mets LA ut M fl VAME ES iv | Me TUE: A CPE QU À | { ! RUN LUN NAN DU M? QAR ARE Da ST RUE" ALAN NTI LATE | He Rs FRS ) ( N Ci A V1 - | D A PATON | L …) ait b nr | 2 L 4 4 d T1 ;. | de ol LAN re 0] " L "+ [ LA Naf U ‘ ' + L . 4 4 | . PL É | 1 | x, y L | L re à ' LA | DA d u ! PPS les | 4 RES 1 ”| 4 | V4 CM 27 a RTE d'A 1 eût 7” ; "'h ve 6 Fr PAND: _ HERBIER GÉNÉRAL DE L’AMATEUR. CONTENANT LA DESCRIPTION, L'HISTOIRE, LES PROPRIÉTÉS ET LA CULTURE DES VÉGÉTAUX UTILES ET AGRÉABLES ; DÉDIE AU ROI, PAR FEU MORDANT DE LAUNAY; CONTINUÉ PAR M. LOISELEUR-DESLONGCHAMEPS, DOCTEUR EN MÉDECINE, ET MEMBRE DE PLUSIEURS SOCIÉTÉS SAVANTES NATIONALES ET ÉTRANGÈRES, AVEC FIGURES PEINTES D'APRÈS NATURE PAR M. P. BESSA, PEINTRE D'HISTOIRE NATURELLE. Fleurs charmantes, par vous la nature est plus belle; Dans ses brillans tableaux l’art vous prend pour modèle: Simples tributs du cœur, vos dons sont chaque jour Offerts par l'amitié, hasardés par l’amour. Deue , Jard. II. TOME SECOND. PARIS, AUDOT, LIBRAÏRE, RUE DES MATHURINS SAINT-JACQUES, N.° 18. M DCCC XVII. PA + VE. PDT ANT E TIRE TT : l'a di 23 se LAN ECS PES CE SORTE ets ti ce NS UT KE” k age 1 4 Ke 0 a | PRE L : de = SEA fe , / “Au 2 ï AE PRET pit) es RIT | - Na N ve FT LA > a ë £ LA” # pa + À «T4 La D 118: À TS J L LL ; [1 Y + + ( # . 1 # ET TON I RE mie. ’ l à * k . » LL x : L L) 4 1 L 44 F + se : “ : ; n n : F4 ñ AT ÊM 2 v# ‘ : v \ re KL? LE JP à p ; AS " 4 * Oui. : : ; RNTLE à : um 4 A er" x à x ’ « 4 74 à M Li LL _ LI } ‘ 1 ; « À L" , ? “ COIGNASSIER DU JAPON. CYDONIA JAPONICA. Ÿ Icosandrie-Pentagynie.. Famille des Pomacées (1). anna CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. | Calyx 5-pariitus. Corolla 5-petala. Stamina circiter 20. Stÿh 5, Last connati. Pomum ovatum turbinatumve , apice umbilicatum , 5-locu- lare ; loculis polyspermis. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. CYDONTA caule fruticoso , spinoso ; foliis ovato-oblongis, glabris, serratis ; floribus subcorymbosis ; fructibus lagenariæformibus. CYDONTA Japonica. Pers. Synop. 2, p. go. CYDONTA Lagenaria. Lois. ën Nov. Duham.6, p. 235. tab. 76. PYRUS Japonica. Tauxs. F1. Jap. 207.—Curr. Bot. Mag. n.° 692. Wap. Sp. 2. p. 1020. — Arr. Æort. Kew. ed. 2. vol. 5. p.209. MALUS Japonica. Anprew. Reposit. n.° 462. En anglais, Japan Apple Tree, ou Scarlet-flowering Japan Apple. En allemand, Japanische Quitten. Lx Coignassier du Japon est cultivé en Angleterre depuis 1596; c'est à sir Joseph Baxxs qu'on est redevable de son introduction en Europe. Nous ne le possédons en France que depuis 1810, et c’est M. BoursauLr qui, le premier, l’a fait venir d'Angleterre. Îl est encore rare, et on ne le trouve que chez les Fleuristes les plus curieux de la capitale; mais il est probable que le vif éclat de ses belles fleurs le fera recher- cher et multiplier , et qu'il ne tardera pas à se répandre chez différens amateurs. À la beauté des couleurs, ses fleurs joignent l'avantage de se succéder les unes aux autres pendant la plus grande partie de l’année. Cet arbrisseau ne se multiplie, jusqu'à présent, que de boutures ou de marcottes, ou en le greffant sur le Coignassier : on l’a essayé sur le Pommier-Paradis par la greffe en approche, mais il n’y réussit pas. Les premières années qu'on l'a possédé, on ne le cultivait qu'en pot ou en caisse, afin de pouvoir le mettre à l'abri du froid pendant la saison rigoureuse ; mais on en a laissé, pendant l'hiver dernier ( de 1815 à 1816), des pieds en pleine terre, qui n'ont nullement souf- fert, quoique le thermomètre soit descendu à huit degrés au-dessous (1) Nous donnons ce nom à la réunion des genres compris dans la premiere section des Rosacées. de M. de Jussieu, 73 de zéro. On peut donc espérer de voir ce charmant arbrisseau se natu- raliser dans nos jardins, et, à plus forte raison, dans nos départemens méridionaux , où il est même probable qu'il ne tardera pas à donner des fruits, ce qui sera peut-être beaucoup plus difficile dans le climat de Paris, où, jusqu’à présent, ils n'ont pu parvenir à leur maturité , quoiqu'on eût sorti tard les caisses de la serre , et qu'on les y eût ren- trées de bonne heure. Ce Coignassier est un arbrisseau qui paraît devoir s'élever à huit ou dix pieds, et peut-être au-delà. Sa tige se divise, dès sa base, en plusieurs rameaux assez menus , recouverts d’une écorce brunâtre, revêtus d’un duvet court, surtout pendant leur jeunesse, et munis cà et là d'épines aiguës , longues de six à huit lignes, et qui prennent naissance dans l’aisselle des feuilles. Celles-ci sont ovales-oblongues, rétrécies en pétiole à leur base, luisantes et d’un vert gai en desssus, plus pâles en dessous, parfaitement glabres, un peu coriaces, fine- ment dentées en scie en leurs bords, munies, à leur base et dans leur jeunesse seulement, de deux stipules réniformes et dentées. Les fleurs sont réunies trois à dix ensemble, en un petit corymbe qui sort d'un bourgeon fort court, et le long de la partie latérale des rameaux. Cha- cune d'elles est portée sur un pédicelle particulier, long de deux à quatre lignes, chargé, vers la base du calice , de deux ou trois petites bractées linéaires, ciliées, d’une couleur rougeâtre, très-caduques. Chaque fleur, considérée en particulier, est composée d’un calice campanulé , à cinq dents arrondies, ciliées, et il adhère par sa base avec l'ovaire; de cinq pétales arrondis, ouverts, d’une couleur rouge écarlate peu foncée, ou blanche dans une variété (1), insérés, par un onglet court, au-dessous des sinus formés par les dents du calice ; de trente-six à quarante étamines à filamens rougeâtres (ou blancs dans la variété }, redressées et resserrées en une sorte de faisceau autour des styles, et portant des anthères arrondies. Les styles, de la même longueur que les étamines, sont au nombre de cinq, velus à leur base et réunis en un seul faisceau, terminés chacun par un stigmate en tête. Le fruit, que je n'ai vu qu'imparfaitement déve-! loppé, était étranglé et resserré dans son milieu comme une gourde, et de couleur verdâtre; il était divisé intérieurement en cinq loges, contenant chacune un grand nombre de graines. Les fleurs sont quelquefois semi-doubles, composées de dix pétales ou davantage. (1) Gette variété n’est connue des Anglais que depuis 1815, et elle a été introduite en France en 1814 , par M. Nouserre, 2 a" N u A L'Bessa pi Coutet 072 ; n) ni > ÿ , cé CODE C/AftOIUUCd. Has D. LL PA X 1 à u apr 2 Ovaire dé, Due Japon ( Olgrnassier Japon. eg rt FICOÏDE EN DOLOIRE. MESEMBRYANTHEMUM DOLABRIFORME. Icosandrie-Pentagynie. Famille des Ficoïdéees. RAA MA AAA AAA AAA AAA CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 5-fidus. Petala numerosa , linearia , basicohærentia. Capsula tnfera ; carnosa ; polysperma. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. MESEMBRVYANTHEMUM caule brevi ; Joliis punciatis , tri- quetro-carinatis ; cariné apice dilatatä , subbilobä ; corollis luteis. MESEMBRYANTHEMUM Dolabriforme. Lin. S p. 699. — Wir». Sp. 2. p. 1090. — Lam. Dict. Enc. 2. p.487. — Curnis, Bot. Mag. n.°52.— Decanr. PL. gras. n.°6. t.6. — Arr. Hort. Keww. ed. ». D. 5. p. 221. — Maux. Dict. n° 41. et Ie. 176. f. 2 ( male ). MESEMBRYANTHEMUM Jolio dolabræ-formi. Dix. Hort. ÆElth. 248. €. 191. f.257. FICOIDES Africana, folio ensiformi variè inciso ; aureo flore pediculo insidente. Tourx. Mem. Acad. Scien. Paris, 1709, p. 239. n.° 9. En anglais, Zatchet-leaved Fig-marygold. En allemand, Hobelblattrige Zaserblume. Carrs plante, ainsi que presque toutes les nombreuses espèces de ce genre, est originaire du Cap de Bonne-Espérance. On la cultive en Europe depuis 1705. Elle se plante en pot, dans un mélange de terre franche et légère , au fond duquel on met des graviers ou des platras. On l'expose au grand soleil pendant l'été**en l'arrosant médiocrement, et on la rentre de bonne heure, car la moindre gelée peut la faire périr. Elle doit être placée dans une serre bien sèche, bien exposée , et bien aérée, et n'être arrosée que très-rarement. On la multiplie, pendant l'été, de boutures, auxquelles il ne faut donner que fort peu d'eau après les avoir plantées. La tige de la Ficoïde en doloire est ligneuse, un peu noueuse et tor- tueuse, de couleur grisâtre, divisée en plusieurs rameaux, haute en 74 tout de cinq à six pouces. Ses feuilles sont opposées, charnues , glabres, ponctuées, d’un vert un peu glauque, et en forme de doloir ou de hache , étant déprimées à leur base, élargies et comprimées à leur sommet, qui est comme tranchant et échancré, presque à deux lobes. Ses fleurs sont solitaires, ou au nombre de deux ou trois, au sommet des rameaux, portées sur des pédicules d’un pouce de lon- gueur ou un peu plus. Elles sont composées d’un calice d'une seule pièce, charnu, de couleur glauque , découpé profondément en cinq divisions oblongues ; d’une corolle formée de pétales nombreux , oblongs, de couleur jaune, un peu rouges extérieurement , disposés sur deux rangs, et moitié plus longs que le calice; d’étamines nom- breuses, à filamens jaunâtres, moitié plus courts que les pétales, réunis à ceux-ci par leur base, et portant des anthères de la même couleur , oblongues , versatiles; d’un pistil à ovaire conique , adhérent au calice, surmonté de cinq stigmates filiformes, plus longs que les étamines. Le fruit est une capsule à cinq loges , à cinq valves , conte- nant des graines arrondies, nombreuses, attachées à l'angle intérieur de chaque loge. Cette plante fleurit depuis le mois de mai jusqu’en novembre. Sa fleur reste fermée pendant une grande partie de la journée, s’épanouit vers les quatre à cinq heures de l'après-midi, reste ouverte pendant une partie de la nuit, et se referme avant le lever du soleil. L'Bessa pin. e Mescmlsianthenn lolorl rue 222222 Goulet sculp NARCISSE ODORANT. VARCISSUS ODORUS. % Hexandrie-Monogynie. Famille des Varcissées. AAA AAA CARACTÈRE GENERIQUE. Spatha 1-phylla. Corolla supera , infundibuliformis ; limbo duplici ; exteriore 6-partito , patente ; interiore (nectarium L. ) campanulato , integro , lobato vel dentato. Stamina 6 intra limbum interiorem. cl Capsula 5-loculartis , polysperma. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. NARCISSUS folis saturate virentibus , subsemicylindraceis ; ca- naliculatis ; scapo cylindrico , 2-5-floro (quandoque 1-floro ) ; limbo interiore campanulato , 6-lobato, lævr, petalis dimidio breviore. .… NARCISSUS odorus. Lin. Sp. 416. — Win. Sp. 2. p. 38 (Excel. Synon. Amoœn. Acad. ). — Curr. Bot..Mag. t. 78. — Re. Lil. vol. 5. t. 157 (Exclus. Synon. Gouani Illust. et Flor. ). — Arr. Aort. Kew. ed. ». vol. 2.p. 216. — Lors. Rech. sur les Narc. 39. NARCISSUS calathinus. Curr. Bot. Mag. n° 954. NARCISSUS lobatus. Lam. Dict. Enc. 4. p. 427. NARCISSUS juncifolius primus , amplo calyce. Crus. Hist. 158. NARCISSUS polyanthos , flore minore, stellato, toto luteo. Rups. Ælys. 2. p.6o. t. 7. NARCISSUS angustifolius , sive juncifolius maximus ; amplo calyce. Park. Parad. p. 80. fig. 5. En anglais, Siveet-scented Narcissus, où Great Jonquil. En allemand , Fohlriechende Narcisse. Narcisses forment, avec quelques genres voisins, une famille remarquable parmi les plantes monocotylédones. L'ovaire placé au- dessous des fleurs mollement inclinées dans- le plus grand nombre, la spathe protectrice qui les renferme avant leur développement, donnent aux Narcissées un port particulier. Dans plusieurs genres, le tube de la corolle se prolonge en saillie au milieu de ses divisions, et présente des formes très-variées, et quel- quefois des couleurs différentes de celle du reste de la fleur. LiNNE a donné à cette partie le nom de nectaire, M. de Jussieu celui de couronne , et M. de Lamarcx celui de limbe intérieur. Fantôt c'est un 75 anneau peu élevé ( Narcissus poeticus , L.), tantôt une CÉRpe ER ou découpée en ses bords ( /Varcissus tazetla, L.); tantôt c'est une cloche ( Varcissus pseudo-narcissus , L. }), ou une trompe plus longue que les divisions de la corolle ( Varcissus bulbocodium , L.). Dans les Pancratium , c'est une couronne dentelée ; et six écailles en offrent encore le rudiment dans les Amaryllis, qui semblent lier les Narcissées aux Lis proprement dits. Les poëtes de l'antiquité se sont plu à donner au Narcisse une ori- gine surnaturelle. Tout le monde connaît la fable du beau jeune homme de ce nom, consumé d'amour pour lui-même au bord d'une fontaine dont le miroir lui offrait son image, et métamorphosé , par la pitié des dieux , en la fleur nommée Narcisse ( Varcissus poeticus, L.) Pine et PruTARQUE ne vont point chercher dans la mythologie l'origine du nom de Narcisse; ils le dérivent de vapxñ, qui, en grec, signifie stupeur, engourdissement : effets qu'ils attribuent à l'odeur du Nar- cisse. C’est par cette raison qu'on en couronnait , dans l'antiquité, les divinités souterraines et les morts. DroscorDe , PLINE et GALIEN ont parlé des propriétés des bulbes de Narcisse , et, entre autres facultés , ils leur attribuent celle de provo- quer le vomissement. D’après plusieurs observations qui me sont par- ticulières, les bulbes du Narcisse odorant sont, de toutes nos espèces indigènes , celles qui m'ont paru posséder le plus la propriété émétique. Cette plante, qui croît naturellement dans les champs et les lieux incultes en Provence, est cultivée dans les jardins du nord de la France, sous le nom de Grande Jonquille et de Grosse Jonquille. Elle est une des premières fleurs qui paraissent au retour de la belle saison. Dans le midi de la France, elle fleurit dès la fin de février. Sa culture ne présente aucune difficulté; son ognon peut rester en pleine terre pendant plusieurs années de suite ; et lorsqu'on juge convenable de le relever, ses nombreux caïeux servent à le multiplier. Le Narcisse odorant est facile à distinguer par la forme et la couleur de ses feuilles, qui sont demi-cylindriques, canaliculées, et d’un vert foncé. La tige, parfaitement cylindrique , porte, à son sommet , depuis une jusqu'à quatre et cinq fleurs d’un beau jaune et d’une odeur très- suave , enveloppées , avant leur développement , dans une spathe mem- braneuse, d'une seule pièce, se fendant latéralement. Leur limbe inté- rieur est campanulé, moitié plus court que les pétales, et partagé en- son bord en six lobes arrondis. P Bessa pin . Coutet seu . € 77 larcpou C vhovee f, NARCISSE BULBOCODE. NARCISSUS BULBOCODIUM. 7 Hexandrie-Monogynie. Famille des Varcissées. + AAA AAA AAA AA AAA AAA CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Spatha 1-phylla. Corolla supera , infundibuliformis ; limbo duplci ; exteriore G-partito , patente ; interiore campanulalo , integro ; lobato vel dentato. Stamina 6 intra limbum interiorem. Capsula 5-locularis , polysperma. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. NARCISSUS foliis angusto-linearibus ; virentibus , planiusculis , dorso subsemicylindraceis, sulcatis ; scapo cylindrico, lævi , unifloro; limbo interiore turbinato , integro , petalis lineari-lanceolatis lon- giore. NARCISSUS Bulbocodium. Lin. Sp. 417. — Wixv. Sp. 2. p. 40. — Lam. Dict. Enc. 4. p. 426 ( Exclus. primo synon, Bauhini. ). — Cort. Bot. Mag. t. 88. — Rep. Lil. 1. tab. 24. — Lois. Rech. sur les arc. p.42. NARCISSUS montanus juncifolius minimus alter, flore luteo. Los. Zcon. 118. f. 1 et 2. NARCISSUS montanus juncifolius , calyce aureo. Baux. Pin. 55. —Rops. Elys.2. p. 75.f. 5. 7. PSEUDO-NARCISSUS juncifolius secundus , flavo (et albo ) Jlore. Crus. ist. 166. En anglais, Hoop-petticoat Narcissus. En allemand, Aufrechte Narcisse. Paxsous toutes les espèces connues du genre Narcisse sont indigènes de. l'ancien continent, où elles se trouvent particulièrement dans les contrées qui environnent le bassin de la Méditerranée. La Grèce, l'Italie, l'Espagne , le Portugal et la France, sont les con- trées de l'Europe qui voient croître la plus grande partie de ces plantes; car les pays du nord ne donnent guère naissance qu’à deux ou trois espèces. Toutes en général se plaisent dans les prairies un peu 76 humides des plaines, et dans les pâturages des montagnes peu éle- vées ; on en rencontre aussi, quoique plus rarement, dans les bois. Le Narcisse Bulbocode, vulgairement 7’rompette de Méduse , a été regardé pendant long-temps comme naturel au Portugal ; mais il croît spontanément aux environs de Tarbes et dans les Pyrénées. Je l'ai trouvé au mont de Larrhune, près de Bayonne, où il était en fleur à la fin de mai et au commencement de juin. Dans les plaines et au pied des montagnes, il fleurit six semaines et deux mois plus tôt. Cette charmante espèce est assez rare dans les jardins. Elle ne s’accom- mode pas, comme la plupart des autres espèces, de toute sorte de terrains ; il lui faut la terre de bruyère: autrement, son ognon est sujet à pourrir. C'est ce qui fait qu'il vaut mieux la cultiver en pot qu’en pleine terre. Il faut aussi la mettre à l'abri du froid. Les feuilles du Narcisse Bulbocode sont assez semblables à celles de la Jonquille ( Varcissus Junquilla , L.); mais elles sont moins cylin- driques , presque planes, et marquées longitudinalement d’un sillon plus profond. La tige ne porte qu'une seule fleur de couleur jaune clair, remarquable , parce que le limbe intérieur est en forme de toupie, plus long que les pétales, et que ceux-ci sont linéaires lan- céolés. Le style est saillant hors de la fleur. | À | i 17 L/ J À Z Care / D. CC or ; EUGÉNIE JAMROSADE. £EUGENIA JAMBOS. $ Icosandrie-Monogynie. Famille des Wyrtées. AAA ANA AAA M AAA AAA AN CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 4-partitus , superus. Corolla 4-petala. Stamina rumerosa. Bacca 1-locularis , 1-sperma , rarius 2-5-sperma. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. EUGENTA foliis lanceolatis , integerrimis ; pedunculis 2-6-floris , subterminalibus. EUGENTA Jambos. Lin. Sp. 672. — Wuxp. Sp. 2. p. 999. — Lam. Dict. Enc. 5. p.197.— Arr. Hort. Kesw. ed. 2. vol, 5. p. 166. PERSICI ossiculo fructus Malacensis. Bauu. Pin. 441. JAMBOSA sylvestris alba. Ruwru. Hort, Amb. 127. tab. 59. MALACCA Schambu. Raeer. Malab. 1. p. 27. tab. 17. JAMROSADE. Tous. Ann. Mus. 1. p. 557-565. En anglais, Varrow-leaved Eugenia. En allemand, Gemeiner Jambusenbaum. Pins les arbres à fruits bons à manger qui fructifient rarement en Europe, il faut compter l'Eugénie Jamrosade. Cet arbre, originaire des Indes orientales, où il est nommé Jambos ou Jambosa , à été transporté et naturalisé dans les colonies d'Amérique , où il a reçu les noms de Jamrosade et de Pomme-rose. Dans son pays natal et en Amérique, on connaît plusieurs variétés de Jamrosade, lesquelles diffèrent entre elles par la grosseur et la couleur de leurs fruits. Ceux-ci, dans les unes, sont rouges ou rou- geâtres, et un peu plus gros; dans les autres, ils sont blancs et plus petits. L'introduction de la Jamrosade en Europe date de 17653 à cette époque, l'abbé GazLoïs en apporta des Indes le premier individu vivant, et le déposa à Versailles, dans le jardin de M. LEmonnier, médecin de Louis XV et de Louis XVI, où il fut cultivé en serre- chaude, et où il ne tarda pas à fleurir; mais ce ne fut qu'en 1786 qu'il produisit quelques fruits, Ce même individu a été transporté 77 depuis (vers 1595) au Jardin des Plantes de Paris, où, en 1802 ,il a donné des fruits parfaits , et, depuis ce temps, il a continué à fleurir et à fructifier tous les ans. On a fait, dans ce dernier établissement, plusieurs tentatives pour accoutumer la Jamrosade à une température moins élevée que celle de la serre-chaude, mais on n'a pu, jusqu'à présent, y réussir ; l'arbre a toujours paru souffrir des différens essais qu’on a faits à ce sujet. M. Trou espère cependant que les individus multipliés de graines deviendront moins délicats (1), et qu'on pourrait même concevoir l'espérance de naturaliser un jour ce bel arbre en Provence , aux îles d'Hières, et dans l’île de Corse, où il faudrait le planter dans les mêmes sites où se trouvent placés les Orangers et les Citronniers. La Jamrosade doit être, dans son pays natal, un arbre de troisième grandeur ; et dans nos serres, elle paraît pouvoir s'élever à douze ou quinze pieds et plus, l'individu dont il a été parlé ci-dessus, et qui est encore au Jardin du Roi, ayant maintenant plus de douze pieds de haut. Ses feuilles sont opposées, lancéolées, très-entières, lisses , d’un vert foncé, d’une consistance coriace. Ses fleurs sont disposées deux à six ensemble dans la partie supérieure des rameaux, et de la grandeur de celles du Pommier commun. Elles sont composées d'un calice .à quatre divisions , de quatre pétales d’un blanc verdâtre, d'un grand nombre d'étamines moitié plus longues que les pétales, et d’un pistil encore plus long que les étamines. Les fruits qui succèdent à ces fleurs sont d'abord d'une couleur verte qui s’efface insensiblement, et devient , lorsqu'ils sont mürs, d’un blanc un peu rose du côté du soleil , et d’un blanc mat du côté opposé ; ils sont de la grosseur d’une Nèfle, et en ont à peu près la forme. Leur chair, un peu ferme, cas- sante , épaisse seulement de deux à trois lignes , est légèrement acide, parfumée d’une odeur douce, qui se rapproche un peu de celle de la Rose, et qui a fait donner à ce fruit le nom de Pomme-Rose, dans les colonies françaises. Le centre du fruit est occupé par un ou plu- sieurs noyaux à coque très-mince, fragile, et contenant une amande d'une saveur acerbe et légèrement aromatique. Cet arbre fleurit en juin et juillet, et ses fruits mürissent en septembre et octobre, (1) Cette conjecture paraît s'être déjà réalisée en partie, car on a obtenu , au Jardin du Roi, des individus nés des graines de Jamrosade semées en 1802, des fruits dont on a semé les graines, et qui ont produit cette année (en 1816) de jeunes plants auxquels on a donné moins de soins et de chaleur, sans qu’ils en aïent souffert. M. Tuoui, de qui je tiens ces détails, est dans l'intention d'en faire passer plusieurs , l’année prochaine , de la serre-chaude dans la serre tempérée. Coulet reubps . Lamlos. © ; [6 lgCrua € c AMARYLLIS ÉQUESTRE ou ÉCARLATE, var. à fleurs doubles. AMARYLLIS EQUESTRIS, var. flore pleno. Y% Hexandrie-Monogynie. Famille des Varcissées. AAA AAA AAA AAA AAA CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Corolla 6-petala , infundibuliformis ; fauce squamulis 6 instructä ; limbo æquali aut inæquali, partim reflexo. Filamenta fauci tubr in- serta, declinata aut recta, inæqualia proportione vel directione. Stigma 5-fdum. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. AMARYLLIS spathä Y-phyll&, subliflorä; pedicellis erectis, spathä brevioribus; tubo angusto, horizontali; limbo sursum oblique patulo ; fauce pilos. 4 AMARYLLIS equestris flore simplicr. AMARYLLIS equestris. Arr. Æort. Kesw. ed. 1. vol. 1.p. 417.— Jaco. Hort. Schœn. 1. p.55. t. 65. — Wap. Sp. 2. p. 53. — Curr. Bot. Mag. n. et t. 505. — Rep. Lil. n. et t. 52. AMAR YLLIS punicea. Lam. Dict. Enc. 1. p. 122. AMARYLLIS dubia. Lin. Amoœn. Acad. 8. p. 254. AMARY LLIS Brasiliensis. ANDREw. Repos. n. et 1. 358. LILIUM Americanum, puniceo flore, Belladona dictum. Her. Parad. 194. tab. 104. LILIUM rubicundum. Merran. Surinam. 22. tab. 22. BAMARYLLIS equestris flore pleno. En anglais, Barbadoes Lily , ou Barbadoes Amaryllis. En allemand, Attter Amaryllis. surnom d'équestre qu'a reçu cette espèce d’Amaryllis lui vient de ce que sa fleur, vue de face, parut, à Lmvé fils, avoir en quelque sorte l'aspect d’une plaque d'ordre de chevalerie. Son second nom est en rapport avec la couleur de ses fleurs. Cette plante est originaire des Barbades, de Surinam , et de plusieurs contrées chaudes de l'Amérique méridionale. Nous la devons aux Anglais, qui ont commencé à la cultiver en 1778. Lorsqu'elle était nouvelle et rare dans nos jardins, on la tenait habituellement dans la serre-chaude ; mais, depuis qu'elle est devenue un peu plus com- mune, on lui donne moins de soins, et elle ne s’en trouve pas plus 78 mal. On se contente de la planter en pot, dans une terre mélée de moitié de terreau de bruyère; on la rentre l'hiver dans la serre tem- pérée ; et lorsqu'on veut favoriser la reproduction deses caïeux, ce qui est le seul moyen de la multiplier, car elle ne donne pas de graines dans notre climat, on la plante en pleine terre sous châssis, et on la relève seulement tous les deux ou trois ans. Elle fleurit en été ; et quand on en possède plusieurs pieds , en accélérant ou ralentissant leur végé- tation, selon l'exposition qu’on leur donne, on peut jouir successive- ment de leurs fleurs pendant quatre à cinq mois : quelquefois elle fleurit encore au printemps. | La racine de l’Amaryllis équestre est formée d’une bulbe ovale- arrondie, brune en dehors, de la grosseur d’une noix ordinaire. Cette bulbe donne naissance à quatre ou cinq feuilles ensiformes, un peu aiguës , très-entières, glabres , à peine strictes, planes , étalées, longues de cinq à neuf pouces, larges d’un pouce au plus. La tige, qui paraît un peu avant les feuilles, et qui est située latéralement par rapport à elles , est cylindrique, fistuleuse , glabre, un peu comprimée inférieu- rement , redressée , haute d’un pied à quinze pouces , recouverte d’une poussière glauque. Cette tige ou hampe se termine par une spathe de quatre folioles lancéolées, aiguës, concaves, redressées, d’un rouge sale, dont deux extérieures beaucoup plus longues que les deux inté- rieures. Cette spathe contient ordinairement deux fleurs, grandes, belles, inodores, un peu penchées, se développant l’une après l’au- tre , portées sur des pédoncules épais, redressés , plus courts que les folioles extérieures de la spathe. Leur corolle est en entonnoir , par- tagée en son limbe en six divisions oblongues , un peu ondulées, très- ouvertes, souvent réfléchies en dehors à leur sommet, d’un beau rouge écarlate dans la plus grande partie de leur étendue, mais deve- nant plus clair et prenant une couleur blanchätre à leur base interne: de ces divisions, les trois intérieures sont plus étroites, et le bord des deux supérieures est un peu barbu vers leur base. Les filamens des. étamines et le style sont inclinés et de la même couleur que la corolle ; les premiers portent des anthères jaunes, oblongues , et le style se termine par un stigmate en tête 5-fide. La variété à fleurs doubles , dont nous donnons aujourd'hui la figure , a été communiquée à M. De Lacnay par M. Vizmorix ; sa fleur est composée de quinze pétales, six extérieurs ordinaires , et neuf, autres intérieurs, entourant les étamines et le pistil. | À =... E — - | LP Bessa pur Cuyard flan st 7/4 ? À CA VATIL A) ls Cqucsto, var. //ore 77/2772 dE « NÉRION LAURIER-ROSE. WNERIUM OLEANDER. b Pentandrie-Monogynie. Famille des 4pocinées. CARAGTÈRE GENÉRIQUE. Calyx 5-partitus. Corolla 1-petala , infundibuliformis ; limbo obtuse et oblique 5-partito ; fauce appendicibus 5 coronatä. Stamina 5; antheris sagittatis , conniventibus , apice in filum desinentibus. Stylus 1. Folliculi 2 , erectt, longt , acuminati, conniventes ; seminibus oblongis ;, papposis. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. NERIUM jolis lanceolatis, oppositis ternisve, subtüs costatis ; * lacinits calycinis obliquis , tubo triplo brevioribus ; corollarum appen- dicibus planis , subtricuspidatis. NERIUM Oleander. Fucus. ist. 541.— Linx. Sp. 505. — Waircn. Sp. 1. p. 1254. — Law. Dict. Enc. 5. p. 456, et Illust. t. 174. — Desr. F1. Atl. 1. p. 208. — Arr. Hort. Kew. ed. 2. vol. 2. p. 67. — Lors. F1. Gall. 142. — Lors. ir Nov. Duham. 5. p. 59 , t. 23. NERION, Rhododaphne, seu Rhododendron Dioscoridis et Plinu. NERIUM sive Rhododendrum. Marta. V’algr. 1105. a NERIUM sive Rhododendron flore rubro. J. Baux. Hist. 2. lib. xv. pag. 140. NERION floribus rubescentibus. Baun. Pin. 464. OLEANDER Laurus-rosea. Los. Icon. 364. RHODODENDRUM. Don. Pempt. 851. B NERION floribus albis. Los. Zcon. 365. — Bauu. Pin. 464. 7 NERIUM Oleander fore pleno roseo. Herb. Amat. £. 80. d NERIUM Oleander flore albo roseoque variegalo. € NERIUM Oleander folis vartegatis. Vulgairement , Laurier-Rose, Laurose, oncle Rosage, Rosa- gine. En anglais, Common Rosebay , or Oleander. En allemand, Gemeiner Oleander. Le Laurier-Rose appartient à une famille de végétaux dont la plupart contiennent un suc propre, laiteux, âcre etamer, dont les propriétés sont plus ou moins suspectes, et même si dangereuses dans certaines 79 et 80 espèces, qu'il n’est point de substance plus vénéneuse. En effet, c'est dans la famille des Apocinées que se trouvent les Sirrchnes ; dont deux espèces fournissent la Noix-vomique et la PRÉ de Saint-Ignace, poisons très-actifs, et dont une troisième produit cet autre poison connu, dans l'ile de Java, sous le nom de Boom-Upas ou d'Upas- T'ieuté. Ce dernier est préparé par les naturels du pays, en réduisant en extrait le suc de la plante, et ils s’en servent pour empoisonner Jeurs flèches. L'action de ce poison est si rapide, si violente , si délétère, qu'il est très-diflicile d'y apporter remède, lors même que le fer qui a fait la blessure n’est enduit que d’une petite quantité de cette sub- stance vénéneuse ; et les secours les plus prompts sont absolument inu- tiles lorsque la blessure est pénétrée d'une dose de poison plus considé- rable ; et cette quantité n’est considérable que relativement à l'extrême énergie de l'Upas, car un à deux grains suffisent pour donner la mort à un chien, en quelques minutes; quinze grains tuent un cheval , en moins de cinquante minutes; et le poison en liqueur, injecté dans la veine jugulaire d’un animal de la même espèce, à la dose de huit gouttes seulement, a produit un tétanos subit et une mort instantanée. Les propriétés du Laurier-Rose ne seraient peut-être pas différentes de celles de l’'Upas, s'il habitait des climats aussi chauds; mais, tel qu'il est dans nos jardins, il doit encore être regardé comme un des végétaux indigènes dont les propriétés vénéneuses sont le plus dévelop- pées. On a cependant tenté d'employer son écorce et ses feuilles en méde- cine, et l’on a vanté leur décoction comme un remède efficace dans les maladies syphilitiques invétérées; mais l'emploi que nous en avons fait faire à plusieurs malades n’a nullement répondu aux espérances données par ceux qui avaient préconisé ce moyen, et quelques per- sonnes ont dû même en discontinuer l'usage de très-bonne heure, n'ayant pu supporter d'en prendre au-delà de vingt à trente grains en décoction , sans en éprouver quelques accidens. La poudre des feuilles est mise, en médecine, au rang des sternutatoires; mais, comme elle n’agit que par son extrême âcreté, il faut encore en bannir l'usage. sous ce rapport. L'emploi du Laurier-Rose à l'extérieur a moins d'inconvéniens; et dans le midi de la France, les gens du peuple se servent de la décoc- tion des feuilles bouillies dans de l'huile, ou d’une pommade faite avec leur poudre et de la graisse, pour faire des frictions et se guérir k CCTULCT., ? /D7 4 } 7 GA VU rt 4 de la gale et de la teigne. Ils emploient aussi les mêmes moyens pour faire périr les insectes cutanés. Les gens de la campagne, en Provence et dans quelques provinces de l'Italie, râpent l'écorce et le bois du Laurier-Rose , pour en faire une poudre qui leur sert de mnort-aux-ruts. Le bois du Laurier-Rose ést d’un blanc jaunâtre, assez dur, mais cassant : on ne l’emploie pas en France; mais dans le Levant, où il devient plus gros, on en tire des solives qu'on fait servir dans la con- struction des maisons peu élevées. En Barbarie, on en fait du charbon pour la fabrication de la poudre à canon. La culture du Laurier-Rose, dans le climat de Paris, se réduit à très-peu de chose : on le tient ordinairement en caisse, afin de pou- voir le mettre à l'abri des froids trop rigoureux. On l’expose au grand soleil dans la belle saison, et on lui donne des arrosemens fréquens. Il peut rester en pleineterre, pourvu qu’on ait soin de l’abriter quand le thermomètre descend à quatre ou cinq degrés au-dessous de zéro. En Languedoc et en Provence, on en fait des palissades qui sont du plus joli effet lorsque cet arbre est en fleurs. Comme ses jeunes tiges et ses branches sont assez souples, on peut, en les entrelaçant les unes dans les autres , en former des haies impénétrables. On le multiplie de drageons, qui poussent en grande quantité autour des vieux pieds. On peut aussi le faire reprendre de marcottes et de boutures ; mais le premier moyen fournit si abondamment à sa propagation , qu'on n'a guère recours aux autres, encore moins aux graines , parce qu'on ne jouit que bien plus tard des plants qu’elles produisent ; cependant ce moyen est le seul par lequel on puisse obtenir de nouvelles variétés. C’est ainsi que M. de DorveLu, amateur , à Ligny, département de la . Meuse, a gagné une variété à fleurs panachées de rose et de blanc. C’est aussi au semis qu’on doit la belle variété à fleurs doubles, que M. De Laumay a fait peindre pour cet ouvrage, et que M. Bicquezin a possédée le premier à Paris, mais que les Anglais paraissent avoir connue avant nous. Les fleurs de cette belle variété sont aussi larges qu'une Rose ordinaire , et elles ont l'odeur de la vanille. Enfin on en connaît encore une variété à fleurs blanches simples, et une autre dont les feuilles sont panachées. Les variétés d'ety, dont nous venons de parler, éncore rares maintenant, mais qui probablement ne tar- deront pas à devenir communes, parce qu'elles ne sont pas plus délicates que le type de l'espèce, se multiplient maintenant par marcottes et par boutures. Le Laurier-Rose commun est un grand arbrisseau rameux, qui, lorsqu'on le laisse croître en liberté, surtout dans son pays natal, pousse beaucoup de rejetons du pied, et forme un buisson plutôt qu'un arbre; mais sion a le soin de retrancher tous les rejets qui _pullulent de ses racines , son tronc acquiert la grosseur du corps d'un homme , et peut s'élever à la hauteur de vingt-cinq pieds. Ses rameaux , d'abord verdätres, et ensuite grisâtres, sont garnis de feuilles oppo- sées, ternées ou même quaternées , lancéolées , aiguës, roides, coriaces, persistantes, d’un vert foncé en dessus, chargées, en dessous, d’une nervure très-saillante, rétrécies à leur base en un court pétiole. Ses fleurs sont grandes et belles, ordinairement de couleur rose, dispo- sées en corymbe au sommet des rameaux, et elles se succèdent sans interruption les unes aux autres, depuis le mois de juillet jusques à la fin de septembre. Dans les départemens du midi, elles commencent à paraître dès le mois de juin. Leur corolle est remarquable par les divisions de son limbe, qui sont obliques, et par l'entrée du tube, qui est munie d’une sorte de couronne formée par cinq appendices à deux ou trois pointes, et ressemblant à de petits pétales intérieurs. Les étamines, insérées vers le milieu de la hauteur du tube, se font aussi remarquer par leurs anthères en fer de flèche , dont les pointes inférieures sont roulées en dedans sur elles-mêmes, et dont la pointe supérieure se termine par une espèce d'aigrette à poils courts, un peu frisés : ces cinq aigrettes sont conniventes , et forment une colonne torse qui s'élève au-dessus du style. Les fruits sont deux follicules cylindriques , longues de trois à cinq pouces, à une seule loge, s'ou- vrant par une fente longitudinale, et renfermant un grand nombre de graines couvertes de poils courts, et couronnées par une aigrette de poils plus longs. Le Laurier-Rose croît naturellement dans les lieux humides et sur les bords des ruisseaux et des rivières dans la partie méridionale de l'Europe, dans l'Orient et en Barbarie. Il paraît spontanée en France, aux environs d'Hières, près de Toulon. se — P Hessa 222 Coudet ss ufr L1 Ales lunes. var fee fn. Et ue si ps Be L U . fl & M , k b à! , L + à! pre - 4 f 4 CE CE KA LEE ; & à Lé j 4 LA . ' É é F : s * CÉANOTE D'AMÉRIQUE. CEANOTHUS AMERICANUS: + AAA AAAAAANNANAAANAAIAA AAA CARACTÈRE GÉNÉRIQUE Calyx turbinatus, 5-fidus. Petala 5, apice excavata , basi longius unguiculata. Stamina 5. Germen 5-gonum ; stylus 5-fidus ; stiomata5. Capsula 5-cocca ; coccis intüs dehiscentibus > 1-Spermis. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. CEANOTHUS caulibus suffrutescentibus ; foliis ovato-lanceo- latis, acutis , serratis, trinerviis ; floribus paniculatis , axillaribus. CEANOTHUS Americanus. Lin. Sp. 284.— Wir. Sp. 1. p. 1114. — Law. Dict. Enc. 1. p. 659. — Micu. FL. Boreal. Amer. 1. P: 154. — Lors. in Nov. Duham. 6. p. 106. t. 51. CEANOTHUS. Lis. Act. Ups. 1544. P- 77. — Duran. Arb. 1, 006. £ 21. j EVONIMUS Novi Belgü, Corni feminæ foliis. Cour. Hort. 1. P- 107. t. 86. EVONIMUS, Jujubinis foliis, Carolinensis » Jructu parvo ferè umbellato. Prux. Alm. 159. t. 38: 1:60: | En Anglais, {merican Ceanothus. En Allemand, {mericanischer Ceanothus. Lx Céanote d'Amérique croît dans cette partie du monde, depuis la Floride jusques en Canada. Il a été transporté en Europe dans les pre- mières années du siècle dernier ; et comme il ne craint pas le froid, il est maintenant aussi bien acclimaté dans nos jardins que dans son pays natal. Assez souvent , pour peu que l'hiver soit rigoureux , toutes ses branches périssent en entier ; mais il en repousse de nouvelles au printemps, et qui se couvrent de fleurs l'été suivant, comme si les pieds n’eussent rien souffert. On le multiplie par les drageons qui poussent autour des vieux pieds, et de graines, dont le semis doit être mis à l'abri du grand soleil, car cet arbrisseau prospère mieux dans un terrain frais et ombragé, qu’à une exposition trop chaude. Au reste , il n'est pas délicat sur la nature du sol. 81 Cette espèce n’est qu'un arbuste dont la souche ligneuse produit un grand nombre de branches cylindriques, rougeâtres, s’élevant à la hauteur de deux à quatre pieds, et devenant plus ou moins rameuses dans leur partie supérieure. Les feuilles sont alternes, pétiolées, ovales-lancéolées , aiguës, dentées en scie, d’un vert un peu foncé en dessus, beaucoup plus pâles, chargées de nervures et légèrement pubescentes en dessous. Les fleurs sont petites, blanches, très-nom- breuses, disposées en panicules à l'extrémité des rameaux ou dans les aisselles des feuilles supérieures. Elles sont d’un aspect très-agréable , et elles durent ou se succèdent les unes aux autres, depuis le mois de juin jusques à la fin de l'été. Les fruits sont de petites capsules brunâtres ou noirâtres. Ceanothus est dérivé de Keayobos, et les Grecs désignaient par ce nom un arbre épineux. C’est à tort qu'on a transporté ce nom à un genre de plantes dont aucune espèce n'est épineuse. Coutet si up, 74 F LA » ï és Canothus CCM aHNUS . Ceanothe d Amérique , POMMIER À BOUQUETS. MALUS SPECTABILIS. Icosandrie-Pentagynie. Famille des Pomacées. VAAAAAAAAAAANAANANNAN CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 5-fidus , superus. Petala 5. Stamina circiter 20, erecta , fasct- culata. Styli 5, basi connati et villosi. Pomum sphæroideum , bast et apice umbilicatum , 5-loculare ; loculis cartilagineis, 2-spermis. Semina cartilaginea. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. MALUS ÿfoliis ovato-lanceolatis, serratis, glabris ; pedunculis umbellatis ; floribus polygynis ; pomis angulatis , irregularibus. MALUS spectabilis. Desr. Arb. 2. p. 141. — Lois. in Nov. Duham. M7 LAN. 6 Aa. fi 2. PYFRUS spectabilis. Curr. Bot. Mag. 267. — Waizxo. Sp. 2.p. 1018. — Arr. Hort. Kew. ed. 2. vol. 3. p. 208. En anglais, Chinese Apple Tree. En allemand, Prachiige Apfel. IE jolie espèce de Pommier est originaire de la Chine; on croit que c'est le docteur ForerGz qui l'a introduite en Europe vers 1780. Elle passe pour s'élever à vingt ou trente pieds dans son pays natal, mais elle ne forme qu'un arbrisseau dans nos jardins, parce que jusques à présent on ne l’a guère greffée que sur Pommier-Paradis. Il est très-probable qu'elle réussirait sur Franc, et alors elle produirait un arbre magnifique, qui s’éleverait autant qu'à la Chine. Ses fruits ne paraissent pas donner de graines fertiles, car nous avons semé, pendant deux années de suite, un ‘assez grand nombre de pepins, sans en voir lever un seul. Les belles fleurs semi-doubles du Pommier à bouquets, le font remarquer parmi toutes les autres espèces ou variétés ; et leur corolle, composée de quinze à seize pétales d’un rose tendre, lui donnent un aspect très-agréable, à la fin d'avril ou au commencement de mai, qui est l'époque de sa fleuraison. Mais ce qui doit surtout le faire distinguer, c'est que les étamines et les pistils sont plus nombreux 82 que dans tous les autres Pommiers, car on compte ordinairement, dans chaque fleur, trente-six à quarante étamines , et'quinze à vingt styles. Ses fruits sont irrégulièrement arrondis, anguleux, de la gros- seur d’une cerise ; les plus gros n'ayant pas plus de neuf à dix lignes de diamètre. Ces fruits sont d’une couleur jaune-clair, douceâtres, fades au goût ; ils mollissent presque aussitôt après leur maturité, qui a lieu , dans le climat de Paris, au mois d'octobre; ils prennerit alors à peu près la même couleur et la même saveur que les Nèfles molles. On voit par ce qui vient d’être dit que ce Pommier ne doit nulle- ment être cultivé pour ses fruits; mais il mérite de l'être comme arbre d'ornement. Il ne craint pas le froid, et supporte sans en souf- frir celui de nos hivers. L Bes, fÆ pe «Viadus Jhectale hé. TULIPE DE CELS. TULIPA CELSTANA.% Hexandrie-Monogynie. Famille des Liliacées. AAA AAA AAA NAN CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx nullus. Corolla campanulata , è 6 petalis ovato-oblonpis. Sta- minum filamenta subulata, brevia ; antheris oblongis. Ovarium oblongum , subtrigonum ; stigmate sessili, 3-lobo. Capsula 5-gona, 5-valois , 5-locularis. Semina numerosa, plana , semiorbicularta , biserialiu. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. TULIP A bulbo reptante; caule unifloro , glabro ; foliis lanceo- lato-linearibus , canaliculatis ; flore erecto , luteo ; petalis glabris, aculis. TULIPA Celsiana. Ren. ZLrl. 1. n. et t. 58. — Decann. F7. Fr. 5. DS Sx5. TULIP A Hispanica. CLus. Hist. 151. TULIP À minor lutea Narbonensis. Macx. Bot. Monsp. 272? TULIPA minor , ex luteo purpurascens.Baun. Pin.64?— "Tourx. Inst. 376? En anglais, Cels’s Tulip. En allemand, Celsische Tulpe. Cove: Baux, Macnoz et TouRNEFORT paraissent avoir connu la Tulipe dont nous traitons dans cet article ; mais LINNÉ, l'ayant confon- due avec la Tulipe sauvage, la raya du catalogue des espèces, et elle n'y reprit place, que lorsque M. Repouré lui eut reconnu des carac- tères qui méritaient de la faire distinguer comme espèce particulière. M. Revouré, en la publiant de nouveau en 1802, lui donna le nom de feu M. Cers, Cultivateur-Botaniste, dans le jardin duquel il eut occasion de l’observer, et qui l’avait alors recue, depuis plusieurs années, de Harlem , sous le nom de Tulipe de Perse , ce qui pouvait faire croire qu’elle était originaire de l'Orient. Mais , depuis ce temps, M. Roserr, de Toulon, l’a trouvée aux environs de cette ville , et nous 83 en a envoyé des bulbes, que nous cultivons en pleine terre, sans leur donner aucun soin particulier. D'un autre côté, M. Decanpozce l'indique encore aux environs de Narbonne et de Montpellier, où Mucnoz paraît l'avoir trouvée il y a plus de cent trente ans; ce qui prouve suffisamment que cette plante est aussi indigène chez nous comme elle l’est dans l'Orient , si même elle se trouve véritablement en Perse , ainsi que le nom que lui donnent les jardiniers de Harlem peut le faire croire. La bulbe de cette espèce est arrondie, de la grosseur d’une noi- sette, recouverte d’une tunique brunâtre , glabre ; sa partie inférieure donne naissance à un ou deux, et quelquefois à plusieurs rejets cylindriques, blanchâtres, qui, chacun à la distance de deux ou trois pouces, plus ou moins, vont produire une nouvelle bulbe des- tinée à propager la plante. La tige qui s'élève de la partie supérieure de la bulbe, est cylindrique, glabre, haute de cinq à six pouces, droite, nue dans la plus grande partie de son étendue, chargée à sa base de deux à trois feuilles lancéolées-linéaires, très-glabres , cana- liculées , et au moins aussi longues que la tige elle-même. Celle-ci porte à son sommet une seule fleur , toujours droite , même avant son épanouissement, et dont la corolle est composée de six pétales oblongs, aigus, d'un jaune peu foncé et uniforme à l’intérieur , teints de rouge orangé extérieurement , surtout à leur sommet et en leurs bords. Les étamines sont également jaunes, de la même longueur à peu près que l'ovaire , un peu inégales cependant, les filamens qui sont placés devant les pétales extérieurs étant un peu plus courts que les autres. Cette Tulipe fleurit, à Paris , à la fin de mars ou au commencement d'avril. Ses fleurs ont une odeur agréable, mais légère. POP NOIRREE L° Pessa Pia , Dennel 0272 , TULIPE OEIL-DE-SOLEIL. 7TUZLIPA OCULUS SOLIS. % Hexandrie-Monogynie. Famille des Zrliacées. AAA AAA AAA AAA AAA AA AAA CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx nullus. Corolla campanulata, è 6 petalis ovato-oblongis. Staminum Jilamenta subulata, brevia ; antheris oblongis. Ovarium oblongum , subtrigonum ; stigmate sessili, 3-lobo. Capsula 9-g0n4 , 3-valvis. Semina numerosa , plana , semiorbicularia , biserialia. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. TULIPA bulbi reptanti cortice intus tomentoso ; foliis lanceolatis ; caule unifloro , glabro ; corollæ petalis 5 exterioribus acuminatis ? longioribus : interioribus obtusiusculis. - TULIPA Oculus Solis. Samwrt-Awans, Rec. Soc. Agr. d'Agen. 1. p.75. —Decanr. F1. Fr. 5. n. 1906. — Rep. Lil. 4. n. et t. 210. TULIPA flore rubro. Garw. Aix. 45. TULIPA præcox rubra, in medio ungue maculä niord. Baux. Pin. 57? En anglais, Sun’s-Eye Tulip. L, Tulipe OEïil-de-Soleil , venant sans culture dans les campagnes, est aussi belle que plusieurs des variétés de l'espèce qui fait depuis si long-temps l'ornement de nos jardins, et que Linné a nommée Tulipe de Gesner. Cependant cette plante, commune dans les campagnes du midi de la France, non-seulement n'avait pas été remarquée des Ama- teurs de fleurs, mais encore les Botanistes ne la connaissaient pas il y a vingt ans; ou, si elle avait été aperçue par quelques-uns, ils l'avaient indiquée si vaguement, que Linné ne la comprit pas au nombre des espèces , et que M. de Lamarcx n'en parla pas dans les deux premières éditions de sa Flore Francaise. On est redevable de la détermination de cette espèce à M. de Sainr-Amaws, Botaniste-Amateur distingué, demeurant à Agen, qui a très-bien fait remarquer plusieurs des diffé- rences qu'elle présente, si on la compare avec les autres espèces de ce genre; mais un de ses caractères les plus marqués, et dont on n’a point parlé jusques à présent, c'est que la tunique d’un rouge-brun qui revêt sa bulbe , est garnie en dedans d’une sorte de duvet laineux , 84 blanchâtre , et non roussâtre comme dans la Tulipe de l'Écluse, et dont on ne trouve aucune trace dans celle de Gesner. La bulbe de cette espèce a aussi, comme celle de la Tulipe de l’Écluse et de celle de Cels, qui sont d’ailleurs quatre à cinq fois plus petites, la propriété de se propager par des rejets qui vont produire de nouvelles bulbes *à quelque distance de l'ognon maternel, et qui peuvent ainsi multi- plier abondamment la plante, quand on la laisse plusieurs années en terre sans la relever tous les ans après que les feuilles et les tiges sont desséchées. Au reste, on peut aussi la traiter de cette manière, ainsi que les Jardiniers ont coutume de faire pour les belles variétés de la Tulipe de Gesner. Elle n'est pas délicate sur le terrain, et ne craint pas le froid. Nous la cultivons en pleine terre depuis dix ans. La tige de la Tulipe OEil-de-Soleil s'élève à un pied , et même plus; elle est garnie, à sa hase et dans sa partieinférieure , de trois à quatre feuilles lancéolées, d’un vert gai, embrassantes par le bas, souvent aussi longues que la tige elle-même. Celle-ci porte à son sommel une seule fleur , droite, grande , large de cinq à six pouces, si elle était entièrement étalée ; composée de six pétales d'un rouge éclatant, marqués à leur base interne d’une grande tache oblongue , d’un violet noirâtre, bordée d’une zone jaunâtre: les trois pétales extérieurs sont sensiblement plus longs que les intérieurs, et très-aigus. Les étamines ont leurs filamens subulés, de la même couleur que la tache de la base des pétales, et ils portent des anthères droites, quadrilatérales, jaunes , à peu près une fois plus longues qu'eux-mêmes. Cette espèce croît en Provence , en Languedoc, en Gascogne , en Italie , et probablement dans le reste du midi de l'Europe. Elle fleurit en mars dans son pays natal, et au commencement d'avril dans le climat de Paris. ï L.B essa pu . ALSTROEMÉRIE LIGTU. AZLSTROEMERTA LIGTU. 7% Hexandrie-Monogynie. Famille des Varcissées. ARIANE EAU CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Corolla supera , G-petala ; petalis 3 inferioribus, quorum 2 bast tubulosa aut convoluta. Stamina 6 inæqualia , declinata. Germen inferum , 6-gonum. Capsula G-angularis ; 5-locularis , polysperma ; seminibus globosts. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYNMIE. ALSTROEMERTA caule erecto ; foliis linearibus ; sparsis : supe- rioribus verticillatis, involucrum æmulantibus 3, floribus bilabiatis , pedunculatis , umbellatis ; pedunculis involucro longiortbus. ALSTROEMERTA Ligtu. Lin. Sp. 462. — Wan. Sp. 2. pag. 195. — Lam. Zllust, tab, 251. fig. 2. — Curr. Bot. Mag. n. et tab. 1250 Rep. Lil. 1. n. et tab. 4o. — Aux. Hort. Kew. ed. 2. vol. 2. pag. 504. HEMEROCALLIS floribus purpurascentibus striatis , vulgd Ligtu. Feuux. Peruv. 1, pag. 710, tab. 4. En anglais, Striped-flower’d Alstræmertia. . En allemand, Rachenformige Alstræmerte. Ur port élégant, des formes agréables, de jolies couleurs, assurent aux plantes de ce genre une place distinguée dans le jardin d’un ama- teur. L'espèce qui fait le sujet de cet article a été découverte au Chili, par le père Feurztée. On la trouve aussi au Pérou , où on lui donne le nom de Ligtu. Elle a été introduite en Europe vers 1776, et la beauté de ses fleurs n’a pas tardé à la faire multiplier, de manière qu'elle est assez répandue aujourd'hui. On la propage par la séparation de ses racines et par ses graines, quand on peut en obtenir à maturité, ce qui est assez rare. Ses racines, végétant presque continuellement , ne peuvent pas souffrir, comme celles de beaucoup de Liliacées bul- beuses , d’être long-temps hors de terre; il faut, quand on les relève pour les séparer , les replanter promptement. Les graines se sèment au printemps ou en automne, dans des pots remplis de moitié terreau de bruyère , et de moitié terre à Oranger. Si le jeune plant a été bien 85 soigné et repiqué dans des pots séparés , à la fin de septembre ou au mois d'octobre, il pourra fleurir la troisième année. Quand on veut séparer les racines pour multiplier la plante par ce moyen, c’est aussi le commencement de l'automne qu'il faut choisir pour cette opération. Le Ligtu aime la chaleur; il faut le tenir dans la serre-chaude pendant l'hiver, et l’y laisser jusques au moment où ilest en fleur. On peut alors, pour en jouir davantage, le transporter dans l'appartement. Il ne faut l'arroser que médiocrement en été. Linné a dédié ce genre à Azsrroemer, Naturaliste suédois, qui lui avait envoyé d'Espagne l'espèce connue sous le nom de ZLis-des-Incas. Laracine de l’Alstræmerie Ligtu est composée de huit à dix tubercu- les oblongs, un peuirréguliers, de la grosseur du petit doigt, longs d'un à deux pouces, et disposés en faisceau ; lesquels donnent naissance à plusieurs tiges simples, droites, hautes de cinq à huit pouces, dont deux à quatre d’entre elles portent des fleurs , et les autres sont stériles. Dans les unes et les autres, les feuilles inférieures et de la partie moyenne sont linéaires , presque subulées, éparses ; les supérieures, au contraire, sont ovales-lancéolées, presque disposées en rosette dans les tiges stériles. Cette rosctte, qui subsiste aussi dans les tiges portant fleur , est composée de huit à dix feuilles inégales, linéaires-lanceo- lées , formant comme une sorte d’involucre à la base des pédoncules des fleurs. Celles-ci, au nombre de trois à quatre, sont disposées en ombelle, et portées sur des pédoncules plus longs que l'involucre. La corolle de chaque fleur est composée de six pétales inégaux, dont trois supérieurs plus grands, en partie roses et en partie blancs ; les trois inférieurs, qui sont moitié plus petits, sont d'un rose uni- forme. Les filamens des étamines sont rouges, presque aussi longs que les pétales supérieurs; ils portent à leur sommet des anthères jaunes, arrondies , et à deux loges. Le style est terminé par trois stigmates filiformes et un peu divergens. Le fruit est une capsule à six côtes saillantes, divisée intérieurement en trois loges, contenant chacune plusieurs graines. Les fleurs s'épanouissent en février et mars , et répandent une odeur agréable. Cout leur Ë 4 2 ONE Ç D PAS TRS Ps gl , À LA \Y: PTT PITTOSPORE A FEUILLES ONDÉES. P/TTOSPORUM UNDULATUM. Ÿ Pentandrie-Monogynie. Famille des Rhamnoïdes. AAA AA AA AA A AAA CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 1-phyllus , 5-dentatus. Petala 5 , unguibus in tubum conni- ventia. Stamina 5. Ovarium superum ; stylo cylindrico ; stigmate capitato. Capsula 2-5-locularis ; seminibus pulp& obductis. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. PITTOSPORUM foliis ovato-lanceolatis , subintegerrimis , niti- dis ; pedunculis ternis , terminalibus, triflorts. PITTOSPORUM undulatum. Ver. Æort. Cels. pag. 76. tab. 76. — Pers. Synop. 1. pag. 248.— Lois. in Nov. Duham. 4. pag. 257. tab. 62. — Anprews, Reposit. 385. — Arr. Hort. Kew. ed. 2. vol. 2. pag. 28. En anglais, Wave-leaved Pittosporum. En allemand, Wellenformiger Pittosporum. Les Botanistes ne sont pas d'accord sur le pays natal du Pittospore à feuilles ondées. VENTENAT, en en publiant la description et la figure vers 1799, dit qu'il y avait alors déjà quelques années qu'on le culti- vait chez M. Cgrs, comme originaire desîles Canaries. M. Anprews dit, au contraire , que cet arbrisseau a été introduit en Angleterre en 1795, et qu'il y a été apporté de la Nouvelle-Hollande. Quoi qu'il en soit, ilne demande aucun soin particulier; il suffit de le rentrer pendant l'hiver dans l’orangerie. Ila même supporté deux à trois degrés au-dessous de zéro, sans en souffrir. Mais, tout-à-fait abandonné en pleine terre pendant l'hiver, il n’a pu résister à un froid plus rigoureux, et il y a péri. On peut cependant espérer de le voir se naturaliser dans le midi de la France, surtout en Provence et en Languedoc , où les froids sont beaucoup plus courts et bien moins forts. Cet arbrisseau se pro- page de boutures et de marcottes ; il donne même quelquefois des graines, avec lesquelles on peut aussi le multiplier. I faut les semer sur couche , où elles lèvent facilement. 86 Sa tige est droite, cylindrique, rameuse , revêtue d'une écorce assez unie, grisâtre, dont il s'échappe , lorsqu'on lui fait quelque blessure, des gouttes d’une résine blanche, ayant une odeur agréable. Ses feuilles sont éparses, assez écartées les unes des autres le long des rameaux , et opposées, ou, le plus souvent, verticillées à leur sommet, au-dessous des jeunes pousses, qui forment, chaque année, un étage de nouveaux rameaux; de manière qu'on peut, en quelque sorte, connaître l’âge de cet arbrisseau en comptant le nombre des étages formés par ses branches. Ces feuilles sont ovales-lancéolées , persistan- tes , longues de quatre à cinq pouces, rétrécies en pétiole à leur base, très-entières, aiguës à leur sommet, d’un vert un peu foncé, très- glabres en dessus et en dessous. Les fleurs sont portées sur des pédon- cules disposés trois ensemble, comme en ombelle, au sommet des rameaux; chaque pédoncule se partage ensuite en trois pédicules qui soutiennent chacun une fleur d’un blanc pur, d'une odeur très- suave , analogue à celle du Jasmin commun, et un peu plus grande, Ces fleurs sont composées d’un calice monophylle, tubulé , moitié plus court que la corolle, et ayant son bord divisé en cinq dents; d'une corolle de cinq pétales alternes avec les dents du calice, à onglets rapprochés en tube de la longueur du calice, et ayant leur limbe très-ouvert, et même réfléchi au sommet. Les étamines, au nombre de cinq, sont alternes avec les pétales, et portent des anthères en fer de flèche. L’ovaire est ovale-oblong , surmonté d'un style cylindrique, de la longueur des étamines, terminé par un stigmate en tête. Le fruit qui lui succède est une capsule à deux valves, contenant trois à . quatre graines enyeloppées dans une-pulpe. Les fleurs paraissent en avril, mai et juin. Nous devons remarquer que le nom spécifique donné à cette espèce ne lui convient que dans sa jeunesse, où ses feuilles sont sensiblement ondulées ; mais, dans l'âge adulte, elles sont toutes très-entières et sans aucune sinuosité. om tuteur dun nn AIT PP L Bessa pina Coult si up ; Ÿ S'boshorm until < CHORIZÉMA A FEUILLES DE HOUX. CHORIZEMA ILICIFOLTA. b Décandrie-Monogynie. Famille des Zégumineuses. AAA AAA CARACTÈRE GÉNÉRIQUE Calyx 5-fidus , 2-labiatus. Corolla papilionacea ; carin& ventricosä& alis breviori. Stylus brevis, uncinatus ; stigmate simplict, obliquo. Legumen oblongum , ventricosum , 1-loculure , polyspermum. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. CHORIZEMA jolis ovatis , dentato-spinosis ; subpinnatifidis ; racemis terminalibus et axillaribus , elongatis. CHORIZEMA licifolia. Lasrrrarn. V’oy. a la Rech. de La Pé- rouse , vol. 1. pag. 405. tab. 21. —Lasrrarn. Pl. Nov. Holland. 2. pag. 120. — Air. Hort. Kew. ed. 2. vol. 3. pag. 8. CHOROZEMA llicifolium. Surrm. 2 Linn. Soc. Trans. Act. 9. pag. 251. En anglais, Æolly-leaved Chorizema. En allemand, Zülsenblattrige Chorizeme. Cr arbuste est originaire de la côte sud-ouest de la Nouvelle-Hol- lande , où il a été découvert par M. de LasirrarniÈRe, lors du voyage fait à la recherche de La Pérouse. Il est cultivé en France depuis une demi-douzaine d'années. On le multiplie de graines, qu’on sème sur couche et sous châssis. Il craint le froid, et a besoin d'être rentré dans la serre pendant l'hiver. Sa racine fibreuse, divisée en plusieurs us donne naissance à une ou plusieurs tiges presque ligneuses, cylindriques, divisées en plusieurs rameaux grêles, longs d’un pied ou environ. Ses feuilles sont sessiles ou presque sessiles, ovales-oblongues, bordées de chaque côté par sept ou huit dents terminées en épines, ce qui, ajouté à leur beau vert luisant et à leur consistance un peu coriace , leur donne assez de ressemblance avec les feuilles du Houx. Les fleurs sont dispo- sées au sommet de la tige ou dans l’aisselle des feuilles supérieures, et au nombre de quatre à huit, vers les extrémités de pédoncules 87 filiformes et très-allongés. Leur calice est à deux lèvres, dont la supé- rieure, plus longue et bifide, et l’inférieure trifide. L'étendard est grand, relevé, échancré en cœur, d’un joli rouge-orangé, avec une tache jaune-d’or à sa base; les deux ailes, séparées et divergentes, sont d’un rouge vif. Les étamines sont au nombre de dix, à filamens libres, dont un est écarté des autres, placé au-devant de l'ovaire, qui est lui-même surmonté d’un style courbe. Le légume, petit et renflé , contient plusieurs graines réniformes et brunâtres. Cet arbuste est en fleurs pendant une grande partie de l'été. Chorizema est dérivé du verbe grec xwpi£o, je sépare, pour indiquer que les ailes sont divergentes. L Bessa pie. CGoutet wep. Be PC % CIE 7 cp La . TROLLE D'ASIE. TROLLIUS ASTATICUS. % Polyandrie-Polygynie. Famille des Renonculacees. AAA AAA RAA A AA VAN CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx é folus 12-14, coloratis, petaliformibus, plurimo ordine. Petala 9-12, calice mulio minora, tubulosa, 1-labiata. Capsulæ numerosæ ;, polysperme. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. TROLLIUS caule subsimplict ; foliis quinquelobatis ; lobis incisis, dentatis ; foliolis calycinis patulis ; coroll& staminibus longtiorti. TROLLIUS Asiaticus. Lin. Sp. 782. — Wir. Sp. 2. pag. 1554. Porn. Dict. Enc. 8. pag. 122. re Bot. Mag. n. et tab. 235. — Ar. Hort. Kew. ed. 2. vol. 5. pag. 559. TROLLIUS humilis , flore patulo. Buxs. Cent. 1, pag. 15. tab. 22. | HELLEBORUS Aconiti folio, flore globoso, croceo. Ammax. Ruthen. pag. 76. n. 101. HELLEBORUS niger orientalis | Rañunculi folio , flore nequa- quam globoso. Tourx. Corol. 20. En anglais, siatick Globe-flower. En allemand, Zstatische Trollblume. Crre plante est originaire de l'Asie, comme son nom l'indique. Les Botanistes l'ont trouvée en Sibérie et dans l'Asie mineure. On la cultive dans quelques jardins, où sa racine, qui est vivace et semblable à une espèce de griffe, sert à la multiplier par la séparation qu'on en fait en automne. On peut aussi semer ses graines; mais ce moyen est plus long. Elle aime l'ombre, l'humidité, et demande un bon terrain, comme celui qui sera composé d’un mélange de terre franche et de terreau de bruyère. La racine du Trolle d'Asie, qui est composée de nombreuses fibres noirâtres , rassemblées en faisceau, donne naissance à une tige droite à 88 cylindrique, légèrement striée , glabre comme toute la plante , haute d’un pied, ou un peu plus, presque simple , ou divisée en un ou deux rameaux dans sa partie supérieure. Les feuilles qui partent de la racine ou du bas de la tige sont d’un vert gai, quoique assez foncé, pétiolées, découpées en cinq lobes profonds, et eux-mêmes partagés en plus petits lobes incisés et dentés. Les feuilles de la partie supé- rieure des tiges sont sessiles, à peu près de la même forme que les premières. Les fleurs sont grandes, d'un jaune orangé, solitaires à l'extrémité de la tige ou des rameaux. Elles diffèrent principalement de celle du Trolle d'Europe, décrit n° 69 de cet ouvrage, par les folioles de leur calice, plus étalées, non conniventes en globe; par leurs pétales plus longs que les étamines, et par la longueur de leurs styles, qui persistent sur les çapsules de manière à leur former une pointe particulière. | | Pro d tx dès Jane A up L ,Parsa pins ’ Ze REA DAUE 2 SUUTCUS. pre x ASS dr voté, A 1 + 07 See + © FUCHSIE ÉCARLATE. FUCHSIA COCCINEA. Ÿ Re Octandrie-Monogynie. Famille des Myrtes. AAA AAA AAA CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyxinfundibuliformis , superus ; coloratus ; limbo 4-fido , deciduo. Petala 4. Stamina 8. Ovarium snferum ; stylo filiformi ; stigmate capitato. Bacca 4-locularis , polysperima. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. FUCHSTA foliis ovato-lanceolatis , oppositis ternisve ; floribus solitartis, axillaribus, pedunculatis ; petalis obtusis , calice dimidio brevioribus. FUCHSTA coccinea. Wu». in Usteri Annal.3. — Wat. Sp. 2. pag. 5ho.—Curr. Bot. Mag. tab. 97—Axr. Hort. Kew. ed. 2. vol. 2. pag. 352. FUCHSIA Magellanica. Law. Dict. Enc. 2. pag. 565. Illust. Gen. tab. 282. fig. 2. — Nouv. Duham. 1. pag. 58. tab. 15. FUCHSIA elegans. Sauss. Stirp. rar. 15. tab. 7. DORV ALLA Eucharis. Cowwers. Herb. NAHUSIA coccinea. ScuNezvooGT. Zc. 21. THILCO. Feuill. Peruv. 3. pag. 64. tab. 47. En anglais, Scarlet Fuchsia. En allemand , Scharlachrothe Fuchste. : DM forme élégante et le vif éclat des fleurs de cet arbrisseau étaient bien faits pour fixer l'attention des Amateurs de jolies plantes; aussi, dès que la Fuchsie écarlate parut dans les jardins, fut-elle accueillie et recherchée comme elle méritait de l'être, et ne tarda- t-elle pas à être abondamment multipliée : de sorte qu'il est peu de jardins dans lesquels on ne la rencontre aujourd'hui. C'est au Chili que le P. Feuirée observa le premier cette plante, au commencement du siècle dernier, et elle a été retrouvée depuis par Coumersox , sur les côtes de Magellan, lors du voyage qu'il fit autour du monde avec BoucainviLe. Quant à son introduction en Europe , on la doit à un navigateur anglais, le capitaine Firtu, qui l'apporta en Angleterre en 1788, d'où elle nous est venue peu de temps après en France. Elle se multiplie, avec la plus grande facilité , de marcottes , de boutures et de graines. Plantée dans un mélange de terreau de bruyère et de terre à Oranger , on la tient en pot ou en caisse, afin de la rentrer pendant l'hiver dans l’orangerie. Quelques cultivateurs l'ont laissée en pleine terre, et le froid , assurent-ils, n'a 89 fait périr que ses branches, et elle a toujours repoussé du pied. Nous avons été moins heureux, nous avons vu périr, deux années de suite, deux pieds que nous avions risqués ainsi. Elle demande à être fré- quemment arrosée pendant l'été; car, pour peu qu'elle souffre de la sécheresse , ses fleurs tombent pendant qu’elles ne sont encore qu'en bouton. Au rapport du P. Feuuxée, les habitans du Chili se servent de ses baies pour teindre en noir. Le genre Fuchsia a été consacré, par PLumier , à la mémoire de Léonard Fuens, Médecin et Botaniste allemand du seizième siècle, auteur d'ouvrages nombreux , renfermant presque tous des idées neuves et des observations intéressantes, et parmi lesquels on compte une Histoire des Plantes avec des figures en bois qui sont encore estimées aujourd'hui. La Fuchsie écarlate est un arbrisseau dont la tige, haute de deux à quatre pieds, rarement davantage, se divise dès sa base en ra- meaux nombreux, ou qui pousse incessamment de sa souche une grande quantité de tiges formant un petit buisson, et partagées en rameaux opposés, grêles, cylindriques, d’un rouge brun , et un peu velus dans leur jeunesse. Ses feuilles sont oyales-lancéolées , légère- ment dentelées en leurs bords, chargées de nervures rougeâtres, glabres, et d’un vert assez foncé en dessus, portées sur de courts pétioles, opposées deux à deux ou trois à trois ensemble. Les fleurs, portées sur des pédoncules grêles , à peu près de la même longueur que les feuilles, sont solitaires dans les aisselles de celles-ci, et dispo- sées dans presque toute la longueur des rameaux. Ces fleurs sont d’une forme très-élégante, inclinées à l’époque de la fécondation, composées d’un calice monophylle, infondibuliforme, d'un beau rouge vif, divisé en quatre découpures lancéolées; d’une corolle de quatre pétales presque en cœur , au moins moitié plus courts que les divisions calicinales, et tranchant avec celles-ci par leur belle couleur violette , presque bleue. Les étamines, au nombre de huit, ont leurs filamens du même rouge que le calice, et un peu plus longs que lui. Le pistil est aussi de cette couleur, et surpasse un peu les étamines en longueur. Les fruits qui succèdent aux fleurs sont des baies ovoïdes- allongées, divisées en quatre loges contenant chacune plusieurs graines. Ce charmant arbrisseau fleurit depuis le milieu du printemps jusques assez avant dans l'automne; les froids seuls, en arrêtant sa végétation, mettent un terme à sa fleuraison. P'Bessa pins ’ E , Gabr : Cornet Aube. CAE | C Uchsur COCCLALC., ALOËS PANACHÉ. A4LOE V'ARIEGATA. % Hexandrie-Monogynie. Famille des Ziliacées. AAAAAAAAAAAAAAAAAAANAAAAARAAAANUN CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx nullus. Corolla tubulosa, ore subsexfido, patulo, fundo nectarifero. Staminum filamenta receptaculo inserta. Capsula supera, trilocularis , trivalvis ; polysperma. Semina bisertalia , margine mem- branacea. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. ALOE subacaulis ; foliis trifariis , pictis, canaliculatis ; anguls cartilagineis , ternis. ALOE variegata. Lix. Sp. 459. — Wixxp. Sp. 2. pag. 190. — Law. Dict. Enc. 1. pag. 89. — Curr. Bot. Mag. n. et tabS. ba. = Decano. PL. Gras. n. et tab. 21. — Axr. Âort. Kew. ed. 2. vol, 2. pag. 296. ALOE Africana humilis, foliis ex albo et viridi variegatis. Comm. Præl. pag. 79. tab. 28, absque flore. — Tux. Hort, Pis. 7. tab. 7. | ALOËE pumila Zeylanica serpentaria. Breyn. Prod. 2. pag. 12. — Sas. Hort. Rom. 6. tab. 56. Vulgairement, Aloës perroquet. En anglais, Patridge-breast Aloe. En allemand, Schackige Aloë. AS panaché a été introduit en Europe en l’année 1700, et d’abord cultivé, dans le jardin d'Amsterdam, de graines envoyées du Cap de Bonne-Espérance. Depuis ce temps, il s’est répandu dans les autres jardins de Botanique et chez les amateurs, où on le multi- plie de boutures, parce qu'il est fort rare que ses fruits parviennent à maturité. Il est en fleur pendant une grande partie de l'hiver, surtout quand on le tient, pendant cette saison , dans la serre-chaude, ou au moins dans la serre-tempérée. Ses feuilles panachées le font encore remarquer , lors même qu’il n’est plus en fleur. 9% | La tige de cette plante est presque nulle, cachée en grande partie par des feuilles oblongues, charnues , à trois faces, d’un vert foncé, marquées de taches blanches, à trois bords coriaces, denticulés, se terminant par une pointe dure. Ces feuilles sont sessiles, serrées , im- briquées sur trois rangs, et du milieu d'entre elles s'élève un pédon- cule cylindrique , simple , d’un vert-glauque obscure ou un peu rou- geâtre , long de douze à quinze pouces, nu dans sa partie inférieure, chargé, dans sa moitié supérieure, de douze à vingt fleurs munies chacune d’une petite bractée à leur base, droites avant la fleuraison , pendantes durant la fécondation, portées sur de courts pédoncules, et disposées en épi terminal et un peu lâche. Leur corolle est com- posée de six pétales d'un rouge vif, allongés, rapprochés et soudés en tube seulement divisé au sommet en six dents. Les étamines sont au nombre de six , ayant leurs filamens à peu près de la longueur de la corolle, d’un rouge clair, portant à leur sommet des anthères oblongues , jaunes, s'ouvrant par deux fentes longitudinales. L'ovaire est ovale-oblong, presque cylindrique , surmonté d’un style filiforme de la même couleur-et de la même longueur que les filamens des étamines. Le fruit qui succède aux fleurs est une capsule presque cylindrique , à trois valves, à trois loges partagées par une cloison imparfaite, et contenant chacune des graines nombreuses, dispo- sées sur plusieurs rangs. D! l 4 arreguli c Aloes panache . Vu Cup. de D Lisp. ». Lustil et Etamune #1. tout L'Hiver LIS TIGRÉ. ZZLIUM TIGRINUM. Y% Hexandrie-Monogynie. Famille des Ziliacées. AAAAAAAAANANU CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Corolla campanulata ; laciniüs rectis aut revoluis , basi conniventi- bus et sulco longitudinali, nectarifero , nudo aut ciliato , exaratis. . À . Pris 4 Stamina 6, stylo breviora. Capsula oblonga, G-sulcata, 3-gona, poly- sperma ; seminibus planis. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. LILIUM folis lanceolatis , sparsis ; in axillà bulbiferis ; caule villoso ; corollis pendulis , revolutis | intüs maculatis et papillosis. LILIUM TIGRINUM. Curr. Bot. Mag. n. et tab. 1237. — An. Hort. Kesw. ed. 2. vol. pag. 241. — Rep. Lil. vol. 7. n. et tab. 395. LILIUM speciosum. Axprew. Bot. Repos. n. et tab. 586. LILIUM Pomponium f. Lourerm. For. Coch. 207. KENTAN vuled Oni juri. Kazwpr. Amœn. Exot. fasc.5. pag. 871. En anglais, 7iger-spotted Chinese Lily. En allemand, Getiegerte Lilie. Les Lis sont depuis long-temps en possession de faire l'ornement de nos jardins. Toutes les espèces se font remarquer par de magnifiques couleurs. L'une est parée d’une pourpre éclatante; l'autre étale la cou- leur de l'or; celle-ci développe à nos regards ses corolles brillant du plus bel écarlate; celle-là charme nos yeux par sa blancheur éblouissante; cette autre enfin nous offre tout à la fois le mélange de plusieurs couleurs : tel est le Lis tigré ou le Lis de la Chine, qui, depuis quelques années, est venu ajouter encore aux belles plantes du même genre que nous possédions déjà. Ce Lis a été introduit en Angleterre en 1804 , et en France deux ou trois ans après. M. BoursAuLT paraît être le premier qui l'ait eu à Paris. Dans les contrées où il est indigène, à la Chine, à la Cochinchine et au Japon, on le cultive pour la beauté de ses fleurs et pour son utilité, parce que ses racines se mangent. Cette belle plante ne tardera probablement pas à devenir commune , à cause du triple moyen de propagation qui lui a été donné par la nature. En effet, elle peut se multiplier par caïeux, par les 91 bulbilles qui croissent dans les aisselles de presque toutes ses feuilles , et enfin par ses graines. Elle n’est d’ailleurs pas difficile, car elle sup- porte fort bien le froid de nos hivers; et une terre substantielle , avec ou sans mélange de terreau de bruyère, lui suffit. La racine du Listigré estune bulbe écailleuse , qui donne naissance à une tige cylindrique , haute de trois à cinq pieds, d'un brun violâtre, chargée de quelques poils blanchâtres, longs et couchés. Cette tige est garnie dans toute sa longueur, de feuilles éparses , entières, glabres , d’un vert foncé, et luisantes ; celles de la partie inférieure et de la partie moyenne sont linéaires-lancéolées ; mais les supérieures devien- nent plus courtes à mesure qu'elles approchent du sommet de la tige, où elles finissent par devenir ovales-lancéolées. Les unes et les autres portent dans leurs aisselles une ou deux bulbilles d’un violet noirâtre, luisantes , tombant d’elles-mêmes vers le temps de la fleuraison. Les fleurs , disposées au sommet de la tige, sont très-grandes, d’un beau rouge de vermillon, tirant un peu sur l'or, chargées intérieure- ment de plusieurs taches et papilles d’un pourpre noirâtre; elles varient d’ailleurs pour le nombre, suivant la force et l’âge de la bulbe. Les jeunes individus n’en produisent qu'une ou deux; quand l’ognon a pris plus de force, et qu'il est planté dans un bon terrain, sa tige en produit souvent une douzaine, et quelquefois jusques à quinze ou vingt. Ces fleurs forment alors une sorte de panicule du plus bel effet, et dont on peut jouir pendant quinze jours à trois semaines, toutes les corolles ne se développant pas à la fois, mais seulement trois à quatre ensemble, et chacune d'elles restant épanouie pendant trois à quatre jours, surtout quand on a soin de mettre alors la plante à l'abri du soleil. Les pédoncules sont divergens , courbés à leur sommet, de sorte que les fleurs sont penchées, mais leurs six pétales se relèvent et se roulent en dehors. Les filamens des étamines sont filiformes, d’un rouge pâle, pendans, divergens, chargés à leur sommet d'anthères vacillantes , d’un pourpre brun très-foncé. Le style, un peu plus long que les étamines, est légèrement triangulaire , un peu arqué , terminé par un stigmate triangulaire, d’une couleur pourpre beaucoup plus claire que les anthères. Cette belle plante fleurit en juillet et août. P'Bessa px Ze June C7 GPS Lartois ?1t CT | Lis tigré. = LIS DE PHILADELPHIE. Z/LIUM PHILADELPHICUM. Y Hexandrie-Monogynie. Famille des Liliacées. AAA A RAA AAA AAA CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Corolla campanulata ; laciniis rectis aut revolutis, bast conniven- tibus et sulco longitudinali , nectarifero , nudo aut ciliato , exaratis. Stamina 6, stylo breviora. Capsula oblonga, 6-sulcata, 5-gona, poÿ- sperma ; semintbus plants. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. LILIUM folis ovato-oblongis , verticillatis ; caule subunifloro ; Jloribus erectis , campanulatis ; petalis unguiculatis. LILIUM Philadelphicum. Lin. Sp. 435. — Waxzn. Sp. 2. pag. go. — Law. Dict. Enc. 5. pag. 535. — Curr. Bot. Mag. n. et tab. 519. — Rep. Lil. 2. n. et tab. 104. — Arr. Hort. Kesw. ed. 2. vol. 2. pag. 243. LILIUM foliüs verticillatis brevibus, corollis campanulatis , unguibus petalorum angustioribus , floribus erectis. Mwz. Dict. n.15, et Ic. tab. 165. f. 1. En anglais, Philadelphian Lily. En allemand, Philadelphische Lilre. Mrs élevé, moins grand dans toutes ses proportions que le Lis tigré, le Lis de Philadelphie mérite encore d'attirer nos regards par la forme élégante de sa corolle et par Téclat de sa couleur. Il est ori- ginaire de l'Amérique septentrionale jet particulièrement de la Caro- line méridionale. Quoique transporté depuis environ soixante ans en: Europe, il est encore assez rare dans les jardins, et on ne le voit que: chez quelques Amateurs. Il supporte bien le froid de nos hivers em pleine terre, mais il paraît craindre la trop grande humidité , et il est sujet à pourrir. La racine de cette plante est une bulbe écailleuse, de la grosseur d’une noix ordinaire. Cette bulbe donne naissance à une tige simple , cylindrique, haute d’un pied ou environ, glabre comme toute la plante, d’un vert pâle, quelquefois un peu rougcâtre, et couverte 92 d’une légère poussière glauque. Les feuilles sont ovales-oblongues, disposées par verticilles, quatre à huit ensemble. La tige porte à son sommet une ou deux fleurs droites, très-évasées, composées chacune de six pétales lancéolés, rétrécis à leur base en un onglet très-marqué : les deux tiers de leur limbe sont d’un beau rouge, presque écarlate, le reste étant d’un jaune verdâtre et marqué de taches arrondies, noirâtres. Les étamines, un peu plus courtes que les pétales, ont leurs filamens droits, rougeâtres, surmontés d’anthères noirâtres, vacil- lantes. Le style est épais, triangulaire, un peu plus long que les éta- mines, surmonté d’un stigmate en tête, à trois angles arrondis. Ce Lis fleurit au mois de juillet. | Le Jeune soulp. L Besrsa pu eu Hot Le AP 4 , À {y PTE CCI 22714 l1s de Philadelphie. : L Lult. Amer , sepl: 1 2 EE Juillet 2, Ætariuin WACHENDORFIE A FLEURS EN THYRSE. /ACHENDORFIA THYRSIFLORA. Y Triandrie-Monogynie. Famille des Ziliacées (1). AAA AAA AAA AAA ANA AA CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Spatha 1-phylla. Corolla 6-partita , trregularis ; laciniis 5 superio- ribus erectis , 3 inferioribus patulis. Stamina 5 fertilia , 5 sterilia et brevissima. Germen superum ; stylo declinato ; stigmate simplicr. Capsula 5-quetra , 5-locularis, 5-valvis , 5-sperma ; seminibus hir- suis. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ÈT SYNONYMIE. WACHENDORFTA foliis ensiformibus ; quinquenervus, plica- lis, glabris ; scapo subsimplici ; floribus in thyrsum collectis. WACHENDORFTIA thyrsiflora. Lin. Sp. 59. — Wir. Sp. 1, pag. 248.— Lan. Zllust. n. 595. tab.54. f. 2. — Curr. Bot. Mag. n. et tab. 1060. — Rep. Lil. 2. n. et tab. 93. — Gærix. Fruct. vol. 1, pag. 52. tab. 15. f. 4. — Porn. Dict. Enc. 8. pag. 781. En anglais, 7alLflowering Wachendorfia. En allemand, Straussblütige Wachendorfie. 2 genre est dédié à WVacuenporrr, professeur de Botanique à Utrecht, en 1747. Il renferme jusques à présent six espèces, dont une appartient à l'Amérique, et les cinq autres au Cap de Bonne- Espérance. La Wachendorfe à fleurs en thyrse est du nombre de ces dernières. Cette plante est cultivée depuis un certain nombre d'années dans les jardins d'Europe, où on la tient en serre-chaude ou sous châssis. Elle fleurit en mai et juin, et on la multiplie de caïeux ou de graines. La racine de cette plante est formée d’un tubercule arrondi, d’une belle coulcur rouge, recouvert de plusieurs tuniques brunes et sca- (1) Le genre Wachendorfia, par son ovaire supérieur, s'éloigne beaucoup des Iuéss, dont M. de Jussieu l’avait rapproché; et, d’après ce caractère important, il nous semble plus convena- blement placé parmi les Liracées, avec lesquelles il paraît avoir une grande affinité, par le genre Albuca, qui, comme lui, n’a que trois étamines fertiles. 93 rieuses. Ce tubercule donne naissance à une tige herbacée, simple, un peu comprimée, presque cylindrique, haute d'environ deux pieds , chargée dans sa longueur, excepté en sa partie supérieure , de feuilles lancéolées-linéaires, plissées longitudinalement, engaînantes. à leur base. Les fleurs sont d’un jaune d’or , légèrement odorantes, au nombre de vingt à trente, disposées, dans la partie supérieure de la tige, en grappe presque simple. Leur corolle est monopétale, parta- gée profondément en six découpures irrégulières, disposées en deux lèvres inégales. Les étamines , au nombre de trois, ont leurs filamens jaunes, filiformes, égaux en longueur aux divisions de la corolle , un peu déjetés sur le côté , terminés par des anthères oblongues , à deux loges qui s'ouvrent en dedans. L’ovaire est supérieur, arrondi, un peu triangulaire, surmonté d’un style droit, égal à la longueur des étamines. Le fruit est une capsule presque triangulaire, à trois loges , ne contenant chacune qu'une graine couverte de soies molles et écailleuses. mm : | , ; U f ul fu nd fi A spl 7 3 Wa chendorfie a fleurs en thyrse., LL Goulet vufo CESTREAU DIURNE. CESTRUM DIURNUM. $ Pentandrie-Monogynie. Famille des Solanées. AAA AAA AAA CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 5-dentatus , brevis. Corolla multo longior , infundibuliformis ;, tubo sensim dilatato ; limbo plicato , 5-fido. Stamina 5 , non exserta ; filamentis mediæ corollæ insertis. Stylus unicus. Bacca ovata, 2-locu— laris , polysperma. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. CESTRUM Jfoliis lanceolatis ; fasciculis florum pedunculatis ;: laciniis corollæ subrotundis , reflexis ; filamentis staminum eden- tatis. | CESTRUM diurnum. Lin. Sp. 277.— Warco. Sp. 1. pag. 1056.— Lan. Dict. Enc. 1. pag. 688. — Luërir. Stirp. 1. pag. 74. — Air. Hort. Kew. ed. 2. vol. 2. pag. 2. | JASMINOIDES Laureolæ folio , flore candido , interdiu odorato. Durs. Hort. Elth. 186. tab. 154. f. 186. LAUREOLA sempervirens Americana , latioribus foliis ; floribus albis odoratis. Piuk. Alm. 209. tab. 95. f. 1. Vulgairement , le Galant-de-jour. En anglais, Day-smelling Cestrum. En allemand, Tag Hammerstrauch. Enrns , dans la seconde édition de son Species Plantarum , publiée en 1762, n’a fait mention que de deux Cestrum ; M. de Lamarck, lorsque parurent les premiers volumes de l'Encyclopédie méthodique, en 1785, en décrivit huit espèces; et Wizzpexow, en 1798, porta leur nombre jusques à onze. Depuis cette époque peu reculée, ce genre a été encore beaucoup augmenté. M. Jacquin, dans son ouvrage sur les plantes rares du jardin de Schoenbrunn, en a décrit et figuré neuf nouvelles espèces, et MM. Rurz et Pavox six autres, dans leur Flore du Pérou ; de sorte qu'avec quelques autres ajoutées par Swarrz, VEN- TENAT , etc. on compte aujourd'hui plus de trente espèces de ce genre. Les différens Cestreaux connus forment des arbrisseaux à feuilles 94 toujours vertes et d’un joli aspect; mais ils exhalent en général une odeur nauséabonde et désagréable; quelques-uns cependant , et parti- culièrement celui qui est le sujet de cet article, font exception sous ce rapport , car ils répandent pendant le jour une odeur très-suave. Presque toutes les espèces sont originaires des pays chauds de l’'Amé- rique; aussi exigent-elles en général la serre chaude. On les multiplie facilement de marcottes, de boutures et de graines. Il leur faut une terre substantielle. Le Cestreau diurne est un arbrisseau médiocrement rameux , dont la tige , assez grêle , s'élève à huit ou dix pieds de hauteur. Ses feuilles sont alternes, courtement pétiolées, ovales-oblongues ou lancéolées , très-glabres, lisses et d’un vert foncé en dessus, un peu plus pâles en dessous. Ses fleurs sont blanches, assez petites, disposées huit à dix ensemble en une sorte de faisceau porté sur un pédoncule axillaire et à peu près de la longueur des feuilles. Elles paraissent au mois de novembre. Leur corolle n’a que cinq à six lignes de longueur, et les divisions de leur limbe sont courtes, ovales, réfléchies et ondulées ou presque crépues en leurs bords. Cet arbrisseau est originaire de la Havane ; il est une des deux espèces connues de Linwé. FE RE: 833 SE È ÿ S » ss" DC II lb D'HUIIL . Cestreau diurne. 2 “a Ÿ. RE $ $e Ê LS | | | VELTHEIMIE À FEUILLES VERTES. 7°ELTHEIMIA VIRIDIFOLIA. % ———————__]_ —— "7 Hexandrie-Monogynie. Famille des Asphodélées. AAA AN AAA AAA AA AAA AA CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Corolla monopetala , tubulosa , sexdentata. Stamina 6, tubo corollæ inserta. Stylus 1, subulatus. Capsula membranacea , ovata , 5-angu- laris | 5-locularis ; loculis 1-Spermis. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. VELTHEIMIA viridifolia. Wu. Sp. 2. pag. 181. — GLenrrscu, Act. Berol. 1771. — Jaco. Hort. Schœnb. 1. pag. 41. tab. 78.— Ar. Hort. Kew. ed. 2. vol. 2. pag. 289.— Pois. Dict. Enc. 8. pag. 49. VELTHEIMIA Capensis. Ren. Lil. n. 105. ALETRIS Capensis. Lin. Sp. 456.— Curr. Bot. Mag. n. et tab. 501. ORCHIS hyacinthoides , foliis, caule et floribus maculatis. Buxs. Cent. 3. pag. 12. tab. 20. -En anglais, Waved-leaved F'eltheimia. En allemand, Grünblattrige l’eliheimie. L: Cap de Bonne-Espérance est la patrie de cette plante, qui a été introduite en Europe vers 1768. Elle fut d’abord , et avant qu'on la cultivât, réunie par Linné dans le genre Æletris ; maïs, en 1771, lorsqu'elle put être mieux examinée, Gzreprrscm lui reconnut des caractères d’après lesquels elle devait constituer un genre particulier, qu'il dédia à Vecrnemn. En effet, celui-ci diffère des Alétris par sa corolle tubuleuse , entière, à six dents, et non infondibuliforme, à six découpures; et encore par sa capsule à trois loges monospermes, et non polyspermes. Tous les Botanistes adoptent aujourd’hui le genre Veltheimia , dans lequel ils rangent quatre autres espèces, qui sont, comme la première , originaires du Cap de Bonne-Espérance. Quant à la Veltheimie à feuilles vertes, cette plante se cultive en pot, dans un mélange de terre franche et de terreau de bruyère. Comme elle craint beaucoup le froid, on la rentre pendant l'hiver 96 dans la serre tempérée, où elle se trouve mieux que dans la simple orangerie; et quand on veut hâter le moment de sa fleuraison , on la place même dans la serre chaude ou sous châssis. Par ces derniers moyens, on peut jouir de ses fleurs dès les mois de novembre et de décembre, tandis que, naturellement, elles se font attendre jusques en mars ou avril. Elles sont agréables en ce qu'elles durent très-long- temps, six semaines à deux mois. Du moment où la plante commence à entrer en végétation, ce qui a lieu vers la fin de l'été, jusques à ce que la fleur soit passée, il faut l’arroser de temps en temps; mais on ne doit plus le faire que très-rarement pendant que l'ognon est en repos. Les caïeux que celui-ci fournit sont le moyen de multiplication le plus ordinairement employé par les Jardiniers, parce que les nou- veaux ognons qui en proviennent portent plutôt des fleurs que ceux qui sont produits par les graines semées. Ces derniers ne fleurissent qu'au bout de cinq à six ans. La racine de la Veltheimie faisant le sujet de cet article est une. bulbe écailleuse, violette, assez grosse, et qui donne naissance à une demi-douzaine de feuilles oblongues, lancéolées , rétrécies à leur base, étalées, parfaitement glabres, ondulées en leurs bords, et d’un vert gai. Du milieu de ces feuilles s'élève une hampe cylindrique, d'un vert peu foncé , toute parsemée de taches violettes, haute de douze à dix-huit pouces, portant dans sa partie supérieure vingt à trente fleurs d’un rose foncé , parsemées de petites taches ordinairement plus pâles ; ces fleurs sont pendantes, rapprochées lesunes des autres, disposées en grappe simple , et portées chacune sur un pédoncule de trois à quatre lignes de longueur, sortant de l’aisselle d'une bractée linéaire-lancéolée membraneuse , violette ou rougeâtre , moitié plus courte que le tube de la corolle. Une autre bractée, moitié plus petite que la première , est portée par le pédoncule. Chaque fleur en particulier est composée, 1. d’une corolle monopétale , tubulée, cylindrique, plus large dans sa moitié supérieure , ayant son bord partagé en six dents obtuses; 2.° de six étamines à filamens subulés , un peu inégaux , insérés au sommet de la partie étroite du tube, portant à leur sommet de petites anthères ovales-oblongues; 5.° d'un ovaire oblong, creusé de trois sillons , et surmonté d’un style subulé, terminé par un stigmate le plus souvent simple. Le fruit est une capsule ovale, membraneuse, à trois angles saillans et comprimés en manière d'ailes, partagée intérieurement en trois loges, ne contenant chacune qu'une seule graine. L'Bessa pina ) Ce Q UW 772 Ÿ f RFA 7 on 27207 4 . GREUVIER OCCIDENTAL. GREWIA OCCIDENTALIS. Gynandrie-Polyandrie. Famille des Tïliacées. AAA AAA AAA CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 5-phyllus , deciduus , intüs coloratus. Petala 5 , calyci con- Jormia , basi intus 1-squamosa. Slamina numerosa ; antheris subro- tundis., germini appressis. Germen stipitatum ; stipite brevi, crassiore , infra corollifero , supra staminifero. Stylus 1 ; stigmate 4-fido. Drupa 4-loba , fœta 4 nucibus osseis 2-locularibus 2-spermis. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. GREW TA folis ovatis, dentatis ; pedunculis unitrifloris , termi- nalibus et subaxillaribus ; petalis lineari-lanceolatis. GREWIA occidentalis. Lax. Sp. 1567. — Waiczo. Sp. 2. pag. 1164. — Law. Dict. Enc. 3. pag. 42. — Lors. ir Nov. Duham.6. pag. 121. t. 5r. ’ GREWTA corollis acutrs. Las. Hort. Cliff. 455. — Duuax. Arb. 1. pag. 276. t. 108. ULMIFOLTA arbor Africana baccifera, floribus purpurets. Prux. Alm. 395. tab. 257. f. 1. ULMI facie arbuscula Æthiopica , ramulis alatis, floribus pur- purascentibus. Commez. Æort. 1. pag. 165. t. 85. En anglais, Westerly Grewia. En allemand, Africanische Grewie.. (OP genre a été dédié par Linxé à la mémoire de Grew, Médecin et Botaniste anglais, auteur de l’Ænatomie des Plantes et de plusieurs autres ouvrages. Dans le Species Plantarum de l'illustre Botaniste sué- dois, on ne trouve que deux espèces de ce genre; mais aujourd'hui, d'après le Synopsis de M. PEersooN, on en connaît trente-deux. De toutes ces espèces, le Greuvier occidental a été long-temps le seul cultivé dans nos jardins; aujourd’hui nous en possédons trois autres. Cet arbrisseau est d’un fort joli aspect lorsqu'il est en fleur. IIne peut supporter en pleine terre le froid de notre climat, ce qui force à le cultiver en caisse , afin de le rentrer pendant l'hiver dans l’orangerie. 95 - : LT FR _ On le multiplie facilement de graines, de marcottes, et même de boutures. Il aime une bonne exposition au grand soleil, des arrose- mens fréquens ; et la terre qui lui convient est celle à oranger. Cet arbrisseau s'élève à dix ou douze pieds. Sa tige se divise en rameaux irréguliers, diffus , d'un brun rougeâtre. Ses feuilles sont alternes, pétiolées, ovales, dentées, glabres en dessus, veinées et finement réticulées en dessous. Les fleurs, le plus souvent disposées à l'extrémité des rameaux, sur des pédoncules simples ou divisés en deux ou trois, quelquefois placées en même temps dans les aisselles des feuilles supérieures , sont d’une couleur purpurine un peu claire, à pétales lancéolés-linéaires , légèrement échancrés au sommet. Leurs. étamines sont nombreuses, insérées sur plusieurs rangs au sommet d'une colonne qui supporte l'ovaire. Celui-ci est arrondi , chargé d’un. style filiforme et terminé par un stigmate obtus à quatre lobes. Les. fruits sont de petits drupes à quatre lobes. Cette espèce est originaire du Cap de Bonne-Espérance; elle fleurit, dans le climat de Paris , en juillet et août. L. Bessa pie Ë i Cuyard pater seu. VS k : Greu A RE A Hd . FICOÏDE HÉRISSÉE. MESEMBRYANTHEMUM ECHINATUM: Ÿ Icosandrie-Pentagynie. Famille des F'icoidées. AAA AAA AA AU ANA CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx superus, 5-fidus, persistens. Petala zumerosa, linearia , basi leviter connata, serie multiplici Slamina numerosa. Styli 5, rarius lpaut 10. Capsula carnosa ; umbilicata ; multilocularis ; loculis numero stylorum. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. MESEMBRYANTHEMUM folis oblongo-ovatis , subtriquetris, gibbis, hispidis ; laciniis calycinis inæqualibus , Joliis similibus , longitudine petalorum. MESEMBRYANTHEMUM Echinatum. Lam. Dict. Enc. 2. pag. 478.— Drcano. Pl. Grass. n. et tab. 24. — Wu. Sp. 2. pag. 1042.— Air. Hort. Kesw.ed.2. vol. 3. pag. 252.— Hawortx, Mesembr. pag. 288. n. 91. a MESEMBRYANTHEMUM echinatum flore luteo. B MESEMBRYANTHEMUM echinatum flore albo. En anglais, Jedgehod Fig-marygold. En allemand, Stachliche Zaserblume. C'ssr en 1774 que cette Ficoïde nous a été apportée pour la première fois du Cap de Bonne-Espérance dans nos jardins de Botanique, où on la cultive encore aujourd’hui, ainsi que chez quelques Amateurs. Sa culture est la même que celle de toutes les autres espèces de ce genre, c’est-à-dire qu’on la plante en pot, dans un mélange de terre franche et de terre légère. On l'expose au grand soleil, on ne lui donne que des arrosemens médiocres , et on a soin de la préserver du froid et de l'humidité, en la rentrant de bonne heure dans la serre, et en ne la sortant que lorsqu'on ne craint plus les gelées. On la mul- tiplie de graines et de boutures. 97 La tige de la Ficoïde hérissée est ligneuse, haute de six à dix pouces, divisée en rameaux nombreux, étalés, chargés de petites proémi- nences dures, blanchätres , d’où s'élève ordinairement un poil blanc et roide. Ses feuilles sont opposées, rapprochées les unes des autres, presque cylindriques, à trois faces à peine distinctes, chargées, comme les rameaux, de protubérances terminées de même par un poil blanchâtre. Les fleurs sont sessiles et solitaires au sommet des rameaux, jaunes dans une variété, blanches dans l’autre. Leur calice est monophylle , partagé profondément en cinq divisions inégales , de la même consistance que les feuilles, et hérissées comme elles. La corolle est composée d'un grand nombre de pétales linéaires, légère- ment réunis par leur base, de la même longueur ou à peu près que les plus longues découpures du calice. Les étamines sont très-nom- breuses, à filamens jaunâtres ou blancs, disposés sur plusieurs rangs. L’ovaire est inférieur ou adhérent au calice, surmonté de cinq stig- mates divergens, aigus, jaunâtres. Le fruit est uné capsule à cinq loges , contenant chacune quatre à cinq graines petites et arrondies. Cette plante fleurit pendant tout l'été et pendant une partie de l'automne. LBesrsra Pine il ? ? He. Sert UF cartl heros uit CC Ficoide hérissée. Goulet soudp. ? faunaliion, 4) > 4 1 Ne l'ont TULIPE ODORANTE. TULIPA SUAVEOLENS. Y Hexandrie-Monogynie. Famille des Ziliacées. AAA AAA AA AAA - CARACTÈRE, GÉNÉREQU Es Calyx zullus. Corolla campanulata, e 6 petalis ovato-oblongis. Staminum /ilamenta subulata, brevia ; antheris oblongis. Ovarium oblongum , subtrigonum ; stigmate sessili, 3-lobo. Capsula 5-gona , 3-valvis. Semina numerosa , plana , semiorbicularia , biserialia. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. TULIPA caule unifloro foliisque lanceolatis , pubescentibus ; flore erecto ; staminibus longitudine pistilli. TULIPA suaveolens. Rotx. Catal. Bot. 1. pag. 45. — Wap. Sp. 2. pag. 07. — Curr. Bot. Mag. n. et tab. 859. — Ren. Lil. n. et tab. 111.— Decano. F1. Fr. 5. pag. 199. — Por. Dict. Enc.8. pag. 154. — Aur. Hort. Kew. ed. 2. vol. 2. pag, 249. T'ULIPA pumilio. Los. Zcon. 127. TULIPA pumilio, latifolia, rubra. Bauu. Pin. 65. — Tours. Tnst. 356. TULIPA dubia pumilio. Czus. Aist. 148. fig. — J. Baux. Hist, 2. pag. 676 (quoad iconem ). En anglais, Early dwarf Tulip, ou Van Toll Tulip. En allemand, #ohlriechende Tulpe. L: Tulipe odorante est originaire de l’orient et du midi de l'Europe. Distinguée d’abord par Cziusius, Losez, Baumin et autres Botanistes du moyen âge , elle fut ensuite oubliée par LiNNÉ, qui ne la regarda que comme une des nombreuses variétés de la Tulipe des Fleuristes ( 7u- lipa Gesneriana ) ; mais elle resta sur le catalogue des Jardiniers, et on l'y connaissait sous le nom de Tulipe du Duc de Thol. Roru, l'ayant examinée de nouveau, reconnut qu'elle avait descaractères qui devaient la faire placer au rang des espèces, et il lui donna le nom de Tulipa suaveolens , à cause de l'odeur suave de sa fleur. Celle-ci paraît na- turellement, dans le climat de Paris, à la fin de mars ou au com- mencement d'avril; mais la plante fleurit beaucoup plutôt dans son 98 pays natal; et dans le nord même, en plantant ses ognons dans des vases placés dans la serre chaude , ou seulement dans une chambre où l’on aura du feu habituellement, ils donnent leur fleur dès le mois de décembre, ou au moins en janvier. Cette Tulipe végète d’ailleurs parfaitement bien en pleine terre, et n’y exige aucun soin particulier. Ses ognons s'y plantent tous les ans, à la fin de septembre ou au commencement d'octobre ; on les relève à la fin de mai, parun temps sec, et on les garde dans un endroit à l'abri de l'humidité et en même temps d’une trop grande sécheresse, jusques à l'époque convenable pour les remettre en terre. L'ognon n’est pas délicat sur la nature du terrain, pourvu qu'il ne soit pas humide et pas trop fort. Chaque année, lorsqu'on le relève , il fournit plus ou moins de caïeux, qui servent à multiplier la plante. - La bulbe de la Tulipe odorante est solide , de la grosseur d’une très- petite noix; elle donne naissance à une tige droite, cylindrique, haute de quatre à cinq pouces, toute couverte , ainsi que les feuilles, d’un duvet court, formé par de petits poils très-rapprochés. Les feuilles sont toutes radicales, un peu étalées, à peu près aussi longues que la tige, engaînantes à leur base, ordinairement au nombre de quatre , dont la plus extérieure est ovale-lancéolée , et la plus intérieure étroite- lancéolée , lesautres intermédiaires entre ces deux formes. La tige est terminée par une fleur à six pétales ovales-oblongs , panachés de rouge et de jaune, obtus à leur sommet, mais prolongés par une pointe particulière très-aiguë. Les étamines sont en même nombre que les pétales, deux fois plus courtes que ceux-ci, et égales à la longueur de l'ovaire. mm PL Pesva 2272 , Coutel recu. 4 ‘ c 14 dAldt'll ns “ COIGNASSIER DE LA CHINE. CYDONTA SINENSIS. À Icosandrie-Pentagynie. Famille des Pomacées. AAA AAA AA AU AE VE AVE LULU CARAGTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 5-partitus, superus. Corolla 5-petala, Stamiva errciter 20. Styli 5, bast connati. Pomum ovatum turbinatumve, apice umbilica- tum , 5-loculare ; loculis polyspermis. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. CYDONIA caule arborescente , inermi; foliis ovato-oblongis . . . . ? ! . ? e- « .. Co] 2 glabris , æqualiter serratis, acutis ; floribus solitartis ; fructu ovato- oblongo. CYDONTA Sinensis. Taouw, Ænnal. Mus. vol. 19. pag. 144. pl. 8 et 9. — Lois. in Nov. Duham. 5. pag. 255. tab. 55. Nous n'avons connu pendant long-temps qu'une seule espèce de Coignassier; mais, dans les dernières années du siècle qui vient de finir , la Chine et le Japon nous ont fourni deux nouvelles espèces de ce genre. Nous avons déjà fait connaître celle du Japon, n.° 95 de cet ouvrage, et nous allons parler de celle de la Chine. Cet arbre paraît avoir été apporté il y a environ vingt-cinq ans, et presque en même temps en Angleterre et en Hollande. C'est de ces deux pays que MM. Cezs et Norserre l'ont fait venir en France, en 1802, et il a fruc- tifié pour la première fois au Jardin du Roi, en 1811. Il passe très- bien l'hiver en pleine terre dans le climat de Paris, et c’est ainsi qu'il est resté depuis douze ans dans plusieurs jardins, et particulièrement dans ceux des jardiniers pépiniéristes que nous venons de nommer, où des froids de neuf à dix degrés ne lui ont fait éprouver que de fai- bles accidens. Il n’est pas non plus délicat sur la nature du sol; il paraît seulement croître avec plus de vigueur dans les terrains meubles, sablonneux ou calcaires, et légèrement humides, que dans ceux qui sont argileux, compactes , aquatiques et froids. On ne l’a point encore semé, mais on l'a multiplié avec succès par marcottes, même par * boutures , et surtout en le greffant sur le Coignassier commun, sur le Poirier, sur le Pommier hybride, ou sur l'Aubépine. Jusques à présent les fruits du Coignassier de la Chine n'ont pu atteindre, dans notre climat, une maturité assez parfaite pour être mangés crus, et même après leur cuisson pendant plusieurs heures, leur chair est restée coriace et d’un manger désagréable. C’est grand dommage , car ces fruits sont d'ailleurs très-gros et très-beaux; ils opt un parfum qui approche beaucoup de celui du Coing ordinaire, 99 mais qui est moins fort, plus suave, et tire un peu sur l'odeur de l'Ananas. On peut espérer qü’une culture soignée , et surtout la mul- tiplication par les semis, pourront un jour modifier ce beau fruit, et le rendre aussi bon au goût qu'il est déjà agréable à l'odorat. En attendant, ce Coignassier peut être considéré comme un bel arbre d'ornement. Il se fait remarquer, au printemps, par sa verdure très- hâtive, par la multitude et l'éclat des fleurs dont il se couvre au mois d'avril, et qui durent quinze à vingt Jours. Cet arbre a le port du Coignassier ordinaire, et il paraît devoir s’élever à quinze ou vingt pieds, peut-être davantage. Ses feuilles sont ovales- oblongues, courtement pétiolées , aiguës, lisses et d’un vert gai en des- sus, chargées, en leurs bords, de dents très-fines , très-rapprochées, et terminées par une petite glande; couvertes, en dessous, d'un duvet cotonneux peu épais, et munies, à leur base, de deux stipules ovales- lancéolées , ordinairement plus longues que le pétiole , et tombant vers le temps où les feuilles ont acquis leur parfait développement. Les fleurs sont larges de dix-huit à vingt lignes, terminales et solitaires à l'ex- trémité du petit rameau qui les porte. Chaque fleur en particulier est composée, 1.° d'un calice à cinq divisions aiguës, réfléchies en arrière, lisses et glabres en dehors, cotonneuses en dedans ; 2.° d’une corolle de cinq pétales ovoïdes, creusés en cuiller, rétrécis en onglet à leur base, d'une belle couleur rose, variée de nervures plus foncées ; 3.° de vingt étamines à filamens subulés, d’un rose tendre, moitié plus courts que les pétales, portant à leur sommet des anthères oblengues; 4° d’un ovaire inférieur au calice, surmonté de cinq styles au moins moitié plus courts que les étamines , et élargis en massue à leur extré-. mité. Les fruits sont d’une forme ovoïde-allongée , inégaux dans leur: diamètre, et comme bosselés dans plusieurs parties; ils ont quatre pouces et quelques lignes de hauteur, sur trente-deux à trente-trois lignes de largeur dans leur plus grand diamètre; la couleur de leur peau est d'abord verdâtre, et celle devient d’un jaune-citron pâle en approchant de la maturité; leur chair est d’une consistance ferme et sèche, presque sans eau, grenue et comme ligneuse, d’une saveur : acide ; stiptique , approchant de celle du Coing sauvage. L'intérieur de chaque fruit est partagé en cinq loges cartilagineuses , fort allongées, et: contenant, sur deux rangs, quarante à soixante pepins, et au-delà, ovales, aplatis, pointus du côté du germe, par lequel ils sont attachés à l'axe du fruit, et d’une couleur brunâtre. Î \ f EURE __ ds — nm Æ 4 TARN LEbPiarrs de "UT = 7] re ss fl a v 2 PBesra pinx Goulet Jculp. 12. Fruit et Pépin F, Ge, Btamine ( ÿ, / ; e 2 A CADRUOCRAUS. é. let De le Cr LT : "2 Lot Coignassier de la Chine. . Ovaire 4 sur la face postérieure ; elles sont embrassées à leur base par trois à quatre gaînes monophylles, membraneuses, blanchâtres, inégales, ouvertes latéralement et dans leur partie supérieure. Du milieu des feuilles naissent ordinairement deux hampes quadrangulaires , un peu comprimées, plus rarement une seule, ne s’élevant qu'à la hauteur de la surface du sol. Chaque hampe porte à son sommet une seule fleur , enveloppée, avant son épanouissement , dans une spathe mono- phylle , membraneuse, aussi longue que le tube de la fleur , et se fen- dant latéralement dans sa partie supérieure, pour donner passage à celle-ci, qui se compose, 1.” d’une corolle 1-phylle, à tube grêle, à peu près de la même longueur que le limbe, qui est grand, évasé , et par- tagé en six divisions ovales-très-allongées , d’un beau jaune d’or, et paraissant former six pétales; 2.° de trois étamines ayant leurs fila- mens attachés dans le haut du tube, et portant à leur sommet des anthères en fer de flèche, formées de deux loges longitudinales s’ou- vrant sur le côté : ces anthères sont du même jaune que le limbe de la corolle, et presque aussi longues que le filament qui les porte ; 5.° d'un ovaire inférieur, ovale-oblong, surmonté par un long style filiforme, terminé par trois stigmates du même jaune que le reste de la fleur, élargis et repliés en cornet, et n'atteignant jamais la hauteur à laquelle s'élèvent les étamines. Le fruit est une capsule à trois loges. polyspermes. Le Safran de Mésie se trouve en Hongrie et dans les montagnes de la Suisse. SAFRAN DE NAPLES. CROCUS NAPOLITANUS. % CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. CROCUS foliis linearibus , cum flore nascentibus ; corollæ fauce pilis glandulosis clausa. CROCUS Napolitanus. Æerb. de l’Amat. tab. xox. fig. x et 2. CROCUS vernus. Lam Z/lust. 1. pag. 106. tab. 50. fig. 2. — Gawz in Curr. Bot. Mag. n. et tab. 860. — Wan. Sp. 1. pag. 195. — Por. Dict. Ene. 6. pag. 384. — Rep. Lil. n. 266. — Air. Hort. Kew.ed. 2. vol. 1. pag. 80. CROCUS sativus £. Lin. Sp. 50. CROCUS vernus latifolius , flore purpureo magno. Bavu. Pin. 65. — Tourx. Znsi. 351. . CROCUS vernus latifolius, purpureus ; flore majore. 4. Baux. Hist. 2. pag. 6ho. CROCUS latifolius , purpureo flore , majore. Cuus Hist. 204. En anglais, Spring Crocus. En allemand, Frühlings Safran. L. Safran de Naples, nommé plus communément Safran printanier, ne diffère pas du précédent, quant au port; il s'en distingue seule- ment parce que l'entrée du tube de la corolle est fermée par une touffe de poils glanduleux, et parce que les stigmates, d'un rouge orangé, sont ordinairement plus longs que les anthères. On peut encore ajouter que le limbe de la corolle n’est jamais jaune, mais il varie d’ailleurs beaucoup par différentes nuances de violet, de bleu et de blanc. Cette plante est commune dans les montagnes de la France, de la Suisse , de l'Italie, de l'Autriche, etc. SAFRAN A DEUX FLEURS. CROCUS BIFLORUS. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. CROCUS folis linearibus , cum [flore nascentibus ; corollæ fauce nudä ; stigmatibus antheras superantibus. CROCUS biflorus. Gawe. in Curr. Bot. Mag. n. et tab. 845. — Axprew. Bot. Repos. tab. 3562. — Rép. Lil. n. ettab. 294. — Arr. Hort. Kew. ed.2.vol. 1. pag. 81. — Herb. de l’Amat. tab. 01. fig. 5. En anglais, Fellow-bottom d White Crocus. En allemand, Zweyfarbige Safran. Br espèce diffère de la précédente, avec laquelle elle a les plus grands rapports, parce que le tube de sa corolle est entièrement dépourvu de poils à son entrée, et parce que les stigmates s'élèvent plus haut que les anthères. Les divisions du limbe de la corolle sont blanches, marquées, en dehors et dans toute leur longueur , de trois à cinq lignes violettes. Au reste, le nom de biflore donné à cette espèce ne lui convient pas plus qu'aux deux précédentes, dont la bulbe pro- duit aussi beaucoup plus souvent deux fleurs qu'une seule. Elle est originaire des montagnes de l'Europe tempérée. Nous croyons qu'elle se trouve dans les Alpes et les Pyrénées. Tournerorr, prenant dans les fleurs des Safrans la moindre nuance de couleur pour une différence caractéristique, regarda les nombreuses: variétés , qu'on cultivait déjà de son temps dans les jardins, comme autant d'espèces, et , dans ses /nstitutiones Re herbariæ , il en men- tionna quarante-scpt, auxquelles il en ajouta encore sept autres dans son Corollarium. LinNË , croyant, au contraire, que les légères diffé- rences qu'on pouvait observer entre toutes ces plantes n'étaient dues qu’à la culture, ne reconnut qu'une seule espèce de Safran, dans Jaquelle il distingua deux variétés principales. Tourneronr et LinNé n'avaient sans doute ni l’un ni l’autre examiné avec assez d'attention les véritables caractères d’après lesquels on doit admettre ou rejeter les espèces dans ce genre. Depuis quelques années, les Safrans ont été observés avec attention par plusieurs Botanistes , qui, sans multi- plier autant les espèces que Tourxerorr l'avait fait, ont cru cependant. devoir en remarquer plusieurs comme distinctes. Dans les Z/racées de M. Repouré , on en trouve huit bien caractérisées, et, dans la dernière édition de l'Aortus Kevensis , y en a neuf, dont deux ou trois ne paraissent pas être les mêmes que celles mentionnées dans les Lilia- cées ; de sorte qu’on peut regarder maintenant le genre Safran comme composé d'au moins dix espèces. La culture de toutes ces plantes est en général très-facile. Les ognons des trois espèces qui font le sujet de cet article, ainsi que ceux des autres Safrans qui fleurissent au printemps, se plantent au mois de septembre ou d'octobre, dans une terre légère, et dès le mois de février , s’il ne gèle pas et si la terre n’est pas couverte de neige, on voit paraître leurs fleurs, qui durent ou se succèdent les unes aux autres pendant trois semaines. Quand l'hiver a été long et rigoureux, les Safrans ne fleurissent qu’au mois de mars, et dans les montagnes, leur floraison suit immédiatement la fonte des neiges; de sorte que celles de ces plantes qui sont placées plus bas fleurissent dans les pre- miers jours du printemps, tandis que celles des régions élevées ne s’épanouissent qu'à la fin de juin , et même en juillet. Quant aux Safrans plantés dans les jardins, on relève leurs ognons tous Îles ans , après que les feuilles sont parfaitement sèches, c'est-à-dire à la fin de mai ou au commencement de juin, afin de séparer les caïeux. Si on les laisse plusieurs années de suite en terre , ils forment des touffes qui produi- sent un joli effet. Ils font encore fort bien en bordure. Ils ne sont pas sensiblés aux gelées des hivers les plus rigoureux ; mais le retour d’un froid vif et subit peut quelquefois les faire périr lorsqu'ils sont en pleine végétation. Le Safran qu’on emploie en médecine et dans les arts appartient à une autre espèce , nommée Crocus satious , et qui se distingue parti- culièrement de celles que nous avons décrites, parce qu'elle fleurit en automne, et par la longueur de ses stigmates, qui sont la seule partie de la plante dont on fasse usage. Crocus est dérivé de Kpoxe, qui était le nom du Safran chez les Grecs. Le mot français paraît venir de Sahafaram , dénomination sous laquelle les Arabes connaissent la substance que nous avons dit être formée des stigmates du Safran cultivé. GRENADILLE BLEUE. PASSIFLORA CÆRULEA. F Monadelphie-Pentandrie. Famille des Passiflorées. AAAAANANAANAAAIAAAAAAAAANANAAANAAAAN CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. .Calyx 1-phyrllus , coloratus , profundé 5-partitus. Corolla 5-petala ; . . ? . ? F A . 4 petals oblongis, planis , calycr fere conformibus. Corona duplex ,vel triplex , colorata, filamentosa ; filamentis horizontali-radiatis aut . 2 . ? . ? . . . e Ci erectis. Stamina 5 ad basin germinis inserta. Ovarium pedicellatum, subrotundum , superum ; stylis 3, clavatis. Bacca carnosa , unilocu- daris , polysperma ; seminibus membran& pulposé involutis. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. PASSIFLORA foliis palmatis, quinquepartitis ; lacintis 1nte- gerrimis ; petiolis glandulosis ; bracteis ovatis , ternis, integerrimis ; filamentis coronæ coroll& dimidio brevioribus. PASSIFLORA cærulea. Lin. Sp. 1560.— Waico. Sp. 3. pag. 623. — Law. Dict. Enc.5.pag. 41. — Cavan. Diss. 10. pag. 461. tab. 295.— Nouv. Dunaw.. 2. pag. 49. tab. 12. — Curr. Bot. Mag. n. et tab. 28 — Aur. Hort. Kew. ed. 2. vol. 4. pag. 154. GRENADILLA polyphyllos , fructu ovato. Tourn. Inst. 241. CLEMATIS quinquefolia, Americena, seu Flos passionis. Ros. Ze. FLOS passionis major, pentaphyilos. Sioax. Jam. 104. Hist. 1. pag. 229. En anglais, Common Passion-flower. En allemand, Gemeine Passionsblume. | ms Grenadille bleue, nommée vulgairement Fleur de la Passion , est une des espèces le plus anciennement connues, comme elle est en même temps la plus répandue ét une des plus belles de ce genre. Il y a environ deux cents ans qu’on la cultive en Europe , où elle a d'abord été introduite au jardin du cardinal Farnèse, dont Arnir a publié le catalogue en 1625. Originaire du Brésil, elle est aujourd'hui presque naturalisée en Espagne , en Italie , en Provence , en Languedoc; et dans ces différens pays méridionaux , sa culture en pleine terre n’exige aucun soin particulier. Mais dansle nord de la France , où elle ne peut suppor- ter les froids longs et rigoureux qu’on éprouve souvent pendant l'hiver, il faut la cultiver en caisse , et si on la plante en pleine terre, où elle de- vient d'ailleurs beaucoup plus belle, on doitavoir le soin de la placer au pied d’un mur exposé au midi, et garantir, pendant les gelées, la partie inférieure de sa tige avec du fumier ou des feuilles sèches, et ses ramifications avec des paillassons. Ses longs rameaux flexibles permettent de l’employer à couvrir de grandes parties de muraille, 102, des berceaux , auxquels la forme élégante de ses feuilles et la beauté de ses fleurs donnent un aspect des plus agréables. Je me souviens d’avoir vu à Nice, il y a vingt et quelques années, un berceau de huit à dix pieds en carré, et d'une hauteur proportionnée, qui était couvert en entier par deux à trois pieds de cette Grenadille ; leurs rameaux étaient sinombreux , que les feuilles formaient un ombrage épais, sous lequel on était parfaitement à l'abri des rayons du soleil; mais ce qui produi- sait un coup - d'œil véritablement enchanteur , c'était trois à quatre cents fleurs, peut-être davantage, qui tous les jours se succédaient les unes aux autres. Les fruits de la Grenadille bleue ne mürissant que très-rarement dans notre climat, on la multiplie ordinairement de marcottes et de boutures, qu'on fait au printemps, et qu'on transplante quand elles ont fait de bonnes racines. Les marcottes peuvent être séparées de la plante-mère au bout de l’année; mais il faut deux ans aux boutures pour s’enraciner, car elles ne reprennent que difficilement. Quand on a des graines mûres , il faut les semer sur couche et sous châssis. Dans les grandes chaleurs, on doit arroser souvent la Grenadille, surtout quand elie commence à donner des boutons, et ensuite pendant tout le temps que dure sa floraison. Cette plante est un arbrisseau dont la tige se divise dès sa base en rameaux nombreux , sarmenteux, s’élevant, dans nos jardins, à la hauteur de quinze à vingt pieds, et pouvant, dans les climats du midi, s'élever à plus du double de cette hauteur. Ses feuilles sont alternes, d'un vert gai, parfaitement glabres, palmées , divisées en cinq à sept lobes oblongs et entiers, portées sur des pétioles munis de deux glandes, et ayant à leur base deux stipules en forme de croissant. Des vrilles très-simples, qui se roulent en tours de spirale très-rap- prochés, naissent dans l’aisselle de chaque feuille, et servent à la plante pour s'attacher sur les corps qui sont dans son voisinage. Les fleurs sont axillaires, solitaires, larges de trois pouces et plus, portées sur des pédoncules plus longs que le pétiole des feuilles, et munies, à la base de leur calice, de trois bractées ovales, moitié plus courtes que le calice. Chacune d’elles en particulier est composée, 1° d'un calice à cinq découpures profondes , mucronées , verdâtres en dehors, blanchâtres en dedans ; 2.° de cinq pétales de la même grandeur et de la même couleur que les divisions du calice; 5.° d’une couronne de trois rangs de filamens agréablement mélangés de pourpre, de blanc et de bleu; 4.° de cinq étamines portées au sommet de la colonne qui soutient l'ovaire ; 5° d’un ovaire pédiculé , surmonté de trois styles en massue et étalés. Le fruit est une baie, d’un jaune orangé, ayant la forme d’un œuf et la grosseur d'une belle prune, contenant des graines ovoïdes , placées au milieu d’une pulpe douceitre. Les fleurs de la Grenadille bleue ne durent que vingt-quatre heures; elles commencent, dans notre climat , à paraître au mois de juillet, et elles se succèdent sans interruption les unes aux autres, jusques à ce que les gelées de l'automne arrêtent la végétation de la plante, > | me Coutt sculp. VS AT À) Tipoplore CATUCA 2 Peura pina E Bresil. | Grena dille bleue ‘ D, Gene bo 3. Meur en boite 2 Aie Auenint “ SCILLE D'ITALIE. SCZLLA ITALICA. % Hexandrie-Monogynie. Famille des Æsphodelées. VAAAAAAAAAAAAAANANANANAANAAAAAAAANNN CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx nullus. Corolla G6-fida , stellatim patens vel campanulata , marcescens. Stamina 6 ad basin laciniarum corollæ inserta. Ovarium superum , subrotundum ; stylo stigmateque simplicibus. Capsula 5-locularis , 5-valvis , polysperma. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYNIE. SCILLA bulbo tunicato ; foliis linearibus, canaliculatis ; floribus densé racemosis ; bracte ad basin usque 2-fidä ; inæquali. SCILLA Malica. Lin. Sp. 442. — Wan. Sp. 2. pag. 126. — Porn. Dict. Enc.6. pag. 756.— Curr. Bot. Mag. n. et tab. 665. — Rep. Lil. n. et tab. 304. — Arr. Hort. Kew. ed. 2. vol. 2. pag. 262 ( excluso synon. Redout. ) HYACINTHUS stellatus , cinerei coloris. Cxus. Hist. 184, fig. HYACINTHUS stellaris , spicatus , cinereus. C. Baun. Pin. 46. — Monis. Aist. 2. pag. 474. sect. 4. tab. 12. fig. 16. HV ACINTHUS stellatus, multiflorus , cineracei coloris. 3. Bavn. Hist. 2. pag. 582 , fig. ‘ ORNITHOGALUM spicatum , cinereum. Tours. Znst. 580. En anglais, Ztalian Squill. En allemand, Ztalianische Meerzwiebel. L, Scille d'Italie croît naturellement dans les lieux ombragés de cette partie de l'Europe dont elle a recu son nom spécifique. On la cultive en pleine terre dans les jardins, où elle ne demande que fort peu de soins. Elle est propre à mettre en bordure ou à former de petites touffes, qui seront d’un aspect très-agréable dans le moment de la floraison. Ses fleurs, qui paraissent en avril dans le climat de Paris, sont fort jolies et fort élégantes. On peut laisser ses ognons trois à quatre ans en terre sans y‘toucher; ils fournissent alors beaucoup de caïeux, qui servent à multiplier la plante. Quand on veut les relever, c'est à la fin de juin ou dans les premiers jours de juillet qu'il faut 103 faire cette opération. On peut les replanter tout de suite, ou attendre, pour le faire au commencement de l'automne. Une bulbe arrondie, composée de tuniques blanches, concentri- ques, donne naissance à un faisceau de six à dix feuilles linéaires, canaliculées, parfaitement glabres, longues de six à huit pouces. Du milieu de ces feuilles s'élève une hampe cylindrique, glabre, à peu près de la même longueur que les feuilles, ou un peu plus courte, entièrement nue dans les trois quarts de son étendue, chargée, dans sa partie supérieure, de vingt à trente fleurs d'un bleu clair, disposées en grappe serrée et un peu pyramidale. A la base de chaque pédon- cule se trouve une bractée membraneuse, divisée jusques à sa base en deux découpures linéaires, très-inégales, la plus longue étant de la même grandeur que le pédoncule. Chaque fleur en particulier est composée, 1. d'une corolle divisée jusques près de sa base en six découpures ovales-lancéolées , ouvertes en étoile , n'ayant qu'une légère adhérence à leur base, mais ne tombant jamais séparément les unes des autres , et se flétrissant en se desséchant, pour ne se détacher que lorsque l'ovaire , devenu le fruit , avance déjà vers sa maturité; 2.° de six étamines à filamens subulés , insérés à la base des découpures de la corolle , ne s’en détachant jamais séparément, portant à leur som- met des anthères oblongues , d’un bleu très-foncé, fixées par leur milieu et en travers, répandant un pollen d’un jaune verdâtre ; 5.° d’un ovaire supérieur, arrondi, à six côtes peu marquées, surmonté d’un style cylindrique , à peu près de la même longueur que les étamines, el terminé par un stigmate simple. La capsule est à trois valves , à trois loges contenant chacune plusieurs graines. Coulet 1272 ( He ; Tale ®. APOCIN GOBE-MOUCHE. 4POCYNUM ANDROSÆMI- FOLIUM. % Pentandrie-Digynie. Famille des Æpocynées. AAA AAA AAA CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx minimus, 5-fidus, persistens. Corolla campanulata, semi- 5-fida. Glandulæ 5 germen ambientes. Stamina 5 ; filamentis brevisst- mis ; antheris conniventibus medio cum stigmate cohærentibus. Ovaria 2; stylo subnullo ; stigmatibus 2. Folliculi 2 longi, acuminali ; semi nibus papposis. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. APOCYNUM caule rectiusculo , herbaceo ; foliis ovatis glabris ; cymis terminalibus lateralibusque ; tubo corollæ calycem bis supe- rante. APOCYNUM Androsæmifolium. Lin. Sp. 311. — WVirrn. Sp. 1. pag. 1259. — Law. Dict. Enc. 1. pag. 215. — Curr. Bot. Mag. n. et tab. 280. — Brown. Asclep. 56. — Ar. Hort. Kew. ed. 2. vol. 2. pag. 75. APOCYNUM. Dor. Mém. pag. 59. tab. 59. APOCYNUM Indicum, foliis Androsæmi majoris, flore Lili convallium suave-rubentis. Tourx. Znst. 91. APOCYNUM Canädense , foliis Androsæmi majoris. Boc. Sic. 55. tab. 16. fig. 5. — Moris. /Jist. 5. pag. 609. sect. 15. tab. 5. Jig. 16. ; En anglais, T'utsan-leaved Dog’s-bane. En allemand, Fliegenfangendes Apocynum. L'irocn Gobe-mouche doit son nom trivial à la singulière propriété dont jouissent ses fleurs. Les mouches, attirées par un suc mielleux qui se trouve au fond de ses corolles, enfoncent leur trompe entre l'ovaire et les glandes qui l'entourent, et c’est en vain qu'elles cherchent ensuite à l'en retirer ; elles restent prises par la trompe, sans pouvoir se débarrasser, et périssent ainsi, comme si elles avaient été engagées dans un piége. À cette singularité remarquable cette plante joint l'avantage d’avoir un port élégant , des fleurs d’une jolie couleur et d'un aspect agréable. Elle est originaire du Canada et des États-Unis. Il y a main- tenant plus de cent trente ans qu’elle a été transportée en Europe, 104 où on Ja cultive pour l’ornement des grands jardins. Elle n'est pas délicate sur le terrain; on peut la planter en pleine terre ordinaire; mais elle devient plus belle dans le terreau de bruyère. Il faut l’arro- ser souvent pendant les grandes chaleurs, surtout au moment où elle commence à fleurir. Ses fleurs durent pendant six semaines à deux mois, et elles commencent à paraître en juillet. On la multiplie en automne par les éclats de ses racines, et de graines qu'on sème au printemps. Toutes les parties de l’Apocin Gobe-mouche contiennent un sue laiteux, âcre et amer. Ce suc, dans plusieurs espèces du genre, comme dans la plupart des plantes de la même famille, a des pro- priétés dangereuses, et c’est probablement à cela que le genre doit son nom, qui paraît avoir pour étymologie ao, loin , et xvæy, chien; comme pour dire qu'on doit éloigner cet animal de cette plante, pour le préserver de ses propriétés malfaisantes. La racine de cette espèce d’Apocin est traçante, et elle donne nais- sance à plusieurs tiges herbacées, rougeûtres, divisées en rameaux opposés, et s'élevant à la hauteur de deux pieds. Ses feuilles sont ovales, opposées, courtement pétiolées, terminées en pointe, d’un vert gai en dessus, glabres dans leur partie supérieure, plus pâles en dessous, et légèrement cotonneuses en leurs bords et sur leurs ner- vures. Ses fleurs sont roses ou légèrement purpurines , disposées plu- : sieurs ensemble par petits bouquets placés à l'extrémité des rameaux et dans les aisselles des feuilles supérieures. Chaque fleur en particu- lier est composée, 1.° d’un calice très-petit, à cinq dents; 2.° d’une corolle monopétale, campanulée, à cinq lobes; 5.° de cinq étamines courtes, insérées dans la partie inférieure de la corolle, ayant leurs anthères conniventes ; 4° d'un ovaire supérieur , environné par cinq glandes, surmonté d’un style très-court, et terminé par deux stig- mates. Le fruit est formé de deux follicules étroits, longs d'environ deux pouces, contenant plusieurs graines munies d’une aigrette de poils. rocynun P717 posemefoteun. d y ! LAURÉOLE ODORANT. DAPHNE ODORA. LAURÉOLE DE L'INDE. DAPHNE INDICA. Ÿ Octandrie-Monogynie. Famille des Thymélees. AAAAAAAANAANAANAAAAAANNAAANAAANMANAN CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 1-phyllus, tubulosus , coloratus ; limbo 4-fido. Corolla nulla. - Stamina 8 , calyce breviora. Ovarium superum , stigmate capitato et subsessili terminatum. Drupa parva , 1-sperma. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. DAPHNE folus oblongo-lanceolatis, sparsis , glabris ; capiütulo multifloro , subsessili, terminalr. DAPHNE Indica. En. Sp. 511 ? DAPHNE odora. Tauws. F1. Jap. 159.— Banks, Zcones Kæmp- ferianæ , tab. 16. — Waxo. Sp. 2. pag. 421. — Surru. Exot. Bot. 1. pag. 91. tab. 47. — Jaco. Hort. Schœnbr. 3. pag. 54. tab. 551. — Air. Hort. Kew. ed. 2. vol. 2. pag. Ha. DAPHNE Sinensis. Lam. Dict. Enc. 53. pag. 438. En anglais , Sweet-scented Daphne. En allemand, Wohlriechender Seidelbast. O: a cru pendant plusieurs années que le Lauréole qui fait le sujet de cet article était originaire de l'Inde, et on l'avait regardé comme étant le Daphné Indica de Link; mais, comme il n’a pas les feuilles opposées, ce qui est le caractère essentiel indiqué par l'illustre Bota- niste suédois pour cette dernière espèce, il doit au moins rester comme très-incertain que notre plante, pour laquelle tous les Bota- nistes modernes ont adopté le nom de Daphne odora , puisse être la même que celle que Linné nomma Daphne Indica. Nous ignorons pourquoi M. Deraunay , rejetant le premier de ces noms, sur lequel il n'y a nul doute aujourd’hui, a fait graver la plante qui nous occupe sous un nom incertain, tandis que , dans la dernière édition de son Bon Jardinicr , il paraît l'avoir mentionnée sous le nom généralement adopté aujourd'hui , sans lui rapporter même, comme synonyme , le nom de Daphne Indica. Quoi qu'il en soit, le Lauréole odorant est originaire de la Chine ct du Japon , et il a été introduit en 1771 dans 105 les jardins d'Angleterre, d’où il s’est ensuite répandu dans ceux du reste de l'Europe. On le plante en pot ou en caisse, dans un mélange de terre à Oranger et de terreau de bruyère, et on le rentre, pendant l'hiver, dans l’orangerie ou dans la serre tempérée. En Provence, en Languedoc et dans le midi de l'Europe, il peut vivre en pleine terre. On le multiplie de graines, de marcottes, de boutures, et surtout en le greffant sur le Lauréole ordinaire. Le Lauréole odorant est un arbrisseau dont la tige s'élève, dans nos jardins, à trois ou quatre pieds, en se divisant dans sa partie supé- rieure en plusieurs rameaux épars, très-étalés, nus dans une partie de leur longueur. Ses feuilles sont éparses, sessiles , oblongues-lancéo- lées, coriaces, persistantes, glabres, luisantes, d’un vert un peu foncé, rapprochées les unes des autres dans la partie supérieure des rameaux. Ses fleurs sont blanches dans une variété, légèrement pur- purines dans une autre ; elles ont une odeur agréable, et forment, au nombre de dix à quinze, une tête sessile au sommet de chaque rameau , et munie à sa base de plusieurs bractées lancéolées, con- caves, plus courtes que les fleurs. Chacune de celles-ci en particulier est composée, 1.° d’un calice monophylle, tubulé, coloré, partagé à son limbe en quatre lobes ovales-lancéolés ; 2. de huit étamines inégales, dont quatre de la longueur du tube du calice, et quatre plus courtes ; 5.° d'un ovaire supérieur, surmonté d’un stigmate en tête et presque sessile. Le fruit est un petit drupe monosperme. Cet arbrisseau fleurit dans les serres depuis le solstice d'hiver Jusques au commencement du printemps, selon l'exposition et la chaleur qu'on lui donne. L Hess 222 lu l'un 4 F T 4 L'aphou 27 / à À PA Law ureole ra jte ‘ante . Conlet Feu SPARAXIDE À GRANDES FLEURS. SPARAXIS GRANDI- FLORA. 2} Triandrie-Monogynie. Famille des Zridees. AAA CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Spatha 2-valvis, scarioso-membranacea, apice lacera. Corolla tubulosa ; limbo G-partito. Stamina 3. Ovarium énferum ; stylo fili- formi ; stigmatibus3 recurvis. Capsula oblongo-globosa , 5-locularis, 3-valvis, polysperma. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. SPARAXIS folis ensiformibus , glabris ; floribus alternis , sesst- libus ; spathis lineatis , longitudine tubi ; corollæ limbo regulari : lacinis ovato-oblongis. SPARAXIS grandiflora. Arr. Æort. Kew. ed. 2. vol. 1. pag. 85. « IXTA grandiflora. GawLer in Curt. Bot. Mag. n. et tab. 541.— Revour. Zi. n. et tab. 150. IXTA aristata. Tauns. Diss. n. 15. — Tuuns. Prod. 9. — Lan. Dict. Enc.3. pag. 558. — Wio. Sp. 1. pag. 203. — Anprew. Bot. Repos. 87. IX ZA uniflora. Lin. Mant. 27.— Jaco. Collect. 4. pag. 181.—Jaco. con. rar. 2. tab. 283. IXTA holosericea. JacQ. Hort. Schæœnbr. 1. pag. 9. tab. 15. B SPARAXIS grandiflora, var.{. Ker. in Bot. Magaz. n. et tab. 779. En anglais, Streak’d-flower’d Sparaxis. En allemand, Grossblütige Sparaxis. | es Sparaxis sont un démembrement des Zxia, genre dans lequel s'étaient trouvées successivement réunies un grand nombre d'espèces, dont plusieurs présentaient des caractères assez prononcés pour mériter de former de nouveaux genres. Ker, dans les Ænnals of Botany, vol.1, pag. 225, a établi le genre dont il est ici question, et auquel doivent être rapportées plusieurs espèces d'Zxia. La der- nière édition de l’Æ/ortus Kewensis fait mention de quatre espèces de Sparaxis, dont le Sparaxis grandiflora , duquel nous traitons : 106 dans cet article, le Sparaxis bulbifera, dont nous parlerons dans l’article suivant, et les Sparaxis bicolor et tricolor , qui étaient l'Zxia bicolor, Curr. Bot. Mag. tab. 548, et l’Zxia tricolor, Curr. Bot. Mag. ja. 581. La Sparaxide à grandes fleurs est originaire du Gap de Bonne- Espérance. On la cultive depuis long-temps dans les jardins de Bota- nique et chez les Amateurs. Elle fleurit au mois d'avril. Nous parlerons de sa culture dans l’article suivant, en traitant d’une autre espèce du même genre. La bulbe de la Sparaxide à PR A fleurs est arrondie, de la gros- seur d’une noisette, enveloppée de tuniques fibreuses ; elle donne naissance à une tige droite, cylindrique, simple, haute de huit à douze pouces. Ses feuilles sont linéaires, ensiformes, aiguës, chargées de nervures un peu saillantes, naissant les unes immédiatement de la bulbe, les autres de la partie inférieure de la tige, et ces dernières sont toujours les plus longues. Ses fleurs sont grandes, écartées les unes des autres , sessiles, souvent au nombre de trois à quatre, quel- quefois même de cinq à six, d’autres fois seulement au nombre d’une à deux. Elles sont composées, 1.° d’une spathe de deux folioles sca- rieuses, blanchâtres, déchirées vers leur sommet en plusieurs lanières étroites, entremélées de dents plus courtes ; 2.° d’une corolle tubulée inférieurement, partagée supérieurement à son limbe en six divisions ovales-oblongues, presque égales entre elles, tantôt entièrement d’une couleur purpurine foncée, tantôt ayant trois de ses divisions d’une couleur beaucoup plus pâle, la base de chaque découpure étant d'ailleurs ordinairement marquée d’une tache blanche; 3.° de trois étamines à filamens portant des anthères linéaires, droites, atteignant à peine la base des lobes de la corolle; 4° d’un ovaire inférieur, ovoïide , un peu triangulaire, caché par la spathe, et surmonté d’un style filiforme, un peu plus long que les étamines, divisé à son sommet en trois stigmates étalés. La capsule, qui mûrit rarement dans notre climat, est à trois valves et à trois loges contenant plusieurs graines. Dennel si up . | : An ( 1, VAPIUAUT sandflora , Sfaraxide à/erandés Heurs. LA SPARAXIDE PORTE-BULBES. SPARAXIS BULBIFERA.Y% Triandrie-Monogynie. Famille des Zridees. AAA NAN AAA AAA AN AA AAA AA CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Spatha 2-valvis , scarioso-membranacea , apice lacera. Corolla tubu- losa ; limbo 6-partito. Stamina 3. Ovarium énferum ; stylo filiformi ; stigmatibus 5 recurvis. Capsula oblongo-globosa, 5-locularis, 5-valvis , polysperma. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. SPARAXIS folis ensiformibus , in axillis bulbiferis ; jfloribus alternis , sessilibus ; spathis lineatis ; corollæ regularis lacints ellipticts. SPARAXIS bulbifera. Air. Aort. Kew. ed. 2. vol. 1. pag. 86. IXTA bulbifera. Lin. Sp. 51. — Wan. Sp. 1. pag. 204. — Law. Dict. Enc. 5. pag. 559. — Axprew. Bot. Repos. n. et tab. 48. — Gawzer in Curr. Bot. Mag. n. et tab. 545. — Revour. Lil. n. et tab. 128. IX7A Monanthos. DEerarocne , Diss. n. 21. IXIA foliis linearibus, glabris ; caule folioso , bulbifero. Mu. Ic. tab. 256, fig. 2. En anglais, Bulb-bearing Sparaxis. En allemand, Zwiebeltragende Sparaxtis. Lxs Sparaxides, étant originaires des climats chauds, ne peuvent supporter le froid de nos hivers en pleine terre; il faut les planter dans des pots , et les placer dans la serre tempérée pendant la saison rigoureuse ; ou, comme elles n’ont pas besoin d'un grand degré de chaleur , on les cultive le plus communément de la manière suivante : On fait préparer un simple châssis garni tout autour d’une couche de litière ou de feuilles sèches, de l'épaisseur d’un pied et demi, et tassée jusqu'à la hauteur du châssis. L'intérieur de ce châssis doit avoir deux pieds et demi de haut par-devant, trois pieds par-derrière, et être enfoncé à la moitié de cette hauteur dans une fosse carrée, dont on a fait retirer toute la terre à la profondeur d’un pied et demi. Le fond du châssis étant ainsi préparé, on en remplit une partie avec un lit de cailloux d'environ six pouces d'épaisseur, et on recouvre d'un second lit formé de terre de bruyère, en donnant à celui-ci un 107 pied d'épaisseur. La couche de cailloux est nécessaire pour faciliter l'écoulement des eaux de pluie et d’arrosement, dont la stagnation serait capable de faire périr les ognons, qui sont très-sujets à la pour- riture. C'est sous ce châssis ainsi disposé qu'on plante, au mois d’oc- tobre , les ognons des Sparaxides, de même que ceux des Ixies, des Glayeuls et autres plantes bulbeuses du Cap, en les placant à trois ou quatre pouces les uns des autres, et en les recouvrant de deux pouces de terre. Le chässis doit êlre soigneusement fermé, recouvert de paillassons, et même de grande paille sèche, selon que le froid est : plus ou moins rigoureux, et surtout pendant les nuits, afin que la gelée ne pénètre pas du tout à l’intérieur. Toutes les fois, au con- traire , que le temps est doux, on enlève toutes les couvertures, et on donne de l'air en ouvrant le châssis. Enfin, au mois de mai, lorsqu'on ne craint plus de gelées, on enlève entièrement le dessus du châssis , et on laisse les plantes à découvert, la nuit comme le jour. Les ognons cultivés de cette manière peuvent rester pendant trois ans en terre sans être relevés. Au bout de ce temps, dans le mois de juin ou de juillet , lorsque leur végétation est entièrement terminée, on les relève pour séparer les caïeux, qui servent à multiplier les espèces, et on les replante dans la saison favorable, comme il a été dit plus haut. La bulbe de la Sparaxide porte-bulbe est globuleuse , blanchätre , de la grosseur d’une petite noisette ; elle donne naissance à une tige cylindrique, glabre, droite, haute de dix à quinze pouces, simple dans sa partie inférieure, se divisant souvent en deux ou trois rameaux dans sa partie supérieure. Ses feuilles sont linéaires , ensi- formes , aiguës, glabres, engainantes par leur bord intérieur, ct alternes. Dans leurs aisselles naissent de petites bulbes ovales-oblon- gues, d'abord peu visibles à l'époque de la fleuraison , mais prenant de l'accroissement aussitôt que celle-ci est terminée, tandis que les fruits qui devraient succéder aux fleurs avortent le plus ordinaire- ment. Ces dernières sont peu nombreuses, d’un jaune citron, d’une grandeur médiocre , écartées les unes des autres, sessiles et alternes dans la partie supérieure de la tige et des rameaux, Cette plante fleurit en mai et juin. Elle est originaire du Cap de Bonne-Espérance, et cultivée en Europe depuis plus de soixante ans, On la multiplie des caïeux que fournit sa bulbe, et plus encore avec les bulbilles qui naissent dans les aisselles de ses feuilles, AN : # Goulet si 7/2 4 Dfharaais : bulljera BRUYÈRE-A FLEURS DE MÉLINET. ÆRICA CERIN- | THOIDES. + | ———_—_—_—_—__———aaLaEaEaZaEE Octandrie-Monogynie. Famille des Éricinées. AAA AAA UN CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 1-phyllus, plus minusve 4-partitus. Corolla 1 - petala , . persistens , campanulata , vel cylindrica , aut ventricosa , limbo 4-fido. Stamina 8, exserta aut latentia ; antheris oblongis , nunc bast 2-cornibus , nunc emarginatis. Ovarium superum ; stylo sim- - plici ; stigmate subquadrilobo. Capsula 4-locularis , 4-valois, poly- sperma. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. ERICA folis quaternis, linearibus , reflexis , villoso-glandulosis ; _floribus verticillatis , nutantibus ; capitato-terminalibus ; corollis tubuloso-clavatis , piloso-viscosis ; antheris muticis styloque inclusts. ERICA Cerinthoïdes. Lin. Spec 505. — WiLxp. Spec.2. pag. 405. __ Lam. Dict. Enc. 1. pag. 485. — Curr. Bot. Magaz. n. et t. 220. __ Aur. Aort. Kew. ed. 2. vol. 2. pag. 584. ERICA Coris folio hispido, Cerinthoides Africana. Breyx. Cent. 25. tab. 15. ERICA Africana Juriperifolia , flore oblongo umbellato. TouRNEr. Inst. 605. En anglais, Aoney-wort-flower'd Heath. En allemand, Wachsblumenartige Heide. Carre belle espèce de Bruyère a été apportée en 1774 du Cap de Bonne-Espérance en Europe , et depuis ce temps on l'a multipliée de manière qu’elle est aujourd’hui répandue dans tous les jardins de botanique et chez beaucoup d'amateurs. De même que les autres Bruyères qui nous viennent du Cap de Bonne-Espérance, cette plante est en végétation pendant toute l’année. Comme elle craint le froid et l'humidité, elle doit être rentrée dès la mi-octobre dans une serre bien éclairée , et disposée de manière qu'on y puisse renouveler l'air toutes les fois que le temps le permet. On la plante en pot, dans du 108 terreau de bruyère, mélangé d’un peu de terre franche. On la multi- plie de graines, qu'on sème dans des terrines , sur une couche tiède et sous châssis, à l'ombre ou à l'exposition du soleil levant ; mais, comme on obtient rarement ses fruits à maturité, surtout dans le climat de Paris, on la propage le plus souvent de marcottes et de boutures. Elle n’a pas besoin de beaucoup d’arrosemens , si ce n'est pendant l'été. La Bruyère Cérinthoïde ou à fleurs de Mélinet forme un arbrisseau dont la tige s'élève à trois ou quatre pieds, en se divisant en plusieurs rameaux cylindriques, grêles, garnis d’un grand nombre de feuilles quaternées , linéaires, sillonnées sur leur dos, et cilites en leurs bords. Ses fleurs sont grandes, d’un beau rouge éclatant, penchées, disposées, au nombre de vingt et plus, en plusieurs verticilles for- mant , au sommet de chaque rameau , une sorte de tête d’un très-joli aspect. Chaque fleur en particulier , portée sur un pédoncule court et velu, se compose, 1.° d’un calice à quatre divisions étroites, très- profondes, velues ; 2.° d’une corolle tubulée, un peu renflée, velue et glanduleuse extérieurement , partagée en son limbe en quatre dents arrondies; 3.° de huit étamines à anthères mutiques, renfer- mées dans la corolle ; 4.° d’un ovaire supérieur, surmonté d’un style filiforme plus long que les étamines, mais plus court que la corolle, et terminé par un stigmale en tête arrondie , presqu à quatre lobes. Cette Bruyère est en fleur pendant une grande partie de l’année. Lhessa pur’. Coutet seubp £? , , °, CIC cerinthoides à AIL BLANC. AZLLIUM ALBUM. 2 Hexandrie-Monogynie._ Famille des 4sphodélees. AAA AAANAANAAARANAN CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx nullus. Corolla 1-petala, profunde G-partita. Spatha 1-phylla vel 2-valvis, multiflora , in scapo terminalis. Stamina 6. Ovarium superum ; stylo stigmateque simplicibus. Capsula 3-locu- laris , 5-valvis , polysperma. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. ALLIUM scapo nudo, obsoletè triquetro ; folis radicalibus , linearibus , canaliculatis , carinatis ; laciniis corollæ ovatis ; stami- nibus simplicibus ; umbell& capsuliferä. ALLIOM album. Sanur, Viag. al mont. 552. £. 7. — Bentoz. PI. Gen. 51. — Lors. Vot. 56.— Porn. Dict. Enc. Suppl. 1. pag. 250. En anglais, White-colour’& Garlick. En allemand, Feisser Lauch. L. espèces du genre Ail sont nombreuses ; on en compte aujourd'hui soixante-dix et plus, dont environ la moitié croît naturellement en France, et dont la plus grande partie est en général indigène de l'Europe. De toutes ces plantes , il en est très-peu qui puissent servir à l'ornement des jardins; mais plusieurs d'entre elles sont cultivées pour les usages de la cuisine : telles sont particulièrement celles connues sous les noms d'Échalotte, de Ciboule, de Civette, de Poi- reau, d'Ognon, et d’Ail proprement dit. L'odeur forte qu'elles exhalent est connue de toul le monde, et elle est insupportable pour beaucoup de personnes. L'haleine des gens qui ont mangé de l'Ail a quelque chose de fétide et de repoussant pour celui qui n'en a pas contracté depuis long-temps l'habitude. À Rome , il était défendu à ceux qui avaient mangé de l'Ail d'entrer dans le temple de la mère des dieux. Alphonse , roi de Castille, institua, en 1568, un ordre de chevalerie qu'ilappela l’ordre de la Bande. Par ses statuts , il défendit aux membres de cet ordre de manger des Aulx et des Ognons, et ordonna que les contrevenans s’abstiendraient pendant un mois de pratiquer la cour , ni les autres chevaliers. Horace détestait J’Ail comme il le paraît par ces vers : Parentis olim si quis impid manu Senile guttur fregerit, Edat Cicutis Allium nocentius. Lib. V. Od. 3. Cependant, malgré l'odeur repoussante et nauséabonde de l'Ail, les 109 habitans du midi de la France et de l'Europe, surtout les Provençaux, les Languedociens, les Gascons et les Espagnols, en mangent avec délices. On pourra avoir une idée de la grande consommation qui s’en fait dans les pays du midi, quand on saura qu'il y a cinquante à A] soixante ans, la dixme de l’Aïl rendait plus de trois mille francs à l’archevêché d'Alby. Virgile n'était pas, à ce qu'il paraît, autant l'ennemi de l'Aïl qu'Horace ; car il semble mettre cette plante au nombre de celles qui ont une bonne odeur ; il est vrai que c’est pour des moissonneurs qu'il suppose qu'on la prépare : Thestylis et rapido fessis messoribus æstu , Allia , Serpyllumque herbas contundit olentes. Bucol. II. v. 10. Quelques espèces de ce genre font cependant exception pour leur odeur: telles sont | {/lium fragrans , Vewr., dont les fleurs exhalent une odeur de vanille ; l'ÆZlium odorum , Li. , et l'Allium odoratis- simum , Desr., qui ont aussi un parfum agréable. Quelques autres ont des fleurs d’un aspect assez joli pour pouvoir être cultivées avec agrément dans les jardins des fleuristes : tel est particulièrement Y'Ail blanc, qui fait le sujet de cet article. On le plante en pleine terre, où il n’exige aucun soin particulier, et où il se multiplie très-facile- ment par ses caïeux, qui sont si nombreux, qu'on n'a pas besoin d'avoir recours à ses graines. Sa racine est une bulbe solide, ovale-arrondie, de la grosseur d’une noisette , donnant naissance à deux feuilles linéaires, canaliculées en dessus , carénées en dessous, d’un vert gai, parfaitement glabres, et longues de huit à dix pouces, sur cinq à neuf lignes de largeur. Du milieu de ces feuilles s'élève une hampe haute de huit pouces à un pied, glabre, grêle, cylindrique dans sa partie inférieure, un peu triangulaire dans sa partie supérieure, et dont le sommet est terminé par douze à vingt fleurs pédonculées , disposées en une ombelle , à la base de laquelle est une spathe membraneuse, d'une seule pièce, ovale-lancéolée, moitié plus courte que les pédoncules, embrassante à sa base, et tournée d’un seul côté. Chaque fleur en particulier est composée , 1. d’une corolle monopétale, marcescente , divisée très- profondément, et presque jusqu'à sa base, en six découpures parais- sant former six pétales ovales-oblongs ; 2.° de six étamines attachées à la base de chaque division de la corolle, ne tombant qu'avec elle , et portant à leur sommet des anthères ovales, vacillantes, à deux loges s’ouvrant longitudinalement ; 5.° d’un ovaire supérieur , arrondi, sur- monté d'un style cylindrique, droit , terminé par un stigmate simple. Le fruit est une capsule à trois loges, à trois valves, contenant plu- sieurs graines. Cette plante croît en Italie, en Espagne et en Provence, aux environs de Toulon. Elle fleurit en mai dans le climat de Paris, et dès le mois d'avril dans son pays natal, 7 22 , bla nc Coulet supp , 4 tele U A y CP TE en AR le A AIRE n oi { LP ET 1 IRIS BULBEUSE. ZRIS XIPHIUM. Y% Triandrie-Monogynie. Famille des Zridées. AAA NAN AA NV AAA CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Spatha 2-valvis, 1-velmultiflora. Corolla regularis, tubooblongo, limbo 6-partito , magno ; laciniis 5 exterioribus reflexis, 5 interiort- bus erectis. Stamina 5 , filamentis subulatis , basi laciniarum exterio- rum insertis. Ovarium énferum ; stylo brevi ; stigmatibus 5 petaloïdeis , staminibus incumbentibus. Capsula 3-locularis | 5-valvis, poly- sperma. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. IRIS radice bulbosé ; foliis lineart-subulatis , canaliculatis , caule subbifloro brevioribus ; laciniis corollæ imberbibus , stigmate ferè angustioribus ; capsulà tereti-trigonä. IRIS Xiphium. Lin. Spec. 58. — VWVixn. Sp. 1. p. 231. — La Dict. Enc. 5. pag. 504. — Ken. in Bot. Magaz. n. et t. 686. IRIS variabilis. Jaco. Collect. 2: pag. 321. IRIS bulbosa tertia , sive versicolor. Cxus. Hist. 211. IRIS bulbosa Lusitanica, Don. Pempt. 211. IRIS bulbosa angustifolia tricolor , odore Coriandri. Bava. Pin. 58, IRIS bulbosa , cæruleo et albo versicolor. 3. Baux. Hist. 2. pag. 704; IRIS bulbosa , etc. Swerr. Floril. tab. 55. XIPHION angustifolium , flore vario. Tourner. /nst. 564. HISPANICUS Poëtarum Hyacinthus. Los. Zcon 5, En anglais, Small bulbous-rooted ris. En allemand, Spanischer Schwertel, | SFR bulbeuse , originaire d'Espagne et de Portugal , est aujourd'hui parfaitement naturalisée dans nos jardins. Les Hollandais, qui la cultivent depuis long-temps, ont obtenu, en semant ses graines, plusieurs variétés qu'on distingue par leurs couleurs différentes , dont les nuances principales sont, le blanc, le jaune, le brun verdûtre, et le bleu plus ou moins foncé. Toutes ces variétés, plantées et artiste- ment mélangées dans une plate-bande, forment , dans le moment de leur floraison, un coup-d'œil charmant, mais dont la jouissance est bien peu durable, si on les laisse exposées à l'ardeur du soleil, qui souvent fait passer leurs fleurs en cinq à six Jours; mais on peut pro- J10 longer leur existence pendant le double de temps, en les préservant du grand soleil au moyen d’une toile tendue au-dessus de Ja plate- bande. Les ognons ne sont pas délicats; ils s’accommodent assez de toute espèce de terre, pourvu qu’elle ne soit ni trop forte, ni trop légère. On les plante au mois d'octobre, et l'on peut les laisser sans les relever pendant deux à trois ans; ils auront produit, au bout de ce temps, de nombreux caïeux , qui serviront à la multiplication de la plante. Si le mois de mai est sec, il faut les arroser de temps en temps, surtout si le terrain est un peu léger et naturellement sec : c'est là tout le soin qu'ils exigent pour empécher les fleurs d’avorter. Depuis plus de vingt ans, nous n’avons jamais vu les gelées, telles fortes qu'elles aient été, leur faire aucun mal, quoique nous ne les ayons jamais couverts pendant l'hiver. Quand on veut les relever, on choisit un temps sec, vers la fin de juillet. Ils se gardent parfaitement hors de terre pendant plusieurs mois. La racine de cette Iris est une bulbe solide, ovoide, un peu pointue, de la grosseur d’une très-petite noix, et enveloppée de plusieurs mem- branes fibreuses , d’un roux brunâtre. Sa tige est droite , haute d’un pied et demi à deux pieds, garnie de plusieurs feuilles linéaires- subulées, striées, creusées en gouttière , glabres, d’un vert gai, engai- nantes à leur base. Ses fleurs, le plus souvent au nombre de deux, terminent la tige, et sont enveloppées, avant leur épanouissement, dans des spathes verdâtres , allongées, à deux valves : elles ont une odeur agréabl@, qui a de l’analogie avec celle des fleurs d'Oranger. Chaque fleur en particulier est composée, 1.° d’une corolle mono- pétale, tubulée inférieurement, partagée , en son limbe, en six divi- sions profondes, oblongues , communément de couleur bleue, dont les trois extérieures sont très-ouvertes , terminées par une lame ovoïde, marquée de jaune en son milieu, mais entièrement glabre : les trois divisions intérieures sont redressées, lancéolées ; 2.° de trois étamines à anthères allongées, portées par des filamens subulés , insérés à la base des divisions extérieures de la corolle ; 5.° d’un ovaire inférieur , à style court, surmonté de trois stigmates pétaliformes, presque aussi grands que les pétales extérieurs, ordinairement de la même couleur que ceux-ci, et bifides à leur extrémité. La capsule est allongée, presque cylindrique , à trois côtes arrondies, à trois valves, et à trois loges contenant chacune plusieurs graines. Cette plante fleurit à la fin de mai ou au commencement de ; juin. sr LifiAaR LIT LISE A) IN PE TRS w: Ê 2 DL PE M ou 10 d | LBesra pénx” Coulet seul. DIOSMA UNIFLORE. DIOSMA UNIFLORA. D ‘ Pentandrie-Monogynie. Famille des Diosmeées. AAA AAA AAA CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx profunde 5-fidus, persistens. Petala 5, lacinus calycinis alterna. Staminum filamenta 10 , basiconnecta in discum perigynum , apice glandulifera, 5 sterilia , 5 antherifera. Ovarium superum ; stylo unico ; stigmate capitato. Fructus 5-5-cepsularis. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. DIOSMA foliis oblongo-lanceolatis , planiusculis, glabris, subtus punctato-glandulosis ; floribus solitariis, sessilibus , terminalibus ; calycibus ciliatis. DIOSMA uniflora. Lin. Spec. 287. — Wap. Spec. 1. pag. 1159. — Law. Dict. Enc. 2. pag. 288. — Curr. Bot. Magaz. n. et t. 275. — Scaran. et WVENDL. Sert. Hanov. 1. pag. 16. tab. Ée HARTOGIA uniflora. Berc. Cap. 71. CISTUS humilis Æthiopicus , inferioribus foliis Rosmarini sylves- tris puncticulatis, cæteris autem Serpylli subrotundis , flore carneo. Prur. Mant. pag. 49. tab. 342. fig. 5 En anglais, One-flower’d Diosma. En allemand, Ernblumiger Buccostrauch. L: Cap de Bonne-Espérance peut être considéré comme la patrie des espèces de ce genre; car, sur environ quarante qui nous sont connues aujourd'hui, toutes croissent naturellement dans cette partie de l'Afrique, excepté deux , dont l’une est indiquée à Botany-Bay, et l'autre à la Cochinchine. Ces plantes sont des arbrisseaux ou des arbustes d’un port élégant, garnis d’un joli feuillage , et ayant pour la plupart un parfum agréable. Cette dernière qualité a valu au genre Diosma le nom qu'il porte , lequel est dérivé de Aus, génitif de Zéwe, Jupiter, et de our, odeur. Le Diosma uniflore, qui fait le sujet de cet article, a été apporté en Europe en 1575. On le trouve aujourd'hui dans les jardins de botanique et chez plusieurs curieux, où la couleur élégante de ses 111 fleurs et leur grandeur le font distinguer d’entre la plupart des autres espèces du même genre. On le plante en pot, dans la terre de bruyère, afin de pouvoir le mettre à l'abri du froid pendant l'hiver. Il demande la même serre que les Bruyères. On le multiplie de marcottes ou de boutures, plutôt que de graines, qu'on obtient rarement à l’état de maturité dans le climat de Paris. Cette espèce est un arbuste dont la tige s'élève à deux ou trois pieds de haut, et se divise en plusieurs rameaux ordinairement simples, chargés, dans leur jeunesse, de très-petites glandes, seulement visi- bles à la loupe. Ses feuilles sont éparses, rapprochées les unes des autres, oblongues-lancéolées , pointues , glabres, légèrement convexes, et d’un vert un peu foncé en dessus, plus pâles en dessous et parse- mées de quelques points glanduleux, garnies , surtout en leurs bords, de ces mêmes points demi-transparens, qui les font paraître comme crénelées. Ses fleurs sont solitaires, terminales et sessiles au sommet des jeunes rameaux, Chaque fleur en particulier est composée, 1. d'un calice monophylle, persistant , divisé profondément en cinq découpures lancéolées, ciliées en leurs bords, rougeâtres ou d’un rouge violet à leur sommet, et parsemées en dehors de points glan- duleux, presque transparens; 2° de cinq pétales ovales, rétrécis en onglet à leur base , acuminés à leur sommet, finement ciliés en leurs bords , de couleur blanche avec une très-légère teinte de rose, surtout en dehors, traversés dans toute leur longueur par une nervure d’un rouge plus ou moins foncé, alternes avec les découpures du calice, d'un quart environ plus longs que celles-ci, et insérés à la base de leurs sinus; 5.° de dix filamens réunis à leur base en une sorte de disque qui entoure l'ovaire, terminés par une glande arrondie , adnée à leur partie interne : cinq d’entre eux alternativement stériles, ciliés; les cinq autres traversés chacun par une anthère brunâtre, ovale , à deux loges s’ouvrant longitudinalement ; 4° d’un ovaire supérieur, arrondi, surmonté d’un style de la longueur des étamines, et terminé par un stigmate un peu en tête. Les fleurs paraissent depuis le mois d'avril jusqu'en juillet. | é Lp, Sooeut 72240 ET LA LI 14 PU r L Ber, D + ï \ L tre pete ipaphil Fi Mes de UT it UP je CE MT DLL PA 4 +# CAMPANULE À CRANDES FLEURS. CA4MPANULA GRANDIFLORA.Y Pentandrie-Monogynie. Famille des Campanulées. AAA ANA AAA ANA CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx nunc 5-fidus , nunc 10-fidus , laciniis 5 reflexis. Corolla cam- panulata, 5-fida. Stamina 5; filamentis bast latioribus; antheris oblongis , erectis. Ovarium éinferum ; stylo simplici ; stigmate 3 vel 5-partito. Capsula 5 vel 5-locularis ; polysperma. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. CAMPANULA folis ovato-lanceolatis, dentatis , sessilibus ; ramis unifloris ; corollis patulis ; stigmate 5-partito. CAMPANULA grandiflora. Lin. Suppl. 140.—Jaco. Hort. Vind.3. pag. 4. tab. 5.— Win. Spec. 1. pag. 891. CAMPANULA Gentianoïdes. Lam. Dict. Enc. 1. p. 581. CAMPANULA foliis lanceolatis , glabris , inæqualiter dentatis , utroque extremo integris ; ramis unifloris terminantibus. Guez. Flor. Sib. 3. pag. 153. tab. 28. CAMPANULA Uriticæ foliis glabra, fhrièus amplissimis pen- dulis. Amu. Ruth. 11. n. 16. En anglais, Large-flowered Bell-flower. En allemand, Grossblühende Glockenblume. Les Campanules forment un genre très-nombreux en espèces ; on en connaît aujourd'hui plus de cent vingt, dont un tiers environ est naturel à l'Europe. Toutes ces plantes se font en général remarquer par la forme élégante et la beauté de leurs fleurs ; qui sont presque toujours d’un bleu plus ou moins foncé. Plusieurs d'entre elles sont depuis long-temps en possession de faire l’ornement de nos jardins; mais la Campanule à grandes fleurs, originaire de Sibérie et de Tar- tarie ; d'abord cultivée au Jardin du Roi, ne se trouve que depuis quelques années chez les fleuristes et les amateurs. Cette plante n’exige aucun soin particulier; elle réussit bien en pleine terre; et si on la met en pot, c’est afin d’en jouir davantage dans le temps de la flo- 112 raison, qui arrive au mois de juillet. On la multiplie facilement de graines, ou en éclatant les racines des vieux pieds. La racine de cette espèce est vivace ; elle donne naissance à une ou plusieurs tiges herbacées , cylindriques, grêles , se soutenant diflicile- ment, parfaitement glabres , simples dans leur partie inférieure divisées supérieurement en trois ou quatre rameaux , s'élevant en tout à un piéd et demi ou deux pieds. Ses feuilles sont éparses , en général assez écartées les unes des autres, quelquefois cependant opposées ou presque opposées deux ou trois ensemble, parfaitement glabres, d’un vert un peu foncé, dentées en leurs bords; les inférieures ovales, aiguës, les moyennes ovales-lancéolées, et les supérieures linéaires- lancéolées. Ses fleurs sont très-grandes , larges de deux pouces et demi à trois pouces, d’une belle couleur bleue, solitaires au sommet de la tige et des rameaux. Chaque fleur est composée , 1.° d’un calice mono- phylle, à cinq divisions étroites et aiguës; 2. d’une corolle mono- pétale, campanulée , marcescente, partagée jusqu'à près de moitié en cinq divisions larges, pointues à leur sommet; 5.° de cinq étamines à filamens courts, élargis, ciliés et colorés à leur base, qui est conni- vente sur l'ovaire, portant à leur sommet des anthères allongées, à deux loges, atteignant à la hauteur des stigmates; 4° d’un ovaire pyramidal , adhérent au calice par sa partie inférieure, libre supé- rieurement, surmonté d’un style court, cylindrique, terminé par un stigmate à cinq divisions ouvertes en étoile. Le fruit est une capsule pyramidale , triangulaire , partagée en cinq loges contenant plusieurs graines. s ? Besra px Le Jeune seulp. ( 4 C copie Ce gtattté fl LA Campanule à gré andes fleurs ddr. 1 : ne et Grau L Juillet a À. Etamine MÉDICINIER PANDURIFORME. ZATROPHA PANDURÆ- FOLIA. Ÿ Monoécie-Monadelphie. Famille des Euphorbiées. AAA AAA AAA AAA CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Frores monoïcr. Calyx 1 -phyllus, 5-dentatus. Corolla 5-petala. In mascuzis, stamina 10, filamentis medio coalitis ; horum 5 exterio- Tibus interdüm brevioribus , interdüm distinctis , interdüm glandulis 5 cinctis. IN FOŒMINEIS, germen 1, superum ; stylis 5; stiogmatibus 6. Capsula 5-cocca , 3-sperma. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. JATROPHA foliis oblongis , subpanduræformibus , acuminatis , basi inœæqualiter angulatis aut dentatis ; floribus cymosis , longe pedunculatis | oppositifolirs. JATROPHA panduræfolia. Anprew. Bot. Repos. 4, n. et tab. 267.— Curt. Bot. Magaz. n. ettab. 604. — Wuxv. Spec. 4. pag. 560. — Vent. Aort. Malm. n. et tab. 52. JATROPHA acuminata. Lam. Dict. Enc 4, pag. 8. JATROPHA hastata. Jaco. Stirp. Amer. pag. 256, tab. 175, Jig. 54. En anglais, Fiddle-leaved Physic-nut. En allemand, Geigenblattrige Brechnuss. 5 les espèces du genre Médicinier sont exotiques à l’Europe ; elles croissent pour la plupart dans les Indes ou dans les climats chauds de l'Amérique, et l'on en connaît aujourd’hui environ vingt. Ces plantes contiennent en général un suc propre, âcre, caustique et vénéneux, qui est surtout très-développé dans la racine tubéreuse du Médicinier Manioque ou Manihot (Jatropha Manthot , Lan.) , qui croît spontanément dans les contrées équinoxiales de l'Amérique; mais ce suc se volatilise par l’action du feu, et lorsque les racines du Manioque en sont complètement débarrassées par la cuisson, elles deviennent un aliment très-sain, très-nourrissant et très-précieux pour la partie du nouveau continent dans laquelle cette plante croît ou est 113 cultivée, car elle fait la base de la nourriture de la plupart des habi- tans , comme le Froment, le Riz et le Maïs dans les autres parties du monde. Le Médicinier panduriforme, originaire de l’île de Cuba et de Saint- Domingue , est cultivé dans les jardins pour la beauté de ses fleurs, qui sont d’un rouge écarlate brillant. On le tient dans la serre chaude, où il fleurit pendant une grande partie de l’année ; nous l'avons vu chez MM. Cers et Norserrs. Il demande une terre un peu substantielle, peu d'arrosemens, et il se multiplie par le moyen des boutures et des marcottes , ne donnant pas de graines dans notre climat. Sa tige est, ligneuse , haute de cinq à six pieds ou davantage, divisée en rameaux peu nombreux, légèrement pubescens dans leur partie supérieure, garnis de feuilles alternes , pétiolées ; oblongues , entières, glabres des deux côtés, plus larges supérieurement, acuminées à leur sommet, rétrécies à leur base, et chargées de chaque côté d’un ou deux angles saillans , ou seulement de dents aiguës, rétrécies quelquefois de chaque côté et dans leur milieu, comme les feuilles dites en violon, et accom- pagnées à leur base de stipules très-petites et subulées. Les fleurs sont de deux sortes, les unes mâles, et les autres femelles. Les pre- mières sont disposées en cime au sommet d'un long pédoncule opposé aux feuilles. Chacune d'elles en particulier est composée, 1.° d’un calice monophylle, court, à cinq dents; 2° d'une corolle de cinq pétales ovales , beaucoup plus grands que le calice, velus à leur base interne ; 5.° de dix étamines monadelphes, dont cinq extérieures plus courtes , entourées à leur base par cinq glandes arrondies. Les fleurs femelles sont mêlées en petit nombre parmi les mâles, et placées dans les bifurcations de la cime ; leur calice est partagé jusqu’à la base en cinq folioles lancéolées; leur ovaire est supérieur, ovale-arrondi, à trois sillons, surmonté d'un style trifide , à divisions bifurquées et ter- minées par des stigmates simples. Le fruit est une capsule arrondie, à trois coques , terminée par les styles persistans , et contenant trois graines. , à F4 )f e Ca ba ane loafolie Ciara paler seu. COMMÉLINE TUBÉREUSE. COMMELINA TUBEROSA. Y Triandrie-Monogynie. Famille des Commélinées. AV VU MU LULU MA VUE VAE AAA CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 5-partitus. Corolla 5-petala ; petalis calyce majoribus. Sta- minum filamenta 6; 5 fertilibus, 5 sterilibus , apice cruciformibus. Ovarium superum, subrotundum ; stylo stigmateque simplicibus. Capsula 5-locularis , 5-valvis ; loculis 2-5-spermis. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. COMMELINA caule erecto ; folis sessilibus, vaginantibus ; lanceolatis ; bracteis subspathaceis, cordatis , conduplicatis ; flort- bus umbellatis ; petalis æqualibus. COMMELIN À tuberosa. Lin. Sp. 61. — Waixso. Sp, 1. pag. 254. — Lau. Dict. Enc. 2. pag. 68. — Axvrew. Bot. Repos. n. et tab. 599. — Repour. Lil. n. et tab. 108. — Scaumer, Zc. 102. tab. 49. COMMELINA radice anacampserotis. Du. Hort. Elth, 94. tab. 79. fig. 90. En anglais, 7'uberous-rooted Commelina. En allemand, ÆXnollige Commeline. Cr genre a été consacré par le P. Piumter à la mémoire de deux célèbres botanistes d'Amsterdam, JEAN et Gasparp Commez. Il est composé en entier de plantes exotiques, dont on connaît aujourd’hui plus de cinquante espèces, naturelles en général aux climats chauds de l'Asie , de l'Afrique et de l'Amérique, excepté quatre qui croissent dans la Nouvelle-Hollande. On en trouve plusieurs dans les jardins de botanique; mais la Comméline tubéreuse mérite surtout de fixer l'attention et d’être cultivée, à cause de ses jolies fleurs, qui, à la vérité, ne durent qu’un jour , mais qui se succèdent les unes aux au- tres depuis le mois de juin jusqu'en septembre. Cette plante est originaire du Mexique, et cultivée en Europe de- puis plus de quatre-vingts ans. On la plante dans une terre légère et 114 en pot, afin de la rentrer dans l’orangerie pendant l'hiver. Il faut l'arroser souvent, surtout quaud elle est en fleur. Elle est facile à multiplier en éclatant ses racines , et mieux encore en semant ses graines qui mürissent bien dans notre climat. La racine de la Comméline tubéreuse est formée d’un faisceau de tubérosités cylindriques, de la grosseur d’une plume à écrire, et de la longueur du petit doigt, ou environ; elle donne naissance à plu- sieurs tiges herbacées, striées, articulées, rameuses, hautes d’un pied à un pied et demi, garnies à chaque articulation d’une feuille sessile, engaînante à sa base, lancéolée, glabre, ou à peine ciliée en ses bords. Ses fleurs naissent à l'extrémité des tiges et des rameaux, ne s’épanouissent que les unes après les autres, et sont disposées, six à huit ensemble, en petites ombelles obliques, portées sur un court pédoncule, muni à sa base d’une bractée en cœur-allongé, aiguë, pliée en deux, et enveloppant, presque comme une spathe, les fleurs avant leur développement. Chaque fleur en particulier se compose, 1.° d'un calice de trois folioles bleuâtres; 2.° de trois pétales d’un beau bleu- ciel , arrondis, trois fois plus grands que le calice, à peu près égaux, à onglet court; 3.° de six filamens , dont trois supérieurs, plus courts, stériles, terminés à leur sommet par un petit corps horizontal en forme de croix; les trois autres filamens sont inclinés en bas, surmontés d’anthères ovales-arrondies, d’un jaune doré; 4.° d’un ovaire supé- rieur, portant un style oblique incliné , et terminé par un stig- mate simple. Le fruit est une petite Fes ovale , à trois loges , con- tenant plusieurs graines. L' Bern purs . Coutet Se : # ommelina Llerosa. LANCE PA er er ORPIN RÉFLÉCHI SEDUM REFLEXUM. 24 Décandrie-Pentagynie. Famille des Crassulées. AUOT PIE RSR RARES CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 5-fidus. Petala 5. Stamina 10. Ovaria supera 5. Capsulæ 5, polyspermeæe. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. SEDUM caulibus basi patulis, apice erectis ; foliis subulatis, sparsis ; bast solutis , inferioribus recurvatis ; floribus corymbosis. SEDUM reflexum. Lin. Sp. 618. — Warin. Sp. 2. pag. 764. — Law. Dict. Enc. 4. pag. 651. — Engl. Bot. 695. URE. DL Grass. n. et tab. 116. SEDUM minus mas. Fucus. ist. 55. — F1, Dan. tab. 115. SEDUM minus quintum. Crus. Hist. LX. SEDUM minus, flore luteo. SJ. Bavu. Hist. 5. pag. 692. SEDUM minus luteum , folio acuto. Baun. Pin. 285. — Tourx- Inst. 265. SEDUM minus luteum, ramulis inflexis. Baun. Pin. 283. — Tour. Znst. 263. SEMPERV IV UM minus primum. Don. Pempt. 120. AIZOON hematoides. Los. Icon. 378. B SEDUM reflexum monstrosum. SEDUM minus , lato et crasso caule , Portlandicum Belsarum Tourx. Znst. 265. Portlandicum Sedum. Los. Zcon. 580. En anglais, Yellow Sionecrop. En allemand, Zurück gebogenes Sedum. Vulgairement , en français, Trique-Madame. L'orr1x réfléchi est une plante indigène qui se trouve communément dans les lieux secs, sablonneux et arides , sur les vieux murs et sur les toits. Ses jeunes tiges et ses feuilles ont une saveur un peu pi- quante, et elles sont antiscorbutiques; quelques personnes les man- gent comme fourniture dans la salade. Cette plante est très-facile à cultiver. Si l'on veut lui consacrer une place où on la laisse en liberté, elle ne tardera pas, au moyen de ses rameaux , qui s’étalent sur la terre, et qui y prennent racine, à s'étendre beaucoup, et à suflire aux besoins qu'on peut en avoir. Il faut seulement lui donner une bonne exposition, et l'arroser pendant les grandes chaleurs On peut 119 d’ailleurs la multiplier de boutures; et si l’on voulait en avoir beau- coup, il faudrait la semer. Les tiges de l'Orpin réfléchi sont cylindriques, glabres, couchées et étalées à leur base, redressées dans leur partie supérieure, hautes de six pouces à un pied, garnies dans toute leur longueur de feuilles éparses, sessiles, demi-cylindriques , en alène, d'un vert glauque, prolongées en une petite pointe particulière au-delà de leur point d'attache, distantes sur les tiges fleuries, très-rapprechées les unes des autres sur les rameaux qui ne doivent point fleurir ; les feuilles inférieures de ces mêmes rameaux sont réfléchies en arrière. Ses fleurs sont jaunes, portées sur de courts pédoncules, disposées, du même côté et en dedans le long des rameaux qui terminent les tiges, en une sorte de corymbe étalé. Chaque fleur en particulier est composée, 1. d'un calice monophylle, persistant, partagé jusquà ‘ moitié en cinq divisions planes et aiguës; 2.° de cinq pétales oblongs, aigus , creusés dans leur milieu d’un sillon longitudinal, dans lequel est couchée, avant l'entier épanouissement de la fleur, l’étamine _ oppôsée à chaque pétale; 5.° de dix étamines à filamens subulés, in- sérés alternativement entre chaque pétale ou à leur base, portant à leur sommet des anthères un peu oblongues, en cœur à leur base ; 4 de cinq ovaires supérieurs, allongés, surmontés d'un style court, et terminés par un stigmate simple. Les parties de la fleur sont très- sujettes à varier pour le nombre, mais de manière que les divisions du calice, qui peuvent augmenter depuis cinq jusquà dix, corres- pondent toujours à un nombre égal des pétales et des ovaires : ainsi, quand le calice a six divisions, ce qui est le plus fréquent, il y a six pétales et six ovaires; et s’il y a huit ou dix divisions calicinales , on trouve huit, dix pétales, et autant d'ovaires. Quant aux éta- mines, elles sont toujours en nombre double des autres parties , c’est-à-dire dix étamines pour cinq pétales, vingt étamines pour dix pétales. Les capsules qui succèdent aux fleurs sont oblongues , com- primées, aiguës, et elles contiennent plusieurs graines très-petites. La variété 8, que M. Derauway a fait figurer, se distingue de l'espèce principale, parce que la partie inférieure de sa tige forme une sorte de souche charnue, aplatie, garnie d'un grand nombre de feuilles. Ces deux plantes fleurissent en juillet et août. La variété ne se multiplie que par boutures ou éclats tirés de la souche. "4 | vo TVl'y fadum roÂêi ro eVedunt fl tt0rtt mon MTONHII » 7 r coutet dCun : pù È 5 4 £ ANT MUR HOUSTONE A FLEURS ÉCARLATES. ZOUSTONTA COCCINEA. ——_—_—_—— “tn Tétrandrie-Monogynie. Famille des Gentianées. VAAAAANAANAANAANAAAAAAAAAAAUNANAAMANANI CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 1-phyllus, 4-fidus. Corolla 1-petala , infundibuliformis , 4-fida. Stamina 4 subsessilia. Ovarium superum , inferné calyci adhærens ; stylo filiformi; stiomatibus 2. Capsula subrotunda , 2-locularis , polysperma. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. HOUSTONTA caule debili, suffruticoso ; foliis ovatis, glabris, subternis ; floribus terminalibus , corymbosts. HOUSTONTA coccinea. Anprew. Bot. Repos. n. et tab. r06. — Pom. Dict. Enc. Suppl. 3. pag. 64. IXORA Americana. Jaco. Aort. Schoenb. 3. pag. 4. tab. 257. IXORA ternifolia. Cavan. Zcon. Rar. 3. tab. 505. En anglais, Scarlet-flower’d Houstonia. En allemand, Scharlachrothe Houstonie. Les six espèces de ce genre, qui nous sont connues jusqu'à présent, sont toutes de l'Amérique septentrionale , et l'Houstone à fleurs écarlates est originaire du Mexique. Cette plante a été introduite en Europe il y a vingt et quelques années. On la cultive en pot , afin de la rentrer pendant l'hiver dans l’orangerie, et on la plante dans un mélange de terre franche et de terreau de bruyère. Elle craint l’hu- midité, et ne demande que des arrosemens médiocres. Ses fleurs commencent à paraître en juin, et de nouveaux rameaux en pro- . duisent des nouvelles jusqu'aux gelées. On la multiplie de marcottes et de boutures; ces dernières doivent être faites en mars ou avril, et sous châssis. L'Houstone à fleurs écarlates est un arbuste dont la souche li- gneuse se divise dès sa base en rameaux cylindriques, glabres, faibles, 116 demi-ligneux et demi-herbacés, hauts d'environ un pied, garnis de feuilles ovales, ou ovales-lancéolées, courtement pétiolées, opposées trois à trois, glabres , aiguës à leur sommet. Ses fleurs sont d’un beau rouge écarlate, ou blanches dans une variété, disposées ordinaire- ment par trois sur des pédoncules courts et réunis quatre ensemble au sommet des rameaux, en un petit corymbe. Chacune de ces fleurs est composée, 1.° d’un calice monophylle, à quatre divisions pro- fondes, étroites-lancéolées; 2° d’une corolle monopétale, infondibu- liforme, à tube allongé, à limbe court, partagé en quatre lobes presque arrondis; 5. de quatre étamines à anthères oblongues, presque sessiles, insérées par leur partie moyenne dans le haut du tube de la corolle; 4° d'un ovaire supérieur , un peu adhérent au calice dans sa partie inférieure, surmonté d’un style filiforme , un peu plus court que le tube de la corolle, et terminé par deux stigmates ovales-oblongs, rougeâtres, appliqués l’un contre l'autre. Le fruit est une capsule arrondie, à deux loges , contenant cha- cune plusieurs graines. L Bessa pina. £ Goulet seu : { 1 LA . A QUSlONLA” COCCURCAX.. MÉLALEUQUE ARMILLAIRE. MELALEUCA ARMIL- LARIS. Ÿ Polyadelphie-Icosandrie. Famille des Myritces. AAA MAR VU AA AR M VUE ML UV CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 1-phyllus, turbinatus; limbo 5-fido, deciduo. Petala 5 parve. Stamina 50-6o; filamentis basi connatis in 5 fasciculos ; antheris oblongis , incumbentibus. Ovarium inferum ; stylo stigmateque sim- plicibus. Capsula 5-locularis , apice 5-valvis ; loculis polyspermis. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. MELALEUCA foliis sparsis, linearibus, glaberrimis,mucronatis, apice recurvis ; floribus dense spicatis in medio ramulorum ; stami- num filamentis linearibus , longissimis , apice radiato-multifidis. MELALEUCA armillaris. Ssire. Act. Soc. Linn. Lond.5.pag.2nn. — Wazio. Sp. 5. pag. 1451. — Pom. Dict. Enc. Suppl. 5. pag. 620. METROSIDEROS armillaris. Cavan. /con. Rar. 4. pag. 19. tab. 335. En anglais, Pale-flower’d Melaleuca. * En allemand, Ringformiger Cajaputbaum. ins: ne connaissait, en 1767, qu'une seule espèce de Mélaleuque qu'il avait d’abord rapportée, dans son Species plantarum , au genre Myrtus, et dont il fit alors, dans son Mantissa, le type du genre Melaleuca , qu'il nomma ainsi de deux mots grecs, £a, noir, et Aeuxog, blanc, parce que le tronc de cette première espèce ( Me- laleuca leucadendra) est noirâtre, et que ses branches et ses ra- meaux sont blanchätres. Aujourd'hui nous connaissons plus de vingt- cinq espèces de ce genre; presque toutes sont indigènes de la Nou- velle-Hollande ,'et la plupart aussi sont cultivées dans les jardins de botanique et chez les amateurs, à cause de leur port agréable, et de leurs fleurs d’un joli aspect. De ce nombre est le Mélaleuque ar- millaire, qui a été introduit en France par M. Cets père, dans les 117 premières années de ce siècle. On le plante en pot ou en caisse, afin de pouvoir le rentrer dans l'orangerie pendant l'hiver. Il lui faut le terreau de bruyère pur, ou mélangé d’un peu de terre franche. On le multiplie par marcottes ou par boutures. Il fleurit en juillet et août. Cette espèce est un arbrisseau qui s'élève à cinq ou six pieds, et dont la tige se divise en plusieurs rameaux cylindriques, grêles, op- posés deux à deux ou trois à trois, revêtus d'une écorce roussâtre, un peu cendrée. Ses feuilles sont éparses, rapprochées les unes des autres, sessiles, linéaires , très-étroites, semi-cylindriques, mucronées à leur sommet, très-glabres, parsemées en dessous de glandes demi- transparentes ; elles répandent une odeur aromatique lorsqu'on les froisse entre les doigts. Ses fleurs sont sessiles, rapprochées les unes des autres, disposées en épis serrés qui occupent la partie inférieure ou moyenne des rameaux. Chacune de ces fleurs est composée, 1.° d'un calice monophylle, en godet, à cinq dents; 2. de cinq pétales ovales, blanchätres, creusés en cuiller, plus longs que le calice, et alternes avec ses dents; 3.0 de soixante étamines ou environ, à filamens rougeâtres, deux fois plus longs que le reste de la fleur, réunis par leur partie inférieure en cinq faisceaux distincts, portant à leur sommet des anthères ovales, jaunâtres, horizontales, à deux loges ; 4. d'un ovaire inférieur ou adhérent au calice, surmonté d'un style cylindrique, de la longueur des étamines , et terminé par un stigmate simple. Le fruit est une capsule à trois loges, s'ouvrant par le sommet en trois valves; chaque loge contient plusieurs graines. = Cuyard fils 072 GÉRANIUM DES PRÈS. G£RANIUM PRATENSE. Y Monadelphie-Décandrie. Famille des Géraniées. AAA AAAIAAAAAAAAANAAAAAAAAAAN CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 5-phyllus. Corolla 5-petala , regularis. Stamina 10, filamen- tis bast coalitis , alternatim longioribus et brevioribus : glandulis 5 , ad basin longiorum filamentorum. Ovarium superum ; stylo unico ; shgmalibus 5. Capsulæ 5 , 1-spermæ , aristatæ, stylo persistenti adnatæ ; aristis nudis , simplicibus, demum arcuatis. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. GERANIUM caule herbaceo , erecto ; foliis oppositis, subpelta- üs, mullipartitis, rugosis ; lobis pinnatifidis, acutis ; pedunculis bifloris ; petalis integris. GERANIUM pratense. Li. Spec.954. —Wzxr. Spec.5. pag. 705. —Lam. Dict. Enc. 2. pag. 659.— Curr. F1. Lond. Fasc. 4. tab. 49.— Excz. Bot. tab. 404. — Cavax. Diss. 4. pag. 210. tab. 87. fig. 1. GERANIUM quintum. Fucns. Aist. 208. GERANIUM batrachioïdes. Don. Pempt. 65. — J. Baun. Hist, 5. pag. 475. GERANTUM tertium batrachioïdes majus. Cxus. Hist. C. GERANIUM batrachioïdes | Gratie-Dei Germanorum. Los. Zcon, 659. — Baux. Pin. 3518. — Tourner. Znst. 267. B GERANIUM pratense, flore multiplicr. 7 GERANIUM batrachioides album. 3. Bauu. Hist. 5. pag. 456. GERANIUM batrachioides , Gratia- Dei Germanorum , flore albo. Bauu. Pin. 518. — Tourner. Znst. 267. d GERANIUM batrachioides ex albo cum cæruleo colore varium. J. Bauu. ist. 5. pag. 476. GERANIUM batrachioïdes , flore variegato. Baux. Pin. 318. — Tourner. /nst. 267. En anglais, Crowfoot-leaved Crane’s-bill, En allemand, iesen Storchschnabel. Ls Géranium des prés est une plante indigène qui croît dans les prairies humides en France, en Suisse, en Allemagne , en Angle- 118 terre, etc, et qu'on cultive dans les jardins, où il forme des touffes épaisses et d’un coup-d'œil agréable, pendant les mois de mai, juin et juillet, que ses fleurs se succèdent abondamment les unes aux autres, surtout si on a le soin de l’arroser fréquemment. Il n’est d’ailleurs pas délicat, s’'accommode de presque toutes sortes de terrains, et se multiplie facilement de graines qu'on peut semer en pleine terre. On le propage aussi en éclatant les vieux pieds, et ce moyen convient particulièrement pour la variété à fleurs doubles, qui ne donne point de graines. Ses tiges sont droites, rameuses, chargées de poils lâches, hautes d'un pied et demi à deux pieds. Ses feuilles sont opposées, velues, ridées , partagées profondément en cinq ou sept découpures pinnati- fides , aiguës : celles qui naissent de la racine ou des parties in- férieures des tiges sont portées sur de longs pétioles, et les supé- rieurs sont presque sessiles. Ses fleurs, portées sur des pédoncules assez longs, et disposées deux à deux dans la partie supérieure des rameaux, sont grandes , le plus souvent bleuâtres, doubles dans la pre- mière variété , blanches dans la seconde, et bleues panachées de blanc dans la troisième. Chacune de ces fleurs est composée , 1.° d'un calice de cinq folioles égales, velues, terminées par une petite pointe par- ticulière ; 2.‘ d’une corolle de cinq pétales , plus grands que le calice ; 5°. de dix étamines à filamens alternativement plus longs et plus courts, dilatés et soudés à leur base, portant tous des anthères rou- geâtres ou bleuâtres, et les cinq plus longs étant munis à leur base d'une petite glande mellifère; 4° d’un ovaire supérieur, surmonté d’un style simple, terminé par cinq stigmates. Le fruit est formé de cinq capsules uniloculaires et monospermes, surmontées chacune par une arête fixée à son extrémité supérieure dans le haut du style persistant et formant un axe central; lors de la maturité de la graine , chaque arête détache avec élasticité sa capsule de la partie inférieure de l'axe où elle était fixée, se replie en même temps en arc vers le haut du style, et les semences sont, par ce mécanisme , lancées à quelque distance. ; fl S & f L nn) { \ AA | 1} MU aa} L'Basrsa pis . Goulet s cup ? ‘ , t) à V4 Ge PUIULUIH fi #1 ler de. CNY FAD V4 pe 7777777 CL. T . ONONIDE A FEUILLES RONDES. ONONIS ROTUNDI- FOLTA. 5 Diadelphie-Décandrie. Famille des Zégumineuses. AAA AAA AE AAA AAA AAA AA A AAA CARACTERE GÉNÉRIQUE. Calyx campanulatus , 5-fidus ; laciniis linearibus. Corolla papilio- nacea ; vextllo striato , alis et carinä majori. Stamina 10, basi mona- delpha. Ovarium superum. Legumen turgidum , sessile ; seminibus rentformibus , paucis. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. ONONIS caule suffruticoso, pubescenti ; foliis ternatis, ovato- subrotundis ; pedunculis axillaribus , subtrifloris. ONONIS rotundifolia. Lux. Spec. 1010.— Wu. Spec.5. pag.1011. — Lan. Dict. Enc. 1. pag. 595. — daco. FT, Aust. 5. App. t. 49. — Curr. Bot. Magaz. n. ett. 555. ANONIS purpurea, perennis , foliis latioribus , rotundioribus , profundè serratis. Moris. Hist. 2. pag. 170.— Tourner. Znst. 408. CICER silvestre vertus. Los. Icon. 2.pag. 73. CICER sylvestre tertium. Don. Pempt. 525. CICER silvestre trifolium. 3. Bauu. Hist. 2. pag. 295 (exclusà Jigurä ). CICER sylvestre, latifolium , triphyllon C. Baux. Pin. 547. NATRIX rotundifolia. Moxcx. Meth. 158. En anglais, Round-leaved Rest-harrosw. En allemand, Rundblattrise Hauhechel, Tuiornrasre nommait Oværis, et DioscorIDE Aves, une plante de ce genre, que l'on croit aujourd’hui être l’'Ononis antiquorum , où l'Ononis spinosa de Lainné. Les modernes ont conservé le nom donné par Taéorurasre, et l'ont appliqué comme nom générique à toutes les plantes qui, par leurs caractères, avaient des rapports avec la première espèce connue des anciens. Les Ononides, appelées aussi Bugranes, forment un genre dont on connaît maintenant environ. soixante-dix espèces, au nombre desquelles, à la vérité, sont comprises. 119 plus de vingt-cinq espèces indigènes du cap de Bonne - Espérance, dont les caractères ne sont pas encore bien établis, et dont plusieurs ? mieux examinées, devront peut-être se rapporter aux genres Cytise et Lotier. Ces plantes sont toutes d’ailleurs naturelles à l’ancien con- tinent ; aucune n'a, jusquà présent, été trouvée en Amérique. Vingt espèces croissent spontanément en France, et l’on doit distinguer parmi elles l'Ononide à feuilles rondes, qu’on rencontre sur les bords des torrens dans les Alpes et les Pyrénées, et qu'on cultive dans les jardins, où l’on jouit de ses jolies fleurs pendant les mois de mai, juin et juillet. Elle est très-rustique , se multiplie facilement de graines , et aussi en éclatant les vieux pieds en automne. Sa tige, rameuse dès sa base, et seulement ligneuse en cette partie, se divise en rameaux redressés, velus , ainsi que toute la plante, hauts d'environ un pied, dégarnis de feuilles par le bas, et seulement revêtus de stipules desséchées. La partie moyenne et supérieure des rameaux est munie de feuilles pétiolées, composées de trois folioles arrondies ou ovales-arrondies, dentées en leurs bords, et d’un vert gai. Les fleurs sont roses, mêlées de blanc, portées le plus souvent trois ensemble au sommet de pédoncules placés dans les aisselles des feuilles supérieures et aussi longs que les feuilles elles - mêmes. Chacune de ces fleurs est composée, 1.° d’un calice monophylle, cam- panulé, ayant son bord partagé en cinq dents longues et linéaires, nu à sa base , et non entouré de trois bractées courtes et en cœur, ainsi que le dit Linné ; 2. d’une corolle papillonnacée, dont l’éten- dard, plus grand que les autres pétales est de couleur rose et marqué de lignes parallèles d’un rouge plus foncé, dont les ailes sont de couleur blanche, et dont la carène est pointue , un peu re- levée antérieurement; 5.° de dix étamines ayant tous leurs filamens réunis par la partie inférieure en une seule gaîne autour du pistil, le dixième filament étant un peu écarté des autres, et placé sur le dos de l'ovaire; 4.° d’un ovaire supérieur, oblong, velu, surmonté d’un style courbé en arc, et terminé par un stigmate simple. Les fruits sont des gousses oblongues, renflées, un peu velues, contenant six à huit graines réniformes. l'Berra pins Le Jeune vculp 3 # TA Cnonts AZ VALA 4: Lu # E DTA +. Ra Le À M CAN EE ARNPNT 20 —<" PPT EE PT REC CN 2 CROSS TE PHORMION TENACE. PHORMIUM TENAX. % Hexandrie-Monogynie. Famille des /sphodélées. AAA RAA AAA NN AAAAA AAA CARACTÈRE GÉNERIQUE. Calyx »ullus. Corolla 1-petala , profundè G-fida ; laciniis 5 exterio- ribus , brevioribus. Stamina 6; filamentis filiformibus , corolla longio- ribus. Ovarium superum ; stylo stigmateque simplicibus. Capsula oblonga , 5-locularts , polysperma. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. PHORMIUM foliis lineari- lanceolatis, radicalibus, distichis ; _ scapo supernè paniculato ; floribus secundis , erectis. PHORMIUN tenax. Forsrer, Gen. p. 47. t. 24. — Mars. Fasc. 1. — Win. Spec. 2. p. 171. — Fausas, Annal. Mus. vol, 19. p.h4oi et suiv. t.20. — Aur. Hort. Kew. ed. 2. vol. 2. p. 284. LACHENALIA ramosa. Lan. Dict. Enc. 3. p. 575. CHLAMYDIA tenacissima. Gærrx. Fruct. 1. p.77». 1. 16. Flax plant of New - Zealand. Cook's Z'ravel, 2. vol. 1. p. 90. EEE En anglais, Vew-Zealand Flax. En allemand, Zahe Flachslilie. Vulgairement , en français, Lin de la Nouvelle-Zélande. La racine de cette plante est fibreuse; elle donne naissance à des feuilles nombreuses (huit à dix-huit), linéaires-lancéolées , longues de quatre à six pieds, distiques ou disposées comme celles de plusieurs fris, d’un vert foncé en dessus, d’un vert plus clair en dessous , liserées de rouge en leurs bords. Du milieu de ces feuilles s'élève une hampe cylindrique, haute de six à huit pieds, rameuse et paniculée dans sa moitié supérieure, chargée inférieurement de quelques écailles lan- céolées, distantes. Ses fleurs , au nombre de plus de cent, sont pédi- culées , redressées, tournées du même côté , disposées par étages sur les ramifications de la panicule, qui sont munies , à leur base , d’une bractée lancéolée, colorée, et caduque. Chacune de ces fleurs est composée , 1.0 d’une corolle monopétale, d’un jaune foncé en dehors, blanchâtre en dedans, partagée profondément en six découpures conniventes et rapprochées contre les organes de la génération : trois de ces divisions sont extérieures et plus courtes; 2° de six étamines à filamens filiformes , inégaux , saillans hors de la corelle, insérés à la base de ses découpures , et portant à leur sommet des anthères oblon- 120 gues , d’un rouge aurore , ainsi que leurs filets; 5.° d'un ovaire supé- rieur, oblong, surmonté d’un style et d’un stigmate simples. Le fruit est une capsule oblongue . trigone , un peu tordue , à trois loges poly- spermes. Ceite espèce, l'unique de son genre qui soit connue des botanistes , fleurit en juin et juillet. Le Phormion tenace a été découvert à la Nouvelle-Zélande, dans le remier voyage du capitaine Cook aux terres australes, entrepris en 1968. Voici, au sujet de cette plante, le passage pris dans la relation de ce voyage : « On trouve à la Nouvelle-Zélande, dit le capitaine Cook , une plante dont les habitans se servent en place de Chanvre et de Lin, et qui surpasse toutes celles qu’on emploie aux mêmes usages dans les autres pays. Il y en a deux espèces (1) : les feuilles de l'une et de l’autre ressemblent à celles des Glayeuls; mais les fleurs sont plus petites, et les grappes en plus grand nombre : dans l’une , elles sont jaunes , et dans l’autre, d’un rouge foncé. L’habillement ordinaire des naturels du pays est composé des feuilles de ces plantes, sans beaucoup de préparations ; ils en fabriquent leurs cordes , leurs lignes et leurs cordages, qui sont beaucoup plus forts que tous ceux qu'on fait avec du Chanvre, et auxquels ils ne peuvent pas être comparés. Is tirent de la même plante, préparée d’une autre manière, de lon- gues fibres minces , luisantes comme de la soie, et aussi blanches que la neige; ils manufacturent leurs plus belles étoffes avec ces fibres, qui sont aussi d’une force surprenante. Leurs filets, dont quelques- uns sont d’une grandeur énorme, sont formés de ces feuilles : tout le travail consiste à les couper en bandes de largeur convenable, qu'on noue ensemble.» Prem. loy. de Cook, trad. fr. in-4° vol. 3, p. 258. Peu de temps après son retour en Europe, en 1791, sir Josepæ Banks, qui avait accompagné le capitaine Cook dans son voyage, adressa au Jardin du Roi, à Paris, et au Jardin de l'École de méde- cine de Montpellier , des graines de Phormium , qu'il avait recueillies avec abondance à la Nouvelle-Zélande ; mais elles ne réussirent nulle part, ce qui détermina cet illustre naturaliste à faire venir la plante en nature vers 1789. Ce ne fut que onze années après, en 1800, qu'elle fut introduite en France, au moyen d'un pied que M. Artox envoya - du jardin de Kew à celui du Muséum d'histoire naturelle, à Paris. En 1805, neuf autres pieds de la même plante furent apportés en France par la corvette le Naturaliste, de retour du voyage de dé- couvertes ordonné par le gouvernement français. Ces nouveaux pieds de Phormion, et ceux qu'on avait obtenus des rejets produits par celui envoyé par M. Arrox, permirent à l'administration du Muséum d'histoire naturelle d'en distribuer quelques-uns à des amateurs et cultivateurs dans plusieurs départemens du midi de la France, et notamment dans ceux de la Drôme, de l'Hérault, du Var et de la Corse, où l’on espérait pouvoir les acclimater. Les Phormions distribués prospérèrent tous en général, et produi- (1) Jusqu’à présent, on ne connaît en Europe qu’une de ces deux espèces. Le Jeune deufp c) ” À + Phorum LCNUX . Phormium textile . dE dur + VE RSR TERES CA THEN sirent un grand nombre de nouvelles plantes ; mais nulle part on ne les vit fleurir. Cependant M. Freyaner, père des deux capitaines de marine qui ont fait le voyage aux terres australes , et habitant le dé- partement de la Drôme , ayant planté sept de ses pieds de Phormion en pleine terre, au commencement de l'été de 1811, un d’entre eux a fleuri au mois de juin de l’année suivante 1812, après avoir passé l'hi- ver sans autre abri qu’un simple hangar en planches, sous lequel le froid se fit si fort sentir , que la terre y fut gelée à sept degrés pendant trois semaines de suite. Depuis cette époque , on a vu fleurir le Phor- mion à Paris en 1814, chez M. Boursauzr, et l'année dernière chez M. Ces. Le capitaine Cook dit que, dans son pays natal, on trouve le Phor- mion sur les collines et dans les vallées, sur le terreau le plus sec et dans les marais les plus bas; mais il ajoute qu'il semble préférer les lieux aquatiques, où il devient beaucoup plus grand. Les pieds de cette plante, qui furent rapportés en France par la cor- vette /e Naturaliste, provenaient d’ailleurs du jardin du gouverneur du Port Jackson, où leur végétation était parfaitement belle dans un terrain sablonneux. D’après ces faits, on peut croire que, pour culti- ver avec succès le Phormion en Europe, il faudrait prendre un juste milieu, en le plantant dans une terre qui serait essentiellement légère, mais en même temps fertile et d’une facile irrigation. On pourrait craindre , au contraire, que, planté dans une terre marécageuse, il ne fût endommagé sous le rapport du froid, et qu'une trop longue stagnation dans l’eau ne fit pourrir ses racines. La partie de la France où la culture du Phormion prospérerait le plus, serait probablement les bords de la Méditerranée , aux environs d'Hières, où les terres voisines de la mer sont en partie marécageuses , tandis que ce pays, abrité des vents du nord, n’est point froid l'hiver, et que la chaleur y est précoce et durable. Jusqu'à présent on ne multiplie le Phormion que par les rejetons qu'il pousse abondamment de son pied; mais on doit espérer de le voir fructifier dans le midi de la France. Si l’on pouvait en obtenir des graines mûres et le propager par ce moyen, cela donnerait l'espé- rance de le voir se naturaliser ; car c’est particulièrement par les semis qu'on parvient à acclimater les végétaux étrangers. Le Phormion tenace serait une acquisition précieuse pour la France, si sa culture devenait assez facile et assez étendue pour employer ses fibres, qui, à cause de leur force considérable , seraient substituées avec avantage à la filasse de Chanvre, principalement pour la fabri- calion des cordages destinés à la marine. Selon les expériences que M. pe LaBisLARDIÈRE a faites pour déterminer la force des filamens du Phormion , comparée à celle des fibres du Chanvre , les premiers sont aux secondes comme 25 est à 16. Les longues fibres qui forment la filasse dans les feuilles du Phor- mion sont recouvertes et réunies par un parenchyme gommo-résineux , formant un gluten très-tenace, dont il faut les débarrasser pour obte- nir les filamens bien nets, ou cette matière textile quiest très-longue, très-fine et très-lustrée. Dans le pays, on enlève l'enveloppe parenchy- mateuse des feuilles de Phormion en les râclant avec une coquille de moule ; et si l’on destine la filasse à faire des lignes de pêche ou d’au- tres ouvrages grossiers , on n'y fait rien de plus : mais lorsqu'on veut en faire de la toile, cette filasse est tordue et battue pendant un temps considérable dans un courant d’eau claire; et quand elle est sèche, on la file telle que l'ouvrage le requiert. Mais ces procédés longs et imparfaits ne peuvent convenir qu'à des peuplades peu nombreuses, dont les besoins sont restreints, et qui ne comptent jamais avec le temps ; ils seraient incompatibles partout ailleurs. M. Fausas DE Saint-Foxp, dans lequel nous empruntons tous ces détails, propose d'employer , pour retirer la filasse du Phormion, un procédé analogue à celui qu'on appelle décreusage de la soie, et voici quelle est sa manière de faire. Il faut cueillir vingt-cinq livres pesant de feuilles de Phormion , en former une botte ou deux, qu'on laissera pendant huit à dix jours enfermées à l'ombre et sans y tou- cher. Au bout de ce temps, on prend chaque feuille séparément , on la coupe longitudinalement en quatre lanières, en la fendant d’abord par le milieu , et l’on forme de petits faisceaux d'environ quarante de ces lanières liées fortement ensemble avec de petites cordes, par leur extrémité la plus épaisse. Tous les faisceaux ainsi préparés, on les range dans une chaudière oblongue, de grandeur proportionnée, qu'on remplit d’eau, dans laquelle on fait dissoudre trois livres de savon coupé en morceaux. Les feuilles doivent être fixées au fond de la chaudière, afin qu’elles soient bien submergées, et on les fait bouillir pendant cinq heures. Quand la liqueur est assez refroidie, on prend chaque faisceau de la main gauche par la partie liée, et on le serre avec la main droite, en descendant celle-ci du haut en bas , pour exprimer et détacher la partie mucilagineuse, qui alors s’enlève faci- lement. On continue de même sur tout le reste, et on achève de nettoyer la filasse en la lavant dans une eau courante. M. Fauyras a obtenu par ce procédé de belle filasse, qui, après avoir séché à l'om- bre , est propre à faire d’excellens cordages. HYPOXIDE ÉTOILÉE. ÆYPOXIS STELLAT'A. 9! Hexandrie-Monogynie. Famille des Varcissees. AAA AAA UT AAAAAAAAANANY CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx nullus. Corolla G-petala , æqualis , persistens. Stamina 6, brevia. Ovarium énferum , turbinatum ; stylo stigmateque simplici- bus. Capsula oblonga , 5-locularis , 5-valvis, polysperma. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. HYPOXIS jolis lineari-lanceolatis, glabris, carinatis, laxis ; scapo unifloro ; petalis Lasi fusco maculatis. HYPOXIS stellata. Lu. fil. Suppl. 197. — Tauxs. Prod. 60. — Wan. Sp. 2. p. 109. — Jaco. /con. rar. 2. t, 368. — Curr. Bot. Mag. t. 662 et 1225.— Anxprew. Pot. Repos. t. 101 et 256. — Rep. Lil, n. et t. 169. —Lax. Dict. Enc. 3. p. 184. AMARYLLIS Capensis. Lin. Sp. 420. — Lam. Dict. Enc. 1. p.121. FABRICIA stellata. Tauns. ?n Fabr. it. Norv. 27. En anglais, Star- flower’ d Hypoxis. En allemand, Sternformiger Hartling. Laixni , dans son Species Plantarum , n’a rapporté que quatre espèces de ce genre; on en connaît aujourd'hui vingt-cinq, toutes exotiques à l'Europe. Une des plus belles est l'Hypoxide étoilée, originaire du Cap de Bonne-Espérance, et apportée en Europe depuis plus de soixante ans. Cette espèce se multiplie facilement par ses cayeux. On la plante en automne, sous châssis, et on la gouverne de la même manière que nous avons indiquée en parlant de la Sparaxide porte- bulbes, n.° 107 de ce volume. Elle fleurit en avril et mai; ses fleurs ne s'ouvrent qu'au soleil, depuis neuf heures jusqu'à deux, et elles restent fermées lorsque le temps est couvert. Hypoxis paraît être composé des mots grecs umo et ous, qui signi- fient en latin subacutus , et en français presque aigu, par allusion, sans doute, à la forme aiguë des feuilles ou des pétales. 121 La racine de cette plante est une bulbe arrondie, déprimée, qui donne naissance à plusieurs feuilles linéaires, un peu plus larges à leur base, canaliculées , glabres, terminées en pointe, et étalées sur la terre. Du milieu de ces feuilles s'élèvent une ou plusieurs hampes droites, roides, très-simples, munies, vers le quart de leur hauteur, d’une feuille ventrue, engaînante. Chaque hampe est terminée par une seule fleur d’un beau jaune, avec une tache brune à la base de chacune de ses divisions. Cette fleur se compose , 1° d’une corolle à six pétales oeblongs, ouverts en étoile ; 2.° de six étamines à filamens courts, insérés à la base des pétales, et portant des anthères oblon- ‘gues d’un beau jaune; 5. d’un ovaire inférieur, oblong , surmonté d’un style court, terminé par un stigmate épais et triangulaire. La capsule est oblongue , à trois valves et à trois loges contenant plu- sieurs graines. LAGERSTROEMIE DES INDES. ZAGERSTROEMIA INDICA. Ÿ Polyandrie-Monogynie. Famille des Zythraires (1). ANA AAA AAA AN AA AAA CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx campanulatus, G-fidus. Petala 6; ungue filiformi. Stamina numerosa , horum 6 majora , interposita in fasciculis 6 aliorum sta- minum. Ovarium superum ; stylo filiformi ; stigmate truncato. Cap- sula 4-6-valvis, 4-G-locularis , polysperma. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. LAGERSTROEMTA folis oppositis, sessilibus , subrotundo- ovatis , acutis , glabris ; panicul& terminali ; petalis CrISpis. LAGERSTROEMIA Indica. Lin. Spec. 754. — Wap. Spec. 2. pag. 1178. — Taus. 77. Jap. 224. — Loureiro, Cochin. 415.—Curr. Bot. Mag. n. et t. 4o5. LAGERSTROMIA Chinensis. Lam. Dict. Enc. 3. pag. 575. STBT , vulso Fakudsitqua. Kæmpr. Amoœn. 855. TSJIIN-KIN. Ruwreu. Amb. 7. pag. 61. t. 28. En anglais, Zndian Lagerstroemia. En allemand, Chinensche Lagerstroemie. Crsr aux Indes, à la Chine ou dans les contrées voisines, que croissent les plantes qui forment ce genre, dont on connaît main- tenant cinq espèces. Linxé , qui ne connut d’abord que celle qui fait le sujet de cet article, la dédia à la mémoire de LAGERSTROEN, direc- teur de la compagnie des Indes de Suède , qui s’intéressait aux pro- grès de l’histoire naturelle. Cette plante est originaire de la Chine , de la Cochinchine et du Japon, où on la cultive pour l’ornement des jardins; et, quoiqu'elle ait été introduite en Europe vers 1759, elle n'est pas encore très-répandue aujourd’hui, sans doute parce qu'on la voit rarement fleurir, à moins que l'été ne soit très-chaud. C’est grand dommage qu'elle donne si difficilement des fleurs, car celles-ci (1) Vextexar place ce genre dans la famille des Myrtoides où Myrtées. 122 sont magnifiques. Lorsqu’elles paraissent, c’est de la fin d'août au mois d'octobre. Cette plante n’est d’ailleurs pas délicate; car, depuis plusieurs années, il y en a un beau pied qui est en espalier au Jardin du Roi, et qui passe les hivers en pleine terre, en l’abritant simple- ment avec des paillassons. On peut donc espérer de voir cette belle espèce se naturaliser dans nos départemens de la Provence et du Languedoc , où, trouvant un climat plus chaud, elle pourra fleurir tous les ans. À Paris, on la tient le plus ordinairement en caisse, et on la rentre pendant l'hiver dans la serre tempérée. On la multiplie de rejets qui poussent sur les vieux pieds, de marcottes et de bou- tures. Il faut, pour être certain de la réussite de ces dernières, les faire sur une couche tiède, à l'ombre et sous châssis. Cet arbrisseau a le port d’un Grenadier; il s'élève à douze ou quinze pieds; et lorsqu'on le laisse croître en liberté , il forme le plus souvent un buisson par les rejets nombreux qu'il pousse de son pied. Ses rameaux sont rougeâtres, légèrement anguleux dans l’âge adulte, ailés dans leur jeunesse, garnis de feuilles sessiles, le plus souvent opposées , ovales , aiguës à leur sommet, un peu coriaces, très-glabres, luisantes et d'un vert foncé en dessus. Ses fleurs sont pédonculées, grandes, d’un rouge éclatant, et disposées en une panicule termi- nale, dont les ramifications inférieures sortent des aisselles des feuilles supérieures. Chacune de ces fleurs est composée, 1.° d’un calice mo- nophylle , campanulé, à six divisions beaucoup plus courtes que les pétales; 2.° d’une corolle de six pétales ovales ou presque carrés, un peu en cœur à leur base, ondulés et même crépus en leurs bords, portés sur un long onglet, et insérés entre les divisions du calice ; 3° d'un grand nombre d'étamines, dont six plus grandes que les autres, à filamens plus épais , interposés également entre les filamens plus courts, et les partageant en six faisceaux; 4.° d’un ovaire supé- rieur , enveloppé dans le calice, surmonté d’un style filiforme et ter- miné par un stigmate tronqué. Le fruit est une capsule à six valves et à six loges polyspermes. à 2 DOMIUG RNA DONS . “ 4 F / 7 d pros. Ho AP 6 and DS SOL "74 | _s 4 DIR, DIU IA 205 — LR 4 CORNARET A DEUX ÉTAMINES. MARTYNIA DIANDRA.QO Didynamie-Angiospermie. Famille des Bignoniées. AAA AAA AR AA AU LUN CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 5-phyllus vel 5-fidus. Corolla 1-petala, campanulata vel infundibuliformis, ventricosa; limbo 4-5-fido, inæquali. Stamina 4 didynama , vel tantüm 2. Ovarium superum ; stylo simplici ; slig- mate 2-lamellato. Capsula lignosa , ovata aut longior , apice rostrata , 4-5-loculuris, polysperma. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. MARTY NIA caule ramoso ; foliis oppositis, cordatis , angulato- dentatis ; floribus diandris ; calyce pentaphytllo. MARTY NIA diandra. GroxiN. Obs. pag. 14, t. 1. — Jaca. Hort. Schoenb. 5. pag. 21. t. 289. — Waxo. Spec. 5. pag. 265. — ANDREW. Bot. Repos. n.ett. 575. MARTY NTA angulosa. Law. Dict. Enc. 2. pag. 112. MARTY NIA annua villosa et viscosa, folio subrotundo , flore magno rubro. Marr. Cent. 42. t. 42. — Emerr. Pict. t. à. f. 5. En anglais, 7#w0-stamen’d Martynia. En allemand, Ziveyfadige Martynie. Lu genre Martynia, dédié à Joux Marryw, botaniste anglais, ren- ferme quatre espèces, dont une croît au Cap de Bonne-Espérance , et les trois autres sont indigènes des climats chauds de l'Amérique sep- tentrionale. Le nom français qu'il porte lui a été donné à cause de ses fruits, qui, dans certaines espèces, ressemblent en quelque sorte à une petite corne ; et comme ces fruits, lorsqu'ils sont ouverts impar- faitement en deux valves par leur sommet, représentent à peu près deux cornes, ce genre a encore été appelé Bicorne. Le Cornaret à deux étamines est originaire du Mexique, dans les ” environs de la Vera-Cruz, et cultivé en Europe depuis plus de quatre- vingts ans; mais, comme il est annuel et qu'il exige beauconp de chaleur , il est peu répandu. Dans le climat de Paris, on sème ses 123 graines tous les ans au printemps, et l'on tient les plantes dans la serre chaude , ou au moins sous un bon châssis, où elles fleurissent en juillet et août. La tige de cette espèce est herbacée, cylindrique , rameuse, haute d'environ deux pieds, abondamment chargée, ainsi que toutes les autres parties de la plante, de poils blancs et visqueux. Ses feuilles sont opposées , pétiolées, verdâtres , en cœur à leur base, dentées ou plutôt anguleuses en leurs bords. Ses fleurs naissent dans les ramifi- cations des tiges , au nombre de huit à douze ensemble, disposées en grappes, et munies , à la base de leur calice, de deux bractées ovales, concaves, d’un rouge clair ; elles répandent une odeur agréable. Cha- cune de ces fleurs est composée , 1. d’un calice de cinq folioles, dont deux plus petites que les autres ; 2.° d’une corolle monopétale, cam- “panulée, rose en dehors, blanche en dedans , avec de grandes taches d’un pourpre foncé en son limbe, qui est partagé en cinq lobes iné- gaux ; 5.° de deux étamines moitié plus courtes que la corolle, et rap- prochées l’une de l'autre; 4° d'un ovaire supérieur, surmonté d’un style filiforme et terminé par un stigmate à deux lames. Les capsules sont ovales-oblongues, terminées par une pointe courte et recourbée en crochet; elles sont recouvertes d'une écorce coriace , caduque , et partagées en quatre loges , qui contiennent chacune plusieurs graines. EX ee Û G L V# . ” Hrrhyriis dan PA. SANSEVIÈRE A FLEURS SESSILES. SANSEPIERA SESSILI- FLORA. % Hexandrie-Monogynie. Famille des {sparaginées. AAA AAA CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx nullus. Corolla monopetala, tubulosa ; limbo G-partito, revoluto. Stamina 6 , lénbo inserta. Ovarium superum ; stylo filiformi ; stiomate subtrilobo. Bacca 1-sperma. CARACGTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. SANSEVIERA foliis lineari lanceolatis, carinatis , distichis ; Jloribus sessilibus , subsolitartis , laxé spicatis. SANSEVTERA sessiliflora. Curr. Bot. Mag. n. et t. 750. SANSEVIERA carnea. Annrew. Bot. Repos. n. et t. 561. — Wa. ort. Berol. 1. pag. 576. — Arr. Æort. Kew. ed. 2. vol. 2. pag. 278. En anglais, Ælesh-colour’d Sansevtiera. En allemand, estindische Sanseviere. I premières espèces de Sansevière avaient d’abord été placées par Line dans son genre Æletris ; mais Taunserc les en a séparées à cause de la différence qu'elles présentent dans leurs fruits , et il en a formé un genre particulier, qu'il a dédié au prince napolitain Sax- SEVERO , amateur des sciences. Depuis cette réforme , les Sansevières, qui ne comptaient d'abord que deux espèces , se sont augmentées de deux autres. Ces quatre plantes sont toutes exotiques à l'Europe; une d'elles se trouve en Guinée, et les trois autres croissent dans les Indes ou à la Chine. Du nombre de ces dernières est la Sansevière à fleurs sessiles, que les Anglais ont apportée de la Chine en Europe il y a vingt-cinq ans. Depuis ce temps , elle s’est répandue dans les jardins de botanique et chez quelques amateurs, où de nouveaux épis de fleurs se succèdent les uns aux autres pendant la plus grande partie de l’année. On la multiplie par les éclats de ses racines en automne, et on la plante en pot , afin de la rentrer peudant l'hiver dans la serre tempérée. Ses fruits mürissent rarement dans notre climat. 124 La racine de cette plante est une souche verdätre, demi-ligneuse, horizontale, de la grosseur d’une plume à écrire, partagée en plu- sieurs rameaux , et garnie en dessous de fibres nombreuses; elle donne naissance à beaucoup defeuilles linéaires-lancéolées, redressées, hautes de six à dix pouces , glabres, d’un vert foncé, pliées en gouttière, aiguës, engaînantes à leur base , et disposées sur deux rangs. De l'ex- trémité de chaque division de la racine naît une hampe presque cylindrique , nue, glabre , rougeâtre , haute de trois à quatre pouces, terminée par un épi de fleurs roses, peu nombreuses, sessiles, soli- taires, ou, plus rarement , deux ensemble dans l’aisselle d’une brac- tée lancéolée, aiguë, rougeûtre, aussi longue qu'elles. Chacune de ces fleurs est composée , 1.° d’une corolle monopétale , tubulée inférieu- rement, partagée supérieurement en six découpures lancéolées , aiguës , étalées et même réfléchies en dehors; 2.° de six étamines à filamens subulés, surmontés d’anthères ovales, et insérés à l'entrée du tube de la corolle, dont ils égalent la longueur du limbe; 5° d'un ovaire supérieur, arrondi, verdâtre, surmonté d’un style filiforme , rouge, triangulaire, à peu près égal aux divisions de la corolle , et terminé par un stigmate blanchâtre à trois lobes. Nous n'avons point vu le fruit; il est formé, selon le caractère du genre, d'une baie monosperme ; mais, s'il est ainsi dans cette espèce, ce ne peut être que par avortement : car le stigmate , étant à trois lobes , annonce que le fruit doit être également à trois loges; et effectivement, on voit distinctement ces trois loges dans le jeune ovaire. : \ | ! (! il h] > HU = | AN 2 J Coulet eulp } ‘ . ?, ? « Jynset CT Cdi nlflora STAPÉLIE PANACHÉE. STAPELIA VARIEGATA. $ Pentandrie-Digynie. Famille des Æpocynées. AAA ANAANAAANAANAI UNANANAAANAANN CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 5-partitus, parvus, persistens. Corolla 1-petala, rotata, magna, plana ; laciniis basi latis, apice acutis. Stellula duplex (ex coalitis staminum filamentis formata ?) , utraque 5-fida, ambiens organa genitalia. Stamina 5; antheris 2-locularibus, sessilibus, radis stellulæ superioris adnatis. Ovaria 2, supera ; stylis 2, subnullis ; stiomate pel- tato , 5-gono. Folliculi 2, oblongi, subulati ; seminibus papposts. CARACTÈRES. SPÉCIFIQUES ET SYNONYNIE. STAPELTA ramis tetragonis , adscendentibus , subspinosis , bast Jfloriferis ; pedunculis coroll& vix longioribus ; corollæ rugosæ et 5-fidæ laciniis ovatis acutis , fundo autem in appendice circulari con- cavaque prominulo. STAPELTA variegata.Lw.Spec. 516.—W rc. Spec.1.pag.1292. — Lan. Z/lust. t. 178. f. 1. — Por. Dict. Enc. 7. pag. 588. — Jaco. Miscel. 1. pag. 27. t. 4. — Curr. Bot. Mag. n. 26. ASCLEPTAS aizoïdes Africana. Branz. Succ. 3. pag. 5. t. 22. ASCLEPTAS aïzoides aphylla , flore Fritillariæ , siliquis longis angustis , erectis. Morts. Hist. 5. p. 610. 5. 15. 4, 5. f. 4. APOCYNUM humile aizoides , siliquis erectis , Africanum. Her. Luzdb. 52. 1. 55. FRITILLARTA crassa promontorit Bonæ Spei. Srarez. Theo- phr. 355. ASCLEPTAS Africana aisoides. Tourxer. /nst. 94. En anglais, ’ariegated Stapelia. En allemand , Bunte Stapelie. Les Stapélies sont des plantes fort singulières ; leurs tiges charnues, succulentes, et dépourvues de feuilles, leur donnent le port des Cactiers ou Cierges, tandis que leurs fleurs et leur fructification les placent dans la famille des 4pocynées. Linxé a dédié Le genre Stapelia à la mémoire de Srapez, botaniste hollandais , auquel on doit la con- naissance de la première espèce, qui fait le sujet de cet article, et qui , avec la Stapelia hirsuta , sont seules mentionnées dans la pre- mière et la seconde édition du Species Plantarum. On connaît aujour- d'hui plus de cinquante Stapélies , presque toutes originaires du Cap de Bonne-Espérance. La plupart de ces plantes rendent, par incision, un suc âcre, amer, et quelquefois laiteux. Les Hottentots mangent cependant les rameaux de quelques espèces dans lesquelles ce'suc 125 a probablement moins d’âcreté et moins d'amertume. Leurs fleurs en général sont grandes et remarquables par la variété de leurs cou- leurs et la singularité des formes de quelques-unes de leurs parties; mais elles ne peuvent séduire que les yeux , car plusieurs d’entre elles ont une odeur fétide et cadavéreuse. De ce nombre est la Stapélie pa- nachée , dont l'odeur est telle, qu'elle attire , pendant qu'elle est en fleur , les insectes qui vivent dans les cadavres, trompés qu'ils sont par les émanations putrides qu'elle exhale. Cette plante, qui croît naturellement au Cap de Bonne-Espérance, fleurit dans notre climat depuis le mois de juin jusqu’en octobre. Elle demande beaucoup de chaleur , peu d’arrosemens en été, et point du tout en hiver. 1] faut la tenir dans la serre chaude pour être assuré de la conserver , et surtout pour la voir fleurir. On la multiplie de boutures , car il est rare que ses fruits parviennent à leur maturité parfaite. Les tiges de la Stapélie panachée sont rameuses dès leur base, charnues, succulentes , divisées en rameaux redressés, quadrangu- laires , très-glabres , dépourvus de feuilles, chargés sur leurs angles , qui sont arrondis , de tubercules courts , opposés, terminés en pointe très-aiguë et presque épineuse. Les fleurs naissent une ou deux en- semble, ordinairement vers la base des rameaux, dans les aisselles des tubercules, et portées sur des pédoncules glabres , cylindriques , longs d’un pouce et demi ou environ; elles sont d'une couleur ver- dâtre extérieurement , d’un vert jaunâtre intérieurement , marquées de rides transversales , et parsemées de nombreuses taches irrégulières et de lignes d’un pourpre livide ou brun, qui, par la ressemblance que cela leur donne avec la peau d’un crapaud, ont fait donner à la plante le nom de eur de crapaud. Chaque fleur en particulier est composée, 1.° d’un calice partagé jusqu'à sa base en cinq divisions ovales , aiguës , beaucoup plus courtes que la corolle; 2.° d’une corolle monopétale , plane, divisée jusqu’à moitié en cinq découpures presque ovales, terminées en pointe : au centre de la corolle est un repli épais, formant une sorte de disque concave, à bords un peu roulés en dehors ; 5.° de cinq étamines portées par un corps particulier, for- mant au centre de la fleur une double étoile à cinq rayons, et parais- sant devoir son existence aux filamens soudés ensemble, et ayant pris cette singulière forme : lesanthères sont sessiles, à deux loges , placées à la base des rayons de l'étoile supérieure, qui se partagent chacun en deux branches, dont l’une aiguë et presque horizontale , et l'autre redressée, convergeant avec ses semblables, et cependant recourbée à son sommet : l'étoile inférieure a ses rayons élargis, échancrés à leur extrémité; 4.° de deux ovaires supérieurs, coniques, surmontés chacun d'un style très-court, terminé par un seul sligmate plane, pentagone , engagé de telle manière dans les rayons de l'étoile qui porte les anthères, qu'il est très-dificile de l’en séparer. Le fruit est formé de deux follicules allongés, droits, parallèles , rapprochés , à une loge contenant des graines nombreuses, imbriquées:, surmontées d'une aigrette. Contet Seupr ) pt OS, lac la va 2CJula n FA y STAPÉLIE VELUE. STAPELIA HIRSUT4. F Pentandrie-Digynie. Famille des Æpocynées. AAA AAA CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 5-partitus, parvus, persistens. Corolla 1-petala, rotata, magna, plana ; laciniis bas latis , apice acutis. Stellula duplex (ex coalitis staminum filamentis formata? ) : utraque 5-fida, ambiens organa genitalia. Stamina 5 ; antheris 2-locularibus , sessilibus, radiis stel- lulæ superioris adnatis. Ovaria 2 , supera ; stylis subnullis ; stigmate peltato, 5-gono. Folliculi 2, oblongt, subulati ; seminibus pap- posis. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET OSYNONYMIE. STAPELIA ramis tetragonis, adscendentibus, basi floriferis ; pedunculis teretibus , longitudine floris ; corollæ quinquefidæ, mar- gine fundoque villosæ laciniis ovatis , acutiusculis. STAPELTA hirsuta. Lin. Spec. 316. — Wixxo. Spec. 1. p. 1278. — Lan. Zlust. 1. 178. n.2.—Jaco. Miscel. 1. p. 28. t. 3. — Mi. Zcon, 258 — Arrox. /ort. Kew. ed. 2. vol. 2. p. 83. ASCLEPTAS Africana aïizoïdes, flore pulchre Jimbriato. Comet. Rar. 19. t. 19.— Braoi. Succ.3. p. 5. t. 23. — Rors. Zns. Musc. t. 0. En anglais, Harry Stapelia. En allemand, Huarige Stapelie. La Stapélie velue croît naturellement au Cap de Bonne-espérance , et probablement dans une grande partie de l'Afrique, car M. Des- FONTAINES l’a.retrouvée dans le royaume de Tunis. On la cultive comme la Stapélie panachée, qui a été introduite dans les jardins de l'Europe vers 1690. La Stapélie velue n’est cultivée que depuis 1710. Nous les avons vues toutes les deux dans le jardin de M. Brcqueuin. Les fleurs de cette dernière ont aussi une odeur fétide , et chacune d'elles dure sept à huit jours; elles se succèdent les unes aux autres pendant une grande partie: de l'été et de l'automne. 126 Les tiges de cette espèce sont quadrangulaires comme dans la pré- . cédente, mais leurs angles sont plus prononcés, et séparés par un sillon longitudinal très-profond; les tubercules , dont elles sont char- gées sur leurs angles, se terminent à peu près de même par une pointe courte et acérée. Les fleurs , qui naissent de l’aisselle de ces tubercules et à la base des rameaux, sont portées sur des pédoncules simples, cylin- driques, pubescens, de la longueur de la corolle, ou à peine plus longs. Chaque fleur est composée, 1° d’un calice divisé jusqu'à sa base en cinq parties lancéolées , plusieurs fois plus courtes que la corolle ; 2.° d’une grande corolle monopétale, plane , un peu charnue, partagée jusqu’à plus de moitié en cinq découpures ovales ou ovales- lancéolées, terminées en pointe : le fond de cette corolle est abon- damment chargé , ainsi que les bords des découpures, de longs poils soyeux de couleur violâtre, et le fond de ces mêmes découpures est ‘jaunâtre, marq@é de nombreuses stries transversales, de la même cou- leur que les poils; 3.° de cinq étamines portées par un corps particu- lier placé au centre de la fleur, formé par les filamens soudés et représentant une double étoile d’un violet brun, et chacune à cinq rayons : les anthères sont à deux loges, pläcées à la base interne des rayons de l'étoile supérieure , qui sont bifides , aigus, canaliculés sur leur dos, comprimés et aplatis latéralement : les rayons de l'étoile inférieure sont plus courts, canaliculés, mucronés à leur sommet ; 4° de deux ovaires supérieurs , oblongs, n'offrant point de styles sen- sibles , et terminés par un seul stigmate en plateau pentagone , enclavé dans la base des rayons de l'étoile supérieure. Le fruit est formé de deux follicules allongés , redressés , à une loge renférmant des graines nombreuses, imbriquées, surmontées d'une aigrette. à qu n N L'Bessa Pur ’ A2 lee has hnlir ES 2 L GLAYEUL VELU. GLADIOLUS HIRSUTUS. % Triandrie-Monogynie. Famille des /ridées. AAA AAA AAA CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Spatha 2-valvis. Corolla 1-petala, infundibuliformis , tubulosa ; limbo 6-partito , irregulari. Stamina 3 adscendentia. Ovarium infe- rum ; stylo simplici ; stigmatibus 3. Capsula ovata oblongave , 3-locu- laris , polysperma ; seminibus alatis. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. GLADIOLUS folis lineari-ensiformibus , pubescentibus , vagt- nis pilosis ; corollæ ferè regularis laciniis obovatis , subundulatis. GLADIOLUS hirsutus. Jaco. Collect. 4. p.161. et Icon. Rar. 2. t. 250. — Wario. Spec. 1. p. 214. — Vaur. Enum. 2. p. 88. — Re. Lil. n. et t. 275. — Arr. Hort. Kew. ed. 2. vol. 1. p. 98.— Por. Dict. Enc. Suppl. 2. p.787. GLADIOLUS hirsutus roseus. Ker. ën Bot. Mag. n. ett. 574. GLADIOLUS roseus. Anprew. Repos. n.ett. 11. WATSONTA amæna, var. B rosea. Pers. Synop. 1. p. 45. En anglais, Zairy Corn-flag. En allemand, Huarige Siegwurz. Lx genre Glayeul est très-nombreux en espèces ; on en compte aujourd'hui environ quatre-vingt, quoique plusieurs en aient été séparées pour former les nouveaux genres Diasia , Lapeyrousia et Watsonia. La patrie de ces plantes est en général le Cap de Bonne- Espérance; une seule espèce habite les parties méridionales de l’'Eu- rope. Le Glayeul velu, dont nous traitons dans cet article, a été apporté, il y a vingt-deux ans, du Cap de Bonne-Espérance en Angleterre , et nous l'avons reçu de ce dernier pays depuis une dizaine d'années. Il se cultive dans la terre de bruyère et en pot, afin de pouvoir le ren- trer pendant l'hiver dans la serre tempérée. On peut aussi le mettre en pleine terre, sous chässis, et le traiter comme les autres plantes bulbeuses du Cap. Il fleurit en mai et juin. Lorsqu'on veut relever ses 127 bulbes , il faut le faire quand les fleurs sont passées, et que les feuilles sont sèches; on le remet en terre au mois d’octobre. En les laissant deux à trois années de suite sans les remuer, les caïeux qu’elles pro- duisent servent à mutiplier la plante, au défaut des graines, que, dans notre climat, on obtient rarement à l’état de maturité. La racine de cette plante est une bulbe arrondie, comprimée, qui donne naissance à une tige haute de quinze à dix-huit pouces, grêle, parfaitement glabre, garnie, dans sa partie inférieure , de quatre à cinq feuilles lancéolées , linéaires, ensiformes , alternes , engaînantes à leur base, marquées de nervures très-saillantes, chargées, en leurs bords et sur leur gaîne, de poils doux au toucher. Les fleurs, assez grandes, de couleur rose , naissent sessiles, au nombre de deux à quatre , dans la partie supérieure des tiges, et elles sont munies, à leur base, d’une spathe de deux folioles lancéolées, égales, longues d'un pouce ou un peu plus. Chaque fleur en particulier est composée , 1. d'une corolle monopétale, infundibuliforme, à tube un peu plus long que la spathe, arqué vers le milieu de sa longueur , et dilaté en un limbe évasé, partagé en six découpures grandes, larges, presque régulières ; 2.° de trois étamines à filamens subulés, beaucoup plus courts que les divisions de la corolle, portant à leur sommet des anthères linéaires, redressées; 3.° d’un ovaire inférieur, ovale-oblong , marqué de six sillons, surmonté d’un style filiforme , plus long que les étamines , et terminé par trois stigmates dilatés , arqués et diver- gens. Le fruit est une capsule ovale-oblongue, à trois loges contenant chacune plusieurs graines ; mais, comme nous l'avons dit , on le voit rarement mürir dans nos jardins. LBessa prnx 4 777 4 J pie 7/77) hosutus : va r. VOSCUDS , 2 PR scufp “ fr; à Es, © pret GNIDIENNE SIMPLE. GNJIDIA SIMPLEX. Ÿ Octandrie-Monogynie. Famille des Thymélées. AAA AAA AAA AAA CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 1-phyllus , petaliformis ; tubo gracili ; imbo 4-fido. Corolla nulla : squamulæ 4 , petalorum loco , calycinis laciniis alternæ. Sta- mina 8. Ovarium superum ; stylo filiformi ; stigmate villoso. Nux parva , subdrupacea , 1-sperma , calycis bast tecta. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. GNIDTA foliis linearibus , sparsis , glaberrimis , acutis ; bracteis lanceolatis , flortbus capitatis brevioribus ; calycibus glabris ; squa- mulis 2-partitis. GNIDITA simplex. Lin. Want. 67. — Win. Spec. 2. p. 426. — Curr. Bot. Mag. n.et t. 812. — Annrew. Bot. Repos. n. et t. m0. — Arr. Hort. Kew. ed. 2. vol, 2. p. 412. GNIDIA viridis. Berc. Cap. 125. THYMELÆA foliis Passerinæ. Breyx. Cent. 10. 1. 6. En anglais, Flax-leaved Gnidia. , En allemand, £infache Gnidie. La Gnidienne simple est originaire du Cap de Bonne-Espérance, ainsi qu'une douzaine d’autres espèces du même genre que nous connaissons jusqu’à présent. Il y a environ trente ans que cette plante a été introduite dans les jardins de l'Europe. Nous l'avons vue chez MM. Ces et Norserre. Ses fleurs, d’un assez joli aspect , ont l'agrément de répandre , surtout le soir, une odeur suave, et de paraître deux fois chaque année, la première en avril et mai, et la seconde en août et septembre. Ce charmant arbrisseau craint l'humidité , et ne demande pas à être beaucoup arrosé. On le plante en pot, dans du terreau de bruyère , et on le met à l'abri du froid dans la serre tem- pérée. Il se multiplie facilement de boutures et de marcottes. La tige de la Guidienne simple forme un petit arbrisseau de deux pieds de haut qu environ , divisé en rameaux grêles , nombreux, d'un 128 rouge brun, un peu velus, disposés deux à trois ensemble et par étages. Ses feuilles sont linéaires , éparses , persistantes , très-glabres , d’un vert gai, rapprochées les unes des autres, très-ouvertes. Les fleurs sont rassemblées au nombre de douze à quinze au sommet des rameaux, en une ombelle sessile, environnée à sa base par unesorte d'involucre formé par environ huit bractées ou folioles lancéolées, au moins moitié plus courtes que les fleurs. Chacune de celles-ci en particulier est composée , 1® d’un calice monophylle, jaunâtre exté- rieurement, blanchâtre intérieurement , à tube grêle , et à limbe partagé en quatre découpures ovales , ouvertes; 2.° de quatre petites écailles insérées entre les divisions du limbe du calice, et divisées profondément en deux; 5° de huit étamines à anthères oblongues , d’un jaune foncé : quatre d’entre elles sessiles à l'entrée du tube , les quatre autres placées un peu au-dessous dans l’intérieur du tube, et portées sur des filamens très-courts ; 4.° d'un ovaire supérieur , ovale, légèrement velu dans sa partie supérieure , surmonté d’un style fili- forme, inséré un peu latéralement, plus court que le tube, et portant à son sommet-un stigmate en tête et velu. Le fruit est une petite noix presque drupacée, monosperme , enveloppée dans la base persistante du calice. V LA s ai AT Ÿ à Brion de la Tour seu. P. Bessa px ä Gr DES nait ne È ne J 5 jee < S sud "ir CCE re, Re + La "&: r A 2 a ns PEL ' vd : + A "5 Le D] FR A? SA LA dé LU ? ‘a LE res L 7) : 3 ñ EU L > Ex $ PAUTE a ; 1: ie : = ç Ç” . CO PS h 4 * = de PL ne n nan Re = AA V7 V sde PP ee à ar COTYLET A FLEURS ÉCARLATES. COTYLEDON COCCINE1. $ Décandrie-Pentagynie. Famille des Crassulées. AAA AAA AR AAA CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. . Calyx 5-partitus. Corolla 1-petala, b-fida. Siamina 10. Ovaria 5 supera. Capsulæ totidem , polysperme. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. COTYLEDON caule fruticoso, ramoso ; foliis subspathulatis , acutis , carnosis ; floribus sessilibus , spicatis. COTYLEDON coccinea. Cavan. Zcon. Rar. 2. p. 54. 1. 170. — Win. Spec. 2. p.756.— Porn. Diet. Enc. Suppl. 2. p. 372. En anglais, Scarlet Navelwort. En allemand, Scharlachblütiges Nabelkraut. Lss Cotylets forment un genre de plantes remarquable dans la famille des Crassulées , en ce qu'il est le seul de cet ordre qui ait une corolle monopétale. Ces plantes sont des herbes ou des arbustes à feuilles charnues et succulentes, qui croissent naturellement dans les contrées un peu chaudes de l’ancien continent, et dont les botanistes connaissent aujourd'hui environ vingt espèces. On ignore le lieu natal de celle dont il est ici question. Le Cotylet à fleurs écarlates , d’abord cultivé au Jardin botanique de Madrid, fut envoyé, il ÿ a quelques années, par Cavanizzes, au Jardin des Plantes de Paris, où on le cultive maintenant , et où il fleurit en juillet et août. I lui faut une terre franche mêlée d’un peu de sable. Comme toutes les plantes grasses, il aime l'exposition au grand soleil, et craint l'humidité, surtout pendant l'hiver. On le multiplie facilement de boutures, et on le plante en pot, afin de le rentrer pendant les froids dans la serre tempérée. La tige de cette espèce est cylindrique, frutescente , haute de deux à trois pieds, partagée en rameaux recouverts, comme toute la plante, 129 d’un duvet cotonneux, et garnis de feuilles d'un vert brun, éparses , sessiles, charnues, cylindriques à leur base, ovales, aiguës, pres- que planes ou canaliculées dans le reste de leur étendue. Les fleurs sont sessiles le long de la partie supérieure des rameaux, disposées en un long épi terminal, garni de petites feuilles linéaires, aiguës. Chaque fleur se compose, 1. d’un calice divisé très-profondément en cinq découpures charnues, linéaires, aiguës, un peu plus longues que la corolle, et ouvertes ; 2.° d’une corolle monopétale, campanulée, pentagone à sa base , de couleur écarlate , à limbe redressé , partagé. en cinq divisions lancéolées, creusées à leur base d’un petit sillon, au fond duquel est placée une étamine ; 5.° de dix étamines, dont cinq ayant leurs filamens insérés au bas des divisions de la corolle, moitié plus courtes qu'elle, et les cinq autres insérés à la base et autour de l'ovaire, alternant avec les premières: leurs anthères sont redressées , sagittées ; 4.° de cinq ovaires rapprochés en cône, se ter- minant chacun en un style court, un peu plus long que les étamines, et surmonté par un siigmate simple, de couieur rouge. Le fruit est formé de cinq capsules polyspermes. P,Bessa pins PLCAT., LA ly Lion COCCLl ( É ALOËS LINGUIFORME. 4LOE LINGUA. Ÿ Hexandrie-Monogynie. Famille des Asphodélées. AAA AAA AAA AAA AAA CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx zullus. Corolla tubulosa ; ore G-fido , patulo ; fundo necta- rifero. Stamina 6; filamentis receptaculo insertis. Ovarium superum ; stylo stiomateque .simplicibus. Capsula 5-locularis > 9-valvis, poly- sperma. Semina biserialia , margine membranacea. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. ALOE subacaulis ; foliis linguæformibus , denticulatis , glabris, distichis ; floribus pedunculatis > CernuS , racemosis ; corollis , Sub- cylindricis , recurvis. ALOEË Lingua. Tauxs. Diss. n. 11. — Tuuws. Prod. 61. — Win. Spec. 2. p. 189. — Arr. Aort. Kerw. ed. 2. vol. ». P+ 297. ALOE linguæformis. Lx. fil. Suppl. 206. — Lan. Dict. Enc. 1. P. 90. — Decann. Plant. Grass. p. et t.68. ALOEËE disticha. Lx. Sp. 450. ALOËE Africana , flore rubro , folio maculis albicantibus ab utré- que parte notato. Commez. Aort. 2. p. 15. t. 8. | 4 ALOË Lingua, fois angustioribus , longioribus. Bot. Magaz. 1522. B ALOE Lingua, folis latioribus , brevioribus. Bot. Magaz. t. 858. 7 ALOEËE Lingua, foliis verrucosis. | d'ALOE Lingua, Joliis longitudinaliter variegalis. Vulgairement, {/oës langue de bœuf, où Aloës langue de chat. En anglais, 7ongue Aloe. En allemand, Zungenblattrige A loë. L:: Aloës sont des plantes exotiques à l’Europe , et naturelles aux climats chauds de l’ancien continent. Sur quarante espèces connues aujourd'hui des botanistes , quelques-unes sont originaires des Indes ; mais le plus grand nombre est indigène de l'Afrique , et particulière- ment du Cap de Bonne-Espérance. Toutes ces plantes sont remar- 130 quables par leurs feuilles épaisses, charnues, persistantes, ayant quelquefois des formes assez singulières, ce qui, depuis long-temps, les a fait rechercher et cultiver dans les jardins de l’Europe. Certaines espèces fournissent , dans le pays où elles croissent spontanément, un suc gommo-résineux qu'on fait sécher et durcir au soleil. Le plus estimé est celui qu'on retire de l'Aloès succotrin (_{/oë succotrina , Lan. ); on l’emploie en médecine comme purgatif, vermifuge et emménagogue. L’Aloès linguiforme a été apporté du Cap de Bonne-Espérance en Europe il y a plus de quatre-vingts ans, et depuis ce temps il s’est successivement répandu chez presque tous les curieux et les amateurs. Il fleurit au printemps et en été. On en connaît plusieurs variétés , qui se distinguent par leurs feuilles plus larges ou plus étroites , chargées ou non , de verrues, panachées ou non, de raies blanches et longitudi- nales. L'espèce et les variétés se cultivent de la même manière ; on les plante en pot, afin de les rentrer dans la serre tempérée pendant la saison froide, et on les multiplie le plus souvent de boutures. La tige de l’Aloës linguiforme est courte, garnie dans toute son étendue de feuilles alternes, distiques, embrassantes par leur base, oblongues , obtuses, épaisses , charnues , cartilagineuses et denticulées en leurs bords, très-glabres, d’un vert clair et un peu glauque, cou- vertes de taches blanches ou de verrues un peu proéminentes. De l'aisselle des feuilles supérieures s'élève un pédoncule long d’un pied ou environ , nu dans son tiers inférieur, chargé , dans le reste de son étendue, de fleurs nombreuses, pédicellées, d’un rouge de corail dans la moitié de leur longueur, et d’un blanc verdâtre dans l’autre moitié, formant , par leur disposition , une grappe allongée. Chaque fleur en particulier est composée, 1.° d’une corolle cylindrique , ren- flée vers sa base , un peu recourbée , partagée en six divisions soudées ensemble et seulement libres en leur bord ; 2.° de six étamines plus courtes que la corolle et insérées au réceptacle ; 5.° d’un ovaire supé- rieur , ovale-oblong, surmonté d'un style un peu plus long que les étamines , et terminé par un stigmate obtus. Le fruit est une capsule à trois valves , à trois loges contenant des graines trigones , noires , membraneuses en leurs bords, et disposées sur deux rangs. _ fe 17/4 : yard pa { 127 RENAN us TA RATE HÉLIOTROPE A GRANDES FLEURS. ÆELIOTROPIUM GRANDIFLORUM. Pentandrie-Monogynie. Famille des Borraginees. AAAAAAAAAAANAANAANAAAAAAAANAAAAANANY CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 1-phyllus, persistens, 5-fidus. Corolla hypocrateriformis ; limbo 5-lobo , dentibus 5 interjectis. Stamina 5 brevia. Ovarium supe- rum , 4-lobum ; stylo simplici ; stigmate capitato. Semina 4 nuda, calyce persistenti cincta. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. HELIOTROPIUM caule suffruticoso ; folis ovato-lanceolatis , subiüs pubescentibus ; spicis dichotomis , subcorymbosis ; corollæ tubo calyce multd longiori ; stylo elongato, longitudine calycts. HELIOTROPIUM grandiflorum. Donx. Æort. Cantabrig. ed. 6. Pol. HELIOTROPIUM corymbosum. Rurz. F1. Peruv. 2. p. 2. t. 107. fig. a.— Cvrr. Bot. Mag. n. et t. 1609. — Bonrrann, Nav. et Malm, 1. PODATE 52. En anglais, Large-flower'd Turnsole. En allemand, Grossblütiser Scorpionschwansz. Er le monde connaît l'Héliotrope du Pérou; le parfum délicieux de ses fleurs le fait rechercher et cultiver dans tous les jardins. La plante qui fait le sujet de cet article, a des rapports de ressemblance si frappans avec lui, qu’à la première inspection on pourrait la prendre pour une simple variété; mais, après un examen attentif, on lui trouve bientôt des caractères suflisans pour la distinguer comme espèce. Ainsi ses tiges et ses rameaux sont plus élevés; ses épis de fleurs sont plus grands, plus lâches, plus divisés; ses corolles sont plus grandes, et leur tube est une fois plus long que le calice, au lieu d’être égal à celui-ci ; le stigmate est porté sur un style assezlong, tandis qu'il est presque sessile dans l’Héliotrope du Pérou ; enfin ses fleurs, au lieu d’avoir une odeur de vanille très-forte et très-péné- trante , n’ont qu'une douce odeur de miel. 131 L'Héliotrope à grandes fleurs est originaire du Pérou. Il y a environ dix ans que nous le possédons dans nos jardins, mais les Anglais l'ont eu avant nous. On le cultive dans la serre chaude, où ses fleurs se succèdent sans interruption pendant toute l'année. Il se multiplie facilement de graines , de marcottes et de boutures. On peut en faire, ainsi que de l’Héliotrope du Pérou, une plante annuelle , en le semant sur couche au printemps, et en le mettant en pleine terre quand il est assez fort. De cette manière, il donnera des fleurs dont les épis se succéderont les uns aux autres pendant tout l'été, et il durera jusqu’à la fin des beaux jours; mais, très-sensible au froid, les premières gelées le feront périr. Ses tiges sont un peu ligneuses, divisées en rameaux d’abord herba- cés, verdâtres, pubescens, devenant aussi ligneux avec le temps, d’une couleur brunâtre, et pouvant s'élever à deux ou trois pieds. Ses feuilles sont alternes , assez écartées les unes des autres, ovales- lancéolées, rétrécies à leur base en un court pétiole , un peu ridées et d’un vert gai en dessus, plus pâles et sensiblement pubescentes en dessous. L’extrémité des jeunes rameaux se termine par un bouquet de fleurs de couleur gris de lin, formé par plusieurs épis unilatéraux , qui se divisent plusieurs fois en se bifurquant, et qui portent chacun douze à quinze fleurs et davantage. Chacune de ces fleurs en particu- lier est composée, 1.° d’un calice monophylle, moitié plus court que le tube de la corolle, divisé profondément en cinq découpures lan- céolées , étroites ; 2.° d’une coroile monopétale en forme de soucoupe ou plutôt d’entonnoir, ayant son limbe partagé en cinq lobes et mar- qué de cinq plis, mais sans aucune appendice à l'orifice du tube; 5° de cinq étamines à anthères presque sessiles, portées sur de très- courts filamens insérés vers le milieu de la hauteur du tube; 4.° d’un ovaire supérieur à quatre lobes, surmonté d’un style assez long, terminé par un stigmate en tête conique et arrondie à son sommet. Le fruit est formé par quatre graines nues , environnées par le calice, persistant. La: 114 > = 1 \ / €- W? : ; En à à 5 ————— L'Persa px - 7 à A < ‘ 2) | lol pou tti grandit JUIN ( ( éoutt So CHÈVREFEUILLE DU JAPON. ZONICERA JAPONICA. Pentandrie-Monogynie. Famille des Caprifoliacées. AAA VU UE NN VU VAN ANA CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 1-phylus , 5-dentatus , basi bracteatus. Corolla 1-petala tubu- losa , longa ; limbo 5-fido , sæpe inæquali. Stamina 5, corollæ æqua- lia, aut longiora. Ovarium inferum ; stylo simplici ; stigmate globoso. Bacca 5-locularis , polysperma. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE, LONICERA caule volubili , villoso ; foliis omnibus distinctis ; pedunculis solitaris , axillaribus , bifloris , racemoso-approximatis. LONICERA Japonica. Tauws. F2. Jap. 89. — Wan. Spec. 1. p-985. — Axprew. Bot. Repos. n. et t. 585. — Air. ort. Kesw. ed. 2. vol. 1. p. 578. — Pom. Dict. Enc. Suppl. 2. p.227. — Epwar. Bot. Regis. n.ett."o. LONICERA Periclymenum. Lour. F{. Cochin. 150 ( non Linn. nec aliorum ). Nin-t00 , item Sin-too. Kerr. Amcœæn. Fasc. 5. p.785. En anglais, Japanese Honeysuckle. En allemand, Japanische Lonicere. Cr arbrisseau , d'abord découvert au Japon, près de Nangasaki , par Tauxserce, a été transporté en Angleterre vers 1806, d'où il nous est ensuite venu en France cinq ans plus tard. M. Deraunay ne l'avait encore vu que chez M. Brcqueznx , chez lequel il a fleuri pour la pre- mière fois, à Paris, en 1812. Nous l'avons revu depuis chez le même, et chez MM. Cers et NolsETTE. Les Chinois estiment beaucoup ce chèvrefeuille, tant à cause de l'élégance de ses fleurs qu'à cause du parfum agréable qu'elles répandent, et ils le représentent souvent sur leurs papiers peints. Au Japon, on lui donne, selon KEWPrER , le nom de Zleur d'argent et d’or, parce que sa corolle passe successivement d’un blanc argenté à un 192: beau jaune d’or. Sa culture dans nos jardins est très-aisée ; on le plante en pot, afin de le rentrer dans l’orangerie pendant les froids, et on le multiplie de marcottes, qui prennent facilement racine. On peut espérer de le voir se naturaliser dans nos départemens du midi, et, par suite, peut-être dans le climat de Paris. Il serait très-propre à garnir des berceaux, des treillages , s’il pouvait rester en pleine terre pendant toute l’année. Vers le milieu de l'été, il se couvre d'une grande quantité de fleurs , qui répandent une odeur des plus suaves, qu'on peut comparer à celle de la fleur d'Oranger. * Le Chèvrefeuille du Japon est un arbrisseau à tiges cylindriques, rameuses, sarmenteuses , grimpantes, volubiles, velues dans leur jeunesse , s’élevant à la hauteur de plusieurs pieds, et garnies de feuilles opposées, pétiolées , toutes distinctes, ovales, un peu aiguës, très-entières, persistantes, légèrement velues, d'un vert un peu foncé en dessus, plus claires en dessous. Les fleurs, d’abord d'un blanc argenté, devenant ensuite d’une couleur jaune d'or, naissent deux à deux, portées sur un pédoncule commun, axillaire, beau- coup plus court que les feuilles; et elles forment, par leur rappro- chement, à l'extrémité des rameaux, des espèces de grappes plus ou moins garnies. Chaque fleur en particulier est composée, 1.° d’un calice monophylle , fort court , à cinq dents , muni de deux bractées à sa base ; 2.° d’une corolle monopétale, à tube allongé, et à limbe partagé en deux lèvres inégales, réfléchies en dehors, dont l'une entière , plus étroite , et l’autre trois fois plus large, quadrifide; 5.° de cinq étamines insérées dans le haut du tube, et un peu plus longues que le limbe ; 4.° d’un ovaire inférieur , surmonté d'un style filiforme, de la longueur des étamines, et terminé par un stigmate en tête. Nous n'avons pas vu les fruits. Cette espèce a cela de remarquable, qu'elle réunit les caractères des genres X’ylosteon et Caprifolium de Tourxerorr et de M. DE Jusseu, ayant, comme dans le premier, des fleurs géminées sur le même pédoncule, et, comme dans le second, une corolle longuement tubulée , à limbe partagé en deux lèvres inégales. - = _ 2 2 | L Bessa paf LL. CAucth.s 07/2 pont % le Léne CI « ape DUC. TRE fa v ’ | [24 LE FICOÏDE HISPIDE. MESEMBRYANTHEMUM HISPIDUM. Ÿ Icosandrie-Pentagynie. Famille des Ficoidees. AAAAAAAANANAAARAAAANAAA AAA CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx superus, 5-fidus, persistens. Petala numerosa , linearia , basi leviter connata, serie multiplici. Stamina numerosa. Styli 5, 2 . . . . . rariüs 4 aut 10. Capsula carnosa , umbilicata , multilocularis ; loculis numero stylorum. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET DSYNONYMIE. MESEMBRYANTHEMUM caule pedunculisque hispidis ; folis cylindricis, distinctis, papulosis ; calyce glabro , papuloso ; staminibus pistillis longioribus. MESEMBRYANTHEMUM hispidum. Lin. Spec. 691.—Wxr. Spec. 2. p. 1044. — Lam. Dict. Enc. 2. p.479. — Drcanr. PI. Grass. n. et t. 66. MESEMBRYANTHEMUM pilosum micans , flore saturanter purpureo. Dur. Hort. Elth. 280. t. 214.f. 277 et 278. MESEMBRYANTHEMUM caule hispido, foliüs cylindricis deflexis. Mai. Zcon. 196. f. 5. MESEMBRYANTHEMUM folis distantibus cylindricis , caule hirto, calycibus glabris papulosis, .staminibus purpurascentibus. Haworra. Mesembr. 277. n. 88. BMESEMBRYANTHEMUM hispidum pallidum. HiworTx. Mesembr. p. 270. MESEMBRYANTHEMUM pilosum micans, «flore purpureo pallidiore. Dix. Hort. Elih. 290: € 214. f. 279; 280. En anglais, Purple bristly Fig-marygold. En allemand , Borstige Zaserblume. L Cap de Bonne-Espérance est la patrie de cette Ficoïde, qui a été apportée en Europe dans les premières années du siècle dernier. Sa culture est assez simple; on la plante en pot, dans un mélange de terre franche et de terre sablonneuse; on l'expose au grand soleil 133 pendant la belle saison, et, pendant l'hiver, on la met à l'abri du froid dans la serre tempérée. Il ne faut que l’arroser médiocrement pendant l'été, et presque pas pendant qu'elle est dans la serre, où elle doit être tenue dans une place exempte d'humidité, et la plus exposée qu'il est possible aux rayons du soleil. Les marcottes et les boutures sont les moyens dont on se sert pour la multiplier. On peut aussi semer ses graines, lorsque ses fruits parviennent à maturité. Les fleurs de cette plante ont une odeur légère , et elles paraissent pendant une grande partie de l'été. Sa tige est ligneuse , redressée, divisée en beaucoup de rameaux étalés, longs d’un pied à un pied et demi, hérissés de poils blancs dans leur jeunesse, et garnis de feuilles sessiles, opposées, cylindri- ques, obtuses, glabres , chargées , surtout dans leur premier âge, de petites vésicules cristallines. Ses fleurs, d’un violet plus foncé ou plus pâle, sont terminales et solitaires à l'extrémité des rameaux, et por- tées sur un pédoncule hérissé. Chacune de ces fleurs est composée , 1. d’un calice monophylle, turbiné, glabre, partagé en cinq divi- sions obtuses, chargées de petites vésicules semblables à celles qui se trouvent sur les feuilles ; 2.° d'une corolle de vingt-cinq à trente pétales linéaires , moitié plus longs que les étamines ; 5° d’un grand nombre d’étamines à filamens capillaires , d’une couleur purpurine , insérés sur le calice et sur deux rangs, barbus à leur base, portant à leur sommet des anthères ovales-oblongues , de couleur jaune; 4° d’un ovaire adhérent au calice, surmonté d'un stigmate à cinq rayons divergens, hérissés, blanchâtres. Le fruit est une capsule à cinq loges, à cinq valves, contenant des graines nombreuses. / 12 9 2 e He 44 nn 9 Lan D lL/t Faut AA 442 L Berra pin Goudet Jeubp. r is 4 Ë a Î +4 } k MURS WQT \e Le! ME CYPRIPEDE PUBESCENT. CYPRIPEDIUM PUBESCENS. % Gynandrie-Diandrie. Famille des Orchidées. uv AAAAAAAAAANAAA AAA CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 4-phyllus ; lacinis cruciatim dispositis. Labellum 1-petalum , . inflatum , ventricosum , calceoliforme. Antheræ 2. Ovarium inferum ; stylo supernè lobo petaloideo appendiculato. Capsula 5-valvis, 1-lo- cularis | polysperma. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. CYPRIPEDIUM folis ovato-oblongis, pubescentibus ; caule subunifloro ; lobo styli oblongo-triangulari , obtuso ; labello calycinis laciniis breviore , compresso. CYPRIPEDIUM pubescens. Wir. Æort. Berol. 1. p. 15.t.15. — Win. Spec. 4. p. 1453. CYPRIPEDIUM flavescens. Renour. Lil. n.et t. 20. — Porn. Dict. Enc.6. p. 582. CYPRIPEDIUM Calceolus. Micu. FL Bor. Amer. 2. p. 161. CYPRIPEDIUM Calceolus {. Lin. Spec. 15/6. HELLEBORINE Calceolus dicta Mariana , caule folioso , flore luteo minore. Piux. Mant. 1o1.t. 418. fig. 2 (pessima). HELLEBORINE V'irginiana , seu Calceolus flore luteo majore. Morts. Hist. 5. p. 488. s. 19. £. 11. f 15. En anglais, Pubescent Lady's-slipper. En allemand, Behaarter Frauenschuh. Le genre Cypripède n'est pas nombreux ; WVrLpenow, dans son . wSpecies Plantarum , ne fait mention que de dix espèces, qui parais- sent appartenir exclusivement aux parties septentrionales des deux continens, puisque cinq ont été trouvées dans l'Amérique du nord, depuis la Caroline et la Virginie jusque dans le Canada, et, parmi les cinq autres , une est indigène des montagnes de l'Europe (on en a traité n.° 65 de cet ouvrage), trois autres croissent dans la Sibérie , et la dernière au Japon. 134 Au premier coup-d'œil, le Cypripède pubescent paraît avoir la plus grande ressemblance avec celui des Alpes, et l’on pourrait ne le prendre que pour une simple variété; mais, en l'examinant avec un peu d'attention , on reconnait bientôt qu'il offre des différences assez remarquables pour constituer une espèce distincte. En effet, sa fleur est entièrement jaune, tandis que , dans le Cypripède des Alpes, les folioles du calice sont d’un pourpre violet ou brunâtre; l’appendice qui termine son style est oblong-triangulaire, déjeté en bas, au lieu d’être ovale et concave. Le Cypripède pubescent croît naturellement dans la Caroline , sur les bords des rivières, dans les terrains sablon- neux ; il a été apporté en France par Anpré Micaaux, il y a vingt et quelques années, et il est cultivé depuis dans le jardin de M. Ces, où il fleurit tous les ans, au mois de mai ou de juin. On le plante dans du terreau de bruyère et en pot, afin de le rentrer dans l’orange- rie pendant l'hiver. Il n’aime point à être déplanté ; il faut le laisser plusieurs années sans le remuer ; et quand on y touche pour séparer ses racines , qui se sont multipliées, on doit les replanter tout de suite. On pourrait le mettre en pleine terre, en ayant la précaution de le cou- vrir pendant les gelées avec un peu de paille ou des feuilles sèches. Les racines de cette plante forment un faisceau de fibres cylindri- ques, un peu menues, donnant naissance à une tige simple, droite, haute de huit à dix pouces, chargée de poils courts, blanchätres , et garnie de cinq à six feuilles ovales-oblongues, pubescentes , éparses , sessiles, engaînantes à leur base. Le sommet de cette tige porte une seule fleur ( plus rarement deux) un peu penchée, d’une couleur jaune pâle, marquée de quelques taches et lignes rougeâtres. Cette fleur est composée, 1.° d’un calice de quatre folioles inégales , dispo- sées en croix, dont la supérieure ct l'inférieure sont ovales-oblongues, aiguës, et les deux latérales lancéolées-linéaires, plus longues que les deux autres; 2. d’une corolle monopétale ( appelée vulgairement labelle ), déjetée d'un seul côté et en bas, concave, un peu comprimée, ouverte latéralement et supérieurement du côté de la base , fermée dans le reste de son étendue, et ayant un peu la forme d’un sabot; 3.° de deux anthères arrondies, jaunâtres , insérées sur les divisions latérales du style; 4.° d'un ovaire inférieur, cylindrique , sillonné , pubescent , surmonté d’un style à trois lobes, dont celui du milieu prolongé, triangulaire , ct les deux latéraux déjetés en bas. x Le Jeune ? Ber.ra pur re Pr = Cppohedun pute [ Æ Wir. ET à [rt qu. 11 MÉLASTOME A FLEURS EN CIME. MELASTOMA CYMOSA. Décandrie-Monogynie. Famille des Melastomées. VAAAANARANANAAAAAAAAAARAAAAAAAAAAANY CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 1-phyllus , campanulatus , 5-fidus vel 5-dentatus. Petala 5, limbo calycis inserta. Stamina 10. Ovarium sæpits inferum ; stylo stiomateque simplicibus. Bacca 5-locularis , 5-valvis ; loculis poly- spermis. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. MELASTOMA caule herbaceo , erecto ; foliis cordatis , serrula- tis , quinque septemnerviisve ; floribus cymosts, terminalibus ; calyci- nis lacinits ovatis ; staminum filamentis alternis articulatis. MELASTOMA cymosa. Warco. Spec. 2. p. 588. — Vent. Hort. Malm. n. ett. 14. MELASTOMA cymosum. Scaran. ed. Wendl. Sert. Hannov. 18. 45: En anglais, Ridge-flower’d Melastoma. En allemand, Doldentraubiger Schwarzschlund. Lxrs Mélastomes forment un genre aujourd'hui très-nombreux en espèces , car on en connaît maintenant au moins cent quarante, tan- dis que Linwé, dans son Species Plantarum , publié il y a cinquante- cinq ans, n’en mentionnait alors que douze. Toutes ces plantes sont exotiques à l'Europe , et la plus grande partie d’entre elles croît dans les contrées chaudes de l'Amérique. Telle est l'espèce dont nous trai- tons dans cet article; elle est originaire de la partie méridionale de ce continent. Nous l'avons vue chez MM. Brcqueux et Ces, qui la cul- tivent en serre chaude, où elle fleurit en juin et juillet. Ses tiges périssent presque jusqu’à la base après avoir fleuri; mais bientôt après la racine en produit de nouvelles. Cette plante ne donnant pas de fruit dans notre climat , on la multiplie par les éclats de ses racines, au moment où les tiges qui ont porté des fleurs se dessèchent, et avant que le pied en produise de nouvelles. 139 Les tiges de cette espèce sont tétragones, pubescentes, en grande partie herbacées, hautes d'environ deux pieds, garnies de feuilles opposées, pétiolées, ovales, aiguës, un peu échancrées en cœur à leur base, finement dentées en scie en leurs bords, à peine pubes- centes, chargées de cinq à sept nervures longitudinales, et d’un grand nombre de veines secondaires qui s'étendent latéralement d’une nervure à l'autre , et forment des espèces de rides sur toute la surface des feuilles. Les fleurs, au nombre de quinze à trente, sont d’un rose un peu foncé, disposées en cime au sommet des tiges. Chaque fleur est composée, 1.° d'un calice monophylle, persistant, campa- nulé , à cinq dents; 2.° d’une corolle de cinq pétales ovales-oblongs , tronqués à leur base, insérés dans le haut du calice, et alternes avec ses dents; 5.° de dix étamines à filamens de deux sortes , cinq étant alternativement plus longs, articulés dans leur milieu, recourbés en arc dans leur partie supérieure, terminés par des anthères allongées, linéaires, brunâtres : les cinq autres étant plus courts, simples redressés, terminés par des anthères de même forme, mais jaunes : dans la fleur ouverte, les cinq premières étamines sont toutes diri- gées du même côté et en bas, en opposition aux cinq plus courtes, qui sont redressées et occupent la partie supérieure; 4° d’un ovaire adhérent au calice, surmonté d’un style cylindrique, un peu arqué, dirigé obliquement et inférieurement comme les plus longues éta- mines, et terminé par un stigmate simple. Nous n'avons pas vu le fruit. Z Ce. uote 07 7/2 1/ : LP PE EEE) CYHROI D ASCLÉPIADE TUBÉREUSE. ASCLEPIAS TUBEROSA.% Pentandrie-Digynie. Famille des 4pocynées. AAA AAA AAA AA AAA CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx parvus , 5-fidus , persistens. Corolla 1-petala, 5-partita. Squamæ 5 laciniüs corollæ alternæ , staminum tubo extuüs insertæ , et in cucullum convolutæ. Stamina 5; Jfilamentis coadunatis in tubum crassum ; 5-gonum ; germina arcte involvens. Ovaria 2, supera ; stylis nullis ; stigmate unico , peltato ; 5-gono , tubo staminifero imposito. Folliculi 2 , oblongt , acuminatt, polyspermi ; seminibus papposis. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. ASCLEPTAS caule erectiusculo } apice divaricato-ramoso ; foliis oblongo-lanceolatis : inferioribus sparsis | superioribus oppositis ; Jloribus umbellatis, terminalibus. ASCLEPTAS tuberosa. Lin. Spec. 516. — Wirxp. Spec. 1. p.1273. — Mic. F7. Bor. Amer. à. p. 117. — Purscu. F1. Amer. Sept. 1. p- 185.—Enwarr. Bot. Regist. n. et t. 96. APOCYNUM Novæ Angliæ hirsutum , tuberosä radice , jfloribus aurantiis. Her. Lugdb. 646. t. 643.— Dixs. Mort. Elth. 35.1. 50. f. 54. En anglais, T'uberous Swallow-wort. En allemand, Xnollige Schwalbenwurz. .eSS plante est très-commune dans la plupart des provinces des États-Unis d'Amérique , où on lui donne différens noms, comme celui d’AHerbe à papillon , parce qu'elle est une de celles que les insectes de cette famille aiment le plus, et comme celui d’Æerbe à la pleuré- sie ou au point de côté , à cause des propriétés qu'on lui attribue dans ces cas de maladie. On la cultive en Angleterre depuis 1690 ; mais elle paraît n'avoir été introduite en France que depuis vingt et quel- ques années ; car Decaunay, dans son Zon Jardinier, dit que nous la devons à Anpré Micmaux. Elle fleurit pendant tout l'été. Comme ses graines mürissent rarement dans le climat de Paris, on ne peut guère la multiplier que par les éclats que l'on tire de sa racine, au prin- 136 ® temps. Elle demande à être plantée dans une terre légère, à une exposition abritée et chaude, où sa racine prend beaucoup d’accrois- sement. Elle n'aime pas à être remuée de place. La racine de cette plante est tubéreuse, épaisse, allongée ; elle donne naissance à une ou plusieurs tiges, sujettes à varier dans leur direction, étant quelquefois couchées, et d’autres fois tout-à-fait droites. Ces tiges sont longues d’un pied et demi à deux pieds, divi- sées, dans leur partie supérieure, en rameaux divariqués , garnies de feuilles oblongues-lancéolées, velues , comme toute la plante, rétré- cies à leur base , portées sur de courts pétioles , celles de la partie infé- rieure des tiges étant éparses, les supérieures opposées. Les fleurs sont d’un jaune safrané, portées sur des pédicules trois fois plus longs qu'elles-mêmes , et disposées, au nombre d’une douzaine ou environ, en ombelles terminales. Chaque fleur est composée, 1.° d’un calice court, partagé profondément en cinq divisions ; 2° d'une corolle monopétale , à cinq découpures; 3° de cinq écailles pétaliformes , alternes avec les découpures de la corolle , insérées à la base externe du tube staminifère , divisées en deux lèvres très-inégales , l'extérieure roulée en cornet , l’intérieure étroite et linéaire ; 4.° de cinq étamines à filamens réunis en tube épais, pentagone , entourant étroitement les ovaires, et portant à leur partie interne les anthères qui sont à deux loges ; 5.° de deux ovaires supérieurs , surmontés d’un seul stig- mate sessile , en tête pentagone, recouvrant la partie supérieure du tube staminifère , et presque adhérent avec lui. Le fruit est formé de deux folicules allongés, acuminés, contenant plusieurs graines munies d'une aigrette. L’ Pesva 277 Î e' Help lubers ose. ACACIE PUBESCENTE. MIMOSA PUBESCENS. À Polygamie-Monœcie. Famille des Zégumineuses. AAA AAA AAA ANA RAY CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. .Calyx 1-phyllus, 3-5-dentatus. Corolla regularis, 5-fida aut 5-petala, rarius nulla. Stamina definita 4-10, aut indefinita , distincta , aut rarius 1-adelpha ; interdüum sterilia. Ovarium. superum. Legumen Jormé& varium. | CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIS. MIMOSA inermis , subhirsuta ; foliis bipinnatis ; foliolis pinnis- que 10-12-jugis ; petiolo eglanduloso ; floribus capitatis, racemosis. MIMOSA pubescens. Vent. /Zort. Malm. 1. n.et t. 21. — Porn. Dict. Enc. Suppl. 1. p. m1. re En anglais, Pubescent Mimosa. En allemand, Behaarte Acacte. Lrwné n’a fait mention dans ses ouvrages que d'une cinquantaine de Mimosa ; mais, depuis trente ans, les découvertes des voyageurs ont tellement multiplié les espèces de ce genre, qu’on en connaît aujourd'hui près de deux cent cinquante. Les différences bien sen- sibles que présentent beaucoup de ces plantes dans la forme de leur corolle, dans le nombre et la connexion des étamines, dans la forme de leurs légumes et de leurs graines, ont engagé WViLzLpENow à les partager en plusieurs genres; et, en conservant seulement à trente et quelques espèces le nom de Wimosa , il a distribué tout le reste dans quatre nouveaux genres, auxquels il a donné les noms d'Acacia, de Desmanthus , d'Inga , et de Schrankia. La plante dont nous trai- tons particulièrement dans cet article appartient au genre Æcacta , qui est le plus nombreux, et qui comprend plus de cent espèces. Les Mimosa en général sont de grands arbres, des arbrisseaux , ou des arbustes; quelques - uns seulement des plantes herbacées. Aucune des espèces ne croît naturellement en Europe; elles habitent pour la plupart les climats très-chauds , et surtout ceux de l'Amérique méridionale. Plusieurs d’entre elles, particulièrement dans le genre 137 Mimosa proprement dit, présentent un phénomène remarquable ; elles sont plus ou moins douées d'une sorte d'irritabilité qui fait que, quand elles éprouvent, soit le moindre contact, soit une commotion quelconque , aussitôt leurs feuilles se contractent et s’abaissent d’une manière fort singulière. C’est à des arbres du genre Acacia qu'est due la substance connue. sous le nom de gomme arabique. Dans le genre /nga, les légumes de beaucoup d'espèces contiennent une pulpe douce, un peu sucrée , et agréable au goût. L’Acacie pubescente est originaire de la Nouvelle-Hollande; elle a été apportée en France il y a vingt et quelques années. C'est un arbrisseau qui fleurit en mai et juin , et qu'on multiplie par mar- cottes. Il faut le rentrer pendant l'hiver dans l’orangerie. Sa tige s'élève à trois ou quatre pieds, et davantage ; elle se divise en rameaux ouverts , velus, garnis de feuilles alternes, presque ses- siles, deux fois ailées sans impaire : leur pétiole commun est angu- leux , hérissé de poils, et il porte de chaque côté dix à douze paires de folioles, décomposées elles-mêmes en dix à douze paires de pin- nules secondaires, petites, linéaires, obtuses, glabres, d’un vert cendré , très-rapprochées, distiques. Ses fleurs sont très-petites, d’un jaune de soufre , rapprochées , au nombre de dix à douze , en une tête sphérique; et dix à quinze de ces têtes, portées sur un pédoncule commun, forment une grappe simple, placée dans l'aisselle des feuilles. Chaque fleur en particulier est composée , 1° d’un calice monophylle, campanulé, très-court, glabre , à cinq dents; 2.° d’une corolle de cinq pétales ovales , droits, insérés à la base du calice, et alternes avec les dents de celui-ci; 5° d’étamines nombreuses, à filamens plus longs que la corolle , rapprochés à leur base, distincts et étalés en leur partie supérieure , où ils sont terminés par des anthères droites, arrondies , et à deux lobes ; 4.° d’un ovaire supérieur , ovale, glabre, légèrement comprimé, portant latéralement un style capil- laire, plus long que les étamines, comme elles de couleur jaune, et terminé par un stigmate simple. Nous n'avons pas vu le fruit. yand. parler we 72 + tai ‘ "TE fa Prutbii TE } (2 : 77 777 CARMANTINE A CRÉTE. JUSTICIA CRISTATA. Diandrie-Monogynie. Famille des canthées. ANA AAA CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 5-partitus aut 5-fidus , sæpè 3-bracteatus. Corolla 1-petala ; tubo gibbo ; limbo 2-labiato, supra emarginato, Stamina 2 vel 4. Ovarium superum ; stylo filiformi ; stigmate simplici. Capsula oblonga , bast attenuata , 2-locularis , 2-valvis. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. JUSTICIA folis ovatis acutis, crenatis ; floribus tetrandris , spicatis ; Spicis terminalibus , tetragonis. JUSTICTA cristata. Jaco. Hort. Schoenbr., 5. p. 58. n. et t. 520. — Por. Dict. Enc. Suppl. 2. p. 115. En anglais, Crested Justicia. D'arris l'énumération de tous les Justicia donnée par M. Pomer dans le second volume du Supplément de l'Encyclopédie métho- dique, partie Botanique, ce genre comprend aujourd'hui plus de cent cinquante espèces, dont aucune ne croît naturellement en Europe. Toutes ces plantes habitent en général les contrées chaudes de l'Asie , de l'Afrique et de l'Amérique. Celle dont il est ici question est originaire des environs de Caracas, dans l'Amérique méridionale, d’où elle a été apportée au jardin de Schoenbrun il y a vingt et quel- ques années, et d’où elle s’est répandue dans les principaux jardins botaniques de l'Europe. Il faut la cultiver en serre chaude et l'y tenir constamment, si l’on veut jouir de ses fleurs dans toute leur beauté : celles-ci paraissent en août et septembre. Comme ses graines ne mürissent point dans notre climat, elle ne se multiplie que de mar- cottes et de boutures, qui reprennent facilement , et qui souvent donnent plus tôt des fleurs que les pieds produits par des graines apportées du pays. C’est ainsi qu'il y avait, en 1798 , au jardin impé- rial de Schoenbrun, près de Vienne, un individu de cette nature, qui avait six pieds de haut, et n'avait point encore fleuri , tandis que 138 plusieurs autres plantes beaucoup plus jeunes, et venues de boutures prises sur cet ancien pied, avaient déjà porté des fleurs. La tige de la Carmantine à crête est cylindrique, ligneuse, glabre droite, divisée en quelques rameaux opposés. Ses feuilles, pareille- ment opposées, portées sur des pétioles épais, sont ovales, aiguës, crénelées, glabres, un peu velues sur leurs nervures, longues de quatre à six pouces, sans y comprendre le pétiole. Les fleurs sont disposées en un ou plusieurs épis terminaux, longs de quatre à six pouces, tétragonés , presque sessiles , droits, roides , munis de brac- tées ovales, concaves, aiguës , ciliées en leurs bords, imbriquées de deux côtés opposés, uniflores, contenant, outre le calice, deux autres petites bractées lancéolées, blanchâtres et velues en dehors. Chaque fleur est composée, 1.° d'un calice de cinq folioles lancéo- lées , aiguës, concaves, redressées, un peu velues en leurs bords et sur leur dos ; 2.° d’une corolle monopétale , d’un beau rouge, plu- sieurs fois plus longue que le calice, à tube d'abord resserré à sa base , puis s’élargissant ensuite progressivement , se divisant enfin en deux lèvres, dont la supérieure redressée, partagée en deux décou- pures aiguës, et l'inférieure entière , lancéolée , pendante, plus longue que la supérieure ; 5° de quatre étamines à filamens subulés, un peu plus courts que la corolle , portant chacun une anthère simple, lancéolée , adnée le long de leur extrémité supérieure ; 4.° d’un ovaire supérieur, ovale-oblong, surmonté d’un style filiforme presque de la longueur de la corolle , terminé par un stigmate simple. $ L'Bessa pina v aihoia cHslulx LUPIN VIVACE. ZUPINUS PERENNIS. 2% Diadelphie-Décandrie. Famille des Légumineuses. MAAAANMANANAAAAAARAAAAAANAAAAAAARAN CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 2-labiatus ; labiis integris aut dentatis. Corolla papilionacea ; carin& basi 2-partitä. Stamina 10, 1-adelpha ; filamentis inœæquali- bus : longiorum antheris subrotundis , breviorum oblongis. Ovarium superum , villosum. Legumen cortaceum , oblongum , polyspermum. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. LUPINUS radice repente ; caule villoso ; foliis palmatis ; flori- bus alternis, racemosis ; calycibus inappendiculatis. LUPINUS perennis. Lin. Sp. 1014. — Wii. Spec. 5. p. 1022. — Lam. Dict. Enc. 5. p. 621. — Muz. Zcon.'t. 170. f. 1. — Bot, Magaz. n. ett. 202. LUPINUS calycibus alternis , radice perenni repente. GRoN. Vürg. à. p.172. LUPINUS cæruleus minor perennis virginianus repens. Mons, ist. 2. p. 87. 5.2. 1.7. f. 6. — Tourner. Znst. 395. En anglais, Perennial Lupine. En allemand, Ausdauernde Feisbohne. Les Lupins forment un genre de plantes qui comprend vingt et quelques espèces, dont les unes sont naturelles à l’ancien continent, et les autres au nouveau. Les premières sont toutes annuelles, tandis que plusieurs des autres sont vivaces, et même frutescentes. Quatre espèces seulement ont les feuilles simples , toutes les autres les ont digitées. Dans ces dernières, tous les soirs, lors du coucher du soleil, les folioles se plient longitudinalement en deux, de manière à rap- procher leurs bords l’un de l’autre; et de plus, elles se réfléchissent sur leur pétiole en s’inclinant vers la terre. Les graines d’une espèce de ce genre, celles du Lupin blanc, étaient autrefois un aliment dont les anciens faisaient souvent usage ; mais nous sommes plus difficiles aujourd’hui , nous les avons bannies de nos tables; et si on en mange dans quelques parties de l'Europe, on les 139 laisse à la basse classe. On en donne aussi aux bestiaux dans plusieurs pays. Les Lupins sont, dit-on, difficiles à digérer, et ils ont une amertume qu'on ne peut leur enlever qu'en les laissant macérer pen- dant quelque temps dans l’eau. Le Lupin vivace, dont nous traitons plus particulièrement ici, est originaire de la Virginie, et cultivé dans les jardins d'Europe depuis environ cent soixante ans. Ses racines sont très-grosses , très-longues, et rampantes ; mais, comme elles n'aiment pas à être remuées, il est mieux d'élever la plante en place au moyen de ses graines, qui müûrissent facilement , et qu'il faut semer aussitôt qu'on les a recueil- lies, afin qu'elles germent plus aisément. Les fleurs paraissent en mai , juin et juillet. Sa racine donne naissance à plusieurs tiges herbacées, droites, presque cylindriques, un peu anguleuses , à peine rameuses , légère- ment velues, hautes d’un pied et plus, garnies de feuilles alternes , pétiolées , digitées, cômposées de sept à dix folioles ovales-oblongues , rétrécies à leur base, d’un vert gai, glabres en dessus , chargées de quelques poils en dessous. Ses fleurs , d'abord roses avant leur par- fait épanouissement, ensuite d’un bleu lilas, sont pédonculées , alternes , accompagnées d’une bractée à leur base , et disposées, au nombre de quinze ou davantage , en une grappe simple et terminale. Chaque fleur est composée , 1.° d’un calice monophylle , partagé pro- fondément en deux lèvres; 2° d’une corolle papilionacée, ayant Yétendard presque arrondi, légèrement échancré en cœur, réfléchi et comprimé sur les côtés; deux ailes ovales-oblongues , égales à l'étendard , et une carène bifide à sa base ; à peine plus courte que les autres parties ; 3.° de dix étamines à filamens réunis en un seul corps dans leur moitié inférieure, cinq d’entre eux plus longs et portant des anthères arrondies , les cinq autres, plus courts, portant des anthères oblongues ; 4.° d’un ovaire supérieur, comprimé , velu , surmonté d’un style recourbé, terminé par un stigmate obtus. Le fruit est un légume oblong, comprimé , coriace , à une loge conte- nant six à sept graines arrondies, un peu aplaties. Je À He tt fe JC HIS. TULIPE SAUVAGE. TULIPA SYLVESTRIS. % Hexandrie-Monogynie. Famille des Ziliacées. VAAAAAAAAAAAAAAARAAAAAAAAAAIAAAAAAAAT CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx rullus. Corolla campanulata | è 6 petalis ovato-oblongis. Sta- mina 6; filamentis subulatis , brevibus ; antheris oblongis. Ovarium superum ; oblongum ; subtrigonum ; stigmate sessili, 3-lobo.Capsula 5-gona , 5-valvis , 3-locularis. Semina numerosa , plana , semiorbi- cularia , 2-sertalia. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. TULIP À bulbo non reptante ; foliis lanceolato-linearibus , cana- liculatis ; caule glabro , sub-unifloro ; flore ante anthesim nutante ; petalis lanceolato - acuminatis ; apice barbatis ; staminibus basi lanatis. v1 TULIPA sylvestris. Lin. Spec. 438 (excluso synonymo secundo ). — Wu. Spec. 2, p. 96 (excel. var. B).— Porn. Dict. Enc.8. p.133 (exclusis var. B et synon. Bauhint , Tournefortii , etc.). — Repour. Lil, n. et t. 165 (excl. synon. Bauhini). — Engl. Bot. t. 65. TULIPA minor , lutea , italica. Baux. Pin. 63. TULIPA minor lutea. F1. Dan. t. 575. TULIPA Apenninea. Crus. Hist. 151. TULIPA Bononiensis. GkrARD, Aist. 158. Bononiensis Lilio-Narcissus luteus, sive Tulipa Bononiensis. Los. Zc. 125. En anglais, #14 Tulip. En allemand, Ÿilde Tulpe. L Tulipe sauvage est assez commune dans différentes contrées de l'Europe ; on la trouve en Allemagne, en Suisse , en Italie , en Angle- terre , et dans plusieurs parties de la France ; elle croit même dans les bois aux environs de Paris. Sa culture ne demande aucun soin particulier, car ses ognons , une fois plantés, peuvent rester quatre à cinq ans à la même place ; et lorsqu'on les relève , ils ont produit beaucoup de cayeux, qui servent à multiplier la plante. Ses fleurs 140 et 141 paraissent de bonne heure, au commencement d avril, quelquefois dès la fin de mars , et elles ont une odeur fort agréable. La racine de cette Tulipe est une bulbe ovale, pointue, de la gros- seur d’une petite noix, blanche intérieurement , recouverte d’une tunique glabre , d’un rouge brun ou marron ; elle donne naissance à une tige cylindrique , droite, glabre , garnie inférieurement de trois à quatre feuilles lancéolées-linéaires , alternes, semi-amplexicaules , pliées en gouttière , glabres , et d’un vert glauque. Cette tige est sou- vent simple, et alors elle ne porte qu'une fleur; quelquefois aussi elle se divise en deux ou trois rameaux , qui se terminent chacun par une fleur penchée avant son épanouissement. La fleur est composée , 1° d’une corolle de six pétales ovales-oblongs , ouverts en cloche , insérés sur deux rangs, et d’une belle couleur jaune un peu päle ; 2° de six étamines de la même couleur que la corolle , à filamens un peu épais, subulés , laineux à leur base , portant à leur sommet des anthères ovales-oblongues, à deux loges; 3.° d’un ovaire supérieur , allongé , à trois angles obtus , surmonté de trois stigmates sessiles , un peu velus ; le tout à peu près de la longueur des étamines. Le fruit est une capsule ovale-oblongue , à trois angles, à trois valves , à trois loges contenant un grand nombre de graines planes, semi-orbicu- laires ct disposées sur deux rangs. TULIPE SAUVAGE A FLEUR DOUBLE. TULIPA SYLVES- TRIS FLORE PLENO. 2% TULIPÀ flore pleno, tota lutea. Hort. Eyst. PI. Vern. Ord. 4.1.9. TULIPA lutea, centifolia. Tourner. Znst. 176. M. Deraunay a fait figurer cette Tulipe comme étant une variété à fleur double de la Tulipe sauvage ; mais, si, comme il nous le paraît d’après l'inspection de sa figure, sa plante ne différait pas d'une Tulipe jaune à fleur double que nous cultivons depuis plus de vingt ans, et qui se trouve dans beaucoup de jardins , elle doit appartenir à la Tulipe de Gesner, ou Tulipe des fleuristes, bien plutôt qu'à la Tulipe sauvage , parce que, comme dans la première , sa fleur n'est pas odorante, et qu'elle est de même toujours solitaire, redressée avant son épanouissement. Ses feuilles d’ailleurs ressemblent bien plus à celles de la Tulipe des fleuristes qu à celles de l'espèce sauvage. P. Bessa pinæ. 777 seit: var . flore fäne Ler re : , ü C1 Lies AS ru 7: : EM Me É AR à TU ! Qi V'es à P.Bessa 2772 ‘ Pr . ‘ Fuliha A dAdveitrir”. Dennel soute PIVOINE MOUTAN. PÆONIA MOUTAN. Ÿ. Polyandrie-Polyginie. Famille des Æelléboracées (1). AAA AAA AAA RAA AAA CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 5-phyllus et polyphyllus , persistens. Corolla 5-petala et poly- petala. Stamina rumerosa. Ovaria 2 et ultra , supera ; stigmate sessili. Capsulæ totidem, uniloculares , univalves, intüs longitudinaliter dehis- centes, polysperme. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. PÆONTA caule suffruticoso ; foliis biternatis ; foliolis oblongo- ovatis , integris apice lobatisve , subtüs glaucis et villosiusculis ; flori- bus solitariis | terminalibus ; capsulis quinque et ultra, . PÆONTA Moutan. Sims ër Bot. Magaz. n. et t.1154.— Air. Hort. Kew. ed 2. vol. 5. p. 515. — BonpranD, [Vav. et Malm. p. 1. t. 1. et p. 62. €. 25. — Dec. Regn. Veg. 1. p.587. PÆONTA arborea. Dons. Aort. Cantabrig. p. 154. PÆONTA suflruticosa et PÆONTA papaveracea. Anprew. Bof, Repos. t. 555 , 448 et 465. En anglais, Chinese Tree Pæonry. Cssr sir Joseen Banxs qui a enrichi les jardins d'Angleterre de la Pivoine Moutan , que nous nommons plus communément Pivoine en arbre , en la faisant venir de la Chine en 1789, selon les uns, et seu- lement en 1794 , selon les autres. Cette belle plante n'a été introduite en France qu’en 1805, d’abord au jardin de la Malmaison, et depuis, chez quelques-uns des principaux fleuristes de Paris. Avec la précaution de la couvrir pendant les gelées, la Pivoine Moutan peut être plantée en pleine terre dans le climat de Paris; mais , comme elle est encore chère, peu de personnes osent la risquer de cette manière. On préfère la mettre en pot ou en caisse, dans du terreau de bruyère , et on la rentre dans l’orangerie pendant l'hiver. Elle craint l'humidité pendant cette saison, et elle aime, pendant PO TRE TT APT PSENP LIEN DIR ALRRUENE FERRER SERRE EEE ARR | (1) Nous formons cette famille avec les genres compris dans la 2.° et la 5.*section des Rexoncucacées de M. de Jussieu. 142 l'été, une exposition un peu ombragée. Ses fleurs paraissent chez nous en avril et mai. On la multiplie par les éclats que l’on tire des vieux pieds en automne , ou par les rejetons qui ont poussé des racines , et encore par les marcottes. Ce dernier moyen est le plus long, parce que les marcottes s’enracinent difficilement. Nous n’avons point encore entendu dire que les fruits soient parvenus à maturité dans les jar- dins de Paris ; mais l’on doit espérer que, plantée dans le midi de la France, cette Pivoine s’y naturalisera, et qu’elle y portera des fruits qui donneront le moyen de la multiplier plus facilement. Cette plante n’est point un arbre, mais seulement un arbuste, dont la racine, longue , napiforme, donne naissance à plusieurs tiges bru- nâtres, un peu rameuses, disposées en buisson , et pouvant s'élever, daps nos jardins, à la hauteur de trois ou quatre pieds, ou un peu plus. Ses feuilles sont alternes, pétiolées, deux fois ternées, compo- sées de folioles ovales-oblongues , d’un vert foncé en dessus, glauques et légèrement pubescentes en dessous, les unes entières , et les autres partagées en deux ou trois lobes. Ses fleurs, d’un rouge très-clair ou couleur de rose, sont solitaires, terminales, larges de cinq à sept pouces , même davantage , et d’un très-bel aspect ; elles ont une odeur très-agréable, qu’on peut comparer à celle de la Rose. Chaque fleur se compose, 1.° d’un calice de huit à neuf folioles, dont les extérieures plus longues ; 2.° d’un grand nombre de pétales oblongs, disposés sur plusieurs rangs , rétrécis à leur base, et le plus souvent découpés en leur limbe ; 5° d'étamines très-nombreuses ; 4.° de six à neuf ovaires : supérieurs, ovales, couverts d’un duvet cotonneux et blanchâtre, terminés chacun par un stigmate membraneux, plissé en dehors, et d'un rouge très-vif. Chacun de ces ovaires devient une capsule longue d'un pouce, couverte de poils roussâtres, qui, lors de la maturité du fruit , s'ouvre longitudinalement par son côté interne, et renferme cinq à sept graines. Nous croyons faire plaisir à nos lecteurs en leur donnant ici l’his- toire abrégée de la Pivoine en arbre, extraite des Mémoires des mis- sionnaires de Pékin , concernant les Chinois. Il y a quatorze cents et quelques années que la Pivoine arbrisseau, nommée Mou-tan par les Chinois, fut trouvée à la Chine, dans les montagnes de Ho-nan, par un voyageur qui, croyant que cette plante était digne d'orner un jardin, en arracha de petits pieds avec leur motte, et les porta dans le sien. Par la suite, un bonze ayant cultivé cette espèce avec soin , ses Pivoines surpassèrent en beauté celles qui avaient élé apportées de la montagne. Les troubles qui agitèrent l'em- pire jusqu'à la dynastie des Tang détournèrent l'attention du public de dessus cette nouveauté ; mais quand, vers le milieu du septième siècle, la paix eut dissipé les nuages qui avaient éclipsé les sciences et les arts, tous les regards des curieux se tournèrent vers le Mou-tan ; la beauté , l'éclat et le nombre de ses fleurs , la douceur de leur par- fum, la variété de leurs couleurs, lui méritèrent les admirations et les préférences du public. Sa culture devint l’amusement favori des grands, des riches et des gens de lettres. Toutes les nouveautés que la culture fit éclore furent recherchées, et souvent mises à un haut prix, parce que la cour en faisait cas, et que les gens en place achetaient à l'envi l'honneur de les lui offrir. La cour , de son côté, les faisait ser- vir à sa magnificence et à ses libéralités. Les poëtes s'empressèrent de célébrer les Mou-tan ; les empereurs prirent eux-mêmes le pinceau pour rimer des vers à l'honneur de la nouvelle fleur , et consacrèrent par des inscriptions magnifiques les parterres du palais où on l’élevait , et les peintures qu’en faisaient les plus habiles peintres pour la décoration de leurs appartemens. On ferait un recueil très-joli et très-long, si l'on voulait rapporter toutes les anecdotes, les bons mots et les pièces de vers dont cette plante a été le sujet et l’occasion , sans parler des vertus qu'on a attribuées à ses racines. Les guerres , les-révolutions et les changemens de dynastie furent plusieurs fois funestes aux Mou-tan ; mais, au milieu des plus grands troubles , leur beauté sauva plus d’une fois les jardins où on les culti- vait. Dans le dixième siècle , ces plantes occupèrent le premier rang dans les jardins impériaux des Song, à Kai-fong-fou , dans le Ho-nan, où la nouvelle dynastie avait transporté la capitale de l'empire; et quand Yong-lo, de la dynastie des Ming , transportla la cour à Pékin, sur. la fin du quatorzième siècle, il ne voulut pas être privé des Mou-tan, et ordonna qu’on Jui en apportât tous les ans du Hou- Kouang : cet usage s’est conservé jusqu à présent. On a vu. selon les missionnaires, des Mou-tan de huit à dix pieds de haut, et formant une tête aussi grosse que celle des plus beaux orangers ; on cite même les époques et les endroits où l'on a présenté à des empereurs des Mou-tan arbres qui avaient plus de vingt-cinq pieds de haut ; mais cela est probablement trop exagéré , et doit être relégué au nombre des fables. Quoi qu’il en soit, les Chinois élèvent les Mou-tan en espalier , en éventail , en buisson , et en boule; ils en ont de nains et de plus élevés, comme nous venons de le dire; ils en ont aussi qui fleurissent au printemps , d’autres en été, et d’autres en automne. Ceux qu'on apporte du Hou-Kouang à l'empereur , toutes les années à la fin de l'automne , sont en fleur dans les mois de décembre et de janvier ; mais c’est l'ouvrage d’une culture artificielle qui avance Ja floraison de cet arbrisseau. Les fleuristes divisent les Mou-tan de chaque saison en doubles, et en semi-doubles , et les premiers se subdivisent en cent-feutlles et en mille-feuilles , selon que les pétales sont moins ou plus multipliés. Quant à leurs couleurs , il y en de blancs, de jaunes, de rouges , de pourpres , de violets, de bleus , même de noirs, à ce qu'on assure ; mais il est probable que ces derniers n'existent pas plus que les Roses noires que certains fleuristes français prétendent avoir cultivées dans leurs jardins. On compte, dit-on , plus de deux cent quarante varié- tés de Mou-tan, et ce nombre serait encore bien plus considérable , si 2h Le 5 le préjugé n’avait pas exclu ceux panachés de diverses couleurs ; mais les amateurs chinois ne les trouvent pas beaux, parce qu’ils regardent ces singularités comme des marques de la faiblesse de la plante, et que rien , selon eux , ne doit être beau que ce qui est dans l’ordre de la nature. ' Outre le nom de Wou-tan donné vulgairement à cette espèce de Pivoine, les Chinois l'ont encore appelée Roi des fleurs , à cause de sa beauté, et Cent onces d’or, à cause du prix excessif auquel des amateurs ont porté certaines de ses variétés. , Les fleuristes chinois, pour conserver plus long - temps leurs Pivoines en fleur , les enferment dans des espèces de tentes, pour les garantir de la poussière, des mauvais vents , des longues pluies, et ils ne leur dispensent qu'à leur gré les rayons et la chaleur du soleil, qui, lorsqu'ils sont trop ardens, les font passer promptement. Ces tentes sont faites de nattes, et tellement arrangées et disposées, qu’elles s'ouvrent de tous côtés. Les Chinois ne cultivent les Mou-tan qu’en pleine terre ; ils sont persuadés qu'aucun soin ne saurait les faire réussir dans une caisse ou dans un pot; et toutes les Pivoines qui chaque année sont apportées de Hou-Kouang et de Yang-Tcheou à Pékin, pour être présentées à lempereur, ont toutes crû en pleine terre; on ne les met dans des caisses ou des vases que lorsque leurs boutons sont déjà formés, et, dans la belle saison, on les transporte sur des barques pour orner les galeries et les appartemens du palais impérial. C'est dans la province d'Yang-Tcheou, qui, à cause de la douceur de son climat, est un pays de délices et le jardin de la Chine, que le Mou-tan réussit le mieux. L’odeur des Pivoines cultivées à Pékin n’est que douce et agréable , au lieu que l'odeur de celles des environs de Yang-Tcheou est exquise, et supérieure aux plus précieux par- fums. On sème les graines des Mou-tan, on divise leurs racines, on couche leurs branches en marcottes, on les coupe pour faire des boutures , on les greffe , et tous ces moyens sont employés pour mul- tiplier ces plantes. On ferait, disent les missionnaires, un long ouvrage, si l’on voulait entrer dans tous les détails des procédés employés par les fleuristes chinois pour la culture des Mou-tan, et si l’on voulait s'étendre sur les soins de toute espèce qu'ils prennent pour les élever, les planter, les déplanter, les éclater; il suflira de dire que l'espèce de greffe qu'ils pratiquent le plus est celle sur racine, et qu'il paraîtrait aussi qu'ils greffent sur les racines de notre Pivoine ordinaire, qui est commune à la Chine. Au reste, une pratique assez généralement en usage dans cette contrée, c'est de déplanter tous les ans les racines de Mou-tan. Cette déplantation se fait en automne, et on prend ce temps pour séparer les jeunes racines nouvellement formées qui adhèrent à la maîtresse racine, et qu'on replante ensuite à part pour multiplier la plante. HS CE Er a cr achete 20 Tr # VE EXPLICATION DES FIGURES DES PLANCHES DU SECOND VOLUME. Nota. Les figures sont indiquées selon leur rang, de gauche à droite. } PLANCHE SOIXANTE-TREIZIÈME. Crponra Japonica. Fig. 1, un pétale vu séparé- ment. Fig. 2, l'ovaire, le calice, et les étamines. Fig. 5, coupe perpendiculaire de la fleur privée de pétales et laissant voir la disposition des germes dans l’intérieur de l'ovaire ; de plus les styles et quelques étamines. Pc. 54. Mesembryanthemum dolabriforme. Fig. 1, l'ovaire et les styles. Pc. 55. Narcissus odorus. Fig. 1 et supérieure, la capsule. Fig. 2, l'ovaire, le style et le stigmate. Fig. 5 et inférieure , la fleur fendue longitudinalement et développée pour faire voir les étamines. PL. 76. Narcissus Bulbocodium. Fig. 1 et supérieure , l'ovaire , le style et le stigmate. Fig. 2 et inférieure, la fleur fendue longitudinalement et développée pour faire voir les étamines. Pc. 57. Eugenia Jambos. Fig. 1 et inférieure , la fleur sans les étamines, vue par devant. Fig. 2, la même sans les étamines ni les pétales, et vue par-derrière. Fig. 3, le fruit. Fig. 4 et supérieure , le fruit coupé horizontalement. Pc. 98. Amaryllis equestris , var. flore multiplie. Pc. 59. Nerium Oleander. Fig. 1 et supérieure, le calice, le style et le stig- mate. Fig. 2, l'ovaire, le style et le stigmate. Fig. 5, une graine hors du fruit. Fig. 4 et inférieure, un fruit entier. Fig. 5, faisceau formé par les étamines à l'entrée du tube de la corolle. Fig. 6, la corolle fendue longitudinalement et déve- loppée. Fig. 7, une étamine grossie. Fig. 8, fruit ouvert longitudinalement dans toute sa longueur. Pc. 8o. Nerium Olcander , var. flore pleno. PL. 81. Ceanothus Americanus. Fig. 1, une fleur entière. Fig. 2, la même sans les pétales ni les étamines. Fig. 3, la capsule coupée horizontalement par le haut. Fig. 4, une graine. Pc. 82. Malus spectabilis. Fig. 1, une fleur sans les pétales. Fig. 2, la même n’ayant plus que l'ovaire , le calice et les styles. Fig. 3, un fruit. Fig. 4, un pepin. Fig. 5, un fruit coupé horizontalement pour faire voir les loges qui le divisent intérieurement. PL. 85. Tulipa Celsiana. Fig. 1, la bulbe. Pc. 84. Tulipa Oculus solis. Fig. 1, la bulbe. Pc. 85. Alstroemeria Ligtu. Fig. 1, l'ovaire, le style et le stigmate. Fig. 2, un des pétales supérieurs. * PL. 86. Pittosporum undulatum. Fig. 1, le calice fendu longitudinalement et développé. Fig. 2, un pétale. Fig. 5, l'ovaire, le style, lestigmate et une étamine. PL. 87. Chorizema Ilicifolia. Fig. 1 et supérieure, le légume. Fig. 2, le même coupé horizontalement, et une graine à côté. Fig. 3 et inférieure, la corolle divi- sée en ses parties, qui sont , l’étendard , les deux ailes et la carène. Fig. 4, le * calice. Fig. 5, les étamines et le pistil vus à la loupe. Fig. 6, l'ovaire grossi et vu séparément. Pc. 88. Trollius Asiaticus. Fig. 1 , la fleur, à laquelle il ne reste que les éta- mines et les pistils. Fig. 2, une étamine vue séparément. Fig. 5, les pistils. Fig. 4, un seul ovaire vu séparément. Fig. 5, une capsule entière, Fig. 6, une capsulo ouverte avec une graine à côté. _ Pz. 89. Fuchsia coccinea. Fig. 1 et supérieure, un pétale. Fig. 2, la fleur fen- due longitudinalement et développée. Fig. 3, l'ovaire, le style et le stigmate. Fig. 4 et inférieure , un fruit entier. Fig. 5, le même coupé horizontalement , et quelques graines à côté. Pc. 90. Aloë variegata. Fig. 1 , le pistil et les élamines. Fig. 2, l’ovaire le style et le stigmate. Pc. g1. Lilium tigrinum. Fig. 1 et supérieure, l'ovaire , le style et le stigmate. Fig. 2 et inférieure, une feuille de la partie inférieure de la tige. PL. 92. Lilium Philadelphicum. Fig. 1 , la bulbe. Fig. 2, une étamine. PL. 05. achendorfia thyrsiflora. Fig. 1 et supérieure, la capsule. Fig. 2 et inférieure, la même ouverte, et deux graines à côté. Fig. 5, la corolle et les étamines. Fig. 4, l'ovaire et le style. Pc. 94. Cestrum diurnum. Fig. 1, la corolle fendue longitudinalement et déve- loppée. Fig. 2, le calice et le pistil. Fig. 5, l'ovaire, le style et le stigmate. Fig. 4, le fruit. Fig. 5, le même coupé horizontalement. Fig. 6, trois graines. PL. 95. Grewia occidentalis. Fig. 1, un pétale vu à laloupe. Fig. 2, le calice, les étamines et le pistil. Fig. 3, l'ovaire porté sur une colonne particulière, sur- monté par le style terminé par le stigmate. Fig. 4, le fruit. Fig. 5 , un des lobes du os coupé horizontalement. Fig. 6 , lenoyauetla graine qu’il contient , vue à côté. L. 96. Veltheimia viridifolia. Fig. 1, la capsule. Fig. 2, une graine. Fig.5, la pt à fendue longitudinalement 4 et développée. Fig. 4 et ‘supérieure , l'ovaire , le style et le stigmate. PL. 97. Mesembryanthemum echinatum. Fig. 1, le calice. Fig. 2, le fruit coupé horizontalement. PL. 98. Tulipa suaveolens. Fig. 1, l’ovaire et les étamines. PL. 99. Cydonia Sinensis. Fig. 1, le fruit très-jeune coupé horizontalement. Fig. 2, deux pepins. Fig. 3, le calice et quelques étamines. Fig. 4, un pétale. Fig. 5, l'ovaire, le calice, les styles avec leurs stigmates, et trois étamines. Fig. 6, un jeune fruit coupé longitudinalement. Pc. 100. Crocus Mœsiacus. Fig. 1, l'ovaire, le style et les stigmates. Fig. 2, la capsule coupée horizontalement , laissant voir les graines dans ‘Chaque loge , et séparément une graine à côté. Fig. 3, la corolle fendue longitudinalement et déve- loppée pour laisser voir les étamines. Fig. 4, partie inférieure de la corolle. Pr. 101. Fig. 1 et2, Crocus Napolitanus : à gauche, une feuille etune anthère au-dessus ; à droite, l'ovaire, le style et le stigmate. Fig. 3, Crocus biflorus. Pr. 102. Passiflora cœrulea. Fig..1 , un fruit coupé horizontalement , avec une graine à côté , enveloppée de sa tunique , et une autre qui en est dépouillée. Fig. 2, un fruit entier. Fig. 35 et supérieure, une fleur en bouton. Pr. 105. Scilla Italica. Fig. 1, la corolle développée. Fig. 2, l'ovaire. Fig. 3, la capsule. Fig. 4, la même coupée horizontalement. Fig. 5, une graine. Ps. 104. Apocynum Androsæmifolium. Fig. 1 et supérieure , un fruit qui com- mence à s'ouvrir. Fig. 2, une graine. Fig. 3, au-dessous, le calice, l'ovaire, le style et. les stigmates , le tout vu à la loupe. Fig. 4 et inférieure, la corolle déve- loppée. Fig. 5, une étamine très-grossie. Pr.-10b: MAT Indica vel Daphne odora. Fig. 1, une fleur.entière. Fig. 2, le pistil. Fig. 5, la fleur fendue longitudinalement et developpée. PL. 106. lists grandiflora. Fig. 1 et supérieure , la corolle fendue longitu- dinalement et développée. Fig. 2, au-dessous, les deux folioles de la spathe. Pig. 3 et inférieure , l'ovaire , le style et les stigmates. Pc. 107. Sparaxis bulbifera. Fig. 1 et supérieure, l'ovaire, le style et les stig- mates. Fig. 2 et 3, les deux folioles de la spathe. Fig. 4 et inférieure, la corolle fendue longitudinalement et développée. PL. 108. Erica cerinthoëïdes. Fig. 1 et supérieure, une feuille vue séparément et un peu grossie. Fig. 2 et inférieure , la fleur sans la corolle. Fig. 3, les étamines et-le style. Fig. 4, une étamine vue à la loupe. Fig. 5, l'ovaire , le style: et le stig- mate, vus de même , mais moins grossis. Fig. 6, une partie de la tige. PL. 109. Ailium album. Fig. 1, le pistil et les étamines. Fig. 2, la capsule. Fig. 5, une graine. Fig. 4, un cayeu. PL. 110. Iris Xiphium. Fig. 1 , l'ovaire et les étamines. Fig. 2, la capsule cou- pée horizontalement, et une graine à côté. PL. 111. Diosma uniflora. Fig. 1 , un pétale. Fig. 2, le calice grossi. Fig. 5, un des filamens stériles. Fig. 4, 5 et 6, étamines vues sous différentes faces. Fig. 7, l’ovaire vu à la loupe. Fig. 8, une feuille vue séparément. PL 112. Campanula grandiflora. Fig. 1, la capsule, et une graîne à côté. Fig. 2, la capsule coupée horizontalement. Fig. 5, la fleur sans la corolle. Fig. 4; une étamine. PL. 115. Jatropha panduræfolia. Fig. 1 , un pétale. Fig. 2, les étamines avec les glandes qui sont à leur base. Fig. 5, le calice. PL. 114. Commelina tuberosa. Fig. 1 et supérieure, disposition des fleurs avec la bractée qui les accompagne. Fig. 2 et intérmédiaire , une capsule ouverte avec une graine à côté. Fig. 3, une capsule coupée horizontalement, pour montrer le nombre des loges. Fig. 4 et inférieure, le calice et les étamines. Fig. 5, l'ovaire, le style et le stigmate. Pc. 115. Sedum reflezum monstrosum. Fig. 1, lé calice. Fig. 2, deux pétales et trois étamines. Fig. 3, 4 et 5, ovaires séparés ou réunis. PL. 116. Houstonia coccinea. Fig. 1, la corolle fendue longitudinalement et développée pour faire voir les étamines. Fig. 2, l'ovaire, le calice, le style et le stigmate. PL. 117. Melaleuca armillaris. Fig. 1, une feuille vue à la loupe. Fig. 2, une fleur en bouton. Fig. 3, les pétales tels qu'ils sont dans une fleur avant son épa- nouissement. Fig. 4, une fleur entière vue à la loupe. Fig. 5, un pétale de gran- deur naturelle. Fig. 6, l'ovaire , le calice, le style et le stigmate. Pc. 118. Geranium pratense. Fig. 1 et supérieure, disposition du fruit quand les capsules viennent de s’ouvrir. Fig. 2 et inférieure , une fleur entière. Fig. 3, la fleur sans les pétales. Fig. 4, les étamines développées. Fig. 5, l'ovaire, le style et le stigmate. Fig. 6, une graine. P£. 119. Ononis rotundifolia. Fig. 1, la corolle, composée de l’étendard, de deux ailes et de la carène. Fig. 2, le légume ouvert. Fig. 3, le calice et les éta- mines. Fig. 4, le pistil. PL. 120. Phormium tenax, représenté 12.° de grandeur naturelle. Fig. 1 et supérieure, la fleur entière de grandeur naturelle. Fig. 2, la même fendue longi- tudinalement et développée pour faire voir les élamines. Fig. 3 et inférieure, le pistil. Fig. 4, une étamine. PL. 121. Hypozis stellata. Fig. 1, les étamines. Fig. 2, l’ovaire coupé horizon- talement, le style et le stigmate. Fig. 5 et supérieure, une fleur non encore épa- nouie. - Pc. 122. Lagerstræmia Indica. Fig. 1, un pétale. Fig. 2, le calice développé , et une partie des étamines. Fig. 3, l'ovaire , le style et le stigmate. Fig. 4, le calice. Pu. 125. Martynia diandra. Fig. 1, une étamine. Fig. 2, la corolle fendue dans sa longueur et développée pour faire voir les étamines. Fig. 5, le calice avec les deux bractées qui sont à sa base, l'ovaire, le style et le stigmate. Fig. 4 et supé- rieure , la capsule recouverte de son écorce , qui commence à s'ouvrir. PL. 124. Sanseviera sessiliflora. Fig. 1, la corolle fendue selon sa longueur et développée pour faire voir les étamines. Fig. 2, l'ovaire , le style et le stigmate. Fig. 3, l'ovaire vu à la loupe, et coupé horizontalement. Pc, 125. Stapelia variegata. Fig. 1, une anthère grossie , el vue par sa face interne : elle est placée à la base de la branche montante d’un rayon de l'étoile en F4 4 3 % supérieure. Fig. 2, la mème vue de côté. Fig. 3 , l'étoile inférieure vue de face et grossie. Fig. 4 , le pédoncule , le calice et les ovaires ; le tout de grandeur naturelle. Pc. 126. Stapelia hirsuta. Fig. 1 , deux des découpures de la corolle vues en dehors. Fig. 2, partie du pédoncule, le calice et les deux ovaires. Fig. 3, un des rayons de l'étoile supérieure, vu de côté. Fig. 4, une anthère vue de face et un peu grossie. PL. 127. Gladiolus hirsutus. Fig. 1 , le bas de latige et la bulbe. Fig. 2, l'ovaire, le style et les stigmates. à | PL. 128. Gridia simplex. Fig. 1, une fleur entière un peu grossie. Fig. 2, la même vue à la loupe; fendue dans sa longueur et déyeloppée pour laisser voir les étamines et le pistil. PL. 129. Cotyledon coccinea. Une des divisions de la corolle avec une étamine. Fig. 2,.le calice, partie des étamines, et les ovaires. Fig. 5, une étamine. Fig. 4, les ovaires. Fig. 5, un ovaire vu séparément. PL. 150. Aloe Lingua. Fig. 1, les étamines et le pistil. Fig. 2, l'ovaire et le style. P£..151. Heliotropium grandiflorum. Fig. 1, la corolle fendue longitudinalement el développée pour faire voir les étamines. Fig. 2, une étamine. Fig. 5, le calice fermé, et du haut duquel on voit passer le stigmate. Fig. 4 , l’ovaire, le style , et le stigmate. Les objets de ces quatre premières figures sont vus plus ou moins grossis. Fig. 5 , le fruit de grandeur naturelle, etsurmonté par le style. Fig. 6, une . graine vue séparément. * PL. 159. Lonicéra Japonica. Fig. 1 , le calice. Fig. 2, la corolle fendue selon sa longueur et développée pour faire voir les étamines. Fig. 5, le style et le stiÿmate. Pc. 155. Mesembrianthemum hispidum. Fig. 1 , l'ovaire, le calice et les éta- mines. Fig. 2, une étamine vue à la loupe. Fig. 3, l'ovaire et les stigmates un peu grossis. PL. 154. Cypripedium pubescens. Pc. 155. Melastoma cymosa Fig. 1, un petale. Fig. 2, üne fleur dont on à enlevé quatre pétales et huit étamines. Fig.3, le caliceetle pistil. Fig. 4, l'ovaire, le style et le stigmate. Pc. 156. Asclepias tuberosa. Fig. 1, une des écailles pétaliformes. Fig. 2, le calice porté sur son pédicule , et les ovaires. Fig. 3, tube formé par les étamines, et vu à la loupe. | PL. 137. Mimosa pubescens. Fig. 1, le pédoncule commun avec les bractées qui sont à la base de la têle de fleurs. Fig. 2, une seule fleur vue séparément. Fig. 3, une étamine vue à la loupe. Pc. 158. Justicia cristata. Fig. 1, la corolle fendue longitudinalement et läissant voir les étamines. Fig. 2, une étamine. Fig. 3, le calice avec une des bractées qui sont à sa base , et le style. Fig. 4, l'ovaire, le style, et le stigmate. Pc. 159. Lupinus perennis. Fig. 1 , la fleur sans la corolle. Fig. 2, les étamines. Fig. 5, l’ovaire et le style. Fig. 4, au-dessus , la corolle en ses parties séparées , l’étendard, les ailes et la carène. Fig. 5 et 6 supérieures, un légume entier, un légume ouvert, avec une graine à côté. j PL. 140. Tulipa sileestris. Fig. 1, la bulbe. Fig. 2, la fleur sans la corolle. Fig. 3 et supérieure , l'ovaire. Pc. 141. Tulipa silvestris , var. flore pleno. Pc. 142. Pronia Mou-tan. Yig. 1, une feuille entière vue en petit. Fig. 2, partie ligneuse de la tige. : FIN DE L'EXPLICATION DES FIGURES DES PLANCHES DU SECOND VOLUME. ; 4h n MAVTRNTS ‘NME . £ n = - ë s : L “ - = L L . + D . + = CA : : « oo Le T + . i os