MORE LOA CRE EU A 2 a EEE LR 2 og Hu Al Hans Né Gi A! qi nt ni ta he (Ne ho di 1 nn 1, ne dE PA Frs EU HAN Re RAS ANA she 1 ii Fu A LA a a tt 14 r 1 ( fn HEAR ne ii Hu PS ie on fo ii HE as Ru il 1 1 ne no li: (GE Hoi 1) jt Va) tu pr nt nuit : JU ut “ A 4 14 Hs ur ] SEL AN sd 0,2 HA CON A ( his Lo ; et js Jai jé ne ns no pti ï tt 47 AH we HAT ; à qe Hans Nobl Din ji WHr pi WE A Hu Ne Me HS CRE ni ii {il (l he A na 410) ! luna NA CEE NU d ! 4 { ; {! ét ir sont ni NAN HA ous 1 ju a NEC H \ NEA UNE AT AE QE PAL alt RAIN EU! al ou ni dl fins . 4 | aie 32: di Ut Ait RAS in xt i ja DT 1 ut \à k } 1x \ i — Pt = * — RE > . LE ze TE re £ ANRT SOU 4! (il le ri 114 HS is ne os te HU) 14! juil ann RUE Pin) MOTS { ul PTE? | PAT LE fete au fe APT AT ut 0e) Ya LURe ti RAI 5) mu LA {; 1 su, SR A ENEENUNS te LE tre AE a \re EL HT) dt ; A1 1h de 126 Aya pau D . Siren NEA LE pr ji ne HE ch | FA CAE HO fi ! ) À lF HE fi ue RENE ML ANR CEA ! As p ANUS) je ju {à jan Ha) fs ji Met A x} sf nt ji oi a Crver fa a ee LEA a ne Fr ty ax a ii Ho je Soft 4 ni Corn ÿ ra 114 U fr à : : War Ha hi an jui } PE CAROL AE H Gene Lee ARTE At DE y 0 pd vus FH A OETAL AH hr } Ji? LA4 h ! A _ > TETE W H Joe, 0 muy L LE Us AO ji pe at Me PE Y Phonn } y so Us Apt He des tn sui in, #t none 116 nn ni) ï a AREA in Wet, vai N'aU: AA 4 he LE à 14. . pur es CPU # nie AS PA Hi 8) ES Apr HAL RIERE A ji el 1 Z ne ni | ns si di nl ne #4 à EE al tale os ut it. ji AIPICNEN A “4 rs 1 4, k ub qu AR aile te : sé Qt LCA C4 ki: 14 ) Ce fr Ron 4 CRE . PAU HU fi # MOT as s RSS ee 8 LE 52 ns & . Dre = vtr Fe: Le PA = 2. = & D me 9 4 pe 5 re Wa CIO th ra ï FFE SET 11 É : an Hi Us de ‘ } 4 hi l à "A l + jt Men ne D nl . ne sun L4 el ï( HU LAN HA 1 v- & NA ll NE if sal] | ù "1 COMMUNICATIONS DIVERSES SUR LES PAYS-BAS O r publiées à l'occasion du 3ème Congres International de Zoologie Leyde — Septembre — 1895 ml est ce pas bonne hospitalité que d'aller au devant de ses hôtes, de leur ouvrir la maison et de leur montrer tout ce qu’on à d’intéres- sant — peut-être de précieux ? Le petit livre, que nous avons le plaisir d'offrir aux savants qui nous font l’honneur de visiter notre pays à l’occasion du 3€ Congrès International de Zoologie, n’a pas d'autre prétention que d’être un guide. Un guide qui — nous l’espérons — rendra la visite plus utile, peut-être plus agréable et qui restera comme un sou- venir. Ps ESS ET LS TABLE DES MATIÈRES ; Leyde, par le Dr. W. PLeyre. Avec la PI. I. . La Hollande Zoologique. HEsquisse historique, par » Je Dr. P. P. C. Hoex. Avec les P1. IT et III. L’Enseignement et la Zoologie. A. L'enseignement supérieur. 1. Leyde et son Laboratoire Zootomique, Eu le Dr. P. P, C. Hozx. Avec la PI. IV EE 2. Le Musée et le Laboratoire de Zoologie &ær Uni- versité d’ Utrecht, pa le Prof. A. À. W. HUBRECHT, Avec la PI. V . 3. Le Musée d’ Histoire addie de nes : 4, Le Laboratoire de Zoologie de l Université d’Am- sterdam, par le Prof. Max WEBER 5. L'enseignement de la Zoologie aux Gymnases B. L’enseignement secondaire 1. Les écoles moyennes supérieures Re AIR 3 2. Les écoles d'agriculture; l’école d'agriculture de 0 l'Etat à Wageningen, par le Dr. J. RITZEMA Bos . | 3. L'école vétérinaire de l’État à Utrecht, par le Dr. A. W. H. WirTz, Directeur de l’école , NES _ Les Institutions Zoologiques. À. Le Musée d'histoire naturelle des Pays- Bas, par le Dr. F. A. JENTINK. Avec les PI. VIet VII B. La Station Zoologique de la Société Néer- landaise de Zoologie, Far, le” Dr.:P::P;- CF HOEK. Avecrles)Pl: NITE'et AXE. 7. à : : Les Jardins Zoologiques. n2Z De. - | A. Le jardin Zoologique de la Société Royale En de Zoologie »Natura Artis Magistra”, Am- Ç Sterdam. Avec les PI X et XI ÉOPS AEEIE à VIT B. Le jardin Zoologique CR de Rot- terdam. Avec la PI XII CG.“ Le jardin Poloique Bo de. à Haye, par M. D. N. Drerz, Directeur du jardin . Les Sociétés Zoologiques. A. La Société Néerlandaise de Zoologie B. La Société Entomologique Néerlandaise,. C. La Société Royale de Zoologie La Faune des Pays-Bas. À. Listes des Vertébrés trouvés dans les Pays-Bas. FRA 1. Mammifères, par le * EL Rene 2. Oiseaux, par le Dr. F. A. JENTINK . 3. Amphibies et RENÉE SA le Dr. TH. W. LiDTH DE JEUDE LS 4, Poissons, par le Dr. P. P. c. Ho B. Les Mollusques de la Faune Néerlandaise, PRE à par le Dr. R. HorsrT C. Les Arthropodes : PR Les Insectes, par M. F. M. vAN DER NULS Les Myriapodes. Les Crustacés LOL VAN 130 l 2 : : PAR 3. Les Arachnides, par M. F. M. VAN DER Ne 4. D. Les Vers de la Faune Née ide par le Dr R=-HORSEE Re Liste des Rhino par le Dr. R. Honee. F. Quelques remarques sur les Coelentéré et les Protozoaires Les Animaux et l’Industrie. A. Quelques remarques sur les animaux domestiques . 1. L'élevage du bétail À 2. Les races de chevaux hollandais 3, Le mouton hollandais B. La pêche en Hollande, par le Fe P. b. C. Voe Le Climat des Pays-Bas, par le Dr. M. SNELLEN. P1. Guide Zt —— ç : s ele. L lo. Eduard IJ< Tath. \ £ imite de la commu Tan Cour de canton, Ouvroir. Postes. - Survice des colis postaux. & Manon de Rjuland. « 1% Mont de piété. A0 Pont du blé. AL Balance de la ville. 12 Charpenterio de la ville Ado. Usine à gas, _ 18 Lakenhal. 14 Fontaine. | He Apothèque de la ville. 16, Poudrière. 16% Maison d'orphelins. | 1% Orphelinat catholique. 18: Abri pour les vieillards Inthériens 19. Bibliothèque wallonne. 1. Asle pour les vieillards 22. Refuge pour la vicillosse 23. Boulangerie des pauvres. 24 Institut oriental Six Ecole moyenne supérieure (pour garçons) Société Mathesis Scientinrum Genotrix, Sp. Ecole moyenne supérieure (pour jeunes filles) Mc. Gymnase. 24e Institut géologique. Ba, Ecole normale. 20. Salle d'asile publique. #3a. Institution de charité catholique. Sa, Ecole pour gymnastique. #7. Eglise St Pierre, . 38, Eglise de St Pancratins 39. Eglise dite Marekerk Eglise dito Oosterkerk. 41. Eglise dite do Bethléhem. 42. Eglise St. Pierre. 43 * St Louis A4 + Notre Dame d'Asoñ d 45.» de l'Immaculée Conëtf 7Æ H 46.47. » Héformée calviniste a d7a, » Protestante. F 4. 48 » Luthérienne. 7, A8. Abri pour tmilitaires catholiques. 76. 49. Synagogue, © Tr. 60. Eglise Wallonne. 78 5. » remonstrante 79. 52 = munonite 80. 53 » des vieux-catholiques 81. 51 Aculémie 82. 5. Hortus 83, 66, Laboratoire d'anatomie. 84. . de physique. 85, . de chimie. 87: , de physiologie. 88. # , zoôtomique 88 Hôpital académique. 89. a. Laboratoire d'anatomie-pathiolagique. 90, Hôpital Wallon 91 ke. Hôpital militaire, 92. Laboratoire de pharmacie. Bibliothèque de l'Université, 98, . de In Société de littérature 4. néerlandaise. 95. Muste d'histoire naturelle: 96. » d'antiquités. 97. Hérbarium. 98. Cabinet de gravures et de figures on plâtre. !| 99. Musée ethnographique. 100. Bibliothèque Mhysiann 101. Obkervatoire, 102. Manège. 10% Société pour le Salnt Publié. 104. ik Bains publics. 106. US», Porte de ville dite Zülpoort. nr rene se à » Ya. Patite Porte de Joost. Anile de Frank Honttyn, , » , , . . , , , » , 106. Fondation Groeneyeld de Jan Michicls, Petit Zion. de Brouckhofon. Cathrme Jncobsdochter. » van der Schacht. »* Tevelinek. » Bothlehem, Ste Barbara. de Cathérine née Martin. * Barend de Namar. » Samuel de Ze. St Jacques. Jérusalem. Béthanio. des Rémonstrants. du Saint Esprit. dr Le B'EY Dre Par le Dr. W. PLEYTE, Directeur du Musée d’antiquités (Avec Plan de la ville: Planche T) Messieurs les Zoologues! Soyez les bienvenus à Leyde. Leyde, petite ville de 45000 habitants jouit pourtant, quoique petite, d’une grande célébrité. Célèbre depuis son origine, fondation celtique aux bords alluvials et fertiles du Rhin, où les Celtes ont probablement fait paître leurs brebis. Une tribu des Germains, les Bataves, chassa ces ha- bitants primitifs, s’y fixa, et Lugdunum Batavorum devenait le »Caput germaniarum.”? Les Romains s’associaient aux Bataves, fortifiaient les digues, une voie romaine unissait les établissements administratifs depuis les sources jusqu'aux bouches du Rhin. Des camps, des auberges, des châteaux, furent bâtis et la noble Agrippina épouse de Germanicus, fils de Drusus établit à Roomburg près de Leyde un præto- rium, pour l’administration centrale de tout le pays. Hadrian fonda à Voorburg un Forum (marché) lequel centralisa tout le commerce des environs jusqu’au com- mencement de ce siècle. 1 _ 2 La légende fait arriver des Saxons au cinquième siècle, qui à ce qu’ on prétend, auraient bâti le bourg qui est dans son état actuel une fortification normande des dixième et onzième siècles. Lorsque la ville de Leyde s’était agrandie à cause des marchands et des trafiquants de drap, fugitifs de la Flandre, les comtes y bâtirent l'église de Saint Pierre, un château, une prison, une ferme, plantaient un verger, arrangeaient un champ de tournoi et annexaïent dans un croissant, bâti sur la Breëstraat, toute la partie de la ville, qui se montre aux yeux des congressistes unis, sur les terrains du Musée d'histoire naturelle. Nous ne parlerons pas de l’histoire célèbre de notre ville pendant le règne des comtes, vous connaissez l’histoire du siège enduré patiemment et bravement par nos bons bourgeois à la fin du 16° siècle, vous savez que depuis ce temps notre université a été fondée, vous en con- naissez l'histoire et les noms des professeurs célèbres dans toutes les branches du savoir humain. Célèbres encore sont les draps de Leyde, les laines, les marchés de brebis, le beurre, le fromage. Ah! Messieurs, connaissez vous ces disques délicieux de 25 kilogrammes, piqués de clous de girofle et de cumin, sigillés des deux clefs de Saint Pierre, glorifiés et couronnés dans toutes les expositions internationales ? Sortis de la gare un tram vous fait traverser le Rhin, la Breëstraat, l’ancienne digue romaine jusqu’au Plantage à l’autre extrémité de la ville. En passant vous avez pu remarquer tout ce qui est digne de votre attention spéciale, la belle maison de Rynland, admi- nistration des eaux et des digues de notre contrée, l'hô- tel de ville, le bâtiment le plus ancien de Leyde, mais restauré en 1582. Ensuite vous y trouvez les clubs des étudiants et des bourgeoïs, les Musées d’antiquités et d’ethnographie. Si vous quittez le tram au milieu de la Breëstraat près de l'hôtel de ville vous verrez à droite Saint Pierre et le palais des comtes restaurés mille fois, à gauche le Bourg, Saint Pancras, les marchés et une jolie fontaine. A l’entrée de la ville Boerhave vous souhaite la bienvenue; dans le / parc le monument commémorant la délivrance de la Hol- 3 lande du joug des Espagnols, vAN DER WERFF bourgemestre de Leyde se Crée sur son piédestal au milieu de gazons fleuris. Maïs ce ne sont pas là nos seuls monuments, nous en avons dans nos églises et surtout dans un Musée tout rempli des reliques “de notre passé. Vous y trouverez les meilleurs des tableaux du maître de REMBRANDT, vous y trouverez le père Lucas, dans toute sa gran- deur, JAN STEEN, VAN Mireris. Ce Musée est dans la jolie maison, la halle aux draps, monument respectable par son histoire et son passé, situé aux bords du bou- levard pittoresque qui entoure l’ancienne ville. Messieurs! la commission du congrès à pris soin de répartir le temps, dont les membres peuvent disposer, entre les travaux, les fêtes, les excursions. N'oubliez pas de visiter le Lakenhal: vous en emporterez certai- nement une impression durable. Réjouissez-vous, travaillez et emportez rassasiés, les meilleurs sentiments pour la prospérité de la vieille Leyde, ses trésors et ses familles. LA HOLLANDE ZOOLOGIQUE ESQUISSE HISTORIQUE Pare Dr. P.P:LC-HEOEK (Avec deux portraits: PI. IT et TIT) La science n’a pas de patrie — les sciences naturel- les sont internationales à un plus haut degré que les seiences littéraires et historiques. Pourrait-il y avoir une seule branche des sciences naturelles qui se fût développée dans une certaine partie de l’Europe indé-- pendamment des autres pays? Et alors, comment admet- tre qu’une science zoologique se soit développée d’une facon indépendante dans ce pays de Hollande — gros comme l'empreinte de votre petit doigt sur une carte d'Europe exécutée à une échelle respectable ? Plus un pays est exigu, plus ses frontières sont rela- tivement longues. Chez un peuple de commerçants fron- tière veut dire contact avec les peuples voisins; chez un peuple de navigateurs côte et port sont synonymes de colonies et relations d'outre-mer. La Hollande à toujours été dans ces conditions! Aussi on ne peut s’étonner que le développement des sciences naturelles descriptives comme la zoologie et la botanie dans ce pays, n’ait pas toujours pris un libre élan, mais qu’il ait été souvent une image de l’influence que les autres pays ont exercée sur sa culture. 5 Il ne serait pas possible d'écrire une histoire spéciale du développement des sciences naturelles dans notre patrie — et pour la zoologie ceci est probablement plus vrai encore que par exemple pour sa soeur la botanique. Toutefois quelques Hollandais éminents ont exercé une influence notable sur le développement de notre science, de sorte qu’une rapide esquisse histori- que de la zoologie dans les Pays-Bas devient avant tout une discussion des mérites de ces coryphées. En Hollande l'étude de la zoologie date seulement de la seconde moitié du dix-septième siècle. Quoi- qu’il en soit, on ne saurait regarder , der Naturen Bloeme” de JAKOB VAN MAERLANDT Comme un produit de recher- ches scientifiques. Le savant auteur de l’Histoire de la Zoologie, Vicror. Carus de Leïpzig, considère le tra- vail du Secrétaire de Bruges comme une traduction flamande du livre de ‘THomas De CANTIMPRÉ — le tra- vail curieux de vAN MAERLANDT a sans doute un bien autre mérite comme produit litéraire que comme oeuvre zoologique . ... MAERLANDT mourut en 1300 à Bruges et presque trois siècles et demi devront s’écouler encore sans qu’on puisse parler d’une science zoologique dans les Pays- Bas. La longue période de luttes que la République Hollandaise à du surmonter pour conquérir son indé- pendance et pour maintenir ce qui était acquis, n’a pas été favorable au développement des sciences naturelles dans notre pays. En outre le protestantisme sévère ‘qui dans le courant du seizième siècle avait pris chez nous la place du catholicisme ne favorisait guère la formation du goût pour les sciences de la nature. Les premiers vestiges d’un amour naissant pour les sciences naturelles, qui se manifestèrent dans notre pays, datent du commencement du dix-septième siècle — dans le courant de ce siècle du petit territoire des Provinces Unies, à côté d’un poète comme JOOST VAN DEN VONDEL d’un philosophe comme BARUCH DE SPINOZA, naîtrontun physicien comme CHRISTIAAN HUYGENS et un naturaliste comme JAN SWAMMERDAM. 6 La culture des sciences ne peut se développer que chez un peuple qui jouit des faveurs d’un repos quise consolide, d’une prospérité grandissante. Il ne semble pas être nuisible à ce développement que les circon- stances forcent une nation à défendre ses droits l’épée à la main — pourvu que le succès ne manque pas de couronner ces luttes. En outre, des affaires et des re- lations commerciales qui commencent à fleurir et à s’élargir semblent être bien plus favorables au développement des sciences que les richesses et l’abondance une fois acquises. Vers le milieu du 17i°me siècle la Hollande si petite donne le spectacle d’un peuple se développant avec la plus grande énergie et à plus d’un titre servant de modèle aux autres pays de l’Europe. Une situation propice et d’autres circonstances avantageuses avaient donné un grand élan au commerce et à l’industrie. Les beaux- arts fleurissaient alors comme cela ne s’ était pas encore vu dans un pays situé à une latitude si élevée, à un climat si rigoureux. Ce fut dans ce temps d’élévation et de prospérité que s’est manifestée d’une manière éclatante l’aptitude des habitants de ces contrées pour les recher- ches scientifiques. D’autres influences ont également favorisé le déve- loppement du goût pour les investigations. Les Hollandais out été parmi les premiers qui importaient en Europe des objets d’ histoire naturelle des pays d’ontremer, des Indes orientales et occidentales; à l’aide de ces objets ils formaient des cabinets de curiosités. Aïnsi vers le milieu du 17ième siècle la grande ville marchande d'Amsterdam possédait plusieurs de ces collections, à l’aide desquelles on publia des livres sur les Indes. Un des premiers de ces ouvrages est la description des Indes occidentales que JAN DE LAET, Directeur de la Compagnie des Indes occidentales, publiait en 1633. Elle est tirée principale- ment des nombreuses lettres et des renseignements dont DE LAET disposait. Un travail correspondant sur les Indes orientales est celui de BonTIuSs — la valeur du dernier est pourtant plus grande étant basé sur des ob- servations personelles. BonrTius était d’origine Amstel- lodamois; il arrivait à Batavia en 1627, y restait pen- dant cinq aus et y mourait. C’est à lui que nous sommes 7 redevables des premières notions, quoique assez incom- plètes, sur les animaux de nos colonies asiatiques. Il décrit Java, son climat, l’eau qu'on y boit, l’influence du climat sur la santé des habitants; il parle avec détails des méthodes employées pour guérir les maladies in- digènes, des plantes médicinales des Indes etc. Il dépeint ensuite les animaux caractéristiques de Java: nous y trouvons le rhinoceros, le tigre, le porc-épic, le dragon, le pangolin, le sus babyrussa, les salanganes avec leurs fa- meux nids comestibles etc. Le tout ensemble forme une première et par là très précieuse contribution à notre con- naissance de la vie animale des régions tropicales, Mais on y cherche en vain les indices de l’esprit scrutateur du vrai naturaliste. Presque à chaque page il confond ce qu’il a observé avec ce qu’on lui à raconté, ce qui est vrai avec Ce qui n'existe que dans l'imagination des indigènes. On pourrait dire également qu’il rassemble des matériaux — mais qu’il ne cherche pas à les clas- ser: la richesse de la nature dans les tropiques lui fait ouvrir largement les yeux sur les différences des formes animales, elle ne le pousse pas vers des études de comparaison et de classification. N’est-il pas curieux que la nature des tropiques, à quelques exep- tions près, ait toujours exercé cette même influence sur les naturalistes qui sy sont rendus. Ils y ont fait des collections des plus curieuses, riches, parfois même splen- dides — maïs leurs propres recherches en général n’ont pas beaucoup contribué au développement de la science. Un telle collection de curiosités rassemblées dans les Indes néerlandaises a probablement exercé uue influence des plus marquées sur la formation des goûts chez un de nos vrais coryphées — chez JAN SwAMMERDAM. Son père était pharmacien à Amsterdam et y vivait dans une certaine aisance. Il avait établi une collection de curio- sités, d'animaux et d’animalcules, de minéraux et de pierres qui était pour le fils une source de récréation chaque jour renouvelée. Le père qui avait d’abord formé le projet de faire du jeune JAN un bon pasteur protestant était bien obligé de reconnaître que l’amour des sciences naturelles chez son fils était beaucoup plus grand que 8 le goût de la théologie: il serait donc médecin. Né en 1637 le jeune SWAMMERDAM a probablement pu pro- fiter des dernières lecons si excellentes de NicoLaas Turp. Le célèbre anatomiste immortalisé par le pinceau de REMBRANDT, changeait en 1653 la toge du Professeur pour le manteau du Bourguemestre. Bien qu’il ne soit pas certain que SWAMMERDAM ait suivi les cours de Turp il a sans doute subi son influence et son inspiration. Toute une liste d’autres savants de ce temps ont con- tribué au dévelloppement du génie de SWAMMERDAM. Tantôt il étudie à Amsterdam, tantôt à Leyde; tantôt il travaille à Saumur ou en autres villes de la France, tantôt il retourne en Hollande, vit de nouveau à Am- sterdam et finit par acquérir à Leyde le titre de Doc- teur en Médecine. C’était en Février 1667: on peut dire que SWAMMERDAM a eu la meilleure éducation que l’on puisse désirer pour un futur naturaliste. Il est entré partout en relation avec les hommes les plus instruits, avec les anatomistes les plus célèbres de ce temps. Parmi ces savants on peut citer SyLvIUs, BLa- SIUS, VAN HORNE, STENON, REINIER DE GRAAF, RUYSCH — toutes figures, dont le nom a retenti dans l’histoire de la science. Mais s’il à beaucoup profité de la fré- quentation des savants contemporains — c’est le com- merce avec la nature elle-même qui l’a fait ce qu’il a été. SWAMMERDAM à été un savant et avant tout un scrutateur de la nature dans le meilleur sens du mot! Il serait presque absurde d’énumérer ici les mérites des oeuvres de SWAMMERDAM: l'Histoire générale des Insectes et le »Bijbel der Natuure”, si justement célèbres — sont en vérité des monuments élevés aux talents, à la persévérance, à la profondeur du savant. A mes yeux son plus grand mérite est là où son ami THÉVENOT le trouvait déjà en 1681: ,Ceux qui compareront cette histoire de l’Ephémère de Monsieur SWAMMERDAM avec celle qu’en ont fait ALDROVANDUS, JONSTON et CLUTIUS, trouveront que l’on apprend plus en étudiant la nature, qu'en passant sa vie sur les livres, CLUTIUS, par exemple, nous donne l’Ephémère décrit par DORTMANNUS sur la ymémoire quilui en estoit démeurée: GOUDART en donne la Copie sur ce qu’il en à trouvé dans CLUTIUS, et con- CPAS SE LEP DE ù vo D DE Ne") . [ve , ” Rs Ter D Da RATE SHARE TE : y, ? A er , . +142 14 : CE 2 ; . LATE (TE Verre Ps : 1 | MA ee Li: TR | L NUE LEA AL CE à : + TAP Es L ‘ É L à ' : + pt nl - LPS id Ai Use + ui : LL > ; > : = . à ; | Ûl . 4 È e LL: am ,« re t ! Û | 7e A x n Tete i à % L à PA : e pe ” Ü n En. à ; SA Era Te CA À jh . L L : Ces € : & L Fe ñ ” b . k Li: 1 # <* "N : a j À { if de j Co Dr x, . ta | F# 4 4 et L * " ù NL L “ v : P | [CN ! ; À ' { 1.4 ‘ V4 LD l'4 DEA D “ L + . EN ve A o ) FA" f os # 1 ra | | a > L =! ' : { (e LE À T7 PT Ne , AV " : » b _#! Le ne Or t +! L 15e" , L + QE : r- VA. | ë » » 1 i | t 7e RP PS res 2 » y ‘ 12 . Fe L) va _ [Ne L à a ALU TN MA . Guide Zoologique pour les Pays-Bas PLIA mere : É ë L: JOHANNES SWAMMERDAM Guide Zoologique pour les Pays-Bas PI TITI ANTONY VAN LEEUWENHOEK n +0 = \ L ) RUE. : 2 9 fesse qu'il n’en a jamais veu. Nostre Académicien au contraire en rapporte plus de particularitez luy seul "que tous les autres et suivant les maximes de sa com- ypagnie ne rapporte gueres que ce qu’il a observé.” En cet égard son contemporain LEEUWENHGEK pourrait être comparé à SWAMMERDAM. LEEUWENHOEK observe également la nature, il montre la même persévérance et ses talents comme investigateur, quoique moïns supé- rieurs, sont également remarquables — mais il lui manque la profondeur du savant. SWAMMERDAM a écrit des livres — LEEUWENHOEK écrit des lettres dans lesquelles il relate ses observations. SWAMMERDAM combine et coordonne — LEEUWENHOEK fait une observation remarquable et en fait le lendemain une plus curieuse encore que celle d'hier. À maints égards pourtant ce que l’un a cherché et a trouvé en savant est corroboré par ce que l’autre découvre en amateur — les deux ensemble ont donné dans l’histoire de notre science au dix-septième siècle un éclat notoire à notre pays. L'histoire de LEEUWENHOEK est bien connue et rela- tivement simple. Sa vie se passait sans grandes émotions si on ne compte pas celles causées par ses propres découvertes. Né en 1632 à Delft une bonne éducation bourgeoise l'avait préparé pour la profession de com- merçant. Mais après avoir passé cinq à six ans dans un comptoir d'Amsterdam à l’âge de 22 ans il change de carrière et retourne à Delft sa ville natale. Il semble avoir été assez fortuné, se mariait et restait homme privé jusqu’en 1660; à cette année, agé de 28 ans, la magistrature de Delft lui confiait la poste d’huissier de la Chambre du Conseil — poste qui semble avoir été une espèce de sénecure et dont il a gardé les émoluments jusqu’à sa mort en 1725. Les premières lettres de LEEUWENHOEK datent de 1673 et furent adressées à la Société Royale de Londres par l’intermédiaire du Dr. REINIER DE GraaAr de Leyde. La dernière lettre qu’il destinait à cette illustre Société fut dictée par lui cinquante ans plus tard sur son Hit de mort! Et quelle variété de sujets est traitée dans ces lettres! Quel nombre d’heureuses trouvailles, de splendides découvertes mêmes, forment les sujets de cette 10 correspondance. Une grande partie de ses découvertes — celles par exemple qui se rapportent aux êtres micros- copiques — ont été appréciées à leur juste valeur un siècle et demi plus tard seulement. Mais quant à ses décou- vertes concernant l’anatomie elles lui ont donné une grande célébrité déjà pendant sa vie — et ont certainement exercé une influence considérable sur le développement de la science. Ces découvertes sont bien connues main- tenant — ses mérites sont universellement appréciés. Je n’ai pas besoin d’y insister — mais la gratitude nous oblige, nous autres naturalistes Hollandais du 19ième siècle, à mettre bien en évidence les personnes des deux cory- phées du 17ième ‘siècle, chaque fois que se présente une occasion comme celle du Congrès International de Leyde. Comparées à celles de SWAMMERDAM et de LEEUWEN- HOEK deux autres figures Hollandaises bien connues du 17ième siècle — celles de STEPHANUS BLANKAARD et de JOHANNES GOEDAERT — sont d’une importance beaucoup moindre. GOEDAERT était un peintre de Middelbourg et nous a donné dans ces » Métamorphoses naturelles ou Histoire des Insectes” de nombreuses figures parmi les- quelles on en trouve de très bonnes. Ces figures repré- sentent des Insectes dans les divers stades de leur dé- veloppement. Il fut un des premiers à démontrer d’une manière méthodique ce qu'est la métamorphose d’un Insecte — toutefois à d’autres égards ses connaissances ne dépassent guère celles de ses contemporains. Il décrit par exemple une chenille ayant son origine dans un abcès du testicule d’un dinde, une larve originaire d’un merle mort et infect etc. : STEPHANUS BLANKAART a publié en 1688 un petit livre sur les insectes, qu’il a intitulé: Théatre des chenilles, des vers, des larves et des petits animaux volants qui s’en développent. Il décrit dans ce livre la metamorphose d’un grand nombre d’Insectes appartenants à ordres différents. Beaucoup de ses descriptions comme celles de GOEDAERT reposent sur ses propres observations — et c’est là de nouveau leur mérite principal. Au 17ième siècle 11 la Hollande si petite occupait un bon rang parmi les . nations qui s’intéressaient aux sciences naturelles — il n’a pas toujours été facile pour notre pays de se maintenir à la place si honorable une fois occupée. _ Le 18ïème siècle est le siècle de LiNNÉ. En général il _ n’a pas été très fructueux pour la science zoologique. L’occupation principale de la plupart des naturalistes de ce temps a été de compiler et de ranger ce que les D autres siècles ou d’autres naturalistes du même siècle avaient rassemblé. Pour ces compilateurs les observa- tions personelles étaient choses rares, presque incon- nues — on se plongeait plutôt dans des contemplations _ philosophiques et souvent infructueuses. Aussi la z00- logie en général a-t-elle fait chez nous dans ce siècle assez pauvres progrès. Toutefois quelques figures font exception à cette règle — si ce re sont pas des cory- phées de première grandeur ce sont pourtant des obser- vateurs excellents, des hommes que l’amour de la nature animait du feu sacré de l’enthousiasme. Arrêtons nous d’abord un moment à JoB BASTER et à MARTINUS SLAB- BER. Ce sont tous les deux des habitants de la pro- vince de Zélande; le premier était un médecin renommé de Zierikzee, l’autre occupa de la manière la plus hono- rable plusieurs postes administratifs à Goes et en d’autres villes de la Zélande. Basrer’s Opuscula subseciva et SLABBER’S yNatuurkundige Verlustigingen” (Récréations d'histoire naturelle) ont paru à Harlem chez le même éditeur et peu de temps l’un après l’autre. 1) Les ob- servations de SLABBER se rapportent pour une grande partie à des animaux vivants dans les eaux de la Zé- lande; les figures qu'il en donne sont presque toutes bien exécutées, de sorte que P. J. vAN BENEDEN dans une lettre à JAN VAN DER HOEvVEN pouvait déclarer qu’il était possible de mettre des noms presque partout sur les planches de SLABBER et qu’il serait bon d’en publier Pexplication. La description que VAN DER HOEVEN et 1) Les Opuscula subseciva de BAsSTER furent publiés de 1759—"65. Les dix-huit fascicules, qui forment le livre de SLABBER ont paru de 1769—1778. L'éditeur était J. BoscH à _ Harlem. 12 VAN BENEDEN ont plus tard donnée ensemble de ces figures est bien connue — elle a démontré de nouveau avec quel succès SLABBER s’est occupé de la faune de l'Escaut et de la Mer du Nord. Ses descriptions sont pourtant presque toujours insuffisantes. En cet égard le livre de BASTER est bien supérieur au sien. De l'autre côté les figures de BASTER ne sont pas si bon- nes que la plupart de celles de SLABBER. Celui-ci est amateur mais bon dessinateur, BASTER est un excellent médecin et en même temps un investigateur de mérite. Ses recherches sur l’histoire naturelle des animaux — des poissons, des mollusques, des insectes ete. — nous ont fourni de précieux renseignements pour la connaissance de notre faune et même pour l'organisation des animaux en général. Au dix-huitième siècle deux autres savants Hollan- dais se signalent dans l’histoire de la Zoologie. L’un s’est surtout occupé de l’anatomie des Insectes, l’autre a êté un des premiers à pénétrer dans le domaine de la morphologie générale. Je veux parler de PIERRE LYONET et de PIETER CAMPER. LYoNET était le descendant d’une famille de réfugiés; né en 1706 à Maestricht il étudiait à Leyde d’abord la théologie et plus tard la jurisprudence. La lecture du livre de l’abbé PLucne !) semble avoir déterminé sa vocation pour l'étude de l’entomologie, celle de la vie et des moeurs et surtout de l’anatomie des Insectes. Parmi les livres et les traités publiés sur l’anatomie de ces animaux le livre de LYoNET sur la chenille qui ronge le bois de saule occupe toujours encore une place d’hon- neur. Je ne peux mieux faire que de citer ici ce que Cuvier a dit à propos de ce livre: ,Le livre où il dé- nCrivit cette chenille, les figures où il la représentua, furent placés à l’instant où ils parurent au nombre des nchefs-d’oeuvre les plus étonnants de l’industrie humaine. l’auteur y fait connaître toutes les parties d’un si petit animal avec plus de détail et d’exactitude, on pent le dire, que l’on ne connaït celles de l’homme. Le nombre seul des muscles, tous décrits et représentés, est de. 1) Le spectacle de la nature, publié à Paris en 1732. x % - f \ | 4 | RARE ,404i; celui des branches de nerfs et des rameaux des rachées est infiniment plus considérable. On y voit de - ,plus les viscères avec tous leurs détails: — et tout cela est rendu par des artifices de gravure si délicate, ,par des tailles si fines, si nettes, si bien appropriées au tissu des substances qu’elles doivent exprimer, que nVoeil saisit tout avec plus de facilité que s’il s’appli- } 'quait à l’objet même en s’aidant du microscope.” Lyonet était un observateur minutieux — il était ex- _cellent dessinateur et graveur en même temps. PIETER CAMPER, le savant professeur d'anatomie à l’université de Groningue, était également artiste. HARTING qui a publié une biographie de CAMPER dit — à juste titre, il me semble — que chaque morphologe doït avoir en soi | quelque chose de l'artiste imitatif, le coup d'oeil’ juste et l’imagination vive. Chez CAMPER non seulement l’ana- tomiste, mais l’artiste se fait valoir aussi, quand il dé- _veloppe ses idées sur l’unité de plan chez l’homme, chez les mammifères, chez les oiseaux et les poissons — chez tous les animaux qu’on à plus tard réunis dans le groupe des Vertébrés. L’idée du type se trouve dans les oeuvres de CAMPER et c’est surtout cet idée qui lui donne droit à notre vénération! CaAmPER naquit à Leyde en 1722, il fit ses études à l’université de cette ville et y acquit le 14 Octobre 1746 le titre de docteur en philosophie naturelle et en médecine. Pendant quelques années il voyagea par l’Eu- rope visitant les universités et recontrant les savants les plus illustres du temps. En 1750 il entraït en fonction comme professeur d’anatomie à l’athenée de Franeker en Frise. Il changeait Franeker pour Amsterdam où en 1755, on l’avait nommé professeur d’anatomie à l ,Athenée illustre”. Il était riche et avait épousé une frisonne. Maïs sa femme n’aimait pas la vie turbulente d'Amsterdam. Ainsi CAMPER en bon mari donna sa dé- mission de professeur à l’athénée et se retira (c'était en 1761) avec sa famille à la campagne. Mais il ne put supporter que pendant deux ans une vie d’oisiveté et de solitude relatives dans laquelle ses talents ne pou- vaient se développer librement. Quand on lui offrait en 1763 la chaire d'anatomie à l’université de Groningue, 14 CaMPER n’hésita pas à accepter ce poste. Pendant dix aus il y a travaillé et ce sont ces années qui comptent parmi les plus productives de sa vie — vie d’une activité remarquable sous plusieurs rapports. En 1773 il prit congé de l’université de Groningue; il s’installa, et alors pour tout à fait, à Franeker. Jusqu'à sa mort en 1789 il continua à se vouer à l’étude des sciences qui lui étaient chères. Un grand nombre de traités et de dissertations publiées par différentes sociétés rendent témoignage du succès par lequel son travail a été couronné. | Je ne peux malheureusement pas parler en détails de ces publications si intéressantes. Elles sont au nom- bre des meilleurs du siècle précédent. Encore voudra-t-on bien excuser que je passe sous silence les livres généraux et systématiques sur l’histoire naturelle qui datent de ce temps. Sous l'influence de LINNÉ et de son talent de ranger et de classifier, les HOUTTUIN, les MARTINET, les LOOsJEs et tant d’autres composèrent des livres et parfois des livres énormes sur l’histoire naturelle. En classifiant les faits et en popularisant la science ces “honnêtes savants ont sans doute contribué à son avan- cement. Pour l’histoire de la science leurs oeuvres sont pourtant bien moins précieuses que les traités de ces auteurs, qui rapportent leurs propres recherches. Ce sont ces derniers qui en augmentant nos Connaissances ont élargi nos vues sur l'ensemble. Nous voici arrivés au dix-neuvième siècle et ma tache touche à sa fin. Jusqu'au commencement de ce siècle la zoologie était presque partout considérée comme une étude plutôt récréative, tout au plus comme une science auxi- liaire de la médecine. Dans le courant du siècle présent la zoologie, l’anatomie comparée et sa jeune soeur l’em- bryologie ont acquis les droits et les honneurs d’une branche spéciale des sciences naturelles. Maintenant chaque université a sa chaire de zoologie et son labo- ratoire d'anatomie comparée. Autrefois on avait un peu partout il est vrai des amateurs zélés, des collection- neurs pleins d’ambition, maintenant on trouve dans cha- 15 que pays civilisé un nombre considérable de personnes instruites se vouant à l'étude des sciences naturelles. Ce changement, ce développement a eu lieu chez nous comme ailleurs sous l'influence de différents agents dont le plus puissant a sans doute été le dévouement de ceux de ses apôtres qui — comme CAMPER, comme BRUGMANS et VAN DER HOEVEN — les ont aimées pour leur propre compte. Ce qui existe par la seule raison qu’il existe est digne d’être connu, d’être étudié. Quoiqu'il y ait toujours eu des esprits scientifiques convaincus de la vérité de cet axiome, elle à été universellement admise dans le monde des savants du dix-neuvième siècle seu- lement. Mais l’histoire de ce changement, de cette révolu- tion pacifique est difficile à donner et elle serait à peu près la même pour la Hollande que pour les autres pays de l’Europe. Nous trouverons un peu de cette histoire dans les aperçus historiques consacrés aux divers laboratoires, au Musée d’histoire naturelle de Leyde etc. Maintenant la science zoologique occupe une place honorable parmi les sciences naturelles que l’on cul- tive dans les universités de la Hollande; l'importance de l’anatomie comparée pour létude du corps humain, comme celle de l’histologie normale pour l’étude de l’histologie pathologique est universellement reconnue. Mais en dehors des universités l’amour pour les scien- ces naturelles a fait également des progrès considéra- bles: des Sociétés d’études zoologiques et entomologi- ques ont été fondées; des expéditions sont organisées dont la tâche principale est de rassembler des matéri- aux pour l'étude de la distribution géographique des animaux, pour les recherches zoologiques en général. Le Musée royal d'histoire naturelle ne s’est encore jamais trouvé dans un tel état d’être plus que rempli, comme ïil l’est maintenant. L'intérêt des recherches zoologiques pour notre connaissance des animaux come- stibles ou utiles — animaux domestiques, animaux aqua- tiques etc. — et des animaux nuisibles, n’a plus besoin d’être démontré. A l'Ecole d'agriculture (de Wagenin- gen) il existe des cours spéciaux de zoologie, l’Ecole vétérinaire (d’Utrecht) enseigne l’histoire naturelle comme 16 l’anatomie normale et pathologique des animaux dome- stiques. Cet enseignement il est vrai est surtout donné en vue des intérêts de l’économie rurale — mais il n’a : pu manquer d’être également favorable au développe- ment du goût pour la science pure. Pour l’étude des animaux marins un laboratoire Cotier à été construit au Helder et ce laboratoire sert également aux recherches commandés par les intérêts de la pêche, de l’industrie huitrière, de la pisciculture etc. Toutes ces institutions contribuent à augmenter nos connaissances sur les ani- maux, leur vie, leur structure. Et quoique cette seule : connaissance doive toujours être pour ceux qui étudient : une récompense suffisante, la conviction que la science : moderne est également favorable aux intérêts matériels de l’humanité, n’est-elle pas bien faite pour nous encou- : raser et même pour nous donner de temps en temps . un commencement de satisfaction légitime ? Actuellement les sciences physiques et naturelles en général comptent parmi les Hollandais des travailleurs de mérite — la zoologie n’en est pas dépourvue il me semble. Que leur dévouement serve de plus en plus au. progrès de la science — à la vraie gloire du pays de. SWAMMERDAM et de LEEUWENHOEK. Helder, Août 1895. er ANT: SUT-SARX S9] Anod onbi$0[007 opinxr) L'ENSEIGNEMENT ET LA ZOOLOGIE À. L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR L’enseignement de la Zoologie est obligatoire pour les trois Universités de l’état, comme pour l’Université municipale d'Amsterdam. La Zoologie, l'Anatomie com- parée et la Physiologie font partie de l’instruction don- née dans la Faculté des Sciences mathématiques et na- turelles. L'Université dite libre d'Amsterdam (à base calviniste) ne possède pas une Faculté des Sciences mathématiques et naturelles. Pour obtenir le grade de docteur, il faut en Hollande : A. Avoir passé deux examens, à savoir: 19 l’examen de candidat. 20 l’examen de docteur. B. soutenir une thèse de docteur. D’après la loi en vigueur (Loi du 28 Avril 1876) il y a six doctorats dans la faculté des sciences mathé- matiques et naturelles. Pour le doctorat en Botanique et Zoologie les exa- mens sont les suivants : L'examen de candidat: a. les mathématiques (élé- ments de l’algèbre supérieure et de la géométrie ana- lytique), b. la physique, c. la chimie, d. la botanique, e. la zoologie et f. la géologie et la minéralogie. 2 due fe LAS nd 1 TRE. 21 crane 18 L'examen de docteur comprend: a. la botanique, b. la zoologie et c. la paléontologie. La promotion au grade de docteur se fait à l’aide d’une thèse composée par le futur docteur. . Leyde et son Laboratoire Zootomique Par le. Dr. P. P. C.- Ho (Avec la Planche IV) En 1826 JAN van DER HOEvEN fut nommé Profes- seur extraordinaire à l’Université de Leyde. Il fut chargé des cours de zoologie — il a été le pre- mier savant qui a occupé la chaire de zoologie à cette Université. Jusque là l’enseignement de cette science avait été confié au seul Professeur d'Histoire naturelle. Ainsi le célèbre BRUGMANS (mort en 1819) était chargé simultanément des cours de Botanique, de Zoologie et de Chimie. Lorsque BRUGMANS mourut, REINWARDT, qui avait été désigné pour le remplacer, se trouvait aux Indes et - en attendant son retour qui eut lieu en 1823 les cours donnés par BRUGMANS furent répartis sur trois profes- seurs de l’Université: KraAuss, Professeur en Médecine, se chargeait de la Chimie; SANDIFORT, Professeur en Anatomie, donnait les cours de Botanique et CLARISSE, professeur en Théologie représentait durant l’absence de REINWARDT la Zoologie et la Mineralogie. Au retour de REINWARDT tous ces cours furent mis de nouveau à la charge de lui seul. Trois ans après son retour ce savant réussit a se décharger d’une partie de ses fonctions par trop étendues: la Zoologie fut alors confiée à un professeur spécial. Quoique jeune encore - vers cette époque JAN VAN DER HOEVEN s'était déjà acquise une grande réputation et une carrière splendide de 24 années a prouvé combien cette réputation était méritée: vraiment on n’aurait pu mieux choisir. | Neuf ans après (en 1835) JAN van DER HOEvEN fut . 19 nommé Professeur ordinaire de Zoologie: de longues années durant cet éminent savant a été un des zoologues les plus compétents de l’Europe. Pourtant VAN DER Hor- VEN, à notre point de vue actuel, a dû travailler toute sa vie dans des conditions assez mesquines. Un bon laboratoire de Zoologie lui a toujours fait défaut — il est vrai que dans la première moitié de notre siècle, ces institutions étaient encore assez rares. Ce qui l’a bien autrement entravé, c’est de n’avoir jamais eu la libre disposition des collections d’histoire naturelle de Leyde, qui, dès le commencement de notre siècle, for- maient déjà la collection académique. Ces collections avaient été (en 1821) confiées aux soins de TEMMINCK, et s'étaient, dans le courant de la première moitié du siècle, Édue. dans une large mesure. L’ardent désir de vAN DER HOEVEN de pouvoir libre- ment se servir des richesses de ces collections, n’a pas été exaucé. A la mort de TEMMINCK (1858) le gouver- nement avait bien tâché d’y rémédier dans une certaine mesure, en nommant VAN DER HOEvVEN Directeur en Chef du Musée d’ Histoire naturelle. Toutefois ce titre étant purement honorifique, et ne lui conférant pas le pouvoir qu’il avait constamment convoité dans l’intérêt de la science et de l’enseignement, VAN DER HOEFEN s’en démit trois mois après sa nomination. De cette époque là, date une séparation presque ab- solue de l’enseignement universitaire en zoologie d’avec l'administration du Musée d’ Histoire naturelle de Leyde. Les relations se bornent à une visite de temps en temps rendue par le professeur et ses étudiants au Musée d’ Histoire naturelle, pour les cours de zoologie systé- matique — l’enseignement s’est procuré petit à petit les objets nécessaires, sans l’intervention du Musée. La place laissée vide parla mort de VAN DER Hoe- VEN (10 Mars 1868) fut occupée par EMIL SELENKA, jeune savant allemand, élève brillant de KEFERSTEIN de Goettingue. SELENKA, homme enthousiaste et aimable, réussit en peu de temps à créer une école de jeunes zoologues 1): sous sa direction la Zoologie et ses jeunes 1) Citons parmi ses élèves: A. J. VROLIK, H. W. WAALE- 20 sœurs: l’Anatomie comparée et l’Embryologie sont deve- nues populaires en Hollande. Dès son arrivée le plus grand de ses soucis fut de fonder un laboratoire de zoologie et c’est à ses efforts infatisables que l'Université de Leyde est redevable de son Laboratoire Zootomique dont l'illustration de ces pages offre l'image. Cependant SELENKA n’a pas Joui de sa création — car à peine la première pierre du bâtiment fut-elle posée, qu’il acceptât le professorat de zoologie à Erlangen en Bavière. Ainsi le laboratoire projeté par lui a été construit en son absence. Et quant aux détails, bon nombre en devaient encore être réglés et arrêtés à l’heure de son départ. C'était au printemps de 1874. Vers le commencement de 1875 M. C. K. HorFMaANN, le titulaire actuel de la chaire de Zoologie à l’Université de Leyde, entraït en charge en remplacement de SELENKA. C’est lui le pre- mier Professeur de Zoologie, accumulant le Directorat du Laboratoire Zootomique de l’Université de Leyde. Le laboratoire, dont la construction était à peine achevée en 1875, est devenu sous la direction de M. HOFFMANN peu à peu un des meilleurs de la Hollande. Le vaste souterrain est occupé par l’aquarium et sert en outre comme atelier du personnel de l’Institut. Il comprend aussi le logement destiné au concierge. Au bel étage un large vestibule donne accès à la salle d’audition, au cabinet du directeur, à la chambre du préparateur, à la bibliothèque et aux laboratoires des étudiants. Au second étage se trouvent quatre gran- des pièces qui servent de Musée et qui renferment les collections de Zoologie et d’Anatomie comparée dont l’enseignement ne saurait plus se passer. Le nombre des étudiants qui suivent les cours en Zoo- logie et qui profitent des lecons pratiques en Zoologie et en Anatomie comparée est toujours fort considérable — pourtant pour la plus grande partie l’enseignement . en Zoologie sert seulement de préparation à leurs MEN. G::DE MAN,-J. -J.:LE Roy, PPSC#HOER A ASE HUBRECHT, FA; JENTINK, Drox. BURGER. HD. BENJAMINS, 15e G. BUEKERS etc. 21 études médicales. En 1874, pour la première fois en Hollande, un Assistant” (Préparateur) en Zoologie fut nommé. En ceci l’Université de Leyde a eu la présé- ance. Le premier titulaire, auteur de ces pages, entrait en fonctions le premier Avril — peu de jours avant le départ de M. SELENKA. IL à rempli les fonctions de pré- parateur pendant sept ans et il fut remplacé par M. le Dr. J. W. van WIJHE, qui à son tour fit place à M. le Dr. H. W. pe GRAaAr. C'était en 1882. M. DE GRAAF, bien connu par ses recherches sur l’épiphyse des Am- phibies et des Reptiles, occupe la même place encore maintenant. Depuis quelques années le gouvernement lui a conféré le titre personnel de Conservateur des col- lections d’Anatomie comparée du Laboratoire Zootomique. Le nombre des Zoologues qui, après avoir défendu une dissertation zoologique, ont acquis à l’Université de Leyde le titre de Docteur en philosophie naturelle, depuis 1875 le titre de Docteur en botanique et zoologie, est assez considérable. Qu'il me soit permis d'insérer dans cette esquisse une liste chronologique des personnes qui ont acquis ce grade de Docteur pendant les vingt ans du professorat de M. C. K. HorFMANN avec indication du sujet de leurs dissertations respectives: F. A. Jentink, 1875, Pulmonés sans coquille. P. P. C. Hoek, 1875, Cirripèdes sessiles. EH. D. Benjamins, 1875. Villi de l’intestin. P. G. Buekers, 1878, Anatomie du Cestum Veneris. C. Ph. Sluiter, 1878, Branchies des Lamellibranches. R. Sinia, 1878, Johannes Swammerdam. H. J. Veth, 1879, La mesure dans laquelle les Hol- landais ont contribué à notre connaissance de la Faune des Indes Néerlandaises. W. J. Vigelius, 1879, Système excrétoire des Cépha- lopodes. G. C. J. Vosmaer, 1880, Leucandra aspera, H., Eponge calcaire. J. W. van Wijhe, 1880, Crâne des Ganoïdes. 22 J. Th. Cattie, 1881, Epiphysis cerebri des Plagiosto- mes, des Ganoïdes et des Téléostéens. J. F. van Bemmelen, 1882, Structure des coquilles des Brachiopodes et des Chitons. H. W. de Graaf, 1886, Epiphyse des Amphibies et des Reptiles. G. Postma, 1887, Intestin des oiseaux. H. Burger, 1894, Ductus Mülleri du Canard. Un journal spécial intitulé, , Niederländisches Archiv für Zoologie” contient une grande partie des travaux exécutés au laboratoire de Leyde. Le journal qui fut fondé par SELENKA en 1873 fut continué par HOFFMANN jusqu’en 1882. Depuis lors les travaux du laboratoire, outre ceux du Directeur, qui excellent par le nombre et le mérite, se restreignent aux thèses de doctorat men- tionnées ci-haut. Plusieurs de ces thèses ont été égale- ment publiées dans des journaux zoologiques. 2. Le Musée et le Laboratoire de Zoologie de l’Université d’Utrecht Par le Prof. A. A. W. HUBRECHT (Avec la Planche V) L'Institut zoologique d’Utrecht est plutôt connu sous le titre un peu plus long qui se trouve en tête de ce paragraphe et qui indique le développement histo- rique des bâtiments universitaires, où se concentre l’en- seignement de la Zoologie et de l’Anatomie comparée. Déjà au dixhuitième siècle il existait certaines col- lections d'histoire naturelle à Utrecht et c’est en 1815 que l’une d’elles, appartenant au Dr. BLEULAND, Profes- seur de Médecine depuis 1795, fut acquise à l’Uni- Guide Zoologique pour les Pays-Bas VEN MUSÉE ET LABORATOIRE DE Z00LOG1IE à UTRECHT 23 versité d’Utrecht grâce à la munificence du roi Gurt.- LAUME I. Elle comptait de nombreuses pièces d’anatomie humaïne, tandis qu'environ un millier de préparations se rapportaient à l’anatomie des animaux vertébrés. Il y à une dizaine d’années cette collection fut par- tagée entre le laboratoire d’Anatomie humaine et le Musée de Zoologie, ce dernier obtenant tout ce qui se rapportait à la zootomie. La belle collection dont il s’agit a été décrite déjà en 1526 dans un volumineux catalogue de 415 pages, imprimé in 4° sous le titre: » Descriptio Musei Anatomici quod universi beloii regis augustissimi GUILIELMI Î munificentia Academia Rheno- trajectinae concessit BLEULAND.” Depuis lors cette collection a été considérablement augmentée, notamment par de très belles préparations du Prof. SCHROEDER VAN DER KoLk et du Dr. T. D. SCHUBART prosecteur d'anatomie à l’Université de 1841 à 1853. Le Musée de Zoologie contient en outre un très grand nombre de mammifères et d'oiseaux empaillés, de reptiles, d’amphibies et de poissons conservés dans Palcoo!l, de squelettes, de coquillages et d’animaux inver- tébrés. Ces pièces proviennent en partie d’une collection particulière bien connue, celle de feu M. le Prof. van LipTH DE JEUDE (1788—1865), en partie d’achats ou bien d'envois de naturalistes collectionneurs tant aux Indes qu'en Afrique. Citons parmi les objets rares deux Pro- echidna bruynïii, un Potamogale velox, deux Pithecheir melanurus, de très jeunes foetus de Manatus, de Bradypus, d'Hippopotamus etc.; le bec, la radula et les ventouses d’Architeuthis dux, trois Nautilus macromphalus, divers Solenogastres (Proneomenia, Dondersia), une tige de Cephalodiscus, etc. Dernièrement les collections d’embryologie comparée, réunies par le directeur actuel du musée et ayant rapport au développement embryonnaire de formes telles que Gymnura, Erinaceus, Talpa, Tupaja, Galeopithecus Tarsius, Nycticebus et Manis ont été deposées dans le Musée. En partie ces pièces ont déjà été transformées en préparations microscopiques. Le tout est minutieuse- ment catalogué. La collection de préparations microscopiques contient 24 en outre des pièces qui ont servi aux travaux déjà publiés de WENCKEBACH, VAN BEMMELEN, OUDEMANS et autres. La technique de la conservation des préparations microscopiques à fait dans les dernières années des progrès si rapides que la plupart peuvent se conserver pendant un nombre indéfini d'années sans subir la moindre altération. Il en résulte le grand avantage qu’on peut désor- mais commencer à réunir dans les Musées universitaires des collections de séries de coupes, qui, après avoir servi à une étude spéciale quelconque, peuvent être mises à la dis- position d’autres naturalistes. Ceux-ci pourront y trouver la solution de questions qui n’auraïent point fait partie du programme des recherches de celui qui avait d’abord pratiqué les coupes. Les résultats du minutieux et labo- rieux travail au microtome acquièrent de cette facon une utilité très étendue: seulement ceux qui profitent des facilités offertes par l’Institut Zoologique doivent consentir à y déposer par la suite leurs préparations, au lieu de les conserver à titre de propriété. Ceci noùs conduit à considérer la seconde division de l’Institut Zoologique d’Utrecht, le Laboratoire propre- ment dit. Ce laboratoire est la création de feu le Prof. HARTING, qui à occupé une chaire dans la Faculté des sciences de l’Université depuis 18143 jusqu’en 1832. Tout d’abord :il enseïgna la mirroscopie, science nou- velle à cet époque. L’enseignement de la zoologie et de l’anatomie comparée lui fut confié après la mort du Prof. VAN LIDTH DE JEUDE. HARTING, qui est très connu par son ouvrage sur le microscope et par ses Recherches sur la Morphologie synthétique”, travail couronné par l'Académie de Paris, et qui en outre a écrit un volumi- neux traité de Zoologie (en hollandais), avait d’abord établi son laboratoire de Zoologie dans deux salles d'un rez-de-chaussée donnant sur la rue du Hoogt, tout près du Musée BLEULAND. Il y a eu pour élèves entre autres M.M. F. A. JenTink, R. Horsr, TH. W. vAN L1DTH L'E JEUDE, qui prennent une part si active au Congrès de Zoologie actuel. En 1875 le laboratoire fut trans- féré dans le même bâtiment qui contenait le Musée. L’année prochaine cet édifice sera considérablement agrandi; le Musée et le Laboratoire, réunis sous le & 25 même toit et sous la même direction, se trouveront dès lors être plus indépendants l’un de l’autre. Nous avons encore quelques observations à faire à propos de cet édifice et des souvenirs historiques qui s’y rattachent. Vers le milieu du treizième siècle une église et un couvent de Frères Mineurs furent fondés à Utrecht au nord de la rue qui porte encore le nom de la rue des Frères Mineurs. Trois siècles plus tard, lorsque la Ré- formation eut en grande partie remplacé le culte catho- lique dans nos provinces du nord, ce fut la chapelle des Frères Mineurs qui, la première à Utrecht, fut con- sacrée au culte nouveau par le traducteur bien connu des psaumes, P. DATäaEnus. Vers 1580 le Couvent des Mineurs fut en partie démoli. Sur cet emplacement on construisit des habitations particulières. Dans une autre partie du couvent qu’on avait laissée intacte, une des salles fut affectée aux séances des Etats d’Utrecht, d’autres aux bureaux et dépendances des Etats. La grande salle avait une entrée du côté du Janskerkhof, une autre du côté de la rue du Hoogt. Vers le milieu du 17ième siècle l'entrée de la salle du côté du Janskerkhof fut pourvue d’une nouvelle porte (style renaissance) à laquelle on accède par un escalier en pierre de huit marches (voir la Planche.) Cette porte est encore en ce moment l’entrée prin- cipale par laquelle les étudiants entrent dans la salle où se font les cours de zoologie. Or, en 1816 la salle des Etats (Statenkamer) fut cédée à l’Université pour y installer la collection BLEULAND. En 1887 un nouveau changement, rétablissant les dimensions primitives de cette salle des séances en fit l’amphithéatre actuel. Depuis 1875 le premier étage est entièrement occupé par les collections du musée de zoologie (en outre répar- ties au deuxième étage) et par les cabinets de travail du professeur, de son assistant, du conservateur et du personnel attaché au Musée, et par les laboratoires. La plupart de ces salles sont chauffées en hiver au moyen d’un appareil de chauffage central qui a été établi dans une des caves de l’ancien couvent. Jusqu'ici il manque une salle dans laquelle les étudiants 26 en médecine qui font leurs études préparatoires d’his- toire naturelle, pourraient s’exercer dans la dissection de représentants des grandes subdivisions du règne animal, d’après la méthode inaugurée par Huxley. On est obligé — au grand détriment des collections — de les installer deux fois par semaine dans une des grandes salles du Musée, qui se trouvent au second étage et qui sont éclairées par un plafond vitré. L’insuffisance de cet éclairage pour la microscopie est manifeste, aussi des projets ont été arrêtés pour une extension des Laboratoires vers l’Est, où des bâti- ments appartenant à l’Etat sont-déjà en voie de démo- lition, pour faire place à une salle d’études avec aqua- rium, loge de portier etc. A côté du laboratoire se trouve la demeure du directeur, le professeur de zoologie de l’Université. Cette maison, appartenant également à l'Etat, permet au directeur de communiquer par une porte avec son labo- ratoire, de surveiller de près l'institution confiée à sa garde et de diriger, jour et nuit s’il le faut, en personne telles recherches scientifiques exigeant une attention in- interrompue. Cette proximité présente de grands avantages; aussi dans plusieurs laboratoires d'Allemagne nouvellement construits, la même disposition à été suivie. Le budget annuel du Musée et du Laboratoire de zoologie est de 2000 florins (+ 4200 francs). Les salaires du personnel ne sont pas compris dans cette somme. En dehors du directeur sont attachés en ce moment au labo- ratoire M. le Dr. VOSMAER, spongiologue bien connu, com- me professeur adjoint (lector) et assistant, un conser- vateur, un aide-naturaliste et un garcon de laboratoire. La bibliothèque du laboratoire contient les séries complètes des publications périodiques scientifiques sui- vantes qui toutes ont rapport à la zoologie ou à l’ana- tomie comparée: Annales des sciences naturelles, Annals and Mag. of Natural History, Arbeiten a/d. zool. zoot. Inst. z. Würzburg; id. id. Wien; Archives de Biologie: Archives de zool. expérim.; Anat. Anzeiger; Biolog. Centralblatt; Jenaische Zeitschr. f. Naturwissensch.; Journal de l’Anatomie et de la Phys.; Journal of Mor- LR 27 phology; Mittheilungen a/d. Zool. Stat. zu Neapels Morphologisches Jahrbuch; Proceedings and Transaction ; Zool. Soc. of London; Quarterly Journal of Micr. Science; _ Travaux de l’Inst. zool. de Lälle; Zeitschrift f. wissensch. Zoologie, Zool. Anzeïiger; Zoologische Beiträge (SCHNEI- DER); Zoologisches Centralblatt; Zoologische Jahrbücher; - Fauna und Flora des Golfes von Neapel, ete. Ces publica- tions, inscrites à la bibliothéque de l’Université et payées par elle, se trouvent dans le laboratoire à titre de dépôt permanent. D’autres comme l’Archiv fur mikrosk. Anatomie, l’Archiv f. Anatomie u. Entwick. geschichte, les Anat. Hefte etc. se trouvent dans le laboratoire d’ana- tomie à côté. Le nombre des étudiants qui suivent les lecons de zoologie, d'anatomie comparée, d’embryologie ete. varie selon les lecons de 25 à 100. Le nombre de ceux qui suivent régulièrement les cours de dissection s’élève en ce moment à plus de 40. Pour les étudiants plus avan- cés et pour Ceux qui se préparent au doctorat en his- toire naturelle le laboratoire est ouvert tous les jours de 9 à 5 heures: en ce moment il y en a trois. Dans les hautes études le microtome joue un rôle considérable: on trouve au Laboratoire outre les vieux modèles de Leyser-Rivet les instruments perfectionnés de Jung, le microtome à oscillation, puis le grand mi- crotome automatique de Caldwell et les deux microto- mes de de Groot 1) dans lesquels les avantages des deux derniers ont été savamment combinés. L’inventeur est attaché au laboratoire d’Utrecht depuis 1883 en qualité d’aide-naturaliste et de dessinateur. C’est un avantage pour le laboratoire de zoologie de se trouver dans le voisinage immédiat du laboratoire d'anatomie humaine dirigé par le sa professeur. ROSENBERG, qui en 1888 a bien v mn éeh nger : sa chaire à Dorpat contre celle d’Utrecht 1 g0 ) 6 du. microtomre" DE: ‘rès dans une def ti démon- 1) Le dernier modèle modifié et a GROOT sera exposé pendant la durée du salles des Sections, où l’inventeur en fera volon stration, 28 l’étude !) et l’enseignement de la zoologie et de l’Ana- tomie comparée à l’Université d’Utrecht sont facilitées par une installation qui sous plusieurs rapports est très-satisfaisante. 1) Les recherches qui ont été instituées dans le Laboratoire d’'Utrecht ont donné lieu à diverses publications. Hormis les travaux de HARTING et de HUBRECHT qui en ont été les direc- teurs il convient de citer les thèses au doctorat des Drs. HORST, VAN LIDTH DE JEUDE et BRANTS et depuis 1882 les publications suivantes: J. F. vAN BEMMELEN; Ueber vermuthliche rudimen- täre Kiemenspalten bei Elasmobranchier (Mittheil. Zool. Stat. Neapel vol. VI); id., Die Visceraltaschen und Aortenbogen bei Reptilien und Vôgeln (Zool. Anz. no. 231 u. 232): id., Die Halsgegend der Reptilien (Zool. Anz. no. 244); id. Over de kieuwspleten en hare overblijfselen bij de hagedissen (DONDERS Feestbundel 1888); id. Beiträge zur Kenntniss der Halsgegend bei Reptilien (Bijdragen tot de dierkunde 1887); A. C. OUDEMANS, The circulatory and nephridial Apparatus of the Nemertea (Quart. Journ. Micr. Sc. vol. 25, Suppl.); id. die gegenseitige Verwandschaft etc. der Arthropoden (Tijdschrift Nederl. Dierk. Ver ser. 2. vol. 1. 1886); K. F. WENCKEBACH, The Development of the blood corpuselès in the embryo of Perca fluviatilis (Journ. of Anat. and Physiol. vol. 19); id. Beitraäge zur Entwickelungs geschichte der Knochenfische (Archiv f. mikr. Anatomie Bd. 28), id. Entwickelung u. Bau der Bursa Fabricii (Tijdschr. Ned. Dierk. Ver. 1888), id. De embryonale ontwikkeling van de ansjo- vis (Verh. Kon. Acad. v. Wet. Amsterdam 1887); L. SCHILTHUIS On a collection of fishes from the Congo with descr. of new species (Tijdschr. Nederl. Dierk. Ver. (2) III, 1891); id. On a small collection of Amphibia from the Congo with description of a new species (Tijdschr. Ned. Dierk. Ver. (2), vol. 2 1889); G. C. J. VosMAER, Handleiding ten gebruike bij de praktische oefeningen in de dierkunde (’s Gravenhage, 1893); id. Preliminary notes on some Tetractinellids of the Bay of Naples (Tijdschr. N. Dierk. Ver. (2) IV. 1894) ; id. Neue Arbeiten über Schwämme (Biol. Centralblatt IX, 13, 1889): id. On the Canalsystem of Homocoela etc. (Tijdschr. Ned. Dierk. Ver. (2) IV. 1894) : id. Note on the metamorphosis of the sponge-larva (Tijdschr. Ned. Dierk. Ver. (2) vol. II 1889); H. P. S4ssE, Bijdrage tot de kennis van : de ontwikkeling en de beteekenis der Hypophysis cerebri, 1886; M. J. van ERP TaaLmMAN KiP, De ontwikkeling der Müllersche gang bij zoogdieren (Tijdschr. der Nederl. Dierk. Ver. vol. 1894) ; J. H. VERNHOUT, Ueber die Placenta des Maulwurfs (Merkel u. . Bonnets Anatomische Hefte. XIV. 1894). PAP PP TNPS EC SVM EAU NENRE nn a A ÉE d6 à en « 1} 29 3. Le Musée d'Histoire Naturelle de Groningue Les collections d'histoire naturelle et d’anatomie com- parée réunies par PIETER CAMPER formaient le substan- tiel d’un musée particulier, qui existait à Groningue. Par ordre du Roi GUILLAUME I, acheté en 1820 par le gou- vernement, ce musée fut offert à l’université de Groningue et affecté à l’enseignement. Le professeur TH. VAN SWINDEREN occupait alors la chaire d’histoire naturelle à Groningue. Il s’est donné beaucoup de peine à ranger et classifier les objets du musée. Bientot un catalogue en fut dressé et publié, suivi en peu d'années de deux suppléments, dont la né- cessité se faisait sentir. En 1828 parut un Guidel) pour le musée et dans la même année uue traduction latine du catalogue hollandais fut publiée. ?) VAN SWINDEREN était un systématicien de premier ordre et du bon vieux style. C’est à son initiative que la Société pour l’encouragement (de l’étude) de l’histoire naturelle de Groningue publia une liste des animaux de la province de Groningue. #) La dite société prévient ses lecteurs dans la préface de cette publica- tion, qu’elle est en mesure de procurer aux membres, moyennant une certaine somme, toutes les espèces figu- rant dans la liste. Les animaux seront livrés empaillés dans le plus bref délai possible, en ce qui concerne la plupart des espèces. Pour les espèces plus rares, elle se réserve un délai plus long, mais ne dépassant pas l’espace d’une année. Les prix à payer à la société étaient fixés à: pour un mammifère de grande taille 3.— florins. » "M " " petite " 0.50 m Sp VOISea SAR 0 UD) » n ÿ y petite Pen 518, ; etc. etc. 1) Wegwijzer in het Museum van natuurlijke Historie te Groningen. 1828. 24 pages. 2) Index rerum naturalium, quae conservantur in museo academico Groningano, 1828. 120 pag. 3) Initia Faunae Groninganae. 1825. 20 pag. 30 Celui qui désire recevoir tous les 500 animaux de la province. jouira d’une réduction de prix considérable ! Ta. vAN SWINDEREN a occupé la chaire d'Histoire naturelle à l’université de Groningue jusqu’à sa mort en 1853. Il eut pour successeur CL. MüLDER déjà atta- ché à l’université de Groningue comme professeur de Chimie. MuLDEeR avait alors 57 ans et se félicitait de retourner à des études qu'il avait déjà poursuivies dans sa jeunesse et qu'il avait toujours affectionnées. Il donnait des cours de Zoologie et d’Anatomie comparée. Pour ce qui regarde ses recherches personnelles, l'anatomie des Insectes l’a toujours hautement intéressé. Son biographe 1) dit à ce sujet /yIn anatomia insectorum, quam usque ad ultimum vitae tempus magna dexteritate instituit, testibus idoneïs judicibus, plurimos superavit at cum Lyoneto fere comparari potuit De insectis quae dicuntur nocivis plura edidit cum prorsus animadvertenda tum laude in- telligentium haud destituta.”? En 1851 une nouvelle université avait été construite à Groningue. Elle était bâtie au Nord du marché et on avait réussi à en faire un édifice imposant, étalant sur sa facade un péristyle ionique. Le musée d’histoire naturelle s’y trouve au premier étage et les laboratoires de zoologie sont dans le même édifice; depuis 1874 un aquarium moitié d'eau douce moitié d’ean de mer a été installé dans les caves du bâtiment. CL. MuLbER a pu profiter de la nouvelle installation des collections et du laboratoire. Ayant en 1866 atteint l’âge de soixante dix ans, MULDER quitta la charge de professeur pour jouir encore quelque temps d’un repos si bien mérité. M. SALvERDA, élève de JAN VAN DER HoEvEx, le remplaca; il prononca à l’occasion de son entrée en charge un discours sur les mérites d’ARISTOTLE. Le professorat en zoologie à Groningue paraît toute- fois n’avoir pas donné à M. SALVERDA toute la satisfac- tion qu’il en attendait. Déjà en 1872, dans la force de l’âge, il accepta les fonctions plutôt administratives d’in- specteur de l'enseignement moyen; il donna sa démission 1) Le professeur J. W. ERMERINS. 31 comme professeur et vendit sa bibliothèque zoologique. M. EH. J. van ANKUM, alors professeur d'histoire naturelle à l'école moyenne supérieure de Rotterdam, fut choisi comme son successeur. Il est le titulaire actuel et un ancien élève de l’université de Groningue. En 1865, la faculté des sciences de Groningue avait mis en concours comme prix académique un traité sur les moeurs, les espè- ces etc. des guèpes Néerlandaises. M. vaN ANKUM qui, en 1866, avait remporté le prix d'or avec sa réponse à ce concours, en 1870 s'était servi des , Guèpes sociales indigènes” pour sa thèse de doctorat. Depuis 1872 il occupe la chaire de zoologie; sur l'aquarium qu’il a fait installer dans les caves de l'édifice M. van ANKUM a publié une description détaillée dans le journal de la Société Néerlandaise de Zoologie. Parmi les élèves zoologues des vingt dernières années signalons M. RirzeMA Bos et sa thèse sur les Crustacés Edriophthalmes et M. H. Bos qui, en 1885, avait choisi pour sujet de sa thèse la fourmi rouge des forêts, la Formica rufa de Linné. 4. Le laboratoire de Zoologie de l’Université d'Amsterdam Par le Professeur MAx WEBER Le laboratoire de zoologie de l’université d'Amsterdam ne date, dans son. état actuel, que de l’année 1882. L’en- seignement zoologique est devenu indépendant en 1877 seulement. Jusqu'à cette date ïl fit partie de la chaire d'anatomie humaine et jadis il fut subordonné à d’autres branches de la science encore. On ne peut guère conclure des données connues jusqu’à quel point et de quelle manière la zoologie à été enseignée et quel était l’état des collections pendant les premiers temps de l’existence de l’Athenaeum illustre d'Amsterdam, fondé en 1632 et transformé en université en 1877. Ona cepen- dant tout lieu de croire que la zoologie ne fut pas né- 32 gligée quand on se souvient que des hommes comme Ruyscu et Bonn furent attachés à l’Athenaeum. Et certes durant le professorat de Prerer CAMPER, pendant les années 1753—1761, ainsi que sous son successeur GERARD Vrozik (1796—1859) il ne fut pas question de né- gliger la zoologie. Plus tard cependant ce dernier s’in- téressait plus à la botanique et à l’obstétrie et à la fin il s’est occupé plus exclusivement de cette dernière branche. En attendant, WiLLzemM VROLIK fut nommé en 1531 professeur d’histoire naturelle, d’anatomie, de physiologie et de chirurgie. L'histoire naturelle figure en premier lieu dans son enseignement et dès lors on trouve la Zoologie citée spécialement dans les publications officielles. W. VROLIX est resté professeur jusqu’en 1863. Il s’est distingué non seulement comme auteur de divers traités et monographies devenues classiques, mais il à aussi par sa munificence, son amour du travail et ses aptitudes pour l'étude donné un développement exceptionnel au » Musée Vrolik.” Un certain nombre d’objets de ce musée, p. ex. tous ceux qui ont rapport à sa monographie célèbre sur le Hyperoodon ont passé à la Société Royale de Zoologie; le laboratoire actuel de zoologie est entré en possession d’autres, mais la collection proprement dite est devenue la propriété de l’université et est exposée en son entier sous le nom de » Musée Vrolik” dans le laboratoire ana- tomique sous la direction actuelle du prof. G. RUGE. VROLIK a tenu ses cours dans le bâtiment connu sous le nom de oude waag”; un laboratoire zoologique pro- prement dit, n’existait pas alors. Sous son successeur WiLLemM BERLIN (1863—1883) la zoologie restait unie à l'anatomie humaine et s’enseignait dans les mêmes labo- ratoires. En 1870 on s’est pourtant installé dans une nouvelle localité sur le J. D. Meyerplein, où se trouvent encore dans ce moment-ci l'institut anatomique et le Musée VROLIK. La séparation ne s’effectua qu’en 1879. En cette année le professeur W. BERLIN fut chargé exclusivement de l’enseignement de la zoologie et de l’anato- mie comparée. Un laboratoire zoologique indépendant n’a été créé qu’en 1882 et d’une manière et dans des con- ditions qui lui donnèrent un caractère très particulier, caractère qui s’accentue de plus en plus. : 33 La Société Royale de Zoologie » Natura Artis Magistra” d'Amsterdam a été fondée en 1838 par feu le Dr. G.K. WESTERMAN, dans le but principal de créer un jardin zoologique. WESTERMAN jugeait qu’un pareil jardin était en premier lieu un moyen efficace pour répandre la con- naissance des animaux d’une manière facile et agréable. Grâce à son esprit étendu il reconnait de suite qu’il n’osât s'arrêter là. Petit à petit il fondait de larges collections et une bibliothèque. En 1880 on résolut d’ajouter à tout ceci un aquarium. La ville d'Amsterdam a cédé le terrain nécessaire pour cette construction sous les conditions sui- vantes: une partie de l’édifice de l'aquarium serait arrangée comme laboratoire zoologique au service de l’université; les étudiants auraient, sous certaines restrictions, libre accès tant aux collections des animaux vivants qu’à celles des animaux conservés et en dernier lieu les animaux morts dans le jardin devraient être mis à la disposition soit de l’enseignement ou des recherches scientifiques. Le nouveau laboratoire dans l’aquarium ainsi qu’un petit établissement destiné principalement aux sections d’ani- maux plus grands, fut achevé en 1882. En 1883 le prof. W. BERLIN envoyait sa démission et dans cette même année l’auteur de ces pages fut chargé de l’enseignement zoologique. Les deux laboratoires ont subi ensuite quelques légers changements; un changement dans le contrat entre la Société Zoologique et l’Université avait plus d’impor- tance; il s’est effectué grâce à l’entremise du Dr. C. KERr- _ BERT, directeur actuel de la société et il rend témoignage de sa large vue. En dehors des collections du laboratoire zoologique, il y avait les collections appartenant à la Société Zoologique ; celles-ci étaient négligées et avaient grand besoin d’être classifiées de nouveau. D’après le nouveau contrat, les deux collections sont réunies sous certaines conditions et confiées à la direction scientifique du directeur du laboratoire de zoologie. L'identification et l’arrangement de ces amples collections à été entrepris par le directeur du laboratoire actuel, assisté par le Dr. J, TH. OUDEMANS, nommé à cet effet conservateur de ces collec- tions. En partie ce travail est déjà achevé. Les collections ont été divisées en un /show-collection” ou » Schausammlung” et une collection purement scientifique. Cette dernière est 3 34 seule accessible aux zoologistes, La première au contraire est ouverte au public. Elle ne contient que des représen- tants choisis des genres les plus importants, qui par leur manière d'étalage et de montage en imposent au public. Il faut que cette collection soit restreinte pour ne point fatiguer par des masses inutiles, atteignant ainsi le con- traire de ce qne l’on à en vue. La collection des Evertebrés, des Poissons, des Am- phibies et des Reptiles est à peu près achevée et exposée dans l’aquarium. Elle contient entre autre les Pennatu- lides décrits par KÔLLIKER, une belle collection de Poterion traitée par HARTING dans sa monographie connue, des Evertebrés marins récoltés pendant les expéditions du r Willem Barents” au Spitzberg et à la Nouvelle Zemble et une autre collection ramassée dans la baie de Batavia par le Dr. C. Pa. SLuiITeR et décrit par le même savant. Nous notons encore de nombreux exemplaires dont plusieurs nouveaux, venants de l’Insulinde, récoltés par le direc- teur et décrits dans le » Zoologische Ergebnisse einer Reise in Niederländisch Ost-Indien.” Cette collection sera encore enrichie par une grande collection d'animaux amassés par le directeur dans l’Afrique australe. Dans le dernier temps on s’est surtout occupé du com- plètement d’une »Fauna neerlandica”’ pour laquelle on avait jadis déjà ramassé des matériaux. Cette collection est maintenant exposée en deux salles à côté de la bibli- othèque et son principal ornement consiste en groupes d'oiseaux néerlandais, représentés dans leur entourage naturel. La collection spéciale d'ostéologie et les matériaux considérables de Cétacés, ainsi que les deux salles d'oiseaux et de mammifères empaillés, seront arrangés dans le cou- rant des années. 39 ». L'enseignement de la Zoologie aux Gymnases Les gymnases sont des institutions destinées à pré- parer à l’enseignement universitaire. 1) Chaque commune dont la population excède 20.000 âmes est tenue d'établir un gymnase et de l’organiser conformément aux dispositions de la loi présente. Les autres communes sont libres d’en établir. L'enseignement comprend un cours de six ans, mais chaque commune (celles de plus de 20.000 âmes avec l'autorisation de la Reine) peut réduire à quatre ans la durée du cours. En ce cas, l’enseignement de la pre- mière année d’études du cours limité sera conforme à celui de la première année d’études du cours de six ans, et ainsi de suite. Les gymnases à cours limité portent le nom de progymnases. À l'heure qu’il est, il n’existe plus de progymnases (publiques); pendant le cours 1881/82, il y en avait cinq, c.-à-d. à Harderwijk, Tiel, Gouda, Amersfoort et Oldenzaal. Les prog ymnases de Harderwijk et d’Olden- zaal ont été supprimés, respectivement en 1886 et 1889, à cause du petit nombre d'élèves et des gran- des dépenses qu’ils exigeaient. Les trois autres pro- gymnases sont devenus des gymnases. Les premiers gymnases organisés suivant les dispo- sitions de la nouvelle loi (au commencement du cours 1878/79) furent ceux de Harderwijk (comme progymnase), de Zutfen, Delft, Harlem et Arnhem. Toutes ces écoles reçurent une subvention de l'Etat. En 1880/81 il y avait 24 gymnases et 9 progymnases, au lieu des 51 gym- nases ou écoles latines qui existaient avant l’entrée en vigueur de la nouvelle loi, de quoi il résulte qu’on en avait supprimé un grand nombre, surtout à cause des grands frais de fondation de ces nouvelles écoles. Il y a maintenant 29 gymnases, mentionnés dans le ta- bleau ci-dessous. Il est indiqué dans le même tableau 1) D’après de Loos, Organisation de l’enseignement supérieur dans le royaume des Pays-Bas, 1895, 56 le nombre des élèves qui ont fréquenté les gymnases en 1893. Se || = El LE PROVINCES | COMMUNES || PROVINCES | COMMUNES | — 2 à == Se ST = - Report .\. 1261 Brabant | Bois-le-duc | 49! Hollande Amsterdam | 288 Breda 51! septentrionale | Harlem 91 Gueldre Arnhem 109 Zélande Middelbourg| 56 Nimègue 54 Utrecht Utrecht 136 Zutphen 56 Amersfort 62 Doetinchem | 220| Frise Leeuwarden| 108 Tiel 33| Sneek 46 Hollande | Rotterdam | 194 Overijsel Deventer 57 méridionale! La Haye | 153 Kampen 92 Leyde 102 Zwolle 39 Delft 61! Groningue Groningue | 159 Dordrecht 64 Winschoten| 47 Gorcum 40 Drenthe Assen 40 Schiedam 27] Limbourg Maestricht | 61 Gouda 48) à reporter 1261| (2543 La loi sur l’enseignement supérieur date du 28 Avril 1876. Le plan d’études actuellement en vigueur date du 21 Juin 1887 (Bulletin Officiel N°. 105). D’après ce plan pendant la première et la seconde année pour tous les élèves des (Gymnases deux heures par semaine sont consacrées à l’étude de l’histoire naturelle. L'histoire naturelle manque pour tous les élèves dans le programme de la 3° et de la 4° classe. La cinquième et la sixième classes sont divisées en deux sections: une section À pour les futurs étudiants en théologie, en droit et en lettres, une section B pour les futurs étudiants en sciences mathématiques et naturelles et en médecine. Dans la ot et 6€ classe section A l’histoire naturelle manque sur le tableau; dans l’autre section deux heures sont consacrées à cette science dans chaque classe. Pour l’enseignement de l’histoire naturelle aux gym- nases le programme suivant est en vigueur: Dans la 1°7° et la 2e classes, on exerce la perception des élèves, en traitant avec eux et en comparant diffé- rentes espèces de plantes et d'animaux, particulièrement celles qui sont indigènes; dans la 5 et la 6€, introduc- tion à la connaissance du règne animal et du règne végétal. B. L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE Sont censées faire partie de l’enseignement secon- daire toutes les branches qu’en vertu de cette loi (loi du 2 Mai 1863) on enseigne dans les écoles que com- prend cet enseignement”..... il a pour but de donner aux nombreux représentants de la classe moyenne aux- quels l’enseignement primaire ne suffit pas, les connais- sances générales dont ils auront besoin dans la vie et de les préparer plus ou moins aux professions commer- ciales et industrielles.” Encore ,il aura pour but de donner aux élèves une culture générale dans le sens le plus large du mot.” Les écoles d’enseignement moyen se répartissent comme suit: 10 Les écoles moyennes inférieures (burgerscholen) destinées en premier lieu à la classe ouvrière et à la classe agricole. Les premiers éléments de l’histoire naturelle sont enseignés à ces écoles. 20, Les écoles moyennes supérieures. __ 8% Les écoles d'agriculture. 40, L'école vétérinaire. 50 L’école polytechnique. La zoologie ne figure pas dans le programme de l’école polytechnique. Quant aux autres écoles d'enseignement secondaire, quelques observations suffiront pour indiquer la place que la zoologie occupe dans leurs programmes. 2 1. Ecoles moyennes supérieures Se divisent en écoles à cours quinquennal et en écoles à cours triennal. 38 Il y a en tout 39 écoles à cours quinquennal dans les Pays-Bas. Quelques-unes (11) de ces écoles ont été fondées par l'Etat, d’autres sont communales; la plupart de celles-ci sont subventionnées par l'Etat. Le tableau suivant indique les communes où ces écoles se trouvent, si elles sont des écoles de l’état, ou bien communales, subventionnées ou non. Le nombre des élèves est donné pour l’année 1895. Dénomination | É ui ; ur © Provinces. Communes. et 2% | caractère de l’école. | Z = Brabant Bois-le-duc | École de l’État 69 Tilbourg : id. 35 Breda Ecole comm. sub. 76 Gueldre Arnhem id, 111 Nimègue id, 64 Apeldoorn id. 53 Zutphen id, 123 Tiel ; id. 55 Hollande La Haye Ecole comm. non subv. 210 méridionale Rotterdam École comm. subw. 165 Leyde id. 167 Dordrecht id. , FL Delft id. 137 Schiedam É 11 RS 52 Gouda Ecole de l'Etat 64 Gorcum id. comm. subv. 50 Hollande Amsterdam id, comm. non subv. 315 septentrionale id. _id. de commerce 59 Harlem Ecole comm. sub. 224 Zaandam à id. 48 Alkmaar Ecole de l'Etat 76 Hoorn id. comm. subv. 72 Zélande Middelbourg, id. de l'Etat 85 ZLierikzee Ecole comm. subw. 48 Goes Ê 1 53 Utrecht Utrecht Ecole de Etat 123 Amersfort id. comm. subv. 82 Frise Leeuwarden id. de PEtat 150: Sneek .id comm. subv. 71 Overijsel Zwolle Ecole de l'Etat 62 à reporter 3008 dial À | ” PORT T0 DIRE COR bdd du ja ÉTÉ ASS 39 Dénomination É PA . un Ÿ Provinces. Communes. et E2E caractère de l’école, Z © ë Report .| 3008 Overijsel Deventer Ecole comm. subwv. 90 Kampen ù id. 67 Enschedé Ecole comm. subv. pour le commerce et Pindustr. 81 Groningue Groningue | Ecole de l'État 140 Veendam id. comm. subv. 54 Drenthe Assen id. de l'Etat 62 Limbourg Maestricht id, comm subv. 101 Ruremonde id. de l'Etat 54 Rolduc Institut Catholique 180 3859 Le programme de ces écoles est très étendu. La loi spécifie les branches qui doivent être enseignées aux écoles de l'Etat; les écoles communales ont adopté le même programme, afin de mettre leurs élèves en état de passer l’examen de sortie devant une des commissions nommées par les commissaires de la Reine dans les diverses provinces. Consultant une espèce de programme normal suivi dans la plupart des écoles, nous trouvons que le nombre d’heures par semaine consacrées à l’étude de l’histoire naturelle est d’un dans la 1° et dans la 2° classe et de deux dans les trois autres classes. Le pro- sramme des examens de fin de cours, comme il est composé maintenant, indique l’étendue des progrès que les disciples ont pu faire dans chaque branche. Pour l’histoire naturelle ce programme est ainsi composé: L'examen de botanique roule surtout sur l’organo- graphie et le système de Lin; celui de zoologie porte sur la structure du corps des animaux et les signes caractéristiques sur lesquels est fondée leur division en classes et en familles; si le candidat possède quelques notions d'anatomie et de physiologie végétales et de physiologie animale, et s’il a acquis, par ses propres observations, des connaissances plus spéciales de quel ques familles du règne animal ou du règne végétal, i en sera tenu compte dans l’appréciation de son examen. 40 Le programme des écoles à cours triennal diffère peu de celui des trois premières classes d’une école quin- quennale, seulement il forme un tout complet. À l’école de l’état de Meppel le nombre d’heures par semaine consacrées à l’étude de l’histoire naturelle est de quatre, savoir de deux dans la première et de deux dans la seconde classe. Dans la troisième classe cette instruction — appellée celle des éléments de botanique et de zoologie — n’est pas dans le programme et elle manque également dans le programme de l’examen de sortie de ces écoles. | Le tableau ci-dessous indique les communes où les. écoles à cours triennal se trouvent: PUS Dénomination Re Provinces. Communes. et se caractère de l’école. [5% = — À Brabant Bergen op Zoom | École de PÉtat 64 Helmond id. 34 Gueldre Winterswijk id. 28 Wageningen id, 58: Combinée avec l’institut 2 agricole Zalt-Bommel Ecole de l'Etat 32 Hollande La Haye Ecole comm. non subv.! 115 méridionale Rotterdam : id, 204 Brielle Ecole comm. subv, 48 Hollande Amsterdam le Ecole comm. non subv.| 377 septentrionale 2e id. 337 3e id. 90 4e id, 55 Harlem k id. 29 Enkhuizen Ecole comm. subv. 171 Utrecht Utrecht Ecole comm. non subv. | 30 Frise Harlingen Ecole comm. subv. 51 Heerenveen Ecole de PEtat 37 Overijsel Almelo Ecole comm. subw. 82 Groningue Groningue Ecole comm. non subv. | 44 Winschoten Ecole comm. subv. 49 Sappemeer Ecole de l'Etat 37 | Warfum id. | 47 Drenthe Meppel id. 36 Venlo id. 41 / 2, Les Écoles d'agriculture On lit à l’article 19 de la loi sur l’enseignement se- condaire du 2 Mai 1863: L'État se charge de fonder une école d’agriculture si les besoins s’en font sentir et qu'on ne puisse y subvenir d’une autre manière.” C'était en 1874 que le Ministre de l’Intérienr frappé du peu de succès des écoles existantes, se décida à pro- poser aux États-Généraux d'établir à Wageningen l’école d'agriculture de l’État. Cette proposition fut accueillie avec sympathie et l’école de Wageningen fut créée. M. le Dr. J. RirzemA Bos, un des professeurs de l’école d’agriculture de l'Etat, décrit cette école comme suit: L'école d’agriculture de l'Etat, fondée en 1876, com- prenait, lors de sa fondation, trois divisions autonomes ; savoir: les divisions A, B, et l’école d’enseignement moyen supérieur. En 1891 on y ajouta la division V. C. (Cours pré- paratoire pour la formation de fonctionnaires techni- ques-forestiers dans les Indes Néerlandaises.) La Division A est une école, dont le cours est réparti sur trois années; elle tend à procurer aux fils d'agriculteurs néerlandais les connaissances générales et spéciales de leur profession. Son programme com- prend done, en dehors de l’enseignement de la physi- que et des diverses branches de l’agriculture, les ma- thématiques, la géographie, la langue néerlandaise et deux langues étrangères vivantes, le rouage politique du royaume des Pays-Bas. On pourrait donc, pour ainsi dire, âppeler la Divi- sion A: une école moyenne supérieure, à un cours de trois ans pour la classe agricole. Quoique l’école ne fût, dans l’origine, destinée qu'aux agriculteurs née r- landaiïis et par conséquent ne tient compte qu'avec des situations néerlandaises, beaucoup de jeunes gens des Indes néerlandaises, dont les connaïssances et les 42 aptitudes ne suffisent pas à les admettre dans la Di- vision B, suivent les cours. Le but de l’enseignement de la zoologie est en pre- mier lieu: de donner un aperçu du règne animal entier, à peu près dans le genre comme cela se fait dans les écoles moyennes supérieures avec un cours de 3 ans; ensuite on traite plus particulièrement quelques espèces d'animaux nuisibles, au point de vue agricole, en ce qui concerne leurs moeurs et les moyens de les com- battre; et enfin on examine succintement la physiologie de l’organisme animal, en particulier des animaux domes- tiques. Il va sans dire que les animaux nuisibles et la physiologie font surtout partie des matières enseignées dans la classe supérieure. Le nombre d’heures consacrées hebdomadairement à l’enseignement de la zoologie, dans chacune des trois classes de la division A, est de deux. Pendant le cours de 1894/9535 les lecons dans les première et deuxième classes ont été données par le Docteur H. Bos, dans la classe supérieure parle Docteur J. RirzeMA Bos. La Division: Ecole moyenne supérieure au cours de 3 années prépare aux cours de la Division B, mais est suivie également par ceux, pour lesquels cet enseignement forme le but final on bien pour ceux, qui se proposent de fréquenter ensuite les classes supérieures d’une Ecole moyenne avec un cours de 5 années. En général le programme d’études ne s’écarte pas sensiblement de celui des écoles moyennes avec un cours de 3 ans. Le nombre d’heures consacrées à la botanique et à la Zoologie ensemble dans chacune des trois classes, est de deux. Le Professeur en zoologie et en botanique est le Docteur H. Bos. La Division B. est, proprement dit, une école professionnelle. On y admet comme élèves, ceux qui ont suivi une école d’enseignement moyen supérieur avec un cours de trois années et ceux qui ont suivi les 3 premières années d’une école d’enseignement moyen supérieur avec un cours de 5 années; ces derniers après un examen supplémentaire pour certaines matières d'enseignement. La Division B est une école avec un 48 cours de 8 années; — pendant les premiers temps de son établissement le cours était de 2 années. Les ma- tières, dont le but unique est le développement général des élèves, ne sont plus enseignées à cette école; son programme comprend les branches diverses de l’agri- culture, les sciences naturelles et l’économie politique, sur lesquelles l’étude des branches de l’agriculture est basée; ainsi que l’application des sciences naturelles et économiques à l’agriculture. La Division B est destinée aux grands propriétaires agraires en Néerlande, mais elle est, dans les dernières années de plus en plus fréquen- tée par des élèves, qui visent à une position dans les cultures aux Indes Néerlandaises. Quelques uns des: élèves, après avoir achevéleurs études de la Division B, les ont continué à un établissement d’enseignement agricole supérieur à l’étranger et se sont adonnés, pen- dant un certain temps à la pratique, dans le pays ou à l’étranger, pour se sommettre ensuite à l’examen, afin d’obtenir le diplôme de professeur agricole dans l’en- seignement moyen supérieur. La Division B est un établissement qui, par le genre de l’enseignement qu’on y donne, se rapproche des »Laudwirthschaftliche Aca- demien” (Académies agricoles) en Allemagne. Ceux, qui réusissent à l’examen de sortie, obtiennent un diplôme d’Agronome. La fréquentation des cours de la Divi- sion B par nombre d’élèves, qui se destinent aux Indes Néerlandaises, a suggéré au gouvernement actuel l’idée de comprendre également, dans le programme de cette division, l’enseignement des cultures indiennes; ou plutôt de créer, à côté de la Division B pour la Néer- lande, une même division B, s’y rattachant en partie, pour les Indes Néerlandaises. En tout le programme de cette Division est disposé de manière à ce que dans la première classe l’enseignement comprend presque exclu- sivement les mathématiques et les sciences naturelles, de manière générale les matières propédeutiques, tan- disque dans la deuxième classe on procède successive- ment aux sciences appliquées et techniques, qui, dans la troisième classe, en forment exclusivement le fond. Le professorat de la Zoologie, dans la Division B, est dévolu au Docteur J. RirzemMA Bos. 44 Dans chacune des trois classes, deux heures par semaine sont consacreés à l’anatomie et à la physiologie, principalement en ce qni concerne les animaux domesti- ques. Comme entrée en matière, on traite l’histologie, qui absorbe une grande partie de la première année. La physiologie de l’alimentation, de la respiration et de la reproduction est traitée plus amplement que celle du mouvement et de la faculté perceptive. Certaines matières, qui, peut-être avec autant de raison, pourraient être traitées plus amplement aux cours d'anatomie et de phy- siologie, sont traitées par le professeur de l’élevage du bétail M. L. BROEKEMA, en même temps Directeur de l’établissement, telles qu’ une partie de la myologie en enseignant les principes de l’extérieur du bétail, la transmission, le croisement, le perfectionnement du bétail avec les méthodes de reproduction. La patho- logie et l’iatrique des animaux domestiques sont traitées par M. H. C. ReImers, vétérinaire de l'Etat. En dehors de deux heures de physiologie dans chaque classe, le Docteur RiTzEMA Bos traite encore, pendant une heure par semaine dans chaque classe, les espèces d'animaux, nuisibles à l’agriculture et à l’élevage du bétail, ainsi que les moyens de les combattre. Les mammifères, les oiseaux, les insectes et les mollusques nuisibles à l’agriculture, ainsi que les parasites de nos animaux domestiques sont traités dans ces cours. La Division V. C. — Elle comprend un cours de deux ans et se soude à la première classe de la Division B. Sont admis également à ce cours, ceux qui sont promus de la 4€ à la 5° classe d’une école moyenne supé- rieure, à la condition qu’ils se soumettent à un examen supplémentaire de botanique, de zoologie et de mathé- matiques. Dans la Division V. C. beaucoup d'élèves se font inscrire qui ont passé leur examen de sortie d’une école moyenne supérieure avec un cours de cinq ans. Cette division est parallèle aux deux classes supé- rieures de la Division B, avec laquelle quelques cours sont donnés simultanément, tandisque beaucoup d’autres cours sont donnés séparément pour les élèves de la Divi- sion V. C. De l’agriculture on ne donne qu’un aperçu succint; l'élevage du bétail, les préparations du lait et 45 de la crème, la cu ture spéciale des plantes sont re- tranchés, ainsique la physiologie des animaux domesti- ques. Ces matières-là sont remplacées par les diverses sciences de la sylviculture et par des études pratiques de la geométrie et du nivellement. Le Docteur J. Rrr- ZEMA Bos traite en deux heures dans chaque classe de la Division V. C., les causes de l’apparition en masse des animaux sylvicoles nusibles, les troubles de la con- formation normale et des fonctions naturelles des ar- bres, par l’oeuvre des animaux, les mesures de défense à prendre dans les forêts contre les animaux nuisibles ; les espèces d'animaux, nuisibles aux forêts, notamment les insectes, sont traitées dans l’ordre du système. Exer- cices de détermination, tant des insectes nuisibles et de leurs larves que des dommages mêmes. Les cours de zoologie, dans toutes les classes ‘de l’école d’agricul- ture de l’Etat sont corroborés d’excursions, tant sur les terrains de l’établissement, qu'ailleurs. Il résulte de ce qui précède que l’école d’agricul- ture de l’Etat se compose de trois établissements en tiè- rement séparés: les Divisions A. B. et l’Ecole moyenne supérieure, réunis dans le même édifice et sous une même direction. La division V,. C. est paral- lèle aux deux classes supérieures de la Division B. 3. lÉcole vétérinaire de l’État à Utrecht Par le Dr. A. W. H. Wirrz, Directeur de lécole Un décret du roi Guillaume I du 13 Septembre 1819 ordonna la création d’une école vétérinaire dans les Pays-Bas. Déjà depuis un quart de siècle des sociétés et com- missions d'agriculture et bien des agronomes éclairés de la Hollande avaient plaidé et soutenu la nécessité d’une école, où la médecine des animaux domestiques et l'hygiène et la multiplication du bétail seraient in- struites dans toutes leurs branches. Le décret susdit, en venant satisfaire à ses voeux, ouvrit largement la voie à une profession ayant pour tâche principale de coopérer à la sauvegarde des richesses agricoles du pays. Une grande campagne, nommée Güildenstein, située à 46 l’est au bord de la ville d’Utrecht, fut choisie et ache- tée pour l'emplacement de la nouvelle école. Vers la fin de l’année 1821 l’érection des nouveaux bâtiments et l'installation des divers services étaient assez avan- cées pour pouvoir ouvrir quelques cours. Le 10 Décembre 1821 le docteur TH. G. van LriH DE JEUDE, professeur de Zoologie à l’Académie d'Utrecht, nommé en outre directeur-professeur de l’école vétéri- naire, inaugura l’enseignement de la nouvelle institution médicale par ses lecons d’histoire naturelle et d'anatomie. En 1826 le professeur vax LIiTH DE JEUDE fut suivi dans le directorat de l'Ecole par le professeur A. Numax, docteur en médecine, qui de 1822 jusqu’en 1851 prodigua ses soins à la prospérité de l’école et de la profession vétérinaire dans les Pays-Bas. En 1851, l'Ecole ayant subi une réorganisation, le directorat en fut confié au professeur P. H. J. WELLENBERGH, doc- teur en médecine, et l’enseignement des branches pro- fessionnelles fut mis dans les mains de médecins vété- rinaires, avec le titre de lecteurs. Une nouvelle réor- ganisation eut lieu sous le directorat de TH. H. Mac GiLLavey, docteur en médecine, qui avait succédé à WELLENBERGH en 1872 et fut nommé professeur à l’u- niversité de Leyde en 1877. Il fut suivi par le direc- teur actuel, médecin vétérinaire, lecteur de l'école. Les principales branches de l’enseignement sont réparties comme suit entre les membres du corps enseignant actuel. A. W. H. WirTz, médecin vétérinaire, docteur en médecine, directeur de l’école: maladies parasitaires et contagieuses et police sanitaire ; L. J. van Der HaARsr, docteur en pharmacie: histoire naturelle et pharmacie ; W. C. SCHIMMEL, médecin vétérinaire: chirurgie, ma- réchalerie et clinique; M. H. J. P. THOMASSEN, médecin vétérinaire : méde- cine interne, pharmacologie et clinique ; D. F. van ESVELD, médecin vétérinaire: anatomie, extérieur et hygiène; J. D. van DER PLAATS, docteur en philosophie natu- relle: physique et chimie; H. J. HAmBuRGER, docteur en chimie et en méde- x 47 cine: physiologie, pathologie générale et anatomie pa- thologique ; M. G. DE BRUIN, médecin vétérinaire: zootechnie, obstétrique et clinique. A côté des 8 lecteurs 3 instituteurs, dont un méde- cin vétérinaire, prosecteur d'anatomie et conservateur des musées, sont chargés de branches d’enseignement pratique et 3 médecins vétérinaires occupent des pla- ces d'assistant temporaire d’un lecteur. Parmi les moyens, dont disposent les services de l’enseignement, il y à à mentionner: un grand musée d'anatomie normale des animaux domestiques, comptant 2355 préparations, dont bon nombre de belles pièces, qui témoignent du talent technique de leurs auteurs; un musée de pathologie des animaux domestiques, divisé en une section tératologique (musée de tératologie), comprenant 830 objets, dont plusieurs fort remarqua- bles, et une section nosologique d’environ 2000 numéros ; un musée d'histoire naturelle; un cabinet de physique; des laboratoires de chimie, de physiologie et patholo- gle; un jardin botanique; une bibliothèque de plus de 11000 livres; des collections pour l’enseignement de la pathologie, la thérapeutique et la clinique; etc. Dans les 70 années 1826—1859 l'Ecole a produit 547 médecins vétérinaires pour la Hollande et pour les Indes orientales Néerlandaises. Ce nombre se répartit de la manière suivante entre les 7 périodes décennales et les 2 périodes de 35 ans: 1826—535 : 78 médecins vétérinaires. 1836—45 : 87 " V 1846—55 : 49 mr n 1856—65 : 43 1 n 1866—75 : 65 ' Ù 1876—85 . 93 1 " 1886—95 s 135 1 ] _ 1826—60 : 226 nr. Moyenne : 6,4 par an. 1861—95 . aa ] 0] 9,2 1 1 1826—95 . 547 1] " 7,8 1 ml Utrecht, 7 Août 1895. INSTITUTIONS ZOOLOGIQUES. A. Le Musée d'Histoire Naturelle des Pays-Bas (s Rijks Museum van Natuurlijke Historie) Par le Dr. F. A. JENTINK (Avec les Planches VI et VID) Au commencement du siècle qui touche maintenant à sa fin vivait à Amsterdam un amateur passionné de l’histoire naturelle C. J. TemmixeK, fils d’un riche négociant. Il tenait son goût de son père, possesseur lui même d'une collection d’oiseaux, parmi lesquels se trouvaient des exemplaires rapportés par LE VAILLANT de son voyage au Cap. À l’âge de 29 ans TEMmINCK publiait un Cat a- logue systématique du Cabinet d’Ornitho- logie et de la collection de quadrumanes, avec une courte description desoiseaux non décrits. En 1808 il donnait le livre remarquable, intitu- lé: Histoire naturelle générale des Pigeons avec figures en couleurs peints, par Mme Kxrr, née PAULINE DE CourCELLEs qu'il fit suivre en 1813 de son: Histoire naturelle générale des Pigeons et des Gallinacées, accompagnée de planches anatomiques; non moins connus sont ses ouvrages, intitulés l’un: Manuel d’Ornitholo- gie, ou tableau systématique des oiseaux, qui se trouvent en Europe, Amsterdam, 1315 IA ‘Id AAA AŒ ATIHHNLVAN HHIOLSIFT Œ AHSA c à SUCI-SAUT sor Anod onbrSorooz oprnn AL Nord DONS 2 r d LEURS CRC VANTES L v "A ANT : " né N L N dr RL 49 et l’autre: Observations sur la classification méthodique des oiseaux et remarques sur l’analyse d’une nouvelle ornithologie élé- mentaire par Vieillot, en 1817. TEMMNCK n'avait pas fait d’études classiques, mais ses écrits ne l’en mirent pas moins au premier rang parmi les savants, et le Directeur du Cabinet de Zoologie, d’'Anatomie comparée et de Minéralogie de l’Université de Leyde, BRUGMANS, étant mort en Juillet 1819, il était tout désigné pour le remplacer. Ces collections, auxquel- les était joint aussi le Cabinet du Prince GUILLAUME V, étaient alors conservées dans l'ancien Hof van Zes- sen au Rapenburg. Le pays possédait alors encore une autre collection d'objets d’histoire naturelle; c’est celle qui sous le nom de s’ Land’s Cabinet était conservée au Trippen- huis à Amsterdam. Un décret Royal du 9 Août 1820 constitua les collections appartenant à l'Etat en Musée national sous le nom de Rijks Museum van Na- tuurliÿjke Historie établi à Leyde, et en nomma Directeur C. J. TEMMINCK, à la condition qu'il céderait ses collections au Musée et qu’il y transporterait les objets d'histoire naturelle non taillés du Trippen- huis. C’est ainsi que se forma le noyau de l’établissement devenu célèbre sous le nom de Musée d'histoire na- turelle. Dans la pensée du savant directeur il s’agis- sait de créer à Leyde une espèce de dépôt central dont les doubles devaient être libéralement distribués aux Universités de sa patrie. En effet, la combinaison des trois collections, celle de Leyde, celle de TEMMINCK et celle du Trippenhuis fournit de longues séries de dou- blets, si bien qu’en Août 1821 le directeur pouvait écrire qu’au fait de doublets il disposait de 150 mammifères, de 1000 oiseaux, de 550 poissons et de 500 amphibies. Un grand nombre de ces doubles ont été distribués aux Musées de Groningue, d’ Utrecht, de Louvain, de Gand et de Liége. Il en resta assez pour donner lieu à de nom- breux échanges avec les Musées de Paris, de Vienne, avec le Prince von Neuwied, avec Mr. DRAAK d’Am- sterdam et avec d’autres encore. 4 80 He: & Sur ces entrefaites le Musée du Hof van Zessen restauré et agrandi en 1821, s’enrichissait des collections faites aux Indes Néerlandaises par Mr. le Professeur REINWARDT, par KUHL et vAN HASSELT. Nous ne saurions ici, quelque intéressant et utile que ce fûf, exposer dans les détails l'histoire du rapide dé- veloppement qu’a pris le Musée. Notre but est de parcourir avec nos lecteurs les galeries de l’établissement, et tout ce que nous pouvous nous permettre auparavant, C’est de passer en revue très sommairement la longue série de voyageurs-naturalistes auxquels il doit ses richesses, acquises par eux au prix d'un dévouement sans bornes à la science et parfois même à celui de leur existence. Nous sommes redevables de nos richesses zoologiques pour ce qui regarde les Indes orientales en premier lieu aux membres de la Commission d’histoire na- turelle (Natuurkundige Commissie), à commencer par Küaz et vAN HASsELT et à finir par SCHWANER, mort en 1851. KuHLzL et van HASSsELT ont exploré l’île de Java, suivis après leur mort par Bo1z, MackLor et Müzcer. Les deux derniers, après la mort de Boiïe survenue en 1827 à Buitenzorg, se séparèrent pour visiter la Nouvelle Guinée, Amboine et Timor, et se rejoindre plus tard à Java. Pendant ce temps Diard étudiait la faune de Bornéo. MACKLOT a été tué en 1832 à Krawang par les Chinois. En 1833 MüLcer, VAN OorT et KORTHALS se rendent à Sumatra, pour n'être plus que deux l’année suivante, par faite de la mort lamentable de van OorT. Après avoir fait des collections dans les résidences de Tapanoeli et de Padang, MüLLER et KORTHALS revinrent à Buitenzorg. HorNER prit dans la Commission la place de van Oorr et fit avec ses deux collègues une courte excur- sion à Banjermassing (Bornéo). MüLLER et KORTHALS ont revu l’Europe, mais HoRNER à perdu la vie à Sumatra. FORSTEN accompagné de vON GAFFRON partait en 1840 pour Menado (Célèbes), mais déjà en 1843 il partagait le sort tragique de ses devanciers non sans avoir recueilli d'importantes collections à Célèbes, Am- boine, Banda et Céram. SCHWANER, le dernier membre de la Commission d'histoire naturelle, explora Bornéo de 1843 à 1847, revint à Java pour rédiger ses rapports, et mourût à Batavia en 1851 comme il allait se mettre en voyage pour la partie Sud-Est de Bornéo. La célèbre Ichthyologie DE BLEEKER, qui, bien que restée inachevée, compte parmi les Zoologistes comme un ouvrage de premier rang, est fondée principalement sur l’étude des poissons collectionnés par l’auteur lui même dans lArchipel indien et dans les îles de nos colonies aux Indes orientales. Une belle série typique des collections DE BLEEKER à été achetée par notre Gouvernement et deposée dans le Musée. Sous le directorat de HERMAN SCHLEGEL, qui succéda à TEMMINCK après sa mort, BERNSTEIN partit en 1860 pour Ternate afin d'explorer les Moluques et la Nouvelle Guinée: il est mort en 1865 à Batanta. Dès 1863 HorpT, un autre voyageur-naturaliste, collectionnaït pour le Musée à Amboine, à Céram et dans les ilots voisins, puis à Haroeko, à Amblauw et dans les groupes des îles Soella, Zuidwester, Key et Sangi. Nommé en 1866, successeur de Bernstein, il explorait Misool et les ilots qui en dépendent, mais donnait sa démission en 1868. Les îles Tenimber ont été explorés par von RosENBERG, qui de 1862 à 1870 à parcouru notre em- pire des Indes de Sumatra à la Nouvelle Guinée et séjourné à Célèbes, à Amboine, à Sangi, à Goram, dans les îles Key et AROU et dans celles qui se trouvent entre Halmaheira et la Nouvelle Guinée. L'Afrique et Madagascar sont représentées dans le Musée par des collections renommées dont il est fier. Nous les devons à von HoRsTOCK, qui a fourni des mammifères du Cap, d'espèces actuellement éteintes: à PEL (1812— 50) et à NaGrGLas (1860—62) pour les objets venant de la côte de Guinée; à POLLEN et VAN DAM (1861— 70) et à AUDEBERT (1875—80) pour les riches collec- _tions réunies à Madagascar; enfin à BüTTIKOFER, à SALA et STAMPFLI (1881—88), qui nous ont fait con- naître la très intéressante faune de Libéria. 52 Pour le Japon, nous avons les fruits des explorations de von SiEBOLD et de BürGER (1823—530) et pour la Chine, les apports de G. ScHLEGEL et de BUDDINGH (1839-62). La faune de Surinam est assez bien répresentée au Musée par les collections faites par DIEPERINK. Nous n'avons mentionné ici que les naturalistes de profession, ne pouvant donner en outre la liste inter- minable des naturalistes amateurs et des fontionnaires qui, de toutes les parties du monde, ont contribué à augmenter les richesses du Musée et se sont ainsi ac- quis sa légitime gratitude. Leurs noms sont mentionnés au Catalogue. Dans la façade du Musée qui longe le Rapenburg se trouve une porte cochère. C’est l’entrée du public. Une annonce fait savoir aux passants que l’entrée est libre et gratuite tous les jours ouvrables de 10 à 4 heures, et de Mai à Novembre aussi les Dimanches de 12 à 5 heures. Après avoir traversé une grande cour carrée on pé- nètre dans un vestibule qui donne immédiatement accès aux galeries. En prenant par la gauche on commence par les Edentés, avec de belles séries de Manidae et de Dasypodidae. Suivent les Suidae, au nom- bre desquels les espèces du genre Sus de nos Indes orientales sont représentées par de beaux exemplaires; à citer comme particulièrement intéressant le Babiroussa ou Cochon-cerf. Viennent les Marsupiaux. Pour quelques genres les séries sont très complètes, et renferment de nombreux exemplaires typiques. Notons le très intéressant N o- toryctes typhlops, ce curieux marsupial fouisseur de l’intérieur de l'Australie. On trouve ici pour les Cuscus ou Phalanger de grandes séries d’un com- plet unique; ils y sont représentés dans toutes les nuances de coloration et en outre pour les lieux d'origine d'où les autres Musées n’en ont point acquis. On fera bien de porter son attention sur les Kangou- rous gigantesques, qui probablement ne se trouvent que dans les Cabinets d’histoire naturelle, sur les Kangou- > n D PES Dar =" 7 3 LE ps PASS 7 ” : £ a 2 s L. 4 NS dti tonte des Ci dm té étant tn) nd de ce à à nr Lu L L : ï ai née mx DNA Gurée soslogique pourTes Pays Ber (Rapeyturg) LÉGENDE ER . his Cnservateur.stes Rephites et cles | fmphïëces b arf ère Porsfôns Zrirertetrés lon servateur der Invertétrés SES | Vestisute Ma mrmifères Porsfons Znvertégrés léméresstrateur ( Cnservateur des Poisfors l Gllection d'Oxseaux de fon F Æ Tan Wickerert Commeton (Houtstract [l 4 fe sn 1] 4 fletver È 0 Charpentier | & 7 AI] « Pepengraht REZ-0E-CHAUSSEE MisEun o'Hisroire MATURELLE DES PAUS-BAS ranes Li t (1 Ÿ Ÿ NN A Chrreptires Grænde Cour. LS, SECOND-ETAGE Æongrurs Znsectiveres es Carnivores Oiseaux Singes Carnx rores Oxrseaux Syuelittes et crises L— CTI PREMIER -ETAGE 53 rous arboricoles et sur les Echidna et lOrnithor- hynchus, les seuls Mammifères ovipares. Aussi à citer comme très remarquable le Proëchidna Bruynii de la Nouvelle Guinée. Nous citerons parmi les Poissons montés l’exemplaire type de Parras, le Pterachis ou Coryphaeus velifera, le type du Histiophorus orientalis et un exemplaire énorme du » Poisson lunaire” ou Orthra- goriscus mola, échoué à Ameland en 1889. Ici nous nous trouvous au centre de la célèbre collection BLEEKER. Un squellette du »Poïsson lunaire” se voit dans l’es- prit de vin, mode de conservation rendu nécessaire par son caractère cartilagineux; si on lui tourne le dos, on voit devant soiune vitrine, séparée des autres espèces du oroupe Equidae, qui renferme un superbe exem- plaire de l’espèce éteinte Quagga, très rare dans les autres Musées. Parmi les Tortues on découvrira l’exem- plaire typique de la Testudo Vosmaeri de l'ile Ro- driguez, décrit en 1792 par Schoepff; l’espèce en est éteinte : cet exemplaire est plus grand et mieux conservé que les rares individus de Paris et de Londres. Nous possé- dons une jeune Testudo gigantea, conservée dans la liqueur forte, dont Paris seul possède un second exemplaire: elle a été capturée au commencement de ce siècle par Dussumier lui-même dans l’ile d’'Aldabra (N.Ouest de Madagascar). Un fort bel exemplaire du Sphargis coreacea mérite aussi une mention. En- tourées par les collections des Amphibies et Reptiles con- servés dans l'alcohol ou montés, sont des vitrines contenant des Polypiers rares et remarquables et quelques coquil- lages: les conques précieuses se trouvent dans les ar- moires; à Citer deux exemplaires de la Gloria maris. Dans la salle voisine se dresse une armoire, remplie de belles éponges et parmi lesquelles ily en a de fort rares, par exemple trois exemplaires typiques de l’Eu- plectella Owenii, les types dela Periphragella Elisae et de la Semperella Schultzeiï. Le Sele- rothamnus Clausii est représenté par un exemplaire plus grand et plus beau que se trouve dans une autre collection. Cette galerie étant trop humide il à fallu en éloigner 54 les types d’une dizaine unique de Poterion ou Coupe de Neptune que la moisissure détériorait! À l'entrée des deux salles que nous venons de visiter se trouvent deux armoires, dont l’une contient la col- lection arachnologique avec des types venant de M. Six et du Docteur vAN HASsELT, et dont l’autre renferme des vers admirablement conservés. Passons par devant les giraffes du Nord et du Sud de l'Afrique et admirons les belles séries des Cervidae, pressées dans une vaste vitrine. Là se trouvent en par- ticulier de beaux exemplaires du Hydropotes iner- mis, de lElaphodus michianus, du Pseudaxis taivanus et du Cervus Dybowskii. Disposés au sommet des armoires et suspendus au plafond se voient les Phoques, les Sirènes et les Vaches-marines, p. e. JEumetopias Stelleri, que possèdent fort peu de collections, et les remarquables Monachus tropica- lis des Antilles et Monachus albiventer de la Méditerranée. D’exquises séries de Martin-pêcheurs occupent une gran- de vitrine entourée par les petits carnivores; le plus grand et le plus précieux de ceux-ci est sans doute la Loutre marine, espèce que la plupart des naturalistes considèrent comme éteinte. Les Musces et les Chevrotains avec le Moschus aquaticus tournent le dos aux Loutres. Les oeufs et les nids sont assez mal logés: ce qui est d'autant plus regrettable que la collection renferme et des raretés, et de belles séries d'oeufs d’une seule couvée du Nord de l'Europe: voici par exemple, en fait de rareté un oeuf presque intact de l’Aepiornis maximus de Madagascar, espèce éteinte, et un de JVAlca impennis, espèce détruite, — l’oeuf de l’Alca vaut environ 6000 francs. — Adossées aux vitrines des oeufs sont celles des jolis oiseaux des genres Pitta, Trogon, Galbula, Pericrocotus, Dicrurus. Viennent enfin les Tinamous et les Mégapodes, ces derniers remarquables par la particularité que les femelles ne couvent pas leurs oeufs: elles les déposent dans le sable ou dans des débris de végétaux, abandonnant l’incubation à la fermentation ou à la chaleur humide produite par l’action du soleil. Rs pit Le 35 Parmi les Pachydermes il faut citer comme méritant une mention spéciale le Hippopotamus liberiensis, le pygmée des pachydermes; de jeunes individus appar- tenant à quelques espèces de Rhinoceros et snrtout le magnifique exemplaire du très rare Rhinoceros simus, espèce africaine, qu’il y a quelques années encore on croyait éteinte: mais quoiqu’elle existe encore on n’en a des peaux que dans quelques Musées de l'Angleterre. Un escalier en bois de chêne vous amène au milieu des oiseaux de Paradis, et une porte à maïn gauche nous fait pénétrer dans les galeries d'oiseaux, qui furent le domaine de TEMMINCK et de SCHLEGEL, et qui ont fourni au Prince BONAPARTE, à Hartlaub, à Sharpe, à Finsch, et à d’autres encore les matériaux de leurs études. Notons en passant le long de ces armoires sans fin un Scops novae Zéelandiae, type de l’espèce et en même temps l’exemplaire unique, le type du Bubo Lettii de Libéria et un individu de l'espèce rare Sceloglaux albifacies, chouette éteinte de la Nouvelle Zélande. Dès l’entrée de la galerie des Ruminants, on est frappé à l’aspect du beau groupe de Bubalus mindorensis des îles Philippines; on admire ensuite le Bubalus brachyceros de Liberia; le Bibos frontalis des Monts Ghats; le Bison urus qui n’est plus connu à l’état sauvage; lOvibos moschatus, espèce à peu près détruite et qui le sera complètement avant peu; l'Aegoceros leucophaeus, type de la description donnée par Pallas, espèce du Cap entièrement éteinte; un mâle adulte de l'Alcephalus major, dont sauf erreur, on n’a de peaux que dans les Musées de Franc- fort et d'Amsterdam en outre de celui de Leyde; les Tragelaphus euryceros, scriptus, gratus, decula et sylvaticus; le rare Nemorhedus gri- seus de l'Ussuri; les Capricornis sumatrensis de Sumatra et C. crispa du Japon; les Damalis, parmi eux le Damalis albifrons de la Cafrérie, espèce éteinte; la série de lAnoa depressicornis de Célèbes; les nombreuses espèces du genre Cepha- lophus très complètement représentées, on chercherait en vain dans les autres Musées, par exemple, le mâle, la femelle et le jeune du Cephalophus Doriae de 56 Libéria, la plus belle des Antilopes, réunis, comme ils sont exposés dans nos galeries; les Cephalophus Jentinki et sylvicultor de Libéria et du Congo et enfin les Antilopes naïins, dont quelques espèces ont les pieds si minces qu'on a pu en faire des cures pipes, au dire de Seba, et le minuscule Nanotragus spi- nifer, l’exemplaire même dessiné en 1754 par Seba! La collection des Singes, une des plus grandes et des plus complètes qui existent, renferme 1400 individus montés, 60 conservés dans la liqueur forte, 500 squelettes et environs 900 crânes! Une célèbre monographie de H. ScareGez est le fruit de l’étude de ces singes et en décrit le plus grand nombre. Il va sans dire que cette collection est riche en exemplaires typiques. Longeons l’armoire des Canidae, signalant en pas- sant trois exemplaires du rare Proteles Lalandeïi du Cap etun du Canis jubatus de l’ Amérique méri- dionale, et arrivons aux Moufettes, aux Paradoxures et aux Ours, tous contigus aux Singes. La pièce la plus intéressante est sans doute le Paradoxurus Mus- schenbroekii du Nord de Célèbes, qui diffère très fort de toutes les autres nombreuses espèces du genre. Non seulement aucun Musée ne possède de série de ces animaux aussi complète que la nôtre, mais même tous les exemplaires que l’on trouve ailleurs viennent de chez nous: les individus types ont été offerts au Musée par feu M. van MUSSCHENBROEK. Notre promenade nous amène maintenant dans deux salles remplies d’échassiers, de Flamans, Cygnes, Oies et Canards: dans la plupart des espèces les jeunes en duvet sont représentés. Il y a un grand nombre d'espèces typiques et rares: le Rallus sandwichen- sis, type; deux Camptolaimus labradorius espèce éteinte; la précieuse Alca impennis; un des quatre Phalacrocorax perspicillatus, conservés dans les Musées, espèce éteinte des îles Aleutiennes. Dans l'armoire des Bécasses se trouve le type de la Prosobonia leucoptera rapportée des voyages de Cook et dès lors demeurée introuvable. Repassant par la salle des Canidae nous signalons l'individu type du Felis megalotis de Timor, espèce 57 qui n’est représentée dans aucun Musée en dehors des Pays-Bas. Notre collection d’ oiseaux de proïe est trop renom- mée pour qu’ il soit besoin d° attirer spécialement l’ at- tention sur elle. Mentionnons seulement le Cathartes californianus, ce vautour géant dont l’ espèce est peut-être éteinte, et qu’ en tout cas il est très difficile de se procurer. Voici les Pics et dans une armoire adossée à la leur des centaines de petits oiseaux; il y en a de fort rares mais nous ne citerons que le Drepanis pacifica, ce célèbre oiseau presque éteint des iles Hawaï et qui jadis fournissait les matériaux à confectionner les man- teaux royaux. Traversant de nouveau le domaine des Oiseaux de Paradis nous remarquons parmi les Corbeaux deux exem- plaires du très rare Manucodia atra, oiseau pres- que éteint, qui n° a été rencontré que dans les îles d’ Entrecasteaux. Un peu plus loin on verra le type du Garrulus Lithii, dont, sauf erreur, on ne connait que deux exemplaires. Tout près de lui se trouve un autre oiseau très rare, le Fregilupus capensis de } île de Réunion, forme éteinte qui posséde aussi le British Museum. Vis-à-vis du Fregilupus se voient les A p- teryx de la Nouvelle Zélande; on a détruit plus d’une espèce de ce genre, d’ autres encore sont réservées au même destin. Nos séries de Casoars et d’ Autruches sont passa- blement complètes, de même que celles des Gallinacées. Notre petit Arboricola gingica est unique. Signalons dans la très riche série de Pigeons le Di- dunculus strigirostris de îles Samoa et les Oti- diphaps nobilis et regalis de la Nouvelle Guinée. Le livre classique du Dr. FiINscx: ,die Papageien?”, doit son origine aux Perroquets de notre Musée. Citons parmi les espèces rares le Strigopsis ha- broptilus, les Nestor productus, notabilis et meridionalis de la Nouvelle Zélande et le Das yp- tilus Pecquetii de la Nouvelle Guinée, espèces ou éteintes ou très difficiles à se procurer. Les Rongeurs, les Insectivores et les Cheiroptères sont 58 exposés dans la galerie ostéologique. La famille des Ecureuils surtout est remarquablement complète, et le bon choix des séries sert à faire voir la variation dans une même espéce. Fort remarquable est la collection de Rats d’une dizaine d’ espèces bien distinctes, qui toutes vivent ensemble dans un même endroit non loin de Menado, au Nord de Célèbes. Parmi les Insectivores il faut remarquer le curieux Potamogale velox de l’ Afrique occidentale, les Hérissons de Madagascar et le joli Ptilocercus Lowi de Sumatra, de Banka et de Bornéo, puis les Dendrogale murina, les (y m- nura Rafflesii et alba et le Hylomys suillus. De même notre collection de Cheiroptères, une des plus grandes qui existent, est justement renommée. Les unica et les rariora y abondent. Dobson appelait en 1878 une partie de cette division the unequalled collection of Pteropodidae”. Une visite aux grands Musées d’ histoire naturelle rend évident que le nôtre se distingue entre tous par sa collection ostéologique: les squelettes entiers et les crâänes de grands mammifères y sont en nombre vrai- ment surprenants, et les squelettes de presque tous les genres d'oiseaux s’ y comptent par centaines. Il existe là un matériel incomparable pour l’étude des animaux récents et, bien plus, indispensable dans l’avenir pour celle de la faune fossile de nos Indes orientales. Aussi ne peut on que déplorer la mesure par laquelle, lorsqu'on à séparé des autres divisions du Musée d'histoire natu- relle les sections géologique et minéralogique pour les loger dans un Musée à part, on a étendu la chose en même temps à la section paléontologique. Comment étudier la faune récente sans posséder les matériaux des temps préhistoriques et à plus forte raison comment étudier la faune fossile si l’on ne peut pas la comparer avec les formes récentes! Notre Musée devrait avoir une faune néerlandaise. La place manque malheureusement. Il possède bien la fort belle collection d’ oiseaux indigènes, connue de tout le monde scientifique et fort appréciée de lui, collection laissée par MR. VAN WiCKEVOORT CROMMELIN et offerte à notre Musée; mais elle est regrettablement installée 59 _ dans deux salles, complètement séparées des autres ga- leries du Musée! ._ La collection entomologique forme comme un Musée dans le Musée; ce qui du reste est le cas dans tous les autres Musées d'histoire naturelle; l’entrée est interdite au public. Les insectes se trouvent dans un état de conservation parfaite, ce qui est du au fait que la galerie entomologique est la seule dans le Musée susceptible d’être chauffée! Il va sans dire que les espèces des Indes orientales sont le mieux représentées. C’est surtout le cas pour les Coléoptères et les Lepidoptères. Parmi les derniers nous signalerons le type du Papilio (Ornithoptera) Tithonus de la côte sud ouest de la Nouvelle Gui- née, exemplaire resté unique jusqu’ à ces dernières an- nées; puis le type du Leto Venus, Hepialide de la Cafrérie, décrite par Stozz en 1780. Parmi les Coléop- tères est très remarquable le type du Prosopocoelus Zebra, Lucanide décrite et figurée en 1789 par Olivier; et il faut citer de même l’ exemplaire typique de l’ Eur y- cephalus maxillosus décrit et dessiné en 1795 par le même auteur. En outre les Ntialsies doivent leur attention à une Lucanide bronzée de Java et de Sumatra, le Proso- pocoelus Rosenbergii, à la belle série du rare Odontolabis Lacordaïirei de Sumatra, au genre Cyclommatus avec les types de cinq espèces et enfin aux deux exemplaires du géant Titanus giganteus. L’ individu mâle du Megachile Pluto, un Hyme- nopteron, se recommande aussi à l’attention par ses grandes dimensions et par le développement extraordi- naire de sa lèvre supérieure et de ses mandibules. Quelque rapide qu’ait été notre promenade à travers les’ galeries du Musée, ceux qui nous ont accompagné n'en auront pas moins reçu l'impression que notre institution renferme des richesses scientifiques de pre- mier ordre et en même temps que les collections repré- sentent commercialement un capital énorme. En réalité une taxation générale nous à fait arriver au chiffre global de dix millions de francs. 60 Mais que dire, hélas! de la manière impardonablement | primitive, anti-scientifique et destructive dont tant de richesses sont emmagasinées? Il n’y a pas de visiteur qui n’en soit scandalisé. Taïsons-nous dans le ferme espoir que ce n’est pas pour rien qu’en Janvier de cette année le Ministre de l'Intérieur écrivait le mot significatif : La construction d’un nouveau Musée d’histoire naturelle est à l'étude et se prépare” Il est plus que temps. Est periculum in mora! Leyde, Août 1895. B. La Station zoologique de la Société Néerlandaise de Zoologie Par le Dr. P. P. C. HoEKk Avec les Planches VIII et IX L’étendue des côtes de la Hollande, avec leurs baies et leurs îles nombreuses, semble offrir au zoologiste un terrain non-seulement fertile, mais encore facile à explo- rer. Beaucoup ont été détrompés à cet égard. Il est vrai que les moyens de communication permettent au- jourd’hui d’atteindre en quelques heures la côte d’un point quelconque du pays, mais il est fort difficile de trouver une localité propre à faire des recherches zoolo- giques et de se procurer le matériel indispensable. Excepté les endroits de bains (Schéveningue, Zandvoort) où les prix sont exorbitants, et les ports de mer comme Fles- singue et Nieuwediep, il n’y a guère que de pauvres villages de pêcheurs, où les moins exigeants ne trou- veraient pas à se loger. Les petits endroits de bains (Katwijk, Noordwyk) sont plus hospitaliers, mais ils sont situés, et-c’est aussi le cas pour Schéveningue et Zand- voort, sur des points de la côte où la pente particulié- rement faible de la plage sablonneuse entraine une grande uniformité de la faune. Le manque d’un établissement approprié aux recher- HIDO'T00 7 HA ASIVONV'IAAUN HLHIOOS V'T 44 HADdIPHOTOOZ NOILVILS TTARSIET SU-SAUA $S9T Inod onbr$0[007Z 2prnt) EN cpu" Æ LES ee 61 ches zoologiques qu’on pourrait faire sur la côte pendant les mois d’été, se fit sentir de plus en plus. C’est pour- quoi la Société Zoologique Néerlandaise, en 1875, nomma une commission chargée de rechercher ce qu’il y aurait à faire pour remédier à cette lacune. Cette commission, qui s’intitula plus tard ,Commission pour la Station Zoologique,” était composée de MM. A. À. W. Hrw- BRECHT, C. K. HorFMaAnN et P. P. C. Horx. Elle comprit que provisoirement une baraque en bois satis- ferait le mieux au but proposé, autant au point de vue économique que parce qu’on pourrait l’établir chaque année dans un endroit différent, explorer ainsi peu à peu les richesses de la faune de la côte entière et déterminer quel serait l’endroit le plus favorable pour une installation fixe. Mais même une baraque de bois coûte cher, et la Société Zoologique Néerlandaise n’a jamais eu d’autres revenus que les contributions de ses membres. qui sont destinées en outre à la publication d’une revue fort coûteuse: on ne pouvait Compter que sur deux ou trois cents florins, tandis que la construction et l'installation d’une station volante, telle qu’on l’ambitionnait, exigeait une dépense d’environ trois mille florins. Le bâtiment seul en coûüterait environ quinze cents, et la même somme serait nécessaire pour les meubles, les instruments de physique et de chimie, les réactifs et autres liquides, les traîineaux, les dragues, etc. L'assistance pécuniaire de quelques amis de la science, et de sociétés scientifiques, et enfin du gouvernement hollandais ont alors permis à la Société Zoologique de dépenser bien au delà des trois mille florins indispensables. On pouvait faire ainsi une installation meilleure que celle qu’on avait projetée, et il restait encore, après avoir payé les frais d'exploitation de la première année, une petite réserve pour l’été suivant. Dans les premiers jours d’avril de l’année 1876, la commission put faire la commande d’une baraque à un charpentier et acheter peu à peu les instruments etles appareils pour la pêche et la drague. Trois mois plus tard, par une belle matinée de juillet, la station, entièrement meublée et pourvue, fut solennellement inaugurée. Dans 62 l’été de 1876, elle n’a servi que pendant les mois de juillet et d’août, mais ces huit semaines prouvaient suffisamment que l’idée d’une station zoologique volante n’était pas absurde. L’espace et le nombre des tables de travail étaient calculés pour sept travailleurs; à cinq on était pourtant plus à son aise dans le laboratoire qui avait quarante mètres carrés. Une petite chambre communiquait avec le laboratoire; elle était destinée aux aquariums; on y remisait aussi les dragues et les divers attirails de pêche. Dans la chambre d’étude, on trouvait une armoire pour les livres: une autre pour les instruments, les réactifs, les bocaux, etc. Une armoire à tiroirs contenait des serviettes, ce qu’il fallut pour écrire et pour dessiner, les instruments pour les injections, etc.; en un mot on trouvait dans la station tous les instruments et les autres objets néces- saires pour faire des recherches anatomiques et embryo- logiques; chaque travailleur apportait seulement son microscope et ses instruments de dissection. En fait de livres, on ne trouvait que quelques gros manuels, les dernières années des plus importantes revues, et les principaux ouvrages sur la faune de la mer du Nord et des mers et des côtes voisines; chacun pouvait en outre se faire envoyer les livres dont il avait besoin soit de la bibliothèque de la Société Zoologique, soit de celle d’une des universités hollandaises. L’exploitation de la station était réglée de la manière la plus simple. Les membres de la Société Zoologique nommaient chaque année un comité qui publiait à la fin de l’année une relation succincte et qui rendait compte des finances. La station avait sa caisse particulière. Elle recevait annuellement de la caisse de la Société une somme déterminée d'avance, mais sa caisse particu- lière était totalement distincte de celle de la Société. Il y avait toujours un des membres du comité sur les lieux et c’est à lui qu'était confiée la direction de l’ex- ploitation. Il devait surveiller l’établissement de la ba- raque, l’installation des meubles, etc. et à la fin de l’été, lemballage de l'inventaire et de la baraque. Il commen- çait par engager un serviteur qui serait chargé du soin matériel de la station, et qui rendrait de très différents services dans le laboratoire. On choisissait quand cela Ta a He TNT, OR SE 0 RENE RS PS NS DES = SRE * s . É 7 sc 77e 2 D était possible un pêcheur, qui pouvait encore être utile comme tel. La direction de la station servait d’intermédiaire avec les pêcheurs, et procurait aux travailleurs les matériaux néces- saires pour leurs recherches. Le membre du comité en fonc- tion dirigeait également les grandes expéditions de pêche. Pendant 15 années les zoologues néerlandaïs se sont servis de la baraque décrite plus haut. Elle fut agrandie en 1878 et de nouveau en 1880. Chaque fois une petite pièce de 2 mètres sur 5 mètres fut ajoutée à la chambre principale. L’une servait comme aquarium, l’autre comme bureau du directeur. On visitait peu à peu tous les endroits quelque peu favorables de la côte néerlandaise. Aïnsi le petit labora- toire inauguré en 1876 au Helder, à l’extrème pointe de la Hollande septentrionale, entre la mer du Nord et le Zuiderzee, en 1877 fut transporté à l’autre extrémité du pays, à Flessingue, en Zélande. En 1878 et 1879 on Pétablissait à Terschelling, la troisième des îles qui forment une chaîne à l’entrée du Zuiderzee, en 1880 au Nieuwediep à côté du Helder. De 18S1 à 1883 le labora- toire fut surtout affecté à l’étude scientifique de l’huître et de l’ostréiculture, à l’embouchure de l’Escaut de l'Est. En 1884 Flessingue le revit de nouveau. En 1885 on alla à Delfzyl, sur les côtes du Dollart, golfe saumâtre au nord-est des Pays-Bas. En 1886 et 1887, on revint au Nieuwediep (commune Helder). En 1888 ce fut le tour d’'Enkhuizen, à l’extrémité d’une pointe qui s’avance en plein Zuiderzee, ce qui permettait l’étude de cette vaste mer intérieure. L’eau du Zuiderzee est saumâtre, l’aréomètre n’y marque que 1.005 à 1.013 contre 1.025 dans la mer du Nord; ainsi dans certaines parties des animaux d’eau douce, tels que des perches et des épino- ches, sont trouvés en compagnie des animaux marins. Comme en 1881—1883, lors des recherches sur l’huî- tre et l’ostréiculture, en 1888 la station transportable a servi en même temps pour une série de recherches d’un caractère plus ou moins pratique. L'auteur de ces pages au commencement de 1888 avait été nommé Con- seil du gouvernement en matière de pêche. Le gou- vernement désirait qu’il inaugurât sa nouvelle carrière 64 par une investigation des pêcheries du Zuiderzee. Ces pêcheries avaient donné lieu, ces dernières années, à des controverses assez compliquées, dont nous ne voulons pas nous occuper à ce moment, mais dont la solution était alors vivement désirée. La station transportable pourrait rendre des services très considérables pour ces recherches. Le nouveau fonctionnaire, qui dès l’inau- guration de la station en 1876 avait toujours joué un rôle actif dans la commission de direction, demandait à la Société l’autorisation de se servir de la petite maison en bois. La Société le lui accordait et le nom- mait pour l’année 1888 directeur responsable de la station. En cette année la station transportable, qui jusqu'ici avait servi comme laboratoire d’été seulement, a été employée pour la première fois pendant tous les mois de l’année. Pour la première et pour la dernière fois! A la côte une petite maison en bois ne donne qu’une protection insuffisante pendant une grande par- tie de l’année — l'hiver elle est vraiment inpraticable. En cette même année 1888 une décision très 1im- portante fut prise pour l’avenir de la station. En 1887 un ami fidèle de la Station Zoologique, M. le Dr. van DER SANDE LACOSTE, venait de mourir. A différentes reprises M. LACOSTE avait contribué par des cadeaux en argent à l’exploitation de la s'ation. Lui-même na- turaliste zélé — connaisseur de mérite des Musci fron- dosi — la petite entreprise scientifique de la Société Néerlandaise de Zoologie l’avait dès le commencement beaucoup intéressé. Chaque année un petit rapport avait été publié sur les faits et gestes de notre labora- toire côtier — la lecture de ces brochures lui avait suggéré l’idée de léguer à la Société une somme d’ar- gent, afin qu’elle servirait à la création d’un laboratoire côtier définitif. C’est ainsi qu’ à sa mort la Société entrait en possession d’une somme de 10.C00 franes [5000 florins P. B.] et avec cette somme comme base d’opéra- tion la Société a réussi à réunir le capital nécessaire pour établir à Helder une Station Zoologique permanente. L'expérience acquise à l’aide de la station transpor- table avait bien prouvé, que le nord de la province de la Hollande septentrionale réunissait les points les plus Te» ra L£ Éd EN Te ce Guxde toolgigue pour Tes Pays-Bas [A STATION YO0LOGIQUE DE LA SOCIÉTÉ NEERLANDAISE DE ZODLOBIE 4:133 == _” = PBurreu rt fatoræhoire Directeur Vestiéute REZ-UE-CHAUSSEE PL-IX. Machine à À Petite Vestitute gaz et Apr Entrée deservice Laseratoire Laboratoire PREMIER- ETAGE (æpartie qué' ne sert pes de demeure au Jiracteur) e DAT TETE 65 riches en formes animales de la côte Néerlandaiïse : c’est pourquoi on décidait la construction de la station fixe au Nieuwediep dans la commune du Helder. Une somme d'environ 43.000 francs [20.270 f. P. B.] a été dépensée à la première installation de la Station fixe. Le legs de M. Lacosre et les rentes faites avec ce legs en deux ans entraient dans cette somme pour 11.500 francs; environ 21.000 francs en ont été emprun- tés à rente modeste (21/, 0/;), tandis que le reste de la somme [10.500 francs] provenait de dons gratuits offerts par des personnes et par des Sociétés savantes qui s’intéressaient à notre entreprise. Cette somme de 43.000 francs à été ainsi employée: le bâtiment a coûté envi- ron 38.000 francs, l’ameublement et l'outillage 5.000 francs. Un édifice de deux étages (rez-de-chaussée et premier étage) a été construit pour cette somme: le rez- de-chaussée sert de laboratoire, le premier de demeure au Directeur. Pour ce qui regarde les dimensions et l’arrange- ment de l’intérieur, le plan ci-joint, exécuté à une échelle d’un à 133, tienne lieu de description. C’est la moitié plus grande du plan, celle de gauche, qui représente la station comme elle fut construite en 1889. Pendant les cinq premières années de l’exploitation de la station fixe, le petit laboratoire transportable a servi d’annexe à la station. Elle à dû rendre des ser- vices comme aquarium, Comme atelier du garcon de laboratoire, comme décharge etc. C'était également là que l’employé du directeur faisait ses écritures etc. Il va sans dire que la baraque en bois rendait de plus en plus mal les services qu’on lui demandait, et qu’il devenait nécessaire d’y remédier. Une difficulté d’une autre nature se faisait en outre sentir dans l’exploi- tation de la station. Quoique le laboratoire reste ouvert pendant toute l’année pour les recherches des naturalistes, ce sont les mois d’été (mois de vacances), qui y amènent toujours le plus grand nombre de travailleurs. Pour y travailler à leur aise il y avait place pour quatre zoologues seulement — et souvent ce nombre était sur- passé. Aïnsi la nécessité d’agrandir la station deve- nait de plus en plus urgente: on avait besoin d’un aqua- rium, on avait besoin de deux chambres de laboratoire 6) 66 de plus et également de localités praticables pour le personnel de la Station. Il a de nouveau été possible à la Société Néerlan- daise de Zoologie de pourvoir à ces besoins. Mais elle ne l'aurait pu faire sans le secours puissant des nom- breux amis et protecteurs que la Station s’est acquis. Une partie (4.000 francs) de la somme nécessaire pour l'agrandissement (20.000 francs) a de nouveau été offerte en don gratuit, une autre partie (16.000 franes) a éte empruntée. Le gouvernement (Ministère du Wa- terstaat) qui payait jusqu’en 1895 six cent francs de loyer pour le laboratoire, que le conseil en matière de pêche occupe à la station, a consenti à augmenter le prix de location avec le montant nécessaire pour les frais du nouvel emprunt. On a commencé les travaux d’agrandissement en Septembre 794 et en Juin 1895 l'aquarium et toutes les autres localités de l’annexe (la partie droite du plan de la Planche IX) ont pu être inaugurés. Je n’en veux pas donner la description ici — elle prendrait trop de place. Une subvention offerte par l’Association Néerlandaise pour l’Avancement des Sciences (le ,Nederlandsch Natuur- en Geneeskundig Congres”) a sufi pour installer dans le nouveau bâti- ment une bonne machine à gaz et une pompe à eau de mer. À l’aide de ces appareils de grands bassins — contenant 4.800 litres — sont remplis d’eau de mer que l’on laisse circuler à l’aide de tuyaux par les aquaria de capacité différente. Les grands bassins et les aquaria sont construits en fer cimenté (Système MOonïIER) un produit qui est ici employé pour la première fois à cette fin. L’eau de mer une fois employée retourne au port d’où on l’a pompée. Depuis 1888 l’auteur de ces pages est le directeur de la station. En 1890 un arrangement définitif à cet égard fut fait entre le gouvernement et la Société Néer- landaise de Zoologie. Le gouvernement consentit que le conseil scientifique serait en même temps le directeur de la Station et accorda à la Société une somme com- me loyer pour les chambres de laboratoire que le con- seil occupe à la station. Avec cette somme augmentée de ce que le conseil paye comme loyer pour sa demeure 67 (le bel étage de la Station) les frais de l’emprunt de 1890 sont couverts. - Les frais d'entretien, avec les fournitures et le traite- ment du garçon, l’éclairage, le chauffage etc. etc. s’élè- vent à 4000 francs ou un peu plus par an. La Société néerlandaise reçoit du gouvernement (Ministère de l’In- térieur) une subvention annuelle de 3000 francs pour la station. Des particuliers, d’autres Sociétés savantes et les propres moyens de la Société fournissent quelque mille franes par an, ce qui couvre ensemble, en général, en ladministrant prudemment, toutes les dépenses de la Station. à Pour être admis à travailler dans la station zoolo- gique les Hollandais doivent être membres de la Société zoologique. Pour les zoologues étrangers, il suffit d’une simple autorisation de la part du bureau de la So- ciété — autorisation qui est toujours donnée quand la place ne fait pas défaut. Les instruments — à l’exception des microscopes et des instruments de dissection —., les réactifs et la verrerie, toutes choses dont le laboratoire est assez bien pourvu, sont mis gratuitement à la dis- position des travailleurs. Une petite embarcation, une ,vlet’” comme on dit à Helder, est attachée à la station. C’est un petit bateau A ouvert à voiles et à rames dont on se sert avec avan- tage pour recueillir des animaux soit dans le port, soit sur la rade. Pour des excursions plus éloignées les bateaux doivent être loués, au moins quand on ne peut pas utiliser un des vapeurs de l'Etat chargés de la sur- veillance du pilotage. La Société néerlandaise de zoologie a installe sa bibliothèque, en quelques égards déjà très riche, à la station. Un petit musée de la faune néerlandaise renferme les objets réunis depuis l’ouverture de la sta- tion en 1876. Une grande partie de ces objets à été déterminée et classée par les spécialistes neérlandais dans les diverses branches de la zoologie. Ainsi les Annélides et les Echinodermes sont classés par le DR. Horsr, les Mollusques par M. SCHEPMAN, les Poissons et les Crustacés par l’auteur de ces pages etc. etc. Le nombre des personnes qui jusqu'ici se sont servis 68 de la station pour y faire leurs études est fort consi- dérable. Tous les zoologues neérlandais actuels à quel- ques exceptions près, y ont travaillé, la plupart y est revenue et revenue encore. À différentes reprises la station à pu donner l'hospitalité à des zoologues étrangers : nous avons eu l’honneur d’y recevoir entre autres : M. KR. BLANCHARD (Paris), M. M. Cuareaux (Bruxelles), M. J. DEmoor (Bruxelles), M. JANSSEN (Louvain), M. M. NussBauM (Bonn), M. L. Preirrer (Weimar), M. N. Zocrarr (Moscou). Tous ces messieurs ont travaillé à la station pendant plusieurs semaines — d’autres nous y ont rendu une visite de courte durée seulement. Finissons cette description sans entrer en plus de détails! En général la station zoologique néerlandaise a tâché de démontrer dès le commencement ce qu’on peut effectuer, même quand les moyens sont limités, à l’aide d’un règlement très-large et d’une administra- tion soignée. l4 ; f ar z shoes N ji.) NVŒUHISNY,Œ MAdIDOTOOZ NITUVÉ NŒ NAIHVAOdY FE me Rene … TSI. SUS-SAUCT $S0[ InOd on brS0[007Z 9pInr) JARDINS ZOOLOGIQUES A. Le Jardin zoologique de la Société Royale de Zoologie ,,Natura Artis Magistra” Amsterdam (Avec les Planches X et XD) Les Jardins Zoolosiques, qui existent à ce moment, sont tous, à l’exception du Jardin des Plantes à Paris, des enfants de notre siècle: après celui-ci, la ville de Londres en possède un, qui fut fondé en 1828 et de plus en plus s’élargissant, a acquis une grande renom- mée. Vient après celui de la Société Royale de Zoo- logie "Natura Artis Magistra” à Amsterdam, le pre- mier sur le continent. Encouragé parle succès du Jar- din Zoologique de Londres, un habitant d'Amsterdam, Mr. G. F. WEsTERMAN, depuis sa jeunesse grand ama- teur d'animaux, prit l’idée de fonder dans sa ville na- tale une institution semblable. Ses premiers efforts en 1836 employés auprès du Gouvernement et de la ville échouèrent, mais malgré les grands et multiples désap- pointements, il n’abandonna pas son projet une fois pris. Une occasion particulière se présentait pour donner suite à l’exécution de ses plans. Mr. R. DRAAK, grand amateur d'Histoire Naturelle et préparateur accompli, qui prossédait une collection importante d'animaux em- 70 paillés, Mammifères, Oiseaux, Poissons etc., dont la valeur fut estimée à fl. 8000.— au moins, se voyait dans la nécessité de faire transférer sa collection dans un autre local, que celui, dans lequel il l’avait conservée jusque là. Pour cela il allait demander conseil à M. WEsTER- MAN, connu pour sa prédilection pour tout, qui touchait à l'Histoire Naturelle. Celui-ci, toujours prêt à assister où il pouvait être utile, réussit en 1837 à obtenir un local, de l’arranger comme Muséum d'Histoire Naturelle et de l’ouvrir au public à raison d’un faïble prix d’en- trée. Seulement, malgré les plus grands efforts, l’en- treprise ne florissait guère, mais aidé par deux de ses amis, on achetait d’autres bâtiments plus grands, der- rière lesquels se trouvaient de beaux jardins, qu’on croyait pouvoir servir comme une attraction de plus aux visiteurs. En possession de ces terrains, les pro- priétaires essayaient de donner plus de force à leur entreprise en adressant aux habitants d'Amsterdam la circulaire suivante: Natura Artis Magistra.” __ Sous ce titre est fondée une Société, ayant pour but d'augmenter la connaissance de l'Histoire Naturelle d’une manière agréable et attractive, tant par une col- lection d'animaux vivants que par un cabinet d’exem- plaires empaillés du règne animal. Bientôt 120 per- sonnes, quel nombre s’élevait vite à 400, donnaient leur adhésion à l’entreprise et se faisaient inscrire comme membres, moyennant une cotisation annuelle. Encou- ragé par ce premier succès le conseil décida à négo- cier un emprunt, avec une partie duquel un local con- venable fut arrangé pour recevoir les collections de M. R. DRAAKk. Graduellement le nombre des membres s’augmentait et en 1839, avec l'autorisation d’une as- semblée générale, la ménagerie, dans ce temps-là bien connue, de C. vAN AKEN fut achetée. Quel désappoin- tement, lorsque le conseil de la société, qui avait sol- licité la permission de faire construire des bâtiments pour les animaux de la dite ménagerie surses terrains, reçut bien l’autorisation, mais à des conditions si peu ad- missibles, qu’elle ressemblait à un refus. Avec beau- ÿ is U & vi RAS à \ù ST INE “LB Se Ê PR / Ÿ $ : SOS N ê à PNR OR SSI LS ESS od Ÿ NS à Cat LT de ES SRKR RE 9 VS | : c Ki LA API CS EINRRSS 20 NN ROC ÉS AR Ÿ Ÿ SS à Le Ÿ Ne MARDI F5 18 24 1 LAN >. © [Ter L NT sara mes enves TU ENTRER SSSSS ÈS LENS LES NS SOS SSSR TG EE < 2 VE EN 1 pe | | | | al A LPOLEN " | se à Guite restsyique pourtes Foys- Bus dé hour | sis a PLAN OUeJAROIN DE LA GOGIÉTÉ ROIALE ZOOLMEIQUE. NATURA ARTIS MABHISTRA ER — AerzÆ TZ 77) LL LUZ ZA) ns | n ÎLEGEN DE & Mutrucres 1. Grrafes 16. Sortie 11. Museé Éntemebgique. vs, Pétrés Mammiférer. = —— #. Pélremns 14 Pigtes 27 Grancts Cerfs H. Museë Japornars. ww Rennes / Éntree Le Buefftes . Vauteurs 24 Jasterie Y. Pusre d'frimaux yr Âaces Gattimer 1. Chameaux # Pigeens Le, Pétart 49. Pa uearrmne. Ja verté &rer. #8. Heccor. 4. James A Grues. 2. Weppopotames, da Jariens 10 Leëres y Hasre lootgique # Orsraux Chanteurs h Cagogres A. Musee Ostéotegique. 4, Paons 49. Tisservnr. 4e Rettaurant J. Ferragquets. W. Ctéphants 13. Serre LPyrons deferme ete Wire #e. Hitoum #9. 2 vrection. 6 Sernents 4. Carnvireres 26. Jens Marrns 5, Musee Clhnaetegrque w. Fpraret Intvssutrur: 7 Srnges 46 fntrtpes 15 Drsraux de Basseteur 14 Arétitäèque #2 Ours 71 coup de peine on accordait à la société de faire loger les animaux provisoirement dans quelques salles d’une caserne. Peu à peu plusieurs autres bâtiments avec de grands jardins furent achetés et la collection d’ani- maux vivants et d'objets pour le musée fut enrichie tant par dons généreux que par achat. La société, comp- tant en 1840 700 membres, ce nombre s’élévait déjà en 1841 à 1000, lesquels s’engageaient à payer une coti- sation annuelle du double, soit fl. 20.— Les terrains avaient alors une superficie de plus de 1.25 hectares. En 1843, M. WEesTERMAN, à la prière du Conseil d'Administration, résolut à se mettre à la tête de »Natura Artis Magistra” et d’en accepter la direction entière, qu'il a, malgré son grand âge, conservée jus- qu'à sa mort. Où trouve-t-on une institution, fondée par des particuliers, sans aucune subvention, ni de la part du Gouvernement, ni de la part de la municipa- lité, qui s’est élevée à une telle hauteur! Grâce à la persévérance et le courage infaillible on y est parvenu. En Mai 1850 le jardin mesurait 2.75 hectares et dans la même année le Conseil prit la résolution de lui don- ner encore un plus grand attrait en y faisant exécuter des concerts deux fois par semaine. En Avril 1852, après une visite au jardin, S. M. Le Rot, voulant don- ner un témoignage de satisfaction, lui faisait cadeau de son portrait en lui accordant en même temps la faveur de se nommer: ,Société Royale de Zoolo- gie.” En 1855 le muséum pour la collection des ani- maux empaillés put être ouvert aux membres. Graduel- lement les terrains s’élargissaient par des achats nom- breux à de fortes sommes. En 1877 le dernier agran- dissement avait lieu; après plusieurs efforts inutiles, le conseil avait réussi auprès de la municipalité d'obtenir un terrain, à la condition, qu’il serait érigé sur ce ter- rain un grand bâtiment, destiné pour un Aquarium et qu’une partie en serait arrangée par et aux frais de la société, pour l'instruction supérieure de la zoologie à Puniversité de la ville. Dans cette partie se trouvent des laboratoires etc., tandis que les animaux, morts au jardin, sont mis-à la disposition du professeur de zoologie de l’université. En tout la superficie du 72 jardin s’était élevée à plus de 10 Hectares, pour les- quels ont été payés fl. 468.369. Il nous mènerait trop loin d’énumérer tous les trésors, que le jardin renferme tant en animaux vivants, qu'en objets dans les musées; nous voulons seule- ment donner un aperçu général des collections, qui s’y trouvaient le 1er Janvier 1888, l’année, dans laquelle la Société fêtait son 50e anniversaire. Commençant avec les animaux vivants, le nombre d’espèces de Mammifères s’élévait alors à 141 espèces en 378 exemplai- res, celui d’Oiseaux à 462 espèces en 2009 exemplai- res et celui des Reptiles et Amphibies à 28 espèces en 77 exemplaires. l’Aquarium, [voir la Planche XI] ouvert 1882, d’une superficie de 2735 M? (longueur de plus de 87 M, largeur de 29 M.) est bâti sur un nombre de 1740 piliers et contient une grande et une petite salle, tandis que trois grands réservoirs renferment une quantité de 564.101 M3 d’eau douce et d’eau de mer, qui n’est jamais renouvelée, mais qui par des machines est pom- pée dans les bassins, après avoir été filtrée et ayant eu le temps nécessaire pour venir en repos. Dans la grande salle se trouvent les grands bassins, dout le plus grand est 8.90 M. de long, 2.41 M. de large et haut de 1.88, pouvant contenir 36.315 M° d’eau de mer. Dans l’autre salle, plus petite, se trouvent d’autres bassins, beaucoup moins grands, pour y loger les poissons plus petits. Tout ces bassins sont remplis d’une très riche collection, tant de poissons de notre pays que de plu- sieurs parties du monde, des Indes orientales et occi- dentales, de l'Amérique du Nord et du Sud. On y a réussi notamment, non seulement de transporter avec beaucoup de succès des poissons de ces pays chauds, de les garder vivants pendant longtemps en tenant la température constante, mais aussi de les faire propager. Outre qu’il est destiné à la récréation du public, beau- coup et de très importantes recherches ont été faites tant sur l’anatomie que sur les autres branches de la zoologie. Nommons parmi ces recherches, celle de M. le Prof. Dr. M. Weger sur l’Hermaphroditisme chez les poissons et autres, la découverte par M. le Dr. C. KERBERT d’un parasite inconnu des poissons, Chro- 73 matophagus parasiticus g. n. sp. n.,sa description de plusieurs espèces de poissons, nouvelles pour notre faune, entre autres le Lucioperca sandra Cuv. dont la propagation était tout à fait inconnue, maïs qui a très bien réussi dans l’Aquarium, ainsi que celle du Cyclopterus lumpus L. et de divers poissons exo- tiques. L’Aquarium est considéré à juste titre une des plus importantes institutions de ce genre. Pour le Musée ethnographique on à fait bâtir un local, 75 M. long, et 10 M. large, dans lequel sont conservés les objets, appartenant tant à la Société qu’à la Société coloniale néerlandaise. Ces objets, prove- nant pour la plus grande partie des Colonies néerlan- daises, mais contenant aussi une belle collection de tous les pays du monde, sont exposés dans des armoires, ayant une longueur totale de 288 M. Une autre grande salle est arrangée dans les dernières années pour la riche collection de squelettes, que la Société possédait déjà, provenant pour la plupart du cabinet célèbre de M. M. les Professeurs G. et W. VROLIK et ensuite de celles des animaux, qui sont morts au jardin. Le nom- bre de squelettes et de crânes s’élève à plus de 1500 exemplaires, exposés dans des armoires d’une longueur totale de 155 M. Après l’achèvement de l’Aquarium trois grandes salles y furent réservées pour y loger la collection, tant en bocaux qu’en état déséché, des Cru- stacés, des Mollusques, des Annélés, des Echinodermes, des Astérides, des Echinides, des Zoophytes et des Po- lypaires, avec la fameuse collection de Spongiaires, qui n’est surpassée par ancune autre dans un autre muséum. Le nombre total des objets, renfermés dans les trois salles, dans des armoires d’une longueur de 200 mètres, s’élève à 5976. Dans cette partie du musée se trouve aussi la riche collection d'animaux marins, provenant des explorations scientifiques dans les régi- ons arctiques du ,Willem Barents” et du ,Varna”, dont la description se trouve publiée dans les »Bijdra- gen tot de Dierkunde” de la Société. Dans les trois dernières années on à commencé à faire une collection à part des animaux, qui se trouvent dans les Pays-Bas et déjà une collection importante est réunie dans deux 74 salles, où l’on ne trouve non seulement les mammifères et les oiseaux empaillés, des oeufs et des nids, mais aussi une collection de Mollusques indigènes, de Poissons, de Repti- les et d’Animaux Inférieurs, conservés en bocaux ou pré- parés. L’arrangement de la collection des Insectes in- digènes sera bientôt terminé, de sorte que sous peu on trouvera dans le muséum ,Fauna Neerlandica” un aperçu général des animaux indigènes des Pays-Bas. En outre on y voit depuis quelque temps des groupes d'oiseaux, avec leurs nids, leurs oeufs et leurs jeunes, pour donner aux visiteurs une idée de leur manière de vivre dans l'etat naturel. La collection d’Insectes est logée dans trois chambres, une pour les Coléoptères, une pour les Papillons indigènes et la troisieme pour les Papillons exotiques; elle contient ensemble 920 tiroirs. La bibliothèque, absoläment scientifique, contient une collection très riche d’oeuvres sur l'Histoire Naturelle, entre autres une édition compléte des travaux de M, GouLD, pour n’en nommer d’autres très rares et de grande valeur. Le nombre des livres s'élève à 5131 ouvrages, lequel s'agrandit de plus en plus, tant par achat que par échange, avec plus de 200 sociétés sa- vantes, de ses propres publications scientifiques. Dans la bibliothèque se trouve aussi une collection de figures d'animaux, munies de leur nom scientifique, commencé par le Prof. vAN LIDTH DE JEUDE et augmentée suc- cessivement d’autres collections. Le nombre des figures s'élève a plus de 60,000 en 30,500 espèces, tirées de différents livres. Dans le muséum de mammifères empaillés, parmi lesquels se trouvent de très rares, sont exposés un nombre de 416 espèces en 975 objets. La collection d'oiseaux empaillés, très importante, contient entre autres un bel exemplaire de l Alca impennis avec un oeuf, à ce moment d’une grande valeur; en tout 1920 espèces avec 3478 exemplaires. Dans le même local est exposée la collection de Mollusques, une des plus belles et des plus importantes, qui existent. La société la doît prinei- palement aux dons de M. M. G. De SERRIÈRE et F. VAN HEukELOoM, qui en ont fait cadeau tout entière, Ayant reçu naturellement une grande quantité de doublettes, 75 la société a été en mesure d’augmenter largement cette collection par échange avec d’autres Musées et avec des possesseurs de cabinets privés. À part la collection de Hélicides en 2240 espèces et 7369 exemplaires, elle contient 17,516 espèces avec 33.874 exemplaires. S'y trouve aussi nne collection pa- léontologique, qui compte en 1279 espèces, 2814 objets. Mentionnons encore, que M. le Prof, Dr. M. FüRBRINGER pour son onvrage célèbre ,Untersuchungen zur Mor- phologie und Systematik der Vügel”? publié à l’occasion du 50° anniversaire de la société, s’est servi pour la plus grande partie des collections, qui s'y trouvent réunies. Pour le logement des animaux vivants, une quantité de bâtiments est dispersée sur les terrains mêmes du jardin. On peut se faire une idée à présent quel vol et quelle étendue »Natura Artis Magistra” a pris dans l’angmentation et l’enrichissement de ses magnifiques collections. Aussi au point de vue des fi- nances de grands progrès sont faits. Après une exis- tence de 25 ans, le nombre de ses membres se portait-il à 3443, en 1895 il s’est élevé jusqu’à 5000, tandis que les revenus, en 1863 de fl. 150,000, étaient montés jusqu’à fl. 210,000. Par la persévérance, la diligence et le dévouement des hommes, qui se sont trouvés successivement à la tête de l'institution, aidés aussi par la munificence de beancoup de ses membres, la Société Royale de Zoologie Natura Artis Magistra” est devenue un vrai ornement de la ville d'Amsterdam, dont chaque habitant peut être fier; elle s’est élevée à une hauteur scientifique et peut prendre rang parmi les autres institutions scien- tifiques qui existent. Après la mort de M. WEsrTERMaAN en 1890, la Direc- tion générale de la société a été confiée à M. le Dr. C. KERBERT, auparavant conservateur en chef de l’A- ! quarium. 76 B. Le Jardin zoologique (Diergaarde) de Rotterdam !) (Avec la Planche XIT) La première gare de Rotterdam, celle du chemin de fer hollandais, aujourd’hui démolie et remplacée par la Gare centrale, une fois installée, on y ajouta une plan- tation en forme de petits jardins Un de ces jardins fournissait en 1855 à deux amateurs l’occasion de con- tenter leur passion pour les animaux. L'administration n’y vit ancun mal et voilà qu’en s’agrandissant cette petite collection devint le point de départ du jardin zoologique actuel. En 1856 déjà il y avait 400 et bien- tôt 500 membres contribuants et alors les quatre direc- teurs demandèrent avec succès au conseil municipal la permission de fonder un vrai Zoo. L’année suivante le capital par souscription était de f 300.000.— et en 1858 le Jardin était là. Non sans peine du reste, car à tout moment le sol peu stable nécessitait des soins continus pour que les édifices ne fissent pas des révérences ou des culbutes désordonnées. Par bonheur le célèbre domp- teur d'animaux MARTIN, connu partout, demeurait alors près de Rotterdam; il fut nommé directeur, et quoique né en 1795, il se chargea du poste jusqu’en 1866, lors- qu’il se retira avec le titre de directeur honoraire. Alors le titulaire actuel M. A. A. vAN BEMMELEN fut nommé. Il était attaché jusqu'alors au Musée d’histoire naturelle de Leyde et ïil s’était fait remarquer par un amour profond pour l’étude de la nature et spécialement par un penchant prononcé pour les animaux vivants. M. VAN BEMMELEN s’est voué avec une grande énergie à l'élargissement du jardin zoologique de Rotterdam. Au- jourd’hui le jardin a 15 hectares, ainsi il en compte 5 de plus que celui d'Amsterdam ; les oiseaux s’y trouvent en grand nombre, tout comme les mammifères herbivores, les carnivores etc. A cette abondance viennent se joindre des serres uniquement garnies de palmiers, de fougères, 1) Pour une partie d’après la description qui se trouve dans PIndispensable, Passe-Partout dans les Pays-Bas. NVŒHALLOY HA HNAdIPDO'TOOZ NITHV$ AT SNVA OV'T # 3 : È TI S1 Se-S£CT 80 AnOd onbiSOro07 opinf) APTE PRE à = EL m… L « A 0 L' rx Ë : Es CNET bi AN e FPT À | Pi N y + æ RE ET A SERRES pe Ft. A 77 dont une de 9 mètres, d’Araucaria, d’Agaves, etc. les plantes et les arbres du jardin choisis avec art, de belles allées, des ponts pittoresques, des parties d’eau magnifiques et une foule d’édifices rustiques mais élégants pour les pensionnaires du genre animal et pour les plantes. Les palmipèdes et les échassiers sont représentés en grand nombre, les derniers dans la plus grande volière que nous connaissons (longue de 50, large de 24 et haute de 9 mètres) et dans une autre volière près des éléphants. Un grand édifice bien aéré, nouvellement construit sert d'habitation aux petits oiseaux dont le plus grand nombre vous égayent par leur chant. En arrivant par le train on voit déjà de loin le Res- taurant-palais du Jardin, style renaïssance, qui à son pre- mier étage possède deux salles : l’une destinée aux oiseaux et aux mammifères de la Hollande empaillés, puis à des collections de coquillages, coraux et polypiers ; l’autre contient un musée ethnologique regorgeant d’objets pro- venant de l’Afrique occidentale. C’est surtout par son arrangement grandiose que le jardin zoologique de Rotterdam excelle. A différents endroïts on a des parties si magnifiques, des aspects si lointains qu’il en coûte de se croire au milicu d’une ville marchande comme Rotterdam. Les terrains du jardin représentent une valeur très considérable et quoi- que le jardin d'Amsterdam surpasse celui de Rotterdam quant à la richesse des collections, aussi bien que par la valeur scientifique de l’ensemble le jardin de Rotter- dam ne vaut pas moins être visité et admiré. Le nombre des membres ordinaires du jardin de Rot- terdam était de 3116 au dernier Décembre 1894. Il y avait en outre 436 donatrices, 305 membres étrangers (non Rotterdamois) 141 membres honoraires etc. etc. Les comptant tous ensemble, le nombre des person- nes en relation permanente avec le jardin était de 5202. Le nombre des personnes — habitants de Rotterdam ou étrangers — qui ont visité le jardin en payant l’entrée, en 1894 était de 69.822. En cette même année la recette du jardin s’elévait à florins 154.787.68, tan- dis que la dépense était de 150.911.88 florins. 78 C. Le Jardin zoologique-hotanique de la Haye. par M. D. N. Drerz, Directeur du Jardin Des trois jardins de Zoologie qu’on trouve dans les Pays-Bas c’est sans doute le jardin de la Haye qui ex- celle par sa situation et sa configuration. Fondé au mois de Juin 1863 sous le nom Jardin zoologique — botanique d’Acclimatation”’, le jardin a toujours beau- coup contribué à la beauté de la résidence et c’est avec reconnaissance que ses habitants se rappellent les noms de ses fondateurs M. le Dr. L. H. VEerweyx et M. L.F. REVIUS. Commencé d’une manière discrète, le jardin de la Haye n’a jamais cessé de se développer et dejà en 1870 Jes richesses de ses collections étaient telles, que le feu roi Guillaume III lui donna le nom: Jardin Royal Zoolo- gique-Botanique”. Continuant de la même manière le jardin s’acquit beaucoup de considération. Aïnsi par exemple en 1893 par la fondation d’une salle de concert. Cet édifice bâti en style maure d’après le projet de M. H. WEesrTRA JR. peut contenir 2500 personnes et est maintenant la plus grande salle de concert de la Haye. Par sa situation pittoresque, par ses concerts etc. le jar- din est devenu de plus en plus le lieu de récréation en vogue pour les habitants et les étrangers. Le nombre des membres et des visiteurs s’est agrandi considérable- ment ces dernières années. Le dernier agrandissement que le jardin à subi date de 1893 seulement. Le jardin a maïntenant une étendue de 6 hectares. Quoique la collection des animaux et spécialement celle des mammifères n’est pas très grande, consé- quence de l’état des finances pendant les années 1880—90, les résultats du dernier temps nous donnent l’espoir que le nombre s’accroîtra de nouveau. La collection des oiseaux des tropiques et des Pays-Bas Te > %. [8 br 79 compte parmi les plus belles de la Hollande, nous men- tionnons de la collection des oïseaux des tropiques: Spermestes Grouldae, Padda oryzivora atricapilla, Melopsittaeus undulatus Hlavus, Domicella atricapilla, Stictoenas Guinea, Phlogoenas cruentata, et Gracula dubia. De la collection des Pays-Bas : Phyllopneuste hyppolais, Phyllopneuste trochilus, Troglodytes troglodytes, Sylvia curruca, Hirundo rustica, - Turdus viscivorus, Corvus monedula L alba. De la collection des mammifères nous citons un exem- plaire particuliérement beau d’Orang oetang de Suma- tra. L’animal se trouve dans le jardin depuis maï 1895. et il est toujours en bonne santé. La cage est construite de telle façon qu’il est impossible aux visiteurs de lui donner à manger, et on croit que c’est là la raison, qu'il n’est jamais malade. Nons mentionnons ensuite un kan- guroo Halmaturns Bennetti etc. etc. La collection des plantes est belle; parmi les cinq serres, celle des Orchidées avec ses espèces de Vanda est vraiment intéressante. Les dépenses de l’année pas- sée montent à 100.536,405 f1. Le directeur du jardin est M. D. N. Drerz; il est assisté par un chef de jardin M. KOTTMANN. Les prédécesseurs de M. D. N. Dterz ont été: M. le Dr. L. H. VerwEL, juin 1863 — mai 1864. M. R. T. MaïrrzanD, mai 1864 — mai 1880. M. J. C. J. van OGTEN, juin 1880 — mars 1886. M. le Dr. A. C. Oupemaxs, mars 1886 — janvier 1895. LES SOCIÉTÉS ZOOLOGIQUES A. La Société néerlandaise de zoologie La Société Néerlandaise de Zoologie date de Mai 1872 seulement. L'initiative pour la fondation d’une société de l’espèce fut prise par trois habitants de la bonne ville de Rotterdam. Ils désiraient une société qui à côté de la Société Entomologique s’occuperait des “autres” animaux inférieurs, c’est à dire de tous à l’exep- tion des insectes. C’étaient MM. A. A.vAN BEMMELEN, Directeur du Jardin zoologique de Rotterdam, le Dr. H. J. vAN ANKUM, alors professeur d’histoire naturelle à l’école moyénne supérieure de Rotterdam et M. M. SCHEPMAN, conchyliologue zélé. Trente-cinq zoologues néerlandais, parmi lesquels se trouvaient des professeurs d'université, des savants : reconnus, des étudiants, des professeurs d’école moyenne, des particuliers et des zoologues de profession, se réuni- rent le 15 Mai 1872 dans le Jardin zoologique de Rot- terdam et c'était là que la résolution fut prise qu’une Société Zoologique Néerlandaiïse serait fondée. La nouvelle Société faisait une entrée glorieuse: en peu de jours J0 personnes s'étaient fait inscrire sur la liste des membres et tout promettait bien pour l'avenir PRE RE PT MEET AT Re > PRES EEE : = à “4 se 81 de la société. Les statuts qui furent proposés et votés étaient rédigés, sauf quelques modifications, d’après ceux de la Société Entomologique. Comme elle, on aurait des membres ordinaires, des membres correspondants, des membres honoraires et des membres protecteurs; on tiendrait des séances; on organiserait des excursions; on publierait un journal; on rassemblerait une collection d'animaux inférieurs appartenant à la faune néerlandaise. Mais il y avait dès le commencement une grande diver- _gence entre les membres des deux sociétés. La société entomologique était presque entièrement composée d’en- tomologistes, savants ou amateurs, mais qui tous se ressemblent par un amour profond pour l’entomologie — la connaissance des insectes, de leur vie, de leurs moeurs. Un entomologue est un zoologue systématicien ou il n’est pas! Mais les personnes qui s'étaient réunis pour fonder une société zoologique n’étaient point des systématiciens ! I s’y trouvait quelques uns — il est vrai; mais ils étaient fort dans la minorité. C’étaient les conchyliolo- gistes tels que MM. SCHEPMAN, ROETERS VAN LENNEP, Kæyzer etc. On peut être excellent entomologiste et excellent conchyliologiste sans avoir jamais entrepris des recherches approfondies d'anatomie ou d’embryologie. .Mais dans les groupes des Vers, des Coelentérés etc. on n'arrive, en fait de systématique ou de classification, à rien, ou presque à rien, sans des études prolongées et souvent fort difliciles. Le fait est que bon nombre des personnes, qui s’étaient réunies pour fonder une Société Zoologique, quoique pleines d’ambition, n’étaient pas suffisamment renseignées sur les difficultés de l’investigation des animaux infé- rieurs. Dans les premières années cela ne marchaït pas! On faisait comme la société entomologique: des séances eurent lieu, des excursions furent organisées — mais les progrès se faisaient attendre. Bientôt il n’était plus un secret pour personne, que l’on ne peut pas travailler dans les animaux inférieurs comme on étudie les Insectes. Alors la Société Néer- landaise de Zoologie a reconnu la nécessité de changer son plan. Dorénavant elle s’occuperait des animaux en 6 82. général, de leur anatomie, de leur développement, de toutes les branches de la science zoologique. Ses études devraient embrasser tous les animaux, vertébrés aussi bien qu’inférieurs, animaux de la faune néerlandaise et animaux étrangers. L’anatomie comparée, la morpho- logie générale, l’embryologie y trouveraient des culti- vateurs aussi Zélés que tout autre branche de notre science. Ce changement de plan fut arrêté dans la cinquième année de l’existence de la Société. Depuis elle s’est développée peu à peu à la hauteur, encore toujours discrète, où elle se trouve maintenant. Le journal à profité de cette révolution; mais ce sont surtout les séances qui ont pris un tout autre aspect. Depuis quel- ques années on se réunit quatre fois chaque hiver en séance scientifique. C’est presque toujours le laboratoire hospitalier de M. le Prof, WEBER d'Amsterdam qui sert de point de réunion. Les procès-verbaux de la réunion précédente sont imprimés et distribués d'avance — ainsi point de lecture de procès-verbaux, point de dépouille- ment de la correspondance, point de rapports ou de mémoires déposés d’avance. Le temps disponible est tout pour les communications diverses scientifiques que les membres présents désirent se faire. La matière scien- tifique ne fait jamais défaut à ces réunions et souvent on ne se sépare qu'à une heure fort avancée du soir. La fondation d’une Station Zoologique a également beaucoup contribué à faire augmenter l'intérêt pour la science et pour les recherches zoologiques dans notre pays. Les détails sur la fondation et sur l’organisation de la Station sont donnés dans un autre chapitre de ce Guide”. Il nous reste à insérer ici un extrait des sta- tuts de la Société. La Société Néerlandaise de Zoologie contribue au développement de la science zoologique a. en tenant des séances ; b. en publiant un recueil ; ©. en ouvrant au Helder une station aux recherches zoologiques ; d. en formant une bibliothèque et une collection d'animaux conservés. s di 83 Pour être membre de la société il faut être habitant des Pays-Bas ou bien des Indes Neérlandaïises. Cha- que membre paye une cotisation annuelle fixée à 6 florins. Le titre de membre protecteur sera décerné à toute personne qui verse annuellement une somme d’au moins 10 florins. Les étrangers pourront faire partie de la société comme membres en payant à leur entrée dans la société une somme de 35 florins. Le titre de membre correspondant pourra être décerné aux personnes éloignées des Pays-Bas qui se seront mises en rapport scientifique avec elle. Le titre de membre de mérite ne pourra être décerné qu’ à une personne qui ait bien mérité de la société; celui de membre honoraire à celui, qui s’est particu- lièrement distingué dans la science zoologique. Le bureau de la société est composé d’un Président, d’un Vice-Président, d’un Secrétaire, d’un Trésorier et de trois membres. Les membres du bureau sont élus au scrutin secret à la majorité absolue; les quatre pre- miers sont élus comme tels. Le bureau est renouvelé tous les six ans, tous les deux ans deux ou trois membres sortant. Les membres sortants sont rééligibles. Une assemblée générale et plusieurs séances scienti- fiques ont lieu chaque année. L'assemblée générale a lieu chaque année avant le 1er Juillet; les séances scien- tifiques ont lieu pendant les mois d’hiver et à Amster- dam par préférence. La société publie un journal. Une commission spé- ciale, dont les membres sont élus à la majorité absolue, se charge de la rédaction. Le Président de la société est de droit membre de cette commission. Le journal publie les compte-rendus des séances. Le prix du jour- nal pour les personnes étrangères à la société est plus élevé que pour les membres. Voici la liste des protecteurs, des membres hono- raires, des membres correspondants, et des membres ordinaires de la société [Liste dressée Août 1895]. 84 Protecteurs P. L. F. Blussé, Docteur en droit, la Haye. C. H. van Dam, Rotterdam. J. R. H. Neervoort van de Poll, Rijsenburg. M. Reepmaker, Rotterdam. Madame Douarière Dr. C. J. C. Reuvens-Blussé, Leyde. Le Dr. F. J. J. Schmidt, médecin, Rotterdam. A. van Stolk Jzn., Rotterdam. S. A. Vening Meinesz, Docteur en droits, Bourgue- mestre d'Amsterdam. Membres honoraires Le Dr. E. Selenka, ancien Professeur à l’Université d'Erlangen, Munich. Le Dr. T. C. Winkler, conservateur au Musée Teyler, Harlem. Membres correspondants Le Dr. KR. Blanchard, professeur agrégé à la Faculté de Médecine, Paris. E. van den Broeck, conservateur au Musée royal d’'Hist. _ Nat., de Bruxelles. Adr. Dollfus, Paris. Le Marquis G. Doria, Directeur du Musée d'Hist. Nat., de Gènes. Le Dr. F. Heincke, Directeur de la station biologique de Helgoland. | Le Dr. W. Kobelt, Schwanheim près de Francfort s. M. J. Krnisinga, Amsterdam, ancien Capitaine Long Cours. J. R. Lusinck, Amsterdam, ancien Capitaine Long Cours. Le Dr. Mac. Leod, Professeur à l’Université, de Gand. Albert Prince de Monaco, à Paris. Le Dr. Moritz Nussbaum, Professeur à l’Université de Bonn. J. Sparre Schneider, Conservateur au Musée de Tromsoe. Le Dr. C. A. Westerlund, Ronneby (Suède). Membres ordinaires J. Herman Albarda, Docteur en droit, Leeuwarden. Le Dr. H. J. van Ankum, Professeur à l’Université de Groningue. 85 A. W. Ausems, étudiant, Utrecht. Le Dr. F. H. Bauer, (Samarang) Hilversum. _ A. A. van Bemmelen, Directeur du Jardin Zoologique, Rotterdam. Le Dr. J. F. van Bemmelen, Scheveningue. C. A. Beukenkamp, Bourguemestre, Helder. A. Beyen, Bourguemestre, Pernis. Le Dr. H. Bitter Jr., Médecin, Helder. F. E. Blaauw, ’s-Graveland. W. N. M. van de Blocquery, Amsterdam. H. Bolsius, $S. J., Professeur au Séminaire, Oudenbosch. Le Dr. EH. Bos, Professeur à l’école d’agriculture de l'État, Wageningen. Le Dr. J. Ritzema Bos, Professeur à l’école d’agricul- ture de l’État, Wageningen. C. J. Bottemanne, Inspecteur des pêcheries, à Bergen op Zoom. J. M. Bottemanne, Bergen op Zoom. Le Dr. M. A. Brants, Professeur à l’école moyenne supérieure, Zutphen. E. J. Brill, éditeurs, Leide. Be” Dr::P: (es Buekers, Professeur à l’école m. s. pour jeunes filles, Harlem. Le Dr. H. Burger C.Pzn., Professeur au Gymnase, Gro- ningue. J. Büttikofer, Conservateur au Musée d'Hist. Nat., Leyde. Le Dr. J, Th. Cattie, Professeur à l’école m. s., Arnhem. J. E. Criellaert, Rotterdam. ._Le Dr. J. M. Croockewit, médecin, Amsterdam. Le Dr. M. C. Dekhuyzen, Leyde. J. E. G. van Emden, Leyde. Le Dr. Th. W. Engelmann, Professeur à l’Université, Utrecht. Le Dr. Ed. Everts, Professeur à l’école m. s., la Haye. J. G. Everwijn, Inspecteur des Finances, Utrecht. Le Dr. C. J. Wynaendts Francken, Amsterdam. Le Dr. J. W. C. Goethart, Hoorn. Le Dr. H. W. de Graaf, Conservateur au Laboratoire Zoëtomique, Leyde. H. W. de Graaf, Doct. en droit, la Haye. Le Baron Otto Groeninx van Zoelen, ostréiculteur, la Haye. 86 Le Dr. J. H. Hanken, médecin, Dordrecht. Le Dr. Paul Harting, Professeur à l’école m. s., Kampen. Le Général Dr. A. W. M. van Hasselt, la Haye. Le Baron P. F. van Heerdt, météorologue, Utrecht. Le Dr. H. W. Heinsius, Professeur à l’école m. s., Boïis- le-duc. Le Dr. P. P. C. Hoek, Conseil scientifique en matière de pêche, Helder. Le Dr. C. K. Hoffmann, Professeur à l’Université, Leyde. B. C. M. van der Hoop, Rotterdam. Le Dr. R. Horst, Conservateur au Musée d'Hist. natur., Leyde. G. A. ten Houten, Kralingsche Veer. Ho Dr: AS "AS UIMW: Hubrecht, Professeur à l’Université, Utrecht. P. F. Hubrecht, Docteur en droit, la Haye. S. P. Huizinga, Professeur à l’école m.s., Leeuwarden. F, W. T. Hunger, étudiant, Leyde. le Dr. F. A. Jentink, Directeur du Musée d'Hist. Nat. Leyde. D. B. le Jolle, Docteur en droit, Amsterdam. J. M. Kakebeeke, ostréiculteur, Goes. Mademoiselle A. M. C. van Andringa de Kempenaer, la Haye. Le Dr. C. Kerbert, Directeur du Jardin Zoologique, Amsterdam. J. C. Kersbergen, Lekkerkerk. Hubr. Kikkert, Vlaardingen. Le Dr. M. J. van Erp Taalman Kip, Utrecht. Le Dr. J. C. Koningsberger, Buitenzorg (Java). P. Korevaar, médecin vétérinaire, Amsterdam. Le Dr. P. M. $. Kros, médecin, la Haye. Le Dr. Leo de Leeuw, Bergen op Zoom. Le Dr. Th. W. van Lidth de Jeude, Conservateur au Musée d'Hist. Nat., Leyde. B. B. van der Linden van Kenenburgh, Dordrecht. Le Dr. J. C. C. Loman, Professeur au Gymnase, Am- sterdam. Le Dr. C. H. van der Looy, Rotterdam. J, H. Lüps, pisciculteur, Velp, R, T. Maitland, la Haye, 87 Le Dr. J. G. de Man, Yerseke. Le Dr. G. H. van der Mey Jr., Professeur à l’Université, Amsterdam. Le Dr. J. C. H. de Meyere, Professeur à l’école m.s., Amsterdam. Mademoiselle A. E. S. Michelsen, Leyde. Le Dr. G. A. F. Molengraaff, Professeur extra-ordinaire, Amsterdam. Le Dr. J. W. Moll, Professeur à l’Université de Gro- ningue. - O. C. A. J. Moreau, Capitaine de Frégate, Delftshaven. L. J. J. Muskens, étudiant, Utrecht. C. J. B. Mijnssen, Amsterdam. H. J. Nierstrasz, étudiant, Utrecht. Le Dr. D. van Haren Noman, Protesseur extra-ordinaire, Amsterdam. J. Noordhoek Hegt, la Haye. W. Nyhoff, éditeur, la Haye. J. J. Ochtman, ostréiculteur, Bergen op Zoom. J. A. Op de Macks, pisciculteur, Velp. Le Dr. A. C. Oudemans, Professeur à l’école m. s., Sneek. Le Dr. J. Th. Oudemans, Conservateur aux Musées du Jardin Zoologique, Amsterdam. B. A. Overman Jr., ostréiculteur, Tholen. Le Dr. C. A. Pekelharing, Professeur à l'Université, Utrecht. Le Dr. Th. Place, Professeur à l’Université, Amsterdam. Mademoiselle C. M. L. Popta, Leyde. Le Dr. G. Postma, Professeur à l’école m. s., Almelo. C. J. van Putten, médecin, Indes Néerlandaises. H. C. Redeke, étudiant, Amsterdam. Le Dr.J.van Rees, Professeurextra-ordinaire, Amsterdam. J. G. van Renthergem, ostréiculteur, la Haye. Le Dr. C. L. Reuvens, Conservateur au Musée d’histoire naturelle, Leyde. T. A. O. de Ridder, Bourguemestre, Katwijk s.M. Le Dr. van Ryckevorsel, Rotterdam. Le Dr. J. E. Rombouts, Professeur à l’école m.s. pour jeunes filles, Amsterdam. - Le Dr. E. W. Rosenberg, Professeur à l’Université, Utrecht. . Le Dr. Georg Ruge, Professeur à l'Université, Amsterdam. 88 M. M. Schepman, Rhoon. J. F. Schill, la Haye. Mademoiselle L. Schilthuis, Groningue. À. H. Schmidt, étudiant, Utrecht. S. L. Schouten, étudiant, Utrecht. J. Semmelink, la Haye. Le Dr. O. Seydel, Préparateur : à l’'Anatomie, Amsterdam. - Le Dr. C. Ph. Sluiter, Professeur-adjoint à l'Université, Amsterdam. C. van der Sluys, ostréiculteur, Kralingen. P. C. T. Snellen, Rotterdam. H. van Son, Hilversum. C. P. van der Stad, médecin, Koog a/d Zaan. J. Valckenier Suringar, étudiant, Leyde. Jac. P. Thysse, Directeur d’une école, Amsterdam. H. D. Tjeenk Willink, étudiant, Leyde. Le Dr. Hector Treub, Professeur à l'Université, Leyde. J. E. W. Twiss, Docteur en droit, de Bilt. A. Langerhuizen van Uven, Professeur à l'école m. 5., Gouda. Le Dr. M. C. Verloren van Themaat, Hoogland. Le Dr. J. H. Vernhout, Préparateur de Botanique, Utrecht. R. J. Verschoor van Nisse, la Haye. J. Versluys, étudiant, Amsterdam. Le Dr. H. J. Veth, Professeur à l’école m. s., Rotterdam. Le Dr. G. C. J. Vosmaer, Professeur-adjoint, Utrecht. Le Dr. Max Weber, Professeur à l'Université, Amsterdam. Le Dr. K. F. Wenckebach, médecin, Heerlen. J. Wurfbain, Docteur en droit, Velp. Le Dr. J. W. van Wyhe, Professeur à l’Université, Groningue. Bureau . W. Hubrecht, Président. van Bemmelen, Vice-Président. : C--Eo:ek, PPRPÈNEE e. de. 89 Commission de Rédaction pour le Journal de la Société A. À. W. Hubrecht, comme Président de la Société. C. Ph. Sluiter. Georg Ruge. P. P. C. Hoek, Secrétaire. Station Zoologique au Helder P. P. C. Hoek, Directeur. B. La Société Entomologique Néerlandaise par M. F. M. vAN DER WuLP La Société Entomologique Néerlandaiïise est fondée en 1845 et a célébré cette année son cinquantième anni- versaire. Elle se compose, outre de membres ordinaires, de membres honoraires, correspondants et étrangers et de protecteurs ou donateurs. Le nombre des membres honoraires ainsi que celui des membres correspondants est limité à douze, celui des autres catégories est indéfini. Pour être membre ordinaire, il faut être habitant des Pays-Bas ou de ses colonies; les membres étrangers sont ceux qui habitent hors du pays. Les uns et les autres sont sujets au scrutin de la Direction. Il y a quelques personnes qui ayant demeuré autrefois en Hollande, ont transféré leur domicile dans un pays étranger et néan- moins ont conservé leur qualité de membres ordinaires. Les membres ordinaires paient une cotisation annuelle de fl. 6.— (12.70 francs); ils ont droit à assister et à voter aux séances de la société, dont ils reçoivent les comptes-rendus. La bibliothèque de la société leur est - ouverte et ils peuvent en obtenir des livres à domicile pour leurs études. Les membres étrangers paient une entrée de fl. 85.— (73.75 fr.), mais aucune contribution annuelle; ils ont tous les droits des membres ordinaires, excepté celui d'emprunter des livres de la bibliothèque. Les membres honoraires et correspondants sont nom- 90 més par l’assemblée générale et sont exempts de toute cotisation; ils ont droit à assister aux séances, sans y prendre part aux suffrages. Les protecteurs (ou donateurs) sont des personnes ou des associations qui, s'intéressant pour le but et les efforts de la société entomologique, s’engagent de la soutenir par une contribution annuelle. En ce moment la société compte 102 membres ordi- naires, 5 membres étrangers, 9 membres honoraires, 9 membres correspondants et 19 protecteurs. Parmi ces derniers se trouvent plusieurs dames. La Direction de la société se compose de cinq per- sonnes : le Président, le Viceprésident, le Secrétaire, le Trésorier et le Bibliothécaire. Deux fois par an la Société Entomologique Néer- landaise se réunit en assemblée générale. L'une des séances se tient l’été, l’autre en hiver. Les séances d’été ont lieu dans un endroit, indiqué d’avance pour l’année prochaine, et sont présidées par un des membres, sous le titre de président d’honneur, chaque fois choisi expressément pour cette fonction. Les affaires admini- stratives, autant qu’elles exigent la sanction de l’assem- blée générale, et les nominations du bureau et d’autres se font dans la séance d’été, qui de plus est suivie d’une excursion entomologique des membres présents. Ces excursions forment une grande attraction pour la plupart des membres. Les séances d’hiver sont consa- crées exclusivement aux communications scientifiques ; jusqu'ici elles ont eu lieu à Leyde, qui est à considé- rer comme le siège officiel de la société; cependant le règlement ne s’oppose pas à choisir une autre ville qui est à portée de la majorité des membres. En général on peut dire que les réunions de la société se caractérisent par une tendance scientifique et en même temps par une cordialité exemplaire. La Société Entomologique Néerlandaïse possède une bibliothèque, qui se trouve dans les locaux de la so- ciété , Tot nut van ’t alzemeen” sur le Rapenburg à Leyde. Elle renferme un grand nombre de livres zoologiques, surtout entomologiques, et plusieurs recueils de sociétés scientifiques. Pour en faire usage, les membres doivent 2:94 ‘s'adresser au Bibliothécaire, M. C. Rirsema Cz., Ra- penburg 94, à Leyde. La bibliothéque se divise en deux parties: l’une est la bibliothèque originaire de la société; l’autre est un don précieux de Madame VEUVE HARTOG HEIJS VAN DE Lier à la Haye, une des protectrices de la société. Son époux avait eu le projet de former, au lieu d’une collection d'insectes, une collection de livres de z0olo- gie et d’entomologie qui au moment de son décès, en 1870, avait déjà acquis une assez grande étendue et qui de la manière la plus généreuse était à la dispo- sition de ces confrères. Madame HarroGa HEus a gracieusement cédé ce trésor à la Société Entomologi- que et y a joint un appointement annuel, destiné à la continuation des recueils périodiques et assez élevé pour l’achat de temps à autre de quelques superbes ouvrages qui conviennent dans le cadre de cette col- lection. Un catalogue des deux bibliothèques est daté de 1872 et 1873; un nouveau est en préparation. Depuis 1858 la société publie sous le nom de ,Tijd- schrift voor Entomologie” un journal périodique, dont il paraît un volume par an. Le volume XXX VIII est en voie de publication. Ce recueil contient, sauf les comptes-rendus des séances, de nombreux écrits entomo- logiques de différents auteurs hollandais et parfois aussi d’éminents entomologistes étrangers; il est accompagné de plusieurs planches, la plupart coloriées, qui ont une renommée d’être exécutées avec beaucoup de soin et d’accuratesse. Le prix du ,Tidschrift” est de fl. 7.20 (15.50 fr.), et pour les membres de la société fl. 6.— (12.75 fr.). Le débit n’est pas assez grand pour couvrir les frais, mais grâce à un appointement annuel de fl. 500.— du gouvernement le ,Tijdschrift” peut se maintenir. La rédaction en est confiée au Président de la Société, assisté de deux personnes choisies parmi les membres ordinaires et qui se soumettent tous les trois ans à une réélection. Actuellement Mrs. P. C. T. SNELLEN, E. EVERTS et À. F. A. LeEsBERG sont les rédacteurs, 92 A Liste DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE NÉERLANDAISE Membres ordinaires Le Père V. M. Aghina, Secr. ord. Praed. à Huissen (Gueldre). H. J. van Ankum, Professeur de zoologie à l’université de Groningue. G. Annes, 3° Helmersstraat C, à Amsterdam. À, À. van Bemmelen, Directeur du jardin zoologique à Rotterdam. J. F. van Bemmelen, Dr. en Phil., Professeur au gym- nase de la Haye, villa Nonni, à Schéveningue. R. Th. Bileveld, Dr. en droit, Procureur-Général près de la Cour de Justice, Voorhout 88, à la Haye. P. A. M. Boele van Hensbroek, Libraire, Nobelstraat 18, à la Haye. A. M. J. Bolsius, médecin, à Billiton (Andes Orient.). J. Ritzema Bos, Dr. en Phil., Professeur à l’université d'Amsterdam. (Entomologie économique). W. Bos, Dr. en Phil., Professeur à l’école agricole à Wageningen. (Formicides). J. Bosscha, Dr. en Phil. à Sambas (Borneo). A. van den Brandt, industriel, à Venlo. A. Brants, Dr. en droit, Greffier des États provinciaux de Gueldre, Westervoortsche dijk 1, à Arnhem (Lé- pidoptères). J. Büttikofer, Conservateur au Musée d’histoire naturelle, Breestraat, à Leyde. M. Caland, Ingénieur, à Alkmaar HERMIONE) A. Cotton à Kralingen. C. J. Dixbns à Langkat, Sumatra (Ind. Drent). G. de Vries van Doesburgh, à Oosterhout. Ed. G. J. Everts, Dr. en Phil, Professeur à l’école moyenne supérieure, Stationsweg 79, à la Haye (Colé- optères). A. J. K. Fokker, Dr. en droit, avocat à Zierikzee (Hémiptères). N. la Fontijn, Capitaine d'Infanterie, à Bergen op Zoom. W. L. Gerth van Wijk, Professeur à l’école m. s., à Middelbourg. * H. W. de Graaf, Dr. en droit, Vice-président de la Cour de Justice, Daendelsstraat 37, à la Haye (Lé- pidoptères). G. M. de Graaf, industriel, Heerengracht 55, à Leyde (Lépidoptères). Henri W. de Graaf, Dr. en Phil, Vreewijk à Leyde. H. W. Groll, Spaarne 20, à Harlem. _W. K. Grothe, à Zeist. D. ter Haar, Notaire à Warga (Prov. de Frise). (Lé- pidoptères). H. F. Hartogh Heys, temporairement à Bruxelles. A. W. M. van Hasselt, Dr. en Méd., Général, ancien Chef du service sanitaire, Amsterd. Nec 16, à la Haye (Aranéides). L. W. Havelaar, Boulevard Omalius, à Namur (Belgique) (Lépidoptères). J. F. Heemskerk, Payeur du trésor public, à Sas van Gent. F. J. M. Heylaerts, Médecin, Haagdijk B 377, à Breda (Lépidoptères). J. van der Hoeven, Dr. en Méd., Witte-de- Withstraat 53, à Rotterdam. J. van den Honert, Sarphatistraat &1, à Amsterdam. D. van der Hoop, Zuidblaak 64, à Rotterdam (Coléoptères). R. Horst, Dr. en Phil, Conservateur au Musée d’his- toire naturelle, Nieuwstees, à Leyde, W. G. Huet, Noordeinde 5, à Leyde. . M. Imans, Dr. en Méd., à Utrecht. J. Jaspers Jr., Instituteur, Plantage Lijnbaansgracht 11, à Amsterdam. F. A. Jentink, Dr. en Phil, Directeur au Musée d’hist. nät., Rembrandtstraat, à Leyde. J. C. J. de Joncheere, à Dordrecht (Lépidoptères). N. A. de Joncheere, à Dordrecht (Lépidoptères). D. J. R. Jordens, Sassenpoorterwal F. 3471, à Zwolle. (Lépidoptères). W. O. Kallenbach, Dr. en Méd., à Rotterdam (Lé- pidoptères). J. Z. Kannesgieter, à Rijsenburg (Utrecht). K. J. W. Kempers, Receveur d'enregistrement à Texel (Coléoptères). 94 C. Kerbert, Dr. en Phil. Directeur de la Soc. Roy. Zoologique Natura Artis Magistra à Amsterdam. W. O. Kerkhoven, à Lochem. J. Kinker, Keïzersgracht 580, à Amsterdam. J. D. Kobus, à Soerabaya (Ind. orient.). H. J. IH. Latiers, Professeur au Collège Episcopal, à Roermond. A. À. van Pelt Lechner, Bourguemestre de Zevenhuizen (Lépidoptères). A. F. A. Leesberg, Dr. en droit, Notaire, Jan Hendrik- straat 9, à la Haye (Coléoptères). Th. W. van Lidth de Jeude, Dr. en Phil., Conservateur au Musée dhist. nat., Boommarkt, à Leyde. J. C. C. Loman, Dr. en Phil, Professeur au Gymmase, Vondelkade 79, à Amsterdam. P. J. Lukwel Jr., à Wageningen. T. Lycklama à Nyeholt, Dr. en Méd., Westersingel 83, à Rotterdam (Lépidoptères). J. G. de Man, Dr. en Phil, à Yerseke (Zélande). J. C. H. de Meïjere, Dr. en Phil, Spinhuissteeg 5, à Amsterdam (Diptères). J. ter Meulen Jr., Keizersgracht 686, à Amsterdam. G. A. F. Molengraaff, Dr. en Phil., Professeur à l’Uni- versité, 1° Parkstraat 594, à Amsterdam. O. Netscher, à Batavia (Ind. orient.). H. F. Nierstrasz, Lijnmarkt 44, à Utrecht (Lépidoptères). A. A. Vorsterman van Oïjen, à Oisterwik. A. C. Oudemans, Dr. en Phil, Professeur à l’école moyenne à Sneek (Acarides). J. Th. Oudemans, Dr. en Phil., Conservateur du cabinet zoologique de l’Université, Plantage Middenlaan 78, à Amsterdam (Hyménoptères etc.). > DS Pasteur Le LE (Ind. orient.) E. Piaget, Dr. Litt., aux Bayards, Neuchâtel, Suisse. (Pédiculines). M. C. Piepers, Dr. en droit, ancien Membre de la Haute Cour de Justice aux Ind. orient., Groenmarkt 36, à la Haye. (Lépidoptères). J. R. H. Neervoort van de Poll, Musée Beukenstein à Rijsenburg. (Coléoptères). P. H. J. J. Ras, Dr. en Droit, Velperweg 56a, à Arnhem. 95 N. W. P. Rauwenhoff, Dr. en Phil, Professeur à l’uni- versité d'Utrecht. H. C. Redeke, Singel 54, à Amsterdam. C. L. Reuvens, Dr. en Phil., Conservateur au Musée d’hist. nat. à Leyde. L. J. van KRhïijn, à Bergen-op-Zoom. C. Ritsema Cz., Conservateur au Musée d’hist. nat., Ra- penburg 94, à Leyde. W. Roelofs, Artiste peintre, Laan van Meerdervoort 194, à la Haye. (Coléoptères, Curculionides). E. A. de Roo van Westmaas, Dr. en droit, Villa Daal- huizen à Velp (Gueldre). (Lépidoptères). G. van Roon, Goudsche straat 60, à Rotterdam. A. J. van Rossum, Dr. en Phil, Eusebiusplein 25, à Arnhem. (Cimbicides). R. H. Saltet, Dr. en Méd., Binnenamstel 244, à Amster- dam. M. M. Schepman, à Rhoon. (Neuropteres). J. D. Schubärt, Dr. en Méd., à Utrecht. P. J. M. Schuïjt, Négociant, v. Vollenhovenstraat 60, à Rotterdam. (Lépidoptères). E. Seipgens, Professeur à l’Ecole m.s., Zoeterwoudsche singel, à Leyde. (Coléoptères.) “P. T. Sithoff, à Bandong (Ind. orient.). (Coleoptères). G. A. Six, de Ruiterstraat to, à la Haye. (Hyménopt.). P. C. T. Snellen, Wijnhaven 45, à Rotterdam. ‘(Lépi- doptères). J. B. van Stolk, villa Jarpa, à Schéveningue (Lépidop- tères). K. Bisschop van Tuinen Hz, Professeur au Gymnase et à l’Ecole m. s., Zwolle. (Lépidoptères). H. Uïjen, Négotiant, Priemstraat, à Nimègue. (Lépi- doptères). D. L. Uïttenbogaert, à Tiel. (Coléoptères). M. C. VerLoren van Themaat, Dr. en Phil., villa Schot- horst à Hoogland près d’Amersfoort. J. Versluijs Jr., Plantage Middenlaan 80, à Amsterdam. H. J. Veth, Dr. en Phil., Professeur au Gymnase et à l'Ecole m. s., Stationswes 20, à Rotterdam. (Co- léopt.). J. P. Vink, à Nimègue. (Lépidoptères). de Es, ME NS 96 H. A. de Vos tot Nederveen Cappel, à Apeldoorn. (Lépidoptères). J. de Vries, Instituteur, P. C. Hooftstraat 82, à Am- sterdam. (Lépidoptères). E. Wasmann, S. J., à Exaeten près Roermond. (For- micides et Coléoptères). | Max C. M. Weber. Dr. en Phil, Professeur à l’Uni- versité, Sarphatistraat 5, à Amsterdam. W. A. F. Zack, à Apeldoorn. Membres honoraires J. Herman Albarda, Dr. en Droit, à Leeuwarden. (Neu- roptères). | T. Du Cane Godman, F. R. $S., 10 Chandosstreet, Ca- vendish square, Londres W. (Lépidoptères). R. Mac Lachlan, F. R. S. Westview, Clarendon Road, Lewisham, Londres $S. E. (Nevroptères). G. L. Mayr, Dr. Phil., Professeur à l'Ecole moyenne, III Hauptstrasse 75, à Vienne. (Formicides). J. L. C. Pompe van Meerdervoort, Dr. Méd., à Bruxelles. O. Salvin, M. A., F. R. $S., 19 Chandos street, Caven- dish square, à Londres W. Baron E. de Selys Longchamps, Boulevard de la Sau- venière, à Liége (Belgique). Névroptères). T. Thorell, ancien Professeur de Zoologie, villa Henri, ancien chemin de Castelnau, à Montpellier (France). (Arachnides). F. M. van der Wulp, Trompstraat 154, à la Haye. (Diptères). Membres correspondants À. Preudhomme de Borre, villa la Fauvette, Petit Saconnex, à Génève (Suisse). A. W. Putman Cramer, 142 West, 87 street, à New-York. A. Fauvel, rue d’Auge 16, à Caen (France). W. Marshall, Professeur à l’Université de Leipzig. J. W. May, Consul-Général des Pays-Bas, Blenheim House, Parson’s green Lane, Falham, à Londres $. W. F. Moore, Claremont House, Avenue Road, Penge (Sur- rey, Angleterre). 97 F. Plateau, Professeur de Zoologie à l’Université de Gand (Belgique). S. H. Scudder, à Cambridge (Massachussets, Amérique du Nord). O. Taschenberg, Dr. Phil., à Halle s. S. (Allemagne.) Protecteurs Société des sciences à Harlem. Société Royale Zoologique ,Natura Artis Magistra,” à Amsterdam. W. Albarda, Dr. en Droit, Bismarckstrasse 24, à Cann- statt (Würtemberg). W. P. van Wickevoort Crommelin, villa Wildhoef à Bloemendaal près d’ Harlem. M. J. W. ’s Gravesande Guicherit, Huygensstraat 14, à la Haye. Madame J. W.ter Haar, née Bergsma, à Warga (Frise). Madame Veuve H. Hartogh Heys van de Lier, née Snoeck, Alexanderstraat 23, à la Haye. J. Jochems, Dr. en Droit, Korte Vijverberg 4, à la Haye. Madame Veuve J. Kneppelhout, née van Braam, He- melsche Berg à Oosterbeek près d’Arnhem. J. G. M. Mastboom, Dr. Méd., Westeinde 140, à la Haye. A. S. van Oldenborgh, Velper plein 9, à Arnhem. F. Ooster, Dr. en Droit, à Apeldoorn. Madame M. Ooster, neé de Perrot, Vondelstraat 4, à Amsterdam. Madame J. M. C. Oudemans, née Schober, Plantage Middenlaan 78, à Amsterdam. Madame M. Neervoort van de Poll, née Zubli, à Ri- senburg. L. E. van Peterson Ramring, Dr. en Droit, à Wijk bi Duurstede. F. J. L. Schmidt, Dr. Méd., à Rotterdam. Madelle $. C. M. Schober, villa Schovenhorst à Putten (Gueldre). Madame A. Weber, née van Bosse, Sarphatikade 3, à Amsterdam. 7 98 Direction Président, P. C. T. Snellen. Vice-Président, Dr. A. W. M. van Hasselt. Secrétaire, D. van der Hoop. Bibliothécaire, C. Ritsema Cz. Trésorier, H. W. Groll. C. La Société Royale de Zoologie C’est la Société Royale de Zoologie qui, fidèle à sa devise »Natura Artis Magistra”, a fondé le jardin zoo- logique d'Amsterdam. Nous renvoyons le lecteur pour cette Société à la page 69 du présent Guide, où se trouve une description du dit jardin zoologique. LA FAUNE DES PAYS-BAS A. Listes des Vertébrés trouvés en Hollande 1. MAMMIFÈRES (Par le Dr. F. A. JENTINK) Vulpes vulpes (LINNÉ). Meles taxus PALLAS. Mustela martes BRIssON. M foina ERXLEBEN. Putorius putorius (LINNÉ). " erminea (LANNÉ). M vulgaris (BRISSON). Lutra vulgaris ERXLEBEN. Phoca vitulina LINNé. r foetida FABRICIUS. Sciurus vulgaris LINNÉ. Mus decumanus PALLAS. r rattus LINXÉ. nr Sylvaticus LINXNÉ. y musculus LINXÉ. r minutus PALLAS. Arvicola amphibius (LINNÉ). 1 glareolus (SCHREBER). v ratticeps (KEYSERLING ET BLASIUS). | M arvalis (PALLAS). Lepus timidus LINNÉ. » cuniculus LANNÉ. 100 EÉrinaceus europaeus LINNÉ. Talpa europaea LINNÉ. Crossopus fodiens (PALLAS). Sorex vulgaris LINXÉ. r pygmaeus PALLAS. Crocidura aranea (SCHREBER). Rhinolophus ferrum equinum (SCHREBER). | hipposideros (BECHSTEIN). Synotus barbastellus (SCHREBER). Plecotus auritus (LINNÉ). Vesperus serotinus (SCHREBER). Vesperugo noctula (SCHREBER). " Leisleri (KunL). | pipistrellus (SCHREBER). Vespertilio dasycneme Bot. n Daubentonü LEISLER. ” Nattereri KUHL. ' murinus (SCHREBER). n mystacinus (LEISLER). Cervus elaphus LINXÉ. Capreolus capreolus (LINNÉ). Steno planiceps (VAN BREDA). Tursiops tursio (BONNATERRE). Delphinus delphis LINNÉ. Orca gladiator (LEssoN). Neomeris melas (SCHLEGEL). Phocaena communis (CUVIER). Physeter macrocephalus LINKÉ. Hyperoodon rostratum (CHEMNITZ). Balaenoptera rostrata FABRICIUS. La littérature complète touchant les Mammifères des Pays-Bas a été publiée par les soins du Dr. P. P. C. Hoex dans la ,Bibliographie der Fauna van Nederland”, 1888, p.p. 214—220, publication de la Société Néerlandaise de Géographie (Nederlandsch Aard- rijkskundig Genootschap). Dans le ,Tijdschrift der Nederlandsche Dierkundige 101 Vereeniging (Journal de la Société Néerlandaïise de Zoolo- gie), 1890—1894, on trouve des renseignements du Dr. A. C. Oupemaxs sur la Phoca foetida et du Professeur Dr. Max WEBER sur la Balae rostrata. 2, OISEAUX (Par le Dr. F. A. JENTINK) Haliaetus albicilla (LINNÉ). . . . Pandion haliaëtus (LINNÉ). . . Aquila naevia MEIJER ET Wozrr. » Chrysaëtus (LINNÉ) . r imperialis BECHSTEIN Archibuteo lagopus (GMELIN). Buteo vulgaris LEACH . . Circaëtus gallicus VIEILLOT Pernis apivorus (LINNÉ) Milvus ictinus SAvIGny . D korschun (GMELIN). Hierofalco gyrfalco (LINNÉ) Falco communis GMELIN . Fo ropulus PALEAS; 7, PR subbuteo DINNÉ > 20.52 un barbarus LINNÉ. TF4 Cerchneis tinnuncula (LINNÉ). Astur palumbarius (LINNÉ) Accipiter nisus (LINNÉ). . Circus aeruginosus (LINNÉ) . r cyaneus (LINNÉ). r macrourus (GMELIN) nr. pygargus (LINNÉ) Gyps fulvus (GMELIN) . Scops scops (LINNÉ) . Carine noctua (ScoPOLI) Syrnium aluco (LINNÉ) . Strix flammea (LINNÉ) Asio accipitrinus (PALLAS). 6 0tus : (LENNE) 4.7": Corvus corax LINNÉ. Oiseaux sédentaires ++ +++ ee. Oiseaux couvant en Hollande Oiseaux HE + +++ passagers Oiseaux de passage + + ++ noptera Oiseaux vagabonds ++ + +++ +++ ++ Corone corone (LINNÉ) 1 cornix (LINNÉ) . 102 . Trypanocorax frugilegus (LINNÉ). Colaeus monedula (LINNÉ). Pica pica (LINNÉ). . Garrulus glandarius (Lin) Nucifraga caryocatactes (LANNÉ) . Sturnus vulgaris LINNÉ . Pastor roseus (LINNÉ) Oriolus galbula LINNÉ Ampelis garrulus LINNÉ. Upupa epops LINNÉ . Alcedo ispida LINNÉ . . Coracias garrula LINNÉ. Caprimulgus europaeus LINNÉ Micropus apus (LINNÉ) . Hirundo rustica LINNÉ . M urbica LINNÉ . Cotile riparia (LINNÉ) Muscicapa grisola LINNÉ V atricapilla LINNÉ . D collaris BECHSTEIN. " parva BECHSTEIN . Lanius excubitor LINNÉ. M senator LINNÉ . M collurio LINNÉ . n minor GMELIN . Turdus viscivorus LINNÉ V pilaris LINNÉ . n musicus LINNÉ . n iliacus LINNÉ n sibiricus PALLAS. n ruficollis PALLAS Merula obscura (GMELIN) V merula (LINNÉ) . r torquata (LINNÉ) Saxicola oenanthe (LINNÉ). + ++4++ + Oiseaux sédentaires Oiseaux LA M HE ++ + + ++ ++ + ++ Oiseaux passagers Oiseaux de passage À Rs RE ++ + + Oiseaux vagabonds + + BU + + 103 Saxicola stapazina (VIEILLOT). . Pratincola rubetra (LINNÉ). pe ë rubicola (LINNÉ) . . . Accentor modularis BECHSTEIN +. .. Ruticilla tithys (ScoPoLt) . . n phoenicurus (LINNÉ) Cyanecula Wolfi (BREHM) . . M suecica (LINNÉ). . | Erithacus rubecula (LINNÉ) . . . n lüscinia (LINNÉ) - , Sylvia atricapilla (LINNÉ) n hortensis BECHSTEIN . . . n. cinerea BECHSTEIN : . "> y nisoria (BECHSTEIN). . . . PL ACUTLHCArCEINNE ne Locustella locustella (LATHAM) . . n luscinioides (SAvi) Acrocephalus phragmitis (BECHSTEIN) " turdoides (MEYER) . . : streperus (VIEILLOT) " palustris (BECHSTEIN) . | aquaticus (GMELIN). Hypolaïs icterina (VIEILLOT) . . . Phylloscopus sibilatrix (BECHSTEIN). | M trochilus (LINNÉ) . . V rufus (BECHSTEIN) . . " superciliosus (GMELIN). Anorthura troglodytes (LINNÉ) . Cinclus aquaticus BECHSTEIN . Motacilla alba BiINNÉ:- 2: . ’ lugubris TEMMINCK. . ” meélanope”(PALEAS) + ’ Have (ENS) ER Cie ’ borealis SUNDEVALL. n campestris PALEAS. 1 2: Anthus Richardi VIEILLOT. . . . u campestris (LINNÉ). . . . Rés Oiseaux ouvant er Rd Hollande + +4 +4 +0 : SA RER RO CR Oiseaux passagers D Ra Oiseaux de passage pa Oiseaux vagabonds + 104 m2 = [eo] D ) b mn 4D|mDo|uE ls 00) TS Den | D | 5 © OI ce ss sise msalse Dhlorssloslo clos D = | D St] o D |n Sun On els ls ls bp SCIE ONCE on D) FE TD a Anthus obscurus (LATHAM). . . : V spinoletta (LINNÉ) . . . V pratensis (LINNÉ) . . . n trivialis (LINNÉ). . . Alauda arvensis LINNÉ. . . . Lulula arborea (LINNÉ). . . . . Galerita cristata (LINNÉ) . . . . | + Otocorys alpestris (LINNÉ). . . Plectrophenax nivalis (LINNÉ) Calcarius lapponicus (LINNÉ) . . Emberiza pusilla PALLAS . . ' schoeniclus LINNKÉ . ’ hortulana LINNÉ. | ; citrinella LINNÉ . . . : | + " cirius BINNE Se ete V Ce INNÉ ASS ONE ” TUBUCAUPAELAS ES UNE LA | " aureola PALLAS . . | Miliaria miliaria (LINNÉ) . . ; Fringilla coelebs LINNÉ. . . . . | + ” montifringilla LINNÉ. | Acanthis cannabina (LINNÉ) . . | " flavirostris (LINNÉ) . | " linaria (LINNÉ) . : V rufescens (VIEILLOT) . . Carduelis carduelis (LINNÉ) . + Chrysomitris spinus (LINNÉ) Serinus hortulanus KoCH . . . Chloris chloris (LANNÉ) . . . . —+- Coccothraustes coccothraustes (LANNÉ) Passer domesticus (LINNÉ) . . . . | + n montanus (LINNÉ) . . . . | + r_-"petrona :(DINNE} SN TEA Carpodacus erythrinus (PALLAS). Pinicola enucleator (LINNÉ) . . . Pyrrhula pyrrhula (LINNÉ). . . . v europaea VIEILLOT . . . | pere + +++ HE HE Ho HE HE + + ++ ++ À +++ + L- 105 Loxia pytiopsittacus BECHSTEIN . r curvirostra LINNÉ ; n bifasciata (BREHM) . . . Parus cristatus LINNÉ . . . . »r caeruleus LINNÉ . OCDE RAENNE US 4. PMR LANNESS A. 48 » palustris LINNÉ . é Acredula caudata (LINNÉ) . . Panurus biarmicus (PALLAS) Regulus cristatus KOCH. . . . M isnicapillus (TEMMINCK). Sitta caesia MEYER ET WoLr. Certhia familiaris LINNÉ . Pieus. martius, LINNÉ: - « :.:. Dendropicus medius (LINNÉ) ’ major (LINNÉ) . . Dendrocopus minor (LINNÉ) . Gecinus viridis (LINNÉ) . . : " Canus ((GMÉLIN) 535010: Mans torquillé (EINNÉ) Je 7 Cuculus canorus LINNÉ . . . . Columba via LINNÉ. . +... " oenas LINNÉ . . . n palumbus LINXNÉ . Partur turtur (FANNS) ©, 7270 Phasianus colchicus LINNÉ. . . Hetrao-tebrix EINNÉ 5. 2 CE Perdix cinera LATHAM . . Coturnix communis BONNATERRE Syrrhaptes paradoxus (PALLAS) Grus communis BECHSTEIN. . . Houbara Macqueeni (GRAY) . . Otis tarda LINXÉ . Motetrax LINNHe LE Se Oedicnemus scolopax (GMELIN) Glareola pratincola (LINNÉ) . . HE HE + 4 D SU A a +++ +++ Oiseaux sédentaires Oiseaux couvant en Hollande - +. + Oiseaux passagers A USTS ENS Oiseanx de passage Oiseaux vagabonds + +++ 106 Haematopus ostralegus LINNÉ. Eudromias morinellus (LINNÉ). Aegialitis hiaticula (LINNE) cantiana (LATHAM). (1 [1 curonica (GMELIN) . Cursorius gallicus (GMELIN) Charadrius pluvialis LINNE Squatarola helvetica (LINNÉ). Vanellus vulgaris BECHSTEIN . Strepsilas interpres (LINNÉ) . Numenius arquatus (LINNÉ) Tringa subarquata (GüLDENSTäDT) [] (1 phaeopus (LINNÉ) tenuirostris VIEILLOT . alpina LINNÉ . . . minuta LEISLER. . Temminckïi LEISLER maritima BRüNNICH canutus LINNÉ . Limicola platyrhyncha T'EMMINCE Machetes pugnax (LINNÉ) . Calidris arenaria (LINNÉ) . Phalaropus fulicarius (LANNÉ). hyperboreus (LINNÉ). Tringoides hypoleucus (LINNÉ) 1 Totanus glareola (GMELIN). Recurvirostra avocetta (LINNÉ) Himantopus candidus BONNATERRE ochropus (LINNÉ) . calidris (LINNÉ) . fuscus (LINNÉ). . canescens (GMELIN) Limosa aegocephala (LINNÉ) (1 lapponica (LINNÉ) Scolopax rusticola LINNÉ . Gallinago major (GMELIN) . 1 gallinago (LINNÉ) . Oiseaux édentaires ra + + +- ++ ++ couvant en Hollande Oiseaux + + ie JE Ne ee HORDE EE RE + Oiseaux passagers Oiseaux de passage + ++ +++ + Oiseaux vagabonds . 107 Lymnocryptes gallinula (LINNÉ) . Plegadis falsinellus (LINNÉ) . Platalea leucorodia LINNÉ . Ciconia alba BECHSTEIN. " nigra (LINNÉ) . Ardea cinerea LINNÉ »r purpurea LINNÉ »n alba LINXÉ. » ralloïdes ScoPorr r garzetta LINNÉ Ardetta minuta LiNNXÉ Botaurus stellaris LINNÉ Nycticorax griseus (LINNÉ) Rallus aquaticus LINNÉ. Crex pratensis BECHSTEIN . Porzana parva (ScoPoLI) n Baïlloni (VIEILLOT) " maruetta (LEACH). . Gallinula chloropus (LINNÉ) Oiseaux vagabonds Oiseaux sédentaires Oiseaux couvant er Hollande Oiseaux passagers Oiseaux de passage ++ ++ + ++ + ++ + + Porphyrio madagascariensis LATHAM Fulica atra LINNÉ . . . Anser cinereus MEYER » albifrons (ScoPpoLr) . »n.. minutus NAUMANN » arvensis NAUMANN . . r segetum (GMELIN) : n brachyrhynchus BAILLON . Chen albatus (Cassin) Bernicla brenta PALLAS. 2 ” leucopsis (BECHSTEIN) n ruficollis (PALLAS) . Cygnus minor PALLAS . . . n musicus BECHSTEIN ’ olor (GMELIN) Tadorna cornuta (GMELIN) Anas boschas LINNÉ . . Spatula clypeata (LINNÉ) RE CE HE HE + + + + +++ ++ ++ Dafila acuta (LINNÉ) . . Mareca penelope (LINNÉ) . Chaulelasmus streperus (LINNÉ) 108 Querquedula circia (LINNÉ) 0 crecca (LINNÉ) . Fuligula rufina (PALLAS) Nyroca ferruginea (GMELIN) (1 ferina (LINNÉ) . marila (LINNÉ). cristata (LEACH) affinis EYTON . Clangula glaucion (LINNÉ) . Harelda glacialis (LINNÉ) Oedemia fusca (LINNÉ) . " nigra (LAINNÉ) . Somateria mollissima (LINNÉ). Erismatura leucocephala (ScoPozi) Mergus albellus LINNÉ 1 " serrator LINNÉ . merganser LINNÉ . Phalacrocorax carbo (LINNÉ) . " graculus (LINNÉ) Sula bassana (LINNÉ) . Sterna cantiaca GMELIN fluviatilis NAUMANN " minuta LINNÉ . macrura NAUMANN. caspia PALLAS anglica MonTAGu Hydrochelidon nigrum LINNÉ . Larus minutus PALLAS . ridibundus LINNÉ tridactylus LINNÉ. canus LINNÉ argentatus GMELIN fuscus LINNÉ . . marinus LINNÉ . Oiseaux sédentaires FÉES SAS Oiseaux : ant LE EN + EE one + Oiseaux i- passagers Oiseaux e passage La + Oiseaux vagabonds ir 109 Oiseaux sédentaires. Oiseaux couvant en Hollande. Oiseaux passagers, Oiseaux de passage. Oiseaux vagabonds. + Larus glaucus FABRICIUS . . Xema Sabinii J. SABINE ° Stercorarius pomarinus (LINNÉ) . " crepidatus (GMELIN) . V parasiticus (LINNÉ) . n catarrhactes(TEMMINCK) n cephus KEYSERLING ET BLASIUS = Procellaria leucorrhoa VIEILLOT . ; " pelagica LINNÉ. : Puffinus anglorum (TEMMINCK) . . M obscurus (GMELIN) . . . Fulmarus glacialis (LINNÉ). : Podiceps cristatus (LINNÉ). . . . n griseigena (BODDAERT) . n auritus (LINNÉ) nigricollis BREHM : Tachybaptes fluviatilis (TUNSTALL) . — Colymbus nigricans SCOPOLI . . M septentrionalis LINNÉ . . | " arcticus LINXÉ ae Lis h glacialis LINNÉ ._. . . | + + +++ HHHHH+ + + +++ + ++ + + Lomvia troile (LINNÉ) . — " Brünnichii (SABINE) | — Urra eryile (LINE) 2 ec ee ie | + Mergulus alle (LINNÉ) . . . . . | + AIG R tond ANNE 2 2 UN, | —- Fratercula arctica LINNÉ … . . . + On trouve une revue très complète de la littérature sur les Oiseaux néerlandais dans l’ouvrage intitulé: “Bibliographie der Fauna van Nederland”, par le Dr. P.P.C. Hoek; Nederlandsch Aardrijkskundig Genootschap, afdeeling » Nederland.” 1888, p. p. 206— 214; puis dans les Notes from the Leyden Museum, 1893, p. p. 183—239, où Mr. F. E. BLaaAuw a donné une liste comparative des oïseaux des Pays-Bas et de 110 l'Angleterre, sous le titre: Comparative list ofthe Birds of Holland and England;” Nous mention- nons encore les observations intéressantes de Mr. HERMAN ArBARDA sur les Oiseaux néerlandais dans le Tijd- schrift der Nederlandsche Dierkundige Vereeniging, 2e serie, T. IV, 1893/94. 3. AMPHIBIES ET REPTILES (Par le Dr. TH. W. vAN LiDTH de JEUDE) Batraciens Rana esculenta L. y temporaria. Rana arvalis Nilson. Bufo calamita Laur. y vulgaris Laur. Hyla arborea L. Bombinator igneus Laur. Alytes obstetricans Laur. (près de Fauquemont, Lim- bourg, par le Dr. J. T. Oupemaxs, voir Tijdschr. Dierk. Ver. 2° Serie. IV. Verslag wetenschappe- lijke vergadering. Amsterdam 30 Sept. 1395.) Salamandra maculosa Laur. Molge cristata Laur. r vulgaris L. Lézards Lacerta agilis L. : vivipara Jacq. muralis Laur. Anguis fragilis L. Serpents Tropidonotus natrix L. Coronella austriaca Laur. Vipera berus Daud. Chéloniens Thalassochelys caretta L. iii Littérature À. À. vAN BEMMELEN, Lijst der tot heden in Neder- land waargenomen kruipende dieren. Bouwstoffen voor eene Fauna van Nederland. Leiden. E. J. Brizr. III. 1862. p. 96. A. A. vAN BEMMELEN, Aanvullins der mededeelingen over de zoogdieren, vogels en kruipende dieren. Ibi- dem. III. 1866. p. 530 (430). H. ScazeGez, Natuurlijke Historie van Nederland. De kruipende dieren. Haarlem. A. C. KRUSEMAN. 1862. Dr. Max Weger, Rana arvalis. Nilson. Eene voor de Nederlandsche Fauna nieuwe soort (Tijdschr. Dierk. Ver. III. 1878. p. 149). J. van Lier, Verhandeling over de slangen, diein het Landschap Drenthe gevonden worden. Amsterdam en Groningen, ERVEN HouTruun en L. HuisiNG@n. 1781. Dr. Ta. W.vax Liprx DE JEuDE. Thalassochelys caretta on the Dutch coast. (Notes of the Leyden Museum XVÉ:p, 21: 4, PoIssons (Par le-Dr. P.P. C. HorEK) Perca fluviatilis, L. . . D Lucioperca sandra, Cuv.. . . . . . . . D Fabre passe Evo Re nr ee AN MA CériaA-Cernue Lines en Den NA, DSe Mulles somaenwls 0er See TN *Cantharus lineatus, Mont. ?) . . . . . N 1) D. — poisson d’eau douce; N. — poisson de la Mer du Nord; S — poisson d’eau saumâtre; À — poisson anadrome. 2) Un astérisque devant le nom d’un poisson veut dire qu’il est observé rarement à nos côtes, 112 *Pagellus centrodontus, C. & V. *Sebastes norwegicus, Lac. Cottus gobio, L.. rx Scorpisi T0 r bubalis, Euphraséu *Trigla lineata, Gmel. M gurnardus, L. . p hirundo, Bloch. Agonus cataphractus, L.. Lophius piscatorius, L. . Trachinus draco, EEE M vipera, C. & v. Scomber scomber, L. . *Brama raï, Bloch . *Lampris guttatus, Brünn. Caranx trachurus, Lacép. Zeus faber, L. s Poe gladius, L. “Sciaena aquila, Risso . Gobius minutus, L.. r taalmankippii, “Hubr. » ruthensparri, Euphrasén Callionymus lyra, L. Cyclopterus lumpus, L. Liparis vulgaris, Flem. Anarrhichas lupus, L. Blennius pholis, L.. Centronotus gunellus, L.. Zoarces viviparus, L.. . . Atherina presbyter, Jenyns . Mugil chelo, Cuv. . Se Gasterosteus aculeatus, L. : pungitius, L. : spinachia, L. *Labrus maculatus, BI. Gadus morhua, L. . » aeglefinus, L. r luscus, L. ; M merlangus, | PPREE » virens, L. nn pollachius, L. Z REA A | 2'A2 ago nco oc 22e An 2222222222 26 D en mn en ce (ur î etret ERUETIERLEr 115 Merluccius vulgaris, Flem. . Lota vulgaris, Cuv. Molva vulgaris, Flem. Motella mustela, Nilss. *Raniceps raninus, L. . ar À Ammodytes lanceolatus, Lesauv. " tobianus, L. . . Hippoglossus vulgaris, Flem. . . Hippoglossoides limandoides, Bloch Rhombus maximus, L. “ue : laevis, Rondel. . Pleuronectes platessa, L.. M flesus, L, M limanda, L. ” V microcephalus, Donov. ; Arnoglossus megastoma, Donov. n laterna, Walb. Solea vulgaris, Quensel . " lutea, Risso. Salmo salar, L. . + trutta, L.. Hitiarno, Les à Osmerus eperlanus, L. - Coregonus oxyrhynchus, L. k albula, L. . Esox. lucius, E.°.", Belone vulgaris, Flem. Silurus glanis, L. Cyprinus carpio, L. ?Carassius vulgaris, Nord. Barbus vulgaris, Flem. Gobio fluviatilis, Flem . Leuciscus rutilus, L. s cephalus, L. dus EST ù È vulgaris clé. 7: S erythrophthalmus, L. Tinca vulgaris, Cuv. . 2 Ps Abramis brama, L. s blicca, Bloch, Mibheane lucidus, Heck. & Kner. 2 Dhhbto A222o AAA AG 2 SE 2 btp HD 222202 Nr + E La ca Do © ® : + ee + no DE et'tet . D. et S. 114 Chondrostoma nasus, Agass. D. Cobitis taenia, L. D. ’ ONU ESS PET AIPEEN De Nemachilus barbatula, L. RL 27 Engraulis encrasicholus, L.. .N::etS, Clupea harengus, L. Ne " sprattus, L.. N. ? » pichardus, Walb. N. " É PE ESS FAT ME fiber el A: 1 finta, Caviar. « . À. Anguilla vulgaris, Flem. . D.S.etN. Conger vulgaris, Cuv. . N. Siphonostoma typhle, L.. N. Syngnathus acus, L. : N. Nerophis aequoreus, L. N. Orthagoriscus mola, L. : IN M nasus, Ranzani . Et Accipenser sturio, Le5 5. "2". Set D Galeus vulgaris, Flem. . Mustelus vulgaris, Müll et Hédle *Lampa cornubica, L. . *Selache maxima, Cuv. Scyllium canicula, L. . *Laemargus borealis, RD Acanthias vulgaris, Risso . . ha ssquaine RARES Raïa batis, L. : » clavata, L. Maculata, Mont: » Circularis, Couch. Trygon pastinaca, L. . Petromyzon marinus, L. . m fluviatilis, L. . Amphioxus lanceolatus, Yarrel QPAZAAZAZZAZZLAZZ un S Z Le meilleur livre sur les poissons de la Hollande est le livre bien connu de H. ScazeGer. Depuis la publi- cation de ce livre de nombreuses observations sur nos poissons ont été faites. Tandis que nos connaïssances 115 sur le développement, la vie et les moeurs des pois- sons ont de beaucoup profité de ces recherches, le nom- bre des espèces observées en Hollande, ou à la mer du Nord dans le voisinage de la côte du pays, est resté à peu près constant. Ces dernières années les recherches sur les poissons néerlandais ont surtout por- té sur les poissons qui font l’objet de la pêche: hareng du Zuiderzee, petits poissons de la Mer du Nord, sau- mon du Rhin, poissons des eaux saumâtres du Hollandsch Diep, du Zuiderzee etc. Des rapports sur ces recherches ont été publiés dans les ,Verslagen van den Staat der Nederlandsche Zeevisscherij”, dans le ,Tijdschrift der Nederl. Dierk. Vereeniging” et dans le ,Zeitschrift für Fischereï” publié par le ,Deutscher Fischerei Verein.” B. Les Mollusques de la faune Néerlandaise (Par le Dr. R. Horst) Le nombre des Mollusques marins, vivant sur la côte néerlandaise, n’est pas très grand. Une plage sablonneuse, comme la nôtre, n'offre pas des conditions très favorables pour la vie de la plupart de ces animaux. Ordinairement on n’y trouve que le Cardium edule, Mactra solida, M. stultorum, Donax anatina, Tellina solidula, T. tenuis, Scrobicularia piperita, Mya arenaria, M. truncata, Pholas candida, Ph. dactylus, Zirphaea crispata, Solen ensis, Na- tica catena et N. Alderi. Seulement après les fortes tem- pêtes on rencontre sur la plage souvent des exemplaires vivants des espèces, habitant les régions plus profondes, comme le Buccinum undatum et d’autres. Cependant dans les endroits ou des digues où des môles, destinées à protéger la côte contre la force destructive de la mer, forment pour ainsi dire des rochers artificiels, le nombre des Mollusques augmente; ici se rencontrent Mytilus edulis, Littorina littorea, L. obtusata, L. rudis, Chiton marginatus, Patella vulgata, quelquefois Purpura lapillus et Teredo navalis, qui ne cesse pas de perforer les 116 pilotis des môles. Dans l’Escaut de l'Est on trouve des bancs d’huîtres (Ostrea edulis). Le pays même avec ses terrains de sable et d'argile, ses bruyères et ses tourbières, ses nombreux canaux d’eau douce et saumâtre, offre une grande diversité de localités, favorables pour la vie des Mollusques, de sorte que le nombre des coquilles terrestres et fluviatiles sur- passe de beaucoup celni des espèces marines. Voici la liste des ouvrages les plus intéressants, se rapportant à ce groupe. Généralités Halem (F. W. van), List van Mollusca in de Noord- zee. Groningen. 1820. Waardenburg (H. G.), Commentatio ad quaestionem propositam: Historia naturalis animalium Mol- luscorum regno Belgico indigenorum. Annal. Acad. Lugd. Batav. 1826. Maitland (R. T.), Week- en schelpdieren in Neder- land waargenomen. Bouwst. fauna Nederland IT. 1854 bl. 74. Herklots (J. A.), De dieren van Nederland. Week- en lagere dieren. 1859. PI. I—X VI. Ritzema Bos (J.), Over de schelpen, die op verschil- lende plaatsen van ons strand voorheerschen. Tijds. Ned. Dierk. Ver. I. 1874 bl. 82. Verkrüzen (F. A.), Scheveningen, Holland. Nach- richtsbl. Deutsch. Malakoz. Gres. 1873. $S. 51. Roeters van Lennep (H. C.), Conchyliën bij Twello gevonden. Tijds. Ned, Dierk. Ver. I. 1874. bl. 47. Schepman (M. M.), Conchyliën in den omtrek van KRhoon verzameld. Ibidem. bl. 32. Conchyliën uit Limburg. Ibidem. bl. 158. Hoek (P. P. C.), Mollusca. Eerste jaarverslag omtrent het zoülogisch station. Ibidem. III. 1878. bl. 44bis, Haren Noman (D. van), Lijst der Mollusca. Tweede jaarverslag omtrent het zoülogisch station. Ibidem. III. bl. 21ter. Ubaghs (C.), Mollusques terrestres et fluviatiles des 117 environs de Maastricht. Procès-verbal séance 5 Mai 1888. Soc. Malac. de Belgique. p. 87. Schepman (M. M.), Weekdieren der Ooster-Schelde. Tijds. Ned. Dierk. Ver Supplement-deel I. 1884. bl. 508. Cephalopoda Le nombre des espèces de Céphalopodes, signalés sur la côte néerlandaise, n’est que de 9. Ce sont les espèces suivantes: Eledone cirrhosa Lam., Eledone Aldrovandi Raf., Sepiola scandica Stp., Sepiola atlantica d’Orb., Ommastrephes sagittatus Lam. Lolisgo Forbesii Stp., (?) Loligo vulgaris Lam., Loligo media L., Sepia officinalis L. On trouve des communications relatives à ce groupe dans les travaux suivants: Harting (P.), Zoülogische aanteekeningen gedurende een verblijf te Scheveningen. Tijds. Ned. Dierk. NOTA DETTE ELEXE Kerbert (C.), Beiträge zur Kenntniss der Niederländi- schen Fauna. Nederl. Tijds. v. Dierk. V. L 1994%p.: 6. 22%"; Weber (M.), Tijds. Ned, Dierk. Ver. (2). IV. 1895. Verslagen bl. XXIII en XX VIII. Hoek (P. P.C.), Aanteekeningen over de Cephalopoden, aanwezig in de verzameling van het Zoülogisch station te Helder. Ibidem. bl. 57. Vigelius (W. J.\, Bijdrage tot de kennis van het excretorisch systeem der Cephalopoden. Acad. Proefs. Leiden. 1879. Gastropoda Gronovius (L. Th.), Brief van den WelEdelen Heer Eure aan N., behelzende eene nieuwe waarneming omtrent zeker zee-gewas (Eïkapsels van Purpura lapilllus). Uitsgez. Vert. 1757, bl. 219: EL EKTPET Beschrijving van het eïjernest der zeeslek, welke wulp genoemd wordt. (Buccinum undatum). Ibidem. I. 1757, bl. 461. PI. VIT. 118 Verloren (M. C.), Responsio ad quaestionem zoologicam: ,yOrganorum generationis structura in üs Mol- luscis, quae Gastropoda-pneumonica a Cuvierio dicta sunt.” Ann. Acad. KRhen. Ultraj. 1856. Cum 7 tab. Selenka (E.), Entwicklung von Tergipes claviger, N. Arch. f.57001. 15 1::1874: Se Le Taf I M Die Anlage der Keimblätter bei Purpura lapil- lus. JIbidem. 1. 2. 1872. S. 211. Taf. XVIF: Schepman (M. M.) Over Helix rubiginosa Ziegl. Tijds. Ned. Dierk. Ver. I. 1874, bl. 48. - Bijdrage tot de kennis van Litoglyphus nati- coides Fer. Ibidem. I. 1875, bl. 124. PI VI. Over het onderscheid tusschen Succinea putris L. en S. Pfeifferi Rossm. Ibidem. II. 1876, bl. 248: EL -XIVE SEE. 1720: Keyzer (Y.), Twee voor Neërlands fauna nieuwe Helices. Ibidem. I. 1875, bl. 84. Jentink (F. A.), Over systematiek en generatie-orga- nen van naakte Pulmomaten. Acad. Proefs. Leiden, 1875. 2 PI. Schepman (M. M.), Planorbis verticulus Trosch. Nach- richtsb. deutsch. Malakoz. Gesells. 1876. $. 107. Die Zungen der Hyalinen. Jahrb. deutsch. Ma- lakoz. Gesells. IX. 1882. $S. 236. Taf. 6—8. Bemmelen (J. F. van), Over den bouw der schelpen van Brachiopoden en Chitonen. Acad. Proefs. Leiden. 1882. 1 PI. Kerbert (C.), Over Corambe batava. Tijds. Ned. Dierk. Ver. (2) L. 1885. BI CXXX VII. Pelecypoda Sellius (Gdr.), Historia naturalis Teredinis. Traj. ad Rhen. 1733. IV Tab. Verslag over den paalworm, uitgegeven door de na- tuurkundige afdeeling der Koninklijke Academie van wetenschappen. Amsterdam 1860. 4 PI. Baumhauer (E. H. von), Sur le Taret et les moyens de préserver le bois de ses dégâts. Arch. Néerl. L:1866.-, Pas. LEE VS 119 Hoek (P. P. C.), Les organes de la génération de l’huître. Verslag omtrent onderzoekingen op de oester en de oestercultuur betrekking hebbende. Tijds. Ned. Dierk. Ver. Suppl. DI. I. 1883 p. 113. PI I A, I—V. Examen comparatif d’huîtres cultivées et de celles venues en liberté etc. Ibidem. p. 481. Horst (R.), Embryogénie de l’huître (Ostrea edulis L.) Ibidem. p. 255. PI VI. Hubrecht (A. A. W.), L’ostréiculture dans les enclos. Ibidem. p. 319. Des conditions physiques de l’Escaut oriental dans leur rapport avec les huîtres et l’ostréicul- ture. Hidem. p. 369. PI VII—XV. Horst (R.), Ist der Byssus eine Cuticularbildung ? Tijds. Ned. Dierk. Ver. (2) DL. II. 1889. p. 248. Taf. XI. Sluiter (C. P.), Bijdrage tot den bouw der kieuwen van Lamellibranchien. Acad. Proefs. Leiden, 1878. Cattie (J. Th.), De la manière dont les Lamellibran- ches s'attachent à des corps étrangers. Tijds. Ned. Dierk. Ver. VI. 1882, bl. 56. C. Arthropodes 1. Insectes (Par F. M. vaAN DER Wuzp) Lors de la fondation de la Société Entomologique Néerlandaïise, en 1845, la connaissance de la faune de notre pays, quant aux insectes, se trouvait encore dans un état extremement primitif. Vingt ans auparavant (en 1825) une liste des insectes etc., qui se trouvent en Hollande, avait été dressée par J. A. BENNET et G. VAN OLIVIER; mais C'était un ouvrage tellement pauvre et incomplet, pour ne pas dire inexact, qu’ii faut s’étonner 120 que la Société des Sciences à Harlem, qui en avait pris l'initiative, le jugea digne de le couronner d’or. Par le concours des membres de la Société Entomo- logique, excités surtout par MM. $. C. SNELLEN van VOLLENHOVEN et J. A. HERKLOTS, on sait à présent beaucoup mieux quelles espèces sont en effet indigènes dans la Hollande, bien que la chance d’en trouver encore d’autres est loin d’être épuisée. Voici un aperçu de ce qu’on a fait à cet égard. D'abord ïl faut faire mention de deux ouvrages de SNELLEN VAN VOLLENHOVEN, qui traitent des insectes en général. L’un est intitulé »Overzicht der Gelede dieren” (Harlem 1861) et fait partie d’une grande pu- blication ,Natuurlijke historie van Nederland” [Histoire naturelle des Pays-Bas]. Il s’entend que l’on n’y trouve les descriptions, ni même l’énumération de toutes les espèces indigènes, mais les différents groupes, y com- pris les Arachnides etc. et même les Crustacés, y pas- sent la revue dans un ordre systématique, et le tout est élucidé par plusieurs planches et par des figures dans le texte. L’autre ouvrage, ,Gedaantewisselingen en levenswijze der insecten” [Harlem 1870], également accompagné de planches et de figures, donne un aperçu de tout ce qui est connu des métamorphoses et de la biologie des insectes, mais ne se borne pas exclusive- ment à la faune hollandaise. Ce qu’on a fait pour l’avancement de la connaissance de cette faune, à l’égard des différents ordres d'insectes, sera indiqué ici en peu de traits. Coléoptères. SNELLEN VAN VOLLENHOVEN à le premier dressé une liste des Coléoptères de notre pays; elle parût sous le titre de »Naamlijst van Nederland- sche Schildvleugelige insecten” [Harlem 18481. En 1854 il publia, dans le vol. I des »Bouwstoffen voor eene fauna van Nederland” de Herklots, une liste nouvelle, indiquant 1185 espèces. Une troisième liste, composée par lui et publiée par la Société des Sciences à Harlem en 1870, éleva les Coléoptères indigènes à un nombre de 1704 espèces. Puis l’étude des Coléoptères du pays a été poursuivie avec autant de zèle que de succès par le Docteur E. Everts, qui donna en 1875 une liste de 121 2145 espèces, déduction faite d’un certain nombre d’es- pèces qui ci-devant avaient été notées à tort comme indigènes. En 1887 il dressa une liste toute nouvelle, insérée dans les oeuvres de la Société Harlemoïse, qui porta les espèces, trouvées en Hollande, au nombre de 2792. Trois suppléments sur cette liste ont été publiés successivement dans le , Tijdschrift voor Entomologie”; d’après le dernier de ces suppléments les espèces de notre faune ont atteint le nombre de 2983. Hémiptères. C’étaient MM. H. W. pe GRAAF et SNELLEN VAN VOLLENHOVEN, qui publièrent en 1852 une liste des Hémiptères indigènes (Vol. TI , Bouwstof- fen”), indiquant 119 espèces de Hétéroptères et 50 espèces de Homoptères. Une liste suivante, des mêmes auteurs, mais à laquelle M. G. A. Six avait coopéré, et ne concernant que les Hétéroptères, parût en 1860 dans le vol. IIT du , Tijdschrift” et contenait 188 espè- ces. Dans le vol. V 12 espèces y sont ajoutées et de plus une nouvelle énumération des Homoptères y est annexée, représentant un nombre de 149 espèces, qui plus tard augmentèrent de 6 espèces du genre Delphax (vol. VI) et de 10 du genre Typhlocyba (vol. XXIT), ce qui fait un total de 165 Homoptères. En attendant M. Six avait enuméré encore 26 espèces indigènes d’Aphidines (,Tijdschrift” vol. XI). Dans les dernières années M. À. J. F. FOKKER a confronté d’un point de vue critique tout ce qui était fait par ses prédécesseurs, et a composé des listes nouvelles, publiées dans le vol. XX VI et suivants du ,Tijdschrift”. Elles indiquent en tout 396 espèces de Hétéroptères et 146 de Homoptè- rès. Or les Psyllides, les Coccides et les Aphides ne sont pas compris dans ce dernier chiffre, ces trois famil- les étant transmises à une examination ultérieure. Une suite de descriptions des Hémiptères Hétérop- tères indigènes accompagnées de planches, par SNELLEN VAN VOLLENHOVEX, se trouve dans le vol. XI et sui- vants du ,Tijdschrift” et a paru aussi séparément en 1878 sons le titre de ,Hemiptera Heteroptera Neer- landica””. Orthoptères. Quant aux Orthoptères qui se trou- yent dans les Pays-Bas, il n’existe qu’une liste, dressée 122 par SNELLEN VAN VOLLENHOVEN et insérée dans le tome III des ,Bouvwstoffen” (1859). Elle indique un nombre de 35 espèces. Névroptères. Sur les Névroptères on trouve déjà dans le tome I des ,Bouwstoffen” (1852) une indication des Libellulides indigènes par J. A. HERKLOTS, dans laquelle 35 espèces sont mentionnées. Depuis M. J. H. ALBARDA s’est fait connaître comme spécialité pour cet ordre d'insectes. On a de lui un catalogue raisonné et synonymique des Névroptères hollandais (,Tijdschrift”, vol. XXXIX, 1889), contenant 314 espèces (parmi elles 53 Libellulides). Ce catalogue est précédé d’une énu- mération critique de tout ce qui était publié sur les insectes indigènes de cet ordre et suivi d’une notice détaillée de la littérature sur ce sujet. M. ALBARDA a de plus publié une excellente monographie des Raphi- dides (Tijdschrift”, vol. XX XIV, 1891). Hyménoptères. Les Hyménoptères de notre faune ont été traités d’abord par SNELLEN VAN VOLLENHOVEN dans une liste des Tenthrédines et des Siricides ( Bouw- stoffen. vol. I, 1852) et une autre liste s’étendant sur toutes les familles de cet ordre (ïb. vol. II, 1858), cette dernière indiquant 633 espèces. Deux autres listes du même auteur (,Tidschrift, vol XII, 1869, et vol. XVI, 1873) et ne renfermant que les familles des Phytophages, Gallicoles et Entomophages, portèrent, avec deux sup- pléments publiés plus tard, les espèces des dites familles à un nombre dé 1352. M. C. RirsemA donna (»Tijd- schrift” vol. XXII, 1879) une énumération des Vespides hollandais (37 espèces) et une autre des Apides in- digènes, la dernière suivie de deux suppléments, où il parvenait à 230 espèces. Les Formicides (32 espèces) sont indiqués par M. H. Bos, (,Tijdschrift” vol. XXX, 1887); et récemment M. J. TH. Ouprmaxs a donné une liste nouvelle des Tenthrédines (,Tijdschrift” vol. XXX VII, 1894), contenant un nombre de 289 espèces, quoiqu'il a dû supprimer plusieurs espèces des listes antérieures, dont la détermination a été prouvée fautive. SNELLEN VAN VOLLENHOVEN à publié successivement dans le » Tijdschrift” une série d’articles sur les méta- morphoses des Tenthrédines, accompagnés de belles 123 planches, et de plus deux ouvrages iconographiques sur les Ichneumonides et familles voisines, intitulés : » Schetsen ten zebruike bij de studie der Hymenoptera”, 4 parties (La Haye, 1868—73) et »Pinacographia” (La Haye, 1874—80). Lépidoptères. En Hollande, comme partout ailleurs, ce sont particulièrement les Lépidoptères, qui attirent la majorité des entomologistes et des collectionneurs. Dans une liste qui parut en 1851 dans le vol. I der ,Bouxw- stoften”, M. H. W. pe GRAAF indiqua 864 espèces in- digènes, auxquelles sont ajoutées encore d’autres dans des suppléments ultérieurs. Dans le vol. VI (1863) du » Tijdschrift” le même auteur donna une liste nouvelle, mais ne renfermant que les Macrolépidoptères, desquels 640 espèces sont énumerées. Ces listes ont formé une base assez fixe pour la connaissance de nos Lépidop- tères indigènes. C’est surtout à M. P. C. T. SNELLEN, que nous som- mes obligés pour l’avancement de cette partie de Fen- tomologie par son excellent ouvrage: » De Vlinders van Nederland,” I. Macrolepidoptera (La Haye, 1867) et IT. Microlepidoptera (Leyde, 1882). IL y a décrit d’une manière aussi claire que scientifique un nombre de 686 Macrolépidoptères et de 918 Microlépidoptères, aux- quels il à ajouté encore d’autres en diverses annota- tions dans le ,Tijdschrift”. Du reste M. F. J. M. Heyx- LAERTS à publié successivement dans le , Tijdschrift” des listes de Macrolépidoptères, observés par lui dans les environs de Breda; et feu M. A. H. MAURISSEN de Maestricht a fait le même pour ceux du Limbourg néerlandais. Une publication connue de tous les Lépidoptérologistes c’est le travail de Sepp » Nederlandsche insecten” etc., dans lequel les métamorphoses d’un grand nombre de Lépidoptères indigènes ont été décrites et figurées. Com- mencé en 1762 par C. Sepp et continué par son fils J. C. Sepr et son petit-fils JAN SerPr, il en existe huit volumes, le huitième ayant paru à Amsterdam en 1860. Dès lors, après la mort de JAN SEePP, une nouvelle série du même travail a été publiée par les soins de SNELLEN VAN VOLLENHOVEN, avec le concours de plu- 124 sieurs entomologistes hollandais. Jusqu'à présent quatre volumes de cette nouvelle série ont paru (La Haye, 1860—94). Depuis la mort de SN. v. VOLLENHOVEN, MM. P. C. T. SNELLEN et A. BRANTS se sont chargés de la rédaction. Diptères. Pour les Diptères le vol. I des »Bouw- stoffen” (1852) renferme une première liste par SNELLEN VAN VOLLENHOVEN et F. M. van DER WuLpr, relevant à peu-près 700 espèces hollandaïses. M. van DER Wuzp donna de nouveau des listes dans le vol. III (1859—66), où le nombre des espèces connues comme indigènes atteignait le double de la liste précédente. Plus tard le même auteur publia un livre : » Diptera Neerlandica”, vol. I (La Haye, 1877), traitant les familles des Né- mocères et des Notacanthes: les descriptions en sont éclaircies par plusieurs figures. Siphonaptères. Sur les espèces indigènes des Siphonaptères (le genre Pulex) il existe une liste de 12 espèces (vol. II »Bouwstoffen”, 1858), rédigée par M. KR. T. Mairranp. Après lui M. C. RiTsEMA en a donné une liste nouvelle (vol. XXIV , Tijdschrift”, 1881), dans laquelle le nombre des espèces s’élève à 16. Parasites. Une liste des Parasites, observés dans les Pays-Bas, a été publiée par M. MAiTLAND dans le vol. II des ,»Bouvwstoffen’ (1858); 71 espèces y sont notées. Une autre liste. renfermant plus de 60 espèces, avec indication de leurs hôtes, fut donnée par M. E. PIAGET dans le vol. VIII du ,Tijdschrift” (1865). Un magnifique travail, accompagné d'excellentes figures, du même auteur à paru sous le tître: Les Pédiculines, essai monographique (Leyde, 1880). 2. Myriapodes Mr. R. T. MaAITLAND a donné une liste des Myriapo- des néerlandais en 1838. Cette liste a été publiée dans les ,Bouwstoffen voor eene fauna voor Nederland” II. 8. P. 284—286. Il distinguait alors 23 espèces. On trouve quelques additions peu importantes à cette liste dans ‘la littérature zoologique des années 1858—788; une contribution bien plus intéressante est la liste nou- 125 _velle que M. le Dr. Everts a publié en 1888 (Tijd- schrift voor Entomologie. XX XII.) Le nombre des My- riapodes néerlandais est de 46 d’après cette énumé- ration. 3 Aranéides Les Aranéides observées dans la province d’Utrecht sont indiqués par M. G. A. Six (vol. II » Bouwstoffen”, 1858); un supplément en parut dans le vol. VI du » Tijdschrift” (1863). Dans les dernières années M. le Général À. W. M. van HASSELT, qui a fait une étude spéciale de cette classe d'animaux, a publié un catalo- gue détaillé des Araignées de notre pays (»Tijdschrift” vol. XXVIII, 1885, et XXIX, 1886). Y compris les suppléments, qui plus tard ont été publiés par lui dans le , Tijdschrift”, il arriva à un nombre de 391 espèces. 4, Crustacés M. le Dr. BURGERSDUXK a préparé en 1852 une liste des Crustacés terrestres et d’eau douce de la faune néer- landaise. (Bouwstoffen I. P. 164). Cette liste renferme 1 espèce de Crustacé Décapode, 10 espéces d’Edrioph- thalmes, 1 espèce d’Apuside, 10 Daphnides, 3 Ostra- codes et 6 Copépodes, dont 4 parasitaires. En 1875, M. MaAiTLAND, ajoutant aux Crustacés indigènes ceux, qui étaient observés à la côte de Belgique, réussit à compiler une liste de 195 espèces de Crustacés néerlan- dais (Tijds. Nederl. Dierk. Vereen. I). Ses données ne reposent pourtant pas toujours sur des observations personnelles, de sorte que la liste doit être consultée avec prudence. Depuis lors de nombreuses contributions à la connaïs- sance des Crustacés indigènes ont été publiées. Les Cirripèdes de la côte néerlandaise et les Copépodes d’eau douce ont été décrites par le Dr. HoEK; pour les Isopodes et les Amphipodes, MM. RirzemA Bos, HoEK, WEBER et DoLLrus se sont donné beaucoup de peine. A l’aide de leurs contributions jointes à celles de MM. Mart- LAND, KERBERT et RITzEMA Bos pour les Crustacés Podophthalmes, HoEk a dressé une liste descriptive des 126 Crustacés néerlandais. Une première partie de cette liste embrassant les Podophthalmes et les Cumacés fut publié par lui en 1887; une seconde partie enumérant les Isopodes et les Amphipodes date de 1889. Ces par- ties se trouvent dans le Journal de la Soc. Néerl. de Zool. 2me, Serie. Vol. I et II. Aïnsi nous sommes assez bien renseignés sur les Crustacés Malacostracés de la faune néerlandaise. Quant aux Entomostracés — les Phyllopodes, les Ostracodes, les Copépodes et les Cir- ripèdes — beaucoup reste encore à faire, quoique de nombreux matériaux pour l’étude de ces groupes ont été rassemblés. D. Vers (Par le Dr. R. Horst) 1: Annelida Polychaeta Dans une liste des Annélides polychètes de la côte Néer- landaise, dressée par R. Horsr et qui paraîtra bientôt dans le Tijdschrift der Nederl. Dierk. Vereeniging, cet auteur énumère une quarantaine d'espèces. Après BASTER et SLABBER, qui ont décrit et figuré plusieurs Annélides, peu de naturalistes hollandais se sont occupés de ce groupe; voici la nomenclature des ouvrages les plus intéressants : Selenka (E.), Das Gefiässsystem der Aphrodita acu- leata L. Nied. Arch. f. Zool. II. Eteft 1. 1875. . : S. 38. Taf. ITI—IV. Ritzema Bos (J.), Eenige opmerkingen aangaande Arenicola piscatorum Lam. Tijds. Dierk. Ver. FE; 1679; PEÉTOB: Horst (R.) Eerste Jaarverslag omtrent het Zoülogisch Station. 1876. p. 37a. Annelida. Tijds. Dierk. Mer N:1875: Aanteekeningen omtrent eenige Noordzee-An- 127 neliden. Tweede Jaarverslag omtrent het Zoü- logisch Station. Ibidem bl. 414. Bijdrage tot de kennis der Anneliden van onze kust. Ibidem. V. 1881. bl. 121. pl. II. ———— Anneliden der Ooster-Schelde. Ibidem. Supple- ment deel I. 1884. bl. 550. Oligochaeta Horst (R.), Aanteekeningen op de anatomie van Lum- BRICUS terrestris L. Ibidem. D]. III. 1878. bl. 94. pl VI. Hubrecht (A. A. W.), The Nephridiopores in the earthworm. Ibidem. DI. Hirudinea Bening (B. K.), Dissertatio zoologico-medica de Hiru- dinibus. Harderovici. 1776. 32 p. 4°. Calcar (A. van), Dissertatio inauguralis de Hirudi- nis historia naturali et usu medico. Lugd. Bat., L. HERDINGKH et fil. 1823. 62 p. 42. Croockewit.(J. M.), Notes on the structure of the jaws and salivary glands of Hirudo medici- nalis. Tijds. Dierk. Ver. 2° Ser. DI. IV. 1894. bl. 296. pl. IX. Bolsius (H,), Recherches sur la structure des orga- nes sesmentaires des Hirudinées. La cellule. OV. p:309 93:PE Nouvelles recherches sur la structure des or- ganes segmentaires des Hirudinées. TIbidem. Le VIE pi LPLA HIT. Les organes ciliés des Hirudinées. Ibidem. T. ME: p: 36: 21. Anatomie des organes segmentaires des Hiru- dinées. Ann. de la Soc. scient. de Bruxelles. LE 16922" PE 2: "Entozoa Phelsum (M. van), Natuurkundige verhandeling over de wormen, welke veeltijds in de darmen der menschen gevonden worden. Leeuwarden, W. WicEeri. 1753. 4 PI. 128 Chrichton (A.), Dissertatio de vermibus intestino- rum. Lugd. Batav., apud Haak et Socios. 1785. Vos (G. de), Commentatio ad quaestionem}: Entoza, quae in humanis corporibus hactenus in Belgio fuerunt reperta, enumerentur. Ann Acad, Rh. Traj. 1822. Mulder (G. J.), Responsio ad quaestionem: Entozoa, quae in humanis corporibus hactenus in Belgio fuerunt reperta, enumerentur. Ibidem. Lidth de Jeude (Th. G. van), Recueil de figures des vers intestinaux. Leiïide, 1829. 11 PI. Ritzema Bos (J.), De dierlijke parasieten van den mensch en de huisdieren. Zwolle, 1888. Sluiter (C. Ph.), Dedierlijke parasieten van den mensch en van onze huisdieren. ?s Gravenhage, 1895. 3. Cestoda Andreae (G.), De Taenia dissertatio. Groningae, apud Hajonem Spandaw. 1768. Greeve (G.), De tumore cystico. Dissertatio inaugu- ralis, Traj. ad Rhenum, van Paddenburg en Schoonhoven, 1815. Numan (A.), Verhandeling over den veelkop-blaas- worm der hersenen, Polycephalus (Coenurus) cerebralis. Kon. Ned. Instituut. 1° kl. (3) III. 1850. 9 pl. Hoek (P. P. C.), Ueber den encystirten Scolex von Tetrarhynchus. N. Archiv f. Zool. V. Heft 1. LOL Tate Kerbert (C.), Bothriocephalus latus Brems. Ned. Tijds. voor Greneeskunde. 1889. DI. I. bl. 424. 4 Trematoda Schubart (T. D.), Over Distoma hepaticum en de leverbotziekte. Aanteek. Prov. Utrechtsch Ge- nootschap v. K. en W. 1853. 5, Nemertinea Hubrecht (A. A. W.), Aanteekeningen over de ana- tomie, histologie en ontwikkelingsgeschiedenis TOME GP NE 129 van eenige Nemertinen. Acad. Proefschrift. Utrecht, 1874. 3 PI. Hoffmann (C. K.), Over de ontwikkelingsgeschiedenis van Tetrastemma varicolor Oerst. Versl. K. “Aead. v: Wet. Nat. (2). X. 1876. bl. 392.1 PE Zur Anatomie und Ontogenie von Malacobdella. Mit 2 Tafeln. Ibidem, XI. 1877. bl. 205. Hubrecht (A. À. W.), Proeve eener ontwikkelings- geschiedenis van Lineus obscurus Barr. Prijs- verhandeling Prov. Utrechtsch Genoots. v. K. en: W: 1885. 6 PI. 6. Turbellaria Knappert (B.), Bidragen tot de ontwikkelingsge- schiedenis der Zoetwater-Planariën. N. Verh. Utr. Gen. v. K. en W. Nieuwe Reeks I. 1856. 2:-ET Man (J. G. de), Rondom Leiden voorkomende Turbel- lariën. Tijds. N. Dierk. Ver. I. 1875. bl. 77. Eerste bijdrage tot de kennis der Nederland- sche Zoetwater-T'urbellariën, benevens eene beschrijving van nieuwe svorten. Ibidem. LL 1875. bl. 108. PI. III —V. Geocentrophora sphyrocephala N. gen. N.spec. een landbewonende Rhabdocoele. Ibidem. IT. 16665 DL 02: "ET TE De gewone Europeesche Landplanarie, Geodes- mus terrestris O. F. Müll. Ibidem. Il. 1876. pÉr298 PE XIVe fie "l en2 7. Nemathelminthes Phelsum (M. van), Historia physiologica Ascaridum. Leovardiæ, Wigerus Wigeri. 1762. 3 Tab. Pereboom (N. E.), Disquisitio naturæ curiosa de As- caridibus. Amstelodami. 1789. Kalcker (J. KF.), Dissertatio de vermibus intestino- rum. Lugd. Batav. J. W. van Leeuwen, 1817. Vrolik (W.) Waarneming van wormen, in de long- aders en slagaders, de takken der luchtpijp en de long van eenen bruinvisch (Delphinus pho- 9 130 cæna). Bijdrage tot de Nat. Wet. I. 1826. DIT: Boele (A.), De vermibus intestinalibus, in vis biliferis repertis. Diss. Acad. Traj. ad Rhenum, N. van der Monde. 1828. Numan (A.), Over wormen, voorkomende in de oogen van sommige dieren en den mensch enz. Tijds. v. Nat. Geschiedenis VII, 1840. p.358. PI: 10. Weijenbergh (H.), Notice sur le Filaroïides mustela- rum v. Ben. Archiv. Neérl. III, 1868. p. 428. DST Les Nématodes non-parasitaires, qui vivent dans les terres et les eaux douces des Pays-bas, sont assez bien connus, grâce aux travaux du Dr. DE Max, qui n’a cessé de se livrer avec le plus grand zèle à létude de ces animaux. Le nombre des espèces, recueillies par lui, est de 147, appartenant à 56 genres. Il décrivit aussi un certain nombre d’espèces, habi- tant les côtes de l’île de Walcheren. | Man (J. G. de), Die frei in der reinen Erde und im süssen Wasser lebenden Nematoden der Nie- derländische Fauna. Leiden. Brill. 1884. Mit 34 Tafeln. Helminthologische Beïiträge. Tijds. Ned. Dierk. Ver. 2€ Ser. DI. I. 1885. bl. 1. PI. I—III. Ueber zwei in der feuchten Erde lebende Ar- ten der Gattung Oncholaimus Duj.: Ibidem DI. E.:1889:°b1,/162.- PI: VE Anatomische Untersuchungen über frei lebende Nordsee-Nematoden. Leipzig. 1886. 13 Taf. Sur quelques Nématodes libres de la Mer du Nord, nouveaux ou peu connus. Mém. de la Soc, Zoologique de France. T. I. 1888. PI. I—IV. Espèces et genres nouveaux de Nématodes libres de la Mer du Nord et de la Manche. Ibidem. ‘F. II. 1889. p. 1. Troisième Note sur les Nématodes libres de la Mer du Nord et de la Manche. Ibidem. p. 182. PI, V—VIIL 131 E. Liste des Echinodermes (Par le Dr. R. Hors) Le nombre des espèces d’Echinodermes, qui habitent la côte neêrlandaiïse, est assez restreint; dans sa » Naam- lijst der tot de Nederlandsche fauna behoorende Echi- nodermata” (Tijds. Ned. Dierk. Ver. 2° Sér. DI I 1886. bl. 69. PI. V.) l’auteur n’énumère que 11 espè- ces. Voici leurs noms: Echinus miliaris O. F. Müzz. Fort commun. Echinocyamus pusillus O. F. Müzrr. Assez rare. Spatangus purpureus O. F. MüLz. Pas commun. Echinocardium cordatum Penn. Fort commun. Asterias rubens L. Fort commun. Solaster papposus Fabr. Fort rare. Astropecten irregularis Penn. Pas commun. Ophiothrix fragilis O. F. Müzz. Pas rare. Ophiolepis ciliata Retz. Assez commun. n albida Forb. Assez rare. V squamata Delle Chiaje. Rare. Les publications, se rapportant à ce groupe, sont: Selenka (E.), Over Bipinnariën. Tijds. Ned. Dierk. Ver. I. 1872. bl. 30. Hoffmann (C. K.), Zur Anatomie der Echinen und Spatangen. N. Archiv. f. Zoologie I. 1871. bl. 11. PL III—X. Zur Anatomie der Asteriden. Ibidem. II. 1874. bl. 1. PI. 1—11. Kerbert (C.), Echinodermen der Ooster-Schelde. Tijds. Ned. Dierk. Ver. Supplement DI I. 1884. bl. 558. F. Quelques remarques sur les Coelentérés et les Protozoaires De nombreuses observations sur les Coelentérés de la Faune néerlandaise ont été faites. A différentes reprises les résultats de ces observations ont été publiés . 132 — ainsi on à pu insérer dans la bibliographie de la Faune des Pays-Bas de 1888 une liste assez étendue des travaux et des notices sur les Coelentérés. Mal- heureusement nous ne possédons pas pour ce groupe un spécialiste parmi nos zoologues et en conséquence un catalogue, nous renseignant sur ses principaux repré- sentants, nous fait défaut. Ceci s'applique également aux Bryozoaires l) formes animales que l’on observe souvent à côté des Coelentérés et que le naturaliste, qui visite la côte pour la première fois, est toujours en danger de confondre avec les Coelentérés. Les der- niers zoologues hollandais qui se sont occupés des Coe- lentérés sont MM. les Drs. J. van Ress et J. C. C. Lomax. Le premier à publié une liste raisonnée des Coelentérés de l’Escaut de l’Est (Tijdschr. Ned. Dierk. Vereen. Suppl. Deel I. P. 571) le second a déterminé les repré- sentants de ce type qui se trouvent dans la collection de la Station Zoologique du Helder. Les Protozoaires de notre faune n’ont jamais non plus été étudiés monographiquement. Ceci s’applique également aux différentes classes ou groupes des ani- maux de ce type. MM. les DrS. ENGELMANN et VAN REEs nous ont fourni de différentes contributions à la connaissance des Infusoires néerlandaiïs. (Onderzoekingen Physiolog. Laborator. Utrecht). M. van REES a en outre traité les Infusoires ciliés de l’Escaut de l'Est; il a publié là-dessus un rapport très intéressant dans le Vo- lume Suppl. I du Journal de la Soc. Néerl. de Zoologie. Un représentant très remarquable de cette classe d’ani- maux a été observé par le Dr. C. KERBERT dans l’aquarium du jardin zoologique d'Amsterdam: le Chromatophagus parasiticus, qui Cause une maladie de l’épiderme chez les poissons. (Tijdschr. v. d. Dierk., V, 1884). Les Foraminifères sont les seuls Rhizopodes de la Hollande sur lesquels nous possédons une notice publiée. M. le Prof. P. HARTING nous a donné une liste de quatorze formes de ces animalcules, qui se trouvent dans le sol 1) M. le Dr. W. J. VIGELIUS, mort en 1888, s'était voué à l'étude des Bryozoaires. Sa mort précoce nous a enlevé un collaborateur des plus appréciés! 133 de notre patrie. Une douzaine de ces espèces appar- tiennent, selon M. HARTING à la faune actuelle de nos eaux. L’intéressant petit livre, dans lequel M. HARTING a donné ces renseignements, comme beaucoup d’autres sur les Bacillaires, les Diatomées etc., est intitulé: La puissance de ce qui est petit (De magt van het kleine). Il fut publié (en Hollandaïs) en 1849 à Utrecht. Sn LES ANIMAUX ET L’INDUSTRIE A. Quelques remarques sur les animaux domestiques 1. L’ÉLEVAGE DU BÉTAIL À L'âge et la pureté de la race bovine (race primitive) peuvent remonter à 2000 ans; mais ses formes typiques et ses aptitudes se sont développées sous l’influence du climat, du logement, des soins etc. pendant des siècles. Ce sont toutes ces causes réunies qui ont créé le type actuel du bétail et celui par excellence de la vache laitière. Malgré l’unité de type et d’aptitudes du bétail néerlandais il y a quelques variétés de grandeur, de beauté, de forme, de couleur de la robe et de dimen- sions des cornes. Par exemple: 1°. les plus grands bestiaux se trouvent dans les ter- res fort argileuses, fertiles, comme les provinces de Frise, de Groningue, de la Hollande Septentrionale et Méridionale, de Gueldre, d’Overysel, d'Utrecht et du Brabant Septentrional. 20, les bestiaux de grandeur moyenne se rencontrent dans les terres sabloneuses les plus fertiles, ainsi que dans les tourbières basses et moins fertiles. 30. le petit bétail (la petite variété bovine) est élevé 1) Tiré du »Guide” publié à l’occasion du VIème Congrès International de Navigation intérieure. La Haye. 1894. -[uosriy [teJ9q np o1$o[eou9s 9p HIAVT| o0quieS-004punY ISO ‘SOLT "ON *«dITIH( 135 es RSS h Rundvee-Stamboek. iese KLAASkE”, No. 6028, Fr » 137 sur les bruyères et les terrains sabloneux et diluviens. La quantité moyenne de lait produite par une bonne vache laitière de la race bovine hollandaise et frisonne (le grand bétail) est 3500 litres, tandis qu’il y a même des rendements annuels de 5000 à 6000 litres. La Frise n’a jamais besoin d’importer des animaux des autres provinces ni de l'étranger par sa grande multiplication annuelle, qui assure la conservation de la pureté de sa race depuis les temps les plus reculés. En général, chaque individu du bétail Frison qui a deux ans passés, demande pour son entretien un terrain de 1 hect. dans les fermes fertiles qui pratiquent l’éle- vage du bétail et la laiterie. La superficie de ces fer- mes varie de 20 à 40 ha. et plus. Depuis le 12 mai environ jusqu’au 12 novembre on fait paître les animaux par troupeaux dans les prairies entourées de fossés, qui les divisent en parcelles de 2 à 4 hectares. Pen- dant cette période le bétail ne rentre jamais à l’étable. Une partie des herbages de la ferme est paturée par les vaches et par les chevaux présents à la ferme, l’autre partie est fanée, le foin récolté sert de nourriture en hiver. En 1879 le ,Friesch Rundvee-Stamboek’” a été fondé pour inscrire les bêtes de la race bovine frisonne et pour augmenter plus sûrement les qualités du bétail frison ainsi que la pureté de cette race. Voyez à côté un taureau et une vache de la race bovine frisonne inscrits au , Herd- book” de la Frise. 9. LES RACES DE CHEVAUX HOLLANDAIS !) Les chevaux indigènes des Pays-Bas sont tous de vrais chevaux lourds. Ce ne sont pourtant pas des races pures, comme les chevaux lourds de France, comme le cheval des Alpes, le cheval allemand, suédois, da- nois ordinaire et le cheval de charrette anglais. Tous ces derniers chevaux sont des pur-sang, tandis qu’il y existe une quantité de races mixtes, provenant du croise- ment d’un cheval lourd pur-sang avec le cheval léger ou oriental. Ainsi par exemple le cheval flamand est né du croisement du cheval zélandais avec le cheval normand, qui a du sang oriental dans ses veines. Le 1) D’après RITzEMA Bos, Landbouwdierkunde, 1879, 138 cheval frison est le produit du croisement du cheval fla- mand avec le cheval normand. Les chevaux de la Hol- sace bien-connus, les chevaux de Clydesdale et les percherons français sont tous des descendants de races du cheval lourd croisées avec d’autres races qui avaient plus ou moins de sang oriental dans les veines. Le cheval zélandais est grand et fort; il est pour- tant plutôt grossier qu’élégant et ressemble quant à ça au cheval de charrette anglais. Il est bien endurei au climat, souvent rigoureux, auquel il est exposé. Il n’est pas beau, mais extrêmement propre aux services de la charrue et du travail lourd. On peut reconnaître cette race tout de suite à la tête grossière et charnue, aux petits yeux, aux oreilles bien séparées, placées à peu près horizontalement. Ils ont le cou rond, épais, large et lourä, la poitrine large, les épaules charnues, le garrot bas, le dos incurvé, la croupe ronde, lourde et double, la queue implantée profondément, les extré- mités lourdes, les cheveux du sommet de la tête, de la crinière, de la queue et des fanons épais et longs. La race ZzZélandaise ne se voit pure qu’en Zélande et en Belgique. Autrefois elle était répandue partout dans les Pays-Bas et dans une grande partie de l’Allemagne; mais actuellement elle se trouve partout croisée avec d’autres races, Les chevaux frisons et flamands sont également des races d’une origine semblable. Le cheval frison, que l’on rencontre le plus pur dans la province de Frise, est plus léger à la course que toutes les races, qui appar- tiennent au groupe des chevaux lourds. S'ils sont bien nourris, alors ce sont des chevaux fort beaux. Leurs propriétés les font surtout apprécier comme chevaux de carrosse et comme coureurs (trotteurs). Les traits ca- ractéristiques de la race sont: la tête longue, les che- veux du sommet de la tête et de la crinière longs, le cou long et courbé, le garrot médiocrement haut, le dos droit, la croupe ronde et pendante, des hanches quelque- peu proéminents, la queue longue (implantée profondé- ment, les pieds longs, les fanons longs, les paturons courts et le sabot large. Le cheval de Gueldre est assez grand; le corps est "\ 139 ‘ plus où moins trapu; la tête est médiocrement charnue sans être lourde, elle n’est pas bien longue; les yeux sont vifs. Le cou est long, bien rempli, courbé élégam- ment; les cheveux du sommet de la tête et de la cri- nière sont épais, le garrot est rond, pas trop charnu. La poitrine et les épaules de ce cheval sont larges; la croupe est ronde comme les hanches, les fesses et les cuisses. La queue est assez lourde et elle est implan- tée à une hauteur médiocre. Les extrémités ne sont pas trop longues; leur longueur est en parfaite harmonie avec celle des autres parties du corps. Les canons sont dé- licats, les fanons courts, les sabots ne sont pas larges mais plus durs que ceux du cheval frison. Le cheval de Gueldre est un animal vigoureux, alerte, vif, solide et doux; c’est un excellent cheval de selle et il pos- sède également des qualités supérieures comme cheval de carrosse et comme cheval de labeur, C’est un cheval qui se prête bien à chacune de ces trois catégories de services. On prétend que les bonnes qualités du cheval de Gueldre proviennent pour une partie du croisement du cheval indigène primitif avec des chevaux andaloux. Ceci daterait du temps espagnol. Rarement on voit en Hollande des chevaux du type pur frison, zélandais ou gueldrois. Des formes inter- médiaires très différentes se sont développées dans pres- que toutes les provinces des Pays-Bas par le croise- ment mutuel de ces races ou bien d’une race indigène avec des chevaux de l’Angleterre ou de l’Allemagne. 3. LE MOUTON HOLLANDAIS 1) La race ovine frisonne est une race anglaise ap- parentée à la race de Leïcester. Elle fut introduite en Frise et c’est là qu’elle à maintenant son siége prin- cipal. Maïs on la rencontre également le long des côtes de la mer du Nord, jusqu’en Holsace et en Danemarc. Ce mouton n’a pas de cornes dans aucun des sexes; il a la laine grossière et se prête bien à l’engraissement. Engraissé, il pèse de 60 à 65 kilogrammes. Le mouton hollandais, que l’on trouve d’abord dans 1) D’après RiTZEMA Bos, Landbouwdierkunde, 1879, 140 les terrains argileux de la Hollande, mais aussi à l’île de Texel à été introduit également en Belgique. D’après FITZINGER ce mouton doit être regardé comme une race bâtarde, née du croisement de moutons anglais (race de Leicester) avec des moutons longipèdes. (Ces der- niers auraient été importés de la côte de Guinée par des vaisseaux marchands néerlandais, retournant des Indes. On les aurait transportés (dans le commencement du 18ième siècle) à l’ile de Texel et ainsi cette île serait devenue le berceau de la race hollandaise actuelle. Les moutons de cette race sont grands et hauts. La tête est longue; les os frontaux et les os nasaux sont assez fortement courbés et sont séparés les uns des autres par une courbure peu prononcée. La queue est assez longue et mince. La tête, les oreilles et les pieds sont couverts de poils courts et lisses; les autres parties du corps montrent une toison dense. La couleur que l’on voit le plus est d’un blanc jaunâtre impur; de temps en temps on voit des moutons bruns ou noirs. Le mouton hollandais donne plus de laine et d’une qualité supérieure à celle du mouton frison; il se prête bien à l’engraissement, mais les animaux ne deviennent pas si gras que les moutons frisons. Le fromage qu’on fabrique à Texel à l’aide du lait de brebis est célèbre. Les races de mouton que l’on remarque en Hollande ne sont souvent pas pures; c’est qu’ alors on les a croisées avec des races anglaises. B. La pêche en Hollande par -le*Dr-°P.7P. C'HoEr Dans les pages suivantes, je m’efforcerai de démon- trer l’importance de la pêche en Hollande. À vrai dire, sur un pareil sujet, il serait plus facile d'écrire un livre volumineux que de fournir un court aperçu dans le petit nombre de pages mises ici à ma disposition. 141 Les branches de l’industrie de la pêche en Hollande diffèrent tellement les unes des autres, qu’il faudrait pour chacune un chapitre spécial. Je suis obligé de me restreindre aux plus intéressantes; encore ne pourrai-je les traiter que d’une manière tout-à-fait superficielle. Mais cette esquisse rapide prouvera, je l’espère, que la pêche occupe parmi les industries des Pays-Bas une place digne de la plus sérieuse attention, et les étrangers avides de connaître toutes les particularités de notre pays le liront sans doute avec intérêt et profit. Les circonstances ont été singulièrement favorables au développement de la pêche dans cette contrée. D’abord ses habitants ont une prédisposition merveilleuse pour le métier de pêcheur, une prédilection pour tout ce qui les met en rapport avec l’eau, sur la rivière comme à la mer. D’ailleurs le pays se prête admirable- ment à la pratique de la pêche; de grands fleuves traversent son territoire qui est, de plus, entrecoupé dans tous les sens par des rivières ou des canaux. La ligne des côtes a une étendue relativement grande et elle forme un peu partout des enfoncements et des baies dont quelques-unes sont vastes et poissonneuses. Une quantité de bons ports servent d’abri aux ba- teaux de pêche; à partir de Delfzil, dans le Nord, près de la frontière allemande, et jusqu’à la Belgique, on en compte plus de 40 sur le Zuiderzée et la Mer du Nord. Presque chacun d’eux fournit une flottille plus ou moins nombreuse de bateaux de pêche. Entre le Helder et la nouvelle bouche de la Meuse, sur la Mer du Nord, où la plage s’abaisse en une pente très-douce vers la mer, les ports font défaut, à l’exception d’un seul, celui d’Ymuiden. Pourtant, sur cette côte unie et sablonneuse il existe plusieurs villages de pêcheurs, et quelques-uns d’entre eux (Schèveningue, Katwijk) atteignent une grande importance. On y emploie des bateaux plats disposés pour un échouage facile sur le bord de la mer. Dans l’intérieur du pays, la pêche d’eau douce jouit aussi d’une certaine importance; des centaines de per- sonnes y gagnent leur pain quotidien. On ne peut cepen- 142: dant pas dire que cette Déchonte d’eau douce s'élève à la hauteur d’une véritable industrie; elle souffre trop d’une réglementation tout-à-fait insuffisante. La police est incapable de défendre les droits des propriétaires et des fermiers (des ayants-droït en général) contre un braconnage infâme. La loi considère la pêche d’eau douce comme une espèce de ,sport” accessible aux gens peu fortunés — à l'instar de la chasse pour les gens mieux favorisés de la fortune. Le braconnier, qui est presque toujours un véritable voleur de poisson, n’est pas puni, ou bien il l’est si peu sévèrement qu’il ne tarde pas à recommencer. Les conséquences de cet état de choses sont faciles à saisir. Personne ne soigne, ne cultive l'eau qu’il possède ou qu’il a louée. Au con- traire, chacun ,prend son bien où il le trouve”! Ne vaut-il pas mieux prendre soi-mème ce que viendraient chercher les braconniers détestés. En raison du but que je me suis proposé, la. pêche d’eau douce ne mérite pas de nous arrêter trop lon- sœuement. Elle n’offre rien de remarquable à l'exception de la pêche du saumon et de celle de l’anguille. Cel- les-ci, bien différentes l’une de l’autre, se rapprochent par leur plus grand développement et comptent parmi les industries importantes du pays. La pêche de languille est une pêche à l’allure modeste; elle est exercée par de petits pêcheurs, des hommes simples, sans capitaux et qui professent leur métier comme leur père et leurs grands-pères l’ont fait autre- fois. La pêche aux anguilles se fait à l’aide d’hamecons, à l’aide de foënes, de troubles, de nasses, de paniers, et à l’aide d’autres engins. On en prend des centaines de mille kilogrammes, dont une bonne part est acca- parée par des commerçants frisons qui l'expédient à Londres. Dans la Frise, il existe trois comptoirs pour l’achat des anguilles; chacun d’eux opère avec cinq grands bateaux à voiles, munis de viviers ou réservoirs. Ces ba- teaux sont capables de charger environ 10,000 kilogram- mes d’anguilles vivantes ; tous les ans, ils exécutent chacun 7 ou 8 voyages à Londres. Sur la Tamise, en vertu d’un privilège accordé par la reine Elisabeth, ces mar- 145 chands frisons disposent d’un mouillage réservé pour leurs bateaux; il va sans dire qu’ils trouvent dans la grande métropole un marché de bon rapport pour leur poisson. La pêche du saumon est une industrie beaucoup plus vaste. Les pêcheries les plus riches sont situées le long de la Nouvelle Meuse, de la Vieille Meuse et de la Nouvelle Merwède. À quelques exceptions près, elles appartiennent à VPEtat et sont louées à l’enchère. La pêche se fait avec | trois grandes sennes employées simultanément dans cha- que pêcherie: tandis que deux de ces filets travaillent, le troisième est préparé pour être mis en œuvre aus- sitôt que le premier se ferme. On pêche pendant le reflux et chaque nouvelle senne est placée en amont de celle qui l’a précédée. L’une des extrémités du filet esttenue en mains par une dizaine d'hommes tandis que l’autre ‘extrémité se trouve fixée à un petit bateau à vapeur qui déploie la senne en gagnant rapidement la rive opposée. Le bateau revient ensuite vers le centre de la rivière et finit par transmettre à la rive d’où il est parti, la corde qui est attachée au bout libre du filet. Une machine à vapeur placée sur la terre ferme sert à haler cette corde, et la senne se trouve fermée dès que le bout du filet à été ramené à terre. En Hollande, en outre de la senne, on utilise égale- ment pour prendre les saumons un filet flottant ou bien de grandes nasses placées dans une espèce de barrage en clayonnage. Ces derniers appareils ont de très gran- des dimensions et sont employés seulement dans la partie la plus basse des fleuves. L'appareil entier s’ap- pelle un ,steek”. Un des meilleurs se trouve sur la Nouvelle Meuse près de Brielle. L'Etat loue à l’enchère le droit de placer un steek dans un endroit déterminé. La pêche au filet flottant se pratique en grand sur presque toute l'étendue des fleuves (le Rhin et la Meuse) de la Hollande. La pêche à la senne est exercée en général par des sociétés anonymes ou autres; celle au filet flottant est faite par les pêcheurs, à leurs risques et à leur profit. Le produit de la pêche est fort variable; souvent, en 144 ‘ pêchant à la grande senne, on ne prend pas même un seul saumon, et parfois on en capture jusqu'à cinq ou six d’un seul coup. Cela dépend de la saison et aussi de la hauteur des eaux dans la rivière. Un niveau moyen ou bas est favorable à la pêche à la senne, tandis qu'une crue rend la manœuvre difficile ou l’empêche totalement. La récolte annuelle de saumon du Rhin est sujette à de grandes oscillations; elle peut être évaluée pour la Hollande à 60,000 pièces par année moyenne. La plus grande part des saumons capturés dans le Rhin revient aux pêcheries hollandaïises; mais faute de sta- tistiques allemandes et suisses, on ne connaît pas la proportion exacte que représente le produit des pêche- ries hollandaises dans la production totale du fleuve. L'histoire naturelle du saumon est bien connue, au moinse dans ses lignes essentielles. Une convention in- ternationale, basée sur l’histoire naturelle de ce poisson et aussi sur l'importance relative de son exploitation dans chaque pays riverain, en réglemente la pêche. L'idée d’une telle convention me paraît bien juste. Les endroits les plus favorables à la pêche sont situés dans la partie inférieure du fleuve; non seulement on y prend sans trop de peine beaucoup de saumons, mais encore la qualité, c’est-à-dire la valeur des poissons pris en Hollande est supérieure. Mais les frayères du saumon sont situées dans la région des truites c’est-à-dire dans la partie haute, dans le cours montagnard de la rivière. Ainsi les soins relatifs à la reproduction écheoïent tout d’abord aux habitants des régions rapprochées de la source ; ce sont eux qui doivent protéger les ruisseaux dans lesquels se trouvent les frayères, les peupler d’ale- vins, etc. Toute la rivière profite de leurs bons soins. Mais comme on ne pourraît exiger de tels sacrifices sans l’échange d’une compensation, il fut convenu que les pêcheurs de la partie basse, aussi bien que les autres, chômeraient chaque semaine pendant 24 heures. C’est un des articles de la convention; un autre interdit cha- que année pendant deux mois la pêche du saumon à la senne; un troisième prescrit les dimensions des engins fixes, etc. etc. Ces mesures sont en vigueur depuis 1886. Ont-elles été efficaces jusqu'ici ? | 145 Il est absolument impossible de se prononcer là des- sus d’une manière absolue. En 1890 la pêche du sau- mon a donné des résultats si mauvais que l’on n’en ‘avait pas constaté de pires depuis 18 ans. Depuis lors, la pêche s’est améliorée considérablement; quoiqu’elle soit encore loin d’avoir atteint le chiffre de 1885, la production a fait des progrès très-prononcés. Pendant l'hiver dernier, on a observé aux frayères un nombre de saumons reproducteurs remarquablement grand. Ceci prouve, en tous Cas, non seulement qu'il y a du sau- mon à prendre dans le fleuve, mais aussi qu’il y en aura encore pour la pêche de l’avenir. Néanmoins, devant les grandes fluctuations que l’on a observées dans la pêche du saumon, il serait — au moins — risqué d’attribuer l'amélioration de la production à la convention hollando- allemand-suisse. Durant de longues années, on s’est efforcé de repeupler le bassin du Rhin à l’aide de la pisciculture. Récem- ment de très grands progrès ont été accomplis dans le choix des endroits où les saumonneaux sont mis en liberté, dans la méthode de contrôle pour le nombre des alevins, dans les moyens de transport, etc. Il est tou- jours à craindre que la pisciculture ne remplace la pro- pagation naturelle que d’une manière imparfaite; mais il semble bien possible que la culture artificielle est intervenue dans l’amélioration récente des pêcheries de saumons. De la pisciculture à l’ostréiculture, il n° y a qu’un pas. La Hollande est le pays le plus septentrional où l’on pratique en grand une ostréiculture artificielle à l’instar de celle d'Arcachon en France. Depuis l’année 1870, de laquelle datent les premiers essais de ce genre, l’expérience a clairement démontré que cette industrie peut prospérer dans la province de Zélande, sur l’Es- caut de l'Est. Maïs l’experience qui passe science” a prouvé en même temps que pour donner des résultats satisfaisants, une industrie de ce genre demande une persévérance très-grande et une ténacité qui est l’un des traits du caractère hollandais. On a pu constater qu’en général les conditions natu- relles sont favorables à l’ostréiculture, mais en même 10 146 temps qu'une température d'été assez élevée est néces- saire pour avoir une bonne récolte de naïssain. On est également bien renseigné sur l'influence d’un hiver trop froid. Les fortes gelées sont dangereuses, d’abord pour les huîtres placées dans une eau peu profonde; quand elles se prolongent, elles le deviennent pour les hui- trières situées à une profondeur plus considérable. L'hiver de 1890/91 a tué environ 60 0/; des huîtres de l'Escaut de l’Est, et on ressent encore actuellement les funestes conséquences des grands froids de cette époque. Dans l’Escaut, les terrains qui se prêtent à l’ostréi- culture sont divisés en parcelles. Ils font partie des domaines de l'Etat et sont loués à l’enthère. On distingue deux espèces de terrains. Les uns sont favorables à la récolte du naïssain; c’est là qu’on dépose les objets (ou collecteurs) sur lesquels le naïissain aime à se fixer. Ces collecteurs sont de préférence des tuiles enduites d’une couche de chaux, et les emplacements qui les contiennent portent le nom de terrains à tuiles. Les autres terrains sont employés pour y semer les jeunes huîtres qu’on a détachées des tuiles. — Il est évident qu’un établissement d’ostréiculture bien équipé a besoin de ces deux parties. Mais comme on ne peut avoir les terrains qu’en location, et comme les parcelles vrai- ment favorables sont assez limitées, il s’établit à chaque renouvellement de baïl une concurrence acharnée entre les établissements existants, anxieux de se maintenir ou désireux d'acquérir une extension plus grande. Il arrive souvent ainsi que lex prix offerts ne peuvent être payés qu’a la suite d’une série d’années (une succession d’étés et d’hivers) favorables. Il va sans dire que dans ces conditions des catastrophes ne peuvent manquer de se produire, et, en général, la participation à une entre- prise ostréicole est regardée comme une entreprise assez hasardeuse. | Actuellement, l’État, qui afferme les parcelles, est à peu près le seul qui profite de l’ostréiculture zélan- daise: un demi-million de florins hollandais lui sont versés annuellement pour les terrains de l’Escaut de PEst qui se prêtent à la production des huîtres. Des conditions vraiment satisfaisantes ne sont accessibles DER 147 que par l’adoption d’une clausule du baïl affectant une partie des pertes résultant des influences atmosphéri- ques au propriétaire lui-même, qui profite du fermage. Le produit de lindustrie ostréicole zélandaïse varie beaucoup d'année en année. Le nombre total des huîtres. mises en vente peut être évalué à 50 millions par an en moyenne. ‘Tantôt la récolte est plus riche et peut dépasser 50 millions; tantôt elle est fort inférieure. En 1893, le nombre a été très-petit, peut-être même au- dessous de 16 millions. Le prix des huîtres zélandaises est ordinairement très-élevé; en 1893, le prix moyen de 60-florins par mille fut payé aux ostréiculteurs. La partie septentrionale du Zuiderzée parait avoir été autrefois une huîtrière tres-riche. A la suite d’une pêche trop assidue, cette richesse disparut; — on peut même dire maintenant qu’il n'existe presque plus d’huîtres dans cette région! Des tentatives ont été faites pour repeupler ces bancs épuisés. On avait cru pouvoir pro- céder là-bas de la même manière que sur l’Escaut de VEst, maïs on n’obtint ainsi aucun succès. Bien qu’il se trouve encore des personnes convaincues de la pos- sibilité de créer une industrie huîtrière dans cette partie du Zuiderzée, les projets de ce genre sont presqu’en- tièrement abandonnés pour le moment. A d’autres égards, ce même Zuiderzée est un golfe poissonneux de grande valeur. On pourrait comparer le genre de pêche qu’on y pratique à une sorte de pêche côtière, et mieux encore à une pêche d’estuaire sur une grande échelle. C’est surtout la partie méridionale — au sud de la ligne unissant Enkhuizen à Stavoren — qui est très- riche en poissons. Plus de mille bateaux de pêche de 25 à 35 tonneaux, avec un équipage de deux et demie à trois personnes, y sont occupés presque continuelle- ment. D'abord on y prend du hareng; puis viennent l’éperlan, le carrelet, l’anguille et les petites crevettes. Si la pêche d’un de ces poissons réussit mal dans une certaine année, c'est aux autres espèces qu'on réclame la réparation de la perte ainsi produite. De temps en temps, des bandes innombrables d’anchois entrent dans 148 le Zuiderzée pour y frayer, et sont alors, pendant huit à dix semaines, l’objet d’une pêche aussi acharnée que profitable. La pêche aux anchois se fait dans les mois de mai, juin et juillet. Il arrive que deux années con- sécutives sont riches en anchoïis, mais ordinairement entre deux saisons fournissant une abondante récolte, il en est trois, quatre, etc. qui donnent une pêche insuffisante ou presque nulle. Il n’est pas rare qu’on prenne dans une bonne année 60,000 ä 100,000 ton- neaux de ces petits poissons; on connaît même une année (1890) pendant laquelle la récolte atteignit près de 200,000 tonneaux! L’un de ces barils, nommé ,anker”’, contient de 2500 à 3400 poissons, car les dimensions de ces derniers diffèrent beaucoup. Le prix varie énor- mément, suivant la réussite de la pêche; dans une année fournissant 40,000 tonneaux, chaque baril rap- portera aux pêcheurs de 25 à 30 florins, et dans une année plus riche, de 100,000 barils par exemple, le prix descendra jusqu’à 15 florins. Dans l’année 1890, la plus riche que l’on connaisse, chaque baril n’a fourni aux pêcheurs que 10 florins environ: néanmoins, en 9 à 10 semaines, les pêcheurs ont alors retiré de la mer une aubaine de deux millions de florins. Une partie des pêcheurs qui exploitent le Zuiderzée, quand la pêche y est abondante, visitent également la mer du Nord pour y travailler au chalut. D’autres (du Helder, de Texel, etc.) s’ocupent presque exclusivement de cette pêche dans la mer du Nord — mais lorsque la pêche aux anchoïis est bonne dans le Zuiderzée, ils ne dédaignent point d’y prendre part. Le nombre des bateaux hollandais qui exercent leur métier dans la mer du Nord est considérable. Les plus petits (de 30 à 40 tonneaux) s’occupent seulement de la pêche au chalut; les plus grands pratiquent l’été la pêche du hareng et l’hiver celle à la ligne de fond. Une partie de ces derniers ont l’habitude de passer l’hiver en repos; les résultats de la pêche d’hiver n’ayant pas donné, en général, de bons résultats dans ces der- nières années, plusieurs armateurs préfèrent désarmer leurs bateux durant cette période. Vlaardingen et Maas- 149 sluis qui tiennent le 1er rang pour la pêche du hareng, n’ont pas le même succès avec la pêche à la longue ligne de fond. Les pêcheurs de Middelharnis, de Per- nis et de Zwartewaal exellent dans cette dernière branche. Ils ne pêchent pas le hareng du tout: les morues, les églefins, les lingues et les flétants sont l’ob- jet de leurs convoitises. En hiver ils essaient d’amener vivantes au marché les morues et une partie des autres poissons; en été, tout leur poisson est saigné, lavé, salé et embarillé dès qu’il est capturé. Le même métier est exercé par une partie des bateaux harenguiers pendant l’hiver. Plusieurs d’entre eux sont munis de viviers. Quand ils touchent à la fin de leur campagne ils y conservent vivant tout poisson que lPhamecon n’a pas blessé trop sérieusement. La pêche à la longue ligne de fond n’a pourtant pas pris un essor semblable à celle du hareng. L'industrie harenguière est bien connue; je me borne donc à rap- peler que, sur les bateaux hollandais, toute la prépa- ration du hareng salé se fait en mer et que le hareng hollandais doit sa réputation à des soins particulière- ment attentifs. L'importance actuelle de l’industrie haren- guière peut être établie à l’aide de quelques chiffres. En 1893, 535 bateaux, dont 224 bateaux à quille et 311 bateaux plats, se sont occupés de la pêche du hareng. Le nombre des barils de harengs, rapportés fut de 585,335, et le prix moyen 10 florins environ par baril. Ceci donnait pour chaque bateau à quille un produit moyen de 13,000 florins, et près de 9,600 pour chaque bateau plat. Les frais du barillage et du sel sont compris dans cette somme. Les bateaux plats qui appartiennent à des armateurs de Schéveningue, de Katwijk et de Noordwijk, ont l’habitude de préparer une partie de leurs harengs pour le roussable: ïls font du hareng braillé. On commence à saler en baril et ce n’est guère que vers la fin de la campagne que l’on prépare le hareng braïllé. La Hollande à toujours eu une grande réputation pour le saurissage: ,La réputation de Schéveningue était à ce point établie, que d’Ecosse même, il y a quelques années encore, on envoyait fumer le hareng 150 en Hollande”. (1) Ceci ne semble plus arriver main- tenant; pourtant il n’est pas rare que les saurissonniers du Zuiderzée achètent des harengs à Yarmouth, à Grimsby, etc. pour leurs établissements en Hollande. Quelques mots sur ce qu’on appelle la pêche côtière pour finir cet aperçu trop sucecinct. La pêche au chalut est exercée pendant l’hiver par des bateaux plats de Schéveningue, etc. qui pêchent le hareng en été. Une grande flotille de bateaux de faible tonnage se livrent également à cette pêche pendant presque toute l’année. Les principales espèces de poissons qu’on prend à l’aide du chalut sont la plie et la sole. De ces deux poissons, le premier fournit le pain et le. second l’argent aux pêcheurs. On prend également beaucoup de limandes à l’aide de cet engin, mais cette espèce est beaucoup moins estimée. Le même filet sert ensuite à la pêche du tur- bot et de la barbue; malheureusement, ces deux espè- ces si précieuses, commencent à devenir de plus en plus rares. La raie, dont on capture un assez grand nombre d'exemplaires au chalut comme à la longue ligne de fond, n’est pas recherchée en Hollande. Heureusement, les Belges, nos voisins, en sont très-friands de sorte que ce poisson est exporté principalement en Belgique. Il est impossible de donner une statistique quelque peu exacte sur la pêche au chalut. Presque tous les bateaux qui s’y trouvent employés sont munis d’un vivier, sorte de réservoir dont la disposition diffère un peu suivant la modèle du bâtiment, mais dans lequel l’eau de mer peut entrer et circuler librement. Aussi ces embarcations sont-elles destinées à la pêche de la marée fraîche et amènent-elles une bonne partie de leurs poissons encore vivants sur le marché. Je dois insister sur cette dernière particularité. La pêche au chalut en Hollande est une industrie relativement mo- deste; on y cherche en vain les grandes sociétés d’ar- mateurs si bien organisées en Angleterre. Les petits bateaux de pêche (:botters” et ,blazers”) qui pêchent (1) SAUVAGE. Rapport sur la pèche en Hollande. 1885. 151 au chalut dans la mer du Nord appartiennent presque sans exeption au patron même du bateau; ce dernier se donne beaucoup de peine pour débarquer son pois- son dans les meilleures conditions possibles et celà se comprend puisqu'il est intéressé en première ligne dans la réussite de la vente. Le nombre des bateaux hollandais qui pêchent exclu- sivement au chalut est assez considérable. Ils partent de la côte de Groningue et de la côte frise; des détroits situés entre les îles de Terschelling et de Vlieland, ou bien entre Texel et le Helder, du port d’Ymuiden, de la nouvelle bouche de la Meuse et de l’Escaut occi- dental. Leur nombre atteint 1100 ou 1200. Le produit de ce genre de pêche est fort difficile à évaluer; mais on sait que pour continuer le métier, un nbotter” de 35 à 40 tonneaux exige un rapport mini- mum de 2500 à 3000 florins par an. Malheureusement les profits de la pêche au chalut ont grandement diminué dans ces dernières années, sans que l’on soit bien renseigné sur la cause de ce déclin; c’est actuellement le plus grand souci de ceux qui s'intéressent à cette industrie comme au rude métier de pêcheur. Les marins qui s’adonnent à la pêche sont bien les gens les plus insouciants et les moins instruits du monde. On ne pourrait leur faire un crime de ce qu’ils n’ont point une sympathie très-prononcée pour les recherches scientifiques. Maïs le danger qui les menace sous la forme d’un dépérissement de la pêche, leur semble tellement imminent qu'ils se sont adressés au Gouvernement en demandant que des recherches minu- tieuses soient faites sur les causes de ce déclin. Tou- tes les recherches de ce genre sont assez coûteuses: dès le début, au moins pendant deux années, elles exigent l’emploi d’un bon petit bateau à vapeur qui puisse se rendre aux endroits où la pêche à lieu et servir lui-même à la pêche au chalut comme à toutes les observations utiles et nécessaires en vue de la soln- tion de la question. Or, l’habitude de dépenser quelque argent en faveur des pêches maritimes s’est totalement perdue chez nous! Il en était tout différemment autre- 152 fois, lorsqu'on sacrifiait de fortes sommes à la protec- tion des pêcheries. A cette époque, tout était régle- menté: les mesures restrictives et protectrices, primes, etc. étaient même si nombreuses qu’elles empêchaient la pêche de pendre librement son essor. Une réforme radicale à mis fin à cet était de choses : l’article I de la loi du 13 Juin 1857 dit: ,Liberté com- plète sera laissée à chacun d’exercer les diverses bran- ches des pêches maritimes de la manière qui lui plaira”. Mais il n’y a point de médaille sans revers: cette liberté si douce, si fortifiante jpour) les pêcheurs sensés, n’est- elle point susceptible de conduire trop facilement à des abus ? N’est-il pas à craindre d’autre part, qu’à la longue elle laisse l’insouciance et l’indifférence remplacer chez nos gouverrants les soins paternels et vraiment exagé- rés par lesquels ils s’efforçaient autrefois de protéger l’industrie ? Malgré tout, en Hollande, la pêche constitue une branche d’industrie naturelle et très-importante. Espérons que rien n’y sera négligé qui puisse servir au maintien et même à l’amélioration de cette source de richesses. Un dicton affirme justement que — quiconque pêche un poisson dans la mer en retire une pièce de monnaie. Mais en pêchant aujourd’hui, si l’on veillait à ce qu’il soit conservé du poisson pour la pêche de demain, ne serait-ce point faire acte de bonne politique et de sage prévoyance? HELDER, Mars 1894. LE CLIMAT DES PAYS-BAS Par le Dr. M. SNELLEN Directeur en Chef de l’Institut Royal Néerlandais de Météorologie AVANT-PROPOS La Commission d’Organisation du IIIe Congrès Inter- national de Zoologie 1) m’ayant fait l'honneur de me demander un aperçu sur le climat des Pays-Bas, je n’ai pas cru pouvoir m'y refuser; mais en accédant à ce désir, j’ai assumé sur moi une tâche qui présente de singulières dificultés. On serait tenté de croire qu’il est aisé de traiter ce sujet dans un pays où depuis si longtemps on a fait des observations météorologiques ; qu'il suflirait de recueillir quelques extraits et que de cette facon on aurait accompli sa tâche. Maïs c’est pré- cisément de là que provient la difficulté; le sujet a déjà été traité par tant de savants, de tant de points de vue différents, et parfois d'une manière si étendue, qu’il est difiicile de faire un choix parmi tant de documents pour la composition d’une courte notice. Vouloir produire du nouveau touchant cette matière, ce serait tenter l’impossible. On ne trouvera donc dans cet aperçu qu’un extrait de documents publiés antérieu- rement sur cette matière. Voici les sources principales 1) Cet aperçu a paru également, en 1894, dans le »Guide” publié à l’occasion du VIe Congrès International de Navigation Intérieure, 154 auxquelles nous avons puisé: KRECKkE, ,Het Klimaat van Nederland” (Le Climat des Pays-Bas) Buiss BALLOT, ,Beredeneerd Register op de werken van het Kon. Ned. Met. Inst.” (Registre raisonné sur les travaux de l’Institut Royal Néerlandais de Météorologie), et enfin les Annuaires Météoro- logiques du même Institut, surtout celui de 1888 qui contient un résumé des Annuaires des années précédentes. Déjà les historiens romains parlent du climat de notre pays; mais ce ne fut toutefois qu’au 17° siècle, après l'invention des baromètres et des thermomètres que l’on put se livrer à des études météorologiques plus systé- matiques. La série bien connue d’observations faites depuis 1743 jusqu’à 1835 à la maison Zwanenburg entre Amsterdam et Haarlem est d’une grande valeur; elle a été continuée plus tard, et elle est publiée dans le "Kunst en Letterbode”. | On ne se livra toutefois aux observations régulières et d’après un plan fixe, qu'après la fondation de l’Institut Royal Néerlandais de Météorologie, qui le 1" Février 1854 devint Institut Gouvernemental après qu’il eut été fondé et organisé par les soins personnels du Prof. Burss BaLzLor et du Dr. KRECKE. I. REMARQUES SÉNÉRALES D’après la division de Haxx (Handbuch der Klimato- logie) les Pays-Bas appartiennent au domaine Atlantique. Nous devons cependant observer que l'influence de Océan n’est pas aussi considérable qu’on pourrait se lPimaginer; elle est mitigée par la Grande-Bretagne qui est située à l'Ouest, et dont nous ne sommes séparés que par la Manche très-étroite en plusieurs endroits, et par la Mer du Nord. La position naturelle du sol fera anssi sentir son in- fluence sur le climat. Avant tout, il est bas et uni. Il ne s'élève qu'au Sud-Est, en Belsique, en Westphalie et dans la Province Rhénane: et là encore il ne forme que des élévations qui ne méritent pas d’autre nom que celui de collines. Les collines de sable qui se trouvent dans notre pays n’ont aucune importance. 155 La nature de la surface territoriale de notre pays ne contribue pas peu à donner au climat ce caractère d’hu- midité qui lui est propre. En effet cette surface se com- pose de sable, d’argile, de terre arable et d’eau; les pluies ne pénètrent que lentement dans les couches sa- blonneuses, et encore plus lentement dans les terres arables; quant à l’argile, il faut un temps considérable avant qu’elle ait été pénétrée par la pluie jusqu’à une certaine profondeur. Il suit de là qu’une surface humide est sans cesse en contact avec l’air et que le degré d'humidité de celui-ci se trouve augmenté. L’unité du sol, sa situation basse qui en certains endroits est même en dessous du niveau de la mer a pour conséquence, ou bien: que les eaux pluviales ne s’écoulent que lentement, ou bien qu’elles doivent être dérivées par des moyens artificiels. C’est exactement le contre-pied de ce qui arrive dans les contrées montagneuses, où l’eau ne pénètre presque pas dans le sol, mais atteint promptement une terre ferme, disparaît dans les profondeurs par des cre- vasses et des fentes, et s’écoule rapidement par des canaux naturels le long du penchant des montagnes et des collines. On peut en toute vérité appliquer à notre pays ce qui en a été dit, que; "nous demeurons sur une éponge mouillée”. À cause de l’unité du sol, le vent à un jeu plus libre que dans les contrées montagneuses; on peut trouver facilement un horizon libre pour observer les phénomènes de l’atmosphère. Nous allons dans les sous-divisions suivantes consi-- dérer successiviment les différents facteurs qui forment ensemble le climat de notre pays. IT. TEMPÉRATURE Pour connaître l'influence de la température sur le climat de notre pays, il ne suflit pas de considérer les moyennes, abstraction faite de la question si celles-ci méritent qu’on y ajoute quelque importance; il semble qu’elles doivent être remplacées par les températures qui se présentent le plus souvent. Il nous faut avant tout connaître les variations, aussi bien les 156 variations ordinaires du jour et de l’année que les ex- traordinaires non périodiques qu’on ne saurait attacher à aucune cause immédiate et directe. Nous avons donc a nous occuper: 1 De la température de chaque jour et de chaque mois de l’année, c.-à.-d. de la température annuelle. 2° De la température de chaque heure, c. a. d. de la température journalière. 3% Du changement de la température. 1 Température moyenne de chaque jour. Cette température moyenne de chaque jour est le résultat d’une série d'observations de 30 ans; nous la donnons sur Tableau I, extrait de l'Annuaire pour 1878. Dans l’Annuaïre de 1888 on trouve un autre aperçu, cette fois d’une période de 40 ans; seulement, il ne donne que la température moyenne de chaque mois, avec la remarque que la température moyenne de chaque jour avait peu changé dans les 10 dernières années. Pour se convaincre de la vérité de cette assertion, on n’a qu'à jeter un coup d'œil sur le Tableau II qui donne les moyennes mensuelles d’une période de 30 ans (1849—1878) et d’une période de 40 ans (18149—-1888), on verra qu'en effet il y a peu de différence dans les nombres. Dans le Tableau III on a donné la température mensuelle de quelques autres localités de la Néerlande. Elles sont le résultat des observations faites en ces endroits et de la comparaison avec les observations faites en d’autres endroïts. C’est ce qui explique la légère dif- férence entre la température d’Utrecht donnée ici, et celle qui est donnée au Tableau II. Cette dernière est le résultat des observations faites à Utrecht même. 20 La Température moyenne de chaque heure, température journalière. Il a été facile de calculer la température moyenne journalière pour Utrecht par suite de l’examen fait à trois heures différentes par jour de l’enrégistreur auto- 157 matique, et de l’indication quotidienne de la température maxima et minima. De cette manière on a trouvé: 19 Que la température la plus basse tombe en Dé- cembre vers 6 h. du matin; en Juin au contraire entre 3 et 4 heures; 20, Que la plus haute température de toute l’année tombe entre 1 et 2 heures: 3”. Que par conséquent l’augmention de la tempéra- ture a lieu plus rapidement que l’abaissement. 40, Que l’amplitude diffère considérablement d’un mois à l’autre; en Décembre elle est de 2°,35 en Juin au contraire de 7°,79. Comme il à été dit dans l’avant-propos, notre climat appartient aux climats côtiers. Toutefois on constate une différence très considérable de la température dans les différentes parties de notre pays, à mesure qu’on s’ap- proche des côtes ou qu’on s’en éloigne. Afin de faire mieux ressortir cette différence on a donné dans le Tableau IV les amplitudes journalières et mensuelles moyennes de Helder, Flessingue, Utrecht et Maestricht en indiquant la longitude et la latitude de ces villes. On voit par l’inspection du tableau que Utrecht et Maestricht, qui sont situés plus à l’Est, ont une amplitude bien plus considérable que les stations de Helder et de Flessingue, qui sont situés sur la mer; et cela aussi bien pour un jour que pour tout un mois. On peut encore constater une différence marquante entre Utrecht, qui est situé à un niveau plus bas, et Maes- tricht, situé plus haut et plus avant dans les terres. 3, Le Changement de la Température. Les écartements des températures moyennes sont plus significatives pour la fixation du climat d’un pays, que ces moyennes elles-mêmes. Outre les changements que la température subit régu- lièrement dans le courant de l’année et de la journée, il se présente aussi des variations qu’on ne peut pas expliquer par la situation de la terre par rapport au soleil. On a observé que ces variations sont en sens 158 négatif en hiver, en sens positif et plus grandes en été, et qu’en hiver elles sont plus irrégulières. On peut voir l’indication des températures maxima et minima au Tableau V. Il ne peut janais être question de limites proprement dites. Il est probable que dans les observations subsé- quentes on constatera encore des températures plus hautes ou plus basses que celles qui sont indiquées dans ce tableau. | On peut seulement voir dans celui-ci les limites entre lesquelles la température à varié durant la période d’ob- servation. Rien de plus stable que le temps!” Tel était le dicton du Prof. Buirss BArLOoT. Et afin de justifier ce dicton, qui semblait être un paradoxe, il a composé des tablaux indiquant combien de fois il arrivait dans une certaine période qu’une variation en sens postitif ou négatif se présentait pour un jour ou pour une série de jours successifs. C’est ainsi que pour la température il trouve que de fait, dans une période de 50 ans, 1850—18:0, une continuation dans le même sens se présente beaucoup plus souvent, que cela n’arriverait s’il y avait autant de chances pour la variation que pour la continuation. Ainsi par exemple il a trouvé que dans cette période de 30 ans une continuation de 13 jours d’écartement positif, par conséquent d’une température au dessus de la moyenne s’est présentée 135 fois, et une continuation de 13 jours d’écartement négatif 14 fois; tandis qu’à chances égales cela n’aurait pu se présenter - qu’une seule fois. Il a encore observé qu’une fois, en 1853, le température est restée jusqu’à 53 jours en dessous de la normale. Il importe à l'hygiène de savoir à quelles variations de température de courte durée le corps humaïn est exposé. Pour le démontrer on a indiqué dans le Ta- bleau VI combien la température moyenne d’un jour diffère de celle de l'autre dans les différents mois de l’année. L’examen embrasse une période de 25 ans et s'étend aux villes te Helder, Utrecht et de Maestricht. On y voit une fois de plus comment l’uniformité de la température diminue à mesure qu’on s'éloigne de la mer. 159 En effet, les chiffres sont plus élevés pour Maestricht que pour Utrecht, et pour Utrecht ils sout plus élevés que pour Helder. III. ETAT BAROMÉTRIQUE Comme les différences de la pression atmosphérique n’ont par elles-mêmes d'importance pour la climatologie d’un pays que pour autant qu’elles sont en relation avec les autres éléments, nous les passerons sous silence; et nous communiquerons quelques observations sur. [V. LE VENT Remarquons tout d’abord quant à la direction du vent, le vent S.-0O. est celui qui se présente le plus souvent dans toutes les saisons et à toutes les heures du jour. Ce vent nous amène souvent un ciel couvert, de la pluie ou de la neige et une température douce. Les vents depuis le Nord jusqu’à l'Est amènent les plus grands froids. En été néanmoins un vent d’Est peut être très chaud, ayant passé sur les terres du continent qui peuvent avoir été très échauffés. On expli- que d’une manière analogue comment en hiver un vent du Sud peut amener de grands froids. La force du vent, abstraction faite de la direction, augmente règulièrement depuis 2 heures a. m. jusqu’à 2 heures p. m. pour décroître ensuite de nouveau. Le minimum pour Utrecht est en moyenne un peu au-des- sous de 5, le maximum 6.4 Ko. par M°. Dans la pé- - riode annuelle on observe un maximum en Mars, et un minimum en Juin ou Juillet. Les autres localités de la Néerlande présentent de gran- des différences avec Utrecht, en rapport avec leur po- sition sur la mer ou dans les terres, Les tempêtes peuvent se présenter dans toutes les saisons, mais elles sont plus fréquentes dans un mois que dans un autre. On a observé à Utrecht une série de 137 tempêtes dans lesquelles le vent exerçaït une pression moyenne de 40 Kg. par M”, et perdurait au moins pendant quelques heures; voici comment elles se répartissent : 160 =% en Janvier 28. en Juillet 2. » Février 29. Août-2. » Mars 28. , Septembre 4. AANITLT 0: , Octobre 14. , : Mai 9: , Novembre 9. JUNE r Décembre 12. La plupart des tempêtes commencent à une région entre le Sud et l'Ouest, et dans presque tous les cas le vent tourne vers le Nord. Ceci est en tout point confirmé par l'expérience qui prouve que la plupart des centres de pression basse qui vienent dans le voisinage, ont pour conséquence une tempête qui tourne vers le Nord de la Hollande. Dans les tempêtes bien plus rares qui viennent de l'Est, c’est le contraire qui a lieu. Voici quelques détails touchant les tempêtes qui ont eu lieu dans ces dernières années. Les plus longues ont été celle du 2 au 3 Mars 1880; celle du 23 au 24 Janvier 1884 et celle du 26 au 27 Janvier 1890; elles ont duré respectivement 29, 26 et 25 heures. Elles étaient d’une grande violence par M°. Il fut cepen- dant encore surpassé par la tempête du 14 Octobre 18381 où le vent avait une poussée de 130 et celle du 50 Octobre 1889 où il avait une poussée de 128 Kg. par M°. En général les tempêtes ont lieu durant le jour. Cela n'empêche toutefois qu’il ne puisse y en avoir pendant la nuit. Dans la nuit du 26 au 27 Novembre 1881 il y a eu une tempête le vent ayant une poussée de 83 Kg.; il y a eu une autre dans la nuit entre le 29 et le 30 Avril 1882. Toutes ces tempêtes quelque violentes qu’elles aient été, ne sont rien cependant en comparaison de celle qui a changé la cathédrale d'Utrecht en un morceau de ruines. Cette tempête fut accompagnée d’un orage; elle se déchaîna le 1' Août 1674 entre 7 heures et 71/. D’après une chronique du temps, elle ne s’en prit pas seulement à la cathédrale d'Utrecht, mais elle renversa encore un grand nombre d’autres tours, ou occasionna les plus grands dommages aux bâtiments. On cite les tours des églises de St. Jacques, de St. Pierre, de St. Nicolas, de St. Agnès, et celles du ,Duïijtse Huijs”. à | 161 Tous les moulins à l’exception de deux furent renversés sur les digues. Le récit auquel nous avons emprunté ces détails dit en terminant: »Cette terrible tempête ue sévit pas seule- ment à Utrecht, car le facteur des postes d’Arnhem a raconté, que sur sa route il n’a plus remarqué qu’une seule tour d'église qui restât encore debout.” VS PLUIE On peut voir dans le Tableau VII la quantité nor- male de pluie recueillie à Utrecht par année et par mois. Afin de faciliter la comparaison, on a donné en même temps le quantum de pluie recueilli dans quel- ques autres localités des Pays-Bas. En général on peut inférer de là que ce sont les mois de Février, Mars et Avril qui ont donné le moins de pluie, tandis que la plus grande quantité en est tombée à la fin de lété et en antomne. Ceci diffère encore dans les différentes régions du pays. Dans la region Est le maximum de pluie tombe en Juillet; sur les côtes, par contre, en Octobre. Il sera peut-être intéressant de connaître l’état de stabilité ou de variabilité du temps pluvieux. Une observation de 15 ans nous a appris que des périodes de 10 jours de sécherresse ou de pluie ne sont pas rares. Des périodes plus longues sont moins fréquentes. C’est ainsi que dans ces 15 ans nous n'avons eu que à pério- des de 15 jours de sécheresse, et 7 périodes de 15 jours de pluie. Deux fois dans ce même temps il a plu durant 24 jours consécutifs, et une fois il s’est présenté une période de 80 jours de sécheresse. VI. ORAGES Déjà depuis nombre d’années, les orages et leur pas- sage au-dessus de notre pays, ont fait l’objet d’études de la part de l’Institut Royal Néerlandais de Météoro- logie. On trouve des rapports à ce sujet dans les An- nuaires jusqu’en 1880. Plus tard on a publié tous les ans un opuscule ayant pour titre: ,Les orages en LE 162 Néerlande”. A ces deux sources on peut puiser un tas de détails. Nous ne pouvons en citer ici que quel- ques uns. Le Tableau VIIT indique la répartition des orages dans les différents temps de l’année et les différentes heures du jour. Les chiffres sont empruntés à l’Annuaïre de 1878. Les observations ultérieures ont d’ailleurs parfaitement confirmé les conclusions à tirer de ces faits. Le tableau indique que les orages sont le plus fréquents en Juillet, et le moins fréquents en Février et Décembre. Le jour le temps ordinaire des orages est entre 2 et 4 heures de l’après-midi; tandis qu’il n’éclate presque jamais d'orage entre 4 et 8 heures du matin. En examinant le tableau plus attentivement, on voit que l'heure du maximum n’est pas la même pour tous les mois; pour Mai, Juin et Juillet elle devient de plus en plus tardive. Pour ce qui regarde les orages qui éclatent dans les différentes régions du pays, ainsi que leur dévelloppe- ment, on n’a encore jusqu'ici que peu de données sûres. Tableau 163 TEMPÉRATURE MOYENNE DE CHAQUE JOUR à UTRECHT, D'APRÈS UNE DE 30 ANS (1849— 1878) SÉRIE D'OBSERVATIONS | 2 @ © LÉ ral Res EPL Ne der eee AhERSlE SES) ES) SSL ss a ele ls) 4 | SES ETS LE À z |A 111.58/2.91/3.65| 7.54/10,03/15.16 Re 58/13 ras 210.55|3.04/3.95| 8.12110.23/16.70/17.07/18.16/16.57/12.7717 1212.39 311.5413.30l4:55| 8.24/10.81/17.15/17.24/18.35/16.44/12 46/6.602.68 411.8413.1114.63! 8.22110.27116.68/17.55/18.31116.85/12 88/7 081% 94 511.50/3.5614.26| 8.48/10.90/16.96/17.53/18.37/16.75/12.39/7.00!2.67 6/1.6514.02/3.90! 8.79 11.30/16.9417.8218.1516.76/11.83/6.72l4 34 1117718.0418.83l 8.9011.80/16.75/18.0018.23/16.0712.5917 1014 22 8|1.27/2.9313.46! 9.01111.82/15.83/18.04/18.68/15.97111 7616 9813 44 91.642.054 21| 9.0012.19116.28/17.85/18.14/15.86/11.48/6.6712 89 10/1.65/1.40/3.49| 9.02112.28/16.05/18.24118.24/15.6610 875.393 34 1111.47142/3.79l 8.88h13.15/16.41118.34/18. 29 15.60/11.45 4 823.06 1211.65/1.253.99| 8.68/12.77116.65/18.6018.66/15.3410.874.2113.08 13/1.29h1.54/4.14| 8.43112.09/16.77/19.1819.2115.31110.944.53l3 29 14/2.07/2.20l4.65| 9.31/12.00/16.49/19.48/19.27/14.65/11.04/4 91/2. 75 15/1.4413.44/4 45! 9.63112.65/16.90/20.17118 89/14 80/10.7715 2013 23 16/1.7213.69l4.78! 9.73l13.39 16.89 19.3618.9111475 10.4115.18/3.40 17/2.1712.70l4.96! 9.16113.38/16.6419.10 1802114 92/10.2114 5613.96 18/2.42/3.0714.62! 9.44114.17016.6518.5717.73114 5210.25l4 3112 84 19/2.56/3.47/4.46/10.34/13.56/17.26/18.57|18.09/14.32 10. 7714.04/2.70 20/2.02/3.05/4.61111.2714.18/17.62118.64118.18/14.08| 9.97135713 40 2111.49/2.70/4.76/10.7014.1217.54/19.27/17.68l13.78| 9.52/3.08[1.27 22/1.6213.0314.62/10.75/14.39/17.57119.83/17.60l13.36| 9.88l4 3611.61 2312.49/3.13/5.11| 9.88/15.08|18.05/19.92/17.22/13.78| 9.49/4 38/1 17 24/2 8413.31/5.43| 9.85/14.08/17.62/19.06/17. 69/1335! 9.08/3 6111 46 9519 2513.615.55/10.44/14.58/17.8418.8917.46/13.61| 8.512 6211 14 26\2.253.88/5.85| 9.61114.46/17.85/18.71/17.3213.51| 8.30/3.94l1.47 9719 19/3.86|6.03/10.48/15.15/18.01118.45/17.35/13.88| 7.79|3 83/9 23 98/1. 94/3.78/6.47| 9.63/14.99/17.87118.45/16.92/14.59| 8.02/3 66/1 70 99978 (6.77! 9.43115.17117.33/18.16/16.561436| 757134419295 30/2381 |7.14| 9.90/14.96/16.83/18.31/16.88/13.91| 7.8212.83l9 44 3112.49 7.72 ‘114,98 118.60116.29 7.36 2.07 164 Tableau Il HAUTEURS MOYENNES THERMOMÉTRIQUES MENSUELLES D'APRÈS UNE SÉRIE D'OBSERVATIONS À DE 50 ANS (1849—°78); B DE 40 ANS (1849—788) Poe 30 ans ne. JAAVLET à LANTERNE 1.94 1.65 HÉvmeTe Ta Rae 2 2.99 2.96 Mars Er ivre se 4.96 4.91 AU DA DE AN RTE 9.39 9.27 MERE RRS er A 13.10 13.07 5 FFE TOe ELNE de Tr 16.99 16.80 JUIL ESS ETS Eee 18.52 18.40 NOUS MAD eue 17.96 17.83 Septembre: + : + : 14.99 14.97 Qptobre. sr As Se 10.39 10.14 Novembre) us "7e 4,98 5.07 Décembre 24%: 2.65 2.11 AO UN Re ee 9.91 9.81 165 EP'OLe|. 7616 | 906 79"6 86 6 066 SOIT |: G9*6 APR A PAUENS 5G'6 0C'6 GO'& 99°G LY'G 19°& LG'é 98° seu ere DCE c6°G C6 LV'Y 66°C LACS SIC GT°9 69°9 AL AGE SOLS SONT HET O8 OT"). 986 GPOT ETOU EE a9 OT ARTE) 90 PNR den PA 6 AAA MO GOOGLE OU ET EP O"TCT GLS RP EPT CL. | FL'OT Cr * ‘ * o1quojdog DÉS C2 ELZO0' TO S9C2T NE SOZT 'AODIST CCE" CELT RE Le UN Dora OT F-66866 87.190 8116 66:81. 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