+ os a ve se. L'AMATEUR. de sn 4) ‘ DUR ru CA DE L’IMPRIMERIE DE DIDOT JEUNE, RUE DES MACONS-SORBONNE, N.° 19. ; CONTENANT LA DESCRIPTION, L'HISTOIRE, LES PROPRIÉTÉS ET LA CULTURE DES VÉGÉTAUX UTILES ET AGRÉABLES ; DÉDIÉ AU ROI, PAR MORDANT DE LAUNAY; ,,,, CONTINUÉ PAR M. LOISELEUR-DESLONGCHAMPS , DOCTEUR EN MÉDECINE, ET MEMBRE DE PLUSIEURS SOCIÉTÉS SAVANTES NATIONALES ET ÉTRANGÈRES. AVEC FIGURES PEINTES D'APRÈS NATURE PAR M. P. BESSA, PEINTRE D'HISTOIRE NATURELLE. Fleurs charmantes, par vous la nature est plus belle; Dans ses brillans tableaux l’art vous prend pour modèle Simple tributs du cœur, vos dons sont chaque jour Offerts par l'amitié , hasardés par l'amour. Deure , Jard. TI. TOME PREMIER. PARIS, AUDOT, LIBRAIRE, RUE DES MATHURINS SAINT-JACQUES, N.° 18. M DCCC XVI. ) @ 1/1 ! [1h h ed "4 tx À var“ FAN HR #w -4P 4 (à Late) d + , v - + 1 7 î ‘ a à L Ÿ Rte : : " fr, s * Ca Ld . un = p ù \ sh f ” . Lu 4 n $ Es i .. L'AIR L ‘ * st 14, 7e ne M u ep ‘ re n4à : Te Er ' AU ROL. SIRE, La trompettede Bellone avaiteffrayélesSciences et les Arts; ils pleuraient en fuyant le beau sol de la France, leur patrie adoptive. Semblable à cet astre bienfaisant qui dissipe les orages, VOTRE Masesré, appelée depuis long-temps par les vœux des bons Francais, vient enfin s'asseoir sur un Trône où ses augustes Aïeux avaient, durant tant de siècles, recueilli hommage et les bénédictions de nos pères, et la paix du monde a été Le premier bienfait d’un événement si heureux. Les Sciences et les Arts vont donc enfin respirer! C'est à eux, SRE, qu'il appartient de nous dédommager de la part de gloire que cèdent aujourd’hui les Armes... Puisse lOuvrage que Vorre MAesTé daigne honorer de sa protection y contribuer en quelque sorte, et devenir pour son Auteur un témoignage éternel de son entier % V4 dévouement à VoTRE PERSONNE SACRÉE ! Je suis avec respect, SIRE, De Votre Masesré, Le très-humble, très-obéissant serviteur et fidèle sujet. MorpanT DE LAUNAY, Ancien Avocat à la Cour Royale de Paris, et l’un des Bibliothécaires de Vorre Masesré au Muséum d'Histoire Naturelle. Présentée Le 22 novembre 1814. DISCOURS PRÉLIMINAIRE. Less anciens, qui ne considéraient les plantes que sous le rapport de leurs propriétés et de leurs usages, n’en connurent jamais qu'un nombre assez borné; et comme les arts de la gravure et de l'impression étaient ignorés d'eux, ils n'ont pu nous transmettre les figures des plantes qu’ils employaient comme médicamens, ou de celles, en bien petit nombre, qu'ils cultivaient pour jouir de l'agrément de leurs fleurs. Comme ils ne nous ont d’ailleurs laissé que des descriptions fort incomplètes , il est souvent très-difficile et même impos- sible de reconnaître, avec quelque certitude, à quelle espèce connue aujourd'hui on doit rapporter les noms qu'ils ont donnés , et par conséquent ce qu'ils ont dit de telle ou telle plante. Lorsque le goût de la Botanique recommença en Europe, à l'époque de la renaissance des lettres , il ne fut d’abord , comme chez les anciens, le partage que de ceux qui exerçaient la médecine, l'étude des plantes n'étant alors considérée que comme une partie de la matière médicale. Mais ces mêmes médecins, cherchant les vertus des plantes dans Drosconioes, et éprouvant toute la difficulté de recon- naître les espèces de cet auteur , crurent que le meilleur moyen de faciliter à leurs lecteurs la connaissance des plantes dont ils exposaient les propriétés, était de les faire représenter. C’est donc à des médecins que nous sommes redevables des premières figures de plantes qui furent publiées. Aussi Les plus anciens recueils en ce genre ne comprennent-ils que celles dont on faisait usage en médecine, ü DISCOURS Mais lorsque les Crusius, les Loser, les BauxiN com- mencèrent à embrasser dans leurs écrits l’universalité des plantes, on multiplia les figures, et on ne se borna plus à donner seulement celles des plantes usuelles, mais chaque Botaniste crut devoir faire représenter les nouvellès espèces qu’il avait découvertes. Bientôt après parurent des recueils plus ou moins volumi- neux , uniquement consacrés à faire connaître les plantes cul- tivées dans les jardins. Ces ouvrages, publiés sous les noms d’Hortus , de Florilegium , étaient spécialement destinés à retracer les figures de celles dont les fleurs étaient le plus recherchées des Amateurs; et, comme les jardins d’alors ne renfermaient pas encore beaucoup d’espèces, on s’occupait beaucoup des variétés , et l'on trouve dans ces recueils vingt, trente, quarante figures, et plus, employées à représenter autant de variétés de la même espèce de Jacinthe , de Tulipe, de Narcisse, d'OEillet, etc. Quoique la France puisse s’enorgueillir d’avoir produit de grands Botanistes , tels que les Tournerorr, les VaiLLanT, les Jussteu , les Apansow, etautres, dont les travaux peuvent soutenir la comparaison avec ceux des Botanistes suédois, allemands, anglais, etc., nous leur avons été long-temps inférieurs dans l’art de représenter les plantes par des figures, Dans les premiers temps , on ne connut que les planches en bois , et les meilleures figures publiées en ce genre sont sor- ties des presses flamandes ou allemandes. Lorsqu'on substitua, pour la Botanique, la gravure en cuivre à la gravure en bois, ce furent encore les étrangers qui publièrent, les premiers, de grands et magnifiques ouvrages. OËper commenca, en 1761, à donner, sous le nom de Flora Danica, les figures des plantes qui croissent dans le royaume de Danemarck; et, en 1770, celles mises au jour s’élevaient à cinq cent quarante. Cet ouvrage a été PRÉLIMINAIRE. ii] continué depuis par Frédéric Muizer, et porté au-delà de douze cents planches. Quelques années avant, en 1755, Duxamer publiait son Traité des Arbres et Arbustes qui croissent ou sont cultivés en France, en pleine terre; mais, au lieu d’enrichir son ouvrage de dessins exacts et fidèles, il fit tout simplement réimprimer les vieilles planches en bois qui avaient servi à Varcrise, deux cents ans auparavant, pour publier les Com- mentaires de Marrutoe sur Dioscoripes. Bientôt après, en 1770, M. Jacquin enrichit la Botanique de son magnifique ouvrage du Jardin de Vienne, contenant, dans trois volumes in-folio , trois cents figures coloriées, représentant autant de plantes. A cette belle collection le même auteur fit promptement succéder, de 1773 à 1778, sa Flore d'Autriche, exécutée avec autant de soin et de magnificence, et contenant les figures de cinq cents plantes, coloriées. Quelques années plus tard, de 1781 à 1703, il publia ses Îcones rariorum plantarum ; qui renferment les figures de six cent quarante-huit plantes , dont l'exécution est aussi soi- gnée et aussi belle que celle de ses précédentes collections. Mais, outre ces grands ouvrages , ce zélé et infatigable Botaniste en a fait encore paraître plusieurs autres, accom- pagnés ou non de planches. Parmi les premiers, on doit distinguer son Jardin de Schœnbrun , qui commenca à parai- tre en 1797, et dont il y avait, en 1804, quatre volumes comprenant cinq cents figures. Dignes émules de M. Jacquix, le comte de WALDSTEIN et M. Kira18ez ont entrepris, en 1802 , de publier les plantes rares de la Hongrie , et ils en ont fait paraître jusques à présent deux volumes grand in-folio, avec de superbes figures en couleur. 4 DISCOURS En Russie, Pazcas publia, de 1784 à 1788 , sa Flora Rossica, en deux volumes zn-folio , avec cent figures coloriées. En Espagne, CavaniLzes fit paraître; en 1791 et années suivantes , en six volumes #n-folio , six cents figures de plantes indigènes de FÉSpReRE , ou cultivées dans le jardin de Madrid. Chez les Anglais, Curtis commenca en 1777 la Flore des environs de Londres , et il en a donné soixante-douze fascicules , contenant chacun six figures coloriées. Son ouvrage est in-folio , etil n’a pas été entièrement terminé; mais le même auteur commença en 1793 un autre ouvrage sous le titre de The Botanical Magazine. Celui-ci, qui, à proprement parler, est un recueil de toutes les plantes rares ou curieuses qui sont cultivées dans les jardins en Angleterre , a toujours été continué jusques à ce jour, et ilrenferme maintenant les figures de plus de dix-huit cents plantes. L'ouvrage de M. Axprews ( The Botanists Repository ), qui a commencé en 1797, est un recueil de même genre; mais il est d’un plus grand format (in-4.° ). I] renferme déjà plus de sept cents planches. Tels sont les principaux ouvrages de Botanique figurative qui ont paru chez nos voisins depuis cinquante ans. En France, Burrrarp commenca en 1776 sa Flore des environs de Paris, qu'il termina en 1783, et qui renferme six cent quarante planches. Le format de cet ouvrage (n-8.° ordinaire ) est trop petit, surtout pour les figures, qui, en général, sont très-médiocres, et beaucoup au-dessous de celles des Flores de Danemarck, d'Autriche, de Londres, etc. En 1780, le même auteur commenca, sous le titre d’Her- bier de la France, et continua jusqu'en 1793 un nouvel ouvrage de Botanique , dans lequel les figures sont au nombre de six cents, et dont une grande partie représente des Cham- pignons. PRÉLIMINAIRE. v Jusqu’alors les dessinateurs et les graveurs français n’avaient rien produit de remarquable; mais bientôt ils surpassèrent, par le fini de leur pinceau et de leur burin, tout ce que OEner, Jacquix, Wazpsrein , Parras , CavANILLes, Curris, avaient publié de mieux fait. Vexrenar, secondé par M. Renouré, publia successive- ment le Jardin de Cels (enl'an 8), son Choix de Plantes (en 1803 ), et le Jardin de la Malmaison (en 1803 et 1804 ). Dans les deux premiers de ces ouvrages, les figures sont noires ; mais, dans le dernier, elles sont animées des couleurs les plus vives et les plus fidèles. Tous ces ouvrages sont in-folio ; le premier contient cent planches, le deuxième soixante , et le troisième cent vingt. À peu près dans le même temps, en 1802, M. Repouré commenca à donner les figures des Liliacées cultivées dans les jardins , et, sous ce litre, il a publié et vient de terminer, en huit volumes #7-folio , les figures de près de cinq cents plantes, tant Liliacées proprement dites, que Narcissées , Iridées , Orchidées , ou de quelques familles voisines. Enfin, M. Micuez entreprit d'élever un monument à la mémoire de Dunamer, en faisant réimprimer le Traité des Arbres et Arbustes de cet illustre Agronome , accompagné de grandes et belles figures. Le pinceau de MM. Repouré et Bessa, qu'il employa successivement, et le soin apporté à la rédaction du texte, qui a été augmenté de plus des deux tiers par les travaux successifs de plusieurs Botanistes , ont mis cet ouvrage au premier rang de ceux que l’on peut citer pour la belle et parfaite exécution. Quel que soit le nombre des plantes figurées dans les différens ouvrages étrangers et nationaux que nous venons de citer, il est encore bien loin de pouvoir suffire à nous faire connaître tout ce que l’on cultive maintenant dans nos jardins. Le nombre en est si grand, que nous ne craignons vj DISCOURS pas de nous trop avancer en disant que plus de la moitié de ces plantes n’ont point encore été représentées. C'est pour suppléer à l'insuffisance de tous les ouvrages exécutés jusques à ce jour que M. Deraunay entreprit, il y a cinqans, l'HERBIER GENERAL DE L’AMATEUR. Son intention était de faire de cet ouvrage le supplément de tous ceux qui l'avaient précédé, en le consacrant à être le dépôt de toutes les richesses botaniques qui existent dans les jardins de la capitale. Le soin que prit M. Deraunay de choisir, pour exécuter les dessins de son Hergter , un peintre distingué (1), et celui qu’il mit à la perfection des gravures firent que, sans mettre le luxe des grandes figures qu’on trouve dans les ouvrages de Vexrenar, dans les Liliacées de M. Repouré , dans le Nou- veau Duhamel de M. Mrexer., il put cependant, par la diffé- rence dans l'emploi des moyens pour l'impression des planches, donner à ses figures plus d’exactitude et de vérité danse coloris. Cet avantage, que l'HERBIER DE L’AMATEUR a sur les autres ouvrages à figures qui l'ont précédé, vient de ce que l'impression des planches, au lieu de se faire en ‘couleur , se fait en gris, ce qui permet d'employer, en enluminant , une vérité de ton et de coloris que ne supporte pas l'impression en couleur. Non-seulement, sous le rapport du dessin et du coloris, l'HERBIER DE L’AMATEUR égale ou surpasse tout ce qu’on a produit en France de plus parfait en ce genre depuis vingt ans, mais il laisse bien loin les collections de figures publiées dans l'étranger , et principalement le Botanical Magazine et le Botanist's Repository. M. Deraunay s'était efforcé d’ailleurs de le rendre bien supérieur, sous le rapport du texte, à celui des deux (1) M. Brssa, peintre de fleurs de son A. R. madame la duchesse de Berry. PRÉLIMINAIRE. vij ouvrages anglais précités, ce qui lui a encore été plus facile , ces deux derniers ne contenant pas la moitié dé ce que l'HERBIER DE L’AMATEUR renferme. En effet, dans le Botanical Magazine et dans le Botanists Repository , on ne trouve rien ou presque rien sur l’histoire , les usages et les pro- priétés des plantes, tandis que cette partie est, au contraire, très-soignée dans l’'HERBIER DE L’AMATEUR. M. Derau- NAy ne négligeait rien de ce qui pouvait rendre agréable la lec- ture deses articles, trop souvent voués à la monotonie quand ils se trouvent réduits à la simple description, aux détails sur la culture , à l'exposition des caractères génériques et spécifiqnes , et à la synonymie. Toutes ces parties cependant sont traitées avec la plus grande exactitude et le plus grand soin ; et l’'Her- BIER de M. Deraunay l’emporte encore sous ce rapport sur les ouvrages anglais , où elles sont le plus souvent très-incom- plètes. En cherchant à rendre son ouvrage agréable et utile au Botaniste et à l'Amateur de fleurs, M. DEraunay désirait encore qu'il püt l'être aux Artistes et Manufacturiers dans certains genres, comme les Peintres décorateurs, les Fabri- cans de porcelaine , de faïence , de toiles peintes, de papiers peints ; les Brodeurs, etc. IL espérait leur fournir à tous un recueil dans lequel ils pussent trouver à toute heure des modèles de fleurs , précieux par la vérité des formes, des dimensions et des couleurs. Les fleurs ont toujours été et seront toujours le plus agréable ornement de ces diverses sortes d'ouvrages: et plus elles sont retracées fidèlement, plus elles charment les yeux de celui même qui ne connait pas les espèces représentées. Combien toutes ces fleurs idéales qu’essaie quelquefois de créer l’ima- ginalion du dessinateur sont inférieures à celles qu'il imite exactement ! Tout ce que l'ignorance ou le caprice ajoute ou retranche aux formes , aux couleurs naturelles , nuit à l'effet, vii) DISCOURS, etc. à l'agrément de ces ouvrages. L’HERBIER DE L’AMA- TEUR ‘offrira en ce genre , aux jeunes artistes, une collec- tion d’études dont ils pourront faire usage pour embellir les objets divers de leurs travaux de dessins et de peintures de bon goût , et où l'élégance sera jointe à la vérité. Ce point de vue nest sûrement pas le moins utile sous lequel notre ouvrage puisse être considéré. En continuant la rédaction du texte de l'HERBIER DE L’'AMATEUR,, dont la publication a été interrompue par la mort de M. Deraunax, nous avons fait en sorte d'ajouter à cette rédaction tous les perfectionnemens dont elle pouvait être susceptible. En donnant à la partie descriptive le même soin qu'y apportait le premier rédacteur , nous chercherons à étendre encore davantage la partie historique , et nous tâche- rons de n’omettre rien de tout ce qu’on sait d’utile ou de curieux sur chacune des espèces qui seront figurées. Enfin nous ferons tout notre possible pour faire de cette collection un ouvrage qui puisse être placé avec une égale utilité dans la bibliothèque du savant , de l’homme de goût, dans le cabi- net de l'amateur, et dans l'atelier de l'artiste. VIEUSSEUXIE À TACHES BLEUES. VIEUSSEUXIA | GLAUCOPIS. ——————————————_—_—_—_—_—_—_—_—_—_—_—_—_—_—_— Monadelphie - Triandrie. Famille des Zridées. e— CnHRrACMERE GENERIQUE. Corolla sex-partita, laciniis allernis reflexis. Stanuna tria , monadelpha. Sügmata tria, petaliformia. CARACTERES SPÉCIFIQUES €t SYNONYMIE. VIEUSSEUXIA glaucopis, corollæ laciniis minoribus tri- cuspidatis ; majoribus barbatis , .obtusis : caule foliisque glabris : stiomatibus stamina superantibus. Drcanvozze, Annal. du Musée, t. 2. p.141. pl. 42. IRIS tricuspis; ( var.) Tnunserc, diss. n°. 15, prod. 11. IRIS tri-cuspidata, Lin. suppl. 98. En Anglais, Three pointed Tris or Flower-de-Luce. En Allemand, Dreyspitziger Schwertel. Dore les Plantes connues de ce genre avaient été placées parmi les Iris où quelques Savants les maintiennent encore; cependant M. Dr a Rocne, Médecin et Botaniste Genevois, frappé de quelques différences, et sur-tout de la réunion des étamines dont les filets for- ment un tube autour du style, s’est cru fondé à pouvoir en faire un genre à part qu'il a dédié au célebre Médecin De Vieusseux, son compatriote. M°. DecanporLe a adopté cette opinion à laquelle je me range aussi. L’espece dont nous nous entretenons est assez nouvelle dans nos 1 collections. où on ne la voit guere que depuis une dixaine d’années ; on peut s'étonner cependant d’un pareil oubli, d'autant que les fleurs qu’elle porte sont extrèmement jolies, et que sa culture, absolument la mème que celle des Zxias, est assez facile. Elle consiste princi- palement à défendre toutes ces sortes de plantes contre la moindre gelée, soit que plantées dans des pôts et en terre de bruyere (la seule qui leur convienne), on les tienne pendant l'hiver aux jours de la serre Li tempérée ou seulement d'une bonne orangerie ; soit que livrées à la pleine terre on se contente de les abriter par un chässis qu’alors il faut entourer de touts côtés de litiere seche à l'épaisseur d'environ cinq décimetres (un pied et demi ). Alors encore on doit couvrir le chässis de paillassons pendant les grands froids , mais aussi le découvrir lorsqu'il fait soleil, même l'ouvrir toutes les fois qu'il ne gele point. Ainsi ménagées, et arrôsées au besoin pendant leur végétation, ces Plantes donneront infailliblement leurs jolies fleurs. C'est vers la fin d'avril que notre Vieusseuxia montre les siennes , presque toujours au nombre de deux, s’ouvrant l’une après l’autre, et soutenues par un pédicule grèle, nu, aussi Jong que les bractées qui l’accompagnent : elles sont placées au bout d’une hampe munie, à sa bâse, d’une ou deux feuilles engaînantes, longues, étroites ; et dans sa longueur, de deux ou trois petites feuilles ou écailles aiguës. Des six divisions de la corolle (du calyce coloré suivant Jussieu), trois sont intérieures , étroites, divisées à leur sommet en trois pointes , dont celle du milieu plus longue ; et trois sont extérieures, un peu barbues à leur onglet qui est droit. Leur limbe large, réfléchi et blanc, attire les ieux par une tache bleue, dentelée de violàtre, assise sur un demi-cercle noir, et qui a mérité à ce V’ieusseuxia, l'honneur de porter comme la Pallas des anciens le surnom de glaucôpis, c’est-à-dire aux ieux bleus, des mots grecs nas (glaukos), bleu, et éŸ (6ps), œil. L’ovaire, presque cy- lindrique et placé sous la corolle, porte un style fendu en trois stigmates ayant l'apparence de pétales : les trois étamines se réu- nissent par leurs filets et forment un tube qui entoure le style. Cette très-jolie Plante se propage facilement par les caïeux que produit son oignon, et que l’on peut séparer dès que les fanes sont flétries , ou par les graines qu’elle donne quelquefois et qu’il vaut mieux semer aussitôt leur maturité, qu’au printemps suivant. Elle croit naturellement aux environs du Cap de Bonne-Espérance. L Desra pire 777 seu. Gpde5. £ {2 ve 742 ZA ut grue 20). 2. Corolle ertér pr A 5 Vicus feuxie à taëhes bléues . 3. Onaire ete cd tnter NT “4 “ ON, PT PCA 1 4 MNT TTEX ever # GENTIANE PRINTANIERE. GENTIANA VERNA. a ——————————————m Pentandrie-Digynie. Type de la Famille des Gentiances. CR ET nt tt tttt ihttttttttititititititint CARACTERE GÉNÉRIQUE. Corolla 1-petala. Capsula bi-valvis, 1-locularis, recepiaculis 2, longitudinalibus. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. GENTIANA verna, corollé 5-fidé infundibuliformi : folis ovatis acutiusculis ; radicalibus patentibus, caulinis majoribus, GENTIANA Bavarica, JAcQ. obs. 3. p. 19. t. 71. G. Alpina, pumila, verna major. Tourner. Jnst. 80. ERICALA. Renrazm. spec. 75. tab. 68. f, 2. En Anglais, Spring Gentian. En Allemand, Frühlings Entzian, 438 nôus dit, livre 25, chap. 7, que le nom de Gentiane vient de Gentius, roi d'Illyrie, qui trouva cette Plante et la mit le pre- mier en usage. Les noms spécifiques latin et français donnés à Vespece dont nous nous occupons, indiquent qu’elle annonce le printemps par sa floraison hâtive : cela peut avoir été remarqué sur les hautes montagnes de l’Europe où la nature l'a placée dans des sols humides et légers; mais de plusieurs individus que j'ai reçus des Alpes de la Suisse, et que je cultive depuis plus de six ans, ceux que j'ai tenus en pôts et mis en orangerie pendant l'hiver, m'ont toujours donné fleurs à la mi-mars, tandis que d’autres laissés en pleine terre n’ont fleuri que près de six semaines plus tard. Cela fournit les moyens de jouir plus long-temps de cette très jolie Plante à laquelle il faut nécessairement donner un mélange de deux tiers de bonne terre de bruyere et d’un tiers de terre franche douce ; 2 et qu'on doit placer au frais et à l'abri du soleil: if sera très bien qu’elle ne le recoive qu'à travers les feuillages d’arbrisseaux envi- ronnants. On la multiplie de graines, ou mieux on la fait venir des Alpes ; j'ai réussi à la propager par la séparation des pieds, mais aussi cette opération, quoique faite avec soin, m'a causé la perte de plusieurs individus. La Gentiane printaniere est vivace, sa racine presque simple et fibreuse se divise vers son sommet et donne naissance à plu- sieurs gemmes qui se développent en rosettes de quatre à huit feuilles persistantes, oppôsées, sessiles, entieres, ovales - lancéo- lées, un peu aiguës, souvent teintes de pourpre comme le sont toujours les tiges. Celles-ci sortent du milieu des rosettes, sont cylin- driques , charnues, et garnies de quatre à six feuilles plus petites, serrées contre la tige, et dont les deux ou quatre dernieres sont telle- ment rapprochées de la fleur qu'on les prendroit pour des bractées ou même pour un premier calyce. Les fleurs, assez grandes, toujours solitaires et terminales sont compôsées d’un calyce long , tubuleux , renflé dans son milieu et finissant en cinq dents aiguës ; d’une corolle du plus beau bleu, d’une seule piece , dont le tube, plus long que le calyce et jaunâtre dans l’intérieur, se déploie en cinq lanieres ovales-aigués, à la bâse desquelles on voit une appendice d’un bleu très pâle ; de cinq étamines attachées vers le milieu de la corolle ; enfin d’un ovaire allongé et terminé par un style qui ne dépâsse point la gorge de la corolle, et se divise à son sommet en deux stigmates. Le plus souvent la corolle ne tombe point et se desseche sur place : jusqu’à présent je n'ai pu obtenir de graines. Elle donne quelquefois des variétés à fleurs päles et même presque blanches. ÉLUS ; Gent DAZIII PACHYSANDRE COUCHÉ. PACHYSANDRA PROCUMBENS. : Monœcie - Tétrandrie. Genre voisin des Tithymaloïdes. CiRACTENE GC ÉNEÉRINQUU EX. Flores Mascuzr. Calyx 4-phyllus. Corolla o, id est, nulla. Flores Femwer. Calyx et Corolla maris. Styli 3. Capsula 3-cornis, 5-locularis. Semina 2. WicLpeNow. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. PACHYSANDRA procumbens , caule procumbente : foluis brevibus , ovalibus supernè crenato-dentatis : calycibus minutim ciliatis : capsul& puberul4. Mricuaux, F1. Bor.-Amer. 2, p- 178, tab. 45. PACHYSANDRA prostrata, Catalogue du Jardin des Plantes de 1804, p. 222. En Anglais, Procumbent Pachysandra. En Allemand, ZLiegender Dickfaden. re Plante donne un exemple bien sensible de la Monœæcrr *, classe XXI°. du système de Linné, où les Plantes privées de fleurs hermaphrodites, ( c’est-à-dire contenant à la fois les deux sexes), n’en portent que d’uniquement mâles et d’uniquement femelles. Elle est du grand nombre de celles que nous devons à André Micnaux, qui l’a trouvée sur la partie occidentale des Alléghanys, chaine de montagnes située au nord de l'Amérique, et qui traverse la Pensyl- vanie, la Virginie et la Caroline septentrionale. Il l’a rapportée en 1792, et depuis ce temps elle orne nos plate-bandes de terre de bruyère par les toufles assez larges et toujours vertes que forment ses racines traçantes et qui poussent quantité de tiges d’abord inchinées sur la * Voyez ce mot au vocabulaire du Bon-Jardinier. 3 terre, puis se redressant. Elles sont longues de 160 millimetres, ( environ six pouces ), charnues, cylindriques , teintées de pourpre; garnies dans leur longueur d’écailles de couleur rôse, alternes, ca- duques ; et vers le sommet, d’un faisceau de feuilles alternes , ovales, plus ou moins crénelées dans la partie supérieure , marquées de ner- vures saillantes en dessous et dont la principale est la continuité du pétiole qui est creusé en goutiere. Du bäs de la plupart de ces tiges se séparent les rameaux à fleurs à peu près de mêmes volume et qualité que les tiges, et terminés en mars et avril par un épi simple de fleurs unisexuelles, alternes, sessiles, toutes munies de bractées écailleuses. Les Fleurs m4les, compôsées d’un calyce à quatre feuilles, et de quatre étamines à filet blanc, long , d’une épaisseur remarquable et portant une anthere jaüne, sont au nombre de huit ou douze et placées au-dessus des femelles qui ne sont guere que deux ou trois, et consistent en un calyce semblable à celui des fleurs mâles, pressé contre le germe qui est arrondi et surmonté par trois styles recourbés et finissant en autant de stigmates ligulés. Jusqu'à présent cette Plante n’a point donné de graines en France, mais on la multiplie facilement soit de boütures qu’on fait au mois de juin, soit par l'éclat des racines en automne. Son nom compôsé des mots grecs rax (pachys ), épais, qui a de l’embonpoint, et épis ( andros), gémtif d’&r (anér), homme , mari, indique la corpulence des étamines. L'Penra l'inir ‘ 7 ‘ ? Ty re ide V4 Pier Je 27/2 CYNOGLOSSE PRINTANIERE. CYNOGLOSSUMN OMPHALODES. Pentandrie - Monogynie. Famille des Borraginées. tt tt tte CA R A CT EURE GE. N:É R 1.Q U,É. Corolla infundibuliformis ; fauce claus4 fornicibus. Semina depressa ; interiore tantüm latere stylo affixa. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. CYNOGLOSSUM Omphalodes, foliis radicalibus ovato-cor- datis ; caulinis ovatis petiolatis. Waizzo, t. 1. part. 2. pag. 766. OMPHALODES pumila, verna, Symphyti folio. Tourner. inst. 140. tab. 58. BORRAGO minor, verna, repens folio lœævi, Monris. hist. 5. p. 457. SYMPHYTUM minus Borraginis facie. Baun. pin. 209. En Anglais, Comfrey-leaved Hound’s-Tongue. En Allemand, Frühlings Hundszunge. Cr jolie Plante bâsse et vivace, qu'on trouve dans les bois situés aux pieds des montagnes de la Carniole et du midi de l'Europe, méritoit bien qu’on la transportät dans les Jardins, où, des le pre- mier printemps elle donne ses épis de fleurs, petites , il est vrai, mais d’un bleu d’émail charmant et qui incline au pourpre. Elle veut être mise en pleine terre dans une situation fraiche et om- bragée ; il faut encore avoir soin de l’arrôser pendant les séche- resses. On peut la semer; mais comme elle trace beaucoup, elle forme d’assez larges toufles dont on se contente de séparer des éclats enracinés à l'automne. Ses racines fibreuses et tracantes poussent ün grand nombre de feuilles persistantes, entieres, gläbres, en cœur-ovale, d'un vert 4 , agréable et frais, d’entre lesquelles s'élèvent au printemps des tiges herbacées, ornées de feuilles seulement ovales, à pétiole un peu long ; terminées pendant les mois d'avril et de mai par des grappes lâches de fleurs assez nombreuses. La corolle, monopétale , en roue à cinq lobes arrondis, et à la gorge de laquelle sont attachées cinq étamines presque sessiles, tombe et laisse voir le calyce qui est monophylle à cinq divisions lancéolées - aiguës , et auquel reste attaché le style au milieu de quatre semences nues, applaties, à bords relevés, ayant un peu la forme d’un nombril; ce qu’exprime le nom spécifique Omphalodes | des mots grecs éupaass (omphalos), nombril, et «fée (eidos), forme. Le nom générique, aussi dérivé du grec, vient de xwi: (&ynos), génitif de «vw (Æyon), chien, et A6 (glôssa) , langue: il a d’abord été donné à l’espece le plus usitée en médecine , la Cynoglosse officinale, à cause de la pré- tendue ressemblance de ses feuilles avec la langue d’un chien *, * Plin, 25, chap. 8. Den « fup ; cs plie CZ C {nos losse printäniere. L # \ à ’ 14 de Ra AS re. ES ÿ et lue CNE NET me Fo loc Eu 4 ET 4 À FR o UT ALL Et re ‘ CA EN HR MONSONIE A FEUILLES LOBÉES. MONSONIA LOBATA. Monadelphie - Dodécandrie. Famille des Géraniées. Le CSC TECE CARACTERE GÉNÉRIQUE. Calyx pentaphyllus. Corolla pentapetala. Stamina quindecim ; connata, urceolo filamentorum quinque-fido. Stylus quinque-fidus. Arilli quinque, monospermi, aristali ad basin receptaculi ros- trati. Wizrp, 5. part. 1. pag. 717. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. MONSONIA lobata foliis sublobatis , serratis ; petalis deniatis. Win. : M. foliis cordatis , lobatis , dentatis. Air. Hort. Kew. 3. p. 100. MONSONIA (filia) foliis simplicibus, cordatis, lobatis, Lan. suppl. 341. M. (filia) foliis cordatis, subrotundo-lobatis, dentatis, pilosis; scapis unifloris. CAvAN. diss. 3. p. 180. tab. 74. fig. 2. GERANIUM Anemonoïdes, Tauws. prodr. p. 112. En Anglais, Zobe-leaved Monsonia. En Allemand, Gelappte Monsonie. O: a donné à ce genre, qui a beaucoup d’affinité avec les Gera- * niums, et dont toutes les especes connues jusqu’à ce jour, nous - viennent du Cap de Bonne - Espérance , le nom de Lady Ænne Mowsox , célebre par son goût pour l’histoire naturelle et sur-tout pour la Botanique et la culture. Ces Plantes n'étaient encore con- nues que par les échantillons conservés dans les herbiers, lors- qu’en 1794, le collecteur anglais Masson, envoya dans son pays les graines de quelques especes, qui dela furent communiquées à VEurope; et parmi elles se trouva le Monsonia lobata , Yune des plus remarquables. On ne sait trop pourquoi Linné fils avait pré- tendu qu’elle était produite par le Monsonia speciosa : toujours est- il vrai qu’en vertu de cette supposition, il lui avait donné le sur- nom de filia, que depuis on a changé avec raison en celui de 5 lobata , parce qu’en effet ses feuilles sont bordées de lobes inégaux , lobés eux-mêmes, ou plutôt dentés. La Plante entiere est un peu velue et d’un beau vert: sa souche ou tige se partage en quelques rameaux herbacés, un peu teintés de rouge, garnis de feuilles éparses et quelquefois alternes, persis- tantes, orbiculaires ou cordiformes, marquées de nervures sail- lantes en-dessous, et qui sont la continuité des pétioles : ceux-ci grèles, longs, applatis et courbés à l’endroit où va commencer la feuille, sont munis à leur bâse de deux stipules courtes et presque triangulaires. Les fleurs, solitaires, larges de 75 millimetres ( plus de deux pouces et demi), et portées sur un pédicule ferme, plus épais que les pétioles, très-long (d'environ 250 millimetres , plus de neuf pouces), interrompu aux deux tiers de sa hauteur par une collerette de cinq à six folioles lancéolées, consistent en un calyce tubuleux à cinq folioles lancéolées - aiguës ; en une corolle à cinq pétales, onguiculés , cunéiformes, terminés par cinq ou six dents arrondies : en-dessous, ils sont d’un beau jaüne soufre marqué de veines branchues et très rouges ; en-dessus, ils s’étalent horizonta- lement, sont blancs et rayés de lignes simples d’un rouge pale, longitudinales, et qui partant d’un large cercle rouge situé à la gorge de la corolle, vont se rendre au bout de chaque dent. Les étamines au nombre de quinze excedent la fleur et forment un tube autour du germe et du style, au moyen de cinq faisceaux réunis seule- ment à la bâse, du reste rapprochés et soutenant chacun trois filets violtres, courts, dont celui du milieu plus long , et sur lesquels sont assises les antheres qui sont jaünes. Le style divisé en cinq à son sommet, s’allonge et forme une espece de bec comme le font les fruits des Geraniums. Cette fort belle Plante ne donne point de graines dans notre climat; et comme encore l’on ne parvient que très difficilement à la propager de boutures, elle ne laisse guere d’autre moyen de multiplication que celui des rejetons ; mais ce moyen, douteux s’ils sont mal enracinés, peut devenir funeste à la plante-mere s’ils sont pris trop près de la tige. On sollicite la Plante à fournir ces rejetons, en découvrant un peu ses racines à différentes places où bientôt 1l se montre des gemmes. Quand elles sont suffisamment formées, on les sépare et on les plante dans des pôts qu'il est bon de plonger en couche tiede. Les Hon- sonias en général aiment la chaleur; 1l leur en faut un peu plus qu’à certains Geraniums du même pays, si l’on veut les voir fleurir : ils ne demandent qu’un mélange de deux tiers de bonne terre de bruyere, et d’un tiers de terre franche douce. L Desrra pin fe eune wcugp e Honsonis LL AA. Monsonie à feuilles lobées . ACACIE À GRAPPES. MIMOSA BOTRYCEPHALA. Monadelphie - Polyandrie. Famille des Légumineuses. cree vcrecre Car 4 CUENME GÉNÉRIQUE. Calyx monophyllus, quinque - dentatus. Corolla regularis , guinque - fida aut pentapetala , rariis o ;( id'est nulla). Stamina capillaria , longissima , quatuor ad decem , sæpiüs plurima ; basi connata, aut libera. Legumen formé varium. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. MIMOSA botrycephala, inermis : foliis duplicato - pinnalis ; pinnis quinque-jugis ; foliolis g-13-jugis ; petiolo basi glanduloso. Floribus capitatis ; capitellis racemosis. VENTENAT ; Jard. de Cels, [1 24 MIMOSA discolor, Anprews, 235. En Anglais, Two-coloured Mimosa. En Allemand, Traubenblütige Acacie. FER Cecs est le premier en France qui ait cultivé cet arbre ou arbrisseau , originaire de Botany-Bay, dans la nouvelle Hollande ; il fut introduit dans son riche et beau jardin en 1792. Venrenar, le premier , l'a décrit et figuré en l'an 8 (1800), dans son ouvrage botanique intitulé Jardin de Cels, p. 1. fig. 1; et je ne vois pas que depuis ce temps il ait fait de grands progrès, ni qu'on l'ait beaucoup multiplié malgré la beauté de son feuillage , l'abondance et la dispo sition peu commune de ses fleurs qui, paraissant dès le mois de février , ont encore l'avantage de répandre une odeur. très agréable. Cela peut venir de ce qu'il n’a point encore donné de graines, et de ce que de touts les moyens essayés pour le multiplier, les mar- cottes ou le couchage sont le seul qui ait eu quelque succès. Il serait donc à desirer qu’un amateur , résidant dans nos départements mé- ridionaux, s’emparät de cet arbre pour le cultiver en pleine terre; là sans doute il déploierait une autre vigueur que celle qu'il a montrée jusqu’à présent dans notre climat de Paris, où les plus grands indi- vidus qui y existent n’excedent pas la hauteur de 5,250 millimetres (10 pieds). Sa culture est très facile puisqu'il suffit de lui donner de bonne terre de bruyere pure, et de le serrer en très bonne orangerie pour l'hiver. 6 La tige du Mimosa Lotrycephala , droite, grèle et de peu plus grôsse que le pouce, se divise en rameaux sans épines, mais pubes- cents à leurs extrémités. Ils sont ornés de feuilles deux fois ailées, terminées par une pointe qu’on pourrait regarder comme un avor- tement de la pinnule impaire. Ces pinnules, oppôsées, et ordinai- rement au nombre de cinq de chaque côté, portent les folioles aussi oppôsées , sans impaire , presque sessiles , lancéolées , marquées d’une nervure longitudinale. Elles sont un peu charnues, d’un beau vert, teintées quelquefois de pourpre dans leur contour , enfin au nombre de huit à treize de chaque côté; une appendice à peine visible semble indiquer l'avortement de la foliole impaire. Les pétioles secondaires sont, aussi bien que le pétiole commun, renflés à leur insertion. Les fleurs, ou £ermaphrodites ou seulement mâles , et dispôsées en grappes simples, axilläires et droites, sont petites , et réunies huit à douze en têtes sphériques d’un beau jaüne soufre, et portées par un pédicule muni d'environ huit bractées caduques, dont cinq rappro- chées de la tête ont l'apparence d’un premier calyce. Les fleurs , uni- quement mâles, consistent en un calyce à cinq divisions, en une corolle à cinq pétales droits et aigus, attachés à la bâse du calyce, enfin en un grand nombre d’étamines dont les filets sont réunis à leur bâse. Les fleurs 4ermaphrodites portent de plus dans leur milieu un germe auquel un style court et filiforme est attaché un peu sur le côté. Les Grecs avoient donné par anti-phrâse le nom d’Acacia ( éxaxia ), qui signifie innocence, à un arbrisseau d'Egypte extrêmement épi- neux. Linné à changé ce nom en celui de’ Mimosa, pour exprimer les qualités mimes que toutes les especes possedent à un dégré plus ou moins éminent, comme celles de se retirer de dessous les doigts qui les touchent , ainsi que le font la Sensirive et d’autres; ou de mar- quer leur sommeil par l’abaissement ou le rapprochement de leurs rameaux ou de leurs folioles. Ce nom vient du mot grec giurs (mimos ), mime, histrion, dérivé du verbe putin (mimeomai), imiter, faire des gestes. Par le nom spécifique botrycephala, compôsé des mots grecs Gérgus ( botrys), grappe, et xqani ( tephalé), tête, on indique très bien que les fleurs sont dispôsées en grappes et réunies en têtes, L'Bossa Linx. Au à fouÿp get SEX 222 VÉÉ Acacie does à É se RS $ « À on connard re tre jee ; FRS FASR er re ee F w é # H « ce s DIGITALE A GRANDES FLEURS. DIGITALIS AMBIGU À. Didynamie - Angiospermie. Fam. des Scrophulaires , Jussrev. Personées , VENTENAT. CRC LR LCR CRTC RAR ARR LL LL LES LE à Cratn 4 CR PRE dG'É.Nù # & MQ UE: Cal. 5-partitus. Cor. campanulata, ventricosa, 5- fida. Caps. ovata, 2- locularis. Lann. (Flores racemost.) PERSOON. CARACTERES SPÉCIFIQUES et SYNONYMIE. DIGITALIS ambigua, calycinis foliolis lanceolatis : corollis gale& emarginatis : foliis subtüs pubescentibus. Linx. suppl. 280. D. foliis calycinis lanceolatis: galed incisé ; faucibus macu- losis. Harr. Helv. n°. 351. DIGITALIS ochroleuca. Jace. F1. Aust. 1, p. 56, tab. 57; et PErsoon. DIGIT'ALIS ambigua. Rora. Cat. bot. 2, 29. WVixro. #5, P:1; pag. 285. DIGITALIS lutea, Cranrz. Aust. p. 556, obs. 3. Magno flore. Baux. Pin. 224. En Anglais, Great yellow Fox-Glove. En Allemand, Blassgelber Fingerhut. C'r67 sans doute à l’espece à fleurs pourpres que le genre doit son nom : cette belle Plante si commune dans les bois d'Europe, porte effectivement de grandes fleurs monopétales, campanulées et assez semblables pour la forme à un dé à coudre, en latin digitale. Celles de la Digitale ambiguë ont la même forme, et sont de plus remar- quables par leur grandeur et par leur belle couleur jaüne. La Plante est vivace, et croit naturellement dans les bois sàblonneux de la Suisse, de l'Autriche , etc. Mise en pleine terre dans les jardins, elle y produira un bel effet pendant les mois de mai et juin, époque de sa fleuraison, si elle trouve un sol léger, frais et profond. On l'y multiplie des graines qu’elle donne abondamment, et qu’il vaut mieux semer 7 aussi-tôt leur maturité qu’au printemps d’après. Le plant devenu fort, on le repique en place, et l’on ne s’en inquiete plus guere que pour lui donner de l’eau lorsqu'il en a besoin. Une touffe de feuilles radicales, longues de près de 525 millimetres, (un pied), lancéolées-aigués, finement dentées, vertes en dessus ; plus päles, velues et marquées de nervures saillantes en dessous, est tout ce qu’il donne la premiere année. A la seconde, on voit partir de leur milieu une tige cylindrique, herbacée, velue, un peu visqueuse , ornée dans sa longueur de feuilles alternes, sessiles et presqu’am- plexicaules, de mêmes forme et couleur que les autres; bientôt elle s’allonge en un épi de fleurs nombreuses , alternes, affectant presque toujours le côté du soleil ou de la plus grande lumiere, et dont celles d’en bàs s’ouvrent d’abord. Elles sont soutenues par un pédicule court que cache une bractée foliacée et aiguë, et consistent en un calyce à cinq divisions lancéolées - aiguës et persistantes; en une corolle grande, ventrue, à cinq dents, d’un beau jaüne, tachée de quelques points bruns dans l’intérieur. Au bout de quelques jours, elle tombe avec les quatre étamines qui y étaient attachées et dont deux sont plus courtes ; alors on appercoit une capsule ovale, surmontée du style (qui est persistant), biloculaire, quoiqu’elle ait à l'extérieur l'apparence d’avoir quatre loges, enfin pleine de semences très- petites, et qui vues à la loupe, se montrent couvertes d’aspérités et parsemées de points métalliques et brillants : elles sont ordinairement müres à la fin de juillet. Pilule j anmbu U«. Fe t Wong as “ | | F An x DIGITALE DES CANARIES. DIGITALIS CANARIENSIS. Didynamie-Angiospermie. Famille des Scrophulaires, Juss. Personées , VENT. CARACTERE GÉNÉRIQUE. Cal. 5-partitus. Cor. Campanulata, ventricosa, 5-fida. Caps. ovata, 2-locularis. Linx. (Flores racemosi.) PErsooN. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. DIGITALIS Canariensis, calycinis foliolis lanceolatis : corollis 2 - labiatis , acutis : caule fruticoso. Lann. Spec. plant. 868. GESNERIA , foliis lanceolatis, serratis : pedunculo terminal , laxè spicato. Hort, Cliff. 318. DIGIT'ALIS acanthoïdes, Canariensis, frutescens ; flore aureo. Commer. Hort. 2, p.105, tab. 55. En Anglais, Canary Fox- Glove. En Allemand, Canarischer Fingerhut. MEN et Commezin sont, je crois, les premiers qui aient fait mention de cette belle Plante, originaire des Canaries, et devenue l'un des ornements du Jardin de l Amateur. Sa tige vivace, unique, haute d’environ 1,625 millimetres ( cinq pieds), ligneuse, cendrée et le plus ordinairement nue et simple dans le bâs, est herbacée , brune et feuillée dans le haut où encore elle pousse quelquefois deux ou trois rameaux, garnis, comme l’est la moitié supérieure de la tige, de feuilles alternes , sessiles, longues de dix centimetres ( près de quatre pouces ), lancéolées aiguës, den- tées finement en scie, vertes et lisses en dessus , plus päles et duve- teuses en dessous. En mai, l'extrémité de la tige et celles des ra- meaux s’allongent en un épi long de dix-neuf à vingt-deux centimetres (sept à huit pouces ), simple, mais accompagné quelquefois d’un ou deux plus petits épis partant de la bâse du principal. Ils sont com- 8 pôsés de fleurs nombreuses, alternes, horizontales, assez grandes ; un peu semblables pour la forme à celles de l’Atanthe, et repré- sentant en quelque sorte une gueule béante : les fleurs du bâs s'ouvrent les premieres. Toutes consistent en un calyce à cinq divisions longues, aiguës, persistantes ; en une corolle d’un beau jaûne orangé, caduque, monopétale, à deux levres, dont la supérieure, courbe, et partagée en deux lobes à son extrémité, se prolonge au-delà de l’inférieure qui a trois lobes aigus, et dont celui du milieu est plus long et réfléchi. Des quatre étamines, deux sont plus courtes; leurs filets attachés au bàs de la corolle sont libres du reste, mais appliqués à la levre supérieure dont ils suivent la courbure. Au milieu des anthères on appercoit le style qui est persistant et dont la bâse est assise sur une capsule ovale à deux loges. On peut la multiplier de boutures qu'il faut faire comme celles de la Giroflée jaune, c’est-à-dire, en détachant de dessus la tige les petits rameaux qui y naissent quelquefois, et que l’on met dans un pôt plein de terre de bruyere et placé à l'ombre sur couche tiede ; ou bien l’on en seme les graines aussi-tôt leur maturité, ou plus tard en mars suivant, dans une terrine et en terre de bruyere sous chässis. On repique le plant lorsqu'il est devenu assez fort; à la seconde année, époque où il donne ses premieres fleurs, il peut avoir acquis un metre (trois pieds) de haut. On tient toujours cette Plante en pôt, parce qu'il faut la serrer l'hiver en orangerie, quoique j'aie éprouvé qu’elle peut supporter trois ou quatre dégrés de froid sans périr. La Digitale pourpre ou commune a fait donner le nom au genre, Parce que sa fleur en cloche allongée, a la forme d’un dé à coudre, en latin digitale, L'Beusa pin . Craand filr se. 18 Prycturths É arariereses. f GERANIUM RÉTICULÉ. GERANIUM STRIATUM. EEE —— Monadelphie - Décandrie. Famille des Géraniées. GARACTERE GÉNÉRIQUE: Cal. 5-phyllus. Cor. 5-petala regularis. Nect. glandulæ 5, melliferæ, basi longiorum filamentorum adnatæ. Arilli 5, monos- permi, aristati, ad basin receptaculi rostrati ; aristis nudis, rectis, simplicibus, (nec spiralibus , nec barbatis ,) Wap. -- Pedunculi sæpiüs biflori. PERSOON. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. GERANIUIM striatum, pedunculis bifloris : petalis bilobis, re- ticulato-venosis : foliis summis 3-lobis, dentatis ; lobis ovatis, acutis : caule tereti : arillis glabriusculis, basi villosis. Wizzp, tom. 5, p. 1; pag. 702. | . GERANIUM caule herbaceo decumbente : foliis 5-lobis; lobis dentatis, medio dilatatis : petalis 2-lobis, venoso-reticulatis. Cav. 4, p- 207, tab. 79, fig. 1. GERANIUIM Romanum versicolor seu striatum. Park. Parad. 299. Monis. hist. 2, p. 516, f. 5, tab. 10. Ras. IHist. 1063. En Anglais, Striated Crane?s- Bill. En Allemand, -Gestreifter Storchschnabel. Dssconne et Pune parlent du Geranium et disent qu'il a été nommé ainsi de la forme de son fruit qui a l'apparence d’une tête de grue, en grec yépaws (geranos). Les Botanistes ayant d’abord réuni dans un même groupe toutes les plantes analogues et produisant des fruits de pareille forme, il en résulta que le genre Geranium devint très nombreux; mais Burman en sépara les especes à fleurs irrégulieres, et L'Hérrrier après lui distingua encore celles qui ayant des fleurs régulieres, n’avaient jamais que cinq étamines fer tiles au lieu de dix: de sorte qu'aujourd'hui le genre Geranium ne contient plus qu’une quarantaine d’especes toutes à fleurs régulieres et munies de dix étamines fertiles. 9 ‘Celui dont nous nous entretenons, le Geranium réticulé, ‘ou Bec-de-Grue à fleurs en rêseau, nous vient d'Italie : il est vivace , et reste toute l’année en pleine terre dans nos jardins où il se contente de touts les sols et de toutes les expôsitions, encore qu'il préfere une terre douce et fraiche et une situation un peu ombragée. Souvent il se reproduit lui-même des graines que ses capsules lancent par un mouvement élastique; autrement on le seme en terrine, puis lorsque le plant est assez fort on le repique en place : il reprend très facilement, surtout si l’on a le soin de le défendre pendant quelques jours contre la trop grande ardeur du soleil. On peut aussi le mul- tiplier de boutures. La Plante laisse aux doigts qui la touchent une espece de viscosité et une odeur qui lui sont particulieres. Quand elle a rencontré les circonstances favorables à son déve- loppement, elle forme d'assez larges touffes au moyen de plusieurs tiges grêles , fermes, cylindriques , velues , couchées à terre ; longues de près de 650 millimetres (deux pieds), teintes de rouge dans le bäs, vertes et herbacées dans le haut, marquées, aussi-bien que les branches, de nœuds assez grôs dans touts les points d’où sortent les rameaux et les feuilles. Celles-ci quelquefois au nombre de trois, le plus souvent au nombre de deux parce qu'il sort d’entr’elles un rameau, sont partagées en trois ou cinq lobes quelquefois tachés de rouge au point de section, toujours élargis dans le milieu et dentés. Elles sont veinées par des nervures ramifiées, saillantes en dessous ; leur pétiole, long, grêle, mais renflé à la bäse, se dirige vers le ciel. Depuis mai jusqu’en septembre, ce Geranium produit en abondance des fleurs petites, mais extrémement jolies si on les considere de près : elles sont toujours deux à deux, et consistent en un Calyce tubuleux, à cinq folioles persistantes , lancéolées, terminées par une pointe; en une corolle en entonnoir, à cinq pétales en cœur très allongé, réticulés par des traits déliés d’un beau rouge de lacque sur un fond blanc à peine teinté de rôse. Ils entourent les dix étamines dont cinq plus courtes et un peu courbées en dehors : les filets réunis à la bâse, mais libres du reste, sont touts blancs et portent chacun une anthere bleue et caduque. Le pistil se compôse de cinq capsules dont une avorte souvent, et d’un style qui s’allongeant en forme de bec, se divise en cinq stigmates filiformes. Lorsque les graines sont mûres , les capsules par un mouvement subit et élastique se détachent du bäs, s’écartent et se roulent en dehors sur leur arête qui reste attachée au sommet du style ; alors les graines sont jetées au loin, c’est pourquoi 1l est bon de prévenir cette époque si l'on veut ne pas les perdre. $& let sou ( L'Pessa pin. chtitutiiit Ill ll tt . pe Aa 4 CPR Der LR PELARGONIUM TRICOLORE. PELARGONIUM TRICOLOR. Monadelphie - Heptandrie. Fam. des Géraniées. + cree Chan ce Ten BCE N ÉRIQUE Cal. 5-partitus ; lacini& supremé latiore , desinente in tubulum capillarem, nectariferum , secùs pedunculum decurrentem. Cor. 5-petala irregularis ; petala 2 superiora plerumque latiora, venis discoloribus picta. Filam. 10, inæqualia, quorum 5 (rarû 5) cas- trata. Arilli 5, monospermi , aristati, ad basin receptaculi rostrati ; aristis spiralibus, introrsüm barbatis. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. PELARGONIUM tricolor, pedunculis subtrifloris: foliis lanceolatis, villoso-canescentibus, inciso-dentatis, subtrifidis : caule suffruticoso erecto. — Petala obovata ; tria inferiora, nivea ; bina superiora, atro-sanguinea , basi maculé nigrä signata. Win. 1.5, p.1, pag. 660. PELARGONIUM violarium, pedunculis Pons Jolüs oblongis, obtusiusculis, callosè serrato-incisis, villosis : caule bienni : filamentis decem; 5 vel 4 fertilibus; sterilibus squamcæ- Jormibus. JAcQ. ic. rar. 3, tab. 527. PELARGONITUM tricolor, petalis duobus superioribus punctis prominulis , lucidis , ad basin scabris. Curr. mag. 240. En Anglais, Three-coloured Stork’s-Bill. En Allemand, Dreyfarbiger Kranichschnabel. L: genre Pelargonium a fait d’abord partie des Geraniums dont Burman l’a distrait, parce qu’entr’autres différences, il a reconnu que les fleurs en étaient irrégulieres, et que sur les dix filets qu’elles enferment , il y en avait toujours trois et quelquefois cinq qui ayant la forme d’écailes ou de dents, étaient stériles, c’est-à-dire privés d’antheres. Une autre particularité de ce genre, aujourd’hui compôsé d'environ cent trente especes, c’est qu’elles ont les feuilles oppôsées, et que toutes, hors le Pelargonium australe, sont originaires d'Afrique, 10 et principalement du Cap de Bonne-Espérance. Elles ont pour trait de conformité avec les Geraniums ou Becs-de-Grue , d’avoir un fruit très allongé et qui représente aussi la tête d’un oiseau à long bec ; c’est pour cette raison que BurmanN leur a donné le nom de Pelar- gonium du mot grec rehapi ( pelargos ), qui signifie Cicogne : ce mot compôsé des adjectifs ras (pelos), noir, et émi (argos), blanc, exprime les deux seules couleurs du plumage de cet oiseau. Le Pelargonium tricolore ou Bec-de-Cicogne à fleurs de Pensée, vient du Cap de Bonne- Espérance, d’où Francis Masson, Jardinier - collecteur pour le Roi d'Angleterre, en envoya les graines au Jardin de Kew en 1774. On les y sema; elles produisirent des Plantes à tige ligneuse, droite , cylindrique, de couleur cen- drée-vineuse , se divisant en quelques branches de mêmes couleur et nature, et dont l'extrémité finit par un faisceau de feuilles oppôsées, à pétiole long, menu, roide, cylindrique, renflé à la bâse où il est presqu’amplexicaule. Ces feuilles, oblongues, lancéolées, bordées de dents grandes, inégales , et dont les deux d’en bâs forment souvent de chaque côté une espece de lobe, sont couvertes d’un duvet gris qui donne à la Plante un air cendré. De leur milieu on voit sortir dès le mois de mai et pendant tout l’été, un rameau grêle, herbacé, cylindrique, interrompu par un nœud à touts les points d’où sortent des feuilles ou bien des pédicules assez longs et menus, Ceux-ci se divisent en deux , et assez souvent en trois pédoncules rougeâtres et portant chacun une fleur semblable à une Pensée, ayant un calyce velu, à cinq feuilles lancéolées, très aiguës, persistantes, dont la supérieure plus grande; cinq pétales ovales, dont les deux supérieurs, creusés en cuilliere, et d’un beau rouge veiné de rouge plus foncé, sont encore marqués à la bâse d’une tache noire semée de proémmences noires aussi, luisantes et charbonnées : les trois pétales inférieurs de même forme mais plus grands que les: deux autres, sont applatis et d’un blanc pur de lait où quelquefois on apperçoit des veines, mème des raies d’un rouge carmin. Des dix filets qui sont réunis annulairement à leur bâse , cinq sont stériles et ont la forme d’écaille; les cinq autres portent des antheres rouges et qui tombent assez promptement: Le style est tres velu; il s’allonge en pointe et prend la forme d’une tête d’oiseau à long bec au moyen des cinq capsules qui grôssissent : à leur maturité elles se détachent du bâs; l’arête tenant toujours au sommet du style, se tortille en maniere de corde ; et comme elle est garnie de barbe à son sommet, il arrive souvent que le vent l'emporte avec la graine. Ce Pelargonium , peut-être le plus beau de son genre, nous vient du Cap de Bonne-Espérance, et méritait bien place dans les Jardins où on le cultive depuis une'dixaine d’années. On le tient toujours en pôt afin de pouvoir le mettre pendant l'hiver ou sous châssis ou en serre tempérée, mais toujours au jour et à l’abri du froid et de l'humidité qui le feraient périr : en été on lui donne un peu plus d’eau et beaucoup de soleil, Il se multiplie de graines semées sur couche tiede et sous châssis, au printemps , et dans un mélange anciennement fait de deux tiers de terre franche douce , et d’un tiers de terre de bruyere : elles ‘donnent souvent la variété dont la fleur séparée présente l’exemple et que M. Srern a le premier obtenue ici. Les boutures sont une voie plus facile et plus pr'ompte: au printemps, elles exigent la chaleur : de la couche et la privation d’air au moyen d’une cloche de verre dépoli : en été, il pourrait suflire de les faire simplement dans une terrine pleine de terreau végétal, et qu’on se contenterait de placer ensuite à l'ombre. — La Plante touchée laisse aux doigts une odeur peu agréable et qui lui est particuliere. Goulet sub . L'Pessa pire . 1 Fleur entière dep. 777 OI 1 UC roLog: Emi Sale éynats FL en Lt Pélérgrone tricolore. D tubes 1" A Lo ERODIUM INCARNAT. ÆZERODIUM INCARNATUM. Monadelphie - Pentandrie. Famille des Géraniées. CARACTERE GÉNÉRIQUE. Cal. 5-phyllus. Cor. 5-petala. Nect. squamulæ 5, cum jfila- mentis alternantes, et glandulæ melliferæ basi staminum insi- dentes. Arill quinque, monospermi, aristati, ad basin recep- taculi rostrati; aristis spiralibus, introrsüm barbatis. Wirir. (Pedunculis sæpiüs multifloris. PERsooN. ) CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. ERODIUIM incarnatum, pedunculis submultifloris : folus scabris, cordatis, trilobis tripartitisve , dentatis : caule fruticuloso. Wicin. 5, p. 1, pag. 637. ERODIUM pedunculis paucifloris; folis tripartitis terna- tisve , trifidis, scabris : caule fruticuloso. L’Hér. geran. tab. 5. Curr. mag. 261. GERANIUM incarnatum, pedunculis bifloris, foliis tripartitis trifidis, glabris : petalis integris : arillis glabris. Lan. suppl. 306. GERANIUM foliis incisis subquinquelobis, punctatis, parvis ; petiolis longissimis : pedunculis trifloris. CAv. 4, p. 225, tab. 91, Jig. 2. . En Anglais, Flesh-coloured Heron’s - Bill. En Allemand, Fleischfarbener Reiherschnabel. D: faisant le genre Pelargonium , Burman avait considérablement diminué le nombre des Geraniums parmi lesquels il n'avait laissé que les Plantes à feuilles alternes et à fleurs régulieres , mais L'Hé- RITIER les examinant de nouveau, appercut qu’entr’autres différences, les uns avaient constamment dix étamines fertiles, tandis que les autres n’en avaient jamais que cinq: il ne balanca pas à distraire encore les Plantes à cinq étamines, et ne perdant pas de vue la forme du fruit qui ressemble aussi à une tête d'oiseau à long bec, 11 il appella son nouveau genre Erodium, mot qu’on pourrait rendre par Bec-de-Héron, et qui vient du grec épusuis (er6dios), nom de cet oiseau. On n’en connoîit pas beaucoup au-delà de trente-six especes. Il n’y a pas très long-temps que nous possédons l’Erodium ou Bec-de-Héron à fleurs incarnates : Linwé ne l’a point connu; A1TON et L'Hérrrier sont les premiers qui en aient parlé. C’est une très jolie Plante, originaire du Cap de Bonne-Espérance, où elle croit dans le district des Hottentots Hollandais : les Amateurs l'ont ac- cueillie avec l’empressement qu’elle mérite, et dans le fait elle est charmante , sur-tout aux mois de juin et juillet, où elle se trouve souvent couverte de fleurs. Quelques-unes donnent des graines qui servent à la multiplier en les semant au printemps sur couche tiede et sous chässis, dans un mélange de deux tiers de terre franche etun de terre de bruyere : on peut aussi la propager de boutures, et mieux par la séparation des rejetons que l’on invite ses racines à pousser en les découvrant un peu; souvent l’eau que l’on verse pour arrôser rend ce service. Il faut pour qu'ils réussissent les avoir séparés avec précaution et qu'ils ne soient pas venus trop près de la tige : on les aide à reprendre en les plongeant en couche tiede à l'ombre. Et la plante-mere et les rejettons craignent le froid et l'humidité; aussi les tient-on toujours en pôt pour pouvoir les serrer l'hiver ou dans une très bonne orangerie au jour et au sec, ou mieux sous la bâche. Le Bec-de- Héron incarnat forme un buisson qui ne s’éleve guere au-dessus . de 487 millim. ( un pied et demi): sa tige tortueuse, assez nrenue, sous-ligneuse , grisatre et raboteuse, se divise en rameaux teints de rougeätre , terminés par un faisceau de feuilles alternes, nombreuses, portées par des pétioles grêles, roides, rougeâtres , longs de pres de 160 millim. (environ six pouces), cylindriques, élargis à la bâse et amplexicaules , noueux et coudés où commence la feuille qui est petite, épaisse, rude au toucher, à trois lobes bien distincts et dentés, quel- quefois à cinq. Les rameaux à fleurs sont axillaires , noueux au point d’où partent, soit des feuilles, soit les pédicules; ceux-ci se divisent en deux ou trois et même quelquefois en cinq pédoncules sortant du même point , et portant chacun une fleur mignone et fort jolie, inodore comme l’est la plante entiere, réguliere, bien ouverte, consistant en cinq pétales en ovale allongé, d’un incarnat tendre, marqués de taches rouges qui forment plusieurs cercles concentriques de diverses nuances. Le milieu est occupé par cinq antheres bleues portées sur des filets alternes avec cinq autres filets écailleux et stériles ; ils sont soudés à la bâse en anneau autour du style qui se divise en cinq stigmates filiformes. Bientôt les pétales tombent et laissent voir le calyce qui est persistant, et à cinq divisions lancéolées-aigués : le fruit s’allonge en bec, et lors de sa maturité, les capsules se détachent par le bâs sans que d’abord leur arête quitte le sommet du style, mais bientôt, si l’on tarde à cueillir , les graines se perdent ou sont emportées par le vent. L'Pesra pur. ” y tarnonkel sup €? Ë > (soda incarnativint . MUSCARI MONSTRUEUX. HMUSCARI MONSTROSUIT. Hexandrie - Monogynie. Famille des Zuliacées. CITE. ere CARACTERE GÉNÉRI Q.U E. Cor. ovata, sex-dentata ; laciniis æœqualibus. Stam. corollæ medio inserta. Caps. 5-angularis ; loculis subbispermis. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. MUSCART monstrosum. Cat. du Jard. des Plantes, 1804, p.26. Mer. dict. n°. 4. HYACINTHUS floribus paniculatis monstrosis. Lin. Hort. Cliff. 126. HYACINTHUS paniculé cœruleä. Bauu. pin. 42. HYACINTHUS Sannesius, panicul& comosé. Cor. ecphr. 2, P- 10, tab. 10. HYACINTHUS paniculatus, racemo paniculato sterili: pe- dunculis ramosis, coloratis : corollis campanulatis, basi acutis. Lamarck, Encycl. 5, p. 195. HYACINTHUS pennatus seu comosus ramosus, elegantior. Ras. hist. 1165. HYACINTHUS comosus calamistratus. Cornuri pl. Canad. hist. 210. En Anglais, Feathered Hyacintz. En Allemand, Federbusch Hyacinthe. E N ne jugeant que d’après les conformités , je regardais ce Muscari comme une altération du Muscari à toupet, Muscari comosum ; et je m'étais confirmé dans cette opinion en ayant vu paraître quelques fleurs semblables à celles du Muscari à toupet au bäs des hampes que me produisirent des oignons de Muscari monstrueux, laissés pendant quelques années en assez mauvais terrein. Il faut bien que la même chose soit arrivée à Cornurr, puisqu'il dit, page 210 de son histoire des Plantes du Canada, en parlant de la Jacinthe che- velue et frisée, que cet oignon n’aime que les sols substantiels et 12 remués, et qu'il meurt ou revient à sa premiere nature avant deux ans, si on le met en terrein maigre et säbleux. Mais M°, DE La Marck (Encyclopédie, art. Jacinthe paniculée) assure avoir vu dans l’'Herbier de M'. Dr Jussreu, des exemplaires de Muscari mons- trueux munis de corolles bien formées, et qui lui font croire que cette dégénération appartient à une espece propre et encore inconnue : Je reste donc dans le doute de savoir si j’ai bien réussi dans mon expérience, et si parmi les oignons que j'y avais soumis, il ne s’en était pas glissé quelques-uns du Muscari à toupet. Toujours est-il vrai que les fleurs de célui-dont nous nous entretenons ici, sont une monstruosité stérile; on n’y distingue absolument rien de ce qui constitue une fleur , et elles ne consistent qu’en filets ramifiés , délés, longs, écailleux, attachés à un pédicule court et coloré. Leur assemblage est une panicule qui forme une espece de goupillon ou de ‘panache élégant, de couleur bleue-lilas très agréable. Son oignon, grôs à peu près Comme une noix, un peu allonge, de couleur de chair pâle et compôsé de tuniques concentriques, res- semble à celui du Muscari à toupet, si ce n’est qu’étant plus dispôsé à donner des caïeux , il présente quelques bosses qui prennent de la bäse. Dès le mois de février, il montre des feuilles ; comme celles du Muscari à toupet, elles deviennent longues, striées, creusées en goutiere, et sont d’un vert sombre teint de rougeätre : enfin, l’un et l’autre donhént leurs fleurs au commencement de juin, et tout le monde sait que celles du haut sont toujours stériles et compôsées de filets bleus dans le Muscari à toupet; dans le Muscari monstrueux, elles sont toutes informes : la hampe dont elles occupent plus de la moitié supérieure, est un peu moins haute, et souvent couchée à terre par le poids de la panicule : il sera donc bien de la soutenir avec une petite baguette. La culture de cette Plante consiste à en relever les oignons en juillet; on en détache alors les caïeux qu’on garde aussi bien que les oignons dans un endroit à l'abri de la trop grande sécheresse et del’ Loniité , pour les replanter vers la fin de septembre ou le commencement d octobre, en terre substantielle lé- gere, et qui n'ait pas été fumée depuis quelques années. On peut les laisser deux ou trois ans, mais alors ils s’y enfoncent quelquefois à plus de 487 millim. ( un pied et demi ). Le Muscari monstrueux ou Faux-Muscari, croit spontanément en Italie aux en- virons de Pavie et de Sienne, et dans quelques départements méridionaux de la France. Les pays où il se trouve, la dispôsition et la Couleur de ses fleurs lui ont fait donner les noms de Jacinthe us" Sienne, Lilas-de-terre, Jacinthe monstrueuse ou paniculée. Le genre a été appellé Muscari, parce que les fleurs de quelques especes répandent une odeur musquée. PARA 2 Dana pin | ; : FAN DOI tIlT OI II | fes c'e 3 TRILLIUM SESSILE. TRILLIUM SESSILE,. Hexandrie - Trigynie. Famille des Asparagoïides. CICSOSISIITOTIITILIS ce CAR ACTENÉ CENEÉRIQUE Calyx patens, triphyllus. Corolla tripetala. Bacca subrotunda ; trilocularis. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. TRILLIUM flore sessili erecto. Mir. dict. n°. 3. TRILLIUM sessile, foliis lato-ovalibus : flore sessili, erecto : Lin. Baccé globoso-depressé. PErsooN, 1, 598. PARIS foliis ternatis ; flore sessili erecto. GRonov. Viry. 44, SOLANUM virginianum triphyllum , flore tripetalo, atropur- pureo, in foliorum sinu, absque pediculo, sessili, PLur. 4/mag. 45, fig. 6. SOLANUM triphylum, flore hexapetalo ; tribus petalis pur- pureis, cœæteris viridibus reflexis. Caress. Cav. 1, 50, tab. Bo. En Anglais, Sessile-flowered Trillium. En Allemand, Sitzendes Dreyblatt. bre especes, toutes originaires des régions septentrionales de l'Amérique, forment aujourd'hui le genre Triccium, dont le nom dérivé du mot latin frilix, exprime que le nombre trois domine dans ces végétaux singuliers : et en effet l’on voit dans toutes les especes chaque tige n'avoir que trois feuilles dispôsées en verticilles et surmontées d’une seule fleur, il est vrai; mais celle-ci consiste en un calyce à trois divisions, et en trois pétales entourant un ovaire à trois loges, et qui est couronné par trois styles ou trois stigmates. | Le Trillium dont nous nous occupons, a été surnommé sessile , parce que sa fleur , manquant de pédicule, est assise immédiatement au milieu des trois feuilles. Miller semble l'avoir cultivé le premier; 13 je croirais même que c’est lui qui a constitué le genre et inventé le nom, puisque touts les Auteurs qui avant lui avaient parlé de ces plantes, les avaient appellées ou Solanum, comme Baumin, Pru- RENET , Cornurr, Caressy, Morison ; ou Paris, comme Gro- novius, Virg. 44, et Linné lui-même. Æm. acad. 1, p. 154. Les bois ombragés des deux Carolines, de la Virginie et de la Pensylvanie, sont la patrie du Trillium sessile , auquel on donne dans nos jardins une situation fraiche et ombragée : on l'y place ordi- nairement dans la plate-bande de terre de bruyere. Plus souvent on le tient en pôt pour mieux en jouir; mais alors il faut le serrer l'hiver en orangerie, etle mettre au jour vers le mois de février, époque où sa racine, tubéreuse, blanche et vivace, commence à pousser une tige toujours unique, cylindrique, teinte de diverses nuances obscures de vert et de violâtre. Lorsqu'elle a atteint la lon- gueur de 110 à 160 millimetres ( de quatre à six pouces environ), alors les trois feuilles qui la terminent, prennent une situation hori- zontale et se courbent un peu en dessous vers la pointe. Ces feuilles divergent du même point, sont ovales-aiguës, et se font remarquer par une légere ondulation et par des taches blanchâtres sur un fond de vert assez foncé. Vers la fin d'avril, le bouton qui était dans leur milieu, s’épanouit en une fleur sessile dont le calyce a trois divi- sions, alternes avec les feuilles, ouvertes, assez larges, courtes, aiguës, membraneuses, d’une couleur verdätre , striées et salies de rouge obscur. Trois pétales alternes avec les divisions du calyce, droits, longs, étroits à leur bâse, élargis vers leur sommet qui est à peine aigu, enfin d'un rouge foncé et pourpré, entourent six étamines presque pétaliformes, assez larges, violätres, bordées de jaûne , et recouvrant l'ovaire qui est une baie arrondie, trilocu- laire, couronnée de trois styles. Lorsqu'elle mürit ici, ce qui n'arrive pas toujours, elle devient noiràtre, et se remplit de semences petites et qu'il faut semer aussitôt en terrine. Dès la premiere année, on repique le plant en pôts, ou mieux en place parce que ces plantes n'aiment pas à être remuées; il faut tenir la terre fraîche sur-tout dans le temps de la végétation : les tiges ont déjà disparu au mois de juillet. L Bessa 227 SE LS PER foie . Ze Jeune LE CRÉPIDE ROUGE. -CRE PIS.RU.B RA. Syngénésie-Polygamie égale. Fam. des Czicoracées, Jussire. Semi - flosculeuses, DESFONTAINES. tel vocce Émis C'Aïr 4 C: TE RE 6 ÉN ER 1 QUE. Receptaculum zudum. Calyx calyculatus squamis deciduis ; ( laxiusculis, Pers. ) Pappus pilosus, quandoque substipitatus ; (candidus , Pers. ). CARACTERES SPÉCIFIQUES €t SYNONYMIE. CREPIS rubra foliis radicalibus runcino-lyratis, amplexi- caulibus, lanceolatis ; inferioribus pinnatifidis : calycibus his- pidis ; squamis exterioribus scariosis. Wirro. 5, pag. 1597. HIERACIUM foliis caulinis sinuatis : calycibus antè flores- centiam nutantibus. Hort. Cliff. 558. HIERACIUM dentis leonis folio: flore suave -rubente. Bauu. pin. 127. HIERACIUM Apulum, flore suave-rubente. Cor. ecphr.1, P. 242. CHONDRILLA purpurascens fetida. Baux. prodr. 68, 1ab. 68. BARKHAUSTA rubra. Decann. fl. fr. 4, 42. En Anglais, Red Hawk’s- Beard. En Allemand, Rother Pippau. L: mot Crépide vient du grec xpnri: ( Hrépis ), qui signifie chaus- sure ; il semblerait avoir servi d’abord à nommer un végétal dont les feuilles auraient eu la forme d’une sandale ou d’une semelle : les modernes ont transporté ce nom à un genre peu fécond en plantes d'agrément, puisque la Crépide rouge ou rôse est la seule qui mérite place dans le jardin de l'Amateur, où elle produira un bon effet si on l'a semée en touffe. Comme elle n’est aucunement dificile sur la nature du terrein ni sur l’expôsition, on pourra, dès le mois de mars et jusqu’au mois de juin, si l'on veut en avoir la fleur depuis 14 “ juin jusqu'en novembre, labourer la partie du sol où l'on veut la placer, y répandre quelques semences, et les couvrir d’une très le- gere couche de terreau qu'on a soin de tenir un peu frais: en quatre mois la plante aura donné sa fleur et sa graine, et aura péri. Pendant long-temps on a cru qu’elle croissait uniquement dans la Pouillé, mais on l'a trouvée aussi dans plusieurs autres pays, même dans les parties méridionales de la France, aux environs de Montpellier, de Nice, etc., eïc. Sa racine simple et fusiforme donne d’abord naissance à quelques feuilles longues, élargies vers leur extrémité, amincies en long pétiole à leur bäse , bordées ou par quelques dents rares, menues en forme d’épines, ou par des échancrures qui se terminent par une pointe. De leur milieu s’éleve à environ 595 millimetres (vingt-deux pouces), une tige principale que souvent accompagnent sur les côtés d’autres tiges plus petites : elles sont toutes herbacées, cylindriques, peu rameuses et ornées de feuilles rares , sessiles , alternes, roncinées, * terminées par un lobe élargi et finissant en pointe: à chaque bout de tige ou de rameau se forme une fleur compôsée , réguliere, d’un rôse tendre et agréable, large d'environ 4o millimetres ( en- viron un pouce et demi), enfermée dans un calyce commun et ca- lyculé, c'est-à-dire double ; l’intérieur consiste en dix à douze divisions écailleuses , longues, linéaires , conniventes, et qui se res- serent lorsque la fleur est pässée ; l'extérieur est compôsé d’écailles courtes, aiguës, làches, souvent caduques. La fleur est formée de grand nombre de demi-fleurons pôsés symmétriquement sur un ré— ceptacle nu et alvéolaire. Chacun d’eux, fait en cornet et terminé par une ligule à cinq dents, est hermaphrodite, c’est-à-dire , con- tient les organes des deux sexes; savoir, les organes masculins, ou - les étamines, qui réunies par leurs antheres , forment un tube d’où l'on voit sortir l'organe féminin ou le style: celui-ci se divise en deux parties filiformes et roulées. À chaque fleuron succede une graine longue, menue, terminée par une pointe qui sert de support à une aigrette de poils simples. Cette plante froissée ou seulement remuée répand une odeur peu agréable : elle a tant de rapports avec les Epervieres, que d’abord Linné l’avait rangée parmi elles; puis il l’a réunie aux Crépides , d’où elle a été retirée par Conr. Morncx , ( Professeur de Botanique à Marpurg , mort en 1805 ), qui en a fait un genre dédié au Botaniste Théoph. Barcknausen, son éleve. Le moüf’ de cette distinction a été que l’ap- pendice du bout de la graine sert de support à l’aigrette qui est toujours sessile dans les Crépides, Dr CANDOLLE a adopté ce changement. Voyez la nouvelle édition de la Flore française, £. 4. p. 42. * On appelle roncinées , des feuilles dont les dents, et principalement celles d’en bâs, sont profondes, réfléchies et arquées en faucille. “ a [e . Crépui JUlI« . ZINNIA VIOLET. ZINNIA ELEGANS. Up Syngénésie - Polygamie superflue. Fam. des Radiées. CSCISIOISIICIIIIIITE CARACTERE GÉNÉRIQUE. Receptaculum palaceum. Pappus aristis duabus ; erectis. Calyx ovato - cylindricus, imbricatus. Flosculi radii 5-15 et plures, persistentes. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. ZINNIA elegans floribus pedunculatis : foliis oppositis , COr- dato - ovatis sessilibus, amplexicaulibus : caule hirto : paleis corollæ serratis. Wir. 3, pag. 2140. ZINNIA elegans, foliis amplexicaulibus : floribus peduncu- latis : hermaphroditarum seminibus brevissimè bi-mucronatis. Jaco. ic. rar. 3, tab. 589. ZINNIA violacea, foliis ovato-acutis, sessilibus, subconnatis : palearum apicibus fimbriato - serratis. CAvANILLES, iC.1, p. 57 tab. 81. ZINNIA violacea, foliis oppositis, amplexicaulibus, lato- lanceolatis, scabris : floribus pedunculatis, purpureis, solitariis. Anor. rep. 1, p. 55, tab. 55. En Anglais, Purple - flowered, or violet-coloured Zinnia. En Allemand, Schone Zinnie. . y a environ douze ans que nous possédons cette belle plante qui nous a été transmise du Jardin botanique de Madrid. Comme elle est annuelle et originaire du Mexique, il sera avantageux, si l’on veut en voir mürir la graine, de la semer de bonne heure dans une terrine qu’on aura remplie de terre substantielle et légere, et qu'il faudra mettre sur couche et sous chässis. Lorsque le plant sera en état, on repiquera chaque individu dans un pôt moyen, qu'on re- placera sous châssis pour le faire bien reprendre et l'avancer : enfin dès qu'on n’aura plus à craindre de froid, on le dépôtera pour le 15 hvrer à la pleine terre, au midi, avec le soin de mettre en devant quelques plantes moins hautes et moins délicates pour le garantir du solel, qui souvent grille les feuilles de ce Zinnia, et occasionne sa perte : il n'aura plus besoin que d’arrôsements, et fleurira dès le commencement de juillet jusqu’en novembre. Par ce moyen on aura l'espoir d’en faire mürir la graine, qu’on recueillera en coupant les fleurs avant qu’elles soient entierement fanées ; autrement on courroit risque de les voir pourrir, sur-tout si la saison était pluvieuse. Le Zinnia élégant peut s'élever à un metre ( environ trois pieds), par une tige unique, herbacée, cylindrique, rude au toucher, fis- tuleuse , d’abord garnie de quelques paires de feuilles oppôsées, ses- siles, amplexicaules , roides, entieres, cordiformes à leur bäse, du reste ovales-aiguës, longues quelquefois d’un décimetre (plus de trois pouces et demi): marquées de sept nervures; au-dessus de ces premieres feuilles qui finissent par tomber et laissent leurs traces sur la tige, sortent quelques branches axillaires et alternes, mais dont les supérieures sont quelquefois oppôsées et même ternées, toutes garnies de feuilles de même forme, et se terminant par des fleurs solitaires, radiées , larges souvent de cinq centimetres ( plus de deux pouces et demi), dont le pédicule long, strié, infondibuli- forme et creux, porte un calyce à cinq rangs d’écailles imbricées, arrondies, festonnées de noir. Les fleurs consistent, savoir dans le tour, en rayons ou demi-fleurons au nombre de treize à dix-sept, d’un rouge un peu violâtre, terminés par trois dents, pourvus d’un style sans étamines, et assis sur une semence plane et qui reste mume de deux arêtes. Au centre, ce sont des fleurons herma- phrodites et consistant en une corolle monopétale à cinq divisions roulées en dehors, et qui grôssies à la loupe, semblent être d’un fin velours jaüne-aurore : ils contiennent les étamines dont les antheres réunies , forment un tube que traverse et dépasse le style qui par sa bâse est assis sur une semence plane aussi, et munie de deux pointes; une paille dont le sommet est frangé, l'enveloppe. Ces fleurons, pailles , et demi-fleurons sont attachés à un réceptacle commun, dont le propre est de s’élever insensiblement en obélisque , et de s’allonger quelquefois de plus de 55 millimetres ( plus de deux pouces ). Le genre Zinnia a été fait par Lixwé., qui l’a dédié au savant Botaniste J. Godef. Zann , mort en 1757: de son vivant il avait été Professeur à Gottingue , et In- tendant du Jardin Botanique de cette ville, après le celebre Hazzer. ET 2" a\1/ PPT À DT C77274 filer « . PET 172 j, PHLOX SOUS-LIGNEUX. PHLOX SUFFRUTICOSA, L Pentandrie - Monogynie. Fam. des Polémoniacées. J CAR A © TER E GÉNÉRIQUE. _ Corolla Aypocrateriformis. Filamenta inæqualia. Stigma trifi- dum. Calyx prismaticus. Capsula trilocularis, monosperma. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. PIILOX suflruticosa, caule suffruticoso , lævi, vix persistente : Joliis sessilibus, integris, margine glabris, oblongis, lanceolato- acutis; superioribus alternis : corymbis paniculatis : calyce lon- giori : corollis tubulosis ; tubo curvo ; laciniis rotundatis, imbri- catim superpositis. Nonrs. PHLOX fruticosa. ÆHort. Angl. En Anglais, Shrubby Lychnidea. En Allemand, Strauchartige Flammenblume. D: Pllor sous-ligneux n’a été connu en Europe que vers la fin du siècle dernier , et le catalogue du jardin de Cambrige en fait mention comme d’une plante que l’on y cultive depuis 1790. Maintenant elle est assez répandue dans nos Jardins de France ; toujours est-il vrai qu'on ne l'y voit que depuis peu d’années, et qu’il n’en est encore parlé dans aucun catalogue, même dans aucun auteur, si ce n’est dans la deuxieme édition que M'.Dumowr pe Courser vient de nous donner au commencement de cette année (1811), de son excellent ou- vrage intitulé Ze Botaniste-Cultivateur. On croit que ce Phlox a été introduit chez nous par le célebre et bon Ændré Micuaux; cepen- dant comme il ne l’a pas cité dans sa Flore de l'Amérique Boréale, il sera plus raisonnable de croire que nous l'avons eu par la voie de l'Angleterre, où les jardiniers lui ont donné le surnom de fruticosa, c'est-à-dire, en arbrisseau, parce qu’en eflet il conserve ses tiges pendant l'hiver, si l’on a soin de le rentrer en orangerie ; autrement 16 | elles se flétrissent et meurent par les premiers froids, mais il en re- pousse de nouvelles au printemps, à moins que des gelées trop fortes ou trop continues, n’aient aussi tué les racines, ce qui arrive quel- quefois , et fait prendre la précaution de ne pas livrer touts les in- dividus à la pleine terre. Des racines fibreuses et à plusieurs gemmes émettent quelques tiges ligneuses , grisätres, peu rameuses, hautes d'environ 650 milli- metres ( deux pieds), dont les feuilles , sessiles, oppôsées, lancéolées- aiguës, entieres et glabres sur les bords , sont d’un beau vert: celles des parties supérieures sont le plus souvent alternes. Les branches et les rameaux toujours axillaires, quelquefois oppôsés, sont her- bacés et terminés depuis juin jusqu’en octobre, par des corymbes paniculés de fleurs légerement odorantes, d’une couleur brillante rouge-violàtre, soutenues sur des pédicules assez courts. Le calyce persistant, tubuleux, un peu long, est d’une seule piece dont les cinq divisions apparentes, mais réunies par une membrane diaphane et quelquefois colorée , se terminent chacune par une dent très allongée, aiguë et roide. La corolle consiste en un tube long, un peu courbe, bien coloré, s’éväsant en cinq lames arrondies qui s'ouvrent horizontalement, et dont le côté droit est caché sous la lame voisine : elle enferme cinq étamines non-saillantes, à antheres jaûnes, portées par des filets blancs, déliés, inégaux en longueur, dont la plus grande partie est adnée , c'est-à-dire, engagée dans la substance du tube. Le style, blanc, filforme, assez long, mais moins élevé que quelques étamines, se divise en trois stigmates ; il est assis sur un ovaire à trois loges que je crois renfermer chacune une semence: je n'ai jamais pu obtenir de fruit assez mür pour pouvoir m'en assurer. Comme touts les autres de son genre , ce Phlox est originaire des régions septentrionales de l'Amérique. Mis en pleine terre , il pousse beaucoup plus de tiges et donne plus de moyens de le propager, puisque ses racines s'étendant mieux, peuvent se partager plus aisément: cette opération doit se faire à l'automne ou au printemps. 11 demande l’expôsition du levant, et une terre substantielle et légere qu'il faut entretenir humide. Le nom du genre est un mot grec qui signifie flamme , et exprime la couleur vive dont sont parées les fleurs de quelques - unes des quatorze especes que l’on connait aujourd’hui. L'Pessa ptra:- UZ, 4 4 c 76 CL HGfrALCOI ‘ Coutet sculp Mapa re" MUGUET DE MAL CONVALLARIA MATALIS. Var. à fleurs purpurescentes. Var. flore purpurascente. Hexandrie - Monogynie. Fam. des Æsparagoides. votes rocrrssroriee CÂirACTERE GÉN.É RE Q U EF. Corolla sex - fida. Bacca maculosa, trilocularis; Lin. supera, Persoon. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. CONV ALLARIA maialis scapo nudo lœvi: foliis ovalis, Waircp. 2, p. 160. CONF ALLARTIA scapo nudo. Lan. F1. Lapp. 115. Lupwic. ect. tab. 87. BLAckWELL, tab. 70, etc. LILIUM CONVALLIUM album. Tournerorr, inst. reë herb. 77. LILIUM CONVALLIUM alpmum, Baux. pin. 504, — album 4. ibid. — latifolium id. ibid. LILIUM CONVALLIUM flore rubente, BAuu. pin. 504. — Floribus suave-rubentibus. Los. ic. 175. POLYGONATUM scapo diphyllo : floribus spicatis, nulan- tibus , campaniformibus. — 6. flore maculé alb& notato. Harr. ILelvet. n°. 1241. | En Anglais, Lily of the valley. En Allemand, Gemeines Mayblimchen. : commun que soit le Muguet dans quelques-unes de nos haies et dans presque toutes les parties bâsses et fraîches de nos bois, cependant l'élégance de sa grappe , la bonne odeur de ses fleurs, et leur blancheur que releve encore le beau vert des feuilles, lui ont mérité place dans les bouquets de printemps, et aussi dans nos jardins où il suffit d’en transplanter en automne des racines nouvel- lement enlevées des lieux où il croit naturellement. Mis en situation ombragée , et arrdsé dans les temps secs, il s’y propagera de lui- d'| même au moyen de ses racines assez semblables à celles du chien dent, et qui rampent sous terre pour émettre souvent assez loin des tiges, et des fleurs qu'on voit toujours en mai. Cette époque, la couleur des fleurs, leurs petites conformités avec celles du Lis, enfin les lieux ordinaires de naissance de cette plante qui sont des vallées, ont été les causes de ses différents noms de Lis-des-vallées , Lis-de- mai, et Convallaria. Le Muguet à fleurs rouges ou purpurescentes est - il une variété du Muguet commun? A cet égard les auteurs different d'opinion. IL est bien certain qu'il existe une très grande conformité entre les deux plantes; mais on y remarque aussi quelques différences, dont les plus sensibles sont que les grappes du Muguet purpurescent sont toujours plus fournies de fleurs; que celles-ci sont plus petites et d’abord d’un rouge agréable qui se fonce en pourpre : enfin elles ont moins d’odeur : flore est minore , candore et rubore mixtlo ; et odore minüs valet. Bauu. pin. 504. Nous laisserons la question en litige jusqu'à ce que nous ayons obtenu des fleurs des graines de ce Muguet que nous avons semées; car alors si les plantes ressemblent parfai- tement à leur mere, il ne restera plus de doute qu’elles doivent faire une espece distincte du Muguet de mai. Je dois prévenir encore que le Muguet rouge n'a semblé plus délicat que l’autre , et qu’il s’accom- mode beaucoup mieux de la terre de bruyere que de toute autre. La racine du Muguet est menue, filiforme et rampante sous la terre : de distance en distance des radicules fibreuses pénetrent l’inté- rieur du sol, et poussent au dehors une gemme qui doit produire une tige enveloppée près de terre par deux écailles, et consistante en deux ou trois feuilles, larges, lancéolées-aiguës , plissées, d’un beau vert, engainantes à leur bâse : souvent il sort des mêmes écailles, et latéralement à la tige, une hampe nue que termine une grappe simple de six à dix fleurs ( douze à quinze dans le Muguet purpu- rescent) tournées toutes du même côté, et penchées au moyen de leur pédicule vert, grêle et courbe. Leur corolle faite en cloche ou en grelot, est d’une seule piece à six dents arrondies et courbées en dehors : elle enferme six étamines, appliquées sur le germe que termine, un style simple. Le germe d’abord marqué d’une tache, devient une baie verte et ferme, puis molle, pulpeuse, et d’un rouge cerise, à trois loges, dans chacune desquelles est ordinai- rement une seule semence ( quelquefois deux), qu'il faudrait semer, . si la séparation des racines ne fournissait un moyen plus prompt et plus facile de propager cette jolie plante. des Met EM Coutet 7277/2 ’ Lhesra pur 27 | FA / LIST. NE macalis (var) flore pupurmente EE DU nr ; \ “ l MUGUET DE MAI CONVFALLARIA MATALIS, Far. à fleurs doubles. Var. flore pleno. C'COSCSSOPCOSISISOSITICLECILE C: que nous venons de dire du Muguet de mai ordinaire, convient absolument au Muguet à fleurs doubles : il nous suflira d'ajouter que celui-ci est d’une plus grande dimension dans toutes ses parties, et que ses fleurs sont souvent maculées de rouge. Aussi Tournerorr inst. rei herb. pag. 77, V'a-tl spécifié par cette phrase, Lilium convallium latifolium, flore pleno, variegato. Non-seulement ses fleurs sont doubles au moyen de la corolle qui est multiphiée, mais encore il se trouve souvent au bout du même pédicule plusieurs fleurs très rapprochées et confondues l’une dans l’autre. Comme les organes des sexes de cette variété sont convertis en pétales, elle est nécessairement stérile, et ne laisse d'autre moyen de pro- pagation que la division de ses racines, qu'il est bon de tenir en terre de bruyere. J'ai remarqué encore que les fleurs en sont moins odorantes que celles du Muguet commun. 18 MT TOR ati 7) var. re plene iirouel de N'a . & Èi S + À FE SEA HÉMANTHE ÉCARLATE. ZLÆMANTHUS COCCINEUS. Hexandrie - Monogynie. Famille des Narcissoïdes. wossse rise al CaRACTERE GÉNÉRIQUE Involucrum polyphyllum, multiflorum. Corolla sex - partita, supera. Bacca tri-locularis. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. HÆMANTHUS coccineus, foliis linguiformibus, planis, lœvibus, humi adpressis, bifariis : umbellé coarctaté , fastigiatà : ënvolucro breviori ; limbo patulo. Arr. Kew. 1, p. 405. HÆMANTHUS foliis linguiformibus, planis, lævibus. Roy. Lugdbat. 42. Mirrer. Dict. n°. 1. HÆMANTHUS foliis sessilibus , linguiformibus , decumben- tibus, glabris. Tuuws. prodr. 59. HÆMANTHUS Africanus, Comm. Hort. 2, p. 127, tab. 64. TournerorT. 657, tab. 453. NARCISSUS Indicus puniceus, gemnino latiore folio. Ferrart, Cult. 137. NARCISSUS Indicus serpentarius. Hern. Mex. p. 885, tab. 899. TULIPA Promontoriüi Bonæ Spei. Srarez in Theophr. hist P- 254. En Anglais, Scarlet Blood-Flower. En Allemand, Scharlachforbige Blutblurme. Nous connaissons aujourd'hui environ 18 especes d'Hémanthes, qui toutes, une exceptée, sont originaires du Cap de Bonne-Espé- rance. Il semblerait que le Jésuite FrrrARt, aurait le premier en Europe cultivé celle dont nous nous occupons, puisque le premier il en a parlé, et l’a figurée dans son ouvrage intitulé de la Culture des Fleurs, imprimé à Rome en 1655. Maintenant l’'Hémanthe écarlate et plusieurs autres se rencontrent dans les moindres collec- tions et chez les plus modestes Amateurs que la singularité de ces Plantes et la beauté éclatante de leurs fleurs ont engagés à les ac- cueillir d'autant mieux que leur culture n’est pas très difficile. L’oignon, fort grôs et compôsé d'écailles concentriques dont les extrémités sont teintes et ponctuées de rouge et de verdätre de plusieurs nuances , s'enfonce aux trois quarts dans un pôt rempli ou de terre de bruyere pure, ou d’un mélange anciennement fait de 19 Menx tiers de cette même terre, avec un tiers de terre : franche douce : le tout se place sous un chässis ou mieux en serre tempérée et au jour. C'est en avril ou mai que doit se faire cette opération. Vers la fin de juillet, si l'oignon doit donner fleur, on voit d’abord pointer la tige qui est nue, simple, épaisse, herbacée; bientôt elle aura atteint la hauteur de 14 à 16 centim. ( 5 à 6 pouces ), et se mar- quera insensiblement de points bruns presque jusqu'a la spathe. Celle-ci prend la forme d’une cloche, et se divise le plus souvent en six, quelquefois en sept et même jusqu’en neuf parties, ovales, d'un très beau rouge , ayant l'apparence de pétales, et formant par leur réunion le simulacre d’une assez grôsse Tulipe, ce qui a fait donner à la Plante le nom de T'ulipe du Cap. Elles ne sont cepen— dant que l'enveloppe colorée et réguliere d’une vingtaine de fleurs d’un rouge plus vif encore, petites, dispôsées en ombelles et con- sistantes chacune en une corolle monopétale, mais profondément fendue en six lanieres longues et taillées en spatule , au bas de cha- cune desquelles est attachée une étamine dont le filet excede la corolle et porte une anthere jaüne. Un style simple, filforme et rouge occupe le milieu, et se trouve, comme la corolle , assis sur le germe qui est triangulaire et devient une baie molle d’un rôse-cérise agréa- ble, et à trois loges dans chacune desquelles est une semence blan- châtre assez grôsse , en forme d'olive. Souvent deux de ces graines avortant , leurs deux loges s’oblitèrent , et le fruit qui reste est simple, ainsi qu'il est arrivé à celui que nous avons fait représenter. Lorsque la tige est fanée, c’est-à-dire, au commencement de l'automne, les feuilles commencent à pousser : elles s’élevent d’abord, puis accablées de leurs poids, elles s’inclinent vers la terre pour y ramper; ces feuilles ont la forme d’une langue; et sont épaisses , charnues et larges de trois doigts : elles croissent jusqu’au mois de mars, et finissent souvent par avoir en longueur près de 5 centimetres (un pied et demi). Elles sortent toujours à côté de la tige , et sont oppôsées ; le plus souvent il n’y en a que deux , quelquefois on en voit trois et plus, ce qui arrive sur-tout dans les caïeux. On propage cet Hémanthe par ses graines qu’il faut semer sur couche et sous châssis aussi-tôt leur maturité : bientôt elles auront germé, mais les oignons qu’elles produisent ne donneront fleurs qu’apres avoir acquis un volume assez considérable. Le moyen le plus court sera donc de détacher les caïeux bien formés, et de les planter dans des pôts séparés. On doit profiter du moment où les feuilles sont desséchées pour changer chaque année ces oignons de terre, ou les faire voyager. Le nom Hæmanthus a été compôsé des deux mots grecs dfua ( haîma ), sang, et &%ss ( anthos ), fleur, pour désigner la belle couleur rouge des fleurs de presque toutes les especes de ce genre. L. Bessa pénr. Pa Goutet_ scup. ) opte us -COTYLÉDON ORBICULÉ. COTYLEDON ORBICULATA. Décandrie - Pentagynie. Fam. des Joubarbes, Juss.; Succulentes, VENTENAT. Là vcretr CLSC TISE ILE CARACTERE GÉNÉRIQUE : Calyx quinque -fidus. Corolla monopetala. Squamæ nectari- Jferæ 5, ad basin germinis. Capsulæ 5. CARACTERES SPÉCIFIQUES et SYNONYMIE. . COTYLEDON orbiculata foliis ovato-spathulatis, obtusis cum acumine , lævibus: floribus paniculatis. Air. Kew. 2, p. 106. COTYLEDON cor. subcampanulaté, pulchré&, coccined. PErsooN 1, 510. | SEDUM Africanum, frutescens , incanum ; orbiculatis foliis. Herm. Lugdb. 549, tab. 551. En Anglais, Round-leaved Navel-Wort. En Allemand, Xreisblattriges Nabelkraut. | 7 feuilles concaves de quelques especes, sont la cause du nom que porte le genre entier. Par le mot grec xervandar ( kotylédôn), on a désigné une plante à feuilles grâsses et concaves * qu’on appelle encore Cotyledon Urmbilicus, Cotylédon Nombril-de-V'énus: ce mot est dérivé de xerian ( Fotylé), qui signifie une cavité, le creux de la main, etc. Le Cotylédon ou Cotylet orbiculé a été apporte du Cap de Bonne- Espérance, et depuis plus d’un siecle il est en possession d’orner les collections de botanique et d’Amateur. Sa ressemblance avec la Crassule à feuilles rondes, Crassula Cotyledon, JAce. , fait souvent prendre l’une pour l’autre ces deux plantes que cependant leurs fleurs font bien distinguer; mais la derniere en produit rarement, tandis que le Cotylet orbiculé en donne souvent, même à sa pre- miere année de bouture et n’ayant encore qu’une tige sans branches. Cette tige, qui peut s'élever de 650 millimetres à un metre (de deux à trois pieds ), est ligneuse à sa bâse et fait ordinairement peu de * Pline liy. 25, chap. 12. Dioscoride, liv. 4, chap. 92. 20 fameaux : ceux-ci sont aussi bien que le haut de la tige, cylindri- ques, succulents et garnis de feuilles oppôsées, sessiles, enticres, très épaisses, creusées un tant soit peu en dedans, finissant en coin à leur bâse, un peu orbiculaires et bordées d’une ligne pourpre vers leur sommet où l’on remarque une petite pointe. Comme la plante en- tiere, ellessontcouvertes d’une poudre blanche et glauque. L’extrémité dela tige et celles de plusieurs rameaux s’allongent, donnent dans leur longueur naissance à quelques feuilles épaisses aussi et succulentes, mais plus petites et en ovale plus ou moins long et aigu, et se di- visent à leur sommet en pédoncules divergents d’où partent le plus souvent trois pédicules courbes et soutenant chacun une fleur ren- versée, dont le calyce est court, charnu, à cinq dents aiguës et appliquées sur la corolle qui est monopétale, en cloche, tubulée, à cinq divisions aiguës et roulées en dehors. En fendant cette corolle dans sa longueur, on voit les dix étamines qui lui sont atta- chées , mais dont cinq ont alternativement les filets plongés jusqu’au fond et excedent encore les autres en longueur. Toutes dépässent la corolle épanouie, et sont moins longues que les cinq styles qui sont chacun la continuité d’un germe distinct et muni à sa bäse d’un appendice écailleux. Ces fleurs dispôsées en parasol régulier, et d'un rouge briqueté font un assez bel effet : elles durent long-temps * et l’on en voit depuis le mois de juillet jusqu’en septembre. Ce Cotylédon doit se mettre au sec et au jour dans une très bonne orangerie aérée, quoique celui qui a servi de modele et qui n’est qu'une bouture de l'an dernier 1810, ait éprouvé cet hiver quatre dégrés de glace sans avoir paru en souflrir. Rarement il donne de bonnes graines, et d’ailleurs on le multiplie facilement de boutures qu’on détache vers la fin de mai, et qu'après en avoir laissé sécher la plaie pendant quelques jours, on met dans un pôt rempli de terre franche säbleuse, assise sur deux bons doigts de grès sàble de riviere, pour donner un écoulement facile aux eaux de pluie ou d’arrôse- ment trop abondantes. On presse cette terre contre l'extrémité de la bouture; et pour faciliter la production des racines, on peut plonger le pôt dans une couche tiede. Comme toutes les plantes gràsses, le Cotylet orbiculé aime une expôsition chaude et méridienne pendant l'été, craint la trop grande humidité en tout temps, et peut rester deux ou trois ans dans la même terre et le même pôt. — On en connoît deux ou trois variétés qui viennent du même pays et de- mandent les mêmes soins. Z. Persa VZ2E ( olyledon los Cuyard flirer roulp ŒILLET SUPERBE DIANTHUS SUPERBUS. Décandrie - Digynie. Famille des Caryophyllées. verre CARACTERE GÉNÉRIQUE Calyx cylindricus, longus, coriaceus, monophyllus ; basi squa- mis 4-8. Petala guinque, unguiculata. Capsula cylindrica, unilo- cularis, apice dehiscens. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. DIANT'HUS superbus, floribus paniculatis, subfastigiatis ; squamis calycinis, brevibus, ovatis, mucronatis : petalis ultr& medium multifido-capillaribus , fauce pilosis : caule erecto. Lin. Sp. — Amon. Acad. 4, 272. F1. Dan. tab. 578. — Calyce uno latere purpurascente. PERSOON. DIANTHUS fimbriatus, «, Lamarck. F1. Fr. 2, p. 558. TUNICA petalis minutissimè laciniatis. Harr. Hely. n°.898. TUNICA montana, altissima, flore tenuissimè laciniato. Rupe. Jen. 2, p. 118. CARYOPHYLLUS simplex alter, flore laciniato , odoratis- simo. Baun. Pin. 201. Tourner. Inst. 551, SUPERBA , Tracus. En Anglais, Fringed - Pink. En Allemand, Stolze Nelke. [| r. est assez étonnant que cette espece d'OFillet ait été si long-temps négligée dans nos jardins; cependant elle y vient facilement, et ses touffes toujours très garnies de fleurs, joignent à l'avantage de faire ornement pendant une grande partie de l'été, celui de répandre, sur-tout le soir et la nuit, une odeur très agréable. Il y a plus de trois siecles que cette Plante naturelle à nos Alpes, et qu’on trouve dans les prés humides et montueux de presque toutes les régions tempérées de l’Europe , a été signalée par les Botanistes. Tracus qui ne l'avait vue que dans les lieux où elle croît sauvage , et par consé- quent grèle et de peu de mine, avait été tellement frappé de son 21 élégance, qu'il n’a pas hésité de la désigner sous le nom de Superba , et cette dénomination, sans doute exagérée, semble avoir été la cause du nom spécifique que Linné lui a donné. Ses graines semées aussi-tôt la maturité ou au printemps suivant ; en bonne terre demi-légere et tenue humide, donnent d’abord des touffes bien fournies de feuilles si grandes qu’on prendrait la nouvelle plante pour un jeune OEillet-de-Poëte. Insensiblement, il s’en échappe un grand nombre de tiges et branches droites et articulées qui s’allon- gent jusqu’à cinq décimetres (un pied et demi ). À chaque nœud elles poussent deux feuilles oppôsées, sessiles, demi -amplexicaules, ou même réunies par une gaîne lorsqu'il en sort une branche, toutes étroites , lancéolées-aigués, et se roulant souvent en dehors. Ces tiges: et branches divisées et subdivisées, se terminent de juillet à octobre par des panicules lâches de fleurs d’un aspect aussi léger qu'élégant , et munies à leur bâse d’un premier calyce à quatre écailles courtes, ova- les-aiguës, dont les deux intérieures sont plus grandes : elles cachent la bâse du second calyce. Celui-ci d’une seule piece , très-long, tubu- leux, terminé par cinq dents aiguës ; et toujours coloré d’un côté, renferme cinq pétales dont l’onglet blanc -et long s’épanouit en une lame souvent purpurescente , quelquefois rôsée ou blanche, toujours tentée à sa bäse d’un vert sale où l’on distingue quelques poils courts et bruns, et déchiquetée en lanieres fines comme de l’effilé. Des dix étamines, cinq d’un tiers plus longues que les autres, excedent la corolle ; toutes portent des antheres verdätre-pâle, peu tenaces : l'ovaire qui est cylindrique et s’allonge beaucoup, supporte à son sommet deux styles filiformes ayant assez l'air des antennes de certains insectes. Les tiges meurent à l'automne, les racines en repoussent au prin- temps suivant : quoi qu'il en soit, je conseille de renouveller tous les ans cet OËillet, qui en fournit amplement les moyens par l’abon- dance des graines qu’il donne. Je ne sais où j'ai, vu que l'OErrrer avait été ainsi appellé à cause de sa ressemblance avec un œil. Cette étymologie n’est ni aussi rai- sonnable, ni aussi certaine que celle du nom latin Dr4nTAUS, que les modernes lui ont forgé pour exprimer la beauté et la bonne odeur de sa fleur. Ce nom est compôsé des mots grecs &3 ( anthos), fleur, et au: où 4: ( dios), le 1°. génitif de za ( Dzeus), Jupiter; le 2°. adjectif signifiant qui provient de Jupiter, et par extension divin, excellent ; ‘etc. Pan hu 7e A7 GLAIEUL CARDINAI. GZLADIOLUS CARDINALIS $ GEUNS. Triandrie - Monogynie. Famille des Zridées. Crcrosrissssssssososiisiss Caïn ati tn 0 6 ÉNÉ R'r QUE Corolla sex-partita, tubulosa, ringens, Lan.; varia, erectiuscula ; laciniæ ovato-lanceolatæ, undulatæ. Persoon. Stamina adscenden- tia. Lin. Genitalia adscendentia. Pistillum ponè stamina versiüs laci- ram inferiorem. Spatha 2 - 3 - valvis ; valvulæ ut plurimüm lan- ceolatæ , magnæ. Stigmata tria. Semina in multis alata. PErsooN. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. GLADIOLUS iridifolhus, corollis cernuis, infundibuliformibus ; laciniis limbi oblongis, campanulatis: scapo stricto : foliis lan- ceolato-ensiformibus, glabris. Wii». En Anglais, Large-flowered Corn-Flag or Sword-Lily. En Allemand, Schwertelblattrige Siegwurz. D EPU1s quelques années seulement on cultive cette Plante superbe, qui nous est venue du Cap de Bonne-Espérance , et que je ne vois ins- crite dans aucun catalogue de nos collections françaises, si ce n’est dans celui de M'. Dumowr-nr-Courser , (1811 ): elle est cependant facile à cultiver et à multiplier, puisqu'elle donne abondance de caïeux, et ne demande que la culture des Ixias, c’est-à-dire, d’être plantée en terre de bruyere pure sous une bâche que l’on abrite de la gelée par une large couche de litiere seche mise tout autour, et par des châssis vitrés que l’on ajuste dessus pour la fermer chaque nuit, ou même le jour quand il gele ; sile froid devient trop fort, on met en- Core par-dessus quelques paillassons : mais on rend l'air et le jour toutes les fois que cela est possible. Pour obtenir plus surement des fleurs , on fera bien de ne pas laisser trop de caïeux après l'oignon, et de lui 22 donner place au jour dans une serre tempérée. Les caïeux ne doi- vent se séparer que dans le moment du repès, c’est-à-dire , aussi-tôt que les tiges et les feuilles sont desséchées. Un oignon à-peu-près grôs comme une noix, arrondi, comprimé, même un peu creusé en-dessus , isolé ou le plus ordinairement groupé et attaché avec d'autres qui sont en plus ou moins grand nombre, et touts couverts d'une .tunique filandreuse, émet dès le mois de novembre une ou deux feuilles courtes, striées, engainantes et s’ap- pliquant sur deux ou trois autres feuilles intérieures , qui s'engainent aussi par leur plat, sont vertes, étroites, plissées, aiguës, gläbres, longues de plus de 525 millimetres ( un pied ). Du milieu et sur le côté intérieur de la feuille du centre s'échappe une tige droite, verte, simple, roide, de la même longueur que les feuilles les plus hautes, munie d’une feuille de même étofle, mais plus petite dans ses di- mensions que les autres, etimmédiatement après d’une spathe à deux valves foliacées et luisantes en dedans, dont l’une est plus courte, et obtuse ou légerement échancrée à son sommet. De cette spathe pro- cede le surplus de la tige, c'est-à-dire un épi unilatéral et posé obli- quement de sept à huit fleurs sortant chacune d'une spathe aussi bifide , de même grandeur et nature que l'autre, et dont la division supérieure est plus courte. Ces fleurs, dont celles du bàs s'ouvrent les premieres, sont monopétales , tubuleuses, s’éväsant en un enton- noir à six divisions inégales, ovales-oblongues et pointues; les trois inférieures sont réfléchies et marquées à leur bâse d’une large tache blanche que rend encore plus sensible le beau rouge-cardinal du sur- plus de la fleur. Trois étamines presqu’aussi longues que la corolle, dans laquelle elles sont engagées jusqu’à la moitié de leurs filets, portent des antheres droites, et entourent le style qui les dépässe ; il est filiforme et trilide : le germe qui le supporte est infere et triloculaire. Ce Glaïeul ne m'a pas donné de graines. GLarur paraît évidemment corrompu de gladiole qui se sera dit d'abord, et est dérivé du mot latin gladiolus, une petite épée ; c'est effectivement la forme des feuilles du plus grand nombre des plantes de ce genre. LÀ V Po tohe ae ae 1 44 v# . L bessa pins . BUPHTHALME A FEUILLES EN COUR. BUPHTHALMUM CORDIFOLIU M. Syngénésie - Polygamie superflue. Famille des Radiées. CISSISIISIOSIITITISIIIIOSIISIISIOIIE CAR ÉCTERT GHNMERNTOUr Calyx foliaceus. Receptaculum paleaceum. Pappus margo obso- letus, seu quadridentatus. Seminum latera, præsertim radit, mar- ginata. Lin. Pers. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. BUPHTHALMUM cordifolium, folis alternis ; inferioribus petiolatis, cordatis, duplicato - serratis; superioribus sessilibus, ovatis , serratis : caulibus herbaceis. PL. rar. hung. p.117, tab. 115. BUPHTHALMUM speciosum, calycibus foliosis: folus alternis, ovatis, duplicato - serratis, scabris : caule herbaceo. Scures. dec. p. 11, tab. 6, ASTEROTDES orientalis petasitidis folio, flore maximo. Tourner. cor. 51, tab. 487. Varrr. act. 1720. En Anglais, {eart-leaved Ox-Eye. En Allemand, Æerzblattriges Rindsauge. D Plante est une acquisition nouvelle et intéressante pour les Jardins : elle ne peut cependant convenir qu’aux grands empla- cements, parce que ses racines étalées et vivaces produisent chaque année des touffes trop considérables et toujours hautes de plus de treize décimetres ( quatre pieds ). Tournerorr l’a rencontrée en Cappadoce, d'où il en a rapporté quelques échantillons pour ses herbiers; il en a fait ensuite une mention bien succincte dans ses Corollaires, p. 51, où il la nomme Æsteroïdes orientalis. VaiLanT d'après lui Va décrite plus en détail, (Mémoir. de l'Acad. 1720); mais depuis cette époque, elle étoit restée dans un oubli absolu. Linwé ne semble pas l'avoir connue, et nous ne la connaitrions pas nous-mêmes puis- qu'elle ne se trouve éncore dans aucun catalogue, sans la générosité de M'. Bicqueuin, qui nous en a donné un jeune pied. On peut la 23 voir en pleine vigueur dans son beau jardin * où elle a fleuri pour la premiere fois lan dernier 1810. Les auteurs des Plantes rares de Hongrie, Vont trouvée en Croatie et dans le Bannat ; ils ont cru devoir la ranger parmi les Buphthalmes où Scnrerer , Wicror- now et PErsoow l'ont laissée. Ces autorités sont d’un trop grand poids contre notre opinion pour que nous 6sions faire valoir soit le défaut de caracteres, soit les différences qui sembleraient devoir lui faire assigner une autre place. Ce Buphthalme paraît ne pas aimer à être cultivé puisque ses graines mises avec soin en terre n’y ont pas germé, tandis que celles qu’il répand en abondance autour de lui levent d’elles-mêmes. Une tige courte, et compôsée des pétioles des feuilles qui sont décurrentes, est tout ce qu’elles produisent la premiere année. Au prin- temps de la seconde, les racines se sont déjà assez étendues pour qu’elles poussent beaucoup de feuilles radicales et plusieurs tiges herbacées, simples, cylindriques, fermes, velues, et qui bientôt se sont élevées au-delà de 15 décimetres (quatre pieds ). En bas, elles sont garnies de feuilles alternes et semblables aux radicales, c’est-à-dire longues de 525 millimetres (un pied), faites en cœur, dentées en scie, rugueuses, plus pàles en dessous et marquées de nervures souvent oppôsees et prenant de la nervure longitudinale : leur pétiole, sur lequel se prolonge l’étoffe de la feuille, est long d’un pied , canaliculé dans sa longueur , et demi-amplexicaule à sa bâse. Ce support manque aux feuilles supérieures qui de plus sont encore ovales- allongées , et beaucoup plus petites. De juin jusqu’à la fin de septembre on voit éclore successivement un grand nombre de fleurs larges de plus de 110 millim. (quatre pouces), toutes entierement d’un jaüne doré éclatant. Nous n'avons pu les faire figurer qu’à moins de moitié de leur dimension naturelle: elles sont dis- pôsées en cimes et soutenues par des pédicules axillaires, très longs, glutineux, et qui se grôssissent à l'approche du calyce : celui-ci, compôsé de cinq rangs d'é- cailles foliacées , imbricées , et dont les inférieures sont réfléchies, est commun à des milliers de fleurs pressées les unes contre les autres: celles du tour sont des demi-fleurons femelles, et celles du centre des fleurons hermaphrodites, entre mêlés de paillettes, et assis sur des graines longues, striées et dont la partie supérieure est bordée de poils tres courts. Il faut les semer aussi-tôt leur maturité ou mieux abandonner à elle-même cette plante qui n’est difficile ni sur la qualité du terrein, mi sur l’expôsition ; on repique où l’on veut le jeune plant venu de lui-même : on peut encore éclater les racines des vieux pieds. Toute la plante est aromatique. On a donné au genre le nom de BupnTnaALmE à cause de la grôssiere ressem- blance trouvée entre les fleurs de quelques especes et l'œil d’un bœuf: il est com- pôsé des mots grecs Goÿs ( bous), bœuf, et épñaauis (ophthalmos), œil. Ce- lui-ci à reçu le surnom de cordifolium de la figure de ses feuilles soit radicales, soit inférieures. * Rue des Fossés St.- Victor, anciennement Jardin de la Doctrine Chrétienne. CA? F7 L/ 5 t Dpllha LIN) corp lui , À Coutet . lun Fer AO ee L APE A : nul Là. MIMULE GLUTINEUX. MIMULUS GLUTINOSUS. Didynamie - Angiospermie. Famille des Scrophulaires. CESSSSSSICITICISICSIITETTILES C'AR ACTES HE GC É N 5 RQ Ur Calyx quinque-dentatus, prismaticus. Corolla ringens : labio superiore lateribus replicato. Capsula bi-locularis , polysperma. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. MIMULUS glutinosus, foliis oblongis, viscosis, sessilibus : pedunculis flore brevioribus. Wir». MIMULUS glutinosus, caule erecto , hispido , glutinoso : foliis oppositis, conjunctis, lanceolatis, dentatis, glutinosis, nitidis : Jloribus terminalibus, axillaribus. Wsnpz. obs. 51. MIMULUS aurantiacus, caule erecto, fruticoso, tereti : foliis ovato-lanceolatis, obtusiusculis. Curr. mag. 354. En Anglais, Orange Monkey-Flower. En Allemand, Xlebrige Gauklerblume. “| oL1 arbuste assez nouveau dans nos collections; on ne l’a guere connu en Angleterre que vers 1790, et nous ne le possédons que du commencement de ce siecle. Pendant quelque temps on a ignoré sa patrie; maintenant on sait qu’on le trouve au Chili, et aussi au Pérou où sans doute il croît dans des parties très tempérées, puisque pour le conserver dans notre climat de Paris, il suffit de lui donner place aux jours dans une bonne orangerie où il faut encore avoir soin de ne pas trop l'arrôser. La vie de ce Mimule ne paraît pas fort longue, et l’on n’en conserve guere au-delà de quatre années. I est donc prudent de le renouveller souvent, soit par ses graines qui mürissent presque toujours, et qu'il faut semer au printemps sur couche tiede et en terre substantielle mêlée d’un peu de terreau de bruyere, soit par les boutures qu’on en peut faire avec les mêmes soins , au même temps et dans le même mélange de terre. Le jeune plant fleurit plus abondamment que les vieux pieds. 2{ La plante arrivée à son période, peut avoir atteint la hauteur d'environ un metre (trois pieds) par sa tige qui vers sa bâse est de la grôsseur du doigt, droite, un peu rugueuse, assez bien garnie de branches, et de rameaux toujours axillaires, toujours visqueux ; sur-tout à leur extrémité, souvent oppôsés et marqués par les ves- tiges des feuilles tombées. Les plus grandes de celles-ci ont quatre cen- timetres ( un pouce et demi) de longueur : toutes sont persistantes, oppôsées, sessiles, presque connées, oblongues, un peu obtuses, bordées de dents rares et très fines, vertes en dessus, plus pâles et marquées de nervures en dessous, enfin exsudant ainsi que Îles ra meaux et les fleurs une viscosité assez tenace. Pendant tout l'été et une partie de l'automne , les extrémités, des rameaux donnent des fleurs un peu odorantes, pédiculées, axillaires, oppôsées. D'un calyce persistant, long , tubuleux, sillonné de cinq plis, et terminé par des dents dont la supérieure est plus grande, sort une corolle d’un beau jaüne orangé , monopétale , tubuleuse , longue, à limbe ouvert et divisé en plusieurs levres dont les supérieures sont relevées. Elle contient quatre étamines dont deux plus courtes, et un germe oblong, pyramidal, que termine un style long, filforme , divisé à son extrémité en deux petites lames blanches , rondes et renversées. Ge germe devient une capsule cachée entierement par le calyce flétri et desséché , divisée en deux loges renfermant beaucoup de semences très petites, oblongues, pointues. Pre donne le nom de Mimuzus à une plante qu'il ne désigne pas ‘assez pour qu’on puisse la reconnaitre, et qu'il se contente de signa- ler comme très nuisible aux prés; «Aerba in prato pessima Mimuli» : lib. 18, cap. 28. Les modernes ont conservé le nom, et l’ont appliqué à un genre dont quelques especes portent des fleurs de forme bizarre et auxquelles on prète une ressemblance avecun singe, en greC mo ( mimé), de piutina ( mimeomai), jimite. Les noms anglais et allemand que nous avons cités rendent la même idée; le premier signifiant fleur - de - singe, autre fleur-du-bouffon: on l'appelle encore trivialement Masque. buyard fils seulp és L'besrsa pinr : LA U) glatinone. WILLD. l Ê a Æ N \ LYCHNIDE À GRANDES FLEURS. ZL YCHNIS CORONATA. Décandrie-Pentagynie. Famille des Caryophyllées. ever ntttitt ltotototitotititititiot] Can Ld'ORDERE GÉNÉRIQUE Calyx monophyllus, oblongus, lœvis. Petala quinque , ungui- culata, limbo subbifido.-Capsula 1-5-/locularis. CARACGTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. LYCHNIS coronata, glabra, floribus axillaribus, terminali- busque , solitariis ; petalis laciniatis. Tnune. Jap. 187. LYCHNIS grandiflora, floribus axillaribus terminalibusque , solitariis ; petalis inæqualitèr crenatis. JAcQ. icon. rar. 1, tab. 84. Collect. 1, p. 147. En Anglais, Chinese Lychnis. En Allemand, Grossblüttige Lychnis. or Plante est fort belle. On la cultive pour l’ornement des jardins au Japon où Tnunserc l’a vue et décrite, et à la Chine d’où le Docteur Foruercrze l’a apportée en 1774 en Angleterre : c'est delà que M". Cecs se l’est procurée le premier en France, et c'est de chez ce célebre Cultivateur qu’elle s’est répandue dans le commerce et est devenue si commune chez les Amateurs. Chaque année ses tiges meurent, mais au printemps les racines qui sont vicaces en produisent de nouvelles dont quelques - unes atteignent la hauteur d'environ un metre (trois pieds ) : les unes encore se divisent en plusieurs rameaux axillaires et oppôsés, tandis que d’autres restent simples. Toutes sont droites et articulées , et se garnissent de feuilles ovales-aiguës, larges de 55 millim. ( 15 lignes), longues de plus de 60 millim. ( 27 lignes ), oppôsées, réunies à leur bäse qui part du milieu de l'articulation ou d’entre deux nœuds. Elles sont vertes en-dessus, moins foncées en-dessous où l’on re- marque une nervure longitudinale de laquelle procedent latérale- ’ \ \ A ’ \ e, » « Q LA! ment d'autres nervures a-peu-près oppôsées. Dès la nu-juim jusqu a 25 la fin de septembre la plante donne successivement une assez grande quantité de fleurs axillaires ou terminales, d’un rouge minium écla- tant , larges de 55 millimetres ( deux pouces ), et ressemblant assez pour la forme à un œillet simple et bien ouvert. Soutenue par un pédicule court, et munie d’un premier calyce ou plutôt de deux ou trois bractées étroites , lancéolées -aiguës , chaque fleur consiste en un second calyce persistant, d’une seule piece, long, tubulé, renflé vers son sommet, terminé par cinq dents inégales et très aiguës; en cinq pétales à onglet long et blanchâtre dont la lame rouge, cunéiforme , et inégalement dentelée à son bord supérieur , est garnie à la bâse de deux appendices redressées d’un rouge un peu différent, et qui réunies à celles des quatre autres pétales forment une espece de couronne qui a fait donner à cette espece le surnom de coronata. Des dix étamines, cinq plus courtes sont attachées au bäs de l'onglet; les cinq plus longues sont alternes avec les précé- dentes et partent du bäs de l'ovaire, qui est ovale-alongé et sur- monté de cinq styles verts et filformes : il devient une capsule qui en mürissant s'ouvre par le haut en cinq parties cornues, et laisse voir et échapper des graines petites, brunes , réniformes, attachées à la colonne du milieu. Pendant long-temps on a tenu cette Lychnide en pôt afin de la pouvoir serrer l'hiver en orangerie où l'humidité la faisait souvent périr: aujourd’hui l’on est sûr qu’elle résiste fort bien à nos gelées contre lesquelles néanmoins il sera prudent de la garantir par une couverture de mousse, si elles étaient trop fortes. Laissée en pleine terre, ses racines s’y étalent à leur aise et font de plus belles toufles, qu’on sépare au printemps, à la main , sans instruments et avec précaution , pour mulüplier la plante, dont encore on peut faire des boutures et des marcottes pendant l’été. Le plus ordinairement ses graines mürissent bien ; on les seme au printemps, ou mieux aussi-tôt leur maturité, et l’on repique le plant lorsqu'il est assez fort. Il réussit assez bien dans la platé-bande de terre de bruyere, et beaucoup mieux dans un mélange bien fait de parties égales de cette terre , de terre franche douce et de terre de taupiniere prise dans un pré. KÆmPrer parle d’une variété à fleurs blanches. Lychnis, nom latin de cette plante, est le mot grec Avxus qui Signifie une lampe; il était aussi , d’abord selon Dioscoripe , liv. 5, chap. 114, le nom d’une plante à fleurs pourpres employée dans les couronnes; puis selon Pline, celui d’une plante qu'il ne désigne que par ses vertus et sa couleur de feu: Lychnis quoque Jflammea. Lib. 21, cap. 26. Den pénr Cayand fins vu / ? 4 Dci 7 andfloru 4 ? l k MOURON A FEUILLES ÉTROITES. MEN SCA L'LIS MOMEAL LT. Pentandrie-Monogynie. Famille des Zysimachies, Jussieu ; Primulacées, VENTENAT. CSSS SIISISOICICISICITIIICLCILLIIT Faim Cr MDIRME, 6e EN Fr out Corolla rotata. Capsula circumecissa ; Scurerer. Filamenta ir- suta. PERSOON. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. ANAGALLIS foliis indivisis; caule erecto, Mirrer n°. 3; herbaceo , ScxousB0E. ANAGALLIS foliis lanceolatis. Hort. Cliff. 52, Upsal. 38. ANAGALLIS cœrulea, foliis binis ternisve ex adverso nas- centibus. Bauu. pin. 250. ANAGALLIS tenuifolia Monerxr. Crus. app. alt. CRUCTATA montana minor, flore cœruleo. Barre. ic. 584. En Anglais, Jtalian Pimpernell. En Allemand, Æufrechtes Gauchheil. J E ne crois pas qu'il soit possible de rien voir de plus agréable que ce Mouron lorsque pendant l'été il est couvert de ses fleurs, petites, il est vrai, mais extrêmement jolies et d’un bleu charmant. Moxezrr l'ayant trouvé le premier en Italie, se häta de l'envoyer en 1562 à Czusivs (De L’éceuse ): celui-ci lui donna le nom de son ami, qu'aujourd'hui il porte encore. Dès cette époque, il fut connu des Botanistes et cultivé dans les collections: je ne sais par quelle circonstance on cessa de l'y voir pendant assez long-temps; peut- être même ne l'y verrait-on pas encore si M'. Srin, l’un de nos bons Cultivateurs - marchands, ne nous l’eùt rapporté en 1802. Espérons que l’on ne perdra plus cette jolie mignature dont la multiplication et la conservation sont d’ailleurs très faciles , puisque souvent elle vient d’elle-méme par les graines qu’elle laisse tomber dans son pôt et sur la terre environnante, 26 Semées aussi-tôt leur maturité dans une terrine pleine de terre substantielle, ces graines donnent de nouvelles plantes que l'on ne doit pas tarder à repiquer dans des pôts séparés. Bientôt il faudra soutenir par des tuteurs leurs tiges herbacées , gréles et dispôsées à ramper sur terre, enfin quadrangulaires et striées comme les ra- meaux qui sont de plus axillaires, quelquefois alternes, d’autres fois oppôsés , et même attachés en verticilles de trois ou de quatre sur les tiges. Les feuilles sessiles, oppôsées au bàs des tiges et des rameaux, mais en verticilles écartés de trois et même dequatre aux sommets, sont lancéolées -aiguës, étroites et longues d'environ 15 millimetres (sept lignes ). Vers la fin d'avril, il sort de l’aisselle de chacune un pédicule grêle , droit, plus long que la feuille et por- tant une fleur solitaire, réguliere, dont le calyce persistant et d’une seule piece est divisé en cinq lobes très aigus : la corolle monopé- tale, en roue, fendue en cinq lanieres ovales et du plus beau bleu, renferme les cinq étamines qui lui sont attachées, et dont le filet velu soutient une anthere jaûne en fer de fleche. — Le germe ovale et sur- monté d’un style très mince occupe le milieu, et devient une capsule qui s'ouvre comme une tabatiere. Ces jolies fleurs se ferment lorsque le soleil disparaît, et se succedent jusque vers la fin de septembre au moyen des tiges et rameaux qui croissant toujours finissent par atteindre une longueur d’environ 812 millim. ( deux pieds et demi ). On n’est pas d’accord sur la durée de ce Mouron que les uns disent vivace , et les autres seulement bisannuel: je puis assurer que jamais je ne suis parvenu à le conserver au-delà de trois ans. Peut-être cette diversité d’opinion vient-elle de Ia très grande ressemblance qu'ont entr’elles plusieurs especes regardées comme n’en faisant qu’une seule, quoiqu’elles se trouvent dans des pays différents tels que la Barbarie et l’Espagne, ou l'Italie, et même la France, dans l’ancien comté de Nice. Au reste touts ces Mourons se cultivent de même; 1l faut à touts pour l’été une expôsition à demi-ombre et de fréquents arrôsements, et pour l’hiver une bonne orangerie ou la bâche : touts peuvent encore se propager de boutures faites sur couche tiede ombragée, et qui en deux mois auront pris racines et donneront fleurs. Dioscorine et Pine ont parlé du Mauron qu'ils ont assez bien désigné pour . qu’on pût reconnaître l’espece à fleurs rouges et celle à fleurs bleues. Ils ont nommé l’une et l’autre éyayaanis ( Ænagallis) ; et ce mot peut être dérivé ou de la préposition &a (ana) et du mot yæxaos ( Gallos), nom d’un fleuve de Phrygie sur le bord duquel il croïssait abondamment ; ou du verbe &yaysaao ( anagelaë ), éclater de rire, parce que suivant les mêmes Auteurs 1l avait la vertu de guérir les obstructions au foie; ou enfin, et ce qui est plus vraisemblable, du verbe &ityv ( anag6 ) qui signifie pousser dehors, faire sortir, parce que selon DioscoriDE 2- 200, il était employé en médecine pour attirer touts les corps aigus entrés dans quelque partie du corps. L'Persa pinr . Laye home LEE Te EN we : F'ADEUR Le rl ARE" à PELARGONIUM A FLEURS BRUNES. PELARGONTUM" FRISTE. Monadelphie - Heptandrie. Famille des Géraniées. Camnmicrene GÉNIE Ri QUE Calyx 5-partitus ; laciniä supremé latiore, desinente in tubu= lum capillarem, nectariferum, secüs pedunculum decurrentem. Corolla 5-petala, irregularis ; petala duo superiora plerumque latiora , venis discoloribus picta. Filamenta decem, inæqualia , quorum 3 (rarû 5) castrata. Arill 5, monospermi, aristati, ad basin receptaculi rostrati ; aristis spiralibus, introrsüm barbatis. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. PELARGONIUM subacaule , umbellé simplict : foliis hirtis, pinnatis, foliolis bipinnatifidis ; laciniis oblongis, acutis. Wirzn. GERANIUM radice tuberosé : foliis longissimis , bipinnatis : Jloribus umbellatis, noctu suaveolentibus ; corollis subæqualibus , atro-maculatis. CAvAN. diss. 4, p. 261, tab. 107, fig. x. GERANIUM triste. Cornur: Canad. 109 et 110. En Anglais, Night-smelling Stork’s-Bill. En Allemand, Traurender Kranichschnabel. L- Cap de Bonne - Espérance est la patrie de ce Pelargonium que nous possédons en France depuis environ l'an 1650. Réné Moi le communiqua au Médecin et Botaniste français Jacques Cornurr qui le premier en a donné la figure en 1635, p. 110 de son Ouvrage intitulé Plantæ Canadenses, où il le décrit sous le nom de Geranium triste. Effectivement il mérite assez bien cette épithete , si l’on ne considere que son port et la couleur très insi- gniliante de ses fleurs; mais elles dédommagent amplement des peines que l’on se donne pour les obtenir par l'excellente odeur de cannelle et de girofle qu’elles exhalent après le coucher du soleil et jusqu'à son lever. On pourra donc porter ce Pelargonium dans les appartements qu'on voudra embaumer; le pôt sera remis au jardin et au soleil pendant le jour. 27 Ses racines vivaces et charnues servent de nourriture aux Hotten- tots: elles consistent en tubercules arrondis et enfilés comme des chapelets que l’on peut séparer au printemps ou à l'automne pour multiplier la plante. On les met dans des pôts séparés où, suivant leur force, ils poussent une ou plusieurs tiges très courtes et presque nulles, velues, vertes, donnant naissance à quelques feuilles oppôsées, inégales de grandeur , mais longues, vertes, velues, très découpées, pinnées à folioles pinnatifides et dont la saveur acide les rend propres à remplacer l'Oseille dans les assaisonnemens : leur pétiole long et renflé à la bâse est canaliculé à commencer de la deuxieme ou troisieme pinnule. Pendant les mois de juin et de juillet et même jusqu’en septembre on voit les fleurs au nombre de dix à quinze sur chaque ombelle qui est simple et dont le pédoncule long, cylin- drique, axillaire et aussi renflé à sa bâse, porte un involucre de dix folioles au point d’où partent les pédicules des fleurs. Celles-ci consis- tent en un calyce persistant, d’une seule piece terminée par cinq dents aiguës et inégales; en cinq pétales onguiculés, un peu iné- gaux , de couleur soufre sale, marqués de trois lignes brun-pourpre, pales et séparées sur les deux pétales supérieurs qui sont plus grands, foncées , élargies et confondues dans leur milieu sur les trois pétales inférieurs qui sont plus petits. Les étamines réunies par leurs filets forment autour du style une espece de couronne antique à dix pointes inégales entre elles et dont sept, et le plus souvent seulement cinq portent des antheres. Ce style partagé à son sommet en cinq stig- mates courts et recourbés s’allonge en forme de tête d’oiseau à long bec : à sa bäse adherent jusqu’à leur maturité cinq capsules qui s’en écartent par un mouvement élastique, mais qui restent toujours attachées à son sommet au moyen de leur arète plumeuse et tortillée. Chacune d'elle contient une semence qui sera jetée au loin et perdue si l’on ne cueille les têtes avant leur parfaite maturité. On a vu plus haut que les tubercules séparés des racines servent à propager ce Pelargonium ; on peut aussi en semer les graines au printemps sur couche tiede et ombragée : le plant se repique dans de petits pôts à part et pleins d’un mélange bien fait d’un tiers de terre de bruyere et de deux tiers de terre franche douce : on le re place sur la même couche jusqu’à parfaite reprise, puis on l’expôse au soleil et on ne lui donne d’eau qu’au besoin, sur-tout en hiver, époque à laquelle la moindre humidité stagnante le ferait périr. Pendant cette saison il a encore besoin d’une bonne orangerie seche ou de la bâche, mais il faut le garantir de la moindre gelée, I perd ses feuilles à l’automne , ce qui arrive à presque tous ceux qui ont des racines tubéreuses. Nous avons déjà dit que le nom Pelargonium dérivé du mot grec renapyss ( pelargos) qui signifie cicogne , pouvait se traduire par Bec-de-Cicogne, et indiquait la forme du germe paryenu à un certain dégré de maturité. A Ÿ L\ y 1 Les \ NN \! >. >. Qi \ ï _— L | S f Cuyant. files weu L Derra pin : V7) ‘ argent PATATE PELARGONIUM A CINQ TACHES. PELARGONIUM QUINQUE-VULNER U I. Monadelphie - Heptandrie. Famille des Géraniées. cree Car A CTERE GENTFRIQU PE Calyx 5-partitus ; laciniä supremé latiore , desinente in tubu- Zum capillarem, nectariferum , secüs pedunculum decurrentem. Corolla 5-petal@, irregularis; petala duo superiora plerumque latiora, venis discoloribus picta. Filamenta decem, inœqualia , quorum 5 ( rard 5) castrata. Arilli 5, monospermi, aristati, ad basin receptaculi rostrati ; aristis spiralibus ; introrsüm barbatis. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. PELARGONIUM umbellis submultifloris: folis ternats, hispidis ; foliolis multifidis: caule suffruticoso, Anvr. tab. 114. En Anglais, V’ariegated-flowered Stork’s-Bill. En Allemand, Fünffleckige Kranichschnabel. No us devons la connaissance de cette belle Plante à l'Angleterre qui l’a recue en 1796 du Cap de Bonne -Espérance, aussi est-ce Anprews qui le premier l’a figurée et décrite dans son Botanist’s Repository n°. 114. Maintenant elle est assez répandue dans les collections où on l’entretient facilement puisqu'elle ne demande que les soins ordinaires à celles de son genre venues du même pays, c'est-à-dire à être tenue dans un pôt qu’on aura rempli d’un mélange anciennement fait de parties à-peu-près égales de bonne terre de bruyere et de terre franche douce; à être mise pour l'hiver en serre tempérée au jour, et à n'être jamais trop arrôsée , car l'humidité l'aurait bientôt fait périr sur-tout pendant la mauvaise saison. On doit encore prendre garde de l’avancer par trop de chaleur, ce qui pourrait lui devenir funeste au moment où il faudra la sortir : alors encore il est bon, avant de la rendre à l’expôsition méridienne qui lui convient, de lui faire passer quelques jours à l'ombre d’arbustes, 28 ! Comme elle n'a point encore donné de graines, elle ne présente d'autres moyens de propagation que celui des boutures, rares à trouver sur cette espece fort peu rameuse. On les fait au printemps, sur couche et sous châssis à l'ombre, ou dans la tannée. Quelquefois encore des parties assez grôsses de la racine peuvent se détacher et former de nouvelles plantes. Il se présente trop peu de moyens de multiplication pour que celle-ci devienne bien commune. Le Pelargonium à cinq taches a une tige persistante, presque ligneuse , brune, couverte d’aspérités qui sont les vestiges des an- ciennes feuilles ; on y remarque encore quelques stipules restées et desséchées. C’est au bout de cette tige et de ses branches très rares que naissent les feuilles : celles-ci assez semblables à celles du Pelar- gonium triste, mais plus petites, sont velues, d’un assez beau vert, et portées par un pétiole long et renflé un peu à sa bäse; elles sont très découpées et compôsées de folioles pinnées , les unes oppôsées, les autres alternes , toutes à pinnules multifides. A l’oppôsé de la premiere de ces feuilles sort le pédoncule floral, plus long que la feuille, et aussi renflé à sa bäse; il porte une ombelle simple de six à douze fleurs. Leur calyce pédiculé, persistant, monophylle à cinq divisions bien fendues, lancéolées et inégales de largeur , cache les onglets des cinq pétales dont les lames sont d’un pourpre ve- louté que fait valoir une bordure blanche. Les deux pétales supé- rieurs sont plus grands et ont à leur bäse une tache blanche tra- versée par quelques lignes pourpres. Des six étamines cinq seule- ment portent des antheres: elles sont réunies par leurs filets et forment une couronne membraneuse autour du style dont les cinq stigmates sont rouges et recourbés. On voit ces fleurs en juillet et souvent jusqu’en octobre. Par le nom Pelargonium, on a voulu exprimer que le germe s’allonge et prend la forme d’une tête de cicogne, en grec repris (pelargos ). L Bersra péra > LU Le b i A, L77 LL dés ( He 11C1 01/1 Goulet Se 17/0 TIGRIDIE A FLEURS POURPRES. TIGRIDIA PAVONTA; Monadelphie - Triandrie. Famille des Liliacées. PCESICSIIISIITIT. crcre CPTLOT GARACTERE GÉNÉRFQOUE. Spatha bivalvis. Corolla plano-campanulata, hexapetala ; petalæ tria interiora minora, hastata , (margine nectarifera ). Filamenta tubuloso-connata. Stigmata tria, bifida. Capsula longa , angulata. CARACTERES SPÉCIFIQUES et SYNONYMIE. FERRARTA pavonia, caule simplici, flexuoso : foliis equitan- tibus , ensiformibus, nervosis: petalis planis ; interioribus duplà brèvioribus, panduriformibus. Wizzo. tom. 3, 581. Stigmatibus bipartitis , subulatis. Cavan. diss. 6, p. 342, tab. 189, fig. 1. MORÆA pavonia, scapo tereti : foliis distichis : flore solitario ; corollæ laciniis alternis, hastatis. Tuuns. diss. de Moræ& p. 143 o n’, 20, TIGRIDIS FLOS. Baux. pin. 48. Don. pempt. 693, etc. TIGRIDIA , Jussixu, gen. plant. pag. 57. En Anglais, Spotted Ferraria. En Allemand, Pfauenartige Ferrarie. I: serait tout aussi étonnant que cette fleur à la fois superbe et singuliere n’eût pas été remarquée par les voyageurs et par les Bo- tanistes, qu'il est faächeux pour les Amateurs de n’en pouvoir jouir que très peu de moments. HerNanDez qui a séjourné dans la Nouvelle-Éspagne depuis 1593 jusqu’en 1600 , est le premier qui en ait fait mention; il l’a même figurée dans son Ouvrage sous le nom de Flos Tigridis (Fleur du Tigre ), qui n’est pour ainsi dire que la traduction de son nom mexicain Ocelo-Xochitl, Fleur de l'Ocelot. * Pendant plus d’un siecle et demi, elle n’a été connue que par la désignation de quelques auteurs et par de mauvaises figures jusqu'à ce que M°. Joseph De Jussreu en ait eu envoyé des exemplaires desséchés pour les herbiers et un dessin exactement fait : enfin le Médecin et Botaniste français Dowrey en a rapporté des graines en 1785. C’est de cette époque seulement que l’on a pu dire bien connaître la Troerinie dont M°'. 4. L. Dr Jussrgu a fait un genre distinct , mais que d’abord les uns avaient placée au rang des Horées, * L'Ocelot est un quadrupede carnassier des régions chaudes de VAmérique. Il est du genre Cuar, et beaucoup plus petit que le tigre auquel cependant il ressemble par la forme; sa robe est mouchetée comme celle de la panthere ou du léopard. 29 d’autres parmi les Ferraires, comme Murray l’a clässée dans la Gynardrie , Persoon dans la Triandrie, et Wirrornow , avec bien plus de raison, dans la Monadelphie. Elle n’a pässé en Angleterre que vers 1794: on l'y cultive de la même maniere que dans le climat de Paris, dans des pôts pleins de terre légere non-fumée, oùilest bon de mettre plusieurs oignons pour jouir à plusieurs reprises de leurs grandes et belles fleurs, qui annoncées la veille par l’écartement de la spathe commencent à s'ouvrir le lendemain vers huit heures du matin, et sont déjà flétries pour toujours avant quatre heures après midi. Bientôt le fruit se forme; les graines muürissent ensuite, et les tiges finissent par se dessécher: on profite de ce moment pour séparer les caïeux, et l’on rentre les pôts dans la serre tempérée pour ne plus s’en occuper qu’au printemps où on les arrôse. On peut encore multiplier la Tigridie par ses graines qui semées et soignées comme les oignons donnent fleurs au bout de trois ans. En Bretagne on laisse ces plantes en pleine terre toute l’année : j'en ai qui y restent depuis 1808, et pour lesquelles. je n'ai pris d’autres précautions que de les couvrir pendant les gelées avec de la paille brisée et seche : placées au bout d’une plate-bande au soleil elles y font dans le temps un très bon eflet. L’Amateur qui aurait une assez grande quantité d'oignons serait à-peu-près sùr d’avoir des fleurs presque touts les jours” depuis le mois de juin jusqu'en septembre: avec de la chaleur onen obtiendra encore de meilleure heure. L'oignon de la Tigridie est compôsé de tuniques écailleuses assez pressées les unes sur les autres, De sa partie inférieure il émet quelques racines charnues et blanchâtres : de la supérieure sortent deux feuilles ensiformes , à pétiole engaînant et strié, et dont la lame un peu fendue sur le côté interne dans son épaisseur, et large d'environ 30 millimetres ( quatorze lignes ), forme éventail au moyen de six à sept plis marqués dans toute sa longueur qui est d'environ 350 millim. ( plus d’ün pied). Du milieu de ces deux feuilles terminées en pointe, part une tige verte, cylindrique, longue de plus de 405 millim. ( quinze pouces ), portant dans son étendue trois nœuds qui lui font faire autant de zigzags et sont chacun le point d’attache d’une feuille en tout semblable aux autres, mais alterne, plus petite , et pôsée de maniere que le bord interne toucherait la tige s’il en était rapproché. Cette tige se termine par une spathe verte, persistante, aiguë, bifide, longue d’environ 95 millim. (trois pouces et deni), laquelle en s’ouvrant laisse passage à la fleur , souvent à deux ; quelquefois à trois, qui éclosent successivement à huit jours à-peu-près d'intervalle. Elles sont magnifiques et d’un rouge éclatant, larges de douze centimetres ( plus de quatre pouces) bien évâsées, et compôsées de six pétales , dont trois extérieurs , très grands , et creusés en cuiller à leur bâse forment par leur réunion une espece d’écuelle dont le fond et les bords de couleur jaüne sont mouchetés de taches comme la peau d’un léopard, d’où le nom T'igridia ; ou d’ieux comme la queue: d’un paon, d’où le surnom de pavonia. Les trois pétales intérieurs, phissés et très petits, représentent assez bien un fer de hallebarde : ils sont d’un jaûne teinté de rouge, et semés comme le fond de l’écuelle dont ils font partie, de taches à-peu-près rondes, rouges de sang, et placées sans ordre. Une colonne de 70 millim. ( près de. trois pouces ), occupe le milieu de cette fleur extraor- dinaire, et n’est que le style divisé à son sommet en cinq stigmates , et du reste en— veloppé étroitement par les filets réunis des trois étamines , qui cependant n’y adherent point, et font mettre avec raison cette plante dans la Monadelphie. L’ovaire en s’allon- geant, prend la forme de trois cylindres égaux et rapprochés: ce sont les trois loges que remplissent des graines informes et qui roussissent en mürissant. Coutet 27/2 / L Pessa f'ûne. gril + pré 4 F4 AMARYLLIS ONDULÉE. AMARYLLIS UNDULATA. Hexandrie - Monogynie. Famille des Narcissoïdes. Co CO CII I IT Tr sr Trrrsitise Cu R À CPTRE GE NDÉR IQU A Corolla kexapetaloïdea, irregularis. Filamenta fauci tubi in- serta, declinata, (aut recta, PERSOON ) ; 2nœæqualia pProportione vel directione. Scures. n°. 554. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. AMARYLLIS undulata spathé multiflorä, L'Hérir. sert. angl. 16. Jace. Hort. Vind.5, p. 11, tab. 15. Corollis patulis ; petalis undulatis, mucronatis, basi dilatatis JAce., zbid. Corollis hLexapetalis, L'Hérir. ibid. Petalis linearibus, canaliculatis, aündulatis : genitalibus deflexis , Corollé brevioribus. L'Hérrr. ibid. Arr. Hort. Kew. 1, p.420. Stigmate obsoleto. Arr. ibid. En Anglais, Wave-flowered Amaryllis. En Allemand, #'ellenformige Amary llis. EL. nom du genre AwaryLiis peut être considéré comme poétique et pastoral puisque les poëtes bucoliques les plus célebres, Tnéo- cire et Vircire, l'ont donné à celles de leurs bergeres qu'ils se sont plu à orner de touts les charmes. Sous ce point de vue il convient parfaitement aux plantes qui constituent ce genre assez nombreux , dont le plus grand nombre se fait remarquer par l'éclat, la grandeur, la beauté ou le parfum des fleurs. Au surplus, et le nom des fleurs et celui des bergeres sont dérivés des mots grecs épapioso ( amaryssé ), briller, ou duapuy et duapvyua, (amarygé et amarygma ), éclat, splendeur. L’Amaryllis ondulée est originaire du Cap de Bonne-Espérance, aù l’on en trouve encore beaucoup d’autres especes. Elle commence à étre ancienne dans nos collections : on croit qu'elle y date de l'année 1777, cependant L'Hérrrier semble ne l'avoir pas connue 30 en France puisqu'après l'avoir décrite et fait figurer en Angleterre, il l'a placée dans son ouvrage intitulé Sertum Anglicum. AVE La culture de cette Amaryllis est extrémement facile, et jamais, quand l'oignon est assez fort, elle ne manque de donner fleurs aux mois de septembre ou d'octobre, soit que tenue en pôt rempli de terre de bruyere on l'ait gardée pendant l'hiver aux jours d’une très bonne orangerie ou dans la bâche, soit qu’on l'ait laissée en pleine terre dans le châssis dès Zwias. Lorsque les fannes sont desséchées, on profite de ce moment pour changer les oignons de terre, et en séparer les caïeux qu'on replante aussi-tôt. Quelquefois ses graines mürissent: peut-être müriraient - elles plus sûrement si l'oignon gardé à sec, autant que cela se pourrait sans danger, n'était remis en terre qu'au mois de novembre; alors les fleurs ne pa- raitraient qu'au printemps et les graines auraient toute la belle saison pour atteindre leur maturité parfaite. Il n’y aurait d'avantage dans ce dessaisonnement que de pouvoir obtenir quelque variété intéressante, car les productions du semis ne donneraient fleurs qu’au bout de cinq à six ans. Pour fleurir, l'oignon doit avoir à-peu-pres la grosseur d’une noix: il est de forme presque sphérique, compôsé de tuniques concentriques dont la premiere est teintée de fauve et marquée de stries longitudinales : ses racines sont menues, charnues et blanches. Chaque année il pousse une touffe de quatre à cinq feuilles étroites, linéaires, canaliculées , à pointe obtuse, très inégales de longueur, et dont les plus grandes ont environ 525 millim. ( un pied ): elles se courbent sur la terre ; les plus courtes restent droites. À côté des feuilles naît la hampe qui est nue, cylindrique, verte, un peu plus longue qu’elles, enfin terminée par une ombelle de douze à quinze fleurs sortant d’une spathe bifide et rôse. Les pédicules assez longs et entremélés de fils déliés portent chacun une fleur monopétale et dont le tube est si court qu'on la croirait compôsée de six pétales. Ces six divisions , d’un rdse-violâtre pale, longues, étroites, ondulées sur les bords, et réfléchies vers le bout finissent par une pointe. À la bâse de chacune des divisions est attaché le filet de l’étamme; 1l est plus court qu'elle et courbe; il porte une anthere violätre. Le style encore plus court, rouge et filiforme est assis au milieu de l’ovaire qui devient une capsule triloculaire. { L Pessra 2772 ; coutet weufr. e Cnarylai antllr \ M #! Eee" i HARICOT - LIMACON. PIASEOLUS CARACOLA. Diadelphie - Décandrie. Famille des Légumineuses. Las Cr sc rs osier rer e CARACTERE GÉNÉRIQUE Calyx 2-/abiatus , suprà emarginatus, infrà 3-dentatus, sœæpè basi 2-bracteatus. Vexillum reflexum; carinà cum staminibus styloque spiralitèr torlis. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. PHASEOLUS caule volubili: vexillis carinäque spiralitèr tortis. Lin. sp. pl. Wicco. 1034. : PHASEOLUS radice perenni, subrotundé : leguminibus folio longioribus , teretiusculis, glabris, Roy. Lugdbat. 367. PHASEOLUS Indicus, cochleato flore. Triumr. obs. pag. et tab, 92. En Anglais, Snail-flowered Kidney-Bean. En Allemand, ScAneckformige Bohne. L- genre Haricor se compôse d’environ vingt-cinq especes, pour la plupart originaires des contrées chaudes de l’un ou de l'autre hémisphere. La forme étroite, longue et un peu courbe de leurs légumes étant un peu semblable à celle d’une sorte de barque appelée par les Grecs qérnas ( phasélos), ils ont donné au Haricot le nom de qariass Où asia ( phaséolos ou phasiolos ) traduit en latin par phaseolus, en vieux francais par fasiole, et en italien par fa- giuolo : les Anglais , après l'avoir appelé autrefois fasel, lui donnent aujourd’hui, eu égard à la forme de ses semences, le nom de Kidney-Bean, c'est-a-dire Féve-Rognon. On ne sait pas précisément à quelle époque le HaricoT-LimAçon où À GRANDES FLEURS a été introduit en Europe, ni dans quelle contrée des Indes Orientales il a été trouvé. Quelques personnes assurent qu’il vient du Brésil, et que c’est de là que les Portugais l’ont apporté chez eux: toujours est-il vrai que c’est eux qui Vont possédé les premiers, et qu’ils l’ont communiqué d’abord à l'Italie sous le nom de CARA COL, mot qui en leur langage signifie limaçon. Dans le cours de son Ouvrage de ortu et vegetatione plantarum imprimé à Rome en 1685, TriumrEeTTi donne l'histoire de quelques nouvelles plantes parmi lesquelles il décrit et figure ce beau 31 Haricot que lui-même à communiqué à plusieurs personnes de distinction à Bo- logne, à Venise, à Naples. Par-tout d’abord on l’a cultivé en pôt pour pouvoir le serrer en orangerie pendant la mauvaise saison, et ce moyen est peut-être aussi le plus sûr pour parvenir à le conserver dans le milieu et le nord de la France. Dans le midi on le livre à la pleine terre; adôssé à des murailles ou à des tonnelles il produit un grand et superbe effet au mois de septembre par le grand nombre , la beauté et le parfum exquis de ses fleurs. On en voit un pied à Dax, département des Landes, qui seul garnit une muraille de 16 metres carrés ( quarante-huit pieds ). Il y münit toujours bien ses graines, et c’est par le moyen de celles qu’on se pro- cure de ces paÿs-là qu’on multiplie ici cette charmante plante de laquelle on peut encore faire des marcottes et des boutures. | Ses semences toujours applaties , de forme et de couleur de punaise, semées ex mars sur couche tiede et sous châssis ne tardent pas à lever; à la fin de la saison elles auront déjà produit une tige de plus de 5 metres ( quinze pieds ), ligneuse dans le bâs, verte et herbacée dans le haut, se rompant difficilement, enfin garnie de feuilles alternes, à pétiole noueux, à trois folioles de la forme et de la grandeur de celles des Ho et dont la derniere a un pehole beaucoup plus long. Cette tige qui s’entortille aux treillages et aux appuis qu’on lui a à se divise en beaucoup de rameaux axillairès de même nature: c’est tout ce que j'en ai eu la premiere année. De plusieurs pieds que j'avais , un a été mis en pleine terre contre un mur au midi; à l’automne je l’ai enveloppé de paille seche, et j'ai garanti son pied par un täs plus considérable recouvert de planches pour mieux faire couler l’eau, et défendre les ra cines contre l'humidité qui est leur ennemi mortel pendant l’hiver. D’autres pieds ont été mis avec leurs pôts dans un endroit sec de l’orangerie , et ils y ont conservé une grande partie de leurs feuilles. Enfin j'en ai dépoté deux autres dont j'ai déterré les racines pour , apres en avoir séparé les tiges, les conserver dans du säble frais, mais non-humide. À la fin de mars j'ai remis ces dernieres en pôt; j'ai découvert le pied qui était en pleine terre et dont les feuilles et les extrémités avaient été gâtées : on aeu sain de le recouvrir touts les soirs et pendant le froid. Chacun de ces pieds traités diver- sement a fait de belles productions, et à la fin de septembre j’ai eu de touts une assez grande quantité de fleurs, dispôsées en grappes simples, axillaires, et noueuses à leurs pédicules. À mesure que les fleurs croissent, elles s’allongent, et se con- tournent en spirale excentrique ; c’est le moment où elles figurent le mieux la coquille de limaçon. Epanouies elles sont très grandes , d’une etoffe ferme et épaisse : chacune est compôsée d’un étendard très grand, teint de pourpre et de jaunûtre, et qui se roule en dehors; de deux aîles qui ont un peu la forme d'oreille et sont d’un violet assez vif; enfin d’une carêne de couleur sale, représentant assez bien une lampe antique , terminée par un filet creux, très long, roulé en spirale. Des dix étamines , neuf réunies par leurs filets enveloppent le légume, et sont elles-mêmes enveloppées dans le prolongement roulé de la carène; une autre étamine attachée à l’étendard en suit toutes les circonvolutions. Ces is ont duré fort long-temps, puis sont tombées; mais dans les pays où la température est assez chaude, elles four- nissent des légumes étroits, applatis, longs de 16 centimetres (six pouces), ridés en dehors, soyeux et nacrés en dedans où l’on trouve environ douze semences. Ce Haricot dont les tiges même sont vivaces a une fort grôsse racine tubéreuse , roussätre en dehors, blanche et charnue en dedans. Il demandé des arrôsements assez fréquents pendant l’été et point en hiver: il se contente d’une bonne terre légere, mais substantielle. DR Le Cuyard fihies sctfe. } p. ? «SZ Rascotiss Cac 2 6 ÿ e* #. ce Lo : AMARYLLIS DIVARIQUÉE., AMARYLLIS IUMILIS. Hexandrie - Monogynie. Famille des Narcissoïdes. SJ Crcccrrce “ Lédésiissss CARACTENRNT CGÉNERTOU.E Corolla Aexapetaloïdea, irregularis. Filamenta fauci tubi in serlta, declinata, inæqualia proportione vel directione. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. AWARYLLIS humilis, spathä tri-seu quadri-floré, (interdüm multifior&, Noms): petalis lanceolatis, subringenti-patentibus, apice undulato-reflexis ; infimis duobus divaricatis : genitalibus ascendentibus, petalis brevioribus ; (stylo ad summum apicem tri- Jido, Nomis): foliis linearibus , obtusis, glabris, nudis, planis, Wicp. ( basi canaliculatis, longitudine inæqualibus ; longioribus reflexis ; brevioribus rectis. Noirs ). AWMARYLLIS humilis, scapis paucifloris : petalis paten- tibus ; infimo divaricato : foliis linearibus , obtusis, planis; Jace. Hort. Schônb. 1, pag. 36, tab. Go. AWMARY LLIS crispa, Horruraw. et Anropr. En Anglais, Dwarf or divaricated-petaled Amaryllis. En Allemand , Niedrige Amaryllis. J AcqQuIN a recu du Cap de Bonne - Espérance cette jolie espece d’Amaryllis que le premier il a décrite et figurée pag. 36, pl. 69 du premier volume de l’Æortus Schonbrunnensis imprimé en 1797. C’est donc une plante assez nouvelle dans les collections d'Europe, je crois même qu’elle n’a pas été connue dans celles de France avant 1802: espérons qu’elle s’y maintiendra puisque sa culture et ses moyens de propagation sont absolument les mêmes que pour VAmaryllis undulata. Tenue soit en pleine terre sous le chässis des Ixias , soit en pôt pour être placée en serre tempérée afin que ses graines y mürissent, elle réussira toujours bien et donnera égale- ment des fleurs au commencement de l'automne, et des caïeux qu'on ne séparera que lorsque les fannes seront desséchées. Sa nouveauté parmi nous semble étre la cause de ce qu’elle n’a 32 pas encore été bien observée: de-là des descriptions incomplettes, des noms spécifiques peu convenables, enfin des erreurs ou des doutes sur sa vraie nature. En effet les uns l’ont prise pour une variété de l'Æmaryllis undulata, sans égard aux différences essen- tielles qui l'en distinguent, telles qu'un plus grand nombre de feuilles, un style 3-ide à son extrémité, des fleurs constamment plus grandes, d’un rôse plus foncé, et dont les divisions du bàs sont tellement distantes qu'on prendrait leur assemblage pour une fleur à laquelle on en aurait retranché quelques-unes; etc. Les Amateurs et les Jardiniers frappés des ondulations nombreuses et bien pro- noncées de ses pétales n’ont pas hésité à lui donner l’épithete de crispa , ( sous laquelle elle est généralement connue dans le com- merce ), quoique ce surnom eùt déjà été attribué à une autre espece : enfin des Botanistes qui apparemment n'avaient vu que des indi- vidus de petite dimension l’ont appelée Aumilis, épithete qui lui convient d'autant moins que souvent sa tige s’éleve jusqu'a 650 millimetres ( deux pieds ). L'oignon, arrondi, compôsé de beaucoup de tuniques concen- triques dont les supérieures sont minces et soyeuses, donne des productions plus ou moins belles en raison de son volume qui n’excede jamais celui d’une grôsse noix. De sa bâse il émet des ra- cines menues et blanchätres, et de son sommet six à huit feuilles presqu'oppôsées, linéaires, canaliculées à leur bâse, planes et ob- tuses à leur sommet , inégales de grandeur , et dont les plus courtes restent droites tandis que les plus longues se réfléchissent en dehors, D'entre les deux plus éloignées du centre sort la hampe: celle-ci cy- lindrique, verte, plus longue que les feuilles, s’élevant ordinairement de 215 à 245 millim. (huit à neuf pouces), et assez souvent jusqu’à : deux pieds, est terminée par une spathe qui en se fendant en deux laisse voir une ombelle de quatre, six et quelquefois vingt fleurs ino- dores, plus grandes et d’un rouge plus foncé que celles de l Amaryllis ondulée, aussi à six divisions à peine réunies à leur bàse, ondulées sur leurs bords , réfléchies en dehors à leur sommet. Les six étamines partent chacune de la bâse d’une des divisions , sont horizontales, et se redressent à leur extrémité : le style qui est filiforme et suit la même direction que les étamines, se divise en trois stigmates courts. Le germe de même forme que celui de l’'Æmaryllis undulata devient une capsule à trois loges, ou plutôt l'assemblage de trois bulbes. Cette plante n’est pas indigne de son genre dont le nom est dérivé du verbe grec évannse ( amarysso ) qui signifie briller. SOUCI A FEUILLES DE CHRYSANTHEME. CALENDULA CHRYSANTHEMIFOLI A. Syngénésie - Polygamie nécessaire. Famille des Corymbiferes. È PLSCLIS LISE CLCIILISISITILOILLIE CARACTERE GÉNÉRIQUE. Receptaculum nudum. Pappus nullus. Calyx polyphyllus æqualis. Semina disci membranacea. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. CALENDULA chrysanthemifolia , foliis in petiolum atte- nuatis, lanceolatis, inciso-dentatis : floribus maximis , solitartiis ; ligulis intus flavis, extüs rubellis, apice reflexis: caule fruti- coso , erecto. Nonrs. En Anglais, CArysanthemum-leaved Marygold. En Allemand, Wucherblumeblüttrige Ringerblume. Done plantes de ce genre ayant la faculté de se bien épanouir quand le soleil brille et de se fermer lorsqu'il disparait, ou quand il doit pleuvoir, on leur a donné anciennement le nom de so/sequium, c’est-à-dire qui suit le soleil; nous l'avons traduit d’abord en solseque, puis altéré et corrompu en solcic, soulei et Soucr: ce dernier mot, assez défiguré pour qu’on reconnaisse à peine son origine, est cependant le seul dont on fasse usage aujourd’hui. Quant au nom latin Calendula, il est dérivé du mot calendæ qui signifie le premier jour de chaque mois : on l’a donné au Souci de jardin pour exprimer qu’on en voit des fleurs en tout temps, même en hiver s’il n’est pas trop rigoureux; c’est pour cette raison que les Italiens l’appellent encore vulgairement Fior d’ogni mese , Fleur de touts les mois. Le Soucr”A FEUILLES DE CurysanTueme est originaire du Cap de Bonne - Espérance et très nouveau parmi nous : je ne crois pas qu’on le voie encore ailleurs que dans la belle collection de M°. François Gers, auquel on doit déjà tant d’autres plantes inté- ressantes , et je suis bien assuré d’en offrir le premier la figure. 33 Sa tige droite, branchue presque dès sa base où elle est ligneuse, grise et fendillée, peut s'élever à-environ 1300 millim. (quatre pieds ) : elle pousse des rameaux anguleux, herbacés et teints de violätre à leur sommet, garnis de feuilles les unes lan- céolées , les autres cunéiformes, toutes atténuées en pétiole, in- cisées et bordées de dents inégales , informes , écartées et sans ordre. Les fleurs dont on voit presque toute l'année, mais en plus grande quantité au mois de septembre et plus tard encore, sont peut-être les plus grandes du genre puisqu'elles ont communément plus de 90 millim. (environ trois pouces et demi) de large: elles paraîtraient encore plus considérables si leurs rayons ne se courbaient en dessous à leur extrémité. Elles sont terminales, solitaires, entierement d’un jaùne éclatant, si ce n’est que les lanieres du tour sont marquées en dessous dans leur longueur d’une ligne rouge et ovale. Comme dans touts les Soucis, on observe que les fleurs de ces lanieres sont femelles, et celles du centre mäles; les fleurs intermédiaires seules sont hermaphrodites. Ce beau Souci est un véritable ornement pour les serres, et l’on doit espérer de le voir bientôt multiplié puisque se contentant d’une place aux jours de la serre tempérée ou d’une très bonne orangerie pour l'hiver, et d’une terre ordinaire, mais substantielle et légere, on le propage facilement de boutures qu’on doit faire au printemps sur couche et sous châssis. | L hessa 2772 À Coutet 7/2 Calertuili chrysantemela © C7 ZINNIA ROULÉ. ZINNIA REVOLUTA. Syngénésie - Polygamie superflue. Famille des Radiées. CAR A GR ER ENGEN SR A GÇGUE: Receptaculum palaceum. Pappus aristis 2, erectis. Calyx ovato- cylindricus, imbricatus. Flosculi radii 5-15 et plures, persistentes, inlbegri. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. ZINNIA floribus pedunculatis: foliis oppositis cordato-lan- ceolatis, petiolatis : radio lineari-lanceolato, reflexo. Wirro. 2140. ZINNIA tenuiflora, foliis sessilibus: floribus pedunculatis : seminibus hermaphroditis, hinc donatis arist@ longissim& , illire gemino mucrone brevissimo. JAce. ic. rar. 5, tab. 5go. ZINNTA revoluta, foliis ovato-lanceolatis, cordatis, scabris : radio apicibus revolutis. Gav. ic. 3, p. 26, tab. 251. En Anglais, Revolute-flowered Zinnia. En Allemand, Schmalblüthigse Zinnie. A res , Potaniste Espagnol, a enrichi nos collections de beaucoup de plantes de son pays et du Nouveau-Monde : c’est à lui que nous devons entr’autres le Zinnia élégant déjà traité dans cet Ouvrage n°. 15, et le Zinnia à petites fleurs dont nous nous occupons présentement. Touts deux originaires du Mexique et annuels nous ont été envoyés du jardin botanique de Madrid depuis environ une douzaine d'années. Celui-ci moins beau, il est vrai, que le premier, n’est cependant pas indigne de l’attention de l'Amateur pour le jardin duquel il sera un ornement plus certain parce qu'il est d’une culture plus facile et d’un tempérament plus robuste. On le seme sur couche au printemps, puis quand le plant est assez fort, on le repique dans les parterres. Dès le mois de juillet il y donne ses fleurs en abondance et dont on voit jusqu'aux gelées : les premieres venues mürissent bien leurs graines. 34 On se souvient que LrNNÉ a nommé le genre Zinnia en mémoire de J. Godef. Zanx, Professeur à Gottingue, et directeur, après Harcer, du jardin botanique de cette ville : l’espece dont nous nous occupons a recu les surnoms de tenuiflora et de revoluta, parce que ses fleurs plus petites que dans les autres ont encore les rayons du tour roulés en dessous. La plante est droite et velue; elle peut s'élever à près d’un metre (trois pieds ), et donne naissance à des rameaux nombreux, souvent oppôsés ou ternés, toujours droits et cylindriques. Leurs feuilles assez distantes, oppôsées, sessiles, entieres , rudes, un peu en cœur , sont marquées en dessous de trois nervures principales. Les fleurs, toutes solitaires et termi- nales, sont soutenues par un pédicule conique et creux, et contenues dans un calyce compôsé d’écailles scarieuses et imbriquées: leurs rayons sont étroits, entiers, persistants, d’un rouge assez beau pour se faire remarquer; ils ont comme dans les autres especes l'avantage de conserver leur couleur fort long-temps, et même lorsque la fleur est desséchée, pr &: LE NAT A | < <'ent> L'Borsa pPnæ 2 RE Lena’ revoluli Maria Mon 5 up . MOURON ARBUSTE. A4NAGALLIS FRUTICOSA4. Vexr. Pentandrie - Monogynie. Famille des Lysimachies. COSSOSCOITE rer CARACTERE GÉNÉRIQUE. Corolla rotata. Capsula circumcissa. ScureBer. Filamenta hirsuta. PErsooN. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. ANAGALLIS fruticosa, foliis ternis, cordato - lanceolatis , amplexicaulibus : caule fruticoso , tereti; ramis angulosis. VENT. Choix de plantes, n°. 14. ANAGALLIS collina. SCHOUs20€. ANAGALLIS grandiflora. HorT. ANG. En Anglais, Great-flowered Pimpernell, En Allemand, Grossblütige Gauchheil. Novs avons déja vu, n°. 26 de cet Ouvrage, le joli Mouron d'Italie à feuilles étroites et à fleurs bleues; en voici un autre plus nouveau dans nos collections , et non moins intéressant par sa durée, par ses dimensions, par la même abondance de ses fleurs rouges, les plus grandes du genre, et qui ne s’épanouissent bien qu'au soleil. Nous le devons au célebre naturaliste Broussonner, qui l’a trouvé à Mogodor , au royaume de Maroc, d’où il en a en- voyé des graines à M'. Cecs en 1798. Depuis ce temps il a été cultivé chez touts les Amateurs où on le propage facilement de boutures, ou de graines semées au printemps, sur couche et sous châssis, dans un mélange bien fait d’un tiers de terre franche avec deux tiers de terre de bruyere. Le plant repiqué séparément en pôts, et repris sur couche tiede à l'ombre, se met pendant l'été en plein air à bonne expôsition : on le rentre pour l'hiver en serre tem- pérée ou au moins en très bonne orangerie; on a soin de l'y mettre aux jours et de ne l’arrôser qu'à la nécessité. La longueur des rameaux et leur inclination à tomber dit assez qu’il faut soutenir le plant par un tuteur. 35 La tige du Mouron Ex ARBRE d'abord quadrangulaire et herbacée devient ligneuse, et à-peu-près cylindrique: jamais elle ne prend un volume considérable. Ses rameaux souvent au nombre de trois et verticillés, sont quadrangulaires, teints de pourpre et garnis de feuilles persistantes, quelquefois oppôsées, le plus souvent en ver- ticilles de trois, amplexicaules, en cœur lancéolé, et aiguës. De l'aisselle de chaque feuille sort un pédicule long, grèle, courbé, portant une fleur semblable à celle de notre petit Mouron rouge, mais considérablement plus grande et d’une couleur bien plus vive. Elle est monopétale, en roue, à Cinq divisions arrondies et marquées chacune à leur bâse d’une tache brune-violätre. Les cinq antheres jaûnes et saïllantes sont portées par un filet velu et d’une couleur de laque agréable : le germe surmonté d’un style filiforme, rouge, et toujours incliné, devient une capsule qui s'ouvre comme une tabatiere. Ces jolies fleurs se succedent pendant tout l'été et sont toujours abondantes. On assure qu'en Angleterre on possede la variété à fleurs doubles. Déjà l’on a dit que le nom latin Anagallis était dérivé du verbe grec écho (anago), qui signifie pousser dehors, parce que selon Droscorine, le Mouron était employé pour attirer les corps aigus entrés dans quelques parties du corps. 2. Bessa 2272 . Goulet wc 17/2 , i CA nagullas Cu Una AMARYLLIS JAUNE. AMARYLLIS LUTEA. Hexandrie - Monogynie. Famille des Narcissoides. Crvcrorireos wosrsossrersite Ci’ CPE EU CENES TOUT. Corolla Aexapetaloïdea, irregularis. Filamenta fauci tubi in- serta, declinata, inæqualia proportione vel directione. CARACTERES SPÉCIFIQUES et SYNONYMIE. AMARYLLIS lutea, spathä unifloré: corollé æquali, cam- panulaté : staminibus strictis. Lan. Syst. veg. 320. AMARYLLIS spathä uniflorä, divisé : coroll& æœquali, ses- sili : stigmale simplici. L'Hér. sert. angl. 9. NARCISSUS autumnalis major. CLus. hist. 1, p. 164. COLCHICUM luteum 1. majus. Bauu. pin. 69. En Anglais, Yellow Amaryllis. En Allemand, Gelbe Amaryllis. Ptux environ cinquante especes d'Amaryllis que nous connaissons ; V'AnarvLLIS JAUNE est la seule qui soit indigene , non pas seulement parce qu’elle croît spontanément dans le Piémont, réuni aujourd’hui à la France, mais parce que M'. Loisereur DEsLONGCHAMPS Va trouvée aux environs de Montpellier, (F1. Gall. 192), et que d’autres l'ont cueillie dans l'ile de Noirmoutier; ( DE Cannozce f?. fr- 3, 220 ) : jusqu’à ces découvertes on l'avait crue originaire seulement. d'Espagne , d'Italie ou de Thrace. De r’Écrusr, célebre Botaniste du seizieme siecle, est le premier qui en ait parlé : il l'avait vue dans les prés de quelques montagnes d’Espagne, d’où il l'a rapportée. 1 dit encore, page 164 de son Æist. Plantar. imprimée en 1601 ; que depuis peu d'années on avait apporté de Thrace cetie belle plante qu'il appelle Grand Narcisse d'Automne. C'est donc de cette époque seulement qu’elle date dans nos jardins où du reste elle s’est si bien établie qu'aujourd'hui lon y en fait des bordures qui ont le plus grand éclat aux mois de septembre et octobre. Le beau jaüne de ses fleurs la rend digne de figurer dans un genre dont le 36 nom est la traduction grecque des mots français éclat, splendeur , brillant. La racine est un oignon ovoïide couvert de tuniques concen- triques dont l’extérieure est brune marbrée de plus päle : il produit à son sommet une espece de gaine membraneuse d’où sortent plu- sieurs feuilles canaliculées, étroites, longues, linéaires, obtuses, épaisses , d’un vert foncé et luisant : d’entr’elles et sur le côté s'éleve une hampe plus courte que les feuilles, moins verte, comprimée, terminée par une spathe monophylle, striée, diaphane , et qui en se fendant laisse voir une fleur droite, sessile, campanulée, mono- pétale , à six divisions profondes et dont les trois extérieures sont un peu plus grandes. Les six étamines droites, serrées, et alter- nativement très inégales en hauteur, sont attachées à la bâse du tube de la corolle, et entourent le style qui est simple , et surmonte l'ovaire. Celui-ci devient une capsule trigone et triloculaire que je n'ai jamais rencontrée dans nos jardins toute commune qu'y soit cette Amaryllis. Elle y serait donc bien rare, si son oignon ne se divisait en une infinité de caïeux qui servent à la multiplier : on les sépare lorsque les fanes sont desséchées, ce qui arrivé au mois de juin, et on les replante aussi-tôt, ou à la fin d'août, dans toute sorte de terre qui n'aura pas été fumée et ne se desséchera pas trop tôt. W ; NUIT \ C1 Mar yllos lieu { L'Pesva 2272 ; TELNNLIS SEAL à PENSE ft AE Er [IS ECE COTONNIER HERPBACÉ. GOSSYPIUM HERBACEUM. Monadelphie-Polyandrie. Famille des Malvacées. CECI SISISOLICLELILITITE CXRICTERNE CENLRLONE Calyx duplex ; exterior 5-fidus. Capsula 4 - locularis. Semina lan obvoluta. CARACGTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. GOSSYPIUM herbaceum, foliis quinquelobatis, subtüs uni- £glandulosis ; lobis rotundatis, mucronatis : calyce exteriore ser- rato: caule herbaceo lævi. Wirzo. 3, p. 803. — Lamarck Encycl. 2, p. 153.— Cavan. diss. 6, p. 510, tab. 164, fig. 2. XYLON sive GOSSY PIUIM herbaceum. J. Baux. 1,345. — Tour. 101. En Anglais, Common Cotton. En Allemand, Xrautartige Baumwolle. As: les végétaux qui nourrissent l’homme, ceux qui l’intéressent le plus directement sont ceux qui servent à le vêtir, et parmi ces derniers le Cotonnier doit sans contredit tenir le premier rang. Malheureusement les huit ou neuf es eces que l’on en connaît sont toutes naturelles aux contrées les plus chaudes de l’univers ; leur culture semble donc interdite aux pays situés sous les zônes froides et dans la plus grande partie des zônes tempérées , ou n’a pu encore y être pratiquée que par des curieux et avec des précautions et des risques qui doivent la rendre chere et chan- ceuse ; mais le Cotonnier herbacé, donnant ses productions dans le cours de sept à huit mois, semble devoir faire exception à la regle. Originaire de l’Inde d’où on l’a porté en Syrie, puis cultivé à Malte et dans tout l'Orient, pourquoi, si de proche en proche il a pu s’acclimater jusqu’en Italie, pourquoi, dis-je, n’espérerions-nous pas de le voir un jour naturalisé dans nos départements méridionaux ? Dans le climat de Paris, il faut nécessairement le semer au commencement d'avril sur couche et même sous châssis, pour en repiquer ensuite le plant dans des pôts séparés que l’on enterre au pied d’un mur an midi dès que l’on n’a plus de gelées à craindre. A la mi-juin, il indiquera ses fleurs dont les fruits n’auront acquis leur parfaite maturité qu’au mois de novembre, si l’on a pris soin de rentrer les plantes dans une bonne serre , où 1l faudra encore les placer aux jours. C’est ainsi que j’ai procédé l’an dernier ( 1811 ); sans doute j'aurais fait une assez bonne récolte si la grêle du 2 juin ne m’eût hâché touts mes Cotonniers dont la plus grande partie a été perdue: heureusement quelques fleurs tardives m'ont procuré les moyens de faire peindre la figure ci-jointe avec touts ses détails. Le peu de coton que j'ai recueilli a été jugé de fort bonne qualité. Un caractere commun à toutes les especes qui compôsent le genre Gossypium est d’avoir leurs semences enveloppées chacune dans un flocon de duvet qui leur 37 adhere fortement, et qui plus ou moins fin et blanc, peut être file et former des tissus de qualités différentes , propres à servir de vêtements ou de parures. Les semences, de forme ovoïde, et devenant brunes à mesure qu’elles mürissent, levent en peu de jours, et donnent une tige qui s’éleve souvent à plus de 650 millim. ( deux pieds ), ferme, presque ligneuse et rouge à sa bâse , herbacée et velue dans le haut, peu rameuse, garnie de feuilles alternes, à cinq lobes souvent arrondis et cependant terminés par une pointe ; elles ont chacune sur le dôs et à la bâse une glande petite et verdâtre , et sont portées sur un pétiole long, velu, ponctué , partant d’entre deux stipules lancéolées. Les fleurs , axillaires ou terminales, belles et d’un jaïûne soufre pâle, ont la forme et à peu près la grandeur de celles de la Rôse-Trémiere. Elles sont soutenues par un pétiole long , et munies d’un double calyce dont le premiér qui se desseche assez vite est compôsé de trois feuilles réunies à leur bâse et bordées de dents longues, étroites et aiguës : le second, persistant, plus petit et en forme de gobelet , est d’une seule piece divisée en cinq lanieres ovales , très aiguës , pique- tées de points roussâtres. Les étamines nombreuses , et portant chacune une anthere jaûnâtre, semblent adnées au style ; cependant la réunion de leurs filets forme un tube à travers duquel il pâsse pour s'élever au dessus des étamines et se terminer par le renflement qu’occasione la réunion de trois ou quatre stigmates. Ce style est assis sur le germe qui d’abord ovoide, devient une capsule globuleuse à trois ou quatre loges contenant chacune plusieurs graines. Souvent les cloisons s’obli- terent et n’auraient pu être toutes aperçues qu’autant qu’on aurait eu coupé les fruits transversalement avant leur maturité. Ceux que j’ai recueillis n’avaient qu’une seule cloison prenant de la moitié d’une valve pour aller se joindre au côté droit de la valve gauche et au côté gauche de la valve droite. Lorsque le fruit a acquis sa per- fection , la bourre se dilate et écarte les valves au sommet du fruit. Le Cotonnier a-t-il été cultivé dans l’antiquité ? à cet égard le silence des anciens Auteurs nous laisse dans le doute, encore que l’usage des étoffes de coton remonte aux époques les plus éloignées , sur-tout si l’on veut les reconnaître dans le précieux Byssus des Égyptiens dont la Bible fait mention, Exod.xxr,4. Héronore, lv. 111, . 106, et Srrasow, Liv. 15, parlent d’un arbre sauvage de l’Inde où la laine qu’il produit sert à faire des tissus dont se vêtent les habitants. Ce même arbre est qualifié de porte-laine , et signalé par ses feuilles semblables à celles de la vigne dans Tuéo- pHRAsTE, Aist. des PL. liv. 17, chap. 9, où il est dit encore qu’il croît dans l'Inde et dansune ile du Golfe Arabique , appellée Tylo. Enfin, selon PLINE , Liv. XIX, chap. 1, on trouve dans la partie de l'Égypte qui avoisine l'Arabie un arbrisseau nommé Gossypion par les uns, et par les autres Xy/on(Ævan), c’est-à-dire bois par excellence , dont on fait des tissus recommandables par leur souplesse et leur extrême blancheur. Jusque-là, il n’est parlé ni de la culture du Cotonnier arbre, ni de l’existence du Cotonnier herbacé dont les premieres traces se voient dans lOuvrage de Prosper Azpin de Plant. AEgypti. p. 28. Cet auteur qui, sur la fin du 16%. siecle , a visité les contrées indiquées par PLINE, y retrouve dans quelques vergers le Cotonnier arbre sous le nom de Gotne Msegiar, (arbre du duvet): 1l le décrit tres bien, et rapporte que par sa grandeur, sa durée et la forme de ses feuilles , il differe du Cotonnier de Syrie et de Chypre. C’est donc ici que pour la premiere fois on peut soupçonner la culture du Cotonnier arbre , et l’existence du Cotonnier herbacé qui cependant avait déjà dû être porté en Espagne par les Arabes. Si les essais de nos cultivateurs obtiennent les succes desirés, on pourra dater de ce moment l'introduction en France du Cotonnier herbacé , comme plante cultivée; mais c’est un-ornement déjà ancien de nos collections, comme plante curieuse. Il est présumable que le nom Gossypium adopté par les Botanistes appartient à la langue ancienne .de l'Egypte, et que notre mot coton est dérivé de l’arabe Gotne ou kotn qui signifie duvet. nn © à () L, Persa fi, C'outet 07/2 / lo ; ) 02} À, Sa Derlaceiit.. TT, Le À (he CRASSULE À FLEURS BLANCHES. CRASSULA LACTEA. Pentandrie-Pentagynie. Famille des Joubarbes, Juss.; Succulentes, VENTENAT. CISSCSISIOSISSISOSISITIISOSISTISITOLLT. Ca BA GTER CEE R TARN Calyx pentaphyllus. Petala quinque. Squamæ quinque ; necta- riferæ ad basin germinis. Capsulæ quinque. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. CRASSULA lactea, caule fruticoso : foliis ovatis, bast atte- nuatis , connatis, integerrimis , intrà marginem albo punctatis a cymis paniculæformibus. Aron Hort. Kewens. 1, p. 496. Cym& magn& , subthyrsoïded. PErsooN 1, p. 338. En Anglais, White-flowered Crassula. En Allemand, Milchfarbenes Dickblatt. L, 14°. édition du Systema vegetabilium de Linxé publiée par Murray en 1784, ne parle pas encore de cette belle Plante, originaire du Cap de Bonne-Espérance , et qu’Arron semble avoir le premier cultivée : c’est au moins lui qui l’a décrite le premier. On ne doit donc compter son apparition en Europe que depuis environ vingt ans : aujourd’hui on la trouve jusque dans les moindres collections où l’auront retenue sa facilité à être propagée et conservée, et plus encore la belle apparence que lui donnent les fleurs inodores et petites, mais extrêmement nombreuses dont elle est couverte, souvent dès le commencement de l’automne et jusque dans l'hiver. Ce n’est point, à proprement parler, un arbrisseau; mais elle forme une sorte de buisson épais au moyen de ce que sa tige très courte se divise près de terre en branches longues, fermes, cou- chées et se relevant, cylindriques, ligneuses et d’un rouge grisätre à leurs bâses, herbacées et succulentes à leurs sommités, émettant supérieurement et latéralement un assez grand nombre de rameaux garnis comme elles de feuilles très épaisses, charnues, oppôsées, rapprochées , atténuées et réunies à la bâse, très entieres, ovales, 38 terminées en pointe, marquées près de leurs bords de points blancs, du reste d’un vert päle. Les branches et les rameaux se terminent par des panicules ou thyrses droits de fleurs d’un blanc de lait pur, ouvertes en étoile, et dont le calyce est persistant et consiste en cinq dents petites, écartées et aiguës. Le plus ordinairement ces fleurs n’ont que cinq pétales étroits, longs, aigus; cinq étamines alternes avec les pétales, et dont les filets blancs soutiennent une anthere d’abord violâtre, puis jaüne; enfin cinq ovaires qui de- viennent autant de capsules, et sont surmontés chacun d’un style court et sétacé. Souvent aussi, et surtout dans les fleurs terminales, les pétales sont, ainsi que les étamines et les ovaires, au nombre de six : quelquefois encore on trouve des fleurs qui n’ont que quatre de chacun de ces organes. | À l’époque de sa fleuraison qui dure plus de deux mois, cette Crassule fait un fort bel effet et peut bien orner les appartements. Quant à sa culture, elle est extrêmement aisée : d’abord on peut la multiplier des graines qu’elle donne ici quelquefois ; mais on réussira mieux et plutôt par la voie des boutures qui se font en juin avec des branches coupées, dont on aura laissé sécher la plaie pendant quelques jours, et qu’ensuite on fixera dans un pôt rempli de terre franche säbleuse mêlée de terre ordinaire , au fond duquel on aura eu la précaution de mettre environ trois doigts de säble de riviere pour que l’eau trop abondante des pluies ou des arrôsements trouve le moyen de s’écouler. On la conserve en l’expôsant au grand soleil pendant l'été et en lui donnant de l’eau seulement au besoin : pen- dant l’hiver elle en demande encore moins, et il faut de plus la garantir du froid et la placer aux jours d’une très bonne orangerie _bien seche et bien aérée. Le nom Crassule, dérivé de l'adjectif latin crassus qui signifie épais , exprime très bien la nature épaisse et succulente des feuilles de cette plante, et même de celles de toute la famille, LBesva pa dé se Lula lactea 7 Goulet 07/2 NS PRET LACHENALIE À FLEURS PENDANTES, LACHENALIA PENDULA. Hexandrie - Monogynie. Famille des Liliacées. er COCCSLISLLILIOOLE. C2 ea "or E nR'ET IG ÉMNE' R. 1 Q U Æ Corolla Zexapetala, infera; petalis tribus interioribus, lon- gioribus. Stamina erecta. Capsula subovaia , trialata. Senna globosa. CARACTERES SPÉCIFIQUES et SYNONYMIE. LACHENALIA pendula, foliis geminis , oblongo-lanceolatis : scapo erecto : corollis cylindraceis, pedunculatis, pendulis , im- punctatis : petalis tribus interioribus longioribus, integris , cunei- formibus, obtusis, apice violaceis ; tribus exterioribus rubris : bracteis obtusis. WVirrp. 2, 180.— Air. Mort. Kew. 1, 461. — Tuvns. prodr. 64.— JAcQ. ic. rar. 2, tab. 400. collect. 3 , pag. 239. PHORMIUM bulbiferum, seapo racemoso, simplici ; floribus nulantibus. Cyrizr. Neap. fase. 1, tab. 230. En Anglais, Pendulous Lachenalia. En Allemand, Æangende Lachenalie, S,; quelques auteurs n’eussent compté la Jacinthe rouillée (Hya- cinthus serotinus , L.) au rang des Lachénalies, le Cap de Bonne- Espérance fournirait à lui seul toutes les especes dont Jacquin a compôsé ce nouveau genre qu'il a distrait du genre PAormium , et dédié à /erner Lacuenar, Professeur de Botanique à Bâle, mort en 1800. Nos Herbiers contiennent aujourd’hui les échantillons d'environ trente especes de Lachénalies dont une grande partie s’est introduite dans les jardins à diverses époques; peut-être y a-t-l une quinzaine d'années qu'on cultive en France celle à fleurs pen- dantes. Les Anglais la possédaient déjà en 1774, et on la trouve décrite dans l'Æortus Kewensis d'Axron, t. 1, p. 401 : au reste on a dû être frappé de l'éclat et de la singularité de ses fleurs. Ce qui peut lui donner un dégré d'intérêt de plus, c’est la facilité de la 59 bien cultiver, soit qu’on la livré à la pleine terre sous le chassis des Jxias, soit que resserrée dans un petit pôt, afin d'en obtemir plus sûrement des fleurs, on la tienne l’hiver aux jours d’une très bonne orangerie à l'abri du moindre froid : alors aussi il lui sufhra d'un mélange anciennement fait de terre de bruyere avec deux parties de terre douce et non fumée. Traitée d’une maniere ou de l'autre, elle fleurira aux mois d'avril ou de mai; et vers le milieu de juin, ses fanes déja desséchées donneront l'occasion de pouvoir séparer les caïeux, ( seul moyen de propager ici cette jolie plante), et de changer la terre des oïignons-meres qu’on peut garder quelque temps sans être replantés pourvu qu'ils soient préservés d’une sé- cheresse ou d’une humidité trop grandes. Bulbe blanchätre, arrondie, un peu pyramidale, d'environ 30 millimetres (un pouce ) de diametre ; racines peu nombreuses , blan= châtres. Seulement deux feuilles, à-peu-près égales, longues de plus de 160 millim. (six pouces ) , assez larges , entieres, lancéolées, aiguës, luisantes , d’un beau vert et sans taches, embrassantes à leur bâse, se tenant assez droit. Hampe sortant du milieu des feuilles qui l’enveloppent à sa bâse, de la grôsseur d’un tuyau de plume, à trois angles mal prononcés ou presque cylindrique, verte et sans tache jusqu'aux fleurs où elle prend une teinte rouge marquée de points plus foncés de même couleur. Fleurs inodores, au nombre de dix à vingt, en grappe simple et terminale, d’abord droites, puis très pendantes, suspendues à un pédicule court et rougeätre sous lequel est une bractée membraneuse, large, courte et pale, assise ainsi que le pédoncule sur un avancement de la hampe. Celle-ci est couronnée par une grande quantité de feuilles vertes et de rudiments de fleurs qui avortent. Corolle couverte d’une espece de poussiere, longue de 40 millim. (un pouce et demi ), tubuleuse, à six divisions très profondes ; trois extérieures plus courtes, formant chacune une espece d’élévation, d’un beau rouge, bordées de vert à leur extré- mité. Trois intérieures cachées sous les premieres si ce n’est qu’elles les dépässent par leur sommet qui est crénelé, marqué de vert et de violet. Six étarnines presqu’aussi longues que la corolle et atta- chées chacune à la bâse d’une des divisions, par un filet pâle, grêle et portant une anthere violâtre dont le pollen est de couleur soufre. Style filiforme, blanchâtre, assis sur le germe qui est ovoïde et strié. Je ne l'ai point encore vu donner de fruit. ‘D DATE \ A\ * CET TRE [AT MT La pen 7 } L'Lessa pin l Le deune. ri 7/2 AMARYLLIS DORÉE. ZMARYLLIS AUREA. Hexandrie - Monogynie. Famille des Narcissoïdes. cer rer Crssictisss CARACTERE GÉNÉRIQUE. Corolla Zexapetaloïdea, irregularis. Filamenta fauci tubi in- serta, declinata, inæqualia proportione vel directione. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYME. AWARY LLIS aurea, spathé multifloré : floribus pedicellatis, erectiusculis ; corollis basi tubulosis, infundibuliformi-clavatis , subhexapetalis ; laciniis lineari - lanceolatis, undulatis : genita- libus rectis, declinatis, corollé longioribus : ramentis lanceolatis : Jolis linearibus, érectis, canaliculatis ; margine reflexo , glabro. L'Hérir. sert. angl. 14. — Jace. Hort. Schônb. 1, p. 58, tab. 7e — Air. Kew. 1, p. 419. — Linn. filius. Eu Anglais, Golden-flowered Amaryllis. En Allemand, Goldene Amaryllis. TE superbe Amaryllis est une de celles à qui convenait le mieux un nom formé du verbe grec épapioo (amarysso), qui signifie briller, avoir de l'éclat, parce qu’effectivement ses fleurs assez grandes et rassemblées en ombelle ont la couleur et l'éclat de l'or. D’après quelques auteurs. et notamment d’après Curtius SeRENGEL, il faudrait croire qu’elle est originaire des régions équa- toriales de l'Amérique puisqu'ils ont voulu la reconnaitre fig. 5, pl. 20 du Journal d’observations faites en la Nouvelle-Espagne et aux iles de l’ Amérique par le Pere Feuirrée; mais la plante représentée par ce savant Religieux ne paraît pas être l’Amaryllis dorée que d’ailleurs Arrow, Æort. Kew., nous assure avoir été introduite en Angleterre par Fornercirez auquel le D'. Rinnre l'avait envoyée de la Chine en 1777. C'est de cette époque seule- ment qu'il faut compter son apparition dans les collections d'Europe où sa beauté a engagé à la cultiver et à la multiplier. Beaucoup des plantes qui nous sont venues de la Chine peuvent se contenter d’une très bonne orangerie : il en est de même de 40 l'Amaryllis dorée que l’on parviendrait certainement à y conserver; mais celui qui ne voudra pas manquer de la voir fleurir fera très bien de lui donner de la chaleur en la tenant aux jours d’une serre chaude sur les tablettes, ou même dans la tannée. Ainsi que beaucoup d'oignons étrangers , clle n’a pas d'époque fixe pour sa fleuraison qui cependant arrive le plus ordinairement d'août à janvier. L’oignon arrondi, grôs à-peu-près comme un œuf, et couvert de plusieurs tuni- ques ou pellicules striées et semblables à des pelures d’oignon, mais en partie de couleur de châtaigne , pousse de sa bâse des racines simples, charnues, blanchâtres. Au sommet il s’amincit en un et quelquefois en deux prolongements pyramidaux formés par les tuniques , d’où, le plus ordinairement vers le mois de septembre, äl sort une hampe droite , un peu comprimée , et qui insensiblement se tordera une demi-fois dans sa longueur d’environ 480 millim. (un pied et demi), et se terminera par une spathe diaphane , membraneuse, se fendant en plusieurs parties aiguës dont deux presqu’oppôsées et beaucoup plus considérables que les trois ou quatre autres. Elle renfermait une ombelle de six à dix fleurs inodores, mais grandes et d’un beau jaûne doré, portées par des pédicules courts, inégaux, à quatre angles dont un supérieur regarde le ciel. Chaque fleur , longue de près de 80 millim. ( trois pouces), consiste en une corolle supere, monopétale, à tube court et se partageant en six divi- sions placées irrégulierement, inégales entr’elles de largeur, longues , étroites, ondulées sur les bords, munies au dehors , sur-tout dans leur nouveauté , d’une nervure longi- tudinale teintée de vert, enfin réfléchies à leur extrémité qui se termine par un cro- chet superpôsé et très pâle; en un style courbe, grêle, teinté de pourpre à son sommet, long et depässant les étamines qui sont au nombre de SX , et attachées chacune à l’une des divisions par un filet plus long qu’elles, jaüne, Le , relevé à son extrémité où est une anthere jaûne. Ces étamines présentent le phénomene d’un tressaillement spontané qui se répete plusieurs fois dans le jour et dure en viron deux minutes : il a lieu lorsque le soleil brille de son plus grand éclat sur les fleurs parvenues à un certain point. Le SP court, cylindrique, strié et d’un beau vert avorte dans nos serres où jamais il n’a doré de fruit. Il arrive quel- quefois que la premiere fleur se divise en sept lanieres garnies chacune de son étamine. Les feuilles ne commencent à se montrer que lorsque les fleurs commen cent à se flétrir. Oppôsées, et placées de maniere que la tige se trouve en avoir deux ou trois d’un côté et un plus grand nombre de l’autre, elles sont droites à leur bâse, réfléchies vers leur sommet, creusées un peu en dedans, marquées au dehors par une côte un peu saillante et blanchâtre, enfin du plus beau vert. Après avoir acquis une longueur d'environ 50o millim. ( vingt pouces) et la largeur de 2a œillim. (huit à neuf lignes ), elles se flétrissent et se dessechent. Il faut saisir ce moment pour changer Chaque année les oignons de terre ; alors aussi on en détache les caïeux qui ne sont jamais tr op Condntes : touts st replantés dans des pôts séparés et remplis de terre bonne, douce, non fumée, et bien mêlée avec un tiers de terre de bruyere. ANNE SE Cuyar'd. j'aler ceupr ‘ \ | . A lnarylhs AUIC«A ( Dee 0 JOUBARBE TOILE-D'ARAIGNÉE. SEMPERVIVUM ARACHNOIDEUM. Dodécandrie - Dodécagynie. Famille des Ficoïdes, Juss.; Succulentes, VENTENAT. COLIS SOS I I OC TITI Ori CA ni em Ra) GHMENTid us: Calyx 12 - partitus. Petala duodecim. Capsule duodecim , polyspermeæ. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. SEMPERVIV UM arachnoïdeum, foliis pilis intertextis : propaginibus globosis. Mizr. dict. n°. 4. — Jace. Austr. app. p. 51, tab. 42. — Kxorr. del. 2, tab. S. 8. SEMPERV IV UM petalis integris : ocellis torulosis. Scnminer. icon. p. 149, tab. 58. SEDUIM montanum, fomentosum, BaAun. pin. 2094 : — gna- phalodes, Cor. ecph. x, p. 202, tab. 291: — rosulis araneosis, calvescentibus ; petalis connatis , nervosis. Harr. Hely, n°. 052. En Anglais, Cobweb House-Leek. En Allemand , Spinnewebenartige Hauswurz. Lr.. verdure constante, et une durée pour ainsi dire perpétuelle, tels sont les avantages des plantes de cette sorte et les causes de leurs noms anciens et modernes, car le nom Sempervivum adopté par les Botanistes, n’est que la traduction du nom Æizoon , éeituw . qu’elles portaient chez les Grecs selon le témoignage de Droscorinr IV , 89-91; et ce dernier mot est compôsé de l’adverbe 4 (aei) semper, toujours, et de l'adjectif is (züos ) vivus, vivant. Peut- être le duvet blanc dont quelques especes sont couvertes, comparé à la barbe longue et blanche dont les Peintres et les Poëtes décorent le menton de Jupiter, est-il la cause du nom générique francais. Tout le monde sait que Jou était le nom sous lequel les Gaulois honoraient ce maître des Dieux ; nous en avons la preuve dans les noms restés à différents endroits qui lui étaient consacrés ; tel est entr'autres un certain village de la Brie appellé Jouare, Jovis ara, parce que l'on y avait établi un autel (ara) à Jou, ou Jupiter. 41 La Joubarbe Toile-d’Araignée intéresserait par la seule singularité de son port et du réseau qui, sur-tout au printemps, couvre le milieu de ses rôsettes, mais elle donne encore de fort jolies fleurs. On la: trouve sauvage parmi les rochers découverts des hautes montagnes de l'Europe, des Alpes, des Pyrénées, etc. Transportée dans les: jardins, elle y réussit à merveille, soit qu’on l’abandonne sur les rocailles expôsées au soleil, soit qu’on la garde en pôt. Dans ce der- nier cas, il faudra que le fond en soit garni de deux bons doigts de säble pour faciliter l'écoulement des eaux , et il sera bon de rentrer la. plante dans une bonne orangerie, claire , aérée et seche; car elle craint l'humidité qui peut l’endommager, même la faire périr, sur-tout pendant l'hiver. On la propage facilement par ses rôsettes qu'on sépare pue ou petites, et qui ne tardent pas à prendre racines, si! elles n’en ont pas déja. Je ne parle point des semences ; ce serait un! moyen trop long et trop douteux , quoique cependant j je possede plusieurs pieds venus de graines qui se sont semées d’elles-mêmes. Les racines de cette Joubarbe sont fibreuses , et poussent des tiges. toujours courtes et qui aussi-tôt qu'elles trouvent de l’espace forment des especes d’artichauds au moyen d'un grand nombre de feuilles pressées et rangées symmétriquement ; toutes épaisses , succulentes ,! entieres, ovales-aigués : les feuilles extérieures sont plus grandes ; les intérieures émettent de leurs pointes des poils blancs et menus qui se croisant et se réunissant avec ceux des feuilles voisines for-! ment une sorte de réseau tout-à-fait semblable à une toile d’araignée; c’est d’où lui viennent ses surnoms. Ces rôsettes se multiplient au point de déborder du pôt dans lequel est la plante : si on en laisse trop , ilne faut guere espérer de fleurs qu’autrement on pourra obtenir d'une ou de deux des plus grandes. Leur centre alors se prolonge. en une tige de plus de 160 millim. ( six pouces), cylindrique , épaisse, succulente , teintée de pourpre vers le sommet, emportant avec elle le plus grand nombre des feuilles qui toutes sessiles , et presque toutes oppôsées, s’allongent un peu et prennent un œil rougeâtre. L’extré- mité de cette tige devient une cyme dont chaque division porte ordinairement trois fleurs. Celles-ci varient considérablement dans le nombre de leurs parties, le calyce se composant de huit à douze divisions étroites et aiguës, et la corolle de huit à douze pétales d’un rouge très agréable, assez grands, et à la bâse desquels sont atta- chées. deux étamines. Les germes aussi en nombre indéterminé et variable deviennent autant de capsules dont les graines ne mürissent pas toujours dans nos jardins. Ces fleurs se voient en juin et juillet. L Pessa 2772 , Cuyard p'ater scufo, ( 2772 aachnoitun . HELLÉBORE D'HIVER. ÆELLEBORUS HIEMALIS. Polyandrie - Polygynie. Famille des Renonculacées. CISISOSOCCLIIEIIILE C1arACTERE CENTEMQUEr Calyx nullus. Petala 5 seu plura. Nectaria bilabiata, tubulata. Capsulæ polyspermæ , erectiusculæ. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. HELLEBORUS hyemalis, Lin., scapo unifloro : flore flavo, folio involucriformi insidente : foliis radicalibus , peltatis , mul- tifidis ; laciniis integerrimis. Wien. 2, 1335. — Lamarcx Encycl. — PErsoon Synops. 2,107. — Jaco. F1. Aust. 3, tab. 202. ACONITUM hyemale, Camer. epit. 7928. — unifolium, bul- bosum. Bauu. pin. 185. — luteum minus. Don. pempt. 352. En Anglais, Winter Aconite. En Allemand, Winter Christwurz. ‘. NRERSS l'on connaît huit especes d’'Hellébores: presque toutes se trouvent dans les jardins de Botanique, tandis que trois au plus requierent place dans celui de l'Amateur ; et je n'hésite pas à compter de ce dernier nombre l'Hellébore d'hiver, moins peut-être pour l'effet agréable que produisent ses fleurs nombreuses et d’un beau jaüne que parce que c’est une plante dont la précocité nous annonce le réveil de la nature. En effet à peine les neiges sont-elles fondues dans les bois montagneux et humides, où elle habite spontanément, que ses racines noiràtres, charnues, tuberculeuses, et assez sem- blables à celles des Anémones, jettent des feuilles radicales, arron- dies, découpées en lobes profonds, étroits et souvent lobés eux- mêmes. Elles sont d’un beau vert et soutenues dans leur milieu par un pétiole cylindrique, haut d’environ 110 millim. ( quatre pouces). En même temps, on voit s'élever à la même hauteur des pédoncules, ou si l’on veut des tiges , radicales aussi, simples, cylindriques et fistuleuses que couronne une feuille ou collerette compôsée de 4a plusieurs folioles cunéiformes , divisées assez profondément en trois ou quatre lanieres lobées ou fendues. Sur cette collerette est assise immédiatement une fleur légerement odorante , de grandeur moyenne et entierement d’un beau jaüne. D'abord elle a l'apparence d’une fleur en cloche, mais bientôt, elle déploie cinq à six folioles pétaliformes et colorées, attachées ainsi que les étamines sous les germes, en- fermant et défendant cinq ou six cornets très petits, applatis, à deux levres dont l’extérieure est échancrée et forme deux dents. Ces cor- nets qui sont pour Link des nectaires, et pour d’autres Botanistes les vrais pétales, entourent des étamines nombreuses et jaünes, et cinq à six germes pédiculés, rapprochés au centre, se touchant par le dôs; ce sont autant de capsules contenant les graines, qui bientôt ont müri. Dès le mois de mai la plante entiere a disparu ; on en peut déterrer les racines pour les replanter en novembre comme on fait des Anémones. On les divise aussi de la même maniere, et il suflit qu'il se trouve un tubercule dans l’éclat qu’on remet en terre pour avoir une plante de plus. Toutes celles qui compôsent ce genre sont réputées malfaisantes ; on croit même qu’elles empoisonnent les animaux qui en mangent, et c’est delà que les Grecs leur ont fabriqué un nom des deux mots ini ( helein) perdre, et fa (bora) nourriture, pâture. TnéopHrAsTE et Dioscoripe les regardaient comme purgatives et par cette raison comme procurant des coliques ; alors le nom pourrait être dérivé d'éass (eileos) qui exprime une sorte de colique violente, ou pour mieux dire, les tortillements d’intestins qu’elle cause : il n’y a donc plus lieu de s'étonner si les Grecs ont écrit indifféremment £naéeopss helleboros, et iaat@pos, elleboros, rt L anra pau se NT : eu nn 7 v . 1 ' : La À ° e ” À . k " / \ à ' Es D - a + + CAMELLI DU JAPON. CAMELLIA JAPONICA. Monadelphie-Polyandrie. Famille des Hespéridées : Ebénacées, VENTENAT. CARACTERE GÉNÉRIQUE Calyx polyphyllus, imbricatus; foliis interioribus majoribus: CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. CAMELLITA Japonica, Linw.; foliis ovatis utrinque acumi- nalis , acutè serratis ; serraturis minimis. Tauns. fl. jap. 272. — Jaco. ic. rar. 3, tab. 553: collect. 1, p. 117. — CAvan. diss. 6, pag. 306, tab. 160, fig. 1. — Wirro. 3, 842. SAN-SA , vulgd Jamma Tsusarxxt seu TSUBAKKI montanus sive sylvestris, flore roseo, simplici. Kemwpr. amæn. 850. tab. 851. : ROSA CHINENSIS. Enwarps av. 2, p. 67, tab. 67. THEA Chinensis, Pimentæ Jamaïcensis folio; flore roseo. Prriver. gaz. tab. 55, fig. 4. En Anglais, Japan - Rose. En Allemand, Japanische Camellie. D EpUISs que l’on commerce avec la Chine et le Japon, on a l’idée du Camelii et de ses belles fleurs dont plusieurs variétés ont toujours été représentées sur les papiers et les porcelaines qui nous sont venus de ces pays; dès lors aussi l’on a dù souhaiter de se procurer des végétaux d’un aussi bel aspect, cependant je ne trouve aucune trace de leur apparition en Europe avant 1742, époque à laquelle elle est fixée dans le catalogue du Jardin botanique de la ville de Cambrige en Angleterre. Comment donc se fait-il que Mivrer, ce cultivateur si habile et si empressé à saisir toutes les plantes nouvelles, n’en ait fait aucune mention, même dans la derniere édition qu’il a donnée de son Dictionnaire en 1768? Un pareil silence dispôserait à regarder comme fautive l'indication du catalogue, si Enwarps n’eût publié en 1748 la description et une figure assez reconnaissable d’un Camelli à fleurs semi-doubles rouges , page et planche 67 de son Histoire des Oiseaux, vol. 2, où il nous apprend que le portrait de cette Rôse DE LA Cine a été fait d’après nature sur un sujet élevé dans les serres de Mylord Prerre. Le Camelli était vraisemblablement au Jardin des Plantes en 1785, lorsque M'. Dsnamarcr a fait imprimer le premier volume de l'Encyclopédie Botanique , dans lequel il nous en donne la description page 572, en assurant qu’il l’a vu vivant et qu’il est cultivé chez les curieux : maintenant ce bel arbre se rencontre chez touts les Amateurs dont quelques-uns, d’après les anciens errements, le tiennent encore en serre chaude , tandis que d’autres se contentent de le mettre en bonne orangerie pendant l'hiver. De plus hardis l’ont livré à la pleine terre, en le plaçant au levant dans un angle où ils peuvent adapter des châssis que l’on ouvre toutes les fois qu’il ne gèle point , mais aussi que l'on couvre davantage 43 en-raison de la durée ou de l'intensité du froid : les succes obtenus par cette épreuve nous assurent que les Camellis doivent réussir en pleine terre dans les Départements méridionaux de la France. C’est-là qu’ils pourront déployer toute leur vigueur et devenir des arbres d’un grand volume , et tels que TaunserG nous dit les avoir vus dans leur pays natal : là encore ils reprendront leur saison naturelle pour se couvrir de leurs grandes et magnifiques fleurs , malheureusement tout-à-fait inodores. Quoique le Camelli reste arbrisseau dans le climat de Paris, il n’en fait pas moins un très bon effet par le beau vert perpétuel de son feuillage sur lequel se détache la jolie couleur rouge de ses fleurs , toujours trop hâtives et tenant trop peu dans les sujets mis en serre chaude, et qui ne se montrent guere avant mars sur les individus gardés aux jours d’une bonne orangerie; alors aussi elles durent et se succedent plus long-temps puisque l’on en voit souvent encore en mai. Ces arbres ñe sont point délicats et doivent être gouvernés, ici et dans le nord de la France, à la maniere des orangers; ils demandent la terre de bruyere pure, ou qu’elle soit mélangée de terres substantielles, douces et faciles à percer: pour les bien conserver , il faut les arrôser modérément , ne leur point donner trop de chaleur , les placer au levant, et ne les rencaisser que lorsqu'ils en montrent le besoin. On les propage, ou de marcottes qui se couchent au printemps et qu’on ne sépare que lorsqu'elles ont racines, ce qui arrive le plus souvent au bout de deux ans; ou de boutures qu’on fait aux mois de juin et juillet dans un pôt plein d’un mélange de bonne terre franche avec deux tiers de terre de bruyere. Le pôt se plonge en couche de chaleur modérée , et se couvre d’une cloche de verre dépoli. On doit avoir soin de laisser quelques feuilles entieres aux boutures, dont le bois doit encore être assez fait, et qu’il ne faudra séparer qué lorsqu'elles auront racines; on les fait reprendre à l’ombre et sur couche tiede : souvent elles donnent fleurs la même année. Le Camelli à fleurs simples se trouve dans les forêts et dans les jardins du Japon et de la Chine; ce qui “lui fait donner ici les. moms.de Rôse pe LA Cmie ou Du Japon. Son tronc crevassé et grisâtre se divise.en un grand nombre de rameaux toujours ornés de leurs feuilles qui sont alternes., lancéolées-ovales , coriacées, lisses, très luisantes , finement dentées en‘scie ; d’un vert foncé , et dans les aisselles desquelles se forment des gemmes toujours défendues par plusieurs rangs d’écailles imbricées. Ses fleurs grandes, nombreuses , sessiles , axillaires ou plus souvent terminales , sont con- tenues dans un calyce compôsé de folioles écailleuses, imbricées, rousses , scarieuses sur les bords, caduques , et dont les cinq qui forment le calyce proprement dit, sont vertes et plus tenaces. Elles consistent en pétales au nombre de cinq à sept, concaves, réunis à leur bâse, d’un rouge vif et agréable qui conserve son éclat et sa fraîcheur long-temps après que les fleurs sont tombées : ils entourent les étamines qui sont nombreuses et dont les filets blancs, plus courts que la corolle, et soudés à leur bäse en un anneau épais, portent chacun une anthere ovale et jaûne. Le germe, supere , et surmonté d’un style filiforme et fendu à son somimet en trois et quel- quefois en quatre stigmates , devient une capsule ovale-conique , à trois sillons , à trois loges, dont les semences, en mürissant quelquefois dans les jardins de Paris, présentent un moyen de plus pour multiplier ces beaux arbrisseaux. On les seme sur couche tiede et sous châssis, et on les gouverne avec les précautions exigées pour les plantes délicates. Le genre Camelli a de grands rapports avec les Orangers et le Thé: il a été institué par Lainxé qui lui a donné le nom du Jésuite Georges - Joseph Kawez, natif de Brinn ou Brunn en Moravie, Apothicaire des Missionnaires établis dans l’île de Lucon, la plus considérable des Philippines. On doit à ce Religieux un grand nombre d'observations sur l’histoire naturelle cousignées dans les Philosophical Transactions et dans les ouvrages de Rar et de PEriver. kg | 1 ° 4 . Cane Aponca Camellie du Ja pon. CAMELLI DU JAPON, var. A FLEURS ROUGES PÉEINES. CAMELLIA JAPONICA, var. FLORE PLENO RUBRO,. a ——_—— Monadelphie-Polyandrie. Famille des Ffespéridées : Ebénacées, VENTENAT. MEN PRE EE Ci AcTERNT GENÉR 10 UF Celyx imbricalus , polyphyllus ; foliolis interioribus majoribus. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. Foyez Camelli du Japon, n°. 43. En Anglais, Double red Japan-Rose or Camellia. En Allemand, Gefühterrothe Camellie. LE que j'ai dit pour le Camelli à fleurs rouges et simples convient parfaitement à celui-ci qui n’en differe que par ses étamines, peut- être augmentées en nombre, et toutes changées en pétales colorés; aussi ses fleurs sont-elles beaucoup plus considérables et d'un grand effet. A la Chine et au Japon où cette variété est cultivée pour l'ornement des jardins, on en voit à fleurs de différentes nuances depuis. l’écarlate jusqu'au pourpre et au jaüne. Celle que nous possédons et que j'ai fait figurer, a vraisemblablement été choisie, puisqu'elle est du rouge le plus brillant : nous l'avons reçue d'Angleterre où elle avait été apportée de Chine par le Capitaine Presron vers l'année 1794. Naturellement elle doit fleurir plus tard que le Camelli simple, ce qui lui est commun avec toutes les fleurs doubles qui mettent plus de temps à se développer. En serre chaude, c’est en automne que cet arbre donne ses fleurs dont une grande partie tombe avant de s’être épanouie. Dans l’orangerie ; (qui lui convient beaucoup mieux }, on commence à les voir dès février : alors elles ne manquent guere, et se succedent jusqu'à la fin d'avril et souvent plus tard. Il n’est ni plus délicat, ni plus difficile à cultiver que le Camelli simple, quoique cependant les marcottes et les boutures qu'on en veut faire semblent réussir moins bien. On le 4i multiplie encore par la greffe sur le simple; mais comme l'écorce de ces arbres se détache difficilement, on ne peut se servir que de la greffe en fente, ou de celle ex approche qui réussit toujours » mieux, quoique cette opération soit longue et donne plus d'em- barras, sur-tout lorsqu'il s’agit de rentrer ensemble, et sans les désunir, deux individus placés dans des vases différents. Ne possédant point encore les variétés à fleurs doubles, j'ai pris modele pour la figure que je donne ici, dans la belle collection de M°. Sr, Marchand Grainier - Fleuriste, Quai de la Mégisserie, à Paris : son jardin est boulevard du Mont - Parnasse. 45088 ?. Barre ira Prion de la Jour: wep. ) , 1 F ( anmelliir ‘ Va lOIUCA, var. fl rubro plene. ue Camellie du Japon, rar, à fleurs rouges, E RSR A ne Rent #4 7 NY LR HS 5 , -.— pre ST CAMELLI DU JAPON, 7482. À FL. DOUBLES BLANCHES. CAMELLIA JAPONICA, var. FLORE ALBO PLENCO. Monadelphie-Polyandrie. Famille des ÆZespéridées: Ebénacées, VENTENAT. CECI TECTOCESCCOCIIOICETE CARACTERE GÉNÉRIQUE Calyx émbricatus, polyphyllus; foliolis interioribus majoribus. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. TSUBAKKTI hortensis, flore pleno maximo rosæ hortensis ; KæmwpPrer amœæn. 852. En Anglais, Double white Japan-Rose or Camellia. En Allemand, Gefühterweisse Camellie. | * faut bien que le Camelli du Japon ait une variété dont les fleurs soient blanches et simples puisque nous en possédons une sous-variété à fleurs pleines qui me paraît être la plus magnifique de toutes, attendu que ses fleurs sont les plus larges, les plus ou- vertes, et les plus pleines, toutes les étamines étant converties en pétales bien étoffés, rangés symmétriquement et d’un blanc de lait pur que fait valoir encore le beau vert luisant du feuillage. Comme celles de touts les autres Camellis, ses fleurs sont sujettes à tomber avant d’avoir perdu leur fraicheur ; aussi quelques Amateurs pour en jouir plus long-temps les fichent-ils avec adresse dans la place qu’elles occupaient. On gouverne et multiplie de la même maniere que les autres cette superbe variété que nous devons encore à l'Angleterre où le Capitaine Connor l’a apportée en 1793 pour la collection de feu M°'. Scarer. M'. Arrnour, Jardinier - Fleuriste, rue du Banquier, à Paris, a eu la complaisance de me laisser prendre modele sur un des sujets cultivés dans son intéressant jardin. à ü de FT + v "4. va 3 te N Le : CUT “+ Wa 4 À RUE D LA à Li ah ture VA, Lt s ; dE LEE LS EL Te ar me ete ce mes num - peus REPELTE TU TES | £ ‘ H 17 s ñ , Le 14 "0 PA CAT EL NET RE: TEEN R AE T PAT + + 6 +20 4 Te CRE CE SCENE tdi rés ç L'AL, an Le À M4 L Pessa 2272 ’ Coulet 0272 Camella c 12 CC, var. fore alto Pleno. CAMELLI DU JAPON, r4r. À FL. PLEINES PANACHÉES. CAMELLIA JAPONICA, var. FLORE PLENO VARIEGATO. Monadelphie-Polyandrie. Famille des ÆZespéridées : Ebénaces, VENTENAT. ». CO'SCLOSIES CP CCrOTIETE CARACTERE GÉNÉRIQUE. Calyx émbricatus, polyphyllus; foliolis interioribus majoribus. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. DSISTJ, TSUBAKKI hortensis, Kemerer amæn. 852. En Anglais, Variegated Japan-Rose or Camellia. En Allemand, Gefühterbund Camellie. Cris variété du Camelli du Japon , apportée en Angleterre avec le Camelli double blanc en 1795, par le même Capitaine et pour la méme personne, ne nous est connue que depuis quelques années. Elle produit des fleurs peut-être moins grandes que celles des autres, parce que n'étant pas toujours absolument pleines on Y rencontre souvent des étamines qui ont conservé leur forme et leur anthere; mais elles compensent ce défaut par le charme et la suavité de leurs couleurs qui est le carmin le plus tendre dans lequel se mêlent des taches irrégulieres d’un blanc pur de lait. On regrette que ces panachures ne soient pas constantes : quelquefois même l'arbre les perd pour toujours, et ne donne plus que des fleurs uniquement rouges. Il se cultive comme touts les autres Camellis, et se propage comme ceux à fleurs doubles par marcottes, ou par les greffes en fente et en approche. Rien n'est plus beau à voir qu'un de ces arbres chargé de fleurs de quelque couleur qu’elles soient : par malheur la pluie les gâte assez vile; aussi quelques Amateurs curieux de prolonger leur jouissance, sont-ils dans l'habitude de couvrir ces arbres à l'époque de leur fleuraison toutes les fois que la pluie est trop forte : d’autres 46 les tiennent alors dans un lieu couvert, mais éclairé et aéré, et dans lequel ils puissent recevoir le soleil pendant la moitié du jour, ‘D'après ce que Kæmprer nous fait entendre, on doit avoir à la Chine et au Japon un grand nombre de variétés de Camellis dont les fleurs different par les couleurs ou seulement par leurs nuances, par les panachures, et par le nombre des pétales, qui, plus ou moins considérable, en fait des fleurs semi-doubles, doubles, multiples ou pleines. Ne désespérons pas d’enenrichir un jour nos collections ; déjà toutes celles que nous avons aujourd'hui, et qui d’abord étaient très rares et très cheres, commencent à augmenter en nombre et à diminuer de prix. Cet arbrisseau, le plus rare de touts ceux que j'ai décrits, fait partie de la riche collection de M°. BrcQuELIN, Jardinier-Botaniste- Fleuriste, dont tout le monde a vu le superbe jardin, ancien Enclôs de la Doctrine-Chrétienne, rue dés Fossés St. Victor, à Paris. + Coubt 5 up $ ?.Bessa pins Comellux L . UC, var. flore pleno vartegalo : | 1C { ame da Japon, ral', à fleurs panachées. 14 É ü Fa .! * SCILLE A DEUX FEUILLES. SCILLA BIFOLIA, Hexandrie - Monogynie. Famille des ZLiliacées, section des | Æsphodéloïdes. CPSIOSIIITITE I IIS II III CARACTERE GÉNÉRIQUE: Corolla Aexapetala , basi staminifera, latè patens, sœæpiüs decidua. Filamenta Jfiliformia. Stigma unicum. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. SCILLA bifolia, radice solid&: foliis subbinis, latiusculis, lanceolato-linearibus , canaliculatis , in scapo elevatis : racemo 3- 8-floro , subcorymboso , rarissimè bracteato : Jloribus erectiusculis ; coroll& stellatim patente : germine 5-gono, ovato - pyramidali : stylo acuminato ; acumine persistente. GAwrer, Curt. mag. 746. — Ait. Kew. 1, p. 444. — Lann. Hort. Cliff. 125. — F1. dan. 568. — Nos. PHALANGIUM radice bulbosé : foliis latissimis, obtusis : spicé paucifloré ; stipulis minimis. Hazr. help. n°. 1211. ANTHERICUM bifolium, Scor. carn. n°. 414. ORNITHOGALUM bifolium, Necker act. pal. 2, p. 46. IHYACINTHUS stellatus, bifolius , vernus, dumetorum ; flore cœruleo. Baux. hist. 2, p. 679.— Albo flore. Crus. hist. 1, P: 184. En Anglais, Two-leaved Squill. En Allemand, Zweyblättrige Meerzwiebel. P AR les mots sua , Scilla, et Squilla, les Auteurs Grecs et Ro- mains exprimaient la Scille maritime, très grôs oignon dont la substance était employée de diverses manieres pour la guérison de plusieurs maux. Ses vertus ayant été reconnues par les modernes, ils en ont conservé l'usage, en lui laissant son nom : les Botanistes en ont fait celui d’un genre compôsé de plantes bulbeuses dont elle fait toujours partie, et dont quelques-unes donnent d'assez jolies fleurs pour mériter d’être accueillies dans les jardins. La Saille à deux feuilles long-temps négligée pour l’ornement, n'a d'abord été cultivée que dans les collections de botanique, 47 jusqu’à ce que des Amateurs l’examinant de plus près, et charmés de la couleur aimable de ses fleurs, l’ont transportée dans leurs jardins. Aujourd'hui on l'y voit assez communément: elle y paie bien les soins qu’on lui donne par l’agrément qu’elle procure, soit qu’on la tienne en pôt pour la mieux distinguer, soit qu'on en forme de petits massifs pour lui faire rendre plus d'effet, ou qu’on en dissémine des oignons dans les bosquets où ses jolies grappes de fleurs consolent de la nudité dans laquelle est encore la nature, car on les voit dès le mois de mars, époque où nos arbres n’ont point encore repris leur feuillage. Sa culture est extrêmement facile puis- qu’elle se contente de toutes les terres, hors celles qui auraient été fumées depuis peu : elle se multiplie facilement de graines, et plus promptement par ses caieux. La racine de cette plante est un oïgnon petit, rond, pyramidal, d’une substance très ferme, blanche en dedans, et couverte d’une pellicule roussätre pendant la végétation, très brune pendant le repos. Il émet de sa bâse des radicules blanches, succulentes, dont deux ou trois sont plus grôsses, plus charnues, et longues ; de son sommet sortent les feuilles, le plus souvent au nombre de deux, quelquefois de trois et même de quatre, d’un beau vert, assez larges, canaliculées, lancéolées, linéaires , s’élevant au-dessus de terre d’en- viron 80 millim. (trois pouces), embrassant assez haut la tige qui les excede un peu: celle-ci cylindrique, menue et d’un vert pâle, est couronnée par une grappe de deux à six et huit fleurs du plus beau bleu d’émail, se tenant assez droit sur un pédicule long, em- boîté, et privé le plus ordinairement de stipules. Elles consistent en un calyce coloré à six folioles, ou si l’on aime mieux, en une corolle à six pétales bien ouverts en étoiles, munis d’une nervure longitudinale, et à la bâse de chacun desquels est attachée une éta- mine plus courte qu'eux, et dont le filet blanc et un peu pyramidal porte une anthere bleue en fer de fleche. Le germe d’abord bleu, devient un fruit vert, ovale, à trois sillons profonds, à trois loges où sont plusieurs semences. Il reste toujours accompagné des pé- tales qui se dessechent, et surmonté du style qui est simple et terminé par une pointe. Cette jolie mignature croit spontanément à l’entrée des bois, dans les pâturages de toute l’Europe, en Allemagne , en Dannemarck, dans la Carniole, etc.; on la trouve même aux environs de Paris, dans la forêt de Sénar : M". Loisezeur Drs- LONCHAMPS nous apprend Flora Gallica, p. 202, qu’elle est tres commune pres de Dreux. Ses affinités avec plusieurs genres l'avaient fait placer par de célebres Botanistes, soit parmi les Phalangeres ou les Anthérics, soit au rang des Orni- thogales on des Jacinthes. Après un examen répété et réfléchi de ses différents caracteres, elle est restée au nombre des Scilles. \ it N \ \ { Sel Co Li à Scille À deux feuilles. & À N à (l \ Ÿ \ \| AN \ \ \\ WUY A\ \ PBorra va C7 Le leune sup. 17 TA Nas RDS DIEPPE RS TE! MAIS LPE RS IC: Triandrie - Monogynie. Type de la famille des Iridées. e. Crrriosirsiise CARACTERE GÉNÉRIQUE. Corolla sex-partita ; laciniis alternis , reflexis. Stüigmata peta- liformia. CARACTERES sPÉCIFIQUES et SYNONYME. TRTS Persica, bulbosa, prœæcox : foliis linearibus , plano- canaliculatis, margine conniventibus: ferè acaulis ; scapo subbi- Jloro : corollis imberbibus ; laciniis alternis » brevioribus, paten- tissimis. Linn. syst. veget. 79.— Roven Lugdbat. 18. — Taux. diss. 27. — Nos. TRIS bulbosa, præcox, minus odora, Persica, variegata. Moris. hist. 2, p. 557. XIPHIUM Persicum, præcox, flore variegato. Tourner. inst. 363. En Anglais, Persian Iris or Flower de Luce. En Allemand, Persischer Schwertel. D: racines menues, blanches et peu rameuses s’échappent de la bäse de la bulbe qui, au moins de la grôsseur du pouce, et de forme allongée et pyramidale, est couverte d’une pellicule striée, mince, blanchätre pendant la végétation, de couleur de pelure d’oignon lors du repôs de la plante. De son sommet sortent des écailles membra- neuses, roussätres, striées, larges, embrassantes, du milieu desquelles on voit paraître, souvent à fleur de terre, et d’autres fois sur une tige haute d'environ 80 millim. (trois pouces), une fleur assez grande et d’une odeur suave, que ne tardent pas à entourer cinq à six feuilles, linéaires, aiguës, striées, un peu canaliculées, conniventes à leur bäse, d’un joli vert pâle, et qui finissent par atteindre la longueur de 24 à 27 centimetres (neuf à dix pouces). Cette fleur, accom- pagnée quelquefois d’une et même de deux autres qui se succedent, se montre plus tôt ou plus tard suivant que l'oignon aura été chauffé où seulement garanti du froid, ou bien qu’on l'aura laissé en pleine terre, où cependant il arrive que des gelées trop rigoureuses le A 18 font périr. Elle sort d’une spathe foliacée, bifide , et consiste en une corolle à six divisions dont trois inférieures, très petites, crénelées, horizontales, et trois supérieures, beaucoup plus grandes, alternes avec les autres , obliques : toutes sont soyeuses et de même couleur, \c’est-à-dire blanches, glacées légerement de bleu, si ce n’est que le sommet réfléchi des divisions supérieures est encore marqué d’une large tache veloutée et violette à laquelle viennent aboutir une ligne longitudinale d’un beau jaüne orangé, et des lignes latérales et diver- gentes de points bruns. Les trois stigmates qu’on pourrait prendre pour des pétales, parce qu'ils sont larges et de mêmes étoffe et cou- leur, sont appliqués sur les trois lanieres supérieures , et forment avec elles une espece de gueule dans laquelle on ne trouve point la barbe qui se remarque dans plusieurs autres Iris. Le sommet de chacun se divise en deux parties ondulées et relevées : ils sont assis sur le style, et celui-ci sur le germe qui devient une capsule à trois loges polyspermes , c’est-à-dire à plusieurs semences qui dans nos jardins acquierent rarement leur maturité. Il est à croire que l’Iris de Perse était encore nouvelle en Europe lorsque Île Jésuite FERRARI en a fait mention dans son ouvrage intitulé de Florum cultur& , imprimé à Rome en 16535: toujours est-il vrai , que je n’en trouve point de trace dans les auteurs plus anciens. Aujourd’hui on la voit assez fréquemment dans les jardins où ses fleurs se montrent vers la fin de mars : souvent on l’introduit dans les appartements où l’on en fait des jardins d’hiver en la mêlant avec la Tulipe Duc-de-Thol, les Jacinthes et les Narcisses. On peut la traiter comme ces deux dernieres dont on sacrifie l’oignon en les mettant dans des caraffes pleines d’eau : d’autres fois on les plante ensemble dans des pôts remplis de terre douce et sâbleuse : alors on peut les avancer en plaçant dans une couche de chaleur modérée et sous chässis les pôts qu’on ne porte dans les appartements que lorsque les plantes sont près de fleurir. Livrée à la pleine terre, cette Iris veut une bonne expôsition ; il est même bon de la couvrir de litiere seche pendant les froids trop forts ou trop prolongés; mais il faut sur-tout prendre ce soin, et mieux encore la retirer en orangerie , si l’on a voulu la tenir en pôts où cependant elle fleurit toujours moins sûrement et moins bien. Au reste la culture de cette jolie plante n’est que trop né- gligée , parce qu’au moyen des envois que les Hollandais nous en font chaque année, on répare facilement les dommages occasionnés par le défaut de précaution ou par la prodigalité. On peut laisser les oignons en ierre pendant trois ans, après lesquels on les en ôte au mois de juillet ou d’août, pour en séparer les caïeux qu’on replante aussi bien que les oignons, au plus tard fin de septembre, de crainte que, laissés trop long-temps hors de terre , ils ne s’amollissent et ne se gâtent. Les graines , qu’elle donne rarement, peuvent aussi se semer ; mais il faut avoir soin de garantir le nouveau plant de la moindre gelée: après cinq ans, il fleurira, mais sans donner de variétés. Iris est un nom poétique donné à ce genre parce que les fleurs de plusieurs especes ont à-peu-près les couleurs de l’Iris ou Arc-en-Ciel, couleurs dont les poëtes et les peintres ornent la Déesse Iris, messagere des Dieux : ( Zris varios induta colores. Ov:. mélam. ) Le Jeunes 7/2 CORETE DU JAPON. rar. À FLEURS PLEINES. CORCHORUS JAPONICUS. var. FLORE PLENO. 5 Polyandrie - Monogynie. Fanulle des Tiliacées. CESSCSSIITIT CARACTERÉ GÉNERTOUEr. Corolla pentapetala. Calyx pentaphyllus, deciduus. Capsula Plurivalvis, loculamentosa. CARACTERES SPÉCIFIQUES et SYNONYMIE. CORCHORUS Japonicus, capsulis rotundis, glabris: foliis duplicato-serratis. Tuuns. Jap. 227. TEITO vulgd JAMMA BUKI. Kzæmrr. amœn. 844. JAMMA BUXT alter, flore pleno. Kxmpr. amœn. 845. En Anglais, Yellow-flowered Corchorus. En Allemand, Japanischer Corchorus. O: peut croire avec les Anciens que le mot Corchorus ou Corcorus dérive du verbe grec x, ( korein), qui signifie rassasier, avoir du dégoût, et aussi nettoyer, purger: ce nom convenait donc a aux plantes qui le portaient, c’est-à-dire à une sorte de légume très insipide et par conséquent de peu de valeur, croissant sauvage dans le Péloponnese; puis au Mouron, employé encore aujourd'hui en médecine comme doué de qualités détersives. Les modernes ont appliqué ce nom à un genre compôsé de quatorze especes, au nombre desquelles on croit avoir laissé l'ancien légume, (le Corchorus olitorius), et du reste fort peu intéressantes pour l'Amateur, si lon en excepte la Corrre pu Japon, Corchorus Japonicus ; Lin.; acquisition charmante et très nouvelle quoique déjà fort multipliée. L’Angleterre possede cette plante depuis 1806 seulement: en 1810 M. Vrcmonin, bien connu par son beau jardin et sa riche collection, plus connu encore par les services qu'il a rendus à l'Agriculture, fut chargé par M'. Arrow, Directeur du jardin royal de Kew, de la tapporter au Jardin des Plantes auquel il la remit effectivement. A 19 Elle y a parfaitement réussi, et c'est delà qu'en moins de deux ans, elle s’est répandue dans le commerce et chez les Amateurs : il est vrai qu’elle est d’une culture facile, et qu’elle prend aisément de boutures. On les fait au printemps ou en été sur couche tiede et sous chässis, à l'ombre, dans un pôt plein d'un mélange ancien- nement fait de deux tiers de terre franche douce et d’un tiers de terre de bruyere : au bout de quelques mois ces boutures seront chargées de fleurs. On en voit presqu’en tout temps; dès le mois de février et avant que les feuilles aient paru, si la plante est tenue en serre chaude; et de mai à juillet, si on ne l’a mise qu’en très bonne orangerie. Jusqu'à présent nous ne pouvons regarder la Corete du Japon que comme un arbuste à tige menue, élancée, presque sarmen- teuse dont les rameaux cylindriques, verts, grêles et alternes se garnissent chaque année de feuilles assez distantes, alternes, pres- qu'en cœur très allongé, aiguës, à dents grandes et dentelées elles- mêmes : elles sont en dessus d’un beau vert, en dessous plus päles, velues et marquées de nervures ramifiées, saillantes, oppôsées, divergeant de la nervure principale et aboutissant au sommet de chaque grande dent. Leur pétiole, peu long et canaliculé en dessus, est muni à sa bâse de deux stipules en alène. Les fleurs, toujours solitaires, terminent des rameaux courts et ornés de deux feuilles, au- delà desquelles est le pédicule long, cylindrique, vert-päle, grêle, aussi muni de deux stipules. Le calyce est compôsé de cinq folioles arrondies. On sait que chaque fleur simple n’a que cinq pétales en- tourant beaucoup d’étamines et un ovaire supérieur qui devient une capsule à plusieurs loges polyspermes. Kæwprer qui a vu cette belle plante au Japon son pays natal, dit que la variété à fleurs doubles, la seule que nous ayions et que J'ai fait figurer, est très recherchée pour l’ornement des jardins. Taunserc répete la même chose, et dit avoir renconiré l’espece à fleurs simples près de Nagasaki. L'Hessa porn Coudet wi 17/1 ; © | } , Corchorus lp JUCUO MÉLANTHE A FEUILLES DE JONC. MELANTHIUM JUNCEUM. XL Hexandrie - Trigynie. Famille des Joncacées. cos Cor OST CLR ACTERT EE N ER FORME Calyx nullus. Corolla rotata, 6-partita ; laciniis basi biglan- dulosis. Filamenta ex elongatis unguibus corollæ. Capsula subovata, ( tricocca), apice subtrifida, trilocularis. Semima plura, alato- membranacea. (Folia elongata, debilia. ) Wrirxp. 2, p. 266. — PErsoon 1, 397. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. MELANTHIUM junceum, foliis lineari-subulatis, supe- rioribus basi dilatatis; (unic& radicali: scapo ad summitatem diphyllo ): floribus spicatis; spic4 flexuosé : petalis unguicu- latis. Wirro. 2, p. 268.— JacQ. ic. rar. 2, tab. 451. collect. suppl. p. 105. En Anglais, Rush-leaved Melanthium. En Allemand, Simsenartiges Melanthium. C: genre, d’abord plus nombreux, a été réduit au moyen des especes que Wiccpenow a fait passer dans le genre WURMBE4. Ni l’un ni l’autre genre ne sont beaucoup cultivés en France où aucun catalogue n’en fait encore mention, si ce n’est 1°. l'excellent Ouvrage de M". Dumonr pe Courser où il en cite plusieurs especes, mais sans les avoir marquées de l’astérisque, signe de sa possession, et 2°. le Bon-Jardinier, où je donne la description et la culture du Méranrue À Épr que j'ai recu de Hollande en 1809, et qui fleurit chaque année dans mon châssis à Zxias. Je dois encore le MéLanTnE À FEUILLES DE JoNc, à la géné- rosité de M'. Rosewxranrz, l’un des Cultivateurs - Marchands les plus habiles et les mieux assortis de Harlem , qui l'an dernier (1811) a bien voulu me faire l'envoi d’un choix de plantes bulbeuses du Cap de Bonne-Espérance, parmi lesquelles se trouvait, mais sous 5o un nom déguisé, un très petit oignon de forme pyramidale, couvert d’une pellicule de couleur de chine , et ressemblant assez bien à celui de la Jonquille. Mis vers la fin de septembre en terre de bruyere dans un petit pôt que j'ai ensuite placé avec mes Jxias, il a produit une seule feuille, radicale, longue de près de 375 millim. (quatorze pouces ), imitant bien la feuille du Jonc par sa forme cylindrique, creuse, aiguë, et par sa couleur d’un vert foncé : à sa bâse elle étoit enveloppée d’une pellicule membra- neuse et roussâtre. D'une crevasse formée au tiers inférieur de cette feuille s’est échappée une seconde, aussi haute, et lui ressemblant en tout, si ce n’est qu’elle était un peu applatie et d’un vert moins foncé à sa naissance. Celle-ci ouverte à son tour, vers son mulieu, a laissé sortir au mois d'avril une spathe verte, simple, aiguë, contenant un pédoncule simple, long de 80 millim. {trois pouces), auquel étaient attachées immédiatement huit fleurs nuëés, alternes, très ouvertes, à six pétales ovales-lancéolés, atténués en onglet, d’un blanc teinté de pourpre, marqués à leur bäâse d’une tache rouge-pourpre sur laquelle étaient deux glandes luisantes, de même couleur, mais très foncée. Les six étamines, oppôsées aux pétales et moins longues de moitié, portaient des antheres violettes : le germe trigone , ou plutôt les trois germes réunis et adhérents étaient d’un violet foncé, et surmontés chacun d’un style court, filiforme, et purpurescent. A touts ces caracteres, j'ai reconnu le JZelanthium jünceum dont on voit ici la figure très exacte. Ses graines n’ont point müri, mais l’oignon m'a donné des caïeux dont j'ai commu- niqué le plus grand nombre. WrLLpenow dit, je ne sais sur quel témoignage, qu'on en trouve des variétés à fleurs bleues, rôses et blanches. Le nom Melanthium , compôsé des mots grecs psaas et és (melas et anthos), qui signifient noir et fleur, servait, selon DroscornE Liv. 3, chap. 95, à désigner la Nigelle, à qui cependant il convenait d'autant moins que ses graines seules sont noires: aujourd'hui il appartient à un genre dont une espece porte des fleurs que d’abord on prendrait pour noires, tant elles sont de couleur violette et foncée. P, Bursa fine, Le Jeunes up. Hhelanthu 2 222 272708 ù ÉRYTHRONE, VIOULTE ou DENT-DE-CHIEN A FLEURS JAUNES. ERYTHRONIUM FLAVESCE NS. 2 Hexandrie - Monogynie. Famille des Zzliacées. C'LRACTERLE CERN ERI QUE Corolla zexapetala, campanulata. Nectario tuberculis 2 pela- lorum alternorum basi adnatis. CARAËTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. ERYTHRONIUM flavescens, folis binis, lanceolato-oblongis, glabris: scapo unifloro: flore flavescente; petalis interioribus basi emarginatis : stylo clavato. Micmaux F1. bor. Æmer. 1, p. 198. — GroNov. Vüiro. 151. — Arrow Hort. Kew. nov. ed. 1, p. 248. — Nos. ERYTHRONIUM Dens Canisy, flore flavo. Wizo. 2, p.96. — Micmaux ibid. — Americanum. Arrow bid. DENS CANIS flore luteo. Tourner. inst. 378. ERYTHRONIUM aureum, Horruz. ANcz. En Anglais, Yellow flowered Dog’s - tooth Violet, En Allemand, Gelbe Hundszahn. En Italien, Dente di Cane giallo. E suflira de comparer les deux especes de Vioultes ou Dents-de- Chien que produisent nos Alpes, avec celle dont je m'occupe et qui nous vient des parties froides de l'Amérique septentrionale, pour se convaincre que celle-ci présente des différences assez considé- rables et doit être regardée comme une espece distincte. Dans le fait, l'Érythrone d'Amérique, plus grand peut-être dans ses di- mensions, a pareillement deux feuilles marbrées de rouge, de vert pile et de vert plus foncé, mais elles sont de grandeur inégale, et ne partent pas du même point de hauteur quoique placées l’une vis- ä-vis de l’autre : celle d’en bäs se termine en un tuïau cylindrique qui engaine l’autre comme celle-ci enveloppe la partie inférieure de la hampe. Sa fleur plus grande, constamment d’un jaüne sale au dehors, et au dedans d’un jaüne doré et pointillé de rouge , a les trois pétales 51 intérieurs plus obtus, et échancrés à chaque côté de leur bäse : les étamines qui leur sont attachées sont de quelque peu plus courtes que les trois autres : toutes les six portent des antheres oblongues et brunes. Enfin le style au lieu d’être filiforme se trouve épaissi à son sommet en forme de massue, et surmonté de trois stigmates sessiles. Dois-je dire encore que la racine étant de forme plus régu- liere ressemble plus à un oignon, et que je l'ai toujours vue pro- duire de sa partie inférieure et hors de sa tunique qui est jaünâtre , un prolongement d’un blanc pur et tout-à-fait semblable à un croc de chien ? Cette très jolie plante que je ne rencontre nulle part, pas même sur nos catalogues, n’était connue des Botanistes français que par les échantillons de leurs Herbiers, et Tourneronr lui-même ne l'a indiquée que d’après la citation qu’en avait faite l'anglais Jon REA, dans son Æorilege imprimé à Londres en 1665. Cependant feu Monsieur Le Monnier, Médecin de Louis XVI, l’a cultivée en abondance dans son beau et riche jardin de Versailles où elle existe encore, et d’où j'en ai obtenu de Madame sa Veuve deux oignons qui fleurissent chez moi touts les ans au mois d'avril. Ændré Micnaux la lui avait rapportée de son premier voyage en Amérique. On réussit facilement à la bien cultiver en la livrant à elle-même dans la plate-bande de terre de bruyere: la seule attention qu’elle exige est une situation un peu ombragée, et que sa place soit marquée par un piquet parce que la tige périssant vers la fin de mai pour ne plus reparaitre qu’au printemps suivant, on ignore pendant tout ce temps où sont restées les racines qui n'aiment point à être remuées,. Cependant on peut touts les trois ou quatre ans en rechercher et séparer les caïeux qu’il faut replanter aussi-tôt : il lui arrive aussi de mürir quelquefois sa graine; ce qui fait un moyen de plus pour la propager. Le nom latin étant dérivé de l'adjectif grec «us (erythros) qui signifie rouge, semble annoncer une fleur absolument de cette couleur; ce qui n’est pas, car les Érythrones de notre pays ont des fleurs rôsées ou blanches. Les noms trivial et français sont plus expressifs attendu que les caïeux et les sommités des oignons de nos Alpes, comme le prolongement du bäs de ceux d'Amérique, représentent assez bien des dents de chien. -— LDerra pin , Brion de la Tour 072 , ! Crphhrenum flavescens. LA # COBÉE GRIMPANTE. COB@A SCANDENS. 5 Pentandrie - Monogynie. Famille des Polémonacées. coco CSST ITSSoTITS CARACTERE CERN TATVONM TE. Calyx monophyllus, persistens, 5- gonus; angulis compresso- alatis. Corolla 1 -petala ; limbo campanulato, 5- partito; laciniis 5-crenatis. Stamina 5; filamentis #ubo corollæ infernè adnatis, declinatis. Germen superum , corpore glanduloso cinctum. Stylus stamninibus longior. Sigma 5- fidum. Capsula obovata , 3-locularis ; receptaculo 3-gono distincta. Semina imbricata , plana, marginata. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. COB®A scandens; foliis abruptè pinnatis; foliolis ovatis ; petiolo communi in cirrhum dichotomum desinente. Floribus soli- tariis, longè pedunculatis: calyce magno : coroll& violaced , ad staminum insertionem copiosè lanatä. CAVAN. icon. 1, pag.11, tab. 16 et 17. En Anglais, Climbing Cobæa. En Allemand, Xletternde Cobæa. L. Cobée grimpante est une plante magnifique, originaire des environs de Mexico où on l'appelle Yedra morada, c’est-à-dire Lierre violet, parce que produisant des fleurs violettes, elle grimpe et s'accroche aux murs et aux arbres comme fait le Lierre. Cultivée au jardin de Madrid vers l’année 1789, elle y fut couverte de fleurs aux mois de novembre et décembre, et périt ensuite. Le Botaniste espagnol Cavanires se hâta d’en donner la description et la figure page 11 et pl. 16 et 17 du 1° volume de ses icon. et descript. imprimé à Madrid en 1791, où il la présente avec raison comme devant faire un genre nouveau qu’il appella Coz æ&4 du nom et en mémoire du P. Barnabas Corso, Jésuite et son compatriote. Ce bon Religieux ayant demeuré en diverses contrées de l’'Amé- rique équatoriale depuis 1596 jusqu’en 1653, en avait écrit l'histoire dont les trois quarts ont été perdus : les dix livres qui restent et sont encore inédits , traitent spécialement de l’histoire naturelle de ces régions et sont à la dispôsition de M'. Mucnoz qui s'était propôsé de les publier. 5a De quelque manière qu’on soit parvenu à conserver la Cobée dans le jardin de Madrid, c’est dela qu’elle a été communiquée vers 1795 à celui de Paris. D'abord on l'y a gardée en serre chaude où elle devenait un hôte fort incommode par sa végétation prodi- gieuse : chaque année on la rabattait, et chaque année elle donnait de nouvelles pousses considérables, (Il a été observé que touts les individus coupés sur le vieux bois au-dessous des premieres branches, avaient péri.) Enfin comme on était parvena à la multipliér faci- lement de marcottes et de semences, on l’a reléguée dans l’orangerie d’où l'a fait exclure encore la difficulté de l’y reporter à l’arriere- saison. Je ne doute pas que dans le midi de la France, elle ne puisse rester dehors toute l’année: dans notre climat de Paris, on a pris un parti plus sûr, celui d’en faire une plante annuelle qu'on seme de bonne heure en terre substantielle et douce sur couche et sous châssis, et qu'on place aussitôt que les gelées ne sont plus à craindre, soit au midi, soit au levant, au pied d’un grand mur que bientôt elle aura garni. Avec du soin on peut lui faire suivre touts les dessins ou chiffres qui auront plu et que préalablement on aura tracés au moyen d'un fil-de-fer sur lequel ensuite on dirige les branches. Elle donne abondance de fleurs dès le mois d'août jusqu'aux premiers froids qui la tuent; mais alors elle a déjà produit des fruits remplis de semences qui servent à la propager l'an suivant. Ses tiges grêles, ligneuses, volubles, et d’une longueur indefinie , sont simples et restent nues jusqu’à une certaine hauteur où elles se divisent en branches et rameaux flexibles, nombreux, capables de garnir en peu de temps un espace considérable , et s’accrochant à tout au moyen du pétiole commun des feuilles qui se termine en une vrille dichotome, dont les dernieres divisions sont tres aïguës , crochues et fort tenaces. Les feuilles sont pinnées à pinnules ou folioles paires, ovales-aiguës, la plupart accourcies à la bâse du côté intérieur , toutes oppôsées, quelquefois ouvertes, d’autres fois presqu’appliquées l’une sur l’autre parce que leurs pétioles partent, pour ainsi dire, du même point. Presqu’en tout temps, pour les individus tenus en serre chaude , il part de l’aisselle des feuilles des pédicules longs, épais, sinueux, de chacun desquels pend une fleur d’un beau violet, tres grande, en cloche allongée et dont le limbe un peu velu est rebroussé en dehors et se divise en cinq parties toutes à trois crénelures. Les cinq étamines sont attachées à la bâse intérieure de la corolle qui dans cet endroit est garnie d’un anneau laineux et blanc: leurs filets longs et blancs aussi portent chacun une anthere jaûne , échancrée d’un bout, Le style, plus long qu’elles, se divise ordinairement en trois stigmates filiformes, assis sur le germe qu’entoure un anneau charnu et glanduleux : 1l devient une grande capsule, ovale, ponctuée, à trois loges, dans chacune desquelles sont placées les unes sur les autres et rangées comme des tuiles, un grand nombre de semences plates et bordées d’une membrane. Le calyce qui est d’une seule piece tres grande et à cinq angles comprimés et pour ainsi dire ailés, ne quitte point la capsule. nl à CS LA 4 7 : nn L° Dawsa f'tæ, ? Ceayard Paler wi wpo. } (Colun SCandors de Au pt es Re IRIS HERMODACTE. IRIS TUBEROSA. Z ————————.——.—————.——"——————— Triandrie - Monogynie. Type de la famille des Zridées. CCSCSISOCSIISITICSCLITLILICLIITILILE cer CA R A CPE R €) GENE ROUE. Corolla 6 - partita ; laciniis alternis reflexis. Stylus nullus. Sügmata petaliformia. Stanina incumbentia. Lix.— PErsooN. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. TRIS tuberosa. Lan. spec. 58. — Don. pempt. 249.— Bauu. pin. 40.— Belgarum, Los. ic. 08. TRIS imberbis, foliis tetragonis, Tuuns. diss. 45. — Hort. Cf. 20. — Mirrer dict, n°. 21. HERMODACTYLUS folio quadrangulo. Tourner. cor. 50. En Anglais, Snake’s-head Iris or Flower-de-Luce. En Allemand, Xnolliger Schwertel. En Italien, Ermodattilo vero, Orric.; falso, Mar. | FN racine de cette [ris consiste en tubérosités dont une principale, grôsse a-peu-près comme le pouce et comprimée, donne nais- sance à plusieurs digitations plus longues, informes, tubéreuses, blanches, procédant les unes des autres, et garnies de quelques radicules peu longues et aussi blanchâtres. C’est de ces formes très mal prononcées de doigts que la plante tire son nom d'Her- MODACTE, francisé ou plutôt corrompu du mot grec ipuiéxlvars Aer- modactylos, qui signifie doigt d'Hermès ou Mercure. D’entre quelques écailles membraneuses dont les extérieures sont plus courtes , sortent trois ou quatre feuilles étroites, linéaires, aigués, quadrangulaires, toutes engaînantes, d'environ 490 millimetres ( un pied et demi ) de haut: les intérieures moins longues cachent la tige qui se termine en avril ou mai par une fleur plus bizarre que belle. Loin d’avoir l'éclat auquel le genre doit son nom d’Iris, (qui est aussi celui de l’arc-en-ciel), elle ne présente qu’un vert obscurci par une teinte de pourpre sombre sur laquelle cependant on dis- tingue quelques lignes jaûnes et des touches légeres de carmin. Une 53 large tache pourpre foncée et veloutée fait remarquer les trois pétales réfléchis. Rarement le germe qui est infere, allongé et à-peu-près trigône, donne-t-il ici des graines mûres, aussi ne par- vient-on guere à multiplier cette Iris que par la séparation des œilletons que produisent les racines; opération qui doit se faire promptement, et seulement lorsque les feuilles sont desséchées. Long-temps on a cru que les Hermodactes jadis si souvent employées en médecine, et qui se voient encore dans les pharmacies, étaient les racines préparées de l’Iris tubéreuse : on assurait encore que celle-ci ne croissait spontanément que dans le Levant parce qu'en effet on la trouve en Arabie, en Égypte ,; dans la Grece, etc. ; mais 1l suflit de comparer les véritables Hermodactes des boutiques, qui affectent toujours une forme de cœur, avec les racines de l’Iris tubéreuse, qui sont un assemblage de ramifications moins volumi- neuses, Cylindriques et informes, pour se convaincre que les unes ne sauraient provenir de l’autre. D'un autre côté, M'. Lorsezeur Desconccuamps nous apprend F2. Gall. (addend.) pag. 717, que l’Iris Hermodacte ou tubéreuse a été rencontrée sauvage près de Toulon, par M°. Rorerr; et nous avons encore la certitude que M. »E S'. Amans l’a recueillie aux environs d'Agen, et M”. Deurrre dans l’ancien Poitou. Au reste, les climats que cette plante adopte justifient les personnes qui la tiennent en pôt pour la serrer l'hiver en orangerie : d’autres se contentent de la placer au pied d’un mur au levant où elle fleurira aussi très bien à moins que la racine, trouvant une terre trop légere, ne s'enfonce trop; inconvénient auquel on remédie en mettant quelques tuileaux à une certaine profondeur : en ce cas, si le froid était trop long ou trop rude, il serait bon de la couvrir d’un peu de litiere seche. \ se ET ERTES | L Hessa 227 Bigant sou. Ps Hberosa : GALANTH PERCE-NEIGE. GA4LANTHUS NIV ALIS. 2 Hexandrie - Monogynie. Famille des Narcissoïdes. CICSISSISIOLISIISIIIIIIILICIE CAR A CR AMEl GENERIQUE Petala tria, concava. Nectarium ex petalis tribus, parvis, emarginatis. Stigma simplex. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. GALANTHUS nivalis, Lin. spec. 415. — Wirzp. 2, 20. — Jace. FI. Aust. tab. 330. GALANTHUS scapo unifloro ; flore nutante ; petalis alternis cordatis. Loiseceur F1. Gall. p. 189.— Harz. Hely. n°. 1254. LEUCOION bulbosum triphyllon ; Don. pempt. 250: — trifolium minus ; Bauu. pin. 56: — præcox minus; Crus. pann. 181, 102. ERANGELTA. Renrazm. spec. 97, tab. 06. En Anglais, Common Snow-Drop. En Allemand, Gemeines Schneeglockchen. En Italien, Buca Neve. PS plante qui croit spontanément dans les bois et dans les prés ombragés et montagneux de la France, de l'Italie, de l’Alle- magne, etc., et que quelquefois on rencontre encore sauvage dans les parcs de Trianon et de Versailles, a été transportée avec raison dans les jardins, non pas pour l’éclat ou la grande apparence de ses fleurs, mais à cause de leur précocité. Toujours bien accueillies parce qu’elles viennent les premieres, on en voit dès le mois de janvier lorsque l'hiver est doux: le plus ordinairement elles ne se montrent qu’en février, époque à laquelle la neige est souvent encore sur la terre, ce qui l’a fait appeller par les uns Perce-Neige, par d’autres Nivéole, et par ReNrAuLME, Erangelia, nom qu'il a compôsé des mots grecs ÿ? er, printemps, et éyyas angelos, messager, pour exprimer qu’elle annonce le réveil de la nature. Ce dernier nom lui conviendrait beaucoup mieux que celui de Galanthus, 54 assemblage des mots grecs yas gala, lait, et 4% anthos, fleur, qui pouvant se traduire par fleur blanche comme du lait, en impôse et donne à croire que les fleurs de la Perce-Neige sont effectivement d’un blanc parfait. Son oignon assez petit, un peu allongé, consistant en. tuniques concentriques dont l’extérieure est de couleur de châtaigne, enfin garni à sa bäse de racines blanches et charnues, pousse une tige presqu'aussi grôsse que lui, formée par une membrane verdätre en- fermant deux feuilles ouvertes, étroites, planes, embrassant la hampe. Celle-ci, haute de 16 à 19 centimetres ( six à sept pouces ), verte, comprimée, se termine par une spathe foliacée, longue, , étroite, d’où sort un pédoncule courbe auquel pend une fleur soli- taire à six pétales dont trois extérieurs beaucoup plus grands, oblongs, concaves, entiers, blancs, et trois intérieurs beaucoup plus petits taillés en cœur à leur sommet, blancs et rayés de vert en dedans, blancs avec une tache verte et cordiforme en dehors; formant une espece de tube évasé au milieu duquel est un style filiforme entouré des six étamines dont les antheres jaûnes sont en fer de fleche allongé. Le germe vert et infere ressemble d’abord à un cul de volant : il devient une capsule oblongue, arrondie, à trois loges polyspermes,. Une terre fraîche et non fumée, et une situation qui ne soit pas trop expôsée au soleil, sont les seuls besoins de la Perce-Neige qui se multiplie abondamment par ses caïeux. Mise en touffe elle fait un assez bon effet parce qu'alors ses fleurs plus rassemblées se font remarquer davantage. Touts les trois ou quatre ans, on profite de l’époque où les feuilles sont fanées pour séparer les caïeux. L’espece à fleurs doubles ( dont je donne aussi la figure ), est un peu plus délicate; il lui arrive quelquefois de fondre lorsqu'on laisse trop grossir ses toufles. Ses fleurs sont plus tardives d’une quinzaine. UE LP Berea pins. Ga antlus ni als. à Ÿ A, RUE Lee SURELLE ow OXALIDE BIGARRÉE. OXALIS VFERSICOLOR. % a —_—_——_— Décandrie - Pentagynie. Famille des Géraniées. COTIOSIIOTITITI TTL SIT SSS Ts SL re CARACTERE GÉNÉRIQUE. Calyx quinque-partitus ; persistens. Petala quinque, hkypogyna, latere connexa. Stamina decem, hypogyna, inæqualia, alternis brevioribus. Capsula pentagona, angulis elasticè dehiscens. Semiua subarillata. Wirrn. 2, 772. —PersooN. 1, 514. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. OXALIS versicolor, caule simplici, erecto infernè et nudo, supernè declinato, hirto, ramoso: pedunculo unifloro , foliis lon- giore; foltis ternatis; foliolis passim verticillatis, linearibus, emarginatis, apice subiàs callosis, barbatis : filamentis denticu- latis : stylis staminibus interioribus longioribus. Wirrp. 2, FD. Jaco. oxal. n°. 51, tab. 36. — Tuuns. diss. de oxalib. n°. 19 pag. 21, — Nos. OXTS Africana, foliis tenuissimis, in summitate caulis. Ray . suppl. 598. — flore amplo versicolore. Piuck. Amalth. 169, tab. 454, fig. 5. En Anglais, J’arious-coloured ox stripped-flower’4 Food-Sorrel, En Allemand, Bunter Sauerklee. En Italien, Pancuculio orlato, o Æcetosella orlata. Rs les Anciens, et suivant Pcine liv. 20, chap. 21, Oxalis (éanis) était le nom de l’Oseille, comme selon le même auteur Oxys aurait été celui de notre Surelle commune, si toutefois on peut le conjecturer ainsi de la courte description qu’il en donne lv. 12, chap. 27, où il se contente de dire qu’elle a les feuilles ternées. L’un et l’autre noms, originairement grecs et dérivés de l'adjectif oxys (ti), qui signifie acide, sûr, aigu, convenaient très bien à ces plantes pour indiquer la saveur acide dont elles sont douées si éminemment. Les Botanistes en laissant à l'Oseille le nom Rumex que Prine lui donne encore, ont transporté celui d’'Oxalis à un genre compôsé aujourd'hui d'environ cent especes, presque toutes naturelles au Cap de Bonne-Espérance et d’une saveur assez semblable à celle de l'Oseille potagere pour pouvoir la remplacer 55 dans les aliments. Parmi elles se trouve placée notre Sureze , Oxalis Acetosella, Lin., appellée vulgairement Ælleluia et Parn-nr- Coutou, parce qu’elle a coutume de fleurir au temps de Päques, époque à laquelle l'oiseau Coucou commence aussi à se faire entendre dans les bois qu’il habite avec elle : c’est de cette petite plante qu’on tire une substance blanche, extrêmement acide, connue dans le commerce sous le nom très impropre de seZ d’Oseille. L'Oxalide bigarrée est une de celles qui croissent naturellement dans plusieurs parties de l’Afrique, en Éthiopie , au Cap de Bonne - Espérance, etc. Nos pre- miers botanistes l’ont connue; peut-être même était-elle déjà cultivée du temps de PLiucreneT qui l’a fait figurer : 1l faut bien que depuis, elle ait été négligée ou perdue puisqu’elle n’a été vue habituellement dans les collections que depuis une quarantaine d’années: au reste elle y méritait bien une place par l’abondance et la : durée de ses fleurs toujours agréables, même lorsqu'elles ne sont pas encore épa- nouies ou que l’absence du soleil les tient fermées. Son oignon , du volume d’une petite noïsette , de forme pyramidale et de couleur brunâtre , jette de sa bâse quelques racines blanchâtres charnues, et de son sommet une tige grêle, munie de quelques radicules filiformes. Presque toujours nue et droite dans une longueur de trois à quatre pouces ( 8 à 11 centimetres }, cette tige s'incline ensuite et se divise en une ombelle compôsée d’abord des pétioles qui élargis à leur bâse, longs de deux pouces (54 millim.), et un peu velus, portent chacun une feuille à trois folioles sessiles, étroites, cunéiformes, échancrées en cœur à leur sommet où se trouve une petite callosité. Entre ces pétioles se forment les boutons à fleurs, toujours solitaires et dont le pédicule garni aux deux tiers de sa hauteur de deux stipules presqu’oppôsées et étroites, s’allonge insensiblement au- delà de la longueur des feuilles. Long-temps il n’a porté qu’un bouton allongé, très joli, d’un blanc verdâtre et marqué de lignes longitudinales en forme de croissant et d’un rouge vif: ce bouton enfin s’épanouit à la lueur du soleil en une fleur réguliere, en entonnoir , évâsée en cinq parties profondément fendues, mais soudées à leur bâse, arrondies à leur sommet, blanches, et bordées d’un liseret carmin. Elle sort d’un calyce allongé , à cinq dents aussi bordées d’une ligne rouge ; et renferme dix étamines à filets blancs, alternativement plus longs et dont cinq ont à leur bäse des appendices filiformes : touts portent des antheres jaûnes-pâles. Les styles au nombre de cinq sont pôsés sur l’ovaire qui devient une capsule pen- tagone, s’ouvrant par les angles et répandant par une sorte d’élasticité les graines qu’elle contient. Pour bien conserver cette charmante plante , il suflira de la garantir du froid en la plaçant au jour dans une très bonne orangerie, ou simplement sous le châssis des Irias. Laïssée à même la terre ou dans son pôt, soit en terre de bruyere pure, soît dans un mélange à parties égales de terre douce et de terre de bruyere, elle fleurira chaque année dès le mois de février et pendant celui de mars et d'avril. On peut s’en procurer les fleurs en différentes saisons de l’année, en retirant de terre les oignons que l’on conserve à l’abri du froid et de trop de sécheresse ou d'humidité, pour les replanter à différentes époques. Touts les deux ou trois ans, on doit les déterrer pour en séparer les caïeux » presque le seul moyen qu’on ait de multiplier cette espece qui rarement donne des graines. J’ai eu plusieurs fois l'exemple d’ ME ee de cette Oxalide qui ayant résisté en pleine terre à plusieurs de nos hivers doux, n’en ont pas moins donné abondance de fleurs , mais à une époque un pen plusreculée que ceux qui avaient été gardés en serre ou sous châssis. On doit les arrôser dans le temps de la végétation. | V ZA À 4 7 44 » / 2 14 7 1 L 4 L »? Co led oufp LACHÉNALIE A FLEURS JAUNATRES. L'ACHIE N A EL TAC ED'UTE 0 ELA: Hexandrie - Monogynie. Famille des Liliacées. CISIOSSI III OI ITS rSoTrTtrtooS Cu R'AUENT URLS AUS 7 Et Corolla Aexapetala ; petalis tribus interioribus longioribus. Stamina erecta. Capsula subovata, trialata. Semina globosa. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. LACHEN ALT A luteola ; scapo erecto ; corollis trigono-cy lin- draceis , pedunculatis , nutantibus ; petalis interioribus ferè duplà longioribus, patentioribus, obtusè rotundatis ; bracteis acutis : Jfoliis geminis, longo-lanceolatis, deflexis. Wirrp. 2, 1799. — Jace. ic. rar. 2, tab. 395. collect. 4, pag. 148. LACHENALTA flava. Anoe. rep. 456. LACHENALIA quadricolor. (8) Curr. bot, mag. 1020. En Anglais, Yellowish Lachenalia. En Allemand, Gelblicht Lachenalia. En Italien, Lachenalia gialliccia. CS jolie plante ayant des rapports marqués avec les Laché- nalies tricolore et quadricolore, quelques Botanistes l’ont regardée comme une variété de l’une ou de l’autre de ces deux especes; mais après l'avoir examinée et avoir reconnu qu'elle a aussi des différences constantes, je n’ai pas craint de me conformer à l'opinion de Jacquin et d’en faire une espece distincte. Comme ces Laché- nalies, elle est originaire du Cap: traitée comme elles, elle fleurit aux mêmes époques, c’est-à-dire aux mois de mars et d'avril, mais elle est plus robuste, et plus grande dans toutes ses dimensions que la quadricolore. Ses feuilles ni sa tige ne sont jamais maculées comme celles de la tricolore dont les pétales extérieurs m'ont paru constamment plus courts. | La bulbe de la Lachénalie à fleurs jaunätres est arrondie, blan- châtre, et petite eu égard à sa production: elle pousse des feuilles 56 que j'ai toujours vues au nombre de deux, d’abord droites, puis réfléchies vers le tiers de leur longueur qui est à-peu-près d’un pied ( 525 millim. ); l’extérieure beaucoup plus large , l'intérieure presque linéaire, toutes deux terminées par une pointe mousse. De leur milieu s’éleve une tige, haute de quinze pouces (406 millim.), ferme, droite, cylindrique , nue, verte à la bâse, mais prenant une teinte rougeâtre à l'endroit où commence la grappe : celle-ci est simple et se compôse d’un assez grand nombre de fleurs assez grandes , inodores , pendantes par la maniere dont elles sont attachées à leur pétiole qui presqu'horizontal et grêle, prend nais- sance dans l’aisselle d’une bractée étroite, aiguë et rougeätre. On aurait pu donner l’épithete de mutabilis à cette espece , attendu que ses fleurs entierement d’un assez beau rouge lorsqu'elles ne sont qu'en bouton, changent de couleur à mesure qu’elles grandissent et s'ouvrent. Les trois divisions extérieures, d’un bon tiers plus courtes que les intérieures avec lesquelles elles sont alternes et soudées à la bâse, deviennent d’un jaüne assez franc que fait res- sortir la tache verte de leur sommet qui est épais, tandis que les divisions intérieures devenant presque vertes, n'ont de jaûne pur qu’à leur extrémité. Elles dépässent les six étamines dont les filets blanchätres portent des antheres jaünes. Le germe que je n’ai jamais vu mürir, annonce une capsule à trois loges; il est surmonté d’un style droit, filiforme, tant soit peu plus long que la fleur. On cultivait déjà cette plante en 1789 dans les jardins d'Allemagne; j'ignore à quelle époque nous l'avons eue dans ceux de Paris où maintenant elle est assez commune parce qu’elle se propage faci- lement de caïeux qu’on peut garder à sec pendant une partie de l'année pour les remettre en terre à la fin de septembre, soit sous le châssis des Zxias, soit dans des pôts pleins de terre de bruyere pure ou mélangée d’autant de terre franche et non fumée. Ces pôts placés en bonne orangerie et aux jours pendant l'hiver, ne seront arrôsés que pendant la végétation. J'ai déjà dit en parlant de la Lachénalie à fleurs pendantes, n°. 39, -que Jacquin fils avait dédié ce genre au Botaniste suisse #’erner LacnEeNaL, qui a accompagné le célebre Harcer dans ses voyages des Alpes. Le Jeune se 7/4 \ 14 . 7 henalia liteolr * LU 5 = = < - . * * Ê - . ’ È À ? + x : -] ‘ F” … . L ï +. l , | ‘ » c ‘ 4 ? é « nn y , ES “ mi LL. > F “ À AY 4: _ , | ’ A LÉ F À : * LL n , r d * : o VE Q 1 À F4 | - 4 - é. : é Ce + » À ù : 0 \ La & \ « 3 PA À #, - 1 à be, … ‘ à L é 2 © "” rs à 1 J 9 2 : + F _ L ” nn. é n 4 A 4 pe à Dr L + 4 h À * we : TRITOME MOYEN. TRITOMA MEDIA. Z Hexandrie - Monogynie, Famille des Liliacées. PEOTECISI PES CITCLELCOLEILIIETTE CARACTERE GÉNÉRIQUE. Corolla monopetala, sex-dentata. Stamina 6, receptaculo insita, exserta ; alternatim longiora.Capsula erecta, ovata , obtusè trigona , trilocularis, polysperma. Semina variè angulata. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. TRITOMA media, radice repente : foliis ensiformibus , laxis ; carin& margineque lævibus : scapo foliis longiore : floribus pyra- midato-spicatis ; corollis nutantibus , clavato-cylindraceis , persis- tentibus. Airon Hort. Kew. nov. ed. 2, 291. — Nos. VELTHETNIA sarmentosa. PERSOON. 1, 377. ALETRIS sarmentosa, NoNNULLORUM, et Anv. Bot. rep. 54. En Anglais, Creeping-rooted or lesser orange-flowered Tritoma. En Allemand, Wuchernder Tritoma. En Italien, T'ritorna mezzana. J E ne vois pas qu'avant 1789 le Tritome moyen ait été décrit par aucun Auteur, ni même cité dans aucun catalogue d'Europe : un tel silence permet donc de conclure qu’il n’avait été ni connu ni cultivé jusqu’a-peu-près vers cette époque où il fut apporté du Cap de Bonne-Espérance au jardin de Kew. Sa grande conformité avec VAletris Uvaria de Linné, l’a d’abord fait placer immédiatement au-dessous de cette belle plante dont il a porté les différents noms et suivi les vicissitudes. Comme elle, il a passé dans le genre ’el- theimia , dont ensuite les ont fait exclure la dissemblance dans leur port, l'insertion et l'inégalité de leurs étamines , enfin la substance, la forme et la situation de leur capsule qui étant cartilagineuse, à trois angles obtus, non pendante, renferme encore plusieurs semences dans chacune de ses trois loges. Le Botaniste anglais Ker, ayant le premier observé toutes ces différences, a réuni ces deux plantes et une troisieme originaire du même pays et non moins intéressante , sous le nom générique de Tritoma, qu’il a formé des mots grecs treis (rpäs), trois, et femno ( rémw ), je coupe , parce que 57 leurs feuilles sont exactement faites comme une lame d’épée à trois quarts. Les racines du Tritome moyen consistent en un faisceau de fibres nombreuses, longues, menues, de couleur jaunâtre , et qui rampant au loin et presqu’au niveau de terre, peuvent donner de leur extré- mité ou de leurs nœuds des rejetons, dont chacun ne produit qu’une tige courte, résultat pour ainsi dire de la réunion dela bâse des feuilles. Celles-ci partant du même point , longues, étroites , aiguës, glauques, canaliculées , triangulaires, et dont les extérieures considérablement plus longues sont courbées jusques sur le sol, forment une touffe régulière d’où, lorsque la plante est assez forte, s’éleve quelquefois jusqu'à trois pieds ( un metre ), la tige florale qui est droite’, glauque, teintée de pourpre, munie de quelques écailles alternes, membra- neuses , aiguës et roussâtres. Selon que la plante a été tenue plus ou moins chaudement, elle se termine de janvier à avril par un épilong, simple et serré de fleurs très nombreuses et d'un effet remarquable lorsque le soleil a pu aviver leur belle couleur rouge safranée. Avant l'épanouissement cet épi représente un thyrse hérissé des bractées qui accompagnent chaque fleur : bientôt les fleurs du bäs s’allongent et se courbent au point de pendre les unes sur les autres et de cacher entierement la tige. Leur corolle longue, tubuleuse, cylindrique et d’un beau rouge, finit en six dents jaünes bordées de vert ; elle contient six étamines dont les filets, libres et soutenant des antheres jaûnes, excedent touts la corolle, mais trois posés alternativement sont beaucoup plus longs. Ils entourent un ovaire qui rarement acquiert chez nous assez de maturité pour se relever et devenir une capsule cartilagineuse , presque ovale, à trois loges, dans chacune desquelles se trouve un double rang de semences dont les formes anguleuses et variées sont dues: à la place qu’elles occupaient. Si cette belle plante ne donne que rarement des graines, heureu- sement ses nombreux rejetons fournissent assez de moyens pour la multiplier : il suffit de les éclater à l'automne et de les mettre sépa- rément dans des pôts remplis d’un mélange à parties égales de terre de bruyere et de terre franche et douce. On les place aux jours d’une orangerie bonne et seche, ce qui n'empêche pas de mouiller fréquemment les plantes lorsqu'elles sont près de fleurir. J'ai risqué quelques pieds de ce Tritoma en plaine terre ; les hivers ne les ont pas fait périr , ils ont même bien profité, mais jamais jusqu'a présent leurs fleurs ne sont venues à bien: je ne doute pas qu’elles réus- siraient dans le midi de notre France. Bigant 4" up. L'Pessa “pre , T4 Auoma nudir. SCHOTIE ÉCARLATE. SCHOTIA SPECIOSA. F Décandrie - Monogynie. Famille des Légumineuses. CISOSIIIITIISISIISTI LOTS ELITE LLS CAR ACTE d'R) 6 NE RE QU Calyx 5-Jfidus. Petala 5, calyci inserta, lateribus invicem incumbentibus , clausa. Legumen pedicellatum. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. SCHOTIA speciosa; foliis 7 -10- jugis ; foliolis ovali-lan- ceolatis, mucronatis, perennibus : stipulis subulatis, ad ramos adpressis. JacQ. ic. rar. 1, tab. 73. collect. 1, p. 95. — Arrow F1. Kew. n. ed. 2, p. 33. — PErsoow 1, 462. THEODORA speciosa. Menikus monogr. p. 16, tab. 1. GUAJACUM afrum; foliis multijugis, acutis. Lin. spec. 547. GUILANDINOIDES. Hort. Cliff. 480. ARBOR AFRA. Borru. ind. alt. p. 57. En Anglais, Small or narrow-leaved Schotia. En Allemand, Präctige Schotie. En Italien, Legno santo o Guaiaco elegante. D Schots qui croit naturellement en Afrique depuis le fleuve Sénégal jusqu’au Cap de Bonne-Espérance, où Tuunserc l’a trouvé près de Mossel-Bay , peut atteindre dix-huit à vingt pieds de hau- teur (6 à 7 metres). Chez nous il reste petit, délicat et même ca- pricieux sur les époques de sa végétation et de sa fleuraison : on peut à toute force le conserver en orangerie, mais il ÿ perd ses feuilles tandis qu'il les garde dans la serre tempérée. Sa vraie place .est dans les parties seches et éclairées de la serre chaude, où rentré dès le mois de septembre, il fleurira plus certainement dans les derniers mois de l’année. C’est alors qu'il brille de tout son éclat par la multitude de ses grappes compôsées, droites, chargées de fleurs nombreuses et entierement d’un rouge vif. Elles sont assez grandes et produiraient encore plus d’effet si elles s’ouvraient bien, mais leurs pétales convexes, ovales-allongés et se recouvrant les 58 uns les autres, sont encore resserrés par le calyce qui est long, ce qui contraint ces fleurs à conserver la forme d’une olive, au bout de laquelle se voient les antheres jaünes des étamines. Celles-ci, au nombre de dix, plus longues que la fleur, et insérées dans le tube du calyce, entourent un germe oblong, comprimé , soutenu sur un pédicule long et menu. Le calyce turbiné et presque toujours à cinq divisions longues et arrondies, n’en a quelquefois que quatre dont une est alors beaucoup plus large que les autres. Le Schotia écarlate n’a ordinairement qu’une tige dont le bois est dur et couvert d’une écorce cendrée-roussätre, comme le sont les branches et les rameaux qui sont encore diffus, roides et ornés de feuilles alternes, ailées sans impaire, portant de chaque côté un rang de six à douze folioles , tantôt alternes, quelquefois oppôsées, d’un vert foncé et luisant , entieres , ovales , mais terminées par une pointe fine et particuliere. Un mélange de terre de pré et de terre franche avec autant de säble de bruyere est ce qui convient le mieux à cet arbrisseau, qu'il faut arrôser modérément pendant son temps de repos. Le moyen le plus assuré de le multiplier est celui des semences qu’on tire du Cap et qui restent bonnes pendant quelques années. $es branches trop courtes et trop roides ne permettent d’en faire de marcottes qu'en l'air et avec la lanterne ; elles prennent assez diflici- lement quoiqu’on les ait préparées : les boutures en sont encore plus hazardeuses. Depuis long-temps ce Schotia fait l’ornement des serres d'Europe ; BorrrHAAvE qui le cultivait à Leyde, l’a décrit dans son secofd index publié en 1720, sans autre dénomination que celle d’Arbre d'Afrique (Ærbor afra): mis ensuite au rang des Acacias par Warruer, il en a été distrait par Linné qui l’a placé dans le genre Guayac , où il est resté sous le nom de Guajacum afrum , jusqu’à ce que Jacquin ayant eu l’occasion de le mieux observer , en ait fait le genre ScxoTIA en l'honneur du Hollandais Richard V AN per Scnor, qui après l'avoir accompagné dans ses voyages d'Amérique, a été nommé directeur du Jardin Impérial de Schœnbrunn. NL N\| ll W ” 4 7 : L Bessa pi. Goulet ouf. Ahota fhccto« Schotie écarlate GLYCYNE À DEUX TACHES. GLYCYNE BIMACULATA. Diadelphie-Décandrie. Famille des Légumineuses-Papillonacées. vratsse CARACTERE GÉNÉRIQUE. Calyx bilabiatus ; dente labii inferioris longiore. Corolla, carina apice vexillum reflectens. Stylus incurvus. Legumen oblongum , compressum, polyspermum. Lin. — PersooN 2, 209. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. GLYCYNE bimaculata, caule volubili, fruticoso , lævi : foliis simplicibus, integerrimis, cordato-lanceolatis , glabris , obtusis, mucronatis : floribus racemosis. Win. 3, 1067. — Curr. 265. KENNEDIA monophylla. VENT. Malm. 106. En Anglais, Two-spotted Glycyne. En Allemand, Zweyfleckige Glycyne. En Italien, Glicine bimacchiata. M. titres de nl et d’étrangere qui auraient sufli à cette plante pour la faire accueillir dans les collections, elle joint l'avantage d’être facile à cultiver, de muürir très bien ses graines et de donner pendant toute la belle saison abondance de fleurs, peu grandes à la vérité, mais se faisant valoir par leur nombre, et qu'on ne peut manquer de trouver fort jolies si on les regarde de près. Elles sont entierement d’un violet agréable sur lequel tranchent bien deux taches d’un vert jaünâtre placées au bâs de l’étendard qui se ren- verse en arriere. La Glycyne à deux taches réussit parfaitement dans la terre de bruyere à laquelle on peut mêler partie égale de . terre de pré: on la tient en pôt pour pouvoir la mettre à bonne expôsition pendant l'été, et la rentrer en orangerie pendant la mau- yaise saison. Elle peut se propager de marcottes, mais on néglige ce moyen auquel suppléent ses graines, qui, semées sur couche tiede et sous châssis au printemps, ne tardent pas à donner fleurs. Ses tiges ligneuses par le bâs, herbacées dans le haut, cylin- driques, gréles et ayant besoin d’un appui auquel elles puissent s'entortiller , s’élevent à neuf ou dix pieds (trois metres et plus), et se divisent en rameaux assez nombreux, alternes donnant nais- Fe >. à his Das dd sance à des feuilles alternes aussi, réfléchies , longues, lancéolées, très entieres, en cœur à la .bâse, un peu obtuses à leur sommet, d’un vert plus foncé en dessus, enfin soutenues par un pétiole des trois quarts moins long qu’elles, renflé et articulé à sa bâse où se trouvent des stipules fines et aiguës, courbé à son sommet muni aussi de stipules. Des aisselles des feuilles situées aux extrémités des ra- meaux, et du sommet des rameaux eux-mêmes , sort une grappe sou- vent simple , quelquefois compôsée, mais toujours droite, de fleurs papillonacées , à calyce persistant , bilabié, dont la levre supérieure est échancrée et l’inférieure terminée par trois dents. La corolle, atta- chée à la bäse du calyce, consiste en cinq pétales violets à onglets blan- châtres. Des dix étamines, l’une est isolée et libre, les neuf autres réunies par leurs filets forment une espece de gaine autour du germe qui devient un légume tronqué à son sommet et contenant souvent jusqu’à cinq graines, séparées,;brunes, luisantes, un peu cylindriques, et bien marquées dans leur.milieu par le vestige du cordon ombilical. On doit cette plante aux Anglais qui l’ayant recue de Botany-Bay, en 1700 , l'ont depuis communiquée au reste de l’Europe. Le nom générique GLYCYNE a beaucoup de rapport avec le mot glycymé par lequel les anciens désignaient la Réglisse : l’un et l’autre sont dérivés de l'adjectif grec glykys (au ) qui signifie doux, agréable, VenrenaT me semble avoir eu raison de distraire cette plante du genre glycyne; il en a fait le genre KENNEDIA , en l'honneur de M. Kenwepy , célebre cultivateur-marchand, établi à Hammersmith près Londres, et auquel la science, le commerce et les Amateurs doivent l'introduction d’un très grand nombre de plantes nouvelles ou curicuses. En. Æ P?. Dessa 222 . D, s LP cAennala mon hub Kennedic monophylle ; IWcime bimatufaleæ, Marchant à cup . AUS } ù k£: ‘4 kit ar gr! Y'A: Ted L, À * “2 æ GRENADILLE AILÉE. PASSIFLORA ALATA. Monadelphie - Pentandrie. Famille des Cucurbitacées. POSLISISIIISOIIIICITICITITE Can LC TERIEN GENE R IQ WE Calyx inferus, coloratus, decem-partitus ; laciniis simul mar- cescentibus ; quinque exterioribus sæpè mucronatis , 5 interioribus petaloïdeis. Corolla nulla. Corona duplex, colorata, filamentosa ; filamentis horizontali - radiatis aut erectis. Stylh tres, clavatr. Stigmata 3, capitata. Stamina quinque , filamentis inferis, basi connatis. Bacca supera, pedicellata, carnosa, unilocularis , poly- sperma. Semina numerosa, membrané pulposä involuta. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. PASSIFLORA alata; folis indivisis, oblongo-ovatis, subcor- datis , lævibus, integerrimis, venosis : petiolis quadriglandulosis ; stipulis lanceolato - falcatis , subserratis : involucro triphyllo : caule membranaceo - tetragono. Wi:xp. 3, p. 609.— Aïron A. Kew. 3, p. 506. En Anglais, Wing-stalked Passion-Flower. En Allemand, Geflügelte Passionsblume. En Italien, Fior di Passione o Granadiglia alata. S: l'on excepte la Passiflora aurantia qui est naturelle à l'ile de Norfolk dans l'Océanie, toutes les autres especes nous viennent de l'Amérique où malheureusement la plupart habitent les régions les plus chaudes. Leurs fleurs présentent des singularités, et doivent embarrasser le savant qui chercherait à connaître l’usage de toutes leurs parties ; mais si elles font le tourment du Botaniste, elles sont l'objet des soins et de l'admiration de ceux qui se laissent prendre aux charmes de fleurs à-la-fois éclatantes et bizarres, et souvent encore odorantes. La Grenadille ailée est une des especes qui mé- ritent la préférence comme pouvant faire l’ornement d’une serre tempérée où ses tiges flexibles et bien conduites, non-seulement tapisseront les murs, mais pourront encore former des guirlandes et des couronnes de verdure , émaillées pendant quatre mois de l’année, de fleurs assez grandes, brillantes de couleur et répandant une odeur délicieuse. Il sufit de s’en procurer une bouture reprise, 60 et de la mettre en plaine terre dans la bâche adôssée au mur de la serre; en moins d’une année elle se sera allongée de dix-huit à vingt pieds ( six à sept metres ), et bientôt elle fleurira. Sa tige ligneuse à la bâse , herbacée et verte aux extrémités, menue dans toute sa longueur qui peut devenir considérable, se fait remarquer encore par sa forme carrée dont les angles sont munis d’une production membraneuse et verte qui la fait qualifier d’ailée. Elle se divise en beaucoup de rameaux donnant, aussi bien qu’elle, naissance à des feuilles persistantes, alternes, indivises, entieres, cordi- formes, nerveuses , et portées par un pétiole assez roide, courbe en dehors, ca naliculé, et sur les bords duquel on apperçoit quatre éminences ou glandes. A la bâse de chaque feuille sont des stipules lancéolées ; d’entr’elles sort une vrille au moyen de laquelle la plante s'attache et se suspend aux corps environnants. Presqu’en tout temps on voit éclore par-ci par-là quelques fleurs, mais elles sont toujours abondantes et se succedent sans interruption de juillet à octobre: c’est alors que cette belle plante dédommage amplement l’Amateur des soins qu’il lui a donnés. Chaque fleur solitaire , et soutenue par un pédicule axillaire et garni d’un involucre à trois feuilles , est large d’environ quatre pouces (110 millim. ) et consiste en un calyce en forme de godet, à dix divisions très ouvertes, colorées intérieurement d’un très beau rouge ; les cinq divisions extérieures portent à leur extrémité une appendice fine et un peu crochue; les cinq intérieures sont plus longues et représentent les pétales de la fleur dont le centre est occupé par une double couronne de filets nombreux , pressés, annelés de bleu et de blanc, droits, et dont l'extrémité se recourbant en dedans forme une sorte de vase qui enferme le germe. Celui-ci ovale et pédiculé, est surmonté de trois styles horizontaux et en forme de clous ; les cinq étamines, dont les filets réunis à leur bâse portent une anthere jaüne, plus large et presqu’aussi longue qu’eux, sont appliquées sur l'ovaire. Jusqu’à pré- sent ces fleurs sont tombées sans avoir donné de fruits. Cette superbe Grenadille ne se plaît qu’en terre bien nourrie et légere : comme elle ne donne point ici de graines et que d’ailleurs il est diflicile de s’en procurer de nos îles d'Amérique où elle croît naturellement, on ne peut la multiplier que de marcottes ou de boutures. Celles-ci se font dans la tannée, ou sur couche et sous châssis ; pour plus de succès, on les étouffe : lorsque de nouvelles pousses - annoncent qu’elles ont pris, on leur rend l’air insensiblement, Elles restent quelque temps assez délicates; leurs racines ne veulent être ni blessées ni découvertes lors- qu’on les sépare ou qu’on les rempotte : ces chances pâssées les plantes se fortifient , végetent bien, et ne craignent plus que le froid. M. Sri, l’un de nos habiles Cultivateurs-marchands, a réussi à greffer cette Grenadille sur la bleue, et il en a obtenu des fleurs en plein air, mais dont il a été impossible de jouir long-temps parce que la mauvaise saison approchait. J'ignore à qui l’on doit cette intéressante acquisition , et l’époque précise de son introduction en France; mais je sais qu’on ne l’avait pas encore au Jardin des Plantes en 1804, On a nommé ce genre PassirLore ou FLEUR-DE-LA-Passion parce que les styles, les étamines et la double couronne représentent assez bien dans les fleurs de quelques especes , les clous, le marteau et la couronne , instruments de la Passion de notre Sauveur. Quant au nom de Grenadille il exprime que les fruits de quelques autres especes , très bons à manger dans leur pays natal, sont, comme les Grenades, remplis d’une pulpe agréäble et semée d’une infinité de graines. PRCNE Er GES CNRS Goulet seule LP Bessa VIE D L' 2 Sefshlora alate. : rip Grenadille ailée. d ANÉMONE HÉPATIQUE. ANEMONE HEPATICA. Y Polyandrie - Polygynie. Famille des Renonculacées. CIS III IIIELIT III STIOLTITE CAR A © TE R_E.,6 EN Fi QùU, © Calyx nullus ; hujus vice involucrum polyphyllum, rard simplex el flori proximum , sæpiüs divisum et & flore distans. Petala quinque aut plura. Capsulæ plures, pedicellatæ aut sessiles, mu- ticæ aut aristatæ ; aristé interdüum plumosd. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. ANEMONE Kepatica ; scapo unifloro ; involucro calyciformi, flori immediatè proximo , triphyllo; jfoliolis integris, persisten- tibus : coroll& hexapetal& : capsulis pluribus, sessilibus oblongis , acutiusculis, absque appendicibus : foliis radicalibus, petiolatis , trilobis, integerrimis. Lin. — Wicup. 2, 1272. — Nos. HEPATICA; Hort. Cliff 223.— F1. dan. tab. 610 - etc. — H. tifolia, flore cærulo ; Crus. hist. 2, 247.— triloba, Craix ê Villars. — nobilis, Her. lugdbat. 310.— Morncn meth. 216. TRIFOLTUM hepaticum, flore simplici et pleno ; Baux. pin. 339.— fl. cæruleo ; Ip. ibid. 589. — aureum; Don. pempt. 570. TRINITAS, Cxsarr. syst. 547. — Herbariorum, Loser. hist. 496. En Anglais, Hepatica or Noble Liver-Wort. En Allemand, Dreylappige Anemone. En Italien, Fegatella; Trinitas; Erba Trinitas. U: involucre à trois folioles persistantes, ovales et entieres, mais assez rapprochées de la fleur pour avoir l'apparence d’un calyce, est le caractere qui distingue cette Anémone des autres; il a même paru suflisant à quelques Botanistes pour les porter à en faire un genre à part sous le nom ÆEPATICA. Depuis long-temps cette charmante plante, basse, touffue et naturelle aux parties montueuses et ombragées des bois de l'Europe et même de la France, a été transportée dans touts les jardins où elle annonce le réveil de la nature, car elle est une des premieres qui fleurisse. Chaque année, dès le mois d'août, ses racines vivaces, fibreuses et qui ne tardent pas à former des toufles considérables , Gr : si on ne les morcelle pas, font voir beaucoup de bourgeons de chacun desquels il sort en février ou mars une grande quantité de fleurs rouges - purpurines, bleues on blanches, selon la variété. Soutenues sur un pédicule long et cylindrique, elles se compôsent de six, sept ou huit pétales ovales qui entourent un grand nombre d’étamines à antheres jaünes, et de germes ou capsules sessiles et sans appendice. Presqu’au même temps, on voit paraître les nouvelles feuilles , toutes radicales et portées par des pétioles longs quelquefois de six pouces ( 162 millim. }, et canaliculés : d’abord elles sont très velues et d’un vert tendre; mais bientôt elles s'étendent en trois lobes très entiers, et deviennent gläbres, luisantes, coriacées: leur couleur devient aussi plus intense en prenant une teinte de brun rougeâtre pour la variété à fleurs purpurines, et se tavelant de vert plus pâle dans la variété à fleurs bleues. Une touffe considérable de feuilles est tout ce qui reste de la plante quand elle est défleurie. Les Hépatiques en général sont d’un grand effet dans le moment où elles sont couvertes de leurs fleurs, qu’elles soient doubles ou simples, car le jaüne des antheres de celles-ci se détache en points dorés sur leurs pétales. On multiplie les simples, ou en semant leurs graines, ce qu'elles font souvent d’elles-mêmes, ou bien en éclatant leurs racines, opération toujours funeste aux nouvelles comme aux anciennes plantes quand on les morcelle trop, ou lorsqu'on ne saisit pas bien le moment de leur repos qui semble être celui de la dé- fleuraison pour les doubles, et de la maturité des graines pour les simples. La variété à fleurs doubles bleues est la plus recherchée et aussi la plus délicate de toutes: souvent elle périt pour avoir été déplacée ou remuée à contre temps, ou seulement parce que la terre ou la situation qu’on lui aurait données ne lui conviennent pas. Si donc on veut être sûr de la conserver, il faut que placée au levant et en terre naturellement fraiche, elle trouve un abri contre les rayons d’un soleil trop ardent ; aussi beaucoup d'amateurs la mettent- ils dans leur plate-bande de terre de bruyere. L’Hépatique blanche est assez rare ; quelques auteurs parlent de sa variété à fleurs doubles que j'ai demandée par-tout, et que je n’ai pas même pu encore réussir à Voir. Les noms Ænémone et Hépatique sont traduits du latin et dérivés des mots grecs anemos ( äremos ) et hepatikos ( #rarmis) dont le premier signifie vent, et le second tout ce qui a rapport au foie. Selon Pine l’Anémone a besoin du souffle du vent pour se déployer; et les feuilles de l'Hépatique divisées en trois lobes tets de rouge brun ont fait croire à nos anciens qu’elles avaient des ressemblances avec le foie, et qu’elles devaient être propres à en guérir les maladies. Anemone hépatique. ?. chere. Afialiu : Le Jeune se 17/2 2. Cuice ét Ovairer 2 ltamune grorne 3.4. Vvures 5, Feuille 7. Variétés BRUYERE PORCELAINE. ERICA VENTRICOSA. PF, Octandrie - Monogynie. Famille des Bicornes. VENT. CICICCISISIILSSOSIISISISILLILILISIIILLILILIIILE Car À QUE RUE GRAN ER LOUE, Calyx quadripartitus, nonnunquäm ( ope bractearum ) dupli- catus , Juss. imbricatus, Lan. Corolla persistens ; limbo campa- nulato, aut cylindrico vel clavato, sæpè ventricoso, quadrifido ; ‘laciniis interdüm reflexis. Stamina octo, exserta aut latentia, receptaculo inserta. Antheræ bicornes aut emarginalæ, antè an- thesim per foramina duo lateralia connexæ. Capsula calyce cincta, quadri - octo - locularis , quadri-octo - valvis. Dissepimenta è valvularum margine. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. ERICA ventricosa; foliis quaternis, linearibus, acutis, ci- liatis, vix petiolatis: floribus terminalibus, umbellatis, pedun- culatis ; pedunculo longiusculo, ad basim bracteis binis oppositis instructo : calyce tetraphyllo; jfoliolis ciliatis : corollé lagenæ- Jormi, glabr&, nitidä ; limbo apice arctato, quadrifido ; laciniis æqualibus , reflexis : Staminibus capillaribus, corollæ æqualibus ; antheris submuticis, bifidis, basi bicornibus, inclusis : germine oblongo |, 8 - sulcato : stylo filiformi, staminum longitudine ; stigmate subtetragono. Wixro. 2, p.407. — AnDrews heaths vol. 1. — Air. Hort. Kew. 2. ed. vol. 2, p. 380. — Nos. ERICA venusta. Sause. Linn. Trans. 6, p. 385. En Anglais, Purslain Heath. En Allemand, Bauchige Heide. En Italien, Scopa porcellana. r TT dans le port , légereté dans le feuillage , verdure perpétuelle , tels sont les privileges des arbustes charmants dont se compôse le genre Bruyere. La presque totalité des quatre cents especes connues aujourd'hui, et qui nous viennent en partie du Cap de Bonne-Espérance, joint encore à cela l'avantage de donner une grande quantité de fleurs qui durent et se succedent long- temps, et attirent les regards par léurs formes variées, quelquefois singulieres, souvent parées des couleurs les plus brillantes ou les 62 plus suaves. De ce nombre est la Bruyere-porcelaine que l’on cultive en France depuis l’année 1800. Sa tige cylindrique, courte, épaisse, et qui peut s'élever au- dela d’un pied et demi, se divise en beaucoup de branches et rameaux roussàtres dont les feuilles très menues, nombreuses, linéaires, aiguës, ciiées, luisantes, sont dispôsees en verticilles de quatre, et portées par des pétioles courts et déliés, appliqués contre les rameaux. Souvent cette jolie Bruyere commence dès le mois d'avril à montrer ses fleurs qu'on voit encore en septembre. Réunies en espece d’ombelles aux bouts de la tige et des rameaux, elles se font remarquer , moins encore par leur volume, qui cependant est assez considérable , que par leur forme de burettes et par leur couleur blanche, luisante comme de la porcelaine, et finement teintée d’un rôse tendre qui devient foncé sur les quatre divisions petites, aiguës, horizontales et réfléchies de la corolle dans laquelle le style reste caché aussi bien que les huit étamines dont les filets capillaires soutiennent des antheres bifides. Chaque fleur entourée d’un calyce à quatre divisions linéaires, est portée par un pédicule menu, rougeûtre, assez long, muni vers sa bâse de deux bractées délées et oppôsées. L’ovaire toujours marqué de sillons, n’a point encore produit chez nous de bonnes graines ; on n’a donc pu propager encore la plante que par marcottes couchées à l'automne et séparées seulement au bout de l’année, ou par des boutures qui réussissent bien si on les fait sous cloche à l'ombre, dans le temps et la terre convenables, c’est-à-dire en mai ou juin, et dans de la terre de bruyere säbleuse : on ne doit les séparer que lorsqu'elles ont fait de nouvelles pousses. Les Bruyeres du Cap craignant les froids et l’hu- midité de nos hivers, il faut absolument les en garantir; mais elles sont dans une végétation perpétuelle, et elles ont continuellement besoin d’air et de lumiere : il faut donc les rentrer vers la mi-octobre dans une serre éclairée par le haut et sur le devant, enfin dispôsée de maniere qu’on puisse y renouveller souvent l'air. Il est mieux de placer les pôts sur l'aire de la.serre que sur les tablettes ; les plantes les plus bässes doivent dans touts les cas occuper le premier rang ; et si l'on est curieux de conserver ses Bruyeres en bon état, il faut se garder de mêler avec elles des plantes à grand feuillage qui respi- reraient à leurs dépends. Durant la belle saison, elles seront mises en plein air, leurs pôts enfoncés dans une plate-bande de terre de bruyere expôsée au levant , et que le feuillage mobile d'arbres plantés à quelque distance pourra garantir des rayons du soleil du midi. ‘Les Bruyeres ayant eu anciennement la réputation de pouvoir briser la pes dans la vessie , on leur a donné en latin lenom Ærica, imité de leur nom grec ereike ( épexn )y ct dérivé du verbe ereïk5 ( épuixe ), je brise. Re | | Leleune 072 ’ FRITILLAIRE-DAMIER. FRITILLARITA MELEAGRIS.Y Hexandrie - Monogynie. Famille des Ziliacées. CSCISI TI SOIT I OC ETITITE CARACTERE GÉNÉRIQUE. Corolla infera , hexapetala, campanulata ; laciniis rectis, ad ungues cavitate nectarifer& instructis. Stamina sex, corollæ lon- gitudine , stylo breviora. Capsula oblonga , obtusè trigona. Semina plana. Lin. — Juss. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. FRITILLARIA Meleagnis, radice bituberculaté, depressé : foliis omnibus caulinis, alternis, linearibus, canaliculatis : caule erecto : flore nutante : stylo trifido. Lan. — Wirzo. 2, 91. — Nos. MELEAGRIS. Renrarm. specim. 147, tab. 146. En Anglais, Chequer’d Daffodil or Fritillary ; Snake’s Head. En Allemand, Gemeine Schachblume. En Italien, Fritillaria quadrellata o Tavolella. D nier étant dérivé du latin fritillus qui signifie un cornet à jouer au dés, et peut-être aussi un damier, ce mot a paru propre pour exprimer à la fois la forme de la fleur et les especes de carreaux dont elle est ornée; mais son surnom Meleagris, qui est le nom de l'oiseau Peintade , donne mieux l’idée, sinon de la couleur, au moins de la position et de la grandeur des taches qui la rendent si singuliere , et devraient la faire admettre plus souvent dans les jardins. Elle est pourtant assez commune dans les prés frais de certaines parties du midi, et même du nord de la France, puisque celle qui m'a servi de modele m'est venue anciennement des environs d’Abbeville, département de la Somme. La Fritillaire-Damier qu’on appelle aussi Peintade, fournit un assez grand nombre de variétés, dont les panachures plus ou moins régu- lieres sont d’une couleur rouge ou jaunâtre plus ou moins foncée sur un fond brun. Quelles qu’en soient les panachures, la fleur ressemble par sa forme à une Tulipe renversée; elle est toujours terminale et se compôse de six pétales ovales, concaves, munis à leur bâäse inté- 63 rieure d’une fôssette, enfin représentant un vâse dont le milieu est occupé par l'ovaire trigone-arrondi , que surmonte un style filiforme partagé en trois, vers son sommet. Les six étamines l’entourent et portent chacune une anthere jaûne un peu en fleche. On voit rarement plus d’une fleur sur la même tige; et celle-ci, toujours unique, sort d’une racine compôsée de deux tubercules rapprochés et déprimés: arquée à son extrémité qu'on peut regarder comme le pédicule de la fleur, elle est droite du reste, assez ferme, cylindrique, verte, et garnie de quelques feuilles ( trois ou quatre ), écartées , sessiles, longues, pointues , étroites. Pour se procurer cette plante, il suffit d’en transplanter les bulbes dans son jardin, avec le soin de ne pas les laisser dessécher par un trop long séjour hors de terre, et de leur donner un sol substantiel qu’on entretient humide à l’époque de la végétation : chaque année ils fleuriront au mois d'avril. On peut aussi en semer les graines qui ne donneront fleurs qu’au bout de trois ans. rs < V1 essa V7 0 27 larta Hheagri ; t | Dennel scup. AMARYLLIS LIS-SAINT-JACQUES. AMARYLLIS FORMOSISSIMA.TY Hexandrie - Monogynie. Famille des Narcissoides. crc r CARACITÉE LUUCENTER TNT. Corolla supera, hexapetaloïdea, irregularis. Filamenta fauci tubi inserta, sæpè declinata, inæqualia proportione vel direc- ‘tione. Sigma trifidum. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. AWARY LLIS formosissima, spathà indivisé, unifloré : flore pedicellato, nutante ; coroll& bilabiat&, profundè sexpartilä : laciniis inæqualibus ; superiore erecté, reflexé, latiore ; lateralibus angustioribus , cruciatim brachiatis ; tribus inferioribus subæqua- libus , declinatis, &@ basi ad medium canaliculatis, genitalia paritèr declinata partim involyentibus : filamentis juxtà basim ramentulis rubris et carnosis instructis. Wuzv. 2, 52.— Nos. NARCISSUS latifolius indicus, rubro flore. Crus. hist. 1, p: 157. — J. Baux. 2, Goo. LILIO-NARCISSUS Jacobæus, latifolius, indicus, rubro Jlore. Tourner. inst. 355. En Anglais, Jacobea Lily. En Allemand, Schônste Amaryllis. En Italien, Narciso Jacobeo. À milieu de ces productions de l'Amérique, si nouvelles et si étranges pour des ieux européens, on a dù remarquer une plante dont les fleurs très grandes, très irrégulieres, mais d’un rouge foncé, velouté et magnifique, semblent encore parsemées de points d’or lorsqu'on les regarde au soleil : aussi cette belle Amaryllis est- elle une des premieres qu’on ait transportée. De L'Eczuse Æist. 2, pag. 157, nous apprend qu’elle fleurit en 1593, chez un médecin de ses amis qui en avait recu les oignons du Docteur Simon DE Tovar, médecin espagnol: on les avait envoyés des Indes occi- dentales à ce dernier qui nomma la plante Jacobœum, à cause de 64 la position et de la couleur de ses pétales représentants assez bien les épées rouges brodées sur les habits des chevaliers de l’ordre S. Jacques de Calatrava : delà aussi ses noms triviaux de Lis-Saint- Jacques, de Croix-de-Calatrava, d'Amaryllis à fleurs en croix, etc. D'après quelques ressemblances avec certaines plantes, les anciens Botanistes lui assignerent aussi différentes places : enfin LinNé l'ayant mieux observée et ayant reconnu ses rapports avec les done M ; la rangea dans cette famille où elle restera jusqu'à ce qu’un examen plus a} profondi de ses caracteres en fasse faire un genre à. part. I ya plusieurs manieres de traiter cette plante, dont la meilleure peut-être est de la livrer à la plaine terre sous le châssis des/xias , et de ne l’en relever que touts les trois ou quatre ans lors de son repos, pour en séparer les caïeux. Là, son oignon “ordinairement du volume de celui du Narcisse de Constantinople , poussera au mois de mai des feuilles d’un beau vert, un peu en gouttiere à leur bâse, du reste planes , linéaires et semblables à celles du Narcisse, mais atteignant souvent une longueur de près de deux pieds, (650 millim.). Vers la fin de juin, si l’oignon est assez fort, on verra pointer à côté des feuilles une lame rouge qui s’elevant jusqu’à un pied , devient une tige creuse, comprimée , verte à la bâse, rougeätre au sommet et terminée par une spathe d’où sort la fleur. Elle est fort irrégulier et consiste en six découpures très fendues, toutes d’un très beau rouge; la supérieure relevée et réfléchie est la plus large ; les deux latérales sont égales entr "elles et les plus étroites ; enfin les trois inférieures , assez larges , inclinées et resserrées en gouttiere à leur bâse contiennent les étamimes et le style qui sont aussi d’un beau rouge et suivent la même inclinaison; à leur bâse se trouvent des especes de filaments charnus et rouges. Le germe est infere et deviendrait une capsule à trois loges si notre climat lui permettait de se perfectionner. Cette belle fleur est inodore et dure trop peu; mais en la coupant et la mettant dans une caraffe on en peut jouir encore cinq à six jours dans l’ appartement, Les feuilles continuent à croître et ne se dessechent guere avant le mois de novembre. Quelques Amateurs tiennent le Lis-Saint-Jacques en pôt où il fait toujours moins bien, mais au moyen de chaleur qu’ils peuvent lui procurer en le plongeant en couche tiede , ils décident l’époque de sa fleuraison. On peut même, en cessant d’arrôser lorsque la fleur est pâssée, accélérer la dessi- cation des feuilles : enfin l’oignon retiré de terre, puis remis en pôt au bout de quelque temps , peut être forcé par une-nouvelle chaleur à donner une seconde production dans la même année. Cet excès altere la plante et l'empêche de fournir des caïeux, seul moyen de la multiplier qui soit ici en notre pouvoir. La terre de bruyere pure, ou mélangée avec autant de terre douce et non fumée est celle où elle réussit le mieux. Cette Amaryllis n’est pas la moins digne d’un nom que les Grecs ont fait de leur verbe amaryss6 ( éuaægusew ), qui veut dire briller, rayonner, É ; à" PTS ) € ln Us Yorru JHfona : Z f 6 SABOT DES ALPES. CYPRIPEDIUM CALCEOLUS. % Gynandrie - Diandrie. Famille des Orchidées. Vert CARACTERE GÉNÉRIQUE. Calyx superus, tetraphyllus ; laciniis cruciatim dispositis , pro- portione inæqualibus. Corolla Nectarium inflatum, ventricosum , calceiforme. Stylus supernè lobo petaloïdeo appendiculatus. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. CYPRIPEDIUM Calceolus, radicibus fibrosis : caule erecto , Jolioso : foliis ovato-lanceolatis, caulinis: flore rarits gemino ; laciniis calycis quatuor coloratis, acuminatis; superiore et in- Jeriore ovatis, acutis, latioribus; lateralibus longioribus , angustis, contortis : nectario calyce breviore , compresso : lobo styli ovali, concavo , subtüs carin& latè canaliculaté. Lan. — Wirrp. 4, 142. — Swarrz. act. holm. 1800, p. 251.— Sarise. Lin. Trans. 1, 76. — Nos. CALCEOLUS marianus. Don. pempt. 180 cum icone. HELLEBORINE flore rotundo sie CALCEOLUS. Bauu. pin. 187. PSEUDODAMASONIUM. Crus. pann. p. 271 cum icone. En Anglais, Common Ladies’ Slipper. En Allemand, Marien Schuch; Europäischer FrauenschucA. En Italien, Scarpa della V'ergine. | LAINE augmenterait de beaucoup ses jouissances s’il par- venait à bien cultiver certaines plantes des Alpes, et sur-tout les Orchidées, dont les fleurs souvent très belles sont toujours de forme très bizarre. Je crois avoir réussi pour quelques-unes que chaque printemps je vois reparaitre dans mon jardin, y fleurir presqu'im- manquablement, et même y perfectionner quelquefois leurs graines. De ce nombre est le Cypripede des Alpes, appellé encore Sabot de la Vierge, ou de Vénus: il y a mieux, sa racine qu’on m'a toujours envoyée sous la forme d’un tubercule unique brun et déprimé, a pris du développement en se prolongeant et devenant une espece 65 de cylindre noueux, charnu, sinueux, presqu'horizontal, marqué de la trace des tiges des années précédentes, enfin muni latérale- ment et en dessous de radicules qui s’enfoncent en terre et y re- tiennent la racine principale. Au-dessus, et quelquefois à l’une des extrémités , il se forme un bourgeon d’où sort verticalement la tige, toujours unique, haute d’environ un pied (325 millim.), verte, cylindrique, munie d’abord à sa bäse de quelques écailles , courtes, roussâtres , engaînantes, puis dans sa longueur de cinq à six feuilles alternes , amplexicaules , assez ouvertes, larges, ovales-lancéolées, un peu velues comme l’est la tige, enfin sillonnées de nervures longitudinales. En mai ou juin, l’on voit s'épanouir une fleur, et quelquefois deux, remarquables de loin par leur conformation sin- guliere, et lorsqu'on s’en approche, par l'odeur agréable de fleur d'orange qu'elles répandent. Ces fleurs, toujours soutenues par un pédicule assez long, con- sistent en un ovaire roussàtre , allongé, triangulaire et courbe sur lequel se trouve placé verticalement un calyce à quatre découpures colorées en brun violätre, inégales entr’elles et dispôsées en croix; la supérieure large, ovale, lancéolée - aiguë ; l’inférieure à-peu- près des mêmes forme et dimension, mais presque toujours bifide à sa pointe ; les deux latérales fort longues, étroites et tortillées. La corolle ( qui est un nectaire pour Link ), est d’une seule piece enflée, creuse, ouverte par en haut, ce qui la fait ressembler en quelque sorte à un sabot: elle est d’un beau jaüne, pointillée de rouge dans l’intérieur. Un lobe des mêmes étoffe et couleur que la corolle, occupe la partie supérieure de son ouverture et sert de style; à chaque côté de son pédicule est une languette qui porte une anthere visible et presque sessile. Le germe devient une capsule ovoïde , triangulaire, contenant des semences très menues semblables à une fine râclure : et les fleurs et la tige disparaissent en août. Depuis sept à huit ans, je tiens plusieurs de ces plantes au milieu de beaucoup d’autres dans la plate-bande de terre de bruyere: le seul soin particulier que je leur donne est de ne point lestoucher, et jamais elles ne manquent de fleurir. Par le nom latin Cypripedium on a voulu exprimer la forme de soulier que représente leur fleur : on n'aurait laissé aucun doute à cet égard si le mot eut été Cypripedilum, compôsé du grec ÆXypris, (xs), nom de la déesse Vénus, et pedilon (risiaw), chaussure ; pedion que l’on doit écrire (red ou rédwr), signifiant le premier un champ, une petite campagne ; le second un lien , des lacs, tout ce qui entrave les pieds. "1 è è L'Bassa 12272 . Mas prie Lun Cucolus. Cvpripede des Alpes . ‘ . & fs - » : : »\ ë ‘ » 7 . , « . + . re 0 * Ê à ' \e es =. \ ; : 4 A « d . Û * È Y . : * S < , Le a 2 : L « 4 E b te [TR ; L = * , : \ \ ' ; L é < ! « 0 à . \ 4 , . \ > & ? . « ‘ Tv as ? l L L ; . pl = - . à : : È ï 1 b . . , a + . . Î « - 1 À à, 4 Le” A . « : - N » ’ Y - : ’ 2 ï & AS P À 9 » - js u 0 ‘ Le : n ps à ‘ n & , » Es A 54 = K, - M ” - , Et À A À \ ) on Ete, ù Li 1 } É à ÉPCOTDEr- LIN CUÜURMOÔOBME MESEMBRIANTHEMUM LINGUIFORME.Y Icosandrie - Pentagynie. Famille des Ficoïdes. cocrocrsosris ro isossssiiise C A n'A CITÉ E GENS nr) QUE Calyx superus, monophyllus, 4-5-6-fidus, persistens. Petala numerosa, serie multiplici inserta, basi cohærentia. Stamina nu- merosa. Stylhi quinque, rariüs quatuor aut decem, nonnunquäm plures. Capsula carnosa , umbilicata, (umbilico convexo , radiatim sulcato ), multilocularis , ( loculis numero stylorum ), poly sperma. CARACTERES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. MESEMBRTANTHEMUIM linguiforme, subacaule, foliis connatis, lucidis , impunctatis , scalprato-linguiformibus , .alter- utro margine plus minusve crassis; apice obtusato, sæpiüs tenuitèr mucronato : floribus subsessilibus ; pedunculo brevi, anci- piti vel subtriangulari: calyce glaberrimo, crasso, turbinato- ancipiti aut subtriangulari, quadrifido ; laciniis inæqualibus ; majoribus ad apicem extùs mucronatis : petalis numerosis, du- plici ordine calyci insertis, linearibus, basi cohærentibus, apice acutis : staminibus numerosis ; filamentis basi conjunctis : stigma- « tibus 10-12, divergentibus : capsulis totidem , polyspermis : semi- nibus ovatis , sæpius abortientibus. Wirrp. 2, 1026. — Hawumorrn mesemb. 187, n°. 47.— Rev. pl. succ. 71. — Nos. MESEMBRTANTHEMUM linguiforme, ( var. 8). Lix. spec. pL. 699. — Scalpratum. Hawuorrx loc. cit. — Air. Hort. Kew. 2. éd,5, p. 218. FICOIDES afra, acaulos: foliis latissimis , crassissimis, lu- cidis , conjugatis : flore aureo, amplo, sine pedunculo. Borru. ind. alt, 292, n°. 7. En Anglais, Broad-Tongue Fig-Marygold. En Allemand, Zugenblättrige Zaserblume. En Italien, Mesembriantemo linguetta. Lz hasard en me procurant cette variété du Ficoïde linguiforme, m'a fourni l’occasion d'apprendre qu’il pouvait en moins d’un an devenir assez fort et donner fleurs. Plusieurs graines avaient levé 66 dans un pôt où était une plante dont on me faisait présent; je les ai mises à part et soignées de maniere convenable ; bientôt leurs feuilles, connées , luisantes , couchées à terre, très épaisses, allongées, arrondies par le bout où cependant quelques-unes conservent une sorte de pointe, ont eu atteint une longueur d’environ six pouces ( 162 millim. ); vers le mois de juin plusieurs boutons se sont montrés qui élevés sur un pédicule très court, comprimé, un peu triangulaire se sont épanouis en une fleur assez large et d’un beau jaûne, compôsée de rayons nombreux, linéaires, insérés à double rang sur le calyce qui est turbiné, épais, aussi presque triangulaire, à quatre divisions. Les étamines sont nombreuses et réunies par la bâse de leurs filets : l'ovaire, toujours ceint du calyce dont les quatre divisions sont inégales , est couronné de dix et quelquefois de douze stigmates assis sur autant de capsules charnues où sont contenues des semences ovales, et qui le plus souvent ne se perfectionnent point. On voit ces fleurs à différentes époques depuis la fin du printemps jusqu’au commencement de l’automne. Comme celles de presque tout le genre, elles ne s’ouvrent que lorsque la chaleur ou la lumiere du soleil ont dilaté suffisamment les folioles du calyce pour leur permettre de s'épanouir ; elles se referment ensuite pour ne se rouvrir que le lendemain si le soleil se montre. Un Botaniste très distingué, (M”. Desvaux), a observé que les pétales resteront étalés si l’on retranche les divisions du calyce. C’est de cette singu- larité de ne s'ouvrir qu'au soleil et vers le milieu du jour que le genre a obtenu le nom de Mesembrianthemum, qu’on peut traduire par fleur de midi, etcompôsé des mots grecs mesëmbria (uernuêpia), et anthemon (un), dont le premier veut dire midi ou milieu du jour, et le second une fleur. Ce Mesembriantheme vient du Cap de Bonne-Espérance; il est vivace, et se conserve très facilement si tenu en terre franche sà- bleuse dans un pôt dont le fond aura été garni de deux bons doigts de grès säble, on l’expôse au grand soleil pendant l'été, et que pour l'hiver on le place aux jours et à l'abri de l'humidité en serre tempérée et seche. Les rôsettes que forment ses feuilles touchent de si près la terre que je doute qu’elles sortent d’une tige; et alors je ne vois pas comment on peut le propager autrement que de semence, à moins que ses feuilles ne puissent servir à faire des boutures, ainsi qu'il arrive à quelques especes de plantes grasses. lHessa pi: Dennet 072 “ lesembrinthemumn Cnguy Ye. j | T+ {94 . - " ‘ . 4 ROSIER MULTIFLORE. ROSA MULTIFLORA. h Icosandrie-Polygynie. Famille des Rosacées. AAA AA AAA AA AAA AAA . CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx monophyllus, persistens, infernè tubuloso-ventricosus, fauce coarctatus , limbo quinquefidus. Petala quinque , obcordata , calyci affixa. Stamina numerosa , petalis breviora. Semina rumerosa, his- pida , in tubo calycis baccato. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. ROSA multiflora , ramis aculeatis , pubescentibus ; foliis & 7 foliolis subtus pubescentibus ; floribus corymboso-paniculatis ; calycum tubis subglobosis pedunculisque pubescentibus ;foliolis calycinis alterne pin- natifidis, corollä brevioribus ; stylis elongatis, fasciculatis et subtorsis. ROSA multiflora. Tauns. F1. Jap. 214.— Wairo. Sp. 2. p. 1057. — Curr. Bot. Mag. n. 1059. — Lors. in Nov. Duham. 7. p. 28. t. 17. En anglais, Bramble-flosvered Chinese Rose. En allemand, l’ielblütige Rose. : FA forme élégante de la Rose, sa couleur aimable, son parfum déli- cieux, lui ont mérité avec raison le rang distingué qu'on s’est plu à lui donner dans tous les temps. Les poëtes anciens, comme les moder- nes, ont célébré dans leurs vers les qualités et les charmes de cette reine des fleurs. On formerait plusieurs volumes, si l'on voulait ras- sembler tout ce qu'on a dit de la Rose, depuis Anacréon jusqu'à nos jours. Les Grecs et les Romains cultivaient les Roses, afin d’en former des guirlandes et des couronnes pour leurs fêtes religieuses, leurs jeux publics, leurs festins particuliers. L'usage de se couronner pen- ‘dant les repas est perdu chez nous; nous n'avons plus de fêtes ni de jeux du genre de ceux des Anciens : mais, quoique plus austère, la religion chrétienne a conservé, dans l’une de ses plus grandes solen- nités, l'usage des Roses. Dans les processions de la Fête-Dieu , ce sont, de preférence, ces fleurs effeuillées qui se mêlent dans l'air aux par- fums des encensoirs dirigés vers le Saint-Sacrement. Nous possédions déjà les plus belles espèces et les plus jolies variétés 67 de Roses; la nature paraissait avoir épuisé toutes ses faveurs pour les embellir, lorsque, ily a douze ans, nos jardins d'Europe se sont enri- chis d’une nouvelle Rose, qui se trouve encore douée d'assez d’agré- mens pour soutenir la comparaison avec plusieurs des plus estimées. C'est aux Anglais que nous devons la charmante et nouvelle acquisi- tion du Rosier multiflore. M. Evaxs, l’un des chefs de la compagnie des Indes, l’a apporté en Angleterre, ou l'a fait venir du Japon ou de la Chine en 1804, et, quatre ans après, il a été transporté en France. Il commence à n'être pas rare, parce qu'il se multiplie avec la plus grande facilité, soit de marcottes, soit de boutures. On peut aussi le greffer sur églantier ; mais il paraît que de cette manière il est moins robuste, et plus sujet à geler. M. Decaunay dit que toutes les greffes qu'on en avait faites dans l'été de 1812, et qui furent laissées en plein air, périrent l'hiver suivant. Des boutures que j'ai faites en pleine terre pendant l'été de 1815, ont, au contraire, passé l'hiver dernier sans aucun abri, et elles m'ont donné cette année des jets de quatre à cinq pieds de hauteur. M. Noiserte en avait, il y a deux ans, deux pieds, plantés, à la vérité, dans ses serres, qui, dans une saison, donnèrent des jets de plus de dix pieds de longueur. Ce Rosier sera donc plus propre que toute autre espèce, par ses longues branches fléxibles, à couvrir des berceaux, des treillages. Le Rosier multiflore forme un arbrisseau dont la tige, garnie d'ai- guillons , se divise dès sa base en branches nombreuses, cylindriques, sarmenteuses, s'étendant au loin, et ayant besoin d'appui pour se sou- tenir. De ses branches principales sortent, tous les ans, au printemps, de petits rameaux feuillés, longs de six à douze pouces, glabres dans leur partie inférieure, et pubescens dans la partie supérieure qui doit porter les fleurs. Les feuilles sont compostes de sept folioles ovales ou ovales-oblongues, également dentées, pubescentes en dessous et sur leur pédoncule. Les fleurs, d’une odeur suave, mais très-faible, sont portées , à l'extrémité des rameaux, sur des pédoncules très-rameux, _étalés, formant un large corymbe ou une sorte de panicule : on en compte souvent dix-huit à trente sur chaque rameau , et l'on en trouve quelquefois plus de cent. Ces fleurs sont très-doubles, roses (blanches, à ce quil paraît, dans une variété, selon Taunserc) , larges de quinze à dix-huit lignes, et composées de pétales nombreux, disposés sur plusieurs rangs. Ce Rosier fleurit, à Paris, en juin, juillet et août. P Hessa pèra Are tifèr à: PAT, | 1) Dose DUT gun) Er Coulet we wo ; 14 " dr A ‘ (4 qu D MEUN a > « =. 2 = Ld : - CHE \ ' e ‘ r « ï « 7 ' — | \ r } [ { , . ; ] 6 _ 3 ; n : "” 4 q ‘ à L [ 4 ] N " 4 = ‘ b 0 ‘ Le ‘ + . . » ù i 7 * ’ ' 1 ; | \ ; ’ + . N 8 L : 26 , s ‘ - , ‘ ‘ ts f [’ r ‘ ' \ “ 4 É A. # » ‘ ‘ ‘ E ; é 10 « à { 4 . 4 F : ( Ê s | y» : " x À ’ ; ‘ LL 1 ‘ ï n ù ‘ ' L- * \ ji *, L ‘ ANÉMONE DE L'APENNIN. 4NEMONE APENNINA. % Polyandrie-Polygynie. Famille des Renonculacées. 141421424111: CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx nullus ; hujus vice involucrum triphyllum , florescentiä inct- 3 SPA 6 ) piente flori proximum , postea a flore distans. Petala 5-20. Capsulæ plures , monospermæ , indehiscentes , stylo persistenti acuminate. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. ANEMONE Apennina, foliis biternatis , Jfoliolis inciso-dentatis ; involucri foliis biternatis, petiolatis ; scapo-unifloro ; petalis nume- rosis ; capsulis glabriusculis. ANEMONE Apennina. Lin. Sp. 562.— Win. Sp. 2. p. 1282. — Curr. Lond. fasc. 6.1. 55.— Surru. F1, Brit, 2.p. 581. ANEMONE Cærulea. Lam. FT, Fr. 5. p.318. ANEMONE hoôrtensis tenuifolia, simplici flore prima. Cis. Hist. 254. fig. ANEMONE Secunda. Dor. Pempt. 434 (figura Clusii). ANEMONE tuberosa Geranifolia. Los. con. 280 ( fig. Clusir ). ANEMONE Geranei Ropertiani folio, carulea. C. Bavn. Pin.174. RANUNCULUS nemorosus, flore cæruleo , foliis majoribus (et minoribus ) Apennini montis. Mexrz. Pug. 1. 8. — Tourner. /nst. 285. ANÉMONE II de Dopox, ou ayant les feuilles comme le Bec de Grue. Darecu. Hist. des PI. trad. fr. 1. p. 752 (avec une figure, qui est celle de Clusius ). En anglais, Blue mountain Anemone. En allemand, /penninen Anemone. En italien, Anemolo Apennino. Csrre espèce d'Anémone est connue depuis long-temps; tous les botanistes du moyen âge en ont fait mention, et on la trouve figurée dans Ciusius, Dopoxzus, Losez, Darecnawrs, et plusieurs autres, dont nous avons cru inutile de faire la recherche, les trois derniers des (4 auteurs cités n'ayant déjà fait que copier le premier. Celui-ci, Crusrus, nous apprend que, de son temps, cette Anémone était cultivée en Belgique, dans les jardins, où elle avait été répandue par les soins de Jean pe Branciow, qui le premier en avait recu des racines que lui avait envoyées d'Italie Alphonse Panrius, médecin du duc de Ferrare. Les individus de cette espèce qu'on trouve maintenant à Paris, dans quelques jardins seulement, viennent-ils en ligne directe des premiers qui furent cultivés en Belgique, ou bien ont-ils été apportés d’Angle- terre, où cette plante croît naturellement; ou des montagnes de la Provence, où l'on dit qu'elle se trouve; ou enfin de l'Italie elle-même, son premier berceau ? C’est ce qu'il n’est pas facile de déterminer , et ce qu'il est d’ailleurs assez superflu de rechercher aujourd'hui. II suffira de dire que l'Anémone de l’Apennin ne paraît être cultivée que depuis quelques années dans les jardins de la capitale, et que sa culture est facile. Il ne lui faut qu'un terrain frais et ombragé. On la multiplie en éclatant ses racines en automne, et en les replantant tout de suite : il est au moins douteux que celles-ci puissent se con- server aussi long-temps hors de terre que celles de l'Anémone des fleuristes, ou Anémone à couronne. On peut encore la multiplier de graines: ce moyen est plus long, mais il pourrait fournir de nou- velles variétés. La racine de l’Anémone de l'Apennin est tubéreuse , de la grosseur du doigt, noueuse, recourbée, horizontale , noirâtre en dehors; elle donne naissance, par son extrémité supérieure , à deux ou trois feuilles portées sur d'assez longs pétioles, deux fois ternées , à folioles lobées, incisées ou dentées, d’un vert un peu foncé , chargées de poils, surtout en leurs bords et sur leur pétiole, qui est rougeâtre, de même que les hampes. Celles-ci, qui prennent immédiatement naissance de la racine, sont au nombre d’une à deux, rarement davantage, chargées chacune d’une seule fleur composée de douze à vingt pétales oblongs, d’une belle couleur bleue en dedans, d’un violet clair en dehors. L'involucre qui accompagne la fleur en est placé à quelque distance, et il est formé de trois feuilles pétiolées, assez semblables à celles qui partent de la racine. Les fleurs paraissent en mars ou avril; Je ne les ai jamais vues que de la couleur indiquée plus haut : G. Baux dit qu'il yen a des variétés rouges, et d'autres blanches. D Pessa pra Le /eune 072 t F4 NON. Pp HIURA.. Ap ns. Dern gro de 1. vaires ‘Apennim . pret 2 TROLLE D'EUROPE. TROLLIUS EUROPÆUS.Y Polyandrie-Polygynie. Famille des Renonculacées. RARANAAAANAAARAANANARNARA AAA AAA AA CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx e foliolis 12-14, coloratis , petaliformibus , plurimo ordine. Peiala 9-12, calice multo minora , tubulosa , 1-labiata. Capsulæ numerosæ , polyspermæ. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. TROLLIUS Europæus, caule subsimplici ; foliis quinquepartitis ; pinnulis incisis, dentatis ; foliolis calycinis conniventibus ; petalis lon- gitudine staminum. TROLLIUS Europæus. Lin. Sp. 782. — Engl. Bot. t. 28. TROLLIUS n° 1189. Hazr. Aebo. », p. 85. RANUNCULUS flore globoso. Don. Pempt. 430. — F1. Dan. , 1. 135. HELLEBORUS niger, Ranunculi folio , flore globoso majore (et minore ). Tour. Znst. 272. En Anglais, Globe Crowfoot , ou Globe-floiwer. En Allemand, Europaische Trollblume. Tor ou Zrolen est un vieux mot allemand qui signifie quelque chose d’arrondi, de globuleux. La fleur du Trolle présente en effet cette forme ; c'est ce qui l’a fait nommer vulgairement en français Poule d'or , et lui a valu le nom qu’elle porte en anglais. Conrad Gesner désigna le premier cette plante sous le nom de Trollius flos. Elle compose, avec une autre espèce qui croît en Asie, le genre Z'rolle. Elle vient naturellement en France, dans les prairies des Alpes, des Pyrénées, des Cévennes, des Vosges, des montagnes d'Auvergne, et dans plusieurs autres contrées de l'Europe. Quoique commun , le Trolle n’en doit pas moins être remarqué. L'élégance de son port et de son feuillage, ses belles fleurs jaunes, qui ressemblent à des renoncules doubles, lui méritent une place dans nos jardins. Naturelle à nos climats, cette plante exige très-peu de soins pour sa 69 culture. On la multiplie de graines, et mieux encore, pour jouir plus promptement, en séparant ses racines en automne. Une terre franche, mêlée de terre de marais ou de bruyère, lui est très-convenable, et il faut la placer dans un endroit un peu ombragé et humide. Sa racine, composée de nombreuses fibres noirâtres, donne nais- sance à une tige droite, cylindrique, légèrement striée, glabre, ainsi que toute.la plante, simple ou rameuse, haute d’un pied ou un peu plus. De la base de la tige partent plusieurs feuilles pétiolées, décou- pées jusqu'au pétiole en cinq parties, elles-mêmes partagées en lobes incisés, dentés et aigus. Les autres feuilles qui naissent sur la tige, assez écartées les unes des autres, sont portées sur de plus courts pétioles, et les supérieures sont tout-à-fait sessiles, de même forme que les premières, mais à divisions principales plus étroites. Les fleurs, grandes, d’une belle couleur jaune d’or, sont solitaires à l'extrémité de la tige ou de quelques rameaux sortis de l’aisselle des feuilles supé- rieures. Les folioles de leur calice, qui ont la forme de pétales, sont ovales, disposés sur plusieurs rangs, connivens et rapprochés de manière à présenter une forme globuleuse. Les pétales, plus courts que le calice , et de la longueur des étamines, se trouvent disposés sur un seul rang. Cette plante fleurit en mai, dans les jardins , et en juin et juillet, dans les montagnes. A Toile 44. | ? Bessa fins Marre Eal. Cugnet dur 7 PA: 1? / ; 2 Syclliis € UT OfautS. ALOËS NAIN. ALOE HUMILIS. % Hexandrie-Monogynie. Famille des Ziliacées. AAA AAA MU UNS VAL CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx nullus. Corolla tubulosa, ore subsexfido , patulo ; fundo nectarifero. Staminum filamenta receptaculo inserta. Capsula supera , trilocularis , trivalyis, polysperma. Semina biserialie ; margine mem- branacea. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. ALOË humilis, acaulis ; foliis undique inermè spinosis , adscen- dentibus , subulato-trigonis ; floribus cylindricis. Decaxr. PL. gras., n.° 59. fig. ALOE humilis. Tauns. Diss. n.° 6. Prod. Gi. ALOE perfoliata humilis, Lin. Sp. 458, var. o. — Arr. Hort. Kew. 2 , p. 467, n°2, var. £. ALOEË foliis erectis, subulatis , radicatis , undiquèe inermé spinosis. Lin. Aort. Cliff. 152, n° 4. — Mur. Dict. n° 4. Vulgairement , ALOËS épines molles. En anglais, Diwarf Aloës. En allemand, Zwerg Àloë. AS plante n’a point de tige, ou celle-ci est formée d’une souche très-courte, cachée par les feuilles. Ses racines sont cylindriques, un peu épaisses, rapprochées , nombreuses. Ses feuilles , les unes étalées, les autres plus ou moins redressées, toutes disposées en rosette, sont en alènes , planes en dessus , très-convexes en dessous , un peu glauques, quelquefois un peu rougeâtres à leur sommet , longues de trois pouces, larges de sept à huit lignes, chargées de tous côtés, et surtout en leurs bords, d’épines herbacées, molles, blanchâtres, ou de verrues obtuses , qui ne paraissent être que des épines avortées. D'entre les feuilles s'élève le pédoncule qui doit porter les fleurs; il est cylindrique, droit, simple, rougeâtre , couvert d’une poussière grise, long de dix à douze pouces, garni dans toute son étendue, et de distance en dis- 79 tance, de bractées éparses, oblongues, terminées en pointe, striées, membraneuses , ou les plus inférieures se rapprochant beaucoup de la consistance des feuilles. Les fleurs sont disposées, au sommet du pédon- cule, en une grappe simple, entremélée de bractées, longue de trois pouces ou environ; elles sont redressées avant leur épanouissement, inclinées du côté de la lumière pendant la fécondation , et de nouveau redressées après que cet acte est accompli. Chacune d'elles est portée sur un pédicule particulier, à peu près de la même longueur que la bractée de l’aisselle de laquelle il sort. La corolle est cylindrique, d’un beau rouge dans la plus grande partie de sa longueur, un peu verdâtre à son sommet, composée de six pétales oblongs, légèrement réfléchis en dehors à leur sommet. Les étamines, au nombre de six, ont leurs filamens blancs, inégaux , un peu plus courts que la corolle, portant à leur sommet chacun une anthère ovale, droite, s’ouvrant par deux fentes longitudinales pour répandre un pollen d’un jaune orangé. L’ovaire est supérieur, presque cylindrique, très-légèrement triangulaire, et marqué de six sillons; il est surmonté d’un style fili- forme de la même longueur que les étamines, d’un blanc verdâtre, et terminé par un stigmate obtus. Le fruit est une capsule à trois faces obtuses, à trois valves, à trois loges, contenant chacune plusieurs graines arrondies, disposées longitudinalement sur deux rangs. Cette plante fleurit en hiver dans notre climat. Elle nous a été apportée du cap de Bonne-Espérance, où elle croît naturellement dans les terrains argileux. On la cultive en pot, afin de la rentrer l'hiver dans la serre chaude ou dans la serre tempérée. Quand on obtient des graines à maturité, on peut la multiplier en les semant au printemps sur couche et sous châssis ; mais le moyen le plus prompt de propager cette plante, est de profiter des rejetons qui poussent autour des anciens pieds. EEE TERRE EN Coudet re up , LD, 7 4 - ÿ To Ce P Pessa pinar. . is ds ( 1€. VUS . TULIPE DE L'ÉCLUSE. TULIPA CLUSIANA.% Hexandrie-Monogynie. Famille des Ziliacees. VAAAAAAANA AA RAAAAAANEUU CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx nullus. Corolla campanulata , e 6 petalis ovato-oblongis. Staminum filamenta subulata , brevia ; antheris oblongis. Ovarium oblongum , subtrigonum ; stigmate sessile , 3-lobo. Capsula 5-gona, … ° . * : . 9-valvis, 5-locularis. Semina numerosa, plana , semiorbularia , biserialia. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. TULIPA Clusiana, bulbi stoloniferi cortice intus lanato ; cuule unifloro , glabro ; petalis omnibus glabris : tribus exterioribus acutio- ribus ; filamentis glabris , dilatatis. TULIP A Clusiana. Rev. Lil. 1. t. 57. — Lois. F1. Gall. p. 724. — Decanr. F1. Fr. 5, p. 314. TULTPA Persica præcox. Crus. Cur. Post. 9 (cum figurä ). TULIPA præcox angustifolia. CG. Baun. Pin. 60. — Tourx. Inst, 575. En anglais, £cluse’s Tulip. En allemand, Clusische Tulpe. Cuanres DE L'ÉcLuse, que nousnommons plus communément Czusits, a le premier fait connaître cette espèce de Tulipe, et en a donné une figure passable dans ses Curæ posteriores. Nous lisons dans cet auteur qu'il la vit fleurir pour la première fois au mois d’avril 1607; qu'on Ja lui avait envoyée l’année précédente d'Italie , où elle était venue la même année de Constantinople; et qu’enfin on la croyait originaire de Perse. G. Bauux et Tournerort ont conservé dans leurs ouvrages la plante de Czusius sous le nom de cet auteur; mais Link, la prenant sans doute pour une de ces variétés innombrables produites par la Tulipe des jardins, la passa sous silence, et ne la mit point au nombre des espèces de ce genre, dont il ne reconnut d'ailleurs que trois. 71 En 1802, M. Repouté, l'ayant figurée dans ses Ziliacées , la carac- térisa comme espèce distincte ; mais il ne l'avait vue que dans les jar- dins, où elle avait alors reparu depuis deux ans, et on lui croyait toujours une origine étrangère. Enfin, en 1806, deux cents ans après sa première introduction dans les jardins d'Europe, M. G. Roserr, Botaniste employé au Jardin de la Marine, à Toulon, m'en envoya des échantillons et des ognons, recueillis dans les vignes et dans les champs aux environs de cette ville, où il m'apprit que cette plante croissait assez communément sans culture. Depuis ce temps, je lai vue fleurir tous les ans dans mon jardin, dans le courant d'avril. En Provence , où M. Jauvy l’a encore trouvée aux entirons de Grasse, elle donne ses fleurs dès le mois de mars. Sa culture est facile : on plante son ognon, au mois de septembre ou d'octobre, dans une terre légère, et on peut le laisser plusieurs années sans le relever : il se multipliera alors facilement en donnant de nombreux caïeux, assez éloignés de l'endroit où l'on aura placé le premier ; car il trace beaucoup. En le relevant après qu'il a fleuri et que ses feuilles sont sèches, on l'empêche de tracer, et on peut le garder deux ou trois mois hors de terre. Depuis dix ans que je cultive cette plante au milieu de mon jardin , elle ne m'a pas paru souffrir du froid que nous éprouvons à Paris. Sa bulbe est d’un rouge brun, de la grosseur d'une noisette, revêtue d’une peau glabre en dessus, cotonneuse en dedans; elle donne, à sa base, naissance à un faisceau de fibres déliées, et à un ou plusieurs rejets cylindriques, rampans, qui, à la distance de deux, trois, quatre pouces ou plus, produisent d’autres bulbes. La tige, cylindrique, par- faitement glabre, haute de huit à dix ou douze pouces au plus, est garnie, dans sa partie inférieure et moyenne, de trois à cinq feuilles très-allongées, étroites, pointues, d’un vert glauque ; et elle porte à son extrémité une seule fleur droite , agréablement mélangée de rouge et de blanc. Les trois pétales extérieurs, un peu plus grands et plus aigus que les intérieurs , sont d'un rose très-foncé, presque rouges, blancs en leurs bords, et les trois intérieurs entièrement blancs; tous sont marqués intérieurement , à leur base , d'une grande tache d'un vio- let foncé. Les filamens des étamines se font remarquer par cette même couleur , qui tranche d'une manière très-prononcée avec le jaune d'or des anthères. | #< 3 * ; " enr dé ef Mie L D Dessa f'tnar. Marchand si 7/2 EE > : 7/2 & hiane LACHENALE TRICOLORE. ZACHENALIA TRICOLOR. Y% Hexandrie-Monogynie. Famille des Ziliacées. AAA AAA AU AAA AAA CARACTÈRE GENERIQUE. Calyx nullus. Corolla infera , e 6 petalis in tubum erectis, basi- connatis : 5 exterioribus brevioribus. Staminum flamenta subulata , basi petalorum adnata. Capsula subovata, 5-gona, 5-locularis. Semina plura, globosa , receptaculo adfixa. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. LACHENALTA tricolor , foliis lanceolatis ; floribus cylindraceis , pedunculatis , pendulis, racemosis ; petalis interioribus longioribus , emarginatis ; bracteis acutis. LACHENALTA tricolor. JacQ. Jun Act. Helv. vol. o.t.f. 5. — Tuuns. Prod. 64. — Air. Hort. Kew. p. 461. — Jaco. Zcon. rar. 1. t. Gr. — Curr. Bot. Mag. t. 82. — Wauxv. Sp. 2. p. 179. — Law. Dior. Fnce. 3.,p.,572. LACHEN ALTA luteola. Jaco. Zcon. 2. 1.595. Collect. 4. p. 148. PHORMIUM Aloïdes. Lin. F. Suppl. 205. En anglais, Three coloured Lachenalia. En allemand, Dreyfarbige Lachenalie. Ce genre de plantes, dédié par M. Jacqux à M. de Lacnexar, Botaniste suisse , ami du célèbre Hazzer , ne fut d’abord formé que de l'espèce dont il est maintenant question , et il se compose aujour- d’'hui de vingt-quatre espèces, toutes indigènes de l'Afrique , et parti- culièrement du cap de Bonne-Espérance. La Lachenale tricolore est cultivée dans les jardins de l'Europe depuis 1774. Les Anglais l'ont possédée avant nous ; mais elle est à présent assez répandue dans les établissemens de Botanique et chez divers amateurs. Comme elle craint le froid , il faut la cultiver en pot, afin de pouvoir la placer l'hiver dans l'orangerie ou la serre tempérée. Quand elle était plus rare, on la tenait dans Ja serre chaude. II Jui faut une terre légère. Elle se mul- tiplie aisément par ses caieux. 72 La racine de cette plante est une bulbe arrondie, blanchâtre, de laquelle sortent inférieurement plusieurs fibres cylindriques, simples et assez épaisses. Cette racine donne naissance à deux, trois ou quatre feuilles lancéolées, pointues, étalées , glabres, d’un vert assez foncé, marquées, en dessus et vers leur sommet, de taches brunâtres; elles ont'cinq à six pouces de longueur, sur douze à quinze lignes de lar- geur. Du milieu d'elles s'élève une hampe cylindrique, glabre, verte, marquée de taches oblongues de la même couleur que celle des feuilles , haute de six à huit pouces, portant, dans sa moitié supérieure, quinze à vingt fleurs pédonculées, pendantes, paraissant tubuleuses, munies, à la base de leur pédoncule, d’une bractée lancéolée, aiguë, et disposées en grappe simple. Chaque fleur en particulier se compose de six pétales d’un jaune orangé , dont les trois extérieurs sont calleux et verdâtres à leur sommet ; et les trois intérieurs, presque de la moitié plus longs et en même temps plus minces, sont d’un rouge pourpre à leur sommet. Les étamines, au nombre de six, sont insérées à la base des pétales; elles portent des anthères roses, et qui deviennent violettes après la fécondation. L'ovaire est arrondi, verdätre , chargé d'un style filiforme , égal en longueur aux étamines; il devient une capsule triangulaire , à trois loges , contenant chacune plusieurs graines. C'est en avril et mai que cette espèce fleurit dans le climat de Paris. EXPLICATION DES FIGURES DES PLANCHES DU PREMIER VOLUME. Nota. Les figures sont indiquées selon leur rang, de gauche à droite. PLANCRE PREMIERE. / TEUSSEUXIA glaucopis. Figure 1 , division extérieure de la corolle. Fig. 2, division intérieure. Fig. 5, l'ovaire surmonté du style entouré par les étamines, et terminé par les trois stigmates. PL. 2. Gentiana verna. Fig. 1, la corolle déployée et laissant voir l'insertion des étamines. Fig. 2, le pistil. Fig. 5, le calice. Pr. 5. Pachysandra prostrata. Fig. 1, pistil de la fleur femelle. Fig. 2, une éta- mine. Fig. 3, calice de la fleur mäle vu par-dessus. Fig. 4, fleur mâle vue de côté et sans les étamines. PL. 4. Cynoglossum Omphalodes. Fig. 1, la corolle vue par-derrière. Fig. 2, le calice et l'ovaire. Fig. 3, la corolle vue déployée. Fig. 4, une graine. PL. 5. Monsonia lobata. Fig. 1, un pétale. Fig. 2, le calice, les étamines et le pistil. Fig. 5, faisceau de trois étamines. Fig. 4, l'ovaire surmonté du style, et terminé par le stigmate. PL. 6. Mimosa botrycephala. Fig. 1, pédoncule commun, muni de cinq brac- 6 DRGEN 6: ls P L , . tées rapprochées et ayant l’apparence d’un calice commun , autour des fleurs réu- nies plusieurs en tête. Fig. 2, une fleur entière. Fig. 3, une étamine grossie. Fig. 4, une tête de fleurs. Pc. 7. Digitalis ambigua. Fig. 1, une feuille radicale. Fig. 2, la corolle dé- ployée et laissant voir les étamines. Fig. 5, une capsulé surmontée par le style persistant. Pc. 8. Digitalis Canariensis. Fig. 1, le calice contenant l'ovaire surmonté par le style. Fig. 2, la capsule coupée transversalement. Fig. 5, la corolle déployée avec les élamines. Pc. 9. Geranium striatum. Fig. 1 , un pétale. Fig. 2, le calice, les étamines et le pistil. Fig. 5, l’ovaire, le style et les stigmates. Fig. 4, le fruit à l’état de matu- rité. Fig. 5, une graine. Pc. 10. Pelargonium tricolor. Fig. 1, une fleur entière. Fig. 2, le calice et les étamines. Fig. 3, les étamines. Fig. 4, une étamine seule et grossie. Fig. 5, l'ovaire, le style et les stigmates. Fig. 6, le fruit non encore mür. Fig. 7 et supérieure, les cinq pétales vus séparément. PL. 11. Erodium incarnatum. Fig. 1 , un pétale. Fig. 2, le calice contenant les étamines et le pistil. Fig. 5, les étamines et le pistil grossis. Fig. 4, les étamines déployées et vues de même. Fig. 5, l'ovaire, le style et les stigmates. PL. 12. Muscari monstrosum. PL. 15. Trillium sessile. Fig. 1, une étamine. Pc. 14. Crepis rubra. Fig. 1, un demi-fleuron. Fig. 2, le calice commun ren- fermant les graines. Fig. 3, une graine surmontée de son aigrette qui est pédi- culée. Pc. 15. Zinnia elegans. Fig. 1, demi-fleuron de la circonférence avec l'ovaire , sur lequel il pose. Fig. 2, fleuron du centre avec son ovaire et la paillette qui est à la base de celui-ci; le tout vu à la loupe. Fig. 3, un ovaire séparé et vu à la loupe. Fig. 4, le style et le stigmate vus de même. PL. 16. Phlox suffruticosa. Fig. 1, la corolle déployée et laissant voir les éta- inines. Fig. 2, le calice et le pistil. Fig. 3, l'ovaire, le style et le stigmate, Pc. 19. Convallaria maialis ; flore purpurascente. Fig. 1, une fleur entière. Fig. 2, la même déployée et laissant voir les étamines. Fig. 3 , le pistil. Fig. 4, deux fruits, dont l’un à l’état de maturité. Fig. 5, une graine. PL. 18. Convallaria maialis, flore pleno. Pc. 19. Ha manthus coccineus. Fig. 1, une fleur entière. Fig. 2, l'ovaire et le style. Fig. 3 et supérieure, le fruit. Fig. 4, la graine. Pi. 20. Coryledon orbiculata. Fig. 1, une fleur déployée, laissant voir les éta- mines. Fig. 2 et supérieure , le calice et les ovaires surmontés de leurs styles. Pi. 21. Dianthus superbus. Fig. 1, un pétale et les étamines. Fig. 2, l'ovaire surmonté de deux styles. Fig. 3, la capsule. Fig. 4, une graine. Pr. 20. Gladolius cardinalis. Fig. 1, l'ovaire, le style et les stigmates. Fig. 2, la bulbe. Fig. 5, la corolle déployée et les étamines. Fig. 4, la capsule. PL. 25. Buphthalmum cordifolium. Fig. 1, demi-fleuron de la circonférence. Fig. 2. Paillette du réceptacle. Fig. 5 et 4, fleurons du centre. Fig. 5, pistil. Fig. 6 et 7, l'ovaire et la graine. Pi. 24. Mimulus glutinosus. Fig. 1, le pislil. Fig. 2, la corolle déployée et les étamines. PL. 25. Lychnis grandiflora. Fig. 1, un pétale avec une des étamines les plus courtes. Fig. 2, le calice déployé, avec les bractées qui sont à sa base. Fig. 5, le pistil avec les cinq plus longues étamines. Fig. 4 et supérieure, la capsule ouverte et une graine à part. PL. 26. Anagallis Monelli. Fig. 1 , le calice sur son pédoncule. Fig. 2, la corolle vue de face. Fig. 5, une étamine grossie. Fig. 4, le pistil. PL. 27. Pelargonium triste. Fig. 1, le calice, les étamines et le pistil. Fig. 2, une feuille radicale. Fig. 5, les étamines déployées. Fig. 4, le pistil. Fig. 5, le fruit à l’état de maturité, Pr. 28. Pelargonium quinquevulrerum. Fig. 1 et 2, un pétale supérieur et un pétale inférieur. Fig. 3, le calice, les étamines et le pistil. Fig. 4, les étamines déployées. Fig. 5, le pistil. PL. 29. Tigridia Pavonia. Fig. 1, la bulbe. Fig. 2, la capsule eoupée transversa- lement , laissant voir les graines ; à côté , une graine séparée. Fig. 35, un des pétales intérieurs. Fig. 4, le pistil et les étamines. PL. 50. Amaryllis undulata. Fig. 1, le pistil. Fig. 2 et supérieure, la capsule. Fig. 5, la corolle déployée et les étamines. Pr. 51. Phaseolus Caracola. Fig. 1, le calice. Fig. 2, la carène. Fig. 3, une des ailes. Fig. 4 et supérieure, une graine. Fig. 5, l’étendard, auquel tient la dixième étamine. Fig. 6, neuf des étamines réunies ensemble par leurs filamens. Fig. 7 et 3: 0, P 5° 7 inférieure, le pistil. Pc. 52. Amaryllis crispa. Fig. 1, le pistil. Fig. 2, la corolle déployée et les éta- mines. Pc. 55. Calendula chrysanthemifolia. Fig. 1 et >, demi-fleuron de la circonfé- rence vu en dessus et en dessous. Fig. 5, fleuron du centre. Fig. 4, le même déployé et grossi. Fig. 5, le pistil. PL. 54. Zinnia revoluta. Fig. 1, demi-fleuron de la circonférence. Fig. 2, fleu— ron du centre avec son ovaire et la paillette qui est à la base de celui-ci. Fig. 3, le pistil. Fig. 4, une graine. PL. 55. Anagallis collina. Fig. 1, la corolle vue de face. Fig. 2, une étamine grossie. Fig. 5, le calice, Fig. 4, le pistil. Fig. 5 , la capsule ouverte transversale- ment. Fig. 6, une graine. PL. 56. Amaryllis lutea. Fig. 1, l'ovaire et le style. Fig. 2, la corolle déployée et laissant voir les étamines, PL. 57. Gossypium herbaceum. Fig. 1, le calice et le pislil. Fig. 2, le pistil, Fig. 5, une étamine. Fig. 4 , la capsule entr'ouverte. Fig. 5, une graine dépouillée du duvet cotonneux qui l'enveloppe, et une autre à laquelle il en est resté une partie. Pr. 58. Crassula lactea. Fig. 1, une fleur entière. Fig. 2, le calice. Fig. 5, les ovaires. Fig. 4, un ovaire surmonté du style. Pc. 59. Lachenalia pendula. Fig. 1, la corolle déployée et laissant voir les éta- mines. Fig. 2, le pistil. PL. 40. Amaryllis aurea. Fig. 1, la bulbe. Fig. 2, une feuille. Fig. 5, le pistil. Pc. 41. Sempervieum arachnoïdeum. Fig. 1, le calice. Fig. 2, un pétale avec deux étamines. Fig. 3, une étamine grossie. Fig. 4, un ovaire. PL. 42. Helleborus hiemalis. Fig. 1, foliole du calice. Fig. 2, la fleur dépouillée de son calice. Fig. 5, un pétale. Fig. 4, une étamine. Fig. 5, les ovaires. Fig. 6, un ovaire séparé. Fig. 7, le mème ouvert avant la maturité des graines. PL. 45. Camellia Japonica. Fig. 1, deux pétales avec une portion des étamines. Fig. 2, les étamines. Fig. 5, le pistil. Fig. 4, le calice. PL. 44. Camellia Japonica, flore rubro pleno. PL. 45. Camellia Japonica, flore albo pleno. PL. 46. Camellia Japonica , flore pleno variegato. Pr. 47. Scilla bifolia. Fig. 1, la corolle déployée et les étamines. Fig. 2, le pistil. Fig. 5 , la capsule coupée transversalement et laissant voir les graines. Fig. 4, une graine vue séparément. PL. 48. ris Persica. Fig. 1, la spathe. Fig. 2, une étamine. Fig. 3, les stig- mates. Fig. 4 et supérieure, une des divisions supérieures de la corolle avec une étamine. PL. 49. Corchorus Japonicus. Fig. 1 , le calice. PL. 50. Melanthium junceum. Fig. 1, un pétale avec une étamine. Fig. 2 Tee ie 1 , ovaire. Pc. 51. Erythronium flavescens. Fig. 1, deux pétales avec deux étamines. Fig. 2, le pistil. | Pr. 52. Cobæœa scandens. Fig. 1 et supérieure, le pistil. Fig. 2 et inférieure, la capsule enveloppée à sa base par le calice persistant , et derrière laquelle on voit les dernières divisions de la vrille qui termine chaque feuille. Fig. 35, une graine. PL. 53. Jris tuberosa. Fig. 1, l'ovaire, le style et le stigmate. Fig. 2, deux des divisions de la corolle et une étamine. Fig. 3 et supérieure, une étamine vue sépa- rément. Pr. 54. Galanthus nivalis. Fig. 1 et inférieure, un des trois pétales intérieurs. Fig. 2, un des pétales extérieurs. Fig. 3, l'ovaire et les étamines. Fig. 4, une éta- mine vue séparément. Fig. 5, l’ovaire et le style. Fig. 6 et supérieure, la capsule entière. Fig. 7, la même coupée transversalement. Fig. 8, une graine vue séparé- ment. F Pc. 55. Oxalis versicolor. Fig. 1, la corolle déployée. Fig. 2, deux étamines séparées, avec l’appendice qu’elles ont à leur base. Fig. 3, les dix étamines. Fig. 4; l'ovaire surmonté de cinq styles. Pc. 56. Lachenalia luteola. Fig. à , l'ovaire surmonté du style. PL. 57. Triloma media. Fig. 1, la corolle déployée et les étamines. Fig. 2 et supérieure, l’ovaire surmonté du style. PL. 58. Schotia speciosa. Fig. 1, la corolle déployée, laissant voir les étamines. , Let RÈO: N PART pero d'A Fig. 2, un pétale. Fig, 3, une étamine. Fig. 4, le pistil, PL. 59. Glycyne bimaculata. Fig. 1, le calice et les étamines. Fig. 2, la corolle divisée en ses différentes parties. Fig. 3, les étamines grossies. Fig. 4, le pistil de grandeur naturelle. PI. 6o. Passiflora alata. Fig. 1 ; le pistil et les étamines portés sur un pédicule particulier, placé au centre de la fleur. Fig. 2, une étamine. Fig. 5, deux des filets qui forment la couronne. PL. 61. Anemone hepatica. Fig. 1, le calice et les ovaires. Fig. 2, une étamine très-grossie. Fig. 3, les ovaires. Fig. 4, un ovaire séparé. Fig. 5 , une feuille dont tous les lobes sont aigus. Fig. 6 et supérieure, variété à fleurs purpurines et dou- bles. Fig. 7 et supérieure, autre variété à fleurs bleues et doubles. PL. 62. Erica ventricosa. Fig. 1, une feuille. Fig. 2, le calice et les étamines. Fig. 5, l'ovaire, le style et le stigmate grossis. Pc. 63. Fritillaria Meleagris. Fig. 1, la fleur sans les pétales. Fig. 2, l'ovaire, le style et le stigmate. PL. 64. Amaryllis formosissima. Fig. 1, l'ovaire porté sur la hampe, surmonté du style, et terminé par le stigmate. PL. 65. Cypripedium Calceolus. Fig. 1 inférieure et supérieure, le style et les deux anthères vus par-devant el par-derrière. Fig. 2, la capsule entière. Fig. 5, la capsule ouverte , avec quelques graines à côté. Pc. 66. Mesembrianthemum linguiforme. Fig. 1, un pétale. Fig. 2, l'ovaire, le calice et les étamines. Fig. 3, une étamine. Fig. 4, l’ovaire couronné par les pistils. | Pc. 67. Rosa mulriflora. Pc. 68. Anemone Apennina. Fig. 1, les ovaires. Fig. 2, une étamine. Pc. 69. Trollius Europaus. Fig. 1, une capsule entière, une capsule ouverte laissant voir les graines, et une graiñe séparée. Fig. 2, un pétale, Fig. 3 et 4, deux étamines. Fig. 5, les ovaires. Fig. 6, un ovaire séparé. Fig. 7 et supérieure, la fleur sans le calice. Pc. 0. Aloe humilis. Fig. 1 et supérieure , le pistil. Fig. 2, une feuille. Fig. 3, les étamines. Pc. 91. Tulipa Clusiana. Fig. 1, un pétale vu par sa face interne. Fig. 2, la fleur : sans les pétales. | Pr. 72. Lachenalia tricolor. Fig. 1, le pistil. Fig. 2, la corolle dépieyée et lais- sant voir les étamines. " FIN DE L'EXPLICATION DES FIGURES DES PLANCHES DU PREMIER VOLUME. ERRATUM. N.° 71, page 1, ligne 7 : semiorbularia ; lisez semiorbicularia. LIN UE LL it d di Lu