Krnolli Arboretum îLibrary
FRANCIS SKINNER
OF DEDHAM
IN MEMORY OF
FRANCIS SKINNER
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in 2017 with funding from
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HERBIER GENERAL
DE L’AMATEÜR.
l
)
■ *
PARIS. IMPRIMERIE DE FAIN , RDE RACINE , N". 4 > PLACE DE l’oDÉOK
HERBIER GÉNÉRAL
DE L’AMATEUR,
CONTENANT LA DESCRIPTION, L^HISTOIRE , LES PROPRIÉTÉS
E T LA CULTURE DES VÉGÉTAUX UTILES ET AGRÉABLES ;
DÉDIÉ AU ROI,
PAR FEU MORDANT DELAUNAY,
CONTINUÉ
PAR M. LOISELEUR-DESLONGCHAMPS,
DOCTEUR EN MÉDECINE,
ST MEMBRE DE P L € S 1 £ U R 5 S O C 1 É T i S S A V A N T E S , NATIONALES ET ÉTRANGÈRES,
AVEC FIGURES,
PEINTES D’APRÈS NATURE PAR M. BESSA,
peintre] de s. a. R. MADAME, DUCHESSE DE SERRT.
Fleurs charmantes, par vous la nature est plus belle;
Dans ses brillans tableaux Part vous prend pour modèle.
Simples tributs du cœur, vos dons sont chaque jour
Offerts par l’amitié, hasardés par l’amour.
Delille, Jard. III.
TOME SEPTIÈME.
PARIS^
AUDOT, LIBRAIRE-ÉDITEUR, RUE DES MAÇONS-SORBONNE, N®, ii.
M. DCGG. XXIY.
TABLE DES NOMS FRANÇAIS
CONTENUS
. DANS LES SEPT PREMIERS VOLUMES.
Ab/a. Les chiffres romains indiquent le volume , et les chiffres arabes les nume'ros des planches.
-VcACiE à grappes I. 6.
Acacie en faux VII. 473.
Acacie pubescente II. 137.
Acacie trompeuse A'I. 3yo.
Acacie verticillée VII. 497-
Aconit paniculé V. 327.
Acliillée Millefeuille VL 4o4.
Agapanthe en ombelle. . . . VI- 4o5.
Ail blanc JI. 109.
Alton du Cap IV. 218.
Alîboufier à grandes feuilles. . Y- 3io.
Alisier de la Chine IV- 247.
Allamande purgative III. i83.
Aloës linguiforme IL i3o.
Aloës nain I. 70.
Aloës panaché I. 90.
Aloës à verrues III. 174.
Alpinie pendante VIL 448.
Alstroemérie Ligtu II. 85.
Alstroeinérie pélégrine III. 1^8.
Amandier nain VU. 47o.
Amaryllis apparente VII. 495.
Amarvllls divariquée I. 82.
Amaryllis dorée 1. 4o.
Amaryllis écarlate ou éques-
tre à fleurs doubles. . . II. 78.
Amaryllis grenesienne V. 333.
Amaryllis |aune I. 36.
Amaryllis Lis Saint-Jacques. . I. 64.
Amaryllis ondulée I. 3o.
Amaryllis de Virginie III. i56.
Ancolie du Canada V. 3o5.
Andromeda en arbre V. 342.
Anémone à couronnes VI. 4i3,
414.
Anémone de l’Apennin. ... I. 68.
Anémone Hépatique I. 61.
Anémone œil de paon VI. 4^5.
Anthémide à feuilles d’ Armoise IV. 276.
Antholyse d’Éthiopie VII. 476.
Apocin gobe-mouche. , . . . II. 104.
Arbousier à feuilles longues. IV. 240.
Ardisia solanacé V. 3 16.
Aristée barbue III. 201.
Aristotéîie glanduleuse. . . . VI. Sgi.
Asclépiade tubéreuse ' II. i36.
Asphodèle fistuleux VII. 494-
Assiminier à grandes fleurs. . IV. 268.
Astère à feuilles de Souci. . . IV. 274.
Astère à grandes fleurs VI. 400.
Atragène des Indes. ' VII. 4^7'
Azalée de l’Inde VIL 465.
Azalée nudiflore IV. 2i3.
Badiane de la Floride IIL171 bis.
Badiane à petites fleurs. ... V. 33o.
Balisier à feuilles étroites. . . III. i8q.
Banisteria cotonneux VI. 363.
Bauhine d’Amérique V, 3i5.
Beaufortia en croix
VU 483.
Beckea effilé
IV
278.
Bégone discolore
VI 416.
Bermudienne striée
VII
490.
Beslère à feuilles de Mélitis. .
VI.
376.
Besléria incarnat
vu. 48 1.
Bétoine à grandes fleurs. . .
V.
3ii.
Bigaradier violet
VII. 454.
Boltone à feuilles de Pastel. .
VIL 479-
Borbone crénelée
IV. 222.
Boronia à feuilles ailées. . . .
VII. 477-
Brachyséma à feuilles larges.
VII. 46q.
Broualle élevée
III. 211.
Brunsfelsier ondulé
IV. 23 1-
Bruyère bacciforme
III. 168-
Bruyère à belles fleurs. ....
VI. 4io.
Bruyère en bouteille
VH. 482.
Bruyère à fleurs de Mélinet. .
II.
108.
Bruyère à fleurs vertes
VI. 397.
Bruyère grandiflore
V. 3oo.
Bruyère mamelonnée
III. 148.
Bruyère porcelaine .
I.
62.
Bruyère Uhrie
VIL 438.
Bryophylle caliciné
V.
3,7.
Budlèje très-glabre
IV.
261).
Buphtalme à feuilles en cœur.
I.
23.
Bursaria épineux
V.
343.
Cabrillet à feuilles larges. . .
V.
35o.
Cactier éclatant
V. 35i.
Cactier rose
IV. 244.
Caféyer arabique
V.
285.
Caladion de déux couleurs. .
VII.
492.
Callicoma à feuilles en scie. .
V.
299.
Calycant fertile
III. 172 bis.
Camelli du Japon
I.
43.
Camelli du Japon à fleurs dou-
bles blanches
I.
45.
Camelli du Japon à fleurs plei-
nes panachées
I.
46.
Camelli du Japon à fleurs rou-
ges pleines
I.
4j.
Camelli sasanque
VIL 444.
Campanule à grandes fleurs.
IL
112.
Canarine campanulée
III.
i43.
Carmantine bicolore
V. 319.
Carmantine à crête
IL i38.
Carmantine jaune
Carmantine quadrifide. . . .
VI. 4o3.
IV. 277-
Céanote d’Amérique
II.
81.
Cédratier de Rome
VIL 455.
Célastre à feuilles entières. .
IV. 260.
Céphalantlie occidental. . . .
IV. 272.
Cerbéra des Indes
IV.
261.
Cestreau diurne
II.
94-
Cestreau à grandes feuilles. .
V. 337.
Chélone campanulée
V. 338.
Chèvrefeuille du Japon. . . .
IL
182.
Chèvrefeuille jaune
III.
i6a.
Chirone llnoïde
IV
269.
Chorizéma à feuilles de Houx.
II..
87.
Chrvsanthème frutescent. . . .
III.
167.
Cinéraire à feuilles de Pla-
tane
IV.
sSg.
Cinéraire amelloide
VIL
68.
Ciste ladanifère
IV.
265.
Clématite crépue
VI.
896.
Cléthra de montagne ....
VII.
43o.
Cobée grimpante
I.
52 .
Coignassier de la Chine. . . .
II.
99-
Coignassier du Japon
II.
78.
Colomnée droite
IV.
216.
Comméline tubéreuse
II.
114.
Corette du Japon à fleurs plei-
nés
I.
49-
Coriope élégant
VII.
45o.
Cornaret à deux étamines. .. .
IL
128.
Cornaret à belles fleurs. . . .
IV.
225.
Corréa apparent. . . .....
V.
809.
Corydale à belles fleurs. , . .
V,
289.
Cotelet cendré
VIL
493.
Cotonnier herbacé
I.
87.
Cotylédon orbiculé
I.
20.
Cotylet à fleurs écarlates. . . .
II.
12g.
Crassule écarlate
III.
202.
Crassule à fleurs blanches. . .
I.
88.
Crassule odorante
VI.
359.
Crépide rouge
I.
:'i4-
Criuole à feuilles larges. . .
TII.
204.
Crinole rougeâtre
VII.
478.
Crossandre .à feuilles ondulées.
IV.
224.
Crotalaire renflée
IV.
288.
Crowéa à feuilles de Saule. .
VI.
426.
Cvmhidlerà feuilles d’Aloés. .
VI.
878.
Cÿmbidier pourpre
IV.
25i.
Cynoglosse printanière. . . .
I.
4-
Cypripède pubescent
11.
i34.
Cyrtanthe à feuilles étroites. .
IV.
258.
Cytise tomenteux
VI.
395.
Dahlia pourpre
V.
291.
Daïs à feuilles de Fustet. , . .
IV.
214.
Dauphlnelle à grandes fleurs.
VI.
427.
Deudrier à feuilles de buis. .
IV.
242.
Dent-de-chien à fleurs jaunes.
I.
5i,
Dentelaire auriculée
V.
889.
Dentelaire rose
V.
287.
Dianelle bleue
VIL
488.
Digitale à grandes fleurs. . . .
I.
7-
Digitale des Canaries
I.
8.
Dillwynia à feuilles de Myrte.
V.
344.
Dionée attrape-mouches. . . .
V.
349.
Diosma à fleurs en ombelle. .
III.
i63.
Diosma uniflore
IL
ÎTI.
Diosma velu
VIL
433.
Dragonier terminal -
VL
36o.
Durante de Plumier
IV.
270.
Edwarsie à grandes fleurs. . .
III.
182.
Fléocarpe bleu
IV.
287.
Epacride à longues fleurs. . .
III.
i85.
Epacride purpurescente. . . .
ni.
i55.
Fpiaire écarlate
VI.
882.
Fpidendre en coquille
IV.
282.
Epigée rampante
IV.
289.
Fphémérine de Virginie. . . .
VI.
422.
Epimède des Alpes
V.
3o2.
Frine des Alpes
VII.
489.
Frodium incarnat
I.
1 1 .
Frythrine arbre de corail. . .
ni.
170.
Eiythrine brillante
IV
262;
Érythrone à fleurs jaunes. . . I. 5i.
Eugénie Jainrosade II. 77.
Ferrarie ondulée. . VI. 3ç)8.
Ficoïde à grandes fleurs. ... V. 356.
Ficoïde brillante III. i58.
Ficoïde denticulée IV. 282.
Ficoïde en doloire. ...... II. 74.
Ficoïde hérissée II. 97.
Ficoïde hispide II, i34.
Ficoïde linguiforme I. 66.
Ficoïde violette III, 176.
Fritillaire damier I. 63.
Fritillaire impériale VII. 459.
Fuchsie écarlate II, 89.
Gaillarde vivace V. 828.
Galanth Perce-Neige. . . .•. T. 54.
Galaxia fleur d’Ixia VII. 44®.
Gandasuli à feuilles étroites. . IV. 249.
Gardène de Thunberg. . . . VI. 899.
Gastrolobier bilobé VI. 870.
Gazanie œil de paon VI. 4ïi-
Gelsemier luisant III. 169.
Gentiane printanière I. 2.
Gentiane à tige courte III. i5o.
Gentinnelle visqueuse V. 355.
Géranium des prés II. 118.
Géranium réticulé I, 9,
Germaine à feuilles d’ortie. . . V. 296.
Gesnère bulbeuse . . VII. 486.
Gesnère cotonneuse VI. 424-
Glayeul Cardinal I. 22.
Glayeul velu II. 127.
Glycine à deux taches I. 59.
Glycome de Madagascar. . . . VII. 458.
Gnidienne simple II. 128.
Goodia à feuilles de Lotus.. . V. 847.
Goodénie lisse VI. 872.
Gordonnier pubescent IV. 286.
Grenadille ailée I. 60.
Grenadille bleue II. 102.
Grenadille à grappes VI. 869.
Grenadille pédalée V. 3o8.
Grenadille violette VII. 499 •
Greuvier occidental II. 96.
Groseillier doré V. 3oi.
Haricot limaçon I, 3i.
Hcbenstrète dentée V. 840.
Hélianthèine à feuilles d’Ha-
lime VI. 879.
Hélychryse fleur d’or V. 835.
Héliconie des perroquets. . . V. 336.
Héliotrope à grandes fleurs. . II. 181.
Hellébore d’hiver I. 42.
Helonias à feuilles larges. . . VII. 45 1-
Hémanthe écarlate 1. 19-
Hémérocale bleue III. 206.
Hemiméride à feuilles linéaires. IV. 284.
Hibbertie dentée V. 3o6.
Hille à longues fleurs VI. 386.
Hoinalier à grappes VI. 874.
Houstone à fleurs écarlates. . II. it6.
Hoyer charnu III. 200.
Hypoxide étoilée II. i**-
Indigotier atropourpre V. 846.
Indigotier bilabié VI. 892.
Indigotier jonciforme IV. 227.
Ipoméa remarquable VII. 46*-
Ipoméa veiné VI. 888.
Iris bulbeuse. II. iio.
Iiis de Perse I. 48-
Iris Hermodacte
I.
53.
Méthonique superbe
IV.
219.
Iris xiphioïde
III.
i66.
Métrosidéros anomal
V.
326.
Ixie jaune-citron
VII.
464.
Métrosidéros à feuilles linéai-
VII
463.
IV.
257.
III
^>10.
Miiniile glutineux
I.
24.
Jacinthe orientale
VI.
366,
Mimule ponctué
III.
i52.
36?,
368.
Monarde didyme
VII.
429.
Jacquinier à fleurs orangées. .
III.
192.
JMonsonie à feuilles lobées. .
I.
5.
Jasmin géniculé
IV.
22 1,
Morée frangée
VI.
412.
Joubarde glutineuse
V.
3i8.
3Iorée iridiforme
III.
175.
Joubarbe toile d’araignée. . .
I.
41.
Morelle recourbée
V.
307.
Kahnie à feuilles larges. . . .
III.
i5i.
Mouron à feuilles étroites. . .
I.
26.
Kempférie longue
VI.
393.
Mouron arbuste
I.
35.
Ketmie acide
V.
296.
Muguet de mai à fleurs don-
Ketmie Rose de Chine. . . .
IV.
273.
blés
I.
18.
Lachenalie à fleurs jaunâtres.
I.
56.
Muguet de mai à fleurs pur-
Lachenalie à fleurs pendantes.
I.
39.
purescentes
I.
17-
Lachenalie ponctuée
III.
2o5.
Muscari monstrueux
I
12^.
Lachenalie tricolore
I.
72.
Myopore à petites feuilles. . .
VI.
377.
Lachnée ériocéphale
IV.
234.
Myrte cotonneux
IV.
267.
Lagerstroémie des Indes. . .
II.
I 22.
Nandine domestique
IV.
281.
Lagunée écailleuse
III.
196.
Narcisse Bulbocode
II.
76.
Laitron à grosses fleurs. . . .
V.
3i2.
Narcisse doré
III-
147.
Lambertia élégant
VI.
364.
Narcisse multiflore
III.
146.
Lapeyrousie joncée
III.
186.
Narcisse odorant
IL
75.
Lasiopétale purpurin
V.
294.
Narcisse petit
III.
i65.
Lauréole de l'Inde
II.
io5.
Narcisse Tazette
III.
147.
Lauréole odorante
II.
ibid.
Néflier à feuilles de Sorbier.
V.
354.
Laurier Cannellier
V.
334.
Néflier du Japon
IV.
229.
Laurophylle du Cap
IV.
271.
Néottie apparente
IV.
228.
Lavatère à feuilles d'Érable. .
V.
322.
Nérion Laurier-rose
II.
79-
Lavatère à grandes fleurs. . .
VII.
491-
Nérion Laurier-rose à fleurs
Lédon à feuilles larges
IV.
241.
doubles
II.
80,
Leptosperme rude
V.
3o8.
Nivéole d’été
VII.
484.
Lilas commun
VII.
443.
Nyctage du Pérou
VI.
428.
Limodore de Tankerville. . .
III.
157.
Nymphéa bleu
VI.
358.
Limonellier trifolié
VI.
365.
OEillet des fleuristes
VI.
383.
Limonier Perette
VII.
456.
384.
Lin à trois styles
V.
290.
OEillet superbe
I.
21.
Liparia sphérique
VI.
406.
OEillet très-joli
VII.'
460.
Lis du Japon
VI.
375.
Olivier noir
IV.
256.
Lis de Philadelphie
II.
92.
Ononide à feuilles rondes. .
II.
119.
Lis superbe
VI.
421.
VII
453.
II.
QI.
III
I9I.
Lit-chi de Chine
VII.
445.
Ophrys jaune
VL
362.
Lobélie de Rrandt
VII.
480.
Orchis de Robert '. .
V.
353.
Lobélie éclatante
VI.
387.
Orpin réfléchi
II.
ii5.
Lobélie glabre
III.
149.
Oxalide bigarrée
I.
55.
Loddigésie à feuilles d’Uxa-
387.
Oxalide traînante
III.
161.
lide
VI.
36i.
Pachysandre couché
I.
3.
Lomatie à feuilles de Silaiis. .
III.
i44-
Pancratier d’Ambcine
V.
3i4.
Lopézie à grappes
IV.
275.
Pavetta des Indes
V.
321.
Lumie Poire de commandeur.
VII.
457.
Pavier à grands épis
m.
212.
Lupin vivace
II.
iSq.
Pélargonium aiguillonné. . .
VII.
449-
Lychuide à grandes fleurs. .
I.
25.
Pélargonium de Davey. . . .
VII.
472.
Lyciet à feuilles de Roerhavia.
VII.
43i.
Pélargonium élégant
VII.
462.
Lysimaque verticillée
IIL
209.
Pélargonium à fleurs brunes.
I.
27.
Magnolier parasol
III.
198.
Pélargonium à cinq taches. .
I.
28.
JVlagnolier ïulan
V.
2 97-
Pélargonium à très-grandes
Malpigliier à feuilles d’ Yeuse.
IV.
2I5.
fleurs
VII.
471.
Malpighien à feuilles étroites.
VI.
401.
Pélargonium sanguin
V.
320.
Marronier rubicond
VI.
357.
Pélargonium soluble
VII.
498.
Mauve ombellée
VII.
439.
Pélargonium tricolore
I.
10.
Médicinier panduriforme. . .
II.
1 13.
Pervenche rose
VII.
474-
Mélaleuque armillaire
II.
II7.
Phalangère liliforme
VII.
442.
Mélaleuque joli
V.
325.
Phlomide queue de lion. . . .
VII.
447-
Mélanthe à feuilles de Jonc. .
I.
5o.
Phormion tenace
II.
120.
Mélastome à fleurs en cime. .
11.
i35.
Plilox acuminé
V.
298.
Mélier trinerve
VII.
I.
16,
Mératie odoriférante
III.
173.
Phylique orientale
IV.
233.
Pimelée à feuilles de Lin. . . .
III.
208.
Sparmannia d’Afrique
VI.
409.
Pitcairne à feuilles larges. . .
IV.
223.
Sparaxide à grandes fleurs.
IL
106.
Pitcairne verte et bleue. . . .
V.
345.
Sparaxide porte-bulbe
IL
107.
Pittospore à feuilles ondées. .
II.
86.
Spigèle de Maryland
IV.
2 54-
Pivoine à feuilles menues. . .
VII.
462.
Spirée à feuilles de Bouleau.
VII.
485.
Pivoine Moutan
IL
1 42.
Springélie incarnate
IV.
220.
Pivoine papavéracée
\T.
417.
Stapélie panachée
II.
125.
III.
187.
Stapélie velue.
II.
126.
Platylobier lancéolé
IV.
246.
Sterculier Balangas
IV.
243.
Podalyre soyeux
III.
2o3.
Strélitzie de la reine
III.
199-
Polygala à belles fleurs. . . .
III.
193.
Struîhiole imbriquée
III.
184.
Pommier à bouquets
II.
82.
Stylidier glanduleux
IV.
a5o.
Pommier toujours vert. . . .
III.
i54.
Surelle bigarrée
I.
55.
Pontédaire en cœur
IV.
23o.
Swainsonie à feuilles de Coro-
Pourrétie aérienne
V.
3o4.
nille
III.
i64-
Primevère auricule
III.
iSg.
Swainsonie à feuilles de Ga-
VI.
407.
léo-a
iir.
t8t.
Primevère à feuilles de Cortuse
VI.
408.
Symphoricarpos à grappes. .
VIL
434.
Prostanthéra à fleurs velues.
V.
293.
Técoma grandiflore
V.
286.
VI.
IV.
Psorallier aiguillonné
VI.
373.
Thunbergia odorant
IV.
226.
Psorallier rion-feuillé
VI.
420.
ligridie à Heurs pourpres. .
I.
29.
Pulmonaire de Virginie. . . .
V.
329.
Trillium sessile
I.
i3.
Raisinier à feuilles de Laurier.
V.
323.
Tristanie à feuilles de Laurier-
Raisinier à grappes
VIL
5oo.
Rose
III.
194.
Rhexie veloutée
V.
321.
Tritome moyen
I.
57.
Robinier hispide
VI.
419-
Troène du Japon
IV.
264.
VI.
4i8.
Trolle d’Asie
IL
88.
Roelle ciliée
V.
332.
Trolle d’Europe
I.
69.
Ronce à feuilles de Rose. . . .
V.
352.
'l'ubéreuse des Indes
vu.
4Î6.
Rosage à grandes fleurs. . . .
VI.
371
Tulipe bossuelle
III.
172.
Rosage velu
VI.
425.
l'ulipe de Cels
II.
83.
Rose Anémone
VIL
436
Tulipe de l’Ecluse
I.
71-
Rose panachée
VIL
435.
Tulipe gallique
III.
160.
Rose sanguine
VIL
437.
Tulipe de Gesner
III.
177.
Rosier de Banks
IV.
245.
178,
179-
180.
Rosier multiflore
I.
67.
Tulipe odorante
IL
98.
Rosier de Noisette
V.
288.
Tulipe œil-de-soleil
II.
84.
Rudbèque à feuilles étroites. .
VIL
432.
Tulipe à pétales étroits. . . .
III.
171.
Ruellie magnifique
V.
324.
Tulipe sauvage
IL
i4o.
Ruellie ovale
VIL
496.
’l'ulipe sauvage à Heurs dou-
Ruellie variable
III.
145.
blés
IL
i4r.
Russélie multiflore
IV.
284.
Usterie grimpante
IV.
279-
Sabot des Alpes
I.
65,
Lvulaire de la Chine
IV.
248.
Safran à deux fleurs
IL
lor.
Vaubier en poignard
IV.
217.
Safran de Mésie
II.
100.
Velthemie à feuilles vertes. .
II.
96.
Safran de Naples
IL
lOI.
A éronique perfoliée
VI.
38o.
Sansevièreà fleurs sessiles. ,
II.
124.
Vieusseuxie à taches bleues. .
I,
I.
Sausevlère de Guinée
VI.
385.
A’illarsie élevée
V.
202.
Sapotilier commun
VL
402.
Vinettier de la Chine
VII.
487.
Saxifrage à feuilles charnues.
VU.
461.
Viorne odorante
VII.
466.
Scabieuse du Caucase
V.
3i3.
Vioulte à fleurs jaunes ....
I.
5i.
Schotie écarlate
I.
58.
Vipérine grandiflore
III.
195.
Scille à deux feuilles
I.
47-
Virgilier à bois jaune
III.
197-
Scille d’Italie
IL
io3.
Volkamierà feuilles deTroëne.
V.
341.
Scille en ombelle
III.
i53.
Watsonie à grandes fleurs. .
VI.
38i.
Sélagine bâtarde
V.
348.
Wachendorfie à fleurs en
Seneçon élégant
VI.
389.
thyrse
IL
93.
Séringa pubescent
IV.
268.
Witsénie en corymbe
IV.
235.
Solandre herbacée
III.
207,
Xylophylle en faucille. . . .
IV.
280.
Souci à feuilles de chrvsan-
Yucca filamenteuse
IV.
258.
thème
I.
33.
Zierie trifoliée
III.
190.
Sowerbée jonciforme
IV.
252.
Zinnia roulé
I.
34.
Spandoncéa à feuilles de Ta-
Zinnia violet
iS,
marin
VI.
394.
FIN DE LA TABLE DES KOTUS FBAKCAIS.
TABLE DES NOMS LATINS
CONTENUS
DANS LES SEPT PREMIERS VOLUMES.
Nota. LescliiflTres romains indiquent Je v
ulumc, et les chiffres arabes les numéros des planches.
AciCiA decipiens
3yo.
Berberis Sinensis
VIL
487.
Acacia falcata
VIL
47J.
Besleria incarnata
VU.
481.
Acacia verticillata
VIL
497-
Besleria melitifolia. ......
VL
376.
Achillea millefolium
VL
404.
Betonica grandijlora
V.
3i I.
Achras Sapota
VL
402.
Bignonia sempervirens
III.
169-
Aconitum paniculatum
V.
327.
Blahea trinervia
VU.
478-
Æsculus Tubicunda
VL
357.
Boltonia glastifolia
VIL
479-
Agapantkus wnbellatus
VI.
4o5.
Boronia pinnata. .......
VU.
477-
Aitonia Capensis
IV.
2i3.
IV.
222.
Allamanda cathartica
III.
i83.
Brachysema latifolium
VIL
469.
Allium album
IL
129.
Browallia elata
III.
2 I T.
Aloe hwnilis
I.
70.
Brunsfelsia undulata.
IV.
23i.
Aloe lingua
IL
i3o.
V.
317.
Aloe variegata
IL
go.
Budleia gîaberrirna^
IV.
266.
Aloe verruscosa
III.
174.
Buphtalmiim cordifolium, ...
1.
23.
Aîpinia mitaiu
VIL
III.
167.
IL
'83.
V,
343.
Alstroemeria pelegrina
III.
188.
Cactus speciosissimus. ......
V.
35i.
III.
i56.
Cactus speciosus.
IV.
244.
Amaryllis atirea
I.
40.
Caladium bicolor,
VU.
492.
Amaryllis crispa
I.
32.
Calendula chrysanthemifolia. . .
I.
33.
Amary llis equestris flore pleno. .
II.
78.
CaUicoma serratifolia
V.
'*99-
Amaryllis formosissima
I.
64.
Calycanthus ferax .......
lil.172 bis.
Amaryllis humilis
I.
32.
Camellia Japonica
I.
43.
Amary'llis lutea
I.
36.
Camellia Japonica flore albo pleno
I.
45.
Amaryllis Sarniensis
V.
333.
Camellia Japonica flore pleno
VII.
495.
I.
44-
Amaryllis widulata
I.
3o.
Camellia Japonica flore pleno
Amygdalus nana
vu.
470.
variegato» . • •
I.
46.
Anagallis fructicosa
I.-
35.
Camellia sasanqua.
VU.
444.
Anagallis Monelli
I.
î6.
Campamda grand jlora
U.
1 12.
Andromeda arborea. . ... .
v.
342.
Canarma campamda, .....
III.
143.
Anemone Apennina, ......
I.
68.
Canna angustifolia
III.
189.
Anemone coronaria
VI.
413.
Ceanothus Americanus
U.
81.
414.
Celastrus integrifolius
IV.
260.
Anemone Hepatica
I.
61,
Cephalanthus occidentalis, . . .
IV.
272.
Anemone Pavonia
VL
415.
Cerbera Manghas
IV.
261.
Anthémis artemisiœfolia. . . .
IV.
276.
Cestrum diurnum
U.
94-
Antholjza Ætkiopica
VIL
476.
Cestrum macrophyllum
V.
337.
Apocynumandrosæmifolium. . .
IL
104.
Chelone campanulata
V.
338.
Aquilegia Canadensis
V.
3o5.
Chironia lindides
IV.
26g.
Arbutus longifolia. .
IV.
240.
Chorizema ilicifolia
II.
87-
Ardisia solanacea
V.
3i6.
Chrysanthemun frutescens, . . .
III.
167.
Aristea cranea
III
201.
Cineraria amelloides
vu.
468.
Aristotelia Macqui. ,
VI.
391.
Cineraria platanifolia
IV.
269.
Asclepias tuberosa
II.
i36.
Cistiis ladaniferus
IV.
2q5.
Asimina grandijlora
IV.
263.
Citharexylum cinereum. . . .
VIL
453.
Asphodelus Jistulosus
VIL
494-
Citrus Aurantiwn
vu.
453.
Aster calendulcefolius. , ... .
IV.
274.
Citrus Bigaradia
vu.
454.
Aster grandiflorns. .
VI.
400.
Citrus Limoniwn
vu.
456.
Atrasene Indica. . . , -
VIL
467.
Citrus Lumia
vu.
457.
Azalea Indica. . .
VU
4B5.
Citrus Medica
VII.
455.
Azalea nudiflora.
IV
213.
Clematis crispa
VI.
396.
Banisteria tomentosa ... .
VI.
363.
Clethra montana. .
VII.
43o.
Bauhinia Americana , . . .
V.
3i5.
Cobœa scandens
I.
52.
Beaufortia decussata
VU.
483.
Coccoloba laurifolia
V.
323.
Bechcea virsata. .
IV
278.
Coccoloba uvifera
VIL
5 00.
Bégonia discolor. .
VI.
4 16.
Coffea Arabica
V.
285.
Columnea erecta
IV.
îi6.
Coliitea galegifoUa
III.
i8i.
Commelina tuberosa,
IL
II4.
Convallaria maialis flore pteno.
Convallaria maialis flore purpu-
I.
18.
rascente
I.
17-
Corckorus Japonicus flore pleno.
I.
49.
Coreopsis elegans
VII.
45o.
Correa speciosa •
V.
809.
Corydalis formosa
V.
289.
Cotylédon coccinea
II.
129.
Cotylédon orbiculata
I.
20.
Crassula coccinea
III.
202.
Crassula lactea
I.
38.
Crassula odoratissima
VI.
359.
Cratœgus Sinensis,
IV.
247.
Crepris riibra • . . . .
I.
14.
Crinum erubescens
VII.
478-
Crinum latifolium
III.
204.
Crocus biflorus
II.
lOI.
Crocus Mœsiacus
II.
100.
Crocus NapoUtanus
II.
lOl.
Crossandra unduleefolia
IV.
224.
Crotalaria turgida
IV.
288.
Crowea saligna
VI.
42G.
Cydonia Japonica
II.
73.
Cydonia Sinensis. . ......
II.
99-
Cymbidium aloëfolium
VI.
878.
Cymbidium purpureum
IV.
25 I.
Cynoglossum omphalodes. . . .
I.
4.
Cypripedium calceolus
I.
65.
Cyp~ipedium pubescens
II.
i34.
Cyrthanthus angustifolius. . . .
IV.
253.
Cytisus tomentosus
VI.
395.
Dahlia purpurea
V.
291.
Dais cotinifolia
IV.
214.
Daphné Indica
II.
io5.
Daphné odora
11.
ibid
Delphinium grandiflorum. . . .
VI.
427.
Dendrium buxifolium
IV.
242.
Dianella cœrulea. .......
VII.
488.
Dianthus Caryophillus. .....
IV.
383.
384.
Dianthus pulcherrimus
VII.
460.
Dianthus superbus
I.
21.
Digitalis ambigua
I.
7.
Digitalis Canariensis
I.
8.
Dillwynia myrtifolia
V.
344.
Dioncea muscipula
V.
349.
Diosma umbellata
III.
i63.
Diosma unifiera
II.
I T I.
Diosma villosa
VII.
433.
Dracœna termina lis
VI.
36o.
Duranta Plumerii,
IV.
270.
Echium grandiflorum
m.
195.
Edwarsia grandiflora
111.
182.
F.hretia latifolia
V.
35o.
Elœocarpus cyaneus
IV.
287.
Epacris longiflora
III.
i85.
Epacris purpurascens
III.
i55.
Epidendrum cocleatum
IV.
282.
Epigeea repens
IV.
289.
Epimedium Alpinum
V.
3o2.
Erica baccans
III.
168.
Erica cerintdides
II.
108.
Erica formosa
VI.
410.
Erica gelida
M.
397-
Erica grandiflora
V.
3oo.
Erica mammosa
III.
148.
Erica obbata
VII.
482.
Erica uhria
. VII.
438.
Erica ventricosa
I.
62,
Erinus Alpinus
. VII
489.
Erodiurn incarnatum
I.
I I.
Erythrina corallodendron, . .
. III.
170.
Erythrina fulgens
262.
Erythronium flavescens. . . .
I.
5i.
Eugenia Jambos
II.
77-
Euphuria Litchi.
. VII.
445.
Exacum viscosum
V.
355.
. VI.
3q8.
Fritillaria Imperialis
459.
Fritillaria Meleagris
63.
Fuchsia coccinea
II.
89.
Gaillarda perennis
328.
Galanthus nivalis
54.
Galaxia Ixiaflora
440.
Gardénia Thunbergia
. VI.
399.
Gastrolobium bilobum. . . .
. VI.
370.
Gazania Pavonia
411.
Gehemiiiin lucidum
. III.
169.
Gentiana acaulis
1 5o-
Gentiana verna
I.
2.
Géranium pratense
. II.
118.
Géranium striatum
I.
9-
Germanea urticcefolia
V.
295.
Gesneria bulbosa
486.
Gesneria tomentosa
. VI.
424.
Gladiolus cardinalis
I.
22.
Gladiolus hirsutus
127.
Glycine bimaculata
I.
59.
Glycomis Madagascariensis. .
. VII.
458.
Gnidia simplex
II.
128.
Goodenia leevigata
372.
Goodia lotifoUa
347-
Gordonia pubescens
286.
Gossypium herbaceum
I.
37.
Grewia occidentalis
II.
95.
Hakea pugioniformis
. IV.
217.
Hebenstrelia dentata
340-
Hedychium angustifoTium. . .
. IV.
249.
Helianthemum halimifolium. .
. VI.
379-
Helichrysum chrysanthum. . .
V.
335.
Heliconia psittacorum
V.
336.
Heliotropium grandiflorum. .
II.
i3i.
Helteborus hiemalis
I.
42.
Helonias latifolia
451.
Hemerocallis cœrulea. . , . .
206.
Hemimeris linearis
. IV.
283.
Hibbertia dentata. ......
3o6
Hibiscus Posa Sinensis
. IV.
278.
Hibiscus Sabdariffa
296.
Hillia longiflora
. VI.
386.
Hœmanthus coccineus
I.
19-
Homalium racemosum
. VI.
374.
Houstonia coccinea
II.
ï 16.
Hoya carnosa
200.
Hyacinthus orientalis
366,
367,
368.
Hypoxis stellata. ......
IL
I2I.
Ilhcium Flondanum
. III.
I bis.
Hlicium parviflorum
V.
33o.
Indigofera atropurpurea, , .
V.
346.
Jndigofera bilabiata
, VI.
392.
Indigofera juncea
. IV.
227.
Ipomea insignis
. VIL
441.
Ipomea venosa^
. VI.
388.
Iris Persica
I.
48.
Iris tuberosa
I.
53,
Iris xiphioïdes
. III.
166.
Iris Xiphium II. HO. Mestmbrjranthemum echinatiim.
Ixia fusco-citrina 'V U. 464. Mesembryanthemum hispidum. .
Ixia Païens. ’. VII. 463. Mesembrjanthemumlmguiforme.
Ixora coccinea III. aïo. Mesembryanthemum micans. . .
Jacquinia aurantiaca III. 192. Mesembryanthemum spectabde.
Jasminum geniculatum IV. 221. Mesembryanthemum violaceum.
Jatropha pandurœfolia, .... II. H 3. Mespüus Japonica
Justicia bicolor V. 319. Mespilus sorbifolia
Justicia cristata II. l38. Methonica superba
Justicia lutea VI. 4o3. Metrosideros anomala
Justicia quadrifida IV. 277. Metrosideros linearis
Kalmia JatifoUa III. i5i. Mnnosa botrycephala
Kempferia longa VI. 393. Mimosa pubescens
Lachenalia luteola I. 56. Mimulus glutinosus
Lachenalia pendilla I. 3g. Mimulus punctatus
Lachenalia punctata III. 2o5. Mirabilis Jalapa
Lachenalia tricolor. I. 7^‘ Munarda didjma .
Lachncea eriocephala IV. 234. Monsonia lobata
Lagerstracmia Indica, ..... II. 122. Moræa jimbriata
Laguncea squamosa III. 196. Moræa irioides
Lambertia elegans VI. 364. Muscaii monstrosum
iMpejTOiisia juncea III. 186. Myoporum parvifolium
Lasiopetalum purpiirascens, . . V. 2 94. Myrlus tomentosa
Laurophyllus Capensis ..... IV'^, 271. Xandina domestica
Laurus Cinnamomiim V. 334. Aarcissus aureus
Lavatera acerifolia V. 322, Narcissus Bulbocodium
Lavatera trimestris V II. 49*. Narcissus minor,
Ixdum latifoliiim IV. 241. Narcissus odoriis
Lencoiiim œstiviim VII. 484. Narcissus polyanthos
Leptospermum sqiiarrosum. . . V. 3o8. Aarcissus tazetta
Ligustrum Japonicum IV. 264. Aeottia speciosa.
Lilium Japonicum VI. 375. Nerium Oleander.
Lilium Philadelphiciim II. 92. Nerium Oleander Jlore pleno. .
Lilium superbum VI. 42*. Nymphœa carulea
Lilium tigriniim II. 9** Olea nigra.
Liinodoriim Tanhervillce. . . . III. *57. Ononis rotundifolia. ......
Limonia trifoliata VI. 365. Ophrys lutea . .
Linum trigymim V. 290. Orchis Robertiana . .
Liparia sphœrica VI. 4o6. Ornithogalum aureum
Lobelia Rrandtii. VIL 48o. Oxalis reptatrix
Lobelia fulgens VI. 387. Oxalis versicolor.
Lobelia lœvigata III. *49. Pachysandra procumbens. . . ,
Loddigesia oxalidifolia VI. 36i. Pœonia Moutan • .
Lomatia silaifolia III. *44- Patonia papaveracea
Lonicera Jlava III. 162. Pcconia tenuifolia
Lonicera Japonica II. 232. Pancratium Amboinense. . . .
Lopezia racemosa IV. 276. Passijlora alata
Lupinus perennis II. *39- Passiflora cœrulea
Lychenis coronata I. *3. Passijlora pedata .
Lycium Boerhaviœfolium. . . . VII. 43 1. Passijlora racemosa
Lysimachia 'verticillata III. 209. Passijlora violacea
Magnollia umbrella III. *98- Pavetta Indica
Magnolia Yulan ^ V. 297. Pavia macrostachys
Ualpighia angustifolia V"I. 4» T. Pélargonium Daveyanum. . . .
Malpighia coccifera IV. 2i5, Pélargonium echinatum
Malus sempervirens III. *34- Pélargonium elegans
Malus spectabilis II. 82. Pélargonium macranthon. . . .
Malva umbellata VII. 439. Pélargonium quinquevitlnerum. .
Martynia diandra II. *>3. Pélargonium sanguineum. . , .
Martynia speciosa IV. 225. Pélargonium soliibile
Melaleuca armillaris II. **7- Pélargonium tricolor
Melaleuca densa V. 325. Pélargonium triste
Melaleuca puchella. ...... V. 325. Phaseolus Caracola
Melanthium junceum. ..... I. 3o, Phalangium Liliastrum. . . .
Melastoma cymosa II. *35. Phlomis Leonurus
Meratia fragrans III. *73. Phlox acuminata
Mesembrianthemum denticula- Phlox sujjruticosa
IV. 282. Phormium tenax
Mesembryanthemum dolabrijor^ Philadelphus pubescens. ...
me II. 74- Phylica Orientalis
II. 97-
II. i33.
I.
66.
III.
i58.
V.
356.
III.
176.
IV.
229.
V.
354.
IV.
219.
V.
326.
IV.
257.
I.
6.
II.
137.
I.
24.
III.
t52.
VI.
428.
VII.
429-
I.
5.
VI.
412.
III.
175.
I.
13.
VI.
377.
IV.
267.
IV.
281.
III.
148,
II.
76.
III.
i65.
II.
75.
III.
146.
III.
*47-
IV.
228.
II.
79-
II.
80.
VI.
358.
IV.
256.
II.
*19.
VI.
362.
V.
353.
III.
191.
III.
161.
I.
55.
I.
3.
II.
142.
VI,
417.
VII.
452.
V,
3i4.
I.
60.
II.
103.
V.
3o3.
VI.
369.
VII.
499-
V.
33i.
III.
3l2.
VII.
472.
VII.
449-
VII.
462.
VII.
471.
I.
3^.
V,
320.
VII.
498.
I.
10.
I.
27.
I.
3i,
VII.
442.
VII.
447-
V,
298.
I.
16.
II.
130.
IV.
268.
IV.
233.
Pinelea linifolia
III.
208.
Spaendoncea tamarindifolia. .
VI.
394.
Pitcairnia discolor
V.
345.
Sparaxis bulbifera
II.
107.
Pitcairnia latifolia
IV.
îîS.
Sparaxis grandijlora, .....
II.
106.
Pittosporum undidatum
II.
86.
Sparmannia Africana
VI.
409.
Platychiluin Celsianum
III.
87.
Spigelia Marylandica
IV.
254.
Platylobiiim lanceolatum. . . .
IV.
246-
Sprengelia incarnata
IV.
220,
Plumbago auriculata
V.
339.
Spircea Betulæfolia
VII.
4 0.
Plumbago rosea
V.
287.
Stachys coccinea
VI.
382.
III.
ao3.
Stapelia hirsuta
II.
PolyantKes tnberosa
VII.
446.
Stapelia variegata
II.
125.
Polygala speciosa. .......
III.
193.
Sterculia Balanghas, .....
IV.
243.
Pontederia cordata
IV.
280.
Strelitzia Reginœ. .......
III.
199.
Pourretia a'éranthos
V.
307.
Struthiola imbricata
III.
184.
Primula auricula
III.
iSy-
Stylidiwn glandulosum
IV.
280.
Primida cortiisoïdes
VI.
408.
Styrax grandifolium
V.
3io.
Primula elatior
VI.
407.
Swainsonia coronillcefolia, . . .
III.
164.
Prostanthera lasianthos
V.
293.
Swainsonia galegifolia
III.
i8r.
Protea speciosa
VI.
428.
Symphoricarpos racemosus. . . .
VII.
434.
Psnralea aculeata
VI.
373.
Syringa vulgaris
VIL
443.
Psoralea aphylla
VI.
420.
Tecoma grandijlora
V.
286.
Pidmonaria Virginica
V.
329-
Thea bohea
IV.
255.
Rhexia holosericea .
V.
321.
Thunbergia fragrans
IV.
228.
Rhododendrum. hirsutum
VI.
425.
Tigridia pavonia
I.
29.
Rhododendrum maximum. . . .
VI.
37'-
Tradescantia yirginica
VI.
422.
Ribes aureum
V.
301.
Trïllium sessile
I.
i3.
Robinia hispida
VI.
419-
Tristannia neriifolia
III.
194.
Robinia viscosa
VI.
418.
Tritoma media
I.
57
Roella ciliata
V.
332.
Trollius Asiaticus, ......
II.
88.
Rosa Banksiana
IV.
n 1^-
Trollius Europœus
I.
6q
Rosa centifolia
VII.
486.
Tulipa campsopetala
III.
172.
Rosa Gallica
VIE.
435.
Tulipa Celsiana
II.
83.
Rosa multijlora
I.
67.
Tulipa Clusiana
I.
7».
Rosa Noisettœana
V.
288.
Tulipa Gallica
III.
160.
Rosa semperflorens
VII-
/î37.
Tulipa Gesneri an a
III.
177.
Rubus rosœfolius
V.
352-
178,
1791
180
Rudbechia angustifolia
VII.
482.
Tulipa Oculus-Solis
II.
84.
Ruellia formosa
V.
324.
Tulipa stenopetala
III.
171.
Ruellia ovata
vil.
Tulipa suaveolens
II.
98.
Ruellia varians .
III.
l
145.
Tulipa sylvestris
II.
i4o.
Russelia multijlora
IV.
284.
Tulipa sylvestris Jlore pleno. . .
II.
i4i.
Sanseviera Guineensis
VI.
385.
Usteria scandens
IV.
279.
Sanseviera sessiliflora
II.
124.
Uvularia Sinensis
IV.
248,
Saxifraga crassifolia
VII.
461.
Veltheimia viridifoUa
II.
96.
Scabiosa Caucasica
V.
3i3.
Veronica perfoliata. ......
VI.
38o.
Schotia speciosa
I.
58.
Viburnum fragrans
VII.
466.
Scilla bifolia
I.
47-
Vieusseuxia glaucopis
I.
I.
Scilla Italica
II.
io3.
Villarsia excelsa
V.
292.
Scilla umbellata
III.
i53.
Vinca rosea
VII.
474.
Sedum reflexum
II.
ii5.
Virgilia lutea
III.
197-
Selago spuria
V.
348-
Volkameria ligustrina
V.
341.
Sempervivum arachndideiim. . .
I.
41.
JVachendorfa thyrsjlora
II.
93.
Sempervivum glutinosum
V.
3i8.
JFatsonia iridifolia
VI.
38i.
Senecio elegans
VI.
389.
JVitsenia corymbosa
IV.
285.
Sisyrinchium striatum
VII.
490.
Xylophylla falcata
IV.
280.
Solandra herbacea
III.
207.
Yucca filamentosa
IV.
258.
Solanum reclinatum
V.
307.
Zieria trifoliata
III.
190.
Sonchus macranlhos
V.
3i2.
Zinnia elegans
I.
i5.
Sowerhea juncea
IV.
262.
Zinnia revoluta . ........
I.
34.
FIS UE Li TABLE DES SOMS LATINS.
MONARDE DIDYME. MOJSARDA DIDYMA. %
Diatiürie-Monogynie. Famille des Labiées.
Caractère générique.
Calyx i-phjlhis, tubidosus, S-dejitatus. CoroWai x-petala, i labiatci,
superiàs recta , integra , involveîis stamina , inférais "h-loba ; lobn
medio longiore. Stamina 4 j duobiis sterilibus. Os'^arium superwn ,
4-lobiiîn; stylo simplici; stigmate -i-fido. Semina 4 > incalyce per-
sistente recondita.
Caractères spécifiques et Synonymie.
MONAB.DA Joliis ovato-subcordatis , acutis , serratis, glabriiis-
culis; caide acute angidato ; foribus verticillato-capitatis ; âwolucris
acuminatis , coloratis.
MONARDA dldjma. Linn. Spec. 52. — Willd. Spec. i. p. laS.
— Mile, Dict. et Icon, 122. f. i. — Curt. Bot. Magaz. n. et
t. 546.
MONARDA purpurea. Lam. Dict. Enc. 4. p- 250.
MONARDA coccinea. IMicii. Flor. Boréal. Amer. 1. p. 16.
Ce genre est de'dié à Nicolas Monardès, médecin et botaniste es-
pagnol du seizième siècle. Il renferme dix-sept espèces toutes exo-
tiques et en général propres à l’Amérique du Nord. Parmi ces plantes
la Monarde didjme, qui croît naturellement sur les bords des ruis-
seaux des montagnes de la Caroline septentrionale, est celle qui offre
les plus belles fleurs. Ses feuilles, lorsqu’on les froisse entre les doigts,
exhalent une odeur agréable et assez analogue à celle des menthes.
Dans le pajs où elle est indigène, leshabitans en font infuser les feuilles
dans l’eau bouillante , et ils prennent cette infusion en guise de thé ;
c est pour cette raison que cette Monarde a reçu le nom vulgaire de Thé
A Oswego. On la cultive en Europe, dans les jardins, depuis environ
soixante-dix ans. Il faut la mettre un peu à l’ombre dans une terre
franche-légère. Elle fleurit en juin, juillet et août. On la multiplie
en éclatant les racines des vieux pieds.
Ses racines sont fibreuses, vivaces; elles donnent naissance à une
ou plusieurs tiges herbacées , fistuleuses, droites, rameuses, à quatre
429
angles aigus , glabres ou chargées de quelques poils sur leurs angles,
et hautes de quinze à vingt pouces. Ses feuilles sont opposées , pétio-
lées, ovales, aiguës, un peu en coeur à leur base, dentées en scie en
leurs bords, glabres, ridées et d’un beau vert en dessus , chargées de
quelques poils en dessous. Ses fleurs sont d’un rouge vif et éclatant,
assez grandes , disposées au sommet des tiges et des principaux
rameaux au nombre de quarante et plus , en têtes sessiles , soli-
taires , ou quelquefois en verticilies placés dans les aisselles des
feuilles supérieures. Ces têtes et ces verticilies de fleurs ont une
odeur aromatique assez forte , et sont environnés à leur base par une
sorte de collerette composée de plusieurs rangs de bractées rou-
geâtres, inégales, les plus extérieures lancéolées - acuminées , les
suivantes lancéolées-linéaires , et les plus intérieures presque sé-
tacées. Le calice est monophjlle , tubulé, strié, terminé par cinq
petites dents égales. La corolle est monopétale , irrégulière, à tube
moitié plus long que le calice , très-étroit dans sa partie inférieure ,
ensuite sensiblement évasé et .se terminant en un limbe partagé en
deux lèvres, dont la supérieure plus étroite, entière ou à peine échan-
crée , et l’inférieure à trois lobes, dont le moyen plus grand que les
deux latéraux. Les étamines sont au nombre de quatre , dont deux
stériles plus courtes , placées sous la lèvre supérieure , et deux ferti-
les plus longues, insérées à la base de la lèvre inférieure : les anthères
sont oblongues , comprimées , à une loge longitudinale, comme par-
tagée en deux dans le milieu de sa longueur. L’ovaire est supère , à
quatre lobes , du milieu desquels s’élève un style filifoimie , purpu-
rin , plus long que la corolle, terminé par deux stigmates inégaux,
divergens. Le fruit consiste en quatre petites graines cachées au fond
du calice persistant.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 429.
Fig. 1. Le calice, le style et les stigmates. Fig. 2. Les quatre ovaires portes sur
le réceptacle. Fig. 3. La corolle vue de côté , et les deux étamines fertiles.
CLÉTHRA DE MONTAGNE. CLETHRA MON-
TANA.
Üécandrie-Monogjnie. Famille des Pjrolées.
Caractère générique.
Caljx i-phjilus, S -fidiis , persistens. Corolla 5-jüeto/rt. Sta-
mina lo. Ovarium siipcruJii; stylo siniplici ; stigmate ’S-Ttdo. Capsula
snhglohosa , calyce cinvta, i> - vaUns , 6 - locularis ^ polyspernia.
Caractères spécifiques et Synonymie.
CLETHRA foliis ovato-lanceolatis , acutis, acutè crebrèque
serratis ; spicis florentibus ebracteatis, secwidis y staminibus pilosis,
petala œquantibus, stylo brevioi ibiis.
CLETHRA montana. Lois. inNov. Didiam. 5. p. i5o.
CLETHRA acuminata. Mien. Flor. Boréal. Amer. i. p. 260.
— Pers. Synop. i. o. 485.
Cl ethra vient de KXy;0p/; ou KXviGpa , nom de l’Aulne chez les Grecs.
Ce nom d’un arbre indigène a été transporté à un genre exotique,
parce que les feuilles de la première espèce connue ressemblent un
peu à celles de l’Aulne. Toutes les espèces de Cléthra sont des ar-
brisseaux à fleurs en épi ou en panicule, et d’un joli aspect \ plusieurs
d’entre elles sont cultivées pour l’ornement des jardins. Celles qui
sont originaires de l’Amérique septentrionale peuvent se planter en
pleine terre dans le climat de Paris, il faut seulement avoir soin de
les placera l’exposition du Nord et dans une plate-bande de terreau
de bruyère. Tel est le Cléthra de montagne qui croît naturellement
sur les pentes des montagnes dans la Géorgie , la Caroline et la Pen-
sylvanie , où il a été découvert par André Michaux, qui en a rap-
porté les graines en France, il y a environ vingt-six ans, et c’est de ces
graines semées au Jardin des Plantes de Paris, et chez Cels père, que
sont venus quelques individus qu’on a depuis multipliés de marcottes
et de drageons. Ses fleurs paraissent en juillet et août.
Cette espèce est un arbrisseau qui dans son pays natal s’élève à la
hauteur de quinze à vingt pieds , en se divisant en branches et en
rameaux recouverts d’une écorce d’un brun rougeâtre. Sesfeuillessont
éparses, pétiolées, ovales-lancéolées, glabres des deux côtés dans l’âge
43o
adulte , d’un vert foncé en dessus, plus pâles en dessous, boi’dées de
dents nombreuses , petites , très-aiguës. Les fleurs sont blanches ,
portées sur de courts pédicelles, disposées, au nombre de cinquante à
soixante, en épis longs de quatre à six pouces, et placés dans les ais-
selles des feuilles supérieures ou à l’extrémité des rameaux. Ces fleurs
ontune odeur agréable, mais faible, et chacune d’elles est munie, avant
de s’épanouir, d’une bractée linéaire, qui tombe de bonne heure et
qu’on ne retrouve plus lorsque la floraison est 'parfaite. Le calice est
monophylle, pubescent, divisé profondément en cinq découpures ova-
les , persistantes , moitié plus courtes que la corolle qui est formée
de cinq pétales oblongs , ciliés en leurs bords , insérés au réceptacle.
Les étamines , au nombre de dix , ont leurs fîlamens subulés, velus ,
un peu plus longs que les pétales, insérés deux par deux à leur base,
terminés par des anthères cordiformes, à deux loges, s’ouvrant chacune
par un trou situé à leur sommet. L’ovaire est supère , arrondi , velu,
surmonté d’un style filiforme , trifîde dans sa partie supérieure et ter-
miné par trois stigmates. Le fruit est une capsule pi’esque globuleuse,
entourée par le calice persistant, divisée en trois loges polyspermes,
et s’ouvrant au sommet par trois valves.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 43o.
Fig. I. Le calice et le pistil. Fig. 2. L’ovaire, le style et les stigmates. Fig. 3. Un
pétale avec les deux étamines qui sont insérées à sa base.
LYCIET A FEUILLES DE BOERHAVIA. LYCIUM
BOERHAVIÆFOLIUM. S
Pentaiidrie-Monogynie. Famille des Solanées.
Caractère générique.
Callx i-phjlliis , 5-dentatus. Corolla i -petala , infundibulifor-
inis ; limbo 5-lobo. Stamina 5;Jilamentis basi villosis , medio co-
rollæ infixis. Ovarium superum; stylo simplici ; stigmate subbisulco.
Bacca ovata vel siibrotunda , poljsperma ; seminibus reniformibus .
Caractères spécifiques et Synonymie.
LYCIUM ramis spinosis ; foliis ovatis, integerrimis , acutis ,
glaucis ; Jloribus racemoso-paniculatis .
LYCIUM Boerhaviœfolium. Lin. Suppl, p. i5o. — Willd.
Spec. I. p. 1060. — Lam. Dict. Enc. 3. p. 5 10.
EHRETIA halimifolia. L’Hérit. Stirp. i. p. 45. t. 23.
Le genre Lycium comprend aujourd’hui une trentaine d’espèces
répandues dans les différentes parties du monde , et particulièrement
dans les climats tempérés. Cinq de ces espèces croissent naturelle-
ment en Europe , et plusieurs de celles qui sont exotiques ont été na-
turalisées dans les jardins. Le Lyciet à feuilles de Boerhavia est une
des plus jolies espèces qu’on puisse cultiver ; il est originaire du Pérou,
d’où il a été envoyé par Josephde Jussieu, au Jardin du Roi, à Paris,
et c’est de là qu’il s’est répandu, en France et en Europe, chez les
curieux et les amateurs. Dans le climat de Paris, on le serre ordinai-
rement dans l’orangerie pendant l’hiver ; mais , en ayant la précau-
tion de le couvrir et de l’empailler pendant les fortes gelées, on
pourrait le faire passer l’hiver en pleine terre, surtout en lui donnant
une exposition abritée. Un individu de cette espèce qu’on avait placé
au Jardin du Roi , au pied d’un mur et à l’aspect du midi, y a vécu plu-
sieurs années. Il est probable qu’il serait susceptible de s’acclimater en
pleine terre dans les parties les plus méridionales de la Provence
et du Languedoc. Il fleurit en août et septembre. On le multiplie
de boutures , de marcottes et de drageons, parce que jusqu’à présent
ses fruits n’ont point mûri dans le climat de Paris.
La tige du Lyciet à feuilles de Boerhavia est ligneuse , haute de six
43 1
à huit pieds, divisée en rameaux glabres , étalés, un peu fléchis en
zig-zag, armés de petites épines axillaires , et garnis de feuilles
alternes, pétiolées, ovales, aiguës, parfaitement glabres, glauques
sur leurs deux faces. Les fleurs sont blanchâtres ou très-légèrement
purpurines, d’une odeur agréable, mais faible, pédicellées, dispo-
sées par quatre ou cinq et davantage en plusieurs petites grappes, au
sommet des principaux rameaux, ou dans les aisselles des feuilles su-
périeures , et formant dans leur ensemble une sorte de panicule. Le
calice est court , monophylle , à cinq dents aiguës. La corolle est
monopétale , infundibuliforme , beaucoup plus grande que le calice,
et partagée à son limbe en cinq divisions ovales , ouvertes. Les éta-
mines , au nombre de cinq , ont leurs filamens velus inférieurement,
insérés à la base du tube de la corolle , plus longs que son limbe, et
terminés par des anthères ovales-arrondies , à deux lobes. L’ovaire
est supère, arrondi , surmonté d’un style simple, de la longueur des
étamines , terminé par un stigmate en tête , à peine bifide. Nous n’a-
vons pas vu le fruit; c’est, selon l’Héritier, une baie globuleuse,
jaune, biloculaire , contenant deux graines osseuses, munies chacune
de trois dents à* leur base.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 43i.
Fig. 1. La corolle fendue longitudinalement et développée pour faire voir les
étamines, Fig. 2. Le calice et le pistil vus à la loupe.
1
RUDBÈQUE A FEUILLES ÉTROITES. RUDBEC-
KJ A ANGUSTIFOLIA.
Syngënësie-Polygamie-Frustranée. Famille des Radiées.
Caractère générique.
Calyx-communls duplici sérié poljphjllus , siibœqualis , patefis.
Flores radiaü ; semifloscidis sterilibics. Semina apice aiicta margine
membranaceo, 4-<^e«^rtto.Receptaculum conicum , paleaceum.
Caractères spécifiques et Synonymie.
RUDBECKIA foliis scabris; radicalibiis ovato-lanceolatis ,
petiolatis ; caidinis lineari-lanceolatis , nlteniis , subsessilibiis , re-
moié dentalis; paleis oblongo-lanceolatis .
RUDBECKIA angustifolia. Linn. 1281
C E genre a ëtë dëdië par Linnë à Rudbeck , botaniste suëdois. 11
renferme aujourd’hui dix-sept à dix-huit espèces pour la plupart na-
turelles à F Amërique septentrionale, et susceptibles de vivre en pleine
terre dans le climat de Paris. Telle est l’espèce dont nous donnons
ici la figure : c’est une plante robuste qui n’est pas difficile sur la na-
ture du terrain , et qui se multiplie facilement de graines et d’ëclats de
racines. Elle fleurit en août et septembre.; nous l’avons vue au Jardin
du Roi à Paris.
Les racines du Rudbèque à feuilles étroites sont fibreuses, vivaces;
elles produisent une ou plusieurs tiges droites, cannelées, un peu
velues, hautes d’un pied et demi à deux pieds, divisées dans leur par-
tie supérieure en rameaux alternes, simples, feulllés, terminés cha-
cun par une fleur composée. Les feuilles de la racine sont ovales-lan-
céolées, pétiolées; celles des tiges sont llnéaires-lancéolées , presque
sessiles , bordées de dents inégales et écartées : toutes ces feuilles
sont chargées de quelques poils courts et raides, qui les rendent rudes
au toucher. Les fleurs sont l’adiées, composées, à la circonférence, de
demi- fleurons jaunes , et dans le centre de fleurons brunâtres, placés
les uns et les autres dans un calice commun , formé de deux rangs de
folioles dont les extérieures sont plus grandes et au nombre de dix ou
environ. Les demi-fleurons de la circonférence, au nombre de quinze
à vingt, sont stériles, terminés en languette plane, à deux ou trois
432
I
dents. Les fleurons du centre sont très -nombreux, tubulés, à cinq
dents en leur bord , pourvus de cinq étamines, à anthères réunies en
tube, et portés chacun sur un ovaire surmonté d’un style filiforme ,
termi né par un stigmate à deux divisions réfléchies en dehors. Ces
fleurons ou demi-fleurons sont tous portés sur un réceptacle coni-
que, garni de paillettes oblongues-lancéolées. Les ovaires des fleurons
hermaphrodites deviennent autant de graines oblongues , couron-
nées par un très-petit rebord membraneux , à quatre dents à peine
distinctes.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 432.
Fig. I. Un demi-fleuron de la circonférence. Fig. 2. Fleuron du centre avec la
paillette qui est à sa base. Fig. 3. Une des paillettes dont le réceptacle est chargé :
cette dernière, ainsi que celle de la fig. 2, n’est pas représentée assez allongée et assez
aiguë. Fig. 4- Un autre fleuron du centre dans lequel on voit le sommet du pistil,
terminé par deux stigmates.
1
r/y(/ ////Va v
7-4
f£ leurs parure
DIOSMA VELU. BIOSMA VILLOSA. h
Pentandrie-Monogynie. Famille des Diosmées.
Caractère générique.
Calyx projimdè 5 - fuîus , persistens. Petala 5 , laciniis calycinis
alterna. Staminum filamenta lo, apice glandidifera , basi con-
nexa in discum perigynum , 5 sterilia, 5 antherijera. Ovarium
superum ; stylo unico ; stigmate capitata . Fructus 't>-^-locularis .
Caractères spécifiques et Synonymie.
DIOSMA foliis lineari-lanceolatis , canaliculatis , glandidoso-
ciliatis ; jlorihus corymboso-capitatis , terminalihiis ; staminibus fer-
tilibus corolld longioribus .
DIOSMA villosa. Tiiunb. Prod. 43.
BUCCO villosa. Wendl. Collect. pi. i. p. i4- t. 2.
AGATHOSMA villosa. Willd. Ejiuni. Ilort. Berol.
JLes Diosma nydint pris dans ces derniers temps un grand accroisse-
ment , puisque IM. Persoon n’en a mentionne' que trente et une espèces
dans son Synopsis plantarum , publié en i8o5, et qu’on en connaît
aujourd’hui au delà de quatre-vingts, les botanistes modernes ont
profité de quelques différences observées dans les caractères de la fruc-
tification de plusieurs de ces plantes pour diviser ce genre et établir à
ses dépens les nouveaux genres Adenandra , Barosma ou Baryosma
et A gathosma , que d’autres nomment Bucco. Dans cette nouvelle
division les Diosma sont restés les plus nombreux , on y compte en-
core quarante-neuf espèces ; ensuite les Agathosma en renferment
vingt-quatre , les Adenandra huit , et les Barosma seulement trois.
Le Diosma villosa , dont nous donnons la figure, appartient au genre
Agathosma. Cet arbuste, originaire du cap de Bonne-Espérance, est
cultivé dans les jardins en Europe, depuis trente et quelques années.
On le plante en pot dans du terreau de bruyère, et on le rentre dans
la serre tempérée pendant l’hiver. Il y fleurit en septembre, octobre
et novembre. On le multiplie de marcottes et de boutures. Nous l’a-
vons vu chez i\I. Cels et chez M. Noisette.
Le Diosma velu est un arbuste d’un à deux pieds de hauteur, dont
la tige se divise en rameaux grêles, cylindriques, pubescens, l’edres-
433
ses, garnis de feuilles e'parses , très-rapproclie'es les unes des autres et ,
même imbriquées sur les Jeunes rameaux, portées sur de courts pé-
tioles, persistantes, llnéaires-lancéolées , aiguës, un peu canalicu-
lées, parsemées de glandes transparentes, cillées en leurs boi’ds et •
comme velues. Les fleui's , blanches , petites, portées sur des pédon-
cules rougeâtres et longs de huit à douze lignes, sont disposées dans les
aisselles des feuilles supérieures , et rapprochées au nombre de vingt
à trente au sommet des rameaux, en un corymbe presque resserré
en tête. Le calice est persistant, à cinq divisions profondes, linéaires- ,
lancéolées, parsemées de glandes transparentes et légèrement ciliées en
leurs bords. La corolle est composée de cinq pétales onguiculés, alter-
nes avec les divisions calicinales , et moitié plus grands que celles-ci.
Les étamines sont au nombre de cinq , plus longues que les pétales ,
alternes avec eux, terminées par de petites anthères oblongues, à deux
loges. Entre ces étamines fertiles et devant les pétales sont placés cinq
fîlamens stériles , presque pétaliformes, très-étroits et ciliés dans leur .
partie inferieure , élargis seulement vers leur sommet. Les pétales et
les étamines nous ont paru être insérés sur le bord du calice. L’ovaire ^
est supère , ovale , surmonté de deux lobes pointus , environné à s^
base par un disque charnu ; il porte un disque subulé , plus court
que la corolle , et terminé par un stigmate aigu. Nous n’avons pas
vu le fruit.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 433.
Fig. I. Une fleur entière vue à la loupe. Fig. 2. Un pétale et un filament stérile
encore plus grossis. Fig. 3. L’ovaire avec le disque qui est à sa base , les deux petits
lobes qui le surmontent, le style et le stigmate; le tout très-grossi. Fig. 4- Une
étamine fertile, vue de même. 1
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Diosina velu.
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« V
J
SYMPHORICARPOS A GRAPPES. SYMPHORJCAR-
POS RJCEMOSUS. b
Pentandrle-Monogynie. Famille des Caprijbliacées.
Caractère générique.
Calix T -phflliis , parms , /^-5-denlatiis. Corolla i-petala, brevis,
5-fida, subæqiialis. Stamina 5, brévia. Ovarium inferum ; stylo
simplici; stigmate subgloboso. Bacca ovata, ^-locidaris ,
/^-spernia ; loculis 2 interdiim abortivis.
Caractères spécifiques et Synonymie.
SYMPHORICARPOS foliis ovatis , acutis ; jloribus racemo-
sis, terminalibiis ; corollis intùs barbatis ; caljcibus quinque-den-
tatis.
SYMPHORICARPOS racemosus. Mich. Flor. Bor. Amer. i.
p. 107. — Roem et Schult. Syst. Veget. 5. p. 222.
SYMPHORIA racemosa. Pursii. Flor. Amer. Sept. i. p. 162.
Les Symphoricarpos sont un démembrement des Lonicera de Linné.
Ce célèbre botaniste ne connaissait , à l’époque où il écrivait son
Species plantariim, cpie l’espèce qu’il nomma Lonicera Symphoricar-
pos ; aujourd’hui on en connaît quatre autres qui, comme la pre-
mière , croissent naturellement dans l’Amérique septentrionale. L’es-
pèce qui fait le sujet de cet article, est cultivée depuis quelques années
dans nos jardins, où on la plante en pleine terre. Elle se multiplie
facilement de marcottes , de boutures et de graines ; ses fruits mûris-
sent très-bien dans le climat de Paris Elle fleurit au printemps, et une
seconde fois au commencement de l’automne. Nous l’avons vue chez
M. Noisette. '
Le Symphoricarpos à grappes est un arbrisseau de trois à quatre
pieds de bauteur, dont les rameaux sont cylindriques , glabres, rous-
sâtres, garnis de feuilles opposées, pétiolées, ovales, aiguës, glabres,
d’un vert assez foncé en dessus, plus pâles en dessous. Les fleurs sont
petites, d’une couleur purpurine claire, opposées, presque sessiles, et
disposées, au nombre de douze à vingt, en grappes serrées et placées
dans la partie supérieure des rameaux ; quelquefois on trouve quel-
ques autres grappes plus petites dans les aisselles des feuilles supé-
434
rieures. Le calice est monophylle , court, campanule, découpé à son
bord en cinq petites dents. La corolle est nionopétale, campanulée,
barbue intérieurement, à limbe découpé en cinq dents. Les étami-
nes , au nombre de cinq, ont leurs fîlamens plus courts que la corolle,
insérés à la base des sinus formés par ses divisions , et terminés par
des anthères oblongues. L’ovaire est ovoïde , infère , accompagné à
sa base par trois petites bractées, sui’monté d’un stjle cylindrique ,
deux fois plus court que la corolle , terminé par un stigmate en tête
comprimée. Le fruit est une baie ovoïde, blanche, un peu plus grosse
qu’un grain de groseille ordinaire, couronnée par le calice persis-
tant j elle contient une sorte de pulpe grenue, blanche comme de la
neige , d’une saveur douceâtre , au milieu de laquelle sont deux à
trois petites graines ovales, blanches , convexes d’un côté, aplaties
de l’autre, sans aucune apparence de loges ou de cloisons.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 434.
Un rameau en fleurs et un autre petit rameau chargé de fruits.
Fig. I. La corolle développée, laissant voir les étamines. Fig. 2. L’ovaire, le
calice , le style et le stigmate; le tout vu à la loupe. Fig. 3. Un fruit de grandeur
naturelle et coupé horizontalement pour faire voir les graines : un peu au-dessus ,
deux graines séparées de la pulpe qui les entoure dans le fruit.
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^('(nyu \ i y yr(y//n \ i u^f .
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ROSIER DE FRANCE. ROSÂ GALLICA. b
Icosandrie-Poiyandrie. Famille des Rosacées.
Caractère générique.
Calyx I - phjlliis , persistens , mfernè tubuloso-ventricosus , j auce
coarctatus , limbo S-fidus. Petala 5, obcordata , calyci affixa.
Stamina numerosa , petalis bre\>iora. Ovaria supera , plurimn. Se-
mina totidem hispida , in tubo caljcis baccato.
Caractères spécifiques et Synonymie.
ROSJ raniis aculeatis ; foliis e quimpte foUolis ovatis , biserratis ,
subtils pubescentibus subalbidisque ; caljcum tiibis globosis ovatisve ;
caljcinis laciniis alterne pinnatifidis , corolld brevioribus .
ROSA Gallica Linn. Spec. 704. — Willd. Spec. 2, p. 1071. —
PoiR. Dict. Enc. 6, p. 277.
ROSA riibra. Blackw. Herb. t. 78.
j3 ROSA Gallica versicolor.
ROSA versicolor. Glus. Hist. 1 14.
7 ROSA puniila. Jacq. Fl. Aust. 2, p. 5g, t. ig8.
3 ROSA Provincialis. Ait. Hort. Kew. 2, p. 204* — Willd.
Spec. 2, p. 1070.
Dans le grand nombre de fleurs qui font l’ornement de nos jar-
dins, il en est plusieurs qui nous plaisent davantage : les unes attirent
nos regards par leurs formes agréables , les autres par l’éclat de
leurs couleurs ; celles-là nous charment par la douceur de leur
parfum , et nous serions souvent bien embarrassés s’il fallait dé-
cider entre elles. Mais, quelle que soit notre admiration pour plu-
sieurs de ces plantes , un penchant irrésistible nous fait toujours
donner la préférence à la Rose. Cette fleur possède toutes les qua-
lités dont la plupart des autres n’ont qu’une partie; élégance et
beauté dans les formes, éclat dans les couleurs, suavité du parfum,
tout se trouve réuni en elle ; aussi la Rose plaît à tous les âges.
La jeune fille aime à la voir dans toute sa fraîcheur et à la cueillir
le matin , couverte de rosée et entourée de boutons ; les amans
435 , 436, 437.
heureux, les nouveaux époux l’associent à leurs plaisirs, et elle
devient à tout moment le prix ou le gage de leur affection. Dans
un âge plus avancé , cette charmante fleur nous rappelle les plaisirs
de la jeunesse; et dans l’hiver de nos ans, lorsque son parfum,
exalté par la chaleur du soleil, vient réveiller nos sens assoupis, nous
la regardons encore comme la plus délicieuse des fleurs.
Les anciens et les modernes ont célébré la Rose dans leurs vers •
tous , à l’envi , lui ont prodigué les épithètes les plus aimables , et
elle a été pour tous l’objet des plus flatteuses comparaisons. On
fait rarement l’éloge d’une figure fraîche et jolie, sans y marier
les Roses avec les Lis : le poète ouvre les portes brillantes de l’orient
avec les doigts de Roses de la vermeille aurore ; et pour nous parler
du retour de la belle saison , il nous représente le printemps sur un
char de verdure et couronné de Roses. Veut-il nous peindre la jeune
vierge qui n’a point encore sacrifié au plaisir : il la compare au
bouton de Rose près duquel voltigent les folâtres zéphyrs. Veut-il
faire le portrait d’une beauté coquette : c’est la Rose qui reçoit tour à
tour dans son sein les papillons légers.
La Rose , qu’un rien flétrit , est l’emblème de l’innocence et de la
virginité. De là les charmans vers de Catulle :
Ut flos in septis secretus nascitur hortis, etc.
La Rose solitaire, épanouie à l’écart, ignorée des troupeaux, res-
pectée du soc , caressée des zéphyrs , vivifiée par le soleil , abreuvée
de rosée , fait les délices du berger et de la bergère. A peine est-elle
arrachée de sa tige, qu’elle perd sa fraîcheur, se flétrit, et cesse d’a-
voir des charmes pour eux. Telle une vierge timide, aussi long-
temps qu’elle est vierge , captive les hommages ; mais dès qu’elle a
perdu cette fleur précieuse, les jeunes gens cessent de la trouver ai-
mable, et ses compagnes de la chérir.
On ferait un très-gros volume si l’on voulait rassembler tous les
vers faits en l’honneur de la Rose , depuis Anacréon jusqu’à nos jours.
Nous citerons ici de pi’éférence ceux du poëteRonsai’d, qui eut beau-
coup de réputation sous Henri ii, mais dont on ne lit plus guère les
ouvrages. On a de lui des vers extrêmement médiocres pour ne pas dire
mauvais : tels ne sont pas ceux qu’il composa sur la Rose; on y trouve,
malgré la vieillesse du style, un charme d’expression, une naïveté
touchante, et une peinture d’images qui ont été bien des fois répétés
depuis , mais qui n’ont pas été surpassés.
Mignonne, allons voir si la Rose,
Qui ce matin avait cleclose
Sa robe de pourpre au soleil ,
N’a point perdu celte vesprée ,
Les plis de sa robe pourprée
Et son teint au vôtre pareil.
Las ! voyez comme en peu d’espace ,
Mignonne, elle a dessusla place ,
Las! las! ses beautés laissé choir?
Oli ! vraiment , marâtre nature ,
Puisqu’une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !
Donc si vous me croyez, mignonne,
Tandis que votre âge fleuronne *
En sa plus verte nouveauté ,
Cueillez, cueillez votre jeunesse;
Comme à cette fleur la vieillesse
Fera ternir votre beauté.
Dans les temps de chevalerie, les Roses furent souvent un emblème
que les preux aimaient à placer sur leurs armes. Une Rose dans lecu
d’un chevalier annonçait que la douceur doit être la compagne du
courage, et que la beauté est le seul prix digne de la valeur. Mais
pourquoi faut-il qu’une fleur, qui ne devait rappeler que des images
agréables, ait été prise pour le signe de deux factions qui désolèrent
l’Angleterre pendant plus de trente ans ? Ces factions de la Rose
blanche et de la Rose rouge commencèrent en i452, sous Henri vi,
entre les maisons de Lancastre et d’York. Un duc de ce dernier nom,
descendant d’Edouard ni, se trouvait plus près d’un degré de la tige
primitive que la branche régnante; il portait dans son écu une Rose
blanche ; et le roi Henri vi , de la maison de Lancastre, portait une
Rose rouge. Après plusieurs guerres civiles , après avoir inondé de
sang tout le royaume , après la fin tragique de trois rois, Henri vu ,
de la maison de Lancastre, réunit, en i486, les deux partis et les
deux branches en épousant Elisabeth , héritière de l’autre maison.
La Rose est à Salency la récompense de la sagesse; on fait remon-
ter l’origine de la fête de la Rosière dans ce pays jusqu’à saint Mé-
dard , évêque de Noyon , qui vivait à la fin du cinquième siècle et au
commencement du sixième , du temps de Clovis. Cet évêque , qui
était aussi seigneur de Salency , village à une demi-lieue de Noyon,
avait imaginé de donner tous les ans, à celle des filles de sa terre
qui jouirait de la plus grande réputation de vertu, une somme de
vingt-cinq livres et une couronne ou chapeau de Roses. La tradi-
tion assure que saint Médard donna lui-même ce prix glorieux à l’une
de ses sœurs que la voix publique avait nommée pour être Rosière .
On a long-temps conservé dans la chapelle de Saint-Médard, située à
l’une des extrémités du village de Salency, un tableau où ce saint
prélat était représenté en habits pontificaux, et mettant une couronne
de Roses surlatête de sa sœur qui était coiffée en cheveux et à genoux.
On en excipa devant le parlement de Paris , pour établir à qui était due
la prérogative de ceindre le front de la Rosière. Le seigneur de Salencj
jouissait seul auü’efois du droit de la choisir entre trois filles du village
qu’on lui présentait. C’est lehuit juin, jour de la fête de Saint-Médard,
que se célèbre encore la cérémonie de la Rosière, qui a inspiré à un
poète les vers suivans :
Reine de nos jardins , Rose aux vives couleurs ,
Sois fière désormais d’être le prix des mœurs ,
Et de voir éclater tes beautés printanières
Sur le front ingénu des modestes bergères;
Sois plus flattée encor de servir en nos jours
De couronne aux vertus , que de lit aux amours.
La Pomme à la plus belle , a dit l’antique adage ;
En plus heureux a dit : la Rose à la plus sage.
Nous ne finirions pas, si nous voulions rapporter toutes les choses
qui peuvent se rattacher à l’histoire de la Rose ; la nature de cet ou-
vrage ne nous le permettant pas, nous renverrons nos lecteurs à celui
de M. le marquis de Chesnel , qui , étant uniquement consacré à la
Rose, renferme l’iilstoire complète de cette fleur chez les peuples de
l’antiquité et chez les modernes, et dont nous avons nous-mêmes em-
prunté quelques passages. Nous allons maintenant donner la descrip-
tion des trois espèces ou variétés dont les figures se trouvent ci-jointes .
La première, le Rosier de France, s’élève à la hauteur de deux à trois
pieds, rarement davantage; ses tiges sont peu robustes, divisées en
quelques rameaux glabres, armés d’aiguillons faibles et presque droits.
Ses feuilles sont pétlolées, munies, à leur base, de deux stipules, et le
plus souvent composées de cinq folioles ovales, deux fois dentées, d’un
vert assez foncé, glabres en dessus , plus ou moins pubescentes en
dessous. Les fleurs solitaires, ou deux à trois ensemble à l’extrémité
des rameaux, sont d’un rouge plus ou moins foncé dans les individus
simples et sauvages , portées sur des pédoncules le plus souvent his*-
pides, quelquefois glabres. Le tube de leur calice est ovale dans les trois
variétés «, (3 et y ; et leurs divisions, dont trois plus ou moins pinna-
tifides , sont toujours sensiblement plus courtes que la corolle qui est
large de deux à trois pouces. Les styles sont très-velus et ordinairement
réunis en faisceau. Ce Rosier croît naturellement dans les parties mé-
ridionales de laFrance et de l’Europe; il fleurit en juin. Aucune autre
espèce peut-être n’a pi’oduitdans lesjardins autant de variétés que lui ;
car, outre les quatre variétés que nous avons rapportées d’après les
botanistes, les amateurs et les jardiniers en distinguent une multi-
tude d’autres qu’ils caractérisent d’après le nombre et la disposition
des fleurs , d’après la couleur et la grandeur des corolles. Les nuances
que celles-ci sont susceptibles de prendre, depuis le rouge le plus
clair et même depuis le blanc, jusqu’au pourpre et au violet les
plus foncés , sont si nombreuses , qu’on possède maintenant plus de
cent variétés assez faciles à caractériser ; et , en s’attachant aux moin-
dres nuances, il est peut-être possible d’en compter jusqu’à trois et
quatre cents. La variété à fleurs panachées, que nous avons fait pein-
dre, est une des plus anciennes; mais c’est bien incontestablement
une des plus belles.
La seconde figure représente une variété du Rosier à cent feuilles
( Rosa centifolia, Var.) , à laquelle les amateurs ont donné le nom
de Rose Anémone. Ses fleurs sont semi-doubles, de couleur rose,
larges de vingt-quatre à trente lignes, composées de cinq à six rangs
de pétales, dont les intérieurs plus courts, recourbés en dedans et un
peu creusés en cuillère. Cette Rose fleurit en juin et juillet.
La troisième figure appartient à une variété du Rosier toujours
fleuri , ou Rosier de Bengale (^Rosa semperjlorens , Var. ) , qui est con-
nue des fleuristes sous le nom de Rose sanguine, parce que ses fleurs
sont d’un rouge de sang. Elles se succèdent les unes aux autres de-
puis la fin de mai jusqu’aux gelées.
Les deux premiers Rosiers sont robustes , ils résistent en pleine
terre aux froids les plus violens de notre climat; mais la dernière va-
riété est plus délicate , elle périt souvent dans les hivers rigoureux , et
il est bon d’en conserver quelques pieds dans l’orangerie et de (^ouvrir
ceux qu’on a en pleine terre, lorsque le froid paraît devoir aller
à plus de six ou sept degrés au-dessous de glace.
Le Rosier panaché se multiplie facilement de drageons ; mais ,
comme il reste toujours en buisson peu élevé quand il est franc de
pied, on le greffe souvent sur églantier et sur une seule tige, afin d’en
avoir des sujets auxquels on forme une belle tête.
La Rose Anémone se multiplie de la même manière. Quant à la
Rose sanguine , son pied ne fournit point de drageons , et l’on ne peut
la propager que par la greffe; elle reprend aussi très-bien de bouture.
EXPLICATION DES PLANCHES.
PI. 435. Rosa Gallica. Var. Variété du Rosier de France, ou Rose panachée.
PI. 436. Rosa cenuJblia.Y ar. Variété du Rosier à cent feuilles, ou Rose Anémone.
PI. 437. B.OSA semper/lorens . Var. Variété duRosier de Bengale , ou Rose sanguine.
435, 436, 437.-*'
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BRUYÈRE UHRIE. ERICA UHRIA. 5
Octandrie-Monogynie. Famille Aq?, Éricinées .
Caractère CxÉnérique.
Calix \-phfllus, plus minusve ^ - partitus . CovoMa \ ~ petala ,
persistens ; limho /^-fido. Stamina 8; a?itheris oblongis , mine basi
2-comibus , mine emarginatis. Ovarium siiperiim ; stylo simplici ;
stigmate sub-^-lobo. Capsula /\-lociilaris , ^-valvis ^ polysperma.
Caractères spécifiques et Synonymie.
ERICA foliis linearibus , ternis , glabris ; Jloribus solitariis, laxè
racemosis ; corollis clavato-tiibiilosis , tomentosis , sanguineis , api~
cibus virentibus ; stylo exserto , apice ciirvato ; antheris basi bicorni-
bus , subexsertis,
ERICA Uhria. Andrew. Heat. vol. 2.
ERICA Ewerana. Ait. Hort. Kew. ed. 2, vol. 2.
ERICA décora. Salisb. p. 219.
Dans un genre aussi nombreux que celui des Bruyères, et qui ren-
ferme des plantes aussi jolies et aussi variées, I’Herbier de l’Amateur
doit trouver une multitude de sujets propres à en faire l’ornement ;
et si nous voulions y faire figurer toutes les espèces qui méritent l’at-
tention des curieux , il faudrait consacrer plusieurs volumes à ce seul
genre; mais comme il ne peut en être ainsi , cela nous force à faire
seulement choix de quelques espèces entre les plus belles , et parmi
celles-ci on doit compter la Bruyère Uhrie qui a été apportée du cap
de Bonne-Espérance en Europe, il y a trente ans. On la plante en pot
afin de pouvoir la rentrer dans la serre tempérée pendant l’hiver.
Elle fleurit en août et septembre, et se multiplie , comme les autres,
de marcottes , de boutures , et même de graines quand on peut en ob-
tenir de mûres, ce qui est rare.
Sa tige est frutescente , haute de deux pieds ou environ , divisée
en rameaux redressés , nombreux, garnis de feuilles linéaires, gla-
bres, ouvertes, sillonnées en dessous, ternées et attachées par de courts
pétioles. Les fleurs sont solitaires dans les aisselles des feuilles, portées
sur des pédoncules un peu épais , munies de trois petites bractées à
438
leur base , et disposées en grappes lâches dans la partie moyenne et
supérieure des rameaux. Le calice est partagé très-profondément en
quatre découpures ovales-lancéolées , visqueuses intérieurement et
appliquées contre la corolle. Celle-ci est tubuleuse , renflée en massue
dans sa partie supérieure, tomenteuse, visqueuse, d’un rouge de
sang , découpée à son bord en quatre lobes presque arrondis et d’un
vert clair. Les étamines, au nombre de huit, ont leurs filamens ca-
pillaires, surmontés d’anthères presque saillantes, à deux loges,
s’ouvrant à leur sommet par un trou ovale, et prolongées à leur base
en deux filets divergens, qui forment comme deux petites cornes,
L’ovaire est supère, presque ovoïde, glanduleux à sa base, surmonté
d’un style fiiliforme, saillant , recourbé à son sommet , et terminé par
un stigmate tétragone. Le fruit est une capsule à quatre valves et à
quatre loges contenant chacune plusieurs graines très-menues.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 438.
Fig. I. Le calice vu à la loupe, avec les trois bractées placées dans la partie infé-
rieure du pédoncule.
Br livrer e iilirie .
(^u Ozp deJ^ £sp. ^
Mut
MAUVE OMBELLÉE. MALVA UMBELLATA. b
Monadelphie-Polyandrie. Famille des Malvacées.
Caractère générique.
CdXyyi duplex ; exterior 2-'5^phj'llus ; interior i-phjUus , semiquin-
quejidus. Corolla 5-petala , basi coalita et imo tubi staminiferi ad-
nata. Stamina /^«/7^ero^Æ , i-adelpha. OwsiVium superum , stîgmati-
biis 8 pluribusve. Capsulæ totidem , in orbem dispositæ , i -spermæ
vel polyspermæ.
Caractères spécifiques et Synonymie.
MAL VA foliis cordatis , 5-angulatis , obtusis ; jloribus umbel-
latis ; pedunculis tomentosis ; caljcis exterioris foliolis ovatis , conca-
vis , décidais , basi angustioribus .
MALVA umbeilata. Cavan. Icon. rar. i,p. 64, t. g5. — Willd.
Spec. 5,p. jqg.
Les Mauves forment un genre nombreux; on en connaît mainte-
nant au delà de quatre-vingts espèces , dont la plus grande partie est
exotique. Celle qui fait le sujet de cet article est originaire du Mexi-
que. On la plante en pot ou en caisse , et on la met à l’abri du froid
pendant l’hiver. Elle peut se multiplier de boutures, ou, lorsque ses
graines parviennent à toute leur maturité, en semant celles-ci au
printemps, sur couche et sous châssis. Elle est en fleur depuis le mois
de septembre jusqu’en novembre.
La tige de la Mauve ombellée est ligneuse, haute de cinq à six pieds,
partagée en rameaux qui, ainsi que les pédoncules, le dessous des
feuilles et le calice, sont plus ou moins couverts d’un duvet court,
serré , formé par des poils nombreux, rajonnans. Les feuilles sont
alternes, pétiolées, molles au toucher, à peu près aussi larges que
longues, échancréesen cœur à leur base, également crénelées en leurs
bords et à cinq angles obtus. Les fleurs, situées dans la partie supérieure
des rameaux, sont disposées trois ou quatre ensemble sur le même
pédoncule et presque en ombelle. Elles ont un calice monophylle ,
partagé jusqu’à plus de moitié en cinq divisions ovales-lancéolées , et
muni à sa base d’un second calice de trois à quatre folioles ovales, con-
4%
1
caves, rétrécies à leur base et tombant après la floraison. La corolle
est de couleur purpuzûne, formée de cinq pétales presque en cœur, à
demi ouverts, rétrécis dans leur partie inférieure et adhérens par leur
base avec le faisceau staminifère. Les étamines, qui sont nombreuses,
ont tous leurs fîlamens réunis dans la plus grande partie de leur lon-
gueur en une colonne cylindrique , dont la base un peu plus large
adhère avec l’onglet des pétales : la partie libre de chaque filament
se termine par une petite anthère réniforme. L’ovaire est supère , I
orbiculaire , déprimé , surmonté d’un grand nombre de styles ( qua-
rante ou environ), traversant le tube staminifère et s’élevant au-des-
sus de lui en divergeant; chacun d’eux se termine par un stigmate
oblong et placé obliquement sur sa partie supérieure. Le fruit est j
un peu globuleux , ombiliqué , composé de plusieurs capsules poly- \
spermes, rangées circulairement autour d’un axe cylindrique. j
EXPLICATION DE LA PLANCHE 439.
Fig. I. I.e calice. Fig. 2. L’ovaire, les styles et les stigmates.
f
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l'V . .ffpfnnfi. —Aowsi/>.
JVIauve ombellée.
Z . Ct/tcf .
2 . Omtire
ef .<•/»
D
I
GALAXIA FLEUR D’IXIA. GALAXIA IXIÆ-
FLORA. V.
Triandrie-Monogynie. Famille des Iridées.
Caractère générique.
Spatha 2-phylla. Corolla i-petala ,S-fida j iubo lojigo. Stamina5;
fdamentis infernè coalitis. Ovarium inferum ; stylo simplici ; stigma-
tihus 3. Capsula 3 - locularis , polysperma.
Caractères spécifiques et Synonymie.
GALAXIA foliis lineari-ensijormïbus ; caule gracili, erecto;
floribus s picaio- subcapitatis ; fdamentis ultra medium tantiim con-
natis.
GALAXIA Ixiæflora. Redouté, LU. i, t./^\. — Roem. Syst.
Veget. \,p.
IXIA columnaris. Andrew, Repos, t. 2o3, 21 1, 2r3.
IXIA monadelpha. Bot. Magaz. n, et t. 607.
Comme la plus grande partie des ixiA avec lesquels ils ont beau-
coup de rapport, les Galaxia sont presque tous originaires du cap
de Bonne-Espe'rance. On en connaît maintenant neuf espèces. Celle
dont nous donnons ici la figui’e est cultivée en Europe depuis une
trentaine d’années. On la plante dans la terre de bruyère et en pot
afin de la rentrer pendant l’hiver dans l’orangerie , où il faut la pla-
cer près des fenêtres. Elle fleurit en avril et mai. On la multiplie de
caïeux et de graines.
La racine du Galaxia fleur d’Ixia est une bulbe arrondie , un peu
comprimée, roussâtre ; elle produit une tige grêle, droite , simple,
légèrement comprimée dans sa partie inférieure , et garnie de trois
à cinq feuilles linéaires , presque ensiformes, engainantes par le bas,
plus courtes que la tige. Les fleurs, violettes, ou purpurines, ou lilas ,
ou enfin blanches dans une grande partie de leur étendue, avec le
centre couleur de rouille , sont disposées au nombre de trois à cinq
au sommet de la tige, en épi court et serré, et chacune d’elles est
munie à sa base d’une spathe formée de deux folioles scarieuses, embras-
sant l’ovaire et se terminant par trois pointes aiguës. La corolle est
monopétale, à tube grêle , égal à la longueur du limbe qui est partagé
440
eu six divisions oblongues , obtuses , planes , ouvertes eu roue. Les
étamines, au nombre de trois, ont leurs fîlamens réunis, au moins
jusqu’à moitié de leur longueur, en un faisceau cylindrique de cou-
leur brune, et ils portent à leur sommet des anthères droites, linéai-
l’es, violettes , rapprochées entre elles et à deux loges longitudinales.
L’ovaire est arrondi , caché par les folioles de la spathe , surmonté
d’un style droit, filiforme, divisé supérieurement en trois stigmates
étalés, légèrement barbus à leur sommet. Le fruit est une capsule à
trois loges, contenant plusieurs graines.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 44o.
Fig. I et 2. Folioles de la spathe. Fig. 3. L’ovaire , le style et les stigmates.
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j* Jir-fsa
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IPOMÉA REMARQUABLE. IPOMÆA INSl-
GmS. V-
Pentandrie-Moiiogjnie. Famille des Convolvulacées.
Caractère générique.
Calyx 5-partitiis, nudus. Corolla i-petala, campanulata infun-
dibuliformisve , 5 - plicata. Stamina 5. Ovarium superum ; stylo
simpUci; stigmate capitato, 2-5-lobo. Capsula 2-5-locularis , poly-
sperma.
Caractères spécifiques et Synonymie.
IPOMÆA caule herbaceo , glabro , volubili; foliis palmatis,
septem vel quinque-lobis ; Jloribus cymosis , subpaniculatis ; calyce
brevi , obtus o ^ convexo.
IPOMÆA insignis. Hortulan. Gall.
IPOMÆA paniculata. Edwars, Bot. Regist. n. et t. 62.
IPOMÆA Mauritiana. Jacq. Hort. Schœnbr. 2. p. 3g. t. 200.
CONVOLVULUS paniculatus. Linn. Spec. 2^3. — Willd.
Spec. I . p. 865.
PAL-MODECCA. Rheed. Hort. Malab. ii.ioi.i. 49*
Cette espèce est originaire de la côte du Malabar. On la cultive
en France depuis quelques années, et en Angleterre depuis 1799.
M.Boursault et AI. Noisette, chez lesquels nous l’avons vue, nous l’ont
donnée sous le nom à'Ipomœa insignis, et elle a effectivement beau-
coup de rapports avec cette plante ; mais cependant elle en diffère assez,
par ses feuilles palmées, pour être regardée comme distincte ,* et nous
avons reconnu , en consultant les auteurs , qu’il fallait la rapporter à
V Ipomœa paniculata ào Botanical Register , etc. On la plante en
pot qu’on tient toute l’année enfoncé dans la tannée de la serre
chaude. Elle fleurit en août, septembre et octobre. On la multiplie
en partageant les racines qui sont formées de plusieurs tubercules
allongés, cylindriques, brunâtres en dehors, et îactescens intérieu-
rement, ainsi que toute la plante.
Ces racines produisent une ou plusieurs tiges herbacées , cylindri-
ques, de la grosseur d’une plume à écrire, rameuses, volubiles,
44 1
hautes de douze à quinze pieds, garnies de feuilles alternes, pe'-
tiole'es , glabres et luisantes en dessus , d’un vert plus clair en dessous ,
palmées , partagées au delà de moitié en cinq à sept lobes ovales-
lancéolés , quelquefois en trois seulement. Les fleurs sont grandes ,
d’une couleur purpurine claire , disposées en espèce de cime pani-
culée, et portées, au nombre de six à dix, sur des pédoncules axillai-
res , cylindriques et ramifiés. Leur calice est formé de cinq folioles
courtes, ovales, concaves en dedans , convexes en dehors , presque
égales , serrées autour de la base du tube de la corolle qui est mo-
nopétale, infondibulifoi’rae, à limbe partagé jusqu’à moitié en cinq
lobes entiers ou légèrement échancrés. Les étamines sont au nombre
de cinq , à filamens inégaux , plus courts que le tube de la corolle ,
insérés dans sa partie inférieure qui est sensiblement rétrécie, et ter-
minés par des anthères ovales-oblongues, à deux loges longitudinales
s’ouvrant sur les côtés. L’ovaire est supère, ovale-conique , surmonté
d’un style filiforme qui se termine par un stigmate à deux lobes. Nous
n’avons pas vu le fruit.
es.fa
pouiee roiuaiHj
PHALANGÈRE LILIFORME. PHALANGIUM LI-
LIASTRUM. If.
Hexandrie-Monogynie. Famille des À sphodélées .
Caractère générique.
Ca\yx nullus. Corolla profundè 6-pariita. Stamina 6\fdamentis
fdijormibus , glabris. Ovariura superuni ; stjlo simplici. Capsula
"^-locularis, "S-valvis ; seminibus aiigulatis.
Caractères spécifiques et Synonymie.
PHALANGIUM foliis planis ; scapo si/nplicissimo ; corollis
campanulatis ; staminibus declinatis ; racemis simplicibus.
PHALANGIUM liliaslrum. Poir. Dict. Enc. 5. p. 2/^5. — Red.
LU. t. 255.
PHALANGIUM magno Jlore. Bauh. Pin. 29.
ANTHERICUM Liliastrum. Linn. Spec. p. 44^-
HEMEROCALLIS Liliastrum. Linn. Spec. ed. i.p. 324.
LILIASTRUM Alpinum minus. Tournef. Inst. 369.
Vulgairement Lis Saint-Bruno.
Les Phauangères {Phalangium) sont une division du genre An-
ihericum de Linné, dont elles diffèrent principalement, parce qu’elles
ont les fîlamens de leurs étamines glabres et non velus. On en connaît
aujourd’hui quarante et quelques espèces qui, pour la plus grande
partie , sont exotiques j quelques-unes seulement sont indigènes. Du
nombre de ces dernières est la Phalangère liliforme, qui croît natu-
rellement en France dans les montagnes de Provence, de Dauphiné,
et en Suisse, en Italie, en Allemagne, etc. Dans lesjardins on la plante
dans une terre substantielle , à une exposition un peu ombragée et
fraîche , plutôt qu’au grand soleil. Comme elle craint les fortes ge-
lées , surtout lorsqu’il n’y a pas de neige , il est bon dans les hivers
rigoureux de la couvrir avec de la litière ou de la paille. On la mul-
tiplie ordinairement en séparant ses racines, et cette opération doit
se faire en automne. Ses fleurs paraissent en juin, et peu après ses
feuilles se dessèchent.
Les racines de cette plante sont formées d’un faisceau de fibres
charnues ; elles donnent naissance à plusieurs feuilles linéaires ,
442
l
planes , aiguës , très-glabres comme toute la plante , à peu près aussi
longues que les tiges, à la base desquelles elles sont toutes placées.
Celles-ci sont cylindriques , droites , hautes d’un pied à dix dix-huit
pouces , nues dans leur partie inférieure , terminées par quatre à cinq
fleurs dans les plantes sauvages , et quelquefois par douze à quinze
dans celles qui sont cultivées. Ces fleurs sont assez semblables , pour
la forme et la couleur, à celles du Lis ordinaire, mais inodores et
moitié plus petites , tournées du même côté , munies à leur base de
bractées foliacées, portées sur des pédoncules longs de trois à six
lignes, et disposées en une belle grappe simple. La corolle est mono-
pétale , campanulée, divisée très-profondément et presque jusqu’à sa
base en six divisions oblongues - lancéolées , très-minces. Les étami-
nes , au nombre de six , ont leurs filamens glabres , filiformes ,
insérés à la base des divisions de la corolle, près de moitié plus courts
que celle-ci, et terminés par des anthères oblongues. L’ovaire est
ovale-oblong , supère , surmonté d’un style de la longueur de la co-
rolle, incliné ainsi que les étamines , et terminé par un stigmate un
peu épais, à trois côtés. Le fruit est une capsule ovale, s’ouvrant en
trois valves, et divisée en trois loges contenant chacune plusieurs
graines anguleuses.
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I
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I
I
. ~2^ ///rr, f/y v/yyy .
■
LILAS COMMUN. SYRINGA VULGARIS. 5
Diandrie-Monogynie. Famille des Jasminées.
Caractère générique.
Calyx I - phjllus , 4 - dentatus. Corolla i - petala , tiibulosa , regu-
laris ; limbo ^-partito. Stamina 2, intrà tiibum. Ovarium superum;
stylo simplici ; stigmate i-lobo. Capsula ovata , compressa , 2-locula-
ris , medio 2-oalyis , 2-sperma.
Caractères spécifiques et Synonymie.
SKRINGJ foliis cordato-ovatis ; Jloribus pyramidato-paniculatis,
terminalibus ; capsulis siibcompressis .
SYRINGA vulgaris. Linn. iS/iec. 11. — Herb. t. 265.
SYRINGA cærulea Bauh. Pin. 3g8. — Clus. Hisi. 58.
.SYRINGA jlore cæruleo seu Lilac. J. Bauh. Hist. i. p. 204.
LILAC vulgaris. Lam. Dict. Enc. 3. p. 5i2.
LILAC Matthioli. Tournef. Inst. 601.
Le Lilas commun est originaire du Levant et de la Perse, mais il
est aujourd’hui acclimaté dans une grande partie de l’Europe : en
France , en Angleterre , en Allemagne , en Suisse, etc. , où il croît
comme spontanément dans les haies et les buissons. On doit son in-
troduction dans les jardins à un ambassadeur de Ferdinand , I". em-
pei’eur d’Allemagne; Augier Ghislen de Busbecq, qui l’apporta de
Constantinople à Vienne vers 1 502 ; et, quarante ans plus tard, en 1601,
lorsque Clusius publia son histoire des plantes , ce charmant arbrisseau
était déjà, selon cet auteur, répandu dans beaucoup de jardins de
l’Allemagne. Il se multiplie avec la plus grande facilité par les graines
et par les rejets nombreux qui naissent de ses racines. Il n’est pas dé-
licat sur la nature du terrain , car il vient assez bien dans les lieux les
plus arides , et il n’est pas rare d’en voir croître dans les fentes des
vieilles murailles. Ses fleurs paraissent à la fin d’avril ou au commen-
cement de mai ; elles ont une odeur agréable.
Le Lilas est un grand arbrisseau qui, lorsqu’on le force à pousser
sur une seule tige, s’élève à la hauteur de quinze à vingt pieds sur
un tronc assez droit, de grosseur médiocre, couvert d’une écorce
443
grisâtre; mais, lorsqu’on le laisse croître en liberté, il produit une
multitude de rejets et forme un épais buisson qui n’a pas plus de dix
à douze pieds de hauteur. Ses rameaux sont opposés , cylindriques ,
glabres , garnis de feuilles pareillement opposées , ovales en coeur,
pointues , pétiolées, très-glabres et d’un beau vert. Ses fleurs sont
nombreuses , le plus souvent purpurines , tirant sur le bleu dans
une variété et blanches dans une autre, pédicellées, le plus souvent
disposées en deux panicules pyramidales , droites , terminales et
d’un très-bel aspect. Leur calice est court , monophylle , à quatre
dents. La corolle est monopétale, tubulée, [terminée par un limbe à
quatre lobes ovales , étalés horizontalement , et un peu creusés en
cuillère. Les anthères , au nombre de deux, sont attachées dans l’in-
térieur du tube et près de son orifice. L’ovaire est supère , oblong ,
surmonté d’un style tei’miné par un stigmate un peu épais et bifide.
Le fruit est une capsule ovale-lancéolée , comprimée , divisée inté-
rieurement en deux loges , contenant chacune une ou deux graines
bordées d’une aile membraneuse,
/* yXvjv /'l/tj-
I
CAMELLI SASANQUE.C^.^ŒLZ,/^ SASAjSQUA.^
Alonadelphie-Polyandrie. Famille des Théacées.
Caractère générique.
Calyx 5-partitiis, coriaceus , squamis plurimis minoribus injrà
cinctus. VeidXdi 5, basi coalita. niimerosa ; filainentis infrà
coalitis incoronaniy cui petala adnascuntur, Ovavmm superiim. Cap-
sula 5-5-cocca , 5-5-sperma.
Caractères spécifiques et Synonymie.
CAMELLI A ramis patuUs pendidisqiie ; foliis ovatis , obtuse
serratis ; Jloribus terminalibus , axUlaribusque , subsessdibus.
CAMELLIA sasauqua. Thunb. Flor. Jap. ayS. t. 29. — Cavan.
Dissert. 6. p. 5o6. Jîg. 2. — Willd. Spec. 5. p. 842. — Edwards,
Bot. Regist. t. 12.
SASANKJVA. Koempf. Amœn. 853.
Ce n’est que depuis 1811 que ce charmant Camelli a été trans-
porté en Angleterre ; et peu après il est venu enrichir nos jar-
dins. Il est originaire du Japon, et est aussi cultivé à la Chine. On
en possède plusieurs variétés à fleurs blanches plus ou moins doubles ;
celle que nous avons fait figurer nous a été communiquée par
M. Boursault, et nous en avons vu chez M. Cels une très-jolie variété
à fleurs roses très-doubles. Toutes ces variétés se plantent en pot ou
en caisse dans du terreau de bruyère , et on les rentre dans la serre
tempérée pendant l’hiver. On les multiplie de marcottes ou de bou-
tures; ces dernières, pour réussir, doivent être faites dans des pots
mis sur couche ou dans la tannée de la serre chaude , et recouverts
de cloches de verre. Nous avons vu la variété à fleurs blanches en
septembre et octobre , et celle à fleurs roses en mars et avril.
Les feuilles de cet arbrisseau , selon Thunberg , conservent une
odeur très-agréable. Les femmes japonaises emploient leur infusion
pour se laver les cheveux. On les mêle quelquefois au thé pour lui
donner un parfum agréable. Lord Macarîney nous apprend qu’on
retire de ses graines une huile aussi bonne que celle de l’olive, et
dont on fait un grand commerce à la Chine.
444
Le Camelli sasanque forme dans son pays natal un grand arbris-
seau ou un arbre me'diocre; dans nos serres sa tige s’élève à dix
ou douze pieds, en se divisant en rameaux nombreux, allonge's ,
grêles , très-étalés ou même tout-à-fait pendans. Ces rameaux sont
cylindriques , glabres, roussàtres, garnis de feuilles e'parses, briève-
ment pétiolées , ovales , un peu coriaces , persistantes , glabres , lui-
santes, bordées de dents peu profondes. Ses fleurs sont ordinaire-
ment blanches , larges de quinze à dix-huit lignes , légèrement odo-
rantes , solitaires ou groupées cinq à six ensemble au sommet des
rameaux, quelquefois axillaires dans les aisselles des feuilles supé-
rieures. Leur calice est composé de cinq à six folioles écailleuses ,
arrondies, concaves, caduques. La corolle, dans les fleurs simples, est
formée de cinq à six pétales ovales-oblongs, échancrés à leur sommet,
libres et non adhérens à leur base et moitié plus grands que le calice ;
dans les fleurs doubles, il y a plusieurs rangs de pétales. Les étamines
sont très-nombreuses , à fîlamens moitié plus courts que la corolle ,
très-légèrement adhérens par leur base en plusieurs faisceaux insérés
au réceptacle, portant à leur sommet de petites anthères arrondies ,
comprimées, à deux loges. L’ovaire est supère, un peu velu, sur-
monté de cinq styles un peu inégaux, terminés chacun par un stigmate
simple. Nous n’avons pas vu le fruit.
Marrnà
C UUK'lllC
,urj^r//yua
sasaiit|ue.
LIT-CHI DE CHINE. EUPHORIA LITCHI. î)
Octandrie-Monogynie. Famille des Sapîndées.
Caractère générique.
Calyx \-phjlliis , 5-fidus. Petala 5, caljci Stamina 8-
lO. Ovarium superiim, didjmum ; stylo unico ; stigmatibus 2. Drupa
geminata , altéra plerumquè abortiva , altéra sphærica , fœta nu-
cleo i-spermo.
Caractères spécifiques et Synonymie.
EUPHORIA foliis imparipînnatis f folioUs ovato-lanceolatis ,
utrinquè glabrls ; Jloribus panicidatis ; fructibus scabris.
EUPHORIA Lit-chi. Desf. Hort. Reg. Par. p. 169.
EUPHORIA punlcea. Lam. Dict. Enc. 3. p. 5’j5.
SAPIN DUS edulis. Vahl, Symb. 5. p. 55.
DIMOCARPUS Lit-chi. Willd. Spec. 2. p. 346.
SCYTALIA Chinensis. Gæertn. Frut. i. p. 197. t./^2./.5.
LITCHI Chinensis. Sonnerat, Uoyag. 2. p. 180. t. 129.
Le Lit-chi de Chine croît naturellement dans les provinces méridio-
nales de cet empire, au Tunquin et à la Cochinchine. Son fruit con-
tient une pulpe bonne à manger, d’une saveur délicieuse, qu’on peut
comparer à celle d’un excellent raisin muscat ; il est très-estimé dans
le pays où il croît , et on l’y cultive avec soin. Cet arbre intéressant a
été transporté de la Chine à l’ile de France par M. Poivre , et de là à
Cayenne où il a bien réussi , et où probablement il pourra s’acclima-
ter complètement. 11 y a quelques années que nous possédons le Lit-
chi en France ; mais il ne pourra jamais y être qu’un objet de curiosité,
parce qu’il faut le laisser constamment dans la serre chaude. Nous en
avons vu un bel individu en fleur, au mois de mal 1822, chez M. Ful-
chiron , à Passy. On le multiplie de marcottes.
Dans les pays où il est indigène, le Lit-chi forme un petit arbre de
quinze à vingt pieds de hauteur; dans nos serres, il ne s’élèvera peut-
être jamais au delà de dix à douze pieds. Ses feuilles sont alternes ,
ailées sans impaire , composées chacune de six à huit folioles ovales-
lancéolées , glabres des deux côtés, luisantes en dessus et d’un beau
445
vert. Ses fleurs sont blanchâtres , petites , porte'es sur de très-courts
pëdicelles , munies à leur base de petites bractées caduques , et ra-
massées trois à six ensemble par petits paquets le long des ramifica-
tions d’une vaste panicule composée d’une vingtaine de principaux
rameaux, de manière que chaque panicule située à l’extrémité des
branches porte peut-être trois à quatre mille fleurs. Leur calice est
monophjlle, partagé jusqu’à moitié en cinq découpures ovales. La
corolle est composée de cinq pétales oblongs , velus, alternes avec
les divisions calicinales, et insérés à la base des sinus formés par cel-
les-ci. Les étamines, au nombre de huit à dix, sont insérées autour
de la base de l’ovaire et sur le bord interne d’un disque qui occupe
presque tout le fond de la fleur; ce disque est charnu, un peu convexe,
à dix lobes peu prononcés , et la partie qui environne l’ovaire est
creusée en son bord interne de dix petits trous dans lesquels sont in-
sérés les filamens des étamines qui sont velus, un peu plus longs que la
corolle et le calice , chargés à leur sommet d’anthères ovales-oblon-
gues, à deux loges longitudinales. L’ovaire estsupère, à deux lobes ar-
rondis, du milieu desquels s’élève un stjle court , épais, terminé par
deux stigmates divergens : quelquefois l’ovaire est à trois lobes, et il y a
alors trois stigmates. Un seul des lobes de l’ovaire se développe ordinai-
rement et devient un drupe de la grosseur d’une moyenne prune ,
revêtu d’une peau chagrinée, d’un rouge foncé, sous laquelle on trouve
une pulpe molle , aqueuse , d’un goût exquis, et au milieu de laquelle
est un noyau noirâtre , fort dur et contenant une seule graine assez
grosse.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 445.
Fig. J. Un pétale. Fig. 2. Une fleur entière. Fig. 3. L’ovaire porté sur son dis.
que, le style et lesstigmates. Fig. 4.Uneétamine : cesquatrefiguressont représentées
plus ou moins grossies. Fig. 5. Un fruit : il a été peint d’après un dessin chinois
qui nous a été communiqué par M. Noisette. Fig. 6. Noyau en partie dépouillé de
sa pulpe. Fig. ’j. Une feuille vue au cinquième ou sixième de sa grandeur. Fig. 8.
Un des plus petits rameaux de la panicule.
TUBÉREUSE DES INDES. POLYANTHES TU-
BEROSA. -n.
Hexandrie-Monogynie. Famille des Asphodélées.
Caractère générique.
Calyx Corolla i-petala , infundibuUformis ; limbo 6-Jido ^
patulo. Stamina 6, faiici corollœ inserta; antheris longis. Ovarium
semi-inferum ; stjlo simplici; stigmate Z-fido. Capsula '^-locularis ,
poljsperma ; semmibus planis, gemino ordine dispositis ,
Caractères spécifiques et Synonymie.
POLYANTHES foliis linearibus , canaliculatis , caule breviori-
bus ; Jloribus alternis , spicatis.
POLYANTHES tuberosa. Linn. Spec. 455. — Willd. Spec. 2.
p, 164. — PoiR. Dict. Enc. 8. p. 129. — Edwards, Bot. Regist. n. 63.
HYACINTHUS Lndicus , tuberosus , flore Narcissi. Bauh.
Pin. 47-
HYACINTHES Indiens , serotinus , flore amplo , albo , odora-
tissimo. Mûris. Hist. 2. s. 4 • t. \2.f. 23.
La Tubéreuse est originaire des Indes, d’où la beauté et la bonne
odeur de ses fleurs l’ont fait transporter dans presque tous les pays
du monde où l’amour des plantes s’est répandu. C’est de Perse , dit-
on, qu’elle a été apportée en France vers i632. D’abord cultivée aux
environs de Toulon, c’est de là que le reste de l’Europe l’a reçue,
comme c’est encore en grande partie ce canton de la Provence qui
est en possession d’en fournir aux pays du nord de la France et de
l’Europe , où cette plante vit rarement plus d’une année, parce que
les ognons qui ont fleuri ne donnent pas de nouvelles fleurs les an-
nées suivantes, et que, pour en faire produire à leurs caïeux, il
faudrait attendre trois ou quatre ans , et leur donner beaucoup de
soins dont on est dispensé en se procurant chaque année , en hiver
ou au printemps , de nouveaux ognons que les Provençaux et les Gé-
nois répandent à bon marché dans le commerce.
Il paraît que dans les provincesdu midi, où l’on peut cultiver fa-
cilement la Tubéreuse , on ne la propage le plus souvent que par ses
446
caïeux ; car, jusqu’à présent, on n’en connaît qu’un petit nombre de
variétés , tandis que la plupart des plantes qu’on a beaucoup multi-
pliées par les semis en ont produit une multitude. Les variétés de la
Tubéreuse se réduisent à la TubeTeuse semidouble, à celle à fleurs
pleines, à celle à fleurs plus petites; une quatrième variété a les feul-
les panachées ou plutôt rayées de jaune blanchâtre.
Dans le climat de Paris on plante les ognons de Tubéreuse en pot ,
depuis le mois de février jusqu’en avril, afin de jouir plus facilement
des fleurs, et afin d’en avoir à différentes époques. Les pots se placent
ensuite sur couche et même sous châssis pour hâter davantage leur
végétation ; dans tous les cas, il faut les tenir à l’abri du froid et ne
les exposer à l’air libre que lorsque les gelées ne sont plus à craindre,
et ne les enlever des couches que lorsque les fleurs sont près de s’é-
panouir. Celles des ognons les premiers plantés commencent à pa-
raître en juin et juillet, les autres en août et septembre.
La racine de la Tubereuse des Indes est une bulbe ovale-oblongue ,
munie à sa base d’un plateau un peu épais, d’où sortent en dessous beau-
coup défibrés; elle produit une tige cylindrique, simple, droite, très-
glabre ainsi que toute la plante, haute de trois à quatre pieds, garnie, à
sa base et dans sa longueur, de feuilles alternes, linéaires-lancéolées ,
canaliculées, aiguës, d’un vert gai, diminuant de longueur à mesure
qu’elles approchent de la partie supérieure. Les fleurs sont blanches ,
quelquefois légèrement teintes de rose à l’extérieur, douées d’une odeur
très-suave, sessiles, alternes et quelquefois géminées dans les aisselles
des feuilles supérieures, dont les dernières ne sont plus que des espèces
d’écallles courtes, ovales et presque membraneuses. Ces fleurs for-
ment, par leur rapprochement au nombre de quinze à vingt-cinq,
un bel épi qui termine la tige. Elles n’ont point de calice; leur co-
rolle est monopétale, infondibuliforme, à tube long, un peu courbé,
et à limbe évasé, partagé en six découpures ovales- oblongues. Leurs
étamines, au nombre de six , ont leurs filamens courts, insérés dans le
haut du tube , et ils portent des anthères linéaires. L’ovaire est ovoïde ,
adhérent dans plus de sa moitié inférieure avec la corolle, surmonté
d’un style cylindrique de la longueur du tube, terminé par un
stigmate trifide. Le fruit est une capsule ovale , presque à trois faces ,
â trois valves, à trois loges, contenant des graines nombreuses, pla-
nes, semi-orbiculaires , superposées sur deux rangs.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 446.
Fig. I. L’ovaire , le style et le stigmate.
é
PHLOMIDE QUEUE DE lAOlS.PHLOMIS LEONU-
RUS. 5
Didynamie-Gymnospermie. Famille des Labiées.
«V» t x\%xxx«x«
Caractère générique.
Calyx \-pliyllus , angulatiis y 5-dentatus. Corolla i - petala y ob-
longa y labiata ; labio superiore villoso , fornicato , sub-i-fido ; in-
feriore "S-Jido. Stamina 4, didjnama ; andieris non punctatis. Ova-
rium superumy /^-lobwn ; stylo simplici ; stigmate :i-Jido. Semina 4>
in calyce persistenie recondita.
Caractères spécifiques et Synonymie.
PHLOMIS caule fruticoso ; foUis lanceolatiSy serratis; calycibns
decagonis , decerndentatis , mnticis ; corolla longissimd.
PHLOMIS Leonurus. Linn. Mant. 412 — Willd. Spec. 5.p. 127.
— CuRT. Bot. Magaz. n. et t. 478.
LEONURUS Capitis Bonæ Spei. Breyn. Cent. 171. i. 86. —
Seb. Mus. i. p. 22. t. i.
SIDERITIS JfricanUyJlore aureo oblongo.^k.^T\i. Jet. 2. p. 5'j.
STACHYS JJHcana frutescens angustifolia y flore longissimo
phœniceo, Leonurus dicta. Hist. 5. p. 383. s. ii. t. 10. fl. ij.
LEONOTIS Leonurus. Ait. Hort. Kew.
U A Phlomide queue de lion est un e plante superbe , l’une des plus
belles de toute la nombreuse famille des labiees. Elle est originaire
du cap de Bonne-Espérance , d’où elle a été apportée en Europe il
y a environ cent dix ans ; et depuis cette époque elle fait un des plus
magnifiques ornemens des jardins , par la grandeur, le nombre et
l’éclat de ses fleurs qui durent ou se succèdent depuis le mois de sep-
tembre jusqu’en novembre. On la plante en pot ou en caisse, afin
de la rentrer pendant l’hiver dans l’orangerie. On peut la multiplier
de graines ; mais , comme elle reprend très-facilement de boutures ,
on préfère ordinairement ce moyen par lequel on se procure des
plantes qui donnent plus promptement des fleurs.
La tige de la Phlomide queue de lion est frutescente; elle peut s’é-
lever à cinq ou six pieds de hauteur en se divisant en rameaux, dont
les plus jeunes sont en partie herbacés, pubescens , profondément
447
sillonnes, à quatre angles obtus. Les feuilles sont lancéolées, éga-
lement dentées, glabres en dessus, pointées sur de courts pétio-
les et opposées de même que les rameaux. Les fleurs sont sessiles ,
très-grandes et très-belles , d’un jaune orangé, tirant sur le rouge
de feu , disposées quarante à cinquante et plus ensemble par ver-
ticilles écartés , et formant dans la partie supérieure des rameaux un
magnifique épi interrompu. Ces fleurs sont munies, à leur base, de
nombreuses bractées linéaires, très-aiguës, formant une sorte de col-
lerette. Le calice est tubulé, trois fois plus court que la corolle ,
à peine pubescent, à dix angles et à dix dents alternativement plus
longues et plus courtes. La corolle est monopétale, longue d’en-
viron deux pouces, tubulée dans plus de la moitié de son étendue,
partagée dans le reste en deux lèvres, dont la supérieure presque
droite , un peu en voûte, très-velue ainsi que presque tout le tube ;
et l’inférieure beaucoup plus courte , presque glabre , à trois divisions
ovales. Les étamines, au nombre de quatre , sont didjnames ; elles
ont leurs filamens velus dans la moitié de leur longueur, insérés dans
le haut du tube , cachés sous la lèvre supérieure , et terminés par des
anthères à deux lobes et non ponctuées. L’ovaire est supère , à
quati’e lobes, en partie enveloppé par un disque irrégulier et sur-
monté d’un style filiforme, terminé par deux stigmates inégaux. Le
fruit consiste en quatre graines oblongues, placées au fond du calice
persistant.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 447.
Fig. I. La corolle fendue longitudinalement et étalée afin de faire voir les éta-
mines. Fig. 2. L’ovaire et le style.
J*
Sar/vo
ALPINIE PENDANTE. ALVINIA NÜTANS. ¥
^Ïoiiandrie-Monogynie. Famille àes Amomées.
Caractère générique.
Caljx 2-phjllus; foliolo mteriori 2-Jîdo. Corolla
limbo 54obo, incequali. Stamen \ \ filamento exlrà antheram 2-locu-
larem non eloîigato. Ovarium inferuni ; stjlo longitudine fdaine7iti,
in sulco antheræ recepio; stigmate simplici. Capsula carnosa, 5-vaIois,
poljsperma.
Caractères spécifiques et Synonymie.
ALPINIA foliis angusto-lanceolatis , glaberrimis ; racemis ter-
minalibus, nutantibiis ; labo medio corollce maximo , carinato.
ALPINIA luitans. Roscoe. in Linn. Transact. 8. p. 546. —
Smith. Exot. Bot. 2. p, g3. t. 106.
GLOBBA nutans. Linn. Mant. 170. — Willd. Spec. i. p. i55.
— Redouté, LU. i. t. Co.
GLOBBA sjloestris major. Vcosivn. Ambom. Ç>. p. 140.^.62.
RENEALMIA nutans. Andrew. Beposit. n. et t. 36o.
L’A LP I NIE pendante est originaire des Indes orientales et des Mo-
luques , où elle croit sur les bords des bols et au pied des collines.
Ses tiges servent à faire des cannes à peu près comme le Bambou.
Ses feuilles, e'tant séchées au feu, se racornissent et se roulent de
manière à former une sorte d’étui dont les Malais se s>ervent pour j
mettre du Riz cuit. On cultive cette plante eu Europe depuis une
trentaine d’années. Elle fleurit au printemps. Il faut la tenir toute
l’année dans la serre chaude.
Sa racine est tubéreuse, rampante; elle produit plusieurs tiges
di’oites , simples , qui dans le pays natal de la plante acquièrent dix-
huit a vingt pieds de hauteur , mais qui dans nos serres ne s’élèvent
guère à plus de six pieds. Ces tiges sont garnies de feuilles étroites ,
lancéolées, alternes , longues de quinze à vingt pouces , très-glabres,
rétrécies à leur base en une gaine embrassante dont les bords sont
garnis de cils laineux, et elles se terminent, lors de la floraison, par
une longue grappe de fleurs mêlées de blanc, de rouge et de jaune,;
ces fleurs sont pendantes avant de s’ouvrir, mais elles se relèvent
448
ensuite graduellement. Leur calice est formé de deux folioles dispo-
sées sur deux rangs ; l’extérieure, qui est la plus petite, est engainante
et velue à sa base , ciliée sur les bords , elle s’ouvre latéralement en
se déjetant du côté supérieur; la foliole intérieure est tubuleuse à sa
base , divisée en deux lèvres dont la supérieure est large , ovale-
arrondie, ciliée à son sommet, et l’inférieure est profondément
divisée en deux lobes étalés et oblongs. La corolle, soudée avec la
foliole interne du calice , est tubuleuse à sa base , partagée en trois
lobes , dont les deux latéraux sont très-courts , tandis que le lobe du
milieu est très-grand, courbé en forme de carène , sinué en ses bords,*
d’une couleur orangée en dessous , et bigarré en dessous de taches
rouges et orangées. Le tube entier de la corolle est rempli d’une li-
queur visqueuse et sucrée , qui suinte d’un nectaire épais, charnu ,
ridé, jaunâtre, placé au fond de la fleur et ressemblant pour la forme
à une dent molaire. Il n’y a qu’une étamine dont le filament , inséré
au fond de la fleur, est large, plane , dilaté dans sa partie supérieure
en deux cylindres rapprochés , tronqués , formant les deux loges de
l’anthère. Du milieu du nectaire s’élève un style filiforme , blanc ,
comprimé , parallèle au filament de l’étamine , traversant entre
les deux loges de l’anthère, et portant à son sommet un stigmate
velu , en forme de coupe à demi fermée. L’ovaire , qui est infère et
hérissé de poils, devient, selon Rumphius, une capsule à trois valves,
recouverte d’un tissu cellulaire mou et charnu, et elle contient quel-
ques graines noires, globuleuses, couvertes d’une poussière jaunâtre.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 448.
Partie supérieure d’une tige en fleur ; elle est représentée environ au tiers de sa
grandeur naturelle. Fig. i . Partie inférieure de la fleur , avec l’étamine et le style
de grandeur naturelle.
I
'
I
PELARGONIUM AIGUILLONNÉ. PELARGONIUM
ECHINATUM. !>
Monadelphie-IIeptandrie. Famille des Géraniées.
Caractère générique.
Caljx 5-partitiis; lacinid supremâ latiore, desinente in tubicm
capïllarem , nectariferwn , secits pedunculuin decnrrentem. Corolla
S-petala^ irregularis ; petalis duobus superioribus plerumquè latio-
ribus. Stamina lo, monadelpha, quorum 3 ( rariàs 5 ) castrata.
Oya.rium superum ; stjlo simplici ; stigmatibus 5. Capsulæ 5, i-sper-
?næ , aristatce , ad basin recepiacidi rostrati; aristis spiralibus in-
trorsiun barbatis.
Caractères spécifiques et Synonymie.
PELARGONIUM caule crasso , camoso , stipulis persisientibus
et spinescentibus tecto; foliis ovato-cordatis , sublobalis , crenatis ;
umbellis mulüfloris.
PELARGONIUM echliiatum. Curt. Bot. Magaz. n. et t. 5o3,
— WiLLD. Spec. 3. p. 675.
PELARGONIUM hamatum. Jacq. Hort. Scjiœnbr. 2. p. 7.
t. i58.
La tige du Pélargonium aiguillonné est charnue, un peu ligneuse,
de la grosseur du doigt, haute d’un à deux pieds, divisée en rameaux
chargés d’aiguillons recourbés , formés par les anciennes stipules qui
persistent après la chute des feuilles. Celles-ci sont éparses , rappro-
chées les unes des autres , pétiolées , un peu ovales , échancrées en
cœur à leur base , partagées en leurs bords en trois lobes arrondis ,
crénelés; leur surface est couverte d’un duvet grisâtre, et elles sont
cotonneuses et blanchâtres en dessous, ce qui les rend molles au tou-
cher. Les rameaux qui portent les fleurs sont herbacés , dépourvus
d’aiguillons, garnis de feuilles opposées, beaucoup plus petites que
celles qui sont sur les rameaux persistans , et munies de stipules
membraneuses , nullement épineuses. Les fleurs sont blanches ,
disposées , au nombre de cinq à huit, en ombelles portées sur de
longs pédoncules latéraux et inclinés avant la floraison ; la base de
449
chaque ombelle est accompagnée d’une collerette formée d’autant
de bractées ovales-oblongues qu’il j a de fleurs. Leur calice est mono-
phylle, partagé , presque jusqu’ à sa base , en cinq folioles oblongues ,
ciliées, moitié au moins plus courtes que les pétales, et dont la supé-
rieure se prolonge à sa base dans presque toute la longueur du pédi-
cule. La corolle est composée de cinq pétales cunéiformes, un peu
échancrés en cœur , très-ouverts , les deux supérieurs marqués de
plusieurs taches d’une belle couleur pourpre, plus rapprochés entre
eux et un peu plus grands que les trois inférieurs. Les fîlamens des
étamines sont au nombre de dix, réunis ensemble par leur partie
inférieure ; cinq d’entre eux plus longs et portant des anthères , les
cinq autres plus petits et toujours stériles. L’ovaire est supère , ob-
long, velu, surmonté d’un style à peu près cylindrique, à cinq sil-
lons , terminé par cinq stigmates presque filiformes , divergens , re-
courbés en dessous à leur extrémité. Le fruit est formé de cinq capsules
monosperraes, surmontées chacune d’une longue arête plumeuse,^qui,
lors de la maturité , s’écarte de la base de l’axe en se roulant en spirale
et en restant seulement fixée à son sommet.
Cette espèce fleurit depuis le mois de juin jusqu’en octobre. Elle
est originaire du cap de Bonne-Espérance , d’où elle a été introduite
en Europe vers 1789. On la plante en pot dans un mélange de terre
franche et de terreau de bruyère , et on la l’entre dans l’orangerie à
l’automne , quand les premiers froids commencent à se faire sentir.
On la multiplie de graines et surtout de boutures.
I
I
CORIOPE ÉLÉGANT. COREOPSIS ELEGANS. G
Syngénësie-Polygamie frustrauée. Famille des Radiées.
Caractère générique.
Flores radiati ; semijlosculis neutris. Calyx communis simpUci
sérié polfphjlliis, œqualis , erectus , sœpè caliculo patente, poljphjllo
et breviore cinctus. Semiiia compressa , margine membranacea, apice
-i-dentata. Receptaculum paleaceum.
Caractères spécifiques et Synonymie.
COREOPSIS foliis inferioribiis bipinnatis, foliolis oblongo-
lanceolatis ; superioribus qidnque-partitis, linearibiis ; Jloribus termi-
nalibus ; semijlosculis bicoloribus , trilobis.
COREOPSIS Delphinifolia. Lam. Dict. Enc. 2. p. iü8? — Lam.
Illiist. t. 704. 2?
Cette plante nous a été communiquée par M. Grandidier , mar-
chand fleuriste à Paris, qui nous a dit en avoir reçu la graine de
l’Amérique septentrionale. Elle a fleuri pour la première fois dans
son jardin pendant l’été de 1822. Ses fleurs se succèdent sans cesse
les unes aux autres, depuis la fin de juillet jusqu’en septembre ; elles
sont assez grandes , d’un aspect agréable , et les feuilles sont élé-
gamment découpées. Sous tous ces rapports cette espèce est très-
propre à l’ornement des parterres. Elle est annuelle, et ne se mul-
tiplie que de graines.
Ses tiges sont droites , cylindriques , hautes de deux à trois pieds,
divisées en rameaux grêles qui se terminent par des fleurs radiées,
larges de dix-huit à vingt lignes. Ses feuilles inférieures sont deux
fois ailées, pétiolées , à folioles oblongues-lancéolées ; les supérieures
sont sessiles, opposées, composées seulement de cinq folioles linéaires.
Dans chaque fleur le calice commun est ventru, formé de huit écailles
ovales, droites, serrées, et muni à sa base de huit autres petites
écailles formant comme un autre petit calice. Les demi- fleurons , pla-
cés à la circonférence de la fleur, sont d’un beau jaune orangé dans
leur partie supérieure qui est élargie et découpée en trois lobes, et
d’un rouge brun dans leur partie inférieure qui est rétrécie en coin.
45o
Ces demi-fleurons sont stériles. Les fleurons , plus nombreux, qui
forment le disque, sont portés sur un réceptacle plan, et accompa-
gnés chacun à leur base d’une paillette membraneuse , linéaire , plus
courte qu’eux. Chacun de ces fleurons est très-rpetit, d’un rouge brun
dans sa partie supérieure qui est découpée en cinq dents roulées en
dehors ; l’inférieure est tubuleuse et repose sur l’ovaire , lequel est
surmonté d’un style filiforme , terminé par deux stigmates divergens,
roulés en dehors : comme dans toutes les fleurs de cette famille , les
étamines sont au nombre de cinq et réunies par leurs anthères. Cha-
que ovaire devient une graine oblongue, comprimée, brunâtre , au
sommet de laquelle nous n’avons vu aucune dent , ce qui fait une
grande différence entre cette espèce et les autres du même genre.
EXPLICATION.de la planche 45o.
Fig. I. Une moitié du calice. Fig. 2. Un fleuron du centre vu à la loupe, avec
la paillette qui est à sa base.
HÉLONIAS A FEUILLES LARGES, HELONIAS
LATIFOLIA. 11.
Hexandrie-Trigynie. Famille des Colchicacées .
Caractère générique.
CoYoWa. patens , profundissimè ô-partita; laciniis subæqualibus .
^VaimindiQ .,corollœ subæqualia. Owdx'ixxm superum , 'h-^onum ; stylis 5.
Capsula ‘ï>-locularis , polysperma.
Caractères spécifiques et Synonymie.
HELONIAS foliis lanceolatis , nervosis ; jloribus in spicam
ovali - oblongam congestis.
HELONIAS latifolia. Mich. Flor. Bor. Amer. i.p. 212.
HELONIAS bullata. Linn. Spec.^^5. — Amœn. Acad. 3. p. 12.
t. i.f. I. — WiLLD. Spec. 2. p. 275. — Redouté, LU. \ .n. ett.\'5.
— CuRT. Bot. Magaz. n. et t. 747.
Les Hélonias sont des plantes exotiques dont on connaît jusqu’à
présent huit espèces, toutes propres à l’Amérique du nord. Celle
dont il est ici question est originaire de la Pensylvanie et du Ma-
ryland où elle croît dans les lieux humides et marécageux. On la
cultive dans les jardins en Europe depuis plus de soixante ans. On
peut la planter en pleine terre dans du terreau de bruyère j mais le
plus ordinairement on la tient en pot afin de la rentrer pendant l’hi-
ver dans l’orangerie , où l’on est plus assuré de la conserver. Elle
fleurit à la fin d’avril et au commencement de mai. On la multiplie
de graines ou de rejetons éclatés.
La racine de l’Hélonias à feuilles larges est composée de fibres cy-
lindriques , simples ; elle produit plusieurs feuilles oblongues-lan-
céolées , vertes , glabres , longues de trois pouces ou environ , du
milieu desquelles s’élève une tige cylindrique, fistuleuse , droite ,
simple, haute d’un pied ou environ, garnie dans sa partie inférieure
de quelques feuilles lancéolées, chargée dans la supérieure de très-
petites feuilles presque écailleuses, et terminée par un épi ovale-ob-
long , formé de beaucoup de petites fleurs roses, d’une odeur agréable,
portées sur de courts pédicelles dépourvus de bractées à leur base.
45i
Leur corolle est découpée jusqu’à la base en six découpures régu-
lières, oblongues , obtuses. Les étamines , au nombre de six , ont
leurs fîlamens un peu plus longs que les divisions de la corolle, insérés
à leur base et terminés par des anthères à deux loges , attachées par
le milieu de leur face externe. L’ovaire est supère, globuleux, brun,
à trois faces , à trois angles obtus , surmonté de trois petits styles éta-
lés, moitié plus courts que les étamines et à stigmates simples. Le
fruit est une capsule à trois valves, à trois loges, contenant chacune
plusieurs graines ovoïdes.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 452.
Fig. I. Une des divisions de la corolle avec uneétamine. Fig. 2. L’ovaire, les styles
et les stigmates.
PIVOINE A FEUILLES MENUES. PÆOISIA TE-
JSUIFOLIA.ll
Polyandrie-Polygynie. Famille des Helléboracées .
Caractère générique.
Calyx S-phjllus polyphjlhisve , persistens. Corolla 5-petala et po-
Ijpetala. Stamina nwnerosa. Ovaria 2, vel pliira , supera , disco car-
noso cincta; stigmatibus totidem sessilibus, crassis. Capsulæ totidem,
1 - loculares , i - valves , intiis longitudinaliter déhiscentes , polj-
spennæ.
Caractères spécifiques et Synonymie.
P Æ ONIA caule herbaceo ; foliis biternaûm sectis ^ glabris ,
laciniis multipartitis , lineari-subulatis ; Jlore tenninali solitario y
capsidis 2-3, tomentosis , pntentibiis .
PÆONIA tenuifolia. Linn. 748.— WiLLD. Spec.2. p. i225.
— Pall. Ross. 2. p. gS. t. 87. — Decand. Reg. Veg. i. p. 3g4-
— Rot. Magaz. n. et t. 926.
A- l’époque où Linné publiait la seconde édition de son Species plan-
tarum , on ne connaissait que deux espèces de Pivoine : celle qui fait
le sujet de cet article, originaire de l’ükraine et de la Sibérie; et
la Pivoine olïlclnale , naturelle à plusieurs contrées de l’Europe mé-
ridionale , et qui a été connue des anciens. Aujourd’hui les ouvrages
les plus modernes font mention de dlx-sept à dix-huit espèces de
Pivoines. Plusieurs de ces plantes sont cultivées pour l’ornement de
nos jardins , où elles font un bel effet par leurs grandes et magnifi-
ques fleurs, surtout lorsqu’elles sont doubles. La Pivoine à feuilles
menues n’a pas cet avantage, ou, si la variété à fleurs doubles existe,
nous ne l’avons pas encore vue ; mais ses corolles, quoique simples ,
sont d’un pourpre très-éclatant, et ses feuilles sont très-élégamment
découpées. Elle n’est pas difficile sur le terrain, et se multiplie faci-
lement par la séparation des racines ; opération qu’on peut faire de-
puis la dessiccation de ses feuilles jusqu’au milieu de l’hiver. Elle fleu-
rit à la fin d’avril ou au commencement de mai ; deux mois après ses
feuilles sont sèches.
452
Les racines de cette plante sont rampantes; chargées de tubercules
de la grosseur d’une noisette ; elles produisent des tiges simples , cy-
lindriques, glabres ainsi que toute la plante, hautes d’un pied ou en-
viron , garnies de feuilles alternes, deux ou trois fois ternées , ayant
leurs folioles principales découpées en lanières linéaires , très-étroites ,
d’un beau vei’t. Ses fleurs sont solitaires au sommet des tiges, d’un
rouge pourpre foncé, larges de deux pouces et demi à trois pouces.
Leur calice est composé de cinq folioles concaves , dont trois plus
grandes , à peu près ovales, et deux arrondies, plus courtes, mais
chargées d’une pointe menue, foliacée, plus longue que les autres
folioles. La corolle est formée de huit pétales ovales-cunéiformes ,
insérés au réceptacle. Les étamines sont très-nombreuses , également
attachées au réceptacle entre les pétales et les ovaires ; elles ont leurs
fîlamens rougeâtres , deux fois plus courts que les pétales, et terminés
par des anthères jaunes, oblongues, tortillées sur elles- mêmes après
la fécondation. Les ovaires sont au nombre de deux à trois, quelque-
fois de quatre , supères, d’un rouge foncé , velus , dépourvus de style ,
terminés chacun par un stigmate oblong , comprimé , glabre et de la
même couleur. Il leur succède autant de capsules cotonneuses , di-
vergentes , univalves , à une seule loge , s’ouvrant longitudinalement
par leur coté interne , et contenant plusieurs graines.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 461.
Fig. I. Le calice , les ovaires et une étamine. Fig. 2. Un ovaire coupé horizon-
talement pour faire voir les jeunes graines qui sont à son intérieur.
i
ORANGER DE MALTE. CITRUS AURANTIÜM
MELITÈNSE. 5
Polyadelphie-Icosandrie. Famille des Hespéridées.
Caractère générique.
Calyx 5-Jidus , parvus. Petala 5 , patentia. Stamina u/mVei’ 20;
fdamcntis in cjlindrum disposiiis , et in plura corpora connatis.
Ovarium superum , suhrotundum ; stylo cjlindraceo ; stigmate glo-
boso. Eacca cortice carnoso vesiculis innumeris papidoso , multilo-
cularis , polysperma.
Caractères spécifiques et Synonymie.
CITRUS foliis ovatis , ohlongis , pellucidis ; petiolo subalato ;
fruciibus sphœricis , mediis; cortice subas per o , ruhescente; pulpâ
sanguineo-purpured , pergratè dulci.
CITRUS Aurantium Meliteiise. Risso et Poit. Hist. des Oraiig.
p. 46. t. i3.
AURANTIUM Philippinum , fructu medio , medullâ dulci
purpureâ. Ferr. Hesp. p. 42g.
« Dans la foule innombrable de végétaux répandus par la main du
Créateur sur la surface de la terre, il n’en est point qu’on puisse com-
parer aux Orangers, et qui, comme eux, réunissent tous les avantages
des plantes d’agrément à ceux des plantes utiles. Port noble et régu-
lier; élégance et verdure perpétuelle dans le feuillage; couleur pure
et odeur suave dans les fleurs ; saveur et parfum délicieux dans les
fruits, dont la forme élégante est encore relevée par l’éclat des cou-
leurs de l’or : tout dans ces arbres charmans est fait pour récréer
la vue, plaire à l’odorat et satisfaire le goût.
n De si brillantes qualités méritaient d’être distinguées et de fixer
l’attention : aussi, quoique les Orangers soient tous exotiques et na-
turels aux contrées chaudes de l’Asie , les Européens ont cherché depuis
long-temps à les transplanter chez eux, et ils sont parvenus, par leur
industrie et les soins particuliers qu’ils leur ont donnés, à les faire vivre
dans des climats très-différens du leur ; et ces arbres sont devenus ,
selon la température plus chaude ou plus froide des différens pays
453
dans lesquels ils ont e'té introduits , là le principal objet de la cul-
ture des jardins, ici l’ornement des palais et des maisons de plai-
sance des grands et des riches.
» C’est à des époques difFérentes que l’Europe s’est enrichie de toutes
les espèces d’Orangers qui sont maintenant très-répandues et comme
acclimatées dans plusieurs de ses parties méridionales. Mais ce n’est
qu’avec peine qu’on parvient à trouver, dans les temps passés, les
traces du chemin que ces plantes ont suivi pour venir jusque chez
nous, et il est très-difficile , pour ne pas dire impossible, de fixer
d’une manière positive les époques où chacune des espèces aété trans-
plantée ou même connue. »
Tous les auteurs s’accordent à dire que l’Oranger à fruit doux croît
naturellement dans les provinces méridionales de la Chine , à Am-
boine , aux îles Mariaunes , et dans toutes celles de la mer Pacifique ;
mais il n’y a pas le même accord sur la marche qu’il a suivie pour
arriver de son pays natal en Europe. La plupart des écrivains attri-
buent le mérite de l’y avoir introduit au Portugais Jean de Castro , et
le premier Oranger apporté de la Chine , vers 1620, par ce voyageur,
existe encore, dit-on, à Lisbonne, dans le jardin du comte de Saint-
Laurent. Mais M. Gallessio, dans son Traité du Citrus, est arrivé, à
la suite des l’echerches qu’il a faites à cesujet, à faire soupçonner que
l’Oranger à fruit doux nous serait arrivé par un autre chemin; et, se-
lon lui, ce seraient les Génois qui les premiers l’auraient apporté en
Italie, après avoir été le chercher en Orient où il se serait naturalisé
de proche en proche depuis la Chine , en se répandant dans les Indes,
en Arabie et en Syrie.
Quoi qu’il eu soit, l’Oranger à fruit doux a produit , depuis qu’il a été transporté,
un grand nombre de variétés ; MM. Risso et Poiteaux dans leur histoire naturelle
des Orangers en rapportent quarante-trois. L’Oranger de Malte, dont nous donnons
la figure , est une des variétés les plus remarquables et les plus importantes à cause
de l’excellence de son fruit dont il se fait un grand commerce.
La tige de l’Oranger de Malte s’élève eu arbre, et elle se termine par une forte tête
composée de rameaux courts, glabres et anguleux, quelquefois munis d’épines très-
courtes. Ses feuilles sont ovales-oblongues , pointues , légèrement denticulées, por-
tées sur des pétioles assez longs et un peu ailés. Ses fleurs sont nombreuses, d’une
odeur très-suave; elles ont les pétales larges, d’un beau blanc; les étamines au
nombre de vingt à vingt-deux, et l’ovaire arrondi surmonté d’un style droit à
stigmate renflé. Ses fruits sont sphériques, de grosseur moyenne , recouverts d’une
peau chagrinée, d’un jaune foncé qui passe au rouge dans la grande maturité :
leur intérieur est divisé en dix à douze loges remplies de vésicules d’abord jaunes ,
ensuite rouges dans la parfaite maturité, et pleines d’une eau excellente. Lesgraines
sont petites , courtes, aplaties , et peu nombreuses.
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BIGARADIER VIOLET. CITRUS BIGARADIA
VIOLACEA. h
Polyadelphie-Icosandrie. Famille des Hespéridées.
Caractères spécifiques et Synonymie.
CITRUS foliis ovatis; Jloribiis aliis albis , aliis rubro-viola-
ceîs '.fructibus parvis, sphœricis, siibriigosis , aliis luteis , aliis ante
maturitatem violaceis ; pulpâ acidâ et amarâ.
CITRUS Blgaradia violacea. Nouv.-Duham. vol. 7. p. 101.
t. 34. — Risso et PoiT. Hist. des Orang. p. 85.
CITRUS Aurantium violaceum. Desf. Tabl. du Tard. duRoi.
Lin NÉE avait confondu en une seule espèce l’Oranger à fruit doux
et rOranser Bigaradier sous le nom de Citrus Aurantium : mais les
botanistes , qui depuis se sont occupés d’une manière particulière des
orangers, sont revenus aux idées des anciens, et ils regardent le Bi-
garadier comme une espèce absolument distincte de l’Oranger à fruit
doux. « Le Bigaradier ( disent MM. Risso et Poiteaux , dans leur His-
toire naturelle des Orangers) s’élève généralement moins haut que
l’Oranger à fruit doux; son feuillage est plus étoffé, et la lame qui
accompagne le pétiole de ses feuilles est ordinairement plus large ;
sa fleur est plus grande , plus odorante, on la préfère dans les oftices
pour en extraire les essences et pour les eaux de senteur. Le fruit,
appelé Bigarade , a le volume et la forme de l’orange douce ; mais il
s’en distingue en ce que son écorce est ordinairement plus raboteuse ,
quelle devient d’un jaune plus rougeâtre dans la maturité , et en ce que
sa pulpe contient un suc acide mêlé d’amertume , qui le rend moins
propre que celui des Limons à faire des boissons rafraîchissantes, mais
qui assaisonne très-agréablement les viandes et la chair des poissons.»
Plusieurs auteurs ont cru voir, à travers le voile de la fable et de
l’antiquité , que le Bigaradier avait dû exister dans les régions occi-
dentales de l’Afrique ; mais cela est bien loin d’être prouvé , et l’opi-
nion la mieux fondée est que le Bigaradier a été inconnu aux anciens ,
qu’il est originaire des contrées de l’Inde situées au delà du Gange ,
et que les Arabes l’en rapportèrent vers le dixième siècle, et le répan-
dirent dans tous les pays où ils avaient établi leur empire. M.deSacy,
dans les notes qu’il a ajoutées à sa traduction d’Abd-Allatif , dit que
451
le Citron rond, qui est notre Bigarade, a e'ié apporte' de l’Inde posté-
rieurement à l’an 3oo de l’hégire ; qu’il fut d’abord semé dans l’Oman,
de là porté à Basra, en Irack et en Syrie , et qu’il devint très-commun
dans les maisons des habitans de Tharse et autres villes frontières de
la Syrie , à Antioche, sur les côtes de la Syrie , dans la Palestine et en
Egypte. Aucun auteur n’a fixé l’époque à laquelle le Bigaradier com-
mença à être cultivé sur les bords de la Méditerranée ; on trouve
seulement, dans l’écrivain arabe Ebn-El-A\vam , que cet arbre était
cultivé à Séville vers la fin du douzième siècle , et, dans Hugues Fal-
cande et Nicolaüs Specialis, qu’il embellissait les jardins de la Sicile
en I i5o; enfin, selon l’histoire du Dauphiné, cet arbre, en i336, était
un objet d’agrément et de commerce pour la ville de Nice.
Les variétés sont moins nombreuses dans l’espèce du Bigaradier que
dans l’Oranger à fruit doux; car IMM. Risso et Poiteaux ne comptent
dans leur ouvrage que trente-deux variétés du premier. Au nombre de
ces vaiiétés est celle qu’ils ont nommée Bigaradier Grand-Bourbon, et
dont un arbre , existant dans l’orangerie de Versailles , a maintenant
(en T 825 ) quatre cent deux ans , et y est connu sous les noms de Grand-
Bourbon , de Grand-Connétable , ou de François P^ Il provient, dit-
on, d’une graine qu’une reine de Navarre donna en 1421 à son jar-
dinier pour la semer. Il fut élevé à Pampelune , alors capitale du
royaume de Navarre, et vint à Chantilly par succession , où il resta
jusqu’au règne de François I". Il appartenait alors au Connétable de
Bourbon qui, s’étant révolté et ayant pris le parti de Charles V contre
François 1", , celui-ci fit confisquer ses biens et notamment cet oran-
ger, alors unique en France, et le fit transporter, en i532, à Fontaine-
bleau, où il resta jusqu’en i684> que Louis XIV le fit venir pour l’oran-
gerie de Versailles.
Le Bigaradier violet est un des plus agréables Orangers par le mé-
lange de ses fleurs blanches et violettes. Cet arbre paraît être d’une
moyenne vigueur ; sa tête s’arrondit naturellement , et elle est formée
de rameaux nombreux, peu allongés. Ses feuilles sont ovales, rétrécies
aux deux bouts, portées sur des pétioles largement ailées, et celles
des jeunes pousses sont souvent violettes. Ses fleurs sont très-nom-
breüses ; elles se succèdent les unes aux autres pendant très-long-
temps ; celles qui naissent dans l’aisselle d’une feuille verte sont
blanches , et celles qui viennent dans l’aisselle d’une feuille vio-
lette sont lavées de violet au dehors. Les fruits sont petits, arrondis,
jaunes , s’ils proviennent d’une fleur blanche , et violets dans leur
jeunesse quand ils viennent des autres fleurs ; dans leur maturité, ils
deviennent jaunes comme les autres : leur intérieur est divisé en huit
loges , pleines de vésicules presque blanches , contenant un suc lé-
gèrement acide et amer.
\
!
%
CEJ3RAT1ER DE ROME. CITRUS MEDICA
ROMAN A. ^
Polyadelphie-Icosandrie. Famille des Hespéridées.
Caractères spégifiqües et Synonymie.
CITRUS foliis ohlongis, dentatis ; fructu pjriformi,glabro, mam-
moso; carne crassd; pulpâ acidâ.
CITRUS Medica Romaiia. Risso et Poit. Hist. des Orang. 204*
92.
CITRUS Limonum Romanum. \ olcam. Hesp. Iw. 3. chap. i3.
Le Cédratier est la première espèce d’Oranger qui ait été connue en
Europe, parce que, originaire de Médie et d’abord transporté dans
la Perse , les Hébreux et les Grecs ont dû facilement le connaître ; et
l’on est fondé à croire que , d’après les rapports que les premiers eu-
rent avec les Assyriens et les Perses , ils durent aussi être les premiers
à naturaliser cet arbre dans les fertiles vallées de la Palestine. Théo-
phraste, qui écrivait après la mort d’Alexandre et d'après les rensei-
gnemens que ses conquêtes avaient fournis, a donné de cet arbre une
description aussi exacte qu’on puisse le désirer pour le temps.
Virgile , chez les Romains, est le premier qui ait parlé du Cédratier,
en lui donnant, comme Théophraste, le nom de Pomme de Médie;
mais il paraît que, de son temps, cet arbre n’existait point en Italie,
car Pline même n’en parle encore que comme d’un arbre entièrement
étranger qu’on n’avait pu acclimater. Cependant , au temps de
Dioscoride qui vivait à peu près à la même époque que Pline, le Cé-
dratier était sans doute naturalisé en Cllicie ; car ce médecin , natif
d’Anazarbe dans cette province , en parle de manière à faire croire
qu’il était acclimaté dans son pays. Cultivé en Cilicie, le Cédratier dut
ensuite passer facilement dans les îles de la Grèce , et de celles-ci en
Sicile et en Italie; c’est ce qui arriva , et au quatrième siècle, selon le
témoignage de ivlacrobe, cet arbre était déjà depuis long-temps cul-
tivé en Italie.
Selon les auteurs de l’Histoire naturelle des Orangers , dont nous
avons extrait une grande partie de ce que nous avons dit sur ces ar-
bres , on ne connaît que dix-sept variétés de Cédratier. Celle que
455
nous avons fait figurer , le Cédratier de Rome , est un arbre à rameaux
diffus , munis de très-petites épines , et garnis de feuilles ovales-lan-
céolées, la plupart aiguës, dentées, d’un vert foncé, et portées sur
un pétiole légèrement membraneux. Ses fleurs sont peu nombreuses,
axillaires, petites, violâtres, d’une odeur faible. Les fruits sont assez
gros, pjriformes , d’un jaune pâle, lisses, terminés par un gros
mamelon conique; ils ont la chair épaisse, blanche, ferme, douce,
très- savoureuse, et la pulpe est d’un jaune grisâtre , pleine d’un suc
agréablement acide. Toutes les graines avortent ordinairement. Cette
variété est cultivée dans l’orangerie de Versailles ; elle est très-sensible
au froid , et la plupart de ses feuilles tombent pendant l’hiver.
Dans les pays où les Cédratiers sont très-abondans , on l’etire de
leurs fruits une huile essentielle limpide, d’un jaune verdâtre et d’une
odeur très-suave. Cette huile essentielle s’emploie en pharmacie pour
aromatiser des pastilles et différentes autres préparations ; elle entre
dans la composition de l’Eau de Cologne. Sur les bords de la Méditer-
ranée, où les Cédratiers sont communs, on confit leur écorce au sucre,
à l’eau-de-vie. Cette écorce sèche et réduite en poudre est un très-bon
stomachique.
I
Atrretj Jcu^
^ ^injc
/Tz/Nn^r .
/
LIMONIER PERETTE. CITRUS LIMONIUM
PERETTA. 5
Poljadelphie-Icosandrie. Famille des Hespéridées.
Caractères spécifiques et Synonymie.
CITRUS ramis spinosis ; foUis parvis, ovato - cuneiformibiis,
mucronatis ; fructihiis parvis, pjriformibus , lævibus , stylo persis-
tente terminatis ; cortice crasso ; pulpâ graiè acidâ.
CITRUS Limonium Peretta Domingensis. Risso et Poit. Hist.
des Orang. lyi. t. 82.
LIMON P jri effigie, vulgo Peretta. Ferr, Hesp. p. l'S.t. 253.
INous ne trouvons rien dans les anciens sur le Limonier; et ce n’est
que d’après des relations assez modernes que nous savons qu’il croît
naturellement dans la partie de l’Inde située au delà du Gange. Sa
transplantation en Europe se rattache à l’invasion des Arabes qui, du
fond de l’Asie méridionale, étendirent leurs conquêtes jusqu’au pied des
Pyrénées, et laissèrent partout des traces imposantes de leur puissance
et de l’étendue de leurs connaissances en médecine et en agriculture.
Le Limonier, transporté par les Arabes dans tous les lieux de leur vaste
empire où ce bel arbre pouvait croître, fut trouvé par les Croisés en Sy-
rie et en Palestine , vers la fin du onzième siècle, et ils le rapportèrent
en Sicile et en Italie. Cependant il est très-probable qu’à la même épo-
que il était déjà multiplié en Afrique et en Espagne.
Les Limoniers sont très-communs en Italie. Sur les bords de la Mé-
diterranée , où ils se multiplient de graines , il en existe un grand
nombre de variétés ; leur végétation est vigoureuse ; leur feuillage,
quoique moins touffu que celui de l’Oranger, a un aspect qui est agréa-
ble. Continuellement chargés de fleurs et de fruits, ces arbres étalent
en toute saison le charme du printemps et les richesses de l’automne.
La culture du Limonier forme une branche d’industrie qui alimente
le commerce d’un grand nombre de pays situés sur les bords de la
Méditerranée. Comme les arbres fleurissent depuis le commence-
ment du printemps jusqu’à la fin de l’automne, on en cueille les fruits
à diverses époques. L’écorce des Limons contient beaucoup d’huile
essentielle. On la retire, comme celle des Cédrats, par l’expression
des zestes ou par la distillation. Les parfumeurs en préparent des
456
bombons, des pastilles, des pommades, et plusieurs eaux et esprits
de senteur pour la toilette. Elle entre dans l’eau de Cologne, dans
les préparations de certaines liqueurs de table. Les fruits du Limonier,
dont l’écorce est épaisse , servent à faire des confitures de différentes
sortes. Le suc des Limons sert à faire un sirop qui porte le^nom de ces
fruits, et qui est employé en médecine. Il sert aussi à faire la limo-
nade, liqueur rafraîchissante , si agréable dans les chaleurs de l’été.
Autant les Limoniers sont nombreux et variés dans la partie méri-
dionale de l’Europe , autant ils sont rares et peu cultivés à Paris ; à
peine même en connaît-on le nom dans cette ville , car c’est sous le
nom de Citronnier qu’on en élève quelques pieds par curiosité, et que
les jardiniers, qui s’occupent delà culture des Orangers, en sèment
les graines pour avoir des sujets sur lesquels ils greffent les espèces
d’orangers utiles à leur commerce.
Tous les Limons que l’on apporte à Paris de la Provence, de l’Ita-
lie, de l’Espagne et du Portugal , sont débités sous le nom de Citrons ;
on ne les distingue ni en espèces ni en variétés. La langue française
a adopté les mots Limonade et Limonadier, et, par un usage bizarre ,
on donne partout en France le nom de Citron au fruit avec lequel les
limonadiers font la limonade.
Nous venons de dire que le Limonier avait produit de nombreuses
variétés; effectivement MM. Risso et Poiteaux en mentionnent qua-
rante-six dans leur ouvrage. Parmi ces variétés les Perettes constituent
un petit groupe aisé à distinguer des autres Limons par leur forme qui
approche de celle d’une Poire, par leur couleur pâle, et par leur écorce
tendre et parfumée.
La Perette de Saint-Domingue, que nous avons fait figurer, a la tige grêle ,
haute de douze à quinze pieds ,et ses rameaux sont garnis d’épines. Ses feuilles sont
petites , dentées , ovales-cunéiformes avec une pointe terminale. Ses fleurs sont
petites , latérales , peu nombreuses , légèrement lavées de violâtre en dehors. Le
fruit est petit , pyriforme, très-lisse , d’un jaune clair, terminé par une grande
partie du style qui persiste jusqu’à la maturité ; sa chair est blanche, très-épaisse ,
cassante, et au-dessous d’elle est uae pulpe peu considérable , verdâtre, divisée en
sept à dix loges contenant un suc acide assez agréable. Cette jolie variété n’est cul-
tivée à Nice que comme arbre d’agrément. Ses fleurs s’épanouissent en juin ,
nouent difficilement et produisent peu de fruits , qu’on cueille en octobre ou en
septembre pour les confire : ceux qu’on laisse sur l’arbre, mûrissent à la fin du
printemps suivant ; ils ont alors un parfum très-suave, et leur suc peut servir aux
mêmes usages que celui des autres Limons. Cette Perette est commune dans les haies
de Citronniers à Saint-Domingue, et c’est sans doute de cette île qu’elle a été in-
troduite dans les jardins de l’Italie, où elle résiste en pleine terre à une tempéra-
ture de quelques degrés au-dessous du point de congélation.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 456.
Fig. I. Un fruit coupé horizontalement pour faire voir les loges qui partagent
son intérieur.
t
LUMIE POIRE DU COMMANDEUR. CITRUS LU-
MIA PYRJFORMIS. 5
Poljadelphie-Icosandrie. Famille des Hespéridées.
Caractères spécifiques et Synonymie.
CITRUS foliis ovatis, hreviter acutis, suhdentatis ; fructu magno,
l'œvi , pjriformi ; cortice crasso e viridi luteo-pallescente ; pidpâ non
ingralâ , acidulâ.
LU Ml A pjriformis. Risso et Poit. Uist. des Orang. i34. t, 67.
Les auteurs de I HIstoire naturelle des Orangers comprennent, sous
Je nom de Lumies, tous les Orangers qui ont le port, les feuilles et
les fleurs à peu près comme dans le Limonier, dont le fruit est aussi
le plus souvent de la forme et de la couleur du Limon ; mais dont la
pulpe est douce, plus ou moins sucrée, au lieu d’être acide.
L’Oranger-Poirier du Commandeur est un arbre inconnu en Italie,
et encore assez nouveau à Paris. L’individu le plus gros et le plus âgé
qui existe dans les jardins de cette ville appartient à M. Huard ; cet
arbre paraît avoir vingt-cinq à trente ans ; il est très-beau, a une tête
bien régulière ; ses pousses sont légèrement violettes et ses rameaux
sont munis de quelques épines courtes. Ses feuilles sont ovales, ter-
minées en pointe raccourcie , très-légèrement dentées , portées sur
un pétiole ailé, comme dans les Orangers à fruit doux. Les fleurs se
développent en juin à Paris, et viennent en bouquets; elles sont vio-
lettes en dehors, très-grosses et d’une odeur fort agréable. Les fîla-
mens des étamines , au nombre de trente à trente-six , sont peu ad-
hérens entre eux, et ils portent de grosses anthères d’un jaune foncé.
L’ovaire est vert, allongé, surmonté d’un style violet, et terminé par
un gros stigmate verdâtre. Le fruit est gros , léger , pyriforme , re-
couvert d’une peau lisse, d’un vert jaune très-pâle, dont les vésicules
renfermant l’huile essentielle , sont convexes et saillantes ; sa chair est
épaisse, blanche, spongieuse, sans saveur; elle recouvre üne pulpe
verte, divisée en huit ou dix loges, remplies de grosses tésicules
courtes qui contiennent un suc peu abondant, assez semblable à celui
d’une Orange douce qui n’est pas encore bien mûre. Les. gfàines sont
assez nombreuses, courtes, ridées et tronquées. Ce fruit, peu savou-
reux à Paris, paraît être de nature à être excellent dans les pays chauds ,
457
il est d’ailleurs d’un beau volume et d’une forme agrëable. Les fleuris-
tes de la capitale le multiplient beaucoup, et bientôt il sera assez
commun dans le commerce.
Outre la Poire du Commandeur , MM. Risso et Poiteaux distinguent
onze autres variétés de Lumies. Les mêmes auteurs reconnaissent
aussi trois autres espèces d’Orangers, qui sont les Bergamotiers , les
Limettiers et les Pampelmouses; chacune de ces espèces ayant de cinq
à huit variétés ; mais comme la nature de l’Herbier de l’Amateur ne
nous permet pas d’entrer dans de plus grands détails , nous renver-
l’ons ceux qui voudront les connaître à l’Histoire naturelle des Oran-
gers , et nous terminerons par quelques considérations générales sur
la culture de ces arbres.
Dans le midi de l’Europe , comme l’Espagne , le Portugal , la Si-
cile, les parties maritimes et méridionales de l’Italie , et dans quelques
cantons les plus chauds de la Provence et du Languedoc, les Orangers
sont plantés en pleine terre, autant et plus comme arbres fruitiers
que comme ai’bres d’ornement. Dans ces pays où les produits qu’on
retire des plantations d’Orangers tiennent le second ou le troisième
rang dans l’échelle des richesses territoriales , cette branche d’indus-
trie agricole est très-soignée. La multiplication des arbres est le but
principal des cultivateurs, et c’est par trois moyens dlfférens qu’on
l’opère ; par les semis, les boutures et les marcottes. Nous ne comptons
pas la greffe au nombre des moyens de propagation , parce qu’elle ne
produit pas réellement de nouveaux arbres , elle ne fait que modifier
ceux déjà existans.
Dans tous les pays de l’Europe qui sont au delà du quarante-cin-
quième degré de latitude, et même , selon les localités et les exposi-
tions, dès le quarante-troisième; ainsi dans la plus grande partie de
la France, en Angleterre, en Allemagne et dans tout le reste des
contrées du nord, les Orangers ne peuvent plus être cultivés en pleine
terre; la longueur des hivers, l’intensité du froid qu’on éprouve dans
ces climats, obligent de les planter dans des caisses que l’on rentre
avant les gelées dans des bàtimens construits exprès , ordinairement
exposés au midi , et dans lesquels on doit entretenir une chaleur de
cinq à six degrés au-dessus du point de congélation. Ces bàtimens se
nomment serres, ou plus communément Orangeries. A Paris et dans
les environs, l’usage général est de sortir les Orangers des serres vers
le i5 mai, et de les rentrer vers le i5 octobre ; de sorte qu’ils ne ser-
vent guère que pendant cinq mois à embellir et à décorer les jardins.
GLYCOME DE MADAGASCAR. GLYCOMIS MA-
DAGASCARIENSIS. h
Décandrie-Monogynie. Famille des Hespéridées.
Caractère générique.
Calyx 5-phjllus, imbricatus. Petala 5 , obovata. Stamiria lo,
libéra. Ovarlum subtrigonum , glanduloso-rugosum , '^-5-loculare ;
sljlo brevi, crasso , obtuso, rugoso. Bacca 5-5-loculariSf 3-5-
sperma.
Caractères spécifiques et Synonymie.
GLYCOMIS foliis simplicibus , geminatis, ternatis , impari-
pinnatisque .
GLYCOMIS Madagascariensig. Risso et Poit. Orang. p. 210.
t. 109.
Cet arbrisseau a été cultivé pendant plusieurs années au Jardin du
Roi à Paris, sous le nom de Limonia trifoliata. Ses petites fleurs, et
rarement bien épanouies, étaient un peu difficiles à bien analyser;
mais enfin M. Corréa de Serra est parvenu à reconnaître leur struc-
ture , et , après s’être assuré qu’elles n’avaient pas du tout les carac-
tères du Limonia , il en a formé un nouveau genre auquel il a donné
le nom de Gljcomis.
Des échantillons recueillis à Madagascar , et conservés dans l’her-
bier du Jardin du Roi , ont absolument les mêmes caractères dans la
fleur, mais leurs feuilles sont plus composées ; elles ont d’une à cinq
folioles , tandis que les feuilles des individus dans les serres du jardin
royal n’offrent qu’une à trois folioles. Ces individus sont francs de
racines, hauts de deux à trois pieds; ils ont unevégétation assez lan-
guissante, quoiqu’ils soient cultivés en serre chaude. Les feuilles sont
alternes , ovales-oblongues , entières , ponctuées , les unes simples ,
les autres géminées ou ternées , et même composées de quatre à cinq
folioles, comme nous l’avons dit plus haut, dans les échantillons re-
cueillis à Madagascar. Toutes ces folioles sont alternes et articulées
sur le pétiole commun. Les fleurs sont blanches, très-petites, gi’ou-
pées dans les aisselles des feuilles supérieures et à l’extrémité dequel-
458
ques-uns des rameaux. Chacune d’elles est portée sur un pédicelle
couvert de petites écailles , et leur calice est composé de cinq folioles
arrondies; ciliées, inégales, dont les plus extérieures recouvrent en
partie les intérieures. La corolle est formée de cinq pétales ovales-
oblongs , concaves, marqués en dehors de gros points vésiculeux. Les
étamines, au nombre de dix, ont leurs filamens parfaitement libres ,
aplatis , élargis vers leur milieu , et terminés par une anthère cordi-
forme. L’ovaire est supère, oblong, à trois ou cinq angles peu pro-
noncés, couvert de rugosités, et surmonté d’un style court, très*gros,
obtus, également rugueux. Le fruit est une baie à trois ou cinq loges
monospermes.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 468.
Fig. I. Une fleur très-grossie. Fig. 2. Les étamines elle pistil. Fig. 3. Ovaire à
trois loges coupé circulairement. Fig. 4. Le pistil entier. Fig. 5. Coupe d’un autre
ovaire. Les quatre dernières figures sont , ainsi que la première , représentées
grossies.
•-S
FRITILLAIRE IMPÉRIALE. FRITILLARIA IM-
PERIALIS. Ij.
Hexandrie-Monogjnie. Famille des Liliacées.
Caractère générique.
Corolla 6-petala , campanulata ; unguibiis foveâ nectariferâ exca-
vatis. Stamiiia 6 , stylo breviora. Ovarium superuin ; stylo simplici ,*
stigmatibiis .5, Capsula '5-locularis , 5-valois , polysperma ; semînibiis
planis , gemino ordine dispositis.
Caractères spécifiques et Synonymie.
FRITILLARIA caide infernè apiceqiie Jolioso; Jloribus sub
coma foliosâ cernuis ; capsulis Q-angidaribus .
FRITILLARIA imperialis. Linn. Spec. 435. — hkvi.Dict. Enc. 2.
p. 549.
LILIUM seu Corona imperialis. BAun.Pm. 7g. — Mûris. Hist. 2*
p. 466. .f. 4. t. 19./. 2, 3, 4.
Corona imperialis. Dod. Pemp. 202.
Tusai, sive Lilium persicum. Clus. Hist. 127, 128.
F ulgairement la Couronne impériale.
Cette plante est originaire de la Perse, selon les uns, et de la
Thrace , selon d’autres. Elle a été transportée de Constantinople à
Vienne en Autriche , où Clusius paraît l’avoir cultivée le premier ,
en i58o. Depuis cette époque, la beauté de ses fleurs l’a fait mul-
tiplier et répandre dans tous les jardins de l’Europe, où elle a donné
par les semis plusieurs variétés. Elle fleurit de bonne heure, à la fin
de mars ou au commencement d’avril; elle fait alors , pendant quinze
jours , un magnifique effet dans les parterres ; mais l’odeur désagréa-
ble et même fétide qu’elle exhale ne permet pas de la faire servir à
orner les appartemens. Elle croît en pleine terre sans exiger desoins
particuliers. Il faut la laisser à la même place plusieurs années de
suite ; et , lorsqu’on la relève, au bout de trois à quatre ans, pour sé-
parer les cayeux qu’elle produit, on doit la remettre en terre le plus
tôt possible, car ses bulbes souffrent lorsqu’elles restent exposées à
l’air pendant quelque temps , et alors elles ne fleurissent pas le prin-
459
temps suivant. L’e'poque la plus favorable pour la déplantation est
le mois de juillet, peu après la dessiccation des tiges.
La racine de la Couronne impériale est un tubercule arrondi, assez
gros , de la partie inférieure duquel sortent plusieurs fibres , et du
milieu duquel s’élève une tige droite, cylindrique , haute d’un pied
et demi à deux ou trois pieds , garnie, dans sa partie inférieure et à
son sommet, de feuilles lancéolées-llnéaires, très-glabres, luisantes,
d’un beau vert , et nue dans tout le reste de son étendue. Les feuilles
inférieures sont éparses , mais rapprochées par vertlcilles sur les tiges
où elles forment, en se prolongeant, des angles saillans; les feuilles
du sommet sont de même imparfaitement vertlclllées sur plusieurs
rangs , mais très-rapprochées et formant une sorte de touffe. Les
fleurs, grandes, fort belles, ordinairement de couleur rougeâtre,
quelquefois jaunes ou de différentes nuances, selon les variétés, sont
disposées dans les aisselles des feuilles inférieures de la touffe , pen-
dantes au-dessous de celles-ci à des pédoncules recourbés et inclinés
en en bas , au nombre de six ou davantage. Quelquefois la touffe
de feuilles est plus allongée , disposée par étages plus distincts , et
alors il y a deux rangs ou couronnes de fleurs. La corolle est compo-
sée de six pétales ovales , oblongs, réguliers, munis à leur base in-
terne d’une fossette nectarifère arrondie. Les étamines, au nombre de
six, ont leurs filamens subulés, insérés autour de la base del’ovaire, de
la longueur des pétales, et terminés par des anthères allongées, à deux
loges. L’ovaire est supèi’e, oblong, surmonté d’un style simple, plus
long que les étamines , et terminé par trois stigmates un peu épais.
Après la floraison, les pédoncules se redressent et soutiennent de
grosses capsules droites , à six angles très-salllans , à trois valves et à
trois loges contenant chacune un grand nombre de graines presque
orbiculalres , aplaties, et disposées sur deux rangs.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 459.
Partie supérieure de la plante représentée environ au tiers de grandeur natu-
relle. Fig. 1. Un pétale aussi grand que nature.
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OEILLET TRÈS-JOLI. DIAJSTHUS PULCHERRI-
MUS. y.
Décandrie-Digynie. Famille des Carj'ophj liées.
Caractère générique.
Calix i-phjllus , cylindrîcus , 5-dentatus, basi sqiiamis pluri-
husve cruciatïm imhricatis cinctus. Petala 5 , imguicidata , limbo
sœpè dentata. Stamina i o. Ovarium superum ; stjlis 2 , sœpè recurvîs.
Capsula ovaio-cjlindrica, i-loculnris , apice dehiscens , poljsperma ,
seminibus receptaculo centrali affixis.
Caractères spécifiques et Synonymie.
DIAISTHUS foliis ovato-cuneifonnibus , obtusis ,cdiatis ; jlori-
bus aggregatis , fasciculatis ; squamis caljcinis oblongo-subulatis ,
vix tubum ceipiantibus .
Cette jolie espèce d’Œillet est connue depuis très-peu de temps ;
M. Noisette l’a reçue d’Angleterre il y a deux ans, et il paraît qu’elle
était encore fort nouvelle dans les jardins de ce pays, car elle ne se
trouve pas indiquée dans \ H or tus suburbanus Londitiensis, catalogue
aussi complet que possible de tout ce qu’on cultive dans les jardinsde
Londres ou de ses environs, et qui a été publié en 1818. C’est comme
originaire de la Chine que M. Noisette l’a reçue. On la plante en pot
dans du terreau de bruyère, et on la rentre dans l’orangerie pendant
l’hiver. Elle se multiplie de racines éclatées. Ses fleurs paraissent en
juin et juillet.
Les racines de l’OEillet très-joli sont fibreuses , vivaces ; elles pro-
duisent une ou plusieurs tiges droites, hautes de trois à quatre pouces,
garnies de feuilles nombreuses , très-rapprochées les unes des autres,
et qui les cachent entièrement. Ces feuilles sont opposées en croix
sur quatre rangs , ovales , cunéiformes, glabres, d’un vert gai, fine-
ment et légèrement cillées en leurs bords et semi-embrassantes à
leur base. Les fleurs sont assez petites, larges seulement de six à sept
lignes, d’un beau rouge cramoisi avec un cercle blanc dans le centre;
leur odeur est agréable, assez analogue à celle de l’oeillet des jardins,
mais beaucoup plus légère ; elles sont rapprochées et serrées en fais-
460
ceau les unes contre les autres au sommet des tiges , de manière à
former une cime terminale d’un très-joli aspect. Leur calice est mo-
nophylle , cylindrique, glabre , strie , découpé à son orifice en cinq
dents très-aiguës , et environné à sa base par six à huit écailles folia-
cées, ovales-oblongues, opposées en croix, terminées par une pointe
subulée , presque aussi longue que le calice lui-même. La corolle est
composée de cinq pétales à onglets étroits , au moins de la lon-
gueur du calice , attachés au réceptacle et s’élargissant dans leur
partie supérieure en un limbe plan , arrondi , dentelé en son bord.
Les étamines , au nombre de dix , ont leurs filamens subulés , de la
longueur du calice , insérés au réceptacle et terminés par des anthères
ovales. L’ovaire est ovale-oblong , presque cylindrique, supère ,
surmonté de deux styles subulés , plus longs que les étamines , re-
courbés dans leur partie supérieure et se terminant chacun par un
stigmate aigu. Le fruit est une capsule de la même forme que l’ovaire,
enveloppé par le calice persistant, à une seule loge, à cinq valves
s’ouvrant seulement à leur sommet, et contenant des graines nom-
breuses , irrégulièrement arrondies , comprimées et attachées sur un
réceptacle central.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 461.
Fig. I. Une feuille vue séparément. Fig. 2. L’ovaire, les styles , les stigmates
et une étamine. Fig. 3. Un pétale. Fig. 4- Le calice avec les folioles qui sont à sa
base.
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'j '
■1^;
‘ - *JM*^ni» L..^ A . i‘^4viCs»It.iÉAW
SAXIFRAGE A FEUILLES CHARNUES. SAXIFRA-
GA CRASSJFOLIA. y.
Décandrie-Digynie. Famille des Saxifragées.
Caractère générique.
Calyx j-phyllus , 5-Jidus , persistens. QovoWdi 5-petala. Stamina lo.
Styli 2. Capsula i -locularis , inter apicem dehiscens , poljsperma.
Caractères spécifiques et Synonymie.
SAXIFRAGA foliis ovalis, obsolète serratis , petiolatis, coria-
ceis , crassiculis, glaberrimis; caule nudo ; Jloribus paniculatîs ,
conglomeratis.
SAXIFRAGA crassifolla. Lin. Spec. Sj'S. — Willd. Spec. 2.
p. 644- — PoiR. Dict. Enc. 6. p, 685.
SAXIFRAGA foliis ovalibus retiisis , etc. Gmel. Fl. Sib.
p. 166. t. 66.
Les Saxifrages, quelques-unes excepte'es, sont de très -petites
plantes qui habitent en ge'néral les montagnes alpines , où elles
croissent dans les fentes des rochers. On en connaît aujourd’hui au
delà de cent cinquante espèces. Celle qui fait le sujet de cet article
est une des plus belles du genre, et elle s’écarte d’ailleurs beaucoup
par son port et la grandeur de ses fleurs de presque toutes les autres,
dont les fleurs sont souvent très-petites. Elle est originaire des mon-
tagnes élevées de la Sibérie, et c’est le docteur Solaniier qui, en 1765,
l’a introduite dans les jardins en Angleterre , d’où elle s’est ensuite
répandue dans les divers jardins en France, et dans le reste de l’Eu-
rope. On la plante en pleine terre, plutôt à l’ombre qu’au soleil, et
on la multiplie en divisant les vieux pieds à l’automne. Elle est peu
difficile sur le terrain , pourvu qu’il soit un peu frais. Ses fleurs pa-
raissent à la fin de mars ou au commencement d’avril. Gmelln, dans
son Flora sibirica , nous apprend que les Russes font usage de l’infu-
sion ou d’une légère décoction des feuilles de cette plante en guise
de thé, et qu’ils en vantent l’usage dans le cours de ventre.
La racine de la Saxifage à feuilles charnues est épaisse, horizontale ,
461
vivace, garnie de fibres nombi'euses, brunâtres; elle produit six à
huit feuilles ovales, grandes , étalées sur la terre, un peu charnues ,
coriaces, très-glabres, d’un vert foncé, et bordées de dents irrégu-
lières ; ces feuilles sont longues de quatre à six pouces , larges de trois
à quatre, et portées sur des pétioles de deux à trois pouces de lon-
gueur, élargies et amplexicaules à leur base. La tige est cylindrique ,
nue , très-glabre comme toute la plante , presque de la grosseur du
doigt, charnue, simple dans la plus grande partie de sa longueur, par-
tagée, seulement dans sa partie supérieure , en plusieurs ramifications
portant de petits bouquets de fleurs d’une couleur purpurine claire,
et disposées en une belle panicule. Le calice, dans chaque fleur, est
monophylle, un peu ridé, partagé jusqu’à moitié en cinq divisions
ovales , obtuses. La corolle est formée de cinq pétales ovales-oblongs,
moitié plus longs que le calice , et insérés à la base des sinus formés
par les divisions de ce dernier. Les étamines , au nombre de dix, ont
leurs filamens subulés, un peu inégaux, insérés sur le calice au-des-
sus des pétales et plus courts que ceux-ci , terminés par des anthères
ovales , à deux loges. L’ovaire est supère , à deux lobes ovales , pro-
longés chacun en un style simple qui se termine par un stigmate en
tête. Le fruit est une capsule à deux valves et à deux loges, formées
par les bords de chaque valve repliés en dedans , et contenant cha-
cune des graines nombreuses.
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PÉLARGONIUM ÉLÉGANT. PELARGONIUM
ELEGANS. î)
Monadelphie-Heptandrie. Famille des Géraniées .
Calyx 5-partitus ; laciniâ supremâ latiore , desinente in tubuni
capillarem, nectarijerum , secîis pedunculum decurrentem. Corolla
5-petala , irregularis; petalis duobus superioribus plerumquè latio-
ribus. Stamina lO, \-adelpha , quorum 3 ( ramw 5) castraia.
Ovarium superum; stjlo simplici ; stigrnatibus 5. Capsulæ 5, i-sper-
mce , aristaiœ , ad basim receptaculi rostrati ; aristis spiralibus
introrsùm barbatis.
Caractères spécifiques et Synonymie.
PELARGONIUM caule suffruticoso , erecto ; foliis subrotundis ,
5-']-angulatis , argutè serratis , glabriusculis ; iimbellis 5-q-Jloris ;
petalibus omnibus obovatis.
PELARGONIUM elegans. Willd. Spec. 5.p. 655.
GERANIUM elegans. Andreav. Bot. Repos, i.n. et t. 28.
L E nom d’elegant donné à cette espèce ne dit rien de trop, car ses
fleurs réunissent à l’élégance des formes la beauté des couleurs. Nous
en devons la connaissance aux Anglais qui l’ont transportée du cap
de Bonne-Espérance dans leurs jardins, en lygS. Les soins qui lui
sont nécessaires sont ceux qu’on donne à toutes les espèces exotiques
de ce genre : plantation en pot dans un mélange de terreau de bruyère
et de terre franche, exposition au midi et arrosemens modérés pen-
dant l’été, séjour dans l’orangerie dès que les gelées menacent, jus-
qu’au retour de la belle saison. On la multiplie facilement de boutures
et même de graines, lorsque celles-ci mûrissent bien. Elle nous a
été communiquée parM. Lémon, fleuriste, rue des Noyers, à Belle-
ville, qui cultive un grand nombre d’autres plantes rares et cu-
rieuses.
La tige du Pélargonium élégant est un peu ligneuse , droite , ra-
meuse, haute de deux à trois pieds. Ses feuilles sont grandes ,
arrondies , bordées de cinq à sept angles peu profonds , inégalement
462
dentées , presque glabres en dessus , pubescentes en dessous sur leurs
nervures , et surtout sur leur pétiole. Les fleurs, portées sur un long
pédoncule cylindrique etpubescent, sont au nombre de cinq à sept,
quelquefois plus, disposées en une ombelle munie à sa base d’une
collerette de sept à neuf folioles lancéolées ; leurs pédicelles particu-
liers sont inégaux et pubescens. Le calice est monopbylle , partagé
presque jusqu’àsa base en cinq divisions lancéolées, pubescentes, dont
la supérieure se prolonge a sa base en un tube capillaire , qui s’unit
au pédoncule. La corolle est formée de cinq pétales, ovales-oblongs,
rétrécis en onglet à leur base, les deux supérieurs un peu plus larges
que les autres, d’un blanc pur, veinés et tachés de pourpre foncé dans
leur partie inférieure , les trois inférieurs d’un blanc uniforme , sans
veines ni taches. Les fîlamens des étamines sont au nombre de dix ,
réunis à leur base en un seul corps, ensuite libres, inégaux ; trois
d’entre eux beaucoup plus courts et stériles , les sept autres chargés à
leur sommet de petites anthères oblongues, d’un beau rouge et à deux
loges. L’ovaire estsupère, conique, velu, surmonté d’un style menu,
cylindrique, terminé par cinq stigmates linéaires, divergens, re-
marquables par une ligne longitudinale velue , et d’un rouge plus
foncé que le reste. Nous n’avons pas vu le fruit.
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IXIE OUVERTE. IXIA PATEJSS. ^
Triandrie-Monogynie. Famille des Jridées.
Caractère générique.
Spatha 2-valviSy i-Jlora. Corolla i - petala y infemè tubulosa ,
supernè 6-Jida , æqiialis , rotata vel campanulata. Stamina 5. Ova-
rium înferiim; stylo simplici ; stigmatihus 3. Capsula 5-valvis, 5-lo-
cularis , poljspenna.
Caractères spécifiques et Synonymie.
IXIA foliis ensifonnibus , glabris; Jloribus spicatis, termincdibus ;
tubo corollœ fdifonni ; limbo canipanulato , patente , laciniis oblon-
gis , erectis y coarctatis.
IXIA patens. Gawler in Curt. Bot. Magaz. t, 622. — Red. LU. 3.
t. 140. — WiLLD. Spec. i. P . 201. — Roem. Sjst. Veget. i. p. 397.
U E genre Ixia a dans son principe été établi par Linné, pour deux
plantes dont la corolle plane et très-ouverte imitait en quelque sorte
la forme d’une roue ; et, quoiqu’il y ait très-loin, sans doute , de la
forme élégante de leurs fleurs avec l’instrument du supplice d’Ixion ,
cependant le botaniste suédois se plut à y faire allusion, en dérivant
le nom de ces plantes de celui du roi des Laplthes. Ce genre, depuis
sa formation , a reçu d’énormes accrolssemens ; Linné lui-même y
réunit neuf autres espèces ; et après lui le nombre s’en est telle-
ment augmenté , qu’on en compte aujourd’hui environ un cent qui,
pour la plus grande partie, se trouvent au cap de Bonne-Espérance.
Plusieurs de ces plantes présentant des caractères un peu dlfférensde
ceux qui sont attribués au genre, quelques botanistes se sont exercés
à établir de nouveaux genres avec les espèces qui offraient quelques
différences, et on a été jusqu’à en former douze autres à leurs dépens ;
mais, la plupart de ces nouveaux genres ne se trouvant établis que sur
des caractères minutieux et peu importans, cette division est bien
loin de rendre plus facile l’étude de ces plantes ; aussi n’a-t-elle en-
core été adoptée que par un petit nombre d’auteurs , et il est probable
qu’elle ne le sera jamais universellement.
Les Ixies, en général, sont des plantes herbacées , à racines pres-
que toujours bulbeuses ; leurs feuilles sont souvent ensiformes , en-
463
gainantes à leur base ; et leurs fleurs, teintes de jolies couleurs, sont
le plus ordinairement disposées en épis d’un aspect très-agréable.
L’avantage qu’ont ces plantes de donner presque toutes de charmantes
fleurs les a fait beaucoup rechercher pour l’ornement des jardins, et
la majorité des espèces connues est cultivée.
La tige de l’Ixie ouverte est droite, grêle, glabre, simple, nue
dans sa partie supérieure, deux fois plus longue que les feuilles ,
haute d’un pied et demi à deux pieds , garnie à sa base de quatre à
cinq feuilles linéaires , ensiformes, engainantes par le côté. Les fleurs,
au nombre de six à sept, sont d’une belle couleur rouge, disposées
au sommet de la tige en un épi terminal, souvent simple, quel-
quefois rameux. Chacune de ces fleurs est enveloppée à sa base par
une spathe formée de deux folioles scarieuses , dont l’inférieure a
son sommet découpé en trois dents , et dont la supérieure n’est que
bifide. La corolle infondlbuliforme a son tube grêle, un peu ver-
dâtre , et son limbe est campanulé , partagé en six découpures très-
ouvertes , oblongues , obtuses , à peine inégales , blanchâtres à leur
base, et d’un rouge carmin dans le reste de leur étendue. Les étami-
nes , au nombre de trois , ont leurs filamens droits , insérés dans le
haut du tube , très-rapprochés , paraissant presque comme s’ils étaient
réunis, et ils portent à leur sommet des anthères aussi longues qu’eux,
droites, linéaires et d’une couleur jaune d’or. L’ovaire est infère ,
ovoïde, presque triangulaire, caché dans la spathe , surmonté d’un
style filiforme , terminé par trois stigmates divergens. Cette espèce
fleurit au milieu du printemps.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 463.
Fig. I. Foliole inférieure de la spathe. Fig. 2. La foliole supérieure.
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1\IF. JAUNE-CITRON. IXIA FUSCO-CITRINA. If-
Triandrie-Monogynie. Famille des Iridées.
Caractères spécifiques et Synonymie.
IXIA caule gracili , sirnplici , longiore foliis ensiformibus , gla-
bris ; Jloribus spicato-capitatis ; tubo laciniis breviore ; staminibus
stricte approximatis .
IXIA fusco-citrina. Redouté. LU. 2. t. 86. — Roem. Sjst. V eget. i .
p. 390.
IXIA capitata. Andrew. Bot. Rep. t. 5o.
L E cap de Bonne-Espérance, patrie des Ixies, étant un pays beau-
coup plus chaud que la France, ces plantes transportées dans nos
jardins ne peuvent y être cultivées en pleine terre, parce que les
froids que nous éprouvons chaque hiver les feraient périr. Ce n’est
pas d’ailleurs qu’elles exigent beauoup de chaleur; il leur suffit d’être
pendant l’hiver dans une bonne orangerie où la température soit
constamment à cinq ou six degrés au-dessus du point de congélation,
et où il n’y ait point d’humidité. Leurs bulbes étant en général assez
petites, on en met cinq ou six dans chaque pot, ou même davantage,
selon sa grandeur. C’est au mois d’octobre que se fait cette plantation ;
et, dès que les gelées sont à craindre , il faut avoir soin de rentrer les
pots dans l’orangerie où on ne les arrose que rarement , et seulement
lorsque leur terre paraît être sèche. Au printemps, quand les tiges
s’élèvent pour fleurir, il faut arroser un peu plus fréquemment.
Les Ixies, selon les espèces, fleurissent les unes dès le mois d’avril
pendant qu’elles sont encore dans la serre ; les autres en mai et juin
lorsqu’on les a exposées à l’air libre. Un mois après que leurs feuilles
et leurs tiges sont desséchées , on peut les relever de terre pour sépa-
rer les cayeux qui se sont formés, et multiplier ainsi ces plantes. En
les laissant deux à trois ans sans les déplanter, on a des cayeux beau-
coup plus nombreux et plus gros. Ils doivent être remis en terre à
l’automne, comme les bulbes déjà formées. Quelques espèces d’ixies
donnent des graines qui parviennent à leur parfaite maturité ; c’est
un moyen de multiplier ces espèces en plus grande quantité, et d’ob-
tenir de nouvelles variétés. Les graines semées dans 'des terrines
remplies de terre de bruyère, et qu’on gouverne absolument comme
464
les plantes formées , donneront des fleurs au bout de trois à quatre
ans.
La racine de l’Ixie jaune-citron est une bulbe de la grosseur d’une
noisette, qui de sa surface inférieure donne naissance à plusieurs
fibres divergentes, terminées chacune par une petite bulbe de la gros-
seur d’un pois ; du milieu de la bulbe principale s’élève une tige
cylindrique, grêle, droite , glabre comme toute la plante, haute de
quinze à vingt pouces , garnie à sa base de feuilles linéaires, ensi-
formes, engainantes à leur base, droites, plus courtes que la tige qui se
termine par un épi de quatre à cinq fleurs sesslles et presque rappro-
chées en tête. Chacune de ces fleurs est enveloppée à sa base par une
spathe de deux folioles blanches, scarieuses, dont l’inférieure se termine
par deux dents, et dont la supérieure est divisée en deux lobes très-aigus.
La corolle est d’un beau jaune citron avec un large cercle brun qui oc-
cupe tout le centre ; son tube est grêle , cylindrique , plus court que le
limbe qui est découpé en six divisions ovales-oblongues , obtuses ,
étalées, égales entre elles. Les étamines, au nombre de trois, ont leurs
filamens bruns , courts , droits , Insérés dans le haut du tube de la co-
rolle, distincts, mais si rapprochés qu’ils paraissent soudés ensemble ;
ils portent à leur extrémité des anthères plus longues qu’eux , li-
néaires, droites, de coul eur jaune. L’ovaire est infère, ovoïde,
triangulaire, caché dans la spathe , surmonté d’un style droit , un
peu plus long que la partie tubulée de la corolle, et divisé à son
sommet en trois stigmates grêles , divergens , bifurqués à leur extré-
mité. Nous n’avons pas vu le fruit.
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AZALÉE DE L’INDE. AZALEA INDICA. b
Pentandrie-Monogynie. Famille des Rhododendrées .
Caractère générique.
Calyx i-phyllus f brevissimus , 5-fidus. Corolla i-petala, infun-
dihidijormis ; limho S-fido , inæquali. Stamina 5 ( rariiis 7-10) , si/b
pistillo înserta. Ovarium superum; stylo stiginateqiie simplicibus .
Capsula 5- locidaris, polysperma.
Caractères spécifiques et Synonymie.
AZALEA foliis ovaio-lanceolatis , pilosis , persistentibus ; Jloribus
subsolitariis ; caljcibus villosis ; staininibus 7-10, corolla breoio-
ribus.
AZALEA Indica. Lin. Spec. 214* — Willd. Spec. i. p.85i. —
Lam. Dict. Enc. i. p. 35g. — Bot. Magaz. t. 1480.
CHAMÆRTIODODENDRÜM exoticurrif amplissimis Jloribus
liliaceis. Breyn. Prod. 1. p. 24.
CISTUS Indiens y Ledi Alpîni foliis ; Jloribus amplis. Herm.
Lugd. i52. t. i53.
TSUTSUSI. Kjemph, Amœn. 845. t. 846.
Depuis plus de quatre-vingts ans, plusieurs belles espèces de ce
genre embellissent nos jardins , et toutes ces plantes ont l’avantage
de pouvoir se cultiver facilement en pleine terre, pourvu qu’on les
place dans des plates-bandes de terreau de bruyère, et dans une situa-
tion un peu ombragée ; mais l’Azalée de l’Inde exige plus de précau-
tion ; étant originaire des contrées méridionales de la Chine et du
Japon , elle ne peut vivre en pleine terre dans notre climat ; il faut
la rentrer dans la serre tempérée dès que la mauvaise saison com-
mence à se faire sentir. Ses fleurs paraissent au mois de mai. Cette
espèce est une acquisition assez nouvelle, puisqu’elle n’a été intro-
duite en Angleterre qu’en 1808, et que le Jardin du Roi , à Paris, ne
la possédait pas encore en 181 5. C’est seulement vers cette époque
qu’elle a été transportée en France. Nous l’avons fait figurer d’après
un échantillon qui nous a été communiqué par M. Godefroy, habile
465
cultivateur et propriétaire d’un beau jardin contenant beaucoup de
plantes rares et précieuses, à Ville-d’Avraj, près de Paris.
L’Azalée de l’Inde est un arbrisseau de trois à six pieds de hauteur,
dont la tige se divise en rameaux courts, sans ordre, revêtus d’une
écorce brunâtre, chargée de poils nombreux et couchés. Ces rameaux
sont garnis , dans leur partie supérieure , de feuilles ovales-lancéo-
lées, persistantes, rapprochées les unes des autres, et chargées , sur
leurs deux faces , de poils couchés qui les rendent un peu rudes au
toucher. Les fleurs , qui naissent au sommet des rameaux , souvent
solitaires, portées sur de courts pédoncules, sont grandes, inodores,
et d’un rouge éclatant. Leur [calice est partagé jusqu’à sa base en
cinq folioles lancéolées , velues , persistantes. La corolle est mono-
pétale , campanulée, découpée à son bord en cinq lobes ouverts ,
un peu irréguliers , ovales ou un peu arrondis. Les étamines , au
nombre de sept à dix, ont leurs fîlamens filiformes , insérés au ré-
ceptacle, plus courts que la corolle, colorés comme elle , chargés à
leur sommet de petites anthères ovales , d’un rouge très-foncé ,
presque noirâtre , et à deux loges. L’ovaire est supère , arrondi , velu,
surmonté d’un style plus long que les étamines , terminé par un
stigmate en tête. Nous n’avons pas vu le fruit qui , dans les autres
espèces du même genre, est une capsule à cinq loges polyspermes.
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VIORNE ODORANTE. VIBURNUMFRAGRANS.^
Pentandrie-Trigynie. Famille des Caprifoliacées.
Caractère générique.
Calyx paivus, 5-Jidus. Corolla i-petala, campanulata , b-loba.
Stamina 5, laciniis corollæ alterna. Ovarium inferum; stylo nullo ;
stigmatibus 5. Bacca i-sperma , coronata.
Caractères spécifiques.
VIBÜRNUM foUis ovatiSy integerrimis, petiolisque glaberrimis ;
Jloribus racemoso-paniculatis , terminalibus.
Nous ne connaissons pas le pays natal de cette jolie Viorne j nous
l’avons vue chez M. Noisette, qui l’a rapportée d’Angleterre ily acinq
ans , comme espèce nouvelle. Depuis ce temps , il la cultive en pot
dans du terreau de bruyère, la rentre dans la serre tempérée pen-
dant l’hiver, et la multiplie de marcottes. Elle fleurit en avril et
mai.
La Viorne odorante est un arbrisseau qui paraît devoir s’élever à
quatre ou cinq pieds , en se divisant en rameaux opposés, cylindri-
ques, glabres, garnis de feuilles pareillement opposées, pétiolées,
ovales, obtuses ou à peine aiguè’s, persistantes, luisantes et d’un
vert gai en dessus , plus pâles en dessous , parfaitement glabres
sur leurs deux faces et en leur pétiole. Ses fleurs sont blanches ,
agréablement odorantes, nombreuses, disposées , au sommet des
rameaux et dans les aisselles des feuilles supérieures, en grappes pa-
niculées. Leurs pédicelles sont tout-à-fait glabres , chargés de pe-
tites bractées très-caduques , tombant même avant le parfait déve-
loppement des fleurs. Le calice est monophylle , beaucoup plus
court que la corolle , adhérent avec l’ovaire, et terminé par cinq
petites dents. La corolle est monopétale, campanulée, divisée pro-
fondément en cinq lobes ovales , un peu réfléchis en dehors. Les
étamines , au nombre de cinq , ont leurs fîlamens de la longueur de
la corolle, insérés à la base des sinus formés par ses lobes', et
portant à leur sommet des anthères oblongues , à deux loches.
466 °
L’ovaire est infère ou adhérent avec le calice , arrondi , un peu
rétréci en sa partie supérieure, et terminé à son sommet par trois
stigmates très-petits. Nous n’avons pas vu le fruit.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 466.
Fig. t. Le calice. Fig. 2. La corolle fendue perpendiculairement et développée.
Fig. 3. Une étamine vue à la loupe. Fig. 4- L’ovaire et les stigmates vus de même.
I
ATRAGÈNE DES INDES. ATRAGENE INDI-
CA. î,
Polyandrie-Polygynie. Famille des Renoncidacées .
Caractère générique.
> deciduus. Petala 12, Stamina /;/«-
rima, brcvîssinia. Ovarla sapera, plarinia ; stjlis villosis. Semina
toiidem, desinentia in caudani pilosam.
Caractères spécifiques et Synonymie.
ATRAGENE foliis bilernatis et subir iternatis ;foliolis ovatis ,
glabris ; foliolis caljcirds 6 , ovatis.
A2 RAGEN E Indica. Desf. Catal. Hort, Par. i45.
CLEMATIS florida. Thune. FL Jap. 240. — Lam. Dict. Enc. 2.
p. 45. — WiLLD. Spec. 2. p. 1287. — Bot. Magaz. n. et t. 854-
Les Atragènes sont peu distinctes des Clématites; elles en ont tout le
port et presque tous les caractères, ce quia porté plusieurs botanistes
à les réunir à ce dernier genre. Linné, cependant, les a séparées,
et quelques auteurs font encore de même, ce qui nous autorise
assez a préférer, pour l’espèce dont il est ici question, le nom sous
lequel elle est cultivée au Jardin du Roi , à celui sous lequel Thunberg
l’a fait connaître.
L’Alragène des Indes ne croît pas naturellement dans l’Inde, comme
son nom spécifique pourrait le faire croire ; elle n’y est que cultivée
dans les jardins : c’est du Japon qu’elle est véritablement origi-
naire. On la connaît en Europe depuis 1776. Lorsqu’elle fut transpor-
tée dans nos contrées , on la mit d’abord dans les serres chaudes ;
mais aujourd’hui, soit qu’elle se soit un peu acclimatée ou que na-
turellement elle n’exige pas un grand degré de chaleur , il suffit de la
rentrer dans l’orangerie pendant l’hiver. On la multiplie facilement
de marcottes. Elle fleurit en juin, juillet et août. Nous l’avons vue
au Jardin du Roi et chez M. Noisette.
La tige de cette plante se divise presque dès sa base en plusieurs
branches sarmenteuses , striées, glabres, grimpantes. Sesfeuilles sont
opposées, pétiolées , biternées ou presque triternées, à folioles ova-
467
les ou ovales- lancéolées , glabres, ordinairement entières, plus
rarement munies de quelques dents; leur pétiole s’entortille autour
des branches des autres arbrisseaux ou arbres qui sont dans le voisi-
nage de la plante, et celle-ci peut ainsi s’élever à une grande hauteur.
Les fleurs sont larges de deux pouces et demi ou environ , blanchâ-
tres, portées sur de longs pédoncules axillaires, et chargés dans leur
milieu de deux folioles opposées, entières, ou quelquefois trilobées.
Le calice est formé de six grandes folioles ovales, acuminées, blan-
châtres et pétaliformes. La corolle dans les fleurs simples paraît être
composée de douze à vingt pétales, et les étamines sont très-nom-
breuses ; mais dans les fleurs doubles , les seules que nous ayons vues,
toutes les étamines et même tous les styles sont changés en une mul-
titude de pétales ovales- oblongs , acuminés à leur sommet, rétrécis
en coin à leur base ; et même dans le cœur de la fleur on ne retrouve
pas d’autre trace des organes de la génération.
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CINÉRAIRE AMELLOlDE. CINERARIA AMEL-
LOÏDES. S
Syngénësie-Polygamie superflue. Famille des Radiées.
Caractère générique.
Calyx-communis simplex , poljphjUus , æqiialis. Flores radiati ;
ligulis vix numéro foliolonim calycinorum. Receptaculum nudum.
Pappus pilosus.
Caractères spécifiques et Synonymie.
CINERjdRIA caule suffruticoso ; foliis ovatîs , oppositis ; pe-
dunculis unîjloris , longissimis.
CINERARIA amelloïdes. Lin. Spec. 1245. — Willd. Spec. 5.
p. 2088. — Lam. Dict, Enc. 2. p. 8.
AGATHÆA cœlestis. Cassini. Dict. des Sc. nat. vol. i. suppl.
p. 78.
SOLIDAGO Africana frutescens cærulea; hjperici foliis ple-
rumque conjugatis. Yaill. act. 564.
ASTER Af ricanas frutescens , etc. Rai. suppl. i58.
ASTER caule ramoso scabro, perenni ; foliis ovatis , etc. Mile.
Dict. tab. 76./. 2.
La Cinéraire amelloïde est originaire du cap deBonne-Espérance ; c’est
unecharmante plante qui intéresse parce qu’elle est presque toujours
en fleurs, l’hiver seul interrompt sa végétation , et encore , lorsqu’on
a soin de la rentrer un peu de bonne heure dans la serre tempérée,
elle continue à y fleurir pendant une partie de l’hiver. Elle se mul-
tiplie facilement de marcottes, de boutures, et même de graines qu’il
faut semer sur couche.
Cette espèce est un petit arbuste toujours vert, haut d’un à deux
pieds, dont la tige se divise , presque dès sa base, en rameaux op-
posés, ouverts, en partie herbacés, cylindriques, hérissés de poils
qui les rendent rudes au toucher. Ses feuilles sont ovales , opposées,
presque glabres , rétrécies en pétiole à leur base. Ses fleurs sont ra-
diées, larges d un pouce ou environ, solitaires sur des pédoncules
très-longs, et placés à l’extrémité des rameaux ou dans les aisselles des
468
feuilles supérieures. Chacune de ces fleurs est composée d’un calice
commun ou involucre, formé de plusieurs folioles à peu près égales
et disposées sur un seul rang. Ce calice commun contient des fleu-
rettes de deux sortes : dans le centre du disque, des fleurons herma-
phrodites, tubulés et réguliers, de couleur jaune; et, à la circonfé-
rence , une douzaine ou environ de demi-fleurons llgulés , femelles,
d’un bleu céleste fort agréable. Les ovaires, infères à chaque fleurette,
sont tous portés sur un réceptacle commun qui est nu et seulement
creusé de très-petites alvéoles. Chaque ovaire devient une graine ob-
longue , couronnée par une aigrette de poils simples.
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BRACHYSÉMA A FEUILLES LARGES. BRACHY-
SEMA LATIFOLIUM. î)
Décandrie-]Monogjnie. Famille des Légumineuses.
Caractère générique.
Calyx i-phjlluSy S-Jidus, subæqualis. Corolla papilionacea ;
vexillo breviore carind compressa alas œquante. Stamliia lo, dis-
tincta. Ov&rium siiperinn , însidens brevi pedicello basi vaginidâ
ciîicto. Legumeii i-Locidare, ^-valoe, ventricosum , poljspermum.
Caractères spécifiques et Synonymie.
BRACHYSEMA ramis sarmentosîs ; foliis ooatis , planis , in-
tegerrimis f subtîis sericeis ; pedunculis axillaribus, i-'^-Jloris ;
vexillo oblo?7go , ovato.
BRACHYSEMA latifoliuni. Brown iiiHort. Kew. ed. 2. vol. 5.
p. 10. — Edwards, Bot. Regist. n. ettab. 118.
L E Bracliyse'ma à feuilles larges est originaire du sud-ouest de la
Nouvelle-Hollande, où il a ëte' découvert par M. Robert Brown qui
en a fait le type d’un nouveau genre dans la dernière édition de
VHortus Kewensis. Il y a vingt ans que les Anglais le cultivent dans
leurs jardins, et c’est vers iSi/j. qu’il a été transporté en France. On
le plante en pot dans du terreau de bruyère , et on le rentre pen-
dant l’hiver dans la serre tempérée. Il en fait l’ornement en avril
et mai par ses Heurs qui sont assez grandes et d’une couleur écla-
tante. On le multiplie de marcottes et de graines. Nous l’avons vu
chez M. Boursault.
Cette plante est un arbuste dont la tige se divise en plusieurs ra-
meaux grêles, sarmenteux, faibles, ayant besoin d’appui pour se
soutenir, et susceptibles d’ailleurs de s’élever à quatre ou cinq pieds.
Ses feuilles sont alternes , pétiolées , ovales, acuminées, très-en-
tières, glabres en dessus, légèrement soyeuses et blanchâtres en
dessous. Ses fleurs sont d’un beau rouge , portées une à trois en-
semble sur des pédoncules axillaires, simples ou rameux, à peu
près égaux au pédoncule. Le calice est monophylle, cylindrique à sa
base, légèrement renflé, découpé environ jusqu’à moitié en cinq
469
dents aiguës , et quatre à cinq fois plus court que la corolle qui est
papilionacée , à étendard ovale-oblong , rétréci en coin à sa base et
moitié plus court que les ailes et la carène qui sont oblongues, à peu
près égales , les premières couchées sur la dernière. Les étamines, au
nombre de dix, ont tous leurs fîlaraens libres, filiformes, presque
égaux à la corolle , insérés sur un disque hypogyne, qui occupe le
fond du calice, et terminés chacun par une petite anthère ovale-ob-
longue. L’ovaire est supère, ovale-oblong, velu, porté sur un pé-
dicule court , entouré à sa base d’une petite gaine, et surmonté d’un
style filiforme , à peine plus long que la fleur, terminé par un
stigmate aigu. Le fruit est un légume ventru, à deux valves et à
une seule loge, renfermant plusieurs graines.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 469.
Fig. I. La corolle partagée en ses différentes parties, qui sont l’étendard , les
ailes et la carène. Fig. 2. Le pistil. Fig. 3. Une étamine.
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AMANDIER NAIN. AMYGDALUS JSANA. 5
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Icosandrie-Monogjnie. Famille des Amjgdalacées .
Caeactère générique.
Caljx 1 -phjl lus , 5 -Relies . CoroWa 5-peiala. Stamina c ir citer 20 ,
caljci inserta. Ovarium siiperiiin; stjlo stigmaieque simplicibiis.
Drupa tomentosay jœta nuce 1-2-spennd.
Caractères spécifiques et Synonymie.
AMYGDALUS foliîs lineari-lanceolatis , haü atteniiatis , sim-
pliciter serratis ; floribus lateralibus , subsessilibus , spicathndispo-
sitîs; caljcibus tubulosis.
AMYGDALUS ntixidi. Linn. 677. — "Willd. a.p.gSS.
— Pale. Flor. Ross, i.p, 12. t. 6.
AMYGDALUS Indica. Tournef. Inst. 627.
PRUNUS inennis , foliis ex lineari-lanceolatis, caljcum laciniis
oblongis. Gmel. Flor. Sibir. vol. 5.p. 171.
L’Amandier nain croît naturellement dans plusieurs contrées de
l’Asie septentrionale , et il est cultivé depuis assez long-temps dans
nos jardins, où il s’accommode de toute espèce de terrain, et où il
n’exige aucun soin particulier. Dès la lin de mars ou dans le courant
d’avril, il se couvre de jolies fleurs roses qui produisent un effet
très-agréable. Il se multiplie facilement de semences, de drageons
enracinés , et l’on peut aussi le greffer sur l’Amandier commun.
Les racines de cet arbrisseau sont traçantes ; elles produisent çà et
là des liges grêles, médiocrement branebues, hautes de deux à trois
pieds , dont les jeunes rameaux sont garnis , au commencement du
printemps et dans presque toute leur longueur, de fleurs roses, pres-
que sessiles , solitaires ou géminées , aux places où étaient attachées les
feuilles de l’année précédente, et disposées en une sorte d’épi d’un fort
joli aspect. Les feuilles, qui ne font que commencer à paraître , lors-
que les fleurs sont déjà complètement épanouies, ne se développent
entièrement que lorsque celles-ci sont passées; elles sont alternes;
lancéolées-linéaires , rétrécies à leur base, pétiolées , glabres ,d’un
470
vert gai, finement et simplement dentées en leurs bords. Le calice
de chaque fleur est monophjlle , tubulé , partagé à son bord en cinq
découpures ovales, finement denticulées, et muni à sabasede quelques
petites écailles presque imbriquées. La corolle est composée de cinq
pétales ovales-oblongs , insérés à la base des sinus formés par les
divisions calicinales, et quatre fois plus longs que celles-ci. Les éta-
mines , au nombre de vingt à vingt-cinq, sont plus courtes que les
pétales, à filamens inégaux, insérés sur plusieurs rangs au-dessous de
ces dernières , et terminés par de petites anthères jaunâtres , à deux
loges. L’ovaire est supère , ovale, velu, surmonté d’un style égale-
ment velu dans la plus grande partie de son étendue, et terminé par
unstigmate en tête. Lefruit est un drupe ovale, coriace, couvert d’un
duvet épais , et contenant un noyau peu sillonné, lequel renferme
lui-même une petite amande amère, quelquefois deux.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 470.
Fig. I, Le calice. Fig. 2. Une étamine grossie. Fig. 3. L’ovaire, le style et le
stigmate. Fig. 4- Un jeune fruit. Fig. 5. Une feuille entièrement développée.
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PÉLARGONIUM A TRÈS-GRANDES FLEURS. PE-
LARGONIUM MACRANTHON. B
Monadelphie-Heptandrie. Famille des Géraniées.
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Caractère générique.
Calyx 5-partitus ; laciniâ supremd latiore , desinente in tubum
capillarem, jiectariferum , secüs pedunciduin decuirentem. Corolla
5-petala , irregularis ; petalis duobiis superioribus plerumqiiè latio-
ribus. Stamlna lo, \-adelpha, quorum ^ ( rariàs 5) castrata.
Ovarium superum; stjlo simpUci ; stigmatibus 5. Capsulæ 5, i-sper-
mce , aristatce , ad basim receptaculi rostrati ; aristis spiralibus
introrsàm barbaiis.
Caractères spécifiques et Synonymie.
PELARGONIUM foUis quinquelobo-palniatis , dentatis, gla-
bris ; pedunculis tri-quinquejloris ; bracteis cordatis , pedicello duplo
brevioribus; tubo nectarifero longitudine caljcis ; petalis caljrce triplo
longioribus.
PELARGONIUM macraathon. R. Sweet. Geran. n. et t. 83.
Le genre Pélargonium est un des plus nombreux du règne végétal.
Le Nomenclator Botanicus de M. Ernest Steudel , qui est le catalogue
le plus complet de toutes les plantes phanérogames connues jusqu’à
ce jour, porte le nombre des espèces de ce seul genre au delà de
deux cent cinquante , et dans ce nombre ne sont pas comprises les
deux plantes qui font partie de la livraison que nous publions au-
jourd’hui. Il est vrai de dire que ces deux Pélargonium sont provenus,
depuis peu de temps, de graines recueillies dans les jardins, et qu’on
doit sans doute les regarder plutôt comme des variétés que comme
des espèces distinctes ; et si, comme tout le fait présumer, les jardi-
niers cultivateurs continuent à multiplier leurs semis, le nombre des
espèces secondaires deviendra vraiment effrayant.
M. Robert Sweet, qui a fait connaître le Pélargonium à très-
grandes fleurs, le regarde comme un hybride du Pélargonium
grandijlorum et du P. involucratum ; il le donne comme ayant levé
de semences, en Angleterre, dans la collection de M. Jenkinson.
471
Nous l’avons vu chez M. Lémon , à Belleville , qui , comme nous
l’avons déjà dit , cultive particulièrement les plus belles espèces de
la famille des géraniées. Cette plante fleurit en juin, juillet, août , et
produit de très-belles fleurs en abondance. Elle croît facilement dans
un mélange de terre franche et de terreau de bruyère. On la multi-
plie de boutures comme les autres espèces , et il faut de même la
mettre à l’abri du froid pendant l’hiver.
La tige du Pélargonium à très-grandes fleurs est frutescente, haute
de deux pieds ou environ , divisée en rameaux garnis de feuilles pé-
tiolées, glabres, d’un vert assez foncé, partagées presque jusqu’à
moitié en cinq lobes inégaux, bordés de dents aiguè’s. Ces feuilles
sont accompagnées , à leur base , de stipules oblongues et obtuses.
Les fleurs, plus grandes que dans aucune autre espèce du même genre,
ont deux pouces à deux pouces et demi de largeur, et sont portées
sur de courts pédicelles, disposés trois à cinq ensemble en une
petite ombelle munie, à sa base , d’une collerette de cinq à six folio-
les presque ovales , acuminées et ciliées en leurs bords. Le calice est
partagé très-profondément en cinq folioles ovales-lancéolées , trois
fois plus courtes que les pétales , et la supérieure , un peu plus large
que les autres, se prolonge au delà de sa base en un tube nectarifère
qui se confond avec le pédoncule. La corolle est composée de cinq
pétales , dont trois inférieurs plus étroits que les autres , d’un blanc
pur, ovales-oblongs et ciliés à leur base; les deux supérieurs une fois
plus larges, élégamment marqués de veines d’une belle couleur pour-
pre. Les filamens des étamines, au nombre de dix , sont inégaux,
réunis par leur base en un seul corps , libres dans le reste de leur
étendue , les trois plus courts sont stériles et les sept autres portent
des anthères ovales-oblongues , dont le pollen est d’un rouge de ver-
millon. L’ovaire est supère, conique, velu, chargé d’un style simple,
un peu plus long que les étamines, et terminé par cinq stigmates li-
néaires. Nous n’avons pas vu le fruit.
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PÉLARGONIUM DE PELARGONIUM DA
VEYANUM. 5
Monadelphie-Heptandrie. Famille des Géraniées.
Caractère générique.
Galyx 5-partitiis ; laciniâ supreinâ latiore , desinente in tuhwn ca-
pillarem , nectariferum , secàs pedunculwii decurrentem. Corolla
S-petala , irregidaris ; petalis dicobus superiorihus plerumquè latio-
ribus. Stamina lO, i-adelpha , quorum 3 ( rariiis 5 ) castrata.
Os ü.r\\xm Slip erum ; stylo simplici ; stigmatibus 5. Capsulæ 5, i-sper-
mce , aristatæ, ad basim receptaculi rostrati ; aristis spiralibus
introrsüm barbatis.
Caractères spécifiques et Synonymie.
PELARGONIUM foliis cordato-reniformibus , oillosis , molli-
bus , undidatis , leviier quinquelobis , dentatis ; umbellis subqua-
drijloris ; iubo nectarifero calyce pariini breviori.
PELARGONIUM Daveyanum, R. Sweet. Geran. n. et t. Sa.
Ce Pélargonium est encore , selon M. R. Sweet , une production
hybride qu’il soupçonne être due au P. ignescens et au P. Barring-
tonii. Son nom spécifique lui a été donné en l’honneur de M. Davey,
cultivateur anglais, qui l’a élevé de graine, et auquel on est rede-
vable de plusieurs autres acquisitions importantes dans la famille des
Géraniées. Cette plante paraît croître avec facilité , et elle produit
abondamment des fleurs depuis le mois de juin jusqu’en août. Sa
culture est la même que celle des autres espèces du genre. On la mul-
tiplie de boutures qu’il faut faire dans des pots , et placer sous châssis
ou sous cloche.
Cette espèce , que nous avons vue avec la précédente chez M. Lé-
mon , a une tige haute d’un à deux pieds , divisée en quelques ra-
meaux garnis de feuilles pétiolées , grandes, arrondies, échancrées
à leur base , velues , molles au toucher, à cinq lobes peu profonds et
bordées de dents aiguës. Ses fleurs sont d’un rouge éclatant , pédi-
cellées , disposées , par deux à quatre , en une petite ombelle munie
d’uue collerette composée de cinq à six folioles ovales, très-aiguës
et velues. Le calice est profondément découpé en cinq divisions ova-
les-lancéolées, velues, à peine moitié plus courtes que les pétales ;
la découpure supérieure, plus large que les autres, est prolongée à
sa base en un petit tube qui s’unit et adhère à la moitié de la lon-
gueur du pédoncule. La corolle est formée de cinq pétales ovales-
cunéiformes ; les deux supérieurs un peu plus larges sont d’un pour-
pre foncé et veinés de lignes noirâtres ; les ti'ols inférieurs un peu
plus étroits sont d’un rouge de feu éclatant et uniforme. Les fîlamens
des étamines sont au nombre de dix, réunis par leur base, inégaux,
la plupart stériles ; trois à cinq portent des anthères oblongues , jau-
nâtres et à deux loges. L’ovaire est supère, conique, blanchâtre,
très-velu , surmonté d’un style cylindrique , d’un pourpre foncé ,
moitié plus long que les étamines , divisé à sa partie supérieure en
cinq styles linéaires, velus, divergens, réfléchis et même roulés en
dehors. Nous n’avons pu voir le fruit de cette espèce , parce qu’elle
n’en a pas porté jusqu a présent dans les jardins.
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ACACIE EN FAUX. ACACIA FALCATA. *>
Poljgaraie-Monœcie. Famille des Légumineuses .
Caractère générique.
Flores In hermaphroditis : Calix S-clentatus; Corolla
5-fida vel 5-petaln; Stamina 4"ioo ; Ovarium siiperuin ;\.eg\.\men
OL-valve. In masculis : Caljx , corolla et stamina ut in hermaphro-
ditis ; pistillum nullum.
Caractères spécifiques et Synonymie.
ACACIA ramis inermibus , ancipitibus ;foliis oblongis , Jâlcatis ,
basi attenuatis , acutis y venosis; Jloribus racemosis , axillaribus
terminalibusque.
ACACIA falcata. Willd. Spec. 4* p- io55.
MIMOSA obliqua. Wendl. Obs. 5y.
I L est vraiment étonnant de voir dans quelle proportion les voyages
et les recherches des botanistes font augmenter le nombre des espèces
végétales , et dans certains genres surtout leur accroissement devient
de jour en jour si grand, qu’il serait difficile de prévoir jusqu’où il
pourra s’étendre. Linné , en 1765 , ne connaissait que quarante-trois
espèces de Mimosa/ en iy85, M. Delamarck en décrivait cinquante-
huit dans l’Encyclopédie botanique ; et il y a environ quinze ans
Willdenow, en publiant la deuxième partie du quatrième volume de
son Species plantarum , et en divisant le genre en question en cinq
autres genres , Mimosa , Inga, Schrankia , Desmanthus et Acacia ,
comprenait, rien que dans ce dernier, cent deux espèces. Aujourd’hui,
d’après l’énumération faite dans les ouvrages les plus modernes , il
paraît que les Acacies seules renferment environ cent soixante-dix
espèces. Celle que nous allons décrire est originaire de la Nouvelle-
Hollande; les Anglais la cultivent depuis 1790 , et c’est d’eux qu’elle
nous est venue quelques années après. On la plante en pot ou en
caisse afin de la rentrer dans l’orangerie pendant l’hiver. On la
multiplie de marcottes. Elle fleurit en septembre et octobre ; nous
l’avons vue chez M. Noisette.
b’Acacie en faux est un arbrisseau qui , dans nos serres , paraît
473
devoir s’élever à huit ou dix pieds de hauteur. Ses rameaux sont al-
ternes , dépourvus d’épines , glabres , un peu comprimés et relevés ,
sur deux côtés opposés, d’angles saillans. Ses feuilles sont alternes, ob-
longues, courbées en faux, fortement rétrécies à leur base, terminées à
leur sommet en pointe aiguë, veinées en dessus et en dessous, et traver-
sées inégalement par la nervure moyenne. Les fleurs sont très-petites,
d’un jaune pâle, réunies quinze à vingt ensemble en têtes globuleuses,
pédonculées, et ces petites tètes de fleurs sont disposées parhuitàdixen
grappes simples ou géminées, placées pour la plupart dans les aisselles
des feuilles, et les autres au sommet des l’ameaux. Leur calice est
monophjlle , à cinq dents. La corolle est monopétale , quinquéfîde.
Les étamines très-nombreuses ont leurs fîlamens plus longs que la
corolle. Dans les fleurs hermaphrodites il y a de plus un ovaire su-
père, surmonté d’un style filiforme. Nous n’avons pas vu le fruit.
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PERVENCHE ROSE. VINCA ROSEA. S
Pentandrie-Monogynie. Famille des Apocfnées.
Caractère générique.
Caljx i-phfllus , 5-Jîdiis y persistens. Corolla i -petala, injïaidi-
buliformis; tubo longo ; liinbo piano, obtuse 5-lobo, contorto. Sta-
mina 5. Osavwim siiperum ; 2-lobiun‘, stjlo simplici ; stigmate pel-
tato-orbiculato.
Caractères spécifiques et Synonymie.
FIN CA caille erecto, sujjrutescenie ; foliis ovato-oblongis ; pe-
tiolis bidentatis ; Jloribus geminis , scssilibiis.
VINCA rosea. Lin. Spec. 5ü5. — Willd. Spec. i. p. i235.
— CuRT Bot. Mag. n. et t. 248.
Vulgairement Pervenche de Madagascar.
Ce charmant arbuste croît naturellement à Madagascar , dans
l’Inde, à la Cochinchine et au Japon. Il a e'té cultivé, avant lySô, au
Jardin du Roi, à Paris, où l’on en avait reçu des graines du premier
de ces pays; et c’est de cet établissement qu’il s’est répandu dans tous
les autres jardins de l’Europe, où on le voit maintenant. A Paris et
dans le nord de la France il commence à fleurir en juillet, et il con-
tinue à donner des fleurs pendant tout l’automne , si on a soin de le
rentrer dans la serre chaude dès que la saison commence à se l’efroi-
dir, et il peut ainsi se conserver pendant plusieurs années ; autrement ^
si on le laisse à l’air libre, il périt dès les premiers froids, et dans
une simple orangerie il languit, et finit presque toujours par mourir
tôt ou tard dans le courant de l’hiver. Il fructifie quelquefois dans
les sei’res à Paris; mais, en général , on tire ses graines du midi de
la France ou de l’Italie , où la douceur du climat le fait beaucoup
mieux fructifier. Ses graines doivent être semées au printemps sur
couche et sous cloche, et le jeune plant doit rester sur cette couche
ou sous châssis jusqu’à la fin de juin.
La tige de la Pervenche rose est droite, rameuse , herbacée dans
sa jeunesse, ligneuse lorsqu’elle persiste au delà d’une année; elle se
divise en rameaux qui sont un peu velus, garnis de feuilles opposées,
4:4
portées sur de courts pétioles munis de deux petites dents à leur base.
Ces feuilles sont ovales-oblongues, raucronées à leur sommet, d’un
vert gai et un peu luisantes eu dessus, légèrement pubescentes en
dessous et chargées de nervures saillantes. Les fleurs sont purpurines
claires , presque roses , avec le centre d’un pourpre beaucoup plus
foncé dans une variété , et blanches avec un petit cercle pourpre au
centre dans une autre variété ; elles naissent ordinairement deux à
deux et presque sessiles dans les aisselles des feuilles supérieures.
Leur calice est monophjlle , persistant, pubescent, partagé jusqu’à
plus de moitié en cinq découpures étroites, presque subulées. La co-
rolle est monopétale, à tube grêle , cinq h six fois plus long que le
calice , renflé dans sa partie supérieure et presque à cinq angles , ayant
son limbe divisé en cinq découpures larges , planes , tronquées
obliquement. Les étamines , au nombre de cinq , ont leurs filamens
très-courts, insérés dans la partie renflée du tube, et terminés par
des anthères oblongues, aiguës. L’ovaire est supère , partagé en deux
lobes oblongs, muni à sa base de deux glandes aussi grandes que lui,
et surmonté d’un seul style filiforme , terminé par un stigmate renflé,
finissant en plateau orbiculaire. Le fruit est formé de deux capsules
allongées , droites, cylindriques, un peu comprimées , h une seule
valve s’ouvrant longitudinalement et contenant plusieurs graines
ovales , nues.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 474.
Fig. I. Le calice, le style et le stigmate vus à la loupe. Fig. 2. L’ovaire et les
glandes qui sont à sa base
MÉLIER TRINERVE. BLAKEA TRINERVIA. h
Dodécaiidrie-Monogynie. Famille des Mélastomées.
Caractère générique.
Caljx 6-phjllus. CoroWsi 6 - petala. Stamina 12 ;Jilame?itis erectis ;
antheris in annulum concatenatis . Ovarium superum , disco 6-lohn
coronatiim. Capsula 6- locularîs, poljsperma.
Caractères spécifiques et Synonymie.
BLAKEA caule fniticoso , J oliis ovato^oblongis , trinerviis ; Jlori-
bus hexapetalis , axillaribus .
BLAKEA trinervia. Lin. Fil. Suppl. 246. — Lam. Dict. Enc. 4.
p. 60. — WiLLD. Spec. 2. p. 845. — Bot. Magaz. n. et t. 45t.
BLAKEA fruticosa, foliis ellipticis, trinerviis , nitidis ; jloribus
lateralibus. Brown. Jam. 323. t. 35.
Le Melier trinerve croît naturellement à la Jamaïque , où on le
trouve sur les bords des ruisseaux et dans les lieux humides et om-
bragés. En France, où il est cultivé depuis quelques années, on le
plante en pot ou en caisse , et on le tient dans la serre chaude pen-
dant neuf mois de l’année. Ses belles fleurs roses , qui paraissent en
juillet et août, en font un des arbrisseaux les plus agréables de cette
époque. Nous l’avons vu chez M. Fulchiron, à Passj.
La tige de cet arbrisseau est faible dans sa jeunesse, et ne peut se
soutenir qu’en s’appuyant sur les plantes voisines ; mais elle devient
plus robuste en grandissant, peut alors se tenir droite d’elle-même ,
et s’élever ainsi, dans son pays natal, à la hauteur de douze à quinze
pieds , en se divisant en un grand nombre de rameaux faibles et éta-
lés. Les feuilles sont opposées , portées sur de courts pétioles, ovales
ou ovales-allongées , pointues , entières, coriaces, marquées de trois
nervures longitudinales saillantes en dessous, et d’un grand nombre
de petites nervures plus petites, anastomosées entre elles. Les fleurs
sont axillaires, solitaires, grandes , d’une belle couleur rose, larges
de deux pouces et demi à trois pouces. Leur calice est composé de six
folioles ovales , concaves , quatre intérieures opposées en croix , et
475
deux plus larges extérieures placées sur un second rang. La corolle est
formée de six et quelquefois de sept pétales ovales-cunéiformes , un
peu épais , insérés sur un disque concave , évasé , à six ou sept lobes,
et qui couronne l’ovaire. Les étamines, au nombre de douze lorsqu’il
y a six pétales , et de quatorze quand il y en a sept, ont leurs fila-
mens aplatis, redressés, insérés au-dessous des pétales sur la partie
interne du disque , et ils portent à leur sommet des anthères ovales,
presque triangulaires , comprimées , à deux loges, adhérentes les unes
aux autres par leur bord inférieur, et formant entre elles une
sorte d’anneau. L’ovaire est supère, couronné par le disque déjà
décrit, surmonté d’un style cylindrique, droit, plus long que les éta-
mines, terminé par un stigmate simple. Cet ovaire est à six ou sept
loges, qui contiennent chacune un très-grand nombre d’ovules. Nous
n’avons pas vu le fruit.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 476.
Fig. 1. Le disque, un pétale, les étamines et la partie supérieure du style.
Fig 2. L’ovaire avec le disque dont il est environné et qui lui est adhérent ; le
style.
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ANTHOLÏSE D'ÉTHIOPIE. AISTHOLYZA ÆTHIO-
PICA.
Triandrie-Monogynie. Famille des Iridées.
C.A.KACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx spatha 2-eG!Zw\y. Corolla \-petala , wjundibulijormis ; tubo
incurvo ; limbo 6-Jido , inœquali, subbilabiato . Stamlna 3, sub labio
superiori. Ovarium injeruni; stylo Jilijormi ; stigmate 'h-fido. Cap-
sula "^-gona , ’^-locularis , 5-mlms, polysperma.
Caractères spécifiques et Synonymie.
AISTHOLYZA folüs ensiformibus , utrinquè attenuatis, nervo-
sis;Jloribiis spicatis ; spicâ obloiigâ , distychâ.
AISTHOLYZA Æthiopica. Lm. Spec. 54. — Willd. 5/iec. i.
p. 222.
GLADIOLUS Æthiopîciis , Jlore coccineo. Corn. Canad. 79. —
Moris. Hist. 2. p. 421 . s. 4- 1. Y5.f. i . — Rude. Elys. 2. p. 2^6. J. 1 4-
HYACIJSTIJÜS Africanus , folüs Colchici , jloribus coccineis.
Pluk. Phyt. ic)5.f. 2.
L es Antholyses sont des plantes exotiques qui me'ritent d’être cultivées
pour la beauté de leurs fleurs. Elles sont toutes originaires des parties
méridionales de l’Afrique ou de climats encore plus chauds. Celle dont
nous allons parlera été introduite en France il y a près de deux cents
ans; elle nous est venue du cap de Bonne-Espérance et non de l’Ethio-
pie, comme son nom spécifique pourrait le faire croire. On plante , à
la fin de l’été, ses ognons en pot et dans du terreau de bruyère ; et, dès
que les froids sont à craindre, on les rentre dans la serre chaude où ils
fleurissent en décembre ou janvier. Lorsque les fleurs sont passées et
que les feuilles sont desséchées , on retire les ognons de terre, on en
sépare les cayeux pour servir à la multiplication de la plante, et on
conserve les uns et les autres dans un endroit sec Jusqu’au moment
de replanter le tout.
La racine de l’Antholyse d’Éthiopie est un tubercule arrondi , dé-
primé , du milieu duquel s’élève une tige cylindrique, simple,
476
droite, haute de deux pieds ou environ , garnie, dans une grande
partie de sa longueur, de feuilles lancéolées-linéaires , ensiformes ,
d’un vert fonce , engainantes à leur base et disposées sur deux rangs.
Les fleurs sont d’un rouge vif, presque sessiles dans la partie supé-
rieure de la tige, et disposées en épi simple , terminal. Chacune d’elles
est enveloppée à sa base par une spathe de deux folioles dont l’in-
férieure plus grande, obtuse , entière ou à peine échancrée, et la
supérieure plus petite, partagée en deux lobes pointus. La corolle
est monopétale, tabulée, un peu tordue à sa base, subitement renflée
à sa gorge et divisée , à son limbe , en six découpui'es très-inégales
et comme partagée en deux lèvres. Les étamines, au nombre de trois,
ont leurs fîlamens filiformes, jaunâtres , tous cachés sous la division
supérieure de la corolle qui est la plus longue , et qu’ils égalent en
longueur. L’ovaire est infère, ovoïde, presque triangulaire, sur-
monté d’un style filiforme, un peu plus court que les étamines , et
terminé par un stigmate à trois lobes pointus. Le fruit est une cap-
sule à trois valves et à trois loges polyspermes.
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BORONIA A FEUILLES AILÉES. BORONIA PIN-
NATA. î)
Octandrie-JMonogynie. Famille des Rutacées.
Caractère générique.
Calyx profundè 4 - Jidiis , persîstens. Corolla 4 " petala. Sta-
mina 8; füamentis ciliatis. Ovarium superum; stjlis Capsula
/^-cocca ; seminibus subsolitariis , arillatis.
Caractères spécifiques et Synonymie.
BORONIA Joliis oppositis , impari-pinnatis ; pinnis linearibiis ;
floribiis axillarïbus.
BORONIA pinnata. Smith, Tract, relat. to Natur. Histor. ago.
tab. 4- — Andrew. Bot. Repos. 58. — Bot. Magaz. n. et tab. lyôS.
— Pers. Sjnop. I. p. 419*
L E Boronia à feuilles ailées est originaire de la Nouvelle-Hollande,
où il a été trouvé aux environs du Port-JacFson. On le cultive en
Europe depuis une trentaine d’années, en le plantant dans de la
terre de bruyère, et en le mettant en pot ou en caisse. Il faut
le préserver du froid pendant l’hiver , en ayant soin de le rentrer
dans l’orangerie avant les gelées. Comme il fructifie rarement
dans nos jardins, on ne peut guère le multiplier que de mar-
cottes ; les boutures ne reprennent que très-difficilement. Il fleurit
en mai et juin. Nous l’avons vu chez M. Cels.
Cette espèce forme un arbuste dont la tige est droite , cylin-
drique, grêle, haute de deux à trois pieds, divisée en rameaux
opposés ainsi que les feuilles. Celles-ci sont pétlolées , ailées avec
impaire , composées de deux à trois paires de folioles linéaires, ai-
guè's , glabres et d’un vert foncé ; elles répandent , lorsqu’on les
froisse entre les doigts , une odeur aromatique assez analogue à
celle du myrte. Les fleurs sont roses , agréablement odorantes ,
portées, dans les aisselles des feuilles, sur des pédoncules simples ou
bifurqués. Leur calice est découpé, presque jusqu’à sa base, en quatre
divisions ovales , beaucoup plus courtes que la corolle qui est for-
mée de quatre pétales ovales, aigus, alternes avec les divisions
477
du calice. Les étamines, au nombre de huit, ont leurs filamens plus
courts que la corolle, ciliés en dehors, glabres en dedans, termi-
nés par des anthères ovales, chargées d’une glande. L’ovaire est
supère , ovale-arrondi , glabre , creusé de quatre sillons , porté sur
un disque orbiculaire , et surmonté de quatre styles à stigmate ob-
tus. Le fruit, qui succède à chaque fleur, est formé par l’aggrégation de
quatre coques ou capsules , s’ouvrant en deux valves , et renfermant
chacune une ou deux graines enveloppées d’un arille.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 477.
Fig. I. Le calice, les étamines et l’ovaire vus à la loupe. Fig. 2. Une étamine
vue séparément et à une plus forte loupe. Fig. 3. Le calice, le disque et le pistil
vus sans les étamines.
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CRINOLE ROUGEATRE. CRIJSUM ERUBES-
CENS. V.
Hexandrie-Motiogynie. Famille des Narcissées.
Car.4ctère générique.
Spatha poljphjlla. Corolla i-petala, infundibuliformis , 6-Jida ;
tubo oblongo, cjlindraceo, injlexo ; laciniis oblongis. Stamina 6;Jîla-
mentis subulaiis , longitudine liinbi. Ovariura inferum ; stylo Jili-
formi , longitudine Jloris ; stigmate "S-fido. Capsula subovata, "^t-locu-
laris, 5-vahis.
Caractères spécifiques et Synonymie.
CBINUM foliis lanceolatis , cartilagineo-crenatis , apice expia-
natis ;jlorïbus sessilibus ; tubo limbo longiore.
CRINUM erubescens. Ait. Hort. Kew. i . p. — Redout-
LH. I. p. ettab.iq . — Bot. Magaz.n. et tab. isSa. — Willd. iSpec.a.
p. 46.
CRINUM Commelini. Jacq. Hort. Schœnbr. 2. p. 40. tab. 202.
Americanum [3. Linn. Spec. 4*9'
LILIO-ASPHODELUS Americanus sempervirens minoralbus.
CoMMEL. Rar. i5. t. i5.
Les Crinoles se font remarquer dans la famille des Narcisse'es par
la grandeur de toutes leurs parties et par la beauté de leurs fleurs.
L’espèce qui fait le sujet de cet article , est originaire des contrées
les plus chaudes de l’Amérique méridionale , et on la cultive , depuis
trente et quelques années, en France, en Angleterre et ailleurs, en la
tenant constamment dans la serre chaude , dans tous les pays qui
sont sous la latitude de Paris , ou plus au nord. Elle fleurit au prin-
temps et en été. Nous l’avons vue chez M. Noisette.
Les racines de cette plante sont cylindriques , épaisses, simples ,
nombreuses , disposées en faisceau ; elles produisent une tige assez
grosse , cylindrique , haute d’un à deux pieds , entièrement re-
couverte par la base des feuilles. Celles-ci sont assez nombreuses,
embrassantes inférieurement , lancéolées , cartilagineuses et souvent
4.8
crénelées en leurs bords , planes à leur sommet. De l’aisselle d’une
de ces feuilles naît une hampe droite , cylindrique , plus longue que
les feuilles , terminée à son sommet par une ombelle de quatre à sept
fleurs sessiles , et munie à sa base d’une spathe de plusieurs folioles
lancéolées, membraneuses, inégales. Ces fleurs sont grandes, blanches
intérieurement, teintes d’un rouge pourpre à l’extérieur ; elles ont une
odeur agréable, mais faible. Leur corolle est raonopétale, infondi-
buliforme ; à tube cylindrique , presque moitié plus long que le
limbe qui est partagé en six découpures oblongues , pointues , très-
étalées. Les étamines, au nombre de six , ont leurs fîlamens subulés,
insérés dans le haut du tube, et terminés à leur sommet par des an-
thères linéaires, vacillantes. L’ovaire est infère, à trois angles ar-
rondis , surmonté d’un style droit , cylindrique , plus long que les
étamines, terminé par un stigmate triangulaire. Les capsules sont
charnues , à trois loges et à trois valves ; il est bien rare quelles
parviennent à leur maturité parfaite dans le climat de Paris.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 478.
La plante est représentée au tiers de sa grandeur naturelle.
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BOLTONE A FEUILLES DE PASTEL. BOLTONIA
GLASTIFOLIA. 0^
Syngénësie-Polygaraie superflue. Famille des Radiées.
Caractère générique.
Calyx-communis poljphjllus , imbricatiis. Flores radiati; ligu-
lis fcemineis numerosis . Semina dentibus setaceis instructa. Recep-
taculum hemîsphæricwn , alveolatum.
Caractères spécifiques et Synonymie.
BOLTONIA foliis lanceolatis,glaberrimis,inferioribusserra-
tis ;jloribusbreviter pedunculatis ; seminibus cordatis, pubescentibus,
margine membranaceis .
BOLTONIA Glastifolia. L’Hérit. Sert. Angl. p. ^rj. — Willd.
Spec. 3. p. 2 163. — Mich. Fl. Bor. Amer. 2. p. i52. — Poir. Dict.
Enc. Suppl, i. p. 676.
Ce genre a été dédié par L’Héritier à James Bolton , botaniste an-
glo-américain ; jusqu’à présent il n’est composé que de deux espèces
propres à l’Amérique septentrionale. La Boltone à feuilles de pastel
est une plante rustique, qui ne demande aucun soin particulier, et
qui est très-bonne pour servir d’ornement dans les plates-bandes des
grands jardins. Elle réussit particulièrement dans les terrains un peu
frais. Ses fleurs paraissent en septembre et octobre. On la multiplie
très-facilement par les éclats tirés de ses racines.
Celles-ci sont fibreuses, vivaces; elles donnent naissance à une, ou
communément à plusieurs tiges droites, cylindriques, parfaitement
glabres , ainsi que les feuilles ; hautes de cinq à six pieds , quelquefois
plus , simples dans la plus grande partie de leur longueur , parta-
gées, dans leur partie supérieure , en rameaux assez nombreux. Ses
feuilles sont lancéolées, un peu écartées les unes des autres, d’un vert
luisant ; les inférieures dentées en scie , et les supérieures entières.
Les fleurs sont radiées , pédonculées , disposées, dans la partie supé-
rieure des rameaux , en grappes courtes , dont l’ensemble forme une
vaste panicule. Chacune de ces fleurs a un calice commun formé d’é-
cailles linéaires , nombreuses , imbriquées , contenant un grand
479
nombre de fleurons et de demi-fleurons. Les premiers, occupant le
centre ou le disque de la fleur, sont tubulës , quinquéfîdes , herma-
phrodites et de couleur jaune. Les demi-fleurons, placés à la circon-
férence et formant la couronne, sont au nombre de trente-six ou
environ, linéaires, femelles, fertiles et de couleur blanche, souvent
ayant une très-légère teinte purpurine ou gris-de-lin. Les uns et les
autres sont portés sur un réceptacle creusé de petites alvéoles ; il
leur succède des graines comprimées , cordiformes , pubescentes ,
membraneuses en leur bord , et surmontées de dents ou d’arêtes
sétacées, raides, persistantes.
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LOBÊLIE DE BRANDT. BRANDTIl.lf.
Pentandrie-Monogjnie. Famille des Lobéliacées.
Caractère générique.
QdXyyi 5-dentatiis . Corolla i-petala , tubulosa; limbo i-labiato ,
inæquali. Stamina 5 ; aniheris in tubum connatis, Üvarium injerum;
stylo simplici ; stigmate hispido. Capsula 2-"^- locularis , poly-
sperma, apice dehiscens.
Caractères spécifiques et Synonymie.
LOBELIA caule erecto, simplici foliis que lineari - lanceolatis,
glabris , serratis ; Jloribus solitariis , axillaribus ; peduncidis bi-
hracteatis, folio Jloraliduplo brevioribus ; corolla unilabiatd, dentibus
calycinis multotiès longiori.
LOBELIA Brandtii. Steudel , Nomencl. Botan. p. 488.
La Lobélie de Brandt est une belle plante que nous avons vue l’ëté
dernier ( en 1825 ) chez M. Noisette et chez M. Cels. Le premier de
ces cultivateurs l’a introduite en France il j a dix ans, et il la croit
originaire des îles Canaries. 11 en a semé les graines , mais elles n’ont
point levé. Les boutures et les marcottes lui ont mieux réussi, et il
est parvenu par ces deux moyens à en multiplier assez les individus
pour être dans le cas d’en offrir aux amateurs. Cette espèce fleurit
depuis le mois de juillet jusqu’en octobre.
Sa racine est fibreuse, vivace; elle produit une tige simple,
droite , parfaitement glabre , ainsi que toute la plante ; haute de
deux à trois pieds , garnie, dans toute sa longueur, de feuilles nom-
breuses , linéaires-lancéolées , aiguës , dentées en scie , longues de
cinq à six pouces et même plus, larges seulement de cinq à six lignes.
Les fleurs sont rouges , longues de dix-huit à vingt lignes , solitaires
dans les aisselles des feuilles supérieures , portées sur des pédon-
cules deux fois plus courts que ces dernières, et chargés, dans leur
partie moyenne , de deux petites bractées lancéolées-linéaires, pres-
que opposées. Le calice est monophylle , adhérent inférieurement
avec l’ovaire, découpé supérieurement en cinq dents étroites , ai-
guës, plusieurs fois plus courtes que la corolle. Celle-ci est monopé-
48o
taie, irrégulière, tubulée, fendue longitudinalement en sa face su-
périeure, partagée presque jusqu’à moitié en cinq découpures linéai-
res, toutes tournées du même côté et formant une seule lèvre
inférieure. Les étamines, au nombre de cinq, ont leurs filamens
dilatés , rapprochés et resserrés en tube autour du style , terminés
par des anthères oblongues , grisâtres , surmontées d’un petit faisceau
de poils , et connées en une sorte de gaine cylindrique, qui embrasse
la partie supérieure du style. L’ovaire est semi-infère , turbiné infé-
rieurement et adhérent au calice, libre et un peu conique dans sa
partie supérieure , surmonté d’un style cylindrique de la longueur
des étamines, 'faisant en apparence, avec celles-ci , la lèvre supé-
rieure de la fleur, et terminé par un stigmate renflé , à deux lobes.
Nous n’avons pas vu le fruit qui, dans les autres espèces du même
genre , est une capsule couronnée par les dents du calice , et à deux
loges renfermant des graines nombreuses, attachées sur deux pla-
centas qui naissent du milieu de la cloison.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 480.
Fig. I. L’ovaire , le style et le stigmate. Fig. 2. La corolle fendue longitudina-
lement et développée.
I
BESLÉRIA INCARNAT. BESLERIA INCAR-
NATA. -4
Didynamie-Angiospermie. Famille des Personées.
Caractère générique.
Calyx i-phjllus f 5-dentatus. Corolla i-petala, basi gibbosa ;
limbo 5-lobo, inæquali. Siamina didj'nama. Ovarium superum,
basi glandidosum ; sijlo simplici ; stigmate 2-Jîdo. ^acca subglobu-
losa , I -locularis , poljspeima.
Caractères spécifiques et Synonymie.
BESLERIA foliis oblongo-ovatis , crenatis , utrinquè tomento-
sis; pedunculis simplicibiis , solitariisy axillaribus.
BESLERIA incarnata. Aublet, Guian. 1. p. 655. <.266. — Lam.
Dict. Enc. i.p. 410. — WiLED. Spec. 5. p. 26.
L E Besléria incarnat est originaire de la Guyane , où il croît sur les
bords des ruisseaux , et où il a été trouvé pour la première fois par
Aublet. Il y a deux ans qu’on le cultive au Jardin du Roi ; nous l’avons
vu aussi chez M. Cels. Jusqu’à présent on l’a toujours tenu dans la
serre chaude. 11 fleurit en août et septembre. On le multiplie en
éclatant ses racines, ou de boutures faites dans des pots enfoncés
dans la tannée de la serre, et recouverts d’une cloche.
La tige de cette plante est cylindrique, droite, haute de deux pieds
ou environ, un peu rameuse, rougeâtre, légèrement velue, garnie
de feuilles opposées, pétiolées, ovales-oblongues, crénelées, cou-
vertes en dessus et en dessous d’un duvet court et léger. Les fleurs
sont opposées, portées sur des pédoncules cylindriques, velus,
feuillés à leur base , solitaires dans les aisselles des feuilles supérieu-
res et plus courts que ces mêmes feuilles. Le calice est monophylle,
à cinq angles, partagé presque jusqu’à moitié en cinq découpures
aiguës. La corolle est monopétale, tubulée, longue de deux pouces ,
d’un rouge incarnat plus ou moins foncé , à tube insensiblement
renflé de la base au sommet, et se terminant en un limbe à deux
lèvres très-inégales ; l’inférieure beaucoup plus courte , à trois lobes
tronqués ; et la supérieure à deux divisions arrondies. Les étamines,
481
au nombre de quatre, sont ine'gales, deux plus longues et deux plus
courtes ; toutes ayant leurs fîlamens un peu plus courts que la lèvre
supérieure , insérés à la base de la corolle , recourbés dans leur par-
tie supérieure , et terminés par des anthères arrondies , conniventes
par leurs côtés , formant une sorte de plateau horizontal : chacune
de ces anthères est à deux loges qui s’ouvrent par leur face inférieure.
L’ovaire est supère, conique ,muni à sa base d’une glande charnue,
à deux lobes peu profonds , et surmonté d’un style filiforme, pubes-
cent , de la longueur de la corolle, terminé par un stigmate épais
et obtus. Nous n’avons aperçu dans cet ovaire aucune trace de loges ;
mais il renferme deux placentas charnus , oblongs, comprimés, nais-
sant de la base interne de l’ovaire , et chargés, sur toutes leurs faces,
d’une multitude d’ovules. Le fruit, selon Aublel , est une baie rouge,
sphérique, à deux loges ( formées probablement par les placentas )
remplies de graines menues , nichées dans une pulpe douce , d’un
goût agréable et bonne à manger.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 481.
Fig. I. Le calice ouvert et laissant voir l’ovaire avec la glande qui est à sa
base, le style et le stigmate. Fig. a. La corolle fendue longitudinalement et étalée
afin de faire voir les étamines.
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BRUYÈRE EN BOUTEILLE. ERICA OBBATA. 5
Octandrie-Monogjnie. Famille des Èricinées.
Caractère générique.
Calyx i-pJijlli/s , plus minusvc ^-partitus. Corolla \-petala, per-
sistens ; limbo /^-Jîdo. StaminaS; cmiheris oblongîs , nuuc basi 2-
cornibiis , nunc emarginatis. Ovarium superum ; stylo simplici ;
stigmate sub-Zÿ-lobo. Capsula lylocularis , /^-valvis , polysperma.
Caractères spécifiques et Synonymie.
ERICA foliis oblongo-linearibiLs , quatemis , ciliatis ; Jloribiis
ventricosîs , ampullœjormibus , erectis, terminalibus , quatemis;
limbo maximo , ^-lobo , patente^ rotundato , cremdato , glandulis
octo jauci circumpositis ; aniheris basi bicornibus , mclusis.
ERICA obbata. Andrew. Beats, vol. 2.
La culture des seules Bruyères serait suffisante pour occuper un
amateur, et rien que dans ces plantes il pourrait trouver assez d’a-
gre'mens pour se de'dommager des soins qu’elles exigent. Par les
formes très-variées de leurs fleurs, par leurs couleurs d’une multi-
tude de nuances, par leur floraison toujours long-temps prolongée,
par les époques diverses auxquelles les différentes espèces épanouis-
sent leurs corolles, elles procurent à elles seules plus de jouissance que
vingt autres genres ensemble. L’espèce qui fait le sujet de cet article,
a non-seulement de charmantes fleurs, mais encore elles sont très-re-
marquables par leur forme singulière qu’on peut assez bien comparer
à celle d’une bouteille. Cette plante est originaire du cap de Bonne-
Espérance , comme la plus grande partie de ses congénères. Elle
fleurit depuis le mois d’avril jusqu’en juin. On la cultive en pot
dans du terreau de bruyère , et on la rentre dans l’orangerie avant
les gelées. Comme les autres , elle se multiplie de marcottes et de
boutures. Nous l’avons vue chez M. Cels.
Cette plante est un arbuste dont la tige , haute d’un pied ou un
peu plus, se divise en plusieurs rameaux , lâches , grêles, un peu
redressés , garnis , dans toute leur longueur, de feuilles oblongues-
linéaires , quaternées , ciliées , sillonnées en dessous , souvent un
482
peu réfléchies et portées sur des pétioles très-courts. Ses fleurs sont
redressées, très-glabres, disposées quatre ensemble au sommet des ra-
meaux, et portées sur de très-courts pédoncules chargés de trois brac-
tées ovales-oblongues , ciliées. Le calice est découpé profondément
en quatre divisions ovales, ciliées, appliquées contre la corolle. Celle-
ci est monopétale , ventrue inférieurement , resserrée dans sa partie
supérieure en forme de col de bouteille , et se terminant en un limbe
large, ouvert, partagé en quatre lobes arrondis, crénelés, avec huit
glandes placées autour de l’orifice du col. Les étamines, au nombre de
huit, et renfermées dans la corolle, ont leurs filamens capillaii’es , sur-
montés d’anthères oblongues, brunâtres, à deux loges s’ouvrant par
un trou placé à leur sommet, et prolongées à leur base en deux pointes
formant comme deux petites cornes. L’ovaire est presque ovoïde ,
glanduleux à sa base, surmonté d’un style filiforme , terminé par un
stigmate un peu tétragone. Le fruit est une capsule à quatre valves , à
quatre loges, contenant chacune des graines nombreuses, très-menues.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 482.
Fig. I. Le calice avec les trois bractées qui sont sur le pédoncule. Fig. 2. Un
des lobes du limbe delà corolle, avec les deux glandes qui sont à sa base.
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BEAUFORTIA EN CROIX. BEAUFORTIA DE-
ÇUS S ATA, 5
Polyadelphie-Icosandrie. Famille des Mélrosidérées .
Caractère générique.
Calyx \-phjllus , 5-Jidus. Petala 5 , ovata , dentibus calycinis
alterna. Stamina numerosa , in 5 phalanges connata. Ovarium su-
pemm , subglobosum ; stylo stigmateque simplicibus. Capsula 5-Zo-
cularis, incalyce persistente recondita ; loculis i-spermis.
Caractères spécifiques et Synonymie.
BEAUFORTIA foliis ovatis , multinerviis , vix petiolatis , cru-
ciathn oppositis , subimbrîcatis ; Jloribus axillaribus , subternis,
spicatim confertis ; phalangium unguibus longissimis .
BEAUFORTIA decussata. Brown, in Ait. Hort. Kew. ed. 2.
vol. 4. p. 4>2. — Syden. Edwards, Bot. Regist. n. et t. 18.
L E genre Beaufortia ne comprend jusqu’à présent que deux espèces
qui sont originaires de la Nouvelle-Hollande, et qui pour le port et le
caractère se rapprochent beaucoup des Melaleuca. L’espèce dont nous
allons donner la description fait un joli effet quand elle est en fleur ,
ce qui arrive deux fois chaque année ; d’abord en mai et juin, et pour
la seconde fois en septembre. Les Anglais la cultivent depuis 1808;
mais elle n’a été introduite en France que six ou sept ans après. On la
plante en terre de bruyère et en caisse, et on la rentre dans l’orangerie
pendant l’hiver. Elle se multiplie de marcottes et de graines.
Le Beaufortia en croix est un arbrisseau de six à dix pieds de hau-
teur, dont la tige se divise en rameaux grêles, opposés, ordinai-
rement rapprochés par quatre à des distances assez éloignées sur les
tiges, et formant des verticilies incomplets disposés par étage. Ces
rameaux sont garnis , dans toute leur longueur , de feuilles nom-
breuses, ovales, glabres, chargées de plusieurs nervures, parsemées
en dessous de points qui paraissent^ demi - transparens quand on
les regarde à contre-jour, opposées en croix, presque imbriquées et
483
portées sur des pétioles très-courts , velus et décurrens sur les ra-
meaux. Les fleui’s, sessiles , ordinairement trois ensemble dans les
aisselles des feuilles et accompagnées à leur base de bractées subu-
lées, sont d’un rouge éclatant , rapprochées en une sorte d’épi placé
ordinairement au-dessous du verticille formé parles jeunes rameaux
de l’année. Le calice est monophylle, velu et d’un rouge brun dans
sa moitié inférieure, glabre et verdâtre dans sa moitié supérieure qui
est divisée en cinq découpures aiguës. La corolle est formée de cinq
pétales ovales, concaves, verdâtres, insérés à la base des sinus formés
par les divisions caliclnales, égaux en longueur à celles-ci , et parse-
més de points glanduleux , transparens. Les étamines sont d’un rouge
éclatant , réunies en cinq faisceaux quatre à cinq fois plus longs que
les pétales, insérés, au-devant et au-dessous de ceux-ci, sur le calice.
Chaque faisceau , muni à sa base d’une petite touffe de poils , se di-
vise dans sa partie supérieure en huit branches dont chacune est ter-
minée à son sommet par une petite anthère brunâtre , à deux loges
divergentes. L’ovaire est supérieur , cylindrique , court, velu dans
sa partie supérieure , surmonté d’un style filiforme , du même rouge
que les étamines , plus long qu’elles , et terminé par un stigmate
simple. Le fruit est une capsule à trois loges monospermes, et renfer-
mée dans le calice persistant.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 483.
Fig. I. Une fleur entière vue à la loupe. Fig. 2. Le calice et le style. Fig. 3. Un
pétale vu séparément et encore plus grossi. Fig. 4- Un faisceau d’étamines.
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NIVÉOLE D’ÉTÉ. LEUCOIUM ÆSTIVUM. %
Hexandrie-Monogynie. Famille des Narcissées.
Caractère générique.
Corolla cmnpanulata y œqualis, prqfimdè ^-partita ; laciniis apice
crassiiisculis. Stamina 6. Ovarium inferum ; stjlo stigmateque sim-
plicibus. Capsula ^-locularis , 5-mlvis , pol/sperma.
Caractères spécifiques et Synonymie.
LEüCOlUM foliis ligiilatis ; spathâ ^-Q-Jlorâ; stylo cla-
vato.
LEUCOIUM œstivum. Linn. Spec. 4^4’ — Jacq. Elor. Aust.
t. 2o5. — Lam. Illiist. Gen. t. •x^o.jig. 2.
LEUCOIUM bulbosum serotinum majus primum. Clus. Lfist.
p. 170.
LEUCOIUM bulbosum majus seu multijlorum. Bauh. Pin. 55.
N ARCISSO - LEUCOIUM pratense multijlorum. Tournef.
Inst. 387.
N I U A RIA æstivalis. Moench.
La Nivéole deté , vulgairement Perce-Neige deté ou à bouquets,
est une plante originaire des prés humides et ombragés du midi de la
France et de l’Europe. Ses jolies fleurs, qui paraissent en avril ou
mai, l’ont fait depuis long-temps transporter dans les jardins. Elle
est très-rustique et ne demande presque aucun soin ; il faut seule-
ment la planter dans un terrain un peu frais , et plutôt à l’ombre
qu’au soleil. Ses ognons peuvent rester pendant plusieurs années en
terre sans être changés de place ; il n’y a que lorsqu’ils ont produit
beaucoup de cayeux qu’on les relève, et cela se fait au mois de juillet,
après que les feuilles sont desséchées. Ils peuvent rester deux à trois
mois sans être remis en terre.
La racine de la Nivéole d’été est une bulbe blanchâtre, arrondie,
oblongue , formée de plusieurs tuniques engainantes; elle produit
cinq à six feuilles linéaires, ligulées, droites, planes, un peu cana-
liculées à leur base , du milieu desquelles s’élève une hampe droite ,
à deux angles saillans, terminée par quatre à six fleurs blanches ,
484
inodores, pédicellées, pendantes , disposées en une sorte d’ombelle ,
et qui avant leur épanouissement sont enveloppées dans une spathe
foliacée, monophjlle, qui se fend latéralement pour leur donner
passage. Les pédicelles particuliers sont accompagnés , à leur base ,
de quelques petites bractées linéaires. La corolle est campanulée ,
partagée très-profondément en six découpures ovales , égales , de
couleur blanche, terminées par une petite pointe verte et calleuse.
Les étamines, au nombre de six, sont insérées à la base de la corolle,
moitié plus courtes qu’elle ; leurs filamens portent des anthères en
alêne , à deux loges qui s’ouvrent chacune à leur sommet par un pe-
tit trou. L’ovaire est infère, ovoïde, surmonté d’un style droit,
terminé par un stigmate simple et aigu. Le fruit est une capsule
presque ovoïde, à trois valves, et à trois loges qui contiennent cha-
cune plusieurs graines noires et anguleuses.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 484.
Fig. I. Une ombelle de fruits. Fig. 2. Une capsule coupée horizon talment , et
laissant voir l’intérieur des loges avec quelques graines.
put-»: ■
~harrohr «iv«^
SPIRÉE A FEUILLES DE BOULEAU. SPIRÆA
BETULÆFOLIA. S
Icosandrie-Pentagjnie. Famille des Spiréacées.
Caractère générique.
Calyx i-phjllus , "^-fidus. Petala 5 , caljci inserta. Stamina nii-
merosa, ibidem ajjixa subpetalis. Ovarla supera ,'5-\ 2. Capsulæ toti-
dem, intüs 2-valves , i-5-sperinæ.
Caractères spécifiques et Synonymie.
SPIRÆA foliis ovatis , glabris , inæqualiter dentatis ; corymbo
terminali ; Jloribus pentagjnis ; staminibiis exsertis.
SPIRÆA Betulæfolia. Pall. Flor. Ross. — Pursh. Flor. Amer.
Les plantes dont nous avons formé le nouvel ordre des Spiréacées,
avaient été comprises par M. de Jussieu dans sa grande famille des
Rosacées ; mais il existait des différences trop positives entre les di-
vers groupes qui la composaient pour ne les distinguer que comme
des sections d’une même famille. En effet ces différens groupes ont
tous des cai’actères bien distincts et tellement prononcés , que nous
ne pouvons qu’être étonnés de ce qu’ils aient pendant si long-temps
été confondus dans le même ordre. Les Pomacées ont un ovaire uni-
que , infère , et leur fruit est une pomme à deux ou cinq loges ; les
Amygdalées ont de même un seul ovaire, maissupère, et leur fruit est
un drupe charnu, contenant un noyau qui renferme une ou deux grai-
nes. Les vrais Rosacées, au contraire, ontdesovalres multiples, supères,
se changeant en petites capsules ou baies monospermes et indéhiscen-
tes; quelquefois les capsules sont cachées dans le calice devenu charnu
et bacciforme. Les Spiréacées avec plusieurs ovaires supères , comme
les dernières, en diffèrent cependant par leurs fruits qui sont des cap-
sules s’ouvrant à deux valves par leur côté interne, et contenant une
à trois graines. D’autres sections des Rosacées de M. de Jussieu ont éga-
lement des caractères propres aies faire distinguer, mais dont nous
ne parlerons pas pour ne pas prolonger cet article.
La Spirée à feuilles de bouleau , que nous allons décrire , est ori-
4S5
ginaii’e de la Sibérie et des États-Unis d’Amérique. On la cultive au
Jardin du Roi, de graines envoyées de Boston il y a quatre à cinq ans.
On la plante en pleine terre de bruyère , et on l’a jusqu’à présent
multipliée de marcottes. Elle fleurit en juin et juillet.
Cette plante est un petit arbrisseau dont la tige, ramifiée dès sa base,
ne s’élève guère à plus d’un pied et demi ou deux pieds. Ses rameaux
sont assez grêles, cylindriques, revêtus d’une écorce d’un brun rou-
geâtre , et gax’nis de feuilles alternes , brièvement pétiolées , ovales-
oblongues, parfaitement glabres , très-entières dans leur partie infé-
rieure, inégalement dentées dans les deux tiers supérieurs, d’un vert
un peu foncé en dessus, plus pâles en dessous. Ses fleurs sont petites,
nombreuses , blanches , mêlées de rouge pâle , portées sur des pédi-
celles courts , rameux et disposés , à l’extrémité des rameaux, en un
corymbe serré. Leur calice est monophylle , pai'lagé jusqu’à moitié
en cinq découpures très-ouvertes, persistantes. La corolle est com-
posée de cinq pétales blancs , aiTondis , insérés sur le calice. Les
étamines , ordinairement au nombre de vingt , ont leurs filamens
plus longs que les pétales , d’un rouge clair dans la jeunesse de la fleur,
attachés sur le calice au-dessous des pétales , et terminés par des an-
thères arrondies; on observe, à leur base interne, dix petites écailles,
ou moitié moins qu’il n’y a de filamens. Les ovaires sont au nombre de
cinq, supères, surmontés chacun d’un style simple , d’un rouge clair,
et terminés par un stigmate en tête. A chacun de ces ovaires succède
une petite capsule ovale-oblongue , à une loge, qui s’ouvre en deux
valves par le côté inteime, et qui contient deux graines.
X put*-
Spii'oe à iouilles de Jicnileaii
Barrot^ .
GESNÈRE BULBEUSE. GESNERIA BULBOSA.%
Didynamie-Angiospermie. Famille des Lobéliacées.
Caractère générique.
Calyx \-phyllus , 5-fidus. QovoWdi &- petala ; tubo crassiusculo ■,
suprà coarctato ; limbo b-lobo , incequali. Stamina 4 > didjnama.
Ovarium inferuni; stylo simplici ; stigmate capitato. Capsula i-lo-
cularis , calyce coronata ; loculis polyspermis
Caractères spécifiques.
GESNERIA J'oliis ovato-cordatis , rugosis ; Jloribiis axillari-
bus; pedunculis subtrijloris .
C’est dans la serre chaude de M. Noisette que nous avons vu en
fleur , pendant les mois d’août et de septembre de l’année dernière,
la Gesnère bulbeuse. Comme nous ne l’avons pas vue ailleurs , nous
croyons que c’était alors pour la première fois quelle fleurissait en
France.
La racine de cette plante est une sorte de bulbe qui produit une
tige droite , cylindrique , pubescente , ainsi que les feuilles et les ca-
lices , haute d’un pied et demi à deux pieds , garnie , de distance en
distance, de feuilles ovales, échancrées en cœur à leur base, ridées
en dessus , opposées et portées sur d’assez courts pétioles. Les fleurs
sont d’un rouge écarlate , disposées , dans les aisselles des feuilles su-
périeures, sur des pédoncules bifides ou trifides. Leur calice est mo-
nophylle, divisé jusqu’à moitié en cinq découpures aiguës. La corolle
est monopétale , renflée et presque globuleuse à sa base , ensuite
resserrée, puis prolongée en un tube à peu près cylindrique , presque
insensiblement renflé de la base à son orifice qui se termine par un
limbe à deux lèvres très-irrégulières , la supérieure beaucoup plus
grande , ovale , bllobée à son sommet ; l’inférieure très-courte , à
peine distincte et à trois lobes tronqués. Les étamines, au nom-
bre de quatre , ont leurs filamens presque aussi longs que la lèvre
supérieure de la corolle, insérés à la base du tube, courbés en cro-
chet dans leur partie supérieure , portant à leur sommet des anthères
486
presque en cœur, à deux lobes , adhérentes entre elles par leurs cotés,
et à deux loges qui s’ouvrent par leur surface externe. L’ovaire est
conique , semi-adhérent avec le calice , accompagné de deux glandes
en mamelon , surmonté d’un style subulé , de la longueur des éta-
mines, et terminé par un stigmate simple. Nous n’avons pas vu
le fruit.
s
VINETTIER DE LA CHINE. BERBERIS S IN EN-
SIS. 5
Hexandrie-Monogynie. Famille des Berbéridées.
Caractère générique.
C^Xyn^-phjllus , extiis bracteatiis. Petala 6, basi 2-glandulosâ ,
Stamina 6. Ovarium superum; stjlo nidlo ; stigmate lato , orbicu-
lato. Bacca ^-’^-sperma.
Caractères spécifiques et Synonymie.
BERBERIS spinis tripartitis , brevissimis , foliis oblongo-cunei-
forrnibus, mtegris obsoletève dentatis ; race mis multijloris, nutantibus.
BERBERIS D^sf. Calai. Hort. Par. — Duham. jiouv.
ed. 4. P- i3. — Decand. Regn. Eeg. 1. p. 8.
BERBERIS Chinensis. Poir. Dict. Enc. 8. p. 617.
Linné n’a connu que deux espèces de Berberis ; mais tels ont été
les pirogrès de la botanique depuis que ce célèbre auteur a publié son
Species plantarum, que M. Decandolle, dans son dernier ouvrage
dont le premier volume vient de paraître ( Enumeratio omnium
plantarum , etc.), en a mentionné trente-deux espèces. Le Vinettier
de la Chine , qui fait principalement le sujet de cet article, a d’abord
été cultivé à Versailles par Lemonier, qui en avait reçu des graines
de son pays natal. Il a passé depuis au .Jardin du Roi, et de là dans
les dllférens jardins de l’Europe. On le plante en pleine terre où il
n’exige que des soins ordinaires. On le multiplie de graines ou de
drageons. Il fleurit au mois de mai.
Cette espèce est un arbrisseau de quatre à six pieds de hauteur ,
dont les rameaux sont effilés , cannelés , d’un rouge brun , munis
d’épines courtes, comprimées à leur base, souvent simples, quelque-
fois trifîdes. Ses feuilles, oblongues, glabres, d’un vert gai, rétré-
cies en coin dans leur partie inférieure, ordinairement très-entières,
plus rarement garnies de quelques dents , sont fasciculées et inégales
dans les aisselles des épines sur les rameaux d’une année , éparses et
solitaires , au contraire , sur les jeunes rameaux. Les fleurs jaunes ,
légèrement et peu agréablement odorantes, naissent au nombre de
A87
quinze à vingt, ou plus, en grappes simples, pendantes ou au moins
arquées , deux fois plus longues que les feuilles dans l’aisselle des-
quelles elles sont placées ; leur pédicelle particulier est chargé d’une
petite bractée à sa base et assez souvent d’une ou deux autres dans sa
longueur. Le calice , composé de six folioles ovales , concaves , co-
lorées comme la corolle, alternativement plus longues et plus cour-
tes, caduques , est muni à sa base de cinq à six petites bractées. La
corolle est formée de six pétales ovales , concaves , ouverts , à peine
plus grands que le calice , munis chacun à sa base de deux glandes
ovales. Les étamines , au nombre de six , ont leurs fîlamens droits ,
cylindriques inférieurement, opposés aux pétales, insérés sous l’o-
vaire , comprimés dans le haut ; ils portent des anthères adnées sur les
côtés de leur partie supérieure, et dont chaque loge s’ouvre par une
petite valve qui reste relevée sur les côtés supérieurs de chaque fila-
ment. L’ovaire est supère , cylindrique , de la longueur des étamines,
surmonté d’un stigmate sessile , large et orbiculaire. Le fruit est une
baie ovale, d’un rouge foncé , contenant une ou deux graines.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 487.
Fig. I. Un pétale vu à la loupe. Fig. 2. Une étamine très-grossie. Fig. 3. L’ovaire
vu de même.
Aarrow scu/p
Bessa pûix .
nn J/,)
J
y
.J
■*4
.y*' ■ ■
'• :
DIANELLE BLEUE. DJANELLA CÆRULEA. y.
Hexandrie-Monogynie. Famille des Asphodélées .
Caractère générique.
Corolla profundè 6-pai'tiia, patens, œqualis; laciniis 3 alternis in-
terioribus. Sidimindi ; fdamentis npice tumidis. Ovarium superum ;
stylo stigmateque simplicibus . Capsula bacciformis , ’^-locularis ,
locidis ^-5-spermis.
Caractères spécifiques et Synonymie.
DIANELLA caule adscendente , geniculato ; foliis distichis ,
linearibiis , carinatis , margine spinulosis ; pedimculis rectis , diva-
ricatis.
DIANELLA cærulea. Curt. Dot. Magaz. n. et t. 5o5. — Re-
douté, LU. n. et t. 79- — Brown , Noo. Holl. i.p. 27g.
A Dianelle bleue est originaire du port Jackson , dans la Nouvelle-
Hollande , d’où elle a d’abord été introduite en Angleterre, et de ce
dernier pays, en France quelques années après. On la plante en pot
dans une terre légère et substantielle ; pendant l’hiver on la rentre dans
l’orangerie. Elle se multiplie en éclatant ses racines et par boutu-
res. Ses fleurs, qui sont jolies, s’épanouissent au printemps, et se
succèdent les unes aux autres pendant plusieurs mois.
La tige de cette plante est simple , tortueuse , presque herbacée ,
haute de trois à six pouces, assez mince , garnie, dans sa partie su-
périeure , de feuilles linéaires , glabres , pliées en carène , disposées
sur deux rangs , engainantes à leur base , et garnies en leurs bords
de petites dentelures épineuses. Ses fleurs sont d’un beau bleu d’azur,
portées sur des pédicelles rameux , et disposées en une longue
grappe lâche, paniculée , portée sur un pédoncule terminal^
grêle , long de deux à trois pieds. La corolle est divisée profon-
dément en six découpures oblongues , ouvertes en roue. Les éta-
mines , au nombre de six , ont leurs fîlamens courts , insérés à
la base des divisions de la corolle , et terminés par des anthères
droites, linéaires , de couleur jaune, tranchant agréablement avec
488
le bleu des corolles. L’ovaire est supère, arrondi, marqué de six
sillons, surmonté d’un style droit, filiforme, et terminé parmi
stigmate très-petit, qui paraît frangé quand on le voit à la loupe.
Le fruit est une capsule bacciforme, partagée intérieurement en trois
loges contenant chacune plusieurs graines.
7
4
ÉRINE DES ALPES. ERINUS ALPINES.
Didynamie-Angiospermie. Famille des Personées.
Caractère générique.
Calyx ^-phjllus ; joliolis lanceolatis . Corolla i-pelala, tiibulosa;
limho 5-partito, subœquali; lobis obcordatis . Stamina didjnama.
Os diVium supenim; stjlo brevissimo ; stigmate capitato. Capsula
calice obvoluta, 2-locularis , 2-valvis ; seminibits numerosis.
Caractères spécifiques et Synonymie.
ERINUS caulibus erectiiisculis, pubescentibus; foliis radicalibus
spathulatis, rosulatis; caulinis alternis, sessilibus; Jloribiis racemosis,
terminnlibus .
ERINUS Alpinus. Lin. Spec. 878. — hhM.. Illiist. t. S21.
AGERATUM purpureum. Dalecii. Ilist. 1 184.
AGERATUM s erratum Alpiniim. Bauh. Pin. 221.
AGERATUM serratum Alpmum glabrum , flore purpuras cente.
Tournef. Inst. 65 1.
Cette jolie petite plante est originaire des lieux pierreux des Alpes
et des hautes montagnes de l’Europe. Elle est propre à orner les
parties fraîches et ombragées des rocailles dans les jardins paysagers ;
autrement on peut la planter dans les plates-bandes de terre de
bruyère, à l’exposition du nord. On la multiplie de graines, ou en
éclatant ses racines en automne. Elle commence à fleurir en mai , et
ses grappes de fleurs se succèdent les unes aux autres pendant une
partie de l’été.
La racine de l’Erine des Alpes est fibreuse , vivace ; elle produit
une ou plusieurs tiges assez droites ou quelquefois un peu couchées
inférieurement , hautes de cinq à six pouces , pubescentes , garnies
à leur base de feuilles vertes , oblongues , spatulées , dentées en leurs
bords, et rapprochées en rosette; les autres feuilles, disposées le long
des tiges, sont alternes , sessiles. Les fleurs, le plus souvent purpu-
rines, quelquefois blanches, sont petites, portées, dans les aisselles
des feuilles supérieures , sur des pédoncules courts , et disposées en
grappe terminale. Leur calice est composé de cinq folioles lancéo-
4«9
lées , droites , persistantes. La corolle est monopétale, infondibu-
liforme, à tube aussi long que le calice , et à limbe ouvert, partagé
en cinq lobes à peine inégaux, échancrés en coeur. Les étamines sont
au nombre de quatre , dont deux plus courtes. L’ovaire est supère ,
ovale, surmonté d’un stjle court, terminé par un stigmate en tête.
Le fruit est une capsule ovale , enveloppée par le calice , et partagée
en deux loges contenant chacune plusieurs graines.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 489.
Fig. I . Une feuille radicale.
âa/TtHS xculp
A' ‘
EERMUDIENNE STRIÉE. SISYRINCHIUM
STRIATUM. II
Triandrie-Monogynie. Famille des Iridées.
C.4.RACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx spatha i-valvis. Corolla i-petala; tiibo brevi ; liinbo 6-par~
tito, piano. Stamina 3; Jilamentis connatis. Ovarium injerum ; stylo
simplici; stigmate "^-fido. Capsula "^-locularis , 5-oalois, polysperma.
Caractères spécifiques et Synonymie.
SISYBINCHIUM foliis lineari-ensiformibus ; scapo ancipiti,
folioso ; floribus spicatis; laciniis corollœ subrotundo-ovatis.
SISYRINCHIUM striatum. Willd. Spec. 3. p. 58o. — Redouté.
LU. n. et t. 66.
SISYRINCHIUM spicatum. Cayan. Icon. 2. p. 2. t. \o/y.
MORÆA sertata. Jacq. Hort. Schœnbr. 1. p.6. t. 11.
MARI CA striata. Bot. Magaz. t. 701.
C ETTE plante est originaire du Mexique ; introduite dans les jardins
de l’Europe il y a trente-six ans, elle y est aujourd’hui parfaitement
acclimatée, et passe bien les hivers en pleine terre. On peut la mul-
tiplier de graines qui parviennent à leur parfaite maturité ; mais le
plus souvent on n’emploie , pour la propager, que les éclats tirés des
racines. Elle fleurit en juin et juillet.
La racine de la Bermudienne striée est fibreuse , vivace ; elle pro-
duit une ou plusieurs tiges simples ou rameuses, hautes d’un pied et
demi à deux pieds, presque cylindriques, un peu comprimées, gar-
nies de feuilles linéaires , ensiformes , très-glabres , alternes sur deux
rangs opposés , marquées de nervures longitudinales peu prononcées.
Ses fleurs sont légèrement et agréablement odorantes , marquées sur-
tout en dehors de nombreuses veines d’un rouge brun , pédonculées et
rapprochées douze et plus ensemble par paquets placés dans l’aisselle
d’une bractée en forme de spathe , et munies chacune à leur base de
bractées membraneuses. Ces paquets de fleurs, placés de distance en
distance dans la partie supérieure des tiges, forment une sorte d’épi in-
490
terrompu. La corolle est monopétale , un peu campanulée, partagée
profondément en six découpures ovales-arrondies. Les étamines, au
nombre de trois , ont leurs filamens réunis , presque jusqu’à leur
sommet , en une colonne droite , égale à la longueur de la corolle.
L’ovaire est infère, surmonté d’un style filiforme, égal aux étami-
nes, et terminé par trois stigmates. Le fruit est une capsule presque
globuleuse, légèrement triangulaire, divisée en trois loges conte-
nant chacune plusieurs graines ovoïdes, chagrinées, attachées à
l’angle interne des loges.
]
LAVATÈRE A GRANDES FLEURS. LAVAT E RA
TRJMESTRIS. O
Monadelphie-Polyandrie. Famille des Malvacées.
Caractère générique.
Calyx duplex; exterior \-phjUus , ’^-fidiis. Petala 5, cordata ^
hasi connata. Stamina numerosa , \-adelpha. üvarium supenim,
subrotundum; stylo simplici ; siigmatibus setosis , plurimis.
Caractères spécifiques et Synonymie.
Ly4 VA TE RA caule herbaceo ; foliis cordatis, lobato-angidatis ;
peduncuUs solitariis , unijloris; fructu operculato.
• LA VA TE RA trimestris. Linn. Spec. 974* — Jacq. Hort. Vind.
t. 72. — Cavan. 2. /j. go. I. — WiLLD. Spec. 5./). 797.
MAL VA trimestris. Clus. Hist. xxiii.
MALVA trimesti’is, flore ciim imguibus purpureis. Toürnef.
lîist. 96.
MALVA folio vario. B.Aun. Pin. 3i5. Prod. 137. t. 137.
L A Lavatère à grandes fleurs croît naturellement dans quelques par-
ties du midi de la France, en Espagne , en Italie et dans le Levant.
La beauté de ses fleurs Fa fait cultiver depuis long-temps pour l’orne-
ment des jardins. Elle ne demande que les soins ordinaires qu’on
donne à toutes les plantes annuelles ; il faut semer ses graines tous
les ans, à la fin de mars ou au commencement d’avril. Les pieds
venus en pleine terre, dans la place même où l’on veut les voir
fleurir, sont plus robustes et s’élèvent davantage que ceux qu’on a
semés sur couche et qu’on repique ensuite. En mêlant les diverses
variétés dans la même plate-bande on peut en faire des massifs qui
produisent beaucoup d’effet. Cette espèce fleurit depuis le mois de
juillet jusqu’en septembre.
La tige de cette plante est herbacée, cylindrique, haute de quinze
à vingt pouces , rameuse dans sa partie inférieure, un peu velue
principalement vers son sommet. Ses feuilles sont alternes , pétio-
lées, d’un vert gai , pubescentes ; les inférieures cordiformes, ar-
rondies , à peine lobées et simplement crénelées ; les supérieures
49*
ovales, à plusieurs angles saillans. Ses fleurs sont grandes , très-belles,
ordinairement d’un rose foncé, quelquefois couleur de chair avec des
veines d’un pourpre vif, d’autres fois toutes blanches, ou blanches
avec des veines purpurines : elles sont portées sur des pédoncules
axillaires, solitaires, velus, plus longs que les feuilles. Leur calice
est double : l’intérieur monophylle , à cinq divisions ; l’extérieur aussi
monophylle , mais trifîde. La corolle est formée de cinq pétales en
cœur, ouverts, plusieurs fois plus grands que le calice , réunis à leur
base et adnés avec la base du tube formé par les étamines. Celles-ci
sont nombreuses et elles ont leurs lîlamens réunis dans une partie de
leur longueur en un tube cylindrique , mais libres dans leur partie su-
périeure , et terminées par des anthères piœsque globuleuses. L’ovaire
est supérieur, orbiculaire, sillonné, surmonté d’un style divisé dans
sa partie supérieure et portant douze à quinze stigmates. Le fruit est
formé par la l’éunion de douze à quinze capsules monospermes , con-
nlventes, rapprochées en un plateau orbiculaire, sur un réceptacle
aplati , muni d’un axe dans son milieu. Chacuîie de ces capsules s’ou-
vre par son côté intérieur.
EXPLICATION DE LA PLANCHE .
Fig. I. Un fruit entier. Fig. 2. Une graine.
y B eJ'sa puuc
CALADION DE DEUX COULEURS. CALADIUM
BICOLOR. If.
Monœcie-Polyandrie. Famille des Aroidées.
Caractère générique.
Spatha \-phylla. Spadix clavatus. Flores masculi : Caljx et co-
rolla nuUi. Antheræ peltatœ , multilocidares , in spicam ad apicern
spadicis dispositæ. Flores fœminei : Calj'x et corolla nulli. Ovarla
ad basim spadicis inserta; stylo nidlo. Bacca \-loculans,polyspenna.
Caractères spécifiques et Synonymie.
CALADIUM foliis peltatis , sagittatis , disco coloratis ; spatha
erectâ, basi subglohosâ , medio coarctatâ , apice ovato-acwninatâ.
CALADIUM bicolor. Vent. Ilort. Cels. n. et t. 5o. — Willd.
Spec. 4- p- 4^8. — PoiR. Dict. Enc. 5.p. 142.
ARUM bicolor. Jacq. Hort. Schœnbr. 2. p. 3o. i. 186.
L E Caladion de deux couleurs a été découvert près de Rio-Janeiro,
au Brésil, par Commerson, et il a été introduit en France en 1785,
dans le jardin de Cels père. Depuis ce temps on le cultive dans les
serres chaudes où il fleurit en juin et juillet. Il se multiplie facilement
par les rejetons qui croissent autour des anciens pieds.
La racine de cette espèce est une sorte de tubercule arrondi, muni
de fibres charnues, et d’une saveur âcre et brûlante; elle produit plu-
sieurs feuilles radicales, pétiolées, hastées, longues de dix à douze
pouces, larges de cinq à six, d’un beau rouge cramoisi dans le
milieu et d’un vert foncé sur les bords. Du milieu de ces feuilles
s’élève une hampe droite , cylindrique , engainée à sa base , un peu
plus longue et plus grosse que les pétioles des feuilles. Cette hampe
est souvent solitaire , quelquefois il s’en développe successivement
deux ou trois. Elle porte à son extrémité une spathe monophylle ,
droite , coriace , verdâtre et ventrue inférieurement , resserrée et
rétrécie dans sa partie moyenne, ovale, pointue et entr’ouverte dans
sa partie supérieure qui est membraneuse et blanche. Cette spathe
492
enveloppe un chaton plus court qu’elle, droit, cylindrique, d’un
l’ouge vif dans sa partie inferieure , blanchâtre avec une légère teinte
de rose dans sa partie supérieure , qui est chargée de fleurs mâles ,
tandis que les femelles sont disposées à sa base. Les fleurs mâles sont
composées d’anthères prismatiques , sessiles, disposées en spirale ,
recouvrant entièrement la moitié supérieure du chaton , creusées
chacune dans leur contour de douze loges ou sillons qui contiennent
un pollen blanchâtre. Les fleurs femelles sont des ovaires nombreux,
orbiculaires , d’un violet tendre , d’abord dépi'imés , ensuite conca-
ves, très-serrés les uns contre les autres, recouvrant la partie infé-
rieure du chaton , et surmontés chacun d’un stigmate simple , sessile,
ombiliqué , et rempli d’une humeur visqueuse. L’espace entre les
fleurs mâles et les femelles est occupé par des étamines stériles ayant
la forme de glandes. Nous n’avons pas vu le fruit.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 492.
La plante représentée moitié de sa grandeur naturelle.
COTELET CENDRÉ. CITHÂREXYLUM CINE-
REUM. V-
Didynamie-Angiospermie. Famille des erbénacées.
Caractère générique.
Calyx i-phjllus , campanulatus , 5-deniatus aut subinteger. Co-
rolla i-petala , paido longior ; tiibo supernè crassiori ; limbo piano ,
patente, 5-lobo , subæquali. Slaminai ^ , didjyiama, non ex s er ta.
Ovarium siiperum; stjlo simplici, stigmate capitato. Bacca fœta
nuce geminâ , utrâque i-loculari, i-spermâ, aut abortu i-spermd.
Caractères spécifiques et Synonymie.
CITHAREXYLUM foliis oblongis , acuminatis , mtegerrimis;
racemis penduUs ; caljcibiis dentatis.
CITHAREXYLUM cinereum. Linn. Spec. 872. — Willd.
Spec. 5. p. 5o8. — Jacq. Amer. i85. t. 118. — Lam. Dict. Enc. 2.
p. i32.
CITHAREXYLON fruticosuni, cortice cinereo , etc. Brown.
Jam. 264.
CITHAREXYLON arbor laurifolia americana , foUorum ve-
nis lat 'e candicantibus . Pluck. Alm. 108. t. 161. f. i.
JASMINUM arborescens racemosum, foliis Lauri. Plum./c. 157.
f. I. — Burm. Amer. t. 157.
Vulgairement Bois Cotelet, Bois de Guitare, Gultarin.
Le Cotelet cendré est originaire des Antilles. Il a été introduit en
Europe en i ySg. On le cultive au Jardin du Roi , dans la serre chaude.
11 se multiplie de marcottes.
C’est, dans son pays natal, un arbre de quinze à vingt pieds de
hauteur, dont la tige se divise en branches recouvertes d’une écorce
cendrée, et dont les rameaux sont glabres, cylindriques, garnis de
feuilles opposées, ovales-oblongues, aiguës, très-entières, d’un beau
vert et luisantes en dessus, chargées en dessous de veines blanchâtres,
et portées sur des pétioles jaunâtres , munis de chaque côté , près de
leur insertion dans la feuille, de deux à trois glandes concaves. Les
fleurs sont assez petites, blanches, d’une odeur agréable, portées
495
sur des pédoncules courts, et disposées en grappes simples , pendan-
tes, longues de six à neuf pouces. Leur calice est monophjlle, cam-
pariulé, court, à cinq dents. La corolle est monopétale, infondibu-
liforme, à tube plus long que le calice, et à limbe ouvert, partagé
en cinq découpures presque égales. Les étamines sont au nombre de
quatre et didynames, avec un cinquième filament stérile. L’ovaii'e
est supère , sui'monté d’un style court , à stigmate en tête obtuse.
Les fruits sont des baies ovoïdes , rouges ou noirâtres dans leur ma"
turité, contenant chacune deux osselets à deux loges dispermes, ou
monospermes par avortement.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 493.
Fig. I. Une fleur. Fig. 2. Le pislil.
ASPHODÈLE FISTULEUX. ASPHODELUS FIS-
TULOSUS. V-
Hexandrie-Monogynie. Famille des Asphodélées.
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Caractère générique.
Corolla i-petalci, 6-Jida. Stamina 6; Jdainentis basi latio-
ribus , fornicatis . Ovarium superum ; stylo unico. Capsula ’^-locula-
ris , 5~oalois, polysperma; seminibus angulatis.
Caractères spécifiques et Synonymie.
ASPHODELUS caide nudo, ramoso ; foliis strictis , subidatis ,
striatis , Jistulosis ; Jloribus racemosis.
ASPHODELUS fistulosus. Linn. Spec. 4h4’ — Willd. Spec. 2.
p. i33. — Cavan. Leon. 5. p. 1. t. 202. — Redouté. Lil. n. et t. 178.
ASPHODELUS minor . Clus. 197.
ASPHODELUS foliis fistidosis. Bauh. Pin. 29.
A SP HODELOIDES ramosa. Moencii. Meth. 634»
I^’Asphodèle fistuleux croît naturellement dans le midi delaFrance,
en Espagne, en Barbarie et dans le Levant. A Paris et dans le Nord,
il faut le cultiver en pot et le rentrer dans l’orangerie pendant l’hi-
ver ; ou , lorsqu’on le laisse en pleine terre , avoir soin de le cou-
vrir avec de la paille, pendant les grands froids. Il se multiplie de
graines et en éclatant les racines des vieux pieds. Ses fleurs parais-
sent en juin et juillet.
La racine de cette plante est vivace, formée de fibres fasciculées;
elle produit plusieurs feuilles droites, en forme d’alène, convexes
d’un côté , planes et légèrement striées de l’autre , creuses à l’inté-
rieur, longues de six à dix pouces. Du milieu d’elles naissent une ou
plusieurs tiges droites, cylindriques, nues , rameuses , assez grêles ,
hautes de quinze à vingt pouces. Les fleurs sont blanches, rayées de
rouge, disposées, le long des rameaux et dans leur partie supérieure,
en grappes lâches et allongées. Chacune d’elles est portée sur un pé-
dicule assez court, articulé dans son milieu et muni à sa base d’une
petite bractée lancéolée, membraneuse. La corolle est monopétale,
partagée profondément en six découpures ovales , blanches , traver-
494
sces par une nervure longitudinale de couleur rougeâtre. Les étami-
nes , au nombre de six , sont alternativement plus grandes et plus
petites, insérées à la base de la corolle et devant chacune de ses di-
visions; leurs fîlamens sont en alêne, élargis à leur base en une large
écaille qui recouvre l’ovaire. Celui-ci est supère , globuleux , sur-
monté d’un style filiforme, divisé à son sommet eu trois stigmates
velus et réfléchis. Le fruit est une petite capsule globuleuse , ridée ,
à trois valves, à trois loges qui contiennent une ou deux graines.
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ACACIE VERTICILLEE. ACACIA VERTICIL-
LATA. î)
Poljgamie-Monoecie. Famille des Légumineuses.
Caractère générique.
Flores pofygami. In hermapbroditis : Calyx 5-dentatus ; Corolla
5-Jida vel é>~petala; Stamina 4-ioo ; Ovariuni supenim ; Legumen 2-
valve. In masculis : Calyx, Corolla et Stamina utin hennaphroditis ;
Pistillum nullum.
Caractères spécifiques et Synonymie.
ACACIA inermis ; foliis lineari-subulatis , mucronatis , rigidis ,
pungentibus , verticillaüs ; spicis oblongis , cjlindraceis , soliUiriis ,
altemis.
MIMOSA verticillata. Ait. Hort. Kew. 5. p. 4^8. — L’Hérit.
Sert. Angl. 3o. — Curt. Bot. Magaz.t. iio. — Willd. Spec. 4*
p. 1049.
Cette jolie espèce d’Acacie, originaire de laTerre de Van-Diémen,
a été introduite dans les jardins d’Angleterre, en 1780, et quelques
années après elle est venue enrichir les nôtres. Nous l’avons vue chez
M. Noisette. Elle fleurit en avril et mal. On la multiplie de marcottes,
et on la rentre dans l’orangerie ou dans la serre tempérée pendant
Fhiver.
La tige de l’Acacie verticillée s’élève à cinq ou six pieds de hau-
teur, peut-être même beaucoup plus, en se divisant en rameaux
nombreux , effilés , striés , dépourvus d’épines , parsemés de poils
courts, et garnis de feuilles linéaires, subulées , raides, mucronées
et piquantes à leur sommet, longues de quatre à cinq lignes, sessi-
les, rapprochées trois à six et jusqu’à huit ensemble par verticilles
incomplets. Les fleurs sont petites, d’un jaune pâle , disposées qua-
rante ou plus ensemble , dans la partie supérieure des rameaux , en
épis oblongs , cylindriques , axillaires, solitaires, alternes , rarement
opposés , pédoncules , longs de dix à douze lignes. Ces fleurs sont
les unes hermaphrodites, les autres mâles et en plus grand nombre.
497
Le calice dans chaque fleur hermaphrodite est monophylle , divisé
profondément en quatre lobes étroits , ciliés en leurs bords. La co-
rolle est composée de quatre pétales ovales-oblongs , une fois plus
grands que le calice. Les étamines, au nombre de cinquante ou plus,
ont leurs fîlamens trois fois plus longs que les pétales , terminés par
des anthères arrondies. L’ovaire est en cœur renversé , surmonté d’un
stjle filiforme , un peu renflé dans sa partie moyenne et aplati dans
sa partie supérieure. Nous n’avons pas vu le fruit. Les fleurs mâles
diffèrent des hermaphrodites parce qu’elles n’ont point de pistil , et
parce que souvent leur calice n’est qu’à trois divisions et la corolle à
trois pétales. Dans aucune des fleurs que nous avons analysées, nous
n’avons trouvé le calice à cinq divisions ni la corolle à cinq pétales ,
comme le caractère du genre est indiqué par les auteurs.
1
PÉLARGONIUM SOLUBLE. PELARGONIUM SO-
LUBILE. î)
Monadelphie-Heptandrie. Famille des Géraniées.
Caractère générique.
Calyx b-partitus; laciniâ supremd latiore, desinente in tuhum ca-
pillarem y nectariferum , seciis pedunculimi decurrentem. Corolla 5-
petala , irregularis ; petalis duobus superioribus plerùmque laiioribus.
Stamina lo, i-adelpha , quorum 3 ( rariîts 5 ) castrata. Ovarium
superum ; stjlo simpUci ; stigmatibus 5. Capsulæ 5, i-spermce, aris-
tatce, ad basimreceptaculi rostrati ; ar istis spiralibus, mtrorsùmbar-
batis.
Caractères spécifiques et Synonymie.
PELÂRGOJSIUM fouis orbiculato-reniformibus , subcuculla-
tis, quinque-vel septem-lobis, dentatis , glabriusculis ; pedunculis 4“
GJloris ; petalis caljce duplo majoribus.
PELJE G OJVI ülM so\uhi\e. R. Sweet. Geran. n. et t. 24.
Cette plante est connue chez plusieurs cultivateurs sous le nom
de Géranium de la duchesse de Glocester; M. R. Sweet lui a
donné le nom de Pélargonium solubile, parce qu’il a remarqué
que l’eau dissout la couleur de ses pétales, ce qui cependant n’est pas
particulier à cette espèce, comme il en fait lui-même l’observation.
Il croit qu’elle est une hybride du Pélargonium cucullatum et du P.
angulatum. Elle est robuste et donne des fleurs pendant une grande
partie de l’été. Sa culture n’oflre rien de particulier.
La tige du Pélargonium soluble est frutescente, haute de deux à trois
pieds , divisée en rameaux pubescens , garnis de feuilles arrondies ,
presque réniformes , un peu creusées en capuchon, découpées en cinq
à sept lobes peu profonds, et bordées de dents aiguës. Ces feuilles sont
glabres en dessus , chargées seulement en dessous de quelques poils
sur leurs nervures, et portées sur des pétioles comprimés, munis à
leur base de stipules aiguës, plus larges que longues. Les fleurs sont
assez grandes , larges de dix-huit à vingt lignes, d’un pourpre clair,
49»
légèrement et agréablement odorantes , portées sur de courts pédi-
celles, et disposées quatre à six ensemble en une petite ombelle, ac-
compagnée à sa base d’une collerette formée par cinq à six folioles
ovales , presque arrondies , acuminées à leur sommet , ciliées en
leurs bords. Le calice est pubescent ainsi que le pédoncule , partagé
profondément en cinq découpures ovales -oblongues, aiguës, moitié
plus courtes que les pétales ; la division supérieure se prolonge en
une sorte de tube qui s’unit à lamoitié du pédoncule. La corolle est
composée de cinq pétales , dont les trois inférieurs ovales-oblongs ,
rétrécis en coin Inférieurement , d’une couleur purpurine claire ; les
deux supérieurs presque une fois plus larges, à peu près arrondis,
marqués de veines et de taches d’un pourpre plus foncé. Lesfilamens
des étamines , au nombre de dix , sont inégaux, réunis par leur base
en un seul corps , libres dans le reste de leur étendue ; trois d’entre
eux plus courts , les sept autres plus longs , chargés d’anthères ovales-
oblongues , à deux loges. L’ovaire est supère , conique , anguleux ,
très-velu, blanchâtre , surmonté d’un style cylindrique, d’un pour-
pre foncé, terminé par cinq stigmates linéaires, divergens , velus à
leur face interne.
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GRENADILLE VIOLETTE. PASSIFLORA VIO-
LACE A. h
Monadelphie-Pentandrie. Famille des Passijlorées.
CaR-ACTÈRE générique.
Calyx \-phjUus J coloratus , prof uiidè 5-parti tus. Corolla 5~pe-
tala ; petalis oblongis,planîs, caljci ferè conjormibus . Corowo. duplex,
triplex vel quadruplex , colorata, fdamentosa ; filamentis horizon-
tali-radiatis aut erectis. Stamina 5 , ad basim germinis inserta.
Ovarium superum , pedicellatum , subrotundum ; stjUs , clavatis.
Bacca camosa , \-locularis , poljsperma ; seminibus membrand pul-
posâ involutis.
Caractères spécifiques.
PASSIFLORA foliis palmato-quinquepartitis ; laciniis lanceola-
tîs, basi subdentatis ; petioUs glandidosis ; stipulis conduplicatis ,
lunidatis ; bracteis ovato-subcordatis , flarnentis coronæ corolla
subdimidib brevioribus.
Nous ignorons de quelle contrée cette belle Grenadille est origi-
naire ; nous 1 avons vue fleurie pour la première fois , l’été dernier,
chez M. Noisette , qui l’avait fait venir d’Angleterre il y a trois à
quatre ans , et qui jusqu’à présent l’a tenue dans sa serre chaude ;
mais il paraît , d’après ce que nous a dit M. David , jardinier de
M. Boursault , qu’on peut la mettre dans la serre tempérée. Ses longs
rameaux pendans en guirlandes élégantes , et sur lesquels les fleurs
se succèdent les unes aux autres sans interruption pendant six mois
( depuis mai jusqu’en octobre ) , feront un des plus beaux orneraens
des grandes serres dans lesquelles les plantes sont mises en pleine
terre. On multiplie cette espèce par marcottes , de même que la plu-
part de ses autres congénères.
La tige de la Grenadille violette se divise, dès sa base , en plusieurs
rameaux sarmenteux, longs de vingt pieds et plus , s’attachant aux
arbres ou aux autres corps qui sont dans leur voisinage au moyen de
longues vrilles axillaires, simples, se tortillant en spirale. Ses feuilles
499
sont alternes , glabres comme toute la plante , d’un beau vert et
luisantes en dessus, plus pâles en dessous, palmées, partagées en
trois à cinq lobes oblongs , lancéolés , chargés de deux à trois dents
à leur base. Ces feuilles sont portées sur des pétioles accompagnés
inférieurement par deux stipules repliées sur elles-mêmes, et ayant
presque la forme d’un croissant. Les fleurs sont axillaires, solitaires,
larges de trois pouces, portées sur des pédoncules simples, munies au-
dessous de leur calice de trois bractées ovales , un peu cordiformes à
leur base. Le calice est monophjlle , renflé et cylindrique à sa base ,
partagé profondément en cinq découpures oblongues , mucronées à
leur sommet, d’un violet clair intérieurement, d’un vert brunâtre
extérieurement, et chargées sur leur dos d’un angle saillant en forme
d’aile. La corolle est formée de cinq pétales oblongs , un peu plus
courts que les divisions du calice , de même couleur et alternes avec
elles , insérés à la base des sinus qu’elles forment. Outre la corolle, il
y a au milieu de la fleur une couronne composée de filamens nombreux,
disposés sur quatre rangs , dont les deux plus extérieurs sont immé-
diatement insérés au-dessous des pétales, ouverts horizontalement,
presque moitié plus courts que les pétales, violets dans leur moitié
inférieure et blancs dans le reste de leur étendue ; les deux rangs de
filamens intérieurs sont redressés, beaucoup plus courts que les pre-
miers. Les étamines, au nombre de cinq, ont leurs filamens réunis,
dans la plus grande partie de leur longueur, en une colonne cylindri-
que qui entoure et adhère au pédicule sur lequel l’ovaire est porté : ces
filamens sont libres et divergens dans leur quart supérieur , terminés
par des anthères oblongues , vacillantes, à deux loges longitudinales.
L’ovaire est ovoïde , porté sur un réceptacle cylindrique , allongé
en forme de pédicule , et il est surmonté de trois styles divergens ,
très-ouverts , noirâtres , terminés chacun par un stigmate semi-glo-
buleux et de même couleur.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 499,
Fig. 1. Les trois bractées placées à la base du calice.
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RAISINIER A GRAPPES. COCCOLOBA UVI-
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Octandrie-Trigynie. Famille des Poljgonées.
Caractère générique.
Calyx S-fidus. QovoWz. nulla. Stamina 8. Ovarium s liperiim ; stjlis
stigmatibusque 5. Nux i-loculans,caljce baccato tecta.
Caractères spécifiques et Synonymie.
COCCOLOBA foliis cordatis , subrotundis , nitidis ; jloribus ra-
cemosis ; racemîs Jloriferis erectis , fructiferis nutantibus.
COCCOLOBA xxyiîeva. Linn. Spec. Plant. SaS. — Lam. Illust.
Gen. t. 'SxQ.Jig. 2. — Jacq. Amer. 112. t. yS.
COCCOLOBA foliis crassis , orbiculatis ; sinuaperto. Brown.
Jam. 208.
UCIFERA foliis subrotundis , ainplissimis. flort. Cliffort. /ySj.
UFIFERA littorea , foliis amplioribus , ferè orbiculatis , Ameri-
cana. Pluken. Ahnag. 5g4. t. 256. f. 7.
GUAJABERA racemosa, foliis coriaceis, subrotundis. Plum.
Icon. t. i4-^.
POPULUS Americana, rotundifolia. Bauh. Pin. l\5o.
PRUNUS maritima, racemosa; folio subrotundo, glabro ;fructu
minore purpureo. Sloan. Jam. i85. hist.2.p. 12g. t. 220. fig. 5.
L E Raisinier à grappes est dans son pays natal un grand et bel arbre.
Il croît naturellement dans les terres sablonneuses du bord de la mer
dans l’Amérique méridionale. Ses fruits sont bons à manger. Son
bois , qui est rougeâtre , donne en le faisant bouillir dans l’eau une
belle couleur rouçfe. On le cultive au Jai’din du Roi dans la serre
chaude.
Les rameaux de cet arbre sont étalés, diffus, revêtus d’une écorce
cendrée, ridée, glabre, et garnis de feuilles alternes, grandes, ar-
rondies, échancrées en cœur à leur base, entières en leurs bords,
terminées à leur sommet par une petite pointe obtuse , épaisses , co-
5oo
riaces, luisantes et d’un vert foncé en dessus , portées par des pé-
tioles courts , munis à leur base d’une stipule en forme de gaine
embrassant les rameaux. Les fleurs sont blanchâtres, petites , dispo-
sées en grappes , simples , longues d’un pied ou environ , terminales,
serrées, droites lors de la floraison, pendantes lors de la matiu'ité des
fruits. Le calice est monophylle , partagé en cinq divisions ovales ,
concaves , persistantes. Il n’y a point de corolle. Les étamines , au
nombre de huit , ont leurs filamens subulés , un peu plus courts que
le calice , terminés par des anthères arrondies , à deux loges. L’ovaire
est supère, ovale, à trois côtés, surmonté d’un style simple ou trifîde,
toujours à trois stigmates. Le fruit est une noix à une seule loge , re-
couverte par le calice épaissi et formant un petit drupe charnu , ar-
rondi, de la grosseur d’une cerise , d’une couleur purpurine , ayant
une saveur douce et un peu acide.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 5oo.
Fig. I. Une fleur entière un peu grossie.
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