux d’autres prove- nances des Alpes maritimes en ce que la plante est entièrement recou- verte d'un abondant indument velu-glanduleux (f. glandulosa Cavillier in sched. herb. Burnat). 344 (I, 260). Holosteum umbellatum !. Nous avons reçu de M. le commandant Saint-Yves, quatre éch. de cette espèce, rare dans notre dition, récoltés le 4 avril 1912 sur un plateau gazonné entre les cimes des Cabanelles et de Gariglianot *, au N.-0. de Menton, à 1000 m. d'altitude, par M. le lieutenant J. Brugère. La nouvelle station découverte par M. Brugère est la plus orientale connue à ce jour dans les Alpes maritimes. 345 (I, 260). Cerastium trigynum Vill. Alpes d’Ormea * * : Cirque de Sella Revelli ! ! au N. du Pizzo d'Or- mea, marécages, FA 2100 m., 23 juill. 1912; mont Mounier, à 40 FLORE DES ALPES MARITIMES Sellavieille ! *, lieux humides décalcifiés, 2300 m., 14 août 1911 (herb. Saint-Yves); Alpes de Saint-Etienne de Tinée * : lieux humides près du lac de Rabuons!!, silice, 2500 m., 15 août 1900 (herb. Saint-Yves) et 30 juill. 1913, leg. Wilczek et Saint-Yves (in herb. Burn.) ; vallon du Tinibras, pelouses humides au lac Maligné !, silice, 27 juill. 1907 (herb. Saint-Yves) ; lacs de Vens!, silice, 2450-2500 m., 29 juill. 1898 et 19 août 1900 (herb. Saint-Yves) ; berges des lacs de Morgon sur Salzo Moreno ! !, cristallin, vers 2600 m., 7 août 1902 ; haute val- lée du Var*: marécages du vallon de Jallorgues ! silice, 2250 m., 7 août 1901 (herb. Saint-Yves). Les six dernières localités, les plus occidentales pour notre dition, sont les seules connues à ce jour dans les Alpes maritimes françaises. 350 (I, 263). Cerastium semidecandrum L. M. CI. Bicknell nous a envoyé cette espèce, récoltée par lui à Bor- dighera ! ** et environs !, et à Ciaise au-dessus de Camporosso ! **, Le même auteur indique en outre le Monte Abellio**, à 1015 m. d'altitude (voy. Bicknell F1. Bordigh. p. 40). 353 (1, 265). €. alpinum L. M. le Dr Aug. Béguinot, professeur à l’Université de Padoue, nous ayant demandé en communieation l’éch. de la vallée de Fontanalba rapporté par M. Burnat au C. alpinum L., nous l’a retourné avec la note suivante : « Cet exemplaire n’a rien à voir avec le C. alpinum L., ni avec le C. triviale Link, auquel il est comparé dans la Æ/. Alp. mar. T, 265. Par contre, cet éch. présente certains caractères du C. arvense et appartient probablement à une forme nouvelle (— f. Burnatii Nob.) à rapprocher du C. arvense à alpicolum Fenzl in Led. F1. ross. 1, 413 (1842), duquel il diffère par les tiges fertiles à entrenœuds plus allongés, par les fascicules à l’aisselle des feuilles très petits (et non pas nuls comme il est dit dans la #1. Alp. mar. !) et par la pubescence finement glanduleuse de la partie supérieure de l’inflorescence, Très voisin également du C, arvense à alpicolum Fenzl in Led. op. cit., forma glanduli- Jerum Vaccari Cal. rais, des pl. vase. vall. Aoste p. 86 (1904), duquel il diffère par la petitesse des fascicules foliaires, par le port plus élancé et par l’inflorescence moins densément glanduleuse ! (Cfr, Fiori, Béguinot, Pampa- nini, FL. it. exsicc. n, 48 !). — Selon Fenzl in Led. op. cit. et d'après Rouy et Fouc. F1. Fr. I, 203, la var. alpicolum serait synonyme de €. serpyllifolium Wild. Ænum. suppl. p. 26 (1813). Dans ce cas, le nom de «serpyllifolium » aurait la priorité et devrait être préféré à celui de « alpicolum »: mais une telle synonymie mérite d’être élucidée ultérieurement ». D'autre part, M. le Dr J. Briquet, auquel nous avons soumis également notre LE cs Æ 3 SUPPLÉMENT 41 éch. de Fontanalba, nous écrit : « Cet échantillon appartient incontestablement au C. arvense L. C’est une de ces innombrables formes qui établissent le pas- sage entre les sous-espèces commune Gaud. et strictum Gaud. Elle possède les rameaux stériles courts et le mode de végétation de la sous-esp. sérictum ; en revanche, l’abondant indument foliaire court la rapproche de la sous-esp. commune. Fenzl aurait très probablement rattaché cette plante à son C. arvense var. alpicolum (= C. arvense subsp. strictum Gaud !!) lusus I à feuilles pu- bescentes sur les deux faces. Pour fixer exactement la valeur de cette forme, ses affinités et aussi sa nomenclature, il faudrait faire une revision monographique complète de tout le groupe du C. arvense L. Rien n'empêche de l'appeler C. arvense var. Bur- natit ad interim ». Il résulte des deux notes transcrites ci-dessus, que le C. alpinum est une espèce à rayer, pour le moment du moins, de la flore des Alpes maritimes, et que la plante décrite sous ce nom par M. Burnat (1. c.) doit rentrer dans le groupe du C. arvense L. à titre de forme (Béguinot) ou de variété (Briquet) Burnatitr. 353 (I, 266). €. latifolium L. Var. pedunculatum Koch Syn. ed. 1, p. 123 (1837) — C. pedunculatum Gaud. FI. helo. TE, 251 (1828) = C. latifolium subsp. pedunculatum Rouy et Fouc. F1. Fr. III, 241 (1896). M. CI. Bicknell nous a envoyé, sous le nom de C. pedunculatum Gaud. un bel échantillon récolté par lui en montant du val Fontanalba de Tende à Pian Tendasco !#, le 18 août 1908, à 1800 m. d'altitude. Par sa souche à stolons rampants allongés, ses feuilles étroitement lancéo- lées-aiguës, ses pédicelles très longs et ses pétales dépassant le calice d’un tiers environ, cette plante nous paraît bien correspondre au C. latifolium var. pedunculatum Koch I. c. 35% (I, 268). Spergula pentandra L. M. le Commandant A. Saint-Yves nous a envoyé plusieurs éch. de cette espèce (que nous n'avions vue jusqu'ici que des env. de Berre) récoltés par lui sur les rocailles herbeuses des collines de Biot ! * près Antibes, le 28 mars 1909. Ces éch. appartiennent à la var. £ minor Rouy et Fouc. F1. Fr. INT, 298. 386 (Il, 6). Malva negleeta Wallr. Rocailles calcaires à l’intérieur des fortifications du mont Agel!*, 1100 m., 14% juin 1912 (leg. Commandant Saint-Yves et Lieutenant 42 FLORE DES ALPES MARITIMES Brugère, in herb. Burnat) ; près du village de Courmes!!*, bassin sup. du Loup, 29 mai 1896. 39% (11,13). Geranium sylvatieum |. Rochers siliceux du versant N. du Pizzo d’'Ormea!!**, 2100 m., 3 août 1900. — Nous n’avions pas encore vu cette espèce à l’est des Alpes de Pesio. 399 (Il, 14: III, 296). G. rivulare Vill. Massif de l’Aution : Pentes descendant de l’Ortighea vers le vallon de Cairos!#, 1950 m., 26 juin 1904, leg. A. Saint-Yves (in herb. Burn.). TT Ÿ 400 bis (II, 15). G. bohemieum L. Sp. ed. 2, 955 : Koch Syn. ed. 1, 140; non Gren. Godr., nec Parl. ; Burn. F1. Alp. mar. I, 15. Exsicc. Soc. Etud. F1. franco-helv. n. 2021 ! Env. de Villars du Var * : Régions incendiées, dans une forêt de Pinus sytvestris et d'Abies alba, au Pic des 4 Cantons!!, terrain gréseux, à 1500 m. d’alt., 29 juin 1909, éch. en fleurs (leg. J. Briquet et A. Saint- Yves) et 7 août 1911, éch. en fruits (leg. A. Saint-Yves et Fr. Cavil- lier). Espèce nouvelle pour la flore française : !. On sait que les caractères du G. lanuginosum Lamk n’ont été mis nettement en évidence, par rapport à ceux du G. bohemicum L. que par Shuttleworth, sans d’ailleurs que ce dernier ait soupçonné l'identité de l'espèce décrite par lui sous le nom de G. Perreymondit avec le G. lanuginosum Lamk. La syno- nymie n'a été établie qu'en 4881 par M. E. Burnat (in Bull. Soc. dauph. p. 323) et l'histoire de ces deux espèces complétée en 1896 (Burnat Æ{. Alp. mar, W, 14-16). Tout récemment, M. R. Knuth [Geraniaceæ p. 56 (1912) in Engler P/lansen- reich IV, 129] a de nouveau réuni les G. bohemicum L. et lanuginosum Lamk en une seule espèce sans explication ni justification, point de vue que nous ne pouvons partager à aucun degré. La découverte du G. bohemicum dans les Alpes maritimes présente le plus grand intérêt, non seulement parce qu'elle ajoute une espèce nouvelle à la flore 1 Notre découverte a été signalée par MM. les abbés Coste et Soulié [in Bull. Soc. bot. Fr. LV, 533-534 (octobre 1911) et LIX, 403 (avril-mai 4912); Rouy Æ1. Fr. AU, 514! d'après les éch. qui avaient été communiqués à nos confrères par M. le Com- mandant Saint-Yves, na SUPPLÉMENT 43 française, mais encore en ce qu’elle étend considérablement vers le S.-W. l'aire de cette espèce, dont les stations les plus occidentales sont situées dans les Alpes vaudoises suisses. Il convient aussi de remarquer que les mœurs écolo- giques de cette espèce, telles qu’elles ont été observées depuis plus d’un siècle en Suisse, sont également caractérisées dans la localité nouvelle des Alpes maritimes. Dans les localités suisses, en effet, le G. bohemicum n'apparaît que sur les emplacements de charbonnières récemment abandonnées : il y a toujours concomitance entre la présence abondante de charbon de bois et la présence du (1. bohemicum. Or, au Pic des 4 Cantons, c’est la présence abondante de charbon provenant d’un incendie de forêt qui a dirigé au premier abord le diagnostic des herborisants, et ce diagnostic a été vérifié plus tard par l’ana- lyse. Nous n’avons pas connaissance d’une autre espèce de Phanérogames dont les appétences pour le charbon jouent un rôle aussi décisif dans la distribution, comme c’est le cas pour le G. bohemicum. Nous nous bornons à noter en passant que ces habitudes écologiques, pour n’être probablement pas absolues, laissent toutefois surgir des questions délicates et difficiles à résoudre. La rareté du G. bohemicum n’est-elle pas due au concours de circonstances excep- tionnelles (incendies, installations de charbonnières, etc.) qui favorisent le développement de la plante ? Et s’il en est ainsi, ne faut-il pas croire que les graines du G. bohemicum persistent à l’état de repos pendant des périodes plus ou moins longues ? Enfin, comment concilier cette hypothèse avec le fait de la germination s’opérant normalement sans l'intervention du charbon dans les cultures ? Autant de questions qui se présentent à l’esprit et auxquelles il est impossible, dans l’état actuel des connaissances, de donner une réponse satisfaisante. Nous sommes moins bien renseigné sur l’écologie du G. lanuginosum. Nous avons, il est vrai, observé cette espèce au Cap Corse sur des emplacements de charbonnières abandonnées. Mais l’espèce a aussi été observée en dehors de ces stations spéciales qui hébergent souvent d’autres Geranium, tels que G. Rober- tianum, G. molle, etc. I semble donc qu’au point de vue écologique, le G. bo- hemicum se distingue du G. lanuginosum par sa prédilection très marquée, sinon par ses exigences, quant au milieu carbonifère. Au point de vue morphologique, Shuttleworth avait indiqué une. série de caractères fort bien observés, servant à distinguer les deux espèces. Ces carac- tères ont été reproduits et complétés par M. Burnat (Il. cc.) sauf en ce qui concerne les caractères des cotylédons et des feuilles rosulaires de première année du G. lanuginosum Lamk. Nous avons pu observer ces organes sur nos éch. récoltés au Cap Corse en 1940, et d’autre part le G. bohemicum du Pic des 4 Cantons a été resemé au Jardin botanique de Genève par les soins de M. Briquet, au Jardin de la Villa Thuret, à Antibes, par M. G. Poirault, ainsi qu’au Jardin de M. Burnat, à Nant près Vevey. Enfin, nous avons pu comparer les germinations du Geranium du Pic des 4 Cantons avec celles de semences provenant de la station classique du G. bohemicum, à Morcles (Suisse) cultivées au Jardin botanique de Genève et au Jardin de F. 0. Wolf à Sion. Ces docu- ments, joints à ceux des herbiers Burnat et Delessert,nous permettent de donner le résumé des caractères distinctifs des deux espèces comme suit : RS pe ETAEN nacre 74) ÿ p ? rt 2188 rs Si G. bohemicum L. Plantule à cotylédons dissymétri- ques (fig. 1 A), mesurant env. 6-7 X 9-12 mm. de surface, largement tron- qués-émarginés au sommet, plus lar- ges que longs, les deux lobes situés à droite et à gauche du sommet obtus- arrondis, pourvus latéralement et au- dessus de la base de deux lobes acces- soires obtus, ascendants, et séparés du corps du cotylédon par des sinus pro- fonds de 4 à 2 mm.; limbe arrondi, faiblement subcordé à la base. Feuilles basilaires (primordiales et celles de la rosette de première année, fig. 2 À) à pourtour orbiculaire-hepta- gonal, palmatipartites, à lobes au nombre de 5-7, dans ce cas les exté- rieurs plus hautement concrescents que les autres, ces derniers largement oblongs-obovés, séparés par des sinus larges plus ou moins obtus ou aigus, atteignant les /; de la longueur du limbe, trilobulés, à lobules larges, eux- mêmes inégalement incisés-dentés ex- térieurement. Feuilles caulinaires palmatipartites, à sinus plus larges, à pourtour plus anguleux, à lobes subrhomboïdaux, plus rétrécis vers la base, à dents des lobules plus grosses, moins nom- breuses et plus obtuses. Pédicelles mesurant 12-25 mm. de longueur, parfois 8-10, exceptionnelle- ment 30-40 mm. à la maturité. Fleurs grandes, à corolle étalée mesurant 7-13 mm. de diamètre. Graines presque lisses, grisâtres, ordinairement ponctuées-tachées, me- surant env. 3-5 mm. de longueur à la maturité. FLORE DES ALPES MARITIMES G. lanuginosum Lamk Plantule à cotylédons suborbicu- laires-dissymétriques (fig. 1B), me- surant env, 6-7 x 9-10 mm, de sur- face, superficiellement et largement tronqués-émarginés au sommet, plus larges que longs, à côtés arrondis semi-orbiculaires, entiers ou presque entiers, et entièrement dépourvus de lobation latéro-basilaire, à limbe ar- rondi, faiblement subcordé à la base. Feuilles basilaires (primordiales et celles de la rosette de première année, fig. 2B) à pourtour pentagonal-orbi- culaire profond, palmatipartites ou presque palmatiséquées, à lobes au nombre de 5, à lobules obovés-rhom- boïdaux, très rétrécis-cunéiformes vers leur base, les extérieurs très déve- loppés dissymétriques du côté du pé- tiole, tous séparés par des sinus aigus ou subotus atteignant les */; de la lon- gueur du limbe, à lobes ovés-obtus, pourvus extérieurement d’une dent obtuse ou entiers. Feuilles caulinaires subpalmatisé- quées, à lobes rhomboïdaux moins ré- trécis-cunéiformes à la base, à sinus plus larges, à pourtour plus anguleux, à dents extérieures des lobules plus nombreuses et plus développées. Pédicelles mesurant env. 7-12, par- fois 15-20, exceptionnellement 20-25 mm. de longueur à la maturité. Fleurs petites, à corolle étalée me- surant env, 6-7 mm. de diamètre, Graines d’un brun rougeûtre, non ponctuées-tachées, finement et nette- ment alvéolées, mesurant env. 3 mm. de longueur à la maturité. / Au total, par l'ensemble de leurs caractères, ces deux espèces sont parfaite- ment tranchées, Quant aux détails, les différences les plus saillantes sont celles qui résident dans les graines et dans la forme des cotylédons. Ces derniers sont d'une constance remarquable dans leur forme. Les seules variations que SUPPLÉMENT n5 nous puissions signaler, consistent dans la présence accidentelle chez le G. bo. hemicum de deux lobules latéraux au lieu d’un sur un des côtés des cotylédons. Nous avons cru remarquer que chez le G. bohemicum, les cotylédons étaient 0 fem. À BE 16. 1. — Cotylédons du Geranium bohemicum (A) et du Geranium lanuginosum /B). plus mollement pubescents et moins fermes que ceux du G. lanuginosum qui ont une tendance à persister plus longtemps. Enfin, nos éch. corses du G. lanuginosum présentent des cotylédons entiè- rement verts, tandis que dans ceux du G. bohemicum de nos cultures, la ner- FiG. 2. — Limbe de la feuille basilaire dans le Geranium bohemicum (A) et dans le Geranium lanuginosum (B). — Grandeur naturelle. vure médiane, et parfois même toute la surface inférieure du limbe, possède un épiderme à suc cellulaire violacé (anthocyane). Toutefois, cette dernière par- ticularité pourrait être stationnelle ou individuelle. Aire géographique du G. bohemicum: Asie mineure ! (Sintenis Iter orient. n. 4863, in herb. Deless.); Albanie! (Baldacei Iter alban. sept. n. 211, in herb. Burn. et Deless.); Autriche-Hongrie ! Scandinavie ! Suisse! (Valais ! et Vaud !); .7 { Le à en 0 dre, Le . ‘al 14 2. et FRE PR où à. L . Lx . + dy LE pe al A PES En 46 FLORE DES ALPES MARITIMES France méridionale ! (Alpes-Maritimes !). — Indiqué en outre avec certitude en Finlande (voy. Sael., Kihlm. et Hjelt ÆZerb. mus. Fenn. ed. 2, 1, 65); dans la Russie moyenne et méridionale (Korshinsky 7'ent. F1. Ross. or. p. 92); en Silésie (voy. Fiek F1. von Schlesien p. 87). — Parlatore (F1. it. V, 193) le signale dans l'Italie méridionale et moyenne, et Pancic (71. serb. p. 206) lin- dique en Serbie. Ces deux dernières indications mériteraient confirmation. Aire géographique du G. lanuginosum : Grèce ! Sardaigne! Corse! France méridionale ! (Esterel! Var !) ; Algérie! — Existe en outre en plusieurs points de la Tunisie septentrionale (voy. Bonnet et Barratte Cat. raïs. pl. vase. Tunisie p. 82). 409 (II. 18). Geranium pusillum N. L. Burmannus Entre San Bartolommeo et la Chartreuse de Pesio! !**, prairies de la rive droite, vers 900 m. s. m., 10 août 1912 ; à l’intérieur des forti- fications du mont Agel!*, calcaire, 1100 m. s. m., 14 juin 1912 (leg. Commandant Saint-Yves et Lieutenant Brugère, in herb. Burnat). (IL, 54; IE, 301). X Pistaeia Saportae Burnat En montant d’Alassio à Solva ! **, entre les parents, 15 nov. 1903, leg. H. Christ (in herb. Burn.); Nice !*, à Saint-Antoine de Gines- tière, leg. A. Goiran (in herb. Burn. et apud Vaccari PI]. ital. erit. n. 50 !). 420 (II, 66). Laburnum vulgare Griseb. Taillis au-dessus des chalets d’Auterigo ! ! **, en montant de Rezzo au mont Monega, calcaire, 1300 m., 19 juill. 1942. 493 (II, 70; IV, 275). Cytisus sessilifolius L. Taillis près de Valdieri-ville ! ! ** calcaire, 800-900 m., 6 juill. 1909. Dans son Prospelto della flora liqustica, p. 23 (1846), de Notaris a men- tionné une var. £ fol. omn. petiolatis du C. sessilifolius L. M. Briquet (Gytises Alp. mar. p. 49) dit de cette variété «qu’elle est basée sur des états particu- liers à certains rameaux ». Le C. sessilifolias présente souvent, en effet, sur le même pied, des rameaux portant des feuilles sessiles et d’autres des feuilles pétiolées sur la tige jusqu’au-dessous de l’inflorescence, Mais nous avons trouvé dans notre dition des exemplaires de ce cytise dont toutes les feuilles, y com- pris les médianes et les supérieures des tiges florifères, sont pétiolées, à pétiole long de 1-2 em. C'est à ce dernier état que doit se rapporter, selon nous, la var. 8 de de Notaris. SUPPLÉMENT 47 Nous possédons cette var. petiolatus des localités suivantes : Mont Castel- lermo !!** près Albenga ; pentes N. du Pic Baudon!*, leg, Arbost (in herb, Burn.) ; mont Agel!!*, pineraies du versant E., calcaire, alt. 1000 m. ; sommet du mont Férion ! ! * pineraies calcaires, 1400 m. ; Bézaudun !*, leg. Consolat (in herb. Burnat). 4%4 (II, 70). €. Ardoïini Fournier Cette espèce a été distribuée par M. Dôrfler dans l’Herbarium nor- male, n° 3820! provenant du mont Siricocca * au-dessus de Menton (leg. CI. Bicknell). Nous l’avons récoltée abondamment non loin de là, au Pic de Baudon ! !* entre 1000 et 1250 m., le 5 juin 1903. Nous la possédons en herbier provenant de l’enceinte du mont Agel!* (leg. Saint-Yves et Brugère) et de la Montagne de l’Audibergue ! * entre 1200 et 1500 m. (leg. A. Saint-Yves, 9 jun. 1907; J. Rodié, 12 maio 1908). 426 (Il, 72; III, 303). €. hirsutus L. Var. « pumilus Arcangeli Alpes de Tende ** : Rochers du mont Ciambalaur!t, 2100 m., sur silice, 29 juillet 1901; env. de Saint-Martin Vésubie : Cime de la Palu ! ! * et **, sous-bois des pineraies, silice, 1400 m., 2 juill. 1909. Var. 7 polytrichus Briq. M. le Dr Eug. Wulff, à Saint-Pétersbourg, nous ayant demandé de lui com- muniquer nos éch. des Alpes maritimes de cette variété, nous écrit (janvier 1912): «La comparaison de vos matériaux avec les éch. authentiques de Marsch. Bieberstein, et avec ceux récoltés par moi en Crimée, m'ont amené aux mêmes conclusions que MM. Burnat et Briquet, savoir que le C. alpestris Thuret et Bornet (— C. hirsutus var. polytrichus Briq.) des Alpes maritimes est synonyme du C. polytrichus M. B. de Crimée ». 4%7% (II, 76). €. supinus L. Var. genuinus Briq. Près de Garessio !! **, 20 juin 1899 ; env. de Cuneo ** : pentes dominant la Stura, près de Borgo San Dalmazzo ! !, 4 juill. 1902, et entre Ponte Vignolo et Roccasparvera ! !, 12 juill. 1905 ; rochers cal- caires en descendant de la Cima Sabench sur Valdieri-ville ! ! **, 1200 m., 6 juill. 1909. 18 FLORE DES ALPES MARITIMES 480 (II, 79). Ononïis rotundifolia |. Mont Saint-Honorat!*, 1400 m., 20 juill. 14898; rochers calcaires du versant E. des Tours d’Allos ! ! * près Entraunes, 2000 m., 29 juill. 1911. M. Burnat a indiqué (I. c.) pour cette espèce la région monta- gneuse et parfois subalpine. Notre trouvaille de 1911 nous permet d’y ajouter la région alpine. 4AS1 (II, 79). ©. fruticosa L. Cime du Diamant!!* près Utelle; gorges du Cians!!*, entre Rigaud et le col de la Mairola; cime de Martigna ! !* et mont Saint- Honorat ! ! * près Daluis, 1400 m. 484 (II, 82). ©. cenisia L. Vallon du Pali!!* entre Cuébris et Sallagriffon, à 700 m. d’alt., avec le Coris monspeliensis ! ; cime de la Gacia !! * près Sigale, gari- gues calcaires du versant S., à 600 m. d'altitude! Ces deux localités sont les plus basses que nous ayons rencontrées jusqu'ici pour cette espèce, que MM. Rouy et Fouc. (F1. Fr. IV, 255) n’indiquent que dans les pâturages et éboulis des hautes montagnes. 48% (II, 87). @. pusilla L. Syst. ed. 10, IT, 1159 (1759) = 0. Columneæ AIL. Auct. ad syn. meth. hort. taurin. p. 77 (1774). Caussols ! *, leg. Consolat (in herb. Burn.); rocailles calcaires en allant d’Aurent aux sources du Coulomp ! ! *, 1300-1400 m., 19 juill. 1911. 508 (I[, 101). Medicago Murex Willd. Var. sphaerocarpa Burnat * M. CI. Bicknell nous a envoyé à plusieurs reprises des éch. de .sphærocarpa var. minor |Lojacono F1. sicula 1, pars 2, p.63 (1891); Bicknell #7. Bordigh. p. 63 (1899) |, provenant des environs de Bordighera **, où cette variété est très rare. Elle se distingue du type par ses légumes plus petits, mesurant env. 6 rom, de long sur #-5 mm. de large (mesurant env. 10 mm. de long sur 7-8 de large dans le type le plus répandu), et bordés d’épines très courtes, parfois presque nulles, Cette variété nous paraît correspondre au M. Murex y brevi- spina Rouy F1, Fr. V, 33 (1899). SUPPLÉMENT 49 314 (If, 110). Trigonella gladiata Siey. Lieux arides dans l’enceinte du fort du mont Agel!*, calcaire, 1100 m., 5 juin 1912 (leg. Commandant Saint-Yves et Lieutenant Bru- gère, in herb. Burnat). 315 (IT, 111). Æ. monspeliaca L. Rocailles calcaires dans l'enceinte du fort du mont Agell*, 1100 m., 5 juin 1912 (leg. Commandant Saint-Yves et Lieutenant Brugère, in berb. Burnat); rive droite du Var près d’Entrevaux!* (leg. Comman- dant Saint-Yves, in herb. Burnat). T. corniculata L. Env. de Nice* : Dépotoir des ordures de la ville, à Ariane ! (leg. Comman- dant Saint-Yves, in herb. Burnat). Cette espèce n’a pas encore été rencontrée à l’état spontané dans les Alpes maritimes (voy. Burnat op. cit. II, 412). 320 (Il, 115). Melilotus neapolitana Tenore Env. de Zuccarello ** : En descendant du Monte Arena sur Castel- bianco ! !, 27 juin 1897; env. d’Agay * : vallon inf. du Cabre, dans l’Esterel ! !, 6 juin 1899. (11,124). Le Trifolium isthmocarpon Brotero a été récolté, à l’état adven- tice, sur le plateau du mont Agel!* par M. le Lieutenant Brugère, en juin 1912. 329 (II, 124). T. elegans Sa\i Prairies humides aux sources de l’Esteron près Soleilhas!!#*, cal- caire, 1100 m., 18 juin 1913. 331 (I, 125; II, 503). Æ. palleseens Schreb. Gazons calcaires de l’arête de Ciapere di Seiras!1 **, au N. du mont Mongioje, 2300 m., 2% juill. 1912 (localité la plus orientale pour notre dition !); sources du Var * : Pelouses siliceuses près de la cabane de Sanguinière ! !, 2000 m., 2 août 1911. 350 (Il, L35). Æ. medium !. Au-dessus de Perinaldo!**, 600 m., leg. CI. Bicknell (in herb, Burn.) ; très. commun dans les vallons de Casterino et de Fonta- nalba ! ** (leg. Bicknell, in herb. Burn.). FLORE DES ALPES MARITIMES, SUPPL. = 50 FLORE DES ALPES MARITIMES 5354 (Il, 138). Trilolium ochroleueum Huds. Env. de Menton : Entre le mont Carpano et le Castel del Lupo ! **, terrasses calcaires, vers 700 m. s. m., 11 juin 1912, leg. A. Saint- Yves (in herb. Burn.) ; plateau du mont Agel! *, calcaire, vers 1100 m. s. m., juin 1912, leg. Lieutenant Brugère. 5535 (II, 138). Æ. pannonicum Jacq. Val Casterino de Tende! #, 1590 m., très rare, leg. CI. Bicknell, 6 jul. 1912 (in herb. Burnat). Cette nouvelle localité étend à l’W. l'aire de cette belle espèce qui n’était signalée, jusqu'ici, qu'à l'E. du cours de la Roja. 552 (II, 139). Æ, maritimumn Huds. Env. de Menton * : Plateau du mont Agel!, calcaire, 1100 m., leg. Lieutenant Brugère, ann. 1912. (I, 144). Après le genre Dorycnium, ajouter : TTY X D. Bicknellianum Berger et Dinter in Bull. soc. bot. ital. 1910, p. 437-138 — Dorycnium suffrulicosum X Lotus hirsutus Cavillier = D. hirsutum var. genuinum X D. suffruticosum Berger et Dinter I. c. Bois de Pins au-dessus de Val di Latte! ** près de la Mortola, juin 1910, leg. Dinter (in herb. Burn.). « Hybrida habitu inter parentes exacte intermedia. A D. hirsuto genuino differt primo aspectu magis viridi, quia multo minus pilosa pilisque brevio- ribus sparsis adpressis, caulibus gracilioribus, foliis angustioribus sessilibus, capitulis breviter pedunculatis, floribus minoribus calycibus minus pilosis den- tibus brevioribus. À D. suffruticoso differt habitu robustiore densiore et viri- diore, ramis crassioribus, magis pilosis pilis longioribus magis patentibus foliisque latioribus magis pilosis, capitulisque brevius pedunculatis floribus majoribus minus numerosis, calycis lobis brevioribus et ovario pleurispermo » A. Berger in Bull. cit. p. 137. 582 (II, 156). Astragalus purpureus Lamk Pelouses calcaires du mont Monega !!**, 1700 m., 19 juill. 1912 ; bois entre Ponte di Nava et Viozene!!**, 950 m., 19 juill. 4912; M. CL. Bicknell nous a envoyé cette plante, récoltée par lui dans le val- lon de Fascaj, au-dessus de Camporosso ! **, vers 200 m. d'altitude, et SUPPLÉMENT 51 au fond du Val Casterino de Tende! #, à 1650 m. Nous l’avons récol- tée le 19 juillet 1911, à 1400 m. d’alt., dans le vallon du Gros Tallon près d’Aurent *. 585 (II, 159 ; IT, 304). A. vesicarius L. Cime de Castel Gineste ! ! et montagne de la Madone! ! près Utelle * ; montagne de l’Audibergue ! *, leg. A. Saint-Yves et J. Rodié (in herb. Burn.), et rocailles calcaires du sommet!!, à 1650 m. d'altitude, 44 juin 1913 (F. Cavillier leg.). 586 (II, 159). A. monspessulanus L. M. Burnat (1. c.) a indiqué pour cette espèce la région alpine inférieure comme limite d'altitude, indication confirmée par M. Rouy (F1. Fr. V, 184), qui fixe cette limite à 2000 m. Avec M. J. Briquet, nous avons récolté lA. monspessulanus le 4 août 1911 sur les rochers de la Tète du Cristel, à l'W. de Dalmas le Selvage * (haut vallon de Sestrières) à 2600 m. d’altitude. 38% (Il, 160). A. depressus L. Aux localités indiquées (1. c.) ajouter les suivantes : Rocailles cal- caires de l’arête de Ciapere di Seiras!! ** au N. du mont Mongioje, 2300 m., 24 juill. 1912; pelouses calcaires du mont Monega ! 1 **, 1800 m., 19 juillet 1912; Alpes de Tende ** : Cima di Pertega!f, pelouses calcaires du versant S., 2300 m.; Pic de Baudon!! * sur Menton, pelouses calcaires, 1250 m.; la Croix d’Arseuil!!*, entre Colla Bossa et l’Authion, graviers calcaires, 1500 m. ; cime de Rocca Seira ! ! *, entre Utelle et Lucéram : mont Vial! ! *, versant de Malaus- sène; mont Fériont!*, versant de Coaraze, rocailles calcaires, 4400 m.; mont Cialancia ! ! *, au N. du Tournairet, arêtes calcaires. 2090 m. ; cime de la Madone d’Utelle!!*; Tête de Varelios!! * à l'E. du Mounier, rocailles calcaires, 2400 m.; Roche Grande!!* près. Esteng, rocailles calcaires, 2400 m. ; l’Eschillon ! !* au N. d’Esteng, rocailles calcaires, 2700 m. ; Signal d’'Harpille!! *, entre le Mas et. Saint-Auban, pelouses calcaires, 1600 m. ; env. de Séranon * : mon- tagnes de la Doire ! ! et de la Chens!1f. 589 (IT, 162; III, 204). A. eampestris L. Ajouter les localités suivantes : Rocailles calcaires de la Tête de: Merich!!* près Péone, 1900 m.; Alpes de Saint-Etienne de Tinée : Ro- D2 FLORE DES ALPES MARITIMES cailles calcaires au-dessus des lacs de Vens!!*, 2500 m.; cime de Blancias!t* et #, sur terrain cristallin, 2700 m. ; col du Fer!!* et ©, silice, 2500 m. ; mont Tortissa ! ! *, sur grès triasique, 2600 m. ; monts Pel Brun!! et Aigat!*et #, sur cristallin, 2700-2800 m. ; Côte de Morgon!1* sur Salzo Moreno, cristallin, 2400 m. ; rocailles calcaires du col de Pelouse!!*, 2500 m.; du col de Colombart à la Pointe Giauffreda !1*, silice, 2550 m.; env. d’Entraunes* : grandes Tours d’Allos!!, grès, 2600-2700 m.; Tête de l’Encombrette ! !, pe- louses calcaires du versant E., 2300 m. Après À. campestris L. (I, 162 ; INF, 304), ajouter : TT 589 bis, Astragalus fœtidus Vill. Prosp. p.42, L. xx vu (4779) et Hist., pl. Dauph. WI, 468, t. xzu, fig. super. (1789) : AI. F1. ped. I, 343 (1785); Rouy F1. Fr. NV, AM — Oxylropis fœtida DC. Astrag. p. 75 ; Gr. Godr. F1. Fr. 1, 448. Exsice. : Magnier FI. select. n. 3498 ! ; Rostan Exsice. pedem. n. 153 !; Reliq. Mailleanae n. 187 ! : Sieber [ter alpinum delph. n. 42! (omn. sub. : Orylropis fœtida DC.). Arêtes calcaires du mont Garret! !* près Esteng, 2600-2700 m., 28 juillet 1911. Cette espèce, qui se rencontre dans le département des Basses-Alpes, près de nos limites sept.-occid., a été découverte dans la localité ci-dessus indiquée par MM. Briquet et Saint-Yves au cours de notre campagne d’herborisations de l’année 1911. Cette trouvaille ajoute ainsi une espèce nouvelle à la flore du département des Alpes-Maritimes. 591 (II, 165). A. Iapponieus Burnat! Env. de Saint-Etienne de Tinée : Cime de Blancias!!* et #, sur rochers cristallins, 2700 m., 3 août 1905 ; env. de Saint-Dalmas le Sel- vage : du col de Colombart à la cime de Blancia !*, rocailles, silice, 2500 2650 m., 27 juill. 1913, leg. E. Wilezek (in herb. Burn.). 1 Il convient de compléter la synonymie de l'A. /apponicus par la citation princeps de l’'Oxytropis lapponica Gay, incomplètement cité par Bertoloni (FL. it. VIII, 28). Gay n’a pas donné de description de son éspèce, mais il l’a nommée avec un renvoi à la diagnose du Phaca lapponica Wabhlenb. (De veg. et clim. in Helv. sept. AM, ann. 1813), dans la 10° année, vol. 1, p. 30, du Ælora (ann. 1827). Gaudin, lorsqu'il a publié son Ocytropis lapponica (FL. helv. IV, 543, ann. 1829), paraît n'avoir pas eu connaissance de la publication de son élève et ami J, Gay, bien qu'il lui ait été redevable de rensei- gnements manuscrits à ce sujet (op. cit. 54%), SUPPLÉMENT D3 M. G. Rouy a publié [in Bull. Soc. bot. France LVIIT, p. 298 (ann. 1941) et Fl. Fr. XII, 515; Roux, Madiot et Arbost, in Bull. cit., LVIT, CV (paru en nov. 1912)] un Astragalus Madioti Rouy — À. lupponicus X Parvopassuæ (ou Oxytropis lapponica X Parvopassuæ) récolté par M. V. Madiot sur les pâturages rocailleux du Mont Mounier à 2600 m. d’altitude. L’hybride décrit par M. Rouy diffère, d’après son auteur, de l’A. /apponicus par: «Plante acaule ou subacaule ; feuilles paraissant toutes presque basi- laires, très rapprochées, à folioles obtuses ou acutiuscules, nullement aiguës ; dents du calice égalant seulement le tiers environ du tube ». Tous les autres caractères : souche déterminée, pubescence, stipules, pédoncules, capitules, bractées et pétales d’un bleu foncé, sont ceux de l'A. lapponicus. M. V. Madiot a bien voulu, sur notre demande, nous communiquer les trois échantillons d'A. Madioti Rouy qu’il possède en herbier, (Les autres exem- plaires récoltés par M. Madiot font partie actuellement des collections de M. Rouy). — Après un examen attentif des trois éch. de l’herbier de M. Madiot, nous ne pouvons leur attribuer une origine hybride. Nous ne leur trouvons qu’un seul caractère se rapportant à l’A. /apponicus, c’est celui du carpophore, dont la longueur égale la moitié de celle du tube calicinal, Mais ce caractère est commun aux À. lapponicus et Parvopassuæ ! Tous les autres caractères des éch. communiqués par M. Madiot se rapportent exactement à l'A. Parvo- passuæ : Plante acaule à divisions indéterminées. Feuilles à folioles toutes obtuses ou acutiuscules. Stipules étroitement lancéolées-aiguës, soudées au pétiole. Pédoncules couverts d’un indument de poils + longs et flexueux, étalés. Bractées une fois plus longues que les pédicelles. Calice tubuleux, couvert de poils courts et appliqués et de poils longs et étalés + nombreux, à tube mesurant 5 mm. long., à dents étroites atteignant 2 mm. long. Ætendard largement ovale, mesurant 12 mm. long., ailes d’env. 10 mm. long., et carène (env. 9 mm. long.) à apiculum linéaire, porrigé. Léqumes (très jeunes!) étalés, couverts de poils + longs et étalés, à carpophore atteignant la demi- longueur du calice. Nous avons à diverses reprises exploré le mont Mounier, en particulier en 1902, où nous y avons séjourné pendant huit jours. Au cours de ces diverses campagnes, nous y avons récolté abondamment les A. lapponicus, Parvo- passuæ et danicus, mais ni nous, ni nos amis MM. A. Saint-Yves et L. Verguin, qui ont fouillé soigneusement ce massif, n’y avons jamais rencontré l’hybride dédié par M. Rouy à M. Madiot, ce qui ne veut pas dire qu’on ne l’y rencon- trera pas un jour. Pour nous, cette découverte reste encore à faire. Les À. lapponicus et Parvopassuæ étant très souvent confondus dans les herbiers, nous donnons ci-après leurs diagnoses comparatives qui permettront de les distinguer aisément. A. Parvopassuæ Burn. A. lapponicus Burn. Souche à divisions indéterminées. Souche à divisions déterminées. Tiges nulles. Feuilles gén. à 9-15, ra- | Tiges herbacées de 3-17 cm. (nos rement 6-8 paires de folioles ellip- | éch.), munies de 3-5 feuilles alternes, tiques ou + ovales-lancéolées, toutes | les deux supérieures parfois suboppo- 54 obtuses ou subaiguës et munies sur les deux pages de poils longs, flexueux et étalés. Stipules étroitement lan- céolées-aiguës, soudées au péliole par leur base, et couvertes d'un indument de poils longs, ondulés-étalés. Fleurs étalées, en grappes laxiuscules; pé- doncules mesurant ga. 6-10, rare- ment 3-17 cm. de long, égalant ou dé- passant un peu la feuille, couverts d’un indument de poils longs, fleæueux et étalés ; bractées étroitement lancéo- lées-aiguës, une fois plus longues que les pédicelles. Calice tubuleux, cou- vert de poils courts et appliqués et de poils longs et flexueux gén. plus nombreux, étalés, à tube mesurant gén. 5 mm. de long, à dents linéaires- subulées de 2 mm. de long. Pétales d’un bleu foncé, rose violacé ou pur- purin ; élendard à limbe ovale, émar- giné, mesurant 11-14 mm. long. ; ailes mesurant 10-12 mm. long. ; carène mesurant Q-11 mm. long., net- tement apiculée, à apiculum linéaire plus sailläant que dans l'A. lapponi- cus. Léqumes élalés, parfois un peu réfléchis, mesurant env. 20 X 5 mm. surf,, couverts de poils blancs longs + élalés ; carpophore égalant la demi- longueur du calice. Graines orbicu- laires-réniformes, d’un brun rougeâtre. Description établie sur 230 éch. de 59 localités des Alpes maritimes fran- çaises et italiennes, —_—_—_—_———————————————————————————————_…_—_—.————————.———————————— FLORE DES ALPES MARITIMES sées. Feuilles gén. à 7-9, rarement 6-12 paires de folioles elliptiques-lan- céolées, ou lancéolées, celles de la feuille située le plus près de la souche gén. obtusiuscules, celles des feuilles supérieures + aiguës, toutes munies sur les deux pages de poils raides et appliqués. Stipules largement lan- céolées, aiguës, non soudées au pétrole et recouvertes d’un indument de poils blancs, longs, raides et appliqués. Fleurs étalées ou réfléchies, en capi- tules subglobuleux + denses ; pédon- cules de longueur très variable, me- surant gén. 5-9, rarement 2-13 cm. de long, à la fin dépassant + longuement la feuille, couverts d’un indument de poils courts, raides et appliqués: bractées lancéolées-aiguës, trois fois plus longues que les pédicelles très courts. Calice brièvement tubuleux, couvert de poils noirs et courts et de poils blancs plus longs et moins nombreux, tous appliqués, à tube mesurant 3 mm. long., à dents li- néaires de 2 mm. long. Pétales d’un bleu + foncé ou violacé ; étendard à limbe ovale, émarginé, mesurant 8,5- 10 mm. long.; ailes mesurant 7,5- 9 mm. long.; carène brièvement apiculée, mesurant 7-8 mm. long. Léqumes réfléchis, mesurant env. 15 xX # mm. surf., couverts de poils noirs courts et appliqués ; carpophore égalant la demi-longueur du calice. Graines orbiculaires-réniformes, d’un . brun rougeûtre. Description établie sur 120 éch. pro- venant de 10 localités des Alpes mari- times françaises. Les caractères tirés des stipules concrescentes avec le pétiole (A. Parvo- passuæ) ou concrescentes entre elles mais indépendantes du pétiole (A. lappo- nicus) sont concomitants, en ce qui concerne nos espèces, avec le rhizome déterminé (A. lapponicus) ou indéterminé (A. Parvopassuæ), faits qui ont d’abord été établis par Gaudin (F1. helo. IV, 538 et 541, ann. 1829) et utilisés par lui pour pratiquer des coupes à l'intérieur du genre Oxytropis. Mais ces SUPPLÉMENT 55 «aractères, reproduits depuis lors par la plupart des auteurs, méritent, en ce 4ui concerne les stipules, une attention plus détaillée parce qu’ils établissent une différence profonde entre les À. Parvopassuæ et lapponicus. Dans l'A. Japponicus (fig. 3 I), le pétiole est entièrement indépendant des stipules jusqu’à F1G. 3. — I. Astragalus lapponicus, stipules concrescentes entre elles ; Fs faisceaux stipulaires longitudinaux ; Z, languettes stipulaires avec leur réseau de nervilles ; S sinus stipulaire. — 11. Astragalus Parvopassuæ, stipules concrescentes avec la base du pétiole ; Æs faisceaux sympodiaux résultant de la fusion de deux faisceaux pétiolaires latéraux et de deux faisceaux stipulaires longitudinaux ; Fm faisceau pétiolaire médian ; L languettes stipulaires avec leur réseau de nervilles; P base du pétiole avec ses trois faisceaux Fp, reliés à la base par deux anastomoses transver- sales a. — Fortement grossi. sa base, ces dernières enveloppent donc la base du pétiole à la façon d’une gouttière. Elles sont concrescentes entre elles jusqu’aux “/; de leur hauteur, se terminent par deux sommets subaigus ou subobtus (7 L), séparés par un sinus obtus (7 S) profond d’un peu plus de 4 mm. Chaque stipule est desservie par une nervure médiane particulière, aboutissant aux sommets décrits ci-dessus. Les deux nervures du corps stipulaire (7 Fs) sont parfaitement distinctes jusque bien au-dessus de la base, séparées par un champ libre d’env. 1,5 mm. Ce n’est qu’à env. { mm. au-dessous du niveau du sinus que les deux nervures longitu- dinales émettent des nervilles latérales. Ces nervilles latérales, au nombre de 3 à 4 de chaque côté, se réunissent entre elles par des anastomoses parallèles aux marges stipulaires. Les internes inférieures établissent une liaison entre le système vasculaire des deux stipules jumelles concrescentes. Les stipules sont abondamment pourvues, surtout vers leur extrémité, des poils caractéris- tiques pour l’A. lapponicus, et sur lesquels nous reviendrons plus loin. L'organisation est bien différente chez l'A. Parvopassuæ (fig. 3 Il). Dans 26 FLORE DES ALPES MARITIMES cette espèce, les stipules sont concrescentes avec la base du pétiole sur une hauteur d’env. # mm., puis elles s’en écartent et en deviennent indépendantes, formant deux sortes d'oreillettes oblongues (77 L), obtuses au sommet, longues. de 3-4 mm., et larges de 1,5 mm. à la base, La nervation est ici complètement différente. Le pétiole est pourvu de trois faisceaux libéro-ligneux principaux, dont un médian et deux latéraux (77 Fp). Ces faisceaux marchent parallèlement dans la région concrescente du pétiole, séparés par des champs larges de 0,5 mm. (// Fm et Fs). Au-dessous du niveau auquel les stipules deviennent libres, les faisceaux latéraux (//Fs) s’inclinent assez brusquement vers le médian (77 Fm) et détachent vers ce dernier une forte anastomose transversale (II a), puis ils passent dans le pétiole (77 Fp) en appuyant insensiblement sur la nervure médiane, Chacune des stipules est desservie par un faisceau homo- logue à celui mentionné ci-dessus chez l’A. lapponieus, mais ce faisceau est fusionné sur une hauteur d’env. 2 mm. avec les faisceaux latéraux du pétiole (77 Fs). Ce n’est qu’à une faible distance au-dessous des anas- tomoses transversales pétiolaires qu’ils deviennent subi- tement indépendants en obliquant à droite et à gauche vers les sommets stipulaires (/7 L). A l'intérieur des languettes stipulaires libres, les nervures stipulaires médianes émettent, comme dans lA. lapponicus, deux ou trois nervilles latérales. Ces nervilles latérales sont plus faibles et moins nettement anastomosées entre elles que ce n’est le cas dans l’A. /apponicus. En outre, les. systèmes de nervures des deux languettes stipulaires sont séparés l’un de l'autre par le pétiole, et sont par conséquent entièrement indépendants. Il y a là, comme on voit, des différences d’organisa- tion profondes, qui méritaient d'être mises en évidence. Profitons de l’occasion pour indiquer encore deux autres caractères distinctifs saillants entre les À. Parvo- passuæ et lapponicus, tirés de l’organisation des poils. Dans l'A, lapponicus (fig. 4 À), l’indument consiste en poils appliqués, raides et unicellulaires. La base bulbiforme est enchâssée dans l’épiderme ; à partir de FiG. 4, cette base, les parois du poil, très épaisses et criblées. Poils: À de l'Astragalus de perles cuticulaires, convergent en une longue pointe lapponicus ; B de l'As- {sg effilée. — Au contraire, dans l'A Parvopassuæ tragalus Parvopassue. $ io. l’indument consiste en poils plus mous, sou- Fortement grossi. (fig. 4 B), Ÿ P l “ vent flexueux, plus allongés, étalés ; lorsqu'ils sont un peu couchés (sommet des stipules, extrémité des folioles, etc.) ils sont un peu genouillés à la base, Cette partie basilaire est d’ailleurs autrement orga- nisée : le poil est bicellulaire, à cellule basale nullement bulbiforme, très petite et semblable aux cellules épidermiques voisines. La cellule terminale est d’ailleurs peu différente de celle de l’A. lapponicus : ses parois sont assez épaisses, riches en perles cuticulaires ; elle est longuement effilée au sommet. SUPPLÉMENT 97 593 (1[, 166). Astragalus penduliflorus Lamarck. Ajouter les localités suivantes : Pointe des Trois Hommes !!* près. Saint-Etienne de Tinée, grès siliceux, 2500 m. ; col de Jallorgues ! *, leg. G. Vidal (in herb. Burn.) ; mont Gros Serre de la Braissel!*, sur flysch, 2700 m., et cime de la Plate! !*, grès, 2600 m. (vall. sup. de Sestrières) ; entre le Grand Coyer et le Rocher du Carton !1*, grès, 2550 m. ; env. d’Esteng * : Tête de Gorgias!!, grès, 2500-2600 m. : PEschillon !!, grès, 2700 m. ; Pas du Lausson !!, calcaire, 2600 m. 594 (II, 166). A. alpinus L. Depuis la publication du vol. If, nous avons récolté cette espèce- dans les localités suivantes : Col de Crous !!*, calcaire, 2200 m. ; env. de Saint-Etienne de Tinée * : mont Triboulet!!, calcaire, 2400 m., mont Tortissa ! !, calcaire, 2600 m. et col de Pal! !, pelouses calcaires, 2200 m.; vallon de la Boulière! ! * sur Entraunes, gazons calcaires, 2400 m.; Côte de Morgon!!* sur Salzo Moreno, rocailles calcaires, 2400 m.; mont Gros Serre de la Braisse !! * et Pointe Giauffreda ! 1 * près Saint-Dalmas le Selvage, sur flysch, 2500 m. ; env. d’Esteng * : Roche Grande! !, rocailles calcaires, 2400-2500 m. et col de la Cayolle!!, pelouses calcaires, 2400 m.; cime de la Fréma !! près Saint-Martin d’Entraunes, 2300-2600 m. 53935 (Il, 167). A. australis Lamarck Ajouter les localités suivantes : Alpe Revelli!! ** près du Pizzo. d'Ormea, 2200 m.; mont Mongioje!!**, calcaire, 2631 m.; vallée de- la Minière de Tende € : mont Bocche Rosse!!, calcaire, 2400 m., et cima Ciavraireu ! !, calcaire, 2350 m. ; cime de Blancias!!*, et partie sup. du vallon de Vens!1* près Saint-Etienne de Tinée, cristallin, 2500-2700 m.; Roeca Mairé!!* à l’W. du mont Mounier, calcaire, 2500 m.; mont Rognoso !!*, près du Pas de Roja, calcaire, 2400 m.; cime de l’Aspre ! ! * sur Entraunes, calcaire, 2450 m.; col de Pal!!*, calcaire, 2100 m.; env. de Saint-Martin d’Entraunes * : Puy du Pas Roubinoux !!, calcaire, 2400 m., et cime de la Fréma!!; env. d’Entraunes : * Tête de l’Encombrette ! !, calcaire, 2600 m., et Tours _ d’Allos ! !, rocailles calcaires du versant E., 2300 m. 38 FLORE DES ALPES MARITIMES 600 (II, 170). Vicia sativa |. Var, Brugerei Cavillier ? var. nov. Env. de Menton* : Rocailles calcaires de l’enceinte du fort du mont Agel!, 14 juin 1912, leg. Commandant Saint-Yves et Lieutenant Bru- gère (in herb. Burn.). Gousses de 25-30 mm. environ sur 5-6 mm., brièvement et densément pu- bescentes-cendrées ; graines très comprimées, lisses, de 2-2,5 mm. diam. Feuilles inférieures à 2-3 paires de folioles, à folioles petites, oblongues- obovées, les plus longues ne dépassant guère 1 cm.; feuilles raméales à 3-4 paires de folioles, celles-ci finement pubescentes-soyeuses (de même que les rameaux), oblongues-allongées, les plus longues atteignant 1,5 cm., toutes très nettement émarginées au sommet, à mucron généralement plus court que l’'échancrure. Fleurs solitaires, médiocres, longues d’environ 1,1-1,3 cm., à calice très soyeux, à dents calicinales presque plumeuses, à corolle d’un violet noirâtre dépassant nettement les dents calicinales. Plante à rameaux nombreux, étalés-ascendants, disposés en cercle autour de l’axe, et émettant çà et là des ramuscules hypogés stoloniformes pourvus de fleurs cleistogames. Cette race possède en commun avec la var. Sallei Burnat un indument apprimé, même plus marqué que dans celte dernière, mais elle s’en distingue très facilement par les folioles raméales bien moins étroitement linéaires, for- tement émarginées au sommet, la fleur plus grande, à étendard dépassant les dents calicinales, le fruit plus grand, à graines plus comprimées. L’échancrure marquée au sommet des folioles, souvent jusque dans la région raméale supé- rieure, établit une certaine affinité avec la var. cordata Arcangeli (= V. cor- data Walf.), mais cette dernière est beaucoup moins pubescente et possède des folioles raméales plus larges, plus obcunéiformes, un calice glabrescent ou très faiblement pubescent, et un légume notablement plus long (3,5-5 em. x 0,5 cm.) et plus étroit, presque glabre. TT YŸ GO bis (II, 178). V. melanops Sibth. et Si. Env. de Menton : abondant sur le versant E. (italien) de la crête du Roc d'Ormea !#, sur les terrasses arides calcaires entre les monts Carpano et Castel del Lupo ! #, vers 700 m.s. m. [5 juin 1912, f1., leg. CI. Bicknell (in herb. Burn.)}, et 41 juin, f. et 8 juill. 1912, fr., leg. Commandant Saint-Yves (in herb. Burn.) 1 Herba ramosissima, ramis circa collum diffuse procumbentibus, tota adpresse cinereo-pubescens. Folia inferiora parva, foliolis obcordatis, ramealia foliolis elongato- oblongis, apice profunde emarginalis. Flores solitarii, 4,1-4,3 cm. longi, corolla calycis dentes distincte superante, Legumen breviter et dense cinereo-pubens, superficie 25-30 X< 5-6 mm., seminibus compressis, lævibus, 2-2,5 mm, diam. SUPPLÉMENT 59 Les localités des Alpes maritimes connues jusqu’en 1896 [env. de Sospel “herb. Thuret), Menton (selon M. Bicknell)] ont paru suspectes à M. Burnat, “qui n’a pas osé englober, à cette époque, le V. melanops dans sa Flore, Mais la découverte authentique de cette espèce dans la localité ci-dessus indiquée, jointe au fait que l’aire de cette espèce se prolonge incontestablement à l’W. jusque dans les Maures (Var), nous amène maintenant à la compter au nombre des espèces spontanées des Alpes maritimes. Grâce à M. le commandant Saint-Yves, qui, sur notre demande, a bien voulu se rendre à deux reprises dans la localité découverte par M. Bicknell, nous possédons de nombreux éch. très complets du V. melanops. Ces éch. mesurent de 15 à 40 cm. de hauteur, et ne différent en rien de ceux que nous -avons vus d’autres provenances. Les fleurs, de 18 à 20 mm. de longueur, ont un étendard d’un jaune verdâtre à réseau de nervures vertes, largement obové -àa sommet rétus ou échancré, nettement plus long que les ailes et la carène (1 à 2 mm. du sommet des ailes jusqu’au fond du sinus vexillaire); les ailes sont oblongues-arrondies au sommet, glabres', conniventes, d’un pourpre moirâtre extérieurement, d’un vert sale intérieurement, cachant entièrement la carène. Cette dernière courte, brièvement arrondie-recourbée et tronquée au -sommet, à troncature étroite, d’une couleur vert-jaunâtre et non pas purpurine ou brune, comme l’indiquent la plupart des auteurs?. — Les gousses mesurent -env. 20-80 mm. de long sur 7-9 mm. de large; elles contiennent de 2 à 4 -graines noirâtres ponctuées de taches d’un brun foncé, subarrondies et un peu comprimées, à hile égalant env. le cinquième de la circonférence de la graine. D’après les renseignements qui nous ont été fournis par MM. Bicknell et ‘Saint- Yves, le V. melanops se comporte dans la localité indiquée comme une plante établie là depuis longtemps, abondante, mais localisée sur quelques points, -où elle croît en compagnie des Æelianthemum roseum Bert., Trifolium agra- -rium et stellatum, Medicago lupulina, Vicia hybrida, etc. 614, 615, 616 (I, 183-185). Dans le second volume de la Ælore des Alpes marit. (p. 185), M. Burnat -s’est exprimé comme suit: « Nous pensons qu’un monographe sera conduit à considérer les trois espèces qui précèdent (V. dasycarpa Ten., V. villosa Roth, V. pseudocracca Bert.) comme des sous-espèces ; l'examen de très nombreux matériaux européens nous a montré, en effet, d’assez fréquents passages entre elles ». Dans une note parue en décembre 1907 *, nous sommes arrivé aux mêmes 1 Visiani F/. dalm. NI, 319 dit : «alis ad apicem nigricantibus velutinis ». Nos éch. «des Alpes maritimes, comme ceux que nous avons récoltés à Cattaro (Dalmatie), mon- ‘trent des aïles parfaitement glabres. 2 Dans les nombreux éch. que nous avons eus sous les yeux, nous avons toujours trouvé les ailes d’un vert jaunâtre, et jamais brunes ou purpurines. Ce caractère ne peut être vérifié qu’en écartant les ailes qui recouvrent completement la carène. 3 Fr. Cavillier Note sur les caractères et les affinités du Vicia elegantissima, in Annuaire Conserv. et Jard. bot. Genève XI et XII (1907-1908). 60 FLORE DES ALPES MARITIMES conclusions que M. Burnat, et avons envisagé les trois Vicia ci-dessus men- tionnés comme trois sous-espèces formant ensemble l'espèce collective Vicia villosa Roth Z'ent. fl. germ. WU, pars 2, p. 182 (ann. 1793), avec la synonymie suivante : lo Subsp. dasycarpa Cavillier Note sur les caractères et les affinités du V. elegantissima Shuttl. p. 21 (1907) = V. varia Host FE, austr. I (ann. 1831) ; non alior. = Ÿ. dasycarpa Ten. Relaz. viagg. Abruzz. et FL. napol. V, 116, tab. 244; Burnat F1 alp. mar. WU, 183 — Cracca varia Gr. Godr. FI. Fr. 1, 469 — Vicia villosa « forme V. dasycarpa» Rouy F1. Fr. NV, 138. 20 Subsp. eu-Villosa Cavillier 1. €. = V. villosa Roth op. cit. (sensu stricto) ; Burnat op. cit. Il, 184 = Cracca villosa Gr. Godr. op. cit. FE, 470. 30 Subsp. pseudocracca Rouy op. cit. p. 239 = V. pseudocracca Bert. Rar. it. plant. decas 3, p. 58 (ann. 1810) et FE. it. VII, 487 ; Burnat op. cit. Il, 185 = Cracca Bertolonii Gr. Godr. op. cit. 1, 470 : Cavillier Note cit. p. 22. Nous distinguons à l’intérieur de la sous-espèce pseudocracca Rouy, deux variétés : Var. « Bertolonii Cavillier Note cit. in Ann. Consero. el Jard. bot. Genève, XI-XIT (ann. 1907-1908), p. 22 = F. pseudocracca Bert. sensu stricto ; Burnat op. cit. IF, 185. Var. 8 brevipes (Willk.) Cavillier L ce. = V. pseudocracca Bert. var. 8 brevipes Wilk. in Willk. et Lge Prodr. fl. hisp. IE, 305 = F. elegantissimæ Shuttl. ined. apud Rouy Excurs. bot. Esp. en 1881-1882, p. 65 ; Suites F1. Fr. in Naturaliste ann. 1888, p. 85; FL Fr. V, 242; Willk. Suppl. Prodr. f. hisp. p. 239. « À var. Bertolonii Cavillier (= V. pseudocracca Bert, sensu stricto) differt : Glabrescentia ommium partium. Calycis dentibus lateralibus magis angustis, sinibus fere truncatis a dente antico separatis, dentibus superioribus ad appen- dices acuminatas brevissimas sursum versas reductis, Corolla cœruleo-violacea, alis non luteis ». Cavillier op. cit. p. 22. Garigues près d'Agay ! *, fl. 48 mai, fr. 10 juin 1905, leg. Comman- dant A. Saint-Yves (in herb. Burnat). « Varialiones. — Nunc prostrata, foliolis linearibus vel angustioribus, ra- cemis paucifloris ‘quam folia brevioribus, in locis aridis siccisve (f. debilis = V. elegantissima Shuttl, ap. Rouy sensu stricto), nunc robustior, scandens. vel adscendens, foliolis majoribus oblongis, racemis paucifloris vel plurifloris, folia excedentibus, in locis cultis vel pinguioribus (f. vegeta) ». Cavillier op, cit. p. 23. Dans une note ultérieure | #7. Fr. X, 374-375 (ann. 1908)] M. Rouy a main- tenu sa manière de voir relative au V, elegantissima Shuttl. d'après laquelle SUPPLÉMENT 61 a plante de Porquerolles serait une espèce entièrement distincte du V. pseudo- eracca, à placer dans le groupe £rvum à côté du V. monanthos. Ce dernier rapprochement ne sera, pensons-nous, pas ratifié par les botanistes qui se donneront la peine de lire notre article, et surtout d'examiner les stipules, l’inflorescence, le calice et le fruit des deux groupes en question. Quant à la distinction spécifique du V. elegantissima Shuttl. et du V. pseudocracca Bert., elle ne résiste pas à l’étude de matériaux suffisants. M. Rouy donne comme caractères distinctifs : 10 La forme des stipules ; nous avons montré (op. cit. pp. 16-17) que des stipules de forme semblable se retrouvent chez le V. elegantissima et le V. pseudocracca. 20 La couleur et la longueur relative des corolles (16-18 mm. chez le V. pseudocracca — corolle grande; 10-12 mm. chez le V. elegantissima spon- tané — corolle petite) ; nous avons dit (op. cit. p. 19) que la corolle du Y. ele- gantissima «spontané» varie de 10 à 15 mm. de longueur, grandeur qui cadre avec celle des diverses formes du V. pseudocracca, dont la corolle atteint une longueur qui oscille entre 11 et 16 mm., très rarement jusqu’à 17 et 18 mm. Les variations des dimensions de la corolle sur un seul et même individu sont telles que nous n’avions pas donné à ce point une importance spéciale dans notre premier travail ; nous venons de faire une série de mensu- rations de la corolle sur nos échantillons du V. elegantissima de Porquerolles, et nous trouvons qu’en moyenne la corolle est longue de 13 à 15 mm., descen- dant parfois à 11, rarement à 10 mm., et s’élevant parfois jusqu’à 17 mm. La couleur jaune des ailes est assez générale chez le V. pseudocracca, et la colo- ration bleue violacée ou blanchâtre de ces organes est un des attributs du V. elegantissima, maïs chez le V. pseudocracca, les ailes sont parfois blan- châtres et non pas jaunes, et d’une façon générale, la coloration de la corolle chez le V. pseudocracca n’est pas très constante, certaines formes présentant des fleurs presque entièrement violacées, tandis que chez d’autres (s.-var. ochroleuca Rouy) elles sont entièrement jaunâtres, la carène exceptée. 30 La forme des légumes et leur longueur ; nous ne voyons à ce point de vue aucune différence constante entre les groupes pseudocracca et elegantis- sima. 40 «La contraction des graines en carpophore »; la signification de ce caractère reste obscure pour nous. Le point de vue de M. Rouy a été adopté et exagéré par MM. Ascherson et Græbner (Syn. VI, 2, 910) lesquels ont réuni les V. monanthos et elegantis- sima en une espèce collective. Ce groupement ne s’explique pour nous, de la part d'auteurs généralement exacts, qu’en admettant qu’ils n’ont pas vu le V. elegantissima. Au surplus, les conclusions auxquelles nous aboutissons ont été confirmées par M. J. Briquet (Prodr. fl. corse Il, 367 et 377) aux notes duquel nous renvoyons le lecteur. 617% (II, 186). V. benghalensis L. Sp. ed. 1, 736 (1753); Halacsy Consp. fl. græc. T, 491; Briquet Prod. fl. corse Il, 377 — V. alropurpurea Desf. F1. atl. 11, 164; Burnat F1. alp. mar. II, 186. T L : E A hé Un: x AS LP r née 4 62 FLORE DES ALPES MARITIMES « Linné a donné à cette espèce le nom de benghalensis par suite d’une erreur («in Benghala » Sp. ed. 1, 736), empruntée à Hermann | #1. lugd.-bat. fl. 623, tab. 625 (1690)]; mais il la corrigée plus tard («in Stæchadibus » Sp. ed. 2, 1036) en indiquant comme patrie les iles d'Hyères d’après Gérard [Æ{. gallo- prov. 498 (1761]. Linné n’a pas pour cela changé le nom donné par lui à l’es- pèce, et les Règles intern. nomenclature bot. (art. 50) obligent à le conserver (de même qu'Athamanta cretensis qui ne croît pas en Crète, Salvia hispa- nica, originaire du Mexique, etc.) ». Briquet op. cit. pp. 377-378. 619 (II, 188). Vicia hirsuta S, F. Gray Ajouter les localités suivantes : Haies près des ruines du château d’Ormea ! ! **, silice, 720 m., 20 juill. 1912; entre Ormea et Bos- sietta !! **, moissons, silice, 750-850 m., 17 juill. 1942. 620 (II, 189). V, tetrasperma Mœnch Massif du Tanneron * : maquis au N. de Grabiol!!, silice, 250 m., 8 juin 1915. G?21 (IL, 189). VW. pubescens Link Massif du Tanneron * : maquis au N. de Grabiol!!, silice, 250 m.. 8 juin 1915. 629 (II, 197). Lathyrus Nissolia L. Talus près de l'Eglise des Adrets!!*, au N. de l’Esterel, silice, 250 m., 8 juin 1913. 631 (II, 19). EL. Cicera L. Rocailles calcaires dans l’enceinte du fort du mont Agel!*, 1100 m., 5 juin 1912 (leg. Commandant Saint-Yves et Lieutenant Brugère, in berb. Burnat) ; Grasse !* (leg. Goaty, in herb. Burnat). 644 (11, 207). L. sphærieus Retz. Gazons arides près du château d’Ormea ! !**, silice, 720 m. s. m., 20 juill. 1912. 677 (Il, 233), Geum reptans |. Aux localités indiquées dans le vol. IT, ajouter les suivantes, toutes sur territoire français : Eboulis calcaires du mont Cimanegra ! ! à l’W, SUPPLÉMENT 63 du Mounier, 2500 m.; mont Rognoso !! (vall. sup. de la Roja), cal- caire, 2600 m. ; bassin sup. de la Tinée : cime de l’Escalion !!, grès siliceux, 2760 m.: Bonnet Carré !! ‘près Salzo Moreno, grès, 2868 m. ; cime de la Bonnette ! ! (sources de la Tinée), calcaire, 2800 m. ; env. de Saint-Dalmas le Selvage : Pointe Côte de l’Ane!!, flysch, 2800 m. et mont Gros Serre de la Braisse !!, flysch, 2700 m.; bassin sup. du Var : Puy du Pas Roubinoux !!, calcaire, 2450 m.; sommet de la Fréma!!, calcaire, 2740 m.; env. d'Entraunes : Cime de l’Aspre!!, calcaire, 2450 m. et Col des Champs!, leg. Vidal (in herb. Burn.); env. d’Esteng : Tête de Gorgias!!, grès, 2600 m. ; Pas du Lausson!!, grès, 2600 m. ; arêtes entre les Grandes Tours d’Allos et le Moulin Ber- trand!!, grès, 2600-2700 m.; pentes de l’Encombrette!, calcaire, 2600 m. (herb. Saint-Yves); mont Garret!, calcaire, 2300 m. (herb. Saint-Yves). GS (Il, 237 ; III, 306 et IV, 277). Potentilla nivalis Lap. Au cours de nos herborisations de l’année 1911, nous avons récolté cette espèce sur les sommités de Roche Grande, à 2550 m. d'altitude, et au sommet du mont Garret, à 2724 m. d’alt. M. le Commandant A. Saint-Yves nous l’avait envoyée également, récoltée par lui le 8 août 1909, à 2400 m., sur les pentes E. du mont Garret. Cette dernière loca- lité, la plus occidentale de notre dition, n’est pas très éloignée du mont Cimet (Basses-Alpes), où le P. mivalis a été récolté jadis par Der- bez (voy. Burnat op. cit. II, 238). 682 (II, 38). P. valderia L. Porta Sestrera !! **, au N. de la Cima Marguareis, 2300 m., 2 août 1912. Cette localité est la plus orientale connue à ce jour. M. Burnat avait fixé, d’après les matériaux de son herbier, la limite supérieure de cette espèce à 2400 m., indication confirmée par MM. Rouy et Ca- mus (F1. Fr., VI, 227). Avec M. Briquet, nous l’avons récoltée au- dessus de cette limite, dans les trois localités suivantes : Cima Ma- cruera © (vall. de la minière de Tende), à 2550 m. ; bassin sup. de la Tinée : Côte de Morgon supérieur *, à 2700 m. et Mont Bal * et #, à 2800 m. EN AN Re à, .: AMEL TE Fe RENTE ñ A EC L Me | e . 6% FLORE DES ALPES MARITIMES 692 (II, 256). Potentilla incana Gærtn. Mey. et Scherb. S.-V. « Battersbyi Burn. op. cil. p. 257. Env. de Valdieri-ville ** : Pentes rocailleuses calcaires à l'E. de la ville! !, 800 m. s. m.; arêtes calcaires du Bec Albourné!!, 1600- 1800 m. et du mont Pissousa ! !, 1600 m. Var. 7 Gaudini Burn. op. cit. p. 258. Mont Saint-Martin! !*, entre Aiglun et Sallagriffon, rocailles cal- caires à 1250 m. d’alt., avec la var. x incana. 6935 (II, 267). P. aureana |. Ajouter les localités françaises suivantes : Pelouses calcaires au col de Pelouse ! ! (sources de la Tinée), 2500 m. ; env. de Saint-Dalmas le Selvage : Col de la Moutière ! !, grès-calcaire, 2450 m., et col de la Braisse ! !, grès, 2600 m.; env. d'Esteng : Vallon d’Estrop ! !, pelouses calcaires, 2300 m. Ces récoltes ont été faites au cours de notre cam- pagne de l’année 1914 (45 juill.-10 août). 696 (II, 268 ; IV, 278). PP. minima Hall. fil. Ajouter les localités suivantes : Près des lacs de Brignola !!*#*, au N. du mont Mongioje, grès, 2000 m., 24 juill. 1912 ; gazons calcaires du vallon de Marguareis !!**, 2300 m., 3 août 1912. 696 bis (IV, 277). P. frigida Vill. Env. de Saint-Etienne de Tinée : Cimes de Malaterra ! !, 2700 m., et de Cialancias !!, 2800-3000 m., 17 juill. 1908 et 30 juill. 1913. Ces deux localités se trouvent sur la frontière franco-italienne, au S.-E. du mont Tinibras, sur terrains cristallins. RUBUS Laxné (III, 1-20). M. le professeur H. Sudre, à Toulouse, a eu l’obligeance de déter- miner les Rubus récoltés par M. Burnat etses collaborateurs depuis la publication du vol. II de sa Flore. Nous en donnons ci-après l’'énumé- ration en suivant l’ordre adopté par M. Sudre dans ses Rubi Europe. SUPPLÉMENT 65 K. carpinifolius Wh. (groupe). Sudre Rub. Eur. D. 23. - Microg. (vel subsp. ?) nov. R. platybelophorus Sud. ! Turio validus, faciebus planis, parce pilosus, aculeis crebris, rectis, com- pressis armatus ; folia caul. 5-nata, grosse, acute et inæqualiter dentata, supra sparsim pilosa, superiora subtus cinereo-tomentosa, pubescentia ; foliolum ter- minale late ovatum vel suborbiculare, cordatam, acuminatum ; petiolus aculeis validis, aduncis falcatisve munitus ; folia ramealia 3-nata, grosse dentata, foliolis latissimis, terminalibus cordato-orbicularibus, cuspidatis ; inflorescentia magna, laxa, multiflora, subaphylla, apice obtusa, breviter pilosa, aculeis crebris, validis, reclinatis armatissima ; pedunculi medii patuli, elongati, 3-flori; sepala extus cinerea, breviter pilosa, appendiculata, + aculeata, in fructu patula ; petala alba, obovata; stamina alba stylos pallidos longe supe- rantia ; germina pilosa. Pollen parum admixtum. Fertilis, eglandulosus. Differt a R. carpinifolio Wh.: foliis grosse et inæqualiter duplicato- serratis, + discoloribus, foliolo terminali latiore, profunde cordato, sepalis extus cinereo-tomentosis, etc. a R. platylebo Sudre (Aub. Eur. p. 23): foliis discoloribus, serratura inæqualiore, foliolis ramealibus latioribus, cordatis, cuspidatis, inflorescentia laxissima, aphylla, sepalis patulis, etc. Hab. : Prov. de Cuneo ** : Haies près de Boves ! !, terrain siliceux, altitude 500-600 m., leg. E. Burnat, 13 jul. 1905. R. alterniflorus M. et Lef. ; Sudre Rub. Eur. p. 63, tab. Lxx. . Val Suseneo, au-dessus de San-Remo ! **, alt. 500 m., 2 juill. 1904, leg. CL. Bicknell (in herb. Burn.). R. ulmifolius Schott fil. (Burnat F1. alp, mar. U, 6). Subsp. R. dilatatifolius Sud. Rub. Eur. p. 70. Haies près de Conségudes ! !*, calcaire, 400 m., 22 juin 1904; bords de la Tinée près d’Isola !!*, cristallin, 800 m., 20 juill. 1908. Subsp. R. insignitus (Timb. et Müll.) Sud. op. cit. p. 71. Bords de la route entre Annot et le Fugeret!!*, grès, 700-800 m., 48 juill. 1911. Subsp. R. vulgatus Sud. (op. cit. p. 72). Microg. R. cuneatus (Boul. et Bouv.) Sud. y constrictifolius Sud. op. cit. p. 73. 1 Ce Rubus a été publié par M. Sudre dans le Bull. Soc. bot. Fr. vol, LIX, p. 65 (jan- ver 1912), et dans les Rubi Europæ, p. 257, tab. ccxv (1943). FLORE DES ALPES MARITIMES, SUPPL. 5 66 FLORE DES ALPES MARITIMES Bords de la route entre Annot et le Fugeret! !*, grès, 700-800 m., 18 juill. 1914. X KRubus sepimenticolus Sud. Ru. Pre p. Re ulini- folius X procerus Sud. Rub. Eur. p. 75. Près de Valdieri-ville!! **, au bord de l’ancien chemin d’Andonno, calcaire, 760 m., 43 juill 1909. | X R. pulverulentus Sud. Bull. Assoc. Pyr. n. 243 (1899) = 2. ulmifolius X tomentosus (canescens) Sud. Rub. Eur. p. 75. Bords de la route près de Bonson !!*, calcaire, 250 m., 20 juil]. 1904. X R. nothus Sud. Bull. Assoc. Pyr. n. 160 (1899) — R. ulmifolius X tomentosus Lloydianus Sud. Rub. Eur. p. 76. Bords de la route près de Bonson!!*, calcaire, 200-300 m., 20 juill. 190%. KR. procerus P.J. Müll. in Boul. Ronc. Vosg. p. 7 (186%) : Sud. Aub. Eur. p. 87, Lab. xcrr (1910). Var. 8 robustus Sud. 1. c Env. de Cuneo ** : Bords du Gessu près de Borgo San Dalmazzo!!, graviers, 700 m., 12 juill. 1905. R. procerus P.J. Müll. subsp. occiduus (Boul. et Bouv.) Sud. var, Coillotii Sud. Rub. Eur. p. 88. Exsice. : Sud. Bat. eur. n. 357 ! Env. d’Ormea !!** : Châtaigneraies entre Ormea et Cantarana!!, et entre Cantarana et Ponte di Nava !!, silice, 750-800 m., 18 juill. 1912. X KR. chnoophyllus P.J. Müll. apud Billot Annot. FL. Fr. et AU. p. 291 (1862) = R. procerus X lomentosus Sud. Rub. Eur. p.88. Env. d'Ormea ** : Lieux découverts entre Ponte di Nava et le fort de Nava!!, 830 m. s. m., 19 juill. 19142. K. thyrsoideus \Vinin. (Burnal FL alp. mar. HN, 6). Subsp. R. constrictus (Lef. el M.) Sud. Rub. Eur, p. 92. SUPPLÉMENT 67 Env. d’Isola : Vallon de Ciastiglione!!#, cristallin, 1400 m., 21 juil. 1908. KR. arduennensis Libert subsp. R. collicolus Sud. Rub. Eur. p. 96, tab. XCVIr. Vallée de l’Esteron : Près du village de Conségudes !! *, bords de la route, terrain calcaire, alt. 500 m., 22 juin 1904. X K. tomentellifolius Sud. Rub. Pyr. bp. 128 (1901) — R. lomen- tosus X ulmifolius Sud. Rub. Eur. p. 99. - En montant de Bordighera à Perinaldo ! **, leg. CI. Bicknell (in herb. Burn.). X KR. roseipetalus Sud. Rub. Pyr. p. 60 (1900) — R. Lloydianus X ulmifolius Sud. Rub. Eur. p. 100. Vallée de la Nervia ** : Près de Buggio!, CI. Bicknell leg. (in herb. Burn.). X R. Bertolonii Sud. Rub. larn. p. 27 (1909) — À. incanescens X ulmifolius Sud. Rub. Eur. p. 108. | Massif de l’Esterel * : Près de la Réserve du Trayas!, 31 mai 19414, leg. A. Saint-Yves (in herb. Burn.). R. hirtus W. K. (Burnat F1. alp. mar. WE, 13). . Subsp. R. tenuidentatus Sud. Rub. Pyr. 92 (1900); Rub. Eur. fasc. VI (1943), p. 231, tab. cevr. Piémont méridional ** : Haute vallée de Pesio !!, près du Gias Fon- tana, calcaire, 1300 m., 30 juill. 1912. Subsp. R. Kaltenbachii Metsch. Microg. R. minutiflorus P.J.Müll. Vers. No 176 (1859) ; Sud. Rub. Eur. fasc. VI (1913), p. 228, tab. cev. Piémont méridional ** : Châtaigneraies près de la Chartreuse de Pesio! !, silice, 870 m., 19 août 1912. \ __ Microg. R. crassus Holuby [in Oester. Bot. Zeitschr. XXII (ann. 1873) p. 381] var. peltifolius Focke ap. Aschers. et Græbn. Syn. VI, 1, p. 621 (1903) = À. pellifolius Progel in Ber. BV. Landshut VIT, 107 (1882) p. p. ; Sud. Rub. Eur. p. 229, tab. ccv. Vallon de la Steira près Entraque!! **, silice, 1400 m., 21 juill. 1909. 68 FLORE DES ALPES MARITIMES Rubus ecsæsius L. (Burnat op. cit. IE, 19). Var. milissimus Sud. Rub. Eur. p. 23% = R: mitissimus Rip. in Gen. Mon. p. 16. Bords du Gesso près Valdieri-ville !!**, 750 m., 14 juill. 4909. R. tereticaulis P.J. Müll. subsp. R. argutipilus Sud. Aub. Pyr. p. 474 (1901) ; Rub. Eur. p. 197. Exsicc. : Sud. Bat. eur. n. 594 ! Piémont méridional** : faillis près des sources du Pesio!!, 1100- 1200 m., 8 août 1912. Microg. R. finitimus Sud. Rub. Pyr. p. 21 (1898) ; Rub. Eur. p. 498. Sud. Bat. eur. n. 594! ; Piémont méridional ** : Haute vallée de Pesio !!, corvlaies calcaires au-dessus du Gias Fontana, 1300 m., 30 juill. 1912. R. rivularis M.et Wirtg. — Microg. À. leptobelus Sud. Bat. eur. n. 90 !: Rub. Eur. (1913) p. 212. Piémont méridional ** : Lieux frais près d’Ormea ! !, rive droite du Tanaro, silice, 720 m., 17 juill. 1942. 2146 (II. 31). Rosa galliea L.' À Environs de Cuneo ** : Bords des eaux aux étangs de Beinette!!, 9 juill. 1900, fruits. | Nos éch. appartiennent à la division B {iostyla R. Keller in Asch. et Græbn, Syn. VI, Abt. 1, p. 49 (1902). Les folioles, gén. au nombre de 5, çà et là de 7, sont largement elliptiques, les sépales courts, les extérieurs peu appendiculés et les styles glabres ou peu velus. (HI, 34). X R. Chaberti Déségl. — À. canina X gallica R. Keller in Asch. et Græbn. Syn. VI, Abt. E, p. 273. Nous avons parlé (#1. alp. mar. WI, 53) d’une Rose trouvée entre San Michele di Mondovi et la Bicocca !!*#, le 25 mai 1893, et dont la détermination nous avait embarrassé. M, R. Keller, auquel raus l'avons soumise, a annoté nos onze éch. comme suit: «Je suis disposé à voir dans cette Rose un hybride R. gallica X canina ». ? Après un nouvel examen, nous estimons devoir adopter l'avis du savant rhodologue de Winterthur, et nous complèterons les indications que nous avions données (1. c.) sur les caractères de la Rose de la Bicocca. 1 Le genre Aosa a été traité par M. E. Burnat. SUPPLÉMENT 69 Aigaillons nombreux sur les tiges foliifères, plus ou moins nombreux sur les rameaux florifères, très inégaux, les plus robustes jusqu’à 10 mm. long., arqués, assez brusquément rétrécis près de leur base peu allongée, les plus faibles subsétacés, arqués ou dressés, non glanduleux, glandes stipitées nulles, Stipules gén. assez larges, à faces glabres et bords glanduleux. Fo/ioles de moyenne grandeur, au nombre de 5 à 7 sur les rameaux florifères, largement elliptiques, à base arrondie, pointues ; leur dentelure est celle d’un R. canina var. dumalis. Pédoncules longs de 10 à 20 mm., plus ou moins aciculés- glanduleux. Sépales gén. longs, plus ou moins glanduleux sur le dos, à appen- dices nombreux, rabattus sur l’urcéole après l’anthèse ; corolle d’env. 6 cm. de diamètre. 21% (UT, 35). R. pimpinellifolia L.: Keller in Asch. et Græbn. Syn. NI, Abt. I, p. 309 (1902). Col d’Anelle près Saint-Etienne de Tinée !!*, rocailles calcaires, 1600 m. s. m., 10 juill. 1908, fl. et jeunes fr. Nos sept éch. appartiennent à une variation de la division À, Il, & dé M. Keller op. cit. p. 310 — À, pimpinellifolia var. B spinosissima Koch Syn. ed. 1, 222 (1837) ; ils présentent des aiguillons très nombreux et très inégaux, tous grêles, droits et peu élargis vers leur base, atteignant jusqu’à 10 mm. de long, et entremèêlés de très fins acicules ; les folioles (gén. 7) suborbiculaires et petites (5 à 8 mm. long.) à dentelure simple sans glandes, glabres ainsi que le pétiole qui porte gén. quelques rares acicules ; les pédoncules solitaires longs d’env. 10 mm., dénués de glandes, portent de nombreux acicules inégaux non glanduleux, assez longs (jusqu'à : mm.); urcéoles subglobulenx, nus, sauf vers leur base. — Les sépales dénués de glandes, le disque, les styles velus, montrent les caractères des formes les plus répandues du À. pémpinellifolia. Nous n’avons rencontré qu’une seule fois dans notre dition (Caussols sur Grasse *) le R. pimpinellifolia à pédoncules munis d’acicules, mais ces der- niers étaient moins nombreux et beaucoup moins développés. R. pimpinellifolia X elliptiea Keller in Asch. et Græbn. Syn. - VI, Abt. 1, p. 349 (1902) — R. admista Burn. FL. alp. mar. II, 37 (1899) forma Costei herb. Burnat. = MM. l'abbé H. Coste et Fr. Cavillier nous ont rapporté à Saint- Etienne de Tinée, le 19 juillet 1908, une Rose qu’ils avaient récoltée sur de nombreux pieds en descendant du Refuge de Rabuons*, vers 1800-1900 m. s. m. Après examen sur le vif d’une douzaine de spéci- mens, notre avis fut qu’ils appartenaient à un hybride du R. prmpi- _nellifolia avec une Rose à glandes sous-foliaires nombreuses, R. mi- crantha,rubiginosa, agrestis, elliptica ou sicula: Son habitat alpin supé- AT APN NRC es «qui | CE" Ar pi CT ER 25e , ) | NC UE PS - | v7 \ 70 FLORE DES ALPES MARITIMES rieur paraissait exclure les trois premières. Pour résoudre l’énigme qui se posait il eût fallu constater in situ quelles étaient les espèces voi- sines, et, nous l’avons souvent dit, étudier les variations locales des parents supposés. — Nous donnons ci-après la description de cette Rose : \ Port et dimensions des /?. pimpinellifolia et sicula. Aiquillons gén. mé- diocrement ou peu nombreux, droits, moins grèles et étroits qu'ils ne le sont dans le À. pimpinellifolia, avec une tendance assez fréquente à se montrer uu peu arqués, sans hétéracanthie bien prononcée par mélauge d’aiguillons sétacés nombreux entre les plus robustes atteignant souvent 10 mm. de long, Stipules assez larges à oreillettes gén. peu divergentes. lisses, à bords plus ou moins glanduleux. Æeuilles sup. des ramuscules florifères avec 7 ou 9 folioles, rarement 5 ; pétioles munis de poils simples plus ou moins nombreux, entremélés de poils glanduleux qui manquent parfois: folioles petites, gén. elliptiques, rétrécies vers leur base, à dentelure gén. peu profonde et pointue, réduite à des glandes-dans le bas de la foliole ; le bord sup. des dents est dénué de glandes, le bord inf. en porte 1 ou 2; folioles à nervure médiane plus ou moins pubescente, à glandes gén. peu abondantes sur le parenchyme, lisses sur la face supérieure. Pédoncules de # à 1% mm. de long et lisses; sur 54, 48 uniflores et 6 biflores. Urcéoles (un peu jeunes) 5 à 6 mm. diam. trans- versal, ellipsoïdes, lisses. Sépales relevés, longs de 12 à 15 mm., très peu ou gén. peu glanduleux sur le dos, çà et là sur leurs bords, les ext. munis d'ap- pendices très étroits. Corolles blanches de 30 à 40 mm. diam. Styles en tête arrondie velue-laineuse, sur un disque peu ou pas saillant. — Par son port, les dimensions réduites de l’arbrisseau, par son armature, ses petites folioles, cette Rose montre des affinités avec le À. pimpinellifolia. Par ses glandes sous-foliaires et surtout par ses pétioles et folioles velus sur la nervure, par sa dentelure double et la forme de ses folioles, par la disposition des styles, on doit admettre l'influence du À. elliptica bien plus que celle du À. sicula que nous avons, au cours de plusieurs années, récolté dans la même localité que la Rose décrite ci-dessus. Cette forme hybride diffère assez notablement de celle que nous avons nommée À. admista (El. alp. mar. 1. c.) et que M. R. Keller a décrite sous deux formes: A admista et B Barcelonettæ (in Asch. et Græbn, Syn. 1. c.). Les comparaisons entre celles décrites par M. Keller et celle ci-dessus nous dispensent de donner des détails sur ce point. (HI, 38). Après le xX A. admisla Burn., ajouter : TT Rosa pimpinellifolin X agrestis — R. Caviniacensis Ozanon in Maguier Scrinia fl. selecta n° 2743, p. 246 (ann. 4892)! : Crépin in Bull. soc. bot. Belg. XX XHI (489%), 1, p. 63 : Gillot in Exsice. Soc. él. fl. franco- helv. no 795, ann. 4897 : Keller in Asch. et Græbn. Syn, VI, AbE [, p.350 (1902). 1 Découverte par Ch. Ozanon en 1882, sur la montagne de Chagny (Saône-et-Loire). Chagny = Caviniacum. ee SUPPLÉMENT 71 Cette Rose hybride, que l’on ne connaît jusqu'ici que dans une seule localité européenne, a été trouvée par nous, en compagnie de M. l'abbé Coste, entre le Pont Haut et Saint-Dalmas le Selvage* vers 1300- 1400 m. s. m., le 10 juillet 1908. Les 2. agrestis et pimpinellifolia croissaient dans le voisinage immédiat de l’hybride dont voici la des- cription établie sur 13 échantillons : Arbrisseau peu élevé. Aiguillons médiocrement nombreux, très inégaux, brusquement élargis en une base assez allongée, les plus forts de 9-10 mm. long., très arqués ou même un peu crochus, les plus faibles bien plus minces, arqués ou presque droits. S{ipules variables, gén. assez larges, à oreillettes divergentes plus ou moins largement triangulaires ou étroitement lancéolées, à face sup. lisse, l’inf. plus ou moins glanduleuse ou pubescente, parfois lisse, à bords velus et plus ou moins glanduleux, avec des glandes tantôt très nombreuses, tantôt rares. Pétioles munis de poils simples nombreux plus ou moins accompagnés de glandes et de rares acicules. Folioles des rameaux florifères gén. au nombre de 7, parfois 9, gén. petites (au plus 15 mm. sur 10) subelliptiques, souvent rétrécies vers leur base, à sommet pointu, rarement obtus ou arrondi; dentelure allongée, pointue-acuminée, peu composée, le bord supérieur des dents étant dénué de glandes, parfois avec une seule, le bord inférieur avec une à trois glandes ; face sup. des folioles glabre ou gla- brescente, l’inf. pubescente sur la nervure médiane et plus où moins sur le parenchyme, avec une glandulosité très variable à glandes tantôt assez abon dantes, tantôt rares. Pédoncules lisses, longs de 9 à 45 mm. l’rcéoles petits, de 5 à 7 mm. de diamètre transversal, gén. subglobuleux ; inflorescences 36 uniflores, 8 biflores et 2 triflores. S'épales réfléchis sur l’urcéole mûr, longs de 13 à 20 mm., sans glandes sur le dos, avec des pinnules gén. très étroites, çà et là glanduleux sur les bords. Styles en capitule arrondi, gén. très velus, mais parfois glabrescents. Corolle blanche ? et fleur d’env. 30 à 35 mm. diamètre (sur le sec). — A part les caractères soulignés concernant l’indument des pétioles et celui des styles, tous les points des descriptions citées plus haut (celle des Scrinia est assez incomplète) concordent avec la présente à part quel- ques détails peu importants. Nous avons comparé nos provenances des Alpes maritimes aux spécimens des Exsiccata {cités et constaté leur parfaite ressem- blance. Nos échantillons du À. Caviniacensis diffèrent du À. pimpinellifolia par leurs aiguillons moins nombreux qu’ils ne le sont gén, dans ce dernier, les plus forts courbés et parfois crochus, à base assez allongée, les folioles gén. moins suborbiculaires, atténuées vers leur base, plus ou moins glanduleuses sur le parenchyme en dessous, avec une dentelure plus étroite et plus aiguë, peu composée, le bord sup. étant sans glande, rarement avec une, l’inf. avec 1 à 3 glandes ou un denticule ; inflorescence parfois biflore et même triflore ; les sépales sont plus allongés, rabattus sur l’urcéole avancé, les extérieurs avec une ou deux pinnules très étroites de chaque côté. Ils diffèrent du À. agrestis par leur armature subhétéracanthe à aiguillons gén. moins crochus et bien plus brusquement dilatés vers leur base, les folioles 72 FLORE DES ALPES MARITIMES parfois au nombre de 9, moins étroitement elliptiques, non oblongues, moins glanduleuses en dessous, les sépales gén. moins allongés et moins appendiculés et les styles gén. densément velus. 218 (111,38) Rosa pendulina L. Sp. ed. 1 et herb. = R. alpina L. Sp. ed. 2. M. ie Commandant A. Saint-Yves nous a envoyé plusieurs spéci- mens d'une Rose récoltée « près du tunnel situé sur la route mili- taire de l’Arboin (env. de Breil) à 800 m., près de la Baisse de Dea, lieux ombragés, 1700 m. s. m., leg. 2 jul. 190% », avec la note sui- vante : « Ses fleurs étaient absolument blanches; elle poussait avec x 4 + ‘ 4 des R. alpina à fleurs d’un rouge vif. Un pied d’un À. spinosissima existait à une distance d'environ 800 m.; je n’en ai pas vu d’autres. » La possibilité d’une origine croisée du R. pendulina avec le R. pim- pinellifolia (— R. reversa W. K.) se présentait ici. Cette Rose de l’Arboin possède les caractères suivants : Aiguillons nuls sur # de nos rameaux florifères, sur 2 se trouvent quelques acicules peu nombreux sur le vieux bois et seulement un ou deux sur les ramuscules. Stipules gén. à pourtour subtriangulaire, insensiblement dentées, . le bord supérieur des dents ne présente pas de glande ou denticule, çà et là la dentelure est simple ; le pétiole et la nervure médiane inf, des folioles (déruée de glandes) portent quelques poils simples et longs qui se trouvent çà et là aussi sur les bords des folioles. Pédoncules munis de glandes stipitées, longs de 20 à 25 mm. Urcéoles lisses, rétrécis vers le haut. Sépales allongés, entiers, non dilatés vers leur extrémité, Styles en capitule arrondi, très velus sur un disque un peu relevé. La En résumé, la couleur blanche des pétales est le seul caractère qui n’appar- tient jamais, à notre connaissance, au ?. pendulina. La dentelure peu accentuée des folioles est anormale dans cette dernière Rose dont les dents sont presque toujours richement glanduleuses, mais il existe des exceptions. (Voyez Burn. Fl. alp. mar. WW, 1). Resterait la présence des sépales non élargis vers leur extrémité, mais ce caractère paraît peu important. Nos 6 éch. étant en fleur, nous ne pouvons déterminer la position des sépales après l’anthèse. Il est regrettable que les renseignements nous manquent sur les caractères offerts par les À. pendulina à fleurs rouges entre lesquels se trouvait le pied à fleurs blanches. M. le commandant A. Saint-Yves nous a transmis la note suivante : « J'ai trouvé le 20 juillet 1907, à 1900 m. s. m., au pied du Siruol * (Tournairet), sur les rochers ombragés, une variation du À. pendulina à folioles pubescentes et plus ou moins glanduleuses sur les nervures et nervilles de leur face inf. Deux éch, récoltés le 25 juillet 1899, au SUPPLÉMENT 73 Tournairet (in herb. Burnat, leg. Saint-Yves) peuvent être rapprochés _ de cette variation; leurs folioles sont petites et gén. ellipliques. — Voyez à ce sujet : Burn. F1. alp. mar. HE, 41. 219 (II, 43). R. rubrifolia Vill. M. le Commandant Saint-Yves nous a envoyé celte Rose de la Ca- bane des Juges, voisine de nos limites, vers 1700 m. s. m. aux envi- rons de Colmars * (Basses-Alpes). 220 (II, 47). KR. montana Chaix M. le Commandant Saint-Yves nous a envoyé un éch. de cette Rose détaché d’un pied qui atteignait 3 mètres de hauteur et provenant de la Cabanes des Juges, aux env. de Colmars * (Basses-Alpes), vers nos limites occidentales. — Sur le mont Caire S. Nicolau#, au N. de Saint-Martin Vésubie, ainsi que dans le vallon sup. de Rabuons * (env. de Saint-Etienne de Tinée), nous avons récolté cette Rose à au moins 2000 m. s. m. 224 (IL, 49). R. Chavini Rapin En compagnie de M. l’abbé H. Coste, nous avons récolté le 10 juill. 1908, entre le Pont Haut et Saint-Dalmas le Selvage *, à laltitude d'environ 1300 m., sur silice, de nombreux éch. d’une Rose que nous avons rapportée d’un commun accord à un À. Chavini. Elle appartient à une variation peu importante de notre variété x (op. cit. p. 50); les glandes sous-foliaires manquent en dehors de la nervure médiane des folioles très glauques sur leur face inférieure ; les styles sont très hé- rissés. 222 (IL, 53). R. glauea Vill. Le 3 août 1912, nous avons récolté près des Gias Serpentera de la vallée sup. du Pesio **, vers 1000 m. (station très basse pour cette Rose) des éch. typiques du À. glauca. — M. CI. Bicknell nous a en- voyé un éch. très typique d’un rameau florifère à l’extrémité duquel on doit signaler trois feuilles 9 foliolées ; il provenait du vallon Fon- tanalba de Tende #, à 1600 m. s. m. 74 FLORE DES ALPES MARITIMES 224 (111, 66), Rosa eanina L. M. CI. Bicknell nous a envoyé de Santa Croce près Alassio ** et non loin du rivage de la mer, une Rose qui peut être rapportée au R. ca- nina andegavensis à styles très velus, soit À. canina À, Il, 4 Asch. et Graebn. Syn. VI, Abt. 1, p. 161 (1902). 233 (III, 107). KR. sieula lralt. Nous avons observé la var. reridica Burn. et Gr. dans des districts francais bien plus occidentaux que ceux que nous avions indiqués et en partie à des altitudes plus considérables. Ainsi l’herbier de l’abhé P. Consolat renferme des éch. récoltés au plateau de Blainon dans le bassin de la Tinée*, vers 2000 m. s. m. (Consolat leg. 14 jul. 1876). Puis dans les Alpes de Saint-Etienne de Tinée, en 1908 : dans le vallon de Rabuons ! !, terrain cristallin, vers 1800-1900 m.; Roche Igliére!l!, 1300-1400 m., cristallin, 14 juill., fr.; à la Cime de la Pinatelle ! 1, 1300-1600 m., calcaire, 18 juill., f1. fr. ; col d’Anelle! ! à env. 1700m., cristallin, 40 juill., fl. fr. — Vallée du Var * : Descente des Aiguilles de Pelens sur Saint-Martin d'Entraunes!!*, à 1700 m., 22 juill. 1914, calcaire. — Les éch. de deux localités portent quelques glandes sti- pitées sur les pédoncules. — Cette Rose a été distribuée en 1898 à la Soc. étude FI. franco-helv. sous le n° 837 ! (subvar. ligustica Burn. op. cit. p. 410) provenant de Spisios, à l’est du mont Mounier *. 250 (III, 162). Cotoneaster tomentosa Lin. Mont Grammondo ! !*, rochers calcaires, 1200 m.: mont Agel!*, enceinte du fort, taillis calcaires, 1100 m. (leg. Commandant Saint- Yves et Lieutenant Brugère, in herb. Burnat):; env. de Valdieri- ville** : Passo del Vann!! et mont Pissousa!!, rochers calcaires, 1500-1700 m. 255 (III, 170). Sorbus Chamsemespilus Cranlz Ajouter les localités suivantes : Alpes d’Ormea ** : Cima Ciua- jera!!, pentes herbeuses calcaires du versant N., 2150 m. ; Punta del Zucco !!, gorges herbeuses du versant N., silice, 2200 m.; cirque de Sella Revelli!!, silice, 2300 m., 23 juill. 1912 ; Alpes de Frabosa ** : Mont Mondolè!!, vernaies décalcifiées du versant N., 1900 m., 27 juill. 1912 ; Punta del Losco !! **, au N. du mont Mongioje, rhododendraies, 4 PER POS PORTE A PT SUPPLÉMENT 75 grès, 2200 m., 25 juill. 1912 ; haute vallée de Pesio **, près des Gias Fontana!!, calcaire, 1300 m., 30 juill. 1912; Alpes de Tende ** : cima Marguareis!!, rhododendraies du versant N., silice, 2300 m., 3 août 1912 : arêtes calcaires entre le mont Frisson et le mont Colombo!!t**, 2100-2500 m. ; val Fontanalba !#, 1700 m., leg. CI. Bicknell (in herb- Burn.) ; env. de Roaschia ** : Colle Prarosso ou Col d’Arpion!!, grès: 1700 m. ; env. de Valdieri-ville ** : Pentes calcaires du Bec Albourné!!, 1700-1900 m. ; mont Pissousa!!, calcaire, 1600 m. ; entre le Passo del Canton et la Punta Reinal!, calcaire décalcifié, 1900 m. ; env. de Saint-Martin Vésubie : partie sup. du vallon de Nandeubis !!#, terrain cristallin, 2100 m., et Cima Caire S. Nicolau ! !#, cristallin, 2000 m.; environs de Saint-Dalmas le Selvage : partie sup. du vallon de Ses- trières ! ! *, grès, 2300 m. 256 (II, 170). Amelanchier vulgaris Mœnch Nous avons récolté cette espèce, le 21 juill. 1941, sur les rochers calcaires de l’arête de la Vallette ! ! * (au sud du Grand Coyer), entre 2000 et 2300 m. Nous ne l’avions pas observée auparavant au-dessus de 1800 m. { 26% (II, 189). Epilobium palustre !. Alpes de Frabosa ** : Mont Mondolè !!, marécages du versant N., silice, 1800 m., 27 juill. 1912; bassin sup. de la Tinée* : Lieux hu- mides au-dessous du Col de Pal!!, 2000 m., 25 juill. 1902 ; env. de Saint-Etienne de Tinée : vallon de Douanse ! !, berges du torrent, ter- rain cristallin, 1900-2000 m., 14 juill. 1908 ; descente du lac Clapière à Saint-Etienne de T. par le vallon d’Assuéros! !, prairies tourbeuses, cristallin, 1800 m., 18 juill. 1908 ; Cascai ! près Saint-Etienne de T., 1450 m., 15 juill. 1908, leg. A. Saint-Yves (in herb. Burn.). — Les quatre dernières localités ci-dessus, toutes sur territoire français, ajoutent une espèce nouvelle à la flore des Alpes-Maritimes françaises, où l'E. palustre n’avait pas encore été mentionné, à notre connaissance du moins, avec certitude. 2270 (I, 191). E. alpinum L. p. p. — E. anagallidifolium Lamx. Col du Sabbione! ! ** sur Entraque, prairies humides siliceuses, à 2250 m., 24 juill. 1909. 76 FLORE DES ALPES MARITIMES 225 (III, 19). Ciresa intermedia Ebrh. Rocailles humides entre Roccaforte-Mondovi et Rastello !!**, silice, 600-700 m., 10 juill. 1909 ; vallon de Cravina près la Chartreuse de Pesio ! ! **, 1300 m., 29 juill. 1912. Dans un récent travail sur le genre Circæa{Bull. de Géogr. bot. XXII, 217- 221 (ann, 1912)] M. H. Léveillé a réuni en une espèce les C. lutetiana, inter- media et alpina, ces deux derniers ne représentant que des races altitudinaires montagnarde et subalpine du premier. L'auteur ne discute pas sérieusement les caractères distinctifs incontestables entre ces trois espèces, caractères qui ont été résumés par M. Burnat (#7. alp. mar. WI, 200) et qui n’ont certainement aucun rapport avec Fhabitat Æ montagnard. — Rappelons que dans les C. intermedia et alpina les fleurs naissent à l’aisselle d’une courte bractée triangulaire à la base, brièvement sétacée au sommet, bractée + caduque, mais toujours très facile à constater pendant l’anthèse et persistant parfois après la chute du pédicelle. Au contraire, dans le C. lutetiana, cette bractée manque d’une façon constante. Les bractéoles latérales manquent chez nos trois Circæa, comme d’ailleurs chez la plupart des (Enothéracées. Il résulte de cela que le C. intermedia est au total plus rapproché du C. alpina que du C. lute- liana, dont il est très facile à distinguer. Outre les caractères signalés par M. Burnat (I. c.) dans les dimensions des fleurs et la forme des fruits, pour séparer les C. inlermedia et alpina, il convient d’insister sur quelques parti- cularités carpologiques auxquelles on n’a, jusqu’à présent, guère fait attention. Les fruits indéhiscents sont, comme on sait, formés de deux carpelles antéro- postérieurs, biloculaires, à loges monospermes. Toutefois, le carpelle posté- rieur a une tendance à l'avortement, ce qui donne un fruit uniloculaire. II en est très souvent ainsi, non seulement chez les C. alpina et intermedia, mais aussi chez le (’. lutetiana, comme la dès longtemps indiqué W ydler [in Ælora XLIHT, 223 (1860)]. Les dimensions et la forme du fruit sont différentes dans les trois espèces. Chez le C. /uteliana, le fruit est obovoïde, atteignant presque 3 mm. de longueur sur environ 1,2 mm. de grand diamètre transversal. Le C. intermedia a un fruit de même forme, mais deux fois plus petit; la hauteur de ce dernier varie de 1,5-2 mm.; son plus grand diamètre transversal est inférieur à 1 mm, Le C. alpina a des fruits presque claviformes, ils sont lon- guement et insensiblement atténués dans le pédicelle ; leur hauteur totale atteint ainsi un peu plus de 2 mm., et leur plus grand diamètre transversal environ 1,2 mm. Ces chiffres sont indiqués sans tenir compte de l’indument des fruits, Nos trois Cireæa ont des fruits couverts de poils oncinés qui carac- térisent ces plantes comme des zoochores. Il est d’ailleurs facile de constater en herborisant que, grâce à ces poils, les fruits des Circæa restent accrochés aux vêtements, de même qu'ils s'accrochent à la fourrure des animaux. Ces poils oncinés atteignent leur longueur maximum (0,8-1 mm.) chez le C. lute- liana. Ws sont plus courts (0,5-0,8 mm.) chez le C. tntermedia. Enfin, chez le C, alpina, ils sont généralement inférieurs à 0,5 mm. De plus, chez les deux premières espèces, ils sont répartis d'une façon assez uniforme sur tout le fruit, tandis que chez le €, alpina leur nombre et leur longueur diminuent à Le An | 2 LL A à ! SUPPLÉMENT 77 mesure qu'on se rapproche du pédicelle. Les poils sont unicellulaires, à paroi assez mince mais rigide, recouverte d’une fine cuticule dépourvue de perles. Chez le C. lutetiana, ces poils sont recourbés en arc de cercle aux ‘/6 de leur longueur environ, et se terminent par un sommet effilé aigu ou subaigu dirigé vers le bas. La même organisation se retrouve chez le C. intermedia, à cette seule différence près que le calibre des poils est plus faible. Chez le C. alpina, les poils sont beaucoup plus grêles, d’un calibre encore plus faible, à paroi moins rigide; souvent ils sont flexueux. D’autre part, la courbure du sommet du poil s’effectue sur une distance plus courte (disposition en crosse) et l’extré- mité du poil est nettement arrondie. — Au total, le fruit de ces trois Circæa présente des différences assez nombreuses et caractéristiques pour qu’on puisse sans arrière-pensée les séparer spécifiquement. On peut résumer les caractères distinctifs de ces Circæa dans le tableau suivant : I. Pas de bractées axillantes à la base des pédicelles. — Sépales dépassant - 3 mm. — Pétales longs d’env. 2 mm. — Fruit obovoïde, atteignant presque 3 X 1,2 mm. en section longitudinale, à poils oncinés longs de 0,8-1 mm., raides, à sommet aigu. Plante robuste à feuilles subovées, à base généralement arrondie, + pubescentes, au moins sur les nervures: C. lutetiana. IL. Bractées axillantes à la base des pédicelles. — Plantes à tige générale- ment plus grêle, glabres ou glabrescentes, sauf vers l’inflorescence, à feuilles ordinairement + cordées, plus nettement dentées, glabres ou glabrescentes, sauf sur les bords. 1. Sépales longs de 2,5-3 mm. — Pétales longs d’env. 2,5 mm. — Fruit obovoïde, mesurant environ 1,3-2 X 1 mm. en section longitudinale, à poils oncinés, raides, largement recourbés au sommet en pointe aiguë, ; longs d’environ 0,5-0,8 mm.: C.inlermedia. 2, Sépales longs de 1-2 mm. — Pétales longs d'environ 2 mm. — Fruit cla- viforme, mesurant environ 2 X 1,2 mm. en section longitudinale, à poils oncinés débiles, brusquement recourbés en crosse au sommet, à extrémité arrondie: C. alpina. Tout récemment, M. H. Christ [in Bull. acad. géogr. bot. XXI, 245 (1912) et in Rameau de Sapin XLVII, 17 (1913] a signalé chez le C. alpina un phé- nomène biologique non observé jusqu'ici et sur lequel l’attention a d’abord été appelée par M. E. Wilczek. Selon M. Christ «le C. alpina projette avec vio- lence son fruit entier qui se sépare brusquement du pétiole pour sauter en l'air ». Nous n’avons pas d’observations personnelles sur le phénomène signalé par M. Christ, mais nous devons faire remarquer que les détails donnés sont assez obscurs. M. Christ dit en effet que la projection du fruit est due à un mécanisme dont le siège se trouve à la base du fruit ou au sommet du pétrole (évidemment un lapsus pour pédicelle). 11 devrait résulter de ce processus qu'après la projection ou la chute des fruits, l’inflorescence doit se réduire à un axe portant des pédicelles dénudés. Or, à l’extrème maturité, et dans nos trois espèces, il ne reste plus que le rachis. En effet, le fruit indéhiscent en- traine avec lui le pédicelle, avec lequel il fait corps. A la base du pédicelle se trouve une région très courte et renflée dans laquelle se différencie une zone 78 FLORE DES ALPES MARITIMES de désarticulation. Dans ce renflement, les tissus conservent pendant longtemps un caractère sinon embryonnaire, du moins nettement susceptible de division. L'activité néogénique y est ainsi amorcée longtemps à l'avance, A la maturité, le pédicelle s'incline vers la terre, de sorte que la base du pédicelle devient genouillée. Il en résulte qu’à la maturité, le pédicelle se sépare du rachis à tra- vers le renflement basilaire genouillé en laissant une cicatrice un peu saillante. Même avant complète maturité, le pédicelle peut être détaché par un léger con- tact. C'est là certainement le motif de la rareté des fruits des Circæa dans les collections, surtout des C. intermedia et alpina. Selon Vaucher [Hist. phys. pl. d'Europe M, 352 (1841)] qui le premier a décrit sommairement ces faits, le fruit se relève un peu à complète maturité et se sépare de la plante mère avec son pédicelle par un mouvement assez brusque. Si nous comprenons bien la note de M. Christ, le phénomène dont il parle serait tout différent du processus normal de désarticulation : il aurait son siège au sommet du pédicelle et non pas à la base, De nouvelles études détaillées sont dès lors nécessaires pour que ce phénomène, qui n’a été observé ni par nous-même, ni par nos prédécesseurs, soit réellement établi. 222 (1, 201). Myriophyllum verticillatum !. Fossés entre la Bocca et la Napoule! ! *, 27 sept. 1907. 2279 (II. 202). Callitriche verna L. Versant S. du col du Sabbione ! !#, mares des tourbières, terrain siliceux, 2000 m., 27 juill. 1909 ; col de Mercera!! **, 2200 m. et haut vallon de Ciastiglione !!#, 2200 m., 27-28 juill. 1908 ; lacs inf. de Vens ! !*, près Saint-Etienne de Tinée, 2300 m., 3 août 1905. 294 (II, 204). €. stagnalis Scop. M. le Commandant A. Saint-Yves nous a envoyé de beaux exem- plaires de cette espèce, récoltés par lui dans une mare entre Juan les Pins et le Golfe-Jouan *, le 16 mai 1912 ; nous l’avons récoltée dans une mare près de Roccaforte-Mondovi!!** le 27 juill. 1912. Les éch. de ces deux localités appartiennent à la forme platycarpa (Kützing). 286 (III, 209), Lythrum Thymifolia |. \ M. Gabriel Vialon nous a envoyé cette espèce, récoltée par lui sur les collines de Biot! *, le 22 juin 1902. Nous l'y avions vainement re- cherchée dans cette localité, à diverses reprises. — M. le Commandant Saint-Y ves l’a récoltée le 31 mai 1908, dans des mares desséchées, v' LT Ed, SE LC vas eh VORONPE raù NE 0 È# ca) Éd. Eu : SUPPLÉMENT 79 entre Fréjus et le Malpey ! * (Esterel). — Nous l’avons récoltée le - 24 mai 1903 près de la station de Roquebrune (Var), non loin de nos limites occidentales, où elle est indiquée par MM. Albert et Jahandiez (Catal. pl. vasc. Var p. 197). 2858 bis (III. 212). EL. virgatum |. Abondant dans les prairies en amont de Drapl!, près du pont où s’embranche la route de Peille, 30 juin 1906, leg. E. Burnat et Fr. Ca- -villier. M. le Commandant A. Saint-Yves nous a envoyé de superbes éch. de cette espèce, récoltés par lui dans la même localité en 1906. Ces deux découvertes confirment indubitablement la présence du L. virgatum dans les Alpes-Maritimes. M. Burnat avait hésité, en 1902, à l’admettre dans sa Flore, et MM. Rouy et Camus (F1. Fr. VIT, - 159) ne la mentionnent que comme espèce à rechercher à nouveau dans les Alpes-Maritimes et en Provence. S00 (III, 223). Paronychia polygonifolia DC. Alpes de Tende : rocailles siliceuses entre les monts Frisson et Co- lombo!!#**, 2000 m., 24 juill. 1909; val Valmasca, près Vastera sup. !%, 1950 m., leg. CI. Bicknell (in herb. Burnat) ; cime de Comba Grossa ! !#, val Ciastiglione sup., cristallin, 2500 m., 24 juill. 1908 : Alpes de Saint-Etienne de Tinée * : vallon de Tinibras ! !, terrain cris- tallin, 2300 m., 27 juill. 1905: du lac de Tortissa au Col du Fer , cristallin, 2450 m., 5 août 1905; env. de Saint-Dalmas le Selvage * : descente de Tête Ronde sur le R. de Valloars!!, flysch, 2500 m., 30 juill. 1905. S05 (III, 231). Herniaria inçeana Lank Vallée de la Roja * =: Rocailles en montant de la Serre au Mont Pe- levo ! !, silice, 1400 m., 23 juill. 1905. Après le n. 815 (LIT, 241), ajouter : [ Si5bis, Saxifraga adseendens L. - Cette espèce a été indiquée dans les Alpes maritimes par M. Engler (#onogr. p. 85) et par MM. Rouy et Camus (#7. Fr. VIT, 44), sans mention de localité ni de collecteur. M. Burnat n'avait pas cru devoir, en 1902 (F7. alp. mar. W, 80 FLORE DES ALPES MARITIMES 241) l'admettre dans sa Flore, ne l'ayant jamais rencontrée dans les limites de sa circonscription, Lors de la campagne d’herborisations que nous fimes dans les Alpes mari- times, du 21 juin au 30 juillet 1909, le S. adscendens a été récolté par MM. J. Briquet, E. Wilezek et A. Saint-Yves, dans les gorges du versant N. du Passo del Canton, au-dessus d’Entraque (Piémont), à 1900 m,. d'altitude, dans des rocailles calcaires, Cette localité, la seule connue jusqu'ici dans les Alpes mari- times, est la plus méridionale des stations du $. adscendens en Piémont. Les localités les plus voisines sont celles du col de Longet, sur la frontière franco- italienne, celles des Vallées vaudoises du Piémont au N., et celles des Apennins de Toscane à l'E. La plante des environs d'Entraque répond entièrement à la description que donne M. Engler (Monogr. p. 85) pour le S. adscendens L. S16 (I, 241). Saxifraga granulata !. Pelouses calcaires entre Le Champ et la Serre! ! *, en montant d'En- trevaux à Ubraye. 700-800 m. ; env. d’Ubraye * : Le Touyet ! ! et som- met de Picogu !!, calcaire, 1300-1800 m. ; rocailles calcaires de la “ montagne de Bleine ! ! * près Saint Auban, 1500 m. N S1% ([I. 243). S. eernua L. Cette rarissime espèce a été retrouvée, au cours de notre campagne de 1912, par MM. Briquet et Wilczek, dans les gazons frais des arêtes orientales de la Cima Marguareis !!**, versant N., vers 2500 m., le 3 août. Dans cette localité, la plante était abondante, mais très locali- sée ; à l'exception d'un seul éch., muni d’une fleur terminale normale- ment développée, tous nos exemplaires sont bulbillifères. 522% (II. 218-249). S. exarata Vill. Prosp. p. 47 (1779), sensu ampl. — $. cæspilosa L. Sp. ed. 1, p. 404 (1753), p. p., saltem ex diagn. et synon Halleri! ; Lap. Fig. fl. Pyr. p. 59, tab. 34, 35 et 36: non Scop. FL. carn. ed. 2 [, 293 (4772)', nec Koch, nec alior. = $, moschata Bert. FL it. IV, 505 (4839) ; Burn. FL Alp. mar, WI, 28. M. Burnat avait adopté pour cette espèce collective le nom de $, moschata Wulf. (4781) en se basant sur l’art, 60, 30 des Lois de la nomenclature de 1867, qui autorisent le rejet d’un nom quand il exprime un caractère positive- ment faux dans un très grand nombre d'éléments du groupe. Mais cette nomen- 1 La plante de Scopoli appartient, d’après la diagnose et les synonymes, an S, an- drosacea L. La figure (lab. 14) est douteuse, SUPPLÉMENT 81 clature doit être abandonnée d’après les Règles actuelles (Règles intern. nomencl. bot. art. 46 et 50), d’où l'obligation de reprendre le nom de Villars dans un sens plus étendu. — Il aurait été plus pratique de reprendre le nom linnéen de S. cæspitosa, et cela d’autant plus que la diagnose est extraite - presque textuellement de Haller [Opusc. bot. p. 292 et tab. I, fig. 1 (1739) dont la description s’applique sans aucun doute à une forme du groupe /n0S- chata, et que Haller lui-même [ÆHist. stirp. Helv. p. 422 (1768)] a redécrit, sous le n° 988, cette plante d’une façon qui s'applique exactement au S. mos- chata Wulf. Malheureusement, dès le début, Linné a confondu le Saxifraga Hallérien avec d’autres espèces, en particulier avec des représentants du groupe appelé plus tard S. decipiens Ehrhart, de sorte que le nom de S. cæspitosa a été employé pour ce dernier groupe par Koch pour une de ses subdivisions et par la plupart des auteurs anglais jusqu’à nos jours. Dans ces conditions, on ne peut qu’appliquer au S. cæspitosa L, l’art. 51,40 des Règles nomencl. bot., qui prescrivent l'abandon d’un nom «quand le groupe qu’il désigne embrasse des éléments tout à fait incohérents, ou qu’il devient une source permanente de confusion ou d’erreurs ». — Les deux groupes admis dans la Flore ont sans aucun doute une valeur systématique supérieure à celles de simples races et doivent être désignés comme suit. I. Subsp. moschata — S. moschata « moschata Burn. Ft. Alp. mar. WT, 248 (1902) cum synonymia ibid. citata — $. varians Sieb. ex Ser. in DC. Prodr. IV, 25 (1830), pro synorni. S. muscoidis ! ; Willk. et Lge Prodr. fl. hisp. IX, 115 ; Gremli FL. anal. Suisse p. 246 ; Rouy F1. Fr. VIT, 57. Il. Subsp. eu-exarata = $. exarata Nill., sensu stricto — S. moschata 8 exarata Burn. F1. Alp. mar. WE, 249 (1902), cum synonymia ibid. citata. Après le n° 822, ajouter : X S. Vetteri Burnat (F1, ae mar. I, 251) = S. exarata Nil. X S. pedemontana AN. Voici la diagnose de cette plante, telle qu’elle a été rédigée à notre intention par M. Luizet : Medium tenet inter parentes : a S. pedemontana All. præcipue differt 10 pelalis brevioribus minus vel vix unguilatis, 2 laciniis calycinis brevioribus ; a S. exarata Vill. 10 petalis multo latioribus haud raro in | unguem attenuatis, 20 lacinits calycinis valde longioribus. Caespitosa, cau- libus floriferis erectis, glanduloso-pilosis, 3-12 cm. altis, oligophyllis vel nudis, 3-20 floris subcorymbosis vel paniculatis, pedunculis 1-2-3-5 floris. Folia omnia glanduloso-pubescentia ; suprabasilaria erecta, subsessilia vel petiolata, pal- mato-3-5 fida lobis linearibus sæpius integris, brevibus vel elongatis, obtusis ; basilaria patula vel reflexa, kaud raro sulcata, nervis numerosis prominulis valde conspicuis, palmato-5 fida, lobis linearibus augustis elongatis obtusis, integris vel bifidis, vel lobis brevibus latioribus plus minusve nat: infra- Marie reflexa, cuneata sessilia vel subsessilia vel latiuscule Sol plus FLORE DES ALPES MARITIMES, SUPPL, 6 S2 FLORE DES ALPES MARITIMES minusve sulcata, 5 fida, lobis brevioribus et latioribus plerumque integris linearibus obtusis ; caulinum 0-1 cuneatum subsessile vel petiolatum palmato- 5 fidum, lobis linearibus integris, lobo medio integro vel lobulato ; bractea inferior folio caulino sæpe consimilis. Calycis laciniæ tubum æquantes vel saperantles, sublineares, obtusæ. Petlala alba, obovata vel obovato-oblonga, haud unguiculata vel in unguem atltenuata, 1,5 ad 2,5 longiora quam latioras laciniis calycinis duplo longiora atque duplo vel triplo latiora. Styli et stamina lacinias calycinas vulgo superantia. Antheræ apiculatæ vel apice subrotundalæ. Capsula…. Alpes de Tende ** : Rocca dell'Abisso! !, rochers du versant N., silice, 2300-2500 m., 24 juill. 4909, et Punta di Peirafica ! !# rochers du ver- sant sud, silice, 2500 m., 23 juill. 1909. Les éch. de cette dernière loca- lité ont les sépales élargis et raccourcis, et ont été annotés par M. Luizet «ad S. pedemontanam vergens » : col de Druos! !#, à l'extrémité sup. du Valasco de Valdieri bains, rochers cristallins, 2630 m., 31 juill. 1876 et 27 juill. 1908: col de Mercera!!# au-dessus de Mollières, rochers cristallins, 2400 m., 28 juill. 1908. S23 (III, 22). Saxifraga androsacea |. Alpes de Tende : Col du Sabbione! !#, silice, 2250 m., 24 juill. 4909 ; Cima dei Gelas!!**, à l'E. du col delle Finestre, silice, 2800 m., 4 juill. 190%; Cima di San Salvadore! 1! # près Isola, rochers cristallins, 2600 m., 25 juill. 1908 ; sommet du mont Tinibras!!*, éboulis cris- tallins, 3000 m., 25 juill. 1905 ; entre la cime de lEscalion et le col de Jallorgues!!*, grès siliceux, 2748 m., 31 juill. 1902; sommet du Grand Coyer ! ! * (env. d’Annot), grès, 2700 m., 20 juillet 1911. #24 (III, 253). S. aspera |. Subsp. bryoides Gand. Cima Agnelliera { !#, près la Madonna delle Finestre, silice, 2500 m., 5 juill. 1904 ; Alpes de Saint-Etienne de Tinée * : sommet du Bonnet Carré ! 1, grès, 2868 m., 5 août 1902, et cime entre l’Escalion et le col de Jallorgues!!, grès siliceux, 2748 m., 31 juill. 1902 ; env. d’Aurent* : entre le Pas des Sangaris etle Pas Roubinoux!!, grès, 2300 m., 21 juill 1911 ; sommet du Grand Coyer!!, grès, 2700 m., 21 juill. 1911. 21 # rat . LL: SUPPLÉMENT | 83 S27 (II, 259). S. Iingulata Bell. Dans une lettre adressée à M. Burnat, M. le Dr F. Mader écrit: «Je suis tout à fait de votre avis au sujet du caractère purement variétal du S. /antos- cana B. R., aucune délimitation n’étant possible entre les nombreuses formes du S. lingulata. — Les dimensions totales et partielles du S. lingulata com- portent des extrêmes bien plus considérables que ceux que vous donnez dans votre Flore. J'ai rapporté, des rochers dominant le Passo della Guardia ** (bassin de Argentina), une rosette de S. /ingulata avec deux panicules, me- surant en tout 6% cm. de long (la panicule 59 cm.), avec des feuilles atteignant jusqu’à 23 cm. de long ! Par contre, sur les rochers au N. de la cime orientale _ de Ciavraireu# (alpes de Tende), vers 2350 m., j'ai récolté en septembre des pieds entièrement développés se rapportant nettement au S. /antoscana, mais atteignant moins de 10 em. (l’un, en fruits, n’a que 5 !/2 em. !). J’ai noté encore le S. lingulata (bien développé dès que l’exposition est favorable) : vers 2350 m. à l'E. des Monti delle Carsene* ; à peu près à la même altitude sur la crête N.-E. du mont Bussaja ou Bec d’Orel **, entre Pallanfré et Entraque, et à env. 2450 m. au N. du vallon de l’Abisso ** (près de Limonetto), sur calcaire. Dans la région de Castellane (Basses-Alpes), j'ai noté que tous les éch. (gros ou petits) du S. /antoscana, examinés par moi sur le vif, avaient la panicule cou- verte de poils glanduleux, caractère très exceptionnel chez les éch. récoltés plus à l'Est. » sS2s (III, 263). S. cochlearis Rchb. M. le Dr F. Mader nous écrit au sujet de cette espèce : «J'ai trouvé, au com- mencement de juillet 1911, de nombreux pieds luxuriants mais très typiques du S. cochlearis, dans la gorge sauvage du vallon de Cairos* et au vallon de Merim, mesurant jusqu’à 47 cm., alors que la petite forme, plus tardive, des ETC env. de Tende #, etc., n’a parfois que 5 cm. ou même moins. J'ai aujourd’hui la certitude que c’est cette dernière forme (et non les S. di'apensioides ou cæsta) qui a été prise par M. G. Maw pour le S. valdensis DC. Cette opinion est partagée par M. Farrer!. — Le S. valdensis a été indiqué au mont Toraggio par M. O. Penzig *. Il s’agit ici également d’une confusion avec le S. cochlearis que j'ai récolté en octobre 1910 tout près du sommet du mont Toraggio. — M. H. Correvon * a dédié cette forme naine du S. cochlearis à Sir Dighton Probyn, sous le nom de S. Probynit Correv. Il admet d’ailleurs qu'il ne s’agit ici que d’une forme du S. cochlearis, quoique physionomique- ment distincte du type, comme le sont toutes les variétés extrêmes. Dans une petite réplique, M. Farrer reproche à M. Correvon d’avoir compliqué la ques- tion en donnant un nouveau nom à cette forme, déjà cultivée auparavant dans les parterres anglais sous le nom de S. cochlearis minor, qui aurait la pré- 1 Reginald Farrer A/pine Valleys in Garden. Chronicle nos 3646 à 3651, ann. 1910. 2 O. Penzig in Giov. Dellepiane Guida per escurs. nell’Apenn. Ligure e nelle suz adjacense, p. 138 (ann. 1892). 3 H. Correvon in Garden. Chronicle n. 3650, déc. 1910. 34 FLORE DES ALPES MARITIMES séance. Je ne sais pas, pour ma part, si c'est une variété bien tranchée. En d’autres termes, il se pourrait que les racines longuement pérennantes de ce. Saxifraga|jadmets ce caractère par analogie avec le S. lingulata, M. Corre- von affirmant (1. c.) que l’exemplaire-type du $S. /antoscana, planté en 1852 par Boissier, vit encore à Valleyres] puissent produire tantôt des plantules petites et ramassées, tantôt d’autres plus grandes ; sous des conditions très défavorables, la petite forme serait seule produite (par ex. près de Briga #, sur le chemin du Piné; mont Toraggio #, etc.). Ce qui est certain, c’est que sur les pentes rocailleuses au S.-E. de Tende (rive droite), on trouve abon- damment le S, cochlearis de taille normale (non gigantesque comme dans le val Cairos) en fleurs vers le 4er juillet (panicule de 20 à 22 em.) et plus tard (en fl. jusqu’au commencement d'août) la var. minor ou Probynii non moins abondante. Par contre, je n’ai réussi à trouver que très peu d'exemplaires des deux formes fleurissant simultanément aux mêmes places. » 829 (IL 265). Saxifraga Aizoon Jac(. Nous avons reçu de M. le Dr F. Mader la communication suivante : « Cette espèce est très variable dans la région et descend sensiblement plus bas que vous né l’indiquez (abonde sur les quartzites près du vieux chemin de Tende à Saint-Dalmas de T.%, à un peu plus de 750 m. d’altitude, alors que les cal- caires sont occupés par les espèces rivales). Dans les gorges de Chasteuil (vallée du Verdon, Basses-Alpes), j'en ai vu quelques pieds vers 650 m. seule- ment. — M. Farrer (in Garden. Chronicle, ann. 1910) dit avoir trouvé quel- ques hybrides Aigoon X lingulata; je ne puis rien dire de probant là-dessus. » S30 (Ill, 265 : IV, 281). S. florulenta Moretli! Aux localités énumérées dans les vol. IT et IV, ajouter les sui- vantes : Alpes de Tende : Mont Frisson ! ! **, rochers du versant N., 2500 m., Val Fontanalba !#, sur les rochers de la Ciappe di Fonta- nalba, vers 2300-2400 m., leg. CI. Bicknell (in herb. Burn.), 24 juill. 1909 ; Punta di Peirafica !! **, rochers de l’arête, 2600 m., 23 juill. 1909; env. d’'Entraque ** : vallone Steira !! et Monte Ray!!, 2000- 2300 m., 19-21 juill. 1909; massif de la Ruine ** : près du Lac Sagne! : 2050 m., 16 août 1908, leg. A. Saint-Yves, (in herb. Burn.) ; massif du Pepoiri # : La Vallettat!, 2400 m., 30 juill. 1908; massif du Ma- linvern ** : Testa Malinvern !!, 2800-2939 m., 27 juill. 1908; Testa Comba Grossa! !, 2400-2650 m., 24 juill. 1908; massif du Tinibras : Testa dell’Autaret!!**, rochers verticaux du versant N., 2500- 1 Voy. A. Saint-Yves, La Saxifrage à floraison abondante (in Bull. sect, Alpes- Marit. du C. A. F. XXV-XXVI, p. 133-442, avec anne carte des habitats du S. floru- lenta). SUPPLÉMENT 85 2600 m., 15 juill. 1908 ; cima di Malaterra ! ! ** et *, 2700 m., 17 juill. 1908 ; au N. des lacs Laus Ferot! **, 2500-2600 m., 17 juill. 1908 ; partie sup. du vallon de la Tortissa !*, de 2000 à 2400 m., 95 juill. 1913, leg. E. Wilezek (in herb. Burn.) *. Les deux localités des Alpes de Tende étendent au N.-E. l'aire du S. florulenta ; les localités du massif du Malinvern et celles situées à PE. du Tinibras diminuent sensiblement le grand hiatus qui existait jusqu'ici, dans l'aire de cette espèce, entre le col de Fremamorta à l'E., et la cime du Corborant à l’W. S31 (III, 269). S. diapensioïides Bell. Rochers calcaires de l’arête de Ciapere di Seiras!!**, au N. du mont Mongioje, 2300-2450 m., 24 juill. 1912; Alpes de Tende : Cas- tello di Maina !!#, rochers du versant N., calcaire, 1500-1650 m., 28 juill. 1909 ; Baissa di Peirafica !1#, rochers calcaires du versant S.-W., 1600-1800 m., 26 juill. 1909 ; arêtes calcaires entre le Mont Frisson et le mont Colombo ! ! **, 2100-2300 m., 24 juill. 1909. S32 (III, 270). S. eaesia L. Alpes de Tende : Arêtes calcaires entre le mont Frisson et le mont Colombo! !**, 2100-2300 m., 24 juill. 1909; env. de Roaschia ** : mont Bussaja ou Bec d’Orel!!, rocailles calcaires du versant N., 1400-2400 m., 15 juill. 1909; Tetti Goderiel!, rochers calcaires, * 4200-1400 m., 14 juill. 1909 ; Alpes de Saint-Etienne de Tinée * : ro- chers calcaires du mont Tortissa ! !, 2600 m., 3 août 1905; descente du mont Bal sur les lacs de Morgon!!, rochers calcaires, 2600 m., 7 août 1902. S33 (II, 271; IV, 281). S. oppositifolia |. Var. distans Ser. in DC. Prodr. IV, 18 (1830) — S. Murithiana Tiss. in Bull. soc. Murith. 1, 28 (1868) —S. Hegetschweileri Brügg. Wildw. Pflanzen- bast. Schw. 91 (1880) — S. oppositifolia subsp. glandulifera Vaccari in Bull. 1 Au cours de la campagne botanique qu'il fit dans les Alpes maritimes françaises, en juillet 19143, avec MM. A Saint-Yves et L. Verguin, M. Wilczek a découvert deux espèces nouvelles pour notre dition : Androsace glacialis Schleich. à la Cime de Cia- lancias, versant français, et Trisetum subspicatum P. B. au sommet de la cime Burnat (env. de Saint-Etienne de Tinée). 86 FLORE DES ALPES MARITIMES soc. bot. ilal. ann. 1903, p. 68 et in Cal, rais. plantes vasc. vall, d'Aoste X, 265 (4904-1911) — S. Murithiana et S. opposilifolia subsp. eu-oppositifolia race Marithiant Hayek Monogr. Shut. Gatt. Saxifraga pp. 53 et 97 (4905). Ainsi que l’a montré M, Burnat (FÆ{. alp. mar. IV, 281), le S. opposilifolia des Alpes maritimes appartient à la variété à sépales + pourvus de poils glan- duleux, telle que l'a décrite Tissière sous le nom de $S. Murithiana et dont M. de Hayek a fait en 1905 une étude détaillée, Si nous revenons aujourd'hui rapidement sur cette variété, c'est pour préciser sa nomenclature et discuter quelques idées émises à son sujet par l’auteur autrichien. Les Règles de la nomenclature. art. 45, obligent à conserver le plus ancien nom de variété qui est celui de Seringe. M. de Hayek (op. cit. p. 61) a rejeté cette désignation parce que Seringe ne fait pas mention, dans sa phrase diag- nostique, du caractère des sépales à poils glanduleux. Mais il n’y a aucun doute, d’après les caractères indiqués (foliis ramorum laxis distantibus), les localités citées (in monte Gemmio Helvetiæ et in Pyrenæis) et enfin les origi- naux de Seringe, qu'il ne s'agisse là du S. Murithiana Tiss. S'il est vrai que le S. oppositifolia des Alpes occidentales possède presque toujours des cils glanduleux sur les sépales, au moins à la base de ceux-ci, il est cependant des cas où ces glandes manquent, point que M. Burnat a relevé (op. cit. IV, 282), Dans ces cas-là, nous n’hésitons pas à attribuer les échan- tillons en question au $S. opposttifolia type [S. oppositifolia var. imbricata Ser. 1, c. (1830) — S. opposttifolia subsp. /ypica Vaccari in Bull. Soc. bot. ilal. ann. 1903, p. 68 — S. opposilifolia et S. oppositifolia subsp. eu-oppo- sitifolia Hayek op. cit. pp. 33 et 97 (1905)] ou, le cas échéant, à des formes de passage entre les deux races, — M, de Hayek à déclaré, dans sa Monogra- plie (p. 60), que mème si l’on rencontrait dans les Alpes occidentales un Saæt- fraga de ce groupe à sépales entièrement églanduleux, il appartiendrait néan- moins au $. Murilhiana parce que l'aire détermine un descendant probable de cette lignée. Il est à peine besoin de dire que ce procédé, qui consiste à corriger la morphologie au moyen de la distribution géographique en partant d'idées phylogénétiques subjectives, nous paraît parfaitement antiscientifique. C’est la morphologie (externe et interne), dans la mesure où les caractères sont constants dans le temps et dans l’espace, qui reste le seul fondement raison- nable de toute systématique. La distribution géographique n'intervient qu'après coup pour compléter l'interprétation systématique des faits, et, si l'on veut, pour essayer d’en donner une explication phylogénétique. Dans le cas parti- culier, l'aire du S, Murithiana doit être étendue jusqu'aux Pyrénées. Nous avons sous les yeux un bel échantillon récolté au cirque de Gavarnie le 18 mai 1908 par M, le commandant A. Saint-Yves ; cet éch. présente des ramuscules à feuilles fortement imbriquées et des sépales absolument dépourvus de cils glan- duleux. Nous devons cependant dire que dans cet échantillon, les pétales sont à 7 nervures dans leur région moyenne, tandis que dans d'autres à sépales glanduleux (Exsiec. soc, dauph. n. 4534 !, Basses-Pyrén.) les pétales, encore plus larges, comportent 9 nervures dans leur région moyenne, Or M. de Hayek (op. cit, p. 84) attribue au S. Murithiana des pétales 5-nerviés, landis que nr, 2 SUPPLÉMENT 87 M. Engler (Monogr. Gatt. Saxifr. p. 278) indique dans les Pyrénées un S. oppositifolia f. grandiflora dont les pétales montrent 7-9 nervures. M. Vaccari (Cat. cit. p. 267) qui a découvert cette var. grandiflora dans la vallée d’Aoste, où elle est très rare, lui attribue des pétales à 5-7 nervures. On voit donc que, sans tomber dans les exagérations de Jordan et Fourreau, il y aurait lieu de réprendre, dans l’Europe occidentale, l’étude des races du S'. oppositifolia. M. de Hayek n’a tenu compte que des glandes des sépales, mais il faudrait aussi faire entrer en ligne de compte la nervation des pétales, et éventuellement d’autres caractères. C’est ce qu'a fait M. Vaccari (Cat. cit. p. 265-268) pour le S. Murithiana Tiss., dont il décrit cinq variétés ou formes récoltées par lui dans la vallée d’Aoste. La variété 1mbricata Ser. I. c. (= $S. oppositifolia subsp. eu-oppositifolia Hayek) comprise de façon à embrasser toutes les formes à sépales non glandu- leux, est donc simplement rare dans les Pyrénées et les Alpes occidentales et, semble-t-il, exclusivement représentée dans les Alpes orientales et les pays circumboréaux. Dans un travail récent sur quelques Saxifrages [in Bull. Soc. bot. Fr. LX, p- 157-160 (ann. 1913)] M. Ed. Jeanpert a attribué au S. oppositifolia un calice à tube glabre et des sépales pectinés-ciliés. Si 14 description de M. Jean- pert est exacte, l’auteur aurait ainsi rencontré le S. oppositifolia var. imbri- cata au Galibier (Savoie), mais nous devons faire remarquer que le tube du calice est toujours + glanduleux dans toutes les formes du S. oppositifolia et jamais entièrement glabre. En outre, les figures données par M. Jeanpert sont beaucoup trop petites (double de grandeur naturelle) pour pouvoir décider si réellement les cils des sépales sont, au moins en partie, glanduleux. — Dans beaucoup de cas, on sera déjà orienté en faisant à la loupe montée l'analyse d’une fleur ramollie, avec un grossissement de 10 diamètres, mais pour avoir la certitude, il faut employer le microscope et un grossissement d’env. 50 diam. qui permettra de voir le détail des cellules des trichomes. Le S. biflora appartient à une sous-section Biflores Hayek de la section Por- phyrion du genre Saxtifraga. Cette sous-section embrasse les S. b:flora AI. et macropetala Kerner, et se distingue des Opposttifoliæ Hayek par les ra- meaux pluriflores (uniflores dans le $. oppositifolia) et la présence, autour de la base des ovaires, d’un disque relativement large (disque presque nul ou en tout cas extrêmement étroit chez le S. oppositifolia). À ces deux différences sectionnelles s'ajoutent, pour le S. biflora comparé au S. oppositifolia, les caractères distinctifs suivants : le mode de végétation est beaucoup plus lâche, ce qui fait de cette espèce un type caractéristique des éboulis ; les feuilles sont plus espacées, plus amples, à fovéole apicale ne sécrétant pas de calcaire (sécré- tion fréquente chez le S. oppositifolia) ; l'extrémité des rameaux est couverte de longs poils flexueux qui s'étendent jusqu’à la partie inférieure des feuilles (indument plus court et plus raide chez le S. oppostitifolia) ; enfin les pétales, au lieu d’être obovés et relativement larges, sont étroitement oblongs, d’où il résulte que l’on peut le plus souvent, chez le S. oppositifolia, parler d’un onglet, ou au moins d’un rétrécissement en forme d’onglet, tandis qu’une diffé- renciation de cet ordre est à peine sensible chez le S. biflora. Ce dernier tele] FLORE DES ALPES MARITIMES possède en outre, dans la région moyenne des pétales, constamment trois ner- vures ; il peut arriver que l’une ou l’autre de ces nervures offre un commence- ment de ramification, mais sans qu’il y ait à proprement parler réalisation du type 5-9 nervié du S, opposttifolia. La couleur des pétales est en général d’un rose plus pur dans le S. oppositifolia que dans le S. biflora, où la teinte est plus violacée, mais il existe bien des variantes au point de vue de la couleur, ce qui empêche de se laisser diriger par elle. Les deux espèces varient d’ailleurs à fleurs blanches. En revanche, la coloration brune purpurascente de l'extrémité des rameaux est bien caractéristique, déjà pendant l’anthèse, pour le S, biflora, tandis qu’elle ne se manifeste, chez le S. oppositifolia, d’une façon sensible. qu'à la maturité. Les anthères sont indiquées par M. de Hayek comme ayant une couleur gris-bleuâtre dans le S. Hurithiana, et orangée dans le S. biflora. Nous avons malheureusement négligé de faire des observations sur le vif, rela- tives à ce détail, Sur le sec, après ramollissement, nous n’arrivons pas à définir des différences constantes dans la couleur des anthères. Il faut d’ailleurs faire attention de ne pas confondre la couleur des anthéres avec celle du pollen qui les recouvre fréquemment dans les éch. d’herbier et qui est effectivement orangée dans les deux espèces, de teinte un peu plus foncée dans le S, biflora. Les S. oppositifolia et biflora croissent ensemble au sommet du mont Mounier et dans des conditions qui seraient, semble-t-il, favorables à la forma- tion des produits hybrides de la formule béflora X oppositifolia qui ont été décrits sous le nom de S$. spuria A. Kerner [in Oesterr. bot. Zeitschr. XX, p. 146 (1870)]|, S. Æuteri Ausserdorfer (in A. Kerner I. c.) et S. Zermattensis Hayek op. cit. p. 85 (1905). Les hybrides en question oscillent par la plupart de leurs caractères entre les deux espèces parentes, en particulier en ce qui con- cerne l'ampleur des pétales et la nervation de ces derniers. La coloration brune- purpurascente des rameaux florifères, le port, les ramuscules le plus souvent pluriflores, la présence constante de longs poils flexueux à la base des feuilles raméales supérieures rapprochent gén. ces formes du S. biflora et permettent de les distinguer régulièrement du S$. oppositifolia. En revanche, toutes ces formes hybrides, dont quelques-unes pourraient être à première vue confondues avec des variations du $. biflora, présentent un disque relativement étroit. Nous avons examiné minutieusement tous les exemplaires du mont Mounier qui, par leur port lâche, auraient été susceptibles d’appartenir à une combi- naison de la formule biflora X opposilifolia. Nous avons dû reconnaître que tous appartenaient au S. opposilifolia var. distans Ser. (= S. Murithiana Tiss.). Aucun d'eux ne présente pendant l’anthèse les rameaux pluriflores à coloration pourpre-brunâtre et les feuilles supérieures à longs poils mous à la base, caractéristiques pour les hybrides en question. Il peut sembler que cer- tains éch. offrent des pétales à onglet plus large et moins différencié que eeux du $. opposilifolia, mais l'examen d'une grande série de pétales pris sur des éch. de $. oppositifolia provenant de localités où le S, biflora fait défaut — ce qui est le cas partout dans les Alpes maritimes, sauf au mont Mounier — montre que le degré de différenciation en onglet de la base des pétales varie beaucoup, non seulement d’un éch. à l’autre, mais encore d’une fleur à l’autre et jusque dans la même fleur! Il est donc tout à fait impossible d'interpréter ee. 1 “ si f' du de Pis ai v Te bn Re « f SUPPLÉMENT 89 des variations de cet ordre, en l’absence de caractères concomitants — caractéris- tiques pour les vrais hybrides de la formule b:flora X oppositifolia — comme dues à l'influence d’un croisement. En résumé, si nous n’avons pas pu constater au mont Mounier d’une façon positive l’hybride des S. biflora et oppositifolia var. distans, cet hybride devra y être recherché et pourra fort bien s’y ren- contrer dans la suite. L’hybride des deux Saxifraga en question a été signalé par M. Jeanpert [in Bull. soc. bot. Fr. LX, p. 157-159 (ann. 1913)] au col du Galibier (Savoie), et il est fort possible que cet auteur l'ait effectivement trouvé, mais sa description et les figures qui l’accompagnent ne sont pas suffisantes pour entraîner la conviction. Ces dernières s'appliquent également bien au S. oppositifolia var. distans (S. Murithiana) dont l’auteur ne parle pas et qui est si fréquent en Savoie comme dans le reste des Alpes occidentales. S34 (III, 272). Saxifraga biflora All. Eboulis calcaires du versant N. du mont Mounier !!*, 2700-2800 m., 19 juill. 4902 *. S33%3 (III, 273 ; IV, 283). S. retusa Gouan Alpes de Tende : Arêtes de la Punta di Peirafica ! ! **, rochers sili- ceux, 2500-2650 m., 23 juill. 1909; env. d’Entraque ** : Cima del Lausetto ! !, rochers siliceux, 2500-2650 m., 19 juill. 1909 ; versant N. du col de la Madonna delle Finestre !! **, rochers siliceux, 2300 m., 4 juill. 1909. 836 (II, 274). Chrysosplenium alternifolium L. Colle Prarosso ou Col d’Arpion! ! **, près de Roaschia, grès, 1700 m., 14 juill. 1909 ; env. de Valdieri-ville ** : près des neiges fon- dantes, à l’extrémité du vallon de l’Infernettol! !, calcaire, 1400 m., 8 juillet 1909; monte L’Arpl!, hétraies calcaires, 1600-1700 m., 8 juillet 1909. 839 (IV, 41). Sedum Telephium !L. Var. « maximum L. M. Burnat a dit (1. c.) que cette var. n'avait pas encore été observée chez nous dans la région alpine. M. CI. Bicknell nous écrit qu’il l’a 1 Comme M. Burnat l’a déjà dit (1. c.), la localité du mont Mounier est la seule actuellement connue dans les Alpes-Maritimes. MM. Rouy et Camus (#/. Fr. VII, 68), ne mentionnent pas ce département dans la liste des habitats français du S. biflora et n’indiquent cette espèce que dans l'Isère, les Hautes et Basses-Alpes et la Savoie, 90 FLORE DES ALPES MARITIMES D, récoltée le 24 août 1909, à l'entrée du val Valmasca, au confluent des torrents de Valmasca et de Casterino *, vers 1800 m. environ. 200 #42 (IV,9). Sedum Cepaea L. , Env. de Cuneo ** : Haies entre Roccasparvera et Ponte Vignolo!!, terrain siliceux, 500-600 m., 12 juill. 4905. S45 (IV, 14). S. enespitosum lC. Talus de la route près de l'Auberge des Adrets, au N. de l’Esterel!!*, silice, 250 m. s. m., 8 juin 1915. #52 (IV, 22). S. repens Schleich. Massif du Tournairet : près des Granges de la Brasquet!*, sur flysch, 1700 m., 19 juill. 1905 ; massif du Tinibras : rochers cristallins de la cime Burnat!!* et **, 2800-2950 m., 26 juill. 1905. 60 (IV. 13). Sempervivum hirtum !. Rochers gréseux de Porta Sestrera ! ! **, au N. de la Cima Margua- reis, 2300 m., 2 août 1912; env. de Limone * * : rochers et rocailles pe. du Bec Baral ! !, silice, 1500 m., 7 août 1912; de Saint-Etienne de Ti- "# née à Saint-Dalmas le Selvage!!*, cristallin, 1200 m., # août 1905 ; env. d’Esteng* : pelouses rocailleuses près de la cabane de Sangui- "4 nière !!, grès, 2050 m., 2 août 1911; près de la maison forestière du Garret!!, grès, 2000 m., # août 1914. ; v: #63 (IV,53). Astrantia major L. M. le Dr J. Grintzesco a publié récemment une Monographie du genre € Ë Astrantia', et a bien voulu, à cette occasion, revoir les matériaux conservés L à l’herbier Burnat. | Dans son travail, très complet et bien documenté, l’auteur a subdivisé VA. major. L. comme suit: 10 subsp. elatior Maly [Roumélie, Bulgarie, Serbie, Albanie, Monténégro, Herzégovine, Bosnie, Croatie, Italie méridionale (Abruzzes)|; 20 subsp. Biebersteïinii Grintzesco (Caucase); 3° subsp. eu- major Grintzesco (de la Russie et les Carpathes jusqu’en Espagne). Cette dernière sous-espèce est seule représentée dans les Alpes maritimes sous les trois variétés suivantes : 1 Extrait de l'Annuaire du Conservatoire et du Jardin botaniques de Genève, 43e et 14e années (1909-1M0), 129 p., 21 fig. et 3 cartes. L SUPPLÉMENT 91 Subsp. eu-major « involucrata — 4. major 6 involucrata Koch Syn. ed. 4, p. 280 (1837) : Grintz. op. cit. p. 89. Env. de Porto-Maurizio * * : Mont Faudo ! !, vers 800 m. : env. d’Or- mea ** : Mont della Guardia ! !, entre Ormea et Cantarana !!; Mont Mo- nega!!**; Chartreuse de Pesio ! !**, Alpes de Tende : Mont Bousapel!!#, prairies calcaires, 13500 m. ; vall. de la Vésubie : prairies aux alentours de Berthemont ! * (Consolat leg., in herb. Burn.) ; vallon de la Madone des Fenêtres !! # ; env. de Saint-Sauveur * : entre le val Longon et la vallée de la Tinée!!; prairies près de Saint-Etienne de Tinée! * (Conso- lat leg., in herb. Burn.); Esteng!!* aux sources du Var; désert de Saint-Barnabé sur Saint-Martin d’Entraunes!* (Reverchon leg., in herb. Burnat). Var. 8 vulgaris Koch Syn. ed. 1, 280; Grintz. op. cit. p. 94. Mont Faudo près Porto Maurizio ** (Ricca leg., in h. florent. ex Grintz. 1. c.); haute vallée de la Stura ** : Argentera (Caruel leg., in h. florent., ex Grintz. |. c.). L’herbier Thuret renferme une forme intermédiaire entre les var. involucrata et vulgaris, récoltée le 22 août 1861 à la Chartreuse de Pesio ! **. Nous avons également récolté aux environs d’Ormea **, en juillet 1912, des échantillons qui tiennent le milieu entre ces deux variétés. Var. Ô illyrica Borbas in Math. und nature. Mitlh. ung. Akad. Wiss. XV, 268, p. p.; Grintz. op. cit. p. 103. Boschi di Dolcedo ** (Berti leg., in herb. florent., sec. Grintz. I. c.); mont Antoroto!!**, versant d’Ormea, terrain siliceux vers 1300 m. s. m., 31 juill. 1900. Cette variété n'ayant pas encore été signalée dans les Alpes maritimes avant la publication de la Monographie de M. Grintzesco, nous reproduisons ici la description qu’en donne_cet auteur (1. c.). « Herba debilis. Caulis gracilis sæpius infra inflorescentiam simplex. Folio- rum basilarium segmenta obovata vel obovato-elliptica rarius obovato-lanceo- lata, nunc grosse nunc superficialiter et irregulariter incisa vel inciso-dentata. Umbellulæ terminales pro specie parvæ cire. 1,5-2 cm. latæ ; involucelli phylla 12-16, anguste-oblonga vel oblongo-lanceolata, fere semper integra, apice breviter acuminata, flores æquantia vel aliq. excedentia circ. 8-12 X 2-3 mm. tenuia. Calycis dentes 1,5-2 mm. longi, subulato spinulosi petala pulchre et distincte excedentes. Mericarpia matura circ. 3 X 1,5 mm. » 92 FLORE DES ALPES MARITIMES #8 / es Concernant les affinités de cette variété, M. Griatzesco (L. c.) s'exprime . PAT Û . Ni D rie comme suit: « La variété 1/lyrica possède, comme la variété montana, des ombellules terminales très petites, et se rapproche par ce caractère de la sec- 478 tion Astrantiella ; elle se distingue de la var. montana par les pièces calici- pales plus longuement subulées, spinescentes, dépassant très nettement les | pétales. La var. {/lyrica équivaut, dans le petit groupe à ombellules termi- nales réduites, constitué par les variétés montana et illyrica, à la variété invo- lacrata dans le groupe à grandes ombellules terminales constitué par les variétés involucrata et vulgaris. » L’aire géographique de la variété :/lyrica parait s'étendre essentiellement sur le versant sud des Alpes de Lombardie jusqu'aux chaînes illyriennes, On la % retrouve, il est vrai, jusque dans le Tessin méridional, mais ses caractères 4 sont, dans cette région, moins prononcés que dans la partie orientale de son & aire ; les exemplaires tessinois établiraient ainsi un commencement de passage 22 vers la variété montana. Par contre, il est extrêmement remarquable de voir la 4 £ variété t{lyrica reparaître dans les Alpes maritimes italiennes avec des carac- ; tères nets. Cela n’a rien d’étonnant; des faits analogues de distribution se # retrouvent dans divers autres genres (par ex. Peucedanum Schottii Bess.) » des "a LA 1 #64 (IV, 54). Astrantia minor |. . 1 Dans la Monographie ci-dessus citée, l'A. minor L. comprend deux sous- ; variétés : subvar. {enuisecta Grintz, et subvar. genuina Grintz. La première 4 de ces sous-var. manque jusqu'ici dans les Alpes maritimes, mais, d’après 3 l’auteur, elle pourrait s’y rencontrer. La sous-var. genuina est surtout U répandue dans notre dition sous sa forme vulgaris Grintz. (op. cit. p. 415). 2 L'herbier Burnat possède des éch. récoltés à la Côte de Morgon près Salzo : Moreno!!* (haute vall. de la Tinée) appartenant à la sous-var. genuina f. invo- lucrata Grintz. (1. c )— A. minor f. involucrata Chenevard [in Bull. Soc. bot. Genève 1X, 124 (1898-1890)]. #72 (IV, 80). Seandix macrorrhyneha C. À. Meyer | IESES Vallon de la Trinité près Entraque** : Lieux cultivés à Tetti del Prer !, leg. Gola et Ferrari, 7 jul. 1906 (in herb. Burnat), sub: «S. Pec- 4 ten Veneris Var. brevirostris Boiss. F1. or. ?? ». — Cette espèce, rare en Italie, est nouvelle pour les Alpes-Maritimes italiennes comme pour le Piémont méridional. . [+44 S92 (IV,9%9). Danan cornubiensis Burnat x Cette espèce, qui manquait jusqu'ici dans la France continentale, a 2 été signalée par M. Arbost [in Bull. Soc. Bot. Fr. LNII, 549 (ann. , s 1941) et LIX, p. xevi (1919) ; Rouy F4. Fr. XUI, 516 (ann. 1912)] dans En 2 pri LA 14 ‘ SUPPLÉMENT 93 la vallée de P'Esteron, sur les coteaux boisés calcaires entre Roquesteron et Cuébris, vers 500 m. d’altitude. Nous avons exploré maintes fois, soit seul, soit en compagnie de MM. Burnat, Briquet et Saint-Yves, les environs de Roquesteron et de Cuébris, sans avoir jamais rencontré le Danaa. — N'ayant pas pu voir d’échantillon de la plante signalée par M. Arbost, nous devons laisser à ce botaniste la responsabilité de sa détermination. M. Arbost (in Buli. cit. LIX, p. L) repousse la nomenclature adoptée par M. Burnat (Danaa cornubiensis) et déclare conserver la désignation plus connue de Physospermum aquilegifolium Koch. Mais l’auteur n’apporte en faveur de sa manière. de voir aucun argument nouveau quelconque. Le genre Danaa a la priorité d’une façon incontestable sur le genre Physospermum, et ce nom doit être conservé conformément aux Lois de la Nomenclature de 1867, art. 15, et des Règles internationales de la Nomenclature de 1905 et 4910, art. 15 ; le genre Physospermum ne figure pas dans la liste des Nomina utique conservanda. En ce qui concerne la distinction entre le Ligusticum cornubiense L. et le Danaa aquilegifolia Al., M. Burnat a donné tout au long (op. cit. p. 100) les motifs d’ordre morphologique et géographique qui obligent à considérer ces deux termes comme synonymes. M. Arbost n’a pas cru devoir discuter ces motifs et s’est basé uniquement sur l'autorité d’auteurs antérieurs à 1906, qui ne disposaient pas d’une documentation comparable à celle de l’auteur de la Flore des Alpes maritimes. Nous ne croyons donc pas que la nomenclature défendue par M. Arbost mérite une discussion sérieuse. Même en admettant que le Liqusticum cornubiense L, soit une sous-espèce ou une variété distincte du Danaa aquilegifolia Al. — ce qui nous paraît impossible à admettre pour peu que l’on étudie des matériaux suffisamment abondants dans toute l'aire de l'espèce — le groupe spécifique collectif n’en devrait pas moins porter l’épithète spécifique princeps cornubiensis (Règles Nomencl. bot. art. 48) et s’appeler Danaa cornubiensis Burnat. La nomenclature adoptée par M. Burnat nous paraît donc inattaquable à tous les points de vue et doit être conservée. S98 (IV, 106). Bupleurum stellatum |. Près dès lacs Barato! !'#, entre Saint-Martin Vésubie et Mollières, ro- chers cristallins, 2200-2300 m., 30 juill. 1908. — Cette localité est située un peu au S.-W. de la Cima Costetta citée par M. Burnat (I. c.). 904 (IV, 12). B. tenuissimum L. Environs de Cannes * : Entre la Napoule et la Bocca !!, 27 sept. 1907. 3 TPE SEPT PET ae , ME T E e MSA" nr ri (æ& Roue EE #} A M IN és à 1 1 1 PACE * — 9% FLORE DES ALPES MARITIMES 9148 (IV, 137). Bunium Bulbocastanum |. Var. 8 nanum Cariot et Saint-Lager (Burn. op. cit. p. 139). Rocailles calcaires du mont Peira Blanca ! !* (massif du Mounier), 2000 m., 21 juill. 1908. 923 (IV, 152). Situm ereectum Huis. Env. de Nice * : Fossés humides à Drap !!, 30 juin 1906. 93% (IV. 177). Athamanta cretensis L. Sp. ed. 1 (1753) = À. hir- sula Briquet in Ann. Conserv. et Jard. bot. Genève IV, 199 (ann. 1900). : Les Règles internationales de la nomenclature botanique de 1905 (art. 50) obligent à conserver pour cette espèce le nom de cretensis, bien qu'elle ne croisse pas en Crète (voy. Briquet Prodr, fl. Corse IL, 378). 944 (IV, 186). Cnidium Silaïfolium Sinmonkai Env. de Menton * : Près du mur d’enceinte du fort du mont Agel! leg. Lieutenant Brugère, ann. 1912. 945 (IV. 188). Ligusticum ferulaceum All. Env. d’Esteng * : rocailles calcaires près de la maison forestière du Garret, 2000 m., 25 juill. 41944, et cime de l’'Encombrette !!, 2600 m., 29 juill. 4911 ; entre la cabane de la Vallette et le sommet du Grand Coyer !!*, détritus calcaires, 2300 m., 21 juill. 1911. 947 (IV, 192). L. mutellinoïides Vill. Extrém. sup. du val Ciastiglione : Sommet de la Testa Malin- vern!!**, cristallin, 2939 m., 27 juill. 1908. | 1 M. Burnat (#1. alp. mar. IV, 139-144) a démontré clairement que le Bunium alpinum Waldst, et Kit. doil ètre rayé de la Flore française, et que la plante décrite où mentionnée sous ce nom par plusieurs auteurs français se rapporte au B. Bulbo- castanum B nanum Cariot et Saint-Lager. Quatre espèces de ce groupe bien distinctes ont été décrites dans la Flore des Alpes maritimes, pour le genre Bunium : 1. B. pe- trœum Ten, (souvent confondu avec le B. alpinum où indiqué comme sous-espèce, variété où synonyme de ce dernier). — 2, B. alpinum Waldst. et Kit. — 3, 8, cory- dalinum LC. h. 2. Bulbocaslanum L. et sa var. nanum Car, et Saint-Lager, cette dernière variété confondue parfois, par un mème auteur, avee un membre du genre Bulbocastanum et un autre du genre Bunium. — Ajoutons que toutes les provenances ont été étudiées par M. J, Briquet au point de vue de l'anatomie du fruit, notamment celles de l'herbier Delessert, à Genève, et celles du Musée de Florence. { SUPPLÉMENT 95 951 (IV, 201). Opopanax Chironium Koch Vallée de la Vésubie : Pelouses rocheuses près du village de Lan- tosque ! !*, 26 juin 1906. Après le n° 963 (IV, 233), ajouter la note suivante : M. l'abbé Squivet de Carondelet a récolté dans des marais situés entre la Bocca et la Napoule!*, au voisinage des moissons, le Capnophyllum peregrinum Lange (in Willk. et Lee Prodr. fl. hisp. WX, 33) — Tordylium _peregrinum L. Mant. p.55 — Conium dichotomum Desf. F. atl. 1, 246, tab. 66 — Capnophyllum dichotomum Lag. Gen. el Spec. p. 13 — Krubera leptophylla Hoffm. Umb. p.104, tab. 3 — X. peregrina Boiss. FI. or. WU, 1027. _— Cette Ombellifère, qui se rencontre à l’état spontané en Espagne et Portugal, Italie, Orient et Afrique boréale, a certainement été introduite dans la station sus indiquée avec des céréales étrangères. Nous ne la mentionnons ici qu’à titre de plante adventice. 4 = ANNE MES NP ARPEL ES PAR PNR Homme des Auteur FLOE DES ALPES MARITIMES CATALOGUE RAISONNÉ DES PLANTES QUI CROISSENT SPONTANÉMENT DANS LA CHAINE © DES ALPES MARITIMES Y COMPRIS LE DÉPARTEMENT FRANÇAIS DE CE NOM ET UNE PARTIE DE LA LIGURIE OCCIDENTALE PAR ÉMILE BURNAT Volume V 2e partie PAR JOHN BRIQUET Dr ès sciences, Directeur du Conservatoire et du Jardin botaniques de Genève ET FRANÇOIS CAVILLIER Conservateur de l’'Herbier Burnat. GENÈVE & BALE GEORG & Cr, LIBRAIRES-ÉDITEURS LYON Même maison, Passage Hôtel-Dieu. 1915 axe Ts céder ÉTAT EE DIS =.à safe” 3 r pa L Lee “ Lg We a\ ri SM w ITIME S.à PL : < f à A . F Rd + X « % : Pet Fr Pa Le A IMPRIMERIES RÉUNIES S. A. LAUSANNE. AN PRTEZ Les ds RAR k LIEGE Der AT FAURE FLORE DES ALPES MARITIMES OU CATALOGUE RAISONNÉ DES PLANTES QUI CROISSENT SPONTANÉMENT DANS LA CHAINE DES ALPES MARITIMES Y COMPRIS LE DÉPARTEMENT FRANÇAIS DE CE NOM ET UNE PARTIE DE LA LIGURIE OCCIDENTALE PAR ÉMILE BURNAT Volume V 2e partie = à < PAR 4 JOHN BRIQUET Dr ès sciences, Directeur du Conservatoire et du Jardin botaniques de Genève ET FRANÇOIS CAVILLIER Conservateur de l'Herbier Burnat. * GENÈVE & BALE GEORG & Ce, LIBRAIRES-ÉDITEURS LYON Même maison, Passage Hôtel-Dieu. 1915 FLORE DES ALPES MARITIMES ARALIACÉES - HEDERA LinNé 9273. H. Helix L. Sp. ed. 1, p. 202 (1753) ; AIL. F1. ped. n° 1760 ; de Not. Rep. p. 189; Gr. Godr. F1. Fr. If, 1; Ard. F1. Alp. mar. p. 152; Tobler Gatt. Hedera p. 17. Sept.-oct. (fleurs), avril-mai (fruits). — Commun dans les régions littorale et montagneuse où nous l'avons observé jusqu’à 1400-1500 m. sur les rochers calcaires de la montagne de Bleine, entre Thorenc et Saint-Auban. Nous le possédons en herbier des localités suivantes : Bordighera ! ** (leg. CI. Bicknel!}; massif de l’Esterel * : Vallon du Ma- linfernet!! et entre la Baisse des Charretiers et le col du Mistral! ! ; près du Pont de Tournon sur Siagne ! ! * : rochers calcaires au-dessus du village d’'Escragnolles ! ! *, 1050 m. s. m. Le lierre présente des formes de feuilles extrêmement variables selon les phases successives du développement de la plante, surtout dans les états jeunes. La question de savoir si les caractères foliaires qui permettent de distinguer des formes différentes parmi les jeunes lierres stériles sont héréditaires, cette question n’a pas encore été élucidée par l'expérience. Il est d’ailleurs peu pro- bable — étant donné l’extrême polymorphisme des feuilles — que l’on puisse jamais attribuer à ces formes la valeur de véritables variétés dans le sens de races. Nous renvoyons pour plus de détails sur ces questions à la monographie de M. Tobler (Die Gattung Hedera, Leipzig 1912, en particulier p. 30 et pp. 105-110). Contejean (/n/fluence du terrain sur la végét. p. 130) cite le lierre au nombre des espèces indifférentes au sous-sol. W. von Klenze [Der Epheu als Kalk- FLORE DES ALPES MARITIMES 7 7 4 À > L] 4 L. F4 rer APTE" 1 0, dt, ee LR Le FA Re nt Lé + Ÿ “ 98 FLORE DES ALPES MARITIMES pflanse in Zeitschr. für das landw. Versuchsw. in Oesterr. WI, 629 (1900) a déclaré qu’en Autriche le lierre recherchait de préférence les terrains riches en calcaire, et a vu une confirmation de cette affirmation dans la présence de 31,09°/ de calcium dans une analyse de cendres. Mais l’auteur n’a pas fait d'analyse comparative sur des échantillons ayant crù sur terre pauvre en chaux. On sait d'autre part que diverses plantes silicicoles extraient laborieusement d’un sol pauvre en chaux, grâce au pouvoir électif des poils radicaux, des quantités parfois considérables de calcium. Ce qui est certain, c’est que le lierre est parfaitement indifférent au sous-sol au point de vue chimique: on le trouve sur tous les terrains, Dans l’Europe centrale et dans les montagnes à une certaine altitude, le lierre préfère les stations calcaires parce qu’elles sont plus chaudes pendant la période estivale. Il en est ainsi pour le buis, le Ruscus et bien d’autres espèces dont la calcicolie relative est due à la /hermophilie. CORNACÉES CORNUS Liné 924. C. mas L. Sp. ed. 1, p. 117 (1753): AI. Æ4. ped, no 873; de Not. Rep. p. 189; Gr. Godr. Æ1. Fr. M, 2; Ard. FT. Alp. mar. p. 152; Wangerin in Engl. Pflanzenreich IV, 229, p. 78. Fleurit de mars à avril, suivant l'altitude ; fructifie en août- septembre. — Rare ou peu observé. Rezzo ** (Berti sec. Parl. FI. it. cont. Caruel VIIT, 173); gorges de la Roja , au-dessous de Saint- Dalmas de Tende (CI. Bicknell et Dr F. Mader, in litt.) ; entre la Gian- dola et l’Authion“ (Cl. Bicknell in litt.) : près de Sospel*, route de San Michele (CI. Bicknell in litt.) ; gorges de Moulinet* (J. T. Moggridge in litt.); bords de la Cagne, entre Bézaudun et Vence ! * (leg. Consolat,* in herb. Burn.): le Revest près Gourdon! * (leg. Consolat, in herb. . ° Burn.) ; Grasse *, le Bar * (Ard. 1. c.). M. Reverchon nous l’a envoyé avec la mention « Annot», mais nous ne l'y avons pas observé et ne le trouvons mentionné par aucun auteur dans les Basses-Alpes. — Au N. de la chaine principale de nos Alpes, nous le trouvons indiqué à Ga- ressio ** (CI. Bicknell in litt.) ; M. Ingegnatti (Cat. Mondori p. 30) le dit commun sur les monts de Pamparato ** ; par contre Benedetti (Cat. CORNACÉES 99 ms.) n’en fait aucune mention. Calcicole presque indifférent (Contejean Influence du terrain p. 127), le C. mas végète jusqu’à 1300 m. d’alti- _tude (Roberto Lorenzo Piante legnose prov. Cuneo p. 13 ; Jaccard Cat. fl. valais. p. 172). En Ligurie, cette espèce paraît être fort rare ; elle est citée par Gentile (Piante forest. Porto-Maur. p. 30) aux environs de Porto-Maurizio, mais Ricca (Cat. Diano e Cervo) et M. Bicknell (F2. Bordigh.) n’en parlent pas. Pour le dép. du Var, MM. Albert et Jahandiez (Cat. dép. Var; p. 224) l’in- diquent dans une dizaine de localités dont trois d’entre elles (Fréjus, Haut- Reyran et Vaulongue) sont situées non loin de nos limites occidentales. 923. C. sanguinea L. Sp. ed. 1, p. 117 (1753); AI. FL. ped. n°0 874 ; de Not. Rep. p. 189; Gr. Godr. F1. Fr. IL, 3; Ard. F4. Alp. mar. p. 152; Wangerin in Engl. Pflanzenreich IV,-229,; p. 73. Avril-juin (f.), septembre-octobre (fr.). — Commun dans les régions littorale et montagneuse, et dans la plaine au N. de la grande chaine, d'où il remonte jusqu’à 1000 m. d’altitude selon Roberto Lorenzo (Piante legnose prov. Cuneo p. 13), tant sur calcaire que sur silice. | l ‘ LORANTHACÉES! VISCUM Lainné 926. V. album L. Sp. ed. 1, p. 1023 (1753); AIL ÆL. ped. no 2193 ; de Not. Rep. p. 189; Gr. Godr. F1. Fr. Il, 4; Ard. F1. Alp. mar. p. 151; R. Keller in Bot. Centralbl. XLIV, 273-283 ; Briq. Prodr. fl. corse 1, 498 : Rouy F1. Fr. XII, 285 ; Asch. et Græbn. Syn. IV, 670. Nous renvoyons le lecteur à l’article de M. Briquet, qui donne (1. c.) un résumé des travaux récents sur la spécialisation de ce parasite sur les diffé- rentes espèces nourricières. L'expérience a montré que les trois races distin- 1 Les Loranthacées, insérées par de Candolle (et par Gr. Godr. F1. Fr. II, 4) entre les Cornacées et les Caprifoliacées, n’ont aucune affinité étroite avec ces familles ; elles appartiennent aux Angiospermes les plus inférieures et sont maintenant généralement placées au voisinage des Santalacées et des Protéacées. 100 FLORE DES ALPES MARITIMES guées ci-dessous ne peuvent pas se développer sur des espèces nourricières autres que celles indiquées ; leurs caractères morphologiques ne sont pas tou- jours marqués de façon à exclure toute ambiguïté, surtout lorsqu'il s’agit d'échantillons d'herbier isolés. Var. «aplatyspermum R. Kell. in Bof. Centralbl. XLIV, 283 (4890) ; Briq. Prodr. fl. corse I, 429 ; Asch. et Græbn. Syn. IV, 672 = V. album var. typi- cum Beck F1. Nied.-Oesterr. p. 604 (1892) ; Rouy L. €. — Exsice.: Billot FI Gall. et Germ. n° 566 bis ! (Gall., Ht-Rhin) ; Soc. dauph. n°2902 ! (Gall., Isère) ; Callier FL sil. exsicc. n0s 1076, 1077 et 1078! ; FI. exsice. austro-hung. n° 2570! ; Tod. F1. sic. exsicc. no 599 ! | « Assez abondante sur le Crataequs monogyna, près de la route con- duisant du pont de Bramafam (vall. du Loup) à Gourdon * » (Dr F. Mader in litt.); pentes calcaires entre Puget-Théniers et le Pas des Meuniers!!*, vers 400-500 m., sur le Prunus Armeniaca ; sur les vieux chênes de la rive du Gesso ** (Benedetti Cat. ms.). Limbe foliaire d'ampleur variable, généralement oblong. Baies ordinairement blanches à la maturité, + sphériques, relativement grandes, mesurant 6-9 X 6-8 mm. en section longitudinale, Semences ovoides ou tétraédriques, à faces latérales planes, relativement grandes. — Parasite des Angiospermes, princi- palement des Rosacées (Pomoïdées et Prünoïdées) et des Salicacées. : Var. 8 Abietis Beck in Rchb. 1c. fl. germ. et hele. XXIV, 2 (1903); Briq. Prodr. fl. corse A, 429; Rouy I. c.; Asch. et Græbn. Syn. IV, 674 = V. aus- driacum var. Abielis Wiesb. in Deutsch. bot. Monatschr. I, 60 (1884) = F. album var. hyposphærospermum {. latifolia R. Keller in Bot. Centralbl. XLIV, 283 (1890) — V. larum var. Abietis Hayek F1. Sleierm. 1, 188 (1908). A VW. de Gola di Gota et de Monte Alto !**, sur l’Abies alba, leg. CI. Bicknell (in herb. Burn.) ; Bicknell F1. Bordigh. p. 126. Feuilles oblongues, amples, 2!/, à 3 fois plus longues que larges. Baies géné- ralement blanches à la maturité, souvent un peu ovoïdes, généralement aussi grosses que dans la var. 4. Semences ovoïdes ou obscurément tétraédriques, mais à faces latérales bombées. — Parasite sur l’Abies alba Mill. Var. 7 microphyllum Casp. in Schrift. phys.-ükon. Ges. Kænigsberg 1X, 126 (1868); Briq. Prodr. fl. corse 1, 430 = V. laxum Boiss. et Reut. Diagn. pl. nov. Hisp. p. 16 (1842); Rouy I. c.; Asch. et Græbn. Syn. IV, 67ÿ = V, album var, larum Fiek F1. Schles. p. 192 (1881) = Y. austriacum Wiesb, in Gen. Doubl, Verz.Schles, bot. Tauschver. XXXI (1883), sensu stricto LORANTHACÉES 101 = V. austriacum var. Pini Wiesb. in Deutsch. bot, Monatschr. IT, 60 (1884) — V. album var. albescens Wiesb. in Oesterr. bot. Zeitschr. XXXWVNIIT, 429 (4888) — V. album var. hyposphærospermum f. angustifolia R. Kell. in Bot. Centralbl. XLIV, 283 (1890) = V. album var. Pini Hayek F1. Steierm. 1, 188 (1908). — Exsicc.: Bourg. PI. Esp. ann. 1851, no 1212! ; F. Schultz Herb. norm. n° 4120 ! (Austr.) ; Soc. dauph. n° 2903 ! (Gall., Isère) ; Callier F1. sil. _ exsicc. no 1079 !: Fiori, Bég. et Pamp. FI. it. exsicc. n°785 ! (Gall., Alp. mar.) Env. de Tende* : Près de Saint-Dalmas de Tende! (leg. CI. Bick- nell, in herb. Burn.) ; près de la ville de Tende ! !; rochers du Castello di Maina ! (leg. Ferrari, in herb. Burn.) ; Lucéram ! * (FI. ital. exsice. cit.) ; forêt de la Mairis * (herb. Stire sec. Ard. op. cit.); forêt de Clans * (Goaty in Ard. I. c.); près de Villars du Var !!*, rive droite du Var; Caussols * (Goaty in Ard. I]. c.): entre Canaux et la vallée du Loup !!*; vallée de Thorenc* (Goaty in Ard. 1. c.); la Belloire près Saint-Etienne de Tinée ! * (leg. Saint-Yves, in herb. Burn.): Val de Roure près Saint-Auban !* (leg. Marcilly, in herb. Thuret) ; Défens de la Serre, près du Logis du Pin * (Marcilly Cat. ms.). Dans toutes ces localités, le gui a été récolté sur le Pinus silvestris. Feuilles en général plus étroites et plus courtes que dans les variétés précé- dentes, en moyenne quatre fois plus longues que larges. Baies jaunätres ou blanchätres, souvent un peu ovoïdes, gén. un peu plus petites que dans les deux races précédentes, mesurant env. 5,5-7,5 X 5-7 mm, en section longitu- dinale. Semences ovoïdes ou obscurément tétraédriques, mais à faces EYES bombées, plus petites que dans la var, 6. Arceuthobium Oxyeedri Marsch.-Bieb. Æ1. taur. cauc. WI, 629 (1819); Gr. Godr. FL. Fr. Il, 4 ; Rouy F1. Fr. XII, 283 — Viscum Oxycedri DC. F1. fr. IV, 274 (1805). Cette rare Loranthacée, ordinairement parasite sur le Juniperus Oxycedrus L., et parfois sur les J. communis, Sabina et phænicea, n’a pas encore été récoltée, à notre connaissance, dans le dép. des Alpes-Maritimes. Elle est indi- quée, il est vrai, « entre Saint-Auban (Alpes-Marit.) et Montfort (Basses-Alpes) ?», mais cette indication est trop vague pour que nous puissions admettre l’A rceu- thobium au nombre des espèces comprises dans notre flore. Sa présence dans la partie occidentale de notre circonscription est cependant d’autant plus vrai- __ semblable qu’il existe en plusieurs localités des départements du Var, des _ Basses-Alpes et des Bouches-du-Rhône, mais nos recherches dans l’Esterel et le Tanneron sont restées infructueuses jusqu’à ce jour. 1 A. Reynier in Bull. acad. géogr. bot. ann. 1903, p. 558: Albert et Jahandiez Cat. plantes dép. Var p. 423. 102 FLORE DES ALPES MARITIMES ADOXACÉES: ADOXA Line ‘ 933. A. Moschatellina L. Sp. ed. 1, p. 367 (1753) ; de Not. Rep. p. 189; Gr. Godr, FE. Fr. I, 6 ; Ard. F4. Alp. mar. p. 174 = Moschatellina adoxa AN. F1. ped. n° 493 (1785). Avril-juin, suivant l’alt. Rare, et jusqu'ici seulement dans les ré- gions montagneuse et alpine de la partie italienne de notre circons- criplion. | | RTS Env. de Pieve di Teco * * : Bois de Rezzo !! ; massif du Toraggio ** : Costa Legion, au-dessus des précipices qui dominent le Rio [ncisa (Bicknell F1. Bordigh. p. 127) ; vallée de la Minière de Tende * (Bick- nell op. cit.) et partie supérieure du Val Casterino ! *, à 2000 m. d’al- titude (leg. H. S. Thompson, in herb. Burn.); lieux ombragés de la rive gauche de la Stura près Cuneo ** (Benedetti Cat. ms.) ; ripa del Vitale in Mondovi-Piazza (Ing. Cat. Mondori p. 10); entre Roccavione et Valdieri ville !! ** et versant N. du mont dell Arp!!** près Val- dieri ville, calcaire, 1700 m. Cette espèce a été distribuée par M. Re- verchon comme provenant d’Annot (?), mais nous ne l'y avons pas ob- servée et ne la trouvons mentionnée par aucun auteur pour les Basses- Alpes. L'A. Moschatellina parait être très rare en Ligurie et n’est mentionné qu'avec doute dans le département du Var par MM. Albert et Jahandiez (Cat. pl. dép. Var p. 234). 1 Nous suivons l'ordre de Grenier et Godron, mais le genre Adoæa présente trop de caractères spéciaux pour pouvoir rester dans la famille des Caprifoliacées où il a long- temps figuré, Il constitue une famille particulière dont les vraies affinités sont encore assez obscures, et semble devoir être placé parmi les Gamopétales, dans l’ordre ascen- dant, avant les Caprifoliacées. Telle est la conclusion de M. Sturm, le dernier auteur qui ait traité en détail cette question controversée, Voy. Sturm Monographische Stu- dien über Adoæa Moschatellina L. Vierteljahrsschr. naturf. Ges. Zürich LIV, ann. 1910). 14 fo Ni CAPRIFOLIACÉES 103 CAPRIFOLIACÉES SAMBUCUS Lixxé 928. S. Ebulus L. Sp. ed. 1, p. 269 (1753); AIlL. F1. ped. no 473; de Not. Rep. p. 190; Gr. Godr. F1. Fr. II, 6; Ard. F1. Alp. mar. p. 174 ; Schwerin Monogr. Gatt. Sambucus p. 26*. Fleurit en juin-juillet, fructifie en sept.-octobre. Bords des chemins, fossés, etc., dans notre circonscription entière ; moins fréquent dans la région littorale que dans celle montagneuse, où il remonte jusqu’à 1500 m. d'altitude env., de préférence sur terrains calcaires. — « In ruderatis, secus vias, hinc inde frequens » de Not, Rep. |. c. Prati di Coppette** (Ricca Cat. Diano e Cervo p. 31) et montagnes au-dessus de Porto-Maurizio ** (Ricca, sec. Parl. F1. it. cont. Caruel VII, 106); val d’Arma près Poggio **, Bajardo **, Castel Vittorio ** et Pigna ** (Bicknell F!. Bordigh. p. 127); vallon inf. de Caramagna! !# près du col de Tende ; mont Agel* (Ard. I. ec.) ; Peille * (Ard. I. c.); mont Auri près Lucéram ! * (herb. Thuret) ; env. de Nice * : Drap! (leg. Oli- vier, in herb. Saint-Yves) et Saint-Pons (Ard. |. c.) : confluent du Var et de la Tinée! 1*; entre Saint-Sauveur et [sola!!*; prairies cal- caires du vallon du Cians ! * en amont de Beuil, 1400 m. (herb. Saint- Yves): env. de Grasse* : bords du ruisseau de la Paoute (Cotte leg. sec. Rostan in Feuille jeunes natur., déc. 1880, p. 23) ; entre Grasse et Peymeinade!!; Auribeau * (Ard. I. c.). — Au nord de la grande chaine, l'espèce est indiquée comme très répandue par Allioni (1. c.), Benedetti (Cat. ms.) et Ingegnatti (Cat. Mondovi p. 63). Elle est signalée à Bagnasco par M. Gola (in Pirotta Annali di Bot. X, fase. 3, p. 329). Nous l’avons récoltée entre Ormea et Chioraira !!, dans la partie supérieure de la vallée de Pesio!!, et l’avons observée en outre, Sans la récolter, dans la vallée de Roaschia et au val Sabbione près Entraque. 1 La monographie de M. le comte F. de Schwerin a été insérée dans les Mitleilungen - der deutsch. dendrolog. Gesellschaft n° 18, ann. 1909. Nous citons le tiré-à-part. 104 FLORE DES ALPES MARITIMES 979. Sambueus nigra L. Sp. ed. 1, p. 209 (1753); AI F1. ped. no 472; de Not. Rep. p. 190; Gr. Godr. F1. Fr. II, 7; Ard. F1. Alp. mar. p- 174; Schwerin Mon. Gatt. Sambucus p. 28. Fleurit en mai-juin; fructifie en septembre. — Haies et bois. Fré- quemment planté dans la région littorale, on l’y rencontre assez sou- vent à l’état subspontané. A l’état spontané, il n’est pas rare dans la région montagneuse, où nous l’avons observé jusque vers 1200 m., et très commun dans la plaine au N. de la grande chaine, indifférem- ment sur silice et sur calcaire. — Lieux humides sur les bords du torrent de Diano** (Ricca Cat. p. 31); çà et là dans les env. de Porto-Maurizio **, où il atteint jusqu’à 6-7 m. de hauteur (Gentile Piante forest. Porto-Maur. p. 31) ; entre Mendatica et Poniarocca !!**, au N.du mont Frontè ; env. de San Remo et d’Isolabona **, probable- ment planté (Bicknell F. Bordigh. p. 127) ; près de Gola di Gota ** et entre le mont Ceppo et San Giovanni dei Prati ** (Bicknell ]. €.) : entre la Briga et Morignol ! ! #; près de Saint-Dalmas de Tende ! !* : vallon de Merim du Val Cairos !* (Burnat note ms.); vallon de Barret (Libaré) près Venanson !!*, vers 1100 m.: rochers permiens des gorges du Cians !! *, 1100-1200 m., 24 juin 1943 : entre Saint-Vallier et Escragnolles!!*. — Au N. de la grande chaine, nous l’avons ré- colté aux env. de Mondovi, près de Carassone ! !, dans la partie supé- rieure du val Pesio ! !, et observé entre Borgo San Dalmazzo et Boves!. A l’état spontané, cette espèce varie fort peu. Il n’en est pas de même dans les cultures ; M. de Schwerin (op. cit.) n’en énumère pas moins de 25 formes, qui cependant se montrent très inégalement héréditaires. L’une d'elles [f, laci- niala Schwer. op. cit, p. 31 (1909) — S. nigra var, laciniala L. Sp. ed. 4, p. 270 (1753) = S, laciniala Mill. Garden. dict. ed. 8, n0 2 (1768) = S, can- nabifolia Jacq. Hort. univ. WA, 231 (1842) — $. dissecla Koch Dendrol. W, 71 (1872) | est remarquable par ses feuilles bipinnatiséquées, à segments très étroits et + incisés ; elle est cultivée çà et là, et nous la possédons en herbier, provenant de la placette du château de Gourdon * (leg. Consolat). Même les caractères de cette forme très remarquable ne sont que partiellement hérédi- taires. M. de Schwerin (1. c.) dit avoir à plusieurs reprises semé le S. /aciniata et n'avoir obtenu qu’un très faible pour cent de plantules de la forme laciniata, le reste appartenant au S, nigra type, sans formes de transition. La forme laci- niala est donc due à une mutation instable. 980. S. racemosa L. Sp. ed. 1, p. 270 (1753); AIL F4 ped. no 474: de Not. Rep. p. 190; Gr. Godr. FL Fr. 1H, 7; Ard. FE, Alp. mar. p. 174: Schwerin Mon. Gatl. Sambucus p. 47. CAPRIFOLIACÉES 105 F1. avril-mai; fr. août-septembre. Haies et bois de la région mon- tagneuse, où nous l'avons observé jusqu’à 1600 m. sur calcaire et silice. Il est fréquemment cultivé dans les bosquets et les jardins. — In alpibus Pieve d’Albenga ** (Traverso sec de Not. |. c.); abonde dans la région montagneuse au-dessus de Porto-Maurizio ** (Gentile Piante forest. Porto-Maur. p. 34) ; commun dans les bois à l'W. de Gola di Gota et sur les pentes du mont Ceppo vers Rio Oliveta ** (Bicknell F{. Bordigh. p. 126) ; assez répandu dans la forêt de San- son sur la Briga !!*; mines de Tende * (herb. Lisa sec. Ard. I. ©.) ; env. de Breil © : forêt de la Gonella !!, sur les versants N. et S.: vallon de la Madonna delle Finestre * [Arbost in Bull. soc. bot. Fr. LVII, p. LXXX (ann. 1910)];, descente du col de Salèses sur la Ciriegia ! !# ; bois de la Fraccia près Nice * (Barla sec. Par]. FI. it. cont. Caruel VII, 110) ; massif de l'Authion * : forêt de la Mairis! (herb. Saint-Yves); vallon de Roja près Isola ! * (herb. Saint-Yves) ; fréquent entre Pont- Haut et Vens ! ! * (haute vall. de la Tinée); Bouzieyas ! * (herb. Thu- ret) ; Esteng ! *, aux sources du Var (Reverchon leg., in herb. Burn.) : bois d’Allons près Annot! * (Reverchon leg., in herb. Burn.). — Au N. de la grande chaine : col de Gasotto ! ! entre Ormea et Pamparato ; entre Ormea et Chioraira (Briquet notes ms.) ; montagnes de Frabosa et de Pamparato (Ing. Cat. Mond. p. 6%); Chartreuse de Pesio ! (herb. Thuret) et extrém. sup. du val Pesio, près des Gias Serpentera!!; Santa Anna di Vinadio (Ard. I. c.). VIBURNUM Lin 981. V. Tinus L. Sp. ed. 1, p. 267 (1753) ; AIL. F1. ped. no 477 : de Not. Rep. p. 190 ; Gr. Godr. F1. Fr. II, 7; Ard. FE. Alp. mar: p. 174. — Exsicc. : Bourg. PI. Alp. mar. année 1861, no 192! Fleurit de février à juillet : fructifie de juin à novembre. — Çà et là dans la région des oliviers. Fréquemment cultivé comme plante d’or- nement dans les jardins et le long des promenades. — « In dume- tosis et sylvis collinis regionis olivetorum, frequens » (de Not. I. c.). Île Gallinaria près Albenga ** (Nam Alassio fl. p. 148). Ricca (Cat. Diano e Cervo) et Gentile (Piante forest. Porto-Maur.) ne font aucune mention de cette espèce. M. Bicknell (F7. Bordigh. p. 126) la dit rare aux env. de Bordighera, et Ardoino (Cat. Menton) n’en parle pas. 106 FLORE DES ALPES MARITIMES Nice!* (Durando leg., in herb. Burnat); Notre-Dame-de-Laghet * et vallons qui donnent sur le Var* (Ard. F1. Alp. mar. p. 174); vallon de la Mantega près Nice * (Marcilly Cat. ms.) ; Vallauris * (Ard. F1. I. c.); Cannes, à la Croisette!!*:; île Sainte-Marguerite ! * (herb. Thuret) ; Grasse* (Goaty sec. Ard. F1. I. c.) ; massif de l’Esterel!!*, en de nombreuses localités. 982. Viburnum Lantana L. Sp. ed. 1, p. 268 (1753): AI. FL. ped. n° 475 ; de Not. Rep. p. 190; Gr. Godr. FL. Fr. 1, 8; Ard. F1. Alp. mar. p. 174. FI. avril-mai ; fr. juillet-août. — Pas rare dans les haies et les bois de la région montagneuse de notre circonscription entière, où nous l'avons observé jusqu’à 1700 m. d’alt., tant sur calcaire que sur silice. — « In montibus albingaumensibus, frequens » (de Not. 1. e ). L’es- pèce n’est pas indiquée dans les Catalogues de Ricea et de Gentile; M. Bicknell (F4. Bordigh. p. 126), la dit peu abondante dans sa dition. Alpes de Carnino ** (Ricea sec. Parl. F1. it. cont. Caruel VII, 11%) ; gorges de Saorge * (Moggr. sec. Ard. I. c.); entre Saint-Dalmas de Tende et Gaurone ! !*; env. de Tende * (Sternberg sec. Par]. 1. €.); env. de Menton*: mont Mulacier (Ard. I. c.) ; col du Razet près Cas- tillon !! ; bois du Farguet * (herb. Stire sec. Ard. 1. c.) ; Berre * (Canut sec. Ard. |. c.); haute plaine de rochers, entre Vence et Course- goules !* (herb. Thuret); près de Bézaudun !!*; versant N. du mont Cheiron ! ! * ; montagnes au-dessus de Grasse * (Goaty sec. Ard. I. €.) : le Défens de Caussols* [Pons in Bull. soc. bot. Fr. XXX, p. CLXXI, (ann. 1883)!; buissons calcaires au-dessus de Beuil!*, à 1600 m. (herb. Saint-Yves) ; haute vallée de la Tinée * : taillis à Vens!, silice, 1600 m. (herb. Saint-Yves) et près Saint-Dalmas-le-Selvage ! (herb. Thuret): haute vallée du Var * : bois de mélèzes du vallon de Barla- tetta !! près Châteauneuf d’Entraunes, grès siliceux, 1700 m. ; Saint- Martin d'Entraunes! (Reverchon leg., in herb. Burn.) ; env. de Séra- non * : près du Logis du Pin !!. — Au N. de la chaine principale ** : versant N. du mont Galé! ! près Garessio ; entre Trappa et Ormea ! ! : fréquent aux env. de Mondovi (Ing. Cat. p. 74) et de Cuneo (Bene- detti Cat. ms.) ; carrières d’ardoises près Valdieri ville!! vers 800- 900 m. d'altitude ; près de Pontebernardo, haute vall. de la Stura (Briquet notes ms.). CAPRIFOLIACÉES 107 ; _ 985. V. Opulus L. Sp. ed. 1, p. 268 (1753); AI. FE. ped. n9 476 ; de Not. Rep. p. 191: Gr. Godr. F1. Fr. II, 8; Ard. F1. Alp: mar. p. 175. FI. mai-juin ; fr. septembre. — Bois, haies, lieux frais et humides de la région montagneuse, où nous ne l'avons observé jusqu'ici qu’en Italie, au N. de la grande chaîne, sur terrains siliceux et calcaires, jusque vers 1100 m. d'altitude. Mont Galé!! près Garessio, et entre Garessio et Ormea ! ! ; env. de Mondovi : dans les bois le long de l’El- lero (Ing. Cat. p. 75); entre Briaglia Santa Croce et Niella !!; Le Molline ! (Ferrari leg., in herb. Burn.) : env. de Cuneo : bords des étangs de Beinette! ! ; sur les rives de la Stura de Demonte (Benedetti Cat. ms.). — Dans la partie française de notre dition, l’espèce est _ indiquée aux environs de Nice par Risso (F!. Nice p. 229), et elle existe dans les collections du Musée de cette ville, provenant du Mont d'Or près Lucéram ! * (herb. Barla, mai 1868) et de la forêt de Clans! * (herb. Montolivo ; herb. G. de Contes). Ardoino (I. €.) l’a vue dans l’herbier Stire provenant de Roquebillière, dans la vallée sup. de la Vésubie. M. Reverchon nous l’a envoyée comme venant d’Annot (?), mais nous tenons cette localité comme très douteuse, le V, Opulus n'étant signalé dans les Basses- Alpes qu'aux environs de Barcelonnette [Roux Cat. Prov. p. 258 ; Flahault in Bull. soc. bot. Fr. XLIV, p. CCLVIII (ann. 1897)]. Le V. Opulus n’a pas été signalé jusqu'ici dans la partie ligurienne de notre circonscription, et le récent Catalogue du départs du Var de MM. Albert et Jahandiez n’en fait nulle mention. LONICERA Lane: TT 9S4. LE. cœrulea L. Sp. el. 1, p. 174 (1753) : AIL. FI. ped. n° 471 : Gr. Godr. F1. Fr. 1, 12 ; Rehder Syn. Lonicera p. 67. FI. avril-mai ; fr. août-septembre. Bois, éboulis, bords des torrents, dans les régions montagneuse et alpine, où nous l’avons récolté jus- qu’à 2000 m., sur terrains siliceux. — Très rare dans la partie fran- çaise de notre dition, et jusqu'ici seulement dans les localités sui- vantes : env. de Saint-Dalmas le Selvage : mont Gros Serre de la Braisse !!, mélèzaies du versant N., silice, 2000 m., et vallon de Ses- trières !!, éboulis, 1850-2000 m. (herb. Burn. ; herb. Saint-Yves) ; 1 Voy. Rehder Synopsis of the genus Lonicera (Reports of the Missouri Botanical Garden XIV, ann, 1903). Nous citons le tiré-à-part. 108 FLORE DES ALPES MARITIMES sources du Var, près des bergeries de Sanguinière ! (leg. Reverchon, in herb. Burn.). M. Reverchon, qui nous a envoyé cette espèce comme ayant été récoltée au mont Coyer (env. d’Annot), nous a écrit qu’elle provenait d’une autre localité! ; nous ne l’y avons du reste pas obser- vée lors de notre exploration de cette montagne en 1911. MM. Decrock et F. Coste (Contrib. à l'étude des forêts provencales p. 16, ann. 1911) l’indiquent dans le vallon sup. du Boréon *. — Au N. de la grande” chaine, l’espèce est indiquée sur les Alpes de Tende (Gentili sec. Parl. FI. it. cont. Caruel VI, 134); Ingegnatti (Cat. Mond.) et Benedetti (Cat. ms.) ne la mentionnent pas, bien qu'Allioni (1. ec.) la dise « in alpibus frequentissima ». Nous l’avons récoltée dans les localités sui- | vantes : partie supérieure du vallon della Barra d’'Entraque, un peu au-dessus de San Giacomo ! ! ; près des bains de Valdieri!!; lac Sot- tano della Sella!!, à l’extrém. sup. de la vallée de la Meris ; haute vallée de la Stura : vallon de Ciaval!!, au-dessus de Pietra Porzio: partie sup. du vallon de Forneris ! ! : vallon de la Cima delle Lose ! !, au-dessus d’Argentera. — M. le D' F. Mader nous écrit qu’il a ob- servé le L. cœrulea dans la vallée de Pesio **, au fond du vallon de l’Abisso à l'W. de Limonetto ** et dans le Bois Bandit, entre Ferrière et Argentera **. Le L. cærulea, indiqué avec doute en Ligurie par M. Penzig (Syn. fl. liqust. p. 69), n’est pas mentionné par de Notaris, Ricca, Gentile et M. Bicknell. Il n'existe pas dans le département du Var, mais il est assez fréquent dans la haute vallée de l'Ubaye et aux env. de Larche (Basses-Alpes), non loin de nos | limites occidentales (voy. Flahault in Ball. soc. bot. Fr. XLIV, p. CCXVI, ann, 1897). Nos échantillons appartiennent, comme tous ceux de l’Europe occidentale, à la var, glabrescens Rupr. [ex Herder in Bull. soc. nat. Moscou XXXVII, 1, p. 205 (1864); Rehder op. cit. p. 69 = ZL. cœrulea var, glabriuscula Reg. Russk. Dendrol. 143 (1873)] à bourgeons hivernaux étalés, à rameaux di- vergeant à 45-900, à feuilles pourvues de poils développés surtout sur les ner- vures de la face inférieure, à tube de la corolle plus long que les lobes, + poilu extérieurement, pourvue d’appendices stipulaires et de boutons accessoires. 98353. Lonicera alpigena L. Sp. ed. 1, p. 174 (1753); AIL. FL ped. n° 470; de Not. Rep. p. 192; Gr. Godr. FE Fr. U, M: Ard. FL Alp. mar. p. 175; Rehder Syn. Lonicera p. 105. FI. mai-juin ; fr. août. Bois des régions montagneuse et alpine, où nous l'avons observé jusqu’à 1800 m., de préférence sur terrains cal- : L z CAPRIFOLIACÉES 109 caires. — Bois de Rezzo ** (Berti sec. Parl. F1. it. cont. Caruel VII, 133); Alpes de Carnino** (Ricca sec. Parl. IL. c.); env. de Bordi- _ ghera **: rare dans les forêts à l'W. de Gola di Gota, entre Monte Arpetta et Testa d’Alpe et sur les pentes du Monte Ceppo (Bicknell: F1. Bordigh. p. 127) : territoire de Tende * (Sternberg sec. Parl. 1. c.); entre la Cima di Nauca et la minière de Tende # (E. Burnat notes ms.); env. de Breil # : PArboin !, calcaire, 1750 m. (herb. Saint-Yves) et en descendant de la Gonella sur le col d’Agnon ! !, calcaire, 1500 m. ; la Colmiane ! *, entre Venanson et Saint-Martin-Vésubie (herb. Thuret) ; forêts de la Mairis! * (herb. Thuret), et de Clans * (Risso sec. Ard. 1. c.); forêt de la Sapée d’Ilonse * (Marcilly Cat. ms.); massif du Mounier * : bois près de Vignols!, calcaire, 1800 m. (herb. Saint- Yves); vallée sup. de la Tinée * : bois près de Bouzieyas! ! ; haute vallée du Var * : forêt d'Entraunes ! (leg. Reverchon, in herb. Burn.). — En Italie, au N. de la chaine principale : Mont Galé!! près Gares- sio, calcaire, 1400 m.: mont Antoroto, près Ormea (Briquet notes ms.); Montrossino ! !, haute vallée de la Corsaglia, silice, 1500 m. ; Alpes de Frabosa (Ing. Cat. Mond. p. 48); Chartreuse de Pesio! (berb. Thuret) et entre la Chartreuse et les Gias Serpentera ! !, cal- caire, 1000 m. (herb. Saint-Yves) et ailleurs dans la vallée de Pesio! ! ; près de Valdieri bains (Bertero sec. Bert. F1. it. Il, 566 ; Delponte sec. PORC): Le L. alpigena paraît être rare en Ligurie, où il n’est indiqué par les au- teurs italiens (de Not., Bert., Parl., etc.) que sur le versant N. des Apennins. L'espèce ne croît pas dans le département du Var, mais elle n’est pas rare dans la haute vallée de l’'Ubaye (B.-Alpes), en particulier dans les vallons de l’En- chastrayes et du Lauzanier, près de nos limites occidentales. 986. L. nigra L. Sp.ed. 1, p. 173 (1753) ; AIL. F1. ped. no 467 ; de Not. Rep. p. 191; Gr. Godr. F1. Fr. Il, 11; Ard. F{, Alp. mar. p. 175 ; Rehder Syn. Lonicera p. 121. FI. mai-juin ; fr. juillet-septembre. — Bois et lieux ombragés de la région montagneuse et alpine inférieure, où nous l’avons observé jus- qu’à 1700 m. d'altitude, tant sur silice que sur calcaire. — « In mon- tibus Tendae Rev. Montolivo » (de Not. I. c.) ; env. de Breil * : des- cente de la Gonella sur le col d’Agnon!!, calcaire, 1500-1700 m. ; mont Authion, à Turini!*, grès, 1600 m. (herb. Saint-Yves) ; partie 110 FLORE DES ALPES MARITIMES inférieure du vallon de la Madonna delle Finestre , vers 1400 m. (Decrock et F. Coste Contrib. à l'étude des foréts provencçales p. 12; Roux, Madiot et Arbost in Bull. soc. bot. Fr. LVII, p. LXXX, ann. 1910) ; col de Fremamorta ** (herb. Lisa sec. Ard. I. c.) ; forêts de la Mairis!* (herb. Thuret) et de Clans * (Montolivo sec. Ard. I. €.) ; forêt de la Sapée d’Ilonse * (Marcilly Cat. ms.) : sapinaies du Pie des 4 Cantons ! ! * près Villars du Var, grès, 1600 m. ; vallée de Pesio ! **, en plusieurs localités (leg. CI. Bicknell, in herb. Burn.) ; près de Val- dieri les bains ! ! ** : vallée de la Stura : vallon de Custis ! !** près Pietra Porzio. Nul en Ligurie comme dans le département du Var’, le Z,nigra est indiqué dans les Basses-Alpes en plusieurs localités du bassin supérieur de l'Ubaye par Lannes (in Ball. soc. bot. Fr. XXVI, p. 16%, ann. 1879) et à la montagne de Lure par Legré (in Bull. cit. XXXVII, p. 397, ann. 1891), M. Reverchon nous l’a envoyé des env. d’Annot * (?). | 987. Lonicera Xylosteum L.Sp. ed. 1, p.174 (1753) ; AIT. F1. ped. no 468: de Not. Rep. p. 191: Gr. Godr, F4 Fr. IL, 40; Ard. FL Alp. mar. p. 175; Rehder Syn. Lonicera p. 136. | FI. mai-juin ; fr. juillet-août. — Commun dans les bois, haies et taillis, des régions montagneuse et alpine de notre territoire entier, où nous l'avons observé depuis 800 m. (env. de Mendatica !! **) jusqu’à 1800 m. (haute vallée de la Stura !**), tant sur calcaire que sur silice. 988. L. implexa Ait. Hort. kew. ed. 4, 1, 131 (1789): de Not. Rep. p. 4191; Gr. Godr, FL Fr. N,9; Ard. F4. Alp. mar. p. 173 ; Rehder Syn. Loni- cera p. 185 = Caprifolium balearicum Du Mont de Cours. Bot. cull. ed. 2, IV, 858 (1811) = C. impleæum Du Mont de Cours. op. cit, VII, 209 (1814) = Loni- cera balearica DC. FL fr. V, 499 (1815) = L. latifolia Guss. FL sic. prodr. [, 250 (1827). — Exsice.: Bourg. PI. Alp. mar. ann. 1864, sans numéro, sub: L. implera ! 1 Albert (PL. nouv. Var p. 28) a indiqué le L. nigra à Brovès et à Margès (Var), mais cette espèce ne figure pas dans le Catalogue des plantes vascul. du Var de MM. Albert et Jahandiez (ann. 1908). — M. E. Jahandiez nous écrit que l'indication du Z, nigra dans le dép, du Var est due à une confusion avec le L. Xylosteum L. — Nous saisissons cette occasion pour exprimer à M. Jahandiez notre vive gratitude pour les nombreux renseignements qu'il a bien voulu nous communiquer à diverses reprises. CAPRIFOLIACÉES 111 . EL avril-juin. — Assez répandu dans la région des oliviers, depuis Albenga jusqu’à Agay, sur terrains calcaires et siliceux. Nos échantillons ont les feuilles glabres, parfois un peu velues en dessous à la base de la nervure médiane (f. balearica Rehder Syn. Lonicera p. 187), très rarement velues à la face inférieure (éch. de l'ile Gallinaria!!** près Albenga), modification qui mérite d’être distinguée : f. puberula Rehder Syn. Lonicera p. 187 (1903) =, L. implexa var. puberula Perez Lara in Anal. soc. esp. hist. nat. XVIII, 49 (1889) et F1. gadit. p. 243; Willk. Suppl. Prodr. fl. hisp. p. 134. La corolle est généralement pubescente [var. exotricha Can- dargy in Bull. soc. bot. Fr. XLIV, p. 457 (1897)|, plus rarement presque glabre en dehors [var. endotricha Candargy 1. c.), modifications qui re pa- raissent guère avoir qu'une valeur individuelle. 989. L. Caprifolium L. Sp. ed. 4, p. 173 (1753) ; AIL. F4. ped. n° 465 ; de Not. Rep. p. 191; Gr. Godr. F1. Fr. I, 9: Rehder Syn. Lonicera p. 188 — Periclymenum ilalicum Mill. Garden. dict. ed. 8, n° 5 (1768) — Caprifolium hortense Lamk Ft. fr. HE, 365 (1778) = C. rotundifoliumMænch Meth. p. 501 (1794). Ù FI. avril-mai; fr. juin juillet. — Bois, haies et taillis de la région montagneuse et dans la plaire au N. de la chaîne principale de nos Alpes, où il végète jusqu'à 1600 m. d’altitude selon Roberto Lorenzo (Piante legnose prov. Cuneo p. 31). — « Übique ad sepes, et in sylvis collinis » AI. }. e.: haies près de Niella-Tanaro!! **: partout aux env. de Mondovi ** (Ing. Cat. p. 48), Cuneo ** (Benedetti Cat. ms.) et ailleurs ! Possède comme l’espèce précédente des .glomérules de fleurs placés à l'ais- selle de bractées connées et réunis en capitules sessiles sur les feuilles supé- rieures connées, mais en diffère par les feuilles caduques, celles inférieures des rameaux pétiolées, le tube corollin glabre en dedans, le style glabre (et non pas pubérulent au-dessus du milieu), les étamines aussi longues que la corolle (beaucoup plus courtes dans le L. implexa). | 990. L. etrusea Santi Viagy. Montam. 1, 113, tab. I (1795); de Not. Rep. p. 191 ; Gr. Godr. F4. Fr. Il, 40 ; Ard. Fl. Alp. mar. p. 175; Rehder Syn. Lonicera p. 194 = L. Periclymenum Gouan Hort. monsp. p. 101 (1762) ; non L. — Caprifolium elruscum Rœm. et Schult. Syst. veg. NV, 261 (1819) — Lonicera hetrusca Host FT. austr.T, 298 (1827) = L. saxatilis Mazz. in Joni. Anthol. V, 210 (1835) — L. dimorpha Tausch in Flora XXI, Beibl. I, 80 (1838). 112 FLORE DES ALPES MARITIMES Var. « pubescens Dipp. Handb. Laubholzk. 1, p. 205 (1889) : Rehder Syn. Lonicera p. 195; C. K. Schneïid. Handb. Laubholzk. W, 743 = L. etrusca var. hirsula Post FL. Syr. p. 370 (1896). : Juin-août, suivant l’altitude. — Seulement sur le versant S. de la chaine principale où on la rencontre assez fréquemment dans la ré- gion montagneuse depuis le bassin de la Centa à l'E. jusqu'à celui du Var à l’W. ; nous l’avons observée jusque vers 4200 m. d’altitude, sur terrains calcaires et siliceux. Elle descend parfois jusque dans la ré- gion littorale, par ex. dans l'Esterel !!*. Corolle longue de 4-5 em., glabre ou faiblement pubérulente. Feuilles (au moirs les feuilles libres) nettement poilues en dessous, plus faiblement pubes- centes à la face supérieure, nettement pubescentes-ciliées sur les marges. Inflo- rescence glabre, Certains échantillons [descente du mont Farguet sur l’Esca- rène !* (herb. Thuret); au-dessus de Saint-Sauveur sur Tinée! ! *; Malaus- sena ! ! *# (vall. du Var)] ont des feuilles presque glabres et se rapprochent beau- coup de la var, {ypica [Halacsy Consp. fl. græc. 1, 699 (1901); Rehder L. c.}, sans cependant que nous ayons vu cette dernière sous sa forme typique dans notre dition. Les feuilles sont d’ailleurs de forme assez variable, Les 1-3 paires supérieures sont, comme on sait, entièrement connées à la base et + arrondies au sommet ; les autres sont libres, relativement moins amples, obtuses ou arrondies au sommet. Timbal-Lagrave [in Mém. À cad. sc. Toulouse, Te sér., VII, 471 (1875)], en combinant le caractère des feuilles arrondies avec la gla- brescence, a distingué une variété ro/undifolia Timb., à laquelle M. Rouy (FL. Fr. NUL, 74) a encore attribué les 4 paires de feuilles connées à la base. Mais ces particularités n’ont aucune constance ; le nombre des paires de feuilles connées varie notamment d’un rameau à l’autre sur un même individu. Var. 8 parviflora Vayreda PI. not. Catal. p. 77 (1880); Willk. Suppl. Prodr. fl. hisp. p. 135 ; Rehder Syn. Lonicera p. 196. Comme la variété précédente, mais beaucoup plus rare ou peu ob- servée. — Montagnes d’Albenga ** : versant N.-W. du mont Arena !! près Zuccarello ; vallée du Cians * : entre Rigaud et le col de la Mai- rola !!, calcaire, 500-800 m.; vallée du Var* : au-dessus de Guil- laumes ! !, route de Bouchenière. Corolle presque de moitié plus petite que dans la var. «, longue de 1,5-2,5 cm., glabre ou faiblement pubérulente extérieurement. Styles et étamines plus courts que dans la var. x, non saillants. Inflorescence et caractères foliaires comme dans la var, &. — Vayreda et Willkomm ont encore attribué à cette variété d’autres caractères (poils stigmatiques plus développés, corolle d’un jaune pâle et feuilles plus petites), mais ceux-ci sont très inconstants et se retrouvent aussi dans la var, «. Les anthères sont d’abord arquées et s'étirent ensuite CAPRIFOLIACÉES 113 (« antheris non arcuatis» Willk. 1. c.), comme dans la var. 4; mais elles sont plus courtes et plus trapues. Il n’en reste pas moins la micranthie qui donne à linflorescence un port très particulier et permet de voir dans la var. parviflora une race remarquable. — La variété parviflora n’était connue que d’Espagne (Catalogne), mais elle se retrouvera sans doute ailleurs dans le domaine médi- terranéen, maintenant que l'attention est attirée sur elle, Lonicera Periclymenum L. Sp. ed. 1, p. 173 (1753) ; AIl. F7. ped. n0 466; de Not. Rep. p.191; Gr. Godr. F1. Fr. II, 10 ; Rehder Syn. Lonicera p. 197 -= Periclymenum vulgare Mill. Garden. dict. ed. 8, n° 6 (1768) — Capri- folium silvaticum Lamk F1. fr. WI, 365 (1778) — C. distinctum Mœnch Meth. p. 501 (1794) — C. Periclymenum Delarbr. FI. Auv. éd. 2, I, 129 (1800). Cette espèce pourrait se rencontrer dans notre dition, en particulier sur le versant N. de la grande chaîne, Elle a été indiquée: «In Liguria occidua secundum exemplar herbarii Viviani absque ulla indicatione » (de Not. I, c.). Elle figure également dans le Synopsis fl. ligust. p. 69, de M. Penzig, sans indication de localité; par contre Ricca, Gentile et M. Bicknell n’en font pas mention. — Allioni (1. c.) l'indique dans les vallées de Suse et d’Aoste, mais Bertoloni (Æ{. 1€. II, 562) dit que les deux éch. qui existent dans l’herbier Allioni sous le nom de L. Periclymenum L. appartiennent : l’un au Z. Capri- Jfolium L. et l’autre au L. efrusca Savi. La présence du L. Periclymenum dans la vallée d’Aoste est très douteuse, et provient probablement d’une confu- sion avec le Z. etrusca. [Voy. Vaccari Cat. vall. d'Aoste I, 319 (ann. 1903- 4911)]. M. Ingegnatti (Cat. Mondovi p. 48) a dit du L. Periclymenum L. : « Comune neiï colli di Mondovi », mais ce n’est pas la première fois que nous relevons chez cet auteur des indications erronées. En réalité, nous ne trouvons chez les auteurs italiens aucune indication précise concernant la présence du L. Periclymenum en Piémont ; la plupart d’entre eux ont reproduit les loca- lités citées par Allioni (1. c.). Pour M. Vaccari (op. cit.) le L. Periclymenum ne se trouverait en Italie que dans la Ligurie occidentale, la Vénétie, l’Istrie, la Toscane et le Napolitain. La présence de cette espèce n’est signalée par aucun auteur, à notre connaissance, dans les départements du Var et des Basses-Alpes. — Le L. Periclymenum diffère du L. etrusca par les capitules (+ longuement pédonculés) terminant les rameaux dépourvus de feuilles connées (toutes libres). Linnæa borealis L. Sp. ed. 1, p. 631 (1753). Cette espèce est mentionnée dans le Journal de voyage (inédit) d’A.-P, de Can- dolle (qui se trouve à la bibliothèque DC. à Genève) comme croissant aux envi- rons de Limone** (Piémont mérid.), mais elle n’y a jamais été rencontrée, à notre connaissance. | Voyez E. Burnat in Bull. soc, bot, Fr. XXX (ann. 1883) p. CXXXIIL, et FT. Alp. mar. IV, 216, note 2]. L FLORE DES ALPES MARITIMES 8 114 FLORE DES ALPES MARITIMES RUBIACÉES RUBIA Linné 991. R. peregrina L. Sp. ed. 1, p. 109 (1753) ; de Not. Rep. p. 19%; Gr. Godr.F£l. Fr. W, 13; Ard. FE. Alp. mar, p. 176 = R. tinclorum B AN. FI. ped. n° MA (1785). Espèce polymorphe, dont les éléments ont été tantôt envisagés comme des espèces distinctes, tantôt comme des variétés, tantôt comme des formes ou même de simples états. Les nombreux échantillons à caractères ambigus reliant les principaux facies de ce groupe — caractérisés essentiellement par la forme des feuilles! et le degré de scabréité des rameaux — empêchent absolument de donner à ceux-ci une valeur spécifique. Peut-être serait-il plus correct d’envi- sager les deux variétés distinguées ci-dessous comme deux sous-variétés d’une seule et même race ? Mais un arrangement de ce genre ne pourrait être effectué qu’en tenant compte de l’ensemble des formes du À. peregrina, dont plusieurs manquent à notre dition. FI. juin-juillet, fr. août-septembre. — Haies, vieux murs, rochers des régions littorale et montagneuse où nous l'avons observé sur silice comme sur calcaire, depuis les rives de la mer jusqu’à 800 m. d’al- titude, sur le versant S. de nos Alpes. — Sur le versant N. nous n'a- vons jamais observé le R. peregrina et Benedetti (Cat. ms.) ne le men- tionne pas; par contre M. Ingegnatti (Cat. Mondori p. 62) le signale « nei boschi del Rivo Bianco in Carassone », mais nous tenons cette indication comme très douteuse, et ne croyons pas a la présence de celle espèce dans le Piémont. L’indication d’Allioni (FE. ped. n° 41) «in agro Taurinensi » et « prope Eremum Taurinense » se rapporte au R. tinctorum L. 1 Nos Rubiacétes ne possèdent en réalité que deux feuilles opposées, les autres « feuilles » du verticille ne sont que des stipules développées à la façon des feuilles nor- males, comme le supposait déjà A. P. de Candolle en 1827 (Organographie végétale 1, 339, Les recherches organogéniques faites depuis cette époque ont confirmé cette interprétation. On trouvera la bibliographie du sujet dans le mémoire de M. Martin Franke: Beiträge sur Morphologie und Entwicklungsgeschichte der Stellaten [Bot. Zeit. LIV, p. 33-60 (1896)] et un résumé très clair dans : Gœbel Organographie der Pflansen, ed. 4, p.561. — Nous continuons d'appliquer le terme « feuilles » à toutes les pièces du verticille polymère apparent, ce procédé commode ne donnant lieu, dans la pratique, en ce qui concerne nos Rubiacées indigènes, à aucune obscurité, RUBIACÉES 115 Var. «latifolia Gr. Godr. F1. Fr. IL, 13 (1850), exel. syn. R. lucidae L. — R. Bocconi Petagna Inst. bot. IT, 255 (1787); Rœm. et Schult. Syst. veg. II, 212 — R. splendens Hoffmgg. et Link F1. Port. II, 67, tab. 85 (1820) — R. peregrina var. Bocconi et latifolia Rouy F1. Fr. VIE, p. 2 et 3 (1903). Tiges aculéolées. Feuilles obovées-elliptiques ou elliptiques, courtes et larges, très brièvement acuminées ou apiculées-mucronées au sommet, à marges très convexes, brièvement rétrécies ou subarrondies à la base, mesurant 1,3-3,5 X 1-2,5 cm. de surface ; nervure médiane lisse ou aculéolée sur le même échantillon. La var. lucida Rouy [ F1. Fr. VIII, 3 (1903) — R. lucida L. Syst. nat. ed. 12, I, 732 (1767)], très voisine, mais à rameaux lisses, manque dans notre dition. Var. B intermedia Gr. Godr. F1. Fr. II, 13 (1850) — R. peregrina var. genuina Lange in Willk. et Lange Prodr. fl. hisp. I, 307 (1868) — R. pere- grina var. vulgaris et typica Rouy F1. Fr. VITE, 3 (1903). Tiges aculéolées. Feuilles des jeunes rameaux et des rameaux florifères elliptiques-lancéolées ou lancéolées, allongées, acuminées au sommet, à marges longuement et faiblement convexes, plus longuement atténuées à la base, me- surant env. 2-6 X 0,7-1,8 cm.; nervure médiane inférieure variant comme dans l’espèce précédente. — Indépendamment de l'ampleur variable des feuilles — les formes à feuilles plus larges (var. vulgaris Rouy) tendant à la var. « — il convient de tenir compte de l’hétérophyllie souvent assez accentuée, les feuilles des rameaux plus âgés se présentant avec une ampleur plus grande que celles raméales plus jeunes. Parfois on voit surgir de nouveau la forme ample au voisinage de l’inflorescence. Il faut se garder de confondre les échan- tillons à feuilles étroites avec la var. angustifolia Gr. Godr. [Æ1. Fr. IE, 43 (1850) — À. longifolia Poir. Encycl. Suppl. I, 705 (1811) — À. Requienit Dub. Bot. gall. X, 247 (1828) — R. peregrina var. longifolia Rouy F1. Fr. VIII, 3 (1903)] à feuilles toutes linéaires -lancéolées ou sublinéaires, race corse étrangère à notre dition. Quant au À. angustifolia L. [ Mant. 1, 39 (1767) — R. balearica Willk. Zndex pl. Balear. p. 54 (1876)], c'est une espèce baléarique différente à feuilles courtes, étroitement enroulées-linéaires, scabres en dessus et en dessous, à lobes corollins plus petits et moins aristés. R. tinetorum L. Sp. ed. 1, p. 109 (1753); AIl. F7. ped. n0 41 (excel, var. B); de Not. Rep. p. 194; Gr. Godr. #1. Fr. Il, 13. Espèce bien distincte de la précédente par les tiges annuelles (non pas per- sistantes et indurées à la base), les feuilles membraneuses à réseau des ner- vures saillant à la face inférieure, surtout sur le sec (coriaces et persistantes, à réseau des nervures à peine ou non saillant sur la surface lisse dans le À, pere- grina), les anthères linéaires-oblongues (et non pas ovoïdes) et les lobes corollins ovés-lancéolés apiculés au sommet (longuement aristés dans le À. pe- regrina). Son aire pontico-méditerranéenne s’étend de la Perse et du Caucase 116 FLORE DES ALPES MARITIMES jusqu’à l'Italie méridionale. Les localités dans lesquelles on rencontre le À. tinc- torum en dehors de cette aire (Valais, midi de la France et Espagne) paraissent être dues à d'anciennes naturalisations en rapport avec la culture de cette plante en vue de la teinturerie. GALIUM Linné 992. G. Cruciata Scop. Ft. carn. ed. 2, I, 100 (1772) ; AIL. F1. ped. no 32 ; de Not. Rep. p. 194 et herb.!; Gr. Godr. F1. Fr. II, 16 ; Ard. FI. Alp. mar. p. 176. — Exsice. : Bourgeau PI. Alp. mar. 1861, sans n0 ! — Valantia Cruciata L. Sp. ed. 4, p. 1052 (1753) — Aparine latifolia Mœnch Meth. p. 640 (1794). Avril-juillet, suivant l’altitude. — Haies, bois, rocailles des régions littorale, montagneuse et alpine, où nous l’avons observé, sur terrains siliceux et calcaires, depuis les rives de la mer (Antibes !!, Cannes !!, Esterel ! !) jusqu’à 1900 m. s. m. (val Fontanalba de Tende ! ! *). Nos échantillons appartiennent tous à la var, typicum Hæck in Hall. et Wohlf. Koch's Syn. p. 1180 (1891) — G. Cruciata Ô hirsutissimum Rouy FI, Fr. VII, 6 (1903), à pédoncules et pédicelles + hérissés de longs poils blancs. 993. G. vernum SCop. FL. carn. ed. 2, 1, 99, tab, 2 (4772); AILAFE, ped. n° 33, et herb. p. p. sec. Moris F1. sard, I, 308 ; de Not. Rep. p. 194 et herb.! 1; Gr. Godr. FL. Fr. Il, 16; Ard. FI. Alp. mar. p. 176. — Exsicc. : Bourgeau PI. Alp. mar. ann. 1861, n0 195 ! — Valantia glabra L. Sp. ed. 2, p. 1491 (1763) — G. glabrum Rühl. Deutschl. F1. ed. 2, IF, 145 (1812); A. Kern. in Oesterr. bot. Zeitschr. XX, 331 (ann. 1870) ; non Thunb. (1772-75) = G. Scopoli Vill. Hist. pl. Dauph. T, 304 (1786) = G. Halleri et Bauhini Rœm. et Schult. Syst. IT, 218 (1818) = Vaillantia crebrifolia St-Am. FL. agen. p. 424 (1821) = G. nilidum Laterr. FL. bordel, 64. 4, p. 223 (1846). Mai juillet, suivant l’altitude. — Pas rare dans les forêts et prairies de la région alpine, d’où il descend dans celle montagneuse. Silicicole prélérent, on le rencontre parfois dans les prairies décalcifliées. — Nos éch. : env. de Rezzo ** : mont Monega!!, gazons décalcifés, 1800 m.: col de Tende ! # (Bourgeau exsicc. cit., in herb. Thuret) ; 1 Les échant, de l'herbier de Notaris appartiennent à la sous-var. a? hirlicaule. ons RUBIACÉES 117 vallée de la minière de Tende ! !®, et vallon de Fontanalba ! ! # : env. de Lucéram * : mont d'Or! (Barla leg., in herb. Burn.), et mont Gros Braus!!; vallon de la Madonna delle Finestre !* (herb. Thuret) et Madonna delle Finestre! (Consolat leg., in herb. Burn.); Saint-Martin- Vésubie ! !*: sommet du mont Tournairet ! ! *, sur flysch, 2083 m.; bassin sup. de la Tinée * : rocailles siliceuses du vallon de la Tor- tissa !!, 2300 m., et Salzo Moreno ! ! ; Esteng ! *, aux sources du Var (Reverchon leg., in herb. Burnat) ; mont Coyer (?) près Annot * (Re- verchon leg., in herb. Burn.). — Au N. de la grande chaine ** : chä- taigneraies près de Garessio ! ! ;: environs d’Ormea !, en plusieurs loca- lités (Briquet notes ms.) ; bois de Monastero ! près Mondovi (Ferrari leg., in herb. Burn.) : Chartreuse de Pesio!!; entre Limonetto et le col de Tende!!; Caire di Porciera !! et col de la Garbella ! !, entre Entraque et Pallanfré ; vallon de Custis ! ! près Sambuco (vall. de la Stura). Nul daus le département du Var, le G. vernum est signalé en plusieurs loca- lités du bassin supérieur de lUbaye (Basses-Alpes), en particulier dans les vallons de l’Oronaye et du Lauzanier, près de nos limites occidentales [voy. Lannes in Bull. Soc. bot. Fr. XXVI, p. 164 (1879)]. Rœmer et Schultes (op. cit.) ont cherché à distinguer, d’après des notes qui leur avaient été communiquées par Haller fil., deux espèces aux dépens du G. vernum, espèces qui ont été conservées à titre de variétés par A. P. de Can- dolle (var. Bauhint et var. Halleri DC. Prodr. IV, 605), puis par Gr. Godr. (FL. Fr. TI, 16), Willk. et Lge (Prod. fl. hisp. IL, 309) et par M. Rouy (F1. Fr. VIII, 6). Ces deux formes sont censées être caractérisées par une différence dans la grandeur et l’intensité de la coloration jaune des corolles et par la forme ou les dimensions des feuilles. Mais les feuilles présentent en général successivement sur la même tige florifère, à mesure que l’on se rapproche de la région de l’inflorescence, une forme + arrondie, puis plus allongée, plus elliptique-oblongue, en même temps que les dimensions augmentent. Plus rare- ment, les feuilles conservent une forme ovée ample jusqu’au sommet de la tige (par ex. dans nos échant. du Tournairet de la sous-var. «! typieum). Mais les variations dans la largeur et les dimensions absolues du limbe sont telles que nous ne pouvons donner à cet état extrème une valeur supérieure à celle d’une simple forme /atifolium. Quant aux dimensions absolues de la corolle et.à l’in- tensité de sa coloration, les écarts qu’elle présente d’un échant. à l’autre sont insignifiants et sans rapport quelconque avec la forme ou la grandeur des feuilles. — La brièveté relative des entrenœuds, qui entraîne le rapprochement des feuilles et un port plus touffu, a servi à caractériser le Vaillantia crebri- Jfolia St-Am. (G. nitidum Laterr. non alior.), conservé par M. Rouy (op. cit. VIII, 7), sous le nom de G. vernum «forme » G. crebrifolium. Cette particu- larité est réalisée sur plusieurs de nos échantillons venant pêle-mêle avec des 118 FLORE DES ALPES MARITIMES échant, à entrenœuds plus allongés, ou même seulement sur certains rameaux : elle n’a pour nous qu’une valeur individuelle et n’est pas limitée à la petite aire pyrenæo-atlantique que lui attribue l’auteur. — Enfin, deux variations d’une valeur très faible, mais cependant supérieure aux précédentes, affectent l’indu- ment. Dans la sous-var. x! typieum Beck (#/. Nieder-Oesterr. p. 1120), la tige est entièrement glabre, d’un vert luisant, à faces brillantes ; les feuilles sont d'un vert foncé, glabres ou presque glabres, à nervures brillantes, Nous avons vu cette forme représentée dans les exsiccata suivants : Rchb. F1. germ. exsicc, n° 4170 ! (sub: G. vernum); Willk. iter hisp. secund. n° 15! (sub: G. vernum var. Bauhini et var. Halleri ; Gall., Ariège) ; Soc. étude fl. franco- helv. n0 163! (sub: G. vernum ; Gall., Paris, naturalisé); Reliq. Maill. n0 1194! (sub : G. vernum ; Gall., Haute-Garonne) ; enfin c’est à elle que se rapporte en partie le no 195 de Bourgeau PI, Alp. mar. cité plus haut. — Dans la sous-var. uhirticaule Beck (op. cit.), la tige est d’un vert obscur, couverte de poils étalés plus courts que le diamètre de la tige, au moins dans sa partie infé- rieure ; les feuilles sont d’un vert tendre, faiblement hérissées-pubescentes sur les nervures et sur les marges. Nous avons constaté cette forme dans les exsic- cata suivants : Bourgeau PI. d’Esp. ann. 1854, n0 2142! (sub: G. vernum); Mabille herb, cors. n0 133 ! (sub : G. vernum) ; Schultz et Winter herb. norm. n° 57! (sub: G. vernum); Soc. dauph. n0 418 ! (sub: G. nilidum Laterr. ; Gall., Gironde). C’est à cette sous-variété que se rapportent les échant, visés par Haller fil. dans la description du G. HJalleri donnée par Rœmer et Schultes (op. cit.), et dont les auteurs disent : « caules molliter hirsuti ». Dans notre dition, les sous-var. a! et & croissent tantôt pêle-mêle, tantôt plus ou moins pures ; il existe d’ailleurs entre elles de nombreux termes de passage, 994. Galium pedemontanmum All. Auct. ad fl. ped. p. 2, n9 32* (789); Bert. EL. 4. TE, 97 = Valantia pedemontana Bell. Osserv. bot. p. 61 (1788) et App. fl. ped. p. 252, tab. vir. De Candolle (Prodr. IV, 605, année 1830) avait cru pouvoir séparer du G. pedemontanum à indument étalé-hérissé, un G. retrorsum, spécial à la Sicile et à l'Europe orientale, à tige aculéolée. Cette opinion, qui n’avait guère été admise pendant nombre d'années, a été reprise par V. von Janka [in Linnæua XXX, 574 (1859-60) et par Kerner [in Oesterr. bot, Zeitschr. XX, 331 (4870)]. Mais les caractères sur lesquels Kerner édifie son G. pedemontanum (absence totale d’aculéoles, feuilles plus larges que dans le G, relrorsum, cymes presque aussi longues que les feuilles, 4-5 flores, fleurs d’un beau jaune, plus grandes que chez le G. retrorsum) sont exclusivement ! empruntés à une plante rap- portée de Corse (env. d'Ajaccio) par Sieber, plante en effet assez différente du G. retrorsum et qui n’est pas non plus le G. pedemontanum DC. Ce dernier point a été établi par Ascherson d’une façon très claire par une comparaison minutieuse de l'espèce corse avec les figures et les descriptions des auteurs 1 Voy. la communication de Kerner dans le post-scriptum de l’article d'Ascherson in Bot. Zeit, XXXIV, 309. RUBIACÉES 119 italiens (in Bot. Zeit. XXXIV, 305-309, ann. 1876). — Le véritable G, pede- montanum possède toujours des aculéoles, mais ceux-ci sont en quantité va- riable, ce qui permet la distinction des deux variations énumérées ci-dessous. Cette affirmation, qui se base sur l’étude d’un grand nombre d’échantillons de provenances très diverses, concorde avec les observations de Kerner, d’Ascher- son et de Chaboisseau (in Bull. soc. dauph. p. 116 et 126). Ce n’est pas le cas dans la plante de Corse, qui représente une espèce différente s’écartant du G. pedemontanum par l'absence complète d’aculéoles, des cymes 4-5 flores et des fleurs plus grandes. Cette plante, que Kerner a appelée G. Sieberi (ap. Aschers. op. cit. p. 309) est une forme extrême du G. vernum «x? htrticaule Beck, à pédoncules hérissés. On a insisté sur le fait qu’Allioni et Bellardi ne disent rien des aculéoles, pour en tirer la conclusion que ces auteurs avaient décrit une plante dépourvue d’aculéoles. Mais cette lacune ne saurait prévaloir contre les figures qui représentent certainement le G. pedemontanum (retrorsum) et contre le fait que le G. pedemontanum abonde en plusieurs points du Piémont. Enfin, la collection d'Europe de l’Herbier Delessert contient des échant. origi- paux du G. pedemontanum, provenant de l’herbier Necker de Saussure et accompagnés d’une étiquette autographe d'Alliont (« Valantia pedemontana All.-auct. >»); ces échantillons appartiennent au G. retrorsum DC., ce qui cadre entièrement avec les renseignements donnés par Chaboisseau (1. c.) sur les ori- ginaux d’Allioni conservés à Turin. La lacune relative à la présence d’acu- léoles dans la description princeps du G. pedemontanum n’est d’ailleurs pas spéciale à Allioni: elle se retrouve aussi chez d’autres auteurs. Ainsi dans la description que Presl a donnée de son G. refleæum | Delic. Prag. 123 (1822) — G. pedemontanum var. reflexum DC. Prodr. IV, 606 (1830) — G. pede- montanum var. vestitum Rouy Suites Fl. Fr. fase. 1, p. 113 (in Le Natura- liste, ann. 1886)] il n’est fait aucune mention des acuiéoles, tandis que ceux-ci sont faciles à voir sur les originaux de l’auteur d’après Strobl (in Oesterr. bot. Zeitschr. XXXIII, 22, ann. 1883)! — Enfin, pour terminer l’histoire du G. pedemontanum, mentionnons la note insérée par M. Rouy dans ses Suites F1. Fr. p. 113-117 sur cette plante. Dans cette note, M. Rouy, auquel le travail antérieur du prof. Ascherson parait être resté inconnu, arrive, en ce qui con- cerne le G. pedemontanum All., aux mêmes conclusions que l’auteur allemand. Var. « procumbens Aschers. in Bot. Zeit. XXXIV, p. 308 (1876); Bé- guinot in Fiori et Paol. F{. anal. Ital. TU, 105 = G. pedemontanum DC. Prodr. IV, 605 (1850) p. p. = G. pedemontanum var. lævicaule Rouy Suites FL. Fr. I, p. 113 in Le Naluraliste (1886) et F1. Fr. VIII, 7 — G. pedemontanum var. inermis Tanfani in Parl. F4. it. cont. Caruel VII, 63 (1887). Tiges débiles, décombantes, sortant nombreuses du pivot, pourvues de nom- breux poils étalés, à aculéoles rares, manquant parfois sur certains rameaux. Feuilles petites, arrondies, en verticilles rapprochés. 1 Cette variété est extrêmement voisine du G. retrorsum DC. dont elle se distingue seulement par ses fruits plus hérissés-scabres. 120 FLORE DES ALPES MARITIMES Cette variété n'a pas été constatée dans notre dition, mais devra y être recherchée, car elle existe dans le département du Var, à Aiguines, escarpe- ments du Verdon !, 29 mai 1875 (leg. Albert, in herb. Delessert) et à Ampus, au sommet de Bargeaude (leg. Albert sec. Albert et Jahand. Cat. Var p. 225). Var. 8 aspericaule Rouy Suites FI. Fr. p. 112 in Le Naturaliste (1886) et FL. Fr. NI, 7 = G. pedemontanum AI. op. cit. p. p., et specim. auth. in herb. Delessert. !; DC. Prodr. IV, 605, p. p.; et auct. tyrol. et helvet.! Exsicc. : Rchb. fl. germ. exsicc. n° 2398 ! ; Bourg. PI. Esp. ann. 1854, n0 2143! ; Soc. dauph. nos 134 bis ! (Gall., Isère) et 134ter! (Hung.); Rostan pedem. no 122! ; Magnier f1. select. no 2212! (Gall., Isère); Huter, Porta et Rigo it. hisp. 4879, no 531! ; Soc. étude f1. franco-helv. n° 1092 ! (Gall., Aveyron) = G. chloranthum Brot. FI. lusit. 1, 149 (1804); voy. aussi Ascherson op. cit. p. 308 = G. retrorsum DC. Prodr. IV, 605 (1830) ; Béguinot in Bull. soc. bot. ital. ann. 1903, p. 215; Kerner in Oester. bot. Zeitschrift XX, 331 (1870). Exsice. : F. Schultz herb. norm. nov. ser. n° 1991 ! (Hung.) = G. pedemon- tanum B reflezum « glabrescens Béguinot in Fiori et Paol. Ft. anal. It. II, 104 (1903). Juin-juillet (nos éch.). Rare. — Rochers, rocailles, lieux arides de la région montagneuse et de la plaine au N. de la chaine principale. — Près de Garessio ! ** (leg. E. Ferrari, in herb. Burn.) ; Cuneo ! ! **, 10 juill. 4880, dans les vignes et le long de la Stura (Benedetti Cat. ms. ). Tiges plus raides, plus dressées, moins nombreuses sur le même pivot, pour- vues de nombreux aculéoles, surtout sur les angles, à poils étalés abondant surtout aux nœuds, généralement plus rares sur les entrenœuds. Feuilles plus grandes et plus allongées, en verticilles plus écartés. — Ascherson (op. cit. p. 308) ayant négligé de créer une combinaison de noms pour cette variété, tout en indiquant correctement que le plus ancien synonyme est le G. chloran- thum Brot., les Règles de la Nomencl. bot. art. 49 obligent à conserver la désignation proposée en 1886 par M. Rouy. 9935. Galium rotundifolium L. Sp. ed. 2, p. 156 (1762), excel. var. 8 et Syst. ed. 10, p. 892, p. p. ; Richter Codex linn. p. 116 et 119; AI. FI. ped. n° 34 et herb. ! ; de Not. Rep. p. 195 et herb.! ; Gr. Godr. FI. Fr. Il, 47; Ard. FL. Alp. mar. p.176 ; Bicknell F1. Bordigh. p.128 ; H. Braun in Kerner Schedeæ fl. exsicc. austro-hung. VI,68 = G. scabrum et G.rotundifolium L. Sp. ed. 1, p. 108, p. p. = G. rotundifolium var. 8 Bert. FL. it. II, 129. Mai juillet, suivant l'altitude. Rare. — Bois et taillis de la région montagneuse où il remonte jusqu'à 1700 m., sur terrains calcaires et siliceux. — Env. de Bordighera ** : Costa Abbeveritori, au-dessus de RUBIACÉES 121 San-Romolo ! (leg. CI. Bicknell, in herb. Burn.); près de San Barto- lommeo di Pesio !!** ; Alpes de la Briga # et de Tende # (Ard. 1. c.); hêtraies à VE. de Limone!! **, 13 juill. 1876, et en montant de Li- mone au lac della Buffa!**, 8 juill. 189% (leg. E. Ferrari, in herb. Burn.) ; massif de l’Authion * : Turini! forêt de la Maïris, 1700 m., 30 juin 1904 (leg. Commandant A. Saint-Yves, in herb. Burn. ; nou- veau pour les Alpes-Maritimes françaises !) ; bains de Valdieri !! **, 28 juill. 1876 (Bertero ap. Bert. F1. it. II, 130) et de Vinadio ** (Bel- lardi ap. AI. I. c.). Très rare dans la partie ligurienne de notre circonscription (Bicknell F7. Bordigh. p.128), le G. rotundifolium n’a pas été rencontré jusqu'ici, à notre connaissance, dans les départements du Var et des Basses-Alpes. Ingegnatti (Cat. Mondovti) et Benedetti (Cat. ms. Cuneo) n’en parlent pas, mais M. Gola (Veget. appenn. piemont. p. 328) l'indique au mont Ermetta, entre Dego et Montenotte inf., à l'E. de nos limites. Le G. rotundifolium L. Sp. ed. 2 var. B est synonyme du G. rotundi- Jfolium L. Sp. ed. 1, lequel a été décrit ailleurs par Linné [ Mant. 1, 38 (1767) sous le nom d’Asperula lævigata]. Mais la patrie attribuée au G. rotundi- Jfolium dans le Spectes ed. 4 («in alpibus Helvetiæ, Styriæ ») est bien celle du G. rotundifolium des auteurs. En se plaçant au point de vue de la priorité stricte, le G. rotundifolium devrait donc s’appeler G. scabrum L. [Sp. ed. 1 (1753)], ainsi que l’ont montré Richter (Codex linn. p. 116 et 119) et M. H. Braun (1. c.). Mais nous estimons, avec ce dernier auteur, qu’il est préférable de laisser tomber, pour ce Gaillet, les désignations de la première édition du Species, en raison des confusions extraordinaires que Linné couvrait sous ces termes. Reprendre pour le G. rotundifolium le nom plus ancien de G. sca- brum, qui lui-même a depuis lors été appliqué à divers Galium très différents, serait encore augmenter l’obscurité (Règles nomencl. art. 51, 40), — Quant au G. rotundifolium « de Bertoloni, il se rapporte au G. ovalifolium Schott fil. = G.ellipticum Willd., espèce distincte par ses pédicelles capillaires, ses feuilles sessiles et couvertes de longs poils, etc. Le G. ovalifolium Schott a été indiqué dans le département du Var, aux env. d’Hyères, par Jordan (Obs. IT, 184) et dubitativement à Toulon par Gr. Godr. (#4. Fr. II, 17). Il ne semble pas que cette plante ait été retrouvée depuis lors dans notre voisinage. Le G. rotundifolium possède des corolles blanches, et non pas jaunes, comme l’a indiqué par erreur de Notaris (op. cit.). 996. G. boreale L. Sp. ed. 1, p. 108 (1753); All. FL. ped. no 30, et herb.!; Gr. Godr. F1. Fr, II, 17 ; Ard. F1. Alp. mar. p. 177 — G. trinerve Mœnch Meth. p. 486 (1794). Juin-août. Assez rare. — Prairies humides des régions montagneuse et alpine, où nous l’avons observé jusqu’à 2000 m. s. m., exclusive- ment sur terrains siliceux. | k 122 FLORE DES ALPES MARITIMES « Prope Tenda * in herbidis ad Minerae fodinam » All. |. e.; mont Bego * (Risso Hist. nat. 1, 432) ; « circa thermas Vinadii » AIL. I. ec. : prairies de Salzo Moreno! *, haute vallée de la Tinée (leg. Canut, in herb. Thuret) ; haute vall. de la Stura ! ** (Ferrari leg , in herb. mus. Turin) et col de la Maddalena ou de Larche ! ! **; haute vallée du Var * : désert de Saint-Barnabé près Saint-Martin d’'Entraunes ! (Re- verchon leg., in herb. Burn.) ; prairies humides en montant de Saint- Martin d’Entraunes aux Aiguilles de Pelens!!, 1500 m.; prairies hu- mides aux sources du Var!!; pentes herbeuses près de la maison forestière du Garret !!, vers 2000 m. s. m. Nous ne possédons guère dans notre dition que la var. scabrum DC. [Prodr. IV, 601 (1830) — G. boreale var. genuinum Gr. Godr. #1. Fr. IL, 17 (1850) — G. boreale var. typicum Beck F1. Nieder-Oesterr. p. 1121 (1893); Rouy Æ1. Fr. VIN, 9 (1903)], à feuilles lancéolées ou linéaires-lancéolées, à fruits assez gros, entièrement couverts d’un indument hérissé dense, étalé et un peu argenté de poils glochidiés. Cependant nos échant. des Aiguilles de Pelens ont des poils beaucoup plus courts, apprimés, en partie non ou faible- ment glochidiés et doivent être rapportés à la var. intermedium DC. | Prodr. IV, 601 (1830)]. Nul en Ligurie, à l'E. du bassin de la Roya, le G. boreale est signalé dans le dép. du Var le long du Verdon et de l’Artuby, commune d’Aiguines (Albert PI. nouv. Var p. 25), dans celui des Basses-Alpes, à la montagne de Lure (Roux Cat. Prov. Suppl. p. 679) et en plusieurs localités de la vallée sup. de l’'Ubaye, près de nos limites occidentales [Lannes in Bull. soc. bot. Fr. XXVI, 164 (1879); Flahault in Bull. cit. XLIV (1897) p. CCIV, CCXIX et CCXXXIT|. — M. Reverchon nous l’a envoyé du mont Vergons près Annot (?). 997. Galium purpureum L. Sp. ed. 1, p.107 (1753); de Not. Rep. p. 197 et herb.! ; Gr. Godr. F4. Fr. NH, 20; Ard. Ft. Alp. marit. p. 178. Exsice.: Rchb. fl. germ. exsicc. n° 576 ! (Helv., Tessin) ; F. Schultz herb. norm, nov. ser, cent. 6, n° 3275 bis !; Reverch. pl. Fr. ann. 1885, n0 20! = 6. rubrum A. F1. ped. n° 20 (1785) et herb. ! ; DC. F1, fr. IV, 251 ; non L. Juillet-septembre. — Assez fréquent dans les graviers, rocailles et lieux arides des régions littorale et montagneuse sur le versant sud de la grande chaine, de préférence sur terrains calcaires (nos échant.). — Plus rare sur le versant N., nous l’y avons observé dans les locali- tés suivantes : Vallée du Tanaro, près de Ceva!!: Bossietta !!, en montant d'Ormea au mont della Guardia ; mont Antoroto !! versant S.: près de Limone !!. Ingegnatti ne le mentionne pas aux env. de RUBIACÉES 193 Mondovi, mais il n’est pas rare autour de Cuneo, d’après Benedetti (Cat. ms.). Le G. purpureum croît également dans les départements du Var et des Basses-Alpes. 998. G. aristatum L. Sp. pl. ed. 2, p. 152 (1762) ;: non AIL. Exsicc.: Rchb. fl. germ. exsicc. n° 1519! (Hung.) ; FI. exsicc. austro-hung. n° 2214! (Tyr.) = G. lævigatum L. Sp. ed. 2, p. 1667 (1763) ; Gr. Godr. F4. Fr. II, A ; Ard. FI. Alp. marit. p. 177. Exsicc.: Soc. dauph. nos 3334! et 3334bis ! (Gall., Isère) ; Magnier fl. select. no 2486! (Gall., Isère): Reverchon pl. Fr. ann. 1886, no 233! (Alp. mar.) — G. silvaticum AI. F1. ped. n° 26 et herb. !*; Bert. F1. it. If, 112 (saltem p. p.): de Not. Rep. p. 196 et herb. ! = G. silva- ticum var. 8 Tanfani in Parl. F4 it. cont. Caruel VII, 23 — G. silvaticum subsp. G. aristatum Rouy et Camus F1. Fr. VIII, 23. Juin-août, suivant l’allitude. — Assez répandu dans les bois et tail- lis des régions montagneuse et alpine, où nous l’avons observé jus- qu’à 2000 m., sur terrains calcaires et siliceux dans notre circonscrip- tion entière, mais surtout au N. de la chaine principale. On a souvent confondu le G. aristalum avec le G. silvaticum L. Sp. ed. 2, p. 155 (non All., nec de Not.). Bien que voisines, ces deux espèces sont cepen- dant suffisamment distinctes. Le G. aristalum se reconnaît à ses feuilles linéaires-lancéolées ou lancéolées, insensiblement acuminées au sommet, ayant leur plus grand diamètre dans le tiers inférieur, rétrécies en un court pétiole à la base, généralement glaucescentes en dessous (plus larges dans le G. silva- ticum, obtuses et mucronées ou brièvement acuminées au sommet, ayant leur plus grand diamètre dans la moitié ou dans le tiers supérieur du limbe, lon- guement atténuées, subsessiles à la base, + vertes en dessous) ; par ses cymes à rameaux et pédicelles + étalés-dressés avant l’anthèse (très inclinés avant l’anthèse dans le G. silvaticum); par ses bractées et bractéoles lancéolées- linéaires, moins développées que dans le G. silvaticum ; enfin par ses lobes corollins acuminés-mucronulés (simplement aigus ou faiblement mucronulés dans le G. silvaticum). Le G. aristatum varie notablement d'apparence suivant les localités au point de vue du nombre des feuilles de chaque verticille, de la grandeur et de la largeur de celles-ci, comme dans l’ampleur de l’inflorescence. Les deux variétés admises par Gr. Godr. (l. c.) sous les noms de G. lævigatum « genuinum et B aristatum et reproduites par MM. Rouy et Camus (G. silvaticum subsp. G. aristatum « genuinum et B depauperatum) ne représentent que des cas isolés parmi beaucoup d’autres qu’il faudrait énumérer s’il fallait tenir compte 1 Sous le nom de G. silvaticum, l’herbier d’Allioni renferme cinq feuilles, dont trois appartiennent au G. aristatum et une au G. silvaticum ; la cinquième est douteuse. + 124 FLORE DES ALPES MARITIMES de toutes les variations individuelles. En revanche, il convient de mentionner à part une variation (var. Brigæ Nob.) qui se rapproche quelque peu du G. sil- vaticum, récoltée le 13 juillet 1882, fl, dans la forêt de Sanson près de la Briga!!#, et en juillet 14868 à la Baoumasse !*, mont Cheiron, par P. Consolat (herb. Burn.). Cette plante possède l’inflorescence du G. aristatum et des feuilles notablement plus étroites et plus allongées que dans le G. silvaticum, mais celles-ci ont en partie leur plus grand diamètre situé vers la moitié du limbe ou même plus haut encore, aiguës ou obtusiuscules et brièvement mu- cronulées au sommet comme dans le G. silvaticum. La glaucescence très marquée des tiges et de la page inférieure des feuilles, rapproche d’ailleurs incontestablement cette plante remarquable du G. arislatum. L'étude sur le vif de cette variété qui est, au point de vue des caractères foliaires, intermé- diaire entre les G. aristatum et silvaticum, doit être recommandée. Le G. siloaticum L. a été indiqué à Mondovi (Ingegnatti Cat. p. 38), à Cuneo (Benedetti Cat. ms.) et, tout près de nos limites, dans le Var (Hanry Cat. Var p. 247 sub: G. glaucum Oed., non L.) et dans les Basses-Alpes [Lannes in Bull. soc. bot. Fr. XXVI, 164% (1879)]. Mais ces indications sont douteuses et proviennent probablement de confusions avec le G. aristatum. Ce dernier est seul mentionné, comme sous-espèce du G. silvaticum, dans le récent Catalogue du Var de MM. Albert et Jahandiez, et M. Flahault (in Bull. soc. bot. Fr., ann. 1897) ne cite pas le G. silvaticum au nombre des plantes récoltées dans la vallée de l’Ubaye (B.-Alpes) lors de la session de la Société bot. de France à Barcelonnette. Galium maritimum L. Mant. 1,38 (1767); All. #7. ped. n0 37 et herb. !?; de Not. Rep. p. 195 et herb.!; Gr. Godr. #7. Fr. I, 24. Allioni (op. cit.) a dit de cette espèce: «In agro Nicæensi collectum est ». Cette indication a été précisée par Moris (ap. Bert. F1. it. II, 131) comme suit : « Ex agro Nicæensi a Montalbano » et confirmée par de Notaris (Cesati, sec. herb. hort. bot. Taurin.). Risso (Æist. nat. p. #32 et F1. Nice p. 234) l'indique « au bas des collines, littoral de la mer », mais personne, à notre connaissance, n’a vu le G. marilimum dans les Alpes-Maritimes depuis cette époque. — Le G. marilimum est une espèce des Pyrénées-Orientales et du Languedoc, signalée à l'Est jusqu’à Marseille par Gr. Godr. (1. c.), et qui s’étendrait même jusque dans le département du Var d’après Hanry (Cat. Var p. 248), mais MM. Albert et Jahandiez (Cat. pl. dép. Var) n’en font aucune mention. 999. G. verum L. Sp. ed. 1, p. 107 (1753); AIL F1. ped. n° 25 et herb. !; de Not. Rep. p. 195; Gr. Godr. F1. Fr. I, 19; Ard. F1. Alp. mar. p. 178 = G. luleum Lamk F1. fr. I, 381 (1778); Ingegnatti Cat. Mondovi p. 38 sec. Parl. FL il. cont. Caruel VIE, 54. 1 Des deux éch. du G. maritimum de l'herb, d'Allioni, l’un est sans indication de collecteur et de localité ; l’autre provient de Gouan. AL LAN L'AUReED 9, VERS PORC RUBIACÉES 195 Juin-septembre, suivant l'altitude. Commun dans les bois, haies, prairies, etc., de notre circonscription entière, depuis les rives de la mer jusque dans la région alpine, où nous l’avons récolté à 2000 m. s. m., Sur calcaire et silice, et dans la plaine du Piémont. Var. « typicum Beck F1. Nieder-Oesterr. p. 1193 (1893) ; Rouy et Camus F1. Fr. NII, 12 (1903) — G. verum subsp. verum Hayek FI. Steierm. II, 383 (1912). C’est la variété la plus répandue. Nous lavons vue provenant des localités suivantes : sommités entre les monts Frontè et Monega ! ! ** ; près de Saint-Dalmas de Tende ! ! #; vallée de San Giovanni près Li- mone!!**; env. de Saint-Martin Vésubie ! ! * et au vallon de Barret (Libaré) près Venanson!!*; Bergemolo ! ! **, entre Vinadio et Val- dieri ; Antibes ! * (herb. Thuret); le Chier près Bézaudun ! * (leg. Con- solat, in herb. Burn.) ; Serre de Burenta ! *, massif du Mounier, prai- ries calcaires, 1900 m. (herb. Saint-Yves) ; pelouses décalcifiées au col des Trente Souches sur Entraunes !!*, 2028 m.; Saint-Martin d’'Entraunes ! * (Reverchon leg., in herb. Burn.) ; près de l'Auberge des Adrets!!*, au N. de l’Esterel, silice, 250 m.; Annot ! * (Reverchon leg., in herb. Burn.). Tige couverte d’un duvet égal de poils étalés très courts, persistants dans le haut, tandis que le bas de la tige devient glabre et lisse avec l’âge. Cymes rap- prochées au sommet des tiges en une panicule oblongue + serrée, à rameaux florifères généralement aussi longs ou plus longs que les entrenœuds. Var. 8 præcox Lang ap. Hagenb. F1. basil. suppl. p. 26 (1843); Kirschl. FI. Alsace I, 355 — G. Wirtgeni F. Sch. Arch. de Flore p. 201 (1855). Exsicc. : F. Schultz herb. norm. n° 285 ! (Alsat.) ; Soc. dauph. no 1666! (Helv., Valais) = G. verum «forme» G. ruthenicum B leiocarpum Rouy F1. Fr. VIII, 13 (1903) — G. verum subsp. præcox Hayek F1. Steierm. IL, 384 (1919). Nos éch. : Mont Antoroto ! ! **, versant S., silice, 1500 m.; env. de Mondovi : Casa Canavero, entre Vicoforte et Briaglia Santa Croce ! ! **; prairies du Var près Nice!* (Durando leg., in herb. Burn.); Ville- neuve-Loubet ! ! * près Cagnes. Tige couverte d’un duvet égal de poils étalés très courts, persistants dans le haut, tandis que le bas de la tige devient avec l’âge glabre et lisse. Cymes écartées, à rameaux florifères généralement plus courts que les entrenœuds, ce qui produit une panicule étroite, allongée et interrompue. 13 VIY be “HN : Ts RENE Le 126 FLORE DES ALPES MARITIMES Cette variété possède une floraison généralement plus précoce (au moins aux basses altitudes) que la précédente, à laquelle elle est reliée par des formes ambiguës. — M. Rouy (op. cit.) la rattache au G. ruthenicum Willd. (Sp. pl. I, 597, ann. 1798). Mais ce dernier Galium constitue une variété différente, non seulement par ses fruits hérissés (glabres dans nos variétés du G. verum), mais encore par sa panicule à rameaux allongés (« Panicula ramis elongatis » Willd. op. cit.), tandis que la var. præcoæ est précisément caractérisée par une panicule à rameaux très courts. Var. 7 depressuin Rare, et jusqu'ici seulement dans la localité suivante : Terrains secs et sablonneux entre Tournefort et Rossillon ! !* (vall. inf. de la Tinée). — Nous l’avons vue en outre provenant du département du Var, où elle a été récoltée le 17 juillet 4877 par M. E. Burnat, entre Montfer- rat et Comps !!, non loin de nos limites occidentales. Tiges à entrenœuds très glabres ou glabres jusque dans l’inflorescence, un peu glaucescentes. Cymes rapprochées au sommet des tiges en une panicule oblongue assez dense, à rameaux florifères aussi longs ou plus longs que les entrenœuds !, Nos éch. ont des tiges hautes de 10-30 cm. seulement, un peu couchées et ascendantes, ainsi que des feuilles très étroites plus longuement mucronées au sommet que la moyenne des échant. des variétés « et 8. Ce port déprimé les rapproche du G. verum var. maritimum DC. (Prodr. IV, 603, ann. 1830 = G. verum var. littorale Bréb. Æl. Normand. éd. 4, p. 136, ann. 1836. Exsicc. : Soc. dauph. n9 1665! ; Magnier fl. select. n0 1966!) du littoral ouest de la France et de la Belgique, dont ils diffèrent par la glabréité de leurs entrenœuds. Nous avons d’ailleurs vu des échant. rabougris provenant de stations rocail- leuses et arides ressemblant beaucoup à la var marilimum situées très loin du littoral [env. de Thonon (Hte-Savoie), leg. Briquet, in herb. Delessert ; Montélimar (Drôme) leg. J. Roux, in herb. cit.] et même à de grandes alti- tudes [versant N. du Gd-St-Bernard, 2000 m., leg. Briquet, in herb. cit. ; Mont Madonie en Sicile, leg. de Heldreïich, in herb. cit. (sub : G. verum var. alpina)|. Nous doutons que ces échant. nains représentent autre chose qu'une simple forme stationnelle. — Le G. glabrum Req. (ap. Gr. Godr. Æ7. Fr. H, 19; non Thunb., nec alior.) se rapporte peut-être à notre var. depressum, mais comme les auteurs ne décrivent pas autrement cette plante qu’en la disant glabre, nous n’osons pas l’assimiler avec notre variété sur la foi de ce seul renseignement. La var. depressum est reliée à la var, /ypicum par une forme intermédiaire à glabréité très accentuée, récoltée sur la colline de Vaugrenier près Antibes ! * (herb. Thuret). 1 Caules breves, reducti, internodiis ad inflorescentiam usque glabris. Cyamæ apice ramorum in paniculam oblongam densiusculam approximatæ, ramis floriferis quam internodia longioribus. pe RUBIACÉES 197 ; AE x Galium ochroleueum Wolf ap. Schweigg. et Kürte F1. erlangensis T1, 36 (1811) = G. Mollugo X verum ! Env. de Saint-Dalmas de Tende # : Mont Agnellino ! ! ; rocailles cal- caires du Mont Agel ! * sur Menton, 1100 m., leg. Brugère, (in herb. Burn.) ; vallée de l’Esteron * : rocailles calcaires de la cluse de Cué- bris! !, 500 m.; haute vallée de la Tinée * : vieux murs à Casceai! près Saint-Etienne de Tinée, silice, 1400 m., (herb. Saint-Yves); des- cente du lac Clapière sur Saint-Etienne de Tinée!!, silice, 1400 m.; pentes rocailleuses entre Pont Haut et Vens!!, cristallin, 1450 m..; haute vallée du Var * : Saint-Martin d’Entraunes ! !, alluvions du Var, 950 m. — Cet hybride a été récolté par M. le Commandant Saint-Yves à Jauziers ! (Basses-Alpes), près de nos limites occidentales. Ainsi que l’on doit s’y attendre lorsqu'il s’agit d’hybrides entre deux espèces dont l’une au moins (le G. Mollugo) est très riche en races subordonnées, il existe de nombreuses formes différentes du G. ochroleucum répondant à la même formule générale et qui ont donné lieu à la création de nombreuses «espèces ». Nos échant. du mont Agnellino ont une vaste inflorescence qui rappelle celle du G. Mollugo var. elalum, mais à fleurs d’un jaune pâle ; la tige est velue dans sa partie inférieure, les feuilles linéaires ou oblongues- linéaires, à marges un peu enroulées, atteignant 1-1,5 cm. de longueur ; elles sont glabres ou velues, particulièrement, à la face inférieure. Les échant. de la Hte-Tinée ont une inflorescence assez ample, mais avec des feuilles très étroites et très enroulées rappelant celles du G. Mollugo var. rigidum. Ceux de Cuébris tirent tout à fait dans la direction du G. verum, mais à tiges glabres et luisantes, à stérilité très grande (fruits les uns avortés, les autres restant très petits). Une combinaison plus intéressante que les précédentes est celle que nous désignons sous le nom de X G. ochroleucum var. Brugerei' (—G. Mollugo subsp. corrudæ folium X verum), trouvée par M. Brugère sur le pla- teau du mont Agel. Cette forme possède les corolles d’un blanc-jaunâtre des hybrides de la formule Hol{lugo X verum ; l'inflorescence est assez étroite ; les feuilles inférieures et celles des ramuscules sont très nombreuses et très étroites comme dans le G. verum, les caulinaires ont des verticilles plus oligophylles, à feuilles montrant l'élargissement en ruban de la nervure médiane caractéris- tique pour le G. Mollugo subsp. corrudæ folium. 1000. G. Mollugo L. Sp. ed. 1, p. 107 (1753) ; AIL F4. ped. no 27?; de Not. Rep. p 195, ampl.3; H. Braun in Oesterr. hot. Zeitschr. XUIT, p. 150, 1 A G. vero differt verticillis caulinaribus oligophyllis, fo'iorum nervo medio lucido vittiformiter ampliato, corollis ochroleucis ; a G. Mollug. subsp. corrudæfolio verti- cillis ramulorum polyphyllis minus rigidis, floribus ochroleucis. 2 Sous le nom de G. MHollugo, l’herbier d’Allioni renferme trois feuilles : l’une de ces feuilles porte un échant. d’atiribution douteuse, les deux autres portent des échant. se rapportant à la sous-var. a?. 3 Sous le nom de G. Mollugo, l'herbier de-Notaris renferme les : G. Mollugo a? pro- currens et dumetorum (formæ). 198 FLORE DES ALPES MARITIMES 161 et 196 (1892) ; Briq. in Schinz et Kell. F1. Schw. ed. 1, p. 488 et ed. 2, I, 4; Rouy in Bull. assoc. fr. Bot. ann. 1902, p. 146-150 et F1. Fr. VII, 13. Les types énumérés ci-dessous à l’intérieur du G. Mollugo sous les noms de elatum, dumetorum, pallidulum, erectum, rigidum, corrudæfolium et cine- reum, ont été souvent considérés comme des espèces distinctes. Mais cette manière de voir ne saurait se justifier que lorsqu'on envisage un territoire res- treint, Dès que l’on prend en considération toute l'aire de l'espèce, on voit se multiplier les variations ambiguës ertre les divers types. Compris comme nous l’entendons, le G. Mollugo est une espèce collective facile à distinguer des G. rubrum et G. asperum par sa tige robuste, ascendante ou érigée, s'appuyant cependant parfois, pour s’élever, sur d’autres plantes au moyen de ses rameaux divariqués raides, non gazonnante, mais pourvue d’une souche robuste, parfois même ligneuse, par ses fleurs à corolle plus grande, portées sur des axes bien moins capillaires. Les fruits sont lisses ou rugueux à la maturité. — Nous renvoyons, pour des détails circonstanciés sur la structure anatomique de la feuille dans les différentes races du G. Mollugo, à l’article récent de l’un de nous : J. Briquet Anatomie foliaire du G. Mollugo (Anal. bot. genev. I, ann. 1914). Le Synopsis suivant permet de se rendre compte du sens et de l'amplitude des différenciations à l’intérieur du G. Mollugo, tout en facilitant la détermi- nation des races représentées dans notre dilion. I. Plantes nullement glaucescentes. 1. Nervure foliaire médiane filiforme. A. Panicule très ample, très largement pyramidale, à rameaux très étalés. Corolle généralement petite (env. 4,8-2,5 mm, de dia- mêtre): .*. N RE . + . subsp. elatum. a. Feuilles Roues chovée à PART A veineux développé, assez molles: ., .:. … à «0 NV, Clan b. Feuilles + étroitement oHlotnes ndaires à réticulum veineux moins développé, assez GRR .__ + + … v. dumetorum. c. Feuilles linéaires, à bords à la fin enroulés en dessous, à réti- culum veineux non ou à peine rome (invisible par trans- parence), + rigides: . . à ONE, à pallidulum. B. Panicule plus étroite, allongée- Bond à rameaux (au moins les supérieurs) dressés ou ascendants. Corolle gén. plus grande (env. 3, rarement # mm. de diamètre: . subsp. ereetum. Feuilles + étroitement oblongues ou oblongues-linéaires, à réti- culum veineux peu développé, mais bien visible: v.ereclum. b. Feuilles : les caulinaires oblongues, les raméales linéaires ; corolle plus grande que dans la précédente et la suivante, atteignant 4 mm, de diamètre: . . . . . v. Cravinæ. . Feuilles linéaires, à bords à la fin enroulés en dessous, à réti- culum veineux non ou à peine développé (invisible par trans- parence, indistinctement développé), + raides : v.rigidum. RUBIACÉES 129 pee 2. Nervure foliaire médiane plus large et plus épaisse. Feuilles linéaires, LAMPE courtes, raides, luisantes, noircissant parfois par la dessiccation. F4 Panicule oblongue, étroite, à rameaux florifères dressés, subunilaté- rale à la fin. Corolle assez grande (environ 3 mm. de diamètre) : subsp. corrudæfolium. “ A car IL. ‘ Plantes + glaucescentes. Feuilles linéaires ou linéaires-oblongues, à nervure ne ki médiane filiforme ou presque filiforme. Panicule large, à PARA corym- me ge biformes. Corolle relativement grande (environ 3-4 mm. de diamètre) : : Le. subsp. einereum. 108 < 4 __ L. Subsp. elatum Lange in Willk. et Lge Prodr. fl. hisp. I, 313 (1868) : Le Briq. in Schinz et Kell. F{. Schw. ed. 1, p. 488, ampl. ; Rouy in Bull. assoc. " Le a franç. Bot. ann. 1902, p. 146 et F1. Fr. VIE, 14 = G. Mollugo subsp. Mollugo : HR Hayek F1, Steierm. 11, 378 (1912) = G. elatum Thuill. FI. Paris éd. 2, p. 76 (1798-99), sensu amplo. Mai-juillet, suivant l’altitude. — Bords des chemins, haies, bois, rocailles, de notre circonscription entière, depuis les rives de la mer jusque dans la région montagneuse où nous l’avons observée jusque vers 1600 m., sur calcaire et silice. Plante le plus souvent élevée, dépourvue de dépôt cireux, à souche relative- ment grêle, à tige ascendante, à rameaux divariqués. Feuilles vertes, à ner- vure médiane filiforme. Panicule très ample, à rameaux étalés, à pédicelles assez courts et divariqués déjà pendant l’anthèse. Corolle d’un blanc impur, petite (env. 1,8-2,5 mm. de ir Rod — Comprend les races suivantes : à" UE a elatum DC. Prodr. IV, 596 (1830) ; Rchb. Ic. fl. germ. et helv. XVII, 99 ; Aschers. F1. Brand. p. 278 (1864) ; H. Braun op. cit. p. 163 — G. elatum Thuïill. L. c. (1798-99), sensu strict; Jord. Obs. ILE, 103; Gr. Godr. FL. Fr. If, 22; Ard. F1. Alp. mar. p. 177 ; Cusin et Ansb. Herb. fl. fr. XI, pl. 27 (opt.) = G. Mollugo var. latifolia Leers F1. herb. ed. 2, p. 52 (1789), nomen nudum = G. Mollugo subsp. elatum var. typicum Lge in Willk. et Lge Prodr. Îl. hisp. II, 313 (1868) — G. Mollugo var. genuinum H. Braun in Oesterr. bot. Zeitschr. XLIE, 131 (4892) — G. Mollugo subsp. elatum var. genuinum Rouy in Bull. assoc. fr. Bot. ann. 1902, p. 146 et F1. Fr. NII, L4 — G. Mollugo « elatum a genui- num Béguinot in Fiori et Paol. FL. anal. It. II, 110 (1903) — G. Mollugo s . subsp. Mollugo var. latifolium Hayek F1. Steierm. II, 378 (1912). Plante haute de 0,73-1,30 m. Tige à angles peu accusés, Feuilles verticillées par 6 à 8, obovées, obtuses ou parfois subarrondies, subitement et brièvement apiculées au sommet, atténuées à la base Mint env. 8-20 X 4-8 mm. de _ surface), à réticulum veineux développé nettement visible par transparence. — a Feuilles à structure bifaciale. Epiderme supérieur à gros éléments, à parois FLORE DES ALPES MARITIMES 9 130 FLORE DES ALPES MARITIMES externes peu épaisses, non stomatifères. Mésophylle différencié en une zone palissadique supère peu caractérisée et zone spongieuse infère. Epiderme infé- rieur à éléments plus petits, à parois externes assez minces, stomatifères, Ner- vure médiane saillante à la face inférieure, à saillie remplie de parenchyme neural, médiocrement collenchymateux, du type concave ; faisceau séparé du collenchyme neural par un endoderme caractérisé, séparé de l’épiderme supé- rieur par une mince bande de chlorenchyme. On peut distinguer ici les deux sous-variétés suivantes : Subvar. «! eriocaulon — G. Mollugo var. eriocaulon Opiz in Bercht. et Seidl Oek.-techn. FT. Boehm. VW, 73 (1838) = G. elatum var. velutinum Auersw. ap. Wirtg. Al. preuss. Rheinpr. p. 220 (1837) — G. Mollugo var. pubescens H. Braun in Oesterr. bot. Zeitschr. XL, 132 (1892) — G. pubescens H. Braun in Kerner Sched. fl. exsicec. austr.-hung. VI, 69 = G. Mollugo subsp. elatum var. Z'huillieri Briq. in Schinz et Kell. Æ7. Schw. ed. 1, p. #88 (1900). Tige grisàtre, couverte d’une pubescence dense, s'étendant jusque dans la région de l’inflorescence. Feuilles pourvues de nombreux poils à la face infé- rieure. — Cette sous-variété paraît être beaucoup plus rare que la précédente : on peut lui rattacher l'original de Thuillier (in herb. Deless. !), dans lequel les ‘tiges sont un peu pubescentes. — On a attribué à cette forme une série de syno- nymes, tels que : G. Mollugo var. pubescens Schrad. Spre. fl. Lips. p.16 (479%); G. Mollugo var. pubescens Wimm. et Grab. F. S17. 1, 123 (1827) ; G. Mollugo var. scabrum DC. Prodr. IV, 596 (1830); G. Mollugo var. hirtum Meyer Chlor. hannov. p. 368 (1836). Mais les diagnoses de ces auteurs insistent sur l’indument sans tenir compte de la forme des feuilles et de l’inflorescence, ou en s'exprimant à leur sujet d’une façon peu claire, de sorte que ces noms ne peuvent être appliqués avec précision à une forme donnée. Subvar. a? procurrens — G. Mollugo AI. F1. ped. n° 27 et herb.! = G. Mollugo 4 elatum H. Braun in Oesterr. bot. Zeitschr. XLII, 163 (1892), sensu stricto — G. Mollugo subsp. Mollugo var. latifolium Hayek F1. Steierm. MW, 378 (1912) = G. elatum Auct. plurim, Exsicc. : Billot n° 2477 ! (Gall., Doubs); Soc. dauph. n0 3747 ! {Gall., Saône-et-Loire) ; Cesati, Caruel et Savi pl. Ital. bor. n° 525! (Gall., Savoie, sub: G. dumetorum Jord.). Tige glabre, luisante, d’un vert pâle. Feuilles glabres ou à peine munies de quelques poils sur les nervures et sur les marges. — M. Braun (op. cit. p. 131) a séparé du type elatum un groupe genuinum, qui doit s’en distinguer par la longueur des feuilles (12-15 mm., au lieu de 8-15 mm.). Cet arrangement a été conservé par M. Beck (#/. Nieder-Oesterr, p. 1125). Nous ne possédons pas dans notre dition ces formes à longues feuilles, dont les unes représentent peut-être des états extrêmes de la var, elalum, tandis que les autres appar- tiennent probablement à la var, 8 dumetorum. En tout cas, elles ne répondent pas au type décrit par Thuillier sous le nom de G. elatum. RUBIACÉES 131 D'autre part, on a souvent séparé de la var. elatum, un G. tyrolense Willd. Enum. hort. berol. p. 153 (1809) = G. insubricum Gaud. F1. helo. I, 424 (1828) — G. Mollugo var. clivale Fries Novit. fl. suec. ed. 2, p. 23 (1828) — G. elalum var. umbrosum Gr. Godr. F1. Fr. Il, 22 (1850)! = G. Mollugo var. tnsubricum Gremli Excursionsfl. Schw. ed. 2, p. 218 (1874) = G. Mol- lugo var. tyrolense H. Braun op. cit. p. 16% (1892); Beck Æ{. Nieder-Oesterr. p. 1125. Exsicce. : FL. austro-hung. n0 2209! — G. Mollugo subsp. elatum var. tyrolense Briq. in Schinz et Kell. Æ{. Schw. ed. 1, p. 488 (1900) = G. Mollugo subsp. elatum var. umbrosum Rouy in Bull. assoc. fr. Bot, ann. 1909, p. 147 et #1. Fr. VIN, 14 = G. Mollugo subsp. tyrolense Hayek F1. Stèierm. II, 380 (1912), caractérisé par des tiges plus grêles, des feuilles plus élargies et plus minces et surtout par une inflorescence appauvrie, feuillée, à cymes pauciflores dépassant peu les feuilles. Cette plante curieuse, dont nous avons vu l'original de Gaudin (provenant de Capo di Lago, Tessin) dans l’herbier Delessert, a été envisagée comme un simple état dù au développement dans une station fraiche “et ombragée, par Bertoloni (F7. tt. Il, 115), Jordan (Obs. III, 106), Koch (Syn. ed. 3, p. 286) et Wirtgen (#7. preuss. Rheinprov. p. 220). Gremli, après avoir adopté cette manière de voir (£xcursionsfl. Schw. ed. 1, p. 185), a admis l'autonomie systématique de cette forme (éd. suivantes). M. Braun, qui a publié le G. {yrolense en échant. identiques à ceux de Gaudin, dans le F1. exsice. austro-hung. sous le n° 2209! (Austr.) est du même avis. Nous n’osons pas non plus, d’après les caractères indiqués, surtout ceux tirés de l’inflorescence, assimiler le G. {yrolense à un état stationnel. D’autre part, c’est une exagéra- tion évidente que de l’envisager (von Hayek 1. c.) comme une sous-espèce équi- valente aux subsp. e/atum et erectum, surtout lorsqu’on réduit le G. dumetorum Jord. au rang de simple race. Il s’agit là d’une variété (dans le sens de race) probablement distincte (G. Mollugo var. clivale Fries) à rechercher dans notre dition. Quelques-uns de nos échant. du G. Mollugo a elatum s’en rapprochent, sans pouvoir être LPARRES avec elle. Var. 8 dumetorum H. Braun in Oesterr. bot, Zeitschr. XLII, p. 199 (1892) — ? G. podlachicum Kluck CRUE roslin. I, 21 (1787) = G. Mollugo var. anguslifolia Leers FI. herb. ed. 2, p- 52 (1789), nomen nudum = G. _dumetorum Jord. Pug. p. 78 (1852) — G. Mollugo subsp. dumetorum Briq. in Schinz et Kell. F!. Schw. ed. 1, p. 488 (1900) — G. Mollugo subsp. elatum var. dumetorum Rouy in Bull. assoc. fr. Bot. ann. 1902, p. 147 et F4, Fr. VU, 14 — G. Mollugo « elatum © angustifolium Béguinot in Fiori et Paol. FL anal. It. XIE, 110 (1903) — G. Mollugo subsp. Mollugo var. dumetorum Hayes F1. Steierm. 1, 379 (1912). 1 Pritzel (Thes. ed. 2, p. 128) indique comme suit les dates de publication des trois volumes de la Flore de France de Gren. et Godr. : vol. I, 1848 ; vol. II, 4850 ; vol. III, 1855-56. Ces indications sont incomplètes et en partie inexactes, et doivent être réta- blies de la manière suivante: Vol. I, pars 1 (p. 1-330), Nov. 1847 ; pars 2 (p. 331-766), Déc. 1848. — Vol. II, pars 1 (p. 1-392), ann. 1850 ; pars 2 (p. 393-760), ann. 1852, — - Vol. III, pars 1 (p. 1-663), ann. 1855 ; pars 2 [table, p. 661 (sic) -779], ann. 1856. ‘ à + 132 FLORE DES ALPES MARITIMES Plante généralement élevée (le plus souvent 50-100 cm.). Tige à angles gén. plus accusés que dans la var. &. Feuilles verticillées par 6-8, + étroitement oblongues-linéaires, atténuées ou étroitement obtuses au sommet, à réticulum veineux moins développé que dans la var. «, mais nettement visible. Panicule et fleurs comme dans la var. &«. — Structure anatomique de la feuille comme dans la var. «, mais zone palissadique du mésophylle généralement à éléments plus caractérisés et épiderme à cloisons extérieures plus épaisses. Le groupe dumetorum tient exactement le milieu entre les groupes elalum et ereclum, ainsi que l’ont très justement indiqué Willkomm et Lange (Prodr. fl. hisp. W, 314). Il possède l’inflorescence ample du premier, avec les feuilles étroites du second. Dans la pratique, on est souvent embarrassé pour rapporter tels échantillons avec précision à l’un de ces trois groupes qui sont intimement reliés par des variations à caractères indécis. — M. Braun (op. cit.) distingue une forme praticola («praticolum »), dont le G.dumelorum Jord. doit différer par une inflorescence beaucoup plus condensée et des pédicelles très courts : nous ne pouvons voir là que des formes individuelles. — Les variations dési- gnées par M. Braun sous le nom de var. angustifolium Leers (op. cit. p. 164, incl. G. nemorosum Wierzb.) appartiennent aussi, à en juger par les originaux du G. nemorosum Wierzb. que nous avons vus (in Rchb. fl. germ. exsicc. n0 1521 !) à la var. dumetorum. — Enfin, le G. virqultorum Lamotte (Prodr. pl. centr. Fr. p. 360 — G. Mollugo subsp. G. elatum var. virgultorum Rouy in Bull. assoc. fr. Bot. ann. 1902, p. 447 et FT. Fr. VIII, 14) nous paraît éga- lement être une simple forme de la var. dumetorum à pédicelles un peu plus allongés. — Quant au G. podlachicum, c’est une espèce qui a été récemment attribuée par M. Zalewski (in Kneucker A/gem. bot. Zeitschr., ann. 1898, p. 81) au G. elatum Thuill. Mais les feuilles sont décrites comme lancéolées, ce qui cadre mal avec la var. dumetorum. D'ailleurs les détails donnés, tant sur Pappareil végétatif que sur l’inflorescence, sont insuffisants pour que l’on puisse élucider entièrement le G. podlachicum. : On peut hésiter sur la valeur systématique du groupe dumetorum. L’un de nous l’a envisagé jadis comme une sous-espèce, en faisant entrer l’ampleur des feuilles dans la caractéristique de la sous-esp. elatum. Nous croyons que l’'arrangement adopté aujourd’hui tient mieux compte de la valeur relative des groupes. La var. dumelorum établit le passage de la var. « à la var. ÿ, par les caractères foliaires, mais tout en conservant l'ampleur d’inflorescence caracté- ristique de la sous-esp. elalum. On peut ici, comme pour la var, &, distinguer deux sous-variétés d’après l’indument, comme suit : Subvar. B1 trichoderma — G. Mollugo var. dumetorum B genuinum H. Braun in Oesterr. bot. Zeitschr. XL, p. 199 (1892) — G. Mollugo subsp. dumetorum var. trichoderma Briq. in Schinz et Kell. Æ7. Schw. ed. 1, p. #84 (1900). 1 Nous ne pouvons conserver pour cette forme la désignation genuinum, parce que M. Braun répète plusieurs fois ce nom à l’intérieur du G. Mollugo, ce qui est contraire aux /tègles de la Nomenclalure, art. 29. RUBIACÉES 133 Tige pourvue d’un duvet de poils courts, remontant parfois jusque dans la région de l’inflorescence, souvent grisâtre dans sa partie inférieure. Feuilles —+ pubescentes, surtout à la page inférieure. — La grande majorité de nos éch. appartiennent à cette sous-var., bien que tous ne soient pas également carac- térisés. Subvar. 6°? levicaule H. Braun in Oesterr. bot. Zeitschr. XLII, p. 199 (1892) — G. Mollugo subsp. dumetorum var. levicaule Briq. in Schinz et Kell. Fl. Schweiz ed. 1, p. #89 (1900). Exsicc.: Billot no 1892! (Gall., Haute- Garonne) ; Soc. dauph. nos 3748 ! (Gall., Saône-et-Loire) et 4906 ! (Gall., Puy- de-Dôme), sub : G. elatum. Tige glabre, d’un vert luisant. Feuilles glabres ou presque glabres. Nous ne possédons cette forme que de quelques localités. ! Var. 7 pallidulum — G. pallidulum Jord. Pug. p. 80 (1852). Exsicc. : Soc. dauph. n° 2090 ! (Gall., Isère) = G. olivetorum Sarato in Sched. p. p. Plante généralement élevée (le plus souvent 49-100 cm.), à souche plus robuste et plus ligneuse que dans les var. précédentes. Tige à angles généra- lement accusés, à rameaux divariqués-ascendants le plus souvent glabres et luisants, plus rarement à tige pubescente dans sa partie inférieure. Feuilles verticillées par 8 ou 9, linéaires, les moyennes et supérieures rendues en général aiguës au sommet par l’enroulement dés bords, atténuées à la base, généralement glabres ou presque glabres (sauf sur les bords souvent enroulés), d’un vert luisant, dures, à nervure médiane saillante et brillante mais filiforme, à réticulum veineux non ou à peine développé. Panicule analogue à celles des variétés précédentes, ample ou très ample, à rameaux étalés, à pédicelles diva- riqués déjà au début de l’anthèse, assez courts. Corolle comme dans les var. « et B. — Structure anatomique de la feuille analogue à celle de la var. B, mais à caractères d’édaphisme xérophile encore plus marqués ; les marges ont des cellules épidermiques plus grosses et à paroïs externes plus épaisses. La var. pallidulum possède l’inflorescence ample de la var. dumetorum, mais elle se distingue par des feuilles linéaires, raides, à bords enroulés comme dans la var. € rigidum. Les var. pallidulum et & rigidum ne se distinguent donc que par l’inflorescence très ample et lâche dans la première, plus con- densée et plus étroite dans la seconde. On comprend que, d’après ces défini- tions, la distinction entre y pallidulum et £ rigidum soit parfois ardue. D’autre part, on est souvent embarrassé par des échantillons intermédiaires entre les var. 8 dumetorum et y pallidulum. Nous possédons plusieurs de ces formes douteuses chez lesquelles l'ampleur relative des feuilles inférieures rappelle la - var. 8 dumetorum, tandis que l’étroitesse et la rigidité des feuilles supérieures les rapproche de la var. pallidulum. Aussi conçoit-on sans peine que ces variétés aient été souvent confondues entre elles. C’est ainsi que Sarato réu- nissait sous le nom de G. olivetorum Sar. (G. medium Sarato olim) les variétés 8 dumetorum, y pallidulum et £ rigidum. 134 FLORE DES ALPES MARITIMES M. Rouy (#1. Fr. VIII, 18) a rattaché le G. pallidulum Jord. comme variété au G. corrudæfolium Vill. Ce rapprochement ne nous paraît pas naturel, car le G. pallidulum ne possède pas la large et grosse nervure foliaire saillante et brillante qui est la meilleure caractéristique du G. corrudæfolium. Il est vrai que l’auteur ne fait aucune mention de ce critère important dans sa des- cription du G. corrudæfolium. Le seul caractère qui pourrait, dans la descrip- tion de Jordan, motiver le rapprochement indiqué par M. Rouy, consiste dans la souche épaisse et très courte, non traçante, attribuée au G. pallidulum par son auteur. Mais, si la souche est en général plus épaisse et plus dure dans les var. pallidulum et rigidum, et surtout dans la var. corrudæ folium, elle est souvent tout aussi longuement traçante dans les autres formes du G. Mollugo. IL. Subsp. ereetum Lange in Willk. et Lge Prodr. fl. hisp. IX, 314 (1868), ampl. = G. erectum Huds. F1. angl. ed. 1, p. 56 (1762), sensu amplo. Plante généralement moins élevée que dans la sous-esp. I, dépourvue de dépôt cireux, à tige dressée, à angles gén. très accusés, à rameaux ascendants ou dressés, Feuilles vertes, à nervure médiane filiforme. Panicule non unilaté- rale, allongée-pyramidale, beaucoup moins ample que dans la sous-esp..1, à rameaux moins divisés et plus dressés, à pédicelles fructifères dressés-étalés. Corolle d’un blanc laiteux, assez grande (env. 3 mm. de diam., parfois plus). Var. à erectum Aschers. FI. Brand. ed. 1, p. 278 (1864) ; H. Braun in Oesterr. bot. Zeitschr. XLII, p. 196 = G. erectum Huds. F1. angl. ed. 4, p. 56 (1762) ; Jord. Obs. III, 10% ; Ard. Fl. Alp. mar. p. 177° ; Gillot in Bull. soc. dauphin. p. 465 et 466, ann. 1884. Exsicc. : Billot no 570! (Gall., Doubs); F. Schultz herb. norm, no 814! (Alsat.); FI. exsicc. austro-hung. n° 2240 !; Soc. dauph. n° 4119! (Gall., Côte-d'Or) = G. aristatum AI. FI. ped. n°0 28 (pro maj. parte ex Moris F1. sard. IX, 300); non L.? = G. erectum « Bert. F1. à. IE, 401 = G. Mollugo subsp. erectum Briq. in Schinz et Kell. F1. Schw. ed. 1, p. 489 (1900); Rouy in Bull. assoc. fr. Bot. ann. 1902 p.147 et FL. Fr. VII, 15; Hayek F1. Steierm. IX, 379. 1 Une partie des échant. du G. erectum de l’herbier Thuret (ayant été utilisés par Ardoino) appartiennent à une forme de la var. & rigidum. — Le G. erectum de Berto- loni (F1. it. I, 104) et de De Notaris (Rep. p. 195) paraissent embrasser nos variétés 6, &, n et 6, peut-être même encore les var. f et y. Les échant. de l’herbier de Notaris appartiennent à des formes de 7 corrudæfolium, & rigidum et 0 glaucum. 2 Le G. aristatum de l'herbier d'Allioni est rapporté par Moris (X{. sard. II, 300) en partie au G. erectum (terme employé par l’auteur dans un sens collectif), en partie au G. pumilum (G. asperum). — Dans la collection d'Europe de l'Herbier Delessert se trouve un échantillon appartenant à une forme douteuse entre Les var. rigidum et cor- rudæfolium, accompagné d'une étiquette de Balbis portant « G, aristatum — H. Allioni ». Les échant. que nous avons vus dans l’herb. d’Allioni (2 feuilles, 4 éch.) se RER au G. pumilum var. vulgare. RUBIACÉES 135 Mai-juillet. — Fréquente dans les régions littorale et montagneuse, où nous l’avons observée jusque vers 1200 m. s. m. et dans la plaine au N. de la grande chaine, sur silice et calcaire. Plante le plus souvent haute de 20-60 cm., à souche relativement grêle. Feuilles verticillées par 8, linéaires-oblongues, aiguës ou étroitement obtuses au sommet, à nervure médiane peu saillante, à réticulum veineux peu déve- loppé mais nettement visible, molles. — Feuilles à structure anatomique ana- logue à celle de la var. f, mais à nervure médiane en général plus grêle. Le G. Mollugo à erectum se distingue de la var. B dumetorum en première ligne par son inflorescence moins développée et plus étroite, mais il s’en faut de beaucoup que l’on puisse rapporter à coup sûr chaque échant. à l’un ou autre des deux groupes. On peut ici, comme pour les races précédentes, distinguer une sous-variété glabre ou presque glabre [subvar. y* calvescens Nob. — G. Mollugo var. erectum Hayek F1. Steierm. 11, 379 (1912)] d’une sous-var. à tige et feuilles — poilues-pubescentes |subvar. y! hirtifolium H. Braun ap. Oborny F1. von Mühren W, 735 (1884) et in Oesterr. bot. Zeitschr. XLII, p. 198 ; Beck F1. Nieder-Oesterr. p. 1126 — G. Mollugo subsp. erectum var. hirtifolium Hayek F1. Steierm. I, 379 (1912)]. Nous possédons ces deux formes dans notre dition, avec des échant. intermédiaires. — Enfin, plusieurs de nos échant. présentent, dans la partie supérieure des tiges, des feuilles plus étroites et plus luisantes que dans le G. erectum de l’Europe centrale et septentrionale : ils se rapprochent par là de la var. &. Il n’y a d’ailleurs aucune limite tranchée entre les var. erectum et rigidum. Var. € Cravinæ ! Vallée de Pesio ** : Taiïllis du val Cravina !!, près de la Chartreuse de Pesio, silice, 1400-1500 m., 29 juill. 1942. Plante dépassant 50 cm. Tige dressée, luisante, à entrenœuds arrondis dans la partie inférieure, à angles internodiaux très accusés dans la partie supérieure et sur les ramuscules, à rameaux ascendants. Feuilles verticillées par 6-9, étroi- tement oblongues, allongées, longuement atténuées à la base, plus larges au- dessus du milieu, aiguës et apiculées au sommet, les caulinaires atteignant 25-30 X 2-4 mm., vertes et glabres, à nervure médiane filiforme assez sail- lante, à réseau veineux développé ; feuilles des ramuscules linéaires, luisantes, un peu raides. Inflorescence en panicule assez vaste, à rameaux ascendants, à pédicelles filiformes divariqués-ascendants, assez courts, donnant une apparence dense aux ramuscules très multiflores. Corolle d’un beau blanc, grande, attei- gnant £ mm., à lobes longuement atténués-apiculés au sommet. — Structure des feuilles caulinaires ne différant pas sensiblement de celle de la var. erectum, tandis que les caractères des feuilles raméales étroites sont plutôt ceux de la _ 1 G. Mollugo var. Cravinæ folia caulinaria var. erecti, folia ramealia linearia var. rigidi præbet, sed longiora. Corolla pro specie maxima cire. # mm. lata. 136 FLORE DES ALPES MARITIMES var. rigidum, avec stomates à la face supérieure et tendance + marquée à la disposition centrique., — Cette curieuse variété tient de la var. rigidum par les feuilles des ramuscules ; elle rappelle un peu par la forme des feuilles cauli- naires le G. aristatum, sans qu’il y ait lieu cependant de soupçonner une influence d’hybridité ; la corolle est remarquablement grande. Var. € rigidum — G. lucidum Al. Auct. ad syn. meth. p. 57 (1770-73) et FT. ped. n° 21, tab. 77, fig. 2, pro parte ; H. Braun ap. Kern. Sched. ad fl. exsicc. austro-hungar. NI, p. 71; Hayek F1, Steierm. IT, 381. Exsicc.: Rostan pedem. n° 121! ; F. Schultz herb. norm. nov. ser. n° 1372 ! (Austr.) = G. Gerardi Vill. Prosp. p. 19 (1779) = G. rigidum Nill. Hist. pl. Dauph. H, 319 (1787) ; Jord. Obs. IE, 107 et Pug. pl. nov. p.78; Willk. et Lge Prodr. fl. hisp. Il, 314. Exsicc.: Soc. dauph. no 5406! (Gall., Isère) — G. nitidum Sieber exsice. austr. n° 345 !; non alior. = G.erectum var. rigidum Gr. Godr. F1. Fr. IL, 23 (1850) — G. lucidum var. typicum G. Beck F1. Nieder-Oesterr. p. 1126 (1893) — G. Mollugo subsp. Gerardi Briq. in Schinz et Kell. F{. Schw. ed. 1, p. 489 (1900) et in Ann. Cons. et Jard. bot. Genève N, 102 ; Rouy in Bull. assoc. fr. Bot. ann. 1902, p. 148 et ÆT. Fr. VIE, 16 = G. lucidum « Gerardi Béguinot in Fior. et Paol. F1. anal. It. IT, 108 (1903). Mêmes stations et époques de floraison que la var. erectum, mais remonte dans la région alpine, où nous l’avons observée jusqu’à 2000 m. d'altitude. Plante le plus souvent haute de 20-60 cm., à souche médiocre ou robuste, un peu ligneuse, Feuilles verticillées par 6-8, linéaires, rendues aiguës au sommet par l’enroulement des bords, plus fermes que dans la var. ÿ, d’un vert luisant, à nervure médiane filiforme, peu saillante sur le vif, à réticulum veineux nul ou presque nul, généralement glabres (sauf sur les bords rudes). — Feuilles tendant un peu à l’organisation centrique. Epiderme supérieur + stomatifère, à éléments à peine plus volumineux que l’inférieur également stomatifère. Mésophylle à zone spongieuse moins lacuneuse que dans les var. précédentes, à éléments s’allongeant souvent sous l’épiderme. Nervure médiane très peu saillante, à collenchyme neural très réduit, Envisagé d’abord par Jordan (Obs. IT, 107) comme une simple forme sta- tionnelle du G. erectum, cet auteur regarda plus tard le G. Gerardi (G. riqi- dum) comme une espèce particulière (Pug. p. 78). Ces deux jugements sont également exagérés. En effet, le G. Gerardi se distingue de la var. à erectum par les mêmes caractères qui ont servi plus haut à séparer la var. pallidulum de la var. dumetorum. I possède une inflorescence relativement étroite, mais les feuilles linéaires, à bords enroulés, rigides, lui donnent un port particulier. Ce même port le rapproche considérablement de la var. corrudæfolium, dont il s'écarte par ses nervures foliaires filiformes, La var, r'gidum est étroitement reliée par des formes intermédiaires soit à la var. erectum (échant. à feuilles RUBIACÉES 137 | peu enroulées), soit avec la var. pallidulum (échant. à inflorescence plus _ ample). Il ne saurait donc être question de séparer spécifiquement le G. Gerardi Vill. | L'un de nous a attribué jadis à ce groupe la valeur d’une sous-espèce, mais cette manière de voir nous paraît maintenant exagérée. Il faudrait dans ce cas traiter la var. pallidulum comme une sous-espèce parallèle, et en faire autant pour la var. dumetorum. Les nombreux passages qui relient ces formes, et les faibles différences morphologiques et anatomiques qu’elles présentent, s’y opposent. En traitant le G. Gerardi comme une race xérophile du G. Mollugo subsp. erectum, nous croyons avoir correctement estimé sa valeur systéma- tique. Ce qui a contribué à faire exagérer la valeur du G. Gerardi, c’est que l’on s’est souvent mépris sur ses caractères. M. Beck (1. c.) a confondu les G. Ge- rardi et corrudæfolium sous le nom de G. lucidüm, et a caractérisé le groupe ainsi formé, par rapport au G. Mollugo, par des feuilles à nervure médiane située entre deux bandes brillantes. Cette diagnose a été reproduite telle quelle par M. de Hayek, mais avec exclusion du G. corrudæfolium de la synonymie. Ainsi que l’a montré l’un de nous (voy. Briquetin Anal. bot. genev. 1, ann. 1914), l’origine de cette méprise est la suivante : Dans le G. Gerardi, les feuilles ont une nervure médiane filiforme très grêle, peu saillante à la face inférieure. Or, il arrive très fréquemment que l’épiderme inférieur, par suite d’un enroulement et d’un déroulement répété du limbe, et enfin par la dessiccation de l’échan- tillon, se détache du mésophylle. Les rayons lumineux viennent ainsi se réflé- chir à droite et à gauche de la nervure médiane sur un épiderme couvrant une vaste chambre aérifère, de sorte que la page inférieure de la feuille paraît pourvue de deux bandes blanches bordant la nervure. Il se forme ainsi une sorte de ruban brillant que l’on a confondu avec la nervure volumineuse rubanée et brillante des feuilles du G. corrudæfolium. Un examen minutieux et surtout l’anatomie foliaire montrent cependant que l’apparence semblable dans les deux cas est due à deux causes tout à fait différentes. Au surplus beaucoup d’échant. du G. Gerardi ne montrent pas ce phénomène ; il n’est pas non plus constant sur toutes les feuilles d’un échantillon, ni même sur toute la longueur d’une feuille donnée. Le G. viridulum Jord. (Pug. p.79 — G. Mollugo subsp. G. Gerardi var. viridulum Rouy in Bull. assoc. fr. Bot. ann. 1902, p. 149 et FT. Fr. VIIL, 17) paraît être une des formes de passage entre les var. à erectum et Ë rigidum, à feuilles plus minces et moins rigides. L'auteur lui attribue aussi des fleurs petites, sans d’ailleurs indiquer leurs dimensions. L'interprétation du G. lucidum AIl. est litigieuse. On a généralement consi- déré le G./ucidum Al. comme synonyme du G. corrudæfolium Vill. (Jord. Oës. III, 109 ; Gr. Godr. Æ7. Fr. II, 24; Gras in Bull. soc. bot. Fr. VIIL, 275). Mais cette manière de voir a été attaquée par M.H. Braun (in Oesterr. bot. Zeitschr. XLII, 198, et ap. Kern. Sched. fl. exsicc. austro-hung. VI, 71), qui voit dans le G. /ucidum All. un synonyme du G. rigidum Vill. (G. Gerardi).— Il nous paraît à peu près certain, d’après le texte (la figure donnée par l’auteur est insuffisante), qu'Allioni ne distinguait pas les G. Gerardi et corrudæfolium. 138 FLORE DES ALPES MARITIMES Cette manière de voir est corroborée par l’examen des échant. distribués par Allioni. D’après M, H. Braun (1. c.) les originaux d’Allioni qui existent au Musée impérial de Vienne appartiennent au G. corrudæfolium. L’Herbier Delessert (coll. d'Europe) possède aussi un échant. bien caractérisé du G. cor- rudæ folium accompagné d’une étiquette de Balbis portant « G. lucidum — Herbier d’Allioni ». En revanche, d’après M. Braun, d’autres éch. d’Allioni déposés dans l’herbier Reichenbach appartiennent au G. Gerardi (rigidum)", Il nous paraît donc rationnel, dans ces circonstances, de faire abstraction du G. lucidum AÏl., que son sens collectif rendra toujours douteux. Les Règles de la Nomenclature art. 48 et 49 obligent à conserver pour cette race le nom de variété qui lui a été donné par Grenier et Godron. e IT. Subsp. eorrudæfolium Briq. in Schinz et Kell. F1. Schw. ed. 1, p. 489 (1900); Rouy in Bull. assoc. fr. Bot. ann. 1902, p. 449 et F1. Fr. VII, 18 — G. corrudæfolium NVill. Prosp. p. 20 (1779). Mai-juillet, suivant l'altitude. — Lieux rocailleux et arides des régions littorale et montagneuse dans notre circonscription entière; plus rarement dans la région alpine, où nous l’avons récoltée jusqu’à 1900 m., de préférence sur terrains calcaires. Plante médiocre, dépourvue de dépôt cireux, à souche robuste, ligneuse, à rameaux ascendants ou dressés. Feuilles vertes, linéaires-subulées, courtes, épaisses, fermes, à nervure médiane volumineuse, souvent plus large que les deux portions de limbe qui la bordent. Panicule oblongue, étroite, à rameaux dressés, parfois étalés à la maturité, à pédicelles courts et dressés, subunilaté- rale. Corolle blanche, assez grande (env. 3 mm. de diamètre). Var. x corrudæfolium — G. lucidum AÏl. Auct. ad syn. meth. stirp. hort. taurin. p. 57 (1770-1773) et FI. ped. no 21, tab. 77, fig. 2 (mala), pro parte. Exsicé. : Rchb. fl. germ. exs. n° 1644! (Tyrol.); Lo Jacono pl. sic. no 413! ; Tod. f1. sic. n0 1345! = G. corrudæfolium Vill. Prosp. p. 20 (1779) et Hist. pl. Dauph. W, 320 ; Jord. Obs. IN, 109; Willk. et Lge Prod. fl. hisp. W, 315, observation. Exsicc. : Billot n° 1218 ! (Gall., Isère) ; Müller pl. Midi Fr. n° 243! (Alp. mar., Cannes); Bourg. pl. env. Lyon n°18 !; Soc. dauph. n0 1232 ! (Gall., Ain) et 2 sér. no 107 ! (Gall., Bouches-du-Rh.) ; Bourg. pl. Alp. mar. n° 497 !; Reverchon pl. Fr. ann. 1886, no 408! (Alp. mar.) p. p.; Magnier fl. select. n° 3271 ! (Gall., Bouches-du-Rh.) = G. tenuifolium LC. FL. fr. IV, 256 (1805); non All. — G. erectum Ces. Car. et Savi pl. It. bor. n° 657 ! (M. Pisano) = G. lucidum var. corrudæfolium Beck F1. Nieder-Oesterr. p. 1126 (1893). 1 Les feuilles renfermant le G, lucidum de l'Herbier d'Allioni à Turin portent : une le G. Mollugo var. corrudæfolium, deux le G. Mollugo var. rigidum, cinq le G. ochroleucum Wolf, s à A 2 ÿ { ee nt, RO D EE une EN EUTÉ RUBIACÉES ” 139 Plante haute de 20-60 cm., à tige glabre ou à peine un peu pubescente à la base, d’un vert luisant. Feuilles d’un vert luisant, noircissant facilement par la dessiccation, glabres (sauf sur les bords rudes). — Feuilles soumises à un fort édaphisme xérophile. Nervure médiane volumineuse occupant la plus grande partie de la section transversale, le reste du limbe flanquant la nervure sous la forme de deux cornes ; collenchyme neural très abondant, à éléments très épaissis de toute part. Epiderme très tannifère, à cellules à peu près égales partout, sauf sur l’arête dorsale et dans les rainures latérales des cornes où elles sont plus petites, à paroïs externes très épaisses et fortement cuticulari- sées, à stomates disséminés à la face supérieure, particulièrement abondants dans les rainures des cornes. Mésophylle constitué, sous la face supérieure, par deux étages de palissades bien différenciées, à éléments lacuneux sous les rai- nures des cornes. Les formes bien caractérisées de la sous-esp. corrudæ folium et spécialement de la race type corrudæ folium ci-dessus décrite, ont une apparence tellement particulière que nous avons longtemps hésité à envisager ce groupe comme une espèce distincte. Mais il est relié dans l’ensemble de l'aire à la var. rigidum par des variations ambiguës, dans lesquelles la nervure foliaire médiane est moins large et l’inflorescence peu nettement subunilatérale. Le G. tenuifolium All. FI. ped. n0 23, indiqué par son auteur sur les collines des env. de Nice, est une plante sur laquelle les auteurs divergent, D’après Jordan (Obs. III, 109), le G. tenuifolium All. serait une espèce distincte du G. corrudæfolium. Selon Ardoino (in Bull. soc. bot. Fr. ann. 1887, p. 322), le G. tenuifolium du Flora pedemontana serait bien synonyme du G. corru- dæfolium Vill., mais la plante de l’herbier d’Allioni serait le G. rubidum Jord. Loret ajoute avoir vu, dans l’herbier d’un correspondant d’Allioni, un G. erec- tum Huds. sous le nom de G. tenuifolium All. — Voy. aussi à ce sujet : Moris F1. sard. II, 300. Nous rapportons l’unique échant. figurant dans l’her- bier d’Allioni sous le nom de G. tenuifolium, au G. rubrum var. obliquum. Mentionnons en passant la présence, dans l’herbier de l’Université de Turin, d’échant. provenant du Mont Musine (leg. Delponte, 30 jun. 1844) qui appar- tiennent à une variété nouvelle très remarquable {var. Delponteanum Nob.). Cette plante, qui pourrait se retrouver dans notre dition, possède tous les ca- ractères de la var. » corrudæfolium, en particulier les nervures foliaires sail- lantes et élargies en ruban, mais la tige est hérissée inférieurement, et les marges foliaires sont, sur toute leur longueur, densément hérissées de longues sétules dirigées en avant!. | IV. Subsp. einereum Briq. in Ann. Cons. et Jard. bot. Genève V, p. 103 (1901) ; Rouy in Bull. assoc. fr. Bot. ann. 1902, p. 150 et F1. Fr. VIIE, 18 = G. cinereum All. Auct. ad syn. meth. stirp. hort. taurin. p. 57 (1770-73). Mai-juillet. — Lieux arides, rocailles, garigues, des régions litto- rale et montagneuse, où elle est fréquente sur silice comme sur cal- 1 G. Mollugo var. Delponteanum a var. corrudæfolio differt caule inferne hirto, foliorum marginibus dense setuloso-scabris. 140 FLORE DES ALPES MARITIMES caire, dans notre circonscription entière. Nous ne l’avons pas observée au-dessus de 1200 m. d'altitude. Plante de dimensions variables, rendue plus ou moins glaucescente par un dépôt cireux, surtout à la page inférieure des feuilles, à souche médiocre ou robuste, un peu ligneuse. Feuilles linéaires ou linéaires-oblongues, un peu épaisses et molles, à nervure médiane un peu saillante, mais bien moins déve- loppée que dans la sous-esp. III. Panicule large, à divisions + corymbiformes, à rameaux étalés-dressés, à pédicelles ascendants. Corolle d’un beau blane, relativement grande (env. 3-4 mm. de diamètre). Var. 0 glaucum — 6. cinereum AI. 1. c., sensu stricto et FL. ped. no 22, tab. 77, fig. 4, et herb.!; Jord. Obs. HIT, 114; Ard. F4. Alp. mar. p. 177; Réchb. fil. Zcon. fl. germ. et helw. XVI, tab. 140, fig. 4. Exsice. : Rchb. #1. germ. exs. n° 2331! (Ital., Lomb.). Müller pl. midi Fr. n° 244! (Gall., Var) = G. cinereum var. glaucum Strobl in Oesterr. bot. Zeitschr. XXXHI, 58 (1883) = G. Mollugo B* cinereum Hæck in Koch Syn. ed. Woblf. I, 119% (1894) — G. Mollugo subsp. cinereum var. normale Rouy F1. Fr. VII, 18 (1903) = G. lucidum € cinereum à glaucum Béguinot in Fiori et Paol. F1. anal. It. UT, 109 (1903). Plante de dimensions très variables (30-100 cm.), à tige glabre, ascendante, souvent flexueuse, à angles en général peu accusés, à rameaux ascendants. Feuilles verticillées par 6-8, un peu aiguës au sommet, planes ou à bords un peu enroulés, glabres (sauf les marges faiblement ciliolées-scabres). — . Feuilles à structure nettement bifaciale. Néanmoins, l’épiderme supérieur, à éléments bien plus gros que l’inférieur, est stomatifère. Mésophylle nettement différencié en zone palissadique et en zone spongieuse. Nervure foliaire médiane à collenchyme neural abondant, mais moins ramassé et à parois cellulaires moins épaisses et moins résistantes que dans la var. corrudæfolium. Cire en granules sur l’épiderme, facile à constater microscopiquement dans les cas douteux, au moins à la face inférieure des feuilles. L Le G. Mollugo subsp. cinereum a été assez généralement considéré comme une espèce distincte, quoique très voisine des G. Gerardi et corrudæ/folium. Dans notre dition, sa glaucescence et son ample inflorescence corymbiforme, qui rappellent l'Asperula glauca Bess., permettent presque toujours de le reconnaitre sans hésitation, Cependant, plusieurs de nos échant. ont une glau- cescence très atténuée ou présentent une couleur aussi verte que les sous- espèces ou variétés voisines, la présence de granulations cireuses n'étant consta- table qu’au microscope. Mais si l’on considère l'aire entière du G. Mollugo, les difficultés se multiplient, car l’inflorescence est soumise à des variations considérables, qui la rapprochent de celle des G. Gerardi et corrudæ folium. Ainsi par ex., le G. cinereum du Tyrol méridional publié par Porta dans le Flora exsicc. austro-hung. n0 2213 ! (Tyr. austr.), tout en présentant une glau- cescence très marquée, possède une inflorescence bien plus étroite et compa- L RUBIACÉES Ali rable à celle des G. Gerardi et corrudæ folium. Ces faits ont engagé Lange (Prodr. fl. hisp. H, 315) à émettre des doutes très justifiés sur l’autonomie spécifique du G. cinereum. Boissier, dans une note inédite conservée dans son herbier — extrêmement riche en matériaux provenant de toute l’aire de l’es- pèce, et que nous avons soigneusement étudiés — assure qu’il n’y a pas de limites entre les G. rigidum (Gerardi), corrudæfolium et cinereum. L'un de nous (Briq. in Ann. Conserv. et Jard. bot. Genève V, p. 103, ann. 1901) a envisagé le G.cinereum comme une sous-espèce du G. Mollugo ; cette opinion a été adoptée par M. Rouy, et c’est celle à laquelle nous croyons devoir nous arrêter: 1001. Galium rubrum L. Sp. ed. 1, p. 107 (1753); de Not. Rep. p. 197*; Bert. F1. üt. TI, 119 ; Koch Syn. ed. 3, p. 286; Briq. in Schinz et Kell. F1. Schw. ed. 4, p. 489 et in Ann. Cons. et Jard. bot. Genève V, 103; Rouy F1. Fr. VIII, 95 ; non AI. = G. obliquum Vill. Prosp. p. 19 (1779) et Hist. pl: Dauph. I, 320 bis, tab. VIII (valde mediocris) — G. tenuifolium All. herb. (voy. ci-déssus p. 139) — G. uliginosum AI. F1. ped. n. 16 (1785) ; DC. F1. fr. IV, 259 p. p. ; non L. | Juin-août, suivant l’altitude. — Bords des chemins, bois, rocailles et pelouses des régions littorale (var. rubriflorum), montagneuse (var. obliquum) et alpine (var. luteolum) de notre circonscription entière, sur silice comme sur calcaire. Le G. rubrum se distingue sûrement du G. Mollugo, sous toutes ses formes, par les tiges aériennes grêles, atténuées-filiformes à la base, et insérées sur une souche fusiforme + rameuse (ne passant pas directement à un rhizome + volumineux et oblique), par sa corolle à lobes plus longuement et plus insen- siblement atténués en appendice filiforme au sommet, généralement plus petite (au moins dans les var. « et 8). Il s’écarte du G. pumilum Murr., auquel il ressemble souvent beaucoup, par le mode de végétation et par la corolle à lobes aristés-appendiculés au sommet (mutiques dans le G. pumilum). Le G. obliquum Vill., souvent envisagé comme une variété ou une sous- espèce spéciale du G, rubrum, possède une signification collective qui empêche d'appliquer ce binome à une forme spéciale. En effet, Villars signale le G. obli- quum comme répandu du fond des vallées jusque sur les sommets, et lui attribue des fleurs tantôt d’un blanc obscur, tantôt rougeâtres, tantôt d’une couleur «tirant sur le vert jaunätre ». Il est évident, d’après ces données, que le G. obliquum embrassait, dans l’idée de l’auteur, les trois variétés ci-dessous décrites. L’Herbier Delessert renferme, sous le nom de G. obliquum Vill., une forme récoltée près de Gap en juillet 1795 par Jacques Roux au cours d’un voyage fait avec Villars et qui appartient exactement au G. alpicola Jord. ?. 1 Dans l’herb. de Notaris, le G. rubrum n’est représenté que par la var. rubriflorum. 2 Roux fait suivre le nom de Villars de la judicieuse observation suivante: « Cette plante est très bien décrite par le présent (Villars) et pas du tout par AI. — Les syno- OP TOUTE CESR MERE LEP | 42 \ , Yi Ve ai ne ANT A * e d ' “ J « î » 142 FLORE DES ALPES MARITIMES Le polymorphisme du G. rubrum est très étendu. Il porte essentiellement ; - sur les points suivants : indument (tiges aériennes velues-hérissées, surtout à la base, avec tous les degrés de réduction jusqu’à la glabréité complète), le développement de l’inflorescence (tantôt étroite, à rameaux ascendants et peu divisés, tantôt très ample, à rameaux étalés et très divisés), le nombre des feuilles dans chaque verticille (4-12), la forme et la consistance des feuilles (molles ou + rigides, obovées ou obovées-oblongues, avec tous les passages à la disposition linéaire), la couleur des fleurs (rouges, rougeûtres, d’un vert jau- nâtre, ou blanchâtres), l'ampleur de la corolle (0,8-3 mm. de diamètre). Le nombre des formes décrites, déjà considérable, pourrait être augmenté facile- ment, sans que la description de ces formes locales présente d'intérêt. Nous les avons groupées sous les trois variétés suivantes : Var. « rubriflorum = G. purpureum Al. F1. ped. no 19 (1785) et herb. p.p.' = G. obliquum Vill. Prosp. p.19 et Hist. pl. Dauph. W, 320 bis p. p. (voir note ci-dessus) = G. rubidum Jord. Obs. IT, 121 (1846) ; Gr. Godr. FL. Fr. W, 27. Exsicc.: F. Schultz herb. norm. nov. ser. n° 513! (Alp. mar.) = G. Prostii Jord. Obs. IT, 123 (1846) ; Gr. Godr. F1. Fr. I, 26. Exsicc.: Soc. étude fl. franco-helv. n° 617! (Gall., Aveyron) = G. obliquum Loret in Bull. soc. dauph. ann. 4888, p. 606; Soc. dauph. n° 5403 ! (Gall., Lozère) = G: myrianthum var. rubriflorum Car. et St-Lager F1. descr. bass. moy. Rhône p. 390 (1889) = G. rubrum var. rubrum Briq. in Schinz et Kell. FL Schw. p. 489 (4900) = G.rubrum var. genuinum Briq. in Ann. Cons. et Jard. bot. Genève V, p. 104 (1904) p. p. (excel. syn. G. corsicum et G. Leyboldii); Briq. in Schinz et Kell. FI. Schw. ed. 2, 11, 205 (1905) p. p. (excel. var. Leyboldii) = G. rubrum subsp. G. obliquum « myrianthum subv. rubriflorum, y rubidum et À transiens Rouy FL. Fr. VI, 27-28 (1903) — G. rubrum & typicum Béguinot in Fiori et Paol, FL. anal. IL. WI, 110 (1903) p. p. Panicule très ample, ovoïde-oblongue dans son pourtour, à rameaux grêles, étalés, très divisés. Fleurs très petites, à corolle rouge ou rougeâtre, mesurant 0,8-2 mm. de diamètre. Dans la position et avec les synonymes que nous lui attribuons, cette variété — caractéristique pour les régions inférieures dont elle ne sort guère — doit conserver le nom qui lui a été attribué par Saint-Lager en 1889 (Règles nomencel. bot. art. 48). La couleur des fleurs, bien qu’assez constante, n’est pas absolue. nymes cités par les uns et par les autres, soit de Barrelier, Vaillant, Boccone, etc., ne s'accordent pas entre eux ». On voit parfois citer le G. obliquum parmi les synonymes du G. pumilum Murr. (silvestre Pollich) — tout récemment encore par M. Schuster {in Oesterr. bot. Zeitschr. LAX, p. 12 (4909)] — mais cette interprétation complètement erronée ne résiste pas un instant à l'examen de la description et de la figure de Villars, lesquelles attribuent au G. obliquum une corolle à lobes aristés. 1 Sur les quatre feuilles rapportées dans l'herbier d’Allioni au G. purpureum, l'une porte le G, purpureum L., les trois autres portent le G. rubrum var. rubriflorum. RUBIACÉES 143 Les échantillons à corolle de couleur tirant sur le jaune ou le jaune-verdâtre établissent un passage vers la var. 8. — La distinction établie par Jordan entre les G. rubidum et Prostii est purement artificielle et n’est compréhensible que si l’on compare des échantillons choisis en petit nombre. La panicule est sou- vent encore plus ample dans les G. rubidum les plus typiques que dans le G. Prostit; les feuilles deviennent réfléchies dans toutes les variétés du G. rubrum, de sorte que ce caractère ne saurait être regardé comme un apanage du G. Prostit; la forme du limbe est largement obovée dans les feuilles inférieures, tant du G. rubidum que du G. Prostit; enfin, il n’y a de différence appréciable ni dans les nervures foliaires, ni dans l’indument qui est très variable, ainsi que l’a d’ailleurs admis Jordan (op. cit. p. 122, ligne 8 d’en bas). Nous ajoutons ici quelques détails relatifs à diverses variétés voisines du G. rubrum présentant aussi une corolle rouge. — La var. corsieum|[— G. corsicum Spreng. Syst. IV, 2, p. 39 (1827); Jord. Obs. IIT, 119; Gr. Godr. #7. Fr. II, 26 — G. Soleirolii Lois. Nouv. Not. p. 7 (1827) — G. nudiflorum Viv. App. alt. ft. cors. p. 2 (1830) — G. rubrum subsp. G. corsicum Rouy FT. Fr. VIII, 25 (1903)] possède également des fleurs à petite corolle rouge, mais l’inflorescence est plus étroite et plus pauciflore, la tige très grêle, les feuilles moyennes géné- ralement peu nombreuses (4-8, le plus souvent 6), à limbe membraneux et flasque, ne différant d’ailleurs ni dans la forme (linéaire-oblongue, oblongue ou obovée-oblongue), ni dans l’apparence du sommet (obtus et finement mu- cronulé dans les feuilles inférieures, + acuminé ou cuspidé dans les feuilles supérieures) de beaucoup de nos-échant. de la var. rubriflorum. C’est une variété spéciale à la Corse et à la Sardaigne !, où elle est reliée à la var. rubri- florum par des formes intermédiaires. — La var. Leyboldii Briq. [in Schinz et Kell. FA. Schw. ed. 2, IL, 205 (1905) — G. rubrum Jord. Obsero. II, 121- 122 (1826). Exsicc. : Rchb. fl. germ. exsicc. n9 2329 ! (Monte Baldo); Billot F1. Gall. et Germ. n0 1072! (sub: G. rubrum, Tyrol) — G. Leyboldii H. Braun ap. Kerner Sched. fl. exsicc. austro-hung. VI, p. 80 (1893). Exsicc. : FI. exsicc. austro-hung. n° 2225 ! (Tyrol)]? s’écarte des précédentes par ses corolles généralement plus grandes (2-2,5 mm. de diamètre), à lobes très brièvement aristés, à inflorescence souvent moins ample et moins fournie (caractère d’ail- leurs variable). Cette variété se trouve çà et là sur le versant $S. des Alpes dans le Tyrol, les Alpes lombardes, le Tessin et le Piémont (collines de Turin : Balbis in herb. Delessert), où son aire paraît souvent coïncider avec celle du G. ru- brum var. rubriflorum et dont elle est parfois bien difficile à distinguer. Une 1 M. Rouy (F1. Fr. VIII, 26) cite encore le G. rubrum var. corsicum dans l'ile de Majorque. Nous ne connaissons la plante des Baléares que par les éch. de Porta et Rigo récoltés dans les rochers du Puig mayor de Torellas, entre 1100 et 1300 m., du 12 au 24 juillet 1885. Cette plante représente sûrement une espèce distincte du G. rubrum sous toutes ses formes : elle s’en écarte par sa corolle à lobes mutiques. L'un de nous l’a décrite sous le nom de G. balearicum Briq. [in Ann. du Cons. et Jard. bot. Genève XI-XII, p. 191 (1908). 2 Le n° 5252 de l’exsiccata de la Soc. dauph., rapporté au G. Leyboldii par M. Rouy (FL. Fr. VII, 29) provenant des Judicatures (Tyrol mérid., leg. W. Barbey sub: G. rubrum), s’écarte du G. Leyboldii par ses corolles à lobes longuement aristés, et appartient, selon nous, à la var. rubriflorum. h, pa REP PIRE # 14% FLORE DES ALPES MARITIMES forme voisine, fort difficile à séparer de la précédente, se retrouve en Savoie dans la Tarentaise; c’est le G. Centroniæ Cariot (in Ann. soc. bot. Lyon VI, 11-21) des environs de Brides, Moûtier, Salins, etc. (leg. Fauconnet et Dupin, in herb. Delessert). Var. 8 obliquum Koch Syn. ed. 1, p.334 (1837); Briq. in Schinz et Kelk FI. Schw. ed. 4, p. 489 — G. obliquum Vill. Prosp. p. 19 et Hist. pl. Dauph. If, 320 bis p. p. (voir note ci-dessus p. 141) = G. pallens Thuill. FL. Paris éd. 2, p. 77 (1798-99); Gren. F1. jurass. p. 364 — G. tenuifolium AI. FL. ped. no 23 (1785), et herb.! = G. mucronatum Lamk Encycl. méth. 1, 581 (1786) = G. rubrum var.B Bert. FL, it. 11, 119 (1835) — G. myrianthum Jord. Obs. INT, 126 (1846); Gr. Godr. F1, Fr. I], 27. Exsicc. : Cesati, Caruel et Savi plant. Ital. bor. n° 524! (Gall., Savoie); Billot FI. Gall. et Germ. n° 2273 ! (Gall., Htes-Alpes) ; Martin pl. env. Lyon ann. 1851, sine n° (Gall., Ain); Bourg. pl. env. Lyon no 9! (Gall., Ain); Relig. Maill. n° 465 ! (Gall., Isère) ; Soc. dauph. n° 2488! (Gall., Isère) = G. pseudomyrianthum Genn. PL. Lig. Cent. WI, p. 466 (1857) — G. rubrum subsp. G. obliquum «x myrianthum, 5 lætum. € gracilentum, £ alpicola et n brachypodum Rouy F1. Fr. VIN, 27-28 (1903) = G. rubrum 4 obliquum Béguinot in Fiori et Paol. FL. anal. It. TI, 440 (1903) p. p. Panicule très ample, ovoïde-oblongue ou pyramidale-allongée dans son pour- tour, à rameaux grèles, étalés, très divisés. Fleurs très petites ou petites, à corolle d’un blanc jaunâtre, mesurant 1-2 mm. de diamètre, Reliée à la précédente par de nombreuses formes intermédiaires dans notre. dition, cette variété se présente dans certaines régions [par exemple dans le Jura méridional (Ain, Savoie, Isère)] parfaitement pure et constante. Il y a done lieu de la retenir. Elle ne diffère de la var. & rubriflorum que par la couleur d’un blanc jaunätre de ses corolles qui sont souvent un peu plus grandes. Ce dernier caractère n’est d’ailleurs pas constant, pas plus que ceux tirés par Jordan du développement de l’inflorescence et du nombre des feuilles dans chaque verticille (oscillant de 6 à 12). En ce qui concerne l’histoire de cette plante, il a déjà été dit plus haut que Villars la comprenait dans son G. obliquum. Thuillier a dù la trouver à l'état adventice aux environs de Paris («se trouve dans les bois montagneux ; dans ceux d'Orsay ; de Palaiseau ;... »), car le G. rubrum est une espèce qui trouve dans le Jura méridional (Bugey) sa limite septentrionale. Mais, ainsi que la déjà dit Grenier (op. cit.), les originaux de Thuillier (in herb. Delessert!) ne laissent aucun doute sur l'interprétation du G, pallens. Le G mucronatum Lamk se place sûrement ici comme synonyme (« fleurs petites. blanchâtres », « corollis aristato-mucronatis », « commune en Dauphiné, dans les lieux pierreux des parties basses des montagnes »). La var, pallescens [= ? G. Morisii Spreng. Syst. IV, 2, p. 338 (1827)! 1 La plante de Sprengel, souvent citée en synonyme de cette variété, pourrait aussi bien être rattachée à la var, corsicum, parce que Sprengel ne mentionne pas la couleur des fleurs et que les deux variétés (corsicum et pallescens) existent en Sardaigne. RUBIACÉES 445 — G. campestre Dub. Bot. gall. 1, 248 (1828); non alior. — G. mediterra- . neum DC. Prod. IV, 596 (excel. locis ligusticis), ann. 1830 — G. corsicum var. pallescens Gr. Godr. #1. Fr. If, 26 (1850) — G. rubrum subsp. G. corsicum sous-var. pallescens Rouyÿ F1. Fr. VIE, 25] est une plante des montagnes de la Corse et de la Sardaigne présentant les caractères du G. rubrum var. corst- cum, mais à corolles d’un blanc jaunâtre un peu plus grandes, parallèle par conséquent à la var. obliquum. Nous ne pouvons pas séparer du G, rubrum 8 obliquum le G. lætum Jord. (Obs. II, 133), des environs de Castellane et de Sisteron (Basses-Alpes) et le G. gracilentum Jord. [Observ. WT, 134. Exsice. : Billot FI. Gall. et Germ. n° 2857! (Gall., Var)] des environs de Goudargue (Gard) basés sur le degré d’ampleur de l’inflorescence, la longueur relative des pédicelles et la couleur des corolles (blanches ou d’un blanc jaunâtre), caractères très variables d’une localité ou d’un échantillon à l’autre. — Le G.brachypodum Jord. (Obs. TITI, 130) est éga- lement pour nous une forme de la var. obliquum, à axes ultimes des cymes et pédicelles assez courts pour que les fleurs soient rapprochées en pseudo-glomé- rules, particularité qui est très inégalement développée sur les échant. que l’on voit rapportés dans les herbiers au G. brachypodum et qui se trouve aussi développée sur certains échant. de la var. rubriflorum. Une apparence analogue est présentée par le G. alpicola Jord. | Observ. WT, 131. Exsicc.: Soc. dauph. n° 2906 ! (Gall., Htes-Alpes)], forme alpine de taille plus réduite. La var, obliquum est particulièrement développée sur les basses montagnes et dans les vallées, d’où elle descend çà et là jusque sur le littoral. " Var. y luteolum Rouy F1. Fr. VII, 28 (1903) = G. obliquum Vill. Prosp. p. 19 et Hist. pl. Dauph. W, 320bis p. p. (voir note ci-dessus) — G. luteolum Jord. Observ. HI, 128 (1846), et spec. auth. ; Gr. Godr. F4, Fr. IT, 28. Exsicc. : Magnier fl. select. no 3418! (Gall., Alp. mar.) = G. rubrum var. obliquum Coss. in Bourg. pl. Alp. mar. ann. 1861, n0 198! — G. rubrum subsp. obli- quum z luteolum Rouy L €. Panicule de forme assez variablé mais moins fournie, à rameaux générale- ment moins divisés, souvent moins nombreux et plus lâches que dans la var. . Fleurs plus grandés que dans & et &, à corolle d’un blanc jaunâtre, mesurant en général 2-3 mm. de diamètre. Cette variété possède un caractère nettement alpin et descend rarement dans les régions inférieures. Les tiges aériennes sont généralement un peu raides, glabrescentes ou glabres, d’un vert brillant, peu élevées (10-30 cm.); les feuilles sont étroites, souvent sublinéaires. Elle paraît assez distincte lorsqu'on l’examine sur des matériaux peu nombreux et à caractères extrêmes, mais elle est reliée à la précédente par des transitions continues. Nous ne possédons pas dans notre dition la var. leucophæum Briq. (in Ann. Cons. et Jard. bot. Genève V, 104, ann. 1901 — G. leucophæum Gr. Godr. FT, Fr. WU, 28 — G. rubrum subsp. G. obliquum + leucophæum Rouy FI. Fr. VIII, 28), caractérisée également par des fleurs relativement grandes (env. 3 mm. de diamètre) et des rameaux ascendants, mais entièrement pubescente- grisâtre jusqu’au sommet de la panicule. FLORE DES ALPES MARITIMES 10 146 FLORE DES ALPES MARITIMES in 2 1002. Galium pumilum Murr. Prodr. stirp. Gotting. p.44 (1770); Schinz et Thell. in Vierteljahrsschr. naturf. Ges. Zürich LVIIT, 83 (1913) : non Lamk (1786), nec alior. —G. asperum Schreb. Spic. fl. Lips. p. 3 (1771); Beck F1. Nied.-Oesterr. p. 1127 ; Briq. in Schinz et Kell. F1. Schw. ed. 4, p. 489 — G. silvestre Poll. Hist. pl. Palat. X, 151 (1776); non Scop. — G. umbellatum Lamk Encycl. méth. W, 579 (1786) = G. commune Rouy in Bull. soc. bot. Fr. XLIX, p. 138 (1902) et F1. Fr. VIIL, 29. Le G. pumilum présente, comme le G. rubrum, des tiges aériennes atténuées- filiformes à la base, mais ces tiges aériennes passent à des rameaux souterrains stoloniformes très rameux et grêles qui, lorsqu'ils sont serrés (subsp. alpestre) donnent une touffe plus ou moins gazonnante. En outre, la corolle possède des lobes mutiques. Ce groupe a été divisé en un nombre énorme d’« espèces », nombre qu'une analyse savante permettrait sans doute de multiplier encore beaucoup. Cependant, il y a eu exagération évidente. Mertens et Koch disaient déjà en 1823 (Deutschl. FT. TX, 789) que le nombre des synonymes de cette espèce était hors de proportion avec son polymorphisme réel et que «ses diverses formes sont si peu distinctes que c’est à peine si l’on arrive à en dégager une ou deux variétés reconnaissables à des caractères évidents ». Ces lignes pourraient avec plus de raison être écrites aujourd'hui, L'élaboration des _ formes du G. pumilum faite par M. Rouy diffère complètement des groupe- ments faits avant lui par M. H. Braun (voy. Halaësy und Braun Wachtr. El. Nied.-Oesterr. p. 97 ; H. Braun ap. Kern. Sched. fl. exsice. austro-hung. VI, p. 74-76 et ap. Oborny #1. v. Mühr. 1, 737). Nous ne pouvons accepter ni Fun ni l’autre des deux exposés de ce groupe ; il nous est, en particulier, impossible d'admettre la répartition de la majeure partie des formes du G. pumilum (com- mune Rouy) en deux sous-espèces (G. Jordant Lor.et Barr. et G. ambellatum Lamk) basée sur la présence ou l’absence de stolons. Toutes les formes du G. pumilum possèdent un rhizome grêle, rameux, dont les rejets + stoloniformes se relèvent pour donner des rameaux stériles et des rameaux florifères. Cette particularité se retrouve aussi bien marquée dans des formes du G. Jordani (par ex. G. Fleuroti Jord.). Quant au caractère tiré de l’inflorescence à rameaux entrelacés, nous n’arrivons ni à le mettre en parallèle avec le caractère des rameaux du rhizome, ni même à l'appliquer d’une façon définie. Au point de vue de la nomenclature, il est évident — comme l'ont montré MM. Schinz et Thellung (1. c.) — que le nom le plus ancien, choisi par Murray, doit étre conservé, quand bien même on lui donnerait un sens plus étendu que ne l’entendaient et l’auteur et Haller, sur lequel il se fonde (Règles nom. bot. art. 41). C’est la raison pour laquelle nous ne pouvons pas accepter le nom collectif nouveau proposé par M. Rouy. Les formes du G. pumilum représentées dans notre dition se répartissent sur les-deux sous-espèces suivantes : I. Subsp. vulgatum Schinz et Thell. op. cit, p. 84 (1943) = G, silvestre subsp. oulgalum, Boccons (Sie), supinum et virens Gaud. F1. helo. T, 428-432 RUBIACÉES 147 (1828) — G. asperum subsp. oblanceolatum et lineare Briq. in Schinz et Kell. FI. Schw. ed. 1, p. 490 (1900) — G. asperum subsp. asperum Schuster in Oesterr. bot. Zeitschr. LIX, p. 11 (1909). Plante à rhizome lâchement rameux, non ou peu gazonnante. Tige aérienne à entrenœuds + allongés, beaucoup plus longs que les feuilles. Inflorescence ample. Var. a vulgare — G. austriacum Jacq. F1. austr. TI, 54, tab. 80 (1773) et spec. autbh. in herb. All. et Deless.! — G. Boccone AIl. herb. ! — G. aristatum AI. F1. ped. no 98 et herb.! — G. umbellatum Lamk Encycl. méth. II, 579, “excel. var. 8 (1786) — G. montanum Vill. Hist. pl. Dauph. I, 317 bis, tab. 7 _ (4787) = G. multicaule Wallr. Sched. crit. p. 53 (1822) — G. silvestre var. vulgare Wimm. et Grab. F1. Siles. 1, 126 (1827) — G. silvestre, commutatum et laeve Jord. Obs. HIT, 145-159 (1846) = G. asperum var. austriacum et typi- cum Beck F1. Nieder-Oesterr. p. 1127 (1893) = G. commune subsp. G. umbel- latum a vulgare, B oxyphyllum et à Thuillieri Rouy F1. Fr. VIII, 33 (1903). Juin-juillet. — Çà et là sur les rochers, rocailles, pelouses, etc., des régions montagneuse et alpine. £ Nous l’avons vue des localités suivantes : Env. de Valdieri-ville ** : Rocca Mouri Grande! ! près Andonno, calcaire, 1200 m. ; vallon Deser- tetto ! ! entre Valdieri-ville et Santa-Anna, silice, 1400 m.; colle dell- Arpione ! ! sur Santa-Anna di Valdieri, calcaire, 1700 m. ; les Launes près Beuil [1 *, calcaire, 1500 m. ; env. de Saint-Etienne de Tinée * : Cime de la Bercia ! !, calcaire, 1800 m. ; la Pinatelle! !, calcaire, 1500- 1600 m. ; pelouses calcaires au Liauson !, 1700 m. (herb. Saint-Yves) ; haute vallée du Var* : prairies calcaires à Eneaux !! près Saint- Martin d'Entraunes, 1450 m. ; vallon inférieur de Sanguinière ! ! près Esteng, grès, 2050 m. ; rocailles près de la maison forestière du Gar- ret!!, grès, 2000 m.; prairies calcaires près de Saint-Aaban!!*, 1000-1100 m. ; près des ruines du vieux Séranon!!1*; Seillans* (sec. Albert et Jahand. Cat. pl. vasc. Var p. 228). Plante généralement élancée, à tiges aériennes + rameuses, atteignant ou dépassant parfois 50 cm. de hauteur. Feuilles linéaires ou étroitement oblancéo- lées. Panicule à rameaux dressés-étalés, terminés par de petits corymbes à fleurs + rapprochées. Plusieurs auteurs (Wallroth, Gremli, H. Braun, etc.) ont séparé deux groupes de formes, l’un à feuilles linéaires à marges presque parallèles, l’autre à feuilles _ oblancéolées, élargies au-dessous du sommet. L’un de nous (Briquet in Schiaz et Kell. 1. c.) a cru jadis devoir maintenir cette disposition. Mais il faut avouer qu’une analyse de ce genre est bien artificielle et que l’on est constamment em- 148 FLORE DES ALPES MARITIMES barrassé dans l'attribution d'échantillons à l’un ou l’autre des deux groupes. D'autre part, M. Schuster (op. cit.) voit dans le G. austriacum une simple forme des stations arides et stériles et assure avoir transformé une forme sténo- phylle de ce Set en forme relativement platyphylle du groupe srlvestre (commatatum). Nous pensons donc que Kerner (Nov. Spec. 1, 256) et M. G. Beck (L. c.) ont eu raison de renoncer à cette distinction et de réunir les G. austriacum et commutatum. Les caractères qui ont servi à définir les trois espèces admises par Jordan (G. silvestre, commutatum et læve), soit le degré de ramosité, l'épaisseur et l’étroitesse relative des feuilles, nous paraissent être plutôt individuels. Leurs combinaisons multiples permettraient de distinguer encore bien d’autres micromorphes, ce que Jordan admet aussi (op. cit. p. 452). M. Schuster (op. cit.) et M. Briquet autrefois, ont donné aux caractères de l’indument une valeur exagérée : celle-ci n’est sans doute pas supérieure à celle des variations analogues dans le G. Mollugo. La faible constance de ces carac- tères dans les cultures ébauchées par M. Schuster confirme ce jugement. On peut distinguer ainsi trois sous-variétés : a glabrum Rouy [#1 Fr. VI, 33 (1903) = G. umbellatum a Lamk En- cycl. méth. WW, 579 (1786) = G. silvestre var. glabrum Schrad. Spicil. fl. germ. I, p. 12 (1794) — G. læve Thuill. Æ{. Paris éd. 2, p. 77 (1798-99) et herb:! = G. glabrum Hoffm. Deutschl. F1. ed. 2, 1, 72 (4800) — G. multicaule var. po- lyphyllum et oæyphyllum Wallr. Sched. crit. p.53 et 54 (1822) — G. silvestre var. glabrum Tausch in Ælora XVII, p. 349 (1835); Koch Syn. ed. 1, p. 335 — G. pusillam 8 glabram et nitidum Neiïlr. FL. Nieder-Oesterr. p.462 (4859) — G. asperum var. montanum et austriacum Briq. in Schinz et Kell. #1. Schw. ed. 4, p. 490 (1900) = G. asperum var. glabrum Schust. op. cit. p. 11 (1909) Ass Pres glabre ; 4? hispidum |— G. silvestre var. hispidum Schrad. Spic. fl. germ. 1, 12 (1 794) — — G. silvestre var. scabrifolium Rehb. FL. germ. exc. n0 1277 D = G. silvestre var, scabriuscalum H. Braun in Oborny EL v. Mühr. p.737 (1884) — G. asperum var. hispidum Schust. op. cit. p. 42 (1909)] à région inférieure des tiges aériennes et feuilles, au moins les infé- rieures, + scabres ; 4° asperum Rouy [Æ{. Fr. VIN, 33 (1903) — G. scabrum Jacq. F1. austr. V, 10, tab, 422 (1778) = G. silvestre var. pubescens Schrad. 1. c. (1794) = G. ntidali Thuill. Æ/. Paris éd. 2, p. 76 (1798-99) et herb. ! = G. mullicaule var. eriophyllum Wallr. Sched. crit. p. 54 (1822) = G. sil- vestre var. hirtam Tausch in Ælora XVI, p. 349 (1835) = G. asperum var. typicaum Beck F1. Nieder-Oesterr. p. 1127 (1893) = G. asperum var. scabrum Schust, op. cit. p. 12 (1909)] pubescente sur les tiges aériennes et les feuilles, au moins dans la région inférieure, — Nous avons vu dans l’herbier d’Allioni un échant, original du G.asperaum Schreb. appartenant à cette dernière forme. Nos échantillons rentrent dans la sous-var, &!, d’autres tendent à la sous-var. a. IL. Subsp. alpestre Schinz et Thell. in Vierteljahrsschr. nalurf. Ge- sellsch. Zürich LV, p. 84 (4943) = G. alpestre Gaud. ap. Rœm. et Schult. Syst. I, 225 (ASIS) = G. siloestre subsp. alpestre Gaud. F1. helo, 1, 429 (4828) — G, asperum subsp. anisophyllum Schust. in Oesterr. bot. Zeitschr. LIX, p. 41 et 42 (1909). RUBIACÉES 149 Plante à rhizome plus densément rameux, gazonnante. Tige aérienne à entre- nœuds courts généralement un peu plus longs que les feuilles ou plus courts qu’elles. Inflorescence beaucoup plus condensée, à rameaux courts formant une sorte de corymbe. Var. B alpestre — G. anisophyllum Nill Prosp. p. 20 (1779) et Hist. pl. Dauph. 1, 317 bis, tab. VIT; Jord. Obs. IL, p. 156 ; Gr. Godr. F1. Fr. I, 35. Exsicc. : Soc. dauph. n° 3333 ! (Gall., Isère) et 2e sér. no 106! (Gall., Isère) ;. Cesati, Caruel et Savi pl. Ital. bor. n° 526! (Gall., Savoie); Soc. rochel. no 4599 ! (Gall., Hte-Savoie) — G. Boccone (sic) AIL. F1. ped. no 24 (1785) ex - loco natali — G. sudeticum Tausch in Flora XVII, p. 347 (1835) — G. sil- vestre var. alpestre Tausch op. cit. p. 349 (1835) ; Koch Syn. ed. 1, p. 335 - (1837) — G. asperum var. anisophyllum Beck F1. Nieder-Oesterr. p. 1127 | (1893) = G. asperum subsp. anisophyllum Briq. in Schinz et Kell. FT. Schw. ed. 1, p. 490 (1900) — G. commune subsp. anisophyllum Rouy F1. Fr. VII, 39 (1903, incl. « forme» G. alpestre Rouy). Juillet-août. — Assez rare sur les rochers, rocailles et pelouses des régions montagneuse et alpine, et jusqu'ici seulement dans la partie italienne de notre circonscription. Nos échant. : Rocailles calcaires au N. du mont Frisson! ! (Alpes de Tende), 1900 m., et entre le mont Frisson et le mont Colombo !!, 2300 m.; au-dessus des Gias Colombo !! ; vallon Erberg près de Pal- lanfré ! ! ; env. de Roaschia : mont US ou Bec d’Orel ! !, rocailles calcaires, 2200 m. ; rocailles calcaires en montant d’Entraque au Col du Sabbione!!, 1600 m.; pelouses calcaires du Monte L’Arpt! près Valdieri-ville, 4800 m. ; rochers près du lac Tre Colpas (Roux, Madiot et Arbost in Bull. soc. Bot. Fr. LVITL, ann. 1910, p. LXXXV) ; rochers près des bains de Vinadio! ! ; Cima delle Lose ! au-dessus d’Argentera, 2400-2500 m. (J. Briquet tes mss., in bibl. Burnat). Cette variété se retrouve dans les Basses-Alpes ; nous en avons vu des échant. récoltés par M. le Commandant A. Saint-Yves dans le val- lon de l’Oronaye, près de nos limites. Plante généralement basse, à tiges aériennes peu rameuses ou simples. . Feuilles a lé nettement élargies dans la moitié se A à réticulum veineux nettement développé. La sous-esp. al/pestre var. alpestre est reliée à la sous-esp. vulgatum var. vulgare par de multiples transitions, qui rendent artificielle toute séparation spécifique entre les deux groupes. Le G. Boccone All. est une espèce confuse, caractérisée par deux phrases de Boccone et de Barrelier qui paraissent pourtant se rapporter au G. pumilum 150 FLORE DES ALPES MARITIMES var. alpestre. Villars voyait dans le G. Boccone un synonyme de son G. obli- qaum (ist. pl. Dauph. W, 320bis), Jordan (Obs. III, 158) a supposé, avec beaucoup de vraisemblance, qu'il s'agissait du G. anisophyllum Vill., parce qu'Allioni dit sa plante abondante au Mont Cenis. Cependant le G. Boccone de l’herbier d’Allioni appartient à la var. précédente. On peut ici aussi indiquer, d’après l’indument, des sous-variétés parallèles à celles de la var. a, soit: 8! Gaudini [— G. asperum subsp. anisophyllum var. GaudiniBriq. in Schinz et Kell. Æ. Schiv. ed. 4, p. 490 (1900) = G. as- perum Subspsanisophyllum atypicum Schust. in Oesterr. bot. Zeitschr. LIX, 12 (1909)}, glabre ; 8? hirtellum [= G. sil/vestre subsp. alpestre var. hir- tellum Gaud. F1. helv. 1, 429 (1828) ex diagn. — G. asperum var. hirtellum Beck F1. Nieder-Oesterr. p. 1127 (1893) — G. asperum subsp. anisophyllum var. hirtellum Briq. in Schinz et Kell. 7{. Schw. ed. 1, p. 490 (1900) = G. asperum subsp. anisophyllum var. Bocconet Schust. in Oesterr. bot, Zeitschr. LIX, 13 (1909)], pourvue de poils raides, au moins dans la région inférieure de la tige ; 8° puberulum [= G. silvestre subsp. puberulum Christ in Gremli £æe. JS. Schw. ed. 2, p. 248 (4874) = G. asperum subsp. tenue var. puberulum Briq. in Schinz et Kell. F1. Schw. ed. 4, p. 490 (1900) = G. asperum subsp. anisophyllum var. puberulum Schust. 1. c. (1909)], brièvement et + molle- ment pubescente, au moins dans la région inférieure. — Nos échant. appar- tiennent à la sous-var. 81. On n’a pas encore trouvé dans les Alpes-Maritimes la variété pygmaeum [= G. tenue Vill. Prosp. p.19 (1779) et Æist. pl. Dauph. W, 322 : Jord. Obs. WI, 159; Gr. Godr. F1. Fr. 1, 35, excl. var. 8. Exsicc.: Billot FI. Gall. et Germ, n° 2479! (Gall., Htes-Alpes); Reliq. Maill. n9 60! (Gall., Isère); Soc. dauph. n° 5407 ! (Gall., Htes-Alpes) — G. Jussieui Sut. F1. helv. I, 90 (1802); non Vill. — G. silvestre subsp. alpestre 8 pygmaeum Gaud. F1. helv. T, 429 (1828) — G. silvestre subsp. tenue Gremli Exec. fl. Schw. ed, 2, p. 218 (1874) = G. asperum subsp. {enue Briq. in Schinz et Kell. F/. Schw. ed. 4, p. 490 (1900), excel. var. puberulo — G. pumilum Lamk subsp. {enue Rouy F1. Fr. VI, 36 (1903)], différant de la subsp. alpestre par les feuilles linéaires, plus fermes, courtes, à marges parallèles ou subparallèles, le port encore plus réduit et plus cespiteux, et l’inflorescence très réduite. Cette variété a été signalée dans le bassin supérieur de l'Ubaye, non loin de nos limites, par Lannes (in Bull. soc. bot. Fr. XXVI, 165, sub: G. tenue Vill.) et se rencontrera très probablement sur le territoire de notre Flore. M. Schuster (op. cit. p. 7) s’est cru autorisé à utiliéer le résultat de l'expé rience opérée sur une forme sténophylle (G. austriacum) de la var. vulgare pour faire de la var. pygmaeum (G. tenue Vill.) un simple synonyme de la var. alpestre. Mais cette conclusion outrepasse l'expérience : la var. pygmaeum, dans ses formes typiques, est bien plus caractérisée par rapport à la var. al- pestre que ne l’est le G. austriacum à l'intérieur de la var: vulgare. Et cela à ce point que M. Rouy l’a rattachée comme sous-espèce au G. pusillum L. (G. pamilum Lamk, G. argenteum Lamk, etc.), point de vue que nous ne pouvons d'ailleurs pas partager. RUBIACÉES 151 1003. Galiuim pusillum L. Sp. ed. 2, p. 154 (1762); Bell. App. ad ft. pedem. p. 220 ; Gr. Godr. F1. Fr. Il, 36 ; Ard. F1. Alp. mar. p. 179 ; = G. pumilum Lamk Encycl. meth. W, 580 (1786-1788): ; Mert. et Koch Deutschl. FI. I, 79% (excel. var. majus) ; Jord. Obs. II, 163, tab. 6, fig. p ; Rouy F1. Fr. VII, 36, p. p.; non Murr. (1770) ! Le G&. pusillum possède, comme les races alpines du G. pumilum, un mode de végétation cespiteux rendu particulièrement caractéristique par le fait que la racine principale pivotante persiste longtemps, couronnée par les nombreuses bases enterrées des premiers rameaux florifères, lesquels se transforment en rhizomes très grèles. Il se distingue du G. pumilum var. pygmæum par les feuilles (verticillées par 6-8) lancéolées-linéaires ou linéaires, d’un vert pâle, + luisantes, surtout à la face inférieure, à marges pellucides brillantes, à ner- vure médiane + brillante et saïllante en dessous, prolongées au sommet en une pointe sétacée-argentée, longue de 1-2 mm. L’anatomie de ces feuilles révèle quelques différences, d'ordre plutôt quantitatif, par rapport au G. pumilum var, pygmæum. L’épiderme possède des cellules à parois extérieures notable- _ ment plus épaisses; dans les marges, toutes les parois prennent des allures collenchymateuses et les cellules sont sous-tendues par quelques éléments de collenchyme hypodermique. Il en est aussi de même dans le G. pumilum var. pygmæum, mais à un degré moindre. Dans les deux types, on trouve des sto- mates sur les épidermes supérieur et inférieur, cependant le mésophylle a une tendance à être moins bifacial dans le G. pusillum que dans le G. pumilum var: pygmæum : les éléments du chlorenchyme méatique sont allongés perpendicu- lairement à l’épiderme. La nervure médiane fait seule saillie à la face infé- rieure : elle est surmontée d’un coussin de collenchyme neural plus développé dans le G. pusillum ; les cellules ort des parois plus également sclérifiées, tandis que dans le G. pumilum var. pygmæum le. collenchyme appartient plutôt au type concave. Dans les deux Gaillets, l’épiderme prend aussi dans la nervure médiane des allures collenchymateuses. — L’inflorescence, consistant en cymes subombelliformes, à ramuscules dressés et courts, est généralement plus réduite dans le G. pusillum que dans le G. pumilum var. pygmæum, mais ne s’en distingue par aucun caractère essentiel. Le fruit est d’un brun verdâtre à la maturité, finement chagriné. — Bien qu’évidemment voisine du G. pumilum var. pygmæum, nous croyons devoir maintenir cette espèce qui, en l’absence de formes intermédiaires, ne peut se confondre avec elle. # Var. « typicum Béguinot in Fiori et Paol. F1. anal. Ital. XII, 111 (1903) — G. pusillum L. 1. c. sensu stricto — G. pumilum Subsp. G. pusillum Rouvy F1. Fr. NII, 37 (1903). Exsicc. : Bourg. PI. Toulon n° 197 ! A Feuilles courtes, à marges le plus souvent pourvues de courts trichomes aculéolés, écartés et recourbés. Tiges aériennes souvent + scabres-hispides à la base. — Race spéciale aux rochers et aux basses montagnes de la Provence (Aveyron, Gard, Bouches-du-Rhône, Basses-Alpes et Var); elle est indiquée 1 Voyez O. Kuntze Rev. gen. pl. I, CXXxu. 152 FLORE DES ALPES MARITIMES dans les Alpes-Maritimes par M. Rouy (1. c.), d’où nous ne l’avons pas vue. La forme des gorges du Verdon (Basses-Alpes, 19 juin 1913!!) appartient aussi à la race suivante : les deux sont d’ailleurs souvent bien difficiles à distinguer. Var. 8 hypnoides Gr. Godr. Æ{. Fr. I, 36 (1850) = G. hkypnoides Vill. His. pl. Dauph. W, 323 (1787). Exsicc. : Reliq. Maill. no 852! (Gall., B.-Alpes) et 1213 ! (Gall., Htes-Alpes) ; 3. Müll. pl. midi Fr. n° 245! (B -Alpes); Soc, dauph. 2e sér. n° 108! (Gall., Htes-Alpes) = G. trichophyllum AN. Auet. ad fl. ped. p. 4 (1789), et herb. ! = G. tenue Ard. F1. Alp. mar. p. 178, ex loco et herb. Thuret ; non Vill. = G. argenteum Coss. in Reliq. Maill. n° 1943 ! : uon Vill, = G. tenue Var. hypnoideum Car. et St-Lager F1. bass. Rhône p. 394 (1889) p. p. = G. tenue Var. aularelicum Pellat in Bull. soc. dauph. ann. 1890 p. 49 = G. pumilum subsp. G. pusillum «forme » G. hypnoides Rouy F1. Fr. VIII, 37 (4903). Mai-juillet, snivant l'altitude. — Hab.: Vallée de Pesio ** (Bell. App. ad fl. ped. p. 220); mont Bego * (herb. Stire sec. Ard. F1. Alp. mar. p. 179): Santa-Anna di Vinadio ** (Ard. |. c.) ; vallon inférieur du Cians!* (herb. Thuret) ; env. de Beuil * : entre Beuil et la forêt de Roubion!!; lit du Cians!!, calcaire, 1400 m.; pelouses rocailleuses du vallon de Lapierre! ! près Beuil, calcaire, 1500 m. ; rocailles cal- caires du col de Mulines ! !, versant S., 1600 m., et du mont Démant!, 2400 m. (herb. Saint-Yves): sommet du mont Mounier (Roux, Madiot et Arbost in Bull. soc. Bot. Fr. LNH, p. CIV) ; mont Saint-Honorat!!*, versant de Guillaumes, calcaire, 1000 m.: mont Coyer!* (Reverchon leg., in herb. Burn.). Feuilles à bords presque toujours lisses, plus longues, d’un vert-jaunâtre. Tiges aériennes généralement glabres. Fleurs gén. un peu plus grandes et moins nombreuses. Cette variété est signalée sur les montagnes de Castille, en divers points de l'Italie moyenne et septentrionale, et de là jusqu’en Carinthie. En France, elle existe, outre les Alpes-Maritimes, dans les départements de Vaucluse (Mont Ventoux), du Var et des Basses-Alpes, et elle remonte dans ceux des Hautes- Alpes et de la Savoie (Mont Genis). Elle descend moins bas que la précédente, mais s'élève dans l'étage alpin, sur les calcaires ou sur les terrains schisteux riches en chaux. Ÿ 1004. Galium helvetieum \Weig. Obs. bot. p.24 (1772) ; Keru. Nov. Spec. 1, 255 ; Gr. Godr. FL Fr. M, 37; Ard. FE. Alp. mar. p. 179 : Rouy FI. Fr. VII, 38. Exsice, : Rchb. f1. germ. exsice. n° 1849 (Helv.) ; Bourg. pl. Alp. mar. ann. 1861, no 196! ; Rostan pedem. n° 123! ; FI. exsice. austro- bung. n° 191! (Tvyr.); F. Schultz herb. norm. n0 1374! (Tvr.); Soc. dauph. RUBIACÉES 153 n° 4120 ! (Htes-Alpes); Hayek fl. styr. exsicc. no 195 ! = G. saxatile L. Sp. ed. 4, p. 106 p. p. ; AIL. F4. ped. no 17, et herb. p. p.’; Bert. F1. üt. IT, p. 108 p. p.; Parl. FT, it. cont. Caruel VIT, 38. Exsicc.: Sieber it. delph. no 77! (Htes-Alpes) = G. megalospermum Al. FI. ped. n° 35, tab. 79, fig. 4 (1785) ; non Vill — G. rupicola Bert. F1. it. I, 108 (1835); non Bor. — G. tenue Reverch. et Derbez pl. Fr. ann. 1886, n0 246 ! (Alp. mar.) ; non Vill. nec Ard. Juin-août. — Rochers, rocailles, graviers, éboulis de la région alpine, où nous l’avons récolté, sur calcaire et silice, jusqu’à 2800 m._ d'altitude. Nos échant. : Alpes d’Ormea ** : Cima Revelli !!, calcaire, 2400 m.; Pizzo di Conolia!!, éboulis calcaires, 2500 m. ; Alpes de Tende : graviers calcaires de la Cima delle Saline !! **, 2600 m. : Cima Marguareis ! ! **, éboulis calcaires, 2500 m., et de cette cime au col del Pas!!**, calcaire, 2500 m.; fissures des rochers au Castello Frippi!!#, calc., 2300 m.; mont Formose près du Col de Tende!1** (Bourg. exsicc. cit., in herb. Thuret) ; graviers calcaires de la Cima di Ciavrai- reu!!#, 2350 m. ; mont Bego!!#*, versant de Fontanalba, silice, 2500 m. ; massif du mont Mounier !! *, en de nombreuses localités ! 1, calcaire, 1800-2800 m. ; mont Férant!! *, rocailles calc., 2300 m. ; col de Pal!!*, éboulis calc. du versant N., 2200 m. ; haute vall. de la Tinée * : mont Pélevo!!, calc., 1800 m. ; cime de la Bercia!!, cale., 1900-2200 m. ; Salzo-Moreno ! ! ; Bouzieyas! ! ; cols de Pelousette ! ! et de Pelouse !! ; env. de Saint-Dalmas le Selvage * : en montant de Ses- trières sup. au col de Colombart!!, silice, 2400 m., et du col à la cime de la Blancia !!, silice, 2500-2650 m. ; pointe Côte de l’Ane!t, flysch, 2800 m. ; haute vall. de la Stura ** : env. d’Argentera, aux val- lons de Pouriac ! !, de Ferrière! !, et au col de la Maddalena ! ! ; haute vall. du Var * : éboulis calcaires de la Tête de Merich!!, versant S., 2000 m. ; entre Las Tourres et Saint-Martin d'Entraunes! ! ; entre l’Es- calion et le col de Jallorgues! !, grès siliceux, 2750 m., et col de Jal- lorgues! (herb. Thuret) ; mont Saint-Honorat ! !, calc., 2000 m. ; aiguilles de Pelens!! et de Pracleron! (leg. V. de Cessole, in herb. Burn.); sommet de la Fréma!!, 2500-2700 m.; col des Champs ! (herb. Saint-Yves) ; env. d’Esteng !!, au pas du Lausson!!, à Roche Grande! (Reverch. leg., in herb. Burn.), au vallon de Jallorgues"!; 1 L’herbier d’Allioni renferme trois feuilles sous le nom de G. saæatile. L'une de ces trois feuilles se rapporte au G. helveticum Weiïg., la seconde au G. Tendæ Rchb. f., la troisième au G. pumilum var. alpestre. 154 FLORE DES ALPES MARITIMES env. d’Annot * : Aurent! (Reverch. et Derbez exsiec. cit., in herb. Burn.), et entre Aurent et la bergerie de Prey !!, rocailles calc., 1700- 1800 m. : Grand Coyer!!, grès, 2500-2700 m. et col de Lignin ! !. Nul dans le département du Var, le G. helreticum se retrouve en plusieurs localités des Basses-Alpes voisines de nos limites occiden- tales, en particulier dans le bassin sup. de l’'Ubaye. (Voy. Lannes in Bull. soc. bot. Fr. XXVT, 165). Le G. helveticum Weig. se distingue aisément de toutes les variétés alpines du G. pumilum et du G. pusillum par ses feuilles un peu charnues (nervure médiane à peine visible), à marges régulièrement ciliolées-scabres, mutiques ou submutiques, ses pédicelles PA ei à la maturité et ses fruits plus gros (atteignant 3 mm. de hauteur sur 2-2,7 mm de diamètre, lisses). Son mode de végétation est aussi différent : la racine pivotante est profondément fixée dans lés éboulis ou les détritus rocailleux ou terreux ; 5 elle émet de longues tiges rameuses, rampantes et étalées sur le sol. Le Galium saxatile L. | Sp. ed. 1, p. 106 (1753), excl. syn. Juss. = G. her- cynicum Weig. Obs. bot. p. 25 (1772)] avec lequel Linné lui-même avait con- fondu le G. helveticum, est une espèce du nord-ouest de l'Europe (nos échant. proviennent de la Grande-Bretagne et de la Norvège jusqu'aux Sudètes) nette- ment différente par ses stolons feuillés, ses feuilles nettement aristées au sommet, ses fruits granulés-tuberculeux, etc. Le G. saxatile L. a été fondé sur une plante cultivée dans le jardéh de Cliffort et qui est représentée dans l’herbier linnéen par le G. kercynicum Weïg., avec lequel Linné a d’ailleurs plus tard identifié son espèce [ F1. suec. ed. 2, App. p. 463 (1755) et Sp. ed. 2, p. 154 (1762)]. Malheureusement l’auteur a cru dès 1753 pouvoir citer en synonyme le G. helveticum des environs de Bar- celonnette signalé par Jussieu (Æist. acad. roy. sc. Paris, ann, 1714, p. 380 tab. 15), en confondant Barcelonnette avec Barcelone, ce qui a fait croire à Kerner [Sched. Jl. exsicc. austro- “hung. III, 106 (1884)], que le G. saæatile était une espèce espagnole. Ce n’est qu’en 1909, que l’histoire du G. saxatile a été clairement élucidée par MM, Schinz et Thellung (in Vierteljahrsschr, na- turf. Gesellsch. Zürich LI, 566-568) dans un article détaillé auquel nous renvoyons le lecteur. Le G. megalospermum AU. a paru douteux à Villars. Cependant la figure (bien médiocre), la brève diagnose et l’habitat cité (le Mont Cenis) ne laissent pas de doute sur l'identité des G. helveticum Weig- et negalospermum AI. M. Rouy (#7. Fr. VII, 38-39) a distingué à l’intérieur du G. helveticum un type et trois variétés, dont la dernière (G. helveticum var. Allionii Rouy) aurait pour synonyme le G. megalospermum AU. Mais les caractères employés dans ces distinctions sont individuels : on voit l'épaisseur, l'ampleur et la gran- deur des feuilles varier selon le degré d'humidité et la qualité du terrain (détritus grossier ou très fin) dans un même lieu et même d’une touffe à l’autre à l’intérieur d’une seule colonie. Aussi ne pouvons-nous dans notre dition — RUBIACÉES 155 malgré et sans doute aussi à cause de l’abondance de nos matériaux — recon- naître dans le G. helveticum des variétés ou races distinctes, mais seulement des variations écologiques. D’après M. Rouy et d’après Jordan (Obs. III, 163), les échantillons provenant des terrains calcaires bruniraient, ceux provenant des terrains granitiques jauniraient par la déssiccation. Nos observations, tant en Suisse et en Savoie que dans les Alpes maritimes ne confirment pas cette règle. Nos échant. de toute provenance prennent par la dessiccation une teinte d’un vert jaunâtre ; ils ne noircissent, quelle que soit leur provenance, que quand la dessiccation n’est pas faite avec les soins convenables, G. megalospermum Vill. Ærst. pl. Dauph. IT, 319bis (1787) ; Gr. Godr. F1. Fr. 1, 37 ; non AIL. (G.megalospermum AI. — G. helveticum Weig.), nec Ard. Exsicc. : Soc. dauph. n° 5250 ! (Htes-Alpes) — G. Villarsii Req. ap. Guérin Descr. font. Vaucluse éd. 2, p. 250 (1813); DC. #1. fr. V, 497 ; Jord. Obs. III, 166 ; Rouy F1. Fr. VII, 39. Cette espèce rappelle le G. helveticum par son mode de végétation, mais elle s’en distingue immédiatement par ses feuilles lisses, ses pédicelles très courts non recourbés à la maturité et son fruit mûr notablement plus gros (3-4 X 3-3,8 mm.). Elle ne saurait être confondue avec le G. cometeorrhizon Lap. (Abr. Pyr. Suppl. p. 154), ainsi que l’a fait Jordan (Obs. II, 166), espèce corse et pyrénéenne bien différente par la corolle rose de moitié plus petite, le fruit de moitié plus petit, les cymes isolées au sommet des rameaux et le mode de végétation. Le G. megalospermum doit conserver le nom qui lui a été donné par Villars, malgré l’homonyme (caduc) plus ancien d’Allioni, conformément aux Règles nomencl. bot. art. 50. C’est une plante caractéristique pour les hautes alpes calcaires du Dauphiné, de la Moucherolle (Isère) jusque dans les Alpes provençales. Nous la possédons, récoltée aux environs d’Annot, mont Cauyé !# (Coyer), versant de Guillaumes (?), débris mouvants, par M. Rever- chon. Mais cette provenance, comme beaucoup d’autres de ce collecteur, reste douteuse jusqu’à confirmation. L’indication de Gennari (P/. Lig. cent. WI, 466, «in alpibus maritimis supra Tanaram a Nava » est tout à fait invraisemblable. M. Rouy (1. c.) cite les Alpes maritimes françaises et italiennes dans la liste des habitats de cette espèce, mais nous ne l’y avons jamais rencontrée jusqu'ici. Cependant, le G. megalospermum mériterait d’être recherché dans celles de nos montagnes qui avoisinent les Basses-Alpes, où il pourrait se retrouver. ” 41005. G. baldense Spreng. Pug. I, 10 (1813) ; A. Kern. Nov. Spec. I, 257 ; Béguinot in Fiori et Paol. F1. anal. [tal. I, 113 ; Hayek F1. Steierm. II, 387 — G. pusillum var. ochroleucum Neilr. Nachtr. FI. Wien p. 187 (1857) — G. helveticum Koch Syn. ed. 1, p. 336 (1837) et nonnull..auct. p. p.; non Weig. — G. helveticum subsp. baldense Rouy F1. Fr. VIII, 39 (1903). Espèce bien différente du G. helveticum — avec lequel on l’a parfois con- fondue ou auquel on l’a à tort réunie — par les feuilles à bords entièrement lisses (et non pas régulièrement ciliolés-aculéolés), les pédoncules fructifères 156 FLORE DES ALPES MARITIMES droits (incurvés-réfléchis dans le G. helveticum), la corolle jaunâtre deux fois plus petite (blanche, atteignant 3-5 mm. de diam. dans le G. helveticum) et le fruit d’un tiers plus petit. — Le G. nargaritaceum (Kern. Nov. Spec. 1, 252 ; FI. exsicc. austro-hung. n° 961 !) des Alpes orientales, en est plus rapr0cl mais en diffère par les feuilles inférieures couvertes en dessus de papilles verru- queuses coniques et ses fruits nettement papilleux-verruqueux. — Le G. mega- lospermum Vill. s'en éloigne beancoup plus par son mode de végétation, sa corolle deux fois plus grandé, le fruit 2-3 fois plus grand, plus fortement cha- griné, — Enfin les G. pumilum subsp. alpestre et G. pusillum en diffèrent à première vue par les feuilles aristées au sommet. Le G. baldense est représenté dans les Alpes maritimes par la race endé- mique suivante : Var. Tendæ Béguinot in Fiori et Paol. 71. anal. Ital. WI, 113 (1903) = G. Tendæ Rchb. f. Je. fl. germ. et hele. XVI, p. 97, tab. 143, fig. 8 (1855) : Burnat in Bull. Herb. Boiss. sér. 2, III, 743 (1903). Exsicc. : FL it. exsicc. n° 4136 ! ; Soc. étud. f1. Pr n0 4314! — G. pusillum y Bert. FE. àt. I, 106 (1835), p. p. = G. baldense de Not. Rep. p. 196, et herb. ! (excel. syn. G. helvetici) = G. megalospermum Ard. FL. Alp. mar. p.179 ex herb. Thuret!: non AI, nec Vill. = G. sylvestre var. alpestre Coss. in Bourg. pl. Alp. mar. ann. 1861, sans n° !; non Gaud. = G. helveticum var. Tendæ Arcang. Comp. fl. lt. ed, 1, p. 313 (1882) — G. helveticum subsp. G. baldense « forme » G. Tendæ Rouy ZT. Fr. VIT, 39 (1903). Juillet-août. — Calcifuge exclusive, cette variété se rencontre çà et là soit dans le massif cristallin qui est à l’ouest du col de Tende, soit en dehors de ce massif, mais toujours dans les fissures des roches purement siliceuse telles que les grès, les schistes métamorphiques, etc. Nos échantillons, récoltés depuis 1500 m. s. m. jusqu’à 2800 m. (Cima dei Gelas !!), proviennent des Alpes d’Ormea, de la vallée sup. de l’Ellero, des Alpes de Tende et de la Minière de Tende, et du massif oriental du mont Mounier ; cette variété se retrouve en outre en de nombreuses localités sur les deux versants de la chaine principale, depuis les environs du col de Tende jusqu'à et y compris l'extrémité supérieure du bassin de la Tinée. Sur quatre-vingt-une localités représentées dans l’herbier Burnat, seules celles énumérées ci-dessous sont situées sur territoire francais : mont Capelet! (leg. A. Saint-Yves); rochers de Valabres!!, entre 1 Dans l'herbier de Notaris on trouve sous le nom de G. baldense et de G. helveticum exclusivement le G. Tendw. RUBIACÉES 157 Saint-Sauveur et Isola; massif du Mounier : entre la Margheria de Roure et Spisios ! ! ; près du col de la Vallette ! ! et au mont Gravières sur [sola !!; haute vall. de la Tinée : Tête de Gerpas!!, versant Sud ; vallon de Rabuons ! ! et lacs sup. du Tinibras! ! ; vallons de Vens!! et de la Tortissa ! ! ; cime de Blancias ! ! ; entre Pra et Salzo Moreno!!; côte de Morgon inf. près Salzo Moreno !! (Soc. étude fl. franco-helv. cit:): Plante gazonnante, noircissant souvent par la dessiccation. Tiges florifères de 3-10 em., rarement 15 cm. de hauteur, presque toujours simples, dressées, lisses, glabres, à angles assez saillants. Feuilles assez charnues, par conséquent bosselées sur le sec, oblongues-linéaires ; les inférieures plus courtes que les autres, relativement plus larges, souvent détruites en partie à l'époque de la floraison ; les moyennes et supérieures généralement verticillées par 5-7, par- fois 4 ou 8 et même 9, plus courtes que les entrenœuds, insensiblement rétré- cies vers leur base, un peu élargies vers leur sommet mucronulé, aigu ou acu- tiuscule, lisses sur les bords, à nervure dorsale généralement peu visible (même sur le sec). Exceptionnellement certaines formes (de l'extrémité sup. de la vallée de l’Ellero, du val Sabbione sur Entraque, col delle Finestre et Vallasco de Valdieri) à entrenœuds plus allongés, ont des feuilles plus longues et plus larges, mesurant jusqu’à 10-15 mm. de longueur sur 2-3 mm. de largeur, tandis que celles des formes les plus répandues atteignent parfois à peine 5 mm. de longueur et ne dépassent guère 10 mm. sur 1,5 à 1 mm. de largeur, ou moins. Fleurs en cymes pauciflores disposées en fausses ombelles au sommet de la tige, et dépassant les feuilles axillantes, ou naissant en outre, générale- ment par 2-4, à l’aisselle des verticilles supérieurs, à corolles jaunâtres sur le sec, régulièrement jaunes-pâles sur le vif, d'env. 2 mm. de diamètre, à lobes ovés, aigus, ni nettement mucronulés, ni appendiculés ; anthères d’un jaune pâle (sur le sec). Fruits mûrs finement chagrinés, à cellules épidermiques nettement papilleuses (au microscope, grossissement 60/1-80/1), hauts de 1,5-2 mm., portés sur des pédicelles dressés-étalés. (Description établie sur de nombreux spécimens provenant de 81 localités). Le G. baldense comporte deux autres races qui sont: 10 Var. typicum Béguinot in Fiori et Paol. Æ/. anal. Ital. WI, 143 (1903), excl. syn. G. magellense — G. baldense Spreng. sensu stricto. Exsice. : FI. exsicc. austro-hung. n0 960! ; Dôrfl. herb. norm. n0 3938 ! — Mode de végétation de la var. Z'endæ, mais généralement plus réduite, à feuilles plus luisantes. Fleurs moins nombreuses, groupées en cymes appauvries ne dépas- sant pas ou guère les feuilles axillantes. Corolle un peu plus grande, mesurant env. 3 mm. de diamètre. Fruits plus fortement chagrinés à la maturité, un peu plus petits. — Calcicole. 20 Var. magellense — G. magellense Ten. Relaz. viagy. Abruzz. p. 48 (1832). Exsicc. : Porta et Rigo it. ital. IT, no 65 !; Huter, Porta et Rigo it. 158 FLORE DES ALPES MARITIMES ital. III, 10 682 ! : Dürfl. herb. norm. n0 3936! — G. pusillum var... Huet pl. neap. n° 487! — Plante moins densément gazonnante, à axes diffus, stoloni- formes, rappelant le mode de végétation du G. helveticum. Fleurs et fruits comme dans la var. précédente. — Calcicole. L'étude sur le vif des variations que nous avons eu l’occasion de pratiquer un grand nombre de fois, et l'examen des énormes matériaux accumulés dans l'herbier des Alpes maritimes, montre qu'aucun caractère absolument constant ne sépare le G. Tendæ des G. baldense et G. magellense. W est même tels de nos échantillons (vallon de la Tortissa, 2 août 1905 ! !, un exemple entre plu- sieurs) qu’il nous serait absolument impossible de reconnaître si on les mêlait à des exemplaires de Styrie ! C’est dire qu’il n’est pas admissible de faire du G. Tendæ une espèce distincte. Cependant, indépendamment des différences morphologiques habituelles, il est une particularité d’ordre écologique qui est propre à la var. T'end:æ, sous toutes ses formes, même celles que l'on ne peut distinguer morphologiquement du G. baldense : la var. Tendæ est toujours calcifuge (granit, protogine, schistes cristallins, grès), tandis que les var. typicum et magellense sont, à notre connaissance du moins, toujours calci- coles. Il y a là un cas très remarquable de différenciation biologique, combiné avec une ségrégation géographique : la var. Tendz n’a pas encore été constatée en dehors des Alpes maritimes ; la var. magellense est spéciale aux Abruzzes et l’aire de la var. {ypicum ne commence qu'aux Dolomites pour s'étendre de là vers l’est à la Styrie et aux Alpes vénitiennes. TT 1006. Galium palustre L. Sp. ed. 1, p.105 (1753) ; AIL FL. ped. n°145!; de Not. Rep. p. 196*. k Feuilles oblongues, oblongues-lancéolées ou oblongues-linéaires. Panicule diffuse, grêle, allongée, à rameaux à la fin étalés, terminés par des grappes diffuses-divariquées, à pédicelles fructifères étalés, Fruit brun, finement cha- griné. Var. « vulgare Uechtr. in Flora V, 439 (1822), ampl. = 6. palustre var. typicum Beck F1. Nieder-Oesterr. p. 1120 (189) ; Briq. in Schinz et Kell. F4. Schio. ed. 1, p. 487. Exsice. : Rchb. fl. germ. exsice. n° 1324! (sub: G. palustre:; Germ., Saxon.); Soc. dauph. n° M2! (sub: G: palustre ; Gall., Saône-et-Loire); Kern. fl. exsicc. austro-hung. n° 2219 ! (Salisb.) = G. palustre « genuinum Coutinho in Bull. soc. Brot. XVI, 30 (1904); Rouy F4. Fr. VUE, #2. Juin-juillet. — Çà et là dans les lieux humides, bords des fossés, etc., de la région montagneuse, où nous l'avons récoltée, sur silice 1 L'herbier d'Allioni contient sous le nom de G. palustre un échant. sans indication de collecteur ni de localité. Il appartient à la var. a vulgare. 2 Sous le nom de G. palustre, l'herb. de Notaris renferme les G. constriclum var. congeslum, G. palustre var, a (peu typique) et var, B. RUBIACÉES | 159 { comme sur calcaire, jusqu’à 1200 m. d’altitude. — Nos éch. : En mon- tant de Lisio à la chapelle de San Bernardo !! (env. de Ceva) et entre Lisio et Monbasiglio ! ! ; entre Mondovi et Monastero di Mondovi! (leg. E. Ferrari, in herb. Burn.) ; vallon dell’ Orzo ! !, en montant de Pam- parato au mont Stope; dans les châtaigneraies humides près Or- mea ! ! ; vallée de Pesio : entre San Bartolommeo et la Chartreuse de Pesio!!, et dans le vallon de Cravina!!; entre Santa-Anna et Valdieri- les-bains!!. — Toutes ces localités sont situées en Italie, au N. de la chaine principale. Dans la partie française de notre dition, nous la possédons des deux localités suivantes : prairies inondées à Caussols ! (leg. Consolat, in herb. Burn.) et sources de l’Esteron près Soleil- has! !. Plante haute de 20-60 cm. Tiges grêles, très nombreuses, diffuses, lisses ou un peu rudes. Féuilles linéaires-oblongues, plus rarement élargies, relative- ment petites, les plus grandes mesurant généralement 10-20 X 1-3 mm. (rarement 7 mm.) de surface. Panicule + lâche, peu fournie. Fleurs relative- ment petites, à corolle mesurant 2-3 mm. de diamètre. Var. B lanceolatum Uechtr. in Flora V, 440 (1822) ; Hayek F1. Steierm. Il, 388 = G. maximum Moris Stirp. sard. 1, 55 (1827) ; H. Braun ap. Kern. Sched. fl. exsicc. austro-hung. NI, 76 (1893) — G. palustre var. elatius Gaud. … F1. helo. I, 436 (1828) = G. palustre var. « Moris Fl. sard. TE, 301 (1840-43) = . G. elongatum Gr. Godr. F1. Fr. I, 39 (1850) ; Bicknell F4. Bordigh. p. 129; non Presl. Exsicc. : Billot no 1684 ! (Helv., Genève), 168: bis! (Gall., Ardennes) et 1684 ter ! (Gall., Doubs); Bourg. pl. env. Lyon n° 19!: Michalet pl. Jura fase. 1, no 25! ; Soc. dauph. n° 2907 ! (Gall., Lot-et-Gar.); Magnier fl. select. n° 2210 ! (Gall., Sarthe) = G. palustre var. elongatum Rchb. f. Ic. fl. germ. et helo. XNTE, 95, tab. 444, f. 3 (1855) = G. palustre var. umbrosum Aschers. FI. Brand. p. 276 (1864) — G. palustre var. majus Schur Enum. pl. Transs. p. 280 (1866) — G. palustre var. maximum H. Braun 1. c. (1893); Briq. in Schinz et Kell. F1. Schw. ed. 14, p. 487. Exsicc. : FI. exsicc. austro-hung. no 2220 ! (Hung.); Callier fl. siles. no 829! — G. palustre à umbrosum et e Morisianum Rouy F1. Fr. VIII, 43 (1903). Juin-juillet. — Marais, fossés, etc., de la région littorale et dans la plaine, au N. de la grande chaïne. Nos éch. : En Italie : Albenga ! !, embouchure de la Centa!! et près de Leca!!; bords de l’Ellero !, entre Bastia et Mondovi (leg. E. Ferrari, in herb. Burn.); env. de Cuneo : entre Roccaforte et Rastello!!, et à la Bombonina !! près 160 FLORE DES ALPES MARITIMES Cuneo; bouches de la Nervia (Bicknell 1. c.). En France : env. de Nice! !, entre Drap et Notre-Dame-de-Bon-voyage!!, prairies du Var !!, à l’Ariane! (herb. Saint-Yves); Antibes! !; mares du Golfe Jouan!!: étang de Vaugrenier ! ! ; entre Antibes et Cagnes !! : Saint-Cassien ! !: bords du Grenouiller à Agay ! ! (Esterel). | Plante atteignant souvent et dépassant parfois 100 cm. Tiges plus épaisses et plus allongées que dans la var. «, plus longuement rampantes à la base, en touffes moins denses, à angles plus saillants et + rudes. Feuilles relativement grandes, obovées-lancéolées ou oblongues-linéaires, atteignant jusqu’à 2-4 em, de longueur sur 3-8 mm. de largeur. Fleurs plus grandes, à corolles atteignant jusqu’à 4 mm. de diamètre. Méricarpes généralement plus grands et floraison plus tardive que dans &. M. H. Braun (I. c.) a fait observer que Presl avait basé son G. elongatum {Delie. Prag. p.119 (1822)] sur une variété sicilienne à tige entièrement lisse, qui n’est pas absolument identique avec le type de l’Europe centrale, et avec notre plante des Alpes maritimes. Ces deux variétés sont d’ailleurs très voi- sines, et en présence des variations intermédiaires entre les G. palustre, maæi- mum et elongatum, il ne saurait être question d’envisager ces groupes comme des espèces. 100%. Galium constrictum Chaub, in St-An. Fragm. voy. Pyren. p. 208 (1789); St-Am. F1. agen. p. 67, tab. 2 (1821). Exsice. : Puel et Maille herb. fl. loc. de France n° 99! (Gall., Tarn-et-Garonne) ; Magnier f1. select. n°9 3023 ! (Gall., Hérault) ; Soc. dauph. n° 1663 ! (Gall., Lot-et-Garonne) et n° 4905 ! (Gall., Isère) — G. debile Desv. Obs. pl. Angers p.134 (4818); Hoffmgg. et Link FL. portug. p. 48 (1820); Gr. Godr. F1. Fr. IL, 40; Ard. FL. Alp. mar. p.178. Exsice. : Bourg. pl. Alp. mar. ann. 1861, sans n° !; Reverch. pl. Corse n° 240 !; Soc. dauph. n° 1663! (Gall., Lot-et-Garonne) = G. palustre subsp. G. debile Rouy F1. Fr. VU, 44 (1903). Mai-juillet. — Pas rare dans les marais, fossés, prairies humides, de la région littorale française ; remonte dans la région montagneuse, où nous l’avons observé jusqu'à 1400 m., sur calcaire et sur silice. Nos échant. : Vaugrenier ! ! près Antibes; Antibes! (herb. Thuret), à la Brague ! (herb. Saint-Yves) et au golfe Jouan ! (herb. Thuret) ; Vallauris! (leg. Consolat, in herb. Burn.) ; Cannes, a la Croisette!! et à la Bocca ! !: Caussols ! (leg. Consolat, in herb. Burnat); Bastide de la Bégune!!, entre Saint-Paul de Fayence et Seillans. Cette dernière localité, située sur nos limites occidentales, fait partie du dép. du Var, où l'espèce est signalée en plusieurs localités (voy. Albert et Jahand. Cat. pl. vase. Var p. 229). — Nous ne trouvons aucune mention pour celte espèce, RUBIACÉES 161 chez les auteurs italiens, concernant notre territoire, mais elle pour- _rait fort bien s’y rencontrer, en particulier sur le littoral ligurien, d’AI- benga à Vintimille. Feuilles linéaires. Panicule lâche, corymbiforme, à rameaux étalés-dressés, allongés, bien plus longs que les bractées qui sont courtes et linéaires-lancéo- lées, à cymes subcapitées, petites et denses, à pédicelles fructifères ascendants ou dressés. Fruit d’un brun noirâtre très fortement chagriné. Nos échantillons, robustes, à tige allongée, à feuilles souvent déjà réfléchies au moment de la floraison, à corymbes très fournis, appartiennent à la var. congestum Béguinot in Fiori et Paol. [F#{. anal. ital. WI, 114 (1903) = G. congestum Jord. Obs. WE, 172 (1846) — G. debile var. congestum Gr. Godr. Fl. Fr. I, 40 (1850) |. G. uliginosum L. Sp. ed 1, p. 106 ; AIL. F7. ped. n°0 16, et herb. ! Cette espèce a été signalée par Allioni (L. c.): « In agro Nicæensi ad rivulos ». De Not. (Rep. p. 485) dit au sujet de cette indication : «An forte G. palustre ? ». Le seul échant. de l’herbier d’Allioni pourvu d’une indication de localité pro- vient des env. de Lyon, d’où il a été envoyé par La Tourrette. L’espèce n’est signalée ni dans le Var, ni dans les Basses-Alpes : elle est probablement étran- gère à notre dition !. | 3 1008. G. setaceum Lamk Encycl. méth. II, 584 (1786-88); Gr. Godr. El. Fr. U, 4 ; Ard. FI. Alp. mar. p. 179. Exsicc.: Billot FI. Gall. et Germ. n° 556 ! (Gall., Var); Müller pl. midi Fr. no 247 ! (Var); Soc. dauph. n° 2489! (Gall., Var) ; Magnier f1. select. no 563 ! (Gall., Var); Soc. Rochel. ann. 1901, n° 266? (Gall., Aude) = G. microcarpum Vahl Symb. II, 30 (179) = G. ca- pillare Cav. Icon. IX, 73, tab. 191, fig. 1 (1793). Mai-juin. — Très rare, ou peu observé. Lieux arides et sablonneux de la région littorale. Nous ne l’avons vu jusqu'ici que des env. de Grasse ! * (Lenormand leg. ann. 1843, in herb. Thuret). — Nul en Ligurie, le G. setaceum se retrouve en plusieurs localités des dép. du Var, des Bouches-du Rhône, etc. Cette élégante espèce se distingue facilement de toutes les formes du G. pa- ristense par : sa panicule ample et lâche, à rameaux très fins, allongés-ascen- dants, términés par de petites grappes étalées dépassées par les longues brac- tées en forme d'arêtes ; ses pédoncules et pédicelles capillaires étalés-dressés. 1 Le G. uliginosum est signalé en Ligurie par M. Penzig (F!. ligust. syn. p. 69) d’après des éch. récoltés à Albenga par Strafforello, en juin 1868. Grâce à l’obligeance de M. Penzig, nous avons eu ces échant. sous les yeux : ils appartiennent au G. Mollugo var. pallidulum! Le G. uliginosum reste donc étranger à la Ligurie. FLORE DES ALPES MARITIMES 11 162 FLORE DES ALPES MARITIMES 1009. Galium parisiense L. Sp. ed. 1. p. 108 (1753), sensu am- pliato ; ia Fe ped. n° 36, et herb.!?; Koch Syn. ed. 2, p. 1025; Rouy ÆL. Fr. NII, 4 He — Champs, lieux arides, bords des chemins, etc., des régions littorale et montagneuse, et dans la plaine au N. de la grande chaine. Nous l'avons observé, sur calcaire comme sur silice, depuis les rives de la mer jusqu’à 1200 m. d'altitude. Espèce polymorphe essentiellement caractérisée, par rapport au G. selaceum, par ses bractées florales très courtes ou presque nulles, et représentée dans notre dition par les subdivisions suivantes : [. Subsp. eu-parisiense — G. parisiense Tausch in Flora XVHI, 354 (1835). Panicule + étroite, oblongue, à rameaux de premier ordre relativement courts, étalés, terminés par des cymes feuillées et penchées à entrenœuds ultimes raccourcis. Var. « typicum Béguinot in Fiori et Paol. FT. anal. Ital. WI, 115 (1903) = G. gracile Mert. et Koch Deutschl. F1. 1, 776 (1823) ; non Presl = G. pa- risiense Gr. Godr, F1. Fr: 11, 42 (1850); Ard. F1. Alp. mar. p.179 = G. pari- siense subsp. G. anglicum Rouy FL Fr. VIE, 47 (1903). Tige grèle (mais non pas filiforme). Feuilles + linéaires. Panicule à rameaux grêles, à verticilles + rapprochés, pédicelles généralement courts, 2 à 5 fois. plus longs que le fruit. Il nous est absolument impossible de distinguer, aux dépens de cette variété, les groupes désignés par Jordan sous les noms de G. decipiens Jord. [ Obs. IN, 178 (1846) ; Gr. Godr. FL. Fr. W, 42. Exsice.: Müller pl. midi Fr. n°0 248 (Var); Magnier fl. select. n° 275 ! (Gall., Pyr.-Or.) = G. parisiense subsp. G. anglicum « forme» G. decipiens Rouy (1. c.) et G. ruricolum Jord. Pug. p. 81 (1852) — G. parisiense subsp. G. anglicum 7 ruricolum Rouy (1. c.). Exsicc. : Billot FI. Gall, et Germ. n° 998 ! (Gall., Isère); Magnier fl. select. n° 2750! (Gall., Aude) ; Soc. dauph. n0 170! (Gall., Isère)] fondés sur la gran- deur relative des individus, le nombre des feuilles par verticille, le noircisse- ment par la dessiccation, le degré de développement de l’inflorescence, sur des. différences dans la grandeur des fruits évaluables par dixièmes de millimètre, etc. Les formes décrites par Jordan correspondent à des lignées, choisies entre- un nombre illimité d'autres lignées, que l’on peut arriver à isoler (?) en cul- ture, mais qu’il est impossible de caractériser d’une façon telle qu'on puisse en 1 Dans l'herbier Allioni, on trouve sous le nom de G. parisiense trois échantillons, dont deux appartiennent à la var. {ypicum subv. litigiosum et un à la sous-esp. diva ricalum. RUBIACÉES 163 reconnaitre à coup sûr les représentants dans la nature. — D'autre part, on a eu tort de donner la valeur de variétés — nous employons toujours ce terme dans le sens de race — aux variations basées sur l’absence ou la présence d’in- dument sur le fruit. Hornung a en effet montré expérimentalement dès 1824 (in Flora VII, 197) que ces caractères ne se transmettent pas constamment par le semis. Et Jordan — disposé à séparer toujours les moindres formes + cons- tantes en culture — dit (Obs. IT, 175 et 178) des G. paristense et decipiens, qu’ils possèdent des fruits glabres ou hérissés. Nous avons d’ailleurs eu l’occa- sion, à plusieurs reprises, dé constater la présence de ces variations pêle-mêle dans une même colonie, ce qui confirme les données précédentes. L’expérience doit donc influer sur la valeur systématique à attribuer à ces formes : ce sont des sous-variétés qui ont la synonymie suivante : _Subvar. «! litigiosum Béguinot in Fiori et Paol. FÆ{. anal. Jtal. NX, 115 (1903) — G. paristense L. 1. c. sensu stricto — G. parviflorum Mæœnch HMeth. p. 486 (1794) — G. minutiflorum Brot. FI. lusit. 1, 251 (1804) = G. litigio- sum DC. F1. fr. IV, 263 (1805) — G. parisiense subsp. litigiosum Gaud. F1. helv. 1, 438 (1828) — G. parisiense var. trichocarpum Tausch in Flora XVII, 354 (1835). Exsice.: Billot FL Gall. et Germ. n° 997 (Gall., Lot-et-Garonne); Billot cont. Bavoux nos 3623 ! (Gall., Gard) et 3623 bis! (Gall., Var); Müller pl. midi Fr. n° 297 ! (Var) — G. anglicum var. litigiosum Koch Syn. ed. 1, p- 331 (1837) — G. decipiens Jord. Obs. INT, 178 (1846) ; voy. la note ci-dessus — G. parisiense var. vestitum Gr. Godr. Æl. Fr. II, 42 (1850). Exsicc. : Soc. rochel. n°0 4739! (Gall., Aude) — G. parisiense var. typicum Beck F1. Nieder-Oesterr. p. 1122 (1893) — G. parisiense subsp. G. anglicum B tri- chocarpum et « forme » G. decipiens Rouy F1. Fr. VII, #7 (1903). — Fruits hérissés de poils oncinulés au sommet. Cette sous-var., exclusivement littorale, est représentée comme suit dans l’herbier Burnat : Ile Gallinaria près Albenga ! ! **; lit de l’Im- pero à Castelvecchio près Oneglia!!**; col de Villefranche près Nice! * (leg. Sarato, in herb. Burn. et Thuret), et aux vallons de Saint-Philippe et de Magnan ! * (Durando leg., in herb. Burn.); près de Cannes!!*; Theoule!!*, et voie Auréliennet *, à VW. de la source de la Sainte-Baume (forma ad var. tenellum vergens, leg. A. Saint-Yves, in herb. Burn.). — Nous l’avons récoltée également \ près du Luc! ! (Var). Subvar. x? anglicum Béguinot I. c. (1903) — G. anglicum Huds. F1. angl. ed. 2, I, 69 (1778). Exsice. : Rchb. fl. germ. exsicc. n0 428 ! (Germ.) ; * Michalet pl. Jura fase. I, n0 24; Reliq. Maill. n° 593! (Gall., Paris); Soc. dauph. n° 1662 ! (Gall., Isère); Soc. rochel. n° 5053! (Htes-Alpes) — G. gra- cile Wallr. Sched. crit. p. 57 (1822) — G. parisiense subsp. anglicum et subsp. parvifolium Gaud. F1. helv. 1, 438 et 439 (1828) — G. paristense var. LA 164 FLORE DES ALPES MARITIMES leiocarpum Tausch in Flora XVIII, 354 (1835). Exsice. : Billot F1. Gall. et Germ. n° 659 ! (Gall.) = G. ruricolum Jord. Pug.p. 81 (4852) ; voy. la note ci-dessus — G. paristense var. anglicum Beck F1. Nieder-Oesterr. p. 1122 (1893) — G. parisiense subsp. G. anglicum « leiocarpum et 7 ruricolam Rouy #1. Fr, VII, 47 (1903). — Fruits glabres. Cette SOUS-VAr.., souvent mêlée à la précédente dans la région litto- rale, se retrouve également dans la région montagneuse. Nous l’avons vue des localités suivantes : en montant de Garessio au col San Ber- nardo !!**; Chionea !! ** près Ormea ; champs près de la Casa Aute- rigo!!**, en montant de Rezzo au mont Monega, calcaire, 1200 m. ; entre Roccaforte-Mondovi et Chiusa di Pesio! ! **; graviers calcaires à Limone !! **, 1055 m.; Antibes! * (herb. Thuret) ; Cannes !!*, à la Croisette !! et à la Bocca!!; Plan de Grasse! * (Consolat in herb. Burn.) ; Toudon !!* (vall. de l’Esteron) : entre Tournefort et Rossil- lon!!* (vall. inf. de la Tinée) ; entre Rigaud et le col de La Mai- rola ! ! *; les Clots ! * sur Saint-Martin d’Entraunes, 900-1000 m. (Re- verchon leg., in herb. Burn.). Var. £ tenellum — G. tenellum Jord. Obs. HE, 180 (1846) ; Gr. Godr. F1. Fr. 1, 43; Ard. FL. Alp. mar. p. 179. Exsicc.: Müller pl. midi Fr. n° 254! (Var) = G. parisiense subsp. G. tenellum Rouy F1. Fr. VIE, 48 (1903). Tige très grèle, presque filiforme. Feuilles un peu larges et plus distincte- ment veinulées que dans la var. précédente. Panicule très grèle, à rameaux capillaires écartés, dressés-étalés ; pédicelles fructifères très allongés, jusqu’à sept fois plus longs que le fruit et au delà, — Cette variété se rapproche à beau- coup d’égards de la sous-esp. divaricatum. Elle diffère de la var. « par son port très grêle et ses pédicelles allongés, et de la sous-esp. suivante, outre la forme générale de l'inflorescence, par les aspérités des rameaux remontant souvent jusque sur les pédicelles. Elle est reliée à la var. « par des échant. douteux et souvent très malaisée à séparer de la sous-esp. IL. — On peut ici aussi distinguer : Subvar. 8! Sordanianum — G. {enellum Jord. |. c. sensu stricto. — Fruits densément couverts de poils oncinulés étalés. Nous n'avons pas observé jusqu'ici celte sous-var. dans notre circonscrip- tion. À rechercher. Subvar. f* ealvatum. — Fruits glabres, ou pourvus de rares et minuscules sétules, mais dépourvus des poils oncinulés et étalés de la sous-var. £!! Cette sous-var. est représentée dans les herbiers Burnat et Thuret, provenant des lieux cultivés, à Antibes ! ! * et au golfe Jouan ! ! *. Elle RUBIACÉES 165 se retrouvera sans doute ailleurs sur le littoral de notre circonserip- tion. — Nous l'avons vue dans Pherbier Burnat provenant du Muy, quartier de Notre-Dame (Var), leg. Bertrand !, en mélange avec la sous-var. précédente. — Le G. tenellum Jord. est indiqué en outre dans plusieurs localités du dép. du Var par MM. Albert et Jahand. (Cat. pl. vase. Var p. 230). IT. Subsp. divarieatum Rouy F7. Fr. VITE, 46 (1903) = G. divaricatum Lamk Encycl. méth. TI, 580 (1786-88). Panicule très ample, ovoïde, souvent divisée dès la base, à rameaux allongés, très divisés-divergents, capillaires, terminés par des petites cymes à ramifica- tions inclinées vers le bas pendant l’anthèse. — Dans notre dition la var. sui- vante : Var. 7 erectum Coss. et Germ. F1. env. Paris p.364 (1845) = G. divari- catum Lamk I. c. sensu stricto; Jord. Obs. INT, 177 ; Gr. Godr. F4. Fr, IE, 4 ; Ard. F1.:Alp. mar. p. 179. Exsicc. : Huet du Pav. pl. sic. n9 109 !; Billot FI. Gall. et Germ. n° 660 ! (Gall. austr.) ; Reliq. Maill. no 74 ! (Isère); Magnier fl. select. no 1967! (Aveyron); Soc. dauph. no 1233! (Drôme) et 1233 bis (Aveyron) = G. divaricatum var. erectum Tausch in Flora XVII, 353 (1835) — G. parisiense B Bert. El. it. IN, 133 (4835) p. p. ; de Not. Rep. p. 197 — G. parisiense var. divaricalum Koch Syn. ed. 2, p. 1025 (1843-45) ; Béguinot in Fiori et Paol. F{. anal. Ital. HT, 115. Feuilles + linéaires, souvent moins réfléchies à la fin que dans les var. pré- cédentes. Pédicelles généralement courts, 2 à 5 fois plus longs que le fruit. — On distingue : Subvar. y! trichocarpum — G. microspermum Desf. F1. atl. T1, 130 (1799- 1800) — G. divaricatum var. erectum subv. trichocarpum Tausch in Flora XVIII, p. 353 (1835) — G. divaricatum var. ertocarpon Batt. et Trab. F7. Alg. Dicot. p. 399 (1890) — G. parisiense subsp. G. divaricatum à lasiocarpum Rouy F7. Fr. VII, 47 (1903) = G. parisiense var. divarieatum subv. micro- spermum Béguinot in Fiori et Paol. F/. anal. Ital. NX, 115 (1903). — Fruits hérissés. Massif de l’Esterel * : Rochers près du Grenouiller d’Agay!!. A rechercher. — Indiquée en outre à Toulon et à Pierrefeu (Var) par MM. Albert et Jahand. (Cat. pl. vasc. Var p. 230). Subvar. 7° leiocarpum — G. gracile Presl F1. sic. p. # (1826) ; non Walir. = G. divaricatum var. erectum subv. leiocarpum Tausch in Flora XVII, 353 166 FLORE DES ALPES MARITIMES (1835) — G. lenuicaule Jord. Pug. p. 81 (1852) — G. trinioides Pomel Nouv. mat. fl. atl. p. 77 (4874) = G. divaricatum var. leiocarpon Batt. et Trab. F1. Alg. Dicot. p. 399 (1890) — G. paristense $ divaricatum Bicknell F/. Bor- digh. p. 130 (1896) — G. parisiense subsp. G. divaricatum (typ.) cum var. gracile Rouy et fenuicaule Rouy FT. Fr. NTI, 46 (1903) = G. parisiense var. divaricatum subv. leiocarpum Béguinot in Fiori et Paol. Æ{. anal. Ital. WI, 115 (1903). — Fruits glabres. Nous l’avons vue des localités suivantes : Près du Pont de la Nervia, entre Vintimille et Bordighera ! ** (leg. CI. Bicknell, in herb. Burn.) ; collines de Biot près Antibes! !*; la Croix des Gardes près Cannes! !*, et forêts de Peygros près Grasse! 1*. — Se retrouve dans le dép. du Var, à Fréjus!!, Roquebrune ! !, île de Porquerolles! ! et ailleurs !. 1010. Galium Aparine L. Sp. ed. 1, p. 108 (1753); de Not. Rey. p. 296, et herb.! 1; Rchb. f. Ze. fl. germ. et helr. XVI, 94; Briq. in Schinz et Kell. FI. Schw. ET 1, p. 486. Les deux groupes que nous admettons ci-dessous comme sous-espèces ont souvent été distingués spécifiquement : ils l’étaient déjà par Linné. Mais on reste parfois embarrassé dans l'attribution de certaines formes à fruits mùrs de dimensions intermédiaires (hauts de 3 à # mm.), de sorte qu’une limite tranchée ne peut leur être assignée. Il est dès lors beaucoup plus naturel de les réunir en une espèce collective. — M. de Hayek (#7. Steierm. 1, 392-393) a insisté sur ce que dans le G. Aparine les méricarpes sont sphériques et dans le G. spurium hémisphériques. Mais ce caractère n’est pas non plus décisif, Dans les deux groupes les méricarpes sont aplatis-concaves du côté de la com- missure, plus dans la sous-esp. spurium que dans celle eu-Aparine, ce qui tend à leur donner une apparence réniforme. Or, chez les individus apparte- nant à des lignées ambiguës entre les deux sous-espèces, la forme des méri- carpes mûrs est aussi ntéemetatee entre celle caractéristique pour les deux sous-espèces. Nous avons longtemps hésité sur la valeur systématique à attribuer aux formes distinguées d’après l'absence ou la présence d’indument sur le fruit chez le G. Aparine. Tout semble cependant indiquer que cet indument est ici beaucoup plus constant que dans le G. paristense. Les var. verum, echino- spermum et leiospermum se reproduisent régulièrement par semis, et nous v’avons pas observé de colonies mixtes à individus trichocarpes et leiocarpes, contrairement à ce qu'ont dit Wimmer et Grabowski | Æ{. Siles. 1, 220 (4827)]. Nous estimons donc, jusqu’à plus ample informé, que ces formes doivent être traitées comme des races. 1 L'herbier de Notaris renferme sous le nom de G. Aparine les var. verum et leio- spermum. RUBIACÉES 167 I. Subsp. eu-Aparine — G. Aparine L.sensu stricto ; Gr. Godr. F{, Fr. 11, 43. Tige dépassant souvent 1 m. de hauteur, habituellement nettement renflée et hispide aux nœuds. Feuilles oblongues ou oblongues-lancéolées. Corolle d’un blanc pur, large d’env. 2 mm. Méricarpes hauts de 4-7 mm., tendant à la forme sphérique à la maturité. Var. « verum Wimm. et Grab. F1. Siles. I, 119 (1827) = G. Aparine L. sensu strictiss. ; All. FL. ped. n° 38, et herb.!; Ard. F{. Alp. mar. p. 180 = Aparine hispida Mœnch Meth. p. 640 (1794) = G. Aparine var. vulgare Rchb. f. Ic. fl. germ. et helo. XNU, 94 (1855). Mai-septembre. — Commune dans les haies et les taillis de notre circonscription entière, depuis les rives de la mer jusque dans la ré- gion montagneuse, où nous l’avons récoltée jusqu’à 1400 m., sur cal- caire et silice, et dans la plaine piémontaise. Méricarpes entièrement hérissés de soies raides, crochues au sommet et ren- flées à la base. Var. 8 intermedium Bonnet Petite fl. paris. p. 191 (1883) ; Rouy F1. Fr. NII, 49 = G. intermedium Mér. F1. Paris éd. 3, Il, 255 (1821) = G. Aparine 6 Gaud. F1. helv. I, 440 (1828). Méricarpes glabres. — Cette variété, qui n’a pas encore été signalée dans aotre dition, pourra y être recherchée. IL. Subsp. spurium Rouy F/. Fr. VII, 49 (1903) — G. spurium L. Sp. ed. 1, p. 106 (1753), sensu ampl. ; Gr. Godr. F1. Fr. WU, #4 — G. agreste Wallr. Sched. crit. p. 59 (1822). Juin-septembre. — Plus rare que la sous-esp. précédente. Çà et là dans les moissons, champs et lieux incultes de notre dition entière, depuis les rives de la mer jusque dans la région alpine, où nous l'avons récoltée vers 1800 m. s. m. Tige haute de 10-40 cm., à peine renflée ou non renflée, non hispide ou faiblement hispide aux nœuds. Feuilles généralement + étroitement lancéolées- linéaires. Corolle d’un blanc virescent, large d’env. 1 mm. Méricarpes deux fois plus petits que dans la sous-esp. I, hauts de 2-3 mm., + réniformes à la maturité. s Var. y echinospermon — G. Vaillantii DC. FI. fr. IV, 263 (1805). Exsicc. : Billot FL Gall. et Germ. n° 2480 ! (Gall., Ardennes) = G. infestum 168 FLORE DES ALPES MARITIMES W. K. PL rar. Hung. WE, 224, tab. 202 (1812) = G. agreste « echinospermon Wallr. Sched. crit. p. 9 (1822) = G. Aparine 8 infestum Wimm. et Grab. FL Siles. 1, 120 (1827) — G. spurium subsp. Vaillantii Gaud. FL. helo. 1, 442 (1828) — G. Aparine var. Vaillantii Koch Syn. ed. 1, p. 330 (1837) = G. spurium Var. echinospermum Desp. F1. Sarthe p. 118 (1838) = G. spurium var. Vaillantii Gr. Godr. FL. Fr. H, 44 (1850) — G. Aparine var. echino- spermum De Wild. et Dur. Prodr. fl. belg. W, 719 (1899) = G. Aparine subsp. G. spurium 8 echinospermum Rouy FL Fr. VI. 49 (4903) = G. spurium « echinospermon Hayek F1. Steierm. 1, 393 (1913). Nous avons vu cette variété des localités suivantes : Entre Taggia et Badalucco!!** (env. de San Remo); vallée de la Corsaglia ** : au-dessus de Fontane!!, moissons, silice, 1200 m.; champs près d'Upega !!**; Alpes de Tende : près des Gias de Rio Freddo so- prano !!#, calcaire, 1500 m.; moissons en montant de Limonetto au Bec Baral!1**, silice, 1400 m.; vallée Grande sur Vernante : près de Pallanfré ! ! **; dans un champ de Lin près d’Esteng!!* (sources du Var). Fruits rendus hispides par de nombreux poils faiblement renflés à la base. Une mention spéciale doit être faite ici pour la forme {enerum|= G. tenerum Schleich. Cat. pl. Helv. p. 18 (1821, nomen nudum) et in Gaud. Æ7. helo. I, 442 (1828) — G. Aparine var. lenerum Koch Syn. ed. 1, p. 330 (1837) = G. sparium 7 teneram Gr. Godr. FT. Fr. W, 44 (1850). Exsicc. : Billot FI, Gall. et Germ. n0 31 ! (Gall.) = G. Aparine subsp. G. spurium «forme » G. tene- rum Rouy FT. Fr. VUI, 49 (1903)], caractérisée par des feuilles inférieures presque rondes, les moyennes et supérieures obovées, obovées-elliptiques ou obovées-lancéolées, minces, portées sur des tiges très grêles et flasques, et pau- ciflores. C’est là une forme spéluncicole ou, si l’on veut, un état étiolé de la var. echinospermon, d'un intérêt purement écologique. Koch (Syn. ed. 3, p. 283) savait déjà que les caractères de cette forme ne persistent pas lors-. qu'on change en culture les conditions du milieu. Au voisinage des balmes, tant dans notre dition (au mont Mounier !! et à la cluse de Saint-Auban!!)} qu'au mont Salève (Hte-Savoie), une des localités classiques du G. tenerum, on observe tous les passages entre la var. echinospermon et la forme {enerum. Il serait donc contraire aux faits expérimentaux de maintenir le G. tenerum comme unité systématique, Var. à leiospermon = 6. spuréum L. 1. c., sensu stricto ; AI. F1. ped. no 48, et herb.!. Exsicc.: Fries herb. norm. fasc. 2, no 22! (Suecia); Maguier fl. select, no 3273 ! (Gall, Vosges) = 6. hispidum Hoffm. Deutscht. FL ed. 2, 1, 74 (1800) = G. agreste 8 leiospermon Wallr. Sched. crit. p. 59 (1822) = G. Aparine Var, spurium Wimm. et Grab. FL, Siles. T, 120 (1827) = G. RUBIACÉES 169 spurium subsp. glabrum Gaud.-Fl. helo. T, 441 (1828) — G. spurium var. ge- nuinum Gr. Godr. FL. Fr. I, 44 (1850) — G. Aparine var. spurium Rchb. f. Ic. fl. germ. et helo. XVII, 9% (1855) — G. spurium var. typicum Beck F1. Nieder-Oesterr. p. 1122 (1893) — G. Aparine var. leiospermum De Wild. et Dur. Prodr. fl. belg. , 719 (1899) = G. spurium var. leiospermon Hayek F1. Steierm. I, 303 (1913). Nos échantillons : Mouans!!*, entre Cannes et Grasse ; champ de Lin près d’Esteng ! !* (sources du Var, mêlée à la var. echinospermon). Fruits glabres. 1011. Galium tricorne Stokes in With. Arr. brit. pl. ed. 2,1, 153 (1787) ; de Not. Rep. p. 196, et herb. ! ; Gr. Godr. FL. Fr. IL, 44; Ard. FI. Alp. mar. p. 180 ; Bicknell F1. Bordigh. p. 130. Exsicc. : Billot FI. Gall. et Germ. n° 1216! (Gall., Vendée) ; Reliq. Maïll. no 1983 ! (Ital.) ; Soc. dauph. n° 2490 ! (Gall., Loire) = Valantia Aparine Poll. Hist. pl. Palat. XX, 656 (1777), non L. — Galium spurium Huds. F1. angl. ed. 4, p. 57 (4762); Roth Tent. fl. germ. J, 66 (1788) ; non L. — Valantia triflora Lamk F1. franc. II, 384 (1778) — V. tricornis Roth Neue Beitr. 1, 142 (1802). Juin-septembre. — Assez répandu dans les moissons, lieux arides, etc., dans les régions littorale et montagneuse, où nous lavons observé jusqu’à env. 1500 m. d'altitude. Indiqué par M. Ingegnatti (Cat. Mond. p. 38) dans la plaine de Mondovi **, et à Ceva ** (vall. Tanäro) par M. Gola La veget. appen. piemont. in Pirotta Ann. bot. X, 328 (1912)]. — Calcicole préférent, nous l'avons récolté parfois sur terrains siliceux, par ex. dans le massif de lEsterel!!. — Fréquent en Ligurie et dans le dép. du Var, le G. tricorne parait manquer dans les Basses-Alpes. Le G. tricorne se distingue facilement de toutes les formes du G. Aparine par ses grappes plus courtes que les feuilles, recourbées à la maturité, et ses fruits ni hérissés, ni glabres, mais verruqueux sur toute leur surface. Var. « genuinum Briq. in Schinz et Kell. F1. Schw. ed. 1, p. 486 (1900). Fruits relativement gros, à méricarpes atteignant 3-4 mm. de hauteur à la _ maturité. Var. £ microcarpum Gr. Godr. F1. Fr. If, 44; Rouy F1. Fr. VIN, 50. Fruits deux fois plus petits que dans la variété précédente, à méricarpes hauts d’env. 2 mm. à la maturité. 170 FLORE DES ALPES MARITIMES Ces deux variétés sont entre elles dans un rapport analogue à celui des sous- = Vaillantia hispida DC. Prodr. IV, 614 (1830) ; Ard. FL. Alp. mar. p. 180; Bicknell F1. Bordigh. p. 131. Avril-mai. — Très rare dans les lieux arides de la région littorale. Jusqu'ici seulement dans les localités suivantes : entre San Giacomo et le Monte delle Fontane, au-dessus du val Nervia!** (leg. Dinter et Bicknell, in herb. Burn.); abondant dans le val Seborino ** près Cam- porosso (Bicknell F{. Bordigh. p. 328); env. de Nice* : ancienne route de Nice à Gênes! (leg. G. de Contes, in herb. Burn.), et aux Quatre Chemins! (herb. Thuret). — Nul dans le département du Var. Distincte de l’espèce précédente par les tiges hispides et les fruits à trois. cornes dépourvus de corne dorsale supplémentaire (à quatre cornes, la dorsale supplémentaire étalée, laciniée au sommet dans le V. muralis). . Le V. hispida est une espèce des parties méridionales du bassin méditerra- néen, depuis le Maroc jusqu’à la Perse australe, s'étendant en outre aux iles Canaries et à la Nubie, En Europe, son aire comprend : l'Espagne, les îles. Baléares, la Sardaigne, le centre et le sud de l'Italie, Malte, la Grèce, Archipel et la Crète. Les localités du Port-Juvénal (Godr. F1. j'uven. ed. 1, p. 23, et ed. 2, p. 80; Thellung 7. adv. Montp. p. 486) et de la Toga près Bastia (Debeaux Notes pl. nouv. méd. p. 82) sont dues à des naturalisations plus ou moins. éphémères. Il en est probablement ainsi de la localité de Pallanza (Biroli in Parl. Æ1. i£, cont. Caruel VII, 64). — En revanche, dans notre dition, la spon- tanéité du V. Aispida ne fait guère de doute, La plante y était déjà connue du temps de Molineri (ap. Bert. #1. ët. Il, 140), et les nouvelles localités décou- vertes par MM. Dinter et Bicknell confirment cette opinion. Il faut voir, dans. la petite aire littorale que le V. hïspida possède entre Nice et Bordighera, un ilot détaché d’une aire ancienne probable, plus vaste. On connaît plusieurs autres exemples analogues (entre autres celui du Carex Grioletii). ASPERULA Lixné Ÿ 1016. A. glauea Bess. Enum. pl. Volh. p. 7 (1822) = Galium glaucum L. Sp. ed. 4, p. 107 (1753); AIL FL, ped. n9 29 ; Gr. Godr. F1. Fr, I, 18 = G. campanulatum Nil. Hist. pl. Dauph. W, 326 (1787) = Asperula galioides M. B. FL. taur.-cauc. 1, 104 (1808); Ard. Ft. Alp. mar. p. 181; sicknell FE Bordigh. p. 131. Avril-juillet. Rare.— Garigues, rocailles, prairies, des régions litto- rale et montagneuse inférieure. Calcicole préférent. Nos échant, : An- A En k RUBIACÉES 173 dora, Laigueglia (herb. Univ. Gênes); vallée de la Nervia ** : dans les champs à Camporosso !, où il est rare (leg. Bicknell, in herb. Burn.) ; prairies du Var * (leg. Bicknell, in herb. Univ. Gênes); près d’An- _ tibes ! * (herb. Thuret), à Vaugrenier ! ! et au cap d’Antibes ! (Perroud in Bull. soc. bot. Lyon XHIT, 127, ann. 1885); sous les Pins marilimes à la. Croisette près Cannes !!*; Auribeau, près Grasse * (Ard. I. ce.) ; à Saint-Christophe des Bois! (leg. Pons, in herb. Mus. Nice); vallon de Nans près Saint-Vallier !* (herb. Saint-Yves); Saimt-Auban !! * (vall. de l’Esteron). — L’A. glauca croît également dans les départe- ments du Var et des Basses-Alpes, dans le voisinage de nos limites oc- cidentales. 1017. A. odorata L. Sp. ed.1, p. 103 (1753); AIL F1. ped. no 50; de Not. Rep. p. 193 ; Gr. Godr. F1. Fr. Il, 47 ; Ard. F1. Alp. mar. p. 181. Juin-août. Rare. — Bois et taillis de la région montagneuse, de pré- férence sur terrains calcaires. — En Italie : Rezzo! (Berti sec. Parl. FI. it. cont. Caruel VII, 77, et kerb. Univ. Gênes); châtaigneraies entre la Madonna delle Neve et Pamparato! !, et en montant de Pam- parato au mont Stope ! (Briq. notes ms.); rare aux env. de Mondovi (Ingegnatti Cat. Mond. p. 17); vallée de Pesio !! ; Alpes de Tende : väl San Giovanni près Limone!!, col de Tende (Ard. I. c. et herb. Univ. Gênes), Limonetto! (leg. Barla, in herb. Mus. Nice), Tende ! _ {Montolivo, in herb. Mus. Nice), Bec Baral ! ! ; près des Bains de Val- dieri (Delponte in herb. mus. Turin ; Parl. F1. it. cont. Caruei I. c.). En France : le Bois Noir! !, au N. du mont Gonella, et descente de la Gonella sur le col d’Agnon!! (env. de Breil*). — L'espèce parait être très rare en Ligurie et dans le Var’; elle n’est indiquée dans les Basses-Alpes que dans les forêts de Lure (Legré in Bull. soc. bot. Fr. XXXVIIE, 397). 1018. A. laevigata L. Mant. I, 38 (1767) ; de Not. Rep. p. 192; Gr. Godr. F1. Fr. II, 48 ; Ard. F1. Alp. mar. p. 181. Exsicc.: Cesati, Car. et Savi pl. Ital. bor. n° 523! (Tosc.) ; F. Schultz herb. norm. nov. ser. n° 1373 (Sicil.) ; Mab. herb. cors. n° 232 ! ; Soc. dauph. n° 3743 ! (Gall., Aude); Magnier f1. select. n° 2358 ! (Gall., Var) = Galium rolundifolium L. Sp. ed. 1, p. 108 (1753) et Mant. IL, 330 p. p. = G. rotundifolium B L. Sp. ed. 2, p. 156 (1762). 1 Une seule localité y a été découverte jusqu'ici par M. E. Jahandiez, le 14 juin 1909, . dans la forêt de Margès à Aiguines (E. Jahandiez Add. à la fl. du Var p. 4, ann. 1940). 17% FLORE DES ALPES MARITIMES Mai-juin. Très rare. — Bois et taillis de la région littorale. — Maures du Tanneron!* (leg. Goaty, in herb. Burn. ; Pons, in herb. Mus. Nice) ; l'Esterel* (Perreymond sec. Ard. |. c.). — Nulle dans la partie italienne de notre territoire, comme aussi dans les Basses-Alpes, l'espèce est signalée dans plusieurs localités du départemenl du Var. 1019. Asperula eynanchica L. Sp. ed. 1, p. 10% (1753); AI. FL ped. n°0 47; Bert. F1 it. NH, 80; de Not. Rep. p. 193; Briq. in Schinz et Kell. FI. Schw. ed. 1, p. 484 et ed. 2, 1, 471, I, 203 ; Béguinot in Fiori et Paol. FL. anal. Ital. WT, 121. Les deux groupes que nous conservons ci-dessous à titre de sous-espèces ont été souvent, et déjà par Linné fil., envisagés comme des espèces. Ils se distin- guent en général assez nettement par la longueur relative du tube de la corolle. Mais ils sont reliés par des lignées intermédiaires au point de vue de ce caractère, de sorte qu'il est beaucoup plus naturel de les traiter comme des sous-espèces d’une espèce collective, comme nous l’avions fait depuis long- temps en manuscrit, et ainsi que l’a proposé depuis lors M. Béguinot. — Cette espèce est représentée dans notre dition par les subdivisions suivantes : = : EL Subsp. eymanehica Beck F1. Nieder-Oesterr. p. 1118 (1893) = À. cy- nanchica subsp. eucynanchica Béguinot in Fiori et Paol. FL. anal. Ital. IX, 1A (1903) ; Briq. in Schinz et Kell. F4. Schuo. ed. 2, I, 471 (1905) = À. cynanchica L. 1. c., sensu stricto ; Gr, et Godr. F1. Fr. WU, 47; Ard. FL. Alp. mar. p. 181: Rouy F1. Fr. VII, 58. Corolle brachysiphonée, à tube égalant 4 à 11/2 fois la longueur du limbe ou à peine moins longue que ce dernier. Var. « vulgaris Rehb. fil. Ze. fl germ. et helo. XV, NM (1855) = À. cynanchica Var. scabrida Freyn in Verh. 30ol.-bot. Gesellsch. Wien XXVN, 348 (1878) ; Beck F1. Nieder-Oesterr. p. 1118. Exsicc. : Reliq. Maill. no 11H! (Gall., Htes-Alpes) ; FI. exsicc. austro-hung. n° 2230 ! (Austr.) ; Dürfi. herb. norm. n° 3492! = À. cynanchica var. genuina Briq. in Schinz et Kell. FE Schw. ed, 1, 48% (1900) — À. cynanchica var. typica Béguinot in Fiori et Paol. FL. anal. Ital. WY, 121 (1903) = A. cynanchica Var. typica, bifolia, tenuis- sima, arenicola, tenuiflora et australis Rouy F1. Fr. VIH, 58-59, Mai-septembre. — Assez répandue dans les lieux arides, pelouses, rocailles, etc., des régions littorale et montagneuse, sur calcaire comme sur silice. Nos échant. : En descendant du Monte Arena sur Castelbianco ! ! ** ; collines entre Andora et Laigueglia!!**; au- dessous du col de Tende !!#, versant sud ; collines arides au-dessus RUBIACÉES 175 de Menton! !*; entrée du vallon du Donareou!!* (env. de Nice); Tourrettes près Vence! !*; vallée de la Tinée * : entre Saint-Sauveur et Isola!!, bords de la Tinée à Isola! !, et entre Isola et Saint- Etienne ! ! : rochers près de Puget-Théniers ! ! * ; lit du Cians!!* près Beuil, et entre Beuil et Péone!!*: Entraunes!* (herb. Thuret); Annot * (Reverchon leg., in herb. Burn.); la Bastide! !* près du mont Lachen. Tige et feuilles glabres. Fleurs généralement ramassées en cymes serrées. Corolle couverte extérieurement d’un indument papilleux-rude et court, blan- châtre ou rosée, atteignant env. 3 mm., à tube haut de 1,5 à 2 mm., élargi dans sa moitié supérieure, à lobes ovés-oblongs longs de 1-1,5 mm. Fruit rugueux-tuberculeux, glabre, haut de 2-2,5 mm. Cette race est très variable quant au port sous l'influence des milieux, ce qui est facile à vérifier dans les cultures. Dans les stations alpines, les tiges sont basses, à entrenœuds raccourcis, les feuilles relativement larges, raides ou molles selon l’exposition. Dans les stations abyssales, les tiges sont élevées, à entrenœuds allongés, très rameuses, à feuilles souvent plus étroites | A. {enuis- sima Rouy Fl. Fr. VIIL, 59 (1903); À. fenuiflora Jord. Pug. p. 77 (1852) et spec. auth. ! — À. DATE var, {enutflora Car. et S.-Lag. FT. bass. Rhône p. 383 (1889)]. Dans les stations sablonneuses ou rocailleuses-sablonneuses, les tiges très rameuses sont souvent étalées-diffuses [ A. arenicola Reut. Cat. pl. vasc. Genève éd. 2 As tel (1861) — À. cynanchica var. arenicola Rap. Guide bot. cant. Vaud éd. 2, p. 275 (1862)]. Var. 6 rupicola Car. et St-Lag. Fl. bass. Rhône p. 384 (1889); Briq. in Schinz et Kell. F1. Schw. ed. 1, p. 484 ; Rouy F1. Fr. us 59 — A. rupicola Jord. Pug. p. 76 (1852) et spec. auth. ! Juillet-août. Rochers et rocailles calcaires de la région alpine. — Nos échant. : Massif du mont Mounier *, dans le val Longon !! et sur le mont Peira Blanca !!, 2200 m. ; haute vallée de la Tinée * : les Fourches !! sur Salzo Moreno, 2300 m; rochers du Grand Coyer!!*, 2000-2300 m. Tiges et feuilles glabres, ces dernières souvent glaucescentes. Corolle cou- verte extérieurement d’un indument papilleux-rude très court, généralement rose, atteignant env. 4-5 mm., à tube haut de 2 mm., plus ample et plus insen- siblement élargi que dans la var. «, à lobes ovés-allongés, longs de 2-2,5 mm. — Plante réduite, à cymes condensées. Cette jolie race alpine est fort bien caractérisée par la"grandeur de sa corolle, et a une valeur systématique très supérieure aux formes que l’on a cherché à distinguer à l’intérieur de la var. «, Elle a été rapprochée avec doute par Lange (in Willk. et Lge Prodr. fl. hisp. 11, 303) de l'A. cynanchica var. alpina 176 FLORE DES ALPES MARITIMES Lange (1. c.), mais cette dernière paraît représenter une race différente, tout à fait naine, ayant le port de l’A. Gussonert Boiss. — L’A. macroclada Huet … du Pav. [Descr. pl. Pyr. p. 4 (1853)], rattaché ici par M. Rouy, est une Aspé- rule très différente (ex specim. auth. in herb. Deless.). — L’A. rupicola Jord. a été rattaché par M. Béguinot [F{. anal. Ital. NX, 422 (1903)] à l'A. nitens Guss. [PL. rar. p.70, tab. XII, fig. 2 (1826)], mais cette dernière est une Aspé- rule à corolle macrosiphonée complètement différente. La var. rupicola est, par contre, assez voisine de l'A. Neilreichii Beck [in Verhandl. z0ol.-bot. Gesellsch. Wien XXXII, 182, tab. xiv, fig. 3-4 (1882) ; Hayek F7. Steierm. II, 373 = À. cynanchica var. alpina Neilr. FI. Nieder-Oesterr. p.464 (1859) — À. cynanchica subsp. Neilreichii Beck F1. Nieder-Oesterr. p. 1118 (1893)], . qui en diffère principalement par la corolle glabre extérieurement. . IT. Subsp. aristata Béguinot in Fiori et Paol. F1. anal. Ilal. I, 122 (1903); Briq. in Schinz et Kell. F1. Schw. ed. 2, I, 471 = A. aristata L. f. Suppl. p.120 (1781); Willk. et Lge Prodr. fl. hisp. W, 302; Rouy F1. Fr. VII, 57 — A. longiflora Ard. FI. Alp. mar. p. 182. Corolle dolichosiphonée, à tube égalant 2 à 4 fois la longueur du limbe. Var. y brachysiphon — A. aristala Boiss. Voy. bot. Esp. I, 279 (1839-45). Exsice. : Bourg. pl. d'Esp. ann. 1859, no 1595! ; Magnier fl. sel. no 3274! (Hisp.) — A. montana Boiss. 1. ©. ; Gremli Beitr. FI. Schw. I, 76; non W. K. = A. longiflora Heg. et Heer F1. Schw. p. 132 (1840). Exsicc. Reverch. pl. Fr. ann. 1886, no 189! (Alp. mar.); non W. K. — À. flaccida Rap. Guide bot. cant. Vaud éd. 2, p. 275 (1862) — À. aristata subsp. lœvis var. brachysiphon Lange in Willk. et Lge Prodr. fl. hisp. IL, 302 (1868) — A. heteroclada Hausskn. in Mitt. thür. bot. Vereins NI, 31 (1894) = 4. cynanchica var. oreophila Briq. in Schinz et Kell. FE. Schw. ed. 1, p. 48% (1900) = À. cynanchica var. aristata Béguinot in Fiori et Paol. F1. anal. I. II, 122 (1903) — À. aristata var. montana Rouy F1. Fr. VII, 57 (1903). Juin-août suivant l'altitude. — Commune dans les graviers, ro- cailles, rochers, pelouses sèches, des régions littorale, montagneuse et alpine inférieure, et dans la plaine au N. de nos Alpes, sur calcaire comme sur silice. Tige et feuilles glabres. Fleurs ramassées en petites cymes à l’extrémité des rameaux. Corolle pourvue extérieurement d’un indument papilleux-rude et court, d’un jaune verdâtre ou jaunâtre lavé de rose, parfois rosée, atteignant env. 4-5 mm., à tube très étroit, insensiblement élargi dans sa partie supé- rieure, long de 3-4 mm., à lobes ovés surmontés d’une courte languette mar- cescente, hauts de 4 mm. env. Fruit densément verruculeux-papilleux, haut de 1,8-2 mm. — Plante raide, très rameuse. « ? « où . 7,7 COS . AL RER RUBIACÉES 277 Reliée à la var. vulgaris par des variations intermédiaires (à tube 11/2 à 2 fois plus long que la corolle) — par ex. lit du Cians près Beuil!!; entre Beuil et Péone ! ! ; rochers près Puget-Théniers ! ! ; Entraunes ! ! — cette race possède une aire nettement austro-occidentale comprenant, en Europe la pénin- sule ibérique et les Alpes occidentales, atteignant la vallée d'Aoste et le Valais. Boissier avait reconnu dès 1839-43 l'identité presque complète de la plante du Valais et de celle de l'Espagne ; en fait, les différences qu'il relève (tiges plus dressées, fleurs roses et cymes plus nombreuses dans les échant. valaisans) ne résistent pas à l'examen d’une abondante série d'échantillons, tant en Espagne qu’en Valais. L'auteur avait cru reconnaître dans l’Aspérule valaisanne, l'A, montana W. K.{[ap. Willd. Ænum. p. 151 (1809)], et cet exemple a été suivi - par divers auteurs, probablement sur la foi de Reichenbach (F/. germ. excurs. n° 1244) qui indique vaguement l’A. montana W. K. en Suisse. Mais cette interprétation est sûrement erronée, car nous n’avons Jamais vu notre variété brachysiphon de Hongrie. Willdenow (1. c.) cite « Waldst. et Kitarb. pl. rar. hung.», et cette citation a été parfois reproduite (récemment encore par M. Rouy L. c.). Mais on cherchera en vain l’A. montana dans l’ouvrage de Waldstein et Kitaibel, On pourrait croire à un lapsus calami de Willdenow, qui aurait écrit «montana » au lieu de «longiflora», si la description ne laissait pas de côté plusieurs détails intéressants donnés par les auteurs hon- grois sur l'A. longiflora. D'autre part, Opiz [in Bercht. et Opiz Oekon.-techn. FT. Bühm. W, 102 (1838)|, qui a vu dans l’herbier du musée de Prague un original de Waldstein, rattache l’A. montana à l'A. cynanchica sensu stricto {«Blumenrühre von der Länge des Saumes ») sous le nom d’A. cynanchica b elongata. Avant lui, Kosteletzky [ Clav. anal. Fl. Bohem. p. 21 (4824) ] avait établi la même synonymie sous le nom d’A. cynanchica var. montana. L’'A. montana W. K. doit donc être exclu de la synonymie, — Nous reviendrons plus loin sur l’A. flaccida Ten., auquel Rapin avait à tort assimilé notre var. 7. — L’A. heteroclada Hausskn. (orig. in herb. Burn: !) est simplement basé sur un échant de la var. y dont les tiges aériennes ont passé l’hiver et qui offrent une seconde floraison anormale au mois d’avril (la floraison normale s’effectue en juin-juillet). — Enfin, les Règles de la nomencl. art. 48 et 49, obligent à conserver pour cette race le nom qui lui a été donné par Lange, nom qui se justifie d’ailleurs par rapport à plusieurs autres races de la sous-esp. aristata. Var. à Jordani — À. Jordani Perr. et Song. Indic. pl. nouv. Savoie p. 44 (1855) et specim. auth. in kerb. Deless. ; Bouv. F1. Alp. Suisse el Saw. p. 309 — À. cynanchica var. aristata subv. Jordani Béguinot in Fiori et Paol. F1. anal. Ttal. IE, 122 (1903) — A. aristata «forme» À. Jordani Rouy F1. Fr. VIII, 58 (1903). juillet-août. — Rochers et rocailles des régions montagneuse et alpine, de préférence sur le calcaire (nos échant.). En Italie nous l'avons vue des localités suivantes : Rochers du mont Galé près Gares- sio ! !, calc., 1400 m. ; Alpes d’Ormea : sommet du mont Armetta!!, FLORE DES ALPES MARITIMES 12 178 FLORE DES ALPES MARITIMES cale., 1700 m.; cima Verzera !!, calc., 1900 m.; Pizzo di Conolia ! !, cale., 2500 m.; Alpe Rascaira!!, calc., 2200 m.; Alpes de Tende : cima Marguareis!!, calc., 2500 m.; extrém. sup. du vallon de Car- nino !!, calc., 2000 m. ; col de Tanarello !!; près des Gias Marberga ! !, cale., 1700 m. ; cima della Fascia ! !, calc., 2300-2400 m.; col de lAr- pion! !, entre Vinadio et Valdieri; vallon de Ferrière! ! (bassin sup. de la Stura). En France nous n’avons récolté cette variété qu’à la Tête des Anguilles !! près de Beuil, mais elle se rencontrera certainement ailleurs. — L’A. Jordani a été indiqué à la Rochaille près Meyronnes (Basses-Alpes) par Lannes (in Bull. soc. bot. Fr. XXVT, 165) mais cette variété parait manquer jusqu'ici dans les Alpes de Provence (voy. Flahault in Bull. cit. ann. 1897, p. CCL VII. Tige et feuilles glabres. Fleurs médiocres, ramassées en petites cymes à l'extrémité des rameaux. Corolle souvent glabre dans sa partie inférieure, pourvue dans sa partie supérieure d’un indument papilleux court et + abon- dant, d’un jaune verdâtre lavé de rose, surtout dans les boutons, atteignant 3-7 mm., à tube étroit, insensiblement élargi dans sa partie supérieure, long de 3-4 mm., à lobes oblongs-linéaires, à languette marcescente nettement développée, atteignant env. 1,5 mm. Fruit densément verruculeux-papilleux, haut de 1,8-2 mm. — Plante petite ou naine, à tiges ascendantes, souvent même couchées, assez raides, à feuilles souvent largement linéaires. Cette race alpine est reliée avec les var. vulgaris et rupicola par des formes de transition rares, mais très instructives, à tube corollin plus court, Elle est reliée également avec la var. longiflora par des échant. plus élancés qui sont parfois impossibles à distinguer de la forme glaucescens de cette dernière. C’est avec celle-ci qu’on a généralement confondu la var. J/ordani, laquelle n’a pas encore été publiée en exsiccata. L’aire de la var. Jordant s'étend des Alpes maritimes à travers le Dauphiné et la Savoie jusqu'aux Alpes pennines d'Aoste (mont Fallère, Chaccoteyes sur Chesallet, 1800 m., leg. Vaccari, in herb. Burnat !). Var. « longiflora Vis. F1. dalm. II, 11 (1852); Rchb. f. Ic. fl. germ. et hele. XVI, 94, tab. 130, fig. Il; Briq. in Schinz et Kell. FE. Schw. ed. 4, p. 484; Rouy F1. Fr. VIN, 57 = A. longiflora W. K. PL. rar. Hung. H, 162, tab, 1450 (4805); Gr. Godr. F1. Fr. I, 48. Exsicc.: Bourg. Alp. mar. ann. 1861, sine no !?; Rostan pedem. n° 42! ; Dôrfl. herb. norm. n° 3947 ! (Austr.} = À. flaccida Gremli Beitr. Fl. Schw. X, 76 (1870); non Ten., nec Rap. — A. Jordani Didier in Bull. soc. dauph. ann. 1881, p.333 ; non Perr. et Song. Exsicc.: Soc. dauph. nos 2910! (Gall., Savoie), 2910bis! (Gall., Htes-Alpes} et 2e sér. no 357! (Gall., B.-Alpes, f. glaucescens); Reverch. pl. Fr. ann. 4886, 1 La même étiquette accompagne à l’herbier Delessert une forme de la var. vulgaris. , RUBIACÉES : 179 no 189! (Alp. mar.) — 4. aristata Wettst. in Kern. Sched. fl. exsicc. austro- hung. NI, 83 (1893) ; Hayek F1. Steierm. II, 372. Exsicc. : FI. exsicc. austro- hung. no 2293 ! (Carinth. et Venet.) — A. provincialis Jord. in herb. Burn. Juin-juillet. — Rochers calcaires et siliceux de la région monta- gneuse dans notre circonscription entière ; remonte dans la région alpine où nous l'avons récoltée jusqu’à 2200 m. s. m. ; nous l’avons observée une seule fois dans la région littorale, entre le Trayas et le col des Lentisques ! ! (Esterel). — L’A. longiflora, nul dans le départe- ment du Var, n’est pas rare dans les Basses-Alpes. Tiges et feuilles glabres. Fleurs généralement plus grandes que dans les races précédentes, ramassées en petites cymes à l’extrémité des rameaux. Corolle souvent glabre dans sa partie inférieure, pourvue dans sa partie supé- rieure d’un indument papilleux court + abondant, atteignant 7-19 mm., à tube très étroit, insensiblement élargi dans sa partie supérieure, long de 4-7 mm., à lobes oblongs-linéaires à languette marcescente nettement développée, attei- gnant et dépassant parfois 2 mm. Fruit densément verruculeux-papilleux, haut de 1,8-2 mm. — Plante souvent plus grêle, moins raide, moins intriquée- rameuse que la var. y, à feuilles flasques et vertes (f. virescens) ou à tiges et feuilles glaucescentes, ces dernières plus larges et moins molles (f. glauces- cens). Assez polymorphe, cette race, dont l’aire s’étend des Alpes maritimes à la Dalmatie en suivant le versant S. des Alpes, est reliée, ainsi qu’il a été dit, par des formes intermédiaires avec les précédentes. Elle est aussi étroitement appa- rentée avec les var. flaccida et leiantha. — La var. flaccida [— A. aristata var. flaccida DC. Prodr. IV, 583 (1830) — A. aristata L. f. var. longiflora Ross in Bull. herb. Boiss. sér. 2, 1, 1218 (1901); non Vis. Exsicc. : Ross herb. sic. n0 141 ! — À. cynanchica var. aristata subv. flaccida Béguinot in Fiori et Paol. F1. anal. Ital. WI, 122 (1963). Exsicc. : Tod. fl. sic. n0 1307 !] est spéciale à l'Italie méridionale, à la Sicile et à la péninsule balkanique, et se distingue principalement par les cymes plus denses et disposées en inflores- cences + spiciformes ; elle est reliée à la var. longiflora par de multiples formes de transition. — La var. leiantha [— A. longiflora var. letantha Wettst. ap. Murb. Beitr. FI. Sudbosn. und Herceg. p. 114 (1891) = À. leran- tha Kern. Sched. fl. exsicc. austro-hung. VI, 82 (1893) et FI. exsicc. austro- hung. n° 2232! (Tyr.)], du Tyrol méridional, se reconnaît à son port très grêle, sa corolle entièrement glabre extérieurement, relativement petite (atteignant à peine 4-5 mm.), à tube haut de 2,5 mm., à lobes longs de 1-1,2 mm. Asperula tinctoria L. Sp. ed. 1, p. 104 (1753). — Cette espèce a été indi- quée par M. Ingegnatti (Cat. Mond. p. 17) « nei boschi dell’ Ellero in Caras- sone », indication reproduite par Caruel (in Parl. F7. it. VII, 84). Il s’agit ici évidemment d’une confusion avec l'A. cynanchica L., fréquent aux env. de Mondovi. — L’A. tinctoria est étranger à notre circonscription, et n’a pas encore été signalé, à notre connaissance, en Italie, à l’W. de la Lombardie, 180 À FLORE DES ALPES MARITIMES 1020. Asperula hexaphylla All F7. ped. n° 48, tab. 77, fig. 3 (1785), sensu amplo; Béguinot in Fiori et Paol. F4. anal. Ital. TX, 120 ; Rouy FI. Fr. NL, 57. Dans notre dition, la race suivante : Var. genuina — À. heraphylla Al. 1 c.; de Not. Rep. p. 193; Rchb. f. Icon. fl. germ. et helo. XVI, 90, tab. 198, fig. HT ; Ard. F4. Alp. mar. p. 181 ; Bicknell F1. Bordigh. p. 131; Béguinot in Nuovo giorn. bot. it. nuov.ser. XII, 329. Exsicc. : Soc. dauph. no 808 ! ; Reverch. pl. de Fr. ann. 1886, no 69!; Dôrfler herb. norm. n° 3941 ! : FL ital. exsicc. no 483! Juin-août, parfois septembre. Assez rare. — Rochers calcaires des régions montagneuse et alpine inférieure. Très abondante sur les mon- tagnes au-dessus de Pigna * * et Buggio ** (Bicknell 1. c.), sur les monts Pietravecchia! ! et Toraggio ! !, 1500-1900 m.; cime d’Anan !* (Reverch. exsicc. cit.); très fréquente aux env. de la Briga !l# et de Tende!!*, au Castello di Maina!!, au mont Urno!! et dans le val Casterino !! (FI. ital. exsicc. cit.) ; mont Grammondo sur Menton : ! *; massif de l’Authion = : près de la batterie de l’Arboin ! (herb. Saint- Yves) ; sommets du mont Ventabren! (leg. Saint-Yves, in herb. Burn.), du Mauné! (herb. Saint-Yves) et du Giagiabella ! ! ; l’Ortighea ! (leg. Barla, in herb. Burn.), et extrém. sup. du vallon de Cairos, sous Fro- magine ! (herb. Saint-Yves) ; Brec d’Utelle * (Ard. I. ce.) ; env. de Saint- Martin Vésubie !!*, aux vallons de Colmiane ! et de Libaré! (herb. Thuret), et sur les arêtes rocailleuses de la Cime de la Combe!!, 1970 m.; massif du mont Vial * : arêtes rocailleuses entre la Cime des Colettes et le mont Brune !!, versant N., vers 1100 m. Cette dernière localité est la plus occidentale connue à ce jour pour cette remar- quable variété. Cette belle race calcicole est caractérisée par son tube corollin haut de 5-6 mm., à lobes longs de 2-2,3 mm., et des styles généralement (pas toujours !) + exserts, parfois très longuement. La var. genuina est strictement endémique dans les Alpes maritimes. Elle a, il est vrai, été signalée dans le val Sesia (Lombardie) par Biroli [ F{. acon. p. 43 (1808)] au commencement du siècle dernier, mais cette indication n’a jamais été confirmée. Il en est de même du Frioul [Brumati ex Pirona #7. for. syll. p. 20 (1855)] : indication erronée selon M. Gortani (#1. Friul I, 17 et 399). — Dans les Carpathes, l'A. hexaphylla est représenté par la var. capitata [= À. capilata Kit. in Schult. Oesterr, FI, ed. 2, 1, 312 (1814) ; Degen in Gesterr. bot. Zeitschr. XL, 14 (1890). Exsice. : F. Schultz herb. norm, n° 2337 ! ; Soc, KUBIACÉES 181 dauph. no 2087! (Banat.); FI. exsicc. austro-hung. n0 2229! — À, A/lionit Baumg. Ænum. Transs. I, 80 (1816)], à corolle plus petite et à styles nette- ment inclus. — Deux autres variétés: var. hercegovina [— A. hexaphylla Beck in Ann. nalurh. Hofmus. Wien Il, 153 (1887) — À. hercegovina Deg. in Oesterr. bot. Zeitschr. XL, 15 (1890)] et var. pilosa [= A. hexaphylla var. pilosa Beck 1. c. (1887) — A. pilosa Deg. 1. c. (1890)], très voisines de la précédente, se retrouvent en Bosnie et en Herzégovine. — En revanche, l’A. hexaphylla var. rigidula DC. [Prodr.1IV, 582 (1830)] appartient à une espèce sicilienne bien distincte [ A. rupestris Tineo Cat. pl. hort. reg. Panorm. ann. 1827, p. 276; non alior. — A. hexaphylla Guss. F1. sic. prodr. 1, 166 (1827) et Suppl. I, 40] à pièces de l’involucre ovées-elliptiques (et non pas sublinéaires) et à port différent. Reïchenbach f. (1. c.) a dit l’A. hexæaphylla (sensu stricto) « pusilla », et l'A. capitata Kit. «elatior », mais cette différence est sans valeur. La var. genuina varie de dimensions selon l'altitude et l'exposition ; les tiges peuvent atteindre exceptionnellement jusqu’à 30 cm. de longueur, dimensions que nous n’avons pas constatées dans la var. capilata. 10214. A. taurina L. Sp. ed. 1, p. 103 (1753); AL. F4. ped. n° 46 ; de Not. Rep. p. 192 ; Gr. Godr. F1. Fr. I, 49 ; Ard. F{. Alp. mar. p. 181 — 4. trinervia Lamk F1. fr. II, 376 (1778). Mai-juillet. Rare. — Taillis et rocailles ombragées de la région mon- tagneuse, sur calcaire, plus rarement sur terrains siliceux. En Italie : env. de Ceva! (leg. Romano, in herb. mus. Turin); près de Gares- sio ! !, entre Garessio et le col San Bernardo !!, vallon de Boscea ! !, en montant au mont Galé!!, entre Garessio et Trappa!!, rive droite du Tanaro, et en montant de Garessio au col de Casotto!!; bois de Dol- cedo (Berti sec. Parl. F1. it. cont. Caruel VII, 80); châtaigneraies en montant de Pamparato au col de la Madonna delle Neve!! ; lieux frais le long de l'Ellero près de Mondovi ({ng. Cat. Mond. p. 18); entre Ponte di Nava et le col de Naval! !, vers 900 m. ; vallée de Pesio!f, au vallon de Valanga dei/Fratil!, vers 1600 m., calcaire, et entre les Gias dell’Ortiga et le Pis de Pesio!!, grès, 1600 m.; le long de la Stura, aux env. de Cuneo (Benedetti Cat. ms.); col de Tende! (Monto- livo leg., in herb. Mus. Nice); à l’entrée du vallon de la Minière de _ Tende! (Rchb. fil. leg., in herb. Burn.) ; env. de Valdieri-ville, au val- lon de l’Infernetto !!, calcaire, 1100-1200 m., et au mont Corno! (herb. Saint-Yves); ad thermas Valderii! (Delponte in herb. mus. Turin). Dans la partie française de notre circonscription, nous n’avons récolté VA."taurina que dans les env. de Breil*, dans le Bois Noir !! au N. . 99: 182 FLORE DES ALPES MARITIMES des monts Gonella et Arboin, calcaire, 4400-1500 m., le 26 juin 1904. E. Reverchon a distribué cette espèce avec la mention suivante : « Annot. Bois de Castellet, rare, 21 juin (f.), 7 août (fr.) 1874». Dans une lettre adressée à M. Burnat, Reverchon a avoué que les échant. distribués par lui ne provenaient pas de la localité ci-dessus indiquée ! — Nul dans le Var, l’A. taurina paraît être très rare dans les Basses- Alpes où il est indiqué par Grenier et Godron (1. c.) à Sisteron. Dans les stations ombragées et humides, surtout aux altitudes supérieures, les feuilles sont lancéolées, allongées, plus longuement atténuées au sommet (var. longifolia Rouy F1. Fr. VI, 63). Dans les châtaigneraies plus sèches des altitudes inférieures, les feuilles sont plus courtes et peu rétrécies au sommet (var. latifolia Rouy 1. c.). M. Rouy a encore appelé var. intermedia Rouy les échant. à feuilles de forme intermédiaire, Mais ce ne sont là pour nous que des formes individuelles dépourvues de toute valeur systématique. 1022. Asperula arvensis L. Sp. ed. 1, p. 103 (1753); AIL Æ1. ped. n° 49; de Not. Rep. p. 193: Gr. Godr. F4 Fr. Il, 49; Ard. F1. Alp. mar. p.181; Bicknell FL. Bordigh. p. 132. Mai-juin. — Commun dans les lieux cultivés, moissons, etc., des régions littorale et montagneuse, et dans la plaine au N. de nos Alpes. Nous l’avons récolté, de préférence sur terrains calcaires mais aussi parfois sur silice, depuis les rives de la mer jusqu’à 1400 m. d'altitude. Ed SHERARDIA Lixxé 1023. S. arvensis L. Sp. ed. 1, p. 102 (1753); AI, FE ped. no W5; de Not. Rep. p. 19 ; Gr. Godr. F1. Fr. H, 50; Ard. F1. Alp. mar. p. 182; Bicknell FL Bordigh. p. 132 = Asperula Sherardi Hæck in Hall. et Wohlf, Koch's Syn. p. 1199 (1891). Avril-septembre. — Commun dans les champs cultivés des régions littorale et montagneuse, et dans la plaine au N. de la grande chaine, sur calcaire comme sur silice. Nos échant. appartiennent tous à la var. typien [— Asperula Sherardi var. typica Mœck 1. ce.) à ovaire surmonté de 6 dents calicinales triangulaires- lancéolées, accrescentes à la maturité, Les tiges et feuilles sont toujours + scabres-hérissées [f. Airsuta Asch. et Græbn. #7: nordôstl. Flachl. p. 661 (1898) = S, arvensis var, hirsuta Bagaet in Bull. soc. roy. Belg. XV, 132 (4876) = S, arvensis var. hirta Uechtr. in Fiek #1. Schles. p. 195 (1881)]; RUBIACÉES 183 nous n’avons pas vu d’échant. glabres, mais ceux-ci pourront sans doute s’y trouver. Ce sont là des formes d’une très faible valeur systématique. Une modification plus importante, qui pourra être recherchée dans notre dition, est fournie par la var. maritima Griseb. [Spic. fl. rumel. II, 169 (1842) — $. arvensis var. mutica Wirtg. Herb. pl, sel. rhen. n°0 365 (1859, cum dia- gnosi) = S$. Walraveni Wirtg. 1 c. = S. arvensis var. Walravenit Baguet in Bull. soc. roy. Belg. XV, 132 (1876) — Asperula Sherardi var. martitima Hæck in Woblf. et Hall. Xoch’s Syn. p. 1199 (1891)], caractérisée par des pièces calicinales très réduites ou nulles. Cette variété a fait l’objet d’un mé- moire détaillé de la part d’Aschersôn [£ine bemerkenswerthe Abänderung der Sherardia arvensis L. (Ber. deutsch. bot. Gesellsch. XT, 29-42, tab. IT, ann. 1893)] auquel nous renvoyons le lecteur. L’auteur a examiné de près les consé- -quences systématiques de la disparition, dans cette variété, du caractère (pièces calicinales développées et accrescentes) sur lequel on a fondé la distinction du genre Sherardia. Sa conclusion est que ce caractère, pour saillant qu'il soit, n’a pas l'importance qu’on lui attribue : on retrouve des pièces calicinales déve- loppées dans le Galium murale, et elles existent + rudimentaires chez plu- sieurs Asperula. Le fruit allongé, contracté sous le sommet tronqué, sépare suffisamment le genre Sherardia des Asperula à fruit subglobuleux à la ma- turité. Nous ne pouvons qu’approuver cette solution. CRUCIANELLA Linxé 1024. C. maritima L. Sp. ed. 1, p. 109 (1733) ; Gr. Godr. F4. Fr, I, 50: Ard. F1. Alp. mar. p. 182. Exsicc.: Bourg. pl. alp. mar. ann. 1861, no 194! ; Magnier fl. sel. n° 1196 ! (Alp. mar..). Juin-juillet. Rare. — Sables maritimes au golfe Jouan!* (herb. Thuret; Consolat leg., in herb. Burn.) ; Cannes ! * (herb. Barla, Pons, Montolivo) à la Croisette * (Marcilly Cat. ms.) et à la Bocca ! !*. — Nulle dans la Ligurie occidentale, cette espèce se retrouve en plusieurs localités du département du Var. 10235. C. latifolia L. Sp. ed. 1, p. 109 (1753); AIL F1. ped. n° 44; Gr. Godr. F1. Fr. I, 51; Ard. Æl. Alp. mar. p. 182; Bicknell F1. Bordigh. p. 132. Exsicc. : Bourg. pl. alp. mar. ann. 1863, no 50 ! — C. monspeliaca L. 1. c. (1753); AIL F1. ped. n° 43 ; de Not. Rep. p. 193. Exsicc.: FL ital. exsicc. no 1754! = C. angustifolia Koch Syn. ed. 1, p. 328 (1837) ; non L. Avril-juin. — Çà et là dans les sables maritimes, sur les rochers et dans les lieux cultivés de la région littorale. En Ligurie : « In cultis secus litora hinc inde frequens », de Not. I. c.; près d’Albenga!! et d’Alassio F! ; entre Cervo et Chiappa !!; abondant aux env. de Diano!! Aer de A : J , vw? | A Ê +: Ù " AM LP FLE 184 FLORE DES ALPES MARITIMES (Ricca Cat. p. 33; E. Ferrari leg., in herb. Burn.) ; env. d’Oneglia, au bord de l’Impero près Castelvecchio ! !; entre Poggi et San Remo!!; commun aux env. de Bordighera ! (Bicknell leg., in herb. Burn.). — En France : entre l’Escarène et Luceram ! ! ; env. de Nice, à la pointe de Carras! (Bourg. exsicc. cit.), près du Var! (Barla), aux vallons de Magnan !! et de Lingostière!!. — Se retrouve en plusieurs localités. du département du Var !. : Feuilles inférieures larges. Fleurs diposées en épis + cylindriques très longs (10-20 em.). Bractées soudées en gaine dans leur moitié inférieure, à partie supérieure libre, pourvue de marges ciliées, faiblement carénées ; bractéoles internes lancéolées-linéaires, membraneuses, ciliées sur les marges. Lobes corollins à appendice sétacé allongé, atteignant presque la longueur du lobe. Les feuilles inférieures sont verticillées par 4 ; dans la région supérieure de la tige, les verticilles sont 6 phylles. Linné avait cru pouvoir distinguer le C. latifolia (sensu stricto) par la pré= sence de verticilles exclusivement # phylles, et le C. monspeliaca par des ver- ticilles 6 phylles. Dès 1830, A.-P, de Candolle a réuni les deux espèces, en conservant le C. monspeliaca comme variété (C. latifolia var. monspeliaca DC. Prodr. IV, 586), arrangement qui a été suivi par Grenier et Godron (1. c.), par M. Béguinot (in Fiori et Paol. F{. anal. Ilal. WT, 422) et par M. Rouy (71. Fr. VU, 65). Mais on ne voit Jamais le C. latifolia à verticilles exclusivement 4 phylles. Çà et là, un rameau parti dé la base peut seul présenter des verti- cilles tous 4 phylles. D'autre part, il arrive que dans des échantillons venus à l'ombre ou cultivés, les feuilles du type primaire (verticillées par #4, plus courtes et plus larges) remontent assez haut sur les rameaux, mais jamais au point de supplanter entièrement les feuilles raméales plus étroites verticillées par 61. Dans un travail d'ensemble récent, M. Malinowski [Les espèces du genre Crucianella L. (Bull. Soc. bot. Genève, 2e sér. 11, 9-46, ann. 190)] a, à notre grand étonnement, repris la distinction et les caractères linnéens pour le C. latifolia, se mettant ainsi en contradiction avec les matériaux mêmes qu'il cite. Nous jugeons inutile d’insister sur l'insuffisance complète, à tous les points de vue, du travail mentionné ci-dessus, une critique sévère mais justifiée en ayant été récemment faite par M. J. Bornmüller [Zur Gattung Crucianella (Mitt. thür. bot. Vereins XXIX, 27-36, ann. 1912)]. 1026. Crucianella angustifolia L. Sp. ed, 1, p. 108 (179); AI. F1. ped. n° 42; de Not. Rep. p. 19%; Gr. Godr, FL Fr. W, 51; Ard. FL. Alp. mar. p. 182; Bicknell F4 Bordigh. p. 132. 1 C'est à ces échant, cultivés qu'a fait allusion M. Béguinot (in Nuov. giorn. bot. tt., auov. ser., XIX, 584) comme représentant le (, latifolia, sensu stricto, L'auteur est enclin à voir là une «petite espèce » plutôt qu'une variation insignifiante, opinion que nous ne pouvons pas partager. RUBIACÉES 185 Juin-juillet. — Assez commun dans les lieux secs et arides de la ré- gion littorale, d’où il remonte jusque dans la région montagneuse in- férieure. Indifférent au sous-sol. Nous l’avons vu provenant des loca- lités suivantes : Env. d'Oneglia ! ** (herb. Lisa) ; entre Bajardo et Apricale!! **; près de Perinaldo ! ** (Bicknell leg., in herb. Burn.) ; entre les vallées de Valdieri et de Vinadio!** (herb. Lisa). En France : la Giandola ! * (herb. Lisa) ; près de Vaugrenier! !; Antibes! (herb. Thuret); champs entre Roure et Saint-Sauveur ! !, à la limite des oliviers (vall. de la Tinée); Bézaudun! (Barlet leg., in herb. Burn.) ; Gourdon ! (Consolat leg., in herb. Burn.) ; Grasse ! (Girody leg., in herb. Burn.) ; pont de Tournon sur Siagne ! ! ; massif du Tan- neron ! (Goaty leg., in herb Burn.); Theoule ! ! ; fréquent dans le mas- -Sif de l’Esterel!!. — E. Reverchon nous l’a envoyé avec la mention « Annot », mais nous ne l'avons pas observé dans cette localité du- rant les divers séjours que nous y avons faits. Cette espèce croit en plusieurs localités du département du Var, mais s4 présence n'est signalée par aucun auteur, à notre connaissance du moins, dans les Basses-Alpes. Feuilles toutes linéaires. Fleurs disposées en épis + quadrangulaires plus courts (2-8 cm.) et plus larges. Bractées libres, carénées, à nervure dorsale très saillante, à marges non ciliées, mais très finement scabres, ainsi que la carène ; bractéoles internes lancéolées, moins nettement carénées, construites sur le type des bractées. Lobes corollins à appendice sétacé court, atteignant environ le tiers de la longueur du lobe. 186 FLORE DES ALPES MARITIMES VALÉRIANACÉES KENTRANTHUS Necker’ Elem. bot. 1, 122 (1790) — CENTRANTHUS DC. F1. fr. IV, 238 (1805). 1027. K. angustifolius DC. F1. fr. IV, 229 (1805); Gr. Godr. F4 Fr. M, 53; Ard. FL. Alp. mar. p.183 = Valeriana rubra & L. Sp ed. 2, p.44 (1762) = V. angustifolia AN. F1, ped. n° 2 (1785) et herb.! = F. monandra Vill. Hist. pl. Dauph. I, 280 (1787). Feuilles linéaires ou linéaires-lancéolées. Corolle à éperon 4 à 2 fois plus court que le tube. Fe Le X. angustifolins est une espèce caractéristique pour les chaudes vallées à sous-sol calcaire, pouvant d’ailleurs s’élever très haut dans les expositions favorables. On a indiqué (Mathonnet i in Reliq. Maill. n° 1218) le A. angusti- folias sur débris granitiques à 1300 m., à La Grave (Htes-Alpes). Cette indicas tion exceptionnelle mériterait d’être contrôlée au point de vue de la composition du sous-sol, Var. « genuinus = C. angustifolius Rouy F1. Fr. VIE, 79. Exsice. : Sieber iter alp. delph. no 78 (Gall., Htes-Alpes) ; Billot FI. Gall. et Germ. no 138 ! (Gall., Savoie) ; Reliq. Maill. n° 200 ! (Gall., Saône-et-Loire), n° 1217! (Helvetia, Neuchâtel) et n° 1218 ! (Gall., Htes-Alpes) ; Magnier fl. sel. n°5 366! (Gall., Côte-d'Or) et 3518 ! (Gall., Htes-Alpes) ; Soc. rochel. n° 2638! (Gall, Doubs) et n° 4600! (Gall, Côte-d'Or) ; Reverchon pl. Fr. ann. 1885 n0 9! À (Gall., Basses-Alpes). Juin-juillet. — Çà et là, sur les rochers, rocailles et éboulis cal- caires des régions montagneuse et alpine, où nous l’avons récoltée depuis 900 m. jusqu'à 1800 m. d'altitude. — Tenda # (leg. Delponte); Valdieri!** (Delponte sec. Parl. F1. it. cont. Caruel VII, 155 et in herb. mus. Turin) ; bassin de la Stura ** : abonde aux env. de Vina- dio! (herb. Lisa ; Burn. notes mss.); entre Sambuco et Pietra Por- zio !! ; Berzesio !, vallon de Ferrière! et près d’Argentera! (Briq. notes 1 La graphie Kentranthus de Necker a la priorité et doit être conservée. Nous consi- dérons le nom de Centranthus comme une variante orthographique et ne changeons pas les citations des auteurs pour les combinaisons de noms spécifiques. nee VALÉRIANACÉES 187 mss.); bassin supérieur de la Tinée * : entre Isola et Saint-Etienne de Tinée! !; val Roja!!, entre Auron et Saint-Etienne de Tinée ! !; con- fluent du torreut de Rabuons et de la Tinée ! ! ; abondant aux environs de Saint-Etienne de Tinée !! ; vallon de Demandols! !, 1200-1500 m. ; rocailles du Pis de Delega ! ! ; entre Vens et le Pra !!; Saint-Dalmas le Selvage ! (herb. Thuret); partie inf. du vallon de Jallorgnes! (Burn. notes mss.) ; env. de Beuil * : en descendant d’Ubertura sur Beuil ! !, et entre Amignon et Péone !! ; bassin sup. du Var* : entre Amenet ‘Guillaumes !! ; au-dessus du vieux château de Guillaumes ! ! ; vallon du Cantel!!, entre Daluis et Guillaumes ; las Tourrès ! (Burn. notes mss.) et versant S. du mont Peira de Vic!!, 4800 m.; Saint-Martin d’Entraunes ! (Reverchon leg., in herb. Burn.); Entraunes! (herb. Vidal); rocailles près d’Esteng ! !, 1800 m. ; Annot !* (Reverchon leg., in herb. Burn.), et entre le Fugeret et la Colle Saint-Michel !! -(B.-Alpes). Feuilles toutes étroitement linéaires ou sublancéolées-linéaires, subuniner- viées {à nervure médiane seule nettement évidente). Corolle ordinairement d’un rose pâle, parfois blanchâtre, à étamines généralement un peu saillantes. , 4 =) Var. B-Lecoqii Willk. et Lge Prod. fl. hisp. 1, 5 (ann. 1865); Loret F1. Montp. ed. 1, p. 307 (1876); Car. et St-Lager F1. bassin Rhône p. 398 = C. Lecoqii Jord. Pug. p. 76 (1852) et spec. auth. [ Anduze leg., in herb. Burn. -(Gall., Gard)]. Exsice. : Soc. dauph. n° 3338 ! (Gall., Vaucluse) et no 3338 bis1! (Gall., Aude) — C. angustifolius « forme » C. Lecoqii Rouy Ft. Fr. VII, 80. Comme la var. précédente, mais beaucoup plus rare. Jusqu'ici seu- lement dans la localité suivante : rocailles calcaires entre Beuil et le -col de Mulines ! !*, 1600 m., 17 juill. 1902. Feuilles lancéolées-linéaires ou lancéolées, plus larges que dans la var. pré- cédente, généralement subtrinerviées ou trinerviées. Corolle ordinairement d’un rose plus vif, à étamines généralement à peine exsertes. Cette variété, signalée dans les Cévennes et les Pyrénées, est à peine dis- tincte de la précédente, avec laquelle elle est reliée par de nombreuses formes intermédiaires, Nos échant. sont parfaitement comparables avec diverses de nos provenances pyrénéennes et cévenoles. Les originaux mêmes de Jordan ont les feuilles moins longues et plus minces, ce qui met plus nettement en évidence les trois nervures subparallèles sur une partie de leur parcours. Les formes très platyphylles de la var. Lecoqii sont parfois difficiles à dis- 1 Ce numéro, distribué en 1889, devrait porter la mention «ter », le n° 3338 bis -ayant déjà été publié en 1883 (Gall., Côte-d'Or = C. intermedius Rap.). 188 FLORE DES ALPES MARITIMES tinguer de celles des hybrides dues au croisement des X. angustifolius et ruber : X €. intermedius Rapin Guide bot. cant. Vaud éd. 2, p. 277 (1862) — Valeriana rubra var. intermedia Schl. Cat. ed, 4, p. 36 (4821) absque diagn. et exsice.! = C. Lecoqii Gillot in Bull. Soc. bot. Fr. XXIX, sess. extr. p. Lxxvin, note (1882) et in Bull. soc. dauph. ann. 1883, p. 422. Exsicc. : F, Schultz herb. norm. nov. ser. n°9 1993 ! (Gall., Saône-et-Loire) ; Magnier f1. sel. n° 1197! (Gall., Saône-et-Loire) ; Soc, dauph. n° 3338 bis! (Gall., Côte-d'Or) : Soc. ét. fl. franco-helv. n° 46! (Gall., Côte-d'Or) = C. aurigeranus et C: Gil- lotii Giraudias Notes fl. Ariège p. 39; Rouy F{, Fr. VII, 80-81. — Les. plantes correspondant à la formule X. angustifolius X ruber se rapprochent par leurs feuilles tantôt plus du Æ. angustifolius var. Lecoqii (échant. de la Côte-d'Or, C. Gillotii Gir.), tantôt plus du X. ruber (échant. de Saône-et- Loire), tantôt elles présentent un dimorphisme foliaire assez marqué (C. auri- geranus Gir., Ariège) ou oscillent entre les deux espèces (pl. cultivée du canton de Vaud en Suisse). Chez toutes ces formes, la longueur de l’éperon est assez variable. — Les formes du A. intermedius n'ont pas encore été constatées dans notre dition, mais pourront y être recherchées dans la suite à la limite inférieure du XÆ. angustifolius. Le X, angustifolius, nul en Ligurie, n’est connu dans le département du Var qu'à Mazaugues dans les gorges du Caramy (Guenivet) ; il se retrouve près de nos limites occidentales dans les bassins du Verdon! et de l'Ubaye ! (Basses-Alpes). 10?5. Kentranthus ruber DC. 71. fr. IV, 239 (1805) ; de Not. Rep. p. 198: Gr. Godr. F1. Fr. II, 53: Ard. Æ4 Alp. mar. p. 183: Bicknell F1. Bordigh. p. 133. Exsicc.: Billot FI. Gall. et Germ. no 3105 ! (Gall, Bouches-du-Rhône) ; Bourg. pl. Alp. mar. ann. 4864 n° 119! et ann. 4863 sans n°! (Alp. mar.) ; Soc. dauph. 2e sér. n° 115! (Gall., Charente). —= Valeriana rubra L. Sp. ed. 4, p. 31 (1753) et ed. 2, p. #4 (1762, excel. var. B); AI. Æ1. ped. no Let herb.! — Centranthus latifolius Dufr. Hist. Valérian. p. 38 (1811). Fleurit presque toute l'année sur le littoral. — Très commun sur les. rochers et les vieux murs, d’Albenga !! ** à Agay!!*; remonte le long des vallées dans la région montagneuse où nous l’avons observé, sur silice comme sur calcaire, jusqu’à 1100 m. d'altitude. — En de- hors de Ja région littorale, où il abonde, nous le trouvons signalé dans les localités suivantes, loutes situées dans la région montagneuse : Vallée de la Neva * *, en montant de Zuccarello au Mt Arena! et au , M'e delle Alpe! (Briq. notes mss.); vallée de la Nervia ** : entre Ponte Elisi et Pigna! (Bicknell leg., in herb. Burn.); vallée de la Roya #, de Vintimille jusqu’à Tende ! (Burn. notes mss.); «cl. Bel-- lardi copiose nasci observavit circa Sospello » AI. I. ec. ; rocailles cal- VALÉRIANACÉES 189 caires du mont Agel ! *, 1100 m. (leg. Brugère, in herb. Burn.); entre Tourrette et Levens* (de Salve in Bull. soc. bot. Fr. ann. 1865, p. XLVIIT) ; en montant d’Utelle à la Cime du Diamant! *, 900-1000 m. (Briq. notes mss.) ; Bézaudun ! *, 900-1000 m. (leg. Consolat, in herb. Burn.) ; en montant de Gourdon au plateau de Caussols!*, 900- 1000 m. (Briq. notes mss.) ; vallée de la Tinée, entre Isola et Saint- Sauveur ! *, 700-800 m. (Burn. notes mss.): Gorges du Cians * (Roux, Madiot et Arbost in Bull. soc. bot. Fr. ann. 1910, p. CIIT). — Cette espèce parait manquer dans la partie piémontaise de notre circons- cription, mais elle est signalée à l'Est de nos limites orientales dans . lApennin piémontais par M. Gola, sur les murs des vignes aux Casci- notti et au Fort de Gavi (Gola Veget. Appen. piemont. in Pirotta Ann. di bot. X, fase. 3, ann. 1912, p.329). — Très commun dans la région littorale du département du Var, le X. ruber n’a pas encore été signalé, à notre connaissance, dans les Basses-Alpes. Feuilles ovées ou ovées-lancéolées. Corolle d’un rose vif, parfois blanche, à - éperon d’un tiers plus court que le tube ou l’égalant presque. Espèce indiffé- rente quant au sous-sol. 1029. K. Calcitrapa Dufr. Hist. Valér. p. 39 (1811); DC. F1. fr. V, 492 (1815); de Not. Rep. p. 198; Gr. Godr. F1. Fr. IL, 53; Ard. F1. Alp. mar. p. 183; Bicknell F1. Bordigh. p. 330 — Valeriana Calcitrapa L. Sp. ed. 1, p. 31; AIL F1. ped. n° 3 et herb.! ; DC. F1. fr. IN, 938. Avril-juin. — Lieux pierreux et arides de la région littorale où il n’est pas rare; remonte dans la région montagneuse inférieure jusque vers 1000 m. d'altitude. Espèce indifférente quant au sous-sol. — « In agro uneliensi vulgatissimus » de Not. |. c.; entre Vessalico et Borgho d’Arroscia !! **; Porto-Maurizio ** (Ardissone sec. Parl. F1. it. cont. Caruel VII, 158) ; Badalucco!** (herb. Delponte ; Panizzi sec. Parl. 1. c. ; Bicknell L. c.) ; près de Breil*, vallée de la Roya (Bicknell I. c.); Monaco * (Ard. Cat. p. 17et F1. 1. c.); «in umbrosis agri nicaeen- sis » AI. 1. c.; rochers de la grotte Saint-André à Nice ! * (herb. Barla ; Marcilly Cat. ms.) et au Montboron,! * (herb. Vidal) ; Drap! * (herb. Barla) et l'Escarène * (Ard. F1. 1. c.); vallon de Magnan * (Risso F/. Nice p. 238); entre Levens et le Ciaudan !!*; pelouses rocailleuses calcaires au Collet Saint-André près Bonson ! ! *, 760 m. ; château de Villeneuve-la-Garde ! * (herb. Thuret) ; Antibes ! ! *, au Cap 190 FLORE DES ALPES MARITIMES d'Antibes ! !, au rocher du Croton! (herb. Thuret), etc. ; golfe Jouan* (Gillot in Bull. soc. bot. Fr. ann. 1883, p. CLXX VD ; Vallauris! * (leg. -Consolat, in herb. Burn.) ; Cannes * (Townsend notes mss.) ; rocailles du château de Pile Sainte-Marguerite !* (herb. Saint-Yves) ; entre la chapelle Saint-Martin et Courmette!* (leg. Saint-Yves); env. de Grasse ! * (Pons in herb. Vidal; Rostan in vs des jeunes natur. ann. 1880-1881, p. 11); Saint-Vallier * (Ard. FI. .1. c.); massif du Fanneron * : Auribeau ! !, et entre les Gourrins et le ee de l'Argen- tière! (Briq. notes mss.); fréquent dans le massif de l’Esterel ! ! * (berb. Burn. ; herb. Saint-Yves) ; Saint-Césaire ! ! *; rochers calcaires à la montagne de Seillans 1! *, vers 1000 m., sur nos limites occiden- tales. — E. Reverchon nous l’a envoyé d’Annot*, mais nous ne l'y. avons pas observé et ne le trouvons mentionné par aucun auteur dans les Basses-Alpes. Cette indication reste pour nous très douteuse. — Le K, Calcitrapa est assez fréquent dans le dép. du Var. | VALERIANA Linné (emend. DC.). 1030. V. officinalis L. Sp. ed. 1, p. 31 (1753); AI F4. ped. n° 5 et berb. !; Dufr. Hist. Valérian. p. 40 ; de Not. Rep. p. 199; Gr. Godr. F{. Fr. IF, 54; Ard. FT. Alp. mar. p. 183. Espèce polymorphe, aux SA de laquelle on a dès longtemps cherché à distinguer un certain nombre de types. L'examen d’une série considérable d’échant. de toutes les parties de l’Europe nous a amenés à comprendre cette espèce dans un sens large et avec les limites que, déjà en 1811, Dufresne lui avait attribuées dans son /istoire naturelle et médicale des Valérianées. Des formes naines à segments très étroits et + entiers de la var. {enuifolia, jus- qu’à celles gigantesques de la var. latifolia, à segments très larges et grossiè- rement dentés, on trouve les passages les plus insensibles. La sous-esp. sam- bucifolia à feuilles (caulinaires) pourvues de segments peu nombreux et à stolons régulièrement épigés, paraît au premier abord assez distincte, mais elle est aussi bé aux précé ‘dentes par des dignées ambiguës. — On peut ainsi distinguer les groupes suivants ! L. Subsp. eu-officinalis — V. officinalis L. 1. c. sensu stricto; Hück in Engl. Bot. Jahrb. W, 43 (1882). Feuilles caulinaires à 6-10 paires de segments, Corolle mesurant env. 3-4,5 mm, de long. Fruit d'env, % mm. — Innovation s’opérant an moyen de stolons hypogés (drageons), plus rarement au moyen de stolons épigés courts, ha ART: à Ce VALÉRIANACÉES 19t Var. « tenuifolia Vahl Enuim. Il, 6 (1806)t; Dufr. Hist. Valér. p. 40 — V. officinalis Bonnet Notes sur quelg. Valér. p. 7 (Le Naturaliste n° 49, ann. 1881). Juin-août. — Bois, taillis, lieux frais et humides de la région mon- tagneuse et dans la plaine au N. de la grande chaîne. Nous l'avons observée, sur silice le plus souvent, mais parfois aussi sur calcaire, jusque vers 1600 m. d'altitude. — « In locis humentibus sylvaticis, tum in maritimis, cum in collinis, et locis montanis vulgaris » de Not. 1. c. Bois de Dolcedo ** (Bert. sec. Parl. F1. it. cont. Caruel VIL, 141); buissons au Cian del Vighi!!#*, en montant de Rezzo au mont Mo- nega, silice, 1400 m.; entre Ponte di Nava et le col de Naval! 1 **; mont della Guardia!!** près Ormea; bords d’un champ à Mondovi Breo ! ! **, calcaire, 500 m. (forma ad var. latifoliam vergens !) ; Vio- zene ** (Ricca sec. Parl. 1. e.); Limonetto !** (herb. Barla); com- mune aux environs de Cuneo ** (Benedetti Cat. ms.) ; bassin sup. de: la Tinée * : vallon de Lenton, au-dessus de Saint-Sauveur !!; au- dessous de la Margheria de Roure!!; descente du col de la Valette sur Isola !!, silice, 1200 m.; prairies près Isola !!, silice, 900 m. (herb. Saint-Yves) ; vallons de Roja, au pont du Serre!, taillis, silice, 1200 m. (herb. Saint-Yves) et du Riou Blanc !!, silice, 1500 m. ; Saint- Etienne de Tinée!* (Consolat leg., in herb. Burn.) ; pentes humides entre Pont Haut et Vens!!, cristallin, 1500 m. ; entre Saint-Etienne de T. et Saint-Dalmas le Selvage ! (Burn. notes ms.) ; Beuil, à Sainte- Anne! * (herb. Vidal); La Croix près Puget-Théniers!* (herb. Thu- ret); vall. sup. du Var* : prairies humides à Saint-Martin d’En- traunes ! (Reverchon leg., in herb. Burn.) et à Entraunes! (herb. Thuret); vallée de l’Esteron * : prairies humides vis-à-vis du Mas: !, et entre Saint-Auban et Soleilhas! (Consolat leg., in herb. Burn. ; herb. Thuret). — Le V. officinalis, qui se retrouve en plusieurs localités des. Basses-Alpes, a été découvert récemment (juin 1912) au confluent du Jabron et du Verdon, à la limite des départements du Var et des Basses- Alpes, par M. E. Jahandiez. | Voy. E. Jahandiez Excurs. bot. canton de Comps et à la Mont. de la Chens in Ann. Soc. Hist. nat. Toulon n° 5, p. 14 (1912)]. C’est la seule localité connue à ce jour pour le dép. du Var. 1 L'existence antérieure d’un V. tenuifolia Ruiz et Pav. [F{. peruv. I, 39 (1798)} n’est pas un obstacle à la conservation de ce nom, comme l'ont cru quelques auteurs. Voy. Règles de la nomencl. bot. art. 29. 192 FLORE DES ALPES MARITIMES Feuilles à segments relativement étroits, linéaires ou étroitement allongés- lancéolés, entiers ou à dents rares et distantes. — On peut distinguer ici, à titre de sous-variétés, deux groupes de formes extrêmes, reliés par d’innom- brables transitions, spit : . Subvar, &! minor — V, pratensis Dierb. Syst. Ubers. Gew. Heidelb. p. 7 (in Geig. Mag. für Pharm. ann. 1825) — V. angustifolia Tausch ex Host FL, austr. 1, 36 (4827). Exsicc. : F1. exsicc. austro-hung. n° 3445! — V. offi- cinalis var. angustifolia Koch Syn. ed. 1, p. 337 (1837). Exsice. : Soc. étude fl. francoshelv. n0 1195! (Gall., Saône-et-Loire) — V. collina Walir. in Linnæa XIV, 537 (1840) — V. officinalis var. minor Koch Syn. ed. 2, p. 369 (1843) — V. officinalis var. pratensis Beck F1. Nied.-Oesterr. p. 1137 (1893) — V., officinalis var. genuina et var. minor Rouy F1. Fr. VIT, 83 et 84 (1903) = V. officinalis var. tenuifolia Hayek F1. Sleierm. XX, 410 (1912). — Plante haute généralement de 30-80 cm., à segments foliaires très étroits, rapprochés, entiers ou subentiers. à Subvar. 4? media — V. officinalis var. media Koch Syn. ed. 1, p. 337 (1837) Hayek #1. Steierm. W, 10 — V. officinalis var. major Koch Syn. ed. 2, p. 369 (1844) et ed. 3, p. 289 = ? V, officinalis var. latifolia Rouy F1. Fr. VIII, 84 (1903). Exsice.: Soc. dauph. n° 3337! (sub: V. officinalis, f. ad var. seq. vergens); FI. exsicc. austro-hung. n° 3444! (sub: V. officinalis) ; Billot n° 3106! (Gall., Doubs, sub: V. officinalis). — Plante généralement plus robuste, dépassant souvent 1 mètre de hauteur, à segments foliaires moins étroits et moins rapprochés, souvent + dentés. Var. 8 latifolia Vahl Enum. Il, 6 (1806); Beck F1. Nied.-Oesterr. p. 1138 ; Hayek F1, Sleierm. VW, 10 = V. excelsa Poir. Encycl. méth. VII, 301 (1808) ; Bonnet Notes sur quelg. Valér. p. 10 (Le Naturaliste n°0 49, ann. 1881); Gillot in Bull. Soc. dauph. ann. 1882, p. 379. Exsicc. : Soc. dauph. n° 3336 ! (Gall., Yonne) = V. exaltata Mik. jun. in Pohl Tent. fl. Bohem. TI, 44 (4810) ; Koch Syn. ed. 3, p. 288. Exsicc. : F. Schultz herb. norm. n° 815! (Hung): FI. exsicc. austro-hung. n° 3443 ! (Salisb.) = V. officinalis var. excelsa et latifolia Dufr. Hist. Valér. p. 40 (4814) = V. officinalis var. altissima Hornem. Hort. hafn. 1, 47 (1813) ; Koch Syn. ed. 1, p. 337 = V. allissima Hornem. op. cit. [f, 950 (1815) = F. mulliceps Wallr. in Linnæa XIV, 539 (1840) = F. offi- cinalis Var. allissima et V. officinalis subsp. excelsa Rouy F1. Fr. VIII, 84 (1903), excl. syn. V. sambvcifoliæ. Feuilles à segments relativement larges, ovés-lancéolés, généralement forte- ment dentés. Plante le plus souvent très robuste. — Cette race, que nous n'avons pas encore vue typique daus notre dition, devra être recherchée dans les stations fraîches des montagnes, spécialement sur le versant nord de la grande chaine des Alpes maritimes, IL. Subsp. sambueïfolia Briq. in Ann. Cons. et Jard. bot. Genève XVII, 327 (1914) = V. sambucifolia Mik. jun. in Pohl Tent. fl. Bohem. 1, M ab Ca "es 0 .] T'ar mn LE” VALÉRIANACÉES 193 (1810) ; Koch Syn. ed. 3, p.289 ; Hôck in Engl. Bot. Jahrb. WE, 42; Beck FI. Nied.-Oesterr. p. 1138 ; Hayek F1. Steierm. Il, 411. Exsicc. : FL. exsicc. austro- hung. no 3446 ! (Salisb.) — V. repens Host FI. austr. 1, 35 (1827) = V. pro- currens Wallr. in Linnæa XIV, 540 (1840) — Y. officinalis var. sambucifolia Neilr, F1. Nied.-Oesterr. p. 314 (1859) ; Royer F1. Côte-d'Or X, 337 = V. offi- cinalis subsp. excelsa Rouy F1. Fr. VIIT, 84 (1903) p. p. (non V. excelsa Poir.). Feuilles caulinaires à 3-5 paires de segments, ceux-ci le plus souvent assez larges, ovés-lancéolés ou elliptiques-lancéolés et dentés. Corolle un peu plus longue que dans la sous-esp. [ (5-6 mm.). Fruit atteignant 4 mm. — Innova- tion s’opérant au moyen de stolons épigés ou à peine hypogés, superficiels, courts, à grosses écailles, s’enracinant au sommet pour donner naissance à une rosette de feuilles pinnatipartites, à segments très peu nombreux. Cette sous-espèce est remarquable par la réduction du nombre des segments foliaires caulinaires. Nous la mentionnons ici pour comparaison avec la précé- dente, parce qu’elle a été généralement confondue avec la var. 8 ci-dessus et que son aire dans l’Europe occidentale est très mal connue. Nous l’avons vue de l’est de la France (Meurthe-et-Moselle, leg. Petitmengin, in herb. Burnat), et elle viendrait aussi dans la Côte-d'Or, si la description exacte de Royer (1. c.) est bien basée sur des échant. de cette provenance. Tous nos autres exem- plaires appartiennent à la var. précédente. Tu 1031. Valeriana dioïca L. Sp. ed.1,p. 31 (1753); AIL F1. ped. no 4 et herb. ! ; Gr. Godr. F1. Fr. II, 55; Hôck in Engl. Bot. Jahrb. NX, 41. Avril-juin. Prairies humides, bords des eaux, etc., dans les régions montagneuse et alpine et dans la plaine au N. de la grande chaine. « In subalpinis, et montanis ad humidas convalles frequens est, atque agri Pedemontani » All. 1. c.; dans les prés le long de l'Ellero, près de Mondovi-Carassone ** (Ing. Cat. Mond. p. 73); prairies humides et bords des fossés aux environs de Cuneo (Benedetti Cat. ms.); prés hu- mides à San Bartolommeo di Pesio!** (leg. CI. Bicknell, in herb. Burn.) ; Saint-Martin Vésubie!* (leg. G. de Contes et Montolivo, in herb. Mus. Nice); col de Larche!* et ** (leg. Vidal, in herb. Mus. Nice) ; Briançonnet, bois de Chantemerle! * (herb. Vidal). Nul en Ligurie comme dans le Var, le V. dioica se retrouve dans les Basses-Alpes, tout près de nos limites occidentales, à Colmars (Roux Suppl. Cat. Prov. p. 679) et dans le vallon d’ ne dr (Flahault in Bull. Soc. Bot. Fr. XLIV p. COXIV). 1032. V. tuberosa L. Sp. ed. 1, p. 33 (1753); AI. F1. ped. n° 10 êt berb.! ; de Not. Rep. p. 199; Gr. Godr. F1. Fr. Il, 55 ; Ard. F1. Alp. mar. FLORE DES ALPES MARITIMES 13 194 FLORE DES ALPES MARITIMES p. 183; Hôck in Engl. Bot. Jahrb. I, 38 — V. monorrhiza et V. tuberosa Dufr. Hist, Valér. p. 44 et 45 (1811). Mai-juin. — Pelouses, rocailles, clairières des bois, etc., des régions littorale, montagneuse et alpine inférieure, où nous l’avons récolté de- puis les bords de la mer jusqu’à 1800 m. d'altitude, sur calcaire. — « In montanis agri albingaumensis » de Not. I. ce. « Inter Garessio et Ormea, loco dicto la Tana dei Ours » AÏl. I. c.; rocailles calcaires près de Tende !!#; rocailles du mont Grammondo sur Menton!!*; plateau du Mont Agel!* (leg. Brugère, in herb. Burnat; herb. Saint- Yves); pic de Baudon sur Peille!!* ; col de Braus! * (herb. Thuret): cime de Rocca Seira !!*; « supra Couarasa in Comitatu Nicaeensi » AI. 1. c.; mont Férion!!*; env. de Nice * : Mont Boron! (herb. Saint-Yves) et Montalban (Risso F1. Nice p. 237); Utelle* (Risso Hist. nat. U, 432) et mont Brech d’Utelle! (Briq. notes ms.); Lauvet d’Ilonse ! ! *; env. de Beuil * : Tête de Giarons! ! et au Clot près Beuil! (herb. Saint-Yves); Mont Cheiron!!*; Caussolst!*; montagne de Thiey près Saint-Vallier!t*; Canaux !!*; montagne de Bleine!!*; sommet de l’Audibergue!!*; prairies du Longeron sur Saint-Martin d’Entraunes ! * (Reverchon leg., in herb. Burn.); Signal d'Harpillett*, entre le Mas et Saint-Auban; en montant d’'Entrevaux à Ville- vieille!t*; env. de Soleilhas* : sommet de Picogu ! ! et montagne de Teillon ! !; env. de Séranon ! * (Raubert leg., in herb. Burn.), au mou- lin du Pin!!, à la montagne de la Doire!! et au mont de la Chens ! (Briq. notes ms.); montagne de Gourdon sur Seillans!!*; Annot * (Reverchon leg., in herb. Burn.). L'espèce n’est pas rare dans les départements du Var et des Basses- Alpes. 1033. Valeriana tripteris L. Sp. ed. 1, p. 32 (1753); AI. F4 ped, n° 6 et berb.! ; Dufr. Hist, Valér. p. 46; de Not. Rep. p. 199; Gr. Godr. FL. Fr. M, 56: Ard. F1. Alp. mar. p. 183 ; Hôck in Engl. Bot, Jahrb. IX, 45; Bicknell F1. Bordigh. p. 133. Exsice.: Billot FI. Gall. et Germ. no 792! (Gall., Vosges et Jura); Bourg. PI. alp. mar. ann. 4864, sans n° !: Soc. dauph. n° 4914! (Gall, Isère) ; Magnier f1. select. no 2213! (Gall., Cantal) ; FI. exsicc. austro- hung. n° 3448! (Austr. sup.); FL bavar. exsice. no 634!; Soc. rochel. no 762! (Gall., Basses-Alpes) = V. montana subsp. V. tripteris Rouy F1. Fr. VII, 89 (4909). Juin-août. — Pas rare sur les rochers, bords des torrents, ete., des régions montagneuse et alpine de notre circonscription entière, où nous rai | | 2 L' FACE VALÉRIANACÉES 195 l'avons récolté jusque vers 2400 m. d'altitude. Le V. tripteris est un silicicole faiblement préférent. — « Ad rupes et in saxosis Apennino- rum et Alpium maritimarum locis umbrosis frequens » de Not. L. €. ; mont Galé!!** et vallon de Boscea! !** près de Garessio ; rochers près de Trappa!!**; entre Valdinferno et l’Alpe di Senott**; val Fiorita, entre le Bric Mezzanotte et Pamparato!!**; Rocca delle Penne, entre Ormea et Ponte di Nava!!**; Pian Camozzera!!** près Fontane (vall. Corsaglia); Pizzo d’Ormea !!** ; vallée de Pesio! eds de en montant de la Briga à la Cima del Piné!1*; minière de Tende! # (herb. Thuret); env. de Breil* : versant N. de la Gonella ! ! et en des- cendant de la Gonella au col d’Agnon!!, près du tunnel de l’Arboin! (herb. Saint-Yves); la Bollène! * (Consolat leg., in herb. Burn.) ; vall. sup. de la Gordolasque! ! #; vallon de la Madonna delle Finestre * (Roux, Madiot et Arbost in Bull. soc. bot. Fr. ann. 1910, p. XCD et col delle Finestre!* (Giusta in herb. mus. Turin; Decrock et Coste Contrib. à l'étude foréts provenc. p. 27); cascade du Boréon ! !#et plus haut dans la vallée!!; Valdieri bains!!**; bains de Vinadio !!** et Santa-Anna di Vinadio ** (Ard. I. c.); partie sup. du val Ciasti- glione ! !#; bassin de la Tinée * : Clans ! (herb. Montolivo ; Ard. I. c.); forêt de la Sapée de Bairols (Marcilly Cat. ms.); forêt de Robion! (herb. Saint-Yves) ; la Pinatelle ! ! près Saint-Etienne de Tinée; entre Pont Haut et Saint-Dalmas le Selvage ! (herb. Saint-Yves) et de Saint- Dalmas à Sestrières inférieur !!; Annot* (Reverchon, in herb. Burn.). Nous avons en outre observé le V. tripteris en de nombreuses localités du bassin sup. de la Stura **, par exemple sur les rochers de Barricate ! près Pontebernardo, dans les vallons de Forneris! et de Pouriac !, à la Cima delle Lose ! près Argentera et au col de la Madda- lena !. Nul dans le département du Var, le V. fripteris se retrouve en plu- sieurs localités des Basses-Alpes, non loin de nos limites occidentales. Souche longuement rameuse, à ramifications portant au sommet des touffes de feuilles abondantes. Tige florifère élevée, à entrenœuds glabres, parfois glaucescents, brièvement et densément pubescente-veloutée aux nœuds. Feuilles d’un vert cendré et un peu glauque, + pubescentes à la face inférieure, au moins sur les nervures, à pétiole et rachis lâchement couverts de petits poils étalés ; celles des rejets stériles et les basilaires estivales ovées-arrondies, cor- diformes à la base, crénelées ou sinuées-dentées, longuement peétiolées ; les caulinaires brièvement pétiolées, les supérieures sessiles ou subsessiles, toutes ou en partie triséquées, les deux segments latéraux plus petits, le terminal plus grand, incisé ou denté, plus rarement entier, parfois tous incisés-dentés ; 196 FLORE DES ALPES MARITIMES exceptionnellement, surtout sur les tiges réduites des rejets latéraux, les feuilles caulinaires sont réduites au segment médian, ou encore les feuilles sont penna- tiséquées à 5 segments. Inflorescence devenant à la maturité lächement corym- biforme ou largement paniculiforme ; bractées linéaires-allongées, faiblement et irrégulièrement ciliolées, un peu scarieuses. Fleurs polygames, les © à corolle très petite, les Œ' et les & à corolle deux fois plus grande. Fruit long d'environ 4 mm., couronné par une aigrette de 12 rayons calicinaux sétacés, plumeux, longs de 5-7 mm. On a parfois envisagé les formes dans lesquelles les feuilles caulinaires seg- mentées sont réduites, ne se trouvent qu'au sommet de la tige | V. intermedia Vahl Enum. MH, 9 (4806)] ou même nulles | V. intermedia Sternb. et Hoppe in Denkschr. bot. Ges. Regensb. 11, 88 (1818) — V. tripteris var. intermedia Koch Syn. ed. 2, p. 370 (1843-45) = V. tripleris var. Hoppii Rchb. Je. fl. germ. et helv. XI, 29, fig. 1425 (1850) = V. Slernbergii Beck F1. Nieder- Oesterr. p. 1140 (1893) — V. Æoppit Beck op. cit. p. 1141] comme des hybrides du V:tripteris avec le V. montana, mais l'apparition de ces formes regressives chez des individus isolés, en l'absence du V. montana, rendent cette interprétation très invraisemblable. Nous reviendrons ci-dessous sur les hybrides probables de ces deux espèces. 1034. Valeriana rotundifolia Vill. His. pl. Dauph. W, 283 (1787); Timb.-Lagr. Observ. herb. Chaix p. 22-24 (Mém. Acad. sciences Tou- louse, ann. 1856) — V. montana var. « Dufr. Hist. Valer. p. 46 (1811) — V, montana var. rotundifolia DC. F1. fr. IV, 235; Car. et St-Lag. F1. bass. Rhône p. 403; Rouy F1. Fr. VII, 88 = V. Villarsii Timb.-Lagr. op. cit. p. 24 — V. montana Kralik PI. cors. n° 622 ! = V. montana et V. tripteris Mars. Cat. pl. Corse p. 76. Juin-août. — Assez rare ou peu observé, et souvent confondu avec l'espèce suivante. — Rochers et rocailles des régions montagneuse et alpine, où nous l'avons récolté jusqu'à 2000 m. d'altitude, sur calcaire et silice. — Alpes de Tende ** (herb. Montolivo); rocailles calcaires à la Bastia près Valdieri ville! !**, 800-900 m. : mont Authion! * (Re- verchon PI. Fr. ann. 1886, sans n°); mont Cheiron, à la Bastide du Poux! * (Consolat leg., in herb. Burn.); rocailles calcaires à Saint- Sauveur de Tinée ! * (herb. Saint-Yves) ; en montant de Pierlas au col- de la Sinna !! * et au Brech d'Ilonse! !*; Vignols!* et mont Lon- gon !* (herb. Vidal), alluvions du Cians, en montant de Beuil au mont Mounier! ! *, 1600 m.; Saint-Etienne de Tinée! * (Consolat leg., in berb. Burn.); entre Pont Haut et Saint-Dalmas le Selvage ! !*; haute vallée du Var * : Saint-Martin d’'Entraunes ! (Reverchon leg., in herb. Burn.) ; Entraunes ! (herb. Thuret); col de la Cayolle!! sur Esteng, grès et calcaire, 2000 m.; massif du Grand Coyer * : vallon du Gros . LME » vol Eg VALÉRIANACÉES 197 Tallon près Aurent ! !, calcaire, 1400 m. ; entre Aurent et la cabane de Prey! !, éboulis calcaires, 1600-1700 m. Ces deux dernières localités font partie du département des Basses-Alpes. Souche longuement rameuse, à ramifications souvent très épaisses, portant au sommet des touffes de feuilles abondantes. Tige florifère généralement basse, à entrenœuds glabres, les inférieurs généralement + pubescents, parfois glaucescents, densément et un peu lächement pubescente aux nœuds. Feuilles d’un vert cendré, parfois un peu glauques, glabres ou presque glabres sur les deux faces, à pétiole glabre ou très glabrescent; celles estivales des rejets stériles et florifères ovées-arrondies, cordiformes à la base, + crénelées ou sinuées-dentées, longuement pétiolées ; les caulinaires peu nombreuses, les supérieures sessiles ou subsessiles elliptiques-lancéolées, toujours indivises. Inflorescence devenant à la maturité lächement corymbiforme ou largement paniculiforme ; bractées lancéolées-acuminées, faiblement et irrégulièrement ciliolées, un peu scarieuses. Fleurs polygames, les © à corolle très petite, les G' et les $ à corolle deux fois plus grande. Fruit long d’env. 5 mm., cou- ronné par une aigrette de 12 rayons calicinaux sétacés, plumeux, longs d’env. 5 mm.,un peu larges et plus longuement concrescents à la base que dans le V. tripteris. Villars’ (Æist. pl. Dauph. 11, 283-283) a consacré un long article à son V. rotundifolia qu’il caractérise par des feuilles basilaires estivales « portées sur un très long pétiole, en cœur, dentées, presque sinuées, très peu pointues », naissant « par paquets sur des ramifications de la racine, ce qui rend la plante touffue et en gazon, elles sont très vertes et lisses ». Les autres caractères sont : des tiges vertes, peu anguleuses, lisses, « hautes de 8 à 10 pouces », portant une ou deux paires de feuilles, dont l’une près de la base, les autres sessiles- cordiformes, « ressemblantes à celles de l’A/sine media C. Bauh. ‘, auxquelles cet auteur les a comparées ». Les fleurs sont décrites comme formant «un corymbe très relevé à angle aigu, soutenues par des bractées linéaires à chaque bifurcation », « d’un blanc rougeâtre, souvent plus grandes que dans l'espèce précédente ». Villars indique son V. rofundifolia comme venant «très communément le long des torrents de nos montagnes ». Il ressort des détails ie par Villars, que le V. ne ifolia Vill. est une plante déjà connue du temps de C. Bauhin, qui présente les principaux carac- tères du V. montana, sauf que les feuilles basilaires ont la forme de celles du V. tripteris, donnant ainsi à l’individu entier un port qui rappelle cette der- nière espèce, dont elle se rapproche aussi par l’inflorescence. Dufresne (Æist. Valér. p.46) a fait du V. rotundifolia Vill. une variété du V. montana, se bornant à renvoyer à la description de Villars. À. P. de Candolle (F1. fr. IV, 235) a aussi envisagé le V. rotundi folia Vill. comme une variété du V. montana, mais il ajoute qu’elle ne lui semble en différer « que parce qu’elle a des feuilles supérieures plus larges, et ses fleurs disposées en panicule plus serrée ». L'auteur n’a donc pas compris les carac- tères si nettement mis en évidence par Villars et cette erreur malheureuse a eu 1 — Ajsine media L. — Stellaria media Vill. 198 FLORE DES ALPES MARITIMES pour conséquence l'oubli presque complet dans lequel est tombée la Valériane distinguée par le botaniste dauphinois. En effet, en 1850, Grenier (dans Gren. et Godr. #1. Fr. I, 57) ne mentionne le V. rotundifolia que comme un simple synonyme du V. montana. D'autres auteurs, tels que Mutel (Æ{. Dauph. W, 217), Cariot et St-Lager (FT. bass. Rhône p. 403), Rouy (F1. Fr. VII, 88) se bornent à mentionner le V. rotundifolia Vill. comme une modification peu importante du V. montana, sans énoncer, ou en énonçant incomplètement ses vrais caractères distinctifs. Cependant, dès 1856, Timbal-Lagrave (Observ. crit. et synon. herb. Chaix p. 22-24) a appelé l'attention sur la plante de Villars et en a complété la des- cription en concluant que le V. rotundifolia a un peu le port du V. tripteris plutôt que du V. montana. Accessoirement, l’auteur émet l’hypothèse que le V. rotundifolia pourrait être un hybride montana X tripteris, et propose de changer le nom de Villars en celui de V. Villarsit parce que le nom rotundi- folia a probablement induit en erreur De Candolle et Mutel: proposition qui est contraire aux règles de la Nomenclature. Jusque là, le V. rotundifolia était mentionné d’après Villars, mais n'avait pas été récolté et étudié à nouveau. Cependant, avant 1850, Perrottet avait retrouvé le V. rotundifolia (sub V, montana, in herb. Delessert) au « Mont de Lan » et Bélanger (sub V. montana, in herb. Deless.) aux env. de Briançon. Enfin, Boutigny récoltait à nouveau le V, rotundifolia aux env. d'Embrun et envoyait à J. Gay l’intéressante note suivante (reçue le 16 janvier 1863), con- servée avec ses échant. à l’'Herbier Delessert : « Cette plante me paraît une bonne espèce. On peut je crois trouver dans les fruits, les bractéoles et les feuilles des caractères suffisants pour la séparer des tripteris et montana. » Ses fruits et ses bractéoles sont plutôt du montana, ainsi que la pubes- cence de ses pétioles et de la partie inférieure des tiges. » Son port et son mode de végétation semblent appartenir au {ripteris. » Ses feuilles sont épaisses sur le vif, et même après la dessiccation, bien différentes, quant à la consistance, de celles du /ripteris. » Si ma plante est bien le rotundifolia de Villars, je vote pour qu’on lui conserve son nom et qu'on ne la nomme pas V. Vi{larsii comme le propose M. Timbal-Lagrave. Le nom de Villars a pu égarer les botanistes tant que la plante a été perdue, mais maintenant qu’elle est retrouvée et qu’on peut la décrire convenablement, le nom n’a pas tant d'importance. Hélas, si l’on devait changer tous les noms qui sont mauvais ! + » Subsidiairement, je conclus à ce que la présente Valériane soit plutôt une variété du tripleris que du montana, si ce n’est pas une bonne espèce. Surtout qu’il ne soit pas question d’hybridité pour cette forme. Je n'ai jamais va le tripteris à Embrun et le montana bien loin du rotundifolia. » Plus récemment, le V. rotundifolia a été récolté par plusieurs botanistes dauphinois (par ex. aux environs de Gières près Grenoble, leg. Baudoin, determ. Arvet-Touvet, in herb. Burn. et aux env. de Villars-de Lans, leg. Ravaud, ibid.). L'aire du V. rotundifolia comprend les Alpes occidentales depuis les env. de Grenoble jusqu'aux Alpes maritimes. Nous ne l'avons pas vu d’ailleurs, mais VALÉRIANACÉES 199 il reparaît en Corse, où il existe seul, à l’exclusion du V. tripteris et du Y. montana, et où il a été rapporté tantôt à l’une, tantôt à l’autre de ces deux espèces. Bien qu’intermédiaire entre les V. {ripteris et V. montana, le V. rotundi- folia n’est nullement un hybride. Il vient en général en colonies parfaitement pures, possède des fruits bien conformés et fertiles, et croît d’ailleurs dans des régions où manquent les deux espèces voisines. Si l’on se refuse à accorder une valeur spécifique au V. rotundifolia, on sera amené à réunir à titre de sous-espèces les V. {ripteris, rotundifolia et montana en une seule espèce collective. Il faudrait, pour formuler un jugement motivé sur cette question. faire’ une revue d’ensemble de toute la section £Euvaleriana du genre Vale- riana (qui en a grand besoin). Nous croyons devoir provisoirement conserver un rang spécifique à ces trois groupes que nous n'avons pas de difficulté à distinguer et entre lesquels nous ne voyons pas de lignées incontestablement intermédiaires non hybrides. YŸ 1035. Valeriana montana L. Sp. ed. 1, p. 32 (1753); AIL F1. ped. n° 7 et herb.!; Vill. Hist. pl. Dauph. NW, 283 ; Dufr. Hist. Valér. p. 46 p. p.; Gr. Godr. Æl. Fr. Il, 57 p. p.; Ard. F1. Alp. mar. p. 183 p. p.; Hôück in Engl. Bot. Jahrb. WI, 45; Hayek F1. Sleierm. I, 412. Exsicc.: Sieber iter alp. delph. n° 79 ! (Gall., Htes-Alpes) ; Billot FI. Gall. et Germ. n° 1686 ! (Gall., Htes-Pyr.) ; Reliq. Maill. n° 1220 ! (Helv., Neuchâtel) et 1221 ! (Italia, Lombard.) ; Willk. iter hisp. secund. n° 161! (Hisp., Arrag.) ; Soc. dauph. no 4195! (Gall., Isère); Magnier fl. select. n° 3420 ! (Gall., Basses-Alpes) ; Baldacci iter alban. quint. n° 291 a! ; Soc. rochel. n° 4261 ! (Basses-Alpes) — V. montana var. typica, scrofularüfolia et minor Rouy F1. Fr. VIII, 88. Juillet-août. — Pas rare sur les rochers, dans les rocailles et les éboulis des régions montagneuse et alpine, où nous l’avons récolté, presque exclusivement sur calcaire, jusqu’à 2800 m. d’altitude. — Vallée de la Corsaglia ! ** (herb. Lisa) ; Alpes d’Ormea ** : Cima Re- velli! (herb. Saint-Yves) et Pizzo di Conolia!!; haute vall. de Pesio ** : vallons del Prel ! (herb. Thuret) et de Marguareis!!; mont _Besimauda ! ** (herb. mus. Turin); Alpes de Tende : Col Bertrand * * (Gennari ap. Ard. I. c.); Cima della Faseia !! **; col de Tende ! ** (leg. Ferrari); vallon de Fontanalba!!#; env. d'Entraque ** : au- dessus du Gias Colombo!!, au mont Frisson!! et au col du Sab- . bionel!!; bois de Cairos * (Risso Hist. nat. Il, 432); Valdieri ! ** (herb. Delponte) ; « habui ex Vallasco alpium Valderiarum Pedemontii a Bertero » (Bert. F1. it. 1, 174) ; Clans * (Ard. I. c.); massif du Mou- nier, en de nombreuses localités !!; versant N. du mont Cheiron * 200 __ FLORE DES ALPES MARITIMES (Marcilly Cat. ms.); bois de Funeiret près le Mas de Saint-Auban * (Marcilly Cat. ms.); vallée de la Stura** : ex alpibus Vinadiensibus habeo » AI. 1. c. ; nous l’avons noté, sans le récolter, dans les vallons de Pontebernardo!, de Ferrière! et de Pouriac !, et le possédons en herbier du col de la Maddalena ! ! près Argentera ; bassin sup. de la Tinée* : col du Ciavalet ! ! ; cime de la Bercia !!; la Pinatelle!!; col de Pal!!; col de Pelouse !! ; env. de Saint-Dalmas le Selvage * : val- lon de Jallorgues, près de la Gorgia ! (herb. Saint-Yves); mont Gros Serre de la Braisse! ! et cime 2931 m., au S. de la Pte Côte de l’Ane ! !: bassin sup. du Var*: env. de Saint-Martin d’Entraunes, près de Trotta!!, au Pas de Roubinoux!!, sur le versant E. des Aiguilles de Pelens ! ! et au sommet de la Grande Aiguille de Pelens ! (V. de Cessole leg., in herb. Burn.) ; Entraunes! (herb. Thuret); mont Garret près Esteng ! (herb. Saint-Yves); Séranon ! * (Raubert, in herb. Burn.). Nul dans le département du Var, le V. montana se retrouve en plu- sieurs localité des Basses-Alpes, près de nos limites. Souche moins longuement rameuse que dans les espèces précédentes, à rami- fications plus grèles, portant au sommet des touffes de feuilles généralement moins abondantes. Tige florifère variable, dépassant souvent les dimensions du V. rotundifolia dans les grands échant., à entrenœuds glabres, les inférieurs gén. + pubescents, parfois glaucescents, brièvement pubescente-veloutée aux nœuds. Feuilles à limbe d’un vert gai, glabres ou presque glabres, à pétiole glabre ou glabrescent ; celles des rejets stériles et les basilaires des rameaux florifères atténuées-contractées à la base, les estivales contractées-subtronquées, ovées-allongées, entières ou superficiellement sinuées-crénelées, longuement pétiolées ; les caulinaires plus brièvement pétiolées, les supérieures sessiles ou subsessiles, toutes régulièrement indivises, entières, + longuement rétrécies au sommet. Inflorescence densément corymbiforme à l’anthèse, restant + con- tractée à la maturité ; bractées lancéolées, faiblement scarieuses, très brièvement et irrégulièrement ciliolées. Fleurs polygames, les Q à corolle trés petite, les d'etles $ à corolle deux fois plus grande. Fruit long d'env. # mm., couronné par une aigrette de 12 rayons calicinaux sétacés et plumeux, longs d’env. 5 mm. Les grands échant, à feuilles sup. + dentées représentent le V. scrophula- riæfolia Pourr, [in Mém. acad. Toul. WI, 331 (1788) ; Timb.-Lagr. ARelig. Pourr. p. 144 = V. montana var. scrofulartifolia Rouy F1. Fr. VII, 88 (1903)] ; ceux à feuilles caulinaires (surtout les supérieures) nettement cuspi- dées ont été distingués sous le nom de V. montana var. cuspidata Bert, [£xcerpt. p. 6 (4820); DC, Prodr. IV, 636 = V. montana var. alpina Ten. Viagg. Abruzs. p. 42 (1830) et Syll. fl. neap. p. 22 = V. cuspidata Bert. ap. DC. L ec. (1830)]. Ce sont là des variations d’une très faible valeur systé- matique, La var. minor Rouy (l. c.) représente les échant, nains des altitudes supérieures et n'offre qu’un intérêt écologique, CRI ) Hs née: VALÉRIANACÉES 201 X V. ambigua Beck FI. Nieder-Oesterr. p. 1140 (1893); Hayek 1. Steierm. I, 412 — V. montana var. ambiqua Gr. Godr. F1. Fr. II, 57 (1850) = V. montana var. b Rapin Guide bot. cant. Vaud p. 279 (1862) — V. montana var. {ernata Schur Enum. pl. Transs. p. 291 — V. montana X tripteris. Les hybrides de cette formule, fort rares, n’ont pas encore été aperçus dans notre dition, mais pourront y être recherchés dans la suite. Ils se présentent sous la forme de plantes offrant les caractères du V. montana, mais ils ont généralement une tendance à la division des feuilles caulinaires supérieures, plus rarement des feuilles basilaires estivales tendant à devenir cordiformes. Nous avons vu des formes de cet hybride récoltées par M. Aug. Schmidely au Mt Salève (localité classique de Rapin), et sur les cimes du Jura voisines de Genève (in herb. Delessert), localités où il croît en compagnie des parents. Ÿ 4036. Valeriana saliunea All. F1. ped. no 9, tab. 70, fig. 4 (1785 et herb.!); Dufr. Hist. Valér. p. 47 ; Gr. Godr. F1, Fr. Il, 57; Ard. FT. Alp. mar. p. 184; Hück in Engl. Bot. Jahrb. TX, 40 = F. celtica Vill. Hist. pl. Dauph. WU, 285 (1787); non L. — F. supina DC. F1. fr. IV, 237 (1805) ; non L. Juillet-août. Assez rare. — Eboulis calcaires de la région alpine, où nous l’avons récolté à partir de 2300 m. jusqu’à 2800 m. d’altitude. — Cima Revelli!!** près du Pizzo d’Ormea ; Alpes de Viozene ** (Gennari ap. Ard. I. c.), au Pizzo di Conolia ! ! et au Mongioje ! ! ; Bec d’Orel ou mont Bussaja!!**, entre Roaschia et Pallanfré; mont Bego® et col delle Finestre # (Risso Hist. nat. Il, 432) ; massif du mont Mounier *, à la Tête de Sadours! !, Tête de Varelios!!, Barres du versant Sud ! !, col de Gipes !!, sommet du Monnier!!, mont De- nant!!, et de :à à l’W. à Cimanegra!!, mont Férant!! et Rocca Mairé!!; mont Peiron ! ! *, près Saint-Etienne de Tinée; cime de Pal! !* et cime sans nom, cote 2748 m., entre l’Escalion et le col de Jal- lorgues ! !*; bassin sup. du Var *: Roche Grande!!; Pointe de Caï- ras!! et cime de la Frema!!, aux environs de Saint-Martin d’En- traunes; cime de l’Encombrette ! ! ; les Tours d’Allos!t!; le Pas de Lausson !!; col des Champs! (herb. Vidal) ; mont Garret !! ; cime de lEschillon ! ! et col de la Cayolle!!; cime de la Plate! ! *, à l'W. de Saint-Dalmas le Selvage. — L’espèce se retrouve en plusieurs localités des Basses-Alpes, près de nos limites occidentales. V. saxatilis L. Sp. ed. 1, p. 33; AIL F7. ped. n° 11 et herb.; Hôck in Engl. Bot. Jahrb, WE, 40. 202 FLORE DES ALPES MARITIMES Cette espèce figure dans Allioni (1. c.) avec cette indication : « Giudice leg. in montibus Nicæensibus » et dans Risso (Hist. nat. Eur. mérid. W, 432) avec la mention « montagnes de Savorgio ». Or, le V. saæatilis, plante des Alpes orientales, ne dépasse pas le Tessin, sur le versant S. des Alpes. Voy. à ce sujet Parlatore #1. it. cont. Caruel VIT, 150. Valeriana celtica L. Sp. ed. 4, p. 32; AI. #{. ped. n° 8 et herb.!; de Not. Rep. p. 486; Hôck in Engl. Bot. Jahrb. HI, 40. Allioni (L. c.) a dit de cette plante : «In Liguriæ alpinis sterilibus non procul a Savonæ urbe », indication qui a été reproduite sous cette forme par Caruel (in Parl. Æl. it. VII, 152): « Nelle Alpi marittime sopra Savona ». De Notaris (L.e.) dit : «In Liguriæ alpinis sterilibus non procul a Savona ex Lobel, ex quo Allionius desumpsit». Risso (ist. nat. Eur. mérid. W, 432) indique le V. celtica dans les « Alpes de la Briga ». L’aire de cette espèce s'étend à l'W. dans les Alpes jusqu’au mont Cenis, mais le V. celtica n’a pas été aperçu plus au sud. Comme l'espèce n’a plus été signalée ni dans les Alpes maritimes ni dans les Apennins, les indications de Risso et d’Allioni nous paraissent, jusqu’à ‘plus ample informé, devoir être considérées comme dues à des erreurs. v. Phu L. Sp. ed. 1, p. 32; Hôck in Engl. Bot. Jahrb. II, #1. Cette espèce, qui n'existe en France qu’à l’état subspontané, a été récoltée aux environs de Grasse * par Cotte (ap. Rostan in Feuille jeunes naturalistes ann. 1880, n0 121, p. 11). Fedia cornucopiæ Gærtn. De fruct. et sem. plant. I, 37, t. 86, f. 3 (1791); DC. F1. fr. IV, 240 ; Dufr. Hist. Valér, p. 55; de Not. Rep. p. 486 ; Hôck in Engl. Bot. Jahrb. WI, 37 ; Bicknell F/. Bordigh. p. 133 — Valeriana cornu- copiæ L. Sp. ed. 4, p. 31 (1753); AI. Auct. ad fl. ped. n° 3* et herb. ! Cette espèce a été indiquée par Allioni (op. cit.) et par Balbis (in Bert, F4. ü£. 1, 182) aux environs de Nice. Hanry (Cat. Var p. 250) ne l’indique à Nice que comme échappée des jardins. L'espèce a été retrouvée aux env. de Nice par Edouard Huet du Pavillon (échant. dans l’Herb. Delessert) au cours de son voyage de 1853. De Notaris (op. cit.) place le Æ. cornucopiæ parmi les plantes douteuses. M. Bicknell (1. c.) l'avait trouvé le 7 mai 1883 sur les murs du vieux château d'Arma di Taggia**, mais il ne s’y trouvait plus en 1887 (Bicknel] in litt., 21 mai 1887). Enfin, le #. cornucopiæ figure parmi les plantes des herbiers Consolat et Vidal comme récolté par Goaty le 19 avril 1864 à Grasse !* En résumé, le Fedia cornucopiæ a existé à l’état subspontané, d’une façon intermittente, sur deux points de notre dition, depuis un siècle, mais c’est une espèce étrangère à notre flore spontanée, et qui paraît manquer d’ailleurs dans le midi de la France et dans les régions avoisinantes de la Ligurie. Nous avons cependant vu des échant. du Æ. cornucopiæ provenant du coteau de Faron près Toulon, sans mention aucune de caractère adventice (leg. Chambeiron, in herb. Delessert), mais Hanry (Cat. Var p. 250) le dit échappé des jardins aux env, de Toulon. VALÉRIANACÉES 203 VALERIANELLA Porucx Hist. pl. Palat. 1, 29 (1776). On aura recours, pour des détails circonstanciés sur les espèces de ce genre, à l'excellente Monographie de Krok: Anteckningar tell en monografi üfver växtfamiljen Valerianeæ. 1. Valerianella (105 p. in-40, extr. des Xongl. Svenska Vetenskaps-Akademiens Handlingar de Stockholm, vol. V, n° 1, ann. 1864), et à l'exposé donné par Boissier (F1. or. III, 94-113, ann. 1875) dont nous suivons l’ordre d’énumération des espèces. — Plusieurs espèces varient à fruits glabres ou velus: ces modifications, d’une très faible valeur systématique, sont mentionnées ici une fois pour toutes. SYNOPSIS DES ESPÈCES Fruits hétéromorphes. Ceux placés dans les pseudo-dichotomies prisma- tiques-cylindriques, uniloculaires par avortement. Ceux placés sur les sym- podes des cymes ovoïdes ou obovoïdes, sillonnés, à péricarpe de texture spongieuse au moins sur les côtés, à loges Htéuilés contiguës, bien plus petites que la loge fertile. Calice à trois cornes courtes. Rameaux fructifères done cobtle unes ae "7 + V,échinata IL. Fruits hétéromorphes ; calice non dé ee ipé en cornes. ) 1. Loge fertile à péricarpe épaissi sur le dos en une masse de texture spon- gieuse ; loges stériles opposées à la loge fertile, presque aussi grandes ou un peu plus grandes qu’elle, contiguës, à péricarpe mince. Fruit presque lenticulaire, comprimé par les côtés, un peu ridé transversale- ment, muni d’un sillon sur le bord ventral et, sur chaque face, de deux petites côtes, dont l’une nue: à la Hair fertile. Limbe du calice obli- 11 CRE LT PM de Vo OUEOFIA 2. Loge fértile non épaissie sur lé ds en une masse de texture spongieuse. A. Fruit petit, couronné par un limbe calicinal brièvement tubuleux, —+ tronqué obliquement, entier ou denticulé, ou très réduit, non aristé. a. Fruit ovoïde, à face antérieure portant deux côtes filiformes, con- vergentes à la base, correspondant aux deux loges stériles bien plus petites que la fertile. A Limbe calicinal non nervié en réseau. © Fruit haut d’env. 2 mm., 4 fois plus long que le limbe calicinal (haut d’env. 0,5 mm.), ce dernier plus étroit que le sommet du fruit; face antérieure pourvue d’une dépression cHlomgne-allemgéé Ramuscules fructifères grélés 45. : . . V. Morisonii OO Fruit haut d’env. 1 mm., 2 rs plus long que le limbe calicinal (haut d’env. 0,5 mm.), ce is à peine plus étroit que le sommet du fruit ; face antérieure pourvue d’une dépression ovée-elliptique. Ramuscules fructifères DE PA A A EE EE Pr VMC POCUR PE 20% FLORE DES ALPES MARITIMES A. a. /\/\ Limbe calicinal veiné-réticulé, Ramuscules fructifères encore plus épaissis que dans l’espèce précédente . V. eriocarpa © Limbe calicinal entier ou subentier . Subsp. {runcata OO Limbe calicinal irrégulièrement 6:dentés,T nt PP Net es Subsp. eu-eriocarpa b. Fruit de forme variable, à loges stériles au moins aussi déve- loppées que la fertile, généralement beaucoup plus grandes, jamais filiformes. Calice à limbe étroit ou très réduit. /\ Fruit oblong-tétragone, à loges stériles contiguës, à côté postérieur convexe, à côté antérieur concave pourvu d'un profond sillon. Limbe du calice réduit à un lobule placé sur le prolongement de la loge postérieure . . V. carinata AA Fruit ovoïde-globuleux ou globuleux, à loges stériles diver- gentes. © Fruit ovoïde-globuleux, convexe du côté postérieur, concave et étroitement sillonné du côté antérieur. Limbe calicinal en forme d’auricule subtubuleuse oblique plus étroite que l’aréole culminale du fruit, entière ou à peine denticulée . . . .:. +. 1V-Tin0s@ OO Fruit globuleux-enflé, convexe du côté postérieur, plan concave et excavé-ombiliqué du côté antérieur, Limbe calicinal presque aussi large que l’aréole culminale du fruit, très court, pourvu de 3 dents obtuses, dont la médiane un peu plus longue. . . . . V.pumila B. Fruit plus volumineux, couronné par un limbe calicinal très déve- loppé, membraneux, réticulé-veiné, rotacé ou cupuliforme, pourvu de 5-6 lobes prolongés au sommet en arêtes recourbées à la matu- rité. — Fruit turbiné-obconique, sillonné du côté antérieur, à loges stériles rapprochées égalant env. la postérieure stérile. Cymes en capitule globuleux. a. Limbe calicinal-glabre en dedans, cupuliforme, égalant env. le } fruit à la maturité. . . . . …. V. coronata . Limbe calicinal hérissé en dedans, rotacé, atteignant souvent le double de la hauteur du fruit à la maturité . . V. discoidea 1037. Valerianella echinata DC. 71. fr. IV, 242 (1805); Dufr. Hist. Valér. p. 61; Betcke Animadv. Valer. p. 16; de Not. Rep. p. 199: Soy.- Will. in Gr. Godr. F1. Fr. IE, 61 ; Krok Valer. p. 93, fig. 43 ; Ard. FL. Alp. mar. p. 185; Boiss. F1. or. I, 102; Bicknell F4 Bordigh. p. 325. Exsice.: Rchb, fl. germ. exs. n° 131! ; Billot FI. Gall. et Germ. no 2685! (Gall., Var); Ces. Car. et Savi pl. Ital. bor. no 374! ; Soc. dauph. no 4555 ! (Gall, Hérault); Magnier fl. select. no 249! (Gall, Aube); Soc. rochel. n° 4740 ! (Gall., Aude) = Valeriana echinata L. Syst. ed. 10, p. 861 (1759) : AIL. herb. ! VALÉRIANÂCÉES 205 Mai-juin. — Çà et là dans les moissons et lieux cultivés des régions littorale et montagneuse, où nous l’avons observé depuis les rives de la mer jusqu’à 1300 m. d’altitude dans la partie française de notre dition. Très rare en Ligurie ; nul au N. de la chaîne principale. — Env. de Bordighera ** : lieux cultivés au fond du Val Seborino ! et à Ciaise ! au-dessus de Camporosso (Bicknell leg., in herb. Burn.) ; env. de l’Escarène * (Webb ap. Parl. F1. it. cont. Caruel VII, 182), dans les lieux cultivés du mont Farghet ! ! ; env. de Nice! * (G. de Contes, in herb. Burn.), à Beaulieu ! et Villefranche ! (herb. Montolivo), au pla- teau de Gaïdault et entre les vallons de Magnan et de Saint-Philippe (Marcilly Cat’ ms.), au Vinaigrier ! (herb. Thuret), à Cimiez (Bull. soc. bot. Fr. ann. 1865, p. XLV), mont Gros! (herb. Barla), sur le mont Chauve ! ! ; la Brague !* (herb. Barla) ; cap d’Antibes * (Bull. soc. bot. Fr. ann. 1883, p. CXLV) et Antibes! (Bicknell, in herb. Burn. ; Per- roud in Ann. soc. bot. Lyon XIII, 123) ; Levens * (Gras ap. Ard. 1. c.); Utelle * (Balbis Misc. bot. Il, 5 ; Parl. op. cit.) ; Gilette *, Revest * (Balbis op. cit. ; Risso Hist. nat. Il, 433) ; entre Ascros et Toudon!! *; champs près Touet-de Beuil ! * (herb. Thuret) ; Tourrette sur Loup !* (Saint-Yves, in herb. Burnat) ; env. de Grasse* : près de la ville de Grasse ! ! (Cotte ap. Rostan in Feuille Jeunes Natur. ann. 1880, p. 133), le Haut Montet près Grasse ! (herb. Saint-Yves), le Bar ! (Pons in herb. Vidal), Gourdon ! (Consolat, in herb. Burn.), Caussols! (herb. Saint- Yves); le Mas près Saint-Auban ! ! * ; versant S. de l’Audibergue ! ! * ; massif du Tanneron, entre Tournon sur Siagne et le Biançon ! !*, — E. Reverchon nous l’a envoyé avec la mention « Annot », mais nous ne l’y avons jamais observé dans cette localité. L'espèce n’est pas indi- quée, à notre connaissance, dans les Basses-Alpes ; elle est signalée, par contre, en plusieurs localités du département du Var. 1038. V. olitoria Poll. Hist. pl. Palat. I, 30 (1776); Dufr. Hist. Valer. p. 56; de Not. Rep. p. 199; Soy.-Will. in Gr. Godr. F1. Fr. I, 58 ; Krok Faler, p. 88, fig. 40 ; Ard. F1. Alp. mar. p. 184 ; Boiss. F1. or. IT, 104; Bicknell F7. Bordigh. p. 133. Exsicc. : Fries herb. norm. fasc. XIII, n° 33 ! (Suec.) ; F. Schultz herb. norm. no 251 ! (Alsat.) ; Reliq. Maill. n° 1224 ! (Gall, Meurthe) ; FL exsicc. austro-hung. n° 3454! (Morav.) — Valeriana Locusta « olitoria 1. Sp. ed. 1, p. 33 (1753) — Valeriana Locusta L. FI. suec. ed. 2, p. 12 (1755) p. p. = Valeriana oliloria AI. F1. ped. no 12 (1785) — Fedia 206 FLORE DES ALPES MARITIMES olitoria Gmel. F1. bad. Y, 72 (4805) = F. Locusta Rchb. PL. crit. 1, 48 (1823) — Valerianella Locusta Betcke Animadv. Valer. p. 10 (1826). Avril-mai. — Rare dans les lieux cultivés des régions littorale et montagneuse ; plus répandu dans la plaine au N. de la grande chaine. Indifférent quant à la nature du sous-sol (Contejean Géogr. bot. p. 131). — Près de Garessio! ! **; bords des champs près de Chio- nea ! ! **, au-dessus d’Ormea; commun aux env. de Cuneo ** (Bene- detti Cat. ms.), et de Mondovi ! ** (Romano in herb. mus. Turin ; Ing. Cat. Mond. p. 73); env. de Bordighera ** : dans le voisinage des jardins potagers au-dessus de Camporosso et ailleurs dans le Val Ner- via (Bicknell op. cit.) ; entre Saint-Dalmas et Tende ! * (Sternberg in herb. mus. Turin et ap. Parl. F1. it. cont. Caruel VIT, 164); env. de Menton * : cuvettes herbeuses sur le plateau du mont Agel! 1100 m. (leg. Brugère, in herb. Burn.); Nice * à Saint-André! (herb. Monto- livo), à Carabacel! et au Mt Gros! (herb. Barla) ; Grasse * (Goaty sec. Ard. 1. c.); Caussols!* à Saint-Lambert (Pons in herb. Vidal); An- not* (?), Reverchon leg., in herb. Burn. Très rare en Ligurie, le V. olitoria est signalé en plusieurs locali- tés du département du Var, mais nous ne le trouvons mentionné nulle part dans les Basses-Alpes. 1039. Valerianella microcarpa Lois. Notice p. 151 (1810), excel. syn. Moris. et FL gall. ed. 2, I, 26 (excel. syn.); Betcke Animado. Valer.p. 23, fig. 45 ; Moris F1. sard. I, 348 : Soy.- Will. in Gr. Godr., FL Fr. I, 62 ; Krok Valer. p. 36, fig. 3; Ard. Fi, Alp. mar. p. 185; Boiss. FL or. I, 1084. Exsice. : Kralik pl. cors. n° 62% !; Bourg. pl. Alp. mar. n° 4 ! (ile Ste-Mar- guerite) ; Soc. dauph. n° 4909! (Alger.) ; Magnier fl. Gall. et Belg. no 579! (Lusit.) = Fedia microcarpa Rchb. PL crit. H, 6 (1824) = F, puberula Bert. in Guss. PL rar. p. 15 et FL. sic. prodr. 1, 27 = F. microcarpa Guss. FL. sic. prodr. X, 27 (1827) = Valerianella puberula DC. Prodr. IV, 627 (1830) p. p.; Rchb. Ie. fL germ. et helo. XI, 25; Soy.-Will. in Gr. Godr. FL. Fr. W, 62; Ard. FL Alp. mar. p. 484; Bicknell F4 Bordigh. p. 134. Exsice. : Mab. herb. cors. no 68! ; Soc. rochel, n° 4413! (Gall, Var) = . micta WC. Prodr. XV, 627 (4830) p. max, p.; non Dufr, = V. abyssinica Fres. in Mus. Senckenb. W, 146 (4837) — V. Morisonii « forme» V,. microcarpa Rouy FL Fr. VIH, 97 (1903), incl. var, puberula (Gaut.) Rouy. Avril-juin. — Çà et là dans les lieux cultivés, rocailles, etc., des régions littorale et montagneuse inférieure. — Env. de Diano et VALÉRIANACÉES 207 Cervo ** (Ricca Cat. p. 34) ; rare aux env. de Bordighera ** (Bicknell 1. c.); Nice * au Vinaigrier ! et à Cimiez ! (herb. Montolivo) ; Clans! * (herb. Montolivo) ; cap d’Antibes * (Bull. soc. bot. Fr. ann. 1883, p. GXLV) et Antibes ! ! ; collines de Biot!* (herb. Thuret) ; Cannes *, au cap Croisette ! !, au quartier du Riou! !, à l’ile Sainte-Marguerite ! ! et à Saint-Honorat (Bull. soc. bot. Fr. cit. p. CLIX) ; la Roquette près Mouans!!*; bois de Valbonne* (Marcilly Cat. ms.) ; Grasse * (Goaty ap. Ard. I. c.) et entre Grasse et Peymeinade ! ! * ; massif du Tanne- ron * : entre le Biançon et Tournon sur Siagne ! !, et entre les Gour- rins et les Muletiers ! !; massif de l’Esterel*, en plusieurs localités ! !. Nulle dans les Basses-Alpes, l'espèce se retrouve en diverses loca- lités du département du Var. Krok a montré (l. c.) que la distinction admise par Gussone et Soyer- Willemet entre les V. microcarpa et puberula ne résiste pas à l’examen d’un - grand nombre d'individus. On est constamment embarrassé lorsqu'il s’agit de décider si l’aire circonscrite par le limbe calicinal au sommet du fruit est arrondie ou elliptique (on ne peut pas dire oblongue sans exagération); le calice est cilié ou non cilié, de même que le fruit est + hérissé (nous ne l’avons pas vu glabre dans notre dition), + aigu ou obtus, Boissier a aussi envisagé le V. puberula comme un simple synonyme du V. microcarpa. Dans notre dition, les échantillons répondant plus ou moins bien à la caractéristique donnée par Soyer-Willemet pour le V. puberula sont plus fréquents que les autres. 1040. V. Morisonii DC. Prodr. IV, 627 (1830); Soy.-Will. in Gr. Godr. F1. Fr. IL, 63 ; Krok Valer. p. 42, fig. 6; Ard. F1. Alp. mar. p. 185 ; Boiss.. F1. or. III, 105 ; Bicknell F1. Bordigh. p. 134. Exsice. : Reliq. Maill. n° 12926 bis! (Gall., Loir-et-Cher) ; Soc. dauph. nos 1237! et 1237 bis! (Gall. Isère) ; FL. exsicc. austro-hung. n° 3455 ! (Morav.) = Valeriana mixta L. Sp. ed. 4, p. 3% (1753) p. p. — Valerianella dentata Poll. Hist. pl. Palat. I, 30 (1776)? ; Betcke Animadv. Valer. p. 23 p. p.; Koch Syn. ed. 2, 372 (1843-45) ; non Dufr., nec DC., nec auct. multi, nec Valeriana Locusta à dentata L. Exsicc. : Billot F1. Gall. et Germ. no 253 ! (Gall., Calvados) ; Magnier fl. select. nos 1971 ! et 1972 ! (Gall., Isère) — Fedia mixta Vahl Enum. pl. II, 21 (1806) — Valeriana dentata Marsch.-Bieb. F1. taur.-cauc. X, 26 (1808) — Valeria- nella mixta Dufr. Hist. Valér. p. 58, t. 3, f. 6 (1811) — V. pubescens Mér. F1. Paris éd. 4, p. 13 (1812) — Fedia Morisonii Spreng. Pug. I, 4 (1813) = F. dentata Wallr. Sched. crit. I, 23 (1822) — V. dentata var. mixta de Not. Rep. p. 200. Mai-juillet. — Pas rare dans les moissons et lieux cultivés, vieux murs, etc., des régions littorale et montagneuse, et dans la plaine au 208 FLORE DES ALPES MARITIMES N. de la chaine principale. — « Frequens in pascuis aridis, saxosisve, et in agris collinis et montanis » de Not. I. c.; Alassio ** (Nam Al/as- sio fl. p. 146) ; col San Bernardo !!**, et en descendant de ce col sur Garessio ! ! **; Ceva ! ** (Romano in herb. mus. Turin); env. de Mon- dovi** : près de San Michele! !; bords de l’Ellero, entre Mondovi et Bastia ! et entre Mondovi et Vico! (Ferrari leg., in herb. Burn.) ; col de Nava !!**; Oneglia! ** (herb. Lisa); commun aux env. de Bordi- ghera ! ** (Bicknell 1. c. et spec. in herb. Burn.) ; vallée moyenne de la Gordolasque ! ! * et #; Saint-Martin Vésubie * (herb. Thuret) et vallon du Boréon ! !*; Nice à Cimiez ! * (herb. Montolivo) ; moulin de Broc ! * (herb. Barla); Antibes * (Perroud in Ann. soc. bot. Lyon XIII, 123); golfe Jouan * (Gillot in Bull. soc. bot. Fr. ann. 1883, p. CLXXVI); Le Bar ! * (Pons in herb. Vidal); bois de Gourdon !* (Consolat, in herb. Burn. ; Goaty, in herb. Thuret) ; près de l’Argentera !** (herb. Lisa); Saint-Martin d’Entraunes ! * (Reverchon, in herb. Burn.) ; Andon ! ! *; Caille ! * (herb. Thuret) ; l’Esterel ! ! * ; Annot* (?), leg. Reverchon, in herb. Burn. ; la Roque-Esclapon *, sur nos limites occidentales (Jahan- diez in litt.). Rare dans le département du Var, le V. Morisonii n’est pas signalé, à notre connaissance, dans les Basses-Alpes. Plusieurs auteurs récents ont repris pour cette espèce le nom de Va/eria- nella dentata, mais ce nom est douteux : « Synonymon autem V.dentatæ Poll. plene citare haud ausi sumus, quum descriptio manca sit », a dit avec raison - Krok (op. cit. p. 45-46}. Les épithètes spécifiques dentala et mirta ont été employées dans des sens si divers, que la clarté exige impérieusement leur rejet (Règles nomencl. art. 51, ko). 1041. Valerianella eriocarpa Desv.Journ.de Bot. 1}, 31% (1809); Loret et Barr. FL. Montp. éd. 1, p. 311 (1876) ; Parl. F1. it. cont. Caruel VII, 176; Rouy F1. Fr. VII, 95. — Comprend les deux sous-espèces suivantes : Y I. Subsp. trumeata =— V. truncata Betcke Animadv. Valer. p. 22 (1826); DC. Prodr. IV, 627; Soy.-Will. in Gr. Godr. FE. Fr. II, 64; Krok Valer. p.38, fig. 4 ; Ard. F1. Alp. mar. p. 185; Boiss. F1. or. IU, 105 ; Bicknell F1, Bordigh. p. 434. Exsicc. : Heldr. herb. græc. norm. n° 596 p. p. ! ; Bourg. pl. d'Esp. ann. 1854 n0 2146! (sub: V. eriocarpa); Soc. dauph. n° 1668 ! (sub: V. eriocarpa, Charente-Inf.) et n° 810 ! (Alp. mar.); Magnier f. select. n° 2492! p. p. (Gall., B.-du-Rhône) = Fedia truncatà Rchb. PL crit. NH, 7 VALÉRIANACÉES 209 (1824) — Valeriana incrassata Chaub. Exped. scient. Morée I, pars 2, p. 338 (1832) et F1. Pelop. p. 2 (1838) — Valerianella incrassata Nym. Syll. fl. eur. p. 62 (1854-55) = V. eriocarpa var. truncata Loret et Barr. F1. Montp. éd. 4, p. 341 (1876). Avril-juin. — Assez rare dans les lieux incultes el rocailleux, bords des chemins, etc., de la région littorale. — Près d’Albenga ! ! ** : rare aux env. de Diano * * (Ricca Cat. p. 34); fréquent aux env. de Bordi- ghera ! ! **, au-dessous d’Isolabona !, à Camporosso ! et à Ciaise ! (leg. Bicknell, in herb. Burn.) ; près de Ventimiglia ! ! **, à San Giacomo (Bicknell, in herb. Burn.) ; près de Ciotti ! **, au-dessus de la Mortola (Bicknell, in herb. Burn.) ; Menton !* (Moggridge, in herb. Burn.) et Monaco! * (herb. Moggridge; Ard. 1. c.); plateau du mont Agel ! * (leg. Brugère, in herb. Burn.) : Nice ! * (herb. Moggridge ; Ard. I. C:} à Carabacel! (herb. Thuret); Antibes !* (herb. Thuret; Perroud in Ann. soc. bot. Lyon XIII, 123); Cannes !!*, à l’île Sainte-Margue- rite!!* (Soc. dauph. exsice. cit.) ; entre la Roquette et Mouans!!*; collines de Mougins * (Malinvaud in Bull. soc. bot. Fr. ann. 1883, p. CLXX VIII et CLXXX) ; château de Tournon sur Siagne ! ! * ; l’Este- rel ! * (herb. Moggridge). — Se retrouve en plusieurs localités du dé- partement du Var. Cette sous-espèce remplace en Orient la sous-esp. eu-eriocarpa et devient plus rare à l’extrémité ouest de l’aire de l'espèce collective. Les échant, de Zante, de Margot, et ceux d’Asie Mineure, de Balansa, appartiennent tous au V. truncata. On cite généralement le Valeriana incrassata Chaub. coinme synonyme du Valerianella eriocarpa Desv., sensu stricto, mais à tort. Les échant. de Grèce annotés par Chaubard à l’herbier Deléssert, appartiennent au V. truncata. Cet auteur avait commencé par confondre les deux groupes, puis il a distingué le V. eriocarpa du V. incrassata (— V. truncata). — Krok (op. cit. p. 39) a dit que le caractère du limbe calicinal était « insolenter constans », et que, en outre, les rameaux moins épaissis à la maturité et le fruit plus petit permettent toujours de distinguer le V. {runcata. Boissier (1. c.) était du même avis. Mais Krok a rattaché au V. ertocarpa, sous le nom de V. eriocarpa var. muricata Krok, certains échant. d'Orient présentant quelques denticules sous le sommet de l’auricule calicinale, échantillons que Boissier (op. cit. p. 106) a attribués au V. {runcala sous le nom de V. {runcata, var. muricata Boiss. Dans notre dition, on voit en effet apparaître les caractères de la « variété » muricata, çà et là, sur certains individus, ou sur certains fruits d’un même individu dont les caractères sont d’ailleurs normaux. Et si l’on étend l’exa- men à toute l’airé de l’espèce, on constate que dans l’ouest de la France les cas dans lesquels on peut hésiter, sans être très fréquents, sont cependant moins rares qu'ailleurs, C’est pour cette raison que plusieurs auteurs ont réduit le FLORE DES ALPES MARITIMES ; 14 210 FLORE DES ALPES MARITIMES V. truncala au rang de simple variété du V. ertocarpa. Cependant, il y a là certainement un groupe d’une valeur systématique bien supérieure à celle des formes à fruits glabres ou velus auxquelles ces mêmes auteurs donnent la valeur (exagérée) de variétés. Nous estimons que la valeur systématique du V. /runcata équivaut à celle d’une sous-espèce. = ŸT IL Subsp. erioearpa — V. eriocarpa Desy. Journ. de Bot. W, 314 (1809) : Lois. Notice p. 149 et FL. gall. ed. 2, 1, 2% ; Dufr. Hist. Valér. p. 59: Betcke Animadr. Valer. p. 2%; de Not. Rep. p. 200 : Soy.- Will. in Gr. Godr. FI, Fr. W, 64; Krok Valer. p. 40 et fig. 5; Boiss. FE or. I, 106 : Bicknell FI. Bordigh. p. 133. Exsicce. : Billot FI. Gall. et Germ. nos 380 ! (Gall., Maine- et-Loire) et 380 ter! (Gall., Cher) : Kralik pl. cors. n° 625 !: Welw. fl. lusit. no 338! : Dôrfler Herb. norm, n° 4342! (Alp. mar.) = Fedia rugulosa Spreng. Pug. H, 2 (1813) — Valerianella campanulata Biv. Stirp. rur. Sic. IV, 28 (1826). Avril-mai. — Çà et là dans les lieux cultivés, moissons, sous les oli- viers, etc., de la région littorale. — Entre Albenga et Garlenda !! **: env. de Diano et Ceryo! ** (Ricca Cat. p. 3%; Bicknell leg., in herb. Burn.) ; Oneglia * * (Traverso in de Not. op. cit.) : Arma di Taggia ! ** Panizzi in herb. mus. Turin); çà et là aux env. de Bordighera **, près de Camporosso!, d’Isolabona ! (leg. Bicknell, in herb. Burn.) et à la Madonna della Rota (Panizzi in de Not. 1. ce.) ; assez rare à Menton * (Ard. Cat. p. 18); env. de Nice * : Saint-André! (herb. Moggridge): entre Coaraze et la Baisse de la Croix ! ! : env. de Cannes * : le Riou!!, la Bocca ! !, ile Sainte-Marguerite! (leg. Consolat, in herb. Burn.) ; le Gabre près Grasse! * (Pons in herb.:Vidal); le Trayas! **. — Se re- trouve en plusieurs localités du département du Var. YŸ 1042. Valerianella carinata Lois. Notice p. 149 (4810) et FL gall. ed. 2,1, 25; Dufr. Hist. Valér. p. 56: Betcke Animadr. Valer. p. 415: Soy.- Will. in Gr. Godr, FL. Fr. M, 59: Krok Valer. p. 61, fig. 20 ; Ard. F4. Alp. mar. p.184; Boiss. FL or. WU, 106 : Bicknell FL. Bordigh. p. 135. Exsiec. : F. Schultz pl. crit. Fr. et AIT. n° M ! (Alsace) : Billot FI, Gall. et Germ, n° 252 ! (Gall, Paris); Reliq. Mail. nos 1295 ! (Gall., Meurthe) et 1984! (Ital.) ; Soc. dauph. n0 4908! (Gall., Loire); FI. bavar. exsicc. n°. 1404! ; FI, exsice. austro-hung. n° 3457! (Morav.) — Fedia carinata Stev. in Mém. soc. nat. Mose. V, 346 (1817) = F. canaliculala Spenn. FT. frib. p. 478 (1826). Avril-juin. — Çà et là dans les lieux cultivés, vignes, etc., de la ré- gion littorale, et dans la plaine du Piémont, sur calcaire et silice. — VALÉRIANACÉES 211 _ Près de Garessio ! ! ** et d’Ormea ! ! ** (avec le V. olitoria) ; Ceva ! ** (Romano in herb. mus. Turin); env. de Mondovi ** (Ing. Cat. p. 73); çà et là aux env. de Bordighera ! ** (Bicknell 1. c. et spec. in herb. Burn.) ; assez commun à Menton * et à Nice * (Ard. I. c.); Beaulieu près Villefranche * (Marcilly Cat. ms.) ; collines de Biot ! ! *; Antibes * (Perroud in Ann. soc. bot. Lyon XMHI, 123), au Cap! * (herb. Vidal) et au golfe Jouan ! * (herb.Thuret); Cannes ! ! * et à la Bocea ! ! ; Grasse * (Ard. 1. e.) ; Saint-Vallier * (Marcilly Cat. ms.) ; massif de l’Esterel * : près d’Agay (Bull. soc. bot. Fr. ann. 1883, p. CLIV ; Perroud in Ann. soc. bot. Lyon XHI, 139), et près des mines de la Madeleine! ! *. — Cette espèce, qui parait être très rare en Ligurie et en Piémont, se retrouve en plusieurs localités du département du Var. 1043. V. rimosa Bast. in Desv. Journ. de Bot. TT, 20 (1814) ; Krok Valer. p. 70, fig. 28; Rouy F1. Fr. VIII, 91. Exsicc.: Magnier fl. select. no 3024! (Gall., Vosges) — Valeriana Locusta à dentata L. Sp. ed. 1, p. 34 (1753), p. p. = Valerianella dentata Poll. Hist. pl. Palat. 1,30 (1776)? ; Dufr. Hist. Valér. p. 57; Lois. F1. gall. ed. 2, I, 26 ; Bert. F1. it. 1, 189 ; Witasek in Kern. Sched. fl. austro-hung. IX. 93 et exsicc. n° 3458 ! (Transs.) = Vale- riana dentata Al. F1. ped. no 13 (41785) et herb. ! — Fedia oliloria Gærtn. De fruct. et semin. pl. I, 36, tab. 86 (1791) excel. syn. = F. dentata Gærtn. Mey. et Scherb. Ft. Weit. I, 53 (1799) — Valerianella Auricula DC. F1. fr. V, 492 (1815) ; Lois. FI. gall. ed. 2, I, 26; Betcke Animado. Valer. p. M : de Not. Rep. p. 200 ; Soy.-Will. in Gr. Godr. F1. Fr. Il, 59 ; Ard. FE. Alp. mar. p. 184; Boiss. F1. or. HI, 108; Bicknell FL. Bordigh. p. 435. Exsicc. : Billot FI. Gall. et Germ. nos 2483 ! (Doubs) et 2483 bis ! (Gall., Deux-Sèvres) : Reliq. Maill. nos 759! (Gall.. Indre-et-Loire), 759a ! (Loir-et-Cher) et. 1996 ! (Seine-Inf.) ; Soc. dauph. no 1235 ! (Isère) et 2e sér. no 359 ! (Isère) = F. pu- mila var. rimosa DC. F1. fr. NV, 49% (815) — Fedia Auricula Mert. et Koch FI. Deutschl.\, 400 (1823) ; Rehb. PL. crüt. I, 52 = EF. tridentata Rchb. PI. crit. 1,53 (1823) — Valerianella tridentata Betcke Animadr. Valer. p. 12 (1826). Mai-juill. suivant l'altitude. — Lieux cultivés, moissons, etc., des régions littorale et montagneuse, et dans la plaine au N. de la chaîne principale, sur silice comme sur calcaire. « In arvis, locis sterilibus, .torrentium alveo, frequens » de Not. 1. c.; env. de Ceva! ** (Romano in herb. mus. Turin); env. de Diano et Cervo ** (Ricca Cat. p. 34): Porto-Maurizio ** (Berti ap. Parl. FL. it. cont. Caruel VII, 169); env. d’Ormea **, en montant de Chionea au Pizzo d'Ormea! l; entre Nava 212 FLORE DES ALPES MARITIMES et Ponte di Nava! ! ; env. de Mondovi!** (Ing. Cat. p. 73) et de Bas- tia !** (Ferrari in herb. mus. Turin) ; moissons à Boves ! ! ** (env. de de Cuneo); env. de Bordighera ! **, près de la Torazza !, au mont Ceppo! et aux bouches de la Nervia ! (leg. Bicknell, in herb. Burn.) ; Tenda!‘* (herb. Lisa); «in vineis agri Nicaeencis reperitur » Avé- Lallem. De pl. Ital. bor. p. 7 (sub : Fedia tridentata); Nice* Ard. 1. c.) ; Saint-Martin Vésubie!* (herb. Thuret); Bézaudun !* (Barlet in herb. Burn.); Antibes!* (Pons in herb. Vidal); sables du golfe Jouan !* (herb. Thuret) ; Saint-Vallier* (Loret ap. Ard. 1. c.); An- don !!*, au N. de l’Audibergue; moissons à Saint-Martin d’'Entraunes !* (Reverchon, in herb. Burn.); la Roque-Esclapon *, sur nos limites occidentales (Jahandiez in litt.). — Rare en Provence (Roux Cat. Prov. p. 272; sub : V. Auricula), le V. rimosa est indiqué en plusieurs loca- lités du département du Var par MM. Albert et Jahandiez (Cat. pl. dép. Var p. 237); paraît manquer dans les Basses-Alpes. Ÿ 1044. Valerianella pumila DC. F1. fr. IV, 242 (4805) et V, 49% (excel, var. rimosa) ; Dufr. Hist. Valér. p.57; Betcke Animadv. Valer. p.13 ; Soy.-Will. in Gr. Godr. F1. Fr. II, 60 ; Ard. F1. Alp. mar. p.184; Bicknell F1. Bordigh. p. 435. Exsicc.: Billot FI. Gall. et Germ. n° 1220 ! (Gall., Isère) ; F. Schultz herb. norm. nov. ser, n° 816 ! (Gall., Isère) ; Soc. dauph. n° 2491 ! (Gall., Isère) ; Magnier fl. select. n° 568 ! (Gall., Isère) — Valeriana Locusta 1 mutica L. Sp. ed. 2, p. 1676 (1763) = Valeriana pumila Willd. Sp. pl. KE, 18% (1798) = Fedia pumila Vahl Enum. pl. W, 24 (1806) = F. tridentata Stev. in Mem. soc. nat. Mosc. I, 178 (1809) — Valerianella membranacea Loïs. Notice p.150 (1810) et F1. gall. ed. 2, I, 26 ; Rouy F1. Fr. VII, 92 = V. tri- dentata Krok Valer. p. 73, fig. 29 (1864) ; Boiss. F4. or. TT, 109 = V, mutica Kern. in Oester. bot. Zeitschr. XX, 357 (1870). Avril-juin. — Moissons et cultures des régions littorale et monta- gneuse, sur calcaire et silice. Nul en Piémont, très rare en Ligurie, çà et là dans la partie française de notre dition. — Leca près Al- benga ! ! **:; Madonna Rovere près Diano ** (Ricca Cat. p. 34); vallon de Ciaise au-dessus de Camporosso !** et à la Madonna della Neve (Bicknell op. cit. et specim. in herb. Burn.) ; assez rare à Menton * (Ard. Cat. p. 18; Bureau in Bull. soc. bot. Fr. ann. 1865, p. LVI); env. de Nice *, au Vinaigrier ! et à Saint-Isidore ! (herb. Thuret), au vallon de Magnan (Risso ist. nat. I, 432); collines de Biot! * près VALÉRIANACÉES 1943 Antibes (herb. Thuret); Vallauris! * (Consolat in herb. Burn.) ; Clans! * (herb. Montolivo); Bézaudun ! * (Consolat in herb. Burn.); le Riou près Cannes! !*; Saint-Cassien de Cannes * (Chanay in Ann. soc. bot. Lyon VI, 185) ; près de Pégomas ! ! *; Grasse! * (Pons in herb. Vidal ; Goaty ap. Ard. |. c.) ; entre le Biançon et Tournon sur Siagne ! ! * et au chàâ- teau de Tournon ! ! ; Saint-Vallier ! * (herb. Vidal) ; près de Callian ! ! * (Var). — Assez commun dans le département du Var, où nous l’avons récolté près de Roquebrune !! ; nul dans les Basses-Alpes. 1045. V. coronata DC. F1. fr. IV, 241 (1805); Dufr. Hist. Valér. p. 60 ; Betcke Animado. Valer. p. 17 ; Soy.-Will. in Gr. Godr. F1. Fr. IL, 65 : Krok Valer. p. 78, fig. 32; Ard. F1. Alp. mar. p. 185 ; Boiss. F1. or. III, 110; Bicknell F1. Bordigh. p. 135. Exsicc. : Billot FL Gall. et Germ. n° 1221 ! (Gall., Var); Reliq. Maill. nos 619 ! et 619 a ! (Gall. Indre-et-Loire) : Ces., Car. et Savi pl. Ital. bor. nos 240 ! et 299! : Soc. dauph. no 1236 ! (Gall, Isère) ; Magnier f. select. n° 80 ! (Gall., Indre-et-Loire) — Valeriana Locusta y coronata L. Sp. ed. 1, 34 (1753) — Valeriana coronata Willd. Sp. pl. T, 184 (1798); non AIL — Fedia coronata Nahl Enum. pl. IL, 20 (1806) — Valerianella hamata Bast. in DC. F1. fr. V, 494 (1815) ; de Not. Rep. p. 200 (incl. var. microcarpa de Not.). Exsicc. : Puel et Maille herb. fl. loc. Fr. n° 188! (Gall., Indre-et- Loire) ; F. Schultz herb. norm. nov. ser. no 1124 ! (Gall., Angers). Mai-juillet. — Pas rare dans les lieux cultivés, moissons, etc., dans les régions littorale et montagneuse, où nous l’avons observé, sur silice et calcaire, depuis les rives de la mer jusqu’à 1300 m. d’altitude; nul au N. de la chaine principale. — «In planitie albingaumensi » de Not. I. c. (var. microcarpa de Not.); Ceriale ** (Bert. F1. it. I, 199) ; env. d’Alassio, près de Solva!!**; Diano** (Ricca Cat. p. 34) où il- abonde sous les oliviers selon Parl. F1. it. cont. Caruel VII, 173) ; Cesio sur Oneglia!** (herb. Lisa); pas rare aux env. de Bordighera ! ** (Bicknell op. cit. et specim. in herb. Burn.); Ventimiglia !! **; Tende!* (herb. Lisa; Vetter notes ms. ; herb. Ung.-Sternberg et ap. Parl. op. cit. ; Ard. I. c.); entre Castillon et Sainte-Agnès sur Men- _ ton! !*; Saorge!* (herb. Lisa); col de Braus!* (herb. Barla); entre PEscarène et Berre! !*; « in agro nicaeensi » de Not. 1. ec. ; vallon de Magnan!!* et sur le plateau situé entre les vallons de Magnan et de Saint-Philippe * (Marcilly Cat. ms.) ; Carabacel *, etc. (Risso Hist. nat. IH, 452); Montboron!* et Vinaigrier!* (herb. Montolivo); Gat- 21% FLORE DES ALPES MARITIMES tières!! *:; rocher de Saint-Jeannet !! * : confluent du Var et de l’Es- teron ! !*; champs entre Revest et Toudon!!*; Antibes! * (herb. Thu- ret; Perroud in Ann. soc. bot. Lyon XII, 123), à la Brague! * (herb. Thuret) et au golfe Jouan * (Bull. soc. bot. Fr. ann. 1883, p. CLXX VI): Cannes* en plusieurs localités !! ; env. de Grasse* (Cotte ap. Rostan in Feuille Jeunes natur. août 1880, p. 133), au Bar! Pons in herb. Vidal), à Gourdon! (Consolat in herb. Burn.), à Saint-Césaire!! et à Saint-Vallier * (Loret ap. Ard. !. ce.) : Saint-Etienne de Tinée ! ! *: entre Sigale et Aiglun!!* ; entre le Biançon et Tournon sur Siagne !!*; le Mas! !* près Saint-Auban ; extrém. sup. de la vallée de Thorene ! !*; Saint-Martin d'Entraunes !* (Reverchon in herb. Burn.);, montagne de l’Audibergue! !*; Aurent !* (Reverch. et Derbez in herb. Burn.): Annot !* (Reverchon in herb. Burn.) ; entre Agay et la Sainte-Baume ! !* (Esterel). — Se retrouve dans les Basses-Alpes (Ann. soc. bot. Lyon VI, 358) et dans le Var! !. 1046. Valerianella discoidea Lois. Notice p. 148 (1810) et FL. gall. ed, 2,1, 25; Dufr. Hist. Valér. p. 59; Betcke Animado. Valer. p. 18 : de Not. Rep. p. 201: Soy.-Will. in Gr. Godr, F4. Fr. 1, 66 ; Krok Valer. p. 83, [. 37; Ard. FL. Alp. mar. p. 185: Boiss. FL. or. IL, 114: Bickuell FL. Bordigh. p. 135. Exsicc.: Billot FI. Gall. et Germ. n° 2484 ! (Hérault) ; Ces. Car. et Savi pl. Ital. bor. n° 239 !; F. Schultz herb. norm. n° 276 ! (Var) ; Soc. dauph. no 420 ! (AI- gérie) ; Soc. rochel. no 4414! (Gall., Aude); Soc. franco-helv. no 1954! (Alp. mar.) — Valeriana Locusla à discoidea L. Syst. ed. 40, p. 860 (1759) = Vale- riana coronata AW, FL. ped. n° 44 (1785) et herb. ! = Fedia coronata Gærtn. De fruct. et semin. pl. M, 37 (1794) excel. syn. = F. discoidea Vabhl Enum. pl. IL, 21 (1806) — Valerianella coronata var. discoidea Mut. F1. Fr. WE, 98 (1835) — V. coronala subsp. discoidea Rouy El. Fr. VIT, 9% (1903). Avril-juin. — Çà et là dans les lieux cultivés des régions littorale et montagneuse inférieure, sur silice et caleaire; nul au N. de la grande chaine. « In cultis Liguriae occiduae vulgatissima » de Not. |. c.:; env. de Diano ** (Ricca Cat. p. 3%) et à Pairola!!** près de Cervo; Oneglia** et Porto-Maurizio** (de Not. ]. c.); Dolcedo ** (Ricea ap. Parl. FL it. cont. Caruel VIT, 175); San Remo ** (Panizzi ap. Part. |. c.); Arma di Taggia!** (Bicknell in herb. Burn.) ; env. de Bordighera ! ** (Bicknell op. cit. et specim. in herb. Burn.) ; Ventimi- glia ** (de Not. L. c.); très rare à Menton * (Ard. Cat. p. 18); « in ar- DIPSACACÉES 945 vis nicaeensibus » AI. I. c.; Vinaigrier !* Laghet!* et Châteauneuf ! * (herb. Montolivo); rochers aux Quatre Chemins sur Villefranche * (Marcilly Cat. ms.) ; Antibes ! * (herb. Thuret ; Perroud in Ann. soc. bot. Lyon XHI, 123), au cap d’Antibes ! (herb. Vidal) et au golfe Jouan (Bull. soc. bot. Fr. ann. 1883, p. CXLV et CLXXVD; entre Gattières et Saint-Laurent du Var!!*; haute plaine de rochers entre Vence et Coursegoules !* (herb. Thuret); pelouses maritimes au pont de la Brague !* (Soc. étud. fl. franco-helv. n° 1954 !); Plascassier !* (Con- solat, in herb. Burn.) ; env. de Cannes *, à la Bocca ! ! et dans les iles Sainte-Marguerite !! et Saint-Honorat!!; la Sarrée près Grasse ! * {herb. Saint-Yves) ; entre Grasse et Peymeinade! !*; col de la Leique! !#, entre Saint-Vallier et Saint-Césaire. — Nul dans les Basses-Alpes, le V. discoidea est indiqué en plusieurs localités du département du Var (Albert et Jahand. Cat. pl. dép. Var p. 237). DIPSACACÉES DIPSACUS Linné 1047. D. silvestris Huds. 71. angl. ed. 1, p. 49 (1762) ; Mill. Garden. dict. ed. 8, n° 1 (1768); AI. F4. ped. n° 500 ; de Not. Rep. p. 201 ; Gr. Godr. El. Fr. 11, 67 ; Ard. F4. Alp. mar. p. 186 : Bicknell F1. Bordigh. p. 137 = D. fullonum L. Sp. ed. 4, p. 97 (1753), p. p. (exel. var. 8); Jacq. Enum. stirp. vindob. p. 21 (1762) ; AIL. herb. ! ; Fritsch Excursionsfl. Oesterr. p. 537 (1897) ; Druce in Ann. scott. nat. hist. ann. 1906, p. 222 ; Hayek F4. Sleierm. I, 415 = D. fullonum var. silvestris Huds. F1. angl. ed. 2, p. 61 (1778). Juin-août. — Commun le long des fossés, bords des champs et des chemins, lieux incultes, etc., dans les régions littorale et montagneuse où il monte jusqu’à 1100 m. d'altitude, et dans la plaine au N. de la grande chaine, sur silice comme sur calcaire. Tige pourvue d’aiguillons épais et rigides généralement nombreux. Feuilles moyennes oblongues-lancéolées, crénelées, les supérieures + crénelées à la base, parfois pourvues d’un ou deux lobes irréguliers, ou très entières, prolon- 216 FLORE DES ALPES MARITIMES gées en une pointe allongée entière, à nervure médiane pourvue à la face infé- rieure d’aiguillons épais et rigides nombreux, à marges présentant des aiguil- lons épais et rigides, distants, lisses dans les intervalles. Bractées involucrales aiguillonnées. Paillettes prolongées en pointe plus longue que les fleurs. Corolle lilacée. Le D. fullonum L. comprenait les D. sativus Honck. (var. 8) et D. silvestris Huds. (2. fallonum L. typ.), d’où il est résulté que l’épithète fullonum a été appliquée tantôt à l’une, tantôt à l’autre des deux espèces. C’est la raison pour laquelle MM. Schinz et Thellung [in Bull. herb. Boiss. sér. 2, VIL, 503 (1907) ont proposé d'abandonner complètement le nom de D. fullonum qui ne peut que donner lieu à de constantes confusions, en appliquant l’art. 50, 40 des Règles nomencl. bot. Nous partageons entièrement cette manière de voir. Dipsacus sativus Honckeny Vers. Gew. Teutschl. p. 374 (1782); Gmel. FL. bad. 1, 314 ; Schinz et Thell. in Bull. herb. Boiss. sér. 2, VII, 503; Fritsch Excursionsfl. Oesterr. p.537 ; Hayek F1. Steierm. 1, 414 — D. fallonum 8 L. Sp. ed. 1, p. 97 (1753) = D. fullonum B sativus L. Sp. ed. 2, p. 1677 (1763); Huds. F1. angl. ed. 2, p.61 (1778) — D. fullonum Huds. F1. angl. ed. 4, p. 49 (1762) ; Mill. Garden. dict. ed. 8, n0 2 (1768) ; Coult, Wém. Dips. p. 22; Gr. Godr. F1. Fr. I, 68. Tige pourvue d’aiguillons épais et rigides généralement nombreux. Feuilles moyennes oblongues-lancéolées, crénelées, les supérieures + crénelées à la base, toujours indivises, prolongées en une pointe allongée entière, à nervure médiane pourvue à la face inférieure d’aiguillons épais et rigides rares ou nuls, à marges lisses. Bractées involucrales inermes. Paillettes acuminées-recour- bées, égalant les fleurs, Corolle lilacée. Les capitules de cette plante (appelée vulgairement cardère, chardon à foulon, : ’ . sl chardon des drapiers, etc.) sont employés couramment, encore aujourd’hui, dans les apprêts des tissus de laine, surtout dans les belles qualités, où les gar- nitures métalliques qui remplacent dans certains cas le chardon à foulon, ne donnent qu’un mauvais résultat. Il est résulté de la culture intensive qui a été faite du D. sativus dans diverses régions de l’Europe, surtout méridionale (Normandie et midi de la France), des naturalisations fréquentes. La patrie du D. sativus est inconnue. Plusieurs auteurs y voient une race du 2. ferox Lois. due à la culture, mais cette hypothèse nous parait extrêmement improbable. Le D. ferox Lois., type corsico-sarde qui se retrouve sur quelques points de la péninsule ibérique, est une espèce bien différente. Si le D. sativus est réelle- ment une race de culture, ce serait plutôt du D. silvestris qu’il faudrait le faire dériver. 11048. D. laciniatus L. Sp. ed. 1,p. 97 (1753) ; AIL Z4. ped. no 501 et herb!; Gr. Godr. F1. Fr. 11,68. Exsicc. : Magnier fl. select. n° 81 ! (Gall., Côte d'Or) ; Soc. dauph. n° 2912! (Gall., Lot-et-Gar.) ; Soc. rochel. no 4889 ! (Gall, Gironde) = D. silvestris var. laciniatus Coult. Mém. Dips. p. 22 (4829) : Car, et Saint-Lager F1. bass. Rhône p. 40% (1889) ; Rouy Z4. Fr. VII, 100. DIPSACACÉES 217 Juillet-août. — Pas rare le long des fossés, bords des chemins, etc., dans la plaine au N. de la grande chaine, sur silice et calcaire. Nous l'avons observé aux environs de Ceva !, de Garessio !, d’Ormea ! et de _Nava ! ; il est fréquent près de Mondovi !, de Cuneo !, dans la vallée de Pesio !, près de Roccavione !, Valdieri ville !, etc. — Risso (Hist. nat. Il, 433) l'indique à la Briga et à Tende, mais nous ne l'y avons pas rencontré. R Tige pourvue d’aiguillons épais et rigides, plus courts et plus grèles que dans le D. siluestris. Feuilles moyennes toujours pennatifides, à nervure mé- diane présentant des aiguillons courts et larges, espacés, à nervures latérales et à marges présentant des soies raides, courbées en avant, mais sans acu- léoles. Bractées involucrales aiguillonnées. Paillettes prolongées en pointe plus longues que les fleurs. Corolle d’un blanc jaunâtre. — Nous ne voyons aucun motif sérieux pour réunir cette espèce au D. silvestris avec lequel — abstrac- tion faite de très rares hybrides, manquant dans notre dition — elle n’est pas reliée par des formes intermédiaires. 1049. D. pilosus L. Sp. ed. 1, p. 97 (1753); AIL. Z%. ped. n° 502 et herb. ! ; Coult. Mém. Dips. p. 23 ; Ard. F1. Alp. mar. p. 186 — Virga pilosu Hill Hort. Kew. p. 75 (1768) — Cephalaria appendiculata Schrad. Cat. sem. hort. Gotting. ann. 1844 (ex Rœm. et Schult. Syst. IE, 42) = C. pilosa Gr. Godr. F1. Fr. I, 69 (1850) ; non Boiss. et Huet. Juillet-septembre. — Çà et là au bord des fossés et des chemins, au - N. de la chaîne principale, sur silice et sur calcaire. — Commun aux environs de Mondovi (Ing. Cat. Mond. p.33); près de la Chartreuse de Pesio ! (herb. Thuret) ; Cuneo! ! et environs (Benedetti Cat. ms.), à Borgo S. Dalmazzo, Robilante et Andonno (Parl. F{. it. cont. Caruel VII, 194) ; près de Vernante, route du col de Tende !, et entre Vernante et Pallanfré! (Burn. notes ms.); Alpes de Saint-Dalmas de Tende ! (herb. Montolivo); près de Demonte! et de Vinadio!! (vall. de la Stura). — Nous n’avons jamais observé jusqu’à ce jour le D. pilosus dans la partie française de notre territoire. Le sous-genre Virga Beck auquel appartient le D. pélosus établit le passage des Dipsacus aux Cephalaria, mais l’involucelle 4 denticulé est bien celui d’un Dipsacus, par opposition à l’involucelle polydonte des Cephalaria, opinion qui est celle de MM. Hæck, G. Beck et J. Fischer. 10 — [e ) FLORE DES ALPES MARITIMES CEPHALARIA Schrader emend. 1050. C. transsilvaniea Schrad. Cal. sem hort. Gotting. ann. 481% (ex Rœm. et Schult: Syst. TE, 45); Coult. Mém. Dips. p. 2%: Gr. Godr. FL. Fr. WU, 70 ; de Not. Rep. p. 201 ; Ard. Z4. Alp. mar. p. 186; Bicknell Flore. pl. Riv. pl xxvI, fig. C et F1. Bordigh. p. 137 = Scabiosa transsyloanica L. Sp. ed. 1, p. 98 (1753) ; AIL FL. ped. n° 504, tab. 48 = Succisa transsiloanica Spreng. Syst. 1, 378 (1825) = Cephalaria Allionii Kern. ap. Nym. Consp. fl. europ. Suppl. p.160 (1889, nomen tantum) et ap. Rouy F1. Fr. NU, 103 (4903). Juin-octobre. — Assez fréquent dans les lieux cultivés, sous les oli- viers, etc., de la région littorale ; plus rare dans la plaine piémontaise. — Ca arvis regionis olivetorum utriusque Liguriae frequens » de Not. I. ©. ; près de Ceva ! !** (vall. du Tanaro) ; Andora !** (Badaro in herb. Univ. Gênes) ; assez fréquent aux environs de Diano ** (Ricca Cat. p. 3%) ; Porto-Maurizio ! ** (Berti et Strafforello in herb. Univ. Gênes ; Parl. FI. it. cont. Caruel VIT, 202); commun aux environs de San Remo ! ** (herb. Barla ; Viviani in herb. Univ. Gênes); rare à Bordi- ghera ! et à Borghetto ** (Bicknell Æ1. Bordigh. p. 137); environs de Cuneo **, dans les champs de Stoppia (Benedetti Cat. ms.); rare au cap Martin près Menton * (Ard. Cat. p. 18); Sospel * (Ard. F1. 1. e.): Antibes ! * (herb. Thuret) : Cannes ! *, très répandu dans les champs cultivés (Loret in Bull. soc. bot. Fr. VI, 330 et specim. in herb. Burn.) ; Grasse ! *, près de la chapelle de la Paoute (Goaty leg., in herb. Burn. ; Lenormand in herb. Thuret).— Nul dans les Basses-Alpes, le C. trans- silranica est Signalé en plusieurs localités du département du Var. Ainsi que l'a fait remarquer Bertoloni (Æ1. it. I, 22) la figure d'Allioni a probablement été dessinée d’après un grand échantillon cultivé. Dès 1871, Rigo, puis Porta ont distribué le C. /ranssiloanica de provenance italienne sous le nom de €. Allionii A. Kern, sans qu'il ait — à notre connaissance du moins — jamais été publié de description de ce C. Allionii. D'après M. Rouy (L. e.), qui distingue une var, &« {ypica et une var, B Allionit (= C. Allionit Kern.), le (. Allionti se reconnaitrait à des capitules + atténués à la base, des paillettes plus allongées atténuées en un acumen plus long et plus saillant, Mais ces caractères nous paraissent tenir à l’âge des capitules, Au début de l’anthèse, les capitules sont toujours + atténués à la base; les écailles involucrales et les paillettes extérieures (inférieures) plus brièvement aristées sont facilement visibles ; les paillettes intérieures plus longuement aristées sont encore + ca- chées et leur développement reste en arrière. À la maturité, les capitules sont DIPSACACÉES 919 arrondis, tronqués subombiliqués, et les paillettes internes longuement aristées font saillie. Nous ne pouvons distinguer le C. A//ionti du Ci tr anssilvanica ni comme espèce, ni comme variété. C. syriaea Schrad. Cat. sem. hort. Gotting. ann. 1814 (ex Rœm. et Schult. Syst. UE, 45 ; Coult. Mém. Dips. p. 25 ; Gr. Godr. F4. Fr. 1, 69 : Boiss. F1. or. HI, 120 — Scabiosa syriaca L. Sp. ed. 4, p. 98 (1753). | Espèce d'Orient, du nord de l’Afrique et du sud de l'Espagne, naturalisée en divers points de l’Italie et de la France méridionale, présentant dans ces deux dernières régions, comme dans notre dition, tous les caractères d’une plante adventice. — La présence de cette espèce a été constatée dans les localités sui- vantes de notre région littorale: env. d’Albenga ! ** (Bastreri in herb. Univ. - Gênes) ; Porto Maurizio ! ** (Strafforello et Gentile in herb. Univ. Gênes); Arma di Taggia !**, 21 mai 1887 (CI. Bicknell leg., in herb. Burn.), localité d’où la plante avait disparu en 1896 (Bicknell Æ1. Bordigh. p.137); Drap !* près Nice (Deleuse leg., in herb. Burn. et Saint-Yves); Nice! * (herb. Montolivo) ; Cannes ! * (herb. Thuret). Nos échantillons à capitules situés dans les pseudo-dichotomies sessiles ou subsessiles appartiennent à la var. sessilis DC. | Prodr. IV, 648 (1830) ; Rouy FlE Er. NII, 1021. 1051. C. leucantha Schrad. Cat. sem. hort. Gotting. ann. 181% (ex Rœm. et Schult. Syst. IT, 47); Coult. Mém. Dips. p. 26; de Not. Rep. p. 201: Gr. Godr. Al. Fr. II, 71; Ard. FT. alp. mar. p. 186; Bicxnell F4. Bordigh. p. 137. Exsicc. : Bourg. pl. Alp. mar. ann. 1861, sans n° !; Soc. franco-helv: no 1779! — Scabiosa leucantha L. Sp. ed. 1, p. 98 (1755) ; AL. F1. ped. n° 505 -et bherb. !; Bicknell Flow. pl. Riv. pl. XxvI, fig. A. Juillet-septembre. — Commun dans les lieux arides et pierreux, col- lines sèches, etc., de la région littorale, depuis Albenga ** à Agay * remonte dans la région montagneuse où nous l’avons récolté jusqu’à 800 m. d'altitude, le plus souvent sur terrains calcaires. L’espèce parait être très rare en Piémont, où nous n’avons constaté sa présence que dans la haute vallée du Tanaro, entre Garessio et Ormea. — Le C. leucantha est signalé dans les Basses-Alpes à Digne (Roux Cat. Prov. p. 276) et E. Reverchon nous l’a envoyé d’Annot; se retrouve égale- ment en plusieurs localités du département du Var. 1052. C. alpina Schrad. Cat. sem. hort. Gotting. ann. 1844 (ex Rœm. et Schult. Syst. IT, 43) ; Coult. Meém. Dips. p. 24; de Not. Rep. p. 201: Gr. Godr. F1. Fr. If, 70 ; Ard. F1. Alp. mar. p. 186 ; Bicknell F4. Bordigh. p. 137. Exsicc.: Bourg. pl. Alp. mar. ann. 1861, sans no ! — Scabiosa alpina L. Sp. ed. 4, p. 98 (4753); AIL F4. ped. n° 503 et herb. ! : 220 FLORE DES ALPES MARITIMES Juillet-août. — (à et là dans les rocailles herbeuses, bois, bords des chemins, de la région montagneuse, sur les deux versants italiens de la grande chaine. Calcicole exclusive, cette espèce ne vient dans les régions cristallines (par ex. dans la vallée de la Stura et aux env. de Valdieri) que sur les îlots calcaires. — Vallée de la Corsaglia : Costa Tanassa o Zuc! (leg. Ferrari, in herb. Burn.) ; vallée de Roccaforte ! (herb. Lisa) ; prairies à l'E. du Passo della Guardia !, massif du mont Frontè (Strafforello in herb. Univ. Gênes; Dr Mader in litt.); mont Toraggio, rare (Bicknell I. c.); vallée de Pesio !!, en plusieurs loca- lités ; Alpes de la Briga! et de Carnino! (herb. Lisa ; Ard. |. c.); près de Limone! (leg. Ferrari) ; indiqué dans les trois localités sui- vantes par M. le Dr Mader (in Malpighia XIX, 201) : versant occidental du col de Tanarello, vallée sup. du Rio Freddo de Tende, près de la chapelle de Vievola ; col de Tende ! (Bourg. exsicc. cit.), et entre le col et Limone !! ; au-dessus du Val Casterino (Bicknell in litt.) ; près de Valdieri bains !! ; vallée de la Stura : « prope Demonte, loco dieto le Cournale » All. I. c. ; entre Pietra Porzio et Sambuco ! !, rive droite de la Stura. — Nul dans les départements du Var et des Basses- Alpes. KNAUTIA L. emend. Coult. 1053. K. integrifolia Bert. FL. it. 11, 32 (1835) ; de Not. Rep. p. 202; Rouy F1. Fr. VIN, 105 ; Szabo Monogr. gen. Knaut. p. 183 — Scabiosa integri- folia L. Sp. ed. 4, p. 99 (1753); AIT. FE. ped. no 507 et herb. ! = Scabiosn hy-. brida AN. Auct. ad fl. ped. p. 9 (4789) et herb.!: Bicknell Flow. pl. Rir. tab. xxvi = Trichera mutabilis Schrad. Cat. sem. hort. Gott. p. 3 (1814, ex Szabo op. cit. p. 186) = T, hybrida Rœm. et Schult. Syst. II, 58 (1818) : Bicknell F1, Bordigh. p. 138 = T. integrifolia Rœm. et Schult. op. cit. p. 59 —= Knautia hybrida Coult. Mém. Dipsac. p. 30 (1823) : Gr. Godr. F1. Fr, I, 71; Ard. #4 Alp. mar. p. 187. Exsicc. : Bourg. pl. Alp. mar, no 120 ! Mai-juillet. — Fréquent dans les lieux cultivés, collines sèches, rocailles, etc., des régions littorale et montagneuse, où il remonte jus- qu'à 1000 m. s. m. — Montagnes au-dessus d’Albenga ! ** (Bastreri leg. in herb. Univ. Gênes); entre Vessalico et Pieve di Tecoll **; collines entre Oneglia et Diano-Marina ! ! **; abondant aux env. de Diano et de Cervo ** (Ricca Cat. p. 3%) ; commun à Porto Maurizio ! ** DIPSACACÉES 221 (herb. Strafforello}; près de Trappa ! ! **, entre Garessio et Ormea ; fréquent aux env. d’'Ormea ! ! **, de Cuneo ** (Benedetti Cat. ms.) et de Bordighera ** (Bicknell F1. Bordigh. p. 138); rare à Menton * (Ard. Cat. p. 18) ; Sospel * (AIL. Auct. ad fl. ped. 1. c.) ; abunde secus arva in agro Nicæensi ! * (AIL. F. ped. 1. c. ; Durando, in herb. Burn. , cap d'Antibes! !*; Bézaudun ! * (Consolat leg., in herb. Burn.) ; Bocca près nues: t*; le Bar!* (Pons in herb. Vidal); pm (Lenormand leg., in Ko. Thuret) ; les Sausses ! * près le Mas (herb. Thuret) ; Andon!!* près Caille; de Trayas au col du Lentisque * (Bull. Soc. bot. Fr. XXX, p. CLD) ; près d’Agay !!*, et ailleurs dans Esterel ! ! ; Annot * (?) Reverchon leg. in herb. Burn. Cette dernière localité nous paraît fort douteuse. Le X. éntegrifolia n’a été signalé dans les Basses-Alpes, à notre connaissance du moins, que par M. Rouy (F1. Fr. VII, 105), sans indication de localité, mais ni nous, ni M. Szabo, ne l’avons vu provenant de ce département. En revanche, l'espèce n’est pas rare dans le dép. du Var. Cette espèce annuelle est le seul représentant dans notre dition du sous-genre Tricheroidea [Rouy (1903) = Knautra sect. Tricheroides DC. (1830) = gen. Tricheranthes Schur (1894) — Xnautia subgen. Tricheranthes Szabo (1911)], à fruit couronné de dents involucellaires cartilagineuses, à calice cupuliforme multidenticulé et poilu. — Tous nos échant. appartiennent à la var. hybrida Szabo [in Mag. Bot. Lap. IX, 40 (1910); Mon. gen. Knaut. p. 186], à cou- ronne involucellaire portant des dents plus courtes que le calice, celles corres- pondant aux angles du fruit accrescentes et surdentées, à cupule calicinale 12-24 denticulée, abondamment poilue. Ils varient à feuilles indivises, entières ou dentées : f. bellidifolia Szabo [in Bot. Küzlm. p. 68 (1910) et Mon. gen. Knaut. p.187 = Scabiosa bellidifolia Lamk F1. fr. IX, 347 (1778) — Sc. integrifolia A. 1. c. = X. hybrida var. integr ifolia Koch Syn. ed. 4, p. 343 (1837) = X. hybrida var. genuina C. Koch in Linnæa XIX, 33 (1847) NE integrifolia var. typica Rouy F1. Fr. VIII, 105 (1903) — X. éntegrifolia var. genuina Szabo in Engl. Bot. Jahrb. XXXVI, 435 (1905)], ou à feuilles toutes ou en partie lyrées ou lyrées-pinnatifides : f. ampleæicaulis Szabo [in Mag. Bot. Lap. IX, 40 (1910) et Mon. gen. Knaut. p. 189 — Scabiosa amplexti- caulis L. Mant. I, 195 (1771) = Scabiosa hybrida AI. 1. c. — Sc. lyrata - Lamk //lustr. 1, 250 (4791) — Xnautia hybrida var. lyrata Koch Syn. ed. 1, p. 343 (1837) — X. integrifolia var. lyrata Rouy F1. Fr. VII, 105 (1903) = À. integrifolia var. ampleæicaulis Szabo in Engl. Bot. Jahrb. XXXVI, 435 (1905)]. Ces variations ont une très faible valeur systématique et consti- tuent dans bien des cas de simples modifications individuelles. Les espèces suivantes appartiennent toutes au sous-genre Trichera à fruit tronqué, à calice développé en courte cupule prolongée en 8-12 dents aristées. C’est un des groupes les plus compliqués de la flore européenne. Il présente en 229 FLORE DES ALPES MARITIMES effet ce caractère — commun aux Aosa de la section Cynorrhodon, aux Hie- ractum du sous-genre Archieracium où aux Rubus de la section Æubatus — d’être composé de subdivisions confluentes à limites indécises. L'un de nous a consacré aux 7richera, il y a une douzaine d'années, un mémoire destiné à élucider les formes de la Suisse, du Jura et de la Savoie, dans lequel ont été examinés aussi des éléments étrangers à la dition consi- dérée ?. Peu de temps après survint un mémoire de Borbas?, insuffisant à tous les points de vue, lequel aurait laissé le groupe dans le chaos le plus inextri- cable, si M. de Szabo n'avait presque simultanément entrepris sur le genre Knautia un travail d'ensemble qui a, dans une large mesure, remis les choses au point, Dans la récente monographie détaillée de cet auteurt, le sous-genre Trichera comprend 37 espèces conçues à peu près comme l’un de nous envi- sageait les groupes spécifiques de ce genre en 1902. Nous avions un peu espéré que l’auteur synthétiserait plus qu’il ne l’a fait, Mais en reprenant l'étude de nos matériaux des Alpes maritimes et des régions voisines — dont une grande artie a été annotée par M. de Szabo —— nous avons dù nous convaincre qu’en ‘ I réunissant tous les groupes dont les limites ne sont pas absolument tranchées, nous aboutirions à fusionner le sous-genre Trichera en une seule espèce variant sur tous les caractères qui ne sont pas ceux du sous-genre. M. Rouy° n'a pas reculé devant la constitution de cette immense espèce collective, Nous n'avons pas pu nous décider à entrer dans cette voie, d’abord à cause du caractère fragmentaire de notre travail se rapportant à un territoire restreint, ensuite à cause de la nature même du groupe étudié. Nous arrivons en effet à la conclu- sion que le sous-genre T'richera est constitué par des séries de races plus ou moins confluentes ou à limites peu claires, analogues à celles des Archieracium, dont les membres sont en voie d'évolution et de ségrégation. La clarté engage à grouper ces races d’après leurs affinités morphologiques et leur distribution géographique en groupes spécifiques analogues aux espèces habituelles. nn Timeroyi Jord. Cat. Dijon ann. 1848, p. 25 ; Gr. Gode. 7. Fr, M, ; Briq. Anaul, p. 14; Szabo Mon. gen. Knaul. p. 201. Exsice.: Martin pl. env. Lyon ann. 1851 sub: A. T'imeroyi!; Billot FI. Gall. et Germ. n° 1004 !: F, Schultz herb. norm. nov. ser. n° 277! ; Soc. dauph. nos 1199! et 3339 ! : Magnier fl. select. n0 41429 ! — 7richera Timeroyi Nym. Syll. p: 60 (1854-55) = Scabiosa Timeroyi Cariot £t. fl. ed. 3, 11, 285 (4860) = Sc. glandulosa Cariot et Saint-Lager #1. bass. Rhône p. #06 (1889). ! J. Briquet, Les Knautia du sud-ouest de la Suisse, du Jura et de la Savoie | Ann. du Conserv. et Jard. bol. Genève VI, p. 60-442 (1902)]. ? Borbas, Revisio Knautiarum, 9% p. in-8°, Koloszvar 190%. (Annexe au Delectus seminum hort. bot. Kolossvar 1904). ? Zoltan v. Szabo, Monographie der Galtung Knautia |Engler Bot. Jahrb. XXXWVI, 389-442 (1905)1. # Zoltan v. Szabo, Wonographia generis Knautia. Budapest 1914, #36 p. in-8e, 54 pl. et # cartes, 5 5 G. Rouy, Flore de France VI, 106-112 (1903). — Nous renvoyons ici, une fois pour toutes, à l'article de M. Rouy. DIPSACACÉES 223 Cette espèce à capitules grêles et pauciflores, à axes glanduleux, à calice sessile sur le fruit est, à notre connaissance, spéciale au Jura méridional (Bugey et Crémieu). Selon M. de Szabo (op. cit. p. 203), elle aurait été distribuée par E. Reverchon des environs de Fontan (pl. de France ann. 1886, n° 43). Nous n’avons pas vu ces échant., mais la provenance en est très douteuse. 1054. K. arvensis Coult. Mém. Dipsac. p. 29 (1833), p. p.; Duby Bot. gall. p. 257 (1828, excel. var. 8): de Not. Rep. p. 202, p. D. 1; Gr. Godr. Fl. Fr. I, 72; Ard. F1. Alp. mar. p. 187; Briq. Knaut. p. 17 ; Szabo Mon. gen. Knaut. p. 224 — Scabiosa arvensis L. Sp. ed. 1, p. 99 (1753), p. p. ; AIT. Fl. ped. no 508 et herb.! p. p. = Trichera arvensis Schrad. Cat. sem. hort. Gott. ann. 1814. Innovation s’opérant au moyen de bourgeons latéraux issus en partie de la rosette terminale primitive (laquelle n’hiverne généralement pas), en partie des écailles de l’axe souterrain ; bourgeons se transformant en rosettes qui s’enra- cinent et produisent l’année suivante une tige florifère terminale ; les rosettes issues par innovation peuvent s’isoler du pied mère, dont la durée ne dépasse guère deux ans. Tige généralement robuste, le plus souvent feuillée (rarement à feuilles caulinaires très réduites et à tige + scapiforme), verdâtre et + hé- rissée dans toute sa longueur de poils réfléchis raides, à pédoncules épais, cou- verts d’un indument court et dense, mêlé de poils sétiformes + abondants, avec ou sans glandes stipitées. Feuilles à pourtour oblong, poilues ou pubes- centes, d’un vert terne. d'apparence très variable ; les premières basilaires indi- vises, les basilaires suivantes en général pinnatiséquées au moins à la base du limbe et + longuement pétiolées, les caulinaires pinnatiséquées ou pinnatifidés, à lobes oblongs ou lancéolés, entiers, dentés ou même lohés (limbe bipinnati- séqué), assez rarement toutes les feuilles indivises, Capitules grands, atteignant en moyenne 3-4 cm. de diamètre. Bractées involucrales extérieures ovées-lan- céolées, les intérieures lancéolées, velues-ciliées, plus développées que dans les K. Timeroyt et purpurea. Corolle violette ou lilacée, à lobes oblongs et obtus. Calice à limbe très distinctement pédicellé, cupuliforme à la maturité, divisé presque jusqu’à la base en 8 dents lancéolées-aristées, atteignant plus de la moitié de la longueur du fruit, modérément velues (à poils n’atteignant pas le sommet des arêtes), à arêtes + réunies en pinceau à la maturité. Fruit ovoïde- oblong, gros, mesurant env. 5 X 2 mm. en section longitudinale, couvert de poils dirigés en avant. Var. à vulgaris Coult. Mém. Dipsac. p. 29 (4823) emend. — KÆ. arvensis Jord. Cat. Dijon ann. 1848, p. 26. Exsicc.: Billot FI. Gall. et Germ. n° 2486 ! (Gall., Meurthe) = K. Jordaniana Timb.-Lagr. ap. Briq. Knaut. p. 23 (1902) 1 Dans l’herbier ligurien de l'Université de Gênes, sur lequel de Notaris s’est basé, on trouve sous le nom de Scabiosa ou de Xnautia arvensis les K, arvensis, purpurea et mollis. TC JR > 294 FLORE DES ALPES MARITIMES — K. arvensis var. polymorpha Szabo in Engl. Bot. Jahrb. XXXVI, 436 (1905) et Mon. gen. Knaut. p. 226, p. p. Juin-août. — Prairies, bois, bords des chemins, etc., des régions montagneuse et alpine où nous l’avons observée, sur silice et calcaire, depuis 900 m. jusque vers 2000 m. s. m. — Mont Faudo!!#** près Porto Maurizio ; in montibus supra Nava ! ** (leg. Gennari, in herb. Univ. Gênes) ; entre Nava et Ponte di Nava ! ! ** ; entre Ponte di Nava et Viozene ! ** (herb. Saint-Yves) ; env. de Mondovi ** : prairies entre Vicoforte et le Molline! et au Monastero! (leg. Ferrari, in herb. Burn.); val San Giovanni près Limone ! ** (Wilezek in herb. Univ. Laus.) ; prairies calcaires entre Limone et Limonetto ! ! **; env. de Tende * : partie inf. du vallon de Caramagna ! !, et vallon de la Mi- nière de Tende!!; env. de Roaschia !** (herb. Univ. Lausanne); pâturages de la Colmiane ! * près Saint-Martin Vésubie (herb. Thuret) : Bézaudun ! * (Consolat leg., in herb. Burn.); vallon de Ciasti- glione ! ! * près Isola ; haute vallée de la Tinée * : en montant de la Tinée au Colla Lunga ! ! ; vallon de Roja !!, rive droite de la Tinée; Saint-Etienne de Tinée ! ! ; le Pra ! ! ; entre Pont Haut et Saint-Dalmas le Selvage ! ! ; vallon de Jallorgues!!; haule vallée de la Stura **: près de Ferrière ! !, et col de la Maddalena ! (leg. Ferrari) ; haute val- lée du Var*: Entraunes! (herb. Thuret); prairies calcaires aux sources du Var!!, vers 1900 m.; prairies calcaires à Saint-Au- ban!!*; Annot* (?) leg. Reverchon, in herb. Burn. Tige + velue, verte ou verdâtre, à pédoncules + hérissés, à glandes stipi- tées nulles. Feuilles d’un vert obscur, + velues ou hérissées. Bractées involu- crales vertes, faiblement velues-ciliées. Plante extraordinairement polymorphe. Normalement, les feuilles sont vertes, + hérissées et pinnatifides [f. pratensis = Scabiosa polymorpha 1 Sc. ar- vensis 3 pratensis Schm. F1. boem. inch. p. 78 (1792) — Scabiosa bohemica Schmidt op. cit. p. 79 (1792) — Scabiosa arvensis var. heterophylla, serrata et pinnatifida Wimm. et Grab. F1. Sil. I, 113 (1827) = Knautia arvensis var. polymorpha , pratensis Szabo in Engl. Bot. Jahrb. XXXVI, 436 (1905) et Mon. gen. Knaut. 227], plus rarement toutes indivises [f. agrestis = Sea- biosa polymorpha 2 agrestis Schmidt Æ{. boem. WI, 77 (1794) = Trichera agrestis Schrad. Cat. sem. hort. Gott. p. 2 (1814) = Scabiosa arvensis à Mert. et Koch Deutschl. FL 1, 747 (1823) — Scabiosa arvensis var. integrifolia Wimm. et Grab. FL. Sil. 1, 143 (1827); Gaud. FL. helv. 1, 389 = Knautia communis À arvensis & integrifolia Godr. Ft. Lorr. \, 322 (1843) = X. tndi- visa Bor. F1. centr. Fr. éd. 3, LL, 316 (1857) — 7richera indivisa Nym. Syll. Suppl. p. 14 (1865) = Æ. integrifolia Schur Enum. Transs. p. 295 (1866) DIPSACACÉES 295 — K. arvensis var. agrestis Beck F1. Nieder-Oesterr. p. 1146 (1893) — X. ar.- vensis var. polymorpha Î. agrestis Szabo in Engl. Bot. Jahrb. XXXVI, 436 (1905) et Mon. gen. Knaut. p. 237. Quand l’indument augmente (stations très sèches) on obtient la forme {omentosa [— Scabiosa arvensis var. pinnatifida c tomentosa Wimm. et Grab. FÆ{. Siles. 1,113 (1827) = ÆXnautia arvensis var’. polymorpha Ÿ. tomentosa Szabo Mon. gen. Knaut. p. 235 (1911)]. Les échan- tillons à tige subscapiforme, à feuilles caulinaires rares et réduites constituent la forme fallax [— K. arvensis var. fallax Briq. Knaut. p. 26 (1902) = X. arvensis var. polymorpha f. fallax Szabo in Engl. Bot. Jahrb. XXXVI, 436 (1905) et Mon. gen. Knaut. p. 240]. — Ces diverses formes nous semblent avoir une très faible valeur systématique et paraissent être plutôt des états sta- tionnels ou individuels. Par suite d’une erreur de copie, M. de Szabo a attribué à cette race une partie des synonymes de la suivante, synonymes qui figurent ainsi à deux endroits différents (p. 228 et p. 240). | Var. B glandulosa Frœæl. in Schrift. physik. ôkon. Gesellsch. Kônigsberg XXXII, 84 (1801); Szabo in Engl. Bot. Jahrb. XXXVNI, 436 (1905) — Scabiosa _arvensis B laciniata Gaud. FT. helv. T, 389 (1828) — Scabiosa collina Heg. F1. Schw. p. 121 (1840) p. p. ; non Req. — Knautia virgata Jord. Cat. Dijon ann. 1848, p. 26 — KÆ. carpophylax Jord. Cat. Grenoble ann. 1853 p. 12 et ap. F. Schultz Arch. fl. Fr. et Allem. p. 319 — K. neglecta Meurér in Oesterr. bot. Zeitschr. XXNII, 366 (1877) — Trichera virgata et T. carpophylax Nym. Consp. p. 347 (1878) — K. collina Reverch. pl. de Fr. ann. 1885 no 43! (Basses-Alp., herb. Burn.)!=— K. arvensis var. glandulifera Gremli FL. anal. Suisse p. 276 (1887) et Neue Beitr. F1. Schw. IV, 10 (1887) — K. arvensis var. adenophora Gremli Neue Beitr. 1. c. — K. arvensis f. gloiotricha Beck F1. Nieder-Oesterr. p. 1146 (1893) — K. arvensis var. virgata Briq. Knaut. p.19 (1902) = K. arvensis var. ligerina Tourlet in Bulr. soc. bot. Fr. L. 309 (1903) et Cat. pl. vasc. Indre-et-Loire p. 268 — K. ligerina Tourlet 1. c. Mai-juillet. — Mêmes habitats que la var. précédente, mais seule- ment dans les régions littorale et montagneuse, où nous l’avons obser- vée depuis 700 m. jusque vers 1500 m. s. m. — Porto Maurizio ! ** (herb. Univ. Gênes) : entre Bastia-Mondovi et Carassonel! **; vallon du Rio Morei, entre Briaglia San Grato et Niella-Tanaro ! ! ** ; Ceva ! ** (Romano in herb. mus. Turin); env. d’Ormea **: entre Quarzina et le Castello di Quarzina !!; entre le Fort et le col de Nava !! **; entre la Chartreuse de Pesio et les Gias Serpentera ! ! ** ; Saint-Dalmas de Tende ! # (herb. Barla) et col de Tende ! ** (herb. 1 L’herbier Delessert renferme sous le même n° une forme du X, purpurea Borb. FLORE DES ALPES MARITIMES 15 ER TPS PAS NOÉ je D 226 FLORE DES ALPES MARITIMES Montolivo) ; in monte di Tenda ! ** (herb. de Notaris et herb. mus. Turin); Valdieri bains ! ** (Delponte) : Castillon sur Menton ! ! * ; env. de Nice! * (herb. Barla) ; la Colmiane! * près Saint-Martin Vésubie (hberb. Thuret); Saint-Etienne de Tinée!* (herb. Vidal); env. de Grasse * : Saint-Vallier !! ; Canaux!!; col de Laval!!*, entre Ubraye et Entrevaux ; le Touvet!!* près Ubraye ; haute vallée du Var *: Eneaux!! près Villeneuve d’Entraunes; Annot!* (leg. Rever- chon, in herb. Burn.), et col Saint-Michel !* (Reverchon exsice. cit.) : sources de l’Esteron près Soleilhas! !*. Tige + velue, verte ou verdâtre, parfois rougeûtre, à pédoncules + hérissés, pourvus de très nombreuses glandes stipitées. Feuilles d’un vert obscur, —+ velues ou hérissées. Bractées involucrales vertes, faiblement velues-ciliées, à poils souvent mêlés à des glandes stipitées. Varie, comme la var. précédente, à feuilles indivises [f. éntegrata Szabo in Engl. Bot. Jahrb. XXXVI, 436 (1905) = Æ. arvensis var. virgala f. integrata Briq. Anaut. p. 21 (1902) — Æ. arvensis var. polymorpha {. integrata Szabo Mon. gen. Knaut. p. 242 (1911) )] ou divisées [f. diversifolia Szabo L c. (1905)|. On connaît également pe échant. à tige subscapiforme, parallèles à la f. fallar de la var. précédente [f. subacaulis Szabo in Engl. Bot. Jahrb. XXXVI, 436 (1905) — Scabiosa arvensis BB collina Gaud. FL helo. 1, 389 (1828) = Sc. collina Heg. FL Schw. p. 121 (1840) p. p. = Æ. subacaulis Schur Enum. T'ranss. p. 295 (1866) — A. arvensis var. pseudocollina Briq. Knaut. p. 21 (1902) — Æ. arvensis var. polymorpha f. subacaulis Szabo in Mag. bot. Lap. IX, 76 (1910) et Mon. gen. Knaut. p. 24 3]. M. de Szabo avait bien fait, à notre avis, de traiter en 1903 comme variété distincte la race qui vient d’être examinée. Il n’est pas naturel de lui donner la valeur d’une simple forme, comme celles à feuilles entières par exemple, car l'indument glanduleux est parfaitement constant et héréditaire, et la distribu- tion géographique de la var. glandulosa ne coïncide pas avec celle de la var. vulgaris. Y 1055. Knautia purpurea Borb. Rev. Knaut. p.51 (190%) ; Szabo in Engl. Bot. Jahrb, XXX VI, 437 et Mon. gen. Knaut. p. 279 = Scabiosa pur- purea Vill. Hist. pl. Dauph. MW, 293 (4787) = Sc. collina Req. in Guérin Deser. font. Vaucl. éd. 2, p. 248 (1843); DC. FE fr. V, 487; Lois, FL qall. I, 102: Ard. F1. Alp. mar. p. 187 = K. arvensis Var. collina Duby Bot. gall. p. 27 (1828) = K. collina Jord. Cat. Dijon ann. 1848, p. 26, ampl. Briq. Knaut. p. 27 = Trichera collina Nym. Syll. p. 60 (1855). | Innovation comme dans l'espèce précédente, mais à axe souterrain devenant ligneux (surtout dans les var, 8 et y), rameux, et pouvant persister plusieurs années, Tige souvent plus grêle que dans le Æ, arvensis, généralement rameuse, TR DIPSACACÉES 9227 —+ scapiforme, à feuilles groupées à la base de la tige, les caulinaires peu nom- breuses et réduites, + velue dans toute son étendue, à pédoncules le plus sou- vent très glanduleux, rarement églanduleux, à longs poils étalés rares ou nuls. Feuilles à pourtour oblong ou ové-oblong, à indument très variable, mais jamais glabres ; les premières basilaires (souvent détruites au moment de la floraison) indivises, les basilaires suivantes pinnatiséquées, les caulinaires pinnatifides, à lobes oblongs ou lancéolés, entiers, dentés ou même lobés (limbe bipinnatiséqué). Capitules petits ou médiocres, atteignant 1,5-3 cm. de dia mètre. Bractées involucrales extérieures elliptiques ou elliptiques-lancéolées, les intérieures plus étroitement lancéolées, toutes nettement plus courtes que les fleurs rayonnantes extérieures, couvertes extérieurement d’un indument soyeux, apprimé, dense, grisâtres ou blanches-tomenteuses. Corolle généralement d’un beau rose, à lobes arrondis ou presque spatulés au sommet. Calice à limbe très distinctement pédicellé, cupuliforme à la maturité, divisé en 8-12 dents lancéolées à la base, longuement aristées, atteignant de la moitié aux deux tiers de la longueur du fruit, modérément poilues (à poils n’atteignant pas le sommet des arêtes), à arêtes ramassées en pinceau à la maturité. Fruit ovoïde, assez gros, modérément couvert de poils étalés, mesurant env. 4-5 X 1,8-2 mm. en section longitudinale. Le X. purpurea (Vill.) Borb. constitue un groupe très voisin du Æ. arvensis, d’allures beaucoup plus méditerranéennes, et qui n’est guère caractérisable que par un ensemble de caractères. En l’absence de l’un ou de l’autre de ces caractères, on pourra se trouver dans l'embarras sur la détermination de cer- tains échantillons. Cependant, ces cas sont au total assez rares : le port grêle, l’absence ou la rareté des longs poils raides sur les pédoncules, la brièveté et le tomentum court des bractées involucrales extérieures, la réduction habi- tuelle des capitules, à fleurs généralement roses, la tendance à une multiphica- tion des dents calicinales, permettent presque toujours de reconnaître le A. purpurea. — En ce qui concerne la nomenclature, le nom adopté par M. de Szabo est bien celui qui doit être conservé (Règles nomencl. bot. art. 48), bien que Villars n’ait proposé son S'cabiosa purpurea (|. c.) que très dubitati- vement. On peut distinguer dans notre dition les trois races suivantes : Var. « meridionalis Szabo in Engl. Bot. Jahrb. XXXVI, 437 (1905) et in Mag. bot. Lap. IX, 48 (1910) et Mon. gen. Knaut. p. 284 = Scabiosa collina Req. in Guérin Descr. font. Vaucl. éd. 2, p. 248 (1813), sensu stricto, et auct. — Knautia arvensis var. collina Duby 1. c. Exsicc.: Bourg. pl. env. Toulon no 212 bis! = K. collina Jord. 1. c. sensu stricto — K. collina Var. meridio- nalis Briq. Knaut. p. 29 (1902) = KÆ. purpurea subsp. collina var. meridio- nalis Szabo in Engl. Bot. Jahrb. XXX VI, 437 (1905). Juin-août. — Pentes herbeuses, rocailles, bords des chemins, depuis les rives de la mer jusque dans la région alpine où nous l’avons récoltée vers 1900 m. s. m., sur calcaire et silice. — Mont Pisciavino près Al- 228 FLORE DES ALPES MARITIMES . benga !!**: vallée de l’Arroscia, fréquent d’Albenga à Pieve di Teco'!!**; env, de Cervo **: Monte Ceresa !! ; Ormea ! **, col de Prale! ** (Wilezek in herb. Univ. Laus.); entre Nava et le col de Cosio!!**:; mont Grande! ** (Strafforello in herb. Univ. Gênes); ‘sommités entre les monts Frontè et Monega!!**; mont Carmo Binelli! !#; Alpes de Tende : mont Bousapel ! ! #, versant N. ; env. de Menton * : mont Razet! ! et plateau du mont Agel! (leg. Brugère, in herb. Burn.) ; talus herbeux près de Lantosque !!*; env. de Nice *: Saint-Michel ! (herb. Montolivo), entre Contes et Berre ! !, Bendejun ! !, entre Coaraze et la Baisse de la Croix !!, Mont Gros !, Cimiez! et Le- vens ! (herb. Barla) ; entre Gattières et Saint-Laurent du Var !!*; la Brague! * (herb. Barla); près de Conségudes !!*; vallon de Dui- nas! !* près Saint-Sauveur de Tinée; près de Rigaud! !*, dans les gorges du Cians ; Tête du Sapet! ! * près Beuil ; vallée de l’Esteron * : cluse du Riolan près Sigale !!, mont Saint-Martin !! entre Aiglun et Sallagriffon, le Défends!! près Saint-Auban; le Bar!* (Pons) et Grasse ! * (Vidal) ; Saint-Césaire ! ! *; haute vallée du Var * : les Tour- res!! près Villeneuve d’Entraunes, Saint-Martin d’Entraunes! (leg. Reverchon, in herb. Burn.), au-dessous des Aiguilles de Pelens ! !, Es- teng ! !, aux sources du Var ; entre Aurent et Braux !!* (Basses-Alpes) ; très répandue dans tout le massif de l’Esterel!!*, — Formes tendant à la var. Grenieri: env. de Garlenda !! ** ;: mont Monega ! ** (herb. Saint- Yves) ; sommités entre les monts Frontè et Monega!!**: en montant de Roaschia au Bec d’Orel!** (herb. Univ. Lausanne); Castillon sur Menton!!*; Drap!l* près Nice; mont Férion!!*:; Levens!* (herb. Thuret); cime du Diamant près Utelle!!*; entre Beuil et les Lau- nes! !*; entre le Mas et Saint-Auban!!*; les Sausses!* près Saint- Auban (herb. Thuret) ; Esterel! !*; Annot!* (herb. Saint-Yves). Feuilles + vertes, faiblement poilues ou + couvertes de poils courts entre les nervures, ou glabrescentes. Tige virescente, faiblement velue-hérissée ou glabrescente. Pédoncules très densément et brièvement pubesçents-glanduleux. Var. 8 Grenieri Szabo — K, collina Gr. Godr. FL Fr. M, 75 (1850) ; non Jord. Exsice.: Billot FI. Gall. et Germ. n° 343 bis ! (Gall., Hautes-Alpes) ; Soc, dauph. n° 4126! (Gall, Hautes-Alpes) ; Magnier fl, select. n° 1973 ! (Gall, Hautes-Alpes) — Trichera collina Nyvm. Syll, p. 60 (4855) = Scabiosa mollis Cariot £L. fl. 64. 7, 1, 373 (1884) = Knaultia mollis Var. collina Cariot et Saint- DIPSACACÉES 299 Lager F1. bass. Rhône p. 406 (1889) — X.mollis Auct. delph. p. max. part. ; non Jord. — Æ. purpurea subsp. Grenieri var. Briquetiana Szabo in Engl. Bot. Jahrb. XXXNI, 438 (1905) — K. purpurea var. Grenieri f. Briquetiana Szabo Mon. gen. Knaut. p. 282 (1911). Juillet-août. — Comme la var. précédente, mais seulement dans les régions montagneuse et alpine, où nous l’avons récoltée jusqu’à 2000 m. s. m.; descend exceptionnellement jusque dans la région litto- rale. — Près de Saint-Dalmas de Tende ! !* et de Tende!!; Castello di Maina !# (Wilezek in herb. Univ. Lausanne); vallée de la Minière de Tende!!*; mont Ventabron près Breil !!£; Castillon sur Menton!!* ; mont d'Or près Lucéram ! * (leg. Barla, in herb. Burn.) ; entre Bende- jun et le col du Férion!!*; env. de Saint-Martin Vésubie! * (herb. Thuret), à la cime de la Palu !!*; massif du Tournairet * : entre Ro- quebilhère et les Granges de la Brasque!!, Granges de la Brasque! (herb. Saint-Yves), entre le Tournairet et la Tête de Siruol!! et au Pic de Colmiane!!; plateau de Millefuons!!#; rochers au-dessus de Saint-Sauveur !!*, rive gauche de la Tinée ; entre Saint-Sauveur et Robion !!*; Conségudes!!*, au N. du Cheiron ; Beuil!* (herb. Vidal) ; montagne de Saumelongue près Sigale !!* ; haute vall. du Var* : bois au col de la Roue près Guillaumes! (herb. Thuret) et au-dessus de Saint-Martin d’Entraunes ! ! ; montagne de la Chens!!*. — Formes tendant à la var. meridionalis : mont Monega !! ** sur Rezzo; Tende ! # (Ung. Sternb. in herb. mus. Turin) ; mont Mangiabo ! !* sur Breil. Feuilles + grisâtres ou d’un vert grisâtre, velues de poils courts et de poils longs, parfois presque tomenteuses. Tige couverte sur toute sa longueur d’un indument court, accompagné de poils plus longs rares, parfois presque nuls. Pédoncules très densément couverts de courtes glandes stipitées. Var. y oligadena Szabo — 4. collina var. oligadena Briq. Knaut. p. 31 (1902) = K: purpurea subsp. collina var. oligadena Szabo in Engl. Bot. Jahrb. XXXVI 438 (1905) — K.purpurea var. Grenieri f. oligadena Szabo Mon. gen. Knaut. p. 283 (1911). Jusqu'ici seulement dans les localités suivantes : Entre Roquebillière et Saint-Martin Vésubie ! ! *, 95 juin 1875; en montant de Pierlas au col de la Sinna!!*, 18 juin 1914. A rechercher. Feuilles + grisâtres, densément velues de poils courts et lorgs abondants, presque densément tomenteuses. Tige couverte d’un indument apprimé cendré. Pédoncules cendrés-tomentelleux, églanduleux ou subéglanduleux. 230 FLORE DES ALPES MARITIMES 1056. Hnautia mollis Jord. Cat. Dijon ann. 1848, p. 25 ; Gr. Godr. FL. Fr. WI, 74: Ard. F1. Alp. mar. p. 187 ; Briq. Knaut. p. 31; Szabo Mon. gen. Knaut. p. 267. Exsice.: Soc. dauph. n° 4127! (Gall., Hautes-Alpes) — Trichera mollis Nym. Syll. p. 60 (1855) — Knautia purpurea subsp. collina var. mollis Szabo in Engl. Bot. Jahrb. XXXVI, 438 (1905) = K. arvensis var. Huet du Pay. exsicc. pl. Eur. med., sine n° ! (Alp. mar.); Bourg. pl. Alp. ” mar. ann. 1864. sine no! juillet-août, — Prairies, talus herbeux, rocailles, etc., de la région montagneuse, sur silice et calcaire. — Pâäturages du Colla Rossa !1#, versant de la Briga ; vallée de Pesio!!**, en de nombreuses loca- lités !! (herb. Thuret; herb. Burn.); entre Il Colle et le col de Car- bon ! ! **; pâturages élevés au S.-E. de Limone ! ** (leg. Vetter, in herb. Burn.); extrém. sup. du vallon Rio Freddo de Tende !! # : près de Tende !!*; Bec Baral !!** à VW. de Limone ; vallée de Roaschia ! ** (Wilezek in herb. Univ. Lausanne); pentes dominant les Gias Co- lombo!!**; Rocca Mouri Grande!!**, entre Andonno et Valdieri ville ; près de Valdieri! ** (herb. Lisa); en montant d’Entraque au col du Sabbione ! !** ; vallon et col de la Madonna delle Finestre !! # (herb. Thuret: herb. Burn.) ; bords du Boréon, au-dessus de Saint- Martin Vésubie* (Decrock et Coste Contrib. étude forêts provenc. p. 29 ; Roux, Madiot et Arbost in Bull. soc. bot. Fr. ann. 1910, p. LXXXID ; montagne de Venanson * (Decrock et Coste, op. cit. p. 20): Bézaudun * (Consolat notes ms. et ap. Huet Cat. Prov. p. 72); vallée de Ja Stura ** : près des bains de Vinadio !!, vallon de Custis!! près Sambuco, partie inf. du vallon de Ferrière !!; Saint-Vallier * (Goaty sec. Ard. I. c.); Annot* (?) leg. Reverchon, in herb. Burn. (localité douteuse !). Innovation comme dans l'espèce précédente ; rhizome volumineux, ligneux, persistant plusieurs années. Tige robuste, épaisse, rameuse dans sa partie su- périeure, haute d'env. 50 cm., mollement velue sur toute sa longueur, à poils courts et denses, mêlés à des trichomes plus longs, mous, souvent enchevêtrés et crépus, à pédoncules grisâtres mollement velus, pourvus de glandes stipi- tées particulièrement nombreuses dans la région inférieure. Feuilles basilaires primaires oblongues-lancéolées, indivises, enroulées-dentées, généralement détruites au moment de la floraison, les suivantes pinnatipartites, à lobes larges et très allongés, aigus ou subaigus au sommet, les caulinaires réduites, à segments peu nombreux, toutes d’un vert grisàtre, mollement velues-soyeuses ou laineuses-subtomenteuses. Capitule très grand, atteignant gén. 3,5-5 em. de diamètre, Bractées involucrales extérieures ovées-lancéolées, allongées, attei- L ot. DIPSACACÉES 231 gnant presque les fleurs rayonnantes, les intérieures étroitement lancéolées, toutes grisâtres longuement velues-soyeuses. Corolle pourprée à lobes allongés, arrondis au sommet. Calice à limbe distinctement pédicellé, non étalé-patelli- forme à l'extrême maturité, à 8-10 dents longuement aristées, atteignant 5 mm. de longueur, longuement velues. Fruit longuement et lâchement velu, mesurant 6-7 X 1,5-2 mm. en section longitudinale. Remarquable espèce, qui a été souvent confondue avec le À. purpurea var. Grenteri, mais presque toujours facile à distinguer par l’abondante villosité soyeuse de toute la plante, les très grands capitules, les dimensions et l’indu- ment des fruits, la longueur des arêtes calicinales. — Le X. mollis est presque endémique dans les Alpes maritimes. Il est indiqué dans les Basses-Alpes par M. Rouy (#7. Fr. VIII, 109) et dans le Var par MM. Albert et Jahand. (Cat. pl. vase. Var p. 240), mais ni nous, ni M. de Szabo (Mon. 1. c.) n’avons vu d’échant. provenant de ces deux départements. Le n0 4127 de la Soc. dauph. (Hautes-Alpes), rapporté à tort selon nous au À. purpurea var. Grenteri par M. de Szabo (Mon. p. 268), représente pour nous une forme moins bien carac- térisée du À. mollis Jord. T1 105%. K. lucidifolia Szabo in Mag. bot. Lap. IX, 52 (1910) et Mon. gen. Knaut. p. 304. Exsice. : Sennen pl. Esp. nos 287 ! et 444! Jusqu'ici seulement la localité suivante : Bois de pins en montant du Trayas aux Suvières de l’Esterel ! *, 22 mai 1905 (leg. A. Saint-Yves, in herb. Burn.). Innovation comme dans le K. collina. Rhizome médiocre, oblique. Tige robuste, épaisse, fortement anguleuse-striée, verte, luisante, glabre, à entre- nœuds inférieurs courts, rameuse, à rameaux ascendants, allongés, à pédon- cules pourvus de très nombreuses glandes brièvement stipitées, et en outre finement pubérulents dans leur partie supérieure. Feuilles basilaires primaires indivises, crénelées, oblongues, les suivantes pinnatipartites, à segments obovés, incisés, les basilaires secondaires pectinées-pinnatipartites, les cauli- naires inférieures pectinées-pinnatifides, toutes à pétiole membraneux-ailé, à divisions vertes, luisantes, dures, + lâchement ciliées-poilues à la face infé- rieure et sur les marges, glabres ou presque glabres et luisantes à la face supérieure ; les caulinaires supérieures très réduites, sessiles ou subsessiles, presque glabres, à divisions linéaires. Capitule médiocre, mesurant env. 2,5 cm. de diamètre. Bractées, involucrales plus courtes que les corolles rayonnantes, les extérieures ovées-allongées, obtuses ou subobtuses au sommet, les inté- rieures plus étroites, toutes ciliées, glabrescentes ou très finement pubéru- lentes et vertes. Corolle violacée. Calice découpé en 8 dents aristées, rappro- chées à l'extrême maturité, longues d’env. 3 mm., velues. Fruit cylindrique subanguleux poilu, mesurant à la fin près de 5 X 1,5 mm. en section longitu- dinale. Appartient à une pléiade d'espèces du groupe des Arvenses remarquables par leurs feuilles dures, et luisantes à la face supérieure, que M. de Szabo a 232 FLORE DES ALPES MARITIMES appelées Lucidantes. — Le X. lacidifolia est particulier à la Catalogne et au sud de la France (Coudon, Var : Albert, selon M. de Szabo Mon. Knaut. p. 305). Les affinités du Æ. lacidifolia sont d’une part avec le X. purpurea var. merti- dionalis, de l'autre avec divers Xnautia de l'Europe orientale (X. Flerschmanni Hlado., À. Ressmanni Briq., etc.). 1058. Hnautia drymeia Heulf. in Ælora XXXIX, 53 (1856) et Enum. pl. Banat. p. 127 (1858) : Briq. Knaut. p. 36 ; Szabo DE gen. Knaut. p. 392 — Scabiosa pannonica Jacq. Enum. stirp. vindob. p. 22 (1762), p. p. = Sc. silvatica AU. FT. ped. no 509 (4785) quoad pl. taurin. et herb. p. p. !!; Host Fl. austr. 1, 191 (1827); non L. = Sc. ciliata Rchb. F1. germ. exc. jé 1149 (1831) ; non Spreng. — Sc. rigida Heg. F1. Schw. p. 121 (1840) ex descr. : non alior. = — Knautia silvalica de Not. Rep. p. 202 (1848) ; Ard. F4. Alp. mar. . 487; Beck Z1. Nieder-Oesterr. p. 1147 (1893); non Duby = K. silvatica var. mollis Hausm. FT Tyr. UT, 1439 (1854) = K. nympharum Boiss. et Heldr. Diagn. pl. or. ser. 2, I, 12% (1856) = K. arvensis 6 rigida Ducommun Taschenb. Schwo. Bot. p. 344 (1869) — K. ciliata Boiss. F1. or. TI, 127 (1875) — K. silvalica var. pubescens Gremli Neue Beitr. FL. Schw. NI, 10 (1883) K. pannonica Wettst. Beitr. F1. Alban. p. 62 (1892) = K. silvatica var. dry- meia Kras. in Mitt. naturw. Ver. Sleierm. XXXV, 95 (1899) — K. silvalica var. pannonica Koch Syn. ed. Wohlf. p. 1230 (1891). Axe souterrain oblique, se terminant par une rosette autour de laquelle naissent des bourgeons qui se développent en tige florifère. Innovation s’opé- rant au moyen de bourgeons latéraux issus des écailles du rhizome, se déve- loppant en rosettes ; celles-ci donnent naissance l’année suivante à des tiges florifères ; rhizome épais, se détruisant graduellement à sa partie postérieure. Tige haute de 30-80 cm., généralement rameuse dans sa partie supérieure, couverte dans toute son étendue d’un indument court apprimé et mou, pourvu en outre de poils sétacés débiles, disséminés, rarement plus abondants, accom- pagnés de nombreuses glandes stipitées. Feuilles inférieures largement oblongues- -lancéolées, atténuées en pétiole à à la base ; les supérieures + large- ment ovées ou ovées-lancéolées, acuminées au sommet, brusquement rétrécies à la base en un court pétiole largement aïlé; les ultimes subsessiles ; toutes indivises, membraneuses, minces, à nervation faiblement réticulée, à poils dissé- minés en dessous, + mollement pubescentes ou veloutées à la face inférieure, à marges + régulièrement crénelées-dentées ou subentières. Capitules mé- diocres, mesurant pendant l’anthèse 1,5-3,5 cm. de diamètre. Bractées involu- crales extérieures + largement lancéolées, les intérieures linéaires-lancéolées, à marges + ciliées, atteignant presque les fleurs extérieures. Corolle rose, Calice à limbe distinctement pédicellé, patelliforme à la maturité, divisé 1 L'herbier d’Allioni renferme sous le nom de Scabiosa silvatica le Knautia silva- tica Duby provenant de Gagnebin et de Jacquin, et 4 éch. provenant très probablement des collines de Turin et appartenant au K, drymeia. DIPSACACÉES 233 presque jusqu’à la base en 8 dents triangulaires-lancéolées à la partie inférieure, puis brusquement et longuement aristées, égalant de ‘/s à ‘/2 de la longueur du fruit, faiblement plumeuses (poils n’atteignant pas le sommet des arêtes). Fruit oblong-ellipsoïdal, mesurant env. 4,5-5 X 1,5 mm. en section longitudi- nale, couvert de poils mous, médiocres et étalés. Espèce représentée dans notre dition par les deux variétés suivantes : Var. « communis Briq. Knaut. p. 37 (1902) — K. centrifrons Borb. Rev. Knaut. p.18 (1904) = K. drymeia var. pubescens Szabo in Mag. bot. Lap. IX, 54 (1910) = K. drymeia var. centrifrons Szabo Mon. gen. Knaut. p.360 (1914). Jusqu'ici seulement la localité suivante : Lieux cultivés à Viozene !** (Alpes d’Ormea), juill. 186%, leg. Strafforello (in herb. Univ. Gênes, sub : K. dipsacifolia Host). A rechercher. Tige médiocre, grèle, à indument court assez abondant, à poils sétacés débiles peu abondants ; pédoncules pourvus de glandes stipitées. Feuilles mé- diocres, les caulinaires ovées, brièvement acuminées, médiocrement crénelées- dentées, contractées à la base, minces, d’un vert cendré et plus densément mollement pubescentes à la page inférieure. Capitule petit dépassant peu 2 cm. de diamètre, à bractées involucrales extérieures étroites. La localité de Viozene, découverte par Strafforello, n’est que l’aboutissement occidental de l’aire que possède cette variété en Ligurie, d’où nous l’avons vue de nombreuses localités. ; En ce qui concerne la nomenclature de cette variété, nous ne pouvons suivre M. de Szabo. Les deux noms de Hausmann (mollis) et de Gremli (pubescens) s’appliquaient non pas à une forme spéciale, mais au X. drymeia envisagé comme groupe, abstraction faite de ses subdivisions. Indépendamment de cette considération, l’emploi du nom de mollis risque de produire des confusions — comme l’a très justement fait observer M. de Szabo — avec le X. mollis Jord. (Règles nomencl. bot. art. 51, 40). La var. communis Briq. a été brièvement caractérisée d’après les éch. les plus répandus en Suisse ; la var. inciso-serrata Briq. (1902) est synonyme de la var. Æeuffeliana Szabo (1905). Var. 8 Burnatii! Briq. in sched. herb. Burn. Juillet-août. — Prairies de la région montagneuse. — Haute vallée de l’Ellero: entre les Gias Pontet sott. et ceux de Pontet sopr.!!**; haute vallée de Pesio ** : Chartreuse de Pesio! (herb. Thuret) ; entre les Gias dell’Ortiga et le Pis di Pesio !! ; en montant du 1 Var. arvernensi (Briq.) Szabo affinis, robusta, tenuiter parce pilosulo-pubescens, pedunculis glandulis stipitatis crebris præditis, foliis tenuiter membranaceis, parce pilosulo-pubescentibus nunc glabrescentibus, capitulis pro specie sat magnis (diam. ad 3 cm.). 234 FLORE DES ALPES MARITIMES val Pesio au col du Carbon!!; bassin sup. de La Stura: partie inf. du vallon de Ferrière, près du village de Ferrière !!*#. Tige élevée, robuste, à indument court très clairsemé et très peu abondant, surtout dans la région inférieure des entrenœuds, à poils sétacés débiles géné- ralement peu abondants ; pédoncules pourvus, outre les deux sortes de poils ci-dessus mentionnés, de nombreuses glandes stipitées. Feuilles assez grandes, les eaulinaires généralement moins amples que dans les autres races du X. drymeia, très minces, à pubescence très faible, d’un vert pâle en dessous. Capitule relativement grand, atteignant 3 cm. de diamètre, à bractées involu- _crales extérieures plus amples. Nos échant. des Alpes maritimes ont été rapportés par M. de Szabo, les uns (val Pesio, chemin du col du Carbon) à la var. {ergestina (Beck) Briq., les autres à la var. arvernensis (Briq.) Szabo. Ils appartiennent cependant tous incontestablement à une seule et même race. La var. {ergestina en diffère par les feuilles caulinaires bien plus amples, ovées-subarrondies, inégalement et fortement crénelées-dentées, et des capitules plus petits. La var. arvernensis est plus rapprochée de la var. Burnatii : elle s’en écarte surtout par des-feuilles de texture plus ferme et des pédoncules églanduleux ou presque églanduleux. L'un de nous a jadis rattaché cette var. arvernensis au K. subcanescens, non sans quelque doute, et en se laissant un peu influencer par des considérations géo-botaniques. Mais aujourd'hui que laire du A. drymeia est fortement étendue vers l’ouest, cette considération a moins de poids. Il est d’ailleurs cer- tain que les var. Burnatit et arvernensis sont à la limite du groupe du Æ. dry- meta et établissent des rapports très étroits avec le X. subcanescens. CRE 1059. KHnautia subeanescens Jord. Cal. Grenoble ann. 1853, p.12 etin F.Schultz Arch. fl. Fr. el Allem. p. 319; Briq. Knaut. p. 40 ; Szabo Mon. gen. Knaut. p.346 — Trichera subcanescens Nym. Consp. p. 347 (1878) — Scabiosa subcanescens Cariot Et. fl. éd. 7, II, 374 (1884). Innovation comme dans l'espèce précédente. Tige haute de 40-100 em., simple ou plus souvent rameuse dans sa partie supérieure, couverte dans toute son étendue d’un indument court, apprimé et mou, pourvue en outre de poils plus longs, faiblement sétacés, à pédoncules allongés pourvus d’un indu- ment court et dense, mêlé à des poils sétacés débiles, accompagnés de glandes stipitées + nombreuses, rarement subglanduleux ou églanduleux. Feuilles toutes indivises, lancéolées ou oblongues-lancéolées, les basilaires atténuées à la base en un long pétiole ailé, subentières, les suivantes + dentées dans leur partie moyenne, acuminées au sommet, cunéiformes-rétrécies et entières à la base, toutes membraneuses, à nervation faiblement réticulée, d'un vert gri- sâtre, pourvues d’une pubescence veloutée, surtout à la page inférieure, à poils sétacés débiles nuls, rarement + abondants. Capitules assez gros, mesurant pendant l’anthèse jusqu’à # cm. de diamètre. Bractées involucrales extérieures largement lancéolées ou ovées-lancéolées, les intérieures plus étroitement lan- céolées, finement tomentelleuses extérieurement, à marges + ciliées, générale- DIPSACACÉES 235 _ ment plus courtes que les fleurs extérieures. Corolle d’un violet purpurin. Calice à limbe sessile, patelliforme à la maturité, divisé jusqu’à la base en 8 dents triangulaires dans la partie inférieure, puis longuement aristées, molles, étalées à la maturité, atteignant env. ‘/: de la longueur du fruit, mollement poilues mais non plumeuses. Fruit ellipsoïdal, assez gros, mesurant env. 6 X 2-2,5 mm. en section longitudinale, couvert de poils mous, médiocres et + étalés. Le K. subcanescens est une espèce particulière à la Savoie et au Dauphiné, différant de la précédente par les feuilles lancéolées, étroites, les supérieures longuement cunéiformes-rétrécies à la base, les pédoncules plus épais, les capitules plus gros à bractées involucrales intérieures moins étroites, les fleurs violacées, le fruit plus volumineux. M. de Szabo avait d’abord cru devoir éloi- gner beaucoup les X. subcanescens et drymeia (in Engl. Bot. Jahrb. XXXVI, 410), mais il est revenu plus tard de cette manière de voir et s’est rallié (Mon. gen. Knaut. 1. c.) au groupement établi par M. Briquet : les X. subcanescens et drymeia sont si voisins, que tout arrangement qui éloignerait ces deux groupes l’un de l’autre doit être tenu pour artificiel. d Le X. subcanescens var. delphinensis Briq. [ Knaut. p. #1 (1902). Exsice. : F. Schultz herb. norm. nov. ser. n° 2443 ! ; Soc. dauph. n° 2914 ! ; Soc. rochel. n° 5056 ! (Hautes-Alpes)] a été récolté par M. le commandant A. Saint-Yves au Lauzannier !, très près de nos limites occidentales et pourra ultérieurement être recherché dans la partie occidentale de notre circonscription. Jusqu’à pré- sent, le X. subcanescens manque à notre dition sous ses formes typiques, mais nous lui rattachons les deux curieuses races suivantes. Var. « Consolatii :. Nous ne possédons cette var. que de la localité suivante : Mont Chei- ron, au lieu dit « Les Lauves»!*, juin 1870 (leg. Consolat, in herb. Burn.). A rechercher. Tige à indument. court et mou peu abondant, mêlé à des poils subsétacés débiles assez abondants, grisâtre, à pédoncules églanduleux ou subéglan- duleux. Feuilles étroitement lancéolées, entières et acuminées au sommet, les moyennes fortement incisées-dentées dans leur partie supérieure, longuement cunéiformes à la base, d’un vert pâle ou grisâtre, à poils courts et mous dissé- minés sur les deux pages, ne formant pas une couverture veloutée continue, sauf le long des nervures (surtout la médiane), à la page inférieure, à poils subsétacés débiles assez abondants. Capitules fleuris mesurant 4 cm. de dia- mètre. Bractées involucrales finement tomentelleuses et en outre pourvues d’abondants poils sétacés raides sur le dos et sur les marges. 1 A var. sabauda et delphinensi Briq. differt indumento subsetaceo caulium copio- siore, foliis angustioribus subtus haud tomentellis, sed pilis mollibus brevibus utrinque (paginæ inferioris nervo medio excepto) sparsis cum pilis longioribus sparsis com- mixtis, pedunculis eglandulosis vel subglandulosis, involucri brateis tomentellis et præ- terea pilis longioribus rigidis extus et secus margines præditis. 236 FLORE DES ALPES MARITIMES M. de Szabo a rapproché dubitativement nos échant. au X. subcanescens var. sabauda Briq., rapprochement qui est naturel : ils se distinguent cependant de cette dernière race par les feuilles plus étroites, dépourvues d’un indument velouté continu à la face inférieure, les tiges à poils subsétacés plus abondants, les pédoncules églanduleux ou subéglanduleux, . Var. 6 Cravinæ:. Viozene ! **, rochers à l’W. de Piano Rosso (herb. Romano in herb. | mus. Turin); haute vallée de Pesio **: pelouses siliceuses du vallon de Cravina!!, près de la Chartreuse de Pesio, 1600 m., 29 juill. 4912. A rechercher. Tige à indument court et mou très peu abondant, mêlé à de nombreux poils subsétacés débiles réfléchis, à pédoncules hérissés de poils raides étalés, faible- ment glanduleux, plus rarement à glandes abondantes (f. adenotricha). Feuilles étroitement lancéolées, longuement acuminées, les moyennes dentées en scie sur les deux tiers de leur longueur, les inférieures atténuées en pétiole ailé, les supérieures cunéiformes-rétrécies, à base arrondie-subcordée sessile, fermes, vertes, couvertes sur les deux pages de poils subsétacés étalés abondants, à indument court et mou presque nul. Capitules très grands (4 cm. de diamètre). Bractées involucrales lancéolées-allongées, finement pubérulentes extérieure- ment et pourvues en outre de très nombreux poils raides. Corolle violacée. Plante extrêmement critique, que nous avons longtemps hésité à rattacher au À. silvatica Duby à cause de la disparition presque complète de l’indument court et mou sur les feuilles. Cependant cet indument se retrouve sur les tiges, dont les poils sétacés sont aussi plus débiles que dans le Æ. silvatica. La var. | Cravinæ établit un passage incontestable du A. subcanescens au K. silvatica : c'est, à ce point de vue, une race très intéressante, remarquable aussi par les variations dans la glandulosité, laquelle est habituellement très constante. SCABIOSA Lanné emend. 1060. Se. graminifolia L. Amnoen. acad. IV, 267 (1755) :; AI. Z1. ped. n° 515 et herb. ! ; Coult. Mém. Dipsac. p. 3%; de Not. Rep. p. 202 et herb. ! : Gr. Godr., FE Fr. p. 75: Ard. FE. Alp. mar. p. 187 = Asterocephalus grami- nifolius Spreng. Syst. 1, 380 (1825). 1 A præcedente differt indumento brevi molli caulium parcissimo, in foliis quasi nullo, foliis ideo magis virescentibus, superioribus basi subcordato-sessilibus minus constrictis, peduncu!lis nunc parce nunc conspicue glandulosis, bracteis minute puberulis et præ- terca setoso-pilosis. DIPSACACÉES 937 Juin-août, suivant l'altitude. — Assez rare sur les rochers calcaires des régions montagneuse et alpine, où nous l’avons récolté entre 900 et 2300 m. s. m. — « In alpibus maritimis ditionis albingaumensis » de Not. I. c.; crête du monte Nero près Zuccarello [!**; mont Galé près Garessio !! ** (subv. virescens); mont Armetta près Ormea ! ** (subv. virescens ; herb. Strafforello) ; Viozene ! ** (subv. virescens ; herb. Strafforello) ; entre Viozene et Carnino !1** ; ex valle Pisii ** (Sassi ap. Bert. F1. it. IL, 70); supra Limone ** (All. I. c.); près de la crête au _N.-W. de Limonetto ** (Dr Mader in litt.); vallon de la Mort près de Vievola ! © (Ungern-Sternb. in herb. mus. Turin) ; entre la Madonna di Vievola et la Baissa dell’Urno ! !*; arêtes entre les monts Frisson et Colombo ! !**; baisse de Peirafica!!#, versant S.-W.; env. de Valdieri- ville**: col entre la Rocca Vacciarampi et le Bec Albourné !!; Passo del Canton !!**, entre Roaschia et Entraque; env. de Saint-Martin- Vésubie *: Tête de Siruol ! (herb. Vidal) ; cime de la Combe !!; Tête de Clans! (herb. Saint-Yves); col du Ray, entre Venanson et la forêt de Clans ! (herb. Thuret); bains de Vinadio ** (Delponte ap. Parl. F1. it. cont. Caruel VII, 246) ; rochers des Barricate !! ** près Pontebernardo (vall. Stura) ; descente de Peira de Vic sur Laouas !!* (env. de Chà- teauneuf d'Entraunes) ; entre Déléga et le vallon d’Ardon !!* (env. de Saint-Etienne de Tinée) ; Basses-Alpes * : env. d’Aurent ! (leg. Rever- chon) et d’Argenton ! (leg. Derbez) et ailleurs, mais en dehors de nos limites. L’espèce a été découverte à Bargême par Albert, seule localité ac- tuellement connue pour le département du Var. Varie à feuilles argentées-blanchätres, très soyeuses [subvar. argyræa Rouy FT. Fr. VITE, 119 (1903) — As/erocephalus sericeus Jord. et Fourr. Breo. Il, 59 (1868)] ou vertes et à indument très faible [subvar. virescens Rouy I. c. — Asterocephalus virescens Jord. et Fourr. 1. c. — Scabiosa graminifolia Cariot et Saint-Lager F1. descr. bass. Rhône p.410 (1889)]. — L’indication de Villeneuve-d’Avignon, dans le département du Gard, reproduite par l’un de nous (Briquet), et qualifiée de «certainement erronée » par M. Rouy {1. c.) est due à Saint-Lager (Cat. fl. bass. Rhône p. 362). 1061. Se. stellata L. Sp. ed. 1, p. 100 (1753) emend. Coult. Mem. Dipsac. p. 34; Bert. F1. it. IL, 63; de Not. Rep. p. 486 ; Boiss. Voy. Esp. IE, 295 ; Ard. F1. Alp. mar. p. 188; Willk. et Lge Prodr. fl. hisp. IE, 20. Plante relativement élevée, simple ou rameuse vers le milieu. Feuilles infé- rieures (souvent détruites à l’anthèse) obovées-allongées, incisées, les cauli- EUR, AUSSI ” À Si 238 FLORE DES ALPES MARITIMES naires lyrées-pinnatifides ou pinnatiséquées. Capitules fructifères volumineux, le terminal atteignant 3-4 cm. de diamètre. Bractées involucrales lancéolées, entières ou subentières. Paillettes largement ovées-scarieuses à la base, puis brusquement acuminées, herbacées, ciliées. Involucelle à tube densément et longuement soyeux-velu, à poils ne cachant pas ou peu les 8 fossettes ovées, à limbe rosacé ample presque de la longueur du tube, à nervures au nombre d'env. 40, scabres, prolongées en courtes dents au delà de la marge du limbe. Calice à soies dépassant à peine l’involucelle. Corolles cœrulescentes, les exté- rieures très rayonnantes. L'ensemble de la diagnose et des synonymes donnés par Linné (1. c.) montre que cet auteur ne distinguait pas le Sc. monspeliensis du Sc. stellata. I en est probablement de même pour Grenier et Godron. Quant au Sc. rotata M.-B. FT. taur.-cauc. WE, 102 (1819)], confondu par Coulter, de Candolle et Grenier et Godron avec le Sc. stellata, c’est une espèce d'Orient voisine, mais suffisam- ment distincte (voy. Ledeb. F7. ross. II, 454 ; Boiss. F1. or. HIT, 145). Var. « latiloba = Sc. stellala Willd. Sp. pl. I, 554 (1798), excel. var. Bet; Rouy F1 Fr, VII, 119, sensu stricto. Exsicc.: Bourg. PL. Esp. ann. 1849 uos 247 ! et 247 bis ! ; Bourg. PI. Esp. et Port. n° 190% ! (Lusit.) ; Huter, Porta et Rigo it. hisp. ann. 1879 no 1046! ; Magnier fl. Sel. no 863! (Lusit.) ; Rever- chon pl. d’Andal. ann. 1887 et 1889 n0 136 ! ; Porta et Rigo it. hisp. n° 472! Mai-juin. — Très rare. — Lieux secs et incultes de la région litto- rale. — Env. de Nice!* (A. Richard leg., jui. 1818, in herb. Deles- sert). A rechercher. Feuilles caulinaires inférieures découpées-lyrées, les suivantes lyrées- pinnatifidés, à segments relativement amples. Capitules volumineux. Var. 8 simplex Coull. Mém. Dipsac. p. 3% (1823) ; Duby Bot. gall. p. 255 = Se. simplex Desf. FL atl. 1, 195, tab. 39 (1799-1800) ; Batt. et Trab. FL. Alg. Dicot, p. M6. Exsice.: Bové pl. Alg. nos 215 ! et 247 !: Jamin pl. Alg. no 39! Batt. et Trab. pl. Alg. no 553! — Sc. monspeliensis var. lineariloba Boiss. Voy. Esp. W, 295 (1839-45) = Sc. stellata AN. FL ped. no 513 (1785) et herb. !: Hanry Cal, p. 253. Exsicc.: Billot FL Gall, et Germ. n° 1687 ! (Gall., Var): Bourg. PI. Esp. ann. 1854 sine n° !; Puel et Maille herb. 1. loc. Fr. n° 217! (Gall., Gard); Pitard pl. Tun. no 842! — Sc. stellata « forme» Sc. simplex Rouy F1. Fr. VII, 119 (1903). Comme la var. précédente. — Env. de Nice! * (AI. 1. ec. et herb.); Grasse ! * (Lenormand leg. ann. 1843, in herb. Thuret). A rechercher. Feuilles caulinaires inférieures plus profondément découpées-lyrées, les sui- vantes pinnatiséquées, à segments étroits, souvent presque linéaires. Capitules > sé ft 2 PUR DIPSACACÉES 239 fructifères généralement moins volumineux. — Reliée à la précédente par diverses formes intermédiaires, cette espèce est souvent mono- ou oligocéphale, parfois cependant très rameuse (Bové exsicc. cit. n° 217!). Les Asferocephalus brevicomus, lobatus et bipinnatus Jord. et Fourr. | Brev. II, 57-58 (1868)] n’ont guère pour nous qu’une valeur individuelle. Scabiosa monspeliensis Jacq. Misc. bot. II, 320 (1781) et Ze. pl. rar. I, tab. 24 ; Coult. Hém. Dipsac. p. 34, tab. IL, fig. 7 ; AI. herb. ! ; Bert. F4. ct. IX, 61 ; Willk. et Lge Prodr. fl. hisp. W, 20 ; Batt. et Trab. Æ/. A/g. Dicot. p. 416. Exsicc, : Bové pl. Alg. n° 216! ; Bourg. pl. env. Toulon n° 213! ; Bourg. pl. Esp. ann. 1849 n0 248! et ann. 1850 no 7011; Durando pl. Oran n° 70; Blanco pl. Jaen nos 217 ! et 390! ; Balansa pl. Alg. n0 596 ! ; Kralik pl. Tun. no 76!; Huter, Porta et Rigo it. hisp. ann. 1879 n0 1026 ! ; Reverchon pl. d’Andal. ann. 1888 n° 171 ! et pl. Esp. ann. 1891 n° 171! ; Dœærfler herb. norm. n° 4050 ! (Gall., B.-du-Rhône) ; Chevall. pl. Sahara n° 310! ; Hochreut. pl. Alg. n°$:495 ! et 452! ; Pitard pl. Tun. n0S 699 ! et 2296! — Asferocephalus mons- peliensis Jord. et Fourr. Brev. II, 58 (1868) — Scabrosa stellata subsp. Sc. Monspeliensis Rouy FI. Fr. VII, 120 (1903). Plante généralement plus basse que dans l'espèce précédente et souvent ra- meuse dès la base, Feuilles inférieures lyrées, les supérieures pinnatiséquées, à segments courts et étroits. Capitules fructifères médiocres, le terminal attei- gnant 2-2,5 cm. de diamètre. Bractées involucrales lancéolées-linéaires, incisées ou pinnatipartites. Paillettes subscarieuses, elliptiques, faiblement ciliées. Invo- lucelle à tube longuement soyeux-velu, à poils cachant plus ou moins les 8 fos- settes, à limbe rotacé ample, plus long que le tube, à nervures au nombre de 32-35, velues, prolongées en courtes dents au delà de la marge du limbe. Calice à soies dépassant longuement l’involucelle. Corolles d’un rose violacé, les extérieures peu rayonnantes. | Espèce du bassin occidental de la Méditerranée : Maroc, Algérie, Tunisie, Portugal, Espagne, Provence, où elle atteint à l’est les env. de Toulon; se retrouverait en Sardaigne (Moris Æ{. sard. IT, 329). Selon ce dernier auteur, c’est le Sc. monspeliensis qui se trouve dans l’herbier d’Allioni sous le nom de Sc. stellata, wais il est très probable que l'indication des environs de Nice, donnée par Allioni (1. c.), provient d’une confusion avec l'espèce précédente. Le Sc. monspeliensis existe dans l’herbier de Notaris des environs de Gênes, ‘mais probablement à l’état adventice et en échant. trop jeunes pour permettre une identification exacte. Quant au Sc. mixta de Not. [Rep. p. 202 (1848)], il n’est plus représenté dans l’herbier de ce botaniste que par quelques fruits qui paraissent appartenir au Sc. s{ellata. Se. argentea L. Sp. ed. 1, p. 100 (1753); Fiori et Paol. A7. anal. It. WI, 155 ; Thellung F1. adv. Montp. p. #92 — Sc. ucranica L. Syst. ed. 10, p. 889 (1759), ampl. Boiss. #7. or. IF, 139. Espèce polymorphe représentée dans le nord de l’Italie par la race suivante : …“ L Lonl'hel Di AR:') Vian fe Fe LA e Ÿ M5 sys ia AE EU ME 4 + A0, AU ED RE a A 1 V'ANEPURUMA TE TT ; ; y à 240 FLORE DES ALPES MARITIMES Var. Wuifenii Fiori et Paol. Æ{. anal. It. WE, 455 (1903); Thellung F4. adv. Montp. p. 493 = Sc. ucranica AI. FI. ped. n° 514 (1785) et herb. ! ; de Not. Rep. p. 203 et herb.!; Gr. Godr, #7. Fr. II, 76; non L. Exsice. : F. Schultz FI. Gall. et Germ. n° 458! (Gall., Seine-et-Marne); Soc. dauph. n° 1239 bis (ibid.) — Sc. alba Scop. Del. fl. et faun. insubr. WI, 33, tab. xvi (1788) — Sc. maritima Waulf. in Rœm. Arch. Bot. II, 317 (1805) ; non L. = Sc. Wulfenii Rœm. et Schult. Syst. IT, 76, in nota (1818); Kern. Sched. fl. exsicc. austro-hung. WI, 129 ; FI. exsicc. austro-hung, no 1010! — Asterocephalus Walfenii Rchb. F1. exc. in synon. n° 1156 (1830-32) — Scabiosa argentea Bert. FT. it. WI, 57 (1835). Exsice. : Ces. Car. et Savi pl. It. bor. n0 743! (Rimini); Soc. dauph. n° 1239 ! (Pedem.) — Sc. argentea var, alba Bég. in Vuov. giorn. bot. It., nuov. ser. XIV, 277 (1907). FI. it. exsicc. n0 669 ! | Bractées involucrales égalant presque le capitule. Soies calicinales atteignant env. le triple de la couronne de l’involucelle, Feuilles caulinaires pinnatifides, à divisions étroites, les supérieures linéaires subentières. Cette espèce a été indiquée par Ingegnatti (Cat. Mond. p. 64) comme étant commune sur la colline de San Michele-Mondovi, au lieu dit «la Bicocca ». Elle pourrait, d’après son aire, s’y rencontrer, car elle vient en divers points du Piémont et a été récoltée par Cesati en Ligurie (Val di Stafora). Mais ce n’est là qu’une possibilité. L’insécurité des renseignements fournis par Ingegnatti nous empêche de faire figurer le Sc. argentea var. Wulfenii parmi les plantes appartenant incontestablement à notre flore. 1062. Scabiosa atropurpurea L. Sp. ed. 1, p. 100 (1753), ampl. Fiori et Paol. F4. anal. It. WI, 152 ; Thellung Z4. ado. Montp. p. 4M = Sc. maritima L. Cent. pl. WU, 8 (1756) et Amœæn. acad. IV, 304; de Not. Rep. p. 203 ; Gr. Godr. F1. Fr. II, 77 ; Ard. F1. Alp. mar. p. 188. Var. 4 typica Fiori et Paol. F1. anal. It. HK, 152 (1903) = Sc. atropurpurea L. 1. c., sensu stricto; AI. herb.! — Sc. marilima var. alropurpurea Boiss. Voy. Esp. H, 297 (1839-45) ; Gr. Godr. FE. Fr. II, 77. Exsicc. : Huet pl. sic. ann. 1856, n° 112! (sub: Sc. grandiflora var. coroll. atropurpureis) ; Ross berb. sic, n° 3431: Welw. it. lusit. n0 217 ! — Asterocephalus atropurpureus Spreng. Syst. 1, 384 (1825) ; Rchb. Je. f. germ. et helo. XI, 19, tab. 683. Juin-août. — Très rare. — Lieux arides de la région littorale. Nous l'avons vue des localités suivantes : Porto Maurizio! ** (Strafforello in herb. Univ. Gênes); Cabbé-Roquebrune!* (Gavin in herb. Delessert) ; Villefranche près Nice !!*. — A rechercher. Cette race se distingue des suivantes par les grands capitules à corolles toutes d'un pourpre noirâtre très foncé. On la cultive fréquemment dans les jardins, et elle est rare à l’état sauvage, mais nos échant. sont sans aucun doute spon- DIPSACACÉES * Jui tanés. — MM. Fiori et Paoletti (1. c.) disent les anthères blanches : nous les trouvons jaunes dans nos échantillons ; ce sont les filets qui, d’un violet foncé dans leur partie inférieure, sont blancs au sommet. Les tiges sont finement pubescentes ou glabrescentes, pubescentes dans le bas seulement, ainsi que les feuilles inférieures. Var. 8 maritima Fiori et Paol. F1. anal. It. IT, 152 (1903) = Sc. MAN bn - dima L. I. c., sensu stricto ; Bicknell Flow. pl. Riv. pl. XXVL fig. B et Æ1° Bordigh. p. 136 — Sc. calyptrocarpa St.-Am. FI. Agen. p. 60 (1821). Très commune dans les lieux arides, bords des chemins, etc., dans la région littorale *, depuis Albenga !!** à Agay!!*, sur calcaire et silice. Fleurit du printemps à l’automne. Plante glabrescente ou médiocrement pubescente, surtout dans la partie infé- rieure. Corolles violacées ou roses. — On peut distinguer dans notre dition deux sous-variétés reliées par des.intermédiaires : Subvar. 6! grandiflora Fiori et Paol, F7. anal. Jtal. VIT, 152 (1903) = Sc. grandiflora Scop. Del. fl. et faun. insubr. VX, 29, tab. 14 (1788) — Sc. am- biqua Ten. F1. neap. app. V,7 (4826) et spec. auth. ! — Sc. Saviana Rchb. Icon. bot. exæot. 1, 38, tab. 53 (1827) — Asterocephalus ambiquus Rchb. F1. exc. n°0 1153 (1831) — Scabiosa maritima var. grandiflora Boiss. Voy. Esp. IL, 297 (1839-45). — Plante robuste, à feuilles caulinaires inférieures plus large- ment lobées, à fleurs fortement rayonnantes, rappelant la var. « par ses grands capitules florifères (larges de 2,5-3,5 cm.). | Subvar, 8? acutiflora Fiori et Paol. 1. c. (1903) = Sc. acutiflora Rchb. P1. crit. IV, 24, tab. 326 (1826) — Asterocephalus acutiflorus Rchb. F1. exc. n° 11452 (1831) = Sc. Baïlleli Timb.-Lagr. in Bull. soc. bot. Fr. XV, XVIII (1868) — Sc. marilima var. typiea et Amansit Rouy F1. Fr. VIII, 117 (1903). — Plante plus grêle, à feuilles caulinaires inférieures plus étroitement divisées, à fleurs moins rayonnantes en capitules plus petits (larges de 1,5-2 cm.). — Les distinctions établies d’après les lobes de la corolle + arrondis-obtus ou acutiuscules sont sans valeur : ces caractères varient non seulement sur un individu, mais dans les fleurs d’un même capitule. Var. y canescens — Sc. grandiflora var. canescens Guss. Enum. pl. Inar. p. 162 (1854) — Sc. atropurpurea var. maritima sub. canescens Fiori et Paol. Fl. anal. Tt. HI, 152 (1903). 1 M. Arbost (in Bull. soc. bot. Fr. ann. 1910, p. C, dit avoir récolté le Sc. mari- tima L. «sur les rochers au-dessus de la ville de Tende ». Cette indication est certaine- ment erronée, le Sc. maritima n'ayant jamais été observé dans notre dition, à notre connaissance du moins, en dehors de la région littorale. M. Bicknell (F/. Bordigh. p. 136) ne l’a pas vu au-dessus de 600 m. d’altitude. — Par contre, le Se, columbaria L., non mentionné par M. Arbost, est fréquent aux env. de Tende! FLORE DES ALPES MARITIMES 16 242 FLORE DES ALPES MARITIMES Rare ou peu observée. — Jusqu'ici seulement la localité suivante : Observatoire du mont Gros près Nice !!*, 8 juin 1896. — A recher- cher. Diffère des précédentes par les tiges et feuilles blanches-grisâtres, longue- ment et densément velues-hérissées, à poils mous. Capitules comme dans 81. — — Le Sc. marilima var. villosa Coss. Not. pl. crit. p. 38 (déc. 1849), rap- porté ici en synonyme par MM. Fiori et Paoletti est, d’après l'original de Cosson (Bourg. pl. Esp. ann. 1849, n° 252!), une forme bien moins velue et intermédiaire entre les var. « et 7. ré 1063. Scabiosa columbaria L. Sp. ed. 1, p. 99 (1753) ampl. CoulL. Mém. Dipsac. p. 38 (1823) — Sc. communis Rouy F1. Fr. VII, 122 (1903). Espèce très riche en races subordonnées qui ont un besoin urgent d’une. revision critique. Les variétés extrêmes paraissent souvent très distinctes lors- qu'on les étudie dans des territoires restreints, mais elles sont toutes reliées par des lignées à caractères ambigus lorsqu'on envisage l’ensemble de l’aire. Divers auteurs ont séparé spécifiquement au moins les deux groupes gramuntia et columbaria (sensu stricto). Mais la façon même dont cette séparation est effectuée par les divers auteurs, montre l'impossibilité de tracer entre les deux groupes une limite qui s'impose objectivement. Pour MM. Fiori et Paoletti (F1. anal. It. WI), toutes les formes dont les soies calicinales ne dépassent pas plus de deux fois la hauteur de la couronne involucellaire appartiennent au Sc. gramuntia ; celles qui dépassent cette grandeur-limite appartiennent au Se. colambaria’. Pour M. Rouy (#1. Fr. VII), le Sc. gramuntia cesse dès que les soies calicinales atteignent la moitié de la hauteur de la couronne invo- lucellaire. De sorte que le Sc. candicans Jord. appartient au Se. gramuntia pour les auteurs italiens, et au Sc. columbaria pour l’auteur français. Cet exemple de divergence emprunté à deux ouvrages floristiques récents, montre uue des nombreuses difficultés dont la systématique de ce groupe est hérissée. Nous n'avons pas pu suivre M. Rouy dans la délimitation des Sc. gramuntia et columbaria, mais nous avons cependant traité comme lui ces deux groupes comme subspécifiques. Cette solution ne nous satisfait pas entièrement. Il existe en effet des formes italiennes du Se. columbaria qui échappent au mode de groupement en formes brévisétées et longisétées, ce sont celles qui (Sc. Co- lumnæ Ten., Sc. uniseta Savi, Sc. pauciseta DC.) présentent des soies calici- nales inégales, les unes longues, les autres courtes, voire même nulles ! Nous ne nous dissimulons pas que le caractère du groupement adopté est en partie . artificiel : il faudrait, pour le modifier d'une façon naturelle, reprendre l'étude du Se. columbaria dans son ensemble (Europe, Asie, Afrique du Nord et du 1 M. Fiori [in Fiori et Paoletti FÆ£. anal. 11. VV, 179 (4907-A908)] ayant constaté la gramuntia et Sc. columbaria, avec leurs nombreuses variétés, comme appartenant à une seule et même espèce. grande variabilité de la longueur des soies calicinales, considère aujourd'hui les Se, : » LES DIPSACACÉES 243 Sud !), ce qui est impossible dans le cadre d’une flore régionale. — En re- yanche, nous devons donner raison à M. Rouy lorsqu'il envisage le Sc. {ucida - Vill. comme une simple race du Sc. columbaria. La transition du Sc. lucida aux formes les plus fréquentes du Sc. columbaria est graduée par tant de formes intermédiaires, qu’il serait exagéré, avec des caractères morphologiques très superficiels, de voir une sous-espèce dans le Sc. /ucida et les formes voi- sines. Les formes de notre dition peuvent être groupées comme suit, sous les réserves exprimées plus haut : I. Subsp. gramuntia — Sc. {riandra L. Sp. ed. 1, p. 99 (1753) = Sc. gra- muntia L. Syst. ed. 10, p. 889 (1759) et ed. 12, p. 113; AI. F1, ped. no 512: Gr. Godr. F1. Fr. II, 79 — Sc. communis subsp. Sc. Gramuntia Rouy F1, Fr. VIII, 122 (1903). Soies calicinales parfois nulles, plus souvent développées et atteignant alors au plus le double de la hauteur de la couronne involucellaire. Var. « agrestis G. Beck F1. Nied.-Oesterr. p. 1151 (1893) — Sc. triandra L. 1. c., sensu stricto — Sc. gramuntia L. |. c., sensu Stricto ; non Kern. Exsicc. : F. Schultz herb. norm. n° 2746! (Austr.) = Sc. agrestis Waldst. et Kit. Descr. et Ic. pl. rar. Hung. WI, 226, tab. 20% (1812). FI. exsicc. austro- hung. n° 1007 ! (Austr.) — Asterocephalus gramuntius et A. agrestis Spreng. Syst. I, 383 (1825) — Sc. gramuntia var. agreshis Koch Syn. ed. 4, p. 345 (1837) ; Gr. Godr. F1. Fr. II, 79 — Sc. breviseta Jord. Pug. p. 101 (1852) — Sc. communis subsp. Sc. Gramuntia var. typica, agrestis et brevisela Rouvy Fl. Fr. NII, 1923 (1903). Juillet-octobre. — Lieux secs, bords des chemins, etc., des régions littorale, montagneuse et alpine. — Env. de Nice*: au Vinaigrier ! et au Var! (herb. Barla); env. de Grasse*: à la Cascade! et à Saint- Christophe! (Pons in herb. mus. Nice); Annot* (leg. Reverchon, in herb. Burn.). — Se retrouve en plusieurs localités des Basses-Alpes et du Var. Plante glabrescente. Feuilles inférieures vertes ou verdâtres, + pubescentes, les caulinaires très glabrescentes, généralement bi-tripinnatiséquées, à seg- ments très étroits. — Kerner s’est efforcé de démontrer [Sched. fl. austro- hung. WI, 126 (1884)] que cette race, connue depuis Linné sous le nom de Sc. gramunlia, n’est pas l'espèce linnéenne de ce nom ; le Sc. gramuntia L. serait le Se. affinis Gr. Godr. Toute son argumentation se fonde sur le fait que la 1 Les échant. renfermés dans l’herb. d’Allioni sous le nom de Sc. gramuntia ne pro- viennent pas de Nice ; ils sont ou douteux parce que sans fruits, ou appartiennent par leurs soies calicinales à la sous-esp. II. 24 FLORE DES ALPES MARITIMES \ figure de Tabernæmontanus (/con. tab. 162) citée par Magnol et Gérard, puis par Linné pour illustrer le Sc. gramuntia, représente une Scabieuse à soies calicinales allongées. Mais la citation erronée de cette figure ne saurait préva- loir contre le fait qué la diagnose linnéenne du Systema |ed. 12, p.113 (1767)] caractérise le Sc. gramuntia par «calycibus brevissimis », que le Sc. affinis n'existe pas dans la localité classique de Grammont (Hérault), tandis que le Sc. gramuntia tel que nous le comprenons y abonde encore aujourd’hui et, enfin, que l'original de Gérard qui existe à l’herbier Delessert appartient au Sc. gra- mantia tel qu'on la toujours compris. — Le développement des soies calici- nales est assez variable : celles-ci peuvent atteindre jusqu’au double de la hau- teur de la couronne involucellaire ou être réduites à zéro [Sc. leiocephala Hoppe in Mert. et Koch Deutschl. FI. 1, 753 (1823)]. Ainsi que Kerner l’a fait remarquer (op. cit. p. 128) on peut trouver çà et là les deux extrêmes dans un seul et même capitule, ce qui enlève toute valeur diagnostique à ce caractère. Var. B candicans Bicknell — ? Sc. moliis Willd: Enum. Suppl. p. 7 (1813) = Sc. mollissima Niv. Ann. bot. 1, 161 (1804); DC. F1. fr. V. 490 (quoad pl. nicaens. et ligust.!) = Sc. pyrenaica var. mollissima DC. Prodr.1V, 659 (1830, observ. ut antea) — Sc. pyrenaica Bert. FZ. il. II, 46 (1835), quoad pl. ligust. ; de Not. Rep. p. 204 et herb. !; Bicknell Flow. pl. Riv. pl. xxvH, fig. À = Se. gramuntia var. mollis et var. tomentosa Gr. Godr. FL. Fr. II, 79 et 80 (1850); non Sc. Lomentosa Cav. = Sc. candicans Jord. Pug. p. 99 (1852); Ard. FL. Alp. mar. p. 188 = Sc. Columbaria y candicans Bicknell F1. Bordigh. p. 136 (1896) = Sc. communis subsp. Sc. Columbaria var. candicans Rouy F1. Fr. VII, 128 (1903). Juin-cetobre. — Fréquente sur les rochers, rocailles, dans les gari- gues, etc., de la région littorale, depuis Albenga !!** jusqu'aux env. de Grasse !*, sur silice et calcaire. Plus disséminée dans la région montagneuse, où nous l’avons récoltée jusqu’à 1300 m. s. m. — Loca- lités situées en dehors de la région littorale: Entre Garessio et Trappa !!**; entre Viozene et Ponte di Nava !!** : rive droite du val- lon de la Minière de Tende!!*#, sur le versant N. du mont Bousa- pel!!*#; mont Agel! * (leg. Brugère in herb. Burn.); pentes de l’Au- tion * et friches au-dessus de la Bollène * (Marcilly Cat. ms.); entre Levens et Duranus !* (herb. Thuret); Bézaudun!* (leg. Consolat, in herb. Burt.) ; entre Massoins et Villars du Var!!*; en montant de Saint-Sauveur de Tinée à la montagne de Rouagne ! ! * ; près de Touet de Beuil!!*; entre Roquesteron et Cuébris!! *; Aiglun * (Jordan ap. Rouy |. e.; cette dernière localité est située dans les Alpes-Marit. et non dans le Var, comme l'indique par erreur M. Rouy). — Bien que ci HG ai à DIPSACACÉES 245 cette variété ait été distribuée par Reverchon comme provenant d’An- not (sub.: Sc. breviseta Jord. !), elle n’a pas encore é 6 rencontrée jus- qu’à ce jour, à notre connaissance, ni dans le Var, ni «lans les Basses- Alpes. Feuilles inférieures et feuilles des rosettes couvertes d’un épais tomentum blanc, devenant parfois jaunâtre par la dessiccation, les caulinaires bi-tripinna- tiséquées, à segments linéaires, tantôt vertes, tantôt toutes ou en partie incanes. Capitules florifères médiocres, larges de 2-2,5 cm. Soies calicinales égalant la longueur de la couronne involucellaire ou atteignant le double de celle-ci parfois plus courte ou très réduite. Le Sc. mollis Willd. a été fondé par son auteur sur une plante de culture et trop insuffisamment décrite pour être identifiée avec précision. En revanche, le Sc. mollissima Viv. appartient exactement à la forme extrême à feuilles toutes, même les caulinaires supérieures, incanes., De Candolle (Æ{. fr. 1. c.) a attribué au Sc. mollissima Viv., une plante différente du mont Genis (Sc. sertcea Jord.) ; de même Bertoloni a confondu le Sc. mollissima avec les Sé. sericea Jord. et vestita Jord. sous le nom de Sc. pyrenaica. Les noms de variétés mollis et {omentosa employés par Grenier et Godron ne peuvent être utilisés sans risque d'erreur dans un groupe où la notion de l’espèce est aussi fluc- tuante; c’est donc la désignation créée par Jordan qui doit être conservée (Règles nomencl, art. 51, 40). — On peut distinguer les échant., extrêmes à feuilles toutes incanes sous le nom de f. Aomochroa et ceux à feuilles cauli- naires virescentes sous le nom de f. heterochroa, mais sans oublier que toutes les transitions possibles relient les deux formes. IL. Subsp. eolumbaria — Sc. columbaria L. Sp. ed. 1, p. 99 (1753) ; AIL. FI. ped. n° 510 et herb.! ; de Not. Rep. p. 204 = Sc. arvensis Al. herb. p. p. ! — Sc. communis subsp. Sc. Columbaria Rouy Fl. Fr. NUIT, 124 (1905). Soies calicinales dépassant toujours le double de la hauteur de la couronne involucellaire, atteignant généralement 3-5 fois cette hauteur. (4 Var. y vestita Gr. Godr. F4. Fr. II, 78 (1850) — Sc. pyrenaica Al. FI. ped. no 519, tab. %5, f. 2 (1785) et herb. !, exel. syn. Tournef: ; DC. F1. fr. IV, 229, quoad pl. pyren.; Willk. et Lge Prodr. fl. hisp. I, 19, quoad pl pyren. — Sc. mollissima DC. FI. fr. V, 490 (1815), quoad pl. cenisiam ; non Viv. Exsicc.: Bourg. pl. Alp. mar. ann. 1861, sine n°! — Sc. Columbaria var. pyrenaica Coult. Mém. Dipsac. p. 39 (1823), quoad pl. pedem. = Sc. py- renaica var. cinerea DC. Prodr. IV, 659 (1830), quoad pl. Alp. nicæens. = Asterocephalus pyrenaicus Colla Herb. pedem. IX, 207 (1834) — Sc. lucida 8 Mert. et Koch Deutschl. F1. 1, 752 (1823) et Koch Syn. ed. 3, p. 296, quoad \ 1 Var. candicans foliis caulinaribus virescentibus (f. heterochroa) vel omnino incanis (f. homochroa) variat. 246 FLORE DES ALPES MARITIMES pl. Sabaud. = Sc. lucida var. mollis Gr. Godr. FL Fr. If, 79 (4850), quoad pl. delphin. = Sc. vestila Jord. Pug. p. 86 (1852) : Ard. F1. Alp. mar. p. 188 — Sc, Columbaria à vestita Bicknell F1, Bordigh. p. 136 = Sc. sericea Jord. Pug. p. 98 (1852) — Sc. gramuntia Var. pyrenaica subv. vestita Fiori et Paol. F1. anal. TE. WE, 154 (1903) = Sc. communis subsp. Sc. Columbaria var. vestita et sericea Rouy FE. Fr. VIE, 129 (1903). Juillet-août. — Pas rare dans les pàturages, pelouses rocailleuses, elc., des régions montagneuse et alpine, où nous l’avons récoltée, sur calcaire et silice, entre 900 et 2300 m.s. m. Descend parfois, mais exceptionnellement, jusque dans la région littorale ! — Mont Pagliasso, entre Alassio et Andora !!** ; env. de Porto Maurizio ! ** (herb. Straf- {orello) ; mont Antoroto près Ormea !! **; mont Grande ! ** (h. Straf- forello) : env. de Nava ! ** (h. Strafforello) ; mont Monega !! ** ; vallée de la Corsaglia! ** (h. Lisa) ; Viozene ! ** (h. Lisa ; h. Strafforello) ; Carnino !** (h. Lisa); pâturages de Colla Rossa, près du mont Ber- trand !!**: abonde dans la vallée de Pesio!!**; Alpes de Tende : versant S. de la Cima della Fascia!!*:; vallon du Rio Freddo de Tende!#, col de Tende !# et mont Urno ! * (Ung.-Sternb. in h. mus. Turin) ; Minière de Tende !!“* et près de l’Alpe Meifa !!#; mont Cla- pier ! ** (h. Straflurello) ; vallée de Roaschia !** (Wilezek in h. Univ. Laus.) ; entre les Gias Colombo et le vallon Erberg !!**; val Cairos!*, l’Aution !* et l'Ortighea ! * (h. Barla) ; vallée du Gesso d'Entraque! !**; päturages à la Madonna delle Finestre !!** (Bourg. in h. Thuret) ; euvirons de Saint-Martin Vésubie ! * (h. Thuret); fréquent aux env. des bains de Valdieri !! **; descente de Peira Cava sur Luceram ! ! * ; bassin sup. de la Tinée: près de Mollières !l; entre Saint-Sauveur et Isola !!*; Saint-Etienne de Tinée ! * (h. Vidal) et entre Saint-Etienne et Pont Haut!!*; mont Mounier, à la Serre de Burenta!* (h. Saint- . Yves) ; vallée de la Stura **: env. de Vinadio !(h. Lisa), et partie sup. du vallon de Pourriac!t**; haute vall. du Var*: prairies du Longeron sur Saint-Martin d’Entraunes! (Reverchon in h. Burn.); Esteng ! (h. Vidal); Annot * ? (Reverchon in h. Burn.). Nulle dans le Var, cette variété se retrouve dans les Basses-Alpes, près de nos limites, à Colmars, au Lauzanier et au col de Larche! (herb. Vidal). Feuilles inférieures et feuilles des rosettes couvertes d'un tomentum blanc, devenant parfois jaunâtre par la dessiccation, les caulinaires bi-tripinnatisé- quées, généralement verdâtres, à segments linéaires, tantôt groupées à la base DIPSACACÉES 247 des tiges (f: subscaposa), tantôt séparées par des entrenœuds plus allongés (f. foliata). Capitules florifères généralement grands (f. grandiceps), atteignant en général 2,5-4 cm., parfois cependant beaucoup plus petits (f. parviceps). Soies calicinales atteignant du triple au quadruple de la longueur de la cou- ronne involucellaire. — Cette belle race constitue à l’intérieur de la sous-esp. columbaria équivalent de la var. candicans à l’intérieur de la sous-esp. gr'a- muntia. L'histoire du Se. columbaria var. vestita est assez embrouillée. Allioni a le premier reconnu cette Scabieuse, qu’il signale sous le nom de Sc. pyrenaica « abunde locis saxosis, et rupestribus subalpinis, et alpinis »?. La pl. 25, fig. 2, représente assez bien un échant. réduit de notre var. y; celle 26, fig. 1, qui doit se rapporter d’après Allioni à une forme singulière provenant de Rivalta dans le Monteferrato, est inextricable. Des synonymes que cite Allioni, ceux de Boccone et de Haller s’appliquent au Sc. cinerea Lap., espèce pyrénéenne diffé- rente, sur laquelle nous revenons plus loin (p.251). Malheureusement, Allioni à appelé son espèce Sc. pyrenaica et a ainsi dès le début inauguré une confusion presque inextricable, de sorte qu’actuellement il est impossible de conserver le nom de pyrenaica pour la race que nous étudions, sans nuire à la clarté {Règles nomencl. art. 81, 40), De Candolle a confondu la var. ves{ita successive- ment avec la var. candicans sous le nom de Sc. mollissima en 1815, puis en 1805 et en 1830 avec le Sc. cinerea Lap. (par suite d’un lapsus avec l'indication géographique obscure : « in Pyrenaeis ad Nicaeam) » sous le nom de Sc. pyre- naica. Des confusions analogues ont été faites par Coulter. Grenier et Godron ont avec raison rattaché le Sc. pyrenaica All. au Sc. columbaria comme var. ves- tita, mais ces auteurs le font figurer ailleurs comme var. mollis du Se. lucida*, 1 Var. vestita caulibus subscapiformibus (f. subscaposa) vel foliatis (f. foliata), ut etiam capitulis amplissimis (f. grandiceps) vel pro specie parvulis (f. parviceps) variat. 2? Dans l’herb. d’Allioni on trouve les plantes suivantes : I. Scabiosa columbaria var. vestita : 1° 1 f., 3 échant. très réduits annotés « Scab. pyrenaica cinerea villosa magno flore T ». Allioni a biffé la fin de la phrase après pyrenaica et l’a remplacée par la citation «AI. 1. ped. » ; 2e 1 f., À échant. annoté « Scab. pyrenaica cinerea » ; 3° 1 f., l’échant. en mauvais état annoté « Scab. pyrenaica All. ». IL. Scabiosa columbaria var. lucida : 4° 1 f., 2 échant. annotés « Scab. pyrenaica AIl. fl. — Asterocephali vulgaris var. alpina ab Hallero » ; 2 1 f., 2 échant. annotés « Scab. pyrenaica glabra AI. I. ». HT. Une feuille porte l’échantillon même qui a servi à dessiner la fig. 4 de la planche 26 d’Allioni. Autant qu’il est possible de s’en rendre compte sur l’unique capitule fleuri, les soies calicinales allongées combinées avec l’indument mou des feuilles, feraient rapporter l’échant. au S. columbaria var. vestita. Le respect dû à ce vénérable éch. (collé de façon à ne pouvoir être retourné !} empêche de sacrifier une feuille, mais un examen à la loupe du feutre mou semble le montrer composé en bonne partie de poils fasciculés. L’échantillon qu’Allioni dit provenir de « Rivalta in Monteferrato » est qua- lifié dans son herbier de «nicæensis ». Peut-être n’est-ce qu'un échant. cultivé ? L’in- terprétation exacte de la planche %6, fig. 1, qui n’a d’ailleurs qu'un faible intérêt, reste donc douteuse. 3 L'exposé de Grenier est encore obscurci par un Japsus évident dans les indications géographiques relatives aux variétés du Sc. /ucida. Ces indications doivent évidemment être rétablieS comme suit : «var. 8 (mollis), Alpes du Dauphiné, col de Larche (Gren.) ; var. y (sericea), Pyrénées, pic de Bigorre, Esquierry, etc. ». 248 FLORE DES ALPES MARITIMES induits en erreur par Mertens et Koch qui avaient confondu les Sc. vestitæ Jord. et cinerea Lap. comme var. 8 du Sc. lucida. — Jordan a séparé les échant. du Mont-Cenis de ceux des Basses-Alpes (Se. vestita Jord. }, sous le nom de Sc. sericea — groupes conservés par M. Rouy à titre de variétés — mais l'examen de matériaux abondants ne permet pas de maintenir cette distinction. Le fruit oscille dans toute l'aire quant aux dimensions absolues ; il est long de 3-4 mm., tandis que la couronne involucellaire atteint tout au plus 2 mm. Les autres d'ééonges signalées dans les feuilles, l’indument, etc, sont purement individuelles, Au premier abord, la var. vestila paraît mériter d’être distinguée spécifique- ment, comme d’ailleurs la var, candicans, mais elle passe insensiblement par l'intermédiaire de tout un groupe de lignées de transition, groupe auquel paraît appartenir le Sc. brigantiaca Jord, [Pug. p. 97 (4852) = Sc. columbaria var. brigantiaca Cariot et Saint-Lager F1. bass. Rhône p. 409 (1899) = Se. com- munis subsp. Sc. Columbaria var. Brigantiaca Rouy FT. Fr. VIT, 128 (1993) |. Dans ces formes, les feuilles inférieures et celles des rosettes sont mollement et lâchement pubescentes, souvent un peu veloutées, mais non pas tomenteuses, d’un vert cendré, à feuilles caulinaires bi-tripinnatiséquées, virescentes, à capi- tules florifères petits comme dans la var. y f. parviceps, à soies calicinales égalant environ le triple de la hauteur de la couronne involucrale. Nous pos- dois des représentants de ces lignées de transition des localités suivantes : EE Forêt de Sanson près de la Briga !!#; coteaux à Venanson près Saint-Martin Vésubie! * (leg.Charbonnel, in h. Burn.) ; entre Roques- teron et Conségudes!!*; Saint-Martin d’'Entraunes ! * (Reverchon in h. Burn.); env. d’Annot ! * (Derbez in h. Burn.). D’autre part, la var, ves{ita offre des rapports étroits avec la var. Aolosericeæ Coult. [Mém. Dipsac. p. 39 (4823) = Sc. holosericea Bert. Rar. pl. it. dec. II, 49 (1810) et #1. à1. TU, 48, et spec. auth.! — Sc. gramuntia var. holo- sericea Fiori et Paol. F1. anal. It. W, 151 (1903)] des Alpes Apuanes, qui em diffère par les feuilles caulinaires (surtout les inférieures) à segments larges, ovés ou obovés-elliptiques, souvent confluents, parfois même à limbe sub- indivis, les capitules florifères grêèles, les fructifères petits. Les soies calicinales (noires ou d’un brun foncé) atteignent du triple au quadruple de la couronne involucellaire : c’est donc à tort que MM. Fiori et Paoletti ont rattaché le Se. holosericea Bert. au Sc. gramunlia à soies calicinales courtes. M. Burnat a récolté le 48 juill. 1877 au Mont de la Chens!!* des échant. que Gremli (in sched.) rattachait au Sc. Portæ Kern. [in Oesterr. bot. Zeitschr. LV, 471 (1905)], lequel est une variété des Abruzzes intermédiaire entre les var. holosericea et vulgaris. Nos échant., par leurs feuilles caulinaires infé- rieures peu divisées, l’indument cendré-blanchâtre qui envahit assez également ces feuilles, et les capitules florifères petits, rappellent en effet le Sc. Portæ et se rapprochent beaucoup du Sc. holosericea. Malheureusement les fruits man- quent, et en leur absence une détermination précise n’est guère possible. AA VAT Le ar REP ES REINE QUO TROIE A 9 CC hs 6 L : 4 « * s TUE Las à vtt NE Le È Le F 7 + FAR. A. DIPSACACÉES 249 Var. à vulgaris Coult. Mem. Dipsac. p. 38 (1823) — Sc. columbaria var. typica G. Beck F1. Nied.-Oesterr. p. 1151 (1893); Fiori et Paol. FL. anal, It. IE, 151. Juillet-août. — Çà et là, dans les prairies, bords des chemins, etc., de la région montagneuse, sur calcaire et silice. — Env. de Ceva ! ** et de Nava L** (Romano in h. mus. Turin); entre Chiusa di Pesio'et Roccaforte-Mondovi!!**; entre Robilante et Vernante ! ** (Ung.- Sternb. in h. mus. Turin) ; vallée du Gesso: Rocca Mouri Grande près Andonno !! **; Saint-Martin d’Entraunes !* (Reverchon in herb. Burn.); Entraunes ! * (herb. Vidal). Plante entièrement verte. Feuilles basilaires et celles des rosettes + pubes- centes, les caulinaires bi-tripinnatiséquées , généralement glabrescentes ou glabres. Capitules florifères médiocres, larges de 2-3 cm., les fructifères de dimensions très variables. Soies calicinales égalant 3-4 fois la hauteur de la couronne involucellaire. On a décrit, à l’intérieur de cette variété, un très grand nombre de micro- morphes auxquelles nous donnons la valeur de sous-variétés et qui ont été recensées par M. Rouy (F7. Fr. VIII, 125-129). Nous rattachons notamment à la var. vulgaris, les Sc. pratensis Jord., pubescens Jord., affinis Gr. Godr., patens Jord., spreta Jord. et permixta Jord. Une étude de ces micromorphes sortirait du cadre de cette flore et ne présenterait d’ailleurs quelque intérêt que si elle était étendue à l’aire de l’espèce entière. Au surplus, la var. vulgaris est rare dans notre dition ; c’est sur le versant N. des Alpes maritimes que l’on aurait le plus de chances d’étudier les formes de cette variété. Var. € alpestris — Sc. glabrescens et Sc. alpestris Jord. Pug. p. 82 et 84 (1852) = Sc. lucida var. alpestris Gremli Neue Beitr. Ft. Schw. IV, 1 (1887) ; Cariot et Saint-Lager F{. bass. Rhône p. 409 = Sc. cominunis subsp. Sc. Colum- baria var. glabrescens et alpestris Rouy Ft. Fr. VIT, 128 (1903). Juillet-août. — Rare ou peu observée. — Pâturages et rocailles des régions montagneuse et alpine. — Alpes de Belvédère près Lantos- que! * (h. Montolivo ; f. ad var. lucidam vergens); Saint-Martin d’En- traunes ! * (Reverchon in h. Burn.) ; prairies à l’entrée du vallon de Sanguinière près Esteng !!* (sources du Var). — Se retrouve dans les Basses-Alpes. Plante entièrement verte, très glabrescente ou presque glabre. Feuilles basi- laires généralement détruites à l’anthèse, les caulinaires inférieures semblables aux basilaires, + indivises, incisées-crénelées, les supérieures pinnatiséquées, à segments + larges, le terminal plus grand, rhombique ; limbe des feuilles 250 FLORE DES ALPES MARITIMES ferme et un peu luisant. Capitule florifère plutôt grand, dépassant 3 cm. de diamètre. Soies calicinales noires, généralement très longues, égalant 3-4 fois environ la hauteur de la couronne involucellaire. Nous réunissons sous le nom de var. a/pestris une série de formes qui oscillent entre les var. vulgaris et lucida et établissent un « pont » incontes- table de l’une à l’autre, présentant le port des formes les plus répandues de la var. vulgaris et les feuilles à limbe ferme, luisant, très glabrescent, de la seconde. Var. £ lucida Coult. Mém. Dipsac. p.38 (1823), excl. syn. ; Gaud. FL. helr. 1, 392 = Sc. lucida Vill. get p. 18 (1779) et Hist. pl. Dauph. X, 282 (1786) el IE, 293; de Not. Rep. p. 203 et herb. !; Gr. Godr. FE. Fr. 11, 79, excl. var. ; Ard. F1. Alp. mar. p. jé Exsice.: Soc. dauph. n° 2915 ! (Gall, Isère, sub: Sc. alpestris) : Relig. Mail. n° 336 ! (Savoie, sub: Sc. alpestris): FL exsice. austro-hung. n° 1003 ! (Tir.) = Se. norica Vest in Bot. Zeil. Regensb. IV, 40 (1805) = Asterocephalus lucidus Spreng. Syst. 1, 380 (1825). A rechercher dans notre dition, où elle est signalée « in alpibus maritimis ditionis albingaumensis » par De Notaris (1. ce. ‘), au col Bertrand par Ardoino (l. c.)* et au mont Conchetas près Saint- Martin Vésubie, par MM. Decrock et Coste (Contr. étude forêts provenc. p. 6). — Se retrouve dans les Basses-Alpes. Plante entièrement verte, très glabrescente ou presque glabre, et à limbe foliaire ferme et luisant comme dans la var. €, mais les feuilles basilaires sont + persistantes, les caulinaires inférieures sont groupées à la base des tiges wrâce aux entrenœuds très raccourcis, les capitules généralement uniques étant placés au sommet de très longs pédoncules. Soies célicinales atteignant jusqu'à 4 et même 3 fois la hauteur de la couronne involucellaire. Cette race est une de celles qui ont été le plus généralement considérées comme une espèce distincte. Et cependant un examen approfondi de ses carac- tères, ainsi que l'étude de matériaux abondants de toute l'aire de l'espèce, em- pèche d'y voir autre chose qu'une race alpine du Sc. columbaria. Le caractère signalé par Koch dans les dents du calice, et souvent reproduit depuis lors, est entièrement fallacieux. Selon Koch, les soies calicinales du Sc. lucida se pro- longent à la base en une nervure carénale qui traverse la partie membraneuse de la cupule calicinale à la façon d’un rayon, tandis que ces nervures radiales feraient défaut dans le Sc. columbarta. Or, dans toutes les formes du Se. co- lumbaria, sans exception, la cupule basilaire membraneuse du calice est par- courue par des nervures radiales qui passent dans les soies (en général au nombre de 3). En outre, ces 3 nervures sont reliées entre elles par une anas- i Le Se. lucida existe dans l'herbier de Notaris accompagné d'une pne portant : “in RS maritimis — leg. Prof, Gherardi ». 2 L'herbier Lisa, cité par Ardoino, ne renferme pas le Se. lucida ! / DIPSACACÉES 251 tomose transversale placée environ à mi-hauteur du limbe cupuliforme ; l’en- semble de ces anastomoses constitue donc une ceinture annulaire, Or, s’il est vrai que les nervures radiales et aussi la ceinture annulaire sont en général assez saillantes dans la var. /ucida, elles ne le sont pas moins à la maturité dans beaucoup de formes de la var. vulgaris et dans de nombreux échant. de la var. ves/ita. D’une façon générale, plus les soies calicinales sont longues et robustes, plus les nervures radiales sont saillantes. C’est là un caractère corré- latif, dont la mention parmi les critères diagnostiques du Sc. lucida a été avec raison omise récemment par plusieurs bons observateurs (par ex. Beck F1. Mied.-Oesterr. p. 1150 et v. Hayek Æ{. Steierm. IL, 427). Bien’ que nous n’ayons pas observé la var. /ucida dans les Alpes maritimes, il est extrêmement probable qu’on l’y retrouvera dans la suite, étant donné son extrême diffusion dans toute la chaîne des Alpes. Elle est d’ailleurs signalée au voisinage de notre dition dans les B2sses-Alpes par Lannes (in Bull. Soc. bot. Fr. XXVI, 165), par M. Flahault (in Bull. cit. ann. 1897, p. cezvii) et par Legré (in Roux Cat. Prov. p. 679). Sc. cinerea Lap.in Lamk //lustr. 1, 251 (prob. 1er semestre de 17921) = Sc. pyrenaica, cinerea, villosa, magno flore Tournef. /nst. ed. 2, 1, 465 (1700)! —= Sc. pyrenaica AÏ. FT. ped. n0 512 (1785) p. min. part., tantum quoad syn. Tourneforti ; DC. F{. fr. IV, 229, quoad pl. pyren. — Sc. holosericea DC. FL. fr. V, 489 (14815) et Prodr. IV, 659, quoad pl. pyren.; non Bert. — Sc. lucida 8 Mert. et Koch Deutschl. FT. 1, 753 (1823), quoad pl. pyren. ; Koch S'yn. ed. 3, p. 296, quoad pl. pyren. — Sc. pyrenaica var. cinerea DC. Prodr. IV, 659 (1830), quoad pl. pyren. — As/erocephalus holosericeus Vis. FT. dalm. Il, 4% (1847) ; non Spreng. — Sc. lucida var. sericea Gr. Godr. AT. Fr. 1, 79 (1850) = Sc. velutina Jord. Pug. p. 87 (1852) — Sc. velutina f. verbascifolia, f. legitima et f. nana, Sc. Jordani et Sc. Guittardi Timb.-Lagr. in Bull, soc. bot. Fr. XI, sess. extr. Lxxxvir et Lxxxvir (1864) — Sc. verbascifolia Timb.- Lagr. in Bull. soc. phys. et nat. Toulouse W, 459 (1874) et Massif d’'Arbas p. 95 = Sc. leucophylla Borb. in Magyar Akad. Ertes. ann. 1882, p. 9 et 10 et in Kern. Sched. fl. anstr.-hung. WI, 128 ; Freyn et Brandis in Verh. z00!.- bot. Gesellsch. Wien XXX VIII, 610-612 (1888), incl. Sc. leucophylla typica et foliosa Freyn et Brandis, Sc. virescens Freyn, Sc. dalmatica Hut. et Kern., Se. dalmatica B foliosa Freyn et Brandi . incana Freyn ap. Freyn et Brandis I. c. — Sc, communis subsp. Sc. Columbaria var. Jordant, velutina, verbascifolia et Guittardi Rouy ÆT. Fr. VHI, 129 (1903). Cette espèce remarquable, connue déjà de Tournefort, a été d’abord correc- tement distinguée par Lapeyrouse, et a été l’objet dans la suite d’une longue série de confusions et de baptêmes renouvelés, sur lesquels nous n’insistons pas parce qu’ils ressortent de la synonymie donnée ci-dessus. C’est à Borbas . que revient le mérite d’avoir entrevu, encore qu’imparfaitement, un caractère de premier ordre qui sépare nettement le Sc. cinerea de toutes les formes to- mentelleuses ou tomenteuses du Sc. columbaria. Cet auteur a dit en effet de 1 Voy. O. Kuntze Rev. gen. pl: WI, 157 (1898). 252 FLORE DES ALPES MARITIMES son Se. leucophylla : «Pilis stelligeris brevissimis cano-tomentosa » et plus loin : « Sc. holosericea Bert. pube non stellato.. differt». Frappés de l'extraordinaire ressemblance de diverses formes du Se. leucophylla Borb. (Dalmatie, Bosnie) avec les Scabieuses pyrénéennes attribuées comme formes tomentelleuses au Sc. colambaria — ressemblance qui va parfois jusqu'à une complète identité morphologique — nous avons étudié de plus près l’indument des unes et des autres et sommes arrivés au résultat suivant : 10 Le Sc. leuco- phylla Borb. est caractérisé par la présence, non pas de poils étoilés, mais de poils fasciculés ; : 20 le Se. cinerea Lap. présente des poils Jfasciculés, de sorte qu’aussi au point de vue de l’indument les formes pyrénéennes doivent être rattachées et en partie identifiées aux formes illyriennes. Il est très remarquable que la structure particulière des poils du Sc. cinerea ait échappé à presque tous les observateurs ; il l’est encore plus qu’un systématiste tel que Freyn ait pu (in Freyn et Brandis op. cit.) décrire une série de formes illyriennes du Se. cinerea et les comparer à d’autres représentants du genre Scabiosa, sans dire un mot du caractère nouveau signalé par Borbas. Si nous avons parlé ci-dessus de presque tous les observateurs comme n'ayant pas vu les trichomes singu- liers du Sc. cinerea, c'estque Mertens et Koch | Deutschl. FI. 1, 753 (1823)] ont dit les feuilles du Sc. holosericea Bert. «mit einem aus sternfürmigen Haaren gebildeten zuweilen sehr dicken Filze überzogen ». Mais c’est là une erreur " le Sc. holosericea Bert. n’a jamais que des poils simples. On pourrait croire au premier abord que cette erreur a une cause matérielle : quand le feutre des | poils est serré et un peu écrasé, il arrive que les poils s’entrecroisent en se recouvrant et donnent l'illusion de poils étoilés ou fasciculés. Mais l’origine en est tout autre, Koch a expliqué plus tard [Syn. ed. 3, p. 296 (1857) sub : Sc. lucida B] qu'il a observé le caractère des poils étoilés sur une plante des Pyrénées provenant de la localité candolléenne classique (« Pic d’Ereslids »} du Sc. holosericea DC. — Sc. cinerea Lap.! Ainsi s'explique l'indication dé Koch qui est le premier à avoir entrevu le caractère principal du Sc. cinerea- Koch et Borbas ont donc amorcé une petite découverte, car jusqu’à présent + personne n'avait, du moins à notre connaissance, signalé avec certitude ! la présence de poils étoilés dans la famille des Dipsscacées, ainsi que cela ressort des résumés donnés par M. Solereder ? (Systematische Anatomie der Dikoly- ledonen p. 513 et £rgänzungsband p. 178). À défaut de poils étoilés, la pré- sence de poils fasciculés est nouvelle chez les Dipsacacées, c’est pourquoi nous! consacrons à la description de ces trichomes les lignes ci-après. Chez les formes tomentelleuses ou tomenteuses du Sc. columbaria qui res- semblent le plus au Sc. cinerea, aussi bien que dans les formes glabrescentes, l’indument se compose de deux sortes de trichomes : des poils tecteurs et des 1 A la vérité, Heuffel [in Flora XXXIX, 52 (1856)] a décrit son Xnaulia pannonica comme étant « stellulato-pubescens », mais personne après lui n’a retrouvé de poils étoilés dans le genre Anaultia. D'ailleurs, le À. pannonica Heuff. est ane espèce qui n'a pu jusqu'à aujourd’hui être tirée au clair. 2 Les indications de Merténs et Koch, Heuffel et Borbas sont d’ailleurs restées incon= nues de M. Solereder (1. c.), ce qui n'a rien que de très naturel parce que, perdues dans des diagnoses, elles n'ont fait l'objet d'aucune note spéciale. DIPSACACÉES 253 glandes stipitées. Les poils (fig. 5) sont unicellulaires, de longueur et de calibre variables selon les formes considérées, très étroits, effilés au sommet, à parois fortement épaissies et + abondamment pourvues de perles cuticulaires dont le nombre va en augmentant de la base au sommet du poil. Ces perles sont tantôt peu apparentes (var. candicans), tantôt assez grosses pour muriquer le poil (var. vulgaris, vestita, etc.). Le calibre du poil augmente vers la base. Celle-ci est renflée et profondément enfoncée dans l’épiderme, avec un léger amin- cissement des parois dans la région basilaire. Les cellules épidermiques sont plus ou moins relevées autour du poil de façon à former un petit socle dans lequel le poil est enfoncé. — Les glandes stipitées ont un stipe très court, formé de deux cellules dont l’une située au niveau des cellules épidermiques voisines pro- vient de la première division de la cellule-mère du poil, l’autre est exserte et assez courte. La tête du poil est allongée-subsphérique, ou un peu déprimée au sommet, tantôt unicellulaire, tantôt 4 cellulaire à la suite d’une division sub- cruciale. La glande dans son ensemble a la forme d’une quille ; toutes les parois cellulaires en restent très minces. Les glandes stipitées étant beaucoup plus courtes que les poils, ne sont visibles dans ces formes très velues ou tomenteuses que sur des coupes perpendiculaires à l’épiderme. Dans le Sc. cinerea, on rencontre: 19 des FiG. 5. poils unisériés simples ayant la même structure Poil simple du Sc. co/umbaria que ceux du Se. columbaria, mais en général var. vestita (feuille). rares et parfois complètement absents ; 20 des . Grossissement Le glandes stipitées peu abondantes, parfois très rares, ayant la même organisation que dans le Sc. columbaria ; 39 des poils fasciculés, en quantité variable selon les formes considérées, mais qui ne man- quent jamais. Ces derniers trichomes (fig. 6) sont formés par 2-12 poils réunis en gerbe sur un socle commun. Chacun des poils constitutifs de la gerbe est unicellulaire et construit sur le modèle des poils unisériés du Sc. columbaria, mais ils restent en général assez courts. L’examen des organes jeunes montre que l’ontogénie est conforme au mode habituel de développement de ce genre de trichomes. La cellule-mère, au lieu de croitre en poil dans une direction perpendiculaire à l’épiderme, commence par se diviser au moyen d’un cloison- nemént radial, en autant de cellules-filles qu’il y aura de poils dans la gerbe (2-12, peut-être même parfois plus) ; chacune de ces cellules-filles se bombe extérieurement, s’allonge et se transforme en poil. Les poils constituant la gerbe étant issus. d’une même cellule-mère, restent liés entre eux par la base, 254 FLORE DES ALPES MARITIMES de sorte que la gerbe toute entière se sépare facilement du reste de l'épiderme ; en revanche,‘il n’est pas facile de dissocier sans fracture les poils d’une seule et même gerbe. La distribution géographique biaréale du Sc. cinerea est très remarquable : dans l’état actuel de nos connaissances, les deux aires, des Pyrénées d’un côté, de l'Iyrie de l’autre, ne sont reliées par aucune localité intermédiaire. Mais il ne faut pas oublier que divers types sont représentés dans les Pyrénées et dans la péninsule balcanique, par des espèces ou des races vicariantes (exemples : Ramondia pyrenaica Rich. et R. serbica Panc. ; Viola cornuta L. et V. spe- ctosa Pantocz., Hypericum Burseri Spach et H. transsilvanicum Celak.) ou FiG. 6. — Trichome fasciculé du Se, cinerea (feuille). — Grossissement . mème par des espèces identiques (Gentiana pyrenaica L.). Cependant ces cas sont moins fréquents en ce qui concerne les Pyrénées qu’en ce qui concerne la péninsule ibérique proprement dite, et c’est pourquoi le nouvel exemple du Scabiosa cinerea offre un vif intérêt. L'analyse des formes du Sc. cinerea, étranger à notre dition, nous entraîne- rait trop loin et doit être laissée au labeur d’un futur monographe du genre Scabiosa. Le nombre des véritables races sera en tous cas moins considérable que le nombre des noms qui ont été imposés aux diverses formes, tant en Illyrie que dans les Pyrénées. Parmi les formes pyrénéennes, le Se. cinerea var. Gurllardi (= Se. Guiltardi Timb.) nous parait être de beaucoup la plus saillante. Sans entrer ici dans la discussion des rapports que le Sc. cinerea Lap. pré- sente avec le Se. Æladnikiana Host [ÆT. austr. 1, 195 (1827)] — nous pen- chons à considérer ce dernier comme spécifiquement distinct — il convient d'attirer l'attention sur le fait que le Sc. Hladnikiana est aussi caractérisé Lt ni « kg Te 2.) PT +. TR ep WT par la présence d'abondants poils fasciculés. C'est done à tort que le Se. Hladnikiana a été parfois envisagé comme une race du Sc. columbaria (par ex. ar MM. Fiori et Paol. F1. anal. 14. WI, 451). | , DIPSACACÉES 259 Se. canescens Waldst. et Kit. Descr. el Ic. pl. rar. Hung. X; 53, tab. 53 (1802) — Sc. suaveolens Desf. Tabl. éd. 1, p. 110 (1804) ; Gr. Godr. Æ{. Fr. II, 80 — Asterocephalus suaveolens Wallr. Sched. crit.p. 51 (1822) — À. ca- nescens Spreng. Syst. 1, 380 (1825). | Espèce facile à reconnaître à ses feuilles basilaires et celles des rosettes en- tières, signalée « nei colli della Garzegna presso Mondovi » (Ingegnatti Cat. Mond. p. 64). MM. Fiori et Paol. (F7. anal. It. IT, 150) attribuent cette loca- lité au Sc. vestina Facch. [ap. Koch Syn. ed. 2, p. 447 (1843-45)], espèce des Alpes orientales très voisine du Sc. canescens. Sous l’une comme sous lautre de ces déterminations, l'indication d’Ingegnatti est extrêmement douteuse. SUCCISA Neck. Elem. 1, 109 (1790). 1064. S. pratensis Mœnch Meth. p. 489 (1794): Bicknell FT. Bor- digh. p. 136 — Scabiosa Succisa L. Sp. ed. 1, p. 98 (1753); AIL. F/. ped. n° 506 et herb. !; de Not. Rep. p. 204: Gr. Godr. Fl. Fr. II, 81 ; Ard. FI. Alp. mar: p. 188 = Scabiosa præmorsa Gilib. FL. lith. X, 168 (1781) — Astero- cephaius Succisa Wallr. Sched. crit. p.52 (1822) — Succisa præmorsa Aschers. FI. Brand. p. 285 (1864) — Succisa Succisa Karst. Deutsche Ft. p. 1055 (1883). . Le nom donné à cette espèce par Gilibert est mort-né (Règles nomencl. bot. art. 15) et ceux dus à Ascherson et à Karsten sont contraires aux Règles (op. cit. art. 55 et 56). \ Var. « glabrata Rchh. F1. exc. n° 1168 (1831): Petermann Fl. lips. p.119 ; G. Beck F4. Nied.-Oesterr. p. 1144 — Succisa glabrata Schott ap. Rœm. et Schult. Syst. TIL, 61 (1818) — Asterocephalus Succisa var. glabratus Wallr. Sched. crit. p. 52 (1822) — Scabiosa Succisa var. pralensis Wimm. et Grab. F1. Siles. I, 110 (1827) = Succisa glabra Bercht. et Op. Oek.-techn. FL. Bühm. II, 1, 225 (1838). Septembre-octobre. — Çà et là dans les bois frais, prairies humides, etc., des régions littorale et montagneuse, de préférence sur terrains siliceux. — In collibus supra Doleedo ! * (Berti in herb. Univ. Gênes) : Ormea !**, Ponte di Nava!** et mont Prearba ! ** (h. Strafforello) : d’Ormea à Viozene !** (Ferrari in h. mus. Turin); prairies humides aux bouches de la Nervia !1** ; Rio Freddo de Tende ! (Ung.-Sternb. in h. mus. Turin) ; mont Farghet! * et Coaraze !* (Barla in h. Burn.) : Nice au Var!* (h. Montolivo) et bois du Var!* (h. Barla); Saint- 256 FLORE DES ALPES MARITIMES S Martin Vésubie! * (h. Vidal); Vallauris! * (Consolat in h. Burn.) : Grasse, à la Font des Gavots!* (Pons in h. Vidal); Annot* (?) leg. Reverchon, in h. Burn. Tige couverte d’une pubescence fine et apprimée dans la partie supérieure, d’ailleurs glabre ou presque glabre. Feuilles toutes de consistance ferme, glabres ou presque glabres, les basilaires et caulinaires inférieures à limbe ellip- tique ou elliptique-lancéolé. Var. 8 hirsuta Rchb. Ic. fl. germ. el helo. XII, 22 (1850) — Scahiosa Succisa B L. Sp. ed. 1, p. 98 (1753) = Sc. Succisa Rœm. et Schult. Syst. IL, 60 (1818) — Asterocephalus Succisa var. hirsutus Wallr. Sched. crit. p. 52 (1822) — Sc. Succisa var. nemorosa Wimm. et Grab. F1. Siles. I, 110 (1827) — Sc. Succisa y Gaud. F1. helo. 1, 386 (1828) — Sc. hirsuta Bercht. et Op. Oek.-techn. FL. Bühm. WW, 1, 226 (1838) — Succisa pratensis Var. hispidula Peterm. F1. Lips. p. 119 (1838) ; G. Beck FE. Nied.-Oesterr. p. 1144. Comme la variété précédente. — Fréquente aux env. de Ceva ! ** (Romano in h. mus. Turin); prairies humides dans la vallée de la Corsaglia !!**; près de Roccaforte-Mondovi!!**; Mendatica !** (h. Strafforello); étangs de Beinette près Cuneo !1**; Nice au Var !* (h, Vidal); Saint-Cassien sur Siagne ! * (h. Vidal). Tige finement pubescente dans sa partie supérieure et sur les pédoncules, pourvue de longs poils + abondants dans la région supérieure des entrenœuds inférieurs. Feuilles de consistance moins ferme et moins luisantes, lâchement hérissées de longs poils mous, + abondants, les basilaires et caulinaires infé- rieures oblongues-elliptiques ou elliptiques-lancéolées. Var. Boccæ :. Env. de Cannes * : Talus du chemin de fer, entre la Bocca et la Na- poule !!, 27 sept. 1907. — A rechercher. Plante plus robuste que dans les var. & et B, ayant-un peu le port d’un Cephalaria. Tige pourvue d’une pubescence cendrée fine, persistant à l’anthèse, au moins au voisinage des nœuds. Feuilles de consistance ferme, un peu lui- santes, à poils disséminés assez rares ou glabrescentes, les basilaires adultes et les caulinaires inférieures très grandes, bien plus amples que dans les var. « el B. Capitules à bractées involucrales plus nettement cuspidées au sommet et à corolles plus pâles que dans les variétés précédentes. 1 A var, « et 8 differt caule robustiore, pube brevi cinerascente, foliis majoribus am- plioribusque, pilis sparsis præditis vel glabrescentibus, bracteis involucralibus apice magis conspicue cuspidatis, corollis pallidioribus, COMPOSITÆ 257 Le Succisa pratensis est encore indiqué par les auteurs suivants, dans notre dition, sans distinction de variété : env. de Diano et Cervo ** (Ricca Cat. p. 35) ; en montant de Bagnasco au Bric Bava ! ** (Briq. notes ms. in bibl. Burn.) ; ex alpibus Monregalensibus ** (Re in Colla Herb. pedem. II, 199); bois et prairies de l’Ellero près Carassone- Mondovi ** (Ing. Cat. p. 64) ; env. de Cuneo ** (Benedetti Cat. ms.) ; pas rare aux env. de Bordighera ** (Bicknell F1. Bordigh. p. 136) ; ex monte Ceriana ** Lig. occ. (Sassi in Bert. F1. it. Il, 38); assez rare à Menton * (Ard. Cat. p. 18). — L’espèce croît également dans les départements du Var et des Basses-Alpes. COMPOSITÆ EUPATORIUM L. 1065. E. eannabinum L. Sp. ed. 1, p. 838 (1753); AIL F1. ped. n. 635 ; de Not. Rep. p. 205 ; Ard. F1. Alp. mar. p. 205 ; Bicknell F1. Bordigh. p. 151. Juin-septembre. — Commun le long des fossés, bords des eaux, bois humides, etc., dans notre circonscription entière, depuis les rives de la mer jusque dans la région montagneuse où nous l’avons observé à 1100 m. d'altitude. Espèce indifférente au sous-sol. On peut distinguer, au sein de la race sous laquelle cette espèce se présente habituellement en Europe | var. eu-cannabinum — Æ£. cannabinum L. sensu stricto ; Gr. Godr. F. Fr. Il, 85 (1850)] deux sous-variétés. Dans l’une [sub- var. partitum — Æ. cannabinum var. partiltum Neilr. Fl. Nied.-Oesterr. p. 323 (1859) — £. cannabinum var. typicum Beck F1. Nied.-Oesterr. p. 1162 (1893)], les feuilles sont à 3 ou 5 segments ou lobes, les divisions étant lan- céolées ou oblongues; dans l’autre [subvar. indivisum — E. cannabinum var. indivisum DC. Prodr. V, 180 (1836) ; Rouy Æ{. Fr. NII, 353 — Æ. canna- binum var. simplicifolia Lec. et Lam. Cat. Pl, centr. p. 216 (1847) = £. corsicum Huet Cat. Prov. p. 73 (1889) ; non Req.], les feuilles sont toutes ou la plupart indivises, ovées-oblongues, généralement plus brièvement contrac- tées à la base. La seconde de ces sous-variétés est assez rare et apparait le plus FLORE DES ALPES MARITIMES 17 258 FLORE DES ALPES MARITIMES souvent isolément au milieu de représentants de la première ; elle a été indi- quée aux environs de Grasse * par Huet (1. c.). Elle a été jadis confondue par de Candolle (1. c.) et quelques auteurs subséquents, avec l’£. corsicum Req. [ap. Lois. Nouv. Not. p. 36 (1827) et F1. gall. ed. 2, IL, 223], race du bassin méridional de la Méditerranée, étrangère à notre dition. ADENOSTYLES Cass. Les caractères extérieurs les plus saillants des trois espèces de ce genre représentées dans notre dition ont été récemment clairement résumés par M. J, Braun [Zur Kenntniss der schweizerischen Adenostyles-Arten (Vierteljahrs- schr. naturf. Ges. Zürich LVTII, 92-96, ann. 1913)]. Mais cet auteur, comme d’ailleurs la plupart de ceux qui l’ont précédé, a laissé de côté toute analyse de la fleur. Cependant Reichenbach fil. [Zcones fl. germ. el helo. XVI, tab. 2 et 3 (1854)] avait déjà mis en évidence quelques-uns des caractères distinctifs de la corolle dans nos trois espèces, en particulier la forme des lobes et leurs rapports de dimensions avec le tube et la gorge. D'autre part, quelques biolo- gistes ont aussi examiné l’organisation florale des Adenostyles (H. Müller Alpenblamen p. 450-452 ; Kerner P/flansenleben 1, 358), mais d’une façon assez superficielle, et même partiellement erronée. C’est ainsi que la fig. 169 de H. Müller (1. c.) appartient, d’après la corolle représentée, à l'A. A/liariæ Kern. (A. albifrons Rchb.), et non pas à l'A. glabra DC. (A. alpina Bluff et Fing.). D'autre part, Kerner (1. c.) a assuré que les branches du style des Adenostyles étaient dépourvues de tous poils balayeurs allongés, ceux-ci étant remplacés par des papilles métuliformes (en forme de quille), tandis que, en réalité, des poils balayeurs allongés existent en petite quantité au sommet des branches stylaires de l'A. A/liariæ et, à un moindre degré, de l'A. {tomentosa. L'organisation florale présente, d’une espèce à l’autre, des différences sensibles qui doivent en tous cas être prises en considération. Et cela d’autant plus qu’elles permettent d'éviter des confusions, inévitables sans cela, entre des espèces dont le port et les caractères extérieurs sont presque identiques (par ex. A. glabra DC. et A. corsica Briq.). 1066. A. glabra DC. Prodr. V, 203 (1836); Schinz et Thell. in Bull. herb. Boiss. sér. 2, VII, 577; Schinz et Kell. FL. Suisse éd. franc. I, 580; Hayek FL Steierm. WE, 476 ; J. Braun in Véerteljahrsschr. naturf. Ges. Zürich LVIL, 93 — Cacalia alpina B L. Sp. ed. 1, p, 836 (1753) = Cacalia glabra Mill. Garden. dict. ed. 8, n° 2 (1768); Vill. Prosp. p. 30 et Hist. pl. Dauph. ILE, 170 = Cacalia alpina Jacq. FL. austr. Ic. WI, 20, tab. 235 (177) = C. alliariæfolia Lamk Encycl. méth. 1, 532 (1783) = C. alpina var. glabra AN. FL. ped. no 644 À (1785) = Senecio glaber Clairv. Man. herb. Suisse p. 240 (1811) — Adenostyles viridis Cass. in Dict. sc. nat. 1, Suppl. p. 60 (1816); Bicknell FL Bordigh. p.184; Rouy FL. Fr, NU, 350 = À, alpina Blulr et Fing. 2 Cr ve COMPOSIT Æ 259 Comp. fl. germ. IE, 329 (1825) ; de Not. Rep. p. 205; Gr. Godr. F1. Fr. IL, 87; Rchb. f. Ic. fl. germ. et helv. XNI, 1, tab. 2, I; Ard. F1, Alp, mar. p. 206 — À. alpina var. viridis Dœll Rhein. FI. p. 466 (1843). \ Plante haute de.30-80 cm. Tige finement striée. Feuilles fermes, d’un vert mat à la face inférieure, à réseau des nervures secondaires découpant des aréoles étroites, à dentelure peu inégale ; les basilaires à limbe cordé-réniforme, souvent arrondi au sommet, les caulinaires obtuses ou brièvement acuminées, diminuant progressivement de grandeur, les supérieures + pétiolées, à pétiole auriculé à la base. Calathides en corymbe + plan-étalé à l’anthèse complète, 3-6 flores, à 3-5 bractées involucrales élargies et + obtuses-tronquées au sommet. Corolle lilacée-purpurine, à partie cylindrique du tube deux fois plus longue (env. 3 mm.) que la partie évasée (env. 1,5 mm.); lobes corollins géné- ralement #, oblongs-allongés, aussi longs que les anthères, atteignant env. 3 mm., dépourvus de faisceau médian. Anthères linéaires-oblongues, très briè- vement sagittulées à la base, longues de 3 mm., à filets insérés à la limite des parties cylindrique et évasée du tube corollin, gréles, longs d’env. 1,8 mm. Style à branches longues d’env. 2 mm., cylindriques, extérieurement couvertes (sommet compris) de poils unicellulaires en forme de quille, rétrécis sous la tête sphérique, et dirigés en avant, Akènes bruns, glabres, hauts d’env. 2,8-3 mm. Aigrette blanche, fragile, atteignant 5-6 mm.; soies à denticules aigus, peu saillants et écartés. Nous n’avons vu, ainsi que M. Braun ‘en Suisse, l’A, glabra que sur les terrains calcaires. La plante des terrains cristallins de la Corse qui, jusqu’à aujourd’hui, a été généralement attribuée à l'A. glabra DC., appartient à une espèce différente récemment décrite par l’un de nous sous le nom d’A. corsica [voy. Briquet in Ann. du Conserv. et Jard. bot. Genève XVII (1913)]. Nous reviendrons sur la question de nomenclature que soulèvent les À, gla- bra et Alliariæ à l’occasion de l’espèce suivante. ‘ Var. a typica J. Braun in Vierteljahrsschr. naturf. Ges. Zürich LNVIL, 93 (1943). Exsicc.: Billot FI. Gall. et Germ. n° 2078 ! (Htes-Alpes) ; Reliq. Maill. n° 1241 ! (Htes-Alpes) ; Bourg. pl. Alp. mar. ann. 1861, sans n° ! sub : A. al- pina; Soc. dauph. no 2918! (Isère) ; Reverch. pl. de Fr. ann. 1885, no 49! (Htes-Alpes) ; Magnier f1. sel. n° 2764! (Ain) ; F1. exsice. austro-hung. no 1896 ! (Croatia) ; FI. bavar. exsicc. no 303 ! Juin-août, suivant l'altitude. — Pas rare dans les pâturages, bords des torrents, etc., des régions montagneuse et alpine, où nous l'avons observée entre 650 m. et 1900 m. s. m.— «In alpinis sylvaticis Apennini et Alpium maritimarum, frequens » de Not. L. c. ; env. d’Albenga ** : versant N. du monte Nero !!, 600-700 m.; « habui ex Liguria occidua a Castellerno a Prof. Sassio » (Bert. F1. it. IX, 80) ; env. de Garessio ** : versant N. du mont Galé! !, et pentes du mont Mindino! (Briq. notes 260 FLORE DES ALPES MARITIMES ms.) ; Alpes d’'Ormea ** : rochers humides du mont Antoroto !!, calc., 1300 m., col del Prale! (herb, Saint-Yves) et monte della Guardia ! (Briq. notes ms.); entre Viozene et Ponte di Nava ** (Bicknell in litt.); margheria di Mendatica sur le mont Frontè ! ! **; Chartreuse de Pe- sio! ** (herb. Thuret); rocailles calcaires du Bois Noir, au N. du mont Gonella près Breil ! 1 *; versant N. du Castello di Maina sur Tende!1#, cale., 1500 m. ; vallon Arma Creusa près Tende!1*#, 800-900 m. ; forêt de la Fraccia près Lantosque * (Marcilly Cat. ms.); au-dessus de Ve- nanson! ! *; mont Tournairet ! *, grès (?), 1700 m. (herb. Saint-Yves) ; forêt de Clans! * (herb. Thuret); massif du Mounier *, dans la forêt de Roubion !, à Vignols ! et aux Portes de Longon !, calc., 1700-1900 m. (herb. Saint-Yves); mont Cheiron ! * (Consolat in herb. Burn.); bassin sup. de la Stura ** : vallon de Ferrière! (Briq. notes ms.) et sur la rive droite du vallon de Pourriac! ! ; bassin sup. de la Tinée* : près Saint- Dalmas le Selvage!! : bassin sup. du Var * : Saint-Martin d’'Entraunes! (Reverchon in herb. Burn.) et Entraunes! (Vidal in herb. Burn.) ; mont Saint-Honorat, versant E.!! ; versant N. de la montagne de la Chens!!*; au-dessus de Saint-Auban * et de Séranon* (Ard. |. c.). — Cette variété est signalée également dans les dép. du Var et des Basses-Alpes. Tige glabre où glabrescente dans ses parties inférieure et moyenne. Feuilles presque glabres, seulement pourvues de quelques glandes stipitées et de poils courts et crépus, peu abondants, sur les nervures de la face inférieure. Bractées involucrales glabrescentes. Nous revenons sur l’organisation de ces divers tri- chomes à propos de l’espèce suivante. Var. 8 araneoso-floccosa J. Braun I. c. Très rare, et jusqu'ici seulement dans la localité suivante : Rochers calcaires du mont Mounier ! *, vers 2400 m. s. m. (leg. A. Saint-Yves, in herb. Burn.). — A rechercher. Partie supérieure des tiges et page supérieure des feuilles pourvues d’un indument peu abondant, extrèmement lâche, s’agglomérant facilement en flo- cons, et consistant en poils du type aranéeux décrit plus loin pour l'A. Allia- riæ. — Cette curieuse modification présente d’ailleurs tous les caractères de l'A. glabra et ne doit pas être envisagée comme un produit hybride, pas plus qu'on ne doit la confondre avec l'A. Alicriæ. 1067. Adenostyles Alliarisæ Kern, in Oesterr. bot, Zeilschr. XXI, 12(1871); Schinzet Kell. FL. Suisse éd. franc. FE, 580 ; Hayek F1. Steierm. H, 477 ; J. Braun in Vierteljahrsschr. naturf. Ges. Zürich LVHI, 93 = Cacalia alpina COMPOSITÆ | 261 « L. Sp. ed. 1, p. 836 (1753) = C. alpina Mill. Garden. dict. ed. 8, no 1 (1768) = C. Alliariæ Gouan Illustr. p. 65 (1773) — C. tomentosa Jacq. FL. austr. WI, 20, tab. 235 (1775) — C. albifrons L. f. Suppl. p. 353 (1781) — C. Petasites Lamk Encycl. méth. T, 531 (1783) = C. alpina var. hirsuta AU. F1. ped. no 6448 (1785) — Senecio hirsutus Clairv. Man. herb. Suisse p. 240 (1811) — Adenostyles albida Cass. in Dict. sc. nat. I, Suppl. p. 60 (1816) — 4. Pela- sites Bluff et Fing. Comp. fl. germ. I, 329 (1825) — À. albifrons Rchb. F1. ezc. n° 1858 (1831) ; de Not. Rep. p. 206; Gr. Godr. F1. Fr. Il, 86; Rchb. f. Ic. fl. germ. et helo. XNI, 2, tab. 2, Il; Ard. F1. Alp. mar. p. 206 : Bicknell F1. Bordigh. p. 151. Exsicce. : Billot F1. Gall. et Germ. n° 793 ! (Alsat.) ; Reliq. Maill. no 1242 ! (Htes-Alpes) ; Bourg. pl. Alp. mar. n°0 153! ; F. Schultz herb. norm. nov. ser. n° 1379 ! (Tyr.) ; Soc. dauph. n° 4561 ! (Savoie); Magnier f]. sel. n° 2295 ! (Hte-Savoie) = À. alpina var. albifrons Doell Rhein. F1. p.466 (1843). Exsicc. : Duchartre pl. des Pvr. no 132, sub: Cacalia alpina var. albifrons. _ Juillet-août. — Bords des torrents, rochers humides des régions mon- tagneuse et alpine, où nous l’avons récolté, de préférence sur silice, jusqu’à 2300 m. d'altitude. — « In editioribus alpibus ditionis albin- gaumensis » Traverso sec. de Not. I. c.; Viozene * (Bert. F1. it. IX, 82); sommet du mont Pietravecchia ! ! ** ; haute vallée de la Corsaglia, à Pian Camozzera ! ! ** ; vallée de Pesio ! * (herb. Thuret ; Bellardi App. ad fl. ped. p. 243) ; entre Il Colle et le mont Besimauda ** (Bicknell in litt.) ; vallée de Limone ** (Bellardi 1. c.) ; Alpes de Tende ** (Balbis sec. Bert. F1. it. IX, 82); bords du torrent à la madonna delle Finestre!“# (herb. Thuret) ; cascade du Boréon près Saint-Martin Vésubie!! #; in alpibus nicaeensibus di Clauso (Clans), Montolivo sec. de Not. I. c.; in sylvaticis ad thermas Valderias (Bertero ex Bert. 1. c.) ; Alpes de Vina- dio ** (Bellardi 1. c.), à la Testa della Capanna ! ! ; vallon du Piz près Pietra Porzio ! 1** et cima di Vaccia ! (Briq. notes ms.) ; env. d’Argen- tera **, au vallon de Forneris ! ! et à la cima delle Lose ! (Briq. notes ms.) ; haute vallée de la Tinée, à Bouzieyas * (Marcilly Cat. ms.); Las Tourres sur Saint-Martin d’'Entraunes ! * (Reverchon in herb. Burn.); Esteng *, aux sources du Var (Marcilly Cat. ms.). — Nulle dans le dé- partement du Var, cette espèce se retrouve en plusieurs localités du dép. des Basses-Alpes, non loin de nos limites. Plante atteignant jusqu’à 2 mètres de hauteur. Tige plus épaisse et plus sillonnée-anguleuse que dans l’espèce précédente. Feuilles molles, couvertes en dessus d’un indument mou et lâche, + aranéeux, parfois glabrescentes à la fin, à réseau des nervures secondaires moins évident, découpant des aréoles plus 262 FLORE DES ALPES MARITIMES \ amples, à dentelure plus marquée et généralement très inégale ; les basilaires à limbe très grand (parfois jusqu'à 50 cm.), triangulaire-cordé, acuminé au sommet, les caulinaires de même forme, mais diminuant rapidement de dimen- sions ; les supérieures embrassantes à la base, ou brièvement pétiolées et à pétiole auriculé à la base. Calathides en corymbe + plan-étalé à l’anthèse com- plète, 3-4 flores, à 3-5 bractées involucrales oblongues-liguliformes, un peu élargies vers l'extrémité, obtuses ou subaiguës au sommet. Corolle purpurine, à partie cylindrique du tube env. d’un tiers plus courte (env. 2-2,5 mm.) que la partie évasée (env. 3,5 mm.); lobes corollins ovés généralement 4, bien plus courts que les anthères, atteignant à peine 1 mm., tous, ou au moins 3 d’entre eux pourvus d’un faisceau médian partant du sommet du lobe et venant s’éteindre à mi-hauteur de la partie évasée du tube. Anthères linéaires- oblongues, indistinctement sagittulées à la base, longues d’env. 2,5 mm., à filets insérés à la limite des parties cylindrique et évasée du tube corollin, grêles, longs d’env. 1,8 mm. Style à branches longues d’env. 2 mm., cylin- driques, couvertes extérieurement de papilles en forme de quille, dirigées en avant, rétrécies sous la tête sphérique, garnies sur la bande intérieure de papilles stigmatiques hémisphériques, et pourvues au sommet d’une maigre touffe de poils balayeurs allongés, cylindriques, arrondis au sommet, hyalins, Akènes bruns, glabres, hauts d’env. 4-5 mm. à la fin. Aigrette blanche, fragile, atteignant 5-6 mm. ; soies à denticules aigus, peu saillants et écartés. — L’in- dument de l'appareil végétatif se compose de : 10 poils crépus des tiges et des pétioles, unisériés, simples, pluricellulaires, contractés aux cloisons transver- sales, arrondis-obtus au sommet, à cellules grosses, relativement courtes, à parois minces, dépourvues de perles cuticulaires ; 20 poils aranéeux des feuilles démesurément allongés et entortillés, unisériés, simples, pluricellulaires, non ou à peine contractés aux cloisons transversales, longuement rétrécis-arrondis au sommet, à cellules étroites, très allongées, à parois minces, dépourvues de perles cuticulaires ; 30 glandes stipitées construites sur le type des poils crépus, mais moins ondulées, à cellules terminales plus larges que hautes, très réduites et sécrétrices. Les poils de forme intermédiaire entre les types 1 et 2 (tiges, pétioles, pédoncules), ont à la base la structure des poils du type 1, puis passent subitement à l’organisation du type 2. A l'inverse de l’espèce précédente, l'A. Alliariæ, sans manquer sur les terrains calcaires, a toutefois une certaine préférence pour les terrains décal- cifiés ou siliceux, Elle constitue, avec l’Achillea macrophylla et le Cicerbita alpina, un des types caractéristiques des vernaies alpines et subalpines. Linné réunissait sous le nom de Cacalia alpina, les A. glabra et Alliariæ, tout en distinguant la première (8) de la seconde (a). Miller, qui, après Linné, a le premier envisagé ces deux groupes comme spécifiques, a appelé Cacalia glabra la première et Cacalia alpina Va seconde. L'application stricte des Règles de la Nomenclature (art. 47) exigerait done que l’on conserve à l'A. Alliarix Vépithète spécifique alpina. Malheureusement, dès 1825, Bluff et Fingerhut ont appelé Adenostyles alpina l'espèce précédente, et cette désigna- tion est passée dans l'immense majorité des flores. En reprenant maintenant ce mème nom d'A. alpina pour l'appliquer à l'A. A/liariæ, on créerait une source d'inextricables confusions, ce qui nous engage à y renoncer, selon la +4 COMPOSITÆ 263 judicieuse proposition de MM. Schinz et Thellung [in Bull. herb. Boiss. sér. 2, VII, 577 (1907)], en appliquant l’art. 51, 40 des Règles de la Nomenclature. En revanche, nous sommes obligés par ces mêmes Règles d'adopter la combi- naison de noms créée par Kerner. FIX X Adenostyles intermedia Hegetschw. F1. Schw. p. 812 (1840) ; J. Braun in Véerteljahrsschr. naturf. Ges. Zürich LVIIT, 96 — 4. leu- cophylla subsp. fallax Gremli Neue Beitr. F1. Scho. V, 77 (1890) — À. Allia- riae X tomentosa. Très rare ou peu observé. Jusqu'ici, seulement dans la localité sui- vante : bassin sup. de la Tinée, en montant de Sestrières au mont Gros Serre de la Braisse ! *, 2450 m. s. m., 30 juill. 1905, leg. A. Saint-Yves, in herb. Burn. — A rechercher. Cet hybride oscille par tous ses caractères entre les A. A/liariæ et tomen- {osa, se rapprochant tantôt plus de l’un que de l’autre. Notre échantillon, récolté à la limite supérieure des mélézaies, où croît l’A. A//1ariæ, dans les coulées d’éboulis gréseux où foisonne l’A. {omentosa, présente les caractères suivants : feuilles basilaires plus grandes que ce n’est le cas dans l’A. tomen- tosa, à limbe mesurant env. 18 X 11 cm., cordé-réniforme, vert et très calves- cent à la page supérieure, d’un vert pâle, faiblement et lächement pourvu de poils aranéeux se réunissant facilement en flocons, membraneux et mou, à den- telure robuste et assez régulière ; feuilles supérieures à indument plus dense à Ja page inférieure du limbe, devenant cendrées à la page supérieure, à serra- ture robuste, serrée et irrégulière et à pétiole fortement auriculé à la base. Inflorescence dans son ensemble arrondie-convexe comme dans l’A. {omentosa. Calathides 6-14 flores, à 6-7 bractées involucrales. Corolle, étamines et style à peu près du type de l’A. fomentosa. Anthères contenant un pollen moins abon- dant que dans celles des espèces parentes, avec nombreux grains ratatinés. L’A. leucophylla subsp. fallax Gremli doit être rapporté ici plutôt qu’à l'A. tomentosa var. hybrida comme l’a fait M. Braun (op. cit.). Gremli a basé sa sous-esp. fallaxæ sur des échant. ambigus entre les A. Alliariæ et tomentosa, récoltés dans l’Eginenthal (Valais, Suisse) par Favrat, et qu’il distinguait de VA. {omentosa var. hybrida. 1068. A. tomentosa Schinz et Thell. in Bull. herb. Boiss. sér. 2, VII, 578 (1907); Schinz et Kell. F1. Suisse éd. franc. I, 579; J. Braun in Vierteljahrsschr. naturf. Ges. Zürich LNII, 96 — Cacalia tomentosa Vill. Prosp. p. 31 (1779) et Hist. pl. Dauph. HT, 171 ; non alior. = C. alpina var. tomentosa AI. F1. ped. n° 644C (1785) = C. leucophylla Willd. Sp. pl. TI, 3, 1736 (1804) — Senecio tomentosus Clairv. Man. herb. Suisse p. 240 (4811) — Adenostyles candidissima Cass. in Dict. sc. nat. 1, Suppl. p. 60 (1816) ; Rouy. F1. Fr. NII, 351 — A. leucophylla Rchb. F1. exc. no 1859 (1831): r * pe L PORTE 7, LI P Ce LE PA FD RARE AE ’ E 2N ARE ? » 26% FLORE DES ALPES MARITIMES de Not. Rep. p. 205 : Gr. Godr. FL. Fr. M, 87; Rchb. f. {c. fl germ. el helr. X VE, 2, lab. 3; Ard. FL. Alp. mar. p. 206 = Adenostylium dubium Rehb. f. L. ce. et tab. IV, 4 (485%, monstrum !). Plante haute de 20 à 50 cm. Tige striée-anguleuse, + laineuse-tomenteuse. Feuilles épaisses, + tomenteuses, au moins à la face inférieure dans la jeu- nesse, à réseau des nervures secondaires découpant le tomentum en aréoles polygonales, à dentelure peu inégale généralement plus obtuse que dans les, espèces précédentes; les basilaires primaires à limbe cordé-réniforme, les autres cordées-triangulaires et acuminées au sommet; les caulinaires diminuant progressivement de dimensions ; les supérieures le plus souvent non auriculées à la base ; les ultimes très réduites, oblongues-lancéolées et + pétiolées. Cala- thides en corymbe arrondi ou convexe assez dense à l’anthèse complète, 10-23 flore, à 7-9 bractées involucrales oblongues-obovées, obtuses au sommet, tomenteuses dans la région médiane non scarieuse, Corolle purpurine, à partie cylindrique du tube plus courte (env. 2,5 mm.) que la partie évasée (4 mm.), celle-ci allongée-campanuliforme, un peu rétrécie au-dessous des lobes ; lobes corollins généralement #4, triangulaires-ovés, bien plus courts que les anthères, n’atteignant pas 1 mm., dont un ou deux sont pourvus d’une ébauche de fais- ceau médian (à trachées non différenciées) pénétrant à peine dans le tube au- delà des lobes, Anthères linéaires-oblongues, brièvement sagittulées à la base, longues de 2,8 mm., à filets insérés à la limite des parties cylindrique et évasée du tube corollin, très étroitement rubanés, longs d'env. 2,5 mm. Style à branches longues d’env. 2,5 mm., comprimées-cylindriques, à papilles stigma- tiques hémisphériques sur la bande interne aplatie, entièrement couvertes ailleurs de poils unicellulaires courts en forme de quille, rétrécis sous la tête sphérique, dirigés en avant, à poils balayeurs allongés très rares ou nuls. Akènes bruns, glabres, hauts d’env. 2 mm. Aigrette blanche, fragile, attei- gnant 5-7 mm. ; soies à denticules aigus, plus saillants et plus serrés que dans les deux espèces précédentes, — Indument consistant exclusivement (nous n'avons pas pu trouver de glandes stipitées) en poils démesurément allongés et entortillés, formant un feutre épais, unisériés, simples, pluricellulaires, non contractés aux cloisons transversales, longuement atténués-arrondis au sommet, à cellules étroites, très allongées, à parois minces, dépourvues de perles cuti- culaires. Depuis l’époque de H. de Mohl [Ueber den Einfluss des Bodens auf die Vertheilung der Alpenpflansen (Vermischte Schriften p. 420)|' jusqu’à nos jours, on a généralement admis que l’A. {omentosa est une espèce calcifuge, 1 H. de Mobil a englobé cette dissertation dans ses Vermischle Schriften comme étant de lui, mais le titre de la dissertation originale (68 p. in-8°, Tubingen 1838) — qui existe à la bibliothèque du Conservatoire botanique de Genève, et qui n'est pas signalée dans le Thesaurus de Pritzel éd. 2 — porte Gottlob-Friedrich Ruehle comme auteur, le célèbre botaniste de Tubingue n'y faisant figurer son nom que comme prési- dent de l'examen de doctorat de Rueble. L'allure de la dissertation indique bien que la rédaction est due à un botaniste expérimenté et non pas à un débutant, I faut croire que H. de Mohl, suivant des exemples illustres et plus anciens, après avoir entièrement rédigé la thèse de son disciple, en a après coup réclamé la paternité. COMPOSITÆ 265 et cela paraît bien généralement être le cas. Cependant Verlot (Cat. pl. Dauph. p. 169) avait déjà dit de l’habitat de cette espèce : «débris des rochers des Alpes surtout granitiques ». Dans les Alpes maritimes, l’A. {omentosa est un des types les plus caractéristiques des clapiers siliceux (cristailin et grès), mais. on rencontre çà et là (surtout la var. kybrida) sur le calcaire pur. Des échant. de semblable provenance sont mentionnés ci-dessous. Avant Villars, il existait déjà un Cacalia tomentosa Jacq. (1775), mais ce dernier nom est caduc parce que synonyme du Cacalia glabra Mill, (1768). Villars pouvait donc employer à nouveau ce nom (Règles nomencl. art. 50). La nomenclature de cette espèce, dans le genre Adenostyles, a été correctement modifiée par MM. Schinz et Thellung (1. c.) en conformité avec les Règles nomencl., art. 48. . Var. « hybrida J. Braun in Vierteljahrsschr. naturf. Ges. Zürich LV, 95 (1943) = Cacalia tomentosa var. hybrida Vill. Hist. pl. Dauph. NX, 171 (1789) — Cacalia leucophylla var. hybrida Gaud. F1. helv. V, 216 (1829) — Adenostyles hybrida DC. Prodr. V, 204 (1836) p. p., exc. pl. sicul. = 4, leucophylla var. hybrida Gremli Neue Beitr. F1. Schw. V, 77 (1890) — À. can-. didissima «forme » À. Villarsii Rouy F1. Fr. VII, 352 (1903). Exsicc. : Bourg. pl. Alp. mar. ann. 1861 sine no ! ; Soc. dauph. n° 2919 ! (Isère) ; Fiori et Bég. FL. ital. exsicc. n° 1965 ! (Alp. mar). Juillet-août. — Très répandue dans les clapiers et éboulis de la région alpine, où nous l’avons observée jusqu’à 2700 m. d’altitude. Calcifuge préférente. — Sur calcaire, nous l’avons vue des localités suivantes : Cima delle Saline! ! **, cheminées du versant sud ; bassin sup. de la Tinée * : monte Rognoso ! ! ; vallon de la Tortissa !, Pas de la Cavale et sommet de l’Escalion ! (herb. Saint-Yves); col de Jallorgues ! ! ; bas- sin sup. du Var * : vallon de la Boulière sur Entraunes ! ! et Aiguilles de Pelens!1. Feuilles relativement grandes, + densément blanches-tomenteuses à la page inférieure, faiblement grisâtres-tomentelleuses à la page supérieure, ou calves- centes, parfois même presque glabres à la fin. Var. 8 concolor J. Braun in Vierteljahrsschr. naturf. Ges. Zürich LVIIT, 95 (1913) = Cacalia tomentosa Vill. sensu stricto — Adenostyles leucophylla Willd. sensu stricto. Exsicc.: Sieber it. alp. delph. no 81 ! (Htes-Alpes, vix . typica); Billot FI. Gall. et Germ. no 2079! (Isère, vix typ.); Soc. dauph. n° 2919 bis ! (Lombard.); Soc. rochel. no 4741 ! (Htes-Alpes). Mêmes stations et époque de floraison que la var. précédente. Très calcifuge ! — Partie sup. du vallon de Pourriac près Argentera !{ side 266 FLORE DES ALPES MARITIMES bassin sup. de la Tinée * : bords du lac de Rabuons! (herb. Thuret): mont Tinibras !!; cime Burnat!!, versants italien (bassin de la Stura) et français (Tinée) ; mont Gros Serre de la Braisse ! !; bassin sup. du Var *: vallon de la Boulière sur Entraunes ! ! et sommités de la Frema !! près des Aiguilles de Pelens. Feuilles petites, densément blanches-tomenteuses sur les deux faces. Plante généralement plus petite que la précédente, à déntelure foliaire moins marquée et plus égale, à feuilles supérieures parfois auriculées à la base. Nous avons longtemps hésité sur la valeur systématique à accorder à ces deux groupes. Les formes douteuses entre «& et & sont si fréquentes dans les Alpes maritimes, qu’on se demande s'il ne s’agit pas là d'états extrêmes de variations individuelles fluctuantes. Mais ailleurs, et sur des espaces notables, on ne trouve que la var.x seule, sans formes de transition. C’est pour ce motif que nous conservons provisoirement à ces groupes le rang de variétés (dans le sens de races), étant entendu que ces races sont très inégalement différenciées dans les diverses parties de l’aire de l’A. {omentosa, laquelle s’étend des Alpes maritimes aux Grisons et aux Alpes de la Lombardie. — Villars croyait voir dans son Cacalia tomentosa B hybrida un hybride des À. {omentosa et À. Alliariæ, mais cette opinion ne résiste pas à l'étude de ce groupe sur le terrain dans toute l’aire de l'espèce. Le produit du croisement des À. {omen- losa et À. Alliariæ est YX A. intermedia Heg. mentionné plus haut. — Quant à l'X À. eginensis Lagg. [in Gremli £xrcursionsfl. Schuw. ed. 2, p. 225 (1874), nomen ; J. Braun op. cit. p. 96], c’est un hybride fort rare, correspon-. dant à la formule glabra X lomentosa, qui pourrait être recherché dans notre dition, mais n’y a pas encore été trouvé. Nous renvoyons à l’article de M. J. Braun pour de plus amples renseignements sur ce groupe. HOMOGYNE Cass. 1069. H. alpina Cass. in Dict. sc. nat. XXVNT, 412 (1821); de Not. Rep. p. 206: Gr. Godr. F1. Fr. I, 88; Ard. F1. Alp. mar. p. 207; Bicknell FL. Bordigh. p. 152 = Tussilago alpina L. Sp. ed. 1, p. 865 (1753); AI. F1. ped. n° 639. Exsicc. : Bourg. pl. Alp. mar. n° 454 ! (sub : Adenostyles alpina Bluff et Fingerh. !); Magnier fl. select. n° 3646 ! (Alp. mar.). Juillet-août. — Pâturages et pelouses des régions montagneuse et alpine, où nous l’avons observé, sur silice et calcaire, entre 1500 et 2600 m. ; rare en Ligurie. — Nulle dans le dép. du Var, cette espèce est indiquée en plusieurs localités des Basses-Alpes voisines de nos limites occidentales. RO © I COMPOSITÆ PETASITES GÆrTn. 1020. P. hybridus Gærtn. Mey. et Scherb. F1. Wett. TITI, 184 (1804) ; Rendle et Britt. in Journ. of Bot. XLV, 439; Schinz et Thell. in Vierteljahrs- schr. naturf. Ges. Zürich LIIT, 568 ; Hayek F1. Steierm. 11, 549 — Tussilago hybrida (pl. © !) et T. Petasites (pl. $ !) L. Sp. ed. 1, p. 866 (1753) ; AIL F1. ped. nos 642 et 643 — Petasites ovatus Hill Brit. herb. T, 28 (1769) — P. offi- cinalis Mœnch Meth. 568 (1794) ; Gr. Godr. F1. Fr. II, 89 ; Ard. F1. Alp. mar. p. 206; Bicknell F7. Bordigh. p. 192 — P. vulgaris Desf. FI. atl. IX, 270 (1799-1800) ; de Not. Rep. p. 206 — Petasites Petasites Karst. Deutsche F1. p. 1062 (1883). Mars-avril. — Prairies humides, bords des torrents, dans les régions . littorale et montagneuse, et dans la plaine piémontaise, de préférence sur terrains calcaires. — Ad rivulos, fossas, et in locis umbrosis udis, hinc inde (de Not. I. c.); près de Bagnasco ** (Gola in Pirotta Ann. di Bot. X, fase. 3, p. 331, ann. 1912); bords du Tanaro entre Trappa et Ormea !! **; nella ripa del Vitale in Mondovi-Piazza ** (Ing. Cat. Mond. p. 55); San Remo ** (Shuttlw. sec. Huet Cat. Prov. p. 73); pas commun aux env. de Bordighera ** (Bicknell I. c.) ; bords de la Stura à Cuneo ** (Benedetti Cat. ms.): Fontan ! © (herb. Saint-Yves) ; env. de Tende #, à Saint-Dalmas ! !, dans le vallon du Rio Freddo! let entre la ville et le col de Tende!! : vallon de Merim ! ! À, vers l’extrém. de la vallée de Cairos ; Bézaudun ! * (Consolat, Goaty et Pons in herb. Burn.); Saint-Etienne de Tinée ! * (herb. Saint-Yves); Entraunes ! * (Reverchon in herb. Burn.) ; sources de PArtuby ! * (Roubert in herb. Burn.). — Rare dans le département du Var, cette espèce n’est pas signalée, à notre connaissance, dans les Basses-Alpes. Limbe des feuilles basilaires cordé-arrondi ou cordé-triangulaire, à échan- crure très ample, dont le fond est bordé par une nervure, glabre à la page supérieure, lâächement gris-subtomenteux à la face inférieure, calvescent à la fin, à dentelure généralement médiocre et subégale ; feuilles caulinaires réduites, pourprées. Inflorescence © et & en grappes simples, çà et là dans les premières quelques rameaux inférieurs bifurqués. Bractées involucrales rou- geâtres, ovées ou obovées, celles des inflorescences Q plus petites que celles des inflorescences $ à l’anthèse, ces dernières longues à la fin tout au plus-de 6 à 7 mm. et atteignant à peine la moitié de la hauteur de l’aigrette. Corolle sougeâtre, celle des fleurs %$ à lobes à peine aussi longs que la partie évasée et campanuliforme du tube. Style des fleurs $ terminé par un stigmate renflé- 268 | FLORE DES ALPES MARITIMES cylindrique brièvement bilobé au sommet, ne dépassant pas la corolle. Akène haut de 2-3 mm. ; aigrette longue de 5 à 8 mm. Les P. riparia Jord. [ap. Boreau F1. centr. Fr. W, 321 (4857) = P. offi- cinalis var. riparius Rouy FT. Fr. VII, 346 (1903)] à inflorescence ovoïde- et inodore, P. pratensis Jord. [Pug. p. 103 (1852) = P. officinalis var. pra- tensis Rouy 1. c.] à inflorescence cylindracée et + parfumée, et P. Reulerianus Jord. [ Pug. p. 10% (1852) — P. officinalis var. Reuteriana Fauconn. Æerb. Salève p. 97 (1867) — P. officinalis « forme » P. Reuterianus Rouy F1. Fr. VIII, 347 (1903) ] à fleurs et feuilles coétanées (ce qui est très loin d’être tou- jours le cas dans la localité classique !) à feuilles plus fortement dentées et à sinus plus large, sont pour nous des micromorphes à caractères à peine ou non héréditaires choisis parmi plusieurs autres. Tout au plus pourrait-on, par la culture et une sélection soignée, isoler parmi ces formes des lignées à notre avis sans grand intérêt systématique, Ce ne sont pas là des variétés dans le sens de races. | Linné distinguait spécifiquement, comme tous ses contemporains, les échant. $ et les échant. ©, d’où les deux noms 7'ussilago Petasites et T. hybrida. La première épithète spécifique ne peut être conservée à l’intérieur du genre Petasites (Règles nomencl. art. 53, 20), mais la seconde doit être maintenue. Les combinaisons de noms créées par Hill, Mœnch, Desfontaines et Karsten sont contraires aux règles et doivent être rejetées. 1071. Petasites paradoxus Baumg. Enum. fl. Transs. WE, 9% (1816) — Tussilago paradoæa Retz. Obs. II, 24, tab. IL (1781) — T. nivea Vill. in Act. soc. hist. nat. Par. 1, 73 (1792) = T. frigida Nil. Hist. pl. Dauph. [, 475 (1789) ; non L. = Petasiles niveus Baumg. Enum. fl. Transs. NI, 9% (1816) ; Gr. Godr. F1. Fr. II, 90; Ard. F1. Alp. mar. p. 206. Avril-mai. Très rare. — Bords des torrents, lieux humides des ré- gions montagneuse et alpine. Espèce propre au calcaire selon DC. Géogr. bot. p. 480. — Tende = (Stire in Ard. I. c.) ; Alpes des Fenêtres ** (Risso Hist. nat. H, 439) ; vallon entre le Chier et Bézaudun * (Marcilly Cat. ms.) ; Coursegoules * (Consolat in Huet Cat. Prov. p. 73). — Nulle en Ligurie, comme dans le département du Var, cette espèce se retrouve dans les Basses-Alpes, près de nos limites occidentales, par ex. dans le vallon du Lauzanier ! (A. Saint-Yves leg., in herb. Burn.) et à la Condamine (Lannes in Bull, soc. bot. Fr. XXVI, 165). Limbe des feuilles basilaires cordé-triangulaire, à auricules + anguleuses, à échancrure très ample, dont le fond est bordé par une nervure, glabre à la page supérieure, densément tomenteux et d’un blanc de neige à la page infé- rieure, à dentelure généralement robuste et + égale; feuilles caulinaires réduites, pourprées. Inflorescences % et © peu différentes, en grappes simples. Bractées involucrales purpurascentes, d'abord oblongues, puis linéaires- COMPOSITÆ 269 oblongues et allongées, atteignant à la fin près de 4 cm. de longueur et à peu près la moitié de la longueur de l’aigrette, Corolle des fleurs © blanchâtre, celle des fleurs $ + purpurascente, à lobes atteignant à peine la hauteur de la partie évasée et campanuliforme du tube. Style des fleurs $ à stigmate renflé-cylindrique, divisé au sommet en deux branches courtes, cependant un peu plus longues que dans l’espèce précédente, dépassant nettement la corolle. Akène haut d’env. 3 mm. ; aigrette longue de 10-15 mm. Baumgarten distinguait sous les noms de P. paradoæus et P. niveus les” deux états sexuels de plantes appartenant à une seule et même espèce. L’épi- thète spécifique paradoæus doit être retenue parce que tirée du nom spécifique le plus ancien dû à Retzius. 10727. P. albus Gærtn. De fruct. et sem. II, 406 (1791); de Not. Rep. p. 207 ; Gr. Godr. F1. Fr. IT, 89 ; Ard. F4. Alp. mar. p. 206; Bicknell FI. Bordigh. p. 152. Exsicc. : Reverchon pl. de Fr. ann. 1886, no 1404 — Tussilago alba L. Sp. ed. 1, p. 866 (1753); AI. FT. ped. no 641 — T. ramosa Hoppe Bot. Taschenb. p. 46 (1803). Avril-mai. — Bords des ruisseaux de la région montagneuse, d’où il remonte jusque dans la région alpine inférieure. — Espèce indifférente au sous-sol. — Mont Grande **, et près de Quarzina ** (Strafforello in herb. Univ. Gênes, sub : P. niveus) ; bois de Rezzo! ! ** près de Pieve di Teco; vallée de Pesio ! ! ** ; abondant sur les montagnes des env. de Bordighera ** (Bicknell I. c.) ; près du col de Muratone, versant de Pigna!!**; env. de Fontan*, à la montagne des Muntis! (Reverch. exsice. cit.) et au vallon de Cairos! (herb. Saint-Yves) ; entre Ja Gonella et le col d’Agnon sur Breil ! 1; massif de l’Authion *, à Turini ! et sur les pentes de la cime de Cuort (herb. Saint-Yves); col de Braus ! * (herb. Thuret) ; bois de la Fraca ! * (Canut in herb. Thuret) ; talus du Boréon près Saint-Martin Vésubie * (Decrock et Coste Contrib. étude foréts provenc. p. 29); vallon entre le Chier et Bézaudun * (Marcilly Cat. ms.) ; Bézaudun ! * et Coursegoules ! * (Consolat in herb. Burn.) ; Pic des Quatre Cantons près Villars du Var !! *, à 1800 m. d'altitude. — Nul dans le Var, le P. albus croît en plusieurs localités des Basses- Alpes, près de nos limites. Limbe des feuilles basilaires cordé-réniforme, au moins chez les primaires, à échancrure relativement étroite, dans le fond de laquelle le limbe s’étend au _ delà de la bifurcation des nervures latérales vers le sommet du pétiole, calves- cent à la page supérieure, d’abord blanc-tomenteux, puis grisâtre à la face inférieure, à pourtour festonné, les festons acuminés, séparés par des concavités qui portent des dents acuminées inégales ; feuilles caulinaires réduites, d’un 270 FLORE DES ALPES MARITIMES vert jaunâtre. Inflorescence Ÿ en corymbe ; inflorescence Q en racème ; pédon- cules inférieurs rameux. l'‘actées involucrales d’un vert jaunâtre, peu diffé- rentes dans les calathides Ÿ et ©, bordées de blanc, linéaires-allongées, attei- gnant à la fin 10 mm. et dépassant la moitié de la longueur de l’aigrette. Corolle jaunàtre, celle des fleurs Ÿ$ à lobes atteignant environ les trois quarts de la hauteur de la partie évasée et campanuliforme du tube, Style des fleurs $ à branches stigmatiques allongées, dépassant nettement la vorolle. Akène haut de 3-3,5 mm. ; aigrette longue de 12-15 mm. Petasites fragrans Presl F7. sic. 1, 28 (1826) ; Gr. Godr. FÆ/. Fr. IX, 90 = Ca- calia Pyrenaica Alliariæ folio Poir. Voy. Barb. 1, 236 (14789) ; non C. allia- riæ folia Lamk (1783, quæ — A denostyles glabra DC.) = Tussilago fragrans Vill. in Act. soc. hist. nat. Paris 1, 72, tab. 12 (1792) = Nardosmia denti- culata Cass. in Diet. sc. nat. XXXIV, 187 (1825) = N. fragrans Rehb. F1. germ. exc. n° 1868 (1831) ; Ard. F1. Alp. mar. p. 206; Bicknell F!. Bordigh. p. 151. Espèce de l'Italie méridionale, de la Sicile et de la Sardaigne, facilement reconnaissable à ses fleurs très parfumées, les Q à corolle brièvement ligulée; est naturalisée dans notre dition sur plusieurs points de la région littorale, — Commune aux env, de Bordighera ** et de Vintimille** (Bicknell I. c.) ; env, de Nice *, à Villefranche ! (herb. Saint-Yves), dans les vallons de Magnan ! ! de Saint-Isidore !!, et à Saint-Pierre ! ! ; Antibes !* (herb. Saint-Yves) ; env. de Grasse! * (herb, Thuret), à Mag: eADae # (Consolat in herb. Burn.) et au Quar- tier des Ardissons au-dessus au Cannet * (Coraze in litt.) ; l'Esterel ! * (H, de Maupassant in herb. Burn.), abondante près de la source de la Sainte-Baume (Coraze in litt.). — Se retrouve également en plusieurs localités du départe- ment du Var. TUSSILAGO L. emend. 1033. T. Farfara L. Sp. ed. 1, p. 865 (1753); AI. F1. ped. no 640 ; de Not. Rep. p. 206; Gr. Godr. Ft. Fr. WU, M; Ard. Æl. Alp. mar. p. 207; Bicknell F1. Bordigh. p. 152. Mars-juillet, suivant l'altitude. — Commun dans les lieux argileux et humides de notre circonscription entière, depuis les rives de la mer (Cannes ! !, etc.) jusque dans la région alpine, où nous l'avons récolté près des neiges fondantes, à 2000 m. s. m. SOLIDAGO L. 1074.58. Virgauren L.!5p. ed. 1, p. 880 (1753), sensu amplo; AN, FI. ped, no 74 ; de Not. Rep. p. 209; Gr, Godr. Ft. Fr. HI, 92; Ard. FL Alp. 1 Graphie linnéenne, C'est à tort que l’on a souvent écrit Virga-aurea. COMPOSITE 271 mar. p. 215; Bickuell F£. Bordigh. p. 147 ; Rouy in Rev. bot. syst. I, 2 et FI. Fr. VIE, 133 = Doria Virgaurea Scop. FI. carn. ed. 2, Il, 176 (1772). — Espèce polymorphe comprenant, dans notre dition, les subdivisions suivantes : I. Subsp. eu-Virgaurea = S. Virgaurea Huds. F1. angl. ed. 4, p. 318 (1762) ; L. Sp. ed. 2, p. 1235 — S. vulgaris Lamk F1. franc. Il, 145 (1778). Plante généralement robuste, atteignant jusqu'à 1 m. de hauteur. Tige dressée, glabre ou pubérulente dans le haut, rarement pubescente. Feuilles glabres ou pubérulentes, rarement plus densément pubescentes, les inférieures. brièvement contractées en pétiole ailé, grossièrement dentées. Calathides hautes de 7-9 mm., larges de 10-15 mm., disposées en grappe terminale simple ou composée. Var. « vulgaris DC. Prodr. V, 338 (1836) ; Gr. Godr. F1. Fr. II, 92 —S$. Virga aurea, Sauli et serratifolia Bor. F1. centr. Fr. éd. 3, IE, 324 (1857) — $, narbonensis Martr.-Don. PL. crit. Tarn I, 26 (1862) = S. axillaris Timb. et Jeanb. Massif Llaurenti p. 389 (1879) — S. valesiaca Dés. in Feuille jeunes natur. VIII, 18 (1877) — S. Virga-aurea « forme » S. serratifolia et « forme » S. vulgaris var. coriacea, valesiaca, Saulii, axillaris, genuina, latifolia et angustifolia Rouy in Rev. bot. syst. I, 5-7 (1903) et F4. Fr. VIE, 135-156 — S. Virgaurea Hayek F1. Steierm. I, 479 (1913). Exsicc.: Billot FI. Gall. et Germr. n° 36 ! (Germ.); Soc. dauph. nos 2922 ! et 2922 bis! (Isère) ; Puel et Maille PI. de Fr. sub : S. Virga aurea! (Seine) ; FI. it. exsicc. nos 172 et 173! Juin-septembre. — Bois et taillis des régions littorale et monta- gneuse. — Nos éch. : Montrossino ! ! **, dans la vallée sup. de la Cor- saglia ; Chartreuse de Pesio! !** ; vallon della Creusa! 1**, latéral à la vallée Grande près Vernante; le Bois Noir ! !* près Breil; env. de Men- ton *, sur les pentes du col de la Segra! (herb. Saint-Yves) et plateau du mont Agel! (Brugère in herb. Burn.) ; Drap! * près Nice (Barla in herb. Burn.) ; bains de Vinadio!!**; mont Cheiron ! *, Grasse ! * (Con- solat in herb. Burn.) ; Saint-Etienne de Tinéel! * et Saint-Dalmas le Selvage ! * (herb. Saint-Yves) ; Saint-Martin d’'Entraunes ! * (Reverchon in herb. Burn.) ; le Fugeret près Annot ! * (Derbez in herb. Burn.). Tige et feuilles glabres, glabrescentes ou faiblement pubescentes. Feuilles supérieures insensiblement réduites jusque dans la région de l'inflorescence, cette dernière très variable, tantôt ovoïde-pyramidale, à rameaux inférieurs plus longs que la feuille axillante, tantôt spiciforme, et cela d’un échant. à l’autre dans la même localité, tantôt à rameaux courts longuement dépassés par les feuilles axillantes très allongées (f. foliosa Fiori et Paol. F{. anal. It. WII, 231) dans les stations très ombragées. D’après la forme du limbe foliaire, on peut distinguer les échant. extrêmes à feuilles inférieures pourvues d’un limbe 279 FLORE DES ALPES MARITIMES large, ové ou ové-oblong [f. latifolia = S. Virga aurea var. latifolia Koch Syn. ed. 1, p. 355 (1837) = S. Saulii Bor. 1. c. = S. narbonensis Martr.-Don. 1. c.] de ceux à feuilles inf. pourvues d’un limbe étroit, oblong-lancéolé ou ms céolé [f. angustifolia = S. Virgaurea var. angustifolia Gaud. F1. helv. V, 316 (1829)]. Cette dernière forme ne doit pas être confondue avec la var, ericetorum Duby [Bot. qall. 1, 266 (1828). Exsice. : Soc. rochel. no 5061 ! (Gironde) = S. minuta Thore sec. Willk. et Lge Prodr. fl. hisp. M, 39; non L. — S. Virga aurea var. reticulata Lange Pug. 1, 115 (1860) ; non DC. — S.. Virga aurea var. macrorrhiza Lange PI. hisp. exs. n°0 214! = S. macrorrhisa Lange in Willk. et Lge Prodr. fl. hisp. II, 39 (1878). Exsice. : Soc. rochel. n0 5060 ! (Basses-Pyr.); Dærfl. herb. norm. n° 4544 ! (Basses-Pyr.) = S. occi- tanea Timb. et Jeanb. Massif Llaurenti p. 389 (4879). Exsiec. : Magnier f. select. n° 369 ! (Basses-Pyr.) — S, Virga-aurea « forme » S. vulgaris var. ericetorum et « forme » $. macrorrhiza? Rouy in Rev. bot. syst. 1, 7 et 8 (1903) et FL. Fr. VU, 436-137 — S. ericetorum Dærfl. Sched. herb. norm. XLVI, 167 (1904) et Herb. norm. n° 4543 ! (Basses-Pyr.), race bien différente, spéciale aux sables littoraux, ainsi qu'aux landes et pinèdes sableuses qui avoi- sinent le golfe de Gascogne. Cette race est caractérisée par des tiges grêles, des feuilles glabres ou glabrescentes, les basilaires relativement étroites, à pétiole allongé et non ou à peine ailé sur une grande partie de sa longueur, à limbe oblong, étroit, superficiellement crénelé-denté, les caulinaires entières, lancéolées-linéaires, les supérieures linéaires, des pédoncules et pédicelles très grêles, portant des calathides peu nombreuses. Var. 8 reticulata DC. Prodr. V, 338 (1836); Gr. Godr. Æ1. Fr, 1, 92 = S$. reticulata Lap. Hist. abrég. pl. Pyr. p. 520 (1813) — S. Virga-aurea «forme » S. vulgaris var. reliculata Rouy in Rev. bot. syst. 1, 7 (1903) et FU. Fr. VIE, 156. Ê = Stations arides de la région des oliviers. — Oliveraies au-dessus de Grasse ! * (Bélanger leg. 24 sept. 1832, in herb. Deless.); massif de l'Esterel *, près de Théoule ! !, E. Burnat leg. 5 nov. 1887; le Trayas* (Viviand-Morel in Bull. soc. bot. Lyon XXII, séance du 11 oct. 1898). Se retrouvera sans doute ailleurs dans la région littorale. Tige glabre dans la région inférieure et moyenne, pubérulente dans la partie supérieure. Feuilles assez petites, étroites, les inférieures à limbe ové-oblong, crénelé-denté, les supérieures très petites, serrées, nombreuses, arquées, brac- téiformes, subsessiles, à limbe glabre ou glabrescent, rudes sur les bords et sur la nervure médiane en dessous, un peu dures, réticulées-veinées à réseau serré. Rameaux de l'inflorescence + étalés à capitules agglomérés. 1 Forma procera. 2 Forma reducta, magis udicola ; ces deux formes extrêmes passent de l'une à l’autre par des transitions insensibles. . LOS * COMPOSITÆ . 273 Race méditerranéenne [Pyrénées-orientales, Var (env. de Toulon, la Garde- Freinet, Saint-Raphaël), Alpes maritimes]. Var. 7 cinerascens:. Jusqu'ici seulement dans la localité suivante : rocailles ombragées calcaires à Castillon près Menton ! *, 24 septembre 1913, leg. A. Saint- Yves (in herb. Burn.). — A rechercher. | Tige calvescente dans la partie inférieure, densément cendrée-pubescente dans la région supérieure. Feuilles à limbe oblong-lancéolé ou lancéolé, longue- ment acuminé, denté en scie, peu ferme, densément pubescent-cendré sur les deux faces; les supérieures décroissant graduellement, non bractéiformes. Calathides rassemblées en inflorescence ovoïde dense (au moins à l’anthèse), à bractées involucrales et pédonculaires assez densément pubescentes. Cette curieuse forme ne doit pas être confondue avec une sous-espèce spé- ciale au littoral de la Toscane, de Sarzana à Pise : subsp. litoralis [— S. /ito- ralis Savi Due cent. fl. etrusc. p. 182 (1804) —S. Virga-Aurea var. littoralis DC. Prodr. V,338 (1836)] à feuilles caulinaires obovées-sublancéolées entières - ou subentières, épaisses, très densément pubescentes-cendrées, presque sub- tomenteuses, à calathides beaucoup plus grandes. La sous-esp. /itoralis a été indiquée par Debeaux [Rech. fl. Pyr.-Or. p. 57 (1878)] sur la plage du Canet, mais la forme des Pyrénées-Orientales serait différente du S. /itoralis Savi selon M. Rouy (S. Virga-aurea « forme» S. maritima Rouy Rev. bot. syst. I, 8 et F1. Fr. VIIL, 137); cette dernière forme est indiquée en outre par M. Rouy dans les départements des Bouches-du-Rhône, du Var et en Corse. La description de Debeaux et de M. Rouy ne s'applique d’ailleurs pas à notre variété cinerascens. I. Subsp minuta — ? S. cambrica Huds. F1. angl. ed. 1, p. 319 (1762) = S. minuta L. Sp. ed. 2, p. 1235 (1763) = S. alpestris W. K. in Willd. Sp. pl. IT, 2065 (1804) et Descr. et Ic. pl. rar. Hung. WI, 230, tab. 208. Cette sous-espèce montagnarde et alpine se sépare de la précédente par son port réduit et ses calathides plus grosses ; elle n’est représentée dans notre dition que par la race suivante : Var. à alpina Murith Guide bot. Valais p. 98 (1810) = S$S. minuta L. 1. c. (1763) ; Vill. Hist. pl. Dauph. WE, 224, sensu stricto = S. alpestris W.K. I. c. (1804), sensu stricto; Hayek F1. Steierm. IX, 479. Exsicc. : F. Schultz herb. norm. nov. ser. n° 2846 ! (Bosnia) ; Soc. rochel. n° 4263! (Hte-Sav.) — S. 1 Caulis parte inferiore calvescens, superne dense cinereo-pubescens. Foliorum lamina oblongo-lanceolata vel lanceolata, longe acuminata, serrata, parum firma, utrinque dense cinereo-pubescens ; superiora sensim decrescentia, non bracteiformia. Capitula sub anthesi dense ovatim congesta involucri et pedunculorum- bracteis sat dense pubescentibus. FLORE DES ALPES MARITIMES 18 LA NAN PTE ME NN à On. d Am + . + - | Le + Dr *? Le ch 274 FLORE DES ALPES MARITIMES Virga aurea Var. humillima Wahlenb. F1. Carp. p. 269 (181%) =S. Virgaurea var, pumila Gaud. F1. helo. V, 316 (1829) — $S. Virga-Aurea Var. alpestris et var. minuta DC. Prodr. V, 338 (1836) — S. Virgaurea var. alpestris et var. cambrica Koch Syn. ed. 4, p. 355 (1837) = S. Virga aurea var. Bertiana de Not. Rep. p. 209 (1848) = S. monticola Jord. ap. Bor. F{, centre Fr. éd. 3, Il, 324 (1857) = S. cambrica (et S. alpestris!) Verlot Cat. pl. Dauph. p. 172 (1872). Exsicc.: Soc. dauph. nos 3766 ! (Htes-Alp.) et 3766 bis (Isère) = S. Virga-aurea «forme» S. vulgaris Var. fastigiata, «formes » S. alpestris, S. cambrica, S. minuta et S. Harlmanniana Rouy in Rev. bot. syst. 1, 7-9 (1903) et F1. Fr. VU, 136-138. Juillet-août. — Pentes herbeuses ou rocailleuses des régions subal- pine et alpine, où nous l’avons récoltée, sur silice et calcaire, jusqu’à 2700 m. d'altitude. — Alpes d’Ormea **: cima Ferrarine!!, Pizzo d’Ormea ! ! et Punta del Zucco ! ! ; extrém. sup. du val Sabbione ! !**; versant N. de la Croix de Ferisson ! # près St-Martin Vésubie (Consolat in herb. Burn.) ; extrém. sup. du val Ciastiglione, sur la Testa della Capanna !!# ; mont Mounier *, au col de Gipes ! (herb. Saint-Yves) et sur le Bloc isolé! (Saint-Yves in herb. Burn.); Tête de Mérich sur Péone! ! * ; haute vall. de la Tinée * : maison forestière de la Tortissa !!, col du Fer! (herb. Saint-Yves), côte de Morgon supérieur !!, Bou- zieyas!! et Les Fourches! ! ; haute vall. de la Stura **: descente du col de Pourriac sur Argentera !!; haute vallée du Var *: désert de St-Barnabé près St-Martin d’Entraunes! (Reverch. in herb. Burn.) cime de l’Encombrette!!, maison forestière du Garret !!, et col de la Câyolle !! ; Aurent!* (Lerbez in herb. Burn.). — Indiquée également dans les départements du Var et des Basses-Alpes. Plante plus basse, ne dépassant habituellement pas 35 cm. Tige dressée ou brièvement ascendante, glabre ou pubérulente dans le haut. Feuilles générale- ment glabres, ou faiblement pubescentes, rarement nettement pubescentes (formes passant à la sous-esp. 1), les inférieures à limbe ové-oblong ou oblong- lancéolé, + contractées en pétiole ailé, généralement médiocrement dentées,, à dents convexes extérieurement, ou crénelées-dentées, les suivantes plus étroites, à dents plus aiguës et superficielles, ou entières, les caulinaires supérieures entières, étroites. Calathides hautes d'env. 10-43 mm., larges de 13-20 mm. (ligules comprises), tantôt groupées en grappe simple à pédoncules inférieurs plus courts que les feuilles réduites axillantes, tantôt (sur les échant. plus déve- loppés) disposées en panicule rameuse ou presque rameuse, parfois presque solitaires à l’aisselle des feuilles réduites (ces diverses modifications souvent pêle-mêle avec toutes les transitions possibles). Bractées involucrales oblongues- lancéolées, glabres ou pubérulentes. COMPOSITE - 275 Li Cette race est assez homogène, car les variations portant sur la glabréité + complète, le degré d’étroitesse des feuilles et le degré de réduction ou de com- plication de l’inflorescence sont très superficielles, ainsi que le montrent les cultures. — Le S. cambrica Huds. a été décrit comme pubescent par son auteur et, en l’absence de renseignements précis sur les calathides, reste pour nous un synonyme douteux, En revanche, il n’y a aucun doute sur le $. mt- nuta L.: d’après la diagnose et les synonymes, ce type linnéen est basé sur de petits échantillons glabres et sténophylles de notre var. ÿ. — Quant au S. Vir- gaurea var. alpestris Gaud. [ FT. helv. V, 317 (1829)], c’est une forme qui était déjà douteuse pour Gaudin lui-même et qui, en l’absence de tout rensei- gnement sur les calathides, doit être considérée comme inextricable, PHAGNALON Cuss. 1025. P. sordidum Rchb. F1. germ. exc. n° 1405 (1831) ; DC. Prodr. V, 396; de Not. Rep. p. 215; Gr. Godr. Fl. Fr. II, 9%; Ard. F1. Alp. mar. p. 212 ; Bicknell F1. Bordigh. p. 146. Exsicc. : Billot F1. Gall. et Germ. n° 2276 ! (Gall. austr.) ; Cesati, Caruel et Savi pl. Ital. bor. n° 153 !; Bourg. pl. env. Toulon n° 220! ; Bourg. pl. Alp. mar. n° 1411; Mab. herb. cors. no 89 !: Huter, Porta et Rigo it. hisp. ann. 1879, no 874! ; Porta et Rigo it. IL hisp. no 591 !; Reverch. pl. de Fr. ann. 1885, no 46! (Basses-Alp.) — Gnaphalium sordidum L. Sp. ed. 4, p. 853 (1753) — Conyza sordidum L. Mant. IT. 466 (1771); AIL F1. ped. no 638; Bert. F1. üt. IX, 178. Exsice. : Puel et Maille pl. de Fr. sine n° ! = Gnaphalium conyzoideum Lamk F1. fr. I, 63 (1778) = Phagnalon tricephalum Cass. in Dict. sc. nat. XXXIX, 401 (1826). Juin-juillet. — Fréquent sur les vieux murs et les rochers des régions littorale et montagneuse inférieure où il remonte jusque vers 1200 m. s. m. Nul au N. de la grande chaîne. — Se retrouve dans les départe- ments du Var! et des Basses-Alpes ! Parties non frutescentes des rameaux couvertes d’un tomentum blanc, qui à la fin se détache par flocons ; rameaux nombreux, grêles. Feuilles toutes étroites, linéaires, enroulées en dessous par les bords, tomenteuses. Calathides terminales des rameaux très brièvement pédicellées ou sessiles, réunies par 2-4, celles du ramuscule sous-jacent le plus souvent isolées à l'extrémité d’un pé- doncule allongé et grêle, précédées de 1-3 bractées qui se confondent avec les bractées involucrales, petites, étroitement ellipsoïdales au début, hautes de 7-8 mm., larges de 5-8 mm. à l’anthèse, ensuite élargies, ovées, plus arrondies à la base ; bractées involucrales très inégales, toutes étroitement appliquées, glabres, les extérieures ovées, obtuses, présentant à la base une région médiane verdätre en forme de triangle sphérique, largement marginées dans la partie supérieure par un cadre scarieux, luisant et fauve ; les intérieures linéaires- 276 FLORE DES ALPES MARITIMES oblongues, à région médiane verte plus allongée et moins distincte du cadre scarieux, brièvement acuminées au sommet. Fleurs filiformes extérieures © à corolle longue d’env. 5 mm., à lobes parallèles, linéaires-oblongs, longs de 0,2- 0,3 mm., pourvues de poils disséminés sur le tube, et sur le dos des lobes, dirigés vers le sommet, pluricellulaires, simples ou bisériés (souvent seulement dans la partie médiocre renflée), arrondis au sommet. Style à branches subcylin- driques à peine renflées au sommet, allongées, atteignant 0,5 mm., à papilles du côté extérieur devenant de plus en plus saillantes vers le sommet. — Fleurs intérieures $ à corolle longue d’env. 6,5 mm., à région cylindrique du tube haute d’env. 5 mm., à partie évasée-campanuliforme haute de 1,5 mm., à lobes étroitement oblongs, subacuminés, recourbés en dehors, longs de 0,5 mm., pourvus au sommet, du côté extérieur, de quelques poils + massifs. Anthères atténuées à la base, linéaires, longues de 1,5 mm. Style à branches longues de 0,5 mm., renflées en massue au sommet, et pourvues de papilles brièvement piliformes saillantes à sommet arrondi. Akène cylindrique, tronqué-convexe au sommet, atteignant env. 1 mm., couvert de poils de Nobbe! allongés, très aigus et dirigés en avant ; aigrette longue de 5-6 mm., à soies pourvues de sétales très nombreuses, très serrées, dirigées en avant, aiguës et très étroites. Réceptacle presque plane, verruqueux. + YŸ x Phagnalon telonense Jord. et Fourr. Brev. II, 61 (1868), sensu amplo = P. saxatile X sordidum Bicknell F1. Bordigh. p. 146 ; Fiori et Paol. F1. anal. It. NI, 283. Les formes de ce groupe hybride oscillent par l’ensemble de leurs caractères entre les P. sordidum et saxatile. Elles se distinguent du P. sordidum par les calathides plus volumineuses (encore que de dimensions absolues assez variables), hautes de 7-10 mm., larges de 7-13 mm., plus ovoïdes, + arrondies à la base, presque toujours solitaires, et longuement pédonculées, à bractées involucrales plus lâches. Elles s’écartent du P. saxatile par les pédoncules à feuille axillaire isolée (comme dans le P. sordidum) et n'émergeant générale- ment pas d’une touffe de feuilles axillaires, les calathides à bractées involu- crales les plus infimes très réduites, acuminées, étalées ou un peu réfléchies, les autres inférieures-ovées, lâchement étalées, nullement réfléchies, très briè- vement acuminées au sommet ou presque simplement obtuses. — Le P. telo- nense croit toujours en société des deux espèces parentes et son époque de flo- raison s’intercale entre celles de ces dernières. C’est à M. CI. Bicknell que revient le mérite d’avoir le premier soupçonné l’origine hybride de ce groupe, connu depuis longtemps des env. de Toulon et retrouvé ultérieurement aux env. de Marseille. M. Vierhapper [ap. Dœrfler Sched. herb. norm. XLIV, 96 (1902)] voit dans le P.telonense « un hybride fixé à pollen fertile et à caractères parfaitement 1 Nous appelons poils de Nobbe — d'après le botaniste qui les a le premier décrits INobbe Æandbuch der Samenkunde p. 83 (1876)] — les curieux poils tricellulaires bisériés des akènes des Composées, dont la structure a été très exactement élucidée par M. Schenk [voy. Schenk : Zur Kenntniss des Baues der Frächte- der Compositen und Labiaten in Bot. Zeit. XXXV, 406-412 (1877)|. . COMPOSITÆ 277 constants », sans d’ailleurs énoncer aucun fait précis à l'appui de cette affirma- tion. Celle-ci ne càdre nullement avec nos observations. L’abondant pollen des P. sordidum et saxatile est formé de grains ellipsoïdaux à trois plis longitu- dinaux. Dans l’eau ou la glycérine ils deviennent subsphériques; les plis devien- nent de faibles saillies, dans la région équatoriale desquelles se trouve une grosse papille circulaire. La membrane de cette papille est relativement mince. Par- tout ailleurs, la membrane est épaisse et porte des verrues coniques, + aiguës, réparties également sur toute la surface. L’exine possède une structure intime très compliquée : elle se décompose en une région interne sans structure appa- rente et une région externe à bâtonnets perpendiculaires à la surface. Entre les deux régions se trouve un étroit vacuum longuement interrompu dans les plis ; le vacuum ne pénètre pas dans les verrues, qui sont pleines, à structure en bâtonnets indistincte vers le sommet. Or, dans les deux espèces parentes, les anthères contiennent d’innombrables grains de calibre à peu près égal et pré- sentent tous la même organisation avec d’insignifiantes variantes de détail. Au contraire, dans le P. telonense les anthères contiennent très peu de pollen et sont même parfois presque vides, et dans les anthères pollinifères un certain nombre de ces grains (proportion très variable selon les échant. et les anthères considérés) sont mal formés (grains réniformes, ratatinés, anguleux, verruco- _sités inégalement développées, à papilles indistinctes, gonflant mal, etc.), pré- sentant les caractères de stérilité partielle du pollen des hybrides. L’hybridité du P. telonense ne s’impose pas moins quand on envisage ses caractères mor- phologiques. On peut à ce point de vue distinguer les deux groupes suivants. Var. « eu-telonense — P. telonense Jord. et Fourr. 1. c. sensu stricto (1868) ; Roux Cat. Prov. p. 282 et Suppl. p. 679 ; Cusin et Ansb. Herb. fl. fr. XIE, tab. 23 bis ; Vierhapp. ap. Dœrfl. Sched. herb. norm. XLIV, 96. Exsicc. : Dœrfl. herb. norm. n° 4345 ! — P. saxatile « forme » P. telonense Rouy F1. Fr. NII, 164 (1903), p. p., excel. syn. = P. saæatile > X sordidum ! _ Mai-juillet. — Très rare. — Rochers à l’W. de Dolceacqua ! ** (vall. de la Nervia) et au-dessus de Vintimille ! ** (CI. Bicknell leg., in herb. Burn..), entre les parents. — Se retrouve dans le-département du Var! et sur les rochers de la Ciotat ! (B.-du-Rhône). Port du P. saæatile. Calathides relativement volumineuses, hautes d’env. 10 mm., larges d’env. 13 mm., solitaires et très longuement pédonculées. Fleurs © et .$ construites à peu près sur le type et avec les dimensions de celles du P. saxatile. Var. £ hybridum = P. hybridum Alb. in Bull. acad. géogr. bot. XI, 132 (1902); Rouy F1. Fr. VIII, 163. Exsicc.: Soc. rochel. no 4891 ! (Var); Soc. ét. fl. franco-helv. no 1391 ! (Var) = P. sordidum X saxalile Var. telo- nense Alb. 1. c. — P. saxatile X < sordidum ! 278 FLORE DES ALPES MARITIMES \ Nous ne connaissons jusqu'ici cette variété que du département du Var. Elle est à rechercher dans notre dition, dans les mêmes localités que la var. «. Port plus rapproché de celui du P. sordidum. Calathides relativement petites, hautes d’env. 7-10 mm., larges de 5-8 mm., moins arrondies-ombiliquées ou subatténuées à la base, solitaires ou parfois géminées, moins longuement pédonceulées que dans la var. 4. Fleurs © et Ÿ construites sur le type et avec des dimensions semblables ou voisines de celles du P. sordidum. Ces deux groupes sont reliés par des formes ambiguës qui ont été signalées par M. Albert sous le nom de P. telonense var. ambiquum Alb. in Bull. herb. Boiss., sér. 2, IV, 1225 (1904). Exsicc. : Soc. étude f. franco-helv. n0 1390 ! (Var) = P. am- biguum Alb. in sched. ù Le P. lelonense var. « a été identifié à tort par M. Rouy (72. Fr. VIII, 464) avec le P. methanæum Hausskn. [in Mitth. geogr. Ges. Thür. V, 85 (1887) et in Mitth. thür. bot. Ver. VII, 30 (1895); Halacsy Consp. fl. græc. M, 27 = P. saxatile Heldr. in Bull. herb. Boiss. sér. 1, VI, 303 (1898) ; non Cass. Exsicc. : Heldr. herb. græc. norm. nos 9411 et 942!1. Ce dernier est une espèce ou sous-espèce grecque, vicariante du P?. saxatile avec lequel il pos- sède en commun des pédoncules émergeant d’une touffe de feuilles fasciculées et des bractées involucrales extérieures nettement réfléchies, même Îles moyennes recourbées à la maturité (ce qui n’est jamais le cas dans le P. telo- nense), mais les bractées extérieures sont elliptiques-obovées ou obovées- oblongues, obtuses-mucronulées au sommet, les suivantes plus allongées à champ médian verdâtre et très allongé, à marges scarieuses + fimbriées à la fin, plus longues que dans le P. saæatile, atteignant les fleurs à l’anthèse, acuminées-denticulées au sommet ; les fleurs © et $ sont plus grandes que dans le P. saxatile. Les anthères contiennent un pollen abondant et normal, et d’ailleurs les P. saxatile et sordidum manquent en Grèce. 1076. Phagnalon saxatile Cass. in Bull. soc. philom. ann. 1849, p.174; de Not. Rep. p. 215; Gr. Godr. F1. Fr. MH, 95 ; Ard. FI. Alp. mar. p.243 ; Bicknell F4. Bordigh. p. 146. Exsicc. : Billot FI. Gall. et Germ. nos 3109! (Pyr.-Or.) et 3109 bis ! (Var) ; Bourg. pl. d'Esp. ann. 1852, no 1603 ! ; Bourg. pl. Alp. mar. n° 442!; Tod. fl. sic. n° 477!; Huter, Porta et Rigo it. hisp. 1879, no 875! ; Magnier f1. sel. nos 303! (Alp. mar.), 303 bis ! (Var) et 1206 ! (Var, sub: P. telonense); Reverch. pl. cors. 1885, no 192!:; Reverch. pl. d'Andal. 1888, no 246 ! ; Ross herb. sic. n° 247 ! ; Dærfl. herb. norm. n° 430 ! (Hisp.) — Gnaphalium saxatile L. Sp. ed. 4, p.857 (1753) = Conyza saæatilis L. Sp. ed, 2, p. 1206 (1763) ; AI. F1. ped. no 637. Exsicc, : Puel et Maille pl. de Fr. sine no! (Pyr.-Or.) ; Kralik pl. cors, nos 641 ! et 641 a ! = P. subdenta- Lum Cass. in Dict. se. nat. XXXIX, 400 (1826). Mars-juillet. Pas rare sur les rochers, vieux murs, etc., de la région littorale. Indifférent au sous-sol. — Près d’Alassio !! **; env. de Diano ** COMPOSITÆ 9279 (Ricca Cat. p. 35), à Pairola ! ! ; entre Oneglia et Porto Maurizio!!**, sur les pentes du mont Bardelin ; rochers et vieux murs au-dessus de Porto Maurizio ! ** (Penzig select. stirp. Ligur., in herb. Burn.) ; entre Bajardo et Apricale ! ! **; commun aux env. de Bordighera ** (Bicknell 1. e.); Vintimille! ** (herb. Saint-Yves) ; Menton !* (Magnier exsicc. cit.), au pont Saint-Louis !!*; Nice ! * (herb. Thuret), à Villefranche! . (Thuret), Beaulieu ! (herb. Saint-Yves), au Château! (Barla in herb. Burn.), à Cimiez (Bull. soc. bot. Fr. ann. 1865, p. XLV), au mont : Gros! (Barla in herb. Burn.); Antibes* (Perroud in Bull. soc. bot. Lyon XIII, 127); Cannes!!*; Grasse!* (Girody in herb. Burn.); gorges du Loup près Le Bar * (Bull. soc. bot. Fr. ann. 1883, p. CLX VI); rochers près du Trayas ! ! * (Esterel). — Nul dans les Basses-Alpes, le P. saxatile se retrouve dans les dép. du Var et des Bouches-du-Rhône. Parties non frutescentes des rameaux couvertes d’un tomentum blanc qui, à la fin, se détache par flocons, surtout sur les pédoncules ; rameaux nombreux, dressés, grêles. Feuilles blanches-tomenteuses en dessous, aranéeuses-calves- centes à la face supérieure; les inférieures lancéolées-linéaires ou largement linéaires, souvent denticulées-ondulées au bord ; les supérieures linéaires, + entières, atténuées à la base, à marges enroulées en dessous. Calathides solitaires au sommet d’un long pédoncule grêle, émergeant d’une touffe de feuilles fasciculées, précédées d’une à trois très courtes bractées écartées acu- minées, relativement volumineuses, largement ovoïdes, arrondies-ombiliquées à la base, hautes d’env. 13 mm. et atteignant jusqu'à 15 mm. de diamètre à l’anthèse ; bractées involucrales très inégales, les extérieures infimes courtes, lancéolées-acuminées, réfléchies, presque entièrement scarieuses, les suivantes plus grandes lâchement étalées, puis ascendantes, oblongues, aiguës, pourvues d’un champ médian verdâtre de même forme, largement marginées, surtout dans leur partie supérieure, par un cadre scarieux fauve au contact du champ médian et + hyalin ondulé-boursouflé à la périphérie, les internes oblongues- linéaires, très allongées, acuminées au sommet. — Fleurs filiformes extérieures © à corolle longue de 7-8 mm., à lobes parallèles, étroitement oblongs, longs d'env. 0,2 mm., pourvue de aile disséminés analogues à ceux du P. sordidum. Style à branches subcylindriques, à peine renflées au sommet, très allongées, atteignant près de 1 mm., à papilles du côté extérieur devenant de plus en plus saillantes vers le sommet. — Fleurs intérieures Ÿ à corolle longue d’env. 8 mm., à partie cylindrique du tube haute d’env. 6-6,5 mm., à partie évasée- campanulée du tube haute de 1,2-1,5 mm., à lobes ovés-allongés, subobtus, longs de 0,5 mm., pourvus au sommet, du côté extérieur, de quelques gros poils + massifs. Anthères linéaires, atténuées à la base, longues d’env. 1,6 mm. Style à branches longues d’env. 0,4 mm., + renflées en massue au sommet, à papilles de plus en plus saillantes et à extrémité arrondie à mesure que l’on se rapproche du sommet. Akène cylindrique, tronqué-convexe au sommet, attei- gnant À mm., densément couvert de poils de Nobbe allongés, très aigus et 280 FLORE DES ALPES MARITIMES dirigés en avant ; aigrette longue de 7-8 mm., à soies pourvues de sétules très nombreuses, très serrées, dirigées en avant, aiguës et très étroites. Réceptacle presque plane, verruqueux. 1 Y x Phagnalon Burnatii! — ?. rupestre X saxalile. Très rare, et jusqu'ici seulement dans la localité suivante : Pentes du mont Bardelin! !**, entre Oneglia et Porto Maurizio, 20 mai 1890, leg. E. Burnat et Fr. Cavillier. Plante à rameaux blancs-tomenteux dressés ou ascendants-dressés. Feuilles. de la base des rameaux linéaires-lancéolées entières, ou l’une ou l’autre à marges ondulées-denticulées, les suivantes linéaires entières, à bords enroulés, discolores, + élargies-amplexicaules à la base. Calathides solitaires, longue- ment pédonculées, à caractères intermédiaires entre ceux des P. rupestre et saæatile, mesurant à l’anthèse complète 12 X 12 mm. en section longitudinale ; écailles extérieures basilaires ovées-acuminées, très courtes, + réfléchies, les suivantes obovées-obtuses et + mucronulées, de plus en plus allongées, à marges scarieuses ondulées-boursouflées, les internes acuminées, dépassant les fleurs et l’aigrette. Fleurs © à branches stylaires très longues. Fleurs ÿ à corolle construite comme dans le P. rupestre, parfois à partie évasée du tube corollin un peu plus ample; branches stylaires courtes, mais dépassant 0,1 mm. de longueur. Pollen inégalement développé selon les fleurs, souvent assez abon- dant, mais renfermant régulièrement des grains mal formés. — Ce curieux hybride se rapproche au total plus du P. rupestre que du P. saæatile, mais il se distingue facilement de la première espèce par ses bractées involucrales plus. étroites, à marges scarieuses + ondulées-boursouflées comme dans le P. saæa- tile. f 14077. P. rupestre DC. Prodr. V, 396 (1836) — Conyza rupestris L. Mant. 1, 113 (1767) — P. rupestre « Tenorii Fiori et Paol. FE. anal. It. WA, 284 (1903). — Voir le détail de la synonymie à la var. &. Parties non frutescentes des rameaux couvertes d’un épais tomentum blanc, persistant, sauf sur les pédoncules où il est plus mince et se détache facilement en flocons ; rameaux nombreux, raides. Feuilles blanches-tomenteuses en dessous, aranéeuses, grisâtres ou calvescentes à la face supérieure, à marges souvent onduleuses et dentées, les inférieures étroitement oblongues-lancéolées, les supérieures plus étroites, aiguës, demi-embrassantes à la base. Calathides. 1 Inter P. rupestre et P. saxalile. À priori differt bracteis involucralibus angustio- ribus, extimis + reflexis, sequentium marginibus scariosis undulato-bullatis ; flo- rum © styli ramis valde elongatis. A posteriori discrepat foliis basi magis conspicue ampliatis; bracteis involucralibus extimis basilaribus ovato-acuminatis, brevissimis, sequentibus obovato-obtusis et + mucronulatis, sensim elongatis; florum % styli raiis aliq. longioribus et corollæ tubis superne minus distincte campanulatis. Pollen, irregularitér evolutum, nunc copiosum, nunce rarum, granis pluribus cacomorphis. Re à D D ot | A1"? LE N ELA E ‘S né: eh 20e SRE dE ARRNE 2 UR PRRE et +4 ‘ È VE x ver # : | CEA à 4 A COMPOSITÆ 288 solitaires au sommet d’un long pédoncule grêle, émergeant d’une touffe de feuilles fasciculées, précédées d’une à trois très courtes bractées écartées, acu- minées + volumineuses, largement ovoïdes-arrondies, arrondies-ombiliquées à la base, hautes de 7-13 mm., larges de 6-14 mm. à l’anthèse ; bractées involu- crales très inégales, les extérieures inférieures très courtes, + étalées, ovées ou ovées-oblongues, scarieuses, subaiguës, les suivantes scarieuses-indurées, à région médiane d’un brun fauve, à région marginale non ondulée, ovées- obtuses, les moyennes plus allongées, les internes linéaires-oblongues très allongées de deux sortes, les unes obtuses au sommet, les autres (en contact avec les fleurs ©) membraneuses-scarieuses, très étroites, brièvement acumi- nées au sommet. — Fleurs filiformes extérieures Q à corolle longue de 6-6,5 mm., à lobes parallèles, étroitement oblongs et rétrécis au sommet, Re d'env. 0,2 mm., pourvue de poils disséminés Hauts à ceux du P. sordidum. Style à brbnebes subcylindriques à peine renflées au sommet, allongées, mais bien plus courtes que dans les espèces précédentes, atteignant 0,5 mm., à papilles du côté extérieur peu saillantes, méme vers le sommet. — Fleurs intérieures ÿ à corolle longue d’env. 7 mm., à partie cylindrique du tube (haute d’env- 5,5 mm.) passant cn dans sa région supérieure à la partie évasée en entonnoir, non ou à peine campanulée ile d’env. 1,5 mm.), à lobes ovés hauts de 0,5 mm., pourvue de poils massifs disséminés comme dans les fleurs Q - Anthères linéaires, atténuées à la base, longues d’env. 1,2 mm. Style bilobé au sommet, à once très courtes, hautes d’env. 0,1 mm., faiblement renflées au sommet, à papilles médiocrement saillantes. Alpe cylindrique, tronqué- convexe au sommet, n’atteignant pas 1 mm., densément couvert de poils de Nobbe allongés, raides, très aigus et dirigés en avant; aigrette longue de 7-8 mm., à soies pourvues de sétules, très nombreuses, très serrées, dirigées en avant, aiguës et très étroites. Réceptacle presque plane, verruqueux. Var. a genuinum — Conyza rupestris Desf. FL. ail. IT, 268 (1799-1800) ; Ten. F1. nap. II, 213. Exsicc. : Kralik pl. cors. no 642! — C. Tenort Spreng. PI. min. cogn. pug. I, 55 (1813). Exsicc. : Huet pl. sic. n0 133! — C. geminifloræ Ten. Cat. hort. nap. app. alt. p. 75 (1819) et Syll. fl. neap. p. 427 = Phagna- lon Tenorii Presl F1. sic. 1, 29 (1826) ; Gr. Godr. F1. Fr. II, 95. Exsicc. : Tod. fl. sic. n° 478! ; Mab. herb. cors. no 139 ! ; Lo Jac. pl. sic. no 393! ; Reverch. pl. cors. 1880, no 323! — P. rupestre DC. 1. c. (1836); de Not. Rep. p. 215; Bicknell F1. Bordigh. p.330. Exsicc.: Welw. it. lusit. no 111! ; Bourg. pl. d'Esp. 1852, n° 1604! ; Bourg. pl. Pyr. esp. sine n° ! ; Reliq. Maill. no 4257! (Syria) ; Soc. dauph. 2% sér. n° 366! (Ligur.); Magnier fl. sel. no 329%! (Alger.) ; Huter, Porta et Rigo it. hisp. 1879, no 873! :; Ross herb. sic. no 248! Mars-juin. — Rochers calcaires de la région littorale. — Env. d’One- glia ** : Pentes du mont Bardelin ! !, entre Oneglia et Porto Maurizio ; entre Porto Maurizio et San Lorenzo!** (Bicknell in herb. Burn.); capo Verde!**, entre San Remo et Bordighera (Bicknell in herb. 282 FLORE DES ALPES MARITIMES . Burn.). — Signalée également dans le dép. du Var à Hyères (Duby leg., in Keck exsicc., sub : Conyza saxatilis!) ; Alb. et Jahand. Cat. Var p. 247 (sub : P. Tenorii). Rameaux ascendants-dressés. Feuilles généralement nettement discolores, le plus souvent en partie ondulées et + denticulées. Calathides relativement grandes, hautes de 10-13 mm., larges de 10-14 mm.; folioles involucrales augmentant assez régulièrement en longueur depuis les extérieures très courtes, jusqu'aux intérieures très longues. Var. 8 annoticum — P. rupestre Vis. F1. dalm. A1, 59 (1847). Exsicc. : Pichler pl. dalm. sine n° ann. 1868 !, 1872 ! et 1880 ! ; FI. exsicc. austro-hung. n° 250 ! (Dalm.) = P. annoticum Jord. ex Burnat in Bull. soc. dauph. sér.2, p. 56 (1891); Sagorski in Oesterr. bot. Zeilschr. LXI, 93 (1911). Exsicc. : Reverch. pl. de Fr. 1885, no 34! (B.-Alpes); Reverch. et Derbez pl. Fr. 1888, n° 34! (B.-Alpes) — P. fragile Reverch. exsicc. cit. (nomen nudum) = P. Tenorii « forme » P. annoticum Rouy Ft. Fr. VUI, 165 (1903). Juin-juillet. Très rare. — Environs d’Annot* : Rochers calcaires des Escafarêts ! (Reverch. exsicc., in herb. Burn.). Plante plus basse que ce n’est le cas habituellement dans la var. &, à rameaux plus diffus. Feuilles souvent plus larges, généralement grisâtres à la page supérieure, au moins dans la jeunesse, subentières ou + entières. Calathides plus petites, hautes de 7-10 mm., larges de 6-10 mm.; folioles involucrales augmentant moins régulièrement en longueur, celles du tiers inférieur courtes, les suivantes en majeure partie beaucoup plus longues. — Nous avons vu cette variété, sous des formes identiques ou très semblables, de Dalmatie ! (où elles ont été reconnues comme telles d’abord par M. Burnat, puis par M. Sagorski), du Napolitain ! (mont San Angelo près Castellamare) leg. Strobl 1873, leg. Pancic 1874), de Sicile ! (leg. Tineo) et de Syrie ! (Beitmeri prope Dür el Kala, leg. Peyron 1881). M. Rouy (1. c.) l'indique encore du Portugal, d'Espagne et du Maroc, d’où nous ne l’avons pas reconnue, et lui attribue le n°0 393 des Plantæ siculæ rariores de Lo Jacono et le n° 366 de la Société dauphinoise (2e série) de la localité classique du mont Bardelin (Ligurie), lesquels appar- tiennent, selon nous, à la var. 4. Il s’en faut d’ailleurs de beaucoup que l’on puisse toujours distinguer à coup sûr ces deux variétés qui sont reliées par de multiples lignées douteuses. — Halacsy | Consp. fl. græc. NH, 28 (1902)] a en- visagé les formes dalmates de la var. annolicam comme intermédiaires entre le P. rupestre DC. et le P. græcum Boiss. et Heldr., parce qu’elles présentent des bractées involucrales internes «acutata », et M. Rouy (1. c.) a aussi-attribué au P. annoticum des bractées internes aiguës, par opposition au ?. rapestre (P. Tenorti) qui les aurait obtuses. Mais c'est là une erreur d'observation, faite d'ailleurs par tous les floristes, car chez le P. rupestre var. genuinum, les bractées les plus internes (en contact avec les fleurs Q) sont non seulement rétrécies au sommet (non obtuses), mais même brièvement acuminées, — * A: ta? . COMPOSITÆ 283 Quant au P. græcum Boiss. et Heldr. [ Diagn. pl. or. XI, 6 (1849); Boiss. F1. or. IT, 221; Halacsy Consp. fl. græc. I, 27 — P. rupestre B græcum Fiori et Paol. F{. anal. It. NI, 284 (1903). Exsice. : Heldr. herb, norm. nos 483 !, 942! et 428! (ann. 1887); Heldr. herb. græc. dim. nos 73 !et73 a! ; Orphan. fl. græc. n° 478! ; Reverch. pl. Crète n° 68 ! (sub : P. Tenorii); Sint. et Bornm. it. turc. no 756! ; Baldacci it. cret. n9 20 ! et it. cret. alt. no 28 ! ; Sintenis it. thess. n° 76 !; Baldacci it. balkan. n0 231 ! ; Deærfl. pl. cret. n° 131 1], c’est une espèce (ou sous-espèce ?) vicariante de la péninsule balkanique (Constantinople! Macédoine !, Grèce !, Archipel !, Anatolie !) à bractées involucrales toutes beau- coup plus étroites que dans le P. rupestre, celles des rangées intérieures (et non seulement celles de la rangée ultime) acuminées au sommet, celles qui cou- ronnent le pédoncule linéaires-acuminées. ERIGERON L.' E. Karwinskianum? DC. Prodr. V, 285 (1836), ampl. Aschers. in Ver. bot. Ver. Prov. Brandenb. XLI, p. xxxiv-xxxvn (1900) et in Oesterr. bot. Zeitschr. L, 23 (1900); Micheletti in Nuov. giorn. bot. it., nuov. ser. VII, 189 (1901) ; Béguinot ibidem XIV, 280-281 (1907); Thellung in Vrerteljahrs- schr. naturf. Ges. Zürich LI, 467 et in Bull. acad, géogr. bot. XXI, 215. Var. mucronatum Aschers. 1. c. (1900) — Æ£. mucronatum DC. Prodr. V, 285 (1836) — Æ. heterophyllus Kunth et Bouché in /nd. sem. hort. berol. 1846, app. p. 11 ; non Mubhl. = £. leucanthemifolius Schauer in Linnæa XIX, 723 (1847) — Vittadinia triloba Hort.; Coste FAT. Fr. IE, app. p. 721 (excel. syn.); Marnac et Reyn. in Bull, acad. géogr. bot. XIX, 60 (19140 ; « Witta- dinia »); non DC. Exsicc. : Soc. étude fl. franco-helv. n° 2040 ! (Alp. mar.). Espèce du Mexique — sans rapport aucun avec le Viftadinia triloba (Gaud.) DC. — cultivée et + abondamment naturalisée sur les rochers littoraux à Nice, Menton et Bordighera. 1 Linné [Sp. ed. 1, p. 863-865 (1753)] a adopté sous le nom d’Erigeron un vocable neutre. Les noms génériques pouvant être arbitraires (Règles nomencl. art. 24), il ny a aucune raison pour traiter le vocable Erigeron comme un substantif masculin. Même en se plaçant au point de vue du purisme linguistique — qui n’est pas le nôtre — il n’y a pas lieu de voir dans le nom d’Ærigeron un substantif masculin. Il existe en effet un adjectif yéowv, au neutre yéçoy : l’adjectit (gurév) epiyeoor employé substantivement est donc parfaitement correct. Que Pline, Dioscoride et autres auteurs prélinnéens aient décliné £rigeron au masculin ou au féminin, cela n’a qu'un intérêt d’érudition et reste sans portée sur la nomenclature botanique moderne. — Les Æègles de la No- menclature obligent de même à considérer comme féminins des noms génériques tels que Polygala, Stachys et Orchis, malgré les considérations d’ordre linguistique invo- | quées par les puristes en faveur d’un usage contraire. ‘ 2 Divers auteurs ont écrit Karwinskyanum, mais c’est une erreur, l'espèce étant dédiée à W. de Karwinski. : 284 FLORE DES ALPES MARITIMES Erigeron annuum Pers. Syn. Il, 431 (1807) — Aster annuus L. Sp. ed. 4, p.87 (1753) = Pulicaria annua Gærtn. De fruct. et sem. WI, 462 (1794) = Eri- geron heterophyllum Mubhl. ap. Wild. Sp. pl. HT, 1956 (4804) = Diplopappus dubius Cass. in Bull. soc. philom. ann. 1817, p. 137 ; Gaud. F1. helv. V, 314 — Slenactis annua Nees Syn. Aster. p. 273 (1818); Gr. Godr. FL. Fr. II, 99 — Palicaria bellidiflora War. Sehed. crit. 483 (1822) — Stenactis dubia Cass. in Dict, sc. nat. XXXNII, 48% (1825) — Diplopappus annuus Bluff et Fing. Comp. fl. germ. W, 368 (1825) — £rigeron bellidioides Spenn. FÆl. frib. Il, 536 (1826) — Phalacroloma acutifolium Cass. in Drct. sc. nat. XXXIX, 405 (1826) — P. annuum Dum. F1. belg. p. 67 (1827) = Stenactis bellidi- Jtora À. Braun in Koch Syn. ed. 2, p. 387 (1843). Espèce de l'Amérique du Nord, naturalisée, souvent sur de grands espaces, en Allemagne, en Suisse, dans tout le Nord de l’Italie, en Autriche, etc. — Dans notre dition, nous l’avons récoltée entre Bastia et Mondovi! ! **, E. crispum Pourr. in Mém. Acad. Toulouse WI, 318 (1788) ; Timb.-Lagr. Reliqg. Pourret. p. 127; Aschers. im Verh. bot. Ver. Prov. Brandenb. XUI, p. xxxviu; Thell, F1. ado. Montp. p. 500 = £. linearifolius Cav. in An. cienc. nat. IV, 89 (1801) = £. linifolium Willd. Sp. pl. I, 1955 (1804); A. Gray in Proc. amer. acad. se. V, 319 et Syn. fl. North Amer., Gamopet. 1, 220 — Conyza ambiqua DC. FT. fr. NV, 468 (1815); de Not. Rep. p. 215 ; Gr. Godr, FL. Fr. MW, 96; Ard. F1. Alp. mar. p. 213 ; Bicknell Æ7. Bordigh. p. 148; Rouy #1. Fr. VII, 161. Exsicc. : F. Schultz herb. norm. nov. ser. n° 820! (Alp. mar.) = C. sinuata EI. Sketch bot. South Carol. 1, 323 (1824) — Erigeron dræbachense Savi Bot. etr. IV, 81 (1825); non alior. = Dimor- phantes ambiqua Presl FI. sic. 1, 28 (1826) = £rigeron Bonariense DC. Prodr. V, 289 (1836) p. p.; Schultz bip. in /ndex sem. hort. berol. ann. 1858, p. 9, p. p. Exsice.: Ces. Car. et Savi pl. Ital. bor. n° 712! (Alp. mar.) = £. ambi- quus Schultz bip. in Webb et Berth. Phyt. canar. W, 208 (1836-50) — Æschen- bachia ambiqua Moris F1. sard. W, 372 (1840-43) — Leptilon linifolium Small #1. South US, p. 1231 (1903). Juin-septembre. Commun le long de la voie ferrée, bords des chemins, lieux incultes, vieux murs, etc., dans notre région littorale entière. Les auteurs ont, pour la plupart, considéré jusque dans les temps récents celte espèce comme indigène dans le bassin méditerranéen ; l’un d’entre eux l’a même signalée comme introduite de l'Ancien Monde dans l'Amérique du Sud {Baker in Martius #{, bras. VI, 3, 32 (1882)]. Mais si l’on tient compte de sa grande diffusion depuis l'Argentine jusqu’au Mexique, et surtout de ses affinités étroites avec l’Æ. honariense L. (Argentine, Uruguay, Paraguay, Brésil, Guyane, Equateur) — dont il n’est peut-être pas spécifiquement distinet — on sera amené à conclure que l’£. crispum est sûrement d’origine américaine, opinion soutenue par Schultz bip. (1. c. 1858), Asa Gray (1. c.), Timb.-Lagr. in Magnier Serinia fl. sel. W, 51 (1883)|, Lamic [| Rech. pl. nat. Sud-Ouest p. 55 (1885)], Ascherson (1. c.) et M. Thellung (1. c.) et qué nous partageons entièrement, Il est probable que la diffusion de l’Æ. crispum dans l'Ancien # / AS COMPOSIT Æ 285 Monde remonte à la première moitié du dix-huitième siècle, comme pour l£. canadense avec lequel il a été d’abord confondu. Maintenant l’£. crispum est répandu dans les régions chaudes du globe presque entier (même en Australie) et s’est étendu, dans les temps récents, dans l’ouest de la France, la Belgique et les Pays-Bas. Aux Etats-Unis, il est considéré comme naturalisé par A. Gray (Syn. f!. North Amer., Gamopet. X, 221); cependant M. Small (1. c.) l’envi- sage comme spontané dans les Etats du sud-est. X E. Flahaultianum Thell. #7. adv. Montp. p. 499 (1912) — Conyza miæta Fouc. et Neyr. in Bull. soc. rochel. XXIII, 22-24 (1901). Exsicc.: Soc. rochel. n° 4743 a ! (Bouches-du-Rh.); Soc. étude fl. franco-helv, no 11981! {Char.-Inf.) ; Dœrfler herb. norm. n° 4346! (Gironde) — Conyza ambigua X Erigeron canadensis Neyr. 1. c. = ÆErigeron miæxtas Goiran in AVuov. giorn. bot. it. nuov. ser., XVI, 143 (1909) ; non Arv.-Touv. (1879) — Conyza Flahaultiana Sennen in Bol. soc. arag. cienc. nat. IV, 319 (1905) etin Bull. acad. géogr. bot. XVIII, 470 — ÆErigeron canadense X Conysa ambiqua Sennen (1. c.) — Erigeron canadense X crispum. Aoùût-septembre. — Lieux incultes, talus des voies ferrées, cultures, en com- pagnie des deux parents. — Nice * (Goiran 1. c.) à Brancolar ! (herb. Saint- Yves); entre Cannes et la Bocca!!*, et entre la Bocca et la Napoule! !*, 27 sept. 1907, fr. | Curieux hybride assez exactement intermédiaire entre les deux parents. .Tige et port de l’£. canadense. Feuilles inf. subentières ou parfois munies d’une ou deux grosses dents comme dans l’£. crispum. Inflorescence en grappe pyramidale composée comme dans l’£. canadense. Calathides plus grosses que dans l’'£. canadense, gén. plus petites que dans l’£. crispum. Fleurs périphé- riques Q à corolle ligulée. A la maturité, les bractées involucrales réfléchies entourent-un réceptacle large de 2-3 mm. comme dans l’£. crispum (atteignant env. 1 mm. dans l’£. canadense). Aigrette blanche ou fulvescente, longue d’env. 5 mm. à la maturité. E. canadense L. Sp. ed. 1, p. 863 (1753); All. Æ7. ped. n0 719 ; de Not. Rep. p. 208 ; Gr. Godr. F7. Fr. 1, 96 ; Ard. FAT. Alp. mar. p. 213 ; Bicknell Fl. Bordigh. p. 148 — ÆE. paniculatum Lamk F1. fr. I, 441 (1778) — Lep- tilon canadense Britt. in Britt. et Brown Z!/. fl. North U. S. III, 391 (1898). Juin-septembre. — Fréquent dans les lieux incultes et cultivés le long des voies ferrées, bords des chemins, etc., des régions littorale et montagneuse, et dans la plaine au N. de la grande chaîne. Espèce de l’Amérique du Nord, mentionnée pour la première fois en Europe comme cultivée au jardin de Blois par Bunyer en 1655 ; sa diffusion générale en Europe s’est effectuée dans la première moitié du dix-huitième siècle. Voy. Alph. de Candolle Géogr. bot. rais. 11, 726 ; Thellung #7. adv. Montp. p. 498 et 499. 102%S. E. acre L. Sp. ed. 1, 863; All. F1. ped. no 720 ; de Not. Rep. p. 209; Gr. Godr. F1. Fr. Il, 97; Ard. F{. Alp. mar. p. 213; Bicknell 286 FLORE DES ALPES MARITIMES FI. Bordigh. p. 147 = Trimorphæa vulgaris Cass. in Dict. se. nat. LV, 324 (1828) = Trimorpha acris S.F. Gray Nat. arr. brit. pl. NX, 466 (1821). Bisannuel ou vivace. Tige dressée ou ascendante, souvent rougeâtre, généra- lement rameuse dans la partie supérieure. Feuilles des rosettes et feuilles basi- laires obovées, obovées-oblongues ou oblongues, obtuses ou arrondies au sommet, entières ou superficiellement crénelées-dentées, longuement atténuées en pétiole ailé à la base ; les caulinaires sessiles, graduellement réduites, bien plus étroites, les supérieures aiguës au sommet. Calathides largement ovées, ordinairement solitaires au sommet de pédoncules arqués-ascendants, porteurs de quelques bractées subulées très réduites, disposées en grappe corymbiforme lâche, simple ou composée, les latérales des rameaux inférieurs plus petites ; bractées involucrales appliquées, linéaires, subulées-acuminées, Fleurs tri- morphes, à tube corollin pourvu extérieurement de poils ascendants, obtus, bisériés, disséminés. Fleurs du rayon Q à corolle ligulée ; ligule violette bien plus longue que le tube, dépassant longuement les bractées involucrales, aussi longue ou plus longue que l’aigrette, linéaire-oblongue, obtuse-arrondie au sommet, dressée; style plus coart que la ligule, à rameaux faiblement diver- gents, pourvus (sauf sur les bandes stigmatiques longitudinales internes) de papilles coniques, un peu rétrécies sous le sommet obtus-arrondi, dirigées en avant, plus volumineuses vers le sommet des branches. Fleurs intermédiaires Q nombreuses, à corolle filiforme, pourvue d’une ligule obtuse très réduite, bien plus courte que le tube, avec 0-3 lobes rudimentaires plus courts qu’elle ; style longuement saillant au-delà de la ligule, construit sur le type du style des fleurs ligulées, mais à branches inégales. Fleurs du disque jaunes $ à corolle tubuleuse, à tube insensiblement élargi dans la partie supérieure, sans région campanuliforme différenciée, à lobes étroitement ovés, obtus au sommet, courts, hauts d’env. 0,6 mm. ; étaminés à anthères linéaires, atténuées à la base, hautes de 1,2 mm. ; style ne dépassant pas les lobes corollins, à branches allongées et égales, à papilles balayeuses nettement différenciées, + renflées en boule à l'extrémité. Akène haut d’env. 2 mm. à la maturité, couvert de poils de Nobbe dirigés en avant, à canaux sécréteurs marginaux orangés; aigrette fragile, bien plus longue (souvent 2 fois) que les bractées involucrales, à soies longues de 5-6 mm., à sétules aiguës, serrées, dirigées en avant. — Indument de l'appareil végétatif de l’involucre consistant en : 19 poils tecteurs simples, pluricellulaires, à cellules basales courtes, plus larges que hautes, les suivantes plus étroites et plus allongées, la dernière effilée en pointe, toutes, surtout celles du sommet, pourvues d’abondantes perles cuticulaires ; 20 poils margi- naux des bractées involucrales inclinés en avant, atténués-coniques au sommet, 1-3 cellulaires; 30 glandes microcytiques bisériées; à tête faiblement différen- cice, localisées sur les bractées involucrales, spèce polymorphe, représentée dans notre dition par les deux races sui- vantes : Var. à hirsutum Neilr. Fl. Nied.-Oeslerr. p. 331 (1859) = E. acer Lamk EL fr. M, VA (1778). Exsice. : Billot FI. Gall. et Germ. n° 384! (Alsat.) : PET En Den COMPOSITE 287 . Reliq. Maïll. n° 710 ! p. p. (Htes-Alp.); Bourg. pl. d’Esp. 1851, no 1247 bis! ; Bourg. pl. Alp. mar. 1861, sub: E. acre! (col de Tende); Huter, Porta et Rigo: it. hisp. 1879, n° 437 ! ; Soc. dauph. n° 4562 ! (Saône-et-Loire) ; Reverch. pl. Fr. 1885, n° 17 ! (B.-Alp.) ; Baldacei it. alban. quint. no 183 ! et sept. no 295! — Trimorpha acris S. F. Gray IL. c. (1821), sensu stricto ; Fourr. Cat. pl. Rhône p. 102; Vierh. Mon. alp. Eriger.! p. 493 = E. vulgare Scheele? ex Nym. Consp. fl. eur. p. 389 (1879) — E. acer var. typicus Beck F1. Nied.- Oesterr. p. 1171 (1893) — E. acer et E. acer «forme » E.pseudo-elongatus Rouy F1. Fr. VII, 152-153 (1903) — E. acer subsp. typicus Rikli in Bull. soc. bot. Suisse XIV, 129 (1904). Juin-septembre. Rocailles, pelouses, lieux arides, graviers des tor- rents, vieux murs, etc., dans notre dition entière, où nous l'avons. observée, sur silice et calcaire, depuis les bords de la mer jusqu’à 2500 m. d'altitude. Plante haute de 10-60 cm., à tiges + hérissées. Feuilles + hérissées sur les deux pages, les basilaires obovées-oblongues, les caulinaires plus allongées et plus étroites. Bractées involucrales hérissées. Aigrette dépassant les brac- tées involucrales de la moitié ou de toute la longueur de celles-ci. On peut distinguer à l’intérieur de cette race les deux sous-variétés suivantes : « Subvar. a! typieum — ZÆ. acer Weiïhe in Flora XIII, 258 (1830) = £. corymbosus Wallr. £rst. Beitr. F1. hercyn. p. 272 (1840) — £. acris f. typica Schmidely in Bull. soc. bot. Genève TI, 108 (1884) = £. acer « typicus b co- rymbosus Fiori et Paol. F7. anal. It. TT, 234 (1903). Aigrette blanche. — Les. variations de détail relevées par divers auteurs sont sans intérêt systématique. C’est ainsi que les échant. à floraison précoce, à inflorescence un peu nutante à l’anthèse représentent l’£. murale Bœnningh. [ap. Rchb. F7. germ. exc. n° 1538 (1831) — £. acer var. muralis O. Kuntze Tasch. FI. Leipz. 135 (1887)], ceux qui ont conservé leurs feuilles basilaires + spathulées de la ro- sette de l’automne précédent représentent l’£. acer var. bellidifolius Peterm. (ex O. Kuntze I. c.). Si, dans les échant. réduits, la ramification étalée com- mence tout près de la base, c’est l’£. acris var. B Ten. Syll. fl. neap. p. 428 (1831) — £. acer «'typicus d depressus Fiori et Paol. {l. c.). Aux grandes altitudes, les échant. réduits ont des entrenœuds raccourcis et des tiges oligo- céphales [f. a/pestris Rikli in Bull. soc. bot. suisse XIV, 129 (190%)]. Subvar. &? serotinum — Z. serotinus Weïihe in Flora XIII, 258 (1830)- Exsicc.: Rchb. fl. germ. exsicc. n0 587 ! (Minden, Westph.) — £. acre Walir. 1 Fr. Vierhapper Monographie der alpinen Erigeron-Arten Europas und Vorder- asiens [Beih. bot. Centralbl. XIX, Abt. 2, p. 385-560, tab. 1-6, 2 cartes (1905)]. 2 Nous avons cherché en vain où Scheele a publié ses £. vulgare et E. glaberrimum , et citons ces synonymes d’après Nyman. nn 288 FLORE DES ALPES MARITIMES Erst. Beitr. Fl. hercyn. p. 273 (1840) — £. acris var. serotinus Fries Nov. fl. suec. Mant. WI, 107 (1842) = Æ. acer x lypicus c serotinus Fiori et Paol. Fl. anal. It. NW, 234 (1903). Aigrette rousse. — Weiïhe ne parle pas de la couleur de l’aigrette dans sa description et paraît — d’après cette dernière et les notes qu'y ajoute Hoppe (1. c.) — avoir principalement basé son espèce sur des échant. à feuilles supérieures ondulées et à fleurs ligulées plus longues que celles du disque, mais les originaux de Minden distribués dans l’exsiccata de Reichenbach ne laissent pas de doute sur l'interprétation de l’espèce de Weihe. Reverchon (PI. de Fr. ann. 1885, n0 17) a distribué sous le nom d’£. dræ- bachensis Mill. (sic) une forme dont M. Rouy (1. c.) a fait son Æ, acer « forme » £. pseudo-elongatus. Nos échant. diffèrent de la description de l’auteur en ce que les tiges sont rameuses au-dessus du milieu (non pas dès le milieu ou mème plus bas) et que les rameaux ne sont pas plus polycéphales que la plu- part des grands échant. de l’'Æ. acre var. hirsutum. En revanche, comme le dit l’auteur, les tiges dressées sont glabrescentes, les feuilles inférieures sont — pubescentes, les moyennes et supérieures glabres ou glabrescentes sur les faces mais à bords ciliés. Cette variation (f. pseudo-elongatus Rouy), que nous avons constatée çà et là, n’attirerait pas autrement l’attention, si elle ne consti- tuait pas un « acheminement » vers une race très remarquable (d’ailleurs non encore constatée dans notre dition), la var. glabrum Corb. [ #7. Norm. p. 334 (1893); Rouy F1. Fr. VII, 153]. Cette dernière est caractérisée par des tiges robustes, dressées, presque glabres, même sur les entrenœuds inférieurs ; des feuilles glabres ou ciliolées sur les bords, nullement rétrécies-allongées comme dans la var. 8, à rameaux pourvus de nombreuses feuilles bractéiformes sub- égales, à calathides assez volumineuses, à bractées involucrales glabrescentes ou couvertes d’un indument apprimé assez fin. Cette race est signalée par Corbière dans le département de la Manche; nous l’avons vue dans le Jura savoisien. Var. 8 glabratum Neilr. Nachtr. Fl. Wien p. 134 (1851) et F1. Nied.- Oesterr. p. 331; Hayek FL. Steierm. 1, 483 = E. acre var. dræbachense Schleich. Cat. pl. Helo. ed. 4, p. 16 (1821); non Willd. = E. angulosus Gaud. FL helo. V, 265 (1829) — E. dræbachensis Koch Syn. ed. 2, p. 388 (1843): Gr. Godr. FL. Fr. HE, 97; non F. 0. Müll. Exsicc. : Billot F1. Gall. et Germ. no 4296 ! (Badia) ; Reliq. Mail. n° 710 ! p. p. (Htes-Alp.) ; Soc. dauph. n° 812! {Hte-Sav.) — ÆE. glaberrimum Scheele ex Nym. Consp. fl. eur. p. 389 (1879) — EL. acer «horme» E. angulosus Rouy Ft. Fr. VIN, 153 (1903), exel. var. B — à, acer subsp. dræbachensis Rikli in Bull. soc. bot, suisse XIV, 129 (1904), incl. var. glaberrimus Rikli — Trimorpha angulosa Vierh. Mon. alp. Erig. p. 423 (1905); Dalla Torre et Sarnth. F1. Tir. VI, 3, 49% (1912). Juin-août. Très rare. — Nos échant. : Bords des chemins entre Saint-Sauveur et Isola!!*, 700-800 m.; entre Saint-Sauveur et le COMPOSITE 289 Lauvet d’Ilonse! !*, et entre Pierlas et le col de la Sinnat!*, prairies | rocailleuses calcaires, 1300 m., 18 juin 1914 . Plante plus basse, plus grêle que la précédente, à tiges souvent flexueuses dans le haut, glabres ou pourvues de quelques poils disséminés. Feuilles glabres, ou ciliées sur les marges, toutes, même les basilaires, plus étroites que dans la var. «. Bractées involucrales glabrescentes ou faiblement hérissées. — Les variations individuelles ou locales ont en général moins d'amplitude dans la var. 8 que dans la var. &. On peut, ici aussi, distinguer d’après la cou- leur des aigrettes mûres, deux sous-variétés : subvar. albopappum, à aigrette blanche, et subyar. fulvopappum [— Z. acer « forme» Æ!. angulosus subvar. falvopappus Rouy F1. Fr. VII, 153 (1903)] à aigrette rousse. Il est très remarquable que cette race, si commune le long des torrents des Alpes, d’où elle descend jusque dans les plaines, encore fréquente en Dauphiné, soit rarissime dans les Alpes maritimes. Bien qu’on ne puisse hésiter à iden- tifier les échant. des provenances ci-dessus avec la var. glabratum, les formes à tigé et feuilles tout à fait glabres (d’ailleurs fort rares) nous manquent, et les lignées à caractères ambigus que l’on peut désigner sous le nom de f. gla- brescens [— E. glabrescens Brügg. Mitth. neue und krit. Form. Bündner F1. p. 63 (1886) — 7rimorpha glabrescens Dalla Torre et Sarnth. F1. Tir. VI, 3 49% (1912)] sont certainement plus fréquentes dans les Alpes maritimes que celles + typiques. Nous avons vu de telles formes douteuses des provenances suivantes : Près de la Chartreuse de Pesio ! !**; bains de Vinadio ! !**; partie moyenne du val Ciastiglione !! # et env. d’Isola!! La 2 ; mont Cheiron!* canot in herb. Burn.) ; env. de Thorenc!!*, On a souvent confondu avec la var. ARE upe race du nord de l’Eu- rope, à laquelle elle ressemble par la glabréité et l’étroitesse relative des feuilles, mais qui s’en écarte par les calathides généralement plus petites à la fin, l’ai- grette plus courte, dépassant généralement beaucoup moins les bractées invo- lucrales, la var. dræbachense Willd. [Sp. pl. III, 1959 (1804) — Æ£. dræba- chense F. O. Müll, in #7. dan. tab. 874 (1782); non Koch = £. acris var. angustatum Harim. Handb. Skand. FI. ed. 2, p. 226 (1832) — £. acris subsp. angustatus Fries Nov. Fl. suec. mant. III, 107 (1842) = Æ. Mülleri Lund ex Kindb. Svensk Fl. p. 296 (1877) — Æ, acer «forme» £. angulosus B angus- tatus et E. acer ?. dræbachensis Rouy F1. Fr. VII, 153 (1903) — Trimorpha > atticum et album < atticum Vierh. in sched.], la Savoie et le Dauphiné ! (Gillot 1. c.), les Alpes maritimes ! (vallon de Ciastiglione sur Isola, rocailles cristallines, 800 m., juill. 14898, leg. A. Saint-Yves) — ont un pollen tout à fait normal et ne sont certainement pas des hybrides, car on les trouve souvent en l’absence de l’£. atticum. Si lon tient compte de la distribution géographique spéciale de l’£, rupestre Schl. et de ses propriétés écologiques (rupicole et calcifuge), on sera amené à lui donner une valeur supérieure à celle d’une simple race et à le traiter comme une sous-espèce. En dehors des vari2tions dans les dimensions, qui font passer très graduellement de l’£. ru- pestre Schl. à VE. atticum, il y a peu de chose à noter. Les glandes stipitées sont + abondantes, à pied + long, mais ne manquent jamais. Les longs poils simples se rencontrent principalement dans la partie inférieure des tiges, à la base des feuilles ; ils sont souvent plus rares, ou peuvent même manquer, sur les pédoncules sh les bractées involucrales. La couleur des ligules est d’un rose très pâle dans certaines régions (d’où le nom de var. ABne Gaud.), mais ce caractère n’est pas constant : dans les Alpes maritimes, l’£. rupestre Schleich. se présente à ligules pâles et à ligules d’un rose vif, — Quant à la nomencla- 1 Peut-être faut-il rattacher ici l'E. intermedius Trachs. ap. Koch Syn. ed. }, p. 354 (1837) = £. Trachseli Dalla Torre Anleit. Beob. Alpenfl. p. 239 (1882)? Ces deux noms n ayant pas été publiés avec des descriptions, la question est insoluble et ne bre sente qu’un médiocre intérêt. AU Mat SLT NOR L +: à MA RS 294 ._ FLORE DES ALPES MARITIMES ture, nous profitons de ce que les Règles de la nomenclature (art. 49) nous autorisent à ne pas nous lier à l’ordre chronologique des noms, ce groupe étant traité pour la première fois comme sous-espèce, et nous laissons de côté les épithètes album, mixtum, rupestre, Schleicheri, etc. qui sont inexactes ou qui ont déjà été employées dans des sens différents à l’intérieur du genre Erigeron. Y JT X Erigeron Burnati F.0. Wolf in Bull. soc. Murith. XXNII- XX VIII, 224 (1900), sensu amplo = E. alpinum X atticum. Plantes à port très variable, issues du croisement des £. alpinum et atticum, plutôt plus rapprochées de lÆ. alpinum dont elles s’écartent par la présence, parfois clairsemée, de glandes macrostipitées sur l'appareil végétatif, tantôt rapprochées de l’£. atticum dont elles diffèrent par la glandulosité très réduite. Ces hybrides sont extrêmement rares. Dans notre dition : Var. « Burnati — E. Burnali F. O. Wolf 1. c. (1900), absque diagn. = E. alpinum subsp. alpinum X E. atticum subsp. Villarsü. Rocailles herbeuses calcaires du mont Armetta près Ormea !!**, 8 juill. 1897 (Briquet et Cavillier in herb. Burn.). Port de V’Æ. atticum subsp. Villarsii. Tige robuste, hérissée, rameuse- polycéphale, à glandes stipitées nulles ou presque nulles, même sur les pédon- cules, Feuilles amples, à nervation saillante, poilues, les caulinaires oblongues- elliptiques, les supérieures elliptiques, élargies vers la base, obtuses-mucro- nulées; POPTUE de glandes stipitées disséinées —H rares. Calathides atteignant jusqu’à 2,5 cm. de diamètre; bractées involucrales hérissées, avec glandes sti- pitées derniére ou rares. Ligules d’un rose très foncé. — M. Vierhapper a attribué ces échant. (op. cit. p. 437) à V’£. alpinum var. intermedium, mais ses notes manuscrites (in herb. Burn.) admettent la possibilité d’une origine hybride. Cette dernière ne fait guère de doute pour nous : le port est tout à fait celui de l’'£. atticum subsp. Villarsir. Var. 8 Vierhapperi' — Trimorpha alba X alpina Vierh. Mon. alp. Eriger-p. 525 (1905) p. p. = Erigeron alpinum subsp. alpinum X E. alticum subsp. Gaudini. Sources de la Tinée* : Pentes herbeuses du col de Pelousette sur Salzo Moreno !!, grès, 2500 m., 5 août 1902 (Briquet et Cavillier in herb. Burn.). 1 Capitula (2 cm. lata) et glandulositas ut in Æ£. attico subsp. Gaudini. Caulis brevis, monocephalns, valde foliatus, pedunculo brevi finitus. Folia basilaria et caulinaria inferiora oblongo-lanceolata, angusta, subobtusa, in petiolum brevem late alatum angustata, caulinaria sequentia angusta, internodiis longiora. j'; ee COMPOSIT.Æ 295 -Calathides et glandulosité de l'E. atticum subsp. Gaudint. Plante réduite, à tige PE haute de 10-12 cm., très feuillée, terminée en pédoncule très court. Feuilles basilaires et Rares inférieures oblongues-lancéolées, étroites, subobtuses, atténuées en pétiole court et largement ailé, les caulinaires sui- vantes étroites, plus longues que les Catane ds Calathides atteignant 2 cm. de largeur. Ligules d’un rose vif. — M. Vierbapper résume bien (in sched.) - l'impression d'ensemble que donne ce curieux Æ£rigeron en disant : «un £. al- pinus avec l’indument d’un Æ. albus ou atticus ». Des deux sous-espèces de VÆ. atticus, c’est bien la sous-esp. Gaudint qui, d’après le port réduit et les tiges monocéphales, a dù intervenir dans le croisement. — La var. Wolf” IE. Christii F. O. Wolf in Bull. Soc. Murith. XXNVW-XXVII, 224 (1900) nomen tantum et spec. in herb. Burn. !] est une combinaison de même formule, mais au total plus rapprochée de l’Æ. alpinum subsp. alpinum, moins forte- ment glanduleuse, à feuilles inférieures plus longuement pétiolées, polycéphale, à rameaux ou pédoncules divergents, grêles, à bractées involucrales moins nombreuses et plus étroites. On ne doit pas confondre l’£. Christii Wolf(1900) avec V£. Christii Brügg. [Mitth. neue und krit. Form. Bündner FI. p. 59 (1886)] fondé sur l’hybride £. acre X alpinum var. intermedium. Var. y Vandasii — Trimorpha Vandasii Vierh. Mon. alp. Erig. p. 524 (1905) = E. alpinum subsp. glabratum X E. atticum subsp. Villarsii. Vallée du Gesso d’Entraque ** : en montant de San Giacomo au col delle Finestre! !, 23 juill. 1876, leg. E. Burnat. Port de l'E. alpinum subsp. glabratum. Tige grêle, rougeätre, pourvue de poils étalés disséminés et de nombreuses glandes stipitées, + rameuse-oligo- céphale dans la partie supérieure. Feuilles basilaires con E EN bi ess étroites, obtuses-apiculées, longuement atténuées en pétiole à la base, les cau- linaires décroissantes, plus Fra que les entrenœuds, toutes à marges ciliées, très fortement glanduleuses sur les deux faces. Calathides médiocres ou assez petites, larges de 1,2-1,5 cm. ; bractées involucrales étroites, verdâtres, densé- ment glanduleuses et SRE en outre de quelques poils simples disséminés. Ligules pâles. — Gremli (in sched.) avait rattaché ce remarquable ‘Erigeron à son Æ. Schleicheri, mais l'interprétation de M. Vierhapper (op. cit. p. 524) qui l’envisage comme un hybride de la formule 7rimorpha attica X Erigeron polymorphus nous paraît correcte. Les Æ. atticum subsp. Villarsit et £, al- pinum subsp. glabratum croissent tous deux dans les montagnes d’Entraque. 1080. E. alpinum L. Sp. ed. 1, p. 864 (1753); Beck F7. Nieder- Oesterr. p. 1171 ; Briq. in Ann. Cons. et Jard. bot. Genève NI, 112 ; Rikli in Bull. soc. bot. suisse XIV, 131 ; Schinz et Kell. FI. Suisse éd. franc. I, 584. 1 Var. Wo/fii a var. Vierhapperi differt glandulositate debiliore, foliis inferioribus longius petiolatis, caule polycephalo, ramis pedunculisve divergentibus, tenuibus, invo- lucri bracteis paucioribus angustioribusque. 296 FLORE DES ALPES MARITIMES Plante de dimensions variables, vivace, à tige simple ou rameuse. Feuilles basilaires le ‘plus souvent oblongues ou obovées-oblongues, arrondies - ou obtuses-mucronulées, très rarement subrétuses au sommet, longuement atté- nuées en pétiole ailé à la base, à nervures latérales divergeant faiblement sous un angle très aigu, régulièrement très peu saillantes ; les caulinaires décrois- santes ; les supérieures sessiles, étroites, courtes, ovbtuses-apiculées ou aiguës. Calathides solitaires ou en corymbe, de dimensions variables, largement ovoïdes-subhémisphériques ou subsphériques à la maturité. Bractées involu- crales étroitement lancéolées-linéaires, acuminées, peu inégales, + hérissées, très faiblement glanduleuses. Fleurs dimorphes ou trimorphes, à tube corollin pourvu extérieurement de poils ascendants obtus, uni- ou bisériés, disséminés. Fleurs du rayon © à corolle ligulée ; ligule bien plus longue que le tube, dé- passant longuement les bractées involucrales et l’aigrette, + largement linéaire, obtuse ou + obtusément 2-3 dentée au sommet, étalée ; style bien plus court que la ligule, à rameaux violets faiblement divergents, pourvus (sauf sur les bandes stigmatiques longitudinales internes) de papilles coniques un peu rétré- cies sous le sommet, dirigées en avant, plus volumineuses vers l'extrémité des branches. Fleurs intermédiaires © (quand il y en a) à corolle filiforme, pourvue d’une ligule obtuse très réduite, bien plus courte que le tube, avec 0-3 lobes rudimentaires plus courts qu’elle ; style + longuement saillant au delà de la ligule, organisé comme celui des fleurs ligulées, mais à branches + inégales. Fleurs du disque d’un jaune pâle ou + violacées $ à corolle tubuleuse, à tube — insensiblement élargi dans la partie supérieure, à région campanuliforme très faiblement différenciée, à lobes ogivaux, + obtus au sommet, courts, attei- gnant environ 0,6 mm.; étamines à anthères linéaires, atténuées à la base, atteignant env. 1-1,2 mm. ; styles dépassant à la fin faiblement les lobes co- rollins, à branches allongées et égales, à papilles balayeuses nettement diffé- renciées, un peu renflées et arrondies au sommet. Akène haut d'env. 2-3 mm. à la maturité, à canaux sécréteurs marginaux fauves, pourvu de nombreux poils de Nobbe dirigés en avant; aigrette fragile blanche ou roussâtre plus longue que les bractées involucrales, à soies longues de 4-5 mm., à sétules aiguës, serrées, dirigées en avant. — Indument de l'appareil végétatif et de l’involucre consistant en : 1° poils unisériés allongés, pluricellulaires, à cellules basales courtes, plus larges que longues, les suivantes allongées, les dernières bien plus longues que larges, l'ultime effilée en pointe, à parois pourvues de nombreuses perles cuticulaires; 20 poils unisériés courts, paucicellulaires, d’ailleurs construits comme les précédents ; 3° glandes stipitées minuscules à tête faiblement différenciée, localisées sur le dos des bractées involucrales. externes ; 40 poils marginaux des bractées involucrales très inclinés, atténués- coniques au sommet, 1-3 cellulaires. Les deux sous-espèces que nous admettons ici ont été, dès l’époque de Gaudin, caractérisées — outre les différences d’indument et de port — par la présence (subsp. alpinum) ou l’abseuce (subsp. glabratum) de fleurons fili- formes femelles à ligule réduite plus courte que le style, C'est même pour ce motif que Rapin, en 1842, a rattaché l’£. glabratum à VE. uniflorum, lequel est notoirement dépourvu de fleurons © à ligule réduite. Mais, dès 1857, COMPOSITE 297 - Ambrosi avait constaté qu’il y a parfois chez l’£. glabratum, en petite quan- tité, des fleurons de cette sorte. En 1859, Neilreich, et en 1893 M. G. Beck, ont répété cette affirmation. L’un de nous (Briquet) a confirmé ces données en 1899 et M. Rikli est arrivé au même résultat en 1904. Aussi, est-ce avec un certain étonnement que les floristes ont vu M. Vierhapper (1905) contester for- mellement l'exactitude de ces observations. Cet auteur attribue les £rigeron à fleurs trimorphes (Q à corolle ligulée, © à corolle filiforme subéligulée et ÿ à corolle -tubuleuse Slobée) au genre Trimorpha, laissant dans le genre Æri- geron les formes à fleurs dimorphes (Q à corolle ligulée et $ à corolle tubu- leuse 3 lobée). M. Vierhapper déclare ‘«n’avoir jamais vu dans les très riches matériaux de comparaison utilisés pour l'étude des Æ. uniflorus et polymor- phus (glabratus) un échantillon qui ait montré trace d’une fleur femelle éligulée, pouvant par conséquent être envisagé comme un passage au genre 7'rimorpha » (op. cit. p. 421). D’autre part, De Candolle (Prodr. V, 290) avait affirmé que certaines formes de la section Trimorphæa DC. (genre Trimorpha Cass.) établissent une transition à la section Æuerigeron en ce qu’elles ne possèdent dans chaque calathide que très peu de fleurs filiformes © à corolle subéligulée. M. Vierhapper conteste qu’on puisse voir dans ce fait une transition entre les deux groupes. L'auteur va même beaucoup plus loin : il place dans le genre Trimorpha des formes du 7. alpina Vierh., du 7. borealis Vierh. et du T. nevadensis Vierh. à calathides dépourvues de fleurs Q® à corolle filiforme subéligulée (op. cit. p. 425, 454 et 458), c’est-à-dire à fleurs dimorphes. Ce sont pour lui des représentants du genre Trimorpha ayant pris l’apparence de vrais Zrigeron par suite d’un phénomène de réduction. Les affirmations catégoriques de M. Vierhapper nous ont obligés à reprendre en détail les études faites jadis par l’un de nous (Briquet). Le résultat de cette revision et la critique du travail de M. Vierhapper peuvent être résumés comme suit. Il manque à l’exposé de M. Vierhapper une définition claire de ce que l’au- teur entend par «transition » en ce qui concerne le caractère des calathides à fleurs di- ou trimorphes. Si on envisage ce caractère d’une façon absolue, il n’y a pas de transition possible : une calathide possède des fleurs © éligulées, ne fût-ce qu’une seule, ou n’en possède point ; elle aura des fleurs trimorphes dans le premier cas, dimorphes dans le second. Cette conception, d’allures mathéma- tiques, ne pourra être d’aucune utilité parce qu’elle ne traduit pas les faits dans leur complexité. En réalité, certaines formes possèdent dans leurs calathides des fleurs filiformes © à corolle éligulée abondantes, d’autres n’en possèdent pas : il est clair que si un troisième groupe offre des fleurs filiformes © à corolle éligulée peu abondantes, il offre un caractère intermédiaire entre les deux groupes précédents, il établit entre eux une transition. D’autre part, lors- qu’une espèce présente des individus d’ailleurs conformes, dont les uns ont des calathides à fleurs trimorphes, les autres des calathides à fleurs dimorphes (T. alpina, T. borealis, T. nevadensis, selon M. Vierhapper lui-même), il est certain que ces espèces n’appartiennent pas plus au genre 7riëmorpha qu’au genre Zrigeron (sensu strictiori), puisqu'elles ne donnent pas prise au caractère différentiel de ces deux genres. M, Vierhapper nous dit bien que les affinités, telles qu’on peut les déduire de l’ensemble des autres caractères, font de ces 298 FLORE DES ALPES MARITIMES espèces de véritables 7rimorpha et que l'absence de fleurs filiformes © à corolle subéligulée est due à un phénomène de réduction. Mais la disparition des fleurs © à corolle subéligulée est due dans le genre Erigeron entier (sensu amplissimo) à un phénomène de réduction. L'auteur a fait observer avec raison (op. cit. p. 41%) que les fleurs Q à corolle subéligulée représentent un état morphologique intermédiaire entre les fleurs % à corolle tubuleuse 5lobée et celles © à corolle ligulée. Dans les formes à grandes calathides et à fleurs Q très nombreuses, il est facile de trouver des corolles à limbe de plus en plus zygomorphe qui amènent insensiblement du type tubuleux 5lobé au type ligulé. La suppression, en tout ou en partie, de ces stades intermédiaires est un phé- nomène qui a fort bien pu se produire à plusieurs reprises dans des groupes différents — ce dont les Composées-Corymbifères fournissent de nombreux exemples — sans être pour cela un indice de véritable affinité. La valeur sys- tématique de ce phénomène de réduction ne pourra dès lors être estimée qu’en tenant compte de tous les autres éléments d'appréciation qu’apporte la morpho- logie comparée des différentes espèces. Envisagée à ce point de vue, la distinc- tion des deux genres 7rimorpha et Erigeron, qui fait juxtaposer des espèces relativement très différentes, telles que les £. acre et Æ. alpinum, et qui écarte génériquement de l’Æ. alpinum deux groupes aussi voisins que les Æ. poly- morphaum (glabratum) et unifloram, doit être considérée comme extrêmement artificielle. Mais il y a plus. M. Vierhapper déclare n'avoir jamais vu un échantillon de l'E. polymorphum {glabralum) à calathides présentant des fleurs © à corolle filiforme subéligulée, malgré l'étude d’abondants matériaux de toute l’aire de l'espèce. Nous sommes obligés de contredire l’auteur sur ce point: l’£. poly- morphum (glabratum) peut présenter des fleurs Q à corolle filiforme subéli- gulée, généralement peu nombreuses dans chaque calathide, mais parfaitement caractérisées. M. Vierhapper a sans doute cédé à la tentation de généraliser, et a souvent conclu des caractères de l’indument et du port à l'absence de fleurs filiformes Q à corolle subéligulée, Cette tentation est en effet très grande. Mais l'examen superficiel d’une calathide, à la loupe, ne donne aucune certitude quant à l’absence ou à la présence de ces fleurs ; il en est de mème de l'examen d’une « pincée » de fleurs enlevées d’une calathide. Il faut, quand on a affaire à des échant. desséchés, ramollir une calathide dans l’eau chaude, élaguer succes- sivement les bractées involucrales et les fleurs Q à corolle ligulée, puis déta- cher une à une toutes les fleurs périphériques à corolle tubuleuse pour en étu- dier l'organisation à la loupe montée. Il est évident que dans la plupart des cas, la grande majorité des auteurs ne s’est pas livrée à cette opération délicate et qui a le grave inconvénient de rendre inutilisables pour l'avenir les échant: le plus souvent monocéphales qui la subissent. Cependant, il faut insister sur ce point que la revision extérieure des matériaux les plus abondants ne peut en aucun cas remplacer la dissection, fleur par fleur, de la région externe du disque. Il va sans dire que nous ne nous sommes pas livrés à la destruction systématique de tous les échant. de nos collections pour tirer au clair le point litigieux entre M. Vierhapper et nous. Nous avous consacré un nombre consi- dérable d'heures à l'étude minutieuse d'une calathide de toutes les provenances diverses des Alpes maritimes dont nous disposions, et prise le plüs souvent sur Le + 7e. ‘ COMPOSITE 299 des échant. déterminés par M. Vierhapper lui-même, et sommes arrivés à la conclusion que dans notre dition, les calathides de l’Æ. polymorphum (glabra- tum) sont habituellement dépourvues de fleurs filiformes © à corolle subéli- gulée, mais que ce caractère n’est pas constant, surtout dans les échant. à cala- thides médiocres ou relativement grandes. Dans l’£. alpinum (sensu stricto), les calathides sont généralement pourvues de fleurs © à corolle subéligulée, mais (surtout dans les formes microcéphales) ces fleurs deviennent parfois rares ou disparaissent çà et là complètement. On ne peut donc se baser sur la présence ou l'absence de ces fleurs pour distinguer spécifiquement avec certi- tude les Æ. alpinum et polymorphum, surtout quand les autres caractères laissent dans le doute, et encore bien moins pour les placer dans des genres différents. IL est à peine besoin d’ajouter que les genres 7rimorpha et Eri- geron dans le sens où M. Vierhapper les comprend, ne représentent pas pour nous des groupes naturels ou des phylums. Si nous devions construire un arbre généalogique des Ærigeron, cet arbre serait complètement différent de celui qu'a donné l’auteur autrichien (op. cit. p. 554 a). Cet exemple montre combien précaires sont souvent les spéculations phylogénétiques, et à quel point il faut veiller à ce qu’elles n’influent pas sur une systématique sérieuse dont le fonde- ment restera toujours la morphologie comparée. Nous en revenons donc au groupement des formes de l’Æ. alpinum en deux sous-espèces proposé par l’un de nous en 1899, groupement qui nous paraît exprimer d’une façon très natu- relle l’ensemble des faits. I. Subsp. alpinum Briq. in Ann. Cons. et Jard.bot. Genève IT, 116 (1889 ); Schinz et Keller F1. Suisse éd. franc. I, 584 (1909) — E. alpinum L., sensu stricto; AIL. FE ped. no 721 ; Gaud. F1. helo. V, 265 ; de Not. Rep. p. 209; Gr. Godr. F1. Fr. II, 98; Ard. FL. Alp. mar. p. 214; Bicknell F1. Bordigh. p. 147 = Stenactis alpina Cass. in Dict. sc. nat. XXXVIT, 462 (1825) = Tri- morpha alpina Fourr. Cat. pl. Rhône p. 103 (1869); Vierh. Mon. alp. Eriger. p. 495 (1905) ; non S. F. Gray (1821) — E. alpinus subSp. typicus Rikli in Bull. soc. bot. suisse XIV, 132 (1904). Tige + hérissée-poilue. Feuilles (au moins en partie) + hérissées-poilues sur les deux faces. Bractées involucrales + hérissées-poilues, souvent grisâtres. Fleurs intermédiaires © à corolle filiforme subéligulée gén. présentes en quan- tité + grande à la limite du disque et du rayon, plus rarement complètement absentes. — Cette sous-espèce, assez polymorphe, se prête difficilement à une analyse systématique claire. Certaines formes croissent dans une localité donnée ou dans une région déterminée avec des caractères assez uniformes pour repré- senter vraisemblablement des races. Ailleurs, des échant. offrant des caractères très semblables aux précédents apparaissent isolément, donnant l'impression plutôt de formes individuelles. Nous manquons d’ailleurs de renseignements ‘ 4 Nous mentionnons plus loin en note les échant. de l'E. alpinum subsp. glabratum provenant des Alpes maritimes qui présentent les caractères de trimorphisme floral habituels dans la sous-esp. a/pinum. æ 300 FLORE DES ALPES MARITIMES sur le degré d’hérédité en culture que présentent les caractères des unes comme des autres. Dans ces conditions, la systématique de détail ne peut avoir qu’un caractère provisoire : l’intérêt des subdivisions que nous admettons ci-dessous réside principalement en ceci qu’elles indiquent les principales lignes de variation du groupe, Var. « tephrops. Massif de l’Authion * : rocailles du ravin descendant de l’Authion à Plan Caval!, grès, 1950 m. s. m., 27 août 1908 (A. Saint-Yves in herb. Burn.). Plante très robuste, atteignant 40 em. Tige rameuse dans la partie supérieure, à rameaux ascendants, souvent rougeâtre; hérissée, polycéphale. Feuilles hérissées sur les deux faces, les inférieures oblongues-allongées, les caulinaires oblongues-lancéolées, plus courtes et plus étroites, aussi longues ou plus lon- gues que les entrenœuds, les supérieures bractéiformes longuement velues, à boutons axillaires velus-laineux. Calathides au nombre de 3-9, atteignant 2 cm. de diamètre ; bractées involucrales extérieures très densément velues-hérissées, donnant à l’involucre une couleur blanche-cendrée. — Forme singulière, diffé rant de la suivante par la robustesse encore plus grande, les pédoncules plus épais et l’indument caractéristique de l’involucre. S’écarte de l’'£. atticum subsp. Villarsii, outre l’indument de l’involucre, par l'absence complète de glandes stipitées. Var. £ intermedium Rapin Guide bot. cant. Vaud éd. 2, p. 300 (1862): Gremli Excursionsfl. Schw. ed. 3, p. 219; Briq. in Ann. Cons. et Jard. bot. Genève I, 1142 ; Rikli in Bull. soc. bot. suisse XIV, 132 = E. alpinus var. ramosus Gaud. F1. helr. V, 266 (1829) ; Cariot et St-Lag. F1. bass. moy. Rhône p. 461; non Wahlb. (1812) — E. antermedius Schleich. (pl. exsicc. ; nomen nudum) ap. Rchb. F1. germ. exc. no 1541 (1831) p. p. — £. Schleicheri Mo- ritzi PAL Schao. p. 384 (1832) ; Brügg. Milth. neue und krit. Form. Bündner FI. p. 57 = E. hirsutum Moritzi Pf. Graub. p.71 (1839) = E. Villarsü Heg. F1. Schw. p. 840 ; non Bell. = E. Hegelschweileri Brügg. in Berlepsch Schweiz p. 409 (1862) = E. alpinus var. pleiocephalus Wilk. Führer Reich deutsch. Pfl. p. 292 (1863) = E. alpinum Var. majus Boiss. F1. or. HI, 166 (1875); non Boiss. Foy. Esp. H, 301 (1839-45) = Æ. alpinus var. hirsutus Rouy F1. Pr. VII, 456 (1903) ; Beauv. in Bull, herb. Boiss. sér. 2, I, 1045 (1903) ; { Planta valde robusta, cire. 40 cm, alta. Caulis superne ramosus, ramis adscenden- tibus, sæpe rubescens, hirtus, polycephalus. Folia utrinque hirta, inferiora oblongo- elongata, caulinaria oblongo-lanceolata, breviora angustioraque, internodiis æquilonga vel longiora, summa bracteiformia longius villosa, alabastris axillaribus villoso-lana- tellis. Capitula 3-7, cire. 2 em. lata ; involucri bracteæ exteriores dense villoso-hirtæ, cinereo-albescentes. ' COMPOSITE 301 an et Gaud. (1829)?, nec alior. = Trimorpha alpina À T. intermedia et T. intermedia Vierh. Mon. alp. Erig. p. 437 (1905). Juillet-août. — Prairies, pelouses, rocailles, etc., des régions mon- tagneuse et alpine, de préférence sur terrains cristallins. — Nous l’avons vue provenant des localités suivantes : crêtes du mont Antoroto près Ormea !!**; vall. de Pesio ! ** (herb. Thuret); Bec Baral près Limone! ! ** ; Bec d’Orell ou mont Bussaja ! ** (herb. Mus. Lausanne) ; vall. du Gesso d’Entraque ** : au-dessus de San Giacomo! !, le Prajet! (Saint-Yves in herb. Burn.); col delle Finestre ! #, près du lac (Con- solat in herb. Burn.) ; haute vall. du Boréon *: entre les lacs Sagne et Agnel ! (herb. Saint-Yves), cascade du Boréon ! !, vallon du Cavalle et mine de Cérèze ! (herb. Thuret); Valdieri les bains! !**; vallon de Salèses!! *; haut vallon de Ciastiglione ! !#; massif du Mounier * : près de la Margheria de Roure ! (herb. Saint-Yves); vall. de la Stura **: cima di Vaccia ! ! près Sambuco, cima delle Lose ! ! et col della Madda- lena ! ! près Argentera; bassin sup. de la Tinée * : vallons de Vens!! et de Sestrières ! (herb. Thurel) ; haute vall. du Var * : désert de Saint- Barnabé sur Saint-Martin d’'Entraunes! (Reverch. in herb. Burn.) et prairies autour d’'Esteng ! ! (sources du Var). Plante robuste, haute de 15-35 cm. Tige rameuse dans la partie supérieure, à rameaux ascendants, très hérissée, polycéphale. Feuilles hérissées sur les deux faces, les inférieures oblongues-allongées, longuement atténuées en pétiole, les caulinaires plus courtes, plus étroites, obtuses-apiculées, gén. aussi longues ou plus longues que les entrenœuds. Calathides au nombre de 3-9 (-15), mesurant jusqu’à 2,5 cm. de diamètre (sans les ligules) ; bractées involucrales — hérissées mais dépourvues de l’indument blanc dense de la var. précédente. Port de l’£. atticum subsp. Villarsii, auquel les grands échant. ressemblent parfois beaucoup, mais facile à distinguer de ce dernier par l'absence complète de grandes glandes stipitées. L'histoire de cette variété — reliée à la var. $ minus par de multiples formes de transition — est assez compliquée. Le nom le plus ancien qui lui ait été donné est sans aucun doute celui de Gaudin (var. ramosus Gaud. I. c.), mais il existait déjà en 1829 un Æ£. alpinum var. ramosum Wahlb. [ F1. lapp. p. 207 (1812)]. Ce dernier est devenu une variété de l’£, neglectum Kern. Comme on peut être d'opinion différente sur la valeur systématique de ce dernier groupe, lequel peut être rattaché à l’£. alpinum, la clarté oblige à rejeter l’épithète employée par Gaudin (Æègles nom. bot. art. 31, 40, mis en regard des Recom- mand. XIV f et XV). L’Æ. alpinus var. hirsutus Gaud. se rapporte peut-être aussi ici en synonyme, ainsi que l'a d’abord avancé Rapin [Guide bot. cant. Vaud éd.2, p. 300 (1862)] puis Brügger [ Ait{h. neue und krit. Form. Bündner 302 FLORE DES ALPES MARITIMES FL. p. 60, note (1886)], suivis en 1899 par l’un de nous (Briquet), puis par M. Rouy et M. Beauverd. M. Rikli, au contraire, a cru reconnaître l’£. alpinus var. htrsutus Gaud. dans une forme du Valais (Suisse) qui, pour M. Vierhapper comme pour nous, se rattache à la var. minus subv. compactam (Trimorpha compacta Vierh.). La diagnose ne permet pas de trancher la question d’une façon absolue, et d’une manière générale nous sommes amenés à rejeter l’épi- thète Atrsutum, appliquée à des subdivisions de l'£. alpinum, parce qu’elle est devenue une source de confusions et d’erreurs (Règles nom. bot. art. 31, 40). En effet, outre l’Æ. alpinus var. hirsutus Gaud. sec. Rapin, Brügger, Briquet et Rouy et l’£. alpinus var. hirsutus Gaud. sec. Rikli, il existe encore un E. alpinum var. hirsutum Neïlr. [Fl. Nieder-Oesterr. p. 332 (1859)], dont la description s'applique à l’£. alpinum subsp. alpinum var. minus, mais qui, d'après M. Vierhapper (op. cit. p.476) est fondé sur des échant. de la sous-esp. glabratum (la sous-esp. alpinum manquant dans les Alpes de l'Autriche inf. selon M. Vierhapper op. cit. p. 427, note 4)! — L’Æ. intermedius Schleich. appartient certainement comme synonyme à notre var. 8 ; cependant Schleicher paraît avoir distribué sous ce nom, non seulement l’Æ. alpinum var. interme- dium Rapin, mais aussi l’E. acre X alpinum (E. Favrati Gremli), ce qui — étant donné l'insuffisance de la diagnose de Reichenbach — a donné lieu à quelque confusion (voy. Rchb. F1. exc. n° 1541 ; Brügg. 1. c.; Jaccard. Cat. Jl. valais. p. 188 ; Briq. in Ann. Cons. et Jard. bot. Genève III, 112; F. O. Wolf in Bull. soc. Murith. XXVII-XXVNI, 224). Les deux épithètes de Gaudin étant éliminées, c’est le nom d’intermedium, appliqué à cette variété sans ambi- guité dès 1862 par Rapin, qui doit être conservé. Var. 7 inconcinnum :. Juillet-août. Pelouses rocailleuses de la région alpine d’où elle des- cend parfois dans celle montagneuse. — Nos éch. : Alpe Rascaira, au N. du Mongioje! ! **, 2000 m., silice ; Alpes de Tende : mont Ciam- balaur ! ! **, rocailles calcaires du versant sud, 2000 m., et pelouses calcaires du Castello Icevolai!1#, 2200 m. ; massif du Mounier * : ro- cailles calcaires du mont Gravières!!, versant nord, 2100 m. (f. ad var. intermedium vergens) ; descente du lac Clapière sur Saint-Etienne de Tinée! !*, cristallin, 1600 m. (f. ad var. intermedium vergens). Plante grèle, réduite, haute de 5 à 15 em. Tige rameuse déjà dans la partie inférieure, souvent même dès la base, à rameaux grêles, étalés ou divariqués- 1 Planta debilis, reducta, 5-45 cm. alta, habitu specimina parva Æ. attici subsp. Gaudini revocans. Caulis jam parte inferiore vel supra collum ramosus, ramis debi- libus, patulis vel divaricato-adscendentibus, valde hirtus, polycephalus. Folia utrinque hirta, basilaria lamina pro rata ampla, caulinaria pauca reductaque. Capitula 3-5, pe- dunculos vel ramos graciles, dense hirtulos finientia, parva vel mediocria (1-1,5 cm. lata) ; bracteæ involucrales sæpe purpurascentes, sat dense hirtæ. COMPOSITÆ 303 ascendants, très hérissée, polycéphale. Feuilles hérissées sur les deux faces, les basilaires à limbe relativement ample, les caulinaires peu nombreuses et très réduites. Calathides au nombre de 3-5, au sommet de pédoncules grêles densément poilus, petites ou médiocres (larges de 1-1,5 cm.) ; bractées involu- crales souvent rougeûtres, assez densément hérissées. — Cette curieuse petite race se comporte vis-à-vis de la var. intermedium, comme l'E. atticum subsp. Gaudini à l'endroit de l’£. atticum subsp. Villarsii. Elle rappelle beaucoup, comme port, les petits échant. de l£. atticum subsp. Gaudint, mais est com- plètement dépourvue des glandes macrostipitées caractéristiques pour l’Æ, atti- cum. Var. ÿ minus' Gaud, F1. helv. V, 266 (1829); Cariot et St-Lag. FI. bass. moy. Rhône p. 462. Juillet-août. — Pâturages, pelouses, rocailles, des régions monta- gneuse et alpine, sur les deux versants de la grande chaîne. [ndiffé- rente au sous-sol. Plante moins robuste que dans la var. B, gén. haute de 5-25 cm. Tige simple ou faiblement rameuse dans la partie supérieure, + hérissée-poilue, mono- ou oligocéphale. Feuilles + densément hérissées-poilues sur les deux faces. Cala- thides gén. 1-3, de grandeur variable. — Les sous-variétés suivantes que nous distinguons à l’intérieur de la var. minus ont une très faible valeur systéma- tique. Elles sont reliées par d'innombrables formes de transition et l'attribution exacte de certains échantillons à l’une ou l’autre d’entre elles présente souvent les plus grandes difficultés. Ce ne sont en tous cas pas des races un peu nette- ment différenciées, bien que, d’après la distribution géographique, certaines d’entre elles manifestent une « tendance » à le devenir. On peut reconnaître dans notre dition : Subvar. à! strigosum — £. alpinum var. strigosum (incl. subvar. o/140- cephalum) Fiori et Paol. #7. anal. IE. UN, 234 (1903) — Trimorpha alpina e T. strigosa et T. strigosa Vierh> Mon. alp. Eriger. p. #38 (1905). Exsicc. : Bourg. pl. Alp. mar. ann. 1861, sub: Æ. alpinum ! (col de Tende). Nos échant. : Alpes d’Albenga, pâturages entre le monte Alpe et le monte delle Gettine!!**; env. de Garessio ** : monts Galé!! et Mindino!!, et sur la Cresta di monte Berlino!! ; env. d’Ormea **: monte della Guardia!!, Alpe degli Archetti ! !, Pizzo d'Ormea! ! et Pizzo di Conolia !! ; mont Frontè!!#**#; entre Monnesi et le col de Tanarello ! ! ** (f. ad subvar. gracilentum vergens); mont Ciambalaur !! **; vall. de Pesio!1**; cima di Ciavraireu ! !# (vall. . Minière de Tende); colle delle Piastre près Valdieri ville ! ! **; montée du col de Fenestrelle ! ! **, versant E. ; env. de Saint-Martin Vésubie * : pâturages de la Colmiane ! (herb. Thuret) et du mont Siruol ! ! ; mont Mounier, près du col de Gipes!!*; Alpes de Saint-Etienne de Tinée * : entre la Baisse de Triboulet 1 Gaudin (1. c.) a écrit « minor ». 30% FLORE DES ALPES MARITIMES et le mont Peiron!!, col de Pal!!, Pointe des Trois-Hommes ! !, vallon de Tinibras ! ! et mont Gros Serre de la Braisse !! près Saint-Dalmas le Selvage ; haute vall, de la Stura **: colle delle Scolettas ! ! près Pontebernardo, et entre Berzesio et Argentera ! ! ; mont de la Chens ! * (Roubert in herb. Burn.). Plante grêle. Tige simple, mono-ou oligocéphale, densément hérissée, sur- tout à la base. Feuilles densément hérissées-poilues, surtout les pétioles des basilaires. Calathides petites ou médiocres, les latérales, quand elles existent, gén. subsessiles ou brièvement pédonculées ; involucre + hérissé-blanchätre. Cette sous-variété n’est bien caractérisée que dans les Apennins et dans les Alpes piémontaises, maritimes et provençales. Elle est indiquée en Suisse par MM. Schinz et Thellung [Æ7. Schw. ed. 3, Il, 337 (1914)], mais les échant. que nous avons vus de cette provenance dans l’herbier du Jardin botanique de Zurich appartiennent à des formes de la sous-var. compactum ou à des . formes de transition entre nos var. B et à. — Dans notre dition la sous-var. strigosum est reliée à la var. 8 et aux sous-var, ÿ° et j° par des transitions insensibles (individus aberrants et lignées). Subvar. 5? eompaetum — Z. alpinus var. typicus Briq. in Ann. Cons. el Jard. bot. Genève I, 113 (1899), p. p.; Rouy #2. Fr. VUE, 456, p. p. = £. alpinus subsp. typicus var. hirsutus Rikli in Bull. soc. bot. suisse XIV, 132 (190%) = Trimorpha alpina e T. compacta et T. compacta Vierh. Mon. alp. Eriger. p.436 (1905) = Æ. alpinus var. strigosus et hirsutus Schinz et Thell. FL. Schw. ed. 3, TT, 337 (1914). | Nos échant.: Alpes de Tende, versant $S. du col du Sabbione!!#; env. de Saint-Martin Vésubie: cima del Belletz!!# (f. ad subvar. gracilentum ver- gens); extrém. sup. du val Ciastiglione !! #près Isola (f. ad subvar. s{rigosum vergens) ; massif du Mounier * : entre Vignols et Robion!!; vallon du Riou Blanc ! ! *, entre Isola et Saint-Etienne, rive droite de la Tinée (f. ad subw, gracilentum vergens) ; Pointe des Trois Hommes ! !* sur Demandols ; col des Trente Souches sur Entraunes!!*; massif du Grand Coyer *: Rocher du Carton ! !, versant N. Plante médiocre ou robuste. Tige plus épaisse que dans la sous-var. précé- dente, simple, mono- ou oligocéphale, + hérissée. Feuilles + hérissées-poilues, les caulinaires souvent allongées et dépassant les entrenœuds. Calathides petites (f. microcephalum), médiocres ou grandes![f. grandiflorum = £. gran- diflorum Moppe ap. DC. Prodr., V, 29 (1836) = £. alpinus var. grandiflorus Brig. in Ann. Cons. et Jard. bot. Genève WA, 113 (1899) = Æ. alpinus var. macranthus Rouy F1 Fr. VIH, 156 (1903)], à involucre + densément hérissé. Subvar. 5° gracilentaum — Æ. alpinus var. lypicus Briq. in Ann. Cons. et Jard. bot, Genève WA, 113 (1899), p. p. = Zrimorpha alpina a T. gracilis et 1. gracilis Vierh. Mon. alp. Eriger. p. #35 (1905) = £. alpinum Auct. plur, Exsiec.: Billot FI, Gall, et Germ, n° 3410 bis! (Sav.); Reliq. Maill, n° 3351 (Sav., ad subvar. compactum vergens) ; Soc. dauph. n° 4563 ! (Sav.); FI, exsicc. austro-hung. n° 252 ! (Tyr.); Dœrf. herb. norm. n° 5283 ! (Tyr.). PPS "AN A PI PA SARL ea AU LT eu 7 di ES (TIRE CASE RAR : ? HAE 4 ir ra rte da. AA AUS ES Gr & EQE + L $ . EX, RATS AE MER ar n 5, h . PETER s NSP T CELA es 1 NE | * COMPOSITÆ 305 ” Nos échant.: Crêtes du mont Armetta près Ormea!!**; vall. sup. de la _ Corsaglia** : cima Verzera!! ; env. de Rezzo ** : versant S. du mont Monega!!; vallon de Saouté près la Chartreuse de Pesio!** (herb. Thuret); Alpes de Tende : près du lac de Vastera sopr. de Fontanalba!!#: vallon du Rio Marges !!#, au $S. de Mollières ; massif du Mounier * : mont Peira Blanca ! ! et Serre de Burenta ! (herb. Saint-Yves); versant N. de la Tête du Sapet près Beuil ! ! #; vallon de Veillos!! *, au N. du mont Rognoso (à l’'W. du Mounier); haute vall. de la Tinée * : lacs Fe Vens! (herb. SE et en montant du Pra à la Tortissa!!; lac Lausson !!*, au-dessus d’Esteng (vall. sup. du Var). Plante médiocre. Tige grêle, simple, mono- ou oligocéphale, + hérissée.” Feuilles + poilues, les caulinaires décroissant insensiblement et souvent plus courtes que les entrenœuds. Calathides médiocres, à involucre moins longue- ment hérissé que dans la sous-var. $? dont elle est à peine distincte. — M. Vierhapper a rapporté ici en synonyme, à tort selon nous, la var. graeile Tavel [ap. Rikli in Bull. soc. bot. suisse XIV, 132 (1904)], dont nous avons pu voir l’original au Musée botanique de l'Ecole polytechnique de Zurich. Cette var. gracile est une race des Grisons (Suisse), caractérisée — outre le port très grêle, les feuilles basilaires très étroites à pétiole ténu, les caulinaires très réduites — par un indument de la base des tiges et des BÉROIES presque fari- neux, consistant en petits poils simples très courts. Nous n’avons pas reconnu cette curieuse variété! dans les Alpes occidentales ; elle ne possède nullement la vaste distribution que M. Vierhapper attribue à son Trimorpha gracilis. Var. € intercedens Briq. in Ann. Cons. et Jard. bot. Genève XI, 114 (1899) ; Rouy F1. Fr. VIIL, 157 — E. helvelicus Brügg. in Jahresb. naturf. Ges. Graub. XXITI-XXIV, 105 (1880) — E. alpinus X glabratus Brügg. 1. c. = E. Prantlii Dalla Torre Anleit. Beob. Alpenpft. p. 238 (1882) — Trimorpha alpina b T. calcarea et T. calcarea Vierh. Mon. alp. Eriger. p. 436 (1905) = Trimorpha alpina X Erigeron polymorphus Vierh. op. cit. p. 525 (1905) —= Trimorpha Prantli et T. helvetica Dalla Torre et Sarnth. F4. Tir. VI, 3, 496 et 499 (1912) = E. alpinus var. calcareus et var. pyrenaicus (quoad Jocos helv.) Schinz et Thell. F1. Schw. ed. 3, Il, 337 (1914). Juillet-août. Pelouses, rocailles et pâturages de la région alpine, sur calcaire et silice. — Nos échant. : Alpes d’Ormea ** : cima Ciuajera ! ! ; Alpes de Tende : cima della Fascia! ! ** et Castello Icevolai! !#; plateau de Millefuons !!#, au N.-W. de Saint-Martin Vésubie ; haute vall. du Var*: mont Saint-Honorat!!, versant E. ; montagnes d’Aurent ! * (Derbez in herb. Burn.) et cime au S. E. du col de Lignin!!*. 1 Une étude détaillée — nous n’avons pu voir les originaux de la var. gracile que rapidement au cours d’une visite à Zurich — montrerait peut-être qu'il s’agit d’un hybride de la formule acre X alpinum. FLORE DES ALPES MARITIMES 20 306 FLORE DES ALPES MARITIMES Plante gén. petite ou médiocre. Tige grêle, haute de 3-20 em. ; souvent flexueuse, faiblement hérissée, à poils plus disséminés que dans la var. précé- dente, presque toujours monocéphale, Feuilles basilaires à pétiole hérissé de poils disséminés + abondants ou rares, Calathide médiocre, à involucre ver-. dâtre, + faiblement hérissé, Nos échant. des Alpes maritimes ont presque tous des fleurs trimorphes ; les fleurs © à corolle subéligulée sont très peu nom- breuses ou même nulles dans nos échant. du Castello Icevolai (que M. Vier- happer rattache à l’£. polymorphum malgré un indument des faces foliaires exceptionnellement abondant). En dehors de notre dition, nous avons vu à plu- sieurs reprises des échant. à fleurs strictement dimorphes. Port de la var. gla- briusculum. ” M. Vierhapper a attiré J'attention sur le fait que l’un de nous (Briquet) a attribué à tort à ce groupe, en 1899, quelques provenances que nous ratla- chons maintenant, comme lui, à la var. glabriusculum. Mais, cette erreur de détermination dûment corrigée, nous ne pouvons que maintenir les vues émises jadis sur la var. intercedens, laquelle englobe les lignées intermédiaires entre les sous-esp. al/pinum et 4labratum. Ces plantes ont le port et la glabrescence générale de la sous-esp. glabratum, dont elles se distinguent par des poils plus nombreux sur les pages foliaires. Elles ont généralement des calathides pourvues de fleurs © à corolle subéligulée. Mais ce n’est pas toujours le cas, et alors l'attribution des échant. à un Æ. glabratum un peu hérissé ou à un E. alpinum glabrescent à fleurs dimorphes devient une affaire d'appréciation subjective. M. Vierhapper a interprété la var. intercedens (abstraction faite des échant. incorrectement déterminés par l’un de nous en 1899) tantôt comme un Trimorpha alpina glabrescent (op. cit. p. #36), tantôt comme un hybride de la formule 7rimorpha alpina X Erigeron polymorphum à fleurs trimorphes ou dimorphes (op. cit. p. 525-526). Nous ne nions pas que la var. intercedens ne puisse provenir en certains endroits d’un métissage des sous-esp. a/pinum et glabratum, mais — ainsi que l’un de nous l’a déjà fait observer en 1899 — on rencontre aussi les formes de la var. inlercedens en l'absence de l’un ou de l’autre, ou même des deux parents présumés, — M. Vierhapper a attribué à la var, pyrenaicum quelques provenances du Jura suisse et cette détermination a été reproduite par MM. Schioz et Thelluag [1. e. (1914)]. Ces échant. appar- tiennent à la var. éntercedens. La var. pyrenaicum |[Schinz et Thell. (1 c.) — ? Aster pyrenaicus’ Pourr. in Mém. Acad. Toul. WI, 308 (1788); Timb.- Lagr. Relig. Pourr. p. 114; non DC, = £rigeron alpinus « forme » £. pyre- naicus Rouy F1. Fr. VU, 458 (1903) = Trimorpha alpina f T. pyrenaïca et T. pyrenaica Nierh. Mon. alp. Eriger. p. 438 (4905) |, très voisine de la pré- cédente, est caractérisée par des feuilles caulinaires inférieures encore plus étroites, à marges souvent subparallèles, + aiguës au sommet. Nous ne l'avons vue que des Pyrénées *, 1 Cette synonymie, proposée par M. Rouy (1. c.) est douteuse, car Pourret attribue à son Aster pyrenaicus des involucres velus (« calycibusque villosis »). Il est beaucoup plus probable que l'Aster pyrenaicus Pourr. doive être rapporté au groupe de l'£. uni- florus L., comme l'a dit Timbal-Lagrave (Aelig. Pourr. p. M4). 2 L'herbier Delessert renferme deux échant. de la var, pyrenaicum provenant du col des Bayards (Htes-Alpes), Billot exsice. n° 3110, mais nous n'oserions affirmer que cette attribution ne soit due à un croisement d'étiquette. COMPOSITÆ 307 Var. ë Brigæ:. Rare, et jusqu'ici seulement dans les deux localités suivantes : Ro- cailles au sommet du mont Saccarello [!# près la Briga (Alpes de Tende); sources du Var !* (herb. Thuret). Plante naine, ayant le port d’un petit Bellis perennis, + cespiteuse. Tiges scapiformes et nues ou subscapiformes, monocéphales, courtes et dépassant peu les feuilles basilaires, faiblement hérissées, à poils + disséminés et étalés. Feuilles basilaires à pétiole cilié, à limbe obové ou obové-oblong, très arrondi et faiblement mucroné ou même subrétus au sommet, les premières presque glabres, les suivantes couvertes de poils courts et + abondants ; les caulinaires nulles ou réduites à 1-3 appendices lancéolés-subulés bractéiformes. Calathides médiocres (env. 1,5 cm. larg.) ; bractées involucrales lâchement et assez brièvement hérissées. Fleurs trimorphes. — Remarquable par son port bien différent de celui des var. «— €, cette forme rappelle un peu les petits échant. subscapiformes de la var. pyrenaicum, mais elle s’en écarte beaucoup par Pampleur de ses feuilles basilaires. IT. Subsp. glabratum Briq. in Ann. Cons. et Jard. bot. Genève NI, 116 (1899) ; Rikli in Bull. soc. bot. suisse XIV, 133 (1904) — E. polymorphum Scop. F1. carn. ed. 2, IT, 160 (1772) ; Vierh. in Dœrfl. Sched. herb, norm. XLIT, 36 et Mon. alp. Eriger. p.474 ; Hayek F1. Steierm. IX, 485 — E. alpinum var. glabriusculum Custer in Neue Alpina X, 121 (1821) — E. glabratus Hoppe et Hornsch. ap. Bluff et Fing. Comp. fl. germ. I, 364 (1825) ; Gaud. F1. helo. V, 268 ; Gr. Godr. F1. Fr. I, 98; Ard. F1. alp. mar. p. 24 — E. alpinum 8 DC. F1. fr. IV, 142 (1805) et Prodr. V, 291 (1836) — E. uniflorum var. b Rap. Guide bot. cant. Vaud éd. 1, p. 170 (1842) — E. alpinus var. glabra- tus Ambrosi F1, Tir. mer. I, 384 (1857) — Trimorpha giabrata Fourr. Cat. pl. Rhône p. 102 (1869) = E. alpinus « forme » E. glabratus Rouy F1. Fr. VIE, 157 (1903) — E. alpinus subsp. polymorphus Schinz et Kell. F1. Suisse éd. franc. [, 585 (1909). Juillet-août. — Pelouses et pâturages des régions montagneuse et alpine, sur les deux versants de la chaîne principale, depuis les Alpes d’Ormea jusqu’à nos limites occidentales. Calcicole préférente. Tige glabre, glabrescente ou pourvue de poils étalés disséminés. Feuilles à bords ciliés, gén. glabres ou pourvues de quelques rares poils isolés sur les faces. Bractées involucrales faiblement hérissées-poilues ou glabrescentes, ver- 1 Planta nana, habitu Bellidem perennem reductam referens, + caespitosa. Caules scaposi vel subscaposi, monocephali, folia inferiora parum superantes, pilis patulis sparsis præditi. Folia basilaria petiolo ciliato, lamina obovata vel obovato-oblonga, primæva utrinque fere glabra, sequentia breviter pilosa ; caulinaria nulla vel 1-3 brac- teiformia lineari-subulata. Capitula mediocria (circ. 1,5 cm. lata), bracteis involucra- libus laxe et sat breviter hirtulis. Flores trimorphi. 308 FLORE DES ALPES MARITIMES dâtres. Fleurs intermédiaires filiformes © à corolle subéligulée faisant le plus souvent défaut à la limite du disque et du rayon, plus rarement représentées en quantité restreinte. Var. » furcatum Briq. in Ann. Cons. et Jard. bot. Genève WI, 115 (1899) — E, alpinus «forme » E. glabratus var. furcatus Rouy F1. Fr. NII, 158 (1903) = E. polymorphus à E. glabratus Vierh. Mon. alp. Eriger. p. 487 (1905), p. p. Rare, ou peu observée. — Env. de Limone ** : extrémité sup. du val San Giovanni !!; montagnes d’Aurent !* (Derbez in herb. Burn.)*. Plante médiocre. Tige rameuse, raide, plusieurs fois bifurquée déjà dans sa moitié inférieure, souvent même presque dès la base, à rameaux ascendants, allongés, monocéphales. Feuilles basilaires à limbe oblong-allongé, obtus- mucronulé au sommet ; les caulinaires graduellement raccourcies. Calathides médiocres (atteignant 1,5-2 cm. de diamètre) ; bractées involucrales faiblement hérissées, d’un vert foncé ou rougeâtres à la fin. — Bien que reliée à la sui- vante par des formes (individus aberrants et lignées) intermédiaires, cette race est assez caractérisée par son mode de ramification et assez fréquente dans les Alpes occidentales pour mériter d’être distinguée. — La var. exaltatum Briq. [in Ann. Cons. et Jard. bot. Genève NT, 115 (1899); Beauv. in Bull. herb. Boiss. sér. 2, IV, 1231 ; Schinz et Thell., F1. Schw. ed. 3, Il, 337. Exsiec. : Soc. étude fl. franco-helv. n0 1392! (Hte-Sav.) = £. taneyensis F. O..Wolt in Bull. soc. Murith. XXVIHI-XX VIII, 225 (1900), nomen, et spec. auth. in herb, Burn.! = Æ£. alpinus «forme» £. glabratus var. exallatus Rouy F1. Fr. NI, 458 (1903) = £. polymorphus d E. exaltatus Vierh. Mon. alp. Eriger. p 488 (1905)] est caractérisée par un port robuste, une tige rameuse dans la partie supérieure, à calathides relativement grandes portées sur des pédoncules courts à l’anthèse. Cette variété, reliée d’ailleurs par des formes intermédiaires tant avec la précédente qu'avec la suivante, n’a pas encore été vue dans les Alpes maritimes, mais pourra y être recherchée, | Var. 6 glabriusculum Custer in Neue Alpina 1, 121 (1821), sensu stricto et spec. auth. in herb. Deless. ! = E. polymorphum Scop. sensu stricto. Exsiec. : Dœrfl. berb. norm. n9s 4131 ! (Hte-Sav.) et 4132! (Carinth.) = Æ£ glabraltus Hoppe et Hornsch. ap. Bluff et Fing. 1. c., sensu stricto. Exsice. : Reliq. Maill. nos 29% p. p.! (Helv., Vaud), 335 a! et 1280! (Hie-Sav.); Bourg. pl. Alp. Hte-Sav. ann. 1864 sub: Æ. alpinus !; Michal. pl. Jura n° 90! (Aïn) ; Soc. dauph.. 2e sér. nos 125! (Isère) et 125 bis ! (Hte-Sav.) = Æ. alpinus var. gla- bratus Ambrosi Æl. Tir. mer. W, 38% (1857), sensu stricto ; Rapin Guide bot. 1 Nos échant. sont rapportés par M. Vierhapper à l'£. polymorphum Scop., et ils pr'sentent en effet tous les caractères de la sous-esp. gl/abratum, mais les calathides offrent, disséminées à la limite du disque et du rayon, des fleurs filiformes © à corolle subeligulee plus courte que le style + nombreuses. Le y (Ca AT TRT." x AL LL MAL AN A EE HUE AR Se R CAEN AR ORNE RU MM EAet ù AP COMPOSITE 309 cant. Vaud éd. 2, p. 300; Briq. in Ann. Cons. et Jard. bot, Genève INT, 115 = E. alpinus «forme » E. glabratus var. genuinus et Hoppeanus Rouy F1. Fr. NII, 157-158 (1903) — E. polymorphus à E. glabratus et E.glabratus Vierh. Mon. alp. Eriger. p. 487-488 (1905), p. p. Nos échant. : Vallon de Saoute près la Chartreuse de Pesio ! ** (herb. Thuret) ; Alpes de Tende * : mont Macruera !! et vallée moyenne de Casterino ! ! ; col de Prarosso près Roaschia ! ! **; cima della Cialan- cia [! ** près Valdieri ville; col delle Finestre ! # (Consolat in herb. Burn.) ; vallon du Cavalle! #, au N. de Saint-Martin Vésubie ; mont Cia- lancia ! !* au N. du Tournairet ; massif du Mounier * : près de la Mar- gheria de Roure! (herb. Saint-Yves), mont Gravières! ! et au-dessus du village de Beuil!!; bassin sup. de la Tinée * : vallon du Riou Blanc, entre [sola et Saint-Etienne (rive droite de la Tinée), vallon de Vens!, vallon de Sestrières près Saint-Dalmas le Selvage ! ! et col de Jallor- gues ! ! ; vall. sup. de la Stura ** : entre Grange et le col della Madda- lena’!!. Plante grêle, haute de 5-20 cm. Tige presque toujours monocéphale, + feuillée. Feuilles basilaires à limbe obové-allongé, obtus-mucronulé au sommet ; les caulinaires plus courtes et plus étroites, décroissantes. Calathides plutôt petites (gén. larges de 1-1,5 cm. sans les ligules) ; bractées involucrales très faiblement poilues oa glabrescentes, vertes, parfois rougeâtres à la fin. — — Nous n'avons pas vu dans notre dition la var. occidentale | — E. polymor- phus f Æ. occidentalis et Æ. occidentalis Vierh. Mon. alp. Eriger. p. 489 (1905)] qui, par la grande étroitesse de ses feuilles, fait pendant à la sous-esp. alpinum var. pyrenaicum. Des formes ambiguës entre les var. glabriusculum et pyrenaicum existent dans le Jura et dans les Alpes occidentales. Var. unifloroiïides — E. polymorphus e E. unifloroides et E. unifloroides Vierh. Mon. alp. Eriger. p. 488 (1905). Nos échant. : Cima Verzera ! !**, vall. sup. de la Corsaglia ? ; mont Ciambalaur ! ! **; env. de Limone** : entre le col Carbone etIl Colle! 1*; 1 Nos échant. — déterminés comme Æ. polymorphum Scop. par M. Vicrhapper — ont des calathides présentant, disséminées à la périphérie du disque, des fleurs à corolle tubuleuse en partie 5 lobée zygomorphe à style plus long que le limbe, dont plusieurs sont ©. 2 Nos échant. (déterminés comme Æ. polymorphum Scop. par M. Vierhapper) ont des calathides présentant — disséminées à la périphérie du disque — des fleurs Q à corolle subäigulée plus courte que le style. 3 Nos échant. (déterminés comme ÆZ. polymorphum par M. Vierhapper) ont des calathides présentant — disséminées à la périphérie du disque — des fleurs Q à corolle zygomorphe et à corolle pourvue d’une ligule réduite ou aussi longue que le style. 310 | FLORE DES ALPES MARITIMES Alpes de Tende* : cima di Gaurone !!, mont Agnellino!!, mont Urno!!, cima di Ciavraireu ! ! ; env. d'Entraque ** : Bec d’Orel ou mont Bus- saja ! et entre les gias Plisone et le col Frisson ! (Wilezek in herb. Mug, Lausanne). Plante en général plus petite que la précédente. Tige presque toujours mo- nocéphale, à feuilles rassemblées dans la région inférieure, laissant dans la région supérieure un long pédoncule nu. Feuilles basilaires, surtout les pri- maires, à limbe obové-spatulé, plus large, plus arrondi que dans les var. précédentes, souvent subrétus, parfois obscurément 3denté; les caulinaires petites, très courtes, peu nombreuses, souvent relativement larges. Calathides petites (gén. larges de 1-1,3 cm. sans les ligules) ; bractées involucrales très faiblement poilues ou glabrescentes, souvent rougeàtres à la fin. — Assez net- tement caractérisée dans certaines localités, cette variété passe à la précédente, en d’autres endroits, par des transitions insensibles. Y jf 1081. Erigeron neglectum Kern. in [Ber. naturw. med. Ver. Innsbruck MX, p. Lxx1 (1872), nomen] Bænitz Prosp. herb. eur. XXXIH, 3 (4878) et Sched. fl. exsicc. austro-hung..X, 94 (1881) ; Schneïd. et Sag. FI. Centr. Karp. W, 220; de Tavel in Bull. soc. bot. suisse V, 83 ; Rikli ibidem XIV, 44-33, tab. I et II; Schinz et Kell. F4. Suisse éd. franc. I, 584. Exsice.: FL exsice. austro-hung. n° 254 ! (Tyr.); F. Schultz herb. norm. n° 2847 ! (Hung.) — E. alpinum Wablb. F1 lapp. p. 206 (812) ; Fries Nov. fl. suec. mant. WI, 110 et auct. scand. ; non L. = Trimorpha alpinaS.F. Gray Nat. arr. bril. pl. Il, 467 (4821); non Vierh. = E. alpinus var. neglectus Briq. in Ann. Cons. et Jard. bot. Genève NX, 114 (1899) = E. alpinus « forme » E. neglectus Rouy F1. Fr. NUL, 159 (1903), excel. syn. Gillot — Trimorpha hungarica, T. borealis et T. neglecta Vierh. Mon. alp. Eriger. p. 443, 447 et 451 (1905). Juillet-août. Rare. — Pelouses et pâturages des régions montagneuse et alpine ; localisé dans les bassins sup. de la Tinée et du Var, de pré- férence sur terrains calcaires. Plante de dimensions variables (10-30 cm.) Tige raide, dressée, souvent pourprée, glabrescente ou + hérissée, simple et monocéphale, terminée en pédoncule + allongé, gén. épais et très élargi sous le réceptacle, rarement oligocéphale, à rameaux allongés et dressés ou un peu incurvés. Feuilles basi- laires étroitement obovées-oblongues ou obovées-spatulées, obtuses ou arron- dies, rarement subrétuses au sommet, atténuées en un pétiole largement ailé à la base, les premières glabres ou glabrescentes sur les deux faces, à marges ciliées, les basilaires suivantes plus grandes, + hérissées sur les deux faces ; les caulinaires décroissantes, étroites, faiblement velues. Calathides médiocres ou relativement grandes, très largement hémisphériques à la fin, Bractées involucrales-lancéolées, acuminées, lâchement dressées, les extérieures parfois COMPOSITÆ 911 un peu recourbées, presque toujours purpurascentes, peu inégales, pourvues, outre les poils simples étalés et raides, de poils allongés et flexueux + nom- breux. Fleurs gén. trimorphes, plus rarement dimorphes, à tube corollin pourvu extérieurement de poils ascendants obtus, uni- ou bisériés. Fleurs du rayon © à corolle ligulée d’un beau rose vif; ligule bien plus longue que le tube, étalée, dépassant longuement les bractées involucrales et l’aigrette, + largement linéaire, obtuse ou obtusément 2-3 dentée au sommet, étalée ; style bien plus court que la ligule, à rameaux violets peu divergents, pourvus (sauf sur les bandes stigmatiques longitudinales internes) de papilles coniques un peu rétré- cies sous le sommet, dirigées en avant, plus volumineuses vers l’extrémité des branches. Fleurs intermédiaires © (quand il y en a) à corolle filiforme, pourvue d’une ligule obtuse très réduite, bien plus courte que le tube, avec 0-3 lobes rudimentaires plus courts qu’elle; style + longuement saillant au-delà de la ligule, organisé comme celui des fleurs ligulées, à branches + inégales. Fleurs du disque % d’un jaune pâle ou + violacées, à corolle tubuleuse, à tube insen- siblement élargi dans la partie supérieure, à région campanuliforme très faible- ment différenciée, à lobes ogivaux, obtus au sommet, courts, atteignant env. 0,5 mm.; étamines à anthères linéaires, atténuées à la base, atteignant env. 0,8 mm. ; style dépassant à la fin les lobes corollins, à branches allongées èt égales, à papilles balayeuses nettement différenciées, un peu renflées et arron- dies au sommet. Akène haut d’env. 2-3 mm. à la maturité, à canaux sécré- teurs marginaux d’un fauve päle et peu facilement visibles par transparence, pourvu de nombreux poils de Nobbe dirigés en avant ; aigrette fragile blanche ou roussàtre égalant ou dépassant les bractées involucrales, à soies longues de 4-5 mm., à sétules aiguës, serrées, dirigées en avant. — Indument de l’ap- pareil végétatif et de l’involucre consistant en éléments analogues à ceux de VE. alpinum, mais portant en plus des poils flexueux allongés en + grande abondance, construits comme ceux de l’£. uni/florum. L’£. neglectum est constitué par un groupe de formes affines oscillant par l’ensemble de leurs caractères entre les Æ£. alpinum et uniflorum et dont l’in- terprétation systématique présente les plus grandes difficultés. Sans doute, depuis l’époque de De Candolle [Æ{. franç. IV, 142 (1805)] divers auteurs ont rattaché VE. uniflorum à VE. alpinum à cause de l’existence de formes ambi- guës, mais tous ceux qui se sont occupés de ces espèces dans les Alpes occi- dentales, y compris Gillot [in Bull. herb. Boiss. sér. 1, III, App. IV, 24-25 (1894) ont renoncé à l'étude exacte de ces formes et de leurs caractères. Cependant Kerner avait le premier, plusieurs années auparavant, mis en évidence les caractères de l’Æ, neglectum, mtermédiaires entre ceux des Æ. alpinum et uni- florum. Cet auteur avait signalé (1881) la présence de l’£. neglectum dans le Tyrol et en Scandinavie, où on l’a confondu avec l’Æ. alpinum, et cette consta- tation l’empêche d’y voir un hybride parceque l’£Æ. alpinum manque dans la péninsule scandinave. Schneider et Sagorski (1891) ont étendu l’aire de V£. neglectum aux Carpathes. M. de Tavel (1895) l’a retrouvé dans la Suisse orien- tale et l’un de nous (1899) dans la Suisse occidentale et en Savoie. M. Rükli a consacré, en 1904, à l’Æ. neglectum une longue étude dans laquelle l’auteur confirme la présence de ce dernier en Scandinavie et dans les Carpathes, et 312 FLORE DES ALPES MARITIMES discute à fond la question d’hybridité. Cette hybridité doit être rejetée, selon l’auteur, à cause de la distribution géographique et aussi parce qu'il existe un hybride des Æ. alpinum et uniflorum [E. rhæticus Brügg. Mitth. neue und krit. Form. Bündner F1. p. 68 (1886) — £. alpinus X uniflorus Brügg. F1. cur. p. 65 (1874) = Trimorpha rælica Dalla Torre et Sarnth. F1. Tir. VI, 3, 499 (1912)] distinct de V£. neglectum. Cet hybride ressemble beaucoup à l’Z. neglectum, selon M. Rikli, mais s’en distinguerait par les feuilles basilaires plus étroites et plus aiguës, pourvues de poils disséminés sur les faces, ainsi que par des feuilles caulinaires plus élargies à la base. Mais ces caractères ne résistent pas à l’examen d’une grande série d’échant. de toute l’aire de l’£. ne- glectum. L'hybride des Æ£. alpinum et uniflorum ne peut pas être sûrement distingué morphologiquement de l’£. neglectum, réserve faite peut-être des cas de production défectueuse de pollen, que nous n'avons pas constatés avec certitude jusqu’à présent. Il est encore un point sur lequel l’excellente analyse de M. Rüikli doit être amendée. L'auteur, comme d’ailleurs Brügger pour son E. rhæticum, dit que VE. neglectum présente toujours à la périphérie du disque des fleurs filiformes Q à corolle subéligulée. Or, déjà en 1899, l’un de nous avait signalé l’inconstance de ce caractère. Nous avons observé dans les Alpes Lémaniennes des colonies d’£. neglectum dans lesquelles çà et là des individus, d’ailleurs parfaitement conformes, ne présentent pas de fleurs © à corolle filiforme, Ce fait, qui se reproduit aussi en Scandinavie, serait de nature à marquer un nouveau rapport avec l’£. uniflorum, s’il ne se présentait pas aussi çà et là chez l’£. alpinum subsp. alpinum et subsp. glabratum. À part ces deux réserves, nous ne pouvons que nous déclarer d'accord avec l’exposé de M. Rikli. | Par contre, nous nous écartons fortement des conclusions auxquelles est arrivé M. Vierhapper dans ses études sur ce groupe. M. Vierhapper envisage l'Æ. neglectum comme un hybride fixé provenant d’anciens croisements entre les £. alpinum et uniflorum, thèse qui peut fort bien se soutenir, du moins en ce qui concerne les Alpes. L'auteur sépare spécifiquement l'£. neglectum du nord (Scandinavie, Laponie, Ecosse, iles Faroë, Islande et Groenland) sous le nom de 7rimorpha borealis Vierh., et la plante des Carpathes sous le nom de 7”. hungarica. Nous ne pouvons accepter ces distinctions qui, dans notre opinion, sont insuffisamment motivées au point de vue morphologique et se fondent essentiellement sur des considérations géographiques. — Le T. bo- realis se reconnaîtrait « presque toujours » (op. cit. p. 433) à son plus grand polymorphisme (existence de formes à tiges plus élancées et parfois rameuses, à rameaux érigés, que l’on ne rencontre ni dans l’Æ, alpinum, ni dans VÆ. ne- glectum) et surtout aux tiges moins rigides et aux feuilles moins «charnues » (crassiuscules). Or, nous avons sous les yeux des séries d’échant., de l'£. ne- glectum des Alpes et de Scandinavie dans lesquels il est très facile de sélec- tionner des individus de l’une et de l’autre provenance qui ne présentent à ce point de vue aucune différence ni extérieure, ni anatomique. La présence de variations rameuses en Scandinavie ne constitue pas un argument, sans cela il serait licite de séparer spécifiquement les espèces qui varient ou muent autre- ment dans une partie de leur aire que dans une autre, ce qui aboutirait aux 1 COMPOSITÆ 313 ségrégations les plus imprévues. Mais il y a plus ; il existe des formes ra- meuses de l’£. neglectum dans les Alpes, de sorte que ce dernier argument, si tant est que cela en soit un, disparaît. — Le T. hungarica se distinguerait de l£. neglectum par le coloris moins foncé du feuillage et de l’involucre, ainsi que par les feuilles basilaires à pétiole beaucoup plus large (atteignant 2,5 mm.). Nous ne pouvons pas non plus trouver là des caractères distinctifs sùrs. Plu- sieurs de nos échant. des Alpes ne diffèrent en rien de ceux des Carpathes, comme coloration générale. Quant au pétiole, il faut distinguer entre les feuilles basilaires primaires, secondaires et caulinaires inférieures. Les premières (sou- vent détruites à l’anthèse) ont des pétioles larges de 1-1,5 mm. dans nos échant. des Carpathes comme dans ceux des Alpes; les suivantes ont gén. dans nos échant. des Carpathes, surtout les caulinaires inférieures, des pétioles larges de 2 et même de 2,5 mm. ; mais cette particularité est inégalement marquée même sur les feuilles d’un même individu et elle se reproduit au même degré sur plusieurs de nos échant. des Alpes. Ainsi que l’a dit M. Rüikli, l'£. neglectum ne peut être défini que par une somme de caractères (op. cit. p. 22), dont l’un ou l’autre peut être très marqué ou manquer dans une forme donnée. Les formes de ce groupe sont tantôt des hybrides probables ou possibles, tantôt des races intermédiaires non hybrides. Ces dernières ne sont pas toujours faciles à distinguer soit de l’£. alpinum, soit de l’Æ. uniflorum ; le groupe est bien plus polymorphe que ne le pensait M. Rikli en 1904, Si donc on rattache l’£. neglectum à VE. alpinum, comme l'a proposé l’un de nous en 1899, suivi par M. Rouy en 1903, on sera néces- sairement amené à voir aussi dans l’£. uniflorum une sous-espèce du groupe alpinum (Rouy 1903). Pour juger en connaissance de cause de l'opportunité de cette synthèse et apprécier les conséquences qu’elle aurait sur la systéma- tique des Ærigeron orophiles en général (répandus non seulement dans les montagnes de l’Ancien monde, mais encore dans les Andes), il faudrait avoir fait une monographie du genre entier, sortant complètement du cadre d’une flore telle que la nôtre. Nous croyons provisoirement donner une idée suffisam- ment claire des rapports des deux groupes alpinum et uniflorum, en faisant à part l’analyse des formes intermédiaires constituant l’£. neglectum, telles qu’elles sont représentées dans notre dition. Var. « cladophorum:. Nos échant. : Prairies calcaires du vallon de Jallorgues, en montant de Saint-Dalmas le Selvage à la Gorgia {*, 2200 m., 10 août 1909 (Saint- Yves leg., in herb. Burn.). — A rechercher. 1 Caulis robustus, crassus, undique pilis patulis laxis obsitus, superne ramosus, ramis pedunculisve spissis, 2-5 cephalus. Folia basilaria primaria brevia, spathulato- obovata,apice ampliato-rotundata, in petiolum late alatum constricta, margine ciliolata, utrinque vel præsertim superne glabrescentia ; sequentia et caulinaria media et supe- riora oblongo-lanceolata, apiculata vel breviter acuminata. Capitula magna, circ. 2 cm. lata ; involucri bracteæ + purpurascentes, indumento laxo pilorum flexuoso-elonga- torum cinerascentes. Flores trimorphi. 31: FLORE DES ALPES MARITIMES Plante haute de 20-30 cm. Tige robuste, épaisse, couverte de poils étalés, lâches, très abondants, verte ou rougeâtre, rameuse dans sa partie supérieure, à rameaux + épais, hérissés, 2-5céphale. Feuilles basilaires premières très courtes, spatulées ou obovées-spatulées, élargies-arrondies au sommet, atté- nuées en un pétiole largement ailé, ciliolées sur les marges, glabres ou gla- brescentes sur les faces ; les suivantes et les caulinaires inférieures oblongues- allongées, à marges presque parallèles, lâchement poilues sur les deux faces ; les caulinaires moyennes et supérieures oblongues-lancéolées, apiculées ou brièvement acuminées, env. aussi longues que les entrenœuds. Calathides grandes, atteignant 2 cm. de diamètre (sans les ligules) ; bractées involucrales —rougeûtres, rendues grises par un indument lâche très abondant, dans lequel les longs poils flexueux prédominent. Fleurs trimorphes. Les échant. ont été récoltés par M. Saint-Yves parmi des individus de la var. polytrichum, qui abonde dans le vallon de Jallorgues, et représentent ainsi une mutation polycéphale ou, en cas d’hybridité, une combinaison répondant à la formule alpinum var. intermedium > X unifloram. Si l’on faisait abstraction de leur « consortium » avec l’£. neglectum var. polytrichum, on serait très enclin à les rattacher à l’£. alpinam var. intermedium, dont ils s'écartent pourtant par la forme et la glabrescence des feuilles basilaires primaires, les pédoncules épais et plus dressés, les abondants poils flexueux lâches des bractées involucrales, La var, cladophorum rappelle certainement l’'£. neglectum var. ramosum [= Æ. alpinum var. ramosum Wablb. F1. lapp. p. 207 (1812) = Trimorpha ramosa Vierh. Mon. alp. Erig. p. 451 (1905)] de Scandinavie, dont elle diffère par les feuilles inférieures à pétiole plus large et l’indument hérissé beaucoup plus abondant. Var. 8 polytrichum :. Nos échant. : entre les Launes et le Quartier près Beuil ! ! *, calcaire, 1500-1600 m. ; col du mont Pelevo!!*, au N. du Mounier, calc., 1912 m. ; env. de Saint-Dalmas le Selvage * : prairies calcaires du vallon de Jal- lorgues!!, 1800 m. et pentes herbeuses de la cime 2931 m., au S. de la Pt Côte de l’Ane, flysch, 2300 m. | Plante haute de 15-30 cm. Tige robuste, épaisse, pourvue de poils étalés, lâches, verte ou rougeâtre, simple ou bifurquée, à rameaux + épais et + hé- rissés, le plus souvent monocéphale, plus rarement bicéphale (exceptionnelle- 1 Caulis robustus, crassus, pilis patulis, laxis, + crebris præditis, viridis vel purpu- rascens, simplex vel furcatus, ramis pedunculisve spissis, sæpius monocephalus (rarius 2-, rarissime 3 cephalus). Folia basilaria primaria brevia, obovato-spathulata, apice ampliato-rotundata, in petiolum brevem ample alatum extenuata, margine ciliolata, paginis glabrescentibus ; sequentia et caulinaria inferiora oblongo-elongata, longius petiolata, apiculata, utrinque pilosa ; caulinaria media et superiora decrescentia, apieu- culata vel breviter acuminata, postrema internodiis breviora. Capitula magna, 2-2,5 cm. lata ; involucri bracteæ purpurascentes, pilis longe flexuosis crebris obsijæ. Flores tri- morphi. COMPOSITÆ 315 ment 3céphale), Feuilles basilaires primaires très courtes, obovées-spatulées, élargies-arrondies au sommet, atténuées en un pétiole court, largement ailé, ciliolées sur les marges, glabres ou glabrescentes sur les faces, surtout la face supérieure; les suivantes et les caulinaires inférieures oblongues-allongées, atténuées en un pétiole plus long, + largement ailé, apiculées au sommet, poilues sur les deux faces ; les caulinaires moyennes et supérieures décrois- santes, apiculées ou brièvement acuminées, celles du haut plus courtes que les entrenœuds. Calathides grandes, atteignant 2-2,5 cm. de diamètre (sans les ligules) ; bractées involucrales le plus souvent rougeâtres, densément couvertes d’un indument gris à longs poils flexueux prédominant. Fleurs trimorphes. Déjà dans les Alpes Lémaniennes (Valais extérieur et Haute-Savoie), on ren- contre des formes de l’Æ. neglectum (E!. neglectum var. lemanianum Briq. — ÆE. alpinum var. neglectum Briq. 1. c., sensu stricto) qui tendent à la variété la plus répandue dans les Alpes maritimes par un indument plus abondant que ce n’est le cas dans les Alpes orientales, et qui établissent une transition gra- duelle à la var. polytrichum. Ces formes se retrouvent d’ailleurs çà et là aussi dans les Alpes orientales [par ex. Bernina (Grisons), Heuthal 2200 m., Mager- matten, J. Braun!’ in herb. Deless.]. Var. y genuinum — £. neglectum Kern., sensu stricto. Mont Gros Serre de la Braisse ! ! * près Saint-Dalmas le Selvage, grès, 2300 m., 30 juill. 1905. Plante haute de 10-20 em. Tige moins robuste et moins épaisse que dans les var. précédentes, glabrescente ou à poils disséminés étalés, rougeâtre, mono- céphale (exceptionnellement bicéphale). Feuilles basilaires primaires obovées- spatulées, élargies-arrondies ou + rétuses au sommet, atténuées en pétiole ailé court, ciliées sur les bords, + glabres sur les faces, les suivantes et les caulinaires inférieures plus allongées et plus longuement pétiolées, les moyennes et supérieures décroissantes, longuement ciliées, à faces glabres ou très gla- brescentes. Calathide longuement pédonculée, médiocre, atteignant env. 1,8 cm. de diamètre ; bractées involucrales extérieures largement lancéoïlées, pourprées, pourvues d’abondants poils flexueux. Fleurs trimorphes (dans nos échantillons). — Cette variété, qui est celle distribuée du Tyrol par Kerner, se rapproche le plus de l’£. uniflorum par la forme des feuilles, la glabréité très marquée, la grandeur des calathides et l’ampleur relative des bractées involucrales. 1082. Erigeron uniflorum L. Sp. ed. 1, p. 864 (1753); Rikli in Bull. soc. bot. suisse XIV, 130 ; Vierh. Mon. alp. Erig. p. 496 — Trimorpha uniflora S. FE. Gray Nat. arr. brit. pl. I, 467 (1821). 1 Ces échant. ont été attribués par M. Vierhapper, avec raison selon nous, à l'E. ne- glectum, tandis que M. Rükli (in sched.) y a vu un Erigeron alpinum f. elongatum. Cette détermination s’explique par le fait que les grandes formes + hérissées sous les- quelles l’£. neglectum est surtout représenté dans les Alpes occidentales manquent ou sont très rares dans les territoires de la Suisse occidentale sur lesquels l’auteur était principalement documenté. 316 FLORE DES ALPES MARITIMES Juillet-août. — Pas rare dans les pâturages, pelouses, rocailles et rochers de la région alpine, depuis les Alpes d’Ormea jusqu'aux Basses- Alpes, où nous l’avons récolté, sur silice et calcaire, entre 1800 m. et 3000 m.s. m. Plante gén. petite, vivace, souvent + cespiteuse, à tige grêle presque tou- jours simple et monocéphale, Feuilles crassiuscules, ciliées sur les bords, à cils longs et étalés, glabres à la page supérieure, + faiblement poilues-héris- sées ou à poils disséminés, ou glabrescentes à la page inférieure ; les basilaires à limbe obové-spatulé, arrondi ou même rétus au sommet, + longuement atténué en pétiole ailé, les caulinaires sessiles, décroissantes, allongées-lancéo- lées, celles du bas obtuses-apiculées ou subaiguës, les suivantes de plus en plus étroites et aiguës. Calathides solitaires, de dimensions variables, très large- ment hémisphériques à la fin. Bractées involucrales extérieures + largement lancéoiées, toutes acuminées au sommet, souvent un peu étalées ou recourbées vers l'extrémité, peu inégales, pourvues (outre les trichomes mentionnés plus loin) en + grande abondance de longs poils flexueux. Fleurs toujours dimor- phes, à tube corollin pourvu extérieurement de poils ascendants obtus, uni- ou bisériés. Fleurs du rayon © à corolle ligulée; ligule violette, rose ou blan- châtre, bien plus longue que le tube, dépassant longuement les bractées involu- crales et l’aigrette, + largement linéaire, obtuse ou + obscurément 2-3 dentée au sommet, étalée ; style bien plus court que la ligule, à rameaux violets fai- blement divergents, inégaux, pourvus (sauf sur les bandes stigmatiques longi- tudinales internes) de papilles hémisphériques ou devenant coniques, un pew rétrécies sous le sommet, dirigées en avant et plus volumineuses à l’extré- mité des branches. Fleurs du disque % , pâles ou violacées, à corolle tubuleuse, à tube + insensiblement élargi dans la partie supérieure, à région campanuli- forme très faiblement différenciée, à lobes ogivaux, + obtus au sommet, courts, n’atteignant pas 0,5 mm, ; étamines à anthères linéaires, atténuées à la base, atteignant 0,5-0,7 mm, ; style dépassant à la fin les lobes corollins, à branches allongées et inégales, pourvues au sommet de papilles balayeuses hyalines à tête renflée-arrondie. Akène haut de 2-3 mm. à la maturité, à canaux sécré- teurs marginaux incolores, non ou à peine visibles par transparence, pourvu de nombreux poils de Nobbe dirigés en avant; aigrette fragile, blanchâtre, plus longue que les bractées involucrales, à soies longues de 3-4,5 mm., à sétules aiguës, serrées, dirigées en avant. — Indument de l'appareil végétatif et de l’involucre consistant en : 19 poils unisériés, allongés, pluricellulaires, à cellules basales courtes, plus larges que hautes, les suivantes allongées, les dernières bien plus longues que larges, l'ultime effilée en pointe, à parois dépourvues de perles cuticulaires, ou celles-ci très obscurément développées dans la cellule apicale ; 20 poils unisériés courts, pluricellulaires, d’ailleurs construits comme les précédents; 30 grands poils flexueux, différant des précé- dents par la grande multiplication des cellules basales courtes (parfois jusqu'à 20 et plus) ; ces poils, sous leur forme typique, sont localisés sur les bractées involucrales externes, mais on en trouve aussi souvent, moins bien caractérisés, sur la tige ; 40 glandes stipitées minuscules à tête faiblement différenciée, loca- lisées sur les bractées involucrales externes, très rares et manquant souvent com- À COMPOSITÆ 9317 plètement ; 50 poils marginaux des bractées involucrales très inclinés, atténués- coniques au sommet, 1-3 cellulaires. — Dans notre dition, les variétés suivantes : Var. a eu-uniflorum — £. uniflorum L. 1. c., sensu stricto ; AIL. F4. ped. no 792 ; Gr. Godr. F1. Fr.Il, 99; Ard. FI. Alp. mar. p. 214; Bicknell F1. Bordigh. p. 147. Exsicc.: Sieb. It. delph. n° 86! (Htes-Alp.); Reliq. Maill. no 4281 ! (Htes-Alp.); Bourg. pl. Alp. mar. ann. 1861, no 449 ! (Abisso) ; Rostan pedem. n° 106 ! ; Soc. dauph. n° 813! (Sav.); FL exsicc. austro-hung. n° 253! (Tyr.) ; Soc. étude fl. franco-helv. nos 290 ! et 291 ! (Sav.) — E. alpinum var. y DC. FI. fr. IV, 442 (1805) et Prodr. V, 291 — E. alpinum var. uniflorum Griseb. Spicil. fl. rumel. 1, 187 (1844) ; Ambr. F1. Tir. mer. II, 384 ; Fiori et Paol. F1. anal. It. VII, 235 — E. alpinus subsp. uniflorus Rouy F1: Fr. VII, 159 (1903) = E. uniflorus à E. uniflorus Vierh. Mon. «lp. Erig. p. 510 (1905), p. p. = E. uniflorus c E. Tatræ et E. Tatræ Vierh. op. cit. p. 511. : Alpes d’Ormea ** : sommet de la Punta del Zucco !! près du Pizzo d’Ormea, cima Revelli!f!, Pizzo di Conolia ! ! et mont Mongioje!!; cima delle Saline ! ! ** ; cima Marguareis ! !** ; Alpes de Tende # : cima Missoun !!, mont Bertrand ! !, cima del Vescovo!!, cima di Pertega !!, castello Icevolai ! !, castello Frippi!t, mont delle Carsene! !, cima della Fascia ! !; fréquente sur les deux versants de la grande chaine, depuis le col de Tendet!! au col de Pourriac!!; vallée de la Minière de Tende “# : monts Bocche Rosse ! !, Macruera ! ! et Scandai ! ! ; Lauvet d’Ilonse ! ! * près Saint-Sauveur de Tinée; env. de Beuil * : Tête de Giarons ! !, Pointe des Cluos !!, abonde dans le massif du mont Mou- nier !!, cime de Raton!! et Tête du Sapet! ! ; mont Rognoso!!*, à l'W. du Mounier; bassin sup. de la Tinée *, à l'W. du col de Pourriac : col de Pelouse ! !, Pointe de Ciauffreda ! !, mont Gros Serre de la Braisse!!, cime de l'Escalion! !, et entre cette cime et le col de Jallorgues ! !, cime 2748 m., à l'E. du col de Jallorgues !! ; bassin sup. du Var * : mont Saint-Honorat !!, entre las Tourres et Saint-Martin d’Entraunes ! !, sommet de la Fréma ! !, col et Tête de Sanguinière!!, lac de Lausson!f, Tours d’Allos!!, mont Garret ! (herb. Saint-Yves) ; env. d’Annot* : col de Lignin ! ! et Rocher du Carton ! ! (massif du Grand Coyer). Tige glabrescente ou lâächement poilue. Bractées involucrales extérieures + densément pourvues de longs poils flexueux, villeuses-laineuses et blan- châtres. — Aux grandes altitudes, cette race devient à ce point naine que les calathides sont subacaules et enveloppées par les feuilles basilaires qui les dé- passent [f. nana Rüikli in Bull. soc. bot. suisse XIV, 130 (1904) — Æ. uni- Jflorus var. minimus Rikli ap. Chenev. in Bull. herb. Boiss. sér. 2, IV, 642 (1904)], tandis qu’à sa limite inférieure les tiges feuillées atteignent dans notre 318 FLORE DES ALPES MARITIMES dition jusqu'à 20 cm. Nous ne voyons aucune différence entre la plante des Carpathes (Tatra: Kaltbach-Thal, Fünfseenkessel, granit, 6500”, 9 aug. 1867, leg. Seidel, in herb. Burn. !) et beaucoup de nos échantillons; les feuilles basi- laires atteignent les calathides dans plusieurs de nos provenances, comme l’in- dique M. Vierhapper pour son £. T'atræ, tandis que, à l’inverse de ce que dit le même auteur, elles sont bien plus courtes que les tiges dans nos échant. des Carpathes. D'autre part, le fait d’avoir des bractées involucrales + recourbées ou étalées vers le sommet n’est nullement particulier à l’£rigeron des Car- pathes; il est très fréquent dans notre dition et dans les Alpes en général («péricline à folioles étalées dans leur moitié supérieure » Gr. Godr. I. c.). — La couleur des fleurs du disque varie du jaune pâle au lilacé. Les ligules sont en général violacées [f. purpurascens? Gillot in Bull. herb. Boiss. sér. 2, I, App. IV, 25 (1904) = £. uniflorus var, purpurascens Gillot op. cit. p. 9] ou pèles, presque blanches (f. al{bida Gillot 1. c. = var. albida Gillot 1. c.). La première de ces formes serait calcicole en Suisse selon M. Rükli (1. c.), tandis que la seconde serait spéciale aux terrains primitifs. Dans notre dition, nous avons vu des formes à ligules pâles sur le calcaire (par ex. dans le massif du mont Mounier), tandis que les formes à ligules d’un rose violacé vif croissent en beaucoup de localités sur cristallin. La différence entre ces deux formes est encore plus marquée quand, ce qui est fréquent chez l'E. uniflorum, les bractées involucrales extérieures sont pourprées (épiderme à suc cellulaire ren- fermant de l’anthocyane) dans la première, vertes dans la seconde. Ce sont là des formes individuelles, correspondant en partie seulement à des lignées, re- liées par d'innombrables transitions. Var. £ glabrescens Rikli in Bull. soc. bot. suisse XIV, 130 (1904) = E. uniflorus à E. uniflorus Vierh. Mon. alp. Eriger. p. 510 (1905), p. p. Nos échant. : Alpes de Tende : cimes de Velega !!, de Pertega!! et delle Carsene ! ! ; Alpes de Saint-Martin Vésubie : près de la cima del Belletz ?! 1% et sur le plateau de Millefuons *!! #; Testa della Ca- panna !! dans le haut Ciastiglione ; env. de Beuil * : mont Mounier ! !, en plusieurs localités ! !, Tête des Anguilles ! ! ; Alpes de Saint-Etienne de Tinée * : Mont Triboulet !!, Grand Cimon de Rabuons ?!!, vallons sup. de Vens*! let de la Tortissa ©! !, col du Fer *!!; côte de Morgon*!!; env. d’Argentera ** : partie sup. du vallon de Pourriac! !, arêtes de PEnchastrayes ! ! et pentes de l'Enclausette*!! dominant le lac de la Maddalena ; Alpes de Saint-Dalmas le Selvage * : col de Jaliorgues ! l, et en montant de Sestrières sup. au col de Colombart ?!! ; env. d’An- not * : près des lacs de Lignin * ! !, et entre le Grand Cover et le Rocher du Carton *!1!. 1 C'est à tort que l’'£, uniflorus var. purpurascens Gillot est attribué par M. Rouy comme synonyme à l'£, neglectus, ainsi que les notes descriptives et les échant, origi- paux distribués par Gillot (Soc. ét. fl. franco-helv, n° 290!) l'établissent facilement. 2 Forme intermédiaire entre les var, a et f. ee COMPOSITÆ | 319 Tige glabre ou très glabrescente, ainsi que les feuilles. Bractées involucrales extérieures d’un pourpre foncé, non densément villeuses-laineuses ni blan- châtres à l’anthèse, mais à longs poils flexueux peu nombreux, parfois rares, cependant toujours présents en petit nombre, au moins sur les bords ou sur la tige médiane. — M. Rikli — qui a eu le mérite de mettre le premier en évidence cette remarquable variation (1. c.) — dit que la glabrescence va parfois jusqu’à la glabréité complète de l’involucre. Il y a là sans doute quelque exagération : nous n’avons jamais vu d’échant., tant de Suisse que des Alpes maritimes, qui ait des écailles involucrales entièrement glabres. La var. glabrescens varie d’ailleurs comme la précédente dans ses dimensions et présente aussi aux alti- tudes supérieures des échant. nains subacaules. ” La var. glabrescens est reliée avec la var. & par des formes intermédiaires (individus aberrants et lignées): si ce n’était pas le cas, il faudrait lui donner une place hiérarchique supérieure à celle de variété. Elle a pour nous au moins la même valeur que les groupes reconnus par M. Vierhapper à titre de races ou de sous-espèces à l’intérieur des 7rimorpha alpina et polymorpha. Si cet auteur l’a traitée comme [une modification sans importance (op. cit. p. 509), c’est qu'il n’a pu lui attribuer une distribution géographique plus ou moins étroitement régionalisée. Nous devons répéter ici encore une fois que l’exagé- ration du critérium purement géographique est fâcheuse dans des cas comme celui-ci, comme dans beaucoup d’autres. L'étude de la var. glabrescens sur le terrain, dans notre dition, montre que cette forme apparaît non seulement iso- lément (présentant les caractères d’une mutation) au milieu d'individus + nor- maux de la var. eu-uniflorum, mais aussi (Cima di Pertega!, mont delle Car- sene !, Testa della Capanna !) en grandes colonies présentant des caractères trés homogènes. Ces faits sont semblables à ceux que M. Rikli a signalés (1. c.) en Suisse. — Il n’y a, dans ces conditions, aucun motif pour ne pas traiter la var. glabrescens comme une race. La var. glabrescens est un exemple inté- ressant d’un phénomène fréquent — volontiers passé sous silence, parce qu'il est contraire aux théories à la mode — d’un groupe en voie de ségrégation polytopique. C’est pour nous un motif de plus de la mettre en évidence. Une autre raison est tirée du fait que l’atténuation de l’indument involucral porte sur un Caractère qui donne à l’£, uniflorum son cachet habituel particulier. Si Von envisage l’Æ. uniflorum comme un rameau du phylum a/pinum, dans lequel la suppression des fleurs tubuleuses © est devenue la règle et à indu- ment involucral hautement différencié — opinion qui est la nôtre, quoiqu’elle soit en complète opposition avec les idées de M. Vierhapper — on devra inter- préter la var. glabrescens comme due à une mutation ou à une variation régressive, puisqu'elle tend à faire disparaître un caractère spécifique du dit rameau et à ramener à un état plus simple. 320 FLORE DES ALPES MARITIMES ASTER L. emend. 1083. A. Bellidiastrum SCop. F1. carn. ed. 2, I, 168 (4772) ; Less. Syn. Comp. p. 166; O. Hoffm. in Engl. et Prantl Nat. Pflanzenfam. IN, Abt. 5, p. 163; Beck F1. Nieder-Oesterr. p. 1167 ; Hayek F1. Steierm. KW, 493 — Doronicum Bellidiastrum L. Sp. ed. 1, p. 886 (1753) — Arnica Bellidias- trum All. F1, ped. no 746 (1785); Vill. Hist. pl. Dauph. WI, A2 = Bellidias- trum subalpinum Schrank F1. monac. WE, 251 (1811-18) = Bellidiastrum Michelii Cass. in Dict, sc. nat. IV, suppl. p. 70 (1816); de Not. Rep. p. 208; Gr. Godr. FE. Fr. I, 104: Ard. F1, Alp. mar. p. 221; Bicknell Æ. Bordigh. p. 148 — Margarila Bellidiastrum Gaud. F1. helo. V, 336 (1829) — Belli- diastrum montanum Hoppe ex DC. Prodr. V, 226 (1836) — Brachyaster Belli- diastrum Ambr. FL. Tir. mer. W, 380 (1857) = Bellidiastrum Bellidiastrum Karst. Deutsche FL p. 1066 (1883) = Bellidiastrum alpinum Cariot et St-Lag. FI. bass. moy. Rhône p. 473 (1889). Mai-août, suivant l’altitude. Rochers ombragés, pelouses, rocailles, etc., des régions littorale, où il est rare, montagneuse, où il est très fréquent, et alpine, où il est assez rare. Calcicole presque exclusif, il végèle, dans notre dition, entre 400 et 2600 m. s. m. — Se retrouve dans les Basses-Alpes et dans quelques localités du département du Var. Le genre Bellidiastrum, fondé sur l’Aster Bellidiastrum et admis par la plupart des floristes, ne repose guère que sur le port particulier (tige aérienne scapiforme, monocéphale et aphylle). Les caractères tirés de l’involucre bisérié, à bractées subégales, et des soies de l’aigrette 1-2 sériées, du réceptacle ponctué nu, etc., se retrouvant dans d’autres espèces du genre As{er, il n’y a pas de raison déterminante pour séparer génériquement de ce dernier le Bellidiastrum Michelii. Lessing (1. c.) a en conséquence admis le groupement proposé par Scopoli, et cet exemple a été suivi par Bentham et Hooker (Gen. pl. WI, 4, 272) et par M. O. Hoffmann (1. c.).-— Cette espèce est représentée dans notre dition par les races suivantes. Var. « macroglossus!'. Exsice.: Billot FI. Gall. et Germ. n° 1224 ! (Isère); Soc. dauph. n° 3762 ! (Isère); Magnier fl. sel. n° 2502! (Hte-Sav.) ; F1. bavar, exsicc. n° 437! ; Hayek f1. styr. exsice. no 43! 1 Planta saepius elata. Folioram lamina vulgo superne glabrescens, subtus laxe molliter pilosa. Capitula pro rata parte magna. Bracteæ involucrales cire. 0,8-1 cm. longæ. Ligulæ albæ vel rose, ample lineares, 1,8-2,8 mm. latæ, elongatæ, discum cire. 1 cm. superantes. Disci flores tubulosi pallide lutei. PERL + 7 > de rs + b] : 1" * x # À à + EE à 4 Fr v- COMPOSITÆ 321 Régions littorale et montagneuse inf. — Nos échant. : Vallée de P'Arroscia près Albenga ** : mont Castellerno! ! ; Rocca delle Penne! ! ** près Pieve di Teco; mont Bignone près San Remo !!**; vallon de Saoute ! ** près la Chartreuse de Pesio (herb. Thuret) et entre la Char- treuse et Limone!!**; env. de Menton * : mont Agel ! ! et Pic de Bau- don ! ! ; vallon de l’Infernetto près Valdieri ville ! !**; mont d'Or près Lucéram ! * (herb. Thuret) ; vallée de la Vésubie * : Lantosque! (herb. Saint-Yves) et Saint-Martin Vésubie ! ! ; le Ciaudan ! * (herb. Thuret) ; Saint-Sauveur de Tinée ! * (herb. Saint-Yves) ; Coursegoules *, au val- lon de lAïguille ! et au saut de la Cagne ! (Consolat in herb. Burn.) ; vallée de l’Esteron * : montagne de Saumelongue près Sigale ! ! ; Grasse ! * (Lenormand in herb. Thuret). Plante gén. grande. Feuilles gén. glabrescentes à la page supérieure, + là- chement et mollement poilues à la page inférieure. Calathides relativement grandes. Bractées involucrales longues d'env. 0,8-1 cm. Ligules roses ou blan- ches, amplement linéaires, larges de 1,8-2,8 mm., allongées, dépassant le disque d’env. 14 cm. Fleurs tubuleuses du disque d’un jaune pâle. — Varie beaucoup quant à la grandeur des échant., et quant à la forme et au degré de dentelure des feuilles, et cela souvent sur un seul et même échantillon. M. Rouy [ F1. Fr. VIT, 144 (1903)] a distingué, à l’intérieur du Bellidiastrum Michelii, trois variétés : ovata (pétiole étroit, limbe large lächement crénelé), media'(pétiole moins étroit, limbe plus étroit, + fortement denté) et oblonga (pétiole large, limbe plus grand, étroit et allongé). M. Beck (F1/. Nieder-Oesterr. p- 1167) a appelé f. bellidifolium les échant. à feuilles entières. Nous pourrions ajouter un bon nombre de formes aux précédentes, sans épuiser les combinai- sons de caractères foliaires possibles. Ces formes de feuilles caractérisent cer- tains individus, ou sont réunies en partie sur un même individu, et ne sont propres ni à des variétés, n1 à des sous-variétés. Les distinctions qui précèdent ont d’ailleurs été établies sans tenir compte de nos variétés « et G. Var. 8 orophilus'. Exsicc.: Bourg. pl. Alp. mar. ann. 1861, sine no! (£. ambiguus) ; Reliq. Maill. nos 1246 ! (Htes-Alp., £. ambiguus), 1246 a! (Htes- Alp ) et 1247 ! (Jura vaud., Suisse); Baldacci it. alban. sept. no 274 !. Régions subalpine et alpine. — Nos échant. : Punta di Peirafica !#, à l'W. du col de Tende (Wilezek in herb. Univ. Lausanne) ; sommités 1 Planta plerumque minor, nunc quidem nana. Foliorum lamina superne glabrescens, subtus + laxe et molliter pilosa, rarius utrinque dense molliter pubescens (f. velu- tellus). Capitula pro rata parva. Involucri bracteæ 5-7 mm. longæ, exteriores nunc dorso quam in var. a densius pubescentes. Ligulæ roseæ vel albæ, angustius lineares, 0,5-1,5 mm. latæ, breviores, discum 5-7 mm. superantes. Disci flores tubulosi plerum- que intensius lutei. — Specimina inter var. a et B quoad caracteres intermedia nomine f. ambiqui salutantur. FLORE DES ALPES MARITIMES 21 322 FLORE DES ALPES MARITIMES entre Valdieri bains et Entraque ! ! ** ; gazons rocailleux du Pic Jéru- salem ! ! * (mont Cheiron) ; mont Mounier ! ! * ; cols du Fer! !* et**# el de Pourriac!!* et**; pentes de l’Enclausétte !! ** au-dessus du col de la Maddalena ; d’Esteng au col de Jallorgues! !*. — Formes entre - et 8 (f. ambiquus) : sommet du mont Mascaron !!**, entre les vallées de l'Ellero et de Pesio ; col de Tende !# (Bourg. exsice. cit., in herb. Tau- ret) ; massif de l’Authion : Baisse du camp d’Argent ! * (herb. Saint- Yves); versant N. du mont Cheiron!!*; près de la Margheria de Roure ! ! * (massif du Mounier); Saint-Martin d'Entraunes!* (Reverchon in herb. Burn.) ; montagne de la Doire près Séranon! !*. Plante gén. moins élevée que la précédente, parfois même naine. Feuilles glabrescentes à la page supérieure, + lâchement et mollement poilues à la page inférieure, ou densément et mollement velues sur les deux faces (f. velu- tellus). Calathides relativement petites. Bractées involucrales longues de 5-7 mm., les extérieures souvent plus densément velues sur la face dorsale que dans la var. a. Ligules roses ou blanches, plus étroitement linéaires, larges de 0,5-1,5 mm., plus courtes, dépassant le disque de 5-7 mm. Fleurs tubuleuses - du disque gén. d’un jaune plus vif. — Cette race est nettement subalpine et alpine, tandis que la précédente — à laquelle elle est d’ailleurs reliée par des lignées à caractères ambigus (f. ambiquus) — reste localisée, en ce qui con- cerne notre dition, dans les basses montagnes littorales ou au fond des vallées, Les feuilles présentent les mêmes modifications, avec un peu moins d’ampli- tude, que dans la var. «& 1084. Aster alpinus L. Sp. ed. 1, p. 872 (1753); AIL. 71 ped. no 700 : Nees Syn. Aster. p. 26; de Not. Rep. p. 207; Gr. Godr. F1. Fr. HI, 100 ; Ard. F1. Alp. mar. p. 21%; Bicknell FL. Bordigh. p. 147. Juin-août, suivant l'altitude. — Pâturages, pelouses, rochers et ro- cailles des régions montagneuse et alpine de notre dition entière, où nous l’avons récolté, le plus souvent sur calcaire, depuis 900 m. jus- qu’à 2500 m. s. m. M. V. de Cessole a constaté sa présence à 3200 m. dans le massif de l’Argentera. — Nul dans le Var, VA. alpinus se re- trouve dans les Basses-Alpes, où sa limite supérieure est fixée par M. Flahault (in Bull. soc. bot. Fr. XLIV, p. CCXLIX) à 2825 m. Var. a breyninus Beck FI. Nieder-0esterr. p. 1167 (1893) — A. alpinus a« Lypicus à breyninus Fiori et Paol. F1. anal. It. WE, 227 (1903) = 4. alpinus var. hirsutus F. O. Wolf in Bull. soc. Murith. WE, 18 (1875) quoad pl. valles. ; Rouy FL Fr. NU, 146 (1903) quoad pl. gall. ; non À. hirsutus Host = 4. alpinus subsp. breyninus Hayek FL. Sleierm. I, 492 (1913). Exsicc.: Reliq. À COMPOSITÆ 393 Maill. no 1950a !, p. p. (Htes-Alp., herb. Deless.) ; Bourg. pl. Alp. mar. ann. 1861, no 150!, p. p. sub : À. alpinus); Magnier fl. sel. no 1208! (Aude, sub : À. alpinus). Rare. — In alp. supra Tende !'#, jul. 1854 (leg. A. Huet du Pavillon, in herb. Burn.) ; col de Tende ! # (Bourg. exsicc. cit. in herb. Deless.). — À rechercher. Tige monocéphale, feuillée, couverte (surtout dans la région pédonculaire) de poils étalés-crépus, mous, assez longs. Feuilles mollement hérissées. Brac- tées involucrales assez largement spatulées-linéaires, les extérieures + obtuses au sommet, + mollement hérissées, les intérieures + aiguës. — Cette race très caractéristique passe, dans l’ensemble de son aire, par des lignées à carac- tères ambigus, à la var. y. Elle croît tantôt en colonies pures, tantôt au voisi- nage immédiat de la var. 7 : il en est ainsi au col de Tende, d’où A. Huet du Pavillon et Bourgeau ont distribué les deux races, comme en Suisse (par ex. dans le Jura, au Reculet !, à la Dôle ! et au Creux-du-Van!, où se rencon- trent aussi les formes de transition). Elle paraît être beaucoup plus rare que la var, y dans les Alpes occidentales. — La var. hirsutus Rouy [Æ7. Fr. VITE, 146 (1903) quoad syn. Hostii — À. hirsutus Host F1. austr. Il, 485 (1831) — À. alpinus « typicus c hirsutus Fiori et Paol. F!. anal. It. II, 227 (1903) est une race de Bohême (et des Alpes orientales ?) différant de la var. breyninus par des bractées involucrales bien plus étroitement linéaires et un indument caulinaire étalé court. Var. 8 oxyceramis'. Rare, et jusqu'ici seulement la localité suivante : Replats herbeux du Mont Pissonsa près Valdieri ville! !**, calcaire, 1400-1600 m., 7 juillet 1909. Cette variété, qui abondait dans la localité ci-dessus, se retrouvera sans doute ailleurs dans notre dition. Tige élancée (atteignant 25 cm.), feuillée, virescente, médiocrement pubes- cente, parfois même glabrescente dans la région inférieure, plus densément pubescente dans la région supérieure, à poils appliqués-ascendants. Feuilles couvertes sur les deux faces de poils appliqués-ascendants, + virescentes, les basilaires étroitement oblongues-spatulées, les caulinaires étroites, décrois- santes. Bractées involucrales linéaires, à marges presque parallèles, larges de 0,9 mm., longues d’env. 8 mm., toutes coupées en biseau et aiguës ou brièvement acuminées au sommet, pubescentes sur le dos, à pubescence 1 Caulis elatus, ad 25 cm. altus, foliatus, virescens, mediocriter pubescens, nunc inferne glabrescens, superne densius pubens, pilis adpressis versus apicem versis. Folia . utrinque pilis adpressis prorsus versis obsita, Æ virescentia, basilaria anguste oblongo- subspathulata, caulinaria anguste decrescentia. Involucri bracteæ lineares, marginibus fere parallelis, 0,9 mm. latis et circ. 8 mm. longis, omnes apice subito acutis vel bre- viter acuminatis, dorso pubescentibus, pilis adpressis. Par ' É 4 7 32% FLORE DES ALPES MARITIMES apprimée. — Par la forme des bractées, cette jolie race est très voisine de la var. Woifii Favrat [in Gremli £æxcursionsfl. Schw. ed. 3, p. 217 (1878). Exsice.: Soc. dauph. no 2097!; Soc. étude fl. franco-helv. n° 1200 ! — A. Wolfii Favrat in Bull. Soc. Murith. VI-NIN, 4 (1879)], spéciale à l'étage de la vigne (env. de Sion, Bramois, St-Léonard, etc., 500-800 m.!) du Valais central (Suisse), mais cette dernière a, dans ses formes typiques, des bractées involucrales plus membraneuses, plus lâchement pubescentes, à nervation gén. — facilement visible par transparence. La var. Wol fit passe d’ailleurs à la var. dolomiticus, dans les stations classiques des env. de Sion, par des éch. à carac- tères ambigus très instructifs. Var. y dolomiticus Beck F1. Nieder-Oesterr. p. 1167 (1893) = A. alpinus subsp. dolomilicus Hayek F1. Sleierm. IL, 492 (1943). Exsice. : Billot FI. Gall. et Germ. nos 4223 ! (Htes-Alp.) et 1223 bis ! (Hte-Sav.) ; Reliq. Maill. nos 4250 !- ! (Pvr.-Or.), 1250 a !. p. p. (Htes-Alp., herb. Burn.) et 1250b! (Hte-Sav.) ; Bourg. pl. Alp. mar. ann. 1864 n° 150 !, p. p. (herb. Burn.) ; F. Schultz herb. norm. n° 1381 ! (Ital.); Soc. dauph. no 4131! (Htes-Alp.); FI. exsicc. bavar. n° 536! (omnes sub : À. alpinus). Tige monocéphale, feuillée ou rarement subscapiforme, couverte de poils courts appliqués-ascendants. Feuilles pourvues de poils appliqués-ascendants —+ abondants sur les deux faces. Bractées involucrales largement linéaires- oblongues, les extérieures + obtuses au sommet, couvertes de poils appliqués, les intérieures + aiguës. Race extrêmement polymorphe. Certains caractères ont une valeur indivi- duelle ou à peine constante pour une lignée. Ainsi les ligules peuvent être très courtes, dépassant peu le disque [var. brachyglossus DC. Prodr. V, 227 (1836) = À. alpinus « lypicus d brachyglossus Fiori et Paol. F{. anal. It. HI, 227 (1903)]}. La couleur des ligules est gén. d'un beau violet, parfois d’un rose pur, ou tirant sur le bleu ; les ligules atteintes d’albinisme ont servi à dis- tinguer une variété leucastrum [Beck F1. Nieder-Oesterr. p. 1167 (1893) = À. alpinus « typicus e leucastrum Fiori et Paol. I. c. (1903)]. Indépendamment de ces modifications sans intérêt systématique, et de celles d'ordre écologique qui tiennent au développement + grand des individus, on peut distinguer, à l’inté- rieur de la var. dolomilicus, les sous-variétés suivantes : Subvar. 7! virescens |, Tige robuste, virescente, médiocrement pubescente ou glabrescente dans la partie inférieure. Feuilles basilaires obovées-oblongues, subspatulées, les cauli- naires oblongues-lancéolées, décroissantes ; toutes virescentes, médiocrement 1 Caulis robustus, virescens, mediocriter pubescens vel inferne glabrescens. Folia basilaria obovato-oblonga, subspathulata, caulinaria oblongo-lanceolata, decrescentia, omnia virescentia, parce pubescentia vel in paginis calvescentia. Bracteæ involucrales pubescentia densiuscula extus obsitæ. CO COMPOSITÆ 325 pubescentes ou glabrescentes sur les faces. Bractées involucrales à indument dense. — Cette sous-variété — des Alpes de l’Europe centrale — qui présente souvent des feuilles calvescentes, manque dans notre dition ; elle ne doit pas être confondue avec une race des Carpathes, la var. glabratus Herb.[4dd. fl. Galic. p. 44 (1831). Exsicc. : FL. exsicc: austro-hung. n9 3807 !] chez laquelle les feuilles ont des faces glabres à marges densément ciliées ; les bractées invo- lucrales extérieures faiblement pubescentes sur le dos ont des bords densément pubescents-ciliés. Subvar. y* cinerascens !. Nos échant. : Vallée sup. de l’Ellero ! ! **; vall. sup. de Pesio**, au vallon de Pian del Creuzo ! ! et à Roccie Bruseis ! ! ; col de Tende ! * (herb. Thuret); val Fontanalba de Tende ! # (Bicknell in herb. Burn.) ; env. de Breil*, au mont Ventabron !! et au Mauné! (herb. Saint-Yves); cima Sabench!!**, entre Andonno et Valdieri ville ; env. de Saint-Mar- tin Vésubie : Madonna delle Finestre !!#, mont Ponset! et vallon du Cavalle !'# (herb. Thuret); mont d'Or près Lucéram ! * (Barla in herb. Burn.) ; crêtes entre le Tournairet et la Tête de Siruol ! 1 *; vall. de la Stura ** : Barricate ! !, entre Pontebernardo et Berzesio, et au col della Maddalena ! ! : Tête de Giarons !!* près Beuil ; bassin sup. de la Tinée* : Saint-Etienne de Tinée ! !, à la Pinatelle ! et au lac de Vens! (herb. Saint-Yves) ; vallon de Jallorgues ! * (herb. Thuret); bassin sup. du Var * : las Tourres ! ! sur Châteauneuf d’'Entraunes, montagne du Lon- geron ! (Reverchon in herb. Burn.), Aiguilles de Pelens ! ! et vallon de Bourdous près Entraunes ! (herb. Thuret). Tige robuste, densément pubescente, souvent cendrée. Feuilles basilaires obovées-oblongues, subspatulées, les suivantes oblongues-lancéolées, décrois- santes, toutes densément pubescentes, souvent cendrées. Bractées involucrales à indument dense ; les extérieures cendrées ou presque blanches sur le dos. — C’est la forme de l’A. a/pinus la plus répandue dans notre dition. Subvar. y tenellus”. 1 Caulis robustus, dense pubescens, sæpe cinereus. Folia basilaria obovato-oblonga, subspathulata, sequentia oblongo-lanceolata, decrescentia, omnia dense brevissime pubescentia, sæpe cinerascentia vel subcinerea. Involucri bracteæ, præsertim exteriores, dorso dense‘breviter pubescentes, sæpe fere canescentes. 2? Caulis gracilis, 8-15 cm. altus, brevissime dense pubescens. Folia basilaria anguste oblongo-lanceolata, apice obtusa vel acuta, in petiolum brevem angustumque extenuata, caulinaria decrescentia angustissima, fere linearia, brevissime denseque pubescentia. Involucri bracteæ exteriores nonnullæ apice obtusæ, crebræ acutæ vel breviter acumi natæ, dorso (præsertim exteriores) indumento brevissimo denso obtectæ. 326 FLORE DES ALPES MARITIMES Ÿ Sources du Var* : Abonde dans les prairies autour de la maison forestière du Garret près Esteng ! !, 2000 m., 27 juill. 1941. Tige grêle, haute de 8-15 cm., à pubescence serrée très courte. Feuilles basilaires étroitement oblongues-lancéolées, obtuses ou aiguës au sommet, atté- auées en pétiole court et étroit, les caulinaires décroissantes, très étroites, x presque linéaires, très brièvement densément pubéscentes. Bractées involu- crales à indument serré très court, quelques extérieures obtuses au sommet, les autres aiguës ou brièvement acuminées. Subvar. y‘ blacops!. Mont Mounier ! *, pelouses rocailleuses calcaires du Bloc isolé, 2250 m., 11 juillet 1904, leg. A. Saint-Yves (in herb. Burn.). Tige épaisse, haute de 8-12 cm., à pubescence serrée très courte. Feuilles basilaires obovées-spatulées, arrondies ou même subrétuses au sommet, atté- nuées en pétiole largement ailé, les caulinaires décroissantes, obtuses au sommet, toutes très brièvement densément pubescentes. Bractées involucrales toutes plus amples et plus élargies dans la partie supérieure que dans les sous- var. précédentes, les extérieures très obtuses couvertes sur le dos d’une pubes- cence courte et serrée, les intérieures à extrémité obtuse surmontée d’un court acumen. Var. à cylleneus Boiss. et Orph. in Boiss. Diagn. pl. or. ser. 2, UN, 7 (1856). Exsice.: Orphan. fl. græc. exsicc. n°0 285! = À. cylleneus Halacsy Consp. fl. græc. W, 16 (1902). Nos échant. : Mont Galé!!** près Garessio; mont Armetta ! ! ** près Ormea ; mont Authion !!* ; cime du Prat !!* entre les vallées du Cians et du Var; col de Pelouse!! * (haute vall. de la Tinée); montagnes d’Aurent!* (Derbez in herb. Burn.). | Tige monocéphale, peu feuillée, parfois presque subscapiforme, couverte de poils courts appliqués-ascendants, grisâtre, gén. courte ou naine. Feuilles den- sément pourvues de poils appliqués-ascendants sur les deux faces, grisâtres ou blanchâtres, les basilaires obovées-subspatulées, ou obovées-oblongues et sub- spatulées, arrondies ou obtuses au sommet, atténuées à la base en un pétiole ailé assez court ; les caulinaires plus étroites, courtes, peu nombreuses, plus serrées à la base de la tige, les supérieures aiguës, bractéiformes. Bractées 1 Caulis crassus, 8-12 cm. altus, brevissime dense pubescens. Folia basilaria obovato- spathulata, apice rotundata vel subretusa, in petiolum late alatum extenuata, caulinaria decrescentia, apice obtusa, omnia brevissime dense pubescentia. Involucri bracteæ omnes latiores et versus apicem magis ampliatæ quam in cæteris formis, exteriores obtusissimæ dorso breviter dense pubescentes, interiores ex culmine obtuso brevissime acuminatæ, A AL, | COMPOSITÆ 327 involucrales + largement linéaires, les extérieures + obtuses au sommet, cou- vertes d’un indument apprimé grisâtre + dense, les intérieures moins velues, brièvement acuminées au sommet. Ligules gén. d’un rose pâle. Lorsqu'on compare nos échant. extrêmes de cette variété, par ex. ceux du mont Armetta — qui sont parfaitement semblables à ceux distribués du mont Kyllene (Achaie, Grèce) par Orphanides — on a l’impression d’une sous-espèce très saillante (comme l’a dit Halacsy 1. c.). Mais dans les Alpes maritimes, on trouve tous les passages possibles entre la var. cylleneus .et la var. dolomiticus y? cinerascens! Ces derniers sont représentés dans nos collections par les provenances suivantes : Mont Galé! ! ** et cima Ciuajera !! ** (env. d’Ormea) ; mont Frontè!!**; monts delle Carsene !!# et de l’Abisso ![** (Alpes de Tende); massif du mont Mounier! !*, en plusieurs localités ; col du Fer! !# et** entre la Tinée et la Stura ; haute vallée du Var * : col des Trente Souches! (herb. Saint-Yves) ; montagnes d’Aurent! * (Derbez in herb. Burn.). Nous avons longtemps hésité, pour ce motif, sur l'opportunité de joindre la var. cylle- neus aux sous-var. de la var. dolomiticus. La présence de cette forme isolée en Grèce, au moins dans l’état actuel des connaissances, nous engage provisoi- rement à lui maintenir son rang de variété. Boissier, évidemment gêné par les formes de transition qui relient entre elles les races de l’A. alpinus, a renoncé plus tard à toute distinction de variétés à l’intérieur de cette espèce [Æ7. or. III, 157 (1875)|, procédé plus simple mais qui a l’inconvénient de ne pas mettre en évidence le polymorphisme de ce groupe. Var. e subscaposus :. Rocailles calcaires au col de Brouis près Sospel ! ! *, à 900 m. d’alti- tude !, 20 juin 1903. Tige monocéphale, peu feuillée, à feuilles peu nombreuses, groupées dans le bas, subscapiforme, couverte de poils courts, appliqués-ascendants, grisâtre, courte (env. 10 cm.). Feuilles assez densément couvertes de poils très courts, appliqués-ascendants sur les deux faces, d’un vert + cendré ; les basilaires à limbe obové-elliptique ou oblong, arrondi ou obtus au sommet, entier ou super- ficiellement crénelé dans la partie supérieure, contracté en pétiole aiïlé à la base ; les caulinaires étroites, réduites, les dernières presque linéaires, dépas- sées par un long pédoncule nu. Bractées involucrales extérieures oblongues- linéaires, obtuses, couvertes sur le dos d’un indument court et apprimé + dense, les intérieures plus étroites brièvement acuminées. — Peut-être seule- 1 Caulis monocephalus, parum foliatus, foliis paucis versus basem confertis, subsca- posus, pilis brevibus adpresso-adscendentibus obtectus, cinereus, brevis (cire. 10 cm, altus). Folia utrinque sat dense pilis brevissimis obtecta, cinereo-viridia ; basilarium lamina obovato-elliptica vel oblonga, apice rotundata vel obtusa, integra vel antice obscure distanter crenulata, basi in petiolum alatum contracta ; -caulinaria angusta, reducta, ultima fere linearia, pedunculo nudo elongato superata. Involucri bracteæ exteriores oblongo-lineares, obtusæ, dorso breviter adpresse pubescentes, interiores angustiores breviter acuminatæ, 328 FLORE DES ALPES MARITIMES ment une forme de la précédente, mais la tige subscapiforme, les feuilles à limbe plus ample lui donnent un port particulier ; cette variété, qui croit à une altitude remarquablement basse, devra être étudiée ultérieurement. 1085. Aster Amellus L. Sp. ed. 1, p. 873 (1753); AI. F1. ped. n° 702, tab. 69, fig. 2; de Not. Rep. p. 207 ; Gr. Godr. FI. Fr. II, 101 ; Ard. FI. Alp. mar. p. 214. | Aoùût-octobre. Assez rare ou peu observé. — Rochers, rocailles, lieux arides calcaires des régions littorale et montagneuse. — Commun aux env. de Briaglia-Mondovi ** (Ing. Cat. Mond. p. 18) ; abondant sur les rochers entre Vernante et Limone ** (G. Maw in Gardn. Chron. déc. 1874) ; Tende # (Ard. I. c.), à Saint-Dalmas! ! ; talus herbeux à la Bol- lène * (Marcilly Cat. ms.); Roquebillière ! * (Bérard in herb. Burn.) ; Venanson * (Ard. 1. €.) ; Vinadio ** « loco dicto Nirajssa » (AI. I. e.); Grasse * (Ard. 1. c.); vallée sup. du Var : lieux arides près de Guil- laumes !* (Reverchon in herb. Burn.). — E. Reverchon a distribué cette espèce comme ayant été récoltée à Annot, au bois de Saint-Benoît, mais cette localité nous parait fort douteuse, l'A. Amellus n'étant signalé, à notre connaissance, ni dans les Basses Alpes ni dans le Var. Espèce assez variable, Tantôt la tige est simple, grêle, à feuilles petites, entières, oblongues-lancéolées, à calathides petites, solitaires ou formant un petit corymbe oligocéphale, à ligules courtes et étroites [f. gracilis = À. Amellus var. gracilis Briq. in Bull. soc. bot. Genève VII, 107 (189%)]. Tantôt la tige est robuste, élevée, à feuilles plus grandes, à calathides plus grandes, formant un corymbe polycéphale, à ligules plus longues et plus larges [f. amel- loides — A. Amellus var. amelloides Rechb. f. Zc. fl. germ. et helv. XVI, 6, tab. 15, IT (4854) — A. Amellus var. macranthus Briq. in Bull. soc. bot. Genève VI, 106 (1894)]. D’autres formes ont été distinguées par M. Beck [ F7. Nieder-Oesterr. p. 1168 (1893)] d’après la coloration, l’indument et le degré d’obtusité des bractées involucrales. Toutes ces formes nous paraissent pré- senter un très faible intérêt systématique : ce sont plutôt des états que des variétés ou sous-variétés. 1086. A. Tripolium L. Sp. ed. 1, p.872 (1753); AI. FL. ped. no 704; de Not. Rep. p. 207; Gr. Godr. F1. Fr. I, 101; Ard. F4. Alp. mar. p. 214; Bicknell F1. Bordigh. p. 330 — A. palustris Lamk F1. fr. I, 143 (1778) = Tripolium vulgare Nees Syn. Aster. p. 153 (1818) ; DC. Prodr. V, 253. Août-octobre. Assez rare. — Plante halophile de la région littorale, depuis Albenga à Agay. — Nos échant. : Marais à l'E. d’Albenga ! !*#*, à l'embouchure de la Centa ! let entre Albenga et Ceriale ! (Bicknell in . COMPOSITÆ 329 herb. Burn.) ; Nice*, aux bouches du Var!!, à la Californie !!, etc. ; mares du golfe Jouan!!*; la Bocca 1 * (herb. Saint-Yves) et la Na- poule * (Ard. I. c.). — Nulle dans les Basses-Alpes, cette espèce se retrouve en plusieurs localités du dép. du Var. Nos échant. appartiennent, comme la plupart de ceux de l’Europe méditer- ranéenne et occidentale, à la var. typieus Beck [ F1. Nieder-Oesterr. p. 1169 (1893)] à feuilles caulinaires graduellement rétrécies, à calathides médiocres, à bractées involucrales ohtuses-arrondies, à ligules largement linéaires. M. Rouy (FL. Fr. VIII, 148 (1903)] a indiqué dans le domaine méditerranéen français une var. mediterraneus Sudre et dans les Alpes maritimes une var, longicaulis Rouy [= Zripolium vulgare var. longicaule DC. Prodr. V, 253 (1836) = T. -longicaule Dufour in Bull. soc. bot. Fr. VII, 327 (1860)|. Les caractères donnés par l’auteur pour la première peuvent s’appliquer à quelques-uns de nos échant. triés parmi d’autres qui ne les présentent pas, ou les présentent combinés autrement. Quant à la seconde, nous ne sommes pas arrivés à la - comprendre clairement, De Candolle (1. c.) a parlé d’une plante à tige subsimple, tandis que les échant. de l’île de Sainte-Lucie de Narbonne cités par M. Rouy (Magnier fl. select. n0 864!) sont très rameux. Les feuilles inférieures, qui doivent être particulièrement étroites, sont souvent détruites à l’anthèse et manquent dans notre n° de l’exsiccata cité, ainsi que dans ceux des échant. des Alpes maritimes qui lui ressemblent le plus. Partout où ces feuilles existent dans nos échant., elles sont assez larges pour ne pas mériter le qualificatif de linéaires-lancéolées. D'ailleurs la forme des feuilles basilaires de l’A. Tripolium varie sensiblement suivant le milieu dans lequel la plante s’est développée [le pied dans l’eau (limbe très étroit}, dans la vase plus compacte ou émergée sur un terrain relativement sec (limbe beaucoup plus large)|, modifications com- munes à beaucoup d’autres plantes aquatiques. Nous ne voyons pas de diffé- rences notables dans nos diverses provenances au point de vue des bractées involucrales, lesquelles ont une tendance à rougir au sommet à la fin. En résumé, si l’on peut constater quelques modifications en rapport avec le milieu, nous ne trouvons pas dans nos matériaux des Alpes maritimes les élé- ments nécessaires à la distinction de véritables variétés dans le sens de races. 1087. A. sedifolius L. Sp.ed. 1, p. 874 (1753) et Syst. ed. 10 no 11; Williams in Journ. of Bot. XUIIT, 78-89 — À. acris L. Sp. ed. 2, p. 1228 (1763) — A. acer Rouy F1. Fr. VIII, 149 (1903). — Cette espèce est repré- sentée dans notre dition par la sous-espèce suivante. Subsp.aeris — À. sedifolius L. 1. c., sensu stricto = 4. acris L. I. c., sensu stricto = Galatella punctata DC. Prodr. V, 255 (1836) ampl. Avé-Lallem. in {nd. VIII sem. hort. petrop., animadv. p. 9 (1842) excel. var. E ; Ledeb. FL. ross. II, 478. Cette sous-espèce polymorphe, à feuilles pourvues de glandes situées au fond de dépressions épidermiques, est à son tour représentée dans notre flore par l’unique race suivante : 330 FLORE DES ALPES MABITIMES Var. angustifolius Williams op. cit.-p. 82 (1905) emend. — 4. acris AU. FI. ped. n° 703 (1785) ; Gr. Godr. F1. Fr.il, 103; Ard. FE. Alp. mar. p. A5 — A. hyssopifolius Cav. Ic. et descr. MX, 17, tab. 232 (1794) ; non L. — Ga- lalea intermedia et G. punclata Cass. in Bull. soc. philom. ann. 4818, p. 57 — Galatella hyssopifolia et G. punctata Nees Syn. Aster. p. 160 (1818) = G. punclata Var. angustifolia et intermedia DC. Prodr. \V,255 (1836) = G. punc- tata var. Neesiana Avé-Lallem. in Ind. VII sem. hort. petrop., animado. p. 9 (1842) excl. syn. W. K. = G. punctata de Not. Rep. p. 207 (1846); Bicknell FL. Bordigh. p. 147 = G. acris, collina, pinelorum et venusta Jord. et Fourr. ap. Fourr. Cat. pl. Rhône p.102 (1869) — Aster punctatus Cariot et Saint-Lag. F1. bassin moy. Rhône p. 465 (1889) — Galatella conferta, oxyanthea, rosella. modesta, platyglossa, deflexa, grandiflora, arrigens. oigoclada et cœærulescens Jord. Ze. ad fl. Europ. I, 48-50, tab. cecxzv-cecLiv (1903) = Aster acer var. angustifolius et intermedius Rouy F1. Fr. VII, 149 (1903) = A. acer Fiori et Paol. FT. anal. It. IF, 229 (1903) — A. sedifolius var. angustifolius et inter- medius Williams op. cit. p. 82-83 (1905). Exsicc.: Billot F1. Gall. et Germ. n° 795! (Pyr.-Or., sub: A. acris); Ces. Car. et Savi pl. Ital. bor. n° 444! (Tosc. sub: Galatella punctata); Magnier fl. sel. n° 1207 bis! (Aude, sub : G. punclala) ; Soc. dauph. n° 423 ! (Var, sub: G. acris) et 3342 ! (Drôme, sub : G. collina) ; FI. ital. exsicc. no 492 ! (Ligur., sub: À. acer). Juillet-novembre. Assez répandue dans les garigues et les lieux arides de la région littorale ; rare dans la région montagneuse, où elle s'élève jusqu’à 1200 m. s. m. Indifférente quant au sous-sol. — « In apricis collinis Liguriae totius frequens » de Not. |. c.; env. d’AI- benga ! ! ** et d’Alassio ** (Nam A/assio fl. p. 77); Laigueglia ** (Badaro ap. Bert. F1. it. IX, 257) ; abondant aux environs de Diano et de Cervo ** (Ricca Cat. p. 35); «in Principatu Uneliae » All. I. c. ; fréquent aux env. de Bordighera ! !** (Bicknell 1. e.) ; plateau du mont Agel! * (Brugère in herb. Burn.) ; «in Comitatu Nicaeensi » AIL. I. c. ; fréquent aux env. de Nice *, à Brancolar ! et aux Quatre Chemins! (herb. Saint- Yves), à la Mantega (Marcilly Cat. ms.), au vallon de Magnan! (Soc. dauph. n° 33421), et au mont Gros! (Barla in herb. Burn.); vallon du Donareou près Colomars ! ! * ; route de Saint-Martin Vésubie à Venan- son! * (H. de Maupassant in herb. Burn., sub : À. Amellus) ; env. d'Antibes *, à l'embouchure de la Brague !!, au cap Gros ! (herb. Thu- ret) et à Vallauris! (Consolat in herb. Burn.) ; Bézaudun ! *, Bouyon ! * et Gourdon ! * (Consolat in h. Burn.) ; île Sainte-Marguerite * (Marcilly Cat. ms.) ; Grasse ! * (Consolat in h. Burn.) ; massif de l'Esterel* : fré- : COMPOSITÆ ! 331 quent entre la Napoule et Théoule ! ! et à la Suvière!! — E. Reverchon a distribué cette variété avec la mention « Annot » (sub : Aster acris, in herb. Burn.), mais l’A. acris, qui est fréquent dans le Var, n’a pas encore été signalé, à notre connaissance, dans les Basses-Alpes. Plante hétérophylle : la tige principale porte des feuilles + largement linéaires ou lancéolées-linéaires, passant dans la région de ee à des feuilles courtes linéaires-subulées. Ces dernières sont caractéristiques pour les ramus- cules axillaires, lesquels restent souvent très courts, provoquant l’apparition de fascicules de feuilles linéaires-subulées à l’aisselle des feuilles caulinaires déve- loppées. Parfois les rameaux tardifs partis de la base de l’axe principal ne portent que des feuilles subulées réduites. Ces modifications, que l’on peut faci- lement obsérver d’un individu à l’autre dans une localité donnée, sont sans intérêt systématique. Il en est de même de l’ampleur relative des feuilles cauli- naires qui sont particulièrement étroites dans les points très arides des gari- gues (Galatella punctata var. angustifolia DC., À. acer var. angustifolius Rouy, A. sedifolius var. angustifolius Williams), plus souvent + élargies (Galatea intermedia Cass., Galatella punctata var. intermedia DC., Aster acer var. intermedius Rouy). — Quant à la nervation des feuilles, c’est à tort que l’on parle de feuilles trinerviées et uninerviées. Partout les feuilles sont pourvues d’au moins trois nervures longitudinales. Dans les feuilles réduites subulées, les nervures latérales sont plongées dans le mésophylle. Dans les feuilles caulinaires, les nervures latérales existent toujours — comme le montre la première coupe transversale venue — seulement, faisant peu ou pas saillie en dessous, placées à la page supérieure au niveau du reste du limbe, elles sont souvent moins visibles. Dans la var. inseulptus Williams op. cit. p. 8à (1903) [= À. punctatus W. K. ap. Willd. Sp. pl. IT, 2022 (1804); W. K. Zc. et descr. pl. Hung. W, 113, t. 109 (1805) — À. trénervis var. « Nees Syn. Aster. p- 19 (1818) — Galatella insculpta Nees op. cit. p. 162 (1818) — Galatea punctata Cass. in Dict. sc. nat. XVIII, 57 (1820) — Aster dracunculoides Bess. peu 2e Volh. p. 33 (1822) — Galatella punctata var. insculpta DC. Prodr. 3 (1836) — G. punctata var. grandiflora Avé-Lallem. in /nd. Dre os petrop., Animadv. p. 10 (1842) excel. syn. Cavan. ; Ledeb. F7. ross. II, 478 — Aster acer var. insculptus Rouy FI. Fr. VIII, 149 (1903)], les feuilles sont en général relativement larges et les trois nervures sont au contraire placées au fond d’un sillon très visible en coupe transversale, ce qui n’est pas le cas pour la var. angustifolius. Dans la var. insculptus, les glandes sont déjà moins nombreuses que dans la var. angustifolius, mais elles existent toujours en + grande quantité. Leur disparition est totale dans la sous-espèce trinervis [— À. trinervis Desf. Tabl. éd. 2, p. 122 (1815) ; Gr. Godr. F1. Fr. Il, 103 ; Cusin et Ansb. Æerb. fr. An XIT; ab. 42 — À. acris Willd. Sp. pl. II, 2023 (1804), p: p.; non L. — À. acris var. trinervis Pers. Syn. Il, 442 (1807) — Galatella acris Nees Syn. Aster. p. 171 (1818) — Galatea eee Cass. in Dict. sc. nat, XNIII, 58 (4820) = Galatella rigida DC. Prodr. V, 236 (1836). Exsice. : Soc. dauph. n0 2921 ! (Pyr.-Or.) ; Magnier f. sel. n0 3295 ! (Aveyron) = Aster acer « forme » A. trinervis Rouy F1. Fr VIII, 150 [1903)], 332 FLORE DES ALPES MARITIMES endémique dans les basses montagnes du Languedoc, laquelle possède aussi des feuilles relativement plus longues et plus larges, sillonnées en dessus le long des trois nervures principales, à fascicules de petites feuilles linéaires- sétacées localisés au voisinage de l’inflorescence (caractère qui se retrouve dans la sous-esp. acris var. insculplus), à pédoncules moins chargés de bractées, à calathides plus grandes, à anthères d’un tiers plus longues, atteignant env. 3 mm. (ne dépassant que de peu 2 mm, dans la sous-esp. acris var. angusti- folius). M. Rouy [Æl. Fr. VIE, 150 (1903)] a eu le mérite d’attirer l’attention sur l'existence de formes, rares il est vrai [garigues de Notre-Dame-du-Cros près «Cannes » (Caunes), Aude, leg. Baichère in Magnier fl. select. n9 1207 ! : A. acer var. affinis Rouy 1. c.; A. sedifolius var. affinis Williams op. cit.], mais très instructives, dans lesquelles les glandes disparaissent presque com- plètement et ne se trouvent, sur certains rameaux, que disséminées sur les feuilles supérieures. Ces formes à feuilles oligadènes et oligotriches relient si bien les sous-esp. acris et trinervis qu’il n’est pas possible de traiter cette der- nière comme une espèce distincte. Par contre, la localisation en Languedoc de la sous-esp. {rinervis montre qu’il ne s’agit pas d’une simple forme monta- gnarde, dans laquelle la disposition des glandes serait en relation avec le milieu (Rouy L. c.). 4 Les glandes foliaires de la sous-esp. acris sont sessiles ou subsessiles sur une cellule podiale large et plate ; elles sécrètent un liquide visqueux qui s’ac- cumule sous la cuticule et finit par faire sauter cette dernière. Elles sont pla- cées dans des dépressions de l’épiderme qu’elles ne dépassent guère. Nous ren- voyons pour des détails sur ces glandes, sur les trichomes courts et rudes non glanduleux, ainsi que sur la structure foliaire des Asters de la section Gala- tella en général, à Particle détaillé de l’un de nous |[Briquet Anatomie compa- rée de la feuille des Galatelles (Analecta botanica genev. 1, ann. 1915)]. Quant à la nomenclature de cette espèce, il est évident que l’on doit em- ployer l’épithète la plus ancienne proposée par Linné en 1753, ainsi que l’a montré M. Williams (op. cit.). Sauf la suppression du mot « subcarnosis » et l'addition d’un synonyme de Barrelier, la diagnose et la synonymie sont iden- tiques dans les deux éditions du Species. L'auteur a évidemment changé le nom parce que les feuilles sont plutôt fermes et subcoriaces que subcharnues, mais les Règles de la nomenclature (art. 50) interdisent de tels changements. 1088. Aster Linosyris Bernh. Syst. Verz. Pf. Erf. p. 151 (4800); Beck FT. Nieder-Oesterr. p. 1168 ; Rouy FL. Fr. VIT, 150 ; Schinz et Kell, F4. Suisse éd. franc. 1, 581 — Chrysocoma Linosyris L. Sp. ed. 1, p. 841 (1753) ; AI. F1. ped. no 634, tab. 1, fig. 2 = Erigeron Linosyris Clairv. Man. fl. Suisse p. 243 (1811) — Linosyris vulgaris Less. Syn. Compos. p. 195 (1832); DC. Prodr. V, 352; de Not. Rep. p. 207; Gr. Godr. Æ1. Fr, W, 9%; Ard. FL Alp. mar. p. 213 = Crinilaria Linosyris Less. 1. c. (1832) = Galatella Linosyris Rchb. f. Zc. fl. germ. et helv. XVI, 8, tab. 19 (1854). Septembre-octobre. Très rare. — Lieux arides, bois et taillis des régions littorale et montagneuse. Calcicole très préférent. — Venan- à <à COMPOSITÆ 333 son * (Risso Hist. nat. Il, 439) ; env. de Cannes * : bois près de la route de Grasse (herb. Finot sec. de Nanteuil in litt. ; herb. Sigalas sec. Ard. 1. c.) ; la Paoute près de Grasse! * (Goaty et Consolat in herb. Thuret et Burn.). — Cette espèce, qui se retrouve dans le Var, a été distri- buée par E. Reverchon comme ayant été récoltée dans les bois arides de Saint-Benoît près Annot. Mais l'A. Linosyris n’a pas encore été signalé, à notre connaissance, dans les Basses-Alpes, et la localité indiquée par Reverchon nous paraît fort douteuse. | Nos échant. appartiennent tous à la var. vulgaris Fiori et Paol. | F/. anal È It. WII, 230 (1903)] à tiges dressées et feuilles vertes, ni glaucescentes, ni char- nues, à calathides relativement grandes. BELLIS L. 1089. B. annua L. Sp. ed. 1, p. 887 (1753); AIL. F1. ped. n° 699; DC. Prodr. V, 304 ; de Not. Rep. p. 208; Moris F1. sard. IX, 348 ; Gr. Godr. F1. Fr. Il, 105; Ard. F1. Alp. mar. D. 221 ; Bicknell F4. Bordigh. p. 331 ; Rouy F1. Fr. VIIT, 139. Exsicc.: Billot FI. Gall. et Germ. n° 1225 ! (Gall., Var et Hér.) ; Bourg. pl. d'Esp. ann. 1851, n0 1270 ! ; Kralik pl. cors. n° 658 !; Bourg. pl. Alp. mar. ann. 1861 sub : B. annua ! (Antibes) : Mab. herb. cors. n° 140! ; Orph. fl. græc. n° 34!; Heldr. herb. fl. hell. n° 54! et 55 ! ; Soc. dauph. nos 140 ! (Alg.), 140 bis ! (Paris, adv.) et 140 ter! (Bouches-du-Rh.) ; Ross herb. sic. n° 152! ; Soc. étude fl. franco-helv. n° 1392! (Gall., Hér.) — Bellium dentatum Viv. Ann. di bot. II, 182 (1804) et F1. it. fragm. I, 8, tab. 10, fig. 2 — Bellis dentata DC. Prodr. V, 304 (1836). Exsicc. : Soc. ro- chel. n° 4417 ! (Gall., Hér.) = B. perennis y annua Vis. F1. dalm. II, 58 (1847). Février-juin. Çà et là dans les lieux cultivés, pelouses, sous-bois de la région littorale, de préférence sur silice. — Très abondant aux env. d’Albenga !!**, à Leca ! !. Garlenda! !, etc. ; in agro Uneliae ** (Traverso) de Not. I. c.; près de la station d’Eza!!*; in collibus nicaeensibus, sed rara (All. 1. ec.) ; ex agro Nicaeensi (Moris sec. Bert. F1. it. IX, 320 et de Not. I. c.); Nice! * (leg. Boissier, in herb. Univ. Laus.) ; assez abondant à Antibes !!* ; Biot ! * (herb. Thuret) ; pas rare à Cannes! !* et environs! !; Châteauneuf près Grasse * (Ard. |. c.); forêts de l’Este- rel! * (Consolal in h. Burn. ; Marcilly Cat. ms.). — Se retrouve en plu- sieurs localités du dép. du Var !. Racine annuelle, à nombreuses radicelles ténues. Tige parfois simple (dans les petits échant.), gén. rameuse dès la base, à rameaux ascendants, feuillés 334 FLORE DES ALPES MARITIMES dans leur région inférieure, prolongés en un pédoncule longuement nu et monocéphale, pourvus de poils étalés + abondants. Feuilles basilaires et infé- rieures obovées-spatulées, atténuées en pétiole ailé, membraneux et + cilié, glabrescentes sur les faces, + ciliolées sur les marges, entières ou crénelées- dentées, les raméales plus étroites, oblongues-cunéiformes. Calathides petites ou médiocres ; bractées involucrales ovées, glabrescentes ou pourvues de poils disséminés extérieurement, à marges densément ciliolées, surtout vers le som- met obtus ou subobtus. Fleurs du rayon ligulées Q à ligule blanche ou rose en dessous, étalée, env. deux fois plus longue que l’involucre, gén. entière ou bilobée au sommet, pourvue de trois nervures principales, la médiane bifur- quée à branches rejoignant les latérales incurvées. de façon à dessiner deux ogives, à tube très court abondamment pourvu dans sa partie supérieure de poils crépus, allongés, bisériés, arrondis au sommet, à cellules apicales petites + sécrétrices ; style court, à branches cylindrico-lozangiques couvertes, sauf du côté interne, de papilles faiblement claviformes. Fleurs du disque ÿ , hypo- cratérimorphes, à tubé très court, cylindrique, pourvu de poils crépus + abon- dants analogues à ceux des fleurs © , subitement dilaté en gorge campanulée, portant extérieurement des trichomes appliqués, plus courts et moins nombreux, à lobes ogivaux, épaissis au sommet + ohtus ; étamines à filets courts, à an- thères hautes de 0,6-0,7 mm., apiculées, arrondies à la base ; style court, à branches comprimées-lozangiques, pourvues au-dessous du milieu de papilles subeclaviformes, au-dessus du milieu de grosses papilles balayeuses clavi- formes, à peu près lisses sur la face interne. Akènes très petits, mesurant env. 1 X 0,6 mm., comprimés dans le sens antéro-postérieur, obovés, faiblement marginés, à canal sécréteur marginal jauhâtre par transparence, couverts de poils de Nobbe claviformes ; aigrette nulle. Le degré de développement des dents ou créneaux sur les feuilles est très inconstant d’un individu à l’autre, voire sur les diverses feuilles d’un seul et même individu, et ne saurait caractériser une variété distincte. Quant au carac- tère des corolles toutes barbellées à la base, il se retrouve sur tous nos échan- tillons, que les feuilles soient dentées ou non. L’abondance de ces poils est assez variable, mais ils existent toujours. Ce qui fait croire à leur absence, c’est qu'ils sont souvent collés contre la base de la gorge corolline et ne devien- nent apparents que lorsqu'on les isole à l'aiguille. Nous ne pouvons donc voir dans le Bellium dentatum Viv., ni une espèce (Bellis dentata DC.), ni une variété [Z. annua var. dentata Rouy Æ{. Fr. VII, 339 (1903); Fiori et Paol. FL. anal, It. WI, 225]. 1090. Bellis perennis L. Sp. ed. 1, p. 886 (1753); AI. 71. ped. u0 698; de Not. Rep. p. 208, p. p. ; Gr. Godr. F1. Fr. 1, 106; Ard. F1. Alp. mar, p. 22 ; Bicknell FL. Bordigh. p. 148 = B. perennis 8 pratensis Vis. FI. dalm. 11, 58 (1847). Fleurit presque toute l’année dans la région littorale où il abonde dans les pelouses, bords des chemins et lieux cultivés; rare dans la Aie COMPOSITÆ 339 région montagneuse, très rare dans la région alpine où nous l'avons observé jusqu’à 2400 m. d'altitude. Calcicole préférent, on le rencontre assez souvent sur terrains siliceux. — Se retrouve dans les départe- ments du Var et des Basses-Alpes. Souche vivace, courte, tronquée. Tige presque toujours simple et à entre- nœuds inférieurs très raccourcis, l’ultime scapiforme, allongé, nu et mono- céphale. Feuilles toutes basilaires, gén. disposées en rosette dense, obovées- spatulées, obtuses et arrondies et très brièvement apiculées au sommet, contractées en pétiole, entières ou crénelées-dentées, un peu épaisses, pourvues déjà dans le pétiole ailé de trois nervures principales, insensiblement diver- gentes, la médiane portant dans la région du limbe des nervures secondaires selon le type penné, toutes non ou à peine saillantes. Calathides solitaires de dimensions assez variables ; bractées involucrales oblongues-allongées, élar- gies et obtuses-arrondies au sommet, d’un vert noirâtre dans leur partie supé- rieure, ne dépassant pas 5 mm. de longueur, glabrescentes ou + poilues exté- rieurement, à poils disséminés allongés; réceptacle étroitement conique- allongé, à bords des alvéoles peu saillants. Fleurs du rayon ligulées © à ligule blanche ou rose, étalée, atteignant le double de la longueur de l’involucre ou au delà, entière ou bilobée au sommet, à nervation disposée comme dans l’es- pèce précédente, à tube très court, abondamment pourvu dans sa partie supé- rieure de trichomes construits comme dans l’espèce précédente ; style court, à branches subcylindriques, relativement longues, couvertes, sauf du côté interne, de papilles faiblement claviformes. Fleurs du disque % hypocratéri- morphes, à tube cylindrique très court, pourvu dans sa partie cylindrique de poils analogues à ceux des fleurs ©, mais moins abondants, subitement dilaté en gorge campanulée portant extérieurement des trichomes appliqués, plus courts et moins nombreux, à lobes ogivaux, épaissis au sommet + obtus ; étemines à filets grèles, ondulés, à anthères hautes d’env. 1 mm., apiculées, arrondies à la base; style court, épais, à branches comprimées-lozangiques, pourvues au-dessous du milieu de papilles subclaviformes, au-dessus du milieu de grosses papilles balayeuses claviformes, à peu près lisses sur la face in- terne. Akènes de dimensions variables, comprimés-obovés, à canal sécréteur marginal brunâtre par transparence, à bords épaissis, couverts de poils de Nobbe un peu renflés, arrondis ou émarginés au sommet, atteignant env.1,5 X 0,8 mm. ; aigrette nulle dans les formes de notre dition. Var. « communis Beck F1. Nied.-Oesterr. p. 1166 (1893) — B. perennis a typica Fiori et Paol. F1. anal. It. IT, 225 (1903). Exsicc. : Billot FI. Gall. et Germ. no 255! (Alsace); Soc. dauph. no 4914! (Gall., Saône-et-Loire) ; F. Schultz herb. norm. n° 1793 ! (Tir.); Dœrfler herb. norm. no 4135 ! (Tir.). Plante médiocre ou relativement robuste, à feuilles glabrescentes ou faible- ment pubescentes. Calathides médiocres ; bractées involucrales longues de 3-5 mm. pendant l’anthèse. Ligules dépassant gén. l’involucre de 4-6 mm. Les distinctions qui ont été établies d’après le degré d’intégrité des feuilles 336 FLORE DES ALPES MARITIMES (f. holophylla Beck I. c. et f. denticulata Beck I. c.), le degré de coloration des ligules (f. colorata Peterm. F{. Lips. p. 619) ont une très faible valeur systématique et ne s'appliquent le plus souvent qu'à des individus isolés. Il arrive parfois que les entrenœuds de la région basilaire de la tige s’allongent un peu: la plante devient subcaulescente [f. caulescens = B. integrifolia Lamk Æncycl. méth. V, 6 (4804) — B. perennis var. à et € DC. F1. franç. IV, 185 (1805) — B. hybrida Ten. F1. med. univ. WI, 64 (4824), FL. nap. HE, p. xu, Syll. fl. neap. p. 436 et spec. auth. in herb. Deless. ! Exsicc. : Soc. dauph. n° 4913! (Hérault) = Z. perennis var. caulescens Lej. Rev. fl. Spa p. 178 (1824); Lej. et Court. Consp. fl. belg. WI, 156; Rochebr. et Savat. Cat. pl. Charente p. 107; Loret et Barr. FÆ/. Montp. éd. 1, p. 322 et 818; Loret in Bull. soc. dauph. ann. 1886, p. 549 ; Rouy #7. Fr. VII, 140 = B. perennis var. FHEPLIOES DC. Prodr. V, 305 (1836) — Z. silvestris var. kybrida DC. 1, c. — B. perennis var. oqu con Martr.-Don. PI. crit. Tarn p. 26 (1826) et #7. Tarn p. 343 = B. perennis var. hybrida Fiori et Paol. F1. anal. It. WI, 225 (1903)]. Cette modification, que l’on rencontre de préférence dans les stations ombragées et humides, est PORTE d’un individu à l’autre et peut même se présenter sur les rejets latéraux d’une souche dont les autres divi- sions se terminent par une rosette normale. Comme la disposition subcaules- cente est propre aux grands échant. dont le port se rapproche de celui de l’es- pèce suivante, cette modification a été parfois rapportée au B. silvestris (B. silvestris var. Aybrida DC.), voire même envisagée comme un hybride possible des deux espèces (DC., ann. 1836), ce qu’elle n’est certainement pas. — Les fleurs du rayon peuvent parfois manquer [f. discoidea Fiori et Paol. F7, anal. 11. WI, 225 (1903)] ou au contraire toutes les fleurs, même celles du disque, peuvent être ligulées | B. perennis GB hortensis L. Sp. ed. 1, p. 886 (1753) — B. perennis « typica d plena Vis. et Sacc. ex Fiori et Paol. 1, c. (1903)]. Ces modifications, dont la dernière est cultivée, ne paraissent pas être régulière- ment héréditaires et représentent plutôt des anomalies. On doit, en revanche, accorder une valeur systématique un peu supérieure aux deux groupes suivants : Subvar. a! meridionalis — B. perennis Var. meridionalis Favrat in Gremli Excursionsfl. Schuv. ed. 5, p. 230 (1885) = B. perennis « typica b meridionalis Fiori et Paol. FT. anal. IL. WI, 225 (1903). Pelouses de la région montagneuse, où elle est rare, et dans la plaine au N. de la grande chaine. — Nos échant. : Beinette ! ! ** près Caneo: entre Gréolières et Coursegoules!!*; près de Rossillon ! !* (vall. inf, de la Tinée). Plante grêle, à pédoncules souvent plus minces. Calathides relativement petites ; bractées involucrales longues de 3-4 mm. pendant l’anthèse ; ligules dépassant l’involucre de 3-4 mm. — Peut-être est-ce là une race méridionale méritant d’être distinguée (elle ne parait pas se rencontrer en Suisse au N, du Tessin ét du Valais), mais elle est reliée à la suivante, dans notre dition, par L ; S. 1 -. À ’, * 4 À RC RS. 1 “4 M ;, dites fée at ar, 7 5 LA dis Lef à 5 COMPOSITÆ 337 tant d’intermédiaires, que nous n’osons pas l’en séparer ; elle constitue, dans une certaine mesure, un passage aux races encore plus microcéphales des Pyré- nées (B. pumila Arv.-Touv. et Dupuy), de la Corse (B. Bernardi Gr. Godr.) et de la Grèce (B. perennis var. microcephala Boiss. et Heldr.). Subvar. x? genuina — B. perennis L. et auct., sensu stricto. Très fréquente dans la région littorale, d’Albenga à Agay !!. En de- hors de cette région, nous l’avons vue provenant des localités sui- vantes : Entre Garessio et Trappa!!**; entre Nava et Ponte di Nava ! 1 **; Alpes de Tende : Colle dei Signori ! !#, à 2150 m., et val Casterino!#, à 1560 m. (leg. Bicknell, in herb. Burn.) ; pineraies calcaires du mont Farguet près l’Escarène ! ! * et de Thorenc près Grasse ! ! *. Plante plus robuste, bien que parfois naine, à pédoncules plus épais, déjà pendant l’anthèse. Calathides médiocres ; bractées involucrales longues de 4-5 mm. pendant l’anthèse. Var. B hirsuta Beck F1. Hernst. pet. éd. p. 431, Tir. à part p. 255 secund. Beck F1. Nied.-Oesterr. p. 1166 (1893). Plante relativement robuste, à pédoncules assez épais déjà pendant l’anthèse, hérissés de poils étalés. Feuilles densément hérissées sur les deux faces. Cala- thides médiocres. — Cette curieuse race n’a pas encore été signalée dans notre dition, mais il convient de la mentionner parce qu’elle pourra y être décou- verte dans la suite. Nous l’avons vue très typique provenant de Levanto da Levante (Ligurie orientale, E. Burnat leg. 19 apr. 1899 !). 1091. Bellis silvestris Cirill. PL. rar. neap. Il, 12, tab. 4 (1792) — B. perennis de Not. Rep. p. 208, p. p. — B. perennis subsp. B. silvestris Rouy F1. Fr. VIIL, 141 (1903). Commun dans les lieux cultivés de la région littorale, où il fleurit presque toute l’année (nos échant. de janvier à juin et de septembre à décembre). S’élève dans la région montagneuse jusqu’à 1100 m. selon M. Bicknell (F1. Bordigh. p. 148). Indifférent au sous-sol. — Nul dans les Basses-Alpes, le B. silvestris est fréquent dans le Var. Souche vivace, courte, tronquée, à racines fasciculées plus grosses et plus abondantes que dans l’espèce précédente. Tige presque toujours scapiforme, simple, et à entrenœuds inférieurs très raccourcis, l’ultime scapiforme, allongé, nu et monocéphale, épaissi déjà pendant l’anthèse. Feuilles toutes basilaires et gén. disposées en rosette dense, allongées-oblongues, obtuses et très brièvement apiculées au sommet, insensiblement atténuées en pétiole ailé (dans notre FLORE DES ALPES MARITIMES 22 338 FLORE DES ALPES MARITIMES dition !), entières ou crénelées-dentées, nerviéès comme dans le B. perennis, mais à nervures principales gén. plus saillantes, + pubescentes, Calathides solitaires, volumineuses ; bractées involucrales + étroitement linéaires-oblon- gues ou oblongues-lancéolées, les extérieures, atténuées-obtuses ou subobtuses au sommet, les intérieures subaiguës ou aiguës, d’un vert noirâtre sur presque toute leur surface, dépassant 5 mm. de longueur, glabrescentes ou + poilues extérieurement ; réceptacle largement conique à alvéoles pourvues de rebords dentiformes saillants. Fleurs organisées comme dans le B. perennis, mais celles. du rayon à ligules plus allongées, dépassant les bractées involucrales de 10 mm. en moyenne. Akènes comme dans le B. perennis, un peu plus grands et un peu plus largement obovés. Le B. silvestris a été considéré par presque tous les auteurs comme une espèce distincte du B. perennis, sauf par Visiani, de Notaris, et par M. Kouy. Visiani (#1. dalm. W, 58) groupait en une seule espèce les B. silvestris, pe- rennis et annua, ce qui est inadmissible, étant donnés les caractères distinctüifs de ces groupes. De Notaris (Rep. p. 208) donne le B. silvestris comme syno- nyme du B. perennis. M. Rouy (AT. Fr. NUL, 144) a rattaché le B. silvestris comme sous-espèce au Z. perennis. Mais nous ne voyons pas de motif plau- sible pour effectuer cette réunion. Le B. silvestris est un groupe au moins aussi polymorphe que le B. perennis, si on tient compte des races, de la pénin- sule ibérique et du nord de l'Afrique, mais toujours reconnaissable aux capi- tules relativement volumineux portés sur d’épais pédoncules, aux bractées invo- lucrales étroites et allongées, les internes atténuées-aiguës ou subaiguës au sommet, au réceptacle moins allongé et bien plus largement conique, à alvéoles pourvues de rebords dentiformes saillants, même sur les flancs du cône. — Willkomm (Prodr. fl. hisp. W, 31) a attribué au B. perennis des akènes du disque glabres, et des akènes du rayon faiblement pubescents, tandis que les akènes seraient tous indistinctement mollement velus dans le Z. silvestris. Ces indications ont été reproduites par M. Rouy (1. c.). Mais c’est là une erreur d'observation. Tant dans le Z. perennis que dans le B. silvestris, les akènes. sont tous, tant ceux du disque que ceux du rayon, pourvus sur les marges d’une haie dense de poils de Nobbe, tandis que sur les faces, les poils sont plus disséminés. Si l’on examine les akènes sur le sec, les poils, même ceux des marges, passent facilement inaperçus parce qu’appliqués contre l'épicarpe. Il suffit d’'humecter le fruit pour obtenir l’étalement des poils, selon le mécanisme mis en évidence par M. Schenk (in Bot. Zeit. XXXV, 409-412), et constater leur présence avec une simple loupe. On a généralement attribué au Z. silvestris une floraison automuale, par opposition à la floraison vernale du B. perennis. Mais les propriétés phénolo- giques de ces deux groupes sont trop peu tranchées pour contribuer à leur distinction. Le Z. perennis fleurit dans les régions inférieures déjà en hiver puis au printemps, et présente une phase de repos en été ; la floraison reprend souvent en automne. Le B. silvestris fleurit en septembre et octobre, continue souvent pendant l'hiver, et produit des fleurs jusque dans les mois de mai et de. juin ; les feuilles disparaissent parfois complètement pendant l'été. — Tous nos échant. se rapportent à la variété suivante, LE. ai ÿ COMPOSITÆ 339 Var. genuina Batt. et Trab. F1. Alg. Dicot. p. 422 (1890) = B. silvestris Cirüll. L. © , sensu stricto ; Gr. Godr. F1. Fr.11, 106 ; Ard. F{. Alp. mar. p. 22; Bicknell F1. Bordigh. p. 148; Viviand-Morel in Ann. soc. bot. Lyon XXIV, 116-117. Exsicc. : Billot FI. Gall. et Germ. n° 574 bis! (Pyr.-Or.) ; Kralik pl. Cors. n° 657 ! ; Mab. herb. cors. n° 141 ! ; Reliq. Maill, nos 1244! et 1244 bis ! (Algér.); Welw. it. lusit, no 419!; Ces. Car. et Savi pl. Ital. bor. n° 548! ; Orphan. fl. græc. exs. no 476; Tod. fl. sic. n° 516! ; F. Schultz herb. norm. n° 884 ! (Vaucl.); Heldr. herb. græc. norm. n° 1350 ! ; Huter, Porta et Rigo, iter hisp. ann. 1879, no 157! ; Soc. dauph. n° 1671 bis! (Alp. mar.) et 1672! (Algér.); Magnier fl. sel. nos 3298 ! (Alp. mar.) et 3298 bis ! (Var) — Doro- nicum Bellidiastrum Sibth. et Sm. F1. græc. prodr. II, 183 (1813) ; non L. — Bellis perennis de Not. Rep. p. 208, p. p. = B. perennis « silvestris Vis. FI. -dalm. I, 58 (1847). Plante gén. robuste. Feuilles + insensiblement atténuées à la base en pétiole ailé, gén. pubescentes, parfois vertes-cendrées. Akènes dépourvus d'’aigrette. — Nous n'avons pas vu jusqu’à présent, dans notre dition, d'échantillons sub- caulescents analogues à ceux que l’on constate fréquemment dans le B. perennis. DORONICUM L. emend. Pour des détails circonstanciés sur les espèces de ce genre, on aura recours aux travaux publiés par l’un de nous : F. Cavillier Etude sur les Doronicum à fruits homomorphes {in Ann. du Conserv. et Jard. bot. Genève X, 177-251 (1907)] et Nouvelles études sur le genre Doronicum [in Ann. cit. XIHI-XIV, 195-368 (1911)]. Nous citons les tirés à part. — Nous n’avons pas de modifica- tion à introduire dans notre dernier exposé (1911), sauf sur un point. Un exa- men renouvelé des akènes nous a montré que ceux-ci possèdent tous des poils de Nobbe (poils bisériés tricellulaires). L’apparence unisériée de certains poils (Etudes p. 9) est due au recouvrement des deux cellules apicales lorsque le poil est examiné de champ, au lieu d’être examiné en vue latérale. * 1092. D. austriacum Jacq. 72. austr. Il, 18, tab. 130 (1774), ampl. Cavillier ; AIL. Auct. ad fl. ped. p. 12 (1789) et herb. ! ; de Not. Rep. D. 226 ; Gr. Godr. F1. Fr. Il, 108; Ard. F1. Alp. mar. p. 220 ; Cavill, Nouv. études p. 31 et 146, fig. 10 et 11 — D. Pardalianches L. Sp. ed. 1, p. 885 (1753) excel. var. 8; All. herb. p. p.!?; Simonkai Enum. F1. Transs. p. 321 (1886) = D. 1 Sous le nom de D. Pardalianches L., on trouve dans l’herbier Allioni une enveloppe renfermant quatre feuilles dont deux portent le D. Pardalianches L. (excl. var. a), la troisième porte un échant. incomplet de D. austriacum Jacq. avec l’annotation sui- vante : « Doronicum Pardalianches L. — Doronicum f. c. amplex. — a Morenio ». La 340 FLORE DES ALPES MARITIMES scorpioides Wimm. et Grab. F1. Siles. IL, 2, 159 (1829) — Arnica austriaca Hoppe apud Sturm Deutschl. FI. Heft 38. Var. « eu-austriacum Cavill. Nouv. études p. 34 = D. austriacum Jacq. sensu stricto. Exsicc.: Callier F1. siles. exsicc. n° 835! ; Hayek F1. stiriaca exsice. n° 582! ; FL exsicc. austro-hung. n° 1818 ! ; F1. exsicc. bavar. no 193 ; Magnier F1. select. n° 1457 ; Soc. dauph. n° 4995 ! ; Schultz herb. norm. nov. ser, cent. 6 n° 519! ; Schneider Iter albanicum ann. 1907, no 881 ! ; Spitzel n° 972! ; Wierzbicki no 2155 ! sub : D. Watthioli. Juin-août. — Çà et là dans les lieux ombragés, le long des torrents, etc., des régions montagneuse et alpine, où nous l'avons observée, de préférence sur silice, parfois sur terrains décalcifiés, à partir de 1100 m. jusqu’à 2000 m. d'altitude. — Mont Mindino près Garessio !! ; vallon dell’Orzo ! !, en montant de Pamparato au mont Stope ; en mon- tant de Casotto au mont Antoroto!! (AI Awct. 1. e.); Mondovi! (Molineri), au Rio Borello! (Ferrari in herb. mus. Turin); in montibus di Frabosa (AI. Auct. 1. ec.) : mont Pian Camozzera sur Fontane ! ! et partie sup. de la vallée de la Corsaglia ! ! ; haute vallée de l’Ellero : mont Mondolè !!, vernaies du versant N., Costa della Tura près Ras- tello!!, près du Ponte Sobresso ! (leg. Ferrari, in herb. Burn.), et à l’Alpe Rascaira !! au N. du mont Mongioje ; rhododendraies entre les monts Frontè et Saccarello!! ; in montibus di Pesio (AI. Auct. |. e.): mont Mascaron ! !, versant W., vallons de Rumiana ! !, de Cavaletto!!, de Saoute ! (herb. Thuret), et ailleurs dans la vallée de Pesio!!; rhodo- dendraies au sommet du mont Pietravecchia ! !: la Briga (Risso Hist. nat. If, 440 ; Ard. I. c.) ; en montant de Limone au Lago della Buffa ! (leg. Ferrari, in herb. Burn.); Tende ! (Delponte in herb. mus. Turin); extrém. sup. du vallon du Rio Freddo de Tende!!. — Toutes les localités ci-dessus mentionnées sont situées en Italie. Pour la partie française de notre circonscription, la seule indication relative à la présence du D. aus- triacum nous est fournie par A. P. De Candolle dans ses Notes de voyage inédites : dans une course qu'il fit à cheval en compagnie de Risso, le 28 juin 1808, A. P. De Candolle dit avoir récolté le D. aus- triacum sous les sapins dans la forêt de la Mairis près de Lucéram. Il s'agit ici d’une confusion avec le D. Pardalianches L., lequel se trouve quatrième page porte un échant. incomplet de D.cordatum Schultz bip. (Columnæ Ten.) avec la mention suivante: « D. Pardalianches L. — Doronicum nigra radice. Cam- voclarense T. — a Bassio ». COMPOSITÆ 941 en effet dans la forêt de la Mairis. Le D. austriacum n’a pas encore été rencontré, à notre connaissance du moins, dans les Alpes maritimes françaises, dans le Var, et dans les Basses-Alpes. 1093. Doronieum Pardalianches L. Sp. ed. 1, p. 885 (1753) excel. var. a; Jacq. F1. austr. IV, %6, t. 350 (1776) ; AIL. F1. ped. no 747 (1785) et herb. ! p.p.’; Willd. Sp. pl. UL, 2143 (1804) ; Gaud. F4. helo. V, 337 ; Rchb. Ic. fl. germ. et helo. XNI, t. 64, f. 2; Koch Syn. ed. 3, p. 327; de Not. Rep. p. 2% ; Gr. Godr. F1. Fr. I, 107; Ard. F1. Alp. mar. p. 220; Bicknell F1. Bordigh. p. 138; Cavill. Nouv. études p. 84 et 156, fig. 35-36 — D. cordatum Lamk F1. fr. Il, 198 (1778); Rouy in Rev. hot. syst. I, 38 et F1. Fr. VIIX, 305 ; non Schultz bip., nec C. Koch = D. procurrens Dum. F1. belg. p. 66 (1827) — D. Matthioli Tausch in Flora XI, ann. 1898, p. 183 = D. romanum Thell. in Bull. herb. Boiss. 2ersér. VIII, 778-780 (1908). Exsicc. : Billot F1. Gall. et Germ. nos 2279! (sub: D. Pardalianches) et 2279 bis! ; Schultz herb. norm. nov. ser. cent. 25, n° 2446 ! (sub: D. Pardalianches) ; Soc. dauph. n° 3359 ! (sub : D. Pardalianches) ; Reverchon PI. Fr. ann. 1886, n° 96 ! (sub : D. cor- datum). k Mai-juillet. — Forêts et taillis des régions littorale et montagneuse, de préférence sur terrains calcaires. — Mont Galè près Garessio! 1 ** ; Bagnasco ! ** (Ferrari in herb. mus. Turin) ; vallée de la Mongia près de Lisio ! ! ** ; col de la Madonna delle Neve! ! ** sur Pamparato ; env. de Mondovi** (Ing. Cat. Mond. p.33) ; entre Nava et Ponte di Naval! **; mont Ceppo ! ! ** et montagnes au-dessus de Bordighera **, où il n’est pas rare (Bicknell I. c.) ; Costa Tanassa, vall. sup. de la Corsaglia ! ** (Ferrari leg., in herb. Burn.) ; env. de Cuneo ** (Benedetti Cat. ms.) ; vallée de Pesio!!**, en plusieurs localités; vallon de Fontanalba de Tende ! !“*:; env. de Pallanfré, en montant au col de Garbella!!** ; env. de Valdieri ville ** : mont Corno! (herb. Saint-Yves), Rocca Mouri-Grande ! !, 1400 m., mont Bossaglia !!, 1500 m., et vallon De- sertetto!!, entre Valdieri ville et Santa-Anna ; env. de Breil * : la Gonella!!, 1500 m., le Bois Noir!!, 1000 m., mont Mangiabo!!, 1400 m., mont Authion ! (Reverchon exsicc. cit.), entre Moulinet et l’'Authion !!; mont Farguet sur l’Escarène ! ! *; forêt de la Mairis près Luceram ! * (Barla leg., in herb. Burn. ; herb. Saint-Yves : Ard. I. c.); vallon de Malagrata, près la Bollène * (Marcilly Cat. ms.); env. de Saint-Martin 1 Voyez note p. 339-340. 342 FLORE DES ALPES MARITIMES Vésubie : partie inf. du vallon de la Madonna delle Finestre * (Decrock et Coste Contrib. à l'étude des foréts provenc. p. 13), cima Piagü!!# et bois du Boréon ! © (herb. Thuret); mont Tournairet ! * (herb. Saint- Yves) ; près des bains de Vinadio !!**; vallée de la Stura ! **; (Fer- rari in herb. mus. Turin); mont Vial, versant N.1!*; Bézaudun ! * (Consolat leg., in herb. Burn.) ; mont Cheiron*, au col de Vegay! (berb. Thuret) et au-dessus de la Bastide du Poux!!; près de Saint- Cassien sur Siagne * (Vidal in litt.); entre Auribeau et Notre-Dame de Peygros ! * (Verguin leg., in herb. Burn.) ; bois de la Faurée de Saint- Auban* (Marcilly Cat. ms.); montagne de la Chens!!*:; Annot* (Reverchon leg., in herb. Burn.). — Le D. Pardalianches est signalé dans les Basses-Alpes, au Mont des Dourbes près Digne, par Saint- Lager (Cat. bass. Rhône p. 376); il ne figure pas dans le Cat. pl. dép. Var de MM. Albert et Jahandiez, mais la localité de la montagne de la Chens, citée ci-dessus, se trouve sur la limite des départements des Alpes-Maritimes et du Var, et il est probable que cette espèce se retrouvera dans ce dernier département. Doronicum plantagineum L. Sp. ed. 1, p. 885 (1753); Cavill. Nouv. études p. 94, fig. 39-40 (1911). — Cette espèce a été indiquée « nei boschi del Rivo bianco in Carassone » par M. Ingegnatti (Cat. Mondoui p. 33). H s’agit ici d’une confusion avec le D. Pardalianches L. Le D. plantagineum est étranger à la flore italienne. Il croît en plusieurs localités du département du Var, mais n’a pas encore été trouvé dans notre dition. 1094. D. grandiflorum Lamk Encycl. méthod. W, 313 (1786) emend, ; Rouy in Rev. Bot. syst. 1, 50 (1903) et F1. Fr. VU, 307; Cawill. Etude p. 24, fig. 6 et 7, et Nouv. études p. 163 — Arnica scorpioides L. Sp. ed. 4, p. 884 (1753); Jacq. FE. austr. IN, 26, tab. 349 (1776); AI. F1, ped. no 744 (1785) — Aster scorpioides Scop. FL. carn. ed. 2, II, 169 (1772) = Grammarthron scorpioides Cass. Dict. XIX, 295 (1821) ; Bluff et Fing. Comp. ft. germ. ed. 4, WE, 359 — Doronicum Jacquini et D. Halleri Tausch in Flora XI, 1, 480 (1828) — Aronicum scorpioides et A. latifolium Rchb. F1. exc. I, 239 et 234 (1830-1832) — 4. scorpioides Koch Syn. ed. 1, p. 382 (1837); DC. Prodr. V4, 319 (excel. var. y); de Not. Rep. p. 226; Gr. Godr. F1. Fr. 1, 409; Ard. F1. Alp. mar. p. 220. Exsicc. : Billot FL. Gall. et Germ. no 2488 ! (sub : Aron. scorpioides); Bourg. pl. Alp. mar. n° 440! (sub: Aron. scorpioides) ; Kerner F1. exsice. austro-hung, n° 3845 ! (sub: Doron. scorpioides) ; Magnier fl. select, no 3277! (sub: Doron. grandiflorum); Puel et Maille F1. rég. Fr, ù A de si: J / LD LS as A Le é : + ne x à COMPOSITÆ 343 ann. 1857, n0 3! (sub: Aron. scorpioides); Rchb. fl. germ. exsicc. n° 4150! (sub : Aron. scorpioides); Reverchon PI. Corse ann. 1878, no 15 ! (sub: Aron. scorpioides) ; Schultz et Winter herb. norm. n° 73! (sub: Aron. scorpioides) ; Sieber Iter alp. delph. ann. 1829, no 85! (sub: Arnica Doronicum) : SOC. dauph. n° 3358 ! (sub: Aron. scorpioides); Soc. rochel. n° 4264! (sub : Aron. scorpioides). Juillet-août. Rochers, rocailles, éboulis, etc., de la région alpine, où nous l’avons observé, sur silice et calcaire, depuis 1800 m. jusqu’à 2600 m. d’altitude. — Nos éch. : Alpes d’Ormea ** : Alpe degli Archetti! !, col du Pizzo d’'Ormea ! !, Fosso Re Bianco ! ! près Viozene, et mont Mongioje versant N.!!; au-dessus de Carnino ! ** (Ferrari in herb. mus. Turin); Porta Sestrera !!** et Passo del Duca ! **, vall. sup. de Pesio (herb. Thuret) ; Alpes de Tende : ** Colla Rossa près du mont Bertrand!!, cima di Pertega!!, cima Marguareis!!, Testa di Ciaudon! !, extrém. sup. de la vallée de San Giovanni sur Limone!!, col de Tende ! (Bourg exsicc. cit.), crêtes entre les monts Macruera et Scandai! ! et val Fontanalba ! # (herb. Lisa ; herb. Bicknell); Alpes de Pallanfré ** : vallon Erberg !!, col de Garbella!!, entre le mont Co- lombo et Cresta Pianard!!, Punta di Peirafica ! et val Sabbione! (herb. Univ. Lausanne): col de Raus !* (herb. Thuret); colle delle Finestre!!#; lac Agnel! © (Ferrari in herb. mus. Turin) ; très fréquent dans le mas- sif du Mounier! ! *; haute vallée de la Stura ** : vallon de Pourriac! et cima delle Lose ! (herb. mus. Turin); Salzo Moreno! ! *, haute vall. de la Tinée; haute vallée du Var * : col de Jallorgues!!, vallon de Strop! (herb. Thuret), Entraunes ! !, Saint-Martin d’Entraunes!!, mont Saint- Honorat! !, Aiguilles de Pelens!!, versant E., sommet de la Grande Aiguille de Pelens! (V. de Cessole leg., in herb. Burn.),et mont Garret!!; env. d’Aurent * : sommités au S.-E. du col de Lignin!!, et en descen- dant du col de Lignin sur la cabane des Anges!!, mont Cover (?), leg. Reverchon in herb. Burn. Ces trois dernières localités sont situées dans les Basses-Alpes. — Nul dans le Var. On peut distinguer, au point de vue de l’indument, les trois formes princi- pales suivantes : 10 f. polyadenum Cavill. Z{ude p. 34, à glandes stipitées abondantes, au point, lorsque les éch. sont de petite taille (mont Garret près . Esteng !), de simuler le D. viscosum Nym. des Pyrénées. Quand les exemplaires sont plus développés, l’indument est clairsemé, et l’analogie avec cette dernière espèce est moins marquée ; 20 f, normale Cavill. 1. c., à glandes stipitées mé- langées en proportions variables avec des poils plurisériés + abondants, faciles # L né FE LA, : $ h : VrouUs > AATRE SAT. d d L'FECER FERA ee 34% FLORE DES ALPES MARITIMES à constater sur toutes les parties de la plante, et avec des poils unisériés. C’est la forme la plus fréquente ; 30 f. polytriehum Cavill. op. cit, p. 35, à glandes stipitées rares, poils plurisériés rares ; poils simples très abondants ; cette forme est rare; nous l’avons vue provenant du cirque de Gavarnie (Pyrénées). 10935. Doronicum Clusii Tausch in Ælora XI, 178 (1828), excel. var. 8 p. p. et var. 7; Willk. et Lge Prodr. fl. hisp. I, 109 (1865); Fritsch Excurs.fl. p.580 (1897); Vierhapper in Oesterr. bot. Zeitschr.ann. 1900, p. 203; Cavill. Etude p. 44, fig. 11 et 19, et Nouv. études p.165 — Arnica Clusii AI. . Auct. ad syn. meth.stirp. hort. Taurin. in Mélanges phil. et math. soc. Turin V, ann. 1770-73, p. 70 ; AIL. F1. ped. n° 745, tab. X VII fig. 1 et 2 (1785) = Arnica stiriaca Vill. Prosp. p. 32 (1779) et Hist. pl. Dauph. HW, 210 (1789) — Doro- nicum scorpioides Lamk p. p. et D. hirsutum Lamk Encycl. méth. W, 313 (1786), excel. syn. Jacq. Austr. = Grammarthron biliqulatum Cass. Dict. XIX, 295 (1821) = Arnica Doronicum Gaud. F1. helv. V, 334 (1829), excl. syn. Jacq.; Bertoloni F1. it. IX, 303 (1853), excel. syn. Jacq. — Aronicum Doro- nicum Gr. Godr. Ft, Fr. Il, 109 (1850); Ard. F1. Alp. mar. p. 221 = Aroni- cum Clusii Hausmann F1. Tirol I, 462 (1851) ; Koch Syn. ed. 2, p.424, p. p.; de Not. Rep. p. 227 — Doronicum glaciale Willk. et Lge Prodr. fl. hisp. WW, 109 (1865) ; non Nym. = Aronicum glaciale Ard. F1. Alp. mar. p. 221 (1867); non Rchb. = Arnica hirsuta Cariot et St-Lag. F1. bass. Rhône p. 474 (1889) — Doronicum styriacum Dalla Torre Atlas der Alpenflora ed. 2 (1899) ex Vier- happer 1. c. p. 178 = D. grandiflorum «forme» D. approximatum et D. hir- sutum Rouy in Rev. bot. syst. 1903, p. 52 et F1. Fr. VIII, 308-309. Exsice. : Bourg. PI. Alp. mar. ann. 1861, no 139! (sub: Aronicum scorpioides); F1. exsice, austro-hung. n° 1817 ! (sub: Doron. Clusii); Schultz et Winter herb. norm. cent. 4, no 72! (sub: Aronicum Doronicum); Soc. dauph. n° 1687 ! (Gall., Htes-Alpes, sub : Aron. Doronicum). Juillet-août. Rochers, rocailles, éboulis de la région alpine, où nous l’avons récolté jusqu’à 2900 m. d’altitude, principalement sur sol cris- tallin, schistes, grès et flysch. — Alpes d’Ormea **: Cima Ferrarine!! et Pizzo d'Ormea ! ! ; Viozene ** (Traverso ex de Not. I. c.); haute val- lée de Pesio ** : Porta Sestrera ! ! ; mont Bissa! ** (Abisso) près du col de Tende (Bourg. exsice. cit., in herb. Thuret); Punta di Peirafica ! 1**, au-dessus du lac de Vastera sopr., versant de la Minière de Tendel1#; mont Bego** (A. P. DC. notes voyage inéd., ann. 1809); mont Cla- pier!!#*; cima dei Gelas!!**; colle delle Finestre !** (Consolat in : herb. Burn.) ; passo del Monte Colombo ! * (herb. Thuret) ; extrémité sup. du vallon du Boréont!#, au lac Tre Colpas! # (herb. Thuret) ; fé Fr4 LS LIT OCT, L: Pr = 4 d'atepb La À M DS A D jé». ME Le te ai d is RTE at A Fe REC SE Es ELA AR a STE Le NN e à es à MENT À Le *ÿ « s 14 ; < . F ” - COMPOSITÆ 345 entre la cima Agnelliera et la cima Piagü ! !#; cima del Belletz!!# et cima Costetta!!*#; Alpes de Valdieri ** : cima del Lausetto ! ! près En- traque ; vallon de Lourousa ! ! ; sommités entre les vallées de Vallasco et de la Meris ! ! ; sommités du col de Fremamorta ! ! ; col de Druos!!; col Ferriera!!*# au sud de Mollières; partie sup. du val Ciasti- glione!!*#: Testa Comba Grossa!!, Testa della Capanna!! et cime d'André de Paris!!; Alpes de Saint-Etienne de Tinée : lacs de Ra- . buons!!*; mont Tinibras !! * et **; cime Burnat!!* et ** ; cime de Blancias ! ! * et ** ; col del Ferro !!**, versant italien ; lacs de Vens!*. (Consolat in herb. Burn.); vallon de la Tortissa !!* ; côte de Morgon ! * près Salzo Moreno ; haute vallée de la Stura ** : cima di Vaccia!! près Sambuco; mont Ciaval! ! près Pietra Porzio ; éboulis de l'Enchastraye!! près Argentera ; Alpes de Saint-Dalmas le Selvage * : Pointe des Trois Hommes! !; cime 2748 m., à l'Est du col de Jallorgues!!; entre la Pointe Ciauffreda et la cime de Blancia!!; mont Gros Serre de la Braisse!!; col de la Braisse!!; en allant des cabanes de Sanguinière aux lacs de Strop par les crêtes de Fort Carra !! ; vallon de Jallorgues!!; cime de la Plate!! ; haute vallée du Var * : Tête de Gorgias!!; Tête de Sanguinerette!!; col de Sanguinière sur Entraunes ! (Vidal in herb. Burn.) ; sources du Var! (herb. Thuret); les Grandes Tours d’Allos!! et cime du Moulin Bertrand! !; mont Garret ! (herb. Thuret) ; cime de lEschillon!!; mont Grand Coyer!!* (env. d’Annot). Cette dernière localité est située dans le département des Basses-Alpes, où l’espèce est indiquée en plusieurs localités (voy. Lannes in Bull. soc. bot. Fr. ann. 1879, p. 465 ; Flahault in Bull. cit. ann. 1897, etc.) ; elle est nulle dans le dép. du Var. ARNICA L. emend. 1096. A. montana L. Sp. ed. 1, p. 884 (1753), excl. var. B; AI F1. ped. n° 743 ; de Not. Rep. p. 227; Gr. Godr. F1. Fr. Il, 110 ; Ard. FI. Alp. mar. p. 221; Bicknell F1. Bordigh. p. 138 ; Rouy F1. Fr. VIIL, 301. Juin-août. — Prairies et clairières des bois des régions montagneuse et alpine de notre circonscription entière, où nous l’avons observé depuis 600 m. (env. de Garessio!!) jusqu’à 2000 m. (massif du Mou- _niér!!). Plante exclusivement calcifuge! (cristallin, grès, sols tour- 346 FLORE DES ALPES MARITIMES beux acides, calcaires décalcifiés). — Nul dans le Var, l'A. montana se retrouve dans les Basses-Alpes !. Tous nos échant. appartiennent à la race suivante : Var. genuina Gr. Godr. FI. Fr. II, 110 (1850) — A. montana var. oblusi- folia, oblongifolia, alternifolia et petiolata Rouy op. cit p. 304-302. Exsice. : Bourg. pl. Alp. mar. n° 138 ! (col de Tende). Feuilles basilaires + largement ovées ou oblongues, + arrondies ou obtuses au sommet. Calathides 1-7, volumineuses. — Les «variétés » admises par M. Rouy ne représentent pour nous que des formes individuelles : on peut le plus souvent les récolter toutes avec d'innombrables variations intermédiaires dans une seule et même prairie alpine. ADDENDA Après Astragalus fœtidus Vill., page 52 du présent volume, ajouter : Y TT 5S9t4r. Astragalus sericeus Lamk FL. franc. 11, 645 (1778) : excel. var. 8 — A. uralensis Wulf. in Jacq. Miscell. I, 150 (1778) et Ic. pl. rar. t. 435; non L. = Oxytropis uralensis DC. Astrag. p. 68 (4802); Gaud. F1. hele. IV, 537; Bert. FL it, VII, 32 = Phaca uralensis Wablenb. F1. carp. p. 223 (1814); non L. — Orytropis uralensis B sericea DC. Prodr. NH, 276 (1825) — Astragalus nilens Host F1. austr. 1, 362 (1821) ex G. Beck ap. Rchb. Ic. fl. germ. et helo. XX, 193 = Oxytropis Halleri Bunge in Ledeb. F1. alt., suppl. p. 2 (1836) ; Gr. Godr. F1. Fr. I, 449 (non Astragalus Halleri AI. FT. ped. n° 1276 = A. fœtidus Nill.) = Oxytropis velutina Schur Enum. pl. Transs. p. 162 (1866) ; Cariot et Saint-Lag. 74. bass. moy. Rhône p. 193 — 0. sericea Simonk. Enum. pl. Transs. p. 186 (1886); Aschers. et Græbn. Syn. VI, Abt. 2, p. 824 — Astragalus variabilis Rouy F1. Fr. V, 189 (1899) — À.uralensis var. Halleri Fiori et Paol. FE. anal. It. W, 81 (1900). Exsice, : FI. ital. exsicc. no 1869 ! | Rocailles calcaires du mont Cialancia!!*, à l'W. de Saint-Martin Vésubie, 1900 m., 19 juill. 1914, leg. E. Wilezek et A. Saint-Yves (in herb. Burn.). — Cette espèce, nouvelle pour les Alpes-Maritimes, est signalée en plusieurs localités des Basses-Alpes voisines de nos limites occidentales. (Voy. Lannes in Bull. soc. bot. Fr. ann. 1879, p. 160: Flahault ibid. ann. 1897 p. cevi ; Roux Cat. Prov. p. 448). - du € A A EN Tee VAT en ee RÉSUMÉ STATISTIQUE Nous résumons ici, comme dans les volumes précédents, quelques résultats auxquels nous sommes parvenus au point de vue de la con- naissance des plantes des Alpes maritimes. L'énumération de la seconde partie du présent volume comprend 124 espèces, 25 sous-espèces et 5 hybrides. La Flore d’Ardoino donne pour les mêmes familles et genres 128 espèces. De ce dernier nombre il faut exclure : 4° 3 espèces étrangères et naturalisées ; 2° 5 espèces signalées à tort par l’auteur pour sa région *; 3° 19 espèces non ad- mises par nous au rang d'espèces ‘. Reste après cette revision 101 espèces, total auquel il faut réduire en réalité le nombre des espèces observé jusqu’en 1867 dans le domaine d’Ardoino. La seconde partie de notre volume ajoute à ce dernier chiffre 8 espèces ‘ non mention- nées par Ardoino, mais qui se trouvent dans son territoire, 9 espèces * provenant du reste de notre domaine, qui est plus étendu que celui d’Ardoino, et 6 espèces ‘ signalées par cet auteur dans sa dition, mais qui n’y ont été authentiquement découvertes que depuis la publication 1 Nardosmia fragrans, Conysza ambiqua, Erigeron canadense. 2 Adoxæa Moschatellina, Dipsacus pilosus, Cephalaria alpina, Knautia silvatica, Doronicum austriacum. 3 Galium elatum, erectum, lucidum, cinereum, alpicola, tenue, megalospermum, divaricatum, tenellum, corsicum, Asperula longiflora, Valerianella truncata, pube- rula, Scabiosa candicans, vestita, lucida, Erigeron glabratus, Villarsii, Aronicum glaciale. 4 Lonicera coerulea, Galium pumilum, palustre, Valeriana dioica, rotundifolia, Knautia lucidifolia, subcanescens, Erigeron neglectum. 5 Lonicera Caprifolium, Galium pedemontanum, Dipsacus laciniatus, Phagnalon rupestre. À ces 4 espèces, il faut ajouter les à désignées dans la note 2 ci-dessus. 6 Viburnum Opulus, Galium pusillum, rotundifolium, Asperula taurina, odorata, Petasites niveus. « AUS RTS FA) ERA For nr Fe te n° ce ET Lite AL LAN OU 5e re RAM 4 NE TETT in ci En à re. ou “ F i 7 “fn < : £ \ 348 ” FLORE DES ALPES MARITIMES de son ouvrage, soit à partir de l'année 1867. Ensemble 23 RC oe F lesquelles ajoutées aux 101 ci-dessus mentionnées, donnent un total Ë de 124 conforme à celui de l’énumération de la seconde partie du pré- sent volume. — 12 espèces ‘ énumérées par nous n’ont pas été men- | tionnées par De Notaris (Rep. fl. ligust.) pour la partie de sa circons- cription qui rentre dans nos limites. | £ Aux 7 espèces nouvelles signalées à la page 8 du présent volume, | £ il y a lieu d'en ajouter une huitième : Astragalus sericeus Es (voy.. p. 346 qui précède). é : A la liste des voyages mentionnés dans la première partie de ce vo- lume (pages 6-8), on peut encore ajouter le voyage de l’année 1914 “4 à (4er-25 juin) accompli par MM. E. Burnat, J. Briquet, A. Saint-Yves et "Va F. Cavillier: environ d’Albenga, île Gallinaria, vallée de l’Arroscia, # 4 ascension des monts Castellerno, Cucco, Rocchie delle Penne, Mucchio 4 4 Pietre, Boschetto, Sprandega, Calvo et Riondo; environs de Pieve di Teco, etc., et pour finir, course au mont Ceresa au-dessus de Cervo. 1 Galium pumilum, helveticum, Valantia hispida, Asperula glauca, Valeriana “3 rotundifolia, montana, saliunca, Valerianella carinata, pumila, Knautia Purprres k Erigeron atticum, neglectum. 7% TABLE GÉNÉRALE DES GENRES ET DES ESPÈCES ET DE LEURS SYNONYMES Les noms imprimés en italiques sont ceux qui ont été admis dans notre Flore, Adenostyles albida Cassini 264 albifrons Reichenbach 261 Alliariæ Kerner 260, 262, 266, n° 1067 Alliariæ X tomentosa 263 alpina Bluff et Fingerhut 258, 262 » var. albifrons Dœll 261 » var. viridis Dœll 259 candidissima Cassini 263 » «forme À. Villarsii » Rouy 265 corsisa Briquet 259 X eginensis Lagger 266 , glabra de Candolle 258, 259, 270, n° 1066 » var. araneoso-floccosa J. Braun 260 » var. &« typica J. Braun 259 glabra X tomentosa 266 hybrida de Candolle 265 X intermedia Hegetschweiïler 263, 266 leucophylla Reichenbach 263 » Willdenow 265 » subsp. fallax Gremli 263 » var, hybrida Gremli 265 Petasites Bluff et Fingerhut 261 tomentosa Schinz et Thellung 263, 265, | 266, n° 1068 » var. B concolor J. Braun 265 » var. &« hybrida J. Braun 263, 265 viridis Cassini 258 Adenostylium dubium Reichenbach filius 264 Adoxa Moschatellina Linné 102, no 977 | Alsine liniflora Hegetschweiler 39 Alsine rostrata « forme A. Burnatii » Rouy et Foucaud 38 Villarsii Mertens et Koch 38 » « genuina Rouy et Foucaud 39 » B villosula Koch 39 Alyssum montanum Linné 18, n° 164 Amelanchier vulgaris Mœnch 75, n° 756 Androsace glacialis Schleicher 85 Anemone /Zalleri Allioni 9, no A1 Aparine hispida Mœnch 167 » latifolia Mœnch 116 Aquilegia Reuteri Boissier 13, n° 61 Arabis arcuata Shuttleworth 17, n° 140 arcuata var. & ciliata Burnat 17 cœrulea Allioni 18, n° 146 hirsuta Scopoli 47, n° 141 » var. 6 Allionit Burnat 17 nova Villars 17, n° 136 pumila Wulfen 18, n° 148 Arceuthobium Oxycedri Marschall Bieber- stein 101 Arenaria austriaca Allioni 38 flaccida Allioni 38 Villarii Balbis 38 triflora Villars 38 Arnica austriaca Hoppe 340 Bellidiastrum Allioni 320 Clusii-Alhoni 344 Doronicum Gaudin 344 hirsuta Cariot et Saint-Lager 344 montana Linné 345, n° 1096 » var. alternifolia Rouy 346 eo « #4 3 ù * 3 LP AL EN $" SHOT VAS ES + CUS L LA, ge 2 CA ST 0 TR 3 Ve oO LE es d Nr Q j + ÿ 3 RAGE Ca 44 A , * D Een A0, fr va0 0 ; ve Lt L Ma, h AR He : Ù " ie 350 FLORE DES ALPES MARITIMES V4 Arnica montana var. genuina Grenier et Godron 346 » ! var. oblongifolia Rouy 346 » var. obtusifolia Rouy 346 » var. petiolata Rouy 346 scorpioides Linné 342 stiriaca Villars 344 Aronicum Clusii Hausmann 344 Doronicum Grenier et Godron 344 glaciale Ardoino 34% latifolium Reichenbach 342 scorpioides Koch 342 » Reichenbach 342 Aspera nutans Mœnch 170 Asperula Allionii Baumgarten 181 arenicola Reuter 175 aristata Boissier 176 » Linné filius 176 » Wettstein 17 « forme A. Jordani » Rouy 177 » subsp. lævis var, brachysiphon Lange 176 » var. flaccida de Candolle 179 » var, longiflora Ross 179 » var. montana Rouy 176 arvensis Linné 182, n° 1022 capitata Kitaibel 180 cynanchica Linné 174, no 1019 » subsp. aristala Béguinot 176 » » » » var. y brachysiphon Nobis 176 » » var. d Jordani Nobis 177, 178 var. leiantha Nobis 179 var. € longiflora Vi- siani, 178, 179 » subsp, cynanchica Beck 174 var. f rupicola Cariot et Saint-Lager 175 var, & vulgaris Rei- chenbach filius 474 » subsp.eu-cynanchica NES not 174 » subsp. Neiïlreichii Beck 176 p var, alpina Lange 175 » » Neilreich 176 » var, arenicola Rapin 175 » » Rouy 174 » var. aristata Béguinot 176 » » subvar. flaccida Bé- guimot 179 » » » » » » Asperula cynanchica var. aristata subvar. | Jordani Béguinot 177 » var. australis Rouy 178 » var. bifolia Rouy 174 » var. elongata Opiz 177 » var. genuina Briquet 174 7: ». var. montana PP à 177 ENT, » var. oreophila be 176-252 » var. scabrida Freyn 174 » var. tenuiflora Cariot et Saint-Lager 175 +. 2 » var. tenuiflora Rouyÿ 474 : ; » var, tenuissima Rouy 174 » var. vie Béguinot 174 » var. _ Rouy 174 flaccida Gremli 178 » Rapin 176 » Tenore 177, 179 galioides Marschall Bieberstein 172 glauca Besser 172, n° 106 Gussonei Boissier 176 hercegovina Degen 181 2 2% heteroclada Haussknecht 176, 177 40 hesaphylle Allioni 180, 184, ne 1020 * \ Beck 181 ESS » Gussone 181 MU » var. Capitata Nobis 480 » var. genuina Nobis 180 » var. hercegovina Nobis 484 $ Ca » var. pilosa Beck 181 |. » var. rigidula de Candolle 184 208 Jordani Didier 178 » Perrier et Songeon 177 lœvigata Linné 173, n° 4018 leiantha Kerner 179 FRE longiflora Ardoino 176 , DE » Hegetschweiler et Heer 176 » Waldstein et Kitaibel 178: AA » var. leiantha Wettstein 479 macroclada Huet du Pavillon 476 a ‘ montana Boissier 176 co :v720 » Waldstein et Kitaibel 477 Neilreichii Beck 176 nitens Gussone 176 odorata Linné 173, no 1017 pilosa Degen 181 provincialis Jordan 179 4: rupestris Tineo 181 de rupicola Jordan 175, 176 \ Sherardi Hæœck 182 ‘ » var. maritima Hæck 183 _ NE MP Loncin fé : NS LVL i ee ue : a n TABLE GÉNÉRALE DES GENRES ET DES ESPÈCES Asperula Sherardi var. typica Hæck 182 taurina Linné 181, n° 1021 » var. intermedia Rouy 182 » var. latifolia Rouy 182 » var. longifolia Rouy 182 tenuiflora Jordan 175 tenuissima Rouy 175 tinctoria Linné 179 trinervia Lamarck 181 Aster acer Fiori et Paoletti 330 acer Rouy 329 » «forme A. trinervis » Rouy 331 » var. affinis Rouy 332 » var. angustifolius Rouy 330, 331 » var. insculptus Rouy 331 » var. intermedius Rouy 330, 331 acris Allioni 330 » Linné 329 » Willdenow 331 » var. trinervis Persoon 331 alpinus Linné 322, n° 4084 » subsp. breyninus Hayek 322 » subsp. dolomiticus Hayek 324 » var. brachyglossus de Candolle 324 » var. & breyninus Beck 322 » var. 6 cylleneus Boissier et Or- phanides 326, 327 » var. y dolomiticus Beck 324 subvar. blacops Nobis 326 subvar. cinerascens No- bis 325, 327 subvar. {enellus Nobis 320 subvar. virescens Nobis 324 » var. glabratus Herbich 325 » var. hirsutus Rouy 323 F.0. Wolf 322 » » » » » » » » » » » var. leucastrum Beck 324 » var. B oxyceramis Nobis 323 » var. e subscaposus Nobis 327 » var. « typicus d brachyglossus Fiori et Paoletti 324 a breyninus Fiori et Paoletti 322 c hirsutus Fiori et Pao- letti 323 e leucastrum Fiori et Paoletti 324 » var. Wolfii Favrat 324 Amellus Linné 328, n° 1085 » » D) » » » 391 Aster Amellus f. amelloides Nobis 328 » f. gracilis Nobis 328 » var. amelloides Reichenbach filius 328 » var. gracilis Briquet 328 » var. macranthus Briquet 328 annuus Linné 284 Bellidiastrum Scopoli 320, n° 1083 » f. bellidifolium Beck 321 » var. æmacroglossus Nobis 320 » var. B orophilus Nobis 321 » » f. ambiguus Nobis 321, 322 » f. velutellus Nobis 321, 322 cylleneus Halacsy 326 dracunculoides Besser 331 hirsutus Host 322, 323 hyssopifolius Cavanilles 330 Linosyris Bernhardi 332, n° 1088 » var. vulgaris Fiori et Paoletti 333 palustris Lamarck 328 punctatus Cariot et Saint-Lager 330 »- Waldstein et Kitaibel 331 pyrenaicus Pourret 306 scorpioides Scopoli 342 sedifolius Linné 329, n° 1087 » subsp. acris Nobis 329 var. anqustifo- lius Williams » ) 330, 331 » subsp. trinervis Nobis 331 » var. affinis Williams 332 » var. angustifolius Williams 330, 331 » var. insculptus Williams 331 » var. intermedius Williams 330 trinervis Desfontaines 331 è » var. « Nees 331 : Tripolium Linné 328, 329, no 1086 » var. longicaulis Rouy 329 » var. mediterraneus Sudre 329 » var. {ypicus Beck 329 Wolfi Favrat 324 Asterocephalus acutiflorus Reichenbach 241 agrestis Sprengel 243 ambiguus Reichenbach 241 atropurpureus Sprengel 240 bipinnatus Jordan et Fourreau 239 brevicomus Jordan et Fourreau 239 canescens Sprengel 255 L: « ue 4 1 n " A Le RUE PATT PNR TEL # « Fo. LS 3 teA LEE FT . a. { \ "» ; Le x, a Prec 2 rar ee “+ 2 UE de. sb ds re END A RASE AT A PETER Fa SRE { ÿ ADP Ping ARE dé Le 1, A # j » + 352 FLORE DES ALPES MARITIMES sé Asterocephalus graminifolius Sprengel 236 gramuntius Sprengel 243 holosericeus Visiani 251 lobatus Jordan et Fourreau 239 lucidus Sprengel 250 monspeliensis Jordan et Fourreau 239 pyrenaicus Colla 245 sericeus Jordan et Fourreau 237 suaveolens Wallroth 255 Succisa Wallroth 255 » var. glabratus Wallroth 255 » var. hirsutus Wallroth 256 virescens Jordan et Fourreau 237 vulgaris var. alpina Allioni herbier 247 Wulfenii Reichenbach 240 Astragalus a/pinus Linné 57, n° 59% australis Lamarck 57, n° 595 campestris Linné 51, no 589 depressus Linné 51, n° 587 fœtidus Villars 52, 346, n° 589 bis Halleri Allioni 346 lapponicus Burnat 52, 53, 54, 55, 56, n° 591 lapponicus X Parvopassuæ Rouy 53 X Madioti Rouy 53 _ monspessulanus Linné 51, n° 586 nitens Host 346 Parvopassuæ Burnat 53, 54, 55, 56 penduliflorus Lamarck 57, n° 593 purpureus Lamarck 50, n° 582 sericeus Lamarck 346, n° 589 ter uralensis Wulfen 346 » var. Halleri Fiori et Paoletti 346 variabilis Rouy 346 vesicarius Linné 51, n° 585 Astrantia major Linné 90, n° 863 major subsp. Biebersteinii Grintzesco 90 » subsp. elatior Maly 90 » subsp. eu-major Grintzesco 90 6 illyrica Borbas 94, 92 a involucrata Grintzesco 91, 92 » » f vulgaris Koch 91, 92 » F3 involucrata Koch M minor Linné 92, n° 864 Athamanta crelensis Linné 94, n° 938 Bellidiastruom alpinum Cariot et Saint- Lager 320 Bellidiastrum Karsten 320 Michelii Cassini 320 » B media Rouy 321 » 7 oblonga Rouy 321 » » » » Bellidiastram Michel @ a ovata Rouy TES | Bellis annua Linné 333, ne 4089 montanum Hoppe 320 subalpinum Schrank 320 annua var. dentata Rouy 334 Bernardi Grenier et Godron 337 dentata de Candolle 333, 334 hybrida Tenore 336 _integrifolia Lamarck 336 perennis de Notaris 337, 339 ne perennis Linné 334, 337, no 1090 19 » «subsp. B. silvestris» Rouy 337 » var. Ô de Candolle 336 "ré » var. e de Candolle 336 = 0 » var. y annua Visiani 333 08 » var. Caulescens Lejeune 336 Do » var. « communis Beck 335 f.caulescens Nobis336 à = - La C A » » » » f. colorata Petermann . 336 Re 7 » » f.denticulata Beck 336 » » f. discoidea Fiori et . Paoletti 336 D. #4 $ » » f. holophylla Beck 336 & » » subvar. 4? genuina À Nobis 337 » » subvar. &1 meridio= 2% nalis Nobis 336 » var. B hirsuta Beck 337 » var. B hortensis Linné 336 | » var. hybrida Fiori et Paneté| 336 » var. integrifolia de Candolle336 » var. meridionalis Favrat 336 12 » var. microcephala Bossier. e ÿ Heldreich 337 Fa JA » var. B pratensis Visiani 334 | ». var. a silvestris Visiani 339 si 4 » var. subcaulescens Martrin 24 Donos 336 tr. » var. « typica Fiori et Paol it 335 » var. » b meridionalis] Fiori et Paoletti 336 » var. » d plena Visiani Tu Saccardo 336 pumila Arvet-Touvet et Dupuy pu N' 10 silvestris Cirillo 337, 338, 339, ne 100 » var. genuina Battandier et | Trabut 339 LE » var. hybrida de Candolle 336 Bellium dentatum Viviani 333, 334 ! TABLE GÉNÉRALE DES GENRES ET DES ESPÈCES Brachyaster Bellidiastrum Ambrosi 320 Buffonia perennis Pourret 37, n° 319 Bunium alpinum Waldstein et Kitaibel 94 Bulbocastanum Linné 94, n° 918 » var. 8 nanum Cariot et | Saint-Lager 94 corydalinum de Candolle 94 petræum Tenore 94 Bupleurum stellatum Linné 93, n° 898 tenuissimum Linné 93, n° 90% Cacalia albifrons Linné filius 261 Alliariæ Gouan 261 alliariæfolia Lamarck 258, 270 alpina Jacquin 258 »y a Linné 261 » B Linné 258 » Miller 261, 262 » var. glabra Allioni 258 » var. hirsuta Allioni 261 » var. tomentosa Allioni 263 glabra Miller 258, 262, 265 leucophylla Willdenow 263 » var. hybrida Gaudin 265 Petasites Lamarck 261 pyrenaica Alliariæ folio Pourret 270 tomentosa Jacquin 261, 265 » Villars 263; 265 » var. hybrida Villars 265, 266 Calepina cochlearioides Dumortier 20 » itrreqularis Thellung 20, n° 181 Callipeltis muralis Moris 170 Callitriche stagnalis Scopoli 78, no 784 » verna Linné 78, n° 779 Camelina sativa Crantz 20, no 179 Capnophyllum dichotomum Lagasca 95 » peregrinum Lange 95 Caprifolium balearicum Du Mont de Cour- set 110 distinctum Mœnch 113 etruscum Rœmer et Schultes 111 hortense Lamarck 141 implexum Du Mont de Courset 110 Periclymenum Delarbre 113 rotundifolium Mœnch 111 silvaticum Lamarck 113 Capsella Bursa-pastoris «subsp. C. rubella 8 “forme C. hu- milis » Rouy et Foucaud 21 » var. alpina Goiran 21 » var. pygmæa Bænitz 21 FLORE DES ALPES MARITIMES 393 Capsella Bursa-pastoris var. rubella sub- var, alpina Goiran 21 rubella Reuter 21 Cardamine a/pina Willdenow 18, n° 455 Centranthus voir Kentranthus angustifolius Rouy 186 » «forme C. Lecoqii» Rouy 187 aurigeranus /Giraudias 188 Gillotii Giraudias 188 X intermedius Rapin 187, 188 latifolius Dufresne 188 Lecoqii Gillot 188 Cephalaria Allionii Kerner 218 alpina Schrader 219, no 1052 appendiculata Schrader 217 leucantha Schrader 219, n° 4051 pilosa Grenier et Godron 217 syriaca Schrader 219 » var. sessilis de Candolle 219 transsilvanica Schrader 218, n° 1050 » B Allionii Rouy 218 » æ typica Rouy 218 Cerastium a/pinum Linné 40, no 353 arvense f, Burnatii Béguinot 40 » subsp. commune Gaudin 41 » subsp. strictum Gaudin 41 » 6 alpicolum Fenzl 40 » var. Burnatii Briquet 41 latifolium Linné 40, n0 355 » var. pedunculatum Koch 41 » « subsp.'C. pedunculatum » Rouy et Foucaud 41 pedunculatum Gaudin 41 semidecandrum Linné 40, n° 350 > serpyllifolium Willdenow 40 trigynum Villars 39, n° 345 triviale Link 40 Chrysocoma Linosyris Linné 332 Chrysosplenium alternifolium Linné 89, n° 836 Circæa alpina Linné 76, 77 intermedia Ehrhart 76, 77, n° 775 lutetiana Linné 76, 77 Cnidium silaifolium Simonkai 94, n° 944 Conium dichotomum Desfontaines 95 Conyza ambigua de Candolle 284 ambigua X Erigeron canadensis Ney- raut 285 Flahaultiana Sennen 285 geminiflora Tenore 281 Ke ARLES PRIE ET ” \ pe * | Lt d + 4 CL 354 FLORE DES ALPES HARITINÉS Re Conyza mixta Foucaud et Neyraut 285 rupestris Desfontaines 281 » Linné 280 saxatilis Linné 278 sinuata Elliot 284 sordidum Linné 275 Tenorii Sprengel 281 Cornus mas Linné 98, n° 974 sanguinea Linné 99, no 975 Cotoneaster tomentosa Lindley 74, n° 750 Cracca Bertolonii Grenier et Godron 60 varia Grenier et Godron 60 villosa Grenier et Godron 60 Crinitaria Linosyris Lessing 332 Crucianella angustifolia Koch 183 _ angastifolia Linné 184, n° 1026 latifolia Linné 183, 18%, no 1025 » var. monspeliaca de Candolle 184 maritima Linné 183, n° 1024 monspeliaca Linné 183, 18% Cucubalus quadrifidus Linné 29 Cytisus Ardoini Fournier 47, n° 474 hirsutus Linné #47, n° 476 » var. B polytrichus Briquet 47 » var. « pumilus Arcangeli 47 sessilifolius -Linné 46, n° 473 supinus Linné 47, n° 477 » var. genuinus Briquet 47 Danaa cornubiensis Burnat 92, 93, n°892 Dimorphantes ambigua Presl 284 Diplopappus annuus Bluff et Fingerhut 284 dubius Cassini 28% Diplotaxis humilis Grenier et Godron 1%, n° 106 » var. repanda Burnat 14 Dipsacus ferox Loiseleur 216 fullonum Hudson 216 » Linné 215, 216 » B Linné 216 » B sativus Linné 2416 ) var. silvestris Hudson 215 laciniatus Linné 216, n° 1048 pilosus Linné 217, n° 1049 sativus Honckeny 216 silvestris Hudson 215, 216, n° 1047 n var. laciniatus Coulter 216 Doria Virgaurea Scopoli 271 Doronicum austriacum Jacquin 339, 340, 3441, no 1092 austriacum var. « eu-austriacum Ca- Bellidiastrum Linné 320 {villier 340 Dostatiee Bellidiastrum Sibthorpet Smith » Clusii Tausch 344, no 1095 mn cordatum Lamarck 341 glaciale Willkomm et Lange 344 grandiflorum Lamarck 342, no 109% E. » « forme D. approximatum ». Rouy 344 À Re » f. normale Cavillier 343 » f. polyadenum Cavillier 343 » f. polytrichum Cavillier ET Halleri Tausch 342 Fe hirsutum Lamarck 344 7 a \ ? » Rouy 344 & Jacquini Tausch 342 Matthioli Tausch 341 D Pardalianches Linné 341, 342, n° 1093. 24 » var, œ Linné 339 Le. plantagineum Linné 342 procurrens Dumortier 341 romanum Thellung 341 _ scorpioides Lamarck 344 » Wimmer et Grabowski ET styriacum Dalla Torre 344 , X Doryenium Zicknellianum Berger et. Dinter 50 | à hirsutum var. genuinum x D. suffrété cosum Berger et Dinter 50 L d. suffruticosum X Lotus hirsutus Cavillier * Draba affinis Host 18 [0 A aisoides Linné 18, n° 169 Es » var. affinis Koch 18 EF TR tomentosa Wahlenberg 19, n° 170 » B frigida Burnat 19 " ; À Wahlenbergii Hartmann 19, n° 172 52) 5 Drosera rotundifolia Linné 28, ne 29 cs Epilobium a/pinum Linné 75, n° 70 57e anagallidifolium Lamarck 75 +4 palustre Linné 75, n° 767 A Br | Erigeron acer Lamarck 286 4 acer Rouy 287 | #4 + » Weihe 287 AE » f. alpestris Rikli 2 | n « de rar E. nt » Rouy mm » » Bangustatus Rouy 289 » » subvar.! fulvopappus | s. Rouy 289. … » » E. drœbachensis Rouy 28 Ÿ » » E. pseudo-elongatus | 287, 288 12 »._ subsp. drœbachensis Riel 263 4 » subsp. » var. gle » subsp. typicus Rikli 287 (Riel 28 TABLE GÉNÉRALE DES GENRES ET DES ESPÈCES 399 Erigeron acer var. bellidifolius Petermann | Erigeron alpinum subsp. a/pinum Briquet » var. muralis O. Kuntze 287 [287 » var. typicus Beck 287 » æ typicus b corymbosus Fiori et Paoletti 287 d depressus Fiori et Pao- letti 287 c serotinus Fiori et Pao- [letti 288 » » acre Linné 285, n° 1078 » Wallroth 287 » var. dræœbachense éHAoiee 288 » var. drœbachense Willdenow 289 » var. B glabratum Neiïlreich 288 f. glabrescens Nobis 289 Lébva. atbopappum Nobis 289 1 °» » subvar. fulvopappum Nobis 289 » » » » » var. glabrum Corbière 288 » var. &« hirsutum Neilreich 286 subvar. «x? serotinum Nobis 287 subvar. & t {ypicum Nobis 287 acre X alpinum var. intermedium 295 acre X Villarsii Arvet-Touvet 292 acris f. typica Schmidely 287 » subsp. angustatus Fries 289 » var. angustatum Hartmann 289 » var. B Tenore 287 . » var. serotinus Fries 288 album >> atticum Vierhapper 293 album < atticum Vierhapper 293 na Linné 295, 299, n° 1080 » Wabhlenberg 310 » X atticum Nobis 294 » subsp. alpinum Briquet 299, 306 X atticum A Gaudini Nobis 294 X atticum subsp. Villarsii Nobis 294 var. & Brigæ Nobis 307 var, gracile de Tavel 305 var. y inCOnCinnum Nobis 302 var. e intercedens | Briquet 305, 306 » subsp. a/pinum Briquet var. B in- termedium Rapin 300 » » » » ‘ var. Ô minus Gau- din 303 subvar. 6? compac- tum Nobis 304 subvar. 6? compac- tum f. grandiflo- rum Nobis 304 subvar. d? compac- tum f. microce- phalum Nobis 304 subvar. 08 gracilen- tum Nobis 304 subvar. 01 strigo-- sum Nobis 303, var. pyrenaicum Schinz et Thellung 306, 307, 509 var. {ephrops Nobis 300 ». subsp. glabratum Briquet 306, 307 » » » » ))] » » » X atticum subsp. - Villarsii Nobis 295 Peg » var. exæaltatum Bri- quet 308 » » var, 7 furcatum Briquet 308 var. 0 glabriusculum Custer 307, 308 var. occidentale No- » » » » bis 309 » » var. L unifloroides Nobis 309 » var. B de Candolle 307 : » var. y de Candolle 317 » var. hirsutum Neilreich 302 » var. majus Boissier 300 » var. neglectum Briquet 315 » var. ramosum Wablenberg 301, 31% » var. strigosum Fiori et Pao- | letti 303 » » subvar, oligocephalum Fiori et Paoletti 303 » var. umflorum Grisebach 317 alpinus « forme E. glabratus Rouy » 307 » » var.exaltatus Rouy 308 var, furcatus Rouy 308 var, genuinus Rouy 309 9 | € Ce D Le , ° PE AE ET A + Ne PA Pre ne ÿ12 Li x” ne L FT UM ENT OC EE Se Ty OPEL LS UTP ne | N + ral 4 1 À # L HT Des Ü w, “. ANTER , OR APTE AU # ‘h ot : LAN . s » LU x ait 356 FLORE DES ALPES MARITINES | Erigeron alpinus « forme E. glabratus » var. Hoppeanus Rouy » « forme E. neglectus » Rouy 310 » «forme E. pyrenaicus » Rouy 306 » subsp. polymorphus Schinz et Keller 307 » subsp. typicus Rikli 299 . var. hirsutus Rikli 304 » subsp. uniflorus Rouy 317 » var. atticus Fiori et Paoletti 291 » var. calcareus Schinzet Thellung 305 à » var. glabratus Ambrosi 307, 308 » var. grandiflorus Briquet 304 » var. hirsutus Gaudin 301, 302 » »», » » Rouy 300 » Schinz et Thellung 30% » var. macranthus Rouy 304 » var. neglectus Briquet 310 » var. pleiocephalus Willkomm 300 » var. pyrenaicus Schinz et Thel- lung 305, 306 » var. ramosus Gaudin 300 » var. rupestris Rapin 292 » var. Schleicheri Fiori et Paoletti 292 » strigosus Schinz et Thellung 30% » typicus Briquet 304 » XX glabratus Brügger 305 » X uniflorus Brügger 312 ambiguus Schultz bipontinus 284 angulosus Gaudin 283 annuum Persoon 28% atticum Villars 289, 290, n° 1079 » subsp. Gaudini Nobis 291, 292 293 » subsp. Villarsii Nobis 290, 291 bellidioides Spenner 28% Breunius Murr 293 X Burnati F.O. Wolf 294 » var. &« Burnati Nobis 294 » var. y Vandasii Nobis 295 » var, 8 Vierhapperi Nobis 29% » var. Wofii Nobis 295 Bonariense de Candolle 284 canadense Linné 285 » X Conyza ambigua Sennen 285 Erigeron canadense X crispum 285 carpaticus Grisebach et Schenk 291 X Christii Brügger 295 » Wolf 293 corymbosus Wallroth 287 crispum Pourret 284 drœbachense F. O0. Müller 289 » Savi 284 dræbachensis Koch 288 » Reverchon 288 Favrati Gremli 302 X Flahaultianum Thellung 285 Gaudini Brügger 292 glaberrimum Scheele 287, 288 glabratus Hoppe et Hornschuch 307, » Vierhapper 308, 309 glabrescens Brügger 289 glandulosum Hegetschweiler 290 2 » Schinz et Thellung 292 glandulosus var. mixtus Cariot et Saint- Lager 292 «ME grandiflorum Hoppe 304 - Hegetschweileri Brügger 300 helveticus Brügger 305 heterophyllum Mubhlenberg 284 heterophyllus Kunth et Bouché 283 birsutum Moritzi 300 intermedius Schleicher 300, 302 » Trachsel 293 Karwioskianum de Candolle 283 » var. mucronatum Ascherson Khekii Murr 293 { [283 leucanthemifolius Schauer 283 linearifolius Cavanilles 284 linifolium Willdenow 284 pe mixtus Goiran 285 » Arvet-Touvet 292, 293 mucronatum de Candolle 283 Mülleri Lund 289 murale Bœnninghausen 287 j neglectum Kerner 310, 311, 312, OT 44 315, no 1084 » var. & cladophorum Nobis 3, F5 314 ec » var. y genuinum Nobis js » var. lemanianum Briquet 345 ». var. 8 polytrichum Nobis 31 » var. ramosum Nobis 44 A occidentalis Vierhapper 309 paniculatum Lamarck 285 polymorphum Scopoli 298, 700 308, 309 $ 4 à 5 Le M RS AS DS A A SE ES AE PEU SRE RSS ESS DE QAR DC AE RENE QE ET At AT NE ETS - He) dr ° fai RO D & TABLE GÉNÉRALE DES GENRES ET DES ESPÈCES 397 Erigeron polymorphus d E.exaltatus Vier- | Erysimum repandum Linné 16 happer 308 virgaltum Roth 15, n° 119 . » a E. glabratus Vierhapper » var. 6 juranum Gaudin 15 308, 309 Eschenbachia ambigua Moris 284 » f E. occidentalis Vier- | Eupatorium cannabinum Linné 257, happer 309 n° 1065 » e E. unifloroides Vier- cannabinum var. eu-cannabinum Nobis happer 309 257 Prantlii Dalla Torre 305 X rhæticus Brügger 312 rupestre Schleicher 291, 293 Schleicheri Gremli 292, 293 » Moritzi 300 » f. dubius Chenevard 293 serotinus Weihe 287 taneyensis F. O. Wolf 308 Tatræ Vierhapper 317, 318 Trachseli Dalla Torre 293 unifloroïdes Vierhapper 309 uniflorum Linné 315, 316, 317, n° 1082 » f. nana Rikli 317 » var. b Rapin 307 » var. &« eu-uniflorum Nobis 317 » var. 8 glabrescens Rikli 318, 319 uniflorus var. albida Gillot 318 » var. minimus Rikli 317 » var. purpurascens Gillot 318 » c E. Tatræ Vierhapper 317 » a E.uniflorus Vierhapper 317, = 318 | . Villars Bellardi 289, 290, 291 » Hegetschweiler 300 » f. diffusa Gillot 292 » f. erecta Gillot 291 » f. genuina Gillot 291 » f. mixta Gillot 292 » «forme E, mixtus » B latifolius Rouy 292 æ normalis Rouy 292 » var. albus Gaudin 291 » var. Carpathicus Rouy 291 » var. intermedius Huter 293 » var. procerior Gaudin 291 » Rouy 291 » var. rupestris Beauverd 292 » var. uniflorus Rouy 291 » var. villosus Rouy 291 vulgare Scheele 287 Wilezekii F. O. Wolf 293 Erysimum orientale R. Brown 16, [n° 124 » » » subvar. indivi- sum Nobis 257 subvar, partitum Nobis 257 » var. indivisum de Candolle 257 » var. partitum Neilreich 257 » var. simplicifolia Lecoq et La- motte 257 » var. typicum Beck 257 corsicum Huet 257 » Requien 258 » » Fedia Auricula Mertens et Koch 211 canaliculata Spenner 210 carinata Steven 210 cornucopiæ Gærtner 202 coronata Gærtner 214 » Vahl 213 dentata Gærtner 211 : » Wallroth 207 discoidea Vahl 214 Locusta Reichenbach 206 microcarpa Gussone 206 » Reichenbach 206 mixta Vahl 207 Morisonii Sprengel 207 olitoria Gærtner 211 » Gmelin 206 puberula Bertoloni 206 pumila Vahl 212 rugulosa Sprengel 210 tridentata Reichenbach 241 » Steven 212 truncata Reichenbach 208 Galatea intermedia Cassini 330, 331 » punctata Cassini 330, 331 » rigida Cassini 331 Galatella acris Jordan et Fourreau 330 acris Nees 331 arrigens Jordan et Fourreau 330 cærulescens Jordan et Fourreau 330 collina Jordan et Fourreau 330 conferta Jordan et Fourreau 330 , deflexa Jordan et Fourreau 330 grandiflora Jordan et Fourreau 330 SE LT RS AL A PE PO LS MN RO D PE RU orne CE ESS EEE 00 À | de * : ”. ”… : PE CR " Le ‘ ar CE es ; 4 1 % ant e * v = 1 7 “u . 358 FLORE DES ALPES MARITIMES | Ur El “cs Galatella hyssopifolia Nees 330 -Galiom Aparine var. He ae à immer | | ingculpta Nees 331 : Grabowski 168 T4 : dd . Linosyris Reichenbach 332 » var. tenerum Koch 168 7 R modesta Jordan et Fourreau 330 » var. Vaillantii Koch 168 +# à S Re oigoclada Jordan et Fourreau 330 » var. vulgare Reichenbach filius 2 oxyanthea Jordan et Fourreau 330 argenteum Cosson 432 (167 Ne pinetorum Jordan et Fourreau 330 » Lamarck 450 platyglossa Jordan et Fourreau 330 aristatum Allioni 434, 147 punctata de Candolle 329 aristatum Linné 123, 124, n° 998 » de Notaris 330 TR var. Brigæ Nobis 124 » Nees 330 asperum Schreber 146 » var. angustifolia de Candolle, » subsp. anisophyllum Briquet Tu 330, 331 » » Schuster 148 rt » var. grandiflora Avé-Lallemant » » var. Bocconei 331 ; Schuster 150 di » var. insculpta de Candolle 331 » » var. Gaudini Era " » var. intermedia de Candolle | y 150 + 34 330, 331 =» » var. birtellum Bri- pe » var. Neesiana Avé-Lallemant quet 150 . 17 “ rigida de Candolle 331 [330 » » var. puberulum 4 De, rosella Jordan et Fourreau 330 __ Schuster 160 venusta Jordan et Fourreau 330 » » var, & typicum À ts Galium agreste Wallroth 167 Schuster #2 agreste z echinospermon Wallroth 168 » subsp. asperum Schuster 147 » ff leiospermon Wallroth 168 »._ subsp. lineare Briquet 147 1e h alpestre Gaudin 148 » subsp. oblanceolatum Briquet : 447 alpicola Jordan 145 » subsp. tenue Briquet 150 # co anglicum Hudson 163 » » var. ne É | » var. litigiosum Koch 163 Briquet 1 anisophyllum Villars 149, 450 » var, anisophyllum Beck 449 Aparine Linné 466, 467, n° 1010 » var. austriacum Beck 147 » subsp. eu-Aparine Nobis 467 ae. » Briquet 118 C » » var. ff intermedium » var, glabrum Schuster 148 $ Bonnet 167 » var. hirtellum Beck 450 PU ? à Le # » » _var.zverum Wimmer » var. hispidum Schuster 18 3 s? et Grabowski 167 » var. montanum Briquet 18 ‘3 » subsp. spurium Rouy 167 » var. scabrum Schuster 148 k » » B echinospermum » var. typicum Beck 147, 118 4 Rouy 168 austriacur Jacquin 447 2:88 = EYES > 2 > subsp. elatum Lange var. Thuillieri Brues . 130 L Ex. » var.typicum Lange 129 » var. tyrolense Briquet [CES » var. umbrosum Rouÿ. | FABLE ee EA. » var. virgultorum nt mr 132 | . erectum Briquet 134 . erectum Lange 128, 134 Le » var. e Cravinæ Nobis 3e 128, 45 1 Es » var. derectum Aschets «12 ; "++ son 438, 1882 Lo » subvar. y? cal 122 k vescens Nobis # { # 135 IT ra 3 subvar. y1hir- tifolium H. Fo tj Braun 135 À » var. hirtifolium Fa € 135 » var. & rigidum Nos | 128, 136 L - 2 subsp. Gerardi Briquet 436 » var. viridulum Rouy 437 » » 10, 130 subsp. tyrolense Hayek ya! var. angustifolia Leers 131, ss #3 var. clivale Fries 131 var. Delponteanum Nobis 139 var. dumetorum f genuinum a. Braun 132 4 œ elatum c angustifolium Bégui | not 131 a elatum a genuinum Béguinot | 129 d elatum H. Braun 130 var. erectum Hayek 135 var. eriocaulon Opiz 130 var. genuinum H. Braun 429 var. hirtum Meyer 130 var. insubricum Gremli 434 var, latifolia Leers 129 1e var. praticolum H, Braun 132 % var. pubescens H. Braun 130 4 « 4 » var. elatius Gaudin 159 » var. elongatum Reichenbach 159 » var. « genuinum Coutinho 158 » var. 5 lanceolatum Uechtritz 159 » var. majus Schur 159 » var. maximum H. Braun 159 » var. Morisianum Rouy 159 » var. umbrosum Ascherson 159 » » Rouy 159 » var. typicum Beck 158 » var. « vulgare Uechtritz 158 . parisiense B Bertoloni 165 » Grenier et Godron 162 parisiense Linné 162, n° 1009 » Tausch 162 » subsp. anglicum Gaudin 163 » » Rouy 162 » » «forme G. decipiens » Rouy 163 l TABLE GÉNÉRALE DES GENRES ET DES ESPÈCES 361 Galium Mollugo var. pubescens Schrader | Galium parisiense subsp. anglicum æleio- 130 carpum Rouy 164 » » _Wimmer et Grabowski 130 » » y ruricolum Rouy 164 » var. scabrum de Candolle 130 » » B trichocarpum Rouy » var. tyrolense H. Braun 131 163 Mollugo X verum 127 » subsp. divaricatum Rouy 165 montanum Villars 147 » » var. y erectum Cosson Morisii Sprengel 144 et Germain 465 mucronatum Lamarck 14% » » subvar. y?/leiocarpum multicaule Wallroth 147 Nobis 165 » var. eriophyllum Wallroth 148 » » subvar. y frichocar- » var. oxyphyllum Wallroth 148 pum Nobis 165 » var. polyphyllum Wallroth 148 » » var. gracile Rouy 166 murale Allioni 170, n° 1013 » » à lasiocarpum Rouy myrianthum Jordan 144 165 » var. rubriflorum Cariot et » » var. tenuicaule Rouy Saint-Lager 142 166 nemorosum Wierzbicki 132 » subsp. eu-parisiense Nobis 162 nitidulum Thuillier 148 » » var. B tenellum Nobis nitidum Laterrade 116, 117 164 » Sieber 136 » » » subv. 62 cal- nudiflorum Viviani 143 vatum Nobis X ochroleucum Wolf 127 16% ». var. Brugerei Nobis 127 » » » subv. B1 Jor- obliquum Loret 142 danianum » Villars 141, 142, 144, 145 Nobis 16% olivetorum Sarato 133 » » var. « typicum Bégui- ovalifolium Schott filius 121 not 162 pallens Thuillier 144 » » » subv. a? an- pallidulum Jordan 133, 134 glicum Bé- - palustre Linné 158, n° 1006 guinot 163 » «subsp. G. debile » Rouy 160 » » » subv. at liti- » æ Moris 159 | giosum Bé- guinot 163 » subsp. litigiosum Gaudin 163 » subsp. parvifolium Gaudin 163 » «subsp. G. tenellum » Rouy 164 » var. anglicum Beck 164 » var. B divaricatum Bicknell 166 » » Koch 165 » » subvar. leiocarpum Béguinot 166 SET » subvar. microsper- mum Béguinot 165 » var. leiocarpum Tausch 164 » var. trichocarpum Tausch 163 » var. typicum Beck 163 » var. vestitum Grenier et Godron 163 parviflorum Mæœnch 163 pedemontanum Allioni 418, 119, 120, n° 994 . n var, y Bertoloni 456 » var. # glabrum Neilreich 148 PANDA ee. CRUE PRIRENT TALE Ce Le Ne A JR PES Va NET ip NE 273 À: Fo NP PES TE ; % res D PRE Ve Pa PRES T'RRRUE FRLé “RS dE SORT TT 4 | \ , Mis SE D mi CPAM IN ® Cat Ms? FT HSE de \ AUTRE x 4 : FL (v #E Fo 362 FLORE DES ALPES MARITIMES PAS Galium pedemontanum de Candolle 418, | Galium Pare var. B hypnoides Grenier 119 et Godron 4152 » var, B aspericaule Rouy 120 » var. y nitidum Neiïlreich 4148 » var, inermis Tanfani 119 » var, ochroleucum Néilreich 58 É » var. lævicaule Rouy 119 » var. a typicum Béguinot 151! À » var, a procumbens Ascherson reflexum Pres] 4149 4 119 . retrorsum de Candolle 118, 419, 420 » var. reflexum de Candolle 119 rigidum Villars 436, 437 » » a glabrescens Bégui- rotundifolium Linné 120, 124, LES » not 120 n° 995 3 » var. veslitum Rouv 119 » var. a Bertoloni 124 podlachicum Kluck 131, 132 » var. B Bertoloni 420 Prostii Jordan 142, 143 » var. B Linné 173 { pseudomyrianthum Gennari 144 rubidum Jordan 139, 142, 143 | pubescens H. Braun 130 rubrum Allioni 422 pumilum Lamarck 150, 151 » Jordan 143 L pumilum Murray 142, 146, n° 1002 ! rubrum Linné 444, 449, n° 100 ge - » subsp. alpestre Schinz et » «subsp. G. corsicum » Rouy a Thellung 148 » » subvar. pallesce » subsp. alpestre var. B alpestre Rouy 145 Nobis 149 .» « subsp. G. obliquum » £'alpicola » » » subvar. f1Gau- LU RO dini Nobis 150 A) » 7 brachypodum En. » » » subvar. 8? hir- _Rouy 14 "14 tellum Nobis » » _e gracilentum F3 2 150 ! Rouy 144. "20 » » » subvar. f3 pu- -» » dlætum Rouy 14 ue berulumNobis |- » » eleucophæum 4 150 Rouy 145 4 K. 1 » » var. pygmæum Nobis » » x luteolum Rouy | r 150 115 FR » « subsp. G. pusillum » Rouy 151 » » «a myrianthum 13 » » «forme G., hypnoides » Rouy 144 Rouy 152 » subvar. ru a »._ «subsp. G. tenue Rouy » 450 florum Ro » subsp. vulgatum Schinz et Thel- LLC lung 146 » » y rubidum » » var, a vulgare Nobis 12 h 147 » » À transiens Rouy » » » subvar. aas- 442257 perum Rouy » var. # Bertoloni 14% 148 » var. corsicum Nobis 143 : » , » subvar. at gla- » var, genuinum Briquet 112 . : brum Rouy » var. leucophæum Briquet 4 ? 148 » var. Leyboldii Briquet 483 : + " » » subvar. a?his- » var. y luteolum Rouy 145 Û + " 6 pidum Nobis ». var. y obliquum Béguinot EU As , 4118 » » Cosson 1 me | purpureum Allioni 142 » var. f obliquum Koch 139, 444 purpureum Linné 122, n° 997 » var. pallescens Nobis 144 rd pusillum Linné 454, n° 4003 » var. a rubriflorum Nobis HG, # . rubrum Briquet 442 Wie . a typicum Béguinot 142 de: TABLE GÉNÉRALE DES GENRES ET DES ESPÈCES 363 Galium rupicola Bertoloni 153 ruricolum Jordan 162, 164 ruthenicum Willdenow 126 saccharatum Allioni 170 saxatile Linné 153, 154 scabrum Jacquin 148 » Linné 120, 121 Scopoli Villars 416 : setaceum Lamarck 161, n° 1008 Sieberi Kerner 119 silvaticum Allioni 123 » Linné 123 » «subsp. G. aristatum » Rouy 123 » » B depauperatum Rouy 123 » » 4 genuinum Rouy 123 » var. B Tanfani 123 silvestre Jordan 147 » Pollich 142, 146 » subsp. alpestre Gaudin 148 » » var. hirtellum Gaudin , 150 » » B pygmæum Gaudin 150 » subsp. puberulum Christ 150 » subsp. Boccone Gaudin 146 » subsp. supinum Gaudin 146 » subsp. tenue Gremli 150 » subsp. virens Gaudin 146 » subsp. vulgatum Gaudin 146 » var. alpestre Cosson 156 » » Tausch 149 » var. glabrum Schrader 148 » » Tausch 148 » var. hirtum Tausch 148 » var. hispidum Schrader 148 » var, pubescens Schrader 148 » var. scabrifolium Reichenbach 148 » var. scabriusculum H. Braun 148 » var. vulgare Wimmer et Gra- bowski 147 Soleirolii Loiseleur 443 spurium Hudson 169 » Linné 167, 163 » ‘subsp. glabrum Gaudin 169 » subsp. Vaillantii Gaudin 168 » var. echinospermon Hayek 168 » var. echinospermum Desportes 168 » var. genuinum Grenier et Godron 169 » var. leiospermon Hayek 169 Galium spurium var. y tenerum Grenier et Godron 168 » var, typicum Beck 169 » var. Vaillantii Grenier et Godron sudeticum Tausch 149 [168 . Tendæ Reichenbach filius 156 tenellum Jordan 164, 165 tenerum Schleicher 168 tenue Ardoino 152 » Reverchon et Derbez 153 » Villars 450 » var. autareticum Pellat 152 » var. hypnoideum Cariot et Saint- Lager 152 tenuicaule Jordan 166 tenuifolium Allioni 439, 444, 14% » de Candolle 138 trichophyllum /Allioni 152 tricorne Stokes 169, no 1011 » var. a genuinum Briquet 169 » var. microcarpum Grenier et Godron 169 . trinerve Mœnch 121 trinioides Pomel 166 tyrolense Willdenow 131 uliginosum Allioni 144 tx Linné 161 umbellatum Lamarck 146, 147, 148 Vaillantia Ascherson 170 » de Candolle 167 Valantia Weber 170, n° 1012 vernum Scopoli 116, 417, n° 993 » «forme G. crebrifolium» Rouy 117 » subvar._ ? hirticaule Beck 118 »_ subvar. a1 {ypicum Beck 117, 118 verrucosum Smith 170 verticillatum Danthon 170 verticilliflorum Pourret 170 verum Linné 124, n° 999 » «forme G. ruthenicum» B leio- carpum Rouy 125 » subsp. præcox Hayek 125 » subsp. verum Hayek 125 » var. alpina Heldreich 126 » var. Bauhini de Candolle 117 » var. y depressum Nobis 126 » var. Halleri de Candolle 117 » var. littorale Brébisson 126 » var. maritimum de Candolle 126 » var. B præœcox Lang 125 » var. a {ypicum Beck 125 vexans Reichenbach filius 171 Villarsii Requien 155 ES 7: 41 LP, IT v ÿ PEN At DINAN TORRE & el je MATE A TN De UE RE ee AS TE EEE LA PES % FLast a j - i Ex les [a 364 FLORE DES ALPES MARITIMES Galium virgultoraum Lamotte 132 viridulum Jordan 137 Wirtgeni F, Schultz 125 Gentiana pyrenaica Linné 254 Geranium bohemicum 42, 43, 44, 45, n° 400 bis lanuginosum Lamarck 42, 43, 5, 45, 46 Perreymondii Shuttleworth 42 püsillum N. L. Burman 46, n° 409 rivulare Villars 42, n° 399 sylvaticum Linné 42, n° 398 Geum reptans Linné 62, n0 677 Gnaphalium conyzoideum Lamarck 275 saxatile Linné 278 sordidum Linné 275 Grammarthron biligulatum Cassini 34% scorpioides Cassini 342 Gypsophila Vaccaria Sibthorp et Smith 37, n° 296 Hedera Zelix Linné 97, n° 973 Helianthemum /unulatum de Candolle 23, n° 222 Heliosperma alpestre Reichenbach 32 quadrifidum Grisebach 29 Herniaria éncana Lamarck 79, n° 805 Hesperis matronalis Linné 15, n° 113 Holosteum umbellatum Linné 39, n° 344 Homogyne a/pina Cassini 266, n° 1069 . Hypecoum pendulum Linné 43 Hypericum Burseri Spach 25% transsilvanicum Celakovsky 254 Iberis Candolleana Jordan 20 pinnala Linné 20, n° 488 Kentrantlhius angustifolius de Can- dolle 186, n° 1027 angustifolius var. 4 genuinus Nobis 186 » var. 8 Lecoqii Willkomm et Lange 187, 188 » X ruber 188 Calcitrapa Dufresne 189, n° 1029 ruber de Candolle 188, n° 1028 Knautia arvensis Coulter 223, n° 1054 arvensis Jordan 223 » f. gloiotricha Beck 225 » var. Huet du Pavillon 230 »._ var, adenophora Gremli 225 » var, agrestis Beck 225 » var, collina Duby 226, 227 » var. fallax Briquet 225 var, glandulifera Gremli 225 var, 8 glandulosa Frœlich 225 » » f. diversifolia Szabo 226 Knautia arvensis var. B glandulosa moi Ne centrifrons Borbas 233 - ciliata Boissier 232 Eu À 1 —. lich f. integrata Szabo 226 » var. B glandulosa f. subacaulis Szabo 226 » var. ligerina Tourlet 223 » var. RTE Szabo 224 .f tire Ê ZÆ. La se L Var Be D ve n » » f.agrestis Szabo 225 » » f. fallax Szabo 2235 5 | » RE integrata Szabo 2% , » » _f. pratensis Szabo 224 » » f. subacaulis Szabo 2% Te ‘ » » _f. tomentosa Szabo 225 ». var. pseudocollina Briquet 226 9. » var. rigida Ducommun 23% “Ÿ » var, virgata Briquet 225 "AE » f.integrata Briquet 220. LA. » var. a vulgaris Coulter 223 ser " 1% #" » f. agrestis Nobis 22% 5 » » f. fallax Nobis 225 4 Che F, » » f. pratensis Nobis 22% 2 » » f. tomentosa Nobis 2 AR carpophylax Jordan 225 L collina Grenier et Godron 228 » Jordan 226, 227 » Reverchon 225 » var. méridionalis Briquet 227 » var. oligadena Briquet 229 Le communis À arvensis 6 integrifolia Go- et ; drymeia Heuffel 232, n°14058 [dron 22% » var.arvernensis (Briquet) Su +, 233, 234 » var. 8 Burnatii Briquet 233 r" # 14 * » var. centrifrons Szabo 233 tr » var. a communis Briquet 233 24 L£ » var. Heuffeliana Szabo 233 » var, inciso-serrata Briquet 233 ERA ER » var. pubescens Szabo 233 20 var. tergestina (Beck) BAS pr rat Hladnik 232 D. hybrida Coulter 220 . % à / » var, genuina C. Koch ai 778 » var, integrifolia Koch 224 » var. lyrata Koch 221 \ indivisa Boreau 224 integrifolia Bertoloni 220, n° 1053 * ÈS » var, amplexicaulis sas FA Ÿ » var. genuina Szabo 221 dr. » var. hybrida Szabo 221 # D ti Ft » » f. amplexicaulis Szabo %% 221 À n En c bellidifolia Szabo M" À TABLE GÉNÉRALE DES GENRES ET DES ESPÈCES . Knautia integrifolia var. lyrata Rouy 221 » var. typica Rouy 221 integrifolia Schur 224 Jordaniana Timbal-Lagrave 223 ligerina Tourlet 225 lucidifolia Szabo 231, n° 1057 mollis auct. delph. 229 mollis Jordan 230, n° 1056 » var. collina Cariot et Saint-Lager 228 è neglecta Meurer 225 nympharum Boissier et Heldreich 232 pannonica Heuffel 252 » Wettstein 232 purpurea Borbas 225, 226, 227, n° 1055 » subsp. collina var. meridionalis Szabo 227 var. mollis Szabo 230 var. oligadena Szabo 229 » subsp. Grenieri var. Briquetiana Szabo 229 » var. 8 Grenieri Szabo, 228, 231 f. Briquetiana Szabo 229 »- » f.oligadena Szabo 229 » var. a« meridionalis Szabo 227 » var. y oligadena Szabo 229 Ressmanni Briquet 232 silvatica de Notaris 232 » Duby 232 » » » » » » » var. drymeia Krasan 232 » var. mollis Hausmann 232 » var. pannonica Koch 232 » var. pubescens Gremli 232 subacaulis Schur 226 subcanescens Jordan 234, 235, n° 1059 » var. « Consolatii Nobis 235 » var. ÿ Gravinæ Nobis 236 » » _ f. adenotricha Nobis 236 » var. delphinensis Briquet 235 Timeroyi Jordan 222 virgata Jordan 225 Krubera leptophylla Hoffmann 95 » peregrina Boissier 95 Laburnum vulgare Grisebach 46, n° 470 Lathyrus Cicera Linné 62, n° 631 _ Nissolia Linné 62, n° 629 sphæricus Retzius 62, n° 644 Lepidium /atifolium Linné 22, n° 208 perfoliatum Linné 21 ruderale Linné 21, n° 206 Leptilon canadense Britton 285 linifolium Small 284 Ligusticum cornubiense Linné 93 ferulaceum Allioni 94, n° 945 mutellinoides Villars 94, n° 947 Linnæa borealis Linné 113 Linosyris vulgaris Lessing 332 Lonicera a/pigena Linné 108, n° 985 balearica de Candolle 110 Caprifolium Linné 114, 112, n° 989 cærulea Linné 107, n° 984 » var. glabrescens Ruprecht 108 » var. glabriuscula Regel 108 dimorpha Tausch 111 etrusca Santi 111, 112, no 990 »' var hirsuta Post 112 » var. 8 parviflora Vayreda 112 » var. 4 pubescens Dippel 112 » var. rotundifolia Timbal-Lagrave 112 » var. typica Halacsy 112 hetrusca Host 111 impleæa Aïton 110, n° 988 » f. balearica Rehder 411 » f. puberula Rehder 111 » var. endotricha Candargy 411 » var. exotricha Candargy 111 » var. puberula Perez 111 latifolia Gussone 110 nigra Linné 109, n° 986 Periclymenum Gouan 111 » Linné 113 saxatilis Mazziari 111 -Xylosteum Linné 110, n° 987 Lychnis alba Miller 34 alpina Linné 32 Coronaria Lamarck 37, n° 292 dioica Linné 33, 35 » var. rubra Weigel 35 diurna Sibthorp 35 quadridentata Murray 29 sylvestris Schkuhr 35 vespertina Sibthorp 34 Lythrum 7hymifolia Linné 78, n° 786 virgatum Linné 79, n° 788 bis Malva neglecta Wallroth 41, n° 386 Margarita Bellidiastrum Gaudin 320 Matthiola incana R. Brown 15, n° 416 Medicago Murez Willdenow 48, no 508 Mureæ var. sphærocarpa Burnat, 48 Melandrium album Garcke 33, n° 282 album var.macrocalycinum Cawvillier 35 » _.X sylvestre 36 k 0 A VE . TORTTE : ARRET NES IS ET HS pur PE: "» KE va: SV ST ENC ie LEO OR ” 3 És We “ M ns 4 La D cs ve 4 {à ke £a ue | PES Me G% Ya Ÿ \ CE HA 2 FT .t— me 366 FLORE DES ALPES MARITINES % Ne Fe PER à Melandrium dioecum Schinz et Thellung Petasites offcinalis var. prâtensis Rouy 268. Le dioicum Cosson et Germain 34 [35 » var. Reuteriana Fauconnet 268 diurnum Fries 35 » var. riparius Rouy 268 ” X dubium Hampe 36 ovatus Hill 267 intermedium Schur 36 paradoæus Et 4 a 269, | macrocarpum Willkomm 35 Petasites Karsten 267 [ne 1074 pratense Ræbling 34 pratensis Jordan 268 | » var. coloratum Rostrup 35 Reuterianus Jordan 268 s » B macrocalycinum Rouy et riparia Jordan 268 rubrum Garcke 35 [Foucaud 35 vulgaris Desfontaines 267 : sylvestre Ræhling 35, n° 283 _ Melilotus neapolitana Tenore 49, n° 520 Minuartia fasciculata Hiern 37, - n° 320 bis Jlaccida Schinz et Thellung 38, n° 324 » var. B villosula Cavillier 39 liniflora Schinz et Thellung 39, n° 326 » f. glandulosa Cavillier 39 rostrata Reichenbach 38, n° 321 » var. Burnatii Cavillier 38 Moschatellina adoxa Allioni 102 Myriophyllum verticillatum Linné 78, no 777 : Nardosmia denticulata Cassini 270 fragrans Reichenbach 270 Ononis cenisia Linné 48, n° 484 Columnæ Allioni 48 fruticosa Linné 48, n° 481 pusilla Linné 48, n° 488 rotundifolia Linné 48, n° 480 Opopanax Chironium Koch 95, n° 951 Oxytropis fœtida de Candolle 52 Halleri Bunge 346 lapponica Gay 52 lapponica X Parvopassuæ Rouy 53 sericea Simonkai 346 uralensis de Candolle 346 » var. B sericea de Candolle 346 velutina Schur 346 Papaver alpinum Linné 13, n° 82 Paronychia polygonifolia de Candolle 79, n° 800 Periclymenum italicum Miller 141 » vulgare Miller 1143 Petasites al/bus Gærtner 269, n° 4072 fragrans Presl 270 hybridus Gærtner, Meyer et Scherbius 267, n° 1070 niveus Baumgarten 268, 269 officinalis Mœnch 267 » « forme P. Reuterianus » Rouy 268 Phaca lapponica Wablenberg 32 _ uralensis Wahlenberg 346 Phagnalon annoticum Jordan 282 X Burnatii Nobis 280 . fragile Reverchon 282 1608 græcum Boissier et Heldreich 282, 283 ‘100 hybridum Albert 277 L e £ methanæum Haussknecht 278 - LES rupestre de Candolle 280, 281, 282 ,nA077 Bet. . » Visiani 282 HE Y < 2 » var. 8 annoticum Nobis 282 » var, a genuinum Nobis 281, 282 ra » var. Bgræcum Fiori etPaoletti283 » var. a Tenorii Fioriet Paoletti 280 d 3 rupestre X saxatile Nobis 280 24600 saxatile Cassini 278, n° 1076 2 D À » + Heldreich 278 Le » «forme P. telonense » Frs 97 saxatile X sordidum Bicknell 276 0e Le saxatile > X sordidum Nobis 277 "a _ saxatile X < sordidum Nobis 277 sordidum Reichenbach 275, 277, n° 107 Er, sordidum x saxatile var. telonense Albert 277 subdentatum Cassini 278 ‘4 ée- ” X telonense Jordan et Fourreau 276, : da » var. ambiguum Albert 278 * “6 | » var, a eu-telonense Nobis Te : 4 » var. Î hybridum Nobis 277 Tenorii Presl 281 100 » «forme P. annoticum » Rouy 28 tricephalum Cassini 275 Phalacroloma acutifolium Cassini 284 a DY.. » annuum Dumortier 28% F y}. Physospermum aquilegifolium Koch 93 X Pistacia Saportæ Burnat 46 ‘ol Potentilla aurea Linné 6%, n° 695 frigida Villars 64, n° 696bis RS $ incana Gærtner, Meyer et MENT + n° 692 » subvar, a! Battersbyi Burnat UE » var, y Gaudini Burnat 64 Potentilla minima Haller filius 64, n° 696 nivalis Lapeyrouse 63, n° 681 valderia Linné 63, n° 682 Pulicaria annua Gærtner 284 bellidiflora Wallroth 284 Ramondia pyrenaica Richard 25% serbica Pancic 254 Ranunculus aconitifolius Linné 10, n° 33 aconitifolius « forme R. platanifolius » Rouy et Foucaud 10 » subsp. platanifolius Rikli 10 » subsp. éypicus Rikli 40 , » var.platanifolius de Candolle 10 alpestris Linné 9, n° 30 Canuti Cosson 13, n° 46 Faurei Rouy 9 gramineus Linné 12, n° 36 X lacerus Bellardi 12 parnassifolius Linné 12, n° 34 platanifolius Linné 10 Sequieri Villars 9, n° 32 / » var. luxurians Camus et Faure 9 Thora Linné 9, no 29 velutinus Tenore 12, n° 40 X Yvesii Burnat 11 - Rapistrum diffusum Crantz 22 glabrum Host 22 Linnæanum Boissier 22 perenne Linné 22 ‘ rugosum Bergeret 22, n° 212 » var. 8 Linnæanum Cosson 22 » var. 4 rugosum Cosson 22 » scabrum Host 22 Rœmeria hybrida de Candolle 13 Roripa amphibia Besser 20, n° 177 palustris Reichenbach 19, n° 175 Rosa admista f. Costei Burnat 69 alpina Linné 72 canina Linné 74, n° 724 » _X gallica Keller 68 X Caviniacensis Ozanon 70 X Chaberti Déséglise 68 Chavini Rapin 73, n° 721 gallica Linné 68, n° 716 » B liostyla Keller 68 glauca Villars 73, n° 722 montana Chaix 73, n° 720 pendulina Linné 72, n° 718 pimpinellifolia Linné 69, ne 717 » X agrestis 70 » _X elliptica Keller 69 ; We Ris ns 4e Da: sr Aer Me File his et 4 Y s ÿ ST A Va A # L'AMERRE TABLE GÉNÉRALE DES GENRES ET DES ESPÈCES 307 Rosa pimpinellifolia B spinosissima Koch 69 X reversa Waldstein et Kitaibel 72 rubrifolia Villars 73, n° 749 sicula Trattinick 74, n° 733 Rubia angustifolia Linné 115 balearica Willkomm 115 Bocconi Petagna 115 longifolia Poiret 115 lucida Lipné 115 peregrina Linné 114, no 991 » var. angustifolia Grenier et Go- dron 415 » var. Bocconi Rouy 115 » var. genuina Lange 115 » var. B intermedia Grenier et Godron 115 » var, a latifolia Grenier et Go- dron 115 » Rouy 115 » var. longifolia Rouy 115 » var. lucida Rouy 115 » var. typica Rouy 115 » var. vulgaris Rouy 15 ! Requienii Duby 415 splendens Hoffmannsegg et Link 115 tinctorum Linné 115 » B Allioni 114 Rubus alterniflorus Müller et Lefèvre 65 arduennensis subsp. collicolus Sudre 67 argutipilus Sudre 68 Bertolonit Sudre 67 cæsius var. mitissimus Sudre 68 carpinifolius Weiïhe 65 X chnoophylius P. 3. Müller 66 constrictus Lefèvre et Müller 66 crassus Holuby 67 » var. peltifolius Focke 67 cuneatus y constrictifolius Sudre 65 Jinitimus Sudre 68 hirtus Waldstein et Kitaibel 67 » subsp. Kaltenbachii Metsch 67 » » tenuidentatus Sudre 67 incanescens X ulmifolius Sudre 67 insignitus Timbal et Müller 65 leptobelus Sudre 68 Lloydianus X ulmifolius Sudre 67 minutiflorus P. J. Müller 67 mitissimus Ripart 68 X nothus Sudre 66 peltifolius Progel 67 platybelophorus Sudre 65 tr DA fie, LA Rubus procerus P. J, Müller 66 » subsp. occiduus var. Coillotii Sudre 66 : » var. 8 robustus Sudre 66 X tomentosus Sudre pulverulentus Sudre 66 rivularis Müller et Wirtgen 68 X roseipetalus Sudre 67 X sepimenticolus Sudre 66 tereticaulis P.J. Müller 68 » subsp. argutipilus Sudre 68 thyrsoideus Wimmer 66 » subsp. constrictus Sudre 66 tomentellifolius Sudre 67 tomentosus X ulmifolius Sudre 67 ulmifolius Schott filius 65 » subsp. dilatatifolius Sudre 65 subsp. insignitus Sudre 65 » subsp. vulgatus Sudre 65 X procerus Sudre 66 X tomentosus canescens Sudre 66 X tomentosus Lloydianus Sudre 66 Sambucus cannabifolia Jacquin 104 dissecta Koch 104 Ebulus Linné 103, n° 978 laciniata Miller 10% nigra Linné 404, no 979 f. laciniata Schwerin 10% var. laciniata Linné 10% racemosa Linné 104, no 980 Saxifraga adscendens Linné 79, n° 815 bis androsacea Linné 82, n° 823 Aicoon Jacquin 8%, n° 829 Aizoon X lingulata 84 aspera Linné 82, n° 824 » subsp. bryoides Gaudin 82 biflora Allioni 87, 88, 89, n° 834 X oppositifolia 88, 89 cœsia Linné 85, n° 832 cæspitosa Linné 80 cernua Linné 80, no 818 cochlearis Reichenbach 83, n° 828 diapensioides Bellardi 85, n° 831 eæarata Villars 80, n° 822 L , » subsp. eu-exarata Cavillier 81 » subsp. moschata Cavillier 84 » X pedemontana 81 Jlorulenta Moretti 84, n° 830 granulata Lioné 80, n° 816 Hegetschweileri Brügger 85 X Huteri Ausserdorfer 88 » » » » POVNET À. Fi €. +: ed | de MARI Te TR CT rene PT A eee LE née *] : #3 < 1 Le w7 À À. L Un L [ES è i À IL ss Le , 14 D ‘ ? LA : & . LÉ are CN A : | - tn hu ia À by ee. pee 372 FLORE DES ALPES os ae LEE Solidago Virga-Aurea var, minuta de Can- | Tordylium pags ne &: dolle 274 Trichera agrestis Er ra Virga-aurea « forme S. alpestris » Rouy arvensis Schrader 223 LP 2 274 carpophylax Nyman 225 LA » « forme S. cambrica » Rouy 274 collina Nyman 226, 228 » «formes. Hartmanniana » Rouy hybrida Rœmer et Sétutes 20. LS 274 indivisa Nyman 22% rs » «forme S. macrorrhiza» Rouy integrifolia Rœmer et Schaltes 220 178 272 | mollis Nyman 230 Fa DD à A » «forme S maritima» Rouy 273 mutabilis Schrader 220 - FE n-« : "0 ’ » _« forme S. minuta » Rouy 274 subcanescens Nyman EUR RTE » « forme $. serratifolia» Rouy Timeroyi Nyman 222 {On 271 - virgata Nyman 225 "ot » «forme S. vulgaris » var.angus- | Trifolium e/egans Savi 5, su 50 13 . tifolia Rouy 271 isthmocarpon Brotero 49 “Tae » .» var. axillaris Rouy maritimum Hudson 50, ne 557 EX 274 medium Linné 49, n° 550 ee » /__» var, coriacea Rouy ochroleucum Hudson 50, n° 554 Rp 271 pallescens Schreber 49, n° 331 ir : 70 » » _var.ericetorum Rouy pannonicum Jacquin 50, n° ss PAR bei 272 Trigonella corniculata Linné 4 4 _» » var. fastigiata Rouy gladiata Steven 49, n° 514 AMEN 274 monspeliaca Linné 49, n° 513 ra " Pie | » - “ var. genuina Bouy Trimorpha acris S.F, Gray Bis a AC 271 ts Vierhapper 292 LA 00 » » var. latifolia Rouy X alpina Vierhapper ss” Ne 271 : dir Fourreau 299 cs ’ <, ANS » » var. reticulata Rouy » SF. Gray 0 ‘2v4080 F 272 | » Vierhapper 297 LU die » » var. Saulii Rouy 271 » x Erigeron polymorphus Me DA: °» » var. valesiaca Rouy “happer 305, 306 EL vulgaris Lamarck 274 (271 » DT. calcarea Vierhapper os & DAS Sorbus Chamæmespilus Crantz 74, » © T. compacta Vierhapper 304 =, no 755 » aT. gracilis Vierhapper 304 © LT NUE Spergula pentändra Linné M, n° 358 _» dT. intermedia Vierhapper 30! ‘ 4 Stenactis alpina Cassini 299 » ff T. pyrenaica Vierhapper 30€ [a : annua Nees 284 - »_ eT. strigosa Vierhapper 308. “32 3 as bellidiflora A. Braun 284: angulosa Vierhapper 288 | dubia Cassini 284 Attica Vierhapper 291. à Succisa glabra Berchtold et Opiz 255 attica X Erigeron polymorphus vie = glabrata Schott 255 happer 295 al præmorsa Ascherson 255 borealis Vierhapper 297, 310, 2. Fu pratensis Mœnch 255, n° 1064 calcarea Vierhapper 305 «* | » var. y Boccæ Nobis 256 compacta Vierhapper 304 » var.aglabrata Reichenbach 255 dræbachensis Vierhapper 289 É » var, 5 hirsuta Reichenbach 256 glabrata Fourreau 307 LE} » var. hispidula Petermann 256 glabrescens Dalla Torre et Sarntheï 3j Succisa Karsten 255 gracilis Vierhapper 304, 305 # transsilvanica Sprengel 218 helvetica Dalla Torre et Sarnthei Thlaspi a/pestre Linné 20, n° 199 hungarica Vierbapper 340, 2, 3 Bursa-pastoris Linné 21, n° 201 intermedia Vierbapper 3041 Fe » alpina Bonjean 21 neglecta Vierhapper H0 Ne - LUE » ee, Le. TABLE GÉNÉRALE DES GENRES ET DES ESPÈCES 373 VE Trimorpha nevadensis Vierhapper 297 A Prantlii Dalla Torre et Sarnthein 305 pyrenaica Vierhapper 306 < rætica Dalla Torre et Sarnthein 312 ramosa Vierhapper 314 strigosa Vierhapper 303 2 . uniflora S. F. Gray 315 h Vandasii Vierhapper 295 Trimorphæa vulgaris Cassini 286 . Tripolium longicaule Dufour 329 vulgare Nees 328 Le | 85 __ Tussilago alba Linné 269 Des alpina Linné 266 “FER Farfara Linné 270, n° 1073 PUR fragrans Villars 270 Le frigida Villars 268 Rare hybrida Linné 267, 268 nivea Villars 268 Ca paradoxa Retzius 268 tu ; Petasites Linné 267, 268 ramosa Hoppe 269 ESS hispida de Candolle 172 # muralis de Candolle 171 Aparine Pollich 169 é Cruciata Linné 116 UE - filiformis Tenore 170 EX glabra Linné 116 » _ hispida Linné-172, n° 1015 is >. » _ BLinné 472 pedemontana Allioni 119 » Bellardi 118 saccharata Gmelin 170 tricornis Roth 169 triflora Lamarck 169 X ambigua Beck 201 angustifolia Allioni 186 » Tausch 192 Calcitrapa Linné 189 ê celtica Linné 202 M. » Villars 201 NS _ collina Wallroth 192 TL YeR ’ cornucopiæ Linné 202 w Er R coronata Allioni 214 "EE x » Willdenow 213 AA cuspidata Bertoloni 200 D L \ ET ES / MT LT 2 À ; Pa 2 : * 4 A RU T A __» var. longicaule de Candolle 329 * Trisetum subspicatum Palisot de Beauvois « fe Vaillantia crebrifolia Saint-Amans 116, 117 . Valantia Aparine Linné 170 muralis Linné 174, n° 1014 Valeriana altissima Hornemann 192 Valeriana dentata Allioni 241 » ‘ Marschall Bieberstein 207 dioica Linné 193, n° 1031 echinata Linne 204 exaltata Mikan 192 excelsa Poiret 192 Hoppii Beck 196 incrassata Chaubard 209 intermedia Sternberg et Hoppe 196 » Vahl 196 Locusta Linné 205 » y coronata Linné 213 » 6 dentata Linné 207, 211 » d discoidea Linné 214 » y mutica Linné 212 » a olitoria Linné 205 mixta Linné 207 monandra Villars 186 monorrhiza Dufresne 194 montana Kralik 196 montana Linné 197, 198, 198, 200, » Marsilly 196 [n° 1035 » «subsp. V. tripteris» Rouy 194 » var. 4 Dufresne 196 j » var. alpina Tenore 200 » var. ambigua Grenier et Godron 201 | » var. b Rapin 201 » var. cuspidata Bertoloni 200 » var. minor Rouy 199, 200 » var. rotundifolia de Candolle 196 » var. scrofulariifolia Rouy 199,200 » var. ternata Schur 201 » var. typica Rouy 199 montana x tripteris 198, 201 multiceps Wallroth 192 officinalis Bonnet 191 officinalis Linné 190, no 1030 » subsp. eu-officinalis Nobis 190 » » var. B latifolia Vahl 192 » » var. a tenuifolia Vahl 191 » » » _ subvar. a? me- dia Nobis 192 » » » subvar. al mi-. nor Nobis 192 » «subsp. V.excelsa » Rouy 192, 193 » subsp.sambucifolia Briquet 192 » var. altissima Hornemann 192 » » Rouy 192 Valeriana officinalis var. angustifolia Koch 192 ; » var, excelsa Dufresne 192 » var. genuina Rouy 192 » var. latifolia Dufresne 192 » » Rouy 192 » var. major Koch 192 » var. media Koch 192 » var. minor Koch 192 » » Rouy 192 » var. pratensis Beck 192 » var. sambucifolia Neilreich 193 » var. tenuifolia Hayek 192 olitoria Allioni 205 Phu Linne 202 pratensis Dierbach 192 procurrens Wallroth 193 pumila Willdenow 212 repens Host 193 < rotundifolia Villars 196, 197, 198, 199, n° 4034, rubra Linné 188 » f Linné 186 » var. intermedia Schleicher 188 saliunca Allioni 201, n° 1036 sambucifolia Mikan 192 saxatilis Linné 201, 202 scrophulariæfolia Pourret 200 Sternbergii Beck 196 supina de Candolle 201 tenuifolia Ruiz et Pavon 191 tripteris Linné 194, 195, 196, n° 1033 » Marsilly 196 » var. Hoppii Reichenbach 196 » var, intermedia Koch 196 tuberosa Dufresne 194 luberosa Linné 193, n° 1032 Villarsii Timbal-Lagrave 196, 198 Valerianella abyssinica Fresenius 206 Auricula de Candolle 211 campanulata Bivona-Bernardi 210 carinala Loiseleur 204, 210, n° 1042 coronala de Candolle 204, 213, n° 4045 »._« subsp. V. discoidea » Rouy 214 » var, discoidea Mutel 214 dentata Pollich 207, 241 »n var. mixta de Notaris 207 discoideu Loiseleur 20%, 21%, n° 1046 echinata de Candolle 203, 204, n° 4037 eriocarpa Desvaux 204, 208, 210, n° 1041 ». subsp. eu-eriocarpa Nobis 204, 209, 210 FLORE DES ALPES MARITIMES _hamata Bastard A3 = a VS ‘rimosa Bastard 204, 214, n° 1043 * Viburnum Zantana Linné 106, ne 98 Vicia atropurpurea Desfontaines 61 2 | var. mere te don 209 23 SET" » var. microcarpa de or 21 incrassata Nyman 209 _. Locusta Betcke 206 “> membranacea Loiseleur 212 microcarpa Loiseleur 203, 206, à no 1039 ee à & mixta de Candolle 206 à » Dufresne 207 y » «forme V. Re » Rou 206 * 9 $ mutica Kerner 212 ù olitoria Pollich, 203, 205, 206, n° puberula de Candolle 206, RTS pubescens Mérat 207 | pumila de Candolle 20%, 212, ne! Lo » var. rimosa de cd Re tridentata Betcke 211 » Krok 212 truncata Betcke 208 » var. muricata Boissier 209 Opulus Linné 107, no 983 Tinus Linné 105, n° 981 benghalensis Linné 61, n° 617 dasycarpa Tenore 60 elegantissima Shuttleworth 60 hirsuta S. F. Gray 62, n° 619 melanops Sibthorp et Smith 58, e pseudocracca Bertoloni 60 [n° s 609 bis € » var. Bbrevipes Willkomm 60 o, pubescens Link 62, n° 621 MC sativa Linné 58, n° GOU % » var. Brugerei Cavillier D8 tetrasperma Mænch 62, n° 620 varia Host 60 : villosa Roth 39, 60, 64, no 614, 646, » «forme V. dasycarpa » Rouy 60 ». subsp. dasycarpa Cavillier 6 ù x » subsp. eu-villosa Cavillier 60 Sd » subsp. pseudocracca Rouy 60 TABLE GÉNÉRALE DES GENRES ET DES ESPÈCES Q75 AS _ Vicia villosa subsp. pseudocracca Rouy | Viola sciaphila Koch 23 d var. & Bertolonii | silvestris var. microsoma Briquet TE ; ÿ Cavillier 60 » var. nana Briquet 24 | EUR / y var. B brevipes Cavillier Sintenisii Becker 24 DE _ 60 speciosa Pantoczek 254 TRIER » » f. debilis Cavil- stricta X silvestris Reichenbach 26 Ze lier 60 sylvatica Fries 24, n° 235 AM GE EUR vegeta Cavil- » var. Bnana Ducommun 4 | Viola ta Besser 2%, n°234 [lier 60 Thomasiana Perrier et Songeon a _ arenaria de Candolle 23 n° 232 » X Riviniana Gremli 2% » subsp. helvetica Becker 23 "4 Burnatii Gremli 25 X Weinhartii W. Becker 26 Ne * Gavillieri Becker 27. | Virga pilosa Hill 247 < cenisia Linné 28, n° 24 Viscaria vulgaris Rœhling 37, n° 289 & cornuta Linné 254 Viscum album Linné 99, n° 976 | Denhardtii Tenore 24 : album var. B Abietis Beck 100 ©» var. albiflora Becker 24 -» var. albéscens Wiesbaur 101 __ » var. picta Becker 24 GA A CU hyposphærospermum f. an- _» var. rosea Becker 24 gustifolia Keller 401 FRE var. rubra Becker 24 Re » f. latifolia Keller 100 » var. violacea Becker 24 . » var. laxum Fiek 100 Ke Er Fries 26, n° 239 _. » var.y microphyllum Caspary 100 _ » var. B provincialis Burnat 26 » var. Pini Hayek 101 : _heterophylla Bertoloni 27, n° 241 bis » var. a platyspermum Keller 100 | subsp. Cavillieri Becker 97. |" 5 var, typicum Beck 100 var. Cavillieri Becker 27 austriacum Wiesbaur 100 / » var. Abietis Wiesbaur 400 … » var. Pini Wiesbaur 104 laxum Boissier et Reuter 100 Œ pe + Ne Becker 26 » var. Abietis Hayek 100 | pyrenaica Ramond 23, n° 232 bis Oxycedri de Candolle 401, _ Riviniana X rupestris Becker 25 Vittadinia triloba (Gaudin) da Candolle 283. 4 | rupestris Schmidt 25, n° 236 » » Hort. 283 ‘ commencée en juillet 1913, @ élé échedte en Lo 1 L'impression de la partie 2 (p- 97-876) EN VENTE CHEZ GEORG & C*, LIBRAIRES-ÉDITEURS Bâle — Genève — Lyon. BURNAT (Emre). Catalogue des Festuca des Alpes maritimes (d’après les détermin. de M. Ed. Hackel). — Gr. in-80, 15 p. 1882 . 1 fr. — Botanistes qui ont contribué à faire connaître la Flore des Alpes maritimes. An et collections botaniques. — Gr. in-8o, 27 p., 1888 . . . . F7 3 LR ERTENES — Flore des Alpes maritimes ou rtins raisonné des plantes qui croissent spontanément dans la chaîne des Alpes maritimes, y compris le département français de ce nom et une partie de la Ligurie occidentale. Vol. I. Gr. in-80, XII et 302 p., RON d’une carte des régions explo- rées, 1892. .:.. tete Ut ee ee PERS Vol. II, XVI et 287 D. 1897 1 HORS 1 LENS Vol. INT, XXXVI et 332 p., {re eh 1899, 2e partie, 1902 REA | Vol. IV, 303 p., 1906 . . RATE A : © BURNAT (Emice) et GREMLI (Auc.). Les Roses des Alpes mari- times. Etudes sur les Roses qui croissent spontanément dans la chaîne des Alpes maritimes. — In-80, 136 p., 1879. . . . AT à — Supplément à la Monographie des Roses ie Alpes ma- ritimes. — Gr. in-80, 84 p., juin 1882-février 1883. . . . . fr. — Catalogue raisonné des Hieracium des Alpes maritimes. Etudes sur les Hieracium qui ont été observés dans la chaine des Alpes maritimes. — Gr. in-8°, XXXV et 84 p., mai-octobre 1883 . . . 4fr. — Observations sur EE Roses de l'Italie. — Gr. in-8o, PRES. re dr AR RATE: SONORE — Genre Rosa. Revision Le Crihns es P'APFAPA SES Etudes sur les cinq espèces qui composent ce groupe dans le Flora orientalis de Boissier. — Gr. in-80, VII et 95 p., 1887 . . . LUI ARS BURNAT (Emize) et BARBEY (WiLcram). Notes sur un 'yéyase bota- nique dans les îles Baléares et dans la province de Valence, — Gr. in-80, 63 p., 1 planche, 1882. BURNAT (Eure). Matériaux pour servir à l’histoire de la Flore des Alpes maritimes : Les Labiées des Alpes maritimes, par Jon BRIQUET. Etudes monographiques sur les Labiées qui croissent spontanément dans la chaîne des Alpes maritimes et le département français de ce nom. Partie I. Gr. in-80, XVIII et 184 p., 1891 . Li 0 ANT TRE Partie II. Gr. in-80, p. 485 à 408, 4893 . . . . . . . . . Br. Partie III. Gr. in-80, p. 409 à 587, 1895 . . . . RUE Etudes sur les Cytises des Alpes maritimes, par JOHN BRIQUET, comprenant un examen des affinités et une revision générale du genre Cylisus, — Gr. in-80, XI et 204 p., 3 planches, 1894 . . . à fr. Monographie des Buplèvres des Alpes maritimes, par Joux BRIQUET. Gr. in-8°, VIII et 131 p., 19 vignettes etillustr., 1897 5 fr. Les Fougères des Alpes maritimes, par Herm. CHRIST. — Gr. in-80, X et 32 p., 1900. . . A 9e ART AR ART Lausanne 1916. — Imprimeries Réunies S. A. V5 Botanical Garden Library | deg 885 v Emile/F El 1) IN hs. & + # % + à : n F + . v