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M. le professeur Max Weber m’a fait l’amitie de me confier l’&tude des Hirudinees recueillies au cours de son beau voyage d’exploration zoologique aux Indes ne&erlandaises. Son importante collection ne ren- ferme que des Sangsues d’eau douce ou terrestres; elle comprend six genres et huit especes, dont quatre nouvelles. GLOSSOSIPHONIDAE. A cette famille se rapportent deux especes nouvelles; l’une d’elles rentre dans le genre Helobdella , dont j’ai donne r&ecemment la diagnose )). Glossosiphonia Jounson, 1816. 1. Glossostphonia Weberi, nova species. Animal &pais, cordiforme, long de 9 mm., large de 4 mm. 5 (fig. 1). Corps grisätre, le dos etant parseme& de tubercules irreguliers: quelques- uns semblent ötre en serie lineaire et se repeter de trois en trois anneaux. Ventouse posterieure large de 1 mm. 5, petite, circulaire ou legerement oblongue, presque entierement cachee sous le ventre. (uatre anneaux preoculaires, le second etant le plus long. Trois paires d’yeux, places sur trois anneaux cons6cutifs: les deux ante- rieurs sont plus petits et plus rapproches l’un de l’autre; ceux des 1) R. Blanchard , Viaggio del dott. A. Borelli nella Republica Argentina e nel Para- guay. XXI. Hirudinees. Bolleitino dei Musei di zool. ed anat. comp. della r. Universitä di Torino, Xl, n° 263, 1896; voir p. 4 — R. Blanchard, Hirudineen Ost-Afrikas. Die Thierwelt Ost-Afrikas und der Nachbargebiete, Berlin, in 8°, 1897; voir p. 4. 333 deuxieme et troisiöme paires sont plus gros, plus 6cartes et assez etroitement juxtaposes l’un A l’autre. Le quatriöme anneau appartient Fig. 1. aussi & l’extremite cephalique: celle-ci se trouve delimitee par un sillon assez profond, qui passe en arriere de lui et qui se distingue avec une &gale facilite au dos et au ventre. En attribuant, comme d’habitude, le numero 1 au premier anneau oculifere, on constate que le pore genital mäle est perc& sur le milieu de l’anneau 23, c’est-ä- dire sur le dernier anneau du somite X. La vulve n’est pas visible. Le nombre total des anneaux est de 65: l’anus s’ouvre entre le dernier et l’avant-dernier; les anneaux 60 et 62, qui representent .respectivement le deuxieme et dernier anneau des somites XXIII et XXIV, sont plus courts que les autres. Les somites III— V sont con- stitues par un total de six anneaux; les somites = XXI sont com- plets, c’est-a-dire formes chacun de trois anneaux; les somites XXII— XXIV comprennent chacun deux anneaux; les somites XXV—XXVl sont representes par les trois derniers anneaux. Cing exemplaires, du lac de Manindjau (Sumatra). L’un d’eux pre- sente une anomalie consistant en ce que le deuxieme et le troisieme anneau du somite XVIII sont fusionnes dans leur moiti& gauche, & la face dorsale.. Cette espece a une certaine ressemblance avec la Glossosiphonia he- teroclita (Linne), & cause de la disposition de ses yeux; mais cette 334 derniere est toujours lisse et a les yeux des deux premieres paires se- pares par un, parfois m&me par deux anneaux; de plus, le pore genital mäle s’ouvre entre les anneaux 25 et 26, et non sur l’anneau 23. Helobdella R. BrancHAarn, 1896. 1. Helobdella gracilis, nova species. Animal fusiforme, effile, grisätre, concolore, sans taches ni bandes, long de 6 mm., large de I mm. (fig. 2). Corps elargi en arriere, puis se retrecissant pour S’inserer sur la ventouse posterieure par une sorte de pedoncule. Deux yeux bien distincts, comme dans tous les represen- tants du genre Helobdella ; pas de „glande cervicale”. Extremite cephalique COT- diforme, &largie, compre- nant trois anneaux pr&ocu- laires et les huit premiers anneaux, CEUX-ei represen- tant les somites I—IV. Le nombre total des an- neaux est de 69. Les so- mites I—III sont consti- tues par les cing premiers anneau; les somites IV —XXII sont complets, c’est-A-dire formes chacun de trois anneaux; les so- mites XXII-XXVI sont representes par les sept derniers anneaux. Le dernier anneau des somites V—XXII est limite en avant et en arriere par un sillon plus accentu& que celui qui s6- pare les anneaux 1 et 2 de chaque somite; il en resulte que le troi- sieme anneau est, A premiere vue, plus apparent que les deux autres. Les papilles segmentaires ne sont pas visibles. La ventouse anterieure est largement excavee; on distingue l’orifice 335 de la trompe & son sommet; un peu plus large que le cou, elle est limitee en arriere par l’anneau 7. La ventouse posterieure, un peu moins large que le corps, est circulaire et cupuliforme. Le pore g6nital mäle est perc& entre les anneaux 26 et 27, c’est-ä-dire entre les so- mites X et XI; la vulve s’ouvre entre les anneaux 28 et 29, c’est- A-dire entre le deuxieme et le troisiöome anneau du somite XI. L’anus est situ& entre le dernier et l’avant-dernier anneau. On voit par trans- parence, & travers le tögument ventral, sept paires de caecums intesti- naux, developpes dans les somites XII A XVII; ceux de la derniere paire s’inflöchissent en arriere et se prolongent jusqu’& la partie pos- terieure du somite XXI. Vingt-six exemplaires, trouves A Buitenzorg (Java) dans la cavite branchiale de Paratelphusa sp.? GNATHOBDELLIDAE. Dans un mä&moire recent, cite plus haut, j’ai demontre la necessit6 de diviser cette famille en trois tribus distincetes: Haemadipsinae, Hi- rudininae et Semiscolecinae. Ce dernier groupe n’est connu, jusqu’ä present, que d’Amerique; les deux autres habitent aussi bien l’ancien que le nouveau monde; ils sont representes l’un et l’autre dans les recoltes de M. Max Weber. HAEMADIPSINAE. Cette tribu est constitu6e par les Gnathobdellides terrestres: elle comprend actuellement les six genres Mesobdella R. Bl., Philaemon R. Bl., Haemadipsa Tennent, Phytobdella R. Bl., Planobdella R. Bl. et Xerobdella Frauenfeld. Le premier de ces genres est special au Chili, le dernier se rencontre dans les Alpes d’Autriche; les quatre autres genres sont tres repandus dans la region indo-malaise '). Les recoltes de M. Max Weber ne renferment que deux especes, appar- tenant l’une et l’autre au genre Hoemadlipsa. Haemadipsa Tennent, 1861. 1. Haemadipsa zeylanica (Moquin-Tandon, 1826) R. Bl., 1894. Synonymie: Hirudo zeylanica Möquin-Tandon, 1826. Hirudo flava Schmarda, 1861. ‘ 1) R. Blanchard, Revision des Hirudinees du Musee de Dresde. Abhandlungen und Berichte des kön. zool. und anthrop.-eihnograph. Museums zu Dresden 1892—’93, n° 4 (1894). 336 Un exemplaire de la foret de Paninggahan (Sumatra). — Neuf exem- plaires pris en for&t, sur le mont Singalang (Sumatra). Cette espece, dont la coloration peut varier consid&rablement, a des caracteres morphologiques extr&mement fixes. Elle est tres repandue dans toute la region indo-malaise, aux Philippines, au Japon et dans toute la presqu’ile indo-chinoise. Je n’ai rien & changer & la diagnose que j’en ai donnee en 1894. 2. Haemadipsa sylvestri$ R. Blanchard, 1894. Un exemplaire de la for&t de Kaju-tanam (Sumatra). — Six exem- plaires de la for&t de Manindjau (Sumatra). Cette espece est deja connue de Birmanie '). Elle ne differe de la prec&dente que par l’existence de deux anneaux au somite III, la troi- sieme et la quatrieme paire d’yeux &Etant separees par un anneau. HIRUDININAR. Ce groupe comprend les Gnathobdellides d’eau douce. Ainsi que je l’ai etabli dans le .m&moire deja cite, il se divise naturellement en deux series, sulvant que les mächoires portent une ou deux rangees de dents: la premiere serie est celle des Monostichodonta ; la seconde, celle des Distichodonta. Toutes deux sont representees, chacune par un genre, dans la collection de M. Max Weber. Limnatis Moquin-Tanpon, 1826. Synonymie: Bdella Savigny, 1817 (non Latreille, 1795). Ce genre a pour type la Limnatis nilotica (Savigny), du nord de l’Afrigque ou, plus exactement, de toute la region eircummediterra- neenne. M&connue par Moquin-Tandon et les autres zoologistes, cette espece 4a te restaurde par nous et est devenue le type d’un genre qui comprend d’assez nombreuses especes: celles-ci sont r&epandues dans les zones tropicales et temper6es de l’ancien monde; elles ont &te classees jusqu’& present dans le genre Hirudo, mais meritent d’en etre distraites et d’ötre rapproch6es de la Limnatis nilotica, avec la- quelle elles prösentent d’&videntes affinit6s. En effet, toutes ces Sangsues 1) R. Blanchard, Viaggio di Leonardo Fea in Birmania e regioni vieine. LVII. Hiru- dinees. Annali del Museo civico di storia naturale di Genova, (2), XIV, p. 113—118, 1894. 337 repondent & la diagnose suivante, par laquelle, en 1894, nous avons caracterise la genre Limnatis '): „Mächoires orndes de papilles et armees d’une rang6e de plus de 100 dents tres aiguös. Levre anterieure creusee d’un sillon en dessous.” SOUS-GENRE Poecilobdella R. BLancHArn, 1893. En 1893, nous avons 6tabli ce groupe pour une division du genre Limnatis ?), dont tous les representants röpondent A la diagnose suivante: ' „Le dos est orne d’une ligne noire m&diane, continue ou inter- rompue; dans ce dernier cas, elle se poursuit sans interruption sur les cinquieme, premier et deuxiöme anneaux de deux somites suc- cessifs. Le troisieme et le quatrieme anneau pres de la ligne mediane, le second et le cinquiöme prös du bord lateral, portent de chaque cöte une tache noire quadrangulaire. Le premier anneau est depourvu de ces taches.”’ Admettons que les unes ou les autres de ces taches puissent faire defaut ou m&me que toutes puissent manquer & la fois; que, dans chacun de ces cas, la bande noire medio-dorsale puisse &tre ou non continue, et l’on conceyra quelle diversit6 d’aspect peuvent presenter les Hirudinees en question. Cette diversit& est surtout frappante, quand on examine des animaux vivants: chez les uns, le dos est de couleur verte; chez les autres, il tire davantage sur le fauve ou le jaunätre; de möme, le ventre est rouge brique, avec une kande noire laterale plus ou moins marquee, ou jaune plus ou moins clair et sans bandes lat£rales. De telles differences semblent avoir l’importance de caracteres specifiques: aussi a-t-on multipli& les especes et peut-on aisöment en citer une quinzaine appartenant & ce groupe, mais une revision severe en reduira notablement le nomore. Ce sous-genre n’est encore connu, & l’etat indigene, que des regions baigndes par l’Ocean Indien; l’une des espöces qui le composent a &t6 transportee jusqu’aux Antilles, apparemment par l’Homme, ainsi que nous le dirons plus loin. Nous ne me&connaissons pas que l’&tablissement des sous-genres com- 1) R. Blanchard, Hirudindes de /’Italie continentale et insulaire. Bollettino dei Musei di zool. ed anat. comp. della r. Unwersita di Torino, IX, n° 192, 1894; voir p. 42. 2) R. Blanchard, Revision des Hirudinees du Musee de Turin. Bollettino dei Musei di zool. ed anat. comp.... di Torino, VIII, n° 145, 1893; voir p. 28. 22 338 plique le plus souvent la nomenclature, sans aucun avantage reel; aussi avons-nous song6& un instant A @lever au rang de genre la serie des Peecilobdella. Nous avons cependant renonce & cette idee, en con- siderant combien les caracteres tir6s de la coloration sont fugaces et inconstants. Observe-t-on des Pecilobdella vivantes ou conservees de- puis peu dans l’alcool, la diagnose ci-dessus permet de les reconnaitre au premier coup d’eil; examine-t-on des individus ayant sejourne longtemps dans l’alcool, le pigment noir lui-möme a &t& dissous, la decoloration est complete, et ces animaux ne se distinguent plus en aucune facon des autres Limnaltis. 1. Limnatis (Peecilobdella) granulosa (Savigny, 1820) R. Bl., 1893. Synonymie: Sanguisuga granulosa Savigny, 1820. Hirudo manillensis Lesson, 1842. Sanguisuga hypochloros Wahlberg, 1842. Sanguisuga hypochlora Wahlberg, 1842. Hirudo 'amboinensis Quoy et Gaimard, 1859. Hirudo smaragdina Quoy et Gaimard, 1859. Hirudo batavica Diesing, 1859. Hirudo multistriata Schmarda, 1861. Hirudo chinensis Kinberg, 1866. Hirudo Luzonige Kinberg, 1866. FHirudo maculosa Grube, 1866. Hirudo Lowei Baird, 1869. Hirudo Belcheri Baird, 1869. Hirudo maculata Baird, 1869. Hirudo inconcinna Baird, 1869. Hirudo assimilis Baird, 1869. Hirudo saigonensis Whitman, 1886. Un exemplaire captur6 dans une riviere & Pajakombo (Sumatra). — Un exemplaire du lac de Singkarah (Sumatra). — Un jeune exem- plaire des marais de Singkarah. — Un exemplaire du lac Tabeh di Aripan, pres Singkarah. — Trois exemplaires du lac Telagä pabilä, pres Singkarah. — Un exemplaire de Buitenzorg (Java). — Trois exem- plaires de m&öme provenance. — Un exemplaire de Tjibodas (Java), recueilli par le Dr. Went. — Un exemplaire captur& dans une riviere, pres Tete adji (Celebes).. — Au total treize exemplaires, dont sept provenant de Sumatra, cing de Java et un de Celebes. Tous ces in- m 339 dividus ont le ventre jaune clair, sans bande noire laterale; ils se rapportent & I’Hirudo maculosa Grube, dont ils ont tous les caractöres. Cing exemplaires, dont trois jeunes, pris dans une riviere A Lüwü (Celebes); le ventre est jaune fonc6, avec bandes lat6rales noires. (es cing sp6cimens appartiennent & la Sanguisuga granulosa Savigny. Neuf exemplaires, recueillis dans un 6tang, & Macassar (Celebes) ; le ventre est orang6 et bord6 d’une large bande noire. Ces exemplaires correspondent A l’Hirudo multistriata Schmarda. A cöte des trois especes nominales que nous venons d’&num6rer, nous pourrions citer tels autres specimens & ventre jaune clair avec bandes noires, qui devraient ötre attribuss & 1’Hürudo maculata Baird ; et d’autres encore & ventre vert sombre, qu’il faudrait designer sous le nom de Sanguisuga hypochlora Weahlberg. La validit6 de toutes ces especes peut paraitre acceptable & ceux qui attachent & la coloration et & l’aspect plus ou moins chagrine du tegument une importance primordiale; au contraire, elle semblera re- poser sur une base bien fragile, & ceux qui savent combien sont de- cevants de semblables caracteres. Depuis plusieurs anndes, nous avons examine un nombre considerable d’Hirudinees de la region indo-ma- laise, röpondant & l’un ou l’autre des types enumeres ci-dessus; nous avons cherche tout d’abord & les repartir entre les diverses especes dont il vient d’ötre question, mais nous avons dü bientöt y renoncer, en constatant que, & part les differences de coloration, tous ces indi- vidus presentaient entre eux la plus parfaite ressemblance anatomique et morphologique. Nous sommes donc convaincu de l’identit& des differentes especes nominales &nonc&es en synonymie; elles constituent tout au plus des varietes ou des races, comme certaines especes mieux connues (Hirudo medicinalis, Hirudo troctina, Limnatis nilotica, Haemopis sanguisuga) nous en offrent d’irr&cusables exemples. Des faits du m&me ordre s’ob- servent aussi chez les H&madipsines, comme nous l’avons indiqu6 plus haut: par exemple, l’.Haemadipsa zeylanica revöt les aspects les plus varies et les plus disparates, tout en conservant intacts ses ca- racteres morphologiques. Nous allons bientöt observer aussi les mömes faits chez la Limnatis javanica. La liste synonymique qui est placee en töte de ce chapitre atteint une longueur inusitee; elle nous amene a supprimer d’un seul coup quinze especes nominales. Nous avouons avoir hesite longtemps & faire 340 une telle hecatombe; mais celle-ci est absolument n&cessaire et resulte de ce que, le plus souvent, il nous a &t& possible d’examiner les types laisses par les differents auteurs. Quoy et Gaimard ont recueilli a Amboine; au cours de l’expedition de Dumont d’Urville, des Hirudinees dont ils donnörent de courtes diagnoses & de Blainville; mais celles-ci restörent inedites jusqu’en 1859, epoque & laquelle Gervais et Van Beneden les firent connaitre '). Nous les transcrivons ci-apre&s: „Airudo amboinensis Quoy et Gaim., msc. — D’un beau vert en dessus, avec un trait noir medio-dorsal interrompu; fauve orange en dessous, avec les bords noirs. Dimensions de notre Sangsue me&dicinale. „Yit & Amboine (iles Moluques). „Airudo smaragdina Quoy et Gaimard, msc. — Une belle bande d’un bleu &meraude entre deux bandes noires bordees de fauve, en dessus; le dessous marbr& de brun et de bleuätre. „Vit & Java.” On conserve au Museum de Paris (n® 186 et 187) deux Hirudindes rapportees d’Amboine par les naturalistes de l’Astrolabe; l’un d’eux (n° 187) presente une anomalie des anneaux des somites XVII et XIX. Ce sont, sans aucun doute, les types de l’Herudo amboinensis; on y retrouve sans peine les caracteres de la Limnatis granulosa. Cette m&me collection renferme plusieurs autres Sangsues r&coltees aussi par Quoy et Gaimard, mais aucune de Ceylan; le type de l’Hi- rudo smaragdina reste donc inconnu. N&eanmoins, nous croyons pou- voir assimiler aussi cette espece nominale A la Limnatis granulosa , dont elle rappelle &videmment la variete hypochlora. Le Museum de Paris ne possede pas les types de l!’Hirudo manil- lensis Lesson ?). La tr&s courte description qui en a &t& donnee est deja suffisante pour faire reconnaitre la Limmatis granulosa. Cette as- similation paraitra rationnelle, si l’on sait que la Limnatis granulosa est effectivement r&pandue aux Philippines et en Chine. Le Musee de Madrid en possede trois sp&cimens provenant des Philippines, deux de Gubat Albaz, l’autre de Sibul; ce dernier a le ventre brun verdätre et est, par consequent, conforme & la description de Lesson. 1) P. Gervais et P. J. Van Beneden, Zoologie medicale. Paris, 1859; voir II, p. 176 et 177. 2) J. P. Lesson, Description d’une nouvelle espece de Sangsue. Revue zoologigue, P- 8, 1842. 341 Le Mus6e de Stockholm, qui possede les especes decrites par Wahl- berg, ne renferme plus le type de la Sanguisuga hypochlora ; comme nous l’ecrivait M. le Dr. H. Theel, voild plusieurs anndes qu’il est perdu. Bien que tres imparfaite, la description que Wahlberg a donnde de l’espece nominale en question est nöanmoins suffisante pour nous donner la certitude que celle-ci n’est qu’une simple forme de la Lim- natis granulosa. Tout au plus peut-on se demander si Wahlberg n’a pas eu plutöt affaire & la ZLemnatis javanica, dont certains individus ont aussi le ventre vert, comme nous le verrons plus loin. En effet, les trois exemplaires vivants sur lesquels il basait son espece lui avalient &t& rapportes de Java. Diesing cite, sous le nom d’Hirudo batavica, une Hirudinde qu’Ebrard !) deerivait en ces termes: „Elle ressemble beaucoup aux Sangsues dra- gons de l’Algerie, mais elle porte sous le ventre une espece de plastron couvert d’une multitude de taches couleur brique fonc&e.” Cette Hiru- dinee, qu’Ebrard appelait simplement „Sangsue de Batavia”, n’est autre chose que la Limnatis granulosa. Les Hirudinees decrites par Schmarda ?) sont conservees au Musee zoologique de l’Universit& de Vienne; M. le professeur Grobben a eu l’amabilit€ de nous les envoyer en communication. Quatre flacons ren- ferment: les types de l’Hirudo multistriata, de Ceylan: le n’ 219 con- tient quatre individus, dont deux jeunes (de Trincomalie), le n° 220 deux individus (de Belligan), le n? 221 un individu (de Ratnapura), le n? 222 treize individus (de Belligan). Aucun de ces animaux ne differe de la veritable Limnatis granulosa,; ils doivent &tre consideres comme lui &tant identiques °). On remarquera du reste que ]’Hirudo granulosa Savigny ne figure pas sur la liste des especes recueillies par Schmarda. Le Musee de Stockholm possede les types de deux especes &tablies par Kinberg, en 1866: Hirudo chinensis, de Chine, et Hirudo Lu- soniae, de Manille; les descriptions sont tres insuffisantes et d’ailleurs inexactes. L’etude des specimens typiques nous a permis, malgr& leur # 1) Ebrard, Nouvelle monographie des Sangsues medicinales. Paris, in-8°, 1857; voir p- 535—54. 2) L. K. Schmarda, Neue wirbellose Thiere. Leipzig, in-4°, 1861; voir 2. Hälfte, p. 2. 3) Schmarda attribue 100 dents & son Hirudo multistriata,; par. l’examen direct des types, nous avons reconnu que les dents &taient beaucoup plus nombreuses et quil n’y avait, & cet &gard, aucune difference avec la Zimmatis granulosa. 342 decoloration et l’absence totale de bandes ou de taches noires, d’iden- tiier ces deux formes avec la Limnatis granulosa. On remarquera que Baird figure & lui tout seul pour cing especes dans la liste synonymique qui precede. Nous avons examind de pres, au British Museum ou ils sont conserves, les types de quatre de ces especes et Jeur etude nous a donn& la conviction qu’aucune d’elles n’est valable. Elles avaient d’ailleurs &te &etablies avec une &vidente legerete, sans le moindre souci de eritique ou de comparaison anato- mique et morphologique avec les especes voisines. L’Hirudo Lowei est originaire de Sarawak (Borne6o). L’unique exem- plaire (n® 39) est trös contracte, long de 75 mm., large de 19 mm.; il est concolore, d’un gris jaunätre, et montre encore des traces de la ligne noire medio-dorsale; l’anus debouche derriere l’anneau 101; on ne voit pas trace de l’anneau 102. L’animal est d’ailleurs entiere- ment conforme & la Limnatis granulosa, tant par sa morphologie exterieure que par la structure de ses mächoires et le nombre de ses dents. Les seules differences appr&ciables tiennent, d’une part & ce que la ventouse posterieure est de taille particulierement grande et creusde en forme de coupe & orifice retreci, et d’autre part ä ce que les tu- bercules de la peau, qui se montrent frequemment mucron6s chez les Limnatis gramulosa tres contractees, presentent ici une exageration de ce caractere; en effet, on voit jusqu’a deux, trois et möme quatre pointes & leur surface. Mais on ne saurait attribuer la moindre im- portance speciique & un tel aspect, ainsi que nous l’expliquerons plus loin. | L’Hirudo Belcheri est aussi de Borneo. Le type (n° 65) est incon- testablement identique & la Limnatis granulosa,; ses tubercules cutands sont egalement herisses de deux ou trois pointes. L’Hirudo maculata est representee par un specimen provenant de Siam (n® 86), long de 65 mm., large de 14 mm. et dans lequel il est impossible de ne pas reconnaitre une jeune Limnatis granulosa. L’Hirudo inconcinna est encore identique & cette derniere. L’unique exemplaire (n? 34), rapport6 de Ceylan par le Dr. A. Smith, en 1852, est long de 10 cm. et large de 2 cm. Le ventre est concolore, sans doute par suite de la dissolution des pigments; la face dorsale, egalement concolore, d’un brun fonc&6, montre encore les traces d’une bande me&- diane noire. On compte 101 anneaux; ’anus s’ouvreen arriere du der- nier. Les anneaux 95 et 96 sont entierement dedoubles & la face dorsale ; 343 los anneaux 96 et 97 se fusionnent dans leur portion medio-ventrale. L’Hirudo assimilis Baird, qui est originaire de Hong-Kong, n’existe plus au British Museum, mais la description sommaire qui en a 6t& donnee, jointe aux considerations tirees de 'habitat, lögitime notre maniere de voir quant ä& son identit6 avec la Limnatis granulosa. Cette derniöre est partout employ6e pour la phlebotomie, dans les pays qu’elle habite. Aussi est-il vraisemblable que c’est elle encore que Whitman )) a signal6e sous les noms de „large Medicinal Leech of Saigon” et d’Hirudo saigonensis: comme il est dit plus loin, l’espece qui nous occupe est trös commune en Cochinchine et nous savons de source certaine qu’elle y est employee en medecine. Ainsi comprise, la Limnatis granulosa est une espece tres r&pandue. On l’observe dans tout l’Hindoustan; le Museum de Paris en possede des exemplaires du Bengale (flacons ns 66 & 73), de Bombay (n® 75), de la cöte de Malabar (nes 79, 82) et de la cöte de Coromandel (ns 83, 93, 215, 247, 248); le British Museum en a aussi quelques exemplaires provenant du sud de l’Hindoustan (ns 37, 38, 41, 42). L’espece s’etend vers lest tout le long des cötes et remonte assez loin & /’interieur des terres: on trouve & Londres des individus de Perak (n? 33) et de Siam (n° 86, Hirudo maculata Baird); & Paris, des individus de Bangkok (ns 89, 90), du Cambodge (n° 81) et de Cochinchine (ns 76, 84, 85, 87, 98). L’espece a encore &te signalee & Singapore par Grube (Hirudo maculoso). -Gräce A l’amabilit6 de M. le Dr. Kermorgant, directeur du errich de sante des colonies, nous possedons dix-neuf exemplaires, pris & Campot (Cambodge) sur l’El&phant; la plupart d’entre eux sont de trös grande taille et mesurent jusqu’& 180 mm.; les uns ont le ventre olivätre ou ardoise, concolore et sans bandes noires laterales, les autres ’ont jaune orang& avec deux bandes noires. Nous devons aussi & ’amabilit6 de M. le Dr. Treille, inspecteur general du Service de sante des colonies, vingt-quatre exemplaires de cette möme espece provenant de Quan-Yen (Tonkin). D’ailleurs, l’espece en question remonte encore plus loin vers le nord; elle passe en Chine, d’ou Baird Ya decrite sous le nom d’Hirudo assimilis, et atteint Hong-Kong, comme en fait foi 1) €. ©. Whitman, The Leeches of Japan. Quarterly Journal of mier. science, (2), XXVI, 1886; voir p. 73 et 78 du tire: a part. 344 l’exemplaire du Musee de Stockholm que Kinberg a decrit sous le nom d’Hirudo chinensis. Voila pour la röpartition de la Limnatis granulosa sur le continent. Cette möme espece se retrouve dans les iles voisines. De l’Hindoustan, elle passe A Ceylan, ou Schmarda .l’a observee (Hirudo multistriata) ; le Museum de Paris (nes 74, 249) et le British Museum (n° 34, Hirudo inconcinna Baird; n? 40) en possedent aussi plusieurs exemplaires ayant semblable origine. Gräce & l’amabilit&E de M. A. Kaznakov, ofü- cier de la marine russe, nous en possedons nous-m&me plusieurs Spe- cimens de cette möme ile: l’un d’eux provient de Matara, l’autre de Tissamaharama, pres Colombo. La Limnatis granulosa est tres repandue dans l’archipel malais (Sumatra, Java, Born£6o): la plupart des Musees en possedent des exemplaires venant de l’une ou l’autre de ces iles. Elle existe aussi & Poulo-Condor, d’ou le Museum de Paris en possede un exemplaire de taille collossale (n® 88). Eile vit egalement ä Celebes et aux Mo- luques: un exemplaire, recueilli & Amboine par Quoy et Gaimard, pendant l’exploration de l’Astrolabe, figure au Museum de Paris (n? 186); c’est probablement le type de l’Hirudo amboinensis. Un autre exemplaire (n’ 187) a encore &te recueilli a Amboine par Hom-: bron et Jacquinot, pendant l’expedition de Dumont d’Urville; il pre- sente quelques anomalies des anneaux. Le Musde de Copenhague ren- ferme aussi deux exemplaires provenant d’Amboine (n? 18). L’espece se rencontre egalement aux Philippines, ou Lesson l’a ' indiquee sous le nom d’Hirudo manillensis et Kinberg sous celui d’Hirudo Luzoniae. Le Museum de Paris possede deux specimens de cette provenance: l’un rapport&e de Lucon par Marche en 1880 (n? 251), lautre captur& par Montano en 1881, dans le rio Agusan, dans le nord-.est de Mindanao (n° 188). Au Musee de Madrid figurent deux exemplaires de Gubat Albaz (n? 13) et un exemplaire de Sibul (n° 14). Le Musee de l’Universit&E de Vienne contient aussi trois sp&cimens provenant du m&me archipel (n? 226). Enfin, l’espece qui nous occupe s’&tend jusqu’aux iles Mariannes: trois specimens du Museum de Paris, un adulte (n° 189) et deux jeunes (n° 190), ont 6t& rapportes de Guam par Quoy et Gaimard. On peut donc definir l’habitat de la Limnatis (Peecilobdella) granu- losa en disant qu’elle se rencontre dans toute cette portion du con- tinent asiatique qui est situ6e & l’est de la mer d’Oman et au sud 345 du tropique du Cancer. De la, elle se röpand dans les iles et archipels situ6es jusqu’au 10® degr6 de latitude sud et au 150° de longitude est. Il est donc vraisemblable qu’on la rencontrera aux Carolines, aux Palaos et en Nouvelle-Guinde. Rien ne demontre sa presence en Australie, mais il n’est pas impossible qu’elle se trouve dans le nord, dont la faune est encore peu connue. En somme, on peut donc dire que cette espece est particuliere & la region indo-malaise. Aussi est-il tres interessant de la retrouver aux Antilles, oü elle a ete, sans aucun doute, transportee par ’Homme, dans un but me&- dieinal; jetee dans les ruisseaux, elle s’y est acclimatee. On la trouve en efiet en abondance & la Martinique, oü elle est tr&s prospere: le Musee de Copenhague en possede trois exemplaires de cette prove- nance (n° 21). Nous en avons recu nous-m&me, & deux reprises, de nombreux exemplaires vivants. Le premier envoi, comprenant une trentaine d’individus, nous a 6&te fait gracieusement en 1891 par le P. Vanhaecke, superieur du söminaire-collöge de Fort-de-France; c’etait vraiment un beau spectacle, que ces animaux ornes des couleurs les plus vives. En 1893, nous recevions d’une autre source un nouvel envoi; il s’y trouvait un individu de taille gigantesque qui, fix6 en demi-extension, mesure exactement 245 mm. de longueur. Nous ne sau- rions dire si l’espece se retrouve aux Antilles ailleurs qu’ä la Martinique. Dans toutes les regions qu’elle habite, la Limnatis granulosa se presente sous des aspects varies (fig. 3) et avec des colorations di- verses; neanmoins, aux points de vue anatomique et morphologique, elle reste toujours identique & elle.möme, sauf de legere variations que nous allons indiquer. Elle atteint communement une longueur de 150 & 180 mm. et depasse tr&s souvent 200 mm.; sa taille est donc bien superieure A celle des Hirudininae reputees les plus grandes, comme Hirudo medicinalis et Limnatis nilotica. Nous n’insisterons pas sur les colorations diverses que peut pre- senter la Limnatis granulosa ; nous les avons indiquees maintes fois, au cours des discussions qui pr&ecedent. La ligne noire me&dio-dorsale se detache le plus souvent sur la couleur fondamentale (fig. 3, A); d’autres fois, elle repose sur une bande noirätre plus ou moins large et ininterrompue d’un bout a l’autre du corps (B). Dans d’autres cas encore, cette bande foncee fait defaut et l’on trouve A sa place quatre taches carrdes symetriques, siegeant sur le troisiöme et le quatri&me anneau de chaque somite (fig. 3, C). 346 La partie laterale du dos est occupee de chaque cöt& par quatre © {6} [0] SD DEZIZZU 72 DBRDMMEMEN i ee) D 7 ITZZEX, KIZITZENZ. ZZ ai 2GoS OLE KZA A KIRIIKZA ee VRR WRRZZGZ, ZA 10) A_ Toll] | _ To] N Y DI_121_777 HD Ara R H2 a | an a | Te | UDWEDBURESZORDRUBORUSI GG % 7 VELENZEINZZAGZZNZERZZRGZENZZERERÄREZÄGZENZERZZÄGEEREZÄGEZNZZERZZERZEA SIEHE IBggTEwE 8. Fig. continues chez certains individus, frequemment 2) sinueuses gnes brunes, li interrompues et tres r&eduites chez d’autres (I—L). Ces lignes sont accou- plees; dans chaque couple ‚ elles se rapprochent et s’&cartent alternative- le premier et le second 6cutifs, elles s’6cartent l’une de l’autre eme anneau d’un mäme somite. Elles forment ainsi un Elegant dessin. Les papilles segmentaires de la rangee intermediaire sont situges entre les deux lignes du couple externe. ment: rapprochees et paralleles sur le cinquieme, anneau de deux somites cons sur le troisiöme et le quatri 347 L’aspect de l’animal varie beaucoup, suivant que son tögument est lisse ou granuleux: il est lisse pendant l’extension, mais devient gra- nuleux quand il se contracte. L’6tat granuleux de la peau est d’ailleurs entierement soumis A sa volonte; quand il est tr&s accentus, chaque tubercule cutane se herisse d’une ou plusieurs petites saillies acuminedes, qu’on prendrait pour autant de mucrons (fig. 4). On conceoit donc que certains naturalistes, attachant & l’aspect du tegument une importance excessive, aient etabli des especes d’apres ce seul caractere. La m&öme erreur a 6et6E commise pour d’autres Hirudinees, par exemple pour la Pontobdella muricata (Linne), & laquelle sont strictement identi- DDDBÜ / U ZZ Br. Fig. 4. ques la Pontobdella spinulosa Leach et la Pontobdella laevis de Blainville. La partie anterieure du corps (fig. 5, A et B) est constituee exac- tement comme chez Hirudo medieinalis; pourtant, il n’est pas rare de constater le dedoublement soit du dernier, soit des deux derniers an- neaux du somite VI, dans la plus srande partie de leur face dorsale; les taches noires laterales siegent alors. exclusivement sur la moitie poste- rieure du dernier anneau (fig. 5, A). Cette disposition est frequente chez les individus de la Martinique; chez quelques-uns, on observe m&me le dedoublement de l’anneau 10 ou der- nier anneau du somite V, & sa face dorsale. Le dedoublement des deux Fig. 5, derniers anneaux du somite VI se constate encore chez deux individus provenant du district de Madras (British Museum, n? 38), chez divers individus de Pondichery (Mussum de Paris, n? 93), chez des individus de Campot (Cambodge) et du Tonkin faisant partie de ma collection, etc. O’est donc une particularit6 qu’on ne peut aucunement invoguer comme carac- tere specifique. 348 Les somites VII & XXII inclusivement sont entiers, c’est-a-dire formes de cing anneaux distincts. Le somite XXIII (fig. 6) comprend normalement trois anneaux, chacun des deux derniers &equivalant & deux anneaux fusionnes. Cette coalescence bien connue est mise ici en evidence par la disposition des taches noires marginales: les taches correspondant & celles qui siegent sur le deuxieme anneau du somite complet n’occupent, en effet, que la moitie an- terieure du deuxieme anneau du somite XXIII; les taches representant celles qui siegent sur le cinquieme anneau du somite complet n’occupent - que la moitie posterieure du dernier anneau du somite XXIII. Il est & remarquer que les deux derniers anneaux de ce m@me somite sont plus longs que le premier, ce qui resulte encore de leur coalescence primitive; souvent m&me, ces deux anneaux se montrent plus ou moins dedoubles, suivant les individus: parfois ils le sont d’une facon inappreciable, parfois au contraire ils le sont en entier; un seul d’entre eux peut subir. ce dedoublement. Le somite XXIII est donc forme, suivant les cas, de trois, de’ quatre ou de cing anneaux plus ou moins nettement delimites. Cette variation s’observe encore chez des exemplaires de toute provenance: elle semble &tre particulierement frequente & la Martinique, mais se voit aussi chez des individus de Pondichery (Museum de Paris, nos 93 et 248), de Ceylan (collection Schmarda, n° 222; British Museum, n° 34, Hirudo inconcinna Baird), de Saigon (Museum de Paris, n° 84), de Gelebes (collection Max Weber), ainsi que chez plusieurs individus du Cambodge et du Tonkin faisant partie de ma collection. Ce carac- tere n’est d’ailleurs pas special A la Limnatis granulosa,; on l’observe au moins aussi frequemment chez une Limnatis du Senegal dont nous possedons de nombreux exemplaires. Les somites XXIV et XXV sont formes chacun de deux anneaux: pour la raison que nous venons de dire, la moiti6 anterieure du second anneau porte les taches noires laterales correspondant & celles qui siegent sur le deuxieme anneau du somite complet; quant aux an- neaux posterieurs du somite pentamere primitif, ils ont disparu d’une facon si complete qu’il ne reste pas trace de leurs taches noires. Le somite XX VI est generalement constitu6 par un seul anneau, derriere 349 lequel s’ouvre l’anus; parfois pourtant, on voit sur le cöt6 de celui-ci une et m&me deux moities d’un second anneau, le 102e. Les mächoires sont volumineuses, ornees de grosses papilles. La mächoire mediane porte environ 150 dents, les mächoires lat6rales en ont environ 160; les dents les plus grandes mesurent 26 z de hauteur. 2. Limnatis (Poecilobdella) javanica (Wahlberg, 1855) R. Bl., 1897, Synonymie: Hirudo javanica Wahlberg, 1855. Hirudinaria javanica (Wahlberg, 1855) Whitman, 1886. Un exemplaire de Buitenzorg (Java). Cette espece n’est pas particuliere & Java; on la rencontre aussi a Borneo, & Sumatra, au Bengale, en Birmanie, etc. Les pores sexuels sont separes l’un de l’autre par sept anneaux (fig. 7): V’orifice mäle est perc& entre le deuxiöme et le troisiöme anneau du somite X, la vulve s’ouvre entre le quatrieme et le cinquieme an- neau du somite XI; cäractere morphologique qui rend l’espece aisement reconnaissable. Celle ci a d’ailleurs la plus &troite ressemblance avec la Limnatis granulosa, & quelque point de vue qu’on l’envisage: l’aspect general, la taille, la Fig. 7. coloration, la disposition des bandes et des taches sont identiques. L’animal est de grande taille: d’apres Sluiter, il mesure jusqu’& 175 mm. de longueur. Le dos est verruqueux, exactement comme chez Limnatis granulosa. La ventouse anterieure est large, les mä- choires sont volumineuses et donnent ä l’extrömite c&phalique un as- pect renfl& tout special; elles portent des papilles et sont armees cha- cune d’environ 150 dents; chez un möme individu, les trois mächoires portaient respectivement 142, 148 et 154 dents. Les derniers somites sont constitues comme suit: le somite XXIII comprend trois anneaux, les somites XXIV et XXV chacun deux anneaux, le somite XXYVI un seul anneau, en arriere duquel d&ebouche l’anus. Wahlberg a etabli cette espece ') d’apres des specimens que Pihlgren avait rapportes vivants de Samarang (Java). Ils avaient la face dor- sale d’un gris clair, tirant sur le vert olive, avec une bande noire 1) P. Wahlberg, Nya Blodiglar. Öfversigt af k. Vetensk. Akad. Förhandl, XII, p. 233, 1855. — Neue Blutegel. Zeitschr. f. d. ges. Naturwiss., VIII, p. 271, 1856. 350 meödiane ininterrompue; les flancs &taient d’un jaune clair, avec des taches noires carrees, de grosseur inegale et disposees transversale- ment; la face ventrale &tait d’un rouge brun unicolore, et presentait de chaque cöte une bande laterale noire, partout &galement large. Cette espece est employee & Java pour l’usage medical. Le type n’est plus represente dans les collections du Musee de Stockholm que par un seul exemplaire, etiquete faussement „FHirudo hypochlora W ahlb.?” Ce specimen est totatement decolore & l’heure actuelle; ses pores sexuels occupent bien la situation caracteristique. Sluiter a observ& lui-m&öme cette espece & Java; dans une note com- muniquee & Whitman !), il en decrit deux varietes. L’une d’elles a le dos d’un vert olive sombre, tirant parfois vers le vert d’herbe et parfois vers le brunätre; la ligne mediane est oc- cupee par une bande noire interrompue, dont chaque fragment s’&tend sur trois anneaux, dans les regions moyenne et posterieure; de grandes taches noires irreguliöres sont dispersees le long des flancs. La ligne laterale est d’un- jaune clair dans sa portion *dorsale et d’un jaune rougeätre dans sa portion ventrale. La face ventrale est rouge brique, bord6ee de chaque cöte par une large bande vert sombre, entremeälee de taches noires dans sa portion interne. | L’autre variete a le dos orne des m&ömes taches et des m&ömes bandes que la precedente, mais la teinte generale est d’un vert plus fonce. La face ventrale n’est plus rouge brique, mais presente la möme cou- leur verte que la face dorsale; les bandes laterales fonc&ees sont plus larges et plus melangees de noir. Ces deux varietes vivent ensemble dans les rizieres, ou elles abon- dent; on les trouve commundment dans les terrains bas avoisinant Batavia et dans d’autres localit6s de la cöt& septentrionale de Java; elles sont indifferemment utilisees en medecine. En outre de l’exemplaire rapporte de Buitenzorg par M. Max Weber, nous avons eu l’occasion d’examiner de nombreux specimens de la Limnatis javanica et cet examen nous a d&montre la grande variabi- lite de sa coloration. Par exemple, des sp&ecimens de belle taille, en- voyes de Sumatra par M. M.-C. Piepers, alors conseiller & la Haute- Cour de justice des Indes neerlandaises, ont le dos orn& des taches 1) ©. O0. Whitman, The Leeches of Japan. Quarterly journal of mier. science, (2), XXVI, p. 58—60 du tirage & part, 1886. 351 noires laterales caracteristiques; la ligne mödiane est occup6e par une bande noire ininterrompue, siegeant sur trois anneaux seulement; le ventre est rouge brique et prösente de chaque cöt6 une large bande noire. Trois exemplaires appartenant au Musee de Vienne et recueillis & Buitenzorg (Java) par le Dr. Adensamer, en 1895, ont le dos comme les pr&c&dents, mais le ventre est d’un jaune plus clair et les bandes laterales noires, nettement delimitees en dehors, se degradent en de- dans. Chez deux exemplaires appartenant au Musee civique de Genes et recueillis a Bhamo (Birmanie) par L. Fea, en 1885, les taches la- terales existent bien & la face dorsale, mais on ne voit aucune trace de la bande noire mediane; la face ventrale est d’un jaune verdätre concolore, avec une bande noire bordant la bande jaune lat£rale. Toutes ces variations, chez une m&me espece dont les caracteres morphologiques sont particulierement bien definis, confirment l’opinion que nous avons &emise plus haut quant & l’identit& des nombreuses especes nominales que nous avons cru devoir r&eunir & la Limnatis gra- nulosa: elles permettent d’apprecier & leur juste valeur les variations de couleur et l’importance syst&matique qu’on leur a attribuee bien ä tort. Sans tenir sufiisamment compte de l’evidente parente qui existe entre cette espece et la Limnatis granulosa, Whitman a cre& pour elle, en 1886, le genre Hirudinaria, exclusivement base sur la dis- position particuliere des orifices sexuels. Il admettait alors que, dans le groupe des Hirudinides, la situation des pores genitaux entre le deuxieme et le troisitme anneau des somites X et XI est tres fixe et que toute variation de ce caractere doit acquerir une grande valeur systematique. Cette möme interpretation avait conduit jadis Grube & distraire du genre Haemadipsa les Hirudinees terrestre d’Australie et & instituer pour elle un nouveau genre Chthonobdella. J’ai longtemps partag& moi-möme une semblable opinion. Mais la suite de mes etudes m’a d&montr&e que certains types presentaient une situation tres variee des orifices sexuels et que leur position, va- riable dans un möme genre mais fixe dans les limites d’une möme espece, constituait un excellent caractere specifique. Tel est le cas chez les Macrobdella Verrill (non Philippi) parmi les Hirudinines; tel est surtout le cas dans toute la tribu des Hemadipsines; on peut möme dire qu’il s’agit la d’un caractere general, puisque pareille va- riation s’observe encore chez les Glossosiphonides et les Herpobdellides. Le genre Hirudinaria Whitman ne m£rite donc pas d’&tre conserv6; 352 ’Hirudo javanica Wahlberg doit simplement prendre place dans le sous-genre Pecilobdella, a cöte de la Limnatis granulosa. Haemopis Savıcny, 1820. Ce genre est le type des Hirudinines distichodontes. L’espece la mieux connue, Haemopis sanguisuga (Linne), est repandue dans toute l’Europe, aux Etats-Unis, en Siberie, en un mot dans les regions froides et temperees de 1l’hemisphöre septentrional. Aussi est-il inte- ressant de retrouver un representant authentique de ce groupe dans des contrees aussi tropicales que l’archipel malais. | Nous avons deerit en 1894 une Haemopis birmanica , rapportee par L. Fea de Birmanie. Depuis lors, notre conception du genre Haemopis s’est notablement modifi6&e et nous nous proposons de soumettre cette espece & une revision. 1. Haemopis Weberi, nova species. Cing exemplaires, de la riviere de Kajıı tanam (Sumatra). Animal contracte, tres aplati, long de 53 mm., large de 10 mm., 4 | d’une teinte grise uni- forme, sans taches ni bandes (fig. 8). Yeux non apparents; on voit & grand peine ceux des deux premieres paires. Papilles segmentaires non visibles, ce qui rend difficile l’interpre- tation metamerique de l’extremite posterieure. Les pores genitaux et les pores nephridiaux occupent leur situation habituelle. Le nombre total des anneaux est de 103. Les anneaux 7 et 8, fü- Fig. 8. sionnes & la face ven- trale, sont separes sur presque toute la largeur de la face dorsale. Les anneaux 10 et 13 sont dedoubles sur presque toute la largeur de 353 la face ventrale. Les somites VII-XXII sont complets, c’est-A-dire pentameres. Les somites XXIII—-XXVI sont reprösent6s par un total de dix anneaux. La ventouse anterieure est tr&s petite; elle est limit6e en arriere par l’anneau 6. Les mächoires sont elles-m&mes tres petites et portent chacune deux rangees de dents tr&es peu nombreuses, au nombre de quatre & six dans chaque rangee (fig. 9): ces dents sont blanches, de taille et / de forme irrögulieres et inegalement / espacees. La ventouse posterieure est srande, en forme d’ecuelle et large de 6 mm. 5& 8 mm. L’anus s’ouvre der- riere le dernier anneau. - Fig. 9. HERPOBDELLIDAE. On n’a encore signal& aucune Herpobdellide dans la region indo- malaise, exception faite de la Nephelis quadrilineata Grube, des iles Nicobar; les Hirudinees de ce type y sont pourtant röpandues et nous en ferons connaitre plusieurs formes tres remarquables dans un pro- chain m&moire. L’espece que nous decrivons ci-dessous, d’apres les. recoltes de M. le professeur Max Weber, merite a plus d’un titre de fixer l’attention: c’est la seconde espece du genre Dina, connu jusqu’&a present des regions temperees de ’hemisphere septentrional; elle pre- sente d’ailleurs d’interessantes particularit6s anatomiques. Dina R. BLanchAarn, 1892, 1. Dina Weberi, nova species. Un exemplaire de Buitenzorg (Java). — Sept exemplaires du lac de Manindjau (Sumatra). — Deux exemplaires recueillis dans la riviere de Loka, & Bonthain (Bontaeng) (Celebes). Animal de petite taille, le plus grand des exemplaires examines ayant 23 mm. de long sur 2 mm. &-2 mm. 5 de large (fig. 10). Teinte srisätre uniforme, sans apparence de taches ni de bandes. Comme chez Dina guadristriata (Grube), type du genre, le troisieme anneau des so- mites VI-XXI est dedouble sur toute son etendue. Quant au reste, notre nouvelle espece differe du type par des caract£res tres remarquables. 23 354 Le premier anneau oculifere ne porte jamais qu’une seule paire d’yeux, par suite de l’avor- tement des yeux lateraux; tel etait du moins le cas chez tous les individus que nous avons etudies. Les yeux des deux paires posterieures p sont portes par l’anneau 5. L’anneau 9 est dedouble & la face dorsale. Les somites I—V sont representes col- lectivement par les anneaux. 1-11. Les somites VI— XXII sont complets, c’est-a- dire form6s chacun decingan- neaux, dont le troisieme est dedouble; ils comprennent les anneaux 12—96. En ar- riere du somite XXII debou- chent les derniers pores ne: phridiaux; au-delä on compte encore onze anneaux: lenom- bre total des anneaux est donc de 107. L’anus s’ouvre Fig. 10. entre les anneaux 104 et 105. Comme c’est la rögle chez les Herpobdellides, le clitellum embrasse les quatre derniers anneaux du somite IX, les somites X et XI tout entiers et le premier anneau du somite XII. L’orifice genital mäle est perc& sur le quatrieme anneau du somite X; la vulve s’ouvre soitsur le quatrieme anneau du somite XI, soit entre le troisieme et le quatri&me anneau de ce m&me somite. En outre de ces deux orifices normaux, on observe encore sur le clitel- lum deux autres pertuis dont l’existence semble ötre constante: l’un (ig. 10, a) deux debouche derriere le troisieme anneau du somite IX, l’autre (fig. 10, b) d&bouche derriere le troisieme anneau du somite RR Nous nous proposons de rechercher ulterieurement avec quels organes sont en rapport ces deux orifices sexuels supplömentaires. On doit les rapprocher de ceux que nous avons fait connaitre pr&c6demment chez la 355 ’ Xerobdella Lecomtei, et de ceux que prösentent aussi les Macrobdella. En outre des Hirudindes decrites plus haut, la collection de M. Max ‚Weber renfermait un seul exemplaire, apparemment trös jeune, d’une Sangsue provenant du lac de Situ bagendit, prös Garut (Java). Il s’a’ gissait d’un animal long de 7 mm. 5, large de 1 mm. 25, fusiforme, lisse, arrondi, ayant l’aspect des Herpobdellides (fig. 11). Nous pensons qu’il appartient effectivement & cette famille. Les anneaux sont au nombre de 103, non com- pris deux an- neaux preoculai- res. L’anus s’ou- vre en avant du penultieme an- neau. La levre posterieure de la ventouse buccale est constitude par l’anneau 2. Le pore genital mäle est perce entre les somites X et XI, c’est- a-dire entre les anneaux 34 et 35. La vulve s’ouvre trois anneaux plus loin, entre les anneaux 37 et 38. Les deux derniers anneaux de chaque somite pentamere sont plus intimement unis que les autres; par endroits, ils ont le meme aspect que l’anneau 3 dedoubl&e des Dina. Deux yeux seulement sont apparents. On apercoit quelques papilles sur les der- niers anneaux, mais sans qu’on er determiner sürement leur nom- bre et leur situation. Cette Hirudinde appartient apparemment ä une espece nouvelle, dont il est tres desirable de pouvoir achever l’etude. Ses caracteres gene- riques'ne sont pas assez nettement indiques pour que nous puissions la classer et la denommer. EXPLICATION DES FIGURES. Fig. 1. — Glossosiphonia Weberi. A, face dorsale; B, face ventrale; C, indication de la grandeur naturelle. » 2. — Helobdella gracilis. A, face dorsale; B, face ventrale; C, indication de la grandeur naturelle. » 83. — Limnatis (Peecilobdella) granulosa. Douze dessins representant les divers aspects que peut presenter la face dorsale. » 4. — Limnatis granulosa. Premier anneau d’un somite de la region moyenne du corps, pour montrer les tubercules cutanes; une moitie seulement a &t6 figurse. D, face dorsale; V,.face ventrale; n, pore nephridial; XY, ligne mediane. » 5. — Limnatis granulosa. Extremite anterieure. A, face dorsale; B, profil gauche. » 6. — Limnatis granulosa. Extremite posterieure vue par la face dorsale. » 7. — Limnatis (Peecilobdella) javanica. Partie moyenne du corps, vue par la face ventrale, pour montrer les orifices genitaux. » 8. — Haemopis Weberi. A, extremite anterieure, vue par la face dorsale; B, la möme, .vue par la face ventrale; C, extr&mit& posterieure, vue par la face dorsale; D, indication de la grandeur naturelle. » 9. — Haemopis Weberi. Mächoire vue par la face laterale (A)et par la tranche (B). » 10. — Dina Weberi. A, extremite anterieure, vue par la face dorsale; B, la meme, vue par la face ventrale; C, extremite posterieure, vue par la face dorsale; D, indication de la grandeur naturelle. » 11. — Herpobdellide indeterminee, de Java. A, extremite anterieure, vue par la face dorcale; B, la m&me, vue par la face ventrale; C, extr&mite posterieure, vue par la face dorsale; D, trois somites de la partie moyenne du corps; E, indication de la grandeur naturelle. MAX WEBER, Zool. Ergebnisse IV. Tab.l. E.Duval del. AJJWendel lith. PWMTrap impr. MAX WEBER, Zool. Ergebnisse IV. EDuval del. AJJ.Wendel lith. EWMTrap impr. MAX WEBER, Zool. Ergebnisse IE Tab.Ill. E.Duval del. AJJWendel lith. PW\M Trap ıimpr. MAX WEBER, Zool.Ergebnisse IV. 31 E.Duval del. AJJWendel lith. 33 b. PWMTrap impr. MAX WEBER Zoaol.Erdebnisse N. c E.Duval del. AJJWendel lith PWM.Trap impr. Tab. VI. MAX WEBER, Zool. Ergebnisse IV. D pr ap ım r [2 PW.M. A.dJ.Wendel lith E.Duval del. MAX WEBER, Zool, Er&ebniss e IV. E.Duval del. AdJ.Wendellith. PWM.Trap impr. MAX WEBER, Zool. Ergebnisse IV. impr. I WM.Trao R AddWendellith Tab. MAX WEBER, Zool. Ergebnisse IV. AlJ.Wendel lirn. E.Duval del. MAX WEBER, Zool. Ergebnisse IV. Tab.X. E.Duval del. AlJWendelliih PWM.Trap impr. du derspimd "ya TepuepPY Top Teangd IX:deL, | AL esstugaßay 7007 "STEAM AVW MAX WEBER, Zool, Ergebnisse IV. Tab. XII. 300 vyyvvscer ÜmäpSw ATI eR = 7 Q ® = H ä A a an ne an Eu 73 30 3595358 Kuda Protz del. A.J.J.Wendel hith. PW.MTrap impr. x Sestio: Dept. o = Be Ki PER 5 ß m al Library- EMLUSEM.M “ ö hy; * - ( , % 2 5; . = } hr Der erste Band enthielt: Einleitung mit drei Karten, Max Weber: Ueber Themnocephala Blanchard; mit Tafel I, II, III. Max Weber: Spongillidae des Indischen Archipels; mit Tafel IV. Max Weber et Mme. A. Weber—van Bosse: Quelques nouveaux cas de Symbiose; avec Planche V. J. T. Oudemans: Apterygota des Indischen Archipels; mit Tafel VI, VII Max Weber: Mammalia from the Malay archipelago. I, F. A. Jentink: Mammalia from the Malay archipelago. II; with Plate MEILEN HRS J. ©. ©. Loman: Ueber neue Landplanarien von den Sunda-Inseln; mit Tafel XII, XIII und 4 Zincographien. Max Weber: Reptilia from the Malay Archipelago I. Sauria, Crocodilidae, Chelonia; with Plate XIV. Th. W. van Lidth de Jeude: Reptilia from the Malay Archipelago II. Ophidia; with Plate XV, XVI. A, W. M. van Hasselt: Araneae ex Archipelago Malayano. J. H. F. Kohlbrügge: Versuch einer Anatomie des Genus Hylobates. Erster Theil; mit Tafel XVII, XVIII, XIX und 24 Figuren im Texte. Max Weber: Eigenthümliche Lagerung der Leber und Niere bei Siluroiden. mit Tafel XX. G. Ruge: Anatomisches über den Rumpf der Hylobatiden. Ein Beitrag zur Bestimmung der Stellung dieses Genus im Systeme; mit Tafel XXT, III NKTEIE ANIV, XXV. \ Der zweite Band enthielt: Max Weber: Beiträge zur Anatomie und Entwickelung des Genus Manis; mit Tafel I—-IX. J. Richard: Entomostracös d’eau douce de Sumatra et de Celbes. I. Phyl- lopodes, Cladoceres et Copepodes; avec planche X, fig. 1—5. Moniez: Estomostracöes d’eau douce de Sumatra et de Ü&lebes. II. Ostracodes; avec planche X, 6—27. . Villot: Gordiens de Sumatra. Description de deux especes nouvelles. Sp H. F. Kohlbrügge: Versuch einer Anatomie des Genus Hylobates. Zweiter Theil; mit Tafel XI und 2 Figuren im Text. E. von Martens: Landschnecken des Indischen Archipels; mit Tafel XII—XIV. / J. G. de Man: Decapoden des Indischen Archipels; mit Tafel XV—XXIX. (Abgeschlossen Juni 1891). Max Weber: Die Süsswasser-Crustaceen des Indischen Archipels, nebst Bemerkungen über die Süsswasser-Fauna im Allgemeinen. Mit Tafel XXX und 22 Zincographien. Der dritte Band enthielt: C. C. Loman: Opilioniden von Sumatra, Java und Flores, mit Tafel I. Horst: Earthworms from the Rt: Archipelago; with plates II, Ill and IV. J. R. F. A. Jentink: On a new species of Rat from the island of Flores; with plate V. R, 3]; J. Poeocek: Scorpions fron the Malay Archipelago, with plate VI. Simroth: Ueber einige Parmarion-Arten, mit Tafel VII und VIII. Max Weber: Bemerkung zu Tafel VII. Fr. Wiegmann: Beiträge zur Anatomie der Landschnecken des Indischen Archipels; mit Tafel 8, X, XI, XD, XII, XIV, XV und XVI Max Weber: Notizen über Säugethiere des Indischen Archipels. J. Büttikofer: Ornithologische Sammlungen aus Üelebes, Saleyer und Flores, mit Tafel XVII und XVII. R. J. Pocock: Chilopoda, Symphyla and Diplopoda from the Malay Archi- pelago; with plate XIX, XX, XXI and XXTII. Max Weber: Die Süsswasser-Fische des Indischen Archipels, nebst Bemer- kungen über den Ursprung der Fauna von Celebes. Druck der „Buchhandlung und Drutkerei vormals E. Nr _ Brıun” in in Leiden. N Fr IR | \ 1 = “ SI 7 7 a } nn R b SH he TEE 39 e £%, 12, => 2 ee = FH = =. 7 2 N ) # EU % Fk: } R e Gr k 5 R 2 y a y € h ax N Key CC 2 x = 2 ) x ’ 2 k \ ) “ wi65 Ram an 4 zu ) ! 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