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VIS AV ROY

L'OCCVRRENCE

ES ESTATS GENËRAVX.

moyens de bannir le luxe

oyaume. °flablir ~yn grand nombre de ma- ifaÛures en icéluy-. pefcher le tranfport de largéc faire demeurer par chacun art ns le Royaume près de cinq liions d'or^defepe millions ou uiron,qui eh font tranfportez.

en affoiblir damant aucuns rangers.

par chacun an^ "V« fonds affcure\qui tour- te deftiné en des arme mens de mer.\A 'fin , uuotr employer beaucoup de Nobleffe^&m ?:■ ns courageux. Eviter les* guerres civiles*,,^

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aire de grands pfojrre^ & conque fie s: / ' n rendre la France l'i>ne des plus gran-

tedoutable s Monarchies qui fut oiïcques. \

out a la vloire de Dieu , a la Mandent du

I, fans diminution ny charge de fes jinari-

m4u bien commun de towsfesfubieêlsjans

Mnementles châtrer, ^insau contraire les

tgerde beaucoup* 1614.

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GAZETTE

DES ESTATSr & de te temps.

Du Seig* gio fcruitour P Fiera groja;

Traduite d'Italien en Fr^mcois le Premier larmier

M. DC XV

GAZETTE

DES ESTATS;

Et de ce temps.

CJESAK cnfonquatricfmeliutedes guerres «les Gaules,parlant des Frais- çois, dit, qu'ils ont de couftume de con- traindre les paffants de leur dire des nou- velles, voire malgré qu'ils en ayenc , tane !jls font curieux de $ enquérir, & af rendre ce qui eft de nouucau: Il auoit raifon,& ie J'aj trouué véritable , au voyage que i'ay fait ces îours paffez à Roi\en, y cftant arri- |uéic prins pour logis la Epy jOÙi'ayac- •couftume de loger , parce que c'eft vn des nieillcurs logis, & qu'il y a toufiours bon - ne compagnie : A ce vpyage nous nous trouuafmes le foir plus de vinge- cinq à ta.^ ble: l'on ne Teuft pas defleruie, que le Sei- gneur de la Marre, gentilhomme qualifié, & qui de long teps tne fauorife de fa bien- veillance, s'enquift de moy des EftatsS£ de la Cour , ie tnexcufay pour n'y auoir

A ij

Entrée: A peine j'eus acheué de m'ex- cufer,que la compagnie prim la parole, difant que telle excufe n'eftoitdcmife ny rsceuable,que ma mine leur faifoic croire le contraire $& que ceux que la neceiTnc des affaires contraint de rouler inceflam- ment par Paris , en oy eut d'auantage que Jes autres,adjouilât qu'il n'y auoic pas ap- parence que la curioiué ne rp'euft porté de voir parfois Tiffue de Mtffieurs les dé- putez: fi qu'il n'y eut aucun de la compa- gnie qui n'euft quelque railon pour me di- fpofer à les entretenir: leur qualité, leurs prières, la curiollté que noftre nation a, toufiours recogneu aux François, me for- ça en quelque façon de leur dire, Que par- tie des députez des Eftats,aupient demeu* rédeux mois Si d'auâtage,auant que d'ar* riuer à Paris , nonobftant les diuers man- demens du Roy & de la Royne , &c que pendant ce temps les autres ( aux defpeo$ desProuinces)n,auoient fait autre que de difputerdesprefîeances,quelesArchcuef- ques auoienc commencé, jaçoit qu'en no- ftre pays l'on croye que ecluy de Lyon doic marcher le premier, & qu'il a eftéain û décidé aux Eftats généraux deTours,

1

4eBlois&: autres précédents. Que les E* liefques les auoient voulu imiter , mais crainte que les Abbez & autres Ecclefia- ftiques n'en fiffent le mefme * qu'ils auoicc quitté cedifferçt; de manière qu'ils n'ob- feruent à prefent aucun ordre de feance entreux,que celuy du mérite, fou par hu- milité où autrcnuentjConfideranc queO'&i efbfnptrbid , ibi ejl contumclU^bi âutteft hu - militas tbifdpientid, ou cequedilentlespro- uerbes tNeglorio^s tppareasçoram w5# in loco mdgndtum ne fteter'ts ; melwsejlenim Iftdicdtur tibi dfeende , cjuarn humihem cq - rdm principe: ou le dire de (ainâ: Mathieu, qtticHnque yoluçrit interl>os mdiQr fierifit y?~ {termimfter: & (juicuncjue l/olnent wterl>os primas effe,erit f émus y etter. Me tro.uuanc au bouc demafcience,ieleurdisquepar- auanture ils auoient quitté ce point d'Iiq- neur, memoratifs de ce qui eftoitarriué aux Efrats de Pologne Tan i 600. fur fem~ blable difpute qui arriua entre les Palatins dont i'vn d'iceux houiïy de vaniré, n'efiâe voulu entrer en l'aiTemblee, fâchant que la place qu'il pretendoic eftoic occupée,, ains demeurer à la porte auec fa fuite,il fuc prié Bc fommé d'entrer, ce que n'ayat vou-

A iij-

6

lu faire pour le fujet fufdit, le Palatin qu'il defiroic précéder dvne promptitude Po- lonoife dit à la compagnie, Simluerit^enU te nobijeum, ffeendat in cœlum,pondtfcdemfu% in ac]ui[oftem,& eritfimilts altifîmo.Et partît qu'il auoic cftéplusà propos que les dé- putez du Clergé euffent procédé en celle forte, que de difputer plus longuement à poin&iller fur ceft honneur, qui n'érichiç le peqplcjequcl fuc Se trauaille inceffam- met, pour auoir moyen de les entretenir, efpcrât qu'ils apporteront quelque remè- de à leurs maux:dcquoy ils defefperët, at- tendu le defordre qui eft arriué entre les: députez de la Nobleffe & le tiers Eftat; 11$ me prièrent foudain de leur en faire le conte, n'ayât efté aux Eftats & affemblees, d'iccux,i'auois iufte fubjeft de m'enex- eufentoutesfoisie le leur vendis ce qu'il m'auoic çouflé fans y rien gaigner. le leuc dis doneques fur le raport d'vn qui fe fait à croire de le fçauoir fidellemenc , que mois dernier les députez de la Nobleflç s'eftoicntalTemhlez auec le Clergé, fans appeller le tiers Eftat, jaçoit qu'il foit vnç partie de ce corps%qui doit eftre infepara- ble : & qu'en celle, affembjeç le Clergé &

la Nobleffe auoicnt propofc de fupplicr h Majcfté de vouloir cfteindrcla PauLettc* ou en tout euenement la fufpendre,atten- du que d'icelle procèdent rifapietéjl'in j-u- fticej les rapineSjConcuffiôs Se autres rnai- verfatidns qui font au Royaume, lefquel* les à vray dire,infenfiblcment l'acheminer aux derniers rraiâs de la mort , Se fur ce- lle refolucion,querEuefqucd> A veranchc perfonnage d'expérience Se hardy,auoiî: «fté député aucc certains de la Nobleffe, pour en faire la tres-humblc fupplication à fadite Majèftc Se à la Royne, 8c que ledk Euefqueparfesraifons y auois tellement difpofé S. M. &c la R. qu'il en auoit obte* nu la fufpcnfion pourvnan. Q^elesde- pucez du tiers Eftat en ayant eu le venr, pour leur rendre bille pareille, s'eftoient affemblcz Se conclud ehtr'eux, de remori- fîreràfa Majefté, que puifque fa volonté cftoit telle que de vouloir fufpcndre ladi- te Pau lette^qu'il cftoit raifonnable Se tref- fleceffaire d'efteindre les penfions de h Nobleffc, parce que bdi££e Paulette fuf- penduc , fes finances ne pouùoicnt abou- tir au payement des grandes Se exceffiues penfions qu'elle dénoù àlad.Nobleffc, de

laquelle par ce moien elle acheptoit à prii d'argent la fïdelité,que quelque femeur de zizanie en avant donnéaduisàquelques- vns delà Noblefle , quelle s'êftoitaffem- bieCjCjuVlle au oit enuôyë au Roy , &: que fer i'eflcuiace qu'il leur auoit fai& de leut en faire raifon >qu'ils s'eil oient modérez en quelque- façon, Se que furies diuetfes 'èorueeâ qui fe faifoient pour ce fubieâÈj queledit tiers Eftar auoit mandé vn ceiS tain Prefidcnc d'illuftre rnailon &bienâ« langage, lequel aiïeuré de ces deux quali- tez,icur auoit faiâ: vne harangue , par la- quelle il leur auroit monftré, qu'ils ne pouuoiet offenfer de ce que Ton auoit re- prefenté au Roy , pour les ràifons qu'il fjeut mieux dire que Ton nie les afeeù re prefenter. Que la Noblefle en eftant de mcurcefatisfai£te,leditPrcfidentfeferoit retiré pour en a fleurer les députez du tiers Eftat:mais qu'il n'auoit pas cfté hors de U porte , ql'vn de ceux de la Noblefle deuft dire à la côpagnieque le tiers Èftat auoit bienfait d'enuoyer leditPre£idcnt,que s'il cùft enuoyé cclùy qui auoit tenu tels dil- cours au Roy,quvil l'cùlt fallu rtmerci e & recommander à leurs laco'iais>ouluydô-

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bcrtânf de coups cTcfperons qu'il app&ift àparier.Gomme en toutes compagnies il y a toufiôurs des Sabins &c des babillards, qui ont trop de langage, cela fut rapporté le iour mefmeà ceux du tiers Eftat, lcT- quels animez , ap?es auoir longuement roulé des Auguftins au Louure , ôcdu Louure aux Auguftîns,àrin(ceuduRoy' êc de la Royne > cnuoyerent le plus hardy de leuçs députez. déclarer à la No- bleiTe que ce qu'ils auoient dit au Roy ef~ toit vray^qu'il y auoit cent mil hommes à Paris pour le fouftenir. La Noblefîe fort elbahie de cefte ambaftade 8c nouueau changement,* fa façon accouftumee , re- partit promptement, que Ton auoit man- gé dc^ rats à Paris , 8c que l'on le pourroic faire derechef: Le Roy aduerty de la con- tinuation de ce defordre3a(Teuré de la pru- jdence de îa Royne, par le moyen dela- i quelle la France a furmonté fon malheur, icontinuélheureux cours des profpcritez jque luy auoic fai& prendre le feu Roy |Henry le Grand,la prie d'y remédier , par des moyens les plus conuenables : Que I foudain cefte fage Royne auoic diilîpé ces inouuements par la médiation de Mofr*

f ësgtetnrïc %xmcc:dcGo&$c javelle téà~ ! :é©yaft aux députez rpaur aflcuf ce -les v-ns Si les autres qu'elle leurîferoititrtVicc, Icuc ^commandant de s'employer îfcigaeiïfe- îî»c»tà ce quieftoit de ieur càatgc,^ afia de diaeEtir Isws paffiom de ccft dfhje&,lcfc j âiîoit©ccmpct en <jucl<|uc affaire *juemô- dîtiïeurle Prince affeura >rc<jwtfir prom*- ^s^vdel&eratioivq^cpar celte mdufiiic & •■dkicaiffcisMrot le temps atKxk dîffippé les %£<snïUiars & images desvm tendes autres £ls4o&ef «s tfoiîdaki ^nankncmcrit la pria- jâmee^dextemé 4-e -la Roy^e <jwauois

^rad$fej*etxjué :p*s&£fik &&$ ëfclât .iclea» &H$'.q&€ "s'c'fiotî >fa jc^uilum c* Se qncd cpiïis idklWoit tefmoigiii on vn affaire de cota '&^£ce>(jm>:regaî,dc»kie fient vdïfperaSi |K>ur^on£eetex;teur,a0i>ioû:cé:.: îe leur dis -qsa'ily auok q&elxjue temps q-ued^u^ tel*. d&U'dz&gmdjs-s *?eftoi&irc<hamr$ £îî duèTf «çuel V&diceiHt ay am cûé wè-iï®ïmïo'n ^Qtté-znxftifm d.e'S .Gc&m*&4}ue4 autre, sh-qja&émct .&es <maço&$ lJa i£s cconduè| &&£â^:pz&fo{is* ?pea£Mïi4!alicrà iîhoiiÉ icM«ut£Bigaoitr'le3>U3C'de V^ntado^pdi œatetftf fodfc Skm <dvE%c£

$g&ï qu il'au osîmandéaul éeluy remettre fes pnfoaokxs^qMriïefiî-- gnorok pas faqualùcô^fe -pouuoic- qjfcif» auoit de former les pr©c£2au^{plda^q&i con treuenoienc cane ausç lois, milkake^ qu'Edicb du Roy : à qupy ledit Euge sTa*-. jrant voul ur4c£er er :,.q-u'il s!efe>itanimc es^ force qu7cflan tallé aufdites,piifen^ a^comi jagocdefrotiROînlxc de Noblefipe è&<$ aecouftu*raé,5r de dçim eorapagçiks q*i£ ÉortaiçjîC de gardie,,qtse for le refe relferé que luy enaurok eftéfaiç^ "<ju*il -au-rioi-g htb 56 lapocce dcfdkes <pû&n^.&;fpu4^:&i£ injeueccafiCi ledit corps àtque ledit, gmfom^ eicc: quelques iourst apte^eft^ncaiî Par- lais fut les-dix heures* ie Le v&u&m£t3®cG$ Muit£^©réinmejaqiîplîefan&q^^erîesi tffetom a4*©i$ciHe>uré fie traAjeEfé: te.&lîfe iuPalUws,, plufieurs eroyeatq^e scfttoifc gpurfetauer les Clercs- d?i«elttyr &&«*$«$ îuieftokaî informer d.ikbri&m.er&fiîi^ difoicntqq? laCourayatK 'feiÊtmferjacse- ^omre luy oceafion de ladite mf^tfi^qsie bararreftclk aupk décerné adîourî*em£k; fccrfofiael contre luy, Scqtfe potrr siaste:^ |drc qa*il faft exeeujé , qu'il cîlpic < ¥em-£( komg^oireBvperfQDne. 0£c©|Bj^£%y

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ïtoît fur Tiffuë Se fortic de ladite Cour,lo 9 1 dit que quelqu'vn de fa fuitte, pluftoft par mefgarde Se inaduertance , quadefTeiq, auoic heurté quelque Confeiller delà, Goutj&cqu'àteftcocGaiîon elle auoic faiti diuerfesformalitez contre ledit fieurd'E- fpernon.-maisàla fin par le commande^ mène du Roy Se de la R oyne ( ayant rc-i- prefentéen Capitaine les feruices parju^ cy-deuantfai&s, &monftréquc fesdef- feins ne deuoient élire interprétés finiftre- ment) ladite Cour le 29. Nouembredcr- nier, ayant efgard aux commandements: de S.M.& de la R.tant par lettres à cacheEi du 24.N0uemb.que relation de leurs vo- lontczparledit S1 Duc deVantadour ,6G à fa iuftification,qui l'auoit fatisfaift,fe fe-: roit plus arreiiéàluy recommander la co« tinuadon de Tes feruices à la Couronne,! qu'àluy Elire des inhibitions Se defences:! cequiferoit arriué contre le gré , detir $& vt>lonté de les haineux, qui le portèrent trop paffionnémët&: ouuertement contre luy en eefte occafion } partie de la com- pagnie iugoit qu'il auoit peu faire ce qu'i fit: quelques autres fouftenoiec opiniaftre inet le contraire, cêtne verjîablemët il m

k dcuoit faire, ayâc reftably les prifoniers enreftar:S'eftonnants de cefte nouuelle, ie leur dis qu'en ce que defTus il n'y auoie rien digne d'eftonnement, que le procédé de de la Cour m'auoic plus esbahy que touclerefte,parceque depuis l'a S.Martin' iufques au croifiefme Décembre , tous af- faires delufticeauoientcftéfurcoyes:en force que Ton n'a peu acheminer aucun iffaire, ny auoir aucune forte ë'expedi- ion , iufques à ce que ce différent fuft fuidé. A propos de vuider , du Tvn de la :ompagnie, Meflîeurs des Eftats, comme jnt-ils vuidé l'article du Çôcile de Tren- :c:ieleur dis fore fuccinÊternent, que le Clergé y auoit vaqué long c"tmps,& qu'en in ils auoient bien refolu de prier le Roy ie le receuoir, que ceux de la Pveligion en luoien t cfté aduertis ,&c qu'il ne fe parloic l'autre à Charantomtouçesfois qu'ils fc lonnoienimal de refte pour leur plaifir, l'autant que les modifications eftokncfi impies , qu'il ne fembloit pas que fa rece- >tion alceraft i'Edift de Nantes , prejudi* laft aux libertez de i'Egiife Gallicane, ny endift les François plus Romains qu'au- urauanc. Plufieurs voularîcs continue

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ces dïfcouf s>ic leur dis que*effoi$ karaîBÈ du chemin, &qu il cftok heure de fereci* s.cr, ils en furent d'aduis, leur donnant le bon foir, ils me prièrent ne changée de lo- gis allant à Rouen, es qu'ils ay moient coruwfation, îe leur promis de le faire, tç. de leur dire à mpn- retour k forcez c

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