/^ ^9j f7^- _yf ^0^<.^ ^.^-^ ^^à^^-^^ ^_y^ ^ / '^^^^^ ■e-^^ y^^^^--^^ //c>o^>->-'^>^'^9"^ .fe^^ ^ ^.c^ci^?c y^ .^i^^v^W.*^ FLORE FORESTIÈRE DE L'ALGÉRIE Tunisie, Maroc et Midi de la France Forêt de Cèdres (Djurjura). Ouvrage publié sous les auspices du Gouvernement général de l'Algérie FLORE FORESTIÈRE ILLUSTRÉE Comprenant tontes les espèces lignenses DE L'ALGÉRIE et les espèces ligneuses les plus répandues en Tunisie, au Maroc et dans le Midi de la France POUR LA DÉTERMINATION FACILE, SANS l'eMPLOI DE MOTS TECHNIQUES, DE TOUTES LES ESPÈCES DÉCRITES PAR G. LAPIE A. MAIGE Docteur Es sciences Professeur de Botanique à la Faculté Inspecteur des Eaux et Forêts des Sciences de Poitiers Chargé de cours à l'Ecole Nationale des Directeur de la Station de Biologie Eaux et Forêts vcsétale de Mauroc Ouvrage précédé de Notions de Botanique appliquée à la Sylviculture, et accompagné de clefs permettant la détermination en hiver des essences à feuilles caduques et la reconnaissance des principaux bois. 881 figures, et une carte de l'Algérie PARIS E. ORLHAC, ÉDITEUR Librairie générale de l'Enseignement 1, RUE DANTE, 1 Digitized by the Internet Archive in 2009 with funding from University of Ottawa iittpV/www.archive.org/detaiis/fioreforestireOOiapi AVERTISSEMENT La Flore forestière de l Algérie n'est pas un ouvrage de haute portée scientifique appelé à faciliter les recherches des naturalistes déjà versés dans l'étude de la Botanique. Ce livre a été écrit spécialement pour les forestiers qui sont appelés à exercer leurs fonctions dans la colonie ; il est destiné aux Officiers des Eaux et Forêts qui, déjà initiés à l'étude des sciences naturelles, connaissent la flore de la France, mais se trouvent pris au dépourvu quand ils débarquent sur la terre africaine, et surtout aux Préposés qui n'ont pas bénéficié de la même éducation scientifique, mais qui, aimant la forêt, sont désireux de connaître les éléments qui la composent. Trop souvent, en effet, le nom des plantes qui frappent journellement leurs regards demeure pour eux une énigme. Cette flore rendra aussi des services, croyons-nous, à tous ceux qui, initiés ou non à la Botanique, s'intéressent à la nature et recherchent les bois comme but de leurs promenades. L'ouvrage est divisé en deux parties : La première partie débute par des notions de Botanique écrites surtout pour les personnes qui n'ont jamais abordé l'étude des plantes ; nous avons cherché à réunir, dans ces quelques pages, les définitions indispensables pour l'utilisation des clefs de détermination et les notions sur la vie des plantes les plus utiles au forestier. Les chapitres qui suivent sont consacrés à l'examen des végétaux ligneux de l'Algérie, en y comprenant les es- pèces suffrutescentes, c'est-à-dire ligneuses à la base de la VI AVEHTISSEMENT tige seulement. On sait combien les plantes de cette caté- gorie sont répandues dans la région méditerranéenne ; la ligne de démarcation avec les espèces herbacées est sou- vent délicate à établir, et varie même avec les pays étudiés. Bien que certaines de ces plantes ne présentent qu'une minime importance pour le forestier, nous avons cherché à englober dans cette flore, en nous basant sur les savants ouvrages de MM. Battandier et Trabut, toutes les espèces ligneuses ou sous-ligneuses duTell et des Hauts Plateaux ; mais nous avons particulièrement décrit et représenté par des figures les espèces qui sont d'un inté- rêt primordial par leurs dimensions, par les produits qu'elles donnent, ou encore par leur abondance. Cette première partie se termine par quelques notions de géographie botanique et par les indications indispen- sables pour l'usage des flores et la confection d'un herbier. La deuxième partie est uniquement composée de clefs générales et de tables ; une première clef est destinée à la détermination des échantillons munis des organes de reproduction, suivant la méthode employée dans les flores essentiellement pratiques de M. Gaston Bonnier. Cette clef comprend, outre les espèces spontanées en Algérie, un certain nombre d'essences qui y sont fréquemment cultivées et que l'on est exposé à rencontrer le long des roules, des voies ferrées et aux abords des habitations. Mais les arbres que le forestier doit reconnaître ne portent souvent ni fleurs ni fruits ; c'est pourquoi nous avons établi une deuxième clef qui permet la détermi- nation des principales espèces ligneuses, à l'aide des caractères des rameaux et des feuilles. La troisième table est destinée à la détermination, en hiver, des arbres à feuilles caduques. A\HirriSSEMENT VII Une dernière clef permet la détermination des princi- paux bois indigènes, autant qu'il est possible de le faire, sans le secours du microscope. Il est presque indispen- sable de s'exercer à l'usage de ce tableau à l'aide d'échan- tillons de bois dont on connaît l'espèce par avance ; la ciel deviendra ensuite un aide mémoire facile à utiliser, La recherche de la famille à laquelle appartient une plante, n'est pas toujours une tâche facile pour le débutant, et l'emploi d'une flore ne devient réelle- ment commode que lorsqu'on peut d'un coup d'œil reconnaître de quel groupe dépend l'espèce à étudier. C est pourquoi nous avons résumé les caractères essentiels des familles dans un tableau sommaire que nous engageons les novices à parcourir souvent. Pour constituer une œuvre réellement pratique, la flore de l'Algérie devait renfermer beaucoup de figures : les ouvrages de M. Gaston Bonnier, la flore de France de M. l'abbé Coste, nous ont fourni de nombreux clichés ; les dessins originaux des plantes spéciales à l'Algérie sont dus à la plume de M. Ferrand, chef des travaux graphi- ques au Service géologique de l'Algérie ; M. Armand, pré- parateur à la Faculté des Sciences de Poitiers, a dessiné les croquis inédits intercalés dans les clefs. Nous devons d'ailleurs témoigner tout spécialement notre gratitude à M. Gaston Bonnier qui, avec la haute expérience qu'il possède dans l'art de mettre la science à la portée de tous, nous a prodigué les conseils les plus utiles, à MM. Battandier et Trabut, qui nous ont fait bénéficier de leur connaissance approfondie de la flore de l'Algérie, à M. Pitard qui a bien voulu nous documenter sur les plantes du Maroc, à MM. René Maire et G. Nicolas qui nous ont procuré divers échantillons et fourni d'utiles renseignements. VIII AVERTISSEMENT Nous ne saurions oublier non plus les encouragements et le précieux appui que nous a donnés dès le début M. Boutilly, alors Chef du Service technique des Forêts à Alger. Le nombre des figures, la disposition des clefs et sur- tout l'intercalation de petits croquis dans les tableaux soulevaient des difficultés de réalisation relativement considérables. C'est grâce aux propositions de M. Kuss, Directeur des Forêts de l'Algérie, et à l'aimable insistance de ses collaborateurs que cette flore a été honorée d'une souscription par M. le Gouverneur Général de l'Algérie à qui nous devons exprimer ici notre sincère reconnais- sance. Peut-être, malgré nos efforts, le lecteur trouvera-t-il des lacunes dans nos explications ; peut-être aussi les clefs qui nous ont paru claires, lui sembleront-elles parsemées d'embûches : nous n'avons pas la prétention d'avoir écrit une œuvre sans reproche, mais nous nous estimerons heu- reux si ce modeste ouvrage peut contribuer à mettre la Botanique en honneur auprès des forestiers algériens, leur permettant ainsi d'apprécier davantage la forêt, en la comprenant mieux. Décembre 1914. PREMIÈRE PARTIE NOTIONS DE BOTANIQUE APPLIQUÉE A LA SYLVICULTURE CHAPITRE PREiMIER GÉNÉRALITÉS LE RÉGNE VÉGÉTAL. — Les objets qui composent l'univers se présentent à nos regards sous deux aspects bien distincts : 1° Les corps bruts ou minéraux, masses inertes qui forment le règne minéral ; 2° Les corps vivants, parmi lesquels on distingue les végétaux, compris dans \e règne végétal, et les animaux, qui constituent le règne animal. Ces deux derniers règnes paraissent au premier abord bien différents : les animaux sont doués de sensibilité ; ils exécutent des mouvements volontaires ; ils se nourrissent d'une façon spéciale ; ils ne renferment pas cette matière verte appelée chlorophylle qui colore beaucoup de plantes. Mais si, au lieu de comparer les arbres qui constituent la forêt avec les ani- maux que nous avons coutume d'y observer, nous mettons en parallèle des êtres d'organisation de plus en plus simple, la différence devient moins frappante : déjà les éponges et les autres animaux fixés ont une sensibilité très dégradée et un aspect qui se rapproche de celui des plantes, et si nous pas- sons à l'examen de ces organismes infiniment petits que l'on désigne dans le langage courant sous le nom de microbes, la distinction devient très délicate. Une étude complète permet de constater que les caractères que nous avons signalés, si sail- lants au premier abord, ne permettent pas d'établir une limite entre les deux règnes vivants et a amené les naturalistes à baser la distinction entre l'animal et le végétal sur l'absence FLORE FORESTIÈRE 1 LA CELLULE VEGETALE OU la présence de la cellulose, matière organique de composi- tion analogue à celle de l'amidon ^. L'étude des plantes constitue une science qui s'appelle la Botanique. Celle des animaux est du domaine de la Zoologie. Ajoutons dès maintenant que les plantes vertes, grâce à la chaleur et à la lumière que leur procure le soleil, ont la pro- priété de croître aux dépens des matières brutes contenues dans l'air et dans le sol ; l'homme et les animaux les utilisent ensuite pour leur alimentation ; elles sont donc le lien néces- saire entre le règne minéral et le règne animal. Cette constatation nous dispensera d'insister sur les avan- tages que l'on peut tirer de l'étude de la Botanique. Il suffira également de rappeler l'utilité générale de la forêt et l'importance des produits que l'homme en extrait pour éta- blir l'intérêt tout spécial que présente l'étude des plantes qui la composent ; cette étude constitue une science appliquée qui est la Botanique forestière. L'observation des êtres vivants à l'aide d'instruments gros- sissants, contribue encore à montrer que les liens qui existent entre les animaux et les végétaux sont des plus étroits, car leur structure intime est la même : les uns et les autres sont formés de cellules. LA CELLULE. — LES TISSUS. — En étudiant au microscope une partie très jeune d'un végétal, on constate d'or- dinaire la présence d'innombrables cloisons séparant de très petits compartiments (Fig, 1) ; cette structure est dite cloison- née ou cellulaire"^. Chaque compartiment est plein d'une sorte de liquide épais et rempli de granules : c'est la matière vivante ou protoplasma (p, Fig. 1). Sa composition se rapproche de celle des matières albuminoïdes dont le blanc d'oeuf est un exemple bien connu. Le protoplasma a la propriété de respirer, de se nourrir et de se mouvoir comme l'être vivant tout entier. Dans sa masse, on distingue un petit corps plus dense et de structure compliquée appelé noyau (n, Fig. 1). 1. Le coton et la moelle de sureau ancienne sont formés de cellulose presque pure. 2. Chez certains végétaux inférieurs, il n'existe pas de cloisonnement ; on dit alors que la structure est continue. LES TISSUS VEGETAUX Les cloisons (m, fig. 1) sont formées de cellulose, matière que nous avons déjà citée. -y} Exemple de cellules végétales (jei;ne tige d'Ail coupée en travers^ : m, membrane ; V, protoplasma; n, noj'au. Fig. 1. Chaque petit compartiment, constitué par un noyau du proto- plasma et sa cloison propre, s'appelle une cellule. En devenant plus âgée (Fig. 2 à 5), la cellule grandit • ; à son Etats successifs de l'évolution d'une cellule : A, jeune cellule remplie de protoplasma sans vacuoles ; B, cellule plus âgée où sont apparues des vacuoles remplies de suc cellulaire ; C, cellule encore plus âgée, le pro- toplasma et le noj-au sont refoulés contre la paroi, les vacuoles se sont fusionnées en une seule au centre de la cellule ; D, cellule morte. Fig. 2 à 5, 1. Les cellules se multiplient par l'apparition d'une nouvelle cloison par- tageant en deux la cavité delà vésicule primitive. Cette division est précédée de celle du noyau qui comprend une suite de phases que nous ne pouvons décrire ici. LES TISSUS VEGETAUX intérieur un nouveau liquide apparaît, c'est \e suc cellulaire ; peu à peu le protoplasnia est refoulé contre la paroi qui subit elle-même fréquemment des modifica- tions et s'imprègne de matières nou- velles. Souvent la cavité des cellules ne renferme plus que de l'air; telles sont les cellules qui constituent la moelle de sureau et que l'on peut observer avec une forte loupe. Une cellule qui ne contient plus de protoplasraa est une cellule morte. Cet ensemble cloisonné que nous " avons décrit forme un tissu. Si le tissu compiend des cellules à parois min- ces dont les dimensions sont sensible- ment les mêmes en tous sens, il est appe\é parenchyme (F\g. 6). Les vides qui se produisent entre les cellules sont dits méats. Coupe transversale clans parenchj'me. Fig. 6. Fibres coupées Fibres coupées transversalement. longitudinalement. jji, membrane épaissie ; en, petits canaux communiquant avec l'intérieur i Fig. 7. des fibres. Fig. 8. Souvent les cellules s'allongent et s'effilent aux extrémités, leur paroi s'épaissit en rétrécissant la cavité et s'imprègne d'une matière spéciale, la lignine, qui augmente leur dureté ; ces cellules modifiées sont les ^ères (Fig. 7 et 8) ; assemblées en LES TISSUS VÉGÉTAUX faisceaux et placées bout à bout, elles constituent le tissu fon- damental du bois dit tissu fibreux; c'est suivant la direc- tion de ces fibres que le bois se fend, et ce sont elles qui sou- tiennent la plante. D'autres cellules se superposent en files ; les cloisons trans- liJJL ^^^ ^ /" Différents types de vaisseaux. A, vaisseau annelé : a, anneaux d'épaississe- menls internes ; p, partie restée mince. — B, vaisseau spirale : s, s' spi- rales d'épaississcments internes ; p, partie restée mince. — C, vaisseau réticulé: c, réseau d'épaississement interne; ni, partie restée mince. — D, vaisseau scalariforme : i, parties épaissies de la membrane formant comme les barreaux d'une échelle; p, parties minces; a, angles épaissis. Fig. 9 à 12. versales ainsi que le protoplasma et le noj^au disparaissent ; il résulte de celle juxtaposition un canal continu oîi peuvent cir- culer les liquides. On distingue ces petits tubes ou vaisseaux dans le bois, même à l'œil nu ; ils forment le tissu vascnlaire. L'enveloppe des cellules qui le composent peut s'épaissir, mais souvent l'épaississement n'est pas uniforme ; il se fait inégalement sur les différentes parties de la membrane ; il en résulte des sculptures en creux ou en relief que l'on observe sur les parois des vaisseaux (Fig. 9 à 12 ). CLASSIFICATION DES VEGETAUX Les parties vivantes des végétaux qui sont en contact avec Fragment de coupe montrant l'épiderme c, cuticule ; p, paroi latérale des cellules. Fig. 13. l'extérieur sont recouvertes d'une couche de cellules aplaties qui forment Vépiderme (Fis. 13). La S^^S^^C Jq^(/' cellulose des cellules épidermiques se transforme vers l'extérieur en une matière spéciale appelée ciitine ; la partie superficielle de la membrane prend le nom de cuticule ; elle protège le corps de la plante. Dans certains cas, l'enveloppe des cellules se change en une substance jaune et élastique ; Tensenible des Fragment de tissu subéreux cellules ainsi modifiées forme le tissu du Chêne-Iièse : Iqd, liège 7 , i--^ /rr- ^ 1 i\ dur : Igm, liège mou. subercux OU liege (Fig. 14), qui a ega- Yia. u. lement un rôle de protection. Le grand développement que prend ce tissu chez le Chêne-liège permet son utilisation industrielle. CLASSIFICATION. — Les types de plantes sont excessivement nombreux, et il a fallu pour les étudier les réunir en groupes ; c'est le but de la classification. Tout le monde a la notion de l'espèce (le Chêne-liège, le Chêne zéen sont des espèces différentes), mais cette notion reste sou- vent assez vague, il importe de la préciser. « Tous les indivi- dus animaux ou végétaux qui descendent de mêmes parents présentent des caractères communs. Ce sont les caractères de l'espèce. » Cuvier, célèbre naturaliste du début du xix"^ siècle, a défini l'espèce : la réunion des cires vivants descendus les uns des autres on de parents communs, et de ceux qui leur ressemblent au- tant qu'ils se ressemblent entre eux. CLASSIFICATION DES VEGETAUX Le mot essence est souvent employé pour désigner les espèces forestières . Les espèces qui se ressemblent sont réunies entre elles pour former un genre, par exemple le genre Chêne. Les botanistes désignent les plantes par le nom du genre et celui de l'espèce mis à la suite l'un de l'autre. Exemple : le Chêne (nom de genre), Kermès (nom de l'espèce), et afin de se comprendre plus facilement les naturalistes des différents pays ont adopté la langue latine ; c'est ainsi qu'ils appellent le Chêne Kermès Qiierciiscoccifera. Une même espèce peut avoir été désignée sous des noms différents ; afin d'éviter toute confusion, on fait suivre le nom de l'espèce du nom de son parrain. Ce nom s'écrit par abré- viation. La lettre L, qui dans les flores suit les mots Qiierciis coccifera, signifie Linné ^ Les genres voisins forment une famille ; les familles se réu- nissent en ordres \ ceux-ci en classes ; enfin les classes en embranchements. On peut aussi distinguer des tribus, groupes intermédiaires entre les genres et les familles. Nous verrons que le genre Chêne appartient à la famille des Cupnlifères, à Vordre des Apétales, à la classe des Dicotylédones, à l'embranchement des Phanérogames. Certaines considérations, et en particulier l'étude des fossiles, c'est-à-dire des débris animaux ou végétaux très anciens que l'on trouve enfouis dans le sol, nous indiquent que les êtres vivants qui ont habité notre globe n'ont pas toujours présenté les mêmes formes ; ils ont donc varié avec le temps ; et nous constatons encore à notre époque des modifications qui nous amènent à distinguer plusieurs variétés dans une même espèce. La plupart des savants admettent aujourd'hui que les êtres qui ont apparu les premiers étaient très simples. De proche en proche, ou par variation brusque, des êtres plus compliqués seraient nés les uns des autres. La variété des formes s'est pro- duite sous rinfluence du climat, de la nourriture, etc. Les plus forts ont obligé les plus faibles à émigrer ou à disparaître. Les espèces actuelles descendraient ainsi toutes d'une même souche. 1. Linné, illustre naturaliste suédois du xviii« siècle. CRYPTOGAMES Si Ton admet celte théorie de la descendance, la classification cesse d'être une sèche énumération ; ce n'est plus un simple catalogue constitué pour faciliter l'étude, mais l'ébauche d'un arbre généalogique qui tendra à réunir les êtres vivants sui- vant leurs liens de parenté et à nous révéler leur histoire. LES DEUX GRANDES DIVISIONS DU RÈGNE VÉGÉTAL. — Certaines plantes, telles que les arbres de nos forêts, possèdent une racine, une tige et des feuilles et portent à une certaine époque des fleurs qui contiennent les organes de reproduction. Ces plantes font partie du grand groupe des végétaux supérieurs ou Phanérogames. Les plantes sans fleurs sont dites Cryptogames. Les principaux caractères employés pour la classification des végétaux supérieurs sont tirés de la fleur. Les dispositions spéciales qui assurent la multiplication et la reproduction des Crj^ptogames sont également utilisées dans la classification. On considère les Phanérogames comme se groupant en un seul embranchement ; les Cryptogames, sur lesquels nous allons jeter un coup d'œil rapide, en forment trois. CHAPITRE II LES PLANTES SANS FLEURS OU CRYPTOGAMES CARACTÈRES GÉNÉRAUX. - DIVISION. — Ce groupe comprend des êtres d'organisation très variable, dont la multiplication s'effectue généralement à l'aide de corpuscules très petits appelés spores, qui naissent sur la plante mère tantôt isolés, tantôt par groupes et renfermés dans des poches. En plaçant un Champignon de couche sur une feuille de papier, on peutrecueiilir les spores qui s'échappent des lames du chapeau. On peut, en outre, observer chez beaucoup d'espèces des clé- ments mâles et femelles correspondant à ceux que nous étu- dierons chez les plantes à fleurs. Les Cryptogames les plus simples n'ont ni racine, ni tige, ni feuilles distinctes ; la plante est formée d'une masse ou d'une CRYPTOGAMES lame à contour variable que l'on appelle thalle ; elle ne com- prend jamais de vaisseaux ; c'est quelquefois une cellule Exemple de Thallophyte : Champignon (Chanterelle). Fig. 15, Exemple de Thallophj'te ; Algue (Ulve). Fig. 16. unique ; ces êtres peu compliqués constituent l'embranche- ment des Thallophytes (Fig. 15 et 16). (Exemple : les Champi- gnons, les Algues.) Chez d'autres Cryptogames, on distingue une tige et des feuilles, mais la racine n'existe pas ; comme chez les Thallo- Exemple de Muscinée: Mous- se (Hj'pnum); t, tige teuil- lée. Fig. 17. Exemple de Cryptogame vasculaire (Fougère ai- gle) ; T, tige portant des racines ; F, feuille. Fig. 18. 10 CHAMPIGNONS phytes les vaisseaux manquent ; ces végétaux déjà plus com- pliqués forment l'embranchement des Mnscinées (Fig. 17). Le 3*^ embranchement comprend des plantes à racines, tiges et feuilles ; on distingue des vaisseaux dans leurs tissus, ce sont les Cryptogames vasculaires (Fig. 18), dont la Fougère est le type ; ils se rapprochent beaucoup des Phanérogames. EMBRANCHEMENT DES THALLOPHYTES. — Il comprend 2 classes : les Champignons et les Algues ; les premiers ne renferment pas de matière verte ou chlorophylle ; les Algues au contraire en sont pourvues. Classe des Champignons. — La plupart des Champi- gnons sont composés de deux parties : d'un réseau filamen- Champignon de couche : ni, mycélium; p, pied: c, cha- peau. Fig. 19. Y • i i • i autour d une ci- b, bourgeons Enfin il pCUt Se produire des catrice. produisantde iouj,qeons adventifs (Fig. 63) Fig. 63. longues pousses ^ _ i \ o j o portant seule- en un point quelconque d'une ment des feuilles .• j. • j* f "ii (bourgeons à tige, d Une racine ou dune feuille. bois); fr, boni- Nous reviendrons sur ces deux catégories geons donnant , , despoussescour- de bourgeons. les avec feuilles structurc dc la tige. — On con- et fleurs (bour- , "-" geons à fruits.) sidère Fig. 62. C O U - r a m - ment la tige des plantes ligneuses comme formée de bois et d'écorce. Ce- pendant si l'on arrache un morceau sur le tronc d'un arbre, on constate qu'une couche, souvent mince, de nature spé- ciale et se détachant d'ordinaire en lanière, existe entre l'écorce pro- prement dite et le bois, ^«"P^' «° t'-l^'^r^ £""'' *'p ^"^ ^''^°.^ ^® *^^ 35 ans : 1 a 35 couches successives ; c'est le liber. m, moelle ; Ig, liège. Si l'arbre examiné est Fig. 64. 32 STRUCTURE DE LA TIGE un Chêne-liège, l'écorce est représentée par le liège et le liber par le tan. On distingue donc sur la section d'une tige ligneuse : le bois au centre, l'écorce à l'extérieur et le liber resserré entre les deux. rmjj Structure du bois de Chêne en coupe transversale : i>/", uo, vaisseaux ; /'/gr, fibres b'gneuses : cIq, paren- chjme ligneux ; rmg, rmp, rayons médullaires ; bpr, bois de printemps ; ba, bois d'automne. Fig. 65. Le bois apparaît en couches concentriques traversées par des stries rayonnantes ou rayons médullaires (Fig. 64). Chaque couche, ou mieux chaque couronne représente l'ac- croissement d'une année ; les dernières formées sont à l'exté- rieur. On peut donc calculer lâge d'un arbre en comptant sur la souche le nombre de ces couronnes. Chez beaucoup d'essences, le bois du centre de la tige ou bois de cœur est plus foncé, plus résistant et plus sec que le bois plus jeune qui l'entoure ; ce dernier est appelé aubier. Contrairement au bois, le liber s'accroît par sa partie in- STRUCTURK DE LA TIGE 33 terne ; il comprend de minces feuillets comparables à ceux d'un livre i. Sur le Chêne-liège, on peut décompter l'âge de l'écorce, ou liège, comme celle du bois, à l'aide des accrois- sements annuels ; mais les couches les plus récentes sont à la partie interne. En étudiant les couches annuelles du bois au microscope, chez un Chêne par exemple (Fig. 65), on constate qu'elles sont formées de vaisseaux à parois épaissies, de fibres ligneuses et de pa- renchyme ligneux ; c'estce der- nier qui forme à lui seul les rayons médullaires. La portion intérieure de chaque accroissement, c'est- nale d'un tube à-dire celle qui se forme au ^Hble vu de face : criblé: a, b, pa- ^ m, paroi de la ble ; printemps, renterme les plus cellule; />/", pei- Coupe longitudi rois ; CD, cri f substance al- _ canaux ; le bois qui se forations sepa- buminoide tfa- ô'"-^ '^ ' "i rees parle reseau versant le crible, forme ensuite, dit bois d au- cellulosique r. Fig. 66. tomne, surtout riche en fibres Fig- 67. et en parenchyme, est plus foncé et offre une texture plus serrée - ; c'est cette différence entre le bois de printemps et le bois d'automne qui permet de distinguer les limites des accroissements annuels. Les couches du liber sont formées des mêmes éléments que celles du bois, mais les vaisseaux qu'elles renferment, dits tubes criblés, diffèrent des canaux du bois (Fig. 66 et 67). Quant au liège, il est formé de cellules mortes, aplaties, régu- 1. Le mot latin liber signifie livre. 2. L'épaisseur des couches annuelles varie beaucoup avec les conditions de végétation. Or il est à noter que chez certains bois feuillus, chez les Chênes en particulier, l'épaisseur de la couche du bois de printemps ne varie pas beaucoup avec les circonstances ; c'est celle du bois d'automne qui augmente ou diminue suivant que l'accroissement total de l'année est plus ou moins considérable. Le bois d'automne étant le plus dur, il en résulte que le bois des Chênes est d'autant plus dur que la croissance a été rapide. Chez les résineux, c'est au contraire le bois de printemps qui gagne en épaisseur lorsque l'accroissement est rapide. Il en résulte que plus un arbre de cette catégorie s'accroit rapidement, plus son bois est tendre. FLORB FORESTIERE 34 LA FEUILLE lièrement disposées (Z^-, Fig. 68 bis) et remplies d'air. Ce tissu serré est parsemé d'îlots où les cellules sont arrondies et sépa- Aspect extérieur des lenticelles. Fig. 68, îrVr'^A Coupe dans une lenticelle : c, cellules arrondies de la lenticelle ; ep, épiderme ; Ig, liège ; ec, écorce. Fig. 68 bis. rées ; ce sont les lenticelles (Fig. 68 et 68 bis), dont le rôle est de mettre le corps de la plante en communication avec Pextérieur. Elles se présentent à la vue sous forme de petits canaux remplis d'une poussière brunâtre. LA FEUILLE. — Les feuilles sont portées par la tige ou par les rameaux ; elles comprennent (Fig. 69) une partie d ordinaire plane et membra- neuse appelée limbe, et une queue ou pétiole qui s'élargit en gaine vers son point d'attache sur la tige. Le pétiole peut manquer, la feuille est alors sessile. Sur le limbe, on distingue des côtes ou nervures plus ou moins apparentes. La ner- Figure schématique vation, c'est-à-dire la disposition des nervures, de feuille mon- ^^^ pennée (Fig. 70) quand le pétiole se pro- pétiole et la gaine longe dans le limbe en une côte principale st^nules'^'^ ^^^ ^^^ ^® détachent latéralement des nervures Fiff. 69. secondaires disposées comme les bai^bes d'une plume. Elle est palmée (Fig. 71) quand il existe plusieurs fortes LA FEUILLE 35 nervures partant de la base du limbe et disposées connue les doigts delà main. Quand les nervures restent à la même distance l'une de Feuille à nervation pennée et à limbe denté. Fiîï. 70. Feuille à nervation pal- mée et à limbe lobé. Fig. 71. l'autre sur pres(iue toute la longueur du limbe, la nerva- tion est parallèle. Il y a une relation entre la disposition des nervures et la forme du limbe ; ce dernier peut être linéaire (étroit et allongé, à bords parallèles, Fig. 72), lancéolé (en forme de fer de lance, Feuilles à limbe linéaire. Fig. 72. Feuille à limbe lancéolé. Fig. 73. Feuille à limbe sagitté. F"ig. 74. F\g.l3), sagitté (en fer de flèche, Fig. 74) oya/e (en formed'œut, la partie la plus large étant près du pétiole, Fig. 75;, obovale (même formeavecla partielaplus étroite versle pétiole, Fig. 76), spatule (étroit à la base, large au sommet comme une spatule, Fig. 77), co/c/(' (en forme de cœur renversé, Fig. 78). La feuille est entière (Fig 75 et 7(5) si les bords du limbe ne 36 LA FEUILLE sont pas découpés, dentée s'ils sont pourvus de dents (Fig. 70), Feuille à limbe ovale et entier. Fig. 75. Feuille à limbe obovale et entier. Fig. 76. Feuille à limbe spatule Fig. 77. sinuée s'ils sont flexueux (Fig. 79). Elle peut aussi être divisée en lobes séparés par des coupures plus ou moins profondes (Fig. 71). Si cette division est poussée à l'extrême, la feuille devient composée, c'est-à-dire formée de petites feuilles ou Feuille à limbe cordé. Fig. 78. Feuille à bords sinués. Fig. 79. folioles distinctes. (Exemples : feuilles de Frêne, de Caroubier, de Pistachier.) Suivant la disposition des folioles, la feuille com- posée est dite pennée (Frêne, Fig. 80) ou palmée (Marronnier d'Inde, Fig. cSl). Les feuilles sont souvent couvertes de poils. On appelle stipules (Fig. 82) de petites feuilles ou de simples écailles qui se trouvent au point d'attache des feuilles sur la tige ou sur les rameaux ; elles fournissent un caractère utile pour la déter- mination des plantes. Les feuilles, les folioles ou les rameaux peuvent subir des modifications et devenir des vrilles {Fig. 83), LA FEUILLE 37 sortes de filaments qui se roulent en spirale sur les corps voi- Feuille composée pennée de Frêne. Fig. 80. Feuille composée palmée de Marronnier. Fig. 81. sins, ou se transformer en épines. Certains arbres, tels que les Acacias, les Eucalyptus, possèdent des feuilles dont le limbe Feuille de Trèfle montrant les stipules. Fig. 82. Feuille composée de Pois : ^^ folioles transformées en vrilles ; F, folioles ordi- naires ; S, stipules. Fig. 83. 38 LA FEUILLE se réduit ou disparaît même complètement, pour être remplacé, au point de vue physiologique, par le pétiole qui prend une ■^C-lh Rameau d'Acacia montrant les feuilles normales à nom- breuses petites folioles, les phyllodes et toutes les transitions entre ces deux organes. Fig. 84. forme aplatie. On donne aux feuilles spéciales provenant de cet aplatissement le nom de phyllodes (Fig. 84). Dans l'Asperge, le Fragon, la feuille tout entière est réduite à une écaille, et ce sont alors de courts rameaux qui poussent à son aisselle qui remplissent ses fonctions dans la nutrition de la plante. On donne le nom de cladodes à ces rameaux spéciaux, qui chez le Fragon sont aplatis et simulent des feuilles (voir Chap. viii). La disposition des feuilles sur les rameaux varie avec les espèces ; le plus souvent, chez les arbres de nos forêts, elles sont a//erncs (Fig 85), c'est-à-dire disposées isolément; dans d'autres cas Exemple : Frêne, Olivier, Erable), elles sont oppo- sées (Fig. 86) : chaque nœud porte deux feuilles placées l'une en face de l'autre ; s'il en existe plus de deux disposées en LA FEUILLE 39 couronne à la même hauteur, elles sont verticillées. (Exemple Laurier-rose, Fig. 87.) La durée des feuilles est limitée ; si elles vivent plus d'un an, Feuilles alternes. Fig. 85. Feuilles opposées. Fig. 86, Feuilles verticillées par trois. Fig. 87. l'arbre n'est jamais dépourvu de feuilles et sa cime reste verte toute l'année ; il est dit à feuilles persistantes (Chêne-liège, Oli- vier, Pin) ; si elles meurent et tombent à l'automne, l'arbre est à feuilles caduques. Les feuilles jaunies peuvent rester longtemps adhérentes Coupe dans une feuille ; es, épiderme supérieur ; ei, épiderme inférieur ; et, culticule ; st, sto- mates : p, tissu en palissade : t, tissu lacuneux ; /, c, lacunes ; B, bois , L, liber. Fig. 88. 40 LA FLEUR aux branches ; on les appelle ïeuilles marcescentes. (Chêne-zéen.) L'ensemble des branches couvertes de feuilles établit au- dessus du sol une sorte d'écran auquel on donne le nom de couvert. L'épaisseur du couvert d'un arbre varie beaucoup avec la nature, la disposition et l'abondance de son feuillage Structure de la feuille. — Les canaux du bois et du liber de la tige se prolongent dans le pétiole, et les nervures des feuilles. La limbe (Fig. 88) est formé de parenchyme dit chlorophyllien à cause de la matière verte qu'il ren- ferme. Les cellules qui le composent sont généralement serrées les unes contre les autres, comme les pieux d'une palissade, vers la face supérieure; elles sont au contraire très irrégu- lières et laissent entre elles de nom- breuses lacunes vers la face inférieure La feuille est couverte d'un épiderme percé, à la surface inférieure surtout, d'ouver- tures minuscules limitées par deux cellules en forme de haricots, ce sont les stomates (Fig. 89). Epiderme ep, vu de fat-e et montrant les stomates st. Fis 89. CHAPITRE IV LA FLEUR, LE FRUIT ET LA GRAINE LA FLEUR. — Les fleurs des arbres forestiers n'ont pas d'ordinaire les brillantes couleurs de celles que l'on admire dans les jardins ; beaucoup d'entre elles présentent la même teinte que les feuilles et frappent peu les regards. Certaines espèces, comme les //■u//ù';'s ^ possèdent cependant des fleurs complètes. 1. On appelle ainsi en Sylviculture les arbres fruitiers (Merisier, Alisier, Sorbier) qui croissent à l'état sauvage dans les forêts. LA FLEUR 41 Fleur de Merisier : c, ovaire. Fig. 90. Examinons une fleur de Merisier (Fig. 90): elle est portée sur une queue ou pédoncule au sommet duquel on distingue de l'extérieur à j^ l'intérieur : 1° une collerette formée de cinq petites feuilles vertes ou sépales, c'est le calice ; 2° Une autre enveloppe la corolle, composée de cinq pétales blancs ; 3° A l'intérieur se trouvent les organes mâles ou étamines. Chaque étamine (Fig. 91) com- prend un mince filament ou filet et à l'extrémité de celui-ci un double renflement ou anthère : petit sac à deux loges dont on a comparé la forme à celle d'un pain fendu. Les loges de l'anthère renferment une poussière jaune dite pollen. 4° Enfin, au centre de la fleur, se trouve l'organe femelle nommé pistil. Il comprend un corps renflé appelé ovaire, (c, Fig. 90) sur- monté d'un appendice effilé ou style, dont l'extrémité visqueuse est le stigmate. Etamme : f, filet ; ^ Tintérieur de l'ovaire, existent deux a, anthère ;/,/._ loges de l'anthère petits corps arrondis, ce sont les ovules. voir'tpoiîet""* Chez d autres plantes, ils existent en nombre Fig. 91. beaucoup plus grand. La fleur de Merisier ayant cinq sépales et cinq pétales, on dit pour abréger qu'elle est construite sur le type cinq. Les différentes parties de la fleur sont constituées par des feuilles modifiées. Supposons, par exemple, une feuille sans pétiole, à pointe effilée se repliant sur elle-même de façon à rapprocher et souder ses bords, et nous concevons comment une feuille peut être transformée en un pistil semblable à celui de la fleur du Merisier. Les ovules représentent des folioles charnues insérées sur le pourtour de la feuille et rejetées en dedans par la soudure de ses bords ; ces derniers forment à l'intérieur de l'ovaire deux bourrelets appelés placentas. L'ovaire n'est pas toujours simple, comme dans la fleur étu- 42 INFLORESCENCE diée, il peut être formé de plusieurs carpelles (Fig. 92), c'est- à-dire de plusieurs feuilles repliées et juxtaposées, qui restent libres ou se soudent plus ou moins complètement, de telle sorte que les ovaires, les styles et les stig- mates peuvent être réunis, ou bien les " ovaires et les styles, ou bien les ovai- res seulement. Les différentes parties de la fleur se répartissent d'après leur rôle en cavité d'un carpelle ; ou, deux groupes bien distincts : les or- ovule ; pi, placentas; pe, i /.. • . • .••n • paroi des carpelles ; md. 5«''es sexiiels (etammes et pistil) in- partie interne des carpelles, dispensables à la reproduction de ^'S 92. l'espèce et les enveloppes florales ou périanthe (calice et corolle) qui ne font que protéger les premiers. Ces enveloppes peuvent faire défaut dans les fleurs dites incomplètes. Les étamines et le pistil peuvent être placés sur des fleurs différentes ; elles sont alors luiisexuées, les unes mâles, les autres femelles. La fleur du Merisier, qui présente les deux sexes, est au contraire hermaphrodite. Si les fleurs mâles et femelles, bien que distinctes, sont pla- cées sur lemèmepied,la plante est dite monoïque (Chêne, Cèdre, Pin) ; elle est dioïquc si les fleurs à pistils et les fleurs à étamines sont sur des pieds différents (Peuplier, Saule). Enfin une espèce peut être polygame, c'est à-dire présenter des fleurs hermaphrodites et d'autres unisexuées. Le Frêne, par exemple, présente des pieds de trois sortes : hermaphrodites, mâles et femelles ; il est dit polygame dioïque. Les feuilles voisines des fleurs atîectent souvent une forme spéciale, on les appelle bractées (Fig. 93 à 95). Inflorescence. — Les fleurs se groupent de façon dif- férente sur la tige et les rameaux ; leur disposition générale prend le nom à' inflorescence. On appelle inflorescences définies ou cgmes celles dans les- quelles la tige et les rameaux se terminent chacun par une fleur. C'est seulement à l'aisselle des feuilles placées à la base des fleurs déjà formées que pourront naître de nouvelles fleurs. INFLORESCENCE 43 Dans les inflorescences indéfinies, au contraire, la tige et les rameaux peuvent se développer indéfiniment à leurs extré- mités. La grappe en est le type. Dans la grappe (Fig. 93) proprement dite, une tige, ou mieux, un axe porte des pédoncules de longueur régulière- 1^ V \ / \ 2' // là V5 ^ Grappe : b, bractée ; Epi : b, bractée ; p, pédoncule ; f, f, fleur, fleur. Fig. 93. Fig. 94. Corynibe : b, bractée ; p , pédoncule ; f , fleur. Fig. 95. ment décroissante à mesure que l'on se rapproche du sommet ; chacun d'eux est terminé par une fleur. Les fleurs les plus rap- prochées du sommet sont les plus jeunes. L'épi (Fig 94) est une grappe à fleurs sessiles, c'est-à-dire sans pédoncule. Le corgmbe (Fig. 95) comprend des ramifications partant de divers points de l'axe mais arrivant toutes à la même hauteur. Si les ramifications partent d'un point unique de l'axe, l'inflo- Onibelle : i, iiivo- lucre ; p, pédon- cule : f, fleur. Fig. 96. Capitule : R, réceptacle ; b, b' bractée ; /; fleur. Fig. 97. rescence ressemble à un parasol ; elle est dite ombelle (Fig. 96). Dans le capitale ' (Fig. 97), les fleurs sont sessiles et réunies 1. Voir à la famille des Composées, l'étude plus détaillée de l'inflores- cence en capitule. 44 FECONDATION les unes à côté des autres sur 1 extrémité de la tige fleurie élar- gie en un plateau ou réceptacle. L'ensemble est entouré par une collerette de bractées dite invohicre. Le chaton (Fig. 98 à 99), très répandu chez les arbres fores- Chaton mâle de Noyer. Fig. 98. Chaton mâle de Châtaignier. Fig. 99. tiers, est un épi composé de fleurs unisexuées et qui peut se détacher pour tomber entier après la floraison (Chêne, Saule, Noyer. Châtaignier). Fécondation. — Reprenons la fleur de Merisier déjà dé- crite ; lorsque les anthères des étamines arrivent à maturité, on les voit s'entr'ouvrir et mettre le pollen en liberté. Quelques grains de cette poussière jaune peuvent en s'échappant toucher le stigmate ; ils sont retenus par l'enduit visqueux qui le couvre. Fréquemment le pollen est transporté sur des fleurs voisines soit par le vent, soit par les insectes K 1. Le pollen peut ainsi être transporté sur les fleurs d'une autre plante; celle-ci peut ne pas être de la même espèce que celle qui a fourni le pollen; dans ce cas, la fécondation n'aura généralement pas lieu ; cependant s'il s'agit de parents assez proches (Chêne-liège et Chêne afarèspar exemple) elle pourra se produire et la graine qui en résultera donnera naissance à un sujet présentant des caractères mixtes appelé hybride. FECONDATION ; LE FRUIT 45 Grains de pollen germant sur le stigmate. Fig. 100. Les grains de pollen germent (Fig. 100) à la faveur du liquide porté par le stigmate ; chacun d'eux émet un prolongement tubuleux ou tube pollinique qui pénètre à travers les tissus du style jusque dans la cavité de l'ovaire. Il arrive bientôt au contact d'un ovule, qu'il fé- conde en y déversant son contenu (Fig. 101). A la suite de cette fusion l'ovule se transforme progres- sivement en graine. L'ovaire prend dès lors le nom de fniil ; sa paroi augmente de volume et constitue autour des graines une enveloppe appelée péricarpe- LE FRUIT. — Le fruit estsecou charnu. Les fruits charnus sont ceux dont le péricarpe est gonflé de sucs. Fécondation : g, grain de pol- On distingue dans Cette catégorie les len ; t, tube pollinique • s/g, ^^/^j. q^ fruits à pépin (raisin) et les stigmate ; c, tissu conduc- . ' "^ leur ; ca, ov, paroi et cavité drupCS OU fruits à noyaU (péchc). de l'ovaire ; sf, style ; o, Les fruits secs non susceptibles ovule ; m, extrémité de 1 o- ^ vule par où pénètre le tube de s'ouvrir sont appelés akènes P""^"^'^"!: (châtaigne, gland, noisette) (Fig. 102 ''^- '''■ et 103) On appelle samare (Fig. 104) un akène muni d'une ou de plusieurs ailes (Erable, Pin). Akène de Chêne (gland). Fig. 102. Akène de Noisetier (noisette). Fig. 103. Samare de Pin. Fig. 104. 46 LE FRUIT Le caryopse est un akène dont la graine est soudée au péri- carpe (Blé). Les fruits secs qui s'ouvrent ou capsules prennent différents noms suivant le mode d'ouverture : le follicule (Fig. 105) Follicule : fs, fente ; g , graines : p, placentas : Jij , milieu du carpelle. Fie. 105. Gousse : fs, fin, les deux fentes ; v^, ik^ les deux valves : g. graines : /', pé- dicelles des grai- nes. Fig. 106. ^'1 >r/ Silique : v^, i>2, les deux valves ^gr, graines ; pi, fcl, cadre portant les graines : st, sg, style et stigmate. Fig. 107. s'ouvre par une seule fente verticale ; la gousse (Fig. 106) par deux fentes longitudinales opposées. La silique (Fig. 107) s'ouvre par quatre fentes de façon à laisser à l'extrémité du pédoncule une sorte de cadre portant les graines sur ses bords. Le fruit du Plan- tain s'ouvre par une fente circulaire qui détache comme une sorte de couvercle à la partie supérieure du fruit; les cap- sules qui s'ouvrent ainsi sont appelées pyxides. Enfin le fruit du Coquelicot s'ouvre par de petits trous ou pores dis- posés à sa partie supérieure, c'est une capsule poricide. Les fruits d'une seule pièce sont dits simples ; ceux qui présentent plusieurs carpelles séparés provenant d'une même Coupe d'une inflores- cence de Figuier (fi- gue) : r, réceptacle ; fr, akènes, o, ouver- ture au milieu du réceptacle. Fig. 108. LA GRAINE 47 fleur sont dils fruils multiples (fraises ') ; si au contraire les fruits de plusieurs fleurs se réunissent en une masse unique, on lui donne le nom de fruit composé (figue) (Fig. 108). LA GRAINE. — Prenons comme exemple une graine de Ricin (Fig. 109 à 111) ou d'Olivier. La partie essentielle de la ABC Embryon et graine de Ricin : A, embryon ; B, graine coupée en long per- pendiculairement aux cotylédons ; C, graine coupée et ouverte entre les deux cotylédons (le cotylédon c est détaché du reste de l'embryon par la section faite dans la graine). — r, radicule ; tg, tigelle ; c, c', cotylédons : g, gemmule ; a, albumen. Fig. 109 à 111. graine est Vembryon, plante en miniature au sommet de laquelle on distingue un petit bourgeon ou gemmule, dans A B Coupes schématiques de graines à albumen A, ou sans albumen B : te, tégument externe ; ti, tégu- ment, interne ; a, albumen ; r. radicule ; tg, ti- gelle ; c, c', cotylédons ; g, gemmule. Fig. 112 à 113. 1. Dans la fraise, c'est l'extrémité du pédoncule ou réceptacle qui s'accroît et forme la partie pulpeuse ; cette dernière est parsemée de petits akènes issus d'une fleur unique. Dans la figue, c'est au contraire à l'intérieur d'un respectable creux en forme de poire que sont disposés des akènes très petits provenant de fleurs nombreuses et serrées. 48 GERMINATION lequel on peut souvent reconnaître quelques jeunes feuilles serrées ; en dessous deux lobes, appelés cotylédons, repré- sentent les premières feuilles de la plante ; une petite tige ou tigelle leur fait suite. L'embryon se termine par une ébauche de racine ou radicule. Le reste de la graine est occupé par l'albumen, tissu dans lequel la jeune plantule puisera sa première nourriture ; dans ce cas les cotylédons sont peu volumineux ; mais souvent (Chêne, Cerisier) ils absorbent l'albumen avant maturation de la graine ; ils sont alors épais et charnus et occupent presque la totalité de la graine. L'embryon et l'albumen, s'il existe, sont entourés par des enveloppes qui constituent les téguments de la graine (Fig. 112 à 113). CHAPITRE V GERMINATION ET DÉVELOPPEMENT DES ARBRES — PRO- CÉDÉS DE MULTIPLICATION. — RESPIRATION. — TRANS- PIRATION. — NUTRITION ET ROLE DE LA LUMIÈRE. GERMINATION. — Les graines mûres, oulesfruits tout entiers, se détachent de la plante Les semences lourdes (Ex. : glands) tombent directement sur le sol, tandis que le vent peut entraîner au loin celles qui sont légères et ailées. (Ex. : graines de Pins.) Les fruits charnus sont fréquemment dé- vorés par les Oiseaux qui transportent ainsi les graines. Les Mammifères, les eaux qui ruissellent, se chargent également de la dissémination des semences. Les graines sont souvent légèrement enterrées par les pluies ou les animaux ; mais malgré cela beaucoup d'entre elles ne rencontrent pas un milieu favorable à leur développement, et perdent au bout d'un temps plus ou moins long la faculté de germer. Quelques-unes trouvent de Ihumidité et une température convenable ; elles se gonflent et passent alors à un état de vie GERMINATION 49 active qui se manifeste par raccroissemcnl de la respiration, un dégagement de chaleur et l'apparition de certains ferments capables de digérer les réserves. Les phénomènes extérieurs qui suivent varient avec les Germination du Chêne : 1, 2, 3, états successifs : R, ra- cine principale provenant du développement de la radicule ; ah, tigelle développée : g, pousse feuillée provenant de la gemmule : c, t, p, et c', t', p' , coty- lédons. Fig. 114 à 116. espèces ; si nous observons un gland de Chêne (Fig. 114 à 116), nous voyons la radicule sortir du gland entr'ouvert et s'en- foncer dans le sol. Huit jours plus tard, la tigelle se dégage, se dresse et porte bientôt des feuilles, tandis que les deux cotylédons, restés en terre, s'épuisent de toutes les matières qu'ils contiennent au profit de la jeune plante ; ils pourrissent ensuite. FLORE PORF.STIERE 50 DÉVELOPPEMENT DES ARBRES kof- Chez les Pins (Fig. 117), la tigelle, en s'allongeant, élève la graine au-dessus du sol; les cotylédons, plus nombreux que ceux du Chêne, forment bien- tôt au sommet de la tige un faisceau de feuilles allongées et réunies au début par leur extrémité supérieure que coiffent les téguments de la graine. Il est à remarquer que certaines graines ne peuvent germer immédiatement après leur chute ou leur cueillette : ainsi la semence de Frêne n'est ordinairement utilisable que la deuxième année. Les graines qui ont été soumises à un grand froid germent plus vite que les autres ; il en est de même pour le développement des bourgeons des arbres. DÉVELOPPEMENT DES AR- BBES. — Les forestiers appellent brin de Germination du Pin, . , , . , . lorsque la gem- semence OU Simplement bnn tout arbre issu mulegnesipasen- ^'m^e graine', le jeune brin est dit robuste core développée: " i, i • J-. racine prinei- s'il a besoin d une lumière assez intense dès pale provenant de j^ ^^j^^^ jg ^^ ^- ^^ ^^l'^^f gj ^^ Contraire la radicule ; fl/i, _ _ ' tigelle développée il exige de l'ombrc pendant les premières au-dessus du sol : , j • . . cou cotylédons. années de son existence. Fi«. 117. Revenons au coin de forêt où nous avons déjà observé la germination d'un gland ; les jeunes brins de Chêne qui s'y sont développés ont, au bout d'un an, atteint un ou deux décimètres de hauteur, quelquefois plus. Les arbres feuillus croissent assez vite ; les résineux se développent beaucoup plus lentement durant les premières années. Quelle que soit d'ailleurs l'espèce envisagée, les jeunes brins émettent progressivement des rameaux qui cou- vrent d'abord la tige sur toute sa hauteur. Bientôt les rameaux des brins voisins se rejoignent, ne laissant plus d'espace décou- vert entre eux et formant un fourré, ensemble confus de jeunes sujets de hauteurs inégales. Plus tard, les branches basses privées de lumière meurent et disparaissent, les tiges s'allongent, ce sont des gaules, et l'ensemble s'appelle un gaulis. Quand ces baguettes auront PROCEDES DE MULTIPLICATION 51 grossi et atteint un décimètre de diamètre, elles formeront un perchis. Enfin, lorsque les fûts seront complètement cons- titués, le massif sera devenu une haute futaie. Les arbres ont alors atteint l'âge mûr et donnent d'abondantes se- mences. Des nombreux brins qui constituaient le fourré, la plupart ont disparu ; dans un peuplement ^ serré, les arbres ont à soutenir un combat sans répit, la cime de chacun d'eux cher- chant à percer et à s'étaler le plus possible à la lumière. Au cours de cette lutte les plus faibles sont bientôt dépassés par les cimes des sujets plus vigoureux et périssent tôt ou tard ; il résulte de cette compétition un allongement rapide des tiges aux dépens de leur grosseur ; le phénomène de lélagage naturel, que nous avons signalé dès le début du gaulis, se produit avec intensité, c'est-à-dire que les branches infé- rieures, privées de lumière par lescimes voisines, se dessèchent rapidement ; le houppier est réduit à un bouquet inséré à l'extrémité du fût. Quand le peuplement est devenu vieille futaie, les arbres sont proches de leur maturité et peu à peu dépérissent ; ce fait se produit souvent vers 150 ans, quelquefois vers 300 ans seulement ou même plus tard . PROCÉDÉS DE MULTIPLICATION. — La graine seule peut donner naissance à un nouvel arbre, mais il existe des procédés de rajeunissement et de multipli- cation. Rejets et drageons. — Lorsqu'on coupe un arbre au ras de terre, il se produit, si les conditions sont propices, des jeunes pousses dites rejets qui croissent sur la souche du sujet coupé soit par développement de bourgeons proventifs, soit par la formation de bourgeons adventifs. La faculté de donner des rejets existe généralement chez les arbres feuillus, tout au moins lorsqu'ils ne sont pas trop âgés, mais elle est plus rare et limitée à certaines espèces chez les résineux. Quand le rejet naît près de terre, il peut entrer en con- 1. Oa appelle ainsi l'ensemble des tiges qui s'élèvent sur le sol fores- tier. 52 PROCEDES DE MULTIPLICATION tact avec le sol et émettre directement des racines qui en font un sujet indépendant. Toutefois la longévité reste moindre que celle des brins de semence. Il est à noter que durant les pre- mières années le rejet croît beaucoup plus vite que le semis. La jeune pousse peut se développer directement sur la racine, plus ou moins loin de la souche ; elle prend alors le nom de drageon. Les arbres peuvent drageonner sans avoir été recépés. * Bouturage et marcottage. — Toute portion de plante mise en terre et capable de s'organiser en une plante com- Bouture : un rameau détaché d'une plan- te et enfoncé en terre peut produire des racines. Fig. 118. Marcottage : p, rameau de la plante P enfoncé en terre et produisant des racines r. Fig. 119, plète constitue une bouture (Fig. 118). On emploie géné- ralement une branche munie de bourgeons ou même de feuilles. La bouture ordinaire se fait avec un rameau de l'année ; la bouture en plançon est une branche déjà grosse et atteignant Set 4 mètres de hauteur. Le marcottage {Fig. 119) est une opération peu différente consistant à courber une branche pour en enterrer une partie ; des racines se développent sur la portion mise dans le sol ; on sépare alors la marcotte de la plante mère. Greffage. — Si la bouture, au lieu d'être mise en terre, est transportée sur une autre plante, on obtient une greffe (Fig. 120- 125). On appelle sujet le pied sur lequel est placée la greffe et RESPIRATION ET TRANSPIRATION 53 greffon le rameau à transplanter; sujet et greffon doivent, pour A R C Greffe en écusson : en A est le greffon, c'est-à-dire un bourgeon avec un fragment adhérent de l'arbre que l'on veut multiplier; en B est le sujet dont l'écorce a été fendue pour recevoir le greffon : en C le greffon a été introduit dans la fente du sujet contre lequel il est maintenu étroitement par une ligature ; la greffe est faite. Fig. 120 à 122. A R C Greffe en fente : en A est le greffon c'est-à-dire un fragment de rameau de l'arbre que l'on veut multiplier : en R est le sujet dont la tige a été fendue en /' pour recevoir le greffon a ; en G la greffe est faite et le greffon est serré étroitement dans la fente par une ligature. Fig. 123 à 125. que l'opération réussisse, présenter une assez étroite parenté (Ex. : on peut greffer le Châtaignier sur le Chêne zéen.) Le bouturage, le marcottage et le greffage ne sont employés par le forestier que dans des cas exceptionnels ; les rejets et les drageons, au contraire, jouent un rôle important dans la culture des bois ; c'est sur leur développement qu'est basé le traitement des forêts en taillis. RESPIRATION ET TRANSPIRATION. —Les plantes respirent, c'est-à-dire qu'elles absorbent l'oxygène de l'air * et rendent de l'acide carbonique à l'atmosphère, 1. L'air est un mélange de plusieurs gaz ; il est formé à'azote ou gaz mort (4/5 environ), ainsi appelé parce qu'il est impropre à entretenir la vie, 54 NUTRITION ET ROLE DE LA LUMIERE comme les animaux. Elles exhalent aussi de la vapeur d'eau ; ce dernier phénomène, appelé transpiration, se fait à la surface des feuilles et principalement par la voie des stomates ; la transpiration est plus forte à la lumière que dans l'obscurité. NUTRITION ET ROLE DE LA LUMIÈRE. — L'eau transpirée par les plantes est puisée dans le sol par les poils absorbants des racines. Trjnipîfdhou <3^. Cette eau contient des matières minérales en dissolution i ; les mycorhizes ^ servent également d'intermédiaire entre le sol et l'arbre en permettant à ce der- nier d'utiliser plus facilement les matières nutritives conte- nues dans le terreau de la forêt. Le liquide absorbé s'élève dans la tige en circulant dans les canaux du bois : c'est la sève brute. Elle gagne les feuilles où une grande partie de l'eau s'évapore par transpi- ration (Fig. 126). Les feuilles, grâce à la ma- rée. [C carbone, O oxygène, CO- acide tj^re verte ou chlorophylle qu'elles contiennent, ont la faculté de décomposer l'acide carbonique de l'atmosphère sous l'action de la lumière, de rejeter l'oxygène et d'assimiler, c'est-à-dire de fixer le carbone et d'oxygène ou gaz vivifiant ; ce dernier joue un rôle essentiel dans la com- bustioa et dans la respiration qui n'est qu'une combustion lente : lorsqu'on brùleun morceau de charbon, le carbone (ou charbon pur) se combine avec l'oxygène de l'air ; il se forme de l'acide carbonique ; c'est d'une façon analogue, mais plus complexe, que ce gaz se forme dans nos tissus et dans les tissus végétaux. L'air contient donc de l'acide carbonique (3/10.000 environ^ résultat des combustions qui constituent nos moyens de chauffage et d'éclairage, de la respiration des êtres vivants, des fermentations et de la décomposition des matières organiques. 1. Il a été dit précédemment (page 19) que les plantes de la amille des Légumineuses peuvent, en outre, utiliser l'azote de l'air par l'intermé- diaire des organismes contenus dans les nodosités de leurs racines. 2. Voir page 14. Figure théorique montrant le parcours de la sève brute et de la sève élabo- carbonique.] Fig. 126. NUTRITION ET ROLE DE LA LUMIERE en le combinant aux éléments de l'eau pour former des substances nutritives telles que les sucres. Ce phénomène spécial, qui est l'inverse de la respiration, constitue V assimilation chlorophyllienne (Fig. 126). Dès lors la sève brute, que nous avons suivie jusque dans les feuilles, se trouve enrichie et transformée en sève élaborée ou nourricière (Fig. 126), qui gagne les diverses parties de l'arbre pour y distribuer les matériaux nécessaires à l'accrois- sement. La sève élaborée circule entre le bois et l'écorce dans les canaux du liber ; l'enlèvement de ce dernier provoque la mort de l'arbre par privation de nourriture. Sur son trajet, la sève nourricière abandonne les matériaux destinés à la formation de nouvelles couches de bois, de liber et d'écorce, c'est-à dire à l'accroissement en diamètre. Elle alimente les bourgeons et provoque ainsi l'accroissement en longueur 1. Le développement de la plante est influencé par l'électricité atmosphérique, et l'on admet que cette dernière active la circu- lation des liquides dans les tissus végétaux. On a de longue date remarqué l'action bienfaisante d'une pluie d'orage sur les récoltes. En semant des Epinards autour d'une perche formant para- tonnerre, et dite géomagnélifère, on a constaté une accéléra- tion de la végétation et une augmentation de rendement. Les arbres soutirent également l'électricité atmosphérique à leur profit ; par contre, Grandeau a démontré que les arbres soustraient à l'influence électrique les plantes qu'ils dominent. Cet isolement, analogue à celui résultant d'une cage métallique, s'étendrait même au delà du périmètre directement surmonté par la cime de l'arbre. Les substances qui ne sont pas consommées immédiate- ment pour la croissance de la plante constituent des réserves qui peuvent ensuite rentrer dans la circulation pourêtre à leur tour utilisées. 1. Les principaux éléments qui constituent les plantes supérieures et qui, par suite, sont utilisaliles pour leur alimentation sont : le carbone, l'hydro- gène, l'oxj'gène, l'azote, le soufre, le phosphore, le chlore, le silicium, le potassium, le calcium, le magnésium, le fer. 56 NUTRITION ET ROLE DE LA LUMIÈRE L'activité de la végétation varie avec les saisons : les plantes qui sont dégarnies de leurs feuilles en hiver paraissent même à cette époque dépourvues de vie ; celle-ci n'est toutefois que ralentie ; la plante sommeille, attendant que le-soleil du prin- temps lui rende son activité et la couvre de fleurs. C'est, en effet, le soleil qui est la source de toute énergie sur la terre ; il nous donne la chaleur et la lumière que l'on peut confondre en un seul terme, la radiation. Non seulement une certaine température est nécessaire pour que les arhres fleurissent et fructifient, mais l'expérience a démontré depuis longtemps qu'une lumière abondante favo- rise la fructification ; aussi a-t-on soin, pour obtenir des jeunes semis sous une vieille futaie, d'ouvrir dans le massif des trouées qui donnent un éclairement suffisant et délivrent les porte-graines de la concurrence de leurs voisins ; ils peuvent ainsi réaliser l'effort nécessaire à une grande fécon- dité. Lorsque les semis se sont produits sous la futaie, on se garde bien d'enlever aussitôt tous les vieux arbres ; une lumière trop intense nuirait aux jeunes brins, surtout s'ils sont délicats. Par la suite cependant ils exigent une radiation intense et le couvert constitué par les vieux arbres doit disparaître ; mais si les jeunes arbres sont trop serrés, leur sommet seul sera fortement éclairé ; là seulement les feuilles pourront se déve- lopper ; les tiges s'allongeront rapidement, mais resteront grêles ; pour abréger les phases d'une lutte que nous avons déjà esquissée et dont le peuplement tout entier aurait à souffrir, Ihomme intervient et pratique des éclaircies, opéra- tions qui consistent à enlever une partie des tiges. La lumière et la transpiration (dont l'intensité est en partie sous la dépendance de l'action de la lumière) sont particuliè- rement nécessaires à la formation du tissu de soutien qui donne au bois sa consistance. Toutefois un excès de lumière présente des inconvénients ; il ne nuit pas seulement aux jeunes brins délicats, il s'oppose aussi à l'allongement des tiges ; les arbres isolés sont courts, trapus, empâtés au pied et munis de grosses branches dès la base, tandis que les mêmes espèces en massif possèdent un fût très allongé et dénudé ; mais si l'un de ces arbres se trouve CLASSIFICATION DES PLANTES A FLEURS 57 subitement isolé ou tout au moins complètement éclairé, son fût se couvre rapidement sur toute la longueur de petits rameaux dits branches gourmandes. Nous savons déjà que toutes les espèces ne réagissent pas de la même façon vis-à-vis de la lumière ; qu'il existe des jeunes plants robustes, d'autres délicats ; il y a de plus une relation assez générale entre le tempérament du jeune plant et l'épais- seur du couvert de l'arbre pour une même espèce : les essences à couvert léger produ\senl des jeunes plants qui demandent le plein découvert, c'est-à-dire robustes; au contraire, les essences à couvert épais ont des jeunes plants délicats, redoutant une lumière trop intense au début de leur existence. De ce rapide aperçu nous tirerons les conclusions sui- vantes : 1° L'arbre a besoin de trouver l'eau en quantité suirisante dans la terre, et le dessèchement du sol cause la perte de la forêt ; c'est pourquoi le sylviculteur doit s'opposer à l'enlève- ment du sous-bois', de la mousse et de la couverture morte (terreau et débris végétaux et animaux) qui protègent le sol forestier. Le terreau ne conserve pas seulement l'humidité au sol : il fournit aux arbres d'abondants principes nutritifs. 2° L'art du forestier consiste en grande partie à doser la lumière aux peuplements dont il a la gestion. CHAPITRE VI CLASSIFICATION DES PLANTES A FLEURS OU PHANÉROGAMES L'embranchement des Phanérogames se divise en deux sous- embranchements. l'^ hes Angiospermes, plantes dont les fleurs présentent des ovules enfermés dans un ovaire. La plantule comprend un ou 1. Le sous-bois est.^il est vrai, dangereux au point de vue des incendies, mais la forêt renaît d'ordinaire de ses cendres; elle disparaît sans retour des régions desséchées. 58 GYMNOSPERMES deux cotylédons. C'est à ce groupe qu'appartient le Merisier dont la fleur nous a servi de type. 2° Les Gymnospermes, plantes à fleurs dont les ovules ne sont pas entourés d'une enveloppe fermée, mais simplement portés par des écailles. Le nombre des cotylédons est variable. (Exemple : les Pins.) GYMNOSPERMES. — Les Gymnospermes compren- nent trois familles : 1° les Gnétacées, représentées en Algérie par le genre Ephedra sur lequel nous reviendrons ; 2° les Coupe longitudinale dans le bois Coupe longitudinale dans le bois de du Pin faite suivant l'axe de la tige : cl, cloisons séparant les trachéides ; ar, ponctuations vues de face. Fig. 127. Pin faite perpendiculairement aux rayons médullaires : cl, cloisons séparant les trachéides; rni, rayons médullaires ; ar, ponctuations vues en coupe. Fig. 128. Cycadées, localisées sous les tropiques ; 3° les Conifères, très importantes au point de vue forestier (Pins, Cèdres, Sapins, Genévriers, etc.). Leur organisation diffère sensiblement de celle des plantes déjà étudiées ; prenons le Pin comme exemple. Le bois ne présente pas de vaisseaux proprement dits ; il est formé de cellules allongées, intermédiaires entre les fibres et les vaisseaux, que Ton nomme trachéides. La membrane des trachéides est couverte de ponctuations (Fig. 127 et 128). Lesraj'ons médullaires sont peu développés. Les feuilles sont en forme d aiguilles et souvent désignées sous ce nom. ANGIOSPERMES 59 La plante tout entière est riche en matière résineuse contenue dans des canaux résinifères. Les fleurs sontunisexuées, c'est-à-dire qu'il existe des fleurs mâles et des fleurs femelles séparées Les premières se présentent sous forme d'une petite masse allongée composée d'un axe et d'écaillés. Chaque écaille porte à sa face inférieure deux sacs gonflés de pollen et constitue par suite une étamine (Fig. 129). Les deuxièmes sont groupées sur un même rameau pour former un cône (Fig. 130). Chaque fleur femelle est située à Etamine du Pin : p, pol- len. Fig. 129. Inflorescence femelle de Pin. Fig. 130. Carpelle de Pin : n, Ecaille du o, ovules ; p, té- Pin portant gument del'ovu- les 2 grai- le n. nés. Fig. 131. Fig. 132. l'aisselle d'une bractée ; elle se compose d'un carpelle en forme d'écaillé qui porte 2 ovules (Fig. 131). Quand les ovules se transforment en graines, les écailles qui les portent deviennent épaisses et dures ; le cône de Pin prend dès lors l'aspect bien connu. A maturité, les écailles s'écartent sous l'action du soleil et les graines, prolongées en ailes (Fig. 132), s'échappent de l'inflorescence. ANGIOSPERMES. — Les Angiospermes se divisent en deux classes : les Monocotylédones ou plantes dont l'embryon ne présente qu'un cotylédon et les Dicotylédones dont l'em- bryon a deux cotylédons. Monocotylédones. — Ce caractère de l'embryon, qui pourra paraître peu commode à observer, correspond à d'au- tres différences beaucoup plus faciles à apprécier : les feuilles des Monocotylédones, souvent étroites et allongées (Ex. : le Blé), sont en général à nervures parallèles, tandis que la ner- vation des feuilles des Dicotylédones est ramifiée. 60 ANGIOSPERMES Les sépales, pétales, étamines et carpelles, c'est-à-dire les diverses parties de la fleur, sont dans presque tous les cas au nombre de trois (ou multiples de trois) chez les Monocotylé- dones et de quatre ou cinq (ou d'un multiple ou sous-multiple de ces chiffres) chez les Dicotylédones. Les sépales et les pétales sont fréquemment de même cou- leur chez les Monocotylédones. La tige de celles-ci (Palmier) ne présente pas d'accroisse- ments annuels semblables à ceux des Dicotylédones (Chêne) ou des Gymnospermes (Pin) ; on n'y remarque qu'une écorce entourant une sorte de moelle générale parcourue elle-même par de nombreux faisceaux ; ces derniers renferment à la fois les vaisseaux du bois et les tubes criblés du liber. Les Monocotylédones ne comprennent pas d'essences forestières proprement dites croissant naturellementen Algérie ; les plantes arborescentes de cette classe sont surtout répandues sous les tropiques. Dicotylédones. — On les divise en trois sous-classes ba- sées sur la disposition des enveloppes florales (calice et corolle). 1° Les Apétales, plantes chez lesquelles les enveloppes de la fleur manquent ou ne sont représentées que par des organes verts comparables à des sépales (Chêne, Mûrier, Fig. 133 et 133 bis.) Le calice et la corolle existent dans les deux autres groupes. 2° Les Dialypétales présentent une corolle formée de pièces distinctes ; chaque pétale peut être arraché séparé- ment sans entraîner les autres. (Merisier, Fig. 137.) Fleurs apétales : A Chêne, B MùriiM-. Fleurs gamopétales de Chèvrefeuille. Fig. 133 et 133 bis. Fig. 134. ANGIOSPERMES 61 3° Les Gamopétales ont au contraire une corolle composée de pétales soudés entre eux ' (Chèvrefeuille, Fig. 134). Chacun de ces trois groupes peut être subdivisé en deux d'après la façon dont les pétales et les étamines sont insérés sur l'axe delà fleur ; suivant ce mode d'insertion, l'ovaire peut paraître se trouver au-dessus ou au-dessous du point d'attache du surplus de la fleur (Fig. 135 et 136) ; nous nous servirons de ce caractère pour distinguer les Gamopétales à ovaire siipère Coupe ttiéorique d'une fleur à ovaire supère : s, sépale ; p, pétale ; e, étamine ; c, car- pelle, Fig. 135. Même figure pour une fleura ovaire infère: s' , p\ e'.c', parties dessépales, pétales, étamines et carpelles qui sont soudées entre elles. Fig. 136. (c'est-à-dire à ovaire situé au-dessus de la fleur) et les Ganw- pétales à ovaire infère (c'est-à-dire à ovaire situé au-dessous de la fleur). On peut diviser de même les deux autres groupes ; mais nous adopterons une autre division ; nous distinguerons parmi les Dialypétales : ]° Les Thalamiflores : les étamines et la corolle sont insérées sur l'axe et non soudées au calice. L'ovaire est donc supère. 2° Les Calyciflores: les étamines et la corolle sont insérées sur une sorte de collerette ou de cupule formée par la base du ca- lice. Cette collerette peut être adhérente à l'ovaire et celui-ci 1. Cette classification n'a rien d'absolu, et certaines espèces, que les bota- nistes sont d'accord pour ranger parmi les Dialj'pétales, ont les pétales plus ou moins soudés à la base ; en outre, il existe des Apétales que d'autres carac- tères ratlacbent aux Diahpétales et que l'on considère comme des Dialj'pé- tales à corolle avortée. 62 ANGIOSPERMES est alors infère (Fig. 138), mais elle peut aussi laisser l'ovaire libre, il est alors supère (Fig. 137). On classe quelquefois les Gamopétales et les Dialypétales suivant la situation des étaraines qui est hypogyne si ces Fleur de Merisier (Dialypétale calyciflore à ovaire supère). Fig. 137. P'ieur de Poirier (Dialypélale ealjxiflore à ovaire infère), lire. Fig. 138. organes sont insérés sous l'ovaire, périgyne dans le cas con- traire K Les Apétales peuvent se diviser en Amentacées, plantes dont les fleurs mâles sont disposées en chaton et en non- A m enla- cées, plantes qui ne présentent pas ce caractère. Les Amentacées présentent une grande importance au point de vue forestier ; elles constituent, avec les Conifères, l'ensemble des essences sociales à grandes dimensions que nous aurons à décrire dans les chapitres suivants 2. 1. Sur les fleurs à ovaire infère les étamines sont fixées au-dessus de l'ovaire (étamines épigynes). Sur les fleurs à ovaire supère elles sont fixées autour de l'ovaire chez les Cahxiflores (étamines périgynes) et en dessous de l'ovaire chez les Thalaniiflores (étamines hypogynes). Dans la pratique, les étamines épigynes et périg3'nes sont réunies sous le nom de périgynes. La S5'nonymie est dans l'ensemble la suivante : Thalaniiflores. Calyciflores. Gamopétales à ovaire supère. Gamopétales à ovaire infère. Dialypétales hj-pogynes Dialypétales périgynes Gamopétales hypogynes : Gamopétales périgjmes ; Chez les Gamopétales, les étamines sont fréquemment insérées sur la co- rolle : d'où le nom de Corolliflores quelquefois employé. 2. Dans ces chapitres, nous avons indiqué en gros caractères les noms français des espèces spontanées importantes, et en caractères plus petits ceux des espèces spontanées d'intérêt moindre et ceux des espèces introduites. GNÉTACÉES 63 CHAPITRE VII LES GYMNOSPERMES On peut résumer ainsi l'exposé fait au chapitre précédent : les Gymnospermes sont des plantes sans ovaire, ni style, ni stigmate, à ovules nus, à fleurs unisexuées, sans calice ni corolle. Nous dirons d'abord quelques mots des Ephedra, puis nous étudierons l'importante famille des Conifères. GNÉTACÉES. — Les Ephedra sont des arbustes sans feuilles, à rameaux articulés, rappelant les Prêles par leur port ; ils se distinguent des Conifères par la présence, autour de l'ovule, d'une enveloppe ouverte seulement à sa partie supé- Ephedra nebrodensis. Fig. 139. Ephedra fragilis. Fig. 140. Heure et formant une sorte d'ovaire incomplet. Ils font ainsi transition entre les Gymnospermes et les Angiospermes. On les rencontre surtout sur les sables du littoral et dans le Sahara, sauf VEphedra nebrodensis qui est confiné dans les montagnes calcaires. h'Ephedra al lissima Desï., grande plante sarmenteuse, s'élève quelquefois dans les arbres jusqu'à 8 à 12 mètres. h'Ephedra nebrodensis Tin. (Fig. 139) forme au contraire des buissons denses de 20 à 60 centimètres de hauteur. JJEphedra fragilis Desf. (Fig. 140) est un arbuste rameux 64 CONIFERES pouvant atteindre de grandes dimensions en s'appuj'ant sou- vent sur d'autres plantes. CONIFÈRES. — Ce sont des arbres ou arbrisseaux toujours verts (les espèces algériennes du moins) à feuilles en forme d'aiguilles ou d'écailies, sécrétant en général de la résine. Un type de fleurs et de fruits a été précédemment décrit page 59. Les Conifères se divisent en 3 tribus : / Fruit formé d'un grand nombre d'écaillés, „, ,. 1 feuilles ni opposées ni verticillées. . . . Abiétiiiées. Lone ligneux, s r- -^ t u i r • j- .-i u " i rruit globuleux torme d un petit nombre \ d'écaillés, feuilles opposées ou verticillées. Cupressinées. Pas de cône ; fruit ctiarnu Taxinées. Les Abiétinées sont de grands arbres à tige élancée, à feuilles étroites et persistantes. Cette tribu est représentée en Algérie par les trois genres : Sapin (Aè/es), Cèdre [Cedriis) ei Pin {Piniis). Le SAPIN DE NUMIDIE (Ahies niimidica De Lannoy) (Fig. 141) est un grand arbre à cime allongée conique très Abies numidica. Fig. 141. Cedrus atlantica. Fig. 142. touffue, à branches verticillées, à feuilles longtemps persis- tantes (10-12 ans), longues de 12 millimétrés environ et pré- sentant, à la face inférieure, deux lignes blanchâtres. Les chatons mâles sont rouge pourpre ; les chatons femelles, ver- dàtres. Le cône, dressé sur les rameaux, est brun clair à ma- turité ; ses écailles tombent avec les graines. CONIFERES 65 Cette essence est localisée sur le Babor et le Tababor où elle est associée au Cèdre et au Chêne zéen ; elle n'est pas assez répandue pour avoir une valeur économique. Une espèce voisine, l'Abies marocana Trabut a été signalée au Maroc. Le CÈDRE DE L'ATLAS (Cedriis atlantica Manetti), (Fig. 142) peut atteindre 40 mètres de hauteur ; sa tige trapue porte de longues branches robustes, horizontales. Les jeunes arbres ont la pousse terminale inclinée, plus tard la cime prend une forme étalée caractéristique. Les feuilles sont persistantes et de deux sortes : les unes, longues de 25 à 40 millimétrés, sont solitaires ; les autres, de 15 à 20 millimètres, sont disposées en petits bouquets à l'extrémité de courts rameaux. Le couvert est assez épais. Les chatons mâles jaunâtres sont dressés ; les chatons femelles sont rougeàtres et se transforment en cônes bruns, dressés, se désarticulant à l'humidité. La floraison a lieu en automne ; les graines ne mûrissent que la deuxième année. Le Cèdre de l'Atlas se rencontre sur les montagnes les plus élevées de l'Algérie, généralement entre 1.200 et 1.800 mètres d'altitude (voir chap. xii). Cette espèce diffère peu du Cèdre du Liban que Ion trouve en Orient. Le bois de Cèdre est blanc à l'état d'aubier, mais le cœur est brun et incorruptible, grâce à la térébenthine qu'il con- tient et qui lui donne son odeur aromatique. Cette propriété permet d'exploiter comme bois-d'œuvre des arbres morts depuis vingt-cinq ans et plus. Le bois du Cèdre acquiert une grande dureté quand il a séjourné dans l'eau. Il est susceptible d'un beau poli ; actuelle- ment on l'emploie surtout pour la fabrication de traverses de chemin de fer et de pavés. Il ne donne qu'un chauffage mé- diocre ; son charbon nest pas apprécié. Une variété, dite Cèdre rouge, existant dans la région de Batna, présente un bois rosé à odeur de Genévrier. Les Pins sont des arbres à cime pyramidale, aiguë, à l'état jeune, s'étalant ou s'arrondissant plus tard ; les branches sont verticillées et étalées, le couvert clair ; les feuilles en aiguilles, persistantes, sont réunies à la base par 2 à 5 dans une gaine FLORE FORESTIÈRE 5 66 CONIFERES membraneuse. Les fleurs ont été décrites (page 59) ; les cônes restent petits jusqu'à l'été de l'année qui suit celle de la flo- raison ; c'est à cette époque que s'achève la fécondation et les cônes grossissent alors rapidement pour mûrir à l'automne. Les Pins sont des essences sociales très importantes au point de vue forestier ; deux espèces seulement sont spontanées en Algérie : Le PIN D'ALEP (Pimis halepensis Mill.) (Fig. 143) est un arbre à écorce d'un gris argenté. Les feuilles disposées par Pinus halepensis. Fig. 143. Pinus Pinaster. Fis. 144. deux ont de 6 à 10 centimètres, elles sont étroites et molles, de couleur vert clair. Les chatons mâles, roussàtres, ont de 6 à 10 millimètres ; les chatons femelles, violacés, 10 millimètres environ. Le cône (8 à 12 centimètres) est rouge brun luisant, à écailles presque plates. Cette essence est très répandue en Algérie (voir chap. xii). C'est un arbre à couvert léger et à tempérament robuste, résistant bien à la sécheresse et à la chaleur. Il peut dans de bonnes conditions atteindre un grand développement, mais on le rencontre fréquemment dans les sols arides où les autres essences ne peuvent prospérer. C'est surtout une espèce des terrains calcaires. La fructification est abondante et précoce, les jeunes plants robustes. CON[FERES 67 Le bois du Pin d'Alep est de qualité médiocre ; il est sur- tout utilisé pour la fabrication des caisses. Il est peu appré- cié pour le chauffage des habitations et comme charbon ; seules, les usines l'utilisent volontiers parce qu'il flambe bien. L'écorce, riche en tanin, est utilisée par les indigènes pour la préparation des peaux. Le gemmage du Pin d'Alep, abandonné en France, se pratique actuellement en Oranie ; et cet arbre paraît appelé, de ce fait, à prendre de limporlance en Algérie. Le PIN MARITIME (Pmi;sma/77//77a Lam. ou Pmus Pinaster Soland) (Fig. 144) a l'écorce profondément gerçurée, écail- leuse ; ses feuilles, raides et épaisses, sont disposées par 2 et longues de 10 à 20 centimètres. Les chatons mâles, jaunâtres, ont 1 centimètre environ ; les chatons femelles, rouge violet, sont petits. Le cône (12 à 18 centimètres), d'un roux vif, luisant, présente des écailles à mamelon central nettement saillant. Le Pin maritime est, en Algérie, localisé sur le littoral cons- tantinois où il forme quelques massifs de médiocre impor- tance et composés surtout d'arbres de faible dimension (voir chap. xii). On le rencontre aussi sur le littoral tunisien, et il a été signalé au Maroc près de Tetuan. En France il fait l'objet d'exploitations importantes, grâce à la résine qu'il produit en abondance. Ses racines développées et sa croissance rapide permet- tent de l'employer avec succès pour la fixation des dunes. On a introduit en Algérie plusieurs espèces de Pins : le Pin Pignon (PinusPinea L.) (Fig. 145), dit Pin parasol à cause du port étalé de ses rameaux, est spontané en France sur le littoral méditerranéen ; le cône presque globuleux renferme de grosses graines comestibles (zgouz- gou des Arabes). Le Pin remarquable (Piniis insignis Dougl.) , originaire de PinusPinea. l'Amérique du Nord, est un bel Fig. 145. 68 CONIFERES arbre à port pyramidal, à feuilles nombreuses et pressées. Le Pin a longues feuilles (Piniis longifolia Roxb.) est une espèce de la région de l'Himalaya ; ses feuilles très déve- loppées, fines et pendantes, lui donnent un aspect caracté- ristique. Le Pin des Canaries (Pinus canariensis Chr. Smith.) croît à Ténériffe au-dessus de LOOO mètres d'altitude ; il a été intro- duit il y a un demi-siècle en Algérie. Le Pin Laricio (Pinus Laricio Poir.), dont il existe plu- sieurs variétés, est répandu en France et constitue en Corse d'importantes forêts ; on le rencontre exceptionnellement planté en Algérie ^. Les Cupressinées présentent des feuilles persistantes, opposées ou verticillées, formées d'aiguilles étroites, aiguës, ou décailles imbriquées, c'est-à-dire se recouvrant en partie comme les tuiles d'un toit. Les genres Genévrier (Juniperus) et Thuj'a (Callitris) sont seuls spontanés en Algérie. Les Cyprès {Cupressns) sont fré- quemment cultivés. Les Genévriers sont des arbres ou arbrisseaux très rameux, à floraison généralement dioïque, à chatons mâles petits et jaunâtres, à chatons femelles formés d'écaillés verdâtres, peu nombreuses, devenant charnues et se soudant entre elles pour formera maturité une sorte de baie. On rencontre quatre espèces en Algérie : Le GENÉVRIER OXYCÈDRE (Juniperus Oxycedrus L.) (Fig. 146) est un arbrisseau ou un petit arbre dressé, à feuilles par trois, terminées en pointe aiguë, marquées au-dessus de deux bandes blanchâtres séparées par la nervure médiane verte. Les fruits sont rouges et luisants à maturité (8 à 10 mil- limètres). On trouve sur les sables du littoral une variété à fruits plus gros et à feuilles plus larges {Juniperus macro- rarpaSibthet Sm.). 1. Les Araucarias sont quelquefois cultivés en Algérie et dans le Midi delà France, surtout I'Araucaria hk^^t {Araucaria excclsa R. Browu). La régularité de la disposition des branches par étages superposés, sur une tige très droite, donne à cet arbre un aspect particulier. Les feuilles en aiguilles, petites et serrées, sont recourbées et légèrement piquantes. CONIFERES 69 Le Genévrier Oxycèdre est très répandu en Algérie (voir chap. xii). Son bois homogène et à grain fin est employé en ébénisterie et pour la fabrication des crayons. II est assez apprécié pour le chauffage et donne un charbon de bonne qua- lité. On en extrait, par distillation, l'huile de Cade, produit pharmaceutique. Le GENÉVRIER COMMUN (Juniperus commimis L.) (Fig. 147) est un arbrisseau dont les feuilles, par trois, Junipsrus Oxycedrus. Fig. 146. Juniperus communis. Fig. 147. terminées en pointe aiguë, ne portent à la face supérieure qu'une seule bande blanchâtre (ou deux presque réunies). Le fruit (5 à 7 millimètres) est noir bleuâtre à maturité. Cette espèce est confinée, en Algérie, sur les hautes mon- tagnes du Djurjura et de TAurès. On prépare une liqueur en laissant macérer les fruits mûrs dans du cognac pendant quelques jours. Les infusions de fruits (10 à 20 grammes pour 1 litre d'eau) et les décoc- tions de bois sont utilisées comme diurétiques et toniques. Le GENÉVRIER DE PHÉNICIE iJimipenis phœnicca L.) (Fig. 148j est un arbrisseau touffu ou un arbuste à feuilles, les unes en aiguilles, ne se développant que dans le jeune âge, les autres en écailles très petites, très imbriquées, opposées, formant le feuillage de l'arbre après les premières années. Le fruit globuleux est rouge et luisant à maturité. 70 CONIFERES Cette espèce, très répandue sur le littoral et les montagnes du Sud, fournit un bois utilisé comme combustible et un charbon estimé : Le GENÉVRIER THURIFÈRE [Juniperus thurifera L.) (Fig. 149) est un arbuste ou un petit arbre à branches très Juniperus phœnicea. Fig. 148. Juniperus thurifera. Fig. 149. étalées à feuilles aiguës, lâchement imbriquées, étalées à leur partie supérieure. Les fruits sont d'un brun bleu. Cette espèce est confinée en Algérie dans les montagnes de l'Aurès (Sgag, Médina, Djebel Mah- mel), où elles forment souvent des arbres gros et courts. Le THUYA D'ALGÉRIE (Calli- tris quadrivalvis Vent, ou Tetraclinis articulata Vahl.) (Fig 150) est un arbuste, ou un arbre à cime pyra- midale, s'étalant en parasol chez les sujets âgés. Les rameaux sont articulés et grêles ; les feuilles opposées sont soudées au rameau ; l'extrémité seule est libre et forme une petite écaille triangulaire. La floraison est monoï- que sur des rameaux différents. Les chatons mâles sont petits ; les chatons femelles, composés de quatre écailles en croix, se séparant à maturité, donnent un fruit de forme caractéristique. Callitris quadrivalvis. Fig. 150. CONIFERES Cette essence est surtout abondante dans l'Algérie occi- dentale. Toutefois elle existe par pieds isolés ou par petits bouquets jusqu'à l'entrée de la Kabylie (Dellys, Palestro) et dans la vallée de l'Oued Sahel jusque vers Maillot, puis dispa- raît dans le département de Constantine, pour reparaître sous le climat plus chaud de la Tunisie. Contrairement à la grande majorité des Conifères, elle rejette abondamment de souche. C'est une espèce peu exigeante, à enracinement profond. Le bois, blanc à l'état d'aubier, brun à l'état parfait, est imprégné de térébenthine, ce qui le rend indestructible et lui communique une odeur caractéristique. Il fournit un chauf- fage excellent et un charbon de bonne qualité. Les souches dénudées peuvent former des broussins attei- gnant un grand volume et fournissant un très beau bois de placage, que les anciens connaissaient sous le nom de « citre ». Le Thuya d'Algérie fournit une résine dure, blanche appelée sandaraque et utilisée dans la fabrication des vernis. Le Thuya géant {Thuya gigantea Nuit), originaire de l'Amérique du Nord, est un très bel arbre d'ornement. On cultive plusieurs espèces de ce genre en Algérie et dans le midi delà France. Le genre Cyprès comprend des arbres à feuilles en forme d'écaillés se recouvrant étroitement ; les cônes sont en boules et s'ouvrent par séparation des écailles implantées comme des clous à large tête. Le Cyprès toujours vert (C. sempervirens L.) ou Cyprès com- mun présente deux variétés différant beaucoup par le port et dont on fait quelquefois des espèces distinctes : le Cyprès horizontal, à rameaux étalés, et le Cyprès fastigié ou pyra- midal, à rameaux dressés. Le premier était autrefois considéré comme l'arbre mâle et le deuxième comme l'arbre femelle; en réalité, chaque arbre porte des fleurs des deux sexes, mais on conserve encore les noms de Cyprès mâle et Cyprès fe- melle. Le bois du Cyprès commun, à odeur agréable, était très employé dans l'antiquité et est encore très recherché, La variété pyramidale, souventutilisée comme brise-vent, estaussi très répandue dans les cimetières. Cette circonstance ne doit pas la faire confondre avec le Cyprès funèbre (C. funebris CONIFERES Endl.l, arbre de Chine utilisé dans ce pays pour l'ornement des tombeaux. Le Cyprès funèbre se distingue d'ailleurs facilement du pré- cédent par ses rameaux retombants qui lui ont valu le nom de Cyprès pleureur. Le Cyprès de Lambert ou Cyprès a gros fruits (C Lamber- tiana Carr. , ou macrocarpa Hartw.), dont le port rappelle de loin celui d'un jeune Cèdre, est originaire de l'Amérique du Nord ; le bois de cette essence, assez fréquemment plantée en Algérie, est réputé. Le Cyprès de Portugal (C. lusitanica Mill), appelé aussi Cyprès glauque, est originaire de rinde et a été introduit en Portugal au XYii*^ siècle dans le jardin de l'Ab- baye de Bussaco : d'où son nom vul- gaire de « Cèdre de Bussaco » ; c'est un arbre à branches pendantes por- tant de jeunes rameaux d'un vert glauque. Les Taxinées sont représentées, en Algérie, par une seule espèce : L'If commun {Taxas baccala L.) (Fig 151) est un arbuste ou un arbre à feuillage sombre ; les feuilles vert foncé en dessus, clair en dessous, sont linéaires et disposées sur deux rangs opposés. La floraison est dioïque ; les chatons mâles sont globuleux et jaunâtres ; les chatons femelles présentent six bractées imbriquées entourant un ovule unique. Le fruit, charnu, d'abord vert, devient rouge à maturité. Cette essence n'est spontanée en Algérie que sur les hautes montagnes (Atlas de Blida, Djurjura, Babors, Aurès). Son bois est recherché par l'ébénislerie ; il ne sécrète pas de suc résineux. L'If convient très bien pour la confection des haies de fan- taisie. Ses organes verts renferment un principe toxique qui peut causer des empoisonnements du bétail. Les fruits ont des pro- priétés abortives. Taxus baccata. Fig. 151. LILIACEES 73 CHAPITRE VIII LES MONOCOTYLÉDONES Cette classe, dont les caractères ont été donnés au chap. vi, (page 59) se divise en trois groupes : 1° Les Monocotylédones à fleurs vivement colorées; 2° Les Monocotylédones dont les enveloppes florales, vertes ou brunâtres, sont peu apparentes ; 3° Les Monocotylédones dont les fleurs n'ont pas de corolle. Les MONOCOTYLÉDONES à fleurs vivement colorées comprennent quatre familles principales. Plantes à ovaire supère Liliacées. _,, , • i Fleurs ( 6 étaniines. . ... Amarullidées. Fiantes a ovaire > . i-. i o •. • r j . „, [ régulières. ( à etainines. . . • . . Iriaees. ^ Fleurs irréguHères Orchidées. Les trois sépales étant de même couleur, en général, que les trois pétales, la fleur semble posséder six pétales. LILIACÉES. — On peut diviser les Liliacées en trois tribus . Celle des Liliées (Ex. : Lis, Asphodèle, Ail, Poireau, Oignon, Scille) et celle des Golchicées (Ex. : Colchique) ne présentent pas de plantes ligneuses. Dans la tribu des Asparagées, caractérisée par le fruit qui est une baie, nous avons trois genres à signaler. Dans le genre Asperge (Asparag'ns), les feuilles sont réduites à des écailles et les organes que l'on prend d'ordinaire pour des feuilles linéaires sont, en réalité, des rameaux modifiés que l'on appelle c/a(/oc?c.s. Quatre espèces algériennes sont ligneuses. L'Asperge a FEUILLES AIGUËS (Asparcigus acutifolias L.) (Fig.152), à liges flexueuses et sarmenteuses et I'Asperge blanche [Asparagus albus L.) (Fig. 153), à tiges blanches, robustes, en buissons serrés, sont de beaucoup les plus répandues. Leurs jeunes tiges ou lurions sont comestibles. U Asparagus horridus L. est une espèce buisson nante dont les épines atteignent 2 à 4 centimètres de longueur que l'on 74 LILIACEES rencontre, çà et là, en particulier de Blida au Chéliff, dans la région de Boghar et dans celle d'Oran VAsparagus altissimus Munby est grimpant ; ses tiges ^ if^ ^ Asparagus acutifoUas. Fig. 152. Asparagus albus. Fig. 153. grêles atteignent 4 mètres ; on le rencontre aux environs d'Oran, à Arzew, etc. Le Genre Fragon (Ruscus) comprend des sous-arbrisseaux toujours verts dont les cladodes aplatis qui ont l'aspect de véritables feuilles, portent sur leurs faces les fleurs et les fruits (baies rouges). Le Fragon piquant ou Petit Houx (Ruscus aculeatus L.) (Fig. 154) porte les fleurs à la face supérieure de ses fausses Ruscus aculeatus. Fig. 154. Ruscus Hypoglossum. Fig. 155. AMARYLLIDEES 75 feuilles qui sont rigides et piquantes ; on le rencontre çà et là en montagne. Le Fragon Hypoglosse {Ruscus Hypoglossiim L.) (Fig. 155). dont les fleurs sont à la face inférieure des fausses feuilles, porte des fruits rappelant de petites cerises. Les cladodes sont grands et mous ; on le rencontre surtout dans les stations humides de la région du Chêne-liège. Le Genre Smilax n'est représenté que par une espèce ; le Smilax aspera. Fig. 156. Agave axnericana. Fig 157. Smilax rude ou Liseron épineux (Smilax aspera L.) (Fig. 156), très connu sous le nom de Salsepareille^ ; c'est une liane à feuilles en cœur plus ou moins épineuse qui rend souvent impénétrables les forêts du littoral. C'est à la famille des AMARYLLIDEES, dont le Nar- cisse est un exemple bien connu, qu'appartient le genre Agave qui comprend de grandes plantes à feuilles charnues originaires d'Amérique, souvent plantées en Algérie, dési- gnées à tort sous le nom d'Aloès. L'espèce la plus répandue est V Agave Americana L. (Fig. 157). 1. La racine de Salsepareille, utilisée en médecine, provient de l'Amérique du sud et des Antilles. 76 PALMIERS Les IRIDÉES (Iris, Safran) et les ORCHIDÉES (Ophrys, Orchis) ne comprennent pas de plantes ligneuses spontanéesen Algérie. La Vanille, qui fournitdes fruits aroma- tiques, est une Orchidée d'Amérique. Parmi les MONOCOTYLÉDONES à enveloppes florales peu apparentes, nous citerons la famille des JONCACÉES. Phœnix dactylifera. Fig. 158. Feuille de Phœnix dactylifera. Fig. 159. comprenant les Joncs, herbes de marais, et nous dirons quel- ques mots de celle des PALMIERS. Le Palmier dattier (Phœnix dactylifera L.) (Fig. 158 et 159), bien connu par son fruit la datte, n'est pas spontané ; il ne mûrit que dans le sud de l'Algérie, et constitue la princi- pale culture des oasis. GRAMINEES 77 Le PALMIER NAIN {Chamxrops humilis L.) est une plante buisson- nante, à feuilles en éventail (Fig 160), extrêmement répandue dans les dépar- tements d'Oran et d'Alger. Cultivé, il peut atteindre plusieurs mètres de hauteur. Le bourgeon terminal de cette espèce est comestible, mais le Palmier nain est surtout exploité pour la filasse (crin végétal) que l'on tire de ses feuilles. Elles servent aussi pour la confection d'objets de vannerie. Le Phœnix canariensis Hort. est quelquefois cultivé en Algérie ; de nombreuses espèces de Palmiers sont d'ailleurs employées pour rornement. Feuille de Chamaerops humilis. Fig. 160. Les MONOCOTYLEDONES à fleurs sans corolle sont repré- sentées en Algérie par la famille des GRAMINÉES. Les plantes de cette famille sont répandues sur toute la surface du globe ; elles forment la plus grande partie de ce que l'on appelle ordinairement « le gazon » et comprennent les espèces les plus utiles à l'homme. Elles sont cultivées depuis la plus haute antiquité. Comme exemple citons : le Blé, le Seigle, l'Orge et l'Avoine. Ce sont des plantes herbacées ou rarement ligneuses ; leur tige, creuse et entrecoupée de nœuds pleins, s'appelle chaume. Les feuilles, longues, à nervures parallèles, sont alternes ; elles comprennent une gaine entourant la tige et un limbe. Le sommet de la gaine présente souvent une partie libre, mem- braneuse, dite ligule (Fig. 161). Les fleurs sont groupées en épillets, c'est-à-dire en petites grappes dans lesquelles les pédoncules des fleurs sont telle- ment courts que ces dernières paraissent appliquées contre l'axe. Les épillets sont à leur tour réunis soit en épis (Ex. : le Blé, Fig. 162), soit en panicules, grappes irrégulières et plus ou moins rameuses (Ex. : l'Avoine). 78 GRAMINÉES En. étudiant un épillet de Blé (Fig. 163), on voit qu'il porte à sa base deux petites feuilles dites glumes ; au-dessus sont d'autres petites feuilles ou bractées dites ghimelles, se faisant Feuille de Graminée (Blé) : l, limbe; Ig, ligule; g, gaine; n, nœud ; /, tige. Fig. 161. Inflorescence de Blé. Fig. 162. face deux par deux; chacun de ces groupes de deux glunielles enveloppe une fleur (Fig. 164) composée de trois étamines et d'un ovaire portant au sommet deux stigmates plumeux et enveloppé à la base par deux nouvelles petites bractées, les gliimellules. Les arêtes que présentent souvent les épis sont portées par les glumelles, quelquefois par les glumes. Le fruit des Graminées a pour type le grain de Blé; il est appelé caryopse. h'AIfa et le Diss sont deux Graminées extrêmement impor- tantes en Algérie ; nous signalerons aussi les Roseaux à cause de leur consistance lieneuse. GRAMINEES 79 L'ALFA (Stipa lenacissima L.) (Fig. 165) est une herbe vivace à rhizome rameux, dont les feuilles, d'abord vertes et planes, blanchissent sous l'influence delà sécheresse-, les deux Epillet de Blé : f, fleurs ; g, glumes. Fig. 163. Fleur de Blé : p. glurael- lule ; e, étaniine ; o, ovaire ; st, stigmate. Fig. 164. bords se rapprochent alors et le limbe devient cylindrique et dur, terminé par une pointe piquante. Les épillets, réunis en panicules, sont à une seule fleur ; la glumelle inférieure est terminée par une arête genouillée. L'Alfa est surtout une plante des Hauts Plateaux ; toutefois dans le département d'Oran on le rencontre jusqu'au bord de la mer. La gaine et le limbe de la feuille se séparent facilement, ce qui permet de récolter ce dernier, qui est utilisé en vanne- rie, corderie, sparterie, et même pour la fabrication des ten- tures et tapis. On en fait aussi un papier d'excellente qualité. L'exploitation de l'Alfa constitue une industrie importante en Oranie. Arrachées avec le bout des tiges, les feuilles d'Alfa sont utilisées comme fourrage par les indigènes. Le DISS (Ampelodesmos tenaxLink.) (Fig. 166) constitue de grosses touffes répandues dans les bois et les pâtures du Tell. C'est une herbe vivace à longues feuilles rigides ; les épillets, souvent violacés, sont disposés en une grande panicule portée sur une hampe allongée. 80 GRAMINEES Le Diss maintient bien le sol sur les pentes rapides, mais il a l'inconvénient de fournir aux incendies un aliment facile. Les feuilles servent à la nourriture du bétail et à la confec- Stipa tenaclssima. Fig. 165. Ampelodesmos tenax. Fig.lGG. tion des gourbis ; les indigènes fabriquent des paillassons avec les hampes. Le Roseau commun ou Roseau à balai (Phragmites communis Trin.) atteint 6 mètres et plus de hauteur ; il est abondant au bord des fossés et des rivières. On le rencontre aussi dans les marais, leschotts, etc. Le Roseau de Provence ou Canne de Provence, Roseau à quenouille {Ariindo Donax L.) atteint 3 à 5 mètres de hau- teur ; il croît en Kabylie dans les lieux humides et est fréquem- ment cultivé. Le Roseau de Mauritanie [Arnndo Pliniana Turr.) n'at- teint guère que 2 ou 3 mètres ; il est assez commun au bord des cours d'eau. Ces différents roseaux sont utilisés pour faire des clôtures et des abris. Les Bambous [Bambiisa) sont des Graminées originaires des pays chauds à chaumes très élevés et de consistance ligneuse. Les feuilles, généralement lancéolées, sont portées par de*s branches ramifiées qui prennent naissance au niveau des noeuds. CUPULIFÊaES 81 Plusieurs espèces croissent facilement en Algérie, surtout dans les terrains siliceux et frais : lels sont les Bambusa ariin- dinacea Retz. Bambusa viilgaris Wendl., etc. Les chaumes sont utilisés pour la fabrication de cannes, de meubles, de clôtures, de conduites d'eau, de manches légers et d'ustensiles divers. On fabrique en Chine, avec les fibres, un papier dit de soie, très recherché. CHAPITRE IX DICOTYLÉDONES : LES APÉTALES Nous distinguerons, comme il a été dit précédemment (page 62), les Apétales amentacées^ dont les fleurs, les mâles tout au moins, sont disposées en chatons, et les Apétales non amentacées qui ne présentent pas ce caractère. § 1. — Amentacées. La famille des GUPULIFÈRES comprend des arbres ou arbrisseaux à feuilles alternes, entières ou dentées, jamais composées. Ce sont des plantes monoïques, cest-à-dire que le même sujet porte les fleurs mâles et femelles ; les premières sont en épis pendants (chatons) ; les secondes, à ovaire infère, sont solitaires, en épis ou en capitules. La famille comprend trois tribus que plusieurs auteurs élèvent au rang de familles : / Fleurs niàles dépourvues de calice ; un ovule par car- ( pelle : tribu des Corylées (ou famille des Corylacces) Fruit à cupule / Fleurs toutes pourvues de calice ; deux ovules par car- / pelle : tribu des Qiiercces (ou Ciipulifères proprement V dits) Fruit sans cupule : tribu des Bctulces (ou famille des Bétulacies). La tribu des Corylées n'est représentée en Algérie par aucune espèce spontanée ; elle comprend le Charme et le Cou- flore FORESTItKE " 82 CUPULIFÈRES drier (Noisetier) abondants en France ; ce dernier se ren- contre quelquefois en Algérie, mais il a été importé. La tribu des Quercées renferme les Chênes et le Châtai- gnier. Le Hêtre, qui constitue en Europe des massifs étendus, manque dans le Nord de l'Afrique. Le genre Chêne (Qiiercus) est composé d'arbres à feuilles dentées ou crénelées (c'est-à-dire à dents larges et arrondies). Les chatons mâles, simples et pendants, sont réunis en fais- ceaux aux extrémités des pousses de l'année précédente, ou solitaires à la base des nouvelles pousses. Chaque fleur mâle Fleur mâle de Chêne. Fig. 167. Fleur femelle de Chêne s, stigmate ; c, cupule. Fig. 168, (Fig. 167) est composée d'un calice formé de quatre à neuf petits sépales verts et contenant un groupe de quatre à neuf étamines. Les fleurs femelles réunies en petits épis isolés à l'aisselle des feuilles de l'extrémité des jeunes pousses, sont globuleuses et entourées de bractées ^Fig. 168). Les sépales, unis à l'ovaire, forment de petites dents à la base du style ; celui-ci se divise en trois stigtîiates rouges. L'ovaire esta trois loges renfermant chacune deux ovules. Après la fécondation, un seul ovule se développe pour don- ner naissance à un gland dont la cupule est formée par les bractées qui entouraient la fleur. Les Chênes sont des arbres à bois lourd, dur et serré, deve- nant brun à l'état parfait. Cinq espèces sont spontanées en Algérie : deux, le Chêne zéen et le Chêne Afarès sont à feuilles caduques. Le Chêne- liège, le Chêne vert et le Chêne Kermès sont à feuilles persistantes. Le CHÊNE-LIÈGE {Qiiercns Suber L.) (Fig. 169) est un CUPULIFÈRES 8S arbre trapu de 15 à 20 mètres de hauteur. La feuille est coriace, d'ordinaire petite et bien dentée, verte en dessus, blanchâtre en dessous. Le gland, surmonté d'une pointe courte, velue dans toute sa longueur, est à demi enfoncé dans la cupule dontlesécailles, peu saillantes à la base, deviennent plus allon- gées vers le haut. Ce fruit est quelquefois doux ; sa maturation se fait en une année. L'enracinement puissant du Qiicrcas Siiber lui permet de s'installer dans les endroits les plus rocheux ; il présente une duercus Suber. Vis. 169. Quercus Ilex. Fig. 170. belle végétation en terrain siliceux ; on ne le rencontre pas dans les sols calcaires. Le Chêne-liège repousse bien de souche ; les jeunes plants sont robustes et le couvert léger ; il en résulte que les peu- plements de cette espèce sont généralement envahis par les essences secondaires. L'écorce, connue sous le nom de « liège », constitue un produit de grande valeur ; le liber est exploité comme écorce à tan. Le bois, pesant et sujet à se tourmenter, est rarement utilisé dans l'industrie ; d'ailleurs les troncs sont souvent cariés. Écorcé, c'est un excellent bois de chauffage. Le Chêne-liège fournit enfin un charbon estimé. (Répartition géographique, voir chap. xn.) 84 CUPULIFÈRES Cette essence peut donner avec le Chêne Afarès des hybrides que l'on a classés en deux catégories sous les noms de Chêne DE NuMiDiE (Qaerciis numidica Trabut) et de Chêne Kabyle (Qiierciis kabylica Trabut). Le premier a l'aspect d'un Chêne Afarès à petites feuilles et porte une écorce se rapprochant de celle du Chêne-liège ; le second a l'aspect d'un Chêne-liège, mais son écorce est inutilisable. Le CHÊNE VERT ou CHÊNE YEUSE (Quercus Ilex L.) (Fig. 170) peut atteindre les mêmes dimensions que le pré- cédent; toutefois on le trouve souvent à l'état de brous- sailles. La feuille, plus ou moins épineuse, ressemble à celle du Chêne liège, mais elle a d'ordinaire sept à dix nervures, tandis que celle de ce dernier n'en a que cinq à sept. Le gland est surmonté d'une forte pointe, velue seulement à l'extrémité, et enfoncé, quelquefois profondément, dans une cupule à écailles petites et peu saillantes. La maturation est annuelle ; la fructification abondante. Le Chêne vert, très répandu sur les sols calcaires, se ren- contre aussi sur les grès. Il résiste mieux que le Chêne-liège aux expositions chaudes et supporte mieux le froid et la séche- resse. Le couvert est assez épais. C'est un arbre qui rejette très bien de souche et donne d'abon- dants drageons. L'aubier est moins coloré que le bois de cœur, mais ne s'en distingue pas aussi nettement que chez le Chêne-liège. Le bois est dur, compact et se gerce facilement; bien débité, il est d'un fort bel aspect. On l'emploie comme bois d'ouvrage. Excellent pour le chauffage, il produit aussi un charbon recherché. (Répartition géographique : voir chap. xii.) Le Chêne Ballote (Quercus Ballota Desf.j est une variété de Chêne vert fort commune en Algérie, se distinguant par ses glands plus gros, à saveur douce, dont les indigènes font une grande consommation. Le CHÊNE KERMÈS (Qnc/cus coccifera L.) (Fig. 171) se rencontre surtout à l'état de broussailles ; il ne dépasse géné- ralement pas 4 mètres de hauteur; lorsque ce Chêne atteint de CUPULIFÈRES 85 plus grandes dimensions, il est souvent appelé Faux Kermès (Querciis pseiido-coccifera Desf.). Les feuilles bordées de dents épineuses sont vertes sur les deux faces. Les glands mettent deux ans pour mûrir ; leur cupule est hérissée d'écaillés pointues, aplaties ou recourbées. Cette essence se rencontre dans les sols secs et pierreux ; elle supporte bien le calcaire, mais elle prospère aussi dans les sables des dunes. Le Chêne Kermès rejette de souche et drageonne abondam- ment. Le bois, excellent pour le chauffage, ressemble beaucoup à uuercus coccifera. Fig. 171. Quercus Mirbeckii. Fig. 172. celui du Chêne Yeuse. L'écorce est recherchée pour le tan- nage, mais, à cause de la faible dimension des tiges, on récolle surtout l'écorce des racines appelée garouillc. Ce Chêne porte dans certains pays un insecte appelé Kermès (vulgairement : graine d'écarlatc). La femelle, qui se fixe sur les rameaux, était autrefois recherchée pour la fabrication d'une teinture rouge ; on en voit peu en Algérie. (Uépartilion géographique : voir chap. xii.) LeCHÉNEZÉEN (Quercus MirbechiiDur.)(F\g 172)atleint 30 mètres de hauteur et ressemble beaucoup au Chêne rouvre de France; toutefois les feuilles du Zéen sont plus coriaces et, au lieu de cinq à huit paires de nervures, en portent dix à quatorze, régulières et bien marquées jusqu'au bord. La 86 CUPULIFÈRES feuille est pétiolée, grande, sinuée, généralement marces- sente. Les glands sont agglomérés et presque sessiles ; la cupule courte présente des écailles peu saillantes. La maturation est annuelle ; la fructification abondante. Ce Chêne possède un enracinement puissant ; son bois, lourd et nerveux, est sujet à se gercer et à se tourmenter ; on l'uti- lise surtout pour la confection des traverses de chemin de fer ; convenablement traité, il peut fournir un bois d'œuvre de belle qualité. Il donne un bon chauffage et un charbon recherché. Le liber est quelquefois exploité comme écorce à tan. Les excroissances arrondies que l'on observe très fréquemment sur les rameaux du Chêne zéen sont dues à la piqûre d'insectes du genre Cynips\ ces galles, qui donnent asile à déjeunes larves, sont riches en acides tanniques. (Répartition géographique : voir chap. XII.) Le CHÊNE AFARÈS (Quercus Afarès Pomel) (Fig. 173), quelque- fois confondu avec le Chêne à feuilles de Châtaignier (Quercus caslanerrfolia Coss.) du Caucase, dont il est un peu différent, est, comme le Chêne zéen, un arbre de première grandeur mais à branches moins étalées que ce dernier et à port plus pyramidal. Les feuilles, vertes et luisantes en dessus, blanc verdâtre en dessous, sont bordées de dents triangulaires. Les glands mettent deux ans pour mûrir ; les écailles de la cupule sont prolongées en lanières allongées, robustes et anguleuses. Les glandées ont lieu tous les trois ou quatre ans. L'aubier est abondant et le bois, rouge-brun, moins appré- cié que celui du Chêne zéen ; toutefois il se fend bien et pour- rait être employé pour la construction. Le tan produit par le Quercus Àfarès. Fig. 173. CUPULIFÈRES 87 liber est peu employé. L'écorce de l'arbre, qui rappelle quelque peu celle du Chêne-liège par son aspect, ne présente qu'un liège sec et fragile, complètement inutilisable. (Répartition géographique : voir chap. xii.) Le genre Châtaignier n'est représenté que par une espèce, le CHATAIGNIER COMMUN (Castanea viilgaris Lam.) (Fig. 174), grand arbre à écorce fendillée grisâtre dont les feuilles vertes et luisantes sur les deux faces sont longues, pointues et bordées de fortes dents. Les fleurs mâles forment de longs chatons dressés ; les Castanea vulgarls. Fig. 174. AInus glutinosa. Fig. 175. fleurs femelles sont réunies par trois ; les fruits sont groupés de même sorte dans une enveloppe épineuse. Le Châtaignier aime les terres meubles et profondes ; il redoute le calcaire. Rarement spontané en Algérie (Edough près Bône, Bouzaréa au-dessus d'Alger) et en Tunisie (Ain Draham), il est fréquemment planté dans le Tell, mais son bois est trop rare dans la colonie pour donner lieu à une utilisation industrielle On sait que la châtaigne est comestible; améliorée parla culture, elle devient le marron ; dans ce cas, chaque enveloppe épineuse ne contient plus qu'un seul fruit. La tribu des Bétulées est représentée par un genre comprenant une seule espèce ; L'AUNE GLUTINEUX [Alnns ylntinosa Gœrtner) (Fig. 175) est un arbre de taille moyenne, à écorce brunâtre, dont les 88 JUGLANDÉES — CASUAUINÉES feuilles visqueuses, surtout pendant la jeunesse, vertes sur les deux faces, sont ovales et tronquées, souvent même échancrées à l'extrémité. Les fleurs sont disposées au bout des pousses de l'année, les chatons mâles au sommet, les femelles au-dessous. Les fleurs mâles, groupées trois par trois à l'aisselle de bractées, forment un chaton serré. Chaque fleur comprend une enveloppe de quatre pièces et quatre étamines. Les fleurs femelles, composées d'un ovaire à deux loges, sont réunies deux par deux à l'aisselle d'écaillés épaisses ; le cha- ton se transforme à maturation en un petit cône, portant deux graines à la base de chaque écaille. On rencontre cette essence dans les stations humides du Tell oriental, surtout au bord des ravins et des cours d'eau. Le bois, de teinte rouge clair, est très cassant ; il se conserve bien sous l'eau. C'est un combustible brûlant vite avec une forte chaleur ; le charbon est médiocre. L'écorce est riche en tanin, mais donne un cuir sans souplesse ; on l'utilise pour pré- parer une teinture noire ^. La famille des JUGLANDÉES com- prend des arbres à feuilles composées ; le fruit est une drupe. Le Noyer commun (Jiiglans regia L.) est souvent cultivé en Algérie , en particulier dans les montagnes de la Kabylie, ses fleurs mâles sont disposées en épis allongés (Fig. 98, p. 44) et ses fleurs femelles en petits groupes de 1 à 4 (Fig. 176). Non seulement la noix est comestible, mais on en tire aussi de Fleurs femelles de Noyer. Fig. 176. 1. Il convient de signaler à côté de la famille des Cupulifères celle des CASUARINËES, qui ne comprend que le genre Casuarina. Ce sont des arbres australiens dont on rencontre souvent des plantations en Algérie. Leur port tout spécial permet de les reconnaître facilement. Ils ressemblent à des Conifères, à cause de leurs rameaux fins et allongés que l'on peut confondre à dislance avec des feuilles en aiguilles, mais qui, vus de près, ressemblent plutôt à ceux des Prêles. Les feuilles sont représentées par de petites dents disposées en couronne. Le Casuarina equisetifolia Forst., et surtout le Casuarina tenuissima Hort., sont les deux espèces les plus cultivées en Algérie. SALICINÉES 89 l'huile. Le brou ou partie extérieure de la noix verte, ainsi que les feuilles vertes, préparés en décoction (15 à 20 grammes de feuilles ou 30 à 60 grammes de brou par litre d'eau), sont toniques et dépuratifs. La famille des SALICINÉES est composée de plantes dioïques, cest-à-dire que les fleurs raàles et femelles se trou- vent sur des sujets différents. Les fleurs, disposées en chaton' n'ont pas de périanthe ; le fruit s'ouvre par deux valves. Deux genres existent en Algérie : Genre Saule : Les chatons sont dressés; la fleur mâle com- Salix purpurea. Fis-. 177. Salix pediccllata. Fig. 178. prend deux (quelquefois trois ou cinq) étamines abritées par une bractée. La fleur femelle est réduite à un ovaire à une loge contenant de nombreux ovules. Le fruit est une capsule s'ou- vrant par deux fentes et renfermant des graines surmontées d'une aigrette dressée. Les Saules sont des arbres, plus souvent des arbustes ou des arbrisseaux, à feuilles alternes et allongées. Il en existe plus de cent espèces dont l'étude est rendue difficile par la présence de nombreux hybrides. Cinq espèces sont spontanées en Algérie : seuls, le SAULE POURPRE (Salix purpurea L.)(Fig. 177) et surtout le SAULE PÉDICELLÉ (Salix pedicellata Desf.) (Fig 178) sont com- muns ; le SAULE BLANC [Salix alba L.) (Fig. 179) est spon- tané et cultivé. 90 SALICINEES Salix alba. Fig. 179. Le Saule cendré (Salix cinerea L.) (Edough près Bône) et le Saule Amandier (Salix amygda- lina L.) (Edough, Maison-Carrée, vallée de la Seybouse) sont rares. Le Saule blanc seul atteint les dimensions d'un arbre ; les autres sont des arbrisseaux répandus dans les endroits humides et utilisables pour la fixation des berges des cours d'eau. Les espèces dont les rameaux sont effilés sont utilisées en vanne- rie : l'Osier jaune (Salix vitellina L.) est une variété du Saule blanc. Le Saule fragile (Salix fragilis L.) présente également une variété à rameaux flexibles et allongés, mais de couleur rougeâtre : c'est l'Osier rouge (S. pendilla Ser.). Le Saule pleureur (Salix babylonica L.), voisin de ce der- nier, a été introduit dans la colonie. C'est avec l'écorce de certains Saules que l'on prépare le cuir de Russie dont le parfum est obtenu en l'imprégnant d'huile de Bouleau. Genre Peuplier. — Les Peupliers sont des arbres générale- ment de grande taille à feuilles beaucoup moins allongées que celles des Saules, souvent même aussi larges que longues. Les chatons sont pendants. Les fleurs sont constituées comme dans le genre Salix ; toutefois l'ovaire est entouré d'une petite coupe et les étamines sont plus nombreuses (de six à trente). Le fruit est une cupule à deux ou quatre valves ; lesgraines sont petites et munies d'une houppe de poils blancs. Le PEUPLIER BLANC (Populus alba L.) (Fig. 180), souvent désigné à tort en Algérie sous le nom de Tremble, est un arbre élevé à écorce d'abord lisse, puis se crevassant en losange. Les jeunes pousses sont blanches cotonneuses ; les feuilles, ovales ou presque orbiculaires, à bord plus ou moins découpé, sont blanches et couvertes de duvet en dessous ; elles ont un pétiole arrondi. Le Peuplier blanc est plutôt un arbre de prairie qu'une essence forestière ; on le reproduit surtout par boutures. SALICINÉES 91 L'aubier et le bois parfait sont peu distincts ; cette espèce Populus alba. Fig. 180. Populus nigra. Fig. 181. fournit de la planche légère, du bois de menuiserie, d'ébénis- terie et de tour. Le PEUPLIER NOIR (Popnlna nigra L) (Fig. 181) est un grand arbre à bourgeons et pousses sans poils, visqueux, à feuilles ova- les triangulaires, régulièrement cré- nelées, vertes et luisantes sur les deux faces; le pétiole est comprimé au sommet. On le rencontre au bord des ra- vins et à l'embouchure des oueds de la région montagneuse. Une fijl^'^ variété pyramidale (Populus pyra- midalis Bozier), c'est-à-dire à ra- meaux dressés, connue sous le nom de Peuplier d'Italie, se rencontre çà et là, surtout en Kabylie. Le PEUPLIER TREMBLE {Po- pulus Tremula L.) (Fig. 182) est un arbre de moyenne taille, à feuilles ordinairement presque rondes, très mobiles, géné- ralement vertes sur les deux faces. Le pétiole est comprimé sur le côté, ce qui explique la mobilité des feuilles. Cette essence, à couvert léger, est très rare en Algérie. (Sommet du Babor et du Tababor). Populus Tremula. Fig. 182. 92 PLATANÉES - URTICACÉES La famille des PLATANÉES comprend des arbres à feuilles ayant les nervures disposées en éventail. Les fleurs sont disposées en masses globuleuses. Le genre Platane présente une espèce fréquemment plantée en Algérie comme arbre d'avenue : le Platane d'Orient {Platanus orientalis L.) est un grand arbre à croissance rapide qui se dépouille de son écorce par grandes plaques, ce qui donne au tronc un aspect spécial. Les feuilles sont divisées en trois à cinq lobes dentés. § 2- — Apétales non omentacées. URTICACÉES. — L'Orme, le Micocoulier, le Mûrier et le Figuier, qui sont les arbres les plus communs de ce groupe, sont souvent rangés dans des familles distinctes, nous les considérerons comme faisant tous partie de la famille des Urticacées qui peut dès lors être divisée en plusieurs tribus : Tribu des Ulmées. — Les Ormes ou Ormeaux ne sont représen- tés en Algérie que par une espèce : L'ORME CHAMPÊTRE ou Orme rouge {Ulmus campcstris L.) (Fig. 183) est un grand arbre à cime fournie, à feuilles simples doublement dentées en scie, rudes au toucher et inéqui- latérales à la base. Les fleurs sont groupées sur les rameaux de l'année précédente dé- pourvus de feuilles. Chacune d'elles comprend une enveloppe verdàtre de quatre ou cinq pièces à l'intérieur de laquelle on distingue quatre ou cinq étamines et un ovaire libre à une loge surmonté d'un stigmate bifide (cest-à-dire fendu en deux). Le fruit, entouré d'une aile échancrée, est une samare. La fructification est très abondante. L'écorce de cet arbre, très crevassée, se recouvre quelque- fois d'un liège brun et friable ; l'écorce des jeunes rameaux Ulmus campe ris. Fie. 183. URTICACÉES 93 est alors profondément creusée et leur donne un aspect ailé (variété suberosa). L'Orme, souvent planté en bordure des routes, est surtout un arbre des stations humides ; dans les lieux secs, il reste petit, sa feuille est réduite ; on lui donne alors le nom de « tortillard ». L'aubier de l'Orme champêtre est blanc jaunâtre ; le bois parfait, rou- geàtre, est recherché pour le char- ronnage ; le bois des « tortillards » est employé pour faire les moyeux. La tribu des Celtidées com- prend le MICOCOULIER (Celtis aiislralis L.) (Fig. 184), arbre à écor- ce lisse et grisâtre, à feuilles inéqui- latérales et dentées comme celles de l'Orme, mais plus effilées, d'un vert foncé en dessus, vert grisâtre en dessous. Les fleurs, isolées à l'aisselle des feuilles et portées sur un long pédoncule, sont à cinq divisions. Le fruit, globuleux et brunâtre, à saveur un peu fade, aies dimensions d'un gros pois et peut être mangé. Le bois du Micocoulier est utilisé pour le charronnage ; sa grande souplesse le fait rechercher pour la fabrication des avirons, des fourches, des manches de fouets, etc. C'est aussi un arbre des stations fraîches ; en le rencontre depuis Alger et la Chifta jusque dans la région de Bône. Tribu des Morées. — Chez l'Orme et le Micocoulier, les étamines et le pistil sont réunis dans la même fleur ; au con- traire les Morées et les Artocarpées sont des plantes à fleurs Celtis australis. Fig. 184. Fleur mâle de Morus alba. Fig. 185. Fleur femelle de Morus alba. Fig. 185 bis. Fruits de Morus alba. Fig. 186. 94 URTICACÉES unisexuées (Fig. 185 et 185 bis). Leur fruit, au lieu d'être formé d'un carpelle unique, est composé (Fig. 186). Genre Morus. — Les Mûriers sont monoïques. Deux espèces sont cultivées en Algérie, aucune n'est spontanée. Le MÛRIER BLANC (Morus ulba L.), originaire d'Asie, a été apporté en Occident au moment de l'introduction du Ver à soie, que l'on alimente avec sa feuille. Les fruits sont petits. Le MÛRIER NOIR [Morus nigra L.) a des fruits plus gros, acidulés, comestibles. Ces Mûriers ont l'aubier blanc ; le bois parfait, qui estjaune, brunil en vieillissant (ce caractère est surtout prononcé pour le Mûrier noir) ; on l'emploie pour le charronnageet la fabrica- tion des meubles. Genre Broussonetia. — I^e Mûrier a papier (Bronssonetia papyrifcra Vent.), cultivé et même subsponlané en Algérie, est un arbre dioïque remarquable par la forme variée de ses feuilles. Ses fibres libériennes sont employées en Orient pour la fabrication du papier et des étofles. Le bois a peu de va- leur. Tribu des Artocarpées. — Le genre Ficus est composé d'arbres et d'arbrisseaux dont les fleurs sont renfermées dans un récep- tacle charnu, creux, percé en haut d'une seule petite ouverture. Chez le FIGUIER COMMUN [Ficus Ca- rica L.) (Fig. 187), ce réceptacle, en forme de poire, est très développé; d'abord acre et rempli de suc lai- teux, il devient mou et succulent, et constitue alors la figue comestible, dont il existe de nombreuses variétés. Le Figuier, originaire de l'Asie occidentale, est depuis longtemps acclimaté dans l'Afrique du Nord, où il est l'objet d'une culture impor- tante, particulièrement dans la Kabylie du Djurjura. Le genre Ficus comprend plus de 600 espèces exotiques ; plusieurs sont plantées en. Algérie dans les jardins ou les ave- nues, tels sont le Ficus elaslica Roxb. connu sous le nom de Ficus Carica. Fig. 187. SALSOLACÉES 95 « Caoutchouc », et fréquemment cultivé en pot dans les appar- tements ; le Ficus religiosa L., dont la feuille est assez semblable à celle du Peuplier noir, mais se termine par une pointe effilée; \e F. sycomorusL., le F. macrophylla Roxb., le F. nibiginosa Desf., le F. lœvigata Vahl, le F. retiisa L. SALSOLACÉES. — L'enveloppe des fleurs, plus ou moins verte, est composée de deux à cinq sépales libres ou peu soudés ; il existe autant d'étamines ; l'ovaire à une loge n'est généralement pas soudé au calice ; le fruit est à une seule graine. Bien qu'elle comprenne d'assez nombreuses plantes li- gneuses, cette famille est peu importante au pointde vue fores- tier. Nous citerons dix genres : UOreobliton thesioides Dur. et Moq. (Fig. 188) est un sous-arbrisseau à rameaux grêles, nombreux, feuilles jusqu'au Oreobliton thesioides. Fig. 188. Atriplex Halimus. Fig. 189. sommet. Les fleurs sont petites et portées sur un long pédi- celle. L'Oréobliton est assez rare et se rencontre géné- ralement dans les rochers (Mila, El-Kantara, région de Tebessa). Le genre Atriplex comprend plusieurs plantes connues sous le nom d'Arroches; laissant de côté les espèces herbacées, nous devons mentionner : l'ARROCHE HALIME (Atriplex Hali- mus L.)(Fig. 189), arbuste rameux argenté, fort commun en 90 SALSOLACÉES Algérie, servant de nourriture au bétail et quelquefois planté comme haie ; I'Arroche a petites feuilles (Atriplex parvifo- liiis Lowe), sous-arbrisseau plus modeste et moins abondant (environs de Bône) ; VAiriplex portiilacoides L. (Fig. 190) qui ressemble à I'Arroche Halime, mais beaucoup plus humble et plus rare. Ces plantes sont des halophytes, c'est-à-dire des espèces des terrains salés. L,e Polycnemon FontanesiDur. et Moq. est une petite plante rameuse, à feuilles denses et imbriquées ressemblant, bien que plus étroites, à celles du Genévrier. On le rencontre çà et là dans les broussailles de la région sèche (région de Maillot, Garrouban). La Salicorne a gros épis (Arthrocnemon macrostachyam Atriplex portulacoides. Fig. 190. Suaeda fruticosa. Fig. 191. Moq.) est une plante à tiges ligneuses, dressées ou tombantes, qui est répandue dans les terrains salés. La Salicorne ligneuse {Salicornia fruticosa L.) ressemble à la précédente, mais est plus grêle , elle croît dans les mêmes stations. Le genre Suaeda comprend des plantes rameuses, à feuilles charnues, habitant aussi le bord de la mer ou les terrains salés de Tintérieur. Le Siiœda friiticosah. (Fig. 191) est une plante d'un vert sombre, à feuilles de 1 centimètre, tandis que ]e Suœda priiinosaLange a\es feuilles plus courtes, imbriquées, PHYTOLACCÉES - POLYGONÉES glauques et pruineuses. On le considère quelquefois comme une simple variété de la précédente espèce. Le Siiceda vcra Moq. paraît localisé aux environs de Mostaganem. Le genre voisin Salsola présente 8 espèces en Algérie. Nous mentionnerons le Salsola oppositifolia Desf., de TOranie et des Hauts Plateaux, qui atteint 1 m. 50, et le Salsola vermi- ciilata ¥ or sk., espèce buissonnanle répandue dans les terrains secs et un peu salés de toute la colonie. Li''Haloxylon articalatnm Boiss. diffère des Salsola par ses rameaux articulés ; c'est un arbrisseau rameux à feuilles opposées et soudées, apparentes seulement sous forme d'é- cailles laineuses en dedans. Le calice est muni d'ailes mem- braneuses brillantes. Le Noiea spiimsissima Moq. a ses ramuscules terminés en épine ; les feuilles, alternes, sont pâles et réunies par faisceaux. Cette espèce et la précédente se rencontrent sur les Hauts Pla- teaux; mais THaloxylon est plus répandu. Les Anabasis sont surtout connus en Algérie par VAnabasis articiilata Moq., espèce à rameaux droits et rigides, à calice fructifère muni d'ailes de nuance variable. UAnabasis pros- //•a/a Pomel, signalé aux environs d'Arzew, à rameaux flexueux charnus, possède un calice à ailes rouges brillantes ; VAnaba- sis apbylla L., à tiges molles et longues, est localisé dans les terrains à phosphates. La famille des PHYTOLACCÉES comprend surtout des espèces tropicales; le P/2j//o/accaf//oi'ca L., vulgairement Bellombra (Bella sombra), est un grand arbre remarquable par son tronc fortement empâté à la base ; les feuilles alternes ovoïdes ont un pétiole court. Les fleurs sont verdàtres et formées soit d'étamines insérées sur un disque charnu, soit de carpelles verticillés donnant une baie incolore. Cette espèce est fréquemment plantée sur les places publiques et les avenues des villes du lit- toral. Chez les POLYGONÉES le calice herbacé, ou plus ou moins coloré, présente 3 à 6 sépales, quelquefois disposés en deux rangées ou verticillés, l'intérieure enveloppant le fruit ; il FLOUE FOIŒSTIÈRE 7 98 ARISTOLOCHIÉES existe 4 à 16 élamines ; l'ovaire renferme un ovule. Les tiges, généralement noueuses et articulées, portent des feuilles alternes munies à la base d'un ochrca, c'est-à-dire d'une gaine formée par la soudure des stipules. Le genre Rumex, auquel appartient l'Oseille, présente des fleurs à 6 sépales, dont 3, dits valves, entourent le fruit. Les espèces herbacées sont nombreuses ; le Rumex Arislidis Coss. (Fig. 192) est une plante sous-frutescente localisée sur le littoral de l'Est. Dans le genre Renouée {Polggoniim) les sépales (4 à 9) n'af- Rumex Aristidis. Fig. 192. Polygonum maritimum. Fig. 193. fectent pas la forme de valves. Le Polygonum maritimum L. (Fig. 193) est un sous-arbrisseau des sables maritimes à entre- nœuds rapprochés et à feuilles épaisses. Le Polygonum equi- setiforme Sibth. et Sm. est remarquable par sa grosse souche à écorce d'Aune. Les fleurs sont roses, quelquefois blanches. Les ARISTOLOCHIÉES ont des fleurs hermaphro- dites à enveloppe (périanthe) irrégulicre ; les étamines sont soudées en colonne avec les styles. Dans le genre Aristo- loche (Aristolochia) , le seul qui nous intéresse, le périanthe a la forme d'un cornet renflé ; les feuilles sont en cœur, sans stipules. Les Aristolochia altissima Desf. et Aristolochia bœticaL. sont des plantes volubiles à tiges ligneuses ; la première, très LAURINÉES - THYMÉLÉACÉES — PROTÉACÉES 99 commune, grimpe haut dans les arbres ; la deuxième, loca- lisée dans rOuest (Oran, Nemours, Tlemcen), habite surtout les rochers. La famille des LA. URINÉES est représentée en Algérie par le LAURIER SAUCE {Lauriis nobilis L.) (Fig. 194), arbre aroma- tique à feuilles alternes, coriaces, persistantes , elliptiques-lancéo- lées, à court pétiole. Les fleurs, d'ordinaire dioïques, sont blan- châtres ou verdâtres, odorantes et disposées en petites ombelles; il existe huit à douze étamines ; Tovaire présente une seule loge ; le fruit est une baie noire. Cet arbre est commun dans les stations fraîches des forêts du littoral ; les feuilles sont utilisées, non seulement pour la préparation des aliments, mais comme remède digestif, expectorant, diu- rétique et sudorifique (infusion de 10 à 20 grammes par litre d'eau). Les THYMÉLÉACÉES ^ sont des arbrisseaux à écorce fibreuse, tenace, souvent vésicante. Le calice présente quatre à cinq divisions ; les étamines sont au nombre de huit à dix ; l'ovaire, libre, est généralement à une loge. Il existe deux genres en Algérie : les Passerines {Thijmelxa ou Passe- rina) ont un fruit sec ; les Daphnés {Daphiiej un fruit charnu à noyau (drupe). La Passerine hérissée (Thymelœa hirsiila L.) (Fig. 195 peut atteindre 1 m. 50 ; c'est un arbrisseau raraeux à feuilles coriaces, épaisses, imbriquées au sommet des rameaux, très répandu en Algérie. La Passerine a petites feuilles (Thymelœa microphylla Laurus nobilis. Fig. 194. 1. La famille des PROTÉACÉES, qui comprend un millier d'espèces exotiques, est représentée dans les plantations d avenues en Algérie par le Grevillea robusta Cunn. 100 THYMÉLÉACÉES Coss.) (Fig. 196) est un arbrisseau de 0 m. 30 à 1 m. 20 à ra- meaux etBlés et soyeux, à feuilles ovales ou oblongues non imbriquées, très répandu dans les Hauts Plateaux. Le Thymelœa nitida Desf. , espèce dOranie, est une plante Thymelaea hirsuta. Fijj. 195. Thymelaea micropbylla. Vis:. 196. soyeuse et brillante, tandis que le Th. virescens Coss. des mon- tagnes du Sud est à peu près glabre (c'est-à-dire sans poils). Tous deux ont les feuilles imbriquées, au moins sur les jeunes rameaux. Le Thymelœa virgata Desf. (Tlemcen, Aïn-el-Hadjar près Saïda, Djelfa, Sétif) présente des rameaux à fleurs herbacés, mais la souche est ligneuse. Le Thymelœa Tartonraira Ali., rare en Algérie (Berouaghia, Conslantine, Djelfa et au sud de Sebdou), est un sous- arbrisseau soyeux à feuilles blan- châtres, relativement grandes (2 à 3 centimètres) et à nervures paral- lèles saillantes. Le Daphne Gnidhim L. (Fig. 197), vulgairement GAROU ouSainbois, est un arbrisseau à tiges dressées, ayant souvent 0 m. 50 à 1 mètre, mais pouvant dépasser cette taille. Les fleurs sont blanches; le fruit est une baie rouge. Cette plante, commune dans le Tell, est employée comme Daphne Gnidium. Fig. 197. ÉLÉAGNÉES - LORANTHACÉES 101 vésicant (tremper l'écorce dans de l'eau ou du vinaigre et l'ap- pliquer sur la peau) ; on s'en sert aussi comme purgatif, mais à l'intérieur c'est un remède dangereux. Le Daphne oleoides Schveh. (Fig. 198) est un sous-arbrisseau Daphne oleoides. Fiff. 198. Daphne Laureola. Fig. 199. bas, à feuilles assez semblables à celles du Buis, à baie rouge. Très rare en Algérie, il a été trouvé à Tirourda (Djurjura) et au Tababor Le Daphne Laureola L. (Fig. 199) ou Laurier des bois a de grandes feuilles de 6 à 12 centimètres ; les fleurs sont d'un jaune verdàtre, la baie noire ; ce Daphne est localisé en Algérie sur les hautes montagnes. Parmi les ÉLÉAGNÉES, nous citerons le genre Elxagmis comprenant des arbres et des arbrisseaux, dont les feuilles, couvertes de poils en écusson, présentent un aspect argenté caractéristique. Le Chalef ou Olivier de Bohême (Elœagnus angustifolia L.) (Fig 200), petit arbre à fleurs argen- tées au dehors, jaunes en dedans, est quelquefois cultivé en Algérie, surtout dans le Sud. Les LORANTHACÉES de nos régions sont des plantes parasites sur les rameaux des arbres, toujours vertes, à feuilles simples, entières et opposées ; les tiges sont plusieurs fois bi- furquées (dichotomes) et à rameaux articulés. 102 SANTALACÉES Le Gui blanc ou Gui des Druides (Visciim album L.), répandu en France sur le Sapin, les arbres fruitiers, les Peu- pliers, etc. (beaucoup plus rare sur le Chêne), est excep- tionnel en Algérie. On n'en connaît qu'une station sur Len- tisque dans les gorges du Guergour (près Lafayette). Le Gui de l Oxycèdre (Arceiithobium Oxycedri M. Bieb.) (Fig. 201) est une petite plante de 5 à 12 centimètres, dont les Elaeagnus angustifolia. Fig. 200. Arceutbobium Oxycedri. Fig. 201. feuilles sont réduites à des écailles, croissant sur les rameaux du Genévrier Oxycèdre (Djurjura, Aurès, Teniet-el-Had). Les SANTALACÉES, bien que possédant des racines, sont en même temps parasites sur les racines d'autres plantes. Les Osyris, seul genre à citer, sont dioïques ; le calice est formé de 3 à 4 sépales soudés ; les fleurs mâles comprennent 3 à 4 étamines insérées sur un disque ; les fleurs femelles un ovaire infère à une loge surmonté de 3 stigmates et entouré de 3 étamines avortées. Le ROUVET (Osijris alha L.) (Fig. 202) est un arbrisseau à tiges efîilées, vertes, anguleuses ; les feuilles sont étroites ; les fleurs jaunâtres ; le fruit globuleux, un peu aplati, est gros comme un pois. Cette espèce est assez commune, surtout dans les terrains humides du Pelit Atlas. VOsgris lanceolata Hochs. et Steud. (Fig. 203) est un EUPHORBIACEES 103 arbuste toujours vert dont le tronc atteint lOà 12 décimètres de tour. Les feuilles lancéolées aiguës rappellent par leur Osyris alba. Fig. 202. Osyri; lanceolata. Fiff. 203. orme celles du Myrte, mais leur teinte est glauque. Celte espèce se rencontre dans le Tell, surtout à l'ouest d'Alger (Soumata, Hammam Rhira, Ténès, etc.); le bois sert aux indigènes à préparer une boisson analogue au café. Les EUPHORBIACEES constituent une grande fa- mille, comprenant au moins 3.000 espèces, mais peu intéressante, dans nos régions surtout, au point de vue écono- mique. Les fleurs sont unisexuées ; le nombre des étamines est variable ; l'ovaire à 2 ou 3 loges, non soudé au calice, donne naissance à une capsule s'ouvrant par autant de coques qu'il y a de carpelles et laissant une colonnette sur la lige. Dans le genre Euphorbe (Euphorbià), il existe une fleur femelle au milieu de plusieurs fleurs mâles réunies dans un involucre dont les quatre ou cinq divisions alternent avec autant de glandes jaunâtres de forme variable. Les Euphorbes sont des plantes à suc laiteux, irritant et vé- sicant, dont on se sert pour faire disparaître les verrues. Les graines, quelquefois employées comme purgatif, peuvent pro- duire des empoisonnements. U Euphorbià Biuonx Steud. (Oran, Chenoua près Cherchell, Pointe Pescade près Alger, Bou-Zegza en Kabylie, Aurès, etc.) qui, parle port, rappelle le Daphne Gnidium est un arbrisseau 104 EUPHORBIACEES à petites ombelles jaunâtres, UEuphorbia sqnamigera Lois. (Rio-Salado, Beni-Saf à l'ouest d'Oran) présente au contraire de grandes ombelles. Ce sont deux espèces des rochers calcaires. L' Eiiphorhia dendroides L.(Fig, 204), arbrisseau à rameaux Eaphorbia dendroides. Fig. 204. Euphorbia erracina. Fig. 205. épais et rougeàtres, croît sur les falaises maritimes de Ténès à Bône. Les Euphorbia terracina L. (Fig. 205), à souche épaisse, et Euphorbia paniculala Desf., à tige un peu ligneuse à la base, sont très communes en Algérie. Le genre Securinega comprend des arbres ou arbrisseaux à fleurs dioïques, à rameaux disposés sur deux rangs opposés (distiques) souvent épineux. Le Securinega buxifolia J. Mill- ier est un arbrisseau rameux, épineux au sommet, à feuilles distiques et semblables à celles du Buis, localisé dans la région de Bône, la Galle. Le Ricin commun {Ricinus comniunis L.) (Fig. 206), dont les feuilles divisées en lobes sont bien connues, n'est pas ime plante spontanée en Algérie, mais il s'est fréquemment propagé aux abords des habitations. Diverses espèces de Ricin sont cultivées dans les jardins et au bord des voies ferrées. L'huile de Ricin, extraite de la graine parjpression à froid, sert à la fabrication des savons, comme huile à brûler, pour BUXACEES 105 graisser les cuirs, etc. Celte huile est purgative à la dose de 40 grammes. Le Buis toujours vert [Biixiis sempervirens L.) (Fig. 207) peut être rangé parmi les Euphorbiacées, bien que l'on distingue souvent une famille des BUXACEES. C'est un arbrisseau, Ricinus cotnmunis. F\g. 206. Buxus sempervirens. Fig. 207. quelquefois un arbuste, touffu à feuilles ''opposées, petites, entières, coriaces, luisantes et persistantes ; les fleurs jau- nâtres, réunies en glomérules, sont mono'i'ques. Le bois jaune, très dur, est recherché par les tourneurs et les tabletiers ; les feuilles sont purgatives. Le Buis, répandu dans une grande 'partie de la France, est rare en Algérie (gorges du Guergour, Tababor.^Mahdids), les indigènes en font des manches de couteaux. Une variété naine est employée dans les jardins pour créer des bordures. 106 RENOXCULACEES CHAPITRE X DICOTYLÉDONES : LES DIALYPÉTALES Nous distinguerons, comme il a été dit précédemment, les Dialypétales thalamiflores dans lesquelles les étamines et la corolle, non soudées au calice, sont fixées sur le sommet du pédoncule, et les Dialypétales calyciflores dans lesquelles les pièces précédentes sont attachées sur une sorte de collerette ou de cupule formée par la base du calice. u. Dialypétales thalamiflores. La famille des RENONGULAGÉES comprend des plantes à fleurs, ordinairement régulières, pourvues de nom- breux carpelles libres et d'un grand nombre d'étamines à anthère tournée vers l'extérieur de la fleur. Ce sont généralementdes plantes herbacées, parfois ligneuses et grimpantes, renfermant souvent des substances acres et toxiques. Le genre Clématite comprend des espèces sarmenteuses grimpant dans les haies et les buissons à l'aide des pétioles de leurs feuilles qui s'enroulent en vrilles autour des supports qu'ils rencontrent; leurs fleurs, dépourvues de pétales, présen- tent 4 sépales de coloration verdàtre ou blanche, de nom- Clematis Flammula. Fig. 208. Clematis Cirrhosa. Fig. 209 BERBÉRIDÉES - CRUCIFÈRES 107 breuses étamines et de nombreux carpelles terminés à matu- rité par une aigrette plumeuse. La CLÉMATITE FLAMMETTE [Clematis Flammiila L.) (Fig. 208) est reconnaissable à ses feuilles composées bipen- nées (c'est-à-dire deux fois pennées) et à ses fleurs en grappes. Elle est souvent employée pour garnir les palissades et les tonnelles. La CLÉMATITE A VRILLES [Clematis cirrhosa L.) (Fig. 209), répandue comme la précédente dans les haies et broussailles du Tell, s'en distingue facilement par ses grandes fleurs solitaires et ses feuilles simples partagées en 3 lobes dentés. Les feuilles de cette espèce et de la précédente sont vési- cantes et vénéneuses à l'état yert ; sèches, elles sont suscep- tibles d'être consommées par le bétail. Les Clématites peuvent devenir nuisibles en entravant la végétation des arbres qu'elles couvrent. La famille des BERBÉRIDÉES une seule espèce ligneuse, IEpine-vi- NETTE d'EsPAGNE [Berhcris hispanica Boiss.) (Fig. 210) que l'on rencontre dans la haute région montagneuse, gé- néralement sous la forme de buissons. Cet arbrisseau, qui ressemble beaucoup à l'Épine-vinette de France (Berberis viilgoiis L.), est épineux, à feuilles sim- ples, dentées ; le bois est d'un beau jaune et les baies peuvent être utilisées pour faire des confitures ou une limo- nade rafraîchissante. Les feuilles sont souvent recouvertes de taches causées par un Champignon parasite qui sous une autre forme détermine une rouille du Blé ; l'Epine-vinette favorise donc conseille de la bannir du voisinage des comprend en Algérie Berberis hispanica. Fig. 210. cette maladie et l'on cultures. Les CRUCIFÈRES constituent une famille extrêmement homogène, reconnaissable facilement à ses fleurs dont le 108 CRUCIFERES périanthe comprend 4 sépales et 4 pétales disposés en croix et dont les étamines sont au nombre de six : 4 grandes et 2 petites (F\g 211). Le fruit est une silique tantôt allongée, tantôt très courte et dite alors silicule. Le genre Chou (Brassicd) , qui a fourni tant de variétés utiles à l'homme, comprend en Algérie quelques rares espèces sous- Étamines de Cru- l'gneuses telles que le Brassica fruticulosa cifère : e,e',éta- Çyr. (Fig. 212), qui présente plusieurs va- mines plus peti- '.,., ,, , ,,^ , Tj , . les: ;i, glande à rietes que Ion rencontre d (Jran a rîone et nectar. même dans le Sud ; le Brassica insiilaris Mo- tig. 211. j,jg^ signalé au pied de l'Edough, prés Bône ; le Brassica scopulornm Coss. qui croît aux îles Habibas et aux environs d'Oran. Le DiPLOTAXis A FEUILLES TÉNUES (Diflotaxis tcniiifoHa D. C.) (Fig. 213), probablement subspontané en Algérie (Fort Brassica fruticulosa. Fig. 212. Ciplotaxis tenuifolia. Fig. 213. l'Empereur, près Alger), est, comme les précédentes, une plante ligneuse à la base seulement ; c'est une espèce qui peut atteindre quatre-vingts centimètres de hauteur, à fleurs grandes et odorantes, d'une couleur jaune soufre ; les feuilles glauques, divisées, émettent une odeur forte. Le genre Vélar (Erysimam) ne renferme en Algérie qu'une seule espèce qui nous intéresse, le Vélar a grandes CAPPARIDEES 109 FLEURS (Erysinnim grandifloniin Desf.) que l'on rencontre généralement en montagne ; une variété puissante (var. e/a/zjm Pom.) croît au bord delà mer, près de Mostaganem. Le genre Alysson (Alyssiim) est représenté par trois espèces dont la plus ligneuse est I'Alysson épineux (Alys- siini spinosuin L.) (Fig. 214) qui forme çà et là, sur les hauts sommets du Djurjura et des Babors, des buissons de 40 à 50 centimètres de hauteur. h'Alyssuin cochlealum Coss. est un sous-arbrisseau de Alyssum spinosum. Fiff. 214. Alyssum maritimuna. FJg. 215. l'Aurès et de la région montagneuse qui avoisine Djelfa ; I'Alysson MARiTiME(A/f/ssum maritiiniim L.)(Fig. 215), dont les rameaux sont à peine ligneux à la base, est une espèce extrê- mement commune dans le Tell. Citons enfin, pour terminer, le Moricandia siiffriilicosa D. G. (variété du AI. arvensis), plante ligneuse à la base, du bord des rivières du Tell, assez commune également sur les Hauts Pla- teaux, le Lepidiiim siibnlaliiin L., petit arbrisseau de 1 à 3 dé- cimètres, assez répandu sur les Hauts Plateaux et VIberis cilialah., plante sous frutescente à grandes fleurs blanches, roses ou violacées que l'on trouve dans la région montagneuse et sur les Hauts Plateaux. La petite famille des CAPPARIDEES est représentée en Algérie par le CAPRIER ÉPINEUX {Capparis spinosa L.) 110 CISTINÉES (Fig. 216), arbrisseau sarmenteux assez fréquent sur les rochers et les pentes escarpées du Tell. Les feuilles présentent deux épines à la base de leur pétiole; les fleurs blan- ches, souvent rosées, ont quatre sé- pales et quatre pétales comme celles des Crucifères, mais de nombreuses étamines. Les boutons floraux de cette plante, récoltés encore bien fermés et confits dans le vinaigre, forment les câpres utilisées en cui- sine, et ses baies, conservées de la même façon, sont aussi emplo}'ées sous le nom de cornichons de câpre. Capparis spinosa. Fig. 216. La famille des CISTINÉES comprend de nombreuses espèces ligneuses qui sont réparties en quatre genres diffé- rents. Les Cistes sont des sous-arbrisseaux rameux qui habitent les forêts de la région méditerranéenne où leur abondance favorise souvent le développement des incendies ; leur taille ne dépasse pas généralement 1 mètre à 1 m. 50, et leurs fleurs blanches, jaunes, roses ou pourpres sont grandes et élégantes, mais à corolle très caduque. Le CISTE HÉTÉROPHYLLE {Cistiis heterophijlliis Desf.) est une espèce à fleurs grandes, roses, assez fréquente aux environs d'Alger (Bois de Boulogne, Guj^otville, El Af- froun, etc.). Le CISTE POLYMORPHE [Cistiis polymorphas Willk.) (Fig. 217), répandu dans les stations sèches, diffère du pré- cédent par la base de ses pétioles qui est dilatée en une gaine ample et assez longue. Le CISTE COTONNEUX (Cistiis albidus L.) (Fig. 218), assez commun aux environs d'Alger et très abondant dans les forêts de Pins d'Alep de la région de Maillot, se reconnaît facilement à la pubescence veloutée, épaisse, qui le recouvre. Ses feuilles, ainsi que celles de l'espèce précédente, sont quelquefois utilisées en guise de thé par les indigènes. CISTINÉES 111 Le Ciste crépu (Cistns crispus L.) qui possède comme les précédents des fleurs roses, est très rare en Algérie. On le Cistus polymorphus. Fig. 217. Cistus albidus. Fig. 218. rencontrait à Saoula, près d'Alger, mais les plantations de Vigne l'ont fait disparaître de cette localité. Le CISTE DE MONTPELLIER {Cistus monspeliensis L.) Cistus monspeliensis. Fig. 219. Cistus salviaefolius. Fig. 220. (Fig. 219), qui appartient à la série des Cistes à fleurs blanches, forme à lui seul une part notable de nos broussailles. Les terrains qu'il recouvre sont généralement réputés sans valeur ; en réalité, cette espèce se multiplie abondamment sur les sols asséchés par suite de la destruction de la forêt. 112 CISTINEES Le CISTE A FEUILLES DE SAUGE (Cisliis sahiœfoliiis L.) (Fig. 220), également très répandu, diffère des précédents par ses fleurs plus grandes et ses feuilles plus larges, gaufrées et pétiolées. Le Ciste de Munby (Cistns Miinbyi Pom.) se rencontre aux environs d'Alger et en Oranie. Le Ciste de l'Écluse (Cistus Clusii Dun.) croît dans les forêts de la région de Maillot, à Boghar, à Marnia, etc. Le Ciste varié [Cistus varias Pourret) (,Fig. 221) est Cistus varius. Fig. 221. Cistus ladsniferus. Fig. 222. rare ; on le rencontre en montagne, notamment au Zaccar de Miliana et à la Glacière Laval, au-dessus de Blida. Le CISTE A GOMME {Cislas ladani feras L.) (Fig. 222) est un élégant arbrisseau à fleurs très grandes, dépassant sou- vent 6 centimètres de diamètre, complètement blanches ou tachées de rouge à la base des pétales. Cette espèce, commune dans l'ouest de l'Algérie, disparaît à mesure que Ton se déplace vers lEst ; les feuilles sécrètent une sorte de résine qui peut être emploj'ée en parfumerie. Les Cistes s'hybrident entre eux. Les Helianthémes sont pour la plupart des plantes qui, par l'exiguïté de leur taille, méritent à peine de prendre rang parmi les végétaux ligneux, cependant I'Helianthème a FEUILLES dHalime quc l'ou classc souvent dans le genre spé- cial Halimiam sous le nom d^Halimiain halimifolium Willk. CISTINEES lis (Fig. 223) est un sous-arbrisseau de 4 à 8 décimètres de hau- teur, croissant çà et là en assez aliondanles colonies (littoral à l'est de Djidjelli, Dahra, Sersou). Les feuilles opposées, sans stipules, sont tomenteuses argentées. Les fleurs jaunâtres, disposées en grappes, présentent des taches noires à la base. L'Héliaxthème a feuilles de Lavande (Helianthemnm Helianthemum halimifolium. Fig. 223. Helianthemum lavandulsefolium. Fis. 224. lavandulxfolinm D. C.) (Fig. 224) est un sous-arbrisseau à feuilles opposées, stipulées, linéaires ou presque, cen- drées en dessus, blanches tomenteuses en dessous ; ses fleurs jaunes sont disposées en grappes serrées argentées (région d'Alger, de Constantine, Dahra). U Helianthemum Lippii Bail, est surtout répandu sur les Hauts Plateaux ; il en existe toutefois une variété à rameaux rouges à la Macta (Oran) et à Zamori (Alger). Les Helianlhemiim Pomeridiamim Dunal, Helianthemum Caput felis Boiss., Helianthemum polyanthos Dun., H. origani- folium Lam., H. squamatum Pers., H. viscarium Boiss. et Reut., sont des espèces rares, spéciales à l'Oranie. L'Hélianthème vulgaire [Helianthemum vulgare Pers.) et Y Helianthemum vubellum Pers. se rencontrent généralement à une certaine altitude. U Helianthemum canum Dun. paraît localisé dans une sta- FLORE FORESTIÈUK 8 lU VIOLAUIEES tion unique du Djurjura (Askhadjem), à l'ouest du col de Tirourda. Le genre Fumana comprend des sous-arbrisseaux à feuilles linéaires et à fleurs jaunes qui diffèrent des Hélianthènies par la stérilité des étamines extérieures de la fleur. Le Fumana glutineux (Fumana ghitinosa Boiss.) est une espèce très commune ; c'est un sous-arbrisseau très bas à feuilles linéaires ou presque, à tiges dressées poussant en touffes serrées, visqueuses dans le haut ainsi que les pédicelles floraux et les sépales. On le trouve dans les lieux secs, parmi Fumana laevipcs. Fig. 225. Fumana Spacbii. Fig. 226. les broussailles, et sur les rochers, ainsi que le Fumana a pé- doncules GRÊLES (Fumana lœvipes Spach) (Fig. 225). Le Fumana d'Arabie (Fumana arabica Spach) et le Fumana Spachii Gren. et God. (Fig. 226) sont assez rares ; le premier ne se rencontre que dans le sud-est de la province de Cons- tantine ; le second existe dans la région d'Alger, à Teniet, au Djurdjura, à Tlemcen. Le Fumana calycina Claus. se distingue de tous les autres par sa taille plus élevée qui atteint jusqu'à 1 mètre et par ses fleurs plus grandes de couleur safranée (région d'Alger, Miliana, Maillot). La petite famille des VIOLARIÉES ne présente qu'une seule espèce sous-ligneuse, assez répandue dans les I POLYGALEES — MALVACÉES 115 broussailles du littoral occidental : la Violette arborescente (Viola arborescens L.) (Fig. 227), petite plante de 1 à 2 décimètres, dont la tige demi-couchée porte des feuilles étroites, dentées, cour- tement pétiolées et des fleurs mé- diocres d'un bleu pâle. La famille des POLYGA- LEES n'est pas mieux repré- sentée que la précédente. Une seule espèce est à mentionner, le Polygala Manbgana Boiss., plante à souche ligneuse émettant de nombreuses tiges anguleuses qui portent des grappes de grandes fleurs (16-18 millimètres) roses ou jaunes. On la rencontre dans les broussailles du littoral, de Cherchell à Tenés et près d'Oran. Viola arborescens. Fig. 227. Les MALVACÉES forment une famille bien caractérisée par ses feuilles à nervation ordinaire- ment palmée et par ses fleurs (Fig. 228) construites sur le type 5. Le calice est doublé de bractées formant une sorte de calice supplémentaire appelé calicule. Les étamines très nombreuses, soudées par la partie inférieure de leurs filets, de Mail- forment une sorte de manchon qui en- cl, toure le pistil (Fig. 228). st] Le genre Mauve (il/a/uo), qui a donné son nom à la famille, ne comprend que des espèces herbacées. Le genre Lavatein comprend, à coté d'espèces herbacées, quelques plantes ligneuses. Le LAVATERA D'HYÈRES {Lavalera olhia L.) (Fig. 229), le plus commun en Algérie, est un arbuste dont la hauteur peut atteindre 4 mètres ; les tiges rougeàtres portent des feuilles poilues veloutées échancrées en trois ou cinq lobes et Coupe d'une fleur ve : c/c, calicule : calice ; cor, corolle tube des étamines style. Fig. 228. H6 MALVACÉES des fleurs roses très grandes disposées en longues grappes feuillées. Le Lavatera arborescent (Lovatera arborea L.)est, comme Lavatera olbia. Fig. 229. Lavatera marltima. Fia. 230. la précédente, une plante puissante. On la cultive assez sou- vent dans les jardins, mais elle est assez rare à l'état spontané (cap Matifou), ainsi que le Lavatera rupestre (Lavatera nipestris Pom.) dont on cite une station au Garrouban (région de TIemcen). Le Lavatera maritime (Lavatera maritima L.) (Fig. 230) se développe sur les rochers calcaires (Oranie, Cherchell, Djurdjura, etc.). La GULMAUVE (Altha^a officina- lis L.) (Fig. 231', que Ton cultive souvent dans les jar- dins, se rencontre aussi à l'état sponta- né dans les prairies humides et dans les marais , notamment dans la Mitidja. Althaea officinalis. Fig. 231. Il existe également en Algérie deux es- pèces de Ketmie (Hi- biscus) depuis long- temps introduites et Pâleur d'Hibiscus roseus : clc, ca- licule : cl, ca- lice ; cor, co- rolle. Fig. 232. CARYOPHYLLÉES - PAROxNYCHIÉES - MÉLIACÉES 117 qui sont devenues subspontanées: r//zè/sczzs7-oseH5Tho.(Fig. 232), d'origine américaine (marais deBône et à l'est de Bougie) et le GoMBO (Hibiscus escnlentiis L.), dont le fruit est comestible. Plusieurs Ketmies sont cultivées comme plantes d'ornement. C'est aussi dans la famille des Malvacées que se place le genre Gossypiiim ou Cotonnier dont les graines sont recou- vertes d'un duvet blanc jaunâtre qui constitue le coton. Le Gossypinm herbaceiim L. a déjà été autrefois cultivé en Algérie; de nouveaux essais, dont les résultats semblent encourageants, sont tentés actuellement. Le Cotonnier est quelquefois subspon- tané dans le voisinage des lieux où sa culture est pratiquée. Les Cotonniers cultivés en vue de la production du textile sont annuels. La famille des CARYOPHYLLÉES ne comprend en Algérie que derares espèces ligneuses. L'Œillet de Portugal {Dianthiis lusitanicush.) est une plante vivace, à peine ligneuse, que Ion rencontre sur la frontière marocaine. Citons encore le Bujfonia Diwaljoiwii Batt. qui croît dans la région montagneuse, notamment dans les environs de Médéa, au Djurdjura, etc., et le Bujfonia macropetala^iVik. que l'on trouve sur les rochers d'El Kantara. A la famille des PARONYGHIÉES, voisine des Caryo- phyllées, appartiennent deux plantes ligneuses à la base : l'Herniaire de Desfontaines (Herniaria Fontonesi Gay ou H. fruticosa L.), à feuilles opposées, petites, ovalaires, émettant à leur aisselle des glomérules de petites fleurs ver- dàtres. On a distingué plusieurs variétés répandues en Oranie et dans le Sud. Le Polycarpon peploides D. C. (Fig. 233) à feuilles un peu char- nues qui croît sur le littoral de la région Bône à La Calle. Le Lilas des Indes ou de Chine ou Margousier (Melia. Azedarach L.), delà famille des MÉLIACÉES, est une essence introduite en Algérie où elle est cultivée sous le nom de Melia. Cet arbre de 10 à 15 mètres, présente des rameaux terminés par des bouquets de feuilles bipennées (c'est-à-dire deux fois pennées) à folioles opposées dentées etcourtement 118 AMPKLIDEES — ACERINEES péliolées. Les fleurs, disposées en grappes composées, odo- rantes, ont une couleur lilas bleuâtre. Les fruits, dune saveur Polycarpon peploides. Eiff 233. Vitis vlnifera. Fig. 234. amère, sont purgatifs et même vénéneux à haute dose: la racine est un excellent vermifuge. La famille des AMPÉLIDÉES est représentée par la VIGNE (Vilis vinifera L.) (Fig. 234) dont la culture est très répan- due en Algérie et que l'on y ren- contre aussi très souvent à l'état spontané. Cette plante bien connue présente des rameaux grimpants à laide de vrilles et portant des Fleur de Vigne Fleur de Vigne feuilles alternes, dentées, à sti- ' ■ ■ ■ épanouie doni la co- pules Caduques, et des grappes de rolieesitom- j^ fl^^j^s vertes. Au moment bee. r de répanouissemcnt de la fleur, Fig. 23(5. les pétales, toujours réunis par leur partie supérieure, se détachent du réceptacle et sont soulevés par les étamines comme une sorte de capuchon qui ne tarde pas à tomber (Fig. 235 et 236). Le fruit de la Vigne sauvage est verdàtre et acidulé. La famille des ACÉRINÉES est importante au point de vue forestier. Les Érables [Acer) sont des arbres à feuilles dont les pé- tales com- mencent à se détacher par la base. Fig. 235. ACÉRINÉES 119 opposées longuement pétiolées, à limbe à nervation palmée, échancré en 3 à 7 lobes. Les fleurs, petites et d'un jaune verdà- tre, possèdent 5 sépales, 5 pétales, 8 étamines et 2 carpelles, donnant à maturité 2 samares longuement ailées. L'ÉRABLE CHAMPÊTRE (Acer campeslre L.) (Fig. 237) est un arbre de taille moyenne, présentant une écorce brun jaunâtre finement écailleuse et des feuilles à3 à 5 lobes séparés Acer canapestre. Fig. 237. Acer monspessulannm Fig. 238. par des échancrures profondes ; c'est une espèce rare en Algé- rie, on ne l'observe que dans les grandes forêts de l'Est (Guer- rouch, près de Djidjelli) L'ÉRABLE DE MONTPELLIER (Acer monspessiilamim L.) (Fig. 238) est un arbuste de'4 à 5 mètres de hauteur qui reste même souvent à l'état de buisson étalé et diffus ; son écorce est lisse et d un gris jaunâtre, ses feuilles mates et glauques sur la face inférieure. Cette espèce est répandue dans la région montagneuse de l'Algérie: dans le Djurdjura, àTeniet, etc. L'ÉRABLE A FEUILLES D'OmEW (Acer opulifoliumYlW.) (Fig. 239), rare en Algérie (Djurdjura, Zaccar), est un arbre de 6 à 7 mètres de hauteur souvent buissonnant ; son écorce, lisse et grise au début, devient ensuite écailleuse et brun jaunâtre ; ses feuilles, assez grandes et en cœur à la base, sont mates et glauques en'dessous, et échancrées à 5 à 7 lobes. L'ÉRABLE NAPOLITAIN (Acer obtusaliim Wild.) (Fig. 240) diffère peu de l'espèce précédente ; ses feuilles sont plus petites, velues en dessous ; il est assez répandu en 120 CORIARIÉES montagne, en particulier dans la Kabylie du Djurdjuraet dans la Kabylie des Babors. D'une façon générale, le bois des Erables est d'excellente qualité et d'aspect agréable ; il a les usages les plus variés. Non seulement on en fait des meubles massifs, de belles frises Acer opulifolium. Fig. 239. Acer obtusatum. Vis. 240. de parquet, mais il est utilisé pour la fabrication des pianos, du fond et des côtés des violons •, certains arbres, présentant une fibre ondulée, sont particulièrement recherchés comme bois de résonance ; c'est ce qu'on appelle le « bois onde ». Les Érables sont souvent cultivés pour l'ornement ; la plu- part des espèces présentent des formes à fruits çt à feuilles rouges. Ils n'ont pas une grande importance au point de vue économique en Algérie, où ils sont confinés dans quelques massifs montagneux. Le CORROYÈRE A FEUILLES DE MYRTE (Coriaria mijrtifoUa L ) (Fig 241 1 de la famille des CORIARIÉES en est le seul représentant dans la région méditerranéenne et en Algérie. C'est un arbrisseau de 2 à 3 mètres de hauteur, sans poils, à rameaux grisâtres quadrangulaires, à feuilles entières, ovales lancéolées, courtement pétiolées, opposées ou par verti- cille de trois. Les fleurs sur le type 5 ont moins de 4 millimè- LINEES — RUÏACEES 121 très de largeur et sont disposées en grappes dressées. Le fruit est charnu, d'abord vert, puis noir et luisant. Cet arbrisseau, assez commun dans les broussailles humides, émet de nombreux rejets allongés et ramifiés, ce qui permet de l'utiliser pour la fixation des terrains en pente. Les feuilles renferment du tanin et sont employées avec le Sumac ou le tan pour la préparation des cuirs. On les mêle quelquefois Coriai'ia myrtifolia. Fia. 241. Linam suffruticosum. Fig. 242. frauduleusement au Séné. Elles contiennent, ainsi que les fruits, un glucoside extrêmement vénéneux : la coriarine. Les LiINÉES sont des plantes grêles à feuilles simples, étroites et sans pétiole, à fleurs sur le iype 4 ou 5 ; les pétales, tordus dans le bouton, se détachent facilement. Le fruit est une capsule. La plupart des espèces sont herbacées; nous citerons seule- ment deux espèces sous-ligneuses dans le genre Lin (Liniim), caractérisé par les fleurs sur le type 5 et les feuilles alternes. Le Liniim aiislriacnm L.. à tiges courtes et tombantes, et le Liniiin suffralicosiim L. (F'ig. 242), à tiges dressées, sont des plantes des Hauts Plateaux signalées en particulier à Boghar et au Garrouban. La famille des RUTAGÉES est représentée en Algérie par deux espèces sous-frutescentes appartenant au genre Ruta. 122 AURANTIACEES La Rue des montagnes (Riila montann L.) (Fig. 243) est une plante vivace, ramifiée, d'un vert glauque à fleurs en grappes serrées, la centrale sur le type 5, les autres sur le iN'pe 4. Elle est très commune clans toute la région mon- tagneuse et cultivée parfois dansles jardins. La Rue a feuilles étroites (Riita angnstifolia Pers.} Ruta montana. Fig. 243. Ruta angustifolla. Fig. 244. (Fig. 244) qui se distingue par ses fleurs plus grandes et ses pétales ciliés, existe dansleTellalgérois(Maillot, Boghar, etc.). Les Rues sont des plantes à odeur forte ; à faible dose, elles constituent un emménagogue puissant et un antihelmintique ; à haute dose, elles peuvent déterminer la mort. La Rue des montagnes peut produire des pustules sur la peau des gens qui la récoltent. C'est dans la famille des AURANTIACEES que l'on range le genre Oranger (Citriis) qui comprend en Algérie un certain nombre d'espèces introduites. Ce sont des arbrisseaux ou de petits arbres souventépineux, originaires de l'Inde orien- tale ; l'écorce du tronc estgrise ; celle des jeunes rameaux ver- dàtre ; les feuilles alternes ont un pétiole plus ou moins ailé ; les fleurs (Fig. 245), grandes, blanches ou rosées, sont très odorantes et comprennent généralement 5 sépales, 5 pétales de très nombreuses étamines et un ovaire à plusieurs loges HYPÉRICINÉES 123 donnant à maturité une baie (Fig. 246) renfermant une pulpe acidulée, sucrée ou amère. Comme espèces principales, citons F"leur de Citriis Aurantium. Fig. 245. Coupe d'une orange montrant la paroi du fruit pe qui porte à sa surface interne les poils char- nus pi formant la partie co- mestible de l'orange. Fig. 246. I'Oranger doux {Citriis Aurantium L.), I'Or.^nger amer ou Bigaradier (Citrus Bigaradia Duham.), le Citronnier (Citrus Limonium Riss. et Poit.), le Cédratier (Cilrus medica L.). La famille des HYPÉRICINÉES comprend deux espèces à citer : le Millepertuis d'Afrique (Hypericum Hypericum afrum. Fig. 247. AndiosaBtnuiD officinale. Fig, 248. afrum Lam.") (Fig. 247), espèce sous ligneuse qui existe depuis l'Akfadou (Kabylie) jusqu'en Tunisie, et I'Androsème offi- cinal [Androsœinum officinale k\\]. (Fig. 248); sous-arbrisseau 124 CÉLASTHIXÉES rameux de 50 à 80 centimètres de hauteur, rappelant un peu un Chèvrefeuille par son port. Les feuilles sessiles, ovales, en cœur à la base, sont portées sur des rameaux présentant deux lignes saillantes. Les fleurs jaunes à 5 sépales, 5 pétales et 5 faisceaux d'étamines donnent un fruit charnu. Cette espèce est localisée dans les stations humides de la région montagneuse (ruisseau des Singes près Blida, forêt de Mizrana près Dellys, Akfadou près Azazga, Guerrouch près Djidjelli). § 2. — Dialypétales calyciflores. Le FUSAIN A LARGES FEUILLES (Evomjnms lotifoliiis Scop.) (Fig. 249), delà famille des GÉLASTRINÉES, est un arbrisseau haut de 2 à 4 mètres, mais qui dans des condi- Evonymus latifolius. Fig. 249. Ilex Aquifolium. Fig. 250. tions favorables peut atteindre 7 mètres. Les rameaux jeunes sont arrondis, luisants, verts et laves de rouge brun sur une face. Les feuilles sont ovoïdes, finement dentées ; les fleurs, très petites, longuement pédonculées, donnent à maturité des capsules roses dont la forme anguleuse a fait donner au Fusain le nom de « bonnet de prêtre ». Le Fusain est rare en Algérie ; on le rencontre sur les chaînes du Djurjura et des Babors et sur les sommets de l'Atlas de Blida. Son bois, de couleur jaune clair, très homogène, facile à ILICINÉES — RHAMNÉES 125 travailler, peut être utilisé comme celui du Fusain commun répandu en France pour la fabrication d'ouvrages de mar- queterie ; carbonisé en vase clos, il donne le Fusain à dessiner. Les fruits et les feuilles sont vomitifs et purgatifs ; on emploie aussi les fruits (15 à 30 grammes par litre d'eau) pour lotion contre la galle. A la famille des ILICINÉES i appartient le HOUX {Ilex Aqiiifoliiim L.) (Fig. 250). C'est un arbuste ou un petit arbre haut de 2 à 10 mètres, à écorce lisse, grise sur les branches, verte sur les jeunes rameaux à feuilles persistantes alternes, coriaces, dentées, épineuses, courtement pétiolées. Les fleurs blanches ou rosées sontdisposées en petits groupes à l'aisselle des feuilles et présentent le type 4 ou 5 ; le fruit est charnu et d'un joli rouge corail à rriaturité. Le Houx repousse bien de souche,et présente une longévité considérable. II se développe bien sur tous les sols, mais de préférence sur ceuxqui ne sont pas calcaires. En Algérie, il est irès répandu dans la zone du Cèdre et exceptionnellement dans les forêts de Chênes à feuilles caduques. Le bois du Houx est dur, homogène, et convient aux mêmes usages que celui des Erables; il prend bien la couleur noire et est susceptible d'un très beau poli qui le fait ressembler à l'ébène. On l'utilise pour la tabletterie, le tour, la fabrication des instruments de mathématiques ; il vaut jusqu'à 30 francs les 100 kilogrammes. L'écorce du Houx renferme du tanin, de la résine et une matière très visqueuse, la glu, avec laquelle on prend certains oiseaux. Ses fruits sont vomitifs et fortement purgatifs. La décoction des feuilles (30 à 60 grammes par litre d'eau) est légèrement sudorifique et fébrifuge. La famille des RHAMNÉES comprend en Algérie deux genres spontanés. 1. La situation des Célastriiiées, Iliciné.es, Rhainiiées, etc., qui se placent à la limite des Thalainiflores et des Calyciflores est assez indécise et varie avec les flores consultées. Pour la commodité du lecteur qui pourra avoir occasion de se reporter aux ouvrages de MM. Baltandier et Trabut, nous avons classé ces familles parmi les Calyciflores comme l'ont fait les auteurs de la Flore d'Algérie. 126 HHAMNÉES Rhamnus Alaternus. Fia. 251. Le genre Nerprun (Rhamnus) est représenté par plu- sieurs espèces. La plus commune est le NERPRUN ALA- TERNE {Rhamnus Alalernus L.) (Fig. 251), arbrisseau dioïque à feuilles persistantes, coriaces, luisantes, lâchement dentées. Les fleurs, disposées en grappes à l'ais- selle des feuilles, sont dépourvues de pétales ; le fruit est rouge, puis noir; cette espèce repousse abon- damment de souche ; elle est com- mune dans les broussailles du Tell. Les feuilles sont astringentes ; les baies passent pour purgatives. La variété couchée (Var. proslra- ta), dont certains botanistes font une espèce spéciale sous le nom de Ner- prun A FEUILLES DE Myrte (Rhamuus mijrlifolia Willk.) diffère beaucoup du t^'pe précédent par son port : c'est un arbrisseau à feuilles très petites et à rameaux étroitement appliqués sur les rochers. On le trouve çà et là en montagne (Djurdjura, El Kantara). Le bois de l'Alaterne est très lourd, très homogène, d'un grain extrêmement fin et très propre pour ouvrages de tour et d'ébé- nisterie. La graine de Perse, utilisée en teinturerie, provient, paraît-il, de cette espèce. La BOURDAINE ou Bois noir (Rhamnus Frangula L.) (Fig. 252) est un arbrisseau de 2 à 4 mètres, très commun en France, mais beaucoup plus rare en Algérie, où on ne le trouve guère que dans l'Est, dans les terrains marécageux près de La Galle ; ses feuilles sont entières, luisantes en dessus, ses fleurs blanchâtres, son fruit globuleux, rouge, puis noir. Le bois de cette essence fournil un charbon très léger utilisé dans la fabrication des poudres noires. L'écorce a des pro- priétés purgatives et fournit une matière colorante rou- geâtre . Le Nerprun des Alpes (Rhamnus alpina L.) (Fig. 253) et le Nerprun purgatif ou Noirprun (Rhamnus cathartica L.) sont, comme le précédent, des arbrisseaux communs en France, RHAMNÉES 127 mais rares en Algérie ; le premier ne se rencontre que sur les montagnes élevées et le second est localisé dans un « Matmor » delà crête du Tababor, Le suc des fruits du Noirprun sert à préparer la couleur connue sous le nom de vert de vessie ; lécorce peut servir à Rbaïunus Frangula. Fig. 252. Rhamnus alpioa. Fig. 253. teindre en jaune ; le bois a une teinte rosée remarquable, mais il ne présente que de faibles dimensions. Le Nerprun Faux-Olivier (Rhamnus oleoides L.) est assez commun sur les calcaires du Tell et même du Sud Oranais ; il forme des buissons épineux. Le Nerprun Faux-Lyciet (Rhamnus lycioides L.) est un petit arbrisseau à feuilles linéaires que l'on trouve dans les fentes des rochers, dans la région des Hauts Plateaux. Les Jujubiers {Zizyphus) sont des arbrisseaux à feuilles ovales, dentées, pourvues à la base de stipules épineuses ; les fleurs sont petites et construites sur le type 5. Le JUJUBIER SAUVAGE (Zinjphas Loliis L.) est une des broussailles les plus communes de l'Algérie ; cet arbrisseau drageonne avec une facilité remarquable à l'aide de longues racines traçantes dont l'extraction fournit aux Arabes du bois de chauffage ; ses fruits sont comestibles. Les branches sont utilisées par les indigènes pour faire des clôtures autour des habitations. 128 TÉRÉBINTHACÉES Le Jujubier CULTIVÉ (Ziryphiis yzz/^/arzs Lam.) (Fig. 254) est souvent subspontané au voisinage des lieux où on le cultive ; c'est un arbrisseau ou un arbre qui peut atteindre 8 mètres et présente jusqu'à 2 mètres de circonférence. Cette essence drageonne facilement et fournit un bois com- Zizyphus vulgaris. Fie. 254. Paliurus australis. Fig. 255. pact, homogène, susceptible d'un très beau poli et d'une couleur aussi rouge que l'acajou ; on l'emploie en ébénisterie et on en tire aussi un charbon de première qualité. Les fruits, du volume d'une grosse olive, connus sous le nom de Jujubes, sont sucrés et comestibles, on en fait un sirop et une pâte. Le P.\LiuRE (Palinriis australis Gœrtn.) (Fig. 255) est, comme le précédent, un arbrisseau cultivé et souvent subspontané ; il s'en distingue à son fruit aplati, bordé d'une aile membraneuse. La famille des TÉRÉBINTHACÉES comprend des arbustes à feuilles alternes composées, à fleurs petites réunies en grand nombre en grappes rameuses. Les Pistachiers (Pistacia) sont des arbres ou des arbrisseaux dioïques à folioles entières, à fleurs dépourvues de pétales ; les fleurs màles possèdent 5 sépales et 5 étamines ; les fleurs TÉRÉBINTHACÉES 129 femelles 3 à 4 sépales et un ovaire surmonté de 3 styles ; le fruit est une drupe. Le LENTISQUE (P/s/ac/a Lenlisciis L.) (Fig. 256) est un arbuste qui peut atteindre 4 à 6 mètres de hauteur sur 1 à 2 de diamètre, mais on l'observe rarement en cet état ; fréquem- ment mutilé, il repousse vigoureusement de souche et se pré- sente à létat de buissons épais. Cette espèce est extrêmement Pistacia Lentiscus. Fig. 256. Pistacia Terebintbus. Fig. 257. abondante dans le Tell, où elle forme un des éléments princi- paux des broussailles. Le Lentisque contient une résine qui est parfois exploitée pour la préparation des vernis. Les fruits renferment une amande comestible d'où l'on a cherché à tirer une huile de table et d'éclairage ; les feuilles ser- vent quelquelois, commecelles des Sumacs, à préparer une ma- tière tannante ; le bois dur, de couleur rose, susceptible d'un beau poli, est utilisé en ébénislerie et en menuiserie et fournit un excellent combustible. Les rejets peuvent être employés pour la vannerie. Le PISTACHIER TÉRÉBINTHE (Pistacia Terebinthus L.) (Fig. 257) est moins commun que le précédent, surtout sur le littoral ; il peut atteindre une taille plus élevée (jusqu'à 15 mètres) et une circonférence plus grande ; son bois est d'un beau brun marron et sert aux mêmes usages que celui du Len- tisque. FLORE FLORESTIÈUE 9 130 TEREBINTHACEES L'écorce fournit une résine qui constituait autrefois la vraie térébenthine. La piqûre d'un insecte forme fréquemment sur le Pistachier térébinthe une grosse galle simulant un fruit de Caroubier et connue sous le nom de Caroube de Judée. Elle renferme 60 °/o de tanin et 15°/o d'acide gallique. Le PISTACHIER DE L'ATLAS (Pislacia allantica Desf.) est souvent considéré comme une variété puissante de Téré- binthe, à feuilles plus petites. Il faut, d'après M. Baltandier, considérer le Pistachier de l'Atlas comme une espèce spéciale, se distinguant facilement du précédent par l'examen du bord de ses feuilles qui, grossi 20 fois, est nettement velu. Ce bel arbre, qui ressemble assez au Frêne avec lequel on le confond quelquefois, se rencontre çà et là dans le Tell intérieur et sur les Hauts Plateaux ; il est abondant dans les Dayas et même dans le Tell, vers la frontière marocaine. Les Sumacs (/?/uzs) sont des arbrisseaux à feuilles caduques, à fleurs polygames petites, jaunâtres, comprenantà l'état complet 5 sépales, 5 pétales, 5 étamines et 1 pistil à une seule loge sur- monté de trois styles donnant une drupe à maturité. Ce sont des plantes odorantes contenant de la térébenthine et du tanin. Le Sumac des cobroyeurs (/?/jasCor/ana L.) (Fig. 258) est un arbrisseau de 3 à 4 mètres à feuilles imparipennées, à tleurs blanchâtres, à fruit laineux d'un brun pourpre ; c'est une plante rare en Algérie, citée comme existant à la Bouzaréa, près d'Alger. Rhus Coriaria. Fig. 258. Rbus pentaphylla. Fig. 259. PAPILIONACEES 131 Cette espèce rejette de souche et drageonne vigoureuse- ment. Son écorce fournit une matière colorante jaune ou rouge qui sert à la peinture des cuirs et des étoffes, mais son bois, assez mou, cassant, n'est pas utilisé. Les feuilles et lesjeunes pousses donnent un tan très estimé. Les fruits, conservés dans le vi- naigre, sont mangés comme des câpres. Le SUMAC THÉZÉRA (Rhas penlaphylla Desf.) (Fig. 259) est un arbrisseau de 4 à 7 mètres dont l'aspect rappelle l'Au- bépine. Ses feuilles sont persistantes et son fruit jaune rou- geàtre présente trois petits tubercules au sommet. On le ren- contre dans la vallée du Chéliff et en Oranie. Son écorce, très recherchée dans l'industrie, renferme une matière tinctoriale rouge et du tanin. Elle sert à la préparation des cuirs maroquins. Le Sumac Aubépine (Rhiis oxyacantha Cav.) sert aux mêmes usages que le précédent ; il croît dans le Tell de la province de Constantine, plus à l'Ouest au pied du Chenoua, près de Cherchell, et surtout sur les Hauts Plateaux et dans le Sahara. La famille des Térébinthacées comprend, en outre, deux espèces introduites d'un certain intérêt. Le Poivrier d'Amé- rique {Schinus molle L.) est un arbre à rameaux grêles et retombants à feuilles composées de 15 à 20 paires de folioles étroites dentées. Les fleurs petites, unisexuées. sont disposées en longues grappes pendantes ; les fruits, petites drupes rou- geâtres, ont une grosseur et une saveur rappelant celles du grain de poivre. Cet arbre est utilisé pour garnir les jardins et les avenues à cause de l'élégance de son feuillage et de ses longues panicules de fruits. Le Mollé a feuilles de Téré- BiXTHE [Schinus tevehinlhifoliiis Radd.) est beaucoup moins répandu ; son feuillage plus dense rappelle celui du Len- tisque. La famille des PAPILIONACEES renferme de nom- breuses plantes ligneuses ; elle est caractérisée des plus nette- ment parlaspect et la constitution de la fleur. Les sépales sont au nombre de cinq et souvent groupés en deux lèvres ; les pétales sont en même nombre et offrent une disposition tout à fait particulière (Fig. 260) : le pétale supérieur, plus développé, 132 PAPILIONACEES forme lélendard qui recouvre les 2 pétales latéraux appelés les ailes qui, à leur tour, recouvrent les 2 pétales inférieurs. Ces derniers sont rapprochés et courbés, simulant par leur ensem- ble une coque de navire ; ils forment la carène. Les éta- mines, au nombre de 10, sont très rarement libres ; presque Corolle de Papillonacée (Pois) dont les pétales ont été iso- lés : e, étendard; a, a , ailes; c, c', pétales qui cohérents entre eux forment la carène. Fig. 260. Étamines de Pa piliona- cée soudées par leurs fi- lets. Fig. 261. toujours elles sont complètement soudées (Fig. 261) ou toutes soudées, sauf une, à la base par leurs filets en un tube qui entoure le pistil. Ce dernier comprend une seule loge et se prolonge par un style unique. A maturité, le fruit s'ouvre en général par 2 valves : c'est ce que l'on appelle une gousse ; quelquefois cependant il reste indéhiscent ou se divise en articles transversaux qui se séparent à maturité. Les Papilionacées ligneuses d'Algérie se répartissent en un certain nombre de tribus que l'on peut distinguer d'après le tableau suivant : T ribus Étamines Podalyriées. libres. Étamines nionadelphes I Feuilles composées de 1-3 fo-) Qénisiées. (les 1 lioles. S 10 étamines sont soudées à la base par leurs filels)[ peuilles composées pennées à) folioles en nombre impair, Vulnérariées. (tovyours plus de 3.) ) Genres Anagyris. Erinacea. Ulex. Spartium. Genista. Rétama. Calycotome. Cylisus. Argyrolobium. Adenocarpus. Anthyllis. PAPILIONACÉES 133 Étamines diadelphes (9 étamines sont soudées à la base, la 10" est libre). Feuilles composées de 3 folioles (par exception 1 ou 5 chez certains Ononisj. / Gousse r^ .,, divisée Femllescompo- ^,^ ^^.^j^j^^ ?'^7,.Pf""^'^^Vransversaux. a lolioles en ' nombre im-j Gousse pair(toujours/ non divisée plus de 3j. [ en articles transversaux. Trifoliées. i IJo \ Bo Medicago. Dorycuium. njeania. ,■,. , , ( Coronilla. Hedysarees. ^ Ebenus. Acanthyllis. Astragalus. Asiragalces. ■: Glycj'rrhiza. / Colutea. \ Robinia. Tribu des Podalyriées. — L'ANAGYRE FÉTIDE ou Bois puant {Anagyrîs fœtida L.) (Fig 262) (Caroubier de ciiien des indigènes) est un arbrisseau de 1 à 3 mètres, d'une odeur fétide, à feuilles composées de trois folioles sessiles, ellip- tiques entières, finement poilues sur leur face inférieure Uiii Anagyris fœtida. Fig. 262. Erinacea pungens. Fig. 263. seulement. Les fleurs jaunes, disposées en courtes grappes, ont un étendard taché de noir. C'est une espèce assez répandue dans le Tell ; ses graines sont vénéneuses. Tribu des Génistées. — Le Genre Érinacée (Erinacea), est représenté par une seule espèce. L'ÉRINACÉE PIQUANTE (Erinacea pungens Boiss.) (Fig. 263) ou Hérisonne est un sous arbrisseau formant des buissons touffus hémisphériques garnis d épines que l'on 134 PAPILIONACEES rencontre dans l'Aurès, et en général sur les montagnes du Sud. Il existe aussi au Tababor. Les Ajoncs (Ulex) sont des plantes très épineuses, à fleurs jaunes solitaires ou par deux, à calice fendu en deux lèvres jusqu'à la base ou presque. L'Ajonc d'Europe [Ulex eiiropœus L.) a été signalé seule- ment à Fort-National, où il a été sans doute introduit. L'Ajonc d'Afrique (Ulex africaniis Webb.) et ÏUlex Web- bianus Coss. serencontrent en Oranie, le premier sur le littoral, le second dans les massifs montagneux delà région deTlemcen, au Garrouban, etc. Le GENÊT D'ESPAGNE (6>ar//zzm junceiim L.) (Fig. 264), seul représentant du genre Spartiiim en Algérie, est un arbuste élevé iner- me à rameaux jonciformes robustes, glauques, striés, à feuillesunifoliolées, à fleurs jaunes odorantes grandes. Il est peu abondant, mais répandu dans les trois provinces. Les sommités fleuries et les graines sont diurétiques à petite dose, purga- tives et vomitives à forte dose. On cultive parfois le Genêt d'Es- pagne comme arbrisseau d'ornement à cause de l'abondance de ses fleurs ; le liber des jeunes rameaux fournit une matière textile, et les pousses donnent un assez bon fourrage. Les Genêts (Genisla) sont des arbrisseaux ou sous-arbris- seaux très répandus en Algérie où il en existe une vingtaine d'espèces. On les rencontre généralement dans les broussailles ; en forêt, ils occupent surtout les clairières et les vides. Se multipliant quand les arbres disparaissent, ils favorisent la reconstitution du boisement en protégeant les jeunes semis contre la dent du bétail, les espèces épineuses tout au moins, comme c'est le cas pour beaucoup d'entre eux. Le GENET FEROCE {Genisla feroxPoirei), que l'on trouve sur le littoral d'Alger à la Galle, est un arbuste à grandes fleurs odorantes, de 1 à 3 mètres de hauteur, pourvu de longues Spartium junceum. Fig. 2M. PAPILIONAGÉES 135 épines vulnérantes ; ses feuilles sont trifoliolées, de même que celles du Genista VepresPomel, des forêts de l'Est, et du Genisla spinulosa Pomel, connu seulement dans le Dahra (Medjaher), espèces de taille et d'importance moindres. Les autres Genêts épineux sont unifoliolés et forment de petits arbrisseaux se présentant souvent sous la forme de buissons bas plus ou moins rameux. Le GENÊT A TROIS POINTES (Genisla tricuspidata Desf.) (Fig. 265) est l'un des plus communs ; il supporte bien Genista tricuspidata. Fig. 265. Geaista Durisei. Fig. 266. le couvert de la forêt. On le rencontre dans les massifs du littoral et du Tell ; les épines dont il est pourvu font défaut à la variété à petits fruits (Var. microcarpa) que l'on trouve en abondance dans la forêt de la Reghaïa. Une autre variété dite DE DuRiEU (Var. Dariœi) (Fig. 266) présente, en plus de la grappe de fleurs qui termine la tige, de nombreuses grappes latérales. Le Genêt de l'Atlas [Genisla atlanlica Spach) (Fig. 267) et le Genêt a rameaux laineux (Genista erioclada Spach) (Fig. 268) ont, comme le précédent, des épines fortes et longues, simples ou à trois branches. On les rencontre principalement dans la région deTlemcen et sur les Hauts Plateaux oranais. Le Genêt a Feuilles d'Ajonc (Genisla nlicina Spach.) (Fig 269] possède des épines grêles et très rameuses; il est commun dans l'Est de l'Algérie, à partir de Bougie. Le Genêt aspalathoide 136 PAPILIONACEES Genista atlantica. Fig. 2G7. Genista erioclada. Fig. 268. (GenislaaspalalhoîdesPoirei), beaucoup plus rare, a été signalé dans la région de la Galle et à Saïda. Le Genêt a capitules (Genista cephalanla Spach) (Fig. 270) Genista ulicina. Fig. 269. Genista cephalanta. Fig. 270. (Oran, Arzew) et le Genêt a petits capitules (Genisla niicro- cephala Goss.) (Sud du département de Gonstantine, El Kan- tara, etc.) (Fig. 271) sont aussi des Genêts épineux ; ils se distinguent des précédents par le mode de groupement de leurs fleurs. Nous retrouvons les mêmes dispositions florales dans le groupe des Genêts inermes (sans épines) chez le Genêt a quatre FLEURS {Genista quadriflova Munby; (Fig. 272) des Hauts Pla- PAPILIONACÉES 1:^7 Genista microcephala. Fig. 271. Genista quadriflora. Fig. 272. teaux de l'Oranie et le Genêt en ombelle (Genisla umhellata Desf. ), que l'on rencontre dOran à Mostaganem. Les autres Genêts non épineux ont leurs fleurs en grappes : Genista linifolia. Fig. 273. Genista candicans. Fig. 274. le GENÊT A FEUILLES DE LIN {Genista linifolia L.) (Fig. 273) et le GENÊT BLA.NCHATRE (Genisla candi- cans L.) (Fig. 274) se rapprochent beaucoup du genre Cytisus dans lequel les rangent certains auteurs; ce sont des espèces assez communes en Algérie, surtout la première qui reste toutefois cantonnée à peu de distance du bord de la mer. 138 PAPILIONACÉES Le Genêt Faux-Retam (Genîsta retamoides ^ Spach), de la région de Tlemcen, Bibans,Maillot, etleGEXÈT Faux Spartier (Genista spaiiioides Spach) (Fig. 275) du Dahra et de la région Genista spartioides. Fig. 275. Genista numidica. Fig. 276. d'Oran, sont des espèces à feuilles linéaires rapidement caduques. Le GENÊT DE NUMIDIE (Genisla numidica Spach) (Fig. 276), que l'on rencontre sur le littoral constantinois où il atteint d'assez grandes dimensions, a également les feuilles caduques. Une variété (Var. saroles) de ce Genêt existe dans Genista cinerea. Fig. 277. Genista pseudopilosa. Fig. 278. 1. On distingue quelquefois sous le nom de Genêt de Cosson (G. Cosso- niana Batt.) un Genêt de très grande taille, voisin du G. retamoides. PAPILIONACEES 139 la région de l'Oued Djer (à l'ouest d'Alger). Mentionnons enfin le Genêt cendré (Genista cinereaD. G.) (Fig. 277) des Pla- teaux constantinois , le Genêt rameux (Genista ramosissima Desf. ) des Hauts Plateaux oranais (Tlemcen, Saïda), et enfin le Genista pseiidopilosa Goss. (Fig. 278), petit arbrisseau dé- combant de l'Aurès et autres montagnes du Sud. Les Retams sont des arbrisseaux inermes à longs rameaux verts soyeux, presque nus par suite de la chute précoce des feuilles ; les fleurs sont en grappes le long des rameaux. L'Algérie possède 3 espèces de ce genre sans grande impor- tance forestière, le Rétama sphœrocarpa Boissier (Fig. 279), Rétama sphaerocarpa. Fiff. 279. Calycototne spinosa. Fig. 280, espèce des Hauts Plateaux, est assez commun en forêt dans la région de Bouïra-Aumale ; le Rétama Retam Webb est une espèce saharienne ; le Rétama Bovei Spach se rencontre dans les sables du littoral où il concourt à la fixation des dunes ; d'après M. Mathey, cette espèce précède et prépare la forêt de Genévriers. Le genre Calycotome renferme des arbrisseaux à rameaux fermes épineux, à fleurs jaunes, très répandus dans les brous- sailles du Tell. Le GALYCOTOME ÉPINEUX (Calycotome spinosa Lara.) (Fig. 280) se trouve dans tout le Tell algérien. Le Galycotome VELU (Calycotome villosa L.) se rencontre dans le Tell cons- tantinois et le Galycotome intermédiaire [Calycotome inler- media Lam.) est assez commun en Oranie. 140 PAPILIONACÉES Genre Cytise (Cgtisus). — Six espèces représentent en Algé- rie le genre Cytise, si, comme nous l'avons fait, on range dans le genre Genista les types placés à la limite des deux genres : le Cylisiis Unifolias La m. et le Cijlisns candicans D. C. L'espèce la plus répandue en Algérie est le CYTISE ATROIS FLEURS (Cylisiis trifloras L'hér.) (Fig. 281) commun dans les broussailles et dans les sous- bois des forêts du Tell , surtout dans les massifs de Chêne zéen et de Chêne-liège. C'est un petit ar- buste à fleurs jaune pâle dont l'éten- dard est taché de brun ; les feuilles, composées de trois grandes folioles elliptiques , soyeuses , noircissent par la dessiccation. Le Cytise en arbhe (Cylisiis arbo- reiis Desf.), répandu dans les trois provinces, est surtout commun aux environs d'Alger; les autres espèces sont plus rares : Cytisiis Balcmsre Boiss et Reut. (Aurès, Mahdids, Lella Khadidja), Cgtisus Fonlanesi Spach (de l'Ouarsenis aux Bibans, etc.), Cytisus sessilifolius L. (Babor), Cytisiis bœticus Webb (d'Oran au Dahra). Les Argyrolobes (Argyrolobiiim Linnœanum Walp. et Argyrolobiiim unifloram Jaubert et Spach) sont de très petits arbrisseaux à feuilles trifoliolées et d'aspect général blanc argenté. Le premier se rencontre çà et là sur les montagnes du Tell, surtout dans l'ouest ; le second est une espèce saharienne que l'on trouve quelquefois sur les Hauts Plateaux. Le genre Adenocarpus, très voisin du précédent, com- prend en Algérie 3 espèces : U Adenocarpus decorlicans Boiss. (de Tlemcen au Garrouban) est un arbrisseaubuissonnant rappelant l'Ajonc d Europe mais sans épines ; ses inflorescences en grappes compactes d'un beau jaune dor en font une plante très ornementale, h' Adenocarpus commutatus Guss. n'est connu en Algérie que sur l'Akfadou en Kabylie. h' Adenocarpus umbellalns Coss. et Dur, est également Cytisus triflorus. Fig. 281. PAPILIONACÉES 141 très localisé, on ne l'a rencontré jusqu'ici qu'aux Andalous près d'Oran. Tribu des Vulnérariées. — Le genre Anthyllis est représenté en Algérie par 4 espèces ligneuses dont aucune n'a d'importance au point de vue forestier. L'Anïhyllis Faux Cytise {Anthyllis cylisoides L.) (Fig. 282), arbrisseau de 30 à 80 centimètres à rameaux blancs tomenteux, à feuilles généralement composées de 3 folioles dont la termi- nale est plus grande, à fleurs jaunes disposées en petits fascicules de 2-5, existe à Bougie, àTlemcen, au Garrouban. Anthyllis cytisoides. Fig. 282. Ononis bispida. Fig. 283. L' Anthyllis barbe de Jupiter (Anthyllis Bavha-Jovis L.) et I'Anthyllis a nombreux capitules (A. polycephala Desf.) sont des plantes à tiges dressées ligneuses à la base, portant des folioles toutes égales ; la première a été signalée au cap de Garde, près de Bône, et à la Galle ; la seconde sur les rochers calcaires de la région de Tleracen, en particulier au Garrouban. L' Anthyllis de montagne (A. montana h.) est une plante gazonnante, à tiges ligneuses, des sommets du Djurjura et de la crête du Tababor. Tribu des Trifoliolées. — Les Bugranes ou Ononis, que nous avons à citer, sont des arbrisseaux ou sous- arbrisseaux inermes ou épineux à fleurs roses ou jaunes que l'on rencontre généralement en Algérie dans la région montagneuse ; il existe de nombreuses espèces herbacées. 142 PAPILIONACEES L'OxoNis LIGNEUX (Oiioiiis friilicosa L.) est un sous-arbris- seau de 3 à 10 décimètres à tige dressée très rameuse, à fleurs grandes, purpurines, ornementales, rare à l'état spontané (Boghar). On le cultive parfois dans les jardins. L'Ononis des Anciens (Ononis antiquorum Coss. ou 0. pun- gens Pom.) que Ton rencontre à Bel Abbés, Tlemcen, Gar- rouban, est armé de nombreuses et fortes épines. L'Ononis hérissé (Ononis hispida Desf.) (Fig. 283) est un arbuste assez élevé à tiges dressées, raides, très hispides, des broussailles de la région montagneuse. L'Ononis d'Aragon (Ononis aragonensis Asso) est une rareté en Algérie ; il est localisé au sommet de Lella Khadidja (point culminant du Djurjura). La Luzerne arborescente (Medicago arborea L.) est un élégant arbrisseau atteignant un mètre et même exceptionnelle- ment 4 mètres de haut, à fleurs jaune vif, à feuilles trifoliolées vertes en dessus, blanchâtres en dessous, légèrement den- telées ; c'est une espèce très rare en Algérie (environs de Bône), mais que l'on cultive parfois comme plante d'orne- ment. Le Dorycnium sous-frutescent (Dorycnium suffruticosum Villars) est un arbrisseau ligneux très rameux en buisson à folioles petites, velues, linéaires, aiguës au sommet. Les fleurs sont disposées en tête et présentent une corolle blanche avec une carène d'un bleu noirâtre au sommet. On le rencontre çà et là sur les Hauts Plateaux. La BoNJÉANiE droite {Bonjeania recta Reich.) ou Lotier droit est une plante à tiges dressées ligneuses à la base. Les fleurs, petites, sont disposées en tètes comme dans l'espèce précédente ; c'est une plante commune en Algérie au bord des ruisseaux. Tribu des Hédysarées. — Le genre Coronille (Coro- nilla) est représenté par 5 espèces dont les unes : Coronilla valeniina L., Coronilla pentaphylla Desf,, Coronilla glauca L., sont de petits arbrisseaux, et les autres : Coronilla juncea L., Coronilla minima L.. des plantes un peu ligneuses à la base. La CORONILLE DE VALENCE (Coronilla valentina L.) (Fig. 284) est un arbrisseau de G à 15 décimètres très rameux, à feuilles glauques composées de 3-4 paires de folioles à fleurs PAPILIONACÉES 143 jaunes disposées en ombelles de 6-12 fleurs. C'est une espèce assez commune dans le Tell. La CoRONiLLE A CINQ FOLIOLES (C. peulaphylla Desf. ) et la CoRONiLLE GLAUQUE (C . glauctt L.) sout trés voisines de la précédente. On les rencontre la première dans le Sahel et les montagnes du Telî (la Chiffa, Kabylie), la seconde dans l'ouest, entre Oran et Ténès. La CoRONiLLE A BRANCHES DE JoNC (CoronUla jiincea L.) (Fig. 285) est encore plus répandue que la précédente ; on la Coronilla valentina. Fig. 284. Coronilla juncea. Fig. 285. reconnaît facilement à ses rameaux simulant le Jonc, très verts, striés, à ses feuilles étroites composées de 1 à 3 paires de folioles, à ses fleurs jaunes groupées par 5-8 en ombelles. La Petite Goronille (C. minima L.) croît sur les Hauts Plateaux, tandis que la précédente est surtout une espèce des broussailles du Tell. Citons encore V Ebemis pinnata L. . sous-arbrisseau de 3-6 dé- cimètres à tiges raides dressées à 3 4 paires de folioles allon- gées soyeuses, à fleurs purpurines en grappes serrées, commun dans les broussailles. Tribu des Astragalées. — UAcanthyllis armala Lam. (que l'on subdivise parfois en A. mimidica et A. tragacanthoides) est un sous-arbrisseau très épineux à folioles linéaires que l'on rencontre surlesHautsPlateauxetles montagnes élevéesdu Tell. Le genre Asiraqale (Astragalus) comprend deux espèces à tige ligneuse à la base- 144 PAPILIONACÉES h'Aslragaliis Gomho Coss., plante veloutée laineuse à grosses liges, haute de 4 à 10 décimètres et à fleurs jaunes, se rencontre sur les Hauts Plateaux et dans tout le Sahara. L'Astragale de Montpellier (Aslragaliis monspessiilanush.) (Fig. 286), commun dans les broussailles du Tell, diffère du pré- Astragalus monspessulanus. Fig. 286. Colutea arborescens. Fig. 287. cèdent par sa taille plus faible, ses feuilles presque glabres et des fleurs rougeâtres violacées. Le BAGUENAUDIER [Cohitea arborescens L.) (Fig. 287) est un arbrisseau atteignant 2 mètres, à tige rameuse, à feuilles composées de 7-13 folioles elliptiques, à fleurs jaunes disposées par 2-6 en grappe longuement pédonculée. Le fruit en ballon est très caractéristique. On le rencontre principalement dans les broussailles sur les calcaires de la région montagneuse. La Réglisse fétide (Glycyrrlnza fœlida Desf.), plante à tiges robustes de 3 à 6 décimètres, à fleurs jaune pâle, se rencontre assez fréquemment, en particulier dans les champs de la région de Miliana et de Mascara. Quelques espèces ligneuses de Papilionacées ont été intro- duites en Algérie. Citons une Astragalée : le Robinier Faux Acacia (Robinia Pseiido- Acacia L.), originaire de T Amérique du Nord, qui a été cultivé dans toute l'Europe et en Algérie, où il est devenu subspontané. C'est un arbre d'une grande longé- CÉSALPINIÉES 145 vite qui peut atteindre 20 à 25 mètres de hauteur sur 2 à 3 mè- tres de circonférence quand il est isolé; les feuilles, composées, comprennent 5-12 paires de folioles et sont accompagnées de stipules transformées en fortes épines. Les fleurs blanches, en grappes pendantes, sont odorantes et comestibles. Cette essence, dont le bois est excellent pour le travail, n'est cultivée en Algérie que pour l'ornement ou quelquefois pour maintenir la terre des talus, mais n'y présente pas d'intérêt forestier. CÉSALPINIÉES. — Cette famille est représentée par le CAROUBIER (Ceratonia Siliqiia L.) (Fig.288). C'est un arbre dioïque, ou polygame, trapu, qui peut atteindre 8-12 mètres de hauteur, à feuilles composées de 6-10 folioles entières, coriacées luisantes, en dessus, mates en dessous. Les fleurs, très petites, sont- dis- posées en grappes dressées comme ^<ïs^>\'«^ des chatons; les sépales, au nombre ^/f/SÀj'^^i de 5, sont caducs; la corolle manque; if^S^^ les étamines, au nombre de 5, sont opposées aux pièces du calice ; l'ovaire donne à maturité une gousse allongée de 10-20 centimètres, pen- dante, flexueuse, contenant des graines brunes. La floraison a lieu en septembre-octobre. Le Caroubier est une des espèces les plus caractéris- tiques de la région méditerranéenne ; en Algérie, il est très commun dans le Tell ; il croît dans tous les terrains, sauf dans les sols très humides, et repousse abondamment de souche. Son bois est dur, et coloré de rouge rosé à Tétat parfait ; on le recherche pour le charronnage, la menuiserie, l'ébénisterie. Il fournit un bon combustible et un charbon estimé. Le fruit, connu sous le nom de caroube, est utilisé pour la nour- riture du bétail et quelquefois consommé par les indi- gènes. L'Arbre de Judée (Cercis Siliquastnim L.). Originaire de l'Asie occidentale, est assez souvent cultivé comme arbre d'or- FLOUE FORESTIÈRE 10 Ceratonia Siliqua. Fig. 288. 146 MLMOSEES nement à causes des jolies fleurs roses qui le couvrent complè- tement au printemps et de son beau feuillage. MIMOSÉES. — Cette famille n'est représentée dans le Tell et sur les Hauts Plateaux que par des plantes introduites du genre Acacia; ce sont des arbres ou des arbustes originaires surtout de l'Australie et des régions plus méridionales de l'Afrique; une espèce, VAcacia tortilis Hayne, est même spon- tanée dans l'extrême Sud de l'Algérie et de la Tunisie. Les feuilles sontcomposées et deux fois divisées (bipennées) ou réduites à leur pétiole qui est alors aplati et simule une feuille simple, entière ; c'est ce que l'on appelle un phyllode. Il est à remarquer que les feuilles des jeunes rejets sont sou- vent très différentes de celles des sujets adultes. Les fleurs petites, régulières, avec un nombre d etamines indéfini, sont généralement disposées en capitules jaunes ou jaunes blanchâtres, bien connus sous le nom de « Mimosa ». Toutefois l'une des espèces fréquemment cultivées en Algérie, ÏAcacia lophanta WiUd . , est caractérisée par des etamines à longs filets verdàtres,etuneautre,rAcacza/on(///b//aWilld., pré- sente des fleursjaunes disposées en épis. On remarquera facile- ment sur ces deux Acacias que les pièces du périanthe sont sou- dées entre elles, bien que les Mimosées appartiennent aux Dia- lypétales. Le fruit est unegousse. Les Acacias produisent de la gomme ; l'un d'eux, l'A. arabica Willd., fournit la gomme arabique ; leur culture est recom- mandée en vue de la production des extraits tannants. Les feuilles, les fruits, l'écorce et le bois sont astringents par le tanin qu'ils renferment. La plupart des Acacias cultivés en Algérie y présentent un ti-onc incliné qui les rend difficilement utilisables pour l'orne- ment desjardins et surtout des avenues. Parmi les nombreuses espèces introduites dans la colonie, nous mentionnerons : 1° Acacias àphyllodes : L'Acacia a longues feuilles (Acacia /on^ i/o //a Willd.), dont les phyllodes à plusieurs nervures saillantes ont 12 à 15 centi- mètres de longueur sur 8 à 10 millimètres de largeur et portent MIMOSEES 147 à leur aisselle 1 ou 2 épis allongés, h' Acacia trineruisHort . n'est qu'une variété du précédent à phyllodes plus réduits (11 à 12 centimètres sur 8 à 9 millimètres) et plus coriaces. L'Aca- cia à longues feuilles se reproduit facilement en Algérie. U Acacia ciiltriformis Cunn. est une espèce ornementale, facilement reconnaissable à ses courts phyllodes glauques. h" Acacia pycnanthaBenih. ou Acacia petiolaris hehm., c'est- à-dire Acacia A longs pétioles, est recommandé comme plante tannifère ; le D"" Trabut indique les sujets à tronc rouge comme étant particulièrement riches en tanin. h'Acacia melanoxylon R. Br. ou Acacia a bois noir se ren- contre assez fréquemment aux environs d'Alger, mais V Acacia cj/anop/ît/ //a Lind. ou Acacia A feuilles BLEUATRES est encore pi us répandu. U Acacia leiophylla Benth. n'est qu'une variété du précédent à feuilles étroites, son écorce est très riche en tanin. h' Acacia relinoides Schlecht. ou Acacia floribiinda Hort. Acacia retinoides. Fig. 289. Acacia dealbata. Fis. 290. (Fig. 289) est cultivé pour ses fleurs qui font l'objet d'un com- merce important dans le Midi de la France. 2° Acacias à feuilles composées : L'Acacia élégant (A. lophanta Willd.), dont les fleurs à longues étamines ressemblent à des houppes, est le mieux naturalisé ; il se multiplie quelquefois au point de former des fourrés. (Ex. : forêt de l'Oasis près Djidjelli.) L'Acacia terrible {Acacia horvida Willd.), ou Acacia ebur- 148 ROSACEES nea Willd., facilement reconnaissable à ses grandes épines d'un blanc ivoire, est souvent employé pour faire des haies. U Acacia Farnesiana Willd., connu sous le nom de Cassie, présente des épines plus fines et produit des fleurs très odo- rantes ; la gousse est cylindrique, très volumineuse ; cette espèce est très cultivée pour la parfumerie. V Acacia deciirrens Willd,, V Acacia mollissima Willd. et l'Acacia dealbata Lam. (Fig. 290), non épineux, se ressemblent; les deux derniers en particulier sont confondus ; leur teneur en tanin serait cependant très différente ; ces trois espèces sont cultivées pour leur feuillage et leur floraison. ROSACÉES. — La famille des Rosacées est représentée en Algérie par un certain nombre de genres qui peuvent être répartis en plusieurs tribus. Ovaire libre. Tribu. Genres. Un seul carpelle. Carpelles nombreux. Ovaire soudé au calice. )Amygdalées) Amygdalus. \ (Fig. 291). \ J^erasus. ' ' ; Prunus. / Carpelles en tête sur, j^ •■ ) l un réceptacle con-^^^»*""'^" f Rubus. ) ^ vexe S (F'g- 292). ) Carpelles au fond; „ , : d'un réceptacle ^-- Rosa. concave ; ^^'S -^^^- ; f Cralœgus. Cotoneaster. V Amelanchier Pomacées } Pirus. (Fig. 294). ] Malus. Sorbus. Cj'donia. Eriobolrya. Coupe d'une fleur d'Amygdalée (Me- risier) : c, ovaire ; /, calice. Fig. 291. Coupe d'une fleur de Fragariée (Fraisier): r, réceptacle ; c, carpelles. Fig. 292. ROSACEES 149 Coupe d'une fleur de Rosée (Rosier) : /', réceptacle concave ; /, calice ; c, car- pelles. Fi g. 293. Coupe d'une fleur de Pomacée (Poirier) : /, ovaire ; o, ovule ; e, st^'Ie. Fig. 294. Tribu des Amygdalées. — L'AMANDIER COMMUN {Amygdahis commiinis L.) (Fig. 295), très cultivé en Algérie, y paraît réellement spontané sur divers points, notamment, d'après Battandier, dans le Zaccar de Mi- liana, dans la forêt des Ouled- Dahn, près de Guelma, à Tadje- nent, dans les Bibans, à Saïda, etc. ; c'est un arbre de 8 à 12 mètres à rameaux glabres d'un vert clair. Les fleurs elliptiques, à stipules caduques, sont dentées, glabres et luisantes en dessus ; les fleurs blanches ou rosées naissent avant les feuilles sur des pédoncules presque nuls; le fruit, bien con- nu, a un aspect vert velouté et ren- ferme un noyau sillonné de fen- tes étroites qui contient 1 ou 2 amandes douces ou amères. L'Amandier commun a produit par la culture un grand nombre de variétés. Les amandes douces sont comestibles. Le bois de cet arbre est remarquablement dur et lourd ; il est susceptible d'acquérir un très beau poli ; il est employé en marqueterie et forme aussi un très bon combustible. LeCERISIER S AU V AGE (Ce/asusayz'um Mœnch)(Fig. 296) ou Merisier se rencontre en Algérie, principalement dans les forêts de la région montagneuse. Ses feuilles ovales, dentées, présentent au sommet du pétiole Amygdalus communia. Fig. 295. 150 ROSACÉES deux glandes rougeàtres ; ses fleurs blanches sont disposées en petits groupes de 2 à 6 sortant de bourgeons à écailles non foliacées (c'est-à-dire n'ayant pas l'apparence et la consistance d'une feuille). Le bois du Merisier est rouge brunâtre clair, veiné et sus- ceptible d'un beau poli ; il est recherché pour la fabrication des meubles et des chaises. Le genre Prunier (Prunus) est représenté en Algérie par trois espèces dont la plus commune, très répandue dans les broussailles du Tell, est le PRUNIER SAUVAGE (Prunus Cerasus avium. Fis-. 216. Prunus insititi FJg. 297. insililia L ) (Fig. 297), arbuste de 2 à 5 mètres, un peu épineux à branches étalées à fleurs blanches assez grandes naissant sur des pédoncules poilus; le Prunellier (Prunus spinosa L.), très rare dans la colonie (Béni Ismaïl, près Drâ-el-Mizan), en dif- fère par ses rameaux très épineux, par son écorce d'un brun noir et lustré qui lui fait donner souvent le nom d'Epine noire et enfin par ses fleurs petites naissant sur des pédoncules glabres ou presque ; ses fruits, connus sous le nom de pru- nelles, servent à la préparation de liqueurs alcooliques. Le Prunus prosirola Labill., que l'on trouve dans la haute montagne, est un petit arbrisseau à fleurs roses, ce qui le dis- tingue nettement des espèces précédentes ; les feuilles arron- dies, finement dentées, sont couvertes en dessous d'un tomentum blanchâtre. ROSACEES 151 A la tribu des Prunées, appartiennent diverses espèces culti- vées dans les jardins : le Prunier commun {Priuias domestica L.), le Prunus divaricata Led., le Pécher commun (Pers/ca vul- garis Mill.) à fleurs rose vif, solitaires bu par deux, presque sessiles, à fruit velouté, et I'Abricotier commun (Armeniaca vulgaris Lam.) à fleurs blanches ou rosées et à fruit également velouté, mais à noyau lisse et non creusé, comme dans ce der- nier, de profondes anfractuosités. Tribu des Fragsirriées. — Cette tribu, qui comprend comme espèce herbacée le Fraisier, très cultivé dans les jardins, n'est re- présentée en Algérie que par deux plantes ligneuses appartenant au genre Ronce (Rubus). La RONCE DISGOLORE (Rubus discolor Weihe) (Fig. 298) est extrê- mement commune en Algérie ; les tiges, très longues, présentent de forts aiguillons et portent des feuilles pourvues de 3 ou 5 folioles ; les fruits sont noirs, constitués par de nom- breuses petites drupes comestibles disposées sur un réceptacle convexe. La Ronce de Numidie [Rubus numi- dicus Focke) possède des tiges plus grêles, portant des aiguil- lons faibles et des feuilles généralement trifoliolées; les fruits •sont rouges. C'est une plante des grandes forêts du Tell oriental : Akfadou (près Azazga), etc. Tribu des Rosées. — La tribu des Rosées ne renferme qu'un seul genre, le genre Rosier {Rosa), avec neuf espèces. Les Rosiers sont des plantes ligneuses souvent sarmenteuses à tige armée d'aiguillons, à feuilles composées imparipennées, à fleurs grandes, à réceptacle creux formant à maturité une enveloppe charnue rouge ou noirâtre autour des akènes. Sur les bords de la cupule formée par le réceptacle, s'insèrent le périanthe, formé de 5 sépales et de 5 pétales, ainsi que de nombreuses étamines. L'espèce la plus commune que l'on rencontre dans les broussailles et les haies du Tell est le ROSIER TOUJOURS Kubus discolor. Fis-. 298. 152 ROSACEES VERT (Rosa sempervirens L.) (Fig. 299). C'est une plante sar- menteuse à liges grêles, à feuilles glabres vertes et brillantes sur les deux faces persistantes en biver, à fleurs blancbes en cor3'mbes. Les Rosa canina L. et Rosa Pouzini Tratt. sont assez com- Rosa sempervirens. Fiiï. 299. Bosa stylosa. Fia-- 300. muns en montagne ; les autres espèces sont plus rares : Rosa stylosa Desv. (Zaccar, Dira près Aumale) (Fig. 300), Rosa mon- tana Cbaix (Djurdjura, Tababor), Rosa sicula Tratt. (Djurd- jura, Aurès, Efjebel Dréat), Rosa micvanlha Sni. (Djebel Tcs- sala prèsSidi-bel-Abbès.Tiaret, etc.), Rosaagreslis Savi (Djurd- jura, région de Médéa). Le Rosa moschala L. se rencontre aux environs d'Alger, notamment à la Bouzaréa, mais cette espèce n'est probablement que subspontanée ; elle doit provenir d'anciennes cultures des Maures. Tribu des Pomacées. — Cette tribu comprend plusieurs genres : Les Aubépines (Cratœgus) sont des arbrisseaux épineux à écorce d'abord lisse, d'un gris argenté, puis écailleuse et gerçurée ; les feuilles sont souples, profondément échancrées en lobes; les fleurs sont disposées en corymbes ; le fruit charnu, rouge ou jaune, est couronné par les dents du calice. L'espèce la plus commune est l'AUBÉPINE MONOGYNE [Cratcegiis monogyna Jacq.) (Fig. 301). C'est un arbrisseau, parfois un petit arbre, très rameux, qui vient dans tous les sols ROSACÉES 153 même très secs. On le rencontre en grande abondance dans les broussailles du Tell ; on le confond souvent avec l'AUBÉPINE ÉPI- NEUSE (Cralœgiis oxyacanlha Jacq.), très voisine, qui est beaucoup plus rare et se distingue de la précédente par ses feuilles à nervures convergentes, plus luisantes, d'un vert plus foncé, et par ses fruits à plusieurs noyaux. L'AUBÉPINE LACINIÉE {Cralœ- gus laciniata Ucria), à feuilles velues sur les deux faces, est une espèce de haute montagne ; I'Aubépine du Rous- siLLON [Craticgns riiscinonensis Gr. et Bl.) (Fig. 302) est fort peu répandue (Djebel Dréat). L'AZEROLIER (CraLTgusAzarolus L.) (Fig. 303) est assez commun dans le Tell méridional ; cette espèce se présente Crataegus monogyna. Fig. 301. Crataegus rascinonensis. Fig. 302. Crataegus Azarolus. Fig. 303. fréquemment à l'état d'arbuste, mais peut parfois atteindre les dimensions d'un arbre d'une dizaine de mètres de hauteur sur 1 à 2 de circonférence ; ses fruits, semblables à une pomme minuscule, sont comestibles. Le bois des Aubépines est lourd, dur, compact, sans sou- plesse ; il peut recevoir un beau poli et convient aux ouvrages i:)4 ROSACÉES de tour ; mais il est extrêmement sujet à travailler et à se ger- cer. C'est un très bon combustible qui produit du charbon de première qualité. Le genre Cotonéaster (Cotoneaster) comprend des arbustes non épineux à feuilles entières cotonneuses au moins en des- sous que l'on trouve sur les montagnes de l'est de l'Algérie. Le Cotonéaster de Desfontaines {Cotoneaster Fontanesi Spach) et le Cotonéaster a feuilles rondes (Cotoneaster mimmnlaria F'isch. et Mey.) constituent deux espèces extrê- mement voisines, la première (Djurjura, Aurès) n'étant peut- être même qu'une variété de la seconde (Babors, Garrouban, au sud de Tlemcen, etc.). On a quelquefois fait une espèce spéciale sous le nom de Cotoneaster tomentoia Lind. d'une va- riété du Cotonéaster de Desfontaines, existant dans le Sud, dont les feuilles sont cotonneuses sur les deux faces. Les deux genres précédents forment une première section de Pomacées caractérisée par l'existence autour des graines d'un noyaux osseux dur. Dans les genres qu'il nous reste à exa- miner, les graines ou pépins sont enfermées dans des cavités dont la paroi est mince et a une consistance cartilagineuse. L'Amélanchier commun {Amelanchier viilgaris Mœnch) (Fig. 304) se rencontre sur les hautes montagnes de l'Algérie (Djurdjura, Dréat, Aurès). C'est un arbrisseau à feuilles elliptiques glabres en dessus, tomenteuses en dessous, finement dentées, à fleurs blanches disposées en corvmbe, à fruit glo- Amelanchier vulgaris. Fis. 304. Pirua longipes. Fiff. 305. ROSACEES 155 buleux noir bleuâtre de la grosseur d'un gros pois. Les fruits sont comestibles. Le genre Poirier (Pirus) n'est représenté en Algérie que par une seule espèce spontanée, le POIRIER LONGIPÈDE (Piras longipes Coss.) (Fig. 305) des forêts de l'Aurès ; c'est un arbre élevé, peu épineux, à feuilles longuement pétiolées, dentées, ovoïdes ou presque rondes à fleurs assez grandes en corymbes. Les fruits sont très petits, de la grosseur d'une cerise, portés par un pédoncule trois fois plus long qu'eux, particularité qui a valu à l'espèce le qualificatif de longipède. Le Poirier de Syrie (Pirus syriaca Bois.), quia les pédoncules plus courts, existe dans les forêts de Tunisie, mais n'a pas été signalé en Algérie. Le Poirier commun (Piriis commiinis L.), planté dans les jardins, se trouve à l'état subspontané dans le voisinage des cultures. Le Pommier commun. (Mahis comnuinis Poir.) est, comme le précédent, une espèce introduite. Le genre Sorbier comprend deux sections : la section des Sorbiers proprement dits caractérisée par des feuilles com- posées, et la section des Alisiers qui possèdent des feuilles simples dentées ou lobées. Le Sorbier domestique (Sorbiis domesticah.) est un grand arbre à bourgeons gros, visqueux, glabres, à feuilles imparipen- nées composées de folioles dentées , à fleurs blanches en corymbes, donnant à maturité des fruits gros comme une petite noix. Cette essence est très rare en Algérie. On la rencontre dans le massif du Babor en petits buissons et aux environs d'Alger, à Bouzaréa, mais sa présence dans cette dernière station est peut-être due à l'intervention de l'homme. Les Alisiers sont cantonnés sur les montagnes. L'ALISIER BLANC (Sorbus Aria Crantz ou Aria nivea Host) (Fig. 306) est un arbre de taille moyenne à feuilles ovales ou elliptiques dou- blement dentées ou légèrement lobées, blanches, tomenteuses en dessous ; les fleurs en corymbe sont blanches et les fruits de la grosseur d'une petite cerise verte, puis rouge. Le bois de celle essence est dur, lourd, très homogène ; il convient aux ouvrages de tour ; c'est un très bon combustible. L'Alisier blanc est en Algérie un compagnon du Cèdre. L'ALISIER TORMINAL {Sorbus torminalis Crantz) ou Ali- 156 ROSACEES sier des bois (Fig. 307), diffère du précédent par ses feuilles vertes et glabres sur les deux faces en cœur à la base et pro- fondément échancrées ;son bois ressemble beaucoup à celui de Sorbus Aria. Fiff. 306. Sorbus torminalis. Fig. 3U7. l'Alisier blanc et convient aux mêmes usages ; ses fruits blossis sont comestibles et fournissent aussi par la distillation une liqueur alcoolique appréciée. Cet arbre est assez répandu sur les hautes montagnes de la Kabylie, de Tamentout jusqu'au Djurdjura oriental. L'Alisier a larges feuilles (Sorbus latifolia Pers, ou Aria lalifolia Spach"), signalé au Garrouban, présente des caractères intermédiaires entre les deux précédents, notamment par la forme et les incisions de ses feuilles, par la couleur et la con- sistance du fruit. Parmi les espèces introduites, il importe encore de citer le Cognassier commun [Cydonia viilgaris Pers.) et le Néflier du Japon (Eriobolrya japonica Lindl.). Le premier est un petit arbre à feuilles molles entières, cotonneuses en dessous ; les Heurs blanches ou rosées solitaires sur des pédoncules presque nuls produisent un gros fruit en forme de poire, odorante, que Ion utilise pour faire des confitures. Le Néflier du Japon est un bel arbre originaire du Japon et des Indes orientales qui est cultivée en Algérie et dans le midi de l'Europe. On le reconnaît facilement à ses feuilles très grandes, 25 à 30 cm. de longueur, d'un vert brillant en dessus, à ses jeunes pousses couvertes, ainsi que les pédoncules floraux, d'un feutrage roux très épais ; MYRTACEES 157 son fruit jaune orange possède une chair juteuse agréable et quatre grosses graines brunâtres. Les MYRTAGÉES sont des arbustes ou des arbres de grande taille, très florifères, à feuilles odorantes entières, coriaces, persistantes, renfermant à leur intérieur des glandes huileuses. Cette famille, qui est abon- damment représentée dans les régions tropicales et subtropicales, ne compte en Algérie qu'une seule espèce sponta- née, le MYRTE COMMUN (Myrliis comnmnis L.) (Fig. 308). Le Myrte, répandu dans toute la région méditerranéenne, est très com- mun dans les broussailles du Tell oriental jusqu'à Tunis. C'est un arbuste toujours vert, à petites feuilles opposées aromatiques, glabres et luisantes ; ses fleurs blanches solitaires possèdent cinq sépales, cinq pétales, de nom- breuses étamines et produisent une baie ovoïde d'un noir bleuâtre. Les feuilles de cette plante varient beaucoup ; certains pieds ont des feuilles très petites, ne dépassant pas 1 centimètre de longueur; on en a fait parfois une variété spéciale, la variété microphylla. Le bois du Myrte est lourd, dur, remarquable parla finesse et l'homogénéité de son grain. II est entièrement gris rougeâ- tre clair ; il se travaille bien et est employé à la fabrication des articles de marqueterie, de tour, etc. Il fournit un bon combus- tible et un charbon de première qualité. Le fruit du Myrte est estimé et mangé par les Arabes, malgré son goût âpre et résineux. A petite dose, il aromatise agréablement le cognac. Diverses espèces de Myrtacées ont été introduites en Algé- rie, en particulier les Eucalyptus ou Gommiers, genre austra- lien qui ne comprend pas moins de L200 espèces. Plantés pour la l""^ fois en Algérie en 1863 au jardin du Hamma, on estimait leur nombre à L500.000 pour l'ensemble de la colonie en 1876. Ces arbres, en général de grande hauteur, portent des feuilles persistantes entières renfermant de nombreuses Myrtus communis. Fiff. 308. 158 MYRTACÉES glandes. Si l'on observe la fleur à l'état jeune (Fig. 309), on constate que la partie supérieure du périanthe forme un opercule, sorte de couvercle qui se détache au moment de l'épanouissement en laissant une sorte de coupe qui porte sur ses bords les étamines très nombreuses et au centre un pistil à plusieurs loges. Les Eucalyptus peuvent présenter deux sortes de feuilles : chez VEucalyptus globiilus par exemple, les feuilles des jeunes plantules provenant de graines (Fig. 310), celles des branches gourmandes et des rejets sont oppo- sées, glauques et sans pétiole, tandis que chez les sujets adultes, les feuilles deviennent alternes, pétiolées, en forme de faux (Fig. 311] . L'Eucalyptus possède un enracinement puis- sant, une croissance très rapide. On cite en Australie des sujets atteignant 150 mètres de hauteur. La transpiration intense de Coupe d'un bou- ton floral d'Eu- calyptus : cal, calice ; cor, co- rolle; et, étami- nes ; st, stj'le ; os, of, ovules. Fig. 309. Tige feuillée d'un jeune Eucalyptus globuhis. Fig. 310. Branche feuillée d'un Eucalyptus globulus âgé. Fig. 311. ces arbres assèche le sol, ce qui permet de les utiliser pour l'assainissement des régions humides insalubres. On a appelé non sans raison l'Eucalyptus « l'arbre de la colonisation )> . Le bois a la fibre tourmentée ; il est très dur, tenace et difficile à travailler ; il peut être utilisé comme bois de construction et de MYRTACEES 159 chauffage ; dans certaines espèces, où il est plus homogène, il convient à l'ébénisterie. L'écorce se détache souvent en lanières qui donnent au tronc un aspect peu ornemental. Toutes les par- ties de l'arbre, les feuilles surtout, fournissent une essence riche en Eucalyptol qui a des effets analogues à ceux de l'essence de térébenthine. Elles sont fort employées dans le traitement des maladies des voies respiratoires. Ingérées en masse, ces feuilles etlécorce sont astringentes, toniques et fébrifuges par le tanin qu'elles renferment ; on les emploie aussi en lotions et en in- jections comme antiputrides. Ces plantes, très florifères, contribuent à l'entretien des ruches ;par contre, on leur a fait le reproche d'abriter d'innombrables moineaux pillards de récoltes. De nombreuses espèces ont été intro- duites en Algérie ; nous n'en men- tionnerons que quelques-unes : L'Eucalyptus commun (Eucalyp- tus globuhis Labill.) (Fig. 312) ou Gommier bleu, en anglais Bliie gain est une des plus répandues et des plus anciennement introduites. C'est un grand arbre irrégulier à crois- sance très rapide, mais assez sensible au froid et à bois de qualité infé- rieure ; on distille ses feuilles. h' Eucalyptus rostrata Schlecht. que l'on tend à lui substituer dans les plantations et que l'on désigne souvent sous le nom anglais de Red gum, c'est-à-dire Gommier rouge, est de moindre taille et présente une crois- sance moins rapide, mais il est aussi moins exigeant sous le rapport du sol, résiste mieux au froid. Son bois coloré est plus apprécié que celui de l'Eucalyptus globuhis et peut être employé pour l'ébénisterie. Citons encore : I'Eucalyptus a feuilles d'Osier (E. vimi- nalis Lab.) (en anglais Manna gum) dont le bois est médiocre, mais qui présente l'avantage de bien résister au froid ; l'Euca- lyptus citriodora Hook. (Lemonscended gum) dont les feuilles à odeur de citronnelle contiennent une huile volatile facile à distiller ; V Eucalyptus polyanthema Schauer, c'est-à-dire à fleurs Eucalyptus globulus. Fig. 312. ICO GRANATÉES - TAMARISCINÉES nombreuses {Red box Iree), dont le feuillage rappelle celui du Peuplier ; V Eucalyptus cormila Lab. (Yate treé) ; V Eucalyptus amygdalina Lab. ou à feuilles d'Amandier, dit aussi Euca- lyptus Menthe poivrée, qui diffère beaucoup des précédents par ses petites feuilles ; l'Eucalyptus corynocalyx F. v. MùU., c'est-à-dire à calice en massue {Sugar gum)^ dont l'écorce est blanche sur le tronc, rouge sur les rameaux ; enï\nV Eucalyptus rudis Endl. qui produit avec VE. rostrata un hybride répandu dans la colonie sous le nom d'EucALYPTUS d'Algérie [E. Alge- riensis Trab.). L'opercule du bouton floral présente une forme en bec moins amincie que chez l'^^. rostrata^ mais moins co- nique que chez VE. rudis. Les espèces australiennes ne se naturalisent pas en Algérie ; les hybrides au contraire sont, d'après le D"" Trabut, suscep- tibles de s'y perpétuer sans l'intervention de l'homme ; il en résulte qu'il pourra se former dans l'Afrique du Nord une flore d'Eucalyptus très différente de celle du pays d'origine. fa famille des GRANATÉES est très voisine de celle des MjTtacées ; elle ne comprend en Algérie qu'une espèce d'ailleurs introduite, le Grenadier commun (Punica Granatum L.). Cet arbuste originaire de l'Orient est cultivé soit pour la beauté de ses fleurs, soit pour son fruit, la grenade La tige ra- meuse porte des feuilles opposées, atténuées en pétioles, glabres etluisantes. Les fleurs sont grandes, sessiles, d'un rouge écar- lale ; le fruit gros globuleux, contient un grand nombre de graines à tégument rouge translucide renfermant une pulpe acidulée comestible, — Les fleurs (en infusion de 15à30gr. par litre d'eau) et l'écorce du fruit (en décoction de 30 à 60 gr. par litre d'eau) sont employés contre la diarrhée, la dysenterie et les maux de gorge. L'écorce de la racine est un bon vermifuge. Le genre Tamaris (Tamarix) est en Algérie le seul repré- sentant ligneux de la famille des TAMARISCINÉES. Les Tamaris, souvent désignés à tort sous le nom deTamarin^, sont des arbres ou arbrisseaux toujours verts à feuilles très petites en 1. Le mot Tamarin sert à désigner en pharmacie la pulpe du fruit du Tamarinier {Tamai-indas indicus), avhre des régions tropicales. CHASSULACÉES 161 forme d'écaillés à tleurs pclites, en grappes simples, à graines surmontées d'une aigrette. Le TAMARIS D'AFRIQUE (Tamarix africana Poirel) (Fig. 313) est une plante très commune dans la colonie, et qui forme parfois des peuplements forestiers ; les feuilles sont Tamarix africana. Fig. 313. Tamarix gallica. Fi.iî 3U. transparentes sur les bords ; les fleurs naissent souvent sur de gros rameaux et forment des épis courts et épais, LE TAMARIS DE FRANCE {Tamarix gallica L.) (Fig. 314) qui est aussi une espèce très répandue et que l'on ren- contre surtout au bord du lit des ruisseaux en ditTère par ses feuilles entièrement opaques, ses tleurs plus petites, ses grappes grêles, portées sur des rameaux grêles. Les trois autres espèces se rencontrent : le T. ruhella Batt. dans la région de Batna, le T. Boveana de Bunge à Arzew, Mis- serghin, etc., le T. Bounopaa J Gay, dans les lieux salés de l'intérieur. Parmi les CRASSUL A.GÉES, une seule espèce spon- tanée possède une tige robuste sous-ligneuse : le Sediim midti- ceps Coss. et Dur., plante très feuillue à feuilles linéaires toutes couvertes de papilles cristallines formant d'épaisses rosettes au sommet des rameaux, et produisant des tiges florifères sinueuses portant des grappes de fleurs jaunes. On troUve cette espèce en montagne entre Bougie et CoUo. Le Scmpcrvi- FLOI'.E FOnESlltr.E 11 162 CACTÉES — GROSSULARIEES rcns arborenm Desf. est une Crassulacée introduite et sou- vent cultivée comme plante d'ornement. G'e^t à la famille des CACTÉES qu'appartient le Nopal, bien connu sous le nom de Figuier DE Barbarie [Opuntia Ficiis-indica Haw.) (Fig. 315), espèce d'origine américaine depuis longtemps intro- duite par les Espagnols et actuelle ment subspontanée en bien des en- droits ; sa tige est composée de ra- quettes, articles charnus très épais, comprimés, hérissés de faisceaux de soiespiquantes ; lesfleursjaunessont grandes (5-6 cm), insérées et ses- siles sur le rebord des articles su- périeurs ; les fruits, gros comme un œuf, forment une part impor- tante de la nourriture des Arabes. Les Kabyles en cultivent une race inerme comme fourrage. Les GROSSULARIEES, représentées en Algérie par le genre Ribcs, sont de petits abrisseaux à feuilles alternes pal- Opuntia Ficus-indica. Fiff. 315. Ribes Uva-crispa. Fiff. 31(5. Ribes petrseum. Fig. 317. matilobées (c'est-à-dire découpées en forme de main) à fleurs régulières hermaphrodites, parfois unisexuées, verdàtres ou OMBELLIFÈRES 163 rougeàtres, comprenant 5 sépales soudés à la base, 5 pétales, 5 étamines et un ovaire adhérent donnant à maturité une baie globuleuse. Le Groseillier a maquereau (Ribes Uva-crispa L.) (Fig. 316) se reconnaît facilement aux épines trifurquées (à trois branches) qu'il présente, à ses tteurs solitaires ou par deux, à ses fruits assez gros, verdàtres, jaunâtres ou rou- geàtres. C'est une espèce rare en Algérie ; on la rencontre sur les hauts sommets du Djurjura et de l'Aurès. Le Groseillier des rochers {Ribes pelrœiim Wulf.) (Fig. 317) en diffère par l'absence d'épines et par ses fleurs en grappes, par ses baies rouges plus petites ; c'est également une espèce très localisée en Algérie ; on la trouve uniquement dans leDjurdjura (Djebel Aïzer, Ait Ouabane). La famille des OMBELLIFÈRES renferme de très nombreuses espèces herbacées ; quelques-unes, telles que la Férule ' (Feriila comrnunis L.), possèdent une tige puissante pouvant s'élever jusqu'à 3 mètres de hauteur et sont très répan- dues dans le Tell et les Hauts Pla- teaux. Les espèces ligneuses sont de taille beaucoup moindre et se rangent toutes dans le genre Buplèvre [Bii- pleiiram). Le BUPLÈVRE ARBRISSEAU {Biipleiiriim frulicosiim L.) (Fig. 318) est un arbrisseau pouvant atteindre jusqu'à 2 mètres de hauteur à tiges rougeàtres, à feuilles coriaces persis- tantes sans pétiole, vertes en dessus, glauques en dessous, veinées en ré- seau, munies d'une bordure étroite transparente. Les ombelles possèdent de nombreux rayons (8-20). Cette espèce se trouve dans le Tell çà et là, au bord des rivières, dans les broussailles des montagnes, etc. Bupleurum fruticosum. Fiff. 318. 1, La Férule est utilisée par les indigènes pour allumer le feu et pour coo- fectionner des cages destinées au transport des volailles et des fruits. 164 ARALIACEES LeBuPLÈVRE DE Gibraltar (Bupleiiriim gibraltariciim Lam.) en diffère par ses feuilles glauques sur les deux faces, ses inflorescences plus rameuses. On le rencontre seulement dans la province d'Oran. Le BuPLÈ\'HEÉv>i'SEVx(BiipIeiinimspinosum L. fils) se présente sous l'aspect de buissons ligneux hémisphériques, très épi- neux, à feuilles un peu fermes. Il existe sur les montagnes dans toute l'Algérie, au-dessus de 1.400 mètres. Le BuPLÈvKE DES MONTAGNES (Biipleiiriitn montaïuini Coss.) est aussi assez répandu dans la zone montagneuse (Djurdjura, Dréat, Teniet, Aurés) ; il est dépourvu d'épines et possède des feuilles molles à nervures parallèles semblables à celles des Graminées, des ombelles à nombreux rayons (10-20). Le BuPLÈvRE sous-LiGNEUx {Biipleurum frulicescens L.) qui s'en rapproche par ses feuilles en diffère par ses ombelles à rayons beaucoup moins nombreux (4 à 5). On le trouve assez commu- nément dans les broussailles du Tell. Le BuPLÈVRE RAiDE {Biipleiiriim rigidiim L.) et le Buplè- VRE A FEUILLES DE Plantain [Bupleiinim plantagineiim Desf ) ont des feuilles à nervures parallèles comme les précédents, mais très saillantes ; le premier se rencontre sur les Hauts Plateaux ; le second semble assez localisé ; on l'a signalé dans la région de Bougie. Le Biipleiiram oligaclisBo'is. est une espèce du Sud-Oranais, de l'Aurès, etc. Les ARALIACEES sont géné- ralement des plantes ligneuses qui croissent dans les pays tropicaux ; le Lierre grimpant (Hedera Hélix L ) (Fig 319) est la seule Araliacée indi- gène ; c'est un arbrisseau toujours vert, à rameaux allongés, portant sur une de leurs faces des racines cram- pons au moyen desquelles ils s'élèvent le long des rochers et sur le tronc des arbres ; les rameaux grimpants por- Hedera Hélix. ^^"'^ ^^^^ feuilles pétiolècs à limbe Fia. ;il9. d'un vert brillant et divisé eh 3 à 5 lo- CAPRIFOLIACEES 165 bes ; les rameaux fleuris sont dépourvus de crampons et portent des 'feuilles entières et des fleurs petites, jaunes-verdâtres, disposées en ombelles ; le fruit est une baie globuleuse noire douée de propriétés purgatives. Le Lierre est très commun dans les forêts buraides, surtout dans les peuplements de Cbêne zéen, sur les escarpements rocheux, etc. CHAPITRE XI LES GAMOPÉTALES § I. — Gamopétales à ovaire infère. La famille des CAPRIFOLIACEES comprend 3 genres en Algérie, formés, sauf une exception, de plantes ligneuses ; la tige peut être volubile. Les feuilles sont opposés ; les fleurs présentent un pistil (ovaire à 3-5 loges) et 5 étamines, le calice et la corolle ont d'ordinaire 5 divisions. Le fruit est une baie. Dans le genre Sureau (i'amèucas), la moelle de la tige est très développée, la feuille est composée. Le Sureau noir (Sambiiciis nigra L.) (Fig. 320), assez Ssmbucus nigra. Fi£î. 320. Viburnum Tinus. Fiff. 321. commun au voisinage des habitations, n'est probablement pas indigène. Ses feuilles sont composées de 5 à 7 folioles pointues. 166 CAPRIFOLIACEES dentées en scie. Les fleurs aromatiques, réunies en une om- belle à 5 raj'^ons, sont blanches ; le fruit est noir. C'est une espèce qui rejette vigoureusement. La moelle est utilisée clans les laboratoires et dans les ate- liers d'horlogerie. Toute la plante possède des propriétés purgatives ; on emploie surtout l'écorce des jeunes rameaux, quelquefois les feuilles ou l'huile de la graine. Les baies servent à teindre les peaux et le fil en violet. Le Sureau Y èble (Sambiiciis Ebiiliis L.) est une plante her- bacée, fétide, pouvant atteindre 2 mètres de hauteur, que nous citerons pour mémoire. L'ombelle est à 3 raj^ons ; cette plante est assez commune dans les lieux frais du Tell, surtout en mon- tagne. Les Viornes {Vihnrniim) sont des arbrisseaux à feuilles sim- ples dont l'inflorescence, également en forme d'ombelle, pré- sente 7 raj'ons principaux. La VIORNE TIN {Vibiinmm rimis L.) (Fig. 321), souvent appelée Laurier Tin, a des feuilles persistantes entières, poi- lues aux aisselles des nervures en dessous. Les fleurs sont blanches, sans odeur ; le fruit, d'un bleu métallique, a des propriétés purgatives. Celte espèce est très commune dans les forêts de Chêne- liège et dans les lieux frais du Tell. Au contraire, la Viorne FLEXiBLK (Vibiwniim Lanlana L.) est localisée sur la crête du Tababor ; la Viorne Obier (VibiirmimOpuhisL.) a été signalée autrefois également au Tababor. Les Chèvrefeuilles {Lonicerà) sont des arbrisseaux ou des lianes à feuilles entières. La fleur est à deux lèvres, présentant l'une un seul lobe, l'autre 4 divisions. Le Chèvrefeuille en arbre {Lonicerà arborea Bois.), des montagnes de l'Aurès, et le Chèvrefeuille de Kabylie {Loni- cerà kabylica Rehder) des sommets du Djurdjura, sont deux arbrisseaux, très voisins, à tiges non volubiles, tandis que les espèces suivantes ont l'aspect de lianes. Le CHÈVREFEUILLE DES BALÉARES (Lonicerà im- plexa L.) (Fig 322), de beaucoup le plus répandu en Algérie, et le CHÈVREFEUILLE D'ÈTRURIE (Lonicerà etrusca Santi) (Fig. 323), assez commun en montagne dans les dépar- RUBIACEES l(i7 Lonicera implexa. Fiiï. 322. Lonicera etrusca. Fis. 323. lements d'Alger et de Constantine, portent des baies rouges. Les fruits du Chèvrefeuille blanchâtre (Lonicera biflora Desf.), plante de l'Oranie, sont d'un noir bleuâtre. Les RUBIACEES sont des plantes à feuilles simples, opposées ou verticillées, généralement entières et munies de stipules. Le calice et la corolle sont d'ordinaire à 4 divisions, le fruit à 2 loges. Les espèces citées produisent une baie, mais beaucoup de Rubiacées donnent un fruit sec. Les Putoria sont des sous-arbrisseaux rameux, fétides, à tiges couchées, à feuilles opposées et coriaces. La corolle, de couleur pourpre, a la forme dun entonnoir prolongé à la base par un Putoria calabrica. Fig 32-t. Rubia peregrina. Fiy. 325. 1()8 COMPOSEES long tube. L'espèce la plus répandue est le Putoria de Calabre (Piiloria calabrica Persoon) (Fig. 324), qui habite surtout les stations rocheuses. Le Putoria a feuilles courtes (Putoria hrevifolia Coss.),dont les tiges sont veloutées, se rencontre sur- tout à Santa-Cruz (près d'Oran) ; on peut y rattacher le Putoria microphylla Poniel, plante en petites touffes, à feuilles d'un 1/2 centimètre au plus, de Kalaa,à l'est de Mascara, et le Puto- ria tenella Pomel, à très petite corolle (5 à 6 mm.), du Garrou- ban et des Béni Snous, près de la frontière marocaine. La GARANCE VOYAGEUSE {Rnbia peregrina L.) (Fig. 825) est une plante grimpante au moyen de ses aiguil- lons, fréquente dans les haies et broussailles du Tell et de la région montagneuse. Dans la famille des COMPOSÉES (ou Synanthérées), les fleurs sont réunies en capitules, c'esl-à dire que le sommet de l'axe de l'inilorescence est aplati et étalé en un réceptacle qui porte des Heurs petites et souvent nombreuses, serrées les unes contre les autres ; leurs ^.^tf\A'f pédoncules sont tellement ré- duits que l'ensemble des Heurs et des bractées qui les entoure est souvent pris pour une seule \^^^^4 Capitule de Marguerite : coupe en long, montrant le réceptacle r qui porte au centre des fleurs en tube et sur le pourtour des fleurs en languette c. Fig. 326. Capitule de Pissenlit : i, in- voluçre; /î, fleurs. iM'g. 327. ilcur et l'axe de l'inflorescence pour un pédoncule. La Mar- guerite (Fig. 326), le Pissenlit (Fig. 327). sont des exemples bien connus de plantes à fleurs groupées en capitule. Chacune de ces petites fleurs (Fig. 328 et 329) comprend : un calice dont les dents sont souvent représentées par une aigrette poilue qui, par la suite, couronne le fruit ; une corolle qui a tantôt la forme d'un tube à 4 ou 5 dénis (Fig. 329), tan- COMPOSEES 169 tôt celle d'une languette (Fig 328). Les étamines, en même nombre que les dents de la corolle, sont fixés sur celle-ci par leur filet. Les anthères allongées et soudées entre elles forment Fleur de Pissenlit: cal, calice Fleur en tu- Fleur femelle en languette du formé par une aigrette de be du mi- poils ; cor, corolle en languet- lieu d'un te; et, étamines; f, filets des capitule étamines ; st, style ; slig, de Mar- stigmates ; ov, ovaire. guérite. Fig. 328. Fig. 329. pourtour d'un capitule de Mar- guerite : st, stigmate. Fig. 330. un tube dans lequel passe le style, qui est généralement divisé en deux, vers l'extrémité. Le fruit est un akène. Les fleurs peuvent être à pistil et à étamines (hermaphrodites) ou seulement à pistil (Fig. 330) (iinisexuées) ; celles qui se trou- vent sur le pourtour du capitule sont souvent stériles. Chaque capitule est entouré d'un ou plusieurs rangs de brac- tées libres ou réunies entre elles, toutes de même forme ou de formes différentes suivant le rang qu'elles occupent. Les fleurs sont souvent séparées les unes des autres par des poils ou des écailles. Les Heurs réunies sur un même capitule peuvent être toutes en forme de tube (tubuleuses) ou toutes en languette (ligu- lées), ou partie en tube et partie en languette ; d'où 3 tribus : Fleurs toutes en tubes, dites fleurons Stj'le renflé sous les stigmates Tribu des Cardiiacées- E.xemple : Chardon. 1 170 COMPOSEES Fleurs toutes en languettes dites demi-fleia-ons Eleurs du pourtour en languette, celles du centre en tube Style non renflé sous les stigmates (Les fleurs en languette peuvent avorter). Tribu des Chicoracées- Exemple : Chicorée. Tribu des Corijmhiféres. Exemple : ^larguerite. Cette grande famille qui comprend près de 10.000 espèces, c'est-à-dire 1/10 environ des plantes Phanérogames connues, a peu de représentants parmi les végétaux ligneux de l'Algérie ; nous n'avons à citer que des sous-arbrisseaux sans grande im- portance forestière. Tribu des Carduacées. — Cette tribu comprend la plupart des plantes vulgairement connues sous le nom de Chardons. Leur tige peut acquérir une hauteur assez considé- rable et une certaine consistance, mais ils ne présentent aucun intérêt foi-estier. Seules, quelques espèces peuvent mériter le nom de sous-arbrisseaux : citons les Atraclijlis serraliiloides Sicber et echinala Pomel des Hauts Plateaux et VAtractylis phœolepis Po- niel, signalé à Djelfa et à Taguin, lo- calité au sud de Chellala, et le Car- DONCELLE DE PoMEL {Canhiiicelliis Po- melianus Batt.), espèce rare du Djebel Antar (près Mèchéria) et de Beguirat. Parmi les plantes non épineuses, mentionnons la Stéhéline douteuse (Sl.i'helina duhia L.; (Fig. 331). sous- arbrisseau touffu atteignant 0 m. 50, à feuilles étroites, peu découpées, co- tonneuses en dessous, que l'on ren- contre dans les broussailles ou en sous-bois. Les rameaux de la Stéhéline sont dressés; chacun d'eux porte un ou deux capitules à in- volucre long et étroit. Les tleurs sont roses; les achaines sont munis d'aigrettes atteignant 5 fois leur longueur. Le genre Centaurée (Cenlaurca), représenté par de nom- breuses espèces, comprend surtout des plantes herbacées. Cependant la Centaurée A PETITES fleurs (Centaiirea parvifloia Desf.) assez répandue dans la région Alger-Médéa-Bouira, près de Mascara, etc., est sous-ligneuse à la base, et la Centaurée Stsehelina dubia. Mg 331. COMPOSEES 171 Sonchus tenerrimus. Fie. 332. TOUJOURS VERTE [Ceiitaiirea semperuirens L.), grande plante de la Chifia et de Mouzaïa, présente des liges de consistance ferme. Tribu des Chicoracées. — Les Scolymes, plus connus sous le nom de Chardons à fleurs jauneS; appartiennent à cette tribu, qui ne renferme pas de plantes ligneuses importantes. Le Cala- nanche cespilosa Desf., plante sans tige, à fleurs jaunes, présente une souche épaisse et des feuilles en rosette ; c'est une espèce des Hauts Plateaux. Le Laiteron délicat 'Sonchus lenerrimiis L ) (Fig. 332), plante quelque peu ligneuse sarmenteuse, est répandue dans les haies sur les murs et les rochers ; le Laite- ron ÉPINEUX (Zollikoferia spinosa Bois.) estune espèce sous-ligneuse de 10 à 30 centimètres de hauteur, rameuse, habitant les Hauts Plateaux. Une espèce voisine de l'Oranie, le Laiteron arho- RESCE^ST (Zollikoferia arborescens Batt.), forme des buissons atteignant 1 mètre de hauteur dans la région de Nemours et au sud d'Aïn Sefra. Tribu des Gorymbifères. — Le Genre Inule est repré- senté par deux espèces : L'INULE VISQUEUSE {Inula viscosa Ait.) (Fig. 333) est une plante odorante, gluante, ligneuse à la base, pouvant dépasser 1 mètre de hauteur. Les feuilles, à dents séparées par des échancrures arrondies, sont sessiles ou même embrassent la tige par leur base. Les capitules (de 1 à 2 cm) sont jaunes et réunis en une grappe lâche. Cette plante, très commune, occupe quelquefois des champs entiers. L'INULE FAUX-CRITHMUM(//îa/acn7/2/noK/fs L.), plante de 0,50 à 1 mètre, a des feuilles charnues, entières tridentées. On la rencontre fréquemment dans la région d'Oran, au bord de la mer, elle est rare dans les autres régions littorales, L'AsTÉROLiDE MARITIME (Astcrisciis mcirifimiis Mœnch) du 172 COMPOSEES Inula viscosa. Fig. 333. Asteriscus maritimus. Fi". 334. genre Astérolide (Fig. 334) est une plante à souche ligneuse, à gros capitules jaunes entourés de feuilles, commune au bord de la mer. Dans le Genre Phagnalon, mot qui signifie plante coton- neuse, le capitule est entouré d'écaillés nombreuses, membra- neuses et transparentes, autrement dit scarieuses, au sommet. Ce sont des plantes simplement ligneuses à la base et ne dépas- sant guère 40 centimètres de hauteur. Le Phagnalon des ROCHERS (Phaf) nalon saxatilc Cass.) (Fig. 335) et le Phagnalon RUPESTRE (Phagnalon rupcstre D. C.) sont communs dans les broussailles et sur les rochers ; le Phagnalon sordide Phagnalon saxatile. Fig. 335. Santolina Chamascyparisaus. Fig. 336. COMPOSEES 173 [Phagiialon sordidiim D. G.) ne se rencontre que çà et là sur les rochers. Le genre Immortelle caractérisé par ses capitules brillants, à écailles scarieuses, comprend une plante sous-ligneuse : I'Im- MOKTELLE DE Despostaines {Helichrgsuin FoiitaiiesiCauih.), qui atteint 60 centimètres de hauteur. On peut rattacher à cette espèce très commune en Algérie plusieurs types voisins et fort peu tranchés. Les Santolines sont des sous-arbrisseaux dont les rameaux à fleurs, dressés et réunis en touffe, portent chacun à leur sommet un capitule de fleurs jaunes. La Santoline PETrr Cyprès (Sanlolina Cliamœyparissiis L.)(Fig. 336), ou Santoline d'Afrique, est usitée comme insecticide. C'est une plante des Hauts Plateaux, vulgairement appelée Camomille de Mahon. La Santoline blanch.\tke ou à feuilles de Romarin {San- tolina rosmarinifolia L.) se rencontre surtout en Kabylie, dans TAurès, et sur l'Atlas Saharien. Les espèces du genre Camomille ' que nous avons à citer présentent des capitules jaunes entourés de ligules blanches. Anthémis maritima. Fig. 337. Artemisia arborescens. Fig. 338. La Camo.mille maritime (Anthémis maritima L.) (Fig. 337) est une plante ligneuse à la base, odorante, de la région litto- rale à l'est de Bougie. La Camomille pédonculée (Anthémis 1. L'espèce la plus usitée en pharmacie est la Camomille romaine (Anthé- mis iiobilis L.) ; elle existe dans la région d'Oran. m COMPOSEES pediinciilata Desf.), quelquefois également sous ligneuse, est commune en montagne (surtout région de Blida-Médéa-Mi- liana et Oranie). Dans le genre Plagie, remarquable par ses capitules sans ligules, il faut mentionner le Plagie raide (Plagiiis virgatiis D. C). plante sous-ligneuse commune dans les forêts de Chêne-liège. Parmi les espèces du genre Armoise citons d'abord : L'AR- MOISE EN ARBRE (Arlemisia arborescens L.) (Fig. 338) plante commune au bord de la mer; sa tige peut acquérir un diamètre assez considérable. Elle a, mais à un moindre degré, les mêmes propriétés toniques, fébrifuges, etc., que l'Absinthe (Arlemisia Absinlhinm L.), espèce non ligneuse que l'on ren- contre en montagne en France et en Algérie (Djurdjura, Babors), L'ARMOISE HERBE BLANCHE {Arlemisia Iierba alha Artemisia campestris. Fig. 339. Senecio Cineraria. Fig. 340. Asso.), très répandue sur les Hauts Plateaux, connue sous le nom de Chili par les indigènes, appelée souvent Thym par les colons, présente une odeur caractéristique (Seme/i con/ra); elle est emplo3'ée comme vermifuge. L'Armoise de l'Atlas (Arlemisia allanlica Coss.) [est une plante du sud, ligneuse à la base ; I'Armoise des champs (Arlemisia campeslris L.) (Fig. 339), assez commune sur les Hauts Plateaux, est à peine ligneuse. ÉRICAQÉES 175 Rappelons que l'Estragon, cultivé dans les jardins, est une Armoise (Artemisia draciinciiliis L.). Le genre Séneçon comprend de nombreuses espèces herba- cées ; le Séneçon a feuilles de Lin (Senecio linifoliiis D. C.) qui habite les carrières de Santa-Cruz près Oran et le Séneçon Cinéraire {Senecio Cineraria D. C.) (Fig.340) qui croît sur les falaises maritimes de Cherchell, Ténès, etc., sont ligneux à la base. Enfin le genre Souci renferme deux espèces un peu ligneuses :1e Souci de Mo^\nD(CalendiilaMonardiB etR.) et le Souci sous-ligneux (Ca/e/i8. présente, ainsi que les espèces qui suivent, des feuilles groupées à la base des épines; c'est une plante très répandue. Le Lyciet DE Barbarie {Lycium harhariim L.) et le Lyciet d'Afrique (Lycium afrum L.) sont au contraire rares. Le genre Nicotiana comprend surtout des plantes herba- 'cées parmi lesquelles le Tabxc (Nicotiana Tabacum L ). Une espèce ligneuse, originaire de l'Amérique du Sud, s'est répan- due sur le littoral algérien : le Tabac glauque (Nicotiana glauca Graham) (Fig. 358) est un arbuste atteignant 4 mètres de hauteur; la corolle est jaune et longuement tubuleuse. Il tire son nom de l'aspect des feuilles. Les SCROFULARINEES sont des plantes à fleurs LABIEES 185 irrégulières d'ordinaire à 4-5 divisions; la corolle, souvent bossue ou éperonnée, présente fréquemment 2 lèvres. Les étamines sont au nombre de 2 ou 4 ; dans ce dernier cas, deux sont plus grandes. L'ovaire est à deux loges. Cette famille comprend de nombreuses espèces herbacées. (Ex. : le Muflier ou Gueule de Loup) (Fig. 359). Le genre Véronique, également très connu, comprend une espèce sous-ligneuse croissant sur les hautes mon- tagnes du Tell et de l'Atlas Saharien, au Garrouban (près Tlemcen), etc., la Véro- nique ROSE {Veronica rosea Desf.), qui porte de belles fleurs bleues, devenant roses en herbier. Le genre Anarrhiimm, contrairement au précédent, présente des fleurs à corolle tu- buleuse et nettement à deux lèvres. UAnar- rhiniim friiticosam Desf., à tiges longues et effilées, ligneuses à la base, atteint près de 1 mètre de hauteur. Les feuilles sont entières et étroites ; les fleurs sont très petites. On rencontre cette espèce à Tlemcen et sur les Hauts Plateaux (Ain Hadjar, près Saïda; Djebel Antar, près Mecheria). La famille des LA6IËES comprend éga- lement des plantes à fleurs irrégulières à 4-5 divisions, la corolle formant généralement 2 lèvres (Fig. 360;; il existe généralement 4 étamines dont 2 plus grandes (Fig. 360), quelquefois 2 seulement (Romarin, Sauge). L'ovaire est à quatre loges, au milieu desquelles est implanté le style; les fruits ce : C, calice; T, g^j^j souvcut enveloppés par le calice per- lube de la corolle ; _ i i i SL, lèvre supé- sistant. rieure; L. lèvre j^ feuilles, opposées OU verticillées, sont inierieure;ii, 'rr grandes étami- d'ordinaire couvertes de poils glanduleux; nés; e, petites éta- , ,. . , ,• „-„ mines. Ics tigcs et ramcaux a section carrée. Fig. 360. Dans le genre Germandrée (rfucrm/n), la Fleur de Thym et corolle vue de fa- 186 LABIEES lèvre supérieure de la corolle est fendue et les deux parties rejetées sur les côtés, ce qui la fait paraître avortée, tandis que la lèvre inférieure présente 5 lobes. La GERMANDRÉE LIGNEUSE (rcuc/mm frnticam L.) (Fig. 361) est un arbrisseau atteignant 1 m. 50, à grandes fleurs bleu pâle, qui croît dans les broussailles. La Germandrée Faux-Scorodoine (Teucrium pseudo-scoro- Teucrium fruticans. Fiff. 361. Teucrium Polium. Fig. 362. donki Desf.), plante robuste de 3 à 6 décimètres, à fleurs ver- dâtres, existe en montagne et dans la région d'Oran. La GERMANDRÉE POLIUM (Teiicriiim Polium L.) (Fig. 362), espèce cotonneuse à type très variable, à feuilles presque sans pétioles, à fleurs blanches, jaunâtres, roses ou purpurines, est très répandue dans la colonie. La Germandrée cotonneuse {Teu- crium albidumManhy) à petites feuilles pétiolées, cotonneuses en dessous, à fleurs jaunâtres, se rencontre aux Cas- cades de Tlemcen. Les Lavandes (Lavandula) ont de pe- tites fleurs bleues ou violacées groupées Lavandula Stœchas. en épis. La LAVANDE STŒCHAS Fig. 363. (Lavandula Stœchas L.) (Fig. 363) est LABIEES 187 très répandue, surtout dans les forêts de Chêne-liège ; la La- vande DENTÉE (Lavandiila dentata L.) est fréquente dans le Tell occidental ; la Lavande a feuilles découpées [Lavandiila mul- tifida L.) se rencontre çà et là, surtout dans l'Ouest. On extrait des Lavandes, surtout de la Lavande Spic ou Aspic (Lavandiila Spica L.) de France, une huile jaune pâle (huile d'Aspic) d'odeur agréable. L'huile de Lavande Stœchas, que l'on ne fabrique plus, était cependant très estimée chez les Anciens. On emploie les fleurs de cette plante pour la prépa- ration d'un sirop spécial. Les Thyms (Thymus) sont des plantes basses sous-ligneuses à petites feuilles odorantes, ponctuées, à fleurs en têtes ou en sortes d'épis. Leur importance forestière n'est pas suffisante pour que nous revenions avec détail sur les espèces citées dans la 2^ partie. Il convient toutefois de donner quelques indi- cations sur les stations : le Thymus Fontanesi B. R. (Fig. 364) Thymus Fontanesi. Fis. 364. Thymus kabylicus. Fie-, 365. existe çà et là dans le Tell jusque dans le Sud ; le Thymus capitatas Hoffm., paraît localisé à TIemcen ; le Thymus candi- dissimiis Batt. existe au sommet du Nador de TIemcen ; le Thymus cilialiis Desf. comprend trois sous-espèces : le Thymus cilialus proprement dit Desf., le Thymus Munbyanus. B. R., et le Thymus coloratus B. R., surtout répandus en Oranie ; le Thymus hirtiis Willd., que l'on subdivise également en Thymus pallidus Coss. (sommets de la région d'Aïn-Sefra), Thymus hirtus Willd. et Thymus algeriensis B. R., habitant les régions 188 LABIÉES montagneuses ; le Thymus Gnyonii de Noé (Djelfa, Aflou;; le Thymus dreatensis Batt. (sommet du Dira, près d'Aumale,et du Dréat, d'où il tire son nom) ; le Thymus numidicus Poiret et sa variété le 2'h. kabylicus Batt. (Fig. 365) de la région du Djur- djura; le Thymus laiiceolatus Desf. de l'Oranie, signalé aussi à Ben-Cliicao, localité au sud de Médéa, D'après M. Baltandier, ces différents Thyms s'hybrident assez souvent enlre eux. Plusieurs espèces sont employées en cuisine et en décoction pour lotions, bains, etc. La MiCROMÉRiE INODORE (Micromcria inodora Benth.) est un sous-arbrisseau des coteaux calcaires rappelant la Bruyère par Micromeria graeca. Fig. 36f). Satureia montana. Fifi. 3(Î7. ses feuilles en aiguilles. Les autres Microméries : Micromeria Juliana, BenÛi., Micromeria debilis Pomel (rochers des Hauts Plateaux et du Sud Oranais), Micromeria grœca Benth. (Fig. 366) (rochers et broussailles du Tell), Micromeria nervosa Desf. (plante du littoral signalée à Ténès et à Gherchell), Micromeria Foiitanesii Pomel (croît surtout dans le Tell ora- nais), sont fort peu ligneuses. La Sarriette DES montagnes {Satureia monlana L.) (Fig. 367) a été signalée sur les coteaux du Tell par Pomel. Une Sarriette (Satureia hortensis L.) est cultivée et usitée en art culinaire. Le genre Sauge (Sakna) comprend de nombreuses espèces herbacées ; toutefois il faut citer en Algérie comme plantes ligneuses les Saluia Aucheri Benth. (Aurès, Mahdids, mon- LABIEES 189 tagnes du Sud oranais), Salvia Balansse de Noë (fîg. 368) (signalé au pont du Cheliff dans le Dahra), Salvia trilobaL. fils ; cette dernière Sauge est cultivée et subspontanée. Le ROMARIN OP^FICINAL. (Rosmarinus officinalis L.) (fig. 369; est un sous -arbrisseau toujours vert, commun dans &alvia Balansse. Fig. 368. Bosmarinus ofûcinalis. Fis-. 36!). les forêts de Pin d'Alep et les broussailles des coteaux cal- caires. Ses fleurs sont en épis bleus ; il existe une variété à fleurs blanches. On utilise le Romarin en médecine comme stimulant : infusion de 10 à 15 gr. par litre d'eau. Pour les douleurs rhu- matismales : application de la plante chaude sur la région douloureuse.) Le Prasiiim majiis L. (fig. 370), arbrisseau sarmenteux à fleurs blanches, est très commun dans les haies du Tell. Les Crapaudines (Siderilis) ligneuses, que nous avons à citer, présentent, au-dessous des fleurs, des bractées en cœur, épineuses sur les bords ; ce sont les Siderilis Gnyoniana B. R., signalées dans les environs d'Oran. àTlenicen, etc. ; S. leiicantha Cav., connue seulement au Djebel Santo,près Oran ; S. hysso- pifolia L. (Fig. 371) que l'on rencontre aux environs de Cons- tantine ; S. manra de Noë (Dahra, Ouilis) ; S. Atlantica Pomel, des environs de Constantine ; .S. incaiia L., croissant dans les lieux secs surtout en Oranie ; S. ochrolenca de Noë, qui croît surtout sur les Hauts Plateaux oranais. 190 VERBÉNACÉES - PLOMBAGINÉES Prasium majus. Fig. 370. Sideritis hyssopifolia. Fifî. 371. La Ballote HÉRISSÉE [Ballola hirsnla Benth.) est une plante sous-ligneuse atteignant 2 mètres, mollement velue, à corolle rosée, qui croît dans les haies, entre Oran et Ténès. La famille des VERBÉNACÉES est très voisine de celle des Labiées. Le GATTILIER AGNEAU CHASTE (Vitex Agniis- castiis L.) (Fig. 372j est un arbuste exhalant, surtout par ses fruits, une odeur de poivre : d'où son nom d'Arbre à poivre. Ses feuilles, opposées, ca- duques, sont composées de 3-7 fo- lioles. Les jeunes rameaux ont une section quadrangulaire. Les fleurs, petites et réunies en une grappe terminale, présentent un calice blanchâtre et une corolle bleue, quel- quefois blanche. Le fruit, en partie enfermé dans le calice, est noir rou- geâtre. Cet arbuste se rencontre sur le littoral et dans le Sud ; ses fleurs sont utilisées comme vulnéraire. Vitex Agnus-castus. Fig. 372. Les PLOMBAGINÉES ont des fleurs régulières, quel- PLANTAGINEES 191 quefois réunies en capitules, comprenant un calice souvent membraneux (scarieux), une corolle à 5 pétales (qui peuvent être libres), 5 étamines, 5 styles (ou quelquefois un seul), un ovaire formé de 5 carpelles contenant chacun un ovule. Le Limoniastviim monopelalnm Boiss. (Fig. 373) est un arbrisseau du littoral, assez rare, à fleurs roses ou violettes par Litnoniastrum monopetalum. Fig. 373. Statice asparagoides. Fig. 374. 1-2, éloignées les unes des autres sur des rameaux creusés aux points où elles s'attachent. Les Statice sont des plantes à feuilles en rosette à la base ; le Statice asparagoides Coss. et Dur. (Fig. 374), plante des rochers maritimes (Nemours), porte sur ses nombreux rameaux des bouquets de petites aiguilles vertes qui sont des rameaux modifiés : la corolle, à pétales de 1 cm. et plus, est purpurine. Les PLANTAGINEES sont caractérisées par des fleurs petites, verdâtres, réunies en épis allongés ou raccourcis. Ces fleurs sont placées à l'aisselle de bractées souvent membraneu- ses (scarieuses) ; les enveloppes de la fleur, qui ont fréquem- ment la même consistance, sont à 4 divisions ; il existe 4 éta- mines ; le fruit est entouré par les sépales persistants. Tout le monde connaît les Plantains [Planlago). Quatre espèces algé- riennes peuvent être citées comme ligneuses : Le Plantain blanchâtre (Plantago albicans L.) (Fig. 375), 192 GLOBULARIEES velu et soyeux, est très commun en Algérie et constitue un aliment important pour les moutons sur les Hauts Plateaux. Le Plantain a grosse racine (Plantago macrorrhiza Poiret) Plantago albic< ns. Fi«-. :57ô. Plantago macrorrhiza. Fiff. 376. (Fig. 376) présente une grosse souche ; c'est une plante char- nue répandue sur les falaises maritimes. Le Plantain de l'Atlas {Plantago atlanlica Batt.) à souche ligneuse, écailleuse, à feuilles non charnues, est une espèce de montagne (Teniet-el-Had, Ouarsenis, Achaoun). Le Plantain de Mauritanie (Planlago maiiritanica B. R.) constitue un tout petit buisson touffu, à rameaux florifères herbacés, croissant dans les montagnes du Djurdjura, et de la région de Tlemcen. La famille des GLOBULA- RIEES est formée de plantes à feuilles simples, alternes, à fleurs irrégulières disposées en un capitule ressemblant à celui des Composées, mais les fleurs ne comprennent que 4 étamines insérées vers le haut de la corolle. La seule espèce algérienne, la Glo- bulaire Turbith IGlobularia Alijpiim L ) (Fig. 377) ou Séné des Arabes, est Globularia Alypum. Fig. 377. CLIMAT 193 un sous-arbrisseau des lieux arides à feuilles grisâtres, co- riaces et persistantes, élargies et souvent à trois dents vers le sommet, qui porte toute l'année des fleurs bleues. Les feuilles, employées à petite dose, donnent une décoction purgative. CHAPITRE XII NOTIONS DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE. — REPARTITION DES ESSENCES FORESTIÈRES EN ALGÉRIE. La géographie botanique est l'étude des différentes contrées de la terre au point de vue de la végétation qui les recouvre. Les espèces ne sont pas répandues indifféremment sur le globe et l'aspect de la végétation varie beaucoup avec les con- trées. Le climat, le sol et l'action des êtres vivants contri- buent à déterminer cette répartition. CLIMAT. — On appelle atmosphère l'enveloppe gazeuse qui entoure la terre ; elle est constituée par l'air ' mélangé de vapeur d'eau en proportion variable. Lorsque la vapeur d'eau est trop abondante, elle se condense et se déverse sous forme de pluie, de neige, de grêle, de rosée, de givre ou de verglas. L'atmosplijère est sujette à des variations de température, d'é- clairement, d'état électrique ; il s'y produit des mouvements qui se manifestent sous forme de vents. De sa manière d'être au point de vue de l'humidité, des pluies, de la température, de l'éclairement, des vents et des orages résulte le climat. Nous distinguerons le climat géographique et le climat local. Le premier dépend de la latitude, c'est-à-dire de la distance du lieu à l'équateur ; plus on se rapproche de celui-ci, plus le climat est chaud ; en se dirigeant vers e pôle, au contraire, on traverse des zones de plus en plus froides. Le climat local résulte surtout de l'altitude et de l'exposition. A mesure qu'on s'élève sur un versant la température devient de plus en plus froide ; l'air devient très sec sur la haute montagne. 1. Voir la note de la page 53. FLOUE FOUESTIÈRE 13 194 SOL Les versants exposés au nord et à Test, sont les plus humides et les moins chauds ; ceux qui font face au sud et à l'ouest sont au contraire desséchés et brûlés par les ra^^ons du soleil Celte inlluence de l'exposition diminue à mesure qu'on s'élève dans la montagne. Le voisinage de la mer augmente l'humidité de l'air et régu- larise la température ; les grands massifs boisés ont le même rôle. La proximité des déserts agit en sens inverse. La température influe surtout sur la répartition des espèces, tandis que l'humidité détermine le type de vcgélalion. Ces t^'pes sont assez nombreux ; citons seulement la forêt, les buissons, les prairies. Les régions humides sont les seules où l'on trouve des forêts réellement bien développées. SOL. - — La terre végétale est un mélange de terre minérale ei de terreau ; elle repose sur le sous-sol. La partie minérale du sol est le résultat de la décomposition des roches : elle peut s'être formée sur place ; elle est alors de même nature que son support ; ou bien elle a pu être amenée par les eaux sous forme à\tlhwions, ou par le vent sous forme de dunes. Suivant leur nature, les roches donnent naissance à une terre où domine l'argile, le calcaire ou la silice. Rarement on trouve dans la nature un sol composé uniquement de l'un des trois éléments : ils sont en mélange et les noms de terrains argileux, calcaires, siliceux, indiquent simplement l'élément qui, étant plus abondant, attribue ses qualités à l'ensemble. Les terrains siliceux, formés de sable plus ou moins fin, sont très perméables à l'eau et généralement profonds ; ils ont peu de ténacité, ce qui les rend facilement cultivables ; quelque- fois ils n'offrent pas aux arbres une base d'une solidité suffi- sante. Les terrains calcaires, c'est-à-dire riches en chaux, sont sou- vent pierreux et sans profondeur ; ils sont perméables et peu tenaces, mais plus riches en éléments utilisables pour la nour- riture des plantes que les terrains siliceux ; ils s'échauffent vite. Les terrains argileux sont au contraire imperméables, froids et d'une culture difficile ; desséchée, l'argile devient dure et se crevasse. Si elle est mêlée de calcaire, elle prend le nom de SOL 195 marne ; deux parties de sable et une d'argile forment le sable gras, très favorable à la forêt. Le mélange des trois éléments constitue la /(';•/(' franehe. Le terreau résulte de la décomposition des débris organiques; il corrige les défauts des sols, en conservant la fraîcheur aux uns, en ameublissant les autres ; il les colore en noir et leur fournit d'abondants éléments nutritifs. Le sous-sol influe également sur la qualité d'un terrain : non seulement il détermine la pente de la couche arable qu'il sup- porte mais, suivant qu'il est compact ou fissuré, il augmente ou diminue l'humidité de celle-ci. Selon la quantité d'eau qu'ils renferment, les terrains sont dits marécageux, monillenx , humides, frais et secs. La forêt est peu exigeante sous le rapport de la composition de la terre minérale et elle se contente des sols les plus pau- vres ; c'est de l'abondance du terreau que dépend surtout la qualité d'un sol forestier. L'épaisseur de la couche arable a aussi une grande importance : les sols profonds donnent aux arbres une croissance rapide, des fûts élancés. Un sous-sol fissuré, susceptible d'être pénétré facilement par les racines^ peut suppléer au manque de profondeur de la terre végétale. La composition chimique du sol influe beaucoup sur la répartition des essences : la chaux est nuisible à certaines plantes quisont localisées sur les terrains siliceux, tandis qu'elle paraît en attirer d'autres. Le Chêne-liége, le Châtaignier, par exemple, sont dits calcifuges, parce qu'ils craignent le cal- caire. Le Pin d'Alep au contraire paraît préférer les terrains calcaires : il est dit calcicole '. D'autres espèces, le Chêne vert par exemple, acceptent les sols de toute composition -. On appelle essences sociales celles qui, vivant en grande masse, sont susceptibles déformer des peuplements d'une seule espèce dits peuplements purs (exemple : les Pins, les Chênes) ; 1. De même certaines plantes dites halophiles sont localisées au bord de la nier où la présence du sel marin s'oppose à la croissance de la plupart des espèces de la flore terrestre. 2. Telle espèce qui ne peut supporter le calcaire en plaine le tolère bien en montagne où il pleut davantage ; les qualités physiques des terrains cal- caires, souvent secs et sans profondeur, doivent donc aussi entrer eu ligne de compte. 196 AIRE - STATION - ASSOCIATIONS ce groupe, qui est le plus important, comprend tous les rési- neux. D'autres espèces ne se rencontrent que par pieds isolés ; on les appelle essences disséminées (ex. : TOrme, le Frêne) ; ce sont les plus exigeantes au point de vue du sol et c'est ce qui explique leur isolement ; elles ne peuvent subsister par groupes que dans les terrains très fertiles. Les espèces sociales sont au contraire frugales, et on' les ren- contre en abondance dans les terrains pauvres en éléments nutritifs; non seulement elles y constituent la futaie, mais elles se développent abondamment en sous-bois si le couvert est peu épais (Bruyères, Genêts, etc.). La flore des teri'ains calcaires est beaucoup plus variée comme nombre d'espèces. ACTION DES ÊTRES VIVANTS. — Nous n en dirons que quelques mots ; nous savons déjà que les différentes espèces ont des exigences variables vis-à-vis du sol et que les jeunes arbres ont un besoin de lumière également très variable avec l'essence ; de plus il est des espèces arbustives ou herbacées qui peuvent vivre et se reproduire sous le couvert de la futaie, tandis que d'autres exigent le plein découvert ; ces dernières sont dites héliopbiles. La concurrence vitale qui s'exerce entre les ditférents arbres d'un peuplement d'une même essence a déjà été men- tionnée ; elle se produit aussi entre les sujets d'espèces diffé- rentes. Les m3'Corhizes sont plus utiles à certaines essences qu'à d'autres ; leur abondance peut influer sur l'issue de la lutte pour Toccupation du sol '. Les animaux contribuent particulièrement à la destruction de certaines espèces végétales ; ils peuvent au contraire favori- ser la multiplication des plantes en transportant le pollen ou en disséminant les graines. L'homme joue un rôle considérable sur lequel il est inutile d'insister. AIRE. — STATION. — ASSOCIATIONS — Aux confins des régions glacées du pôle, on rencontre les Bouleaux, les Pins, les Mélèzes, etc., occupant des surfaces considéra- bles ; dans la zone tempérée, les essences feuillues dominent 1. D'après Wiener et Slahl. L'utilité des niycouJiizes est contestée par d'autres auteurs. AIRE - STATION - ASSOCIATIONS 197 (Chênes, Hêtres, Charmes, Châtaigniers, Tilleuls, Frênes, Ormes, Peupliers), elles sont à feuilles caduques pour mieux supporter les hivers dans l'Europe septentrionale , à feuilles persistantes dans la région méditerranéenne. Dans les pays plus chauds encore, l'aspect change : ce sont les Palmiers, puis les Bananiers et les grands arbres de la forêt vierge qui apparaissent avec les lianes et tout le cortège de la végétation tropicale et équatoriale. Chaque espèce occupe donc sur le globe une surface limitée : c'est son aire ; elle n'y croît d'ailleurs pas uniformément ; elle est localisée sur certains points ou stations qui présentent les conditions de végétation qui lui sont favorables. Une espèce esta l'état spontané dans une région lorsqu'elle y existe sans l'intervention de l'homme. Ex. : le Chêne-Iiége est spontané en Algérie; les Eucalyptus, au contraire, y ont été in- troduits^. Les espèces qui habitent une même station peuvent être considérées comme formant une association. L'association est définie par les plantes quiy dominent, mais il suffira souvent de désigner une ou deux des espèces sociales qui s'y trouvent pour donner l'aspect général de la végétation ; en forêt, on choisit naturellement comme caractéristiques les arbres appartenant à des espèces sociales. Certaines plantes accompagnent généralement le Chêne-liège (Bruyère, Arbousier) ; d'autres ne l'accompagnent que dans une partie de son aire (Myrte). Il en est de même pour chaque essence ; quelques végétaux lui sont invariablement associés, ce sont les constantes de l'association d'autres habituellement ; certains enfin n'existent que dans des conditions spéciales. Les membres d'une même association réagissent les uns sur les autres; cette influence, pour être moins apparente dans le règne végétal que dans le règne animal, et surtout que dans Jes sociétés humaines, n'en est pas moins profonde. L'étude des associations forestières et de leur rapport avec les conditions de végétation est donc d'un grand intérêt pour le forestier; elle constitue une science appelée Kcolo(jie forestière ou Dendré- coloijie. 1. Une plante introduite qui s'écliappe des cultures et se propage sans l'in- tervention de rhonime est dite siibspontance. 198 REPARTITION DES ESSENCES FORESTIERES EN ALGÉRIE Toute action exercée sur un ou plusieurs membres d'une asso- ciation végétale se répercute sur les autres espèces qui la consti- luent. Le forestier doit donc, avant d'etfectuer une opération quelconque portant sur une partie de l'association, s'inquiéter des effets qui en résulteront pour le surplus de celle-ci. RÉPARTITION DES ESSENCES FORES- TIÈRES EN ALGÉRIE. — On divise ordinairement l'Algérie en trois régions : 1" Le Tell occupe le versant nord du vaste massif monta- gneux qui couvre la colonie. C'est le pa3's de VOlivier et du Diss (Ampelodesmos tena.v). Le Tell, bien arrosé par les pluies à l'est d'Alger, est beau- coup plus sec et plus chaud dans l'Algérie occidentale, où abonde le Palmier mdn. 2" Les Steppes s'étendent vers le faîte du massif, à une alti- tude de 700 à LlOO mètres, et constituent la région des Hauts Plateaux, beaucoup plus nette vers l'ouest que dans le dépar- tement de Gonslantine. C'est le pays de VAlfa. 3" Le versant méridional du massif forme le Sahara algérien, caractérisé par la culture au. Palmier -Dattier. Les principales montagnes de l'Algérie se groupent en deux chaînes : V Atlas saharien ou Grand Atlas, qui s'étend sur la limite sud des Hauts Plateaux, et l'Atlas Tellien ou Petit Atlas, qui occupe une partie du Tell et forme un bourrelet à la limite nord des Hauts Plateaux. C'est dans le Tell et sur les chaînes de montagnes que se trouvent les forêts ; les steppes de l'Oranie et les plateaux de Sétifsont déboisés; il faut cependant citer dans les steppes le Pistachier de l'Atlas qui forme les forêts des Dayas. L'essence algérienne la plus importante au point de vue économique est le Chêne-liège : cet arbre croît surtout sur les terrains pauvres en calcaire de l'est de l'Algérie', il occupe surtout le littoral, de Dellys au cap Serrât en Tunisie, et s'étend au sud jusque vers Constantine, Guelma et Souk- Ahras. Dans l'ouest, le Chêne-liège a moins d'importance; les pluies 1. En parliculier sur les grès numidiens. RÉPAllïITIOX DES ESSENCES FORESTIERES EN ALGERIE 19i) ne sont pas assez abondantes. Encore assez répandue aux environs de Cherchell, cette essence ne constitue en Oranie que quelques petits massifs souvent mêlés d'autres essences, l'un à Guedara, non loin d'Oran, les autres sur les versants nord des montagnes de la région de Tlemcen et de Mascara. Ce Chêne s'élève quelquefois, dans la colonie, à 1.300 mètres d'altitude, mais il ne prospère en général que jusque vers 1.000 mètres. Le sous-bois de la forêt de Chêne-liège est d'ordinaire haut et serré; la Bruyère en arbre, l'Arbousier, les Philarias, 3^ dominent avec des espèces de moindre taille telles que les Cytises, les Genêts et les Cistes. Le Myrte est abondant sur le littoral de l'Algérie orientale. hePin maritime forme quelques petits massifs englobés dans les forêts de Chêne-liège depuis le cap Cavallo (près Djidjelli) jusqu'en Tunisie; on rencontre aussi le Châtaignier à l'Edough (près de Bone). Le Chêne Kermès existe sur tout le littoral, généralement à l'état de broussailles. Le Chêne zéen se mélange au Chêne-liège dès le bord de la mer; mais c'est dans les stations humides de la moyenne mon- tagne, vers 1.000 mètres, qu'il constitue surtout des massifs importants; il est quelquefois mêlé de Chênes A f ares. Ceiie dernière espèce n'existe en abondance que dans la Kabylie du Djurdjura (ou Grande Kabylie) et dans la Kabylie des Babors (ou Petite Kabylie), mais on la rencontre, à l'état disséminé, jusqu'à la frontière tunisienne. Le sous-bois est très réduit sous l'épais ombrage du Zéen, et on ne trouve souvent sous la futaie de ce Chêne qu'un tapis de feuilles mortes ; les espèces ligneuses, et en particulier la Bruyère, lorsque l'altitude le permet, sont plus développées sous le couvert de l'Afarés. Le Chêne vert est aussi un arbre de montagne, mais il est moins exigeant que le Chêne Afarès, et surtout que le Chêne zéen sous le rapport de l'humidité ; il ne demande pas comme ce dernier un sol profond et s'accommode des terrains cal- caires ou siliceux. Il est souvent mêlé au Pin d'Alep et peut exister en sous-étage dans les forêts de cette essence. Le Pin crAhp habite surtout les sols calcaires et est en 200 REPARTITION DES ESSENCES FORESTIÈRES EN ALGÉRIE général répandu à des altitudes plus basses que le Chêne vert. Il abrite d'ordinaire sous son couvert un tapis de Cistes et de Ro- marins parsemé de Genévriers, de buissons de Lentisques,etc. Le Pin d'Alep et le Chêne vert occupent une place très importante dans la partie méridionale du Tell et dans l'Atlas saharien. Le Thuya d'Algérie tend à se substituer au Pin d'Alep à mesure que l'on s'éloigne d'Alger vers l'ouest; il est surtout important en Oranie. Les Genévriers Oxycèdre et de Phénicie sont également abon- dants dans cette dernière région, dans le sud des Hauts Pla- teaux et dans l'Atlas saharien. Des espèces buissonnantes, parmi lesquelles domine le Len- tisque, accompagnent VOIiuier, très répandu en dehors des forêts. Le Frêne, le Caroubier, les Peupliers blanc et noir, le Figuier, le Micocoulier, existent à l'état disséminé dans le Tell. Enfin le Cèdre est spontané dans la haute montagne (au- dessus de 1.200 ou 1.400 mètres). Dans le département de Constantine cet arbre forme d'importantes forêts dans l'Aurès, le Belezma, les Maadids ; il occupe le sommet du Babor, du Tababor et de quelques pics voisins. Dans le département d'Alger, le Cèdre s'étend sur le Djurjura d'Azerou ev'Tohor, près Tirourda jusqu'au Drâ Inguel qui domine Boghni, puis constitue un petit massif au-dessus de Blida et enfin la forêt renommée de Teniet-el-Haad. On rencontre encore cette essence à l'état d'arbres isolés sur une crête de l'Ouarsenis, mais le Cèdre manque dans le département d'Oran, on ne le retrouve vers l'Ouest que sur les montagnes du Maroc ; on trouve avec lui plus ou moins répandues des espèces d'Europe telles que : l'If, le Houx, l'Amélanchier, des Sorbiers, des Erables, l'Epine-vinette, un Cotonéaster, et même, dans les Babors, le Peuplier tremble et le Sapin de Numidie. USAGE DES TABLEAUX DE LA FLORE 201 CHAPITRE XIII USAGE DES TABLEAUX DE LA FLORE. — HERBIERS. USAGE DES TABLEAUX DE LA FLORE. — On appelle flore d'une région l'ensemble des plantes croissant dans cette région. Par extension, on applique ce terme aux ouvrages qui renferment la description de ces plantes ou tout au moins des tableaux ou clefs permettant de les déterminer, c'est-à-dire de trouver leur nom. Les tableaux servant à la détermination des plantes peuvent être établis sur des modèles assez différents ; nous prendrons pour type ceux qui sont donnés dans la suite de cet ouvrage. La détermination d'une espèce doit se faire en principe à l'aide d'échantillons comprenant, outre les rameaux et les feuilles, des fleurs et des fru'ils. Le nombre des plantes ligneuses de l'Algérie n'étant pas considérable, on pourra souvent utiliser cette flore sans être muni d'échantillons aussi complets ; toutefois, il est nécessaire de recommander aux débutants de n'utiliser que de bons échantillons pour leurs premières déterminations, et de laisser tout d'abord de côté les espèces qui présentent des fleurs très petites ou difficiles à étudier. Il est même très utile de s'accoutumer à la lecture des clefs à l'aide de plantes dont on connaît le nom à l'avance. Supposons qu'il s'agisse de chercher le nom du Merisier que nous avons déjà pris comme exemple. Il faudra d'abord con- sulter la Clef générale (page 209). Nous y lisons dans la pre- mière colonne à gauche les questions suivantes : -f- Fleurs ayant des claiiiincs avec ou sans pistiL -f- Fleurs aj'ant un pistil mais pas d'élamincs. Nous avons le choix entre les deux questions ; le Merisier possède des fleurs ayant des étamines ; nous adoptons donc la première question ; en face est une accolade avec deux nou- velles interrogations : nous continuons comme précédem- ment en remarquant que la fleur du Merisier a deux enveloppes florales de couleur el de consislance difjéreiiles, que sa corolle nesl pas papilionacée, que ses fleurs ne sont pas groupées en 202 USAGE DES TABLEAUX DE LA FLORE capitules et que ses pétales sont séparés jiisqii à la base; nous lisons alors à droite du tableau section II, page 214. Nous nous reportons à la page 214 et, suivant dans le nouveau tableau la même marche que dans le premier, nous sommes amenés à lire à droite de la page : Rosacées, page 262, ce qui signifie qu'il s'agit d'une plante de la famille des Rosa- cées. Cherchant alors la page 262, nous y appliquons le procédé déjà expliqué, et d'accolade en accolade nous arrivons finale- ment en face des mots Cerasns Aviiim, dont le nom français est Merisier K Les initiales placées à côté T. F. indiquent que la plante existe en Tunisie et en F'rance. Au-dessous du nom est indiquée la répartition de l'espèce en Algérie. La piaille esl déterminée. Remarquons encore à droite du nom latin du Merisier et des renseignements sur sa répartition les indications (p. 149), (fîg. 296), et reportons-nous aux endroits indiqués dans la pre- mière partie de la Flore. Nous y trouverons des rensei- gnements sur l'espèce et une figure permettant de compléter l'identification. Toute autre plante ligneuse du Tell ou des Hauts Plateaux pourra être étudiée de la même façon. A défaut de Heurs et de fruits, les espèces importantes pour- ront encore être déterminées à l'aide de la deuxième clef donnée à la page 289 et qui est basée uniquement sur les caractères des organes végétatifs, c'est-à-dire de la tige, des rameaux et des feuilles. Enfin la troisième clef (page 305) permet la détermination des espèces à feuilles caduques pendant l'hiver. Lorsqu'on a acquis une certaine habitude, on reconnaît le plus souvent, après un coup d'œil jeté sur la fleur, à quelle famille appartient la plante. Il suffit alors de chercher directe- ment la page où est étudiée cette famille. Si un doute existe entre deux familles voisines, on se repor- tera au tableau abrégé' des caractères des familles (page 323). 1. Cerasus Aviuiu signifie Cerisier des Oiseaux, mais le nom latin n'a pas toujours été traduit littéralement lorsqu'il existe une autre dénomination française plus connue ou plus facile à retenir. PREPARATION DES PLANTES 203 BÉGOLTE DES ÉCHANTILLONS. — Il n'est pas toujours possible d'étudier la plante sur le lieu même où elle croît; il faut alors emporter soit un rameau, soit même la plante tout entière, si elle est de petite taille. L'échantillon doit autant que possible porter à la fois des fleurs et des fruits. Si la plante est dioïque, il est préférable de recueillir deux rameaux, l'un mâle, l'autre femelle. Si l'on veut récolter un certain nombre de plantes au cours de la même excursion, il faut les numéroter au fur et à mesure à l'aide d'une petite étiquette et noter sur un carnet en face du numéro de chaque plante ; la date et le lien de récolte, la station (forêt, haie, prairie, bord d'un chemin, etc.), l'altitude, Fexpo- sition, et, si possible, la nature du sol. Les échantillons sont placés dans une boîte en fer-blanc que l'on porte en sautoir; elle doit être peinte extérieurement d'une couleur claire et vernie, afin d'empêcher les plantes de se flétrir sous l'action de la chaleur. Il est bon, en été, de placer une éponge humide au fond de la boîte. On peut encore placer les échantillons dans un cartable, sorte de grand portefeuille renfermant du papier et serré par deux courroies. Les plantes sont disposées une à une entre les feuilles de papier et fortement comprimées à l'aide des courroies. PRÉPARATION DES PLANTES. - Si 1 on veut comparer les plantes entre elles, les étudier et les revoir à loisir, il faut les conserver. Le plus simple est de les sécher. Dans ce but, on les place dès le retour dans des feuilles de papier (du papier jaune ou papier paille par exemple). Sur la première feuille contenant un premier échantillon, on met quelques feuilles vides placées Tune dans l'autre et disposées en sens inverse. Au-dessus de ce coussin, on pose une nouvelle feuille contenant un échantillon, et ainsi de suite. Enfin on met sur le paquet une planche et une grosse pierre ou des poids. On peut encore établir une presse en serrant les échantillons et les coussins entre deux planches à l'aide de sangles ou de courroies ; cette presse ressemble à un cartable ; on trouve d'ailleurs dans le commerce des presses plus per- fectionnées et plus légères. 204 HERBIERS Chaque jour, on étale les feuilles contenant les plantes et les coussins pendant une heure dans un endroit sec, puis on remet en tas et on continue ainsi jusqu'à complète dessiccation des échantillons. Si l'on fait sécher les plantes dans du papier buvard, il est bon d'avoir un double jeu de coussins et de remplacer chaque jour, au début delà dessiccation du moins, les coussins humides par les coussins secs. Les premiers, séchésau soleil ou au feu, serviront à remplacer, le lendemain, les seconds devenus humides. Herbiers. — Les plantes sèches sont mises en herbier, cest-à-dire rangées dans desj cartons contenant un nombre variable de feuilles d'un même format (45 cm. X 28 centim. par exemple) garnies de plantes. On peut laisser l'échantillon dans la feuille qui a servi à le sécher ou le placer dans une autre feuille plus propre ; souvent on le fixe sur la feuille à l'aide de bandelettes de papier gommé (ajouter un peu d'acide phénique dans la gomme pour éviter les moisissures) ; une étiquette collée au coin du papier, d'ordinaire en bas et à droite, porte le nom de la famille de l'espèce et les renseigne- ments recueillis sur le terrain. Exemple : CUPULIFÈRES Qncrciis Siibcr L. Chêne-liège. Récolté le 15 avril 1909, dans la forêt de Mizrana, région de Dellys (Kabylie), à l'altitude de GOO mètres, exp. nord, sur Grès numidien. Chaque feuille double ne doit contenir qu'une espèce, mais elle peut renfermer plusieurs échantillons de la même espèce séparés par des feuilles simples ou fixés sur celles-ci. Les feuilles sont classées dans l'ordre de la flore, et l'on inscrit sur chaque carton le nom des groupes auxquels il est consacré. Les plantes sont assez rapidement mangées par les insectes ; PRÉPARATION DES PLANTES 205 on évitera cet inconvénient en mettant dans les cartons ou clans l'armoire qui les renferme de la naphtaline, du camphre ou de Vacide phénique . Souvent on empoisonne les plantes en les trempant dans une sohition de sublimé corrosif dans l'alcool (40 grammes de sublimé par litre d'alcool). On peut encore soumettre les paquets de plantes aux vapeurs du sulfure de carbone, mais un matériel spé- cial est nécessaire, sinon ces vapeurs peuvent s'enflammer et produire une explosion. Les fruits ou les inflorescences sont quelquefois trop volumi- neux pour être placés dans l'herbier (cône de Pin, etc.) : il faut alors en faire une collection séparée. Les fruits pulpeux ou charnus peuvent se conserver dans l'alcool. Les collections de graines, de bois ^, de produits végétaux divers, présentent également un grand intérêt pour le forestier. Les morceaux de bois sont débités sur un modèle uniforme, puis polis. Les graines et certains produits végétaux se conser- vent dans des tubes ou des flacons étiquetés. 1. Voir pour la déterniination des bois, la cloi" de la page 313. PREMIERE CLEF i I TABLEAUX SYNOPTIQUES ILLUSTRÉS POUR LA DÉTERMINATION DES ESPÈCES LIGNEUSES DE L'ALGÉRIE EN UTILISANT LES CARACTÈRES DES FLEURS ET DES FRUITS DEUXIEME PARTIE TABLEAUX SYNOPTIQUES ILLUSTRÉS 1" Clef permettant la détermination de toutes les espèces ligneuses munies d'organes de reproduction 209 2" Clef permettant la détermination des principales espèces ligneuses à l'aide des caractères des rameaux et des feuilles 289 3° Clef permettant la détermination en hiver des arbres et de la plupart des arbrisseaux à feuilles caduques. . 305 4" Clef permettant la détermination des principaux bois indigènes 313 5" Tableau sommaire des caractères des familles 323 Nota. — Le signe j- p]acé à côté des noms de ('aniilles, genres ou espèces indique que l'on se trouve en présence de plantes inlrodiiiles, c'est-à-diro n'appartenant pas à la flore ligneuse si)onlanée de l'Algérie. Les lettres T. M. F. situées à la suite du nom français indiquent que la plante se rencontre aussi en Tunisie (T\ au Maroc 'M et en France 'F). Des indications entre parenthèses ( ) placées à côté des noms des espèces renvoient au texte et aux ligures de la première partie. r CLEF GÉNÉRALE 209 0-5 (/) UJ Q CO UJ O Q. O Z >- (O < UJ -J m < .^ .-N o as C - *fc — « « MO."? >>2i C « S «•5 « s « s es w c3 "3 C ;^ is :« S + ^ 2--5 •3 g S. S çr a V b 2 « 13 « S V « o ai "* es « — Bo •« g u u •' a ** «■S 2 a t,_j2 ^■2 5 o **« u ^^ Jî «a ^■g S ^ ac •2 o-o. • «a — a FLORE FORESTIERE. 14 210 SECTION I 00 « 00 CM C/3 00 co (0 -3— à H ai U ■M U ■ m M H O- M ^ -H 4- u WJ a. OT M ai" M 'M O n M Q u NH •M ha o u •W !3 « < K? •-» cr2 Ë^ J^ 8 ^ n = e^^' u 01 o •OJ ^ O O D-^ S = i-s Tt^ 3 ,-^ _« 3 3 M "5 -o o o a; 0) 3 « 3 3.2 CJ . C in .2 ;2 -53 ^ -"S o • - • - a a'^ £ 5^ 3 4* X 3 S o 16 euir la l euill à la bas >-5 ^^ S 3 ?? o «1 "— ' n U. U, a s „ 3 3 m m ^ s * S.2- "^ s ■^ r 13 OJ rt çS^ na c^îS-?? y n CJ -OJ ^ A -a ^.%^^Z |3^S.-2S es «4J S "S -S S eu •ajBJog addopAua auQ ^ •apîjou addojaAuap sbj •s8[noq ua siojJBd 'saSuojfB suioiu no snid sida ua sajyui saj 'saonxasum sanajj O •sauj-iA sucs a^ucjj îj^ 212 SECTION I a, 3 a" 'ë « s ^ s >a a A e « ^ *" c 4) '^ 2 g £ »~ 4) ."5 a a o U. ** "•" " w s ■" 5 ".2 ^'^^ o " eu ^ S)U3p333jd S3J3PBJB3 S3{ sBd ^ubjCb u ajuBjj ^ saindps snBS sauinaj 4 — M E = 's^aapaoajd S8Ja}0BJBD S9\ SBd ^UB^B^U OlOBU 'S3J9PBJ03 s'33 SBd ;aB)a3sajd 3u sjnau ^ SECTION I 213 o •* •!j< n , N « o &< o eo' M •M U < o C/3 Kl M «s! < 1-3 Jxî sz; <î O -«! co n co a. -« « -Q > T3 O Tt< 'O o t4 01 0) ?, «es ;^ ^ rt -C S s Qi :A Oi 0» il « LJh U< .m' ® fc-2 4> «i V V Kl .2 « ►5 S'a « C " 2 a. a fl + il — 3-2 « o " lU « -es Q -saain]e)3 ç ap snioai no S ^ '2 s 2^ H a '3 oo ■S E «<3 kl 3 .2 Î :3 • -■ es (US Oi M î^ o (U 3-n o ^ en a a. _a -§ a 3 (U o d ea o 0) 13 d es (u d ■«.sr ë s. a s 3 f= eïï -0) ^1 ea'« "Si 0) a. II '«g eu o ,* 2: •« a (S C -eu ja-n "^ -C i3 <= u «s o ed o n -u a ■^ dr Cm , O 2^ ~ a M |3 II o •i3 00 a •S9J910BJBO S80 SIOJ 214 SECTION I — SECTION II «* N th (0 « eo ^ H a, •H ^ u +- ^ « 'S a-3 fi (S fti Cj ^ »^ fi X «^ X ■s}uap333jd s3ja;oBJB3 saf snd jub^b^u ajaeu i© 216 SECTION II t. E3 'nBsssuqjB no ajsnqjB 'ajqjy ^ SECTION II — SECTION III 217 . (0 ^ (0 «* 00 •* CI T< « CI 10 lO «!l« o. «* •^l C4 00 M H ■H 00 à, _ ■M « -H •^ à „ vî en 3 à. 1-3 H M < PQ u o Pu o P< O >-• ts o ^ en PS H >a en »J < <î P o u Ph 3 PL, u pi:; > PU H -M • M 'O U c a M s 'U in 0) S .s* Cfl O a 3 C e rt ^ '2 •— "S Fi J5 ^ Oj S w ^ ^ 3 t« . «as rn « t< J Ë-'S ">> tsoa «"S .M .«J to d '^ V V u 3 M ■«■ es eu O 4> kl •-< U O 3 4- + u « a es "3 O. V a w d « 218 SECTION III o M H ■M ■H S u >■ H C/3 M ■w CJ O EL, •V e 4) O a. sa 3 -S es 3 s a S 4J C s 01 W « o o h a> o 5 S* ^ -2 1 6 Ç= c -r"»rt a-"- c/î ^ 4) m M -M ■< •-3 PQ O h3 ,j Si _ S -:i ?^ i- O • - ^ ;4J >-• ^^ U "-^ ® 3 a,3 t. o eu u •J3 4i 'ao a-5 3 a « 41 C^l -r <" 'ao'o 3 + 4J -^ '4) r:; 5 M y a M es s «■î^ CL ■; 4) !A S — 220 SECTION V — SECTION VI f « ^H JO (D w N o. a ^ eo ro H M •M >M U < »5 S5 O 04 iJ hJ < eo tu >U < u 04 0» S n 52 d e9 C4 00 cL (S «* M « C4 à M C/J « W -H C^ à. d. â eo" U -H H -M ■M H PC « U ■M w H « <« S co » •^ u < O s •< H & 04 ij Pd k3 ■M g co S << o ^ < o o^ k:; !3 es & u u > 2 c o o M H p U p U 03 n il 3 ~> es « J3 o a Q) :2 -3 S»^ d u S w s « =3 « w "-; ^1 •^ S. ""^ a, CCL, 2-S Cl/2 o Qi r^ eu X .es jj :: 4> '« V "^ a u *» es U3 V V '« d S es .2. « 3 "O 5 » « .9 -P 60 g, D, "- d d « t,iJ H 3° s eu X X SECTION VI 221 "O 3 M <« « "U sépale soudé en tub la bas ' " ai l'a "a .9* < > X_^^ Ji 3 6 v> 00 a "S o Ji a. .S c es . -s "3 =s a •« ^a •S 9 O s a 03 4, M •a ^ .""•g S .s tJ Sj •â S « •S a, a 3 4i to 5«ï > b fa « 3 2 4> o g « .2 Ta p. 23 227. 249. ' r; c 2 •j j ;5 es os W o Phh:! PC CJ *- C5 cj î; 0) n O ^ 1 O X :î X C ,^ ^ a; l/J 3 •u aj O -i ois !=- O C* -^ "" •* co CO « c\ u -H Cl O 00 CSl M ■M < s O ■M m PC -H O S câ CJ •a; -M 1-3 u « o < 1-9 H O -C -2 'K -cs-i S " 3 'w M s. O ^ O j; X < Ul m «fe. er> 1^ «S 00^ cô" ■& 1 es 1^ m •S 1 B S E E O 22 s. 1 (S B dra f ragil: ra fragile. - et Sud (fig. 1 «•3 u «B-a te «-«â s •âil Wi:^ < WC*^2 Hb^lj ? -«.i es « a ^ -4) es S es a S ^ 2^ O-w (0 UJ •liJ o < I- z o 3 =" ïiOë M tU3 « « 2 S C e; "S 3 3 « t" S N 2 (U S oc 'UJ u. â z c es a, o ^ i 2 o c 4> 2 V bO « « a X «-« Ti 3 Ul '-' es o 11 Ji o -a a n « s < 00 es s a ;». « b b U ^ c k! -es ç S :: — " '^ 2 3 6e ,;; a ^ 'O m 3 e O i« °-2« CONIFÈRES 225 d /T s'" //? es «u // u '/ es (/ (A «M c (U V -u es a 3 u — |i "S .a V 0 u (D Ih o •"■3 6 3 O fe 3 O «ai Cd i: a bS H es u "S ■fe "S '3 > fi 3 u II O o oq M - ^ 1 «a u V V csp2 > "fl tn 4^ â «o u <«'« g Q'S 10) M (U 2 =^ a.- H H 1» «ï v .Xi ?0r =3 S « •3 «S fe gt: + C »i2 S se ^C5 3 0 0 ^C/D is bl • •es Cm V « tiO 2 3 S a V 0 .0 a u " w a Û3 C/î U ^ + »^ o» s " P 3 O o; OJ u *^ « s B— ■ FLORE FORESTIERE. 15 226 CONIFERES 00 to t^ •*. ■* S. (S -H o • iH O 0) I ■ rt-s ïï! p; abcs-" ~ .S c.S = i.2 =r -I- d g 3 SCO" " o c 3 >-c a- O C3 3 3^ 7J ,-• -B ? SC'O . .'îi c q; — en O c E '^ — 5 O 3 ^ 0) .rf. 2 C-ô): JkfS o î^l •« T3 §^ ■T3 t. QJ ■' ûJ ^ 3 tn ï" ^ O U s es k, = O "T* c3 a) ;— . c I XI « c« S 5-^ ■ S 3 S ^ c/i 5 .-S O O es-c g u 3 I rOr a s V o ce ?; ï a; CONIFERES. - LILIACEES 227 CO UJ U O < lOfe, 00 w d^^ « N-^ . îD rtf-2 a. « 1 ^ ï w «; — ^n c8=:,'" CE X^ ^ ia « S s (S :S g-E a S~ E Mcou OD ^' 228 LILIACÉES. — AMARYLLIDÉES. — PALMIERS w a S '- 0,0 0 p. s û- p 0.5 «^ u T) « ^< âJ z ■- à jl érianthe. euilles é Aoud el .2 "S a, ~ 1 D,*- .. — «'5< '^, «re O ^ a s 1 - •0 " « . ëâo 3 ■ «;3 >• U '^ * (0 H in u c •« •4) C8 V (U M C8 V 0. 4) —1 o ■2i-a (U > A c j: o- • M o < G P a os 01 .2 fl-r ■? i* c .•V c o. ^rf es . es 3 O 0.2 -« U 232 SALICINEES Cl-*" 00 . ^': •iH -S: B «si a o . et 3 ai es C8 f=^ a . es I '!^ *" C o *" o *** a ra •" Q ^ •«Ht, ft-j; _ O «J -S .rt -S -IH .^ ^ ;3 "~ i eSçjeSQgeSçjo (0 co CQ co U (0 00 tf .o 05. • M si - - I S "S =! a S :, J -^ . 00 • . «1 es I S C'a s (0 c B !^ '- i p s. 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M. . > (fig. 195). hylla (p. 99). petites feuilles. — uts Plateaux (fig. à 01 Cî o m «H •— a virgata (p. 1 épis. — M. s Plateaux. o ■S:S arton-raira (p. 100). rine Tarlon-raim. — T Hauts Plateaux. s s s II 1 î>>^ . >>55 . >,uz ^^ .^ ^ i " J3 si • s 1 -« s-= -« s.^ -£3 B QJ ■ § s EhQ^&h Eh:^u EHÛ,C^ Hû,d^ HQ, ô- HQ-e 4_ K J2 3 C 4^^ w m •UJ o < zx S,8 — 3< ù; o.f-' w 4) -M g c; — 2 o «XX i^ E/l ^ * O^ ,.^ •« (U D •3^ O a« --"^ 0) qj 5 î^ + -1 « s'-s s a; ~ ""a-'E ■L< a) ,i? 42 xni33tuBJ sap lauiuios ne suioui ne saSuojiB sjtod ap SD].i3Anooaj S9[(in9j + •sa3.icj anb sanSuoj snjd U3iq 'apuBjS snjd no -iud i ap auistOA .inanSiioj ap sajjinaj ^ •xnB3iuB.i sap laïuiuos ne suioai ne saj»/ xiiap w; jns saiijiod sajiinaj Q ELEAGNEES. LORANTHACEES 239 c a. Q ■ i^ i: a-Ji - 3 ïi ~ 0(M__ ^ o ir'-^-S -f^ l; -i « - CO ^5 ^o U '" c 5 - -■ 4lJ , o •- '^ -T' J ao>^ < -5 ? '^ r >UJ = « .5 ■£ s ï s - - ■- se,- W >UJ Ci .„ o --» ■(j co j s & . flt^ ■■Oi rt-r ,-;•< Huu 0) rr -T-l o; T3 S r- s 3 "3 u ai S N E w LU O < X I- z < oc o 3.2 î«r 240 SANTALACEES. EUPHORBIACEES. - BUXACEES S « -S 2 ^2 "3 s£^ es u 'Z'^?' Ui o) ci o -s e aX „ Ci: c n O C P~ 77 la — 3 « ;- a o .T3 fi « •S ** C3 -S"* 'C3 a > "3 « Ctf 'V u .S O ^ -Q ? • * a, t. Q M 13 H S^ 3 « 3 oâ 'S •• B ;» 1 ''^ ;« 0) 1 ^ OJ b C •« • Ln b a; o O c -e^ u u o an «» ^ ■— ■^ 1 " en W " M -^ ni c u 0) ^3-: T3 «T! u ^ 0) ■> S -2 ta WDQffi oa o o 3 « es ' VI ^M Ma Mb RENONCULACEES. - BEKBERIDEES. - CRUCIFERES 241 l. a Sis •^ 1* ■s .- i=-2:< ■■S X 1^ " .. « 3 1 « «s - Épine leuilles Berbère 0 + U FLORE FORESTIKRE 242 CAPPARIDEES. GISTINEES T-H 00 l-H o?^' S 3 .2 S 5 "H 5 oï« o o "3 . "'oc (5 t. g ■SÎ'iH a. ^^ ."'au ù 05 Q o Sf-i a Ss;^ 3:S t3 (0 g-S-g !^ ^ E M S £ Si.- Jq C c S C = o ^' M I 2 o 1 M •S H,^ "ce ns IL. o rj ^ a 2-. a . 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U"S • J3 3 b C +2 244 CISTINEES ài 1 ai -^ "' S Sa "-^ g ^ g-'l ."^ ^ !U 3 S-a:»"'^ c = 2.? 1-1 <^ .o a ' ii-S"a ^ c 2 ' 0«.i ; es c S; • "^ -0) - -2 = j^ a jj ft a • .S = _~ S 3 3^ G O a w-2j «tî -a «j 3 w '^i (D ~ « ? ii S .-~; '-= -2 ? ii =Brt^ es c ,:s o. ~ rt a. -d -~ . 5 ■S S HS^o Se '^ » ri 3 „■ 3 • 5 3 . ^ o s. 2 g 0) =^ Sac b ï 'S Si S; rt c . rt c « >.2 2 > 3 „■ X s D s bC H » 0) H n Sz: -u •< M o kl H H » * •sajjinaj ap ajjaso.i oun snos jncssiiîu aSij^ -|- •s^iiinaj ap a^asoj oun snos sud ]ui;ssiBii au aSij^ -^- •BjiiDuopad un^p saiiinui s.inajj ^ . -^ ^ M n-W VIOLARIÉES. - POLYGALÉES. - MALVACÉES 245 fe,iO '^ en M eu ^ 3 a s D 5.« » ^ o •H [. • *C «il ™ 5 « ■P-- ■ ri s a 3 -= -" « -c •cï eo £ to§ co "S iiJ = UJ ^ lu i. 'UJ 2 •U 0. Ul - < - Oc -1 0 < " MALVAC SPrt •g — Ë -S 'B t- 'csoa -3 w JS u 3 «'5 5 a. 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QJ _2 ft; ^ c J= M •S S ^.« Ui yî a ^ «< !/> _bc S _i. « :2-ê X — • Qi S. g H S-6J5 .2" i ^2 ^ =^ £ 4 T^n i ■: i, 6 u a a 2 o 1 C/3 =2 I^ " «S £ <. ^ ^ >i M X O o isse à lea neu o c/; -f 2--= o + "= trt O fi "3: o ii aï u U o < - 1 c &.-SU .B-c r-: 3 J5.S yi.S, 01 U 3 un un ta O C n'a, c ««! PC Eh m > c f "^ < 1 CESALPINIEES. — MIMOSÉES 261 4^ (0 a CO-c U V rtk, •iH 02 E-, a 1 00 ' 00 a o •2i V.V U 0) l, — OOh j (0 s u -H «bj es (/> z UJ 'UJ a. (/} _i O o» o o 5 X X — ' p- a. . o -j-» "■ — ' — 0-25 Farnesiana Far/lèse. decurrens f ciirrent. mollissima f feuilles molles. ^-^s^i 4-^ii 11 c8 ■» rt -a c8 -s rt-a o .2 o .H o -2 o.o rt îj c8 «-> rt «j CQ u Q v3 o c o c " 5J " o " ^J • '^ 1 +-: ~ ni B •H . O MH a 3 c C o, O a •a o « m o ^•^ O. es -« u c d V il « . en S s S a> u D Unurî [Jh » „^ o ^^ X ri o s ta (U o->^-r s 3 ■y ^2 «2 d CL ■^ « ■■" V D •saasoduio.1 sa[(inaj sap )UB)Jod saj[npB xncaïuey + + ' 262 ROSACÉES UJ O < O ce (D >n CI (0 C4 c « fi û « a Sc^ ^ 2 fi^ •12 2,« ^^ «'Cî 2 t" fi a « es n.H •S « fl s,fe s ^-3 «?!•? — ^ ROSACEES 263 "« S « » "~ .. tn ~> !_ m !" 4J ^ + a - 'n'a ^ s es temen nculée ans p r--C u,aj b nel pédo ruit s âjC/2 tC + _ © •" "S S . «"Ou? £ a ^ c -ï 3 2 3-2 E **«■•= s ^ aj oj *" o O g 264 ROSACEES (0 M 0-, • 0) c 1—1 5 > 5 ^ S .2 8 O -Si CO w o •» .-Su-, If C0<1'^ S o MO Sa &0 3 --a «^ 3 Oi o O _ co i. O. in se o CM C3 2 3 « u :^ 5.-7: 3 11 3 U. ti, 3-^ oa ROSACEES 265 ?3 S > a- +» a O 35 O '3 Pt « Ui^Hbj co UJ •LU H < Z < ce o ^ -c .'S s 0) 3 w s ns a, es ^ -2 £ « fS ■ ni 3 -g C cl C8 s c ^^ o 9 C8.2: S o-B - a || 3} ;< es .3 S ■y: sa « lA *- w M hr 1) -a V o s o o 4) «txj-d. Uh o'-^ î2 ?«► »^ •À 5C •u . - u O s 0.=- o,.- c8 C o « ;. 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'-■ 1î 1 C-r-^ S :5i,2 >t H " M '" c^ 5 1 ■^~ 3 • o « saq-inoo sajjingiu ^ S9nSno[ na saauiuuai ja saaijio 0 aaijBO np sajnauajui sjuaQ •aiuijdiuoD uou a3T{B[) Jf •saqjnoo saj^mSiB sanSoo| ua saauiuuaj non ajnaijadns a.iAaj bj ap sjuap saj 'V>I 9^nï ^I sf-ïd "3d B ^UBicSa aoijBD np s}naQ LABIEES 283 S 2t T-l r-l 00 O-O ^ 13 0) 3 ê" VI Œ O ,1J ia se U s "^ T/3 6/3 cJii ^■^ -si*- •^ £ o a-S "ra u lU u « o a 13 U .^o rjî c t« ga ^ -a 3 -s •y: .aj 0) u •S ^-ë ^ - s -= "as" o ï •= « 2 — QJ 3 co - -o 3 M H '^ .«s M ii o tf 11 M Q -:.?-; à. « a o (6 Q) « o .2 ^ cO--^ •>-I.S S-rt.2 K Cû U < M ^' ce t. -O a (B J>^h-) « 3 U] -(U u v 13 -j- 3 -3 O.^ O d s S S co lU •Ul o < z .ui m flC lU a > a si « o cq _o E =2 QJ r- < fc = 33 ■3 J fc, + «•2 c-S " r b Oi-r — ^ « '^ *D -Z* rz^ "^ c/ï 0) '0 z ■-! o TT C C i 2 ■-. + W UJ ce < _l 3 m O -1 a S^ À^ a^ s 1 A . >>-5 <-9 S^ t^ *< . DO C8 i" œ S^ ■« = p O-û .-H^ Oo 0 S S es aJ ■^'^ .2 « m 43 a-^ D s;s t. V ss s ta JiijS .-r SD 31! *" cS '3 'CsH 3 ^ï a s 1- co < UJ z z ce UJ H < o O UJ co Q UJ ^ < _J C/) UJ ÛC ce Z) û. o < û. b (/} (0 UJ UJ z> LU H Z Q. O o Z U >• c/) =^ 5 •H^ •a) o ^ y. -U au- c; 5 « ,/, C .■^'^ & "-i E o ■:;> g d « M O w fi fi et o o o -p -tj 4j o O (U Qi 0) U2 m m Où ■I^ s g ■s 3 l— n 2 fcc S-s. * >JiO. FLOUE FOr.KSTlKRE •3}uuduiT.i8 uou a}UBU 19 290 SECTION I. — SECTION II ex. ni «^ t^ ^-^ u . r-i s .^^ :^ s ,ï " 1 ^-^ i^ 5 -- w C ;j^ S''. 2 S. S § X '.'■ - tt) = c (U S lâs _0 M -= r X! "o S < ^<,_S o M EH O H 09 'C5 -. II il 4< a. !^ •a es M S 1) S CJ a •occ S 1 EN a .. M-5 E • • ■^ S ■^'D •S^-a --^ =j e ac/2 c-S -Oj ^ C3 t/i es ■- cï — c s c r w s aj ^^-c 5 ^ > K* b ^K -à; 4- S •ga o C c-s o o C3 ~ i o J-ê -^-p t^ «j « — s. rj '-' o 3 "^ 3-= -r >-c fc- S * * .■- o 4) 3 ~ J3 c c,- ■r ^ c -3 o £ ,e:.? © SECTION II 291 iM ■ f-; a I ft 5 S'^ o ^ 2 2 '-3 •'-' .r- c ^ "^ -s /« • — -a"^ a..o S = " r-'-^i "S '^ -Oh N 0) • " 3 -U M 11 5 w •• sillons poilue nches. t/j ' " 3 -S 3 -t; 3 L^ ■s -^ 2 0 3 2 ■ 0) r< 0 -— tn 0 •0) ~ w ■i) rt tu --i M'2 rt "rt — 0 3 J3 ;i 3^ y 3 a •- - a — '^ .c3 s ^aso 0 - ■ < 0) -Q .. UX d gnes les G « "^-ë"! C3 .„ 2, J3 isi7 'Jt = ° hr ^ 3- « îii ^ o g s 5 3|.": ■es o T t 3 — 2 S 5 =2f^ .!h~ <^''-' -«SIS ■t; ;2^ rHt" '-'' §-.--5-^ a-: o tO "^-^ ^ crf o o C5^ ,£) . o g 3,^ o u S 2 = cQ 2 à 3 M 2 t^ cB _S u • 1-3 lh S M H S s 0 .«. "t^ «i w cï /-^ ■tu 0 CJ «c^ J3 =5 i^ — ^^ IQ 0 tu 3 ^ S 3 .. s 1* s 0 3-0 3 0 'O « V) 0 "î (U bc 0 0 0^ L, 3 es n a, s 2^ -a -S 1 rt (u -3 .« 3-0 •a) t 5 3.-:: 0 3 tn 0 — te c« 0 0 Oh 71 0 0 > •"H S ■"H 5^ tu s 3 ■3 ° c; II II ^ "in O "^ 'sanu-icip ui sassicda lu + saiiinaKj -h •sa[ndi]s saj JBd sDaoïaoj uou sauidjj ij) : j2^ 3 3 Oî " X - X - o -o X H. 292 SECTION III - SECTION IV ME-h 1^ " 1 11* Si** à [ Nii: tb o-SJ < 2o ^■5 U a<^ § &3« tse COI rt-£ Vi = S Sh s o-^< U-i: S'. 2 w. M ~ -^ -c o I w I § iBzî i o ni ~ r: S s o A< 35 „ C: QJ il r— 2 1 ïd fc ^ s ^-2 r3 '^ o u li, tu © ..©^^ 1 •BP'ï' . «•=' ï; a !/;— C Jij: S<" S j ■•A .. tll^ --5^ _; ^ "^Si O O •o t> m tfl p- u n ■^ X r o T3 P- ^ V) u: o a> a> 3 3 3 o <■.. t.fcfc XXX SECTION IV. - groupp: I 293 ^ p .p _^ ■0 « .C3< 5-~ 2 3 0 v; y 0 r-. -^ «Cl- 0 c: s'a: 0 0 ^ct .rt tn '?/< "ji ï ^ _« 'S 3O illes longues e ngées par ui ngue, à nervu lé -ï5 3 -j — 3 -s-^ 3 0 0 0 ^^ ^^ < tn 294 SECTION IV. - GROUPE I -^ c^i w o ;=; %• ^1 S =^ g; => I g^. o.-^ £Q ^^ -^ O u ïc «ni 3 = (!):£ — q r; ^ O c £.35; = O - .&-, 0} "=; '^ es ■?> .-H . . •_ *J i , O Sh Ci 03' ^ =.ïï M •= ffl; /f° ^ i^ a; '^ s-o CJ tc-= ■■5 J ^6 ë.b ■j. " ir U C3 " Ô S = <« 3 ■* te 2 Ë 5<: - E j^ E 3-^ I I 1) >< = -< ~ "O ^ M (Û - • — < -^ o -il 3 o C =; J2 rs o — • - a, • 3 ^ tJ ;/; - ^ 3 ë ' es :ï^ te : j_ sonbjiiîuio.u; non sa[[in.>.j -f- •asuc( u[ i; jnaoD na m soipuo.uB la sojjina j •sa.inA.iou sjngjsnjcl e sajjinaj ^ SECTION IV. — GROUPE II 295 Ltî. 6u^ .^ 0) t~ -V . 6i - o"^ ^ a ~ - cj"~'-o- a-ë* «^ a . -. tn . « -C ' 'o 'o' 3 -i =-.-2^ ^8|g^l 3 g 5 -c <; -s O) TS »5 ti m 'i -CJ

< -• fl o 3" « Trt "::; = 'nî "s c g Pk "-1 ce w -C dw :/: PU I i^ 's e — ■î! 3 3 -O ■a ^^ rt « o i. a ^"^ rt . C3 r^ o a ^ 3 -aj Cr" o !- — d ■^ a. c o •o_a n bo C o - ^ S=a o s -o s c Q. «a :' o -O — ^ D 3 r* i^ « ^ Z"^ •K-S ^ 1 ~ m ^ PA «J -; -^ "^ ^^ o 7- c; o tu Cl, -0> ^ + fiû c — c; « T. Z .. & ag O 1 I o c CL o •lauaiios m; •aquiij np asuq v.\ sapucjS siius aioii9j <^ SECTION IV. — GROUPE lU. - SECTION V 297 3 '« -5 .o a. Populus Tremula (p Peuplier Tremble. — F Rare. Babor (fig. 182). Ficus Carica (p. 94) Figuier commun. — T. Commun. Cultivé (fig. 187) Quercus Mirbeckii Chêne zéen. — T. M. Commun. Tell (fig. 172). Lavatera Olbia (p. Lavatera dllqères. — ! Commun (fig. 229). -■ 1 1 .çy w- C3 U CU, H ^P D C/3 O ff^ o VI ■ J // a: lu o C S 1 2 © % B E t2 J2 c; ta se 3 =2 o _5;.. kl S -Si a. ...^ =2 _ ^ s y. -1^ o -a o ^ a X X o ^ ! s rt s => " « .s to3 1-1 1— I ^ oj yî ^ ta ■" ?; r:: ,-; j .-L -' 0) C Î2 > u > B 3 S [x^ -r. '-^ r* 'Ô KsS "" "« 22 Smm [sj m H u s rt PS tf oooo cfl c/î t/: o OJ ^ axxx a; 0) ^ •D 1 O D Pi Ph a. •aocj aun .ins suioui nu + + 293 SECTION V. — GROUPE I. GROUPE II 01 'S' O t^ 1 ^_:, ^ C£ ■~H rH ÏC ^~^ l_ îC' t^ ^ << ^ Ç ^ f-; '"' a 6 C3 ? sT 1 .2 1 ~ O -S C5 <ù ;çJ: 1 o — ÇZ C :; (U ;^ 'C o 2 O o •-f u L, rt 's (0 s c ■+J S co o — A ■"2 s u <0 ^ 3 a "^ •ci es ? ■^ o o -« •d -s . o =-.^ o à c o =: s ~ ,^ -i-l ~ OJ -H ~ 2 .pi ~ V ' X JZ r'.-^ ."A « • J _:i ç^ ^ Ji u « pO ~ es o ; p; "H- 3'3 a Cj £ o o; z> o s « S ,CJ s c< es •" C3 -v* L^ II o "5 o >r:C5 - — e: ;: C- '5 ^ I 3^ ê ° G 5 13 es •" 3 5: ■* ^ i 2"^ L'^ 3 1 o 23 J J . ^ - J* ! 1 I ci -H ;x ^rc = s.- ? 3 c: ë - c X X § 3-^-5 SECTION V. - groupe: II 25)9 u=ï^ .ï ■sicda np un^p gi.ioAno.") ojnoj uoii aiucjj + apuaj uoii jnapo v, a}UK[cI <îp •soiiojja S3J} uou sojjinaq 300 SECTION V. — GROUPE III '"' '^ F-! Hi =^ 3| à"- fl-^ en u > 0 M X ri m -3 1? ~'-2 ~ rt ^ ■- m "—l ^ 3 <1) lA c •H r~< ic o H a 7^ 3 ~ H ùi s "-i ^ Sh — ■r. s A S S H < f> -^ ,0 I '^I . 1 03 I, a, ;i3 £ ^^ rt <> ^'5 =„o 3 î^^ rt-2 a^ c ^rt-Stirt':; — ii (U -3 ■- «J . c r^ , 1 - 1 3 _. d -1- Ç5 1 ^ s: Cj -2 « !h ^ « 3£ =2^ rt « ■^ O) ^ •"^ " 03 eu c A, ^3 2; 5; 3 c; - « "c :^ 0 rt x_ a. "-3 «1 O 1 a> < _2 •S^ î: D O) S a-. C + •souiKsjnj sfiocl sues soijjn3j -|- SECTION V. - GROUPE IV. - SECTION VI 301 S.^ ;: I 2 a ai 5?! es .3 (0 ■ = o 03 CO t^ o I^S^ ■ce 11 o •_ o o . = A t. "s S S ou: ^X ZJ2 «•S K* 0 ^ ;^ - 03 :/; J fn -i, M (Î5 'C3 O jj C - ■-■ O - ■- « - c: i"i-1> '^ s ^ *c; '^^ o 3 ^ S -; ^ c 5 c o J^l es _r- ■■r-~a £ a x~ X ti - '^ -- c_=Z ^ "^ 3 "o "■ y fT; ^ 1) g -S 5 s o G s "5 ? Ui ^ ;£; cQ « P'i-^ -â: ..l, M "a ïir - "5 •-^ N3 cJ c 2 =^ Cî " = — ^ ■-=-^ L^ .'ï ~"" H 's ti C^ ■-H X o © s ^ + + * * TROISIEME CLEF TABLEAUX SYNOPTIQUES ILLUSTRÉS PERMETTANT LA DÉTERMINATION EN HIVER DES ARBRES ET DE LA PLUPART DES ARBRISSEAUX A FEUILLES CADUQUES DE L'ALGÉRIE. PLANTES A FEUILLES CADUQUES 305 ce LU > UJ co z UJ o 3 H O < 3 Z a < s o ce UJ 1- LU O u -J 3 < UJ -1 U. ce < 3 O (fi û. UJ co t/i 3 UJ UJ Z) z o a 1- Zj û. O UJ z H >• Z <0 < X 3 û. < (O UJ UJ -1 Q CÛ < H . »fl j,^ -f r^ +J PS -; n hj " tï -S c O oj t< s; g (U V I a O a, X X C8 s ô" CB S^ ^C-s fl S -i ft^^-b CO 1 - X M 0. €> s; Z, :; a 2 ^ O " ^ ^ '5 ^^ • ■00 .Ci s:; ■iH s s g jr 3 c .tJ «» c ■«) .y «se % ..a P ^ " o SQ d'un au- O £8 ■ H ^3 «^^2 CQ Q ^1-^ X 5 c r- -il ti U M se E 5 •- tL, O --"^ = « O O • o ■^^ M ■r' 71 O - '^ ce cj 3 x'3 = s ;- C5 o ^ m O -" C.3 . 3 g^O o .^ « C n -r f < -< 2- SECTION II 307 ^S -i; « 4) rs ai X o c M a 3 = ^ i-î o a ■^ a.rt ïï o i/i;s. c~ 9 ° c^ ■0J3 -^ 'V -:î w ii3 t/î ^ C kl* ■o 0 "— ' o ;^ a,.. a. 0) * w "( O-Ci c- « a a. o -a !-. s ^"^ i/j ^ < S ° =.3> r. '3 rt 1 = 0) o £ 'ce se rt c S ja -^ --^ .— 1 /^ 03 -=H-: Amelanc Hautes mont; < M S^ 2 0) Pop Peitp Comn 03 ■iH S o o rt «u -^^H r^ ZZ 'y'. V ,, i" -iJC^ " ^ 3 o ■'5 >< ^ - 310 SECTION III M C o 55 •c< O M H O K a H %< «2 U \ ■-H~ M a y _3 ^ li. es J '^ u ^ 1 o -11) ^ -rt o ci <5 o 03 a; >^ ;-<=iJ c8 - h a:^ «r:: r as in 3 :i cC-= o ^ f-H ;- u ~ C.~o - A^< u ■< uc; «a: ^-5 P ^ — 3 w o-t; ^ 9 .•'^ ~^^S .- Il": s.i< ^ '"-ï o o C s tx U 2 u, <;■.;; ^ •auSu}uoiu ap sajuujj '(OV '^3) 'siT]acI snjd 'sssuajqiuov siijd S3|]i\;oo B siioag.inojj ^■. •xno[[iBoa suoaS.inofj x © ■sipiioj.n) jauiiuos np \nc3uic}-i <^ ® aiuiîdiuug iiou a]uu[çj 1^ QUATRIÈME CLEF TABLEAUX SYNOPTIQUES ILLUSTRÉS PERMETTANT LA DÉTERMINATION DES BOIS DES PRINCIPALES ESSENCES DE L'ALGÉRIE (d'après la méthode de Mathieu et Fliche). I t CLEF POUR LA DETERMINATION DES BOIS 313 o CQ (O llJ O z o < ce UJ H Q ce 3 O û. u. LU O «^}< o tH M CO « d, c, CD M « d 00 i> P C3 iJ H A &. 1-3 S . CO •w CO PS M tu, « o « CO CO s O O <î -> D. C3 ç: D m ■ r « C en S n !" O o r n y> 0) en a-.-j ra o,o c — X o =< 3 'y — •- t- p o 'n " -a c — n, ÏC 3 ° ■' rj, a.-- 3 « 3 oj > 3 ^ _0 u O 3 £^ C3 I ^ o '" 3 rS 3^^ « 3 -^^ " M c o g c "o ■" " O C 9 "«-S X. n S ^ S- 3j 1 =•.§ = ■ s; c 3 •- a. c *- .2. «^ S- 3..2-J o 3 c ^-=-'3 " ,--3"=?; ?^3o't;s :9^ s.) /,'•= 3 •3 .-5 f/> £ E-S'ô ..S 3 •= — -3.2 Wi C •- °' in ^^^3^ -''a3.âi o 5-ii a; E o ■- •Jr ^"^ 2 c"^ n"^ S-- i-'-J.ÏM„-:!B- > HH M CO M M S a 2 c. a ■ fl a o o . o O o • 1-4 • rH < M -rH "1 • M -fi O s S o o o 0) a> < E3 >— f>2 a I > o SECTION I 31.- M S o M 0> d, «# « 05 u hJ t3 O O i> 00 E^ [> ^ Ti ^ —1 ■ à, M „ 1-3 u *^ w >-i IX, W « t^ eu o r-f >-i g? tH O a À U M H z ^ 1?; o < — 1 — ' ^' ^ ^ s . ^.^ ->< .^ •* •^Tj 1 v-" - l - - ^ -. ^ , ''ir -' *v'"^-* — iS-l) ;-^<-^j I > s 3 ; bo ibier ■-» 3 •2 s a S '•J 1 C3 2- •il . .S i> ^ 3 C C o ^ •'• 5.2 x « s o rî w > 33 ^^ _^ ^ "1 .— w "~ 'c; 3J3 es SD'CS 'S > ■Ta a> •2 2 M * m'A 3T3 •saaiiiiu sajj no auiio.fom .inossiuda p (ho 'a '^JI) snbsajd no xiiuSa 'S3jici[np.)ui sno,fuj^[ -fl es — + X ~ ï'cs = 5 S "^' ~ u -0) o .« .S a -ô -g c; 3 s^ ^ ,„ " > e i: g.- 3 31(i SECTION I H » H iz; C£ >* 00 Ht 03 00 in 00 00 00 r* ^■^ t/J a. &< a, 'H ce; w Soi a M ex •M PC (M M oN M M M M U .'' t \ ..*\ ^ 0 . \i 5^ L# 1- 3 -o £5 m ■13 o ttiB- ô .2rS SECTION II. SECTION III 317 (0 « r< a. ^ a; M SS ii ec 3 u to H «aï tH CD ■^ r^ < '~* « sz < A t3 ce Cl)" p^ S ca «M M 03 » s: a< C3 0 05 00 00 c À « .^ u BS M » >< & 0 "«î !e: 1-:) v'^plfl \''f^: 3 X es". 3 cr^ , n 0-2 =-: '^ ^; q o Su 13 3 JJ S 3 -g -S 9 S s su o • ■^ 0 E " ^ ïï-a j^ ^ b -^ =u^ Cl, •piijisip .laïqnc 'xnojod ut nour ni sioq 'so.iS suioiu xncossic^Y ® Q Q lane evenar rouge u cœu 0 e stant blan eme Hois b sàtre d run ou uâtre a Bois rc toujours u l'aibl c ■rja 3 4- + 318 SECTION IV in in « o th A ^• ce "" Vi X, ce != & o «« S hJ ■^l'tli.ifr'l o I> «* T^ 05 c- CL. ec PC M M > & O PC ^ w w OQ 1-a & CQ O < PS OC <î •« u i i; c5 M « 2 ^ = txU en aj a M O. s rî 3 O « a. u. 2 a; c ~ &. ■s a w w i« M )i a M sis 4-s « c; .-. O 3'^ J3 ïi 03 C3 ca 4- + •«; > * « o ? - = = SECTION V 319 c^ in in M in in tH ■H z^ . C. U à M z . OC OC M ■W u pL, H >> HH 'W CG C3 ce oc o OQ S pq CXi < — ^ j^ C -- ÎO O — -r =" - S O ï ■5- X ~ - ._ o ce - C s oi ÏO - — c/: BJO - "" P .ï 7. = = S « ■" O = ^ O > ~ a; X;, o o ■.,-,.\;..;V=i£ilfci;4- Oh .s* ;r20 BOIS RESINEUX 05 co 6 i> - 2: M -u ce •M 1^ W U 1=1 < ce: (N a l> < ce S» ^ >> -u "^ s ïî: u, 33 u H ci co co £. «<1< w CD « Z- I> o ^ co -M M co 3 t3 pa o ÎO *" S ce <» 3 eu t- M M ^ M iJ tf S . O < «s! > •M CG Z a S z; a P^ z Z M •w •a; O o w E! PU •rf .^^ . :/; cj a w X C3 C3 n 3 •a •a 2 s -T3 p « 'o ■S "S 3 ■g 8 j=--5 -ci: ^ LU Ul (O O OQ — ' 'ci: '± a ^ •r' :^ K C -2 f-5 o £, ■r J; -• J£ V ^ y ■;: c i. _ -3 t. V a 3 3 8 o ' ^-5 + w -Il c; 'V tn Q _ ï— - 'o , 3"~ 3 t: 71 3 -ï C C^ K s— Q =•; # TABLEAU SOMMAIRE CAKÂCTÈRES DES FAMILLES Il est très utile de s'inltiei* à l'aide de ce tableau aux caractères principaux des familles, en commençant par les plus importantes qui sont indiquées en grosses lettres. En les étudiant sur des plantes dont on connaît le nom, on arrive à fixer ces caractères dans sa mémoire sans grand effort. Dès que Ton sait reconnaître, d'un coup d'œil, à quelle famille appartient une plante ligneuse, il suffit, pour achever la détermination, de consulter le tableau des genres et des espèces à la page con'espon- dant à cette famille. Les recherches sont ainsi beaucoup plus faciles et plus rapides. FLOUE I-ORESTIERE 21 TABLEAU DES FAMILLES (Voir la note de la page précédente). I. _ GYMNOSPERMES (Caractères généraux, pages 58 et 63). 1. GNÉTACÉES (p. 63 et 224). Un seul genre (Ephédra ou Uvelte) : Arbustes sans feuilles apparentes à rameaux verts articulés, quelquefois sarmenteux, à port de Prêle. — Ovule entouré dune enveloppe ouverte à la partie supérieure. 2. CONIFÈRES (p. 64 et 224). Arbres ou arbrisseaux généralement résineux à feuilles en aiguilles ou en écailles, celles-ci appliquées contre les rameaux. — Ovules nus. — Ex. : Pins, Genévriers. (Ne pas confondre avec les Casuarinées [8] et les Tamariscinées [53].) II. — MONOGOTYLÉDON ES (Caractères généraux, page 59). 3. LILIACÉES (p. 73 et 227). Herbes, plantes grimpantes ou arbrisseaux à feuilles tantôt bien développées, tantôt réduites à des écailles et remplacées par des cladodes, fleurs régulières, à six divisions pour les genres étudiés, généralement à 6 étamines (Asperge, Salsepa- reille), 3 seulement dans le genre Fragon. Ovaire non soudé au calice (su père). 4. AMARYLLIDÉES ']' (p. 75 et 228). Herbes bulbeuses ou grandes plantes à feuilles charnues, épineuses sur les bords (Aga\e). Fleurs régulières, à (i divisions, (! étamines. Ovaire soude au calice (infère). 5. PALMIERS (p. 76 et 228). Arbres à tronc (slipe) couvert des restes des anciennes feuilles et surmonté de grandes feuilles en bouquet, divisées par déchirure du limbe, ou buisson à grandes feuilles en éventail (Palmier najn). Inflorescence en régime. 324 DICOTYLEDONES 6. GRAMINEES (p. 77 et 229). Plantes à chaumes de hauteur variable, quelquefois ligneux. Feuilles longues et étroites, généralement à gaine fendue sur le côté. Fleurs membraneuses brunâtres ou verdàtres groupées en épillets. III. — DICOTYLÉDONES (Caractères généraux, page 60). Al Apétales amentacées 7. CUPULIFÈRES (p. 81 et 230). Arbres ou arbrisseaux à feuilles simples, alternes, à fleurs (Gg. 167-168) mâles et femelles sur le même arbre : les premières groupées en chatons. Fruit à cupule (gland, châtaigne, noisette), sauf chez les Bétulées (Aune). 8. CAsuARiNÉES i" (p. 88 et 231). Un g(>nre introduit (Casuarina ou Filao); arbres à rameaux verts, fins et allongis, portant des couronnes de petites écailles représentant les feuilles. Epis mâles à l'extrémité tles rameaux ; épis lemelles ovoïdes ou globuleux. (Ne pas prendre ces arbres pour des Conifères.) 9. JUGLANDÉES -j- (p. 88 et 231). l'ne espèce introduite (Noyer commun) : ai-bre à feuilles alternes, composées odorantes. Fleurs mâles et femelles sur le même arbi-e et disposées en chaton. 10. SALICINÉES (p. 89 et 231). Arbres ou arbustes à feuilles alternes généralement dentées. Fleurs mâles et femelles en chatons sur des pieds différents. — Fruit s'ouvrant par 2-4 valves (Saules, Peupliers). 11. PLATANÉES Y (p. 92 et 231). Une, i^-pèce introduite (Platane d'Orient); arbre à feuilles présentant des ,i)*, nervures en éventail et 3-5 lobes. — Fleurs en masses globuleuses. "^ • î B) Apétales non amentacées 12. URTICACÉES (p. 92 et 233). Fleurs'verdâtres ordinairement petites et régulières. — Fruit ne s'ouvrant pas, généralement petit. — Les 4 tribus étudiées ne comprennent que des arbres à feuilles caduques. Orme et DICOTYLEDONES 325 Micocoulier (fleurs hermaphrodites à 4-5 divisions) ; Mûriers ^- (fleurs unisexuées à 4 divisions); Figuier (fleurs unisexuées dans 1 réceptacle charnu. )j 13. SALSOLACÉES (p. 95 et 234). Plantes herbacées ou arbrisseaux surtout répandus dans les terrains salés. Flenrs plus ou moins vertes, composées de 2-5 pièces libres ou peu soudées, autant d'étamines, ovaire en général non soudé au calice, fruit à 1 graine (Ex. :'Arroches.) 14. PHYïOLAccÉEs '[' (p. 97 et 237). Un grand arbre introduit (I^ellouibrii). Feuilles alternes, ovoïdes. — Fleurs verdàtres, unisexuées: étaniines sur un disque charnu, carpelles verticillés. 15. poLYGo\ÉES^(p. 97 et 237). Herbes, quelquefois sous-arbrisseaux, à tige souvent noueuse, articulée, feuilles alternes, munies d'une gaine. Fleurs comprenant 3-6 sépales dont 3 peuvent envelopper le fruit ; 4-1(5 étaniines. (Ex. : Oseille.) 16. ARisTOLOcHiÉEs (p. 98 et 237). Un seul genre (Aristoloche) comprenant des espèces herbacées, d'autres à lige volubile plus ou moins ligneuses. Enveloppe florale en forme de cornet renflé au bas et terminé par une languette. Étaniines soudées en colonne avec les styles. 17. LAURINÉES (p. 99 et 237). Un arbre aromatique (Laurier-sauce). Feuilles alternes, entières, coriaces^ persistantes. Fleurs régulières, d'ordinaire dioïques, blanchâtres ou verdàtres en ombelles, 8-12 étaniines. Baie noire à 1 graine. 18. THYMÉLÉACÉES (p. 99 et 238). Arbrisseaux à feuilles tantôt développées (Daphnés), tantôt réduites à des écailles (Passerines). Fleurs à 4-5 sépales, 8-10 étamines, ovaire libre d'ordinaire à 1 loge. 19. PROTÉACÉES -(- (p. 99 et 237). Arbres et arbrisseaux surtout répandus dans les régions australes. Périanthe à 4 divisions, 4 étamines. Un arbre souvenl |)lanlé en avenues, à feuilles découpées (Grévillée robuste). 326 DICOTYLEDONES 20. ÉLÉAGNHES f (p. 101 et 239). Arbres on arbrisseaux, couverts de poils en écusson, présentant un aspect Maiic argenté. Périanthe appliqué sur l'ovaire et resserré au-dessus de lui. Un ]}etit arbre souvent cultivé (Chalef) à fleurs argentées au dehors, jaunes en -dedans. 21. LORANTHACÉES (p. 101 et 239), Deux espèces parasites sur les rameaux des arbres à tiges plusieurs fois bifurquées. Rameaux articidés, feuilles opposées. Fleurs ordinairement , quelquefois 4, régulières ou non. 60. RUBiACÉEs (p. 167 et 271). Plantes herbacées quelquefois grimpantes ou sous-arbrisseaux, à feuilles simples opposées ou paraissant verticillées. Fleurs régulières d'ordinaire à h divisions ; fruit à 2 loges ; baie chez les espèces citées (Ex. : Garance.) 61. COMPOSÉES (p. 168 et 271). Plantes généralement herbacées, exceptionnellement arbris- seaux, ayant à la fois les fleurs réunies en capilules et dans chaque fleur les anthères soudées en un tube dans lequel passe le style ; .5 étamines; fruits secs souvent surmontés d'une aigrette formée par les dents du calice (Chardon, Laiteron, Camo- mille). F) Gamopétales à ovaire supère 62. ÉRICACÉES (p. 175 et 276). Deux genres (Bruyère, Arbousier) comprenant des arbustes ou des arbrisseaux à feuilles simples, persistantes. Fleurs à i-ô divisions avec étamines en nombre double, corolle en grelot ou en clochette. 63. OLÉACÉES (p. 177 et 276). Arbustes à feuilles opposées (sauf le Jasmin). Fleurs régulières cï i divisions (quelquefois 5-8, Jasmin), 2 étamines soudées à la corolle. Ovaire à 2 loges. Fruit sec (Frêne) ou charnu (Olivier, Philaria). 332 DICOTYLEDONES 0-1. APOCYNÉES (p. 180 et 277). Famille représentée par un arbuste (Laurier-rose) et un genre comprenant des plantes rampantes (Pervenche) à feuilles persistantes, entières, coriaces, opposées ouimr 3; fleurs régulières sur le type 5, corolle tordue dans le bouton, 2 carpelles. 65. AscLÉPiADÉEs (p. 181 et 278). Plantes herbacées ou ligneuses, à suc laiteux, à feuilles d'ordinaire oppo- sées. Fleurs régulières sur le type 5, élamines généralement soudées entre elles et adhérentes au stigmate. Pollen réuni en masses dites pollinies- 66. CONVOLVULACÉES (p. 182 et 278). Plantes s'cnroulant souvent autour d'autres tiges. Fleurs régulières, à l)étales tordus dans le bouton, soudés en forme d'entonnoir portant au fond les étamines ; ovaire à 2-4 loges. Une espèce citée (Liseron de Bisca\-e). 67. BORRAGINÉES (p. 182 et 278). Plantes généralement herbacées et hérissées de poils, à feuilles alternes. Fleurs ordinairement régulières à 5 divisions, 5 étamines. Ovaire divisé extérieurement en 4 parties, donnant 4 akènes libres ou soudés. (Ex. : Grémil.) 68. SOLANÉES (p. 182 et 278). Plantes herbacées ou arbrisseaux, à feuilles alternes, à fleurs régulières, ou peu irrégulières, à 5 divisions et 5 étamines. Calice souvent persistant ; ovaire ci 2 loges. (Ex, : Douce- amère.) 69. SCROFULARINÉES (p. 184 et 280). Plantes généralement herbacées, à fleurs irrégulières d'ordi- naire à 4-5 divisions. Corolle souvent bossue ou éperonnéc , à 2 lèvres, 4 étamines, dont 2 plus grandes ou 2 seulement. Ovaire à 2 loges. (Ex. : Mullier.) 70. LABIÉES (p. 185 et 280). Plantes herbacées ou petits arbrisseaux à tiges et rameaux plus ou moins carrés, à feuilles opposées ou verticillées, à poils glanduleux, souvent odorantes. Fleurs irrégulières à 4-5 divisions, corolle généralement à 2 lèvres, i étamines dont 2 plus grandes ou 2 seulement. Ovaire ci A loges. (Ex. : Thym). DICOTYLEDONES :î33 71. VERBÉNACÉES (p. 190 et 285). Un arbuste à odeur de poivre (Gattllier) ; feuilles opposées «3-7 folioles en éventail. Fleurs irrégulières bleues ou blanches en grappes terminales ; 4 étaniines dont 2 plus petites. 72. PLOMBAGixÉEs (p. 190 et 284). Plantes herbacées ou arbrisseaux ; feuilles soni'enl en rosette à la base (Statice), quelquefois couvertes d'une sorte d'enduit (Linioniaslrum). Fleurs régulières, quelquefois réunies en capitules, calice souvent membraneux, corolle à 5 pétales (qui peuvent être libres), 5 étamines, ovaire à 3 carpelles. 73. PLAXTAGINlïES (p. 191 et 285). Plantes herbacées, quelquefois ligneuses ou à grosses racines ; feuilles souvent en rosette à la base. Fleurs petites, verdâtres, à h divisions d'ordinaire membraneuses, placées à l'aisselle de bractées membraneuses, réunies en épis (Plantain). 74. GLOBULARiÉEs (p. 192 et 285). Une espèce (Globulaire Turbith), sous-arbrisseau à feuilles coriaces, à fleurs bleues à 2 lèvres, groupées en capitules, 4 étamines. Ressemble à une Composée. TABLE DES ABRÉVIATIONS Adans. Ait. Ail. Barr. Batt. Benth. B.etR.ouB.R Bieb. Biv. Ri. Bor. Bois, ou Boiss, Brot. Bi'ou?. Camb. Carr. Cass. Cav. Claus. Clus. Coss. Cunn. Cyr. D. C. Dec. Desf. Desv. Dougl. Duf. Duham. Dura. DUD. Dur. ou D. R. Eckl. Endl. Fisch. Forsk. Forst. F. V. Mueller. Gan-tn. God. Gren. Guss. Harlw. Havv. Hochs. Hoff.ouHoffm. Hook. Hort. 1° ABRÉVIATIONS DES Adanson. Aiton. Allioni. Barrelier. Battandier. Benlham. .Boissier et Reuter. Marschall von Bieber.-tein BivoD. B anc. Boreau. ■ Boissier. Rrotero. Broussonet. Cambessèdes. Carrière. Cassiûi. Cavauilles. ClausoD. De l'Écluse. Cossou. Cunniogham. Cyriilo. De Candolle. Decaisne. Desfontaines. Desvaiix. Douglas. Dufour. Duhamel. Dumont de Courset. Duoal. Durieu de Maisonneuve. Ecklon. Endiicher. Fischer. Forskal. Forster. Ferd. von Mueller. GiTortner. Godron. Grenier. Gussoue. Hartweg. Haworlh. Hochstetter. Hoffmann. Hooker. Hurtulacorum (iics janiinipisi. S NOM S D AUTEURS Jacq. Jacquin. Jaub. Jaubert. Jord. Jordan. Juss. Jussieu. L. Linné. Lab. ou jabill.Labillardière. Lag. Lagasca. La m. Laoaaik. Led. Ledebour. Lem. Léman. L'IIérif. L'Héritier. Lindl. Lindley. Lcetl. Lœfling. Lois. Loiseleur. Mau. ManelU. ;\Ied. Medick. M. Bieb. Marschall von Bieberstein Mert. Mert«ns. Mev. Meyer. Mi il. Miller. Mcq. Moquin-Tandon. Moric. Moricand. MuDb. Munby. Neck. Necker. Nées. Nées von Esenbeck. Nutf. Nultal. Pail. Parlatore. Pers. Persoon. Puir. Poiret. Poit. Poileau. Pom. PomeL Pourr. Pourret. Radd. Raddi. R. Br. Robert Brown. Reich. Rcichenbach. Retz. Retzius. Reut. Reuter. Rich. Richard. Riss. Risso. Riv. Rivière. Boxb. Roxburgh. Salzni. Salzman. Sauv. Sauvages. Schlecht Schleehtendal. Schreb. Schreber. Scop. Scopoli. Ser. Serioge. Siblh. Sibthorp. Sieb. Sieber. 336 TABLE DES ABREVIATIONS Sm. Smiili. Trin. Trinius. Sol ou Soland. Solander. Turr. Turra. Spr. Sprengel. Vent. Ventenat. Steud. Steudel. Vill. Villars. Ten. Tenore. Viv. Viviaiii. Tho. Tliore. Ualp. Walpers. Thuil. Thuillier. Wendl. AVendland. Thunb Tliunberg. WilUl. A\'illdenow. Timb. Timbal. Willk. Willkoram. Tin. Tineo. Wulf. Wulfen. Tourn. Touinefort. Zeyh, Zeyher. Trab. Trabut. Tratt. Tratlinick. 2° ABRÉVIATIONS CONTENUES DANS LES CLEFS f F = France. M ;= Maroc. T = Tunisie. -f =^ Plante introduite (non spontanée). I TABLE ALPHABÉTIQUE DES TERMES EXPLIQUÉS DANS LA PREMIÈRE PARTIE [Pour les noms des Cryptogames (groupes, genres, noms vulgaires), voir la table suivante.) A Adventif (bourgeon). ... 31 Aiguilles ....-•• 58 Aire 1"' Akène '*^ Albumen 48 Alternes (feuilles) 38 Amentacées "2 Angiosperme 57, o9 Anthère . 41 Apétales 60 Arbre 29 Arbuste 29 Arbrisseau 29 Asque 12 Assimilation 55 Association 197 Aubier 32 B Baie 45 Baside 12 Blanc de champignon. ... 10 Bois 31, 33 Bois de cœur 3- Botanique 2 Bourgeon -'>' ^^ Bouton 30 Bouturage 5^ Bractée 4^ Branche 31 Brin 50 G Caduque (feuille) 39 Calice 41 Calcicole ^•^■^ Calcifuge 1"'' Calj'ciflores 61 Capitule 43 Capsule 4o Carpelle 4- Caryopse 4» Cellule 2, 3 Cellulose 2, 3 Fl.ORE FORESTIÈRE Champignon 10 Chancres 13 Charnu (fruit) 45 Chaton 44 Chaume 77 Chevelu 28 Chlorophylle 1, 40 Cime 29 Cladode 38 Classe 7 Coiffe 27 Collet ... ; 26 Composée (feuille) 36 Cône 59 Cordée (feuille) 35 Corolle 41 Corolliflores 62 Corj'mbe 43 Cotylédon 48 Couvert 57 Cuticule 6 Cutine 6 Cyme 42 D Délicat (brin} 50 Dendrécologie 197 Dentée (feuille). ..... 36 Descendance (théorie de la). 8 Dialypétales. ... 60 Dicotylédones 60 Dioïque 42 Drageon 52 Drupe 45 E Éclaircie 56 Ecologie forestière 197 Ecorce 31 Elagage naturel 51 Embrancliement 7 Embryon 47 Entière (feuille) 35 Epi. 43 Epidémie 6 EpiUet 77 22 338 TABLE ALPHABETIQUE Épine 37 Espèce 6 Essence V Essences disséminées. . . . 196 Essences sociales 195 Etamine 41 F Famille 7 Fécondation 44 Femelle (fleur) 42 Feuille 34-40 Fibres 4, 33 Filet 41 Fleur 41-45 Foliole 36 Follicule 46 Forestière (Botanique) ... 2 Fossile 7 Fourré 50 Fruit 45 Fruitier 40 Fût 29 Futaie 51 G Gaîne 34 Gamopétales 61 Gaule, gaulis 50 Genre 7 Gemmule 47 Germination. . . . . . . 48-50 Glume ^8 Glumelle 78 Gourmandes (branches). . . 57 Gousse ' - • 46 Graine 47 Grappe 43 Greffage 52 Grimpante (tige) 28 Gj'mnosperme 58 H Halophile 195 Héliopbile 196 Herbacée tige) 29 Hermaphrodite 42 Houppier 29 Hybride 44 Hj'pogynes (étamines). ... 62 I Infère l'ovaire) 61 Inflorescence 42 Involucre 44 L Lancéolée (feuille) 35 Lenticelle 34 Liber 31-33 Liège 6, 33 Ligneuse (tige) 29 Lignine 4 Ligule 77 Limbe 34 Linéaire (feuille) 35 Lobes (de feuille) 36 Loges (de l'anthère) .... 41 M Mâle Cfleur) 42 Marccscente (feuille). ... 40 Marcottage 52 Méat 4 Moisissure 11 Monocolylédones 59 Monoïque (plante) 42 Mycélium 10 Mycorhizes 14, 54 N Nervation 34 Nervure , .34 Noyau 2 Nutrition 54 O Obovale (feuille) 35 Œuf 11 Ombelle . 43 Opposées (feuilles) 38 Ordre 7 Organes sexuels 42 Ovaire 41 Ovale (feuille) 35 Ovule 41 P Palmée (feuille) 36 Palmée (nervation) .... 34 Panicule ........ 77 Papilionacéc (corolle). . . 132, 209 Parallèle (nervation). ... 35 Parasite 12 Parenchj^me 4 Parencbj'me ligneux. ... 33 Pédoncule 41 Pennée (feuille) 36 Pennée (nervation) 34 Perchis 51 Périanthe 42 Péricarpe 45 Périgynes (étamines). ... 62 Persistantes (feuilles). ... 39 Pétale 41 Pétiole 34 Peuplement 51, 195 Phanérogame 8 Phyllode 38 Pigment . 18 Pistil 41 Pivot 27 TAliLK ALPHABETIQUE 339 Pivotante (racine) 2cS Placenta 41 Plançon (bouture) 52 Poils radicaux 27 Pollen 41 Polygame (plante) 42 Poricide (capsule] 46 Pourritures 13 Protonenia 22 Protoplasma 2 Prolhalle 24 Proventif (bourgeon). ... 31 Pyxide 46 R Racine 26 Radiation 56 Radicelles 27 Radicule 48 Rameau 31 Ramule 31 Rayon médullaire 32 Réceptacle 44 Règne végétal 1 Règne animal 1 Rejet 51 Respiration 53 Rhizoïde 22 Rhizome 23, 28 Robuste (brint 50 S Sagitlée (feuille) 35 Samare 45 Saprophyte 12 Sec (fruit) 45 Sépale 41 Sessile (feuille) 34 Sève. . 54, 55 Silique. 46 Sinuéo (feuille) 36 Sore. 24 Sous-arbrisseau 29 Sous-frutescente (plante). . . 211 Sous-ligneuse (plante). ... 29 Spatulée (feuille) 35 Spontanée (espèce) 197 Spore 8, 22, 24 Sporange. ....... 24 Sporogone 22 Station 197 Stigmate 41 Stipules 36 Stomate 40 Style . 41 Subéreux (tissu) 6 Subspontané 197 Suc cellulaire 4 Suçoir 13 Supére f ovaire^ 61 Symbiose 20 T Tan 32 Téguments 48 Thalamiflores 61 Thalle 9 Tige 28 Tigelle 48 Tissu 4 Traçantes (racines) .... 28 Trachéides ...... 58 Transpiration 53 Tribu 7 Tronc 29 Tube criblé 33 Type (de la fleur) 41 Tjpe (de végétation). . . . 194 U Unisexué 42 V Vaisseau 5, 33 Vasculaire (tissu' 5 Variété 7 Verticille 26 Verticillées (feuilles). ... 39 Volubile itige) 29 Volve 16 Vrille 36 Z Zoologie 2 TABLE DES NOMS DES CRYPTOGAMES (groupes, genres, noms vulgaires) cités dans la première partie. Adianthiim 25 Agaric 11, 15, 17 Algues 17 Anianite. ..... 15, 16, 17 Arniillaire 17 Ascomycètes . . . . 12, 14 Asplenium 25 Athijriiim 25 Bactériacées, Bactéries. 18 Bactéroïdes 11, 19 Basidiomycètes .... 15 Bolet 15 Cèpe 15 Champignons 10 Chanterelle H Charbon 12, 13 Chlorophycées lf< Chou-fleur 15 Clavaire 15 Cryptogames 8 Cryptogam. vasculaires 10, 23 Cyanophycées 18 Diatomées 18 Equisetuin 26 Ergot 12, 13, 14 Fausse Oronge 17 Fleur de tan 10 Fougères 23 Fougère Aigle, mâle, femelle. 25 Fucus 17 GjTole 17 Hépatiques 21 Hydnc 15 Lactaire 17 Lépiote 17 Levure 12 Lichens 20, 21 Ljxopode . ■ 23 Manne 21 Mildiou 11 Morille 14 Mousses 21 Mucorinées 11 iMuguet 14 Muscinées 10, 21 Myxomycètes 10 Oïdium 13 Oomycètes 11 Oronge 11, 16, 17 Péronosporées 11 Phéophycées 18 Pleurote 17 Polypore 13, 15 Polystichuin 25 Prêle 25 Pteris 25 Queue de cheval 26 Bhodophycées 18 Rouille 13 Teigne 14 Thallophytes .... 9, 10 Tricholome 17 Truffe 12 Ulve 17 Urédinées 12 Ustilaginées 12 \^arech 17 Volvaire 15 TABLE ALPHABETIQUE DES FAMILLES ET DES TRIBUS (Les noms en italique correspondent aux tribus et les numéros en italique aux pages de la première clef.) Abiétinées. Acérinées. . Amaryllidées Arapélidées. Amygdalées. Apocj'nées. Araliacées. Aristolochiées Artocarpées. Asclépiadées. Asparagées. Astragalées. Aurantiacées. Berberidées. Bétulées. Borraginées. Buxacées. . Cactées. Capparidées. Caprifoliacées Carduacécs. Caryopbyllées Casuarinées, Célastrinées. Celtidées. . Césalpiniées Chicoracées. Cistinées. . Colchicées. Composées. Conifères. . Convolvulacées . Coriariées. Corylées. . Corymbiféres Crassulacées. Crucifères. Cupressinées Cupulifères. Eléagnées. Ericacées. . Euphorbiacées Fragariées. Fraxinées. Génistées. , Globulariées Gnétacées. Graminées. Granatées. Grossulariées Hédgsarées. 64 118. 247 328 75, 22S 323 118, 247 328 148 149 180, 277 332 164, 270 331 98, 237 325 94 181, 27S 332 73 133 li3 122, 2W 328 107, 24/ 326 87 182, 278 332 105. 240 32t; 162, 268 330 109, 2'i2 327 165, 270 331 169 170 117, 2^6 327 88, 231 324 124, 249 328 93 145. 261 329 170 171 110, 242 327 73 168, 27/ 331 64, 224 323 182, 278 332 120, 247 328 82 170 171 161. 26,9 330 107, 24/ 327 68 81, 230 324 101, 239 32() 175, 276 331 103, 2'iO 326 148 151 177 132 133 192, 28.5 333 63, 224 323 77, 22.0 324 160, 268 , 330 162, 269 330 133 142 Hj'péricinées. 123, 248 328 llicinées. . . . 125, 249 329 Juglandées. . . 88, 231 324 Labiées. 185, 280 332 Laurinées. 99. 237 325 Liliacées. . 73, 227 323 Liliées. . . . 73 Linées- . . . 121, 2'i8 328 Loranthacées . . 101, 239 326 Malvacées . 115, 245 327 Méliacées. . 117, 247 328 Mimosées. . 146, 261 329 Morées. . . . 93 Myrtacées. . . 157, 267 330 Oléacées 177. 276 331 Oléinées. . . . 177 178 Ombeliifères . 163, 269 330 Palmiers. . 76, 228 323 Papilionacées. . 131, 252 329 Paronychiées . . 117, 2^1 6 327 Phytoïaccées . 97, 237 325 Plalanées . 92, 231 324 Plantaginées . 191, 285 333 Plombaginées. . 190, 28U 333 Podalyriées. . . 132 133 Polygalées. 115, 245 327 Polygonées. . . 97, 237 . 325 Pomacées. 148 152 Proléacées. 99, 237 325 Qiiercées. . . . 82 Henonculacées. . . 106. 24/ 326 Hhamuécs. . . 125, 249 329 Rosacées. . . . 148, 262 330 Rouées 148 511 Hubiacées . . . 167, 27/ 331 Rutacées. . . . 121. 248 328 Salicinées . . . 89. 23/ 324 Salsolacées. 95, 234 325 Sanlalacées. . 102. 240 326 Scrofularinées. . 184, 280 332 Solanées. . . . 182, 278 332 Tamariscinées. . 160, 268 330 Taxinées. . 72 Térébinthacées . 128. 250 329 Thyméléacées. . 99, 238 325 Trifoliolées. . . 133, 141 Ulmées. . . 92 Urticacées, 92. 233 324 Verbénacées . . 190, 285 333 Violariées. . . 114, 245 327 Vulnérariées . . 132 , 141 TABLE DES NOMS LATINS (GENRES, ESPECES ET SYNONYMES) Les chiftrcs en caractères gi-as indiquent les numéros d'ordre de la table. Les nombres en chiffres ordinaires se rapportent aux pages : le premier renvoie à la première partie, le second à la première clef, les suivants aux 2*, 3'" et 4'' clefs. — Les synonj-mes sont écrits en italique [=^ signifie synonyme de). Abies L (U, 1 — numidicade Lannoy.W, — Pinsapo var. Baborensis Coss r= 1 . Acacia WiUd. . . 146, 2 — cullritorniis (auiii. 147, 3 — cyanophylla Lindl. 147, 4 — dealbata' Lam. . 148, 5 — decurrens AX'illd. 148. — ehurnea Willd. ^ 7. 6 — Farnesiana Willd. 148. — flo ri blinda Hort. ^ 14. 7 - horrida Willd. . 147, 8 — leiophvUa Bentli. 147, 9 — longifolia Willd. 146. 40 — lophanta Willd. . 147, H — melaiioxvlou H. Br. 147, 12 — mollissima Willd. 14S, — petiolaris Lehm -- 13. 13 — pycnantba Benth. 147, 44 — retiiioides Sohlecht. 147, — trinertna Hort. = 9. Acanthyllis Pom. 143. 45 — armala Lam . . 143, Acer L 119, 16 — campeslre L. 119, 247, 301, 47 — nionspessulanuniL. 119, .... 247, 301, 48 — obtusatum Willd. 119. .... 247, 301, 49 - opulil'olium Villars, 119, 247, Adenocarpus 1). C. 140. 20 — commulatus (îuss. 140, 21 — decorticans Bolss. 140, — speciosus Pom. t=: 21. 22 — umbellatusCoss. et Dur. 140, Agave L. . . . 75. 23 — americana L. . . 75, Alnus Tourn. . . 87. 24 — glutinosaGa'rtn.87,230, 296. Althsea L. . . . 116, 25 - ofîicinalis L. . . 116, 261 262 2(i2 261 261 261 261 262 261 261 262 261 262 262 254 254 247 310 310 310 .301 259 259 259 259 228 228 230 307 245 245 29 30 Alyssum L. 109, 242 26 - cochlealum Coss. 109. 242 27 — maritimum Lam. lOt). 242 28 — spinosum L. . . 109, 242 AnielanchierlMed. 1,54, 264 — vuls^aris Mœnch-. 154, .^ . . . 264, 295, 308 AnipelodesinosLink.79, 229 — tonax Link. . 79, 229, 293 Amygdalus L. . 149, 263 31 — commuais L. . 149, 263 — incana Pallas ^= 346. — Persica L n: 304. Anabasis L. . . 97, 32 — aphylla L. . . 97. 33 — articulata Moq. . 97, 34 — prostrata Pom. . 97, Anacyclis Tourn. — pednnculatus Pers. r= 39. Anagyris Tourn. 133, 35 — riiiida L. . . . 133. Anarrhinum Desf. 185, 36 — fruticosum Desf. 185, Androsaemum .\llioni 123, 37 — olTicinale M\. 123, 248. Anthémis L. . . 173, — Clausonis Pom. -— 39. maritima L. . . 173, 236 236 236 236 252 252 280 280 38 39 — peduuculata Desf. 173, — tenitisccta Pom. -= 39. Anthyllis L. . . 141. 40 - Barba- Jovis L. . 141. 41 — cytisoides L. . 141, 42 — montana L. . . 141, — nuwidica Coss. = 15. — iragacanthoidi's Coss. z= 43 — polycephala Desf. 141, Araucaria Juss. . 68, 44 — excelsa B. Br. . 68, Arbutus L. . . 175, 45 — Unedo L. . 175, 276, Arceuthobium M. Bieb. 102. 46 — Oxvcedri M. Bieb. 102, 248 300 275 275 275 259 259 259 259 15. 259 22.T 225 276 294 239 239 TABLE DES NOMS LATINS 343 Argyrolobium EckL et Zeyh. . . . . . 140, — grandiflorum Bois. Beut 47 — Linnaïanum Walp. 140, 48 — iinifloruni Jaub.et Spach Aria 140, — latifolia Spach = 428. — nivea Host. = 426. Aristolochia L. . — allissinia Desl'. bœlica L. . . . — glaaca Desf. = 50. Armeniaca .luss. . vulgaris Lam. Artemisia Tourn. arborescens L. atlantica Coss. cainpestris L. Herba-alba Asso. — Saharœ Pom = 55- Arthrocnemon Moq. 96, — fruticosuin Moq. ^^ 56. — cjlaucutn Bois. = 56. 56 — macrostachj'uraMoq.96, Arundo L. . . . 80, — Bainhos L. =^ 73. 57 — Donax L. . . . 80, — Phragmites L =:. 313. 58 — Pliniàna Turr. . 80, — /e.sfucoides Desf. =30. 259 = 47 259 259 49 50 51 52 53 54 55 98, 237 98, 237 98, 237 151, 263 151, , 263 174, 275 174, 275 174. 275 174, 275 174, 275 59 60 61 62 63 Asparagus L. . . 73, — aculiiblius L. . . 73, — albus L. . . . 73, — altissimus Munh. 74, — horridus L. . , 73, ASPERULA L — calahrica L. ^= 350. Asteriscus Mœnch. 171, — maritiinus Mœiich 171, Astragalus L, . . 144, — c/i/o/'oci/rtneus Bois. Beut. — Cossoni De Bunge = 65. 64 — Gombo Coss. . . 144, 65 — monspessulanus L. 144, Atractylis L. . . 170, 66 — echiiiala Pom. . 170, — diffusa Coss. ^ 66 et 67. 67 — phit'olepis Pom. . 170, — //ii(Tote/)/ia/a Coss.=:68. 68 — serraluloides Sieb. 170, Atriplex Tourn. . . . — giaucus L. = 69. 69 - Halimus L. 95, 236. — ;/iaur(7anic(;.s Bois. Beut. = 70 — parvifolius Lowe. 96, 71 — portulacoides L. . 96, Atropa L. — frutescens L. =: 478. Ballota Benth. . 190, — bullata Pom = 72. 72 — hirsula Beuth. , 190. 236 235 229 229 229 228 228 228 228 228 273 273 260 = 65 260 260 274 274 274 274 236 293 = 70 236 236 280 280 Bambusa L. . . 81. 229 73 — arundinaceaBctz. 81, 229 — distorta Nées. = 74. — macroculmis A. et Ch. Biv. =73. — madagascariensis Hort =r 74 74 — vulgaris. Wendl. 81, 229 Berberis L. . . 107, 241 — œthnensis Munb. = 75. 75 — hispanica Boiss. 107, 241, 291, .305 Bonjeania Beich. 142, 2.54 76 — recta Beich. . . 142, 254 Brassica Tourn. . 108, 242 — atlantica Coss. ^ 78. — Cossoneana Bois. Beut 77 — fruticulosa Cyr. . 108, — glaherrima Pom. =: 77. 78 — insularis Moris. . 108. • — mauritanica Coss. := 77. — numidica Coss. rrr 77. — radicata Desf. = 77. 79 — scopulorum Coss.. 108, — spinescens Pom. = 79. — suff'ruticosa Desf. := 286. = 77 242 242 242 80 81 82 BroussonetiaVent. 94, 2.33 — papyrifera Vent. . 94, 233 Buffonia Sauv. . 117, 246 — Duvaljouvii Batt. 117, 246 — macropetala Willk. 117, 246 — macrosperma Muni). :=: 82. — perennis Munb. = 81. BUPHTALMUM L. — maritiinum L = 63. Bupleuram L. . 163, 269 — Balansœ Bois. Beut. — 83. — cxullatuin Coss. ^= 87. 83 — fruticescens L. . 164, 84 — fruticosum L. 163, 270, 85 — gibraltaricum Lam. 164, 86 — montanum Coss- 1()4, 87 — oligactis Boiss. . 164, — plantagineum Desf. 164, — rigidum L. . . 164, — spinosum L. fils. 164, Buxus L. . . . 105, — sempervirensL. 105,240, Cactus L. — Opuntia L. = 298. Calendula L. . . 175, — Monardi Bois. Beut. 175, — suff'ruticosa Vahl. 175, Callitris Vent. . . 70, 94 — quadrivalvis Vent. 70, 225, 298 Calycotome Lam. 139, 258 95 — intermedia Lam. 139, 258 96 — spinosa Lam. 139, 2.58, 292 97 — viUosa L. . . . 139, 258 Capparis. L. . . 109, 242 — ouata Desf. =^ 98. 89 90 91 92 93 269 294 270 269 269 269 269 269 240 300 276 276 276 225 344 TABLE DES NOMS LATINS 98 99 100 ICI rupestris Sibth. ^= 98. spinosa L. . 109, 242, Carduncellus Adans. 170, — Pomelianus Batt. 170, Casuarina Forst. . 88, equisctii'olia Forst. 88, tenuisslnia Hort. . 88, Castanea Tourn. . 87, — sativa Scop. ^^ 102. — uesca Giv.vln. ■= 102. 102 — viilgaris Lam. 87, 230, 295, Catananche Vainanl,17l , 103 — cespitosa Desf. . 171, Cedrus Link. . . 65, 104 — allantica Mau. 65, 224, — Libani Barr. ,= 104. Geltis Tourn. . . 93,- 105 — australis L. 93,233,295, Centaurea L. . . 170, 106 — parviflora Desf. . 170, 107 — sempervirens L. . 171, Cerasus L. . . . 149, 108 — aviuniMœ.ich. 149, 263 296, Ceratonia L. . . 145, 109 — Siliqua L. . 145, 261, Cercis L. . . . 145, 110 — Siliquastrum L. . 145, Chamserops L. . 77, 111 — humilis L. . 77, 228, CiNERARIA L. — linifolia Biv. = 414. Cistus L. . . . 110, 112 — albidus L. 110, 243, — asperifoliiis Poni. = 115. 113 - Clusii Dun. 112, 243, — creticits L. = 119. 114 — crispus L. . . . 111, — eriocephalus Viv. ^= 119. — halimifolius L = 230. 115 — heterophyllus Desf. 110, 243, — incanus Lam . 116 — ladaniferus L. 117 — monspeliensis 118 — Munbyi Poni. 119 = 119. 112, 243, L. 111, 243, . 112, polj'morphus Willk.llO, 243 — Poiizokii Delile =: 121 ! 120 — salvia'folius L. 112. 243, — sedjera Poni. = 113. 121 - varius Pourr . . 112, — villosus L. =: 119. Citrus L 123, 122 - Auraiitium L. . 123, 123 — Bigaradia Duham. 123, 124 — Limoniuin Riss. et Poil. 123, 291 272 272 231 231 231 230 307 272 272 224 293 233 307 273 273 273 263 309 2(;i 302 261 261 228 302 24.3 299 299 243 299 299 299 243 299 300 243 248 248 248 248 125 — medica L. . . 123. 248 Clematis L. . . 107, 241 128 - cirrhosa L. 107, 241, 290 127 — Flamimila L. 107, 241, 29J, 310 — seinitriloba Lag. = 126. Clypeola L. — maritinia L. = 27. Colutea L. . . . 144, 254 128 — arborescens L. . 144, 254 — o//(;ii.s Pom. = 128. Convolvulus L. 182, 278 129 — cantabrica L. . 182, 278 CoNYZA Lesson. — saxatilis L :== 306 — riipeslris Desf. = 305. Coriaria L . . . 120, 247 130 — nnrtifolia L. 120, 247, 298, 300 Coronilla L. . . 143, 260 — Clusii Duf. = 133. 131 — glauca L. . . . 143, 260 132 — juncea L. . . . 143, 260 133 — minimaL. . . . 143, 260 134 — pentaphylla Desf. 143, 260 — Pomeli Batt. -^ 132. 135 — valentina L. . . 142, 260 Corylus Tourn. . 81, 230 136 — Avellana L. . . 81 , 230 CotoneasterMedick,154, 267 137 — Fontancsi Spach. 154, 267, 294, 309 138 — nummularia Fisch. et Mey 154, 267 Cratœgus L. . . 152, 266 Aronia Rose ;= 139. 139 — AzarolusL. 153,266,292, 306 — eriocavpa Pom. 140. 140 — laciniala Ucria. 153,266, 292, 306. — maiira L. fils ^ 142. 141 — nionogyna Jacq. 152. 266,291. 306 142 — oxyacantha L. 153, 266, 291 143 — ruscinonensis Gren. et Bl 153, 266 — triloba Poir. = 142. Cupressus Tourn. 71, 226 — f'astigiata D. C. = 147. 144 -^ funebris Eudl. . 71. 226 — glauca Brot. =r 145. — horizontalis Mill. 147. — Hartivegii Carr. ^= 146. — Lambcrtiana Carr. - 146. 145 — lusilanica Mill. . 72, 146 — niacrocarpa Hartw. 72, — pendilla Staunt = 144. 147 — sempervirens L. .71, — sinensis Gordon. =^ 145. Cydonia Tourn. . 156, 148 — vulgaris Pers. . 156, 226 228 226 263 263 TABLE DES NOMS LATINS 345 Cytisus L. . . . 140, 258 149 — arboreus Desf. 140, 258, 301 — argenteus L. = 47. 150 - BalansteBois.Heut. 140, 151 — bœticus Webb. . 140, — candicnns 1). C. = 204. 152 — Fonlanesi Spach. 140, — linifulius Lam = 209. — piirgans Coss. = 150. 153 - sessilifolius L. . 140, 154- triflorusL'Hér. 140,258, Daphne L. . . . 100, 155 — Gnidium L. 100, 239, 156 - Laureola L. 101, 239, 157 — oleoides Schreb. 101, Dianthus L. 158 — lusitanicus Brot. Diplotaxis D. C 159 - teuuifolia D. C Dorycnium L. — Jordanianum Willk. = 160 — rectum - 76. 160 — suftVuticosum Vill. Ebenus L. . . . 161 — pinnata L. . . . Elaeagnus L. . . 162 — aiiguslifolia L, Ephedra L . 163 - altissinia Desf. . 63, — Cossoni Stapf ^ 164. — dissoluta Webb. = 164. 164 — fragilis Desf. . . 63, 224 165 — nebrodensis Tin. 63, 224 117, 117, 108, 108, 142, 142, 153, . 143, . 101, . 101, 63, 224, 258 258 258 258 301 238 294 294 239 246 246 241 241 254 254 254 254 239 239 298 224 — I''/7/arsii GrenetGod. = 165. Erica L. . 166 — arborea L. 167 168 niultitlora L, scoparia L. 175, 276, , 175, 276, 176, 276, 176, 276, =. 167. 133, — vagans Desf Erinacea Glus 169 — pungeiis Bois. . 133, Eriobotrya Lindl. 156, 170 — japonica Lindl. . 156, Erysimum L. . . 108, — australe Gaj- = 171. — elalum Pom ;= 171. — gramineiim Pom. = 171. 171 - grandiflorum Desf. 108, — neruosum Pom. = 171. — s(junrrosuui Batt. ::=171. Eucalyptus Lab. . 160, 172 — amygdalina Lab. 160, 173 — citriodora Hook. 159, 174 — cornuta Lab. . . 160, 175 — corj'nocalyx F. v. Mill- ier 160, 176 - globulus Lab. . 159, — ii}aculata F. v. Mûl- ler. 173. 177 — polvanlhema Schauer, .' 159, 293 298 298 298 253 253 264 264 241 241 267 267 268 267 267 267 268 178 179 180 rostrata Schlecht, rudis Endl. viminalis Lab. 160, 160, 159, 103, Rent. Euphorbia L. . — algeriensis Bois. . 183. 181 — Bivona- Steud. . 103, 182 — dendroides L. . 104, — dumetoruni Coss. = 184, — fruticosa Biv. =; 181. — /ic/erop/iyZZa Desf. =185. 183 — paniculata Desf. 104, — provincialis Willd. —- 185. — rupicola Bois. = 184. — seticornis Poir. = 185. — spinosa Desf. =: 181. 184 — squamigera Lois. 104, 185 — terraciiia L. . . 104, Evonymus Tourn. 124, 186 — laiifoliusScop.124, 249, 300. Ficus Tourn. ... 94, Carica L. 94, 234, 297, elastica Roxb. . . 94, lœvigata \'ahl. . . 95, macrophylla Roxb. 95, religiosa L. . . . 95, retusa L. . . . 95, rubiginosa Desf . 95, Sycomorus L, . . 95, Fraxinus Tourn. . 177, — australis Gaj'. = 196. dlmorpha Coss. 178, 277, 292, 196 — oxyphylla Bieb. 177, ...... 277, — rosi7-ata (niss. = 196. Fumana Spach. . 114, arabica Spach. 114, calycina Claus. . 114, glulinosa Bois. . 114, kevipes Spach. . 114, Jiiontana Pom. 201. scoparia Pom. = 201, Spachii Gren. God. 114, uiscida Spach. ;= 197. Genista L. . . . 134, 202 — aspalathoidesPoirell36. 203 - atlantica Spach. . 135 — harbara Munb. = 218. 204 — candicans L. 137, 257, 205 — cephalanta Spach. 136, — Charegia Coss. =^ 208. 206 — cinerea D. C. . . 139, — rirtensis Pom. = 218. — Cossoniana Balt. = 218. — cre6ri.s7)i;irt Pom. = 218. — Duriœi S])ach. = 218. 207 — erioclada Spach. — z 135. 187 188 189 190 191 192 193 194 195 197 198 199 200 201 267 267 267 240 240 240 240 240 240 249 310 234 306 234 234 234 234 234 234 234 277 305 310 245 245 245 245 245 245 255 256 256 301 256 257 256 346 TABLE DES NOMS LATINS 208 — fei-ox Poiret. 134. 255. 292 — fliramea ï'om. := 211. — ischnoclada Pom. = 211. — kabylica Coss. :== 221. 209 — linilblia L. . 137, 257, 301 210 — microcephalaCoss. 136, 256 — monosperma Desf. = 211 et 358. 211 —numidicaSpach. 138,257, 301 212 — pseudopilosa Coss. 139, 257 213 — quadriflora Miinb. 137, 257 214 — ramosissima Uest". 139, 257 215 — refamoides Spach. 138, 257 — saldilana Poni. = 208. — sarotes Pom. = 211. 216 — spartioides Spach. 138, 257 217 — spinulosa Pom. . 135, 255 218 — triciispidata Desf. 135, 256, 291 219 — ulicina Spach. 135,256, 291 220 - umbellata Desf. . 137. 257 221 — Vêpres Pom. . . 135, 255 Globularia L. . . 192, 285 222 — Alypum L.. . . 192, 285 — arafcicaJaub. Spach. =:222. — eriocephalaPom.^^ 222. — uesceritensis Batt. = 222. Glycirrhiza L. 144, 254 — fœlida Desf . . 144, 254 GoniphocarpusB.Br.182,278 — fiulicosus B. Br. 182, 827 223 224 225 226 227 228 229 99. . 99, Willk . 230 231 232 233 234 235 Grevillea R. Br. — robusta (aiiih. . Halimium Dim. — Haliiuifolium = 230. Haloxylon De Bunge, 97, — articulatura Boiss. 97, HederaL. . . . 164, — HeHxL. 164, 270,294, Helianthemum Tourn. 113, — canum Dun. . . 113, — Caput-Felis Bois. 113, — Cluiisonis Pom. ^= 239 — croccum Pers. =^ 239 — /Zori7)(inf/iir?i Pom.=r236. — Fumana Dun. = 201. — Fonlaiiesi Bois. = 239 — glaïuuiii Pers. = 239. — qlutinosiiin Pers. = 199. — haHmirolium.Wind.112, — lœvipes Willd. =200. — hivandukvfoUum D. C 113, — Lippii BalL . . 113, — origauifolium Lani. 113, — polyanlhos Dun. 113. — Pomoridianum Dun. 113 — prostratiiinPom. = 236. — rotundifoUum Dun.= 236 251 237 235 235 270 297 244 244 244 233 244 244 244 244 244 244 rubellum Pers. . 113. — scssi/i/Zorum Pers. ^ 232. 237 — squamatum Pers. = 113, lenuicaule Pom. = 236. — viscarium Bois. Reut. 113, ulgare Pers. . . 113, HelichrysumD. C. 173, Fonlanesi Camb. 173, — riipestre Baff. = 240. Herniaria L. . . 117, erecta Willk = 241. — Fonlanesi Gay. . 117, — fruticosah. ^ 241. — fruticosa L. var. Fon- tanesi Batt. = 24L Hibiscus L. . . 117, paluslris Batt. = 242. 238 239 240 241 I 244 244 244 244 272 272 246 246 24J 242 — roscus Thore. 117, 245 Hypericum L. . 123, 248 243 — Al'rum Lam. . . 123, 248 — Androsivmum L. = 37. Iberis L. . . . 109, 241 — Balansœ Jord. = 244. 244 — ciliata L. . . . 109, 241 — Pruilii Ten. := 244. — umbellata Desf. ; = 244. Ilex L. ... 125. 249 245 — Aquifolium L. 12 5, 249, 290 Inula L 171, 274 — crehrifolia Coss. D. R. = 246. 246 — crithmoides L. . 171, 274 247 — viscosa Ait. . 171, 274 Jasminum L.. . 180, 276 248 — fruticans L. . 180, 276 Juglans L . . . 88. 231 249 — rogia L . . 88. 231 JuniperusL. . 68, 227 250 — conimunis L. 69, 227, 298 heiuisphœrica Pari. = 250. - nana Willd. = 250. — ijiao'ocaj'pa.Sibth.et Sm. ==251 251 - Oxycedrus L, 68. 227, 298 252 — phœnicea L. 69. 227, 298 253 — ihurifera L. . . 7U, KoNiG.\. Adans. — maritima R. Br. =: 27. L.VCTICA L. — spinosa Lam. = 482. 227 Laurus L. . . . 99, 237 254 - nobilis L. . 99, 237, 294 Lavandula L. . 186, 281 255 — dcntata L. . . 187, 282 256 — multifida L. . . 187, 281 257 - Stœchas L. . 186, 282, 299 Lavatera L. . . 116, 246 258 — arborca L. . . 116, — hispida Desf. = 260. 246 259 — maritima L. . 116, 246 260 — Olbia L. . 115, 246, 297 TABLE DES NOMS LATINS 347 261 — rupeslris Pom. . 116, 246 Lepidium L. . . 109, 241 262 — subulatum L. . 109, 241 Leucanthemum Tourn . — Fonlanesi Bois. Reut. = 328, LiMBARDA Adans. — tricuspis Cass. = 246. Limoniastrum Mœnch. 284 263— monopelaluiu Bois. 191, 284 Linum L. ... 121. 248 264 — austriacum L. . 121, 248 — maiiritaniciini Pom. ~ 264. — punctatum PresL ;^ 264. — sqiiarrosum Munb. ^= 265. 265 — sufliuticosum L. 121, 248 Lithosperiuum Touni. 182, 278 266. — consobrinum Pom. 182, 278 — friiticosinn Desf. :== 266. 267 — rosmarinifolium Tcn. 182, 278 Lonicera L. , 166. 271 268 — arborea Bois. 160, 271, 300, 310 269 — biflora Desf. 167, 271, 290 — canescens Schousboe = 269. — caprifoliiim Desf. t= 270. 270 — etrusca Santi. 166, 271, 290, 310 271 — implexaL. . 166,271, 290 272 — kabylica Behder. 166, 271 Lycium L. . 184, 279, 291 273 — afrum L. . . . 184, 279 274 - barbarum L. . . 184, 279 275 — europœum L. 184, 279, 306 276 — intricatum Bois 184, 279 — niediterranenm Dun. = 275. — vulgare Dun. ^ 274. Malus Tourn. . . 155, 263 277 — comniunis Poir. . 155, 263 Medicago L. . . 142, 254 278 arborea L. . . 142, 254 MeliaL 117, 247 279 Azedarach L. . 117, 247 MESPif.us L. — japonica Thunb. =170. Micromeria Benth. 188, 283 — BarceloiWiUk = 283. 280 - debilis Pom. . . 188, 283 ~ filiformis Benlh. =r 281. 281 — Fontanesi Pom. . 188, 283 282 — grœca Benth. . . 138, 283 283 - inodora Benlh. . 188, 283 284 - Juliana Benlh. . 188, 283 — nucrophijlln(.,oiis.l).\\. rrr 280. 285 - nervosa Desf. . 188, 283 Moricandia D. C. 109, 241 — alypifolia Pom. — ~ 286. — arvensis D. (j. = 286 — divaricalu Coss. =: 286. — longirostris Pom. = 286. C. 109, 241 94, 233 94, 233 94, 233 157, 267 157 267, 300 181, 277 181, 277, 298 rn. 184, 279 1. . 184, 279 97, 235 oq. 97, 235 277 299 260 260 260 — pallida Pom. = 286. — paliila Pom. = 286. — spiiiosa Pom. = 286 286 - sullVuiicosa D. Morus L. . . 287 — alba L. . . 288 — nigra L. . . Myrtus L. . . 289 — comniunis L. Nerium L. . . 290 — Oleander L. Nicotiana Tou 291 glauca Graham. Noaea Moq. 292 spinosissimaMoq Obione Ga-rtn. — porlnlacoides INIoq. = 71 Odontospermum Neck. — mariliniuin Neck. = 63. Olea 1 179, 293 — europjra L. 179, 277, Ononis L 142, 294 — antiquorum Coss. 142, 295 — aragonensis Asso. 142, — (irborescens Desf. = 297. 296 — fructicosa L... . 142. 260 297 - hispida Desf. . ^142, 260 — piinqens Pom. = 294. Opuntia Tourn. . 162, 268 — Hcus iudica Haw. 162, 268 Oreobliton Dur. . 95, 235 ■ — chcnopodioides Coss. D. B. . 299. — thesioides Dur. et Moq. 95, 235 Osyris L. . . . 102, 240 — alba L. . . 102, 240 294 — lanccolata Hochs et Steud. . 102, 240, 294 — quadrijida Salzm. — 301. — qiiadripartita Dec. = 301. Paliurus Tourn. . 128, 249 — aciilealus Lara. ::= 302. 302 — australis Gœrtn. . 128, 249 Passerina L. :^ ThYMEL/EA. Periploca L. . . 182, 278 — angastifolia Lab. = 303. 303 - Uevigata Ait. . 182, 278 Persica Tourn. . 151, 263 304 — vulgaris Mill. . 151, 263 PhagnalonCass. . 172, 274 — (invcum Bois. =: 305. — lepidotum Pom. :^ 306. — rupestre D. C. . 172, 274 — saxntile Cass. . 172, 274 — sordidum D. C. . 172, 274 — Tcnorei Prcsl. =" 305. Phillyraea Tourn. 180, 277 — an£,nistofnlia L. 180. 277, 300 309 — lal'ifolia L. . 179. 277, 300 310 - média L. . 179, 277. 300 298 299 300 301 305 306 307 308 348 TABLE DES NOMS LATINS Phsenix L. . . . 76, 311 ~ dactylifera L. 76, 229, 312 - canariensis Hort. Phragmites Ti-in. 313 — com munis Trin. . Physalis L. . . 314 — Alkekengi L. . . 315 — puhescens L. . PhytolaccaTourn. 316 - dioica L. . . . Pinus Tourn. . . 317 — canariensis Chr. 320 321 322 77, 80, 80, 183, 183, 183, 97, 97, 65, Smith. 68, 318 — halepensis MiU. 66.226, 319 — in-ignis DougL. . 67, — L riclo Poir. . . 68, — longifolia Roxb. . 68, — maritima Lam. 67, 226, — Pinaster Soland. = 322. — Pinea L. . . . 67, — radiata Don. = 319. Pirus Tourn. — longipes Coss. 155, 263, 291 — Malus L. — 277. Pistacia L. . . . — atlanlicaDesf.130, — Lentiscus L. 129, — Terebinthus L. 251, Plagius L'Hcr. . virgatus D. C. Plantago L. . — albicans L. — allanlica Batt. — crithnwides Desf =: 331. — cynops Desf. =r 332. — macrorrhiza Poir. 192, — ■ mauritanien B. H. 192, — ser/jentina Munb. =: 330- Platanus L. . . 92, — orientalis L. . . 92, Polycarpon Lœfl. 117, — peploides D. C. . 117, Polycnemon L. . 96, — Fontanesi Dur. et I\Ioq. 96, Polygala L. . . 115, — Munbjana Boiss. 115, Polygonum L. . 98, — Balansœ Bois. Bout. — 337 — equisetiforme Sibth. et Sm 98, — flagellare Spr. = 337. — maritimum L. - 98. — scopariiim Batt. = 337. PopulusL. . . . 90, — alba L. , 90, 232. 297, — nigra L. 91, 232. 296, — iiivea Fish. = 339. — pyrainidalis Rozier = 340 323 324 325 326 327 328 329 330 331 332 333 334 335 336 337 338 339 340 129, 251, 251, 129, 302, 174, 174, 191, 191, 192. 229 3(i2 229 229 229 280 280 280 237 237 226 226 293 226 226 226 293 226 306 251 309 302 309 273 273 285 285 285 285 285 231 231 246 246 235 235 245 245 237 237 237 232 308 308 341 — TremulaL. 91. 232, 297, 308 Prasium L. . . . 189, 281 342 — niajus L. . . . 189, 281 Prunus L. . . . 150, 264 — Armeniaca L. = 51. — aoium L. — 108. 343 — divaricata Led. . 151, 264 344 — domestica L. . . 151, 264 345 — insititia L. 150. 264, 291, 296, 306, 309 346 — prostrata Lab. 150, 264, 296, 309 347 — spinosa L. . . 150, 264 Punica L. .. . . 160, 268 348 — Granatum L. . . 160. 268 Putoria Pers. . . 168, 271 349 — brevifolia Coss. . 168. 271 350 — calabrica Pars. 168, 271, 299 — cymosa Pom. =^ 350. Quercus L. . . . 86, 230 351 — Alarès Pom. 86, 230, 296, 308 — Ballota Desf. = 353. — castaneœfolia C.A.Meyer=351 352 — coccifera L. 84, 231, 290, 295 353 — Ilex L. . . . 84, 231 295 — lusitanica D. C- ^= 354. 354 — Mirbeckii Dur. 85,250, 297, 308 — occidentalis Gay. - 355. — pseudo- coccifera Desf. := 352. — Robur Desf. — 354. 355 — Suber L. . 82, 231. 295 Rétama Bois. . . 139. 258 — atlaiitica Pojn. ^ 358. 356 — Bovei Spach. . . 139, 258 — Duriœi Spach = 356. 357 — Retam Webb. . 139, 258 358 — sphaerocarpa Bois. 139, 258 293 RhamnusL. . . 126,' 250 359 - Alaternus L. 126, 250, 295 — Alaternus var. prostrata Bois. = 364. 360 — alpina L. . 126, 250, 309 — angustifolia Lange = 363. 361 — catharticaL. . . 126, 250 362 - Frangula L. . . 126, 250 — libanotica Bois. = 360. 363 - lycioides L. . . 127, 250 364 — myrtifolia WiUk. 126, 250 365 - oleoides L. . 127, 250, 291 Rhus L 130, 251 366 — Coriaria L. . . 130, 251 — dioica Brous. ^ 367. 367 — oxyacantha Cav. 131, 251, 302 — oxyacanthoides Dum. ^= 367. 368 — pentaphylla Desf. 131. 251 Ribes L 163. 269 369 — petrœum Wulf. . 163. 269 TABLE DES NOMS LATINS 349 269, 305 104, 240 104, 240 144. 254 144, 254 265, 305 152. 265 370 — Uva-crispa L. 163 Ricinus Tourn. 371 — commuais L. Robinia L. . . 372 — Pseudo-Acacia L Rosa L. . . . 373 — agreslis Savi. . — andegavensis Basl. = 374. 374 — canina L. . . . 152. 265 — Deseglisei Bor. = 374. — dumalis Bechst. ;= 374. — dumetorum ThuiL = 374. — Fontanesi Pom. ^= 378. — luletiana Lem. = 374. 375 — micrantha Sm. . 152, 376 — montana Chaix. . 152, 377 — moschata L. . . 152, — niimidica Gren. = 380. 378 — Pouzini Trait. . 152, — prostrata D. G. = 379. — scandens MilL = 379. 379 — sempervirens L. 152, 265, — sepium Thuil. =- 373. — Seraphini Goss. = 380. 380 — sicula Tratt. . . 152, 381 — stylosa Desv. . . 152, — tomentella Lem. = 374. Rosmarinus L. . 189, — lavandulaceus de Noé — 382 - officinalis L. 189, 281, Rubia L. . . . . 167, 383 — peregrina L. . . 167, Rubus L 151, — atlanticus Pom. = 385. 384 — discolor Weihe. 151, 264, — fruticosus L. = 384. 385 — numidicus Focke. 151, 254, 292 Rumex L. , . . 98. 237 386 — Aristidis Goss. . 98, 237 Ruscus L. . . . 74, 228 387 — aculeatus L. . . 74, 228 388 - Hypoglossum L. . 75, 228 — hypophyllum L. ^ 388. Ruta L 122, — bracteosa D. G. =: 389. 389 — angustifolia Pers. 122, — graoeolens L. = 389. 390 — monlana L. . . 122, Salicornia L. . . 96, 391 — fruticosa L. . . 96, — macrosiachya Moric. ■= 56. Salix Tourn. ... 89, 232 — ivqyijliaca Munb ^= 397. 392 — aiba L. 90, 232, 296, 393 — amvgdalina L. 90, 232, 394 — babvlonica L. . . 90, 395 — cinerea L. . . . 90, 396 — fragilis L. ... 90, 265 265 265 265 292 265 265 281 382. 299 271 271 264 292 397 398 148 248 248 235 235 307 307 232 232 232 pediccllataDesf.89,232, 294. 296, 307 pcndula Ser. = 396. purpurea L. 8'.», 232, 296, 307 — friandra Duby = 393. Salsola L. . . . 97, 236 — articulata Forsk. — 33. — articulata L =: 226. — camphorosinoides Desf. = 292. — Echiniis Lab. = 292. — fruticosa Gav. = 399. — longifolia Moq. =^ 399. 399 — oppositifolia Desf. 97, 236 400 — vermiculata Forsk. 97, 236 Salvia L. . . . 188, 283 401 — Aucheri Benth. . 188, 283 402 — Balanste de Noë. 189, 283 403 — triloba L fils. . . 189. 283 Sambucus L. . . 165, 270 404 — nigra L. . . 165, 270. 302 Santolina L. . . 173, 275 — africaiia Jord. = 405. — canescens Lag. = 4C6. 405 — eh aniîecvparyssus L. 173, 275 406 — rosmarinifolia L. 173, 275 — sqaarrosa Willd. = 406. Satureia L. . . . 188, 280 — capitata L. = 455. — filiformis Desf. - 281. — nervosa Desf. = 285. 407 — montana L. . . 188, 280 Schinus L. . . . 131, 251 ^08 — molle L. . . . 131, 251 409 — terebinthifolius Raddi, 131, 251 Securinega Juss . 104. 240 410 buxifolia ,J. Millier. 104, 240 Sedum L. . . . 161, 269 411 — multiceps Goss. et Dur. 161, 269 Sempervivum L. 161, 269 412 — arboreura Desf. . 161, 269 Senecio L. . . . 175, 275 413 — Gineraria D. G. . 175, 275 414 — linifolius D. G. . 175, 275 Sideritis L. . . . 19, 284 — arborescens Munb. 420. 415 — atlantica Pom. . 189. 284 416 — Guyoniana Bois. Keut. ... . . . 189, 284 — GtiiZ/onù' Timb. = 417 417 — hyssopifolia L. . 189, 284 418 — incana L. . . . 189, 284 419 - leucantha Gav. . 189, 284 420 — maura De Noé. . 189, 284 421 — ochroleucaDeNoé. 189, 284 — pycnostachys Pom. - 416. — virgata Desf. =^ 418. 350 TABLE DES NOMS LATINS SmilaxL. . . . 75. 227 422 — aspera L. . 75, 227, 290 — inaurilanica Desf. = 422. Solanum L. . . 183, 279 — chlorocarpuni D. C. = 423 423 — Dulcamaia L. . 183, 279 — miniatuni Mert. et Koch = 433. 424 — sodoiiiœum L. . 183, 279 — villosum L. ::= 423. Sonchus L. . . . 171, 272 — pectinatus D. C. =^ A35. — spinosus D. C. = 482. 425 — tenerrimus L. . 171, 272 Sorbus L. . . . 155, 266 426 — Aria Crantz, 155, 266, 296, 309 427 — domeslica L. . 155. 266 428 — latlfolia Pers. . 156, 266 429 — torniiiialis Crantz, 155, 266, 297, 309 Spartium L. . . 134, 252 — aspalathoides Desf. = 202. — ferox Desf. — 208. 430 — junceum L. 134, 252, 293 — ramosissinmm Desf. = 214. Staehelina L. . . 170. 273 431 — diibia L. . . . 170, 273 Statice Willd. . . 191, 284 432 — asparagoidcs Coss. et Dur.' .... 191, 284 Stipa L 79, 229 433 — lenacissima L. 79. 229, 293 Suœda Foisk. . . 96, 236 434 - fruticosa L. . . 96. 236 435 — pruinosa Lange. 96, 236 436 — vera Moq. . . 97, 236 Tamarix L. .161,268, 307 437 — rtfi-icana Polr. 161,268, 293 438 — Bounopaja Gav . 161, 268 439 — BoveanaDeBÙnge, 161, 1:68 440 — gallica L. . 161. 268, 293 441 — rubella Batt. . . 161, 268 Taxus Tourn. . . 72, 225 442 - baccala L. . 72, 225, 294 TETRACLixisBenth. etHook. — articulata Yahl. -= 94. Teucrium L. . . 186, 281 443 — albiduin Munb. . 186, 281 — aureiforme Pom. 445. — capitatuin L. = 445. — cephalotes Pom. ■=■ 445. — com/Josi7u/ji Pom. = 445. — crispum Pom. = 446. — flavovirens Batt. = 445. — folinsum Pom. ^= 445. 444 — frulicans L. 186, 281. 299 445 — Polium L. . . . 186, 281 — polgcephalum Pom. = 445. 446 — pseudoscorodoiila Desf. 186, 281 — stffcbadifoliiiin Pom. ^r 445. — tliymoides Pom. — 445. — virescens Pom. :== 445. Thuya L 71, 225 — articulata VabL = 94. 447 — gigantea Nuit. . 71, 225 Thymelœa Touin. 99, 238 448 — hirsula L. . . . 99, 238 449 — miciophvllaCoss. 99, 238 450 — nitida Desf. . . 100, 238 451 — Taiton-raira AIL 100, 238 452 — virescens Coss. . 100, 238 453 — vlrgata Desf. . . 100, 238 Thymus L. . . . 187, 282 — algeriensis B. B. = 460. 454 — candidissinuisBalt.187, 282 455 — capitatus Hoffm. . 187, 282 456 - ciliatus Desf. . . 187, 283 — culoratus Bois. Reut. := 456. 457 — dreatensis Batt. . 188, 282 458 — Fontanesi Bois. Reut. 187, 282 — qracillinnis Pom. -- 456. 459 — (niyonii De Noé. 188, 282 — heterophyllus Batt. — 458. 460 — hirlus Wahl. . . 187, 283 461 — lanceolatus Desf. 188, 282 — masiichina Desf. = 458. — Moimrdi De Noé = 458. — Mitnbiianiis B. P>. = 456. 462 — numidicus Poir. . 188, 282 463 — numidicus varkabylicus Batt 188. 282 — pallidus Coss. -^ 460. — striatiis Munb. =i 460. — snbulatus Pom. = 456. Ulex L 134, 255 464 — africanus Webb. 134, 255. 290 465 — europreus L. . . 134. 255 466 — Webbianus Coss. 134, 255 Ulmus Tourn. . . 92. 233 467 — campestris L. 92, 233, 295, 307 Veronica Tourn. . 185, 280 468 — rosea Desf. . . 185, 280 Viburnum L. . . 166, 270 469 Lantana L. 166, 270, 310 470 — Opulus L. . . . 166, 270 471 - Tinus L. . 166, 270, 300 Vinca L 181. 278 472 — major L. . . . 181, 278 473 — média Link et Hoff. 181. 278 Viola Tourn. . . 115, 245 474 — arborescens L. . 115, 245 — suberosa Desf. = 474. Viscum L. . . . 102, 239 475 — album L. . . . 102, 239 Vitex L 190, 285 476 Agnus-castus L. 190, 285. 302, 310 TABLE DES NOMS LATINS 351 Vitis L 118, 247 477 — vinilera L. 118, 247, 290, 306 Withania Pauqui. 183, 279 478 — frutescens Pauqui. 183, 279, 294 Zizyphus Tourn. 127, 249 479 — Lotus L. 127, 249, 289, 305 480 — vulgaris Lam. . 128, 249 Zollikoferia D, C. 171, 274 481 — arborescens Batt. 171, 274 482 — spinosa Bois . . 171, 274 TABLE DES NOMS FRANÇAIS DES GENRES ET DES NOMS VULGAIRES (Les numéros en italique correspondent aux pages de la première clef). Abricotier. Absinthe. Acacia. Acacia (faux). Acanlhyllis. . Adénocarpe . Afarès. Agave. . . 151, 86, 230, 154, 264, 123, Ajonc 134, Alatcrne 126, Alfa 79, Alisier 155, Alkékenge Alysson Amandier. Amélanchier Anabasis. Anagj're. Anarrhinum Androsème. Anthémis Anthyllis Araucaria Arbousier. . . 175, 276 Arbre à poivre Arbre de Judée. . . . 145 Argjrolobe 140 Aristoloche 98 Armoise 174 Arroche 95, 235 Asperge 73 Aspic Astérolide 171 Astragale 143 Atractylis 170 Aubépine 152 Aune. . . 87. 230, 296, 307 Azérolier 153 146 144 143 140 308 75 252 250 229 266 183 109 149 294 97 133 185 24S 173 141 68 294 263 174 261 254 254 233 316 22.S 290 317 293 309 279 24i 263 308 236 252 280 300 272 253 225 319 190 261 253 237 213 293 22H 187 273 260 272 263 314 266 B Baguenaudier 144, 25'i Ballotte 190, 280 Ballotte (Chêne) 84 Bambou 81, 229 Bellombra (Bella sombra). 97. 237 Bigaradier 123, 248 Blue gum 159 Bois puant 133 Bonjéanie 142, 254 Bonnet de Prêtre 124 Bourdaine 126, 250 Bruyère. . 176, 276, 293, 298, 319 Bufïonie 117, 246 Bugrane 141 Buis 105, 240, 300 Buplèvre. . . . 164, 269, 294 c Calycotome . . . 139, 252, 292 Camomille 173, 272 Canne. (Voir Roseau.) Caoutchouc 95 C:\prier 109, 242, 291 Cardoncelle 170, 272 Caroubier. . . 145, 26i, 302, 318 Caroubier de Chien 133 Casuarina 88, 231 Cédratier 123, 248 Cèdre. ... 65, 200, 224. 320 Cèdre de Bussaco 72 Centaurée 170. 272 Cerisier 149 Chalef 101. 239 Châtaignier. 87, 230, 294, 307, 315 Chêne. . . 82, 198, 230, 290, 293 294, 296, 297, 308, 316, 317 Chèvrefeuille. 116, 270, 290, 300 310 Chou 108, 2'd Cisle. ..... 110, 2',2, 299 Citronnier 123, 248 Clématite . . . 106, 24Ï, 290, 310 Cognassier 156, 263 Coqueret 183, 279 Coronille 142, 254 TABLI-: DI^S NOMS FliANCAIS 353 Corroyère. , . 120, 247, 298, ;500 Colonéaster . . 154, 267, 2<)4, 309 Cotonnier 117 Coudrier 81, 230 Crapaudine 189, 280 Cupidone 171, 272 Cj'près. ...... 71, 22;5 Cytise 140, 253, 301 D Daphné 100, 238, 294 Dattier 76, 229, 302 Diss 79, 229, 293 Dorycniuni 142, 254 Douce-amère 183, 27.9 E Ébène 143, 25^^ Ephédra 03, 22'i, 298 Epine-vinette. . 107, 2'il, 291, 305 Erable. 118, 247, 301, 310, 317, 318 Erinacée 133, 253 Estragon 175 Eucalyptus 1.59, 267 Euphorbe 103, 240 F Faux Acacia 144, 254 Faux Kermès 85 Faux Poivrier. (Voir Molle.) Figuier. . 94, 2:^3, 297, 306, 318 Filao 231 Fragon 74, 227 Frêne. 177, 277, 292 302, 305, 310, 315 Fumana 114, 242 Fusain. . . . 124, 24», 300, 310 G Galabré 25.9 Garance 167, 27/ Garou 100. 239, 294 Gattilier . . . 190, 285. 302, 310 Genêt . . 134, 252, 253, 291, 292 293, 301 Genévrier. . 68. 200, 225, 298, 320 Germandrée. . . 186, 2S1, 299 Globulaire 192. 285 Gombo 144 Gommier 157 Gomphocarpe .... 182, 278 Grenadier 160, 268 Grémil . 182, 278 Grcvillée 99, 237 Groseillier. . . . 163, 26'y, 305 Groseillier d'Amérique. . . . 183 Gui 102, 239 Guimauve 116, 245 FLOUE FOHESTIÈRE. H Halfa. (Voir Alfa.) Halime 95, Haloxylon. Hélianthènie Hérissonne Herniaire. Houx . 125 236, 293 97, 235 112, 242 . 133 249, 117, 246 200, 318 Iberis 109, 24/ II" 72, 225, 294', 320 Immortelle 173, 272 Inule 171, 272 .I.'isniiii. .Ionhavl)e . •Iiijnbier. . 180, 276 . 161, 269 127, 24.9, 305 Ketniie 117, 245 Kermès 84, 231, 316 277 237. 186, 251, 294. 279, 171, 272 101. 231 298, 318 294, 317 . 1()6 280, 299 115, 245 302, 316 297. 317 117, 247 191, 2(S'4 121, 248 182, 27« . 75 142 142, 254 291, 306 Laiteron . Laurier des Bois Laurier rose. . 181 Laurier sauce. . 99 Laurier Tin'. Lavande. Lavatéra . Lentisque. . . 129 Lierre. . 164, 270 Lilas des Indes. Limoniastrc . Lin Liseron. . Liseron épineux. Lotier droit. Luzerne. . Lyciet. ... 184 M Manna gum 159 Margousier 117 Mauve 115 Mélia 117 Merisier . 149, 263, 296, 309, 318 Micocoulier. 93, 223, 294, .307, 315 Micromérie 188, 280 Millepertuis 123, 248 Mimosa. (\'oir Acacia.) MolIé 131, 250 Mo relie ],S3, 1)7,9 Moricandia 109^ 24/ Muflier 185 Mûrier 94. 233, 315 Myrte .... 157, 267, 300, 319 23 354 tablp: des noms français N Néflier 15(), Wi Nérion 180 Nerprun . 126, 2//9, 291, 294,309, 317 Noa-a 97, 235 Noirpruu 126 Noisetier 87, 230 Noyer 88, ^31, 317 Œillet Olivier. . 179, 200, 277, Olivier de Bohême. . Ononis Oranger Oréobliton Orme . . 92, 233, 294, Oseille Osier Osyris 102, Paliure Palmier 76, Passerage Passerine Pêcher Périploca Pervenche .... Petit Houx. (Voir Fragon.) Peuplier . 90, 232, 296, 117, 299, 141, 123, 95, 307, 98, 2'i0, 128, 228, 109, 99, 151, 182, 181, . . 179, 277, 65. 199, 224, 120, 250, 302. Phagnalon Philaria Pin. . Pistachier Platane. Plagie . Plantain Poirier. . 155, 263, 291, Poivrier d'Amérique. Polycarpon Polycnemon Polygala Pommier Prasion Prunellier Prunier. . 150, 26"3. 291, 297, 172, 300, 293, 309, 92, 174, 191, 306, 131, 117. 96, 115, 155. 189, 150, 296, Puloria. 168, 271, 2i6 318 101 253 2'i8 235 315 237 98 294 2W 302 2M 238 263 278 277 308 319 272 317 320 316 231 273 285 319 251 2'i6 235 245 263 281 264 306 309 299 Red box tree. Red gum. Réglisse . Renouée . Retam. Ricin . Robinier . Romarin . Ronce . . 144, 98, 139, 253, . 104, 144, 189, 281, 151, 262, 160 159 254 236 293 240 254 299 292 Roseau 80, 229 Rosier. . . . 152, 262, 292, 305 Rouvet 102, 240, 294 Rue 122, 248 S Sainbois 100 Salicorne 96, 235 Salsepareille. ... 75, 227, 290 Salsola 97, 235 Santoline 173, 273 Sapin 64, 225, 320 Sarriette 188, 280 Sauge 188, 281 Saule . 89, 231, 294,296. 307, 319 Securinega 104, 240 Sedum 161, 269 Séneçon 175, 272 Séné des Arabes 176 Sorbier. . 155, 263, 296, 297, 319 Souci 175, 273 Statice 191, 284 Stéhéline 170, 273 Suéda 96, 235 Sugar gum 160 Sumac 130, 250, 302 Sureau 165, 270, 302 T Tabac 184, 279 Tamarin 160 Tamaris . 160, 268, 293, 307. 314 Térébinthe 129, 251, 302, 309, 316 Thézera 131, 25/ Thuya. 70. 71. 200, 225, 298, 320 Thym. (Voir aussi Armoise.) 187, 281 Tortillard 93 Tremble 91, 232, 308 u Uvette. (Voir Ephédra.) V Vélar . 108, 2U Verne. (Voir Aune.) Véronique 185, 280 Vigne . . 117, 247, 290, 306, 315 \'igne de Judée 183 Violette 115, 245 Viorne. . . . 166, 270, 300. 310 w Withania .... 183, 279, 294 Y Yate Iree 160 Yéble 166 Yeuse 84 z Zéen 85, 230, 308, 316 TABLE DES NOMS ARABES BERBÈRES ET KABYLES En se reportant aux pages indiquées de la première clef, on trouvera les plantes auxquelles se rapportent les noms indigènes qui figurent ci-dessous. Toutefois cette table ne devra être employée pour l'identification des espèces qu'avec prudence, car les noms vulgaires des plantes varient souvent avec les localités. Non seulement la même plante peut être désignée d'une façon différente, mais le même nom peut aussi s'appliquer à des espèces très éloiffnées l'une de l'autre. Açab 229 Achhed 277 Acgarçif 230 Açrarçif 295 Adafal 270 Addad 274 Adarchi 247 Adhid 274 Adjeram 236 Adlès 229 Adhrim 263 Afarès 230 Agramia 266 Agran 267 Agridh 270 Aïag 281 AïaUi 260 Aïoual 227 Akerma 242 Akhelendj 276 Akisoun 236 Akhilouan 270 Aklil 281 Akrenbilh 242 Alenda 224 Allaïg 264 Amelzi 225 Anaref . 271 Ancb el Dib 228 Ankeraf 2(50 Aoud el Ahmar. . . . . 230 Aoud el Ma 232 Aousedj 279 Arar 225, 227 Areradj 228 Ari 229 Arous 247 Asba 275 Aslan 239 Athertag 252 Atizar 241 Aufni 252 Azberbour. Azelen . Azemmour Azenzou. . Azoumbei . A zzou . . 247 277 277 241 226 255, 258 Begnoun . Belbel .... Beloula. Bendjir. Bendoq. Benecar. . Benks .... Bciinour . Bergouq. . Betoum. Beloum el Kifï'an. Bincçar. Boa Addad. . Bougranien. . Bourouchtoum. . Bou Menten . Bou Neggar . Bou Seman. . Bouzerou . Cafçaf . . . . . Cahiet el Djeddi. . Cegran Cbadjeret en Nahal. Chahmet el Atrous. C^haibct el Adjouz. Chebrog (^hcdida Chedjert, Chedjeret Chehcbai . . . . Chemsia Chih: . . . . . Chourch el Khellé. 255, 266, 224 236 258 241 230 240 240 279 264 251 251 245 276 274 237 285 273 241 267 232 274 266 258 270 275 255 260 275 259 245 275 239 350 TABLE DES NOMS AHABES D Dalia 247 Dardar 277 Defla 277 Demim 266 Dherou 251 Diss 229 Djamir 276 Djefen 271 Douni 228 E El Hamra 248 F Felgui 260 Fernan 231 Fidjel 248 Foua 271 G Ghanlm 229 Ghouriin 278 Guelouta 254 Guendoul 255, 258 Guetaf 236 Guiddaum. . 239 H Habb el Melouk 263 Halfa 229 Hallab 278 Hameida 237 Harami 270 Hariria 278 Harra 241 Hasba . 278 Hejji 251 Helhal 281 Houggui 258 I lazir 281 Ibiqués 233 Iggui 231 Ighsel 249 Ilili 277 Imilten 269 Inguel 224 Inijel 264 Isekkini "228 Isembel 270 Iskerchj 227 Isisnou 276 K Kabar 242 Kastel 230 Kçab 229 Kcdir 259 Keddad, Kedad. . 253, 254, 260 Kef Meriem 285 Kerendel 235 Kerma 234 Kerroucb 231 Kethmia 245 Khalaf 239 Kharkhach 231 Kharoub el Kelb 252 Kharroub, Kharoub .... 261 Kberoua 240 Khezam 235 Khilaf 232 Khobaza 246 Khooziri 260 Khorech 235 Khoukha 263 Kitan 248 Kidane .272 Koioub 242 Kronfel 246 Klem 277 L Lahiei el Djeddi 269 Lezzaz 239 Lim-en-N'Cara 279 Lindj 276 Louaia : 270 Louz 263 M Magramane 274 Mamejjirt 246 Margatah 240 Mechmecb 263 Meddad 224 Melifet el Khadem 285 Melila 250 Meriem 275 Metnane 238 Mimeuch 259 Moiighir 270 N Nabcrdan 241 Nechem 233 Neckla 229 Nefel 254, 259 O Ouarneguer 240 Ouerd 265 Oiilniou 233 (tiiin el Lebina 240 Ousser 228 Ousbera. . . * 236 TABLE DES NOMS ARABES 357 Q Queiçoun 275 Queiquob 247 R Radim 240 Reguig 244, 245 Rehan 2fi7 Retam 258 Rious 270 Romman 268 Rond 270 Roubu 266 Rouiza 247 Roumman el Anhari. . . . 248 Round 237 S Sedra 249 Sekhoiim 228 Sensak 228 Senimoumed 236 Sferdjel 263 Snouber 226 Soltan er Rhaba 271 Souid 236 Sous 254 T Tâafert 265 Tadzaït 229 Tafa 269 Tafsent 232 Taga 227 Taida 226 Taikra 273 Tanierbout 227 Tamthoiika 277 Tankalel 234 Taselt 237 Taikra 273 Taselgha 285 Taza 251 Tazouggart 249, 255 Techt 230 Tefah 263 Tegargar 225 Tegoula 275 Terzaz 233 Tesselent 277 Tezera 251 Thagthag 240, 252 Tharfa 268 Tharoubia 271 liférès 263 Tifest 248 Tizourin 269 Touniert 225 Tout 233 Touzzala 243 Touzzelt 243, 277 Z Zaïta 284 Zarour 266 Zater 282 Zegrecb 227 Zehn 230 Zeizecq 235 Zenboudj 277 Zitoum 277 TABLE DES MATIERES AVEHTISSEMENT. PREMIÈRE PARTIE Notions de Botanique appliquée à la Sylviculture Chapitre I. — Généralités 1-8 — II. — Les plantes sans fleurs ou Crj'ptogames. . . 8-26 — III. — Les plantes à fleurs ou Phanérogames. — Racine. Tige. - Feuille 26-40 — IV. — La fleur, le fruit, la graine 40-48 — V. — Germination et développement des arbres. — Procédés de multiplication. — Respiration. — Transpiration. — Nutrition et rôle de la lu- mière 48-57 — VI. — Classification des plantes à fleurs ou Phané- rogames 57-62 — VU. — Les Gymnospermes 63 72 — VIII. — Les Monocotvlédones 73-81 — IX. — Les Apétales": 81-105 — X. — Les Dialypétales 106-165 — XL — Les Gamopétales 165-193 — XII. — Notions de géographie botanique. — Réparti- tion des essences forestières en Algérie. . . 193-201 — XIII — Usage des tableaux de la flore — Herbiers . . 201-205 DEUXIÈME PARTIE Tableaux synoptiques Première clef : Tableaux synoptiques pour la détermination des principales espèces ligneuses de 1 Algérie en utilisant les carac- tères des fleurs et des fruits 209-285 Deixiîîme clef : Tableaux synoptiques pour la détermination des ^: principales espèces ligneuses d'après les organes végétatifs. . 289-302 * Troisième clef : Tableaux synoptiques pour la détermination en ♦ hiver des plantes ligneuses à feuilles caduques 305-310 *■ Ou.\.TRiÈME clef : Tablcaux synoptiques pour la détermination des ï, bois 313320 % T.\BLEAU SOMMAIRE DES CARACTÈRES DES FAMILLES 323-333 TABLES Table des abréviations 335 Table des termes expliqués dans la première partie 337 Table des noms des (Cryptogames (groupes, genres, noms vulgaires) cités dans la première partie 340 Table alphabétique des familles et des tribus 341 Table des noms latins (genres, espèces et sj-nonj'mes) 342-351 Table des noms français des genres et des noms vulgaires. . . 352-354 Table des noms arabes, berbères et kabyles 355-357 Table des matières 358 Carte de l'Algérie 359 Ut - - «0 ^ : — •5, _ ■ .>M z .tj ; Qj <♦ "^ ~ — •î r !!_ * w - — M. ~ «1 Ê - » Poiliers. — Sociélé française d'Impri THE LIBRARY UNIVERSITY OF CALIFORNIA Santa Barbara THIS BOOK IS DUE ON THE LAST DATE STAMPED BELOW. Séries 9482 I UC SOUTHERN REGIONAL LIBRARY FACjLlTY A 000 909 597 7